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Full text of "Herborisations à Salève"

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© le docteur Ch. FAUGONNET 
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 IMPRIMERIE CAREY FRÈRES, VIEUX-COLLÉGE, D 











ILERBORISATIONS 
SALÈVE 


le docteur Ch. FAUCONNET 


Cr FIN EIRE 


IMPRIMERIE CAREY FRÈRES, VIEUX-COLLÉON, 2 


1867 





DÉDICACE 


Aux anciens Membres de la Société Hallérienne de 
Botanique 


Chers, dignes et respectables amis ! 
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Bien que lu Société que nous avions fondée 
en commun soit tombée en sommeil, notre amitié 
ne s’est pourtant point endormie ; c'est ce qui 
m’encourage à placer sous votre patronage ces 
quelques pages, qui devaient paraître dans les 
Bulletins de la Société Hallérienne que j'ai ré- 
digés jadis d’après les procès-verbaux de nos 
séances el les documents que vous naviez 
fournis. 

Cet opuscule sera un souvenir de nos réunions 
passées el de nos herborisations à Salève. Il vous 
rappellera peut-être quelques heureux moments, 
tout en vous apportant un souvenir affectueux 
de l’ex-président de feu la Société Hallérienne 
de Botanique. 


Genève, Mars 1867. 


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PRÉLUDE 


Le mont Salève n’est certes pas beau! Sa croupe 
rase et chauve, ses flancs abruptes et dénudés ne pré- 
sentent rien de pittoresque ni de gracieux. À voir sa 
masse informe et lourde, on dirait quelque monstrueux 
veptile des époques qui ont précédé la création actuelle. 
Eh bien! malgré cet aspect peu attrayant, il est aimé 
des Genevois ; c’est leur montagne par excellence, leur 
promenade favorile, et sa vue réveille toujours en eux 
de brillants souvenirs de jeunesse et la glorteuse mé- 
moire des premières excursions. Le père qui conduit 
ses enfants sur un des points culminants de la montà- 


(0 

one, s'associe à leur joie et retrouve les impressions 
qu'il éprouva jadis, la première fois qu’il atteignit ce 
sommet tant convoilé. Puis on aime à se souvenir des 
parties faites avec les camarades de Collége, quand on 
marchait pour obéir au besoin de locomotion, qu’on 
grimpait pour Île plaisir de monter et qu’on était fier 
d’avoir fait le plus grand tour possible, dans un jour 
de congé. 

Puis encore, quelle jouissance n’éprouve-t-on pas à 
se rappeler les souvenirs des premières excursions 
scientifiques de l'étudiant, alors que partant, soit avec 
la capsule et le cartable du botaniste , soit avec le mar- 
leau du géologue, soit avec le filet de l'entomologiste, 
chacun suivant son goût, récoltait les plantes, déga- 
seait les fossiles ou chassait les coléoptères et les pa- 
pillons. 

Bien souvent, en retrouvant dans mon herbier des 
échantillons séchés depuis une quarantaine d'années, j'ai 
revu Ja sympathique figure du professeur Seringe qui 
nous dirigeait dans nos premières herborisations. 

Quel bonheur surtout d’être en société de bons et 
d’aimables compagnons sachant se faire les uns aux 
autres. Que de conversations animées et intéressan- 
tes, que de discussions à bâtons rompus, que de bons 
rires faisant oublier les années et les soucis! Quand 
vient une halte destinée à se reposer et à soigner les 
récoltes, on ne reste pas insensible aux charmes de 
l'omelette et de la salade, à l'attrait d'un‘verre de bière 
mousseuse où du petit blanc souvent acidule, mais tou- 
jours rafraichissant. 

Bien que rivaux courtisant l’aimable Flore, leur gra- 
cieuse souveraine , les botanistes vivent généralement 
en paix les uns avec les autres. Il est rare que la 
ouerre s’allume entre eux; ils sont sur un terrain neu- 


7 


tre sur lequel les opinions les plus opposées peuvent 
se coudoyer sans se heurter brusquement, et la pour- 
suite innocente qu’ils font en commun impose silence 
aux trop nombreuses causes de querelles qui divisent 
l'espèce humaine. A vivre avec les simples, on devient 
meilleur et plus tolérant. 

Voyez que de douces jouissances accompagnent l’é- 
tude de là botanique et les herborisations qui en sont 
le complément indispensable. Pas de répugnance comme 
dans les dissections et les recherches des zoologistes ; 
si l’on coupe un rameau, on ne voit pas dégoutter du 
sang ; si l’on met en presse une plante, on n’a pas à 
s’endurcir contre les convulsions de l’agonie et les 
cris de la douleur. La gentiane du printemps, dans 
son linceuil de papier, vous suit avec son œ1l bleu, 
d’un regard triste et résigné, mais sans expression de 
souffrance et de reproche. 

En outre, quel champ d’études offert aux naturalis- 
tes par les rapprochements intéressants que la bota- 
nique rappelle au moyen de ses rapports avec l’état 
physique et la composition du sol, avec l'altitude, 
l'exposition, le degré de sécheresse ou d'humidité et 
toutes les circonstances variées qui rendent compte de 
la dispersion et des stations des végétaux; que de 
considérations curieuses suggère l’examen de leurs 
rapports avec les insectes dont on est toujours, assuré 
de trouver certaines espèces là où croissent les plan- 
tes qu'ils affectionnent, observation qui se trouve 
confirmée par l’étude des plantes et des insectes fossi- 
les, ainsi qu'il ressort des travaux remarquables du 
professeur 0. Heer de Zurich. 

Enfin , que de choses merveilleuses à découvrir dans 
les habitudes, les instincts et la vie de ces fleurs obli- 
vées à tant de luttes et de sagacité pour vivre d’abord, 
puis pour propager leur lignée, 


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À mesure que les années s'écoulent, les forces dumi- 
nuent, la fatigue se fait plus vite sentir, et le besoin 
de repos finit par dominer; on est tenté de remplacer 
les souliers ferrés par la pantoufle paresseuse, la blouse 
par la robe de chambre, le siége de rochers moussus 
par le fauteuil rembourré. Cest alors où jamais qu'il 
faut lutter contre une tendance , hélas! trop légitime , 
mais qui finit par énerver el vieillir avant le temps. 
Heureux celui qui a cullivé quelque branche de Plis- 
loure naturelle, 1l trouvera là un stimulant propre à 
venforcer la Volonté défallante, et s'il ne peut se ré- 
soudre à marcher pour le plaisir de la marche, il aura 
l'attrait de recherches intéressantes et d’un exercice 
salutaire, antidote de la-torpeur et de l'engourdisse= 
ment. C’est surtout en automne, quand on fait une 
.dermére excursion pour récolter les échanullons en 
fruit et les plantes de larrière-saison , qu'on a souvent 
la bonne fortune d'admirer, depuis la crête de a mon- 
lagne , le coup d'œil magique de la plaine recouverte 
par un épais brouillard roulant ses vagues semblables 
à celles de l'Océan. Celle mer immense et sombre, 
remplaçant la nappe bleue de notre beau lac, est li- 
mitée au Nord-Ouest par la ligne sinueuse de la crête 
du Jura, el au Sud-Est par la chaîne étincelante des 
sonmmités glacées et des aignilles élancées des Alpes, 
qui s'étendent depuis le lac d'Annecy jusqu'au canton 
de Fribourg. Au centre de ses satellites, le Mont-Blanc 
trône dans son trimuable majesté. 

Cependant les insectes bourdonnent, les dernières 
fleurs s'cmpressent d'ouvrir leurs corolles attardées , 
quelques oiseaux, perçant le fugubre lincewl qui re- 
couvre la plaine, saluent d’un cri Joyeux le chaud so- 
leil que leur instüinet est venu chercher. Mais 11 faul 
s'arracher à ce speclacle sans égal el se réplonger,, en 


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fissonnant, dans lhumide obseurité de Pépais brouil- 
lard qui cache la vallée à nos yeux. 

Dans la même saison, lorsque le temps est clair, on 
jouit de la vue splendide du soleil couchant, avec ses 
magnificences que la plume ne peut décrire, que Île 
pinceau ne peut représenter. 

On sent alors le cœur s'apaiser, Pâme se rasséréner 
et s'abimer dans la contemplation de la merveilleuse 
harmonie de lanivers, créé par lt Sagesse, soutenu 
par la Force etorné par la Beauté qui viennent d’'En- 
Haut. À l'œuvre on reconnait lOuvrier, et Von se pros- 
terne detant le Grand Architecte des mondes, en don- 
nant oloiwe à sa souveraine Justice, à son infinie Mi- 
séricorde, à son incomparable Sainteté. 

Venez donc à la montagne, vous tous qui êtes en lutte 
avec les nécessités et les soucis de Fa vie. Hommes de 
cabimetl et d'atelier, négociants el savants, vous sur- 
fout, jeunes étudiants qui devez maintenir les ancten- 
nes traditions botaniques de Genève, venez chercher 
là des jouissances inconnues à la ville, venez vous 
reposer de vos habitudes sédentaires et fatigantes, ve- 
nez respirer l'air vif, balsamique et pur des sommets 
élevés, vous y ferez provision de force , de joie et de 
santé. 

Viens surtout, pauvre médectit, blanchi sous le 
harnais, courbé sous le poids de ta responsabilité, 
esclave de tes devoirs! Tu n'as fréquemment pour ré- 
compense de Les soins et de ton dévouement que dé- 
boires et désappointemehts. Là où tu as donné ton 
cœur, Lu es payé souvent d'ingratitude et de mauvais 
procédés. Là où tu n'as épargné ni ton temps, m1 {es 
peines, on se débarrasse de toi avec quelque chétive 
rémunération. Tu ne Cappartiens pas, Lu n'as pas Île 
droit de jouir des joies de a famille; ton sommeil, 


10 


tes forces et la santé sont la propriété du public, qui 
la bientôt oublié, lorsque, vieux avant le temps, usé 
par les fatigues, lu ne-peux plus répondre à ses exi- 
gences. Tu devrais être seul et remplir la vocation 
comme un sacerdoce gratuit, autrement'tu es à plain- 
dre, si ta profession doit être ton gagne-pain. Cepen- 
dant tu auras toujours pour récompense le contente- 
ment intérieur, le sentiment du devoir accompli, Pal- 
tection de quelques fidèles clients et de quelques vieux 
amis. Puis, si tu succombes sous le poids du découra- 
sement , tu viendras à la montagne reprendre des for- 
ces nouvelles pour la lutte de tous les jours: 


INTRODUCTION 


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Le mont Salève est étendu dans la direction du Nord- 
Est au Sud-Ouest; sa longueur, depuis Etrembières à 
son extrémité méridionale, est d'environ 7 lieues. Il se 
divise en quatre parties, nommées : 1° Petit-Salève: 
20 Grand-Salève, entre le vallon de Monneter et la Croi- 
selie; 9° chaine des Pilons, se terminant à la rivière 
des Usses; 4° enfin la Partie méridionale qui s'étend 
jusqu'au Fier. 

Le sommet du Petit-Salève est à environ 897 mètres 
au-dessus du niveau de la mer, Grange-Tournier point 
culminant du Grand-Salève à 1,286 mètres, le Grand- 


12 


Piton à 1,383 mètres, Cruscilles à 785 mètres, le picd 
du Pas-de-l'Echelle à 614 mètres, Veyrier à 499 et 
Monnetier à 791". 

La face du Salève qui regarde les Alpes présente une 
inclinaison douce et uniforme; elle offre des pâturages 
cl quelques bouquets de bois. 

La face qui regarde le Jura est, au contraire, coupée 
à pic à une assez grande hauteur, el ne présente que 
lus tranches :escarpées et nues de ses couches à peu 
près horizontales et parallèles. Cette face est sillonnée 
par un grand nombre de gorges, qui en facilitent plus 
ou moins l'ascension et qui sont riches en bonnes es- 
pèces. Ges passages sont : le sentier des voûtes du Petit: 
Salève, le Pas-de-lEchelle, le sentier de la Petite- 
Gorge, celui de la Grande-Gorge, la Croisette, le sentier 
des Pitons et celui de Pommier. 

La masse de la montagne est constituée par des cou- 
ches calcaires superposées; l’inférieure, qui est la plus 
épaisse et la plus puissante, appartient au terrain Co- 
rallien; c’est dans cette couche que sont creusées les 
carrières de Monnetier. Immédiatement au-dessus du 
Corallien, s'étend une couche mince de Portlandien, 
lerrains essentiellement jurassiques. Enfin, tout à fait 
à la surface, existent les couches crétacées du terrain 
Urgonien et Néocomien, qui se retrouvent également 
au Jura. Salève fait donc partie, au point de vue géo- 
logique, de la chaine du Jura. 

Le pied des couches abruptes est caché par des 
talus d'éboulements que le botaniste parcourt tou- 
jours avec fruit. Autour de la base de la montagne, 
s'étendent les couches molassiques soulevées et ren- 


1 Voir l'ouvrage de M. le prof. À Favre, intitulé : Considéralion 
géologique sur le mont Sualève, 1843. 


15 
versées, et les terrains diluviens qui constituent là 
plaine. Salève forme donc comme une île calcaire, 
dont la surface est recouverte sur plusieurs points 
de blocs erratiques et de couches idéroliliques. 

Ce dernier terrain se présente tantôt sous forme de 
roches d’un blane pur, formées par un sable cristallin 
dont les grains ont peu de cohésion; tantôt sous forme 
de couches sablonneuses, qui sont surtout abondantes 
vers l'extrémité méridionale de la montagne. Les blocs 
agrégés se rencontrent au sommet du Grand-Salêve, 
vers la Grande-Gorge. Ces couches, en divers endroits, 
sont riches en fer hydraté qui a été exploité jadis, et 
c’est probablement à cette cause qu'il faut attribuer la 
disparition des forêts de hêtres qui couvraient autrefois 
la montagne et dont les Treize Arbres offrent encore de 
nos jours un échantillon. 

Ces terrains servent d'habitation à un certain nombre 
de plantes, qui se plaisent dans les sables siiceux, et 
qui ne se rencontrent pas ailieurs, telles que : Scle- 
ranthus perennis L., S. biennis Reut., Sedum villosum 
L., Arnica montana L., Filago minima L., Pedicula- 
ris tuberosa L., Betula «alba L., Alnus viridis DC., 
Deschampsia fleruosa Griseb., Lycopodium clavatum 
L., enfin Pleris aquilina L. Je ferai observer cepen- 
dant que cette dernière plante s'élève assez haut sur 
le Jura et qu’elle ne serait donc pas exclusivement sili- 
elcole. 

A ce propos, sans nier. l'mfluence que peut exercer 
sur les stations de certaines plantes, la nature chimi- 
que du sol (pour les plantes marilimes par exemple), 
je ne crois pas que l’on puisse prendre pour base 
d'une classification phytostalique la composition chi- 
mique des roches sous-jacentes. Les terrains ne sont 
jamais absolument purs: tel sol sablonneux, produit 


14 


de la désagrégation de roches siliceuses, contiendra 
loujours une cerlaine proportion de chaux. — C'est ce 
qui arrive au sable cristallin blanc de Cruseilles. — 
Tel autre sol compacte, produit de la désagrégalion de 
roches calcaires, contiendra toujours une certaine pro- 
portion de silice. — Cest ce qui arrive pour la couche 
calcaire crétacée supérieure de Salève qui fait feu sous 
le marteau, d’après les observations de M. Bernett, — 
Il en résulte que les plantes, ne formant pas ces 
substances de loutes pièces, les choisissent dans le sol 
en absorbant avec l’eau de végétation les éléments chi- 
miques qui leur conviennent; seulement les proportions 
variant suivant les cas, la végétation s’en ressentira ; 
aussi,-au point de vue de lagriculture, devra-t-on 
toujours restituer artificiellement aux terrains épuisés 
les éléments absorbés qui finiraient par lui faire 
défaut. 

En résumé, tout en admettant dans certaines limites 
l'influence de la composition chimique des roches sous- 
jacentes, j'attribue beaucoup plus d'efficacité à leur 
degré de dureté ou de friabilité, à la facilité plus ou 
moins grande avec laquelle elles peuvent se désagréger, 
à leurs propriétés physiques plutôt qu’à leur composi- 
lion chimique. 

En effet, les terrains provenant de la désagrégation 
de roches dures, — quelle que soit leur nature chimi- 
que, — serviront toujours de station à ces végélaux qui 
aiment un sol compacte, see et chaud (plantes dites eal- 
carophiles). En revanche, les terrains provenant de là 
désagrégation de roches friables, — quelle que soit 
leur nature chimique, — serviront toujours de station 
à ces végétaux qui aiment un sol léger, humide et frais ; | 
(plantes ‘dites silicicoles)!. æ 

1 Voir l'ouvrage de Thurmann : Essai de Phytostatique es à la 
chaîne du Jura. 


15 


Les blocs erratiques occupent surtout l'extrémité sep- 
lentrionale de Salève et la partie qui regarde les Alpes ; 
ils sont abondants sur les flancs du Petit-Salève. Ces 
blocs proviennent en grande partie des Alpes de la val- 
lée de l’Arve, mais il en est qui viennent de la vallée 
du Rhône et des Alpes du Valais; tous ont été trans- 
portés par l’ancien glacier qui s'étendait depuis les 
Alpes jusqu'au Jura. 

Ces blocs sont couverts de certaines espèces de Li- 
chens qui les font reconnaitre de loin, et quelques-uns 
présentent dans leurs fissures des touffes de l’Asple- 
nium septentrionale L. plante qui tend à disparaître 
par le fait de la destruction de ces blocs qu'elle affec- 
tionne exclusivement. Le Celerach officinarum CB. se 
trouve sur les murs construits en pierres cristallines. 

La végétation qui repose sur les couches caleaires à 
beaucoup de rapport avec celle du Jura, aussi trouve- 
t-on un nombre considérable de plantes communes à 
ces deux montagnes et qui se plaisent dans les mêmes 
conditions de sol et d'exposition. 

Outre les plantes signalées plus haut, il existe un 
certain nombre d'espèces spéciales à Salève et qui ne 
se rencontrent pas ailleurs dans les limites de notre 
Flore. Ce sont : 

Atragene alpina L., Fumaria Chavini Reut.. Arabis 
hybrida Reut., Sisymbrium acutangulum DC., Ononis 
rotundifolia L. , Rubus collinus DC., Potentilla petio- 
butata Gaud., Rosa Sabauda Rap., R. Salævensis Rap., 
BR. vestila Godet., R. marginata WNallr., R. coronata 
Crep., R. alpestris Rap. , Sedum anopetalum DC., Ga- 
lium spurium L. y tenerum Gr. et G., Serratula nu- 
dicaulis DC., Hieracium pseudo-cerinthe Koch, H. la- 
natum Vill., H. andryaloides Vil., H, melanotrichum 
Reut., Pyrola media SW., Cynoglossum montanum L., 


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Asperugo procumbens L., Plantage serpentina Vi, P. 
cynops L., auxquelles I fant-ajouter : Barbareu wr- 
suala Peich., Evonymus latifolins LL, Cyclumenvhe 
derwjoltum Ait. Koch, qui ont été découverts par 
M. l'abbé Délavay, sur la parte méridionale de la 
montagne, près d'Allonzier. 

Les plantes rares qui font Pornement et la réputa- 
lion du Salève avaient attiré déjà l'attention des an- 
elens bolanistes, tels'que . Bauhin,: Ray, Daléchamp, 
Cherler, C. Sherard, Cl Leclerc, Haller, de 1Saus- 
sure, Gaudin, Girod , de Candolle et d’autres en- 
core. Tous les bolanistes qui ont écrit sur la Flore 
suisse ont considéré celle montagne come leur ap 
partenant, bien qu'elle soit en dehors des limites po- 
liliques de notre pays. 

De nos jours, MM. Rieuter, Rapin, Poissier, Muret, 
Chavin, Bernett, Dupin, Michaud, Huet, Ducommun, 
Ph. Privat, Ramu, Puget, et d’autres amateurs encore 
ont parcouru toutes les localités de la montagne , et 1] 
serait difficile de irouver des plantes qui auraient 
échappé à leurs recherches. J'en excepte la partie mé- 
ridionale, de Craseiles au Fier, qui a été assez géné- 
ralement négligée et où l’on pourrait faire des décou 
vertes intéressantes. : 

La notice de M. Pabbé Puget, insérée dans le bul- 
letin de la Société botanique de France pour 1865, 
signale des espèces nouvelles pour la Flore de notre 
montagne et qui ont élé trouvées récemment. 

Rassembler des souvenirs chers aux botanistes, sur- 
lout à ceux qui ne font pl's guère que des herborisa- 
lions rétrospectives, coordonner des notes éparses sur 
Ja végétation du Salève, offrir un guide aux amateurs 
de courses botaniques, tel est le but de ces quelques 
pages qui ne peuvent avoir d’autres prétentions, 


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PS.— Voir, pour des détails plus circonstanciés sur 
la structure du Salève , les ouvrages de De Saussure, 
du professeur À. Favre, du professeur Vogt et le tome 
XVI des mémoires de la Société d'histoire et d’archéo- 
logie de Genève, qui contient un mémoire de M. A. 
Naville sur les anciennes exploitations de fer du mont 
Salève, et un mémoire de M. F. Thioly sur les époques 
antehistoriques de la même montagne. 


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IERBORISATIONS 


RENE 


Mois de Mars. 


L'haleine chaude et vivifiante du vent d'Afrique — 
le Fœhn de nos montagnards — a fondu les neiges, 
verdi les prairies et développé les bourgeons. Déjà les 
haies se feuillent, et à leur pied on voit s'épanouir les 
corolles des Corydales, des Primevères, des Scilles 
et des Violettes. 

Essayons une première course à Salève, bien que 
nous ne soyons qu'au commencement de Mars; nous 
ne ferons pas une abondante moisson, mais nous se- 
rons heureux de revoir les premières fleurs, messa- 
gères du printemps, et de faire une promenade après 
l’inaction forcée de l'hiver. 


20 


Parcourons d’abord le pied et les pentes du Petit- 
Salève, entre Veyrier et Etrembières. Près de la Fon- 
taine, dite de Jules-César, dans les taillis et sous les 
buissons, se cachent : Hepatica triloba DC., Corydalis 
tuberosa L., Daphne Mezereum L. avec ses tiges cou- 
vertes de fleurs roses parfumées, maïs âcres et véné- 
neuses, Daphne Laureola L., Asarum Europœum L., 
et Scilla bifolia L., quelquefois à fleurs blanches. 

En gravissant les pentes rocailleuses et boisées à 
gauche du Pas-de-l'Echelle et au-dessous du château 
de Monnetier, on verra sous les taillis Leucoium ver- 
num L., charmante plante printanière qui fleurit sou- 
vent en Février, et qu’on retrouve en abondance sur 
les pelouses situées derrière le vieux château d’Etrem- 
bières. l 

En grimpant depuis cette dernière localité jusqu’au 
Trou de Tarabara , on récoltera sur la crête du Petit- 
Salève Draba aizoides L., qui couronne presque tous 
les rochers de la montagne. Enfin, en continuant à re- 
monter vers le sommet, on trouvera parmi les herbes 
encore desséchées Polygala Chamæbuxus L., dont 
je possède un échantillon en fleurs cueilli le 3 Jan- 
vier. 

À Mornex, dans les bois, fleurit Viola abortiva 
Jord., espèce ou variété qui se rapproche du V. alba 
Besser. Entre Mornex et Reignier nous avons trouvé 
Viola odorata L. var. albiflora, assez rare et qui se 
reconnaît à ses fleurs odorantes, blanches à éperon 
violet. | 

En parcourant, plus tard, les taillis entre Veyrier 
et le Coin, on récoltera Viola alba Besser., espèce 
bien caractérisée et qui ne doit pas être confondue 
avec V. odorala var. albiflora. Elle présente deux 
formes constantes ; toutes deux ont des souches lon- 


4 


21 


suement stolonifêres, elles conservent ordinairement 
jusqu’au printemps les grandes feuilles radicales de 
l’année précédente, cordiformes, allongées, pointues 
et couvertes de poils à base dilatée; mais l’une a les 
feuilles ainsi que le calice d’un vert pâle, les corolles 
blanches avec l’éperon verdâätre, toute la plante a 
une apparence chlorotique; c’est Viola virescens Jord. 
Reuter, Rapin. L’autre a les feuilles d’un vert sombre 
teinté de pourpre, les calices colorés , les corolles blan- 
ches avec l’éperon violet, toute la plante a le tem- 
pérament sanguin; cest Viola Scotophylla Jord., 
Reut., Rapin. Toutes deux sont odorantes, mais le par- 
fum en est moins pénétrant que celui de la violette 
ordinaire; quelquefois on les trouve à fleurs bleues, 
d’une couleur claire pour la première forme, d’une 
couleur foncée pour la seconde. 

Dans les taillis abondent: Corylus avellanu L., dont 
les chatons sont déjà flétris, Salix purpurea L., S. 
cinerea L., S. capraea L., S. aurita L., qu’il faudra 
reprendre plus tard en feuilles bien développées, Po- 
pulus tremula L., et P. alba L., ce dernier au bas du 
chemin de la Croisette. | 

Dans le bois de Veyrier, à gauche , en venant par la 
route de Pinchat, existe un pied mâle de Salix Ponte- 
derana Wild. Gaud. Cette forme hybride devra être 
cherchée plus tard au bas de la Grande-Gorge, les fleurs 
y sont encore en bon état à la fin d'Avril et les feuil- 
les à la fin de Mai, d’après les indications de M. Rapin. 

On cherchera, pour terminer avec les Saules, au 
bord de lArve, entre Etrembières et Vevyrier, Salix 
alba L., S. amygdalina L., avec les var., « discolor 
God. et B concolor God., S. daphnoides Nil., qui vi- 
vent en socièlé avec Alnus incana DC. et À, glutinosa 
Gaertin, 


22 

Vers la fin du mois, une promenade à Reignier et 
à Pers, par la singulière plaine des rocailles, fera re- 
trouver la plupart des plantes déjà signalées et d’au- 
tres telles que: Hepatica triloba DG., Corydalis bul- 
bosa DC., Polygala Chamæbuæus L., Tussilago far- 
fara L., Buæus sempervirens E., Narcissus  Pseudo- 
Narcissus L., Leucoium vernum L., et Scilla bifolia 
L., soit sur les rochers de la plaine, soit autour du 
monument Druidique, connu sous le nom de Pierre- 
aux-Fées. À dix minutes de cette dernière localité, en 
se dirigeant du côté de l’Arve, on tombe sur des tail- 
lis remplis d’Erythronium. Dens-Canis L. Cette belle 
Liliacée est abondante dans les bois et ravins de la 
rive gauche du Rhône, et ne se trouve pas ailleurs 
en Suisse. 

Dans les vergers du village de Pers et des commu- 
nes avoisinantes ,'du côté de La Roche , on peut faire 
provision d'Helleborus viridis L., qui n'existe pas en 
dehors de cette région. Quant à l’Helleborus fœtidus L., 
il est commun dans tous les taillis et les haïes du pied 
de la montagne. 

Le Ficaria ranunculoides Mœnch., vulgaire dans la 
plaine, remonte jusque dans la région des pâturages 
et se retrouve encore au mois de Juin autour des 
chalets. 

Le Petasites officinalis Mœnch., est au bord de 
l'Arve , à côté du pont de Belle-Combe. | 

Trois plantes communes dans les prairies et les ver- 
sers de la plaine se rencontrent également au pied de 
la montagne, ce sont : Primula grandiflora Lam. qui 
fleurit déjà en F‘vrier, P. officinalis Jacq. qui s’élève 
assez haut sur les prairies montagneuses, P. suaveolens 
Bertol. qui affectionne les taillis rocailleux du pied. 
Quant au P. variubilis Goup., e’est évidemment un 


23 


hydride entre P. grandiflora Lam. (P. acaulis Jacq.) 
et P. officinalis Jacq. 

Une forme qu'on pourrait nommer P. acauli-sua- 
veolens, d'après la nomenclature adoptée pour les hy- 
brides, semble particulière au pied de Salève ; les deux 
autres formes, P. acauli-officinalis Muret, Rapin et P. 
officinali-acaulis Muret, Reuter, se rencontrent plutôt 
dans les vergers de la plaine. L'une se reconnaît à ses 
hampes, terminées par une ombelle de fleurs dirigées 
en tous sens; la corolle est citrine, assez grande et à 
limbe plat; elle se rapproche du P. acaulis Jacq., et 
- elle a quelquefois des pédicelles radicaux. L'autre a ses 
hampes terminées par une ombelle de fleurs à corolles 
plus petites, plus foncées et concaves; elle se rapproche 
du P. officinalis Jacq., mais les fleurs ne sont pas di- 
rigées d'un seul côté. Ces deux formes ne se rencon- 
trent que dans les localités habitées par les parents: 
elles fleurissent quand le P. acaulis commence à pas- 
ser et avant le P. officinalis. Tous les échantillons 
que j'ai examinés m'ont paru stériles. 

Le P. variabilis Goup. n’est donc point une espèce 
légitime, c’est une forme intermédiaire présentant deux 
Lypes, mais avec une foule de nuances qui les rattachent 
aux deux parents. Quant à la forme P. acauli-suaveo- 
lens, c'est également un hybride du P. acaulis acq. 
et du P. suaveolens Bert., ce dernier remplace au 
pied de Salève le P. officinalis Jacq., dont il n’est 
peut-être qu'une variété. 

Vers la fin du mois, une promenade du côté de Cru- 
seilles fera trouver le Betula alba L., sur le revers 
méridional, et l’'Ulmus montana Sm., dans les bois du 
pied de la montagne. 


me — 1 TS js -- -- 


24 


Mois d'Avril. 


Pendant ce mois, les excursions se borneront encore 
aux différentes localités du pied et du pourtour de la 
montagne. 

Les espèces les plus printanières ont déjà terminé 
leur courte carrière; cependant nous retrouverons la 
plupart de celles déjà signalées, soit avec des fleurs 
plus avancées , soit en bon état de fructification. 

En prenant le sentier qui monte directement à Cre- 
vin depuis la ferme de l'Hôpital, on trouve au bord 
du ruisseau Allium ursinum L., commun dans tous 
les endroits humides du pied de la montagne; à droite, 
au-dessous du moulin, se cachent les touffes rosées el 
dépourvues de feuilles du Lathraeu squamaria L., 
parasite sur les racines des noyers. 

Dans un verger, au-dessus du village de Bossey, 
fleurit le Petasites Reuteriana Jord., variété du P. 
vulgaris Mœnch., dont il se distingue par des feuilles 
un peu différentes et développées en même temps que 
les fleurs. 

Parmi les buissons et les taillis, entre Veyrier et le 
Coin, on récollera Fraxinus elatior L., Carpinus be- 
tulus L. et Salix grandifolia Ser., qu’on reprendra 
plus lard en feuilles bien développées. Çà et là se 
trouvent : Buæus sempervirens L., commun dans la 
plaine des rocailles, Tazus baccata L. et Hippophae 
rhamnoides L., qui préfère les rives sablonneuses de 
V’Arve, 


29 


Dans les endroits frais et abrités: Anemone nemo- 
rosa L., Viola sylvatica Fries., V. Riviniana Reich. , 
Oxalis acetosella L., Orobus vernus L., Mercurialis 
perennis L., Arum vulgare L., Paris quadrifolia L., 
Carex montana L., C. praecox Jaq. et C. glauca Scop. 
dans tous les terrains humides et argileux. 

Dans les taillis récemment coupés, surtout entre 
Crevin-et Veyrier, se trouvent en abondance : Arclosta- 
phylos officinalis W. et G. et Viola mirabilis L., dont 
les fleurs d'un bleu pâle ont un parfum plus fin ct 
plus suave que celui de la violette odorante. 

Sur les arbres fruitiers, le Viscum album L. est en 
fleurs et en fruits. Dans les haies fleurissent Ribes 
uva-crispa L., Prunus spinosa L. et P. fruticans 
Weih. ; 

Au picd de ces mêmes haies se cache Viola mul- 
hcaulis Jord., qui se distingue du V. odorata L., par 
ses stolons nombreux et radicants, par la forme de 
ses feuilles, par ses fleurs blanches à l’intérieur, mais co- 
lorées à l'extérieur et relevées de stries d’un violet foncé; 
elle est moins odorante que la violette ordinaire. Tou- 
jours à l'abri des haies, verdoie l’Adoxa moschatellina 
L. dont les feuilles exhalent, quand en les froisse, 
une faible odeur de musc, avec Lamium macula- 
tum L., L. purpureum L. et Glechoma hederacea L., 
qu'on retrouve à Mornex et à Monnelier. 

Dans les broussailles, près de la fontaine de Jules- 
César, quelques pieds de Pulmonaria officinalis L., 
vivent en société avec P. tuberosa Schr. , Gr. et G. 

Dans les cultures du village se répand Veronica 
Buxbaumii Ven., autrefois rare dans le canton et qui 
se montre aujourd'hui dans une foule de localités. 

Gà et là dans les champs: Lamium amplexicaule 
L., Gagea arvensis Schultz. Koch, et Muscarr racemo- 


26 
sum Nil. , qu'on retrouve dans les cultures et dans 
les vignes de Mornex. 

Dans tous les prés se dressent les hampes lilas du 
Cardamine pratensis L., les tiges en ombelles du: 
Primula officinalis Jacq. et plus rarement du P. va- 
riabilhis Goup. | 

Dans le bois de Veyrier: Malus communis Poir. et 
M. acerba Merat. \ 

En montant le Pas-de-l'Echelle, on trouve en abon- 
dance dans les débris rocailleux Hulchinsia petræu 
Br.; plus haut à gauche, vers le sommet du sentier, 
Acer opulifolium Nil. et Salix nigricans Fries. var. 
eriocarpa Godet. i 

Autrefois, se tenait, près de la source, un bon vieux 
qui vendait quelques rafraichissements et qui, plus tard, 
se bornait à demander aux promeneurs un petit sou, ne 
serait-ce même qu'une centime. Lorsqu'il voyait passer 
un botaniste, il ne manquait pas de lui raconter comme 
quoi il apportait autrefois en ville les belles plantes de 
la montagne, entre autres la Rancune des Alpes... C'était 
le Trollius Europœus, qu'un amateur lui avait dit se 
nommer {& Renoncule des Alpes, et dont 1l avait ainsi 
défiguré le nom à sa façon. | 

Le Petit-Salève est riche en Vinca minor L., si com- 
imune dans les haies et les bois de la plaine. Peut-être 
en parcourant avec soin celte partie de la montagne, 
pourrait-on retrouver le Ruscus aculeatus L. indiqué 
jadis au Petit-Salève, et dont M. Reuter possède un 
échantillon qui lui a été donné comme provenant de 
celte localité. 

Vers la fin du mois, une course au bas de la Grande- 
Gorge fera trouver les Salix Pontederana Willd., Gaud. 
et S. Seringeana Gaud. Ces deux hybrides sont rares 
comme tous leurs congénères. M. Rapin a observé 


27 


vers le Fort-de-l'Ecluse un pied femelle du Pontede- 
rana , dont il a cucilli des rameaux en bonnes fleurs 
au mois de Mai. Le Seringeana a été signalé par M. le 
curé Chavin, dans le vallon des Usses, près des Bains 
de la Gaille; il existe en outre près de la Tuilerie de 
Châtelaine et dans quelques localités du canton de 
Vaud; mais il n'y a que des pieds femelles dans nos 
cnvirons. 

Au bord de l’Arve, on récoltera des rameaux bien 
feuillés des Salix daphnoides Vil., l'une des belles : 
espèces de notre Flore, S. purpurea L., S. incana 
Schr., et S. nigricans Fries. var. à leiocarpa Godet ; 
dans les sables se trouvent : Anemone ranunculoides L., 
Carex paniculata L., CG. nilidu Host. et C. ampullaceu 
Good. 


—————#ñû TRS 5 — a — 


28 


Mois de Mai. 


Pour épuiser toute la végétation de ce mois, l’un des 

plus riches en plantes intéressantes, il faudra plusieurs 
herborisations faites à des intervalles variés. 
.. En se dirigeant d’abord du côté du Coin, on vi- 
sitcra le petit marais de Collonges, où l’on trouve : 
Valeriana dioica L., Taraxacum palustre DC., Pinqui- 
cula vulgaris L., Orchis latifolia L., O. incarnata L., 
— longtemps confondu avec le précédent dont il se 
distingue par sa floraison plus tardive et par son épi 
plus allongé qui dépasse les feuilles de beaucoup, — 
Eriophorum angustifolium Roth., Carexz Hornschu- 
chiana Hopp. avec sa var. B xanthocarpa God., C. 
lepidocarpa Tausch., C. flava L., GC. dioica L., C. 
Davalliana Sm., Equisetum Telmateya Ehrh. La plu- 
part de ces plantes existent aussi au marais de Troi- 
nex et de Veyrier. 

Au bord de la source sortant des éboulements du 
Coin, fleurit Cardamine amara L., qui se retrouve au- 
tour de la fontaine des Pitons. 

Autour et derrière les grands rochers du Coin: Ara- 
bis saxalilis L., rare à Salève et plus abondante au- 
tour du Fort-del'Ecluse; Arenaria grandiflora L., 
qu'on retrouvera dans les talus d’éboulements au-des- 
sus de Crevin et qui a disparu de son ancienne loca- 
lité près du château de Monnetier ; Sisymbrium acu- 
langulum DG., qui existe également au pied des ro- 


29 


chers surplombant le Pas-de-l'Echelle ; enfin Ononis ro- 
tundifoliu L., fréquente sur les éboulis dénudés au- 
dessus de Bossey et sous les voûtes supérieures du 
Petit-Salève. | 

En visitant avec soin et en plusieurs fois les’ taillis, 
les éboulements, les talus, les monticules, les petites 
mares et les rochers en place entre le Coin et Vey- 
rier, On finira par trouver toutes les plantes dont voici 
la longue énumération. 

D'abord les végétaux ligneux, à tout seigneur tout 
honneur. Les taillis sont composés d’un fouillis d’es- 
sences variées , telles que: Berberis vulgaris L., Acer 
Pseudo-Platanus L., À. opulifolium Vill., A. campes- 
tre L., Evonymus Europœus L., Rhamnus alpinus L., 
R. catharticus L., R. frangula L., Genista germanica 
L.. G. pilosa L., dont il n'existe que quelques pieds 
au-dessus de Crevin, mais qui est commun au- 
tour du Fort-de-lEcluse, Cytisus Laburnum L., Co- 
ronilla Emerus L., Cerasus avium DC., C. Mahaleb 
DC. , plus abondant au Petit-Salève le long de la route 
d’Etrembières à Mornex ;, on le retrouve entre Archamp 
et le Chäble, Rosa pimpinelhifolia L., x vulgaris 
God., Crategus oxyacantha L. et G. Oxyacanthoides 
Thuill. qui se distinguent, le premier par ses feuil- 
les plus profondément découpées , par ses fleurs à un 
seul style et par ses fruits à un seul noyau; le second 
par ses feuilles à lobes plus obtus et moins profonds, 
par ses fleurs plus précoces à odeur désagréable, par 
ses fruits plus gros et à deux noyaux, Cotoneasler 
vulgaris Lind}., GC. tomentosw Lindl., Amelanchier 
vulgaris Mœnch., Sorbus aucuparia L., S. aria Crantz, 
S. scandica Fries, S. lormainalis Fries, Malus com- 
munis L., Ribes alpinum L., Cornus sanguinea L., 
Viburnum Opulus L:, V. Lantana L., Sambucus ra- 


30 


cemosa L., ,S. nigra L., Lonicera æylosteum L., L. 
nigra L., plus abondant au-dessus d'Archamp, L. al- 
pigena L., Îlex aquifolium L., Daphne alpina L., 
surtout sur les blocs détachés de la montagne, Quer- 
cus racemosa Lam., Q. sessiliflora Sm. , Q. pubescens 
Willd., Ulmus montana Sm., plutôt vers Archamp, 
Carpinus Betulus L., Juniperus communis L., Pinus 
sylvestris L., P. uncinata Ram. God., au-dessus de 
Crevin, et Taæus baccata L. 

Au pied et à l'abri de ces taillis, fleurissent: Denta- 
ria digilata Lam., D. pinnata Lam., au-dessus de 
Crevin et d’Archamp, Viola mirabilis L., Orobus m- . 
ger L., O. tuberosus L., Spiræa aruncus L., Bellidius- 
trum Michelii Cass., Hieracium murorum L., avec 
quelques-unes de ses nombreuses variétés, telles que : 
H. nemorense Jord. et H. praecox Schultz. , Galeobdo- 
lon luteum L., Melittis melissophyllum L., Euphor- 
bia dulcis L., E. amygdaloides L., Convallaria ver- 
ticillata L., C. polygonatum L., C. maialis L., 
Maianthemum bifolium DC., Paris quadrifolia L., 
Orchis’ galeata Lam. , O. simia,L., O. purpurea Huds., 
Careæ leporina L., CG. gynobasis Vill., C. digitata L., 
C. ornithopoda Willd., C. alba Scop., C. pallescens 
L., C. sylvatica Huds., Anthoxanthum odoratum L., 
avec sa var. GB villosum Reich., enfin Sesleria cϾ- 
rulea Ard. 

Sur les petits mamelons dénudés, entre le Coin et 
Crevin, vivent en société: Helianthenum canum Dun., 
H. vulgare Gaertn., et ses deux variétés, Coronilla 
vaginalis Lam., Hippocrepis comosa L., Anthyllis 
montana L., Rubus saæakilis L., Arctostaphylos offi- 
cinalis W. et G., Globularia vulgaris L., G. cordifo- 
lia L., Orchis morio L., O. ustulata L., O. mascula 
L., Ophrys muscifera Huds., O. aranifera Sm., O0. 
arachnites Reich., O. apifera Huds. 


’ 


31 

Sur les talus du Pas-de-l'Echelie, autour des carriè- 
res de Veyrier et dans les éboulis entre ces carrières 
et Crevin: Aquilegia vulgaris L., Arabis alpina L., 
A. auriculata Lam. peu commune, A. hirsuta Scop., 
A. incana Roth., À. muralis Bertol., A. stricta 
Huds., et la forme intermédiaire A. hybrida Reut., 
A. turrita L., Hutchinsia petraea R. Br., Kernera 
saæatilis Reich., Silene nutans L., Saponaria ocy- 
moides L., Alsine tenuifolia Crantz, var. B viscidula 
Gaud., Mœhringia muscosa L., Cerastium arvense L., 
B strictum Reut., Saxifraga tridactylites L., Erinus 
alpinus L. 

Le Saxifraga granulata L. existe en petite quan- 
tité le long’ d’un sentier au-dessous des monticules 
entre Veyrier et Crevin; la slation principale de cette 
jolie fleur est au bois de Bay et aux environs de Ver- 
nier. 

Derrière un rocher détaché de la montagne, à gau- 
che du sentier de la Grande-Gorge, se trouve Lunaria 
rediviva L., avec Muscari comosum L.; la premiére, 
assez rare, est aussi au-dessus d’Archamp et de 
Pommier. 

Au bord des petites mares qui occupent le pied des 
monticules du bois de Crevin, fleurit Viola pumila 
Vill. et dans l’eau même, Ranunculus trichophyllus 
Chaix. 

Sur les rochers et les éboulements au pied de la 
Grande-Gorge, se trouvent de rares échantillons du 
Scorzonera austriaca L.; il en existe aussi au-dessus 
d'Archamp et sur le Vuache, et il est abondant sur les 
rochers du Bas Valais. 

Près de Bossey, lelong du ruisseau qui coule à côté 
de la Ferme de l'Hôpital, il va de beaux pieds de 
Carexz maxima Scop. 


92 

En faisant l’ascension des Pitons par le sentier dit 
de la Traversière, il faudra faire un détour pour ré- 
colter au-dessus d’Archamp et au bord de petites ma- 
res Scorzonera humilis L., assez rare et découvert en 
cet endroit par M. Fapin en 1866 ; plus haut, parmi 
les éboulements situés au-dessous de grandes roches 
perpendiculaires, se trouvent deux stations de l’Atra- 
gene alpina L. qui couronne de ses guirlandes élégan- 
tes, d’un bleu azuré, les Rhamnus alpinus L., Sorbus 
scandica Fries ,* Lonicera nigra L., Sambucus race- 
mosa L., Salix qrandifolia Ser., et les autres arbris- 
seaux déjà signalés. 

J'engage les botanistes à chercher, au-dessous de 
cette localité, Globularia nudicaulis L., mdiqué avec 
doute par M. Reuter, d’après M. Ducommun qui m’af- 
firme cependant lavoir trouvé à deux reprises diffé- 
rentes. 

En reprenant le sentier qui se dirige vers la ferme 
des Beulets, on récoltera Dentaria digitata Lam., D. 
pinnalu Lam., Primula elatior Jacq. et Cypripedium 
calceolus L., dont j'ai trouvé une fois dans une clai- 
rière un groupe de 14 individus la plupart à deux 
fleurs; cette belle Orchidée devient toujours plus rare, 
par suite de la chasse que lui font les enfants qui l’ar- 
rachent pour lapporter au marché. 

Dans les champs des Beulets, abonde Fumaria Cha- 
vini Reut., (K. Vaillantii Lois., d’après M. Rapin). 

En montant dans les bois, on découvre le Neotlia 
nidus-avis L. qui croît dans la mousse. L’Actæa 
spicala L., le Myosotis sylvatica L. aux fleurs azurées 
et l’Asperula odoratu L., dont le parfum se développe 
par la dessication, vivent au pied des Abies pectinata 
DC. et À. excelsa DC. Sur les rochers fleurit Arubrs 
alpina L. avec À. alpestris Schl.; vers la source des 


39 


Pitons : Gardamine amara L. et Chrysosplenium alter- 
nifolium L. peu commun; autour des Pitons : Scle- 
ranthus biennis Reut., Vaccinium Myrtillus L., V. 
Vitis-idvea L., Alnus viridis DC., Carex stellulataGood., 
C. vulgaris Fries.; sur les Pitons mêmes : €. tenuis 
Host. et C. sempervirens Vill., ce dernier se retrouve 
au sommet de l’entonnoir de la Grande-Gorge. 

Dans les pâturages fleurit : Ranunculus gracilis Schl. 
(R. montanus Wild. 8 gracilis Rapin) forme difté- 
renie du À. montanus du Brison; dans les prairies 
se dressent les hampes du Trollius Europaeus L., du 
Cardamine pratensis L. et du Lychnis Flos-Cuculli L.; 
partout le gazon est émaillé des touffes azurées du Gen- 
tiana verna L; dans les endroits tournés au Nord et 
récemment abandonnés par la neige, percent Îles 
fleurs violettes, blanches et panachées du Crocus vernus 
AIL. ; autour des mares, s’étalent les corolles vernissées 
du Caltha palustris L. et. du Ficaria ranunculoides 
Mœnch; sur les rochers s’épanouissent les pétales 
d’un blanc carné du Rosa pimpinellifolia L. B spino- 
sissima God.; les pâturages secs offrent : Arrhenaterum 

elatius M. et K., Fesiuca ovina L. et Bromus erectus 
_ Huds.; enfin, au sommet de la Petite-Gorge et parmi 
le gazon : Carex humilis Leys. 

En descendant à Monnetier , on trouve sur les pen- 
tes Doronicum Pardalianches L.: qui existe en outre 
dans une haie près de Veyrier et dans les taillis au- 
dessus de la Fontaine de Jules-César. 

On cultive dans le vallon de Monnetier : Brassica ole- 
racea L., B.Rapa L., B. Napus L., Faba vulgaris 
Mæœnch., Vicia sativa L., Pisum sativum L, P. ar- 
vense L., Phaseolus vulgaris L., P. nanus L., etc. 

Dans tous les champs, on trouve : Delphinium Con- 
sohda L., Fumaria officinalis L., Cardamine hirsuta 

3 


94 


L., Sisymbrium Thalianum Gaud., Sinapis arvensis 
L., S. Schkuhriana Reich. (var? du précédent), Alys- 
sum calycinum L., Erophila verna DC. avec quelques- 
unes des espèces de Jordan (E. glabrescens, E. ma- 
juscula), Camelina sativa Crantz, Thlaspi arvense L., 
T. perfoliatum L., Iberis amara L., I. pinnata Gouan., 
Neslia paniculata Desv., Rapistrum rugosum All., Ra- 
phanus Raphanistrum L., Viola agrestis Jord., V. se- 
getalis Jord. (var. du V. tricolor L.), Agrostemma 
Githago L., Asperula arvensis L., Sherardia arvensis L., 
Senecio vulgaris L., Anagallis cœrulea Lam., À. phœ- 
nicea Schreb. Veronica triphyllos L., V. arvensis L., 
V. hederaefolia L., V. didyma Ten., Gr. et G. 

Presque toutes ces plantes appartiennent à la plaine, 
elles soni cultivées en quelque sorte involontairement, 
et elles finiraient probablement par disparaitre avec la 
cessation de la culture des céréales et des légumes. On 
trouve également le long des haies et des murs des 
villages : Chelidonium majus L., Sisymbrium officinale 
Scop., Alliaria officinalis Andrz. et Lepidium cam- 
pestre R. Br. | 
… Sur les rochers, près du château de l’Ermitage, fleu- 
rissent quelques échantillons du Potentilla rupestris 
L. bien plus maigres que les magnifiques pieds qui 
abondent au bois de Bay. En cherchant bien dans les 
éboulis, on retrouverait peut-être quelques touffes 
d'Arenaria grandiflora L. qui parait avoir suivi le sort 
de l’ancienne ruine dont le fronton portait l'inscrip- 
tion mélancolique : Nasci, pati, mori (naître, souffrir, 
mourir). 

Sous les voûtes du Petit-Salève : Sisymbrium Sophia 
L., aussi rare ici qu'il est commun en Valais, Ononis 
rotundifolia L., Anthriscus vulgaris Pers., Galium 
spurium L. y tenerum Gr. et G.(G. tenerum Schl.), 
Leucoium vernum L. et Bromus sterilis L. 


: 30 


Près du cimetière du village, on trouve Cardamine 
Tmpatiens L., dont M. Bernett m'a fait cueillir l'été 
dernier de magnifiques spécimens dans le bois de la 
Queue-d’Arve, nouvelle localité pour cette plante rare 
aux environs de Genève. 

En descendant le Pas-del’Echelle, on trouve près de 
la fontaine : Geranium lucidum L., abondant au Mont- 
Gosse, Acer opulifolium Vil. et Salix nigricans Fries, 
B eriocarpa God: en feuilles bien développées. Sur les 
rochers qui dominent le sentier : Sisymbrium acutan- 
qulum DC. et Draba aizoides L. en fruits; le long du 
chemin : Erucastrum obtusangulum Reich. Koch; en 
bas, dans les graviers, on cherchera : Nardurus tenel- 
lus Reich. (Triticum Nardus DC. Gaud.), mignonne 
graminée que nous avons récoltée en quantité dans 
un champ près de Versoix. Dans la gravière de Veyrier : 
Vulpia Pseudo-myuros Gay et dans les éboulis : V. 
ciiata Link., beaucoup plus rare et qu’on retrouve, soit 
au bord de l’Arve, soit.dans les sables d’Aîïre. 

Dans les champs arides et dans les prés secs : 
Cerastium viscosum L., C. semidecandrum L., C. bra- 
chypetalum Desp., C. glutinosum Fries., C. vulgatum 
L., Alsine tenuifolia Crantz, avec la var. BB viscidula 
Gaud., À. laxa Jord., Arenaria sphaerocarpa Ten., À. 
leptoclados Reïich., qui se retrouvent sur les champs de 
la montagne. Sous Veyrier, le long de la rivière : Alsine 
hybrida Jord., Myricaria Germanica Desv., Hippophae 
rhamnoides L., et Typha minima Hop. qui refleurit sou- 
vent en automne. Sous Veyrier, dans une haie : Gagea 
lutea Schultz Koch, qui se retrouve près d’Etrembières. 
Vers Sierne, dans une haie également : Tulipa sylves- 
tris L. difficile à trouver en fleurs, mais dont on peut 
faire une ample moisson dans les champs de Neydans, 
près Saint-Julien. 


26 


Dans les prairies humides, autour du marais de Vey- 
rier : Arabis sagittata DC. 

Dans le marais de Troinex, au bord de la route qui 
fait la limite du canton : Prümula farinosa L. introduit 
autrefois par M. Reuter et retrouvé par M. Ducommun, 
Cardamine Matthioli Morett., espèce qui paraît distincte 
du C. pratensis L. et qu’elle remplace en Piémont, 
Salix repens L., Orchis coriophora L., O. latifolia L., 
O. incarnata L.; malheureusement ces plantes tendent 
à disparaître par le fait du drainage et des cultures qui 
changent la nature de cette station. 

Près de Veyrier, à la lisière du bois : Sorbus domes- 
lica L. 

Dans les champs à Troinex et près d’'Evordes : Nar- 
cissus biflorus Gurt.; à Crevin et Collonges, dans les 
prés : N. poelicus L. probablement échappé des jardins. 

Une course à Cruseilles fera retrouver, sur le revers 
méridional, Betula alba L. et Alnus viridis DC.; dans 
les champs sablonneux du chalet des Avenières, Fuma- 
ria Chavini Reut., Scleranthus annuus L. et S. pe- 
rennis L. 

Enfin, près d'Etrembières, dans la haie à gauche en 
montant à Mornex : Gagea lutea Sch. Koch. ; au chemin 
des châtaigniers : Potentilla alba L., rare à Salève, 
abondante au bois de Bay et à celui de Promenthoux. 

Entre Mornex et Reignier, dans une mare : Ranun- 
culus paucistamineus Tausch. (R. Drouettii Reut. Rap. 
non Schultz. d’après Grenier). 


37 


Mois de Juin. 


En arrivant à Veyrier, on cherchera dans les champs : 
Reseda Phyleuma Y., plante erratique existant cepen- 
dant encore dans la localité indiquée par de De Saus- 
sure, au bord du Rhône sous Avully; dans les parties 
cultivées du marais de Troinex: Jberis amara L. et 
Orlaya grandiflora Hoffm.; dans les prairies artifi- 
cielles: Galium glaucum L. qui parait ou disparait 
suivant la provenance des graines; dans les champs 
arides: Pavaver dubium L., x Lecoqii Lamot. eld 
collinum Bogen, Althaea hirsuta L. et Lathyrus hir- 
sutus L.; dans la gravière: Agroshis interrupta L.; 
autour des carrières: Alsine fasciculata M. et K., 
Echinospermum lappula Lehm., Erinus alpinus L. 
et les Arabis en bons fruits. 

En montant le Pas-de-lEchelle: Trefolium alpestre 
L., Rosa mollissima Fries, R. subglobosa Sm., R. 
tomentella Lem., Senecio viscosus L., Orobanche Teucrii 
Schultz., Allium sphaerocephalum L., Phleum Bæœhmeri 
Wib., Lasiagrostis Calamagrostis Link., Scleropoa 
rigida Griseb., Nardurus tenellus Reïich., qui se trouve 
également dans les carrières de Mornex, mais toujours 
en petile quantité. 

Sous les voûtes du Petit-Salève: Asperugo procum- 
bens L., seule localité, pour nos environs, de cette 
plante commune en Valais. 


28 

Dans les prairies, les champs et les cultures du val- 
lon de Monnetier: Ranunculus arvensis L., R. repens 
L., R. acris L.. R. bulbosus L., Papaver Rhoeas L., 
P. Argemone L., Conringia orientalis Andr., erra- 
que et rare (M. Bernett), Arenariu sphaerocarpa Ten. 
Jord. , À. leptoclados Reich.,— deux formes de l’A. ser- 
pyllifolia L., qui ont des caractères assez distincts et 
constants , ürés des tiges, des feuilles et des capsules — 
Sperqula arvensis L. rare, Gypsophila vaccaria Sibt. . 
et Sm., Geranium pyrenaicum L., G. molle L., G. 
pusillum L., G. rotundifolium L., G. columbinum 
L., G. dissectum L., G. Robertianum L., Erodium 
triviale Jord., Oxalis Europaea Jord., Anthyllis vul- 
neraria L., Medicago lupulina L., Melilotus arvensis 
-Wallr., Trifolium arvense L., T. montanum L., Ægo- 
podium podagraria L., Caucalis daucoides L., Scandix 
Pecten- Veneris L., Galium tricorne With. rare, G. Spu- 
rium L., B Vaillantit Gr. et Godr. rare, Valerianella 
auricula DG., V. olitoria Mœnch., V. Morisonii DC., 
a leiocarpa God., Centaurea Cyanus L., Cirsium ar- 
vense Lam., Sonchus arvensis L., Campanula rapun- 
culus L., Convolvulus arvensis L., Anchusa Italica 
Retz, Linaria minor Desf., Rhinanthus alectorolophus 
Poll., Galeopsis praecox Jord., Avena fatua L., Lolium 
perenne L., L. strictum Presl., L. temulentum L. 

On cultive en outre : Linum usilatissimum L., Me- 
dicago sativa L., Trifolium pratense L., Avena sativa 
L., A. orientalis Schr., Trticum vulgare Nill., T. 
monococcum L., T. Spelta L., Hordeum vulgare L., 
H. zeocriton L., et Secale cereale L. 

Sur.la pente du Petit-Salève, près du sommet et au- 
dessus du village: Mespilus Germanica L., découvert 
par M. Rapin, Orobanche Cervariæ Suard; sur les 
points culminants : Scleranthus verticillatus Reich. , 


39 


Rosa coronata Crep., Phyteuma spicata L., var. flore 
cœruleo et Vicia tenuifolia Roth. 

Autour du village: Tilia platyphyllos Scop. 

En montant aux Treize-Arbres, on fera collection 
des diverses espèces, formes ou variétés de ronces et 
rosiers. Ces genres, épineux à tous égards, exercent la 
sagacité des botanistes de nos jours; lécole synthéti- 
que s’en tenant aux espèces linéennes, repousse les 
nouveautés de l’école analytique, et J'avoue qu’il n’est 
pas toujours facile de se reconnaitre au milieu des 
nombreuses espèces créées par les novateurs. Néan- 
moins toutes ces formes critiques existent dans la na- 
ture, on les rencontre à chaque pas, il faut bien les: 
examiner , les décrire et au besoin les nommer, quitte 
à les rattacher à l’un des types admis par les auteurs. 
C’est vraiment dommage qu’on ne puisse pas les sup- 
primer , on aurait là un moyen commode et expéditif 
de tourner la difficulté. 

En montant sur le Grand-Salève, on trouve: Rubus 
dumetorum W. et N., avec la var. & virescens Merc., 
il appartient au groupe des Rubi triviales Merc., dont 
fait partie le R. caesius L. Les R. hirtus W. et N., 
et À. Guntheri W. et N., appartenant au groupe des 
Rubi glandulosi Merc. Les R. rusticanus Merc., R. 
elongatus Merc., et R. albidus, B Salaevue Merc., 
appartenant au groupe des Rubi fruticosi discolores 
Merc. 

Passons à la nombreuse tribu des Rosiers qui offre: 
Rosa alpina L., avec ses trois var. B pyrenaica, DC. 
+ lagenaria Vi. À aculeata Ser. commune surtout sur 
les talus d'éboulements de la face occidentale, RÀ. 
Sabuuda Rap. sur toutes les sommités, avec le À. 
coronata Crep. qui, d'après M. Rapin, n’est qu’une 
variété de son R. Sabauda. Sur les pentes qui domi- 


40 


nent le valon de Monnetier: R. vestita God., plus 
abondante au-dessus d’Archamp; sur le sommet vers 
les Treize-Arbres et la Grande-Gorge: R. Salaevensis 
Rap., R. rubrifolia Nill., R. alpestris Rap. Reut. 
qui existe aussi auv Pitons, R. corüfolia Fries, dont 
la var. biserratu Reut. habite la Croisette et Mon- 
netier, R. sphaerica Gren., avec R. biserrata Mér. 
Bor. 

Ces rosiers et d’autres encore se retrouvent en abon- 
dance sur les talus d’éboulements, surtout au-dessus 
d'Arehamp; il faut les récolter le matin au moment 
où les corolles viennent de s'épanouir et les mettre de 
suite en papier; plus tard il faut les prendre en 
fruits verts, puis en fruits mûrs, afin d’avoir tous les 
caractères qui permettent de distinguer les espèces. 
Pour compléter les échantillons, il convient de sécher 
des drageons de l’année. Ces mêmes observations s’ap- 
pliquent en partie au genre Rubus. 

On trouvera dans les pâturages du sommet: Trollius 
Europeus L., Gerastium vulgatum L. 8 alpinum Gr. 
et G., Dianthus Carthusianorum L., Geranium sylva- 
ticum L., Alchemilla vulgaris L., À. alpina L., San- 
quisorba montana Jord., Carum carvi L., Astrantia 
major L., Pimpinella magna L., avec la var. 8 rosea 
Koch, Gnaphalium dioicum L., Hypochaeris maculata 
L., Leontodon hispidum L., Taraxacum laevigatum 
DC., Hieracium auricula L. forma alpina, Campa- 
nula glomerata L., Orchis globosa L., Nigritella an- 
qustifolia Rich., (0. nigra Scop.) Phleum pratense L., 

nodosum Gaud., Poa alpina L., Nardus stricta L. 

Dans les champs des Treize-Arbres , outre la plupart 
des espèces de Monnetier, Viola Sagoti Jord. Reut. (V. 
tricolor L. var.) et Galeopsis intermedia Vil. 

Au sommet de la Petite-Gorge: Garex humilis Leys. 


AA 


Autour de l’entonnoir de la Grange-Gorge : Ranun- 
culus Thora L., qui ne se trouve que dans cette loca- 
lité, Carex sempervirens Vill. et Selaginella spinulosa 
A. Br. 

Vers le Trou dit de Briffaut, au-dessus de la Croi- 
sette, est la seule station de Dryas octopetala L. 

Le long du chemin qui monte à la Croisette : Avena 
pratensis L. 

Au bord d’une petite mare, creusée dans le sable, 
entre la Croisette et les Pitons : Sedum villosum L., 
qui ne se retrouve pas ailleurs dans nos environs ; en 
revanche, il est commun dans les prairies humides du 
plateau du Simplon. 

Sur la chaîne des Pitons, dans les pâturages et le 
long des ruisseaux : Ranunculus aconitifolius L.; dans 
les bois de sapin du sommet : À. platanifolius L.; ces 
deux espèces Linéennes, confondues par la plupart des 
auteurs, sont parfaitement distinctes. 

Dans les pâturages : Ranunculus gracilis Schl. en 
fruit, Viola canina L. et var. minor Reut., Potentilla 
verna L., P. aurea L. Koch., P. Jurana Reut. (M. 
Rapin réunit, sous le nom de P. alpestris Hall. fil, 
les P. Salisburgensis Hænk., P. aurea Gaud. et P. 
Jurana Reut.), Scleranthus biennis Reut., Campanula 
rhomboidalis L., Rhinanthus angustifolius Gm. 

Sur un espace tourbeux et marécageux, derrière le 
Grand-Piton : Alnus viridis DC., Eriophorumvaginatum 
L., Carex stellulata Good., C. vulgaris Fries. 

Dans les prairies humides : Viola nemoralis Jord. 
qui n’est qu'une variété du V. canina L., Sagina Lin- 
naei Presl. rare, Polygala amara L. Koch., Parnassia 
palustris L., Lotus corniculatus L., Tetragonolobus 
siliquosus Roth., Geum rivale L., Potentilla Tormen- 
hilla Nestl., Veronica serpylhfolia L. La plupart ha- 
bitent la plaine, mais aiment à s'élever. 


42 


Sur les rochers des Pitons : Arabis serpyllifolia Nil. 
dans les fentes du côté occidental, seule localité: 
Cette espèce, qui préfère les montagnes calcaires, se 
Louve cependant sur les roches molassiques compactes 
du sommet des Voirons. Arubis alpestris Reich., Geum 
montanum L. rare et seulement sur le Grand-Piton, 
Saifraga aizoon L., Veronica fruticulosa L. rare, 
Hieracium villosum L. peu abondant, Orchis sambu- 
cina L. rare, Luzula flavescens Gaud., Carex tenuis 
Host., C. sempervirens Vill., Poa alpina L. B brevi- 
folia Gr. et G. et Festuca glauca Lam.; ces dernières 
espêces occupent le sommet du Grand-Piton. 

Dans les bois de sapins, entre les Pitons et Cruseilles, 
où trouve : Thalictrum aquilegifolium L., Ranunculus 
nemorosus DG., Cardamine sylvatica L., Lychnis diurna 
Sibt., Mæhringia trinervia Clairv., Stellaria nemorum 
L., Geranium sylvaticum L., Saxifraga rotundifolia L., 
Lysimachia nemorum L., Veronica montana L., Luzula 
flavescens Gaud., L. nivea DC. 

Aux environs de Cruseille, dans les champs sablon- 
neux : Bunias erucago L., Sagina procumbens L. et 
Scleranthus perennis L. qui se retrouve aux Voirons 
au-dessus de Bonne; dans les pâturages : Arnica mon- 
lana L. rare à Salève. 

Près de Pommier, M. Rapin avait trouvé jadis Tur- 
ris glabra L., qui a été revu depuis par M. le curé 
Chavin dans le vallon des Usses, près des Bains de la 
Caille. 

En s’élevant sur le sentier pittoresque qui conduit 
aux Pitons depuis le Châble et Pommier, on récoltera : 
Rosa Reuteri God. var. folis biserratis Reut., Tilia 
intermedia DC., T. microphylla Vent., Chaerophyllum 
cicutaria Vil., Campanula patula L., et la plupart des 
autres espèces qui viennent d’être indiquées. 


43 


Près de la ferme des Beulets croissent : Rubus cae- 
sius L., R. rusticanus Merc., R. Idueus L. avec la va- 
riété hybride caesio-idaeus Merc., Rosa spinulifolia 
Dem., R. vestita God., R. montana Chaix., R. rubri- 
folia Vil., R. marginata Walr. 

Au-dessus d’Archamp se rencontrent : Evonymus 
Evuropaeus L., Rhamnus alpinus L., Rubus nemorosus 
Gr. et G., R. discolor W. et N., Rosa pimpinelhfolia 
L., R. alpina L., R. alpino-pimpinellifolia Reut., R. 
montana Chaiïix., tous deux au-dessous du rocher de la 
Serratula, À. Salaevensis Rap., R. spinulifohia Dem., 
R. vestita God., R. rubrifolia Vill., R. marginata Wallr., 
R. subglobosa Sm., R. Reuteri God., R. corufoha 
Frics., R. tomentella Lem., R. rubiginosa L., var. 
nemorosa Reut., R. micrantha Sm., Sorbus hybrida 
L., $S. Scandica Fries. 

A l'ombre de ces mêmes taillis : Fragaria vesca L. 
partout, À. collina Ehr. Valeriana tripteris L., V. 
montana L., Campanula persicifolia L., Digitalis lutea 
L., D. grandiflora Lam., Veronica TeucriumL., V. ur- 
hicaefolhia L. et Lilium Martiagon L. 

Dans les places humides et marécageuses : Orchis 
Traunsteineri Saut., Epipactis palustris Crantz Limo- 
dorum abortivum Sw., Tofielda palustris Huds. SchoϾ- 
nus nigricans L., Scirpus pauciflorus Light., S. com- 
pressus L. 

Dans les prairies : Orchis conopsea L., O. odoralis- 
sima L., O. bifolia L., O. virescens Zollik. 

Au-dessus du hameau du Coin, le long du sentier 
de la Croisette : Rosa Andegavensis Bast, dans les haies, 
R. canina L. GB senticosa God. y sarmentosa God. 
9 collina Gaud.; plus haut : Avena pratensis L. 

Au-dessus de Crevin et sur les rochers à droite de 
la Grande-Gorge, on trouvera : Thalictrum minus L. 


44 


IT savatile Gaud., Hieracium staticefolium Will. , H. 
pilosello-pracaltum Schultz., rare, H. glaucum Al., H. 
flezuosum Waldst. et K., peu commun, Trinia vulga- 
ris DC., Rumex aeetosellu L., Stipa pennata L. : 

Dans les talus d’éboulement au bas de la Grande- 
Gorge : Helianthemum fumana Mi., Lathyrus pra- 
lensis L., L. sylvestris L., Vicia sepium L., Rosa 
pimpinellifolio-alpina Rap., rare, R. tomentosa Sm., 
R. Chavini Rap., R. canina L., R. sepium Thuil., 
avec la var. à pubescens Rap., Reut., R. sphaerica 
Gren., R. Andegavensis Bast., Lonicera periclyme- 
num L., L. æylosteum L., L. nigra L., L. Alpigena 
L., Galium sylvestre Poll., G. sylvaticum L., G. com- 
mulatum Jord., Leontodon hastile L., Leucanthe- 
mum corymbosum Gr. et G., L. vulgare Lam. L. mon- 
lanuw Koch., Jlex aquifolium L., Ligustram vulgare 
L., Vince-loxicum officinale Mœnch., Parieturia erecta 
M. et K., Spiranthes aestivalis Rich., Epipactis lati- 
folia Al., E. rubiginosa Gaud., Cephalanthera gran- 
diflora Balb., C. ensifolia Rich., C. rubra Rich., Or- 
nithogalum pyrenaicum L., Lilium Martagon L., An- 
thericum Liliago L., A. ramosum L., Luzula maxima 
DC., L. nivea DG., Milium effusum L. dans les tail- 
Hs, Poa nemoralis L. B rigidula Gaud., Melica uni- 
flora Retz, M. nutans L., M. Nebrodensis Parl., dans 
les endroits secs et chauds. 

Dans les prés arides : Rhinanthus major Ehrh. 

En continuant du côté de Vevyrier, on trouvera de 
plus : Aconitum lycoctonum L., Arabis Turrita L., 
Polygala comosa Schr., P. vulgaris L., moins com- 
mun, Dranthus prolifer L., D. rupicola Jord., Linum 
tenuifolium L., L. catharticum L., qui se retrouve sur 
les sommités, Vitès vinifera L., subspontané, Geranium 
sanguineum L., Lotus corniculatus L. et Tetragonolo- 


45 

bus siliquosus Roth. déjà trouvés sur les prairies éle- 
vées, Trifolium rubens L., T. ochroleucum L., Rosa 
mollissima Sm., R. tomentosa Sm., R. monticola Rap., 
e cinerea Rap., R. rubiginosa L., R. umbellata Leers. 
Bor., R. sepium Thuil., R. arvensis Huds., Epilobium 
montanum L., Sanicula Europaea L., Galium monta- 
num Nil, Lactuca muralis Fresen., Prenanthes pur- 
purea L., Cynoglossum officinale L., Melampyrum pra- 
tense L., Prunella laciniata L., P. grandiflora Jacq., 
Daphne alpina L. 

Dans une mare au-dessus de Crevin, j'ai trouvé Ra- 
nunculus divaricatus Schr., qui existe à Versoix et à 
Génthod. 

Dans les marais de Bossey et de Troinex : Nymphaea 
alba L., Polygala Austriaca Crantz., Lotus tenuis Kit., 
Hieracium praealtum Nil., Menianthes trifoliata L., 
Pedicularis palustris L., Euphrasia montana Jord., 
Utricularia minor L., Liparis Lœselii Rich. rare, 
Schænus nigricans L., Cladium Mariscus R. Br., 
Scirpus pauciflorus Light., Carex remota L., Triodia 
decumbens P. B. 

Dans les fossés du marais de Veyrier : Potamageton 
plantagineus Ducr. 

Les amateurs de rosiers trouveront dans le bois de 
Veyrier : R. Gallica L., R. Gallico-umbellata Rap., 
R. hybrida Schl. Gaud. (R. gallico-arvensis Reut.), 
R. Gallico-canina Reut. et R. umbellata Leers. Bor. 

Une promenade de Monnetier à Mornex fera trouver 
sur les rochers, à mi-chemin : Rubus cuneifolius Merc., 
R. Collinus DC., avec la variété hybride décrite par 
Mercier, enfin Plantago Cynops L., rare et spécial au 
Mont-Salève. | 

Les vieux murs de Mornex se garnissent de touffes 
de Linaria cymbalaria Mill. , qui paraît se naturaliser 
complétement. 


A6 


Si l’on pousse jusqu'à Reignier , on cherchera dans 
les champs Nigella arvensis L., plante erratique qui 
se trouve quelquefois dans les moissons avec Matricas ia 
Chamomilla L. 

Dans les haïes on trouve Cerasus Padus DC. 

Enfin une course aux bains de la Caille fera trou- 
ver : Barbarea arcuata Reich., découverte par M. l’abbé 
Delavay, près d’Allonzier , entre l’église et le bureau 
de la douane, Turritis glabra L., dans le ravin des 
Usses , Evonymus latifolius L., découvert par M. l'abbé 
Delavay dans des broussailles rocailleuses au-dessus de 
l'église d’Allonzier, entre ce village et Avregny, Pri- 
mula auricula L., que j'ai récolté sur les rochers de 
la Rive gauche, au-dessus des bains, enfin Rosa fœtida 
Bast., au bois de Barioz, d’après M. le curé Chavin et 
M. l'abbé Puget. 


——— 1 _cêe a 


47 


Mois de Juillet. 


Les herborisations de Juillet compléteront celles du 
mois précédent, tout en fournissant une ample moisson 
de plantes nouvelles. 

Une excursion à la partie méridionale de Salève, fera 
trouver près du Châble :’Geranium palustre L., au bord 
d’une mare, Glyceria plicata Fries., dans les fossés, 
Equisetum hyemale L., B paleaceum Dœl. Bern., dans 
les endroits humides. 

À Pommier , dans les cours de l’ancienne Chartreuse, 
Impatiens noli-tangere L., rare dans nos environs, 
Campanula patula L.'et Atropa Belladona L., dans 
les taillis. En s’élevant sur le flanc de la montagne, on 
trouve dans les bois : Chaerophyllum cicutaria Vill., 
Anthrisceus abortivus Jord. et Festuca sylvatica Vi. 

À Cruseilles, dans les champs sablonneux : Scleran- 
thus perennis L. et sur les murs : £pilobium colli- 
num Gmel. 

Près de la Caille, dans le bois de Barioz : Rosa fœæ- 
tida Bast., Pyrola chorantha Sw., découverte par 
M. l'abbé Puget, Dipsacus luciniatus L. trouvé par 
M. l'abbé Delavay, au-dessous de Cernex, au bord de 
la rivière des Usses, Comarum palustre L. près du 
bureau de la douane du village d’Allonzier (M. l'abbé 
Delavay) et Potentilla caulescens L., sur les rochers 
du vallon des Usses, au-dessus des bains de la Caille. 
(M. le curé Chavin.) 


48 


En montant aux Pitons, depuis Cruseilles ou depuis 
Pommier, on trouvera dans les bois : Ranunculus la- 
nuginosus L., Stellaria nemorum L., Vicia sylvatica 
L., Angelica sylvestris L. Adenostyles albifrons Reïch., 
Soyera paludosa Godr., Hieracium elatum Fries., 
Campanula trachelium L. avec la var. B dasycarpa 
Gren., Pyrola minor L., Lysimachia nemorum L., 
Veronica montana L., Moœlampyrum sylvaticum L., 
Corallorhiza innata KR. Br., rare, dans la mousse au 
pied des sapins, Calamagrotis montana DC., Milium 
effusum L., Trisetum flavescens P. B., Poa nemora- 
his L., B rigidula Gaud., Bromus asper L., Elymus 
Europaeus L., Équisetum sylvaticum L. S 

Dans les pâturages : Ranunculus aconitifolius L., 
R. acris L., Geranium sylvaticum L., Genistla sagit- 
talis L., Trifolium medium L., T. pratense L., Alche- 
milla vulgaris L., A. hybrida Willd., À. alpina L., 
Astrantia major L., Carum Carvi L., Pimpinella 
magna L., var. rosea Koch, Hypochaeris maculata L., 
Crepis biennis L., Hieracium auricula L. forma al- 
pina, Cirsium acaule L., Heracleum Sphondylium L., 
Gentiana lutea L., Thymus serpyllum L., Thesium 
pratense Ehrh., T. alpinum L., Orchis qglobosa L., 
Gymnadenia albida Rich., Platanthera vridis Lindi. 
Phleum alpinum L., Kæleria cristata Pers., Poa alpina 
L., Nardus stricta L. et Botrychium Lunaria Sw. 

Sur les Pitons et aux alentours : Polygala alpestris 
Reich., Sagina Linnaei Presl., Stellaria uliginosa Murr., 
Hypericum quadrangulum L., Rosa alpestris Rap., Scle- 
ranthus biennis Reut., Myrrhis odorata Seop., rare, 
Homogyne alpina Cass., Erigeron alpinus L., rare 
et sur le Grand-Piton, Crepis aurea Cass., rare, Hie- 
racium Pseudo-Cerinthe Koch, H. pulmonarioides Vill. 
H. Ligusticum Fries., Æ. dentatum Hopp., B. Salae- 


49 


vense Rap. sur le versant Nord-Est du Petit-Piton, 
Campanula rhomboidalis L., Vaccinium Vitis-Idaea 
L., Myosotis sylvatica Ehrh., Veronica fruticulosa 
L. rare, Rhinanthus angustifolius Gmel., Calamin- 
tha alpina Lam., Galeopsis Reichenbachii Reut., Plan- 
lago alpina L. rare, Luzula maxima DC., Des- 
champsia flezuosa Griseb. sur les couches sidérolitiques, 
Pou alpina L. B brevifolia Gr. et G., Festuca glauca 
Lam. 

Près du hameau de la Croisette et dans les pâtura- 
ges sablonneux : Pedicularis tuberosa L, rare, trouvé 
par MM. Rapin et Chavin. Sur les rochers : Hiera- 
cium caesium Fries., qu’on retrouve vers les 
Treize-Arbres. Dans les prairies : Orchis conopsea L., 
Nigritella angustifolia Reich. et N. nigro-conopsea 
Reich. hybride des deux précédents, rare et décou- 
vert par M. Rapin. 

Autour du trou de Briffant : Dryas octopetala L. 

Au Grand-Salève, dans les taillis et sur les rochers : 
Rubus hirtus W. et N., R. Guntheri W. et N., R. 
discolor W. et N., R. elongatus Merc. , R. albidus 
Merc. B Salaevae Merc., Rosa Sabauda Rap., Lyco- 
podium selago L. et Selaginella spinulosa À. Br., ces 
deux dernières dans les pâturages. Autour de la Grande- 
Gorge : Ranunculus Thora L en fruits et Lycopodium 
clavatum L. rare. Sur les rochers des Treize-Arbres : 
Hieracium caesium Fries. M. Bernett a trouvé sur les 
rochers entre la Grande et la Petite-Gorge, ainsi que 
dans l’entonnoir de cette dermière, H. Pseudo-Cerin- 
the Koch. rare. 

Dans les champs des Treize-Arbres : Galeopsis inter- 
media Vill.; autour de tous les chalets végètent avec 
luxuriance les espèces qui suivent l’homme, telles que : 
Capsella Bursa-Pastoris Vent., Lotus corniculatus L., 

ñ 


90 


Silaus pratensis Bes., Veronica hederaefolia L., Plan- 
tago major L., P. media L., Chenopodium Bonus- 
Henricus L., Rumex obtusifolius L., R. conglomeratus 
Murr., Urtica dioica L., U. urens L., Pou annuu L., 
Festuca pratensis Huds., etc. 

Sur les pentes du Grand-Salêve, en descendant à 
Monetier : Clematis Vitalba-L. et Vicia syluatica L. 

Sur les rochers du Petit-Salève et sur les assises su- 
périeures du Grand, à l'endroit d’où l’on a extrait les 
pierres du pont de Carouge : Hieracium andryaloides 
Vill. rare et spéciale à notre montagne, A. Ligusticum 
Fries., 1. amplexicaule L., H. pulmonarioides Vil., 
qu’on retrouve au-dessus des carrières de Monetier. 

Sur les flancs du Petit-Salève : Verbascum nigrum 
L. et Orobanche Cervariae Suard. 

Dans les champs du vallon : Trifolium arvense L., 
Daucus Carota L., Linaria spuria Mill. L. minor Desf., 
L. elatine Mill., Odontites rubra Gr. et G., Galeopsis 
angustifoha Ehrh. 

On cultive : Solunum tuberosum L., Spinacia iner- 
mis Mœnch., S. spinosa Mench., Bela vulgaris L., 
Atriplex hortensis L., Polygonum Fagopyrum L. 
AYElCÉ 

Dans le village, autour des fumiers et au pied des 
murs : Atripleæ patula L., Chenopodium hybridum L., 
C. murale L., CG. album L. avec ses variétés, C. po- 
lyspermum L., C. vulvaria L., C. glaucum L., Rumex 
pulcher L.,R. crispus L., R. acetosa L., etc. 

En allant à Mornex on trouvera près du village : 
Mentha rotundifolia L., et au chemin des châtaigniers : 
Trifolium aureum Poll. avec Jasione montana L. 

Près d'Etrembières : Fœniculum officinale AI. et 
Lactuca dubia Jord. au bord des vignes ; Scrophula- 
ria Balbisii Horn. le long des ruisseaux. Dans les 


51 


sables d’Arve, vers l'embouchure de la Menoge : Hie- 
racium Florentinum Al. 

Au pas de lEchelle on trouve : Potentilla petiolu- 
lata Gaud., Senecio flosculosus Jord., Centaurea Scu- 
biosa L. GB petrophila Reut. et Hieracium Jacquini. 
Vill. 

À Veyrier et à Troinex: Sambucus Ebulus L. dans 
les taillis, Orlaya grandiflora L. et Stachys arvensis L. 
dans les champs, Equisetum variegatum Schl. dans les 
sables au bord de l’Arve, Epilobium Lamii Schultz, 
Laserpitium pruthenicum L., Campanula cervicaria L., 
Agrostis vulgaris With, var. pumila Reut. dans le 
bois de Veyrier. 

Dans les petits marais de Troinex, Crevin, Bossey, 
Collonges. : Drosera longifolia L., D. obovata Koch., 
Parnassia palustris L., Galium boreale L., G. elon- 
gatum Presl., Utricularia vulgaris L., U. minor L., 
Triglochin palustre L., Epipactis palustris L. Spiran- 
thes aestivalis Rich., Tofieldia palustris L., Juncus ob- 
tusiflorus Ehrh., Allium carinatum L., Equisetum pa- 
lustre L., E. limosum L., E. hyemale L., Nitella ca- 
pilata Ag., N. opaca Ag., N. polysperma A. Br., N. 
glomerata Ag., Chara hispida L. dans les petites ma- 
res au-dessus de Crevin. 

Dans les bois et taillis du pied: Molinia coerulea 
Mœnch. et M. littoralis Host., Hypericum montanum 
E., Epilobium spicatum Lam., Galium sylvaticum L., 
Leucanthemum corymbosum Gr. et G., Hieracium ne- 
morense Jord., 1. boreale Koch., Clinopodium vul- 
gare L., Stachys recta L., Betonica officinalis L., Teu- 
crium Scorodonia L., Epipactis latifolia AN., E. ru- 
biginosa Gaud. 

Vers Collonges : Sambucus Ebulus L., Circaea Lute- 
ana L., Carum bulbocastanum Koch. dans les champs, 


59 


Mentha viridis L., M. sylvestris L., M. candicans Crantz. 
qui s’éleve assez haut sur la montagne le long des 
TUISSEAUX. 

Au-dessus du Coin, dans un endroit marécageux : 
Euphrasia uliginosa Ducom., Reut.  . 

Au-dessus d’Archamp : Tilia intermedia DG., Hera- 
cleum montanum Schl., Centaurea montana L., peu 
commune, Pyrola rotundifolia L., P. secunda L., P. 
media Sw., rare et seulement dans la localité de l’Atra- 
gene, Pinguicula alpina L., découvert par M. Bernett 
dans un seul endroit marécageux, Goodyera repens K. 
Br., rare ici, mais abondant au pied des Pins du Bois 
du Vengeron, Agrostis alba L., y gigantea Reut. et 
Festuca gigantea Will. 

Au pied des grandes roches perpendiculaires : Rosa 
montana Chaix., Serratula nudicaulis DC. très-rare et 
dans cette unique localité, Hieracium glaucum AI., 
H. lanatum Vill. rare et peu abondant, Cynoglossum 
montanum Lam. peu abondant, et Festuca lenuifolia 
Sibt.; à gauche de ces mêmes roches, en se dirigeant 
vers la Croisette, dans un bois de sapins, M. Rapin a 
trouvé Rumex arifolius AN. qui n'avait pas encore été 
signalé à Salève. 

Dans les plaines argilleuses et humides au-dessus du 
village d’Archamp : Centaurea Jacea L., Plantago ser- 
pentina, Nill., Orchis conopsea L., O. odoratissima L. 

Au chemin de la Croisette : Vicia dumetorum L. et 
V. Cracca L., commune surtout dans la plaine. 

Enfin, en parcourant les talus d’éboulements et les 
rochers en place entre Veyrier et le Coin, on trouvera: 
Thalictrum minus L. I saxatile Gaud. en fruits, Poten- 
tilla potiolulata Gaud. contre les rochers à gauche de 
‘la Grande-Gorge, Sedum reflezum L. avec la var. 8 glau- 
cum Koch. S. anopetalum DC. surtout aux éboulements 


99 


du Coin, S. dasyphyllum L., S. album L. S. acre L., 
S. sexangulare L., Pimpinella saxifraga L., Atha- 
mantha Cretensis L., Laserpitium Siler L., L. latifo- 
hum L., Adenostyles alpina BI. et F., Leucanthemum 
montanum Koch., Carduus defloratus L., Leontodon 
hastile L., Hieracium glaucum A., H. flezuosum W. 
etK.,rare, . amplexicaule L., H. pulmonarioides Vill., 
au bas de la Grande-Gorge, H. Ligusticum Fries, Cam- 
panula rapunculoides L., CG. subramulosa Xord., Cy- 
clamen Ewropaeum L., qui recouvre de ses fleurs roses 
et parfumées presque toutes les rocailles du pied, 
Gentiana cruciata L., Orobanche Galii Dub., O. Teu- 
cri Schultz, surtout au pas de l’Echelle, O. Scabiosæ 
Koch. et O. Laserpitii Sileris Rap. tous deux au bas 
de la Grande-Gorge, Verbascum Thapsus L., Digitalis 
grandiflora Lam., Galeopsis angustifolia Ehrh., Bru- 
nella luciniata Lam., B.grandiflora Mœnch., Teucrium 
Chamaedrys L. et T. montanum L. 


BE 


04 


Mois d'Août. 


La saison s’avance et bon nombre de plantes ont 
déjà disparu; nous trouverons néanmoins encore pen- 
dant le mois ‘d Août quelques espèces intéressantes et 
surtout des échantillons en bons fruits des plantes ré- 
coltées précédemment. 

Dans les bois de Vevyrier on cherchera : Hypericum 
humifusuim L., Peplis portula L., Selinum carvifolia L., 
Laserpitium pruthenicum L. et Centunculus minimus L. 
dans les clairières humides, avec GChlora serotina Reich., 
qui se retrouve au bord de lArve près d’Etrembières: 

Dans les champs : Filago arvensis L., F. qallica L. 
peu communs, tandis que F. spathulata Pres! et F. 
germanica L. Gaud. sont très-abondants. 

Dans le village même au pied des murs : Pulicaria 
vulgaris Gærln. rare, et Crepis fœtida L. 

Dans la gravière : Polycnemum arvense L. ct P. ma- 
jus À. Br. 

Dans le marais de Veyrier et de Troinex: Gulium 
uliginosum L. et Polygonum lapatlafolium, L. y in- 
canum Reut. 

Dans les parties défrichées du même marais, sur 
les racines du chanvre : Phelipaea ramosa C. A. Mey 
qu’on retrouve à Mornex. 

Sur le Petit-Salève : Peucedanum Gervaria Lap. Koch 
et Senecio Jacobaëa L., ce dernier au Mont Gosse. 

Dans les cultures et le long des murs des village 
de Mornex et de Monetier ; Malva sylvestris L. et M. 
rolundifolia L, 


99 


En montant au Treize-Arbres : Lappa inlermedia 
Reich. qui diffère du L. major Gærtn. par ses gros ca- 
pitules disposés en grappe le long de la tige. 

Sur les pâturages de la montagne : Gnaphalium syl- 
valicum L., Cirsium eriophorum Scop., Garlina 
acaulis L., Leontodon autumnale L., Gentiana campe- 
stris L. 

Dans les marais du sommet : Potamogeton densum L., 
B lanceolatum Koch. 

Sur les rochers du Piton : Hieracium villosum L. et 
H. dentatum Uopp., B Salaevense Rap., Calamintha 
alpiua Lam. 

Au-dessous des Pitons, avant d’entrer dans les bois : 
Hieracium melanotrichum Reut. rare et belle espèce, 
voisine du H. boreale Koch. 

Sous les Sapins : Senecio Fuchsii Gmel., Lappa ma- 
jor Gærtn., Stachys alpina L., Monotropa Hypopytis 
L. & glabra et B hirsuta God. 

Au-dessus d’Archamp : Cephalaria pilosa Gr. etG., 
Calamintha nepetoides Jord., Stachys alpina L. 

Vers Collonges et le Coin: Sedum purpurascens Koch, 
Senecio Jacobaea L., Salvia glutinosa L., Euphrasia 
ericetorum Jord. et Blitum virgatum L. rare. 

Au marais de Bossey : Œnanthe Lachenalu Gm. 

A Crevin, dans les champs: Anthemis Cotula L. ; 
dans les taillis : Calamintha ascendens Jord. ; parmi 
les rocailles : Seseli bienne Crantz, et le long d’un ruis- 
seau, près de la Grande- Gorge : Sazifraga aizoides L. 

Dans les bois entre Crevin et Veyrier : Anautia syl- 
vatica Dub., Scabiosu succisa L., Cephalaria pilosa Gr. 
et G., Lactuca muralis Fresen. Koch., Prenanthes pur- 
purea L., Hieracium umbellatum L., Campanula ag- 
gregata N. et B., Origanum vulqare L. 

Parmi les rocailles et dans les endroits secs: Aster 


96 é 


amellus L., Carlina vulgaris L., Calluna vulquris 
Salisb. jusque sur les sommités, Gentiana Germanica 
L., Erythraea Centaurium Pers. : Euphrasia campestres 
Jord., £. cupruea, Jord., E, Salisburgensis Funk. 

Dans les lieux humides : Gentiana ciliata L., abon- 
dante au chemin des Châtaigniers, entre Etrembières 
et Mornex. 

Une course à La Caille fera trouver dans le vallon 
des Usses : Sedum mavimum Koch, et au pied des ro- 
“chers qui dominent les Bains: Cyclamen Hederuefolium 
Ait. non Ten. 

En même temps on récoltera près de Cruseilles, dans 
les taillis : Hieracium tridentatum Fries, H. boreale 
Koch + curvidens Gr. et G. et H. melanotrichum Reut. 

Derrière le village, dans des champs humides : Hy- 
pericum humifusum L. B Liotturdi, DC. 

Dans des champs secs et sablonneux : Filago mini- 
ma L. et Euphrasia ericetorum Jord. 

Près du Châble, dans les taillis: Hieracium vagum 
Jord. 

Dans les bois de Viry qu'on devrait visiter plus sou- 
vent: Zsnardia palustris L., D Peplis portula L., Spar- 
ganium simplez Huds. et S. minimum Fries. trouvés 
par M. le curé Chavin. 


————— SCSI 


97 


Mois de Septembre. 


Pendant ce mois et pour le reste de l’automne il n’y 
aura plus à récolter qu'un petit nombre de plantes de 
Varrière-saison , des Fougères et et surtout des speci- 
mens en bons fruits d’Ombellifères et de Rosiers. 

On trouvera dans les terrains argilleux et les Bruyères 
du pied de la montagne : Spiranthes autumnalis Rich. ; 
dans les prés secs: Andropogon Ischaemum L. ; dans 
les prairies : Colchicum autumnale L. 

Au marais de Troinex : Polystichum Thelipteris, DC., 
peu abondant et frucüfiant rarement. 

Au-dessus du château d’Etrembières et au chemin 
des Châtaigniers : Asplenium Adianthum nigrum L. 

M. Rapin a trouvé près de la Mûre sur les clôtures 
sèches, en pierres cristallines : Ceterach officinarum C.B., 
et sur les blocs erratiques au-dessus du même village : 
Asplenium septentrionale Hoffm., qu’on retrouve à 
Ezery. 

Parmi les éboulis du pied : Polypodium vulgare L., 
P: calcareum Sm., et Cystopteris fragilis Bernh. 

Sur les rochers ombragés : Phegopteris Dryopteris 
Fee. Bern., Asplenium Halleri DC., A. Trichomanes L., 
A. viride Huds., À. Ruta-muraria L., Scolopendrium 
officinale DC., Pteris aquilina L. 

Dans les bois de Sapins : Aspidium aculeatum Doll. 
Koch., Polystichum spinulosum, DC., P. Filix-mas 
Roth., Asplenium Filix-[æmana Bernh. 

Du côté méridional, au-dessus de Cruseilles : Blech- 
num spicant Roth. 


D8 


Enfin, sur les Pitons : Aspidium Lonchytis Sw. et 
Polypodium rigidum Hoffm., peu abondant. 

Nos excursions sont terminées, mais il y aurait en- 
core bien des promenades à faire pour trouver les Mous- 
ses, les Lichens et autres cryptogames, dont Salève 
offre une riche moisson. N’en ayant pas fait une étude 
spéciale, je ne puis que renvoyer, pour les Lichens, à 
l'ouvrage de M. J. Muller, conservateur de l’Herbier 
de M. De Candolle. 


—— rs RñRÈLSRS DATI + — 


Uataloque des plantes du Hont-Salève. 


Pour ce Catalogue j'ai consulté : 

19 Mon herbier commencé il y a environ quarante 
ans et dont presque tous les échantillons, concernant 
Salève, ont été recueillis par moi, et vérifiés par mon 
excellent ami Reuter. Il me manque, comme localité, 
quelques espèces signalés par M. l'Abbé Puget, telles 
que Barbarea ar cuata Reich., Evonymus latifolius L., 
Comarum palustre L., Cyclamen hederaefolium Ait., 
Koch et Dipsacus laciniatus L. 

2° Les ouvrages classiques de MM. Gaudin (Flora 
Helvetica), Reuter (Catalogue, Ed. 2), Rapin (Guide, 
Ed. 2), Godet (Flore du Jura), Grenier (Flore de la 

Chaine Jurassique, T. 1), enfin la notice de M. l'abbé 
Puget (Bulletin de la Societé Botanique de France, 
1866). 

J'ai suivi l’ordre du Catalogue de Reuter, d’après le- 
quel est classé mon herbier des environs de Genève. 

Gette énumération comprendra toutes les espèces es- 
sentiellement montagnardes qui se rencontrent sur les 
diverses stalions de Salève depuis le pied jusqu’au 
sommet. 


60 


Guelques-unes descendent quelquefois dans la plaine, 
par exemple : Thalictrum aquilegifolium L., Ranunculus 
aconihfolius L., Gentiana verna L., Maianthemum bi- 
folium, DC., Sesleria coerulea Ard., Milium effusum L., 
Nardus strictu L., Equisetum sylvaticum L... ete. 

En outre, quelques espèces venant des Alpes, se 
trouvent par fois dans les sables des îles et dans les 
bords de lPArve, ce sont: Viola arenaria DC., Gyp- 
sophila repens L., Epilobium Fleischeri Hochs., Saæi- 
fraga aizoides L., Campanula pusilla Hænk., Linaria 
alpina L., Juncus alpinus Wild... etc. 

En revanche, un nombre considérable de plantes 
campagnardes s'élèvent sur la montagne; les unes, in- 
différentes et ubiquistes, s’accomodent aussi bien des 
bas-fonds de la plaine que des hauteurs du Salève; les 
autres choisissent les champs et sont cultivées en quel- 
que façon involontairement; d’autres, enfin, parasites 
de l’homme, le suivent partout où il s'établit et pren- 
nent possession du pourtour des habitations et des 
chalets, telles que: Sisymbrium officinale L., Capsella 
Bursa-Pastoris Vent., Stellaria media Sm., Malva syl- 
vestris L., M. rotundifolia L., Senecio vulgaris L., 
Galeopsis Reichenbachii Keut., Plantago major L., 
Chenopodium Bonus-Henricus L., Rumeæ oblusifolius 
L., Ürtica dioica L., U. urens L., Poa annua L.; 
Festuca pratensis Huds.... etc. 

N'ayant pas la prétention de faire une flore complète 
du Salève, je me suis borné à signaler toutes les plan- 
tes essentiellement montagnardes; quant aux autres, 
j'ai indiqué celles qui offrent plus d'intérêt. 


PTT TES RS 2 


6 


DICOTY LEDONES 


THALAMIFLORES. 


BRanuneulaceae. Renonculacées. 


Clematis. Clématite. 

C. vilalba L. G. des haies, Viorne , Herbe aux Gueux. 
Taillis du pied, s'élève assez haut. Juillet, Sep- 

tembreé. 

Atragene. Atragène. 

"A. alpina L. À. des Alpes. Se trouve à deux endroits 
parmi les éboulements au-dessous des rochers qui 
dominent Archamp. On m'a dit qu’il en existe 
dans l’entonnoir de la Petite-Gorge. Mai, Juin. 

Thalictrum. Pigamon. 

°T. aqguilegifolium L. P. à feuilles d’Ancolie. Bois et 
pâturages. Mai, Juin. 

TT. minus L. I saxatile Gaud. (T. minus L. Rap. God. 
T. saxatile Schl. DC. Reut.) P. des rochers. Au 
pied de la Grande Gorge. Juin, Juillet. 

Anemone. Anémone. 

A. nemorosa L. A. Sylvie. Jusqu'au sommet du Petit- 

Salève. Mars, Avril. 


Le signe * indique les plantes montagnardes. 


62 


A. ranunculoides L. À. Renoncule. Sables du bord de 
l’Arve, près de Veyrier. Mars, Avril. 

…. Hepatica. Hépatique. 

H. triloba DG (Anemone Hepatica L.). A. Hépatique. 
Broussailles et taillis du pied. Mars, Avril. 

Ranunculus. Renoncule. 

R. trichophyllos. Chaix. Gr. et G. (R. aquatilis var. 
pantothrix Gaud.) R. capillaire. Mares du pied. 
Avril, Juin. 

R. paucistamineus Tausch. (R. Drouettit Reut. Rap. 
Non Schultz, d’après Grenier.) R. à étamines peu 
nombreuses. Mares entre Mornex et Reignier. 
Avril, Mai. 

Observ. Plusieurs auteurs réunissent ces deux espè- 
ces qui se ressemblent effectivement beaucoup. Le vrai 

R. Drouettii Schultz appartient, suivant M. Grenier, à 

l'Ouest et au midi de la France et ne se trouve pas dans 

notre dition. 

R. divaricatus Schr. R. divariquée. Mare au-dessus 
de Crevin, rare. Juin, Juillet. 

*R. Thora. L. R. Thora. Sommet de la Grande-Gorge, 
seule localité. Mai, Juillet. 

*R. Aconitifolius, L. R. à feuilles d’Aconit. Pâturages 
humides, bords des ruisseaux, descend quelquefois 
dans la plaine. Juin, Juillet. 

"R. Platanifolius L. R. à feuilles de Platane. Bois de 
sapins, près des Pitons, vers le sommet. Juin, 
Juillet. 

"R. gracilis. Schl. Reut. (R. montanus Willd. Gren. 
R. montanus Wild. £ tenuifolius DC, 8 gracilis 
Rap.) R. grêle. Pâturages du sommet près de la 
Grande-Gorge et des Pitons. Mai, Juin. 

*R. nemorosus DC. R. des bois. Bois et taillis. Juin, 

Juillet. 


63 


"R. lanuginosus. L. R. laineuse. Bois de sapins vers les 
Pitons, peu commun Juin, Juillet. 

Observ. Les R. repens L. R. rampante, R. Acris L. 
R. âcre, R. bulbosus L. R. bulbeuse, montent dans les 
prés et les cultures de la montagne. 

Ficaria. Ficaire. 

F. Ranunculoides Mœnch. (Ranunculus Ficaria L.), 
F. Fausse-Renoncule. Plante ascendante qu’on re- 
trouve dans les pâturages, autour des chalets. 
Avril, Juin. 

Caltha. + Populage. 

C. palustris L. P. des marais. Depuis la plaine jus- 

qu'autour des mares voisines des chalets. Avril, 


Juin. 
Trollius. Trolle, 
°T. Europaeaus L. T. d'Europe. Pâlurages du sommet. 
Mai, Juin. | 
Helleborus. Hellébore. 


IT. viridis L. H. vert. Vergers de la commune de Pers, 
entre Reignier et la Roche. Mars, Avril. 
H. fœtidus L. H. fétide, Pied-de-Griffon. Taillis du 
“pied. Février, Avril. 
Nigella. Nigelle. 
N. arvensis L. N. des champs, Araignée. Plante erra- 
tique, champs à Reignier. Juin. 
Aquileqia. Ancolie. 
A. vulgaris L. À. commune, Gants. Buissons du pied, 
s'élève assez haut. Mai, Juin. 
Delphinium. Dauphinelle. 
"D. consolida L. D. Pied d’Alouette des champs. Champs 
à Monetier, Mornex. Juin, Juillet. 
Aconitum. Aconit. 
A. Lycoctonum L. A. Tue-Loup. Taillis du pied. Juin, 
Juillet. 


64 
Observ. Aconitum Anthora L., indiqué par M. l'abbé 
Puget, ne croît pas à Salève, mais sur le Vuache. 
Aclaea. | Actée. 

"A. spicata L. À. en épi. Taillis au-dessus de Crevin, 
de Collonges, d’Archamp. Avril, Mai. 
Berberideae. Berberidées. 

Berberis. Vinetier. 


B. vulgaris L. V. commun, Epine-vinette. Dans tous 
les taillis du pied. Mai, Septembre. 


Nymphaeaceae. Nymphéacées. 
Nymphaea. Nénuphar. 
N. alba L. N. blanc. Marais de Troinex, Bossey. Juin, 
Juillet. 
Papaveraceae. Papaveracées. 
Papaver. Pavot. 


P. Argemone L. P. Argémone. Champs de Monetier. 
Juin, Juillet. 

P. dubium L. œ Lecoqi Lamot. et B collinum 
Bogen. Bor. P. douteux. Champs arides. Veyrier, 
Monetier, etc. Mai, Juin. . 

Obs. P. Rhœas L., P. coquelicot, Rose-de-Loup, 
dans tous les champs de la montagne, de Juin à 
Juillet. Chelidonium majus L., Chéhidoine Eclare, 
au bord des haies, sur les vieux murs des villages 
de Mai à Juillet. 


L'umariaceae. Fuimariacées. 
Corydalis. Corydale. 
C. tuberosa L. (G. cava Gaud.). GC. tubéreuse. Haies et 
buissons, partout. Mars, Avril. 
C. bulbosa DG. (G. solida Gaud). G. bulbeuse. Plaine 
des rocailles, autour de la Pierre-aux-Fées. Mars, 
Avril. 


65 


Fumaria. Fumeterre. 

F. Chavini Reut. (F. Vaillantii Lois, d’après Rapin), F. 
de Chavin. Champs de la ferme des Beulets et des 
Avenières. Juin, Juillet. 

Obs. Le F. officinalis L., F. officinale, se trouve dans 
toutes les cultures de la montagne. Avril, Août. 
Cruciferae. Crucifères. 
PDarbarea. Barbarée. 

B. arcuata Reich., B. arquée. Découverte par M. l'Abbé 
Delavay en 1865, près d’Allonzier, entre l'Eglise 
et le Bureau de la Douane. Mai, Juin. 

Turritis. Tourette. 

T. glabra L., T. glabre. Près de Pommier et au vallon 
des Usses. Mai, Juin. 

Arabis. Arabette. 

‘A. alpina L., A. des Alpes. Eboulements et rochers, 
commune. Avril, Juin. 

“A. auriculata Lam., À. auriculée. Eboulis du Pas-de- 
PEchelle, carrière entre Veyrier et Crevin, rochers 
du Coin, peu abondante. Mai, Juin. 

“A. saxatilis AN, À. des rochers. Rochers du Coin, rare. 
Mai, Juin. 

‘A. hirsuta Scop., À. velue. Prés secs ou tourbeux du 

. pied, vieux murs. Mai, Juin. 
"A. incana Roth., Reich. (A. conferta Willd.), A. blan- 
châtre. Rocailles du pied, autour des Carrières. Mai, 
Juin. 

A. sagittata Bertol., DC., A. sagittée. Pied du Petit- 
Salève, au-dessus de Bossey. Mai, Juin. 

"A. alpestris Schl., Reich. (A. hirsuta [ sessifolia Gaud, 
A. ciliata GB hirsuta Koch, A. arcuta GB hirsuta 
God.), A. alpestre. Pâturages rocailleux du som- 
met. Juin, Juillet. 

6) 


N 


Q 


n 


Q 


66 


. muralis Bert., À. des murs. Rocailles du pied, Pas- 


de-l’Echelle, Coin, Croisette, sur les murs de Bos- 
sey. Mai, Juin. 


. hybrida Reut., À. hybride. Pas-de-l'Echelle, car- 


rières de Veyrier. Mai, Juin. 


. stricla Hnds., À. roide. Eboulis du Pas-de-lEchelle, 


Carrières, Coin, Archamp. Mai, Juin. 


. serpyllifolia Nil., À. à feuilles de Serpolet. Fis- 


sures des rochers des deux Grands-Pitons. Juin, 
Juillet. . 
Turrila L., À. Tourette. Taillis rocailleux du pied. 
Mai, Juin. 

Cardamine. Cardamine. 


amara L., G. amère. Ruisseau à Collonges, au Coin, 


fontaine des Pitons. Mai, Juin. 


pratensis L., G. des prés. Prairies et bois, s’élève 


jusque sur les sommets. Avril, Juin. 


. Matthioli Moret., Bert. (GC. pratensis y Hayneana 


Reich.). G. de Matthiole. Marais de Troinex. Avril, 
Mai. 


. sylvatica Link, G. des bois. Bois de Sapins, près 


des Pitons. M. le curé Chavin et M. l’abbé Puget. 
Mai, Juin. 


. impaliens L., G. impatiente. Sommet du Pas-de- 


l'Echelle, à Monetier vers l'Eglise. Mai, Juin. 
Dentaria. Dentaire. 


. digitata L., D. digitée. Bois du pied, Crevin, Ar- 


champ. Avril, Juin. - 


. pinnata Lam., D. pennée. Mêmes localités, plus 


commune. Avril, Juin. 
Sisymbrium. Sisymbre. 


*S. acutanqulum DC. (S.autriacum Jacq.),S. d'Autriche. 


Rochers du Coin, du Pas-de-l'Echelle, Voûtes. Mai, 
Juin. 


67 

*S. Sophia L., S. sägesse. Voütes du Petit-Salève, lo- 

calité unique pour Genève. Mai, Juin. 
Conringia. Conringie. 

C. orientalis Andrz. (Erysimum orientale R. Br., Bras- 
sica orientalis L.), Chou d'Orient. Erratique et 
rare, dans les champs de Monetier. M. Bernett. 
Juin. Juillet. 

Lunaria. Lunaire. 

*L. rediviva L. L. vivace. Rochers au-dessus de Cre- 
vin, du Coin, d’Archamp, de Pommier. Mai, 
Juillet. 

Draba. Drave. 

"D. wizoides L., D. aizoïde. Commune sur tous les ro- 

chers vers les sommets. Avril, Juin. 
Kernera. Kernère. 

*K. saxatilis Reich. God. (Gochlearia saxatalis Lam. 
Myagrum saxalile L.), Cranson des rochers. Eboulis 
du pied, Pas-de-lEchelle, Carrières, etc. Mai, 
Juin. 

Camelina. Caméline. 

C. sativa Cr. (Myagrum sativum L.), G. cultivée. Champs 

de Monetier. Juin, Août. 
Thlaspr. Tabouret. 

T. arvense L., T. des champs. Champs de Mornex, de 
Monetier. Mai, Juin. 

Iberis. Ibéride. 

I. amara L., 1. amère. Champs de Veyrier, de Mo- 
netier. Juin, Juillet. 

TI. pinnata Gouan., |. pennée. Champs de Veyrier, de 
Monetier, moins commun. Juin, Juillet. 

Hutchinsia. Hutchinsie. 

H. pelraea Br. (Lepidium petraeum L.), Passerage des 
rocailles, Eboulis du Pied, Pas-de-lEchelle, etc. 
Mars, Avril. 


68 


Neslia. Neslie. 
°N. paniculata DC. (Myagrum paniculatum L.), N. pa- 
niculée. Champs de Monetier. Juin, Juillet. 
Bunias. Bunias. 
B. Erucago L., B. fausse-Roquette. Champs du mont 
de Sion, de Cruseilles. Juin, Juillet. 

Obs. On trouve dans les champs, les cultures, les 
prairies, les décombres, au pied des murs et des 
haies les Cardamine hirsuta L., Cardamine velue, 
Sisymbrium officinale Scop. (Erysimum officinale 
L.), Sisymbre official, S. Thalianum Gaud. (Ara- 
bis Thaliana L.), S. de Thalius, Alharia officinalis 
DC. (Hesperis alliaria L.), Alliaire officinale, Si- 
napis arvensis L., Moutarde des champs, avec la 
var. Schkuhriana Reich. , Erucastrum oblusan- 
gulum Reich. Koch (Sisymbrium obtusangulum DC., 
Brassica erucastrum Gaud.), Erucastre à angles 
obtus, Alyssum calycinum L.. Alysson calycinal, 
Erophila verna DC. (Draba verna L.), Drave prin- 
tanière, avec quelques-unes des espèces de Jordan, 
Thlapsi perfoliatum L., Tabouret perfolié, Lepi- 
dium campestre R. B. (Thl. campestre L.), Ta- 
bouret des campagnes, Capsella Bursa-Pastoris 
Vent. (Thl. Bursa-Pastoris L.), Tabouret Bourse- 
à-Pasteur, Rapistrum rugosum A. (Myagrum ru- 
œosum L.), Rapistre ridé, Raphanus raphanistrum 
L., Radis sauvage, Ravenelle. Toutes plantes de 
la plaine qui s’élevent sur la montagne et qu'on 
trouve depuis le début du printemps jusqu’à la 
fin de l’été. 

On cultive en outre : Brassica oleracea L., Chou po- 
tager, B. rapa L., Chou rude, rave, navette d'été, 
et B. napus L., Chou navet, navette d'hiver, dans 
tous les hameaux de Salève. 


69 


 Hesedaceue. Resedacées. 
Reseda. Reseda. 
R. phytheuma L., R. raiponce. Plante erratique, dans 
les champs, près de Veyrier. Juin, Août. 
R. lutea L., R. jaune. Graviers du Pas-de-l'Echelle. 
Juin, Août. 
Droseraceae. Droséracées. 
Drosera. Rossolis. 

e D. longifolia L. (D. anglica Huds.), R. à feuilles lon- 
gues. Petits marais au-dessus de Crevin. Juin, 
Juillet. 

D. olovata M. et K., R. à feuilles ovales. Marais de 
Bossey. Juin, Août. 


Parnassia. Parnassie. 
P. palustris L., P. des marais. Prés marécageux. Juin, 
Juillet. 
Polygalteae. Polygalées. 
Polygala. Polygale. 


P. amara L. Koch, P. amer. Prairies humides de la 
montagne. Juin, Juillet. 

*P. alpestris Reich. (P. amara L. B alpestris Koch, £ 
alpina Gaud.), P. des Alpes. Pâturage des Pitons. 
MM. Chavin et Rapin. Juin, Juillet. 

“P. Chamaebuxus L., P. faux-Buis. Crête du Petit-Sa- 
lève, plaine des Rocailles. Mars, Juin. 

Obs. On trouve les P. comosa Schk., P. chevelu, 
P. vulgaris L., P. commun, partout au pied de 
la montagne, et le P. œustriaca Crantz. (P. amara 
L. y austriaca Koch, P. uliginosa Reich.), P. 
d'Autriche, dans les marais de Troinex et Bossey, 
de Mai à Juillet. 

Cistineae. Cistinées. 
Helianthemum. Helianthème. 

H. Fumana Mill. DC., H. Fumana. Eboulis du pied, 

Pas-de-lEchelle, Carrières, Mai, Août. 


70 


“H. canum Dun. Gaud. (H. Œlandium Wabl. 8 canum 
Rap.) H. blanchâtre. Rocailles du pied, de Vey- 
rier à Archamp. Mai, Juin. 

H. vulgare Gærtn. 8 hirsutum Koch, H. commun, var. 
velue. Eboulis du pied. Mai, Juillet. 

+ grandiflorum Koch, var. à grandes fleurs. 
Pâturages rocailleux de la montagne. Juin, 


Juillet. 
Violariene. Violariées. 
Viola. Violette. 


V. abortiva Jord., V, avortée. Bois à Mornex. Mars, 
Avril. ? 

V. alba Bess. (V. scotophylla Jord. Rap, Reut. et V. 
virescens Jord. Reut.), V. blanche. Taillis et haies 
du pied de la montagne. Mars. Avril. 

V. mullicaulis Jord., V. multicaule. Haies à Veyrier. 

Mars, Avril. 

. mirabilis L., V. admirable. Broussailles entre Vey- 

rier et Crevin. Avril, Maï. 

. Sylvatica Fries. (V. sylvestris Lam.), V. des bois. 

Bois du pied, s'élève assez haut. Avril, Mai. 
. Riviniana Reich. (V. sylvestris 8 Riviniana Koch), 
V. de Rivin. Bois du pied, Avril, Mai. 

V. Canina L. (V. pumila Ging.), V. canine. Pâturages 
du.sommet, avec la var. B minor Reut., dans les 
endroits humides. Mai, Juin. 

“V. nemoralis Jord. (V. canina L. var. nemoralis Rap), 
V. canine var. des bois. Prairies humides vers le 
Grand-Piton. Mai, Juin. 

V. pumila Nil., Gr. et G. (V. pratensis M. et K.), V. 
naine, Petites mares au-dessus de Crevin. Mai, 
Juin. 

V. Sagoti Jord. (V. tricolor L. var.), V. de Sagot, 
Champs des Treize-Arbres. Jum, Juillet, 


SE. 


71 


Obs. Les V. odorata L. V. odorante, V. hirta L. NV. 
hérissée, V. permixta Jord (V. hirta L. var.) se 
trouvent partout dans les prés et au bord des haies. 
V. odorata L. var. albiflora se trouve derrière 
Salève. Les V. agrestis Jord., Pensée des champs 
et V. segetalis Jord., Pensée des moissons, varié- 
tés du V. fricolor L., Pensée tricolore, se rencon- 
trent dans tous les champs de la montagne. 


Caryophylleue. Caryophyllées. 
Silene. Silène. 
S. nutans L.,S. penché. Rocailles du pied. Mai, Juillet. 
Lychnis. Lychnide. 


"L. diurna Sibt. (L. alpestris Hopp. Gaud.), L. diurne. 
Bois au-dessus d’Archamp. Mai, Juillet. 

L. flos-Cuculli L., L. fleur-de-Coucou. S’élève sur les 
prairies humides de la montagne. Mai, Juin. 
Agrostemma. Agrostemme. 

A. Githago L. (Lychnis Githago Lam.), A. Nielle. Champs 
de la montagne, Monetier, etc. Juin, Juillet. 


Saponaria. . Saponaire. 
S. ocymoides L., S. basilic. Rocailles du pied. Mai, Juin. 
Gypsophila. Gypsophile. 


G. vaccaria Sm. (Saponaria vaccaria L. G. des vaches. 
Champs à Mornex, Monetier. Juin, Juillet. 


Dianthus. Œillet. 
D. prolifer L., O. prolifère. Rocailles du pied. Juin, 
Juillet. 


“D. Carthusianorum L., O0. des Chartreux. Pâturages 
secs du sommet. Juin, Juillet. 
"D, rupicola Jord. (D. sylvestris Gaud.), 0. des rochers. 
Rocailles du pied. Juin, Août. 
Sagina. Sagine. 
S. procumbens L., S. couchée. Champs sablonneux près 
de Cruseilles. Juin, Août. 


A2! 


*S. Linnaei Pres]. (Spergula saginoides L.), S. de Lin- 

née. Prairies humides vers les Pitons. Juin, Juillet. 
Alsine. Alsine. 

A. tenuifolia Crantz B viscidula Gaud. (Arenaria vis- 
cidula Thuil.), À. à feuilles menues, variété vis- 
queuse. Eboulis, carrières, champs maigres à 
Vevyrier, assez rare. Mai, Juin. 

A. laxa Jord. (A. tenuifolia var.), A. effilée. Mêmes 
localités, peu commune. Mai, Juin. 

A. hybrida Jord. (Arenaria tenuifolia L. var. hybrida 
Vill.), A..hybride. Sables d’Arve, sous Veyrier. 
Mai, Juin. 

"A. fasciculata M. etK.(Arenaria fasciculataJacq.Gouan), 
À. fasciculée. Pas-de-l’Echelle, carrières, etc." Juin, 
Juillet. 

Mœhringia. Mœhringée. 

"M. muscosa L., M. mousse. Rochers frais du pied. Mai, 
Juillet. 

M. trinervia Clairv. (Arenaria trinervia L.), M. triner- 
viée. Bois de sapins, au-dessus d’Archamp. Mai, 
Juillet. ) 

Arenaria. Sabline. 

"A. grandiflora L., S. à grandes fleurs. Rochers du Petit- 
Salève, éboulements vers la Grande-Gorge, au-des- 
sus de Crevin, au Coin. Mai, Juin. 


Stellaria. , Stellaire. 
*S. nemorum L., S. des forêts. Bois de sapins. Juin, 
Juillet. 


*S. uliginosa Murr. (S. aquatica f. fr. Larbraca aqua- 
tica St. Hill), S. des marais. Fontaine des Pitons. 
Juillet, Août. 

Cerastium. Céraiste. 

°C. vulgatum L. Gaud. 8 alpinum Gr. et G., C. vulgaire 

variété alpine. Pâturages des sommets. Juin, Juillet. 


73 


°C. arvense L. B strictum Reut. (C. strictum L.), C. roide. 
Pas-de-l'Echelle, éboulis du pied. Mai, Juin. 


Obs. On trouve dans les champs de la montagne et 
dans ceux du pied : Alsine tenuifolia Crantz (Are- 
naria tenuifolia L.), Alsine à feuilles menues, 
Arenaria sphærocarpa Ten. Jord. (A. serpyllifolia 
Auct.), À. leptoclados Reich. (A. serpyllifolia Auct.), 
Sabline à feuilles de serpollet, Stellaria media Sm. 
(Alsine media L.), Stellaire Morgeline, Mouron 
blanc, surtout autour des chalets, Cerastium bra- 
chypetalum Desp., Ceraiste à petales courts, C. 
glutinosum Fries (G. obscurum Koch), G. gluant, 
C. viscosum L. (G. vulgatum DC., GC. glomeratum 
Thuill.), G. visqueux, C. semidecandrum L., C. à 
cinq étamines, C. vulgatum L. Gaud. (C. triviale 
Link. Koch), CG. commun, Sperqula arvensis L., 
Spargoute des champs, depuis Avril jusqu’à la fin 
de l'Eté. 

Lineae. Linées. 
Linum. Lin. 

L. usitatissimum L., L. cultivé. Cultivé el subspontané 
dans les champs de Mornex, Monetier, etc., Juin, 
Juillet. 

L. tenuifolium L., L. à feuilles menues. Rocailles du 
pied. Juin, Août. 

L. catharticum L., L. purgatif. S'élève jusque sur les 
sommités. Mai, Août. 

Nalvaceae. 4 Malvacées. 
Althaea. Guimauve. 

À. hirsula L., G. velue. Champs arides, près de Vey- 
rier. Juin, Juillet. 

Obs. Les Malva sylvestris L., Mauve sauvage, et M. 
rolundifolhia L., M. à feuilles rondes, se rencon- 


74 


trent dans les. cultures, dans les villages et autour 

des chalets de la montagne de Juin à Septembre. 

Tiliaceae. Tiliacées. 
Tilia. Tilleul. ; 

T. platyphyllos Scop. (T. grandifolia Ehbr.), T. à gran- 
des feuilles. Bois de la montagne, à Monetier. 
Mai, Juin. 

T. intermedia DG., T. à feuilles moyennes Pois du 
pied. Juin, Juillet. 

T. microphylla Vent. (T. parvifolia Ehr., T. sylvestris 
Desf.), T. à petites feuilles. Bois au-dessus d’Ar- 
champ, etc. Mai, Juin. 

Hypericineae. Hypéricinées. 
Hypericum. Mille-pertuis. 

“H. quadrangulum L. (H. dubium Leers), M. tetragone. 
Pâturages des Pitons, peu commun. Juillet, Août. 

H. humifusum L., M. couché. Bois de Veyrier. Août, 
Septembre. 

Var. B Liottardi DC. Champs à Cruseilles et 
aux Avenières. Juillet, Août. 

H. montanum L., M. des montagnes. Taillis du pied, 
Juillet, Août. 

H. pulchrum L., M. élégant. Bois de St-Julien et de 
Viry. Juillet, Août. 

Obs. Les A. tetrapterum Fries, M. à quatre ailes. 
H. perforatum L., M. perforé, herbe aux mille 
trous, A. hirsutum L,, M. velu, s’élevent à une 
certaine hauteur. 


Acerineue. Acérinées. 
| Acer. Erable. 
A. Pseudo-Platunus L., E. Sycomore. Bois du pied. 
Mai, Juin. 


À. opulifolium L., E. à feuilles d'Obier. Bois du pied et 
sommet du Pas-de-lEchelle, à gauche. Avril Mai, 


79 


Obs. L’Acer campestre L., E. champêtre, se trouve 
dans les taillis du pied et dans les haies de la 


montagne. 
Ambpelideae. Ampélidées. 
Vitis. Vigne. 


V. vénifera L., V. commune. Subspontanée dans les 
éboulis du Pied. Juin. 
Geraniaceuae. Géraniacées. 
Geranium. Géranium. 


G. sangquineum L., G. sanguin. Rocaill:s du pied. 

" Mai, Août. 

*G. sylvaticum L., G. des bois. Bois et pâturages des 
sommités. Juin, Juillet. 

G. palustre L., G. des marais, rare, près du Châble. 
Juin, Juillet. : 

*G. lucidum L., G. luisant. Pas-de-lEchelle vers la 
fontaine, mont Gosse, Voûtes du Grand-Salêve. 
Mai, Juin. 

Obs. Les G. pyrenaicum L., G. des Pyrénées, G. 
molle L., G. mollet, G. pusilum L., G. fluet, G. 
rotundifolium L., G. à feuilles rondes, G. colum- 
binum, L., G. columbin, G. dissectum L., G. dis- 
séqué, G. Robertianum L., G. Herbe-à-Robert, 
Érodium triviale Jord. (Geranium cicutarium L. 
Gaud.), Erodium à feuilles de ciguë, si communs 
dans la plaine, se retrouvent à la montagne le long 
des haies et des murs, dans les prairies, les champs 
et les cultures. 

Balsamineae. Balsaminées. 
Impatiens. Impatiente: 

I. noli-tangere L., L., n’y touchez pas, Balsamine sau- 
vage. Rare, dans les cours de l’ancienne Char- 
treuse de Pommier. Juillet, Août. 


76 


Oxalideac. Oxalidées. 
Oxalis. Oxalide. 
O. acetosella L., Oseille, Alleluia, Pain de coucou. Bois 
du pied, s ’éleve assez haut. Avril, Juin. 
Obs. L’0. Europaea Jord. (0. stricta Auet.), 0 . d'Eu- 
rope, 0. droite, se trouve dans les cultures de la 
montagne. Eté. 


77 


CALYCIFLORES. 


Célastrineae. Célastrinées. 
Evonymus. Fusain. 

E. Europaeus L., F. d'Europe. Bois carré, Taillis du 
pied. Mai, Juillet. 

E. latifolius L., Fusain à larges feuilles. Espèce nou- 
velle pour Salève, découverte par M. l'abbé Delavay, 
dans les broussailles rocailleuses, au-dessus de l’é- 
glise d’'Allonzier, entre ce village et celui d’Avregny. 
(Notice et lettre de M. l’abbé Puget.) Mai, Juin. 

Téhammneae. Rhamnées. 
Fhamnus. Nerprun. 
*R. alpinus L., N. des Alpes. Taillis du pied. Juin, Juillet. 
R. catharticus L., N. purgatif. Taillis du pied. Juin, 


Juillet. 
R. frangula L., N. Bourdaine. Taillis du pied. Mai. 
Juin. | 
Leguminosae. Légumineuses. 
Genista. Genèêt. 
G. Germanica L., G. d'Allemagne. Bois du pied. Mai, 
Juin. 
G. pilosa L.. G. velu. Bois au-dessus de Crevin, rare. 
Avril, Mai. 
Cytisus.. Cytise. 


C. Laburnum L., C. faux-Ebénier, Aubours. Taillis du 
pied. Mai, Juin. 


78 


Ononis. Bugrane. 

*O. rotundifolia L., B. à feuilles rondes. Voütes supé- 
périeures du Petit-Salève, éboulis entre Crevin et 
le Coin. Mai, Juin. 

Antlyllis. Anthyllide. 

‘A. montana L., À. de montagne. Monticules rocailleux 

et découverts, entre le Coin et Crevin. Mai, Juin. 
Melilotus. Mélilot. 

M. arvensis Walr. (M. officimalis Lam.), M. des champs. 

À Monetier dans les champs. Juin. Août. 


Trifolium. Trèfle. 
T. rubens L., T. rouge. Taillis rocailleux du pied. Juin, 
Juillet. 


T. ochroleucum L., T. jaurâtre. Prairies sèches du 
pied et de la montagne. Juin, Juillet. 

°T. alpestre L.,T. alpestre. Rocailles du Pas-de-l'Echelle, 
près de Monetier. Juin, Juillet. 

T. medium L., T. intermédiaire. Prairies sèches et 
monticules du pied. Juillet, Août. 

TT. montanum L.,T. de montagne. Prairies de la mon- 
tagne. Mai, Juillet. 

T. aureum Poll. Gr. et G. (T. agrarium Gaud.), T. doré. 
Chemin des Châtaigniers, entre Etrembières et 
Mornex. Juillet, Août. 

Lotus. Lotier. 

L. lenuis Kit. (L. corniculatus L., var. tenuifolius Gaud., 
L. tenuifolius Reich.), L. à feuilles menues. Champs 
humides près de Veyrier. Juin, Août. 

Astragalus. Astragale. 
A. Cicer L., À. Chiche. Au bas de la Croisette et près 
de Viry. Juillet, Août. 
Coronilla. Coronille. 
C. Emerus L., G. Faux-Séné. Bois du pied. Avril, Mai. 
* C. vaginalis Lam. (C. minima DC.), C. engaïnante. Ro- 


79 


cailles du pied, entre Crevin et Archamp. Mai, 
Juillet. 
Vicia. Vesce. 


*V. dumetorum L., V. des buissons. Chemin de la Croi- 


sette, au-dessus de Pommier, etc. Juillet, Août. 


*V. sylvatica L., V. des Bois. Dans les taillis; Monetier, 


la Croisetie, Archamp, Pommier. Juillet. Août. 


V. tenuifolia Roth. (Gracca tenuifolia Gr. et G.), V. à 


feuilles menues. Sur le Petit-Salève, au-dessus de 
Monetier. Mai, Juin. 
Lathyrus. Gesse. 


L. sylvestris L., G. sauvage. Buissons du pied. Juin, 


Août. 
L. hirsutus L., G. velue. Champs à Veyrier. Juin, 
Juillet. 
Orobus. Orobe. 


O. vernus L., O. printanier. Taillis du pied. Mai, Juin. 
O. niger L., O. noir. Taillis du pied. Mai, Juin. 
O. tuberosus L., 0. tubereux. Broussailles du pied. Avril, 


Mai. 

Obs. Les Genista sagittalis L., Genêt aïlé, Anthyllis 
vulneraria L., Anthyllide vulnéraire, Medicago Lu- 
pulina L., Luzerne Lupuline, Trifolium pratense 
L., Trèfle de prés, Hippocrepis comosa L., Hippo- 
crepide en ombelle, Lathyrus pratensis L., Gesse 
des prés, communs dans les prairies, se retrou- 
vent sur tous les pâturages de la montagne. Le- 
Trifolium arvense L., Trèfle des champs, vient en 
été dans tous les champs. 

Les Lotus corniculatus L., Lotier corniculé, et 
Tetragonolobus siliquosus Roth. (Lotus siliquosus 
L.), L. siliqueux, s'élèvent dans les prairies hu- 
mides des sommités. 

Les Vicia sepium L., Vesce des haies, et Y. 


80 


cracca L., V. multiflore, montent dans les buis- 
sons jusque près des sommets. 

On cultive généralement : Medicago sativa L., 
Luzerne cultivée, Onobrychis sativa Lam. DC. (0. 
vulgaris Gaud.), Esparcette commune, Faba vul- 
garis Mœnch. (Vicia Faba L.), Vesce Fève, Vicia 
saliva L., V. cultivée, Pesette, Pisum sativum L. 
Pois cultivé, P. arvense L., P. des champs, Phaseo- 
lus vulgaris L., Haricot commun, et P. nanus L., 
I. nain. Toutes ces plantes se trouvent en été. 


Hosaceue. Rosacées, 
Prunus. Prumier. 
P. spinosa L., P. épineux, Epine noire. Haies du pied 
et des villages. Avril, Mai. 
P. fruticans Weihe (P. spinosa L. var. BG Koch), P. 
arborescent. Haies et taillis du pied. Avril, Mai. 
Cerasus. Cerisier. 
C. avium DG. (Prunus avium L.), C. des oiseaux, Me- 
risier, Margale. Taillis du pied. Avril, Mai. 
°C. Mahaleb DC. (P. Mahaleb L.) CG. Mahaleb, C. de Sainte- 
Lucie.fRocailles entre Ftrembières et Mornex, et çà 
et là entre Veyrier et le Châble. Avril, Mai. 
C. Padus Lois. DC. (P. Padus L.), C. à grappes, Bois 
joh. Haies près de Reignier. Mai, Juin. 
Spiraea. Spirée. 
S. Aruncus L.,S. Barbe de Chèvre. Taillis du pied. Mai, 
Juin. 
S. Filipendula L.,S. Filipendule. Marais de Veyrier, de 
Troinex, etc. Mai, Juin. 
Dryas. Dryade. 
"D. octopelala L. D. à huit pétales. Au bord du trou 
de Briffaud, au-dessus de la Croisette, seule loca- 
lité. Juin. 


#1 


Geum. Benoîte. 
G. rivale L., B. des ruisseaux. Prairies humides. Juin, 
Juillet. 
G. urbanum L., B. commune. Taillis du pied. Juin, 
Juillet. 


‘G. montanum L., B. des montagnes. Pâturages du 
sommet autour du premier Piton (M. Bernett). 
Mai, Juillet. 


Rubus.: ‘ Ronce. 
"R. saxatilis L., R. des rochers. Eboulis du pied. Mai, 
Juillet. 


R. coesius L., R. bleuâtre. Buissons du pied d’où il 
s'élève jusqu'au sommet. Mai, Juillet. 

R. dumetorum W. et N., R. des buissons. Dans les 
haies à Mornex, Monelier, avec la var. à virescens 
Merc. Juin, Juillet. 

*“R. hirtus W. et N., R. hérissée. Pentes du Grand et 
Petit-Salève, au-dessus de Monetier. Juin, Juillet. 

*R. Guntheri W. et N., R. de Gunther. Mêmes locali- 
tés. Juin, Juillet. 

R. discolor W. et N., R. discolore, Mûron. Bois et haies 
du pied de la montagne, avec la var. B rusticanus 
Merc. qui s'élève assez haut. Juin, Juillet. 

°R, collinus DC., R. des collines. Entre Mornex et Mo- 
netier, avec la var. hybridus Merc. Juin, Juillet. 

"R. cuneifohius Merc., R. à feuilles en coin. Au-dessus 
de Mornex. Juin, Juillet. 

"R. elongatus Merc., R. allongée. Bois au-dessus de 
Monetier. Juin, Juillet. 

*R. albidus 5 Saluevae Merc., Ronce blanchâtre de Sa- 
lève. Monetier. Juin, Juillet. 

*R. Idaeus L., R. framboisier. Bois de la montagne, 
du pied aux sommets. Mai, Juin. 

*R. Coesio-ldaeus Merc. Les trois formes de cet hybride 

6 


82 


se trouvent autour de la ferme du Beulet au-des- 
sus d’Archamp. Mai, Juin. 
Fragaru. ‘Fraisier. 

F. vesca L., F. des bois. Dans tous les bois de la mon- 
tagne. Mai, Juillet. 

F. collina Ehrh., F. des collines. Rocailles du pied. 
Mai, Juin. 

Comarum. Comaret. 

C. palustre L., G. des marais. Près du bureau de la 
douane de la Caille. Notice de M. l'abbé Puget. 
Juin, Juillet. | 

Potentilla. Potentille. 

P. rupestris L., P. des roches. Petit-Salève au-dessus 
du château de Monetier. Mai, Juin. 

P. alba L., P. blanche. Sous les Châtaigniers entre 
Etrembières, et Mornex. Avril, Mai. 

"P. caulescens L., P. caulescente. Rochers du vallon 
des Usses, au-dessus des Bains de la Caille. M. le 
curé Chavin. Juin, Juillet. 

*P. petiolulata Gaud. (P. caulescens B petiolulosa Ser.) 
P. petiolulée. Rochers, Pas-de-lEchelle, au-des- 
sus de Crevin, vallon des Usses. M. A. Huet. Juin, 
Juillet. 

P. verna L., P. printanière Pâturages secs de la mon- 
tagne. Avril, Mai. 

“P. Jurana Reut. (P. alpestris Hall. fil, P. Salisbur- 
gensis Hænk., P. aurea Gaud., d’après Rapin), 
P. du Jura. Pâturages des Pitons. Mai, Juillet. 

“P. aurea L. Koch (P. Halleri Ser.), P. dorée. Pâtura- 
ges des Pitons. Juin, Juillet. 

P. Tormentilla Nest. (Tormentilla erecta L.), P. tor- 
mentille. Bruyères de la montagne. Mai, Juillet. 

Rosa. Rosier. 
°R. pimpinellifolia L. à vulgaris God., R. pimprenelle 


89 


commun. Partout depuis les rocailles du pied jus- 
qu’au sommet. Mai, Juillet. 

"G spinosissima Reuter (R. spinosissima L.) près des 
Treize-Arbres. Juin, Juillet. 

*R. alpino-pimpinellifolia Reut. Cette forme hybride se 
trouve au bas des rochers de la Serratula, sur Ar- 
champ. Juin, Juillet. 

"R. pimpinellifolio-alpina Rap. Cette forme hybride 
existe au pied de la Grande-Gorge. Juin. Juillet. 

"R. alpina L. (R. pimpinelhfolhia Vill., R. glandulosa 
Bellard, d’après Rap. et Gren.), R. des Alpes. Dans 
tous les taillis, depuis le pied jusqu’au sommet, 
avec les trois variétés : B pyrenaica Gouan, y la- 
genaria Vill., à aculeala Ser. Mai, Août. 

Obs. L'échantillon du R. glandulosa Bell., étiqueté 
de la main de l’auteur et qui existe dans l’'Herbier 
de Candolle, est d’après M. Rapin un R. alpina L. 
Bertoloni avait déjà constaté le même fait (FI. 
Ital., V.,p. 210). Voir Grenier, Flore Jurassique, 
T: I, p. 229. 

*R. Sabauda Rap., R. de Savoie. Sommet du Grand- 
Salève. Juin, Juillet. | 

*R. coronata Crep. (R. Sabauda G coronata Rap.), R. 
couronnée. Taillis et broussailles du pied. Grande- 
Gorge, Croisette, Petit-Salève. Juin, Juillet. 

"R. Salaevensis Rap., R. de Salève. Taillis au-dessus 
d’Archamp, Croisette, Treize-Arbres. Juin, Août. 

"R. spinulifolia Dem., R. à feuilles épineuses. Taillis 
du pied, au-dessus d’Archamp, au Beulet. Juin, 
Août. 

*R. vestita God., R. velu. Versant du Grand-Salève au- 
dessus de Monetier , taillis au-dessus d’Archamp. 
Juin, Septembre. 

“R. montana Chaix. Vill. (R. rubrifolia var. montana 


84 


Ser.), R. des montagnes. Taillis au-dessus d’Ar- 
champ. Juin, Septembre. 

°R. rubrifolia Vill., R. à feuilles rouges. Buissons et 
talus du pied et du versant occidental. Grande- 
Gorge. Juin, Septembre. 

*R. marginata Walir. (R. tômentosa Sm. 5 marginata 
Rap.), R. marginé. Taillis au-dessus d’Archamp. 
Juin, Septembre. 

R. mollissima Fries, R. mollet. Rocailles du pied. 
Mai, Août. 

°R. subglobosa Sm. (R. tomentosa Sm. + subglobosa 
Rap.), R. subglobuleux. Eboulis rocailleux du Pas- 
de-l’Echelle, au-dessus d’Archamp. Juin, Sep- 
tembre. 

F. tomentosa Sm. R.tomenteux. Taillis du pied. Juin, 
Septembre. 

"R. Reuteri God. (R. monticola Rap. « Reuteri Fans : 
R. glauca Vill.), R. de Reuter. Taillis au-dessus 
drone chemin de la Croisette, Treize-Arbres. 
Juin, Septembre. 

À, monticola Rap. e cinerea Rap., R. montagnard. 
Buissons de la montagne. Juin, Septembre. 

"R. alpestris Reut. (R. monticola Rap. 8 alpestris Rap.), 
R. alpestre. Autour des Pitons. Juillet, Septembre. 


"R. Chavini Rap., R. de Chavin. Hybride des R. mon- 
luna? et À. canina. Au bas de la Grande-Gorge 
et près de la Croisette. Juin. Septembre. 

*R. corüifolia Fries.(R. monticola Rap. d frutetorum Rap., 
R. dumetorum Gr. et G., R. canina var. dume- 
torum Ser.), R. des buissons. Treize-Arbres, 
Croisette, au-dessus d’Archamp. Juin, Septembre. 

"Var. biserrata Reut. Monetier, Treize-Arbres, Croi- 
sette. Juin, Septembre. 


89 


R. canina L. B senticosa God., R. commun, Eglantine. 
Chemin de la Croisette. Juin, Septembre. 

‘y sarmentosa God. Même localité. Juin, Septembre. 

) collina Gaud. Bois du pied. Juin, Septembre. 

°R. sphaerica Grem (R. canima L. 8 sphaerica Rap.), 
R. sphérique. Grande-Gorge, sentier des Treize- 
Arbres. Juin, Septembre. 

‘R. biserrata Mer. (R. canina L. y biserata Rap.), R. 
à doubles dentelures. Grand-Salève, au-dessus de 
Monetier. Juin, Septembre. 

R. Andegavensis Bast. (R. canina L. d Andegavensis 
Rap.), R. d'Anjou. Haies au-dessus du hameau 
du Coin. Juin, Septembre. 

R. rubiginosa L. R. rouillé. Taillis du pied. Juin, Sep- 
tembre. 

var. nemorosa Reut. Au-dessus d’Archamp. Juin, 
Septembre. 

R. tomentella Lem. (R. tomentosa Sm. y dumetorum 
Gaud.) R. pubescent. Etrembières, Veyrier, Ar- 
champ. Juin, Septembre. 

‘R. micrantha Sm. (R. rubiginosa à parvifolia God.) 
R. a peutes fleurs. Rocailles au-dessus d’Archamp. 
Juin, Septembre. 

°R. umbellata Leers. (R. comosa Rip. R. tenuiglan- 
dulosa Mer.) R. en ombelle. Broussailles du pied, 
bois de Veyrier. Juin, Septembre. 

"R. fœhda Bast. R. fétide. Bois de Barioz, près de la 
Caille. M. le curé Chavin et M. l'abbé Puget. Juin, 
Septembre. 

R. sepium Thuil. (R. rubiginosa var. sepium Gaud., 
R. Klukïi Bes., R. inodora Fries, d’après Rapin). 
R. des haies. Buissons du pied. Juin, Septembre. 

9 pubescens Reut. (R. stylosa var. glandulosa Ser. 
d’après Rapin), près de Crevin. Juin, Septembre. 


oÙ 

R. arvensis Huds. R. des champs. Bois du p'ed. Juin, 
Septembre. 

R. Gallica L. (R. Austriaca Crantz, KR. pumila Jacq. 
d'après Grenier, FI. Jurass.) R. de France, R. 
de Provins. Haies, près de Veyrier. Juin, Août. 

R. Gallico-umbellata Rap. (R. consanguinea Gren. F1. 
Jur.) Forme hybride trouvée par M. Rapin dans 
une haie près du bois de Veyrier. Juin, Août. 

R. hybrida Sch. (R. Gallico-arvensis) R. hybride. 
Haies près de Veyrier. Juin, Août. 

R. Gallico-canina Reut. (R. psilophylla Rau. Deségl. 
d'après Gren. FI. Jur.) Haies près de Veyrier. 
Juin, Août. | 

Alchemilla. Alchémille. 

‘A. vulgaris L. À. commune, Pied-de-ion. Päturages 
de la montagne. Juin, Juillet. 

‘A. hybrida Wild. Bor. (A. vulgaris var. y Gaud. A. 
pubescens Koch. A. truncata Tausch.) A. hybride, 
Pâturages secs des sommités. Juin, Juillet. 

‘A. alpina L. A. des Alpes, Argentine. Sommet de la 
Grande-Gorge, Pitons, etc. Juillet, Août. 

Sanquisorba. Sanquisorbe. 

S. officinalis L. (S. serotina Jord. Reut. S. montana 
Jord. Reut.) S. officinale, Grande-Pimprenelle. 
Depuis la plaine jusque sur les pâturages humides | 
de la montagne. Juin, Septembre. 

Cratuequs. Aubépine. 

C. oæyacantha L. (Mespylus oxyacantha DC. Crataegus 
monogyna Jacq. Koch). A. commune, Epine 
blanche. Buissons du pied, haies de Mornex, Mo- 
netier. Mai, Juin. 

C. oæyacanthoides Thuil. (G. oxyacantha. Koch. Gaud. 
Godet, Rapin). A. à deux noyaux. Mêmes loca- 
lités, plus précoce. Avril, Juin. 


87 


Obs. Les auteurs ne sont pas d'accord au sujet de 
ces deux espèces : les uns les réunissent et ne les 
distinguent pas même comme variétés ; les autres 
intervertissent les noms, d’autres en font trois 
espèces, en sorte qu'il est assez difficile de sy 
reconnaitre. M. Reuter fait observer que le C. 
oxæyacanthoides Thuill. est plus précoce, qu'il a 
des fleurs plus grandes, une odeur désagréable, 
des fruits plus gros, d’un rouge plus foncé et à 
deux noyaux. Le C. oxyacantha L. (C. monogyna 
Jacq.) est bien la plante qui se trouve dans 
lherbier de Linné. Il est plus tardif, il a des fleurs 
odorantes, à un seul style, des fruits plus petits, 
à un seul noyau, des pédoneules velus et les 
feuilles sont divisées en lobes profonds, aigus et 
dentés en scie. 


Cotoneaster. Cotonnier. 
*C. vulgaris Lindi. (Mespilus cotoneaster L.) C. com- 
mun. Rocailles du pied. Mai, Juin. 


*C. tomentosa Lindl. (Mespilus tomentosa Gaud.) C. to- 
menteux. Rochers au-dessus de Crevin, plus rare. 
Mai, Juin. 

Amelancher. Amélanchier. 

“A. vulgaris Mœnch. (Mespilus Amelanchier L. Crataegus 

Amelanchier Gaud.) A. commun. Rocailles du 
pied. Mai, Juin. 
Mespilus. Néflier. 

M. Germanica L. N. commun. Trouvé près du som- 
met du Petit-Salève, au-dessus du village de Mo- 
netier, par M. Rapin, qui l'a récolté en fleurs au 
mois de Juin. Il parait bien spontané. Juin, Sep- 
tembre. 

Sorbus. Sorbier. 

S. domestica L. (Pyrus Sorbus Gaertn.) S. domestique. 

Bois de Veyrier, près du Châble. Mai, Août. 


88 

*S. Aucuparia L. (Pyrus Aucuparia Crantz. Koch.) S 
des Oiseleurs. Bois du pied. Mai, Juillet. 

*S. hybrida L. S. hybride. Bois au-dessus d'Archamp. 
Juin, Août. 

*S. Aria Crantz. (Crataegus Aria L. Pyrus Aria DC.)S. 
Alizier. Bois du pied. Mai, Août. 

*S. Scandica Fries, Koch. (Crataegus Aria & Scandica 
L. Pyrus intermedia DC., Sorbus intermedia Reich.) 
S. de Scandinavie. Taillis au-dessus de Crevin, 
d’Archamp, de Pommier. Mai, Août. 

S. torminalis Crantz. Koch. (Crataegus torminalis L. 
Gaud. Pyrus torminalis DC.) S. à feuilles angu- 
leuses. Bois du pied. Mai, Août. 


Pyrus. Poirier. 
P. communis L. P. commun. Taillis du pied. Avril, 
Août. 
Malus.” Pommier. 


M. communis Poir. (Pyrus malus L.). P. doux. Bois 
du pied. Avril, Août. 

M. acerba Mer. (Pyrus acerba DC.). P. acerbe. Bois de 
Veyrier. Avril, Août. 


Onagrarieae. Onagrariées. 
Epilobium. Epilobe. 


*E. spicatum Lam. (E. angustifolium L. Gaud.). E. en 
épi. Bois de la montagne. Juillet, Septembre. 

E. montanum L. E. des montagnes. Taillis du pied. 
Juin, Juillet. 

E. collinum Gmel. (E. montanum L. 8 collinum 
Koch.) E. des collines. A Cruseilles. Juillet, Août. 

E. Lamyi Schultz. Bor. (E. virgatum Koch. non Fries. 
E. tetragonum L. 8 Lamyi Rapin.) E. de Lamy. 
Clairières du bois de Veyrier. Juillet, Octobre. 


89 
Isnardia. Isnardie. 
1. pulustris L. 1. des marais. Endroits marécageux du 
bois de Viry. M. Chavin. Août, Septembre. 


Circaea. Circée. 
C. Lutetiana L. C. commune. Collonges. Juillet, Août. 


Lythrarieae. Lythrariées. 
Lythrum. Salicaire. 
L. hyssopifolia L. S. à feuilles d’Hysope. Clairières du 
bois de Veyrier. Août, Septembre. 
Peplis. Péplide. 
P. Portula L. P. pourpier. Bois de Véyrier ct de Viry. 
M. Chavin. Juillet, Août. 
Tamariscineae. Tamariscinées. 
Myricaria. Myricaire. 
M. Germanica Desv. (Tamarix Germanica L. Gaud.) 
M. d'Allemagne. Bords de lArve, sous Veyrier. 
Mai, Octobre. 


Paronychieue. Parovuychiées. 
Scleranthus. Gnavelle. 


*S. perennis L. G. vivace. Couches de sable sur le re- 
vers méridional, près de Cruscilles. Juin, Juillet. 

S. biennis Reut. G. bisannuelle. Sur le sommet près 
des Pitons. Juin, Juillet. 

S. verticillatus Reich. (S. Delorti Billot.) G. verticillée. 
Sommet du Petit-Salève, M. Rapin. Mai, Jum. 
Crassulacene. Crassulacées. 

… Sedum. Orpin. 
S. purpurascens Koch (S. Telephium L. 8 purpureum 
L.) O0. purpurin. A Collonges. Août, Septembre. 
*S. maximum Koch (S. Telephium d ete L.) O. à lar- 
ges feuilles, Reprise. Vallon des Usses, près de la 
Caille. Août, Septembre. 


90 


"S. villosum L. O. velu. Autour d’une mare creusée 
dans le sable siliceux, entre la Croisetie et les 
Pitons. Juillet, Août. 
S. album Li. O. blanc. Rocailles du Piads s'élève assez 
haut. Juin, Juillet. 
S. dasyphyllum L. O. à feuilles épaisses. Rochers du 
.pied et de la région moyenne. Juin, Juillet. 

. acre L. 0. acre. Eboulis du pied. Juin, Juillet. 

. sexangulare L. O. à six angles. Mêmes localités. 
Juin, Juillet. | 

. reflezum L. O. refléchi, avec la var. B glaucum 

Koch. Rocailles du pied. Juin, Juillet. 

anopelalum DC. O. à pétales dressés. Rochers à 

Crevin, au Coin. Juin, Juillet. 


on CA CG Ca 


Grossularieue. Grossulariéces. 
Ribes. Groselier. 

BR. Uva-crispa L. (R. Grossularia L. B pubescens Koch.) 
G. épinéux. Haies du pied et des villages de la 
montagne. Avril, Juin. 

Re alpinum L. G. des Alpes. Broussailles du pied. 
Avril, Juin. 

Saxifrageae. Saxifragées. 
Saxifraga. Saxifrage. 

"S. «izoon Jacq. (S. cotyledon var. & L.) S. aïzoon. Sur 
tous les rochers de la montagne. Mai, Juillet. 

"S. aizoides L. S. faux aizoon. Ruisseau au-dessus de 
Crevin. Juillet, Séptembre. s 

S. tridactylites L. S. tridactyle. Eboulis et rocailles. 
Mars, Avril. 

S. granulata L. S. granulée. Entre Veyrier et Crevin. 
Mai. 

"S. rolundifolia L. S. à feuilles rondes. Bois de la mon- 
lagne. Mai, Juin. 


91 


Chrysosplenium. Dorine. 
*C. alternifolium L. D. à feuilles alternes. Fontaine des 
Pitons. Avril, Mai. 


Ummbetlliferae. OGmbellifères. 
Sanicula. Sanicle. 
S. Europaea L. S. d'Europe. Bois du pied. Juin, 
Juillet. 
Astrantia. Astrancee. 
‘A. major L. À. majeure. Pâturages. Juin, Août. 
Trinia. Trinie. 


*T. vulgaris DG. (Pimpinella dioica L. Trinia glaberri- 
ma Dub. T. Henningi Gaud.) T. commune. 
Eboulements et rochers du pied et de la région 
moyenne. Mai, Juillet. 

Carum. Carvi. 

*C. Carvi L. C. officinal. Cumin des prés. Päturages de 

la montagne. Juin, Juillet. 

C. Bulbocastanum Koch. (Bunium Bulbocastanum L.) 
C. noix-de-terre. Champs à Collonges. Juin, JuilleL. 

Pimpinella. Boucage. 

*P. magna L. avec la var. G rosea Koch. B. majeur, 
Grande Pimprenelle. Eboulis herbeux du pied et 
pâturages des sommités. Juin, Août. 

P. saxifraga L., B. saxifrage, petite Pimprenelle. Ro- 
cailles du pied. Juin, Septembre. 

Œnanthe. Œnanthe. 

Œ. Lachenalis Gm. (Œ. peucedanifolia Gaud.), Œ. de 

Lachenal. Marais de Bossey. Juillet, Août. 
Fœniculum. Fenouil. 

F. officinale AN. (Anethum fœniculum L.) F. officinal. 
Bords des vignes à Etrembières. Juillet, Sep- 
tembre. À 

Seseli. SésélL. 
S. bienne Crantz. Gaud. (S. annuum L., S. coloratum 


92 


Ebrh.), S. bisannuel. Eboulis du pied, au Coin, 
au-dessus de Crevin. Juillet, Septembre. 
Athamantha. Athamanthe. 

‘A. Crelensis L., A. de Crête. Rochers au-dessus d’Ar- 

champ, de Crevin, au Coin. Juin, Juillet. 
Selinum. Sélin. 

S. carvifolia L. (Mylinum carvifolia Gaud.), S. à feuil- 
les de Carvi. Clairières humides du bois de Vey- 
rier. Juillet, Septembre. 

Peucedanum. Peucedanum. 

“P. Cervaria Koch (Cervaria glauca Gaud., Selinum 
Cervaria DC.), P. des Cerfs. Sur le Petit-Salève. 
Juillet, Septembre. 

Heracleum. Berle. 

"H. montanum Schl. Gaud. (H. Panacea L., H. asperum 
Koch), B. des montagnes. Eboulements au-dessus 
d'Archamp. Juillet, Septembre. 

Laserpitium. Laser. 

"L. Siler L. Siler. Rochers du pied. Juin, Septembre. 

"L. latifolium L., L. à grandes feuilles. , Rochers du 
pied et de la région moyenne. Juillet, Septembre. 

L. Pruthenicum L., L. de Prusse. Bois de Veyrier. 
Juillet, Septembre. 

Orlaya. Orlaya. 

O. grandiflora Hoffm. (Caucalis grandiflora L.), 0. à 
grandes fleurs. Champ à Troinex, Veyrier, Mone- 
Uer. Juin, Juillet. 

Caucalis. Caucalide. 

C. Duucoides L., CG. à feuilles de carotte. Champs à 

Veyrier, Monetier. Juin, Juillet. 
Chaerophyllum. Cerfeuil. 

"O. Cicutaria Nil. (G. hirsutum Reut.), G. Gicutaire. 

Au-dessus du Châble. Juin, Jwllet. 


95 


Scandix. Scandix. 


S. Pecten- Veneris L., Peigne de Vénus. Champs de 
Monetier. Mai, Juin. 
Anthuiscus. Anthrisque. 
"A. abortivus Jord. (A. Cicutaria Dub., A. alpestris W. 
et G. d’après Reut., A. sylvestris var. alpestris 
: Koch, d’après Rap.), A. avorté. Montée des Pitons, 
au-dessus de Pommier. Juillet, Septembre. 
A. vulgaris Pers. (Scandix Anthriscus L.), A. commun. 
Voütes du Petit-Salève. Mai, Juillet. 
Myrrhis. Myrrhe. 
‘M. odorata Scop. (Scandix odorata L.), M. aromatique, 
Cerfeuil musqué. Pâturages sur le Grand-Piton. 
Juin, Septembre. 


Obs. Æqopodium podagraria L., Ægopode poda- 
graire, Herbe-aux-goutteux Silaus pratensis Bess. 
Gaud. (Peucedanum Silaus L.). Silaus des prés, 
Brise-pierre. Angelica sylvestris L., Angélique sau- 
vase. Heracleum sphondylium L., Berle Brancur- 
sine. Anthriscus sylvestris Hoffm. (Chaerophyllum 
sylvestre L. DC.), Anthrisque sauvage, Persil d’âne, 
remontent dans les prairies et les pâlurages de la 
montagne. Tout l’été. 

Æthusa cynapium L., Ethuse vénéneuse, petite 
Ciguë. Daucus carotta L., Carotte commune. An- 
thriscus cerefolium Hoffm. (Scandix cerefolium L), 
Cerfeuil, se rencontrent dans les champs et les 
cultures des villages. Tout l'été. 


Araliaceae. Aralincées. 
Hedera. Licrre. 


H. Helix L., L. grimpant. Arbres, murs, rochers, jus- 
» L. SrImp , J 
qu'au sommet. Tout l'été. 


94 


Corneae. Cornées. 
Cornus. Cornoullier. 
C. sanguinea L., L. sanguin. Taillis du pied. Mai, 
Juin. 
Loranthaceue. Loranthacées, 
Viscum. Gui. 


V. album L. G. commun. Parasite sur les arbres. 
Mai, Juin. 
Caprifoliaceue. Caprifoliacées. 


Adox«. Adoxe. 


A. Moschatellina L., À. moscatéline, Herbe-an-muse. 
Bord des haiés. Mars, Avril. 
Sambucus. Sureau. 
S. Ébulus L., S. Yéblé. Veyrier, Collonges. Juillet, 
Août. 
S. nigra L., Sureau commun. Haies et taillis du pied. 
Mai, Juin. 
"S. racemosa L., S. à grappes. Taillis du pied et de la 
région moyenne. Avril, Juin. 
Viburnum. Viorne. 
V. Opulus L., V, Obier. Taillis du pied. Mai, Juin. 
V. Lantana L. NV. Mancienne. Taillis du pied. Mai, 


Juin. 
Lonicera. Chèvre-feuille. 
L. Periclymenum L. C. sauvage. Taillis du pied. Juin, 
Juillet. 


L. Xylosteum L., G. des haies. Taillis du pied. Avril, 
Mai. 

*L. nigra L., G. noir. Taillis au-dessus d’Archamp, de 
Pommier. Mai, Juin. 

"L, alpigena L., G. des Alpes. Bois rocaillenx du pied 
et de la région moyenne. Avril, Juin. 


Hubiaceue. Rubiacées. 
Galium. Gaillet. 


G. boreale L. G. boreal. Clairières humides du bois de 
Veyrier. Juin, Juillet. 
G. glaucum L. (Asperula galioides DG.) G. glauque. 
Prairies artificielles à Veyrier. Mai, Juin. 
*G. sylvaticum L. G. des bois. Taillis de la montagne. 
Juillet, Août. ] 
G. sylvestre Poll. G. sauvage. Taillis du pied. Juin, 
Juillet. 
var. « laeve Thuil. (G. commutatum Jord. G. mon- 
tanum Vill. Gr. et G.) 
var. y Boccone All., mêmes lieux. Juin, Juillet. 
G. uliginosum L. G. aquatique. Marais de Bossey. 
Juillet, Août. 
*G. Spurium L., G. bâtard. Champs de la montagne. 
Juin, Juillet. 
“var. B vaillanti Gr. et G. Champs des Treize-Arbres. 
Juillet, Août. 
‘var. y tenerum Gr. et G: (G. tenerum Schl., Gaud.) 
Voüûtes du Petit-Salève. Mai, Juin, 
G. tricorne With. (G. à trois cornes). Champs à Mo- 
netier. Juin, Juillet. 
Asperula. Aspérule. 
*A. odorata L., À. odorante. Hépatique des bois. Bois de 
la montagne. Mai, Juin. 
A. arvensis L., À. des champs. Cultures à Vevyrier , Mo- 
netier, etc. Mai, Juin. 
A. cynanchica L., À. des sables. Herbe à l’esquinan- 
cie. Eboulis du pied. Juin, Juillec. 
Sherardia. Rubéole. 
S. arvensis L., R. des champs. Cultures de la monta- 
gne. Juin, Août. 


96 


Valerianeae. Valérianées. 
Valeriana. ‘ Valériane. 

*V. tripteris L., V. à trois ailes. Eboulements du pied. 
Mai, Juillet. 

*V. montana L., V. des montagnes. Mêmes localités, 
Crevin, le Coin, Archamp. Mai, Juillet. 

V. dioica L., V. dioique. Ruisseaux à Bossey, Collon- 
ges, etc. Avril, Mai. 

Valerianella. Mâche. 

“V. Morisonii DC., à leiocarpa God. (Fedia dentata, 
Gaud.) M. de Morison. Champs à Monetier. Mai, 
Juin. 

V. auricula DC, (Fedia auricula Gaud.) M. oreillette. 
Champs à Monetier, Mornex, etc. Mai. Juin. 

V. olitoria Mœnch. (Fedia olitoria Gaud.) M. commune, 
Doucette, Rampon. Cultures de la montagne. Avril, 
Mai. 

Dipsaceue. Dipsacées. 
Dipsacus. Cardère. 

D. laciniatus L. G. découpée. Trouvé en 1865, par 
M. l'abbé Delavay, au bord de la rivière des 
Usses , au-dessous de Cernex. Notice de M. l'abbé 
Puget. Juillet, Août. 

Cephalaria. Céphalaire. 

C. pilosa Gr. et G. (D. pilosus L.) G. poilue. Près de 

Veyrier. Juillet, Septembre 
Knautia. Knautie. 

K. sylvatica Dub, (Scabiosa sylvatica L.), K. des bois. 

Bois du pied. Juillet, Septembre. 
Scabiosa. Scabieuse. 

S. succisa L. S. mors-du-diable. Prairies et bois du 

pied. Juillet, Septembre. 


RENOM 
Compositae. ; Composées. 
Adenostyles. Adénostyle. 


* A. albifrons Reich. (Cacalia albifrons L., C. Petasites 
Lam.), A. velu. Bois de la montagne. Juillet, 
Août. 

* A. alpina B. et F. Koch. (Cacalia alpina L. Gaud.), 
A. des Alpes. Eboulis au bas de la Grande-Gorge. 
Juillet, Août. 

Homogyne. Homogyne. 

“H, alpina Cass. Koch. (Tussilago alpina L.), H. des 

Alpes. Pâturages élevés. Juin, Août. 
Pelasiles. Pétasite. 

P. officinalis Mœnch. (P. vulgaris Desf. Tussilago Pe- 
tasites L.), P. officinal. Bords de l’Arve, prés du 
pont de Belle-Combe. Avril, Mai. 

P. Reuteriana Jord. (P. officinalis Mœnch. var. Reute- 
riana), P. de Reuter. Verger de Bossey. Avril, 
Mai. 

Tussilago. Tussilage. 

T. Farfara L. T. taconet, Pas d’âne. Dans tous Îles 
terrains humides et argilleux. Février, Mars. 
Solidago. Verge d'or. 
°S. alpestris W. K.(S. virga aurea var. alpestris Koch.) 
V. des Alpes. Pâturages rocailleux. Juillet, Août. 

Erigeron. Vergeretle. 

* E. alpinus L. V. des Alpes. Sur le Grand-Piton. M. 
Rapin. Juillet, Août. 

Aster. Aster. 

A. Amellus L. A. Amellus. Œil de Christ. Rocailles 
du pied. Août, Septembre. 

Pellidiastrum. Bellidiastre. 

B. Michelii Gass. (Margarita Bellidiastrum Gaud. Do- 

ronicum Bellidiastrum L.) B. de Micheli. Endroits 
7 


98 


frais du pied et de la région moyenne, jusqu’au 
sommet. Mai, Juillet. 
Pulicaria. Pulicaire. 


P. vulgaris Gærtn. ({nula pulicaria L.) P. commune. 
(] 


DE 


LA 


Fossés à Veyrier. Août. Septembre. 

Doronicum. Doronic. 
Pardalianches L. D. à feuilles en cœur, Mort-aux- 
Panthères. Haie au-dessus de Veyrier, tallis vers 
la Fontaine de Jules-César, pentes du Grand-Sa- 
lève au-dessus de Monetier, sur Archamp. Ma, 
Juin. 

Arnicu. Arnica. 
montana L. À. de montagne, Tabac des Vosges. 
Pâturages de lextrémité méridionale des Pitons, 
au-dessus de Cruseilles, rare. Juin, Juillet. 

Senecto. Séneçon. 
viscosus L. S. visqueux. Rocailles du Pas-de-l'É- 
chelle. Juin, Juillet. 


Jacobaea L. S. Jacobée. Mont Gosse, au bas de la 


Croisette. Juin, Juillet. 
flosculosus Jord. (S. Jacobaea L. var. flosculosa 
Gaud.) S. flosculeux. Rocailles du Pas-de- Échelle. 


Juin, Juillet. 


. Fuchsii Gmel. (S. aipestris Gaud, S. nemorensis L., 


S. Sarracenicus Gr. et G.) S. de Fuchsius. Bois 
au-dessus d’Archamp , rare. Juillet, Août. 
Leucanihemum. Leucanthème. 


. corymbosum Gr. et G. (Chrysanthemum corymbo- 


sum L. Gaud.) L. en corymbe. Bois rocailleux du 
pied. Juin, Juillet. 
Matricaria. Matricaire 


M. Chamomilla L. M. Camomille, Petite Camomille. 


Champsà Reignier. Mai, Juillet. 


09 
Anthemis. Anthemis. 


. A. CotulaL. À. fétide, Camomille puante. Champs à 
Crevin. Juillet, Septembre. 
Gnaphalium. Gnaphale. 

* G. syluaticum L. (G. rectum Sm.) G. des bois. Bruyères 
et pâturages de la montagne. Août, Septembre. 

Antlennaria . Antennaire. 

* A. dioica. Gærtn. (Gn. dioicum L. Gaud.) A. dioique, 

Pied-de-chat. Pâturages des sommités. Mai, Juillet. 
Filago. Cotonmière. 

F. spathulata Presl. (F. Germanica 8  pyramidata 
Gaud., F. Jussiaei Cos. et Germ.) C. à feuilles 
spathulées. Champs du pied et de la montagne. 
Juillet, Septembre. 

F, Germanica L. Gaud. (F. lutescens Jord. et F. ca- 
nescens Jord.) C. d'Allemagne. Champs à Veyrier, 
Monetier, etc. Juillet, Septembre. 

F. arvensis L. Gaud. C. des champs. Champs à Veyrier, 
rare. Juillet, Septembre. 

F. Gallica L Gaud. C. de France. Champs à Vevrier, 
rare. Juillet, Septembre. : 

F, minima Kries. (F. montana L. Gaud.) C. naine. 
Champs sablonneux à Cruseilles. Juillei, Sep- 
tembre. 

Cirsium. Cirse. 

* C. eriophorum Scop. (Carduus eriophorus L.) C. laï- 
neux. Pâturages des sommités. Juillet, Septembre. 

C. acaule AM. (CG. acaulis L.) C. nain. Pâturages ro- 
cailleux du pied et des sommets. Juillet, Septembre. 

C. arvense Scop. (Serratula arvensis L. Carduus ar- 
vensis Willd.) G. des champs, Herbe-aux-Varices. 
Cultures de la plaine et de la montagne. Juin, 
Août. 


100 


Carduus. Chardon. 
C. defloratus L. C. terne. Eboulis et rocailles. Jum, 
Août. | 
Centaurea. Centaurée. 


C. Jacea L. CG. jacée. Prairies du pied et de la région 
moyenne. Juin, JuilleL. 

* C. montana L, C. de montagne. Au-dessus d’Archamp, 
rare. Juin, Août. | 

C. Cyanus L. CG. bluet, Barbeau. Champs de la plame 
et de la montagne. Juin, Août. 

*C. Scabiosa L. B petrophila Reut. G. Scabieuse. Ro- 
chers du Pas-de-lÉchelle, de la Grande-Gorge. 
Juin, Juillet. 

Serratula. Serratule. 

. nudicaulis DC. (CGentaurea nudicaulis L.) S. à tige 
nue. Assises des grandes roches perpendiculaires 
au-dessus d’Archamp, seule localité; peu abon- 
dante. Juin, Juillet. 

Lappa. Bardane. 

* L. intermedia Reich. B. intermédiaire. Grand-Salève 
en montant au Treize-Arbres, depuis Monetier. 
Juillet, Août. 

*L. major Gærtn. B. à grosses têtes. Archamp, aux 
Avenières, à Présilly. Juillet, Août. 


eo» 


Carlina. . Carline. 
C. vulgaris L. C. commune. Eboulis du pied. Juillet, 
Septembre. 


°C. acaulis L. C. naine. Pâturages secs de la monta- 
gne. Août, Septembre. 
Hypochaeris. Porcelle. 
: HA, maculata L. P. tachetée. Pâturages des sommités, 
descend dans la plaine. Juin, Juillet. 
Lentodon. Liondent. 
L. autumnale L. L. d’automne. Prairies du pied et de 
la région moyenne. Août, Septembre. 


101 

L. hispidum L. (Apargia hispida Gaud.) L. velu. Prés 
secs de la montagne. Juin, Septembre. 

L. hastile L. (A. hastilis Willd. Gaud.) L. commun. 
Rocailles du pied. Juin, Août. 

Scorzonera.. Scorzonère. 

S. Austriaca Wild. (S. humilis Jacq. DC. non Lin.)S. 
d'Autriche. Rochers au-dessus de Crevin et d’Ar- 
champ, rare. Mai, Juin. 

S.. humilis L. (S. plantaginea Schl.) S. à feuilles de 
plantain. Découverte en 1866 par M. Rapin, au- 
tour de petites mares sous la station de l’Atragène. 
Mai, Juin. 

Taraxacum. Pissenlit. 

T. officinale Wigg. Gr. et Godr. B laemigatum God. 
(Taraxacum dens-Leonis Desf. Leontodon Ta- 
raxacum L. Taraxacum laevigatum DC.) P. la- 
cinié, Dent-de-lion. Pâturages secs du sommet. 
Avril, Juin. 

T'. palustre DG. P. des marais. Endroits marécageux 
du pied. Avril, Ma. 

Lactucu. Laitue. 

L. dubiu Jord. (L. Scariola Gaud. non Lin. d’après 
Reuter.) L. douteuse. Bord des vignes à Etrem- 
bières. Juillet, Août. 

L. muralis. Fresen. (Prenanthes muralis L. Chon- 
drilla muralis Lam. Phaenixopus muralis Koch.) 
L. des murs. Rochers ombragés du pied. Juin, 


Septembre. 
Prenanthes. Prénanthe, 
P, purpurea L. P. purpurine. Bois du pied. Juin, 
Août. 
Sonchus. Laitron. 


S. arvensis L. L. des champs. Cultures de la monta- 
one. Juillet, Août. 


. 102 
Crepis. Crépide. 

C. foelida L., Gaud. (Barkhausia foetida DC.) C. fétide. 
Près de Veyrier, entre Mornex et Monetier. Juin, 
Août. 

*C. aurea Cass., Koch. (Leontodon aureum L. Hieracrum . 
aureum Scop.) Crépide dorée. Pâturages du som- 
met entre la Croisette et les Pitons, rare. Juin, 
Juillet. 

C. biennis L., G. bisannuelle. Prairies 'du pied et de 
la région moyenne. Mai, Juillet. 

Soyer«. Soyère. 

*S. paludosa Godr. (Hieracium paludosum L. Crepis pa- 
ludosa Mœnch.) S. des marais. Bois et prés hu- 
mides de la montagne. Juim, Juillet. 

Hieracium. Epervière. 

H. pilosellu L., E. piloselle, Oreille-de-Souris. Prés 
secs du pied et de la région moyenne. Mai, Oc- 
tobre. 

H. auricula L. (H. dubium Gaud.) E. auricule. Pâtu- 
rages humides, depuis la plaine jusque sur les 
sommets. Mai, Octobre. 

H. praealtum Vil. (H. fallax. Gaud.) E. élevée. Marais 
de Troinex. Juin, Juillet. 

H. pilosello-praealtum Schultz. (H. hybridum Gaud.) 
E. hybride. Trouvé au pied de la montagne par 
M. Muret, rare. Mai, Juin. 

I. florentinum AU. (H. praealtum Gaud. H. piloselloï- 
des Vill.) E. de Florence. Bords de l’Arve vers 
l'embouchure de la Menoge. Juillet, Août. \ 

*H. glaucum Al. E. glauque. Rochers de la Grande- 
Gorge, du Coin, d’Archamp. Juillet, Août. 

H. staticefolium Nill., E, à feuilles de statice. Ebou- 
lements du pied, commun. Juin, Août. 

“H. flexuosum W. et K., Gaud., DC. (H. glabratum 


105 


Koch., Gr. et G.) E. flexueuse. Rochers de la 
Grande-Gorge, peu abondant. Juillet, Août. 

*H. villosum L.. E. velue. Rochers des Pitons, rare. 
Juillet, Août. 

‘H. dentatum Hopp., B Salaevense Rap. mss. d’après 
Reuter. E. dentelée. Versant nord du Petit-Piton, 
découverte par MM. Rapin et Chavin, rare. Juil- 
let, Août. 

‘H. amplexicaule L.,E. embrassante. Rochers de la mon- 
lagne, abondant. Juillet, Août. 

“H, pulmonarioides Vill. (H. amplexicaule 7 pulmona- 
rioides Gaud.) E. pulmonarioide. Rochers des 
Pitons, de la Grande-Gorge, du vallon de Mone- 
üer. Juillet, Août. 

‘H. Pseudo-Cerinthe Koch. (H. cerinthoïides Vill., H. 
amplexicaule + Pseudo-Cerinthe Gaud.) E. de 
Gaudin. Rochers des Pitons et entre la Grande et 
la Petite-Gorge, rare. M. Bernett. Juillet, Août. 

H, Ligusticum Kries. (H. amplexicaule L. £ aureum 

Gaud.) E. de Ligurie. Rochers du Coin, des Pi- 
tons, du vallon de Monetier , etc. Juin, Juillet. 

H. lanatum Vill., E. laineuse. Rochers au-dessus d’Ar- 

champ, avec la Serratule, rare. Juin, Juillet. 

* H. andryaloides Nill., E. fausse-andryale. Rochers du 
Petit-Salève, au-dessus de Monetier, Voûtes du 
Grand-Salève , rochers du Fier, rare. Juin, Juillet. 

H. murorum L., E. des murs. Bois du pied. Mai, Août. 

H. nemorense Jord. (H. murorum L. + nemorense 
Rap.) E. des forêts. Bois du pied. Mai, Juillet. 

H. praecox Schultz (H. murorum L. + praecox Rap.) 
Bois de Crevin. Mai, Juillet. 

°H. cœsium Kries. (H. murorum L. 9 cœsium Rap.) 
E. bleuâtre. Bois du pied. Mai, Juillet. 

*H. Jacquini Nil. E. de Jacquin. Rochers du Com, de 


104 


la Grande-Gorge, du Pas-de-lEchelle, du Petit- 
Salève. Juin , Juillet. 

* H. elatum Fries. (H. prenanthoides Il Juranum Gaud.) 
E. elancée. Bois du sommet , vers les Pitons. Juil- 
let, Août. 

*H. melanotrichum Reut. (H. Sabaudum L. 9 melano- 
trichum Rap.) Bois du Grand-Salève, au-dessus du 
chalet de la Traversaz. (Reuter.) Taillis au-dessus 
de Cruseilles (Chavin). Rare. C'est probablement 
une forme hybride entre le H. elatum Fr. et le H, 
Sabaudum L. Août, Septembre. 

H. tridentatum Kries. (H. rigidum Harun. Rap.) E. à 
trois dents. Près de Cruseilles, rare. (M. Chavin). 
Juillet, Août. 

H. boreale Kries (H. sabaudum Gaud. Rap. H. Syl- 
vestre Tausch.) E. boreale. Taillis du pied. 

7 curvidens Gr. et Godr. Au-dessus de Cruseilles (M. 
Chavin). 

d virgultorum Gr. et Godr. Bois de Viry. (M. Cha- 
vin.) à 

: dumosum Gr. et G. Bois de Viry (M. Chavin). Août, 
Septembre. | 

H. vagum Jord. (H. boreale var. vagum Gr. et G. H. 
Sabaudum L. : vagum Rap.) E. vague. Près du 
Chäble. (M. Chavin.) Août, Septembre. 

H. umbellatum L. E. en ombelle. Taillis du pied. Août, 
Septembre. 

Observ. On trouve dans toutes les prairies : Belles 
perennis L. Päquerette vivace, petile marguerite, 
depuis Avril en Septembre. Leucanthemum vulyure. 
Lam. (Chrysanthemum Leucanthemum L.) Grande 
marguerite, de Mai à Octobre. Achillea mille- 
folium L. Achillée mille-feuilles, herbe au char- 
pentier, depuis Juin à Septembre. Dans toutes les 


105 


cultures et autour des chalets: Senecio vulgaris L. 

Seneçon commun, presque toute l’année. 

Campanulauceane. Campanalacées. 
Jasione. Jasione. 


J. montana L. 3. des montagnes. Chemin des Châtai- 

gniers, entre Mornex et Etrembières. Juin, Août. 
Phyteumu. . Raiponce. 

P, spicata L. flore coeruleo. R. en épi. Petit-Salève, 
Veyrier. Mai, Juin. 

Specularia. Spéculaire. 

S. Speculum À. DC. (Prismatocarpus Speculum L’Her. 
DC.) S. Miroir-de-Vénus. Champs à Monetier. 
Juin, Juillet. 

Campanula. Campanule. 

C. glomerata L. G. agglomérée. Pâturages rocailleux 
du pied. Juin, Juillet. 

C. aggregata N. et B. Gaud. C. aggrégée. Bois de Vey- 
rier, taillis du pied. Juin, Juillet. 

C. Cervicaria L. G. Cervicaire. Bois de Vevyrier, rare. 
Juin, Juillet. 

C. Trachelium L. GC. gantelée. Gants de Notre-Dame. 
Taillis du pied. Juillet, Août. 

B dasycarpa Gren. (C. urticaefolia Schm. Gaud.) Tail- 
lis du pied. Juillet, Août. 

C. rapunculoides L. C. fausse-raiponce. Rocailles du 
pied. Juin, Juillet. 

"C. rhomboidalis L.C. rhomboidale. Pâturages du som- 
met. Grande-Gorge, entre la Croisette et les Pitons. 
Juillet, Août. 

°C. subramulosa Jord. (C. pusilla Gaud.) C. naine. Ro- 
chers et éboulis du pied. Juillet, Août. 

C. Rapunculus L. G. Raiponce. Champs de la monta- 
gne. Juin, Juillet. 


106 


C.patula L. C. étalée. Taillis du pied. À Pommier. 
Juillet, Août. 
C. persicifoliu L. G. à feuilles de pêcher. Taillis du : 
pied. Juin, Juillet. 
Obs. On trouve sur les murs et sur les rochers C. ro- 
tundifolia L. C. à feuilles rondes. Jum, Sep- 


tembre. 
Vaccinieae. Vacciniées. 
Vaccinium. Airelle. 


°V. Myrhillus L. À. Myrülle, Ambroche, Ambresaille. 
Bois et pâturages. Mai, Juillet. 

° V. Vitis-Idaea L. À. ponctuée. Derrière le Piton du 
Milieu. Juin, Juillet. 


107 


COROLLIFLOREX. 


Ericineae. Ericinées. 
Arctostaphylos. Arbousier. 

* A officinalis W. et G. (Arbutus Uva-UrsiL.) A. offi- 
cinal, Busserole, Raisin d'Ours. Éboulis et rocail- 
les du pied. Avril, Juin. 

Calluna. Callune. 

C. vulgaris Sal. C. (Erica vulgaris L.) C. commune, 
Bruyère. Pâturages arides. Juillet, Septembre. 
Pyroelaceae. Pyrolacées. 

Pyrola. Pyrole. 

“p, rotundifolia L. P. à feuilles rondes. Bois du pied 
et de la région moyenne. Juin, Juillet. 

® P. media Sw. P. intermédiaire. Éboulements au-des- 
sus d’Archamp, localité de l'Atragène, rare. Juin, 
Juillet. 

° P. minor L. P. mineure. Bois de sapins, vers les Pi- 
tons. Juillet, Août. 

° P. chlorantha Sw. P. verdâtre. Bois de Barioz, près 
de la Caille, rare. M. l'abbé Puget. Juin, Juillet. 

"P. secunda L. P. unilatérale. Bois du pied et de la 
région moyenne. Juillet, Août. 

Monotropeae. Monotropées. 
Monotropa. Monotrope. 
M. Hypopitys L. Monotrope suce-pin. 


108 


a glabra God. (Hypopitys glabra DC.) 
B hirsuta God. (H. multiflora Scop. DC.) Bois de 
sapins, rare. Juill:t, Août. 


Primulaceae. Primulacées. 
Primula. , Primevère. 


" P. officinalis Jacq. (P. veris et officinalis L.) P. offi- 
cinale, coucou. Prairies du pied et de la région 
moyenne. Mars, Avril. 

P. suaveoléns Bertol. (P. officinalis Jacq. B suaveolens 
Rap.) P. odorante. Buissons et rocailles du pied, 
ne se trouve pas dans la plaine. Mars, Avril. 

P. varsabilis Goup. (P. acauli-officinalis et P. offici- 
nali-acaulis Muret.) P. variable. Dans les vergers 
de la plaine, remonte jusqu’au sommet du Petit- 
Salève. Mars, Avril. 

P. elatior Yacq. (P. veris B elatior L.) P. élevée. Bois 
du pied, s'élève assez haut. Avril, Juin. 

P. grandiflora Lam. (P. veris y acaulis L. P. acaulis 
Jacq.) P. à grandes fleurs, Olive. Prairies du pied 
et de la région moyenne. Mars, Avril. 

"P Auricula L. P. Auricule, Oreille d’Ours. Vallon des 
Usses, rochers de la rive gauche, au-dessus des 
Bains de la Caille. Mai, Juin. 

P. farinosa L. P. farineuse. Marais de Troinex, où il 
a été introduit autrefois. Mai. 

Cyclamen. Cyclamen. 

°C. Europaeum L. CG. d'Europe, Pain de pourceau. 
Rocailles du pied, Petit-Salève, etc. Juillet, Oc- 
tobre. 

C. hederaefolium Aït. non Ten. G. à feuilles de herre 
Découvert par M. l'abbé Delavay, en 1866, dans 
le vallon des Usses, an pied des rochers qui do- 
minent les bains de la Caille. (Notice de M. l'abbé 
Puget dans le Bulletin de là Soc. bot. de France.) 
Août, Octobre. 


109 
Lysimachia. Lysimaque. 
* L. nemorum L. L. des bois. Forêts de sapins près des 
Pitons. Juin, Août. 
Centunculus. Centenille. 
C. minimus L. C. naine. Champs argilleux près de 
Veyrier. Août, Octobre. 
Obs. On trouve, dans toutes les cultures de la mon- 
tagne, Anagallis cærulea Schreb. Mouron bleu et 
A. phœnicea de. M. rouge, tout l'été. 


Aquifoliuceae. Aquifoliacées 
lex. Houx. 
1. Aquifolium L. H. commun. Rocailles du pied. Mai 
Juin. 
Oleineue. Oleinées. 
Ligustrum. Troëne. 
L. vulgare L. T. commun, Fresillon. Taillis du pied. 
Mai, Juin. 
Fraxinus. Frêne. 
F. excelsior L. F. commun. Bois du pied. Avril, Mai. 
Asclepiadeae. Asclepiadées. 
Vincetoxicum. Dompte-venin. 


V. officinale Mœnch. (Asclepias vincetoxicum L.) D. 
officinal. Eboulis du pied. Juin, Juillet. 
Vinca. Pervenche. 
V. minor L. P. commune, Petite-Pervenche. Taillis. 
du pied, commune sur le Petit-Salève. Avril, Mai. 
Gentianeae. Gentianées. 
Menianthes. Ménianthe. 
M. trifoliata L. M. à trois feuilles, Trèfle de ma- 
rais. Marais du pied, Troinex, Bossey. Mai, Juin. 
Chlora. Chlore. 
C. serotina Reich. (G. perfoliata L. 8 pusilla Gaud.) 
C. tardive. Entre Gaillard et Etrembières.. Septem- 
bre, Octobre. 


410 


Gentiuna. Gentiane. 
* G. lutea L. G. jaune, Grandegentiane. Pâturages. Juin, 
Juillet. 
G. cruciala L. G. croisette. Rocailles du pied. Juin, 
Juillet. 


‘x. verna L.G. printannière. Pâturages du sommet, 
descend vers Archamp et Pommier. Mars , Juin. 

* G. campestris L. G. champêtre. Pâturages élevés. Août, 
Septembre. 

. Germanicu Wild. (G. amarella Pol. Gaud). G. d’Al- 
lemagne. Endroits secs et argilleux du pied. Sep- 
tembré, Octobre. 

G. ciliata L., G. ciliée. Endroits humides et argilleux, 
chemin des Chätaigniers, Septembre, Octobre. 

Erithraea. Erythrée. 

E. Centaurium Pers. (Gentiana Centaurium L., Chi- 
ronia Centaurium Schm. DC. ), E. Centaurée, petite 
Centaurée. Bruyères et prairies humides du pied. 
Juillet, Août. 


Q 


Borragineue. Borraginées. 
Anchusa. Buglosse. 
A. Ialica Retz., G. d'Italie. Champs de Monetier. Juin, 
Juillet. 
Pulmonaria. Pulmonaire. 


P. officinalis L., P. officinale. Taillis près de Veyrier. 
Avril, Mai. 

P. tuberosa Schr. Gr. et G. (P. angustifolia Gaud.), 
P. tuberculeuse. Bois du pied. Mars, Avril. 
Myosotis. Myosote. 

“M. sylvatica Ehrh. Gaud. (M. perennis & sylvatica DC. }, 
M. de forêts. Bois au-dessus de Collonges et près 
des Pitons. Mai, Juin. 

Echinospermum. Echinosperme. 


A1 


E. Lappula Lehm. (Myosotis Lappula L.), E. Bardane. 
Eboulis et carrières du pied. Mai, Juillet. 
Asperugo. Rapette. 
"A. procumbens L., R. couchée. Voûtes du Petit-Salève, 
seule localité. Mai, Juin. 
Cynoglossum. Cynoglosse. 

C. officinale L., C. officinal, Langue de chien. Rocail- 
les du pied, rare. Mai, Juin. 

°C. montanum L., GC. de montagne. Au pied des gran- 
des roches qui dominent Archamp, au-dessus de 
Pommier, peu abondant. Juin, Juillet. 
Solaneue. Solanées. 


Atropa. | Atropa. 


A. Belladona L., A. Belladone, Belle-dame. Pied du 
. Petit-Salève et près des ruines du couvent de Pom- 
nier, peu commune. Juin, Août. 


Orabancheae. Orabanehées. 
Phelipaex. Phélipée. 

P. ramosa C.-A. Mey. (Orobanche ramosa L.), P. ra- 
meuse. Parasite sur les racines du chanvre. Troinex, 
Mornex, Monetier. Août, Septembre. 

Orobanche. Orobanche. 

O. Galii Dub. (0. caryophyllea Gaud.), O0. du Gaillet. 
Pâturages du pied et de la région moyenne. Mai, 
Juillet. 

O. Teucrii Schultz. Reut., 0. de la Germandrée. Ebou- 
lis du pied, au-dessus de Veyrier. Juin, Juillet. 

"O. Scabiosae Ki ch. Reut., 0. de la Scabieuse. Eboule- 
ments de la Grande-Gorge, rare. Juillet, Sep- 
tembre. 

‘0. Laserpiti-Sileris Rap. Reut., 0. du Laserpitium 
Siler. Eboulements au-dessus de Crevin, rare. 
Juillet, Août. 


419 


Ô. Cervariae Suard Gr. et G. (0. brachysepala Schultz. 
Reut.), O. du Cervaria. Petit-Salève, au-dessus 
de Monetier. Juin, Juillet. 

Lathraea. Lathrée. 

L. squamaria L., L. écailleuse. Au pied des Noyers, 
entre Crevin et Bossey. Avril, Mai. 

Verbasceae. Verbascées. 
Verbascum. Molène. 

V. Thapsus L. (V. Schraderi Meyer. Koch.), M. Bouil- 
lon-blanc, Bonhomme. Lieux incultes, clairières, 
çà el là. Juillet, Aoùût.- 

“V. nigrum L., M. noire. Monetier. Juillet, Août. 
Scrophulariaceue. Scrophulariacées. 
Scrophulariu. Scrophulaire. 

S. Balbisii Horn. Koch. (S. aquatica Gr. et G. non L.), 
S. de Balbis. Moullin d'Aiguebelle près d'Etrem- 
bières, peu répandu. Juin, Juillet. 

Linaria. Linaire. : 

L. Cymbalaria Mi. (Anthirinun Cymbalaria L.) Na- 

turalisé sur les vieux murs de Mornex. Mai, Août. 

‘L. alpina Mill. (A. alpinum L.), L. des Alpes. Sables 
.Ad'Arve, erratique. Mai, Août. 

Obs. On trouve pendant l'été ot l'automne dans les 
cultures de la montagne L. spuria Mill. (A. spu- 
rium L.), L. bâtarde, L. Elatine Mill. (A. Elatine 
L.), L. Elatine, L. minor Desf. (A. minus L.), 
L. naine. f : 

Digitalis. Digitale. 

"D. lutea L. (D. parviflora Lam.), D. à petites fleurs. 
#uissons du pied, Pas-de-l’Echelle, au-dessus de 
Crevin, d’Archamp. Juin, Juillet. 

“D. grandiflora Lam., D. à grandes fleurs. Buissons du 
pied, moins commune que la précédente. Juillet, 
Août. 


113 


Erinus. Erine. 
"E. alpinus L., E. des Alpes. Pas-de-l’Echelle, carriè- 
res, éboulis du pied. Mai, Juillet. 
Veronica. Véronique. 
V. Teucrium L., V. Germandrée. Monticules du pied 
et pâturages du sommet. Juin, Juillet. 
°V. wrhcaefolia L., V. à feuilles d’ortie. Taillis du pied. 
Mai, Juin. 
"V. montana L., V. de montagne. Bois au-dessus de 

. Pommier et près des Pitons. Mai, Juin. 

"V. fruticolosa L., V. fruticuleuse. Sur les Pitons, rare. 
Juin, Juillet. p 

V. triphyllos L., V. trilobée. Champs à Monetier, peu 
commune. Avril, Mia. 

V. Buxbaumaii Ten. (V. filiformis DG.), V. de Bux- 
baum. Cultures à Veyrier. Avril, Juin. 

Obs. On trouve dans les prés du pied et de la mon- 
tagne : V. serpyllifolia L., V. à feuilles de Ser- 
polet. Mai, Juin. 

Dans les champs et cultures : V. arvensis L., 
V. des champs, V. didyma Ten. Gr. et G. (V. po- 
lita Fries), V. luisanté, V. hederaefolia L., V. à 
feuilles de Lierre, d'Avril à Septembre. 


Fhinantacene. Rhinantacées. 
Melampyrum. Mélampyre. 
M. pratense L., M. des prés. Bois du pied. Juin, 
Juillet. 
“M. sylvaticum L., M. des bois. Bois de sapins. Juillet, 
Août. 
Pedicularis. Pédiculaire. 


P. palustris L., P. des marais. Herbe-aux-Poux. Ma- 
rais du pied. Juin, Juillet. 
“P. tuberosa L., P. tubereuse. Pâturages entre la Croi- 
8 


114 


sette et les Pitons, seule localité, rare. MM. Rapin 
et Chavin. Juille. 
Rhinanthus. Rhinanthe. 

R. minor Ehrh. (R. Christa-Galli « L.), R. à petites 
feuilles, Crête de coq. Prairies de la montagne. 
Juin, Juillet. 

R. major Ehrh. Koch. (R. Crista-Galli 8 L), R. à gran- 
des fleurs. Prairies du pied. Juin, Juillet. 

*R. Alectorolophus Poll. Koch. (R. Christa-Galli y L., 
R. hirsutus Lam.), R. velu. Champs à Bossey, 
Crevin, Monetier, Treize-Arbres. Juin, Juillet. 

*R. angustifolius Gm., R. à feuilles étroites. Pâturages 
des Pitons. Juillet, Août. : 

Odontites. Odontite. 

O. rubra Gr. et G. (Euphrasia verna Bell., E. odontites 
Koch., Odontites verna Reich.), 0. rouge. Champs 
à Monetier, Mornex. Juin, Juillet. 

Euphrasia. Euphraise. 

E. montana Jord. (E. officinalis L. 8 montana Rap), 
E. de montagne. Marais de Bossey. Mai, Juin. 

E. campestris Jord. (E. officmalis L. y campestris 
Rap.), E. champêtre. Pâturages et bruyères. Sep- 
tembre, Octobre. 

*E, cricelorum Jord. Reut., E. des Bruyères. Pied du 
Petit-Salève, Coin, Chalet des Avenières. Septembre 
Octobre. 

*E. uliginosa Ducom. E. des marais Endroit maréga- 
cageux, au-dessus du Coin. Juillet, Août. 

*E. Salisburgensis Funk. (E. alpina DG. Gaud.), E. de 
Salzbourg. Eboulis du pied. Pas-de-l'Echelle, Car- 

_rières. Août, Septembre. 

*E. cüpraea Jord. (E. Salisburgensis 8 cupraea Rap.), 

E. cuivrée. Eboulis du pied. Août, Septembre. 


119 
Labiatae. Labiées. 
Mentha. Menthe. 

M. rotundifolia L., M. à feuilles rondes. Mornex. 
Juillet, Août. 

M. sylvestris L., M. sauvage. Ruisseaux du pied. Juil- 
let, Septembre. 

M. candicans Crantz. (M. viridis L. var. canescens Gr. 
et G.), M. blanchâtre. Ruisseaux de la montagne. 
Juillet, Septembre. | 

M. viridis L., M. verte. Collonges. Juillet, Août. 

Salvia. Sauge. 

S. glutinosa L., S. glutineuse. Buissons du pied. Ar- 
champ, Collonges. Juillet, Septembre. 

S. pratensis L., S. des prés. Prairies du pied et de la 
région moyenne. Mai, Juillet. 

Origanum. Origan.… 

O. vulgare L., O0. commun. Taillis rocailleux du pied. 
Juillet, Septembre. 

Thymus. Thyrn 

T. Serpyllum L., T. Serpolet. Pelouses sèches du pied 
et de la région moyenne. Mai, Septembre. 

Calamintha. Calament. 

°C. alpina Lam. Gaud. (Thymus alpinus L.), G. des 
Alpes. Eboulements et rochers du pied et des som- 
mets, aux Pitons. Juillet, Août. 

C. ascendens Jord. (Thymus Calmintha Auct., d’après 
teuler, Calamintha officinalis Benth., G. menthae- 
folia Host., d’après Rapin), C. ascendent. Entre 
Veyrier et Crevin. Août, Septembre. 

C. nepetoides Jord. (G. nepeta Gaud.), C. faux-nepeta. 
Veyrier et Archamp. 

Clinopodium . Clinopode. 

C. vulgare L., GC. commun. Taillis du pied. Juillet, 

Septembre. 


116 


Glechoma. Glechome. 

. hederacea L., G. commun, Lierre terrestre. Haies 
du pied et de la montagne. Avril, Mai. 
Meliltis. Mélitte. 

M. Melissophyllum L., M. à feuilles de Mélisse. Taillis 
du pied. Mai, Juin. 

Galeopsis. Galeopsis. 

*G. Reichenbachii Reut. (G.tetrahit L. ; Reichenbachn 
Rap.). G. de Reichenbach. Chalet derrière les Pi- 
tons. Juillet, Août. : 

*G. praecox Jord. (G. tetrahit L. & praecox Rap.). 
Champs à Monetier. Juin, Juillet. ; 

‘G. intermedia Vi. (G. Ladanum L. Il latifolia Gaud.), 
G. intermediaire. Abondant aux Treize-Arbres, 
dans lês champs. Juin, Juillet. 

*G. angustifolia Ehrh. (G. Ladanum Auct. non L., 
d’après Reuter). Rocailles et champs. Juillet, Sep- 
tembre. | 

Galeobdolon. Galéobdolon. 

G. luteum Huds., G. jaune, Ortie jaune. Taillis du Pied. 
Mai, Juin. 

Stachys. Epiaire. 

"S. alpina L., E. des Alpes. Bois au-dessus d’Archamp. 
Juillet, Aoû. 

S. arvensis L., E. des champs. Cultures à Veyrier. 
Juin, Août. 

S. recta L., E. dressée, crapaudine. Rocailles du pied. 
Juin, Octobre. 

Detonica. Bétoine. 

B. officinalis L., B. officinale. Prés rocailleux du pied. 
Juin, Juillet. 

Brunella. Brunelle. 

B. laciniata Lam. Gaud. (B. alba Poll.), B. découpée. 
Rocailles du pied. Juin, Juillet. 


D 


= 


117 
B. grandiflora Jacq. Mœnch. (B. vulgaris 8 grandi- 
flora L.), B. à grandes fleurs. Lieux arides du 
pied. Juillet, Octobre. 
Teucrium. Germandrée. 
T. scorodonia L., G. des bois. Taillis du pied. Juillet, 
Août. 
T. Chamaedrys L., G. petit-Chêne. Rocailles, s'élève 
jusque vers les sommets. Juillet, Août. 
"T. montanum L., G. des montagnes, Thym blanc. Ro- 
cailles du pied. Juillet, Août. 
Obs. On trouve Lamium maculatum L., Lamier ta- 
cheté, L. purpureum L.. L. pourpre, L. amplexi- 
caule L., L. embrassant, Ajuga reptans L., Bugle 
rampante, À. Genevensis Li, B. de Genève, le long 
des haïes, dans les prairies et cultures de la mon- 
tagne depuis Mars à Septembre. 
Lentibularieae. Lentibulariées. 
Pinguicula. Grassette. 


P. vulgaris L., G. commune. Marais du pied. Troinex, 
Collonge, Archamp. Mai, Juin. 

"P. alpina La G. des Alpes. Mans du mont de Sion, 
Clairière humide au-dessus d’Archamp, avant d’ar- 
river à la localité de l’Afragène; nouvelle station 
découverte par M. Bernett. Juin, Juillet. 

Utriculariu. _ Utriculaire. 

U. vulgaris L., U. commune. Etang du bois de Crevin. 
Juillet, Septembre. 

U. minor Le U. naine. Marais de Troinex et de Bos- 
seY. Juillet, Septembre. 

Globularieue. Globulariées. 
Globuluria. Globulaire. 


*G. cordifolia L., G. à feuilles en cœur. Rocailles du 
pied, de Veyrier à Archamp. Mai, Juin. 


T8 


G. vulgaris L., G. commune. Mêmes localités. Mai, 
Juin. 

"G. nudicaulis L., G. à tige nue. Trouvé deux fois par 
M. Ducommun , au-dessus d’Archamp, à recher- 
cher, Mai, Juin. 

Plantagineae. Plantaginées. 
Plantago. Plantain. 


*P. alpina L., P. des Alpes. Sur les Pitons, rare. Juin, 
Juillet. 

P. serpentina Nil. (P. integralis Gaud., P. Wulfenii 
Koch), P. serpentant. Prairies argilleuses au-des- 
sus d’Archamp, vers le Châble. Juillet, Octobre. 

“P. cynops L., P. frutescent. Petit-Salève, entre Mor- 
nex et Monetier. Mai, Octobre. 

Obs. On rencontre dans les cultures et les pâturages, 
surtout au-dessus des chalets : P. major L., P. à 
orandes feuilles, P. des oiseaux, P. media L., P. 
moyen et P. lanceolata L., P. lanceolé. 


119 


MON OCHLAMYDEES. 


Amarantaceuae. Amarantacées. 
Polycnemum. Polycnème. 


P. arvense L., P. des champs. Gravière de Veyrier. 
Juillet, Septembre. 

P. majus-A. Br. (P. arvense & majus Rap.), P. ma- 
jeur. Gravière de Veyrier. Juillet, Septembre. 


Chenopodeae. Chénopodées. 
Chenopodium. Ansérine. 


C. Bonus-Henricus L., À. Bon-Henri, Epinard sauvage. 

Autour des chalets. Juillet, Septembre. 
Blitum. Blite. 

B. virgatum L., B. effilée. Subspontanée dans des 
décombres à Collonges, erratique et rare. Juillet, 
Septembre. 

Obs. On trouve dans les villages de la montagne, soil 
le long des murs, soit autour des fumiers, soit 
dans les cultures : C. hybridum L., À. hybride, 
C. murale L., A. des murs, C.album L., A. blanche, 
avec les var. & spicigerum GB cimigerum 7 conca- 
tenatum, GC. polyspermum L., A. polysperme avec 
les var. « acutifolium B polyspermum, C. vulva- 
ria L., À. fédite, C. glaucum L., À. glauque, 


120 


Atripleæ patula L. Arroche étalée. Eté et automne. 

On cultive en outre: Spinacia inermis Mœnch., 
Epinard sans épines, E. de Hollande, S. spenosa 
Mœnch, E. épineux, E. d'hiver. Beta vulgaris L., 
Bette commune, et Atriplex hortensis L., Arroche 
des jardins, Bonne-Dame. 


Polygoneae. Polygonées. 
Rumex. Patience. 

R. oblusifolius L., P. à feuilles obtuses. Dans les vil- 
lages et autour des chalets. Juillet, Septembre. 

BR. conglomeralus Murr., P. nus Dans les vil- 
lages et autour des chalets. Juillet, Septembre. 

R. ucelosella L., P. petite oscille, Surelle. Monetier, 
Mornex. Mai, Juin. 

°R. arifolius AL, P. à feuilles de Gouet. Trouvé par 
M. Rapin dans un bois de sapins, en se dirigeant 
vers la Croisette, depuis le pied des grandes ro- 
ches verticales au-dessus d’Archamp, seule loca- 
lité. Juillet. 

Polygonum. Renouée. 

P. lapathifolium L. B incanum Reut., R. à feuilles de 
Patience. Parties cultivées des marais de Troinex. 
Juillet, Septembre. 

P. Fagopyrum L., R. Sarasin, Blé noir. Cultivé dans 
les champs de la montagne. Juillet, Septembre. 

Obs. On trouve dans les villages et dans les pâtura- 
ses : Rumex pulcher L;, Patience ou Oseille pan- 
durée, R. crispus L., P. crêpue et À. acelosa L., 
P: éseille, Oseille des prés. 


Thymeleae. Æhymélées. 
Daphne. Daphné. 


D. Mezereum L., D. Bois-gentil. Taillis du pied. Mars, 
Juin. 


121 
D. Luureolu L., D. Laureole. Taillis du pied. Peut- 
‘Salève. Février, Mars. 
‘D. alpina L., D. des Alpes. Eboulements et fissures 
des rochers entre Veyrier et Archamp. Mai, Juin. 
Obs. Le D. Cneorum L., D. Camelée. indiqué à Sa- 
lève par la Flore française, ne se trouve qu'au 
Jura sur la pente nord du Marchairu. 


Santalaceue. Santalacécs. 
Thesium. Thésion. 

T'. pralense Ehrh., T. des prés. Pâturages du pied et 
de la région moyenne. Juin, Juillet. 

*T. alpinum L., T. des Alpes. Pâturages pierreux de 
la montagne. Juin, Juillet. 

Eleagneue. Eleaganées. 
Hippophae. Argoussier. 

H. rhamnoides L., À. faux-nerprum. Eboulis au bas de 
la Grande-Gorge, au-dessus d’'Archamp, plus abon- 
dant au bord de l’Arve. Avril, Mai. 

Aristolochieue. Aristolochices. 
Asarum. Asaret. 

A. Europaeum L., À. d'Europe. Taillis du pied. Mars, 
Avril. 

Euphorbiaceae. Euphorbiacées, 
Euphorbia. Euphorbe. 

E. dulcis L., E. doux. Bois du pied. Avril, Mai. 

E. Cyparissias L., E. Gyprès. S’élève jusqu'au sommet. 
Mai, Juin. 

FE. amygdaloides L. (E. sylvatica Jacq.), E. à feuilles 
d'Amandier. Bois du pied. Mai, Juin. 

Buxus. Buis. 

B. sempervirens L., B. vert. Au-dessus de Vevyrier, 

plaine des rocailles. Mars, Avril. 


199 


Obs. On trouve dans les cultures et au pied des haïes 


P: 


Q. 


de la montagne : Æ. Helioscopiu L., E. Réveille- 
matin, É. platyphyllos L., E. à larges feuilles, 
E. exiqua L., E. fluette, Æ. falcata L., E. en faux, 
E. Peplus L., E. Peplus, Omblette, E. stricta L., 
E. dressée, Mercurialis annua L., Mercuriale an- 
nuelle, M. perennis L., M. vivace, depuis le prin- 
temps jusqu'en automne. 
Urticeae. Urticées. 
Parietaria . Pariétaire. 

erecla M. et K. (P. officinalis L.), P. dressée, P. of- 
ficimale, Casse-pierre. Rochers ombragés du pied. 
Juin, Septembre. 


Cannabis. Chanvre. 
. Sahiva L., GC. cultivé. Champs des villages. Juin, 
Septembre. 
Urtica. Ortie. 


. choica L., O. dioïque. Autour des chalets. Juin, 


Août. 
. urens L., O. brûlante. Autour des chalets. Juillet, 
Août. 
Juglandeue. Auglandées. 
Juglans. Noyer. 
. regia L. N. commun. Mornex, etc. Mai, Août. 
Cupuliferae. 7 Cupuilifères. 
Fagus. Hêtre. 


. sylvatica L. H. des forêts, Fayard. Pois du pied 


et du sommet. Mai, Juin. 
Caslanea. Châtaignier. 


. vulgaris Lam. (Fagus Castanea L.), C. commun. 


Mornex. Juin, Juillet. 
Quercus. Chêne. 
pubescens Willd. C. pubescent. Bois du pied. Avril, 
Mau. | 


193 

Q. pedunculatu Ehrh. (Q. racemosa Lam.) CG. à fruits 
pédunculés. Mêmes localités. Mai, Avril. 

(). sessiliflora Sm. CG. à fleurs sessiles, Rouvre. Mêmes 
localités, plus commun. Mars, Avril. 

Corylus. Coudrier. 

C. Avellana L. C. Noisetier. Taillis du pied et la ré- 

gion moyenne. Février, Avril. 


Carpinus. Charme. 
C. Betulus L. C. commun. Taillis du pied Avril, Mar. 
Utinaeeae. Ulmacées. 
Ulmus. Orme. 


“U. montana Sm. Orme des montagnes. Bois du pied et 
de la région moyenne. Mars, Ma. 
Salicineae. Salicinées. 

Salix. Saule. 

S. alba L. S. blanc, Osier blanc. Bords de l’Arve, sous 
Veyrier. Avril, Mai. 

S. amygdalina L. (S. triandra L.) S. à feuilles d’A- 
mandier, avec les deux variétés à discolor God. et 
B concolor God. Bords de l’Arve, sous Veyrier. 
Avril, Mai. 

S. purpurea L. S. pourpre, Osier rouge. Taillis du 
pied. Mars, Avril. 

S. Pontederana Wild. Schl. Gaud. (S. purpureo-cine- 
rea Rap., S. purpureo-daphnoides Chav. Mss.) 
S. de Pontedera. Cette forme hybride se trouve 
au bois de Veyrier et au bas de la Grande-Gorge. 
Mars, Mai. 

S. Daphnoides Vill. (S. praecox Hopp.) S. faux-Daph- 
nés. Bords de lArve, sous Vevyrier. Mars, Avril. 

S. Seringeana Gaud. (S. lanceolata Ser., S. Smithiana 
B obscura Gr. et G., S. incano-capraea Chav. Mss.) 
S. de Seringe. Cette forme hybride se trouve au 


124 


bas de la Grande-Gorge (Rapin) et près des bains 
de la Caille (Chavin). Mars, Avril. 

S. oncana Schr. (S. lavandulaelolia Lap., S. riparia 
Willd.) S. à feuilles cotonneuses. Bords de lArve. 
Avril. 

S. nigricans Kries. S. noircissant. 

a leiocurpa God. (S. nigricans Sm. S. phylicifolia 
Wahl). Bord de l’'Arve, sous Veyrier. Mars, Avril. 

B eriocurpa God. (S. nigricans Wahl). Près de la fon- 
laine du Pas-de-lEchelle. Mars, Avril. 

S. cinerea L. (S. acuminata Hoffm.) $S. cendré. Taillis 
humides du pied. Mars, Avril. 

"S. grandifoliu Ser. S. à grandes feuilles. Taillis au- 
dessus de Crevin, d’Archamp, etc. Avril, Juin. 

S. capraea L. S. Marceau. Taillis du pied. Mars, Avril. 

S. aurila L. S. auriculé: Taillis du pied. Mars, Avril. 

S. repens L. S. rampant. Marais de Veyrier, de Bossey. 
Avril, Juin. 

Populus. Peuplier. 

P. alba L. P. blanc. Au bas du chemin de la Croiselte. 
Mars, Avril. 

P. tremula L. P. Tremble. Taillis du pied. Mars, 
Avril. 

Betulineae. Bétulinées. 
Petula. Bouleau. 

‘B. alba L. B. blanc. Revers méridional au-dessus de 
Cruseilles. Avril, Mai. 

Alnus. Aune. 

“A. viridis DC. (Betula viridis Chaix). A. vert. Der- 
rière les Pitons et au-dessus de Cruseilles. Mai, 
Juin. 

A. incana DC. (B. Alnus B imcana L.) A. blanchâtre. 
Bords de l’Arve, ruisseaux du pied. Février, Mars. 


195 
À. glutinosa Gaert. (B. Alnus > glutinosa L.) A. glu- 
tineux, Verne. Mêmes localités, Février, Mars. 
Coniferae. Conifères,. 


Taxus. | If. 


°T. baccata L., If commun. (à et là, sur les pentes du 


versant occidental. Mars, Avril. 
Juniperus. Genévrier. 

J. communis L., G. commun. Rocailles du pied et de 
la région moyenne. Avril, Mai. 

Pinus. Pin. 

P. sylvestris L., P. sauvage. Bois du pied. Mai, Juin. 

°P. uncinata Ram., God. (P. sylvesiris L. à pu- 
milio Gaud.) découvert au-dessus du Crevin par 
MM. Reuter et Rapin, en 1866, rare. Mai, Juin. 

Abies. Sapin. 

‘A. excelsa. DG. (Pinus Abies L., Gaud.) $. élevé, S. 
commun, S. noir, Epicea, Pesse. Bois de la mon- 
tagne. Mai, Juin. 

A. pectinala DC. (P. Picea L. Gaud.) S. blanc, S. ar- 
genté. Bois de la montagne, plus rare que le pré- 
cédent. Mai, Juin. 

Obs. Le premier a les feuilles tétragones, éparses 
et les cônes pendants : le second a les feuilles planes, 
distiques, émarginées et les cônes dressés. 


126 


MONOCOTYLEDONES. 


Alismaceae. Alismacées. 
Alisma. Flüteau. 


A. Plantago L., F. Plantain-d’eau. Marais près des cha- 
lets. Juillet, Septembre. 
Juncagineue. Auncaginées. 
Triglochin. Troscart. 
E. palustre L., T. des marais. Endroifs marécageux 
du pied, au-dessus d’Archamp. Juin, Août. 


Potlameane. Potamées. 
: Polamogeton. Potamot. 


P. plantagineus Ducr. (G. Hornemanni Mey.) G. à feuil- 
les de plantain. Marais de-Veyrier. Mai, Juin. 
*P. densum L. B lanceolatum Koch. P. serré. Mares du 
sommet, vers les Pitons. Juillet, Octobre. 
Aroideae. Aroidées. 
Arum. Gouet. 
A. maculatum L., G. tacheté, Pied-de-Veau. Taillis du 
pied. Avril, Mai. 
Fyphaceue. Fyphacées. 
Typha. Massette. 
T. minima Hopp., M. naine. Sable d’Arve au-dessous 
de Veyrier. Avril, Mai. Refleurit quelquefois en 
automne. 


197 
Sparganium. Rubanier. 
. simplex Huds. (S. erectum B L.) R. simple. Marais 
de Viry (M. Chavin) Juin, Juillet. 
minimum Fries. (S. natans Gaud. non L.) R. nain. 
Marais de Viry (M. Chavin). Juin, Juillet. 
Orchideae. Orchidées. 
Orchis. Orchis. 
O. Morio L., 0. Bouffon. Monticules découverts du pied. 
Avril, Mai. 
O. coriophora L. O. punais. Marais de Troinex et de 
Veyrier. Mai, Juin. 
O. ustulata L. 0. brûlé. Monticules découverts du pied. 
(ÿ) 
O 


® U 


Avril, Mai. 

. Simia Lam. (0. militaris 8 Gaud., O0. Tephrosanthos 
Vill.) O. singe. Taillis du pied. Mai, Juin. 

. galeata Lam. (0. militaris  L., Gaud.) 0. en cas- 
que. Clairières des bois de Veyrier , de Crevin , etc. 
Mai, Juin. 

O. purpurea Huds. (0. fusca Jacq., O0. militaris DC.) 
0. pourpré. Taillis du pied. Mai, Juin. 

O. mascula L., O. mâle. Buissons du pied et pâtura- 
ges de la région moyenne. Avril. Juin. 

*O globosa L., 0. globuleux. Pâturages du sommet. 
Juin , Juillet. 

"O. sambucina L., O0. Sureau. Pâturages vers les Pitons, 
rare. (M. P. Privat). Juin, Juillet. 

O. latifolia L., Koch. (0. maialis Reich) O0. à larges 
feuilles. Prairies humides du pied et de la région 
moyenne. Mai, Juin. 

O. incarnala L. (0. angustifolia W. et G., Koch.) 0. 
incarnat. Marais de Vevyrier, Bossey, etc. Mai, 
Juin. 

*O. Traunsteineri Saut. Koch. (0. augustifolia Fries , 0. 
incarnata 6 angustifolia Reich., Gr. et G., God.) 0. 


198 
de Traunsteiner. Petits marais au-dessus d’Ar- 
champ. Mai, Juillet. 

O. maculata L., O tacheté. Bois du pied et de la ré- 
gion moyenne. Mai. Juillet. 

_ Anacamplis. Anacamptis. 

A. pyramidalis Rich., Koch. (Orchis pyramidalis L.) 

A. pyramidal. Bois de Crevin. Juin, Juillet. 
Gymnadenia. Gymnadénie. 

G. conopsea Rich. (0. conopsea L.) G. à long éperon. 
Bois et prairies du pied et de la région moyenne. 
Juin, Juillet. 

‘G. odoratissima Rich. (0. odoratissima L.) G. odo- 
rante. Au bas de la Grande-Gorge , au-dessus d’Ar- 
champ. suin, Juillet. 

‘G. albida Rich. (Satyrium albidum L., Orchis albida 
AIL) G. blanchätre. Pâturages du sommet, vers 
les Pitons. Juin, Août. 

Platanthera. Platanthère. 

P. bifoha Rich. (Orchis bifolia L. Gaud.) Taillis du 
pied. Juin, Juillet. 

"P., chlorantha Cust. Reich. Koch. (0. bifolia B elatior 
Gaud. O0. virescens Zoll. O. montana Schm. Gr. 
et G.) P. verdâtre. Taillis et bois du pied. Ma, 
Juillet. 

* P. wiridis Lindl. (Satyrium viride L. Orchis viridis 
AI. Habenaria viridis R. Br. Gymnadenia viridis 
Rich.) P. verte. Pâturages de la montagne. Mai, 
Juillet. È 

Ophrys. Ophrys. 

O. muscifera Huds. (0. myodes Jaceq. Gaud. O0. insec- 
lifera et myodes L.) 0. Mouche. Monticules du pied. 
Mai, Juin. 


O. aranifera Huds. 0. Araignée. Monticules du pied. 
Avril, Mai. 


199 


O. arachnites Reich. (0. fucifera Reich. God.) 0. Bour- 
don. Clairières du pied. Mai, Juillet. 

O. apifera Huds. 0. Abeille. Clairières et monticules 
du pied. Mai, Juin.” 

Herminium. Herminie. 

H. Monorchis R. B. (Ophrys Monorchis L.) EH. à un 
seul tubercule. Près de Veyrier. Juin, Juillet. 
Mgritella. Nigritelle. 
"N.'angustifolia Rich. (Satyrium nigrum L., Orchis 
nigra AI.) N. à feuilles étroites, Vanille de mon- 

tagne. Pâturages du sommet. Juin, Juillet. 

"N. nigro-conopsea Reich. Forme hybride rare et 
trouvée par M. Rapin au-dessus de la Croisette. 
Juillet. 

Limodorum. Limodore. 

L. abortivum Sw. (Orchis abortiva L.) L. à feuilles 
avortées. Bois de Crevin, rare. Juin, Juillet. 
Epipactis. Epipactis. 

E. latifolia AN. Koch. (E. latifolia & pallens Gaud. 
Serapias latifolia L.) E. à larges feuilles. Buissons 
du pied. Juillet, Août. 

*E. rubiginosa Koch. (E. latifolia B rubiginosa Gaud. 
E. atrorubens Hoffm.) E. rougeâtre. Buissons du 
pied. Juillet, Août. 

E. palustris Cr. (Serapias longifolia L.) E. des ma- 
rais. Marais de Troinex, de Collonge, d’Archamp. 
Juin, Juillet. 

Cephalanthera.  -  Céphalantère. 

C. pallens Rich. Koch. (Epipactis grandiflora Gaud. 
E. lancifolia DC. E. pallens Sw.) C. à grandes 
fleurs. Bois du pied, sous les pins. Mai, Juin. 

C. ensifolia Rich. (Epipactis ensifolia Sw.) CG. à feuil- 
les ensiformes. Bois de Crevin. Mai, Juin 

9 


130 


C. rubra Rich. (Epipactis rubra AI.) C. rouge. Bois du 


pied. Juin, Juillet. 
Neottia. Néottie. 


"N. Nidus-avis Rich. Gaud. (Ophrys Nidus-avis L.) 


L. 


Bois de sapins de la montagne. Mai, Juin. 
Listera. Listère 


. ovala R. Br. (Ophrys ovata L. Epipactis ovata AI.) 


L. à feuilles ovales. Bois du pied. Juin, Juillet. 
Spiranthes. Spiranthe. 


. aestivalis Rich. (Neottia aestivalis DC.) S. d'été. 


Marais au-dessus de Collonges, marais de Bossey, 
de Veyrier. Juillet, Août. 


. autumnalis Rich: (Ophrys spiralis L. Neottia spira- 


lis Sw.) S. d'automne. Vevyrier. Septembre, Oc- 
tobre. 


Goodyera. Goodyère. 


. repens R. Br. (Satyrium repens L. Neottia repens 


DC.) "G. rampante. Bois de pins, au-dessus de 
Crevin et d’Archamp, rare. Juillet, Août. 
Liparis. Liparis. 
Loeselii Rich. (Ophrys Loeselii L. Malaxis Loeselii 
Sw.) L. de Loesel. Marais de Bossey (M. Huet), 
rare. Juin, Juillet. 


Corallorhiz«. - Coralline. 


C. innata KR. Br. (G. Halleri Rich. Ophrys corallo- 


rhiza L.) G. de Haller. Forêt de sapins près du 
Grand-Piton (M. Ramu), rare. Juin, Juillet. 
Cypripedium. Sabot. 


* C. culceolus L. S. de Vénus. Taillis du pied entre 


Collonges et Pommier, chemin de la Croisette. Mai, 
Juin. 


131 
frideae. Iridées. 
Crocus. Safran. 


" C. vernus AL. S. printanier. Pâturages du sommet, 
entre la Croisette et les Pitons. Avril. Mai. 


Asmnaryllideue. Amarvilidées. 
Narcissus. Narcisse. 

N. Pseudo-Narcissus L. N. faux-Narcisse. Vers la 
Pierre-aux-Fées. Mars, Avril. , 

N. poeticus L. N. des Poëtes. Gà et. là dans les prai- 
ries, au-dessus de Crevin et de Collenges. Mai, 
Juin. 

N. biflorus Curt. N. à deux fleurs. Dans les prés et 
au bord des champs à Troinex, Evordes, Collon- 
ges. Avril, Mai. 

Leuooium. Niveole. 

"L. vernum L. N. du printemps. Perce-Neige. Pentes 
du Petit-Salève à gauche du Pas-de-lEchelle, Chäâ- 
teau d'Etrembières, Voûtes supérieures, Vallée des 
Usses. Février, Mars. 

Asparageue. Asparagées. 


Paris. Parisette. 
P. quadrifolia L. P. à quatre feuilles. Taillis du pied. 
Mai, Juin. 
Convallaria. Muguet. 
*C. verticillata L. M. verticillé. Taillis au-dessus d’Ar- 
champ, de Crevin. Mai, Juin. 
*C. Polygonatum L. M. Sceau-de-Salomon. Eboulis du 
pied. Mai, Juin. 
*C. Maialis L. M. de Mai, Lis des vallées. Taillis du 
pied. Avril, Mai. 
Maianthemum. Maianthème. 
“M. bifolium DC. (Convallaria bifolia L.) M. à deux 
feuilles. Taillis et rocailles du pied. Mai, Juin. 


132 


Ruscus. Fragon. 

"R aculeatus L. F. piquant, Petit-Houx. Trouvé une 
fois au Petit-Salève, à chercher. Mars, Avril. 
Dioscoreue. Dioscorées. 

Tamus. Tamimier. 

T. communis L. T. commun, Coulouvrée noire. Taillis 
du pred. Mai, Juin. 

Liliaceae. Liliacées. 
Tulipa. Tulipe. 

T. sylvestris L. T. sauvage. Au pied d’une haie entre 

Sierne et Veyrier, champs à Nevdans. Avril, Mai. 
Lilium. Lis: 

* L. Martagon L. L. Martagon. Tailhs du pied et de la 

région moyenne. Mai, Juillet. 
Erylhronium. Erythrone. 

E. Dens-canis L. E. Dent-de-Chien. Bois entre la 

Pierre-aux-Fées et l’Arve. Mars, Avril. 
Ornithogalum. Ornithogale. 

O. pyrenaicum L. 0. des Pyrénées. Taillis rocailleux 
du pied. Mai, Juin. 

Gage. Gagée. 

G. arvensis Schult. Koch. (G. villosa Dub. Ornithoga- 
lum arvense Pers. O0. minimum DC.),G. des champs. 
Veyrier dans les champs. Mars, Avril. 

G. lulea Schult. Koch. (G. lutea 8 sylvatica Dub. Orni- 
thogalum luteum 8 L. 0. sylvaticum Pers.) G, jaune. 
Prés d'Etrembières, au bord de la route de Mor- 
nex, près de Veyrier, à Crevin. Avril, Mai. 

Scilla. Scille. 

S. bifolia L. S. à deux feuilles. Haies et buissons du 

pied. Mars, Avril. 
Muscari. Muscari. 

M. racemosum Mill. (Hyacinthus racemosus L.) M. à 

grappes. Vignes à Mornex. Avril, Mai. 


153 


M. comosum Müll. (H. comosus L.) M. chevelu. Pied. 


de la montagne. Mai, Juin. 
Allium. Aïl. 


. ursinum L. À. des Ours. Endroits humides du pied. 


Avril, Mai. 


. sphaerocephalum L. A. à tête ronde. Rocailles au- 


dessus du Pas-de-l'Echelle, au Coin. Juin, Juillet. 


. cainatum L. À. caréné. A Veyrier, près de l'Arve. 


Juillet, Août. 
Phalangrum. Phalangère. 


. Liliago Schr. (Anthericum Liliago L.) P. faux-Lis. 


Grand et Petit-Salève, au-dessus-de Monetier et 
de Mornex, au-dessus du Coin. Juin, Juillet. 


. ramosum Lam. (A. ramosum L. Gaud.) P. rameuse. 


Taillis du pied. Juillet, Août. 


Colchicaceue. Colchicacées. 
Colchicum. Colchique. 


. autumnale L. G. d'automne, Tue-chien. Prairies du 


pied et de la région moyenne. Septembre, Octobre. 
Tofieldia. L Tofieldie. 


. palustris Huds. (T. calyeulata Wabl. Koch. Anthe- 


ricum calyculatum L.) Endroits marécageux du pied 
et de la région moyenne. Juin, Juillet. 
Juncaceue. Joncacées. 
Juncus. Jonc. 
glaucus Ehrh. (J. inflexus Leers. DC.) J. glauque. 
Lieux humides, depuis le pied jusque vers les som- 
mets. Juin, Juillet. 


. obtusiflorus Ehr. J. à fleurs obtuses. Marais du pied, 


Troinex, Bossey. Juillet, Août. 


. alpinus Nil. 3. des Alpes. Bords de l’Arve sous Vey- 


rier, Juin, Septembre. 


134 
Luzula. Luzule. 
*L. flavescens Gaud. L. jaunâtre. Bois de sapins de la 
montagne. Mai, Juin. 
*L. maxima DC. (L. sylvalica Gaud.) L. géante. Grande- 
Gorge et vers les Pitons. Juin, Juillet. 


L. nivea DG. L. blanche. Bois du pied, au-dessus d'Ar- 
champ. Mai, Juin. 


Cyperaceae. Cypéracées. 
Schœnus. Choin. 

S. nigricans L. C. noirâtre. Marais de Troinex, Bossey. 
Mai, Juin. 

Cladium. Cladie. 

C. Mariscus R. B. (Schœnus Mariseus L.) C. Marisque. 
Marais de Troinex. Juin, Juillet. 

Heleocharis. Héléochare. 

H. acicularis R. Br. (Scirpus acicularis L.) H. acicu- 
laire. Clairières humides du bois de Veyrier. Juin, 
Août. 

Scirpus. Scirpe. 

S. pauciflorus Ligth. Koch. (S. Baeothryon Ehrh. Gaud, 
S. Halleri Vill.) S. pauciflore. Pelits marais au- 
dessus de Collonge, d’Archamp. Juin, Août. 

S. setaceus L. (Isolepis setacea R. Br.) S. sétacé. Bois 
de Viry (M. Chavin). Août, Septembre. 

*S. compressus Pers. (Schœnus compressus L.) S. com- 
primé. Au-dessus de Collonges et fontaine des Pi- 
tons. Mai, Juin. 

Eriophorum. Linaigrette. 

E. angustifolium Roth. Gaud. L. à feuilles étroites. 
Marais du pied et de la région moyenne. Avril, 
Mai. 

*E. vaginatum L. L. à larges gaines. Petit marais 
tourbeux derrière le Grand-Piton. Mai, Juin. 


135 


Carex. Laiche. 

"C. dioica L. L. dioique. Marais du pied, Bossey, Gol- 
longes. Avril, Mai. 

C. Davalliana Sm. L. de Davall. Petits marais du pied. 
Avril, Mai. 

C. paniculata L. L. paniculée. Bords de l’Arve près 
d'Etrembières. Avril, Maï. 

C. leporina L. (G. ovalis Good.) L. des Lièvres. Bois 
du pied. Mai, Jum. 

°C. stellulata Good. L. étoilée. Marais derrière le Grand- 
Piton. Mai, Juin. 

. C. remota L. L. espacée. Endroits humides au-dessus 
de Bossey, d'Archamp. Mai, Juin. 

°C. vulgaris Fries. (GC. coespitosa Gaud. non L. C. 
Goodenowit 4. Gay, d’après Reuter.) L. com- 
mune. Marais derrière le Grand-Piton. Juin, 
Juillet. 

C. montana L. L. des montagnes. Taillis du pied. 
Mars, Avril. 

C. praecox Jacq. L. précoce. Rocailles du pied. Mars, 
Avril. 

*C. gynobasis Vill. (CG Halleriana Ass. Gr. et G. GC. al- 
pestris AIL.) L. gynobase. Rocailles du pied, au-des- 
sus de Crevin, du Coin. Avril, Mai. 

C. humilis Leys. (G. clandestina Good. Gaud.) L. naine. 
Sommet de la Petite-Gorge, rare. Avril, Mai. 

C. digitata L. L. digitée. Bois du pied. Mars, Avril. 

°C. ornithopoda Wild. (G. pedata DC. fl. fr.) L. Pied- 
d'Oiseau. Taillis rocailleux du pied. Avril. 

“C. alba Scop. L. blanche. Taillis du pied. Avril, Mai. 

C. nitida Huds. L. lustrée. Sables au bord de l'Arve 
près d’Etrembières. Avril, Mai. 

C. glauca Scop. L. glauque. Endr oits humides du pied, 
s'élève assez haut. Avril, Mai, 


156 

C. maxima Scop. (CG. pendula Huds.) L. géante, prés 
de Crevin et d’Archamp. Mai, Juin. 

C. pallescens L. L. pâle. Bois du pied et de la région 
moyenne. Mai, Juin. 

* C. sempervirens Nil. (C. erecta DC.) L. verte. Grande- 
Gorge, Pitons. Mai, Juin. à 

“ C. tenuis Host. (C. brachystachys Schr.) L. grêle. 
Rochers du Grand-Piton, rare. Mai, Juin. 

C. flava L. L. jaune. Marais du pied. Avril, Mai. 

C. lepidocarpa Tausch. L. écailleuse. Marais au-dessus 
de Bossey, Collonges. Mai, Juin. 

C. Hornschuchiana Hopp. (G. fulva DC. non Good. 
d’après Reuter.) L. d'Hornschuch. Marais au-des- 
sus de Collonges. Avril, Mai. 

B æanthocarpa God. (G. fulva Good. Bor. d’après 
Reuter.) Prairie marécageuse au-dessus de Collon- 
ges. Avril, Mai. 

C. sylvatica Huds. Gaud. (G. patula Scop. DC.) L. des 
bois. Taillis du pied. Mai, Juin. 

C. ampullacea Good. L. ampoulée. Bords de l’Arve près 
d'Etrembières. Avril, Mai. 

Gramineae. Graminées. 
Phalaris. Alpiste. 
P. arundinacea L. Gaud. A. Roseau. Marais de Troi- 
nex. Juin, Juillet. 
Anthoxanthum. Flouve. 

A. odoratum L. F. odorante. Bois et prairies du pied 
et de la région moyenne. Avril, Mai. 

B villosum Reich. Çà et là avec le type. Avril. Maï. 

Phleum. Phléole. 

P. pralense L. y nodosum Gaud. (P. nodosum L.) 
P. des prés, var. tuberculeuse. Champs des Treize- 
Arbres, de la Croisette. Juin, Août. 


137 


* P. alpinum L. P. des Alpes. Pâturages des sommets. 
Juillet, Août. 

P. Bochmeri Wib. (Phalaris phleoides L., Phleum 
phalaroides Koel. Gaud.) P. de Bochmer. Monticules 
du pied, au-dessus de Veyrier. Juin, Juillet. 


Sesleria. Seslérie. 
. coerulea Ard. (Cynosurus coeruleus L.) S. bleuätre. 


Pâturages secs du pied et de la région moyenne. 
Avril. Juin. 


CA 


Setaric. Sétaire, 
glauca P. B. (Panicum glaucum L.) S. glauque. 
Cultures sous Veyrier, près de l'Arve. Août, Sep- 
tembre. 
Panicum. Panic. 
. glabrum Gaud. (Digitaria filiformis Koel.) P. gla- 
bre. Cultures sous Veyrier, près de l’Arve. Août. 
Septembre. 


ee 


ar) 


Andropogon. PBarbon. 
. Ischaemum L. B. Pied-de-Poule. Endroits arides du 
pied. Août, Septembre. 


> 


Calamagrostis. Calamagrostide. 

. Epigeios Roth. (Arundo Epigeios L.) C. commune 
sous les saules au bord de l’Arve, près de Veyrier 
et d'Etrembières. Juillet, Août. 

. littorea DC. GC. des rivages. Mélangée avec la pré- 
cédente. Juillet, Août. 

*C. montana Host., C. des montagnes. Bois du pied et 

de la région moyenne. juillet, Août. 


[> 


Q 


Agrostis. Agrostide. 
A. alba L., y gigantea Reut. (A. gigantea Gaud.) A. 
blanche, var. géante. Au-dessus d’Archamp. Juil- 
let, Septembre. 


158 

A. vulgaris With., À. commune. Prairies du pied et 
de la région moyenne. Juillet, Août. 

7 Pumila Gaud., Reut. Allées du bois de Veyrier. 
Juillet, Août. 

À. énterrupla L. (Apera interrupta P, B.) A. interrom- 
pue. Veyrier, vers la croix et autour de la gra- 
vière. Juin, Juillet. | 

Stipa. Stipe. 

"S. pennala L.,S. plumeuse. Rochers du Grand-Salève 
près de la Grande-Gorge, Peut-Salève au-dessus 
d'Etrembières. Mai, Juin. 

Lasiagrostis. Lasiagrostide. ; 

"L. calamagrostis Link. (Galamagrostis argentea DC. 
Stipa calamagrostis Gaud.) L. argentée. Rocailles 
du Pas-de-PEchelle. Juin, Juillet. 


Milium. Millet. 
"M. effusum L., M. étalé. Bois de la montagne. Juin, 
Juillet. 
Deschampsia. Deschampsie. 


"D. flezuosa Griseb. (Aira flexuosa L. Avena flexuosa 
M. et K.) D. flexueuse. Pâturages sablonnenx du 
sommet, vers les Pitons et au-dessus de Pommier. 
Juillet, Août. 

Avenu. Avoine. 

A. fatua L., À. folle, Folle-avoine. Champs à Mone- 
üer. Juin, Juillet. 

A. pralensis L., À. des prés. Avenette. Chemin de la 
Croisette. Juin, Juillet. 

Arrhenatherum. Arrhénatére. 

A. elatius M. et K. (Avena elatior L., Gaud.) A. élevée, 
Fromental. Prairies du pied et de la région moyenne. 
Mai, Juin. 


139 
Trisetum. Triséte. 

T. flavescens P. B. (Avena flavescens L.) T. jaunätre. 
Pâturages du pied et de la région moyenne. Juil- 
let, Août. 

Koeleria. Koelérie. 

K. cristata Pers. (Aira cristata L.) K. à crêtes. Pâtu- 
rages du pied et de la région moyenne. Juin, 
Juillet. 

Glyceria. Glycérie. 

G. plicata Fries, G. pliée. Mares du sommet, Collon- 
ges, le Châble. Juin, Juillet. 

Pou. | Pâturim. 

P. annua L., P. annuel. Prairies, surtout autour des 
Chalets. Mai, Septembre. 

*P. ‘alpina L., P. des Alpes. Pâturages du sommet. Mai, 
Juillet. 

*B breuifolia Gr. et G. Sur les Pitons. Mai, Juillet. 

P. nemoralis L., G. des bois. Taillis du pied et de la 
région moyenne. Juin, Juillet. 

*B rigidulu Gaud. (P. coaretata DC.) Bois de la mon- 
tagne. Juin, Août. 
Driza. _ Brize. 

B. media L., B. moyenne, B. tremblante, Amourette. 
Pâturages secs du pied et de la région moyenne. 
Juin, Juillet. 

Melica. Mélique. 

M. ciliata L. Gaud. (M. Nebrodensis Gr. et G.)M. ciliée. 
Eboulis du pied. Juin, Juillet. 

M. nutans L., M. penchée. Taillis rocailleux du pied. 
Avril, Mai. 

M. uniflora Retz. M. uniflore. Rocailles du pied. Mai, 
Juin. 


140 


Daclylis. Dactyle. 

D. glomerala L. D. pelotonné. Prairies sèches du pied. 
Mai, Août. 

Scleropoa. Scléropoa. 

S. rigida. Griseb., Gr. et G. (Poa rigida L., Festuca 
rigida Kunth., Koch.) S. roide. Rocailles du pied. 
Août, Septembre. 

Molinia. Molinie. 

M. littoralis Host., Reich. (M. cocrulea Moench B al- 
lissima God.) M. des rivages. Endroits humides 
du pied. Août, Septembre. 

Triodia. Triodie. | 

T. decumvbens P. B. (Festuca decumbens L., Dantho- 
nia decumbens DC.) T. inclinée. Marais de Veyrier, 
de Troinex. Juin, Juillet. 

Cynosurus. Cretelle. 

C. cristatus L., G. crêtée. Pâturages du pied et de la 
région moyenne. Juin, Juillet. 

Vulpra. Vulpie. 

V. Pseudo-myuros Gay. Gr. et G. (Festuca Pseudo-Myu- 
rosS. Will., KF. Myuros Poll. Gaud.), V. Queue-de- 
Rat. Gravière de Veyrier. Mai, Juin. 

V. ciliata Link. (V. Myuros Reich., Festuca ciliata Pers.) 
V. ciliée. Eboulis du Petit-Salève au-dessus de Vey- 
rier , sables d’Arve près d'Etrembières (M. Rapin). 
Mai, Juin. 

Festuca. Fétuque. 

F. ovina L. F. des brebis. Prairies du pied et de la 
région moyenne. Mai, Juin. 

F. lenuifolia Sibt. (F. ovina L. y tenuifolia Dub.) F. 
à feuilles menues. Au pied des grandes roches 
d'Archamp, à droite de la Serratula (M. Bernett). 
Mai, Juin. 


AA 


°F, glauca Lam. (K. duriuseula L. B glauca Rap.) F. 
glauque. Sur les Pitons. Juin, Juillet. 

F. heterophylla Lam. F. hétérophylle. Bois de Vevyrier. 
Juin, Juillet. 

°F. sylvatica Nil. F. des forêts. Bois au-dessus d’Ar- 
champ, de Pommier. Juillet, Août. 

F. pratensis Huds. (F. elatior L) F. des prés. Prai- 
ries, surtout autour des chalets. Juin, Juillet. 

F. gigantea Nil. (Bromus giganteus L.) F. géante. 
Bois humides du pied. fuillet, Septembre. 

Bromus. Brome. 

B. sterilis L. B. stérile. Voûtes du Petit-Salève. Avril, 
Mai. 

B. erectus Huds. B. dressé. Prés secs du pied et de 
la région supérieure. Mai, Juin. 

B. asper L. B. rude. Taillis du pied. Juim, Juillet. 

Elymus. Elyme. 

"E. Europaeus L. E. d'Europe. Bois au-dessus d’Ar- 

champ, de Pommier. Juillet, Août. 
Triticuim. Froment. 

T. caninum Schr. (Agropyrum caninum R. et S.) F. 
des chiens, F. des haies. Taillis du Pas-de-l'E- 
chelle, chemin de la Croisette. Juin, Juillet. 

Lolium. lvraie. 

L. sirictum Presi. Gr. et G. (L. rigidum Gaud.) |. 
roide. Champs de Monetier. Mai, Juin. 

‘L. temulentum L. I. enivrante. Champs de la monta- 
one. Juim, Août. 

Nardurus. Nardure. 

N. tenellus Reich. Gr. et G. (Triticum Nardus DC. 

Gaud. Festuca ternuiflora Schr. Koch.) N. déli- 
cate. Pas-de-l’Echelle, carrières de Mornex, rare, 
Mai, Juin. 


149 


Nardus. Nard. 
°N. stricta L. N. raide. Pâturages des sommets. Mai, 
Juillet. 


Obs. On cultive dans tous les villages : Zea, Mays L., 
Mais, Blé de Turquie. Avena sativa L: À. cultivée. 
A. orientalis Schr. A. d'Orient, A. de Hongrie. 
Hordeum vulgare L. Orge commun, 0. à quatre 
rangs, A. hexastichum L. O. à six rangs, O. 
carré, O. distichum L. O0. à deux rangs, O0. plat, 
H. Zeocriton L., O. Riz, O. pyramidal, Secale 
cereale L., Seigle cultivé, Triticum vulgare Nil. 
Froment cultivé, blé, T. Spelta L. F. Epeautre. 
T. monococcum L. F. locular, petite Epeautre. 

Dans les villages, le long des murs, près des famiers, 
dans les cultures et autour des chalets, croissent : 
Setauria viridis P. B. Sétaire verte, Panicum san- 
quinale L. Panic purpurin, P. Crus-Galli L. P. 
Pied-de-Coq. et Hordeum murinum L. 0. des 
murs, Queue de souris. 

Dans les prairies, se trouvent la plupart des Grami- 
nées de la plaine, entr'autres : Agrostis vulgaris 
With. Agrostide commune, Poa trivialis L. Patr- 
rin commun, P. pratensis L. P. des prés, Lolium 
perenne L. Ivraie vivace, etc. 


143 


ACOTYLÉDONES. 


Filices. Fougères. 
Botrychium. Potrychée. 
*B. Lunuria Sw. (Osmunda Lunaria L.) B. Lunaire, 
Pâturages du sommet. Juin, Juillet. 


Celerach. Ceterach. 

*C. officinarum CG. B. C. commun. Rochers à Mornex, 
vis-à-vis du Mont Gosse (Reuter). Murs en pier- 
res sèches, entre la Müûre et Mornex (Rapin). Sep- 
tembre, Octobre. 

Polypodium. Polypode. 

P. vulgare L. P. commun, Réglisse de montagne. Ro- 

chers ombragés du pied. Septembre, Novembre. 
Phegopteris. Phégoptère. 

“P. Dryopteris Fée. Bernouil. (Polypodium Dryopteris 
L.) P. dryoptère. Bois de sapins, au-dessus d’Ar- 
champ. Juillet, Octobre. 

P. calcarea Fee. Bern. (Polypodium calcareum Sm. 
P. Robertianum Hoffm. Koch.) P. calcaire. Ro- 
chers ombragés du pied. Juillet, Octobre. 

Aspidium. Aspidie. 

"A. Lonchitis Sw. (Polypodium Lonchitis L.) A. lon- 
chite. Rocailles de la montagne, Pitons. Juillet, 

Octobre. 


144 


"A. aculeatum Doell. Koch. (Polypodium aculeatum L. 
Polystichum aculeatum Roth.) A. aiguë. Bois de 
sapins. Juillet, Octobre. 

Polystichum. Polystic. 

P. Thelipleris Roth. (Polypodium Thelipteris L. Aspi- 
dium Thelipteris Sw. Bern.) P. Théliptère. Ma- 
rais de Troinex. Août, Octobre. 

"P. spinulosum DC. (Aspidium spinulosum Doel. A. 

dilatatum Godr.) P. spinuleux, avec les var. « vul- 
gare Gr. et G. et B dilatatum Gr. et G. Bois de 
sapins de la montagne. Juillet, Octobre. 

"P. Filix-Mas DC. (Aspidium Filix-Mas Sw. Bern., Po- 
lypodium Filix-Mas L.) P. Fougère mâle. Bois de 
sapins. Août, Octobre. 

"P. rigidum DC. (Aspidium rigidum Sw. Polypodium 
fragans Vill.) O. raide. Sommet du Grand-Piton, 
rare. Juillet, Octobre. 

Cystopleris. Cystoptère. 

C. fragilis Bernh. (Aspidium fragile Sw. Polypodium 
fragile L.) C. fragile. Rochers ombragés du pied. 
Juillet, Octobre. 

Asplenium. Doradille. 

‘A. Filix-fœæmina Bernh. Koch. (Polypodium Filix- 
fœmina L. Athyrium Filix-fœmina Roth.) D. Fou- 
gère femelle. Bois de la montagne. Août, Octobre. 

‘A. Hulleri DC. D. de Haller. Rochers ombragés du 
pied. Juillet, Octobre. 

A. Trichomanes L. D. Polythric, Capillaire rouge. Ro- 
chers moussus du pied, vieux murs. Juillet, Oc- 

tobre. 

A. viride Huds. D. verte. Rocailles du pied. Juillet, 
Octobre. 

A. Ruta-muraria L. D. des murs. Vieux murs et ro- 
chers du pied. Juillet, Octobre. 


À. 


RS 


* 
» 
C2! 


de: 


E. 


Adianthum-nigrum L. D. noire, Capillaire noire. 
Rocailles du chemin des Châtaigniers, rochers au- 
dessus du château d’Etrembières. Août, Octobre. 
septentrionale Sw. (Acrostichum septentrionale L.). 
D, septentrionale. Blocs erratiques, Esery, Croi- 
sette, versant oriental, au-dessus de la Müre (M. 
Rapin). Août, Octobre. 
Scolopendrium. Scolopendre. 


. officinarum Sw. (Asplenium Scolopendrium L). S. 


officinal, Langue-de-Gerf. Rochers ombragés du 
pied, Pas-de-l'Echelle. Août, Octobre. 
Blechnum. Blechne. 
spicant Roth. (Osmunda spicant L.) B. commun. 
Bois de sapins du côté méridional. Août, Octobre. 
Pleris. Ptéride. 
aquilina L. P. aigle, Fougère impériale. Bois du 
pied, s’élève jusqu’au sommet. Septembre, Octobre. 
Lycopodiaceue. Lycopodiacées. 
Lycopodium. Lycopode. 


selago L. sélagine. Sommet près de la Groisette 
et de la Grande-Gorge. Juillet, Août. 


. clavatum L. L. en massue. Couches sidérolitiques 


vers Cruseilles et près de la Grande-Gorge (M. Ber- 
nelt). Juillet, Août. 


Selaginella. Sélaginelle. 


. Spinulosa R. Br. (Lycopodium selaginoïides L.) $. 


épineuse. Pâturages près de la Grande-Gorge et 
des Pitons. Juin, Juillet. 
Equisetaceae. Equisétacées. 
Equisetum. Prêle. 
Telmateiu Ehrh. (E. fluviatile Sm.) P. des rivières. 
Endroits marécageux du pied. Avril, Mai. 
10 


146 


"E. sylvaticum L. P. des bois. Forêts de sapins de la 
montagne. Mai, Juillet. 

E. palustre L. P. des marais, Queue de cheval. Prai- 
ries humides du pied et de la région moyenne. 
Juin, Août. 

E. limosum L. P. des bourbiers. Marais de Troinex. 
Juin, Juillet. 

E. variegatum Schl. (E. multiforme & Vauch.) P. pa- 
nachée. Sables d’Arve, près de Veyrier. Juin, 
Août. 

E. hyemale L. P. d'hiver. Endroits humides du pied. 
Juillet, Août. 

B paleaceum Doel. Bern. Près du Châble. Juillet, 
Août. 
Chasaceae. Characées. 
Nitellu. Nitelle. 

N. capitata Ag. (Chara capitata Nees. C. syncarpa 
Thuil) N. capitée. Mare au-dessus du hois de Cre- 
vin. Avril, Juin. 

N. opaca Ag. À. Br. N. opaque. Même localité. Juin, 
Août. 

N. polysperma Kütz. N. polysperme. Mares du pied de 
la montagne. Juin, Août. 

N. glomerata Ag. À. Br. N. agglomérée. Mare au-des- 
sus de Crevin. Juin, Août. 

Chara. Charagne. 

C. hispidu L. G. hispide. Marais de Veyrier, mare de 

Crevin. Juin, Août. 


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NOTES 


sur les plantes les plas intéressantes du Salève 


Atragene alpina L. 


Syn. : Clematis alpina Mill. DC. 

Celle superbe espèce se trouve en abondance dans 
deux localités rapprochées, parmi les éboulements cal- 
caires au-dessus du village d’Archamp. Ses tiges sar- 
menteuses et les guirlandes azurées de ses grandes et 
belles fleurs recouvrent les différents arbustes qui crois- 
sent au milieu du cahos des blocs détachés du flanc 
de la montagne. On m'a dit qu’il en existe quelques 
pieds dans l’entonnoir de la Petite-Gorge et j'engage 
les jeunes botanistes à vérifier cette assertion. La sta- 
tion la plus voisine du Salève est aux escarpements 
d'Andey près de Bonneville, d’après M. Dumont. 

Haller signale plusieurs localités des Grisons, d’après 
Bauhin , Gesner, Scheuchzer et Dick. 

Suter indique le Munsterthal, lAlbula, le mont 
Tschiera, le Splugen et le mont Rufeln. 

Gaudin ajoute que depuis Haller la plante a été trou- 
vée abondamment à Salève par les botanistes genevois. 
Hegetschweiler (Flora der Schweiz 1840) l'indique sur 
presque toutes les Alpes des Grisons depuis # à 6000 
pieds d’élévation (Saint-Moritz dans la Haute-Enga- 
dine ; Saint-Antoine dans le Prettigau ; l'Oberalp, etc.), 
enfin le Mont-Salève. Moritzi (Flora der Schweiz 1844) 
donne plusieurs localités des Grisons ainsi que le Sa- 
lève. Godet, Rapin, Reuter, signalent notre montagne, 
et ce dernier ajoute les escarpements d’Andey près de 
Bonneville. 


D'après Allioni (Flora Pedemontana) elle est abondante 
dans les Alpes de Fénestrelle et au Mont-Genis à l’en- 
droit appelé Los Laros. 

Reichenbach (Flora Germanica exeursoria) signale 
les Alpes et les vallées alpestres de l'Autriche et de l’AI- 
lemagne méridionale. Koch (Synopsis Floræ Germanicae 
et Helveticae) indique la Suisse et toute la chaine des 
Alpes jusqu’en Autriche. Villars (Histoire des plantes 
du Dauphiné), De Candolle, (Flore Française) Lapey- 
rouse (Hist. abrégée des plantes des Pyrénées) ,. Mutel 
(Elore du Dauphiné). Loiseleur des Longchamps, 
Mutel (Flore de France), Grenier et Godron (Flore 
de France). Philippe (Flore des Pyrénées), signa- 
lent les Alpes du Piémont, celles du Dauphiné, de la 
Provence, le Canigou et les Pyrénées. 

Hooker (British Flora) n’en fait point mention. Bois- 
sier n’en parle ni dans son voyage en Espagne, ni dans 
sa Flore d'Orient. 

Linné (Species Plantarum Ed. IT) l'indique «in Baldi, 
Austriae et Sibiriae Alpibus,» ce qui semblerait donner 
à notre plante la Sibérie pour limite septentrionale. 

D'un autre côté le Prodrome admet une Atragene 
Sibirica Mill. inconnue à Linné, et à laquelle 1l fau- 
drait rapporter la localité du Species, si toutefois cette 
nouvelle espèce n’est point une simple variété de l’Atra- 
gene alpina, ainsi que l’affirme Ledebours (Flora al- 
laica). 

En somme , il résulterait de toutes ces données que 
notre plante habite les Alpes de l'Europe depuis les 
montagnes de l'Autriche et probablement même depuis 
la Sibérie jusqu'aux Pyrénées. 

Les seules stations de cette belle plante, dans les li- 
mites de la Flore Suisse, seraient le pied de Salève, le 
le pied du Môle, les Grisons, et une localitié des mon- 
lagnes du canton de Friboure. 


Thalictrum minus L. Il saxatile Gaud. 


Syn. Th. saxatile Schl. DC. Reut. Th. minus L. God. 
Rapin. 
Celle espèce ou cette remarquable variété habite les 


151 


rochers de Salève, au-dessus de Crevin, à droite de la 
Grande-Gorge. D’après Haller, ce Thalictrum est ré- 
pandu sur les rochers des Alpes suisses. Suter, He- 
wetschweiler et Moritzi l’'indiquent sur les montagnes. 
Murith signale ‘plusieurs endroits du Valais. Gaudin 
mentionne le Valais, le canton de Vaud et Salève. 
Rapin et Godet citent le Jura et Salève. Grenier 
(Flore jurassique) croit que le Thalictrum saxatile du 
Salève est différent du Thalictrum sylvaticum Koch, 
qui comprend, suivant lui, les diverses formes que les 
auteurs jurassiques décrivent sous le nom de Thalic- 
trum saxatile. 7 


Notre plante ressemble beaucoup au Thalictrum mi- 
nus L., mais sa tige est plus striée, elle n’est pas cou. 
verte de poussière glauque, elle est rougeätre inférieu- 
rement, les folioles sont petites, coriaces, à trois lobes 
entiers, la panicule est plus raidé, les fleurs sont droi- 
les, portées sur des pétioles moins lâches, les carpelles 
plus grands, plus ventrus, rétrécis en pointe à leur 
base et non oblus comme dans le Thalictrum majus. 
(De Candolle, f. fr. T. V. Gaudin, fl. helv. T. IT.) 

M. Grenier (A. jurassique) dit que notre Thalictrum 
de Salève, étant muni d'une souche stolonifére, se 
distingue par ce caractère du Th. majus Jaq., dont la 
souche est grosse et entièrement dépourvue de sto- 
lons. 

C’est une plante à étudier de nouveau et sur laquelle 
on n'a pas encore dit le dernier mot. 


Le Prodrome assigne pour habitation au Th. saxatile 
Schl. les collines boisées et les montagnes de l’Europe 
centrale. 


Linné (Sp. Plantar. Ed. ID) caractérise ainsi son Tha- 
lHictrum minus : « Thalictrum caule folioso, foliis sex 
partitis, foliolis caulinis aculis, panicula divaricata, 
floribus nutantibus. Diagnoscitur apicibus foliorum 
purpurascentibus et caulisnebula coerulescente. » 


Habitat im Europae pratis. 


159 


Ni la descripüon, ni l'habitation ne conviennent 
notre Thalictrum de Salève. 

D'après Boissier (voyage en Espagne), le Th. minus 
serait répandu dans toute l'Europe, depuis la Laponie 
jusqu’en Grèce. Le Prodrome lui donne pour habita- 
tion les pâturages montagneux de presque toute l’Eu- 
rope et la Sibérie. Les auteurs français, italiens, alle- 
mands et anglais le mentionnent tous, mais en lui don- 
nant des stations variées, pâturages, plaines et rochers 
qui doivent se rapporter aux différentes formes qui 
sont encore à débrouiller. 

Espérons que M. pus pourra réussir à élucider 
celte question. 


Helleborus viridis L. 


Cette espèce printanière se trouve assez abondam- 
ment dans les vergers de la commune de Pers, près 
de la Roche. Je la crois bien spontanée dans cette 
station. 

Gaudin la dit rare en Suisse; 1l signale Kiburg, 
Mendrisio, les rochers de la Chetelaz, Domo-d'Ossola, 
Lugano et le mont Generoso. Hegetschweiler l’indique 
au canton de Zurich. Moritzi donne un grand nombre 
de localités et la Roche en Savoie. 

D’après M. Godet, elle ne parait pas indigène dans 
le Jura, mais elle proviendrait d'anciennes cultures, au 
moins dans les localités citées. 

M. Rapin la signale comme abondante dans les prés 
et les buissons, sur les coteaux de Saint-Laurent et 
au-dessus de la Roche en Savoie. 

Suivant Allioni, elle est-fréquente en Piémont. Koch 
l'indique çà et là en Suisse et dans l'Allemagne cen- 
trale et méridionale. 

Hooker la mentionne dans les buissons et les bois à 
sol calcaire de l'Ecosse. 

Les auteurs français-signalent les Alpes du Dauphiné, 
les Pyrénées, l'Ouest et le centre, l'Alsace, etc. 


D’après Linné, € Habitat in montibus Viennensibus, 
Euganeis. » 

ll en résulte que l’Helleborus viridis L. se trouve 
dans toute l'Europe, sauf dans la zone septentrionale. 


Nigella arvensis L. 


Plante erratique trouvée parfois dans les moissons 
de Reïgnier et d'Arenthon en Savoie (Reuter). 

M. Rapin ne la mentionne pas. 

M. Godet l'indique comme accidentelle et naturalisée 
dans quelques localités de sa Flore du Jura. M. Grenier 
la signale comme abondante sur l’alluvion du Doubs, 
à Montbéliard. Gaudin l'indique comme rare au-dessus 
de Côme et de Lugano. 

Hegetschweiler ne parle que des champs du Jura, 
en ajoutant Schaffhouse et Zurich. Elle ne parait pas 
exister en Angleterre. Les auteurs français la signalent 
dans les moissons de presque toute Fa France. 

D’après Allioni, elle est abondante en Piémont. 

Koch et Reichenbach lindiquent dans les champs 
sablonneux et calcaires de l'Allemagne. 

Linné lui assigne pour habitation les champs de 
l'Allemagne, de la France et de Pltalie. 

Le Nigella arvensis L. est donc une plante qui se 
plait dans les cultures et surtout dans les sols calcaires 
et argileux; elle parait accidenteliement dans certaines 
localités, suivant la provenance des semis, mais elle 
semble bien naturalisée dans presque tous les champs 
de l'Europe centrale et méridionale. 


Barbarea arcuata Reich. Andr. 


Syn. : Barbarea Taurica DC. Prodr. Erysimun arcua- 
tum Pres. B. vulgaris KR. Br. 8 arcuata Gren. 
FI. Jur. | 
Cette espèce, nouvelle pour la Flore de Salêve, a été 
découverte en 4865 par M. l'abbé Delavay, près d’Al- 
lonzier entre l’église et le Bureau de la Douane. 


154 


Nos auteurs suisses n’en font pas mention. 

eichenbach et Koch lindiquent çà et là dans les 
localités humides du Nord, du centre et du Midi de 
l'Allemagne. 

Grenier et Godron ladmeitent et lui donnent pour 
habitation les bois et les lieux humides, sans citer de 
localités spéciales. 

Tremeau de Rochebrune (cat. raisonné des plantes 
de la Charente) signale une seule place de ce départe- 
ment. 

M. GC. Des Moulins l'indique en Dordogne. De Pouzolz 
(fl. du Gard) ladmet comme var. à du B. vulgaris R. 
Br. à Nimes, le long des fossés. 

Elle ne parait exister ni dans les Pyrénées, n1 dans 
l'Ouest, ni dans le centre de la France, ni en Angle- 
lerre. 

Le Prodrome l'indique dans les montagnes de la 
Taurie et du Caucase, sous le nom de D. Taurica. 

En résumé, cette espèce présente des doutes. Ne 
possédant pas des échantillons de Salève, je ne puis 
pas affirmer si la plante trouvée par M. Pabbé Delavay 
est bien celle de Reichenbach qui parait différer du 
B. Taurica du Prodrome. 

Les caractères qui distinguent le B. arcuata, du B. 
vulgaris se tirent de la forme des feuilles et surtont 
des siliques qui, dans la première, sont arquées et 
huit fois plus longues que le pédoncule horizontal, tan- 
dis que dans la seconde elles ne sont point arquées 
et ne sont que six fois plus longues que le pédoncule 
droit. 


Turritis glabra L. 


Syn. Arabis perfoliata Lam. Gaud. 
Cette espèce a été trouvée en petite quantité prés de 
l'Abbaye de Pommier et dans le vallon des Usses. 
Gaudin cite un certain nombre de localités en Suisse, 
surtout les environs d’Aigle et le Bas-Valais où elle est 
commune. 


159 


Hegetschweiler l'indique au Jura, en Argovie et dans 
le canton de Zurich. 

Godet la donne comme assez répandue dans tout le 
domaine jurassique, cependant je ne crois pas qu'elle 
ait été trouvée dans la partie du Jura qui nous 
avoisine. 

Cette espêce existe en Allemagne, dans le nord, 
Ecosse, en Angleterre, en Piémont et dans toute la 
France, elle habite les bois montueux, les collines pier- 
reuses et les endroits exposés au soleil. 


Arabis hybrida Rent. 


Cette forme, décrite et figurée par M. Reuter dans 
le supplément de la 1re Ed. de son calalogue, est 
une hybride des A. stricta Huds. et muralis Bertol. 
Elle est toujours rare et je ne crois qu'on lait trouvée 
ailleurs qu'au Pas-de-l'Echelle et autour des carrières 
de Veyrier. On pourrait cependant la découvrir au 
Fort-de-l’Ecluse et dans d’autres localités où croissent 


les deux parents. 
Sisymbrium acutangulum DC. Prodr. 


Syn.: S. Austriacum Jacq. y acutangulum Koch. 

S. pyrenaeum Vill. non L. Sinapis pyrenaica L. 

Cette espèce se trouve sur les rochers de Salève, au 
Coin, au-dessus du Pas-de-lEchelle et sur les assises 
du Grand-Salève. D’après Gaudin elle est rare en Suisse, 
il l'indique à Salève, en Valais, dans le Val d'Aoste. 
Reichenbach et Koch signalent plusieurs localités de 
l'Allemagne, Lederbours (EL. Altaica) n’en fait pas men- 
tion. Elle n'existe pas en Angleterre. 

Les auteurs français l'indiquent dans les Alpes du 
Dauphiné, de la Provence et aux Pyrénées. Elle croît 
dans les Alpes du Piémont et au Mont-Genis, où elle 
est abondante. " 


Sisymbrium Sophia L. 
Syn. S. parviflorum Lam. 
On trouve quelques maigres échantillons de cette 
plante sous les voûtes du Peut-Salève, seule localité 


156 


pour nos environs. D’après Gaudin, elle n’est pas rare 
en Suisse, où elle habite les lieux incultes et stériles; 
il l’indique à Berne, Avenches, Payerne, Neuchâtel, 
Bâle et Sion. Elle est très-commune dans la plaine du 
Bas: Valais (Murith). Je ne crois pas qu’on lait retrou- 
vée à Nyon, et elle ne paraît pas exister dans notre 
Jura. 


Ledebours (F1. alt.) l'indique dans les décombres et 
les endroits secs et un peu salins. 

Suivant Reichenbach et Koch, elle croit le long des 
chemins, des murs et dans les champs sablonneux de 
l'Allemagne. Elle est commune en Piémont et en An- 
oleterre et se trouve dans toute la France. 


Polygala alpestris Reich. 


Syn. P. amara L. + alpestris Koch. P. amara L. 8 al- 
pina DC. Gaud. 

Celte espèce a été trouvée sur les Pitons de Salève 
par MM. Chavin et Rapin; elle est plus abondante sur 
les sommiltés du Brizon et du Vergy et sur les pâtura- 
ges élevés de notre Jura. 


Gaudin lindique sur le Jura, dans les Alpes de Bex 
et à la Furka. Moritzi ajoute la Gemmi et les Grisons. 


D’après Koch, elle habite les hautes Alpes. Reichen- 
bach ne parle que des Alpes de Bex. Grenier et Godron 
ne la mentionnent pas dans.leur Flore de France, mais 
M. Grenier Padmet dans sa Flore de la Chaine juras- 
sique. 

Cette espèce se distingue de ses congénères par une 
souche ligueuse et robuste, des tiges nombreuses fili- 
formes, étalées-ascendantes, souvent nues inférieure- 
ment et munies à la partie supérieure de feuilles ellipti- 
ques et éparses, des fleurs réunies én grappes courtes, 
de couleur bleue, variée de blane, au nombre de 10 à 
20, des ailes ovales à nervures rameuses à peine anas- 
tomosées, quelquefois entièrement libres. 


157 


Arenaria grandiflora L. 


Syn. À. mixta. Lapeyr. d'après le Prodr. A. Juniperina. 
Vill. d’après Koch. Stellaria aculeata Scop. d’après 
Allioni. 


Cette espèce, rare en Suisse, se trouve dans les ébou- 
lis vocailleux de Salève, au Coin, et près de la Grande- 
Gorge, l’ancienne localité au-dessus du château de Mo- 
neter est détruite. Elle ne parait pas se rencontrer 
dans notre Jura, bien qu’elle existe abondamment au 
Chasseron, au Chasseral et au Suchet. 

Haller, Suter, Gaudin, Hegetschweiler et Moritzi ne 
l’imdiquent qu'à Salève et sur quelques sommets du 
Jura. 

Koch et Reichenbach, outre les localités précitées, si- 
“gnalent plusieurs endroits de l'Allemagne, de la Croatie, 
de la Dalmatie et de la Pologne. 

Alloni mentionne le Mont-Cenis et les Vallées vau- 
doises du Piémont. 

D’après les auteurs français, on la trouve dans les 
Alpes, les montagnes du Dauphiné, la Chaîne des Pyré- 
nées, le Languedoc et Fontainebleau. 

Boissier l’a trouvée en Espagne sur les rochers om- 
bragés de la Sierra Nevada; il lui assigne pour habita- 
uon l'Espagne, les Pyrénées, la France méridionale et 
centrale, la Moravie, la Carniole, les montagnes de PI- 
lalie et celles de la Sicile. 


P.-S. J'apprends que M. J.-C. Ducommun a trouvé 
lArenaria grandiflora dans les rocailles du pied du 
Jura, autour du Fort-de-l'Ecluse. 


Ononis rotundifolia !. 


Cette belle légumineuse est assez abondante sur les 
talus d’éboulements au-dessus de Crevin et sous les 
voûtes supérieures du Petit-Salève. Elle paraît nulle 
dans la chaîne du Jura. 

J. Bauhin, Ray et Haller mentionnent déjà Salève, 


158 
et l'illustre auteur de lhistoire des plantes suisses 
énumère plusieurs localités du Valais. Murith, Suter, 
Gaudin, Hegetsehweïler et Morilzi répètent les mêmes 
indications avec plus de détails, en ajoutant les 
Grisons et le Tessin. 

Linné se borne aux Alpes de la Suisse. Koch et Rej- 
chenbach indiquent les Alpes du Tyrol, de la vallée 
de: l’Inn, les Grisons, le Valais, les Alpes du Piémont 
et celles de Vérone. Allioni la mentionne également. 

Ledebours n'en parle pas dans sa Flora Altaica, ni 
Boissier dans son voyage en Espagne. 

Villars, de Candolle, de Lapeyrouse, Grenier et 
Godron signalent les Alpes du Dauphiné, les Cévennes 
et les Pyfénées. 

Elle n'existe pas dans l'Ouest, le Centre et le Nord 
de la France, ni en Angleterre. 

Il résulle de ces données que les Pyrénées seraient 
l'habitation la plus méridionale de cette belle espèce, 
qui s'étendrait delà, en passant par les Alpes, jusqu'au 
Tyrol, sa limite septentrionale. 


Evonymus latifolius Scop. 


Cet arbuste, nouveau pour la Flore de Salève, a été 
découvert par M. l'abbé Delavay, au-dessus de l’église 
d’Allonzier. Rare en Suisse, il n’exis'e pas dans le 
Jura, et n’a été signalé que dans quelques localités 
d’Uri et des Grisons, au Righi, etc. On le trouve en 
Autriche et dans l'Allemagne méridionale. En France, 
il est indiqué dans les montagnes du Dauphiné et en 
Provence. Il ne parait pas croître en Angleterre. En 
somme , il est beaucoup plus rare que l’'Evonymus Eu- 
ropaeus L., et sa présence à Salève est une bonne 
fortune pour les amateurs. 


Vicia sylvatica L. 


Cette espèce se trouve dans les laillis du pied et de 
la région moyenne de Salève, au-dessus de Pommier, 
d’Archamp, au sentier de la Croisette et au-dessus de 


159 


Monetier. On la retrouve aux Voirons et au Mont- 
Saxonnet. Elle n'existe pas dans notre Jura. 

Nos auteurs suisses indiquent plusieurs localités, 
surtout dans les montagnes ; elle sé trouve dans toute 
l'Allemagne, mais elle est rare dans le Nord. 

Allioni la signale au bourg Saint-Maurice, à Fénes- 
trelle et en Tarentaise (Brides et Pralognan), où je Pai 
récoltée. Elle habite l’Ecosse, l'Angleterre, le pays de 
Galles et l'Irlande. 

Les auteurs français citent les montagnes du Dau- 
phiné, la Grande-Chartreuse, les Alpes de la Provence, 
les Pyrénées et la Corse. Enfin Linné lui donne comme 
habitation les bois de la Suëde, de l'Allemagne et de 
la France. 


Cerasus Padus DC. 


Synon. : Prunus Padus L. 

Cet arbuste à fleurs odorantes se trouve en petite 
quantité près de Reignier et sur quelques points du 
canton , où il a peut-être été introduit. Disséminé dans 
les vallées du Jura neuchâtelois et du versant fran- 
çais, il ne paraît pas exister dans la partie qui nous 
avoisine. 

Suivant Gaudin on le rencontre dans les cantons de 
Zurich, d’'Argovie, de Berne, de Vaud, du Valais, et 
je l'ai cueilli aux bains de Louësche. Il habite le nord 
et le centre de la France et manque dans l’ouest et le 
midi. M. Boissier ne le mentionne pas dans son voyage 
en Espagne. Il est fréquent dans le nord de l'Angleterre. 
On le trouve en Allemagne, en Sibérie et en Piémont. 
IL est donc disséminé dans toute l'Europe, sauf dans 
le Midi. 


Geum montanum L. 


Cette espèce alpine a été découverte près du pre- 
mier Piton, par M. Bernett. On l'avait trouvée au Creux- 
du-Vent d’où elle a disparu; elle existe dans Îles ro- 
chers du Colombier de Gex, seule localité pour le Jura 
(Michaiet). 


160 


Commune dans les pâturages des Alpes, on la trouve 
en Allemagne, en Suisse, en France (Dauphiné, Au- 
vergne, Cantal et Pyrénées). Elle n'existe pas en An- 
eleterre. - 


Potentilla rupestris L. 


Celle espèce se trouve en petite quantité sur le Petit- 
Salève, au-dessus du château de Monetier; elle est plus 
abondante dans la plaine au bois de Bay. Elle est nulle 
dans la chaine du Jura qui nous avoisine. 

Les auteurs Suisses la signalent à Genève, en Valais, 
dans les Grisons et le Tessin; nous en avons récolté 
de magnifique pieds au-dessous de Salvan en descen- 
dant vers le Trient. Elle se trouve sur les rochers et 
les endroits pierreux de l'Allemagne du centre et du 
midi, dans les Alpes de la Sibérie; elle est rare en 
Angleterre et commune en France, dont elle occupe 
les Vosges, l'Alsace , l'Auvergne, le Dauphiné, les Py- 
rénées et les montagnes de la Corse; on la trouve en 
Piémont, en Espagne et, en résumé, elle habite l'Eu- 
rope depuis la Suède et la Sibérie jusqu'aux montagnes 
de l'Espagne. 

Potentilla alba L. 


Celte jolie plante se trouve sous les châtaigniers entre 
Etrembières et Mornex; ses principales stations pour 
Genève sont le bois de Bay et le bois de Prangins. Elle 
n'est pas dans la chaîne de notre Jura. Rare en Suisse, 
elle n’est indiquée en outre qu'aux Grisons et dans je 
Tessin. Eile existe en Allemagne, mais n’y est pas com- 
mune, on ne l’a signalée en Angleterre que dans le pays 
de Galles. En France, elle habite l'Alsace ? — les Al- 
pes du Dauphiné? — la Provence et les Pyrénées. En 
somme, elle est répandue sur l'Europe centrale et mé- 
ridionale, mais elle ne paraît commune nulle part. 


Potentilla caulescens L. 


Gelie espèce qui appartient plutôt aux Alpes croît 
dans les fissures des rochers du vallon des Usses, du 


161 


Môle et du Brizon, elle existe en petite quantité sur 
les rochers du Jura central, mais non sur la par- 
tie qui nous avoisine. On la trouve sur les rochers 
bien exposés de la plaine Suisse et surtout de la région 
subalpine. (Cantons de Vaud, du Valais, des Grisons, 
de Lucerne, de Saint-Gall, etc.). Elle occupe en Alle- 
magne toute la chaine des Alpes. 

En France, elle est signalée sur les Alpes du Dau- 
phiné, les Cévennes et les Pyrénées; elle se trouve 
aussi en Piémont. 

M. Boissier l’a récoltée sur les rochers calcaires de 
la région alpine de l'Espagne. 

On ne la trouve ni dans le Nord de l’Europe, ni en 
Angleterre. 

Elle habite les Alpes de l’Europe centrale et méri- 
dionale, les montagnes de Ptalie, les Pyrénées et les 
montagnes de l'Espagne. 


Potentilla petiolulata Gaud. 


Syn. : P. caulescens L. B petiolulosa Ser. 

Cette espèce ou cette variété n'a été trouvée que 
dans les fentes des rochers à Salève, sur les bords du 
Fier, à Chambéry et à Saint-Triphon. Elle doit se ren- 
contrer ailleurs. On la distingue de l'espèce précédente 
par ses folioles pétiolulées, par ses pétales largement 
obovés et par son réceptacle très-velu. 


Rubus collinus DC. 


Cette ronce a élé découverte par M. Peuter sur les 
rochers du Petit-Salêve entre Mornex et Monetier, sur 
le versant oriental. 

M. Rapin l’a trouvée en outre à Joux-Brülée au- 
dessus de Branson. 

M. Godet ne l’admet que comme var. 5 du Rubus 
discolor W. et N.; les autres auteurs suisses ne la 
mentionnent pas. 

Cette espèce a été décrite pour la premiére fois par 
De Candolle dans le Vol. V. de la Flore française et 

1 - 


162 


indiquée au pied du Pic Saint-Loup, près de Mont- 
pellier. Grenier et Godron la signalent sur les coteaux 
arides des Vosges, des Cévennes, de l'Ardèche, de la 
Provence, du Languedoc, des Pyrénées et de la Corse. 
Boreau l’admet dans sa Flore du centre de la France 
el indique p'usieurs localités Elle se distinguc par la 
forme et la nature coriace de ses feuilles recouvertes 
en-dessus d’un épais duvet blanchâtre qui s'étend sur 
les rameaux et sur les calices. Le fruit est formé de car- 
pelles gros et peu nombreux. Dans la variété hybride 
signalée par Mercier, les fruits sont toujours avortés. 

C’est une espèce plutôt méridionale qui s'élève jus- 
que vers Nancy. 


Rosa vestita God. 


Syn. : R. Spinulifolia Dem. & vestita Rap. R. tomentosa 
var. scabriuscula Ser. Prodr. 

Ce rosier se rapproche beaucoup du R. spinulifolia, 
dont il.diffère par ses feuilles petites et couvertes d’un 
duvet grisätre ; les fleurs sont plus pâles et le tube du 
calice est oblong hispide; les aiguillons sont rares et 
droits. Il a été découvert par M. Reuter sur la pente 
du Grand-Salève qui domine le vallon de Monetier. Il 
en existe plusieurs pieds sur les talus d’éboulements 
au-dessus d’Archamp; il a été trouvé aux Voirons el 
dans le Jura neuchâtelois. 


Rosa Salaevensis Rap. 


Cette belle espèce a été décrite par M. Rapin dans 
les Bulletins de la Société Hallérienne. Elle se trouve 
dans les taillis au-dessus d'Archamp, au chemin de la 
Croisette et au-dessous des Treize-Arbres. On la re- 
trouvée dans le Jura neuchâtelois. 

Ce rosier se reconnait à ses tiges élevées, colorées 
en rouge, munies d’aiguillons rares, droits, longs et 
subulés. Les fleurs sont grandes et d’un beau rose, les 
pédoncules et les calices glabres ou hispides-glandu- 
leux. Les fruits sont oblongs, précoces el couronnés 
par les sépales dressés et persistants. 


163 


Rosa Sabauda Pap. 

Ce rosier, découvert et décrit par M. Rapin, se 
rapproche du R. pimpinellifolia, dont 1l diffère par ses 
aiguillons robustes et comprimés, ses fleurs rosées et 
ses fruits précoces et rouges. Il se retrouvera proba- 
blement sur le calcaire jurassique ; mais, jusqu'à pré- 
sent, il n’a été signalé que sur le sommet de Salève. 

Rosa Reuteri Godet, Reut. cat. 

Syn. : R. rubrifolia 8 Reuteri God. R. glauca Vill. 

Voici ce qu'écrit M. Godet dans sa Flore du Jura, 
p. 208, à propos du R. rubrifolia Vill. 8 Reuteri : 
«€ La var. 6 se distinguera peut-être plus tard comme 
espèce quand elle aura été mieux étudiée, et prendra 
alors le nom de R Reuterti. » 

Ce rosier est commun à Salève et au Bôle, près de 
la Dôle. 

Il se distingue par ses feuilles glauques, plus obtu- 
ses el moins rouges que celles du rubrifolia, ses sti- 
pules grandes et foliacées, ses pétales plus longs que 
le calice, larges et se recouvrant par les côtés, d’un 
rose vif; ses fruits gros, ovoides, d’un rouge orangé, 
précoces, à sépalés caducs au commencement de la 
maturité. 


Rosa montana Chaix in Vill. 
Syn. : R. Reynieri Hall. fils. D’après Gaudin, Reuier. 
R. vubrifolia 11 montana Gaud. D’après Reuter, 

Godet. 

R. glandulosa Bell. Koch. D’après Reuter, Godet, 

Rapin. 

R. rubrifolia & glandulosa Ser. in Prodr. DC. D’après 

Gaudin. 

Koch décrit le Rosa glandulosa Bellardi en lui as- 
signant comme synonymes: R. Revynieri Hall. fils. 
R. glabrata Vest. R. Montana Murith non Villars. 
BR. rubrifolia If montana Gaud. KR. rubrifolia € glan- 
dulosa Ser. in DC. Prodr. Il ajoute, en parlant du 
R. montana Villars: « Stylos elongatos connatos habet, 


164 


ut Rosa arvensis. » Or, Villars se borne à dire : 
« Elle à ses pistils allongés et velus eomme le R. ar- 
vensis L., mais son tronc se soutient et ne s’allonge 
jamais autant ; d’ailleurs elles se ressemblent assez. » 
Après sa description du À. arvensis L., Villars ajoute : 
« Pour distinguer la précédente (R. montana) de cette 
espèce (R. arvensis), il faut savoir que celle-ci ne vient 
que dans les plaines et celle-là sur les montagnes .….. 
Elles sont l’une et l’autre à fleurs blanches, plus pe- 
lites ainsi que le fruit et le tronc, mais l’une se sou- 
tient et l’autre est rampante. Les observateurs juge- 
ront du mérite de ces différences. » (Vill. Dauph. Vol. IE, 
p. 247, 548, 549.) I est vrai que Villars, dans la 
description du R. arvensis L., ne parle en aucune 
facon des pisuls. 

Willdenow (G. Linn. Sp. Plant. Ed. IV. Berol. 1797) 
ne parle pas de la soudure des styles du KR. arvensis 
L. il dit: « Stylis pubescentibus longitudine stami- 
num, » et ailleurs : «stylis elongalis. » Dans celte édi- 
lion, il admet le R. Montana Vill. dont il donne une 
description. | 

Lamarck (A. fr. Ed. 9. an. HT de la Rep.) ne parle 
point des styles soudés en colonne du R. arvensis. La- 
marck et de Candolle (synops. plantar. in fl gallic. 
descript. 1806) caractérisent ainsi le R: arvensis : 
€ Stylis èn columnam cylindricam glabram coalitis, 
stigmatibus distincts, caule repente. » 

De Candolle (f. fr. 3. ed. 1819) en décrivant le R. 
arvensis L. dit: «Les pétales et les étamimes sont in- 
sérés sur le bord d’un disque charnu formé par la 
soudure naturelle de tous les styles : du milieu de ce 
disque s’élève une petite colonne glabre qui s’épanouit 
au sommet en plusieurs stigmales distincts. » l 

Dans le Ve vol. de cette même édition, de Candolle 
donne la description du R. montana Chaix in Villars 
et du R. Glandulosa Bellard. qu’il admet comme espèces 
distinctes. 

Seringe (Prodr. DG. T. I. 1895) n'admet ni le R. 
montana Vill. ni le R. glandulosa Bell., il les cite 


169 
comme synonymes du R. rubrifolia Vi. 9 glandulosa, 
Der. 

Duby (Bot. Gallic. ed. 2. 1828) admet et décrit le 
R. glandulosa Bell. et n’a pas le KR. montana Vill. Seu- 
lement à propos du R. tomentosa Sm. il admet la va- 
riété 8 scabriuscula Ser. à Le il attribue comme 
synonyme le R. montana fl. fr. T. 5. p. 539, non Vil- 
lars. 

Loiseleur Deslongchamps (fl. Gall. éd. 2. 1828) fait 
du R. glandulosa Bell. la variété 8 du R. rubrifolia 
Vill. Quant au R. montana Vill., 1l le donne comme 
synonyme de son R. montana Lois. (nouv. Duham. 7. p. 
48) en ajoutant : « An satis distincta a Rosa Canina. » 

Mutel (A. du Dauphiné 1850) admet le R. montana 
Vill. et fait du KR. glandulosa Bell. la var. 8 du R. ru- 
brifolia Vill. DC. 

Mutel (A. fr. 1834) a vu l’échantillon unique de 
l’herbier de Villars à la Bibliothèque de Grenoble, 
l'étiquette porte en note : « Frutex R. caninae magni- 
tudine, rami purpurascentes, pelala alba purpurea; 
magis accedit ad. R. villosam. » 

Mutel ajoute que le R. montana Vill. différe du K. 
olandulosa Bell. (Syn. R. montana Schl.) par le fruit 
lisse, les aiguillons de la tige très-erèles et le calice 
non glanduleux. i 

eichenbach (fl. Germ. exeurs. 1835) considère le R. 
olandulosa Bell. qu’il admet, comme un hybride des 
R. rubrifolia et villosa, puisqu'il le caractérise de R. 
vubrifohio-villosa, il donne comme synonymes : KR 
teyniert Hall. fil. et R. montana Schl. Vill avec doute. 
Il donne comme localités la Suisse, Salève, le Frioul, 
le Mont-Cenis et le Steyermark. | 

Grenier et Godron (fl. de Fr. 1848) admettent et 
décrivent le R. montana Chaix, in Vill, en donnant 
comme synonymes : R. rubrifolia Il montana Gaud. et 
R. Glandulosa Bell. 

Grenier (A. de la Chaine jurassique 1865) donne le 
R. glandulosa Bell. comme synonyme du R. alpina L.; 


466 


j se base principalement sur ce que Bertolont (A 1al. 

p. 210) a constaté que le R. glandulosa Bell. est un 
Re. alpina et sur ce que M. Rapin a vu dans Pherbier de 
de Candolle un échantillon du R. glandulosa étiqueté de 
la maison de Bellardi, et qui ne serait qu'un R. alpina. 

Il admet le R. montana Chaix in Vill, en lindiquant 
à Salève, et ajoutant: «Il ne parait pas encore avoir 
élé trouvé sur notre chaîne jurassique proprement 
dite. » 

Il résulte de toutes ces citations que les auteurs sont 
loin d’être d'accord quant à la synonymie. Les descrip- 
tions présentent la même divergence et il est difficile de 
se reconnaitre au milieu de ce conflit d'opinions. 

Ainsi pour la taille les uns lui donnent de 2 à 3 pieds, 
d'autres de T à 2 mètres. 

Quant aux aiguillons, le plus grand nombre sont 
d'accord pour les considérer comme rares, minces, 
orêles, presque droits et peu recourbés; cependant 
quelques-uns les disent arqués. 

Pour les stipules, la plupart n’en parlent pas, les uns 
les décrivent comme planes elliptiques allongées, à 
oreilles aigues et dressées glabres; dautres disent 
qu'elles sont grandes, colorées, oblongues, cwneiformes 
avee des oreillettes ovales, divergentes, largement lan- 
céolées à bord dentelé et glanduleux. 

Pour les feuilles, presque tous admettent de o à 7 
folioles (la F1 Fr. 7 à 9). 

Les folioles sont pour tous petites, courtes, rondes, 
ovales ou ovales arrondies, ou ovales elliptiques , Or- 
dinairement obtuses. 

Pour la plupart, elles sont doublement dentées, en 
scie à dents aigues, un peu convergentes au sommet 
et ciliées glanduleuses ; — pour quelques-uns, elles sont 
simplement dentées, glabres et vertes en dessus, gla- 
bres en dessous, ou "bien lavées de pourpre, très-glau- 
ques en dessous avec des villosités et des glandes” ses- 
siles {rès-petites. 

Pour tous, les petioles sont minces, hérissés de sotes 


167 


courtes, glanduleuses et daiguillons rares et minces. 

Pour tous, les pédoneules sont hispides, hérissés de 
poils glanduleux, presque épineux, ordinairement soli- 
_taires, droits, s’allongeant après la floraison. 

Pour tous, le tube du calice est ovoïde, oblong, hé- 
rissé de longs poils spiniformes et glanduleux. 

Les sépales sont pour les uns peu découpés, indivi- 
sés, dressés et persistants, on devenant cadues après 
la maturité, un peu plus courts que la corolle, glan- 
duleux velus ; pour d’autres, les divisions calicinales 
sont longues, terminées par un appendice lancéolé, 
souvent pinnalifides, plus longues que la corolle, d’a- 
bord étalées, puis redressées, persistantes et couronnant 
le fruit à la maturité. 

Les fruits sont, pour la plupart, gros, ovoides, ven- 
trus, oblongs, quelquefois un peu étranglés au sommet, 
recouverts de poils glanduleux, précoces; d'après quel- 
ques-uns, ils sont globuleux, petits, rouges et glabres. 

La corolle est blanche suivant les uns, rouge suivant 
les autres; les pétales sont échancrées en forme de 
cœur; les fleurs sont grandes, solitaires, terminales, 
longuement nan EE d’un rose pâle, ou bien elles 
sont petites, quelquelois réunies en corymbe au nombre 
de deux ou trois. 

Pour s’en tirer, au milieu de toutes ces divergences, 
il faudrait voir sur place la plante décrite par Chaix et 
la comparer avec celle que nous prenons pour le R. 
montana. 

Du reste, cet arbrisseau parait très-rare partout où 
il a été signalé; à Salève, je n’en connais que quel- 
ques pieds, et sauf les localités connues en Suisse, 
dans l'Allemagne méridionale, en Dauphiné et en Pié- 
mont, il manque dans le Jura et dans tout le reste de 
la France. Il est vrai que de Lapeyrouse l'indique aux 
Pyrénées (T. 2 suppl. p..66), mais M. Philippe n’en 
fait pas mention dans sa Flore des Pyrénées. Boissier 
(voyage en Espagne) n’en parle pas non plus. 

La rareté de cette plante et les contradictions qui 
existent dans les descriptions des auteurs, me portent 


168 


à me ranger à l’opinion de Reichenbach et à consi- 
dérer celle forme comme une hybride du R. rubrifolia 
avec l’alpina ou le pimpinellifolia. 

Il faudra done l’étudier de nouveau, s'assurer si les 
carpelles donnent des graines qui puissent se repro- 
duire et faire des essais de semis. 

Quoi qu'il en soit, nous avons à Salève la plante dé- 
erite par Gaudin, Godet, Reuter et Rapin; reste à sa- 
voir si c’est la même que celle du Dauphiné, car les 
descriptions de Chaix et de Villars ne concordent pas 
avec celles de nos auteurs et paraissent se rapporter à 
une loule autre espèce. 


Scleranthus perennis L. 


Celte plante ne se trouve que sur les couches sidé- 
rolitiques de Salève, au-dessus de Cruseilles. On la ren- 
contre aussi dans le sable molassique des Voirons, 
au-dessus de Bonne. Elle n’existe pas sur le calcaire 
Jurassique. 

Gaudin et les auteurs suisses l’indiquent dans des 
endroits sablonneux à Bâle, au Valais, dans le canton 
de Vaud et aux Grisons. 

Koch et Reichenbach lui donnent pour habitation 
les champs sablonneux et les pâturages secs de l’Alle- 
magne. 

Allioni dit qu'elle est commune dans la vallée de 
Fénestrelle. 

Les auteurs français signalent les terrains siliceux 
de la plus grande partie de la France, 

Elle se trouve en Angleterre. 

Le Prodrome lui assigne pour habitation les champs 
stériles de l’Europe et de l'Orient. 

Sedum villosum L. 


Cette plante des terrains granitiques ne se trouve 
qu'au bord d’une petite mare creusée dans le sable 
cristallin, au-dessus de la Croisette. Elle ne parait pas 
exister dans les tourbières de notre Jura. On la ren- 
contre dans plusieurs localités de la Suisse, soit de la 


169, 


plaine, soit des Alpes. (Cantons d’Argovie, Einsiedlen, 
Glaris, Uri, Vaud, Valais, Grisons, ele.) Nous l’ avons 
récoltée sur les prairies humides ‘du plateau du Sim- 
plon, où elle est très-abondante. La forme allongée se 
trouve dans les parties basses, la forme courte sur les 
hautes Alpes jusqu’à 7,000 pieds. 

Les auteurs allemands, italiens, français et anglais, la 
signalent tous, et en résumé elle habite la Suède, la 
Laponie, l'Ecosse, l'Angleterre, l'Allemagne, la Suisse, 
le Piémont, la France et l'Espagne, prélérant les ter- 
rains humides et siliceux. 


Sedum anopetalum DC. 


Syn.:5. Hispanicum DC. non L., S. rupestre Vill. non 
E, Prodr. 


Cette espèce, voisine du Sedum refexum L., se plait 
dans les rocailles sèches et chaudes du Pas-de-l'Echelle 
et du Coin. Ce Sedum se reconnait à ses pétales d’un 
jaune pâle, redressés pendant la floraison et non pas 
élalés comme ceux du Sedum reflexum, avec la variété 
glaucum duquel on peut le confondre. 

Il n’a élé trouvé, en outre, que dans le canton de 
Vaud et dans le val d’Anzasca. Pour l'Allemagne, il 
n'est indiqué que sur les rochers et les murs près de 
Trieste. Les auteurs français ne le signalent que dars 
le Midi de la France, d’où il remonte jusqu’à Genève. 


Myrrhis odorata Scop. 


Syn. : Scandix odorata L., Chaerophyllum odoratum 

Jacq. 

Cette plante, souvent culuvée pow ses propriétés 
aromatique es, et qu'on trouve toujours autour des ruines 
des anciens couvents, par exemple aux Voirons, parail 
cependant bien spontanée à Salève, au-dessous du 
Grand-Piton. Dans le Jura, elle ne se rencontre que 
dans le voisinage des habitations; elle est commune 
dans les pâturages du Brizon. 


170 


On la trouve dans les prairies alpines et subalpines de 
la Suisse méridionale, dans les Vosges, dans la chaîne 
des Alpes de l'Allemagne du Sud, du Piémont, dans les 
montagnes de l’Ecosse et du Nord d'Angleterre, du Dau- 
phiné, dans les Pyrénées, etc. 

Il'en résulte qu’elle habite l’Europe centrale et méri- 
dionale depuis l'Espagne jusqu’en Asie mineure; mais 
elle à été introduite dans beaucoup des localités où elle 
est indiquée. 


Galium spurium L. ; tenerum Gr. el G. 


Syn. : G. tenerum Schl. Gaud. G. aparine L. var. lene- 
rum Schl. Koch. 

Cette variété se trouve sous les voûtes supérieures du 
Petit-Salève; elle est nulle dans le Jura et se retrouve 
sur les rochers caverneux des Alpes de Bex, sur la 
Gemmni et dans la vallée de Zermatt. La forme grêle et 
réduite de cette plante est due probablement à son habi- 
lation sous des rochers en saillie, car on ne la rencontre 
pas ailleurs. 

Le type occupe toute l'Europe, la Mésopotamie, l'Asie 
septentrionale et l'Amérique du Nord où elle a été intro- 
dute el naturaliste. 


Doronicum pardalianches L. Willd. 
Syn. : D. latifolium Clus. D. Mattholi Tausch. Reich. 


Gelte belle espèce se trouve dans un petit bois près de 
la Fontaine dite de Jules-César, sur la pente du Grand- 
Salève qui domine Monetier et au-dessus d’Archamp. 
Nous ne l'avons jamais rencontrée dans la partie du Jura 
rapprochée de nous, bien qu’elle soit indiquée par Haller 
sur la montagne de Thoiry. Elle est assez rare en Suisse 
el n'est signalée que sur quelques points du canton de 
Vaud, du Valais et des Grisons. 

Elle est répandue depuis Hambourg dans les vallées 
du Rhin, du Main, en Autriche et en Bohème; elle est 
abondante en Piémont et elle occupe une grande partie 
de la France, l’Ecosse et le Nord de l'Angleterre, 


? 171 

M. Boissier n’en parle pas dans un voyage en Espagne, 
mais il signale le Doronicum scorpioides Willd. qui à été 
indiqué à Salève par Koch, mais que nous n’avons jamais 
rencontré. 

Celui-ci se reconnait à son rhizome court, horizontal, 
noueux, sans stolons, à sa tige épaisse, moins rameuse, 
à ses feuilles tronquées à la base et non cordiformes. 


Arnica montana L. 


Rare à Salève, elle n’a été trouvée qu’au-dessus de 
Cruseilles. Elle est également peu répandue dans le 
Jura et ne parait pas exister dans sa partie méridionale. 
Fréquente dans les pâturages alpins de la Suisse, elle 
croît sur les montagnes de Berne, d'Uri, de Vaud du 
Valais, etc. En France, elle occupe surtout les mon- 
tagnes de grès, de basalte et de granit (Vosges Côte- 
d'Or, Pilat, Cantal, Monts-Dore , Dauphiné, Pyrénées), 
certaines plaines sablonneuses et les landes près de 
Dax. 

Elle est abondante sur les Alpes de la Savoie et du 
Piémont. 

Elle n’a pas été signalée en Angleterre. 

En résumé, on la rencontre depuis le bord de la 
mer jusque sur les päturages les plus élevés près des 
neiges éternelles. 


Serratula nudicaulis DC. 


Syn. : Centaurea nudicaulis L., Calcitrapa nudicaulis 
Lam., Carduus cerinthoides Willd. G. cerinthaefo- 
lus Vi. 

Cette rare espèce ne se trouve à Salève que sur les 
assises des grandes roches perpendiculaires d’Ar- 
champ. Gaudin est le premier qui l'ait signalée à Sa- 
lève comme ayant été trouvée en 1829 par MM. Girod 
et Rapin. Dès lors, tous nos auteurs ont donné la 
même indication, à l’exception de Haller et de Suter. 
Elle ne croit ni en Allemagne, n1 en Angleterre. 


179 


Pour la France, on ne la trouve que sur les Alpes 
du Dauphiné et en Provence sur une seule localité; 
elle manque dans les Pyrénées et se retrouve en Es- 
pagne.  : 

D’après M. Boissier, elle habite les rochers de forma- 
lion calcaire de la région alpine de la Sierra Nevada, 
au-dessus du sommet PDornajo. Elle se trouve en outre 
en Catalogne, én Arrago:, au royaume de Grenade et 
de Valence, en Italie, an Midi de la France, en Pié- 
mont et à Salève qui est la limite septentrionale de 
notre plante. 


Scorzonera humilis L. \Willd. 
Syn. : S. plantaginea et S. macrorhiza Schl. Gaud., S. 
nervosa et Poir. d’après le Prodrome. 

Koch admet et décrit le S. humilis L. fl. suec. 
comme étant bien la véritable espèce de Linné et il lui 
donne pour synonymes : S. lanata Schr., S. nervosa et 
Lam., S. angustifolia Wigg., S. plantaginea Schl. 
Reich., S. macrorhiza Schl. Gaud. 

M. Rapin a trouvé récemment cette espèce dans un 
endroit marécageux au-dessus d’Archamp. Elle croit en 
outre dans les clairières h:mides du bois de Cranves, 
au pied des Voirons, où elle est rare : elle à été dé- 
couverte par le docteur Mercier dans des prés mouil- 
lés au-dessus de Coppet; elle est abondanie au-dessus 
de la gare de Chancy, en allant à Farges, dans des lo- 
calités analogues (M. Brun). 

Pour le Jura, on la trouve dans la vallée de Joux et 
près de Pontarlier, de Besançon, de Salins et d’Arhois 
(Godet). 

Nos auteurs suisses la signalent en outre dans la 
vallée du Rhin, à Zurich et à Sarganz. 

Ell: est répandue dans les prés tourbeux d'une 
erande partie de l'Allemagne depuis la Suède. 

Elle est commune dans le Nord, l'Est, le centre, 
l'Ouest et la région méditerranéenne de la France. 

Elle n’est pas indiquée en Angleterre, 


173 


Scorzonera austriaca Willd. 


Syn. : S. humilis Jacq. non L. d’après Koch. S. humilis 
L. G austriaca DC. S. austriaca Gaud. d’après le 
Prodrome. 

Cette espèce rare pour Salève, n'a été trouvée qu'au- 
dessus de Crevin et d'Archamp, en petite quantité. 
Elle vient aussi sur le Vuache, mais ne paraît pas exis- 
ter sur le Jura. 

En Suisse, elle croît sur les rochers du canton de 
Vaud, à Bex et Olon, dans le Bas-Valais (à Saint- 
Maurice, Saxon, Saint-Léonard) où elle est. abon- 
dante. 

On la trouve dans l'Allemagne méridionale, en Au- 
triche , en Istrie. 

En France, on indique la Côte-d'Or, les rochers de 
Fontainebleau, le Sud de la Loire, les Alpes du Dau- 
phiné, le Languedoc. 

Elle ne paraît pas se trouver aux Pyrénées. 

Cette espèce se reconnait à sa souche grosse, 
épaisse, profonde, couverte de fibres chevelues abon- 
dantes, formées par les nervures persistantes des feuil- 
les. La tige est monocéphale, assez courte, presque 
nue, glabre, un peu renflée sous la calathide unique. 
Les feuilles radicales sont ovales, larges, ondulées, 
quelquefois étroites-lanceolées (var. angustifolia Sut.). 
Les feuilles caulinaires sont au nombre de deux à 
quatre, étroites, squamiformes , presque nulles. Les 
Janguettes de la corolle égalent le tube du calice laiï- 
neux au sommet. Les akènes sont striées. 

Elle habite les rochers exposés au soleil. 

Le Scorzonera humilis L. a la souche épaisse, dépour- 
vue de fibres chevelues, mais entourée d’écailles sca- 
rieuses et noirâtres, débris des anciennes feuilles. 

La tige est monocéphale ou bifurquée et dicéphale, 
élevée, dressée, fistuleuse, d’abord lanugineuse, sur- 
tout au sommet, puis glabresçante. 

Les feuilles radicales sont longues, lanceolées, acu- 


174 

minées, pourvues.de D à 7 nervures; les caulinaires 
sont peu nombreuses, petites, linéaires et dressées. 

La corolle est une fois, plus longue que le péricline, 
à limbe égal au tube du calice pubescent. 

Les akènes sont à côtes presque lisses el non 
striées. 

Elle habite les prairies humides et tourbeuses. 


Hieracium lanatum Viil. 


Syn.: Andryala lanata L., Hieracium tomentosum Al., 
IL. verbascifolium Pers. 


Cette belle espèce se trouve en petite quantité sur 
les grandes roches d’Archamp avec le Serratula nudi- 
caulis ; 11 croit également sur les rochers du pied du 
Môle, du côté de l'Ouest. Rare en Suisse, ne se trouve 
qu'en Valais, à Saillon, Saxon, au-dessus de Brieg, en 
montant au Simplon, au Chemin neuf et en allant à 
Loesche par la vieille route, entre Varen et Inden, où 
je l'ai récolté abondamment. 

Il esi indiqué en Piémont, en Dauphiné, en Pro- 
vence, dans les Landes, mais il ne parait pas se trou- 
ver dans les Pyrénées. 


Hieracium andryaloides Vill. 


Syn. : H. tomentosum var. AI. Andryala dentata He- 
oetsch. 


Cette plante rare croît sur les rochers du vallon de 
Monetier, près du château de l'Ermitage et sur les 
assises supérieures du Grand-Salève. Il a été trouvé 
par M. Huet sur les rochers du Fier, près de Seyssel. 
Gaudin admet une var. B pilosum qui se trouverait en 
Valais et dans le Tessin ; le type, suivant lui, avait été 
trouvé à Salève par le Rev. Ducros, Em. Thomas et 
M. Rapin. Il n'existe nulle part ailleurs en Suisse, mi 
en Allemagne. 

Les auteurs français le sionalent en Piémont, en Sa- 
voie et dans les montagnes du Dauphiné. Il ne croît 
pas dans les Pyrénées. 


175 
Salève serait done la station la plus septentrionale 
de ce rare Hieracium. 


Observ. Alloni avait réuni sous le nom de H. to- 
mentosum les deux espèces dont nous venons de nous 
occuper. Elles se distinguent cpendant par des carac- 
lères posiifs tirés du port, de la direction des ra- 
meaux, de lindüment, de la différence de grandeur 
des fleurs, etc., en sorte qu’on ne peut pas les confon- 
dre, surtout quand on les à examinées sur le vif; on 
en jugera d’après la description. 

H. Janatum Vill. Péricline à folioles cuspidées, dres- 
sées avant la floraison, couvert d’un duvet laineunx, 
épais, ordinairement dénudé à lextrémité; corolle 
glabre au sommet, pulvérulente à l'extérieur; feuilles 
radicales épaisses, molles, couvertes d’un duvet laineux, 
à peine rapprochées en rosette, courtement pétiolées, 
oblongues, entières ou sinueuses et quelquefois den- 
tées à la base; feuilles caulinaires 1-5, ovales, aiguës, 
parfois nulles; tige de 1-3 décimètres, simple ou ra- 
meuse dès la base, rameaux ascendants et rapprochés, 
parcourus dans toute leur longueur par de petites ner- 
vures saillantes et couvertes d’un duvet laineux épais, 
poils fortement plumeux et allongés. 


H. andryaloides Vill. Péricline à folioles blanches 
lomenteuses, mais non laineuses, un peu recourbées 
avant la floraison; dents des corolles ciliées; feuilles 
radicales moins larges et profondément dentées à la 
base; feuilles caulinaires ordinairement pétiolées et 
denticulées à la base; tiges de 10 à 15 centimètres, 
simples ou rameuses, arrondies et non nerviées ; poils 
de la tige et des feuilles moins géniculés, à barbes 
plus rapprochées, formant un duvet plus mince, plus 
appliqué, laissant apercevoir la couleur verte des feuilles. 


Hieracium glaucum All. 


Syn. : FH. glaucum Wild. DC. Gaud., H. Saxatile Jacq., 
H. scorzonerifolium Vill., FH. Alionii Monn. 


476 


Ce beau Hieracium croit sur les rochers de Saléve, 
au Coin, au-dessus d’Archamp et vers la Grande- 
Gorge; on le retrouve au Môle et au Brizon; assez 
rare dans notre Jura, on le trouve cependant à la 
Dôle, au Reculet et au Vuache. (H. glaucum AI. G 
Juratense Gr. et G.) Il occupe plutôt la partie méri- 
dionale de la Suisse (Berne, Vaud, Valais, Grisons). On 
le trouve sur les rochers et le long des torrents des 
Alpes de la Bavière, de l'Autriche, du Tyrol, de la Hon- 
grie, du Piémont, sur les montagnes du Dauphiné. II 
parait nul dans les Pyrénées et en Angleterre. 


Hieracium Pseudo-Cerinthe Koch. 


Syn. : H. cerinthoides Schl., Thom., Sut., Hegets., 
Vill., non L. H. amplexicaule L. < pseudo-cerinthe 
Gaud. 

Cette plante rare a été trouvée par M. Bernett sur les 
Pitons de Salève et sur les rochers entre la Grande et 
la Petite-Gorge. Elle est nulle sur le Jura, peu ré- 
pandue en Suisse (Alpes du canton de’ Vaud), elle a été 
signalée sur les montagnes du Dauphiné et sur celles 
de Ja Corse. 

Cette espèce qui se rapproche beaucoup du FR. am- 
plexicaule L., s'en distingue par le collet de la racine 
poilu, la forme des feuilles peu dentées, les styles jau- 
nes et les rameaux moins nombreux, formant un co- 
rymbe peu serré. On ne peut pas les confondre quand 
on compare des échanüllons vivants. 


Ce Hieracium deviendra probablement moins rare à 
mesure qu'on le reconnaîitra et qu’on le distinguera du 
IH. amplexicaule L. Ce dernier occupe les fentes des 
rochers de l'Allemagne, de l'Angleterre, du Piémont, 
de l’ftalie, de la France, de l'Espagne et du Portugal. 


Pyrola media Sw. 


Cette espèce rare et bien distincte de la P. rotun- 
difolia et de la P. minor, n’a été trouvée que dans une : 
seule localité de Salève, dans les éboulements au-des- 
sus d'Archamyp, en compagnie avec l’Atragene alpia. 

Nulle dans le Jura et dans la France, elle n’est in- 


177 


diquée en Suisse que près de Rüggisberg et de Thun, 
au Rughi, au pied du Pilate, entre Kusnacht et Sce- 
boden, et'aux environs de Berne. 

Elle est plus abondante en Allemagne (grand-duché 
de Baden, bords du Rhin, Mecklenburg, Hesse, Gottin-. 
gen, Saxe, Thuringe, Bohême, Bavière, Tyrol, Siléste). 

Elle est commune en Suède, en Ecosse, dans le Nord 
de, l'Angleterre et en Irlande. 

Salève serait done la station la plus méridionale de 
celle plante qui se plait dans les bois el les endroits 
ombragés. 


Pyrola chlorantha Sw. : 
Syn. : P. virens Schw. 

Celie espèce a été trouvée dans le bois de Barioz, 
près de la Caille, par M. Pabbé Puget. Elle croit 
également au pied du Jura, près de Coinsins, où elle 
a élé découverte par, M. Rapin; du reste, elle est rare 
dans le Jura. Elle est signalée sur quelques points du 
canton de Vaud, de Berne, du Valais et de la vallée du 
Rhin. Elle est répandue ça et là dans toute l'Allema- 
gne, mais elle paraît nulle en Angleterre. 

En France, on la trouve dans les bois de la Haute- 
Loire, du Dauphiné, des Hautes-Alpes, etc. 

Elle s'étend depuis la Russie, la Suède, le Canada 
supérieur, jusqu'au Midi de la France. 


Cynoglossum montanum Lan. 


Syn. : C. sylvaticum Haenk., C. officinale y L., C. 
Dioscoridis Vill. 


Se trouve à Salève , au pied des rochers où eroît le 
Serratula nudicaulis, et au-dessus de Pommier. Il existe 
sur plusieurs points du Jura, sauf dans la partie qui 
nous avoisine ; dans le canton de Vaud (au-dessus de 
Bex et d’Aïgle), dans le Valais, les Grisons et près de 
Wallenstadt. 

12 


178 


En Alemagne, il est disséminé sur plusieurs endroits 
(Autriche, Hanovre, Wurtemberg, Baden, dans la vallée 
du Rhin, celle du Neckar), etc. 

On le trouve en Ecosse, en Angleterre et en Ir- 
lande. 

En France, il croit dans les Vosges, la Côte-d'Or, le 
Jura, le Dauphiné, les Pyrénées, les environs de Pa 
r1S, etc. 

En résumé, 1l habite les bois montueux.de presque 
toute l’Europe, s'étendant depuis le royaume de Na- 
ples et le Péloponèse jusqu'au Caucase et en Virginie. 


Primula Auricula L. 


J'ai récolté cette espèce alpine sur les rochers de la 
rive gauche du torrent des Usses, au-dessus des Bains 
de la Gaille. Elle existe dans le jura septentrional et 
manque dans la partie qui nous avoisine. Elle occupe 
toute la chaîne des Alpes suisses, et la variété à fleurs 
violettes se rencontre dans les Grisons et les monta- 
gnes du Piémont. En France, elle est commune dans 
les Alpes du Dauphiné et rare dans les Pyrénées; elle 
manque en Angleterre. 

Elle habite en outre les Apennins, l'Autriche, la 
Forêt-Noire, Baden, la Bavière, la Styrie, les Carpa- 
thes, la Sibérie, jusqu'au delà des limites de la 
Chine. 


Cyclamen hederaefolium. Ait. non Ten. 
d’après Koch. 


Syn. : G. Neapolitanum, Ten. 

Cette rare espèce a été découverte par M. l'abbé 
Delavay, dans le vallon des Me au pied des rochers 
qui dominent les Bains de la Caille. 

Ce Cyclamen n’est connu en Suisse qu'au-dessus 
de Roche (canton de Vaud) et dans le Tessin. On le 
trouve en Corse, dans le midi de la France, le Gers, 
la Gironde et la forêt d'Orléans. Il habite , en outre, 
l'Angleterre, lPitalie, la Sicile, la Grèce, Pile de Rho- 
des, etc. 


179 


D’après un mémoire de M. Ch. Desmoulins sur le 
seul Cyelamen qui existe dans la Gironde, il résulterait 
que cette espèce, qui paraît la même que la nôtre, 
doit porter le nom de Cyclamen Neapolitatum Ten., et 
non celui de CG. hederaefolium Ait. Kew. Koch. Ce 
dernier est adopté par MM. Grenier et Godron, sous 
le nom de C. repandum Sibt. et Sm. Il fleurit au prin- 
lemps, et se trouve dans le département du Gard, 
près de Montpellier, à Draguignan et dans les monta- 
gnes de la Corse; il a comme synonymes les noms de 
G. vernum J. Gay, C. ficarnifolium Ten. 

Quant au Cyclamen Europaeum L., sur lequel il 
n'existe pas de doutes, nous lavons abondamment au 
pied du Satève; 1l se trouve dans le Jura et dans plu- 
sieurs localités de la Suisse, de la France, du Piémont 
et de PAllemagne. Il fleurit de Juillet à Septembre et 
ses fleurs sont irès-odorantes. 


L'espèce de Roche et du vallon des Usses devrait 
donc reprendre le nom de Cyclamen Neapolitanum 
Ten. . 

Du reste, je ne possède pas d'échantillons de la 
plante du Salève, et il serait bon de la comparer à 
celle du canton de Vaud, afin de s'assurer si c’est bien 
la même espèce. 


Le Cyclamen de Roche fleurit de Septembre à Oc- 
tobre et ses fleurs sont inodores. 


Asperugo procumbens |. 


Syn.: À. vulgaris Dum. 

Ne se frouve que sous les voûtes du Petit-Salève et 
n'existe pas dans notre Jura; il est commun le long 
des routes, dans les décombres et autour des chalets 
du Valais, ‘du canton de Vaud et des Grisons. Il pa- 
rail disséminé dans toute l'Allemagne, la Savoie, le 
Piémont, le midi de la France, l'Espagne, l'Ecosse et 
le nord de l'Angleterre; 1 habite également la Suède, 
la Sibérie, l'Asie mineure et le mont Sinaï. 


180 
Pedicularis tuberosa |. 


: P. gyroflexa f Vill., P. ascendens Hopp. et 

Sn. Schl. non Gaud. 

Cette plante des Alpes granitiques a éié découverte 
au Salève par MM. Chavin et Rapin, sur les couches 
siderolitiques, près de la Croisette, où elle est rare. 

Elle manque dans le Jura et se rencontre sur Îles 
hautes Alpes de la Suisse, dans plusieurs localités des 
cantons de Berne, de Lucerne, de Vaud, du Vaias, 
des Grisons, du Tessin. Elle a été signalée au Mont- 
Cenis et dans les Alpes de Fenestrelle. En Allemagne, 
elle se plait dans les pâturages humides des hautes 
Alpes du Tyrol et de la Carinthie. 

En France, elle se rencontre sur les montagnes 
du Dauphiné, de l'Auvergne et sur les Pyrénées 
orientales. 

La station du Salève serait une des moms élevées 
de cette espèces qui préfère les EE s des 
hautes Alpes granitiques. 


Plantago cynops |. 


Syn.: P. Genevensis Poir. 

Il est surtout abondant entre Mornex et Monetier et 
sur quelques points de la plaine; 11 parut nul dans notre 
Jura, et n'existe dans le reste de la Suisse que prés de 
Rolle et de ! Nyon où il est fort rare. En Allemagne il 
n’est guère signalé qu'aux environs de Vienne. En re- 
vanche , il est abondant en Piémont; en France, on 
le trouve dans la Côte-d'Or, à Lyon, dans le Dau- 
phiné, dans la région méditerranée et dans les Pv- 
rénées orientales. 

En résumé, cette espèce habite les collines arides 
et chaudes depuis l'Afrique septentrionale, l'Espagne, 
l'Italie et la France méridionale jusqu'en Autriche et 
en Asie mineure (Boissier. Voyage en Espagne). 


Plantago serpentina Vill. Reut. 


Syn. : P. integralis Gaud., P. Wulfenii Mert. et Koch, 
P. Halleri Schl. exs. 


181 


couvre une plaine argilense entre Archamp et 
Salève, il se retrouve près du Chäble et de Saint-Julien. 
IL n'existe pas ailleurs en Suisse. 

Alliont le mentionne en Piémont. En France il à 
été, signalé dans le Département du Doubs, à Lyon, 
dans le Dauphiné, la Provence, le Languedoc, les 
Cévennes et les Pyrénées. 

Koch indique plusieurs localités de Allemagne mé- 
ridionale. 

M. Boissier (Voyage en Espagne) l’a récolté dans la ré- 
g1on inférieure de la Sierra Nevada. 

D’après le Prodome, il habite lez plaines argileuses 
el maritimes de l'Espagne, de Pflahe, de la France, 
de la Suisse, de PAllemagne, de la Dalmatie, de la 
Russie et de l'ile de Sainte-Hélène. 


Daphne alpina L. 


Syn. : Thymelea alpina All. 

Gel arbuste odorant se trouve sur les rochers du 
pied du Salève depuis Veyrier jusqu'au-dessus d’Ar- 
champ. 

il occupe plusieurs points du Jura, mais pas dans 
notre voisinage. 

I n’est pas commun en Suisse et 1l nest signalé 
que dans les cantons de Vaud, du Valais et des Grisons. 

On le retrouve en Piémont et dans le sud-ouest de 
la France; il manque dans les Vosges et l'Angleterre. 
En Allemagne, on le rencontre sur les rochers de la 
plus grande partie de la chaine des Alpes du Midi. 

En résumé, il habite l'Espagne, les Pyrénées, la 
France méridionale, Pitalie, les Apennins, l'Istrie , 
la Suisse, l'Autriche, la Croalie, la Dalmatie et la Ca- 
rinthie. 

Alnus viridis DC. 

Syn.: Belula viridis Chaix in Vill. Gaud. 

Get arbrisseau croit sur les dépôts Sidérolitiques 
du Salève, derrière les Pitons et au-dessus de Cruseil- 


/ "182 
les ; il est aux Voirons et au Brizon. Je ne crois pas 
qu'il se trouve sur la chaîne Jurassique. 

Ilest cité aux environs de Bâle, dans le Vully, dans 
les cantons de Vaud, de Berne, d’Appenzell, d'Uri, du 
Valais el des Grisons. 

En Allemagne, on le trouve dans la Forêt-Noiré et 
dans les terrains granitiques des Alpes, où il s'élève 
très-haut. 

En France, il habite les hautes Alpes, surtout celles 
du Dauphiné, d’où 1l descend dans presque toutes les 
vallées alpines. Il manque dans le Nord et en Angle- 
terre. 


Betula alba L. 


Il se trouve à l’état spontané sur le revers méridio- 
nal du Salève, au-dessus de Cruseilles. est rare dans 
le Jura où il est plutôt naturalisé. En Suisse, 1 oc- 
cupe les plaines et les régions subalpines, surtout du 
côté nord, où il s'élève jusqu’à 4 ou 5,000 pieds au- 
dessus de la mer. On le trouve en Piémont et dans les 
terrains sablonneux et siliceux du nord et de l’ouest de 
la France, surtout dans les régions élevées des mon- 
tagnes. Il existe en Angleterre et devient toujours plus 
abondant à mesure qu’on s’avance vers le Nord. Sur 
le Canigou, il s'élève jusqu’à 6,000 picds, et dans 
l'Europe-occidentale it s’avance jusqu’au Cap Nord. 


Deschampsia flexuosa Griseb. 


Syn. : Aira fexuosa L., Avena flexuosa M. et K. 

Cette graminée ne se trouve que sur les sables sili- 
ceux près des Pilons et au-dessus de Pommier. Elle 
croît aux Voirons, au Mont-Brizon et dans le Jura 
français. 

En Suisse elle est commune dans les prairies alpines ; 
elle est indiquée spécialement à Bâle, dans le canton de 
Vaud et dans celui du Valais. 

Elle se plait sur les collines et les montagnes sèches 
et stériles de la plus grande partie de l'Allemagne. On 


185 


la trouve en Piémont, dans toute France; elle est 
commune aux environs ‘de Paris, et en Angleterre. 

M. Boissier (Voyage en Espagne) indique dans les 
prairies sèches de la région alpine de la Sierra Nevada, 
en lui donnant pour habitation la Suède , l'Amérique 
septentrionale , le Caucase, l'Espagne, etc. Il fait ob- 
server qu'elle n’est alpine que dans l'Europe méri- 
dionale. 


Lycopodium clavatum L. 


Cette espèce, qui préfère les terrains siliceux , à été 
cependant indiquée à la Dôle par Gaudin, où je lai 
cherchée inutilement. En Suisse et en Allemagne, on 
la trouve dans les bois et les bruyères humides. Elle 
existe en Piémont, en Angleterre et en France, surtout 
sur le grès Vosgien, la Côte-d'Or , l'Auvergne, le Centre, 
les Alpes et les Pyrénées. 


Asplenium septentrionale Sw. 


Syn. : Acrostichum septentrionale L. 

Celle Fougère ne se rencontre au Salève que dans les 
fissures des blocs erratiques (Esery, La Müre, etc.) ; 
on la trouve disséminée sur le Jura dans les mêmes 
conditions. Elle est très-commune dans la vallée de 
Chamounix et dans le Bas-Valais, le Piémont, lPAlle- 
magne, la Sibérie, l'Angleterre, la France, sur les mon- 
tagnes granitiques (Vosges, Alpes, Pyrénées, Corse). 
Elle habite toutes les Alpes de l'Europe depuis la Suède 
jusqu’à l'Espagne ; elle croit aussi en Asie-Mineure. 

Ceterach oïfficinarum C. Bauh. Wild. 

Syn.: Alplenium Ceterach L., Grammitis Ceterach Sw. 

Celte espèce est rare pour le Salève; on nelatrouve 
que sur les rochers à Mornex et sur les murs en pier- 
res sèches de la Müre. Elle est commune en Valais et 
dans le reste de la Suisse, ainsi qu’en Piémont et en 
Angleterre. Elle habite V Europe centrale et méridionale 
depuis l'Angleterre jusqu'en Grèce, en Espagne et en 
Afrique (Nord). 


; 14 


Végétation comparée du mont Salève et de la partie 
du Jura qui avoisine Genève. 


La plupart des plantes qui eroissent au Salève se re- 
trouvent sur fe Jura; ces deux montagnes présentant 
beaucoup d’analogte dans leur formation, leurs rochers 
bien exposés, leurs bois de sapins, leurs éboulements 
calcaires et leur sol dysgéogène doivent offrir de grandes 
analogies dans leur végétation. C'est ce qui à lieu, en 
effet; cependant il existe certaines diflérences qu'il est 
intéressant de signaler. 

Salève, outre un certain nombre de plantes qui ne 
se rencontrent que dans sa dition, possède quelques 
espèces spéciales vivant sur le sable cristallin et sur les 
couches siderolitiques qui revêtent certaines parties de 
sa surface. Ges plantes, qui se retrouvent scit aux Voi- 
rons, soit sur les montagnes primitives, ne se rencon- 
trent pas sur le Jura. À 

En r vanche, cette dernière chaine, en raison de la 
plus grande hauteur des sommets principaux de sa 
partie méridionale, tels que le Crêt du Miroir, le Re- 
culet, les Colombiers de Gex, la Dôle, ie Vuarne et le 
Marchairu , est riche en plantes alpines qui se retrou- 
vent au Brizon, au Vergy, au Mérvy et dans la vallée du 
Reposoir. 

Avant déjà donné dans lintroduction la liste des 
espèces spéciales au Salève, je me bornerai, pour la partie 
du Jura comprise entre le Marchairu et le Crêt du 
Miroir, à l’énumération des plantes qui ne croissent 
pas sur le mont Salève. 


[SO 


Enumération des espèces Jjurassiques qui ne se 
rencontrent pas au Salève !. 


Anemone alpina L., A. narcissiflora L., Aquilegia 
atrata Koch., Aconitum Anthora L. (Dôle, Vuarne, Re- 
culet, Vuache), À. pamiculatum L. (Faucille, Golombiers 
de Gex), A. Napellus L. (Dôle), Barbarea praecox R. 
Br. (Credoz), Arabis brassicaeformis Wallr. (Dôle, Re- 
culet), À. Cenisia Reut. (Colombiers de Gex), Erysimum 
ochroleucum DC. (Pôle, Colombiers.), Thlaspi Gaudi- 
nianum Jord., T. Lereschii Reut., Iberis ceratophylla 
Reut. (Gingins.), Æthionema saxatile R. Br. (Fort-de- 
l’'Ecluse, Vuache), Huichinsia alpina R. Br. 

Helianthemum grandiflorum DC., H. pulverulentum 
DC. (Fort-de-PEcluse.) 

Viola palustris L (Trélasse), V. arenaria DC. (Colom- 
biers.), V. canina L y lucorum Reich., V. biflora L., 
V. calcarata L., V. sciaphila Koch (Crêt du Miroir, dé- 
couverte par M. Rapin le 14 Juillet 1867), V. alpestris 
Jord. 

Silene glareosa Jord.,S. quadrifida L. (Reculet), Gyp- 
sophila repens L., Dianthus rupicola Jord. 5 grandi- 
fora Reut. (Reculet, Dôle), D. caesius Sm. (Reculel), 
D. Monspessulanus L. (Reculet), Sagina nodosa Fenzl. 
(Trélasse), Alsine verna Bartl., À. Bauhinorum J. Gav 
(Reculet, Dôle), Arenaria cilata L. (Reculet, Crèt de la 
Goutte.) 

Linum montanum L. 5 alpinum Reut., Hypericum 
fimbriatum L. (Reculet, Dôle), Acer-platanoides L., A. 
Monspessulanum L. (Fort-de-lEcluse.) 

Geranium Phœum Lam. (Reculet.) 

Gytisus alpinus Mill., Oxytropis montana DC. (Recu- 
let, Colombiers), Onobryehis montana DC. (Colomhiers), 
Lathyrus heterophyllus L. (Golombiers), Orobus luteus 
L. (Reculet, Dôle.) 

Rubus Bellardi W. et N., R. rudis W. et N., R. ri- 


1 Je n'indique pas de localités spéciales pour les espèces qui se trou- 
vent un peu partout sur notre chaîne. 


186 


eidus Merc., R. hispidus Merc., R. vestitus W. et N., 
R. conspicuus Mull, R. tomentosus Borck., Kragaria 
dumetorum Jord., Potentilla alpestris Hall, fil. (Reculet, 
Dôle), P. intermedia L. Gaud. (Saint-Georges, Mar- 
chairu), P. minima Hall. fil. (Reculet, Crèêt des Neiges), 
Sibbaldia procumbens L. (Reculet, Crêt du Miroir), 
Alchemilla fissa Schum. Gaud. (Colombier), Sorbus 
Chamaemespilus Crantz. (Reculet, Dôle) £ tomentosa 
Reut. (Dôle.) 

Epilobium rosmarinifolium Jacq., E. trigonam Schr. 
Koch (Reculet, Dôle), E. palustre L. (Trélasse, Gi- 
vrine), E. alsinæfolium Vill. (Dôle, Reculet), E. alpi- 
num (L. (Colombiers). 

Sedum atratum L., Sempervivum Juratense Jord., S. 
Fauconneti Reut. (Montagne de Saint-Jean, près du 
teculet), Ribes petraeum L., Saxifraga oppositifolia L. 
(Reculet), S. muscoides Wulf. (Colombiers , teculet), 
S. Hirculus L. (Marais de la Trélasse, Tourbière des 
Rousses.) 

Eryngium alpinum L. (Reculet), Buplevrum longifo- 
lium L. (Reculet, Dôle), B. ranunculoides L. (Reculet, 
Dôle, Colombiers), Libanotis montana L., Ligusticum 
ferulaceum AI. (Reculet, Golombiers), Angelica mon- 
tana Schl:, Peucedanum Chabraei Gaud., P. orecse- 
lnum Mœnch., Laserpitium latifolium L. 8 asperum 
Gaud., Chaerophyllum aureum L. 

Lonicera coerulea L. (Marchairu), Galium anisophyl- 
lum Vil. Gaud., Valeriana angustifolia Tausch., Ce-’ 
phalaria alpina Schrad. (Reculet, Colombiers), Scabiosa 
lucida Koch. 

Petasites albus Gaertn., P. niveus Baumg. (Colom- 
bicrs), Erigeron elabratum Hopp., Aster alpinus L., 
Senecio Doronieum L. , Cineraria campestris Retz (Saint- 
Georges Marchairu) Buphthalmum salicifolium DC., 
Gnaphe iliuin supinum L. (Reculet), Leontopodium al- 
pinum Cass. (Dôle), Cirsium Erisithales Scop-, G. ri- 
vulare Link, G. erucagineum DC., C. subalpinum Gaud., 
Carduus muliflorus Gaud. (Saint-Cergues), CG. perso- 
nata Jacq. (Faucille), Centaurea alpestris Hegetsch., 


187 


Serratula Vulpui Fischer-Ost., Lappa pubens Bor., L. 
lomentosa Lam (Lavatay), Picris crepoides Saut. (Dôle), 
P. Villarsii Jord. (vallon d’Ardran), Tragopogon orien- 
tale B aureus Reut. (Dôle), Taraxacum officinale Wigg. 
var. alpinum Koch. (Reculet), Lactuca perennis L. 
(Fort-de-l'Ecluse, Vuache), Mulgedium alpinum Less. 
DC. (Dôle), Grepis succisaefolia Tauseh. (Dôle, Reculet), 
C. blattarioides Tausch. (Dôle, Reculet), Soyera mon- 
tana Monn. (Dôle), Hieracium aurantiacum L. (Recu- 
let). H. flexuosum W. et K. 8 calvum Gr. et G. (Dôle), 
H. elongatum Willd. (Dôle, Reculet, Colombiers), Hi. 
dentatum Hopp. (vallon d’Ardran), H. Vogesiacum Moug. 
(Dôle, Reculet), H. porrectum Fries: (Reculet, mon- 
tagne de Saint-Jean), H. elatum Fries 6 Laggeri Reut. 
(Faucille.) e 

Phyteuma orbicularis L., Campanula thyrsoidea L., 
C. laüfolia L., C. rotundifolia L. var. confertifolia L., 
(chalet de Thoiry.) 

Vacemium uliginosum L., Oxycoccos vulgaris Dun., 
Andromeda polifolia L. (Trélasse), Aretostaphyos alpina 
Spring. (montagne d’Allemogne), Rhododendron ferru- 
gineum L., Pyrola uniflora L. (Goinsins.) 

Androsace villosa L. (Dôle, Vuarne et non pas le 
Vuache), Soldanella alpina L. (Reculet, Dôle.) 

Swertia perennis L. (Trélasse), Gentiana pneumo- 
nanthe L. (Pied), G. Clusii Per. .et Song. (Reculet, 
Dôle). 

Cerinthe alpina Kit. Koch (Saint-Georges), Myosotis 
alpestris Schulz. (Dôle, Reculet.) 

Orobanche epithymum (DC. Dôle, Reculet). 

Scrophularia Juratensis Sch., Linaria petraea dord. 
(Reculet), Digitalis media Roth. (Saint-Gergues, Crêt- 
de-la-Goutte), Veronica aphylla L., V. saxatalis L. (Crèt- 
du-Miroir), V. nummulariodes Lee. et Lam.), Tozzia 
alpina L. (Dôle, Faucille), Pedicularis foliosa L. (vallon 
d'Ardran), Bartsia alpina L., Odontites lutea Reich. 
(Thoiry), Euphrasia nitidula Reut. (Dôle), E. minima 
Jacq. (Dôle.) - 

Salvia verticillata L. (au-dessus de Farges, découverte 


188 


le T4 Juillet 1867, en compagnie de MM. Reuter, Rapin, 
Ayas et Metford), Sideritis hyssopifolia L. (Thoiry, Co- 
lombiers, Dôle.) 

Pinguieula grandiflora L. avec la var. 8 pallida Gaud. 
(Faucille, Reculet.) 

Plantago montana Lam., Rumex scutatus L., Polygo- 
num -bistorta L., P. viviparum L. 

Daphne Cneorum L. (Marchairu.) 

Empetrum nigrum L. (montagne d’Allemogne, Tré- 
lasse), Euphorbia verrucosa L. B montana Gaud. 

Salix pentandra L., S. ambigua Ehrh. (Trélasse), 
S. retusa L. (Dôle, Reculet, Colombiers.) S. reticu- 
lata L. (Reculet), Betula pubescens Ehrh. Koch. (Tré- 
lasse.) 

Juniperus Mana Willd. (Dôle, Reculet), Larix Eu- 
ropaea DC. (Faucille.) 

Scheuchzeria palustris L. (Rousses), Potamogeton 
rufescens Schrad. (Etang de la Givrine.) 

Nioritella suaveolens Koch (Dôle), Epipogium Gme- 
lni Rich. Koch (trouvé par M. Bernett en Juillet 1866 
dans, les bois de hêtres, au-dessus de Gingins, près 
des Rouges), Epipactis microphylla Sw. (même loca- 
Hté), Listera cordata Rich. (Dôle, Faucille, Bois au- 
dessous du Crêt-de-la-Goutte.) 

Narcissus radiiflorus Salisb. (Pâturages de la Dôle), 
Stréptopus amplexifolius DC. (Dôle, Faucille), Ruscus 
aculeatus L. (Fort-de-lEcluse, Vuache), Allium victo- 
rialis L. (Dôle, Reculet), A. fallax Don. Koch. (Re- 
culet, Colombiers), A. Sibiricum L. (Dôle), Paradisia 
Liliastrum Bert. (Reculet, Dôle), Veratrum album L. 
et var. 8 Lobelianum Koch. 

Luzula multiflora Lej., B congesta Gr. et G. el 
nigricans Gr. et G., L. spicata DC. (Reculet, Dôle) 
Scirpus coespitosus L. (Rousses), Eriophorum  alpi- 
num L. (Trélasse, Tourbière de la Pile), Carex pau- 
ciflora Light. (même localité) C. teretiuscula Good 
(Givrine et Trélasse) C. canescens L. Koch. (Frélasse), 
C. chlorocarpa Wimim. (Trélasse, Tourbière de la Pile), 


189 


C. Limosa L. (Trélasse.) C. HUE Scop. God. 
(Dôle, Reeulet), G. filiformis L. (Frélasse,) 

Phleum alpinum 20 foliosum Reut. (Montagne de 
Saint-Jean) : commutalum Reut., P. Michelhit AI. 
(Dôle), Agrostis vulgaris With. G aristata Reut. (sur 
Thoirv), A. Schleicheri, Jord. Verl. (Reculet, Colom- 
biers, Faucille), Deschampsia coespitosa P. B. G al- 
pina Gaud., Trisctum flavescens P. B. B variegaia 
Gaud. , Poa sudetica Haenk (Saint-Cergues), P. hÿbrida 
Gaud. "(Dôle, Faucille, Reculet), P. fertilis Host. (Fau- 
cille), Festuca nigrescens Lam. (Dôle, Reculet), F. pu- 
mila Vill. (Reculet, Faueille), F. Scheuchzeri Gaud. 
(Vallon d'Ardran, Colombiers). 

ue alpestris. Meti. Bernouil. (Dôle, Fau- 
cille, Colombiers), Polystichum Oreopteris DC. (Lava- 
Lay), Gystopteris ue Presl. Koch avec la var. B al- 
pina Koch (Dôle, Reculet, Crét-des-Neiges, Faucille), 
Adianthum Capillus-Veneris L. (CG edoz), Lycopodinm 
annotinum L. (Dôle). 


Obs. Les Arabis alpina L., Cardamine pratensis L., 
Dryas octopetalas L., Saxifraga aizoïdes, L. Chrysosple- 
nium alternifolium L., Taraxacum offic inale L. Festuen 
ovina L. (qui habite nt Salève et le Jura). Saxifraga oppo- 
sitifolia L., S. Hireulus L., Empetrum nigrum L., 
Polygonum viviparum E. et Salix reliculata L. (qui 
habitent le Jura et ne se tronvent pas à Saléve) font 
partie des 93 végétaux phanerogames qui constituent 
la Flore du Spitzherg (Ch. Martins). 


190 


Note sur les plantes hybrides observées aux environs 
de Genève. 


Bien que l’on puisse admettre en théorie et que la 
pratique prouve qu'il existe des hybrides de plantes 
annuelles, je n’en connais cependant point dans les 
limités de la Flore de Genève ; toutes les formes que 
nous possédofis se rapportent à des végétaux bisannuels 
ou vivaces. 

Il existe dans le midi de la France une forme hybride 
de plantes annuelles, l’Ægvylops triticoides Req. (Æ. 
ovala var. triticoides Jord. Æ. vulgari-ovatum Godr. et 
Gren.), qui a donné lieu à une polémique des plus 
intéressantes entre MM. Jordan et Godron. Cette forme 
serait le résultat du croisement de l’Ægylops ovata L. 
et du Triticum vulgare Vill. J’engage les botanistes 
. qui s'intéressent aux questions d° hybridité, à lire les 
brochures de M. Jordan (Mémoire sur l'Ægilops trili- 
coides, 1896. — Nouveau Mémoire, 1857) et de M. Go- 
dron (Rapport sur le Traité de Lecoq, 1846.— De l'AÆ- 
oylops triticoides et de ses différentes formes, Annales 
des Sciences naturelles, 4me Série, T. V). 

On a donné souvent le nom spécifique d'hybride à 
des plantes qui sont de bonnes et de légitimes espèces 
se reproduisant par graines et présentant des caractères 
constants. Ce nom leur a élé imposé peut-être parce 
qu'elles présentent des caractères qui les rapprochent 
d'espèces voisines, mais dont elles se distinguent spé- 
cfiquement. Je citerai comme exemple : Trifolium hy- 
bridum L., Alchemilla hybrida Willd., Sorbus hybrida 
Le Lanium hybridum Vill. DC. , Chenopodinm hybri- 
dum L., Poa hybrida Gaud., etc. 

Les véritables hybrides sont des végétaux qui tien- 
nent le milieu entre les parents qui leur ont donné 
naissance; ils ne se rencontrent que Ià où croissent 
les plantes desquelles ils dérivent; ils sont toujours 
rares, puisqu'étant en général stériles, 118 ne se repro- « 


191 
duisent pas eux-mêmes, à moins qu'ils n'aient deg 
souches traçantes et des stolons. Quand il leur arrive 
d’avoir des semences fertiles, le produit de ces graines 
retourne à l’un des parents, ordinairement au type 
maternel. | 

Puisque ces formes existent dans la nature et qu’on 
ne peut pas les supprimer, il faut bien les décrire, 
mais je ne les considère que comme des variétés acti- 
dentelles et non comme de véritables espèces. 

Quoi que la nomenclature adoptée généralement pour 
leur donner des noms soit passablement barbare, c’est 
encore celle qui convient le mieux pour éviter des con- 
fusions, en faisant connaitre en même temps et la 
nouvelle forme et les parents, qui lui ont donné le 


jour. 
Voiei maintenant la liste des hybrides que j'ai pu 
observer dans nos environs. L] 


Arabis hybrida Reut. (A. murali-stricta). 

Medicago media Pers. Bor. (M. falcato-sativa Reich). 

Rubus idaco-coesius E. Mere., R. patens E. Merc. 
(R. dumeloro-rusticanus), R. Pseudo-coesius E. Merc. 
(A. cœsio - dumetorum), Rosa alpino - pimpinellifolia 
teut., R. pimpinelhfolo-alpina Rapin., R. Chavini Rap. 
(R. montano-canina), R. gallico-canina Reut., R. hy- 
brida Schl. (R. arvensi-gallica), R. gallico-umbellata 
Rap., Aronia Aria-chamaemespilus Reich. (Sorbus cha- 
maemespilus Crantz. 5 tomentosa Reut.)". 

Epiobium parvifloro-palustre Hamp., Saxifraga mu- 
tato-aizoides Reut., Galium vero-mollugo Wall. 

Inula semi - amplexicaulis Reut. (1 Salicino - Vail- 
lanti), Cirsitum palustri-acaule Rap., C. hybridum Koch 
(GC. palustri-oleraceum Næg.), GC. erucagineum Gaud. 
(G. rivulari-oleraceum Næg.), C. Lachenalii Gmel. (C. 


M. Reuter ne considère pas cette plante comme hybride, ayant trouvé 
des graines mûres avec des embryons parfaitement conformés ; cepen- 
dant ce ne serait pas une raison absolue, attendu que quelques hybrides 
présentent des graines fertiles; d’ailleurs la forme en question est tou- 
jours rare, elle ne se trouve que là où croissent les parents, et elle tient 
complétement le milieu entr'eux pour l'aspect et les caractères. 


199 


oleraceo-acaule Hamp. Næg.), C. palustri-acaule Hamp., 
Hieracium pilosello-praeallum Sch. 

Primula officinali-elatior Muret., P. variabilis Goup. 
(P. officinali-acaulis Muret.), P. acauli-elatior Muret., 
P. acauhi-suaveolens. 

Gentiana Thomasii Gill. (G. purpureo-lutea Griseb }, 
G. Charpentieri Thom. (G. punctato-lutea Griseb.). 

Verbascum thapsiformi-floccosum Koch, V. lychni- 
tidi-floccosum Koch, V. nigro-floccosum Koch, V. lych- 
nitidi-blattaria Koch, V: thapsiformi- blattaria Gr. et G. 
V. thapso-lychnitis M. et K. , V. nigro-thapsus Fries., 
V. nigro-floccosum Koch, V. nigro-lychnitis Schied., 
V. floccoso -thapsiforme Wirte., V. nigro-thapsiforme 
Rap. 

Digitalis media Roth. (D. luteo-grandiflora.) 

Mentha sylvestri-rotundifolia Wirtg., M. nepetoides 
Lej. (M. aguatico-sylvestris Mey.), M. sativa L. (M. 
aquatico-arVensis Wirtg. ou hirsuto-arvensis Rap.), M. 
“arvensi-pulegium Reut., Stachys ambigua Sm. (S. syl- 
vatico-palustris.) | 

Salix Wimmeri Kern. (S. incano - daphnoides Wim. 
Reut.), S. Pontederana Willd. Gaud. (S. cinerco-nigri- 
cans Reut. ou purpureo - cinerea Rap. on purpureo- 
daphnoides Chavin), S. Seringeana Gaud. (S. incano- 
caprae Chavin.) 

Orchis simio-purpurea Wedd., 0. purpureo-militaris 
Gr. et G., OÔ. morio-laxiflora Reut. Reich., Nigritella 
niero - conopsea Reich. , Nigritella suaveolens Koch 
(N. nigro -odoralissima). Agrostis canino - vulgaris 
Merc. 


193 


Additions et corrections. 


Page 12. Urgonien et Néocomien, lisez : Néocomien et 


P. 


F: 


PRE CRE 


Urgonien. 

Après Lycopodium clavatum L., ajoutez : 
Pedicularis tuberosa L. 

Asplenium Septentrionale L., lisez: Asple- 
nium Seplentrionale SW. 

Ceterach officinarum CB., lisez: Ceterach 
officènarum C. Bauh. 

Cynoglossum montanum L., lisez: Cynoglos- 
sum montanum Lam. 

Après Evonymaus latifolius L., ajoutez : Dip- 
sacus laciniatus L. 

à Salève , lisez : au Salève. 

avellana, lisez : Avellana. 

Chamæbuxus. lisez : Chamaebuzus. 

Petasites valgaris Moench., lisez: Petasites 
officinalis Moench. 

Fraxinus elatior L., lisez: Fraxinus excel- 
sior L. 

Arum vulgare L. , lisez: Arum maculatum L. 

petræa , lisez : petraea. Europœus, lisez : Eu- 
ropaeus. 

Arabis saxatilis L., lisez: Arabis saxatilis 
AIL. 


12° 


pue 
- 


On res 
2 


ps 


LA 


114: 


129: 


194 


Europoeus, lisez : Europaerrs. 

Malus communis L., lisez: Malus communis 
Poir. 

Spiræa aruncus L., lisez : Spiraea Aruncus L. 

Orchis Simia L., lisez : Orchis Simia Lam. 

Helianthenum, lisez : Helianthenunr. 

Myosotis sylvatica L., lisez: Myosotis sylva- 
tica Ehrh. 

Actœu, Uisez : Actaeu. 

grandiflora Balb., lisez : grandiflora Bab. 

luciniatus, lisez : laciniatus. 

B Salaevense, lisez : 6 Salaerense. 

À. arcuta, lisez : A. Arcuatu. 

L. alpestris Hopp., lisez : L. syivestris Hopp. 

FR. sphaerieu Grem , lisez : À. sphaerica 
Gren. 

7 biserata Rap., lisez : > biserrata Rap. 

L. sanguin, lisez. C. sanguin. 

Après G. boreale L., ajoutez: G. elongatum 
Presi. Marais de Troinex. Mai, Juin. 

var. B vaillantiri, lisez : var. B Vaillant. 

Après L. corymbosum Gr. et G., ajoutez : 
L. montauum Koch. (C. leucanthemum IF, 
montanum Gaud.) L. des montagnes. Ro- 
cailles du pied et de la région movyenne. 
Juin, Juillet. 

C. montanum L., lisez : C. montanum Lam. 

Après Cephalanthera pallens Rich. Koch., 
ajoutez comme synonvme : (C. grandiflora 
B4ab)° 

Linum montanum L. B alpinum Reut., lisez : 
Linum alpinum EL. 8 montanum Reut. 

Après Gytisus alpinus Mill. , ajortez : Trifolium 
coespitosum Reyn. 


195 


P. 189. Aprés Cystopteris regia Presi.; ajoutez : Cys- 
topteris montana Link. (Crêt des neiges, 
Faucille). 

S. incano-caprae Chavin., lisez : S. incano- 
capraea Chavin. 

P. V. Table des espèces. Après Arctostaphvlos offi- 

cinalis W. etG., ajoutez : A. alpina Spreng. 


ie) 
= 
[ÈS 
Yp 


Je m'aperçois — mais un peu tard— qu'il n’est pas 
facile de mener à bien un ouvrage si peu compliqué 
qu'il paraisse. Ainsi J'aurais dü indiquer un plus grand 
nombre d'espèces campagnardes qui aiment à s’élever 
sur la montagne. Même 1l eût été plus court de donner 
la liste des plantes sédentaires qui affectionnent cer- 
taines localités de la plaine, et qu'on ne trouve pas 
ailleurs. En effet, sur les 1850 végétaux phaneragames 
du Catalogue de Reuter, il n’y en a guère plus de 200 
que je ne pense pas avoir Jamais vus sur le Salève. Il 
ne me reste qu'à réclamer l’indulgence du lecteur 
pour les nombreuses imperfections de ce travail. 


EE  —_— 


1 1K suite 





TABLE GÉNÉRALE 


Pages. 
Dédicacen. ARR tn 5) 
42e CORRE MES Pt. de Ne 5) 
RFO HO VAT RER Pers 1,44 
HÉFOGTSAHOnS 6) EE ARR SR A9 
Catalogue . . . 09 
Notes sur les plantes les plus intéressantes 
du Saléve m2 149 
Végétation comparée du Salève el de la 
partie du Jura qui avoisine Genève. . 184 
Énumération des espèces Jurassiques qui 
ne se rencontrent pas au Salève . . 185 
Note sur les plantes hybrides observées 
AUX CAVITONS den GENEVE). 1. 4.0. 1490 
Additions ebcorrections. ,,.… . . . 4195 


Table alphabétique des espèces. 


13 


ï non suit 
NOR ET she Al 
pl ds tos init LE DL 
ue fi aie me 


Ni TE Balt en { 
EN e 3 RTE E Pa 


LAN HELTER cEa 





TABLE DES ESPÈCES 


Abies excelsa DC. 32, 195. 
pectinata DC. 32, 125. 

Acer campestre L. 29, 75. 
Monspessulanum L. 185. ; 
opulifolium Vill. 26, 29, 55, 74. 
platanoides L. 185. 
pseudo-Platanus L. 29, 74. 

Achillea Millefolium L, 104. “ 

Aconitum Anthora L. 64, 185. 
lycoctonum L. 44, 65. 
Napellus L. 485. 
paniculatum Lam. 185. 

Acrostichum septentrionale L. 145. 

Actaea spicata L. 52, 64. 

Adenostyles albifrons Reich. 48, 97. 
alpina BI. et Fing. 53, 97. 

Adianthum Capillus Veneris L. 189. 

Adoxa moschatellina L. 25, 94. 

Ægopodium podagraria L. 58. 95. 

Æthionema saxatile R. Br. 485. 

Æthusa cynapium L. 93. 

Agropyrum caninum R. et S. 141. 

Agrostemma Gythago L. 34, 71. 


LL 


Agrostis alba L. Schr. y gigantea Rent. 52, 137. 
gigantea Gaud. 157. 
interrupta L, 57, 138. 
Schleicheri Jord. 189. 
vulgaris With. 138, 1492. 
var. pumila Gaud. Reut 51, 138. 

Aira cristata L. 139. 
flexuosa L. 138. 

Ajuga Genevensis L. 417. 
reptans L. 117. 

Alchemilla alpina L. 40, 48, 86. 
fissa Schum. Gaud. 186. 
hybrida Willd. 48, 86. 
pubescens Koch. 86. 
truncata Tausch. 86. 
vulgaris L. 40, 48, 86. 

var. y Gaud. 86. 

Alisma Plantago L. 126. 

Alliaria officinalis Andrz. 54, 68. 

Allium earinatum L. 51, 155. 
fallax Don. 188. 
sphaerocephalum L. 37, 133. 
ursinum L. 24, 135. 
Sibirieum L. 188. 

Victorialis L. 188. 

Alnus glutinosa Gaertn. 21, 125. 
incana DC. 21, 124. 
viridis DC. 135,33, 56, 41, 124. 

Alsine Bauhinorum J. Gay. 185. 
fasciculata M. et K. 87, 72. 
hybrida Jord. 35, 72. 
laxa Jord. 35 , 72. 


Ill 


Alsine media L. 73. 

tenuifolia Crantz. 35, 753. 

B viscidula Gaud. 51, 55, 72. 

verna Bartl. 185. 
Althaea hirsuta L. 57, 75. 
Alyssum calycinum L. 34, 68. 
Avacamptis pyramidalis Rich., Koch. 128. 
Amelanchier vulgaris Moench. 29, 87. 
Anagallis coerulea Schr. 34, 109 

phoenicea Lam. -54, 109. 
Anchusa Italica Retz. 38, 110. 
Andromeda polifolia L. 487. 
- Andropogon Ischaemum L. 57, 137. 
Androsace villosa L. 1487. 
Anemone alpina L. 185. 

Hepatica L. 62. 

narcissiflora L. 185. 

nemorosa L. 25, 61. 

ranunculoides L. 27, 62. 
Anethum Foeniculum L. 91. 
Angelica montana Schl. 186. 

sylvestris L. 48, 93. 
Antennaria dioica Gaertn. 99. 
Anthemis Cotula L. 55, 99. 
Anthericum Liliago L. 44, 135. 

ramosum L. 44, 133. 
Antirrhinum alpinum L. 112. 

Cymbalaria L. 112. 

Elatine L. 442. 

minus L. 112. 

spurium L. 112. 
Anthoxanthum odoratum L. 350, 156. 

B villosum Reich. 30, 156. 


IV 


Anthriscus abortivus Jord. 47, 95. 
alpestris W. et G. 95. 
cerefolium L. 95, 
cicutaria Dub. 95. 
sylvestris Hoffm. 93. 
sylvestris var. alpestris Rap. 93. 
vulgaris Pers, 54, 95. 

Anthyllis montana L. 50, 78. 
vulneraria L. 58, 79. 

Apargia hastilis Willd. Gaud.° 401, 
hispida Gaud. 101. 

Apera interrupta P. B. 158. 

Aquilegia atrata Koch. 185. 
vulgaris L. 51, 65. 

Arabis alpestris Schl. Reich. 32, 42, 65. 
alpina L. 351, 52, 65. 
arçuata Schuttl, fG hirsuta God, 65. 
auriculata Lam. 31, 65.. 
brassicaeformis Wallr. 185, 
Cenisia Reut. 185. 
ciliata GB hirsuta Koch. 65. 
conferta Willd, 65. 
hirsuta Scop. 51, 65. 
hirsuta I sessilifolia Gaud. 65. 

 hybrida Reut. 15, 51, 66, 155. 
inçcana Roth. 31, 65. 
muralis Bert. 31, 66. 
sagittata Bertol. DC. 36, 6». 
saxatilis AI. 28, 65. 
serpyllifolia Vill. 42, 66. 
stricta Huds. 31, 66. 
Thaliana L. 68. 


V 


Arabis Turrita L. 51, 44, 66. 
Arbutus Uva-Ursi L. 407. 
Arctostaphylos officinalis W. et G. 25, 30, 107. 
Arenaria ciliata L. 185. | 
fasciculata Jacq. 72. 
grandiflora L. 28, 34, 72, 157. 
leptoclados Guss. 55, 38, 73. 
serpyllifolia L. 38, 73. 
sphaerocarpa Ten. 35, 38, 75. 
tenuifolia L. 72, 75. 
var. hybrida Vill. 72. 
trinervia L. 72. 
viscidula Thuil. 72. 
Aruica montana L. 15, 42, 98. 171. 
Arrhenaternm elatius M. et K. 55, 138 
Arum maculatum L. 25, 126. 
Arundo Epigeios L. 157. 
Asarum Europaeum L. 20, 121. 
Asclepias Vincetoxieum L. 109. 
-Asperugo procumbens L. 16, 57, 111, 179. 
Asperula arvensis L. 354, 95. 
cynanchica L. 95. 
galioides DC, 95. 
odorata L. 32, 9à. 
Aspidium aculeatum Düll. 57, 144. 
dilatatum Godr. 144. 
Filix-mas Sw. 144. 
fragile Sw. 144. 
lonchitis Sw. 58, 143. 
rigidum Sw. 144. 
spinulosum Düll. 144. 
Thelipteris Sw. 144. 
Asplenium Adianthum-nigrum L. 57, 145. 


VI 


Asplenium Filix-foemina Bernh. 57, 144. 
Halleri DC. 57, 144. 
Ruta-muraria L. 57, 144. 
Scolopendrium L. 145. 
septentrionale Hoffm. 15, 57, 145. 
Trichomanes L. 57, 144. 
viride Huds. 57, 144. 

Aster alpinus L. 186. 
amellus L. 55, 97. 

Astragalus Cicer L. 78. 

Astrantia major L. 40, 48, 91. 

Athamantha Cretensis L. 53, 92. 

Athyrium Filix-foemina Roth. 144. 

Atragena alpina L. 15, 32, 61, 149. 

Atriplex hortensis L, 50, 120. 
patula L. 50, 120. 

Atropa Belladona L. 47, 111. 

Avena elatior L. Gaud. 138. 
fatua L. 38, 158. 
flavescens L. 139. 
flexuosa M. et K. 158. 
orientalis Schr. 358, 142. 
pratensis L. 41, 45, 1538. 
pubescens L. 8 alpina Gaud, 189. 
sativa L. 58, 142. 


© Barbarea arcuata Reich, 16, 46, 65, 155. 
Barkbausia foetida DC. 102. 

Bartsia alpina L. 187. 

Bellidiastrum Michelii Cass. 30, 97. 

Bellis perennis L. 104. 
Berberis vulgaris L. 29, 64. 

Beta vulgaris L. 50, 120. 


VIL 


Betonica officinalis L. 51, 116. 
Betula alba L. 18, 23, 56, 124. 
alnus B incana L. 12%. 

7 glutinosa L. 125. 
pubescens Ehrh. 188. 
viridis L. Gaud. 124. 

Blechnum Spicant Roth. 57, 145. 

Blitum virgatum L. 55, 119. 

Botrychium Lunaria Sw. 48, 145. 

Brassica oleracea L. 33, 68. 
orientalis L. 67. 

Napus L. 53, 68. 
Rapa L. 33, 68. 

Briza media L. 139. 

Bromus asper L. 48, 141. 
erectus Huds. 35, 141. 
giganteus L. 141. 
steritis L. 34, 141. 

Brunella alba Poll. 116. 
grandiflora-Moench. 53, 117. 
laciniata Lam. 53, 116. 
vulgaris {3 laciniata L. 117. 

Bunias erucago L. 42, 68. 

Bunium Bulbocastanum L. 91. 

Buphthalmum salicifolium L. 186. 

Buplevrum longifolinm L. 186. 
ranunculoides L. 186. 

Buxus sempervirens L. 22, 24; 121. 


Cacalia albifrons L. 97. 
alpina L. Gaud. 97. 
petasites Lam. 97. 
Calamagrostis argentea DC. 158. 


VII 


Calamagrostis epigeios Roth. 157. 
littorea DC. 137. 
montana Host. 48, 137. 
Calamintha alpina Lam. 49, 55, 115. 
ascendens Jord. 55, 115. 
menthaefolia Host. 115. 
nepeta Gaud. 4115, 
nepetoides Jord. 05, 115. 
“officinalis Benth. 115. 
Calluna vulgaris Sal. 56, 107. 
Caltha palustris L. 35, 63. 
Camelina sativa Crantz. 34, 67. 
Campanula aggregata Noc. et B. 59, 105. 
cervicaria L. 541, 105. 
glomerata L. 40, 105. 
latifolia L. 187. 
patula L. 42, 47, 106. 
persicifolia L. 43, 106. 
pusilla Gaud. 105. 
rapunculoides L. 53, 105. 
rapunculus L. 38 , 105. 
rhomboidalis L. #1, 49, 105. 
subramulosa Jord. 53, 105. 
thyrsoidea L. 187. 
Trachelium L. 48, 105. 
B dasycarpa Gr. 48, 105. 
urticaefolia Schm. Gaud. 105. 
Cannabis sativa L. 122. 
Capsella Bursa-Pastoris Vent. 49, 68. 
Cardamine amara L. 28, 55, 66. 
hirsuta L. 53, 68. 
Impatiens L. 35, 66. 
Matthioli Moret. 36, 66. 


IX qe 


Cardamine pratensis L. 26, 53, 56, 66. 
y Hayneana Reich. 66. 
sylvatica Link. 42. 66. 

Carduus acaulis L. 99. 
arvensis Willd. 99. 
defloratus L. 53, 100. 
eriophorus L. 99. 
multiflorus Gaud. 186. 
personata Jacq. 186. 

Carex alba Scop. 50, 155. 
alpestris AI. 155. 
ampullacea Good. 27, 156. 
brachystachys Schr. 156. 
canescens L. Koch. 188. 
chlorocarpa Wimm. 188 
clandestina Good. 155. 
coespitosa Gaud. 135. 
Davalliana Sm. 28, 159. 
digitata L. 50, 135. 
dioica L. 28, 135 
erecta DC. 136. 
ferruginea Scop. God. 189 
filiformis L. 189. 
flava L. 28, 136. 

Carex fulva DC. 156. 
fulva Good. 136. 
glauca Scop. 25, 155. 
Goodenowii Gay. 159. 
gynobasis Vill. 30, 155. 
Halleriana AIL Gr. et G. 159. 
Hornschuchiana Hopp. 28, 136. 

B xanthocarpa God. 28, 156. 
humilis Leyss. 30, 40, 135. 


X 


Cerex lepidocarpa Tausch. 28, 156. 
leporina L. 50, 135. 
limosa L. 189. 
maxima Scop. 54, 136. 
montana L. 25, 155. 
nitida Host. 27, 135. 
ornithopoda Villd. 30, 155. 
ovalis Good. 135. 
pallescens L. 30, 156. 
paniculata L. 27, 155. 
patula Scop. 156. 
pauciflora Ligth. 188. 
pedata DC. 135. 
pendula Huds. 1%6. 
praecox Jacq. 25, 135. 
remota L. 45, 155. 
sempervirens Vill. 55, 41, 42, 156. 
stellulata Good. 35, 41, 135. 
sylvatica Huds. 156. 
tenuis Host. 353, 42, 156. 
teretiuscula Good. 188. 
vulgaris Fries, 33, 41, 155. 
Carlina acaulis L. 55, 100. 
vulgaris L. 56, 100. 
Carpinus Betulus L. 24, 30, 125. 
Carum bulbocastanum Koch. 51, 91. 
Carvi L. 40, 48, 91. 
Castanea vulgaris Lam. 1292. 
Caucalis daucoides L. 38, 92. 
grandiflora L. 992, 
Centaurea cyanus L. 38, 100. 
Jacea L. 52- 100, 
montana L. 52, 100. 


XI 


Centaurea nudicaulis L. 100. 
seabiosa L. G petrophila Reut. 51, 100. 

Centuneulus minimus L. 54, 109. 

Cephalanthera ensifolia Rich. 44, 129. 
grandiflora Bab. 44. 
pallens Rich. Koch. 129. 
rubra Rich. 44, 150. 

Cephalaria alpina Schr. 186. 
pilosa Gr. et G. 55, 96. 

Cerastium arvense L. GB strictum Reut. 51, 73. 
brachypetalüum Desp. 35, 75, 
glomeratum Thuill. 75. 
glutinosum Fries. 35, 75. 
obseurum Koch. 75. 
semidecandrum L. 55, 75. 
strictum L. 75. 
triviale Link. Koch. 75. 
viscosum L. 55, 73. 
vulgatum L. 55, 73. 

B aïpinum Gr. et G. 40, 72. 

Cerasus avium DC. 29, 80. 

Mahaleb DC. 29, 80. 
Padus DC. 46, 80, 159. 

Cervaria glauca Gaud. 92. 

Ceterach officinarum C. B. 15, 57, 145, 183. 

Chaerophyllum aureum L. 186. 

Cicutaria Vill 42, 47, 92. 
hirsutum Reut. 92. 

Chara capitata Nees, 146. 
hispida L. 51, 146. 
synearpa Thuill. 146. 


XII 
Chelidonium majus L. 34, 64. 
Chenopodium album L. 50, 119. 
Bonus-Henrieus L. 50, 119. 
glaucum L. 50, 119. 
hybridum L. 50, 119. 
murale L. 50, 119. 
polyspermum L. 50, 119. 
vulvaria L. 50, 119. 
Chironia Centaurium Sm. DC. 110. 


Chlora perfoliata L. B pusilla Gaud. 109. 
Chlora serotina Reich. 54, 109. 
Chondrilla muralis Lam. 401. 
Chrysanthemum corymbosum L. Gaud. 98. 
leucanthemum L. 104. 
I triviale Gaud. 104. < 
II montanum Gaud. 
montanum Koch. 
Chrysosplenium alternifolium L. 353, 91. 
Cineraria campestris Retz. 186. 
Cireaea Lutetiana L. 51, 89. 
Cirsium acaule L. 48, 99. 
arvense Lam. 58, 99. 
eriophorum Scop. 55, 99. 
Erisithales Scop. 186. 
erucagineum DC. Gaud. 1486, 191. 
hybridum Koch. 191. 
Lachenalii Gmel. 191. 
oleraceo-acaule Hamp. Naeg. 192. 
palustri-acaule Rap. 191. 
palustri-oleraceum Naeg. 191 
rivulare, Link. 186. 


XII 


Cirsium rivulari-oleraceum Naeg. 191. 
Cladium Mariseus R. Br. 45, 134 
Clematis alpina Mill. DC. 149, 

vitalba L. 50, 61. 
Clinopodium vulgare L. 4, 115. 
Cochlearia saxatilis Lam. 67. 
Colchieum autumnale L. 57, 135. 
Comarum palustre L. 47, 82. 
Conringia orientalis Andrz. 38, 67. 
Convallaria bifolia L. 151. 

maialis L. 50, 151. 

polygonatum L. 30, 131. 

verticillata L. 50, 131. 
Convolvulus arvensis L. 38. 
Corallorhiza Halleri Rich. 150. 

innata R. Br. 48, 130. 
Cornus sanguinea L. 29, 94. 
Coronilla emerus L. 29, 78. 

minima DC. 78. 

vaginalis Lam. 30, 78. 
Corydalis bulbosa DC. 22, G4. 

cava Wabl. Gaud. 64. 

solida Sm. Gaud. 64. 

tuberosa DC. 20, 64. 
Corylus Avellana L. 21, 1925. 
Cotoneaster tomentosa Lindi. 29, 87. 

vulgaris Lindl. 29, 87. 
Crategus Amelanchier Gaud. 87. 

Aria L, 88. 

a Scandica L. 88. 

monogyna Jacq. 86 

oxyacantha L. 29, 86. 

oxyacantha Koch. Gaud. God. Rap. 86. 


XIV 


Crategus oxyacanthoides Thuil. 29, 86. 
torminalis L. 88. 
Crepis aurea Cass. 48, 102. 
biennis L. 48, 102. 
blattarioides Tausch. 187. 
foetida L. 54, 1092. 
paludosa Moench. 102. 
succisaefolia Tausch. 187. 
Crocus vernus AI. 535, 131. 
Cyclamen Europaeum L. 55, 108. 
hederaefolium Aït. 16, 56, 108, 178. 
Cynoglossum montanum Lam. 45:59: 4144125 TT 
officinale L. 45, 114. 
Cynosorus cristatus L. 140. 
Cypripedium Calceolus L. 52, 150. 
Cystopteris fragilis Bernh. 57, 144. 
montana Link. 1953. 
regia Presl. Koch. 180. 
£ alpina Koch. 180. 
Cytisus alpinus Mill. 185. 
Laburnum L. 29, 77. 


Dactylis glomerata L. 140. 
Danthonia decumbens L. 140. 
Daphne alpina L. 50, 45, 121, 181. 
Cneorum L. 121, 188. 
Laureola L. 20, 121. 
Mezereum L. 20, 120. 
Daucus carota L. DO, 95. 
Delphinium Consolida L. 35, 65. 
Dentaria digîtata Lam. 30, 32, 66. 
pinnata Lam. 50, 32, 66. 
Deschampsia flexuosa Griseb. 13, 49, 158, 182. 


XV 


Dianthus coesius Sm. 185. 
Carthusianorum L. 40, 71. 
Movspessulanus L. 185. 
proliter L. 44, 71. 
rupieola Jord. 44, 71. 

GB grandiflora Rent. 485. 
sylvestris Gaud. 7i. 

Digitalis grandiflora Lam. 43, 55, 112. 
lutea L. 43, 1192. 
media Roth. 187. 
parviflora Lam. 112. 

Digitaria filitormis Koch. 137. 

Dipsacus laciniatus L. 47, 96. 
pilosus [:. 96. 


Doronicum Pardalianches L. 33, 98, 170. 
Bellidiastrum L. 97. 


Draba aizoïdes L. 20, 35, 67. 
verna L. 68. 

Drosera anglica Huds. 69. 
longifolia L. 51, 69. 
obovata M. et K. 51, 69. 

Dryas octopetala L. 41, 49, 80. 


Echinospermum Lappula Lehm. 37, 111. 
Elymus Europaeus L. 48, 141. 
Empetrum nigrum L. 488 
Epilobinm alpinum L. 186. 

alsinaefolium Vill. 486. 

angustifolium L. Gaud. 88. 

collinum Gmel. 47, 88. 

Lamyi Schultz. 51, 88. 

montanum L. 45, 88. 

B collinum Koch. 88. 


XVI 


Épilobium palustre L. 186. 
parvifloro-palustre Hamp. 191. 
rosmarinifolium Jacq 186. 
spicatum Lam. 51, 88. 
tetragonum L. ff Lamyi Rap. €8. 
trigonum Schr. 180. 
virgatum Koch. 88. 

Epipactis atrorubens Hoffm. 429. 
ensifolia Sw. 12ÿ. 
grandiflora Gaud. 429. 
lancifolia DC. 1929. 
latifolia Al. 44, 51, 129. 

a pallens Gaud. 129. 

G rubiginosa Gaud. 1929. 
microphylla Sw. 188. 
ovata All. 150. 
pallens Sw. 129. 
palustris Crantz. 43, 51, 129. 
rubiginosa Gaud. 44, 51, 129. 
rubra All. 130. 

Epipogium Gmelini Rich. 188. 

Equisetum fluviatile Sn. 145. 
hyemale L. 51. 146. 

B paleaceum Doel. 47, 146. 
limosum L, 514, 146. 
multiflorum œ& Vauch. 146. 
palustre L. 51, 146. 
sylvatieum L. 48, 146. 
Telmateya Ebrh. 28, 145. 
variegatum Schl. 51, 146. 

Erica vulgaris L. 107. 

Erigeron aipinus L. 48, 97. 
elabratum Hopp. 186. 


XVII 


Erinus alpinus L. 51, 37, 113. 
Eriophorum alpinum L. 188. 
angustifolium Roth. 28, 134. 
vaginatum L. 41, 134. 
Erodium triviale Jord. 38, 75. 
Erophila verna DC. 354, 68. 
glabrescens Jord. 54. 
majuscula Jord. 34. 
Erucastrum obtusangulum Reich. 35, 68. 
Eryngium alpinum L. 186. 
Erysimum ochroleuenm DC. 185. 
officinale L. 68. 
orientale R. Br. 67. 
Erythraea centaurium Pers. 56, 110. 
Erythronium Dens canis L. 22, 152. 
Euphorbia amygdaloïdes L. 50, 121. 
cyparissias L. 121. 
dulcis L. 30, 121. 
exigua L. 122. 
falcata L. 122. 
helioscopia L. 122. 
peplus L. 122. 
platyphyilos L. 122. 
stricta L. 122. 
sylvatica Jacq. 121. 
verrucosa L. GB montana Gaud. 188. 
Euphrasia alpina DC. Gaud. 114. 
campestris Jord. 56, 114. 
cupraea Jord 56, 114. 
ericetorum Jord. 55, 6, 114. 
minima Jacq. 187. 
montana Jord. 45, 114. 


XVIII 


PAPER nitidula Reut. 187. 
odontites Koch. 114. 
officinalis L. G montana Rap. 114. 
7 campestris Rap. 114. 
Salisburgensis Funk. 56, 114. 
B cupraea Rap. 114. 
uliginosa Ducom. 1144. 
verna Bell. 114. 
Evonymus Europaeus L. 29, 43, 77. 
lati olius L,. 46, 46, 77, 158. 


Faba vulgaris Moench. 33, 80. 

Fagus sylvatica L. 122. 

Fedia auricula Gaud. 96. 
dentata Gaud. 96. 
olitoria Gaud. 96. 


Festuca ciliata Pers. 140. 
decumbens L. 140. 
duriuseula L. GB glauca Rap. 141. 
elatior L. 141. 
gigantea Vill, 52, 141. 
glauca Lam. 42, 49, 141. 
heterophylla Lam. 141. 
myuros Pol. Gaud. 440. 
myuros Reich. 140. 
nigrescens Lam. 189. 
ovina L. 55, 140. 

7 tenuifolia Dub. 140. 
pratensis Huds. 50, 141. 
pseudo-myuros $ .W. 440. 
pumila Vill. 189. 


XIX 


Festuea rigida Kunth. Koch. 140. 
Scheuchzeri Gaud. 189. 
sylvatica Vill. 47, 141. 
tenuiflora Schr. Koch. 141. 
tenuifolia Sibt. 52, 140. 

Ficaria ranunculoides Mœnch. 22, 35, 63. 

Filago arvensis L,. 54. 99. 
canescens Jord. 99. 

Gallica L. 54, 99. 
Germanica L. 54, 99. 
B pyramidata Gaud. 99. 
Jussiaei C. et G. 99. 
- lutescens Jord. 99. 

"minima L. 13, 56, 99. 
montana L. Gaud. 99. 
spathulata Presl. 54, 99. 

Foeniculum officinale All, 50, 94. 

Fragaria collina Ehrh. 45, 82. 
dumetorum Jord. 186. 
vesca L. 43. 82. | 

Fraxinus excelsior L. 24, 109. 

Fumaria Chavini Reut. 32, 56, 65. 
officinalis L. 55. 65. 
Vaillantii Lois. Rap. 65. 


Gagea arvensis Schultz. 25, 152. 
lutea Schultz. 35, 36, 132. 
B sylvatica Dub. 132. 
villosa Dub. 132. 
Galeobdolon luteum Huds. 30, 116. 
Galeopsis angustifolia Ehrh. 50, 53, 116. 
intermedia Vill 40, 49, 116. 
Ladanum Auct, non Lin. 116. 


XX 


Galeopsis Ladanum IT latifolia Gard. 116. 
praecox Jord. 38, 116. 
Reichenbachii Reut. 49, 116. 

tetrahit L. B praecox Rap. 116. 
7 Reichenbachii Rap. 116. 

Galium anisophyllum Vill. 186. 
Boccone All. 95 
boreale L. 51, 95. 
commutatum Jord. 44, 95. 
elongatum Presl. 54. 
glaucum L. 37, 95. 
montanum Vill. 45, 95. 
spurium L. 95. 

B Vaillantii Gr. et G., 38, 95. 
/ tenerum Gr. et G., 15, 54, 95, 170. 
sylvatieum L. 44, 51, 95. 
sylvestre Poll. 44, 95. 
ax laeve Thuil. 95. 
B Boccone All. 95. 
tenerum Schl. Gaud. 95. 
tricorne With. 38, 95. 
uliginosum L. 54, 95. 
vero-mollugo Wallr. 191. 

Genista Germanica L. 29, 77. 
pilosa L. 29, 77. 
sagittalis L. 48, 79. 

Gentiana amarella Pol. Gaud. 110. 
campestris L. 55, 110. 
 Centaurium L. 410. 

Charpentieri Thom. 192. 
ciliata L. 56, 110. 
Clusii Per. et Song. 187. 
cruciata L. 53, 110. 


XXI F 


Geitiana Germanica Willd. 56, 110 
lutea L. 48, 110. 
preumonanthe L. 187. 
punctato-lutea Gris. 1992. 
purpureo-lutea Gris. 499. 
Thomasii Gill. 199. 
verna L. 35, 110. 

Geranium cicutarium L. 75. 
columbinum L. 58, 75. 
dissectum L. 58, 75. 
lucidum, L. 55, 75. 
molle L. 58, 75. 
palustre L. 47, 75. 
phaeum Lam. 185. 
pusillum L, 38, 79. 
pyrenaicum L. 38, 79. 
Robertianum L. 38, 75. 
rotundifolium L. 38, 75. 
sanguineum L. 44, 79. 
sylvaticum L. 40, 42, 48, 79. 

Geum montanum L. 42, 81, 159. 
rivale L. 41, 81. 
urbanum L. 81. 

Glechoma hederacea L. 55, 116. 
Globularia cordifolia L. 30, 117. 
nudicaulis L. 32, 118. 

vulgaris L. 30, 118. 

Glyceria plicata Fries, 47, 139. 

Gnaphalium dioicum L. 40, 99. 
rectum Sm. 99. 
supinum L. 186. 
sylvatieum L. dd, 99. 


XXII 
Goodyera repens R. Br. 52, 130. 
Gymnadenia albida Rich. 48 , 128. 
conopsea Rich. 128. 
odoratissima Rich. 128. 
Gypsophila repens L. 185. 
vaccaria Sibt. et Sm. 58, 71. 


Hedera Helix L. 93. 
Heleocharis acicularis R. Br. 134. 
Helianthemum canum Dun. 30, 70. 
Fumana Mill. 44, 69. 
grandiflorum DC, 185. 
Œlandicum Wahl. 5 canum Rap. 70. 
pulverulentum DC. 185. 
vulgare Gaertn. 50. 
B hirsutum Koch. 70. 
y grandiflorum Koch. 70. 
Helleborus foetidus L. 22, 653. 
viridis L. 29, 63,. 152. 
Hepatica triloba DC. 20, 22, 62. 
Heracleum asperum Koch. 92. 
montanum Schl. Gaud. 52, 92. 
panacea L. 91. 
Sphondylium L. 48, 93. 
Hermininm monorchis R. Br. 53, 102, 129. 
Hesperis Alliaria L. 68. 
Hieracium amplexicaule L. 50 
& aureum Gaud. 105. 
s pseudo-cerinthe Gaud, 103. 
y pulmonarioides Gaud. 105. 
andryaloides Vill. 15, 30, 103, 174. 
aurantiacum L. 187. 


XXIIT 


Hieracium aureum Scop. 102. 

auricula L. forma alpina, 40, 48, 102. 
boreale Fries. 91, 104. 

var. curvidens Gr. et G. 56. 

var. dumosum Gr. et G. 104. 

var. vagum Gr. et G. 104. 

var. virgultorum Gr. et G. 104. 
caesium Fries. 42, 105. 
Cerinthoides Vill. 105. 
dentatum Hopp. 187. 

B Salaevense Rap. 48, 55, 103. 
dubium Gaud. 102. 
elatum Fries, 48, 104. 

B Laggeri Reut. 187. 
elongatum Willd. 187. 
fallax Gaud. 102. 
flexuosum W. et K. 44, 55, 102. 

B calvum Gr. et G. 187. 
Florentinum All. 51, 102. 
glabratum Koch. Gr. et G. 102 
glaucum Al. 44, 52, 53, 102, 179. 
hybridum Gaud. 102. 
Jacquini Vill. 51, 4053. 
lanatum Vill. 45, 52, 105, 174. 
Ligusticum Fries. 48, 50, 53. 103. 
melanotrfehum Reut. 15, 55, 56. 
marorum L. 30, 105. 

x nemorense Rap. 103. 

y praecox. Rap. 103. 

à coesium Rap. 105. 
nemorense Jord. 30, 51, 103. 
paludosum L. 102. $ 


XXIV 


Hieracium pilosella L. 102. 
pilosello-praealtum Sehultz. 44, 102, 192. 
piloselloides Vill. 102. 
porrectum Fries. 187. 
praealtum Gaud. 102. 
praealtum Vill. 45, 102. 
praecox Schultz. 50, 103. 
pseudo-cerinthe Koch. 15, 48, 49, 105, 176. 
prenanthoides IL Juranum Gaud. 104. 
pulmonarioides Vill 48, 50, 53. 
rigidum Hartm 104. 
Sabaudum Gaud. Rap. 104. 
Sabaudum L.e vagum Rap. 104. 
staticefolium Vill. 44, 102. 
sylvestre Tausch. 104. 
tridentatum Fries. 56, 104. 
umbellatum L. 55, 104. 
vagum Jord. 56, 104. 
villosum L. 42, 55, 103. 
Vogesiacum Moug. 187. 
Hippoctepis comosa L. 30, 79. , 
Hippophae rhamnoides L. 24, 58, 121. 
Homogyne alpina Cas. Koch. 48, 97. 
Hordeum distichum L. 142. 
hexastichum L. 142. 
murinum L. 142. 
vulgare L 38, 142. 
zeocriton L. 58, 142. 
Hutchinsia petraea R. Br. 26, 51, 67. 
alpina R. Br. 185. 
Hyacinthus comosus L. 135. 
racemosus L, 153. 


XXV 


Hypericum dubium Leers. 74. 
fimbriatum L. 185, 
hirsutum L. 74. 
bumifusum L. 54, 74. 

B Liottardi DC. 56, 74. 
montanum L. 51, 74. 
perforatum L. 74. 
pulchrum L. 74. 
quadrangulum L. 48, 74. 
tetrapterum Fries. 74. 

Hypochaeris maculata L. 40, 100. 


Iberis amara L. 54, 37, 67. 
ceratophylla Reut. 185. 
pinnata L. 34, 67. 

Ilex aquifolium L. 30, 44, 109. 

Impatiens noli-tangere L. 47, 75. 

Inula pulicaria L. 98, 
semi-amplexicaulis Reut. 191. 

Isnardia palustris L. 56, 89. 


Jasione montana L. 50, 105. 
Juglans regia L. 122. 
Juncus alpinus Vill. 155. 
glaucus Ehrh. 135. 
inflexus Leers. 135. 
obtusiflorus Ehrh. 51, 153. 
Juniperus communis L. 30, 125. 
nana Willd. 188. 


Kernera saxatilis Reich. 31, 67. 
Knautia sylvatica Dub. 55, 96. 


XXVI 


Koeleria cristata Pers, 48, 139. 


Lactuca dubia Jord. 50, 104. 
muralis Fies. 45, 55, 101. 
perennis L, 187. 
scariola Gaud. 1014. 

Lamium amplexicaule L. 25, 117. 
maculatum L. 25, 117. 
purpureum L. 25, 117. 

Lappa intermedia Reich. 55, 100. 
major Gaertn. 55, 100. 
pubens Bor. 187. 
tomentosa Lam. 187. 

Larbraea aquatica St-Hil. 72. 

Larix Europaea DC. 188. 

Laserpitium latifolinm L. 53, 992. 

B asperum Gaud. 186. 
pruthenicum L. 51, 54, 92. 
siler L. 53, 92. 

Lasiagrostis calamagrostis Link. 37, 138. 

Lathraea squamaria L. 24, 112. 

Lathyrus heterophyllus L. 185. 
hirsutus L. 37, 79. 
pratensis L. 44, 79, 
sylvestris L. 44, 79. 

Leontodon aureum L. 102. 
autumnale L. 55, 100. 
hastile L. 44 53, 101. 
hispidum L. 40, 101. 
taraxacum L. 401. 

Leontopodium alpinum Cass. 186. 

Lepidium campestre L. 34, 68. 
petraeum L. 67. 


XXVIT 


Leucanthemum corymbosum Gr.etG. 44, 51, 98. 
montanum Koch. 44, 55. 
vulgare Lam. 44, 104. 

Leucoinm vernum L. 20, 22, 34, 151. 

Libanotis montana All. 1486. 

Ligustieum ferulaceum All. 186. 

Ligustrum vulgare L. 44, 109. 

Lilinm Martagon L. 45, 44, 132. 

Limodoram abortivum Sw. 43, 1929. 

Linaria alpina Mill. 119. 
cymbalaria Mill. 45, 119 
elatine Mill, 50, 1492. 
minor Desf. 58, 50. 112. 
petraea Jord. 187. 
spuria Mill. 50, 412. 

Linum alpioum L, Jacq. 3 montanum Reut. 185. 
catharticum L. 44, 75. 
tenuifolium L. 44, 73. 
usitatissimnunm L. 58, 753. 

Liparis Loeselii Rich. 45, 150. 

Listera cordata Rich. 188. 
ovata R. Br. 130. 

Lolium perenne L. 38, 142. 
rigidum Gaud. 141. 
strietum Presl. 38, 141. 
temulentum L. 38, 141. 

Lonicera alpigena L. 30, 44, 94. 
coerulea L. 1806. 
nigra L. 50, 32, 44, 94. 
periclymenum L. 44, 94. 
xylosteum L. 50, 44, 94. 

Lotus corniculatus L. 41, 44, 49, 79. 

var. tenuifolius Gaui. 78. 


XKVIHI 


Lotus tenuifolius Reich. 78. 
tenuis Kit. 45, 78. 

Lunaria rediviva L. 31, 67. 

Luzula flavescens Gaud. 42, 154. 
maxima DC. 44, 49, 134. 
multiflora Lej. 8 congesta Gr. et G. 188. 

y nigricans Gr. et G. 188. 
nivea DC. 42, 44, 154. 
spicata DC. 188. 
sylvatica Gaud. 154. 

Lychnis diurna Sibt. 42, 71. 
flos-cuculli L. 25, 71. 

Githago Lam. 71. 
sylvestris Hopp. Gaud. 71. 

Lycopodium annotinum L. 489. 
clavatum L. 15, 49, 155. 
salaginoides L. 145. 
selago L. 49, 145. 

Lysimachia nemorum L. 42, 48, 109. 

Lythrum hyssopifolia L. 89. 


Maianthemum bifolium DC. 50, 131. 
Malaxis Loeselii Sw. 130. 
Malus acerba Mer. 26, 88. 
communis Poir. 26, 29, 88. 
Malva rotundifolia L. 54, 73. 
sylvestris L. 54, 73. 
Matricaria chamomilla L. 46, 98. 
Margarita Bellidiastram Gaud. 97. 
Medicago sativa L. 38, 80. 
falcato-sativa Reich. 194. 
Inpulina L. 38, 72. 


media Pers. 191. 


XXIX 


Melampyrum pratense L. 45, 1415. 
sylvaticum L. 48, 1153. 

Melica ciliata L. Gaud. 139. 
Nebrodensis Parl. Gr. et G. 44, 159. 
putans L. 44, 139. 
uniflora Retz. 44, 139. 

Melilotus arvensis Wallr. 38, 78. 
officinalis Lam. 78. 

Mentha aquatico-arvensis Wirtg. 199. 
aquatico sylvestris Mey. 199. 
arvensi pulegium Reut. 499. 
candicans Crantz. 52, 415. 
hirsuto-arvensis Rap. 192. 
nepetoides Lej, 192. 
rotundifolia L. 50, 115. 
sylvestris L. 52, 115. ‘ 
sylvestri-rotundifolia Wirtg. 199. 
viridis L. 32, 445. 

var. canescens Gr. et G. 115. 

Menyanthes trifoliata L. 45, 109 

Mereurialis annua L. 122. 
perennis L. 25, 122. 

Mespilus Amelanchier L. 87. 
cotoneaster L. 87. 

Germanica L. 38, 87. 
oxyacantha DC. 86. 
tomentosa Gaud. 87. 

Milium effusum L. 44, 48, 158. 

Moehringia muscosa L. 31, 72. 
trinervia Clairv. 42, 72. 

Molinia coerulea Moench. 54. 

B altissima Gcd, 140. 
littoralis Host. 51, 140. 


XXX 


Monotropa hypopitis L. 
a glabra God. 55, 108. 
B hirsuta Gol. 55, 108. 

Mulgedium alpinum Less. 187. 

Muscari comosum Mill. 41, 


5 À 
racemosum Mill. 45. 132. 


15 
32 
Myagrum sativum L. 67. - 
saxatile L. 67. 
Myosotis alpestris Schultz. 487. 
lappula L. 111. 
perennis B sylvatica DC. 110. 
sylvatica Ehrh. 32, 49, 110. 
Myricaria Germanica Desv. 35, 89. 
Myrrhis odorata Scop. 48, 93, 169. 


Narcissus biflorns Curt. 36, 141. 
poetieus L. 36, 151. 
Pseudo-Narcissus L. 22, 134. 
radiüiflorus Salisb. 188. 

Nardurus tenellus Reich. 35, &7, 141. 

Nardus stricta L. 40, 48, 141. 

Neottia aestivalis DC. 130. 
nidus-avis Reich. 130. 
repens DC. 130. 
spiralis DC. 130. 

Neslia paniculata Desv. 34, 68. 

Nigella arvensis L. 46, 65, 153. 

Nigritella angustifolia Rich. 40, 49, 129. 
nigro-conopsea Reich. 49, 129, 192. 
nigro odorafissima 192. 
suaveolens Koch. 188, 192 






Nitella capitata Ag. 51, 146. 
olomerata Ag. 54, 146. 
opaca Ag. 54, 146. 
polysperma A. Br. 51, 146. 

Nymphaea alba L. 45, 64. 


Odontites Intea Reich. 187. 
rubra Gr. et G. 50, 114. 
verna Reich. 414. 

Œnanthe Lachenalii Gm. 59, 91. 
peucedanifolia Gaud. 94. 

Onobrychis montana DC. 185. 
sativa Lam. DC. 80. 
vulgaris Gaud. 80. 


Ononis rotundifolia L. 15, 29, 34, 78, 157. 


Ophrys apifera Huds. 50, 129. 
arachnites Reich 70, 129. 
aranifera Huds. 50, 128. 
Corallorhiza L. 130. 
fucifera Reich. God. 129. 
insectifera L. 428. 
Loeselii L. 130. 
monorchis L. 1929. 
muscifera Huds. 50, 1928. 
myodes Jacq. Gaud. 1928. 
nidus-avis Rich. Gand. 130. 
ovata L. 150. 

Orchis abortiva L. 120. 
albida AI. 1928. 
angustifolia W. et G. Koch. 127. 
bifolia L. 43, 198. 

6 elatior, Gaud. 198. 






Fe OP E à 

Orchis conopsea L. 45,-49, 52, 198. 

coriophora L. 36, 1927. 

fusca Jacq. 127. 

galeata Lam. 30, 127. 

globosa L. 40, 48. 127. 

incarnata L. 28, 56, 1927. 
B angustifolia Reich. Gr. et G. 127. 

latifolia L. Koch. 28, 56, 1927. 

maculata L. 128. 

maialis Reich. 127. 

maseula L. 30, 127. 

militaris « L. Gaud. 127. 

morio L. 50, 127. 

morio-laxiflora Reut. 192 

nigra Al. 40, 129. $ 

nigro-conopsea Reich. 129. 

odoratissima L. 45, 52, 198. 

purpurea Huds. 30, 127. 

purpureo-militaris Gr. et G. 192. 

pyramidalis L. 1928. 

Sambucina L. 42, 1927. 

Simia Lam. 30, 127. 

simio-purpurea Wedd. 192. 

Traunsteineiri Saut. 43, 127. 

ustulata L. 50, 127. 

virescens Zollik. 45. 128. 

viridis AI, 128. 


Origanum vulgare L. 55, 115. 
Orlaya grandiflora Hoffm. 57, 51, 92. 
Ornithogalum arvense Pers. 152. 


luteum 8 L. 132. 
minimum DC. 152. 
pyrenaicum L. 44, 132 











lum sylvatieum Pers. 152. 
Ce ancte brachysepala Schultz. 412. 
Cervariae Suard. 358, 50, 1142. 
Epithymum DC. 187. 
Galii Dub. 53 141. 
Laserpitii-sileris Rap. 55, 1141. 
ramosa L. 1114. 
Scabiosae Koch. 535. 114. 
Teucrii Schultz, Rent. 57, 53, 111. 
Orobus luteus L. 1485. 
niger L. 50, 79. 
tuberosus L. 530, 79. 
vernus L. 25, 79. 
Osmunda Spicant L. 145. 
Oxalis acetosella L. 25, 76. 
Suropaea Jord. 56, 76. 
stricta auct. 76. 
Oxycoccos vulgaris Dur. 187. 
Oxytropis montana DC. 185. 


Panieum erus-Galli L. 149, 
glabrum Gaud. 157. 
glancum Gaud. 157. 
sanguinale L, 4492. 
Papaver argemone L. 538, 64. 
dubinm L. 57, 64. 
a Lecoeqii Lamot. 37, 64. 
2 collinum Bog. 57, 64. 
rhocas L. 38, 64. 
Paradisia Liliastrum Bert. 188. 
Parietaria erecta M. et K. 44, 199. 
officinalis L. 25, 50, 131. 
Parnassia palustris L. 41, 54, 69. 





\ 


Pedicularis foliosa L. 187. 

palustris L. 45, 4145. 
tuberosa L. 13, 49, 115, 180. 

Peplis"portula L. 54, 56, 89. 

Petasites albus Gaertn. 18G. 
niveus Baumg. 186. 
offieinalis Mœnch. 22, 24, 97. 
Reuteriana Jord, 24, 97. 
vulgaris Desf, 97. 

Peucedanum Cervaria Lap. Koch. 54, 99. 
Chabraei Gaud. 186. 
Oreoselinum Mœnch. 186. 
Silaus L. 93. 

Phaenixopus muralis Koch. 101. 

Phalangium Liliago Schr. 135. 
ramosum Lam. 153. 

Phalaris arundinacea L. Gand. 156. 
phleoides L. 137. 

Phascolus nanus L. 93, SU. 
vulgaris L. 53, 80. 

Phegopteris alpestris Mett. Bern. 189. 
calcarea Fée. Bern. 57, 143. 
Dryopteris Fée. 145. 

Phelipea ramosa C.A.Mey. 54, 111. 

Phleum alpinum L. 48, 137. 

G foliosum Reut. 189. 

7 commutatum Reut. 189. 
Boehmeri Wib. 57, 137. 
Michelii All. 189. 
nodosum L. 156. 
phalaroides Kael. Gaud. 137. 
pratense L. 40. 

7 nodosum Gaud. 40 , 136. 


Le ke RE HÉAE TS PRO CAES 
= Phyteuma orbicularis L. 187. 


ES 


3 





spicata L. floro cœruleo. 39, 105. 
Picris crepoides Sant, 187. 
Villarsii Jord. 187. 
Pimpinella dioica L. 91, 
magna L. 40, 91. 
B rosea Koch. 40, 48, 91. 
saxifraga L. 03, 91. 
Pinguicula alpina L. 52, 117. 
grandiflora Lam. 188. 
B pallida Gaud. 188. 
vulgaris L. 28, 117. 
Pinus abies L. 195. 
picaea L. 195. 
sylvestris L. 50, 195. 
à pumilio Gaud, 195. 
uncinata Ram. 30, 195. 
Pisum arvense L. 33, 80 
sativum L. 53, 80. 
Plantago alpina L. 49, 118. 
cynops L. 16,45, 118, 180. 
integralis Gaud. 118. 
lanceolata L. 118. 
major L. 50, 118. 
media L. 50, 118. 
montana Lam. 188. 
serpentina Vill. 46, 52, 118, 180. 
Wulfenii Koch. 118. 
Platanthera bifolia Rich. 128. 
chlorantha Cust. Reich. 128. 
viridis Lindl. 48, 1928. 
Poa alpina L. 40, 48, 159. 
B brevifolia Gr. et G. 42, 49, 139. 






F4 


XXX1 


Poa annua L. 50, 159. | 





coarctata DC. 159. 
fertilis Host. 189. 
hybrida Gaud. 189. 
nemoralis L. 139. 
B rigidula Gaud. 44, 48, 159. 
pratensis L. 142. 
rigida L. 140. 
Sudetica Haenk. 189. 
trivialis L. 149. 


Polyenemum arvense L. 54, 119. 


x majus Rap. 119. 
majus À. Br. 54, 119. 


Polygala alpestris Reich. 48, 69, 156. 


amara L. Koch. 41, 69. 

B alpestris Koch. 69. 

B alpina Gaud. 69. 

7 austriaca Koch. 69. 
Austrica Crantz. 45, 69. 
Chamaebuxus L. 20, 29, 69. 
comosa Schr. 44. 69. 
uliginosa, Reich. 69. 
vulgaris L. 44, 69. 


Polygonum bistorta L. 188. 


fagopyrum L. 50, 120. 
lapathifolinm L. y incanum Reut. 54, 120. 
viviparum L. 188. 


Polypodium aculeatum Doel. Koch. 144. 


calcareum Sm. 97, 145. 
dryopteris L. 143. 
filix-Foemina L. 144. 
filix-Mas L. 144. 

fragile L. 144. 


olypodium fragrans Vill. 144. 
re Lonchytis L. 143 
Le rigidum Hoffm. 58. 
| Robertianum Hoffm. 143. 

Thelipteris L. 144. 

vulgare L. 57, 145. 
Polystichum aculeatum L. 144. 

filix-Mas Roth. 57, 144. 

Oreopteris DC. 189. 

rigidum DC. 144. 

spinulosum DC. 57, 144. 

Thelipteris DC. Roth. 57, 144. 
Populus alba L. 21, 124. 

tremula L. 21, 124. 
Potamogetum densum L. f3 lanceolatum Koch. 

Do, 126. 

Hornemanni Mey. 126. 

plantigineus Ducr. 45. 126. 

rufescens Schr. 188. 
Potentilla alba L. 56, 82, 160. 

alpestris Hall. fil. 82, 186. 

aurea Gaud. 82. 

aurea L. Koch. 41, 82. 

caulescens L. 47, 82, 160. 

Halleri Ser. 82. 

intermedia L. 186. 

Jurana Reut. 41, 82. 

minima Hall. fil. 186. 

petiolulata Gaud. 15, 51, 52, 82, 161. 

rupestris L. 54, 82, 160. 

Salisburgensis Haenk. 82. 

‘ tormentilla Nest. 41, 82. 
verna L. 41, 82. 















Prenanthes muralis L. 101. 
purpurea L. 45, 55, 101. 

Primula acaulis Jacq. 25. 
acauli-elatior. Mur. 192. 
acauli-officinalis Mur. 23, 108. 
acauli-suaveolens, 23, 199. 
auricula L. 46, 108, 178. 
elatior Jacq. 32, 108. 
farinosa L. 56, 108. 
grandiflora Lam. 22, 108. 
officinalis Jacq. 22, 26, 108. 

B Suaveolens Rap. 108. 
officinali-acaulis Mur. 23, 108, 192. 
officinali-elatior Mur. 192. 
suaveolens Bert. 22, 108. 
variabilis Goup. 22, 23, 26, 108, 192. 
veris L. 108. 

B elatior L. 108. 

7 acaulis L. 108. 
Prismatocarpus speculum L’her. 105. 
Prunella grandiflora Jacq. 45. 

laciniata Jacq. 45. 
Pranus avium L. 80. 

fruticans Weih. 25, 80. 

Mabaleb L. 80. 

Padus L. 80. 

spinosa L, 25, 80. 

var 8 Koch. 80. 

Pteris aquilina L. 15, 57, 145. 

Pulicaria vulgaris Gaertn. 54, 98. 

Pulmonaria angustifolia Gaud. 110. 
officinalis L. 25, 110. 
tuberosa Schr. 25, 110. 


pe. 
k 





9 D 
media Sw. 15, 52, 107, 177. 
minor L, 48, 107. 
rotundifolia L. 52, 107. 
secunda L, 52, 107. 
uniflora L. 187. 
Pyrus acerba DC. 88. 
Aria DC. 88. 
Aucuparia Crantz, 88. 
communis L. 88. 
intermedia DC. 88. 
Malus L. 88. 
Sorbus Gaertn. 87. 
torminalis DC. 88. 


Quercus pedunculata Ehr. 193. 
pubescens Willd. 30. 122. 
racemosa Lam. 50. 
sessiliflora Sm. 30, 123. 


Ranuneulus aconitifolius L. 41, 48, 62. 
acris L. 38, 48, 65. 
arvensis L. 38. 
bulbosus L. 38, 65. 
divaricatus Schr. 45, 62. 
Drouettü Schr. 36, 62. 
Ficaria L. 63. 
gracilis Schl. 53, 41, 62. 
lanuginosus L. 48, 63. 
montanus Willd. 63. 
nemorosus DC. 42, 62. 
paucistamineus Tausch. 36, 62. 
platanifolius L. 41, 62. 













 Ranunculus repens L. 58, 65. 
Thora L. 41, 49, 62. 
trichophyllus Chaix, 51. À 

Raphanus raphanistrum L. 34, 68. TE 





Rapistrum rugosum All. 34, 68. 

Reseda lutea L. 69. 
phyteuma L. 37. 69, 43. 

Rhamnus alpinus L. 29, 32, 77. 
catharticus L. 29, 77. 
frangula L. 29, 77. 

Rhinanthus alectorolophus Poll, 58, 144. 
angustifolius Gm. 41, 49, 114. 
crista-Galli L. œ 114. 

CRETE CR 

y L. 114. $ 
major Ebrh. 44, 114. 
minor Ehr. 114. 

Rhododendron ferrugineum L. 187. 

Ribes alpinum L. 29, 90. 
grossularia L. f pubescens Koch. 90. 
petraeum L. 186. 
uva crispa L. 25, 90. 

Rosa alpestris Rap. 15, 40, 48, 84. 
alpina L. 39, 45, 84. 

B pyrenaica DC. 39, 84. 

7 lagenaria Vill. 59, 84. 

d aculeata Ser. 39, 84. 
alpino-pimpinellifolia Reut. 45, 85, 191. 
Andegavensis Bast. 45, 44, 85. 
arvensis Huds. 45, 86. 

Austriaca Crantz, 56. 
biserrata Mer. 40, 85. 








8 senticosa God. 45, 85. 
7 Sarmentosa God. 45, 85 
à collina God. 45, 85. 

Chavini Rap. 44, 84, 191. 

comosa Rip. 85. 

coriifolia Fries, 40, 43, 84. 
var. biserrata Reut. 40, 84. 

coronata Crep. 45, 59, 84. 

foetida Bast. 46, 47, 85. 

Gallica U. 45, 86. 

Gallico-arvensis, 86, 191. 

Gallico-canina Reut. 45, 86, 191. 

Gallico-umbellata Rap. 45, 86, 191. 

glandulosa Bell. 84. 

glauca Vill. 84. 

hybrida Sehl. 45, 86, 191. 

inodora Fries. 85. 

Kluckii Bess. 85. 

marginata Walr. 15, 45, 84. 

micrantha Sm. 45, 85. 

mollissima Fries. 37, 40, 84. 

montana Chaix. 45, 52, 85, 163. 

monticola Rap 45. 

B alpestris Rap. 84. 
e cinerea Rap. 45, 84. 

pimpinellifolia L. 45. 

a vulgaris God, 53, 85. 
B spinosissima God. 44, 85. 
pimpinellifolio-alpina Rap. 44, 85, 191. 

_ pumila Jacq. 86. 

psilophylla Rau. Desegl. 86. 

Reuteri God. 45, 84, 163. 






Rosa var. foliis biserratis, 82. 






rubiginosa L. 45, 85. 
a parvifolia God. 85. 
var. nemorosa Reut. 45, 85. 
var. sepium God. 85. 

rubrifolia Vill. 40, 45, 84. 
var. montana Ser. 83. 4 

Sabauda Rap. 15, 40, 43, 84, 163. RS 
B coronata Rap. 84. 

Salacvensis Rap. 15, 40, 43, 84, 162. 

sepium Thuill. 44, 45, 85. 

à pubescens Rap. Reut. 44, 85. 

sphaerica Gren. 40, 44, 85. 

spinulifolia Dem. 43, S4. 

subglobosa Sm. 37, 43, 84. 

tenuiglandulosa Mer. 85. 

tomentella Lam. 57, 45, 85. 

tomentosa Sm. 44, 45, 84. 

B marginata Rap. 84. 
7 subglobosa Rap. 84. 
7 dumetorum Gaud. 85. 

umbellata Leers. 45, 85. 

vestita God. 15, 40, 43, 84, 162. 


Rubus albidus Merc. 


B Salaevae Merc. 39, 49, 81. 
Bellardi W. et N. 185. 
coesius L. 539, 43, 81. 
caesio-Idaeus Merc. 43, 81, 191. 
collinus DC. 15, 45, 81, 161. 
conspieuus P.-J. Mull. 186. 
cuneifolius Mere. 45, 81. 
discolor W. et N. 43, 49, 81. 





_ a virescens Mere, 59. 


metormn We et N 30 SA. 


elongatus Merc. 39, 49, 81. 
Guntheri W. et N. 39, 49, 81. 
hirtus W. et N. 39, 49, 81. 


hispidus Merc. 186. 
Idaeus L. 43, 81. 


Idaeo-coesins Merc. 191. 


nemorosus Gr. et G. 43. 
patens Merc. 191. 


pseudo-coëésius Mere. 191, 


rigidus Mere. 186. 
rudis W. et N. 185. 
rusticanus Mere. 39, 45. 
saxatilis L. 50, 81. 
tomentosus Borck. 186. 
vestitus, W. et N. 186. 

Rumex acetosa L. 50, 120. 
acetosella L. 44, 190. 
arifolius All. 52, 120. 
conglomeratus Murv. 50, 
crispus L. 50, 120. 
obtusifolius L. 50, 120. 
pulcher L. 50, 120. 
seutatus L. 188. 

Ruseus aculeatus L. 26, 152. 


Sagina Linnaei Presl. 41, 48, 


nodosa Fenzl. 185. 
procumbens L. 42, 71. 
Salix acuminata Hoffm. 124. 
alba L. 21, 125. 
ambigua Ehrh. 188. 


120. 


72. 





Sale amygdalina na se 
x discolor God. 21 195. 
B concolor God. 21, 123. 
aurita L. 21, 124. 
capraea L. 21, 124. 
cinerea L 21, 124. 
cinerev-nigricans Reut. 192 
daphnoides L. 21, 27, 195. 
grandifolia Ser. 24, 52, 124. 
incana Schr. 27, 124 
incano-capraea Chav. 195, 192. 
incano-daphnoides Wim. 192. 
lanceolata Ser. 193. 
lavandulaefolia Lap. 124. 
nigricans Fries, 124. 
var. criocarpa God. 26, 55, 124. 
var. leiocarpa God. 27, 124. 
pentandra L. 188. 
phylieifolia Wabl. 124. 


Pontederana Wilid. Gaud. 24, 26, 195. 


praecox Hopp. 125. 

purpurea LU. 27, 195. 
purpureo-cinerea Rap. 125, 192. 
purpureo-daphnoides Chav. 125 192. 
repens L. 36, 124. 

reticulata L. 188. 

retusa L. 188. 

riparia Wild. 124. 

Seringeana Gand. 26, 195, 192. 
Smithiana B obseura Gr. et G. 193. 
triandra L. 123. 

Wimmeri Kern. 192. 


-Salvia elutinosa LE 55 115. 


192 













via pratens 5. 
AVE ver icillata L. 187. 
_ Sambucus ebulus L. 54, 94. 
nigra L. 50, 94. 
racemosa L. 29, 52, 94. 
Sanguisorba montana Jord. Rent. 40, SG. 
officinalis L. 86. 
serotina Jord. Reut. 86. 
Sanicula Europaea L, 45, 91. 
É Saponaria vaccaria L. 71. 
| Satyrium repens L. 150. 
Saxyfraga aizoides L. 55, 90. 
aizoon L. 42, 90. 
cotyledon var. e L. 90. 
granulata L. 31, 90 
Hireulus L. 186. 
museoides Wulf. 186. 
mutato-aizoides Reut. 191. 
f oppositifolia L. 186. 
+ rotundifolia L, 90. 
tridactylites L. 31, 90. 
Scabiosa lucida Koch. 1806. 
succisa L. 55, 96. 
sylvatica L. 96. 
Seandix anthriseus L. 93. Ù 
cerefolium L, 93. 
pecten-Veneris L. 38, 95. 
Scheuchzeria palustris L. 188. 
Schoenus compressus L. 154. 
nigricans L. 45, 45, 134. 
Seilla bifolia L. 20, 22. 132. 
Scirpus acicularis L. 154. 
Baeothryon Ehr. Gaud, 134. 





Cr 


NRA 





Scirpus coespitosus L. 188, 

compressus L. 45, 154. 
Halleri Vill. 134. 
pauciflorus Light. 43, 45, 134. 
setaceus L. 154. 

Seleranthus annuus L. 56. 
biennis Rent. 13, 53, 41, 48, 89. 
Delorti Bill. 89. 


perennis L. 13, 56, 42, 47, 89, 168. 


verticillatus Reich, 38, 89. 
Seleropoa rigida Griseb. 37, 140. 
Scolopendrium officinale Sm. 57, 145. 
Scorzonera Austriaca Willd. 31, 4014. 175. 

humilis L. 51, 101, 1792. 

humilis Jaeq. DC. non LE. 401. 

plantaginea Schl. 101. 
Serophularia aquatica Gr. et G. non L, 119. 

Balbisii Horn. 50, 142. 

Juratensis Schl. 487. 

Secale cereale L. 58, 1492. 
Sedum' acre L. 55, 90. 

album L. 53, 90. | 

anopetalum DC. 45, 52, 90, 169. 

atratum L. 186. 

dasyphyllum L. 53, 90 

maximum Koch. 56, 89. 

reflexum L. 52, 50. 

£ glaucum Koch. 52, 90. 

sexangulare L. 53, 90 

Telephium L. 8 purpureum L. 89. 

var, 0 ete L,. 89. 
villosum L. 145, 41, 90, 168. 


ET 





gi 


+ DRE TE ES 


DIR 


Br. A, 49, 

Ÿ Selon tarvifolia L. 54, 92. 
cervaria DC. 92. 
Sempervivum Fauconneti Rent, 486. 

Juratense Jord. 186. 
Senceio alpestris Gaud. 98. 
Doronicum L. 186. 
floseulosus Jord. Rent, 51, 98. 
Fuchsii Gmel. 55, 98. 
Jacobaea L. 54, 55, 98. 
var. flosculosa Gaud. 98. 
nemorensis L, 98. 
Sarracenicus Gr. et G. 98 
viscosus L. 37. 98. 
vulgaris L. 54, 105. 
Serapias latifolia L. 129. 
longifolia L. 1929. 


Serratula arvensis L. 99. 


nudicaulis DC. 15, 52, 100, 171. 


Vulpii Fisch.-Ost. 487. 
Seseli annuum L. 91. 

bienne Crantz. 55, 91. 

coloratum Ehrh. 91. 
Sesleria cocrulea Ard. 30, 137. 
Setaria glauca P. B. 437, 

viridis P. B. 142. 
Sibbaldia procumbens L. 186. 
Sideritis hyssopifolia L. 188. 
Silans pratensis Bess. 50, 93. 
Silene glarcosa Jord. 485. 

nutans L. 34, 71 















Silene quadrifida L. 185. 
Sinapis arvensis L. 54, 68. 
var. Schkuhriana Reich. 34, 68. 

Sisymbrium acutangulum DC. 15 28,55. 66, 155. 
Austriacum Jacq. 66. 
obtusangulam DC. 68. 
officinale Scop. 54, 68. 

Sophia L. 34, 67, 155. 
Thalianum Gaud. 534, 68. 

Solanum tuberosum 14 50. 

Soldanella alpina L. 187. 

Solidago alpestris W. et K. 97 

Sonchas arvensis L. 38, 101. 

Sorbus Aria Crantz. 29, 88. 
Aucuparia L. 29, 88. 
Chamaemepilns Crantz. GB tomentosa Rent. 

186, 191. 
domestica L. 56, 87. 
hybrida L, 45, 88. 
intermedia Reich. 88. 
Scandica Fries. 29, 32, 45, 88. 
torminalis Crantz 29, 88. 

Soyera montana Monn. 187. 
paludosa Godr. 48, 102. 

Sparganium erectum BG L. 127. 
minimum Fries. 56, 127. 
natans Gaud. non L. 127. . 
simplex Huds. 56. 127. 

Speeularia speeulnm A. DC. 105. 

Spergula arvensis L. 58, 75. 
saginoides L 72. 

Spinacia inermis Moench. 50, 120. 
spinosa Moench. 50, 120. 





ae. ncus L. 50, 80. 
filipendula L. 80, 
Spiranthes aestivalis Rich. 44, 51, 130. 
autumna'is Rich. 57, 130. 
Stachis alpina L. 55, 116. 
ambigua Sm. 199. 
arvensis L. 51 116. 
recta L. 51, 116. 
sylvatico.palustris, 1992. 
Stellaria aquatica f. fr. 79. 
media, Sm. 75. 
nemorum L, 42, 48, 72. 
uliginosa Murr. 48, 72. 
Stipa Caïamagrostis Gaud. 158. 
pennata L. 48, 158 
Streptopus amplexifolius DC, 188. 
Swertia perennis L. 187. 






T'amarix Germanica L. Gaud. 89, 
Tamus communis L. 132. 
Taraxacum Dens-leonis Desf. 101. 
laevigatum DC. 40, 101. 
offieinale Wig. var. alpinum Koch. 187. 
palustre DC. 28, 101. 
L'axus baccata L. 24, 30, 125. 
Tetragonolobus siliquosus Roth. 41, 44, 79. 
Teucrium chamaedrys L. 53, 117. 
montanum L. 53, 117. 
Scorodonia L. 51, 117. 
Thalictrum aquilegifolium L. 42, 61. 
minus L. II saxatile Gaud. 43, 52, 61, 140, 
Thesium alpinum L. 48, 121. 


HS 
_— 





Thesium pratense Ehrh. 48, 121. 
Thlaspi arvense L. 34, 67. 
Bursa-pastoris L, 68. 
campestre L. 68. 
Gaudinianum Jord. 185. 
Lereschii Rent. 185. 
perfoliatum L. 34, 68. 
Thymus alpinus L. 115. 
calamintha Auct. 415. 
serpyllum L. 48, 115. 
Tilia grandifolia Ehrh. 74. 
intermedia DC, Reut. 42, 52, 74. 
mierophylla Vent. 42, 74. 
parvifolia Ehrh. 74. 
platyphyllos Scop 39, 74. 
sylvestris Desf. 74. 
Tormentilla erecta L. 82. 
Tozzia alpina L. 187. 
Tragopogon orientale L. 8 aureus Reut. 187. 
Trifolium agrarium Gaud. 78. 
alpestre L. 37, 78. 
arvense L. 58 , 50, 79. a 
aureum Pol. 50, 78. RES: 
coespitosum Reyn. 195. 3 
medium L. 48, 78. S 
montanum L. 58. 78. à 
ochroleucum L. 45, 78. 
pratense L. 58, 48, 79. | 
rubens L. 45, 78. 5 
Triglochin palustre L. 51, 126. à 
Trinia glaberrima Dub. 91. : 
Henningii Gaud. 91. : 
vulgaris DC. 44, 91. % 
; 





ON PERTE : A 
5 er. At LÉ REE 


nr on 


Paix 
A JE EUR 













l bens P. B. 45, 140. 
Trisetum flavescens P. B. 48. 159. 
Tritieum caninum Schr. 141. 
moncoccum L. 38, 142. 

nardus DC. Gaud. 14. 

spelta L. 58, 142. 

vulgare Vill. 58, 142. 
Trollius Europaeus L. 26, 35, 40, 65. 
La Tulipa sylvestris L. 35, 132. 
Le Turritis glabra L. 42, 46, 65, 154. 
| Tussilago alpina L. 97. 

farfarea L. 22, 97. 

Petasites L. 97. 

Reuteriana Jord. 97. 
Typha minima Hopp. 35, 126. 





Ulmus montana Sm. 23, 50, 125. 
Urtica dioica L. 50, 122. 
urens L. 50, 122. 
& Utricularia minor L. 45, 51, 117. 
pe vulgaris L, 51, 117. 


Vaccinium myrtillus L. 53, 106. 
uliginosum L. 187. 
Vitis-Idaca L 33, 49, 106. 
Valeriana angustifolia Tausch. 186. 
dioica L. 28, 96. 
montana L. 45, 96. 
tripteris L. 45, 96. 
Valerianella auricula DC. 38, 96. 
Morisonii DC. & leiocarpa God. 58, 96. 
olitoria Moench. 58, 96. 


das 


FAO LR. 
NO ? 


ER UN Pi 
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Veratrum album L. 188. 


Verbascum floccoso thapsiforme Wirtg. 


LP ES ". 


B Lobelianum, 188. 


lychnitidi-blattaria Koch. 192. 
lychnitidi-floccosaum Koch. 192. 
nigro floccosum Koch. 192. 
nigro-lychnitis Schied. 192. 
nigro-thapsiforme Rap. 192. 
nigro-thapsus Fries. 192. 
nigrum L. 50, 112. 

Schraderi Meyer, 112. 
thapsiformi-blattaria Gr. et G. 192. 
thapsiformi floccosum Koch. 192 
thapso-lychnitis M. et K. 192. 
thapsus L. 55, 112 


Veronica aphylla L. 187. 


arvensis L. 54, 113. 
Buxbaumii Ten. 25, 115. 
didyma Ten. 34, 115. 
filiformis DC. 115. 
fruticulosa L. 42, 49, 115. 
hederaefolia L. 34, 50, 115. 
montana L. 42, 48, 115. 
nummularioides Lec. et Lam. 187. 
polita Fries. 115. 

saxatilis Jacq. 187. 
serpyllifolia L. 41, 115. 
Teucrium L. 45, 115. 
triphyllos L. 54, 115 
urticaefolia L. 43, 113. 


Viburnum Lantana L. 29, 94. 


 Opulus L. 29, 94. 


Vicia cracca L. 52, 79. 


192. 









4 
+ 
ve 


De. 
Le 


unctorum PL. 82 19, 
Faba L. 80. 
sativa L. 33. 80. 
sepium L. 44, 79 
sylvatiea L. 48, 50, 70 158. 
tenuifolia Roth. 59, 79. 
Vinea minor L. 26, 109. 
Vince-toxicum officinale Moench. 44, 109. 
Viola abortiva Jord. 20, 70 
agrestis Jord. 54, 71. 
alba Bess. 20, 70. 
alpestris Jord. 185. 
arenaria DC. 185. 
biflora L. 185. 
calcarata L. 185. 
canina L. 41, 70. 
7 lucoram Reich. 185. 
var. minor Reut. 41, 70. 
var. nemoralis Rap. 70. 
hirta L. 714. | 
mirabilis L. 25, 50, 70. 
multicaulis Jord. 41, 70. 
odorata L. 25, 714. 
var. albiflora, 20, 71. 
palustris L 185 









D tone 
TC RAETS 


és EE. EVA LA Pt 7 
SAR D Se TT PS Te 


à. A, 


permixta Jord. 714. 

à pratensis Koch. 71. 
pamila Ging. 70. 

pumila Vill. 34, 70. 
Riviniana Reich. 25, 70. 
Sagoti Jord. 40, 70. 
sciaphila Koch. 485. 
scotophylla Jord. 21, 70. 


RP D Ce D ME LS > 1 









SIREN ALT TS 





la segeta is Jord. 

_ sylvatiea Fries. 25, 70. 

sylvestris Lam. 70. 

B Riviniana Koch. 70. 

tricolor L. 70, 71. 

virescens Jord. 21, 70. 

Viseum album L. 25, 94. 

Vitis vinifera L. 44, 75. 

Valpia ciliata Link. 55, 140. 
myuros Reich. 440. 
pseudo-myuros Gay. 55, 140. 


Zea Mays L. 1492. 













Goo : 
Fun 











| VOIRONS 


Pad 8 


Supplément aux Herborisations 
A SAL ÈVE 
par Ch FAUCONNET 


: Dispensaire, del Hôpital extérieur et du Bureau de Bienfaisance, 
_anc. médecin en chef de l'Hôpital cantonal, Membre de la Soc. 
vétique des Sciences Naturelles, Membre honoraire de la 
. Murithienne de Botanique du Valais, ele. 


. eneve 
 IMPRIMERIE CAREY FRÈRES, VIEUX-COLLÉGE, 3 


1868 





PROMENADES BOTANIQUES 


AUX 


VOIRONS 


ET 


Supplément aux Herborisations 
A SALÈVE 


par Chs FAUCONNET 
Doct. en méd. des Facultés de Paris et de Genève, anc. méd. du 
Dispensaire, de l'Hôpital extérieur et du Bureau de Bienfaisance, 
ane. médecin en chef de l'Hôpital cantonal, Membre de la Soc. 
Helvétique des Sciences Naturelles, Membre honoraire de la 
Soc. Murithienne de Botanique du Valais, ete. 


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IMPRIMERIE CAREY FRÈRES, VIEUX-COLLÉGE, 3 


1868 


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HERBORISATIONS. 


LEE ES 


Voici ce que dit de Saussure de la végétation des 
Voirons dans le T. [de ses voyages, page 183, K 277. 


« Les Voirons ne sont pas comme Salève fertiles en 
plantes rares; on n'y a trouvé que les plantes qui 

croissent dans les basses prairies et dans les basses fo- 
rêts des Alpes, le Chrysosplenium alternifolium , la 
Cacalia alpina, la Scandix odorata , le Thalictrum 
aquilegifolium , ete. EL une grand: variété de Mousses, 
de Jungermania, de Lichens, de Champignons ; j'y ai 
cependant autrefois trouvé la Linnaea , qui n'est pas 
commune dans nos montagnes , mais je ne Sais si on 
laura détruite en abattant des forêts; au moins n'ai- 
je pas pu la retrouver. » 

Notre excellent Gaudin consacre la courte notice 
suivante aux Voirons: « Sabaudiæ Mons Lemano im- 
minens ;eum Arvae vallis occidentem versus a Salaeva 
dissociat. Rupes ejus stratis arenariis cum petra cal- 
earea commixtis constant. Paulo infra culmen 4,959 p. s. 
m.elatum, olim in clivi orientalis tristissima solitudine 
Monachii aliquot Benedictini vitam agebant; coenobio 
autem incendii flammis penitus consumpto, jampridem 
hancsedem frigidam deseruerunt. Maximam montis par- 
temingentes occupant sylvae, ul nonnisi paucissimis locis 


16 


la splendida Alpium, totius vicinaé regionis pul 
chrique lacus scena compareat. Quo sane luculentis- 
simo speclaculo , atque adeo pulehriori in proximo Sa- 
laeva multo commodms frui poteris. 

Præter multas sürpes cryplogamicas sub ingentinm 
nemorum legmine lacte vigentes in eo monte oceur- 
runt: Cacalia alpina Jacq. (glabra Sut.), Chrysos- 
plenium allernifolium, Linnaea borealis ? (ibi olim a 
Saussureo visam, serius Vir illustrissimus non amplius 
reperire potuil), Malais Loeselii Suv. (Ophrys L.; 
ad montis radices, in Arvae vallis paludibus), Myrrhis 
odorata Scop. (Scandix L.), Neottia cordata Rich. 
(Ophris L.), Thalictrum aquilegifolium. » 

Ce tableau est maigre et il a fallu les patientes re- 
cherches de notre savant ami Reuter et dont le résul- 
lat est consigné dans son Catalogue , pour avoir une 
idée un peu complète de la Flore des Voirons. 

Dans les herborisations à Salève, j'ai signalé un cer- 
lain nombre de plantes qui préfèrent les terrains sili- 
ceux, savoir : Scléranthus perennis L.,S. biennis Reul., 
Sedum villosum L. Arnica montana L., Pedicularis tu- 
berosa L., Betula alba L., Alnus viridis DC., Des- 
champsia flezuosa Griseb; Lycopodium clavatum L., 
Ceterach officinarum G. Bauh., et Pleris aquilina L. 
Ces mêmes plantes se retrouvent aux Voirons sauf 
Sedum villosum, Arnica montana et Pedicularis tube- 
rosa ; on devait s’y attendre en raison de la prédomi- 
minance du terrain cristallin sur cette montagne. En 
revanche un certain nombre d'espèces dont la plupart 
affectionnent ce genre de terrain et qui manquent au 
Salève peuvent se récolter sur les Voirons. Ce sont: 
Silene rupestris L., Polygqala depressa Wender., Gera- 
nium nodosum L., Trifolium spadiceum L., Geum rivale 
L., Sedum annuum L., Galium rotundifolium L., Se- 


PROMENADES BOTANIQUES 


AVERTISSEMENT 


Bien que les Voirons soient beauconp moins riches, 
au point de vue botanique, que le Salève et le Jura, 
ils ne :ont pourtant pas à dédaigner , et ce petit écrit 
fournira aux amateurs des indications précises sur les 
principales plantes qui sont l’ornement de cette mon- 
lagne, lout en faisant ressortir les différences qui exis- 
tent entre la végétation des terrains où domine le grès 
et celle des terrains calcaires. 

J'ai puisé mes renseignements dans mon herbier, 
dans les ouvrages de de Saussure , de Gaudin, de Reu- 
ter, de Rapin et dans le mémoire de M. l'Abbé Puget 
extrait du Tome X du Bulletin de la Société botanique 
de France. Je dois également un bon nombre d’indi- 
cations à mon respectable ami M. le Curé Chavin el à 
M. Bernet qui s'occupe avec autant de zèle que de 
succès de la botanique , de la géologie et des insectes 
de nos environs. 

Ces quelques pages seront suivies d’un appendice 
qui servira de complément et de correction aux Her- 
borisations à Salève. 


Genève, Mai 1868. 


0° P Poe —— 


IN MEMORIANL. 


C'était pendant l'été de 1898, la volée de Belles-Let- 
tres dont je faisais partie et qui comptait 22 étudiants 
décida de faire une promenade aux Voirons qu'elle 
n'avait pas encore visités. La plupart ayant répondu à 
l'appel, la bande jeune et joyeuse se mit en route par 
une belle soirée de Juillet et arpenta, avec toute la vi- 
oueur de jambes de 17 ans, la route de Jussy pour 
venir coucher à St-Cergues. Après un souper quelcon- 
que, assaisonné par l'exercice et l'appétit, notre hôte 
nous enferma dans une espèce de grange en laissant à 
chacun le soin de se faire , à sa guise, un lit dans ln 
paille ou le foin , à tâtons et dans l'obscurité. 

L’excitation de la marche et les innombrables insectes 
qui peuplaient notre couche assez dure ne nous per- 
mirent guère de reposer, el il en résulta un mélange 
de plaintes, de rires et de chants qui nous valurent à 
maintes reprises la visite de notre hôte courioucé au- 
quel nous rendimes la tranquillité en partant longtemps 
avant le jour. Nous voulions voir lever le soleil, 
aussi l'ascension se fit-elle rapidement afin d'atteindre 
le sommet en temps opportun. Hélas ! nous n'avions 
pas compté sur un épais brouillard accumulé autour de 
l'extrémité septentrionale de la montagne, au-dessus 


6 

des ruines du couvent où nous étions arrivés: le som- 
met était alors convert d’une forêt de magnifiques sa- 
pins qui condensaient habituellement l'humidité de 
l'air du matin. Engourdis par le souffle froid d’un vent 
aigre el piquant, nous nous réfugiâmes dans les souter- 
rains du couvent en nous empressant d'allumer du feu 
pour nous réchauffer; mais enfumés comme des blai- 
reaux , il fallut promptement déguerpir au milieu 
d'un concert de toux, d’éternuements et de récrimi- 
nations. Heureusement le brouillard malencontreux se 
dissipa sous l'influence du soleil dont les rayons finirent 
par nous dégourdir, tandis que nous admirions le su- 
perbe panorama au centre duquel nous élions placés. 
La promenade se continua le long de la crête que 
nous comptions suivre dans toute sôn étendue pour re- 
descendre sur Bonne ; mais avec l'imprévoyance de la 
jeunesse nous n'avions guëre songé aux provisions, 
d’ailleurs un orage nous menaçail, en sorte qu'arrivés 
vers le milieu de la montagne nous descendimes com- 
me une avalanche , en serrant nos ceintures pour cal- 
mer notre appélit qui fut enfin satisfait dans un des 
villages du pied. 

Bien que 40 ans se soient écoulés, ceux qui vivent 
encore 5e souviennent toujours et reparlent souvent de 
de cette mémorable expédition. Mais hélas! combien 
nous ont déjà quittés ! Argand , Bourdillon, Crottet, 
Deonna, Prévost, Revilliod et Viridet ne vivent plus que 
dans nos souvenirs. Rappelés les premiers, il ont 
trouvé la solution du grand problème de l'existence ; 
en touchant le port, ils sont entrés en possession de ce 
bonheur auquel nous aspirons tous et dont nous ne 
poursuivons ici-bas que l'ombre et l'apparence. Les 
survivants ne larderont pas à les rejoindre, et la chaîne 
d'amitié brisée par le trépas se renouera pour ne 


7 


plus se dissoudre, car nous savons que c’est au sein de 
la mort que se trouve la vie. 

On adit qu’une partie de l'existence se passe à désirer 
el à espérer , l’autre à se rappeler et à regretter ; tour- 
né depuis longtemps vers le passé , je songe souvent à 
ces amis dont la pensée fait revivre tant de bons mo- 
ments d’un temps qui n’est plus. C’est pourquoi je leur 
consacre ces lignes, pieux souvenir d’une affection qui 
ne s’est jamais démenlie et que n’a pu détruire leur dé- 
part prématuré. Heureux quand la mémoire du cœur 
survit à la décadence des autres facultés. 


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INTRODUCTION. 


ENS 


La physionomie riante, gracieuse et fraiche des 
Voirons contraste d’une façon remarquable avec las- 
pect rude, sec el sévère du Salève dont la face occi- 
dentale s'élève perpendiculairement en formant'un rem- 
part en apparence inaccessible, tandis que le flanc des 
Voirons qui regarde le Jura présente une succession 
de plateaux verdoyants, séparés par des pentes dou- 
cement inclinées. - 

Partout des prairies luxuriantes, de gras päturages, 
des cultures variées, des troupes de maisons et des 
chalets dispersés. Çà el là les restes des anciennes fo- 
rêls qui couvraient jadis la montagne et qui couronnent 
encore une partie des sommilés. Tout est plein de 
mystères ct d'altraits, aussi rien de plus délicieux 
qu'une promenade le long de la crête, en suivant les 
senliers sinueux qui la parcourent dans loute son élen- 
due ; toujours on marche sur un fin sablon et presque 
constamment on est à l'ombre d’une végétation aussi 
belle que variée. Quand se présente une éclaircie, on 
jouit d’une succession de tableaux splendides et variés, 
encadrés dans la verdure, formés par le Buet avec son 
dôme de glace et le Mont-Blanc avec les Aiguilles qui 
lui servent de cortège. S'élève-t-on sur les points cul- 
minants, on admire le magnifique panorama, pré- 


10 


senté par la chaine des Alpes à l'Orient, la ligne du Jura 
à l'Occident, et dans l’intervalle, par les collines et les 
plaines qui encadrent la nappe bleue du Léman que sil- 
lonnent de nombreuses barques avec leurs blanches aï- 
les et les bateaux à vapeur avec leur panache de fumée. 

Au pied de la montagne du côté des Alpes, s'ouvre 
la vallée de Boëge dans laquelle on descend par des 
pentes rapides couvertes de magnifiques forêts de sapin. 

Malgré tous ses attraits la montagne des Voirons est 
moins visitée que le Salève. L'habitude, les souvenirs, 
la distance plus rapprochée, les nombreux moyens de 
communications, les bons hôtels de Mornex et de Mo- 
nelier attirent la foule de nos compatriotes, au détri- 
ment des Voirons. Cependant depuis quelques années 
où a bâti sur le versant oriental, au-dessous du Cal- 
vaire, deux hôtels-chalets offrant aux touristes le vivre 
et le couvert, et l’on a construit une route à voitures 
qui permet d'y arriver aisément, avec un détour con- 
sidérable il est vrai. 

Quoique les Voirons soient à deux lieues de Genève, 
on peut cependant faire en un jour le tour complet de 
la montagne, pourvu qu'on parte en voiture et de bon 
matin. L'ascension peut se faire soit par la vallée de 
Boëge, soit par l'extrémité méridionale depuis le village 
de Bonne, soit par la Bergue et Lucinges, soit par 
St-Cergues, soit enfin par la Tour de Langin. 

La crête est dirigée du Nord au Sud; elle présente 
deux sommets principaux, le Calvaire situé au-dessus 
des ruines de l'ancien couvent et qui s’élève à 4,456 
mêtlres au-dessus du niveau de la mer, et le Pralaire 
plus rapproché de l'extrémité méridionale et haut de 
1,406 mètres seulement. 

La composition géologique des Voirons diffère beau- 
coup de celle du Salève; c'est grâces aux recherches 


à 
des géologues modernes et en particulier aux études 
de MM. Vogt, de Mortillet ct Favre qu'on est arrivé en- 
{in à en comprendre la formation compliquée. 

D’après la coupe donnée par ce savant géologue, 1 
y aurait de bas en haut une succession de couches de 
molasse, de grès, de calcaire, le tout couronné par le 
erès nummulitique qui forme les rochers du sommet. 

Voici du reste le résumé donné par M. le Proirs- 
seur Favre : 

1 Molasse de la base de la montagne. 

2 Première zone de macigno alpin. ! 

3 Première zone (calcaire) néocomienne , aux Hiver- 
nages. 

4 Seconde zone de macigno alpin. 

9 Seconde couche néocomienne associée à une cou- 
che à ammonite à sa partie extérieure, voisine de Chez- 
Honminal. 

6 Terrain jurassique oxfordien de Chez Hominal. 

7 Troisième couche néocomienne, au Fenil. 

8 Troisième couche de macigno alpin avec grès à 
nummulites formant l'escarpement de la montagne. 

Il existe en outre sur les Voirons des blocs errati- 
ques abondants, au-dessus de la Tour de Langins, où 
ils s’élévent jusqu'à 960 mètres environ. Dans le milieu 
de la montagne on en voit beaucoup aussi, ils sont as- 
so:lés aux blocs erratiques crétacés de la vallée de la 
Drance. Les argiles erratiques s'élèvent jusqu'à 1,000 
mètres, et dans certains points les blocs atteignent 
1,046 mètres. Au bas des Voirons, du côté de Cranves 
et de Bonne, l'accumulation du limon glaciaire est 
considérable (Prof. Favre Vol. I $ 110). Dans les en- 


" Le macigno est un grès plus dur et plus ancien que la molasse, 
mais plus jeune et moins dur que le grès nummulitique du sommet. 


virons de Villards, vallée de Boëge, l'argile glaciaire 
remplie de cailloux polis et striés appartenant aux 
roches des montagnes voisines, est trës-épaisse (Prof. 
Favre K 139) . 

J'ai parcouru à plusieurs reprises la montagne des 
Voirons dans toutes les directions, cependant j'ai peu 
visité le versant qui domine la vallée de Boëge et dans 
les forêts duquel on pourrait peut-être trouver des 
plantes intéressantes. Si ces courses n’ont pas été tou- 
jours bien fruclueuses au point de vue botanique, elles 
ont loujours été une source de plaisir et d'agrément , 
dont les épisodes se représentent souvent à la mémoire. 

Il me souvient de deux étourdis, oublieux du poids 
des années, des leçons de l’expérience et de la pru- 
dence que devait leur inspirer leur ütre de docteurs, 
qui eurent la fantaisie de s'engager dans un de ces 
chäbles ou couloirs qui servent à faire glisser le bois 
et qu’on rencontre entre la tour de Langin et le village 
de St-Cergues. D'abord tout alla bien et la descente 
s’opéra avec rapidité ; mais le couloir devint de plus 
en plus incliné et se transforma finalement en un ruis- 
seau encaissé entre deux berges perpendiculaires. Un 
moment ils eurent la bonne pensée de rebrousser 
chemin, malheureusement l’amour-propre en Jeu, 
l’idée d’une rude grimpée à faire, l’espérance d'arriver 
bientôt en bas, leur inspirérent la fatale résolution de 
continuer. « Quand le vin est ré il faut le boire» dit 
l’un; malheureusemont 11 n'y avait rien à mettre en 
perce, rien que Peau jaunâtre du ruisseau, dans lequel 
ils pataugeaient. « Comme on fait son lit on se couche » 


1 Voir pour de plus amples détails l'ouvrage remarquable à tous 
égards du Prof. A. Favre, intitulé. Recherches géologiques dans la 
partie de la Savoie, du Piémont et de la Suisse voisine du Mont-Blanc 
1867. 


45 

‘dit l'autre, én s'étendant tout de son long, à la suite 
d'une glissade sur les pierres roulantes du couloir. 
Enfin ils arrivèrent, mais dans quel état! Harassés, 
exténués, les mains en sang, les habits déchirés et 
couverts de bone, maugréant et protestant qu'on ne 
les y reprendrait plus. Une halte au soleil pour se 
sécher, un calumet fumé avec délices et le fond de la 
sourde leur permirent de rejoindre à Moniaz le reste 
de la bande qui était arrivée sans encombre en suivant 
le chemin battu. Les jeunes ne raillèrent pas trop leurs 
anciens qui furent heureux de trouver une voiture dans 
laquelle ils purent dissimuler leur piteux équipage el 
rentrer en ville à l'abri des remarques malignes des 
passants. 


RE EE x nt A né 


16 


ila splendida Alpium, totius vicinae regionis pul 
chrique lacus scena compareat. Quo sane Inculentis- 
simo speclaculo , atque adeo pulehriori in proximo Sa- 
laeva multo commodius frui poteris. 

Præter multas sürpes cryplogamicas sub ingentinm 
nemorum legmine laete vigentes in eo monte occur- 
runt: Gacalia alpina Jacq. (glabra Sut.), Chrysos- 
plenium allernifolium, Linnaea borealis ? (ibi olim a 
Saussureo visam , serius Vir illustrissimus non amplius 
reperire potuil), Maluxis Loeseli Suv. (Ophrys L. ; 
ad montis radices, in Arvae vallis paludibus), Myrrhis 
odoruta Scop. (Scandix L.), Neoltia corduta Rich. 
(Ophris L.), Thalictrum aquilegifolium. » 

Ce tableau est maigre et il a fallu les patientes re- 
cherches de notre savant ami Reuter et dont le résul- 
lat est consigné dans son Catalogue , pour avoir une 
idée un peu complète de la Flore des Voirons. 

Dans les herborisations à Salève, j'ai signalé un cer- 
lain nombre de plantes qui préfèrent les terrains sili- 
ceux, savoir: Scléranthus perennis L.,S. biennis Reul., 
Sedum villosum L. Arnica montana L., Pedicularis tu- 
berosa L., Betula alba L., Alnus viridis DC., Des- 
champsia flezuosa Griseb; Lycopodium clavatum L., 
Ceterach officinarum G. Bauh., et Pleris aquilina L. 
Ces mêmes “plantes se retrouvent aux Voirons sauf 
Sedum villosum, Arnica montana et Pedicularis tube- 
rosa ; on devait s’y attendre en raison de la prédomi- 
minance du terrain cristallin sur cette montagne. En 
revanche un cerlain nombre d’espèces dont la plupart 
affectionnent ce genre de terrain et qui manquent au 
Salève peuvent se récolter sur les Voirons. Ce sont: 
Silene rupestris L., Polyqala depressa Wender., Gera- 
nium nodosum L., Trifolium spadiceum L., Geum rivale 
L., Sedum annuum L., Galium rotundifolium L., Se- 


PROMENADES BOTANIQUES 


AVERTISSEMENT 


Bien que les Voirons soient beauconp moins riches, 
au point de vue botanique, que le Salève et le Jura, 
ils ne :ont pourtant pas à dédaigner , et ce petit écrit 
fournira aux amateurs des indications précises sur les 
principales plantes qui sont l’ornement de cette mon- 
lagne, tout en faisant ressortir les différences qui exis- 
tent entre la végétation des ierrains où domine le grès 
et celle des terrains calcaires. 

J'ai puisé mes renseignements dans mon herbier., 
dans les ouvrages de de Saussure , de Gaudin, de Reu- 
ter, de Papin et dans le mémoire de M. l'Abbé Puget 
extrait du Tome X du Bulletin de la Société botanique 
de France. Je dois également un bon nombre d’indi- 
cations à mon respectable ami M. le Curé Chavin et à 
M. Bernet qui s'occupe avec autant de zèle que de 
succès de la botanique , de la géologie el des insectes 
de nos environs. 

Ces quelques pages seront suivies d'un appendice 
qui servira de complément et de correction aux Her- 
borisations à Salève. 


Genève, Mai 1868. 


5° Poe — 


UN 


RE LT 





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necio sylvaticus L., Phyteuma betonicaefolium L., Po- 
lygonum bistorta L... Eriophorum yracile Koch, Carex 
teretiuscula Good., C. limosa L., C. pilulifera L., Bro- 
mus secalinus L., Phegopteris alp:stris Mett., Polysti- 
chum Oreopteris DC., Lycopodium annotinum L. et 
L. alpinum L. È 

Je ne connais que quaire plantes qui soient spéciales 
aux Voirons et qu'on ne retrouve pas dans les limites 
de notre Flore. Ce sont : Polyqala depressa Wender. dé- 
couvert par MM. Reutcr et Rapin en 1861 sur le som- 
met du côté de Boëge et au-dessous du Couvent ; Gera- 
nium nodosum L. découvert par M. Reuter au bord 
d'un petit ruisseau en montant depuis Saint-Cergues à 
ancien Chalet Baumann par le sentier ordinaire (M. le 
Prof. Grenier l'a indiqué par erreur dans notre Jura 
en confondant le Saint-Cergues de cette montagne avec 
le village du même nom au pied des Voirons. {| existe 
toutefois dans le Jura Français et M. Reuter l'indique 
au pi: d du Môle); Senecio sylraticus L., trouvé par 
M. Reuter en 1861, a été récolté abondamment en 
1867 par M. Pitlard dans les bois de sapins près du 
sommet; Æriophorum gracile Koch n'a été trouvé 
jusqu’à présent qu'au marais de Lossv. 

Les autres plantes rares et intéressantes des Voirons 
se rencontrent dans d'autres localités de nos environs. 
Ainsi le Turritis glabra L. découvert par M. Bernet en 
4861 dans un ravin au ?/, de la hauteur en montant 
depuis Bonne, existe à Peney, à Frontenex, près d'Avul- 
ly, à Pommieret dans la vallée des Usses; l'Arabis ser- 
pyllifolia L. trouvée par M. Reuter sur les roches 
dures et compactes du grès nummulitique du sommet 
où il est en petite quantité, se trouve en abondance 
dans les fentes des rochers calcaires du Brizon, du Ver- 
gy, du Jura et des Pitons du Salève ; le Silene rupes- 

2 


18 
tris L. qu'on trouve sur la crête près des ruines du 
Couvent et du côté de Boëge, existe au mont Méry et dans 
la vallée du Reposoir, mais manque au Salève et au. 
Jura; le Trifolium spadiceum L., récolté par M. Reu- 
ter sur le second plateau au-dessus du Chalet nommé 
Châtillonet ne se retrouve qu'au Brizon et dans la 
Vallée du Reposoir ; le Geum rivale L qui vit dans 
les pâturages, le long des ruisseaux, croit au Jura 
et au Brizon, mais manque au Salève. Le Coma- 
rum palustre L. qui existe au marais de Lossy, vient 
dans les tourbières du Jura et du Brizon; le Scleran- 
thus perennis L. abondant au-dessus de Bonne, 
près du sommet méridional dans les couches sablon- 
neuses, se retrouve au Salève près de Cruseilles ; 1l en 
est de même pour le S. biennis Reut. Le Sedum an- 
num L. qui croît en pelite quantité sur les rochers 
près du Couvent, est commun au mont Vergy, au mont 
Méry et dans la vallée du Reposoir, mais il ne se 
trouve ni au Salève ni au Jura; le Ribes nigrum L. et 
le Myrrhis odorala Scop. qui existent dans les ruines du 
Couvent étaient autrefois cullivés par les Religieux, 
car on ne les retrouve nulle part ailleurs sur la mon- 
tagne ; le Chrysosplenium allernifolium L. qui croit 
sur les rochers près des ruines du Couvent , existe au 
Salève , au Jura et au Brizon ; le Chaerophyllum cicu- 
taria Will. est dans tous les pâturages du Jura, du Sa- 
lève et du Brizon ; le Galium rotundifolium L. indi- 
qué comme rare dans les bois de sapins du versant 
oriental par M. Reuter, a été découvert en abondance 
par M. Bernet près de l’hôtel Chalet au-dessus de Boë- 
2e; c'est une des bonnes plantes des Voirons qui ne se 
retrouve dans les limites de notre Flore que sur ie 
Brizon ; l’Adenostyles albifrons Reich. croit dans les 
bois ombragés de nos autres montagnes ; le Phylei- 


19 


ama belonicaefolium Nill. trouvé par M. Reuter sur le 
tevers du côté de Boëge au-dessus de l'hôtel Chalet 
n’est pas rare dans les pâturages de la vallée du Repo- 
soir; le Rhododendrum ferrugineum L. dont il existe quel- 
-ques pieds au-dessus du Couvent et dans la partie su- 
périeure des bois du versant oriental, manque au Sa- 
dève, mais habite les sommités du Jura, du Môle, 
du Brizon , du Vergy et du Méry ; le Polygonum bis- 
lorta foisonne dans les prairies du Jura et du Brizon ; 
le Listéru cordalu Rich. mignonne Orchidée qui abon- 
dait autrefois dans la mousse sous les sapins ,; au-des- 
sus du Couvent est'devenue très-rare depuis la destruc- 
tion des forêts; en revanche elle prospère dans les bois 
frais et moussus du Jura, du Brizon et de la Vallée du 
Reposoir ; le Corallorhiza innata KR. Br. que j'avais 
recolié jadis dans la même localité a disparu , mais 
pourra peut-être se retrouver dans les bois du versant 
oriental, il est rare dans les forêts du Jura, du Brizon 
el du Salève ; le Liparis Loeseiit Rich. rare pour notre 
Flore, serait une spécialité du raarais de Lossy où il 
est abondant, si on ne l'avait pas retrouvé en petite 
quantilé au marais de Bossey sous Salève; il en 
est de même du Sparganium minimum Fries qui 
existe au marais de Lossy et qui a été découvert 
par M. le curé Chavin dans le marais de Viry où il 
est plus commun; le Carex terehinscula Good. et le 
C. limosa L. existent dans les maraistourbeux du Jura ; 
de C. pilulifera L. rare pour notre Flore et que l'on 
trouve dans les clairières du sommet , n’a été signalé 
que dans une localité du Vergy; le Deschampsia fle- 
æœuosa Griseb. plante des sables siliceux caractérise les 
couchés sidérolitiques du Salève : le Bromus secalinus 
L. qu'on trouve dans les champs du pied de la mon- 
tagne existe dans fa plaine et dans les champs du Bri- 


20 


zon ; le Botrychium lunaria Swarlz est commun dans 
les pâturages de toutes nos montagnes ; le Celerach of- 
ficinarum GC. Bauh. rare sur des vieux murs du village 
du Juvigny a été signalé au Salève ; le Polypodium vul- 
gare L. est commun au pied de nos montagnes ; le 
Phegopteris alpestris Mett. indiqué au-dessus du Cou- 
vent se retrouve au Jura, au Vergy , ct au Méry; le 
Polystichum Thelipteris Roth. rare au marais de Lossy 
se retrouve à Roellebot, à Troinex et à Divonne ; le 
P. Oreopteris DG. qui vit sous les sapins près du Cou- 
vent, existe au Jura, dans la vallée du Reposoir, mais 
manque au Salève ; le P. spinulosum DC. se retrouve 
dans les bois de sapins du Salève et du Jura; il en est 
de même du P. Filix-Mas DC. du Cystopteris fragi- 
lis Bernh., de l'Asplenium Filix-foemina Bernh, de 
VA. Halleri DG., de VA wiride. Huds. du Scolo- 
pendrium officinale Smith; et du Pleris aquilina L.; 
le Blechnum spicant SW. indiqué sous les sapins au- 
dessus du Couvent, se relrouve au Salève, au Jura et 
au Brizon ; le Lycopodium inundatum L. abondant au 
marais de Lossy croit également dans les tourbières du 
Jura; le L. annotinum L. qui végète dans les bois de 
sapins au-dessus du Couvent peut se récolter dans le 
Jura et au Brizon, mais manque au Salève; le ‘L. 
Selago L. et le L clavatum L. existent dans les bois de 
la partie supérieuré de toutes nos montagnes ; le L. 
alpinum signalé au-dessus du Couvent se reirouve au 
Brizon et manque au Salève; le Selaginellu spinulosa 
A. Br. existe sur loutes les pelouses des sommets de 
nos montagnes ; enfin l’£Æquiselum sylvalicum L. se 
relrouve dans les bois de sapins du Jura , du Salève et 
du Brizon. 

Le déboisement peu judicieux des Voirons a fait tort 
à certaines espèces , dont les unes n’ont pas été retrou- 


Ed 
21 

vées et les autres ont notablement diminué. Ainsi la 
Linnaea borealis L. et la Corallorhiza innata R. Br. 
ont disparu et devront être cherchées de nouveau dans 
les bois du versant oriental où M. Bernet a retrouvé le 
Galium rotundifolium L. qui n'avait pas été revu depuis 
que M. Reuter l'avait signalé au-dessus de St-Cergues. 

La Lislera corduta Rich. qui était abondante dans 
la mousse, au-dessus du Couvent, à presque disparu 
depuis qu’on a détruit les vieux sapins au pied desquels 
on la récoltait jadis ; il en est de même de la Gymna- 
denia albida Rich. et de quelques autres espèces. 


Cinq ou six promenades suffiront pour récolter la 
plupart des plantes intéressantes des Voirons ; deux 
se feront au printemps, deux ou trois pendant l'été 
et la dernière en automne. 

Pendant les mois d'Avril et de Mai on visitera les 
clairières des bois de Cranves, le marais de Lossy, les 
taillis du pied, et en dernier lieu la région moyenne de 
la montagne. 

On trouvera : Anemone nemorosa L., Corydalis tu- 
derosa L., Viola alba Bess. avec ses variétés, V. 
sylvalica Fries, V. Riviniina Reich., Oxalis aceto- 
sella L., Scorzoneru humilis L. (en petite quantité dans 
ies clairières des bois de Cranves), Primula grandi- 
flora Lam., P. officinalis Jacq., P. variabilis Goup., 
Vinca minor L., Pulmonaria tuberosa Schr. , Symphy- 
tum officinale L., Daphne mezereum L., D. laureola 
L., Salix aurita L., S. capraea L., S. repens L., Ta- 
æus baccala L., Pinus sylvestris L., Orchis coriophora 
L. (à Cranves et à Lossy), 0. simia L., O galeala Lam., 


22 

O. purpurea Huds., Ophrys muscifera Huds. , 0. ara- 
nifera Sm., O. arachniles Reich., O. apifera Huds. , 
(qui vivent en société dans les taillis près du marais de 
Lossy), Paris quadrifolia L., Scilla bifolia L., Schæ- 
ns nigricans L., Eriophorum angustifolium Roth... 
E. gracile Koch (spécial au marais de Lossy), Carezx: 
dioica L.,C. Davalliana Sm., C. pulicaris L., C. te- 
reliuscula Good., G. paniculata L., C. leporina L.. 
GC. stellulata Good., C. remota L., GC. vulgaris Fries, 
C. limosa L., C, ampullacea L. ( tous à Cranves ow 
à Lossy), C. digitata L., CG. ornithopoda Willd., G. 
alba Scop., Anthozanthum odoratum L. (dans les. 
taillis), et Phleum asperum L. (entre Moniaz et St-- 
Cergues). 

Sur les murs du vieux château de Bonne se balan- 
cent de nombreuses touffes du Cheiraunthus Cheiri L. 

Dans les bois du pied et de la région moyenne de la 
montagne croissent : Aquilegia vulgaris L., Aclaea. 
spicata L., Dentaria digitata L., D. pinnata Lam. , 
Coronilla Emerus L., Sambucus racemosa L., Euphor- 
bia dulcis L., Salix grandifolia Ser., Convallaria. 
maialis L., C. verticillata L., GC. Polygonatum L. 

Le Crocus vernus L. abonde dans tous les pâturages, 
et l’on trouve en fleursles Vaccinium Myrtyllus L. et. 
V. Vilis-Idaea L. 

Les Utricularia vulgaris L., U. minor L. et Menian- 
thes trifoliata L., sont communes dans le marais de 
Lossy. 


Les herhorisations de lPété et de l'automne feront 
trouver un nombre plus considérable de plantes inté- 


923 
ressantes, surtout si l’on parcourt avec soin les stations 
variées que présentent les Voirons. 

Dans les localités humides du pied, telles que les 
clairières des bois de Cranves et surtout le marais de 
Lossy, on trouvera : Nymphaea aiba L., Drosera rotun- 
difoliæ L., D. obovata L., D. longifolia L., Parnassia 
palustris L., Comarum palustre L., Gratiola officina- 
lis L., Pedicularis palustris L., Menyanthes trifoliata 
L., Triglochin palustre L., Sparganium minimum 
Fries (rare), Epipactis palustris Crantz, Liparis 
Loeselii Rich., Gladiolus palustris Gaud. (abondant 
au milieu des clairières des bois de Cranves), Juncus 
obtusiflorus Ehrh., Rhynchospora alba Wahl., Scirpus 
pauciflorus Light., S. compressus L., Glyceria flui- 
tans R. Br., G. plicata Fries, Polystichum Thelip- 
teris DC., et Lycopodium inundatum L. 

Entre Moniaz et St-Cergues, on récoltera: Scrophu- 
lariw Balbisii Morn. et Mentha nepetoides Lej. (M. 
aquaiico-sylvestris Mey.) ; 

Dans les champs du pied et de la région moyenne 
se trouvent : Sperqula arvensis L., Ervum Ervilla L., 
E. Lens L. (cul.), Lathyrus Cicera L., L. hirsutus L., 
Sonchus arvensis L., Phelipaea coerulea G. A. Mey. 
(près de l’ancien chalet Baumann, rare), Galeopsis prae- 
coc Jord. , Stachys arvensis L., Anchusa Italica Reutz. 
(près Bonne), Polygonum Talaricum L. (cult.), Bro- 
mus secalinus L. (au-dessus de St-Cergues), Lolium te- 
mulentum L. et toutes les autres plantes qui se ren- 
contrent habituellement dans les cultures. 

Le long des haies et parmi les laillis du pied , crois- 
sent: Astragalus Cicer L., Symphytum officinale L., 
Herminium monorchis R. Br. , Luzula multiflora Lej., 
Scirpus sylvatieus L.. Carex ornithopoda Wild. C. le- 
_porina L., Phleum pratense L. B intermedium Gaud. 


24 


_ 


Agrostis canina L. Triodiu decumbens P.B., Gaudinia 
fragilis P. B; sur les vieux murs du village de Juvigny, 
végètent quelques toufles de Ceterach officinarum C. 
Bauh. 

Dans les bois de la montagne on trouve: Thalictrum 
aquilegifolium L., Ranunculus platanifolius L (vers 
le sommet), R. nemorosus DC. , R. lanuginosus L., 
Aconitum lycoctonum L., Cardamine sylvatica L., Den- 
taria digutata L., D. pinnala Lam., Arabis Turrita 
L. (bois du pied), Turrilis glabra L. (au-dessus de 
Bonne , M. Bernet), Dianthus superbus L., Moehrin- 
gia trinervia Clairv., Slellaria nemorum V., Viola syl- 
valicaKries V. Riviniana Reich., Geraniumnodosum L. 
(rare) Spiraea Aruncus L., Vicia dumetorum L., V. 
sylvatica L,, Rubus saxatilis L., R. cœsius L., R. hir- 
tus W. et N.,R. Idaeus L., Rosa alpina L. avec ses 
variétés, R. alpestris Desegl. (d'après M. l'abbé Puget) 
R. spinulifoliu Dem., R. vestita God. (près du Chalet 
Baumann) R. montana Chaix in Vill. (sur le plateau), 
R. rubrifolia Vill., R. mollissima Fries, R. subglobosa 
Sm., R. tomentosa Sm., R. Reuleri God., R. coru- 
folia Kries, R. platyphylla Rau. (M. l'abbé Pugei), R. 
dumetorum Thuill., Sorbus aucuparia L., S. Aria L., 
S. hybrida L. (au-dessus de Bonne), ƣpilobium spi- 
catum Lam., Ribes alpinum L. Saxifraga rotundifoha 
-L., Sanicula Europaea L., Sambucus racemosu L. 
Lonicera nigra L., L. Alpigena L., Gulium rotundi- 
folium L., (Bois de versant oriental, M. Bernct), G. 
sylvaticum L.. Asperula odorutu L., Knautiu sylvatica 
Dub., Adenostyles albifrons Reich., Gnaphalium syl- 
valicum L., Soyera paludosu Godr. Vaccinium Myr- 
tillus L., Rhododendrum ferrugineum L., Pyrola ro- 
tundifolia L., P. minor L. (près du sommet), Pyrolu 
secundu L. , Monotropa hypopytis L., Lysimachia nemo- 


25 


rum L., Myosatis sylvatica Ehrh., Atropa Belladona 
L., Digitalis grandiflora Lam. , D. luteu L., Veronica 
urlicaefolia L. V. montana L. (près du sommet,) Salria 
glutinosa L. Stachys alpin: L., Fagus sylvatica L., Cas- 
tanea vulgaris L., Salix grandifolia Ser., S. capraea 
L., S.aurita L. Betulaalba L.(rare), Alnus viridis DC. 
{vers le sommet) Taxus baccata L., Juniperus com- 
munis L., Pinus sylvestris L., Abies excelsa DC. À. 
pectinata DC., Platanthera bifolia Rich. P. chloran- 
tha Cust. , Epipuctis lalifolia AN., Cephalanthera pul- 
lens Rich., C. ensifolia Rich., C. r«bra Rich. , Neot- 
ia nidus-avis Rich. Listera ovuta R. Br. L. cor- 
data Rich. (rare, au-dessus du Couvent), Coral- 
lorhiza innala KR. Br. (trés-rare, se trouvait dans 
la mousse au-dessus du Couvent) Cypripedium Cal- 
ceolus L. (bois du pied, rare), Convallaria verti- 
cillata L., GC. Polygonatum L., Maianthemum bifolium 
DC., Lilium Martagon L., Luzula flavescens Gaud. 
L. maxima DC. (sommet), Carex pilulifera L. (rare, 
clairières du sommet), Calamagrostis montana DC., 
Milium effusum L., Poa nemorulis L. Festuca sylvatica 
Vill., Elymus Europaeus L., Polypodium vulgare L., 
Phegopteris Dryopteris Fée , P. alpestris Mett. (au-des- 
sus du Couvent), Aspidium aculeatum Doll. , Polysti- 
cum Oreopteris DC. P. spinulosum DC., P. Filix-Mas 
DC. ,. Cystopleris fragilis Bernh. , Asplenium Filix- 
Foemina Bernh., A. Hulleri DC. , À viride Huds; Sco- 
lopendrium officinale SM. , Blechnum Spicant Sw. (au- 
dessus du Couvent), Pleris aquilina L., Lycopodium 
Sclago L., L. annotinum L., L. clavatum L. (au-dessus 
du Couvent) L. alpinum L. (derrière le Couvent), 
Equiselum sylvaticum L. 

Dans les prairies et les pâturages on récoltera : Ra- 
nunculus aconilifolius L: (surtout dans les endroits 


26 


humides), Trollius Europaeus L., Polygala depressæ 
Wend. (sur le sommet du côté de Boëge et au-dessous. 
du Couvent, rare et spécial aux Voirons), P. vulgaris 
L., P. alpestris Reich. (pâturages du sommet), Viola 
canina L., V. alpestris Jord. (au-dessus de Bonne), 
Sagina Linnaei Presl. (endroits humides), Stellaria 
uliginosa Murr. (mêmes localités), Hypericum qua- 
drangulum Koch, Geranium sylvaticum L. ; Trifolium 
spadiceum L. (rare, sur le plateau), Geum rivale L. 
(prés humides), Potentilla aurea L., Alchemilla vul- 
garis L., Alchemilla hybrida Wild. (sommet), À. al- 
pina L., Epilobium trigonum Schr., Astrantia major 
L., Carum Carvi L., Pimpinella magna L., Chaero- 
phyllum cicutaria Nill., Myrrhis odorata L. (ruines 
du Couvent, probablement cultivé jadis par les Reli- 
gieux), Homogyne alpina Cass.,:Antennaria dioica. 
Gaertn., Soyera paludosa Godr. (prairies humides), 
Campanula rhomboidalis L., Phyteuma belonicaefoliæ 
Vill. (rare, au-dessus de lHôtel-Chalet), Vaccinium 
Vilis-Idaea L., Gentiana lutea L., G. verna L., G. 
ciliala L., Plantago alpina L. (sommet), Polygonum 
bistorta L. (prairies humides), Thesium alpinum L. 
(pâturages secs), Orchis globosa L., Gymnadenia al- 
bida Rich. (rare), Platanthera viridis Lindl., Nigri- 
tella angustifolia Rich., Crocus vernus L., Tofieldia 
palustris Huds., Carex paniculata L., C. stelulatæ 
Good., C. vulgaris L. (localités marécageuses) , 
Phleum alpinum L. (sommet), Sesleria coerulea Ard. 
(pâturages rocailleux), Deschampsia fleæuosa Griseb. 
(prairies sablonneuses), Poa alpina L., Nardus stricta 
L., Botrychium lunaria L., Selaginella spinulosa KR. 
Br. 

Sur les rochers el parmi les éboulis on trouve : Ara- 
bis alpina L., À, serpyllifolia Will. (grès nummuliti- 


97 


que du sommet, rare), Silene rupestris L. (rochers du 
sommet du côté de Boëge, peu abondant) , Mochringia 
muscosa L.. Scleranthus perennis L. (endroits sablon- 
neux au-dessus de Bonne), S. biennis Reut. (mêmes 
localités), Sedum annuum L. (en petite quantité sur 
les rochers ‘près du Couvent), Chrysosplenium aller- 
nifolium L. (rochers humides du sommet), Saxifraga 
Aizoon L., Ribes nigrum L. (enceinte du Couvent, cultivé 
jadis par les Religieux), Valeriana tripteris L., V. 
montana L. (éboulis calcaires), Senecio viscosus L., 
Campanula subramulosa Jord., Teucrium montanum. 
L. (éboulis calcaires), Rumec seutatus L. (Tour de: 
Langin). 


ET —— 


28 


NOTES 


Puisque j'ai parlé de la Linnaea borealis , je vais dire 
tout ce que J'ai appris sur cette charmante petite fleur. 

Le genre Linnaea a été dédié au célébre botaniste 
suédois par Gronovius, probablement par correspon- 
dance ou verbalement, car je n’ai trouvé aucune des- 
criplion due à cet auteur !. 

Linné, dans sa Philosophia botanica (Ed. If, p.156, 
1783) acceple la paternité du genre Linnaea qu'il a fait 
suivre de la lettre G, pour indiquer que Gronovius en 
a élé le parrain. 

La plante est décrite dans la Flore Laponaise, dans 
la Flore de Suëde et dans le Species plantarum ; il en 
existe une assez bonne figure à la fin de la Flora Sue- 
Cica. 

D'après Linné elle habite les vieilles forêts moussues 
du Nord (Laponie, Suède, Norvége, Sibérie, Russie, 
Canada) et de la Suisse. Ledebour lui assigne également 
pour domicile les forêts touffues de l’Altaï. 

En Allemagne, on la trouve en Prusse, en Poméra- 
nie, dans le Holstein, le Mecklembourg , la Silésie, la 
Bohême et le Tyrol. Elle a été indiquée en Piémont 
par Reichenbach, mais Allioni ne la mentionne pas. 

On la retrouve en Grande-Bretagne, surtout en Ecos- 


1 J -F. Gronovius, médecin belge, a publié en 1739 une Flora virgi- 
mica. 


29 


se — où je l’ai récoltée, — et dans une seule localité 
d'Angleterre, dans le Northumberland : elle manque en 
Irlande. 

En France on l’avait indiquée dans les Cévennes, à 
Montpellier, dans les Vosges et l'Alsace; mais déjà de 
Candolle, dans le dernier volume de la Flore française , 
affirme qu’elle ne se trouve ni aux Cévennes, ni aux 
Voirons ; Duby l'indique comme douteuse pour la 
France; enfin Grenier et Godron l’excluent compléte- 
ment. 

Nos auteurs suisses : Haller, Gaudin, Suter, Murith, 
Hegetschweyler et Moritzi l'indiquent dans les forêts 
de sapins et de mélèzes de la chaîne méridionale de nos 
Alpes ; 1ls signalent plusieurs localités des Grisons et 
du Valais; Suter mentionne le St-Gothard, et la plupart 
citent les Voirons d’après de Saussure. 

Le chanoine Murith, dans sa lettre du 27 Juin 1794 
à Abraham Thomas, s'exprime ainsi : « En continuant 
à suivre les bords du torrent (le Trient), j'eus le plaisir 
de cueillir dans un bois la Linnaea borealis qu’on n’a- 
vait trouvée, jusqu'ici, que dans les Grisons et à Saas ». 
Abraham Thomas dans sa lettre du 15 Juillet 1795 au 
chanoine Murith luidit: «Dans cette gorge (vallée de 
Saas) au delà du pont, sur la gauche de la Viéve, 
est une petite croix dalée de 1733, avec cette marque 
4, C'est là que la belle Linnuea borealis croit en 
quantité. » 

Enfin d’après le Prodrome, elle habite les forêts 
moussues de la Laponie, de la Suède, de la Norvége , 

®de la Russie, de l'Allemagne, de la Suisse, de la 
Savoie , de l'Ecosse, de la Sibérie et de l'Amérique du 
Nord (Canada, Nouvelle-Angleterre, Vermont, New- 
Hampshire , Terre-Neuve). 

La Suisse serait donc la station la plus méridionale 
de celte espèce. 


30 

Cette petite plante, aussi modeste que gracieuse, se 
plaît à l'ombre des forêts de sapins, de mélèzes, de pins 
et d’aroles; elle cache dans la mousse ses souches 
ligneuses, sarmenteuses, grêles, allongées, rampantes 
et rameuses, supportant des tiges dressées, garnies de 
feuilles pétiolées, opposées, petites, arrondies, légère- 
‘ment dentelées et velues ; ces tiges sont terminées par 
des fleurs géminées en forme de clochettes suspendues, 
d'un blanc rosé et d’une odeur douce et pénétrante, 
qui trahit leur présence, surtout le soir. Le calice est 
à cinq folioles entourées à la base d’un petit involucre 
à 4 parties; la corolle, en forme de cloche régulière, 
-est à 5 lobes ; les étamines sont au nombre de 4 dont 
2 plus courtes ; à la fleur succède une baie sèche, à 
3 loges contenant chacune 2 graines. La plante est tou- 
jours verte. 

On l’emploie dans le Nord en infusion, comme un 
remêde spécifique dans les douleurs goutteuses et rhu- 
matismales ; les habitants font également des cataplas- 
mes avec la feuille. 

Je me rappelle encore la joie avec laquelle je cueillis 
cette jolie fleur au pied du Ben Lawers, au-dessus de 
Loch-Tay, en Écosse, avec le professeur Graham, qui 
enseignait alors la botanique à l’université d’Edim- 
bourg et qui conduisait ses élèves dans une herborisa- 
sion aux Highlands. 

Depuis lors, je ne l'ai revue vivante qu’en Valais, où 
M. Ph. Privat, qui en avait fai une ample provision 
dans la vallée de Tourtemagne, ent la bonté de m'en 
donner quelques beaux échantillons tout frais, il y a 
prés de deux ans. 


31 

Polygala depressa Wend. 

Syn. P serpyllifolia Weihe. P. vulgaris depressa Fries 
P. déprimé. 

Cette espèce décrite par Wenderoth a été trouvée 
aux -Voirons par MM. Rapin et Reuter en 1860. Elle 
n'avait été signalée qu'aux tourbières des Rousses par 
M. Garnier d'après Godet. Suivant Thurmann, c'est une 
plante des terrains argileux et qui évite les zones cal- 
caires. 

Elle habite en Allemagne les prairies tourbeuses de 
la Souabe , et de la contrée du Rhin jusqu'en West- 
phalie et en Holstein. 

En France elle est indiquée en Lorraine, dans les 
Vosges , en Alsace, en Auvergne, aux environs de Paris, 
<en Normandie, à Nantes, dans le Lyonnais et aux Pv- 
rénées. En Angleterre elle paraît fréquente sur les Bruvé- 
res du North-Yorkshire (F. G. Baker). 

En résumé, c’est une plante rare mais qui se trouvera 
probablement dans d’autres localités. 


Gerantium nodosum L. Geranium noueux. 

Linné l'indique seulement en Dauphiné. En Suisse 
il est rare, et n’a été vu que dans le canton du 
Tessin et sur le versant sud du Dessemberg (Jura) 
-où M. Shuttleworth l’a trouvé en abondance. 

Pour les environs de Genève, il n’existe qu'aux Voi- 
rons au-dessus de Saint-Cergues où il a été découvert 
par M. Reuter et au pied du Môle. 

IL habite l'Allemagne du Sud, le Tyrol, le littoral de 
? Adriatique, le Piémont , le Milanais, etc. 

On le trouve pour la France dans les bois monta- 


32 


gneux du Jura, du Dauphiné, de la Provence, des Cé- 
vennes, des Pyrénées, de la Région centrale (Sources de 
la Loire, Mont Pilate, Monts-Dores, Monts-Dômes, etc.) 

Il ne figure pas dans le Catalogue des plantes de 
l'Algérie de M. Munby. 

En Angleterre il est indiqué dans les montagnes du 
Cumberland et dans deux localités du North York 
(J.-G. Baker). 

C'est une des plantes rares de nos environs et du pe- 
tit nombre de celles qui sont spéciales aux Voirons. 


Senecio sylvaticus L. Seneçon des bois. | 

Cette plante, rare en Suisse, habite les forêts sa- 
blonneuses; elle est indiquée dans les bois du canton 
W’Appenzel ; au-dessus de Fouly en Valais; près de 
Payerne, de Bursins, de Gimel et dans le Jorat au can- 
ton de Vaud; aux gorges du Seyon et dans d’autres lo- 
calités du Jura Neuchâtelois et Français : aux environs 
de Bâle, de Porentruy eten Argovie. Pour notre Flore 
locale il n’a été signalé qu'aux Voirons où 1l a été de- 
couvert par M. Reuter en 1861 el retrouvé abondam- 
ment par M. Pitiard en 1867 dans le bois près du 
sommet. 

Le Prodrome lui assigne pour habitation les forêts 
sablonneuses de presque toute l'Europe (Allemagne, 
Piémont, Savoie, France et Angleterre). 

M. Boissier n’en fait pas mention dans son voyage 
en Espagne. 

C’est une des plantes spéciales aux Voirons. 


33 

Liparis Loeselii Rich. 

Syn. Ophrys Loeselii L., O. lilifolia Lam. Malaxis 
Loeselit Sw. M. uliginosa Clairv., Sturmia Loeselii Reich. 

Liparis de Loesel. 

Cette jolie Orchidée se trouve en abondance au ma- 
rais de Lossy dans les touffes de Sphagnum, et il én 
existe de rares échantillons au marais de Bossey au 
pied du Salève : c’est presque une spécialité des Voi- 
rons. 

Bien que Gaudin la signale comme fort rare en Suisse, 
elle existe néanmoins dans plusieurs localités maréca- 
geuses des cantons de Zurich, de Bäle, de Soleure , de 
Lucerne, de Berne , du Valais et de Vaud. Linné l’in- 
dique en Suède et en Russie; elle se trouve dans pres- 
que toute l'Allemagne , en Piémont, en Angleterre et 
en France; cependant elle paraît manquer dans la Côte- 
d'Or , les Bouches-du-Rhône , le Gard, les Pvrénées, 
la Charente , l’Ouest et l'Algérie. 


Gladiolus palustris Gaud. 

Syn. : G. Boucheanus Schlechtend. G. neglectus Sch]. 
Glayent des marais. 

Cette espèce décrite par Schlechtendal sous le nom 
de G. Boucheanus en la dédiant à M. Bouché, 
reçu de Gaudin le nom de G. palustris qui a été adopté 
par presque tous les autenrs. M. Nicklès (notice sur 
les Glayeuls de France et d’Aliemagne) en donne une 
bonne figure. 

Ce glayeul n'est pas commun en Suisse; nous le pos- 
sédons aux environs de Genève dans les bois de Cran- 
ves au pied des Voirons où il est commun, aux ma- 
rais de Pouilly près de Saint-Genix , dans les environs 

3 


3% 


de Chalex et dans les bois de Peissy. Gaudin l'indique 
dans la Suisse transalpine, dans le Voralberg, aux en- 
virons de Noville, de Vouvry et de Roche. Pour l’Alle- 
magne on le trouve en Prusse, en Bohême, en Autri- 
che, en Istrie et en Tyrol. Pour la France il n’est in- 
diqué qu'en Alsace , surtout aux environs de Benfeld, 
et près de Nantua. [l parait manquer en Angleterre et 
il n’est mentionné ni dans la Flore d’Allioni , ni dans 
le voyage en Espagre de M. Boissier. C'est une des 
plantes rares de la Flore des Voirons. 


Eriophorum gracile Koch. 

Syn.: E. triquetrum Hopp. E. polystachium var. y 
L. Linaigrette grêle. 

Cette expèce généralement rare n’à été trouvée qu'au 
marais de Lossy où elle est indiquée par MM. Reuter, 
Rapin et Godet. Elle existe dans quelques localités ma- 
récageuses de Bâle, d'Argovie, de Zurich, de Berne et 
de Vaud ; dans les marais spongieux de certaines par- 
ties de l'Allemagne, elle ne parait pas commune en 
France et en Angleterre. Cest une des bonnes plantes 
«le nos environs. 


 Carex pilulifera L. 

(Syn. G. decumbens Ehrh. GC. filiformis Pollich.) Lai- 
che pilulifère, 

Ce carex n'est pas très-commun en Suisse; pour nos 
environs il n'a été trouvé que dans les c'airières des 
bois près du sommet des Voirons et au mont Vergev. 


39 


Il a été signalé dans le canton de Berne , le Bas-Va- 
lais , le Tessin , la vallée du Rhin, le Jorat et le Jura 
Neuchâtelois et Vaudois, soit sur les pelouses sèches et 
élevées (Godet), soit au marais de la Vraconnaz (Rapin). 

Les.auteurs français l’indiquent dans les bois de pres- 
que toute la France : il existe de même dans les forêts 
de l'Allemagne et en Angleterre, Lindley, Hooker et 
J. G. Baker le regardent comme fréquent. 

En tout cas, c’est une des rares plantes des Voirons 
et de notre Flore locale. 


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ADDITIONS AU CATALOGUE 


P. 62. Ranunculus Auricomus L. Renoncule dorée, 
Bouton d’or. Se trouve dans les taillis entre Presilly 
et Pommier. Avril, Mai. (M. l’abbé Puget.) 

P. 65. Barbarea Augustana Boiss. (B. intermedia 
Bor.) Barbarée d'Aoste. Extrémité méridionale du Sa- 
lève, le long de la route près de Cruseilles; sur Îles 
Bornes entre La Roche et le Plot; sur les montagnes 
entre Thorens et le petit Bornand. Avril, Mai. (M. l'abbé 
Puget.) 

Id. B. stricta Andrz. (B. vulgaris auct. rec.) B. 
roide. Commune dans tout le bassin de La Roche. 
(M. l'abbé Puget.) 

P. 67. Sysimbrium [Sophia L. croit dans le cime- 
üère d’Arenthon. (M. l'abbé Puget.) 

P. 70. Viola mirabilis L. Bois près de Reignier. 
(M. l'abbé Puget.) 

P. 71. Dianthus superbus L. Œillet superbe. Au- 
dessous des Pitons, à la lisière des bois entre la Tra- 
versière el le chalet de la Tuile; au bois d’Yvres du 
côlé de La Mure. Août, Septembre. (M. Didier.) 

P. 72. Holosteum umbellatum L. Holosté: en om- 


belle. Bords des haies et des champs aux environs de 
Reignier. Mars, Avril. (M. l'abbé Puget.) 


40 


P. 79. Geranium palustre L. Bois de Reignier. 
(M. l'abbé Puget.) Retrouvé par M. Reuter entre le 
Chäble et Pommier. 

P. 78. Anthyllis vulneraria L. Anthyllide vulné- 
raire. Conslitue en quelque sorte le fond de la végéta- 
tion des pâturages et des prés secs du Salève. Juin, 
Juillet. 


P. 88. Epilobium rosmarinifolium Haenk. (E. Do- 
donaei Gaud.) Epilobe à feuilles de Romarin. Croît 
dans les débris calcaires entre Veyrier et Crevin. 
(M. Rapin.) Au mont Gosse. (M. Bernet.) Juillet, Août, 
Septembre. 

P. 95. Hedera Helix L. ne fleurit qu'en automne. 


P. 96. Valeriana tripteris L. surtout au-dessus 
d’Archamp. 


P. 97. Pelasites albus Gaertn. (Tussilago alba L.) 
Petasite blanc. Cà et là dans la Combe, au-dessous de 
la station de l’Atragene et sur les escarpements entre 
la localité de la Serratula et le sentier de la Traver- 
sière. Mai, Juin. (M. Rapin.) 

P. 407. Erica carnea L. Bruyère incarnaie. Près du 
chalet des Avenières , au-dessus de Cruseilles, sur les 
couches sidérolitiques ; découverte par M. A. Metford. 
Avril, Mai. 


P. 108. Cyclamen hederaefolium Aït. (CG. Neapolita- 
num Ten.). Ne se trouve pas dans le vallon des Usses, 
ainsi que je l'ai indiqué par erreur, mais croit parmi 
des buissons rocailleux exposés au midi, au-dessous 
des roches qui dominent le chemin d’Allonzier à Choisy, 
à 2 !/, kilom. de l’église d'Allonzier. (Note de M. l'abbé 
Chevallier). Ce Cyclamen est identique à celui qui 
est au-dessus de Roche, canton de Vaud. 


41 


P. 112. Digitalis grandiflora Lam. n’est pas dans 
les buissons du pied de Salève, mais dans les taillis 
au sommet du chemin de la Croisette. (M. Reuter.) 


P. 113. Veronica Buzxbaumii Ten. croît à Saint- 
Blaise. (M. l'abbé Puget.) Il est commun aux environs 
de Baden, en Argovie, dans les cultures et les prés. 


P. 131. Iris Germanica L. Iris d'Allemagne. Se 
trouve spontané prés de Reignier d’après M. l'abbé 
Puget. Mai. 

P. 132. Erythronium ie canis L. croît aussi dans 
le ravin du Viézon. (M. Reuter.) 


P. 440. Festuca tenuifolia Sibt. Se trouve aussi sur 
le Petit-Salève et surtout sur les pâturages du sommet 
à terrain sidérolitique. (M. Reuter.) 

P. 143. Ceterach officinarum C. Bauh. Retrouvé en 
1867, par M. le ministre David, sur le vieux mur qui 
soutient la Croix entre Monnetier et Mornex, par l’an- 
cienne route, où il l'avait déjà vu en 1837. 


a — RL  —— 


ADDITIONS AUX NOTES 


L’Atragene alpina L. a été trouvée au Mont-Gargan ,. 
au-dessns de Moutiers en Savoie (M. l’abbé Puget). 

Helleborus viridis L. Notre plante se distingue par 
ses fleurs grandes et peu nombreuses (une ou deux à 
chaque tige); elle n’a aucun rapport avec l’Helleborus 
Bocconi Ten. (H. muitifidus Vivian. FI. Dalm.) dont 
j'ai vu des échantillons dans l’Herbier Boissier; elle 
diffère également de l'A. viridis de l'Ouest de la France 
et du Nord de l'Espagne dont les fleurs sont plus petites 
et plus nombreuses, les feuilles plus étroites et plus 
fortement dentelées. M. Reuter a donné aux échantil- 
lons espagnols de son herbier le nom de H. Occiden- 
lalis. Notre plante est bien celle décrite par Gaudin, 
Koch, Reichenbach, etc. 

Le mont Salève est riche en Arabis : ces plantes qui 
se plaisent dans les éboulis calcaires existent en abon- 
dance au pied de la montagne, surtout dans les endroits 
qui ont été récemment remués. Dans une seule herbo- 
risation on pourra facilement récolter vers la fin de: 
Mai et au mois de Juin les espèces suivantes : - 


1° Arabis alpina L. Arabette des Alpes. 


Elle est commune sur les rochers, parmi les ébou- 
lements, jusqu’auprès du sommet du Salève, du Jura, 


45 
des Voirons, du Môle, du Brizon, du Vergv et du Méry. 
C’est une des espèces les plus répandues et que l’on 
trouve presque sur loutes les montagnes de la Suisse . 
de l'Allemagne et de la France. 


2 Arabis auriculata Lam. 


Syn.: A. recta Vill., A. patula Wallr., Turritis patula 

Ehrh. Arabette à oreillettes. | 

Cette plante décrite par Lamark sous le nom d’Ara- 
bette oreillée, Arabis auriculuta, lui avait élé envoyée 
par M. Liottard sous le nom de Planta nova Fab 
columnae; il l'indique en Dauphiné dans les lieux 
pierreux. Gaudin la mentionne comme assez fréquente 
parmi les rochers et sur les murs des endroits ehauds 
de la Suisse, en Valais et au Salève au-dessous du Pas- 
de-l'Echelle. | 

Les autres auteurs suisses ajoutent le Fort de l’'Ecluse. 
et les environs de Salins. Elle habite l'Espagne, l'Eu- 
rope centrale, le midi de la France, l'Alsace, l’Alle- 
magne méridionale, la Hongrie, la Transylvanie, la 
Bohême, l'Autriche , le Piémont, le Royaume de Naples 
et la Sicile. 

Elle n’est pas commune dans nos environs et ne se 
trouve qu'au pied du Salève, au Pas-de-l’Echelle, au- 
dessus de Crevin et aux rochers du Coin; elle est plus. 
abondante autour du Fort de l'Ecluse. Je lat récoltée 
près de Moutiers en Tarentaise. 

Elle manque aux Voirons. 


3° Arabis saxatilis. All. 


Syn.: A. nova Vill. Arabette des rochers. 


Gaudin lindique comme rare sur les rochers des 
Alpes, d’Aigle et du Valais. 


44 


Les autres auteurs suisses mentionnent en outre les 
rochers du Salève, les éboulements autour du Fort de 
l’Ecluse et le Jura soleurois. 


Cette espèce , peu commune dans nos environs, a élé 
trouvée en pelite quantité aux rochers du Coin; elle est 
plus abondante autour du Fort de l'Ecluse. Elle existe 
dans la vallée du Reposoir et au-dessus du Petit-Bor- 
nand. Elle manque aux Voirons. Je l'ai récollée en 
Valais près de Martigny au pied du mont Ottan. 


En France on la trouve sur les montagnes calcaires 
du Dauphiné et des Pyrénées, mais elle paraîl manquer 
en Allemagne et en Angleterre. Nos montagnes seraicnt 
donc la station la plus septentrionale de cette espèce 
qui, dans le Prodrome, n’est mentionnée spécialement 
qu'en Savoie et en Dauphiné. 


4 Arabis hirsuta Scop. Koch. 
Syn. : Turritis hirsuta L. A. hérissée. 


Cette espèce qui croit dans les prés secs ou tourbeux 
du pied de nos montagnes, dans la plaine et sur les 
murs, se reconnaît à ses grandes tiges eflilées, hé- 
rissées de poils surtout à la base; les feuilles radicales 
sont en forme de spatule et rétrécies en petiole, celles 
de la tige sont embrassantes à oreillettes tronquées ; la 
grappe des fleurs s’allonge après la floraison, les sili- 
ques sont dressées, linéaires , comprimées et présentent 
sur toute la longueur de chaque valve une nervure 
saillante ; les graines sont comprimées, ovales, fine- 
ment ponctuées, el très étroitement marginées au 
sommet (Reuter, Catal. ed. 2). Eile doit se trouver un 
peu partout dans des localités analogues. 


A 


45 


5° Arabis incana Roth, Reich. 


Syn.: A. conferta. Wild. Reich. icon. A. blanchâtre. 


Cette espèce abondante au pied du Salève et du 
Jura , autour des carrières et dans les rocailles , se dis- 
tingue de la précédente par ses tiges moins effilées, 
plus nombreuses, plus hérissées de poils simples et 
rameux; la grappe est moins allongée et les fleurs 
sont ramassées en corymbe pendant l’anthèse ; les si- 
liques sont comprimées , sub-tetragones , toruleuses, à 
nervures dorsales saillantes. (Reuter catal. éd. 2.) Cette 
plante se reconnait très-bien par son port et sa physio- 
nomie qui permettent de la distinguer à distance de ses 
congénères. Je ne l'ai pas vue au pied des Voirons. 


6° Arabis sagittata Bertol. DC. 


Reich. icon. À sagittée. 

On peut facilement confondre celle espèce avec les 
deux précédentes et ce n’est qu'en les étudiant souvent 
sur le vif, aux diverses périodes de leur développement 
et dans leurs stations, que l’on arrive à les différencier. 

Elle a un aspect plus vigoureux, les feuilles sont 
profondément dentées, plus sagittées, avec les oreil- 
lettes appliquées sur la tige; les fleurs sont déprimées 
en corymbe pendant l’anthèse ; les siliques sont plus lon- 
gues, plus étroites, comprimées , toruleuses, leur ner- 
vure médiane disparait au-dessus du milieu; les semen- 
ces sont comprimées, oblongues, rétuses aux deux extré- 
mités, étroitement marginées et finement ponctuées. 
(Reuter catal. éd. 2.) 

On la trouve le long des haïes et des chemins au pied 
du Salève et dans la plaine. Elle est moins commune 


A6 


que les autres et je ne crois pas l'avoir vue au pied des 
Voirons. 


7° Arabis alpestris Schleich. Reich. Icon. 
Syn. : À. hirsuta I sessifolia Gaud. A ciliata GB hirsuta 


Koch À arcuata Shutl. 8 hirsuta God. (Reut. catal. 
ed. 2.) A. alpestre. 


Cette espèce bien caractérisée habite les pâturages 
rocailleux des parties élevées du Salève, du Jura, du 
Môle et du Brizon ; je ne l'ai pas vue aux Voirons, mais 
peut-être la trouverait-on sur les couches calcaires de 
la montagne. Elle croît sur les montagnes du Dau- 
phiné et aux Pyrénées. Nous n'avons pas en Suisse 
l'Arabis ciliatu R. Br. qui habite les bords de la mer 
en Irlande et en Ecosse. 


8° Arabis muralis Bertol. À. des murs. 


Cette espèce commune parmi les rocailles du pied du 
Salève et du Jura, vit sur les vieux murs de Villeneuve, 
de Vevey el dans quelques autres localités du Valais. 
‘On la trouve à l'Est et au Midi de la France et en Ita- 
lie. Elle paraît manquer en Allemagne et en Angleterre. 


9% Arabis hybrida Reut. A. hybride. 


Cette forme intermédiaire à l'A stricta Huds. et à 
VA. muralis Bert. a été décrite et figurée par M. Reuter 
dans le supplément à la 1e édition de son catalogue. 
Jusqu'à présent elle n’a été trouvée qu'autour des car- 
rières du pied du Salêve entre le Pas de l'Échelle et 
Crevin. Peut-être la découvrira-t-on au Fort de l’'E- 
<luse où les parents se trouvent en société. 


10 Arabis stricta Huds. 


Syn.: A. hirta Lam. A multicaulis de Sauss., Turritis 
Rayi Vill., All; Sutter. Arabette roide (Godet) À. de 
Ray (Gaudin). 


Gaudin lui donne pour habitation les rochers exposés 
-au soleil, des localités chaudes du Sud-Ouest de la 
Suisse ; il la signale comme fort rare. 


On ne la trouve pas dans les limites politiques de 
notre pays, et tous les autres auteurs suisses ne men- 
tionnent que les rochers du Salêve et ceux du Jura, au 
Fort de l’Ecluse et au-dessus de Thoiry. 


_ Elle manque en Allemagne et dans le Nord, existe 
en Piémont, au Mont-Genis, au Mont-Vesoul, et près 
de Hussey (Allioni). 


Villars qui l’admet sous le nom de Turrilis Raï en 
donne une figure assez bonne et signale plusieurs loca- 
lités du Dauphiné. Il fait observer que Rai et Haller 
ont très-bien vu etdécrit cette plante qui a été confon- 
due avec les Turritis, les Arabis, la Cardamine pe- 
traea et le Sysymbrium Barreñert L. 

Les divers auteurs français ne la signalent que dans 
le Dauphiné, à la Fontaine de Vaucluse et dans les Py- 
rénées. M. Boissier ne la mentionne pas dans son voyage 
en Espagne. 

En Angleterre elle n’est indiquée que sur les rochers 
de St-Vincent près de Bristol (Lindley , Hooker). 

Si l’on en excepte la localité anglaise, le mont Salève 
serait la station la plus septentrionale de cette espèce 
rare et peu répandue. 


48 
41° Arabis serpyllifolia. Vill. 
Arabette à feuilles de serpolet. 


Gaudin lui assigne comme habitation les rochers des 
Alpes et des montagnes de la Suisse occidentale, dans 
le canton de Vaud et dans le Valais. 

Elle se trouve en Savoie et en Piémont ; pour la 
France on sigrale le Jura, les Alpes du Dauphiné, de 
la Provence et les Pyrénées. 

Cette espèce qne nous avons aux Pitons du Salève, 
sur le rocher de la Dôle, au sommet du Brizon et sur 
les rochers du Vergy, existe en petile quantité dans 
les fentes des rochers de grès nummulitique du som- 
met des Voirons. Elle n’est jamais abondante dans ses 
diverses stations. Elle manque en Allemagne et en An- 
gleterre. 


12° Arabis turrita. L. A. Tourette. 


Cette espèce, la plus grande du genre, est commune 
dans les buissons du pied du Salève et se trouve dans 
quelques localités de la plaine. En Suisse, on la trouve 
dans le canton de Bâle, dans le Jura, au Valais, au 
canton de Vaud, au Tessin et dans les Grisons. Elle 
habite le Midi de l'Allemagne, un grand nombre de 
localités de la France, surtout l'Est et le Midi. On la 
trouve aussi en Angleterre. 

Le Turritis glabra, L., a été trouvé au-dessus des 
bains de Salins, près de Moutiers en Tarentaise, par 
M. l'abbé Puget. 

Le Sisymbrium aculangulum, DC., est commun sur 
les rochers à la base de la montagne de Veyrier, près 
Annecy ; il se trouve près de Faverges, au mont Tho- 
bert et au pied du mont Charvin (M. l’abbé Puget). 


49 


L’Arenaria grandiflora, L., se trouve sur les mon- 
tagnes qui s'étendent de Boëge à la Dranse ; spéciale- 
ment sur le mont Hermance, au-dessus d'Habère-Lul- 
lin, et sur le mont Laout, au-dessus de Vailly (M. l'abbé 
Puget). 

Anthyllis montana, L. (Syn.: Vulneraria montana 
scop. Lam.) Anthyllide des montagnes. 

Celte jolie espèce, três-rare pour la Suisse, n’est in- 
diquée par Gaudin qu'au Salève et à la Dôle. On la 
trohve néanmoins dans d’autres localités de la chaîne 
.neuchâteloise et française ; elle habite l'Allemagne mé- 
ridionale (Autriche, Croatie, Tyrol, Trieste), le Pié- 
mont, la Savoie, la France (Jura, Côte-d'Or, Dauphiné, 
Provence, Cévennes, Pyrénées orientales et centrales). 
M. Boissier ne la mentionne pas dans son voyage en 
Espagne, et elle manque en Angleterre. C’est une des 
bonnes et rares espèces de nos environs. 

L’Ononis rotundifolia, L., est commune dans les 
environs de Mouliers el de St-lean-de-Maurienne (M. 
l'abbé Puget). Je l'ai récoltée au bois Champion, près 
de Brides en Tarentaise, et près des bains de Louëche 
en allant aux Echelles. 

L'Evonymus lutifolius, Scop., est abondant sur les 
bords de l’Arly, entre Ugine et Flumet ; il a été trouvé 
par M. Songeon aux environs de Chambéry et sur le 
Crêt du Maure, au-dessus d'Annecy (M. l’abbé Puget). 

Je ne possède pas d’échantiilons de ces diverses lo- 
calités, et 1l serait intéressant de les comparer avec la 
var. 8 de Gaudin de l'Evonymus Europaeus ou avec la 
var. B macrophyllus de Schleicher. 

La Vicia sylvatlica, L., est commune dans la vallée 
de Boëge et sur la montagne de Veyrier, près Annecy 
(M. l'abbé Puget). 

4 


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0 


La Polentilla rupestris, L., existe au vallon des 
Usses, au pied des rochers, en descendant aux bains 
de la Caille du côté de Cruseilles et au bois Champion, 
près de Brides la Perrière (M. l’abbé Puget). 

La Potentilla petiolulata, Gaud., se trouve aussi sur le 
Roc-de-Chère au bord du lac d'Annecy, entre Menthon 
el Talloires (M. l'abbé Puget). 

Rosa vestita, God., se trouve sur la colline d’Allon- 
sier, près des bains de la Caille, au mont Nivolet, près 
de Chambéry, et à Saint-Romain, Isère (M. l'abbé 
Puget). 

Rosa Salaevensis, Rap., a été récolté au mont Ni- 
volet ct à Bellevaux, Haute-Savoie, par M. l’abbé 
Puget. 

Rosa spinulifolia, Dematr. 

Syn.: R. spinulifolia & Dematratiana Thory. R. 
rubiginosa var. spinulifolia Ser. in D. C. prodr. 
Rosier à feuilles spinulifères. 

Gaudin indique une seule localité du canton de Fri- 
bourg, au-dessus de Châtel-Saint-Denis, où le doyen 
Dematra le découvrit et donna le premier sa descrip- 
tion dans une monographie des rosiers du canton de 
Fribourg. 

Les autres auteurs suisses l’ont retrouvé au Wasser- 
flüh (en Argovie), sur le Jura et au Salève. 

Seringe dans le Prodrome ne cite que Fribourg et 
Verviers. 

Ce beau rosier cultivé à Paris, au Jardin de Luxem- 
bourg, s'est maintenu sans changements au milieu 
d'une foule d’autres espèces et de variétés. 

Nous le trouvons pour les environs de Genêve, au 
Salève, aux Voirons, au Jura, en montant soit à la Dôle, 
soit au Reculet. 


o| 


Il n'a pas encore été signalé en Allemagne ; Koch 
l'indique à Obergesteln, en Valais, d’après Shuttel- 
worth. 

Grenier et Godron n’en font pas mention dans leur 
Flore de France, il parait manquer en Angleterre. 

Rosa montana Chaix in Vill. est considéré par M. Go- 
det, qui l’a étudié dans le Jura Neuchâtelois, comme 
une véritable expêce et non comme un hybride. M. 
l'abbé Puget qui la vu près Aime en Tarentaise, ne 
croit pas que ce soit l'espèce de Gap; cependant M. 
Reuter a reçu de Gap et de FIsère des échantillons 
identiques avec notre espèce. 

Le Scleranthus perennis L. a été récolté par M. l'abbé 
Puget sur la colline des Allinges, près de Thonon. 

Le Hieracium lanatum L. est assez répandu au pied 
des montagnes qui s'étendent d’Annecy-le-Vieux à Ugi- 
nes: il se trouve à Moutier et à Chambérv. (M. l'abbé 
Puget). 

Le Hieracium jAudryaiides VilL. existe au mont 
Thobert, près de Faverges, et près de Chamberv (M. 
l'abbé Puget). 

Erica carnea L. Jacq. 

Syn. E. herbacea L., E saxatilis L. Bruyère incarnate. 

Cette élégante bruyère dont les nombreuses touffes 
de fleurs d’un rose vif s’épanouissent au premier prin- 
temps , a été découverte par M. Metford au-dessus de 
Cruseilles, près du Chalet des Avenières, c’est une 
plante à joindre à la liste de celles qui caractérisent les 
couches sidérolitiques du Salève. 

Elle existe en outre au pied du Môle sous les rochers 
d’Andey et à Dessy près de Bonneville. 

Les auteurs suisses l’indiquent dans diverses localités 
des montagnes de Zurich, de Berne, de Lucerne, de 


92 


Glaris, des Grisons, de Vaud et du Valais (elle est abon- 
dante au Bois-Noir entre Saint-Maurice et Evionnaz). 

On la trouve en Autriche, en Bohême et en Silésie.. 
Allioni l'indique en Piémont, au-dessus de Tende et em 
Savole. 

Elle paraît manquer en France et en Angleterre. 

Cependant le Prodrome admet une variété B. Occi- 
dentalis qui se trouverait dans les montagnes de l’Ir- 
lande, les environs de Bordeaux, le Portugal et la ré— 
gion méditerranéenne. 

Le Daphne alpina L. existe dans les rocailles de læ 
montagne de Vevyrier près d'Annecy (M. l’abbé Puget). 


_P.S. Pendant que ces pages élaient sous presse, 
j'ai eu le chagrin de perdre un digne et bon ami dont 
le nom revient souvent dans ces notes. Je reproduis 
ici un article bien court et bien incomplet qui a parw 
dans le Journal de Genève du 30 Mai. 


La paroisse de Compesières vient de perdre le res- 
pectable curé qui la desservait depuis près de trente 
ans, M. l'abbé Chavin, enlevé, à l’âge de 69 ans, par 
une maladie inattendue, à ses nombreux amis. 

Lélé, actif et bon, il était aimé de tous ses parois- 
siens, pour les pauvres il avait toujours quelque se- 
cours en réserve; pour les malades et les affligés de 
douces consolations; pour tous de sages conseils et 
d’utiles directions. 

Il avait été longtemps précepteur dans le canton de 
Fribourg, et c’est en donnant ses leçons qu'il avait 
pris le goût de la botanique qu'il a cultivée avec amour 
jusqu’à son dernier jour; c’esl à cette époque qu'il se 
lia d’une étroite amitié avec M. le docteur Lagger et 


; 93 
avec M. D. Rapin, auteur de la Flore du bassin du 
Léman. 

L'excellent Gaudin a consigné fidèlement dans sa 
Flore helvétique les nombreuses communications que 
lui envoyait l'abbé Chavin. 

Plus tard il se lia également avec MM. J. Muret, 
Leresche, Reuter, directeur de notre Jardin des plan- 
tes, l’abbé Chevalier, du séminaire d'Annecy, M. le 
docteur Dupin, M. Edm. Boissier et beaucoup d’autres 
botanistes auxquels il communiquait libéralement les 
nombreuses plantes qu'il récoltait lui-même ou qu'il 
recevait de ses correspondanis. 

Unis par les mêmes goûts pendant près de trente 
ans, nous n'avons eu que des relations agréables, sans 
-que le moindre nuage les ait jamais troublées. D'accord 
sur les principes essentiels, nous évitions les questions 
secondaires qui n'auraient amené que des discussions 
inutiles. 

Ce que j'aimais en lui, c'était l’homme intérieur, 
aussi instruit qu'aimable et bienveillant. Savant et mo- 
deste, il avait une conversation sérieuse et enjouée ; 
ses yeux bleus brillaient et sa bonne figure s’animait 
-dès qu’il était question d’une course pour chercher 
quelque plante rare, ou nouvelle pour nos environs ; 
nous étions alors comme des écoliers en vacances, 
jouissant en plein de ces excursions pendant lesquelles 
il se livrait à Loute l’expansion de son caractère. 

Franc et loyal, il détestait tout ce qui n'était pas 
droit, surtout quand il était question de botanique. 

Son hospitalité était simple et cordiale, aussi ses 
amis étaient sûrs d’être reçus avec joie lorsqu'ils allaient 
frapper à la porte de l’ancienne Commanderie qu'il 
habitait et qui porte sur son fronton l'inscription sui- 


04 


vante: Hanc aedem struxil melioris amor. NW nous la 
traduisait ainsi : Le désir d’une meilleure demeure'a 
présidé à la construction de cel édifice. Malheureuse- 
ment pour nous, il n’a que trop tôt trouvé cette meil- 
leure demeure qu'il espérait. 


Sadex-sous-Prangins, 28 mai 1868. 
Ch. F. d.-m. 


ten TA TESS ep 


Liste des principaux Ouvrages consullés 


C. Linnaei Genera plantar. ed. 2. Lugd. Batav.1742. 

C. Linnaei Flora suecica. Lugduni Batavorum 1745. 

C. Linnaei Philosophia botanica Viennae 1763 et 1783. 

C. Linnaei Species plantar. ed. 3. Vindobon , 1764. 

Linné-Willdenow Sp. plantar. Berlin 1797-1810. 

C. Gmelin. Flora badensis alsatica. Carlsrhue 1805. 

C. F. A. Leäehour. Flora altaica. Berlin 1829-1833. 

L. Reichenbach. Flora germanica excursoria. Leipsic 
1830-1833. 

Fred. Wimmer. Flora von Schlesien. Berlin 1832 et 
Breslau 1340. 

C. S. Kunth. Flora berolinensis. Berlin 1858. 

J. C. Doll. Rheinische, flora. Francfort 1845. 

W. D. J. Koch. Synopsis Florae germanicæ et helve- 
ticæ. Ed. 2. Francfort S/M. 1845. 

W. D. J. Koch. Synops. der deutschen und schweizer 
Flora. Ed. 2. Leipsic 1846. 

Dr K. J. Kreutner. Taschenbuch der Flora Wiens. 
Vienne 1864. 

J. A. Scopoli. Flora carniolica. Vienne 1760. 

C. Allioni Flora pedemontana. Turin 1785. 

J. E. Smith. Compendium Flora britannicæ , Ed 5. 
London 1828. 


sh 


96 

J. Lindley. Synopsis of the british Flora. Ed. 2. Lon- 
don 1835. 

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Ch. Martin. Du Spitzhberg au Sahara. Paris 1866. 


AUTEURS SUISSES 


Pour les anciens auteurs qui ont écrit sur les plantes 
suisses, il importe de consulter le grand ouvrage de 
A. von Haller : Historia stirpium indigenarum Helvetiae, 
Berne 1768. Préface, p. X et suivantes ainsi que les 
Icones Plantarum Helvetiae , édition publiée à Berne 

en 1813 par J. S. Wyttenbach. 
Dr Vicat. Histoire des plantes vénéneuses de la Suisse. 
Yverdon 1776. 
Von Sternberg, Reise in die Rhetischen Alpen. Nürn- 
berg 1806. 
J. CG. Schleicher. Cat. plantarum Helvetiae. Bex 1807. 
Le Chanoine Murith. Guide du Botaniste en Valais. 
Lausanne 1810. 
Gaudin. Agrostologia helvetica. Genève 1811. 
Manuel d’herbor. en Suisse et en Valais. Zurich 1811. 
Villars, Lauth et Nestler. Précis d’un voyage botani- 
que en Suisse. Paris 1812. 
G. Wahlenberg de egstahons in Helvetia, Zurich 
1815. 
N. C Seringe. Essai sur = Saules de la Suisse. Berne 
1815. 
Hagenbach. Tentamen florae Basilaeensis, avec le su p- 
plément. Bâle 1821-1834-1845. 


60 


Suter et Hegetschweiler. Flora Helvetica. Ed. 2. Zu- 
rich 1892. 

J. G. Krauer. Prodromus Floræ Lucernensis. Lucerne 
1824. 

Gaudin. Flora Helvetica. Zurich 1898. 

Dr J. Hegetschweiler. Versuch uber helvetischen Arten 
von. Rubus. Zurich 1899. 

G. F. Reuter. Catalogue. Genève 1832. 

A. Moritzi. Die Pflanzen der Schweiz. Chur 1832. 

H. Lebert. De Gentianis in Helvetia nascentibus, Zurich 
Mars 1834. 

Gaudin et Monard. Synopsis. Zurich 1836. 

R. Blanchet. Cat. des plantes du canton de Vaud. Ve- 
vey 183. 

Em. Thomas. Catal. dés plantes suisses. Lausanne 1837. 

Th. Wegelin. Fnumeratio stirpium Florae helveticae , 
Zurich 1838. 

A. Moritzi. Die Pflanzen Graubundens. Gen 1838. 

A. K@ælliker. Phanerogamische Gewachse des canton 
Zurich. Zurich 1839. 

J, Hegetschweiler et O0. Heer. Flora der Schweiz. Zu- 

. rich 1840. ge 
Carl Nageli. Die Cirsien der Schweiz. Neuchâtel 1840. 
‘Reuter. Supplément au Catalogue. Genève 1841. 

D. Rapin. Guide du botaniste. Lausanne 1842. 

J. P. Brown. Catalogue des plantes qui croissent aux 
environs de Thoune. Thun 1843. 

Moritzi. Die Flora der Schweiz. Zurich 1844. 

Méthode analytique. Payerne 1846. 

J. Wartmann. St-Gallische Flora. St-Gall 1847. 

R. Blanchet. Les champignons comestibles de la Suisse. 
Lausanne 1847. 

J. Thurmann. Enumération des plantes vasculaires du 
district de Porrentruy. 1848. 


61 


J. Thurmann. Phytostatique du Jura. Berne 1949. 

C. Godet. Flore du Jura. Neuchâtel 1852. 

DrE. Cornaz. Enumération des lichens jurassiques. Neu- 
châtel 1852. 

Bulletins de la Société Hallérienne. Genève 1852-1856. 

Contejean. Sur la dispersion des plantes à Montbéliard. 
Porrentruy 1853. 

Botanistes jurassiens. Bulletins des nouvelles stations 
de plantes du Jura. Porrentruy 1853. 

D. L. Fischer. Taschenbuch der Flora von Bern. 
Berne 1855. 

Dr Bernouilli. Die Gefällkryptogamen der Schweiz. Basel 
1857. 

H. Christ. Pflanzengeographische notizen uber Wallis. 
Basel, 23 Décembre 1857. 

Dr Steiger von Buron. Flora des canton Luzern 1860. 

Reuter. Catalogue. Ed. 2. Genève. 1861. 

Dr Mercier. Rubi genevenses. 1861. 

Favre-Guillermot. Champignons comestibles du canton 
de Neuchâtel 1861. 

D. Rapin. Guide du botaniste. Ed. 2 Genève 1862. 

H. Christ. Ubersicht der europäischen Abietinen. Basel 
1863. 

D’Angreville. Flore valaisanne. Genève 1863. 

Ch’ Godet. Plantes vénéneuses du cant. de Neuchâtel. 
1864. 

Thomas a Bruhin. Flora Einsielensis. Einsiedlen 1864. 

Schobinger-Pfister. Taschenbuch fur reisende botaniker 
in canton Luzern. 1866. 

D' H. Christ. Uber die Verbreitung die Pflanzen etc. 
Basel 1866. 

Actes de la Société helvétique des sciences nalurelles. 

De Saussure. Voyages dans les Alpes. Genève 1796-1804. 


62 
A. Favre. Considérations géologiques sur le mont Sa- 
lève. Genève 1843. 
A. Favre. Recherches géologiques dans la partie de la | 


Savoie, du Piémont et de la Suisse, voisine du 
Mont-Blanc. 1867. 


——— ro ———— 


TABLE DES MATIÈRES 


Pages 
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Ancien médecin en chef de l'Hôpital de Genève 
de la Société helvétique des Sciences naturelles 

_ de la Société murithienne de botanique 
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GEORG, LIBRAIRE- ÉDITEUR 


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par le D' CH. FAUCONNET 


Ancien médecin en chef de l'Hôpital de Genève 
Membre de la Société helvétique des Sciences naturelles 
de la Société murithienne de botanique 7 
du Valais, ete. 


LT 9 — 


GENÈVE & BALE 
H GEORG, LIBRAIRE - ÉDITEUR 


MAI 1872 





DÉDIÉ 


A LA SOCIÉTÉ MURITHIENNE 


de Botanique du Valais 











Le Canton du Valais est un des plus riches de la 
Suisse en plantes rares ct intéressantes. Non seulement 
on y rencontre presque toutes les espèces alpines qui 
se plaisent près des glaciers, dans les vallées supérieures 
el sur les sommets élevés, beaucoup d'espèces méri- 
dionales qui affectionnent les localités les plus chaudes 
de la plaine; mais encore il fournit aux botanistes un 
contingent respectable de plantes qui ne se trouvent 
pas ailleurs dans notre pays ou qui du moins y sont 
fort rares. 

Gelte circonstance a développé le goût de la botani- 
que dans ce Canton, chez quelques médecins, et sur- 
tout chez les Rev. chanoines du St-Bernard et du Sim- 
plon. Linné n’élait point resté étranger à l'étude des 
plantes du Valais et avait donné le nom de Silene Va- 
lesia à une espèce nouvelle qui lui avait été communi- 
quée. Le celèbre Haller avait fait des voyages botaniques 
secondé dans ses recherches par Abraham Thomas le 
premier de la dynastie qui en est aujourd’hui à sa qua. 
trième génération de botanistes. Suter, dans la première 
édition de sa Flora helvetica, fait une mention spéciale 
des plantes du Valais. Mais le premier ouvrage spécial 
est celui du Rev. Prieur Murith qui publia, en 1810, un 
ouvrage précieux dans lequel il résume le résultat de 


de Louis Tone, Il donne d’abord Lu correspon- 
dance — car c’est par lettres qu'ils se communiquaient 
mutuellement le résultat de leurs explorations — la pre- 
mière est datée du 14 février 1793 et la dernière du 3 
août 1806. Il consacre la seconde partie à un catalogue 
alphabétique des différentes plantes dont ils avaient 
constaté la présence en Valais, en indiquant avec soin 
les localités et l’époque de la floraison. C’est toujours 
avec un vrai plaisir qu’on relit ces lettres écrites avec 
simplicité et naturel sans autre prétention que l’exacti- 
tude et la vérité. 

L'auteur de l’entomologie helvétique, de Clairvil'e, 
fit paraitre en 18i1 un Manuel d'herborisation en 
Suisse eten Valais avec de nombreux délails sur les 
plantes de ce pays. Gaudin dans sa Flore suisse donne 
une large place aux plantes du Valais et dans le 7me 
volume (Topographia botanica), il signale les espèces 
intéressantes que l’on peut trouver dans les différen- 
tes localités de ce pays. 

Mentionons l'excellent ouvrage de Koch (Flora Ger- 
manica el Helvetica), la Flora Germanica excursoria de 


Reichenbach, la seconde édition du Guide du botaniste 


dans le Canton de Vaud, par D. Rapin qni décrit toutes 
les espèces qui croissent dans le Pas-Valais, enfin les 
ouvrages généraux de Hegetschweyler (Flora der 
Schweiz, Moritzi (Flora der Schweiz.) , A. Gremli 
(Excursions Flora für die Schweiz, 1867 et supplément 
1870), 3. G. Ducommun (Taschenbuch für die Schwei- 
zerischen Botaniker 1869) et J. Rhiner (Tabellarische 
Flora der Schweizer Kantone, 1869 avec supplément). 
Les [iinera alpina de J. Scheuchzer publiés en 1723 et 
le précis d’un voyage botanique en Suisse et en Valais 
par Villars, Lauth et Nestler, donnent l'indication d’un 















nous nous He 


Depuis Murith, il y a eu peu de aan concer- 
nant spécialement la Flore du Valais; je ne connais 
qu'un Mémoire du Dr H. Christ de Bâle intitulé: Pflan- 
zen geographische Notizen über Wallis, un ouvrage 
de feu d'Angreville sous le titre de: Flore valaisanne, 
mais qui n'est qu'une simple énumération d'après 
l'ordre naturel des familles !; le bulletin des travaux 
de la Société Murithienne pour les années 1861 à 1867, 
ainsi que le Guide du botaniste sur le Grand St Bernard 
par feu le chanoine Tissière, onvrage édité par la susdite 
Société dont il fut l’un des fondateurs et qu’il présida 
jusqu’à sa mort. 

Citons encore les catalogues de Schleicher et de 
Thomas qui avaient fait de nombreuses herborisations 
dont les résultats ont prouvé que le Valais contient une 
très-forte proportion ces plantes qui constituent l'en- 
semble de la Flore suisse. 

Enfin les herbiers de Messieurs Muret, Leresche, 
Rapin, Reuter eic., renferment toutes les espèces si- 
onalées en Valais. 

Pour terminer, ajoutons que feu 16 chanoine Rion a 
laissé un manuscrit qui n’est qu’un catalogue métho- 
dique des plantes de son pays. Cet ouvrage verra le 
jour, dit-on, prochainement; mais il sera nécessaire- 
ment incomplet, car l’auteur, mort depuis plusieurs 
années, n’avail pas encore mis la dernière main à son 
travail qu'il ne comptait publier que plus tard. 


1Il est à regretter que l’auteur n'ait pas communiqué son manuscrit 
à quelque membre compétent de la Société murithienne dont il avait été 
l'un des fondateurs ; il aurait évité les nombreuses erreurs qui déparent 
son ouvrage et qui on soulevé de sévères critiques à la suite desquelles 
il dut retirer son volume de la circulation. 









| Een lon qu : Dee enfin une 
ue du Valais, pays, qui, 





rares die le botaniste aime 

gloire de la Flore suisse. 
Ayant parcouru, à plusieurs reprises, la vallée du 

Rhône depuisle rame à Sierre,avec MM. Muret, 


à récolter, et qui font 1 















connaître les espèces les plus intéressantes dont nous 
avions enrichi nos herbiers. Ces lettres ont paru en 
ÿ partie dans le Journal de Genève en février et en avril : 
1869; je les ai complétées en ajoutant le résultat d’her- 
borisations faites en été et à la fin de l'automne. De 
plus, j’ai dressé une liste des plantes que l’on trouve 
dans les différentes localités que nous avons visiléeset 
j'ai rédigé des notes sur les espèces rares, ainsi que 
sur les plantes spéciales au Bas-Valais. Ces indications 
donneront, j'espère quelque facilité aux botanistes qui 
auraient l'intention de faire des excursions dans 1e 
Bas-Valais. 





Excursions botaniques. 


Genève, 10 février 1869. 


Cher ami, 


Afriandé par la douceur exceptionnelle de cet hiver 
et par la floraison hâtive de quelques plantes, telles 
que le Polygala à feuilles de Buis (Polygala Chamæ- 
buxus L.), la Gentiane printanière (Gentiana verna L). 
et autres trouvées en fleurs au mois de janvier sur le 
Salève, tu me demandes si l'on ne pourrait pas partir, 
dès à présent, en quête des espèces précoces spéciales 
au Bas-Valais. Tu sais en effet que nous avions formé 
un petit groupe de botanistes émérites cherchant à 
conserver le feu sacré et faisant chaque année, dans ce 
but, quelques excursions en Valais. Réduits à un bien 
petit nombre par les infirmités et la mort, nous au- 
rions grand besoin de nous recruter ét de nous vivi- 
fier par la transfusion d’un sang jeune et généreux: 
aussi j'aime les nouveaux débutants impatients et fou- 
gueux, comme lu les, et nous serons heureux de 


Î 


sion; mais puisque Lu fais appel à ma vieille expé 


rience, je dois t'engager à patienter encore quelque 


temps. En attendant, Je vais te raconter une de nos 


courses dont le récit pourra te donner quelques utiles 


directions et Le faciliter dans la recherche des plantes 
que tu aspires à récolter. 

C'était avant l’arrivée officielle du printemps, au 
commencement du mois de mars 186..., que nous en- 
treprimes cetle excursion pour nous procurer quelques 
espèces que l’on ne trouve qu’à celte époque de l’année. 

Nous partimes à 2 heures par le bateau le Simplon, 
dont les salons ont de bonnes cheminées dans lesquel- 
les on n’épargne pas le charbon, notre projet était de 
gagner le même soir Martigny où nous avions annoncé 
notre arrivée, sûrs de trouver bon feu, bon souper et 
bon lit. 

M. Clerc, notre hôte habituel, a un faible pour les 
botanistes ; il les choie d’une façon toute particulière, 
aussi aucun de nous n’aurait l’idée de chercher l’hos- 
pitalité ailleurs que chez lui. Grâce à sa persévérance, 
à son esprit d'ordre et à son intelligence pratique, il 
a conquis honorablement une belle position. Il faut lui 
entendre raconter la lutte de ses premiers débuts, et 
ses essais de colmatage. Il avait loué, pour un bon 
nombre d'années, une grande étendue de terrains ma- 
récageux à une commune qui n’en tirait aucun profit ; 
les gens de l'endroit n'ayant nulle idée de ce qu'il 
avait l'intention de faire, ne lui épargnèrent pas les 
plaisanteries. Les malins lui demandaient s’il voulait 
établir un vivier? D’autres lui conseillaient de ménager 
un vieux saule, qui pourrait lui servir de refuge en cas 
d'inondation, etc. Quant à lui, laissant dire, il faisait 
exécuter des fossés larges et profonds en rejetant la 

























$ 
% 
1 
1 











re au céuiée) pi il tai r eau de à Drlhce: dont 
le limon Ubant avail bientôt rempli les fossés qu’on 
_vidai de nouveau lorsqu'ils étaient pleins. De cette 
manière, il forma en peu de temps des 1lôls carrés, 
suffisamment élevés au-dessus du marais, et qui lui 
donnèrent de magnifiques récoltes en blé et en maïs. 
Ce fut son tour de rire de la stupéfaction de ses voi- 
sins. En attendant, le branle était donné, et maintenant 


les environs de Martigny sont en grande partie rendus 


à la cullure, grâce au colmatage qui utilise les détritus 
du Rhône et de la Dranse obligés de réparer, de cette 
façon, les dégats qu’ils commettent lrop souvent. Notre 
brave ami nous fit, un soir goûter de ce fameux vin 
des Marques, qui se récülte sur les coteaux brûlés do- 
minant au midi la vallée de Martigny, et où l’on trouve 
un certain nombre de plantes rares et méridionales. 
Seulement, c’est un vin dont doivent se défier les bota- 
nistes qui tiennent à se lever matin. 

Le lendemain, de bonne heure (nous n'avions pas bu 
du vin des Marques la veille), nous partons pour tra- 
verser le Rhône sur un mauvais pont de bois plus so- 
lide cependant que tant d’autres que le fleuve se plait 
à emporter dans ses débordements; puis nous gravis- 
sons le chemin qui conduit aux malheureux villages de 
Branson et de Fouly dont les habitants ont été ruinés 
par les dersières inondations. 

Laissant à notre droite Branson, nous nous dirigeons 
vers les rochers des Folateires qui forment l'angle sail- 
lant de la montagne et qui déterminent le brusque 
contour que fait le Rhône presque à angle droit, en 
face de Martigny. À quelques pas du village, nous 
trouvons sur de petits lalus herbeux, en plein soleil, 
une des plus rares plantes de la Suisse et des plus 
printanières en même temps. Cest la Gagée des ra- 


chers (Gagea saxatilis Koch, ou Ornithogalum 
micum. Gaud.), mignonne petite plante qui 


lüinguer quand ses fleurs éloilées, d’un jaune doré, ne 
sont pas encore ouvertes. Celte espèce ne se trouve 
pas ailleurs en Suisse, sanf à Sion, sur les ro- 
chers de Valère où je l’ai découverte, il y a quelques 
années. En continuant du côté des Folateires, on arrive 
à des pelouses où foisonne le Bulbocode du printemps 
(Bulbocodium vernum L.). Cette plante méridionale ne 
se trouve en Suisse que dans cette localité et dans un 
verger du village de Mivellaz au bord du Rhône *. 
Elle ressemble au Colchique d'automne dont elle diffère 
par sa floraison printanière, par ses feuilles paraissant 
avec la fleur et par sa corolle divisée jusqu'à la base, 
Sur les rochers on trouve de beaux échantillons d’une 
fougère, le Gétérach officinal (Ceterach officinarwa C. 
B.) en bel état de fructification. 

Après avoir fait une belle provision du Bulbocode, 
dont il est difficile d’arracher les bulbes profondément 
enfouis, il fallut songer au retour; mais nous primes 
l'engagement de revenir plus tard pour trouver des 
espèces moins précoces, et qui pour la plupart ne se 
trouvent pas aux environs de Genève. 

A 11 h.‘/,, nous prenons le train qui vient de Sion, 
et qui doit nous conduire à Evionnaz où nous voulions 
nous arrêter. La saison trop peu avancée ne nous per- 
mit pas de faire une halle à Vernayaz où nous revien- 
drons plus tard, pour y récolter quelques plantes 
qui croissent dans cette localité. N'oublie pas de vi- 





1 Des lors on l'a découverte en quantité près des Mayens de Sion, sur 
la montagne en face de cette ville de l’autre côté du Rhône et sur la 
colline de Saint-Léonard. 


se 
cache dans le gazon et qu’on a de la peine à dis- 













ter les gorges du Trient qui débouchent dans la 
vallée par une déchirure étroile et sombre le long des 
parois de laquelle on a :onstruit un sentier suspendu 
qui permet d'en visiter les lénébreuses horreurs. La 
vue du noir torrent, encaissé entre ses roches perpen- 





sr diculaires, rappelle l'histoire mélancolique des cerises 
+ . " , 

a de Gueuroz, si bien racontée par Eug. Rambert, dans 
TNA les Alpes suisses et qui fait connaître l’existence rude 


et périlleuse de ces hommes intrépides qui travaillent 
au flottage des bois. En traversant le torrent, on 
trouve sur la rive droile un sentier escarpé, miniature 
L' de la Gemmi, conduisant au hameau de Gueuroz et le 
1188 long duquel se trouvent quelques bonnes espêces d’une 
floraison plus tardive. 

Depuis le sommet de l’éperon qui forme le contre- 
fort de la montagre, on domine la vallée du Rhône et 
: lon comprend tout l'avantage des hommes de Salvan 
« et de Fin-Hauts qui depuis cette forteresse naturelle pu- 
_ rent facilement, à laide de leurs carabines, décimer les 

Bas-Valaisans à l’époque de la guerre civile qui ensan- 
glanta ce malheureux canton. Les nouvelles montagnar- 
des de Ch. Du Bois contiennent, sous le titre de Trient, 
un récit dramatique et émouvant de ce triste épisode 
de l’histoire contemporaine de natre pays. Si l'on ren- 
contre encore passablement de ces pauvres créatures 
hétéroclytes et à moitié sanvages qu'on appelle crétins, 
on n'a pas, heureusement, la chance de se trouver nez- 
à-nez avec le féroce Rôdi, l'un des acteurs de estte nar- 
ration. Dans ce même volume brille une charmante 
nouvelle intitulée : les cloches de Salvan, qui inspire le 
désir de visiter ce beau village auquel on arrive par un 
}, sentier bien établi el bien entretenu qui serpente sur 
le flanc escarpé de la montagne, au moyen de nom- 
breux lacets. Celle nouvelle route aussi facile que pit- 










toresque, construite sur la rive gauche du Trient, tra- 


verse les villages de Salvan et de Fin-Hauts et conduit 
à Valorsine et à Chamounix en rejoignant le chemin 
de la Tête Noire; les rochers en place, par leur surface 
striée et polie, témoignent de l'action de l’ancien glacier 
de Valorsine qui occupait toute cette vallée. 

A Evionnaz, nous quittons le train, pour prendre la 
grande route, obligée de contourner le vaste delta 
formé par les éboulements de la Dent du midi qui ont 
refoulé, contre les bases de la Dent de Morcle, le Rhône 
obligé de lutter péniblement dans son lit rétréci el ohs- 
trué par les blocs descendus avec les torrents de boue 
vomis par la gorge de St-Barthelemy. 

Il est probable que l’ancien éboulement de Tauretu- 
num fut produit par la chute d’une partie de la Dent du 
midi qui barra le fleuve et détermina la formation d'un 
lac dans la vallée qui remonte du côté de Martigny. Ce 
lac ayant rompu les digues qui le retenaient se préci- 
pita avec une violence inouïe dans la partie inférieure 
du Valais et se déversant soudain dans le lac Léman, 
occasionna les désastres dont parlent nos annales. 

Une faible partie de l'immense éventail produit par 
les éboulements successifs qui descendent de la gorge 
de St-Barthélemy, a été rendue à la culture; mais la 
presque tolalité est encore couverte de bois de pins 
qui portent le nom du Bois-noir et qui sont traversés 
par les bras nombreux d’un torrent sauvage et capri- 
cieux. Sous ces pins sont entassés confusément des 
rochers charriés par les avalanches de boue comme les 
blocs erratiques le sont par les glaciers. Nous ré- 
coltons dans ce bois le Cornouillier commun (Cornus 
mas. L.) dont les fleurs printanières paraissent avant 
les feuilles et qui se couvre en été de baies rouges et 
acidules qui sont si chères aux enfants et aux oiseaux. 



















lante vraiment intéressante de cette localité est 
la Bruyère incarnate (Erica carnea, L.) seule véritable 
_ Bruyère que nous possédions en Suisse. Elle abonde 
_ dans les localités qu’elle affectionne tout en étant peu 

commune dans notre pays, tandis que la Bruyère 
vulgaire (Calluna vulgaris Sal.) se trouve un peu par- 
tout. Eug. Rambert à fait un° charmante description 
aussi vraie que poétique de la Bruyère incarnate dans 
son récit d’une course manquée à la montagne; il 
donne également dans son second volume des Alpes 
suisses, une monographie complète et des plus intéres- 
santes de la dent du midi qui fait connaître à fond ce 
massif imposant. 

On trouve encore dans le bois noir la Saxifrage à 
feuilles opposées (Saxifraga oppositifolia L.) descen- 
due de la dent du midi, le Polygala Chamæbuxus, L. 
mêlé à la Bruyère rose, l'Hepatica triloba, D C. à 
fleurs blanches et roses et la Primula variabilis Goupil, 
hybride dont les parents (P. acaulis et P. officinalis) se 
montrent en grand nombre dans cette localité. 

Nous laissons à notre droite, de l’autre côté du 
Rhône, l'établissement des bains de Lavey, triste séjour 
qui doit sa réputation, en grande partie, à l'usage des 
eaux-mères des salines de Bex et surtout au talent des 
médecins qui ont successivement dirigé le traitement 
des malades. Puis, nous nous hâtons de gagner St-Mau- 
rice pour prendre le train qui nous conduisit à 
Genève où nous arrivâmes engourdis et à moilié gelés 
grâce aux wagons peu confortables de l’ouest. 

En somme, celte excursion ne nous a pris que deux 
jours, et bien que nous n’ayons rapporté que cinq ou 
six espèces, elles méritent par leur rareté une course 
faite à leur intention. Plus tard, je pourrai te tracer 
un itinéraire avec une énumération des autres espèces 









Fr 
Le 


En SU A RERO PRE UE 


Î 


An en 


mai; seulement, il faudra consacrer à cette excursion 


trois ou quatre jours en raison des localités intéres- 
santes à visiler et du grand nombre de plantes à récol- 
ter. Je serai heureux, si les détails que je te donne 
aujourd’hui peuvent l’intéresser et l’inspirer le désir de 
te livrer à des excursions saines pour la santé, le cœur 
et l’esprit, sans compter les doux souvenirs qu'elles te 
prépareront pour l'époque où l’on aime à se replonger 
dans le passé. 


Mars 1869. 
Cher ami, 


En me remerciant des indications contenues dans 
ma lettre, et grâces auxquelles tu as trouvé les plantes 
signalées, tu m’annonces que tu veux entreprendre une 
seconde excursion dans le Bas-Valais, et tu me de- 
mandes de nouvelles directions. Donc je m’exécute en te 
donnant sous forme de voyage le résumé d’herborisa- 
tions faites précédemment. 

C'était par une belle matinée de la fin d'avril qe et 
bateau à vapeur nous conduisit au Bouvereten cotoyant 
la rive de Savoie. La végétation était peu avancée, les 
noyers el les chalaigniers avaient encore leur livrée 
d'hiver; seuls, les saules, les peupliers et quelques autres 
arbres se couvraient de pelites feuilles d’un vert tendre 
et rougeâtre ; les prairies et les champs de blé forraaient 
des tapis d’une verdure veloutée; les arbres fruitters 


étaient en pleine floraison et les vieux murs des jardins: 


riverains de Thonon et, d'Evian étaient couverts de 
touffes splendides de la Giroflée jaune (Cheiranthus 
cheiri L.) dont le parfum arrivait jusqu’à nous Le 
train nous emporta rapidement à St-Maurice où nous 











ulions nous arrêter, non pour visiter les vieilles églises 
et les richesses qu'elles contiennent, bien qu'elles en 
vaillent certainement la peine, mais simplement pour 
herboriser. Au pied de la montagne à pic qui domine 
la gare, le long du sentier qui s’éiève d’assise en assise 
jusqu'à l’ermitage, nous trouvons l’Arabelte des murs 
(Arabis muralis Bert.), la Tourette (A Turrita L:) la 
Roquette, (Eruca sativa L.) la Lunelière (Biscutella 
saxatilis Schl.), le Cranson des rochers (Cochlearia 
saxatilis Lam), le Baguenaudier (Colutea arborescens L.), 
le Nerprun des Alpes (Rhamnus alpinus L.), la Laitue 
vivace (Lactuca perennis L }), la Scorzonère d'Autriche 
(Scorzonera Austriaca L), et une jolie Fougère (Aspi- 
dium Halleri D G.), qui tapisse le rocher près de l’er- 
milage habité jadis par un malheureux aveugle d’un 
aspect repoussant et d’une dégoutante saleté. 

L'année précédente n’ayant pas pu partir par le ba- 
teau, en même tempsque mes compagnons, J'avais pris 
le train dans l'espérance de les rejoindre à St-Maurice. 
Il y avait alors à cetle gare un hargneux personnage 
toujours en délicatesse avec son collègue de Bex, et les 
voyageurs avaient souvent à pâtir de l'humeur chagrine 
et malveillante de cet individu. Ce jour là, il fit arrêter 
notre train pendant plus d’un quart d'heure à l'entrée 
du tunnel de St-Maurice, el quand nous arrivâmes enfin, 
ce fut pour voir s'éloigner les wagons qui emmenaient 
à Sion les amis que j'étais venu rejoindre. Nous n'obtim- 
mes d’autre réponse à nos réclamations, bien inutiles 
du reste, sinon que c'était une leçon donnée au chef 
de gare de Bex qui n’avail pas signalé en temps voulu 
le départ du convoi. Parmi les voyageurs désapointés 
se trouvaient deux étrangers, lous deux botanistes et 
Révérends, l’un Américain, l’autre Irlandais; je m'em- 
pressai de les enrôler, en sorte que notre bande se 











SL OBAE 
trouva composée d’un curé balancé de deux ministres, 
et d’un pharmacien flanqué de deux médecins et (of 
course) nous fimes très-bon ménage, comme toujours. 

Mais revenons à mon récit. Voulant gagner du 
temps, nous louons une voiture qui nous conduit à la 
Barme et à Mivellaz, où une halte nous permet de ré- 
colter dans un verger au bord du Rhône, et dans un 
autre, à droite de la route, de beaux échantillons du 
Bulbocode printanier (Bulbocodium vernum L.), en 
feuilles et en fruits; de là, nous poussons jusqu’à Pis- 
sevache, où nous renvoyons la voiture. Dans leggraviers 
de la cascade nous trouvons quelques espèces alpines 
descendues avec la chute d’eau, entr’autres le Passerage 
des alpes (Lepidium alpinum L.), l'Erine des Alpes (Eri- 
aus alpinus L.) et contre les rochers à gauche de la cas- 
cade, nous pouvons nous emparer d’une superbe louffe 
de la Vésicaire, (Vesicaria utriculata L.) 

En continu du côté du Trient, nous récoltons dans 
les prairies marécageuses la Primevère farineuse (Pri- 
mula farinosa L.), puis nous gravissons le sentier ra- 
pide qui s'élève en zigzag sur lépaulement de la mon- 
tagne au dessus de la rive droite du Trient. Nous pre- 
nons tout en montant l'Arabette des alpes (Arabis al- 
pina L.), le Passerage des rocailles (Lepidium petræum 
L.), la Drave aizoide (Draba aizoides L.), l'Arabette des 
murs, le Cranson des rochers et la Lunetière déjà si- 
gnalés, une Saxifrage assez rare (Saxifraga exarala Vill. 
var. leucantha Gaud.}). la Silène des rochers (Silene 
rupestris L.), l'Herniaire glabre (Herniaria glabra L.), 
la Primevère visqueuse (Primula viscosa Vill.), la Saxi- 
frage cuneïforme (Saxifraga cuneifolia L.), la Véroni- 
que fruticuleuse (Veronica fruticulosa L.), et le Lyco- 
pode suisse (Lycopodium Helvetium L.), ces dernières 
plantes sur les rochers près de Gueuroz; puis dans les 














REX 


Pe | Pa nous cueillons la Lychnide 
_ visqueuse (Lychnis viscaria L.), la Corydale bulbeuse 
__ (Corydalis solida Baustralis), la Saxifrage bulbifere 
(Saxifraga bulbifera L.), une des plantes rares de la 
Suisse et les deux variéles rouge et jaune de l’Orchis 
sureau, (Orchis sambucina £.) 
| Dans une de nos excursions précédentes, nous étions 
arrivés par un beau jour de bise au sommet du sentier 

| qui conduit au hameau de Gueuroz, quand j’aperçois 
“ contre le rocher une superbe touffe de la Saxifraga 
leucantha de Gaudin. Un de nos compagnons, qui 
lavait aussi flairée, s'apprête à contourner le mamelon 
pour la saisir depuis le haut; mais grâce à un effort 
désespéré pour me dépétrer des ronces qui barraient 
le chemin, et qui prélevèrent un tribut sur ma blouse 
et sur mon épiderine, je réussis à détacher la touffe 
au moment où s'allongeait la main de mon infortuné 
2 compétiteur. Furieux, il se redresse, dominant le rocher 
Æ et commence une harangue ex abrupto, un véritable 
= quos ego!l.... lorsqu'une traitresse raffale de bise 

lui enlève son chapeau de paille — un couvre-chef tout 
neuf — le fait tourbillonner dans le précipice et le jette 
sur des sapins suspendus au dessus de l'abîime. Grâce 
à un magnifique foulard rouge on improvisa un tur- 
ban qui donna à notre ami une figure tellement turque, 
qu'une bande d'enfants qui venaient sur la route de 
Martigny, s'enfuit en poussant des cris de terreur, et 
que deux mulets attelés à un des chars primitifs du 
pays firent, à sa vue, un écart qui envoya le véhicule 
0 et les naturels qu'il portait, dans uu des fossés du bord 
de la route. Peut-être, un jour, quelque ornitholo- 
gue téméraire dénichera ce fameux chapeau transformé 
en nid par les oiseaux, et en fera le sujet d’un mé- 
moire sur une industrie nouvelle due à l'instinct per- 


5) 
R 















fectionné de la gent emplumée du Valais; mais reve- 
nons à notre excursion. Le soir, en arrivant à Mar- 
tigny, nous commençons par soigner nos richesses, 
c'est-à-dire, que nous empilons nos plantes entre des 
feuilles de papier gris serré par des carions au moyen 
de courroies, puis nous faisons honneur au souper 
préparé par nolre ami Clerc. 

Seconde journée. Le lendemain, nous gravissons la 
colline de la Bätia et nous récoltons la Pulsatille pen- 
chée, variété remarquable de la Coquelourde ou Pul- 
satille commune (Anemone Pulsatilla L. var. nutans 
Gaud.) L'auteur de la Fiore helvétique était un excel- 
lent observateur el ses descriptions, remarquablement 
faites, sont pour le lalin, ce que sont pour le français, 
les descriptions de la Flore de De Candol!e. Gaudin 
admet deux formes, la Pulsatille commune et la Pulsa- 
tille penchée, celle-ci se reconnait à ses fleurs plus 
petiles, penthées; ses pétales sont d’un violet foncé et 
noirâtre, plus courts et plus obtus; elle fleurit plus tard 
que l’autre. 

La Pulsatille commune croit dans les cantons de 
Zurich, d' Argovie et de Vaud, près de la Sarraz. Elle 
était, jadis, abondante à Promenthoux, le long du lac: 
mais l’ancien propriétaire, qui n’aimait pas les bota- 
nistes, fit tous ses efforts pour détruire la plante en 
bouleversant la localité, et les travaux exécutés récem- 
ment ont fait disparaitre le peu d'échantillons qui 
avaient échappé à la proscription. Le jardinier actuel 
a pu en sauver deux pieds, qu’il conserve précieuse- 
ment et avec lesquels il espère pouvoir repeupler les 
berges du lac, dont elle faisait autrefois l’ornement. 

Près des ruines du château de la Bâtia végètent 
quelques touffes de l'Oxytrope champêtre et de l’Oxy- 
trope poilue (Oxytropis campestris D C.'et O. pilosa D CG.); 






ou les. re Steut ne tiges frêles d'une is 
__ pérule, voisine de la commune de vulgairement 
… Herbe à esquinancie, et dont elle diffère par ses corol- 
les plus allongées ; elle a été décrite par Ténore sous 
le nom d'Asperula flaccida ; çà et là, la Véronique cou- 
chée (Veronica prostrata L.), épanouit ses grappes de 
fleurs d’un bleu azuré, et la Laiche lustrée (Carex ni- 
tida Host), végète dans les interstices des rochers avec 
les touffes de la Slipe chevelue (Stipa capillata L.), et 
de la Stipe plumeuse (S. pennata L.), qui sont encore 
peu avancées. 

En suivant les sentiers suspendus au flanc de la mon- 
tagne, on traverse le vignoble des Marques où croît un 
arbrisseau rare pour la Suisse, el qui habite plutôt les 
contrées méridionales ; c’est le Sumac Fustet, vulgai- 
rement Arbre à perruque (Rhus Cotinus L.). Là, nous 
voyons les pousses de l'Orobanche des sables (Phelipaea 
arenaria Walp }, parasite sur les racines de l'Armoise 
champêtre, des roseltes radicales d'une Orcanette 
(Onosma Stellulatum W, et K.), dont M. Boissier à fait 
une espèce sous le nom de Onosma helvelica, et d’au- 
ires plantes plus tardives. Geite coiline donnait asile 
à un grand nombre d’espèces qui aiment les expositions 
chaudes et sèches, et que l’envahissement de la vigne 
tend à faire disparaître peu à peu. Après-midi, nous 
nous mettons en route pour Branson, et nous cueil- 
ions en passant une forme particulière du Tiussilage 
Pétasite, dont les fleurs sont presque toutes femelles 
(Tussilago Petasites hybrida L.). Gette plante croît en 
abondance le long des canaux d'irrigation de la Dranse 
avec le Ceraiste des champs (Gerastium arvense L.) ; 
au bord de la route qui suit le Rhône, nos prenons 
des échantillons du Saule fragile (Salix fragilis L.)}, 
dont les fleurs sont déjà passées, mais dont les feuilles 
sont en bon état. 















Après avoir traversé le pont de bois, nous montons 
à Branson pour prendre dans le village le Cerfeuil 
sauvage (Anthriscus sylvestris L.) et dans les vignes la 
Calepine de Corvin (Calepina Corvini L.), plante méri- 
dionale erratique, paraissant et disparaissent suivant 
les cultures. Les vignes de Branson ont envahi Îles lo- 
calités aimées des anciens botanistes, et pourchassé 
les nombreuses espèces rares et intéressantes qui jadis 
régnaient en souveraines, pauvres chères fleurs dé- 
truiles par la cullure des espèces domestiques, comme 
les Indiens Peaux-Rouges par les progrès de la race 
blanche. Le vin de ces collines, lorsqu'il est bien soi- 
gné, ne le cède en rien aux bons crus étrangers ; les 
plans, originaires pour la plupart du Cortaillod ou de 
la Bourgogne, ainsi que quelques-uns du pays, tel que 
le Baillot, donnent un vin rouge et généreux, lorsqu'ils 
appartiennent à des propriétaires intelligents qui ont 
remplacé les anciennes : oulines par les méthodes con- 
sacrées par l'expérience dai s le canton de Vaud. Mal- 
heureusement, il n’en n’est point ainsi à Branson, et 
je n’ai jamais bu de drogue plus infernale que du soi- 
disant vin qui nous fut vendu très-cher par un des 
habitants de l'endroit ; c'était un liquide trouble, d’une 
couleur fausse, d’un goût de moisissure combiné avec 
une saveur acre et äcide, amenant une constriction de 
la gorge, telle que la déglutilion en était impossible. 
Heureusement le village possède une fontaine abon- 
dante, dont l’eau claire et limpide rafraichit agréable- 
ment le botaniste altéré. 

Les gens de Branson et de Fouly, énervés depuis 
longtemps par les funestes émanations des marais du 
Rhône, perdent avec leurs forces physiques le peu 
d'énergie morale et d'intelligence dont ils sont doués. 
Devenus paresseux et misérables, ils ne travaillent plus 









s vignes, et ils finissent par les vendre aux habi- 





_ tants de la vallée de Bagnes, race montagnarde deve- 





nue énergique et forte par la luite incessante qu’elle 
est appelée à soutenir contre les éléments. Il arrive 
pour cet endroit ce qui s’est passé dans le vignoble 
de Sierre. Le plan nommé Arèse et dont l’origine 
est inconnue, donne un vin dur et désagréable quand 
on le boit dans la plaine; mais les montagnards d’A- 
niviers, qui sont devenus possesseurs de presque tou- 
tes les vignes, transportent les récoltes dans leurs 
hautes vallées, les soignent convenablement ; alors ce 
vin médiocre se transforme et donne ce fameux cru 
du glacier, dont la réputation n’est point usurpée, sur- 
tout quand on peui le déguster dans le haut de la val- 
lée et chez les notabilités. 

En quittant Branson pour se diriger du côté des 
Folateires, on trouve une plante qui ne se rencontre 
pas ailleurs en Suisse: c’est l’Hélianthème à feuilles de 
saule (Hélianthemum salicifolium L.), croissant sur les 
pelites pelouses qui bordent le sentier. Le long des 
chemins, dans les vignes et dans les cultures, nous 
faisons une ample moisson des espèces suivantes : deux 
Adonis (A. aestivalis L. et A. flammaea Jacq.), la Tou- 
relte glabre (Turritus glabra L.), l’Arabette auriculée 
(Arabis auriculata Lam.), le Vélar de Suisse (Erysimum 
Helveticum D C.), la Roquette (Eruca sativa L.), le 
Pastel (Isatis tinctoria L.), la Cameline sauvage (Came- 
ina microcarpa Andrz.), une petite Pensée naine (Viola 
tricolor L. var. minima, Gaud), une Potentille (Foten- 
tilla verna var. cineraea Gaud), la Trigonelle de Mont- 
pellier (Trigonella Monspeliaca L.) rare dans cette lo- 
calité, la Gnavelle verticillée (Scleranthus verticillatus 
Reich.), la G. vivace (S. perennis L.), le Salsifis ma- 
jeur (Tragopogon major Jacq.), le Podosperme dé- 


” 


CR PR: 
PbTIeE 








RP Na D LA RETUES Hoces 
coupé Podébertu laciniatum D. C.), le  Myosotis 
roide (Myosotis stricta Linck}) qui se distingue du M. 

des collines par la brièveté de ses pédoncules, ses 
calices fermés et la petitesse de sa corolle, la Véroni- 
que du printemps (Veronica verna L.), la V. précoce 
(V. praecox L.}, la V. à trois feuilles (V. triphy!los L.), 
et l'Asperge officinale sauvage (Asparagus officinalis L.). 
Dans les endroits herbeux, nous retrouvons la Pul- 
satille jee la Corydale bulbeuse, le Céraiste des 
champs, la Saxifrage bulbifère, l'Orchis sureau, Île 
Bulbocode du printemps et la Laiche lustrée. En s 'éle- 
vant au-dessus du chemin, sur les pentes de Joux-Bru- 
lée, on trouve l’Armeria (Silene Armeria L.), la Lych- 
nide des jardins (Lychnis Coronaria Desr.), et une très- 
rare petite plante qui se cache dans la verdure, Île 
Gaillet du Piémont (Galium Pedemontanum All). Sur 
les rochers et les pelouses sèches végètent le Paturin 
dur (Sclerochloa dura, P. B.), le P. mignon (Poa con- 
cinna Gaud.), le Brome squarreux (Bromus squarrosus 
L.), et le Cétérach (CG. officinarum GC. B.). Dans les 
bois, avant d'arriver aux Folateires, commence à fleu- 
rir le Pigamon puhescent (Thalictrum pubescens Sch.). 
Enfin sur les pentes qui forment l'angle saillant Ge 
la montagne se trouvent en abondance l'Adonis du 
printemps (Adonis vernalis L.) qui épanouit ses larges 
fleurs d’un jaune doré, l'Arabette des murs (Arabis 
muralis L.), la Lunetière des roches (Biscutélla saxati- 
lis Schl.), la Violette des sables (Viola arenaria D C.), 
l'Oxytrope de Haller (Oxytropis Halleri Bung.), la 
Scorzonère d'Autriche (Scorzonera Austriaca L.), et si 
Von descend vers le Rhône on verra la Vésicaire (Ve- 
sicaria utriculata L.) et l'Ephedra Uvette (E. distachya 
L.) rare et curieuse conifère, qui ne se rencontre 
guère que sur les côtes de l'Océan et de la Méditerra- 









LA 4 nt cé j 








# 
AS 


particulière sous le nom de Ephedra Helvetica C. A. 






e. Quelques auteurs font de notre plante une espèce 
Meyer , elle existe à Saillon et en abondance sur les 
rochers de Valère et de Tourbillon. 

Fatigués de notre course, pliant sous le faix de nos 
richesses accumulées, nous regagnons Martigny où 
nous arrivons le soir altérés et affamés ; avant tout, il 
faut soigner la récolte, et c’est dans celle opération 
que se traduisent les aptitudes diverses des botanistes 
dans l’art de mettre en presse le produit de leur chasse. 
Les uns s’y prennent tout à la bonne, les autres figno- 
lent, arrangent avec un soin minutieux chaque échan- 
Lillon, les imprévoyants empruntent du papier, ete., 
puis les cartons sont duement serrés et ficelés. Enfin 
le souper réunit la bande qui retrouve son entrain et 
sa gaielé en résumant les incidents de la journée et 
en faisant le plan de campagne pour le lendemain. 

Troisième jour. — Le temps est magnifique; aussi 
après un déjeuner pris à la hâte, nous partons avant 
six heures, en prenant l’ancienne route qui cotoie Île 
pied de la montagne, sur la rive gauche dn Rhône. 
Les arbres en fleurs sément au vent leur neige odo- 
rante dont le frais et doux parfum est dominé par la 
senteur amère et pénétrante du CGerisier Mahaleb. Le 
long des haies abonde un Sisymbre nommé vulgaire- 
ment la Sagesse du Chirurgien (Sisymbrium Sophia 


L.), aussi commun dans le Bas-Valais qu’il est rare 


aux environs de Genève où il n'a été signalé que sous 
les voûtes du Salève. 

La chaussée moderne qui suit le centre de la val- 
lée, parallèlement à la voie ferrée, n'offre qu'un long 
ruban monotone, bordé de fossés remplis d'une eau 
croupissante, el entouré de plaines marécageuses dans 
lesquelles pataugent de rares troupeaux de vaches mai- 


PES ETS ES] "RES PONES A RER de 


24 1e 
gres et pelites avec des mères juments et leurs fol4: 
tres poulains. Les peupliers, les saules et les-aul- 
nes qui couvrent ces tristes solitudes ont tous un 
air désespéré avec leurs troncs penchés et leurs 
branches inclinées dans la même direction, par le 
fait du violent courant d'air qui souffle presque 
constamment en remontant la vailée jusqu ’à Sion. 

En revanche l’ancien chemin, qui suit toutes les 
sinuosités du pied de la montagne, offre bien plus d’at- 
trail et de variété Lout en permettant de faire une riche 
moisson de plantes intéressantes. Un jour, je suivais 
cette route avec le docteur D., quand je le vois s’ar- 
rêter el examiner de petites plantes qu’il venait de 
prendre le long d'une haie avant d'arriver au village de 
Charrat; deux d’entre elles nous étaient bien connues; 
c'était le Tabouret perfolié (Thlaspi perfoliatum L.) et 
l'Holostée en ombelle (Holosteum umbellatum L.); 
quant à la troisième, nous reconnûmes après examen 
que c'était la Drave des murailles (Draba muralis L.) 
fort rare pour la Suisse, el indiquée par Gaudin comme 
croissant au pied du Mont- Ottan, avant d'entrer à Mar- 
tigny ; cherchée inutilement dans cet endroit par tous 
les botanistes, elle avait été, en désespoir de cause, re- 
léguée au nombre des plantes fabuleuses du Valais. 
C'était done une localité nouvelle que nous venions de 
découvrir, et comme la plante s’y trouva en abon- 
dance, nous en fimes une bonne provision. Arrivés le 
soir à Sion, nous attendions nos paquels de papier que 
la diligence nous apporta en même temps qu’elle dépo- 
sait tout un attirail annonçant la venue d’un confrère 
en botanique. En effet, nous voyons paraître, un peu 
plus tard, notre digne ami, M. J.-M., qui nous dit d'un 
air narquois : « Ce n’est pas tout de se lever de bonne 
heure, il faut encore arriver à temps. » Ge disant, il 










e exhibe s sa boîte fee d'une Tulipe que nous complions 
récolter le lendemain matin. Gette belle espèce méri- 
dionale, qui n'existe en Suisse nulle part ailleurs, est 
connue sous le nom d'Œil du Soleil (Tulipa Oculis- 
Solis, St-Am.); néanmoins, on a prétendu que notre 
plante de Sion et de la Savoie, diffère de celle du midi 
de la France et on lui a donné le nom de Tulipa Didieri, 
Jord. Notre malin compétiteur, ayant vu nos cartables 
sur la diligence, s'était fait descendre à l'endroit de la 
Tulipe et s'était emparé de tout ce qu'il avait pu trou- 
ver. En bon prince, il nous en offrit quelques échantil- 
lons que nous n’eûmes garde de refuser, nous promel- 
tant de faire le lendemain de nouvelles recherches, ce 
qui fut effectué avec succès ; nous pûmes en faire une 
bonne provision et lui rendre ce qu'il nous avait donné. 
Mais tandis qu’il nous plaisantait, nous ouvrons nos 
boîtes et lui montrons la plante que nous avions dé- 
couverte à Charrat, celle-là même qu'il avait taxée de 
fabuleuse ; ce fut notre tour de jouir de sa stupéfaction 
et de nous montrer grands. et généreux ; il reçut sa 
part avec des indications précises sur la localité; notre 
ami n’en dormit pas et à l'aube du jour il était en 
roule pour récolter lui-même cette affreuse petite drô- 
lerie (c’est ainsi qu’il désigne les plantes qu’il affec- 
lionne), et il put s'assurer que nous n’avions pas tout 
dévasté. Du reste, c’est une plante erralique el capri- 
cieuse dont nous avons eu peine à retrouver quelques 
maigres échantillons depuis cette époque. Ce nom de 
Charrat remémorail au docteur D. un souvenir plein d’é- 
motion ; aussi ne passe-t-il jamais près de ce village sans 
faire une visite au syndic de l'endroit, auquel il dût, 
après Dieu, la vie de sa famille, dans une de ces inon- 
dations si fréquentes en Valais. Mais revenons à notre 
voyage, car Je m aperçois que je me laisse entrainer 
par le charme des souvenirs. 








Après avoir passé les deux villages de Charrat, on co- 
toie une suite de collines exposées en plein soleil, et 
sur lesquelles nous trouvons bon nombre de plantes . 
dont voici l’énumération. Sur les rochers, les pelouses et 
les maigres cultures se plaisent l’Adonis du printemps, 
la Cameline sauvage, la Sabline fasciculée, (Alsine fas- 
ciculata, M. et K.) l’'Oxytrope de Haller et l'O. poilue, 
l’Astragale Esparcette (Astragalus Onobrychis, L.}, 
VA. de Montpellier (A. Monspessulanus, L.) encore 
peu avancée, la Pesette de Gérard (Vicia Gerardi, D G.), 
la P. fausse Esparcette (V. Onobrychioides, L.) la Jou- 
barbe aranéeuse (Sempervivum arachnoiïideum, L.), et 
la J. des toits (S. tectorum, L.), ces deux espèces cou- 
vrent tous les coteaux du Bus-Valais, elles ne sont pas 
encore fleuries et la première paraît être une variété 
remarquable, sinon une espèce distincte du type qui 
habite les Alpes élevées. Signalons encore le Gnaphale 
Jaunâtre (Gnaphalium luteo album, L.), l'Epervière lai- 
. neuse (Hieracium laratum, L.), VE. mouchetée (H. 
pictum, Schl.), le Salsifis majeur, la Scorzonère d’Au- 
triche, la Véronique couchée, le Thésion intermédiaire 
(Thésium intermedium, Schr.), l’Agrostide interrom- 
pue (Apera interrupta, P. B.), la Koelérie du Valais 
(Koeleria Valesiaca, Gaud.), la Fétuque du Valais (Fes- 
tuca Valesiaca, Gaud.), le Brôme squarreux et l'Agro- 
pyre glauque (Agropyrum glaucum, R. et S.) Le long des 
haies et dans les prairies au bord de la route nous ré- 
coltons le Pigamon à feuilles étroites (Thalictrum an- 
guslifolium. L}), le Velar effilé (Erysimum virgatum, 
Roth.) et le peuplier blanc {Populus alba, L.). 

Saxon où nous nous arrêtons pour absorber une 
cruche de bière mousseuse, en attendant le train qui 
doit nous conduire à Sion, est célèbre par ses bains 
dont l’eau minérale a donné lieu à une polémique qui 











ure encore, sur la . de sa composition : les uns 
affirment que celte source contient de l’iode en abon- 
dance, d’autres prétendent qu’il n’y en a point, d’autres 
enfin croient que cette substance minérale ne sy 
trouve que d’une manière intermittente. Il y a déjà bien 
des années, au moment où l’on commençait à parler de 
la découverte de l’iode dans ces eaux, le professeur de 
Charpentier me montra chez lui une pierre qui en con- 
tenait une assez forte proportion et qu’il avait détachée 
de la colline au pied de laquelle est construit l’établis- 
sément des bains: le savant géologue affirmait que ce 
banc de calcaire nfarin se retrouve dans la vallée de 
Baone et à Saillon de l'autre côté du Rhône : il ajoutait 
qu'il existe à Saillon une autre source contenant de 
l’iode. 

Le calcaire en question est poreux, et les anfractuo- 
silés en sont tapissées par une substance pulvérulente 
d’un jaune orangé el qui exhale une odeur d’iode des 
plus caractérisée ; j'en ai apporté des échantillons cha- 
que fois que je suis allé à Saxon. Pour ma part, je suis 
convaincu que l’eau de Saxon contient de l'iode, et que 
c’est à la présence de cette substance éminemment ac- 
tive que l'on doit attribuer les nombreuses guérisons 
des maladies des os et des articulations, ainsi que des 
lésions variées qui dépendent du vice scrophuleux. 
Malheureusement le gouvernement du Valais à laissé 
s'établir à Saxon l'immorale industrie des jeux de ha- 
sard et la déplorable société qui s’y donne rendez-vous, 
chasse la plupart des personnes qui ne se rendaient 
là que pour leur santé. 

Nous avons quelque velléité de monter au village 
d'Iserabloz, situé à une assez grande élévation au-des- 
sus de Riddes et sur le flanc de la dent de Nendaz,; là, 
croit une plante exirêmement rare le Sisymbre de Hongrie 


28 


(Siysmbrium pannonicum Jacq.), qui ne se trouve nulle 
part ailleurs en Suisse. Mais la course est lon ue et 
fatigante, el nous nous décidons à prendre le train qui 
nous amène à Sion à 10 heures et demie. — Les sieil- 
les murailles crénelées qui protégeaient la ville sont 
aujourd'hui éventrées; les tours qui les flanquaient sont 
en parlie écroulées, mais les bâtiments massifs de lan- 
cienne église de Valère et les ruines du château des 
Princes-Evêques qui couronnent les mamelons jumeaux, 
au pied desquels est bâtie l'ancienne cité épiscopale, 
lui conservent toujours son aspect pittoresque el belh- 
queux. 

Sur les rochers de Valére du côté du Rhône, s’éta- 
lent les raqueites épineuses du Figuier d'Inde (Cactus 
Opuntia L., Opuntia vulgaris Mill), originaire de l'Amé- 
rique, naluralisé dans l'Europe méridionale d’où il 
remonte dans le Tessin et jusque dans le Valais, qui 
est sa station la plus septentrionale. Malheureusement 
il n’est pas encore fleuri, et puis, ce n’est pas une plante 
commode à sécher ; en revanche, les murailles de ro- 
chers sont lapissées d’Iris en fleurs (ris Germanica L.), 
çà et là nos trouvons quelques beaux échanuüllons de 
Clypéole (Clypeola Jonthlaspi L.), rare plante méridio- 
nale, dont il reste quelques traces au pied des vieux 
murs du château de Tourbillon et qui est plus fré- 
quente près de l’ermilage de Bramois. Le Pastel (Isatis 
tinctoria L.) est abondant là, comme dans ies environs 
de Sion, et nous prenons une variété de Cerfeuil (An- 
thriscus Cerefolium Var. trichosperma Koch.). Outre 
les plantes dont elle est ornée, cette localité nous offre 
un attrait tout spécial dans la personne d’un de nos 
compatriotes, possesseur d'une charmante maison de 
campagne au bord du Rhône, et chez lequel nous trou- 
vons loujours la plus gracieuse et la plus cordiale hos- 










pitalité. Un jour par un chaud soleil de mai, après avoir 
parcouru les rochers brülants de Valère , nous allons, 
. comme d'habitude, frapper à la porte de notre ami qui 
se trouvait absent. Elendus. sous un noyer nous cher- 
chions à nous rafraîchir en discutant le breuvage au- 
quel on accorderait la préférence en arrivant à Sion ; 
l'un vantait la bière mousseuse, l’autre préférait le mus- 
cat de St-Léonard, un autre recommandait l’eau fraiche, 
enfin le plus excentrique exaltait les vertus d’un méiange 
d’eau de seltz, de sirop et d’absinthe; la discussion 
s’animait, les gosiers se dessèchaient, quand apparaît, 
comme le Deus ex machina, notre ami C. qui nous 
met tous d'accord en nous versant du vin d’Yvorne 
accepté avec le même entrain qu'il était offert et dé- 
claré à l’unanimité hautement préférable à tout ce qui 
avait fait la discussion sous le noyer. 

Entre la colline de Valère et celle de Tourbillon, 
nous trouvons, non sans peine, quelques pauvres échan- 
tillons de la fausse Gesse (Vicialathyroides L.), que nous 
possédons, quoique toujours rare, aux environs de 
Genève ; malgré toutes nos recherches, il nous est im- 
possible de tomber sur la Chelidoine cornue (Chelido- 
nium corniculatam L.), plante méridionale qui se 
trouve par ci par là dans les moissons; en revanche, 
nous prenons l'Ornithogale des rochers (Gagea saxa- 
tilis Koch.), en bons fruits ; elle habite au pied des 
rochers sur lesquels sont construits les bâtiments de 
Valère et que décorent des touffes de la Giroflée jaune 
(Cheiranthus Cheiri L.). Sur la colline de Tourbillon 
nous voyons l’Ephedra (distachya ou Helvetica) et un 
Iris rare (ris virescens D. C) qui ne se trouve que 
dans une enceinte fermée où 1l est impossible de pé- 
nétrer ; près du château, la pelouse est tapissée de la 
Trigonelle de Montpellier, du Paturin dur et du Patu- 


oÙ 





rin mignon, dont il a été question précédemment. Le 


soir, en nous promenant aux environs de la ville, nous 
pûmes récolter de beaux échantillons de l’Adonis d’été 
de la Tulipe œil de soleil. Malheureusement la localité 
dans laquelle cette belle plante s'était établie et qui 
était autrefois occupée par des champs de céréales, se 
convertit en prairies arlificielles, ei, par suite de ce 
changement de culture, la plante tend à disparaître, 
mais espérons qu’elle ressuscitera lorsque le blé re- 
prendra son tour. 

Quatrième journée. — Toujours favorisés par le 
beau temps, nous partons de grand matin pour faire 
une rapide excursion sur la colline de Montorge, qui 
présente à peu près la même végétation que la colline 
de St-Léonard, située à moitié chemin de Sierre. Four 
ne pas tomber dans des répétitions, je me bornerat à 
dire que notre récolle se composa des plantes que nous 
avions déjà prises à Branson et ailleurs, auxquelles s’a- 
joutèrent la Bugrane à petites feuilles (Ononis Columnæ 
AI), le Buplèvre à feuilles ronde: (Buplevrum rotua- 
difolium L.), le Gailiet de Vaillant (Galium Vaillanti 
D C.), l'Androsace à grandes fleurs (Androsace maxima 
L.), enfin une des plus rares plantes de la Suisse, 
l'Avoine de Gaudin (Avena Lœfflingiana Gaud ; Trise- 
tum Gaudinianum Boiss.). Gette Jolie graminée avait 
été nommée par Linné : Avena Lœfflingiana, et Koch, 
dans son Synopsis, l’a appelée Avena Cavanillesii, sa 
description est conforme aux échantillons de la plante 
suisse, mais la figure qu'il cite appartient à une espèce 
spéciale à l'Espagne à laquelle M. Edm. Boissier con- 
serve le nom de Trisetum Lœfflingianum Pol. 

À temps pour prendre le train qui part de Sion à 
10 h. ‘2, nous descendons à Villeneuve pour monter 
sur le bateau à vapeur, cù nous savourons toutes les 






jouissances d’une navigation paisible sur notre beau 
lac et de la vue toujours splendide et merveilleuse des 
montagnes et des Alpes, dont le panorama se déroule 
le long de la rive gauche, depuis les pics neigeux de 
la Dent du Midi aux glaces étincelantes du Mont-Blanc 
et de ses satellites. 

Cu. F., Dr-M. 


P. S. — Je reçois la visite de M. J. Muret, de Lau- 
sanne, qui m'a donné des échantillons du Bulbocode 
printanier, trouvés par lui en mars 1869 sur la colline 
de Saint-Léonard, où il n’avait pas encore été signalé ; 
il paraît assez abondant, surtoul la variété à fleur blan- 
che. Puisque je parle de Saint-Léonard, je dois ajouter 
que c’est dans cette localité, sur la crête des rochers 
qui dominent la route de Sierre, que croit la Renon- 
cule graminée (Ranunculus graminaeus, L.), plante 
rare qui n’exisie pas ailleurs en Suisse ; elle habite de 
préférence le midi, mais elle se retrouve près de Lyon, 
aux environs de Paris et en Bourgogne. Malheureuse- 
ment la vigne envahit tout à Saint-Léonard, et comme 
la terre végétale n'abonde pas sur cette colline, les pro- 
priétaires vont râcler le maigre terreau et la couche de 
mousses qui recouvrent les rochers, et détruisent ainsi 
la Rnoncule, qui, jusqu’à ce jour, avait régné paisi- 
siblement sur ce sol aride et déshérité. 


Ch:Æ. D'M:: 


32 





Genève, septembre 187... 


Cher ami, 


En meltant en ordre des plantés recueillies dans le 
Haut-Valais, j'ai été pris d’un remords en pensant que 
j'ai oublié la promesse que je t'avais faite de t’indi- 
quer les espèces les plus intéressantes qui fleurissent, en 
été et en automne, dans le Bas-Valais que tu as exploré 
au printemps. En feuilletant l'herbier il faut un effort 
d'imagination pour reconstituer le port, la physiono- 
mie el le coloris de ces pauvres fleurs déformées, ap- 
platies et desséchées dans leur lHinceuil de papier. Néan- 
moins, leur vue faitinstantanément vibrer les cordes de 
la mémoire, alors les fleurs du souvenir, ces fleurs 
toujours jeunes, vivaces et brillantes, s’épanouissent 
en foule évoquées par les pâles fantômes de leurs sœurs 
de l’herbier. On revoit les localités où elles furent 
cueillies, les amis en compagnie desquels on se trou- 
vait, on se rappelle les discussions, les causeries à bâ- 
tons rompus, les joies, les désappointements, les al- 
ternalives de pluie et de soleil, toutes les péripéties 
qui faisaient le charme de l’excursion. 

Si le champ de bataille de l’herbier fait éprouver une 
sorte de mélancolie à la vue de ces malheureuses plan- 
tes défigurées et presque méconnaissables, au moins il 
ne soulève pas ce sentiment de répugnance et d'hor- 
reur que l’on éprouve à la vue des blessures sanglan- 
tes et des plaies hideuses, à l’ouie des cris de douleur 





Le Grand Architecte de l'Univers se manifeste dans 
la nature et dans ses œuvres, comme un Dieu de paix 
et d'amour; mais les ambitieux et les conquérants ont 
besoin, pour tromper leur conscience, de se faire un 
Dieu à leur image, un Dieu se plaisant aux hécatombes 
humaines, qu'ils voudraient rendre solidaire des mas- 
Sacres qu'ils commettent en son nom. 

Du reste, ce qui me console un peu de ne pas La- 
voir écrit plus tôt, c’est que j'ai su que tu as moins 
d'occasion de te livrer à ton goût pour la botanique, 
depuis que tu as dû quitter la campagne pour pratiquer 
la médecine dans un chef-lieu. Pauvre ami! je te plains 
d’être au service d’une maîtresse égoïste, exigeante et 
jalouse qui ne pardonne guère les infidélités que lui 
font ses adeptes à l'endroit de l’aimable Flore, sa gra- 
cieuse rivale qui a l’avantage de rester toujours jeune, 
aimable et attrayante, tandis que la vieille Hygie de- 
vient toujours plus renfrognée, plus susceptible el plus 
acariâtre. Cependant, cette respectable matrone devrait 
savoir qu'elle est forte de ses avantages et des droits 
que lui confère sa légitime position ; lexpérience n’a- 
t-elle pas prouvé que le vieux praticien ne peut guère 
faire autre chose que de la médecine, et qu'il devient 
passionné pour sa profession, comme le chasseur ou 
mieux comme le joueur. En effet, la partie qu’il en- 
gage chaque jour n'est-elle pas riche en émotions, 
puisqu'elle a pour enjeu la vie d’un malade et pour 
adversaire l’implacable mort avec sa faux, son double 
zéro et ses refaits ? 

Mais revenons à nos p.antes a:andonnées trop long- 
temps ; celles que lété nous réservera dans le Bas 
Valais seront en nombre plus restreint qu’au début de 

8 







la belle saison, surtout si l'on compare la végétatio 
de la plaine à celle des, hautes vallées de Bagnes, de 


Saas et de Zermait, ainsi que des cols de la Gemmi et 


du Simplon. Plus tard, je pourrai peut-être te donner 
quelques détails sur les espèces les plus rares de ces 
localités, pour le moment je ne ferai que mentionner 
Ja Saxifraga controversa Slern , que j'ai récollée en 
quantité au Pas du Loup, au-dessus des bains de 
Loësche, avec lAquilegia alpina, etc., le Ranunculus 
parnassifolius, L. en compagnie d'autres bonnes es- 
pèces alpines, sur le col de la Gemmi. 

Puisque je parle de Loësche, je veux te dire que ces 
eaux si célèbres pour la guérison de certaines formes 
de maladies de la peau, doivent évidemment leur effi- 
cacité à la présence de l’arsenic qui a élé trouvé dans 
le limon des réservoirs, 1l y a déjà plusieurs années, 
par le Dr Payen, médecin inspecteur des bains de 
St-Gervais, et par feu Dublanc, ancien économe de la 
pharmacie centrale des hôpitaux. Je possède la notice 
imprimée dans le temps par ces Messieurs et commu- 
niquée à l'Académie de médecine. Néanmoins, les mé- 
decins de Loësche n’en parlent pas et quelques-uns 
craignent même que le public n’en soit instruit. Je 
regrette que l'analyse que devait faire Pyrame Morin 
n'ait pas paru et qu’elle soit restée, depuis sa mort, 
enterrée dans quelque oubliette de sa pharmacie. Comme 
il voulait employer l'analyse spectrale, il est plus que 
probable que non-seulement il aurait trouvé l'arsenic, 
mais certainement encore d’autres éléments, car on 
ne peut pas expliquer les effets merveilleux de ces 
eaux seulement par leur température élevée, leur élec- 
tricité et les substances minérales que détaillent les 
anciennes analyses. 

L’Astragalus exscapus L., la Matthiola varia Gaud., se 





trouvent en montant au Simplon ; l'Hieracium alpicola 
Schl., espèce bien distincte, couvre les petits mame- 
lons des paturages autour de l'Hospice avec une foule 
de plantes qui son! rares ponr nous ; mais j n’en fini- 
rais pas si je me laissais aller à une plus longue énu- 
_mération. Cependant je dois te recommander une ex- 
eursion_ soit au Simplon, soit au St-Bernerd, non-seu- 
lement pour jouir de la généreuse hosptlaliié et de la 
bienveillance cordiale des Révérends Chanoines, mais 
encore pour récolter, grâce à leurs indications, Les es- 
pèces spéciales à ces localités. 

Peut-être trouveras-tu bien usurpée la réputation 
de ces fameux chiens qui fizurent dans les albums pit- 
loresques el les Keepsakes anglais avec un flacon pendu 
au cou et un enfant, tiré de l’avalanche, à cheval sur 
leur dos. Tandis qu’en réalité ce sont des espèces de 
bêtes féroces aux colliers desquels on est obligé d’atta- 
cher une lourde bûche pour les empêcher de courir 
sus aux moutons dont ils apprécient Irop bien les cô- 
telettes à la minute et les gigots au naturel. L’un d'eux, 
acheté à Berisal par un étranger, était en vente pour 
la seconde fois, son maître l'ayant laissé pour compte 
à la vue de la carte à payer pour moutons étranglés et 
autres méfaits commis en son absence. Au demeurant, 
ce sont les plus belles bêtes du monde, faisant très- 
bien dans le paysage et dans-la légende, mais avec les- 
quels il faut avoir le moins de points de contact que 
possible. Tu sais si j'aime les bêtes, qui me le rendent 
bien du reste, néanmoins ma boîle de botanique 
porte l’empreinte des dents d’un des chiens du Simplon 
qui en vouiait à mon bras, et celui de l’abbaye de St- 
Maurice a failli me dévorer. Malgré cela, je me gar- 
derai bien de mettre en doute ce que Tschudi et d’au- 
tres personnes dignes de foi racontent des services 






36 
que rendent aux voyageurs les chiens de l’'Hospice du 
Grand St-Bernard. 

Pendant l'été tu devras visiter au moins deux fois les 
diverses localités que nous avons déjà parcourues ; 
mais je l’engagerai à faire une pointe, le printemps 
prochain, jusqu’au creux de Novelle, au-dessus de Sl- 
Gingolph, pour cueillir dans les vergers, le Crocus 
printanier (Crocus vernus All.), le Perce-neige (Leu- 
coium vernum L.), la Gagée jaune (Gagea lutea Sch.) 
et quelques autres plantes de la première saison. Plus 
tard tu trouveras, au-dessus des maisons de Novelle, 
le Rhododendron (Rhodendrum ferrugineum L.) qui 
descend également assez bas vers le lac de Tannay, 
près de Vouvry, charmante localité, véritable parterre 
tout émaillé des plus jolies fleurs des Alpes. Au Bou- 
veret, {u pourras trouver l’Anserine rouge (Chenopo- 
dium rubrüum L.), avec le Chenopodiuumn ficifolium Sm. 
(Rapin, Muret) ; à Vouvry, dans les marais près de la 
gare, le Pigamon jaune (Thalictrum flavum L.), le 
Seneçon des marais (Senecio paludosus L.), le Géra- 
nium des marais (Geranium palusire L.), le Ruba- 
nier nain (Sparganium minimum Fries), l'Epipactis 
des marais (Epipactis palustris Cr. avec l'Herminium 
monorchis R. Br.), dans les sables au bord du Rhône 
(Reuter). À la porte du Scex, au pied des rochers, la 
Violette singulière (Viola mirabilis L.), sur les rochers 
des Joubarbes de formes variées se rapportant au 
Sempervivum tectorum L.); mais surtout tu chercheras, 
en automne, le Cyclamen à feuilles de lierre qui a été 
trouvé dans cette localité et qui n’était connu qu'au- 
dessus de Roche, de l’autre côlé de la vallée. 

À St-Maurice, n'oublie pas de visiter le trésor de 
l'abbaye, riche en antiquités dont la valeur égale la 
rarelé ; Messieurs les Chanoines l'en feront les honneur s 








37 


avec la politesse la plus courtoise, mais garde-toi du 
chien, Cave canem ! 

Si tu as le temps, va voir la grotte des Fées dont 
tu liras la charmante légende dans le nouvel ouvrege 
d'Eug. Rambert sur Bex et ses environs. Puis tu tâ- 
cheras de retrouver le Genêt ovale (Genisla ovata 
W. et K) indiqué à la Crotta, entre St-Maurice et 
outre-Rhône, par Murith et Gaudin, sinon tu te rabat- 
tas sur la Rue odorante (Ruta Graveolens L.), la Po- 
tenlille caulescente (Potentilla caulescens L,), le Sor- 
bier hybride (Sorbus hybrida L.). l’Epervière glauque 
(Hieracium glaucum All), VE. amplexicaule (H. ample- 
xicaule L.) l'E. de Jacquin (H. Jacquini Vill.), le Sesseli’ 
bisannuel (S. bienne Crantz). le Trochiscante nodiflore 
(Frochiscanthes noäiflorus Koch) sur les rochers au- 
dessus de la route entre St-Maurice et Pissevache, 
près d’Epinassey, la Véronique couchée (Veronica pros- 
trala L.), l'Oseille scutifère (Rumex seutalus L.), le Spi- 
ranthe d'été (Spiranthes æstivalis Rich.) et la Stipe 
plumeuse (Stipa pennata L.). 

En continuant la route tu pourras chercher dans 
les vergers de la Barme les bulbes du Bulbocode du 
printemps et cueillir dans le gravier autour de la cas- 
cade de Pisse-Vache quelques espèces descendues avec le 
torrent telle que l’Arabette naine (Arabis pumila L ), 
l’Alchenille des Alpes (Alchemilla alpina L.), la Saxi- 
frage d'automne (Saxifraga aizoides L.),le Tussilage 
neigeux (Tussilago nivea Vill.), l'Erine des Alpes (Eri- 
aus alpinus L.). Sur les rochers végètent la Biscutelle 
des rochers (Bisculella saxaltilis Schl.}, la Vesicaire utri- 
culée (Vesicaria utriculata L' ), la Valériane triséquée 
(Valeriana tripteris L.) et le Houx-fragon (Ruscus acu- 
leatus L ). 

Vers le Trient, tu récolteras la Pédiculaire des marais 





(Pedicularis palustris L.), l’'Euphorbe de Gérard (Eu- 
phorbia Gerardiana L.), le Saule Daphné (Salix Daph- 
noides L.) la Sabine (Juniperus sabina L.) au pied des. 
rochers et le Céterach officinal (Ceterach officinarum 
0." D). 

En montant à Gueuroz tu verras l’Arabette des murs 
(Arabis muralis L.) en bons fruits, la Vesicaire sur les 
rochers, la Lychnide visqueuse (Lychnis viscaria L.) 
dans les prairies, la Sabline trinerviée (Arenaria tri- 
nervia L.) dans les bois, l'Herniaire glabre (Herniaria 
glabra L.) avec la Gnavelle verticillée (Scleranihus ver- 
ticillatus Reich) sur les rochers du sommet, la Saxi- 
frage à fleurs blanches (Saxifraga leucantha Gaud.) en 
montant le long du sentier, la S. étoilée (S. stellaris L.) 
et la S. cuneiforme (S. cuneifolia L.) sur les rochers 
humides, la S. bulbifère (S. bulbifera L.) et la Raiponce 
à feuilles de Bétoine (Phyteuma betonicafolium Vill.) 
dans les prairies avec l'Orchis sureau ‘0. Sambucina 
L.) enfin sur les rochers la Primevere visqueuse (Pri- 
mula viscosa Vill.) et le Lycopode suisse (Lycopodium 
Helveticum L.). 

Tu feras une halte à Martigny dont les environs te 
fourniront une riche moisson. Avant d'arriver, il faut 
longer le pied du mont Otian qui s'étend jusqu’au fau- 
boure de la Bâtia dominé par une colline abrupte sur 
laqielle s'élève fièrement une vieille tour, débris de 
l'ancien château-fort des dues de Savo e. Au pied des 
rochers on trouve l’Arabette des rochers (Arabis saxa- 
tilis L.) loujours assez rare, le Geranium luisant (G. 
lucidum L.) et la Doradille septentrionale (Asplenium 
septentrionale Sw.) qui ne erojt que sur les roches cris- 
tallines., Tâche de retrouver la Drave des murs {Draba 


muralis L) indiquée par Gaudin dans cette icealité, 


LE 


mais qui n’a jamais été revue. Voici son indication : 





34 


€ Ad clivum arduum, viæ, qua pagulus seu suburbium 
la Bâtia intratur impendentem, monti Oltan et Colli les 
Marques contiguum. » 

Sur la colline de la Bâtia croissent la Silène à petites 
fleurs (Silene Otites Sm.), lOxytropis champêtre (0. 
campestris D G.) et l'O. poilue (0. pilosa D C.), diffé- 
rentes formes de Joubarbes, la Campanule en épi (Gam- 
panula spicata L.), l'Euphraise jaune (Euphrasiä lütea 
L.), le Brôme squarreux (Bromus squarrosus L:), la 
Phléole rude (Phleum asperum Vili.), la Süipe chevelue 
(Stipa capillata L }), etc., etc. 

Martigny occupe le point de la vallée où le Rhône 
fait un coude brusque pour se diriger vers le lac Léman. 
C’est depuis cette petite ville, où les touristes abondent 
en élé, que l’on se rend soit à Chamounix par la Forclaz 
et la Tête-Noire ou le Col de Balme, soit au grand 
Saint-Bernard et dans la vallée d'Aoste. Autrefois les 
sentiers étaient rudes et faligants; maintenant on à 
élabli des routes à voiture dont l’une, celle du Saint- 
Bernard, s'arrête à la cantine de Proz, à 2 heures au- 
dessous de l'Hoxspice et l’autre celle de Chamonix va 
jusqu’au glacier du Trient exploité par une compagnie 
qui envoie celle magnifique glace se consommer à 
Genève, à Lyon et à Faris. Avant peu les chars à banc 
pourront aller directement de Martigny à Chamonix, 
pour le plus grand agrément des touristes. 

Il est de mode chez les elubistes de maugréer contre 
ces caravanes qui leur gâtent le paysage ; je trouve au 
contraire qu'elles ne font pas mal avec leurs voiles verts 
et bleus, leurs plaids de toutes couleurs el je ne vois pas 
pourquoi le touriste n'aurait pas le droit de chevaucher 
sur son mulet, le long d’une bonne route de montagne, 
aussi bien que le clubiste chevauche sur ses jambes 
dans des sentiers impossibles. D'ailleurs le piéton saura 





toujours trouver les vieux sentiers abandonnés, sans 
compter toutes ces vallées peu connues et ces passages 
ignorés sur lesquels les nouvelles cartes du club alpin, 
si belles et si exactes, donnent des indications précieu- 
ses pour ceux qui veulent fuir les touristes et qui ne 
craignent ni le vertige, ni la fatigue. 

Autour de Martigny et surtout sur le coteau des Mar- 
ques se trouvent le Passerage des décombres, (Lepidium 
ruderale L.), le Sumac Fustet ou Arbre à perruque 
(Rhus cotinus L.), la Bagrane à petites fleurs (Ononis co- 
lumnæ All.) la Potentille dressée (Potentilla recta L.) 
une Asperule (Asperula longiflora W et K.), et le Peu- 
cédane de Venise (Peucedanum Venetum Koch), la Tri- 
nie commune (Trinia vulgaris D C.), la Laitue vimi- 
nale (Lactuca viminea Sch.), la Chrysocome à feuilles 
de lin (Chrysocoma linosyris L.), l’Immortelle fermée 
(Xeranthemum inapertum L.), la Lampourde commune 
(Xanthium strumarium L.). la Campanule de Bologne 
(Campanula Bononiensis L.), l’Orcanette étoilée (Onos- 
ma stellulatum W. et K.), la Molène des montagnes 
(Verbascum montanum Sehr.), la Phelipée des sables 
(Phelipea arenaria Wal.), l'Eragrostis faux-paturin (Era- 
grostis poaeoides P. B), l'E. poilue (E. pilosa P. B.\, 
la Molinie tardive (Molinia serolina M. et K.), la Koe- 
lérie du Valais (Koeleria Valesiaca Gaud.), le Fetuque 
du Valais (Festuca Valesiaca Gaud.), l'Ophioglosse 
commun (Ophioglossum vulgatum L.) etc., etc. 

L'Herborisation de Branson est toujours riche et 
demande assez de temps; il faut s’armer de patience, 
d’une grande boîte, d’un cartable bien garni et d'une 
bonne gourde pour apaiser la soif, car il y fait chaud. 

Au bas de la colline, contre les rochers, croissent la 
Joubarbe araneuse (Sempervivum arachnoïdenm L.), 
l'Orlaya à grandes fleurs (Orlaya grandiflora Hoffm.), 





4 


etle Marrube commun (Marrubium vulgare L.); dans le 
village, l'Anserine à feuilles d’Obier (Ghenopodium opuli- 
folium Schr.), l'A. rouge (CG. rubrum L.); le long des 
sentiers, au bord des vignes et des cultures, tu retrou- 
veras les plantes déjà indiquées et d’autres encore telle 
que l’Astragale esparcette (Astragalus Onobrychis L.), 
l'A. de Montpellier (A. Monspessulanus L.), la Vesce 
fausse Esparcette (Vicia Onobrychioides), la Gesse 
spherique (Lathyrus sphæricus Retz.), la Laituevireuse 
(Lactuca virosa L.), la L  Scariole (L. Scariola L.), l’E- 
chinope à tête ronde (Echinops sphœærocephalus L.), le 
Chardon-marie (Silybum Marianum Gaertn.), la Cru- 
pine commune (Crupina vulgaris Gass.), la Lampourde 
(X. Strumosium L.) 

Sur les pelouses et les paturages vivent en société 
l'Achillée tomenteuse (Achillea tomentosa L.), l'A. setacée 
(A. setacea W. et K.), l'A. noble (A. nobilis L ) et une 
variétédu Serpolet (Phymus serpyllum var. pannonicus 
AIL.). La Grande Absinthe (Artemisia Absinthium L.). et 
l’Orobanche de l'Armoise (Orobanche Artemisiae Vauch.) 
préfèrent les culiures et les vignes. En montant vers 
Joux-Brulée on trouve la Lychnide des jardins (Lychnis 
Coronaria L.), et de superbes échantillons du Gaillet 
du Piémont (Galium Pedemontanum L.) (MM. Rapin et 
Muret). Sur les pelouses rocailleuses vegetent l’Eper- 
vière de Le Peletier (Hieracium Peleterianum Mer.) et 
l’Hyssope officinale (Hyssopus oflicinalis L.); dans les 
bois en arrivant aux Folateires, le Pigamon pubescent 
(Thalictrum pubescens Schl. et surles rochers au bord 
du Rhône l'Ephedra en bons fruits, (E. Helvetica Mey.) 

Une pointe sur Saillon te fera trouver la Clematite 
dressée (Clemalis recta L.) rare, l'Amandier (Amyodalus 
communis L ) en fruits, le Télèphe à feuilles alternes 
(Teleph'um Imperati L.) rare, la Turgenie à larges 


42 


feuilles (Turgenia latifolia Hoffin.) trouvée une fois par 
M. Muret, l’'Epervière laineuse (Hieracium lanatum Vill.) 
qui est aussi sur les rochers entre Charrat et Saxon, 
l’Acore aromatique (Acorus calamus L.) dans les marais, 
et ie Sclerochloa dura P. B. 

Je l’engage à suivre l’ancienne route qui suitle pied 
de la montagne entre Martigny et Saxon; tu reverras 
bon nombre des espèces dejà indiquées et tu récolleras 
en outre la Bugrane géante (Ononis altissima Lam.) 
l’Astragale de Montpellier en bon état, l'Esparcette des 
sables (Onobrychis arenaria D.C ), la Pesette de Gérard 
en fruits murs, les deux Achillées de Branson, l'Eper- 
vière laineuse, l'Epervière mouchetée (Hieracium pic- 
tum Sch.) le Gnaphale jaunätre, la Bryone blanche 
(Bryonia alba L.) fort rare, trouvée près de Saxon, la 
Véronique couchée (Veronica prostrata L.) et la Prèle 
rameuse (Équisetum ramosum Schl.) 

À Saxon tu monteras en chemin de fer jusqu’à la 
station d’Ardon où tu verras le Guy croissant sur les 
Pins, tu chercheras la Buffonie à grosses graines sur 
les bords de la Morge et tu ne craindras pas de gravir 
la colline de Montorge couronnée par les ruines pitto- 
resques d’un vieux château. Outre les plantes énumérées 
précédemment, tu verras le Buplèvre à feuilles rondes 
(Baplevrum rotundifolinm L.) la Crupine commune 
(Grupina vulgaris Cass.), la Centaurée du Valais (Cen- 
taurea Valesiaca Jord.), le Micropus erectus L., la 
Phelipea cœrulea Mey., l’Androsace maxima, le Safran 
cultivé (Grocus Sativus L.), le Froment Faux-Nard (Tri- 
ücum Nardus DC. Gaud.) rare, l’Ivraie raide (Lolium 
rigidum Gaud } etc. Montorge est l’une des localités où 
croit l’Avoine de Gaudin (Trisetum Gaudinianum Boiss. ) 
une des plus rares espèces de la S'isse. 

Autour de l’Etang de Montorge croissent la Renonée 











- amphibie (Polygonum amphibium L.), l’Orchis laxiflore 
_ (0. laxiflora Lam.), la Liparis de Loesel (L. Loeseln 
Rich.), la Massetie à feuilles étroites (Typha angusti- 
folia L.) le Scirpe marilime (Scirpus maritimus L.) la 
Laiche faux-souchet (Carex Pseudo-CGyperus L.) trouvée 
par M. Reuter et la Fétuque géante (Festuca gigantea 
Vill.) etc. 


A Sion végètent la plupart des espèces que nous 
avons déjà désignées, telles que le Thalictrum fœti- 
dum L. qu’on trouve près des Folateires, la Trigonella 
Monspeliaca L., le Telephium Imperati L., l’'Ephedra 
helvelica Mey., la Gagea saxatilis Koch et plusieurs 
jolies Graminées. Cependant il est quelques plantes qui 
ne se trouvent guère ailleurs; ce sont le Glaucium 
corniculatum Curt. dans les cultures entre Valère et 
Tourbillon, la Genisla radiata Scop. au bord de la 
Sionne, la Vicia lathyroides L. à Valère, l'Opuntia 
vulgaris Mill. sur les rochers, la Salvia officinalis L. 
subspontanée, lIris vivesceus D C., la Tulipa Didier: 
Jord. 


Depuis Sion, il est bon d’aller jusqu’à Bramois et à 
l'ermitage de Longe Borgne qui se trouve à l'entrée 
de la vallée d’Herens. Le long de la route lu retrou- 
veras les plantes déjà signalées, mais c’est au bord du 
chemin près de l'Ermitage que J'ai cueillis les plus 
beaux échantillons du Clypeola Jonthlaspi L. Même j'ai 
vu une fois tomber d’un arbre un fruit assez singulier ; 
c'était un malheureux faucheur qui avait glissé sur 
les pâturages abruptes qui dominent le chemin, était 
tombé sur un érable qui avait amorti sa chute mais 
sans pouvoir l'empêcher de rebondir sur la pente el 
de rouler de là jusqu’au bord de la Borgne. Il en fut 
heureusement quitte pour la peur et se secouant comme 





un caniche qui sort de l’eau, il s’en retourna tranquil- 
lement chez lui. 

A Sion profite de la voie ferrée pour gagner St-Le o- 
nard, car le long de la route tu ne trouverais guère 
que le Lepidium ruderale L., le Sisymbium Sophia L., 
l'Isatis tinctoria L., le Podospermum laciniatum D C. 
él aulres déjà récollées. 

A St-Leonard même tu ne trouveras pas grand 
chose de nouveau car c’est surtout une station pour 
les plantes du printemps que je l'ai signalées dans une 
lettre précédente. Cependant dirige-toi vers Sierre en 
passant par les collines en grande partie composées de 
Gypse qui s'étendent jusqu’au-delà de Granges. Peut- 
être trouveras-tu le Glaucium corniculatum Curt. dans 
les cullures qui n’ont pas encore élé envahies par la 
vigne, tu chercheras la nouvelle localité du Ranuncu- 
lus gramineus L. et du Bulbocodium vernum L. dé- 
couvertes par l'infatigable M. Muret; mais les deux 
plantes qui abondent sur ces collines sont l’Artemisia 
valesiaca AÏl. et l'Onosma stellulatum W. et K. 

Sierre est une pelile ville située dans une exposition 
qui la met à l’abri du courant d'air qui balaie conti- 
nnellement la vallée du Rhône surtout de Martigny à 
Sion ; aussi Je ne saurais trop la recommander, comme 
station d'hiver, aux personnes qui veulent se mettre à 
l'abri de nos bises froides et désagréables, si pénibles 
à supporter. Probablement, comme médecin, tu con- 
seilleras aux malades pour lesquels un changement de 
climat est indispensable, de passer l'hiver à Madère, 
au Caire, en Algérie, en Italie et dans le Midi de la 
France. Mais que de fois des gens délicats ou maladifs 
qui vont à Rome, à Naples, à Florence, et sur le litto- 
ral de la Méditerranée se plaignent du froid, surtout 
ces derniers hivers, et de la difficulté de se loger dans 





des appartements convenablement chauffés. Beaucoup 
trouveront à Veytaux, à Bex, à Sion et à Sierre un 
climat plus doux que celui de Genève ou de Lausanne, 
pas de bises, moins de brouillards et de neige et sur- 
tout des chambres bien fermées et munies de bons 
moyens de chauffage. A Sierre, la pension Beeguer si- 
tuée dans une bonne exposition, avec sa façade prinei- 
pale en plein soleil peut être recommandée en loute 
conscience. La seule objection que l’on fasse, c'est Île 
manque d’agréments; mais un certain nombre de 
personnes qui s’arrangeraient pour ÿ établir une co- 
lonie d’hiver trouveraient par le fait de leur associa- 
tion suffisamment de ressources pour passer leur temps 
assez agréablement. Il y a d’ailleurs à Sierre une quan- 
tité de promenades aussi variées que pittoresques et 
quelques semaines sont bien vile passées. Si tu ajoutes 
à ces considéralions, la distance peu éloignée, la fa- 
cilité du voyage et les dépenses relativement modérées, 
tu reconnaitras que tous les avantages sont en faveur 
de la localité que je le recommande. Seulement on 
n’y songe pas, on va où l'habitude, la routine et l’es- 
prit moutonnier vous dirisent et l’on délaisse pour des 
pays éloignés. ce que l’on a pour ainsi dire sous la 
main. 

À Sierre l’ancien grand glacier du Rhône a dû faire 
dans sa retraite une station prolongée, si l’on en juge 
par l'aspect singulier de la forêt de Finges qui pré- 
sente, au milieu d’un entassement confus de monti- 
cules, des méandres et des labyrinthes inextricables et 
par toutes ces collines arrondies, remaniées et rongées 
par le Rhône, dont les restes couvrent la vallée comme 
d'immenses tumulus de Géants. 

- Tu trouveras dans les environs immédiats de la 
ville, dans le bois de Finges et surtout en poussant 


46 


jusqu'à Varone bon nombre de plantes intéressantes 
telles que lErysimum Helveticum DC., la Buffonia 
macrosperma Gay., l’Ononis Columnæ All., la Coronilla 
coronata Gaud., le Colutea arborescens L. le Tele- 
phium Imperau L., la Rubia tinctorum L., la Pimpi- 
nella nigra Koch., le Chrysocoma Linosyris L., l’Arte- 
misia Valesiaca All., l'Achillea tomentosa L., l'A se- 
lacea W. et K., l'A. nobilis L., la Crupina vulgaris 
Gass., la Centaurea Valesiaca Jord., le Xeranthemum 
inapertum Willd., la Lactuca virosa L., la L, Scariola 
L., la L. Augustana All, la L. perennis L., la L. viminea 
Sch., la L: muralis Fres., le Hieracium lanatum Vill., 
le H. pictum Schl , le H. Valesiacum Fries., l'Onosma 
stéllulatum W. et K., l'Euphrasia lutea L., lPE.- vis- 
cora L. (rare), la Salvia Sciarea L., l’Euphorbia 
(Grerardiana L., le Sclerochloa dura P. B., le Poa concina 
Gaud., le Cynosurus echinatus L., etc., elc. 

Maintenant ma tâche est finie et je te dis adieu, en 
espérant que l’âge et les infirmilés ne me condam- 
neront pas à une inaction forcée en m’empêchant de 
l'accompagner dans quelques-unes de ces excursions, 
dont j'ai eu tant de bonheur à te retracer les souve- 
nirs. 


Ch. F. d. m. 












ÉNUMÉRATION DES PLANTES 
les plus intéressantes de la plaine du Bas-Valais. 


Ranunculaceæ. — Renonculacées 


Clematis recta L. Clematite droite. Saillon, Vetroz. Sion 
Juillet. 

Thalictrum majus Gaud. Pigamon élevé. Prairies entre 
Sierre et Varone. Eté. 

Th. pubescens Schl. P. pubescent. Taillis près des 
Folateires. Juin, juillet. 

Th. fœtidum L. P. fétide. Branson, Sion (Rapin) Eté. 

Th. angustifolium L. P.à feuilles étroites. Prairies hu- 
mides vers Charrat. Juin, juillet. 

Th. flavum L. P. jaune. Marais près de la gare de Vou- 
vry (Reuter). Juillet, août. 

Anemone Pulsatilla L. var. nutans Gaud. Anemone Pul- 
satille penchée. (A. montana Hopp. Koch) Martigny, 
Branson, Fouly, Montorge. Sion, St-Léonard, Sierre. 
Avril et juin. 

Hepatica triloba Chaix. Hepatique à trois lobes. (Ane- 

* mone Hepatica L.) La variété à fleurs blanches 
et roses est plus rare et se trouve dans le bois noir 
près de St-Maurice. Mars, avril. 

Adonis autumnalis L.) Adonide d'automne, Goutte-de- 
Sang. Plante erratique des moissons du Bas-Valais. 
Juin, juillet. 

A. aestivalis L. À. d'été (A. ambigua Gaud), moissons à 
Branson, Ardon, Sion, Sierre. Mai, juin. 

À. flammaea Jacq. A. rouge (A. æstivalis Gaud.) Champs 
maigres el graveleux à Branson, Montorge, St-Léo- 
nard, Sierre. Mai, juin. 


48 


À. vernalis L. A. du Printemps. Folateires, Charrat, 
Saxon, etc. Avril, mai. 

Ranunculus trichophyllus Chaix 8 Rioni. Renoneule de 
Rion. Etang de Montorge. Avril, juin. 

R. aquatilis L. var. heterophyllus. Boveret. (D’Angre- 
ville). Mai, juin. 

R. gramineus L. R. graminée. Colline de St-Léonard, 
Platrières de Sierre. Avril, mai. 

R. reptans L. R. radicante. [Indiquée par Murith au 
Guerset, bord du Rhône. Mai, juin. 

R. acris L. var. Boreanus Rap. R. de Boreau. (R. Borea- 
nus Jord.) commun dans les prairies du Bas-Valais où 
il paraît remplacer le type. Mai, juillet. 

R. sceleratus L. R. scélérate. Etang de Montorge. Mai, 
juin. 

R. nemorosus D C. R. des bois. Environs de Monthey. 
Mai, juillet. 


R. philonotis Retz. R. des marécages. Près de Marti- 
gny. Mai, août. 


Nymphaeaceae. Nympheacées. 


Nuphar luteum L. Nuphar jaune. Canaux et marais. 
Juin, août. 


Papaveraceae. Papaveracées. 


Glaucium luteum Scop. Glaucière jaune, (G. flavom 
Crantz. Chelidonium Glaucium L.) Indiqué au bord 
des Etangs de Montorge par Murith et Gaudin, mais 
je Pai cherché inutilement. Juin, août. 

G. corniculatam Gurt. Gl. violette (G. violaceum Juss.) 
Cultures à Montorge, Valère, St-Léonard. Mai, juin. 

Papaver argemone L. Pavot argémone. Charrat, Sl- 
Pierre, Sion. Mai, juin. 





à 6 






Fumariaceae. Fumariacées. 


Corydalis solida Sm. 8. australis Haussm. Reut. Cory- 


dale bulbeuse australe. Gueuroz, Branson où elle a 
été découverte par M. Reuter. Mars, avril. Elle est 
indiquée par M. Rapin à Gueuroz comme variété à 
fleurs blanches. 

Cruciferae. Crucifères. 


Eruca sativa Lam. Roquette cultivée. (Brassica Eruca 
L.) St-Maurice, Branson, Montorge, St-Léonard, 
Sierre. Mai, juillet. 

Sinapis alba Hi indiqué à Massongex par M. d’Angre- 
ville. Juin, juillet. 

Cheiranthus Cheiri lé Girofée j jaune. St-Maurice, Sion, 
sur les rochers. Mai, juin. 

Ervsimum Helveticum D CG. Velar suisse. Coteaux à 
Branson, Fouly, Contey, Montorge, Sion, St-Léonard, 
Sierre, Varonne, etc. Mai, juillet. 

E. virgatum Roth. V. effilé. Entre Charrat et Saxon le 
long des haïes. Juin, juillet. 

E. cheiranthoides L. V. fausse Giroflée. Saint-Maurice 
(Rapin). Mai, octobre. 

Sisymbrium pannonicum Jacq. Sisymbre de Hongrie. 
(S. Sinapistrum Crantz ) Près d'Iserabloz. Mai, juin. 

S. Sophia L. S. Sophie. Commun à Martigny, Sion, 
Sierre, etc. Mai, juin. 

S. austriacum Jacq. S. d'Autriche. Longeborgne, Sion 
(Muret d'après Gremli). Mai, juillet. 

Turritis glabra L. Tourette glabre. Branson, Fouly, 
Sion, Sierre, elc. Mai, juillet. 

Ârabis saxatilis All. Arabette des rochers. Pied du 
Mont-Otian à Martigny, au-dessus de St-Léonard. 
Mai, juin. | ne 

À. auriculata Lam. A. auriculée. Branson. Avril, mai. 

4 


50 


À. sagiltata D G. A. sagittée. Vouvry, Porte du Scex. 
Mai, juin. 

A. muralis Bert. A. des murs. St Maurice. Rochers du 
Trient. Avril, juin. 

À. alpina L. A. des Alpes. Porte du Scex, Rochers du 
Trient. Mai, juin. 

A. Turrita L. A. Tourette. Porte du Scex, St-Maurice, 
Maruüigny. Mai, juin. 

Cardamine impatiens L. Cardamine impatient:. Indi- 
quée par Murith à Martigny. Mai, juillet. 

Dentaria digitata Lam. Dentaire digitée, dans les bois 
sous Létroz (Gueuroz). Mai, juin. 

D. pinnata Lam. D. ailée. Vouvry. Mai, juin. 

Lunaria rediviva L. Lunière vivace. Porte du Scex, 
Vouvry (Gaud. Murith). Mai, juin. 

L. biennis Moench. L. bisanuélle. Cultivée dans les jar- 
dins, a été trouvée en abondance aux envirous de 
Martigny après l’inondation de la Dranse, mais on 
ne l’a pas revue. Mai. 

Clypeola Jonthlaspi L. Clypeole Jonthlaspi. Saillon, 
Tourbillon et Valère à Sion, près de l’ermitage de 
Longeborgne. Avril, mai. 

Draba muralis L. Drave des murs. Indiquée par Murith 
et Gaudin au pied du Mont-Ottan avant d'entrer à 
Martigny et à St-Maurice; j'ai exploré vainement 
ces localités à plusieurs reprises mais j'ai retrouvé 
la plante en quantité le long des haies entre Marti- 
gny et Charrat par l’ancienne route. Mai. 

“D. aizoides L. D. aizoide. Rochers de la Porte de Scex, 
du Trient. Avril, juin. 

Vesicaria utriculata Lam. Vesicaire enflée. (Alvssum 
utriculatum L.) Rochers près de la Cascade de Pis- 
sevache et du Trient. Environs de Martigny. Avril, 
mai. 








_ Cochlearia saxatilis Lam. Cranson des roches (Mya- 
 grum saxatile L.) Rochers du Trient. Mai, juillet. 
Camelina sylvestris Wallr. Cameline sauvage (C. micro- 
carpa Andrz.) Champs du Bas-Valais, Martigny, 
Branson, Charrat, Montorge, St-Léonard etc. Avril, 

juin. 

C. dentata Pers. GC. dentée, Martigny, Branson. Mai, 
juin. 

Calepina Corvini Desv. Calepine faux-cranson. (Bunias 
cochlearioides Murr.) Champs de Branson, St-Mau- 
rice (Schleich.) Plante erratique et capricieuse. 
Mai, juin. 

Neslia paniculata Desv. Neslie paniculée. (Myagrum 
paniculatum L.) Champs à Vetroz. Mai, juillet. 

Bunias Eracago L, Bunias fausse-Roquette. Montorge. 
juin, juillet. 

Myagrum perfoliatum L. Myagre perfolié. Indiqué par 
Murith dans les champs de Vetroz. Juin, juillet. 
Lepidium graminifolium L. Passerage à feuilles de 
Gramen. Sion, Saillon, Ne (Gaud. et Murith). 

Juin, août. 

L. Draba L. P. Drave. Trouvé près de Sion, par 
M. Haussknecht, n’est pas indiqué par Murith ni par 
Gaudin. Juin, juillet. 

L. petraeum L. P. des rocailles. Porte du Scex. Marti- 
gny, Branson, Saxon, Sion, etc... Avril, mai. 

L. Alpinum L. P. des Alpes, se iroie quelquefois au 
pied de la cascade de Pissevache, dans les débris 
descendus des hauteurs. Juin, juillet. 

Thlaspi ruderale All. Tabouret des décombres (Lepi- 
dium ruderale L.) Le long des routes et des murs, 
Martigny, Sion, etc. Mai, août. 

Biscutella lævigata L. Lunetière lisse. Sur les rochers 


de Saint-Maurice à Martigny, surtout au Trient, 


..52 
aux Folatcires, mélangé avec la var. 6. saxatilis 
Rap. (B. saxatilis Schl. Gaud.) Cette variété se dis- 
tingue du type par ses siliques pointillées de petites 
élévations blanchâtres. Mai, juin. 

Æthionema saxatilé R. Br. Æthionême des Rochers. 
(Thlaspi saxatile L.) indiqué par Murith à Contey. 
Mai, juin. Je ne crois pas qu'il ait été trouvé par les 
botanistes modernes. 

Isatis tinctoria L. Pastel des teinturiers. Branson, Ar- 
don, Leytron, Montorge, Sion, etc. Avril, juillet. 

Senebiera Coronopus Poir. Senchière Corne-de-cerf 
(Coronopus Ruellii AI. Gaud.) indiqué à St-Maurice 
par Murith. Juin, août. 

Cistineae. Cistinées. 


Helianthemum salicifolium Pers. Helianthème à feuilles 
de saule. Branson au bord du sentier conduisant aux 
Folateires. Avril, mai. 

H. Fumana Mill. (Cistus fumana L.) Fouly, Saillon, 
Sion. Mai, juin. 


Violarieae. Vio!ariées. 


Viola sciaphila. Koch, au-dessus de Branson en montant 
à Joux-Brûlée (Rapin), Montorge, Tourbillon (Haus- 
knecht). Mai, juin. 

V. arenaria, DC. V. des sables. Pelouses des Fola- 
teires. Avril, mai. 

V. mirahilis L. V. singulière. Porte du Scex, où je l'ai 
trouvée en assez grande quantité au pied des ro- 
chers, au-dessus de Branson, en montant à Joux-Brû- 
lée (Rapin), près de Riddes (Murith). Avril, mai. 
Obs. Sous le nom de Viola Ruppii AI. Murith indi- 

que comme rare une violette qui habite les marais près 

de Martigny. Gaudin la décrit sous le nom de V. Mon- 
tana III Ruppii. Il est probable que l’on trouvera dans 











LL RM Ar OM RÉ dE Dre TR ITR Av 

0 

les localités marécageuses du Bas-Valais les V. stagnina 

Kit. et V. pumila Vill. 

V. Stevinit Bess. Indiquée à Valère (Sion) par M. Haus- 
knecht. Avril, mai. 

V. segetalis Jord. V. des moissons (V. tricolor L. var.) 
Branson. Bull. soc. Mur. Mai, juillet. 

V. tricolor L. var. minima, Gaud. V. tricolore naine. 
(V. arvensis Murr. Scanescens Rapin). Branson, 
Fouly, Sion, St-Léonard. Avril, mai. 


Droseraceae. Droséracées. 


Drosera rotundifolia L. Rossolis à feuilles rondes. 
Petit marais de Salvan. Juin, juillet (Murith). 


Caryophylleae. Caryophyllées. 


Silene noctiflora L. Silène de nuit. Martigny. (Murith, 
Gaudin). Juin, septembre. 

S. Armeria L. S. Arméria. Salvan, Branson, Folateires, 
Fouly. Juin, juillet. 

S. rupestris L. S. des rochers. Gueuroz. Juin, juillet. 

S. Otites Sm. S. à petites fleurs. Martigny, Branson, 
Fouly. Mai, juillet. 

Lychnis viscaria L. Ly:hnide visqueuse. Val de Salvan 
(Mercier). Je l'ai tronvée à Gueuroz. Mai, juin. 

L. Coronaria Lam. L. des jardins. (Agrostemma Coro- 
naria L.), au-dessus de Branson et de Fouly. Juin, 
juillet. 

L. Flos-Jovis Desr. L. Fleur de Jupiter (Agrostemma 
Flos Jovis L.) Mayens de Fouly (Murith). 

Buffonia macrosperma Gay. Buffonie à grosses graines 
(B. tenuifolia Gaud. Rapin non L. B. annua Murith), 
Charrat, Ardon, la Morge (Muret), Sion, Sierre, Sal- 
getsch, Varonne. Je l'ai trouvée en quantité el en 
superbes échantillons à Sierre avec M. Rapin. Juillet, 
septembre. 





54 


Alsine fasciculata M. et K. Alsine fasciculée. Martigny, 
Charrat, Sion, Sierre. Juin, août. 

Holosteum umbellatum L. Holostée en ombelle. Bord 
des haies, Martigny, Branson, Charrat, etc. Avril, 
mai. | 

Cerastium arvense L. var. &. Rap. Céraiste des champs. 
Martigny, Branson. Mai, juin. 

Geraniaceae. Geraniacées. 
Geranium palustre L. Géranium des marais. Marais 
près de la gare de Vouvry (Reuter). Juillet août. 

G. sanguineum L. G. sanguin. Martigny, les Marques. 

Mai, août. ’ 

G. lucidum L. G. luisant. Je lai récolté au pied des 
rochers entre Pissevache et Martigny. Avril, juin. 
Balsamineae. Balsaminées. 
Impatiens noli-tangere L. Impatiente commune. La 
Combe, Martigny (Murith). Juin, juillet. 

Rutaceae. Rutacées. 

Ruta graveolens L. Rue odorante. Rochers de St-Mau- 

rice en montant à l’ermilage. Varonne. Juin, Août. 
Terebinthaceae. Terebenthacées. 

Rhus cotinus L. Sumac Fustet, Arbre à perruque. 
Colline des Marques, entre Louesche et Campel (Mu- 
rith). Mai, juillet. 


Rhamneae. Rhamnées. 
Rhamnus alpinus L. Nerprun des Alpes. Rochers de 
St-Maurice vers l'ermitage. Mai, juin. 
FR. pumilus L. N. nain. Rochers de Valère et de Tour- 
billon à Sicn (Murith, Gaudin). Mai, juin. 


Leguminosae. Légumineuses. 


Genista radiata Scop. Genêl rayonnant. Au dessus 
d'Ardon (Gaudin). Entre Ardon et la station de che- 





55 
min de fer. Ravin de la Sionne près du moulin au- 
dessus de Sion, où nous l'avons récolté avec M. Ra- 
pin d’après les indications de MM. Leresche et Mu- 
ret. Juin, juillet. 

Ononis altissima Lam., Murith, Bugrane élevée (0. 
hireina Jacq. Gaud. 0. fætens All.) près de Marti- 
gnv, prairies entre Saxon et Charrat. Juin, juillet. 

0. Columnæ Al. B. à petites fleurs (0. parviflora Lam. 
D C.) Martigny, Fouly, Saillon, Montorge, Sion, St- 
Léonard, Sierre, etc. Mai, juillet. 

0. Natrix L. B. gluante. Martigny, Branson. Juin, 
août. 

Û. rotundifolia L. B. à feuilles rondes. Saxon. Mai, 
juillet. 

Trigonella Monspeliaca L. Trigonelle de Montpellier, 
Branson, Fouly, Saillon, Montorge, Sion. Avril, juin. 

Trifolium cœspitosum Reyn. Trèfle gazonnant. Indiqué 
par M. Rapin à St-Maurice. Juin, août. 

Colutea arborescens L. Baguenaudier commun. Saint- 
Maurice, Fouly, Sierre, etc. Juin, juillet. 

Oxytropis Halleri Bung. Oxytropis de Haller. (Oxytropis 
Uralensis Gaud. non DC. (Astragalus Uralensis Sut. 
Murith, non L.) Aux Folateires, à Charrat, à Saxon 
et à Sierre. Avril, Juin. 

0. campestris DC. O. champêtre. (A. campestris L. 
Sut. Mur.) Martigny, la Bâtia. Juin, juillet. 

0. pilosa DC. 0. poilue. (A. pilosus L. Sut. Mur,) 
Martigny, Folateires, Charrat, Riddes etc. Mai, 
juillet. 

Astragalus Onobrychis L. Astragale Esparcette. Marti- 
gny, Branson, Saxon, Charrat etc. Mai, juillet. 

À. Gicer. L. A. Pois- que Martigny, Branson, Saxon. 
Juin, août. 


NA Le da 14 NL A =, 
CRETE 
2 NT LNIOINRMENS 

‘ Riga 
‘ AL Ne ge 
F4 


56 


A. Monspessulanus L. A. de Montpellier. Saxon, Mon- 
torge, Saint-Léonard, Sierre. Mai, juillet. 

Coronilla coronata DC. Gaud. non L. Coronille couron- 
née. (CG. minima L. non DC. GC. montana Murith 
non Scop. G minima L. B lotoides Koch.) Je ne l'ai 
rencontrée que près de Varonne. Juin, septembre. 

Onobrychis arenaria D C. Esparcette des sables. (0. 
supina Gaud). Folateires, Saxon, Montorge, St-Léo- 
nard, Sierre. Juin, août. 

Vicia pisiformis L. Vesce à feuilles de Pois. Bois au- 
dessus de Fouly. Mai, juillet. 

V. sylvalica L. V. des bois. Au-dessus de Fouly avec la 
précédente. Mai, juillet. 

V. dumetorum L. V. des buissons. Avec les précé- 
dentes. Mai, juillet. 


V. tenuifolia Roth. V. à feuilles menues. (V. Cracca L. 
II. tenuifolia Gaud.) Martigny, Branson, Fouly, 
Saxon, Charrat. Mai, juillet. 

V. Gerardi DC. V. de Gérard. (V. Cracca L. Il Gerardi 
Gaud.) Fouly, Saxon, Charrat. Mai, juillet. 

V. onobrychioides L. V. fausse-Esparcette. Branson, 
Fouly, Sion, Sierre. Mai, juillet. 

V. lathyroides L. V. fausse-Gesse. Sion entre Valère et 
Tourbillon. Avril, mai. 

Orobus niger L. Orobe noir. Branson, Fouly. Mai, juin. 

Lathyrus sphæricus Retz. Gesse sphérique. Branson. 
Mai, juin. C’est bien cette espèce qui croîten Valais 
et non pas le L. angulatus L. indiqué à tort à Bran- 
son et à Martigny par Murith et Gaudin. 

L. tuberosus L. G. tubéreuse. Martigny dans les champs. 
(Murith). Juin, juillet. 


L. palusiris L. G. des marais. Bouveret, etc. Juin, 
août. 






A ARE RE A A ANT 
a il br AT El fl 2 
4 Û 


57 
Rosaceae. Rosacées. 


Amgydalus communis L. Amandier commun. Saillon, 
St-Léonard, Sierre. Février, avri!. 

Gerasus Mahaleb D C. Cerisier Mahaleb. Bois de Sainte- 
Lucie. Entre Martigny et Charrat. Mai, juin. 

Rubus glandulosus Bell. Ronce glanduleuse. Martigny. 
(Bull. de la soc. Mur.) Juin, juillet. 

R. collinus D C. R. des collines. Au-dessus de Branson 
(Rapin). Juin, août. 

R. tomentosus Will. R. tomenteuse. Indiqué à Martigny 
par Murith. Juin, juillet. 

Fragaria collina Ehrh. Fraisier des collines. Indiqué à 
Branson par Gaudin. Mai, juin. 

Comarum palustre L. Comaret des marais. Sous Fou- 
ly. Juin, juillet. 

Potentilla caulescens L. Potentille caulescente. Rochers 
de la Porte du Scex, St-Maurice. Juin, août. 

P. rupestris L. P. des rochers. Entre Salvan et Gueu- 
roz, la Croix, près de Martigny. Mai, juin. 

P. verna L. var. cinerea Rap. P. printanière cendrée (P. 
cineréa Gaud. non Chaix) Martigny, Branson, Fouly, 
St. Léonard. Avril, mai. 

P. recta L. P. droite. Les Marques, Branson. Mai, juil- 
let. 

P. parviflora Gaud. P. à petites fleurs. Martigny, les 
Marques. (Murith). Mai, juillet. 

P. inclinata Will. P. inclinée. Indiquée par Murith à 
Branson; trouvée par M. Hausknecht, au-dessus de 
Marques. Mai, juin. 

Spiræa Filipendula L. Spirée filipendule. Saxon, Con- 
tey. Mai, juin. 

Rosa cinnamomea L. Rosier canelle. Martigny et St- 
Branchier (Murith). Mai, juillet. 


RS M 11 PE D. 4 
LETTOR CR 
PR idee MERS 


Mespilus re R. Néflier commun. Mont-Chemin. 
(Murith). Mai, juin. 

Cotoneaster vulgaris Lindi. Cotonnier commun (Mes- 
pilus Cotoneaster L.) Martigny. 

C. tomentosa Lindl. C. tomenteux. Sion, Tourbillon. 
Mai, juillet. 

Cydonia vulgaris Pers. Coignassier commun (Pyrus Gy-: 
donia L.) Ça et là dans les haies du Bas-Valais. Mai, 
juillet. 

Sorbus hybrida L. Sorbier hybride. St-Maurice (Tho- 
mas, Gaudin). Mai, juin. . 

Amelanchier vulgaris Miench. Amélanchier commun. 
(Mespilus Amelanchier L.) Colline des Marques (Mu- 
rith). Avril, juin. 

R. Gallica L. R. de France. Ardon, Vetroz, environs de 
Sion. Mai, juin. 

R. montana Chaix. R. de montagne (R. rubrifolia Vill. 
var. montana Gaud. R. glandulosa Bell.) Salvan (Mu- 
rilh) au-dessus de Branson, à Montorge (Rapin). 
Juin, juillet. 

Onagrarieae. Onagrariées. 

Œnothera biennis L. Œnothère bisannuelle,. Vouvry. 
Juillet, août. 

Granateae. Granatées. 

Punica Granatum L. Grenadier commun. Sion, rochers 
de Valère (Murith). Juillet. 

Philadelpheae. Philadelphées. 

Phiadelphus coronarius L. Seringat odorant. Près de 
de Martigny et de Sion (Murith) échappé de jardins. 
Mai, juin. 

Cucurbitaceae. duturbitacadsl 

Bryonia alba L. Bryone blanche. Plante nouvelle pour 
le Valais où elle n'avait jamais été trouvée. D’après 





RE NE EE LEE pl. CU 
Peer f 7 Je ORTA AN 


FI MATE S 





Gremli (supplément) M. Muret l'a découverte près 
de Saxon, Tourtemagne el Viége. Juin, juillet. 


Paronychieae. Paronychiées. 


Telephium Imperati L. Télèphe à feuilles alternes (T. 
alternifolium Clairv.) Saillon, Contey, Sion, St-Léo- 
pard. Mai, juillet. 

Herniaria glabra L. Herniaire glabre. Gueuroz, Marti- 
gny, Branson, Charrat, St-Léonard. Mai, septem- 
bre. 

Sclerantheae. Scleranthées. 


Scleranthus verticillatus Reich. Gnavelle verticillée 
Gueuroz, Branson, Sion, St-Léonard. Avril, mai. 

S. perennis L. G. vivace. Branson, Martigny. Mai, juil- 
let. 


Crassulaceae. Crassulacées. 


Sedum maximum Sut. Orpin élevé, Reprise (S. Tele- 
phium £ L. Martigny, aux Marques. Juin, août. 

S. dasyphyllum L. 0. à feuilles épaisses. Ça et là sur 
les murs dans le Bas-Valais (Murith.) Juin, aoûl. 

S. cepaea L. 0. paniculé. St-Gingolph. Juin. 

S. sexangulare L. 0. sexangulaire. Folateires. Juin, 
juillet. 

Sempervivum tectorum L. Joubarbe des toits, Porte du 
Scex. Martigny, Branson, Charrat, Sion, Sierre, ets. 

- Juin, août. On en rencontre plusieurs formes qui 
mérileraient d'être mieux éludiées. 

S. Arachnoïdenum L. à toiles d’araignée. Rochers du 
Trient, la Bâtia, Branson, Charrat, Sion, Sierre, 
C'est la forme qui, je crois, a été appelée S. tomen- 
tosum. Mai, juin. 


Saxifrageae. Saxifragées. 
Saxifraga oppositifolia L. Saxifrage à feuilles opposées. 


60 


Espèce alpine descendue dans Bois-Noir depuis la 
Dent du Midi. Avril, mai. | 
S. exarata Vill. Rap. var. leucatha. S. gazonnante. 
(S. cæspitosa IT leucantha Gaud.) Rocbers du Trient 
en montant à Gueuroz, Branson, Fouly. Mai, juin. 

S. bulbifera L. S. bulbifère. Gueuroz, Branson, Mai, 
juin. 

S. stellaris L. S. étoilée. Rochers de Gueuroz. Maï, 
juin. 

S. cuneifolia L. S. cuneiforme. Rochers de Gueuroz. 
Mai, juin. 

Cacteae. Cactées. 

Opuntia vulgaris Mill. Cactier commun, Raquette, 
Figue d'Inde. (Cactus Opuntia L.) Rochers de Valère 
et de Tourhbillon, Saint-Léonard. Juin, août. 

Umbelliferae. Umbellifères. 

Trinia vulgaris DC. Trinie commune (Pimpinella di- 
oica L.) Les Marques. Mai, juin. 

Pimpinella nigra Koch Boucage noire. (P. Saxifraga L. 
Il nigra Gaud.) Martigny, les Marques; Sierre. 
Juillet, août. 

Carum Bulbocastanum Koch. Carvi Noix-de-terre. Mar- 
tigny Fouly. Juin, juillet. 

Cicuta virosa L: Gicutaire vireuse. Marais sous Char- 
ral, Fouly (Murith) Etang de Montorge (Reuter). 
Juin, août. 

Sium latifolium L. Berle à larges feuilles. Bouveret. 
Juin, août. 

Buplevrum rotundifolium L. Buplèvre à feuilles rondes. 
Champs à Montorge, Saint-Léonard. Contev. Juin, 
juillet. 

Seseli bienne Crantz. Séseli bisannuel (S. annuum L.) 








Saint-Maurice, la Bâtia, les Folateires. Juin, sep- 
tembhre. 

Trochiscanthes nodiflorus Koch. Trochisque nodiflore. 
Bouveret, Port-Valais, pied des rochers entre Saint- 
Maurice et Martigny (Gaudin). Juin, août. 

Fæœniculum officinale All. Fénouil officinal, (Anethum 
Fæ-L.) Vignes du Bas-Valais (Murith), Juillet, août. 

Peucedanum venetum Koch. Peucedanum de Venise 
(Gervaria alsatica B albifiora Gaud.) Vignes de Ra- 
voire près de Martigny, près de Pissevache (Muret). 
Juin, septembre. 

P. Chabraei Gaud. P. de Chabrey. Ravoire de Martigny. 
Juillet, août. 

P. Cervaria Lap. P. des cerfs (Athamatha cervaria L. 
Fouly. Juin, juillet. 

P. Oreoselinum Mœnch. P. des mortagnes (A. Oreo- 
selinum L.) La Bâtia, les Marques, Fouly. 

Pastinaca opaca Bernh. Panais opaque (P. sativa L. pro- 
part.) au bord des chemins, à Fouly, Sion, etc. Juil- 
let, août. 

Laserpitium Siler L. Laser Siler. St-Maurice, etc. Juin, 
août. 

Orlaya grandiflora Lam. Orlaya à grandes fleurs (Cau- 
calis grandiflora L.) Branson. Juin, juillet. 

Caucalis daucoides L. Caucalide fausse-carotte. Champs 
graveleux à Branson, Montorge, St-Léonard. Juin, 
juillet. 

Turgenia lauifolia Hoffm.Turgenie à larges feuilles. (Cau- 
calis latifolia L.) Champs à Saillon, Contey, St-Séve- 
rin. Juin, juillet. 

Anthriseus cerefolium Hoffm. B trichosperma Rap. An- 
thrisque cerfeuil. Valère et Tourbillon. Mai, juin. 
À. vulgaris Pers. A. commune (Scandix Anthriscus L.) 

Branson, Fouly, Saillon, Sion. Avril, juin. 


ATISe 


Conium maculatum L. Cigüe tachetée, grande Cigüe. 
Fouly, Charrat, Martigny. Juin, août. 


IMPR EU NME 2 © dt 
FRA R ù me 


Corneae. Cornées. 


Cornus mas L. Cournouiller commun. Bois noir près 
de S'-Maurice, ete. Mars, avril. 


Loranthaceae. Loranthacées. 


Viscum album L. Gui commun. Sur les Pins près de la 
gare d’Ardon. Mars, avril. 


Caprifoliaceae. Caprifoliacées. 


Lonicera Etrusca Santi. Chèvrefeuille d'Etrurie, Sion, 
Contey, entre Fouly et Saillon (Muret). Juin, juillet. 


Rubiaceae. Rubiacées. 


Galium Pedemontanum All Gaillet du Piémont. Fouly, 
Branson. MM. Muret et Rapin en ont trouvé de ma- 
gnifiques échantillons en montant à Joux-Brülée, au- 
dessus de Branson. Mai, juin 

G. tricorne With G. tricorne. Charrat, Saint-Pierre. 
Juin. 

G. Spurium L. B Vaillantii D C. G. de Vaillant. St-Mau- 
rice, St-Léonard. Mai, juin. 

Rubia tinctorum L. Garance des teinturiers. Naturali- 
sée à la Porte du Scex, à Contey, à Sion et à Sierre ; 
peut-être provient-elle d'anciens essais de culture. 
Juillet, août. 

Asperula longiflora W.etK. Koch. Asperule lâche (A. ey- 
nanchica L. B longiflora Reich.) Mart gny, Branson, 
St-Léonard. etc. Juin, août. 

A. tincloria L. Asperule tinctoriale. Indiquée par Mu- 
rith sur le coteau des Marques. Juin, guillet. 

A. arvensis L. A. des champs. Fouly, Contey. Juin, 
juillet. 





CP OPA RER D AT RTS, LES NOR AT EST 4 
63 


Valerianeae. Valérianées. 


Centranthus ruber DC. Valeriane rouge. Sion, Rochers 
de Tourbillon. Mai, juillet. 


Compositae Composées. 


Tussilago Petasites L. 8 hybrida. Tussilage Petasite 
(Petasites officinalis Mœnch. Z sub-fæmineus D C.) 
. Cette variété dont presque toutes les fleurs sont fe- 
melles, croit en abondance près de Martigny, le long 
des canaux de la Dranse, en suivant le chemin qui 
conduit à Branson. Avril, mai. 


Senecis paludosus L. Seneçon des marais. Cette belle 
plante a été trouvée par M. Reuter dans le marais de 
Vouvry, près de la Gare. Indiquée au Bouveret. Juin, 
aoû. 

S. sylvaticus L. S. des bois. Au-dessus de Fouly. Juin, 
août. 

Inula Britannica L. Inule aquatique. Indiquée par Mu- 
rith, près de St-Léonard. Août, septembre. 

I. Helenium L. I. Aunée. Martigny, Murith. Juin, juil- 
let. 

Chrysocoma Linosyris L. Chrysocome à feuilles de lin. 
(Linosyris vulgaris Cass. DC.) Martigny anx Marques, 

abondant à Sierre. Juillet, septembre. 

Aster amellus L. Aster amellus. Vignoble des Marques, 
Sierre. Août septembre. 

Obs. Le Stenactis annua Nees (Aster annuus L.) est in- 
diqué en Valais par Gaudin, sans désignation de lo- 
calité. L’Aster brumalis Nees. aurait été trouvé près 
de Vouvry, plus ou moins naturalisé. 

Gnaphalium lvteo-album L. Gnaphale jaunâtre. Char- 
rat, Bramois, entre Sion et Loueche. Juin, août. 
Micropus erectus L. Micrope dressé. Montorge, Slt- 

Léonard, Sierre, Varonne. Mai, juillet. 






64 ni 

Carpesium cernuum L. Carpesie penchée. Indiqué à 
Fouly par Murith. Juillet, septembre. 

Artemisia Absinthium L. Armoise Absinthe, grande 
Absinthe. Coteaux de Branson, Montorge, St-Léonard, 
Sierre. Août, septembre. 

À, Valesiaca AL. Armoise du Valais. Branson, Fouly, 
Saillon, Contey, St-Léonard, Sierre. Septembre, oc- 
tobre. 

Achillea tomentosa L. Achillée tomenteuse. Branson, 
Fouly, St-Pierre, Sierre. Mai, septembre. 

A. setacea W et K. A. sétacée. Branson, Charrat, 
Saxon, Sion, elc. Juin, septembre. 

A. nobilis L. A. noble. Martigny, Branson, Fouly, Mon- 
torge, Sion, St-Léonard. Juin, septembre. 

Echinops sphærocephalus L. Echinope à tête ronde. 
Branson, Sion, Sierre. Juin, août. 

Silybum Marianum Gærtn. Chardon-Marie (Carduus 
Marianus L.) Branson. Juin, août. 

Lappa pubens Bor. Bardane pubescente. (L. minor DC. 
B pubens Rap.) Trouvée par M. Haussknecht entre 
Vetroz et Sion. Juillet, août. 

Crupina vulgaris Cass. Crupine vulgaire (Gentaurea Gru- 
pina L.) Branson, Fouly, Montorge, Sion, St-Leo- 
nard, Sierre. Juin, août. 

Xeranthemum inapertum Wild. Gaud. Immortelle fer- 
mée. (X. annuum f L.) Martigny, Saillon, Mon- 
torge, Sion, St-Léonard, Sierre, etc. Juin, août. 

Centaurea Valesiaca Jord. Rap. Centaurée du Valais. 
(G. paniculata Gaud. non L.) Branson, Montorge, 
Sion, St-Léonard, Sierre. Juin, septembre. 

CG. lanata D C. C. laineuse. (Garthamus lanatus L.) In- 
diqué par Murith le long de la Morge el à Valère 
(Sion). Juin, août. 

Chondrilla juncea. L. Chondrille joncière. Fréquente 






en Valais; on la trouve à Martigny, Branson, Contey, 
Sion, Sierre, etc. Juillet, septembre. 
Lactuca virosa L. Laitue vireuse. Branson, Sierre. Juil- 
let, août. 
L. Scariola L. L. Scariole. Branson, Saxon, Sierre. 
Juillet, août. 
L. Augustana All. Gaud. L. de la vallée d'Aoste. (L. 


Scariola var. integrifolia). Sierre, Varone. Juillet, 


août. 

L. Saligna L. L. Saulière. Fouly, Saillon. Juillet, sep- 
tembre. 

L. perennis L. L. vivace. St-Maurice, Martigny, Bran- 
son. Mai, juillet. 

L. viminea Sch. L. rameuse (Prenanthes viminea L. P. 
ramossissima Gaud. Phœnixopus vimineus Reich). 
Martigny, La Morge, Plâtrières de Sierre. Juillet, 
août. 

Sonchus palustris L. Laitron des marais. Rives du Rhône. 
Juillet, août. 

Hieracium pilosella. L. var. niveum. Epervière piloselle. 
Indiqué à Sion par Ducommun et dans le Bulletin 
de la Société Murithienne. Mai, octobre. 

H. Peleterianum Mer. E. de Le Peletier. Sion, Sierre. 
Mai, octobre. 

H. pratense Tausch. Koch. E. des prés. (H. collinum 
Gochn. H. cymosum Wild. H. dubium L.) Montorge 
Sion (Rapin). Les Marques, St-Lécnard. (Hauss- 
knecht). Juin, juillet. 

H. glaucum All. E. glauque. Indiquée à St.-Maurice 
et à la Bâtia par Murith. Juin, juillet, 

I. cymosum Vill. E. à bouquet. Martigny, les Folatei- 
res. Juin, juillet. 

Obs. Le“H. saxatile Vill. (H. Lawsonii Vill.) est indi- 
qué comme espèce, dans Bas-Valais à Martigny, par 


5 








Pre Mere) I ae ÿ : 
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DES Fe TA pre SE 

à = x SEE El € 

66 LS ÉLT ASS LO 


Gremli et Ducommun. Gaudin le mentionne comme 


variété de son H. murorum [ vulgatum. Je ne l'ai 
pas récolté. 

H. lanatum Vill. E. laineuse. Rochers entre Charrat et 
Saxon, à Saillon, entre Varonne et Inden. Juin, 
juillet. 

H. pictum Schl. E. mouchetée. Rochers à St-Maurice, 
Saxon, Sion, Sierre. Juin, juillet. 

H. Jacquini Vill. E. de Jacquin. St-Maurice, au Rose. 
Juin, août. 

H. amplexicaule L. E. embrassante. Rochers de Saint- 
Maurice. Juin. 

H. pulmonarioides Vill. E. pulmonarioide. Trouvé par 
M. Haussknecht sur les rochers de St-Maurice. Juin, 
août. 

H. Valesiacum Fries. E. du Valais. Entre Sierre et 
Varonne. Juillet, septembre. 

Tragopogon major Jacq. Salsifis majeur. Martigry, 
Branson, Charrat, Sion, Longeborgne, Sierre, etc. 
Mai, juin, 

Scorzonera Austriaca Willd. Scorzonère d’Autr'che. 
St-Maurice, Branson, Saxon, Montorge, St-Léonard. 
Mai, juin. 

Podospermum, laciniatum D C. Podosperme lacinié 
n’est pas rare dans le Bas-Valais, Branson, Sion, 
Longeborene, Sierre, etc. Mai, juillet. 

Ambrosiaceae. Ambrosiacées. 

Xanthium strumarium L. Lampourde commune. Mar- 

tigny, Branson, Sion, St-Léonard, Juin, septembre. 
Campanulaceae. Campanulacées. 

Campanula Bononiensis L. Campanule de Bologne. Saint- 
Brancher, Fouly, Contey, Aven. Juillet, août. 

G. spicata L. C. en épi. Environs de Martigny, la Bâlia, 
les Marques, Fouly, Montorge. Juin, juillet. 





Ericineae. Ericinées. 


Erica carnea L. Bruyère incarnate. Abondante au Bois 
noir, près de St-Maurice. Mars, avril. 


PYROLACEZÆ. PYROLACÉES. 


Pyrola arenaria Rap. Pyrole des Sables. (P. rotundifolia 
var. arenaria Koch. P. media Thom. non Sw.) 
Vallée de Bagnes. Juillet. 


Apocineae. Apocinées. 


Vinca major L. Pervenche à grandes fleurs. Sion près 
du collége (Murith). Avril, mai. 


Gentianeae. Gentianées. 


Menyanthes trifoliata L. Tréfle de marais. Au bord du 
Rhône, au-dessous Fouly. Mai, juin. 

Chlora perfoliata L. Chlore perfoliée. Vernayaz, Praz- 
Falcon, entre St-Léonard et Sierre. Juin, août. 

Gentiana Pneumonanthe L. Gentiane à feuilles étroites. 
Lens près de Sierre. Juillet, septembre. 

G. verna L. G. printanière. Descend dans la plaine 
dans plusieurs localités, au-dessus de Vouvry, etc. 
Mars, avril. 

G. germanica Willd. G. d'Allemagne (G.amarella Gaud.) 
Près de la cascade de Pissevache. Août septembre. 

Erythraea pulchella Fries. Erythrée élégante. Plâtrières 
de Sierre. Juillet, septembre. 


Boragineae. Boraginées. 


Onosma stellulatum W. et K. Orcanette éloilée. (0. 
montanum Gaud. 0. Echioides L.  Helvetica Prodr. 
in nota. 0. Helvetica Boiss. Diagn.) Les Marques, 
Branson, Fouly, Sion, Sierre. Juin, septembre. 

Lithospermum purpureo-cæruleum L. Gremil violet. 
Monthey, Branson, Mai, juin. 


68 


Heliotropium Europaeum L. Heliotrope d'Europe. 
Branson, les Marques, Sierre. Juin, septembre. 

Myosolis stricta Linck Myosotis roide. Branson, se trou- 
vera probablement ailleurs. Avril, mai. 

M. hispida Schl. M. des collines (M. collina Ehr. 
Gaud.) Coteaux arides, Branson, Montorge, etc. 
Avril, mai. 

Obs. Le M. versicolor Pers. est indiqué dans les 
champs, sans localités. 

Echinospermum Lappula Lehm. Echinosperme Bar- 
dane (Myosolis Lappula L.) St-Léonard, entre Sierre 
et Varonne. Juin, août. 

Asperugo procumbens L. Rapette couchée. Martigny, 
Branson. Mai, juillet. 


Solaneae. Solanées. : 


Physalis Alkekengi L. Coqueret Alkekenge. Martigny, 
Fouly, Contey, Varone. Juin, août. 

Datura Sitramonium. L. Datura Stramoine, Pomme épi- 
neuse. Martigny, Sion. Juillet, août. 


Verbasceae. Verbascées. 


Verbascum thapsiforme Schr. var. bicolle Gaud. Molène 
thapsiforme, Bonhomme. St-Maurice, Martigny, Bran- 
son. Juin, août. 

V. montanum Schr. M; des montagnes (V. crassifo- 
Hum Gaud. DC.) Martigny, Montorge, Sion, Juin, 
août. 

V. incanum Gaud. M. incane. Au-dessus de Branson. 
Juin, aoûl. 

Scrophulariaceae. Scrofulariacées. 

Scrophularia vernalis L. Scrofulaire printanière. Indi- 
quée par Murith et Gaudin, au-dessus de Martigny, 
au pied du Mont-Chemin. Mai, juin. 








Erinus alpinus L. Erine des Alpes. Gravier de la Cas- 
cade de Pissevache. Mai, juillet. 

Limosella aquatica L. Limoselle aquatique. Bords du 
Rhône, entre Lavey et Branson (Muret d’après Rapin) 
Juillet, octobre. 

Antirrhinum majus L. Muflier à grandes fleurs. Murs 
de Sion. Juin, septembre. 

Linaria cymbalaria L. Linaire cymbalaire. Vieux murs, 
Sion, etc. Mai, Octobre. 

Picularis palustris L. Pediculaire des marais. Vouvry, 
Vernaya, Martigny, Fouly. Mai, juillet. 

Euphrasia lutea L. Euphraise jaune. Martigny, Sierre, 
Varonne. Août, septembre. 

E. viscosa L. E. visqueuse. Sierre, forêt de Finges, au- 
dessus de Varonne. Août, septembre. 

Veronica prostrata L. Véronique couchée. St-Maurice. 
Martigny, Branson, Charrat, Sierre, etc. Mai, juin. 

V. spicata Koch. B persicifolia Gaud. Véronique en épi. 
Les Marques. Juin, juillet. 

V. fruticulosa L. V. fruticuleuse. Gueuroz. Juin, août. 

V. Acinifolia L. V. à feuilles d’Acinos. Branson, Char- 
rat, Contey. Avril, mai. 

V. verna L. V. printanière. Branson, Montorge, Sion, 
Longe borgne, St-Léonard etc. Avril, Mai. 

V. tryphyllos L. V. à trois lobes. Martigny, Branson, 
St-Léonard. Avril, mai. 

Y. præcox. All. V. précoce. Branson, Leytron, Charrat, 
Ardon, Sierre. 


Orobancheae. Orobanchées. 


Orobanche Artemisiæ campestris Vauch. Orobanche de 
l’Armoise. Branson, Montorge. Juin, juillet. 

0. Scabiosæ Koch. 0. de la Scabieuse. Trouvé: à Mar- 
ügny par M. Haussknecht. Juin. 


70 


Phelipæa cœrulea Mey. Phelipée bleue. Branson, 
Montorge. Juin, juillet. : 

P. arenaria Walp. P. des sables (Orobanche cœrulea 
Gaud.) Les Marques, Branson, Montorge. Juin, 
juillet. 

P. ramosa Mey. P. du chanvre. Çà et là dans les cultu- 
res de chanvre. Juillet, septembre. 

Lathræa squamaria L. Lathrée écailleuse. Vers Pisse- 
vache, Leytron. Avril, mai. 


Labiatae. Labiées. 


Hyssopus offcinalis L. Hysope officinal. Martigny, 
Branson. Juin, août. 

Origanum vulgare L. IT prismaticum Gaud. Origan 
prismatique (0. creticum L. Sut. Heg.) Plus rare que 
la forme ordinaire. Martigny, Sierre, Varone. Juillet, 
septembre. 

Thymus Serpyllum L. % pannonicus Rap. Thym serpol- 
let lanugineux. (T. pannonicus All. T. lanuginosus 
Schl.) Branson, Fouly, Contey, elc.. Juin, septembre. 

Calamintha nepetoides Jord. Calement faux-nepeta. (C. 
nepeta Gaud).Ardon (Haussknecht). Juillet, septembre. 

Rosmarinus officinalis L. Romarin officinal. Sion, sur 
les rochers de Tourbillon et de Valère. Avril, juin. 

Melissa officinalis L. Mélisse officinale. Marti ny, Fouly, 
Riddes. Juin, août. 

Salvia officinalis L. Sauge officinale. Naturalisée sur les 
rochers, à Fouly, Valère et Tourbillon. Juin, juillet. 

S. verticillata L.S. verticillée. Vouvry, val d’Illier. Juin, 
septembre, 

S. sclarea L. S. sclarée. Fouly, Contey, Sierre. Juin, 
août. 

S. glutinosa L. S. glutineuse. Martigny. Juillet, septem- 
bre. 











É 71 

Nepeta Cataria L. Nepeta Chataire. Martigny, Fouly, 
Sion, elc. Juin, septembre. 

Dracocephalum austriacum L. Dracocéphale d'Autriche. 
_Retrouvé par M. Muret sur des rochers près de Do- 
rénaz; mais 1l paraît que la localité a été détruite. 
Mai, juin. _, 

Lamium incisum Willd. Lamier incisé. St-Maurice, 
Martigny. Avril, octobre. 

L. album L. L. blanc. Martigny. Mai, octobre. 

Stachis Germanica L. Epiaire d'Allemagne. Montorge, 
Sion. Juin, août. 

Marrubiun vulgare L. Marrube commun. Branson, 
Fouly, Saillon, Sion. Juin, septembre. : 

Lentibularieae. Lentibulariées. 

Utricularia vulgaris L. Utriculaire commune. Marais. 
Çà et là près de Martigny, etc. Juin, août. 

U.-minor. L. U. fluette. Moins fréquente, mêmes loca- 

lités. Juin, août. 

Primulaceae. Primulacées. 


Primula variabilis Goup. (P: acauli-officinalis. Muret). 
Primevèra variable. Bois-noir, etc. Mars, avril. 

P. farinosa L. P. farineuse. Vernayaz. Avril, mai. 

P. viscosa Vill. P. visqueuse. Rochers du Trient. Avril, 
juin. 

Androsace maxima L. Androsace majeure. Montorge, 
St-Léonard, Sierre, etc. Avril, mai. 

Cyclamen Neapolitanum Ten. Cyclamen Napolitain. (C. 
hederæfolium Auct. non Ait.) Rochers de la Porte 
du Scex, en face de la localité de Roche. Septembre, 
octobre. 


Amarautaceae. Amarantacées. 


Polycnemum arvense L. Polycnème des champs. Fouly, 
Velroz. Juin, septembre. 


Jen. LÉ NET LAN RE ah etes 


72 


Chenopodiaceae. Chenopodiacées. 
Blitum virgatum L. Blite effilée. Varonne. Juin, août. 
Chenopodium Botrys L. Anserine Botryde. Les Marques, 

Fouly, Sierre, Finges. Juillet, septembre. 

C. opulifolium Schr. A. à feuilles d'Obier. Branson, 
Fouly. Juillet, septembre. 

C. rubruum L. A. rouge. Bouveret, Branson, Charrat. 
Juillet, septembre. 

C. ficifolium Sm. Bouveret. Juillet, septembre. 

Polygoneae. Polygonées. 

Rumex sanguineus L. Oseille sanguine. Vouvry, Mar- 

 tigny. Juin, août. 

R. scutatus L. 0. scutifère. Rochers à St-Maurice. Juin, 
août. 

Polygonum Lapathifolium L. Renouée à feuilles de Pa- 
tience. Entre St-Léonard et Sion. Juillet, septem- 
bre. 

Laurineae. Laurinées. 

Laurus nobilis L. Laurier des poëtes. Vouvry, Sion. 
-Sierre. Avril, mai. 

Santalaceae. Santalacées. 

Thesium intermedium Schr. Thésion intermédiaire. 
Entre Charrat et Saxon. Mai, juillet. 

Eleagneae. Eléagnées. 

Hippophæ rhamnoïdes. L. Argoussier faux-nerprun. 
Bords du Rhone. Branson, etc. Avril, juin. 

Euphorbiaceae. Euphorbiacées. 
Euphorbia Gerardiana Jacq. Euphorbe de Gérard. Mar- 

tigny, Branson, St-Léonard, Sierre. Juin. août. 
Moreae. Morées. 

Ficus Carica L. Figuier commun. Martigny, Saillon, 

Contey, Sion. Subspontané. Juillet. 





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Je” 


13 


Salicineae. Salicinées. 


Salix Daphnoides Vill. Saule Daphné. Çà et là dans les 
haies du Bas-Valais. Mars, avril. 

S. fragilis L. S. fragile. Bords du Rhône, entre Mar- 
tigny et Branson. Mars, mai. 

Populus alba L. Peuplier blanc. Charrat. Mars, avril. 

P. canescens Sm. P. grisâtre. St-Séverin. Mars, avril. 


Coniferae. Gonifères. 


Ephædra Helvetica Mey. Ephédra suisse (E. distachya 
Gaud. non L.) Folateires, Saillon, Montorge, Sion. 
Mai, juin. 

Juniperus Sabina L. Genièvrier Sabine, Martigny, Fouly, 
Sierre. Avril, juin. 


Orchideae. Orchidées. 


Orchis militaris L. 0. militaire. Martigny. Mai, juin. 

O. laxiflora Lam. O0. laxiflore. Sion. Mai, juin. 

O0. pallens L. O. pâle. Gueuroz. Mai, juin. 

0. sambucina L. O. sureau. Gueuroz, Branson. Avril, 
juin. 

O. pyramidalis. L. O. pyramidal. Branson. Juin, juil- 
let. 

O. odoratissima L. 0. odorant. Gueuroz, Fouly. Juin, 
juillet. 

Herminium monorchis R. Br. Herminie monorchide. 
Bords du Rhône à Vouvry, Vernayaz. Mai, juillet. 

Limodorum abortivum Sw. Limodore avorté. St-Mau- 
rice, Ardon (Haussknecht) et dans d’autres locali- 
tés. duin. 

Liparis Lœæselii Rich. Liparis de Lœsel. Près de Sion, 
étang de Montorge. Juin. 

Spiranthes aestivalis Rich. Spiranthe d’été. Marais près 
de St-Maurice. Juillet, août. 


. 74 


S. autumpnalis Rich. S. d'automne. Au-dessus de Bran- 
son. Juillet, septembre. 

E. palustris Cr. E. des marais. Vouvry, Vernayaz, etc. 
Juin, Juillet. 

Cephalanthera rubra Rich. Céphalantère rauge (Epi- 
pactis rubra AÏL.) Folateires. Juin, août. 


Irideae. Iridées. 


Iris Germanica L. Iris d'Allemagne. Sur les Rochers 
de St-Maurice, Martigny, Tourbillon et de Valère. 
Mai. 

1. virescens DC. I. verdâtre (I. lutescens Gaud.) Ro- 
chers de Tourbillon. Avril, mai. 

Gladiolus palustris Gaud. Glayeul des marais. Marais 
de Vouvry (Murith.) Juin. 

Crocus vernus AI Safran printanier. St-Gingoiph, 
St-Maurice. Mars, mai. 

C. sativus AI. S. cultivé. (C. aulumnalis Sut.) Je lai 
trouvé à Montorge, à l’élat sauvage, sur les rochers. 
On le cultivait à Sion et dans le Haut-Valais. Sep- 
tembre, octobre. 


Amaryillideae. Amaryllidées. 


Leucoium vernum L. Niveole printanière, Perce-neige. 
Au-dessus de St-Gingolph, Monthey. Mars, avril. 

Narcissus bifloras Curt. Narcisse à deux fleurs. Près 
Sion, sous Valère. Avril, mai, 

Galantus nivalis L. Galantine perce-neige. St-Maurice, 
Monthey. Mars, avril. 


Potamogetaceae. Potamogetacées. 


Potamogeton heterophyllus. Schr. Potamot heterophyile 
(P. graminus L.) Vernavyaz, Martigny. Juin, août 

P. pusillus L. P. fluet, Vernayaz, le Guerset. Juin, 
août. 










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P. marinus L. P. marin. Indiqué au Guerset par 
d’Angreville. Juillet. 

Lemnaceae. Lemnacées. 

-  Lemna gibba L. Lenticule gonflée. Vouvry. — été. 
Colchicaceae. Golchicacées. 
Bulbocodium vernum L. Bulbocode printanier. Mivel- 
laz, Branson, Fouly, Sion, St-Léonard, mayens de 

Sion. Février, mars. 
Asparageae. Asparagées. 

Ruseus aculeatus L. Fragon piquant, petit houx. Près 
de la cascade de Pissevache. Mars, avril 

Asparagus officinalis L. Asperge officinale. Martigny, 
Branson, Sion. Mai, juin. 

Maianthemum bifolium DC. Muguet à deux feuilles. 
(Gonvallaria bifolia L.) Martigny, etc. Mai, juin. 

Liliaceae. Liliacées. 

Tulipa Oculus-Solis St-Anr. Tulipe œil-de-soleil, (T. 
maleolens Reich. T. Didieri Jord.) Entre Sion et le 
Rhône. Avril, Mai. 

Scilla amoœna L. Scille élégante. Ardon (d Angreville). 
Avril, mai. 

Gagea futea Sch. Gagée jaune. (Ornithogalum sylvati- 
cum Pers.) Au- dbssus de St-Gingolph, Gueuroz. 
Avril. 

G. arvensis Sch. G. des champs. Branson, Ardon. 
Mars. 

G. saxalilis Koch. G. des rochers. (Ornithogalum bohe- 
micum Gaud.) Branson, Valère. Mars. 

Allium schænoprasum L. Aïl Civette, Branlettes. Con- 

- tey. Juin, juillet. 

À. acutangulum Reich, A. anguleux. St.-Maurice. Mar- 
tigny, Sion. Juillet, août. 

Endymion nutans Dum. Endymion penché (Hyacinthus 


16 
non scriptus L.) indiquê par Murith à Montorge et à 
à Martigny. Mars. 
Anthericum Liliago L. Anthéric faux-lis. Porte du Scex, 
Martigny, Branson. Mai, juin. 
Aroideae. Aroidées. 


Acorus Calamus L. Acore aromatique. Près de Saillou, 
Vouvry. Juin, juillet. 


Thyphaceae. Typhacées. 


Typha angustifolia L. Massette à feuilles étroites. Riddes, 
Sion, Prazfalcon. Juin. 

T. minima Hop. M. Naine, Sierre, Prazfalcon. Mai. 

Sparganium minimum Fries. Rubannier nain. (S. na- 
tans auct. non L.) Vouvry (Reuter). Juin. 


Cyperaceae. Cypéracées. 


Cyperus longus L. Souchet long. Indiqué à Massonger. 
Août, septembre. 

Cladium Mariscus R. Br. Cladie Marisque (Schœnus 
Mariscus L.). Sion, Finge. Juillet, août. 

Scirpus maritimus L. Scirpe maritime. Etang de Mon- 
torge, Finge. Mai, août, 

S. lacustris L. S. lacustre. Etang de Montorge, Guerset. 
Mai, juillet. 

S. triqueter L. S. triquetre près de Fouly. Juin, août. 

S, acicularis L S. Epingle (Heleocharis acicularis R. 
Br.). Guerset, Plan-Contey. Juin, août. 

S. Duvalii Hopp. S. de Duval. Trouvé par M. Hauss- 
knecht au Bouveret. Juillet. 

Carex nitida Host. Laiche lustrée. Branson, Sion, St- 
Léonard. Avril, mai. 

C. humilis Leys. L. naine. (CG. clandestina Good.) Les 
Marques. Avril, mai. 

C. gynobasis Vill. L. gynobase. Aven au-dessus de 
Sion, (Murith). Avril, mai. 









6 


torge (Reuter), Guerset (Murith). Juin. 

C. riparia Curt. L. des rives. Bords du Rhône, à Sion, 
etc. Mai, juin. 

C. filiformis L. L. ffiliforme. Indiqué sur les bords du 
Rhône par Murith. Avril, mai. 


Gramineae. Graminées. 


Tragus racemosus Desf. Tragus en grappes. (Cenchrus 
racemosus L.) Branson, Charrat, Fouly, Montorge, 
Sion, St-Léonard, Sierre, Juin, septembre. 

Setaria verlicillata P.B. var B Rap. Sétaire verticillée. 
(Panicum verticillatum L. var.) Branson. Juin, juillet. 

Alopecurus geniculatus L. Vulpin genouillé. Vernayaz, 
Guerset (Muritb). Mai, juillet. 

Phleum asperum Vill. Fhleole rude. Martigny, Sion. 
Mai, juin. 

P. Bæœhmeri Wib. P. de Bœhmer (Phalaris phleoïdes 
L.) Branson, Montorge, St-Léonard. Juin, juillet. 
Apera interrupta P. B. Apère interrompue (Agrostis in- 

terrupta L.) Saxon, Gharrat. Mai, juin. 

Agrostis alba L. Schr. Agrostide blanche. Montorge, 
Vertroz. Juin, août. 

Calamagrotis lanceolata Roth. Calamagrostis lancéolée 
(Arundo Calamagrostis L.) Vouvry. Juin. 

Stipa capillata L. Stipe chevelue. Martigny, Sion, Sierre. 
Juin, août. | 

S. pennata L. S. plumeuse. Saint-Maurice, Marigny, 
Sion, etc. Mai, juin. 

Kæleria Valesiaca Gaud. Kælerie du Valais. Charrat, 
Montorge, Sion, St-Léonard, etc. Juin, août. 

Aira præcox L. Canche hative, St-Léonard, Sion (Mu- 
rith). Mai, juin. 

Avena fatua L. Avoine folle. Martigny, Charrat, Contey. 
Juin, août. 


EN NET PO EEE IEEE A OT REA 
NU MENT EE NP BE A0 ME Le ets ee ; UE ae ; 


78 


Trisetum Gaudinianum Boïss. Avoine de Gaudin. (Avena 
Lœfflingiana Gaud.) Près Outre-Rhône, Montorge, 
St-Léonard. Avril, mai. 

Melica ciliata L. Mélique ciliée. Martigny, Sion. Mai, 
uin. 

Se ronhioe dura P. B. Paturin dur (Poa dura Scop. 
Cynosurus durus L.) Charrat, Branson, Fouly, Mon- 
torge, St-Léonard. Avril mai. 

Poa Eragrotis L. Paturin Eragrostide {Eragrostis poaei- 
des P. B.) Martigny, Charrat, Fouly, La Morge, Sion, 
Sierre. Juin, août. 

P. pilosa L. Paturin poilu (Eragrostis pilosa P. B.) Sion. 
Juin, septembre. 

P. concinna Gaud. P. mignon. Martigny, Branson, Sail- 
lon, Montorge, Sion, St-Léonard, Sierre. Avril, juin. 

P. compressa L. P. comprimé. Fouly, Contey. Juin, 
juillet. 

P. hybrida Gaud. P. hybride. Indiqué par M. d’Angre- 
ville à Gueuroz, dans le val d’Illier et dans le val 
d'Hèremence. Juin, juille. 

P. distans L. P. à fleurs écartées. Marais entre Marti- 
ony et Sion (Gaudin). Juillet, août. 

Catabrosa aquatica P. B. Catabrose aquatique. (Aira 
aquatica L.). Entre Riddes et Econnaz. Mai, juin. 
Molinia serotina M. et K. Molinie tardive. (Festuca sero- 

tina L.) Martigny, Sierre. Août, septembre. 

Gynosurus echinatus L. Crételle hérissée. Branson, Rid- 
des, Sion, Sierre. Juin, juillet. 

Festuca rigida Kunth. Fétuque roide. (Poa rigida L.) 
Vouvry. Juin, juillet. | 

F. myuros Koch. Ehrh. Gaud. L. pro part. F. queue de 


rat. (F. pseudo-myuros S. W.' Monthey, Saxon. Mai, 
juin. 








F. sciuroides Roth. F. queue d’écureuil (F. bromoïdes 
L. Gaud.) Vétroz. Mai, juin. 

F. Valesiaca Gaud. F. du Valais. (F. ovina et Valesiaca. 
Rap.) Les Marques, Branson, Charrat, St-Léonard, 
etc. Mai, juin. 

F. glauca Lam. F. glauque. Martigny, Branson, etc. 
Mai, juin. 

F. gigantea Vili. F. geante (Bromus giganteus L.) sous 
Montorge. Juin, juillet. 

Bromus asper L. Brôme rude. Les Marques, Branson, 
elc. Juin, juillet. 

B. inermis L. B, inerme. Branson (Gaudin) douteux. 
Juin. ‘ 

B. tectorum L. B. des toits. Branson, Charrat, St-Léo- 
nard. Mai, juillet. 

B. squarrosus L. B. squarreux. La Bâtia, Branson, Mon- 
torge, Sion, St-Léonard. Mai, juin. 

B. arvensis L. B. des champs. Massongex, Contey. Juin, 
juillet. 

B. secalinus L. B. Seigle. Champs à Branson, St-Léonard. 
Juin, juillet. 

Agropyrum glaucum R. et S. Agropyre glauque (Tri- 
ticum intermedium Host. Gaud.) Les Marques, Contey, 
Sierre. Juin, août. 

Triticum nardus DC. Gaud. Froment faux-nard. (Mi- 
cropyrum nardus Rap. Festuca tenuiflora Schr. 
Koch.) Montorge. Mai, juin. 

Lolium rigidum Gaud. Ivraie roide. Montorge. Mai, 
juin. | 

Characeae. Characées. 


Chara aspera willd. Charagne rude. Entre Sierre et 
Lœsche. Août. 


C. hispida L. C. hispide. Martigny, Finges. Août. 





80 


Equisetaceae. Equisetacées. 

Equisetum ramosum Schl. Prêle rameuse. Saxon. Juillet, 
août. 

Filices. Fougères. 

Ophioglossum vulgatum L. Ophioglosse commun. Mar- 
tigny, Fouly. Juin. 

Ceterach officinarum CG. B. Ceterach officinal. Rochers 
du Trient, Branson, Sion. Eté. 

Polystichum Thelipteris Roth. Polystic Théliptère. (Poly- 
RE Thelipteris L.) Marais au-dessus de Vouvry. 

té. 

Asplenium Halleri DC. Doradille de Haller. Saint-Mau- 
rice, Martigny. Été. 

A. Viride Huds. D. verte. Branson. Été. 

A. Adianthum nigrum L. D. noire. Branson. Été. 

A. septentrionale Sw. D. septentrionale. Pied du Mont- 
Oltan, avant Martigny. Eté. 

Scolopendrium officinarum Sw. Scolopendre officinal 
(Asplenium Scolopendrium L.) Porte du Scex, mon- 
they. Été. 

* Adianthum Capillus Veneris L. Adianthe Capillaire. Ra- 
voire de Martigny (Murith.) Été. 

Lycopodiaceae. Lycopodiacées. 

Lycopodiun inundatum L. Lycopode inondé. Marais 
du Val d’Illiers. Juillet, août. 

L. helveticum L. L. de Suisse. Pissevache. Gueuroz, 
Outre-Rhône, Branson. Juillet, août. 

Marsileaceae. Marsileacées. 

Marsilea quadrifolia L. Marsilée quadrifoliée. Marais à 
Vouvry. Juin, septembre. 

Obs. Le Pilularia natans (?) est inciqué dans les fossés 
de Guerchet par M. d’Angreville. Juillet. 








Si LG ab ro dE A ss NE PE A 
81 


. On rencontre en outre, dans le Bas- Valais, les espèces 
suivantes. 


Clematis vitalba L. Thalictrum aquilegifolium L. Ane- 
mone nemorosa L. Ranuneulus Lingua L. R. Flammula 
L. R. acris L. R. nemorosus DC. R. repens L. R. bul- 
bosus L. R. philonotis Ehr. R. arvensis L. Ficaria ra- 
nunculoides Roth. Caltha palustris L. Helleborus fœti- 
dus L. Aquilegia vulgaris L. Delphinium consolida L. 
Actaea spicata L. 

Berberis vulgaris L. Nymphaea alba L. Papaver 
Rhœas L. P. dubium L. Chelidonium majus L. Cory- 
dalis cava Wahl. Fumaria officinalis L. 

Raphanus Raphanistrum L. Sinapis arvensis L. Eru- 
castrum obtusangulum Reich. Diplotaxis muralis DC. 
D. tenuifolia DC. Barbarea vulgaris R. Br. Alliaria offi- 
cinalis Andrz. Sisymbrium officinale Scop. S. Thalianum 
Gay. Nasturtium officinale R. Br. N. palustre DC. N. 
amphibium R. Br. Arabis hirsuta Scop. Cardamine pra- 
tensis L. G. amara L. CG. hirsuta L. Alyssum calycinum 
L. Draba verna L. avec les formes de Jordan. Capsella 
Bursa-pastoris Mœnch. Thlaspi arvense L. T. campestre 
L. T. perfoliatum L. Iberis amara L. 

Helianthemum vulgare Gærtn. Viola hirta L. V. odo- 
rata L. V. canina L. V. tricolor L. et var. Reseda lutea 
L. R. luteola L. Parnassia palustris L. Monotropa hy- 
popitys L. Polygala vulgaris L. P. comosa Schk. P. 
amara L. 

Dianthus prolifer. L. D. armeria L. D. sylvestris Jacq. 
Gypsophila saxifraga L. G. muralis L. Saponaria vacca- 
ria L. S. officinalis L. S. ocymoides L. Silene inflata 
Sm. S. nutans L. Lychnis Flos-Cuculli L. L. Githago L. 
L. dioica L. Alsine tenuifolia Wahl. Arenaria scrpylli- 
folia L. Stellaria graminea L. S. media L. Malachium 

6 


82 | AT 


aguaticum Fries Cerastium glomeratum Thuill. C. tri- 
viale Link CG. semidecandrum L. C glutinosum Fries. 

Linum tenuifolium L. L. catharticum L. Oxalis ace- 
tosella L. Malva rotundifolia L. M. sylvestris L. M. al- 
cea L. Althaea hirsuta L. À. officinalis L. Erodium cicu- 
tarium l’Her. Geranium columbinum L. G. dissectum 
L. G. rotundifolium L. G. pyrenaicum L. G. pusillum 
L. G. molle L. G. Robertianum L. Tilia grandifolia Ehr. 
T. parvifolia Ehr. Hypericum tetrapterum Fries H. per- 
foratum LH. hirsutum L. Vilis vinifera L. var. sylves- 
tris. Acer pseudoplaianus L. A. platanoides L. A. opu- 
lifolium Vill. A. campestre L. 

Evonymus europaeus L. Rhamnus catharticus L. R. 
Frangula L. Genista tinctoria L. Ononis spinosa L. O. re- 
pens L. Anthyllis vulneraria L. Medicago falcata L. M. 
sativa L. M. lupulina L. M. minima L. Melilotus arvensis 
Wallr. (Trifolium Melilotus var. L.). M. officinalis Wild. 
M. albus Desr. Trifolium repens L. T. fragiferum L.T. 
scabrum L. T. arvense L. T. ochroleucum L. T. mon- 
tanum L. T. medium L. T. pratense L. T. rubens L. T. 
alpestre L. T. aureum Pol. (agrarium Gaud.) T. agra- 
rium L. (procumbens Gaud.).T. procumbens L. (filiforme 
Gaud.). Tetragonolobus siliquosus Schk. Astragalus 
glycyphyllos L. Coronilla Emerns L. C. varia L. Hip- 
pocrepis comosa L. Onobrychis sativa DG. Vicia tetras- 
perma Mænch. V. hirsuta Koch V. Cracca L. V. sepium 
L. V. sativa L. V. angustifolia Roth. Lathyrus hirsutus 
L. L. pratensis L. L. sylvestris L. Orobus vernus L. 0. 
tuberosus L. 

Cerasus avium D C. Prunus spinosa L. Spiræa Arun- 
eus L. $. Ulmaria L Rubus cæsius L. R. fruticosus 
Gaud. Geum urbanum L. Fragaria vesca L. Potentilla 
Fragaria Sm. P. Anserina L. P. Tormentilla Nestl. P. 
replans L. P. verna L. P. argentea L.. Agrimonia Eu- 





nalis L. Poterium Sanguisorba L. Rosa canina L. R. ar- 
vensis Huds. R. rubiginosa L. R. sepium L. Cratægus 
oxyacantha L. C. monogyna Jacq. Pyrus communis 
L. P, malus L. | 

Epilobium hirsutum L. E. parviflorum Schr. E. pa- 
lustre L. E. letragonum L. Circæa Lutetiana L. Myrio- 
phyllum spicatum L. M. verticillatum L. Hippuris vul- 
garis L. Callitriche sessilis L. Ceratophyllum demer- 
sum L. G. submersum L. Lythrum Salicaria L. Myri- 
caria germanica Desv. Portulaca oleracea L. Herniaria 
hirsuta L. Scleranthus annuus L. 

Sedum acre L. $. reflexum L.S. album L. Ribes al- 
pinum. L. Saxifraga aizoon L. $. tridactylites L. S. ro- 
tundifolia L. S. aizoides L. Chrysosplenium alternifo- 
hum L. 

Hydrocotyle vulgaris L. Sanicula Europaea L. Helios- 
ciadium nodiflorum Koch. Pimpinella saxifraga L. 
Ægopodium podagraria L. Berula angustifolia Koch. 
Buplevrum faleatum L. Æthusa Cynapium L. Silaus pra- 
tensis Bes. Angelica sylvestris L. Heracleum sphondy- 
lium L. Pastinaca sativa Lx opaca et 5 pratensis. Dancus 
Carotta L. Torylis anthriscus Gm. T. helvetica Gm. 
Scandix pecten-Veneris L. Anthriscus sylvestris Hoffm. 
Chærophyllum temulum L. 

Hedera Helix L. Cornus sanguinea L. Adoxa moscha- 
tellina L. Vibureum Lantana L. V. Opulus L. Sambucus 
Ebulus L. S. nigra L. Lonicera periclymenum L. L. 
Xylosteum L. 

Galium cruciata Scop. G. aparine L. G. uliginosum 
L. G. palustre L. G. boreale L. G. verum L. G. sylvati- 
cum L. G. elatum Thuil G. erectum Huds. G. dume- 
torum Jord. G. sylvestre Pol. Asperula Cynanchica L. 
- A. odorata L. Sherardia arvensis L. Valeriana ofticina- 


84 


lis L. V. dioica L. Valerianella olitoria Pol. V. Moriso- 
nii DC. Dipsacus sylvestris Mill. D. pilosus L. Knautia 
arvensis Coult. K. sylvatica Dub. Scabiosa Columba- 
ria L. 

Tussilago farfara L. Eupatorium cannabinum L. Se- 
necio vulgaris L. S. viscosus L. $. erucæfolius L. S. Ja- 
cobæa L. S. aquaticus L. Jnula salicina L. J. Conyza 
DC. J. dysenterica L. Solidago virga aurea L. Bellidias- 
trum Michelii Cass. Erigeron Canadensis L. E. acris L. 
Gnaphalium uliginosum L. Filago Germanica L. var 
canescens et var lutescens Jord. F. arvensis L. F. mon- 
tana L. F. Gallica L. Artemisia vulgaris. L. À. campes- 
tris L. Matricaria Chamomilla L. M. Parthenium. L. 
Chrysanthemum inodorum L. C. leucanthemum L. Bel- 
lis perennis L. Anthemis arvensis L. Achillea ptarmi- 
ca L. À. millefolium L. Bidens cernua L. B. tripartita 
L. Onopordum acanthium L. Carduus nutans L. C. de- 
floratus L. Girsium lanceolatum Scop. C. palustre Scop. 
C. acaule All. C. olezaceum Scop. G. arvense Scop. Car- 
lina vulgaris L. Lappa minor DC. Serratula tinctoria 
L. Centaurea jacea L. C. amara L. C. Scabiosa L. C. 
Cyanus L. Lampsana communis L. Cicorium Jntybus 
L. Taraxacum Dens Leonis Desp. T. laevigatum DC. T. 
palustre DG. Prenanthes muralis L. P. purpurea L. 
Sonchus arvensis L. S. oleraceus L. S. asper Vill. Cre- 
pis fœtida L. C. taraxacifolia Thuïl. C. biennis L. C. vi- 
rens Vill. Hieracium Pilosella L. H. Auricula L.H. 
praealtum Vill. EH. florentinum All. H. staticæfolium 
AI. H. murorum L. et var. H. sylvaticum Lam. H. sa- 
baudum L. H. umbellatum L. Hypochaeris radicata 
L. Tragopogon pratensis L. Picris hyeracioides L. Trin- 
cia hirta Roth. Apargia autumnalis L. 

Jasione montana L. Phyteuma spicatum L. Prisma- 
tocarpus speculum L’Her. Campanula rotundifolia L. C. 








; 85 

patula L. C. rapunculus L. C. glomerata L. Calluna 
vulgaris Sal. [lex aquifolium L. Ligustrum vulgare L. 
Fraxinus excelsior L. Cynanchum Vince toxicum R. Br. 
Vinca minor L. Gentiana cruciata L. G. ciliata L. 
Erythraea Centaurium Pers. Convolvulus sepium L. C. 
arvensis L. Cuscuta Europaea L. C. Epithymum L. C. 
Trifolii Bab. Lithospermum arvense L. L. officinale L. 
Pulmonaria officinalis L. P. angustifolia L. Myosotis 
palustris With. M. coespitosa Sch. M. intermedia Link. 
Symphytum offcinale L. Anchusa Italica Retz. Lycopsis 
arvensis L. Borago officinalis L. Cynoglossum officinale 
L. Solanum dulcamara L.S. nigrum L. Hyoscyamus ni- 
ger L. Verbascum Thapsus L. V. Lychnitis L. V. ni- 
grum L. V. Blattaria L. Scrophularia nodosa L. S. aqua- 
tica L. Antirrhinum Orontium L. Linaria spuria Mill. 
L. Elatine Mill. L. minor Desp. L. vulgaris Mill. Melam- 
pyrum cristatum L. M. arvense L. M. pratense L. Rhi- 
nanthus Crista-Galli L. R. minor Ehr. Euphrasia odon- 
tites L. et var. verna. E, officinalis L. et var. Veronica 
Anagallis L. V. Beccabunga L. V. chamaedrys L. V. 
officinalis L. V. spicata L. V. serpyllifolia L. V. arven- 
sis L. V. agrestis L. V. hederaefolia L. Orobanche mi- 
nor Sut. O0. Galii Vauch. 

Mentha sylvestris L. M. aquatica L. M. arvensis L, 
M. Pulegium L, Lycopus Europaeus L. Thymus serpyl- 
lum L. Calamintha Acinos Clairv. C. officinalis Mœnch. 
Clinopodium vulgare L. Salvia pratensis L. Glechoma 
hederacea L. Galeopsis angustifolia Ehr. G. Tetrahit 
L. Lamium amplexicaule L. purpureum L. L. macula- 
tum L. Galeobdolon luteum Huds. Leonurus Cardiaca 
L. Stachys sylvatica L. S. palustris L. S. recta L. S. 
annua L. Betonica officinalis L. Ballota fœtida Lam. 
Melittis melissophyllum L. Prunella vulgaris L. P. laci- 
niata L. P. grandiflora Jacq. Scutellaria galericulata L. 





86 


Ajuga reptans L. A. Genevensis L. A. chamaepitys 
Sch. Teucrium Scorodonia L. T. Botrys L. T. Scordium 
L. T. chamaedrys L. T. montanum L,. 

Verbena officinalis L. Pinguicula vulgaris L. Primula 
acaulis L. P. elatior Jacq. P. officinalis Jacq. Lysima- 
chia vulgaris L. L. nemorum L. L. nummalaria L. Ana- 
gallis phœnicea Lam. À. cœrulea Schr. Globularia vul- 
garis L. Plantago major L. P. lanceolata L. 

Amaranthus Blitum L. Chenopodium polyspermum 
L. C. fœtidum Lam. C. album L. C. hybridum L. C. ur- 
bicum L. G- murale L. C. glaucum L. G. Bonus-Hen- 
ricus L. Atriplex patula L. Rumex conglomeratus Mur. 
R. pulcher L. R. obtusifolius L. R. crispus L. R. ace- 
tosa L. R. acetosella L. Polygonum amphibium L. P. 
lapathifolium L. P. persicaria L. P. mite Schr. P. hy- 
dropiper L. P. aviculare L. P. convolvulus L. P. dume- 
torum L. Stellera Passerina L. Daphne mezereum L. D. 
Laureola L. Thesium pratense Ehr. Aristolochia Clema- 
üitis L. Euphorbia Helioscopia L. E. platyphylla L. E. 
stricta L. E. dulcis L. E. palustris L. E. sylvatica Jacq. 
E. Cyparissias L. E. Peplus L. E: falcata L. E. exigua L. 
Mercurialis perennis L. M. annua L. Buxus sempervi- 
rens L. Urtica dioica L. U. urens L. Parietaria offici- 
nalis L. Humulus Lupulus L. Ulmus campestris L. Mo- 
rus alba L. Jugians regia L. 

Fagus sylvatica L. Castanea vulgaris Lam. Quercus 
pedunculata Ehr.(. sessiliflora Sm. Q. pubescens Willd. 
Corylus Avellana L. Carpinus Betulus L. Salix purpurea 
L. S. viminalis L. S. nigricans Fries. S. Capraea L. S. 
cinerea L. S. repens L. S.*alba L.S. vitellina L. S: Ba- 
bylonicaL.S. triandra L. Populus tremula L. P. migra L. 
P. pyramidalis Ros. Betula alba L. Alnus incana DC. A. 
glutinosa Gærtn. Taxus baccata L. Juniperus communis 
T. Pinus sylvestris L. P. abies L. P. Picea L. P. Larix L. 





81 


Tamus communis L. Orchis morio L, O0. coriophora 
L. O. ustulata L. O. mascula L. O. latifolia L. O0. ma- 
culata L. Aceras anthropophora R. Br. Ophrys arani- 
fera Huds. 0. arachnites Hoffm. O0. apifera Huds. 0. 
myodes Jacq. Neottia Nidus-avis Rich. Listera ovata R. 
Br. Epipactis latifolia All. E. atrorubens Hoffm. Cepha- 
lanthera grandiflora Bab. C. ensifolia Rich. C. rubra L. 
Iris Pseudo-Acorus L. 

Alisma Plantago L. Triglochin palustre L. Potamo- 
geton densus L. P. natans EL. P. fluitans Roth. P. 
lucens L. P. perfoliatus. L. P. crispus. L. P. pectina- 
tus L. Zanichella palustris L. Lemna minor L. L. tri- 
sulca L. L. polyrhizza L. 

Colchicum autumnale L. Tofieldia palustris Huds. 
Convallaria verticillata L. G. polygonatum L. C. multi- 
flora L. C. maialis L. Paris quadrifolia L. Scilla bifo- 
lia L. Ornithogalum pyrenaicum L. 0. umbellatum L. 
Allium sphaerocephalum L. A. vineale L. A. oleraceum 
L. À. carinatum L. A. ursinum L. Muscari comosum 
Mill. M. racemosum Mill. Anthericum ramosum L. 

Juneus conglomeratus L. J. effusus L. J. glaucus 
Ehr. J. compressus Jacq. J. bufonius L. J. obtusiflorus 
Ebr. J. lamprocarpos Ehr. Luzula vernalis DC. L. 
campestris DC. Arum maculatum L. Typha latifolia L. 
Sparganium ramosum Huds. S. simplex Huds. 

Cyperus flavescens L. C. fuscus L. Schænus ferru- 
gineus L. Scirpus compressus Pers. S. sylvaticus L. S. 
supinus L. S. pauciflorus Light. Heleocharis pa- 
lustris R. Br. Eriophorum latifolium Hopp. Carex 
Davalliana Sm. C. disticha Huds. (intermedia Good.). 
C. vulpina L. C. muricata L. C. teretiuscula Good. C. 
_ paniculata L. C. leporina L. C. remota L. C. stricta 
Good. G. alba Scop. GC. panicea L. GC. glauca Scop. C. 
maxima Scop. C. pallescens L. C. ornithopoda Wild. 





88 


C. tomentosa L. C. montana L. C. flava L. C. sylvatica 
Huds. CG. Œderi Ehr. C. fulva Good. C. distans L. C. 
ampullacea Good. C. vesicaria L. C. paludosa Good. G. 
riparia Curt. CG. filiformis L. C. hirta L. 

Andropogon Ischaemum L. Panicum sanguinale L. 
P. Crus-Galli L. Setaria glauca P. B. S. viridis P. B. 
Phalaris arundinacea L. Anthoxanthum odoratum L. 
Alopecurus agrestis L. À. fulvus Sm. Phleum pratense 
L. et var. Cynodon dactylum Pers. Agrostis canina L. 
Apera spica venti P.B. Calamagrostris littorea DC. Phrag- 
mites communis Trin. Koeleria cristata Pers. Avena pu- 
bescens L. À. pratensis L. A. flavescens L. Holcus lanatus 
L. H. mollis L. Arrhenaterun elatius M. et K. et var. 
Melica nutans L. Dactylis glomerata L. Poa annua L. 
P. bulbosa L. et v. vivipara P. nemoralis L. et var. 
P. pratensis L. P. trivialis L. Glyceria fluitans R. B. 
Molinia cærulea Kæl. Briza media L. Cynosurus cris- 
tatus L. Festuca ovina L. F. duriuscula L. F. hetero- 
phylla Lam. F. arundinacea Schr. Bromus erectus 
Huds. B. sterilis L. B. mollis. L. B. racemosus L. B. 
secalinus. L. Secale cereale L. Agropyrum repens. P. 
B. A. caninum R et S. Brachypodium sylvaticum R. et 
S. B. pinnatum P. B. Lolium perenne L. L. multiflo- 
rum Gaud. L. temulentum L. Hordeum murinum 
L. 

Chara fœtida A. Br. Equisetum arvense L. E. Telma- 


teia Ehr. E. palustre L. E. hyemale L. E. limosum. L: 
Asplenium trichomanes L. À. Ruta-muraria L. Pteris 


aquilina L. 


NUS CAO MEL PPT OR AIR ARS 
[l ae (EN FF 





89 


NOTES 


sur les espèces rares ou critiques 
et sur les plantes qui, pour la Suisse, ne se trouvent que 
dans le Bas-Valais. 


Les plantes spéciales sont désignées par l’astérisque * 


Clematis recta L. (C.erecta AIL. DC. Prodr.) Cette es- 
pèce méridionale ne se trouve en Suisse que dans le 
canton du Valais à Saillon, Vetroz, Avent et dans celui 
du Tessin. En Allemagne elle existe de Wurzbourg à 
Francfort, en Autriche, en Bohême, etc. Elle habite 
surtout le Piémont, le midi de la France etles Pyrénées- 
Orientales. 

* Thalictrum minus L. y glandulosum Koch. (Th. 
pubescens Schl. T. fætidum Gouan non L.) Taillis près 
des Folateires. M. Boissier (voyage en Espagne) dit 
que cette variété habite la France méridionale, l’Espa- 
gne, l'Italie méridionale et le Valais? Cependant je crois 
bien que c’est la forme que nous possédons à Branson, 
dans la vallée de Saas et de Zermatt. D’après M. Bois- 
sier sa seule pubescence glanduleuse la distingue du 
T. minus [., tandis que ses étamines non pendantes, 
ses folioles plus grandes et plus allongées, à nervures 
très-proéminentes en dessous, empêchent de la confon- 
dre avec le T. fœtidum. Notre plante n'est pas indi- 
quée en Suisse ailleurs qu’en Valais. 

T. fœtidum L. Cette espèce qui croît à Branson, à 





90 


Sion et surtout dans les vallées de Saas et de Zermatt, 
se retrouve dans le Canton de Berne et celui des Gri- 
sons ; elle habite en outre le Tyrol, la Bohême, le Pié- 
mont et le Dauphiné. 

Anemone Pulsatilla L. var. nutans Gaud. (A. mon- 
tana Hopp. Koch. Rap. Greml., etc.) Cette forme remar- 
quable couvre presque 1outes les collines du Bas-Valais, 
Martigny, Branson, Charrat, Sion, Sierre, elc.;,on nela 
retrouve en Suisse que dans les Grisons. Hoppe a dé- 
crit et figuré sous le nom d'Apemone montana (ap. 
Slurm Peutschl. Flora, Div. 1 Tab. XIID une plante 
qui croît dans les bois de Lipizza, près de Trieste; il 
dit positivement que sa plante a la fleur dressée-étalée, 
que les pétales sont droits, lancéolés, acuminés, carac- 
tères qui ne se rapportent en aucune façon à notre 
plante du Valais dont les fleurs sont de médiocre gran- 
deur, penchées, d’un violet foncé et noirâtre et dont 
les pétales sont courts et ohtus. Cette forme habite le 
Tyrol et le midi de la France. L’A. Pulsatilla L. var. 
præcox Gaud est beaucoup plus répandue; en Suisse 
elle croît dans los cantons de Vaud, de Zurich et d’Ar- 
govie ; elle habite presque toute l'Europe, Sibérie, Al- 
lmagne, Angleterre, France, etc. 

Voici du reste les caractères qui différencient ces 
deux formes. La Præcox a les lanières des feuilles li- 
néaires étroites, la Nutans les a sensiblement plus lar- 
ses et plus longues : la Præcox a ses sépales elliptiques 
oblongs ou lancéolés, la fleur dressée, grande, violette 
et de couleur lilas quand on la regarde par transpa- 
rence ; la Nutans a les sépales oblus, la fleur penchée, 
plus petite, d'un violet noirâtre et rouge quand on la 
regarde par transparence. La première fleurit plus tôt 
que la seconde. 

* Adonis autumnalis L. Plante erratique qu'on trouve 


À LAURE 





91 


çà et là dans les cultures du Bas-Valais où elle est plus 
rare que l'A. æstivalis L. et l’A. flammaea Jacq. On la 
rencontre dans les moissons de presque toute l’Europe ; 
elle paraît originaire de la Grèce où elle croît à Zante 
dans les prés (DC. Géogr. Bot.) Elle n'a pas été indi- 
quée ailleurs en Suisse. 

Adonis æstivalis L. (A. ambigua Gaud.) Branson, 
Sion, St-Léonard, etc. Plante cultivée involontairement 
dans les champs de blé du Bas-Valais, du canton de 
Bâle et de l’Engadine, on la retrouve en Savoie, en 
Piémont, en France et en Italie. Elle se reconnaît à sa 
corolle grande et ordinairement d’un rouge vif el à £es 
fruits formant un épi compact, à son style entièrement 
vert. 

Adonis flammæa Jacq. (A. æstivalis Gaud.) Branson, 
Montorge, St-Léonard, etc. Mêmes obsorvations que 
pour la précédente dont elle se distingue par ses fleurs 
moins grandes, d’un rouge orangé, dont les pétales sont 
souvent avortés, par ses fruits formant un épi lâche, 
plus allongé, et par son style noir au sommet. 


* Adonis vernalis [. Cette belle espèce est spéciale au 


Valais. Les Folateires, Charrat, etc. Elle habite la Sibé- - 


rie, la Taurie, l'Allemagne, la France et l'lialie. Elle 
réussit très-bien dans les jardins. 

* Ranunculus gramineus [L.. n'a été trouvé que sur la 
colline de St-Léonard, localité unique pour la Suisse. 
Il habite le Piémont, la Sardaigne, l'Espagne, le Por- 
tugal, le midi et le centre de la France, ainsi que le 
pays de Galles en Angleterre; il manque en Allemagne 
et dans le nord de l'Europe. C'est une des rares plantes 
de notre pays. 


Glaucium luteum Scop. (G. flavum Crantz. Chelido- 
mum Glaucium L.) Cette espèce, indiquée par Murith 


Cu 


92 


et Gaudin, au bord de l’étang de Montorge, se retrouve 
abondamment dans le gravier des rives du lac de Neu- 
châtel à Corcelettes et à la Poissine. Elle habite le bord 
des mers, des lacs, des étangs et des rivières de l’Europe 
centrale et méridionale, (Allemagne, France, Espagne), 
se retrouve en Angleterre, en Danemarck, en Asie 
Mineure, dans l’Afrique septentrionale, aux Canaries 
et dans l'Amérique du Nord. (Boissier.) 

# G. corniculatum Curt. (G. violaceum Juss.) Cette 
rare espèce n'a été trouvée qu’en petite quantité dans 
les champs de Valère à Sion, et ceux de Montorge et de 
St-Léonard. Elle habite les moissons de l'Autriche, de 
la Bohême, du midi de la France et de deux localités 
d'Angleterre. On la retrouve en Espagne, aux Cana- 
ries, dans l'Afrique septentrionale, en Asie Mineure et 
en Syrie. (Boissier). 

# Corydalis solida Sm. G australis Haussm. ex Reut. 
(G. solida Sm. var. floribus albis Rap). Cette intéres- 
sante variété a été découverte par M. Reuter, à 
Gueuroz et à Branson; elle n’a pas été signalée 
dans d’autres localités suisses. Volci la note que 
Je dois à mon ami Reuter : « La Corydalis solida 
que j'ai recueillie, à Branson et à Gueuroz, m’a paru 
différer de celle qui croît à Genève et en deçà des 
Alpes par sa grappe de fleurs plus lâche, d’une couleur 
blanche avec les lëvres roses ou entièrement d’un rose 
pâle, les siliques sont plus longues et plus étroites. 
C’est tout à fait la plante qui croît dans le Tyrol mé- 
ridional, prés de Botzen, et que M. Haussmann décrit 
comme var. 8 australis (F1. Tyrol p. 41). D'après lui, 
le limbe du pétale supérieur est plane et non roulé en 
corne; mais ce caractère ne me paraît bien marqué 
ni dans la plante du Tyrol, ni dans celle du Valais. La 
silique est plus longue et plus étroite, les graines sont 









RSA NAS Ts 
93 

unisériées. Jai vu la même plante de Dalmatie, 
et dans les Contributions à la Flore de Menton, un 
beau dessin, sous le nom de Corydalis solida, qui re- 
présente parfaitement l'espèce valaisanne. La Cory- 
dalis solida de Genèveaconstammentles fleurs d’un rouge 
vineux, ne variant jamais au blanc ni au rose pâle; 
elles forment une grappe compacte, inclinée et unila- 
térale, les lobes des lèvres sont fortement révolutés, 
les siliques sont plus courtes et plus larges que dans 
la var. Australis, et, le plus souvent, à graine bisériées. 
Notre plante de Genève est bien l'espèce décrite par 
D C., sous le nom de C. bulbosa, et par Gaudin et 
Koch, sous celui de CG. solida ; elle croît dans tout le 
centre et le nord de l’Europe, et s'élève sur les Alpes 
et le Jura. Je l'ai observée le printemps dernier, en 
immense quantité dans le vallon d’Ardran, près du 
Reculet, avec Scilla bifolia, Narcissus Pseudo-Narcissus, 
Gagea lutea, Crocus vernus, etc., etc. » (Reuter). 


Erysimum Helveticeum DC, Gaud. (Cheiranthus Hel- 
veticus Jacq. G. pallens. Hall. fil. E. Cheiranthus Pers. 
var. « Moritzi). Abondant sur les collines du Bas- 
Valais, Branson, Contey, Montorge, Sion, Sl-Léonard, 
Sierre, Varonne, elc., On le retrouve dans le Tessin 
et dans les Grisons. Il manque en France, en Allema- 
gne, en Angleterre, et n’est indiqué d’une manière 
sûre qu’en Piémont et dans les Carpathes. C’est donc 
une des plantes rares de la Suisse. 


E. virgatum Roth. Cette plante, qui croît prés de 
Charrat et de Saxon, se retrouve dans le Jura Neuchä- 
telois et dans les Grisons. Elle habite la France et 
l'Allemagne. 


* Sisymbrium Pannonicum Jacq. Gaud. (S. Sinapis- 
trum Crantz). Cette espèce rare et spéciale au Valais, 


94 
n’a été signalée qu’à Iserabloz au-dessus de Riddes, 
dans le val d'Anniviers et à Stalden. Elle habite sur- 
tout l'Allemagne, la Prusse, Francfort-sur-l'Oder, 
la vallée du Rhin de Strasbourg à Manheim, la Bo- 
hême, l'Autriche, la Hongrie et la Ligurie. Pour la 
France elle n’est indiquée que sur les rochers de grès 
Vosgien à Mutzig. Elle manque en Angleterre, en Es- 
pagne, en Îtalie. 


* Clypeola Jonthlaspi L. (CG. Gaudini Trachs.) Cette 
petite plante spéciale au Bas-Valais, où elle est rare, 
n’a été trouvée qu'à Saillon, à Sion (Tourbillon et Va- 
lère), et près de l’'Ermitage de Longeborgne au-dessus 
de Bramois. En Allemagne elle n’est indiquée que 
dans la basse Autriche et à Fiume; en France, elle 
habite le Dauphiné, le Languedoc, la Provence, la 
Corse, etc., elle se retrouve en Espagne, dans l'Afrique 
septentrionale et en Perse. 


# Vesicaria utriculata Lam. (Alyssum utricula- 
tum L.). Cette espèce peut être considérée comme 
spéciale au Bas-Valais, bien qu’on l'ait trouvée près de 
Lavey, sur la frontière du canton de Vaud. Je l'ai prise 
sur les rochers, à côté de la cascade de Pissevache ; il 
y en a de superbes touffes près du Trient, en mon- 
tant à Gueuroz, mais il est rare qu’on puisse les at- 
teindre. Elle habite la Dalmatie, le Piémont, la Sa- 
voie, la France méridionale, l'Italie et la Grèce. Elle 
manque en Angleterre et dans lout le nord de l’Eu- 
rope. 

Camelina sylvestris Wallr. (C. microcarpa Andrz.) 
Encore une espèce erratique, occupant avec ses congé- 
nères les cultures et les champs. On la trouve çà et là, 
à Martigny, Branson, Charrat, Moniorge, Saint-Léo- 
nard, etc.. à Ollon au canton de Vaud, et probable- 


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‘ 95 


ment ailleurs. Elle habite les culturcs de presque toute 
l'Europe. Du reste, les Camelina sont originaires de 
la Russie méridionale et du Caucase. 


Calepina Corvini Desv. (Bunias Cochlearioides Mur.) 
Espèce erratique rencontrée à St-Maurice, et repa- 
raissant depuis un très-grand nombre d'années dans 
les cultures du village de Branson. Elle a été trouvée 
autrefois à Genève, mais elle a disparu; elle est 
indiquée dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel. 
Elle habite les champs du midi et du centre de la 
France, de la Hongrie, de la Ligurie, du Piémont, de 
l'Espagne, etc. ; elle est spontanée dans les lieux hu- 
mides des déserts au nord de la mer Caspienne, dans 
les prés à Zante, en Sicile et en Italie; c’est dans les 
temps modernes qu'elle s’est répandue dans les champs 
de l’Europe, où elle est tantôt naturalisée tantôt adven- 
tive. (A. D C. Geog. Bot.). 


* Helianthemum salicifolium Pers. ne se trouve que 
sur les pelouses, près de Branson, seule localilé con- 
nue en Suisse. Hegestschweiler l'avait indiqué au Tes- 
sin, mais M. Muret l’a cherché inutilement. Il habite 
l'Istrie, la Daïmatie, l'Italie, la Grèce, la Corse, le 
midi de la France, l’Asie Mineure et le nord de l’A- 
frique. Le Valais serait donc la station la plus septen- 
trionale de cette espèce. 


Viola Sciaphila Koch. Cette espèce a été trouvée par 
M. Rapin, en montant à Joux-Brulée, au-dessus de 
Branson. On la reconnaît à ses ovaires très-glabres, à 
ses capsules ovales oblongues, à ses feuilles ovales 
largement cordiformes, presque glabres. Les fleurs 
sont violettes, avec la gorge blanche, faiblement odo- 
rantes. La plante est dépourvue de stolons. Koch l’in- 
dique en Suisse et dans le Tyrol. M. Rapin l’a récoltée 





96 


dans le Jura (Crêt du Miroir), au Plan de Jaman, ete. 
D'après lui, c’est la même plante que la V. pyrenaica 
Ram. in D C. fl. fr. et Prodr et in Herbar, Ce serait aussi 
la même que la V. glabrescens Falk. On l’a trouvée 
dans les cantons de Neuchâtel et des Grisons. 

Obs. L. V. Stevenii Bess. trouvée à Montorge par 
M. Haussknecht, et à Sion par M. Rapin, est une plante 
qui paraît différer de la V. odorata, et qu'il faudrait 
étudier. 

,Viola arenaria DC. se trouve à Mivellaz, aux 
Folateires, à Saxon, etc. Gaudin n'indique pas ‘d'au- 
tres localités suisses, cependant on l’a signalée dès lors 
dans les cantons de Berne, d’Uri, de Zurich et des 
Grisons. Elle habite l'Allemagne, la Bohême, les Alpes 
du Dauphiné, la Savoie, le Piémont, le Caucase, etc. 

*Lychnis Coronaria Lam. Agrostemma Coronaria. L. 
Cette belle fleur, souvent cultivée dans les jardins, ne 
se trouve qu'au-dessus de Branson et de Fouly. Elle 
habite l'Allemagne méridionale, la Hongrie, la Dal- 
matie, le Piémont, et quelques localités de la France. 

* Buffonia macrosperma Gay. Gr. et Godr. (B. te- 
nuifolia Vill. Gaud .Reich. ic. non L. B annua D C.). 
Voici la description de cette espèce d’après la Flore de 
France de Grenier et Godron. Plante annuelle irrégu- 
lièrement rameuse, étalée dès la base; feuilles subulées- 
sétacées. Inflorescence en thyrse formé de petites cimes 
de 2 à Sfleurs dont la centrale est plus longuement 
pédicellée; pédicelles scabres. Sépales lancéolés-acu- 
minés, à © nervures prolongées presque jusqu’au 
sommet. Pétales oblongs, d’un tiers plus courts que le 
calice. Quatre étamines à filets atteignant à peine le 
quart des sépales. Styles très-courts, à peines égaux 
aux filets. Graines grosses, doubles de celles de la 
Buffonia tenuifolia L., obovées-allongées fortement tu- 












_ berculeuses sur le dos et sur les faces. Cette descrip- 
tion convient en tous points à notre plante du Valais 
qui ne croît pas ailleurs en Suisse et qu’on rencontre 
à Charrat, dans les graviers ide la Morge, près d'Ardon, 
à Sion et surtout à Sierre et à Varonne. Ell: habite le 
centre et le midi de la France, le Piémont et l'Espagne ; 
elle est indiquée avec doute en Angleterre, et paraît 
manquer dans le nord de l'Europe. Le genre a été 
créé par Sauvages etadopté par Linné qui en a accepté 
la paternité. Dédié au célébre Buffon en ces termes: 
« Dedicato illustrissimo Horti Regii Parisiensis Præ- 
fecto et Acad. Regiæ scient. Paris. Sodali D. de Buffon; » 
il est cependant écrit, par erreur, dans le texte Bufo- 
mia, avec une seule f. (Note de M. le Dr Müller, con- 
servateur de l’Herbier De Candolle). La même erreur a 
dû se sommettre pour le Genre Valantia, créé par 
Tournefort, adopté pas Linné, et qui devrait s’écrire 
Vaillantia du nom de Sébast. Vaillant à qui il fut pro- 
bablement dédié. 

Tout cela scrait de mince importance si quelques 
personnes n'avaient pas eu la malencontreuse idée de 
prêter gratuiement à Linné l'intention de faire un pi- 
toyable jeu de mots en attribuant au nouveau genre, 
comme étymologie, le mot Bufo qui signifie Crapaud 
et cela par jalousie à l'endroit du célèbre naturaliste 
français. 

Or, qu’a-t-il dû se passer réellement? Voici ce qui 
me paraît ressortir tout simplement des faits. Sauvages 
le véritable père du Genre, écrit dans son texte Bufo- 
nia — faute typographique manifeste — puisqu'il 
adresse sa dédicace à Buffon et qu’il imprime dans 
l’Index : Buffonia. Linné, le père adoptif, donne le mot 
comme il l’a reçu, et il est imité par tous les auteurs 


contemporains qui respeclaient jusqu'aux erreurs des 
7 








maîtres (sauf Gronovius dans son Auctuarium in Bi= 
bliot. Botanicam). Ainsi Gouan et Lamarck en France 
écrivent Bufonia, le Bufon, la Bufone; Allioni et Mu- 
rith font de même, etc. Enfin de Candolle dans la Flore 
française rétablit la véritable orthographe : Buffonia, 
et dès lors les auteurs modernes en ont fait autant. J’en 
excepte sir William Hooker qui, dans sa British Flora, 
persiste à écrire Bufonia qu'il traduit par Toad-grass 
(Herbe au crapaud). Il ajoute en note” que le nom de 
de la plante vient, suivant quelques-uns, de ce qu’elle 
croît dans des places fréquentées par les crapauds. (Ce 
qui est parfaitement inexact.) Smith, de son côté, dit 
quele nom a été donné par Sauvages en l'honneur de 
Buffon qui n’avait en vérité que de très-minces préten- 
tions à un honneur botanique, circonstance qu’on sup- 
pose avoir été indiquée par Linné au moyen dunom 
spécifique tenuifolia. Voilà bien du verbiage à propos 
d’une malheureuse lettre. (Much ado about nothing) 
Peut-être, mais j'en ai le cœur net et Je termine en 
répélant avec Richter? : Que ceux qui prétendent que 
Linné a changé le nom en Bnfonia par méchanceté, 
prouvent leur assertion *. 


Ruta graveolens L. La Rue croit dans le Bas-Valais 
sur les rochers de St-Maurice en montant à l’Ermi- 


1 Bufonia, indeed, is the original spelling, and so called, some say, 
from the plant growing in places frequented by toads 

Name given by Sauvages in honour of the celebrated Buffon « who 
had indeed very slender pretensions to botanical honour ; a circums- 
tance supposed to have been indicated by Linnaeas in the specific name 
tenuifolia. » (Sm.) 

2 Nomen, iniqua mente, a Linnaeo in Bufoniam mutatum esse, probent 
li, qui narrant. (Richter). 

5 J'ai lu jadis une dissertation sur le même sujet, mais je ne me rap- 
pelle ni Ie nom de l'ouvrage, ni celui de l’auteur que je ne puis citer. 









# 4" AN Liad \ # È HS q ) ‘A is 4 7 
tage et aux environs de Sierre ; on la retrouve à Neu- 
châtel et dans le Tessin. Elle habite le midi de 
la France, le Piémont, quelques localités de l’Allema- 


one et le Tyrol méridional. Je la crois spontanée dans 
le Bas-Valais. 


Rhus Cotinus L. Le Fustet ne croit à l’état sauvage 
qu’à Martigny et à Louesche la Ville, en Valais ; on le 
retrouve dans le canton du Tessin. Il habite les collines 
sèches du midi de la France, le Piémont où il est 
abondant, l'Autriche, le Tyrol et le Littoral de lA- 
driatique. C'est une des plantes méridionales du Bas- 
Valais qu'on cullive souvent dans les bosquets. 


# Genista radiata Scop.. (Cytisus radiatus Koch, 
Spartium radiatum L.) Gette espèce rare se trouve 
près d'Ardon, dans le ravin de la Sionne, à Lens et à 
Saviège ; on ne l’a pas rencontrée ailleurs en Suisse. 
Elle habite la Hongrie, la Carmiole, le Frioul, l'Italie, 
et pour la France, le Dauphiné et les Basses-Alpes. Elle 
parait manquer dans le reste de l’Europe. 


Genista ovata Mur. Gaud. non W et K. Voici ce 
que je trouve dans le supplément de la Flore Suisse de 
A. Gremli. La localité du Valais n’a pas été retrouvée, 
(ce serait à la Crotta, entre St-Maurice et Outre-Rhône.) 
En revanche, elle croit dans le Tessin et le canton de 
Schaffouse. Ce ne serait pas la plante de Hongrie, mais 
bien le G. Perreymondi Lois. (G. tinctoria var. lasio- 
carpa Gr. et Godr.) D’après le Prodrome, l'espèce dé- 
crite par Waldstein et Kitaibel, habite la Slavonie, le 
Banat, le Piémont et l’Italie., La variété lasiocarpa de 
Gr. et Godr. n’est indiquée par eux que dans la vallée 
de Thorenc, près de Grasse. Elle se distingue du G. 
tinctoria type par sa lige couverte de poils étalés et 
par ses fruits velus-tomenteux. 





100 





Ononis altissima Lam: ((. hircina Jacq. 0. At nan NE 


All.) Cette belle espèce croit dans les prairies de 
Charrat et de Saxon, et probablement dans d’autres 
localités. Pour la Suisse, elle est indiquée en outre 
dans le canton du Tessin. Elle habite l'Allemagne et 
le Piémont, et: paraît manquer en Angleterre et en 
France du moins elle n’est pas mentionnée dans Flore 
de Grenier et Godron. 


#Trigonella Monspeliaca L. Abondante à Tourbillon, 
plus rare sur les côteaux de Branson, de Foully et de 
Saillon, cette petite plante, qui est ordinairement mé- 
lée avec la Medicago minima, est spéciale au Bas- 
Valais. Elle habite la Hongrie, l'Autriche, VIstrie, 
le midi et le centre de la France, ainsi que l'Espagne, 
le Portugal, l'Italie, la Grèce, la Georgie, et la Barba- 
rie (Boissier). 

Cxytropis Halleri Bung. (0. Uralensis DC. Gaud., 
Astragalus Uralensis Jacq. La plante de l’Oural diffère 
de l’espèce européenne). Pour le Valais, elle croit aux 
Folateires, à Charrat, à Saxon, à Sierre; on la retrouve 
en Suisse à la dent de Jaman, sur les Alpes de 
Gruyère (Rapin), à Lucerne et dans les Grisons, du 
reste elle habite le Tyrol, la Carinthie, la Hongrie, 
le Piémont, lltalie supérieure, les Pyréné:s Orien- 
tales et Centrales, les Alpes du Dauphiné et les mon- 
tagnes de l'Eccsse. 


* Coronilla coronata DC. Gaud. non L. (C. minima 
L. non DC. C. minima L. & lotoides Koch, C. minima 
L. 6 australis Gr. Godr. C. montana Murith non 
SCop.) Il paraîlrait, d'après les localités et les figures 
citées par Linné, que sa C. coronata serait la C. vagi- 
nalis Lam, et C. minima DC., tandis que sa C. minima 
serail bien la C. coronata DC. Cette espèce, critique et 





rare, ne croit qu'aux environs de Varonne, au-dessus 

de Sierre. D'après M. Boissier (voyage en Espagne), 
elle habite les montagnes de l’Europe, l’Espagne, 
le midi de la France, le royaume de Naples et, le 
Valais. 

* Onobrychis arenaria D C. (0. supina Gaud.) Croît 
à Branson, Saxon, Montorge, St-Léonard et Sierre; 
n'est indiqué par les auteurs allemands et par le Pro- 
drome, qu'à Trieste, en Hongrie, et en Sibérie; parait 
manquer en France, en Angleterre, et dans le reste de 
l'Europe. 

* Vicia pisiformis L. Croit dans un bois au-dessus 
du village de Fouly, seule localité certaine pour la 
Suisse, bien qu’elle ait été indiquée à Ferreste (Pfirt) 
près de Bâle. Elle habite les bois montagneux de l’AI- 
lemagne et du nord-Est de la France ; n’est pas men- 
tionnée en Angleterre. 


Vicia Gerardi DC. (V. Cracca L. var. Gerardi Gaud.) 
Croît dans les haies et les buissons à Charrat, Saxon 
et dans la vallée de Zermatt; indiquée, avec doute, 
dans les cantons de Berne et du Tessin, elle a été trouvée 
par M. Muret dans les Grisons. Habite Trieste, le Pié- 
mont, le Dauphiné, le Languedoc, la Provence et les 
Pyrénées. La Suisse est donc la station la plus septen- 
irionale de cette espèce. 


V. tenuifolia Roth. (V. Cracca L. var. tenuifolia 
Gaud. Cracca tenuifolia Gr. et G.) Dans les haies de 
Martigny, Branson, Charrat. Se retrouve à Genève, et 
dans le canton de Vaud. Elle habite la France et l'Alle-. 
emagne. 

# V. Onobrychioides L. Champs et buissons à Bran- 
son, Fouly, Saillon, Sion, etc. Habite l’Istrie, le Frioul, le 
Piémont, le midi de la France, les Cévennes et l’Au- 





vergne; outre ces locatités, M. Boissier l'indique en 
Espagne, en Italie, en Grèce et dans l'Afrique septen- 
trionale. Elle manque en Angleterre et dans toute PAI- 


lemagne du Nord. Le Valais serait donc la station la 
plus septentrionale. 


V. Lathyroides L. Cetie petite plante n’existe en 
Suisse qu'à Sion, entre Valère et Tourbillon et à Peney, 
canton de Génète. Elle habite la France, la Corse, le 
Piémont, l’Allemagne et l'Angleterre. 


Lathyrus sphæricus Retz. (L. coccineus All.) Cette : 
plante n’a été trouvée en Valais que près de Branson ; 
elle croît en outre dans les cantons de Genève, de Lu- 
cerne et du Tessin. L'espèce habite le Tyrol, l'Istrie, 
le Piémont, la Corse et les provinces méridionales, cen- 
trales et occidentales de la France. Elle manque en An- 
gleterre et dans tout le nord de l'Allemagne. 

Obs. Le Lathyrus angulatus L. indiqué en Valais par 
Murith, Gaudin et Koch, n’a pas été trouvé et ce qu’en 


disent ces auteurs doit se rapporter à l'espèce précé- 
dente. 


* Amygdalus communis[.. naturalisé sur les rochers 
à Saillon, Contey, Sion, Saint-Léonard. Il est probable 
que l’Amandier est originaire de la Perse, de l'Asie Mi- 
neure, de la Syrie et de l'Algérie; cest de là qu'il s’est 
naturalisé en Grèce, en Italie, en Sicile et dans le midi 
de la France où il est subspontané dans la région des 
oliviers et cultivé dans la région des vignes. (A. D C. 
Georg. Bot.) 


Potentilla caulescens L. Cette jolie espèce habite les 
rochers de la Porte du Scex, et de St-Maurice et se re- 
trouve entre Varonne et Inden, ancienne route des Bains 
de Læsche. Elle croît en outre au Mont-Pilate, dans les 
Grisons et quelques autres localités suisses. En France, 





elle habite le Jura, le Dauphiné, les Cévennes et les 
Pyrénées, les Alpes de l'Allemagne, les montagnes de 
lltalie et, plusieurs localités de l'Espagne (Boissier). 
Elle manque en Angleterre et dans le nord de l’Europe. 


P. rupestris L. Cette belle plante qui n’est pas com- 
mune en Suisse, se rencontre entre Salvan et Gueuroz, 
près de Martigny et dans la vallée de St-Nicolas en Va- 
lais ; on la retrouve dans les cantons de Vaud, de Genève 
el da Tessin. Elle habite le centre et le midi de la France, 
la Corse, l'Espagne, le Piémont, l'Allemagne, l’Angle- 
. terre, la Suède et la Sibérie. 


P. inclinata Will. Cette espèce rare indiquée à Bran- 
son, a été découverte par M. Haussknecht au-dessus 
des Marques. On la retrouve à Schaffhouse, Constante 
et dans le Tessin. En France, elle habite l'Alsace et le 
Dauphiné, les collines chaudes et sèches de l'Allemagne 
et les plaines du Piémont. 

Obs. Gaudin a décrit, sous le nom de Potentilla par- 
viflora, une plante qui croît sur les collines du Bas- 
Valais et en particulier aux Marques près de Martigny ; 
elle tient le milieu entre la P. intermedia L. et la P. in- 
clinata Will., mais d’après le Prodrome, ce serait la P. 
canescens Bégs: C'est une plante à chercher et à exa- 
miner de nouveau. 

Obs. La Potentilla cinerea Gaud. indiquée à Martigny, 
Branson, Fouly, Sion et ne parait pas être la plante de 
Chaix mais une variété remarquable de la P. verna L. 
se reconnaissant à ses feuilles velues et garnies de poils 
étoilés, c’est la var. pseudo- -cinerea Ducommun. L’es- 
pèce de Chaix a été trouvée à Bâle. 


Punica granatum L. Indiqué par Haller, Murith et 
Gaudin sur les rochers de Valère à Sion, où il est 
subspontané ; dès lors on l’a retrouvé dans le Tessin. 


104 
D’après Koch il serait naturalisé dans le Tyrol méridio: 
näl et sur le littoral de l’Adriatique. Il paraît originaire 
de l’Asie occidentale d’où il s’est répandu en Grèce, en 


Afrique, en Espagne et dans le midi de la France. (A 
D C. Geogr. Bot.) 

Telephium Imperati L. Cette plante méridionalé; 
rare pour la Suisse, ne se trouve qu’à Saillon, Contey, 
Sion et aux Plâtrières de Sierre : elle serait spéciale au 
Valais si elle n'avait pas été découverte près d’Ollon 
dans le canton de Vaud (Rapin). Elle n’est indiquée que 
dans le Tyrol méridional, le Piémont, le midi dé la 
France, le Dauphiné et près d’Arbois dans le Jura. Elle 
manque en Angleterre et dans tout le nord de l’Europe. 
D’après M. Boissier elle habite en outre l'Espagne, la 
Georgie, l’Asie Mineure et l'Afrique septentrionale. 


Opuntia vulgaris. Mill. (Cactus Opuntia L.) Cette 
plante étrangère s'est naturalisée à Sion, sur les ro- 
chers dé Valère et au-dessus du Bouveret et de Vouvry; 
on la retrouve en Suisse dans le canton du Tessin. Ellé 
croit en outre dans le Piémont, le Tyrol méridional. 
l'Italie, la Corse, la Grèce, la Sicile, le midi de là 
France et de l'Espagne. Elle est originaire du Nouveau: 
Monde d’où elle s’est répandue d’abord aux Canariés, 
puis en Afrique et finalement en Europe où elle se pro- 
page maintenant elle-même par graines. (DG. Geogr. 
Bot). La Suisse est la station la plus septentrionale de 
celte curieuse plante. 


Bryonia alba L. Cette plante grimpante qui n’était 
connue en Suisse que dans le canton des Grisons, à été 
trouvée en Valais par M. Muret, près de Saxon, de 
Tourtemagne et de Viège. Beaucoup moins commune 
que la Bryone dioïque, elle habite quelques parties de 
Allemagne et paraît manquer en France, car d’après 





PU SE TN 
Ù & EN LU ER D UT 


4 






he 105 
MM: Grenier et Godron, c’est la dioica qui croît dans les 
localités françaises où l’alba avait été indiquée (Lorraine, 
Montauban, Pyrénées). Ils attribuent ces erreurs à ce 
que Linné a confondu les deux espèces sous le nom de 
B. alba. Celle-ci se distingue par ses baies noires, par 
ses fleurs femelles de moitié plus pelites et ses stigma- 
tes glabres. 

* Saxifraga exarata Vill. var. leucantha Gaud. (S. 
cœspitosa var. leucantha Gaud ) Cette remarquable va- 
riélé croit sur les côteaux de Branson, de Fouly et sur 
les rochers du Trient en montant à Gueuroz; on ne la 

+ trouve pas ailleurs en Suisse. L'espèce lype occupe 
toute la chaîne des Alpes en Suisse, en Allemagne, 
en Piémont, en France, ainsi que les Pyrénées. 

# S. bulbifera L. (Cette rare espèce, spéciale au 
Bas-Valais, n’a été trouvée que près de Gueuroz et 
entre Branson et les Folateires; malheureusement 
celte dernière localité est presque détruite par les cul- 
tures. Elle habite l'Allemagne méridionale, le Piémont, 
lItalie et la Corse; mais elle manque en France, en 
Angleterre et dans tout le Nord de l’Europe. Elle est 
rare dans toutes les stations où elle est indiquée. Linné 
qui n’avait reçu la plante que d'Italie penchait pour en 
faire une variété de la S. granulata ; mais les deux es- 
pèces sont parfaitement distinctes. La dernière est peu 
commune en Suisse, elle n’a été signalée qu'aux envi- 
rons de Bâle, dans une localité du canton de Vaud et 
près de Genève où elle est plus abondante. 

* Pimpinella nigra Willd. Koch. P. Saxifraga L. var. 
nigra Gaud.) Martigny, Sierre, se trouvera probable- 
ment ailleurs. Elle diffère de la P. Saxifraga par l’indu- 
ment des pédoncules, par ses tiges plus robustes et plus 
élevées et par cette particularité que sa racine, beau- 
coup plus épaisse, prend, lorsqu'elle est coupée, une 


106 


teinte violette plus marqué: dans les couches exté- 
rieures. D’après Koch elle croît sur les collines sèches 
du nord de l'Allemagne. Gaudin, Ducommun et Gremli 
sont les seuls auteurs suisses qui en fassent mention ; 
encore ce dernier a-t-il des doutes sur la légitimité de 
l'espèce. 





Buplevrum rotundifolium L. Plante des cultures 
qui se trouve dans les champs du Bas-Valais, à Montorge, 
Contey, St-Léonard, Sierre, etc. On l’a indiquée dans 
les moissons à Genève, Bâle et dans le canton de Vaud. 
Elle paraît spontanée, hors des cultures, autour du 
Caucase, et pent-être en Perse (DC. Geogr. Bot.). Du 
reste, elle habite les champs de l’Angleterre, de la 
France, de l'Allemagne, de l'Italie, etc. (Boissier). 

Trochiscanthes nodiflorus Koch (Ligusticum nodi- 
florum Willd. Mur.) C’est une des rares espèces de la 
Suisse qui n'avait été signalée que dans le Bas-Valais 
entre St-Maurice et Martigny et au-dessus de Port-Va- 
lais (Murith, Gauain). Mais elle à été trouvée au-dessus 
d’Aigle, le long de la Grande-Eau par M. Haussknecht 
(Rapin). Habite le Piémont, l'Italie, les Alpes du Dau- 
phiné et peut-être la Hongrie? Elle manque dans tout 
le reste de l'Europe. D’après le Prodrome elle croîtrait 
dans le canton du Tessin, mais aucun auteur suisse 
n'en fait mention. 

Pencedanum Venetum Koch (Cervaria alsalica B al- 
biflora Gaud, Peucedanum alsaticum B albiflorum D C.) 
Espèce peu commune, trouvée près de Pissevache par 
M. Muret, et indiquée dans les vignes de Ravoire, près 
de Martigny par Murith et Gaudin; pour le reste de la 
Suisse, elle n’a été signalée que dans le canton du Tes- 
sin. Elle habite la vallée d’Aoste, le littoral de l’Adria- 
tique et près du Pont-St-Esprit sur le Rhône, seule 10- 
calité française. 





NA | 401 

_ Orlaya grandiflora Hoffm. (Caucalis grandiflora L.) 
Cetle espèce, cultivée involontairement, se trouve dans 
les champs de Branson et de Lidde. Elle croît dans les 
moissons des cantons de Genève, de Vaud, de Bâle et 
de Zurich. Du reste, elle habite la France, l'Allemagne, 
l'Espagne, l'Italie, la Grèce et la Taurie. 

* Turgenia latifolia Hoffm. (Caucalis latifolia L.) 
Comme la précédente, cette espèce ne se trouve que 
dans les cultures. Pour la Suisse, ellé est spéciale au 
Bas-Valais et n’a été récoltée que dans les champs 
près de Saillon, de Contey et de St-Severin. Elle paraît 
sauvage dans les montagnes du Suvant, et peut-être en 
Sibérie. (D C. Geogr. Bot.) Elle habite l'Angleterre, la 
France, l'Espagne, l'Allemagne méridionale, la Taurie, 
l'Asie Mineure, la Perse, l'Afrique septentrionale (Bois- 
sier.) 

* Anthriscus cerefolium [Hoff. BG trichospermum 
DC. Prodr. (A. trichosperma Schults, Koch.) Cette 
variélé remarquable, qui n’a été signalée ni par Mu- 
rith, ni par Gaudin, se trouve en abondance au milieu 
des rochers et des buissons à Valère et à Tourbillon. 
Elle habite la Bohême, la Hongrie et l'Autriche. D’a- 
près quelques auleurs ce serait le type sauvage du 
Cerfeuil cultivé qui se répand souvent autour des ha- 
bitations. Cependant, il en diffère en ce que notre plante 
est plus haute et plus diffuse que le Cerfeuil, et que 
les fruits sont hispides et du double plus gros. 

Cornus mas L. Le Cornouiller n’est pas rare sur les 
côteaux du Bas-Valais; il est abondant au Bois-Noir, 
près de St-Maurice. M. Rapin indique plusieurs localités 
du canton de Vaud. Il habite l'Allemagne méridionale, 
le Piémont, la France, et manque en Angleterre et 
dans le nord de l’Europe. Il est fréquemment cultivé. 

* Lonicera Etrusca, Sant. Celle espèce rare, indi- 


108: 


quée par Schleicher, en Valais, sans désignation de lo- 
calité, à élé trouvée par M. Muret, entre Fouly et 
Saillon, seule localité Suisse. Elle habite le Piémont, 
le littoral de l’Adriatique, la France méridionale jus- 
qu'en Auvergne, l'Italie et l'Espagne (Boissier). Se dis- 
tingue du L. Caprifolium L. par ses feuilles plus gran- 
des, pubescentes en dessous, et dont les inférieures 
sont plus longuement pétiolées, par ses capitules ter- 
minaux pédonculés, etc. 

* Asperula longiflora W. et K., Koch. (A. flaccida 
Rap. (A. cynanchica B longiflora Reich.) Collines sèches 
du Bas-Valais, Martigny, Branson, St-Léonard, ete... 
L'espèce habite le midi de l'Allemagne, le littoral de 
Adriatique, l'Isère, le Dauphiné et le Var en France. 
Elle diffère de l'A. Gynanchica L. par ses corolles 
glabres et lisse et par le tube de la corolle qui égale 
trois fois la longueur du limbe (Grenier.) 

Obs. l’Asperula flaccida Ten. ne se trouverait pas en 
Valais, mais seulement dans le Tessin (Gremli). 

Galium Pedemontanum All. Cette rare espèce n’était 
connue en Suisse qu'à Fouly et à Branson, où elle était 
peu abondante; M. Rapin en a récolté de superbes 
échantillons, en assez grande quantité, en montant à 
Joux-Brülée. M. Muret l’a retrouvée dans le Tessin, à 
Orsolina et à Cadro (Gremli.) Elle habite la Valteline, 
le Piémont, le littoral de l’'Adriatique, l'Autriche, la 
Hongrie, l'Espagne et le Portugal. Manque en France, 
en Angleterre et dans le nord de l’Europe. 

Rubia tinctorium L. La Garance existe à la Porte 
du Scex, à Contey, à Sion et à Sierre, ainsi que dans le 
canton de Vaud et dans celui de Berne; cultivée 
dans le midi de la France, elle se retrouve spon- 
tanée un peu partout. La Garance est sauvage en 
Grèce et en Italie, et c’est de là qu’elle s’est répandue 









da reste d> l'Europe. La dite de cette binte 
est très-ancienne, les Romains la connaissaient, et en 
France les actes du moyen âge en font mention. Elle a 
été cultivée en grand en Hollande, en Allemagne, en 
Grèce, en Asie Mineure et en Syrie (DC. Geogr. Bot.) 
Il est probable qu’on à fait également des essais en 
Valais. 


Chrysocoma Linosyris L. (Linosyris vulgaris Cass.) 
Sur les collines arides du Bas-Valais, Martigny, 
Sierre, etc. Se trouve dans les cantons de Vaud, de 
Neuchâtel, de Schaffouse et des Grisons. Elle habite le 
midi de l’Allemagne, presque toute la France, l’An- 
gleterre, l'Espagne et la Taurie. 


Micropus erectus L. Cetie espèce méridionale se 
trouve à Montorge, Sierre et probablement ailleurs, elle 
existe en outre dans les cantons de Vaud et dedenève. 
Elle croît sur le littoral de l’Adriatique, sur les cô- 
teaux arides de presque toute la France, en Espagne, 
en Italie, en Asie Mineure, en Perse et dans le nord 
de l'Afrique (Boissier.) 

# Artemisia Valesiaca All Gaud. DC. Prodr. (A. 
maritima 9 valesiaca Koch.) Cette belle espèce ne se 
trouve en Suisse que sur les coleaux du Valais, à 
Fouly, Saillon, Conte;, Montorge, St-Léonard, Sierre, 
Varone, etc. En dehors de nos limites, elle se re- 
trouve dans le Tyrol, et en Piémont, dans le Val 
d’Aost. 

Koch admet quatre variétés de l'A. maritima L. sa- 
voir : « maritima Wild. 8 gallica Willd. y salina 
Willd. et à valesiacia AI. Cette dernière se distingue 
par l’indument blanc qui la recouvre en entier, et 
par ses capitules et ses rameaux dressés. Le Prodrome 
de De Candolle admet, au contraire, quatre espèces 


PAT DS RO EN EME 

4110 Pa | 
distinctes, l'A. maritima L. qui croît sur les côtes ma 
rilimes du nord de la France, de l'Angleterre, de la 
Suède, du Danemark, etc., l'A. gallica Willd. qui croît 
dans les sables maritimes de la France méridionale 
et de l'Espagne, l’A. salina Willd., qui habite autour 
des salines de l’Allemagne, et l'A. valesiaca AIL qui 
croît dans le Bas-Valais et en Piémont. MM. Grenier et 


Godron décrivent, comme espèces distinctes, l’A. ma- 
ritima L. et l’A. gallica Willd. 


* Achillea tomentosa L. Cette plante méridionale . 
croit à Branson, Fouly, Sierre, et dans la vallée de 
Saas. On la retrouve en Piémont, dans le Tyrol méri- 
dional, en Italie, dans le midi de la France et en Dau- 
phiné. On l'indique en Ecosse et en Irlande, mais plu- 
tôt naturalisée que spontanée. Elle habite encore la 
Sicile, l'Espagne, l'Afrique septentrionale; c’est une des 
planteséridionales spéciales au Valais. 


* À. setacea W. et K. Gaud. Rap. Grem. (A. mille- 
folium var. setacea Koch). Spéciale au Bas-Valais, cette 
plante croît sur les coteaux de Charrat, Saxon, Fouly, 
Montorge, Sierre. Elle se distingue de VA. millefolium 
L. par son port et son odeur, sa villosité plus grande, 
ses capituies plns petits, sa taille moins élevée, et par 
les lanières de ses feuilles très-étroites. Elle habite les 
provinces méridionales de la France, les Pyrénées, les 
Alpes, la Thuringe, la Hongrie, la Perse, la Sibérie 
altaïque, etc. 

A. nobilis L. se trouve dans les mêmes localités que 
la précédente, mais elle est plus commune; elle est 
indiquée par M. Godet, à Chaumont près de Neuchâtel. 
Elle habite l'Allemagne, la France, l'Italie et peut-être 
l'Espagne. 

# Echinops sphærocephalus L. croît çà et là à Bran- 












son, : on, Non et ie Gans le Haut-Valais diesel 
pas signalé ailleurs en Suisse. Habite le Piémont, la 
France, l'Espagne, l'Allemagne, la Transylvanie, la 
Taurie et la Sibérie. 


* Crupina vulgaris Cass. Pers. (Centaurea Crupina 
L.) Elle végèle dans les maigres cultures de Branson, 
Fouly, Montorge, Saint-Léonard, Sierre et pas ailleurs 
en Suisse. Elle habite le Piémont, la Hongrie, l’Istrie, 
la France méridionale d’où elle remonte du côté de 
l'Ouest, le nord de l'Afrique, les îles de la MMitérranée 
et en Orient, la Perse, etc. Le Valais est [a station la 
plus septentrionale de cette espèce. 


* Xeranthemum inapertum Willd. (X. annuum £G 
inapertum L. X. erectum Presl. DC. Prodr.) Cette plante, 
spéciale pour la Suisse au Bas-Valais, n’y est pas rare; 
on la trouve à Martigny, Saillon, Montorge, Sion ,Saint- 
Léonard, Sierre, Lœsche-la-Ville, etc. Elle habite le 
Piémont, l'Italie du nord, le midi et le centre de la 
France, l'Espagne, la Sicile, la Grèce, le Caucase, la 
Syrie et la Perse. (Boissier). Elle manque en Allema- 
gne, en Angleterre et dans le nord de l’Europe. Le Va- 
lais est encore la stalion la plus septentrionale de 
celte plante. 


* Centaurea valesiaca Jord. Rap. Greml. Ducom. 
(G. paniculata L. e valesiaca DC. Prodr., C. paniculata 
Murith, Gaud., Moritz.) Cette plante croît en abondance 
à Montorge, Sion, Saint-Léonard, Sierre, etc., et ne 
parail pas exister ailleurs en Suisse. Sous la dénomina- 
tion de GC. paniculata, Linné a confondu plusieurs espè- 
ces qui ont été distinguées sous les noms de C. valesiaca 
Jord., abondante en Valais, CG. Mureti Jord., qui n’a été 
signalée que dans les Grisons, G. maculosa Lam. qui 
croît aux environs de Bâle et C. paniculata L. qui, pour 


la Suisse, n’était connue que dans une seule localité du 
canton de Vaud, près de Nyon où j'en ai retrouvé un 
certain nombre. Cette dernière, est une plante méridio- 
nale qui habite le midi de la France, l'Espagne et l'Italie. 
(DC. Prodr.). La C. paniculata Lam. non L. croît seule- 
ment en Valais, d'après Koch et doit se rapporter à notre 
espèce qui diffère de la plante de Linné par ses rameaux 
moins étalés, ses capitules une fois plus gros, les cinq 
nervures très-saillantes de l’involucre dont l’appendice 
est large, brun, peu acuminé (Rapin). Caractères qui se 
voient trèstbien en comparant les deux plantes vivantes 
qui ont également un aspect différent. 


Chondrilla juncea L. avec la var. BG rigens du Prodr. 
Assez abondante sur les coteaux secs du Bas-Valais, 
Martigny, Branson, Fouly, Sion, Sierre, etc. Pour le 
reste de la Suisse, se retrouve à Genève, à Bâle, dans 
le canton de Vaud, au Tessin, etc. Habite l'Allemagne, 
la plus grande partie de la France, le Piémont, l’Es- 
pagne et la Sibérie. Manque en Angleterre. 


Lactuca virosa L. croît à Branson, Sierre et entre 
Viège et Stalden; se retrouve dans les cantons de Ge- 
nève, de Vaud et de Neuchâtel. Habite l'Allemagne, où 
“elle est plutôt rare, une partie de la France, surtout le 
Midi et le Centre, le Piémont, l'Angleterre et généra- 
lement l’Europe méridionale, 


L. Scariola L. (L. sylvestris Lam.) Croît à Martigny, 
Branson, Saxon, Sierre, Viège, elc.; se retrouve dans 
les cantons de Vaud, de Genève, de Bâle. Cette plante 
habite presque ‘toute l'Europe, la Suède méridionale, 
l'Angleterre, la Hollande, l'Allemagne, la Sibérie, la 
‘France, le Piémont, l'Espagne, l’île de Madère, l'Egypte, 
l'Arabie, etc. Au midi du Caucase elle a une apparence 
plus sauvage et. plus primitive, aussi ce serait possible 












E 





ue LA RE 





À A elle fût la souche de la laitue cultivée. (DC. Geogr. 
ot.) | 


* L. Augustana All. Prodr. (L. scariola L. B inte- 
grata Gr. et G.) Se trouve à Sierre, Varonne, Viège, etc. ; 


_elle habite le Piémont (Vallée d'Aoste), la Perse, l’E- 


gypte et probabiement bien d’autres localités, car la plu- 
part des auteurs n’en font qu’une variété de la précé- 
dente. Quoiqu'il en soit, elle se reconnaît à sa taille 
élevée; elle est très-glabre, lactescente et sans odeur. 
vireuse; les feuilles supérieures sont entières, les 
côtes et les nervures sont dépourvues d’aiguillons. 


L. perennis L. croît à Saint-Maurice, à Branson, 
Martigny etc., dans le canton de Vaud. près de Ge- 
nève, à Bâle. Habite l'Allemagne du Sud, le Piémont, 
la France; manque en Angleterre et dans le nord de 
l'Europe. 


* L. viminea Link. Koch. (Prenanthes viminea L. 
Phœnixopus vimineus Reich. Pren. ramosissima Gaud. 
Phœnopus vimineus DC. Prodr.) Se trouve à Mar- 
tigny, Branson, Montorge, Sion, Sierre, Saint-Nicolas. 
Elle n’est pas sigualée ailleurs pour la Suisse. Elle ha- 
bite l'Autriche, la Bohème, le Piémont, le midi de la 
France, région des oliviers, l'Espagne, la Grèce et la 
Taurie. 

Hieracium lanatum Vill, non Willd nec W. et Kit. 
(Andryala lanata L. fl. tomentosum All.) Cette espèce 
rare vit sur les rochers entre Charrat et Saxon, à Sail- 
lon et au-dessus de Varonne en allant à Inden. On l’in- 
dique dans le canton de Neuchâtel et près de Genève 
au Salève et au Vuache. Elle habite en outre le .Pié- 
mont, la Savoie, les Alpes du Dauphiné. Manque dans le 
reste de l’Europe. 

H. pictum Schl. (H. andryaloides Vill. y pictum Koch.?} 

(e) 





APR A NPA PA Ve PO RE EN RE ET DO AR re | RPITEIETTENEES 
HR. 4 À (PROU LT ORNE Fe ES 


114. to 
Cette espèce peu commune, se trouve à Saint-Mau- 
rice, Charrat, Sion, Sierre, le long de la route du 
Simplon et au canton de Vaud. Les feuilles radicales sont 
oblongues, lancéolées, sinuées, dentées, garnies sur le 
pétiole et sur leur face inférieure de longs poils laineux 
et plumeux, glabres et maculées de violet en-dessus, 
l'involuere est canescent. (Rapin.) 


H. Valesiacum Fries. Peu connu, je l’ai récolté 
entre Sierre et Varone et M. Rapin en montant à Sal- 
van; il est aussi indiqué dans le canton de Vaud. Voici 
la description qu’en donne M. Gremli et dont je dois la 
traduction à l’obligeance de mon ami Bernet. « Tige 
entièrement feuillée, fortement poilue ; feuilles à bords 
entiers ou finement dentelés, glanduleux, elles sont 
acuminées, couvertes des deux côtés de poils blancs et 
roides, les inférieures sont lancéolées, les autres ovales- 
embrassantes ; les pédoncules et les involucres sont cou- 
verts d’un duvet étoilé, avec des poils simples, blancs à 
leur extrémité, entremêlés de poils glanduleux. Les 
dents de la corolle sont faiblement ciliées. Pistil d’un 
brun-noirâtre, fruits d’un brun-rougeâtre. M. Gremli le 
classe dans la division des Accipitrina et le groupe des 
Prenanthoidea. 


Tragopogon major Jacq. N'est pas rare dans les 
champs incultes, le long des chemins, à Martigny, 
Branson, Charrat, Sion, Bramois, Saint-Léonard, etc. 
Indiqué dans les cantons de Bâle et d’Argovie, il a été 
découvert par M. Muret dans la Basse-Engadine. Il ha- 
bite l’Allemagne, où il est peu commun, le centre, 
l'ouest et le midi de la France; n’est pas mentionné 
par Allioni. Manque en Angleterre et dans le nord de 
l'Europe. On le trouve en Asie. 


Scorzonera austriaca Willd, (S. angustifolia, Reich. 


















13% humilis Jacq. L. 8 austriaca DC. Prodr.) En Valais 

_elle existe sur les rochers et les prairies rocailleuses, à 
Saint-Maurice, Branson, Saxon, Fouly, etc.; dans le 
canton de Vaud à Olon, Aïgle et Bex. Elle a été indiquée 
par Gessner sur l’Albis, mais est-ce bien la même es- 
pèce? Du reste, elle habite le Tyrol, l'Autriche méridio- 
nale, le littoral de l'Adriatique, le Piémont, le centre de 
la France, le Dauphiné, l'Ardèche. D’après le Prodrome 
elle se trouve en Sibérie. 


Obs. La Scorzonera humilis L. Willd. (S. plantaginea 
et macrorhiza Schl. Gaud.) croît dans les prairies humi- 
des et tourbeuses de quelques localités dé la Suisse 
(Vaud, Zurich), de l’Allemagne, de la France, etc., 
tandis que la S. austriaca Willd. se trouve toujours sur 
les rochers ou sur les prairies rocaïlleuses exposées au 
soleil. 


Podospermum laciniatum DC. (P. muricatum Gaud. 
Scorzonera laciniata L.) Fréquent dans les champs et le 
long des chemins du Bas-Valais, 1l était spécial à ce 
canton, mais il paraît qu’on l’a découvert dans celui du 
Tessin. Il habite une partie de l’Allemagne, le Piémont, 
presque loute la France, l'Espagne, l'Italie et la Grèce. 
Manque en Angleterre et dans le nord de l’Europe. 


Xanthium strumarium L. Cette espèce rudérale 
est rare dans le Bas-Valais où elle n’a été signalée 
qu’à Branson, Martigny, Sion et Saint-Léonard. On 
la trouve çà et là dans le canton de Vaud, dans le 
canton de Bâle et aux environs de Genève; elle est 
dispersée en Allemagne, commune en Piémont et en 
France, se retrouve en Angleterre et en Hollande oùelle 
est sur sa limite de naturalisation, elle existe aussi en 
Espagne. D’après M. Boissier, elle habite presque toute 
l'Europe depuis la Sibérie et la Suède méridionale jus- 








116 


que dans le nord de l'Afrique. Elle a été introduite en Far 


Amérique où elle s’est naturalisée. 

Campanula bononiensis L. (C. Thaliana Wallr. C. 
simplex DG.) Celte rare espèce existe à Branson, Fouly, 
Conthey, ainsi qu'entre Martigny et Saint-Brancher. 
D’aprês Gaudin, elle élait spéciaie au Bas-Valais, mais 
il paraît qu’on l’a signalée dans le canton du Tessin. En 
France elle ne croit que dans le Dauphiné, le Var et 
aux environs de Gap; elle habite en outre l'Allemagne 
du Sud, le Piémont, la Sibérie et le Caucase. Elle man- 
que en Angleterre et dans le nord de l'Europe. 

C. spicata L. Elle croît à Martigny, Fouly, Montorge 
et Sion et se retrouve dans le Tessin. Elle habite les 
collines rocailleuses de l'Allemagne méridionale; en 
France, le Dauphiné et les Basses-Alpes ; le Piémont, 
où elle n’est pas rare; mais elle manque en Angleterre 
et dans le nord de l'Europe. Linné dans son Species ne 
l'indique qu’en Valais. 

* Pyrola arenaria Rap. (P. rotundifolia var. aréna- 
ria Koch. P. media Thom. non Sw.) Cette espèce dé- 
crite par M. Rapin (Guide du Botaniste 2e édition, p. 
83), n’a été trouvée jusqu à présent que dans la vallée 
de Bagnes, non loin de Martigny. Koch l'indique im 
Insula Nordeney. Grenier et Godron admettent la var. 
arenaria de Koch et la signalent sur les dunes de Saint- 
Quentin et à l'embouchure de la Somme. Elle diffère de 
la Pyrola rotundifolia L. par ses feuilles ovales-ellipui- 
tiques de moilié plus petites, par sa grappe de fleurs 
de moitié plus courte et par les divisions du calice li- 
néaires-oblongues, obtuses et plus larges. 


Onosma stellulatum VW. et K. (0. montanum Gaud. 


0. echioides Rap. Ducom. 0. Helvetica Boiss. Diagn. 
plant. n° 11, p. 111. O. echioides var. helvetica DC. 








Prodr. in nota). Cette espèce critique croît sur les co- 
teaux arides des Marques, de la Bâtia, de Branson, de 
Fouly, de Vetroz, de Sierre, etc. On la retrouve dans 
le canton de Vaud, district d'Aigle, avec l’Onosma 
echioides L. Gaud. (0. vaudense Gremli.) qui habite 
la colline gypseuse de Tombey près d’Olon, mais qui 
manque en Valais. 


Notre Onosma a la tige simple ou bifurquée, très- 
rarement trifurquée, hérissée de poils raides et pi- 
quants insérés sur de petits tubercules entourés de 
poils rayonnants ; elle a les filets des étamines plus longs 
que l’anthère et la corolle deux fois plus longue que le 
calice. L’O0. Helvetica Boiss. ne diffère de la plante du 
Valais que par les poils des feuilles inférieures insérés 
sur un tubercule glabre, dépourvu de poils rayonnés, 
tandis que les soies des autres parties reposent sur des 
tubercules à poils étoilés. 


L'espèce habite le Tyrol méridional, Trieste, la Sa- 
voie, le Piémont et le Dauphiné. (Reuter.) 


Gaudin, dans sa flore helvétique, n’avait décrit d’a- 
bord qu’une seule espèce, sous le nom d’Onosma mon- 
tanum Sm. (0. stellulatum W. et K.), croissant au canton 
de Vaudet surtout en Valais. Dans un appendice, il 
décritune seconde espèce sous le nom d’Onosma echioi- 
des Sm. et qui se rapporte à Ja plante de Linné. Elle 
ne se trouve en Suisse qu’au Tombey, près d’Olon, ne 
croit pas en Valais et est identique à l'espèce observée 
en France. (Reuter). 

Dans une note, Gaudin fait remarquer que l’O. stel- 
lutatum W. et K. ne paraît pas différer de son 0. mon- 
tanum, c’est aussi l'opinion de M. Boissier, qui pense 
que ces deu plantes doivent être réunies. 

Gaudin ajoute que Linné avait, probablement avec 





118 


raison, regardé ces deux formes comme deux variétés 
d’une même espèce. Voici du reste leur description : 

Onosma stellulatum W. et K. (0. montanum Gaud.). 
Racine ligneuse, rougeâtre extérieurement. Tiges de 
30 à 40 centimètres, dressées, simples ou bifurquées 
au sommet, hérissées de poils longs, raides, piquants, 
rousseatres à la partie supérieure. Feuilles sessiles, 
longues, linéaires-lancéolées, obtuses, très-rudes, pla- 
nes, recouvertes de chaque côté de tubercules qui por- 
tent un long poil solitaire et qui sont entourés à leur 
base de petits poils courts, appliqués et rayonnants. 
Pédoncules hérissés et très-courts. Les cinq divisions du 
calice sont allongées, aiguës et très-velues. La corolle 
est d’un blanc jaunâtre, tuberculeuse, penchée, deux 
fois plus longue que le calice. Anthères allongées, dé- 
passant le filet ou l’égalant en longueur. 

0. Helvetica Boiss. (0. echioides L. var. Helvetica 
D C. Prodr. in nota). Caulibus cœspitosis, erectis, basi 
induratis, foliosis, setis albis patulis e tuberculo piloso 
ortis, strigosis, simplicibus ; foliis lanceolato-linearibus, 
obtusis margine sub revolutis, setulis adpressis ad folia 
inferiora et ad basin foliorum superiorum e tubereulo 
glabro oriundis, ad folia superiora e tuberculo stellatim 
piloso orlis asperis ; ramo bifido, divaricato, terminali; 
calicis adpresse flavido-setosi laciniis lanceolatis, acutis ; 
corollà pallide ochroleucà, puberuläà, calyce subduplo 
longiori, lobis triangularibus brevibus; filamentis latis, 
parte liberâ antheræ aequilongis ; nucibus læviusculis. 

Species cum quâdam dubitatione hic proposila, inter 
0. echioidem ‘et O. stellulatam media, et eos naturâ 
indumenti conjungens, ulterius observanda. (Boissier. 
Diagnoses plantarum orientalium novarum, n° 11.) 

Onosma echioides. L. Tiges rameuses, plus élevées, 
diffuses, hérissées de poils plus raides. Feuilles linéaires- 





Jancéolées, bispides, planes, dépourvues de poils rayon- 
_nants. Les tubercules qui donnent naissance aux poils 
sont glabres, mais rugueux. La corolle est penchée, 
sub-cylindrique, une fois plus longue que le calice. Les 
anthères sont presque de la longueur du filet. 

Obs. L’0. echioides L. du canton de Vaud est iden- 
tique avec la plante de France, d’Allëmagne et de 
Hongrie. La tige est toujours rameuse, les poils sont 
plus fins, plus appliqués et leur tubercule basilaire est 
toujours dépourvu de poils rayonnants. Reichenbach 
indique e1 outre dans les carpelles un caractère à véri- 
fier sur a plante vivante et qui la dislinguerait de 
l'O. stelldatum. (Reuter.) 

M. Rapn (Guide du Botaniste) n’admet qu’une seule 
espèce e1 réunissant sous le nom de 0. echioides L. 
la plante du cauton de Vaud et celle du Valais. 

La plwart des auteurs suisses en reconnaissent deux, 
mais il ræ sont pas d'accord sur les noms, et récem- 
ment M.Gremli (Beitrage zur Flora der Schweiz 1870) 
admet |’). stellulatum en Valais et décrit comme espèce 
nouvelle sous le nom d’O. vaudense la plante du can- 
ton de aud. 

* Mosotis stricta Link. (M. collina BG. stricta 
Gaud, L. arenaria Schr. M. arvensis Reich.) On ne la 
trouvé usqu’à présent que sur la colline de Branson, 
dans 1s champs inculles et dans les vignes. C’est la 
seule Icalité suisse. L’espèce habite la Suëde, l’Alle- 
magne la Suisse, la France et l'Espagne (Boissier). Il 
se disngue du M. collina Ehr. par ses pédoncules 
extrêérement courts, par sa corolle très-petite el par 
ses caces fructifères dont les lobes sont fermés. 

*Ephrasia viscosa L. (Odontites viscosa Lam). Cette 
espèc rare ne se trouve que dans la forêt de Finges 
où eb est peu abondante et au-dessus de Varonne le 





120 


long de l’ancien sentier qui conduisait à Læsche-les- 


Bains où elle croît sous les pins, mélangée à l'E. lutea L. 
On l'a aussi indiquée près de Branson? Spéciale au 
Valais, elle ne se retrouve qu’en Piémont, au Midi dela 
France, en Espagne, en Portugal et au nord de l'Afri- 
que. (Boissier.) 

Veronica prostrata [L. Cette jolie espèce se  rencon- 
tre à St-Maurice, Martigny, Branson, Charra/, Sierre, 
elc. Elle est indiquée à Bâle par Gaudin et à Shaffouse 
par Moritzi; cependant Gremli dit qu’elle ne se trouve 
qu’en Valais. Elle est répandue dans le SudOuest de 
l'Allemagne, signalée en France sans désigration de 
localités, eile croît en Piémont et manque in Angle- 
gleterre et dans le Nord de l’Europe. 


Rosmarinus officinalis L. Le romarin s’es natura- 
lisé à Sion sur les rochers de Valère et de Torrbillon ; 
on le trouve également dans le district d’ Aigl et dans 
les environs de Montreux. C’est une plante néridio- 
nale qui habite l'Espagne, le Midi de la France le Pié- 
mont, la Corse, les bords de l’Adriatique, l’isie mi- 
neure et l’Afrique septentrionale. 


Hyssopus officinalis L. Cette petite plante cit sur 
les coteaux de Branson et des Folateires, de Métigny, 
etc, Elle se retrouve dans le Tessin. Du reste Île ha- 
bite l'Allemagne méridionale, le Piémont, le Su de la 
France, l'Espagne, l'Asie et la Perse. Elle estplutôt 
naluralisée que spontanée dans le centre et le a de 
la France ainsi qu’en Angleterre. Elle a été intrduite 
en Amérique. 

Origanum vulgare L. 3 prismaticum Gaud. (C vul- 
gare B megastachyum Koch. 0. creticum L. SutDC.) 
Cette remarquable variété croit à Martigny, Sierr etc. 
On la rencontre rarement dans le Canton de Vautet il 





x 





mn Va paru qu’elle est plus Fée que le type dans 
le Bas-Valais. Elle existe dans l'Allemagne du Sud et le 
midi de la France. 


Salvia officinalis L. La Sauge paraît spontanée à 
Fouly, Valère et Tourbillon. Elle se retrouve dans le 
Tessin. L'espèce habite le littoral de l’Adriatique, le 
Piémont, les Pyrénées orientales, la Provence et la ré- 
gion des oliviers en France, la Corse et l'Espagne. 
D’après M. Boissier la var. Hispanica qu’il a décrite se- 
rait le type sauvage de la S. officinalis. 

S. Sclarea [L. Cette belle espèce n’est pas commune 
dans le Bas-Valais où elle existe à Fouly, Contey, 
Sierre, elc. ainsi que dans quelques localités du Canton 
de Vaud. On la trouve dans l'Allemagne du sud, en Pié- 
mont, dans le midi de la France, en Syrie et en Arabie. 
On la cultivait autrefois dans les jardins d’où elle s’é- 
chappait souvent. 


Dracocephalum austriacum L. Cette rare et belle 
plante, dont Schleicher cachait soigneusement la sta- 
tion, avai: été retrouvée par M. Muret près de Dorénaz, 
dans le Bas-Valais, sur des corniches escarpées au-des- 
sus du Rhône. Malheureusement la localité a été de- 
truite quand on a refait le sentier, mais on pourrait la 
retrouver aux environs. Elle a été découverte par M. 
Coatz dans la Basse-Engadine où M. Muret l’a récoltée 
en 1868. (Gremli.) Pour l'Allemagne elle n’est indiquée 
qu’en Bohème, en Gallicie et en Autriche. En France 
elle habite les Alpes du Dauphiné, la Frovence et les 
Pyrénées orientales. Je ne crois pas qu’elle aît été si- 
gnalée ailleurs. 


Primula viscosa Vill. (P. villosa Jacq.) Les touffes 
de ceite jolie primevère à fleurs purpurines couvrent 
les rochers du Trient près de la Gorge, ainsi qu’en 





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montant à Gueuroz et avant done à Salvan. Elle 
habite surtout les Alpes du Canton de Vaud, du Valais, 
de Glaris, d'Uri, etc. En Allemagne on la trouve dans 
le Tyrol et la Carinthie, en Piémont, en France sur les 
Alpes du Dauphiné et sur les Pyrénées. 

* Androsace maxima L. Ceite espèce se trouve 
dans les moissons du Bas-Valais à Montorge, Aven, 
St-Léonard, Sierre ; elle ne croît pas ailleurs en Suisse. 
Elle habite l'Allemagne, le Piémont, la Fränce, l'Espa- 
gne, l'Italie, la Syrie, la Perse, et la Sibérie. (Boissier) 
Elle manque en Angleterre, ainsi que toutes les espèces 
du genre. 


Cyclamen Neapolitanum Ten., Gremli, Ducom. (C. 
hederaefolium Gaud. Rap. Koch. non Ait.) On l’a trouvé 
au pied des rochers de la porte du Scex. Il existe prés 
de Roche dans le Canton de Vaud, dans le Tessin etles 
Grisons ; Koch ne le signale qu’en Suisse, il habite le 
midi et le centre de la France, la Savoie ainsi que 
l'Italie. Les fleurs paraissent en automne avant le déve- 
veloppement des feuilles, elles sont inodores, d’un blanc 
rosé et la gorge de la corolle est marquée de saillies 
d'un rouge vif; les tubercules ont la forme d’un disque 
aplati. Le C. hederæfolium Aït. fleurit au printemps, 
il existe en France, en Corse. en Angleterre, etc. 

Obs. Le C. Europæum L. a été indiqué par Murith 
dans le Bas-Valais. 

Laurus nobilis L. Cultivé dans les jardins, il parait 
sub-spontané à Vouvry et à Sion, ainsi qu’aux environs 
de Montreux. Originaire de l'Orient, le Laurier des 
poëles s'est propagé et naturalisé graduellement en 
Grèce, en Italie et dans le midi de la France. 

Ficus Carica L. le figuier est sub-spontané à Mar- 
tigny, Saillon, Contey et Sion. Les espèces cultivées 
paraissent originaires de l'Asie occidentale, de la côte 





Ÿ A 
OR 





septentrionale de l’Afrique et peut-être du sud-est de 
l'Europe. (D C. Geogr. Bol.) 


* Ephedra Helvetica C. A. Mey. Greml. Ducom. 
(E. distachya Murith, Gaud. Rap. Koch non L.) Cette sin- 
gulière plante, spéciale à la Suisse, ne se trouve que 
dans le Bas-Valais sur les rochers de Branson, Fouly, 
Saillon, Montorge, Tourbillon et Valère. Cette espèce se 
distingue par ses fleurs mâles grandes, ses gros glomé- 
rules, ses tiges à branches couchées; par ses rameaux 
d’un vertglauque, épais, fortement striés, très-rugueux; 
par les gaines des nœuds à tube aussi long que large, 
non évasé, à lobes ovales, obtus. L’E. distachya L. ha- 
bite le Tyrol méridional, le Piémont et les coteaux ma- 
ritimes des bords de la Méditérannée et de l'Océan. 


Juniperus Sabina L. Rare dans le Bas-Valais, la 
Sabine n’est indiquée que près de la cascade de Pisse- 
vache et à Martigny; elle est plus abondante dans Île 
Haut-Valais et en particulier dans la vallée de Zermatt; 
on la trouve çà et là en Suisse dans les Alpes. Elle ha- 
bite l’Allemagne du Sud, le Piémont, le Dauphiné, les 
Pyrénées, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, l'Asie Mineure et 
la Sibérie. (Boissier.) 

# Iris virescens. DC. Rap. Greml. Ducom. (I. lu- 
tescens Mur. Gaud., Moritz. non Lam.) Cette espèce 
rare, spéciale au Bas-Valais ne se trouve qu’à Sion sur 
les rochers de Tourbillon; elle-est indiquée avec doute 
à Martigny et dans le Tyrol méridional, mais elle pa- 
rait manquer en France. D’après MM. Grenier et Go- 
dron on a confondu plusieurs espèces sous le nom d'Iris 
lutescens qui a été donné par Gaudin et Reichenbach 
à une plante décrite par Redouté sous le nom d’Iris 
virescens. 

Crocus sativus All. (C. autumnalis Schr. Murith). Il 


NU Le PUR Enr EN OUEN QE 





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14 A NItS à NT re ans RAR NE si 





124 


a été cultivé jadis en Valais et j'en ai trouvé sur les ro- 
chers de Montorge des échantillons sub-spontanés. Le 
Safran est sauvage en Grèce et vraisemblablement en 
Perse et en Asie Mineure où il est cultivé de toute an- 
cienneté (DC. Geogr. Bot.) Il s’est naturalisé dans quel- 
ques localités du Tyrol méridional, du Piémont, de la 
Savoie et de la France. 

Asparagus officinalis L. L’asperge se trouve à l’état 
sauvage <ur les coteaux à Martigny, Branson, Sion, 
Sierre, elc.; elle croît également dans les Grisons. On 
la rencontre dans quelques localités de l'Allemagne, un 
peu partout en France, en Angleterre, etc. Originaire 
d'Europe elle s’est naturalisée aux Etats-Unis. 

Ruscus aculestus L. Rare en Valais, le petit Houx 
n'a été trouvé que près de la cascade de Pissevache et 
et pour le reste de la Suisse dans le Canton de Vaud et 
dans le Tessin. Il croît dans l'Allemagne du sud, dans 
les lieux stériles d’une grande partie de la France, en 
Piémont, en Angleterre, en Espagne, en Grèce, en Afri- 
que; mais il manque dans le nord de l'Europe. 


* Bulbocodium vernum L.. Cetteplante méridionale, 
rare et spéciale au Bas-Valais se trouve à Mivellaz au 
bord du Rhône , à Branson, à Fouly, à Sion, aux Aget- 
tes (Mayens de Sion, MM. Muret et Micheli) à Montorge, 
St-Léonard, à flenrs blanches (Muret). Elle n’est indiquée 
qu’en Hongrie, dans les Alpes du Dauphiné, à Nice et 
dans les Pyrénées. 

# Tulipa Didieri, Jord. Gren. et God. (T. Oculus solis 
Murith. Gaud. Koch non St-Am. T. maleolens Reich. 
Greml. Ducom.) Cette belle espèce ne se trouve que 
dans des champs près de Sion, localité unique pour la 
Suisse. Elle se distingue de la T. Oculus solis par la 
grandeur de ses stigmates qui dépassent le diamètre de 






A0. 





de l'ovaire, par la forme et la couleur de sa fleur et 
par la tunique du bulbe qui n’est pas laineuse, mais 
seulement un peu poilue en dedans. En France, elle 
croît aux environs de Guillestre et dans la Maurienne. 
L'Oculus-Solis habite la Provence, le Languedoc, le 
Bassin de la Garonne etc., il semblerait même qu'elle 
ne s’est naturalisée à Montpellier que depuis l'époque 
de Magnol. (A. DC. Geog. Bot.) 

# Gagea saxatilis Koch. Hegestsch. Rap. (G. arven- 
sis var. subuniflora Reich. Ornithogalum minimum 
Murith. O0. Bohemicum Gaud. non Lamarck.) Cette 
petite miniature est rare en Suisse, car on ne la trouve 
que dans le Bas-Valais, encore y est-elle peu fréquente. 

Elle avait été signalée par Murith et Gaudin sur les 
pelouses de Branson et je l’ai retrouvée, il y a quelques 
années au pied des rochers de Valère, à Sion. Elle est 
signalée dans quelques localités de l’Allemagne; mais 
elle paraît manquer en France, en Angleterre et dans 
le reste de l’Europe. 

Obs. J'ai trouvé le long des sentiers qui conduisent 
de Branson aux Folateires quelques échantillons de la 
G. arvensis Sch. uniflores et bien plus petits que ceux 
que l’on rencontre en général dans les champs; on les 
reconnaît cependant à leur tige glabre, nue, dépour- 
vue de feuilles et à l'ovaire plus échancré au sommet. 

Sparganium minimum Fries. S. natans auctor. non 
L.S. natans 8 minimum Gaud.) Trouvé par M. Reuter 
dans les fossés des marais de Vouvry. Cette espèce pa- 
raît remplacer en Suisse le vrai S. natans L. dont elle 
se distingue par son style court, par la brièveté du 
pédicèle et par ses feuilles d’un vert pâle. Elle existe 
dans quelques marais du Canton de Vand, de Zurich, 
dans la vallée du Rhin. En France elle habite l’est, le 
centre, l'ouest et lies Pyrénées. 









AU SU PTT EU Var LOT DV NN 


126 
Tragus racemosus Desf. Hall. (Cenchrus racemo- 


sus L. Lappago racemosa Schr. Host.) Il n’est pas 


rare sur les collines de Branson, Fouly, Charrat, Mon- 
torge, Sion, St. Léonard, etc., et serait spécial au Bas- 
Valais s’il n’avait pas été trouvé à Bex, Canton de Vaud. 
Il habite la Belgique, la Dalmatie!, l'Autriche, le Tyrol 
méridional, le Piémont, le sud-ouest de la France, 
l'Espagne, le nord de l'Afrique et l'Amérique méridio- 
nale. (Boissier.) 

Phleum asperum Vill. (Phalaris aspera Willd.) Se 
trouve çà et là dans les cultures et les vignes à Marti- 
gny, Montorge, Sion et dans quelques localités du 
Canton de Vaud. Il habite l'Allemagne, la France et 
l'Angleterre. 


Stipa capillata L. La Stipe chevelue se rencontre 
sur la colline de ‘la Batia, à Sion et aux environs de 
Brigg ; elle a été signalée dans le Canton de Vaud et 
celui des Grisons. Elle habite l'Allemagne méridionale, 
le midi de la France, le Piémont, etc. 


Stipa pennata L. la stipe plumeuseest plus répandue 
que la précédente, elle se trouve à St-Maurice, Marti- 
gny, Sion, Sierre. elc. On fait avec l’arête plumeuse, 
teinte de différentes couleurs, des touffes qui servent 
d'ornement. Elle habite l’Europe centrale et méridio- 
nale, l'Espagne, la Grèce, la Sibérie et le nord de PA- 
frique. 

Kæleria Valesiaca Gaud. (Aira Valesiaca Sut. All. 
Sesleria variegata Clairv. K. setacea Pers. « glabra Gr. 
el Godr.) Cette espèce n’est pas rare sur les collines 
du Bas-Valais, Charrat, Branson, Montorge, Saint- 
Léonard, Sion et on la trouve dans les cantons de 


Vaud et de Neuchâtel. Elle habite le Tyrol, le Piémont, 


le centre et le Midi de la France. 








w ra præcox LU (Avena præcox P. B.) Sbnalée 
comme très-rare par Murith à Saint-Léonard et à Sion, 
où je ne lai pas su trouver, elle ne paraît pas se ren- 
contrer ailleurs en Suisse. M. Rapin n’en fait pas 
mention. Elle habite l'Allemagne du Sud, le Piémont 
et la plus grande partie de la France. Elle s’est natu- 
ralisée aux Etats-Unis. 


* Trisetum Gaudinianum Boiss. (Avena Lœfflingiana 
Gaud. Murith non L. A. Cavanillesii Koch. A. Gaudi- 
niana Rap. Trisetum Cavanillesii Trin. T. Hispanicum 
Pers.) Cette jolie petite graminée est extrêmement 
rare; jusqu'à présent on ne l’a trouvée qu'à Montorge, 
près de Sion, à Saint-Léonard et à Collonge près Outre- 
Rhône? Hors du Valais elle n’a été signalée que dans 
la vallée d'Aoste et à Suze où elle a été découverte par 
M. Cesati, d’après un échantillon de l’Herbicr Boissier. 
Elle avait été indiquée en Dauphiné par Loiseleur, 
mais il paraît qu’elle n’y existe pas. 

M. Boissier a donné à la plante d’Espagne le nom 
de Trisetum Lœfflingianum Pol. (Avena Lœfflingiana 
L., Cavan. ic., non Gaud. Trisetum Hispanicum Pers). 
Elle n’habite que les environs de Madrid et d’Aran- 
juès. La description de Koch se rapporte bien à la 
plante du Valais, mais la figure de Cavanilles qu'il 
cite se rapporte à la plante d’Espagne. 


* Sclerochloa dura Gaud. P. B. (Cynosurus durus 
L. Sut. Eleusine dura Lam. Festuca dura Vill. Poa 
dura Scop.) Gette petile graminée n’est pas rare le long 
des chemins sur les collines de Fouly, Saxon, Mon- 
torge, Saint-Léonard, etc.; mais on ne la trouve pas 
ailleurs en Suisse. Elle habite l'Allemagne méridionale, 
le Piémont et le Midi de la France. 


* Poa concinna Gaud. (P. Molinieri GB DC, f. fr.) Le 









TA 


Pâturin mignon est spécial au Bas-Valais où il croitsur 
les coteaux de Branson, de Montorge, de Sion, de St- 


Léonard, de Sierre, elc., et dans la vallée de Zermatt 


près du Glacier de Gürner (Reuter). Il n’est signalé 
hors de la Suisse qu’à Trieste, il manque en Piémont, 
en France, en Espagne, etc. M. Boissier a découvert 
en Espagne une plante qu’il avait rapportée d’abord 
au P. concinna comme var. membranacea, mais ayant 
reconnu que c’éiait une espèce distincte il l’a décrite 
sous le nom de Poa ligulata. Notre plante du Valais 
se distingue du Poa bulbosa florifera par ses panicules 
plus larges, presque triangulaires, par ses épillets 
plus grands, plus mulliflores, par ses feuilles plus fines. 
M. Reuter ne l’a jamais vu qu’en Valais, et jamais 
vivipare. (Note de mon ami Reuler.) 


* Poa distans L. (Glyceria distans Wahl. Greml. : 


Ducom.) Cette espèce, rare pour la Suisse, n’a été si- 
gnalée qu’en Valais, entre Martigny et Sion et aux 
environs de Viège. On la trouve en France, en Allema- 
gne, en Ang'eterre, surtout sur les côtes maritimes et 
dans les endroits salés. 


# Cynosurus echinatus L. Cette plante se trouve 
çà et là dans les champs du Bas-Valais et aux envi- 
rons de Brigg, elle est plulôt adventive que spontanée, 
car elle ne paraîl pas se reproduire d'elle-même. L’es- 
pace habite l’Allemagne du Sud, le littoral de l’Adria- 
tique, le Piémont, le Sud-Ouest de la France, le midi 
de l’Angleterre, l'Afrique du Nord, la Grèce, le Cau- 
case l'Orient (Boissier). 

Festuca sciuroides Roth. Rap. Greml (F. bromoides 
Gaud. non L. Vulpia sciuroides Gm. Ducom.) Elle a 
été signalée dans le Bas-Valais, près de Vétroz, par 
Murith, ainsi que dans les cantons de Bâle et de Ge- 


æ 







\ + NN li l 


_nève. Elle n’est jamais bien abondante chez nous, 
tandis qu’elle est commune au bord des champs 
sablonneux de la France, de l'Allemagne et de l’Angle- 
terre. . 


* Festuca valesiaca Gaud. Ducom. (Festuca ovina 
var. « Rap. var. d Koch). Cette espèce critique est assez 
répandue dans le Bas-Valais, sur les collines de la 
Bat, des Marques, de Branson, Charrat, Montorge, 
Saint-Léonard, Sierre, etc. Reichenbach (f. Germ. 
exc.) admet l'espèce qui, d’après lui, se trouve en Va- 
lais, en Saxe, en Bavière, en Westphalie et en Bel- 
gique. Cest par erreur que Moritzi l'indique dans toute 
la Chaïne des Alpes. Grenier et Godron ne la men- 
tionnent pas dans leur Flore française. Suivant M. Reu- 
ter, qui a bien étudié ces diverses formes, la F. vale- 
siaca Gaud., est une bonne espèce qui se reconnaît à 
ses louffes compacles, toujours bien circonscrites ; à 
ses feuilles très-fines, dressées, roïides, scabres, qua- 
drangulaires, cendrées-grisâtres ainsi que les tiges et 
les fleurs ; les épillets, rarement colorés, sont ramassés 
en panicule courte et oblongue, à glumes plus ou moins 
acuminées ou brièvement aristées. Elle ne croît qu’en 
Valais, et se trouve sur les terrains secs et sabloneux, 
sur le bord des champs et sur les petits murs qui les 
soutiennent. Elle s'élève jusque dans la région alpine, 
souvent mélangée à la F. duriuscula L. dont elle se 
distingue , à première vue, par ses feuilles et par sa 
floraison plus précoce. La F. tenuifolia Sibt., qui forme 
aussi de jolies touffes bien limitées, a la feuilles et les 
tiges lisses, la panicule étroite, allongée, comme li- 
néaire ; les épillets sont un tiers plus petits, ordinai- 
rement mutiques, souvent colorés en violet. M. Reuter 
n’est pas bien sûr que nous ayons en Suisse la vérila- 


9 





ble F. ovina L. qu’il a récoltée en Norvège, en Auver- 


gne et dans les Pyrénées. 


Triticum Nardus DC. Gaud. (Micropyrum Nardus 
Rap. Nardurus tenellus Reich. Ducom. Festuca tenui- 
flora Schrad. Greml. y aristata Koch). Cette jolie Gra- 
minée a été signalée par Gaudin à Montorge et à Sion ; 
elle est indiquée aux environs de Genève, et nous l’a- 
vons trouvée deux ou trois fois en abondance dans un 
champ graveleux, près du lac à Versoix. Koch ne si- 
gnale l'espèce qu’en Istrie et dans le Valais; elle habite 
surtout les lieux arides du midi et de l’ouest de la 
France et le Piémont. 


Marsilea quadrifolia. L. Cette plante aquatique, si- 
gnalée par Rapin, dans le marais de Villeneuve, a été 
indiquée par d’Angreville, à Vouvry et à la Praille. 
Elle habite les localités marécageuse de l'Allemagne 
et de la France. 


Obs. M. d’Angreville dit que la Pilalaria natans, se 
trouve dans les fossés fangeux du Guerset et de Mu- 
zembroz. Est-ce la Pilularia globulifera L. ou la Sal- 
vina natans Hoffm. (Marsilea natans L.) qu'il a voulu 
indiquer? C’est une chose à vérifier. 


Lycopodium helveticum L. (Selaginella helvetica 
Spr.) Cette jolie espèce se trouve sur les rochers près 
d’outre-Rhône, près du Trient, et vers le village de 
Gueuror. Elle habite toute la chaîne des Alpes, en Alle- 
magne, en Suisse et dans le Dauphiné; elle paraît 
manquer en Angleterre. 








ADDITIONS 


Eruca sativa Lam. (Brassica Eruca L.) La Roquette 
existe à l’état sauvage sur les coteaux du Bas-Valais, 
Branson, Montorge, St-Léonard, etc., ainsi que dans 
le district d’Aigle au canton de Vaud. Dans le reste de 
la Suisse elle est plutôt cultivée comme assaisonnement 
et s'échappe parfois des jardins. Elle habite l'Allemagne 
méridionale, le midi de la France, le Piémont, l'Italie, 
la Grèce, l'Espagne, le nord de l'Afrique et les îles Ca- 
naries. 

Arabis saxatilis All. (A. nova Vill.) Elle est rare en 
Valais où je l'ai trouvée au pied du Mont-Ottan, aux 
Folateires et sur la colline de St-Léonard. Ponr le 
resle de la Suisse on ne l’a indiquée que dans quelques 
localitée du canton de Vaud ei sur le Jura près de So- 
leure. Elle habite le Piémont, la Savoie, le Dauphiné, 
les Pyrénées et l'Espagne. 

À. auriculata Lam. (A. aspera AÏl., A. recta Vill.) 
Pour le Bas-Valais, elle n’est signalée qu’à Branson où 
j'en ai récolté quelques échantillons. On la retrouve 
dans les cantons de Soleure, d’Appenzel, de Glaris et 
des Grisons. Aux environs de Genève, mais hors du 
canton, elle croît ainsi que la précédente au pied du 
Salève, dans la vallée du Reposoir et parmi les éboulis 
du Jura autour du Fort de l’Ecluse; toutes deux sont 
peu abondantes dans ces diverses localités. L'espèce 
habite l'Allemagne méridionale, le midi de la France, 
le Piémont, la Savoie, l'Espagne, l'Italie et la Sicile. 

Draba muralis L. Elle avait été indiquéc, par Mu- 
rith et Gaudin, à St-Maurice et au pied du Mont-Oitan 
où elle n’a pas élé retrouvée. II y a quelques années 
je l’ai récoltée, avec feu le Dr Dupin, le long des haies 









les premiers mois de l’année. Pour le reste de la sue 
on ne connaît que quelques localités du canton de Bâle. 
DéRRÈE habite a la Hollande, nn 


le Portugal. 














TOPOGRAPHIE BOTANIQUE 


J’ai cru devoir donner une énumératiou des plantes 
les moins communes, classées d’après les localités, 
comme Gaudin l’a fait dans le VII volume de sa 
Flore, dans l’espoir de faciliter les recherches des bo- 
tanistes qui voudraient faire des herborisations dans 
le Bas-Valais. 

Saint-Gingolph. Si l’on monte jusqu'au creux de 
Novelle, on trouvera : Rhododendron ferrugineum L., 
Crocus vernus L., Leucoium vernum L., Gagea lutea, 
Sch., etc. 

Bouveret. Chenopodium rubrum L., ©. ficifolium 
Sm., Sparganium minimum Fries., Typha minima 
Hopp. 

Porte-du-Scex. Arabis sagittata DC., Draba aizoides 
L., Lunaria rediviva L., Viola mirabilis L., Malva 
alcea L., Potentilla caulescens L., Sempervivum tec- 
torum L., et var., Cyclamen Neapolitanum Ten. Taxus . 
baccata L. 

Port-Valais. Trochiscanthes nodiflorus Koch. 

Vouvry. Thalictrum flavum L., Dentaria pinnata 
L., Lunaria rediviva L., Geranium palustre L., Tilia 
platyphylla Vent,. Opuntia vulgaris Mill., Senecio palu- 
dosus L., L., Aster brumalis Nees., Echinospermum 
Lappula Lehm., Laurus nobilis L., Epipactis palustris 
L., Herminium monorchis R. Br., Gladiolus palustris 
Gaud., Sparganium minimum Fries., Acorus Calamus 
L. En montant jusqu’au petit lac de Tannay, on trou- 
vera beaucoup d’espèces alpines. 

Monthey. Ranuneculus nemorosus DC., R. philonotis 


PAPE POSE RENE TER CO RO MT A M 
F ». E'APARE 7 rs hay , SOUMET Ko 
LE AL PRE Re COR AT AE 


UE 8 






134 
Retz, Lithospermum purpureo-cæruleum L., Galan- 
thus nivalis L., Leucoium vernum L, Hemerocallis 
flava L.?. Gagea lutea Sch., Carex alba L., Scolopen- 
drium officinarum Sw., Lycopodium Helveticum L. 


Saint-Maurice, Arabis muralis Bert. A. Turrita 
L., Cheiranthus Cheiri L., Eruca sativa Lam., Sinapis 
nigra L., Draba muralis L.?, Cochlearia saxatilis Lam., 
Senebiera Coronopus Poir., Biscutella laevigata L. et 
var. saxatilis Schl., Buffonia macrosperma Gay., Ruta 
graveolens L., Rhamnus alpinus L., Genista ovata 
W et K.2. Oxytropis pilosa DC., Colutea arborescens 
L., Trifolium cœspitosum Reyn., Potentilla caulescens 
L., Sorbas hybrida L., Inula Britannica L., Scorzonera 
Austriaca L., Lactuca perennis L., Hieracium glau- 
cum All, H. pictum Sch., H, Jacquini Vill., H. am- 
plexicaule L., Seseli bienne Crantz., Trochiscanthes 
nodiflorus Koch., Veronica prostrata L., Rumex scu- 
tatus L., Limodorum abortivum Sw., Spiranthes æs- 
tivalis Rich, Iris virescens DC.?, Stipa pennata L. 
Asplenium Halleri DC. 


Bois-Noir. Hepatica triloba DC. fl: albo et fl. roseo, 
Polygala Chamæbuxus L., Cornus mas L., Saxifraga 
oppositifolia L., Erica carnea L., Primula variabilis 
Goup. 

Le Rosey, Outre-Rhône, Dorénaz. Ues localités, 
riches en espèces intéressantes, d’après MM. Rapin 
et Muret. doivent être visitéés avec soin. Oxytropis 
pilosa DC. Peucedanum venetum Koch., Hyssopus 
officinalis L., Dracocephalum austriacum L. (très- 
rare), Potomogeton densus L., Orchis coriophora L. 


Miveilaz et la Barme, Viola arenaria DC., Bulbo- 
codium vernum L. 
Cascade de Pissevache, Dans les graviers et aux 





environs : : Me Hi 1 A. ue Wul?,  Hut- 


É chinsia alpina R. Br. Alchemilla alpina L., Miricaria 





germanica Des., Saxifraga controversa Stern.?, Vale- 
riana tripteris L., Tussilago nivea Vill.?, Senecio vis- 
cosus L., Gentiana germanica Willd., Lathræa squa- 
maria L., Erinus alpinus L., Ruscus aculeatus L., Ju- 
niperus Sabina L. Contre les rochers: Biscutella Saxa- 
tilis Schl., Vesicaria utriculata L,, Silene Armeria L., 
Saxifraga aizoides L., Asplenium Halleri DC. 

Vernayaz, Rochers du Trient. Ranunculus philono- 
tis Retz., Primula farinosa L., Pedicularis palustris 
L., Euphorbia Gerardiana L., Juniperus Sabina L. 
Contre les rochers : Primula viscosa Vill., Ceterach 
officinarum C. B, 

En montant à Salvan depuis Vernayaz, on trouve 
le long du chemin : Circæa intermedia Ehr.. Rosa 
montana Chaix., Hieracium valesiacum Fries. (Rapin.) 


Gueuroz. En montant sur la rive droite du Trient : 
Arabis muralis Bert., Draba aizoides L., Vesicaria 
utriculata L., Cochlearia saxatilis Lam., Biscutella læ- 
vigata L. et var. saxatilis Schl., Saxifraga exarata Vill. 
var. leucantha Gaud., Primula viscosa Vill — Dans 
les prairies, près du hameau : Corydalis solida Sm. var. 
australis Hausm., Arenaria trinervia L. Lychnis vis- 
caria L., Saxifraga bulbifera L., Phyteuma betonicæfo- 
lium Vill., Orchis sambucina L. Sur les rochers : Si- 
lene rupestris L., Scleranthus perennis L., S. verti- 
cillatus Reich., Herniaria glabra L., Saxifraga stella- 
ris L. S. cuneifolia L., Veronica fruticulosa L.. Lyco- 
podium Helveticum L. 


Entre Gueuroz et Salvan. Potentilla rupestris L., 
Allosurus crispus Bern. 


Martigny. Au pied du mont Ottan : Arabis saxatilis 





PAS MER PO TR PU ME Ait 
RHÉRUARE PATATE breses 
\ vi 





136 


L., Draba muralis L.?, Geranium lucidum L., Asple- : jt 


nium septentrionale Sw. 


Colline de Bâtia. Anemone Pulsatilla L., var. 
nutans Gaud., Silene Otites L., Ononis natrix L., 
Oxytropis campestris DC., O. pilosa DC., Semper- 
vivum arachnoideum L. var., S. tectorum L. var. 
Herniaria glabra L., Seseli bienne Crantz., Aspe- 
rula longiflora W. et K., Hieracium glaucum All, 
Gampanula spicata L', Veronica prostrata L., Euphra- 
sia lutea L., Euphorbia Gerardiana L., Bromus squar- 
rosus L., Phleum asperum L., KϾleria valesiaca 
Gaud., Stipa capillata L., S. pennata L. 


Colline des Marques. Rhus Cotinus L., Ononis Co- 
lumnæ L., Potentilla recta L., P. inclinata Vill. P. 
parviflora Gaud., Peucedanum. Venetum Koch., Trinia 
vulgaris DC., Chrysocoma Linosyris L., Aster Amel- 
lus L., Campanula spicata L., C. Bononiensis L., 
Onosma stellulatum W. et K., Asperula longiflora W. 
et K., Phelipæa arenaria Walp., Verbascum monta- 
num Schr.. Origanum vulgare L. var. prismaticum 
Gaud., Hyssopus offcinalis L., Festuca valesiaca 
Gaud., Eragrostis poæoides P. B. 


Environs de Martigny : Ranunculus philonotis 
Retz, Lepidium ruderale L., Sisymbrium Sophia 
L., Astragalus Onobrychis L., Vicia onobrychioides 
L., Potentilla verna L. var. cinerea Gaud., Carum 
bulbocastanum Koch, Pimpinella nigra Koch., Peuce- 
danum Venetum Koch. Chondrilla juncea L., Lactuca 
viminea Sch., Xeranthemum inapertum Willd., Xan- 
thium strumarium L., Physalis Alkekengi L., Poa pi- 
Josa L., P. Eragrostis L., Molinia serotina M. et K. 


Entrée de la Vallée de Bagnes : Pyrola arenaria 
Rap., Hieracium cymosum Fries. 












pie 131:/0* 

_ Branson. Au pied de la colline, contre les rochers ; 
Sempervivum arachnoideum L:, S. tectorum L., Orlaya 
grandifiora L., Marrubium vulgare L. 

Dans le village : Calepina Corvini Desv., Anthris- 
cus sylvestris L., Chenopodium opulifolium L., C. rub- 
rum L. 

En allant aux Folateires, sur les pelouses, près du 


village : Helianthemum salicifolium L., Gagea saxatilis 


Koch. 

Au bord des sentiers et des vignes, dans les champs : 
Adonis flammaea Jacq., Arabis auriculata Lam. Erysi- 
mum Helveticum Gaud., Turritis glabra L., Eruca sativa 
L., Camelina sylvestris Wallr., Viola tricolor L. var. 
minima Gaud. Astragalus Onobrychis L., A. Monspes- 
sulanus L. Trigonella Monspeliaca L., Vicia onobrychi- 
oides L., Lathyrus sphærieus Retz. Potentilla verna L. 
var. cinerea Gaud., P. recta, L., Scleranthus perennis L., 
S. verticillatus Reïich., Crupina vulgaris Cass., Sily- 
bum Marianum Gærtn., Echinops sphaerocephalus L., 
Lactuca virosa L., L. Scariola L., Tragopogon major 
Jacq., Podospermum laciniatum DC., Xanthium struma- 
rium L., Myosotis stricta Link. M. collina Reïch., Ve- 
ronica verna L., V. præcox L.. V. triphyllos L., Aspa- 
ragus officinalis L. 

Sur les pelouses et sur les rochers: Anemone 
Pulsatilla L. var. nutans Gaud., Corydalis solida Sm. 
var. australis Haussm., Saxifraga bulbifera L., Galium 
pedemontanum L., Achillea tomentosa L., A. setacea 
Wet.K., À. nobilis L., Artemisia absinthium L., Lappa 
major Gaertn., Hieracium Peleterianum Mer., Oroban- 
che Artemisiæ Vauch., Phelipaea cœrulea Mey., Hysso- 
pus officinalis L., Thymus serpyllum L. var. pannoni- 
cus AIl., Orchis sambucina L., Bulbocodium vernum 
L., Carex nitida Host. Tragus racemosus Desf., Scle- 


rochloa dura P. B., Poa concinna Gaud., Festuca 
valesiaca Gaud., Bromus squarrosus L., Agropyrum 


glaucum R. et S., Geterach officinarum C. B. 
Au-dessus du sentier, en montant vers Joux-Brulée : 
Viola mirabilis L., V. sciaphila Koch., Silene Armeria 


L., Lychnis Coronaria Desr., Galium pedemonta- 


num L. 

Dans les taillis, avant les Folateires : Thalictrum 
pubescens Schl., T. fœtidum L. 

Autour des Folateires : Adonis vernalis L., Ane- 
mone pulsatilla L. var. nutans Gaud., Arabis muralis 
Bert. Biscutella laevigata L. et var. saxatilis Schl., 
Viola arenaria D C., Oxytropis Halleri Bung., Scorzo- 
nera Austriaca L. 


En descendant vers le Rhône depuis les Folateires : 
Arabis saxatilis L., Vesicaria utriculata L., Ephedra 
Helvetica Mey. 


Fouly. Le long des sentiers et autour du village on 
trouve la plupart des espèces de Branson. En ouire, 
dans la forêt au-dessus de Fouly : Vicia sylvatiea L. 
V. dumetorum L. V. pisiformis L. Plus haut: Lychis 
Flos-Jovis Desr., Geranium Bohemicum L. 


De Branson à Martigny : Cerastium arvense L., 
Tussilago petasites var. hybrida L., Salix fragilis L. 

De Martigny à Saxon par la vieille route. Avant 
Charrat, au bord des haies : Draba muralis L. À Char- 
rat et à Saxon, le long du chemin, sur les collines et 
sur les rochers : Thalictrum angustifolium L., Adonis 
vernalis L., Erysimum virgatum-Koth., Camelina syl- 
vestris Wallr. Alsine fasciculata M. et K., Ononis 
altissima Lam., Oxytropis Halleri Bang., O. pilosa D 
C., Astragalus Onobrychis L., A. Monspessulanus L., 
Vicia Gerardi DC , V. tenuifolia Roth., Sempervivum 


“ 

















chnoideum L. var., S. tectorum L., Bryonia alba 
 L., Gnaphalium luteo-album [L., Achillæa setacea W. 
_ etK., A. nobilis L., Hieracium lanatum Vill., H. pic- 
_  tumSchl., Tragopogon major Jacq., Scorzonera austria- 
… ca Willd., Veronica prostrata L., Chenopodium rubrum 
L., Thesium intermedium Schr., Populus alba L. 
Apera interrupta P. B., KoϾleria valesiaca Gaud., 
Festuca valesiaca Gaud., Bromus squarosus L. Equi- 
setum ramosum Schl. 
 Riddes : Viola mirabilis L., Astragalus Onobrychis 
L., Oxytropis pilosa DC., O0. Halleri Bung., Centaurea 
| valesiaca Jord., Hieracium lanatum Vill., Melissa offi- 
se cinalis L., Populus alba L. 
_  Iserabloz au-dessus de Riddes: Sisymbrium Pan- 
nonicum Jacq. 
LS Saillon et Leytron : Clematis recta L., Adonis au- 
-  tumnalis L., Clypeola Jonthlaspi L., Ononis Columnae 
: All, Astragalus aristatus L. ?, Amygdalus communis 
_  L., Telephium Jmperati L., Lonicera Etrusca Sant., 
…_.  L. Caprifolum L. ?, Turgenia latifolia Hoffm., Artemi- 
_  sia valesiaca Jord., Xeranthemum inapertum Willd., 
Lactuca saligna L., Hieracium lanatum Vill., Veronica 
praecox All., Ephedra Helvetica Mey., Acorus calamus 
L., Selerochloa dura P. B. 
Ardon: Buffonia macrosperma Gay., Ononis natrix 
L., Oxytropis campestris DG., Rosa gallica L., Vero- 
nica præcox All, V. acinifolia L., Scilla amæna L.? 


Avent : Clematis recta L., Telephium Imperati L., 
Chondrilla juncea L., Campanula Bononiensis L., Ve- 

_  ronica verna L., Carex gynobasis Vill., Molinia sero- 
_  tinaM.etK. 


_ Contey. Adonis autumnalis L., Erysimum Helveti- 
cum DC., Æthionema saxatile R. Br.?, Alyssum inca- 


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num L.?, Lepidium graminifolium L., Lonicera Etrusca 
Sant., Oxytropis pilosa DC., Vicia onobrychioides L., 
Buplevrum rotundifolium L., Caucalis daucoides L, 

. Turgenia latifolia Hoffm., Rubia tinctorum L. Arte- 
misia valesiaca Jord., Campanula Bononiensis L., 
Physalis Alkekengi L., Onosma stellulatum W. et K., 
Veronica acinifolia All. Salvia Sclarea L., Ficus Carica 
L., Trisetum Gaudinianum Boïiss. ? 





Vétroz. Clematis recta L., Adonis vernalis L., A 
autumnalis L., Myagrum perfoliatum L.?, Neslia panis 
culata DC., Rosa gallica L. var. pumila Gaud. on 





Bords de la Morge. Buffonia macrosperma Gay., 
Astragalus aristatus L’Her., A. monspessulanus L., 
Herniaria glabra L., Lactuca perennis L., Stachys ger- 
manica L. 

Etangs de Montorge. Ranunculus trichophyllus 
Chaix. var. Rioni, R. sceleratus L., Glaucium luteum 

 Scop.?, Utricularia vulgaris L,, Orchis laxiflora Lam., 
Malaxis LϾselii Sw. Typha angustifolia L., Scirpus 
maritimus L., Carex Pseudo-Cyperus L., Festuca gi- 
gantea Vill. 


Colline de Montorge. Adonis æstivalis L., A. flam- 
mæa Jacq., À. autumnalis L., Isatis tinctoria L. Thlaspi 
ruderale AIl., Trigonella monspeliaca L. Rosa montana 
Chaix., Buplevrnm rotundifolium L,, Asperula longi- 
flora W. et K., Galium Vaillantii DC, Artemisia vale- 
siaca Al, Micropus erectus L., Xeranthemum ina- 
pertum Willd., Crupina vulgaris Cass., Centaurea va- 
lesiaca Jord. C. lanata DC. Lactuca viminea Sch., 
Campanula spicata L., Verbascum montanum Schr., 
Orobanche Artemisiæ Vauch., Phelipæa arenaria 
Walp., P. cœrulea Mey., Veronica verna L., V. præ- 
cox All. V. triphyllos L., Androsace maxima L., 





| racemosus Desf., BRGne squarrosus L. De ot 
Gaud., SClordchion dura P. B. Tee Gaudinia- 
num Bois. Triticum Nardus DC. Lolium rigidum 
Gaud. 


Sion. Thalictrum fœtidum L., Anemone pulsatilla 
L. var. nütans Gaud., Adonis æstivalis L., Glaucium 
corniculatum Curt. Cheiranthus Cheiri L., Sisymbrium 
Sophia L., Clypeola Jonthlaspi L., Lepidium gramini- 
folium L., Thaspi ruderale AÏl., Isatis tinctoria L., 
Rhamnus pumilus L., Genista radiata Scop., Cytisus 
nigricans L.?, Trigonella monspeliaca L., Astragalus 
Onobrychis L., A. monspessulanus L., Vicia Onobry- 
chioides L., V. lathyroides L., Rosa Eglantiera L.?, 
Punica Granatum L., Telephium Imperati L., Scle- 
ranthus verticillatus Reïch., Opuntia vulgaris Mill, 
Anthriscus cerefolium Hoffm. var. trichosperma Koch., 
Rubia tinctorum L., Gnaphalium luteo-album L, 
Achillea nobilis L., Echinops sphærocephalus L., Xe- 
ranthemum inapertum Willd., Centaurea valesiaca 
Jord. Hieracium pictum Schl., Tragopogon major Jacq., 
Podospernum laciniatum DC,, Vinca major L., Onosma 
stellutatum W. et K., Salvia officinalis L., Rosmarinus 
officinalis L., Ephedra Helvetica GC. A. Mey., Iris Ger- 
manica L., [L virescens DC., Bulbocodium vernum 
L. (Près des mayens de Sion), Tulipa Didieri Jord., 
Gagea saxatilis Koch. Crocus sativus L. Tragus race- 
mosus Desf., Poa concinna Gaud., Stipa capillata L., S. 
pennata L, Phleum asperum Vill., Aira præcox L.? 
Glyceria distans Wahl. (Poa distans L.)? 

Saint-Léonard. Anemone pulsatilla L. var nutans 
Gaud., Adonis æstivalis L., À. flammæa Jacq., Ranun- 
culus gramineus L., Glaucium corniculatum Curt., Ara- 
bis saxatilis All, Turritis glabra L., Viola tricolor 





el Rd ae Cet dk: A EU 





L. var. minima Gaud., Ononis Columnæ Al, Onobry nu 





chis arenaria DC. A aie communis à Poten- 1 de 
tilla verna L. var. re Gaud., Scleranthun verticil- : 
latus Reich, Buplevrum rotun dun L., Galium 


Vaillantii DC. Achillæa nobilis L., Crupina vulgaris 


Cass., Xeranthemum inapertum Willd. Centaurea va- He 


lesiaca Jord., Veronica verna L., V. præcox All, V. 
acinifolia L., Androsace maxima L., Bulbocodium ver- 
num L. (fl. alb.), Carex humilis Leys., Poa concinna 
Gaud., Selerochloa dura P. B., Cynosurus echinatus 
L., Festuca Valesiaca Gaud., Kæleria Valesiaca Gaud., 
Trisetum Gaudinianum Bois. 

Plâtrières entre Saint-Léonard et Sierre. RanuncCu- 
lus gramineus L., Erysimum Helveticum DC., Buffonia 
macrosperma Gay., Colutea arborescens L., Ononis 
columnae AIL., Telephium Imperati L.,Echinops sphæ- 
rocephalus L., Xeranthemum inapertum Willd., Arte- 
misia valesiaca AIL., Lactuca viminea Sch. Koch., Eu- 
phrasia lutea L., Onosma stellulatum W. et K., Phelipæa 
cœrulea Mey., Hyssopus officinalis L , Thymus serpil- 
lum L. var. pannonicus All, Asparagus officinalis L., 
Stipa capillata L., S. nai L.. Molinia serotina 
M. et K. 


Sierre et bois de Finges : Adonis autumnalis L., 
Erysimum Helvéticum DC., Eruca sativa L., Buffonia 
macrosperma Gay., Ruta graveolens L., Astragalus 
Onobrychis L., A. Monspessulanus L., Oxytropis pilosa 
DC., O. Halleri Buug., Onobrychis arenaria DC. 
Colutea arborescens L., Medicago falcata L. var. 
minor. Gaud.,Ononis Columnæ All, Telephium Impe- 


rati L., Pimpinella nigra Koch. Buplevrum rotundi- 


folium L., Rubia tinctorum L., Scabiosa columbaria 
L. var. tenuisecta Gaud., Chrysocoma Linosyris L., 
Aster Amellus L., Gnaphalium luteo-album L., Filago 








Lo. praealtum VilL.. H. pictum Schl. BroR 
Chlorantha Sw. (Forêt de Finges), Onosma stellula- 
tum W.etK., Rennes acinifolia L., V. verna L. V. 









4 Finges), A rognee maxima qe Gr Coénna 
L., E. segetalis L. var. Chenopodiim Botrys L. (For. de 


mum fumana L., Coronilla coronata Gaud, (C. minie 


04 Jord. (C. nepeta Clairv. Gaud.), Blitum virga- 
_. tum L. 


ma L.), Potentilla caulescens L., Rubia tinctorum L ! 


























Pendant que s’imprimaient ces dernières DARE “Ia 
eu le chagrin de perdre mon vieux et excellent ami 
G. Reuter, directeur du Jardin botanique de Genève. … 
C'était le principal chef de cette bande du Valais q 


Dr Dupin et dont j'ai raconté quelques-unes des excur- 
sions. KE UaS 
Notre ami Reuter avait SAR la gravure, en- 
traîné qu’il était par son goût pour l'étude des fleurs. ï 
Apprécié et encouragé par le pasteur Vaucher qui lé … 
rencontrait souvent au Jardin des plantes, il fut pré- 
senté par lui au professeur De Candolle qui se l'atta- 

cha comme conservateur de son herbier. Plus tard il 
fut appelé à remplir le même poste chez M. Ed. Bois- 
sier dont il devint le compagnon de travail et l’ami dé- 
voué pendant un grand nombre d’années. C’est par ses 
propres efforts et par un travail incessant que Reu-. 
ter avait acquis une profonde érudition en botanique, 
science à laquelle il a rendu de véritables services, 
grâce à son coup d'œil remarquable et à sa prodigieuse 
mémoire. Il a travailié à la Flore de Zante, il a écrit 
la monographie des Orobanches pour le Prodrome, il 
a coopéré à plusieurs mémoires publiés par M. Boissier 
enfin il a fait connaître à fond la Flore des environs 
de Genève au moyen de son Catalogue raisonné. Nommi 
directeur du Jardin botanique, il a su continuer À 
traditions de l'illustre fondateur et ila créé ces mo 





me instruit et modeste — trop modeste même : 
cherchant jamais à se faire valoir, rendant de 
breux services avec la plus rare bienveillance, es- 
entiellement consciencieux et esclave du ‘devoir, cœur 
simple, bon et sincérement chrétien, tel était celui que 
lous regreltons et dont la mort foudroyante et préma- 
turée sera vivement sentie par ses nombreux amis et 
tous les botanistes qui avaient si souvent recours 


à sa complaisance et à son savoir. 






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Chez À. GEORG, Libraire-Editeur 


A GENÈVE & BALE 


D' Ch. Fanconmnet. Herborisations à Salève, in-8. 1867 Fr. 
— Promenades botaniques aux Voirons et supplément aux 
herborisations à Salève, in-8. 1868 . » 
Boissier. (Edm.) Voyage botanique dans le midi del’ Espa- 
gne, pendant l’année 1837; 2 vol. gr. in-4, avec 206 pl. Fa 
lorées. Prix réduit, au lieu dé fr 400 . . 
— Flora orientalis, sive enumeratio plant. in Oriente et 
Græciæ et Ægypto in Indiæ fines. 
Vol.L Thalamifloræ. . . . SPL FOSTER 
Vol. IT. Caicyfloræ poly petalæ sous presse). À 
— Icones Euphorbiarum ou figur :s de 122 espèces du genre 
Euphorbia, dessinés par HEYLAND, avec considérations sur 
la classification et la distribution géogr aphiques des plantes 
de ce genre, in-fol. avec 120 pl. . . » 
Bernoulli (C.-G.) Die Geër sskryptogamen der Schweiz, 


in-8. 1857. (Prix réduit.) . . » 4 
Candolle (Alph. de). Loi: de 1 Nomenclature ‘botanique, | 
adoptées par le Congrès inter mal de botanique à Paris 
en août 1867, 2m° édition. Ir” 043% » 

— Etudes histori iques et phil ‘iques sur les Sciences, en 


particulier sur les Sciences :% elles. (Sous presse.) 

Christ (H.) Ueber die Pflanzendecke des Juragebirgs. In-8, 
1868 . 

Hagenbach (Gi. F. \ Tentamen floræ basileensis exhib. “ans 
tas phanerogamas sponte nascent. C. Bauhini effig. et 2 
tab. col. Acced. Supplementum. In-8. 1821-43 URNeR ENS 
Prix réduit . 

Mueller (Jean). “Monographie de la famille des Re 
In-4, 239 pages de texte avec 10 planches Hihographiesss 
1857 (publié à 25 fr.) . 

— Principes de classification des Lichens et. énunération® 
des Lichens des environs ‘!> Genève. In-4 avec 3 planches 


2 . 
Reuter (&@. DE ) Catalogue Les r'lantes vasculaires des envi- 
rons de Genève, 2n° édition. In-8. 4861 . . » 
Schaché (D.-H.) Les arbre Etudes sur leur structure et 
leur végétation. Traduit de . allemand par E. MORREx. Ou= 
vrage publié sous les ausrices de feu M. le baron Alex. 
DE HuMB0LDT. 1 vol. in-8, Lise de 205 gravures sur Les 
et 5 pl. lith. au lieu de fr. 
Tissière (Chanoïine du Gr° à Si-Bernard) Guide d du boia- 
niste sur le Grand St-Berr.rd. 1868 . . se 














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