Skip to main content

Full text of "Herbier General de l'Amateur"

See other formats


oo CCS 


EL Di 


HERBIER GÉNÉRAL 


DE L'AMATEUR, 


DEDXLIÈDME SÉRIE 


TOME DEUXIÈME. 


—————_————— > © 
PARIS. — IMPRIMERIE DE GUIRAUDET ET JOUAUST , 
345, rue Saint-Honoré, 


HERBIER GÉNÉRAL 


DEUXIÈME SÉRIE, 


CONTENANT 


LES FIGURES COLORIÉES DES PLANTES NOUVELLES, RARES ET INTÉRESSANTES , 
DES JARDINS DE L'EUROPE, 
AVEC LEURS DESCRIPTION, HISTOIRE, PROPRIÉTÉS ET CULTURE. 


PAR C. LEMAIRE, » 2 / 


_ 


Rédacteur en chef de l’Aorticulteur universel, ancien professeur d'humanités de l'Université de France, 
membre de la Société royale d'Horticulture de Paris et de plusieurs Sociétés savantes, 
auteur et collaborateur de divers ouvrages de Botanique, etc. 


TOME DEUXIÈME. 


> À © à a — 


PARIS, 
LIBRAIRIE DE H. COUSIN, 


Éditeur de lHorticulteur universel, de l’Iconographie des Camellia , 
de Iconographie des Cactées, etc. 


RUE JACOB, 21. 


1841 


AAA AD HAT | 


or 
+502 4 
RUES 
L 
ï là 
+ A 
Fæl 
si 
CR, 
LI = — 


AN TA VUOE SATVANS GT FRET 


x' At EVICMAE aa 


AO 


DR 7 LUCE 
1. 


Cons: 
À 


RATE SEL va 2ATATAGOA: NNIOÉEAU RAS RIT RL 
Le s 


Der 
ATP ALIEN 2 


où wire hà, mmaato)Q) amitié 


Mur ! ‘ 
h je CPE ON ter ten H 


dun ivoe 


to nnoihntd nb #1x 


ant PAL : 


CAT ? > ï PACE 
| SYIMMENINEER HS 
‘ 
“ Ti 
: r ( 
» # 
\ 
RiAUQ:) M : 
< - L ( A EL ‘ 
MILLER), 
YE ,ÜnEt 
4 
mn * bs 11 


AVANT-PROPOS. 


Enfin le goût de l'horticulture , l'amour des belles plantes, cet amour si pur, qui 
repose si doucement des tracas et des intérêts du monde, semble se répandre en 
France, et nous le constatons ici avec un vif sentiment de plaisir. Enthousiaste 
nous-même des beautés sans cesse renaissantes et toujours nouvelles du règne vé- 
gétal , nous avons consacré notre plume à les célébrer , à en vanter les charmes, 
notre vié entière à l’admirer ét à l’étudier. C'est donc bien pénétré de tout l'intérêt 
de notre sujét, bien certain des douces joies qu'il cause, des consolations qu’il 
donne , que nous disons : 

Aux richés : 

Plantez des jardins, Construisez des serres ; que les végétaux des deux Indes, au 
feuillage luxuriant , aux fleurs éclatantes, aux odeurs suaves, aux fruits exquis, 
embélifssént Vos demeurés ; point de véritable luxe sans eux ! Et que, pour échap- 
pér, pr éxemple, à l'air étouffant de vos bals somptueux, à l'éclat multiplié de 
vôs millé lumières , la beauté puisse venir, dans un vaste conservatoire attenant 
à vos salons ou à vos galeries de bal, respirer un air plus pur au milieu des éma- 
nations süaves dés splendides végétaux exotiques qui y croîtront en liberté ! 

À Ceux qui séulfrent : 

La vué des fleurs allégera vos maux; les fleurs sont un baume souverain pour 
toutes les blessures du corps ou de l'âme! 

Aux pauvres même : 

Placez quélques plantes dans vos humbles demeures; leurs fleurs lès embelliront 


et réjouiront votre cœur ; avec elles, votre labeur Sera plüs facile et lus doux. 


2 


Mais quittons ce ton inspiré, que quelques critiques étrangers à la matière 
pourraient accuser d'emphase, et abordons notre sujet, l'Herbier genéral de 
l'amateur. 

Ce livre, seul ouvrage périodique de son genre publié en France avec des figu- 
res coloriées (4), ne s’est pas montré, nous osons le croire, trop au dessous du noble 
sujet qu'il traite. Le second volume , qui vient d’être terminé, a reçu d'importan- 
tes améliorations, tant sous le rapport matériel que sous le rapport scientifique ; à 
cet égard, l'éditeur et le rédacteur croient avoir dignement tenu l'engagement 
qu'ils avaient pris quand ils se sont chargés de la publication de ce bel ouvrage. 
C’est ainsi que les planches ont été gravées sur cuivre avec un grand soin, que la 
direction typographique a été mieux entendue , que le texte a reçu des développe- 
ments beaucoup plus considérables, et que plusieurs planches doubles n'ont 
compté que comme simples, ete. ; améliorations dont , au reste, le monde ama- 
teur et horticole nous a su gré, en adoptant notre Herbier général de l'amateur, 
et qui, malgré une augmentation notable de frais, n'ont cependant rien changé 
au prix d'émission. 

Ce recueil peut désormais, sans désavantage, lutter avec les plus beaux en ce 
genre que publient nos heureuses rivales en horticulture, l'Angleterre et l’Allema- 
gne , et souvent il en reproduit les nouveautés végétales les plus méritantes. Par 
l'intérêt du texte, sous le double rapport de la botanique et de l’horticulture, par 
la beauté des planches et du format, il se recommande à tous les savants de 
profession , à tous les amateurs, à tous les gens du monde enfin, et se place de 
droit dans toute bibliothèque un peu choisie. 

Mais à le douer de ces avantages déjà si recommandables ne se sont pas bornés 
nos persévérants efforts. Pour donner à cet ouvrage un intérêt plus puissant enco- 
re, pour lui imprimer un cachet scientifique tout à fait au niveau de la science ac- 
tuelle , nous avons sollicité le patronage des plus illustres botanistes dont s’honore 
notre pays, et nous sommes heureux de dire ici que notre appel a été entendu , et 
que désormais, non seulement notre recueil paraîtra sous les auspices de MM. A. 
Broxentanr , J. Decaisxe, À. Ricuarn, E. Spacn, etc., mais encore qu'il sera hono- 


ré de leur collaboration effective. À ces noms si justement célèbres nous espérons 


(4) Sauf l'Horticulteur universel, qui reproduit presque toutes les mêmes planches, mais sur un 
lus pelit format, et avec moins de luxe. 


3 


joindre incessamment ceux d'autres notabilités scientifiques également illustres. 
Désormais encore au texte détaillé et explicatif des deux planches de chaque livrai- 
son nous joindrons des Miscellanées botaniques, qui, à l'instar des Miscellaneous 
Notices du Botanical Register, tiendront le lecteur au courant de toutes les nou- 
veautés scientifiques et horticoles , et résumeront les travaux des botanistes fran- 
çais et étrangers. Nous donnerons en outre l'analyse des caractères des plantes figu- 
rées, toutes les fois qu’elles offriront quelques détails curieux ou anomaux, et 
toujours lorsqu'il s'agira d’un genre nouveau. 
C’est avec de telles garanties d'avenir que nous allons commencer notre 3° vo- 
lume. Espérons que l’amateur, le botaniste, l'homme du monde, nous accorderont 
leurs suffrages ; que notre livre, organe spécial des beautés végétales, ne restera 
pas au dessous de la noble tâche que nous nous sommes imposée, et contribuera puis- 
samment à propager le goût de la science et des belles plantes dans toutes les classes 
de la société ; pour lesquelles, nous l'avons dit plus haut, leur culture sera, en réa- 


lité, un délassement, une consolation, une source intarissable de plaisirs purs et 
sans cesse renaissants. 


LEMAIRE. 


Paris, 4er mai 1841. 


« enbogohn rà 1 oi asc) jo ali a 
M aaliri lé .: opiaatad ral MT al 2h 
ne ot détisl inotibnit niqif bapetié 4 


md zuguit ar otre: dr: «nuit 104, + 


rex 


É és TÉL AB Bsfr. 02 AA et} gré: F1 anorywci so 


pus où xDéitu) ait: rupfyip Stotix Bo: 20ft5° di. vdi sb 
TRS Le 
TT — DONATION ETATS RALE Pi 


ur) aaolle Huit Qup. 116494 “au alle, 


1936 eut it obsaudE -obantud nf us aie fé 
* 7 
fe 0 xt" seul ob loisau + HAANTO", OT TRE, QU 


‘ 


bin cogrni a au Le cts spots à jUlosE af à F7 


der T 1240 se 


So 2 


4 SA Mn . rx 


- . êe 


DIER VILLE À GRANDES FLEURS. DIERVILLA GRANDIFLORA, 
Zucc. 
ErrrsrsrcS%S 
Famille des Caprifoliacées. Pentandrie-Monog ynie. 


RAS AAA AAA RAS AAA VAUT 


(Ervw, Genre dédié par Tournefort à Dierville , chirurgien français.) 
CARACTÈRES G ÉNÉRIQUES. 


Diervilla, Zourn. (1); Weigela, Thunb. ; Karpaton, Raf.—Calyx gamosepa- 
lus , persistens ; tubus ovario adnatus auguste cylindricus vel angulatus, sæpe 
elongatus ; limbus quinquefidus , laciniis linearibus. Corolla calycis fauci in- 
serta, gamopetala, regularis, infundibuliformis ; tubus cylindricus vel clava- 
tus, rectus, intus ima basi glandulam carnosam subclavatam ovarü vertici 
innatam includens ; limbus urceolatus, quinquefidus, æstivatione quincunciali. 
Stamina 5, tubo corollæ affixa et cum ejusdem laciniis alternantia , plerumque 
exserta ; filamenta filiformia glabra vel barbata ; antheræ dorso afixæ , li- 
neares vel lineari-cblongæ , antice 4-loculares et longitudinaliter 4-valves ; 
Pollen muricatum, globoso-subtrigonum , in quovis angulo hilo orbiculari no- 
tatum. Ovarium calycis tubo innatum, biloculare ; ovula numerosa , placentæ 
in medio dorso dissepimento decurrenti affixa , biseriata pendula. Siylus 
simplex , cylindricus , exsertus ; stigma éncrassa'um , disciforme , peltatum. 
Capsula crustaceo - indurata vel membranacea, summa parte tubi calycini 
ipsam superante stylique basim includente coronata , bilocularis, bivalvis (raro 
3-locularis et 3-valvis); valvis a vertice capsulæ deorsum dehiscentibus ; disse- 
pimentum compressum pro quovis loculo placentam in medio dorso per totam 
longitudinem decurrentem et valde prominentem gerens. Semina rumerosa bi- 
seriata, pendula , subirregularia , plerumque hinc crista seu ala tenui cellulosa 
a vertice ad basim usque producta cincta.Testa membranacea, sæpe reticulata, 
vel foveolata, a tunica interiori tenuissima vix separanda. Albumen carnosum, 
æquabile, crassum. Embryo inversus in vertice albuminis , minutus , radicula 
conica supera , coty ledonibus abbreviatis carnosis.(Zucc., F1. jap., fasc. vi, vir.) 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Pedunculis aæillaribus et terminalibus sub 7-floris; Gorollæ tubo glabro 
infundibuliformi ; limbo 5-fido sub-regulari; foliis omnibus petiolatis e basi 
cuneata obovatis cuspidatis argute serratis subtus ad venas pubescentibus cete- 
rum æque ac rami glabris ; petiolis ciliatis. 

Weigela Coræensis, Thunb. (Linn. Trans., n,p. 551) et ali. Diervilla 
Coræensis , DG. (Prod., 1v, 330.) 


Les Diervilles sont de charmans arbustes , qui s'élèvent de trois à six 
pieds de hauteur, et se couvrent de fleurs nombreuses, ordinairement 
roses et d’un joli effet. Leurs rameaux sont décussés, à bourgeons pérulés, 


(4) Nous partageons l'opinion de M. Zuccarini en réunissant définitivement le genre Æeiyela au 
genre Diervilla , bien que M. A. Decandolle ( Bibliothèque de Genève) persiste à les considérer 
tous deux comme distincts. Len, 


T, I, 1 


2 


à feuilles annuelles , opposées en croix, ordinairement pétiolées , sim- 
ples, finement dentées, ovales ou ovales- oblongues , aiguës, penniner- 
ves, exstipulées , à pédoncules axillaires ou terminaux, 4-3-7 pe di- 
chotomes et bractéifères. Parmi les six espèces connues jusqu'ici, cinq 
habitent l’Asie tempérée, la Chine et le Japon; la sixième se trouve dans 
le nord de l'Amérique, depuis le Canada jusqu’à la Caroline. Toutes se 
plaisent dans les lieux élevés et rocheux des montagnes. 

Le Dierville à grandes fleurs est un très-bel arbrisseau de 3 à 5 pieds 
environ de hauteur. Ses rameaux, étalés comme ceux du Lonicera al- 
pigena, sont cylindriques et cendrés dans l’âge adulte, tétragones, verts 
et glabres dans la jeunesse. Les pérules des bourgeons sont au nombre 
de 45 à 20, décussées, coriaces , glabres, très-entières ; les intérieures 
peu à peu plus allongées , plus étroites et persistantes. bé feuilles sont 
annuelles , décussées , étalées, obovales ou rarement elliptiques, penni- 

nerves , glabres supérieurement, un peu pubescentes en dessous , au 
moyen de poils couchés le long des nervures, d’un vert gai, de 2 à 5 pou- 
ces de longueur sur 2-3 de largeur ; les pétioles canaliculés supérieure- 
ment, un peu dilatés à la base, ciliés, et long de 6 à 12 lignes environ. 
Lesfleurs, terminales ou axillaires, sont disposées en une sorte de corymbe 
dichotome; les pédoncules communs sont dressés, roides, comprimés, té- 
tragones, longs de 6 à 12 lignes, et munis vers le sommet de deux brac- 
tées lancéolées, acuminées, très-entières, ciliées et de longueur variable. 
Ils sont aussi dichotomes, 7 flores ; et dans ce cas la fleur terminale est 
sessile dans l’angle de la dichotomie. Les pédoncules partiels sont 3-flores, 
bibractéolés ; la fleur intermédiaire aussi sessile, ébraciée; les latérales 
pédicellées, bibraçtéolées. Le calice est gamosépale, persistant, glabre, à 
tube grèle, cylindrique ou subanguleux, adné à lovaire ; son limbe est 
5-parli jusqu’à la base; les seomens égaux entre eux, linéaires, aigus, 
très-entiers, ciliés, verts, de 3 à 4 lignes de long. La corolle est supère, 
fixée à la gorge du calice, gamopétale, décidue, glabre, versicolore, c’est- 
à-dire verte avant l'anthèse, tournant ensuite au rose et au pourpre : c'est 
la plus grande du genre. Le tube, long d’un pouce, en est dressé, cylin- 
drique à la base ; iL s ‘élargit peu à peu et devient infundibuliforme , s@: 
quinquangulaire ; le liibé en est quinquéfide, à 2 segmens plus petits, 
tous ovales, un peu aigus ou obtus, très-entiers , glabres. Une petite 
glandule se trouve au fond du tube de la corolle. Les étamines sont au 
nombre de 5, exsertes, insérées au milieu du tube de la coroile, et alter- 
nant avec les lobes de celle-ci ; les filamens filiformes , égaux ; les anthé- 
res linéaires, auadrilaoulaires, blanchâtres et fixées par leur partie dor- 
sale et médiane ; l'ovaire cylindrique bi ou rarement tri-loculaire , est 


3 


enserré par le calice; les ovules nombreux, bisériés, appendus au milieu 
de la cloison placentairienne. Style simple’, cylindrique, exsert; stig- 
mate renflé, fongiforme. Capsule cylindrique ou subclaviforme, marquée 
de 2 ou3 sillons, brune, glabre, crustacée, très-rétrécie par la partie su- 
périeure persistante du tube calicinal, couronnée par l’un de ses seg- 
mens, bi ou plus rarement tri-loculaire, bi ou tri-valve. Graines pendantes, 
bisériées dans chaque logette, obovales-elliptiques , un peu difformes, à 
cause de leur mutuelle pression, et ceintes d’une aile celluleuse. 

Il croît au Japon dans les lieux montueux, à 2 ou 3,000 pieds au des- 
sus du niveau de l'Océan ; il y a été trouvé sur les monts Hakone. Il 
aime les parties acclives et les vallées des montagnes, où il forme des 
sortes de petits bois, sans permettre que d’autres arbrisseaux se mélent 
à lui. 11 se distingue aisément de ses congénères par la grandeur et 
le nombre de ses fleurs, ses grandes feuilles lisses, d’un beau vert 
clair. Malgré sa beauté, dit Siebold , ce bel arbrisseau est cependant 
peu cultivé dans les jardins japonais, si ce n’est dans les vallées de mon- 
tagnes, où on en forme des haies. (Zucc., extrait traduit de la F2. jap., 
fasc. vi, vis.) 

EXPLICATION DES FIGURES. 
Fig. 1. Capsule surmontée d'un segment calicinal. Fig. 2. La même coupée 


wansversalement. Fig. 3. Trois graines appendantes au placenta. Fig. 4. Stig- 
mate. 


il PTT æado- pe: Up£ 
lis ur: ex agu'h 2ni0-J9., mie | oHfau sÿ: 
éeo &.6 ,zuousmou zu0ik#0l éneb a ni) 
OM: 608 ue bete) di 5 ue eash30 "1 ob Habrie 
10Ù sompelmoon, 29h eovlisv el PAST 2okrac : 4480 
8 nus D aug S'abX eq eos. aiod. CACTENNE 
Mgob eg Bo mbgnos 252 0h “a ougaideib, ve 14 
" ui. daneeil. un apfaugie e0e çeruols 698. LE 
pa: 120 fégaeiidre Ed 99 "floor sie # «Horad 5&, À 
ler 291-atôb Je" a 09 ja ,ainaogel 2mibaui set suit rites 
È " QI0) dise hew79 Pr ous ei 208 suvwil ATORIC EN 

| | (are y 10h 
de “éAHUOTT 8x4 #or LA ELA | 


Sad mi. isilso shomyée ny D sltociife dtbeé0 CRE 


rat ‘Bi <Snssnc" "tn 28 areas 4 RTE NON TE NT pol SAR, 
; ù . LCR LL 8 


tt | 
/ FE = viré 74 


Vorillant VAUT 


«(à 


Dierville à erandes fleurs 


/4 


> 


V. fomoru 


d'imp. 


Diervi, grandiflora 


té , 


TWÉEDIE A FLEURS BLEU DE CIEL. T}EEDIA CÆRULE A. 


Famille des Asclépiadacées , tribu des Cynanchées , $ des Métastelmées , Endlich, 
Pentandrie-Digynie. 


AAA ANS RAA ANA AAA AAA AAA 


( Erxm. Genre dédié par Hooker et Arnott à James Tweedie , zélé collecteur de plantes, qui en 
découvrit les premières espèces, et les fit passer en Écosse). 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Corolla rotata, 5-partita. Corona simplex , 5-phylla; foliolis ligulatis, inte- 
gris , apice revolutis , basi auriculatis. Gynostema 5 -angulare, pyramidatum. 
Antheræ membrana terminatæ. Pollinia ex apice loculi pendula , clavata ; pe- 
dicello utroque dentato; Glandula linearis, obtusa , erecta, hinc canaliculata. 
Stigmata acuta. Follicula lœves. Semina comosa. 


DESCRIPTION (GARACTÈRES SPÉCIFIQU ES ). 


Plante entièrement recouverte de poils blancs, doux et épais. Racines vi- 
vaces. Tiges grimpantes , Lerbacées, filiformes, presque simples, de 1 à 5 pieds 
de hauteur. Feuilles opposées, pétiolées , comme lancéolées-entières, mucronu- 
lées, de 1 pouce et 172 de longueur environ, sur 1/2 de large, à lobes posté- 
rieurs arrondis, connivans, se recouvrant l’un l’autre ; pélioles courts, tomen- 
teux , semi-cylindriques. Irflorescence interpétiolaire, velue, composée de trois 
à cinq ombelles. Pédoncules filiformes, très-velus, de 3 pouces environ de lon- 
gueur. Galice quinquéparti; segmens lancéolés, acumines, glabres intérieu- 
rement. Corolle bleue, rotacée, quinquéfide, pourvue à la base de cinq cavités 
nectarifères ; divisions oblongues-elliptiques, obtuses, très-velues en dessous , 
presque glabres en dessus. Gouronne simple, quinquéfoliolée ; segmens ligulés, 
obtus, charnus, réfléchis au sommet, demoitié aussi longs que la corolle. Éta- 
mines cinq : monadelphes. Filamens membraneux , blancs. Anthères jaunes, 
couronnées par un appendice membraneux , large , ovale, rétus. Pollinies cla- 
viformes, comprimées, pendantes, de couleur d’ambre : chaque pédicelle muni 
d’une dent aiguë, recourbée. Glande linéaire obtuse, dressée, canaliculée exté- 
rieurement , lustrée, de couleur chocolat foncé, plus longue que les pollinies. 
Ovaires 2, ventrus, lisses. Styles plus courts que les ovaires. Stigmates compri- 
més, aïgus. — Dow’s British Flowver- Garden ,t. 407. 


Ce joli petit arbrisseau grimpant a d'abord été découvert par M. Twee- 
die, aux environs de Buénos-Ayres, d'où il en envoya des graines en 
Écosse. Les plantes qu'on en obtint fleurirent en 1836 dans diverses col- 
lections des environs d'Édinburg. Bien que son mérite doive le faire re- 
chercher partout, il est encore rare dans les jardins anglais. Sans doute 
aussi, la précaution extrème qu'ont les cultivateurs de le conserver à un 
haut degré de température, l’a-t-elle jusqu'ici empêché de montrer son 
vrai caractère. 

Ex 2 


2 


Aucune plante, peut-être, plus que le Tweedia cærulea , ne perd desa 
beauté par son séjour forcé en serre chaude, en serre tempérée, ou en 
serre intermédiaire. Dans la première et la dernière , par exemple , la 
couleur de ses fleurs s'évanouit en un gris bleuâtre; et les personnes qui 
ne le verraient que dans cette situation , pourraient à bon escient le re- 
garder comme de peu de valeur. Mais, s’il est planté en plein air pen- 
dant l’été, et palissé sur un petit treillage ou sur un mur, ou encore, at- 
taché à un tuteur, ses fleurs alors, colorées du plus charmant azur, pro- 
duisent par leur grand nombre un admirable effet. On doit conclure de 
cette assertion, que l'exposition de cette plante à l'air libre pendant 
l'été , est le meilleur traitement qu'on puisse lui appliquer. En effet, si 
l'on veut en répandre la culture, il est absolument essentiel de lui faire 
acquérir tous les mérites dont elle est susceptible , et le mode de culture 
indiqué est le seul propre à la faire généralement adopter. 

On peut planter cette Tweedie à la base des piliers, des piédestaux , 
contre toute sorte de treillage, et cela vers le commencement de juin ; 
là on pourrait la préserver du froid de l'hiver, ou la rabattre et la placer 
en serre tempérée, vers la fin de l’automne. Attachée le long d’un mur 
protecteur, où on pourra efficacement la préserver du vent et des gelées, 
le Tweedia cœrulea prendra un facies réellement attrayant et fleurira 
avec profusion. Il ne saurait résulter pour la plante un grand danger 
d’une telle exposition; car si le froid en détruisait annuellement les 
jeunes pousses, il en repartirait de nouvelles au commencement de 
chaque année. On la considère en eflet comme une plante herbacée ; 
mais nous nous sommes assuré que, lorsqu'elle est conservée en serre 
chaude, elle y prend le port d’un arbrisseau, et nous la regardons 
comme tel. 

Elle se propage aisément en en bouturant les jeunes pousses, et les 
pieds les plus vigoureux peuvent peut-être produire des graines; ce que 
toutefois nousn’avons pas encore vu s'effectuer. Le pied d'après lequel 
notre dessin a été fait, a fleuri dans les jardins de MM. Rollisson, à Too- 
tüing, en octobre 1838. Il est encore en ce moment en fleurs dans la 
même collection. Ce qui nous fait penser que la saison de ses fleurs doit 
être pendant les mois de juillet et d'août. 

Le professeur Don établit que le genre Tweedia est étroitement allié 
au Sarcostemma, dont il se distingue par l’absence de la couronne exté- 
rieure , par la forme et la longueur de la glande pollinique et par la pré- 
sence d'une dent dont est muni chaque pédicelle. 


Cette jolie plante est en ce moment cultivée dans le jardin du Muséum 
de Paris. 


Twéedie à fleurs bleu de ciel lweecdacærtulea 


V. Hémont np 


M 


dat PTE = 
den 


TRICHOPILIE À SÉPALES SPIRALÉS. TRICHOPILIA TORTILIS. 


Famille des Orchidacées, $ des Vandées. Gynandrie-Monandrie, 


AA AAA AAA AA AA SARA AAA AS 


Errn. Shië, yds, poil; rie, bonnet, pelit chapeau. Dans ce genre, l’anthère est cachée sous une 
sorte de capuchon surmonté de trois petits bouquets de poils.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Sepala et petala æqualia , patentia, angusta. Labellum magnum petaloï- 
deum, convolutum, cum gynostemate parallelum, trilobum , lobo intermedio 
subbilobo planiusculo, intus nudum. Gynostema teres, clavatum. Clinandrium 
cucullatum , 8-lobum, villoso-fimbriatum. Anthera 1-/ocularis, compressa , 
antice convexa. Pollinia 2, postice sulcata, caudiculæ tenui-cuneatæ adhæren- 
{ia ; glandula minima. Pseudo-bulbi carnosi, vaginis maculatis supertecti, 
monophylli, coriacei. Flores solitarü , axillares. Linpr.. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


Trichopilia tortilis , Linpr. , Bot. reg., t, 1863. 


Le professeur Lindley a récemment établi ce genre sur une plante ac- 
rivée du Mexique dans les serres de George Barker, Esq. de Springfield, 
près Birmingham. Celle qui est figurée ci-contre (envoyée par M. Par- 
kinson), provient de la collection de Woburn, où elle a fleuri en janvier 
dernier. Ses fleurs ne différent sous aucun rapport de celles de l'individu 
représenté dans le Botanical Register, si ce n’est que les couleurs en 
sont moins vives , et que l’intérieur du labelle est tacheté à sa base. 

DescriPrion. Pseudo-bulbes oblongs, quelquefois courbes , compri- 
més , à peine striés, embrassés par des gaines membraneuses et couvertes 
de petites taches brunes. Feuilles oblongues, aiguës, quelquefois coria- 
ces, unies, solitaires au sommet des jeunes bulbes. Pédoncules solitai- 
res , uniflores , plus courts que les feuilles sortant à la base des faux 
bulbes. Fleurs päles, amples, belles. Sépales étalés, horizontaux, 
étroits, lancéolés , tordus en spirale, d’un vert jaunâtre, moucheté de 
pourpre, de deux et demi à trois pouces de long. Labelle aussi long que 
les sépales, d’un blanc jaunâtre moucheté en dedans de rose et de jaune, 
enveloppant le gynostème à peu près de sa moitié inférieure; le reste 
étalé, trilobé; lobes larges, obtus; le médian plus grand et lui-même 
bilobé. Gynostème presque cylindrique, vert, élargi supérieurement 
_ et portant à la base de l’anthère une belle crête blanche, frangée. Pol- 
linies 2, piriformes , portées sur une longue caudicule pourvue à la base 
d'une glande ovale. 


Fig. 1, Gynostème. 2, Pollinies. (Fig. grossies.) 
da | | 


©: 


L Ua . y 
MINCE L RL: 


1 du è à 
De des sv | 
u sh opus 


LEO ab otvrpoué 


ax FOUREENR mo: 


lnumaon seullsde.l 018 sta coifbsiq dé à 19 at 
D odel mors action LDC ss emuinbo sb EC UE 
ns fois D... 2 
Penh nonaums : vrai sneboiee D calins CITL ET oki: rio ta oies 
MG sinnbusot-: #10 sait sol bol. à, wie 
0 cluiGég D, SOLE CAT LL PE nlifo arsarrncs 3 
me db dd 10 CORTRNN idlod-nbrort sun af it 
| A ares & iuotilot PAU Frsik Aglgpsout Ÿ 


* 3 
A TE VALLEE RE 


+0 à 
Ù KES GS 


AUMTAO A EPUEA CCUPELIER CE PTT AROUND 


48 ? pa « Wr ER ‘ RUTIRE tilinnot sq KT 


RO au 1e oTrn0ÿ 90 nr 1Dupgo) à poIbAtE niroaenlors & 
it ab! 4,194 red aytosd : obragiris aol aneb anpiaoh Br 
AMEL. 104 ot “2 11069 PR 2 PTT 189 up sl céleri - 
Douadpennt 119 aus : MF 0e 'totostlo st 5 astro nl 
Mhbinibunt 5h esllss où oder" ane ‘erioé Fifi où aval 2587" 
mhamuéluos 25 90p 1290/4991 sat, AUD ot anal à) + 
cos na à sbulont 19 slide mb asaietal Lou air esiionf W0ë 7 
shqMon en: 2l0lo0 pla) gold anid-oMar noter 
ibiatuon 0 evonridisn asie 24184 ebeaiidims, adfità 0894 à. 
D COTE 0 CTP SRIURPS EURE gent do 2 st ssl aniarg Ÿ 
Aloe much code 208" 200 BLUE in epinifte ECTS pets Eu 
QU eh Set dl € novice 2oitioul ouf ehu0s CALE i0Nia0: Le _A AD 
De dasitéiion ei mie, 24180" estniiR HAT Aus R : 4. 
Men Hllouour ,1 7 sub: sHtfq? del 2ODTON ES 
Daupanol es : + -auol-0b 290508 alors & itob.Jo 2696 ab 
D AB ci : Da DITLTNT one swhtrgnl télé ai; D Ré d 
Gate s'ÉMANÈTNT, ls jh THE HET 9 af 1884 
| “auto 2BTEE soda! «3doli1}};6t8t5 
A Lx pet ÉTAT TN ädolid + 
y ont stufftufe ob sand af à nttus 157 
y 108 “bio anaiotinig € à 
7. augabrans 


aiHo”. Fons: : 4 1 
M : 


Trichopilie à sépales spiralés Truhopila torts 


V, lemonit imp 


ki 
{ 


D 2 


AU mort ie S 


THUNBERGIE DE HAWTAYNE. THUNBERGIA HAWTAYNEA NA. 


Didynamie-Angiospermie. Type de la tribu des Thunbergiées , famille des 
Acanthacées. 


AVS AAA AUS AA AAA AS VAS AUS 


(Ervxm. Genre dédié par Linné à Thunberg, Suédois, célébre botaniste et voyageur. ) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Thunbergia, L. f. Supplat. Ness, in Vais. PI. asiat. rar. etc., Diplocalymma, 
SPReNG, syst. 1. Flemmigiæ spec. Hawinr. msc.— Calyx basi bibracteolatus , 
brevis, cupuliformis , truncalus vel pluridentatus. Gorolla hypogyna , campa- 
nulato-infundibuliformis ; fauce inflata ; limbo quinquefido, palente, subæquali. 
Stamina 4, corollæ tubo inserta, didynama ; antheræ biloculares, loculis paral- 
lelis, ciliato-barbatis, altero breviore basi aristato.Ovarium biloculare ; loculis 
biovulatis. Stylus simplex ; stigma infundibuliforme , transversim bilabiatum. 
Capsula e basi globosa, biloculari in rostrum conicum angustata, di-tetra sper- 
ma , loculicide - bivalvis ; valvis medio septiferis. Semina globosa ; umbilico 
forato, annulo late calloso cincta. Embryonis ex1lbuminosi cotyledones 
foliaceæ conduplicatæ ; radicula brevissima , infera. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Sous-arbrisseau grimpant. Tiges nombreuses , cylindriques, glabres ordi- 
nairement grêles. Feuilles opposées, sessiles, ovales-aiguës ou terminées par 
unepetite protubérance obtuse, d'un vert plus pâle dessous que dessus, tout- 
à-fait lisses, et munies de veines nombreuses et distinctes. Fleurs axillaires 
pédonculées, opposées. Galice biparti, d'un vert pâle, enveloppant la base du 
tube de la corolle. Corolle d’un bleu pourpre, à tube jaune, de près d’un pouce 
et demi de long; limbe divisé en cinq segments bifides, presque égaux. 


Nous avons obtenu la permission de publier une figure de cette ma- 
gnifique espèce de Thunbergia, grâce à l'obligeance de MM. Lawrence, 
de Drayton-Green (Middlesex). Sa riche collection, dont ce Thunbergia 
fait partie, se compose de plantes du premier choix, la plupart fort rares, 
cultivées avec un soin remarquable , et fleurissant même souvent avant 
de tomber entre les mains de tout autre amateur. Notre plante a montré 
ses belles fleurs dans les premiers jours de juin dernier. 

Nous ne connaissons aucun 7hunbergia que l’on puisse comparer à 
celui-ci pour la beauté, ou qui ait plus de valeur. Le T. grandiflora lui- 
même, quoique ses fleurs soient également bleues et un peu plus gran- 
des, lui est inférieur , sous le rapport du faciès, de l'intensité, de l'é- 
clat et du nombre de celles-ci; le 7. grandiflora donne ensuite rare- 
ment des fleurs en abondance, et quelquefois même elles ne se montrent 


pas du tout. Un individu de 7. Hawtayneana , au contraire, d’une taille 
T° IT: A 


2 


moyenne , fleurit en profusion , et rivalise , sous ce rapport, avec le 7. 
alata, si généralement cultivé. 

Le docteur Wallich, surintendant du jardin botanique de Calcutta, a 
expédié, à divers jardins d'Angleterre, plusieurs pieds de cette espèce, 
trouvée dans le Népaul, et MM. Rollison de Tooting en possèdent depuis 
deux ou trois ans (1). Toutefois , l'individu que possède MM. Lawrence 
est, nous le pensons, le premier et le seul qui ait encore fleuri dans 
tout le royaume. C’est une plante d’une végétation vigoureuse, et qui of- 
fre des preuves frappantes d’une bonne culture; car, dans tous les autres 
établissemens où nous en avons vu des pieds, ceux-ci paraissaient mala- 
difs; leurs feuilles étaient à peine de moitié aussi grandes, et d’un vert 
beaucoup plus pâle que dans celui dont il s’agit. 

Pour amener cette plante à un degré semblable de perfection, il faut 
lui donner une terre franche mêlée seulement d’une petite quantité de 
terreau de bruyères, et la placer dans l'endroit le plus ombreux de la 
serre chaude. Le pot, dans lequel on l'élève, doit être placé à l'extrémité 
de la bâche, ou tenu à l'abri des rayons du soleil d’une tout autre ma- 
nière. Jusqu'à ce que la plante soit parvenue à un degré desanté entièrement 
satisfaisant, ce système de culture doit être soigneusement mis en œu- 
vre. On devra veiller à ce qu’une humidité surabondante ne‘séjourne pas 
autour des racines ; car c’est là la véritable source du danger pour les 
ndividus de cette espèce , lorsqu'ils ‘sont jeunes ou malades ; mais une 
iois qu’ils sont en bon état de croissance, leur culture cesse d’être em- 
barrassante, et ils fleurissent bientôt avec une vigueur extraordinaire. 

Comme cette plante produit de sa base un grand nombre de rejetons, il 
n'est pas difficile de s’en procurer des boutures; mais elles sont géné- 
ralement difficiles à prendre racine. 11 faut éviter, si l’on peut s’en dispen- 
ser, de prendre pour boutures les extrémités des rejetons, qui forment 
inévitablement des plantes grêles , traînantes , et languissant en raison de 
leur remarquable ténuité. Les parties aoûtées du jeune bois seront donc 
choisies de préférence et traitées selon la pratique générale, c’est-à-dire 
plantées dans le sable, couvertes d’une cloche, et préservées soigneuse- 
ment des injures de l'humidité. 

L'amateur qui désire posséder de vigoureuses plantes, ne doit pas sou- 
mettre ces boulures à unetempérature trop élevée ; sans cette précaution, 
celles-ci acquerraient cette mollesse et cette débilité dans le faciès, qui 
sont toujours le résultat de l'application d’une chaleur artificielle, trop 
grande pendant le ‘premier développement d’une plante. 


(4) Loudon (Hort. brit.) indique cependant 4826 , comme l’année d'introduction de celte espèce 
en Angleterre, 


2e Ye 
lhunbergie de Hawtavne. Zhunbergu Havlayneara 


V. Aemond imp 


ONCIDIE PAPILLON, var. à labelle bordé de roux. ONCIDIUM 
PAPILIO, var. Limbatum. 


Famille des Orchidacées , $ des Vandées. Gynandrie-Monandrie. 
PRE 
( Etxm. 07x05, tumeur, petit tubercule ; allusion aux proéminences du labelle. } 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Perianthium explanatum. Sepala sæpius undulata ; lateralibus nunc sub 
labello connatis. Petala conformia. Labellum maximum , ecalcaratum cum 
gyrnostemate continuum, varie lobatum , basi tuberculatum +. cristatum. Gy- 
nostema liberum , semiteres, apice utrinque alatum. Anthera semi-bilocularis, 
rostello nunc abbreviato, nunc elongato, rostrato. Pollinia 2, postice sulcata ; 
caudicala plana ; glandula oblonga. — Herbæ epiphytæ, nunc pseudo-bulboseæ. 
Folia coriacea. Scapi paniculati vaginati , rarius simplices. Flores speciost , 
lutei, sæpius maculati, raro albi. Linpz. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


Pseudobulbis subrotundis compressis rugosis monophyllis ; foliis oblongis , 
obtusis, maculatis ; scapo perennante debili ancipiti articulato ; apice pauci- 
floro , sepalo supremo ; petalisque linearibus longissimis basi angustatis ; sepa- 
lis lateralibus oblongis revolutis undulatis labello longioribus ; labelli lacinia 
intermedia emarginata subrotunda crispa basi valde angustata lateralibus 
rotundatis, cristæ glandulis formam ranæ cubantis referentibus ; gynostematis 
alis serratis. Linpr., Gen. et sp. Orchid, 203. 

Oncidium papilio, Lino, Bot. Reg., t. 910. Hook., Bot. Mag.,t. 2705. 

£. Labelli lobo medio flavo late ferrugineo-marginatis. Hooxs, Bot. Mazg., 
t. 533. 


Aucun dessin, jusqu'ici, n’a donné de cette belle et singulière Orchi- 
dacée une idée satisfaisante (1); elle, dont les fleurs, au premier aspect, 
rappellent la forme de quelque Lépidoptère extraordinaire, plutôt que 
celle d'aucune des fleurs que nous connaissions. Quelques individus of- 
frent toutefois des fleurs plus brillamment colorées que d’autres, et nous 
en avons choisi, pour notre dessin , un des plus distingués parmi ceux 
de la serre chaude du jardin botanique de Glasgow, qui reçoit souvent 
des bulbes de cette espèce, provenant de la Trinité. Cette variété se dis- 
tingue du type par le jaune clair qui fait le fond de ses fleurs , par leurs 
élégantes mouchetures d’un beau roux ferrugineux, et par la large bor- 
dure continue, d’un brun rougeâtre, qui orne le lobe médian du labelle. 

Fig. 1. Gynostème et partie inférieure du labelle (grossi). 

(1) Bien que le peintre anglais ait représenté cette plante avec des bulbes lisses et violacés , les 
deux variétés que nous cultivons à Paris n’en ont pas de tels ; mais comme ce dessin est fort beau 
et paraîtexact, nous pensons que c’est peut-être une troisième variété plus belle encore que les nô- 


tres et que nous ne possédons pas encore. 
T: 1, ÿ 


J red pars ET 


| rsdilaminl 4 st FAUNE A? 
aisrushna cnoumien ufiodel: È 
astro #5 Re y13 054 ARE af 


fassfhsa ve e tu AULO NT, ot 

. 204 Hd-cbaa soun ,nrelaian sdroMes | 
ue “ : +. | 
Mois goroll 2s0cui anim € ‘ns w 


2 AUAYMOT à a svp rusdr au 


; + TA if) mt pra» tLOBMN ÉTUE os 
| | Asus soiqu + Sharm : ireofin is Sites 0 
“qe nd zinvirranol re 
sation ilodel : zudiioi qe cn 2fhsta 
aie) pislosgeo sbate lnÿ né à L 
D. amneonpggednus No ail ur: pat So 
| e hikstO ss 
pre 4 0 408 S came. Leaf do, La 
398 eu noit oies be à si cui à GE 

Li 


f 


-Hdor0 snilugais ie oflod 931399 sb snai # Hi «io rt 

«145 19m Mig ur eruol 29] io , aHÿ! RÉ 
sup J6twlq rs. HR Anet ôn sig big 
6 avbiriberi souplousO .enoiseisenos dl 


Li + x 2004 19 , émus'l D up e 23340109 im 
NOUS guy ebuvaiteib aul4 eo0b dé. 10h 
Dtyruoe dico iup .wogasl) sb onpiétod. € 
DUC -aib 08 didier 6990 biieiaT pl ob Inn da 
ï AUS 164 Maisolt 202 Sbbaot 91 Ji i ip stats 


De 0 no ogef ol 64 M , zuonigws] yo 8 A 
472 MoHodel vb ueibbu odot sf oc 10 Hp 21160810 


Ge: Giéeors, alisdaf noms 


MU V 19 anal alu ets sav atrraley a dnsab not 
bg Mas nina 99 cum aime : abat sb ane fo do LE 
“ti 2 Bop endsns sd y diner sendtsiont.Snd 546 100 
. 5 :510 


Oncidiumn lapllio, Var. Limbatun 


Oncidie Papillon, re 
A labolls Londé dé roue 


VANILLE À FEUILLES PLANES. 7 ANILLA PLANIFOLIA. 


Famille des Orchidacées , tribu des Aréthusées, Lindl. Gynandrie Monandrie. 


VRAIS QUES PASSA AAA AAA LUS 


(Erxu. Baynilla , en espagnol , cosse de légume.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Perigonium pentaphyllum , patens. Labellum ecalcaratum , basi ventricosa 
8 PERL P ; 
gynostematiadnatum; imbopatente, sublobato. Anthera terminalis, opercularis, 
bilocularis. Pollen pulveraceum. Gapsula siliquæformis, carnosa. Semina in 
pulpa nidulantia, aptera. Merbæ perennantes, scandentes, folia petiolata, seu 
subsessilia, nervoso-striata, plerumque carnosa, in una specie nana. Flores spi- 
cati, salis magni luteo-v.-albido-virescentes. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Foliis breviter petiolatis oblongo-lanceolatis crassis planis obsolele nervosis, 
spicis multifloris ; labelli Zimbo retuso intus disco muricalo instructo; gyno- 
stemate antice pubescente. Air. Hort. kew. edit. alt. v., p. 220, etc. 

Synon. . viridiflora, BI. Bydr. FI. ned. ind. 422. Myrobroma fragrans , 
Saziss. Parad., p. 82. 


Introduite depuis long-temps de l'Inde occidentale dans nos serres 
chaudes, on la confond ordinairement avec la Ÿ. aromatica de Swartz, 
dont on la distingue suffisamment , néanmoins, par ses feuilles larges, 
obscurément nervées , par le limbe de son labelle non aigu, mais rétus. 
Cette plante, dans le Jardin botanique de Liége , produisit des fruits longs 
de 7 pouces environ, de la grosseur du doigt d’un enfant, et subcylindri- 
ques, charnus, lisses, verdâtres à l'extérieur, plein d’une matière solide, 
incolore, où étaient disséminées d'innombrables graines très-menues, d’un 
noir brunâtre. Au moment où ils furent coupés, ces fruits exhalèrent 
un arôme agréable, tel que celui produit par la vanille du commerce, 
mais un peu moins prononcé (effet dû sans doute à ce que cet arôme de- 
vient plus fort à mesure que les parties aqueuses s’évaporent). Schiede 
soupçonne que l’on a confondu, sous le nom de 7. planifolia , deux es- 
pèces distinctes, qu’il nomme ?. sylvestris et Ÿ. sativa,\produisant toutes 
deux des fruits aromatiques, principalement la dernière. Ce point ne 
peut être facilement éclairci ; en effet, bien que l’Inde occidentale soit la 
patrie de la #. planifolia, et le Mexique celle de la 7. sativa, les Hispano- 
Mexicains donnent néanmoins le même nom (Zaynilla cimarrona) à la 
. sylvestris de Schiede, qu’à celle qui provient de Saint-Domingue, et 
que les marchands nomment Simarona. Cette confusion nominale pro 
vient de ce que cet aromate , importé à la fois de Saint-Domingue et du 

F7 16 7 


2 


Mexique, possède un égal mérite, quoique produit par des espèces diffé- 
rentes qui paraissent être les seules 7. aromatica, Sw., et #. sativa , 
Sch. 

Outre la Zanilla planifolia , dont il produit une figure assez bonne, 
Blume (Ahumphia, 67, 68) donne la description et les figures de deux 
espèces curieuses , et parfaitement distinctes, qu'il a recueillies à Java ; 
ce sont les 7. aphylla et albida. 

Nous allons maintenant, au sujet de celte plante remarquable, laisser 
parler M. Neumann, jardinier en chef des serres chaudes au Muséum 
d'Histoire naturelle de Paris. 

La Vanille, dont on donne ci-contre une excellente figure, est une 
planterameuse, sarmenteuse, à tige cylindrique, de la grosseur du doigt, 
souvent plus mince à la base qu'au sommet. Ses feuilles sont alternes , 
oblongues, à court pétiole, espacées, dans les plantes vigoureuses, de 
sept à huit pouces, charnues, terminées par une pointe, longues de près 
sept pouces et larges de deux à trois; les feuilles et les tiges sont d’un 
vert glauque et comme pubescent. A l’opposé de chaque feuille, il sort 
une ou deux racines qui s’implantent sur tous les corps qu’elles rencon- 
trent , et qui sont souvent plus grosses à l'extrémité qu’à leur base. A 
vingt-cinq pieds d’élévation, sur un individu planté, il y a trois ans, 
dans le pavillon vitré du Muséum, s’est développé cette année (juin 1838) 
et à l’aisselle d’une feuille, un rameau de 5 à 6 pouces, aussi gros 
que la tige, mais d’un vert plus frais. 1l est garni de petites feuilles d’un 
vert pomme, et terminé par une espèce d'œil terminal, composé de petites 
folioles (bractées) comme imbriquées. Vers son sommet et tout à l’entour 
s’est formée une espèce de panicule, composée de onze fleursattachées sur 
le rameau par leur ovaire cylindrique, d’un blanc jaunâtre à la base qui 
est garnie d’une bractée verte, d’un vert très-foncé vers la partie supé- 
rieure, et comme vernie sur toute la longueur. Les fleurs s’épanouissent 
les unes après les autres , et la durée de chacune est tout au plus d’un 
jour. Ces ovaires, qu’au premier coup d'œil on prendrait pour des pé- 
doncules , sont, après la fécondation, d’abord redressés et ensuite pen- 
dants à mesure qu’ils grossissent. Ils prennent en croissant une teinte 
verte uniforme qui doit passer au rougeâtre à la maturité. 

Les cinq divisions supérieures du périanthe sont un peu charnues, 
ovales, lancéolées, légèrement concaves, et d’un vert jaunâtre, comme 
verni. La labelle est trilobé ; les deux lobes latéraux recourbés en forme 
de gouttière, à limbe évasé, un peu échancré; le lobe du milieu réfléchi 
en dehors, un peu bombé au centre, à limbe marqué de points proémi- 
nents plus jaunes que le fond , qui est d’un vert blanchâtre , mat; la co- 


3 


lonne (gynostème) est blanche et s'élève d’entre les deux courbures du la- 
belle. Ces fleurs s'ouvrent peu, et il n’est pas facile d’en opérer la fécon- 
dation artificielle, si l’on n’emploie de petites pinces à cet effet. Le stigmate 
étant recourbé , on éprouve quelque difficulté pour y appliquer le pollen, 
À cette occasion j'ai fait une remarque assez intéressante. Sur les ‘onze 
fleurs produites par notre vanille, quatre n’ont pas été fécondées, quatre 
l'ont été après midi, et trois le matin avant neuf heures. Il n’yaque ces 
trois dernières qui conserveront leur fruit. Celui-ci a trois côtes, peu 
saillantes dans le jeune âge, et du même vert que la tige. On voit d’a- 
près cela qu’il ÿ a peu à espérer que la vanille se féconde d'elle-même 
dans nos serres. 

Je-pense que la ’anilla planifolia, Air. (Hort. kew. edit. alt. p.220, 
et la Vanilla viridiflora, Biuw. Bydr. pag. 422. Rhumph. NV. 1. 
p+ 198. T. 68.) ne sont que des variétés bien faibles de la nôtre ; 
car la première nous est venue bien plus tard que celle - ci. Dans 
quelques ouvrages on cite plusieurs vanilles qui seraient originaires 
de pays différens. Je présume qu'il y a erreur; car les trois va- 
nilles cultivées ont tant d’analosie entre elles par la forme des feuilles et 
des tiges, (qu’il faut y regarder de très-près pour les distinguer. La 7. 
planifolia, qui a fleuri l’année dernière en Belgique, a une fleur toute 
semblable à celle de l'espèce qui nous occupe, et n’en diffère que par 
ses feuilles plus étroites et plus pointues. Il est aussi question d’une pe- 
tite Vanille que je crois être celle que nous cultivons sous le nom de 
Pormpona et dont je viens de voirles fruits rapportés du Brésil par M. Hou- 
let, un des jardiniers du Muséum. Ils sont très-courts et bien moins 
odorants. 

IL paraîtrait que ces Vanilles sont indigènes au Mexique et à la 
Nouvelle-Espagne, d’où elles auraient été envoyées dans l'Inde , et de là 
à notre Jardin du Roi, à Paris, à Caïenne, etc. 

Selon M. Aublet (tom. I], pag. T9), il existe à Caïenne , trois espèces de 
Vanilles, que l’on distingue par les épithètes de grosse, petite et longue. 
Les unes et les autres n’ont aucun arôme pendant qu’elles sont fraîches; 
mais elles en acquièrent un peu cependant en mürissant naturellement. 
Toutefois cet arôme est loin de pouvoir être comparé à celui qui se dé- 
veloppe après la préparation des gousses. 

Ces trois sortes de Vanilles se préparent de la même maniére, et dé- 
veloppent une odeur plus ou moins suave, et dont on ne peut apprécier les 
nuances que dans l'emploi. Elles servent aux mêmes usages. 

Lorsqu'on a réuni douze gousses, environ, de vanille , gousses qu'il 
ne faut récolter que lorsqu'elles commencent à jaunir et sans attendre 


À 


qu'elles deviennent rougeâtres, on les enfile en forme de chapelet par la 
partie postérieure la plus rapprochée du point d'attache. Dans cet état, 
on les trempe dans l’eau bouillante pour les blanchir, ce qui se fait en 
un instant. Ensuite, on les suspend à l’air libre, sur une corde tendue dans 
un lieu où le soleil donne pendant quelques heures. Le lendemain, avec 
Ja barbe d’une plume ou simplement avec les doigts, on enduit chaque 
gousse d'huile, afin que la dessiccation soit plus lente, que les insectes 
et surtout les mouches, qui n’aiment pas l'huile, respectent la vanille, que” 
son épiderme ne se dessèche pas de manière à se raccourcir et à devenir 
coriace ou cassant, ct qu'enfin l'air ne puisse pénétrer dans l’intérieur. 
Quand ces gousses ont perdu toute leur viscosité, elles se déforment, 
deviennent brunes, ridées, molles, à demi sèches, et trois fois moins 
grosses qu'à leur état primitif. On les passe alors dans les mains ointes 
d'huile, et on les range dans un pot de terre vernie pour les conserver. 
1 est essentiel qu’elles ne soient pas trop huilées, parce qu’elles perdent 
alors de leur odeur suave. 

Cette plante ne demande pas de grandes avances à ceux qui l'exploi- 
tent ; il ne Jui faut ni labour, ni taille, ni échalas; plantée sous les arbres, 
dans des ravins très-chauds, elle pousse avec vigueur sur les Guazuma 
ulmifolia et généralement sur tous les arbres à écorce molle et spon- 
gieuse. 

Chez nous, lorsque la Vanille est très-vigonreuse, elle pousse des 
racines aériennes de cinq à six pieds de long, qui tendent à se prolonger 
vers Ja terre, mais qui s’attachent au bois qu’elles rencontrent, même 
quand il est enduit de peinture; quelquefois aussi, lorsqu'elles se tou- 
chent , elles poussent l’une sur l’autre. 

Il faut à cette plante une serre chauffée à une haute température, une 


terre franche, légère et substantielle, de fréquens arrosemens en été et 
de rares en hiver. 


On la multiplie de boutures. 


Tout ce que je viens de dire peut s'appliquer à la vanille figurée ci- 
contre. 


———— #0 QC 


Dans l’article qui précède, inséré en 1838 dans les /nnales de Flore et 
de Pomone, et que j'ai cru devoir reproduire ici avec quelques légers chan- 
gemens, je n'ai pu donner les résultats de la maturité des fruits de notre 
vanille, qui a parfaitement müûri au bout d’un an et quelques jours. 
Cette maturité n’a été aucunement préparée; ce qui n’a pas empêché 
que le fruit exhalât une odeur aussi suave que celle qui est produite 


A 


2 


par les fruits que l’on vend dans le commerce. Cette année, le même pied 
a donné beaucoup plus de fleurs que l’année dernière; la tige n’a été 
nullement mutilée ni tourmentée pour cela ; et cependant, il a été dit, dans 
un pays voisin, que c’était le seul moyen de faire fleurir cette plante. 
Sur les fruits noués cette année, il s’en trouve un qui sera une fois plus 
gros que ceux de l’an dernier. 

J'ai planté, à côté de cette Vanille, celle que nous avons sous le nom de 
V..planifolia depuis bien des années(1). 11 est très-visible que ce n'est 
pas la même plante, du moins si l’on en juge par les feuilles. Je vais 
mettre aussi en pleine terre, auprès de toutes deux, celle que nous avons 
sous le nom de 7. pompona, qui a les feuilles beaucoup plus petites. 
Il est trés-certain que la vanille que nous possédons et qui fleurit et fruc- 
tifie aisément, est celle rapportée des Philippines par M. Perrotet sous le 
nom de vanille du commerce. 

Il ne faut pas oublier de dire que le moment de ‘pratiquer la féconda- 
tion artificielle est de dix heures à midi; avant ce moment, la fleur 
n’est pas tout-à-fait encore épanouie , et, après midi , elle est déjà trop 
avancée pour l’opérer avec succès. C’est sur un grand nombre de fleurs 
que j'ai dà faire ces remarques, et en les prenant à différentes heures de 


la journée. 
NEUMANN. 


(4) Il paraît toutefois , selon Blume, et comme le rédacteur s'en est assuré, que celle dont il 
s'agit, et dont nous donnons ci-contre une figure extrêmement exacte, est bien la #. planifolia ; 
que sera donc la seconde ? une variété de celle-ci, une espèce distincte , ou une de celles mention- 
nées plus haut ? Il en sera parlé ultérieurement. 


huol pe où agout | 
| Lis te Ou sem. 1a'a M" 
it f'avoe aude aon si aies he | 
up oidiarr-aire + a KE pre nn DU 
Paallius} si 167 1 ot, FD stat ie ait Ar ub- ous onde > 
Won. 91p Ho , z19b- eo) olsbtque, Va nd oiolq 16 ieegio 4 
ig.quonusl aoltivtft 288 Laden pr- Abe ou of | 
2 yésenln MIO es 4: 


> na M : ré b sai at ii s 
D 7 Su Ten x 
100 sl Soit 14 ob Jagmroue a surpr mile: £ : 
Mel. laomous 09 Jieva Bed ä enwad zif Rat 


jo éibf Je olls , ibidteänqe | 32 4 HuonAÈ rt js 
08,200 ob sulnon buts au ‘ué:ia À 2éa0na, Jam 

à tamod énondflih 4 rando and 29 3. cab ao f 
FN +0 AR Te trial ne air 


CNT Ç Ve 111 ii 
PEUR dite Sup Utovar Jo, to’ 100 ANT 

LR ES DE EE EPESCOTE EE ECTS 
SIL 


ci hs ve , cloniiitt eudqnox Ari riarallog ob Mb au ? 
‘1: ITR M : 


+ te: MAUR Poe 
dat dytsars is bi D 


4 


RS TUE A” AR het A Lis | ' 


ni * { AAC + sg # ge V0 
AVE TUE Pire n À shdu- 

LMP rt OUEN ro , 
4 gr we wt otre, TE 


” ® È Se da ir d 61 nb 
+6 dpa + " Û é éd 


En in 


ar eh RAS PE AD PR D DS SUR Eee 


‘Us 
y, 
go raq 

duré 
ALL 
CA 


Vaillant pénrd . 


Vanille à feuilles planes E Vanilla plans 


Y. fémond imp 


VANILLE A FEUILLES PLANES. VANILLA PLANIFOLIA. 


Famille des Orchidacées , tribu des Aréthusées, Lindl. Gynandrie Monandrie. 


AAA AN AAA AAA AA UD 


(Erym. Baynilla , en espagnol , cosse de légume.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Perigonium pentaphyllum , patens. Labellam ecalcaratum, basi ventricosa, 
gynostematiadnatum; imbo patente, sublobato. Anthera terminalis, opercularis, 
bilocularis. Pollen pulveraceum. Gapsula siliquæformis, carnosa. Semina in 
pulpa nidulantia, aptera. Herbæ perennantes, scandentes, folia petiolata, seu 
subsessilia, nervoso-striata, plerumque carnosa, in una specie nana. Flores spi- 
cati, salis magni luteo-v.-albido-virescentes. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Foliis breviter petiolatis oblongo-lanceolatis crassis planis obsolete nervosis, 
spicis multifloris ; labelli limbo retuso intus disco muricato instructo; gyno- 
stemate antice pubescente. Arr. Hort. keww. edit. alt. w., p. 220, etc. 

Synox. F’. viridiflora, BI. Bydr. F1. ned. ind. 422. Myrobroma fragrans, 
Sauss. Parad., p. 82. 


Introduite depuis long-temps de l'Inde occidentale dans nos serres 
chaudes, on la confond ordinairement avec la 7. aromatica de Swartz, 
dont on la distingue suffisamment , néanmoins, par ses feuilles larges, 
obscurément nervées , par le limbe de son labelle non aigu, mais rétus. 
Cette plante, dans le Jardin botanique de Liége , produisit des fruits longs 
de 7 pouces environ, de la grosseur du doigt d’un enfant, et subeylindri- 
ques, charnus, lisses, verdâtres à l'extérieur, plein d’une matière solide, 
incolore, où étaient disséminées d'innombrables graines très-menues, d’un 
noir brunâtre. Au moment où ils furent coupés, ces fruits exhalèrent 
un arôme agréable, tel que celui produit par la vanille du commerce, 
mais un peu moins prononcé (effet dû sans doute à ce que cet arôme de- 
vient plus fort à mesure que les parties aqueuses s’évaporent). Schiede 
soupçonne que l’on a confondu, sous le nom de 7. planifolia , deux es- 
pèces distinctes, qu’il nomme 7. sylvestris et 7”. sativa,}produisant toutes 
deux des fruits aromatiques, principalement la dernière. Ce point ne 
‘peut être facilement éclairci ; en effet, bien que l’Inde occidentale soit la 
patrie de la 7. planifolia, et le Mexique celle de la Ÿ. sativa,les Hispano- 
Mexicains donnent néanmoins le même nom (Baynilla cimarrona) à la 
Y. sylvestris de Schiede, qu’à celle qui provient de Saint-Domingue , et 
que les marchands nomment Sinarona. Cette confusion nominale pro- 


vient de ce que cet aromate , importé à la fois de Saint-Domingue et du 
LA | 7 


2 


Mexique, possède un égal mérite, quoique produit par des espèces diffé- 
rentes qui paraissent être les seules ”. aromatica, Sw., et F7. sutiva , 
Sch. 

Outre la Zanilla planifolia , dont il produit une figure assez bonne, 
Blume (Æhumphia, 67, 68) donne la description et les figures de deux 
espèces eurieuses , et parfaitement distinctes, qu'il a recueillies à Java ; 
ce sont les 7. «phylla et albida. 

Nous allons maintenant, au sujet de cette plante remarquable, laisser 
parler M. Neumann, jardinier en chef des serres chaudes au Muséum 
d'Histoire naturelle de Paris. 

La Vanille, dont on donne ci-contre une excellente figure, est une 
plante rameuse, sarmenteuse, à tige cylindrique, de la grosseur du doigt, 
souvent plus mince à la base qu'au sommet. Ses feuilles sont alternes , 
oblongues, à court pétiole, espacées, dans les plantes vigoureuses, de 
sept à huit pouces, charnues, terminées par une pointe, longues de près 
sept pouces et larges de deux à trois; les feuilles et les tiges sont d’un 
vert glauque et comme pubescent. A l'opposé de chaque feuille, il sort 
une ou deux racines qui s’impiantent sur tous les corps qu’elles rencon- 
trent , et qui sont souvent plus grosses à l'extrémité qu’à leur base. A 
vingt-cinq pieds d’élévation , sur un individu planté, il y a trois ans, 
dans le pavillon vitré du Muséum, s’est développé cette année (juin 1838) 
et à l’aisselle d’une feuille, un rameau de 5 à 6 pouces , aussi gros 
que la tige, mais d’un vert plus frais. Il est garni de petites feuilles d’un 
vert pomme, el terminé par une espèce d'œil terminal, composé de petites 
folioles (bractées) comme imbriquées. Vers son sommet et tout à l’entour 
s’est formée une espèce de panicule, composée de onze fleurs attachées sur 
le rameau par leur ovaire cylindrique, d’un blanc jaunâtre à la base qui 
est garnie d’une bractée verte, d’un vert très-foncé vers la partie supé- 
rieure, et comme vernie sur toute la longueur. Les fleurs s’épanouissent 
les unes après les autres , et la durée de chacune est tout au plus d’un 
jour. Ces ovaires, qu’au premier coup d’œil on prendrait pour des pé- 
doncules , sont, après la fécondation, d’abord redressés et ensuite pen- 
dants à mesure qu'ils grossissent. Ils prennent en croissant une teinte 
verte uniforme qui doit passer au rougeâtre à la maturité. 

Les cinq divisions supérieures du périanthe sont un peu charnues, 
ovales, lancéolées, légèrement concaves, et d’un vert jaunâtre, comme 
verni. La labelle est trilobé ; les deux lobes latéraux recourbés en forme 
de gouttière, à limbe évasé, un peu échancré; le lobe du milieu réfléchi 
en dehors, un peu bombé au centre , à limbe marqué de points proémi- 
nents plus jaunes que le fond , qui est d’un vert blanchâtre , mat; la co- 


3 


lonne (gynostème) est blanche et s'élève d’entre les deux courbures du la- 
belle. Ces fleurs s'ouvrent peu, et il n’est pas facile d’en opérer la fécon- 
dation artificielle, si l’on n’emploie de petites pinces à cet effet. Le stigmate 
élant;recourbé , on éprouve quelque difficulté pour y appliquer le pollen. 
À cette occasion j'ai fait une remarque assez intéressante. Sur les onze 
fleurs produites par notre vanille, quatre n’ont pas été fécondées, quatre 
l'ont été après midi, et trois le matin avant neuf heures. Il n’y aque ces 
trois dernières qui conserveront leur fruit. Celui-ci a trois côtes, peu 
saillantes dans le jeune âge, et du même vert que la tige. On voit d’a- 
près cela qu’il y a peu à espérer que la vanille se féconde d’elle-même 
dans nos serres. 

Je pense que la Z’anilla planifolia, Air. (Hort. kew. edit. alt. p.220, 
et la Vanilla viridiflora, BLum. Bydr. pag. 422. Rhumph. NV. 1. 
p. 198. T. 68.) ne sont que des variétés bien faibles de la nôtre; 
car la première nous est venue bien plus tard que celle - ci. Dans 
quelques ouvrages on cite plusieurs vanilles qui seraient originaires 
de pays différens. Je présume qu'il y a erreur; car les trois va- 
nilles cultivées ont tant d’analogie entre elles par la forme des feuilles et 
des tiges , ‘qu'il faut y regarder de très-près pour les distinguer. La F. 
planifolia, qui a fleuri l’année dernière en Belgique, a une fleur toute 
semblable à celle de l'espèce qui nous occupe, et n’en diffère que par 
ses feuilles plus étroites et plus pointues. Il est aussi question d’une pe- 
tite Vanille que je crois être celle que nous cultivons sous le nom de 
Pompona et dont je viens de voir les fruits rapportés du Brésil par M. Hou- 
let, un des jardiniers du Muséum. Ils sont très-courts et bien moins 
odorants. 

Il paraîtrait que ces Vanilles sont indigènes au Mexique et à la 
Nouvelle-Espagne, d’où elles auraient été envoyées dans l'Inde, et de là 
à notre Jardin du Roi, à Paris, à Caienne, etc. 

Selon M. Aublet (tom. II, pag. 19), il existe à Caïenne , trois espèces de 
Vanilles, que l’on distingue par les épithètes de grosse, petite et longue. 
Les unes et les autres n’ont aucun arôme pendant qu’elles sont fraîches; 
mais elles en acquièrent un peu cependant en mürissant naturellement. 
Toutefois cet arôme est loin de pouvoir être comparé à celui qui se dé- 
veloppe après la préparation des gousses. 

Ces trois sortes de Vanilles se préparent de la même manière, et dé- 
veloppent une odeur plus ou moins suave, et dont on ne peut apprécier les 
nuances que dans l'emploi. Elles servent aux mêmes usages. 

Lorsqu'on a réuni douze gousses, environ, de vanille , gousses qu'il 
ne faut récolter que lorsqu'elles commencent à jaunir et sans attendre 


4 


qu'elles deviennent rougeätres , on les enfile en forme de chapelet par la 
partie postérieure la plus rapprochée du point d’attache. Dans cet état, 
on les trempe dans l’eau bouillante pour les blanchir, ce qui se fait en 
un instant. Ensuite, on les suspend à l’air libre, sur une corde tendue dans 
un lieu où le soleil donne pendant quelques heures. Le lendemain, avec 
la barbe d’une plume ou simplement avec les doigts, on enduit chaque 
gousse d'huile, afin que la dessiccation soit plus lente, que les insectes 
et surtout les mouches, qui n’aiment pas l'huile, respectent la vanille, que 
son épiderme ne se dessèche pas de manière à se raccourcir et à devenir 
coriace ou cassant, ct qu'enfin l'air ne puisse pénétrer dans l’intérieur. 
Quand ces gousses ont perdu toute leur viscosité, elles se déforment, 
deviennent brunes, ridées, molles, à demi sèches, et trois fois moins 
grosses qu'à leur état primitif. On les passe alors dans les mains ointes 
d'huile, et on les range dans un pot de terre vernie pour les conserver. 
1l est essentiel qu’elles ne soient pas trop huilées, parce qu’elles perdent 
alors de leur odeur suave. 

Cette plante ne demande pas de grandes avances à ceux qui l'exploi- 
tent ; il ne lui faut ni labour, ni taille, ni échalas; plantée sous les arbres, 
dans des ravins très-chauds, elle pousse avec vigueur sur les Guazuma 
ulmifolia et généralement sur tous les arbres à écorce molle et spon- 
gieuse. 

Chez nous, lorsque la Vanille est très-vigoureuse , elle pousse des 
racines aériennes de cinq à six pieds de long, qui tendent à se prolonger 
vers la terre, mais qui s’attachent au bois qu’elles rencontrent, même 
quand il est enduit de peinture ; quelquefois aussi, lorsqu'elles se tou- 
chent , elles poussent l’une sur l’autre. 

1l faut à cette plante une serre chauffée à une haute température, une 


terre franche, légère et substantielle, de fréquens arrosemens en été et 
de rares en hiver. 


On la multiplie de boutures. 


Tout ce que je viens de dire peut s’appliquer à la vanille figurée ci- 
contre. 


ie (QC -e— 


Dans l’article qui précède, inséré en 1838 dans les Zrnales de Flore et 
de Pomone, et que j'ai cru devoir reproduire ici avec quelques légers chan- 
gemens, jen’ai pu donner les résultats de la maturité des fruits de notre 
vanille, qui a parfaitement müri au bout d’un an et quelques jours. 
Cette maturité n’a été aucunement préparée; ce qui n’a pas empêché 
que le fruit exhalät une odeur aussi suave que celle qui est produite 


= 


D 
par les fruits que l’on vend dans le commerce. Cette année, le même pied 
a donné beaucoup plus de fleurs que l’année dernière; la tige n’a été 
nullement mutilée ni tourmentée pour cela ; et cependant, il a été dit, dans 
un pays voisin, que c'était le seul moyen de faire fleurir cette plante. 
Sur les fruits noués cette année, il s’en trouve un qui sera une fois plus 
gros que ceux de l’an dernier. 

J'ai planté, à côté de cette Vanille, celle que nous avons sous le nom de 
V. planifolia depuis bien des années(1). 11 est très-visible que ce n’est 
pas la même plante, du moins si l’on en juge par les feuilles. Je vais 
mettre aussi en pleine terre, auprès de toutes deux, celle que nous avons 
sous le nom de 7. pompona, qui a les feuilles beaucoup plus petites. 
Il est très-certain que la vanille que nous possédons et qui fleurit et fruc- 
tifie aisément, est celle rapportée des Philippines par M. Perrotet sous le 
nom de vanille du commerce. 

Il ne faut pas oublier de dire que le moment de ‘pratiquer la féconda- 
tion artificielle est de dix heures à midi; avant ce moment, la fleur 
n’est pas tout-à-fait encore épanouie , et, après midi, elle est déjà trop 
avancée pour l’opérer avec succès. C’est sur un grand nombre de fleurs 
que j'ai dû faire ces remarques, et en les prenant à différentes heures de 


la journée. 
NEUMANN. 


(4) Il paraît toutefois , selon Blume, et comme le rédacteur s’en est assuré, que celle dont il 
s’agit, et dont nous donnons ci-contre une figure extrêmement exacte, est bien la /. planifolia ; 
que sera donc la seconde ? une variété de celle-ci, une espèce distincle , ou une de celles mention- 
nées plus haut ? Il en sera parlé ultérieurement. 


abat 1: > 1 


ioof) er sÙ GAVONE.- à 
D ne (ap rt oviopr n'a If Ï . 
+ 
M à TUE ap . 
 SHdfair-> Far nie" (2 Care 
À D sal nl 164 SL, Ga à Me 
és Ban EL il QLes (LS x 2 HO! e 


à "+ ns ist 
-# 1 ê& 
| via sl xwpite gb Itsatott sa, #6 a ns À 

Mel. Modo 59 Iacva « ibie & avivad xib gb t 
nm ÉTRNES LUEUR LE divonegs Oro it 
: nt iéurot buirsÿ au” t4a 189". “25014 à o9t8 ET 1 
sp: esuoil e}cté1)i Hify 4 DUR C8 ELIOR É enpouior 899 op ne 


LR uen CL A2 
F4 


er 


Une cnnanyafl 


£ dk ji 
= % *; ee xt re. la s'3 LA OR 
LE 5 + L 1: " ML 


à it altva spfre nd vu 125 ‘119 à HO PAME ali states Jo omralt- volnté, sol [ 
Œ- OM na eV al mic ta , 310620 noué en sua san, ing (x 200 

FR Moine allo 9% seu no , 91907410 EU Ai CT 17 ER HAN IEC ‘à DEN 2 oui à 
114 - | en hits SP 


Ar el 
ML 
(e 
V4 
{ 
) 
) (An 
1 Û LI 
} HU 
MF ER 
» 4 AN 
| " 1 20) 
AP), D 
l 
VAS NE 


Vaillant porrd . 


Ile 
AU 
doi 


Vanille a feuilles planes Vanilla planet . 


W. fémond imp 


GOMPHOLOBE A FEUILLES MULTIFORMES. 
GOMPHOLOBIUM POLYMORPHUM , R. Brown. 


Famille des Légumineuses-Papilionacées, tribu des Sophorées. Décandrie-Monogynie. 


AAA ASUS ASSIS AAA SAIS PASS PASSA RAS 


(Érxm. yéusos, cheville, clou; xvé6s, eosse de légume; le légume de l'espèce type, offre quelque 
rapport de forme avec une massue où un coin.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Gompholobium , SmTH. Trans. Linn. soc. 4. Calyx quinquepartitus', subæ- 
qualis. Gorollæ petalis duobus carinalibus concretis ; vexillo explanato. Sigma 
simplex. Lesumen polyspermum, subsphæricum, obtusissimum.— Frutices aus- 
tralasici , rigiduli. Folia alterna , composita, breviter petiolata. Fructus intus 
extusque glabri. Pediculi florum medio aut basi bibracteolati. Galyces sæpe 
Lana subtili ciliati. Corollæ flavæ, aut igneo-rubræ. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


G. Grandiflorum, Ans. Bot. rep., t. 642, Sims. Bot. mag., t. 1535. 
Caulis recumbens, volubilis, tenuissimus , ramosissimus. Folia digitata, divi- 
sionibus quinque linearibus , seu cunei-formibus-oblongis mucronatis, margi- 
nibus reflexis. Stipulæ minime, divisionibus foliorum similes. Pedicelli brac- 
teolati, petiolis multo longiores. Vexillum magnum basi luteum, læte rubro- 
kermesinum. Alæ purpureæ, 


Connue des horticulteurs anglais depuis un temps considérable, et 
privée par-là de Fintérêt qu’on aurait dû porter à sa conservation, celle 
belle plonte , d’une complexion extrêmement délicate, était depuis quel- 
ques années presque perdue pour nos jardins. Mais, vers 1837, le capi- 
taine Mangles, de la marine royale, en importa une grande quantité de 
graines, et, outre le mérite d’avoir introduit tant de plantes entiérement 
nouvelles, il eut celui de ressusciter, pour ainsi dire , la culture de cette 
intéressante espèce. 

Des graines que donna M. Mangles à MM. Henderson , de Pine-Apple- 
Place, on obtint la plante d’après laquelle fut fait le dessin ci-contre, et 
qui fleurit avecla plus grande profusion dans le même établissement , au 
mois de mai de la présente année. Vers la même époque, on en obtint 
pareillement de nouvelles variétés, dont l’une est décidément supérieure 
en beauté à toutes les autres, et mérite d'attirer particulièrement l’atten- 
tion , en raison du coloris de ses fleurs beaucoup plus riche que dans l’es- 
pèce originale. Les autres ont des fleurs d’une couleur plus pâle et consé- 
quemment ne sont point aussi brillantes ; elles méritent néanmoins d’être 

2: © 5 


2 
citées , car elles présentent toutcs le port gracieux que possède si émi- 
nemment le G. polymorphum. 

D'après la ténuité particulière de ses tiges et de ses racines , consé- 
quence presque invariable d’un tel état de débilité , la culture de cette 
plante doit être essentiellement entourée de soins et de précautions. Ce 
Gompholobium est encore plus grêle, quoique peut-être pas plus difii- 
cile à cultiver que le Chorozema ovata, plante qui en est trés-voisine. 
Ce que nous regardons comme le point le plus important du traitement 
à suivre pour cette plante, c’est de préserver soigneusement ses racines 
d’arrosements trop fréquents et de l'humidité qui séjournerait à l'entour. 
Des vases propres , un écoulement des eaux facile, et autres soins de ce 
genre , sont sans contredit indispensables pour parvenir à cette fin; et 
tout cultivateur, jaloux de la bonne santé de ses plantes, n’en viendra à 
bout, qu’en exerçant une inspection vigilante et personnelle. Mais l'époque 
du rempotage , l'état de la plante à ce moment, la grandeur des pots à 
employer, tout cela demande la plus mûre considération; surtout en ce 
qui touche le mode et la quantité des arrosements. Nous ne nous étendrons 
pas sur ces particularités, parce qu’un praticien intelligent saura facile- 
ment développer les idées que nous ne faisons qu’indiquer ici. 

Quant au compost, le mélange ordinaire d’une terre de bruyères lé- 
gère et de loam sablonneux, suffira pour cette espèce comme pour les au- 
tres du genre. Il est trés-probable qu’on se trouvera bien d'élever, comme 
le pratiquent les cultivateurs de Bruyères expérimentés, la terre autour 
de la base des plantes, dans le milieu des pots ; en effet, les racines des 
plantes dont nous parlons ont beaucoup de rapport avec celles des 
Bruyères. 

Notre espèce peut se multiplier de boutures, qui, comme les mères, 
demandent des soins assidus et spéciaux. On ne doit les préparer qu'a- 
près la floraison de la plante, et prendre garde de ne pas choisir l'extré- 
mité des jeunes branches, généralement trop tendres pour supporter le 
contact immédiat de l'humidité de la terre. Il serait préférable de multi- 
plier la plante de graines, si l’on peut en obtenir de mûres, afin de ne 
pas mutiler la mère; ce serait en outre un moyen que nous pensons 
propre à produire des variétés. | 


: compholobun polymorphumn 


Gompholobe a feuilles muluformes : 


ONCIDIUM GALEOTTIANUM. ONCIDIE DE GALEOTTI. 


Famille des Orchidacées. Tribu des Vandées. Gynandrie-Monandrie. 


RAR AUS MAS AAA AURAI AAA AA 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


Voyez Oncidium Papilio , tom. Il, pag. 5. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


O. Galeottianum : Pseudo-bulbis compressis , ovalis ; foliis /anceolatis, 
acuminatis , supra sulcatis ; scapo paniculato ; sepalis petalisque grandibus , 
ovatis , subobtusis ; labelli lobi lateralibus abbreviatis , linearibus subinflexis : 
intermedio magno, reniformi, flexuoso ; gynostematis alis dentatis , oblique 
truncatis. 


Descriprion. Les Pseudobulbes sont ovales, aplatis, obtus, longs de 
À pouces environ, sur moitié de largeur; leur plus grande épaisseur 
est de 10 lignes; les écailles qui enveloppent chacun d’eux, sont mem- 
braneuses, striées, lancéolées , imbriquées et d’un gris verdâtre; deux 
feuilles, engaînantes à leur base , les couronnent ; elles sont longues d’un 
pied , larges de 2 pouces , lancéolées-aiguës, avec un sillon central er 
longitudinal très-profond. La hampe a le double de la longueur des feuil- 
les; elle naît latéralement de la base inférieure du pseudobulbe, et sort 
d’un fourreau composé de quatre petites feuilles étroitement imbriquées, 
qui servent d'écailles ou de gaîne à deux grandes feuilles semblables à 
celles du sommet du pseudobulbe. Cette hampe porte une panicule for- 
mée par dix ou douze belles fleurs d’un blanc rosé, ayant plus d’un pouce 
et demi de diamètre ; les sépales, ou divisions externes du périanthe, sont 
ovalaires, presque obtus, d’un pourpre très-päle; les pétales, ou divi- 
sions internes , ont la même forme, mais un peu plus élargie ; ils sont 
presque blancs ; le labelle est divisé en trois lobes, dont les deux laté- 
raux, petits et un peu inclinés en dedans , sont jaunâtres à leur base ; 
l'intermédiaire est grand, élargi , assez profondément divisé au milieu, 
arrondi et onduleux sur les bords, et d’un rouge de rose; le gynostème 
est uni au labelle par un fort onglet; il est épais, dressé, membraneux 
et découpé sur ses bords latéraux qui sont un peu réfléchis ; sa couleur 
est le blanc jaunâtre; l’anthère qui le termine est biloculaire, avec ses 
loges cachées par un opercule cordiforme en capuchon. Les deux masses 
polliniques sont ovoides, solides, piriformes , attachées par leur base 

T: IL 9 


2 
à une caudicule commune qui se termine par une glande ou rétinacle 
ovale. 

Le savant naturaliste Galeotti, envoyé au Mexique par MM. Van der 
Maelen, de Bruxelles, pour explorer le sol encore peu connu de cette 
contrée américaine, y observa la belle plante dont nous venons de tracer 
la description , et l'adressa, en 1838, à ces messieurs, dont elle orne 
en ce moment les serres. La floraison a eu lieu dans le courant de juillet. 
Le dessin ci-joint est dû au pinceau de mademoiselle Fontaine, élève 
du célèbre Redouté. 

Drariez , secrétaire de la Société royale d’Horticulture de Bruxelles. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Fig. 1. Gynostème et Labelle vus de face. Fig. 2. Les mêmes vus de profil. Fig. 3. 
Opercule de l’anthère. Fig. 4. Pollinies. 


Oncidie de Galcotti Oncidium bileollanum, 


V. Aémaorul émyr 


HOVÉE A FEUILLES POINTUES. ZO7ÆA PUNGENS. 


- 


Monadelphie-Décandrie. Famille des Légumineuses , tribu des Lotées , sous-tribu 
des Génistées. ; 


SUR LUE LU UV LULU RAT MU CU 


(érxm. Genre dédié par R. Brown à P. Hove , botaniste polonais.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calyx bilubiatus ; labio superiore semi-bifido lato retuso , inferiore tripar- 
tito. Garena obtusa. Stamina omnia connexa, aut decimo superne plus minusve 
libero. Legumen sessile, subrotundum, ventricosum, dispermum. Semina stro- 
phiolata. — Frutices australasici. Folia alterna , simplicia. Flores axillares, 
Purpurei aut violacei, breviter pediculati. DC. (Prod.) 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Petit arbrisseau d'un pied et demi à deux de hauteur. Tige arrondie, dres- 
sée, rameuse, couverte de poils bruns (1). Feuilles linéaires , pointues , lisses, 
indistinctement réticulées, roulées sur les bords. Fleurs solitaires, axillaires. 
Corolle papilionacée ; ailes d’un beau bleu ; carène pourpre. 


Parmi les familles végétales , il n’est pas commun de rencontrer un 
genre qui présente dans les fleurs de ses espèces une uniformité de cou- 
leurs telle qu’elle se présente dans le genre Hovea, surtout quand cette 
uniformité présente des tons si agréables. Des fleurs bleues, de diverses 
nuances, légèrement teintées de pourpre, et tirant quelquefois sur le 
gris, caractérisent toutes les espèces de ce genre qui ont été jusqu’à ce 
jour introduites dans les collections d’Angleterre. Il est superflu d'ajouter 
que ce genre est regardé comme particulièrement intéressant. On re- 
cherche et on cultive généralement les espèces à fleurs bleues, telles 
que l’Hovea Celsii. Parmi celles-ci on peut encore ranger l’Aovea pun- 
gens dont les fleurs sont d’une teinte plus foncée que celle que nous ve- 
nons de mentionner, tandis que son port délié et gracieux contribue gran- 
dement à les faire ressortir avec avantage. 

La remarquable ressemblance des couleurs dans les fleurs de ce genre 
oblige le botaniste descripteur de se reporter aux feuilles pour trouver 
des caractères spécifiques différentiels, et le plus grand nombre d’espé- 
ces ont été nommées d’après les distinctions trouvées entre ces organes. 
Dans celle dont il s’agit, les feuilles sont particulicrement courtes et 


(4) Ici le texte ne s'accorde point avec la figure. 
1 D à 10 


2 


étroites ; mais leur caractère prédominant est d’être terminées en une 
pointe forte et aiguë. Sous d’autres rapports, elle ressemble à ses con- 
génères, si ce n’est qu’elle est plus naine, plus compacte, qu’elle montre 
plus de tendance à se ramifier et porte quelquefois des fleurs plus petites. 
Réunie à d’autres plantes australiennes, elle se plaît dans un lieu bien 
exposé à l'air et à la lumière. Un mélange de terre franche et de terre 
de bruyères , dans lequel si on désire une végétation plus luxuriante, la 
première sera ajoutée en plus grande quantité, et le tout bien divisé par 
un peu de sable ou de grès pilé, formera un excellent compost. Si la 
plante semblait vouloir s’emiporter et manifester une végétation trop 
exubérante, on modifiera la qualité du compost en employant une plus 
grande portion de terre de bruyères, et si sa croissance continuait à 
présenter un caractère trop irrégulier, on pourrait la rabattre pendant 
l'automne. 

Le cultivateur qui désire cultiver les Æ/ovea dans une certaine per- 
fection , devra employer un riche compost qui permette aux racines de 
s'étendre en liberté, et quelquefois tondre ses plantes. On placera avan- 
tageusement les grandes espèces dans les plates-bandes d’un conserva- 
toire ; et, avecia précaution de les rabattre, elles en seront l’un des plus 
magnifiques ornements. Toutefois , l'espèce que nous figurons ci-contre 
est trop petite pour cela ; mais on se trouvera bien de la laisser à l’air libre 
pendant toute la bellesaison. Des arrosements imprudents portent souvent 
un grand préjudice à cette plante, au point même de lui faire perdre son 
feuillage ; la grande sécheresse, comme la grande humidité, lui font un 
égal tort. Mise en une terre convenable et dans un pot de largeur suffi- 
sante, elle sera moins exposée à souffrir de la sécheresse; mais ces cir- 
constances mêmes la rendront plus propre à être endommagée par des 
arrosemenis superflus. L’attention constante du eultivateur doit donc 
consister dans leur distribution raisonnée. 

MM. Rollison de Tooting ont reçu, en 1838, du baron Hugel, de 
Vienne, ce bel Hovea, qui a fleuri en mars de la présente année , époque 
où fut fait aussi le dessin ci-contre. 


Hovée à feuilles pointues 


llovea fungens 


E fémond énp 


DEUTZIE CRÉNELÉE. BEUTZIA CRENATA. 


(Erxu. Genre dédié par Thunberg au sénateur Vander Deutz, d'Amsterdam, son protecteur.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calyx adnatus, 5-lobatus. Corolla supera , 5-petala. Etamina 10, rarius 12; 
filamenta applanata, plerumque bidentata. Discus epigynus , carnosus , orbi- 
cularis , sublobatus. Styli 3 , rarius 4, persistentes ; stigmata claviformia, de- 
currentia. Ovarium inferum, 3-4-loculare ; loculis multi-ovulatis. Capsula 5-/- 
locularis , 3-4-valvis ; valvalis septicidis, e basi ad medium dehiscentibus , 
superne adhærentibus. Semina plurima , in placentis mediis multiseriata , 
exigua, membranaceo-alata. Embryÿo erectus in albumine carnoso. Zucc. 
F1. Jap. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Foliis late ovato-acutis, basi rotundatis seu cordatis, leviter crenatis , dente 
(nec glandula, ut scripsit et delineavit Zuccarini, loc. cit.) corriformi in crenu- 
larum axillis, munitis, breviter petiolatis, super paginas duas pilis stellatis , 
scabriusculis, asperrimis, opertis; pilis supra 4-10, infra 4-6 radiatis ; floribus 
in thyrsos pariculiformes disposilis, nutantibus ; staminibus tridentatis appla- 
natis , dente media antherifera ; antheris barbatis, Leu. 


Ce joli arbrisseau , cultivé depuis peu d’années au Muséum d'histoire 
naturelle de Paris, nous avait inspiré des doutes, quant à sa dénomina- 
tion spécifique et quant à la place du genre dans les familles naturelles ; 
doutes que nous avons pu résoudre, grâce au bel ouvrage publié par 
M. Zuccarini sur les plantes du Japon, où il décrit 3 espèces, les D. scabra, 
crenata , gracilis. 

Thunberg, auteur du genre, n’en connaissait toutefois que l'espèce 
la plus commune, le D. scabra; mais dans son dessin, il paraît avoir 
représenté le D. crenata, qu’il a dû connaître, mais qu’il n’a pas jugé 
à propos de séparer du scabra, faute peut-être d’en avoir distingué les 
vrais caractères différentiels. Toutefois, ces deux plantes sont fort diffé- 
rentes, comme l’on en jugera par la description suivante et par les des- 
sins que donne de ces deux plantes M. Zuccarini. Celle dont il s’agit était 
étiquetée au Muséum sous le nom de D. scabra. 

Dans son pays natal (Japon ), cette belle espèce se plaît dans les val- 
lées boisées les plus humides et assez élevées; elle y paraît assez rare , 
fleurit au mois de mai, et ses fruits mürissent en automne. Dans ts 
jardins du Japon, on en cultive une variété à fleurs doubles, dont on 
forme des haies et qu’on mêle agréablement aux diverses espèces d’//y- 
drangea , au D. scabra, à V Arabia pentaphylla , etc. 

FE 11 


2 
On connaît aujourd'hui 8 espèces du genre Deutzta. M. Vallich les 


place parmi les Philadelphacées (à cause, sans doute, de la ressemblance 
extrême du port); M. Blume, parmi les Caprifoliacées. Ses caractères 


J'éloignent toutefois notablement de ces deux familles. En effet, il diffère 


des premières par son estivation valvaire , et non imbriquée-roulée, par 
ses étamines définies, planes, tridentées, bisériées, par l'absence d’arille, 
par la situation de l'embryon ; des secondes, par son estivation , sa co- 
rolle polypétale, ses ovules dressés, la position de l'embryon, etc. M. De 
Candolle, avec plus de raison, selon nous, réunit ce genre aux Saxifra- 
gacées, malgré la similitude frappante de son port avec les Philadelpha- 
cées, et en forme une tribu, composée du Deutzia et des Hydrangea, 
Cyanitis, Adamia et Broussaïsia. A faut savoir, cependant, qu’à l'ex- 
ception de son disque annulaire, ses autres caractères ne répondent pas 
non plus assez nettement à ceux de cette famille. Peut être, quand ces 
plantes seront mieux connues, devra-t-on en former une petite famille 
intermédiaire entre celles-ci. 

Le Deutzia crenata est un arbrisseau de 4 à 8 pieds de hauteur, à 
rameaux souvent pendants, revêtus d’une écorce d’un brun cendré, qui 
se détache en lamelles papyracées ; les plus jeunes sont couverts, à l'ex- 
trémité, de poils étoilés. Les feuilles sont grandes (2 à 3 pouces 1/2 sur 
2, 2 4/2 dans leur plus grande largeur ; les supérieures, suriout celles 
des rameaux florifères, beaucoup plus courtes), lancéolées-aiguës, dé- 
cussées, largement arrondies ou cordiformes à la base, légèrement 
crénelées ( comme dentées-aiguës à cause de la présence de pointes 
coniques, robustes, en forme de petites cornes et dressées supérieurement, 
dans l’aisselle des crénelures), penninerves; nervure médiane et veines 
principales arquées, parallèles, enfoncées supérieurement , un peu proé- 
minentes en dessous; couvertes sur la face supérieure de poils à 4-6 
rayons ; sur l'inférieure, de poils à 4-10 rayons, plus serrés, plus sca- 
bres, plus saillants. Stipules nulles. Bourgeons entourés de squames per- 
sistant long-temps après le développement des branches ou en partie 
caduques. fleurs disposées en thyrses nutants, multiflores, terminant les 
tiges et naissant latéralement des rameaux florifères. Pédoncules 3-5- 
flores, couverts, ainsi que le rachis et comme les feuilles, de poils his- 
pides, simples ; bractées linéaires, fugaces. Calice adné, hémisphérique, 
persistant, quinquéfide. Corolle penta, rarement hexa-pétale, à divisions 
promplement caduques, d’un beau blanc, ovales-lancéolées, épaisses, 
dressées, atténuées un peu à la base, insérées à la gorge du calice, al- 
ternant avec les segments de celui-ci, rappelant bien la forme de celles 
des fleurs d'oranger et deux fois plus longues que le calice. Ætamines 


TT 


3 


10, rarement 12 (et seulement quand la fleur est hexapétale), insérées 
à la gorge du calice devant les pétales, bisériées , libres , caduques ; les 
extérieures alternant avec les pétales, un peu plus courtes qu’elles, et 
beaucoup plus longues que les intérieures ; /£laments comprimés, plans, 
ailés, blancs, s’élargissant vers le haut, trilobés au sommet ; chaque lobe 
latéral souvent bifide; le médian devenant filiforme, plus long , anthé- 
rifère. Disque épigyne, charnu, annulaire, orangé, sublobé. Anthères 
dressées , quadriloculaires ; locelles géminées, univalves. Ovaire tri-qua- 
dri-loculaire, urcéolé, multiovulé. Styles trois, rarement quatre, libres, 
dressés, persistants, filiformes, se renflant peu à peu vers le sommet en 
un stigmate papilleux, claviforme. Capsule de la grosseur d’un pois, 
tri ou quadri-valve, couronnée par le disque et les styles persistants. 
Graines nombreuses, dressées, suborbiculaires, elliptiques, imbri- 
quées , multisériées , scrobiformes, longues à peine d’une demi-ligne, 
rousses , etc. 

Nous avons profité en partie, pour faire cette description du travail de 
M. Zuccarini, en y introduisant toutefois les faits et les différences que 
nous avons remarquées sur la plante vivante. Mais en donnant la plante 
dont il s’agit pour le Deutzia crenata , nous devons faire observer que 
nous n’avons eu égard qu'aux caractères de la fleur, tels que l’auteur 
les a décrits et fait dessiner; car sa plante, ayant, sans aucun doute, 
élé copiée sur le sec, ressemble assez peu à la nôtre, surtout par la 
grandeur des fleurs, que nous, nous avons dessinées sur le vivant. Chez 
lui, les thyrses sont dressés au lieu d’être nutants, etc.; et ce qui a 
néanmoins dissipé tous les doutes que nous aurions pu concevoir de ces 
légères différences, a été la figure et surtout les caractères décrits et 
dessinés du D. scabra, qu'il donne également, et qui sont loin d’être 
ceux de notre plante, qui ressemble manifestement à son D. crenata, 
sous le rapport exact des organes génitaux. Dans le D. scabra , en effet, 
les étamines ne sont point lobées, le filet, plane et peu élargi, se rétrécit 
tout à coup au sommet en une longue pointe anthérifère, etc., etc. 

Nous ajouterons de plus que le D. scabra est odorant , tandis que le 
crenata est entièrement inodore. 

Sa culture n'offre rien de particulier ; c’est celle des arbrisseaux d’or- 
nement dans nos parterres, tels que les Spiræa, Symphoricarpos, Lo- 
nicera, Philadelphus, etc. 


LEM. 


ins io etat dir mes TES 
ja png Math agf sierob solo ur 0; 
aimos eukç us à «lei (y al dove mmonroil aff 

mao: suisse à É muse rl #f sp sa. a: ù 


aff ab cod: ot pa toi sobitid no 
hs dot dre ner odeluasé x do: opgiqù spi 8 
indO er Pia évsimog egHssol rebtichsooR1houp 20 
erts lasser ation e0lt éinroltluni Bodous .: oiets0étb 
aiov Moi Ha tags o8 ,20mTiit aticieiarsq, edbeah 
r uoswors 6 ob éiasD onroienté :200llif04 Sins des 
sd que 91 39 oupetlx. 61 ‘46 Saaoitos ; 87 laribeup MOTTE 
A — coitdoni cesmpiiqiio liées: cart: asettmdmom is 8 k 
EE rire saut suis 4 aus annolidonse , REUTERS 
Eee #8 LR 
Hs P Devis tb aoïtqiroesb tes oniét 1006 ,oi6q no àHloïq anovs efoñ 
. D oup eo) est ta etjél asb aiotoiner hrtiuhongni % intense M 
ondlg M susdbohqé vie .orevir shgilq sl tue anbop M Btès enroŸ 8 aftôrt 
E - up isvwédo ouet nova duo , sénite sisi ol auroq Jigt'e fi iob Ne 
miel mi ‘po iooû à ob edlblocies 26 ap brégd vo novel Edo 


0 . oivob aus#f 2mre HE cotasla te 45 praniesob Ji 0 atiroëbr# él 

4 dhgeg ivwonve :oaûm ph 6 Housses dhébatésesr code oÙ vite oiqés 8 | 
D - nodÔ uuviv où 11e obaiesobenovs evo javon sup art D ob 
.  “œéupos Jo ; 010 aan e116!b noil we "ebeoib sac aoénçdi dot oibt : 


- ab siovosaos 1 atoirye doou svp eëtrob sol asor baisaitr aotfaste 
*. elodie 40 uote mg BD «-esnétomit etbgôl 
| ob h:aint no ip. 19 s tnoutelngg} ennôb Koh , squéé A ébrelnidest 

mg a 08 & 1aomodeobionur gHlarodéo’ tip”. sHraRy Hé: SD 200 Ha 

| éigio fo à Q 9! 806 xvotinèg ssamgiièob xs Moguet data 
Hotte 0e ide 5 uoq to onelq astû sr asédolamiog fon cu een ele 
2999:.099 9191: titane otiog sugnof Su 19 Jonas 19 Yuo® # soi 
ol s bas «100. 120 sr as ol gupéufg 6h aororsots aus | 
rs iobonitemiorsino Jés: 
4" 0 aug 29h 91109 1899 : 1eiludinegéb air elle" fps 8 
Ah eompmoipolqueee ctiqe 204 ouprelos eos ao exeb nn 


LL] oi 


N'En 


+ 


A 


L 


L' ÿ| À 


M 


Deutzae eréneléc 


Dentuia crenatt 


V. Aemond mp 


BESSÈRE ÉLÉGANTE. BESSERA ELEGANS. 


Monadelphie-Décandrie. Famille des Liliacées , tribu des Scillées ? 


(rx. Genre dédié au D’ Besser, professeur de botanique à Brody (ville de la Gallicie autrichienne.) 


Bessera Schultes fil. Umbella. Perianthium nutans, campanulatum, G-petalis 
æqualibus formatum. Stamina regularia , æqualia , exserta , basi in urceolum 
epipelalum connata. Ovarium sessile, loculis polyspermis ; ovulis ascendenti- 
bus ; stigmate fere trilobato, pubescenti. Capsula erecta , septicida , trivalvis , 
corollam persistentem ferens. Semina compressa, atra ; tesla membranacea. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


Urcéole unidente entre les étamines ; filaments pubescents, de la longueur 


du style. 
Parium. Herb. Bot. Reg., 1832. 1946. 


Cette charmante plante à été originairement trouvée par le comte 
Karwinsky aux environs de Saltepec, au Mexique, d’où elle fut envoyée 
pour la première fois en Angleterre par J. Parkinson, Esq. Consul de 
S. M. B. dans cette contrée. Le dessin ci-joint a été fait d’après un 
individu de la collection de J. Rogers, Esq. de Sevenoaks. Récemment 
la Société d’horticulture a reçu de M. Hartweg un envoi considérable de 
plantes, dont on croit que cette plante fait partie. 

Une première espèce de ce genre a été déjà publiée ( Bot. Reg., 1. ce.) 
en 1832 par M. Herbert, sous le nom de Pharium fistulosum; mais la 
dénomination générique de cette dernière plante doit être remplacée par 
la précédente , qui date de janvier 1829. Toutefois la plante décrite par 
M. Herbert diffère d’une manière évidente de celle dont il s’agit, non 
seulement par la couleur des fleurs, mais encore par son zrcéole stami- 
nal non denté, ses filaments unis, et son style plus long que ceux-ci. Les 
feuilles, que je n’ai point vues, sont, selon M. Rogers, longues de deux 
pieds , cylindriques, munies d’un sillon latéral, d’un vert foncé et deux 
ou trois fois aussi épaisses que la hampe, qui est haute de deux pieds. 
Ce gentilhomme rapporte en outre que le pollen des anthères qui s’ou- 
vrent les premières est d’un gris bleuâtre devenant jaune le jour sui- 
van! , ou dès son exposition à l’air et à la lumière, et que celui des pre- 
miéres fleurs est plus foncé que le pollen de celles qui suivent. Les fleurs 


les premières épanouies en septembre, étaient encore fraîches en 
T, 12 


2 
octobre. Le bulbe est tuniqué, conique et de la grosseur de celui d’un 
Crocus. 

On sait encore peu de chose sur la complexion de cette plante et sur 
la culture qu’elle exige. Néanmoins on croit pouvoir conseiller de la tenir 
en pot dans la serre tempérée, ou même de la planter en conservatoire. 
Plantée en bâche ou sous châssis, elle demandera une protection assurée 
contre la sévérité de l'hiver. Si on en obtenait dés graines, elles devront 
être semées dans une terre légère, et, pour les faire germer plus promp- 
tement, plongées dans une couche qui ait conservé de la chaleur, et 
que l’on couvrira d’un châssis. A l'expiration de la première année , les 
bulbes trop petits pour être dépotés, seront conservés parfaitement secs, 
quand leur végétation sera accomplie. Plus tard, quand ils auront acquis 
quelque grosseur, on les plantera dans une terre de bruyères sableuse, 
et le seul soin alors sera de les mouiller plus abondamment pendant 
toute la période de leur végétation , et de supprimer ensuite tout arro- 
sement jusqu’à la saison prochaine, sans cependant les laisser dessécher, 
lorsqu'on verra les feuilles se faner et tomber. 


Fig, 4. Disposition staminale. Fig. 2. Ovaire coupé verticalement avec le style, 
et une portion de l’urcéole formé par la dilatation des étamines (figures grossies). 


Bessére élégante Lesrera elegans. 
: 


x 


a ————— 


GESNÉRIE A FLEURS OBLONGUES. GESNERIA OBLONGATA. 


Didynamie-Angiospermie. Famille des Gesnériacées, tribu des Eugesnériées. 
ANA VAN RAS RAA RATS AAA 


(Erxm. Genre dédié par Linné à Conrad Gesner, célèbre botaniste,.de Zurich.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Gesneria, MarT. Calyx tubo cum ovarii basi} cohærente, limbo 5-partito, 
subinæquali. Corolla perigyna, tubulosa, tubo ima basi 5-gibboso, limbi sub- 
bilabiati labio inferiore trilobo. Stamina corollæ inserta, 4-didynama, inclusa, 
cum rudimento quinti; antheræ biloculares , in discum cohærentes, demum 
solutæ. Ovarium basi calyci cohærens , glandulis 5-cinctum, uniloculare, pla- 
centis duabus parietalibus, bilobis. Ovula plurima in funiculis longiusculis ana- 
tropa. Slylus simplex ; stigma capitatum, obsolete Eiloburr. Capsula coriacea , 

1-locularis , 2-bivalvis, valvis medio placentiferis. Semina Plurima, subcla- 
vata. Embryo in axi albuminis carnosi orthotropus ; cotyledonibus brevibus, 
obtusis ; radicula umbilicum spectante, centrifuga. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET DESCRIPTION. 


Plante velue. Tige suffrutiqueuse de 5 pieds de hauteur, très-ramifiée ; 
rameaux ascendants. Feuilles (de 3 à 6 pouces de long sur 1[4 2 114 de large) 
opposées-croisées, petiolées , lancéolées-acuminées , dentées , quelquefois ru- 
dement pubescentes et d’un vert brillant en dessus , blanches et courtement 
soyeuses en dessous. Ombelles quadriflores , velues, plus courtes que les feuil- 
Les ; pédoncules plus courts que les pétioles ; pédicelles une fois moins longs que 
ceux-ci ; bractées 2, opposées , lancéolées , situces à la division de l'ombelle. 
Fleurs unilatérales. Galice à segments petits, étalés , ovales-subulés. Gorolle 
( longue d'un pouce 1/2 environ) tubuleuse , renflée, claviforme , dilatée et 
quelquefois charnue à sa base. Tube contracté à la base, dilaté ensuite et de 
nouveau resserré à son orifice , velu extérieurement , glabre à l'intérieur ; 
limbe étalé à lobes presque égaux, arrondis , crénelés. Étamines insérées à la 
base de la corolle , ne dépassant pas la gorge ; filaments pubescents ; anthères 
divariquées à la base ; connectif dilaté , charnu , cuculle. Une 5° étamine 
rudimentaire. Pisül pubescent ; stigmate petit, tronqué ; style arqué à la base, 
comprimé. Ovaire enveloppé au-delà de sa moitié dans le calice adhérent et 
surmonté au sommet de 5 glandes. Ovales nombreux et petits. Granam, Bot, 


Mag.t. 3723. 


La plupart des Gesneria cultivés dans nos collections sont munis de 


racines tuberculeuses, et leur inflorescence est disposée en grappes ou 
v'r 13 


2 


en épis à l'extrémité des tiges. Le nombre de leurs fleurs et la durée de 
la saison où ils les produisent sont donc limités. Dans l'espèce qui nous 
occupe, les fleurs sortent de l’aisselle des feuilles, et comme elle a le port 
d'un sous-arbrisseau , leur production périodique paraît ainsi être 
illimitée. 

Mais ce n’est pas dans le caractère que nous venons de citer, que réside 
le principal mérite de cette plante. Elle manifeste une disposition frap- 
pante à se ramifier latéralement ; et ses feuilles, d’une forme élégante , 
se groupant heureusement quand elle est vigoureuse, cette Gesnérie pré- 
sente alors un aspect réellement symétrique ; avantage qui, comme beau- 
coup de nos lecteurs ont dû le remarquer, n’est pas commun parmi les 
espèces de ce genre. Par la structure régulière de ses fleurs, elle ressem- 
ble au Gesneria elongata , et le D° Graham (Bot. Mag, L. c.) la consi- 
dère comme une simple variété de cette espèce. Sans discuter la valeur 
de cette assértion, ou la ressemblance qu'offre, sous quelques rapports, 
notre plante avec celle que nous venons de citer, nous l’avions préala- 
blement adoptée, et nous la consignons ici, avec le nom sous lequelelle 
est connue depuis long-temps dans les serres chaudes de Londres, en 
avouant que nous lui trouvons des différences suffisantes pour en faire 
une espèce distincte. 

Par sa facilité à s’'accommoder des diverses températures, le G. oblon- 
gata diffère de ses congénères autant que par le port général. Nous pou- 
vons affirmer avoir vu des individus de cette espèce fleurir avec une égale 
vigueur en serre chaude ou en serre tempérée, et dans une serre intér- 
médiaire. Dans la première, les fleurs se développaient plus rapidement, 
les feuilles conservaient une plus belle verdure ; ce qui, toutefois , n’est 
dû sans doute qu’à leur exposition à une lumière plus vive que dans la 
serre tempérée. Cette plante excède rarement deux ou trois pieds de 
hauteur , et est invariablement plus belle quand on l’empèche de s’em- 
porter d’une manière trop /uxuriante. Placée dans une serre destinée 
aux Camellias, et du côté de l’ouest, elle se développera certainement 
avec autant de perfection que si on la tenait en serre chaude. Ainsi, les 
personnes qui n’ont pas de serre chaude, peuvent néanmoins cultiver 
aisément cette plante, et comme elle continuera de fleurir durant trois 
où quatre mois, pendant lesquels toute autre plante fleurirait moins 
abondamment , nous en recommandons cordialement la culture spéciale. 
Elle sera agréable au cultivateur de plantes tropicales, puisque le trai- 
tement qu’elle réclame peut être le même que pour celles-ci, et que de 


plus elle fui donnera une longue succession de brillantes fleurs pendant 
les mois les plus tristes de l’année. 


3 


Pour ce qui est de la terre et des autres particularités de culture, notre 
plante n’exige rien de spécial et peut être traitée comme toutes ses con- 
génères. Ayant le port d’un sous-arbrisseau, et restant loujours verte, 
elle ne peut supporter le manque d’eau et un repos complet comme les 
espèces à racines tuberculeuses, quoiqu'il soit nécessaire de lui laisser 
un certain temps d’arrét, quand elle cesse de végéter. Lorsque ses tiges 
se disposent à pousser çà et là sans ordre, on peut sans crainte les rabattre 
à quelques pouces de la base. 

On la multiplie aisément de jeunes rejetons. 

L'introduction de cette belle plante en Angleterre date de quelques 
années déjà, et elle est aujourd’hui commune chez nos fleuristes, où on 
peut se la procurer à peu de frais. Nous la croyons originaire de l’A- 
mérique du sud. C’est à MM. Rollison de Tooting que nous sommes re- 
devables de l'individu d’après lequel notre dessin a été fait. Ces messieurs 
en possèdent des pieds de toute taille. Ce Gesnzeria commence à fleurir 
en octobre, et quelques individus portent encore à cette époque quelques 
fleurs de la dernière floraison. Le dessin ci-joint a été fait en janvier 
dernier. 

(PAXTON, Mag. of Bot., june 1839.) 


mt 15, éteidEri Wb 0" er 
80e 40 ons had tar paques 
" bison lice [rapioup , ssanolusdu: «snior 4 e9à 
Sur: + gr) af: dad6s. alté bras Dpt x cut 
sstnime ace Meg to bo ee Align or 
LEP ARE 0e odetl.el 6h aonou 71 
È ado int é fs rasembaie giqisltses € 
a st dre RÉ ee DS 
inbaltect sas ET TTADS tb‘ butotus: des oflni4s: :à le + 
Gbentenigito andgoro’ Bf! an6” Mi 9ÙS do à doter +4 eue . 
die ao s0p tit" ob nogHoff MW à 225 0 .Dua dbeup 
ban 200 ia ds 6 aisedb attot Bipstadtge"h ubibit' 
| ADO £ sonomnos srontot D «ait vivo al chat asty 
F ne bpéqà s100 à Froaodié eubiribni ecnrplosg xs 
Vas an si Qu n'Aaiot-#y ia CIE nobtetoR sroiarb 
NM: TA HIER onu lez Los ni 24: ts Jfuvtin 12 10 
DVENGER dcr. <ohoee d Étreures-eutees pur 60 PIRE. 
TIR Hg st 0 UM Me s , 
à par : OMR on dés met 1e rain rs, 9 din 
#4 | fus REA a. ORNE A une Rte Mode Doit dti s'esé dt à 
_ sus su tente the ets KE esçuroe À + res dif PUS a 
M es Lattes 4 More Hiprèr À 00 à va RPM 21 


1 


PR: \ DUT, L'un ré, dencre 4854 Mn + CL DA rt FA see, 
D ne re GR Ne eine, on gt! ue, (TT ER 

| | Lun teièlye os vit he VS 
M We + sx ni LE rate ep P i AÈ Ed de ls 


4 3 
_ SOPRRSSSSE 1 DNS FAR PRET LS M; et 8 Cr : 
HS 7" x dé <! : LI 7. st 
44e ! | Le, Pgo fit us CR EME die | 
‘+0 v Ÿ l à L à 
TR LE : } { d: ‘1 4 FR) TIR COTE RO TAAN $ 
#1 | | rie D AT 
SRE s FRA f ci Nprer n nord 4 . s. +4 DL P ls." # 
n 


à. Lx UE. 0 DOME MERE UE alta Ti | 
s rome ete Prat li «HS dois 

unie vols (Ru HEER vpn” £ 
dr { ! : p CAN | Lé Tr WE mile. RE 
‘ PCM, Sax Fee 2 

| 25 UN ro He de 
F é di, Et 

à HAUT ÉHRUDE HT DL" 10E 


* 


À 
À — 
LA 
\\ 


Lesneria oblonçquta 


fleurs 


a 


Gesncrie 


»blonorues 


“ 
sf 


«+ 


1 
k 


‘ 
LS 
} 
À 
a, 
b 
. . 
P 
à 
‘ 
Jo do 
s 
lés 
ds s 
à + x 


MORINE A LONGUES FEUILLES. F/ORINA LONGIFOLIA. 


Type de la tribu des Morinées, section des Diotocalycées , DC., famille des Dip- 
sacées. Décandrie Monogynie. 


AA ARR ARS AAA AA AAA AR 


(Erxm. Genre dédié par Tournefort à L. Morin , médecin-botaniste français du dix-huilième siécle.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, 


Morina , Tourner. (Cor. 48), etc. Diototheca, Varzz., Mem. Ac. par., etc., 
1722, non Raf.—Involucellum monophyllum tubuloso-campanulatum, foveolis 
destitutum , margine spinoso-dentatum. Calycis tubus ovatus ; limbus foliaceus 
bifidus ; lobis oblongis integrisve bifidis. Corolla longe tubulosa, ringens. 
Stamina 4, nunc libera, didynama , nunc binatim diadelpha. Sigma pel- 
tato-capitatum. Fructus calycis lobis coronatus involucello cinctus. — Herbæ 
perennes Cardui facie simplices, erectæ. Folia oblongo-sinuata dentato-spinosa, 
rarius integerrima. Flores in foliorum superiorum axillis aggregato-verticil- 
latis. Folia floralia breviora fere palmato-dentata. DG. Prodr., 1v, 644. 


DESCRIPTION (CARACTÈRES SPÉCIFIQUES). 


Morina longifolia. War. Plante dressée, assez robuste, s'élevant à deux 
ou trois pieds de hauteur et couverte supérieurement d’un long duvet blanc. 
Racine fusiforme , atténuée , rousse , subligneuse , fibrilleuse supérieurement. 
Tige cylindrique , non sillonnée , indivise, velue au sommet , atténuée à la 
base, qui est presque de la grosseur du petit doigt , égalant supérieurement 
celle d’une plume de cygne et couverte d’un duvet trameux, spongieux, blanc. 
Feuilles étroitement oblongues , sinueuses, subpinnatifides , épineuses-acumi- 
nées , pétiolées, un peu charnues, glabres , très-atténuées au sommet, d’un 
vert sombre et couvertes de points enfoncés sur la surface supérieure ; d’un 
vert blanchätre sur l'inférieure ; nervure médiane large ; les latérales élevées, 
distantes ; lobes arrondis, alternativement divariqués, onguiculaires , un peu 
distants , incisé-dentés ( à dents triangulaires, terminées par une épine lon- 
gue, raide , blanche), munis cà et là d’une glandule cylindrique, courte , 
marginale , feuilles radicales nombreuses , très-longues, étalces , d'un à deux 
pieds de longueur ; les caulinaires ternées , dressées-étalées , longues de six à 
dix pouces , disposées en deux ou trois verticilles assez distants ; intervalles 
trois fois plus longs; celles du verticille supérieur entières , sessiles, épineuses- 
dentées, plus étroites et plus courtes que les autres. Pétioles courts, larges, 
épineux sur les bords : ceux des feuilles caulinaires connés en une gatne ap- 
pliquée, tricostée. Fleurs roses , inodores , longues d'un pouce, courtement 
pédicellées, rassemblées en très-grand nombre en plusieurs verticilles con- 

T. II. 44 


2 


vexes ; les inférieurs distants, les supérieurs très-rapproclés et formant un épi 
terminal d'un demi-pied à un pied de long. Ils sont garnis de feuilles florales 
ou bractées, sessiles, verticillé-ternces, ovales-lancéolees, acuminces, den- 
tées , cpineuses , à base large, concaves, quelquefois un peu cordiformes , 
longues de deux à trois pouces , et couvertes de poils longs, läches et soyeux. 
Involucelle cylindrique , membranacé , inséré sous l'ovaire , épais, velu, on- 
guiculaire ; a gorge commetronquée, à huit dents dressées, subulees , piquan- 
tes, un peu écartées, dont quatre égalant le tube en longueur, l'une souvent 
plus longue que les autres ; quatre alternes, plus courtes. Calice adné , tubu- 
leux , très-mince , velu à la base ; limbe bifide , ne depassant pas les dents de 
l’involucelle ; segments ovales , bilobés ; lobes ovales, obtus , réticulés. Corolle 
hypocratérimorphe , lavée de rose, pubescente extérieurement , de moitie ou 
trois fois plus courtes que les feuilles florales ; tube très-gréle , presque fili- 
forme, de moitié plus long que l’involucelle, ascendant; limbe petit, étalé, 
bilabié, quinquéloké, quatre fois plus court que le tube ; lobes ovales, obtus ; 
l'intermédiaire dépassant un peu ceux de la lèvre inférieure, épaissi à la base. 
Étamines 4, un peu exsertes; filaments des deux fertiles , très-courts , pubé- 
rules , insérés au bas de la gorge , légèrement décurrents ; anthères dressees, 
oblongues, biloculaïres ; logettes parallèles , l'une d'elles plus courte ; les deux 
étamines stériles jlus courtes que les fertiles, chtuses, en massue. Ovaire 
oblonz-cunéiforme , uriloculaire , 6-sillonné , long à peine d’une ligne et con- 
tenant un ovule unique , | pendant. Style presque capillaire, CA un peu 
plus long que le tube ; stigmate charnu , capité, ombiliqué-aigu au sommet. 


Cette belle plante habite l'Inde occidentale , où elle croît sur les 
monts Hymalaïa, près de Gossain-Than, et de Kamton. Elle y fleurit 
au mois d’août. 

La figure que nous en donnons ci-contre a été faite sur le vivant , et 
nous pouvons en garantir la parfaite ressemblance. Celle qu’en donne 
M. Waillich, dans son bel ouvrage sur les Plantes de l'Inde, est au con- 
traire d’une inexactitude complète, et ne paraît nullement être celle de la 
plante dont il s’agit, à moins que, comme nous le présumons, elle n'ait 
été exécutée d'après un individu desséché. La description que nous em- 
pruntons à cet illustre auteur, s’y rapporte au contraire parfaitement. 

Lex. 


Morine a longues feuilles E Morura longifolia : 


V Aamond imp ; 


[Less 


à 


ORANGER DE RISSO. CITRUS RISSOA. 


Famille des Aurantiacées. Polyadelphie-Polyandrie (Monogynie). 
(Érym, Rtrpëx, 2érpov, Citronnier dans Dioscoride ; Citrus dans Pline.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calyx urceolatus, tri-qu'nque-fidus. Pelala quingue (sæpius plura), Siamina 
compressa , basi varie coalila. Antheræ oblongæ. Stylas cylindricus ; sigma 
hémisphæricum. Fructus baccatus , multifocularis, pulpa vesiculosa plenus ; 
loculis pleiospermis. Guime: et Scuzecur., /c. pharm., t. 50, 51. GÆRTNER , etc. 
Russo , etc. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 

Rameaux épineux ; feuilles grandes, touffies , ovales-allongées, d’un vert 
jaunissant ; pétioles presque ailés ; fleurs pourprées , blanches intérieurement; 
fruit subzlobuleux , très-grand, quelquefois déprimé, :rrégulièrement costé ; 
endocarpe mince , d'un roux argenté; pulpe acidule ; graine fertile. 


Cet Agrume, dont aucun auteur n’a encore fait mention, présente 
une tige droite, grisâtre, couverte d’un beau chapeau ; ses rameaux sont 
raides , assez gros, divergents sous plusieurs formes, d’un vert foncé. Les 
nouvelles pousses, d’un pourpre brun sur un fond verdâtre, sont garnies 
de petites épines vertes, persistantes pendant quelques années , et tom- 
bantes sur les vieilles branches. 

Les feuilles sont nombreuses , ovales-allongées, très-grandes, étalées , 
quelquefois ployées en gouttière, d’un vert jaunâtre sur les scions âgés, 
passant ensuite à un vert foncé brillant. Elles sont finement dentées sur 
leurs bords , à dents plus prononcées vers le sommet, quelquefois on- 
dulées, traversées de nervures saillantes , régulièrement disposées , et 
portées sur de gros pétioles fort courts, articulés, à peine ou point ailés. 

Les fleurs se présentent en boutons rouge-pourpre, et sont disposées 
en thyrse , dont ceux du sommet sont les premiers à s'épanouir; le 
calice est très-gros, à cinq sépales jaune-verdâtre , lavé de carmin ; la co- 
rolle est fort grande, à cinq pétales blancs, légèrement teints de pourpre 
à leur base; les étamines au nombre de quatre, ont leurs anthères 
courbées, allongées, d’un jaune doré, supportées par des filets soudés 
de deux à quatre ensemble. Le pistil est cylindrique, à stigmate découpé 


en petites côtes. Il est évasé, vert, percé au milieu d’un orifice qui se 
T. I. "45 


c 2 
prolonge à travers le style, lequel est arrondi, attenant à un ovaireobové, 
glabre , d'un vert clair, passant au vert foncé, ensuite au pourpre noi- 
râtre, que les fruits conservent en se développant jusqu’à une certaine 
grosseur. 

Les fruits mûrs sont très-gros, subglobuleux, le plus souvent dépri- 
més, quelquelois traversés par de larges côtes irrégulières. Hs sont co- 
lorés d’un rouge orange brillant; la superficie corticale est couverte de 
petits creux , distants, garnis de petits pores concaves, profonds, pleins 
‘d'une huile essentielle fort odorante; l’endocarpe est mince, ferme, 
blanchâtre , très-adbérent aux carpelles , qui se divisent en douze ou dix- 
huit loges triangulaires, pressées les unes à côté desautres, pleines de lon- 
gues vésicules verdâtres, contenant un suc acidule piquant ; quelquefois 
un second rang de loges se fait remarquer au centre du fruit, mélé avee 
de la substance endocarpée floconneuse ; les graines sont proliliques et 
müûrissent vers la fin de l'hiver. Long. 0060, 0065; larg. 0082, 0087; 
épaiss. 0008, 0009. OR 

Cette belle espèce de Citrus est cultivée dans les jardins.du midi de la 
France, et offre diverses variétés remarquables que l’on fera connaitre 
dans la nouvelle édition de l'histoire naturelle des Orangers, dont l'au- 
teur a préparé le travail, auquel il a ajouté les nouveaux Agrumes qui ont 
paru en Europe dans ces dernières années. 

RISSO ; professeur des sciences physiques à Nice (Italie). 


Oranger de Risso | Gérer Aésroter 


ANHALONIE PRISMATIQUE. ZWHALONIUN PRISNLA TICU PI. 


Famille des Cactées , tribu des Phymatocotylédonées , Lem. Icosandrie-Monosynie. 


SAS ANA AU RAR ANA LAURE AR 


(CÉrym. 2 privatif; “ve, aréole ; cette plante est entièrement privée d’aréoles ; 
caractère principal des plantes de cette famille.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Rhizoma perpendiculare , betiforme. Areolæ nulle. Mammillæ triangulari. 
prismaticæ, superne planæ, basii foliiformes , rosaceo-spiraliter dispositeæ ; 
aculei zx:4/1. Axillæ lanatissimæ. Flores albido-rosei. Perigonii divisiones bise- 
riatæ , ad basim in tubum brevem , nudum , lævem, carnosum connatc. Sta- 
mina aumerosa , inæqualia, multiplici-spiraliter in tubum inserta, division:- 
bus breviora ; filamenta tenuissima. Stylus petala subæquans , ad summum: in 
infundibulum late expansus, per longitudinem totam cavus et ad busün lente 
attenuatus ; stigmatis radiüi 8, papillosi, magni, carnosi, revoluti, superne ro- 
tundati. Bacca subangulosa , albido-rosea, lævis. Semina nidulantia. Pulpa 
parca. 

Syxox. Ariocarpusretusus, Scneinw., Bull. Acad. roy. Bruxelles, 1839 (à). 


Cette plante extraordinaire, dont nous avons cru devoir faire le type 
d'un nouveau genre dans la famille des Cactées, s'éloigne en effet, par son 
facies particulier , de toutes les plantes connues de cette curieuse et bi- 
zarre famille. Elle paraît ne s'élever au dessus du sol, dans lequel la fixe 
une énorme racine pivotante et comparable à celle de la betterave, que de 
cinq à six pouces à peu près. Elle se compose de tubercules prismatiques 
trièdres , dont l'aire la plus large se trouve en dessus; les côtés et le des- 
sous formant un triangle assez régulier, oblus le long des arêtes, ainsi 
qu’au sommet : celtesommité et ces arêtes sont membraneuses, cornécs, 

et vers l'extrémité supérieure, se voit souvent une sorte de nectaire, formé 
d’un petit fascicule de poils courts et cadues, rappelant bien l'aréole des 
autres Cactées. L'angle inférieur est courbé vers sa base en forme de ros- 
trum. Toute la surface cuticulaire de ces tubercules est aussi membrana- 
cée et couverte de petits points blancs, presque imperceptibles (stomates); 
ilssont eux-mêmesaplatis en forme de feuilles vers leur point d'insertion ; 
leur aisselle est garnie d’une laine fauve, très-longue et très-abondante, 
qui persiste en se noircissant, et en sc tarnponnant entre les plus vieux 
tubercules. Toute la plante est d’un vert glauque très-pâle. 


(4) Voyez, à cet égard , notre ouvrage sur les Cactécs, Cactearum ge.era nova, cle., chez Cousix, 


211: 16 


| 
+ 
2 

Les fleurs naissent en assez grand nombre de l'aisselle de ces tubercules 
eu vers le sommet de la plante. Elles sont belles, amples, d’un blanc rosé 
satiné, ou encore d'un blanc teint d’une couleur de brique très-tendre; 
d’une légéreté et d’une ténuité impossibles à reproduire au pinceau. Elles 
se composent de visions, périgoniales bisériées, soudées vers leur 
milieu en un tube court, charnu, d’une ligne au moins d'épaisseur ; celles 
du second rang les plus longues ; toutes linéaires-lancéolées |, mucro- 
nées, presque imperceptiblement denticulées au sommet; à nervure mé- 
diane relevée d’une ligne pourprée. Étamines nombreuses , inégales, 
insérées en gradins spiralés sur le tube et beaucoup plus courtes que les 
divisions périgoniales ; f£lets très-ténus, blancs; anthères biloculaires, d'un 
jaune orangé vif, style blanc, épais, anguleux-arrondi , largement évasé 
au sommet en forme de pavillon de trompette, puis se rétrécissant peu à 
peu, creux danstoutesa longueur, dépassantles pétales et divisé au sommet 
en huitlobes charnus, arrondis et papilleux supérieurement, grands , ré- 
volutés en dessous. Zaie oblongue, subanguleuse, nue, lisse, satinée, 
ombiliquée au sommet porteur encore des vestiges du périgone , longue 
d’un pouce au moins et remplie d’une pulpe blanche, rare, où nagent de 
nombreuses graines noires, multiforaminées, semblables à celles des Mé- 
locactes ou de certains Echinocactes ( Æchinocactus Ottonis ); c’est-à- 
dire, en forme de petite vessie, resserrée tout à coup vers le hile. Les /Zeurs 
en forme de coupe , ont près de deux pouces de diamètre, quand elles sont 
épanouies, sur autant de longueur, au moment de l'ouverture. Elles sont 
à peu près inodores. 

L’Anhalonium prismaticum, rappelle tout-à-fait à l'idée, par son fa- 
cies, l4/0é retusa, nommé vulgairement pouce de savetier, pouce écrasé; 
et ce rapprochement n'est pas sans intérêt, quand on compare les Cac- 
tées , confinées dans la seule Amérique (1) , avec les Euphorbes charnues 
de l'Afrique australe, qui offrent par leur formes tant de rapports frappants 
avec les premières. A cet égard, qu’il nous soit permis de citer quelques 
exemples : les £wphorbia antiquorum , arborescens , cærulescens , tri- 
gona, polygona, grandidens, etc., etc., ne pourraient-ils pas être pris 
au premier coup d'œil, pour des Cereus, si l’on n’en connaissait la fleur 
et la fructification ? l'£uphorbia meloformis ne serait-il pas un £chino- 
cactus? VÆ. globosa, un Opuntia de notre section dite à rameaux ovoi- 
des (ramis ovato-teretibus }? Gette assertion ne saurait être contestée, et 
l'on pourrait pousser la comparaison plus loin encore dans d’autres fa- 


LD LIU [ La 1. , “ . . . ñ .,. A 
(A) On sait que l'indigeneité du Cereus flagelliformis en Arabie, de l'Hariota parasilica dans l'île 
de Bourbon, est plus que problématique, 


3 


milles appartenant à dés climats bien différents, et dont certains genres 
offrent aussi une étroite analogie de forme avec les Cactées (1). 

Une autre particularité remarquable, est la grosseur et la longueur de 
la racine chez cette plante. Sous ce double rapport elle ressemble tout-à- 
fait à celle de notre betterave rouge cultivée. Comme celle-ci, elle est remplie 
d’une pulpe épaisse et violacée, peut-être plus ferme , quoiqu'à tissu cel- 
lulaire caverneux et plus lâche; elle laisse échapper, quand onla coupe, un, 
suc un peu lactescent , extrêmement abondant et pour ainsi dire intaris- 
sable. 

En raison de tous ces caractères, qui rappellent bien ceux des plantes de 
la famille des Cactées, et qui cependant n’appartenaient encore à aucune 
d'elles en particulier (c’est-à-dire, le tube du style évasé et creusé en 
pavillon de trompette [ fait jusqu'ici insolite dans les plantes de cette fa- 
mille], absence d’aréoles et de faisceaux d’épines, présence de tubercules 
prismatiques constituant le caudex), nous avons dû, de cette plante sin- 
gulière , créer le genre qui nous occupe, et dontla place dans notre sys- 
tème nous a été indiquée , 1° près des Hammillaria, à cause des tubercu- 
les, qui rappellent les mamelons de ceux-ci, et de l’inflorescence axillaire 
qui leur est aussi commune; 2° et dans notre grande tribu des Phyma- 
tocotylédonées , en raison de ses cotylédons tuberculés. Nous avons pu 
observer commodément ce dernier fait lors de la germination des grai- 
nes semées chez nous-mêmes et chez divers horticulteurs. 

Nous devons le dessin annexé ci-contre à l’obligeance de M. de Mon- 
ville, qui l’a fait faire sous ses yeux ; c’est assez dire en faveur de la fidé- 
lité iconographique.Il a, en outre, fait judicieusement peindre, à côté d’un 
pied adulte, un jeune 4rhalonium, âgé d'environ deux ans , chez lequel 
on peut remarquer déjà la tendance de son énorme rhizôme. 

Ces jeunes plantes , et seulement , selon l'opinion la plus probable, 
pendant la période qui suit immédiatement la germination : ces plantes, 
disons-nous, portent, au sommet des tubercules, deux à sept petits aiguil- 
lons d’un beau blanc, de moins d’une ligne de long, et hérissées de poils 
courts, très-denses, translucides, ainsi qu'eux ; ces aiguillons sont re- 
courbés en dessous et divariqués. Ces premiers mamelons ou tubercules, 
d'une forme allongée , cylindrico-conique, plans supérieurement , sont 
parsemés de petites cavités (jeunes stomates ) très-souvent munies de 
très-petits faisceaux de poils, visibles seulement à la loupe. M. de Mon. 
ville, au sujet de ces jeunes aiguillons caducs, a fait une remarque in- 
téressante , que nous enregistrons ici : quand on appuie avec l'extrémité 


(4) Ajoutons encore que , comme les Euphorbes, beaucoup de Mammillaria sécrèteut, dans la 
pulpe qui les constitue , un liquide Jactescent, mais tout-à-fait innocent. 


.” 


4 
d’une pointe fine, sur la convexité d’un des aiguillons, l'aiguillon cor- 
respondant et quelquefois même tous les autres, opèrent au même in- 
stant un mouvement simultané de va-et-vient. 

Nous devons l'introduction de cette plante en Europe à M. GaLEeorr!, 
naturaliste voyageur au Mexique pour le compte de MM. Van der Maelen, 
zélés promoteurs des sciences naturelles, et surtout de la Botanique, par 

da protection desquels tant de végétaux rares et curieux ont quitté leurs 
contrées lointaines pour venirembellir nos serres. Ce voyageur a rencon- 
tré l'_Anhalonium prismaticum croissant en grand nombre dans les fis- 
sures d’une roche porphyrique , près San-Luis-de-Potosi, à une hauteur 
de 6500 à 7000 pieds au dessus du niveau de à mer. On peut conclure 
de cet habitat, qu’il ne serait pas difficile de faire passer nos hivers de- 
hors à cette plante en l’abritant au pied d’un mur au midi, au moyen de 
feuilles sèches ou de litière (1). LE». 


(4) L'Anhalonium prismaticum est encore fort rare, et nous n’en connaissons guère que 3 à 4 pieds 
en France , dont un en notre possession , 2 chez M. de Monville, un autre chez M. Courant du Ha- 
vre, MM. Van der Maelen pourrait en céder, nous le pensons du moins, en s’adressant soit directe- 
ment à eux-mêmes, soit à MM. Cels , comme intermédiaires. 


dur puoury l 


7 )IJPUISLAId oruo VU 
LL URI DUSLIA uHUopPyuy onbn IUO| 


Es 


RS PM 
Ye HUE: 


di 
Lo CO 
à 


24; 


MAMMILLAIRE À DENTS D'ELÉPHANT. MAMMILL A RIA 
ELEPHANTIDE NS. 


Famille des Cactées , tribu des Phymatocotylédonées, Leu. Icosandrie-Monogy nie. 
/ 


(Erxm. Mamma, mammilla, mamMelle, mammelon ; allusion à la forme des tubercu'es dont ces 
sortes de plantes sont composées.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Perigonium divisionibus bi-tré-pluri-seriatis ovario adnatis formatum ; 
externæ ab internis sæpius longioribus wix distinctæ , ad basim omnes in tu- 
bum nudum , brevissimum aut potius fere nullum concretæ. Stamina in tubum 
inserta, filiformia, tenuissima, pluriserialia , plerumque inæqualia. Stylus 
filiformis, longior seu æqualis; stygma pluriradiatum (3-8). Bacca lævis , 
oblonga , edulis. Semina numerosissima , tenuïssima , nigra seu fusca , sæpius 
elliptica , in pulpa parca acidula nidulantia. Gotyledones tuberculatæ.—Suf- 
frutices carnosissimæ , subrotundæ , oblongæ columnaresve , humiles (præter 
unam ? ) simplices vel ramosæ vel prolifero-cæ:pitosæ , succo lactescente vel 
limpido repletæ , pulposæ , aphyllæ , tuberculis conicis seu angulatis prisma- 
ticisve mammtllæformibus spiraliter dispositis, aculeorum radiantium fas- 
ciculum simplicem aut duplicem aut etiam multiplicem apice geren'ibus for- 
matæ. Flores tuberculorum axillis versus apicem plantæ orientes, sessiles , 
sæpèé in coronam dispositt , lutescentes seu purpurascentes, lutei seu purpurei ; 
bacca ovata oblongave, edulis, plerumque rosea , lævissima , perigonit ves- 
tigtis quando junior coronata. Rhizoma perpendiculare, seu in angulum subito 
contortum , fibrosum, carnosum, magnum, napiforme , aut sæpè ferè nullum, 
et tunc'radicibus parvis fibrillosis formatum. Lam. Mss. iN£n. (1). 


Descriprion. Marmmelons largement gibbeux, obtus au sommet, dis- 
tinctement bilobés et creusés sur la face supérieure d’un sillon profond, 
pourvu d’une laine assez abondante dans la jeunesse ; subpentagones à la 
base, larges de 27 millimèt., et hauts de 15 à 20. Les anciens dépassant 
cette taille, et déprimés vers la base de la plante. Æréoles ovales; les 
plus jeunes couvertes de laine blanche, et bientôt nues. Zigrillons, 
blanc-jaunätres pendant le premier âge, bientôt d’un gris roux sale, ré- 
gulièrement disposés, recourbés vers le bas, très-forts, très-raides , de 
20 millim. environ de longueur ; l'un d’eux supérieur , plus court, plus 
grêle; six latéraux, dont les deux premiers un peu plus faibles, les 
quatre suivants presque égaux ; le huitième et dernier, inférieur , un peu 
plus long ; au centre, nul. 


(4) Ces caractères , que nous donnons pour la première fois, sont aussi complets que le permettent 
l'état actuel de la science et nos propres investigations au sujet de la famille des Cactées. 


RARE ; 17 


2 

Plante haute de sept centimètres, sur huit de diamètre. Espèce très- 
distincte, présentant beaucoup d’affinités avec les A. pycnacantha et 
surtout swlco-lanata, mais différant sensiblement de la première par ses 
mammelons beaucoup plus gros, la couleur, le nombre, la forme et la 
disposition de ses aiguillons, qui présentent, dans leur courte grosseur, 
quelque analogie avec les défenses d’un éléphant, d’où le nom que nous 
lui avons imposé. Patrie inconnue ? 

Depuis cette description, faite à une époque (1) où la fleur de cette 
Mammillaire ne s'était pas encore montrée, la plante, en se développant, 
a acquis des dimensions pour ainsi dire colossales. Ses mammelons ont 
atteint plus de 40 millim. de largeur, sur une hauteur d'environ 33. Le 
sillon qui les sépare en deux lobes distincts, a près de 5 millim. de pro- 
fondeur ; et pour tout dire en un mot, leur aspect est tel , que si nous eus- 
sions eu devant les yeux les formes insolites qu’elle affecte aujourd’hui, 
lorsque nous eûmes l’occasion de la décrirela première fois, nous lui 
eussions certes (et qu’on nous pardonne l’incongruité de V'épithète , en 
faveur de l'identité), imposé le nom de Harmmillaria clunifera, où mieux 
de M. callipyga. Ces mamelons callipyges sont d’un vert foncé superbe 
el comme vernissé. 

Nous devons le beau dessin (2) qui accompagne cet article à lobli- 
geance deM. de Monville, qui la fait faire sous ses yeux, et qui en outre 
a bien voulu nous communiquer la description qu’il à faite de la fleur de 
cetie plante, la plus remarquable et la plus élégante de toutes les Mam- 

millaires jusqu'ici connues, comme aussi celle qui offre les fleurs les plus 
magnifiques du genre; fleurs comparables sous tous les rapports aux plus 
beltes qu’on puisse voir dans le règne végétal. 


DESCRIPTION DE LA FLEUR DU M. ELEPHANTIDENS. 


Fos : e medio vertice modo Æchinocaclorum 
ortus; ante florescentiam sex cent. longus. novem 
cum medio cent. latus quando expansus. Divisio- 
nes perianthoideæ externæ, numerosæ , intensè 
violaceo-purpureæ, albomarginatæ, maximè acu- 
minatæ in plantam cyathi modo, valde deflexo- 

” curvatéæ. Divisiones internæ bi-triseriatæ, basi 
attenuatæ ;, in spathulam 6 à 7 millim. lätam de- 
sinentes, apice lacinialæ, mucroneque acutissimo 
6 à Smill. longo terminatæ , nitidissime sericeo- 
roseæ, medio et prœcipüè apice vioiaceo notiæ, a 
basi atro-violaceæ. Stamina nuinerosissima : fila- 


Fleur sortant du sommet central de la plante, 
longue de six centimètres avant l’anthèse et de 
neuf etfdemi après son épanouissement. Divisions 
périanthôides éxternés nombreuses , d’un violet 
pourpré intense, blanches sur les bords , très- 
acuminées , et étalées sur la plante en forme de 
large coupe. Divisions internes, bi-tri-sériées, at- 
ténuées à là base, terminées en une spatule large 
de 6 à7 millimètres, laciniées au sommet, qui est 
terminé par une pointe très-aiguë et longue de 6 à8 
millimètres; elles sont en outre d’une couleur ro- 
sée , soyeuse, très-brillante, marquéés au milieu 


(4) V. Cact. nov. ac. insuet. in horto monv. cult. acc. descrip., in-4 avec fig. 4837-1838: chez 


Cousin, à Paris. 


{2) Nous devons faire remarquer que’, bien que ce dessin soit exact, il est à regretter que l'artiste 
ait pris la plante de bas en hant, et non de haut en bas, ou de face; ce qui lui aurait petinis d'en 
rendre l’aspect plus véritable et lui aurait fait exprimer les cal/ipyyges. 


3 


menta brevissima, valida, purpureo-violacea ; an. | et surtout au sommet d’un violet très-foncé à leur 

theræ aureoluteæ ; stylus stamina superans ; stig- | base. Etamines très-nombreuses ; filaments très- 

ina falbidum , longè 8-partitum. Fructus aborta- | courts, robustes, pourpres-violacés ; anthères d’un 

vit! jaune doré ; style dépassant les étamines ; stig- 
mate blanchâtre , à huit lobes profondément di- 
visés. Fruit avorté! 


Cette fleur se rapproche par sa forme de celle de l'£Echinocactus mam- 
mulosus, qu’elle surpase du reste en beauté, ainsi que celles de tous les 
ÆEchinocactus et des Marmmillaria connus jusqu'ici. Elle exhale, dit M. de 
Monville, une légère odeur, analogue à celle du Cyclamen persicum. 

Depuis quatre ou cinq ans que M. de Monville cultive cette espèce, elle 
n'a encore donné qu’un jeune individu, qu’il s’est empressé d’en séparer. 
Les soins qu’il donne à sa culture sont les mêmes que pour les autres 
Cactées. Gel amateur distingué soupçonne que la patrie de cette Mammil- 
laire pourrait bien être le Paraguay, ou les Cordillières ; car il la tient de 
la même personne qui lui a vendu le bel Zchinocactus que nous lui avons 
dédié. Le Maminillaria elephantidens et le jeune individu qui en a été 
séparé, sont probablement les deux seuls pieds de cette espèce existant 
en Europe. 


LEN. 


| pis in mai nio8 
ct ee “4. EU 
jun eu de amet] sed on 
+ to attui, | 
* st hhrcrilet, Aa. 
dA 7, Hitseron Vire air | ARLES. 2-2 VE 
de 4 Se | 243 al bras 
chi 
CLS Mo At db 5 of 4506 CTI sé qu r Poe: Me 
PAS oup nl ,Siuned 9 ste a Maquis olléfup Pseahise , 


Politis allit foi “pas eudfod Si ME 29 Ja 14 y UE 
“à DÉTENU L tb allo 4 so as bobo 416% sf dat, ilivité dir 
ET COLLE 110 ollirriotitot . 4 br pais ue sup iQ” As 
Da 00° 6 vessiqis LNTS nbeihatt Saua 40 op noi 100 88 "8 & LOT 

Mr dlrorf do p éartat #91 164 3 Hits dà" F'aunob (l'op mide ar 1 
te 919% 58 | Eee sl dép Sao GquoT bo? qui it aleuts 50 “ii 
Pa Hall 165 125 BibfNibto) af 00 . PTE CUT 41 SUP M sg tvino "oniet 
anore lol ago D ANSNEES (od Bd? ''ul ti p'otidodt qu Vu 

bu no (2 CPL TNT DIOR EU AUS RAR DANQE 3 SANTE LI ER “Sibob 

“tirée, 962 ss. 3h dt EL eliéa bee +! Jde iotdidétq ae Le 

je” 


au M YEN k 
: L #4 re sth M PAT { sc ( ue 
AE * it LA b A LA it he l'éhh « = 


QUE à F 
fi Fra r Le yeéi 4 .«t | 4 » 11 LT'OUnT: 
| A. nr: \ 4! : à ; ri A æ* £ ve & pu — 
. à LR] 4 . ù ' * LA té +2 À 
LA cm Axa visites PR Ps pa CRT RE LE RES à MERE Me nlss 
ES", ‘4 nés à Fr 4 Lu y pu 
\ NS ré: tnt pda tell 1 $ tas dam - LES 
PR \ | « . è + PE 
+ LE “ n < Ce RE | $ if k lus ET 
(: .t4 ‘ vi CALME é L Evr è + Se T ; 
Mars ï À 
L C4 
| < LS 
LA nl 
24 
La VUS Au 3) | 
+ 
L 1 ‘it Ve 
LU ALL PE. Dé DD GJx4 ' ve Le 
« Mu : f vÿ MAN se: 2 
UN , * + éco ch 
| ue. cyril AR 
" fu | ' he à Na 7e èt F scies < vdi dt Mérrsatt 4 
FM è suidte Sr 24 nt. Éd tre mù Dre À | 
" È “er £ otr 
[4 d nr nr " . 
se en DR POLE ENS" PU ANSE AN 
“hé 1 1 L … 4 d 9 
K PRIS ne ste 2004 rer À a # Ra + 
nom PU. EE LT RME d'in. Ad NES 
à ds sleé Me Ne: A OS NE TRS 
PET CE A OR LR TEL a dl d Ù 
LT OASIS Lier à PA Ft Let 
L , L , ’ "y Qu \ }\ 
# dia cu “ los PS de. Apr AE 
brie: 8 FS : ds AUTRE. s” tarié “+ 4 MES 
“ HE 2 EE £ Em L 
CR re cr él « 
# L) 


PIPTANTHE DU NÉPAUL. PIPTANTHUS NEPALENSIS. 


Famille des Légumineuses-Papilionacées, tribu des Sophorées. Décandrie-Monogynie. 


SUR AUS LU AUS SUV RAS UV 


(ÉryM. rixrw , je tombe ; 4905, fleur. Allusion à la prompte chute des fleurs , dans ce genre.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calyx campanulatus, 5-fidus bilabiatus postice convexus deciduus, basi 
attenuatus persistens. Petala inæqualia, vexillo lateribus subincurvis ; alis apice 
involutis; carina monopetala obtusa apice Lifida. Stamina 10 decidua. Le- 
gumen compressum lineare stipitatum polyspermum. — Frutices folia trifolio- 
lata ; stipule magne cordato-ovatæ , basi coadunatæ , caducæ. Racemi termi. 
nales ; floribus bracteatis verticilla'is flavis ; bracteis ovatis, deciduis. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


Foliolis e/liptico-lanceolatis utrinque attenuatis subsericeis ; racemis termi- 
nalibus villosis; floribus ternato-verticillatis. 

Thermopsis napaulensis, DC. Prod. Il. T'herm. laburnifolia , Dox. Prodr. 
FI. nep.; Baptisia nep., Hook, Exot. fl. 151. 


lé 


Arbrisseau d’un aspect agréable, s’élevant à environ six ou huit pieds, 
ramifié au sommet ; Rameaux d’un beau vert, tant soit peu blanchäâtres, 
presque anguleux pendant la jeunesse, et revêtus d'une pubescence 
soyeuse ; feuilles pétiolées, ternées, d’un beau vert, soyeuses sur les deux 
faces; folioles oblongues , elliptiques, lancéolées-aiguës , atténuées aux 
deux extrémités, très-pubescentes , à bords un peu involutés, munies de 
veines ramifiées, pennées. Pétioles canaliculés supérieurement, pubes- 
cents , arrondis en dessous. Stipules très-grandes , soudées à la base, cor- 
dées-ovales, cuspidées , concaves en dessus, à extrémités quelquefois un 
peu fléchies, couvertes d’une pubescence soyeuse et épaisse ; poils déci- 
dus , vu jaunissant bientôt et tombant ensuite. /Znflorescence en grappes 
terminales , chargées de fleurs assez nombreuses; rachis comme triangu- 
laire entre chaque verticille floral , et très-velu. Fleurs ternées, d’un 
jaune pâle, devenant plus foncé au moment de la chute. Bractées grandes, 
ovales, aigües, ondulées, concaves intérieurement , très-pubescentes ; 
chacune d'elles embrassant la base d’un pédoncule et l’égalant presque 


en longueur; ceux-ci revêtus de poils courts. 
64 ft 18 


= 


2 

Calice campanulé , bilabié, quinquéfide , un peu convexe à la base, 
couvert de poils laineux, décidus ; la partieépaissie de ce calice caduque 
en même temps que les pétales et les étamines ; la partie inférieure per- 
sistante , atténuée inférieurement et renfermant le pédicule de l'ovaire. 
Livre supérieure bifide ; l’inférieure trilide ; Segments étalés ; les infé- 
rieurs le plus généralement réfléchis. Etendard grand, obcordiforme, ré- 
fléchi, canaliculé au centre, strié au moyen de lignes nombreuses, caréné 
dorsalement, à bords légèrement roulés en dedans. Ziles plus courtes que 
l’étendard , semi-cordiformes à la base, lobées en oreille d’un côté ; ce 
lobe courbé vers l’intérieur , de manière à enserrer la base de la carène; 
l’autre côté lobé en forme d’onglet allongé. Carène grande, obtuse , 
d’une seule pièce, bifide à l'extrémité , plus longue que l’étendard , et 
s'allongeant à sa base et de chaque côté en un onglet grêle ; disposée au 
sommet en deux larges lobes arrondis et en forme d'oreille. Etamines 
dix, libres , caduques en même temps que le calite et les pétales ; fila- 
ments glabres, ascendants. Stigmate petit , en Lête, peu apparent. 

Lindley considère cette plante comme appartenant au genre Anagy- 
ris. Elle diffère du Baptisia par son légume aplati, du Thermopsis, par 
ses étamines décidues et la forme de ses fleurs , et, selon nous, de tous 
trois , par son calice en partie caduc. 

Cet arbrisseau, introduit en Europe vers 1819, fut d'abord cultivéen 
serre tempérée, d'où on le retira bientôt pour le mettre en pleine terre 
dehors , au pied des murs situés au midi. Il est ainsi cultivé au Muséum 
d'histoire naturelle de Paris, depuis plusieurs années, sans autre abri 
contre les froids, qu’une légère couverture de feuilles au pied. Sa culture 
n'offre point de difficultés, et sa multiplication est facile par boutures faites 
au printemps, sur couche tiède; maïs, quoique faisant un effet agréable, 
par son joli port, il est peu recherché des amateurs à cause de la prompte 
caducité de ses fleurs. Il est à remarquer que cet arbrisseau conserve 
ses feuilles dans Ja serre tempérée et les perd en plein air; fait commun 
à un grand nombre d’arbrisseaux et d’arbustes placés dans des conjonc- 
tures identiques. 

LE. 


Piptanthe du Népaul, liplanthus nepalensts 


V. Aémond imp 


CALADION PÉTIOLÉ. CALADIUM PE TIOLATUM, Hook. 


Famille des Arcidées, tribu des Caladiées. Monæcie-Monandrie. 


AAA AAA AAA AAA AA AA 


(Éryxm. corruption de x*)40tev, petite‘corbeille ? ) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Spatha convoluta, recta ; spadix interrupte-androgynus ; ‘genitalibus rudi- 
mentariis infra stamina; appendice sterili nulla. Antheræ uniloculares , plu- 
rimæ, connectivis clavatis truncatis verticillatim adnatæ , discretæ , poro api- 
cis dehiscentes. Ovaria plurima, conferta , libera , bilocularia. Ovula in loculis 
2-4, dissepimento affixa, e funiculis brevibus adscendentia , orthotropa. 
Stigma terminale, sessile, discoïideum. Baccæ uni-bi-loculares , oligosperme. 
Semina angulata ; testa coriacea, crassiuscula ; umbilico basilari lato. Embryo 
in axi albuminis antitropus extremitate radiculari umbilico diametro oppo- 
sita supera.—Venr. Cels , t. 50, excl. reliq. Scuorr , Meleth., etc. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Feuille terneée-composée , très-longuement pétiolée ; folioles pinnatifides ; 
laciniures ovales , aiguës-entieres ou divisées ; scape et pétiole muriqués infe- 
rieurement ; spathe oblongue-acuminée , dépassant de beaucoup le spadice ; 
ovaires ovales , subatténués , réfléchis, tuberculés (Hook.). 


Des tubercules de cette singulière plante furent trouvées*dans l’île de 
Fernando-Po (1), par M. Boultbée jeune, et envoyés à son père J. Boult- 
bée, Esq. à Spingfield (Knowle, Birmingham), dans la serre duquel ils 
portèrent fleurs en 1832. M. Boulibée père eut l’obligeance de me com- 
muniquer un dessin de cette plante, et me fit présent d’un tubereule 
qui fleurit également , il ÿ a peu de temps, dans le jardin botanique de 
Glasgow. Ces tubercules, à l'état de repos, avaient d’abord été regardés 
comme des tubercules de Topinambours ou de Pommes de terre (Potato), 
qu'on dit croître dans cette île; mais cette méprise cessa bientôt, quand, 
données en nourriture aux animaux destinés aux provisions de bouche 
de l'équipage, on s’aperçut que ces pommes de terre supposées leur 
avaient donné la mort. Dans nos serres, la floraison de cette plante eut 
lieu en juin. 

Descriprion. Tubercules ovales-oblongs, horizontaux, s’élevant par- 


(4) Ile d'Afrique , dans le golfe de Guinée. 
TE 19 


2 


tiellement au dessus du sol, marqués de lignes circulaires dues sans 
doute à la périodicité de végétation annuelle, et aux cicatrices laissées 
par la chute des feuilles et des scapes. Pétiole dressé , haat de 3 pieds , 
cylindrique, vert, parsemé de taches pourpres , principalement en des- 
sous, où il est tant soit peu muriqué ; il se divise supérieurement en 
trois branches ou larges folioles étalées en ombelle, pétiolu!ées , profon- 
dément pinnatifides, à segments très-aigus, entiers ou divisés. De la base 
du pétiole s'élève, à la hauteur d’un pied, la scape, revêtue inférieure- 
ment d’amples écailles engaïnantes, et ressemblant à celui-ci pour la 
forme et les spinules, Spathe de moitié moins longue que la scape, 
oblongue, très-acuminée, concave, enroulée à la base, d'un pourpre foncé 
très-intense en dehors et d’un pourpre noirâtre en dedans. Spadice épais 
et obtus, à peine aussi long de moitié que la spathe; couvert dans sa moi- 
tié supérieure d’anthères larges, charnues, peltées, polygones'et de 
couleur blanchâtre ou de crême ; et dans sa moitié inférieure , à l'excep- 
tion de la base, portant des pistils d’un pourpre foncé, courbes , nom- 
breux, ovales, glabres à la base, atténuës et couverts au sommet de 
tubercules ou courtes spinules. Stigmate obtus. 


EXPLICATION DES FIGURES. 
Fig. 1, la Plante entière réduite au 6° de gr. nat, 2. Anthère 3, un Pisul. 4, le 


même ayec l'ovaire coupé verticalement (figures grossies), 5, Spathe et spadice. 
6, Scape. Ces 2 fig. à peu près de gr. nat. 


APT A 


Caladion Petiolé , Caladiun pelolitu , 


Ve Aémaoud mg 


JAMBOSIER A FLEURS ET A FRUITS POURPRES. 
LAMBOSA PURPURASCENS (1). 


Famille des Myrtacées, tribu des Myrtées. Icosandrie-Monogynie. 


SARA AAA VE LUS LAB AT SAR ARE 


(Érxm. Zamboo , nom indien de ces arbres.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calycis tubus turbinatus basi attenuatus ; fauce ultra ovarium producta di- 
latata obovata ; limbo 4-fido ; lobis subrotundis. Petala4, apici fancis inserta, 
lata concava obtusa. Stamina numerosissima petalis longiora libera stricta. 
Stylus filiformis. Sigma simplex acutiusculum. Ovariam pluriloculare multi- 
ovulatum. Fructus 1-2 spermus calice ampliato et baccato grumoso-carnosus 
apice umbilicatus. Semen angulatum; cotyledonibus carnoso-corneis crassis , 
marginibus conferruminalis ; radicula subcylindrica intra cotyledones la- 
tente. 

Iambosa, Rumwen., Æmb., 1, 121.—Tambos, Apaxs, Fam. 2, 88. Eugeniæ 
sp. Linn.; Myrti, sp. Swartz, etc. 


Ce genre renferme des arbres de l'Inde, à feuilles opposées, trés- 
courtement pétiolées , couvertes de points luisants. Leurs fleurs sont dis- 
posées en cymes pauciflores , simples, latérales et terminales, beaucoup 
plus courtes que les feuilles; les pédicules sont latéraux, opposés, et l'un 
deux termine la cyme. Les fleurs sont grandes , ébractéolées, articulées 
au sommet des pédicules. Les fruits sont gros et comestibles. La plu- 
part des espèces de ce genre sont cultivées et par celte raison difficiles 
à déterminer. DC. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


L. PURPURASCENS , Cyrnis lateralibus, subfasciculatis, foliis ellipticis bast et 
apice vix acultis; flores purpureï. In ins. Trinit. verisimiliter culta. Eugenia ma- 
laccensis, Smru. Æxot. bot., t. 62, non Lixx. — Eugenia purpurea, Roxs. Cat. 
calc. 57.—E. pseudo-malaccensis, Hort. Paris. (V. s. cumfructu , Lex.) 


M. Decandolle a formé le genre Zambosa (lamboo, en langue in- 
dienne }, aux dépens de l'Zugenia de Linné et de Michaud. If y comprend 
environ dix-huit espèces, réparties, pour la plupart, dans l'Inde, quel- 
ques unes en Afrique, et dans les îles de Java , de Madagascar, de France, 
de la Trinité, et même dans la Nouvelle-Hollande. 


(4) La figure ei-contre porte par erreur le nom de Z. vulgurie. 


Fe Ir 20 


2 


Ce sont en général de beaux arbres, d’une assez grande élévation , 
munis d’un large et élégant feuillage que décorent de grandes et belles 
fleurs, ordinairement pourprées ou blanches. 

L'espèce qui nous occupe a été introduite dans les collections euro- 
péennes , dès 4768. Réduite aux proportions mesquines de nos serres, 
où on ne la cultive ordinairement qu'en pots, elle n’en donne pas 
moins, par la grâce de son port, la beauté et la grandeur de son feuil- 
lage , l'éclat de ses fleurs, l’abondance et la magnificence de ses fruits, 
l'idée de ce qu’elle doit être dans son pays natal (les Indes orientales), 
de ce qu'elle serait, si chez nous, et comme il le faut souhaiter pour tant 
d’autres arbres non moins magnifiques, elle était confiée à la pleine 
terre d’une serre chaude. 

Quoi qu'il en soit, cultivé en pot, le Zambosa purpurascens peut en- 
core s'élever à la hauteur de douze ou quinze pieds. 

Une composition d’un tiers de terre franche , de deux tiers de terre 
de bruyères et d’un peu de terreau, soit de fumier, ou de détritus de vé- 
gétaux , en été de bons arrosements, un écoulement facile de l’eau à tra- 
vers les trous du dessous du pot, une température moyenne dans une 
bonne serre où il puisse passer l’année; telles sont à peu près toutes 
les exigences de sa culture. Il se multiplie facilement de boutures faites 
en été, sous cloche , et mises sur une couche un peu tiède. Un arbris- 
seau de cette espèce de 4 à 5 pieds de hauteur, peut produire de 45 à 
20 fruits pareils à ceux qu'on a fait figurer ci-contre, et dont la res- 
semblance est parfaite. 


eut du Jambos 1 Æmborta vulyarts . 


DENDROBION ÉLÉGANT. DENDROBIUM FORMOSUM. 


Fariille des Orchidacées, tribu des Malaxidées. Gynandrie -Monancrie. 


(Érrn. dévdoov, arbre; Biés, je vis.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 

Dendrobium, Swanrz. Perigonii membranacei foliola exteriora erecta ®. 
patentia, lateralia majora, obliqua, cum pede gynostematis connata ; inleriora 
conformia, exteriore postico majora v. minora.Labellum cum pede gynostema- 
tis articulatum v. connatum, sessile, indivisum v. trilobum, sæpius appendi- 
culatum. Gynostema semiteres, basi longe productum. Anthera bilocularis. 
Pollinia 4, per paria collateralia. — Herbæ indicæ, epiphytæ, caulescentes ». 
rhizomate repente pseudobulbiferæ; foliis planis sæpius venosis ; floribus solita- 
ris , fasciculatis v. racemosis, majusculis, speciosis. 

Synox. Onychium, BI. Pedilonium, BI. Desmotrichum, BL Sarcostoma, BI. 
Gastridium, Bl. Ceraia, Lour. Keranthus, Lour. Bontia, Petir. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


D. formosum : Gaulibus teretibus pendulis pilosis ; foliis distichis ovatis apice 
oblique emarginatis obtusis ; racemo brevi terminali 4-5-floro; bracteis brevi- 
bus ovatis (floribus maximis) ; sepalis oblongis acutis ; lateralibus basi longe 
productis ; petalis duplo-latioribus acutis ; labello obovato dilatato retuso cum 
basi gynostematis in calcar obtusum connato. Linpz. in Wa. , PL as. rar., 


34, t. 39.—Roxs., #7. Ind. II, 485. 


Cette magnifique espèce a fleuri à Chatsworth, en mai 1838, et le 
dessin ci-contre a été fait d’après un échantillon que m’en a donnés. G. 
le duc de Devonshire. Parmi les Epiphytes à fleurs blanches, provenant 
de l'Asie, elle est presque sans rivale, le Phalænopsis amabilis pouvant 
seul entrer en comparaison avec elle. 

Les D‘ Roxburgh et Wallich l'ont déjà amplement décrite; le pre- 
mier m'a dit l'avoir trouvée sur les arbres des forêts du Sylhet et dans 
les monts Garrow, où elle fleurissait en avril et en mai. 

Elle fut recueillie par le D Wallich sur les montagnes du Népaul et du 
Sylhet ainsi que dans la province de Martaban , près de Moulmein et 
dans le Tavoy sur la côte de Tenasserim, fleurissant et fructifiant à la fois 
dans la saison sèche ou pluvieuse. M. Griffith la trouva aussi sur les ar- 


bres, dans les endroits humides, aux environs de Moulmein ; de sorte 
PCT, 21 


2 


que cette plante est commune à des localités plus étendues qu’il n’est 
ordinaire aux espèces de ce genre , bien qu’elle ne paraisse pas apparte- 
nir à la flore de l’Archipel indien. Le D° Wallich dit qu’elle croît en. 
grosses touffes sur les arbres, et quelquefois sur les rochers. Les fleurs 
exhalent un parfum délicieux, quoique faible. 

Lé meilleur procédé pour cultiver cette plante est de la suspendre aux 
chevrons de la serre. Elle aime à s’étaler à son aise entre des fragments 
de tourbe, et à être arrosée et seringuéc fréquemment pendant sa pé- 
riode de végétation. Après cette époque, il faut lui supprimer la chaleur 
el l'humidité. Conduite ainsi, elle végétera vigoureusement et fleurira 
avec facilité. 


Dendrobie élégante. Zeadrobun formorun 


V Aémond np 


” ROSAGE A FLEURS EN CLOCHE. AHODODENDRUM 
CAMP ANULA TUM. 


Famille des Ericacées , tribu des Rhodorées , Don. Décandrie-Monogynie. 


AAA US AAA VAR RAS VAR AAA 


(Érra. Sodov, rose; dévdhov, arbre.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Rhododendrum, L. Calyx 5-partitus. Corolla hypogyna, infundibuliformis 
v. subcampanulata ; limbo 5-fido v. rarius 7-fido, æquali v. subbilabiato. 
Stamina Lypogyna v. imeæ corollæ inserta, ejusdem laciniis numero æqualia (5) 
v. sæpius dupla (10. 14); filamenta filiformia, adscendentia; antheræ muticæ ; 
loculis apice poro obliquo dehiscentibus ; ovarium 5-10- loculare; loculis 
multiovulatis. Stylus filiformis ; stigma capitatum. Gapsula globosa ». oblonga 
5-10-locularis , septicide 5-10-valvis , columna centrali placentifera libera. 
Semina plurima, scrobiformia ; testa laxa, reticulata.— Frutices v. arbores 
in Europæet Asiæ mediæ alpibus, in Amer. boreali, in Indiæ terra continenti 
et insulis spontanei. 


Synon. Seu Divis. Anthodendron, Reich. Rhodora, L. Eurhodendron, Endl. 
(Vireya, B1.). Booram , Endl. Hymenanthes , BI. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


R. Campanulatum : decandrum , foliis perennantibus elliptico-oblongis mu- 
cronatis subtus ferrugineis basi subcordatis ; corolla campanulata ; lobis planis 
emarginatis ; ovariis 6-locularibus glabris, Don. in Wern. Trans. v. 3,410,etc. 


Ce magnifique Rosage n’a que très-rarement fleuri en Angleterre, du 
moins nous le présumons ainsi; nous devons le bel individu représenté 
ci-contre, à l’obligeance de M. Francis Dickson (des pépinières de Newton 
et d'Upton, près de Chester), qui nous en fit passer un échantillon au 
mois d'avril dernier. Ce gentleman nous fait remarquer que la plante 
sur laquelle il a été coupé, a résisté en plein air durant les sept dernières 
années, et n’a nullement souffert des rigueurs du grand hiver de 1838. En 
conséquence du transfert de la pépinière sur un nouveau terrain , en no- 
vembre 1838, la plante fut enlevée, mise en un large baril et placée dans 
une serre tempérée, où elle développa ses splendides fleurs le printemps 
suivant. Elle à quatre pieds et demi de hauteur et neuf à dix de circon- 
férence. Elle est originaire de Cossaingthon (Inde), et a été introduite 


dans nos jardins par le docteur Wallich. 
4 VA : À 22 


« 2 

DESCRIPTION. Tige arborescente, mais toujours plus humble que celle 
du 2. arboreum : feuilles elliptiques, coriaces , cordées à la base , à bords 
réfléchis ; face supérieure d’un vert foncé, l’inférieure ferrugineuse dans 
les vieux individus. On dit que les jeunes ont des feuilles pourprées en 
dessous, d’un blanc de lait ensuite, enfin de couleur de rouille. Les fleurs 
sont grandes, belles, d’un rose tendre. Corolle mouchetée de rose plus 
foncé ou de pourpre, ainsi que la partie interne supérieure du tube. 
Filaments blancs, courbés d’abord vers le bas et se redressant ensuite vers 
leur sommet. Ænthères d'un brun orangé, à cellules s’ouvrant au som- 
met par deux pores. Style dépassant les étamines. Stigmate capité. 

Culture des autres Rosages. 


CHOROZÈME A FEUILLES VARIABLES. CHOROZ EMA VARIUM, 
(Et non Chorizema comme l’écrivent à tort divers auteurs , Lex.) 


Famille des Légumineuses-Papilionacées , tribu des Sophorées. Décandrie- 
Monogynie. 


ARTS MAN AAA AT TR APTE SN AA 


(ÉtrM. yôpes, lieu , terre; Sue, teinture.) (4) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calyx semi-5-fidus bilabiatus ; labio superiore bifido ; iaferiore tripartito. 
Corollæ carina ventricosa alis breviore. Stylus brevis uncinatus. Stigma obli- 
quum obtusum. Legamen ventricosum 1-loculare polyspermum. sessile aut 
subsessile. — Suffrutices australasici. Folia alterna simplicia sinuato-dentata 
aut interna. 

Chorizema , Lasize., Voyag., 1, 405.— R. Brownw., Hort. Kew., 5, 8, etc. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Cu. variuw, foliis subsessilibus subrotundo-cordatis undulatis spinoso-den- 
tatis integrisque pubescentibus ; racemis erectis multifloris foliis paulo longio- 
ribus ; calycibus basi oblusis pilosis tubo dentibusque subæqualibus. Benru., 
in Bot. Reg. Miscerr., 65, 18509. 

Legumen 1/2-pollicare obovatum inflatum subpubescens ; venis transversis 
approximatis elevatis in ventre evanescentibus , intus glabrum. Semina circi- 
ter 20 , oliwvacea ossea lævigata , grani milii magnitudine. 


Cet élégant végétal appartient à la belle Flore de la colonie de la ri- 
vière des Cygnes (Swan-River). Il à été introduit, en 1837, en Angle- 
terre, par M. Smart, qui en donna des graines, sous le nom de Pois 
indigènes (/Vative pea), à la Société d’horticulture, dans le jardin de la- 
quelle ces graines, ayant été promptement semées, produisirent deux ou 
trois variétés. L'une d'elles présenta des feuilles presque entièrement pri- 
vées de dentelures épineuses, sans différer autrement des autres sous 
tout autre rapport. Dans son pays natal, cette plante doit être très- 
rare; car je ne l’ai trouvée dans aucune des collections de plantes sè- 
ches que j'ai examinées comme provenant de ce pays, excepté dans celle 


(4) M. Loudon (Hort. Brit.), donne à ce mot une étymologie , an moins singulière et de plus 
inexacle : y0/6:, danse ; Enuix, dommage. Dans son Encyclopædia of plants , il la passe sous silence. 
Sweet (Hort. Brit.), en danne une plus mauvaise encore : Xeis. danse; &esx , boisson, Ces deux der- 
niers mots sont des barbarismes. 


La 1 23 


2 


qu'énvoÿa M. Drummond, pendant le cours de la présente année; encore 
n’y était-elle que mutilée, mais pourvue de cosses müres. 

Quant à ce qui regarde sa culture, M. Fortune, qui l'éleva dans le 
jardin de la Société d’horticulture et qui réussit si bien ensuite à la 
faire prospérer, me fit passer la note suivante : 

« Dans l'automne de 1837, une graine de cette jolie plante fut semée 
» dans une terre légère, et placée sous un châssis à peine tiède. Elle vé- 
» géta bientôt et fut mise dans un pot, dont la terre légère et fraiche 
» était composée de deux tiers de terreau de bruyèreset d’un tiers de terre 
» franche et de sable. Bientôt après, on la mit dans une bâche froide, 
» où elle fut rempotée au fur et à mesure de ses besoins. Conduite ainsi, 
» elle poussa vigoureusement et se couvrit bientôt de ses belles fleurs 
» pendant les premiers mois de la présente année. 

» Une précaution particulière que demande sa culture, est qu'elle 
» exige toujours de l'air en abondance et des arrosements modérés; par 
» des. procédés contraires, elle est très-sujette, après la floraison, à 
» pourrir du pied. 

» Elle se propage aisément de boutures, que l'on traite à la manière 
» acoutumée. » 

Un bel individu de cette plante, exposé, par M. Halley se Blackheath, 
à l’unedes réunions de la Société d’horticulture(Regent-Street), a obtenu 
la grande médaille d'argent, qui n’est accordée, dans ces solennités , 
qu’à des plantes d'ornement d’une grande beauté, et qui doivent n'avoir 
jamais élé auparavant exposées en public. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


F3g. 4. Calice, avec l'un des segments, représenté par derrière pour faire voir 
l'ovaire et le style. Fig. 2. Coupe longitudinale de l'ovaire. 


rses. | Choroxema variunt 


Chorozéme à feuilles dive 


F fémond imp: 


STÉPHANOTE A FLEURS NOMBREUSES. STEPHANOTIS 
FLORIBUND A , A. BRONG. 


Pentandrie-Monogynie. Famille des Asclépiadacées , Lindl., tribu des Pergulariées, 
sous-tribu des Tylophorées. 


AAA AA RAS AAA AAA AAA AA 


(ErxM. crepxvwrts , qui sert à faire des couronnes ; allusion au nombre et à la beauté des fleurs que 
produisent les plantes de ce genre.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Galyx 5-sepalus, corolla brevior. Corolla hypocraterimorpha ; laciniæ obli- 
quæ , contortæ. Corona staminea simplex , pentaphylla ; divisiones simplices, 
membranaceæ , erectæ, integræ. Antheræ membrana terminatæ. Pollinia du- 
plicia , basi afixa. Stigma conicum acutum. Folliculi duo, horizontales , 
crassi, acuminati ; semina papposa. — Suffrutices scandentes , in insula Ma- 
dagascariensi indigena ; foliis oppositis, floribus ternatis seu umbellatis, etc. 


(Ex An. BRoNG.) 
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


Folia elliptica, retusa seu brevissimè acuminata ; flores umbellati,numerosi. 
Calyx multo brevior corollæ tubo ; sepalis ovatis ; coronæ stamineæ divisiones 
ovatæ, membrana breviores. Ex cod. 

Asclepias odoratissima , BréoNx , Mss. in herb. et Hort. Ins. Borb. 


Il y a quelques années, le Muséum reçut de M. Bélanger (1) une 
plante vivante qui lui avait été donnée ; au jardin botanique de l’île Bour- 


bon, sous le nom d’/sclepias odoratissima, et comme venant de Mada- 
- gascar ; cette plante grimpante s’est développée avec vigueur dans la serre 


chaude, et vers la fin de mai 1834, elle s'est couverte de fleurs qui, par 
leur nombre et leur grandeur, la pureté du blanc de leur corolle, et 
l'odeur suave qu'elles répandent, deviendront l’un des plus beaux orne- 
ments des serres chaudes. L'aspect seul de ces fleurs, leur longue corolle 
tubuleuse et hypocratériforme, montraient immédiatement que cette 
plante avait été rangée à tort dans le genre Asclepias ; mais l'examen des 
élamines prouvait qu’elle appartenait à la famille des Asclépiadées et non 
à celle des Apocynées dont elle avait plutôt l'apparence. 

L'organisation de la fleur la rapprochait surtout des genres Pergula- 
ria et Marsdenia , tels qu’ils ont été définis par M. Brown ; mais elle en 
différait cependant par des caractères assez importants pour que je fusse 


(4) Sans doute par le moyen de M. Bréon. Joy, plus loin la note de M, Neumann, 
1120 17 24 


2 


disposé à le considérer comme type d’un nouveau genre, lorsque l'exa- 
men de l’herbier des îles Australes d'Afrique, de Dupetit-Thouars, me 
montra que le genre Stephanotis, établi par lui dans ses Nova genera 
Madagascariensia, mais décrit d’une manière trop incomplète à quel- 
ques égards pour qu’on pût déterminer ses rapports avec les autres 
genres d’Asclépiadées , ne différait pas génériquement de la plante du 
même pays que l’on cultivait dans nos serres. 

Dupetit-Thouars, en établissant ce genre, n’a rien dit relativement, 
soil au nombre des espèces qu'il avait observées, soit aux caractères qui 
les distinguent ; mais son herbier renferme, sous cette étiquette de genre, 
deux espèces bien différentes l'une de l’autre et de celle que j’ai observée 
vivante ; toutes trois sont au contraire parfaitement identiques par leurs 
caractères génériques. Le genre Stephanotis comprend donc trois espèces 
bien distinctes, toutes trois grimpantes , à fleurs blanches et originaires 
de Madagascar. 

Je n'ai pas conservé à la plante cultivée au Jardin du Roi le nom spé- 
cifique d’odoratissima, parce que ce nom, propre à la distinguer des 
Asclepias qui sont généralement inodores, indique un caractère qui ne 
lui est probablement pas spécial lorsqu'on la compare aux autres espèces 
de Stephanotis. 

Les espèces que ce genre renferme sont : 


Sa 
Tube de la corolle peu à peu développé supérieurement. 
Stephanotis Thouarsii. 


&.2. 


Tube de la corolle non renflé à la base et resserré vers le haut. 
Stephanotis acuminata. 
— floribunda. 


Le genre Stephanotis diffère du Pergularia par l'absence des laci- 
niures intérieures de la couronne et par le tube de la corolle non urcéolé, 
du genre Marsdenia, R.B., par la corolle non urcéolée ou subrotacée, 


mais longuement tubuleuse et hypocratériforme. 
AD. BRONGNIART , Ann. ec. nat., 1837. 


Fig. 4. Corolle ouverte pour en faire voir l'intérieur velu. 2. Couronne staminale et 
pistil. 3. 1 Anthère. 


M. Decaisne vient d’en découvrir dans les Herbiers dn Muséum une quatrième espèce , qu'il se 
propose de publier incessamment sous le nom de S£, grandiflora. Elle vient de Madagascar. 


+ ss , 


d 0 lig.2. fin 3. W 
li 1 1 YOUR 2/4 14 1 
\ \f 
(RAT 


/ 1" 
\ 4 { LÀ, 
\ st à 
77777777 nb 


Stephanote à fleurs nombreuses 


V. Mémnerul dm 


LÉLIE D'AUTOMNE. LÆLIA AUTUMNALIS, Lin. 


Gynandrie-Monandrie. Famille des Orchidacées , $ des Epidendrées. 


AA ANA AA AAA AA 


{ Errm. incertaine.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Sepala explanata, lanceolata , æqualia. Petala majora, paulum difformia. 
Labellum ( posticum) tr'partitum , lamellatum, circa gynostema convolutum. 
Gynostema. aplerum , carnosum , antice canaliculatum, Anthera 8-locularis. 
Pollinia 8, caudiculis 4 , elasticis. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


Pseudobulbis ovatis , teretibus, costatis, apice attenuatis, 2 -5-phyllis ; foliis 
oblongo-linearibus , patentissimis, scapo multo brevioribus. Scapo tereti, apice 
subsexfloro ; bracteis oblongis, membranaceis, acutis ; sepalis {anceolatis, acu- 
minatis . patentissimis. Petalis oblongo-lanceolatis, undulatis. Labelli trilobi, 
bilamellati lobis laleralibus erectis, rotundatis , truncatis : intermedio 
oblongo lanceolalo, apice reflexo ; ovario glabro. 

Bletia autumnalis, La Liave er Lex. N.G. V. Desc. 2, 10. Lælia aut. BarTew., 
Orch. Mex. et Guat.,t. 9. 


Plante très-belle, très-odorante , importée du Mexique il y a peu d’an- 
nées et assez commune dans les jardins. Par un ordre du conseil de la 
Société d’Horticulture de Londres, il en a été distribué à ses membres 

‘un nombre considérable d'individus. 

Celui d’après lequel notre dessin a été fait, a fleuri dans les serres de 
Woburn, et m'a été envoyé par le duc de Bedford. Je n’ai rien à ajouter 
à l’article suivant, extrait du magnifique ouvrage de M. Bateman, 
sur les Orchidacées du Mexique et de Guatimala. 

« Le genre Lælia peut être regardé comme l’un des plus magnifiques 
de la famille ; en effet, l’éclat de la coloration de ses fleurs, leur forme 
gracieuse, leur délicieux parfum, leur longue durée, enfin tout ce qui 
compose la beauté des fleurs, semble combiné dans ses diverses espèces. 
On en connaît aujourd’hui cinq ou six, parmi lesquelles , celle qui est 
figurée ci-contre, quelque charmante qu’elle soit, est peut-être encore 
la moins intéressante. Elle est, en effet, de beaucoup surpassée par le 
L. grandfliora ( flor de corpus, à Méchoacan) dans la grandeur des 
fleurs , par le Z. anceps et quelques autres espèces non encore publiées, 


dans l'éclat du coloris. Croissant dans leur pays natal à une élévation 
152; 25 


2 


considérable , elles se contentent d’une température modérée et veulent 
être exhaussées au dessus du vase où on'les plante. De cette manière, 
leurs racines se conserveront dans un bon état de santé, supportant 
mieux les alternatives de chaleur et d'humidité qui, même dans les éta- 
blissements soignés avec le plus de vigilance, frappent encore trop sou- 
vent de langueur ou de mort les Zælia, Cattleya et les plantes des genres 
voisins. Il faut, dans l'hiver, les mouiller avec beaucoup de réserve et les 
conserver presque Loujours à l’état de repos. Comme son nom spécifique 
l'indique, le Lælia dont il s’agit fleurit, dans son pays natal ainsi que 
chez nous, pendant l'automne. » 

Dans le jardin de la Société d’horticulture de Londres, la culture de 
cette espèce a été trouvée très-facile. Les individus qu’on en reçut, 
furent attachés à des morceaux de büûche, et tenus parfaitement secs, 
jusqu’à ce qu’ils eussent commencé à émettre des racines et manifesté 
des signes de végétation, Alors on les mouilla (syréaged) deux ou trois 
fois par jour, Lout le temps que dura leur période de croissance. Ils fu- 
rent ensuite placés dans une serre plus froide, à température plus sèche, 
où on leur fit passer l'hiver, à la suite duquel on renouvela le traitement 
indiqué. On multiplie ce Lælia à la manière ordinaire, et pour cela les 
plus jeunes rejetons sont les meilleurs. 


Lélie d'Automne Lætia lutunnulrs. 


Ve lémond np 


SAUGE A FLEURS BÉANTES. SALY LA PATENS, Cav. 


Famille des Labiées , Juss., ou Lamiacées , Lindl. ; tribu des Monardées, Benth. 
Diandrie-Monogynie. 


RS AA AAA RAIN AAA AAA AAA AAA 


(Erxm. Salvus, sauf ; allusion aux vertus médicinales de la plupart des plantes de ce genre.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calyx ovato-campanulatus, vel tubulosus, bilabiatus ; labio superiore in- 
tegro vel tridentato , inferiore bifido , fauce intus nuda. Corolla tubo erecto 
vel ventricoso , bilabiata; labio superiore recto , integro vel emarginato, 
inferiore patente, trifido , lobis later alibus erectis , patentibus vel reflexis , 
medio latiore , integro vel emarginato , plano. Stamina fertilia 2 ( superiort- 
bus abortientibus ) filamentis adscendentibus , cum anthera articulatis. Con- 
nectiva elongata , filiformia , antice adscendentia , loculum fertilem linearem 
ferentia, postice deflexa, vel porrecta , connexa vel rarius libera , polymor- 
pha. Stylus apice breviter Lifidus , lobis sæpius inæqualibus , apice stigmati- 
feris. Akenia sieca, lævia. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


$ 7 Longifloræ , cœruleæ. Benth. Lab. 256 ; S. patens ; radice tuberosa ; 
foliis cordatis aut hastatis ovato-oblongis supra pilosis subtus pubescentibus , 
Jloralbus lanceolato-linearibus , verticillastris remotis subbifloris ; floribas 
maximis, galea falcata, labelli trilobi lobis lateralibus minutis acutis inter- 
medio transverso subangulato emarginato. 

Sxnon. S. patens. Cav. ic v. 33, t. 454. Benth. Lab. 295, id., Hort. trans. 
S. 21,222, 1. x. — S. spectabilis, HB. K. n. g. sp. pl. r1, 304. 


Hisromme. Une belle figure de cette Sauge (1), la plus brillante du 
genre , a été publiée dans la dernière partie des Transactions de la So- 
ciété d’Horticulture de Londres ; elle était accompagnée d'une descrip- 
tion rédigée par M. Bentham. Au lieu de ne m’en tenir qu'au travail de 
cet auteur, J'ai profité d’une communication manuscrite , dont je suis 
redevable à mon excellent correspondant, M. W. B. Booth, dont j'ai 
aussi reproduit le dessin dans la figure annexée ci-contre. J'ai reçu , 
l’automne dernier, des échantillons de cette plante , de MM. Roger de 


(4) Au moment de mettre sous presse , nous apprenons avec plaisir de notre collaborateur Nen- 
mann, que le jardin du Muséum vient de recevoir cette belle plante d'Angleterre. Nous avions ew 
le plaisir de la voir en pleine floraison chez M. Courant, du Havre, en septembre 1839. 


AU IE 26 


+ , 
. "7 4 ‘ 5 : 
Southampton , Lowe et C‘, de Clapton , Pontey de Plymouth. Voici ce 
Mon dit M. Booth: 

« J'ai eu pour la première fois connaissance de cette belle espèce de 
sauge, d'après un individu exposé , lors de l'assemblée de la Société 
d’'Horticulture du Cornouailles, à Truro, en juiliet 1838, par John Pen- 

* berthy Magor, Esq. de Penventon, près Redruth , qui eut l’obligeance 
de m'en donner des échantillons d’après lesquels a été faite la figure ci- 
jointe et la description qu’on va lire. L'un des rhizômes envoyés du 
Mexique, son pays natal , au printemps de 1838, prospéra dans le jar- 
din de M. Magor, et y développa bientôtses tiges et ses magnifiques fleurs, 
qui se sont toujours succédé depuis dans une serre tempérée bien aé- 

: rée. C’est une des plus grandes espèces à fleurs bleues qui aient encore 
été introduites en Europe, et une addition des plus importantes à Ja 
splendide collection des sauges mexicaines que nous possédons. » 

Descriprion. Racines vivaces (rhizômes), charnues, fibreuses, offrant 
beaucoup de rapport avec celles d’une Æ/stræmeria et différant sous ce 
rapport du plus grand nombre d'espèces de Salvia que je connaisse. Les 
vieux tubercules se dessèchent après la plantation et sont bientôt rem- 
placés par des jeunes , qui sont allongés, grèles et d’un brun pâle. 
Tiges buissonnantes, dressées , très-rameuses , de 2, 2 1/2 à 3 pieds de 
hauteur, mais devant s'élever probablement davantage, quand elle sera 
cultivée à l'air libre. Feuilles trilobées ou plutôt hastées, arrondies à la 
base , à pointes obtuses , et finement dentées sur les bords; les caulinai- 
res sont pourvues de pélioles velus, canaliculés, de deux et demi à trois 
pouces de long, et sont en outre de beaucoup les plus grandes, mesu- 
rant ordinairement quatre pouces de longueur et à peu près autant de 
extrémité d’un lobe à celle de l’autre. Les autres feuilles sont courte- 
ment pétiolées, plus étroites en proportion de leur longueur, qui varie 
de deux à deux pouces et demi, sur un à un et demi de largeur. Elles 
sont en général d’un vert foncé, fortement réticulées, et couvertes de 
poils doux et épais. Bractées linéaires-lancéolées , trinervées, d’un pouce 
environ de longueur. Pédoncules (1) cylindriques, égalant à peine en 
Jongueur la moitié des bractées , d’un vert plus pâle que les feuilles. Ca- 
lice subcampanulé , bilabié; lèvres acuminées , tachées de brun vers la 
pointe , la supérieure plus large el un peu plus longue que l’inférieure 
qui est bifide. Fleurs disposées en épis terminaux, lâches , dressés , et 
au nombre de plus de seize sur chaque épi. Elles sont amples, belles, 
d'un très-beau bleu pourpré foncé , pâlissant un peu sur les bords , et 
naissant deux par deux à chaque articulation. La lèvre supéricure , éta- 


(4) L'auteur anglais écrit par erreur : Pedicels. 


3 ù 
lée horizontalement , est très-voûtée, comprimée, d'environ deux pou- 
ces de longueur, sur près d’un pouce de largeur, mesure prise au milieu 
de la voûte , qui se rétrécit ensuite des deux côtés. La lèvre inférieure 
trilobée se sépare presque à angles droits de la supérieure, qu’elle dé- 
passe un peu en longueur; son lobe médian très-ample, mesure trans- 
versalement un pouce un quart de long; il est arrondi, étalé, un peu 
ondulé sur les bords et échancré au milieu. Lobes latéraux d’un pouce 
de long, à bords réfléchis. Gorge de la corolle marquée de chaque côté 
de plusieurs petites raies blanches. Etamines filiformes, courbes , ainsi 
que le style, qui est un peu plus grêle ; tous trois recouverts par la lèvre 
supérieure , légèrement renflés à la base et réunis en une sorte de pro- 
cessus spathulé , quise projette un peu au dessous du point de jonction 
avec les deux corps qui les attachent à la lèvre. Ovaire quadriloculaire, 
recouvert du calice persistant qui se contracte à son orifice après la chute 
des fleurs, et contenant dans chaque loge une semence dressée. » 

» On trouvera peut-être plus d'avantage à cultiver cette belle plante en 
serre tempérée, en ce que ses grandes fleurs bleues sont trop suscepti- 
bles d’être maltraitées par les intempéries des saisons, si on la cultivait 
en plein air; toutefois, comme les autres sauges , elle se plaît dans 
toute terre sèche et substantielle. Elle se propage aisément de boutures 
ou de semences, qu’elle fournit facilement. En peu de temps sans doute 
elle deviendra commune. » 

B. Boors. 


Me cuis NF fe Rs 4 te De DU gi D, 
| pan Ta M*ET eh sue. fi diet M Qu Ent N 
" UMUTER pr alt atoifr aigus À. 40 ps is UD ER 
Fortis us MERS TE tué: bled dal (EE NE PTE CE BUT RE nf: . 
he LAPaQE dr. lR sat ae Puces 4, Jia IE soul 
‘Le tour! gi FA te WE RE à vyial A! Ms 4 mi aa. afin 
Ms ol 9 OIL TEL ‘nié (19 ul 4) sg g ! LAL Faétet a BE bu date PA 
ARE à Miel dit a ÉDALENTLEE so rniphé dette AN EC csettée: "4h 
L D'OR AR EAUX * Hg a au tt AE Au à de: or share | 
LE ELA da SU dé at DE à bas tata AE cs Éque Le 
M Hs au? OL. fi DUT ado wat isa CUS . L TA GEL fre ct D. As (4 PES 2 


1" 


Mio vi LIU QUEUE su de Me 204 tu) ja A lireuf Ÿ Hp 


P' 
d Fr 


LUN Ru dope id do HET La jeu V4 tutS tu tAluEOtR Ie mit DER 
Rens … ee At a ILE A 1f3 aureln Lab Lx 100 
& a sprl ati #1 (UT Li Pa DATE 2 ile HT [ anne URNE É 

atra gout Ro4 CU Certes ERA 1% ARGUS, HUE «AN spi Ci 
D rl 4 di #4 , EN, a #4 dore {car ATTT 12 1e 20bi PP ATETR NU CI Le É 
ee oi the 4x" Ally, # \rr54 and et aquidn. 2108 tot. st alolog ete: . 

piuoi at fish ae : 4 CT AE loiirts td a to 41h érotolitet : 
land aqua ol Qut à 4} ANSE Logt fiber ab x AD ist fm 
kW F1 Ye @  TAMMQIOT piles an, 


6 CA pu 27) by, 
UE 
y PT Fu ? . 
; 


gt 13178 


LR 


1 ESS 


Pts A rt 
f 


TT 


RS  ( 


A 


Ù FA 
ré be A Le 
E \ 
T 
7 23 


Creer 


=? 


> IE E < DU rA 


J'alota palens 


à fleurs béantes 


Sauoc 


imp 


BALSAMINE DE MASTERS. BALSAMINA MASTERSLAN A, 
PAxTON. 


Famille des Balsaminacées, 4. Rich. Pentandrie-Monog ynie. 


AUS AAA AAA ANA AAA AS AA RAS 


(Érru. Balsamum, Baume. On supposait que l'espèce type de ce genre possédait des vertus mé- 
dicinales. Don prétend que ce mot vient de l'arabe balassan. Celle espèce est dédiée à Masters, 
jardinier en chef du jardin Botanique de Calcutta.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calyx d'isepalus, caducus. Petala 5 , inæqualia ; quinto abortiente ; duobus 
subcoalitis ; inferius calcaratum. Antheræ coalitæ ; filamentis brepissimre. 
Sligma sessile pentagonum. Capsula quinquelocularis , quinquevalvis : disse- 
pimentis tenuéssimis ; valvis elastice dissilientibus, spiratim tortis. Placenta ce- 
tralis filiformis , tuberculis alternis seminiferis. 

Syxon. Balsamina, Hooker (Exot. f.\; Impatiens, Dodon. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Herba annua ; folis oppositis, linearibus, lanceolatis , secundum marginem 
acutis dentibus munitis ; floribus magnis, solitaris, axillaribus , purpureis ; 
calcare curvo , florem subæquante. Traduct. ex Paxron's Mag. of Bot. 


J'ai reçu (1) cette nouvelle espèce de Balsamine à Chatsworth, dans l’au- 
tomne de 1837. M. Gibson, le premier, la trouva croissant sur les monts 
Khoseea (Perse), et en apporta ici des graines, à l’époque que je viens d’in- 
diquer. Les plantes que j'en obtins , fleurirent avec prolusion , pendant 
tout l'été de 1838 , saison où fut exécuté le dessin ci contre. 

Le traitement à suivre pour la culture de cette plante, est en général 
celui qu’on emploie pour les Balsamines ordinaires. Un sol riche et léger, 
fréquemment amendé, des arrosements abondants, une belle exposition 
à la lumière, un peu de chaleur humide au pied , tels sont les soins 
qu’elle exige pour donner ses fleurs. Toutefois, quand celles-ci com- 
mencent à paraître, il faut placer la plante en serre tempérée , après avoir 


(4) Nous supprimons ici une longue boutade du savant horticulteur anglais, qui déplore amère- 
ment l'état de négligence où on laisse en Angleterre les magnifiques variétés de la Bulsamina hor- 
tensis, auxquelles il attribue , non sans quelque raison, la prééminence sur toutes les autres fleurs, 
quand ces premiéres sont bien cultivées. Il ne nous a pas semblé qu’elle s’appliquât à nos horticul- 
teurs français , qui, certes, savent rendre justice à l'immense mérite de cette plante et au bel cffet 
que ses nombreuses variétés font dans nos parterres , depuis le mois d’août jusqu’en octobre. 


F IE 27 


2 


eu soin de l’accoutumer graduellement, par l'alternative de serres à 
moyenne température, à supporter celle de la serre indiquée, Si cette 
précaution était négligée, l’ensemble de la plante en souffrirait beau- 
coup ; car un changement soudain de température lui porterait un pré- 
judice immense. On sentira l'avantage de ces diverses graduations de 
température, en remarquant que les plantes ainsi traitées acquièrent 
une plus grande taiile, que leurs fleurs sont plus vivement colorées et 
durent plus long-temps. Tout l’art de conduire la culture des Balsami- 
nes à leur perfection , est de veiller, à ce qu'après la germination, 
leur végétation ne se ralentisse jamais ; ce qui peut aisément s'effectuer, 
en fournissant à leurs besoins essentiels , tels que la nature elle-même 
nous les indique. J'en ai ci-dessus cité les principaux, et le cultivateur 
doit les proportionner selon l’état de l'atmosphère et selon les circon- 
stances particulières dans lesquelles ces plantes peuvent être placées. 
Bien que cette espèce soit annuelle , et capable de se multiplier par 
ses semences , on peut encore la multiplier de boutures, qui s’enraci- 
nent rapidement et peuvent la rendre en quelque sorte vivace. Les plan- 
tes obtenues par cette méthode, et conservées en serre chaude l'hiver, 
ou dans une serre dont la température soit un peu au dessus de celle 
d'une serre tempérée, fleuriront admirablement de bonne heure au 
printemps. Lorsqu'on désire se procurer des individus d’une taille et 
d'une beauté extraordinaires , il faut retrancher avec soin les premiers 
boutons à fleurs, qui sont toujours un peu moins parfaits que ceux qui 


se développent ensuite, et qui épuiseraient alors la plante en vain. 
i PAXTON’s Mag. of Bot., may 1839. 


Balsamine de Masters Palsamina mastrsuine, 


(77787772 


MILTONIE A LABELLE BLANC. MILTONTA CANDIDA. 


=== = = 


(Erxx. Genre dédié par Lindley à lord Fitzwilliam , zélé promoteur de la botanique.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Perianthium explanatum ; sepala lateralia, patula , libera; petalis confor- 
mibus. Labellum sessile , integrum, explanatum vel cucullatum , apice rotun- 
datum , venis baseos pluries tuberculato-lamellatis. Gynostema nanum semi- 
teres auritum. Pollinia 2, caudiculæ adnata.—Herbæ epiphytæ , pseudo-bul- 
Bosæ. Flores speciosissimi. Linpr. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Miltonia candida, Linoz.. Bot. Reg. Misc., 29; Sert. Orchid. 21. Pseudo-bulbis 
ovatis apice angustatis diphyllis, foliis angustis racemo brevioribus , bracteis 
ovatis membranaceis cavis squamæformibus, sepalis petalisque oblongis æqua- 
libus, labello subrotundo crispo circa gynostema convoluto basi 5-lamellato ; 
gynostemate pubescenti basi biauri ; clinandrio crispo membranaceo margi- 
nato utrinque in alam decurrente. Lixpi. 


Dans son admirable Sertum orchidaceum , le D’ Linäley fait observer, 
avec raison , que celte magnifique épiphyte brésilienne est l’une des plus 
nobles de la famille, et que les plus belles espèces de Dendrobium et de 
Cattleya peuvent à peine entrer en comparaison avec elle. Ses fleurs, ri- 
chement bigarrées, présentent une si charmante combinaison de cou- 
leurs brillantes, rendue encore plus attrayante par l'opposition du blanc 
pur de leurs labelles, qu’elles fixent à l'instant les regards du specta- 
teur et excitent en lui les plus vives émotions. Mais ce qui rend surtout 
cette plante digne d’attirer l’attention, est la grande abondance avec 
laquelle elle produit ses fleurs; abondance non seulement remarquable 
sous le rapport d’une seule et même floraison, mais encore sous celui de 
leur reproduction annuelle et certaine. 

Comme il nous a été impossible de figurer, sur la planche ci-contre, 
une hampe entière, nous devons apprendre au lecteur, qu’une plante 
vigoureuse en produit à la fois cinq ou six, dont chacune porte de huit à 
douze fleurs. Ces hampes, courbées légèrement sous le poids des fleurs, 
sont disposées autour de la plante avec une grâce toute spéciale, et 
une figure de grande dimension pourrait seule représenter un individu 
complet de cette espèce , dans ses formes et ses proportions naturelles. 


Sous le rapport de la culture, ce Miltonia paraît demander le même 
Le 28 


93 


| 


traitement que celui que l’on donne aux Cattleya ; mais peut-être avec 
une très-légère augmentation de chaleur et d'humidité. 

Les plantes cultivées dans la serre à Orchidacées de MM. Loddiges , et 
soumises au puissant mode d’excilation qui, comme chacun le ‘sait, 
caractérise leur mode de cuiture, poussent avec la plus grande vigueur 
et donnent un nombre extraordinaire de fleurs. Néanmoins, nous 
sommes disposé à penser qu'une très-haute température n’est point es- 
senticlle iei, et que ceïle dans laquelle se plaisent le mieux les Cattleya, 
plaira également bien à la plante en question. 

L'époque de sa floraison paraît être pendant les mois d'octobre et de 
novembre. C’est pendant ce dernier mois que nous l'avons vue en fleurs 
chez MM. Loddiges, (chez qui, en outre, a été fait le dessin ci-contre ,) 
et qu’elle a également fleuri dans plusieurs collections des environs de la 
capitale. D’après cela, et comme les fleurs sortent de la base des pseudo- 
bulbes récemment formés, on pourrait aisément prolonger la jouissance 
de la durée de ses fleurs pendant tout l'hiver, en plaçant le pied dans 
une serre froide et sèche. On la rempoterait au commencement du 
printemps, en employant les matériaux ordinaires (terre de bruyères et 
tessons de pots) en compost, et en ayant grand soin de faciliter l’écoule- 
ment de l'eau. Il est inutile que la plante soit élevée au dessus de la sur- 
face du pot. 

On multiplie le AZ. candida à la manière accoutumée , c’est-à-dire en 
divisant le pied ou en en détachant des pseudobulbes. Ces derniers ne 
demandent pas un traitement particulier ; seulement, jusqu'à ce qu'ils 
soient enracinés, il faudra leur donner moins d’arrosements qu'aux 
mères. Lorsque les fleurs sont trop nombreuses, il est quelquefois néces- 
saire de les soutenir au moyen de pelits tuteurs, mais seulement lorsque 
le cas en devient urgent. 

PAxTON’'s Mag. of Bot., dec. 1839. 


N LS 74 


tug. Pumenut. sr 


Miltonie a Labelle blanc. Willonia carutida 


V. lémond img 


GUSMANNIE TRICOLORE. GUSMANNIA (1) TRICOLOR. 


Famille des Broméliacées , tribu des Tillandsiées (A. RICH. , $ Ovario libero.) 
Hexandrie-Monogvnie. 


AA AAA NAN AAA AN AA ANA 


(Erxx. Genre dédié par Ruiz ét Pavon (F1. per.), à leur compatriote A. Gusman, collecteur 
d'histoire naturelle. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Perigonü libert sexpartiti laciniæ exteriores calycinæ æquales, basi cohæ- 
rentes, spiraliter convolutæ ; interiores petaloideæ , inferne teneriores, in 
tubum convolutæ , apice firmiores, erectæ, basi intus nudæ. Stamina 6, hypo- 
gyna ; filamenta basi per'gonit laciniüis interioribus agglutinata , superne la- 
tiora , apice connata; antheræ dorso affixæ, utrinque acutæ, in cylindricum 
coalitæ. Ovarium liberum , triloculare. Ovula in loculorum angulo centrali 
prope basim plurima biseriata, adscendentia, anatropa. Stylus filiformis ; stig. 
mata 5, linearia, brevia, erecta. Capsula cartilaginea , oblongo-cylindracea , 
trilocularis , loculicido-trivalvis , valvis erdocarpio mox soluto duplicatis 
explanatis vel tortis. Semina plurima, e basi dissepimentorum erecta , 
oblonga , acuminata, pilis papposis stipata (Exoz., Gen. PI). — Herbæ 
americanæ {ropicæ, foliis radicalibus rosaceo-spiraliter dispositis , cartilagr- 
neis , canaliculatis, glaberrimis, acutis, basi involventibus, scapo vix lon- 
g'ore, inferne squamoso, robusto, floribus parvis spicatis bracteis involutis. 


Lem. Mss. 


Synon. Pourretia sympaganthera , iid. Syst., pag. 82. 


DESCRIPTION (CARACTÈRES SPÉCIFIQUES). 


G. tricolor, Ruiz et Pavon, FI. per., 3, 38,1. 261. — Herba glaberrima vi 
ridi-lutea , bipedalis, e radice sobolifera. Folia radicalia, ensiformia, carti- 
laginea, plana (in omnibus speciminibus ea vidi canaliculata, Lem.), integer- 
rima , basi latiora. Gaulis terminalis, foliis paulo longior. Spica elongata im- 
bricata cylindracea. Bracteæ magnæ ovalæ acuminatæ , pallide virides, 9- 
striatæ , superiores vacuæ, coccineæ. Flores albi solitarii ephemeri vix ape- 
rientes, bracteis paulo breviores. Perianthium duplex ; inferum exterius 3- 
plyllum , fuscum, foliolis ovatis cartilagineis circa tubum interioris convolutis, 
interius 3-plyllum , foliolis membranaceis diaphanis in tubum cohærent'bus , 
exteriore long'oribus , limbo ovali clauso, ad collum constricto. Stamina 6 y 
pogyna; filamentis tenuibus loratis sursum dilatatis , tubi longitudine. Antheræ 
anticæ , incumbentes , in cylindrum cohærentes lineares apiculatæ , bilocula- 


(4) Nous nous conformons à l'orthographe des auteurs du genre, en n'écrivant pas cenom par un Z. 


L ps 1 È 29 


4% 2 
res ; loculis parallelis discrelis margine lurido purpurtis. Pollen copiosunmt 
sphæricum pallide luteum, hic illic papillosum. Ovarium superum ovatum 3-lo- 


culare polyspermum ; ovula minuta placentæ axi dilatatæ afixa. Stylus fili- 
formis contortus. Stigmata 5, falcata intus fimbriata. Lin. Collect. 


Cette jolie plante a été trouvée par Ruiz et Pavon sur le monts Pillao 
et Chacahuassi , au Pérou , où elle croît sur le trone des arbres. Elle a 
été introduite pour la première fois en Europe chez MM. Loddiges, en 
Angleterre , vers 1818. Elle fleurit dans son pays natal, dans les mois 
d'octobre et de novembre ; c’est aussi à peu près à la même époque qu'elle 
fleurit dans nos serres. 

Le Guzmannia tricolor, bien qu’appartenant aux Broméliacées par 
son port, ses principaux caractères et son mode de croissance, s'éloigne 
pourtant des plantes de cette famille, et surtout du genre Pourretia, 
auquel on l'avait d’abord réuni, par la cohérence de ses anthères , la 
substance épaisse du limbe des divisions périanthoïdes ; par son tube 
membranacé , etc. Chez lui, l'extrémité des filaments ne saurait soutenir 
les anthères , si la nature cartilagineuse des segments extérieurs n’y re- 
médiait et ne mettait ces parties à même d'accomplir leurs fonctions or- 
ganiques. On remarque une sécrétion abondante de miel entre la série 
externe et interne des divisions périanthoïdes. 

Bien que cultivé depuis long-temps dans les serres du Muséum pari- 
sien, cette jolie plante est peu connue des amateurs. Elle mérite néan- 
moins d'attirer toute leur attention par son port agréable , sa gracieuse 
inflorescence et le peu de difficultés de sa culture. Les figures données 
par Ruiz et Pavon, et par Lindley, sont peu exactes; ce deruier surtout 
lui a fait donner des feuilles tout-à-fait plates; caractère que nous n'a- 
vons remarqué dans aucun des nombreux individus que nous avons exa- 
minés. Nous ne pousserons pas plus loin notre critique iconographique, 
heureux que nous sommes de pouvoir en présenter ici une figure fort 
exacte que nous devons à l’habile pinceau de M. Maubert, artiste, dont 
le nom sera souvent répété dans notre Journal. 

Une notice insérée dans ce recueil (pag. 215) nous apprend que le 
Jardin botanique de Munich en possède deux espèces nouvelles, dont 
nous souhaitons vivement avoir connaissance. Le signataire prétend que 
cette plante cultivée en pot languit et pourrit le plussouvent.M.Neumann, 
chef des serres chaudes au Muséum, la cultive cependant ainsi depuis 
long-temps, et a le plaisir de la voir végéter, fleurir et même fructifier 
régulièrement chaque année. LE. 


Voici au reste ce qu'il en dit : 


3 
NOTE SUR LA CULTURE DU GUZMANNIA TRICOLOR. 


« Dans un des numéros de Flore et Pomone (années 1832 à 1833), 
j'ai dit que cette plante était très-difficile à propager de semence, à cause 
de la mousse qui S’emparait des plantules, après leur germination. 
Depuis l'impression de cet article, je suis parvenu à éviter ce grave in- 
convénient , en employant le moyen suivant : J'ai choisi des mottes de 
terre de bruyères., le plus terreauteuses possible et les ai écrasées au 
moment même de m'en servir. La mousse est très-long-lemps avant de 
pousser, sur ce sol ; et comme celle qui y pousse n’est ensemencée que 
par l’eau que l’on jette journellement dessus pour y entretenir l’humi- 
dité nécessaire à la germination du Guzmannia, j'ai mis, dans le dessein 
de diminuer les arrosements, un verre dépoli sur les semences; ce qui 
a empêché le hâle de dessécher la terre. Je me suis très-bien trouvé de 
ce procédé et je l’ai employé pour mes semis de fougères, qui présen- 
taient le même inconvénient. 

» Pour l'avoir belle, il faut toujours tenir cette plante à l'ombre et dans 
une atmosphère chaude et humide. La terre de bruyères terreauteuse lui 
convient parfaitement. Les plus forts pieds que j'aie cultivés n'étaient que 
dans des pots de 7 pouces. Elle se multiplie de graines ou d’œilletons qui 
poussent ordinairement après la fleuraison ; le pied meurt , après la ma- 
turité des fruits , de la même manière que dans les Broméliacées. » 

NEUMANN. 


5 rebi Jun: 


ro 


y CR CE | | ner, Ù RCE A NTEQUNTE M. i 
| Dahéeret. am 5 Re met PTT 4 
Ke Aftbgqér à RE art Het ofitéte “Ha aup 1 

(ÉTRET C2 91 20h tistaquo'é ing 22000 à D 
tte Li: AH SE aliris 199 90 Mr js 
SAT loëriua do: tou of LUE, A «is HOT 
Da Size LOS VAT NN eat eukg 5 2 ALTALE fr 
Faut -asth 129 Savon &f- .rv19a no’ ( 9b Juin “Ja9û lg | 
ré 15" H. APQUOT “TUp 969 ones fo : los a 41}à 0 
11 1E 109 aveeob taomsllsutuot 1} LT 00 Loup. ue ‘| a. 
lai ia: tt nianssur) Ub tobartaos al à d'iigees 4 à: 
L üp #5 : : 29 nan Ôe 20f 14 Hoqät JO QUE (EU (éascrsgatnt 20 surtt 
eh h dl) jte oo 1 #19) sf rodaesb 9h été ol àdà 
1 TP & nt ab 2fcua sat 10q | PAR. def sf 19 b 
p À asia non ELLE 
acts W'idiaot à sit 9159 1149) “ao {Mot jus I; allsd ho 14 
_ntà dansent 2518 ur dl ab wi 2] bio} oDurdrsiadqeoett 

CLIS COTE a eJAilus Jr ‘Loup eboiq er cit auf EAN | 19016 184 iv 

ki “ip d'a à polie 4938 silgitlira 8 alt assuod Y sf 2100 » > à 

8 Lofaiqn : Muse ct ai sl GA trust él sq iéinraigribyse VE 
| à NN AU dE atéb. Süp ni Gr ges él a) ar 8 : 

A RMAUUANT EN pus 


æ 
à CE 

Ge " 

“ 1 , 
2 
We fi. 
isa “its 
F'ROIIA qe ta Tr L\ v ï 
: » Ver É (4 2 \ 

à + PLATS 
LE AVES ds 

h 4 FN i ns: 

. 0 à. ù \ 

says € POLE 

À. DANSE 7h de 
' NU < 
L 
1 | “ La 
7 { 
à 
…" MAS \ 
_ * à SRE: PES A “ 
Ta 
À Li 


; ARIIN UT 
Vaubert purs lugs Puninil 


Guzmannie tricolore Gaimannt W'uoln 


Le lemond tm 


© 


NÉLUMBO A FLEURS JAUNES. NELUMBIUM LUTEUM. 


LL 


Famille des Nymphéacées , tribu des Nélumbonées. Polyandrie-Monog ynie. 


022000025000, 7 


(Érrm. Nelumbo , nom ceylanais d’nne espèce du genre.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Carpella plurima distincla, mono-di-ovulata , mono-di-styla ; toro elevato 
obconico superne trunctato , profunde foveolato immersa ; styli liberi. Sepala 
4-5 ; petala 16 28 toro imo inserta. Filamenta ultra antheras producta. Nuces 
indehiscentes , 1 2-spermæ, Semina exarillata , exalbuminosa , in quoque 
carpello solitaria, — Habitus, folia, etc., Nymphæarum. Asiæ et Americæ 
regiones calidiores et eliam temperatas habitant. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


N. luteum : corolla polypetala, antheris ultra loculos in appendicem linea- 
rem productis , DC. Prod.—Wizzo. Sp. Torr. et Gray. FL. N. An. 1, p. 56. 

Synon. Cyamus luteus, Nurtaz, Gen.—Cyamus flavicomns, Sauss., Ann. 
of Bot., etc. Nymphæa Nelumbo, War. Car.—Lion. Sp. var. £. 


Un échantillon de cette magnifique fleur, plus grande, dit Nuttal, qu'au- 
cune de celles que produit l'Amérique , à l'exception de la fleur du Ha- 
gnolia macrophylla, w’a été obligeamment communiqué en juillet der- 
nier par Edw. Sylvester, Esq. de Chorley, dans le Lancashire. Ce gent- 
leman en reçut, il y a quelques années des graines de M. Anderson, du 
Jardin des Apothicaires, à Chelsea; et grâce aux soins habiles de son 
jardinier, cette plante développa ses fleurs, el pour la première fois, je 
pense, à l’état de culture. Je ne sache pas qu’elle ait été jusqu'ici figurée 
dans aucun ouvrage de botanique. D’après la figure que j'ai l'avantage 
d’en donner ici, on remarquera combien cette espèce est voisine du clas- 
sique Nelumbium speciosum des Indes orientales ; la seule différence, 
selon moi, consistant dans la couleur des fleurs et dans l’appendice des 
anthères. L'espèce dont il s’agit habite exclusivement toutefois les eaux 
tranquilles du nord de l'Amérique, où on l'appelle Chinquepin d'eau. 
Elle y est commune dans les contrées de l’ouest et du sud, et s'étend 
même dans le nord jusqu’à Philadelphie, dans le Kentucky (D'Short), le 
Connecticut et le lac Ontario. L'étendue de cet habitat donne lieu de 
penser que cette superbe plante aquatique pourrait prospérer placée dans 

%s LE 30 


2 


des situations favorables, sous notre propre climat. Le NW. pentapetalum, 
Waur., et le AV. reniforme des auteurs américains devront probablement 
se réunir à celle espèce. 

M. Sylvester à bien voulu me communiquer les circonstances qui ont 
probablement provoqué la floraison du W. speciosumn dans sa collection. 
« D'après l’idée que je m'étais faite, dit-il, que cette plante n'habitait que 
les parties les plus méridionales et les plus chaudes du nord de lAméri- 
que, je l'avais traitée comme le N. à fleurs rouges, de l’est. Les pots qui 
contenaient ces deux espèces étaient plongés dans un bassin dont l’eau 
était maintenue à une Lempérature d'environ 85 degrés; et comme je 
voyais mes plantes végéler vigoureusementetavoirl'apparence de Ja meil- 
leure santé, je ne pensais pas à tenter d’autres moyens de culture. Elles 
n'avaient jamais montré de tendance à fleurir jusqu’à ce moment, lors- 
que le jardinier ayant laissé une ouverture plus petite qu'à l'ordinaire au 
conduit de chaleur qui passe sous le bassin, entièrement clos l'hiver, il en 
résulta que l’eau descendit à environ 70-75, Farb., et qu’en outre la serre 
resta plus fraîche que dans les étés précédents. Dans une telle conjonc- 
ture , en même temps que mes /Velumbo à fleurs rouges montraient de 
nombreux boutons, dont aucun ne s’épanouit, deux ou trois V. luteum 
fleurirent et fructifièrent. Depuis ce moment, la serre et le bassin ayant 
été tenus plus. chaudement , l’autre à son tour donna des fleurs. Je ne 
doute nullement, que bon nombre de plantes aquatiques du nord de l’A- 
mérique, telles que les Æydropeltis, les Nymphæa, etc., qui végètent 
Let fleurissent quelquefois pendant nos étés) en terrines dans nos jar- 
dins, et le Nélumbo, dont il s’agit, ne soient aptes à supporter dehors les 
rigueurs de nos hivers, si on en plonge les racines dans une eau assez 
profonde , pour les préserver de la gelée , etsi on les élève près de la sur- 
face de l'eau pendant l'été. Toutefois je n’oserais afhrmer qu’à l’air libre, 
celte plante puisse fleurir dans une eau échauffée seulement par les 
rayons du soleil, à l'instar de celles qui fleurissent au dessus , tels que 
le Pontedera cordata, Y Hibiscus palustris , ete. Elle paraît exiger pour 
cela plus de chaleur que ne peuvent lui en fournir nos étés. Mon expé- 
rience en ceci se borne néanmoins au comté de Lancashire , dont la tem- 
pérature est plus basse que celle des comtés de l’est et du sud. » 

DESCRIPTION. La racine , selon Nuttal, « consiste en tubercules sem- 
blables à ceux de la patate, et réunis par des fibrilles rampantes. Ces tu- 
bereules bouillis ont la saveur de la pomme de terre et forment un ar- 
üucle de la nourriture des Osages et des autres Indiens de l’ouest. » Pé- 
tioles (de 4 pieds de long) et pédoncules souvent légèrement muriqués, 
souvent aussi lisses. Feuilles peltées, d’un pied et demi à deux pieds de 


3 


large; la figure n’en représente qu’une très-petite. Fleur précisément 


semblable par sa structure générale à celle du AN. speciosum ; si ce n’est 
que les anthères sont surmontées d’un appendice falciforme. Fruit (fi 
guré d’après les échantillons recueillis par M. Drummond dans la Loui- 
siane), consistant en un large réceptacle obconique, ou torus, avec de 
nombreuses cellules situées sur le sommet tout-à-fait déprimé, et dans 
lesquelles les akènes, semblables à des petits glands, sont tout-à-fait li- 
bres et battent de chaque côté quand on secoue le fruit. » 
BOT. MAG., oct. 1839. 


| » ad did A 
goliolet ue di D end InoUA Jn02 petare gp al sup | 

gi D our M 164 8dliou00. auofliamacdoi D is 
PASSANTE saupiropdo alasipaodte ogial a, ao 1a81eientu 
il blu tarunos : àt due anduiie salullonradet 
sol 08 Abuslg ahioq aab. à. ealdafdwsa. .20adiaieal anllapéol 
“ro a tit of 950908 ao bagup10o supads sb 100. Med Ja ee 


“ +288 "gesr DM DA F0: lat leg 
Rue: hs: eg «3 ; Dex  AUUE jo 
| | > x An avale 


cl OR | | « 
Alt ds il PER " 4 b L v'T TES 


x 


ds. Nat 04 , 
ra 1:16 se: 


sus 4 ept clos Fin 
ue Ÿ'étthe dE c | ri | u outrt dr #80re 
ts. Ta | , À V6 "CB Tu cHpPÈe- 
rountré6 Ge 
SN: dX #o HA . 2t ‘ {toi 
| l 7 sy 


b 24 « "“ . 
A He var | TILE ai 
| 


trot L di FA 


le Rs up 


“+ 


ARISTOLOCHE A FLEURS LABELLÉES. 4RISTOLOCHLA 
LABIOSA , Ken. 


Famille des Aristolochiées , Juss. ; Gynandrie-Hexandrie, 


RAA ANA AAA AAA ARS 


(Érxw, #370:, leineilleur ; 1yéx , enfantement. Les anciens croyaient qu’une espèce commune 
de cegenre (4. clematitis) facilitait les accouchements.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Flores hermaphroditi. Perigonium céloratum tubulosum , tubo inferne cum 
ovario connalo , supra ovarium ventricoso recto vel curvato , limbo obliquo 
ligulato, nunc bi-tri-fido. Stamina 6, disco epigyno inserta; filamenta bre- 
vissima , subnulla; antheræ extrorsæ , biloculares dorso stylo adnatæ. Ova- 
rium inferum 6-loculare. Ovula plurima loculorum angulo centrali uniseria- 
tim affixa horizontalia anatropa. Stylus brevis ; stigma radiato-6 partitum. 
Capsula coriacea nuda 6-locularis, septicido-6-valvis. Semina plurima brac- 
teala ; testa coriacea membranaceo-marginata ; raphe lata fungoso suberosa 
infera , in chalazam apicalem impressam desinente. Embryo in basi axeos al- 
buminis dense carnosi vel cornei minimus ; radicula centripeta. — Herbæ +. 
fructices erecti, prostrati, scandentes v. volubiles, inter tropicos obvii, nec in 
regionibus extratropicis temperatis rari, e capite B.S. exules , etc.; in Enpz., 


Gen. PI, 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Caule volubih, foliis reniformibus subrotundis cordatis amplexicaulibus , 
corollis basi incurva saccata medio bilabiatis, labio superiore explanato bi- 
lobo , inferiore (lanceolato ) canaliculato. Linx., sub. A. ringente. Am- 


buyaembo , Marcer. Bras. 
Synon. Aristolochia , Tourn. a. Clematitis (Glossula, Raf.); — 3. Pistolo- 


chia. — c. Sipho ( Hocquartia , Dumort ; Siphisia , Raf.) ; et Gen. separanda ? 
Endodaca , Raf.; et Einomenia, ejusd. in Enpz., etc. 


Originaire du Brésil et introduite dans nos serres vers l’année 1820, 
celte plante, extrêmement remarquable par la beauté de son port, son 
gracieux feuillage, ses grandes fleurs labiées et bariolées en réseau de 
pourpre obscur sur un fond blanchâtre , est malheureusement d’une 
lenteur désespérante à fleurir dans nos serres. Des individus vigoureux 
et bien cultivés, quoiqu’âgés de 6, 8, 10 et même de 15 ans, n'ont pas 
encore fleuri. Telle est néanmoins sa beauté, qu'elle est généralement 
recherchée pour orner les treillages des murs de serres chaudes , où 1l 

PAT 31 


2 
faut la mettre en pleine terre , si on veut l'y voir déployer tout son luxe 
de végétalion et la contraindre à fleurir. 

Confondue souvent avec |. ringens, Walk., elle en diffère notam- 
ment par sa lèvre inféricure très-élargie et bilobée, qui est oblongne-lan- 
céolée, plane et entière dans celle-ci ; par sa lèvre supérieure lancéolée et 
comme acuminée, qui est spathulée, arrondie supérieurement et entière 
dans la seconde. En outre, dans celle dont il s’agit les feuilles et les sti- 
pules sont réniformes, obtuses ; et dans l’autre, cordées-arrondies. 

M. Paxton (Mag. of Bot., avril 4839), a donné sous le nom impropre 
d’ 4. hyperborea (puisqu'elle est originaire, selon lui, de l'Inde, et que 
lépithète kyperborée, ne doit s'appliquer qu'aux contrées du pôle arc- 
tique), une trés-belle figure d’une espèce qu’il croit nouvelle, et dont les 
fleurs sont d’une rare élégance; elle nous parait distincte des deux es- 
pèces que nous venons de comparer ; mais nous n’osons pas affirmer 
qu'elle soit nouvelle, et comme nous cn reproduirons incessamment la 
figure dans ce recueil, nous laisserons nos lecteurs en juger. Au reste, 
nous nous proposons à ce sujet de faire des recherches dans les riches 
herbiers du Muséum et de M. Delessert, et nous en rendrons compte. 
L'espèce en litige, d’après le dessin du port, qu’en donne M. Paxton, 
parait être , bien que cultivée en pot , très-précoce à la floraison. Ce se- 
rait une riche acquisition pour nos serres, et nous la recommandons aux 
amateurs et aux marchands. 

L'.4. labiosa végète vigoureusement et pousse, pendant une seule 
belle saison , des jets qui ont souvent douze ou quinze pieds de longueur. 
Ceux-ci sont cylindriques et lisses, d’un vert glauque; mais ils deviennent 
anguleux et crevassés dans le vieil âge, de manière à imiter l’écorce d’un 
chêne-litge. Les feuilles sont alternes et portées sur des pétioles cylin- 
driques de 5 cent. 1/2 de longueur. Elles ont ( dans la plante cultivée) 
au-delà de 8 cent. dans leur plus grande longueur sur une largeur de 42 
à 44 cent. Elles sont fortement échancrées en cœur au point d'insertion 
de la lame; la face supérieure est d’un vert gai, légèrement glauque ; 
l’'inférieure , d’un vert très-pâle ou plutôt blanchâtre. Elles sont en dessus 
finement réticulées par des veines enfoncées (saillantes en dessous), par- 
tant des ramifications decinq nervures principales, formées du sommet du 
péuole; deux d’entre elles se bifurquent à la base et donnent naissance aux 
nervures tertiaires des lobes de l’échancrure, et les trois autres, presque pa- 
rallèles (une médiane droite), s’épanouissent en nervures secondaires et 
tertiaires pour le reste de la lame. Les stipules sont solitaires. subses- 
siles, glauques , très-glabres, réniformes-obtuses , comme les feuilles , 
et de 18 à 20 cent. en (longueur et en largeur). Ses fleurs, très-amples , 


3 


très-longues (20 à 22 centim. environ), sont portées sur un pédoncule 
uniflore de 41 cent. et plus de longueur. La corolle atténuée à sa base, 
puis renflée tout à coup en forme d'outre projetée en l’air , se rétrécit 
ensuite pour se renfler encore et s'ouvrir en deux lèvres, dont la supé- 
rieure est de beaucoup plus courte (4, 5 centim.), lancéolée , aiguë, 
carénée extérieurement, à bords réfléchis; l’inférieure, ventrue , très- 
élargie en forme de van, se récrécit au sommet pour se dilater graduel- 
lement et s'épanouir en une lame extrêmement ample, bilobée supérieu- 
rement, et large de 11 à 12 cent. A l'extérieur, les renflements de la base 
et de l’orifice de la corolle sont mouchetés de macules pourprées, nom- 
breuses et assez larges, qui diminuent de nombre et de largeur sur le 
reste du limbe. La base du second renflement (celui de l’orifice du tube) 
est marqué de larges raies du même pourpre, presque parallèles, et qui 
vont se perdre dans le limbe. L'intérieur et l’orifice du tube sont entiè- 
rement d’un pourpre vineux très-foncé, qui s’épanouit sur les bords en 
larges veinules divergentes. Le labelle est largement réticulée de petits 
points pourpres , soit disséminés soit multisériés. Toute la fleur, et prin- 
_cipalement le labelle, est d’un blanc sale jaunâtre. 

Le seul inconvénient que présente cette belle plante , est l'odeur cada- 
véreuse qu’exhalent ses fleurs, et qui obligent d'admettre dans la serre 
l'air en abondance, pendant sa floraison ; telle est néanmoins l’élé- 
gance de son port et celle de ces mêmes fleurs, qu’on est encore charmé 
de la cultiver. 

On la multiplie aisément de boutures, prises des jeunes pousses 
mises sur couche tiède, et couvertes d’une cloche. 

LE». 


On sobiige si gs) e a 

L ÿ M: avsaotgh play té hs EE 9 ‘arf 

4 te: Aid L A 

4 \ ! ait (14 aa 18. (40 quoi ER Lg pes: | 
dé ac xiveuo à 0 vous: A LE aide He 8 $ 

C1: far à à &} diiuc attf ‘t Auto, af: LE et. 72 

| FE: cat 4544 À. ë ie "148419 x oh irhene 

1 13" BRON : A sud + À are 
F7 7 h à 

me EN ANNE DLL RCE ii à apte su one LE 'ELS | 

nor ak it EU N'a h 2 ls ch An). TRS 
0 Abo a Mas sblqson: nl 4 MAUTIL PE | 

fat (LS ie liner 9x 10 15 gag dx, fl 14 282 Gb, Nuead #9 srandnl x 

lots jHuiflo) Hiôu Eur ot HA gas ab at. frais dlététa 
La num à au à LI Lo: He Winx -agn1cf. 05 dufi ER : +: 

fl Da. ‘aditi ‘ul EUUNA | DATES ALTER n gd ul à} Le bibi qi he: 

à ep ral wi Haoaq # HI à HO} te Lou, PUY: ‘h4 ns 
itioc Lobphagilhr 12) nero der M Ja: HAE san) aag'rer FD enlwaidré 

init Ke et a al QUE JT 204 n tit QUE: jioa à 2 NET begib a A4 À En FO, peu 3 

ne AU es bé DU NE b da slodulel QU LE 

GR 

tuba‘ ( #0. sel, gled, 91189 dniiq ap Si ap \dsanken ; -: 

au aaib ou fau ML te, 19 4 artalh ave jf étlr stat “gisadpe 

L'eniouae, jen dlloÿ à Gui bro ( “HAS Œ" URL (FER TA 

Ja 910549 jan MO HU « still HMmÈUE 86 ou r10e of NES 


OUR ON. Nm sit él eue‘: 
: sage ot. à dau zab pair c8 Harnuocd dl Ha + ne qi Hat pt Ads  ” 
18 1 n eat 2} are 13 0 Va? (F0 ‘Ie ane + 


7 


1 LC HT Te | +, TETE 
. LÉ . nu v L . : LOI RAR Ca 
: | SEE LS 


Ë. 
4 is ra s! tue “ En , : Lo 4: mt NET 10 


AT :- 

|: ROSES * # % Run 
| “à ANR +" A 4 } La À : cd, 
> . % %* a ?, : N : : x Mind ; FANS \ 

Le AE RNES 1e PL ER: x e Fo LA à ge MAX part 4 
Lettre, RC 
it a ras k du 5e , SAP 1 Fe die. » J Etes Ft 5 
à 4 ja : 7 | j À pre LA à 4 | au s se \ ste + LE er 
i ' | d Tree ue | * > , a dir uÉ? 


SA 7 frise 


APE nn é LL: cou 
, , “* : CAP C PT rt mt , 2 É k ét t ÿ 


Labiosa 


Lrértolorhiir 


a fleurs labellées 


\ristoloche 


otut imp 


THUNBERGIE A FLEURS ORANGÉES. THUNBERGITA 
AURANTIACA. 


Type de la tribu des Thunbergiées, famille des Acanthicées. Didynamie— 
Angiospermie. 


AVAAIV PAAIS NAAU  A N A S 
(Éryw. Voyez ci-dessus, page 4, tome IT.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Voyez ci dessus , page 4, tome I. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


. À. aurantiaca: Planta Lerbacea, villosa. Gaules numerosi, scandentes. 
Folia subhastata , acuminata, villosa ; peliolis alaris , sæpe irregulariter den- 
tatis. Calyx duobus segmentis latis persistentibus pallide viridibus formatus, 
Corolla monopetala ; limbo 5-partito ; lobis fere æqualibus , rotundatis , læte 
aurantiacis ; fauce interne villosa , intense purpurea. Stamina tubo corollæ 
inserta , vix œquantia, jucunde barbata. Stylus fere staminibus duplo lon- 
gior ; stigmra concavum, cornu prominente munitum. Gapsula fere globulosa , 
e media rostro quodam conspicuo erecto. (Traduit de l'anglais de Paxron.} 


Cette plante, voisine du 7°.alata , a peu derivales en son genre, tant sous 
le rapportde la beauté que sous celui de sa facilité à fleurir avec une égale 
vigueur en serre chaude, en serre tempérée, en serre intermédiaire , ou 
même, pendant un certain temps, en plein air. Si on a accordé à cette 
espèce , placée dans ces diverses situations, les soins qu’elle réclame, 
elle fleurira pour ainsi dire perpétuellement; et, soumise à une tempéra- 
ture légèrement élevée au dessus de celle d’une serre tempérée , elle 
donnera encore des fleurs, pendant la mauvaise saison. Comparée à 
l’ancien 7°. alata, a plante dont il s’agit l'emporte sur lui par la gran 
deur et l'éclat de la fleur. C’est là , en effet , que se trouve la principale 
différence entre les deux espèces. Nous avons entendu dire qu'elle était 
une hybride provenue du T. alata et de quelque autre espèce à fleurs 
plus foncées; mais cette supposition n’a pas le moindre fondement; car, 
en admettant que son histoire soit douteuse, rien ne nous dit qu’en fécon- 
dant artificiellement l’un par l’autre, des 7unbergia différents , l'un 
de ces hybrides puisse reproduire les couleurs du 7. aurantiaca. En 
outre, si l'on peut se fier au développement et à la maturité parfaite des 

1 32 


2 


graines , Comme à un caractère certain pour regarder une plante comme 
distincte, nous avons vu, dans les pépinières d'Epsom, une grande abon- 
dance de graines parfaitement mûres. 

Cultivée en serre, cette plante paraît désirer une atmosphère légère- 
ment humide, lorsque cette serre est placée au midi, ou lorsque la 
plante est exposée immédiatement à l'influence solaire. Dans l’atmos- 
phère sèche d’une serre tempérée , ou dans celle d’une serre chaude ex- 
posée à être aride pendant l'été, notre Thunbergia sera inévitablement 
attaquée par les Aougets; ses feuilles, comme celles du T. alata , sem- 
blant fournir un refuge fort agréable à ces détestables insectes. Le seul 
moyen de détruire complétement ce parasite, lorsqu'il a envahi la plante, 
est de placer celle-ci dans une serre très-chaude et bien close, dont la 
température soit humide et d'y seringuer fréquemment la plante in- 
fectée. 

Pour prévenir ce désagrément et protéger la plante contre le mal in- 
calculable qui en résulterait pour elle, il faut l’ombrer partiellement con- 
tre les rayons du soleil et la tenir constamment aussi humide qu’elle 
pourra l’être'sans en souffrir. Bien que nous indiquions un tel traitement 
pour les individus cultivés en serre, ceux qui le sont en pleine terre, 
réussiront également bien, et on peut se dispenser à leur égard des pré- 
cautions que nécessite leur culture dans une atmosphère artificielle. 
La terre qui paraît la plus convenable pour élever ce Thunbergia , est 
un mélange par égales parties de loam sablonneux et de terreau de 
bruyères , auquel on ajoute une petite quantité de cendres de bois et de 
sable pur; mélange qu’il faut préparer un an avant de lemployer. 

Nous tenons d'une source respectable que cette plante provient de grai- 
nes reçues, avec beaucoup d’autres, du cap de Bonne-Espérance, par 
Michael Clayton, Esq. de Charlwood-Park (Crawley, Sussex). Le pre- 
mier établissement dans lequel on la vit, fut celui de MM. Young, à Ep- 


som , et c'est chez eux que fut fait le dessin ci-contre. 
Extrait de PAxTON's Mag. of Bot., janv. 1840. 


Thunbergie à Neurs Ol'Ano'Ces 


lhunberqia aurantin 74 


ORANGER DE GORDON. CZTRUS GORDON], Riss. 


Famille des Aurantiacées. Polyadelphie-Polyandrie. 


SA UV VU VUS AU VAS MUR UV 


(Érum. xtrpés , citron ; zitpov, citron ; nom de l’oranger et du citronnier chez les Grecs.) (4) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 
Voyez ci-dessus page 19, tome il 
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


C. caule arboreo ; ramis brevibus, inermibus ; folüs crassis , ovato-oblon- 
gis , apice sæpe rotundatis ; petiolis nudis , rariter paulisper alatis ; flore pur- 
pureo, odoratissimo. Fructu magno, variabili, rotundato , sæpe ovalo- 
oblongo , mammillato ; endocarpo luteo-aureo, rugosissimo ; pulpa acidula ; 
semine prolifico. Risso. 

Lima eadem rotunda , Ferv. Hesp., 552-559. 

Citrus auratus Gordoni, Riss., Hist. Nat. des Prince. prod. du midi de l'Eu- 


rope, 1-411-82. 


Cette belle espèce présente une tige peu élevée, qui croît lentement, 
quoique fort luxuriante ; ses rameaux sont courts, épais , rabougris, cy- 
lindriques, lisses, d’un beau vert foncé brillant, mêlé de quelques stries 
grisâtres, formant par leur réunion un buisson plein de vie et de vi- 
gueur ; les nouvelles pousses sont très-petites , solides, colorées d’une 
belle teinte pourprée. Les feuilles sont fortes, épaisses , coriaces, raides, 
ovales-oblongues, arrondies à leur base, terminées en pointe sub-ar- 
rondie au sommet , d’un beau vert très-foncé en dessus, un peu plus 
pâle en dessous, faiblement crénelées sur leurs bords, criblées d’une 
infinité de très-petits orifices , portées sur de courts pétioles jaunes, sans 
ailes, quelquefois assez longs , avec un rudiment alaire vers l'extrémité; 
les nervures sont remarquables des deux côtés par une teinte plus vive. 

Les fleurs, souvent disposées en petits bouquets, sont très-odo- 
rantes ; les plus fertiles sont celles qui sortent solitaires et qui croissent 
sur les vieux rameaux comme celles du Cédratier. Le calice est fort 
long , coloré d’une légère teinte rouge ; les pétales, le plus souvent au 
nombre de cinq, sont oblongs , épais , bien développés , lavés de pour- 

‘ 
(4) Nous rétablissons ici l'orthographe de cette étymologie , que le typographe avait estropiée plus 


haut, pag. 45. 
Tail 33 


2 


pre en dehors, d'un beau blanc en dedans, parsemés de quelques 
points verdâtres. Les étamines , au nombre de 36 à 40, sont longues, 
surmontées d’une anthère dorée ; le pistil est court, assez gros, le plus 
souvent persistant. 

Les fruits, à peine éclos, sont d’une belle couleur rouge laque du 
côté du soleil, deviennent ensuite d’un verttrès-foncé à mesure qu'ils se 
développent, et aussitôt qu’ils ont atteint toute leur grosseur, se colo- 
rent en beau jaune doré. Leur forme est tantôt arrondie, renflée, tantôt 
ovalaire, rarement oblongue et toujours terminée par un long ma- 
melon obtus, souvent couronné par le style. Ces fruits sont ordinai- 
rement traversés de petits sillons longitudinaux, rapprochés, inégaux, 
qui forment des petites côtes saillantes depuis le pédoncule jusque près 
du sommet ; sur quelques uns ils sont à peineapparents, mais tous sont 
couverts d’excroissances , de mamelons, de rugosités plus ou moins éle- 
vées , qui les rendent raboteux sans être rudes au toucher. L'endo- 
carpe est épais , persistant, comme sculpté er dehors , exhalant de ses 
pores concaves une odeur des plus agréables ; l’intérieur est d'un beau 
blanc , ferme, très-compacte, adhérent au sarcocarpe, qui renferme de 
longues vésicules pleines d’un suc plus ou moins acide, avec un grand 
nombre de graines placées en étages, la plupart fertiles. 

Longueur 0110-0120. Largeur 0115-0125. Epaisseur 0018-0022. 


Mürissent au printemps. 
R1:50. 


Ft 


Oran ce Gordon 27 Go 


PATERSONIE A FLEURS BLEU DE SAPHIR. PATERSONIA 
SAPPHIRINA. 


“+ 


Famille des Iridacées. Monadelphie-Triandrie. 


AA AAA AAA ANA 


(Ex. Genre dédié par le D' Brown à W. Paterson, sou ami, et vayageur zélé pour la botanique.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Perigonium corollinum superum hypocraterimorphum , tubo longo gracili, 
limbi 6-partiti laciniis interioribus minutis. Slamina 3, perigoni fuuci inserta ; 
filamenta ir tubum brevem connata ; antheræ ovatæ , loculis connectivum mar-- 
ginantibus. Ovarium inferum prismaticum. Ovala plurima in loculorum angulo 
centrali biseriata, adscendentia , anatropa. Stylus capillaris, apice sæpius” 
incrassatus ; stigmata 3, laminæformia subcucullato-convoluta , indivisa. Cap- 
sula membranacea prismatica, trilocularis , loculicido-trivalvis. Semina plu - 
rima , oblongo-angulata ; testa coriacea , rugosa , raphe tenuis umbilicum ba- 
silarem chalazæ apice incrassatæ jungente. Embryo axilis, albumine carroso 
brevior, extremitate radiculari umbilicum attingente , infera. — Merbæ pe- 
rennes in oris apricis Novæ-Hollandiæ extra-tropicæ provenientes ; radice 
fibrosa , etc., floribus fugacissimis, etc. 

Synon. Genosiris, Labill., Nov.-Holl., Genus anteponendum ! (1) 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


P. sapphirina , Lino. ; foliis Znearibus viridibus scapoque glabris, juniori- 
bus tenuissime ciliatis : striis æqualibus, scapo foliorum longitudine, spathis 
mullifloris , carina interiorum tomentosa, stigmate erecto , antheris isoscelo- 
triangularibus. 

Folia bipedalia , et ultra 2 lineas lata ; striis æqualibus ; juniora pilis mi- 
nutis ciliata cito deciduis. Gapsulæ oblongo-angustæ trigonæ , apice et angulis 
cum perianthii basi persistente tomentosæ , loculicido-trivalves , polyspermeæ. 
Semina atra, adscendentia, oblonga , mutua pressione angulata , tenuissime 
acustriata , angulo centrali loculorum adnata, sine ullo columnæ centralis 
vestigio ; raphe tenuis ; chalaza elevata subfungosa ; albumen corneum , amylo 
plenum , oleosum , revera album, sed luce testæ violacea transmissa quasi vio- 
laceum ; embryo minimus in cavitate hilo proximo obliqua inclusus. 


C’est une fort jolie plante herbacée, qui ne réclame que la culture 
ordinaire d’une serre tempérée , et qui croît dans le pays de la rivière 


(1) Lindley dit que l’auteur aurait pu imposer ce nom à toute autre plante de la Nouvelle-Hollande, 
A. IE 34 


2 


des Cygnes, où M. Mangles en recueillit des graines. Malheureusement 
ses brillantes fleurs, d’un bleu de saphir, sont d’une durée éphémère, 
compensée toutefois par le grand nombre qu’en peut produire un fort in- 
dividu. L 

L'espèce dont il s’agit diffère de toutes celles mentionnées dans le 
Prodrome du D' Brown et dans l’Appendix du Bo!anical Register, par 
ses feuilles, longues et étroites, dépourvues de duvet, ainsi que sa scape. 
Les premières néanmoins sont, pendant la première jeunesse, comme 
frangées par un délicat tomentum. 

Outre ces espèces, il en existe, dans la même colonie, une autre dont 
je possède un échantillon, et que je présume entièrement nouvelle, mais 
que je n’oscrais encore prendre sur moi de publier comme telle. Elle se- 
rait de beaucoup la plus belle du genre ; ses scapes ont 64 centimètres de 
haut, et sont bien plus longues que les feuilles, qui sont glauques, bordées 
‘de rouge, lisses, et larges de 13 à 144 millim. M. Drummond en a envoyé 
des échantillons; il lui serait sûrement facile de nous en procurer des 
graines, s'il avait connaissance de cette note, quelque brève qu'elle soit. 

La seule description de la graine, qui soit parvenue à ma connais- 
sance, se trouve dans le Genera d'Endlicher, où il est dit ( voy. caract. 
génér. ci-dessus) que son embryon est axile et plus court que l’albumen 
charnu. Telle, cependant, ne peut nullement être la structure de la 
graine dans l'espèce dont il s’agit, où celte graine müre présente un 
petit embryon couché dans une cavité oblique de l'albumen , vers la ré- 


gion du hile. 
(Bot. Reg., nov. 1839.) 


puisque ce même genre arait reçu de Labillardière le nom de Genosiris. C'ett fort bien; mais l’au- 


teur anglais aurait dû lui-même ne pas l’accepter et lui substituer ici celui qui devrait en bonne jus- 
tice avoir la priorité, 


Patersome à fleurs bleu-saphir latersonte sapphirina 


V. lémond mp 


ARISTOLOCHE A FLEURS À LONGUE QUEUE. 
ARISTOLOCHIA CAUDATA , Booru. 


“(Érvu. Voyez ci-dessus page, 31, tome 11.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 
T'oyez ci-dessus, page 51, tome IE 
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


A. caudata : Gaule volubili, foliis taferioribus reniformibus triangularibus v. 
leviter trilohis ; superioribus tripartitis laciniis apice angustatis; calÿcibus 
cylindraceis infraclis basi ventricosis sex-calcaratis; Vabio cordato cuspidato ; 
lamina tubo multo breviore ; cuspide filiformi torto calyce mulloties longiore. 
Lino. 

A. caudata , Booth., Bot. Reg. 1453. 


Le dessin annexé ci-contre a été fait d’après un individu de cette 
plante , qui a fleuri en perfection dans les serres de Woburn-Abbey, 
en mai 4839. Elle est originaire du Brésil, et a été élevée par M. Booth, 
dans le jardin de sir Ch. Lemon, à Carclew (Cornouailles), de graines 
données par le lieutenant Wright, du paquebot /’£spérance. La lon- 
gueur extraordinaire de l’appendice et la brièveté de la ièvre supérieure 
en comparaison du tube de la corolle, la rendent distincte de V4. tri- 
lobata (Bot. Reg., 1399). 

Descriprion. Plante vivace ( sous-arbrisseau ), grimpante. Feuilles 
cordées dans la plus grande partie de la plante, profondément trilo- 
bées , presque triparties ; lobes ovales-oblongs, obtus ; pétioles arrondis 
de 40 à 50 millim. de longueur. Stipules amples , un peu cordées , ai- 
guës , ondulées. Pédoncules solitaires, très-courbés au sommet, sortant 
de l’aisselle des pétioles. Zube du périanthe en forme d’amphore (de 
cruche), recourbé comme un siphon, considérablement renflé dans 
sa moitié inférieure ; la supérieure étroite à Ja base, et s’élargissant 
vers le sommet ; grossièrement veiné et réticulé , d’un vert brunâtre; à 
orifice dont la partie inférieure tronquée, ondulée, formant à peine 
une lèvre ; dont la supérieure s’étalant en une lèvre amplement ovale, 
d’un beau pourpre brun, et du sommet de laquelle tout à coup atté- 
nué, pend un appendice (queue ) cylindrique , diversement entrelacé, 
d'environ 50 cent. de long, dans les individus cultivés. 

(Hook, Bot. Mag., déc., 1839.) 
F0 1 à 35 


6 4 A 


Sete 


| { Lives fe tue ariemoh-is 3 mn" à Pr 


Msuotaria anndvIians 


AU saor 16 sgoq . t6#8h-in CURE 


_ 


AMTOLSEANT AAAÂTIAS A D 


* + 
2 


T4 PE 
ME ani adiniinerrudine.vtai afibol ,idales sluc) :alboss A ne. 


audio les MAR AEAN ue riuion) LS LUS PTT ohaaue satohsut va snt 


+ 
À 
naiss none end canin) Bnomiaihie 


! # sotsbiqu ouh» aid al h 


ET sroignol shop sign Live eg \ AN she wa enoiued ol oÙus sésimn 
| | ù 144 
èr, RIT dE TPS , Hat ft 408 00 . sabot 


à 
++ 
Le 
, 


lotion sb dbinibni nn aérqe'h Ji bib « oirnos-is 8x ane dissb 9 2 
voddA-aroduW ob 2ovrsa ent anib noïssoq no tof & 1up <olmiq 
«dooft M n6q 5679 55 & lo Man nb svianigiro 120 AIS ON | OS 
asaiésg 9h (allisuono:)) “loto à, domoX .dà ‘ie ob réal ane: 
ab el os sodoupeq ul ,Higir A snadoimoil al 154 aranob 
itique suvôl &E ob bravbixd st 15 soibaoqan't 6b aisniboirt2x 104 
SUMCL ob apniraib rnsbaos «b ,sfloros sl aÿ odust db aozisieqrios a 27 
RANCE se (e08E ..9f4 108) onde 
PA UENES 1 og L uossaislie-aioa } o9evir oineld sronmaraag 
fur membbrotor .s1n6lq el ob oïseq obasg eulq ef aaob a26b100m > 
-éibnontt eo : egclo snneldossstere 2580) : asiiceisi S1p2914 «264 *. 
vs 8 ,enbbios og au , 20kquis vue womgtof ab «dflion 08 6 Où sh 
DU diminue .JoMImiOR UE ebdiuns-a011 , ssmisiiloz sono :298lubne , abug L 
D ghhatoitqms"h sol as sdmeisq ub ST .astoitèq aob sllssain'l sheet 
DU Gndb, Slinor tuomoldetbbisuos Modqiz nu 9mmo àdr0991 ,{ sdouss F4 
taseignsléte does ol & ojiotà sivoièque si :oruoinôlai éiote st 
& semiénund Mar qu'b , dluitiy 19 vaise Jnamondiszorn : Jours Ok aie -Q 
daioq à tacerol. , sôlubino , surpaont auohäai sivreq el taob sole 4 
| , lavo iaomolqun e1vûl sf co ineletde swvairèque 6b mob :onéként + 
| be ques 8 1601 alleupal sb, semtmoa ub 1 hond erduog us nb | 
bonbons mismostsvib ; supinbailye (stoup) s2busqqs ai basq ‘ms * 0 
vitlus aubivibat et aasb ,gaoi sb .inss 06 ao" . Si 
(068t 66 at A 40011) | | 
ëù Ées DR. 44 


Va 


PT 


lag Pamewnil ve 


\ristoloche à fleurs appendiculées lrestolochir caudula 


E fémond dur: 


MÉLOCACTE DE LEMAIRE. MELOCACTUS LEMARIT, Mio. 


Famille des Cactées , tribu des Phymatocotylédonées, LEM. Icosandrie-Monogynie. 


220000000002, 70,00, 70, 00 


(ÉrrM. wi. pomme, par extension melon ; x&rres , artichaut , chardon ; allusion à la forme de ces 
plantes , qui ressemblent grossièrement aux capitules des chardons. } 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Melocactus , C. Bauu., Pinax ; — DC., Dissert., 1896 , etc. —Preirr. Enum. 
cact., 1837.—Le., Cact. nov. 1838, et Cuct. nov. Gen., 1839, etc. —Perizo- 
nium divisiontbus paucis bi-triscriatis, ovario adnatis , concoloribus æquali- 
bus, in tubum brevem confluentibus, formatum. Stamina pauciora filiformia 
pluriserialia subæqualia in tubum basi inserta. Stylus filiformis pauci-radia- 
tus. Bacca lœvis , ante maturationem perianthium desiccatum exuens, edulis. 
Semina zumerosa in pulpa parca nidulantia, digitaliformia, nigra , multifora- 
minata. Gotyledoncs tuberculatæ, minimæ.—Suffrutices americant, carnosis- 
simi, aphylli, elongalo-conici seu pyramidales seu oblongi seu rotundi, ro- 
buste verticaliterque angulati, Aculeorum fasciculi summum quemque angulum 
in areola parce tomentosa terminantes. Adulli ad cacumen spadice florifero 
cylindrico vel conico (cephalio), mammulis confertissimis vel potius connexis 
intricate aculeatis formato terminati. (Habitatio propria nec adhuc plane desi- 
gnala.) Leu. Mss. ined. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. 


M. oblongo-pyramidalis , 9-12-angulatus , intense viridis ; angulis validis- 
simis altis, vix ad areolas inflatis ; fasciculis aculeorum subremotis vel con- 
fertis; aculeis 11-14, robustissimis, crassissimis , colore ( ex albo ad fusco- 
rubrum ), robore , longitudine, situ , formaque valde variantibus; 1, 2,3 
vel 4 centralibus , robustioribus ; omnibus subulatis ; floribus speciosis paulo 
quam in congeneribus majoribus. (Specimine unoquoque a vicino diversum , et 
tamen omnia plane consimilia.) Len. 

Melocactus Lemarii , Mio. in lit. 1839. — M. pycnacanthus et M. Lemarii, 
Hortul., 1839.—M. crassispinus, Sazm-Dycr, Allgem. gartenz., 2, 1840. 


Descriprion. Caudex conique, d’un vert foncé, de 7 à 10 pouces 
de hauteur. Côtes 9-12, très-robustes , très-élevées (12-14 lig. }, très- 
épaisses (id. ou plus), sinuées-crénelées, légèrement renflées vers le 
point d'insertion aréolaire; aréoles ovales-allongées , un peu enfoncées, 
pourvues d’un duvet blanchâtre, assez abondant dans le premier âge, 


et bientôt caduc, distantes entre elles de 8 à 12 lignes, selon les indivi- 
y in | À 36 


2 


dus ; aiguillons 11-14, extrèmement robustes et raides, variant consi- 
dérablement, selon les individus, de longueur, de force, de couleur et de 
forme ; ordinairement 6 latéraux (3 de chaque côté), dont les deux 1°" un 
peu plats et arqués vers le bas; le 3e droit, arrondi (souvent aussi plat), 
plus long; un 7° inférieur, le plus long, cylindrique; 3 ou 4 supérieurs, 
dressés, les plus petits et les plus faibles (6 lig. de long); ordinairement 
aussi 3 centraux, dont 2 supérieurs, remarquablement plats, placés vis- 
à-vis (du côté plan), ‘et se projetant en haut ; le 3° presque horizontal, 
beaucoup plus gros, plus long, extraordinairement subulé à la base 
(tous le sont, mais beaucoup moins), et cylindrique ou anguleux ; quel- 
quefois un 4e central et supérieur, et alors plus petit et dirigé supérieu- 
rement. Dans quelques individus, les deux centraux plats sont comme 
soudés presque jusqu’à la pointe, où ils s’écartent un peu; dans d’au- 
tres, on en voit seulement deux centraux, l’un supérieur plus petit, di- 
rigé en haut; l’autre extrêmement fort et subulé, horizontal ou dirigé in- 
férieurement; enfin quelquefois aussi le central est unique, mais tou- 
jours remarquablement robuste. Toutes ces différences dans les aiguil- 
lons sont ou individuelles, ou disséminées dans les individus; c’est-à-dire 
que tel présente généralement une forme spéciale d'aiguillons, tel une 
autre; celui-ci deux ou trois, celui-là davantage encore; enfin qu'on re- 
marque dans quelques uns, mais rarement, toutes les formes diverses 
d’aiguillons signalées plus haut. — Les grands aiguillons varient de 8 
à 13 lignes en longueur, proportion gardée selon leur rang, et ont aussi 
quelquefois une courbure divariquée. La couleur chez eux varie au- 
tant que la forme, et passe du blanc presque pur, au blanc sale, au rose 
sale, au fauve, au roux et même au pourpre-vineux. Lorsque les aiguil- 
lons sont blancs, les supérieurs seulement (les 3 ou 4 du haut et les 4 
premiers latéraux) offrent cette couleur assez pure, les autres sontrosâtres, 
ou roux-fauves, ou roux-vineux. Ils sont tous couverts d’une légère pel- 
licule transparente et si finement striée, qu'ils paraissent comme cou- 
verts de poils très-ténus (1). 

Le Cephalium est conique ou cylindrique (2), et formé d’aiguillons 
tellement serrés et entremèlés, que le tomentum d’où ils sortent est 
souvent invisible. Ces aiguillons affectent également des formes, des gros- 
seurs et des couleurs diverses , et sont en général beaucoup plus robustes 
et plus courts que ceux des Cephalium des espèces congénères. Les fleurs 
qui s’y développent sont aussi plus grandes et plus longues. 

(4) Caractère commun aux aiguillons de beaucoup de Cactées. 
(2) Un individu , en la possession de MM. Cels , en offrait un tout-à-fait cylindrique, arqué et 


long de près de 5 pouces. Ce Cephalium vient malheureusement de tomber, sans que la plante tou- 
tefois en ait souffert. 


3 


Cette description a été faite d’après l’inspection approfondie de plus de 
soixante individus qui nous ont été soumis. On peut donc compter sur 
son exactitude, et bien que chaque individu diffère assez de son voisin, 
les caractères généraux qui les réunissent spécifiquement sont tels, que 
l'œil le moins exercé ne saurait confondre l’un deux avec toute autre 
espèce du même genre. 

Dès le mois de juin 1839, d’après une communication bienveillante 
que nous a faite de cette plante, M. Courant du Havre (le premier qui l'ait 
introduite en France), nous envoyâmes à notre savant correspondant 
M. Miquel, professeur de botanique à Rotterdam, sachant qu'il s'occu- 
pait d’une monographie du genre, un croquis et une description de ce 
remarquable Mélocacte. Il nous témoigna dans sa réponse le désir de 
lui donner notre nom, en la publiant dans son travail. Nous prolitons à 
notre tour d’un beau dessin d’une variété de l'espèce en question, dessin 
dont a bien voulu nous faire part M. de Monville , qui l’a fait faire sous 
ses yeux pour la publier dans ce journal, et la faire connaître aux ama- 
teurs comme une des espèces les plus belles et les mieux caractérisées 
du genre. 

Nous ignorons les motifs qui ont pu engager M. le prince de Salm à 
qui nous avions également communiqué un croquis de cette espèce et le 
désir que nous avions de la publier incessamment nous-même , à la pu- 
blier de son côté, dans l’Æ/gemeine Gartenzeitung , n° 2, janvier 1840, 
sous le nom de M. crassispinus. MM. Cels , sur notre invitation , lui en 
avaient fait parvenir un ou deux individus, sous les noms mentionnés 
ci-dessus , dans la synonymie. On concevra aisément qu’en raison des 
nombreuses différences individuelles que présente cette espèce, la des- 
cription du savant auteur de la Monographie des Aloës et des Mésem- 
brianthèmes, faite sur un ou deux individus, ne saurait être exacte, 
puisqu'il manquait d'objets suffisants de comparaison pour les constater 
avec la précision convenable. | 

Nous avons eu soin de représenter sur notre planche, trois des princi- 
paux faisceaux d’épines différents. On nous saura gré aussi, nous l'espé- 
rons , de publier les caractères du genre qui jusqu'ici manquaient d’exac- 
titude scientifique. 

D'après M. Courant, ce Mélocacte paraît habiter les parties intérieures 
de l’île de Saint-Domingue. 

Lew. 


CITÉ TROP PATENT tent | (fi 


ue Li Û { 
TITRE OM uen eq ti 
rs Si 449 809 D duporsdy oupin 


| 
it 


HIHEHOUR 


: Ait hat A ai 
io Alba A1 nid gta pe ul 
” We dbirbat atif 4 ; up ci, ty 4 


ip at 


yat", DS AT-ar OU, SH (fi 5 ni du. al oÿ cuods avoue, 
«ON ANA, D'E ANion: NEA ENTEN" RE enob 5100 paie 
{ FE AN (11 EX AOtbyr at à Pod A MM mo \A 0h, rot 9 % LLES 
adudbtiônr à arttort FRA eubitibai 209h do audi dit 
Det MORE do D LS MAUE mwouuon «O ain on ua. sul Luebe À 
CON POST CP TIANRN TEEN 4b.° Hluubiribat 24400 is 268 hr it 8 
D CM al 14 a501A 2h à demo cl ob 1yp0ite dacios abat ‘4 
PC LUTD ACDICNT ENT OP ET | Do, dut. Ut MEN A AAETE 
AMEN 20€ og asie do: Hat pri dis à 
Ur. - y! | vy ra (10 Of: } 
; ” 14 
ÿ J HO en alor) «91 EE { 1108 ut OÙy CG 119 As 
4 AM T atrods, ! 4 fc | MR (hi A #1 
07 Sat 6 Moteurs RAT ΠFe 1} ai | tail 
era FA diuel nr 5 TE 
F é | TE PATIET 
dt : du 
di © “ be DE | 
ae < ds s pc . J $ 4 
Pis Dos ke | | 
D SR SE Es as 
| x £ " ; 
w es a n 


fa PPEUTt De 


j'un6 el MAN nie A Sort, pre Li 
ET. \ " Aug CET ul 9 
AA er NO due pétqn lr, QÉBE aiucol ali 
Lol Pemratt ts inerte M ofactg usa bed 
CLIP QUON Festubronne amoct..(13081"4 as-sf 
À Hu A TTIOUE Uribe lol 6 Sopmastod. ab. 149; PALIER {1 
| Poe iroests ai fie jh alh HE 1 : AY QU 1] M LLAR GER QHÉh. nets A 
L HET Dr fl au étre Hauou mi Aldo sd cts pit 
Mao tout Pot ur 04 ant lupliduc a ne ,vodorioft rte 
Mob, Mélidgup do 0: "+ \'Fsh » ui 13 que 5 aude tte hate 
ot out hirt afp “trhob ab M4 del eos lior til 
ET xué dre o une) GE ta “tu aceb 194dp@. st 1100208 
Lis ets x Go CRC AIS | 2150029.80b auto 


pate 
AT noital anofbraié ne 
3 a 101 ao np 


tnsualts 


HIPPÉASTRE ENCAPUCHONNÉ.—HIPPEASTRUM CALYPTRATUM. 
Var. immaculée. Var. immaculatum. 


D 


(Erym 1rrsûs, Chevalier, %:rpo, astre ; nous ignorons l'objet auquel l’auteur du genre a voulu faire 
allusion ; peut-être est-ce à un ordre anglais de chevalerie.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Hippeastrum, Ferbert, Amaryllid. —Perigonium subinfundibulare , tubi fau- 
ce coarctata intus lœvi, gibbosa vel fimbriata , \imbi laciniæ inæquales. Stami- 
na fauci inserta , declinata , apice sursum curvaia, inæqualia. Stylus direc- 
tione staminum ; sûgma trilobum vel trifidum. Capsula trisulca. Semina in lo- 
culisuniseriata , imbricata, testa nigra, sæpe marginata. — Herbæ america- 
næ , ut plurimum tropicæ; folïis bifariis, SCapo cavo, bi-multifloro, spatha 
bifida. In Exp. Gen. P1., sub Amaryllide , ui sub-genus e. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. : 


A. calyptrata : Folia coriaceo-firma, erecto-patentia, lorato-lanceolata, 2 172 
pedes longa, sesqui vel 2-uncias lata, non glauca, clathrato-venosa, costa 
media canaliculata et carinata , deorsum attenuata , rigida, involuta , sur- 
sum planiuscula , longe acuminata , acuta. Scapus (modo plures successivi ) 
parum brevior foliis, robustus, rectus, cylindraceo-attenuatus, levissime com- 
pressus, glaucus , estriatus , inferne purpurascens. Spatha bivalvis, membra- 
nosa, striatula. Flores maximi, diutini, subflavido-virentes , nutantes, pe- 
dunculati, 5-unciales, ab imo pedunculo ad summa stigmata usque 9 uncia- 
les, bis altiores spatha ; pedunculi calamum crassi, subæquales germini vel 
parum longiores , virentes , rotundati, trigoni. Germen (ovarium) obesius pe- 
dunculo ; unciale obsolete pulvinato-trilobum, læve exsuleum, non glaucum. 
Corollæ rictus transversim latior; tubus germini subisoperimeter, rectus, cy- 
lindraceus, obsolete triangularis, intensius virens, bis brevior limbo. Limbus 
6 partitus , infra imbricatus, chloroleucus, elathrato- denosus , \aciniis swb- 
æqualibus lanceolatis, acutis, versus marginem pallidioribus , undulatis, 
exterioribus 3 dorso gibbosioribus , carina saturate virentibus, inflexis, mu- 
crone compressa ; interioribus disco planioribus involutis reflexis ; samma me- 
dia arcuata , antrorsum depressa, lateribus reflexa, lateralibus ejus binis di- 
varicato-recurvis, sublatioribus, sursum obliquatis; inferioribus 3 , énter se 
æqualibus prostantioribus ; lateralibus 2 mediam summam referentibus , ima 
media laterales, 2 summas. Corona faucialis ore triangulose contracta. Stami- 
na exserta , fasciculata , declinato-assurgentia ; filamenta robusta, tereti-trigc- 
na, subulato attenuata , rubore lurido obsolete varia ; antheræ véolaceæ ; pol- 
line flavo. Stylus staminum concolor, longior alque erassior; Sigma r'evolutum. 


Dans l’appendice qui se trouve à la fin du volume (vol. 11, 1"° série) , l'auteur 
ajoute : 


Laciniæ limbi disco lateritiopunctatæ , punctis sæpe lineato-confluentibus. 
PA IR 37: 


2 
Capsula oblato-ovata, triventri-triloba, supra breve arctata, lobis pulvinatis; 
superne gibbosis, ventre tumido deorsum promisso. Semina foliaceo-compres- 
sa, numerosa (200 v. ultra), ordine duplici deorsum oblonga , uncialia , fu- 
mosa , membrana amplissima, subdiaphana, alata; albumen verticale , casta- 
neo-carnosum , album , anguste obovatum, inferne versus attenuatum, com- 
pressum, relentum funiculis interaneis duobus, quorum unus recte ab umbi- 
lico ductus, alter prope apicem enatus reflectitur secundum latus; hinc lineæ 
2 opacæ parallelæ quibus alam insigniri videmus. Lino. L. c. 
Amaryllis calyptrata, Bor. Rec. 164, 1"° série. 


La première partie de cette description caractéristique est celle qui con- 
vient à la plante dont il s’agit , et dont nous produisons ici un beau dessin, 
fait sur le vivant à Paris. ; 

Nous ne citons l’addenda ci-dessus que parce que le savant Anglais pré- 
tend que cette floraison, si différente de la première , est due à la même 
plante; assertion que, malgré cette autorité, nous avons peine à croire. 
En effet, cette plante, fort rare jusque aujourd’hui en France, y existe ce- 
pendant, à notre connaissance , depuis plus de douze années , et à toujours 
donné des fleurs complètement vertes, non mouchetées de pourpre jusque 
sur les filaments, comme on le voit dans la gravure anglaise. N'osant ce- 
pendant pas faire de notre plante une espèce distincte, en raison de sa trop 
grande analogie avec celle du Botanical Register , dont elle ne diffère rée]- 
lement que par les macules pourprées dont celle-ci est parsemée, nous Ja 
réunissons à cette dernière, comme simple variété, sous le nom de H. 
calyptratum , var. immaculatum , c'est-à-dire variété sans taches. 

Le premier pied que nous ayons vu de cette plante remarquable était ex- 
posé, il y a plus de dix ans, à l’étalage dé feue madame Prévost, fleuriste 
au Palais-Royal, et fut acheté par feu notre célèbre peintre Redouté. Il 
provenait des cultures de M. Prévost fils, aux Prés-Saint-Gervais. Toute- 
fois cette plante paraissait perdue pour nos cultures, lorsque M. Tollard ét 
Ve D’Ortho, marchands grainiers à Paris, reçurent dernièrement du Brésil 
beaucoup de Liliacées , parmi lesquelles se trouvérent des bulbes de cette 
espèce. Confiés aux aux soins éclairés de M. Jacques, jardinier en chef du 
roi, ces bulbes prospérérent et fleurirent dans les serres de Neuilly, où ils 
développèrent des fleurs également vertes et sans aucune espèce de ta- 
ches. Ces fleurs fructifièrent bientôt, et produisirent de bonnes graines, 
desquelles sortirent de nombreux individus qui promettent de vulgariser 
bientôt cette plante chez tous nos amateurs. 

La patrie de cette À maryllidacée est le Brésil, d’où elle paraît avoir été 
introduite vers 1816 en Europe, et en Angleterre d’abord, par Woodford, 
qui l’envoya à M. Griffin. 


LA 


9 


On sait que le genre Æippeastrum diffère principalement du genre Ama- 
ryllis par cette sorte d’appendice qui occupe intérieurement la gorge du 
tube à sa base, et ne laisse qu’un passage étroit aux filaments et au style. 
Ce caractère générique paraît stable dans les es pèces , encore en petit nom- 
bre, qui composent le genre, et nous paraît avoir assez d'importance pour 
le faire adopter. Dans l’espèce dont il s’agit, cet appendice ou cette mem- 
brane est remarquable en ce qu’elle est entière, et non fendue ou effilée en 
une sorte de frange, comme dans les autres. La capsule et les graines diffe- 
rent également de toutes celles du genre Amaryllis ; chaque valve se renfle 
considérablement en bosse en descendant vers la base , qui est très ren- 
trante, et s’atténue vers le sommet , portant assez long-temps les vestiges 
persistants du tube de la corolle. Les graines sont obliques à la base , et les 
bords internes de chacune de leurs deux séries se recouvrent alternative- 
ment l’un l'autre dans chaque loge ; leur couleur est le noir de fumée. 

; LE. 


ES 


CUT 1 pb Mc Qi 
| 50 ip s9ibasgqn'h, oxioe. 100 ne À 
RUE Lien 2U6e264 GU'Up ia: au 1 pere 
x 29804 50, ask euslt 9! {04 ia obpiènég # 
ben tions ilsisq éyon i+ 51193 ak ins20qn 
dogs 1, tigu'à N InÜb s904r5'+ 2h6@.19140b8# 
aanfinet «qu 29,16 120 she" up so ue shaupisme 1e 4h 
| baie Has 15.0{meque m6 zone 208énatr outtios , sgnur 5b 
9 x fe au pauto : GR sr g sh elles asso ab Jaswuolsg 
ve # J 10 np 9264 Has ttabocaah 08200 1 eo 
| e ” lent fai-guot 628 lumiog . 18 qua al aor Su abne'e oil: 
a AUTE Sébpplido ; Înoz 2onie1g 281] SHoros af ab sd ab 118 
Santos 1519 091 44 egi1à zuob, éurl ab, snugeda als éoumé 
4% ui about. , 149 tele Su val +pbMo sebarbuh 
DT. 


Picreux pins dlug. Pumnénéd se 


Hippeastre encapuchonné lppeastrum Calyplralun 


Ve Aémond imp. 


HARIOTE A ARTICLES ALTERNES.—HARIOTA ALTERNATA, Lem. 


1 


Famille des Cactées , tribu des Phyllariocotylédonées, $ 3: Articulis anguloso - 
alatis, sub genere Mariota , Apaxs. et Lew., non DC: 


(Ervw. Genre consacré par Adanson à la mémoire de Thomas Hariot, naturaliste du XVI: siècle.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calycis tubus ovario adhærens, lœvis; limbus superus 3-6-partitus , brevis, 
dentibus acuminatis membranaceis. Petala 6-8, oblonga, patula calyci inser- 
ta. Stamina 12-30, petalis basi affira. Stylus filiformis. Stigmata 3-6 patula; 
bacca pellucida, subrotunda, calyce marcescente coronata. Semina intra pul- 
pam nidulantia, exalbuminosa ; radicula embryonis crassa; cotyledonibus 2 
brevibus , acutis. DC., sub Rarrsazine (1). — Frutices pseudo-parasitici, in 
patria plerumque super arbores orti, sæpius penduli, subaphylli, ramosi, te- 
retes, costati aut alati, subnudi , squammulosi , aut setas minimas gerentes , 
fasciculis tune ordine quincunciali dispositis. Flores laterales, sessiles, parvi, 
albidi. Baccæ (fere Visci) albæ , pellucidæ, plerumque globosæ, rarius com- 
presso-angulosæ. DC., Prod. 111. 475. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Caule ramoso, primum suberecto, deinde pendulo , longissimo, subarticula- 
to, utroque latere alternatim interrupto, triangulari, læte-virenti, sœpe ru- 
bro (ad solem) marginato ; articulis longissimis ; ad summum quemque angu- 
lum squamma minima, orbiculata, rubescenti, membranacea, setas pauciores 
minimas, tomentum (areolam) que parcum album operiente ; floribus sat ma- 
gnis, tenuissimis, nitidissimis, maxime translucentibus, lœvibus , albidis , 
versus summas lateralesque divisiones rosantibus; tubo basi virescenti. Leu. 
in Msc. 

Lepismium paradoxum, Sazw. (ubi? ). — Preirrer , Enum. diag. Cact. 140, 
1837; Epiphyllum alternatum, Lew. én veter. Mse. 1834. — Cact. nov. ae ins., 
etc. 1837. 


Nous eûmes connaissance, dès 1834 , de cette intéressante espèce, dont 
un amateur nous rapporta du Havre une petite bouture, comme d’une 
plante nouvelle et sans nom. A son aspect seul nous jugeâmes aussitôt 


(1) Ne nous étant pas encore occupé de la révision nécessaire de ce genre, nous avons dû en rapporter ci-des- 
sus les caractères tels que les a établis M. De Candolle dans son excellent Prodrome. Comme nous devons l'é- 
tudier pour l'ouvrage iconographique sur la famille des Cactées que nous allons mettre sous presse, nous aurons 
occasion d'y revenir dans ce Recueil, où nous donnerons incessamment , entre autres nouveautés, la figure et 
la description d'une espèce nouvelle de Pereiscia fort distincte, à grandes fleurs blanchâtres, à étamines très 
longues, saillantes, très nombreuses; fleurs rappelant beaucoup, par le facies, celles du Jambosia vulgaris, 
et répandant une odeur extrêmement suave. Nous avons, par cette raison, imposé à cette belle plante le nom 
de Pereiscia fragrans. C'est au Muséumj d'histoire naturelle que nous l'avons remarquée en fleurs l'année der- 
nière ; sa patrie paraît être le Mexique. Lex. 


T. IT. OT: 38 


2 


qu’elle devait appartenir à la famille des Cactées, et nous la réunîmes alors, 
dans le catalogue de notre collection, au genre Epiphyllum tel qu'il était 
alors constitué, € ’est-à-dire renfermant les Cerei alati (ou genre Epiphyl- 
lum, Haw. ), que M. Miquel en a depuis séparés en un genre distinct, sous 
le nom de Phyllocactus, que nous adoptons, et cette partie des Cerei 
alati que M. Pfeiffer a réunie avec raison au genre Rhipsalis (Hariota, Lew., 
non DC.); réunion à laquelle nous nôus détérminâmes en raison de l’affi- 
nité qu’elle semblait nous présenter, surtout avec ces derniers. Nous lare- 
çûmes ensuite d'Allemagne sous le nom de Lepismium paradoxzum que.lui 
avait donné M. le prince de Salm. Mälgré cette autorité , et celle de M. 
Pfeiffer, qui, dans son Enumération diagnostique des Cactées connues 
jusque alors (1837), adoptait cette double dénomination , nous regardions 
celte plante comme devant appartenir réellement à notre genre Hariota 
(Rhipsalis, Gaertn.), lorsque enfin cette année nous vimes nos prévisions 
confirmées par l'abondante floraison de plusieurs individus de cette espèce 
qui eut lieu au Muséum de Paris. Nous devons dire que M. Pfeiffer, tout en 
faisant de cette plante un Lépismium , l'avait aussi regardée ([. c.) comme 
devant peut-être appartenir au genre Rhipsalis (Hariota) (4). Cette floraï- 
son , la première peut-être qui. ait‘eu lieu.en: France ( nous ne sachons pas 
qu’elle ait encore fleuri ailleurs qu’au Muséum ), nous donne ici l’occasion 
de profiter du droit acquis à chaque auteur d'établir les noms génériques 
et spécifiques qu’il croit devoir adopter, en raison des doutes systémati- 
ques qu’il est appelé à résoudre. De là le nom de Hariota alternata, que 
nous imposions déjà par. prévision à cette plante dès 1837 (V. Cact. nov. 
in horto Monv. 1838 ) , et que nous maintenons aujourd’hui. 

L’H. alternata, ou L. paradoxum , dont la patrie, selon M. Pfeiffer, est 
le Brésil, est une plante qui, comme toutes ses congénères, doit. vivre 
en fausse parasite sur les arbres, d’où pendent ses longs rameaux arti- 
culés et trigones-interrompus , de manière à être regardés:de loin , à cause 
de l'alternance d’un côté trigone avec un côté plan , comme composés d’arz 
ticles alternativement plans ettriangulaires , variant en longueur de 30 à 
50 mill. et plus, dans les forts individus, sur une largeur de 15 à 25 mill:; 
les angles ou-côtes en sont aigus, et leur contour externe offresouvent de: 
profil une portion de cercle. Dans nos serres cette plante, cultivée en es- 
palier sur un treillage, fait un joli effet par ses longs rameaux d’un vert, 
gai , luisant, souvent bordés de pourpre quand ils sont exposés au soleil! 
et ses fietts élégantes, plus grandes qu'aucune de celles de ses congéné- 
res, sortant solitaires de chaque côté du.sommet des ris articulations ; pi 


(1) Nam Rhipsalidibus adscribendum , dit-il, 


3 
ce qui les fait paraître deux à deux, et alternant ainsi des deux côtés : 
chaque fausse articulation des rameaux. Au sommet de ces articulations 
couvertes de nombreux ‘stomates, et dans chaque cavité que forme le 
retrait de la côte absente par alternance, se trouve une petite feuille 
(squamme } orbiculaire, membranacée sur les bords, acuminée, couvrant 
une aréole minime, formée d’un tomentum d’un beau ‘blanc, fort peu 
abondant:et mêlé souvent de quelques soies blanches, caduqués; c’est de 
là que sortent les fleurs. Souvent au sommet des grandes articulations 
vraies de la tige, et avant ländissance des suivantes, là squamme prend un 
grand développement (5, 6 mill.) et rappelle les feuilles du genre Opuntia. 
Lors de la floraison, cette même squamme, en livrant passage à la fleur, 
prend aussi un certain accroissement , ainsi que les bords opposés de l’é- 
piderme, de sorte que le tube floral semble enveloppé à sa base d’une sorte 
d’involucre mono-, di- ou même tri-phylle. 

Cette intéressante plante est très voisine des Æariota ( Rhipsalis) tri- 
gona et pentaptera, Pfeiff., près desquelles elle doit être placée dans le 
système. 

Fzeur De L’Hariota alternata. 


Petala vix biserialia (8, 9), ovato-lanceolata, straminea , tenuissima, niti- 
dissima, ad apicem extus pallidissime rubescentia, ad medium (totius floris) 
in tubum brevissimum (3, k maill.), carnosum connata. Slamina straminea nu- 
merosa, inœqualia, pluriserialia, imo tubi inserta; antheræ albidæ ; stylus 
carnosus, albus, stamina longiora æquans, apici ovarii, sicut super quemdam 
torum insertus ; Stigma bilobatum, fistuloso-cavataum (fere sicut in Anhalonio 
prismatico ); lobis obsolete aurantiacis, seu albidis, irregulariter triradiatis; 
an character constans? Bacca ? 


Mêèlée aux Orchidacées sur les troncs d'arbre, ou dans les rocailles des 
bassins d’une serre chaude, cette plante contribuerait grandement à l’orner 
et à rompre la monotonie quelque peu fatigante du feuillage et des rhizô- 
mes de ces végélaux. 

Ce serait une innovation heureuse, et c’est un conseil que nous don- 
nons aux amateurs , de placer les plus belles espèces d’'Hariota, de Phyllo 
cactus , d'Epiphyllum , de Tillandsia , de Bilbergia, de Pourretia, d’Anthu- 
rium (Pothos), etc., etc., et même de fougères (dont les frondes sont si 
gracieuses par leurs formes et leurs découpures multiples), parmi leurs Or- 
chidacées, cultivées alors en un groupe disposé en amphithéâtre , et dans 
une serre spéciale. Le coup d’œil de ces divers feuillages , de ces inflo- 
rescences si diverses et à la fois si magnifiques, interromprait avec un 
immense avantage celte monotonie, seul défaut qu’on puisse reprocher 


4 


aux Orchidacées , et qui éloigne , mais à tort, tant de personnes de la cul- 
ture de ces plantes. 

Pour revenir à notre Hariota, dont notre enthousiasme horticultural à 
failli nous emporter loin, nous dirons que toute terre légère et un peu sub- 
stantielle lui est bonne ; on l’a vue réussir également bien en mousse pure, 
tenue humide; une demi-ombre lui est plus agréable que le plein soleil. 

Il est à regretter que parmi le grand nombre de fleurs que nous avons 
examinées pas une n’ait noué son fruit. 

Le dessin ci-contre est dû au pinceau de M. Maubert. 

Hauteur de la fleur avant l'épanouissement : 15, 16 millim.; diamètre 
d’icelui : 18 millim. 


Vaubert pirx 


lariote à articles alternes lariolta alternala , 


V fémond imp 


cui "X 


CET A 
A TNA 


{ NC 
Ai 

PO Lt 

UN ÿ 
1 TI 


GARRYE A FEUILLES ELLIPTIQUES. GARRYA ELLIPTICA, Lind. 


Famille des Garryacées ? Lindl. (Antidesméées , Sw.) Diæœcie-Tétrandrie. 


(Erxw. Genre dédié par Douglas à N. Garry, secrétaire de la Compagnie de la baie d'Hudson, en 
reconnaissance des soins qu'il en avait reçus dans ses voyages au nord de l'Amérique. ) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Flores dioici, in amentis axillaribus, elongaïis, intra bracteas decussantes, 
connatas, ternati (1). Mascuuis : Perigonium cal/ycinum, tetraphyllum ; foliolis 
linearibus, patentibus ; stamina 4, perigonti foliolis alterna et breviora; fila- 
menta libera, æqualia ; antheræ introrsæ, biloculares, basifixæ ; \oculis oppo- 
sitis, longitudinaliter dehiscentibus. Femixis : Perigonium cum ovario conna- 
tum ; limbo supero, bilobo; lobis setiformibus , brevissimis ; ovarium inferum 
uniloculare ; ovula 2, collateralia ; funiculis brevibus cavitatis apici appensa, 
anatropa. Styli 2, perigont lobis alterni, subulati, basi connati, intus juxta 
totam longitudinem stigmatosi. Fructus baccatus , stylis persistentibus supera- 
tus, unilocularis , dispermus. Semina 2, pendula, oblonga ; testa tenuis, trans- 
versim rugosa ; raphe elevata, laterali, ad chalazam apicalem excurrente. A1- 
bumen copiosum , carnosum. Embryo minimus, orthotropus, axilis ; cotyledo- 
nibus 2, germinatione hypogæis ; radicula supera. — In Expzicx. Gen. P1.1900. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Caule fruticoso ; foliis oppositis , undulatis, oblongis, acutis, sempervirenti- 
bus; floribus in amentis longis, pendulis, caudæformibus, aggregatis. Lino. 
Bot. Reg. 1686. 


Arbrisseau rustique, peu délicat sur le choix du terrain où on l'élève , 
pouvant s'élever de 1,949 à 2,599 de hauteur, et digne d’orner nos bos- 
quets d’agrément en raison de son feuillage persistant et de son inflorescence 
en longs chatons flottants. Il est originaire de la Californie , contrée de la- 
quelle Douglas , qui le trouva le premier, l’envoya , en 1828, à la Société 
d’horticulture de Londres, d’où il se répandit ensuite sur le continent, 
et particulièrement en France, vers 1834. Nous n’en possédons malheu- 
reusement que l'individu mâle; ce qui en rend la multiplication plus dif- 
cile. 

Rameaux nombreux , divariqués, inclinés à l'extrémité, d’un vert rou- 
geâtre, un peu 'tomenteux dans la jeunesse, lisses et grisâtres à l'état 


(4) Le savant auteur allemand se trompe évidemment ici : en effet, l'inflorescence est terminale ; 
les fleurs sont disposées par 6, et non par 3, du moins dans les mâles, 
72 À 39 


= 


2 


adulte, garnis de feuilles nombreuses, ovales-lancéolées, aiguës ou même 
acuminées, ondulées sur les bords , coriaces, lisses, comme vernissées, et 
d’uri vert sombre en dessus ; les plus jeunes d’un vert gai, légèrement 
pourprées , blanchâtres et tomenteuses en-dessous ; à nervures latérales , 
presque..parallèles ; veines anastomosées et décurrentes sur les, bords, à 
peine saillantes en dessous; inflorescence caudi/orme.en chaton.allongé. 


Inflorescentis ameniaces, hi drotca. Miscuzxs : Floribus 6, pedicel- 
latis, verticillatis in unoquoque invel.:celle (1); iayolucella semi-erbiculania, 
monophylla; kypocraterinorpha, acuto-bidenteta, allemnantic, interne lœvia, 
externe tomentose, cum. præcedentibus modo nedunculi perticuluris , in quein 
sensim desinunt, articulata; pedunculorum congregatio extren:is junetis a 
axemformant ament: leviter tomentosum, quem cirea eoexut verticillatim flo- 
ses, quorum pedicelli involucellis prorsus operiuntur. 

Perigoniun anicum ; segmentis h, lineari-lanccolatis, tenu:ssime membra- 
naceis, liberis, ad apicem extus tomentoso-villosissimis, intus lævibus, eum 
staminibus 4, minoribus aliernantibus ; filamenta brevissima ; antheræ finea- 
ri-oblongæ , biloculares , introrsæ, longitudinaliter. dehiscentes,, basifixe ; 
amenti. basi adsunt aliquoi involucella minora ananth«, dentibus multo lox- 
gioribus distincta. Fzuinis describentiignotis: Leu, în Msc. 


Les fleurs femelles, selon M. Lindley (/. c.), sont velues et disposées com- 
me les fleurs mâles, trois dans chaque bractée.(2); elles n’ont que deux sé- 
pales très petits et opposés aux deux styles, qui sont beaucoup plus allon. 
gés et subulés. L’ovaire est central, infère, à une.seule loge renfermant 
deux ovules pendants et attachés par un funicule à la partie supérieure 
de la loge. Les fruits consistent en baies oblongues, pubescéntes, dis- 
posées en chatons , comme les fleurs auxquelles elles succèdent; ces baies , 
couronnées par les stigmates persistants , renferment dans une loge unique 
deux graines oblongues à test tubéreux et tendre, et garnies d’un endoplé- 
vre brun et ridé transversalement ; la chalaze est fort apparente vers l’ex- 
trémité , et le raphé forme une ligne élévée qui se dirige vers l'ombilic ; 
l'albumen est charnu , homogène ; l'embryon dicotylédon, très peuit; la 
radicule placée fort près du hile. hs 


(1) Nous ignorons comment l'illustre auteur anglais (Bot. Reg. L. c.) à pu dire de ces Spathes où 1n- 
volucres, comme l’on voudra : Fleurs verticillées par douze, accompagnées de 4 bractées opposées fr 
connées, cuspidées et disposées en croix. Malgré l'examen-sévère que nous avons fait de ces fleurs , 
nous n'avons rien vu de tel, du moins dans Les fleurs de l'individu mâle, le seul que nous connais- 
sions. à Pi: : 

(2) Les fleurs sont au nombre de six dans les mäles! L'auteur anglais se trompe ici comme l'auteur 
allemand, En est-il de même dans les femelles ? cela est probable : tous deux commettraient alors une 
double et grave erreur. 


9 


Le Garrya elliptica, type et espèce unique du genre, est encore au- 
jourd’hui pour les botanistes un sujet de doute et de recherches , en raison 
de sa structure interne et de son inflorescence toute particulière. En effet, 
ses fleurs en chatons, son périanthe supère, son mode de germination, elc., 
le rapprochent des Cupulifères, dont l'éloignent ensuite suffisamment son 
tissu ligneux, dépourvu de cercles concentriques , formé de. fibres (tubes 
ligneux ) vasculaires, et ponctué de granules roux-olivâtres (dotted ves- 
sels), ses feuilles opposées , dépourvues de stipules. Son feuit simple, 
et son embryon petit, caché dans un albumen abondant , sont des carac- 
tères qui l’en éloignent encore ei Le rapprochent à la fois des Pipéracées et, 
des Chloranthacées. En les comparant ensuite, sous ces divers rapports, 
avec les Urticacées, les Gnétacées et les Henslowiacées , le célèbre pro- 
fesseur anglais se détermine à former de ce genre une petite famille , qu'il , 
place, dans son alliance des Urticales , près de cette dernière famille (Hens- 
lowiacées ), et près des Trewiacées et des Urticacées. Endlicher ( Gen. PL. 


* 1900) adopte avec doute la famille de Lindley comme sous-division de ses 


affines aux Antisdesméées de Sweet. Comme on le voit, la question ne peut 

être encore jugée, et pourra l'être probablement d'une manière conve- 

nable quand nous posséderons vivant l'individu mâle dans nos jardins. 
Nous devons le dessin ci-contre à l’exact pinceau de M. Maubert. 


Len. 


. | émbo5 2e go those ue 
4103 PEN 7e chélait nos 0Û 1e snictai su 


k shot norparéque shit noz 2ROTÉO cet of} 
pr kotir mean giolt sabb ou csbiniodiquael | 
gb denrod, sno pit panels ; origilh ER 
b) aentbrilo-ruon cul ag ob. EE Lie. Lasrtiglugens (21 Cuds 
rl fe À u06 .20!nqla où su qqun « 20e 220940 eolliiot d à Ke 
D no . 1uebAous more dE an anis 69 RTE Got 
ELEC #b 210 ou HOTTE a s1dôns 1tnglo! 91 
Mt | rnb, geo ého8 .Minens 146164/109 el Ha. Æ quif, L 
Re a eetoniwolusH £l.19 or MD go 22D96QU | | 
fige] avisog.ouis 1098 20.94 sum a5t éaaiqrrstob mel SU) 
nololliuud ondinnsb.sia0 ctx 2514, aabsaisl an < sonrillg nor cshadnlg | | 
noQ)-r4hilbas ceocoitni.20b 10 asodiwent ab ed1q 10;(anoRol 
dl oidsihoneinneier tbe 5° sir s) ataiuob 07e algabni(OOet 
LR EU) Moiasup sl Jior el rer gmure) spowre sy esèumésbatntÀ de , 
“rog-séitenrén be Jasmine ro 19 pH S . 


; re dires sfnebiiibni E mevtr-nbisbaerog aucun baaup sdeu 
: duedueht Mob vepgniq-Jogrs Méanncs - in mice Ms. 2 


* : 

LL Mad : | #3 abs Due ei: 2 Lo der 6b- 

| grades hr pyposds vo). coup plis mon. 
st dé ai Type: PT Mes, ei 'imicenett je conter EI x 


Guhène. guerre Mg nc: an larimehe À ln. partie, eupékiigne 
PR N pe ans 


LATE ATA EU 
ei Hd MZ à Came: 
pat: 
€ 
or 2 

Lo 


- ù nr h | de dun : 
tr A yÉr becs AM Ace 0 Sute Lex 4 (Mt. Ji 
fee - Misters vob'deéfl ’ : hr ferme, ç 


“nn. 1e eh à DNS CORRE 


MA AE 408 Made edf mal dopé Apere R GA 
Des PT . à n ab ; r 
s ns y murs * mes] L * 
LZ its : 2: 1# JS ii 12 F DR TE 
6. à ue és, n° al Le tr 6 » 
12 ' 


Garrve à feuilles elliptiques Carrya lipuca 


V. lémond imp 


C4 PORN 
1h ul PEL A 4 


é 
THYSANOTE À FLEURS NOMBREUSES. THYSANOTUS PROLIFERUS. 
Famille des Liliacées , tribu des Anthéricées. Hexandrie-Monogynie. 


(Erxx Oucavwrc;, garni d'une frange, dans ce genre, les trois divisions internes du périanthe sont 
bordées d’une frange.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Thysanotus, À. Brown : Perigonium corollinum sex-partitum, laciniis paten- 
tibus, 3 interioribus latioribus, fimbriato-ciliatis. Stamina 6 vel rarius 3, hy- 
pogyna v. imo perigonio inserta ; filamenta fiiformia , adscendentia , glabra ; 
antheræ lineares , interiores sæpius elongatæ, reclinatæ. Ovarium 3-loculare. 
Ovula in loculis bina , superposita, anatropa; inferius erectum , superius pen- 
dulum. Stylus filiformis , declinatus ; sigma simplex. Capsula oblonga , 3-lo- 
cularis, loculicido-3-valvis. Semina in loculis-2-ovata, compressiuseula (ut in 
ovario) ; testa crustacea , atra ; funiculo brevi, basi in raphen éintrorsum late- 
ralem transeunte, swophiolo eyathiformi cincto. Embryo excentricus, subfal- 
catus, in seminis latere raphe opposita , extremitate radiculari #mbilicum attin- 
gente. — Herbæ perennes in Nov.-Hollandia , imprimis merid. indigenæ, radi- 
cibus fibrosis, vel e bulbis carnosis, fasciculatis composita, etc., in Enpi., 
Gen. PI. 1150. 

Chlamysporum , Saz1s8. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Herba perennis sempervirens. Caulis erectus imo aut duobus pedibus altus, 
basi foliatus. Folia linearia , canaliculata , subglauca , lævissima, scapo lon- 
giora. Umbellæ duæ aut tres, sessiles ad summum scapum, una super alte- 
ram dispositæ. Bractæ numerosæ , lineares, acuminatæ , ad marginem aspe- 
ræ, Sepala linearia acuminata. Petala oblonga, violacea , ad marginem pen- 
nati-ciliata, cæruleo radio ad medium notato. Stamina 3 , petalis opposita, 
œqualia, intense purpurea , subtus curvata. Stylus albus. Ovarium 3-loculare ; 
loculis dispermis. ( Traduit de l'anglais de PaxTon. ) 


Ce Thysanotus est bien supérieur, sous le rapport de la beauté, au T. 
intricatus que nous avons déjà fait connaître. Cependant, à l’occasion de 
celle plante, le docteur Lindley fait remarquer (Bot. Reg., 8. 1838) qu'il 
est fort à regretter qu’un grand nombre de belles espèces de ce genre, 
propre à la Nouvelle-Hollande, soient encore inconnues dans nos jardins : 
et avec lesquelles celle dont il s’agit ne saurait entrer en comparaison pour 
la grandeur et l'éclat des fleurs. « A différentes époques, ajoute-t-il, on en 

Le IE, 10 


, 2 


a introduit diverses espèces, que l’on a perdues peu de temps après leur 
importation. » 

Ces pertes sont dues, selon nous, aux soins peu raisonnés qu’on donne 
à ces plantes , aussitôt leur arrivée, en les tenant en serre chaude et en les 
arrosant immodérément'; enfin en outrepassant leurs besoins. 

C'est vers l’an 1837 que fut importé de la colonie de la Rivière-des-Cy- 
gnes en Angleterre le T. proliferus, et c’est dans les jardins de Robert Man- 
gles, Esq. (Sunning Hill Berks), qu'il paraît avoir développé ses belles 
fleurs pour la première fois. Quant à nous, nous l’avons vu en premier 
lieu chez M. Low, de Clapton, et c’est d’après un individu qui a fleuri en 
juin 1839 dans sa collection que nous avons fait exécuter la figure ci-con- 
tre. Son nom spécifique lui a eté fort justement appliqué, car nulle autre 
plante ne saurait produire autant de fleurs que cette espèce. Le pied dont 
nous venons de parler avait de vingt à trente tiges florales, dont chacune 
portant douze à vingt fleurs, sans compter les nombreux boutons nais- 
sants. Chaque tige a trois ou quatre fleurs ouvertes à la fois, mais qui‘ne 
s’'épanouissent qu'aux rayons du soleil. 

Le mode de culture qui nous semble le plus convenable pour ces plantes 
consiste à les placer dons des pots proportionnés à leur taille, qu’on rem- 
plit d’un compost formé d’un terreau fibreux de bruyères, de sable, et 
d’un loam léger qui y entre pour la plus grande partie. Elles se plaisent dans 
une atmosphère sèche, et durant l'hiver on doit les priver d’eau. Ce traite- 
ment est naturellement indiqué par les circonstances sous l'influence des- 
quelles elles épanouissent leurs fleurs , et par les moisissures qui en cou- 
vrent les feuilles et les fleurs quand on agit autrement. On se trouvera bien 
de les cultiver sous châssis froid, mais en ayant la précaution d’en chas- 
ser soigneusement la gelée et l'humidité pendant l'hiver. 

On les multiplie aisément au printemps par la séparation des"racines , et 
en en plaçant simplement chaque fragment dans des pots séparés. Si l’on 
en obtenait des graines , on devrait les semer immédiatement et placer ces 
jeunes plantes sur des tablettes dans un endroit aéré, avant le commence- 


ment de l'hiver. 
PAXTON’S Mag. of Bot., déc, 4839. 


\ 


l'hysanote prolifére, 


772 fartole prolifèr T 1 


D hémond imp 


IPOMÉE DE LEAR. [POMOEA LEARII. 


Famille des Convolvulacées, tribu des Convolvulées. Pentandrie-Monogynie, 


(Ervw. é2os, nom chez les Grecs d’une plante aujourd’hui indéterminée ; éwouos, semblable. Linné, au- 
teur du genre, s'est donc doublement trompé en écrivant Zpomæa au lieu d'Ipshomæa. Quelques au- 
teurs modernes donnent à tort le mot ty, dont le géuitif est rés, et qui signifie ver qui ronge le bois. 
Selon l'opinion la plus probable, xtso4ure)os était le véritable nom du Liseron chez les Grecs. Nous 
ignorons donc pourquoi Linné s’est servi d'un mot si différent pour exprimer le rapport de similitude 
existant entre ce genre et le genre Convolvulus, auquel il conserva le nom latin donné par Tourne- 
fort.) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Convolvulus Z. : Calyx pentaphyllus. Corolla hypogyna, campanulato-infun- 
dibuliformis ; limbo quinqueplicato. Stamina 5, imo corollæ tubo inserta , in- 
clusa vel exserta ; filamentis bast dilatatis. Ovarium biloculare, loculis biovula- 
tis, septulo inter ovula collateralia nullo. Stylus simplex; sigmata 2, tereti-fili- 
formia , complanato-ovata, vel capitato-globosa. Capsula bilocularis, bivalvis; 
semina 4, erecta. Embryonis curvati mucilaginoso-albuminosi cotyledones cor- 
rugatæ, radicula infera. — Herbæ vel suffrutices, in temperatis calidisque 
totius orbis obvii , volubiles vel rarius erecti ; foliis alternis, sæpius cordatis 
vel sagittatis , integris vel lobatis. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


L. Learii : Suffrutex volubilis semper virens , per omnes juvenes partes t0- 
mentosus. Folia variabilia , sæpissime cordata , sæpe inæqualiter, aliquando 
aperte trilobata, punctata, læviter reticulata, supra alte viridia, subtus den- 
sa albida pubescentia vestita. Calyx quinque inœqualibus longis subulatis 
segmentis formatus , tubo præsertim tomentoso. Flores ad extremos juvenes 
ramos in racemos dispositi ; pedicellis fere æqualibus. Corolla alte purpureo- 
cœrulea, quinque fasciis dilutioribus notata. Stamina in tubo corollæ inserta ; 
filamentis basi minute fimbriatis. (Traduit de l'anglais de PaxrTow.) 

Convolvulus, Auctor. — Jacquemontia, Chois. — Exogonium, Choës. in ENDL., 
Gen. PI. 


Les amateurs doivent, pour l'introduction de ce magnifique ?pomæa 
dans les jardins d'Angleterre, des remerciments à M. Knight , pépiniériste 


de King's Road (Chelsea), dont la munificence entretient dans l'île de Cey- 


lan, comme collecteur de plantes rares, M. Lear, qui a envoyé des graines 
de la plante dont il est question , et à qui M. Knight l’a dédiée. 
Au premier coup d’œil jeté sur la figure ci-contre, les personnes qui 
n’auraïent pas une connaissance suffisante des caractères botaniques de l'E. 
à 2! * 1 


Oo 


pi 


rubro-cærulea penseront que cette belle espèce est absolument semblable 
à celle dont il s’agit, ce qui est bien loin de la réalité ; et, pour établir claire- 
ment leur distinction , nous allons énumérer les points nombreux par.les- 
quels elles diffèrent. 

Toutes les parties de l’Z. rubro-cærulea sont entièrement glabres., tan- 
dis que les jeunes tiges de l’Z. Learii sont couvertes de poils dressés. Chez 
lui la face supérienre des feuilles est revêtue de ces mêmes poils, mais plus 
longs et couchés ; la face inférieure est couverte d’une pubescence épaisse, 
blanchâtre ; les poils du calice sont plus serrés, plus raides et plus robus- 
tes. Dans le premier, les feuilles sont tout à fait entières ; celles du second 
sont souvent irrégulièrement divisées. Dans V7. Learü, les segments cali- 
cinaux sont beaucoup plus longs, les fleurs disposées plus régulièrement ; 
ce qui tient à ce que les pédicelles sont à peu près d’égale longueur entre 
eux. Enfin, pour compléter les différences, il faut ajouter que l’un est ori- 
ginaire de orient , l’autre de l'occident ; VI. rubro-cærulea étant indigène 
du Mexique. 

Le dessin ci-contre a été exécuté d’après un individu élevé dans une des 
serres chaudes de M. Knight, où il était planté dans un coin en pleine terre, 
et grimpait sur un treillis en fil de fer occupant tout le dessous du toit. Il 
estentré en floraison vers la fin de septembre et fleurit encore aujour- 
d'hui (janvier ). Les pousses les plus vigoureuses de cet individu ont jus- 
qu'à 9»,745. Les particularilés de culture sur lesquelles nous désirons 
spécialement appuyer consisient à ce que les racines de cette plante aient 
une action entièrement libre; à ce qu’elle soit tenue dans une atmosphère 
chaude et humide, exposée à une vive lumière, sous l'influence de la- 
quelle elle paraît prospérer mieux que dans une situation ombragée. C’est 
en apparence un sous-arbrisseku qui paraît devoir conserver son feuillage 
en hiver , étant exposé à une température moyenne. Il est probable que sa 
floraison tardive a dépendu de l'époque trop rapprochée de sa germination 
dans la même année, et que dans la suivante il développera ses fleurs dès 
juin ou juillet, et continuera d'en donner jusqu'aux approches de l’hiver. 
La même cause a sans doute fait manquer la maturité des graines ; maturité 


qu’on peut espérer pour lavenir. On la multiplie facilement de boutures : 


prises sur les jeunes pousses, avant qu'elles ne s’aoûtent et qu’elles ne 
montrent des boutons à fleurs. On peut encore regarder comme d’excellen- 
tes boutures les pousses superflues qu’on arrache du pied de la plante, et 
avant qu'elles n’atteignent 30 à 60 millimètres. 


PAXTON'S Mag. of Bot., jan. 1840, 


Leartr 


17 LATTATA 


de 


V. fémond imp 


CHOROZÈME A FEUILLES EN COEUR. CHOROZEMA CORDATUM. 


Famille des Légumineuses-Papilionacées , tribu des Sophorées. Décandrie- 
Monogynie. 


(Erme. P, ci-dessus , fol. 23. Nous rappellerons ici qu'il faut écrire Chorozema , et non Chorisema, ) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 
V’. ci-dessus , fol. 23. 
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Foliis subsessilibus , cordatis, ovato-oblongis , oblusis , æqualiter spinuloso- 
dentatis , glabris. Racemis ferminalibus axillaribusque laxis nutantibus, pau- 
ci floris ; calycis pubescentis dentibus tubo Ͼqualibus. 

Frutex debilis , erectus, glaber, læte viridis, nitens. Rami fiiformes paten- 
tes. Folia sæpe internodiis breviora, reticulata , pilisque quibusdam inconspi- 
cuis in petiolum , costam stipulasque subulatas. Racemi terminales, aut folus 
orbati, quasi axillares. Bracteæ subulatæ pedicello beviores ; bracteolæ mini- 
me selaceæ , oppositæ supra medium pedicelli. Calycis labium superius bi- 
dentatum , inferius tripartitum. Vexillum bilobum, miniatum, basi luteo ma- 
culatum , alæ et carina purpureæ. Linvz. Bot. Reg. 1838. 


Cette espèce , une des plus jolies de ce joli genre, a été introduite en Eu- 
rope vers 1836 (en Angleterre d’abord), de la colonie de la Rivière-des- 
Cygnes , contrée qui a déjà fourni à nos serres tempérées un si grand nom- 
bre de plantes charmantes. Un port élégant qui peut se passer de la taille, 
des tiges frêles et déliées s’élevant à environ un mètre de hauteur, garnies 
de feuilles et de bractées assez peu nombreuses, mais assez amples 
(02,035—0%,045 de longueur sur 0w,020—0%,027 de largeur) et élégantes, 
largement dentées et spinescentes sur les bords , d’un vert agréable d’une 
nuance toute particulière ; au sommet une multitude de tiges florales d’une 
grande ténuité, légèrement courbées , portant chacune environ sept fleurs, 
et se subdivisant elles-mêmes à leur base en plusieurs ramifications char- 
gées également de boutons ; des fleurs assez petites 0",015—0%,017 ) , mais 
d’un vif éclat; c’est-à-dire un étendard dressé d’un rose charmant, portant 
à sa base une tache d’un jaune brillant, des ailes d’un pourpre inimitable 
au pinceau ; une culture facile en serre tempérée : c’est-à-dire de la lumiëé- 
re, une terre de bruyères de bonne qualité , des arrosements ménagés avec 
intelligence ; des tuteurs grêles placés avec goût pour soutenir ses tiges dé- 
liées : telles sont les qualités éminentes qui distinguent ce charmant ar- 
buste ; tels sont les soins peu nombreux et surtout peu dispendieux qu’il ré- 

T. IL 42 


2 


clame pour faire jouir de ses jolies fleurs le cultivateur intelligent qui le 
possède. 

Le dessin ci-contre a été fait dans les serres du Muséum ; mais plusieurs 
habiles fleuristes de Paris cultivent également cet arbuste, et entre autres 
nous l'avons vu chez MM. Cels, Chauvière et Lémon. Nous le recomman- 
dons spécialement aux amateurs de belles plantes de serre tempérée. 

On le multiplie aisément de boutures prises sur les pousses déjà un peu 
aoûtées , et placées sur couche tiède et sous cloche. Il est probable aussi 
qu’on en obtiendra bientôt des graines qui donneront vraisemblablement 
quelques jolies variétés. = 

Len. 


Chorozéme a feuilles en cœur 


V, femond imp 


Choroxema cordalun , 


1 


Di ee | 
RUN 0470. ° 


por 


Al 


Dar 


IPOMÉE A FEUILLES TRONQUÉES. 1POMOEA TRUNCATA. 


EEE 


Famille des Convolvulacées , tribu des Convolvulées. Péntandrie-Monogynie. 


(Ervæ V. ci-dessus, fol. 39, } 


| CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 
PV, ci-dessus , fol. 39. 
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Planta perenni , tuberosa ; caule gracili, erecto-recumbente, caduco ; ramis 
subhorizontalibus, cylindricis, distantibus, divaricatis, recurvatis ; petiolis 
brevissimis, basi subulatis, sicut et caule et ramis rubicundis, parce breviter- 
que villosis ; foliis caulinaribus sub unoquoque ramo stipuliformibus, majori- 
bus, basi late bilobatis, grandi-dentatis; rameanis minoribus, pauci-dentatis, 
sæpe uno latere subintegris ; omnibus ad summum interrupte truncatis, fere 
quadrilateralibus, vel etiam raro panduriformibus ; nervis albido-translucen- 
tibus ; floribus speciosissimis , magnis, azureo-purpureis. Leu. in Msc. 


Élégante Ipomée, originaire du Mexique, introduite en France, au Mu- 
séum d'histoire naturelle de Paris , et chez MM. Cels, pour la première 
fois en 1837, lors de cette fameuse importation de Cactées faite à la fois, 
par spéculation (1), en Angleterre, en France, en Belgique, en Allemagne, 

C'est une plante à rhizôme tubéreux , sémi-épigé ou souterrain, don- 
nant naissance à une ou plusieurs tiges caduques, grêles, cylindriques, 
rigides , ayant néanmoins besoin de tuteurs, se ramifiant dès la base, rou- 
geâtres et garnies, ainsi que les rameaux, d’une villosité rare et courte; 
à rameaux très distants, d’abord subhorizontaux, alternes, puis se diri- 
geant et se contournant ensuite de tous côtés, comme divariqués; à la 
base de chacun est une feuille caulinaire (stipule; les tiges principales 
n’en portent point d’autres, etles intervalles raméaux sont nus) plus grande 
que les feuilles raméales, comme panduriforme, fortement bilobée à la 


(4) Spéculation que les amis de la science doivent frapper de réprobation, en ce que ces plantes, 
introduites à la fois dans des pays si divers, et décrites en même temps par des botanistes différents, 
amènent dans la synonymie, en raison de la multiplicité des noms qu'on leur donne, ‘une incertitude 
et une confusion presque inextricables. Qu'une importation de plantes soit une spéculation fructueuse 
pour un individu, nous le concevons, nous en appelons de telles de tous nos vœux, car l'introduction 
de plantes nouvelles est ie vœu le plus cher des amateurs; encore le spéculateur devrait-il ne pas 
les disséminer dans divers pays à l'instant de son arrivée, afin d'éviter l'immense inconvénient que 
nous signalons. Ne pourrait-il pas en confier la description à un botaniste avant de les disperser ? Et 
dans ce cas, on n'aurait plus de reproches à lui adresser, 

a | À ; 43 


2 


base ; chaque lobe largement et irrégulièrement bi ou tridenté, à bords 
latéraux munis d’une, de deux ou rarement de trois grandes dents, ou 
souvent encore entiers, et seulement dentés obscurément vers le sommet ; 
les feuilles raméales plutôt comme quadrilatères, allant toujours en dé- 
croissant de la base à l'extrémité des rameaux; toutes d’un vert obscur, 
comme tronquées au sommet, de 30 à 45 millim. de longueur sur 10 à 15 
de largeur, portées sur des pétioles dressés, très courts, subulés à la base; 
à nervures médianes et latérales blanchâtres, translucides ; ces dernières 
s’anastomosant sans décurrence sur les bords; toutes en creux sur la face 
supérieure, en relief sur l’inférieure; et dans l’aisselle de chaque le rudi- 
ment d’une jeune pousse ou plutôt d’une fleur. 

Fleurs charmantes, grandes, campaniformes , un peu dressées , d’un 
beau rose-pourpre vif aux cinq plis du périanthe interne, dont les inter- 
valles sont d’un bleu d’azur superbe (1). 

L'I. truncata sera une belle acquisition pour les serres tempérées, où 
elle se plaît exposée à une vive lumière, et qu’elle orne l'été de son singu- 
lier feuillage en guirlandes allongées et retombantes de çà et de là, de ses 
magnifiques et brillantes fleurs , dont l’azur et le carmin le plus purs ornent 
l'élégante corolle. 

Cette plante se prépare à la fin de l'automne pour un repos complet 
pendant notre hiver. Ainsi elle perd toutes ses tiges, et alors il ne faut 
plus qu’humecter légèrement la terre du pot où on l'élève , et dont le com- 
post est un mélange par moitiés égales de terre de bruyéres et de terre 
franche. Le. 


(1) N'ayant pu vérifier la fleur de cette nouvelle espèce lors de sa floraison en 1838 et en 4839, nous 
ne pouvons la décrire ici complétement; mais, comme le pied qu'en possède le Muséum se dispose à 
fleurir, nous réparerons prochainement cette importante omission, | 


Ipomée à feuilles tronquées Zona truncata . 


Ve Aomond émp 


* 


£ 2 Po 


“ti sb ‘ne 


oo 


: ! +, 
à 


ne » - 


LA 


RIGIDELLE À FLEURS COULEUR DE FEU. RIGIDELLA FHAMMEA, 
| Lindl. … 


: 


. 


“ani dis Tridacées, tribu des mie (Lex. ) in Msc.). Monadelphie- 
bte © Monandrit. 4 


cu À 
- 
< 
. . 
+ * 
#'hn # 


(Erxu, Rigidus, raide, rigide; par ce diminutif (Rigidella ), M. Lindley fait allusion à la raideur des 
x pédoncules lors de la maturationdu fruit. } 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Ripidella, Linz. — Folia equitantia , plicata, vaginantia. Flores fasciculati, 
terminales , intra spatham bivalvem ; pedunculi sub anthesi decurvi, mox 
fructu maturescenti strictissime erecti. Perianthium triphyllum ; foliolis basi 
imbricatis, convolutis, infra medium constrictis, limbo concavo , revoluto , 
Her anthesim spiraliter tortis. Semina 3 , in tubum exsertum connata ; anthe- 
ris éantum linearibus , erectis , liberis. Stigmata 5 , bipartita , dorso appendi- 
culuta , antheris opposita ; laciniis linearibus apice papillosis. Capsula papy- 
racea, apice trivalvis , polysperma. Semina subglohosa, punctata , raphe et 


chalaza conspicuis. Linr. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


+ Sunt generis ! 


SYNONYMIE. 


Unica species. 


= 


Cette charmante plante a été trouvée par M. Hartweg lors de sa pre- 
mière excursion au Mexique, et envoyée par lui à la Société d’horticulture 
de Londres, dans le jardin de laquelle sa culture à été trouvée facile, ne 
demandant que des soins semblables à ceux qu’on donne aux T'igridia. 

S'élevant de trois à cinq pieds de hauteur, elle porte de larges feuilles 
équitantes , fortement plissées et dilatées à la base , de manière à engainer 
la tige. Les fleurs sont disposées en une -ombelle dense, sortant d’une spa- 
the bivalve ; elles s'ouvrent une à une par chaque jour , et sont penchées , 
d’une couleur de feu brillante, à tube campanulé , à limbe réfléchi, re- 
marquablement marqué à la base de raies courtes, d’un pourpre foncé. 
Après l'épanouissement, les pédoncules, longs et grêles , se redressent, de- 
viennent raides, et portent les capsules en un sens parfaitement vertical, 
même après la maturation des graines. C’est d’après cette circonstance que 
nous avons imposé à cette plante le nom générique ci-dessus indiqué. 


Ayant soumis à M. Herbert, qui s'occupe particulièrement en ce mo- 
1° H, L4 


. : F 
P Fr à *, Fr à ° ë ALT é - 
) à | Ce À « ss: dé ed 
: à L M EU 
|», : 4 + a | P La LL « p 1 


$ .. J # 
. #ment de l'étude des lridacées, le dessin ci-contre, il voulut bien nous com- 4 
4 muniquer à ce sujet une note dont nous extrayons ce qui suit : | 
* «La Rigidella flammea me paraît une plante fort singulière , s ‘éloignant À 
de tout genre connu jusqu'ici. Sa capsule est entièrement conforme à celle . 
du Tigridia , quoique ses graines différent de celles de ce genre. Elleest. * 4 
voisine de celui-ci par la structure de ses étamines et de son style; mais elle 
diffère de tous les genres sans crétes en présentant un espace antérieur au 
point où divergent les lobes du stigmate. Cet espace, qui, selon la figure, pa- 
raît êtreentier, el non divisé ou rongé, comme les lobes, occupe à peu près | 
(quoique placé un peu plus haut) la position du véritable stigmate dans . 
les genres , lesquels, comme les ris, les Marica etles Cypella, ont des crêtes 
postérieures. Le périanthe n’est pas moins remarquable; il est, en appa- 
rence, non tubulé, et consiste en trois sépales dont le limbe est réfléchr, 
dont les onglets paraissent enroulés d’une manière singulière. Les pétales * 
semblent manquer totalement. Maintes fois nous avons remarqué le rétré- 
cissement ou les diverses torsions des trois pétales dans quelques Iridacées 
du Cap (pétales manquant presque entièrement dans FJris tridentata, et 
réduits à une simple soie dans l’Isetosa, ou L. brachycuspis du Bot. Mag. ); 
mais nous ne connaissions pas encore de genre où ils manquassent com- 
plètement. » 

En ce moment la plante dont il s’agit est extrêmement rare; mais, com 
me on a pu en obtenir quelques bonnes graines, il est à espérer que lon 
pourra en distribuer du jeune plant aux membres de la Société, dans le 
cours de cet élé (1840). 

Fig. 1. Androphore et stigmate entre les anthères. — 2. Stigmate seul. 
— 3. Capsule mûre. — 4: Graine mûre placée de manière à faire voir le 


raphé et la chalaze distendus. 
(Bot. Reg., march 1840.) 


En faisant connaître cette jolie plante, qui, par son port élégant, sa hauteur même ettses belles 
fleurs , ferait un si joli effet dans nos parterres, dans lesquels elle demanderait à peine une couverture 
l'hiver, ou tout au plus l’orangerie, nous espérons inspirer à nos horticulteurs l'idée de se la procurer 


prochainement en Angleterre pour Ja répandre dans nos jardins, Avis aux plus zélés, 


Rioidelle a fleurs couleur de feu. 


liyid {lt LL “ 


Le Hémont ln 


PASSIFLORE À FEUILLES DENTÉES EN SCIE. 
PASSIFLORA SERRATIFOLIA. 


= 


Famille des Passifloracées, tribu des Passiflorées. Monadelphie-Pentandrie. 


(Ervs. Contraction des mots Passionis flos ; nom que le zèle des premiers découvreurs de l'Amérique 
donna à ces plantes, dans les organes sexuels desquelles il leur semblait voir les instruments de 


la Passion de Jésus-Christ. } 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Passiflora , Juss. — Calyx inferus, basi-urceolatus; limbo 5-partito, magno, 
colorato ; laciniis sub apice mucronatis, simul cum corolla marcescentibus. 
Corolla 5-petala, calyci inserta. Corona interior ex imo calycis limbo enata 
sub petalis , colorata , multiradiata ; radiis numerosis, filiformibus, horizon- 
talibus , seu erectis; secunda corona æqualis, seu brevior , inferior, urceolo 
inserta. Ovarium stipili erecto insidens; styli 3-clavi; stigmata 3 capitata , ho- 
rizontalia , terminalia, stipite summo inserta. Stamina 6 , stipiti inserta, ho- 
rizontalia , sub stigmatibus sita; filamenta hera , seu basi connata, compla- 
nato-dilatata; antheris oblongis , seu ovatis , incumbentibus, apice bifidis, 
unilocularibus , longitudinaliter dehiscentibus , dorso appendentibus , mobi- 
libus. Bacca carnosa, ovoidea, sæpe edulis, ampla, unilocularis , polysperma ; 
semina..... — Genus numerosissimum , anomalum, altius recognoscendum ; 
foliis alternis, integris lobatisve. Frutices americani, scandentes , cirrhosi , 
sempervirentes ; foribus speciosis, sæpe fragrantibus , axillaribus. Len. , in 


Msc. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


__ Passiflora serratifolia , L. — Sectio IV. Granadilla, DC., Mém. Soc. Gen. 1, 
pars 2. — Anthactinia , Bory, Ænn. gen. 2, p. 138. — Involucrum sub flore tri- 

| phyllum ; foliolis integris, dentatisve, non laciniatis. Calyx (Perianthium du- 
plex , Leu. ) 10-/obus. Pedicelli 1-flori et cirrhi simplices ex iisdem axillis. 


DC., Prodr. III, 327. 
Foliis adultis subtus brevissime pubescentibus , sicut et caulibus et pedicel- 


lis (junioribus scabris ) , ovato-lanceolatis, acutis, serrulatis, subpenniner- 
vis ; petiolis 4-glandulosis ; coronæ inferioris radiis longissimis ; alteris bre- 


vissimis. Lem., 2n Msc. 


On ne nous reprochera sans doute pas de rappeler aux souvenirs des 
amateurs celte jolie espèce de Passiflore, qui a toujours été peu connue de 
la plupart d’entre eux, bien qu'elle méritât à tous égards les honneurs de 


T. II. A5 


2 


la culture. Elle à d'abord été découverte à Surinam. Houstoun , en 1731, 
en envoya des graines au Jardin des Apothicaires , à Chelsea, d’où elle se 
répandit, mais beaucoup plus tard, sur le Continent. 

Elle se plaîten serre chaude, où elle fleurit pendant une grande partie 
de l’année. Ses fleurs, d’une médiocre grandeur, émettent une odeur 
agréable, et font un joli effet par leur vif éclat, et la légèreté des filaments 
de la couronne, qui se prolongent horizontalement en rayons. Ces fila- 
ments sont d’un beau rose pourpré vif jusqu'aux deux tiers environ de 
leur longueur, et le reste en est d’un bleu azuré. La corolle est d’un rose 
pâle, le calice vert, et les:sépales de celui-ci sont dépourvus de mucrons 
vers l’extrémité. Les supports des étamines et les stigmates sont verts et 
ponctués de pourpre; les anthères jaunes. 

Les tiges sont cylindriques , courtement pubescentes , ne paraissant 
pas, du moins dans nos serres, devoir atteindre une grande longueur; 
elles se ramifient peu , et portent des feuilles alternes assez grandes, deñte- 
lées en scie sur les bords, et dont la page inférieure est légèrement scabré 
dans la jeunesse, un peu tomenteuse dans l’âge adulte; à nervures sub- 
penninerves, un peu saillantes en dessous. Leurs pétioles, accompagnés 
à la base de deux très petites stipules linéaires-lancéolées, portent quatre 
glandes, et de leur aisselle sortent les cirrhes et les pédoncules. Toute la 
plante , sauf le dessus des feuilles , est revêtue d’une courte pubescence. , 

Cette plante se plaît à une vive lumière et dans un sol profond arrosé 
modérément , formé de deux parties de terreau de bruyères et d’une par- 
tie deterrefranche. # 

MM. les amateurs peuvent se la procurer à très bon compte chez 
MM. Gels, Gontier, etc. LEM. 


\ 


\ 
Passiflore à feuilles dentées 


] 


fem 


lassulora  serralifolia 


nt imp 


rt 


/ 


| 
/ 
| 
’ 
L 


Tr 


y 


Ed 


BANANIER NAIN DE LA CHINE. — MUSA SINENSIS, Suw. 


EEE 


Famille des Musacées, tribu des Musées (1). Hexandrie-Monogynie. 


(Er Corruption du mot Maouz , nom de cette plante chez les Arabes, ou, selon d’autres auteurs, 
exhumation du nom d'Antonius Musa , médecin d'Auguste.) 


à CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


4 
Musa, Tourxer., Inst. 3. — Perigonium epigynum, bilabiatum ; labium in- 
ferius tubulosum , postice usque ad basim fissum, apice quinquelobum ; supe- 
rius concavum , nanum amplectens. Stamina 5, sexto postico abortivo. Ovarium 
inferum , triloculare. Ovula in loculorum angulo centrali plurima, biseriata, 
horizontalia , anatropa. Stylus crassus ; stigma énfundibuliformi-clavatum , 
réviter sexlobum. Bacca oblonga, angulata, trilocularis ; seminibus plurimis 
inpulpa nidulantibus, sæpius e fœtis farcta. Semina depressiuscula ; subglo- 
bosa ; testa crustacea, atra, ad umbilicum impressa. Embryo orthotropus, 
fungiformis , in! axi albumiinis subfarinosi; extremitate radiculari wmbilieum 
attingente, centripeta. — Herbæ gerontogeæ , tropicæ et subtropicæ , in Ame- 
ricam introductæ , giganteæ ; wunco e petiolorum vaginis longissimis scapum 
radicalem, solo apice liberum , floriferum, velantibus conflato ; lamina fo- 
liorum amplissima, valide nervosa ; floribus in axilla spatharum confertis, 
ebracteatis. ( In Enpuicu. Gen. PI. 1648.) 


: CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Herba robusta, carnosa, L-6 pedibus alta; folis membranaceis , firmis, 
ovato-obtusis , subtus glaucescentibus, seorsum purpureo-virescentibus , sub- 
pulverulentis ; costa mediana grossissima , supra canaliculata ; nervis paral- 
delis manifestis; floribus numerosis, bi-seriatim alternatimque horizontalibus; 
spathis communibus opertis, in axe nutanti ad apicem caudicis ÿe centro fo- 
liorum oriente dispositis; flore unoquoque stramineo; Spatha extus glauces- 
Î centi-purpurascente , lineari-albido-striata , revoluta , intus fenestrato-hippo- 
castanea ; fructu anguloso, ad maturationem luteo. Lem., èn Msc. 
Musa sinensis, Æortul.? M. Cavendishii ; Paxr., Mag. of Bot., t. 51, cum me- 
1 diocri icone. 
Le 
(1) Non seulement nous proposons ici cette tribu, pour y comprendre le genre Musa , seul , en raison 
de son fruit bacciforme, et non capsulaire ; mais il nous semble qu’il pourrait devenir le type d’une 
P amille distincte, qui viendrait naturellement se placer entre les Cannacées et les Héliconiées de 
M. r Richard, Cette dernière tribu serait alors une famille comprenant tous les autres genres à fruits 
capsulaires et à déhiscence | spi Nous reviendrons sur ce sujet quand nous aurons assez de docu- 
ments en main pour asseoir cette innovation, en proposant, toutefois, dès aujourd'hui, la famille des 


Héliconiacées pour les genres Heliconia, Strelitzia et Ravenala, 
2. IL LG 


a 4 # [ 

M. Paxton (Mag. of Botany, 1837, l. c.), dans sa notice au sujet de 
cette charmante espèce de Bananier, raconte que M. Bourke Lambert, 
l'un des vice-présidents de la Société linnéenne, lui communiqua (en 
juillet 1837) un dessin chinois représentant un Bananier dont la figure pa- 
raissait identique avec la plante dont il est ici question; ce qui, selon 
l’auteur, corroborerait l'opinion qui donne à cette plante la Chine pour 
patrie. 

Quoi qu’il en soit, en 1829, elle fut envoyée de l’île de France (Magrice) 
en Angleterre, par Charles Telfair à feu son ami M. Barclay de Burghill, Il 
y en avait deux individus, que M. Telfair prétendait avoir reçus, deux ou 
trois ans auparavant, de la Chine :*« C’est une espèce qui, disait-l dans 
sa lettre, ne s'élève qu’à trois pieds de hauteur et donne du fruit en abon- 
dance; ce qui en fait une précieuse acquisition pour nos serres chaudes. » 
De ces deux pieds, lors de la vente de M. Barclay, l’un fut acheté pour M» 
le duc de Devonshire, l’autre pour le Continent. Il est fâcheux que M. Pax- 
ton nous laisse ignorer sur quelle partie du Continent a été dirigé ce second 
individu. Le célèbre jardinier du duc, en publiant cette espèce dans son 
excellent ouvrage, crut devoir la dédier à son honorable patron et lui en 
imposer le nom. Cettersubstitution n’a pu être adoptée, parce que, depuis 
long-temps déjà, on cultivait la plante sous le nom que nous avons dû 
adopter nous-même. 

Dans la grande serre chaude du Muséum (dite le Pavillon), le Musa 
sinensis, cultivé en pleine terre, s'élève à près de 1",949 de hauteur; il 
drageonne assez abondamment, et forme de belles touffes de deux, trois 
ou quatre individus réunis. Il se distingue en général de ses congénères 
par son port trapu, robuste, son facies pourpré obscur. Les feuilles en 
sont très amples , très fermes, comme membranacées, d’un pourpre 
obscur en dessus, glaucescentes en dessous, et un peu pulvérulentes ; 
elles ont environ 1,299 de long sur 0,325 de large. La côte médiane 
est très forte, très saillante en dessous et canaliculée en dessus ; les ner- 
vures parallèles sont aussi très marquées. Les spathes florales sont alter- 
nes et comme opposées, concaves-arrondies, révolutées en-dehors, d’un 
pourpre violet finement rayé de blanc en dessus, fenestré et d’un bran- 
marron en dedans. Les fleurs, en deux séries horizontales opposées, sont 
couleur de paille sale, et deviennent grises, en vieillissant,.au sommet de 
l'ovaire, où elles persistent long-temps. Les baies sont anguleuses et jau- 
nissent en mûrissant. « Le régime, dit M. Neumann, chef.des serres chau- 
des au Muséum, que nous à donné l’un de nos individus , pesait près de 
26 kilog. » « 

Jusqu'ici, de toutes les espèces ou variétés de Musa cultivées dans nos 


LL D 


3 


serres ; aucune ne noûs à encore donné de fruits qui approchassent, mé- 
me par le goût, de ceux qu’on récolte sous les tropiques: Ces fruits, en 
général, sont d’une saveur herbacée, légèrement sucrée ou fadace. Nous 
concevons fort bien que la raison principale en est le climat ; tant est-il 
vrai cependant que, si l’on tentait des essais spéciaux sur cette culture, 
comme on le fait pour les Ananas, nous sommes persuadé qu'ils seraient 
suivis de quelque succès. Nous citerons, pour encourager les horticulteurs, 
l'exemple de M. Neumann, qui, par une habile combinaison de mise en 
place en automne, à su en obtenir de bons fruits l’année suivante; et ceux 
de MM. Pelvilain, au château de Meudon, près Paris; de M. Gontier, 
du faubourg Saint-Jacques , à Paris, qui, s’occupant spécialement de cette 
culture, commencent à obtenir de bons produits des diverses variétés 
qu’ils cultivent. Ce dernier horticulteur se loue principalement d’une va- 
riété à laquelle on a donné le nom de 2 sh plus naine encore que 
le Bananier de la Chine. 

Une serre basse, bien close et bien chauffée ; une bonne terre franche, 
des arfosements abondants, une grande Éeure pour diriger les tra- 
vaux, tels sont les éléments de la réussite. Nous croyons inutile de faire re- 


marquer la beauté et eritné de la figure ci-contre, que nous devons 
à M. Maubert. Lex. 


4 


| sg on pris 
PIRE} euh auoemt1000% Rep zu00 ol 

x CRC # PE shor: m7: w + “8 
ji oh + Ja ae sngiosrii y _ bp 

QUE AUBIÈIE ane Mofaitrirer, do hé 41 pas 
En dans pu or ad: 104 18k ok 
tort as! OPUMIN ‘404 ÉRONSHE A4 M .aoonte spl | 
mob mosieaidlis 100-dftdBete arier. deg à Hope ccm ir M: 1 À I 
Do minor nine k ain 2aoab dianadlo mn 1e 9.061140 Été 
nou), -HE CI AMETA TS #1 «  nobuiif sx nas. Le ati ah 
ab namala abs uucuoo0 nage SRIR TE. fe aoupasb quisà 
aber cosevib ao. géo pote ob, Natcto 54: MNDOMNE up «À 
sa ets 'h tasmelegioning.ouok.s8 nur ubmot roi, Jus ‘ 
SARA? 214} ne Sue dab eos skdauob, # norte sh 
ts Aya dcr @ st) 6h ab; 2004 
Mo pnl «ga pfnod TE, LA “oi aid taeola-seid + at a 
a sol 1ogiribruro aouttullisuni ebaigortu an note 4h 131098 . 
41 hoh, slt à en Mto-ae/t died El pe À É to8d 
us BA a ALT ses sé al a à myti4xn"e # | er AR 


Ps 


|" Der. 
1m = : 4 
# Li | 
‘1 a, AA PS 0 
Le ns es w _ L 
re. v "2" 
\! ' + * Li { 
ÿ ue 4 : 
En. | ‘ 2 + » 
| 4 sl 
à JTANT ÿ 
y Ni À " L x 
ù » 
Î Ms £ à F % 
4 v'yis d ME En 4 à) 
11 ji de. 
ne. ; # LA 
RN : | 
ñ 14 À «+ La PE, k 
- 1 +. DEN "LT 2 
rat. 
UT l \ 
1 à < # 
E & [ * nu vue Î è ai 
N Ê 4 
Ha ia t * 
+ d? 
# T'ES: 
U De mn, ) in 
LA e +CWeat nm: € 1 
LI 
LI 
< (l 


NUTTALIE A FLEURS DE MAUVE. NUTIT'ALIA MALV ÆFLORA, 
Paxton. 


Famille des Malvacées, tribu des Sidées. Monadelphie-Polyandrie. 


(Ervx. Genre dédié par Dickson [ou Barton ? ] à Thomas Nutall, botaniste américain, professeur de 
botanique à Cambridge [ New England ]. ) 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calyx 5-fidus, ecalyculatus, persistens; petala hypogyna æqualia, paten- 
tia, basi connata. Stamina crebra, monadelpha , tubo stamineo unguibus peta- 
lorum adnato; antheræ oblongo-globosæ, pellatæ, uniloculares. Ovarium 
superum , 12-loculare. Ovulum unum in quolibet loculo, axi centrali affizum. 
Stylus 12-fidus , fimbriatus ; stigmata simplicia. Capsula orbiculata , 12-cocca ; 
coccis monospermis. — Herbæ caulescentes, denudatæ. Folia allerna, palma- 
tipartita ; laciniis 3-partilis, vel tridentatis. Flores terminales, subcorymboso- 
racemosi, pedunculati, purpureo-phænicei. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Planta herbacea, perennis, sempervirens. Caules erecti, teretes, ramost ; 
villosi, circiter 0,650 in altitud. Folia secundum sedem in formas varias 
transeuntia; radicalia 5-6-partita, longissime petiolata; segmentis oblongis ; 
similiter partito-divisis, obtusis, irregulariter subdenticulatis, ex utraque 
parte pubescentibus , obsolete reticulatis; caulinaria breviter petiolata , stipu- 
lata, altius numerosiusque in lobos longos lineares divisa. Bracteæ rar, 
parve, subulatæ , leviter decurvæ. Flores ên spicam terminalem densam dis- 
positi, pedunculati, pallide rosei. Calyx persistens, villosus, quinque-parti- 
tus; segmentis æqualibus, ovatis, acutis. Corolla patula; petala distincta, 


subspathulata, emarginata, aliquando parum denticulata. (Traduit de l’an- 


glais de PaxToON. ) 


. Nous publions cette belle espèce de Nuttalie dans l'espoir d'engager nos 
lecteurs à cultiver ce genre, qui mérite bien la peine qu’on s'en occupe. 


Jusqu'ici il a été généralement négligé, non que sa culture soit difficile ; 
mais parce que les espèces qu’on en connaissait ne présentaient pas assez 


d’attraits, grâce à un traitement irrationnel, pour inspirer le désir de 
les posséder ou de rivaliser dans leur culture. Comme il y a évidemment 
là quelque méprise radicale de la part des cultivateurs , nous croyons né- 
cessaire de donner quelques explications à ce sujet. 
Après bien des efforts pour découvrir la cause d’un tel abandon, nous 
croyons avoir pu remonter à sa source probable. En général, on conserve 
ÿ 2: 3 L7 


2 


ces plantes en serre tempérée ou sous châssis pendant l'hiver ; et là sou- 
vent elles sont excilées à une végétalion précoce. Dans cette occurrence , 
elles demandent absolument qu’on leur continue cette même protection 
jusqu’à ce que la saison soit très avancée; et à cette époque, lorsque le 
temps permet de les mettre en place à l'air libre, elles se trouvent telle- 
ment débiles, qu’elles ne recouvrent jamais leur vigueur naturelle. 

Or la meilleure manière de les cultiver est de les planter dans une plate- 
bande élevée, abritée, non humide , dans laquelle on les couvrira légère- 
ment l’hiver , et de les abandonner à leurs propres forces. Au nord de la 
Grande-Bretagne, dans la plate-bande du ‘devant d’un conservatoire, et 
dans un coin favorable, formé par l'angle du bâtiment, un Nuttalia gran- 
diflora forme, nous a-t-on dit, un large buisson de 1,624 de hauteur, 
qui se couvre d’une multitude de belles fleurs. 

La plante sur laquelle nous appelons en ce moment l’attention n’égale, 
ni sous le rapport de la grandeur, ni sous le rapport de la richesse des 
fleurs , celles que nous venons de mentionner. Néanmoins elle est entière- 
ment nouvelle, et son port et ses fleurs sont d’une très grande élégance. Nous 
ne l’avons vue nulle part aïlleurs quechez MM. Young, d'Epsom, qui lPa- 
vaient reçue du Jardin botanique de Glasgow, où on la regarde comme ori- 
ginaire du Texas. Nous croyons qu’elle à fleuri pour la première fois en 
Angleterre dans l'établissement ci-dessus mentionné, au mois d'août der- 
nier. 

Comme c’est une espèce grêle, à feuilles persistantes, elle semblerait 
demander un traitement différent de celui que nous avons recommandé 
pour ses congénères. En l’absence de tout document certain sur ses habi- 
tudes, on l’a naturellement tenue jusqu'ici en serre tempérée, et c’est très 
probablement à, cette circonstance qu’on doit attribuer la débilité de ses 
tiges et la pâleur de ses fleurs. Sous ce double rapport, elle est certainement 
susceptible d'amélioration par une exposition à l’air libre l'été, et surtout 
en l’y laissant constamment si elle peut l'endurer. 

On peut la multiplier par éclats du pied, ou par boutures qui demandent 
de grands soins pour s’enraciner. On en a obtenu aussi quelques graines. 

Le nom spécifique que nous adoptons fait allusion à la grande ressem- 
blance des fleurs de cette espèce avec celles de quelques espèces de Malva. 


(Extrait pu PAXTON'S Mag. of Bot.,'marca 4840.) 


Nuttalie à fleurs de Mauve.  Wudaia naloe flora 


TV lémond imp. 


BOUVARDIE BRILLANTE. BOUVARDIA SPLENDENS. 


Famille des Rubiacées, tribu des Cinchonées. Tétrandrie-Monogynie. 


(Eryu, Genre dédié par Salisbury en l'honneur de Ch. Bouvard, ancien intendant du Jardin-des Plantes 
de Paris, 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Bouvardia, SaursB. — Calycis fubo subgloboso, cum ovario connato ; limbi 
superi, quadripartiti lobis lineari-subulatis, dentibus interdum interjectis. 
Corolla supera , infundibuliformi-tubulosa , elongata, extus velutino-papil- 
losa, intus glabra vel barbata, fauce nuda, limbo quadripartito , patente , 
brevi. Stamina 4; filamenta brevissima vel subnulla , antheræ lineares , inclu- 
sæ. Ovarium éinferum, vertice subexsertum , biloculare. Ovula in placentis or- 
bicularibus, dissepimento utrinque insertis plurima ; amphitropa. Stylus fili- 
formis ; sigma bilamellatum, exsertum. Capsula membranacea , globoso-com- 
pressa, bilocularis , apice septifrago-bivalvis. Semina plurima , compressa, 
peltata, imbricata, ala membranacea eineta. Embryo... — Frutices mexica- 
ni; foliis appositis vel verticillatis ; süipulis angustis , aeutis, petiolis uérinque 
adnatis , pedunculis ferminalibus , trifloris vel trichotomis, corymbosis. In 
Endlich. Gen. PI. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


B. splendens, Hookx. — Foliis fernis , ‘raro oppositis, lanceolatis, acumi- 
natis, utrinque scabris, slipulis laciniato-subulatis; ramis trigonis, subgla- 
bris ; stylo exserto; Corollæ tubo éntus barbato. 


Il existe sans doute une grande ressemblance entre cette espèce et le B. 
triphylla ; mais celle dontils’agit végète plus franchement ; et l'éclat beau- 
coup plus vif du vermillon de ses fleurs ; ses feuilles plus étroites, plus 
lancéolées , plus acuminées, plus scabres; ses stipules beaucoup plus lon- 
gues, son style exsert, semblent justifier la distinction de cette espèce de 
toute variété de l’autre. M. James Mac Nab recut, en septembre 1838, 
des Jardins de Chiswick, cette plante, sur la patrie de laquelle il ne put 
se procurer aucun renseignement. Elle fleurit avec la plus grande facilité, 
en juillet et août derniers , dans une serre tempérée du jardin de la Société 
calédonienne d’horticulture. M. Mac Nab essaya bien des fois, mais tou- 
jours sans succès, de la propager par boutures des rameaux ; mais il y 
réussit parfaitement en rasant le pied à 0,015 des racines, qu’il couvrait 
ensuile de manière à ne laisser découvertes que les extrémités des tron- 

F1, 48 


2 


cons, qui bientôt se couvraient de jeunes drageons , qu’il séparait. Il ré- 
pandit, sous le nom que j'adopte ici, beaucoup d'individus obtenus par ce 
moyen. Nous ne possédons guëre, dans nos cultures, de plantes qui soient 
comparables pour la beauté à un pied vigoureux de cette espèce revêtu 
de ses splendides bouquets de fleurs. Elle porte en ce moment des graines 
qui semblent devoir mürir. 


Description. — -Arbrisseau garni de rameaux allongés , grêles, diffus, 
gris, et crevassés en s’aoûtant, trigones dans la jeunesse, presque glabres, 
colorés supérieurement, verts inférieurement. Stipules subulées, allon- 
gées , appliquées , accidentellement tronquées. Feuilles ternées , rarement 
opposées , lancéolées, acuminées , fortement veinées , scabres sur les deux 
faces ; la supérieure d’un beau vert, l’inférieure pâle. Corymbe terminal 
formé de trois pédoncules principaux, divisés chacun en deux ou plu- 
sieurs pédicelles , subdivisés de la même manière. Calice vert, légèrement 
scabre; tube adhérent ; limbe quadriparti. à segments subulés, divergents 
vers le sommet, accompagnés chacun à la base d’une dent petite, inter- 
médiaire (1). Corolle un peu scabre , d’une couleur uniforme de vermillon 
vif, passant ensuite à une légère teinte de laque; tube d’un diamètre 
égal dans toute sa longueur, obtusément quadrangulaire, presque cinq 
fois aussi long que le calice, velu à l'intérieur près de la base; limbe 
quadriparti, à segments ovales, élalés, subaigus. Étamines À, incluses ; 
anthères sessiles, fixées par leur milieu à la corolle, aux trois quarts envi- 
ron de sa hauteur. Pollen jaune. Stigmate bifide , charnu, glanduleux ; 
lobes oblongs , légèrement divariqués au sommet. Style central, filiforme , 
glabre, exsert. Ovaire infère, biloculaire, courtement elliptique ou obova- 
le, comprimé ; placentas larges, centraux; ovules nombreux, imbriqués , 
ailés circulairement, imitant des écailles concaves. 


Gramam, in Bot. Mag., feb. 1840. 
Fig. 4. Corolle ouverte. — Fig. 2. Calice et Pistil. — Fig. 3. Une division du 


corymbe en fruits, grand. nat. — Fig. 4. Capsule, grossie. 


(1) Caractère que ne présente aucune des figures de la planche ci-contre, grâce à la négligence 
, 
de l'artiste , sans doute. Les, 


Bouvardie brillante. Zouvardia Sperdens. 


V. émond émp 


DAHLIA EN ARBRE, var. à fleurs d’Anémone. 
DAHLIA. EXCELSA , var. Anemonæflora. 


Famille des Synanthérées-Astéroïdées”, sous-tribu des Ecliptées. 
Syngénésie-Superflue. 


qe 


ue (Ersw. Genre dédié par Cavendish à Andrew Dahl, botaniste suédois.) 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Capitulum radiatum ; floribus radii ligulatis fæmineis neutrisve, disci tubu- 
losis 5-dentatis. Involucraum duplex ; externi squamimis foliaceis 1-serialibus 
cireiter 5, patulis reflexisve; inlerni squamm is 12-16 subbiserialibus, longis, api- 
ce membranaceis, basi crassiuseulis, et inter se coalitis. Receptaculum planum 
paleaceum ; paleis membranaceis-oblongis indivisis. Styli rami erecti aut sub- 
incurvi, crassi, extus piliferi. Antheræ ecaudatæ, appendiceulatæ. Akenium 0b- 
longo-obovatum , obeompressum , epapposum, apice obsolete bicorne. —Herbæ 
mexicanæ grandes. Folia opposita , pinnatipartita , rarius bipinnatipartila , 
segmentis ovatis-aculis, serratis. Radices fasciculatæ, aliis cylindricis, aliis 
oblongo-tubereulatis. Rami apice elongati, nudi, 1-cephali. Capitula versico- 
lora , disco nempe luteo, radio purpureo, roseo, albo aut fiavo. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Suffruticosa excelsa (præ aliis), eaule articulato, nodoso, fistuloso, erecto, 
firmo, subramoso ; radice simplice, cylindriea, ad collum, tuberculato-infla- 
ta. Foliis amplissimis , horizontalibus , impari-5-pinnatipartilis ( petiolulis 
5-foliolatis) , valide grosseque amplexicaulibus, longe petiolatis; floribus corde 
anemoneideo; petalis radii lanceolato-ovatis ; plicatis, mucronatis, pallide 
roseo-violaceis. Florulis intermirlis , tubuloso-ligulatis, apice irregulariter 
truncatis, basi luteis, demum ut petala coloratis. Le. 


Nous ne saurions donner de cette plante une description scientifique 
suffisante, puisque nous n’en connaissons qu’une variété , rendue mons- 
trueuse par la culture. Il paraît que le type n’en à été introduit en Angle- 
terre quewers l'an 1836, tandis que la variété (celle dont il est ici question), 
dite à fleurs d’Anémone, aurait été cultivée dans ce pays dès 1830. Nous ne 
saurions dire si la plante à subi en Angleterre cette transformation des 
{leurs mâles et femelles en fleurons neutres el développés, qui en font ce 
qwon appelle une fleur pleine, ou si elle est venue én cet état de son pays 
natäl. Nous manquons de documents à cet égard. 

T. M. 19 


2e 2 


Ces deux plantes, comme toutes leurs congénéres, dont les espèces + 


comniencent à devenir assez nombreuses dans nos jardins (nous ne parlons 
pas ici des myriades de yariétés que la culture a obtenues du Dahlia va- 
riabilis), sont originaires du Mexique. 

Notre D. excelsa anemonæflora ( flore pleno) fut envoyé au Muséum de 
Paris par M. Makoy, cet habile horticulteur de Liége, au printemps de 
1839. Il avait alors 0»,217 de hauteur à peine, et fut mis en pleine terre 
dans la grande-serre chaude, dite Le Pavillon. Huit mois après, sa hauteur 
dépassait 2,600, et il donnait des fleurs. Il paraît devoir atteindre une 
très grande taille, car M. Neumann, chef des serres chaudes au Muséum, 
en a vuen Angleterre un pied qui n’avait pas moins de 4 mètres d'élé- 
valion, et dont le tronc avait plus de 0w,325 de circonférence. 

C’est une plante suffrutiqueuse, dont le tronc et les rameaux prennent 
avec l’âge un aspect subligneux. La tige en est dressée, noueuse, articu- 
lée, fistuleuse. À chaque nœud s'étendent horizontalement deux feuilles 
opposées, très amples , longuement pétiolées, cinq fois pennées, dont une 
pennule terminale. Les pennules sont quinquéfoliolées, pétiolulées ; la ter- 
minale rarement trifoliolée. Le pétiole commun est robuste, très gros, et 
embrasse la tige, autour de laquelle son ivsertion forme bourrelet, avec 
un godet de chaque côté ; il est canaliculé supérieurement; les folioles en 
som oblongues-elliptiques, acuminées , pétiolellées (1), longues de 0,162 
à 0w,217, d’un vert foncé en dessus, pâle en dessous, où la nervure mé- 
diane est velue. Au point d'insertion des pétiolules sur le pétiole, se voit 
une large glande velue, marquée en dessous par une rangée de poils circu- 
laires. 

Les fleurs sont axillaires et couronnent le sommet de la plante. Les pé_ 
doncules, cylindriques , fermes, quoique très déliés, ont environ 0,324 
à 0w,487 de longueur. Les fleurs sont élégantes, d’un lilas pâle, d’un dia- 

mètre de plus de 0»,081, et ont leur rayon externe formé d'environ 8 à 
10 pétales ovales-lancéolés, mucronés, lisses. Les fleurs du rayon et du 
disque ont subi une métamorphose semblable : elles sont toutes tubulées , 


(1) Nous ne hasardons ici ce mot nouveau que parce que nous sentons la nécessité d'éviter en ter- 
minologie les périphrases qui gênent la brièveté du langage, Ainsi, on appellerait définitivement pé- 
tiolules les premières ramificalions du pétiole commun, et pétiolelles les ramifications des pétiolules, 
Ces nouvelles dénominations, selon nous, seraient préférables à celles de pétioles secondaires, ter- 
tiaires , et éviteraient toute amphibologie, Ainsi encore , noùs aurions pour adjectifs gradués pétiolé , 
pétiolulé, pétiolellé. Quant aux divisions quaternaires et quintenaires du pétiole, qui au reste ne 
se voient pas communément, on pourrait placer dè, tri, etc., devant pétiolelle, pétiolellé; pour 
exprimer ces ramifications extrêmes. Ex. : Une foliole dipétiolellée serait donc une foliole portéespar 
Ja quatrième division du pétiole, comme on le voit dans la feuille de l'Epimedium alpinum, etc. 


LA 


9 


groupées en cœur d'Anémone et découpées ou tronquées, irrégulièrement 
au sommet. é 

C’est, en somme, une belle plante, fort distincte de ses congénères, et 
digne de figurer en pleine terre dans un vaste Conservatoire, mais que 
ne sauraient cultiver les amateurs qui n’auraient pas de telles serres à leur 
disposition. Elle se multiplie aisément de boutures prises sur les jeunes 
pousses, et se plaît dans un sol riche et profond, composé de terre fran- 
che et de terre de bruyères par moitiés égales, aussi bien que de terre de 
“bruyères pure. 


Len, 


gui aus Bb.19 ire mms nie) 
ou on en iii no aininimsllud Dh prince pete 
“asp zicu LL ON &. sb yr0) suioly nù raigit sb Sngit 
v mi pa kg gi f'a tip ein]pon#.e0l, vie 
Ponnpl ask soeiiq asso oh loue oilqiivn:se ot sise 
db. Seeounoos baton 15 adait los au.ansb Heiq 2 Jo «samio é 
4 av mou less L20l8g ideas eq eeréand.2b ov158 sale: 
Dpt 2- RE LT N x à DT 
Fr? rés LACET D | Ve dt au Muségi 
Su an ange | | s de à sobre EE 


É Ya Ligu, ot dort %3 leci | wonnlerenet 
+ Cost une plan a | à Ra ux Lrefèenl 
ee eve L'âge IN GApren lt ut Lite LC, Houcuse, tie 
le tistuleuse, Æ 2 | ont bé Lot eûx fetes :: 
MODs, trés tigres, | ATEN | prés :, du fig 
a tenenle DeyiRitsriT À tre * LEE (A Le: Le Ë 
Binvle: Faremetf fe | dre os ;- 4 
b-. Cie lo LE | | ui ‘Ve 
> Magudut 4 de- °c ÉRTINT 1 
ARE )parn rl 413 che Pa RER 


0 RARE + 14 


Le 


Arborea ereelsa , 


arbre . 


Dahlia en 


V. lemond cap. 


fé 


GROSEILLER HAMON ET GROSEILLER NÉRARD. 


Depuis plusieurs années, la culture mieux entendue du Groseiller épi- 
neux ou Groseiller à maquereaux (Ribes uva crispa, L.) nous a donné de 
belles variétés, dignes en tous points de rivaliser avec celles obtenues par 
les Anglais. 

Le Jardin botanique de Lyon reçut d'Angleterre une boite contenant 
des groseilles. Quoique arrivées en mauvais état, on pouvait encore re- 
connaître qu’elles étaient très grosses. Leur semis a fourni un nombre 
considérable de variétés , dont plusieurs se rapprochent de celles déjà 
connues et cultivées. Elles diffèrent entre elles non seulement par leur 
forme ovoïde , oblongue ou sphérique, mais encore par leur couleur verte, 
jaune, rouge ou brune; par leur peau glabre ou velue, par leur chair 
plus ou moins ferme, par leur saveur acide ou sucrée , fade ou parfu- 
mée, etc. ILen est plusieurs qui méritent d’être conservées. J'ai donné à 
la plus remarquable le nom du jardinier en chef du Jardin botanique de 
Lyon, M. Hamon, horticulteur aussi distingué par son savoir que par sa 
modestie. 


GROSEILLER HAMON. — Cet arbrisseau forme une touffe dressée, à 
rameaux peu arqués et rapprochés. Le bois est très épineux; les fruits 
sont très gros , oblongs , glabres, d’un vert grisâtre uniforme. Ils müris- 
sent vers la fin de juin. Cette groseille a quelques rapports avec celle dé- 
signée par les Anglais sous le nom de Roann Lion's. Elle est plus grosse, 
et d’une saveur tout à fait différente, mais aussi agréable. 
© M. Nérard aîné, jardinier-fleuriste et pépiniériste, faubourg de Vaize, 
a fait aussi quelques semis de Groseillers épineux. Les variétés obtenues 
sont moins nombreuses peut-être, mais les fruits sont généralement plus 
gros. Cela tient sans doute à la nature du sol, frais, substantiel et léger, 
tandis qu’au Jardin botanique , les Groseillers sont plantés sur un talus 
graveleux et sec. Deux variétés sont remarquables : l’une donne un fruit 
un peu plus volumineux que celui du G. Hamon, mais lui ressemble telle- 
ment d’ailleurs, que je la crois identique; l’autre est celle à laquelle j'ai 
donné le nom de M. Nérard. 


GROSEILLER NÉRARD. — Arbrisseau peu élevé, à rameaux étalés ou 

très peu arqués. Les épines, assez fortes et nombreuses sur les tiges de 

* l’année, tombent fréquemment, de telle sorte que souvent le vieux bois 

n’en a pas. Les feuilles sont un peu moins allongées et d’un vert plus 
») FA À 50 


2 


foncé que celles du G. Hamon. Les fruits, supportés par des pédoncules 
courts, sont très gros, à peu près sphériques, glabres, d’un vert jaunâtre 
marqué de taches rouges. Ils mûrissent dans les premiers jours de juil- 
let. Pour la forme, ce fruit se rapproche de la Grosse-ronde et du 
Rochwoë ; maïs il est plus gros, d’une couleur et d’une saveur différentes. 
Sa peau est fine, ce qui donne plus de transparence à cette groseille. 


HÉxOoN. 


BIGARREAU DE JABOULET. 


Il y à cinquante ans environ que M. Jaboulet , propriétaire et pépinié- 
riste à Oulins (Rhône), trouva dans sa vigne un jeune cerisier venu de sé- 
mence. Le port, le bois, la feuille de ce petit arbre, annoncçaient une belle 
variété ; on le conserva, et, peu d'années après, les cerises qu’il produisit 
justifièrent les espérances qu’il avait données. M. Jaboulet jouissait tran- 
quillement de son arbre, sans le faire connaître et sans y attacher d’im- 
portance, lorsqu'un heureux hasard appela l'attention sur cette découverte. 

Son fils, qui allait à l’école, emporta quelques cerises pour son goûter. 
Ses camarades en parlèrent à leurs parents , et plusieurs d’entre eux vou- 
lurent voir ces fruits que l’on disait si beaux , alors que l’on avait à peine 
quelques petites cerises hâtives de mai. L'enfant fut questionné : il leur 
apprit que son père possédait un gros arbre qui donnait ces bigarreaux. 
Dès ce moment, chacun voulut avoir le cerisier de Jaboulet, qui reçut 
plus tard les noms de Bigarreau d’Oulins, Bigarreau de Mai, Bigarreau de 
J'aboulet. 

_ Cet. arbre pousse vigoureusement et charge beaucoup : le bois en est 
gros; les rameaux sont forts et allongés, peu nombreux et parfois ‘dicho- 
tomes. Les bourgeons , soit à bois, soit à fruit, sont courts et assez 
gros ; l'écorce en est d’ün brun clair, cendrée par places. Les feuilles 
sont grandes, pendantes, lancéolées-ovales, dentées en scie, d’un beau 
vert foncé et comme vernies en dessus. Presque (oujours, lorsque le 
fruit est mûr, les feuilles sont pliées sur leurs bords et semblent à demi fa- 
nées. Le pétiole est gros, canaliculé, arqué, allongé, un peu velu , et rou- 
geâtre sur le nouveau bois. Il porte deux ou trois glandes à son sommet, 
près du limbe, et deux stipules laciniées et caduqués à sa base. Les flears, 
assez grandes, apparaissent vers la fin de mars, ét sont disposées en 


9 
bouquets nombreux. Il leur succède un gros fruit arrondi, bossué , bril- 
lant, divisé par une rainure peu profonde, de couleur rouge, qui mürit 
vers la fin de mai. La chair en est aqueuse, douce et sucrée, mais assez 
molle. Le noyau est ovoïde. 

L'époque de la maturité et le peu de fermeté de la chair rapprochent un 
peu ce fruit des guignes , tandis que le port de l'arbre , la grandeur des 
feuilles, la forme et la grosseur des fruits, prouvent évidemment qu’il ap- 
partient à la section des Bigarreautiers. 

Rozier signala, en 1785, une espèce de guignes ( Cerisier hätif) répan- 
due dans les environs de Lyon, et qui se rapprochait des bigarreaux : 
c'est la cerise hâtive de mai, qui était communément cultivée dans le 
Lyonnais, et que le Bigarreau de Jaboulet a remplacée presque partout, 
parce qu’il est aussi précoce, plus gros, plus beau, de meilleur goût, et 
qu’il prend moins vite des vers. 

Le Bigarreau hâtif, anciennement connu, est plus petit, moins coloré. 
Sa chair est blanche, ferme, comme cassante; enfin il ne müûrit qu’une 
quinzaine de jours après le Bigarreau de Jaboulet. 

Cette variété est maintenant très répandue dans le département du Rhô- 
ne et dans les départements voisins. On en trouve de beaux pieds chez 
presque tous les pépiniéristes, notamment chez MM. Nérard aîné, à 
Vaize; Poizat, à Villeurbane; Luizet, à Ecully. 


HÉéxon. 


band svt e04p" ri obéssne 1058 H set oS 
Se ou tofs dE Big da srrfitéte sers 48 EU; 
14 ds sub Destidid 160 de Mado: & réte) db Adalléir | e- 
rh Es MORTE roche Lapierre MARNE 
sbtquet ei MM dirdarét 9 Bad af 35 tirer al 6h RE: 4 
és TR à jee EU ” #5p #ib et deg satf Fri td io “4 
qe: …… ceb dnév 014 «aitu 26h tusenorg 6l 15 pre < oi) 
maitasomegié est noie ff 19164 
| cut tee) y afp ob aadtrer ur COTE wo ,cientgie isof 
| Meg D tiedocrquer 8e ip 19. ,n0%1 5b enorivas sol snef'aut 
0 airt sovüluo inombayeumes lof iypcino sh ssibil sait af end 
en. bere eupairi4 ébontqers s 1swodet sb shsrmgif af-oup Je #ientor Ï 
EN + #5 Abog uoflieis où ,upsd ault ,201% aug , 5909810 taaus' 128 lip og 
ET es 26b iv enion ba up 14 
rire éoloo emiont aiogaulq its, crues Junmounions A érigée 
7 Oopiinber ol niloe s obipaen sims ormns  odaaeld tes isee 
12e MONUE. LE port, x Doi set set if: of cg wood sp 
en if: 4h Ainmamagih aLanebi aubasaie rédsnennnieun den AS MR 
". yaodaaboig xucod oh med 5.1. .enieior ets nusmeqe al: ÉTRCEUR 

bin! hoié MM: sodo peTimaion eneiruiniqgéq at ETS EL EN 

pit Lors un Bo go & 084) poemes SitiT à RS 
ufe & ù sd 14 2 " 5e -SE 7 

sat =) ANT UNRE F LE sRX GE hrs cet vais 


ee ne LA - 


res dr due-Po0 dote D her. Me quffie si PAR 
4 LMeures gebics Lo ait ON L 24 ns: 11 Lier * 
ve est a EN ue" Ii LUE, - 
TE es MAR. 2, Wait 70 re 02 4 
FA Juto!:: st : ? Le 0 
ed s5 8 4 É pet . H9t2 ta ee 1 
dti ARTE : LA a és er n° At 1 
dé 7h: s 6 se 5 
: DTOR À L # . PA : REX | ; F | es à 44 
M on voies, eds, Le 28 TUE 
d né loadà et 20m rats en dc TES à 1 UE d'È É 
TEA tre ; lessons piéces sd CRU ation t- à 0 dut G \ 
DS Fat dt dUUSS CANTAL TER LM EL) Ex: st ét PTE 4 
RL r ae "24. MP | 4 527 Ps Kit} . er RATE} RU: £ «2 son ire) A 
MR ME Tone, OEM Vire 2 à PT D CUS 


CURCUMA DE ROSCOË. CURCUMA ROSCOEANA. 


(Eryx. Kourkoum, nomarabe de quelques unes des espèces de ce genre. ) 


Famille des Zingibéracées( Scitaminées ), tribu des Zingibérées. 
Monandrie-Monogynie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Curcuma L. — Calyx twbulosus , tridentatus. Corollæ tubus sursum dilatatus, 
limbi laciniæ exteriores interioribus lateralibus conformes ; labellum majus , 
patens. Filamentum petaloïdeo-dilatatum, earinatum , apice trilobum, lobo 
intermedio anthera bicalcarata-terminato. Ovarium inferum , triloculare. 
Ovula in loculorum angulo centrali plurima, horizontaha, anatropa. Stylus 
filiformis ; stigma capitatum. Capsula trilocularis , loculicido-trivalvis. Semi- 
na plurima , arillata. — Merbæ in India orientali tropica indigenæ , acau- 
les , radicibus palmato-tuberosis perennantes, foliis herbaceis ; petiolis vagë- 
nantibus , bifariis ; scapo simplici, laterali vel centrali ; spica simplici erec- 
ta, comosa, inferne bracteis saccatis subimbricata ; floribus flavescentibus 
(seu purpurascentibus) intra quamwvis bracteam ternis quinisve approximatis, 
bracteolatis. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


C. roscoeana, War. — Herbacea , perennis ; scapus erectus, cylindricus.Fo- 
lia longe petiolata, ampla, ovata, acuminata, subparallele multinervia, ad 
marginem parum undulata ; petiolis canaliculatis , basi vaginantibus. Flores, 
in seriem ascendentem, spathis amplis , patentibus, undulatis ; obtusis cir- 
eumdati. Corolla aœurea , fugax, bipartita; labello amplissimo , rotundato, 
super spatham expanso; labio superiore suberecto, subconcavo , ad margi- 
nem dentatissimo. 


En 1837, MM. Loddiges reçurent quelques pieds de cette belle plante, 
que leur envoya le docteur Wallich, directeur du Jardin botanique de 
Calcutta. Elle croît dans diverses parties du Népaul, et M. Wallich l’a dé- 
diée à M. Roscoë, auteur d’un bel ouvrage iconographique.sur les Scita- 
minées, famille dans un des genres de laquelle elle doit être placée (Cur- 
cuma). Elle fleurit en perfection dans les serres de Hackney pendant lau- 
tomne de 1838 , ainsi qu’en 1839 chez MM. Rollison, de Tooting, qui les 
firent venir de la même contrée. C’est dans les serres de ces messieurs, et 
dans le mois d'août, que fut fait le dessin ci-joint. Depuis cette époque 
jusqu’à la fin de décembre, les spathes qui contiennent les fleurs , et qui 
sont les parties les plus remarquables de l’inflorescence de cette plante, 
conservèrent toute leur belle couleur sans altération. 

TI, 50 


k 2 

Quelque simple que soit la culture de cette plante, il est cependant 
une Circonstance digne d'attention, si on désire ne pas en affaiblir le mé- 
rite : c’est le degré de lumière solaire qui lui est nécessaire pour pro- 
duire tout l'éclat de ses couleurs naturelles. Placée dans un endroit trop 
sombre, linflorescence de la plante se développe faiblement ; ses spathes 
revêtent une nuance pâle et décolorée, bien différente de cette riche écar- 
late dont les a douées la nature. Le sol qui paraît le mieux lui convenir 
est un composé de terre’ franche et de sable. IL faut la rempoter vers 
la fin de mars, en ayant bien soin de faciliter l'écoulement de l’eau; la 
placer en serre chaude humide et l’arroser copieusement jusqu’à l’'appa- 
“rition des fleurs. Lorsqu'elle est en végétation, elle demande une posi- 
tion sèche et aérée, en raison de ce que ses fleurs et son épi floral, dans 
un air trop humide, sont sujets à se couvrir de moisissures auxquelles 
donnent naissance la saison tardive dans laquelle elles se développent. 
Cette circonstance d’une floraison tardive ajoute encore à la valeur de la 
plante. 

Elle se multiplie facilement des jeunes turions qu’elle donne à chaque 


saison. 
PAXTON'S Mag. of Bot., fév. 1840. 


Cette jolie plante vient de fleurir au Muséum de Paris, où elle a égale- 
ment été envoyée de Calcutta par M. Wallich; mais son inflorescence est 
loin d’être la même, quant aux dimensions de l’épi en longueur, au nombre 
des fleurs , et surtout à la nuance des spathes. Dans l'individu que nous 
avons examiné, l’épi floral à près de 0,217 de longueur; les fleurs sont 
d’un jaune pâle et les spathes d’une teinte de clairet (vin de Bordeaux). 
Doit-il, comme le fait entendre M. Paxton, dans les conseils qu’il donne 
pour sa culture, ce faible coloris à la situation ombragée où il fut élevé ? 
C'est ce que nous ne saurions dire, car le dessin de M. Wallich ( PL. as. 
rar. ) et celui du Floricultural Cabinet représentent tous deux cette plante 
avec des couleurs extrêmement pâles , et le premier néanmoins a dû être 
fait sur nature dans le pays. Nous penchons à croire que la plante de M. 
Paxton, si, comme nous n’en doutons pas, le dessin en est exact, est 
une variété distincte du C. Roscoeana, et beaucoup plus richement colo- 
rée que le type. 

Len. 


, , ) 
Cureuma de Roscoc, Curcama foscocana 


TRADESCANTIE A ARTICLES RENFLÉS. TRADESCANTIA TUMIDA. 


(Erxw. Genre dédié par Linné à John Tradescant, l’un des premiers collectionneurs d'histoire 
naturelle, et jardinier de Charles Ier, roi d'Angleterre.) 


Famille des Commélinacées. Hexandrie-Monogynie. 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 

Perigonii exterioris foliola 3, calycina, persistentia, demum conniventia ; in- 
teriora 3, petaloidea , sessilia , persistentia. Stamina 6; filamenta hbarbata vel 
rarius glabra, apice in connectivum dilatata ; antheræ loculis parallelis, con- 
nectivum marginantibus, omnes fertiles. Ovarium triloculare , loculis multi- 
ovulatis. Stylus filiformis, glaber ; stigma obtusum , trigonum , vel suborbicu- 
lato-dilatatum , obsolete trilobum. Capsula bi-tri-locularis, loculicido-trival- 
vis; valvis medio-septiferis. Semina pauca , subquadrato , peltata. — Herbæ 
in America tropica et boreali calidiore obviæ, in Asia tropica et Africa 
australi extratropica rariores, habitu Commelinæ ; floribus terminalibus vel 
axillaribus, umbellatis vel racemosis, nudis vel involucratis. 

Ephemerum , Tourxer. 

CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


T. tumida, Linz. — Caulis erecti, pilosi, internodiis tumidis ; foliis véx 
vaginatis, oblongis, revolutis, convexis, margine et infra pilosis; umbellis ses- 
silibus, axillaribus et terminalibus multifloribus; sepalis pilosis ; petalis ova- 


lis, concavis , mox convexis. 
LINDL. Bot. Reg. 


Plante herbacée, vivace, presque rustique, obtenue de graines dans le 
jardin de la Société d’horticulture, où le dessin ci-contre a été fait en sep- 
tembre 1839. 

Pendant leur jeunesse, ses feuilles sont pourprées en dessous ; mais cette 
couleur se passe ensuite, et elles deviennent d’un vert foncé. Leur direction 
particulière ( roulées en dessous), les articulations renflées de la tige par 
lesquelles elles sont séparées, donnent à cette espèce un aspect tout spé- 
cial, et paraissent la distinguer du T. humboldtiana, avec lequel, sans 
ces particularités , elle offrirait beaucoup d’analogie, en tant qu'on peut 
s’en rapporter à la description de cette dernière. 

Elle demande la serre tempérée, et est d’une culture fort aisée, ayant 
les mêmes habitudes que l'espèce commune qu’on cultive dans tous les 
jardins. Elle végète vigoureusement, plantée dans une terre franche et sa- 
blonneuse, mais est très sujette à souffrir d’un excès d'humidité pendant 
l'hiver. Comme toutes ses congénères, on la multiplie aisément soit de 


boutures ou de marcottes , soit de graines. 
Bor. REG., t. 42, juillet 1840. 


T. IL 51 


ve LES 


s a 
+ LS 
IR AU 

ve 


v} 1 
j' ER 


Dendinr eue BAIOITITA A mt 


.. ù . | 4 - 1 
De duéfeip tb ant Jinavesbarr atol & danil 15q sta sas à 
Len de ie. 0 non) ob obotbrte) do , sllonrtaes 


= 


age aa sbostifèuntmo sab sis 


“IAUMMÈNAS) AMARÂTOAMAN 
Mare oiéiaesg prisyghus 8 cloilol airoiratxe ftiogitst 
nn :8 caimme .uAmatieue , oilrsson , nobiolpieg Conf | 
7 my tilunot misdiur : minalit ensitsonmes 46 soit ,wréoke rent (4 
* lun aitu crtobmolre mutisvrO sshitrs) soso , alien manitonit: 
3 Vars .cunogie cenventda amy :‘mênig ere aufqré Aholure 4 
à dattes drenlusok-ie-18 huge) suudolitt sstoule , mutotih-ctoi 
not — His, atorchouplus | nosine . saine aitu alu atelier je , 
no de cobqert pis nt miss svatbilon Most do sstqo vain | 
Le adilbainetr sndiroll ; nilsmero) midof soeurs series À 
| Atinroaubogei Leu débisn iso lee siivllsdens editb lien | 


AnavoT , mtémiq 


. | :ÉAIQUUOANS ANATIAGAN 


| je üflot Li aiibomistat ,vteffq , Moss ailméD — .ra00] cabier Fr 
+. tas 2ifodurrs utradfs or te anigrone siemens Minis signés conigné | 
ee -nao ailetsq : nirolta ailaqgue sandrine eudiinnires 23 asdiresllign 1 
“Asus moe , dissstès çt 


[h 


EL vf RUN LUS D 


oÙ aneb asciorg ob suantdo .aupiaurr oupaorg .osevir .shondisut oteft : 

40e 9 Jiat db à stao9-i0 nisztb sl do coul vod’ wéiso8 si sb mibral :4 

| .e88t crièiet 2 

alles aigtn :enoeæsb no asie nos asltiusl 2e ,ouesauel suof bre : 

Le) toiostib we) Sono rov auf nanasivebaollé 19 ,stivaes oaneg où usisäl à 

< Fr nepegit al oh abfns: anoitéfustite 1 :(auoeanb ne e56lu0t ). siluoiheg © 

LUN | ads Huroi hoqee au sig ses $ menuob ,ssènsqhe 1008 aile 

eine laupol ouvs onniblodians .E dti 1awquitaib s1 1noaaie18q LL qe 

‘ tuoq “0'Hp ne) no <Sigolsns'h quosnsnd sisrrio slls | chitétusitils æs 

D). bimeb afso sb nolrqiisest sl é 1ahoquér md” 

DT. jaetgs, de ao sinluo san'b 129 10 que oo 88 obasdob als | 

éok vol ancb Svülie ao'uip'sagemmos s6qes'i sup asbutided socle 4 

‘ceats stanetfome one ancboffitelg 10: JrUR2HS TO BIT oiSgbr off ai 

Hadbneg dNbiaud'i ados db. Midoz & onojua aûu 129 aise , : 
8 dior mombeis sifqüluer 8 co sménégnos 2e astrok. setrroû) ri 

tiers tioe ,stioossnt sb 45 à 

CEE Vobltut ,ÉA J «om :roff 


Pad 


- LiS bel " 


Tradescantt 


a lLioes renflecs 


Tradescantia tumula 


Le lémond émpr 


ve: 6 


ACANTHEPHIPPIE À FLEURS DE DEUX COULEURS. 
ACANTHEPHIPPIUM BICOLOR. 


1 
(Erym. &xxv0x, épine ; Épirrug», selle. L’ auteur du genre a cru voir quelque ressemblance entre ce dernier 
objet et le labelle des fleurs de l'espèce qu'il découvrit. On voit qu'il ne faut pas écrire Acantho- 
»phippium, comme le font quelques auteurs, faute d’en citer exactement l’étymologie, 


Famille des Orchidacées, $ des Vandées. Gynandrie-Monandrie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Acanthephippium, Bruwe. — Perigonii ventricosi foliola exteriora conglutina- 
ta, lateralia, ungui gynostemati adnata, supremum cum interioribus spathu- 
latis fornicatum. Labellum cum pede gynostematis longe producto elastice ar- 
ticulatum , unguiculatum; limbo trilobo, complicato, disco lamellato. Gy- 
nostema breve, cylindricum ? Anthera carnosa, bilocularis. Pollinia8, inϾqualia, 
sessilia. — Herbæ indicæ , epigeæ, subeaulescentes; caule inferne bulboso, 
vaginato; foliis oblongo-lanceolatis, plicatis, pedunculo vaginato, paucifloro ; 
floribus speciosis. — Linp. Gen. et Sp. Orch. 177. 


u: CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 
à A. bicolor, Linz. — Pseudobulbis ovoideis, superne attenuatis ; foliis am- 
plis, oblongo-lanceolatis, valide plicatis, rigidis, vaginantibus ; pedunculo 
| brevissimo , tortuoso-sulcato; perianthio fubuloso-ovato ; petalis lanceolatis , 
erectis ; labelli ephippioidis lobis lateralibus rotundatis, mediano ovato, incli- 
nato. Len. 
ni Cette plante , fort curieuse et encore rare, a été trouvée pour la pre- 
mière fois dans l’île de Ceylan par le directeur du Jardin botanique de Pé- 
radonia , M. Watson, qui en envoya, vers 1814, des pseudobulbes à la So- 
ciété d’horticulture de Londres. Au premier aspect, on la prendrait, en 
raison de ses gros pseudobulbes, pour une espèce épiphyte ; elle est néan- 
moins terrestre, et végète parfaitement bien cultivée en terre de bruyè- 
res , telle que nous l’avons vue et fait dessiner dans la collection d’Or- 
chidacées du Muséum national de Paris : collection dont la capitale peut se 
glorifier maintenant à juste titre, qui existait à peine, même de nom, il 
î y à quelques années, et qui, se composant aujourd’hui d’un très grand nom- 
bre d’espèces, est confiée à M. Neumann, par les bons soins duquel elle 
prospère admirablement. Nous en publierons dans ce Journal plusieurs 
—…. espèces nouvelles encore inédites, dont les descriptions seront dues à M. 


Ad. Brongniart, qui a bien voulu honorer notre Recueil de sa collabo- 


Ta 


ration. 
L'A. bicolor pee des pseudobulbes ovales-oblongs, lisses, d’un 
4. IL, 52 


| # 


2 


beau vert foncé et d’un assez fort volume, enveloppés partiellement à la 
base par les débris des premières feuilles radicales ou squanimes, et 
peu à peu atténués au sommet, qui se couronne de deux ou trois feuilles 
amples , ovales-lancéolées , acuminées, fortement plissées, rigides, lisses , 
engaînantes-enroulées à la base. Le pédoncule est radical, très court, 4-5-6- 
flore , presque complétement caché par des squammes ovales, concaves, 
brunes, amples, embrassantes à la base. Les fleurs, d’un aspect particulier, 
et dont le labelle offre une structure singulière, présentant réellement quel- 
que analogie avec une selle (unde nomen genericum) , sont assez amples et 
élégantes. Le périgone est un peu charnu, tubulé, presque horizontal, d'un 
beau jaune d’or; ses divisions externes sont réfléchies-étalées au sommet, 
d’un cramoisi foncé à l'extrémité; les 2 internes supérieures sont oblique- 
ment dressées, pointillées à l'extrémité du même cramoisi, plus étroites 
que les externes, qui sont soudées entre elles dans leur plus grande lon- 
gueur; toutes ovales-lancéolées, sub-aiguës. Labelle articulé avec la base 
du gynostème , formant un coude vers le milieu, et se terminant en trois 
lobes , dont deux, subarrondis, se rapprochent du gynostème, et dont le 
troisième, médian, ovale-oblong, vient s’étaler et s’incliner en dehors. 
La couleur des lobes latéraux est d’un jaune vif; le médian est plus pâle, 
charnu, couvert de petites aspérités , et son disque bilamellaire est relevé 
d’une ligne centrale, saillante. Le gynostème, à peu près cylindrique, ai- 
gu , est d’un blanc verdâtre. Les pollinies sont au nombre de huit, dispo- 
sées quatre par quatre, superposées , caudiculées ; glandule échancrée. 
Cette belle Orchidacée se plaît, comme nous l’avons dit, dans le terreau 
de bruyères. Elle demande un endroit ombragé dans la serre, et se propage 
comme toutes ses congénères, c’est-à-dire par la séparation des faux-bul- 
bes, lors de la période de repos. Elle mérite une place distinguée dans 
les serres des amateurs, qui peuvent se la procurer chez les frères Cels. 
Len. 


\ anthéphippie a fleurs bicolores 


learn plippiuun bicolor 


Ve Aémond imp 


KETMIE A FEUILLES TRÈS DÉCOUPÉES. HIBISCUS MULTIFIDUS. 


(Ervm. 16iox0s : c'est, selon Dioscoride, un des noms grecs de la Guimauve, D’après l'étymologie, 
l'H est évidemment inutile dans ce mot.) 


Famille des Malvacées, type de la tribu des Hibiscées. Monadelphie-Polyandrie. 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Involucellum pol/yphyllum ; foliolis sëmplicibus vel bifurcatis. Calyx quinque- 
fidus, persistens ; foliolis æstivatione valvatis. Corollæ petala 5, hypogyna, 
ogovato-inæquilatera , unguibus imo tubo stamineo adnata, æstivatione con- 
volutiva. Tubus stamineus columnæformis, infra apicem nudum, truncatum v. 
quinquedentatum. Filamenta plus minusve copiosa exserens ; antheræ renifor- 
mes , bivalves. Ovarium sessile, simplex, quinqueloculare. Ovula in loculis plu- 
rima v. pauca, angulo centrali inserta. Stylus terminalis, apice exserto quin- 
quefidus; stigmata capitellata, rarissime cohærentia. Capsula quinquelocula- 
ris, loculicide quinquevalvis; valvis medio septa margine seminifera geren- 
tibus. Columella centrali nulla. Semina plurima ©. interdum abortu pauca, 
adscendentia, reniformia; testa crustacea, nuda aut squammulosa v. interdum 
lanata. Embryo intra albumen parcissimum mucilaginosum homotrope ar- 
cuatus; cotyledonibus foliaceis, sese plicato-involventibus ; radicula infera. — 
Arbores , frutices ». herbæ, in regionibus tropicis subtropicisque , parce in 
températis calidioribus crescentes ; foliis alternis, petiolatis, integris v. loba- 
tis, glabris, varie pubescentibus v. scabris ; stipulis lateralibus geminis ; flori- 
bus axillaribus, solitariis v. foliorum abortu terminalibus , paniculatis , co- 
rymbosis, racemosis v. rarius spicatis, stipulaceo-bracteatis ; corollis amplis, 
petalis coloris varüi, sœæpissime basi macula discolori distinctis. — In Exouicu. 


Gen. PI.. 
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


H. multifidus, Paxr. ? — Suffrutex deciduus ; caulis lœvis, teres, ramosissimus, 
sübearnosus ; foliis divisis usque ad basim in lacinias numerosas lineares , in- 
térdum subpartitas, vel inæqualiter laterali-lobatas, omnino glabras. Seg- 
menta calycina 5, æqualia, longa, lanceolata, acuminata, corollam subæquan- 
tia. Corolla pallidissime azurea, ad os chermesino picta, sicut et saturatius 
circa basim. (Traduit de PaxTon.) 


Parmi le grand nombre de belles et nouvelles plantes dont les explo- 
rateurs de la colonie de Swan-River ont enrichi nos jardins, nous n’en 
avons jusqu'ici remarqué aucune qui mérite mieux de les orner que la su- 
perbe Ketmie dont nous donnons ci-contre une figure. Quelques circon- 


“ stances défavorables à son développement parfait en ont retardé la florai- 
IL. 53 


2 


son jusque dans l’automne dernier; mais il est très probable que, sous 
l'empire de conjonctures plus propices , notre plante fleurira aussi abon- 
damment qu'aucune de ses congénères. 

On sait que dans le plus grand nombre des espèces de ce genre les fleurs 
s'ouvrent très lentement et sont extrêmement fugitives ; on ne devra donc 
pas s'étonner que l’espèce dont il s’agit présente la même habitude. A part 
cette considération, le port et le feuillage de cette Ketmie plaisent à un 
haut degré, et ses fleurs sont de l'effet le plus charmant. L’azur délicat des 
pétales est agréablement relevé par le cramoisi de la base de la corolle, dont 
les riches teintes s'étendent jusque vers le centre , et contrastent encore avec 
le jaune et le brun de l'appareil staminal. 

Rien de plus symétrique que le port de lindividu cultivé chez MM. Hen- 
derson , à Pine-Apple-Place, élevé des graines que leur avait envoyées , en 
1837, le capitaine Mangles, et qui fleurit dans leurs serres pour la première 
fois en août 1839; c’est d’après cet individu qu'a été fait le dessin ci-contre. 
“Cette Ketmie commence à se ramifier à 0,162 environ du collet radical, 
et paraît s'élever à 0,299 de hauteur, en formant un buisson d’une forme 
conique et régulière. Les laciniures profondes de ses feuilles ajoutent à la 
grâce de son port et lui donnent un aspect aérien tout à fait attrayant. 

Elle se plaît en serre tempérée, et le sol où on l'élève doit être une terre 
franche, prise à la surface des prairies et exposée à l'influence de l'air 
pendant un an avant d’être employée. On peut y ajouter une très petite 
quantité de sable blanc (silver sand) , et lon doit avoir soin de n’arroser 
la plante que quand le besoin s’en’fait sentir d’une manière évidente. On 
doit éviter, afin d'en obtenir des fleurs de bonne heure, de la planter dans 
de grands vases. 

L'H. multifidus se propage assez rapidement de boutures, dont on doit 
éloigner avec soin l'humidité. Il ne donne toutefois que peu de graines, et 
en donnera probablement davantage si l’on parvient à le faire fleurir un 
mois plus tôt. Il faut les semer, aussitôt leur maturité, sur une couche d’u- 
ne chaleur douce, et empoter séparément chaque jeune plante, dès qu’elle. 
est pourvue de ses premières feuilles. 

Nous avons sujet d'espérer obtenir de nombreux et méritants hybrides 
par le croisement de celte plante avec d’autres espèces à fleurs plus gran- 
des, et nos hybridistes ne dédaigneront certes pas , au moyen de leur art, 
porté aujourd’hui à un si haut degré, l’opportunité d'améliorer ainsi celles 
que l’on cultive actuellement. 

(Extrait pu PAXTON'S Mag. of Bot., sun 4840.) 


FE, € 


US oo + ES 


Ketmie à feuilles découpées . 


V. émond imp 


libiscus m uléfidus 


VERVEINE ÉLÉGANTE. VERBENA AMOENA. 


Etyu. Verbena, dans Pline, est le nom d’une plante sacrée, que des auteurs modernes rapportent 
au genre formé sous cette dénomination. Des étymologistes prétendent que les Latins avaient pris ce 
mot du celte ferfaen (qui charrie la pierre), parce que , disent-ils, selon les Celtes, cette plante guéris- 
sait la maladie de la pierre. Cette étymologie nous paraît fort douteuse. 


Famille des Verbénacées, tribu des Lippiées. Didynamie-Angiospermie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Verbena, L. — Calyx tubulosus , quadri-quinque dentatus. Corolla hypogy- 
na; tubo eylindrico , recto vel incurvo; limbo quinquefido , plus minus inæ- 
quali. Stamina 4, corollæ tubo inserta , inclusa, didynama, omnia fertilia , 
vel duo superiora ananthera. Ovarium bi- vel quadriloculare , loculis uniovu- 
latis. Stylus terminalis ; stigma subcapitatum. Drupa exsucca , biloculari-bi- 
partibilis vel gssnheilochLd:-uriuilr brille Semina 27 taste solitaria. 

° Embryonis exalbuminosi radicula infera. — Herbæ vel suffrutices per regiones 
calidiores et temperatas totius orbis diffusi, recti, procumbentes vel adscen- 
—_ dentes; folis oppositis ; spicis awillaribus vel terminalibus ; floribus sessilibus, 


” bracteatis. — In Env, Gen. PI. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


# 


Verbena amœæna, Horr. Soc. Garp. — Herbacea perennis, Caules subrecum- 
bentes, subquadrangulares, pilis albis rigidis operti. Folia stipulata, pinna- 
tifida ; lobis oblongis , acutis , pubescentia densa adpressa vestitis ; süpulis 
magis quam folia puberibus ; bracteis numerosis , subulatis, pubescentibus. 
Calycis seomenta bracteis conformia. Flores in spicam elongatam , erectam , 
densam , dispositi. Corolla hypocraterimorpha ; lobis 5, subœqualibus , oblon- 
gis, sensim ad apicem dilatatis, bifidis, roseo-purpureis. Trad. de l’angl. de 


… PAXTON. 


: * Quelque belles que soient les innombrables variétés hybrides de Vervei- 
ne qui se trouvent dans le commerce, elles ne sauraient valoir les espèces 
i nouvelles et d’un caractère tranché. La nomenclature est aujourd’hui dé- 
…._ bordée par les noms commémoratifs des individus qui ont obtenu ou à 
qui on a dédié ces variétés, tandis que les espèces, à peu d’exceptions 
près , peuvent à peine en être distinguées. 
Nous sommes amené à faire ces remarques, non parce que nous som- 
es contraire à l’hybridisation, car nous désirons vivement voir ce procé- 
4 généralement adopté, mais uniquement parce que nous blâämons l'hà- 
= “bitude de donner un nom et une admission dans le monde commercial à 
_ Certaines variétés qui ne présentent pas quelques traits suflisamment diffé- 
D, TI. 5h 


9 


rentiels et frappants qui puissent les recommander au public (1). Nous 
voudrions voir cultiver toutes les autres variétés, dans un cercle limité 
toutefois, en les regardant comme tout à fait sans importance et comme ne 
méritant pas une dénomination différentielle. 

L'aspect de la jolie espèce que nous publions ici est si différent de l'aspect 
de toutes celles qu'on a introduites jusqu'ici, qu’il n’est pas nécessaire de 
s'étendre sur ses caractères distinctifs. L’élégante découpure de son feuilla- 
ge est, selon nous, tout à fait nouvelle dans une si grande espèce, tandis 
que ses longs épis touffus de fleurs légèrement pourprées lui donnent une 
physionomie originale. Elle présente, sous ce dernier rapport, quelque 
ressemblance avec la V. teucrioides ; mais cette ressemblance est bien lége- 
re : car dans celles-ci les fleurs sont particulièrement distantes , comparées: 
à celles de notre espèce, et elles manquent de ces nombreuses bractées , 
si remarquables dans cette dernière. En outre, la V. amæna est beaucoup 
plus belle et plus attrayante que celle à laquelle nous la comparons ; mais 
elle est dépourvue de son doux parfum. 

Nous n’avons aucune donnée authentique sur l'époque de son introduc- 
tion en Angleterre ; nous l'avons vue pour la première fois dans le Jardin 
de la Société d’horticulture, et le dessin ci-contre a été fait vers la fin de 
l'automne dernier, d’après des individus qu'avait obtenus de là M. Ed- 
monds, jardinier du duc de Devonshire, à Chiswick. Nous avons toute rai- 
son de penser qu'elle est indigène du Mexique. Elle est maintenant assez 
répandue dans le commerce de Londres. 

Elle est tout aussi rustique que la V. teucrioides , ne demande que l'abri 
d’un châssis pendant l'hiver , et fleurit en plein air pendant tout l'été. En 
raison de sa disposition à traîner, elle est trés propre à être cultivée en pla- 
te-bande ; mais la luxuriance de sa végétation l'empêche de produire au- 
tant d’épis floraux que les espèces naines. Pour remédier à cet inconvé- 
nient, il est à propos de pincer les extrémités des pousses pendant la pre- 
mière période de sa végétation ; ce qui mettra les plantes à même d’émet- 
tre un plus grand nombre de branches latérales , de chacune desquelles on 
peut attendre des fleurs; et il est bon de grouper plusieurs pieds de cette 
plante pour en obtenir un plus brillant effet. 

Culture et multiplication comme celles des autres espèces. 

(ExTRAIT DU PAXTON'S Mag. of Bot., we, 1840.) 


(1) Nous approuvons complètement celte pensée si éminemment juste de l’habile jardinier en chef. 
du duc de Devonshire, et nous étendrons ce blâäme à certains faiseurs de Dahlias, d'OEillets, de Ja- 
cinthes, de Tulipes, et surtout de Roses, Ces milliers de noms appliqués pour des bagatelles insigni-b 
fiantes et qui souvent même disparaissent l'année suivante font un tort immense au commerce , en 
raison de çe que les gens prudents se défient du charlatanisme et de l'improbité, Ici le bon pâtit pour le 
mauvais, . 


er 


Verve Ie œracicuse, 


lerbena amenn . 


V. lémond imp, 


» 
’ t 
# 
; L 
ë 9 
n . 


ANIME 
PSE 


63 


ROSE-THÉ COMTE DE PARIS. 


Érym, Rhos, rouge, en celte; d’où les Latins ont fait rosa , et les Grecs rhodon. 


Famille des Rosacées, tribu des Rosées; Icosandrie - Polyeynie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES (1). 


Rosa , Tourner. — Calycis tubus ebracteolatus , apice contractus ; \imbo 5- 
partito ; lobis per æstivationem apice subspiraliter imbricatis , sæpe pinnatim 
sectis. Petala 4-5, calycis fauci inserta. Stamina éndefinita, cum petalis in- 
serta ; filamentis liberis ; antheris bilocularibus. Ovaria plurima, unilocularia ; 
ovulo wnico, pendulo. Carpella plurima, calycis tubo demum baccato inserta 
et in eo inclusa, sicca , indehiscentia , subcrustacea, e latere interiore stylum 
gerentia. Siylis e calycis tubo coarctato exsertis, nunc omnino liberis, nunc 
ên stylum columnarem accretis; stigmatibus incrassatis, integris. Semen in 
akenio solitarium , exalbuminosum, inversum ; embryo rectus; cotyledonibus 
planiusculis ; radicula supera. — Frutices aut arbusculæ ; foliis sæpius impari- 
pennatis ; foliolis serratis ; stipulis petiolo adnatis ; floribus terminalibus, soli- 
tarûs vel subcorymbosis, sæpissime suaviter odoriferis. a, Rhodepsis ; b, Rho- 
dophora , DC.; Exnucæ., etc. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


S Sinenses. Rosa indiea, à fragrans, Rev. et Tu.; an potius species propria? 
— Caule firmiore, elatiore. Aculeis validioribus. Foliis amplissimis, 3-5-folio- 
latis; foliolis subcordatis, nervosis. Petiolo aculeaio; stipuiis apice acutis, 
dentatis, decurrentibus suffulto. Aculeis basi maxime subulatis , fere rectis, 
rubicundis. Floribus solitaris , amplissimis, plenis, lœtissime roseis, odore 
Theæ donatis. Pedunculo tubo calycinalique glabris. Lex. 


Nous devons la communication de cette magnifique variété de Rosier-thé 
à l'honorable M. Hardy, jardinier en chef du Jardin du Luxembourg et de 
M. le duc Decazes, grand-référendaire de la Chambre des pairs. M. le duc 
Decazes est un zélé et éclairé promoteur de la Botanique, qu’il cultive avec 
succès. C’est à lui que l’on doit l'introduction en France de plusieurs belles 
plantes, cultivées dans son jardin particulier, où il a fait construire d’élé- 
gantes serres dont la direction est également confiée à M. Hardy. La Socié- 


(4) Nous croyons devoir, quand il s'agira de variétés ou d’hybrides de certains genres aussi im- 
portants que l’est, par exemple, celui dont il est ici question , dévier désormais de notre habitude de 


pe point donner les caractères génériques. 


TJ. IL, 55 


2 


té royale d’horticulture lui doit en outre de puissants encouragements , 
et, pour notre compte particulier, et comme c’est le devoir du rédacteur de 
l'Horticulteur universel , nous aimons à lui payer cet hommage public de 
reconnaissance pour l’exemple salutaire qu’il donne et que nous serions 
heureux de voir suivi par toutes les personnes qui, comme M. le duc De. 
cazes, sont à la tête de la société française. Quel magnifique et puissant 
élan serait alors donné à l’horticulture, si dédaignée , et si peu appréciée 
encore en France! 

Le Thé comte de Paris a été gagné, en 1838, d’un semis de Rosiers- 
thés, par M. Hardy, qui, séduit par la beauté et le volume de ses fleurs, 
n’a pas craint de le dédier au fils aîné de monseigneur le duc d'Orléans, et 
nous avouerons que le mérite du Rosier n’est pas au dessous de la dédicace. 
Le dessin ci-joint a été fait sur nature par notre artiste ordinaire, sur un 
bel individu croissant dans le jardin du duc. 

C’est un arbuste très vigoureux, d’un port élancé, à tiges droites , gar- 
nies d’aiguillons peu nombreux, droits, égaux, rougeâtres et très dilatés 
à la base. Les feuilles sont ordinairement composées de 5 folioles amples, 
subcordiformes à la base, lancéolées-aiguës, lisses, assez finement dentées, 
à nervures marquées; pétioles garnis de quelques aiguillons , petits, di- 
stants; stipules adnées et décurrentes sur le pétiole, dentées au sommet; 
fleurs très amples (8 centim. de diam.), évasées en coupe, mais peu nom- 
breuses, très pleines , d’un beau rose vif, exhalant une douce odeur de Thé; 
pétales imbriqués régulièrement, obovales-arrondis, légèrement chiffonnés 
au centre, où le rose en est plus pâle; pédoncule et tube calicinal glabres 
et lisses. 

Cette superbe variété supporte bien nos froids ; et forme une belle tête, 
étant greffée sur Églantier. 


Lex. 


ECHI NOCACTE PORTE-ALÈNES. ECHINOCACTUS CENTETERIUS. 


Erym. Eyivos, hérisson; xäxrcs, artichaut ? chardon ? — xevruriptov , alène , poinçon. 


Famille des Cactées, tribu des Phymatocotylédonées ; $ Echinocactes- 
Phymatogones , Lex. (1). Icosandrie-Monogynie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Echinocactus, L. et O0. — Tubi brevis squammæ mox in petala bi-tri-seriata, 
imbricata sese evolventia, perianthium campaniforme aut hypocraterimor- 
phum constituentia. Ovarium cum tubo concretum. Stamina numerosa , in tu- 
bum inœqualiter inserta , filiformia , inclusa ; antheris oblongis. Stylus supe- 
rans, crassior; Stigmate 5-10-fdo. Bacca squammosa velnuda, sæpe perianthii 
vestigiis coronata. Semina parva , nigra, multiforaminata, renuneuliformia , 
hilo obliquo, in pulpa parca nidulantia; cotyledonibus TUBERGULATIS minimis. 
— Frutices oblongo-rotundati vel depresso-sphæroidei, simplices vel ramosi, 
costato-angulati (melocactoidei ) vel costato-tubereulati (mammillarioidei) , 
aphylli, secundum costas summas aculeorum sæpe biformium fasciculos in 
areola tomentosa ferentes. Floribus ad apicem plantæ sive ex areolis ipsis, sæpe e 
fossula quadam ultra areolam sita, orientibus, speciosis, luteis , albis vel ro- 
seis, ad solem expansis, 3-6-dialibus inodoris vel fragrantibus. Plantæ in Ame- 
rica tropicali indigenæ, prœcipue mexicanæ. Genus forsan serius dividen- 
dum!— Leu.,in Msc. 


SYNONYMIE. 


Genus Discocactus, Preirr., huic generi referendum. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


E. Centeterius, Lenw. — Subglobosus, tuberculiferus , apice vix umbilica- 
tus, læte-virens. Tuberculis inflatis, obconicis , subverticalibus. Tomento per- 
sistenti. Aculeis fusco-griseis , sursum curvatis, rigidis , subulatis , centralibus 
multo robustioribus. Floribus numerosis , amplissimis , lætissime rubro cepæ- 
concoloribus. Petalis lineari-lanceolatis, medio densius coloratis. Bacca 
squammosa , ficiformi. Le. 

SYNONYMIE. 


+ E, mammillarioides., Bor. maG., 3558. Leu. 


En comparant le beau dessin ei - contre avec la figure qu'ont donnée de 
la même espèce MM. Otto et Pfeiffer, dans leurs Figures de Cactées en fleurs 


> (1) Cactearum Gen, nov. Spec.que nov, 1839, Paris, chez Cousin, 
T,.IL 56 


. x 2 

(pl. I), on est tenté de penser ou qu’il y a là deux espèces distinctes ; ou 
que l’une des deux figures est vicieuse : soit qu'ici l'artiste ait exagéré les 
dimensions de la plante qu’il représentait, soit que là il ait dessiné d’après 
un individu maladif et rabougri. Sans prétendre accuser d’inexactitude le 
dessin des auteurs des Figures de Cactées en fleurs, nous devons affirmer 
que notre figure est d’une ressemblance parfaite, sans aucune exagération , 
soit dans les dimensions de la plante, soit dans celles des fleurs, et qu'en- 
fin, dessinée d’après le vivant, sous les yeux de M. de Monville, elle a 
été encore contrôlée par nous-même, d’après l'individu en fleurs dé la 
collection de cet honorable amateur. Nous devons dire en même temps 
que deux individus de la même espèce, dont l’un au Muséum et l’autre 


chez MM. Cels, qui ont fleuri cette année (1840), tenaient le milieu, quant 


aux dimensions des fleurs, entre notre figure ct celle de MM. Otto et 
Pfeiffer. '. 

De ces faits contradictoires, et malgré les différences spécifiques légères 
dont nous parlerons plus bas, nous conclurons avec M. de Monville que l'in- 
dividu que nous représentons ci-contre est une variété distincte de celui de 
ces Messieurs, plus grande, plus robuste dans toutes ses parlies, et nous ne 
sommes pas éloigné de penser que ces avantages relatifs puissent être attri- 
bués à l'excellent mode de culture qu’a adopté pour cette famille de plantes 
M. de Monville, dans les serres duquel les Cactées végètent avec une luxu- 
riance el une vigueur que nous n’avons vues que chéz lui. Enfin , un fail 
qui sert à lever tous les doutes que l’on pourrait élever sur l'identité de 
notre plante, c’est que l'amateur de qui M. de Monville la tient, M. Eyriès, 
du Havre, l'avait reçue, immédiatement et sous le nom indiqué, de M. Leh- 


mann, de Hambourg, botaniste qui le premier, comme on sait, a nommé 


et décrit cette espèce. Nous n’hésitons pas non plus à rapporter en synony- 
mie à notre plante celle figurée par M. Hooker dans le Botanical Magazine 
(t. 3558), sous le nom d’E. mammillarioides , et qui n’en paraît être qu’un 
individu contrefait. 

L'Echinocactus centeterius, & mdjor, est une plante vigoureuse, d’une 
forme subglobuleuse, légèrement ombiliquée au sommet, d’un vert gaï, un 
peu cendré, et qui ne paraît pas devoir se ramifier naturellement. Elle se 
compose de tubercules obconiques , très larges à la base, atténués en un 
sommet oblique, terminé par une aréole obovale, formée d’un tomentüm 
court, blanchâtre, d’où sortent 10 à 14 aiguillons courts, très robustes, 
fortement subulés , courbes, à pointe relevée vers le sommet dela plante, 
d’un gris-roux, passant au noir vers l'extrémité ; 8-10 sont extérieurs, bifa- 
riés, plus courts, moins robustes; 4 intérieurs , décussatifs ; le plus souvent 
1 ou 2, plus rarement 3, d'autant plus robustes que le nombre en est 


3 


moindre; tous fortement courbés vers le sommet de la plante, et souvent 
comme mouchetés de gris et de roux. Fleurs très belles , très amples, por- 
tées sur un tube ovairien assez court, muni de squammes peu nombreuses, 
couvrant dans les aisselles un petit tomentum blanc, assez large, et passant à 
l’état pétaloïde pour former un périanthe évasé , composé de divisions bisé- 
riées , linéaires-lancéolées, mucronées, entières, d’un pourpre-cramoisi au 
milieu , très foncé à la base, pâlissant, vers le sommet et les bords, en une 
couleur de pelure d’oignon (jaune-rougeâtre très pâle) ; toutes satinées, 
d’une très grande ténuité et d’un viféclat. Étamines réunies en capitule au- 
tour du style, à filets d’un vert pâle, tournés un peu en spirale, à anthè- 
res jaunes. Style dépassant les étamines et égalant en longueur les divisions 
périanthoïdes, à 6 ou rayons étalés en étoile, et colorés comme les filets 
staminaux. 

Le tube devient une baie squammeuse, verte ou teinte d’un rougeâtre 
pâle du côté de la lumière, renfermant dans une pulpe blanche, très peu 
abondante, de nombreuses graines noires, digitaliformes, qui s’en échap- 
pent par une déchirure irrégulière. 

Il importe maintenant de signaler certaines différences légères que pré- 
sentent les individus décrits contradictoirement par MM. Pfeiffer et Otto, et 
comparés avec le nôtre. M. Pfeiffer, dans son Enumeratio diagnostica Cactea- 
rum, dit les étamines blanches ; elles sont vertes dans notre plante, et, dans 
ouvrage publié conjointement avec M. Otto, il est dit qu’elles sont roses. 
Selon l’'Enumeratio, le style a 6 rayons; dans le second ouvrage, ilen a de 
6 à 12. Ces différences , comme on peut voir, n’offrent pas assez d’impor- 
tance pour faire regarder notre plante comme une espèce distincie de celle 
de M. Lehmann; aussi la décrivons-nous seulement comme une variété de 
la sienne, mais beaucoup plus belle sous tous les rapports. 


DIMENSIONS. 


Hauteur de la plante décrite, 0,12; diamètre, 0,11; hauteur d’un tu- 
bercule, 0,027; largeur, 0,018 ; longueur des aiguillons du centre, 
0,015 à 0,018; diamètre , 0,"001, 0,001 et demi; de l'extérieur, 0,012 
à 0w,014; hauteur du tube, 0w,018; hauteur de la fleur, 0",05 et demi; 
diamètre, 0,07 à 0,08 ; largeur d’un pétale, 0*,005. 

Len. 


Oiré y 61 85 saines des mr Fu5me)ro ivissalen : 
Mo s1) eNed 2ôn ei 2101 ob fo aire 56 anna 
mor se sur pe Bin, 000 sbenf nahioro dns ti US) 
Le or Dal ego) Joe ro eslseeté 20! ennthitienbo 
= leivils & besvd odhasirc au 101108 104 SO HE Usb 
2 ré ble 0 ur b Leslie non eslolonitetiniElebis 
Sn M EbrbiPesl 39 Binritroë fat ane oend st 8 net vb), élue | 
Sub s (518q° dt Suoguor- saét) d0uÿlo D viplsg ob “réluon 4 
Saint as ain t Jelab li HD 19 bte obiter 4918 4 ‘4 
| BE életiqe #5 og ti 2n160) BEA T au'B els!it 4 Core uf aüor & 
16 anl'rbsranol no nelent 5 onicinty eo Mesesqht SA ADAM 51 
HE Suiimon! rrofod à ÉACIOCECE ar rh #0 ô 5 eobioditehbtg 
aux RE AN LAENTE FOUR HOUSE, rm de xvéitiouste 
+ ‘éébguor an'b ossisr vo elov e PéHOUNMANPE ciel on miss odus oX- 
 , nude (édonellodgleg so-etsh Hentior Sidi E foi 06 told | 
mA CE À reel: onteittétont D, estioft "isrs wésbdiiées où ,shisbhogds 
] dite dome r + otre César Dee HOT "4 
| ch op enténbl aosns1SMiD sénitriss oise sh rétnotioes sosie 4 

ù D ONO Jon islE MM 28q tngmiontoiibertos 98h eubivibni titine | 
| Mpéiss iohiiionih oi mio eo wist EM Le | 
Vent Go ontelq tro erisb as non bi! tston did soit a HE sg | 
Paseor no els "ep 19 19 oh .M'o5vis snémoiaidi 6 Sr MEN É: 
tens 1t,samvéo brosse sf ei ; Leno yet à e fur 8 ot Th dbe À 
. oqeai D socas aëq Inovfo' is «rot eq 00 Smimcs , onu CES 
Vols" ojoitieil evéqes 6m bmiico dinelty ouon 18e st Érdd ep 
bob dr since soméolubé son-stovhedb diet ‘aie ni 
à C1 GÉCEN exLie 25 ranéque cl sole os s1Isd burki nes eisat ,stibiéié sf. 
4 née dnotse néon we fat sicat Afagéiué 10 
D RANT « F ANT OROIeRSG , Ci GUN PE partit ete .. Li 


| A 
>. 10 Dokre sitait ; tr ,oubmeib; CP,"0 old onalèp srobrala) D 
PN Cou. uà enollivgis 2h sono : 810,0. 1y9gm) : FS0iwO «Sfyansd 

' 2 - ,.8104"0) rypisèro Lob-gimob do 100,20 :100w,9, onlomaih-1610,:0 ÉO 


re 16 ë0, #0. sols sh 1m9ImE : : RQ. 0 : dit wh 1H9uNÉ ; RO, a) À 
sr We, berges D TA pl ; lobbies - SM : 


2 


MALOPE A FEUILLES TRIFIDES. MALOPE TRIFIDA. 


Erxm. Malope : nom, chez les anciens, d’une sorte de Mauve cultivée (4). 


Famille des Malvacées, type de la tribu des Malopées. Monadelphie-Polyandrie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Tnvolucelli #iphylli foliola cordata. Calyx quinquefidus, laciniis æstivatione 
valvatis. Corollæ petala 5, hypogyna, obovato-oblonga, subtruncata, unguibus 
ämotubo stamineo adnata, æstivatione convolutiva. Tubus stamineus bas for- 
nicata , dilatata, ovaria obtegens, superne filamenta plurima , filifornuia ex- 
serens; antheræ reniformes, bivalves. Ovaria plurima, unilocularia, supra re- 
ceptaculum subglobosum capitata-congesta. Ovulum uwnicum , suturæ ventrali 
insertum, adscendens. Stylus in receptaculo terminalis, apice multifidus ; 
stigmata minutissime capitellata. Carpidia plurima, congesta, indehiscentia, 
monosperma, calyce inclusa. Semen. — Herbæ mediterraneæ, annuæ ; foliis 
alternis, petiolatis, ovatis, integris vel trifidis ; stipulis lateralibus geminis ; 
pedunculis axillaribus solitariis | unifloris, petiolo longioribus, floribus purpu- 
rascentibus vel albis. In Envz. Gen. PI. 


‘CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


M. trifida , Cav. (Diss. 2, p. 85, t. 27). Foliis trénerviis, trifidis, late den- 
tatis, glabris; lobis acuminatis ; pedunculis axillaribus 1-floribus. Involucri 
segmentis ut basi connatis, distincte venosis, marginibus reflexis (ephippioi- 
dibus) , apice sursum recurvato. Floribus amplis ; petalis unguiculatis, basi 


villosis, limbo margine leviter crenulato, purpureo -roseis, striis densio- 


ribus venatis. Len. 


“En publiant dans ce recueil la figure et la description d’une plante 
äussi généralement connue dans les jardins parisiens que la Malope à feuil- 
les trifides, notre but a été de signaler cette superbe Malvacée annuelle aux 
amateurs des départements comme plus propre que toute autre plante à 
orñer leurs parterres pendant la plus grande partie de la belle saison. Elle 
paraît en effet, d’après nos correspondances, y être encore peu répandue. 
Nous espérons donc qu’on ne nous saura pas mauvais gré de ressusciter 


"() Nous ne savons d’après quelle autorité Sweet et Loudon (Hort, Brit.) font dériver ce mot de 
utdés, qu'ils traduisent par tender, tendre, délicat, tandis qu'il signifie velu. Leur étymologie est évi- 
“demment fausse, et Linné, auteur du genre, a certes prétendu exhumer l'antique appellation que 


pous avons citée, Voyez Philos, Bot,, 241. 


T. IL. 58 


2 


pour ainsi dire, dans l'intérêt général, cette ancienne plante, qui depuis 
quelques années seulement s’est montrée assez communément dans les 
jardins de la capitale. 

La Malope à feuilles trifides, indigène de l'Afrique septentrionale (Bar- 
barie ) et du sud de la péninsule ibérique, a d’abord été introduite au Mu- 
séum d'Histoire naturelle, vers la fin du siècle dernier ou plutôt au com- 
mencement du dix-neuvième, de graines rapportées, à ce que nous présu- 
mons, par feu M. Desfontaines, lors de son voyage dans les états barba- 
resques, ou plutôt de graines envoyées par Cavanilles, et recueillies en 
Portugal, ainsi qu’aux environs de Carmo, en Andalousie, contrées dans 
lesquelles on trouve également cette plante, croissant assez communément 
dans les prés. Vers 1808, M. H.-B. Ker en reçut des graines venant de 
France, et la propagea ainsi en Angleterre, d’où elle paraît nous être reve- 
nue vers 1836. 

Dans nos jardins, cette Malope s'élève de 0,395 à 0w,487 de hauteur. Elle 
se divise, dès la base, en plusieurs tiges étalées , puis ascendantes , à ra- 
meaux peu nombreux, diffus, légèrement anguleux et sillonnés, ondu- 
leux, un peu velus, qui se garnissent de feuilles trifides ou légèrement 
trilobées ; quelques unes, et principalement vers le sommet, entières ou 
presque entières, ovales-cordiformes, obtuses ou aiguës, inégalement 
échancrées ; toutes bordées de dents obtuses -arrondies , d’un vert foncé, 
glabres sur les deux faces, et marquées d'innombrables points très fins. 
Ces feuilles , variant beaucoup de forme et de dimension , sont portées sur 
d'assez longs pétioles canaliculés supérieurement, arrondis en dessous , 
revêtus de quelques poils assez rudes ou légèrement renflés, teints de 
pourpre, accompagnés à la base de stipules linéaires-oblongues, pourpres 
à la base, bordées de petites dents et terminées par d’assez longs poils 
raides. 

Pédoncules axillaires, solitaires, uniflores, légèrement anguleux-sil- 
lonnés, raides, un peu velus, rougeâtres. Involucre composé de 3 seg- 
ments unis à la base, amples, cordiformes-aigus, très distinctement veinés, 
à bords dirigés en dessous (éphippioïdes) , recourbés au sommet et revêlus 
de poils blancs divariqués. Calice profondément 6-parti, à lacinies longue- 
ment ovales-lancéolées , carénées, à bords et à dos (carène) velus comme 
les segments de l'involucre. Pétales 5, onguiculés, à onglets bilobés-auri- 
culiformes à la base, à limbe ample, tronqué, légèrement ondulé-crénelé 
sur les bords, d’un beau rose pourpré, veiné de pourpre plus foncé. 
Etamines nombreuses , disposées en une colonne monadelphe, d’un bleu 
violacé à la base, à filaments distincts au sommet, lisses, pourpres; pol- 
len d'un brun pourpré. Styles nombreux, lisses, connés à la base; à 


C4 


9 


stigmates pourpres, divariqués. Carpelles nombreux, monospermes, ré- 
unis en un capitule serré, rappelant à l’idée la forme d’une framboise. 

Pour jouir complètement de tous les avantages que procure la culture 
raisonnée de cette superbe Malvacée, il faut en semer de bonne heure, 
au printemps , les graines sur couche tiède et sous cloche, de manière à 
repiquer en place aussitôt que les gelées ne sont plus à craindre. Elle 
s’accommode volontiers d’un sol riche et bien amendé, et demande des ar- 
rosements fréquents. 

Ses fleurs, de plus de 0,054 de diamètre, durent jusqu’aux premières 
gelées, et sont d’une couleur si riche, que le pinceau ne saurait en repro- 
duire l'éclat. 


LE. 


"Dm 000 — 


TU 
ALL à Fr [EC a 
‘ C3 ÿ 
y R. AT j 
Las) +4 RTS 
< 4 " 
#4 "2 
= < *« | + 
_. 


D ation: ste Ml saptiarih 214404 RE 
io sus br: snoh ch sbbTE #10 qe moe sluliges au aoielty 
RE. ñ Da onpS0T 20 se MISTS el anot 0h tMonrsélqos tivof 804 € 
re 4 ! Léhnditsumait ébebmos ag ml lf sole edisqua 9300! sbolatôdier 
fendinane bug ododis #08 3% obbis thés 09 ind agdisr} #08: erataisdf FT 
sit. diBetanon G'émi does aoûleg 201 ouf 10128 598 ri (1 “ro pidn. 
re ptite bbnosxs dit to soir toa nb 2191 colo bosm#0986/a 
Cène, por f. | Le Lenoupèiheiéämen 
LINARERE pau: adrpb onbrrsib si 800,°0 95! al sb tue it abc: 
ET CRE Feu à sn pros stop ‘oder je-uslson etat OR dobles  ! 
Miredles ot: 2x HE véés 10 Jatoèl anis “e 


AUD : HI PIS 4 Li ne L'APES : SONNENERR A Er 
Fratoi'e profes oo pin re Sn Mt ss to 
Had var FH ' ÿ 


Late as 0" NI \ * H 4 j nn 4 ) ; à Gr Lis ere 


… vb, a it Gr 1 tra pi 5 de 
9 qe MO) À à M Deere remenrmnpee 3 


side F à . . nn h 
None peu HONLUTIANT , à Ps 1 EEE 4 
leux À ÿ À " tré DA E à M 


Lip LOU né \ x 5.1 C è + Le 4 Lo al at 
d'aséer ds Hat su gusis (ea | 


" el 7 GE n E 2 % OF F8 sie de À 


4 x a 
x. MN ES Va 
1 À 4 


Malope à feuilles trifides Valope trifida 


hémond imp 


CATTLEYE À FLEURS UNICOLORES. CATTLEYA CONCOLOR, Dr. 
Eryx. Genre dédié par Lindley à W. Cattley, amäteur de botanique. 


Famille des Orchidacées , $ des Epidendrées. Gynandrie-Monandrie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES,. 


Catlleya, Linpz. — Perigonii foliola exteriora membranacea v. carnosa, pa- 
tentia, æqualia ; interiora sæpius majora. Labellum cum gynostemate articu- 
latum , cucullatum , integrum v. trilobum , columnam involvens ; gynostema 
clavatum , elongatum , semi-teres, marginatum. Anthera quadrilocularis, 
carnosa ; septorum marginibus membranaceis. Pollinia 4; caudiculis totidem 
réplicatis.— Herbæ americanæ , tropicæ , epiphytæ , pseudo-bulbiferæ ; foliis 
solitariis geminisve, coriaceis ; floribus terminalibus ,magnis, speciosis , sœ- 
pe e spatha magna erumpentibus. — In Exouicn. Gen. PL., 1380, 


SYNONYMIE. 


_ ? Maelenia, Duu. 
mn ! : 
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


C. concolôr. — Rhizomate compresso, subanguloso; squammis membrana- 
ceis, spathiformibus , longissimis. Foliis subdichotomis , coriaceis, oblongis 
obtusisque. Perianthium purpureo-violaceum , pallidum ; sepalis subcarnosis, 
lanceolatis undulatisque ; lateralibus falcatis , approximatis. Petalis ad mar- 
gines flexuosis. Labelli oblongo-lanceolati, \obo intermedio patente, flexuosis- 
simo , emarginato, pallidiore , basi flavicante ; lateralibus erectis, acutis, 
reflexis. — Nos. 


Le rhizôme de cette belle Cattleye a environ 0®,650 ; le pseudobulbe qui 
le produit est très petit; il est ordinairement cylindrique et quelquefois 
anguleux et cannelé; ses articulations sont étroitement enveloppées par 
des écailles membraneuses, aiguës, blanchâtres ou plutôt d’un vert argen- 
tin ; les feuilles, au nombre de deux et opposées , sont demi-engainantes à 
leur base, oblongues, obtuses, carénées, coriaces, lisses, d’un vert jau- 
nâtre, longues de 0",162 et larges de 0,041 ; elles accompagnent une ham- 
pe cylindrique, verte, de la grosseur d’une plume d’oie et de la longueur 
des feuilles; sa base est enveloppée d’une spathe monophylle, lancéolée 
et brunâtre. Cette hampe porte deux belles fleurs dont le périanthea 0,081 
d’étendue, et présente une nuance assez uniforme du lilas le plus pur. Les 

T. IL 59 


2 


sépales sont soudés entre eux à leur base; l’antérieur est lancéolé, ongui- 
culé à la base et incliné vers le labelle; les deux inférieurs sont égale- 
ment onguiculés , recourbés en faux, ondulés près de la base interne et 
rapprochés entre eux au sommet; ils sont un peu plus petits que l’anté- 
rieur. Les pétales sont aussi grands que ce dernier, oblongs, ovato -lan- 
céolés, faiblement recourbés en dehors, avec leurs bords ondulés, Le label- 
le est grand, trilobé et fortement arqué ; les deux lobes latéraux embras- 
sent le gynostème; et leurs bords , développés et repliés d’abord, se réu- 
nissent vers la base pour former une sorte de crête aiguë; le lobe intermé- 
diaire, moins grand que les latéraux, est étalé , profondément sinué et 
plissé sur les bords, fortement échancré au sommet; la couleur de cet or- 
gane est un peu plus pâle que celle du reste du périanthe; elle prend inté- 
rieurement une teinte de jaunâtre vers l'articulation au gynostème ; là, 
sont, en outre, cinq cannelures longitudinales fort élevées et comme on- 
dulées. Le gynostème, plus court que le labelle, est d’un blanc violâtre, 
bombé dans la partie antérieure et sur les ailes; l’anthère cache dans ses 
quatre loges les masses polliniques , qui ont un aspect de cire blanche. 

Cette charmante espèce fait partie de la nombreuse collection d'Orchida- 
cées de la Société royale d’horticulture de Bruxelles, à qui elle a été envoyée 
directement de la région méridionale du Mexique. Elle à fleuri pour la 
première fois au mois de septembre 1840. 

DRAPIEZ. 


Catueve à fleurs unicolores Cattleya  Concolor 


VAémond imp 


IPOMÉE À LONGUES FEUILLES. IPOMÆA LONGIFOLIA. 


Erym. Vide supra, f, 41. 


Famille des Convolvulacées. Pentandrie-Monogynie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Vide supra, f. 41. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


I. longifolia, Bextu., 27. Harto., p.16, n. 97. — Caule prostrato, angulato, 
glabro. Foliis breviter petiolatis , oblongo-lanceolatis, obtusis , mucronulatis , 
crassiusculis , glabris ; pedicellis unifloris, folio subæquilongis , supra medium 
articulatis, minute bibracteolatis ; sepalis ellipticis, obtusis , glabris. — 
BEenrx., /. c. 


Très belle plante introduite dans le jardin de la Société d’horticulture 
(de Londres), et venant du Mexique, où M. Hartweg la trouva aux envi- 
rons de Léon, dans les pâturages connus sous le nom de Quebra platos. 
Elle a été parfaitement bien déterminée par M. Bentham , dans son utile 
ouvrage intitulé Plantæ Hartwegianæ. 

Ses: amples fleurs, demi-transparentes, répandent un parfum délicieux, 
rappelant l’eau de noyaux. 

C’est une plante vivace, presque rustique , formée d’une longue racine 
fusiforme, donnant naissance à une tige de 1",299 à 1®,624 de hauteur, 
sans aucunes branches latérales; laquelle, si elle n’est soutenue par une 
autre plante ou attachée à un tuteur, ramperait probablement presque 

«par terre. 

L'époque de sa floraison a lieu de juillet à septembre. Chaque fleur 
s’épanouit le matin, et dure tout le jour si elle n’est point exposée au s0- 
leil de midi, et chaque tige donne une nouvelle fleur par jour. Elle méri- 
te, en raison de son odeur, de trouver place dans un salon pendant la 
saison de ses fleurs; et surtout parce que, lorsqu’elle est fleurie, elle sem- 
ble exiger de l'ombre. 

Elle ne paraît pas facile à multiplier, si ce n’est de graines, qu’elle don- 
nera sans doute facilement quand elle deviendra plus vieille. Toutefois, on 
peut la propager de jeunes rejetons qui sortent du collet de la racine; et 
comme chaque racine en produit trois ou quatre, ou même davantage 

T. IL, 60 


2 


selon son volume, on peut , dans ce but, en détacher un ou deux de cha- 
que plante. 

Comme la plupart de ses congénères, elle aime une terre fort riche, mais 
non humide ; quand elle est à l’état de repos, on peut la dépoter et en 
traiter les racines pendant l'hiver, comme on fait des tubercules dece genre, 
en ayant toujours soin de les tenir parfaitement sèches, et, autant que 
possible, de ne pas les exposer du tout à l'air. 

Les individus que possède le jardin de la Société ont été élevés de grai- 
nes recueillies en 1838 par M. Hartweg. 


Botanical Ragister, april 1840, 


lpomée à longues feuilles Zona ongifolu 


” 


ROBYNSIE À FLEURS GÉMINÉES. ROBYNSIA GEMINIFLORA. 


Érxw. Genre dédié par l’auteur à M.: Robyns, de Bruxelles, zélé promoteur de la Bo!anique. 


Famille des Liliacées, tribu des Aloinées; Hexandrie-Monogynie. 
CARACTÈRES GÉNÉÉIQUES. 

Perianthium tubulosum, elongatum, geniculatum ; ore sex-lobato. Stamina 6, 
basi perianthii inserta ; filamentis æqualibus , filiformibus. Antheris oblongis . 
linearibus, utrinque acuminatis, medio affixis. Ovarium pedicellatum , trigo- 
no-sphæricum, triloculare; loculis bi-ovulatis. Stylus cylindrico - filiformis ; 
stigma #i/obatum, fimbriatum. Capsula obtuse trigona , tripartibilis ; valvis 
angulo interno dehiscentibus. Semina duo in singulo loculo , geminata , disse- 
pimenti angulo pendula. —- Nos. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 
R. geminiflora, Nos. — Radice fbrosa , rhizomatosa. Foliis radicalibus, li - 
nearibus, elongatis, basi dilatatis, semi-vaginantibus; caulinis distantibus, 
abbreviatis, Cauie gractili, tereti, simplici; racemo laxo. Floribus geminatis , 


miniatis v. aurantiactis ; pedunculo florifero, tribracteato; bractea intermedi 
mullo longiore, acutissima. — Nos. 


Les racines de celte plante sont fibreuses, articulées , de la grosseur 
d’une plume de corbeau , s’élançant d’un rhizôme assez long , gros comme 
le pouce, et même plus. La tige s'élève à la hauteur de trois pieds; elle est 
simple, grise, cylindrique, glabre; ayant à peine deux lignes de diamètre 
à sa base, qui est entourée de nombreuses feuilles radicales , linéaires, en- 
siformes, acuminées, longues de douze à quinze pouces, larges de quatre 
à cinq lignes au plus, glabres, dilatées et semi-engaînantes à la base; les 
feuilles caulinaires, au nombre de deux ou trois , progressivement plus 


_ courtes et plus étroites, de sorte qu’une quatrième serait à peine visible. 
] 


Les fleurs forment au sommet de la tige un épi très lâche et très allongé ; 
elles sont disposées par paire, à la distance de 0%,054 environ, et alter- 


Dlivement autour de l’axe; elles sont dressées avant l’épanouissement , 


et s’inclinent dès que le périanthe commence à se colorer; insensiblement 
elles se courbent de plus en plus, et finissent par former un coude à angle 
aigu , immédiatement au dessus de l'ovaire, de sorte qu’elles pendent le 
long de la tige. Le périanthe est tubuleux, marcescent, rétréci vers sa 
base, faiblement étranglé à l’orifice, qui est fermé avant l’épanouissement, 
puis découpé en six pelites dents ou lobes arrondis, dressés et ongui- 
* culés au sommet ; il est d’un rouge vif, tirant à l’orangé, susceptible mè- 
me de varier jusqu’au jaune. Les six élamines sont incluses, insérées sur 
les parois internes de la base du périanthe. Les filaments sont linéaires, 
aplatis , presque quadrangulaires , droits, libres, et d’un jaune verdâtre ; 
à ne LE 57 


2 

les anthères sont linéaires, allongées, acuminées aux deux bouts, atta- 
chées par le milieu, vacillantes, biloculaires, jaunes, déhiscentes par une 
fente longitudinale , à pollen doré. L’ovaire est porté sur un pédoncule un 
peu plus long que lui, grêle et cylindrique; il est trigono-globuleux , à trois 
loges renfermant chacune deux ovules sphérico -comprimés, aplatis sur 
une de leurs faces par laquelle ils sont accolés. Le style, plus long que les 
étamines et même que le périanthe après l’entier épanouissement , est Cy- 
lindrique, d’égale grosseur et d’un blanc verdâtre. Le stigmate est faible- 
ment dilaté, trilobé et frangé. Le fruit consiste en une capsule coriace, 
membraneuse, obtuso-trigone, à trois valves déhiscentes par l’angle inter- 
ne qu'elles forment avec la cloison, à trois loges renfermant chacune deux 
graines géminées et arrondies, à l'exception du point d’attache à la cloison, 
qui est anguleux. 

Cette plante fait partie de la belle collection de M. Van der Maelen, à 
Bruxelles ; elle a été découverte au Mexique par M. Galeotti, savant natu- 
raliste que M. Van der Maelen a chargé d’aller explorer cette importante 
contrée du Nouveau-Monde, et qui, depuis cinq ans, remplit cette mis- 
sion avec une ardeur et un talent au dessus de tout éloge. Ne pouvant con- 
venablement la placer soit dans lé genre Tritoma, soit parmi les Bland- 
fortia, et encore moins dans les autres genres connus, il a fallu recourir à 
la formation d’un groupe nouveau , pour lequel on propose le nom d’un 
amateur zélé des sciences naturelles, M. Robyns, de Bruxelles, dont les 
collections et la riche bibliothèque sont constamment à la disposition de 
tous ceux qui se livrent à l'étude de ces sciences. En effet, la plante nou- 
velle diffère du Tritoma en ce que ses étamines sont insérées sur le pé- 
rianthe, et qu’elles ne sont point saillantes ; en outre, le stigmate n’est 
pas punctiforme, mais très distinctement trilobé. Le nombre des graines 
est borné à deux dans chaque loge, et ces graines ne se recouvrent pas 
mutuellement ; elles sont simplement opposées par une face aplalie; enfin 
l’épi floral est très grêle, tandis qu'il est robuste chez les Tritoma ; les fleurs 
sont rares et écarlées , au lieu d'être nombreuses et ramassées. Les rap- 
ports avec les Blandfortia sont peut-être un peu plus intimes; mais le 
facies général repousse toute association ; d’ailleurs les mêmes différences 
se représentent encore dans les organes de la fructification. Le genre Bland- 
fortia présente une capsule prismatique , anguleuse , dont chaque loge ren- 
ferme un grand nombre de graines imbriquées, disposées sur deux rangs 
et attachées à un trophosperme central ; de plus, le style est court et coni- 
que, terminé par un stigmate simple ; ce qui ne peut aucunement convenir 
à la plante qui fait le sujet de cet article, laquelle diffère encore essen- 
tiellement par la forme et l'insertion des anthères. DRAPIEZ. 


_ 
11! 
\ 
L Q L ln 
— . 
€ “ 
"ON AE. : . 
: CE 
7 
“ D e + 
nt , 
G'r 
} 2 1 s 
à “ | 
< ‘ 
F 
“ ( à 
\ 
’ 
4 
| 
LL 
Li dl | 
L 
f s 
k + 
Se 
+ 
ose 
« 
| 
, 
g “A 
OA À 
DL se 
+ 2 à on hi + pe é 
h , 
: | « 
L « [1 


STROPHANTHE A RAMEAUX DICHOTOMES. 
STROPHANTHUS DICHOTOMUS. 


Erxm. 2:pope, lien, bandelette; &v9os, fleur. — Dans ce genre, les segments calycinaux 
ressemblent à de longues bandelettes. 


Famille des Apocynacées, tribu des Echitées. Pentandrie-Monogynie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Strophanthus, DC., Bull. Soc. phal., TT, 122, t. 8. — Calyx quinquepartitus. 
Corolla Aypogyna, infundibuliformis ; limbi quinquefidi; laciniis caudatis ; 
fauce squammulis decem indivisis coronata. Stamina 5, medio corollæ tubo 
inserta , inclusa ; antheræ sagittatæ, aristatæ vel mucronatæ. Ovaria 2 ; ovulis 
ad suturam ventralem plurimis. Stylus unus, filiformis, apice dilatato; su- 
gma subcylindraceum. Squammulæ 5, kypogynæ. Folliculi divaricati, obtust. 
Semina plurima, ad umbilicum carnosa. — Frutices sarmentosi, in Africa et 


Asia tropica indigeni; foliis oppositis; floribus ferminalibus , glomeratis. 
— DC., Le. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


S. dichotomus, DC. — Frutex ramis dichotomis , sarmentosis. Foliis elliptico- 
lanceolatis, mucronato-acuminatis , glabris ; denticulis (4) quibusdam stipuli- 
formibus , subulatis, geminatis ( gemmam concomitantibus ), intrapetiolari- 
bus. Floribus amplis , luteis ; lacinïis longissimis, recurvato-pendentibus, semel 
bisve tortis, basi dilatatis, thique purpureo maculatis ; pedicellis articulatis. 

Le. 


SYNONYMIE. 


Nerium cordatum , Lam., Encycl. 
—— scandens, Lour., Cochine. 
Echites dichotoma, Carey , Bengh. 
—— caudata, L. Mant. 
2. Strophanthus dichotomus cochinchinensis ; segmentis calycinis erectis, bre- 
vissimis, transverse latioribus. 


£. —— ——  chinensis; segmentis calycinis bracteisque erectis, 
transverse magnopere angustioribus. 

A < ——  coromandelianus ; segmentis calycinis bracteisque 
recurvatis. 


Nous nous estimons heureux de pouvoir donner à nos lecteurs une belle 
et exacte figure de cette plante aussi rare que curieuse, et dont la floraison 
est encore si peu connue du petit nombre des amateurs qui la possèdent. 

ELA | 5 61 


2 


C’est à l’obligeance de MM. Cels que nous en devons l’intéressante commu- 
nication , et c’est dans leurs serres qu’a été fait le dessin ci-contre. 

Le Strophanthus dichotomus paraît avoir été introduit dès 1818 dans les 
serres d'Angleterre. Toutefois, parmi les trois variétés citées dans le Bota- 
nical Register (t. 469), et que nous mentionnons également ci-dessus, au- 
cune ne semble se rapporter exactement au bel individu que nous avons 
admiré chez MM. Cels; et, quant au S. dichotomus , var. chinensis , qui est 
décrit et figuré dans cet ouvrage (L. ce.) , il est loin de ressembler au nôtre, 
tant sous le rapport du feuillage que sous celui des fleurs, et la description 
de l’auteur anglais ne saurait guère s’y adapter non plus. Si cependant 
notre individu n’était pas la variété S. d. coromandelianus, nous n’hésite- 
rions pas à le regarder comme une quatrième variété , ou peut-être comme 
le type décrit originairement par M. de Candolle , qui malheureusement 
n’en a pas donné la figure. A l'exception de la couleur de la corolle, qu’il 
dit rouge, et sauf un autre point dont nous allons parler, la description de 
l'illustre botaniste génevois se rapporte assez bien à notre plante, surtout 


sous le rapport de la longueur des lacinies, qu’il dit être de 10 cent. Quant . 


à la figure qu’en donne Burmann (Ind.), sous le nom d’Echites caudata , elle 
est tellement inexacte, qu’elle représente les lacinies de la corolle seulement 
à peine du double plus longues que cette dernière, tandis que l’auteur les 
décrit comme étant cinq fois plus longues. IL dit aussi la tige volubile et 
striée, elc., faits contraires à l'évidence. 

M. de Candolle, dans sa description (Bull. Soc. phil., HD), dit que les feuil- 
les sont accompagnées de deux stipules très courtes , qui forment une mem- 
brane autour de la tige ; les individus que nous avons eus sous les yeux ne 
nous ont offert rien de tel, mais bien un organe que M. Lindley, en décri- 
vant son Strophanthus dichotomus sinensis , a désigné sous le nom de sti- 
pulæ collaterali-geminæ, parvulæ, virides, intra-axillares , semi-ovato- 
lanceolatæ. C'est là, au reste, le seul point du travail de M. de Candolle 
que l’on puisse regarder comme vraiment inexact, faute à lui peut-être 
d’en avoir pu réitérer la vérification sur diverses feuilles, et surtout chez 
divers individus; et, à l’exception de la couleur de la corolle (rouge selon 
lui, jaune chez notre plante), notre description serait assez conforme à la 
sienne. 

Toutefois, malgré ces différences, et quel que soit le degré d'importance 
que l’on doive y attacher, nous croyons devoir rapporter notre plante au 
Strophanthus dichotomus proprement dit, sans l'appliquer positivement à 
une des variétés citées , qu’il serait à peu près impossible de vérifier au- 
jourd’hui. 

L'époque de l'introduction en France du S. dichotamus ne nous est pas 


C4 


9 


connue. Il paraît avoir été cultivé d’abord au Muséum d'histoire naturelle 
de Paris, d’où MM. Cels l'ont reçu. L’individu qui à fleuri chez ces habiles 
horticulteurs avait souffert d’une culture négligée tout exprès, et c’est pro- 
bablement à cet incident qu'est due sa floraison , si long-temps désirée. 

C’est un arbrisseau sarmenteux qui paraît s'élever peu et former une 
sorte de touffe par ses rameaux opposés, plusieurs fois bifurqués, pen- 
dants et entremêlés : tel il paraît être, du moins dans nos serres, car les 
auteurs le disent scandens, ou même volubilis! Les jeunes pousses sont 
d'un vert clair, et passent, en s’aoûtant, au brun parsemé de petites verrues 
d’un jaune rougeâtre ou blanchâtre. Les feuilles sont opposées, distantes , 
oblongues , ou ovales-lancéolées, ou elliptiques, acuminées, entières, lui- 
santes , un peu ondulées sur les bords, à nervures latérales ; portées sur 
un pétiole court, légèrement renflé au point d'insertion, arrondi en des- 
sous, canaliculé en dessus, et couvrant dans son aisselle quatre petits corps 
ovales-acuminés, subulés, géminés, dont le premier (celui de dehors) plus 
gros que le second , qui sont des stipules, selon l’auteur anglais que nous 
avons cité, et que, malgré celte autorité, nous sommes porté à regarder 
comme des bourgeons géminés, devant occasionnellement se développer 
en rameaux dichotomes : car nous ne connaissons jusqu'ici aucunes stipu- 
les qui soient réellement axillaires dans l’acception terminologique de 
ce mot. 

Fleurs terminales, au nombre de une à trois ordinairement, sur un 
pédoncule commun. Périanthe externe campanulé, tubulé, quinquéfide, 
comme articulé sur le pédicelle, et pourvu, à ce point, de deux trés petites 
bractées opposées, lancéolées, dressées , fugaces , et renfermant dans leur 
aisselle des organes à peu près semblables à ceux des pétioles, mais grou- 
pés et non géminés (fleurs avortées ? ); segments linéaires-lancéolés , dres- 
sés, égalant en longueur la moitié du tube calycinal (0*,006-7}, subulés à 
leur point d'insertion , glabres, verts, et dépassant un peu le point d’étran- 
glement du périanthe interne, contre lequel ils s'appliquent; couvrant éga- 
lement à leur aisselle de petits corps géminés , semblables à ceux des brac- 
tées et des pétioles , et avortant quelquefois en tout ou en partie (1); peu 
marquées en dessus , légèrement saillantes en dessous , presque parallèles. 
Périanthe interne du double plus long que l’extérne (0",012-14), étranglé 
au milieu , glabre, plissé, d’un jaune verdâtre en dehors ; blanc , strié de 
pourpre et velu en dedans ; se divisant au sommet en cinq lacinies d’abord 
planes , puis réfléchies, étroites , linéaires , canaliculées, contournées sur 
elles-mêmes deux ou trois fois en spirale, d’un beau jaune d’or, longues 


(1) Ce sont les Squammulæ 5, hypogynæ, virentes, suborbiculatæ, de l'auteur anglais ? 


— 


4 


d'environ 0®,06-8, ovales-dilatées au point d'insertion; maculées en des- 
sus ét à cet endroit de deux belles taches pourpres , séparées par une ligne 
blanchâtre provenant du limbe. Gorge couronnée par cinq appendices 
bifides, saillants, faisant corps avec les lacinies ; à lobes dentiformes , très 
obtus, membraneux, charnus , concaves, se prolongeant en dehors en 
autant de côtes arrondies qui se terminent au point d’étranglement du 
périanthe, dont la partie inférieure est ainsi tubulée, et la supérieure 
hypocratérimorphe. Étamines 5, incluses ; filaments adnés dans toute leur 
longueur, dilatés vers leur milieu , libres seulement au sommet. Anthères 
hastées, terminées en un appendice grêle, filiforme , allongé, atteignant 
le sommet du périanthe, et réunies vers la base de manière à couvrir le sti- 
gmate. Style cylindrique ( marqué de chaque côté d'une suture , comme 
s’il résultait de la soudure de deux autres, selon M. Lindley), de la lon- 
gueur des étamines; à sligmate apiculé, bifide, s'agglutinant ensuite avec 
les anthères , et terminant un ovaire arrondi-didyme, quadrisulqué, gla- 
bre. Follicules.… ? 

Le Strophanthus est un genre assez voisin du Nerium, dont il diffère 
principalement par son port débile et sarmenteux, son feuillage opposé , 
et non terné ; sa couronne fauciale de 5 appendices bifides , etc. L'espèce 
dont il s’agit s'éloigne beaucoup de celle dont M. Lindley (L. c.) a donné 
la figure : ainsi, par exemple, chez cette dernière, les lacinies sont fort 
courtes, verdâtres, et ponctuées de rose à la base, qui n’est pas dilatée. 
Les appendices sont verdâtres, et non d’un beau blanc; les fleurs sont pres- 
que sessiles , les feuilles moins acuminées ; les rameaux bien plus nom- 
breux , dressés, moins grêles , et ponctués de rouge orangé. 

Notre plante ne paraît pas difficile sur le choix du terrain ; néanmoins, 
une bonne terre franche, mêlée à un tiers de terreau de bruyères, lui 
paraît profitable. Une vive lumière, la chaleur modérée d’une serre chau- 
de ordinaire, une humidité assez constante, telles paraissent être les exi- 
gences de sa culture quand on ne la néglige pas, comme le hasard a voulu 
qu’on le fit dans le cas de floraison que nous avons cité. 

Selon Burmann, elle croît dans les parties les plus élevées de Java, et 
Kleinhoff rapporte que les indigènes lui donnent indifféremment le nom 
de Mangoenong et de Comonga. Elle peut, par la bizarrerie de ses fleurs , 
occuper une place distinguée dans la serre des amateurs, en faveur des- 
quels , à notre recommandation, MM. Cels l'ont multipliée. LE. 


Strophante à rameaux dicholomes Jrophantus dichotomus . 


femornd imp 


Erys. Sweet (Hort. Brit.) donne æxxë21», et Loudon (Hort. Brit.) akazein, qui, selon eux , signi- 
fient piquer, être aigu , pour l'étymologie de ce mot. Il est seulement dommage que ce sont là deux 
barbarismes, qui n'ont jamais existé dans la langue hellénique. De Théis donne æxæxix, qui, selon 
lui, serait l’ancien nom grec d'une sorte d'arbres épineux. Pline, en effet (lib. XXW, cap. 12}, cite 
l'épine d’ Acacia comme souveraine contre les maladies des nerfs (2rts0orovix) ; mais nous devons 
faire observer que la véritable signification d’axx-i«, en grec, est candeur, innocence, et qu'il ne 
pourrait signifier épineux que par une sorte de métonymie. Nous avons, dans un autre ouvrage, tiré 
ce mot d'éx;, pointe, et d'éxcos, non sujet aux vers. On sait, en effet, quescet arbre n’est généralement 
point attaqué par les insectes, Nous ne prétendons pas cependant que notre opinion soit juste ; mais 
nous avons cru devoir la faire connaître , en raison de l'obscurité même du sujet ; la partie linguisti- 

que des sciences naturelles étant celle qui est le plus négligée , et étant, en général, fort maltraitée 
par les auteurs. 


Famille des Légumineuses -Mimosées. Polyandrie-Monæcie. 
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Acacia, Neck., Elem. — Flores polygami. Calyx 4-5-dentatus ; sepala 4-5, 
æqualia , per æstivationem sicut petala valvata. Petala 4-5, æqualia, nunc 
libera, nunc in corollam k-5-fidam coalita. Stamina numero varia , 20-200 , 
cum petalis inserta. Legumen continuum, exsuccum, bivalve. Embryo rec- 
,tus, nempe radicula super lobos minime prona; gemmula nulla conspicua ; 
cotyledones foliaceæ, exsertæ. — Frutices aut arbores habitu et foliatione vat- 
de variæ. Spinæ stipulares, sparsæ aut nullæ. Flores flavi, albi aut rarius ru- 
bri, capitati aut spicati, decandri aut polyandri, eleutherandri aut monadet- 
ph. Petalis 4-5, liberis coalitisve , constantibus. — Genus polymorphun , in 
posterum dividendum (DC., in Prodr., Il)? numerosum , in Nova-Hollandia 
obvium, et rarius intra et extra tropicos nov et veteris Continentis incola. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


A. glaucophylla, ex Hortul., Nos. — Sect. Phyllodineæ, $ capitato - racemo- 
sœæ.—Frutex glaber, glaucissimus ; phyllodiis approximatis, articulato-decur- 
rentibus, semi-rhomboideis aut oblique deltoideis, spinoso-mucronatis. Flori- 
bus capitato-racemosis, vivide flavis; racemis lateralibus. Nova-Hollandia. 

F Leu. 


C’est à l’obligeance de MM. Cels que nous devons la communication de : 
celte charmante espèce d’Acacie, dont le pinceau de notre artiste ordi- 
naire a reproduit exactement la figure que nous donnons ci- contre, et 
qui a été faite d’après l’un des pieds même que possèdent ces habiles 


horticulteurs. 
1 190) || A 62 


2 


Nous n'avons malheureusement pu nous procurer aucuns renseigne- 
ments sur son habitat particulier et sur l’époque précise de son introduc- 
lion dans nos cultures. M. François Cels, la croyant nouvelle, la publia 
dans les Annales de Flore et Pomone (1839, cum mediocri icone), sous le 
nom d'A. glaucophylla, en raison de ce que chez celte espèce les feuilles 
(phyllodes ) lui semblèrent beaucoup plus glauques que celles des espèces 
immédiatement voisines. Depuis cette publication, ces messieurs reçurent 
la même plante de Belgique, sous la dénomination d’A. cultriformis. 

Désireux de faire connaître de préférence à nos lecteurs ce qui paraît de 
nouveau et de curieux chez nous, nous nous empressâmes de la faire figu- 
rer et de commencer des recherches au sujet de sa dénomination spécifique 
réelle ; nous acquimes bientôt la conviction que, quoique bien voisine de 
l'A. cultriformis , Azz. Cux., dont M. Hooker donne une figure et une de- 
scription dans ses intéressantes Icones (ex herbario suo), elle en diffère 
suffisamment pour la publier comme une espèce nouvelle; et nous la con- 
stituons ici comme telle, sous la dénomination que lui avait imposée d’a- 
bord M. François Cels : dénomination que nous adoptons, et qui exprime 
un de ses principaux caractères. Nous dirons tout à l'heure quels sont les 
caractères spécifiques différentiels des deux espèces. 

LA. glaucophylla est un arbrisseau qui paraît, en raison de sa vigueur et 
de l’élancement de ses tiges principales, devoir s'élever à une assez grande 
hauteur. Celles-là sont cylindriques; mais les plus jeunes rameaux, aussi 
glauques que les phyllodes, paraissent , par la décurrence de ces organes , 
comme anguleux et sillonnés. Ils se couvrent de phyllodes serrés, nettement 
articulés à la base sur un pétiole extrêmement court, tronqué et dilaté au 
sommet, qui est plus large que la base du phyllode et décurrent sur le ra- 
meau; ces phyllodes, semi-rhomboïdes ou obliquement deltoïdes, disposés 
en spirale le long des tiges, sont traversés inégalement dans leur longueur 
par une nervure principale qui se termine au sommet par une petite épine 
assez raide, distincte, rougeâtre ; de chaque côté de cette nervure en par- 
tent d’autres secondaires, très fines, très peu apparentes, subparallèles, 
irrégulières , et se ramifiant avant d'atteindre les bords sabmembranacés 
des phyllodes; à l'angle plus ou moins distinct ou plus ou moins arrondi 
du côté supérieur et le plus large de la lame, se trouve une petite glande 
peu apparente. | 

L’inflorescence consiste en fleurs très nombreuses , serrées en capitules 
portés sur un pédoncule court, et disposés en grappes latérales, axillaires, 
formant avec le rameau florifère un angle d'environ 45 degrés, Ces capitu- 
les sont au nombre de 5 à 15 environ sur chaque grappe, et d’un beau 
jaune doré dont la vive nuance ne peut être rendue par le pinceau. Leur 


J 


grand nombre, leur éclat, la disposition et la couleur du feuillage, forment 
de ce végétal un très bel ornement pour les serres tempérées , où il aura 
peu de rivaux en son genre. Sa culture est celle de tous les Acacias de la 
Nouvelle-Hollande; mais sa propagation n’est pas très facile, et M. Fran- 
çois Cels trouve qu’on réussit mieux à le multiplier par marcottes incisées 
que par boutures ordinaires. 

L’A. cultriformis diffère de l’espèce que nous venons de décrire en ce 
que son inflorescence se compose de grappes réunies en panicules termi- 
nales , au lieu d’être latérales et isolées. Les fleurs en paraissent plus peti- 
tes; ses phyllodes sont plus grands, plus nettement triangulaires ou plu- 


‘1ôt deltoïdes ; ils sont simplement mucronés ou plutôt acuminés , et non 


terminés par une épine; leurs nervures sont beaucoup plus distinctes; le 
bord inférieur en est droit au lieu d’être courbe ; le supérieur est plus net- 
tement triangulaire; ses rameaux enfin sont d’un rougeâtre pourpre, au 
lieu d’être très glauques; on peut voir par celte courte énonciation que 
ces deux Acacia diffèrent assez entre eux pour justifier l'opinion que nous 
avons émise ci-dessus à leur sujet. 

Dimensions des phyllodes : raméaux, 0,015, 0®,17 de longueur ; 0,010, 
0*,12 de largeur ; caulinaires, mesures doubles ou à peu prés. 

LEM. 


© LC  ———— 


Ne M y RL A On, A à A 
" RE re à 4 
ü 1% en OL " 
APT t 
L n * "és 
F . et : 
2 OM 
Las. PP RAT 
LT 


M phares 07 aûbtisoqib FE MB nf Lérntiet GMM 2 
14 LÉLNIES BA U0Q otre BEST ni ls Ont 
0 a hits «2 dis) où té tbe Ph 
Fanif jes' hi Région 64 SUN ; - shnfOfleS 
LULU w ot Dior ÿr no 0 So ados | +4 
| DER EEE RUE L 
VE FPT xp caddiab ton ancPftiD étre MOULE VAR 
en10) oeshirist Be UTTR bf'dédgtos He ssaaa PTE PCCRIUIIE 
- LIL ENS 4.4 Mb xl 20 PS ent ne But ré antér 
+ cr fnamo) PTE dir eu DURE) bot yet 4 
| 2 [THIS FOIE de or homo RON al LT EUR N 
DEPOT ébtt quosuiod Joan br ar HR Le ottté tr Ë 
Tan #4tiÿ #88 tiroiiq né of; sfr00 antô 8 Ho 1e Ion PAC) “haha Mu 
mi: “re ane nier PA 00e lbs urhsititr 28 cette ts [1 ITOTER 
1e he sr éy1b0S Aston À LU dior indd: 60 éinpirsts abri st D rt 
MEME 1 EL HE Qu vai 1h04 Ce Sn sobde errant ni SSSR NO en 
mr Drames 4 oc | BL of CECI y ve ir Bec | } 


MT UE OUT SE PE SO AO 0, AAMEVET : botte dit Lavientide N 


À 
CRE es : ne | Don: TS ë ol Ù Pie | à pes + 1H obetr0 | 
D TT Mot LAS 3 Le tr RE 
HA) d'Hancoss Ce boss dvi a LA . ‘ vent a Papua. 4 
arte AT ES AS vor ex 4 CE $ D tal 
FL OAI Et À rs pit + à | ré 44000 
LI , à Le 
it a PARLERA mine + | L QT “tornditt À 
2e Mr: “ e 11 4 11 EN ; r re (1 we EUR qu à 
ns ti = LE … $ L 2e 
ane ni nd LÉ c j East (ut r À a #80 4 
F eu JUNE 
pe 1e pin 
#4 a 4 = à bare 
ot | L AN 
Un 0 COPA ROC EST UE | 5 - 2 r#+r MS 
pente à : Még «e + A 
L 4 € " As ù Va " \ , Lt ; Mois ‘] 
FT : “à ; F ÿ 
- ; d « Pont 
ILuNeUS % A te 
é rt SE D y vrai #f | 
. PAS de ‘ ie eÿ A 2 ns CE 
+ DS 
e SU. 2. 1 Ÿ { .n À 
» a 
4 £a Le À Fa o % 
L2 
. . 


Acacie à feuilles glauques : deacta qluuca 


V, femonmt imp: 


PIMELÉE A FEUILLES EN CROIX. Variété de Riquier. 
PIMELEA DECUSSATA. Var. Riquieriana. 


Erxm. Sweet et Loudon ( Hort. Brit.) donnent pour l'étymologie de ce nom générique le mot grec 
rtpelà, qui signifie graisse. Comme rien dans les caractères de ce genre ni dans le port des espèces qui 
le composent ne peut justifier une pareille assertion, nous pensons que les auteurs du genre ont voulu 
comparer ces plantes au Daphne Thymelæa , avec lequel , en effet , elles offrent une grande ressem- 
blance sous le triple rapport du feuillage , de la couleur des fleurs et de leur disposition, et que, par 
allusion , ils ont altéré ce mot en celui de Pimelea, lequel, si, comme nous le pensons, notre sup- 
position est juste , aurait dû s'écrire Pymelæa. : 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Pimelea, Banks et Sor., ex Gaert., I, t. 39. —Flores hermaphroditi v. dioici. 
Perigonium coloratum, infundibuliforme ; limbo quadrifido ; fauce esquamma- 
ta, Stamina 2, fauci inserla, perigonii laciniis exterioribus opposita, exserta. 
Squammulæ Aypogynæ nulle. Ovarium untloculare; ovulum unieum , pendu- 
lum, anatropum. Stylus lateralis ; sigma capitatum. Nux monosperma , corti- 
cata, raro baccata. Semen inversum ; albumen parcum , carnosum ; embryo 
orthotropus ; cotyledonibus plano-convexis , carnosulis ; radicula brevi, supe- 
ra, — Frutices in Nova-Hollandia insulisque conterminis provenientes ; foliis 
oppositis, rarissime alternis ; floribus capitatis, terminalibus ; perigonii tu- 
bo sæpius medio articulato, articulo inferiore persistente. 


SYNONYMIE. 


Cookia, GueL. 


SUBDIVISION. 


a, Thecanthes; b, Heterolæna; c, Phyllolæna; d, Choristachys ; e, Malista- 
chys ; f, Epallage. — In Exnc. Gen. Pl., 2098. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


P. decussata, R. B., Var. riquieriana , Lem. — Jidem sunt ac speciei typicæ ; 
differentia est : ramis magis elongatis, gracilioribus, minus numerosis; foliis 
oblongo-lanceolatis, nec ovatis ; floribus paulo numerosioribus; tubo longiore, 


graciliore ; lobis arctioribus, colore pallidiore ; lanugine interposita magis 


abundante. Len. 


Nous nous empressons de signaler aux amateurs de plantes de serre 
tempérée cecte jolie variété du Pimelea decussata , dont nous donnons ci- 


contre une belle et exacte figure, due à M. Maubert, et faite sur le vivant 
au Muséum d'histoire naturelle de Paris, d’après l'individu même obtenu 


T. Il. 63 


2 


de semis par M. Riquier, jardinier-chef des cultures de serre tempérée 
et d’orangerie dans ce vaste et magnifique établissement , et à qui nous 
l’avons dédiée. 

Elle est en tout plus élégante que son élégante mère elle-même, et 
ce n’est pas peu dire. Elle en diffère spécifiquement assez peu ; néanmoins 
sa tige et ses rameaux sont plus grêles et plus élancés; ses feuilles plus 
allongées, oblongues, lancéolées, inclinées légèrement sur les rameaux et 
à sommet un peu plus réfléchi en dessous , d’un vert plus pâle; ses fleurs 
plus nombreuses, plus longues, à segments plus étroits, d’un rose plus 
pâle, et entremêlées d’un duvet d’une grande blancheur, et beaucoup plus 
abondant, forment des capitules d’une rare élégance. 

Plus délicate que sa mère, cette belle variété demande à être tenue dans 
le terreau de bruyères pur, et à être placée près des jours en hiver , dans 
la serre tempérée et à l’ombre pendant l'été. Elle aime une humidité légè- 
re, et, par cette raison, des arrosements ménagés avec perspicacité. Elle 
fleurit depuis le mois de mai jusqu’en août; et pour la faire fleurir abon? 
damment, c’est-à-dire pour en multiplier les capitules, il est nécessaire de 
la rabattre lors du rempotage, qui doit avoir lieu à la fin de mars ou au 
commencement d'avril. Le premier individu obtenu de graines a fleuri 
la troisième année. 

Nous tenons ces détails de culture de M. Riquier lui-même. 


LE. 


Pimélée a feuilles croisées de Riquier.… /éneleu decussate var liqucruna 


CAMELLIA POURPRE WARRATAH. 
CAMELLIA PURPLE WARRATAH (4). 


Eryxw. Genre dédié par Linné au père Camelli, jésuite italien, introducteur de cet arbrisseau 
en Europe. 


Famille des Ternstræmiacées, $ des Camelliées. Monadelphie-Polyandrie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Camellia, L.— Calyx ebracteolatus, 5-9-phyllus ; foliolis bi-tri-seriatim im- 
bricatis ; interioribus sensim majoribus, deciduis. Corollæ petala »-7, hypo- 
gyna, imbricata; interiora majora. Stamina plurima, hypogyna, pluriseria- 
ta, sœæpe imis petalis adhærentia, basi plus minus inter se cohærentia; fila- 
menta subulata. Antheræ incumbentes, biloculares , oblongæ, connectivo cras- 
stusculo, loculis longitudinaliter dehiscentibus. Ovarium liberum, 3-5-loculare : 
ovula in loculis k-5, angulo centrali alternatim inserta, pendula. Stylus 3-5- 
fidus ; stigmata capitellata. Capsula 3-5-locularis, indehiscens , loculicide 
5-5-valvis, medio septiferis ; axi centrali, persistente, faciebus seminifero. 
Semina in loculis ab ortu solitaria, rarius gemina, inversa, testa nucamenta- 
cea, umbilico apicali impresso. Embryonis exalbuminosi cotyledones crassæ , 
carnosæ , inæquales ; radicula brevissima, supera. — Frutices semper viren- 
tes , Asiæ australis plagam orientalem incolentes; foliis alternis , petiolatis , 
coriaceis , nitidis, dentatis ; gemmis magnis, perulis distiche imbricatis tec- 
tis , floribus axéllaribus et terminalibus. — ]1n Expuicu. Gen. Plant., 5425. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


C. japonica, var. Purple Warratah, Horr. — Sunt ii C. japonicæ , omnium 
in hortis varietatum cultarum archetypi, petalis numero et forma solummodo 
differentibus. | Len. 


On remarque chez cet arbrisseau une singularité bizarre. À une certaine 
époque de l’année, au printemps par exemple, après la première pousse, 
et en été même, il offre une apparence vigoureuse et un air de santé par- 
faite. Plus tard , et en automne spécialement, sa végétation paraît pénible, 
son port disgracieux ; pendant quelques jours, il paraît souffrant. En toute 
saison ses branches principales sont tortueuses, courtes, et leur écorce 
est d’une couleur cendrée-claire. Les rameaux en sont aussi courts, et 
garnis d’un feuillage rapproché, penché sur la tige; ce qui en rend le port 
spécialement rabougri. 

Les feuilles ont 8 centimètres de long sur 5 de large ; elles sont ovales- 


(1) Extrait de la magnifique Zconographie du Camellia ; publiée par l'éditeur H, Cousin. 


ART 6h 


2 


arrondies, cordiformes, peu acuminées, nombreuses , rapprochées; le 
sommet en est légèrement courbé en dessous. Leur surface supérieure 
est d’un vert terne, ridée par les ramifications nombreuses et saillantes des | 
nervures. Les dents en sont peu aiguës , très rapprochées. Le pétiole en est 
très court, mince, et veiné de rouge. 

Les boutons sont ovales, arrondis, déprimés, à écailles calycinales d'un 
jaune terne tirant sur le brun. 

La fleur est double, régulière, et d’un rouge orangé foncé, voisin 
du ponceau. Les pétales qui la composent ne sont pas nombreux; mais 
leur disposition , leur forme élégante, et leur belle couleur , attirent l’ad- 
miration des amateurs. Si, en outre, la plante est traitée avec beaucoup 
de soin, au printemps surtout, et tenue à cette époque à une exposition 
constamment chaude, elle fleurit abondamment. 


Abbé BERLÈSE. 


PHLOGACANTHE A FLEURS COURBES. 
PHLOGACANTHUS CURVIFLORUS. 


Erxm, ®10ë, ys, flamme; %xx»00<, acanthe; plante type de la famille : allusion à la couleur des fleurs. 


Famille des Acanthacées, tribu des Justiciées; Diandrie-Monogynie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calyx 5-partitus , æqualis. Corolla oblique bilabiata ; \abio superiore latiore, 
et longiore bifido , inferiore trifido; tubo trigono. Stamina 2. Antheræ bélocellu- 
tæ; locellis parallelis, contiguis, demum hastato - divergentibus, muticis ; 
staminum duorum sterilium rudimenta axilia in quibusdam observantur. 
Stylus sémplez ; sigma bifidum. Capsula compressa , unguiculata, bilocularis , 
octosperma, loculicide-bivalvis; valvis medio septiferis. Semina retinaculis 
subtensa. — Frûticuli andici ; foliis oppositis, supra minute populosis; racemo 
terminali vel laterali , simplici vel trifido, spicæformi; floribus verticillato- 
quaternis; bractea bracteolisque binis, conformibus, angustis, elongatis ; co- 
rollis speciosis, luteis vel fulvis. — Nes, in Waur., Pl. As. Justiciæ sp. , 
Roxs. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


P. curviflorus , Nees. — Caule erecto , quadrangulari, striguloso-tomentoso ; 
foliis amplis, ellipticis, utrinque acutis , repando-dentatis , glabris; corolla 
elongata. Ness, |. c. 


SYNONYMIE. 


Justicia eurviflora, Wazr., Pl. As. rar., . IT, p. 9, t. 112. 


Le docteur Wallich adressa à la riche collection de végétaux cultivés à 
Woburn des individus de cette belle plante, dont Nees von Esenbeck a dit 
avec justesse qu’elle est très belle parmi ses belles congénères. Nous te- 
nons de l’obligeance de M. Forbes l'échantillon figuré ci-contre, dont le 
pied fleurit dans cette collection en novembre 1839. 

Ce Phlogacanthe habite les montagnes qui bordent le Sylhet, d’où il fut 
introduit dans le jardin botanique de Calcutta, par M. de Sylva. Il y fleu- 
rit pendant la même saison que dans les serres chaudes sous notre climat. 

Il forme une tige ramifiée de 1",624 à 1,949 de hauteur, à rameaux 
presque quadrangulaires, tomenteux, garnis de feuilles opposées, amples , 
pétiolées, elliptiques , aiguës aux deux extrémités, entiéres ou quelquefois 
obscurément crénelées , glabres, de 0,217 à 0w,271 , et même 0,325 et 
plus de longueur , à nervure médiane (rougeâtre, ainsi que les jeunes ra- 

T1. 65 


2 


meaux ), proéminente en dessous. Feuilles florales , ou bractées, semblables 
aux feuilles caulinaires, mais infiniment plus petites, de 0,027 à peine 
de long, et bientôt décidues. Inflorescence en grappe dressée, terminale, 
formant une sorte de thyrse compacte, de 0,162 à 0»,217 de longueur. 
Pédicelles courts. Calyce velu , ové, partagé en 5 segments égaux, linéai- 
res-lancéolés , dressés. Corolle d’un jaune rougeâtre , velue ou tomenteuse ; 
tube très long, courbe; limbe bilabié; lévre supérieure bifide , ascendante ; 
l'inférieure étalée , à trois lobes lancéolés. Étamines 2, parfaites, accom- 
pagnées de deux autres rudimentaires ; filaments glabres, un peu exserts ; 
anthères linéaires-oblongues. Ovaire ovale-oblong. Style inclus. 


BorT. mac., t. 3783, mars 1840. 


#Hig. 1. Portion de la corolle avec les étamines. — 2. Calyce et pistil. — 3. Ovaire 
(figures grossies). 


Cette superbe plante mériterait bien une prompte introduction dans nos 
serres. LE. 


ogacarthus cu vlorus 


a {leurs courbes. 74 


hlooa anthe 


P 


V femond (27/2 


» 
v 
br 
+, 
pa 

‘ 

! 

Ré * 
+ 


PHILIBERTIE À TIGES GRÊLES. PHILIBERTIA GRACILIS. 


Erym. Genre dédié à Philibert ( Francois ), auteur d'un ouvrage élémentaire sur la botanique! 
4 


Famille des Asclépiadacées, tribu des Ditassées. Pentandrie-Digynie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Philibertia, Don, WMss. (et non H. B. et K., ut seribit Éxpuicuerius, Gen. 
Pl., 3457 ). — Calyx quinquepartitus. Corolla wrceolato-rotata , sinuato-quin- 
queloba; lobis aeutis, denticulis totidem interjectis. Corona staminea duplex ; 
exlerior x fundo corollæ annulæformis, carnosa, integra , undulata ; interior 
summo filamentorum tubo inserta, pentaphylla, exteriorem superans ; foliolis 
carnosis. Antheræ appendice membranacea terminatæ. Pollinia elavato-cylin- 
dracea , infra apicem affixa, pendula. Sügma biapiculatum. Follieuli....? — 
Frutices {mericæ tropicæ, volubiles ; foliis oppositis, cordatis ; umbellis énter- 
petiolaribus , multifloris. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


P. gracilis, Swger's Flower-Garden, 403. — Foliis elongato - cordatis, ad 
petiolum profunde cordato-emarginatis , mollibus , delicatissime pubescenti- 
bus, distantibus. Corollis nutantibus, intus puniceo punctatis, rotato-carn- 
panulatis; coronæ stamineæ £nferiori appendicibus basi gibboso-ventricosis , 


acuminatis. Len. 


SYNONYMIE. 


P. grandiflora, Hook, Botan. Magn., 3618. 


En réunissant comme synonymes le P. grandiflora d’Hooker et le P. gra- 
cilis de Sweet (L. c.), nous suivons autant notre propre conviction , qui nous 
fait jager que ces deux plantes sont identiques , que l’exemple que nous 
donne de cette réunion Loudon et Sweet lui-même, chacun dans son Hor- 
tus britannicus (edit. poster. ). En effet , les différences que signalent les 
deux premiers auteurs , dans leurs descriptions respectives de celte plante, 
et celles que nous offrent les figures assez médiocres qu’ils en ont tous 
deux données, ne nous ont pas semblé assez importantes pour les regarder 
comine distinctes. Le lecteur pourra en juger, s’il conservait quelque dou- 
te, et nous ne croyons pas qu’il y en ait le moindre, en recourant aux 
ouvrages de ces auteurs (£. c.). 

Le P. gracilis est une plante toute nouvelle, dont lintroduetion en Eu- 
rope (Angleterre) ne date que de 1836. Elle à été découverte dans l'état de 
Buénos-Ayres et le Tucuman par M. Twecdie, qui en envoya des graines, 

L 66 


2 


sous le nom d’Asclepias de Sainte-Catherine à fleurs vertes, à plusieurs de 
ses correspondants. 

M. Chauvière, horticulteur-marchand , à qui nos serres sont redevables 
de tant de belles plantes qu’il a le premier introduites en France, à rappor- 
té celle-ci d'Angleterre, en 1839. Elle à fleuri chez lui en 1840 , et c’est d’a- 
près un individu de sa collection qu’a été dessinée la figure ci-contre, dont 
l'exactitude est parfaite. 

C'est une plante à peine suffruliqueuse et presque herbacée, très grêle, 
volubile, se divisant en rameaux cylindriques peu nombreux, filiformes, 
se roulant gracieusement autour des branches d'arbres qu’on leur donne 
pour soutien, et garnie, dans toutes ses parties vertes , d’une pubescence 
trés courte, fine, soyeuse et blanchâtre. Elle ne paraît pas devoir dépasser 
5 à 6 mètres de hauteur. Ses feuilles sont opposées, distantes, cordiformes- 
allongées , acuminées , très profondément échancrées au point d'insertion 
de la lame, ondulées sur les bords, très molles ; d’un vert gris à la surface, 
blanchâtre-pâle en dessous ; à nervures peu nombreuses, peu apparentes ; à 
lobes peu arrondis et étalés (longueur 0°,05-7 et demi; largeur 0,"02-3 et 
demi, et plus); pétioles cylindriques , de 0,"02-3 de longueur ; ombelles 
solitaires , axillaires, portant environ six à dix fleurs nutantes, dont la 
moitié à peu près s’épanouissent à la fois. Périanthe externe profondément 
quinquéfide; segments linéaires, lancéolés, aigus, étalés; périanthe inter- 
ne rotacé-campanulé, nutant, quinquélobé, légèrement velu et blanchâtre 
extérieurement , glabre, et élégamment maculé à l’intérieur, sur un fond 
chamois , de raies et de points pourpres, plus nombreux et convergeant 
en lignes selon la direction des lobes ; lobes triangulaires courts, à estiva- 
tion valvaire ; sinus droits, ou à peine interrompus par des dents obsolé- 
tes, le plus souvent nulles; son diamètre mesure environ 0®,03 et demi; 
couronne staminale double ; l’extérieure entière , annulaire, en forme de 
disque ; l’intérieure formée de cinq segments verts, gibbeux-charnus à la 
base, acuminés-capités au sommet ; anthères biloculaires, appendiculées ; 
filaments très courts, connés ; pollinies claviformes , comprimées, jaunes; 
caudicule courte, sagittée; stigmate bifide (styles soudés) ; follicules.…? 

Le P. gracilis est une jolie plante, d’un feuillage délicat.et léger, se cou- 
vrant abondamment d’élégantes fleurs , et qui, bien qu'’originaire du Bré- 
sil, se plait mieux en serre tempérée qu’en serre chaude, où elle est trop 
sujette aux attaques des insectes, que protège la pubescence fine et soyeu- 
se dont se revêtent toutes ses parties herbacées. Un terreau léger de 
bruyères , une vive lumière, une humidité légère mais constante en été, 
et à peu près nulle en hiver, telles sont les exigences de sa culture. 

M. Hooker, en publiant cette plante sous le nom de P. grandiflora, en 


LA 


C2 


. novembre 1837 , n'a pas probablement eu connaissance du travail de M. 
Sweet, qui venait de la publier, un mois seulement auparavant, sous le 
nom de ?P. gracilis, dénomination que son antériorité , toute faible qu’elle 
soit, a dû nous faire préférer ici. La figure publiée par le second de ces 
auteurs paraît avoir été faite d’après un individu faible et maladif. Toute- 
fois, les couleurs du périanthe interne en sont vives et exactes, tandis que, 
dans la figure qu’en a donnée le premier , l'individu semble vigoureux et 
normal; mais les couleur du même périanthe sont ternes et livides , en 
raison peut-être de ce que l'individu aura cru dans un lieu ombragé. 


LE. 


Br QT f dir 
N ! ‘ ñ 


l . \ "4 a: 
aux, M Maven wub our it 410") ÿ los ado tt 264, Ke VO ad | 
L2 : “An Mot ut 0 ess 210 (t Montcire 6 b lieMhay LÉ, ivre 
* | D'AUTRE CN 1 DUPUIS LITE CLR TO: lHRRAT | ) (ATV 


| T- 
goonot alto Shot 
af, y NE: } | im L « H hf Vidrs 
k ADO Ludo of 48. Su US Ni QU'A { duo Mer 21m 
“x as. à AT ci nu on 4} 
after REA PME CAL (111 EE D 
n cup Abitas : MDN 6 Lo 7 TU D >oin a D MAUDIT PSE TL 


# 
M F À ’ » 
v 


} VAT PE TOUR AU LOT UT 
À NACRE PS LUC AC hits 


a “y” vi PAT ET : HT l 4 : % A . 1 à IT 
OUR LOL | ML cE | | | | R À 
MP DABTAEN D aa r fhoz ont # QELE EE CURE LS € LL, 2 PO 
F rie, CAO PILE MU) UNI LAN HS ! | Lo à bit 4. HO RAG 


4 | TR es : $ 


+. 
a 


» 


Vaubort, pina 


Philibertie à grandes fleurs lhilibertia Wandflora 


FE Hémond imp 


STANHOPÉE À LABELLE CALCÉOLÉ. 
STANHOPEA CALCEOALTA, Nos. 


Eryu. Genre dédié à lord Stanhope, président de la Société médico-botanique de Londres, 


Famille des Orchidacées, $ des Vandées. Gynandrie-Monandrie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Stanhopea, Hook.? (Frosr?). — Perigonii membranacei, patentissimi v. re- 
flexi foliola exteriora liberu, subundulata ; interiora conformia , angustio- 
ra. Labellum liberum , anticum, ecalcaratum, carnosum, utrinque cornutum, 
dimidia parte superiore (epichilio) convexo, inferiore (hypochilio) excavato. 
Gynostema elongatum, petaloideo-marginatum. Anthera biloeularis. Pollinia 2, 
elongata , fissa; caudicula brevi glandulæ stpitatæ bilobæ affixa. — Herbæ 
american , tropicæ , epiphytæ, pseudobulboseæ ; foliis plicatis ; scapis radica- 
libus , vaginatis , paucifloris ; floribus maximis , maculatis. — In Enpuicx. 
Gen. PL, 1421. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


St. calceolata, folio late ovato, 5-nervato; sepalis lateralibus, maximis, ova- 
tis. Petalis multo angustioribus ; labello calceolari, basi bicorni, lateribus in- 
curvis ; lobo intermedio conico, acuto ; gynostemate anchoræformi. Nos. 


DESCRIPTION. 


Le pseudobulbe est piriforme, plus épais à sa base, cannelé, long de 
0,041, d'un vert obscur, enveloppé d’une spathe bifide ayant au 
moins le double de la longueur, terminé par une feuille unique, ovale, 
entière , lancéolée, acuminée, marquée de cinq veines principales qui font 
en dessous autant de côtes aiguës ; les bords sont irrégulièrement ondulés 
et même plissés ; leur couleur est le vert d’olive peu luisant en dessus, un 
peu jaunâtre et mat en dessous; elles ont au delà de 0,325 de longueur 
et de 0,081 de largeur ; le pétiole est replié en gouttière supérieurement, 
arrondi inférieurement et plus épais , ou en massue , vers son articulation 
avec le pseudo -bulbe. La hampe est courte, et n’a guère plus de 0w,041 ; 
elle prend son origine de la base du pseudo-bulbe et se contourne en S. 
L’exemplaire dont nous présentons la figure ne portait qu’une fleur, Les 
sépales sont ovales, en cuillère, plus étendus à la base, pointus au som- 
met , longs de 0%,068 sur 0%,041 de largeur; les deux latéraux adhèrent 
par leur base au labelle; l'intermédiaire est libre, ascendant, et un peu 
plus étroit que les deux autres. Les deux pétales qui forment la partie in. 
terne du périanthe sont à peu près aussi longs que les sépales, mais ils 

EE 67 


2 


n’ont que le tiers environ de leur largeur. L'ensemble du périanthe parait 
entièrement d’un blanc mat; mais lorsqu'on examine cet organe à la lou- 
pe, on aperçoit une multitude de très petits points purpurins plus gros et 
plus apparents sur la face interne. Le labelle, long de 0*,059, présente la 
forme d’un soulier chinois; il est épais , charnu , céracé, luisant; les deux 
lobes latéraux sont courts et inclinés l’un vers l’autre; l'intermédiaire est 
conique, prolongé en pointe légèrement réfléchie; la base est arrondie, 
armée de deux dents inclinées comme les lobes jintge la surface interne 
est concave et entièrement pointillée de pourpre; à la surface supérieure 
on voit deux lignes marginales pourprées qui s'étendent de la base jusque 
vers le milieu, où elles se terminent par des points; entre ces deux lignes 
et les lobes latéraux sont encore deux rangées de points et de traits de la 
même couleur qui se réunissent inférieurement et de manière à représenter 
une corne. Le gynostème est articulé par sa base au labelle, qu'il égale en 
longueur ; il est épais et charnu ; pour la forme, on ne peut mieux le com- 
parer qu’à l’une des deux branches d’une ancre de navire; sa couleur est le 
blanc-verdâtre ; sa partie dilatée recouvre l’anthère, qui est hémisphéri- 
que. Les masses polliniques sont jaunâtres. Toute la fleur exhale une odeur 


forte et extrêmement suave; c’est celle des fruits les plus parfumés; elle. 


rappelle tout à la fois la pomme, l'ananas , le melon, et il y à par dessus 
tout cela un arôme balsamique sui generis que l’on ne peut comparer à 
rien de semblable. 
M. F.Van der Maelen est possesseur de cette belle plante, qui lui à été en- 
voyée du Mexique par M. Galeotti, son voyageur. 
DRAPIEZ. 


k ÿ ; Gabriele Fontaine, pis 


Stanhopée  calcéolée. Strhopea cakeoluta 


(0 


TV. lémond, imp 


PIVOINE IMPÉRATRICE JOSÉPHINE. 
PÆONIA JOSEPHINA IMPERATRIX. 


Érym. Ce mot, selon Pline, vient de Pœon, médecin qui se servit du suc de ces-plantes pour guérir 
Pluton d'une blessure que lui avait faite Hercule. Il est plus probable qu’il dérive de Pæonie, con- 
trée de la Macédoine , dans laquelle plusieurs espèces croissent spontanément. 


Famille des Renonculacées, tribu des Pæoniées (an potius ordo proprius ? ). 
Polyandrie - Digynie. 


CARACTÈRES GENÉRIQUES. 


Pæonia, Baun.—L., Gen., 678.—Calyx quinquesepalus, foliaceus, inæqua- 
lis, persistens. Petala 5-10, suborbiculata. Stamina indefinita ; antheræ intror- 
sæ. Discus carnosus, ovaria cingens. Carpella 2-5, grossa, stigmatibus bilamel- 
latis, crassis instructa , in folliculos capsulares, plerumque pubescentes, con- 
versa. Semina subglobosa, nitida, horizontalia. DC., Syst. — Herbæ perennes 
seu suffrutescentes , in veteri Continente orientali et australi obviæ , in novo 
et boreali rarissimæ (1); foliis caulinis biternatim sectis ; floribus amplis, 
subsolitariis, albis vel purpureis ; radicibus napiformibus, fasciculatis, rarius 


fibrosis. 


Len. 
$ LE Moutan. — Caulis fruticosus. Discus expansus in urceolum membrana- 
ceum , carpella plus minus involventem. «, P. m. papaveracea. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


P. Josephina imperatrix , Horr. — Ex semine P. Moutan papaveraceæ orta ; 
floribus amplissimis, plenis, carneo - purpurascentibus, sicut bifidis , medio 
anemoneideo. Le. 


Personne, lors de l'exposition dela Société royale d’horticulture, au mois 
de juin 1840, n’a pu passer devant la collection des variétés de Pivoines 
herbacées et ligneuses qu'avait présentées M. Modeste Guérin, fleuriste 
à Ménilmontant, près Paris, sans s'arrêter pour admirer les dimensions 
extraordinaires et le magnifique coloris de leurs fleurs. 

Désireux de signaler de préférence à nos lecteurs ce qui paraît chez nos 
fleuristes de plus méritant et de plus nouveau , nous nous sommes empressé 
de faire figurer plusieurs de ces pivoines, parmi lesquelles l’option a été fort 
embarrassante, toutes étant essentiellement belles et intéressantes à divers 
titres. Quoi qu’il en soit, force nous à été de borner enfin notre choix, et 


(1) Hic repertæ fucrunt usque adhuc duæ solæ species, P, Brownii, Douoz., et P.,,? 


Fe 68 


2 


aujourd’hui nous donnons ci-contre à nos abonnés la figure de l’une des 
huit variétés (2 ligneuses et 6 herbacées) qui, dans celte collection, ont le 
plus captivé les regards des nombreux amateurs qui s’empressaient pour 
les voir. C’est, sans contredit, l’une des plus belles qu’on ait encore obte- 
nues. 

La pivoine impératrice Joséphine , tel est le nom que M. Guérin lui a im- 
posé (1), a élé gagnée de graines récoltées sur une P. Moutan papavéracée 
par M. His, amateur distingué , à qui cet horticulteur en a acheté l'édition 
entière. Spécifiquement , cette superbe variété diffère très peu de son type; 
et, sous le rapport du feuillage, de la tige et de l'écorce, on ne saurait 
accuser aucune différence sensible ; mais c’est dans les fleurs, et surtout 
dans leurs dimensions , que cette différence est notable. 

Chez elle, la floraison présente deux phases distinctes et très remarqua- 
bles. Pendant la première, la fleur forme un globe énorme, composé de 
pétales innombrables, serrés, cherchant à s’étaler et à s’écarter de plus 
en plus. Pendant la seconde, la fleur semble peu à peu se scinder en deux : 
en effet, bientôt elle se divise ainsi; de chaque côté les pétales de la circon- 
férence externe viennent se courber sur le pédoncule et l'envelopper; le 
centre, composé de pétales très nombreux encore, très longs et dressés, 
semble alors une seconde fleur, implantée sur la première, et forme un vo- 
lumineux cœur d’anémone. Cet ensemble offre un aspect magnifique. Au 
centre , les pétales sont d’un cramoisi foncé et brillant à la base, et passent, 
comme ceux de l'extérieur, au carné-pourpre vif. On distingue souvent 
encore aussi les rudiments des ovaires. 

Notre figure représente cette pivoine inclinant vers la fin de la premièr € 
phase de sa floraison. 

Nous entretiendrons prochainement nos lecteurs de la Pæonia Moutan 
papaveracea Hissiana , flore albo, pleno, obtenue de semis par le même 
amateur, et également possédée et cultivée par M. Guérin. Elle se distin- 
gue par ses fleurs pleines, à pétales d’un blanc pur, à onglets pourpré vif, 
et par une odeur de rose prononcée, mais narcotique , et qu’il serait dan- 
gereux de respirer long-temps. 

LE. 


(4) Et c'est un hommage bien justement mérité ! Cette noble femme, protectrice éclairée des arts et 
des sciences, a tant fait en particulier pour l'horticulture, dont elle ne dédaignait pas de cultiver les pro- 
duits de ses mains dans sa résidence de la Malmaison! 


s 


0-0 


LÉMONIE CHARMANTE. LEMONIA SPECTABILIS. 


Érym, Genre dédié par Lindley à Charles Lémon (Bart. M. P.), grand promoteur des sciences, en 
particulier de la botanique, et dont le jardin, à Carclew, près de Penrhyn, en Cornouailles , est depuis 
nombre d'années une pépinière de plantes nouvelles et intéressantes (Lindley). l 


Famille des Rutacées, $ des Diosmées-Cuspariées. Pentandrie-Monogynie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, 


Lemonia, Lixpz. — Sepala 5, quorum par exterius foliaceum , bivalve. Pe- 
tala 5, connata, limbo subinæquali, tubo recto. Stamina 5, corollæ tubo adna- 
la; 2 fertilia, sessilia ; 3 sterilia, cornuta, exserta, glandulosa. Discus eyathi- 

" formis, crenatus. Capsulæ 5, liberæ, monospermæ. Cotyledones conduplica- 
tæ (1), haud corrugatæ. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET DESCRIPTION, 


Lemonia spectabilis, Linz. — Frutex ; ramuli pubescentes. Folia trifoliola- 
ta; foliolis petiolo pubescente longioribus , obovatis, obtusis, glabris. Racemi 
axillares , pauciflori ; foliis subæquales. Flores purpurei, speciosi, pedicellati. 
Sepala 5 : par exterius involucri bivalvis adspectu, cui foliola ovata, herba- 
cea, obtusa, tubo corollæ breviora; cœætera tria multo minora ; Subrotunda, 
concava, æqualia, tubo corollæ arcte appressa, pallida, margine rubentia. 
Corolla monopetala, phænicea, carnosa, superficie rugulosa, hypocrateri- 
morpha ; tubo recto, apice obliquo; limbo breviore; laciniis 5, oblongis > oblu- 
sis, nonnihil oblique positis; superiore cϾteris paulo breviore. Stamina in 
tubum connata intus pubescentem, corollæ tubum arcte vestientem. Antheræ 
duo breviores (cum petalo minore alternæ), ovatæ, obtusæ, in apicem tubi 
staminei liberum sessiles ; 3 inferiores steriles, cornutæ, glandulosæ; inter- 
media triloba. Ovarium solidum, subrotundum, disco cyathiformi, crenato, 
immersum. Slylus filiformis, glaber; sügma acute 5-lobum. Fructus partes 
omnes cito solutæ, tandem in folliculos 5 monospermos sutura ventrali dehi- 
scentes mutatæ. Carpella glabra, intus reticulata ; putamine elastice separabi- 
li, cartilagineo , bivalvi. Semina solitaria, ascendentia , grisea, scabra, sub- 
rotundo-trigona ; chalaza magna, discolore , hilo cireulari, exeavato, proxima ; 
tesia crustacea , fragilis ; endopleura tenuis, carnosa ; embryo in se arcuatus ; 
radicula elongata, inflexa, inter cotyledones bilobo-conduplicatas, haud cor- 
rugatas , inclusa. 


MM. Loddiges ont importé de Cuba cette belle et singulière plante, et c’est 
d’après un individu de leurs collections qu’a été fait, en août dernier, le 
dessin ci-contre. A cette époque, il était depuis quelques semaines en fleurs, 


(1) L'auteur se sert ici du masculin ; nous croyons devoir suivre l'exemple le plus général. 


T. IL. 69 


2 


et avait perdu quelque chose de la beauté qu’il possédait auparavant; né- 
anmoins , c'était encore une plante d'ornement fort remarquable. 

On devra naturellement la tenir en serre chaude; et quand on consi- 
dère combien peu d’arbrisseaux fleurissent dans cette sorte de serre , cette 
nouveauté sera doublement bienvenue. 

Elle forme un genre de l’ordre des Rutacées , allié aux genres monopéta- 
les américains, dont l’Angostura à écorce fébrifuge (1) peut être regardé 
comme le type, et, en particulier , très voisin du Monniera , plante herba- 
cée annuelle de l'Amérique tropicale , qui n’a rien de la beauté de la pre- 
mièére. Il diffère de celui-ci en ce que le tube de sa corolle n’est point cour- 
be, le limbe peu irrégulier; en ce que son disque est en forme de coupe 
régulièrement crénelée, et non une écaille persistante , distinctement biden. 
tée. Ce qui rend surtout le Lemonia intéressant, c’est qu'il rallie plus distin- 
ctement le Monniera aux Cuspariées , avec les genres ordinaires desquelles 
il s'accorde sous le rapport de l’habitus, tandis que son organisation s’ac- 
corde encore mieux avec celle du Monniera , dont l’habitus n’a que peu de 
points de contact avec les autres genres de ce groupe. 


LINDL,, in Bot. Reg., oct. 1840. 


(4) Cet arbre, dont Rœmer et Schultes font un genre sous ce nom, devra probablement être réuni 
au genre Galipea d'Aublet, x Lex, 


Lémonie élégante Lemonia spectabilis 


PL CHR 77 JT 1 " 
fÈ Pur L 
"AE j 
Î 4 
ne. 
fi # 
» 
( 
| 
Li M - 
tr 
ù . 
v lot s 
FAR 
\ 4 L n'a ss v% PTE 
ts Ii 
NET 
À 
ie ï d l 
4] 
* 
L 
\fw " 
LI 
L 
* 
L 


CALECTASIE A FLEURS BLEUES. CALECTASIA CYANEA. 


Érrw. x«hds, beau; éxrasts, développement. 


Famille des Joncées (1), $ Calectasiées. Hexandrie-Monogynie. 


CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 


Calectasia, R. Br., Prodr., 2C4. — Perianthium 2nferum, tubulosum , limbo 
petaloideo, hypocraterimorpho; 6-partito. Stamina 6, fauci inserta ; filamenta 
filiformia. Antheræ biloculares, basifixæ, conniventes, apice poro gemino 
dehiscentes. Ovarium 1-/oculare , 3-spermum ; ovula basilaria, anatropa. Siy- 
lus filiformis ; sügma simplex. Utriculus monospermus , tubo perianthii indu- 
rato inclusus. Semen piriforme; testa simplicissima, connata , chalaza apicali 
incrassata. Albumen carnosum. Embryo...… R.B., /. e., et in Expucu., Gen. 


PI., 1059. — Una species, fruticulosa, oram Novæ-Hollandiæ meridivnalem 
habitans. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 


Calectasia cyanea, R. B., Z. e., et SPRENG., Syst., t. IT, 112. — Fruticulus erec- 
tus, ramosissimus ; foliis acerosis, basi vaginantibus. Flores solitarti, termi- 
nales; tubo perianthii foliorum vaginis incluso; limbo stellato, azureo; laci- 
niis æqualibus, quarum 3 exteriores , disco extus pubescentes. R. B. 


SYNONYMIE. 


Huttia elegans, Prerss., éx Hook. Herb. 


Parmi les productions florales les plus belles que produise la côte sud- 
ouest de l’Australie, on peut certainement compter la Calectasia de M. R. 
‘ Brown, que ce botaniste distingué appelle « un très beau genre, sans rap- 
ports étroits avec aucun autre connu » , et qu’il découvrit le premier entre 
le cap Lewin et le détroit de Bass. Nous l’avons dernièrement reçue de la 
baie du roi Georges , où la recueillit M. Baxter, et de Swan-River, où M. 
Drummond, et M. Preïss , botaniste allemand, la découvrirent également. 
Ce dernier en envoya des échantillons, sous l'impression qu’elle formait 
un genre nouveau; mais il est certain qu’elle n’est nullement distincte de 
la seule espèce connue de Calectasia. Nous l'avons fait figurer ci-contre en 
raison de sa grande beauté, qu’altère à peine la dessiccation, de la forme 
et de la couleur à la fois des feuilles et des fleurs, dont on pourrait dire à 


(4) Cette famille demanderait à être revue avec beaucoup de soin; on y rapporte, faute de les avoir 
plus profondément étudiés, des genres entièrement disparates, à savoir : Calectasia, Flagellaria, 
Dasypogon, etc. Len. 

v IE 70 


2 


juste titre qu’elles sont immortelles, et aussi avec l'espoir d'engager nos 
cultivateurs à introduire celte aimable plante comme un ornement pour 
nos serres tempérées. Rien ne peut égaler la richesse et l’éclat du bleu pour- 
pré (bright purple) des périanthes , avec lequel contraste l’orangé foncé des 
anthères. Elle croît dans un sol sablonneux parmi des arbrisseaux. Nous 
en allons donner une description, faite sur une plante fraîche par M. Preiss, 
et qu’il nous a obligeamment communiquée. 


DESCRIPTION. 


Rhizôme écailleux , fibreux ; fibres radiculaires, jaunâtres , rigides , un 
peu ligneuses , très longues , presque perpendiculaires. Tige comme buis- 
sonnante, couverte surtout à la base par les vestiges desséchés des gaînes 
des feuilles tombées, de 0,325 environ de hauteur , légèrement pubescen- 
te supérieurement. Rameaux opposés, rarement alternes, simples , de 
0%,027 ou plus de long. Feuilles acéreuses , canaliculées en dessus, con- 
vexes en dessous, strictes, scabres, piquantes à la pointe, articulées à la 
base, engaînantes, décidues ; les caulinaires dressées , les raméales plus 
étalées. Fleurs naissant au sommet des rameaux, d’un bleu violacé bril- 
lant ou rarement d’un blanc sale. Bractées ovales-lancéolées, engainantes, 
membranacées, embrassant le tube du périanthe, imbriquées , concaves. 
Tube du périanthe étroit, atlénué en dessous, d’un vert jaune; les six 
segments ovales-lancéolés, aigus , nervés, très glabres et concaves en des- 
sus, couverts d’un duvet soyeux en dessous. Filaments insérés près de l’o- 
rifice du tube. Anthères dressées, serrées , linéaires-oblongues, d’un jaune 
orangé foncé, et s’ouvrant évidemment par deux pores au sommet. Ovaire 
ovale, trilobé, porté sur un pédicule renflé, atténué en dessous. Style plus 
long que les étamines , flexueux, filiforme; stigmate obtus. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


1. Fleur vue en dehors. — 2. Périanthe ouvert. — 3, 4. Etamines. — 
5. Pistil. — 6. Feuille. — 7. Sommet d’icelle. (Figures grossies.) 


Botanical Magazine , t, 3834, novemb, 1840, 


Calectasie à fleurs bleues. Cabctasta cyanca 


Y, Himond tmp 


r 


CAMELLIA OXRIGLOMANA SUPERBE. 
CAMELLIA OXRIGLOMANA SUPERBA. 


Pour l'étymologle et les caractères génériques, voyez ci-dessus, numéro 64. 


“Le Camellia oxriglomana (1) superba tire son origine d'Allemagne; mais 
le lieu proprement dit et la personne qui l’a obtenu nous sont également 
inconnus. Nous savons seulement que c’est une plante introduite en France, 
en 1839, par un de nos plus habiles horticulteurs, M. Cachet, d'Angers, 
dont le vaste établissement fait honneur à l’horticulture française. 

Le C. oxriglomana, arbrisseau rustique et d’un port élégant, est encore 
trop nouveau pour être dans le commerce. Nous en possédons depuis peu 
un petit pied, trop jeune encore pour fleurir. La figure que nous en donnons 
ci-contre a été peinte d’après une fleur parfaite que l'honorable M. Cachet 
nous à envoyée d'Angers , au printemps, et qui nous arriva en parfait état 
de conservation. 

Les feuilles de cet arbrisseau ont à peu près 9 centimètres de long sur 5 
de large; elles sont ovales-acuminées, planes, largement dentées, et d’un 
vert très foncé. 

Le bouton est de moyenne grosseur, ovale-obtus, à écailles calycinales 
verdâtres. ! 

La fleur a près de 9 centimètres de diamètre, et quelquefois davantage ; 
elle est pleine; sa forme est régulière, sphérique. Le fond en est d’un rose 
brillant et délicat, à stries multiples, rapprochées , d’un rouge carmin plus 
ou moins éclatant. 

Les pétales, sur six rangs, sont arrondis, minces, entiers ou plus ou 
moins marginés ; les uns à stries roses , les autres à stries rouges , quelques 
uns même tachés de ponceau, tous imbriqués régulièrement et formant une 
corolle en rosace évasée de la circonférence au centre, où l’on aperçoit 
quelques pétales inégaux, d’une couleur rose moins vive. 

Cette fleur présente au premier abord quelque ressemblance avec celle 
du C. punctata plena; mais, en les plaçant l’une à côté de l’autre, on s’aper- 
çoit de suite que le C. oxriglomana est doué d’une régularité plus parfaite, 
et surtout de couleurs plus vives, plus brillantes et plus variées. C’est une 
magnifique variété qui doit être rangée parmi celles de premier ordre. 


Abbé BerLèse. 


(4) L'honorable M. Berlèse et nous, n'avons pu savoir d’où provient ce mot barbare. Lew. 


TV’ IE 71 


Û he 
R ra 
: 
j 
LS 
4 
L ; 
‘ à 
{ | CP unis 
» des uen 
(6 o OI ; 
ER T 
ur )@ 1 7: ” LA HAUTE : 
où .desonoc 3h eèdosr ton 
mis slob sèesvS 99620740 9h 
pa Le PRES 
(5 D, ZUGD9AT 8918J97 8° 
(RPORST TTL 


Camelllie ir cle hit Alter ut 
d “ 


ru 


LscsièM 


ER 


ét 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


DES NOMS FRANÇAIS ET LATINS 


DES PLANTES DÉCRITES ET FIGURÉES DANS LE TOME Ni 


(Ile SÉRIE) 


DE L'HERBIER GÉNÉRAL DE L'ANATEUR. 


—— “0 — 

Acacia glaucophylla. 62 Diervilla grandiflora. 
Acacie à feuilles glauques. 62 Dierville à grandes fleurs. 
Acanthéphippie à fleurs de 2 couleurs. 52 
Acanthephippium bicolor. 52 Echinocacte porte-alènes. 
Anhalonie prismatique. 16 Echinocactus centeterius. 
Anhalonium prismaticum. 16 
Aristoloche à fleurs labellées. 31 Garrya elliptic. 
Aristoloche à fleurs à longue queue. 35 Garrye à feuilles elliptiques. 
Aristolochia labiosa. 31 Gesneria oblongata. 
Aristolochia caudata. 35 Gesnérie à fleurs oblongues. 

Gompholobe à feuilles multiformes: 
Balsamina mastersiana. 97 Gompholobium polymorphum. 
Balsamine de Masters. cl Groseillers Hamon et Nérard. 
Bananier nain de la Chine. 46 Gusmannia tricolor. 
Bessera elegans. 12 Gusmannie tricolore. 
Béssère élégante. 12 
Bigarreau de Jaboulet. 50 Hariota alternata. 
Bouvardia splendens. 48 Hariote à articles alternes. 
Bouvardie brillante. 48 Hibiscus multifidus. 

Hippéastre encapuchonné. 
Caladion pétiolé. 19 Hippeastrum calyptratum. 
Caladium petiolatum. 19 Hovea pungens. 
Calectasia cyanea. 70 Hovée à feuilles pointues. 
Calectasie à fleurs bleues. 70 
Camellia oxriglomana superba. 71 Inga d’'Harris. 
Camellia oxriglomana superbe. 71 Inga Harrisii. 
Camellia pourpre Warratah. 64 Ipomæa Learii. 
Camellia purple Warratah. 64 TIpomæa truncata. 
Cattleya concolor. 59 TIpomeæa longifolia. 
Cattleye à fleurs unicolores. 59 Ipomée à feuilles tronquées. 
Chorozema cordatum. 42 Ipomée à longues feuilles. 
Chorozema varium. 23 Ipomée de Lear. 
Chorozème à feuilles en cœur. 42 
Chorozème à feuilles variables. 23 Jambosa à fleurs et à feuilles pourpres. 
Citrus rissoa. 15 Jambosa purpurascens. 
Citrus Gordoni. 33 
Curcuma de Roscoe. 50 bis Ketmie à feuilles très découpées. 
Curcuma roscoeana. 50 bis 


Dablia en arbre, v. à fleurs d’Anémone. 4 


Dahlia excelsa v. anemonæflora. 
Dendrobion élégant. 
Dendrobium formosum. 

Deutzia crenata. 

Deutzie à feuilles crénelées. 


21 
21 
11 
11 


Lelia autumnalis. 
Lælie d'automne. 
Lemonia spectabilis. 
Lémonie charmante, 


Malope à feuilles trifides, 
Malope trifida. 


20 


-20 


53 


25 
25 
69 
69 


56 
58 


me di. 


Mammillaire à dents d’éléphant. 
Mammillaria elephantidens. 
Mélocacte de Lemaire. 
Melocactus Lemarii, 

Miltonia candida. 

Miltonie à labelle blanc. 
Morina longifolia. 

Morine à longues feuilles. 
Musa sinensis. 


Nelumbium luteum. 
Nélumbo à fleurs jaunes. 
Nuttalia malvæflora. 
Nuttalie à fleurs de mauve. 


Oncidie de Galeotti. 
Oncidie papillon. 
Oncidium papilio. 
Oncidium galeottianum. 
Oranger de Gordon. 
Oranger de Risso. 


Paœonia Josephina imperatrix. 
Passiflora serratifolia. 


Passiflore à feuilles dentées en scie. 


Patersonia sapphirina. 
Patersonie à fleurs bleu de saphir. 
Philibertia gracilis. 

Philibertie à tiges gréles. 
Phlogacanthe à fleurs courbes. 
Phlogacanthus curviflorus. 
Pimelea decussala v. riquieriana. 


Pimelée à feuilles en croix, v. de Riquier. 


Piptanthe du Népaul. 
Piptanthus nepalensis. 
Pivoine impératrice Joséphine. 


Rhododendrum campanulatum. 
Rigidella flamme a. 


Rigidelle à fleurs couleur de feu. 


Robynsia geminiflora. 
Robynsie à fleurs géminées. 
Rosage à fleurs en cloche. 
Rose-thé comte de Paris. 


Salvia patens. 

Sauge à fleurs béantes. 
Stanhopea calceolata. 
Stanhopée à labelle calcéolé. 
Stéphanote à fleurs nombreuses. 
Stephanotis floribunda. 


Strophanthe à rameaux dichotomes. 


Strophanthus dichotomus. 


Thunbergia aurantiaca. 
Thunbergia hawtayneana. 
Thunbergie à fleurs orangées. 
Thunbergie de Hawtayne.. 
Thysanote à fleurs nombreuses. 
Thysanotus proliferus. 
Tradescantia tumida 
Tradescantie à articles renflés. 
Trichopilia tortilis. 
Trichopilie à sépales spiralés. 
Tweedia cœrulea. 

Tweedie à fleurs bleu de ciel. 


Vanilla planifolia. 
Vanille à feuilles planes. 
Verbena amæna. 
Verveine élégante. 


Total 72 planches, dont 7 doubles. 


DNS 

D 5) N\) TT 
nr D D) / 

È 5». 


4 Ve ss 


s } 
Uv/ 
NA /// 

ee 2