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Full text of "Histoire naturelle des coléoptères de France"

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NATURAL HISTORY 


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HISTOIRE NATURELLE 


DES 


COLÉOPTÈRES 


DE FRANCE 


BRÉVIPENNES 
ALÉOCHARIENS (SUITE). — ALÉOCHARAIRES 


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HISTOIRE NATURELLE 


COLEOPTÈRES 


PAR 


E. MULSANT 


Correspondant de l'Institut, 
Conservateur de la Bibliothèque de la ville de Lyon, ete. 


ET 


Gz. REY 


Membre des Sociétés Linnéenne et d'Agriculture de Lyon, etc. 


BRÉVIPENNES 
ALÉOCHARIENS (SUITE). — ALÉOCHAMAIRES 


PARIS 
DEYROLLE, NATURALISTE 


RUR DE LA MONNAIE, 19 


DÉCEMBRE 1874 


À MONSIEUR 


LE BARON DE HEYDEN 


MEMBRE DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE 


? 
LINNÉENNE DE LYON, ETC. 


MONSIEUR Le BaRoN, 
Vous avez hérité, avec les nobles traditions de votre famille, des goûts 
éclairés de feu votre père pour l’histoire naturelle. 


Comme ce savant d'honorable mémoire et sénateur de votre ville natale, 
vous continuez à rendre votre nom cher aux entomologistes. 


Puissent ces pages, dont nous nous plaisons à vous offrir la dédicace, 
vous offrir le témoignage des sentiments d'estime et d'affection, avec 


lesquels, 
Nous avons l'honneur d’être, 


Monsieur, 


Vos très-humbles et obéissants serviteurs, 


E. MULSANT, CL. REY. 


Lyon, le 8 décembre 1874. 


TRIBU 


DES 


BRÉVIPENNES 


FAMILLE DES ALÉOCHARIENS 


— SUITE — 


SIXIÈME BRANCHE 
ALÉOCHARAIRES 


CaracTÈREs. (Corps allongé ou oblong, souvent fusiforme. 

Tète généralement peu, parfois assez saillante ; tantôt plus ou moins 
engagée dans le prothorax, tantôt plus ou moins dégagée. Tempes avec 
ou sans rebord latéral. Les deuxième et troisième articles des palpes 
maxillaires peu ou modérément allongés. Palpes labiaux de forme nor- 
male. Antennes plus ou moins longues, souvent courtes ou assez courtes, 
plus ou moins épaissies, de onze articles. Prothorax plus ou moins trans- 
verse, parfois subcarré, tantôt rétréci en avant, tantôt subrétréci en ar- 
rière ; rarement plus large, souvent aussi large, parfois moins large que 
les élytres. Prosternum peu ou très-peu développé au devant des hanches 
antérieures. Lame mésosternale plus ou moins rétrécie en pointe, prolongée 
au moins jusqu'aux deux tiers des hanches intermédiaires : celles-ci légè- 
rement ou très-légèrement distantes , non contiguës. Tibias pubescents, 


parfois ciliés ou spinosules sur leur tranche supérieure. Tarses tous de cinq 
articles. 


Oss. Cette branche, contrairement aux précédentes qui ne renferment 
que des formes homogènes, reproduit des genres assez variés, dont quel- 
ques-uns rappellent les Oligotaires, d'autres les Gymnusaires, quelques 
autres Certains Myrmédoniaires et surtout les Tachyusates. 

BR. b. 1. 


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Nous partagerons les Aléocharaires en six rameaux, de la manière sui- 
vante : 


visiblement plus large que les élytres, 

| bissinué à sa base, à angles posté- 

rieurs saillants. Le quatrième segment 

abdominal court. Postépimères ne 
dépassant pas les élytres. HOMÉUSATES . 


dépassant sensible-- 

[ ment les élytres, 

Tibias antérieurs 

et intermédiaires 

toujours distincte- 
ment spinosules. ALÉOCHARATES. 


dépassant à peine ou 
nonlesélytres. Ti- 
bias antérieurs et 
intermédiaires ra- 
rement spinosules, OXYPODATES. 


un peu resserrée à sa base, à peine engagée sous le prothorax : 
celui-ci souvent un peu moins large en arrière que les élytres, 
à repli inférieur médiocrement réfléchi, visible vu de côté. 


Tempes rebordées. OCYUSATES. 


: suboblong ou suballongé, moins 
long que les deux suivants 
réunis, plus court que le der- 
nier. Tempes non rebordées. 
Antennes courtes ou assez 


épimères 


tement réfléchi, non ou peu visible vu de 


côté. Tempes rebordées. Prothorax 


non ou à peine resserrée à sa base, souvent 
assez fortement engagée sous le prothorax ; 
celui-ci à repli inférieur plus ou moins for- 


segment abdominal au moins égay 


peine saillants. Le quatrième 
aux précédents. Post 


à peine plus large, aussi large ou 
un peu moins large que lesélytres, 
à angles postérieurs non ou à 


Tête 


dérément réfiéchi, visible vu de 
côté. Le premier article des 


n 
ÈS ( courtes. PHLÉOPORATES. 
& allongé ou très-allongé, au moins 
s égal aux deux suivants réunis, 
S non plus court que le dernier. 
È Tempes rebordées ou non. An- 


celui-ci un peu ou sensiblement 


. moins large en arrière que les 
élytres, à repli inférieur mo- 


tennes plus ou moins allongées. CALODÉRATES, 


plus ou moins fortement resserrée 
à sa base, dégagée du prothorax 


PREMIER RAMEAU 


HOMÉUSATES 
Caracrères. Corps oblong, assez large, atténué en arrière. 
Tête médiocre, transverse, non portée sur un Cou, non resserrée à sa 
base, assez fortement engagée sous le prothorax, beaucoup moins large 


ALÉOCHARAIRES., — Homoeusu + 


que celui-ci, peu saillante. Tempes rebordées sur les côtés. Antennes assez 
courtes, assez robustes, assez fortement épaissies. Prothorax fortement 
transverse, plus étroit en avant, évidemment plus large en arrière que les 
élytres ; à angles postérieurs saillants, droits ou subaigus ; à repli inférieur 
assez fortement réfléchi, non visible vu de côté. Elytres courtes. Abdomen 
assez Court, fortem-nt atténué en arrière, à deux premiers segments seuls 
impressionnés en travers à leur base, Le quatrième plus court que les pré- 
cédents. Prosternum à peine développé au devant des hanches antérieures. 
Lame mésosternale rétrécie en pointe aciculée, prolongée jusque près du 
sommet des hanches intermédiaires : celles-ci très-légèrement distantes. 
Postépimères ne dépassant pas les élytres. Les deuxième et troisième 
arceaux du ventre nullement resserrés à leur base. Pzeds peu allongés. 
Tarses postérieurs assez allongés, à premier article allongé, égal aux deux 
suivants réunis : celui des intermédiaires plus long que le deuxième. 


Oss. Ce rameau est bien tranché des suivants par la structure de son 
prothorax plus large que les élytres et à angles postérieurs saillants, droits 
ou subaigus, et par le quatrième segment abdominal plus court que les 
précéden's, ce qui n’a point lieu dans les autres rameaux. 


Il rappelle un peu la branche des Dinardaires et se réduit à un seul 
genre. 


Genre Homoeusa, Homëuse, Kraatz. 
KRAATZ. Ins. Deut., II, p. 76. 


Étymolegie : éotoc, semblable. 


CaracrÈères. Corps oblong, assez large, atténué en arrière, subconvexe, 
ailé. | 

Tête transverse, non resserrée à sa base; obtusément rétrécie en avant ; 
assez fortement engagée sous le prothorax, beaucoup plus étroite qu 
celui-ci ; peu saillante, subverticale. Tempes avec un rebord latéral forte- 
ment arqué. Épistome largement tronqué à son bord antérieur, parfois lié 
au labre au moyen d’une membrane rétractile. Labre fortement transverse, 
tronqué au sommet. Mandibules assez robustes, assez saillantes, simples à 
leur pointe, mutiques en dedans, arquées vers leur extrémité. Palpes 
maxillaires peu allongés, de quatre articles : le troisième un peu plus 
long que le deuxième, graduellement subépaissi en massue : le dernier 


+. 


À BRÉVIPENNES 


peut, grêle, subulé. Palpes labiaux petits, de trois articles graduellement 
plus étroits : le deuxième un peu plus court, le dernier subcylindrique. 
Menton grand, transverse, plus étroit en avant, subtronqué au sommet. 
Tige des mâchoires rectangulée à la base. 

Yeux assez petits, subarrondis, légèrement saillants, séparés du prothorax 
par un intervalle médiocre. 

Antennes assez courtes et assez robustes, assez fortement épaissies vers 
leur extrémité ; insérées vers le bord antéro-interne des yeux, dans une 
fossette assez grande et profonde ; de onze articles : le premier oblong, à 
peine épaissi ; le deuxième suboblong, le troisième plus court; les qua- 
trième à dixième graduellement plus épais, contigus, plus ou moins for- 
tement transverses : le dernier grand, ovalaire, 


Prothoraæ court, fortement transverse, évidemment un peu plus large . 


en arrière que les élytres, dont il recouvre un peu la base; plus étroit en 
avant, largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinflé_ 


chis et arrondis ; sensiblement arrondi sur les côtés qui sont subexplanés 


en arrière et tranchants, et sur le milieu desa base, avec celle-ci subsinuée 
de chaque côté vers les angles postérieurs qui sont bien marqués, sail- 
lants, droits ou subaigus et un peu recourbés en arrière ; très-finement 
ou à peine rebordé sur les côtés et à la base. Repli inférieur très-large 
assez fortement réfléchi, non visible vu de côté, échancré au sommet de 
sa partie dilatée vers l'insertion des hanches antérieures. 

Écusson médiocre, triangulaire. 

Élytres courtes, fortement transverses, simultanément et à peine échan- 
crées au mi'ieu de leur bord apical, sensiblement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe ; subparallèles, simples ou subrectilignes sur 
leurs côtés. Repli latéral assez étroit, peu réfléchi, à bord interne à peine 
arqué. Épaules non saillantes, voilées par les angles postérieurs du pro- 
thorax. 

Prosternum à peine développé au devant des hanches antérieures ; offrant 
entre celles-ci un triangle transverse à sommet un peu aigu. Mésosternum 
à lame médiane en angle prononcé, rétréci en pointe fine, aciculée et 
prolongée jusque près du sommet des hanches intermédiaires. Médiépis- 
ternums grands, confondus avec le mésosternum; médiépimères sensible 
ment développées, trapéziformes. Métasternum assez grand, suboblique- 


| ment coupé sur les côtés de son bord postérieur, non où à peine échancré 


au devant de l'insertion des hanches postérieures, à peine angulé entre 
celles-ci ; un peu plus distinctement entre les intermédiaires, Postépis- 


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ALÉFOCHARAIRES, — omocus«a. 5 


ternums assez larges, postérieurement rétrécis en languette, à bord interne 
subparallèle au repli des élytres ; postépimères grandes, triangulaires, 
ne dépassant pas le sommet des élytres. 

Abdomen assez court, un peu moins large que les élytres, fortement 
atténué en arrière, subconvexe en dessus, fortement et épaissement rebordé 
sur les côtés, pouvant légèrement se redresser en l'air; avec les trois 
premiers segments subégaux, le quatrième plus court, le cinquième beau- 
coup plus grand : le sixième peu saillant, rétractile : celui de l’armure peu 
distinct : les deux premiers étroitement, le troisième nullement, sillonnés 
en travers à leur base, Ventre convexe, avec les quatre premiers arceaux 
graduellement plus courts, le cinquième sensiblement plus développé que 
le précédent : le sixième peu saillant, rétractile. 

Hanches antérieures très-grandes, coniques, un peu obliques, saillantes, 
plus où moins renversées en arrière, subconvexes en avant, planes en 
dessous, contiguës au sommet. Les intermédiaires beaucoup moindres, 
conico-subovalaires, peu saillantes, obliquement disposées, très-légère- 
ment distantes. Les postérieures grandes, transverses, Contiguës ou sub- 
contiguës intérieurement à leur base, fortement divergentes au sommet ; 
à lame supérieure nulle en dehors, mais brusquement dilatée en dedans en 
cône assez saillant ; à lame inférieure transverse, large, explanée, gra= 
duellement un peu rétrécie de dedans en dehors. 

Pieds pea allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, en 
forme d’onglet; Les postérieurs grands, ovales-oblongs, subacuminés. 
Cuisses débordant un peu les côtés du corps, subcomprimées, non ou à 
peine élargies avant ou vers leur milieu, légèrement rainurées en dessous 
vers leur extrémité. Tibias assez grêles , presque aussi longs (au moins les 
postérieurs) que les cuisses, droits ou presque droits, sublinéaires ou à 
peine rétrécis vers leur base, mutiques, munis au bout de leur tranche 
inférieure de deux petits éperons divergents. Tarses assez étroits, subcom- 
primés, subatténués vers leur extrémité, de cinq articles ; les antérieurs 
courts, avec les quatre premiers articles courts, graduellement un peu 
plus courts, et le dernier au moins égal aux deux précédents réunis ; les 
intermédiaires un peu moins courts, à premier article suballongé, sen- 
siblement plus long que le suivant, les deuxième à quatrième graduelle- 
ment un peu plus courts, et le dernier au moins aussi long que les deux 
TT précédents réunis ; les postérieurs assez allongés, moins longs que les 
| übias, à premier article allongé, égal aux deux suivants réunis : les 
deuxième à quatrième oblongs, graduellement un peu moins longs, et le 

BR. b. 2 


6 : …  BRÉVIPENNES : 


dernier à peine plus long que les deux précédents réunis. Ongles petits, 
très-grêles, à peine arqués. 


Oss. Ce genre, par son facies, rappelle à la fois les Dinarda et les 
Euryusa. Il diffère de ces dernières par sa forme plut courte et plus large, 
par son abdomen plus atténué en arrière et par ses tarses antérieurs el 
intermédiaires de cinq articles. La petite espèce qui le représente vil avec 
les fourmis. 

Ce genre est remarquable par la forme de son prothorax et par la briè- 
veté du quatrième segment abdominal. 


1. Iomoeusn acwimminada, MAERKkEL. 


Oblongue(1), assez large, subconvexe, finement pubescente, obsolètement 
pointillée, d'un roux de poix brillant, avec la tête e4 une ceinture abdo- 
minale plus ou moins rembrunies, la bouche, Le premier et Le dernier arti- 
cle des antennes, Le sommet de l'abdomen et les pieds d'un roux testacé. 
Antennes assez robustes, à troisième article plus court que Le deuxième. 
Prothorax fortement transverse, un peu plus large en arrière que Les 
élytres, à angles postérieurs saillants. Élytres courtes, à peine plus longues 

- que le prothorax. Abdomen fortement atténué en arrière, Tarses postérieurs j 
assez allongés. 


Euryusa acuminatu, MAëRkEL, Stett. Ent. Zeit. II, 143, 5. — REDTENBACHER, Faun, 
Austr. 674.— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 463, 4. 


r& Euryusa sinuata, H£ER, Faun. Col. Helv. I, 307, 1. 

Se k. Homoeusa acuminata, KraaTz, Ins. Deut. If, 78, 1,— JAcQuELIN Du Vas, Gen. Col. 

ni Eur, Staph. pl. 4, fig. 18. | 

ne. Long., 0",0038 (1 1/4 1.); — larg., 0,0011 (192 1). 

PE à Corps oblong, assez large, subconvexe, obsolètement ponctué, d'un roux 
me: de poix brillant, revêtu d’une fine pubescence d’un gris flave, sr gé ct “2 

PE médiocrement serrée. 

ge | Tête beaucoup plus étroite que le prothorax, légèrement paie 

“ finement et obsolètement pointillée ; d’un noir ou d'un brun de poix bril- 

à lant, parfois plus ou moins roussâtre. Front large, assez convexe. Épistome 

nr. convexe, presque lisse, souvent plus pâle dans sa partie antérieure. Labre 

4 È - (1) Nous féminisons en français tous les noms latins qui sont féminins. 

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> 


ALÉOCHARAIRES, — Aomocusa. 7 


subconvexe, presque lisse, d’un roux testace plus ou moins clair, offrant 
en avant quelques cils pâles assez longs. Parties de La bouche d'un roux 
testacé, avec les mandibules un peu moins claires. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes assez robustes, à peine aussi longues que la tête et le prothorax 
réunis ; assez fortement épaissies vers leur extrémité ; très-finement duve- 
teuses et en outre assez fortement pilosellées vers le sommet de chaque 
article; d’un roux parfois assez obscur, avec les premier et dernier arti- 
cles ordinairement un peu plus clairs : le premier oblong, à peine épaissi 
en massue : les deuxième et troisième subobconiques : le deuxième sub- 
oblong, à peine moins long que le premier : le troisième à peine ou non 
plus long que large, évidemment plus court que le précédent : les qua- 
trième à dixième graduellement plus épais : le quatrième sensiblement, 
les cinquième à dixième fortement transverses : le dernier aussi long 
que les deux précédents réunis, ovalaire ou obturbiné, très-obtusément 
acuminé au sommet, 

Prothorax fortement transverse, environ deux fois aussi large à sa base 
que long dans son milieu, sensiblement plus étroit antérieurement ; large- 
ment tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis, obtus et 
largement arrondis ; sensiblement arqué, surtout en avant, sur les côtés ; 
bissinué à sa base où il est un peu plus large que les élytres, avec les sinus 
peu profonds, situés près des angles postérieurs qui sont bien marqués, 
saillants, droits ou même subaigus et un peu recourbés en arrière ; légè- 
rement convexe sur son disque ; postérieurement subexplané sur les 
côtés de celui-ci; finement pubescent ; finement, obsolètement et peu 
densement ponctué; d’un roux de poix brillant, avec la partie subexplanée 
généralement plus pâle et comme transparente. Repli inférieur presque 
lisse, d’un roux testacé. | 

Écusson légèrement pubescent, finement pointillé, d’un roux dé poix. 

Élytres courtes, formant ensemble un carré fortement transverse, un 
peu où à peine plus longues que le prothorax; subparallèles et presque 
subrectilignes sur leurs cô:5s ; à peine et simultanément échancrées à leur 
bord postérieur vers l'angle sutural ; sensiblement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou même quelquefois subim- 
pressionnées sur la suture derrière l’écusson, et faiblement convexes sur le 
reste de leur disque ; finement ct médiocrement pubescentes , subaspère- 
ment, finement mais un peu plus distinctement et un peu plus densement 
 ponctuées que le prothorax ; entièrement d'un noir brillant, parfois à 


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8 | BRÉVIPENNES 


peine plus clair. Épaules recouvertes et débordées par les angles posté- 
rieurs du prothorax. 

Abdomen assez court, un peu moins large à sa base que les élytres; de 
deux fois à deux fois et demie plus prolongé que celles-ci; fortement et 
graduellement atténué en arrière, ce qui lui donne une forme plus ou 
moins conique ; à côtés subrectilignes ou à peine arqués ; subconvexe vers 
sa base, plus fortement dans sa partie postérieure; recouvert d’une pubes- 
cence d’un roux flave, assez longue, semi-couchée, médiocrement serrée, 
et entremèlée, sur le dos, de soies plus obscures et un peu plus redres- 
sées ; éparsement, obsolètement et subsquameusement ponctué ; d’un 
roux de poix assez brillant, avec les troisième et quatrième segments, el 
même la base du cinquième plus où moins rembrunis ; d’autres fois 
presque entièrement d’un châtain foncé, avec le sommet plus ou moins 
largement d’un roux testacé. Les deux premiers segments étroitement 
sillonnés en travers à leur base, avec le fond des sillons plus lisse et 
plus brillant : le quatrième plus court que les précédents’; le cinquième 
beaucoup plus grand, subparallèle sur ses côtés, largement tronqué et 
muni à son bord apical d’un étroit liseré pâle et submembraneux : le 
sixième peu saillant, étroit, plus ou moins arrondi au sommet. 

Dessous du corps d’un roux de poix brillant, avec la base des deuxième, 
troisième et quatrième arceaux du ventre parfois plus foncée. Métasternum 
assez convexe, légèrement pubescent, très-finement, éparsement et sub- 
aspèrement ponctué. Ventre convexe, plus longuement pubescent, plus 
fortement ponctué, avec la ponctuation graduellement plus râpeuse et 
moins serrée vers l'extrémité; à premier arceau beaucoup plus déve- 
loppé que les suivants : les deuxième à quatrième graduellement plus 
courts, et le cinquième plus grand que le précédent : le sixième peu 
saillant, plus ou moins arrondi au sommet. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, très-obsolètement pointillés, 
d’un roux de poix plus ou moins lestacé. Cuisses à peine ou non élargies 
vers leur milieu, Tibias assez grèles : les postérieurs aussi longs que les 
cuisses. Tarses assez étroits, finement ciliés ; les antérieurs courts, les 
intermédiaires nn peu moins courts; les postérieurs assez allongés, mais 
un peu moins longs que les tibias ; à premier article allongé , aussi long 
que les deux suivants réunis : les deuxième et quatrième oblongs, graduel- 
lement un peu moins longs. 


Parrie. Cette espèce n’est pas très-rare et se trouve dans diverses par- 


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d ALÉOCHARAIRES 9 


ues de la France : les environs de Paris et de Lyon, le Beaujolais, la Bresse, 
les Hautes-Pyrénées, etc. On la rencontre, dès le mois de mars, dans la 
carie des vieux arbres, en compagnie des Formica fuliginosa et autres. 


Oss. Quelquefois le corps est presque entièrement d’un roux testacé, 
avec la tête non ou à peine plus foncée. 

Tantôt le sixième arceau ventral est à peine arrondi à son sommet et 
ne déborde pas le segment abdominal correspondant (® ), tantôt il est 
plus fortement arrondi, comme obtusément angulé, un peu plus prolongé, 


et dépasse sensiblement le segment supérieur correspondant ('). Peut- 
être sont-ce là des différences sexuelles ? 


DEUXIÈME RAMEAU 
ALÉOCHARATES 


CaracTÈRES. Corps allongé ou oblong, souvent atténué en arrière. Tête 
ordinairement petite, transverse ou subarrondie, non portée sur un Cou, 
non ou à peine resserrée à sa base, souvent assez fortement engagée dans 
le prothorax, moins large que celui-ci, généralement peu saillante. Tempes 
| toujours avec un rebord latéral prononcé. Antennes souvent assez courtes, 

| parfois plus ou moins allongées; plus ou moins épaissies vers leur extré- 

mité. Prothorax transverse, plus étroit en avant; aussi large ou à peine 
moins large en arrière que les élytres; à repli inférieur plus ou moins 
fortement réfléchi, non ou peu visible vu de côté. Élytres courtes ou assez 
courtes. Abdomen généralement atténué en arrière, avec les trois premiers 
segments souvent graduellement plus légèrement impressionnés en travers 
à leur base (1). Prosternum très-peu développé au devant des hanches 
antérieures. Lame mésosternale rétrécie en pointe plus ou moins eflilée, 
parfois mousse ou subtronquée au sommet, souvent prolongée jusqu’à 
l'extrémité des hanches intermédiaires : celles-ci légèrement ou très- 
légèrement distantes. Postépimères dépassant sensiblement les élytres. Les 
deuxième et troisième arceaux du ventre non ou rarement resserrés à leur 
base (2). Pieds tantôt assez courts, tantôt suballongés. Tarses postérieurs 


(1) Les trois premiers segments dorsaux de l'abdomen sont légèrement, parfois 

sensiblement, impressionnés en travers à leur base, souvent le deuxième plus que le 

. premier, et le troisième moins que le deuxième. Rarement, les impressions sont égale- 
r ment fortes. 


(2) Rarement (genre Ceranota) le deuxième paraît un peu resserré à sa naissance, 


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10 BRÉVIPENNES. 


plus ou moins allongés, à premier article allongé ou très-allongé, au moins 
égal aux deux suivants réunis : celui des intermédiaires toujours plus long 
que le deuxième. 


Oss. Ce rameau, bien distinct par sa tête non ou à peine resserrée à sa 
base, par le repli du prothorax plus fortement réfléchi, présente aussi 
celui-ci plus régulièrement et plus fortement arqué sur les côtés. L’abdomen 
est plus où moins atténué en arrière et les impressions basilaires de ses 
trois premiers segments dorsaux vont le plus souvent graduellement en 
s’affaiblissant, Les postépimères dépassent toujours sensiblement le sommet 
des élytres. 

Ce rameau rappelle un peu par la forme générale soit les Gymnusaires, 
soit les Oligotaires. 

Il répond à un petit nombre de genres que nous analyserons de la manière 
suivante : 


l 


Palpes terminés par un très-petit lobe arti- simple ou sans 
| culé. Tête assez fortement engagée dans le arène. ALEOCHARA 
| prothorax. Pointe mésosternale souvent 
| mousse, prolongée environ jusqu'au sommet caréné sur sa 
des hanches intermédiaires. Yeux ovales- ligne médiane 


fortement réfléchi, non visible vu de côté. |: 0.) 


+ BarYobwa. 
oblongs. Mésosternum 

4 +- 4 | | assez fortement et subégalement 

e £ = ë impressionnés en travers. à 
8 | Ée 8 À leur base. Élytres subsinuées 
2 À Do au sommet vers leur angle 
ë a 72 postéro-externe. Antennes et | 
à 5 3 = È pieds assez allongés. RHEOCuaARA. 
À a | rs | 
Ë + graduellement plus faiblement 


impressionnés en travers à 
leur base, Élytres non ou à 
peine sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe. 
Antennes et pieds peu allon- 
gés. PoLysTomA, 


base. Palpes à-lobe articulé assez distinct. 
Les trois premiers segments de l'abdomen 


non ou à peine impressionné en travers à sa 


Tête modérément ou peu engagée 


sensiblement, les trois premiers fortement et 
également impressionnés en travers à leur 
base. Palpes à lobe aitieulé non ou à peine 
distinct. Antennes allongées. CERANOTA. 


rax. Pointe mésosternale prolon 
es hanches intermédiaires ou un peu au 


d 
ovales. Le quatrième segment ab 


imédiocrement réfléchi ou subhorizontal 
de côté. 


û 
LA 
, 

0 
. 
PA 
# 

EL 


ALÉOCHARAIRES. — Aleochar«. 


Genre A/eochara, ALÉOCHARE, Gravenhorst, 
GRAVENHORST, Mon., p, 66. 


Étymologie : &)cès, chaud; yæipw, je me réjouis. 


CaracrÈREs. Corps oblong ou suballongé, subconvexe, ailé. 

Tête subtransverse ou subarrondie, beaucoup moins large que le pro- 
thorax, non resserrée à la base, subangulairement prolongée en avant, peu 
saillante, assez fortement engagée dans le prothorax, subverticale ou ver- 
ticale. Tempes offrant un rebord latéral bien marqué et légèrement arqué. 
Épistome largement tronqué en avant. Labre fortement transverse, tronqué 
ou parfois subsinué à son bord apical. Mandibules courtes, peu saillantes, 
simples, mutiques, arquées. Palpes maæillaires assez allongés, de cinq 
articles : le troisième subégal au deuxième, plus ou moins épaissi vers son 
extrémité : le quatrième grêle, subulé, aussi long ou parfois plus long que 
la moitié du précédent, subatténué vers son sommet où il présente un petit 
lobe articulé, simulant un cinquième article très-court. Palpes Labiaux bien 
distincts, de quatre articles graduellement moins épais et un peu plus 
courts : le troisième un peu ou parfois à peine moins long, mais un peu plus 
étroit que le précédent, offrant à son sommet un quatrième article très- 
petit et parfois peu apparent. Menton transverse, trapéziforme, tronqué ou 
à peine échancré en avant, parfois submembraneux dans sa partie sat 
rieure, Tige des mâchoires subrectangulée à la base. 

Yeux grands, ovales-oblongs, subverticalement disposés, subdéprimés 
ou peu saillants, séparés du prothorax par un intervalle court ou très- 
court. 

Antennes le plus souvent assez courtes et assez robustes, plus ou moins 
épaissies extérieurement; insérées dans une fossette grande, oblongne, 
remontant jusqu'au milieu du bord interne des yeux et obliquement pro- 
longée jusqu’au bord antérieur de l’épistome (1); de onze articles : le pre- 
mier allongé, sensiblement renflé : les deuxième et troisième suballongés 
ou oblongs, obconiques : le troisième subégal au deuxième, parfois plus 


long, rarement plus Court : le quatrième transverse ou non : les cinquième 


(1) Comme les antennes sont insérées à la partie supérieure de cette fossette, il en 
résulte que leur insertion a lieu visiblement entre les yeux, joignant le bord interne de 
ceux-ci. 


12 BRÉVIPENNES 


à dixième plus ou moins épaissis, plus ou moins transverses, non contigus : 
le dernier grand, ovalaire ou pyriforme. 

Prothorax transverse, de la largeur des élytres à sa base ; plus ou 
moins rétréci en avant; tronqué ou subéchancré au sommet, avec les angles 
antérieurs subinfléchis et subarrondis; plus ou moins arqué sur les côtés 
et à la base, avec ceux-là tranchants et celle-ci parfois à peine subsinuée 
près des angles postérieurs qui sont très-obtus et largement arrondis, Repli 
inférieur très-large, fortement réfléchi, plus où moins enfoui, non visible 
latéralement. 

Écusson large, triangulaire. 

Élytres courtes, formant ensemble un carré transverse, subcarrément 
coupées ou subéchancrées à leur bord apical ; souvent arrondies, parfois 
subsinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; simples et presque 
rectilignes ou subarquées sur leurs côtés ; à suture plus ou moins rebordée. 
Repli latéral assez large, subvertical ou peu réfléchi, à bord inférieur plus 
Où moins arqué. Épaules non saillantes. 

Prosternum réduit au devant des hanches antérieures à un liseré, plus 
Où moins épaissi entre celles-ci en forme de triangle très-court, plus ou 
moins obtus et parfois à peine senti. Mésoster num à lame médiane en angle 
postérieurement rétréci en forme de languette parfois étroite et subacérée, 
souvent assez large et mousse au bout, prolongée environ jusqu'au sommet 
des hanches intermédiaires, distinctement rebordée sur les côtés (1 ). Mé-. 
diépisternums grands, souvent confondus avec 18 mésosternum, mais plus 
lisses ; médiépimères assez développées, trapéziformes. Métasternum assez 
grand, trois fois aussi large que la partie la plus rétrécie de sa hauteur - 
subobliquement coupé sur les côtés de son bord apical; faiblement sub- 
échancré au devant de l'insertion des hanches postérieures; à peiue sub- 
angulé entre celles-ci; distinctement avancé entre les intermédiaires en 
forme d'angle, tantôt assez Court, lanlôt assez aigu, dont le sommet est 

recouvert par la pointe mésosternale. Postépisternums assez larges, pos- 
térieurement rétrécis en languette, à bord interne divergeant assez fortement 
du repli des élytres. Postépimères très-grandes, subtriangulaires, débordant 


“assez fortement le sommet des élytres et remontant sur les côtés (2) jusqu’à 


la page supérieure du corps. 


(1) Le bourrelet antésternalest en forme d'arc ou de triangle large, à surface creusée 
ou plane. 


(2) I résulte de cette disposition que, lorsqu'oi examine le corps en dessus, ces 


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ALÉOCHARAIRES. — Aleochara. 13 


Abdomen médiocrement allongé, non ou à peine moins large que les 
élytres, parfois subparallèle, souvent subatténué en arrière, subconvexe en 
dessus ; fortement et subépaissément rebordé sur les côtés; pouvant aisé- 
ment se redresser en l’air ; à deuxième segment basilaire souvent apparent : 
les cinq suivants subégaux ou avec le cinquième souvent un peu plus grand: 
les trois premiers plus ou moins faiblement et graduellement impressionnés 
en travers à leur base : le sixième plus où moins saillant, rétractile : celui 
de l'armure le plus souvent caché. Ventre convexe, à premier arceau plus 
développé que les suivants : le cinquième ordinairement moins grand que 
le précédent : le sixième plus ou moins saillant. 

Hanches antérieures très-développées, coniques, obliques, saillantes, 
plus ou moins renversées en arrière, convexes en avant, subexcavées en 
dessous, fortement contiguës au sommet. Les intermédiaires beaucoup 
moindres, subovales ou oblongues, non saillantes, déprimées ou subex- 
cavées, obliquement disposées, plus ou moins sensiblement distantes. Les 
postérieures grandes, très-rapprochées ou subcontiguës intérieurement à 
leur base, très-divergentes à leur sommet; à Lame supérieure nulle ou 
presque nulle en dehors, subitement élargie en dedans en forme de cône 
subhorizontal (1); à lame inférieure transverse, large, explanée, subpa- 
rallèle ou à peine plus étroite en dehors, parfois élevée presque jusqu’au 
niveau de la lame supérieure. 

Pieds ordinairement assez courts. Trochanters antérieurs et intermé- 
diaires petits, en forme d’onglet ; les postérieurs beaucoup plus développés, 
ovales-oblongs, subacuminés et plus o1 moins détachés au sommet, Cuisses 
débordant sensiblement les côtés du corps, comprimées, plus ou moins 
élargies avant ou vers leur milieu, plus ou moins rainurées en dessous 
vers leur extrémité. Tibias tantôt grêles, tantôt plus robustes, presque aussi 
longs (au moins les postérieurs) que les cuisses, droits ou presque droits, 
sublinéaires ou parfois sensiblement rétrécis vers leur base, armés au bout 
de leur tranche inférieure de deux forts éperons subdivergents dont l’interne 
un peu plus long, ciliés sur leur tranche externe, avec les antérieurs et 
intermédiaires en outre plus ou moins spinosules sur la même tranche : 


! 


mêmes épimères offrent l’image d'une tranche visible, arquée, s'élevant un peu au 
dessus de l'abdomen, de chaque côté de la base de celui-ci. 

(1) Comme presque toujours, ce cône est échancré au sommet pour recevoir les tro- 
chanters, mais ici le lobe externe de l'échancrure est étroit , souvent aigu , déjeté en 
dehors. 


ñ- 


14 Je BRÉVIPENNES 


les intermédiaires et surtout les postérieurs munis au bout de leur tranche 
externe de deux épines plus distinctes, Tarses assez étroits, subcomprimés, | 
subatténués vers leur extrémité, de cinq articles (1); les antérieurs courts, 3 
avec les quatre premiers articles assez courts, subégaux, et le dernier 
subégal aux deux précédents réunis ; les intermédiaires moins courts, à 
premier article suballongé ou oblong, les deuxième à quatrième oblongs, k 
subégaux ou graduellement un peu moins longs, et le dernier subégal aux a 
deux précédents réunis. Les postérieurs très-développés, souvent à peine 
moins longs que les tibias, à premier article Irès-allongé, aussi long environ 
que les trois suivants réunis : les deuxième à quatrième suballongés ou 
oblongs, graduellement un peu moins longs : le dernier subégal aux deux 
précédents réunis ou à peine plus long. Ongles grèles, simples, faiblement 
arqués, généralement tendus, souvent subépaissis ou subdentés à leur 1 
base. -1 


Os. Ce genre, remarquable par le petit article additionnel des palpes 
et par le développement du premier article des tarses postérieurs et des 
éperons des tibias, renferme des espèces de petite et de moyenne taille, qui 
se plaisent dans les fumiers, les matières animales, les végétaux décom- 
#2 posés, et aussi parmi les mousses et dans la vas: des rivières. A l’état de 
=” repos, elles se tiennent contournées en S. Dès que le soleil les réchauffe, 
leur démarche est agile. 4 
La suture des élytres est plus ou moins rebordée, 


Fe Les espèces du genre Aleochara ne sont pas très-nombreuses. Nous les 
partagerons néanmoins en deux sous-genres, ainsi qu'il suit : 


À Pointe mésosternale assez large, mousse ou subtronquée au bout. 


bre Elytres arrondies à leur angle postéro-externe. + 
L : b Antennes très-fortement épaissies , à articles intermédiaires (6-9) 

ne: environ trois fois aussi larges que longs : le troisième évidemment 

> plus long et plus épais que le deuxième. 

#4 c Le sirième segment abdominal des ” offrant à son bord apical 

& vingt à vingt-quatre crénelures très-fines, Élytres assez souvent 

+ | noires. Taille assæ grande. LATA. ; 
= (1) Dans le tableau secondaire (p. 28) de M. Kraatz, le genre Aleochara est inscrit | 
Re comme ayant quatre articles aux tarses antérieurs, tandis que le texte (p. 82) signale 


cinq articles à tous les tarses, ce qui est conforme à la vérité. 


EN te UN Ÿ UN 
L#. te - 
F ‘a TT Q 1 
CA , : 
S'ERrrrre 


ALÉOCHARAIRES, — A/eochara. 


ce Le sixième segment abdominal des o” offrant à son bord apical 
dix à quatorze crénelures fines. Élytres toujours rouges sur 
leur disque. Taille moyenne. FUSCIPES, 
bb Antennes fortement épaissies, à articles intermédiaires (6-10) deux 
fois aussi larges què longs : le troisième évidemment plus long et 
un peu plus épais que le deuxième. Élytres rouges, à côtés noirs. 
Taille moyenne. RUFIPENNIS; 
bbb Antennes médiocrement ou légèrement épaissies, à articles inter- 6 
médiaires (7-10) à reine une fois et demie aussi larges que longs : 
_le troisième évidemment plus long, mais à peine plus épais que le 
deuxième. Taille moyenne. 
d Étytres assez fortement ponctuées, de la longueur du prothorax. 
Abdomen assez finement et assez densement ponctué vers sa 
base, éparsement en arrière. Dessus du corps assez brillant. BREVIPENNIS. 
dd Etytres assez finement ponctuées, un peu plus courtes que le 
prothorax. Abdomen fortement et éparsement ponctué. Dessus 
du corps brillant. 
e Élytres noires. Le premier article des antennes roux. Abdomen 


.4 


subatténué. FUMATA. 
ee Élytres brunes. Les deux premiers articles des antennes tes- 
tacés. Abdomen parallèle. BREVIS. 


AA Pointe mésosternale étroite, eflilée, très-aiguë, subacérée. Antennes 
plus ou moins fortement épaissies, avec les sixième à neuvième 
articles au moins trois fois aussi larges que longs (sous-genre 
Heterochara, de ëtépws, autrement, yxipw, je me réjouis). 

f Antennes fortement épaissies, fusiformes, à troisième article 
subégal au deuxième. Élytres assez étroitement arrondies à 


leur angle postéro-externe, Prothorax entièrement noir, 
Taille assez petite. 


#4 NAT 


h CRASSICORNIS. - 
ff Antennes assez fortement et subgraduellement épaissies, à , Ne: 

troisième article un peu plus court que le deuxième. Étytres né ra 
subsinuées vers leur angle postéro-externe, Prothorax rous- Ë 
sâtre sur les côtés. Taille petite, SPISSICORNIS. 

; LEUCOPYGA. 

+ 
k 
À 1. Aleochara latn, GRAVENHORST. 


Oblongue, large, Subconvexe, finement et modérément pubescente , d'un 

noir brillant, avec la bouche, la base des antennes et Les pieds d'un roux 

ps de poix, les élytres d'un rouge brun, rembrunies vers l'écusson et sur Les 
, côtés. Tête assez fortement et éparsement ponctuée. Antennes très- 
pe épaisses, à troisième article évidemment plus long et plus épais que Le 
£ deuxième. Prothorax fortement transverse, sensiblement plus étroit en 


16 | BRÉVIPENNES - 


avant, arqué sur les côtés, aussi large à sa base que les élytres, finement et 
assez densement ponctué. Élytres très-fortement transverses, un peu plus . 
courtes que le prothorax, subdéprimées , largement arrondies à leur angle 
postéro-externe, forlèment, densement et râpeusement ponctuées. Abdomen 

peu allongé, subatlénuë vers son extrémité, assez fortement et subéparse- 

ment ponclué. 


oc Le sixième segment abdominal obtusément tronqué et très-finement à 
crénelé à son bord apical, les crénelures au nombre de vingt à vingt- 
quatre. Le sivième arceau ventral subarrondi au sommet, garni à son 
bord postérieur d’une frange de poils d'un gris blond, assez courts, mé- 
diocrement serrés, subégaux. 


? Le sitième Seyment abdominal obtusément ou subsinueusement 
D tronqué à son bord apical, paré sur le dos, tout près de celui-ci, d’une 
| série de vingt à vingt-quatre petits grains élevés (1). Le sixième arceau 
- ventral obtusément arrondi ou subsinué à son sommet, garni à son bord # 
postérieur d’une frange de poils d’un fauve brillant, courts et très-serrés, | 
LS: ceux du milieu graduellement plus courts. 


Aleochara lata, GRAVENuORST, Micr. 186, 2; — Mon. 170, 57 


Variété a. Élytres noires ou presque entièrement noires ; la base des 
antennes. et les pieds d’un brun de poix, avec les genoux et les tarses un 
peu plus clairs. 


Aleochara fuscipes, var. Enicuson, Gen. et Spec. Staph, 159 (2). — KraarTz, Ins. 
Deut. II, 86, 


Long., 0",0065 (3 1.) ; — larg., 0",0021 (1 1.). 


Corps oblong ou suballongé, subconvexe , d'un noir brillant, avec les 
élytres rougeâtres sur leur disque ; revêtu d’une fine AE are grisâtre, 4 
assez courte, couchée et assez serrée. 

Tête subtransverse, sensiblement moins large que la moitié de la base 
du prothorax, distinctement pubescente, avec la pubescence assez longue, 


(1) Ces grains, situés un peu avant le sommet, ne crénèlent nullement le bord apical 
lui-mème. F. 

(2) Il y a dans l'ouvrage d’Erichson une faute d'impression, au lieu de 159 on a mis F 
163, qui se trouve par conséquent deux fois. 


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ALÉOCHARAIRES. —— A/cochara. 17 


oblique ou subiransversale et convergeant en dedans ; assez fortement et 
éparsement ponctuée ; d’un noir brillant et parfois submétallique. Front 
large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, en forme de 
faite, presque lisse, éparsement sétosellé. Labre subconvexe, d’un noir de 
poix brillant, subponctué et roussâtre vers son extrémité, offrant en avant 
quelques cils pâles. Parties de la bouche d'un roux de poix, avec l'extré- 
mité des mandibules et le troisième article des palpes maxillaires plus 
foncés : celui-ci distinctement cilié, 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis, très-fortement 
épaissies à partir du quatrième article en forme de fuseau ; très-finement 
duveteuses et en outre distinctement, mais légèrement pilosellées vers le 
sommet de chaque article ; obscures ou roirâtres, avec les deux pre- 
miers articles d’un roux ou d’un brun de poix : le premier assez fortement 
renflé en massue allongée : les deuxième et troisième obconiques, le troi- 
sième assez allongé, sensiblement plus long ct évidemment plus épais que : 
le deuxième, un peu moins long que le premier : le quatrième plus étroit 
que les suivants, médiocrement transverse, subépaissi : les cinquième à 
dixième fortement épaissis, très- fortement transverses, comme brièvement 
pédicellés : les sixième à neuvième environ trois fois aussi larges que 
longs : les cinquième à dixième à peine moins courts : le dernier aussi 
long que les deux précédents réunis, subcomprimé latéralement vers son 


extrémité, ce qui le fait paraître, vu de dessus, obconique et acuminé au 
sommet, et, vu de côté, ovalaire-oblong et obtus au bout. 


Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large à sa base 
que long dans son milieu ; sensiblement plus étroit en avant ; tronqué ou 
à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus 
et arrondis ; sensiblement arqué sur les côtés ; aussi large ou presque aussi 
large en arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et 
largement arrondis ; sensiblement arrondi à sa base, avec celle-ci à peine 
sinuée de chaque côté en dedans des épaules ; faiblement convexe sur son 
disque; finement et modérément pubescent, avec la puubescence oblique 
et divergeant en dehors ; finement et assez densement ponctué, un peu plus 
légèrement sur le milieu ; entièrement d’un noir brillant et parfois submé- 
tallique. = 

Écusson à peine pubescent, obsolètement ponctué, d'un noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse, un peu 
plus courtes que le prothorax ; un peu plus larges postérieurement ; à peine 


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18 BRÉVIPENNES 


arquées sur les côtés ; subcarrément coupées à leur sommet, avec 
l'angle sutural presque droit ; largement arrondies à leur angle postéro- 
externe; subdéprimées; finement et modérément pubescentes ; fortement et 
modérément ponctuées, avec la ponctuation oblique et râpeuse ; d'un rouge 
brun brillant, avec la région scutellaire et les côtés plus ou moins large- 
ment rembrunis ; quelquefois entièrement noires. Épaules non saillantes. 
Abdomen ordinairement peu allongé, à peine moins large à sa base que 
les élytres, trois fois ou trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; 
à peine arqué sur les côtés et légèrement atténué en arrière; subdéprimé 
à sa base, subconvexe postérieurement ; finement, assez longuement el 
éparsement pubescent, avec la pubescence mêlée, sur les côtés et sur le 
dos, de soies obscures et redressées ; assez fortement et subéparsement 
ponctué, avec la ponctuation subrâpeuse, un peu plus forte et un peu 
plus serrée sur les côtés ; entièrement d'un noir brillant. Les trois premiers 
segments subimpressionnés en (ravers à leur base, le premier distincte- 
ment, le deuxième faiblement, le troisième à peine, avec l'impression des 
deux premiers plus lisse : le cinquième plus développé que le précédent, 
largement tronqué et muni à son bord apical d'une étroite membrane 
pâle : le sixième ‘assez saillant, aspèrement ponctué (1). : 

Dessous du corps assez longuement et assez densement pubescent, assez 
fortement, subrâäpeusement et assez densement ponctué, d'un noir brillant. 
Pointe mésosternale large, mousse ou tronquée au bout. Métasternum 
subconvexe, très-éparsement sétosellé (2). Ventre convexe, éparsement 
sétosellé, à cinquième arceau à peine plus court que le précédent: le 
sixième plus ou moins saillant. 

Pieds assez courts, finement pubescents, subrâpeusement ponctués, d’un 
roux de poix plus ou moins foncé, avec les genoux et les tarses un peu 
plus clairs. Cuisses sensiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias 
médiocrement grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et 
intermédiaires en outre distinctement spinosules sur leur tranche externe : 
les antérieurs plus derïisement ponctués et plus densement pubescents, 
avec la pubescence courte, fauve et brillante : les postérieurs aussi longs 
que les cuisses, à peine recourbés en dedans avant leur extrémité, vus de 


(1) Le deuxième segment basilaire est souvent apparent, ainsi que parfois le premier. 


Ils sont lisses. 
(2) Accidentellement, l'angle antéro-médian du métasternum est marqué dans son 


ouverture d'un gros point enfoncé, 


ALÉOCHARAIRES. — Æleochar«. 19 


dessus leur tranche supérieure. Tarses assez étroits, distinc'ement ciliés en 
dessous, peu en dessus : les antérieurs courts : les intérmédiaires plus 
développés, à premier article suballongé : les postérieurs allongés, à peine 
moins longs que les tibias, à premier article très-allongé, subégal aux trois 


suivants réunis : ceux-ci allongés ou suballongés, graduellement un peu 
moins longs. 


Pare. On rencontre cette espèce dans toute la France. Elle n’est pas 


rare dans les cadavres, les bouses et autres matières organiques décom- 
posées. 


Ons. Elle ressemble beaucoup à l’Aleochara fuscipes, mais elle est tou- 
jours sensiblement plus grande et un peu plus large. La couleur est gént- 
ralement plus noire, la base des antennes et les pieds sont ordinairement 
plus foncés. La ponctuation des élytres est relativement un peu plus forte, 
Mais toutes ces nuances sont à peine sensibles, et ce qui distingue princi- 
palement celte espèce de la suivante, c’est la structure du sixième segment 


abdominal des G”, lequel présente à son bord apical des crénelures beau-- 


coup plus fines et presque en nombre double. En outre, la pointe mésos- 
ternale est plus large, etc. Néanmoins, il est possible que notre Aleochara 
lata ne soit qu'une simple variété de l’Aeochara luscipes, variété due à 
une manière de vivre différente, car elle se trouve presque exclusivement 
dans les bouses ct les cadavres, tandis que la fuscipes se rencontre géné- 
ralement parmi les mousses, les feuilles mortes etautres détritus des forêts. 

Les élytres, d’un brun rouge, offrent sur la région scutellaire.et sur les 
côtés une teinte obscure qui s'étend parfois sur toute la suture ct qui 
envahit quelquefois ou même assez souvent toute leur surface. Les antennes 
et les pieds deviennent alors presque entièrement d’un noir de poix. Nous 
n'avons jamais observé les mêmes variations chez l'Aleochara fuscipes. 

C'est à cette variété noire qu’on doit attribuer l’Aleochara lata de Gra- 
venhorst qui, ainsi que les auteurs qui l'ont suivi, ont confondu la variété 
à élytres rouges avec l'Aleochara fuscipes. Rarement, le sommet de l’abdo- 
men et du ventre est d’un roux de poix, avec les pieds et la base des 
antennes plus clairs. Quelquefois le prothorax offre vers sa base deux 
faibles impressions. 

Elle paraît avoir un habitat très-étendu, si toutefois elle répond à l’atra 
Solier, espèce du Chili (Gay, Hist. nat. Chil,, IV, 348, pl. 7, fig. 6), et à 
la lustrica Say, espèce de l'Amérique septentrionale (Trans, Am, Phitad. 
VI, 408)? 


BRÉVIPENNES 


2. Alecocharn fuseipes. FABRICIUS. 


Suballongée ou oblongue, assex large, subconvexe, finement-et modé- 
rément pubescente, d’un noùr brillant, avec La bouche, la base des antennes 
et les pieds roux, les élytres d’un rouge brun, mais rembrunies sur leurs 
côtés. Tête assex fortement et éparsement (1) ponctuée. Antennes très- 
épaissies, à troisième article évidemment plus long et plus épais que le 
deuxième. Prothorax fortement transverse, sensiblement plus étroit en 
avant, arqué sur les côtés, aussilarge à sa base que les élytres, finement et 
assez densement ponctué. Élytres très-fortement transverses, un peu plus 
courtes que le prothorax, Subdéprimées, largement arrondies à leur angle 
postéro-externe, assez fortement, densement et râpeusement ponctuées. 
Abdomen suballongé, subatténué vers son extrémité, assez fortement et 


subéparsement ponctué. 

o Le sirième segment ubdominal tronqué ou subéchancré et finement 
crénelé à son bord apical, avec les crénelures au nombre de douze à seize. 
Le sixième arceau ventral subarrondi au sommet, garni à son bord pos- 
térieur d’une frange de poils d’un blond fauve, assez longs et assez serrés, 
ceux du milieu graduellement un peu plus longs. 


® Le sixième segment abdominal subsinué mais non crénelé à son 
bord apical, paré tout près de celui-ci d'une série de douze à seize petits 
grains élevés. Le sixième arceau ventral subsinneusement tronqué au 
sommet, garni à son bord postérieur d’une frange de poils d’un fauve 
brillant, courts et serrés, ceux du milieu graduellement plus courts. 


Staphylinus fuscipes, FaBricIus, Syst. Ent. 266, 12; — Spec. Ins. 366, 15; — 
Mant. Ins. 1, 221, 22; — Ent. Syst. I, 11, 527, 38. — Pavkuzz, Faun. Suec. 
IE, 397 (2). 

Staphylin à étuis très-courts, GEOFFROY, ist. Ins. 1, 365, 12. 

Staphylinus brachypterus, FOURCROY, Ent. Par. I, 167, 12, 

Aleochara fuscipes, GRAvENuORST, Micr. 92, 36; — Mon. 170, 56; — LATREILLE, 
Hist. nat. Crust. et Ins. IX, 388, 36. — GyLLENuaL, Ins. Suec. II, 428, 50. — 


(1) A l'exemple de plusieurs auteurs, nous employons souvent, ce mot éparsement 
pour parcimonieusement, qui est trop long. 

(2) Cette synonymie doit probablement être appliquée à l'espèce précédente. Comme 
les auteurs ont confondu ces deux espèces, il est difficile de dire laquelle des deux 
chacun a voulu désigner. Nous suivrons done, pour cette raison, la synonymie établie. 


ALÉOCHARAIRES, — Æleochara. 21 


BoispuvaL et LACORDAIR:, Faun. Ent. Par. 1, 528, 1, — MANNERHEIM, Erach. 66, 1. 
— ERICHsON, Col. march. 1, 354, 1; — Gen. et Spec. Staph. 159, 1. — Hgern, 
Fauu. Col. Helv. 1, 314, 1. — REDTENDACHER, Faun. Austr. 669, 12, — FAIRMAIRE 
el LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 443, 1:— Kaaarz, Ins. Deut. If, 86, 3. — 
TRomsoN, Skand. Col. Il, 247, 1, 1860. 


Variété a. Antennes, sommet de l'abdomen et intersections ventrales 
d’un roux de poix plus ou moins ferrugineux. 


Long., 0n,0044 (2 1.); —larg., 0",0014 (2/3 1.). 


Corps suballongé ou oblong, assez large, subconvexe, d’un noir brillant, 
avec les élytres plus on moins rougeâtres ; revêtu d’une fine pubescence, 
d'un gris flave, assez longue, couchée et modérément serrée. 

Tête subtransverse, un peu moins large que la moitié de la base du 
prothorax ; assez longuement pubescente, avec la pubescence oblique et 
convergeant en dedans ; assez fortement et éparsement ponctuée; d’un 
noir brillant. Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement con- 
vexe, en forme de faite, lisse, sétosellé surtout vers son sommet. Labre 
subconvexe, d'un noir de poix brillant, subponctué et d’un roux de poix 
vers Son extrémité, paré en avant de quelques cils pâles. Parties de la 
bouche d'un roux ferrugineux ou testacé, avec la pointe des mandibules « 


parfois le troisième article des palpes maxillaires plus foncé, celui-ci dis- 
tinctement cilié. 


Yeux ovales-oblongs, obscurs, parfois à reflets micacés. 

Antennes beaucoup plus courtes que la 1ête et le prothorax réunis ; 
très-fortement épaissies dès le quatrième article en forme de fuseau ; 
très-finement duveteuses et en outre distinctement pilosellées surtout vers 
le sommet de chaque article ; d’un roux obscur, avec les deux premiers 
articles d’un roux ferrugineux et parfois subtestacé : le premier sensible- 
ment renflé en massue allongée et subcomprimée : les deuxième et troi- 
sième obconiques : le deuxième oblong : le troisième assez allongé, sensi- 
blement plus long et évidemment plus épais que le deuxième, un peu moins 
long que le premier : le quatrième moins large que les suivants, médio- 
crement transverse : les cinquième à dixième très-fortement transverses 
brièvement pédicellés : les sixième à neuvième trois fois aussi larges que 
longs, les cinquième et dixième un peu ou à peine moins épais : le der- 
nier aussi long que les deux précédents réunis, subcomprimé latéralement 

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27 BRÉVIPENNES 


vers son extrémité, ce qui le fait paraitre, vu de dessus, obconique et 
acuminé au sommet et, vu de côté, ovalaire-oblong et obtus au bout. 

Prothoraæx fortement transverse, presque deux fois aussi large à sa base 
que long dans son milieu ; sensiblement plus étroit en avant; -tronqué ou 
à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et 
arrondis; sensiblement arqué sur les côtés ; aussi large ou presque aussi 
large en arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et 
largement arrondis ; sensiblement arrondi à sa base, avec celle-ci à peine 
sinuée de chaque côté en dedans des épaules ; subconvexe sur son disque ; 
finement et modérément pubescent , avec la pubescence un peu oblique 
et divergeant en dehors ; finement et assez densement ponctué, un peu 
plus légèrement sur le milieu ; entièrement d’un noir brillant. 

Écusson légèrement pubescent, obtusément ponctué, d’un noir assez 
brillant, 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse ; un peu 
plus courtes que le prothorax; un peu plus larges postérieurement ; à 
peine arquées sur les côtés; subcarrément coupées à leur sommet, avec. 
l'angle sutural presque droit; largement arrondies à leur angle postéro- 
externe ; subdéprimées ou faiblement convexes sur leur disque ; finement 
et modérément pubescentes ; assez fortement et densement ponctuées, 
avec la ponctuation oblique et râpeuse; d’un rouge-brun brillant, avec les 
côtés et souvent la région scutellaire plus ou moins largement rembru- 
nis. Épaules non saillantes. 

Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres; 
de trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; à peine 
arqué sur les côtés et subatténué en arrière ; subdéprimé à sa base, sub- 
convexe postérieurement ; finement, assez longuement et éparsement pu- 
bescent, et en outre distinctement sétosellé sur le dos, sur les côtés et au 
sommet, avec les soies obscures et plus ou moins redressées ; assez forte- 
ment, subéparsement et subaspèrement ponclué; d'un noir brillant, avec 
le sommet parfois d’un brun ou d’un roux de poix. Les segments basilaires 
souvent découverts, lisses, lé deuxième distinctement cilié à son bord 
apicai. Les trois premiers normaux subimpressionnés en travers à leur 
base, le premier visiblement, le deuxième plus. faiblement, le troisième à 
peine, avec le fond des impressions un peu plus lisse : le cinquième 
sensiblement plus développé que le précédent, largement tronqué et muni 
‘à son bord apical d’une étroite membrane pâle : le sixième assez saillant, 
aspèrement ponclué, | | 


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ALEOCHARAIRES. — Aleochar«a. 23 


Dessous du corps assez longuement, mais peu densement pubescent el 
en outre éparsement sétosellé ; assez fortement, subéparsement et subrâ- 
peusement ponctué ; d’un noir brillant avec les intersections et le sommet 
du ventre parfois d'un roux de poix plus ou moins foncé. Mésosternum 
à pointe assez large, mousse ou subtronquée au bout (1). Métasternum 
subconvexe. Ventre convexe, à cinquième arceau à peine plus court que 
le précédent : le sixième saillant, plus fortement sétosellé que les autres. 

Pieds assez courts, finement pubescents, finement ponctués, d’un roux 
ferrugineux brillant, avec les hanches obscures, les cuisses, surtout les 
intermédiaires et les postérieures, souvent plus ou moins rembrunies ainsi 
que leurs trochanters. Cuisses sensiblement élargies avant ou vers leur 
milieu. Tibias médiocrement grèles, finement ciliés sur leurs tranches : 
les antérieurs et intermédiaires en outre distinctement spinosules sur leur 
tranche supérieure : les antérieurs plus densement ponctués et plus den- 
sement pubescents que les autres, avec la pubescence courte et d’un 
blond fauve : les postérieurs aussi longs que les cuisses, à peine recourbés 
en dedans avant leur extrémité, vus de dessus leur tranche supérieure, 
Tarses assez étroits, distinctement ciliés en dessous, peu en dessus; les 
antérieurs courts ; les intermédiaires suballongés, à premier article oblong ; 
les postérieurs allongés, à peine moins longs que les tibias, à premier 
article très-allongé (2), presque aussi long que les trois suivants réunis : 

à ceux-ci suballongés, graduellement un peu moins longs, 


Parrie. Cette espèce se trouve dans presque toute la France, parmi les 
mousses et les détritus végétaux, principalement dans les lieux boisés. 


Os. La couleur varie un peu. Les antennes sont parfois entièrement 
d'un roux ferrugineux ; les pieds alors deviennent d’un roux testacé, et le 
sommet de l'abdomen et du ventre , ainsi que les intersections de ce der- 
nier, passent au roux de poix, Dans ce cas, les élytres prennent une cou - 
leur rouge plus claire. 

Nous avons déjà dit en quoi cette espèce différait de l'Aleochara latu. 


(1) Dans celle espèce et la précédente, le bourrelet antérieur du mésosternum est 
LE arqué en arrière. FE 
EE . (2) Ce premier article est plus densement cilié que les autres et ceci se remarque 
aussi dans la plupart des autres espèces. Nous omettrons de Je mentionner. 


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2A BRÉVIPENNES 


Nous répéterons qu'il est diificiie de savoir quelle est la véritable A/eo- 
chara fuscipes des auteurs. 

M. E. Revélière a eu l’obligeance de nous envoyer, comme provenant 
de la Corse, un insecte bien voisin de l’Aleochara fuscipes, mais dont les 
antennes sont entièrement d’un roux testacé, et les élytres rouges avec la 
région scutellaire senle légèrement rembrunie. Peut-être doit-on la rap- 
porter à l’Aleochara laticornis de Kraatz (Ins. Deut. II, 88, 5). Nous en 
rappurterons ici la phrase diagnostique : 


Aleochara laticornis, KHaAATz. 


Noire, brillante, avec La base des antennes et Les pieds roux, Les élytres 
rousses, rembrunies autour de l’écusson. Antennes courtes, fusiformes. 
Élytres plus courtes que le prothorax. Abdomen subrétréci vers son som- 
met, assez densement et finement ponctué en dessus. 


Long., 21.1/4à 921. 1/2. 


Parme. Cette espèce paraît avoir été capturée en France , en juin, dans 
les bolets, aux environs de Dijon et de Carcassonne, 


Oss. Elle ressemble beaucoup à la fuscipes. Les élytres seraient d'une 
couleur plus gaie, moins rembrunies vers l’écusson et surtout sur les 
côtés, avec l'abdomen plus fisement ponctué. 

Les exemplaires que nous avons vus étaient douteux et ne présentaient 


. pas ce dernier caractère. 


Les antennes sont parfois entièrement rousses. 


3. Aleochara rufipennis. ERICHSON. 


Suba'longée, médiocrement large, subconvexe, finement et assez den- 
sement pubescente, d'un noir brillant, avec les élytres rouges et leurs côtés 
noirs, les pieds d'un brun de poix, les genoux et les tarses plus clairs. Tète 
distinctement et subéparsement ponctuée. Antennes fortement épaissies, à 
troisième article plus long et un peu plus épais que le deuxième. Prothorax 
assez fortement transverse, un peu plus étroit en avant, sensiblement 
arqué sur les côtés, aussi large à sa base que Les élytres, finement et assez 


Fe EG MN RO Re NT PP PTS hate un PR RTE RC 


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ALÉOCHARAIRES. — Alcochara. 25 


densement ponctué. Élytres très-fortement transverses, à peine aussi longues 
que le prothorax, à peine convexes, assez largement arrondies à leur angle 
postéro-externe, assez fortement, densement et râpeusement ponctuées. 
Abdomen suballongé, subatténué vers son extrémité, assez fortement et 
éparsement ponclué. 


o” Le sixième segment abdominal subéchancré et finement et subobso- 
lètement crénelé à son bord apical, avec les crénelures au nombre de seize 
à vingt. Le sirième arceau ventral subarrondi et garni au sommet d’une 
frange de poils d’un gris blond, assez courts, assez serrés et subégaux. 


? Le sitième segment abdominal subtronqué et finement granulé à son 
bord apical. Le sixième arceau ventral subsinueusement tronqué et garni 
à son bord apical d’une frange de poils d’un blond fauve et brillant, courts, 
serrés, ceux du milieu graduellement un peu plus courts. 


Aleochara rufipennis, EricHsoN, Gen. et Spec. Staph. 162, 7. — REDTENBACRER 
Faun. Austr. 659, 12.— KraarTz, Ins. Deut. If, 88, G. 

Aleochara laevigata, Borspuvaz et LacoRDaIRE, Faun. Ent. Par. I, 350, 6. 

Aleochara lateralis, Hker, Faun. Col. Helv. 1, 314, 2. — FaIRMAIRE et LABOULBÈNE, 
Faun. Ent. Fr. I, 444, 5. 


Variété a, Taille moindre. Disque des élytres et pieds d’un roux clair ou 
testacé. 


E Long., 0",0042 (2 1.) ; — larg., 0,0013 (1/2 1.). 


Corps suballongé, médiocrement large, subconvexe, d’un noir brillant, 
avec le disque des élytres rouge; revêtu d’une fine pubescence grisâtre, 
assez courte, couchée et serrée. 

Tête subarrondie, sensiblement moins large que la moitié de la base du 
prothorax ; finement pubescente, avec la pubescence convergente et entre- 
croisée sur le milieu du front; distinetement et subéparsement ponctuée ; 
d’un noir brillant. Front large, à peine convexe. Épistome longitudinalement 
convexe, en forme de faite, presque lisse, couleur de poix et éparsement 
sétosellé vers son extrémité. Labre subconvexe, d'un noir de poix, sub- 

€ ponctué en avant où il offre quelques cils pâles. Parties de la bouche d'un 

sr. roux de poix, avec les pièces inférieures, les palpes labiaux et le dernier 
article des palpes maxillaires testacés : Le pénultième de ceux-ci légèrement 
cilié. 


26 |  BRÉVIPENNES 


Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes évidemment plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; 
fortement épaissies à partir du quatrième article en forme de fuseau très- 
allongé et subeylindrique ; très-finement duveteuses et en outre distincte- 
ment pilosellées surtout vers le sommet de chaque article ; obscures ou 
noirâtres, avec les deux ou trois premiers articles souvent d’un brun de 
poix : le premier légèrement épaissi en massue allongée: les deuxième 
et troisième obconiques : le troisième assez allongé, à peine moins long 
que le premier, sensiblement plus long que le deuxième, un peu plus épais 
à son sommet que celui-ci: le quatrième un peu plus étroit que le suivant, 
subtransverse : le cinquième assez fortement, les sixième à dixième forte- 
ment transverses, à peine ou non contigus , environ deux fois aussi larges 
que longs : le dernier aussi long que les deux précédents réunis, parais- 
sant, vu de dessus, conique et acuminé, et, vu de côté, ovalaire et: obtus 
au sommet. 

Prothorax assez fortement transverse, d'un bon tiers plus large que 
long; un peu pius étroit en avant ; ; largément i'onqué ou à peine échancré 
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis : 
sensiblement arqué sur les côtés ; aussi large ou presque aussi large en 
arrière que les Clytres, avec les be postérieurs très-obtus et largement 
arrondis ; légèrement, mais assez sensiblement arrondi à sa base, avec 
celle-ci à peine sinuée de chaque côté près des épaules ; faibleréht con- 
veze sur son disque ; finement et assez densement pubescent, avec la 
pubescence un peu oblique et divergente ; finement ét assez densement 
ponctué, avec la ponctuation un peu plus forte sur les côtés ; entièrement 
d’un noir brillant et parfois submétallique. 

Écusson finement pubescent, ruguleux, d'un noir assez brillant. 

Elytres formant ensemble un carré très-fortement transverse ; à peine 
aussi longues que le prothorax ; à’ peine plus larges’ ‘bostériéurement et 
faiblement arquées sur leurs côtés ; subcarrément coupées ou à peine 
simultanément subéchancrées au wilieu de leur bord apical, avec l'angle 
sutural presque droit, mais parfois subinfléchi ; largement arrondies à 
leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou à peine convexes sur leur 
dis que ; finement et assez densement pubescentes ; assez fortement et den- 
ser1ent ponctuécs, avec la ponctuation oblique et râpeuse ; d'un rouge 
brillant plus où moins clair, avec les côtés noirs et parfois la région 
scutellaire plus ou moins rembrunie, Épaules non Saillantes. 

Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; 


ALÉOCHARAIRES. — Aleochara, 27 


environ trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; subatténué en 
arrière ; subdéprimé vers sa base, subconvexe postérieurement ; finement, 


longuement et éparsement pubescent ; offrant en outre, sur le dos et sur pa F5 
les côtés, des soies obscures et redressées, éparses, mais assez longues et es 
bien distinctes ; assez fortement, subrâpeusement et éparsement ponctué ; : 


entièrement d'un noir brillant. Le deuxième segment basilaire souvent 
découvert, lisse: le premier normal sensiblement, le deuxième légèrement, st 
le troisième à peine impressionnés en travers à leur base, avec le fond des 
impressions lisse : le cinquième subégal au précédent où parfois nn peu 7 2 k 
plus long, largement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine É, 
membrane pâle : le sixième plus ou moins saillant, subaspèrement ponc- 

tué : celui de l’armure rarement distinct, densement pubescent, fortement 

entaillé à son sommet. | 

Dessous du corps finement, assez longuement et assez densement pubes- 
cent; assez fortement et subrâpeusement ponctué ; d’un noir très-brillant. 
Pointe mésosternale assez large, mousse ou subtronquée au bout (1). Mé- 
tasternum subconvexe, à peine sétosellé. Ventre convexe, éparsément 
sétosellé, à cinquième arceau plus court que le précédent : le sixième 
légèrement saillant, 

Pieds peu allongés, finement pubescents, distinctement ponctués, d’un 
brun de poix brillant, avec les genoux et les tarses roussâtres. Cuisses #2 
h: sensiblement élargies avant ou vers leur milieu, Tibias médiocrement | {38 
* grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et intermédiaires Ste. 

en outre distinctement spinosules sur leur tranche supérieure : les anté- 3 
rieurs plus finement et plus densement ponctnés et en même temps plus 
densement pubescents, avec la pubescence plus courte, fauve et soyeuse : 

les postérieurs aussi longs que les cuisses, à peine recourbés en dedans | 
avant leur extrémité, vus de dessus leur tranche supérieure. Tarses étroits, b 
distinctement ciliés en dessous, peu en dessus : les antérieurs couris ; les 
intermédiaires suballongés, à premier article assez allongé ; les postérieurs 
allongés, à premier article très-allongé, subégal aux trois suivants réunis : 
ceux-ci suballongés, subégaux ou graduellement à peine moins longs. 


| Parme. Cette espèce habite presque toute la France. On la rencontre 
è souvent courant sur le lit desséché des petites rivières : les environs de 


tr 


(1) Le bourrelet antérieur est angulé en arrière et émet un rudiment de carène, 


28 BRÉVIPENNES 


Paris et de Lyon, le Beaujolais, le Bugey, le Dauphiné, la Savoie, les 
Alpes, le Langnedoc, la Provence, etc. 


La variété a (ripicola, nobis) est remarquable par sa taille moins avan- 
tageuse (1 1. 1/4), et par sa teinte plus brillante, Les élytres sont d'un | 
rouge plus clair, et les pieds sont tantôt entièrement testacés, tantôt tes- 
lacés, avec les cuisses plus ou moins rembrunies. 
Très-rarement, les élytres sont d'un rouge brun foncé ou presque noir, 
L’Aleochara rufipennis ne peut être confondue avec l'Aleochara fuscipes 
à laquelle elle ressemble ua peu. Elle a les antennes moins épaisses, et leur 
De: troisième article plus grêle surtout à sa base. 
+ SR Le nom de lateralis, créé par Heer et adopté par MM. Fairmaire et 
e Laboulbène, doit être rejeté, ayant été appliqué antérieurement par 
Erichson à une espèce de Colombie. | 
Dejean (Cat. 3, 81) donne les derx dénominations, 


4. Aleochara brevipennis, GRAVENHORST. 


& ne” Assez allongée, assez large, assez convexe, finement et densement 
sie pubescente, d'un noir assez brillant, avec la bouche, labase des antennes 
et les pieds d’un roux testacé. Tête finement et éparsement ponctuée. 
Antennes médiocrement épaissies, à troisième article un peu plus long que 
le deuxième. Prothorax fortement transverse, plus étroit en avant, sensi- 
blement arqué sur Les côtés, aussi large à sa base que Les élytres, finement À 
el assez densement ponctué. Élytres fortement transverses, de La longueur | 
du prothorux, subdéprimées, largement arrondies à leur angle postéro- 
externe, assez fortement, râpeusement et densement ponctuées. Abdomen ‘ 
Suballongé, subatténué postérieurement, assez finement et assez densement 
ponctué vers sa base, plus lâchement en arrière. 


5 Le oc" Le sixième segment abdominal à peine échancré et très-finement et 1 
“4 obsolètement crénelé à son bord apical. Le sixième arceau ventral sub- D 
2 arrondi et garni à son sommet d’une frange de poils d’un gris blond, ; 
assez courts, assez serrés et subégaux. 


= g? Le sitième segment abdominal subsinueusement tronqué et finement 
| granulé à son bord apical. Le sitième arceau ventral subtronqné et garni 


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ALÉOCHARAIRES. — Aleochara. 29 


à son bord apical d’une frange de poils d’un blond fauve, courts et serrés, 
ceux du milieu graduellement plus courts. 


Aleochara brevipennis, GRAVENRORST, Mon. 169, 53. — Ericuson, Col. March. I, 
356, 4; — Gen. et Spec. Staph. 163, 10. — Hger, Faun. Col. Helv.[, 315,16. — 
REDTENBACHER, Faun. Austr. 669, 8. — FairmaIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 
445, 8. — KRaaTz, Ins. Deut. II, 92, 10. — Tnomsow, Skand. Col. IE, 248, 3, 1860. 

Aleochara carnivora, GYLLENHAL, Ins. Suec. II, 431, 53.— PoispuvaL et LACORDAIRE, 
Faun. Ent. Par. I, 350, 4. — ManNERHEiM, Brach. 66, 5. | 


Variété a. Antennes d’un roux ferrugineux. Élytres d’un châtain foncé. 
Sommet de l'abdomen et intersections ventrales d'un roux de poix. 


Long., 0*,0045 (2 1.); — larg., 0",0014 (2/3 1.). 


Corps assez allongé, assez large, assez convexe, d’un noir assez brillant : 
revêtu d’une fine pubescence d’un gris blond, assez longue, couchée et 
surrée, 

Tête subarrondie, sensiblement moins large que la moitié de la base du 
prothorax ; finement pubescente, avec la pubescence convergeant ets’entre- 
croisant sur le milieu du front; finement, légèrement et éparsement ponc- 
tuée; d’un noir brillant, Front large, subconvexe. Épistome longitu- 
dinalement convexe, presque lisse, offrant parfois en avant un large espace 
d’un roux de poix, transversalement sétosellé en arrière de celui-ci, Labre 
subconvexe, d’un brun de poix, éparsement sétosellé, subponctué et d’un 
roux de poix testacé vers son sommet qui offre quelques cils pâles et assez 
longs. Parties de la bouche d’un roux plus ou moins testacé. Pénultième 
article des palpes maxillaires distinctement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes assez Courtes, atteignant ou même dépassant le milieu du 
prothorax; médiocrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; 
très-finement duveteuses et en outre distinctement pilosellées surtout vers 
le sommet de chaque article; obscures ou d’un roux brunâtre, avec le 
premier article plus clair ou d’un roux testacé : celui-ci assez allongé, 
légèrement épaissi en massue subcylindrique : les deuxième et troisième 
obconiques : le deuxième suballongé, beaucoup moins long que le pre- 
mier : le troisième allongé, presque aussi long que le premier, ua peu 
plus long que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement plus 


-_ épais et un peu plus courts, plus ou moins contigus : le quatrième à peine 


30 


plus long que large : le cinquième légèrement, les sixième à dixième 
médiocrement iransverses, avec les pénultièmes plus fortement : le dernier 
à peine plus long que les précédents réunis, ovale-oblong, PRES 
aeuminé au sommet. ) 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 
sensiblement plus étroit en avant ; largement tronqué ou à peine échancré 
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus ct subarrondis ; 
sensiblement arqué sur les côtés; aussilarge en arrière que les élytres, 
avec les angles postérieurs très-obtus et très-largement arrondis; légè- 
rement arrondi à sa base, avec celle-ci à peine sinuée de chaque côté vers 
les épaules; assez convexe sur son disque; finement et densement pubes- 
cent, avec la pubescence un peu oblique et divergente; finement et assez 
densement ponctué, avec la ponctuation du milieu plus légère ; entièrement 
d’un noir assez brillant et submétallique. 

Écusson pubescent , rugueusement ponctué, d'un noir assez bril- 
lant. dis : | 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, environ de la 

longueur du prothorax; non ou à peine plus larges en arrière; à peine 
arquées sur les côtés; à peine et simultanément subéchancrées au milieu 
de leur bord apical, avec l'angle sutural prêsque droit; largement arrondies 
à leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou parfois faiblement convexes 
sur leur disque; finement et densement pubescentes ; assez fortement et 
densement ponctuées, avec la ponctuation oblique et râpeuse ; entièrement 
d'un noir un peu brillant, Épaules assez élevées, mais non saillantes laté- 
ralement, 

Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
environ trois fois et un quart plus prolongé que celles-ci; à peine arqué 
sur ses côtés, graduellement et légèrement atténué en vibre: subdéprimé 
vers sa base, subconvexe postérieurement; finement et Shbébbsatent 
pabescent, avec la pubescence plus longue et plus obscure que celle des 
élytres; offrant en outre sur les côtés et sur le dos quelques rares soies 
obscures et redressées ; assez finement et assez densement ponctué vers la 
base, plus parcimonieusement vers l'extrémité, avec la ponctuation un peu 
plus forte sur les cotés du dos; d’un noir brillant. Le deuxième segment 
souvent découvert, lisse : les trois premiers normaux légèrement, mais 
graduellement moins impressionnés en travers à leur bäse, avec le fond 
des impressions à peine ponctué : le cinquième un peu plus développé que 
le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine 


BRÉVIPENNES 


LE 
a Ê 


MATE. 


ALÉOCHARAIRES, — Aleochara. 31 


membrane pâle : le sixième médiocrement saillant, subaspèrement et un 
peu plus densement ponctué que le précédent. 

Dessous du corps finement pubescent, avee la pubescence assez longue 
et médiocrement serrée ; assez fortement, râpeusement et assez densement 
ponctué ; d’un noir brillant, avec les intersections ventrales souvent couleur 
de poix. Pointe mésosternale assez large, mousse ou subtronquée au 
bout (1). Métasternum subconvexe, un peu plus finement ponctué sur son 


milieu. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à cinquième arceau plus 


court que le précédent : le sixième sensiblement saillant. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, subrâpeusement ponctués, d’un 
roux brillant, avec les hanches et parfois les cuisses postérieures rem- 
brunies, Cuisses légèrement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias 
assez grèles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et intermé- 
diaires en outre finement spinosules sur leur tranche supérieure : les anté- 
rieurs plas densement et plus brièvement pubescents que les autres, avec 
la pubescence fauve et soyeuse : les postérieurs aussi longs que les cuisses, 
à peine recourbés en dedans avant leursommet, vus de dessus leur tranche 
snpérieure. Tarses assez étroits, distinctement ciliés en dessous, peu en 
dessus : les antérieurs assez courts : les intermédiaires assez allongés, à 
premier article suballongé : les postérieurs allongés, un peu moins longs 
que les tibias, à premier article très-allongé, subégal aux trois suivants 


réunis : ceux-ci suballongés, subégaux ou graduellement à peine. moins 
longs. | 


Parrie. Cette espèce est médiocrément commune. On la trouve-danses 
forêts, parmi les mousses, où elle passe l'hiver. Elle est répandue dans 
presque toute la France. 


Oss. Les antennes sont moins fortement épaissies que dans les espèces 
précédentes, leur lroisième article est moins épais et les septième à dixième 
sont moins courts. Les élytres sont plus obscures. 

La variété a offre les antennes et les pieds d’une couleur plus claire, les 
élytres d’un brun châtain et le sommet de l’abomen d'un roux de poix ainsi 
que les intersections ventrales. 

L'Aleochara brevipennis doit répondre aux concolor et maesta, Siephens 
(IL. Br. V, 153, et Man. Brit. Col.). 


(1) Le bourrelet antérieur est à peine angulé en arrière. 


BRÉVIPENNES 


5. Alcochara fumata , GRAVENHORST. 


| 4 | Assez allongée, assez large, assez convexe, finement et densement pubes - 
; d: cente, d'un noir brillant, avec La bouche, le premier article des antennes 
| et les pieds roux. Tète finement et subéparsement ponctuée. Antennes assez | 
légèrement épuissies vers leur extrémité, à troisième article CPOCRIAONE 
plus long que le deuxième. Prothorax assez fortement transverse, plus étroit 
en avant, Sensiblement arqué sur Les côtés, aussi large à sa base que les 
élytres, finement et densement ponctué. Élytres très-fortement transverses, 
évidemment plus courtes que Le prothorax, subdéprimées, largement arron- 
dies à leur angle postéro-externe, assez finement, râpeusement et très- 
densement ponctuées. Abdomen assez allongé, subatténué postérieurement, 
fortement et éparsement ponctué. 


o" Le sixième segment abdominal tronqué ou à peine échancré à son 4 
bord apical. Le sixième arceau ventral subarrondi et finement cilié à son 
sommet. 


? Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué à son bord 


apical, Le sivième arceau ventral obtusément arrondi et brièvement et 
densement cilié à son sommet. 


Aleochara fumata, var. 2, GRAVeNnorsT, Mier. 96, 42; — Mon, 172, 64. ', 
Aleochara fumata, Ericuson, Col. March. 1, 357, 6; — Gen. et Spec. Staph. 166, ‘M 
Fees 15. — H£er, Faun. Col. Helv. 1, 316, 10.— REDTENBACHER, Faun. Austr. 669, 8.— E 
ee FAIRMAIRE et LABouLRÈNE, Faun. Ent. Fr. I. 445, 7. — Knaarz, Ins. Deut I, 93, 

| hs 11. — Tnomson, Skand. Col. [1, 248, 4, 1860. 

42886 Aleochara curta, SanLeerG, Ins. Fenn. I, 400, 97, 


ESS) Aleochara morosa, Hegr, Faun. Col. Helv. I, 588, 13. — Kraa7z, Stett. Zeit. 1856, 
1e 177. 


b. 
\ LL 


Long., 0*,0038 (1 3/41.) ; — larg., 0",0013 (1/2 1. forte). 


me Corps assez allongé, assez large, assez convexe, d’un noir brillant ; 
» revêtu d’une fine pubescence grisâtre, assez courte, couchée et serrée. 
gr Tête subarrondie, un peu plus large que le tiers de la base du protho- 


a rax; finement pubescente, avec la _pubescence convergeant et s’entre- 


ALÉOCHARAIRES. — Alcochar«. 33 


croisant sur le milieu du front ; finement et subéparsement ponctuée ; d’un 
noir très-brillant. Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement 
convexe, lisse, éparsement sétosellé en avant. Labre subconvexe, d’un 
noir brillant, subponctué et légèrement cilié vers son sommet. Parties de 
la bouche d’un roux de poix, avec le dernier article des palpes maxillaires 
un peu plus clair : le pénultième distinctement cilié. 

Yeux ovales -oblongs, noirs. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; 
assez légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-fine- 
ment duveteuses et en outre faiblement pilosellées vers le sommet de 
chaque article ; noires, avec le premier article roux : celui-ci allongé, 
subépaissi en massue subelliptique : le deuxième assez allongé, obconique, 
moins long que le premier : le troisième allongé, obconique, aussi long 
que le premier, évidemment plus long, mais aussi grêle que le deuxième : 
les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, à peine con- 
tigus : le quatrième à peine plus long que large : le cinquième légèrement, 
les sixième à dixième sensiblement transverses, les pénultièmes néanmoins 
plus fortement : le dernier aussi long que les deux précédents réunis, 
ovalaire, subacuminé au sommet. 

Prothorax assez fortement transverse, environ d’un tiers plus large que 
long; un peu ou sensiblement plus étroit en avant ; laryement tronqué au 
sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; sen- 
siblement arqué sur les côtés ; aussi large ou presque aussi large en 
arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et assez 
largement arrondis ; légèrement arrondi à sa base, avec celle-ci subsi- 
nuée de chaque côté vers les épaules ; assez fortement convexe sur son 
disque; finement et densement pubescent, avec la pubescence un peu 
oblique et divergente sur les côtés ; finement et densement ponctué ; 
entièrement d’un noir brillant et submétallique. 

Écusson finement pointillé, pubescent, d’un noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse ; évidem- 
ment où même sensiblement plus courtes que le prothorax ; un peu plus 
larges en arrrière ; faiblement arquées sur les côtés ; subcarrément cou- 
pées ou à peine et simultanément subéchancrées au milieu de leur bord 
apical, avec l'angle sutural droit ou presque droit ; largement arrondies à 
leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou à peine convexes sur leur 
disque ; finement et densement pubescentes ; assez finement et très-den- 
sement ponctuées, avec la ponctuation oblique, râpeuse, évidemment plus 


34 BRÉVIPENNES 


forte et plus serrée que celle du prothorax ; d'un noir de poix brillant ou 
assez brillant. Épaules non saillantes. 

Abdomen assez allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, 
presque quatre fois plus prolongé que celles-ci ; graduellement mais légè- 
rement atténué en arrière; subdéprimé vers sa base, assez convexe posté= 

-rieurement; finement et éparsement pubescent, avec la pubescence un peu 
plus longue et un peu plus obscure que celle des élytres ; offrant en outre, 
sur le dos des derniers segments, quelques rares soies obscures et redres - 
sées ; fortement et éparsement ponctué, avec la poncluation encore un peu 
plus écartée en arrière ; entièrement d’un noir très-brillant. Le deuxième 
segment basilaire souvent découvert, lisse : le premier normal légèrement, 
les deuxième et troisième à peine impressionnés en travers à leur base : 
le cinquième subégal au précédent ou à peine plus long, largement tronqué 
et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle : le sixième assez 
saillant, 

Dessous du corps finement, assez longuement et modérément pubescent ; 
assez fortement, râpeusement et assez densement ponctué ; d’un noir très- 
brillant, avec le bord apical des arceaux du ventre souvent d'un roux de 
poix foncé. Pointe mésosternale assez large, mousse au bout, Métasternum 
subconvexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à cinquième arceau 
moins grand que les précédents : le sixième plus ou inoins saillant. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, légèrement et subrâpeusement 
ponctués, d’un roux brillant, avec les hanches et parfois les cuisses posté- 
rieures plus foncées. Cuisses un peu élargies avant ou vers leur milieu. 
Tibias assez grèles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs ct 
intermédiaires en outre finement spinosules sur leur tranche supérieure, 
plus densement et plus brièvement pubescents que les autres, avec la 
pubescence flave et assez brillante : les postérieurs aussi longs que les 
cuisses, à peine recourbés en dedans avant leur sommet, vus de dessus 
leur tranche supérieure, Tarses étroits, assez longuement ciliés en dessous, 
peu en dessus; les antérieurs courts; les intermédiaires sensiblement 
moins courts, à premier article oblong ou suballongé; les postérieurs 

allongés, presque aussi longs que les tibias, à premier article très-allongé, 
subégal aux trois suivants réunis : ceux-ci suballongés, graduellement à 
peine moins longs. 


=. 


Pare. Cette espèce, peu répandue, se trouve dans les parties septen- 
trionales ct orientales de la France : la Normandie, la Lorraine, Les 


ALÉOCHARAIRES. — Aleochara. 39 


Alpes, etc. Elle est très-rare dans les environs de Lyon. Elle se tient 
cachée sous les mousses ou les feuilles mortes. 


Oss. Elle ressemble beaucoup à l'Aleochara brevipennis. Elle en diffère 
par sa taille un peu moindre, par sa couleur plus brillante et par la pubes- 
cence du prothorax et des élytres un peu moins longues. Les antennes 
sont un peu plus allongées et plus noires, plus grèles vers leur base, un 
peu moins épaissies vers leur extrémité. Les élytres sont visiblement plus 
courtes, moins fortement, mais un peu plus densement ponctuées, Enfin, 
la ponctuation de l'abdomen est plus forte et moins serrée, surtout vers 
la base, que chez l'espèce précédente. La tête parait un peu plus grosse, etc. 

Nous colloquerons ici, avec doute, l'espèce suivante : 


G. Aleochara brevis. Her. 


Noire, brillunte ; antennes plus épaisses dans leur milieu ; Leur base et 
Les pieds d'un roux testacé ; élytres brunes, très-densement ponctuées ; 
abdomen assez peu et profondément poncliué en dessus. 


Aleochara brevis, H£er, Faun. Col. Helv. I, 315, 9. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 
Faun. Ent. Fr. [, 445,7. 


Long., 1 1. 3/4. 


t 
! 


Antennes à peine de la longueur du prothorax, atlénuées à leur base et 
vers leur extrémité, noires avec leurs deux premiers articles testacés. 


Pronotum arrondi sur les côtés, un peu rétréci en avant, très-densement 
pointillé. 


Élytres brunes, courtes. 
Abdomen court, assez large, parallèle sur les côtés. 


ParriE. La Suisse, le Jura. 


Oss. Cette espèce, que nous n'avons pas vue, semble différer de la 
fumata par ses élytres moins noires et plus fortement ponctuées, par son 
abdomen plus parallèle et par ses antennes à base un peu plus claire. 

Le seul exemplaire que nous ayons vu sous le nom de brevis ne s'accor- 
dait nullement avec la description d'Heer. 


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* 
36 BREVIPENNES 


4. Alcochara (Heterochara ) crassicornis, 
BoisDuvaL et LaCORDAIRE. 


Oblonque, assez large, épaisse, subconvexe, très-finement et éparsement 
pubescente, d'un noir brillant et submétallique, avec La bouche, la base 
des antennes et les pieds d'un roux testacé, le sommet de l'abdomen d'un 
roux de poix, et les éktres d'un rouge clair. Tête légèrement et subépar- 
sement ponctuée. Antennes très-épaissies, à troisième article subégal au 
deuxième. Prothoraz assez fortement transverse, beaucoup plus étroit en 
avant, subarqué Sur les côtés, aussi large à sa base que Les élytres, légè- 
rement et subéparsement ponctué. Élytres très-fortement transverses, à 
peine plus longues que le prothorux, subdéprimées, assez étroitement 
arrondies à leur angle postéro-externe, distinctement, densement et räpeu- 
sement ponctuées. Abdomen peu allongé, subatténué vers son extrémité, 
assez fortement et modérément ponctué. 


o* Le cinquième segment abdominal muni, sur son milieu, avant son 
extrémité, d’une petite dent conique. Le sixième Offrant, sur le dos, avant 
son sommet, un petit tubercule oblong ; subéchancré et denticulé à son 
bord apical ; les dents, au nombre de sept ou de neuf, les deux litérales 
et souvent la médiane plus fortes et plus saillantes. Étytres longitudinale- 
ment relevées en côte obsolète près de la suture. 


® Les cinquième et sixième segments abdominaux inermes sur le dos : 
ce dernier, simplement subsinué à son bord apical, Étytres non relevées 
en côte vers la suture. 


Aleochara crassicornis, BoisDUvaL et LAacoRDAIRE, Faun. Ent. Par. 1, 531, 7. — 
FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 445, 10. — KRAATZ, Berl. Zeit. 1862, 
219. 

Aleochara clavicornis, REDTENBACHER, Faun, Austr, 1848, 822, — KnaATz, Ins. Deut. 
IL, 108, 80. 

Aleochara Grenieri, FAIRMAIRE et Buisour, Ann. Soc. Ent. Fr. 1859, 38. 


Variété &. Côtés du prothorax graduellement roussâtres, ainsi que 
l'extrémité des segments de l'abdomen et des arceaux du ventre. 


L 


Long., 0%,0  T(11/41.); — larg. Om,0011 (1/2 1). 


ALÉOCHARAIRES. — Aleochara. 37 


Corps oblong, assez large, épais, subconvexe, d’un noir brillant et 
submétallique, avec les élytres d’un rouge clair ; revêtu d’une très-fine 
pubescence d’un flave cendré, assez longue, couchée et très-peu serrée. 

Tête subarrondie, à peine aussi large que la moitié de la base du pro- 
thorax ; finement et éparsement pubescente, avec la pubescence oblique et 
s’entrecroisant sur le milieu du front ; légèrement et subéparsement ponc- 
tuée; d’un noir très-brillant et submétallique. Front large, à peine con- 
vexe ou subdéprimé sur son milieu. Épistome convexe, presque lisse, 
offrant en avant une ceinture roussâtre et submembraneuse, avec quelques 
cils pâles. Labre subconvexe, presque lisse, roussâtre, éparsement cilié à 
son sommet de poils blonds. Parties de La bouche d’un roux testacé assez 
clair. Pénultième article des palpes maxillaires légèrement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; très-fortement 
épaissies dès le quatrième article en forme de fuseau ; très-finement duve- 
teuses et en outre légèrement pilosellées, surtout vers le sommet de chaque 
article ; brunâtres ou d’un roux très-obscur, avec les trois premiers arti- 
cles d’un roux testacé clair : le premier un peu renflé en massue subal- 
longée : les‘deuxième et troisième oblongs, un peu moins longs séparé- 
ment que le premier, obconiques, subégaux : le quatrième plus étroit que 
les suivants, assez fortement transverse : les cinquième à dixième très- 
épais, très-fortement transverses, peu contigus : les sixième à neuvième 
au moins trois fois aussi larges que longs : le cinquième un peu, le dixième 
non ou à peine moins courts : le dernier un peu plus long que les deux 
précédents réunis, à peine plus étroit à sa base que le pénultième , coni- 
que, plus ou moins acuminé au sommet. 

Prothorax assez fortement transverse, d'un bon tiers plus large à sa 
base que long dans son milieu ; beaucoup plus étroit en avant ; largement 
tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis, obtus et arron- 
dis ; légèrement arqué sur les côtés ; aussi large ou presque aussi large 
en arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et large- 
ment arrondis ; sensiblement arrondi à sa base, avec celle-ci faiblement 
sinuée de chaque côté près des épaules ; peu convexe sur son disque; très- 
finement et éparsement pubescent, avec la pubescence assez longue, oblique 
ou subtransversale, divergeant en dehors ; finement, légèrement et sub- 
éparsement ponctué ; d’un noir brillant et submétallique. 

Écusson presque glabre, à peine pointillé, d’un noir brillant.  * 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse ; à peine 

BR. b. 4 


L£ 


38 : BRÉVIPENNES 


plus longues que le prothorax, à peine plus larges postérieurement et fai- 
blement arquées sur les côtés; subcarrément coupées ou à peine et simul- 
tanément échancrées au milieu de leur bord apical, avec l’angle sutural 
presque droit ; non sinuées, mais assez étroitement arrondies à leur angle 
postéro-externe ; subdéprimées ou parfois à peine convexes intérieurement ; 
très-finement et éparsement pubescentes; distinctement et densement 
ponctuées, avec la ponctuation oblique ou râpeuse, sensiblement plus 
forte que celle du prothorax; d’un rouge brillant plus ou moins clair, avec 
la base, la région scutellaire et rarement les côtés étroitement rembranis. 
Épaules non saillantes latéralement, à calus assez prononcé, 

Abdomen peu allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, 
environ trois fois plus prolongé que celles-ci ; à peiné arqué sur les côtés 
mais légèrement atténué en arrière; subdéprimé vers sa base, subconvexe 
postérieurement ; finement, longuement etsubéparsement pubescent ; offrant 
en outre sur le dos quelques soies obscures et redressées, assez courtes, 
rares et parfois peu distinctes ; assez fortement et modérément ponctué, 
avec la ponctuation subrâpeuse, quelquefois un peu plus finetet plus serrée 
vers la base; d'un noir très-brillant, avec le sommet d’un roux de poix. 
Les trois premiers segments faiblement et graduellement moins impres- 
sionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions lisse : le cin- 
quième plus développé que le précédent, largement tronqué et muni à son 
bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième plus ou moins saillant : 
celui de l’armure parfois distinct, pubescent, roux. 

Dessous du corps finement et assez longuement pubescent, subrâpeuse- 
ment et assez densement ponctué, d’un noir brillant, avec les intersections 
ventrales souvent d’un roux de poix. Pointe mésosternale étroite, effilée, 
très-aiguë, subaciculée. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, à 
cinquième arceau beaucoup moindre que le précédent : le sixième assez 
saillant, plus ou moins prolongé, roussâtre, finement cilié à son bord apical. 

Pieds peu allongés, très-finement pubescents, obsolètement pointillés, 
d'un roux testacé brillant, avec les hanches obscures, Cuisses sensiblement 
élargies avant ou vers leur milieu. Tibias médiocrement grêles, très-fine- 
ment cihés sur leurs tranches : les antérieurs et intermédiaires en outre 
légèrement spinosules sur leur tranche supérieure : les postérieurs aussi 
longs que les cuisses. Tarses assez étroits, distinctement ciliés en dessous, 
peu en dessus : les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à 
premier article suballongé ou oblong ; les postérieurs allongés, à peine 


ALÉOCHARAIRES. — Aleochara. 39 


moins longs que les tibias, à premier article allongé, un peu ou à peine 
moins long que les trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, graduellement 
à peine moins longs. 


Parrie. Cette espèce est peu commune en France. On la trouve dans 
les environs de Paris et de Rouen, dans la Lorraine, la Provence, le Lan- 
guedoc, les Pyrénées, etc. 


Oss. Nous croyons, avec MM. Fairmaire et Laboulbène, qu'on doit 
faire prévaloir le nom de crassicornis de Boisduval et Lacordaire. Bien 
que certains caractères, signalés par ces derniers auteurs, tels que : palpes 
maxillaires et antennes d'un brun noirâtre , ne conviennent pas à notre 
insecte, tout le reste de la description s’y adapte presque exclusivement, 

La variété a a les élytres entièrement d'un rouge clair, avec les côtés du 
prothorax d’un roux de poix, ainsi que l’extrémité des segments de l’abdo- 
men et des arceaux du ventre, Quelquefois même, le sommet de l'abdomen, 
tant en dessus qu'en dessous, est largement d’un roux testacé, et cette 
variété offre en même temps le dos de l'abdomen un peu plus densement 
ponctué, Elle nous vient de Chypre et ne peut être considérée que comme 
une variété locale. 

Parfois les antennes sont presque entièrement d'un roux testacé. 

Les échantillons d'Algérie et de Sicile sont identiques à ceux de la France 
méridionale. 


Le ©” se distingue, en outre, de la ® , par le sixième arceau ventral 
plus et subangulairement prolongé à son sommet. 


S. Alcochara (Hetcrochara) spissicornis. ERICHSON. 


Suballongée, subfusiforme, subconvexe, finement et assez densement 
pubescente, d'un noir de poix brillant, avec les antennes d'un roux de poix, 
la base de celles-ci, la bouche, les pieds et le sommet de l'abdomen d'un 
roux testacé et les élytres d'un rouge clair. Tête obsolètement et éparsement 
ponctuée. Antennes assex fortement épaissies, à troisième article un peu 
plus court que le deuxième. Prothoraæx fortement transverse, plus étroit en 
avant, sensiblement arqué sur Les côtés, aussi large à sa base que les élytres, 
finement et assex densement ponctué. Élytres fortement transverses, à 
peine plus longues que le prothorax, subdéprimées, légèrement sinuées 


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ne: vers Leur angle postéro-externe , densement et räpeusement ponctuées. 
re d Abdomen assez allongé, subatténué, assez fortement et subéparsement 
ponctué. 


o* Le sixième segment abdominal à peine échancré et très-finement et 
obtusément crénelé à son bord apical. Le sitième arceau ventral obtusé- 
ment et subangulairement prolongé à son sommet. 


® Le sixième segment abdominal obtusément tronqué et simple à son 
bord apical. Le sixième arceau ventral simplement arrondi au sommet. 


Aleochara spissicornis, ERICHSON, Gen. et Spec. Staph. 173, 31. — FAIRMAIRE et 
LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 446, 11. 


Variété a. Prothorax d’un rouge clair. Antennes d’un roux ferrugineux, 
avec les trois premiers articles plus clairs. + 


Aleochara laeta, MuLsanT et Rey, Op. Ent. 1861, XII, 96. “à 
Long., 0",0025 (1 1/7 1.) ; — larg., 0",0007 (1/3 1.). 


Corps suballongé, subfusiforme, subconvexe, d'un noir de poix bril- 
lant, avec les élytres d’un rouge clair et le sommet de l’abdomen d’un 
roux testacé ; revêtu d’une fine pubescence grisâtre, assez courte, couchée | 
et serrée. | 4 
Tête subarrondie, un peu moins large que la moitié de la base du pro- | 
thorax ; finement pubescente, avec les poils du milieu du front conver- 
gents et entrecroisés; très-légèrement ou obsolèiement et éparsement 
ponctuée ; d’un noir de poix très-brillant, avec la partie antérieure parfois 


“48 graduellement moins foncée. Front large, subconvexe. Épistome longitu- 
Ve dinalement convexe, presque lisse, d’un roux de poix, offrant vers son 
“ extrémité une série transversale de soies obscures et redressées. Labre 
À > subconvexe, presque lisse, roussâtre, légèrement cilié à son sommet. Par- 


ties de La bouche d’un roux testacé. Pénultième article des palpes maxil- 
laires pubescent. | 

Yeux ovales-oblongs, noirâtres. 
3 Antennes un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; assez 
4 fortement épaissies dès le quatrième article, de manière à former, à partir 
FES du cinquième inclusivement, une massue très-allongée et subcylindri.(ne ; 
très-finement duveteuses et en outre très-légèrement pilosellées vers le 


ALÉOCHARAIRES, — Aleochara. Ai 


sommet de chaque article; d’un roux brunâtre, avec les trois premiers 
articles d’un roux testacé : le premier suballongé, sensiblement épaissi en 
massue subelliptique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
suballongé, à peine moins long que le premier : le troisième oblong, un 
peu plus court que le deuxième : le quatrième un peu plus épais que le 
précédent, un peu moins que le suivant, sensiblement transverse : les 
cinquième à dixième très-courts, presque perfoliés, mais non contigus, 
environ trois fois aussi larges que longs : le dernier au moins aussi long 
que les deux précédents réunis, paraissant, vu de dessus, conique et sub- 
acuminé, et, vu de côté, ovalaire et obtus au sommet. 

Prothorazx fortement transverse, deux fois aussi large que long ; sensi- 
blement plus étroit en avant ; largement tronqué au sommet, avec les angles 
antérieurs infléchis, obtus mais à peine arrondis ; sensiblement arqué 
sur les côtés ; aussi large ou presque aussi large en arrière que les élytres, 
avec les angles postérieurs obtus, mais à sommet non arrondi et assez 
marqué ; légèrement arrondi à sa base, qui est distinctement sinuée de 
chaque côté vers les épaules ; faiblement convexe sur son disque ; finement 
et densement pubescent ; finement, distinctement et assez densement poin- 
tillé ; d'un noir ou d’un brun de poix brillant, avec les côtés graduellement 
moins foncés. 

Écusson à peine pubescent, légèrement ponctué, d'un noir de poix assez 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, à peine [plus 
longues que le prothorax ; non plus larges postérieurement ; à peine ar- 
quées sur les côtés ; subcarrément coupées ou à peine et simultanément 
échancrées à leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit : légère- 
ment sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées 
sur leur disque; finement et densement pubescentes ; densement et râpeu- 
sement poncluées, avec la ponctuation plus forte que celle du prothorax : 
d’un rouge de brique assez clair et assez brillant, avec la région scutel- 
laire un peu rembrunie. Épaules non saillantes. 

Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
de trois à quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subatténué en arrière ; 
subdéprimé vers sa base, subconvexe postérieurement ; longuement et 
subéparsement pubescent; offrant en outre, sur le dos et surtout vers 
l'extrémité, quelques soies obscures et redressées, visiblement disposées 
en séries transversales ; assez fortement et subéparsement ponctué, avec la 
ponctuation néanmoins un peu plus serrée vers la base de chaque seg- 


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ment; d’un noir brillant, avec le sommet plus ou moins largement d'un 


roux de poix testacé. Les trois premiers segments légèrement et graduel- 
lernent moins impressionnés en travers à leur base, avec le fond des sillons 
lisse : le cinquième un peu plus développé que le précédent, largement 
tronqué ou à peine échancré et subpellucide à son bord apical : Le sixième 
peu saillant : celui de l'armure parfois distinct, pubescent, d’un roux 
testacé. 

Dessous du corps finement pubescent, râpeusement et assez densement 
ponctué, d’un noir de poix brillant, avec le sommet du ventre et les inter- 
sections ventrales un peu roussâtres. Pointe. mésosternale étroite, sub- 
effilée, très-aiguë, subacérée. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, à 
cinquième arceau un peu plus long que le précédent : le sixième plus ou 
moins prolongé, finement cilié à son bord postérieur. 

Pieds médiocrement allongés, finement pabescents, obsolètement poin- 
tillés, d’un roux testacé assez clair et assez brillant, avec les hanches pos- 
térieures obscures. Guisses un peu élargies avant. ou vers leur milieu. 
Tibias assez grèles, finement ciliés sur leurs tranches ; les antérieurs et 
intermédiaires en outre très-finement spinosules sur leur tranche supé- 
rieure; les postérieurs aussi longs que, les cuisses. Turses. assez. étroits, 
distinctement ciliés en dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts ; les 
intermédiaires moins courts, à premier article oblong ou suballongé ; les 
postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article 
allongé, presque aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, 
graduellement à peine moins longs. 


Parrie. Cette espèce est rare. On la trouve, en été, sous les pierres, aux 
environs de Paris, de Strasbourg et de Lyon, ainsi que dans le Beaujolais, 
le Languedoc, les Pyrénées-Orientales, etc. 


Oss. Bien que les articles intermédiaires et pénultièmes des antennes 
soient très-courts et très-fortement transverses, celles-ci sont, dans l’A/eo- 
chara spissicornis, relativement moins épaissies que chez les lata, fuscipes 
et crassicornis, et la massue qu’elles forment est subcylindrique au lieu 
d'être en fuseau. Mais, outre la petitesse de sa taille, cette espèce est 
remarquable d’entre les précédentes, par le troisième article des antennes 
un peu plus court que le deuxième, par la base du prothorax plus sensi- 
blement sinuée vers les angles postérieurs, qui sont à peine ou non arron- 
dis à leur sommet, et enfin par ses élytres un peu moins courtes et distinc- 


ALÉOCHARAIRES. -— Aleochara. 43 


tement sinuées vers leur angle postéro-externe. La forme est plus pa- 
rallèle, etc. 

La variété laeta a les antennes d’un roux ferrugineux , avec les trois 
premiers articles un peu plus clairs. Le prothorax est aussi d’une teinte 
moins foncée que, dans le type ; il est d’un roux de poix, avec des trans- 
parences d’un roux plus clair, ou bien entièrement d’un rouge clair comme 
les élytres. | 

Quelques catalogues placent l'Aleochara spissicornis dans le genre 
Microglossa. Mais l'article terminal des palpes, bien que plus court que 
dans les autres Aléochares, nous a paru lobé au bout, et, d’ailleurs, les 
trois premiers segments de l'abdomen sont faiblement impressionnés en 
travers à leur base, et surtout d'une manière graduée. 

Près de l’Aleochara spissicornis viendrait peut-être l'espèce suivante, 
que nous n’avons pas eu l’occasion de voir : 


9. Aleochara Fret san RES KRAATz. 
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D'un noir de poix, brillante, avec la base des antennes, le pourtour des 
élytres, le sommet de l'abdomen et les pieds roux ; antennes assez épaisses. 


| on, 


di Inconnu. 
@ Le septième « arceau ventral légèrement prolongé en triangle. 


Aleochara lucopygas ce, Ann. Soc. Ent. Fr. 1858, Bull. p. 489, 2. 


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De la tournure et de la nids à peu près de la Microglossa suturalis, 
mais un peu plus courte, facile à distinguer par ses antennes assez épaisses ; 
linéaire, revêtue de poils blonds, colorée comme il:a été dit plus haut. 

Antennes plus longues que la tête, obscures, avec leur base d’un roux 
testacé, à deuxième article presque plus-court que le troisième, le quatrième 
transverse, les cinquième à dixième fortement transverses, le dernier sub- 
égal en longueur aux deux précédents réunis. 

Tête noire, à peine pointillée. 

Prothoraxæ de la largeur des élytres, presque deux fois duel court que 
large, rétréci en avant, arrondi sur les côtés et aux angles, avec ceux-là 


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44 BRÉVIPENNES 


fortement défléchis et roussâtres; presque convexe en dessus, éparsement 
et finement ponctué. 
Élytres à peine plus longues que le prothorax, assez densement et légè- 
rement ponctuées, couleur de poix, avec les bords sutural et apical roux. 
Abdomen parallèle, d’un noir de poix, avec chaque segment roux à son 
bord apical, éparsement et modérément profondément ponctué en dessus : 
le sixième à son sommet, le septième entièrement, d’un roux testacé. 
Pieds roux. 


Parme. Les environs de Marseille. 


Os. D'après la précédente description, on croirait cette espèce une 
variété de l’Aleochara spissicornis. 


Genre Baryodma, Baryonme, Thomson. 


Thomson, Ofv. af Kongl. Vet. Ac. Fürh. 1858, p. #1; Skand. col, Il, 249. 
Étymologie : 6xpÜoègLoç, qui a une odeur forte. 


CaracrÈRes. Corps oblong, suballongé ou allongé, subconvexe, ailé. 
Tête subarrondie, moins large que le prothorax, non ou peu resserrée à 
sa base, obtusément atténuée en avant, peu saillante, plus ou moins enga- 
gée dans le prothorax, subverticale ou verticale. Tempes offrant un rebord 
latéral arqué, bien prononcé. Épistome tronqué en avant. Labre fortement 
transverse, tronqué ou parfois subsinué à son bord antérieur. Mandibules 
courtes, peu saillantes, simples, mutiques, arquées, Palpes mazillaires 
assez allongés, de cinq articles : le troisième subégal au deuxième, plus 
où moins épaissi vers son extrémité : le quatrième grêle, subulé, au moins 
aussi long que la moitié du précédent, parfois plus long, subatténué vers 
son sommet, où il présente un petit lobe articulé , simulant un cinquième 
article très-court. Palpes labiaux de quatre articles, graduellement un peu 
moins épais et un peu plus courts ; le troisième offrant à son sommet un 
petit lobe articulé, simulant un quatrième article très-petit et parfois peu 
apparent. Menton transverse, trapéziforme, tronqué ou à peine échancré 
en avant. Tige des mâchoires subrectangulée à la base. 
Yeux grands, ovales-oblongs, peu saillants, subverticalement disposés, 
séparés du prothorax par un intervalle tantôt court, tantôt passable. 
Antennes variables, généralement assez courtes, plus ou moins épaissies 


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ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. A5 


extérieurement ; insérées vers le milieu du bord interne des yeux dans une 
fossette grande, oblongue, obliquement prolongée jusque sur l’épistome ; 
de onze articles : le premier allongé, plus ou moins renflé : les deuxième n. 
et troisième suballongés ou oblongs, obconiques : le troisième subégal au ; 
deuxième, parfois un peu plus long, rarement plus court : le quatrième a 
transverse ou non : les cinquième à dixième plus ou moins épaissis, plus 
ou moins transverses, non ou peu contigus : le dernier grand, ovalaire ou "2 
conique, parfois plus ou moins allongé et subcylindrique. 4 

Prothorax transverse, aussi large ou un peu moins large à sa base que si 
les élytres ; plus ou moins rétréci en avant ; tronqué ou à peine échancré | 
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et plus ou moins arrondis ; 
plus ou moins arqué sur les côtés et à la base , avec ceux-là tranchants et 3 
celle-ci souvent subsinuée près des angles postérieurs, qui sont très- 4 
obtus et plus ou moins largement arrondis. Repli inférieur large, fortement a 
réfléchi, plus ou moins enfoui, non visible latéralement. à 

Écusson assez grand, triangulaire. 200 

Élytres plus ou moins courtes, formant ensemble un carré plus ou 
moins transverse ; le plus souvent simultanément subéchancrées à leur 
bord apical ; tantôt arrondies, tantôt subsinuées au sommet vers leur “2 
angle postéro-externe ; simples et subrectilignes ou subarquées sur leurs 4 
côtés ; à suture plus ou moins rebordée. Repli latéral médiocre ou assez es 
large, peu refléchi, à bord inférieur arqué. Épaules non ou peu saillantes. De 

Prosternum réduit au devant des hanches antérieures à un liseré, plus 


ou moins épaissi entre celles-ci en forme de triangle très-court, plus ou ë 
moins obtus, parfois peu senti. Mésosternum à lame médiane rétrécie en FE 
forme de languette, rebordée sur les côtés, tantôt assez large et mousse 4 
ou subtronquée au bout, tantôt étroite et plus ou moins aciculée, ordinai- | 
rement prolongée jusqu’au sommet des hanches intermédiaires, plus ou Fa 


moins carénée ou carinulée sur sa ligne médiane. Médiépisternums grands, 
parfois séparés du mésosternum par une impression ou même par une 
arête ou suture oblique. Médiépimères assez grandes, trapéziformes. Mé- 
tasternum assez grand, trois fois aussi large que long ; subobliquement 
coupé sur les côtés de son bord apical ; faiblement échancré au devant de 
l'insertion des hanches postérieures, subangnlé entre celles-ci; avancé 
entre les intermédiaires en angle plus ou moins prononcé, à sommet sou- 
vent recouvert par la pointe mésosternale, Postépisternums assez larges, 
postérieurement rétrécis en languette, à bord interne divergeant plus ou 
moins en arrière du repli des élytres. Postépimères très-grandes, sub- 


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triangulaires, débordant assez fortement ou sensiblement le sommet des 
élytres, et remontant sur les côtés jusqu’à la page supérieure du corps. 
Abdomen suballongé ou allongé, à peine où un peu moins large que les 
élytres ; tantôt subparallèle, tantôt atténué en arrière; plus ou moins con- 
vexe en dessus; fortement rebordé sur les côtés ; Pouvant aisément se 
redresser. -en l'air; à deuxième segment basilaire souvent découvert : les 
suivants subégaux ou avec le cinquième un peu plus grand : les trois 
premiers tantôt faiblement, tantôt assez fortement impressionnés en travers 
à leur base,;mais le deuxième toujours moins que le premier et le troisième 
moins que le deuxième (1) : le sixième plus ou moins saillant, rétractile : 
celui de l’armure plus ou moins enfoui. Ventre convexe, à premier arceau 
plus grand que les suivants, le cinquième souvent plus court que le pré- 
cédent : le sixième plus ou moins prolongé. | 
Hanches antérieures grandes, coniques, obliques, saillantes, plus ou 
moins renversées en arrière, contiguës au sommet. Les intermédiaires 
moindres, subovales ou oblongues, non saillantes, déprimées ou subex- 
cavées, obliquement disposées, plus ou moins distantes, Les postérieures 
grandes, subcontiguës intérieurement à leur base, divergentes au sommet, 
à lame supérieure nulle ou presque nulle‘en dehors, subitement élargie en 
dedans en forme de cône subhorizontal, échancré au bout; à lame infé- 
rieure transverse, largé, explanée, subparallèle ou à peine plus étroite en 
dehors. | | | 
Pieds ordinairement peu allongés. Trochanters antérieurs et intermé- 
diaires petits, en forme d'onglet : les postérieurs grands, ovales-oblongs, 
Subacuminés: et plus ou moins détachés au sommet. Cuisses débordant 
sensiblement les côtés du corps, comprimées ou subcomprimées, plus ou 
moins élargies avant ou vers leur milieu, plus ou moins rainurées en 
dessous vers leur extrémité. Tibias plus où moins grêles, presque aussi 
longs (au moins les postérieurs) que les cuisses, droits ou presque droits, 
sublinéaires où un peu rétrécis vers leur base, munis au bout de leur 
tranche inférieure de deux assez forts éperons'subdivergents, dont l'interne 
un peu plus long; ciliés sur leurs tranches, avec les antérieurs et inter 
médiaires en outre plus ou moins spinosules sûr leur tranche externe et les 
postérieurs souvent munis au bout de leur tranche supérieure de deux 
épines peu distinctes. Tarses plus ou moins étroits, subcomprimés, subat- 


(1) Très-rarement, les trois premiers segments sont subégalement impressionnés en 
travers à leur base... 


ALÉOCIARAIRES. — Baryodma. 47 


ténués vers leur extrémité, de cinq articles : les antérieurs courts, avec les 
quatre premiers articles assez courts, subégaux, et le dernier subégal aux 
deux précédents réunis : les intermédiaires moins courts, à premier article 
suballongé ou oblong, les deuxième à quatrième oblongs, subégaux ou 
graduellement à peine moins longs, et le dernier subégal aux deux précé- 
dents réunis : les postérieurs plus ou moins développés, aussi longs ou 
moins longs que les tibias, à premier article plus ou moins allongé, aussi 
long que les deux ou trois suivants réunis, les deuxième à quatrième sub- 
allongés ou oblongs, subégaux ou graduellement à peine moins longs, et 
le dernier subégal aux deux précédents réunis où à peine plus long. Ongles 
grèles, simples, subarqués, souvent subépaissis à leur base. 


Oss. Les espèces de ce genre ont les mêmes habitudes que celles du 
précédent. Elles sont généralement moins grandes. 

Bien que le genre Baryodma reproduise, en général, les mêmes formes 
que le genre Aleochara, nous avons cru devoir l'admettre. Le caractère, 
quoique unique et variable, de la carène mésosternale, nous à paru assez 
concluant, pour nouspermettre , à l'exemple de Thomson, de démembrer 
un genre trop nombreux en espèces (1). En effet, cette carène, tranchante 
et comprimée chez les unes, moins accusée ou même assez fine chez les 
autres, parfois obsolète on oblitérée en arrière, est toujours plus ou moins 
prononcée,entière ou prolongée au moins jusqu'aux deux tiers postérieurs, 
tandis qu’elle est nulle ou rudimentaire chez les véritables Aléochares, 
telles que nous les comprenons. 

Les espèces du genre Baryodma, tel que nous l’entendons, sont assez 
no nbreuses. Nous allons essayer de les distribuer en plusieurs sous- 
genres, dont le tableau suivant doit montrer les principaux caractères : 


A Lame mésosternale plus ou moins excavée sur les côtés de son disque, 
plus ou moins fortement relevée sur son milieu en carène prononcée 
et parfois tranchante. -S.-g. BaryoDua. 
AA Lame mésosternale sensiblement convexe sur les côtés de son disque ; 
à rebords latéraux enfoncés, refoulés bien au dessous du niveau 
des hanches intermédiaires; à carène fine, distinctement arquée 
ou voûtée dans sa partie postérieure, fortement ciliée vers son som- 


met. S.-g. XENOCIARA. 


(1) On ne saurait trop multiplier les genres et les sous-genres qui, lorsqu'ils sont 
établis sur des caractères réels, deviennent comme des degrés pour descendre aux 
espèces. 


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48 __ BRÉVIPENNES 


AAA Lame mésosternale plane ou à peine convexe sur les côtés de son 
disque; à rebords latéraux non enfoncés, élevés presque jusqu’au 
niveau des hanches intermédiaires; à carène plus ou moins fine, 
presque droite ou à peine sinueuse sur son arête, glabre ou à peine 
ciliée au sommet. n. 

b Prothorax à ponctuation uniforme. 4 
€ Le dernier article des antennes, chez les deux sexes, aussi long 
ou à peine plus long que les deux précédents réunis. 
d Le troisième article des palpes maæillaires graduellement et 
légèrement élargi vers son extrémité : le quatrième non épaissi ; 
à sa base, moins long que le précédent. S.-g. POLYCHARA. 
dd Le troisième article des palpes maxillaires fortement élargi en 
triangle : le quatrième épaissi à sa base, aussi long que le pré- 


cédent. S.-g. HOMOEOCHARA. 3 
cc Le dernier article des antennes, chez les o”, aussi long que les 4. 


trois précédents réunis, subeylindrique. Les trois premiers 
segments de l'abdomen assez fortement impressionnés en travers 


à leur base. S.-g. DyscHARa. 
bb Prothorax à ponctuation éparse, paré en outre sur le dos de deux 


séries longitudinales de points plus gros et plus profonds. S,-g. CoPROCHARA. 
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PREMIER SOUS-GENRE BARYODMA 


Oss. Ce sous-genre, comme on l'a vu dans le tableau, se remarque par ù 
sa lame mésosternale plus ou moins excavée sur les côtés, à carène pro- > 
noncée et parfois tranchante, Le bourrelet antérieur est triangulaire. Les M 
hanches intermédiaires sont toujours légèrement ou sensiblement distantes, à : 
bien qu’elles se rapprochent davantage quand la pointe mésosternale, è L 
variable, devient plus effilée et plus aiguë. La ponctuation du prothorax est | 
uniforme; l’abdomen est plus ou moins atténué en arrière. Le troisième 
article des palpes maxillaires est légèrement épaissi vers son extrémité, Le f 
deruier article des antennes est normal dans les deux sexes, etc. 

Voici les caractères des diverses espèces du sous-genre Baryodma : 


a Elytres arrondies à leur angle postéro-externe, plus courtes que le 4 4 
prothorax. 
b Élytres parées à leur sommet d'une tache rouge. Antennes légèrement 
épaissies vers leur extrémité. Abdomen à ponctuation assez forte L 
et assez serrée. Lame mésosternale fortement excavée sur ses 
côtés, à carère médiane très-saillante, presque droite sur son - | 
arête, subspatulée et ciliée au bout. Taille moyenne. BIPUNCTATA. ‘à 
bb Elytres noires ou d'un brun rougeâtre, concolores, Antennes à | 


ALÉOCHARAIRES. —— Baryodma. A9 


peine épaissies vers leur extrémité. Abdomen finement et très- 

densement pointillé. Lame mésosternale légèrement excavée sur 

ses côtés, à carène médiane assez fine, subsinueuse sur son arûte, 
simple au bout. Tale petite. CRASSA. 

aa Élytres sensiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 

externe, un peu plus longues que le prothorax, noires, concolores. 

Antennes assez épaissies vers leur extrémité. Lame mésosternale 

légèrement excavée sur ses côtés, à carène fine, mais bien accusée, 

presque droite sur son arête, simple au bout (1). Taille très- 
petite (2). MORION 


1. Baryodma bipunetatn, (GRAVENHORST. 


Ovale-oblongue, large, subconvexe, finement et brièvement pubescente, 
d'un noir assez brillant, avec Les pieds d'un roux testacé et une tache rouge 
au sommet des élytres. Tête assez finement et assez densement punctuée. 
Antennes légèrement épaissies, à troisième article égal au deuxième. Pro- 
thorax fortement transverse, fortement rétréci en avant, sensiblement 
arqué sur les côtés, aussi large à sa base que Les élytres, finement et den- 
sement ponctué. Élytres très-fortement transverses , sensiblement plus 
courtes que le prothorax, subdéprimées, arrondies à Leur angle postéro- 
externe, très-densement et rugueusement ponctuées. Abdomen peu allongé, 


sensiblement atténué en arrière, densement, assez fortement et subrâpeu- 
sement ponctué. 


o* Le sixième segment abdominal largement sinné et très-finement et 
obsolètement crénelé à son bord apical. Le sixième arceau ventral arrondi 
et simplement, assez densement et assez longuement cilié à son sommet. 


® Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué et simple 
à son bord apical. Le sixième arceau ventral obtusément tronqué ou à 
peine arrondi et garni à son sommet d’une frange de poils courts, très- 


(4) Comme on le voit par ce tableau, les espèces de ce sous-genre diffèrent entre 
elles non-seulement par la couleur et la ponctuation, mais aussi par la structure de 
la lame mésosternale. A ne consulter que ce caractère seul, on serait tenté de morceler 
encore ce sous-genre Baryodma. 

(2) Comme, chez les petites espèces, les signes distinctifs sont souvent peu appré- 
ciables, nous avons eru devoir, dans nos tableaux, présenter un concours de caractères 
réunis. 


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50 | BRÉVIPENNES 


serrés, fauves et brillants an bout, ceux du milieu graduellement plus 
courts. 


Aleochara bipunctata, GRAVENHORST, Micr. 93, 37; — Mon. 171, G1.— LATREILLE, 
Hist nat. Crust. et Ins. IX, 338, 37; — Gen. Crust. et Ins. I, 301, 1. — GYLLENHAL, 
Ins. Suec. I, 430, 32. — Boispuvau et LACORDAIRE, Faun. Ent. Par. I, 529, 3. — 
Ericusow, Col. March. I, 355, 3; — Gen. et Spec. Staph. 163, 9. — HE£Er, Faun. 
Col. Helv. 1, 315, 4.— REDTENBACHER, Faun. Austr. 670, 16. — FAIRMAIRE et 
LASOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 449, 23. — Kraarz, Ins. Deut. II, 91, 9. 

Aleochara intricata, MANNERHEIM, Brach. 66, 4. 

Baryodma bipunctata, Tuomson, Skand. Col. II, 249, 1, 1860. 


Variété a. Taille plus petite. Base des antennes testacée. Hanches anté- 
rieures d’un roux de poix. 


Aleochara biguttata, H£ER, Fan, Col. Helv. 1, 315, 5. 
Long., 0w,0049 (21. 1/4); — larg., Ow,0016 (3/4 1.). 


Corps ovale-oblong, large, subconvexe, d’un noir assez brillant, avec 
une tache apicale rougé aux élytres; revêtu d’une fine pubescence d’un 
gris obscur, courte, couchée et serrée. 

Tête subarrondie, à pêine aussi large que le tiers de la base du pro- 
thorax ; finement et assez densement pubescente ; assez finement et assez 
densement ponctuée ; d’uh noir brillant. Front large, subconvexe. Épistome 
longitudinalement convexe, lisse, légèrement sétosellé avant son sommet. 
Labre subconvexe, presque lisse, d’un noir de poix brillant, sétosellé, 
offrant en avant quelques. cils pâles. Parties de La bouche d'un roux de 
poix, avec la pointe des mandibules et les palpes maxillair es plus foncés, 
le dernier article de ceux-ci testacé, ainsi que quelques pièces inférieures : 
le pénultième souvent presque noir, fortement cilié. 

Yeux ovales-oblongs ; noirs. 

Antennes courtes, atteignant à peine le milieu du tone légèrement 
et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement duveteuses et 
en outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; obscures 
où brunätres, avec les deux premiers articles et le sommet du Peer par- 
fois un peu moins foncés ou d’un roux de poix : le premier allongé, sen- 
siblement renflé en ellipse : les deuxième et troisième assez allongés, 
obconiques, subégaux, à peine moins longs séparément que le premier : 
les quatrième à dixième en forme de tronçon de cône, graduellement un 


4 


LL] 


ALÉOCHARAIRES., — Baryodma. o1 


peu plus épais, contigus : le quatrième non, le cinquième assez fortement, 
les sixième à dixième fortement transverses : le dernier à peine plus long 
que les deux précédents réunis, ovale-oblong, paraissant acuminé, vu de 
dessus, et, vu de côté, obtusément ou à peine acuminé au sommet. 
Prothoraz fortement transverse, presque deux fois aussi large à sa base 
que long dans son milieu ; beaucoup plus étroit en avant ; largement 
tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs inflé- 
chis et presque droits ; sensiblement arqué sur les côtés; aussi large en 
arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et largement 
arrondis ; sensiblement arqué à sa base, qui est légèrement sinuée de 
chaque côté vers les épaules ; assez convexe sur son disque ; finement et 
densement pubescent, avec la pubescence subtransversale ou oblique et 


divergente ; finement, légèrement et densement ponctué ; entièrement d’un 
noir brillant. 


Écusson finement pubescent, rugueusement ponctué, d'un noir assez 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse, sensible- 
ment plus courtes que le prothorax ; un peu plus larges postérieurement ; 
faiblement arquées sur les. côtés ; subcarrément coupées à leur sommet, 
avec l'angle sutural rentrant un peu mais droit; fortement arrondies à 
leur angle postéro-externe ; subdéprimées sur leur disque ; finement et 
densement pubescentes; très-densement et rugueusement ponctuées, avec 
la ponctuation évidemment plus forte que celle du prothorax ; d’un noir 
un peu brillant et parées, chacune, vers le milieu de leur bord postérieur, 
d’une tache rouge plus ou moins grande. Épaules assez élevées, mais non 
saillantes latéralement. 

Abdomen peu allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, 
environ trois fois plus prolongé que celles-ci ; à peine arqué sur les côtés, 
mais graduellement et sensiblement atténué en arrière ; déprimé vers Sa 
base, faiblement convexe postérieurement; assez densement pubescent, 
avec la pubescence plus longue et plussobseure que celle du reste du 
Corps ; assez fortement, subrâpeusement et densement ponctué, avec la 
ponctuation cependant un peu moins serrée en arrière; d’un noir assez 
brillant, avec le sommet du sixième segment parfois couleur de poix. Les 
segments basilaires quelquefois découverts, le premier lisse , le deuxième 
ponctué : le premier normal légèrement, le deuxième faiblement, le troi- 
sième à peine ou non sillonnés en travers à leur base : le cinquième plus 


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52 BRÉVIPENNES 


développé que les précédents, largement tronqué ou à peine échancré 
et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième assez 
saillant. 

Dessous du corps finement, longuement et densement pubescent, assez 
fortement, densement et râpeusement ponctué, d’un noir brillant, avec le 
sommet du ventre et les intersections ventrales souvent d'un roux de poix. 
Mésosternum fortement excavé sur les côtés (1), à carène médiane très- 
saillante, tranchante, à arête presque droite, mais obliquement tronquée 
ou subspatulée et ciliée vers le bout. Métasternum subconvexe. Ventre 
convexe, avec les deuxième à cinquième arceaux graduellement un peu 
plus courts ou subégaux, le cinquième néanmoins toujours un peu plus 
court que le quatrième : le sixième saillant. 

Pieds médiocrement allongés, finement pubescents, légèrement et sub- 
râpeusement pointillés ; d’un roux testacé assez brillant, avec les hanches 
obscures. Cuisses un peu élargies avant ou vers leur milieu. Tibias médio- 
crement grèles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et inter- 
médiaires en outre distinctement spinosules sur leur tranche supérieure : 
les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, assez longuement 
ciliés en dessous, peu en dessus : les antérieurs courts ; les intermédiaires 
suballongés, à premier article suballongé ou oblong ; les postérieurs allon- 
gés, presque aussi longs que les tibias, à premier article très-allongé, égal 
aux trois Suivants réunis : ceux-ci suballongés, subégaux. 


Pare, Cette espèce est commune dans toute la France, dans les bouses 


et autres matières organiques décomposées. 


Oss. La variété a doit sans doute être rapportée à l’A/eochara biguttata 
Heer. Elle est d’une taille généralement moindre (11. 1/2); la base des 
antennes et quelquefois les hanches antérieures et le sommet de l'abdomen 
sont d’un roux testacé. 

Les terminata et celeris Stephens (I. Brit. V, 158 et 161) répondent 
peut-être à la Baryodma bipunctata ? 

Il est pour nous douteux qu’on puisse rapporter à cette dernière le 
Staphylinus bipunctatus d'Olivier (Ent. II, 42, 31, 43, pl. V, fig. 44), 
car Ja figure semble plutôt reproduire l’Aleochara tristis. 


L’Aleochara bipunctata Gravenhorst et Erichson est le type du genre 
Baryodma de Thomson. 


(1) Le fond de l’excavation est très-finement chagriné et presque mat. 


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ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 


2. Baryodma crassa, Baup. 


Suballongée, assez large, subconvexe, très-finement et brièvement pubes- 
cente, d'un noir assez brillant, avec Les élytres brunâtres, La base des an- 
tennes couleur de poix, les pieds d'un roux obscur, Les genoux ct les tarses 
un peu plus clairs. Tète légèrement pointillée. Antennes à peine épaissies, 
à troisième article subégal au deuxième. Prothorax fortement transverse, 
beaucoup plus étroit en avant, assez fortement arqué sur les côtés, aussi 
large à sa base que Les élytres, très-légèrement et densement pointillé. 
Élytres très-fortement transverses, sensiblement plus courtes que Le pro- 
thorax, arrondies à leur angle postéro-externe, densement et rugueusement 
Poncluées. Abdomen assez allongé, atténué postérieurement, finement et 
très-densement ponctué. | 


Aleochara eurynota, MuLsanr et Rey, Op. Ent. 1861, XII, 98. 


Variété a, Élytres d'un brun roussâtre. Pieds d'un roux subtestacé. 


Aleochara crassa, Baup, Stud, Ent. 1848, 120. 
Aleochara Pulicaria, ROSEN&AUER, Thier. And. 1856, 66. 
Aleochara Punctatissima, ScriBa, Berlin Zeit. 1866, 377. 


Long., 0",0026 (1 1. 1/6) ; — larg., 0w,0007 (1/3 L.). 


Corps suballongé, assez large, subconvexe, d’un noir assez brillant, 
avec les élytres brunâtres ; revêtu d’une très-fine pubescence grisâtre, 
assez Courte, couchée et serrée. 

Tête subarrondie, aussi large environ que le tiers de la base du pro- 
thorax ; très-finement et densement pubescente ; légèrement et densement 
pointillée ; d’un noir brillant. Front large, légèrement convexe. Épistome 
longitudinalement convexe, pointillé. Labre subconvexe, d'un noir de poix, 
à peine pointillé et légèrement cilié vers son sommet. Parties de La bouche 
couleur de poix. 

Yeux ovales-oblongs, obscurs, à reflets micacés. 

Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; assez 
grèles, à peine épaissies vers leur extrémité; très-finement duveteuses et 
en outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article ; obscures 

BR. b. D 


54 BRÉVIPENNES 


avec les quatre premiers articles plus brillants, les premier et deuxième 
d’un brun de poix parfois un peu roussâtre : le premier suballongé, un 
peu renflé : les deuxième et troisième plus grêles, suballongés, obconiques, 
subégaux, aussi longs séparément que le premier : le quatrième à peu prè; 
de l'épaisseur du précédent à son sommet, presque carré : les cinquième à 
dixième à peine ou un peu plus épais que le quatrième, subcontigus, légè- 
rement ou sensiblement transverses : le dernier oblong, un peu plus long 
que les deux précédents réunis, paraissant, vu de dessus, acuminé et, vu 
de côté, oblus au sommet, 

Prothorax fortement transverse, à peine deux fois aussi large à sa base 
que long dans son milieu ; beaucoup plus étroit en avant; largement 
tronqué ou à peine échancré à son sommet, avec les angles antérieurs 
iufléchis, obtus et arrondis; assez fortement arqné sur les côtés ; aussi large 
en artière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et subar - 
rondis; subarrondi à sa base qui est visiblement sinuée de chaque côté 
près des épaules ; assez convexe sur son disque; très-finement et densement 
pubescent, avec la pubescence oblique et divergente ; très-légèrement, 
finement et densement ponctué ; d’un noir brillant. 

Écusson à peine pubescent, finement pointillé, d’un noir assez brillant. 

Élytres formant ensemble un° carré très-fortement transverse;. sensible- 
ment plus courtes que le prothorax;.non plus largès postérieurement; 
très-faiblement arquées sur les côtés ; à peine et simultanément subéchan- 
crées au milieu de leur bord apical,'avec l'angle sutural presque droit ; 
arrondies à leur angle postéro-externe : subdéprimées sur leur disque ; 
très-finement (t densement pubescentes; densement et rugueusement 
ponctuées, avec la ponciuation assez fine, mais néanmoins évidemment 
plus forte que celle du prothorax; entièrement d’un brun Long et ass(z 
brillant. Épaules non saillantes. 

Abdomen assez allongé, presque aussi | large à sa base que les élytres ; 
environ quatre fois plus prolongé que celles-ci; sensiblement et graduel- 
lement atténué vers son extrémité; subdéprimé vers sa base, subeonvexe 
postérieurement; très-finement et très-densement pubescent, avec des cils 
plus longs et plus distincts au bord apical des premiers segments; finement 
et très-densement ponctué, avec la ponctuation uniforme et comme réti- 
culée; entièrement d’un noir peu brillant. Le deuxième segment basilaire 
souyent découvert, densement pointillé : le premier normal légèrement, ke 
deuxième faiblement, le troisième à peine impressionnés en travers à leur 
base : le cinpuième un peu plus grand que le précédent, largement tronqué 


ALÉOCHARAIRES, — Baryodma. 05 


et muni à son bord apical d'une très-fine membrare pâle : le s'xièm? 
saillant, étroit, en cone tronqué : celui de l’armure parfois apparent, offrant 
de chaque côté de son sommet un épais fascicule de cils obscurs. 

Dessous du corps très-finement et densement pubescent, finement tt 
densement pointillé, d'un noir assez brillant, Lame mésosternale excavéc 
sur les côtés, à carène médiane assez accusée, à arête subsinueuse, simple 
au bout. Métasternum subconvexe, Pentre convexe, à cinquième arceau . 
à peine plus court que le précédent : le sixième saillant, plus ou moins 
obtusément angulé à son son sommet. 

Pieds peu allongés, très-finement pubescents, légèrement pointillés, d’un 
roux de poix assez foncé, avec les genoux, le sommet des tibias et les 
tarses plus clairs ou d’un roux testacé, et les hanches brunes. Cuisses 
faiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias grèles, finement ciliés 
sur leurs tranches : les antérieurs et intermédiaires subspinosules sur leur 
tranche externe : les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assCz 
étroits, finement ciliés en dessous, peu en dessus : les antérieurs courts : 
les intermédiaires moins courts, à premier article oblong : les postérieurs 
assez allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article allongé, 


presque aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, gra- 
duellement à peine moins longs. 


Parme, Cette espèce, propre à l'Espagne, à l'Italie, à la Sicile et à 
l'Algérie, est rare en France. Elle a été prise, dans le mois d'août, parmi 


les mousses, aux environs d'Arcachon (Gironde). Elle se trouve aussi près 
de Ca rcassonne. 


. Os. Elle est un peu os grande que la Da oëm morion, les antennes 
sont plus grêles et l'abdomen est beaucoup plus densement ponctué. Ces 
deux deraiers caractères, ajoutés à une taille bien moindre et à des élytres 
concolores, la distinguent suffisamment de la Baryodma bipunctata, dont 
elle a le port et la forme rétrécie en arrière. ps 

Au premier abord, elle a un peu l'aspect d'un T'anyynathus. 

Souvent les élytres sont entièrement d'un brun presque noir (4 leochara 
eurynota, nobis), d'autres fois elles sont d'un brun rougeâtre et c'est à 
celte variété que se ra porte l’Aleochara crassa de Baudi, 


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BRÉVIPENNES 


3. Baryodma morion, GRAVENHORST, 


Suballongée ou oblonque, assez large, subconvexe, très-finement et peu 
densement pubescente, d'un noir un peu brillant, avec La bouche, la base 
des antennes et les pieds d'un roux de poix. Téte très-finement et subépar- 
sement ponctuée. Antennes assez épaissies, à troisième article un peu plus 
long que le deuxième. Prothorax très-fortement transverse, sensiblement 
rétréci en avant, légèrement arqué sur les côtés, aussi large en arrière que 
Les élytres, finement et densement ponctué. Élytres fortement transverses, 
un peu plus longues que Le prothorax, subdéprimées, sensiblement sinuées 
au sommet vers leur angle postéro-externe, densement et râpeusement 
ponctuées. Abdomen peu ou médiocrement allongé, atténué en arrière, 
densement ponctué vers sa base, plus lâchement vers son extrémité. 


o* Le sixième segment abdominal légèrement échancré et subcrénelé à 


son bord apical, avec les dentelures au nombre de six à huit. Le sirième 


arceau ventral prolongé à son sommet en angle très-obtus, beaucoup plus 
saillant que le segment abdominal correspondant. 


® Le sitième segment abdominal subsinueusement tronqué à son bord 
apical, Le sixième arceau ventral subarrondi au sommet, un peu plus 
saillant que le segment abdominal correspondant. 


Aleochara morion, GRAVENHORST, Micr. 97, 45; — Mon. 175, 69.— LATREILLE, 

. Hist. nat, Crust. et Ins. IX, 390, 45. — Enicnson, Col. March. 1, 361, 13; — 
Gen. et Spec. Staph. 175, 34. — Heer, Faun. Col. Helv. [, 318, 18. — REDTEN- 
BACHER, Faun. Austr. 669, 6. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. f, 451, 
29. — Kraarz, Ins. Deut. II, 108, 29. 

Aleochara exiqua, MANNERHEIM, Brach. 68, 17. 

Baryodma morion, Taomson, Skand. Col. II, 250, 2, 1860. 


Long., 0",0021 (1 1.); — larg., 0",00055 (1/4 1.), 


Corps suballongé ou oblong, assez large, subconvexe, d’un noir un peu 
brillant ; revêtu d’une très-fine pubescence grise, assez courte, couchée et 
peu serrée. 

Tête subarrondie, moins large que la moitié de la base du prothorax ; 


ALÉOCHARAIRES., — Baryodma. 07 


très-finement et subéparsement ponctuée, plus densement sur le vertex ; 
d'un noir assez brillant. Front large, subconvexe. Epistome longitudi- 
nalement convexe, presque lisse. Labre subconvexe, obsolètement 
ponctué, d'un roux de poix et légèrement cilié en avant. Parties de 
la bouche rousses, Pénultième article des palpes maxillaires distinctement 
cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis: 
graduellement et sensiblement épaissies vers leur extrémité ; très-tinement 
duveteuses et en outre très-légèrement pilosellées vers le sommet de 
Chaque article, avec les poils pâles; noires ou brunes, avec les deux ou 
trois premiers articles d’un roux de poix : le premier suballongé, légère- 
ment épaissi en massue subelliptique : les deuxième et troisième obconi- 
ques : le deuxième oblong : le troisième assez allongé, évidemment un 
peu plus long que le deuxième, au moins aussi long que le premier : les 
quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, subcontigus : le 
quatrième sensiblement : les cinquième à dixième fortement transverses : 
le dernier subégal aux deux précédents réunis, ovalaire, obtusément 
acuminé au sommet. - 

Prothoraæ très-fortement transverse, presque deux fois aussi large que 
long; sensiblement rétréci en avant; largement tronqué ou à peine 
échancré au sommet , avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subar- 
rondis ; légèrement ou mème sensiblement arqué sur les côtés : aussi 
large à sa base que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et 
largement arrondis ; visiblement arrondi à sa base, qui est !’ sérement 
sinuée de chaque côté près des épaules ; assez convexe Sur fi" disque ; 
très-finement et subéparsement pubescent, avec la pubescence :‘ansversa- 

lement obliqueet divergente ; finement, légèrement et densement poristué ; 
entièrement d’un noir peu brillant. 

Écusson à peine pubescent, finement pointillé, d'un noir un peu brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 
longues que le prothorax ; subparallèles et subrectilignes ou à peine ar- 
quées sur leurs côtés ; faiblement et simultanément subéchancrées à leur 
bord apical ; sensiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe ; subdéprimées sur leur disque; très-finement et un peu plus 
densement pubescentes que le prothorax ; densement ponctuées, avec la 
ponctuation râpeuse et sensiblement plus forte que celle du proth:rax ; 
très-finement pubescente, avec la pubescence oblique et convergente ; 


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8 BRÉVIPENNES 


entièrement d’un noir de poix un peu brillant, Épaules non saillantes 
la'éralement, mais à calus assez élevé. 

Abdomen peu ou médiocrement allongé, à peine ou un peu moins 
large à sa base que les élytres, de deux fois et demie à trois fois plus 
prolongé que celles-ci ; faiblement arqué sur ses côtés mais sensiblement 
atténué en arrière dès avant son milieu ; subdéprimé vers sa base, sub- 
convexe postérieurement; très-finement pubescent, avec la pubescence 
assez courte et à peine moins serrée que celle du prothorax ; finement et 
densement ponctué vers sa base, avec la ponctuation devenant plus légère 
et plus écartée vers l'extrémité ; d'un noir assez brillant, avec le sommet 
parfois couleur de poix. Le deuxième segment basilaire parfois découvert, 
légèrement pointillé : le premier normal légèrement, le deuxième faible- 
ment, le troisième à peine impressionnés en travers à leur base : le cin- 
quième plus grand que le précédent, largement tronqué et muni à son 
bord apical. d'une fine membrane pâle : le sixième médiocrement saillant. 

Dessous du. corps très-finement, brièvement et assez densement pubes- 
cent, finement, subrâpeusement et densement ponctué ;id’un noir brillant, 
avec Je sommet du ventre et le bord apical de chaque arceau parfois d'un 
brun de poix un peu roussâtre, Lame mésosternale. large, subexcavée 
sur les côtés (1), à carène médiane assez fine, à arte presque droite, 
simple. Métasternum subconvexe. Ventre très-convexe, à ponctuation plus 
légère et moins serrée en arrière, à cinquième arceau plus court que les 
précédents : le sixième plus ou moins saillant, à peine ponctué, très-fine- 
ment cilié à son bord postérieur. 

Pieds courts, finement pubescenis, très-légèrement et subrâpeusement 
ponctués, d'un roux de poix brillant, avec les genoux et les tarses ordi- 
airement plus clairs, et les hanches intermédiaires et surtout les posté- 


_rieures obscures. Tibias assez grèles, finement ciliés sur leurs tranches : 


les antérieurs et intermédiaires en outre distinctement spinosules sur leur 
tranche supérieure : les antérieurs recouverts d'une pubesçcence plus 
courte, plus serrée et d’un blond soyeux : les postérieurs aussi longs que 
l's cuisses, à peine recourbés en dedans après leur milieu, vus de dessus 
leur tranche supérieure. Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous, 
peu en dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à 
premier article oblong; les postérieurs allongés, un peu moins longs que 
les tibias, à premier article très-allongé, plus long que les deux suivants 


(4) L'excavation est lisse, séparée des épisternums par une arète fine et oblique. 


Cf 


Lire. 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 99 


réunis : les deuxième à quatrième suballongés ou oblongs, subégaux ou 
graduellement à peine moins cie 2ù 


Parme. Cette espèce n’est pas rare di les lieux boisés, parmi les 
mousses et les feuilles mortes, sous les excréments desséchés et sous les 
d'itritus. Elle est répandue dans presque toute la France : les environs de 


Paris et de Lyon, l'Alsace, le Bourbonuais, la Bourgogne, le Beaujolais, 
la Normandie, etc. 


Oss. Elle est remarquable par la petitesse de sa taille, par sa forme un 
peu ramassée, par sa couleur noire, par son abdomen atténué en arrière, etc. 

L'extrémité de l'abdomen, tant en dessus qu’en dessous, est LEE 
d’un roux de poix. Rarement, les élytres sont brunâtres. » 

Elle varie beaucoup pour la taille. Les plus petits individus doivent 


sans doute être rapportés à l'Aleochara exigua de Mannerheim. 
mh (132 


Nous placerons à la suite de la morion l'espèce suivante : 


Baryodma intractabilis, Herr. 


Noire, brillante, VORIEMENT ponctuée. Pieds couleur de poit. 


«Ph intractabilis, Heux: Faus. Col. Helr, [, 318, 19. 


Long, 1 L. 1/4, 


Antennes à peine de la longueur du pronotum, épaissies dans leur mi- 
lieu, noires, avec leur base roussâtre. 


Pronotum assez. convexe, du double plus large que long, très-finement 
pointillé. ; “vs! 


+ Étytres un peu-plus longues que le pronotum, évidemment et dense- 

ment ponctuées, noires, recouvertes d’une fine pubescence grise, 
Abdomen densement et assez profondément ponctué. + 

- Pieds couleur de poix, avec les larses plus clairs. 


PATRIE. Genève. : 

Ons. Si cette espèce est réelle, elle ne tardera pas à se trouver €" 
France. Le seul exemplaire que nous avons vu nous à para ur morion à 
taille plus avantageuse. 


LL F 
0 
w 14 mA 


otre, Le | Ar déni Fete he Fan men Ie 


BRÉVIPENNES 


SOUS-GENRE X£ENOCHA RA. 
Étymologie : Éévoc, hôte; xx{pw, je me réjouis. 


Oss. Ce sous-genre a la lame mésosternale sensiblement convexe sur 
ti ses côtés, avec les bords latéraux fortement enfoncés et refoulés bien au 
7 0 | dessous du niveau des hanches intermédiaires ; la carène médiane fine, 
visibiement arquée ou voûtée sur son arête surtout dans sa partie posté- 
rieure, fortement ciliée vers son sommet. 

La surface latérale de la lame mésosternale, en dehors de la carène, est | 
presque lisse, séparée à sa base des médiépisternums par un rudiment "0 
d'arête oblique ; ceux-ci sont lisses intérieurement, distinctement ponctués 
extérieurement. L'angle antéro-médian du métasternum est très-court et 
très-obtus. La ponctuation du prothorax est uniforme ; le dernier article 
des antennes des 9 et le troisième article des palpes maxillaires sont de 
forme normale. Les élytres, de la longueur du prothorax, sont subsinuées 
au sommet vers leur angle postéro-externe. La taille est de grandeur 
moyenne, ete. 

La structure particulière de la lame mésosternale mériterait à elle seule. 
l'honneur d'un genre au lieu d’un sous-genre, si nous n'avions pas craint 
de trop multiplier les coupes génériques et de charger ainsi la mémoire 
d'une nomenciature trop complexe, 


Ce sous-genre se borne à une seule espèce : 


4. Baryodma (Xenochara) decorata, AUbé. 


Suballongée, assez large, assez convexe, finement et densement pubes- 
cente, d'un noir assez brillant, avec Le disque des élytres rouge, Le pourtour 
du prothorax et l'extrémité de l'abdomen d'un roux de poit, la bouche, la 
base et le som:net des antennes, et Les pieds lestacés. Antennes assez sensi- 
blement épaissies, à troisième article subégal au deuxième. Prothorax for- 
tem! ransverse, plus étroit en avant, légèrement arqué sur Les côtés, 
aussi large à sa base que Les éiytres, finement et densement ponctué. Elytres 
f‘rtement transverses, de La longueur du prothorax, subdéprimées, subsi- 
nuées au sommet vers Leur angle postéro-externe, densement et râpeusement 


ponctuées. Abdomrn Suballongé, atténué en arrière, assez finemert et assez 
densement ponctué, É 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 61 


o* Le sixième segment abdominal subéchancré et très-finement ou à 


peine crénelé à son bord apical. Le sitième arceau ventral arrondi ct 
simplement cilié à son sommet. 


® Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué et très- 
finement granulé à son bord apical. Le sitième arceau ventral tronqué ou 
subsinueusement tronqué à son bord postérieur qui est garni d'une 


frange de poils fauves, courts et serrés, ceux du milien graduellement 
plus courts. 


Aleochara decorata, Augé, Ann. Soc. Ent. Fr. 1850, 314. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 
Faun. Ent. Fr. I, 450, 25. 


Long., 0w,0032 (1 1. 4/2) ; — larg., Ow,0012 (1/2 L.). 


Corp :uballongé, assez large, assez convexe, d’un noir de poix assez 
brillant, avec le disque des élytres rouge ; revêtu d’une fine pubescence 
cendrée, assez courte, couchée et serrée. 

Tête subarrondie, à peine aussi large que la moitié de la base du pro- 
thorax ; finement pubescente, avec la pubescence oblique et divergente ; 
assez finement et densement ponctuée; d'un noir de poix assez brillant. 
Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, presque 
lisse, sétosellé avant son extrémité qui est d’un roux de poix. Labre sub- 
convexe, d’un noir de po:x, éparsement ponctué et éparsement sétosellé, 
offrant à son sommet quelques cils pâles Parties de la bouche testacées, 

avec la pointe des mandibules plus foncée, le pénultième article des palpes 
maæillaires d'un roux de poix et assez fortement cilié. 
Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes courtes, atteignant environ le milieu du prothorax ; aSstz 
sensiblement épaissies, à partir du cinquième article, en massue très- 
allongée et subeylindrique ; très-finement duveteuses et en outre légère- 
ment pilosellées vers le sommet de chaque article ; brunes ou d'un roux 
obscur, avec les deux ou trois premiers articles et le dernier testacés ou 
d’un roux testacé : le premier allongé, sensiblement épaissi en forme 

 d’ellipse : les deuxième et troisième assez allongés, obconiques : le 
deuxième à peine moins long que le premier : le troisième subégal au 
deuxième : le quatrième presque ca-ré, un peu plus étroit que les Ssul- 
\ants : ceux-ci sensiblement et subégalement épaissis, subcontigus, assez 
fortement tan-verses : le dernier évidemment plus long que les deux 


62 BRÉVIPENNES 


précédents réunis, ovale-oblong, paraissant, vu de dessus, acuminé, et, 
vu de côté, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, plus d’une fois et demie aussi large à 
s1 base que long dans son milieu ; sensiblement rétréci en avant ; lirge- 
ment lronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs 
infléchis, à peine obtus et à peine arrondis ; légèrement arqué sur les côtés ; 
aussi large en arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très- 
obtus et arrondis ; subarrondi à sa base, avec celle-ci légèrement sinuée 
de chaque côté près des épaules ; assez convexe sur son disque ; finement 
et densement pubescent, avec la pubescence transversalement oblique et 
divergente ; finement et densement ponctué; d’un noir de poix assez bril- 
lant, avec tout le pourtour graduellement moins foncé et les côtés parfois 
même un peu roussâtres. 

Ecusson légèrement pubescent,ruguleux, d’un noir de poix assez brillant 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, environ de la 
longueur du prothorax ; non ou à pein2 plus larges postérieurement; à 
peine arquées sur les côtés ; subcarrément coupées à leur bord apical, avec 
l'angle sutural rentrant à peine et presque droit ; légèrement mais distinc- 
tement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées 
ou à peine convexes sur leur disque ; finement et densement pubescentes ; 
densement et râpeusement ponctuées, avec la ponctustion un peu plus 
forte que celle du prothorax ; d’un rouge un peu brillant sur leur disque, 
avec la suture et une grande tache latérale obscure : celle-ci partant des 
épaules et s’élargissant en arrière. Épaules non saillantes. 

Abdomen suballongé, presque aussi large à sa base que les élytres, en- 
viron trois fois plus prolongé que celles-ci ; à peine arqué sur les côtés 
mais graduellement et assez sensiblement atténué postérieurement ; faible- 
ment convexe vers sa base, plus fortement en arrière; finement, assez 
longuement et assez densement pubescent ; à peine sétosellé sur le dos ; 
assez finement et assez densement ponctué, avec la ponctuation de la base 
un peu plus fine et à peine plus serrée ; d’un noir de poix brillant, avec 
l'extrémité du cinquième segment et à sixième d'un roux de poix. Les 
deux basilaires parfois découverts, le premier lisse, le deuxième légère - 
ment ponctué : les deux premiers normaux finement, le troisième non, 
sillonnés en travers à leur base, avec le fond des sillons à peine ponctué : 
le cinquième plus développé que les précédents, largement tronqué et 
muni à son bord apical d'une fine membrane pâle : le sixième assez sail- 
lant, finement cilié à son sommet. 


Mie Liu, Eu COR US Va Does CORPS qe A DR RE AT RG 
ae MR AUX A UT E Ed nee en Cp ce cEy 0 
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ALEOCHARAIRES, — Baryodma. 63 


Dessous du corps assez longuement et densement pubescent, densement 
et subrâpeusement ponctué ; d’un noir de poix brillant, avec l'extrémité du 
ventre et les intersections ventralés plus ou moins largement d’un roux de 
poix. Lame mésosternale assez convexe sur ses côtés, enfoncée le long 
des rebords latéraux ; à carène fine, mais assez accusée, à arêle arquée en 
arrière, distinctement ciliée à son sommet. Métasternum subconvexe. Ventre 
convexe, très-peu sétosellé, moins finement ponctué que la poitrine, avec 
la ponctuation un peu plus forte et un peu moins serrée en arrière, à 
cinquième arceau à peine plus court que le précédent : le sixième plus 
ou moins saillant. 

Pieds médiocrement allongés, finement pubescents ; légèrement et sub- 
râpeusement pointillés; d’un testacé assez brillant, avec les hanches pos- 
térieures plus foncées. Cuisses sensiblement élargies avant ou vers leur 
milieu. Tibias médiocrement grèles, finement ciliés sur leurs tranches : les 
antérieurs et intermédiaires en outre finement spinosules sur leur tranche 
externe : les antérieurs à pubescence plus serrée, plus courte et sOÿeuse : 
les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, assez longuement 
ciliés en dessous, peu en dessus : les antérieurs courts : les intermédiaires 
moins courts, à premier article suballongé : les postérieurs allongés, aussi 
longs que:les tibias, à premier article très-allongé, un peu moins long que 
les trois suivants réunis : ceux-ci allongés ou suballongés graduellement 
un peu moins longs. 


Parrie. Cette espèce est médiocrement commune. On la rencontre dans 
les écuries, dans les fumiers déposés dans les basses-cours ou près des 
habitations, dans les environs de Paris, du Mans, de Lyon, de Toulon, de 
Tarbes, dans la Normandie, les Vosges, le Beaujolais, etc. 


Oss. Elle a l’aspect des Baryodma mycetophaga el moerens, décrites 
plus loin, mais elle est plus densement ponctuée et un peu plus large: Elle 
se rapproche, par sa tournure, de la Baryodma bipunctata, dont elle difiè: e 
par ses antennes, son prothorax et ses élytres autrement colorés, avec 
celles-ci moins courtes. La structure du mésosternum n’est plus a même. 

Quelquefois les ély'res sont entièrement ou presque entièrement brunes 
ou noirâtres. Le prothorax est aussi plus ou moins foncé dans son pourtour. 

Nous avons vu un exemplaire ® , dont le sixième arceau ventral est 
“angulairement et assez profondément échancré dans le milieu de son bord 


postérieur. 


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64 BRÉVIPENNES 


Nous ne pensons pas qu’on doive rapporter avec certitude à l'espèce ea 
question, l’Aleochara puberula de Klug, dont on la fait synonyme. D'abord 
Erichson (Gen. et Spec. Staph. 165, 13), indique cette dernière de Mada- 
gascar ; ensuite, les tro’s phrases suivantes ne paraissent pas lui convenir : 
Antennae… articulo secundo tertio paulo longiore; — Etytra.… angulo 
apicali exteriore rotundato; — Abdomen. segmentorum marginibus ru- 
fo-piceis. Ce sont là trois caractères précis, clairement énoncés et qui 
n'existent pas dans l’Aleochara decorata. 

Par suite, l’Aleochara dubia, Fauvel, devrait être rejetée comme syno- 
nyme de notre Baryodmu decorata, puisqu’elle se rapporte à la puberula. 

Quant à l'Armitaguei, de Wollaston, il est probable qu'elle s'applique à | 
la decorata, 


SOUS-GENRE POLYCHARA. 


Etymologie: x0)Ù, beaucoup, de plusieurs manières; /aipw, je me réjouis. 


Oes. Dans ce :ous-genre, la lame mésosternale est presque plane, plane 
Où à peine convexe sur ses côtés, avec les rebords latéraux non enfoncés, 
élevés presque jusqu’au niveau des hanches intermédiaires ; la carène 
médiane est plus où moins fine, parfois assez accusée, presque droite ou 
à peine sinueuse sur son arête, simple, glabre ou à peine ciliée vers son 
sommet. La pointe mésosternale est variable ; l’angle antéro-médian du 
métlasteraum, plus ou moins prononcé. 

Le prothorax a une ponctuation uniforme, les élytres sont sinuées ou 
non au sommet de leur angle postéro-externe. Le dernier article des 


antennes du &” est normal, ainsi que les troisième et quatrième’articles 


des palpes maxillaires. 


Les espèces du sous-genre Polychara sont nombreuses. Nous les par- 
lagcrons en deux groupes : 


L Élytres arrondies à leur angle postéro-externe. 
a Pointe mésoslernale assez large, mousse ou subtronquée au bout. 
b Abdomen assez finement et très-densement ponctué. Le troisième 
article des antennes subégal au deuxième. 
© Élytres un peu plus courtes que le prothorax, d'un roux testacé, 
avec la région scutellaire obscure. 


cc Élytres sensiblement Plus courtes que le prothorax, noires, avec 
une tache apicale rouge. 


CRASSIUSCULA+ 
7 


MILLERI. 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodna. 


bb Abdomen assez fortement et densement ponctué. Elytres beaucoup 
plus courtes que le prothorax, d'un roux lestacé seulement vers 
l'angle sutural. Le troisième article des antennes à peine plus 
court que le deuxième. TRISTIS. 
bbb Abdomen subéparsement ou éparsement ponctué, au moins vers 
son extrémité. 
d Antennes légèrement épaissies, à troisième article un peu plus 
long que le deuxième. Élytres d'un rouge foncé sur leur disque. 
Abdomen assez densement ponctué vers sa base, plus lächement 
vers son extrémité. Taille assez grande et assez large. DISCIPENNIS- 
dd Antennes à peine épaissies, à troisième article égal au deuxième. 
Abdomen fortement, subéparsement etsubuniformément ponctué. 
Taille moyenne. 
e Corps noir, avec le disque des élytres d'un rouge clair. Forme 


assez étroite. TENUICORNIS. 
ee Corps d'un testacé clair, avec la tête et les premiers segments 
de l'abdomen un peu enfumés. CAROLINA. 


aa Pointe mésosternale étroite, plus ou moins effilée. 
{ Pointe mésosternale sublinéaire dans ses deux tiers postérieurs, 
peu acérée. Carène médiane raccourcie en arrière. Étytres 
en majeure partie rouges. HAEMATICA- 
f Pointe mésosternaie graduellement aciculée. Carène médiane 
prolongée jusqu'au sommet. Élytres seulement avec une tache 
apicale rougeûtre. BISIGNATA. 


5. Baryodman (Polychara) crassinsaenia. SABLBERG. 


Suballongée, assez large, subparallèle, subconveæe, finement etdensement 
pubescente, avec La pubescence tout à fait couchée; d'un noir assez brillant, 
avec le disque des élytres testacé, la bouche, la base des antennes el les 
pieds d'un roux de poix, les genoux et Les tarses plus clairs. Tèle finement 
et assez densement ponctuée. Antennes assez sensiblement épaissies, à troi- 
sième article subégal au deuxième. Prothorax fortement transverse, médio- 
crement rétréci en avant, sensiblement arqué sur Les côtés, aussi large en 
arrière que les élytres, finement et assex densement ponctué. Élytres for- 
tement transverses, un peu plus courtes que le prothorax, assez largement 
arrondies à leur angle postéro-externe, densement et râpeusement ponc- 
tuées. Abdomen assez allongé, subparallèle, assez finementet très-densement 
ponctué. 


o” Le sixième segment abdominal subsinueusement ou simplement t10n- 
qué et très-finement et obsolètement crénelé à son bord apical. Le sizièmte 


OL EPA D 


66 BRÉVIPENNES 


arceau ventral sinué sur ss côtés et prolongé dans son milieu en angle 


subaigu, assez longuement et assez densement cilié à son bord postérieur. 


@ Le sirième segment abdominal obtusément tronqué à son bord apical. 
Le sixième arceau ventral légèrement prolongé dans son milieu en angle 
ob'us, densement et brièvement cilié à son bord postérieur. 


Aleochara tristis, GYLLENUAL , Ins. Suec. IT, 430, 592? — Enicuson, Col. March. I, 
855, 2; — Gen. et Spec. Staph. 162, 8. — Knraarz, Ins. Deut. IE, 89, 7. 
Baryodma tristis, THOMSON, Skand, Col. If, 252, 5. 1860. 


Variété a. Élytres d'un roux testacé, avec ja région scutellaire seule 
rembrunie. 
Aleochara scutellaris, Lucas, Expl. Alg. 103, pl. 2, fig. 7. 


Variété b. Élytres entièrement d'un roux testacé. 


Alcochara crassiuscula, SantBEnG, Ins. Fenn, I, 396, 89. 


Long.; 0%,00%4 (2 1.); — larg. 0%, 0015 (34.1). 


Corps suballongé, assez large, subparallèle, subeonvexe, d'un noir sub- 
métallique assez brillant, avec le disque des élytres d’un roux testac: ; 
revêtu d’une fine pubescence courte, cendrée, couchée et serrée. 

Tête subarrondie;"un peu plus large que le tiers de la base du prothorax ; 
finement pubescente, avec la pubescence oblique et divergente; finement 
et assez densement ponctuée ; d’un noir submétallique brillant. Front large, 
à peine convexe. Épistome longitudinalement convexe, éparsement ponctué, 
éparsement sétosellé avant son sommet. Labre subconvexe, d’un noir de 
poix, obsolètement ponctué, éparsement sétosellé, un peu roussâtre et légè- 
rement cilié en avant. Parties de la bouche d'un roux de poix ferrugineux. 
Pénultième article des palpes maxillaires distinctement cilié, parfois à peine 
plus obscur que le précédent. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes courtes, atteignant environ le milieu du prothorax ; assez sen- 
siblement et graduellement épaissies vers leur extrémité; très-finement 
duveteuses et en outre distinctement pilosellées vers le sommet de chaque 
article; noires, avec le premier article d’un roux de poix assez foncé : 
celui-ci allongé, subépaissi en massue subeylindrique : les deuxième ct 
troisième assez allongés, obconiques : le deuxième un peu moins long que 


# 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 67 


le premier : le troisième subigal au deuxième : les quatrième à dixième 
en forme de tronçon de cône, graduellement un peu plus épais : le quatrième 
légèrement, le cinquième assez fortement, les sixième à dixième fortement 
trausverses, ces derniers subcontigus : le dernier un peu plus long queles 
deux précédents réunis, ovalaire, paraissant, vu de dessus, acuminé cl, 
vu de côté, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, un peu moins de deux fois aussi large 
que long ; médiocrement rétréci en avant ; largement tronqué ou à peine 
échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, subobtus el 
subarrondis ; sensiblement arqué sur les côtés ; aussi large en arrière que 
les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et largement arrondis ; 
largement arrondi à sa base, avec celle-ci subsinuée de chaque côté vers 
les épaules ; modérément convexe sur son disque ; finement et densement 
pubescent, avec la pubescence couchée, oblique et divergente; finement 
et assez densement ponctué, avec l'intervalle des points paraissant (rès- 
finement chagriné ; entièrement d’an noir submétalliqne et brillant. 

Écusson à peine pubescent, finement ponctué, d'un noir de poix assez 
brillant. 

Elytres formant ensemble un carré fortement transverse, un peu plus 
courtes que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes où à 
peine arquées sur leurs côtés ; subcarrément coupées ou à peine et simul- 
tanément échancrées à leur bord apical, avec l’angle sutural presque droit ; 
assez largement arrondies à leur angle postéro-externe ; subdéprimées sur 
leur disque; finement et densement pubescentes, avec la pubescence cou- 
chée, un peu plus serrée que celle du prothorax; d’un roux testacé assiZ 
brillant, avec la base, la suture et les côtés plus ou moins rembruni. 
Épaules assez élevées, mais non saillantes latéralement. n 

Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que Les élytres, 
trois fois et demie environ plus prolongé que celles-ci ; subparallèle ou à 
peine atténué vers son extrémité ; subdéprimé vers sa base, assez convexe 
postérieurement; finement et densement pubescent, avec la pubescence 
plus fine, mais un peu plus longue que celle des ‘élytres ; offrant en outre: 
sur le dos et sur les côtés, surtout dans leur partie postérieure , quelques 
soies obscures et redressées ; assez finement, très-densement, rugueuseme nt 
et subuniformément ponctué; entièrement d’un noir assez brillant. Le 
deuxième segment basilaire souvent découvert, ponctué : le premier ie 
mal sensiblement, le deuxième légèrement, le troisième à peine La S- 
sionnés en travers à leur base : le cinquième plus développé que les pré- 


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: cédents, largement tronqué et muri à son bord apical d’une très-fine 4 


! membrane pâle : le sixième assez saillaut : celui de l’armure plus ou 
Er moins enfoui, densement cilié, sétosellé à son sommet. 


F & Dessous du corps densement « t assez longuement pubescent, densement r 1 
€ et subrâpeuserment ponctué, d’un noir assez brillant, avec le sommet du | 
à | ventre et les intersections ventrales parfois d’un roux de poix. Mésosiernum . 
"ee presque plan ou à peine excavé sur ses côtés, à carène médiane assez fine, en. 
F à peine voûtée en arrière. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, 

| éparsement sétosellé, à ponctuation à peine moins serrée vers l'extrémité, 2 


= à cinquième arceau à peine plus court que le précédent : le sixième plus 4 
Se ou moins prolongé à son sommet. 
- Pieds peu allongés, finement pubescents; densement et subrâpeusement 
ponctués ; d’un roux de poix plus ou moins foncé et assez brillant, avec 

| les genoux et les tarses ordinairement un peu plus clairs et les hanches 
23 noires ou presque noires. Cuisses assez élargies avant ou vers leur milieu. 1 
Tibias médiocrement grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les anté- 
rieurs et intermédiaires, en outre, assez fortement spinosules sur leur 
tranche externe : les antérieurs à pubescence plus courte, plus serrée, 
fauve et brillante : les postérieurs aussi longs que les cuisses, à peine 
recourbés en dedans avant leur sommet, vus de dessus leur tranche supé- 
rieure. Tarses assez étroits, distinctement ciliés en dessous, peu en dessus ; 
PE les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article 
oblong ; les postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à x: 
premier article très-allongé, presque aussi long que les trois suivants 
En réunis : ceux-ci suballongés, graduellement à peine moins longs. 


Parmi, Cette espèce se rencontre assez communément dans les excré- 4 
Er ments et les champignons décomposés, du nord au midi de la France : 
les environs de Paris et de Lyon, le Languedoc, la Provence, etc. 


Os. Cette espèce diffère de la Baryodma Milleri par sa tête un peu plus 
large, par son prothorax un peu plus court, un peu moins densement 
ponctué, avec l’interva'le des points moins lisse; par ses élytres moins } 
courtes, un peu moins fortement et un peu moins densement ponctuées, % 
avec leur tache moins rouge, toujours plus étendue sur le disque, qu’elle 1 

| occupe en majeure partie. 

Souvent les élytres sont entièrement d’un roux lestacé, ou seulement 
rembrunies autour de l’écusson. Ces variétés sont plus particulières aux 
contrées méridionales, 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 69 


Elle varie aussi beaucoup pour la taille qui n'offre parfois qu'une ligne 
et demie de longueur. 


Rarement, la carène médiane du mésosternum est un peu plus effacée 
postérieurement. 


6. Baryodman (Polychara) Milleri, KRAarz. 


Assex allongée, assez large, subparallèle, subconveæe, finement et den- 
sement pubescente, d'un noir assez brillant, avec une tache apicale rouge 
aux élytres, l'extrémité et Les intersections du ventre roussâtres, la base 
des antennes et les pieds d’un roux de poix foncé, avec Les genoux et Les 
tarses plus clairs. Téte finement et assez densement ponctuée. Antennes 
légèrement épaissies, à troisième article subégal au deuxième. Prothorax 
assv% fortement transverse, fortement rétréci en avant, sensiblement arqué 
sur les côtés, aussi large à sa base que Les élytres, finement et densement 
ponctué. Élytres très-fortement transverses, sensiblement plus courtes que 
le prothorax, subdéprimées, assez largement arrondies à leur angle postéro- 
externe, très-densement et râpeusement ponctuées. Abdomen assez allongé, 


à peine atténué vers son extrémité, assez finement et très-densement 
ponctué. 


©” Le sixième segment abdominal subsinué et très-finement et très- 
obsolètement crénelé à son bord apical. Le sixième arceau ventral assez 
longuement et assez densement cilié à son bord postérieur, sinué sur les 
côtés de celui-ci et prolongé dans son milieu en angle prononcé. 


? Le sixième segment abdominal tronqué à son bord apical. Le sixième 
arceau ventral obtusément angulé et garni à son bord postérieur d'une 
frange de poils courts et serrés. 


Aleochara Milleri, Knaatz. Berl. Zeit. 1862, 316. 


Long., 0",0045 (21.); — larg., 0",0015 (2/3 1.). 


Corps assez allongé, assez large, subparallèle, subconvexe, d’un noir 
assez brillant, avec une tache apicale rougeâtre aux élytres; revêtu d'une 
fine pubescence grisâtre, assez courte, couchée et serrée. 
Tête subarrondie, à peine plus large que letiers de la base du prothorax ; 
finement pubescente, avec la pubescence oblique et divergente ; finement 
BR. b. 6 


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70 BRÉVIPENNES 


et assez densement ponctuée ; d’un noir brillant et parfois submétallique. 
Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, ponctué, 
transversalement sétosellé avant son extrémité qui est lisse. Labre subcon- 
vexe, d’un noir de poix, subponctué et souvent roussâtre en avant, offrant 
à son sommet quelques rares cils pâles. Parties de la bouche d’un roux de 
poix sublestacé, avec le pénultième article des palpes maxillaires plus 
D obscur et distinctement cilié. 

2 Yeux ovales-oblongs, noirs. 

PRE Antennes courtes, atteignant environ le milieu du prothorax ; légèrement 
| mais assez sensiblement épaissies vers leur extrémité ; très-finement duve- 
teuses et en outre distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article; 
noires, avec le premier article d’un roux de poix : celui-ci assez allongé, 
subépaissi en massue subcylindrique : les deuxième et troisième subal- 
longés, cbeoniques : le deuxième un peu moins long que le premier : le 
troisième subégal au deuxième ou à peine plus court : les quatrième à 
dixième graduellement un peu plus épais, assez fortement contigus : le 
quatrième presque carré, un peu moins épais que les suivants : les cin- 
quième à dixième fortement transverses : le dernier un peu plus long que 
les deux précédents réunis, ovale-oblong, paraissant, vu de dessus, acuminé 
ct, vu de côté, obiusément subacuminé au sommet. 

Prothorax assez fortement transverse, d’un tiers environ plus large à sa 
base que long dans son milieu; beaucoup plus étroit en avant; largement 
tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs inflé- 
chis, subobtus etsubarrondis ; sensiblement arqué sur les côtés ; aussi large 
& en arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et subar- 
Le rondis ; sensiblement arrondi à sa base qui est légèrement sinuée de chaque 
ch côté vers les épaules ; assez convexe sur son disque; finement et densement 
pubescent, avec la pubescence oblique et divergente; finement et dense- 
ment ponciué; d'un noir brillant et souvent submétallique. 

Ecusson légèrement pubescent, ruguleux, d’un noir assez brillant. 

Elytres formant ensemble un carré très-fortement transverse ; sensi- 
blement où environ d’un tiers plus courtes que le prothorax; non plus 
larges postérieurement; très-faiblement arquées sur leurs côtés; subcar- 
rément coupées à leur sommet, avec l’angle sutural droit; assez largement 
arrondies à leur angle postéro-externe; subdéprimées sur leur disque ; 
finement et densement pubescentes ; très-densement et râpeusement ponc- 
tuées, avec la ponctuation évidemment plus forte que celle du prothorax ; 


ALÉOCHARAIRES, — Baryodma, 71 


d’un noir assez brillant, avec une tache rougeâtre, plus ou moins grande, 

ë subarrondie ou subtriangulaire, et occupant à peu près le milieu de leur 
+ partie postérieure. Épaules assez élevées, non saillantes latéralement. 

É Abdomen assez allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, 
* trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle ou à peine 
alténué postérieurement ; subdéprimé vers sa base, assez convexe en 
arrière; finement et densement pubescent, avec la pubescence plus fine, 


eu” un peu plus longue et un peu plus obscure que celle du reste du corps; 
LE assez finement, très-densement, rugueusement et subuniformément ponctué ; 
> entièrement d’un noir un peu ou assez brillant. Les deux segments basi- 
+ © laires souvent découverts : le premier presque lisse ou très-finement ridé 
p en travers, le deuxième ponctué : le premier normal sensiblement, le 


deuxième légèrement, le troisième à peine impressionnés en travers à leur 
base, avec le fond des impressions presque également ponctué : le cinquième 
non ou à peine plus développé que le précédent, largement tronqué et muni 
à son bord apical d'une très-fine membrane pâle : le sixième assez saillant : 


Ag celui de l’armure enfoui, pubescent. ) 

L'OTÉE Dessous du corps densement et assez longuement pubescent, avec la 
ET. pubescence d’un gris blond ; finement, subrâpeusement et très-densement 
* ponctué ; d’un noir assez brillant, avec le sixième arceau et les intersections 


du ventre plus ou moins roussâtres. Mésosternum presque plan ou à peine 
excavé sur les côtés, surtout vers sa base ; à carène médiane asstz saillante 
et bien accusée ; à arête subsinueuse, simple au bout. Métasternum sub- 
convexe. Ventre convexe, à cinquième arceau un peu plus court que le 
précédent : Le sixième plus ou moins saillant, plus ou moins prolongé dans 
son milieu. ( 

Pieds peu allongés, finement pubescents, densement et subrâpeusement 
ponctués, d’un roux de poix plus ou moins obscur et assez brillant, avec 
les hanches (1) presque noires, les genoux et les tarses roussâtres. Guisses 
subélargies avant ou vers leur milieu. Tibias médiocrement grèles, finement 
ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et intermédiaires en ant dis- 
tinctement spinosules snr leur tranche supérieure : les | pbsénédiape 
longs que les cuisses, un peu recourbés en dedans avant leur extrémité, 


dans la plupart des Aléochares, les hanches intermé- 


(4) Il est à remarquer que, à co 
diaires, étant déprimées pour le jeu latéral des cuisses, sont, €n même {emps; 


mème effet, le plus souvent lisses ou presque lisses. 


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vus de dessus leur tranche supérieure, Tarses assez étroits, distinctement 
ciliés en dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires 
moins courts, à premier article suballongé ; les postérieurs allongés, environ 
aussi longs que les tibias, à premier article très-allongé, subégal aux trois 
suivants réunis : ceux-ci assez allongés, graduellement un peu moins 
longs. 


Parrie. Cette espèce est propre à l'Allemagne et à l'Autriche. On la 
rencontre rarement sur certains points de la France : les environs de Lyon, 
la Lorraine, le Bourbonnais, le Languedoc, la Provence, etc. Elle se 
cache sous les mousses, les feuilles mortes et les bouses sèches. 


Oss. Elle ne peut être confondue avec aucune des précédentes. Elle se 
distingue nettement de la Baryodma bipunctata par son abdomen plus 
parallèle et plus densement ponctué. Par la structure de sa lame mésos- 
ternale, elle fait la transition de cette espèce aux suivantes, chez lesquelles 
la carène est moins saillante. 

L’abdomen est ponctué à peu près comme chez la crassiuscula dont 
nous avons déja signalé les différences, en décrivant cette dernière. Nous 
ajoutcrons que les pieds et la base des antennes sont généralement d’une 
coulcur moins claire. 

Quelquefois les élytres sont presque concolores ou à peine rougeâtres à 
leur extrémité ; d’autres fois, au contraire, la tache rouge remonte jusque 
vers le milieu de leur disque. 


7. Baryodma (Polychara) tristis, GRAVENHORST. 


Assez allongée, assez large, subparallèle, assez convexe, finement et 
assez densement pubescente, avec la pubescence semi-redressée ; d'un noir 
brillant, avec une tache raugeûtre vers l'angle sutural des élytres, Les pieds 
d'un brun de poix, les genoux et Les tarses un peu plus clairs. Tète assez 
fortement, mais peu densement ponctuée. Antennes sensiblement épaissies, 
à troisième article un peu plus court que le deuxième. Prothorax fortement 
transverse, médiocrement rétréci en avant, sensiblement arqué sur Les côtés, 
aussi large en arrière que les élytres, assez finement et assex densement 
ponctué. Élytres très-fortement transverses, beaucoup plus courtes que le 
prothorax, assez largement arrondies à leur angle postéro-externe, den- 


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ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 73 


sement et râpeusement ponctuées. Abdomen assez allongé, subparallèle, 
assez fortement et densement ponctué. 


o" Le sitième segment abdominal subéchancré à son bord apical. Le 
sixième arceau ventral obtusément angulé et assez longuement cilié à son 


bord postérieur, sensiblement plus prolongé que le segment abdominal 
correspondant. 


® Le sixième segment abdominal subsinneusement tronqué à son bord 
apical. Le sixième arceau ventral subtronqué ou à peine arrondi à son 
bord postérieur, densement et très-brièvement cilié le long de celui-ci, à 
peine plus prolongé que le segment abdominal correspondant. 


Aleochara tristis, GRAvENnonsT, Mon. 170, 59.— Borspuvar. et LACORDAIRE, Faun. 
Ent. Par. 1, #29, 22 — ManneruEIM, Brach. 66, 2 ? — REDTENBACHER, Faun. Ausir. 
670, 14? — Hger, Faun. Col Helv. EI, 314, 3 ? — FAIRMAIRE et LABoOULBÈNE, Faun. 
Ent. Fr. I, 449, 24. 

Aleochara nigripes, Muer, Verh. Zool. Wien , IL, 27. — Kraarz, ns. Deut. I, 
90, 8. 


Variété 4. Élytres entièrement noires. 


Long., 0m,0055 (2 1. 1/2) ;— larg., 0",0017 (3/4 1.). 


Corps assez allongé, assez large, subparallèle, assez convexe, d’un noir 
brillant, avec une tache rougeâtre joignant l’angle sutural des élytres ; 
revêtu d’une fine pubescence d’un cendré obscur, courte, assez serrée et 
semi-redressée. 

Tête subarrondie, de la largeur environ du tiers de la base du prothorax; 
finement pubescente, avec la pubescence subredressée, oblique et diver- 
gente ; assez fortement, mais peu densement ponctuée ; d’un noir brillant 
et parfois submétallique. Front large, à peine convexe. Épistome longilu- 
dinalement convexe, presque lisse, éparsement cilié en avant. Labre sub- 
convexe, d’un noir de poix brillant, éparsement sétosellé et subponctué 
vers son sommet, qui est d’un roux de poix avec quelques cils pâles. 
Parties de la bouche couleur de poix, avec quelques pièces inférieures, les 
palpes labiaux et le quatrième article des palpes maxillaires plus clairs : 
le pénultième de ceux-ci assez longuement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes courtes, atteignant à peine le milieu du prothorax ; sensible- 


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74 BRÉVIPENNES 


ment et graduellement épaissies vers leur extrémité ; finement duveteunses 
: et en outre assez fortement pilosellées vers le sommet de chaque article ; 

entièrement noires ou avec le premier article couleur de poix : celui-ci 

allongé, subépaissi en massue subeylindrique : les deuxième et troisième 
| suballongés, obconiques : le deuxième évidemment moins long que le 
premier : le troisième un peu ou à peine plus court que le deuxième : les 
quatrième à dixième graduellement plus épais : le quatrième sensiblement, 
les cinquième à dixième fortement transverses, subcontigus : le dernier aussi 
long que les deux précédents réunis, conico-ovalaire, oblasément acu- 
miné au sommet. 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 
médiocrement rétréci en avant ; largement tronqué ou à peine échancré 
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, oblus et à peine arrondis ; 
sensiblement arqué sur les côtés; aussi large ou à peine moins large en 
arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-oblus et largement 
arrondis ; sensiblement arrondi à sa base qui est à peine sinuée de chaque 
côté vers les épaules; assez convexe sur son disque; finement et assez 
densement pubescent, avec la pubescence semi-redressée, oblique et diver- 
gente ; offrant en outre, çà et là, quelques rares soies obscures et tout à 
fait redressées ; assez finement et assez densement ponclué ; paré parfois 
sur le dos de quatre ou six points plus forts et disposés en quadrille (1) ; 
entièrement d’un noir brillant et quelquefois sabmétallique. 

Écusson à peine pubescent, éparsement ponctué, d’un noir assez bril- 
lant, | 

Élytres formant ensemble un carré très-forlement transverse ; beaucoup 
plus courtes que le prothorax ; un peu plus larges en arrière ; à peine 
arquées sur leurs côtés ; subcarrément coupées à leur sommet, avec l'angle 
sutural rentrant à peine et presque droit; assez largement arrondies à 
Jour angle postéro-externe ; subdéprimées sur leur disque ; finement et 
assez densement pubescentes, avec la pubescence semi-redressée , mais 
non d'une manière aussi distincte que dans le prothorax ; offrant en outre 
vers la base quelques soies plus longues, obscures et redressées; den- 
sement et assez fortement ponctuées, avec la ponctuation oblique et 
râpeuse, plus forte et plus serrée que celle du prothorax; d’un noirbrillant ; 


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(1) Ces points, situés sur le milieu du dos, existent parfois chez d'autres espèces. 
Nous ne les mentionnons que lorsqu'ils sont constants ou bien apparents. 


ALÉOCHARAIRES, — Baryodmu. 75 


parées chacune d’une tache apicale rougeâtre, joignant l'angle sutural, plus 
ou moins grande, mais remontant rarement jusqu'à la moitié des étuis. 
Épaules assez élevées, mais non saillantes latéralement. | 
Abdomen assez allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, de 
trois à quatre fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés 
où à peine atténué vers son extrémité; subdéprimé vers sa base, subcon- 
vêxe postérieurement; finement pubescent, avec la pubescence couchée, 
plus longue, mais moins serrée que celle du prothorax et des élytres ; 
offrant en outre, sur le dos et sur les côtés, des soies obscures et redres- 
sées, bien distinctes, assez longues, éparses, un peu plus nombreuses en 
arrière ; assez fortement et densement ponctué, avec la ponctuation ràpeuse, 
à peine plus serrée vers la base; entièrement d’un noir brillant. Le deuxième 
segment basilaire souvent découvert, à peine ponctué : le premier normal 
sensiblement, le deuxième légèrement, le troisième plus faiblement impres- 
sionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions un peu plus 
fortement ponctué : le cinquième un peu plus grand que les précédents, 
largement tronqué et muni à son bord apical d'une très-fine membrane 
pâle : le sixième assez saillant. | 
Dessous du corps densement et assez longuement pubescent; assez for- 
tement, râpeusement et densement ponctué; d’un noir brillant, Lame mé- 
sosternale presque plane sur ses côtés, à carène médiane assez fine, mais 
assez accusée, à peine voilée vers son extrémité. Métasternum subconvexe. 
Ventre convexe, très-éparsement sétosellé, à ponctuation un peu moins 
serrée en arrière, à cinquième arceau à peine plus court que le précédent : 
le sixième plus ou moins saillant. 
Pieds courts, finement pubescents, assez densement et subrâpeusement 
ponctués, d'un brun ou d’un noir de poix brillant, avec les genoux et les 
tarses un peu roussâtres. Cuisses sensiblement élargies avant ou vers leur 
milieu. Tibias médiocrement grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les 
antérieurs et intermédiaires en outre assez fortement spinosules Sur leur 
tranche externe : les antérieurs plus densement et plus brièvement pubes- 
cents, avec la pubescence fauve et brillante : les postérieurs aussi longs que 
les cuisses, à peine recourbés en dedans avant leur extrémité, vus de dessus 
leur tranche supérieure. Tarses assez étroits, distinctement ciliés en dessous, 
peu en dessus : les antérieurs courts : les intermédiaires moins courts, 
à premier article oblong: les postérieurs allongés, à peine moins longs que 
les tibias, à premier article très-allongé, subégal aux trois suivants réunis : 


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76 BRÉVIPENNES 


ceux-ci suballongés, subégaux ou graduellement à peine moins longs. 


Parrie. Cette espèce se trouve assez communément dans les matières 
stercoraires. Elle habite diverses parties de la France : les environs de 
Paris, la Bourgogne, le Beaujolais, la Provence, etc. Elle est plus commune 
aux environs de Lyon que la crassiuscula. 


Oss. Elle diffère de cette dernière par sa taille genéralement plus grande ; 
par le dessus du corps uu peu plas brillant et plus distinctement sétosellé $ 
par sa tête un peu plus large et un peu plus fortement ponctuée; par son 
prothorax et ses élytres à pubescence plus obscure et plus redressée, avec 
celui-là plus convexe et celles-ci plus courtes et à tache apicale plus rouge, 
moins grande et réduite le plus souvent à la région de l'angle suturale 
L’abdomen est plus fortement, mais moins densemen: ponctué. Les antennes 
sont un peu plus courtes et un peu plus épaissies, avec leur base plus 
foncée. Les pieds sont aussi d'une couleur plus obscure. Enfin, la ponc- 
luation générale est moins fine et un peu moins serrée, avec l'intervalle des 
points du prothorax tout à fait lisse. La plupart des mêmes caractères la 
distinguent également de la Milleri. 

Quelquefois les élytres sont entièrement noires (nigripennis, nobis). 

On trouve en Corse et parfois aussi dans la France méridionale une va- 
riété remarquable, dont la tache apicale des élytres est plus grande, plus 
tranchée, triangulaire et d'une couleur testacée. 

Erichson et quelques auteurs ont dû confondre cette espèce avec la 
Baryodma crassiuscula, et c’est pourquoi nous ne donnons que comme 
douteuse la synonymie de ces deux espèces. Dans tous les cas, notre Ba- 
ryodma tristis est bien celle de MM. Fairmaire et Laboulbène, dont la des- 
cription ne laisse rien à désirer; elle répond aussi, sans aucun doute, à la 
nigripes de M. Kraatz. 

Peut-être doit-on lui appliquer les Staphylinus bipunctatus d'Olivier 


(Ent. UT, 42, 31, 43, pl. 5, fig. 44) et geometricus de Schrank (Faun. Boic. 
1, 642, 869). 


S. Baryodma (Polyehara) discipennis, Muisanr et Rev. 


Suballongée, assez large, subconvexe, finement et modérément pubes- 
cente, d'un noir brillant, avec le disque des élytres rouge, Les pieds d'un 
roux brunâtre etles tarses un peu plus clairs. Tète subéparsement ponctuée. 
Antennes légèrement épaissies, à troisième article un peu plus long que Le 


ALÉOCHARAIRES, — Baryodrma. 77 


deuxième. Prothorazx fortement transverse, un peu plus étroit en avant, 
sensiblement arqué sur Les côtés, aussi large en arrière que les élytres, assez 
finement et densement ponctué. Élytres fortement transverses, un peu plus 
courtes que Le prothorax, subdéprimées, subarrondies à leur angle postéro- 
externe, densement et räpeusement ponctuées. Abdomen suballongé, sub- 
parallèle, assez densement ponctué vers sa base, plus lâchement vers 
l'extrémité. 


o* Le sicième segment abdominal subéchancré et denticulé à son bord 
apical, les dentelures au nombre de dix. Le sicième arceau ventral très- 
obtusément angulé à son sommet, simplement cilié à son bord postérieur, 


@ Le sixième segment abdominal subsinué au milieu de son bord 
apical. Le sixième arceau ventral ohtusément ou subsinueusement tronq ué 
au sommet, brièvement cilié à son bord postérieur. 


Aleochara discipennis, MuLsanr et Rev, Op. Ent. Il. 1853, 61, 1. — FAIRMAIRE et 
LaBouLBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 443, 4. — KnaaTz, Ins. Deut. IL, 87, 4. 


Long., 0",0055 (2 1. 1/2) ; — larg, Om,0017 (3/4 1.). 


Corps suballongé, assez large, subparallèle, subconvexe, d’un noir 
brillant, avec le disque des élytres rouge; revêtu d’une fine pubescence 
d’un gris blond, assez longue, couchée et médiocrement serrée. 

Tête subarrondie, à peine plus large que le tiers de la base du protho- 
rax ; assez fortement pubescente, avec la pubescence semi-inclinée en avant, 
convergeant et s’entrecroisant sur la ligne médiane ; distinctement, mais 
peu densement ponctuée; d’un noir brillant. Front large, à peme pers 
Épistome longitudinalement convexe, presque lisse, éparsement Sr 
Labre subconvexe, d’un noir de poix, subponctué et éparsement cilé vers 
son sommet. Parties de la bouche d’un roux de poix : le pénultième article 
des palpes maxillaires plus obscur et fortement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. Ra 

Antennes presque aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; s- - 
rement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement du- 
veteuses et en outre assez fortement pilosellées vers le sommet de chaque 
article ; entièrement d’un noir brunâtre, avec le premier article quelquefois 
couleur de poix ; celui-ci assez allongé, distinctement épaissi en massue 
subelliptique : les deuxième et troisième allongés, obconiques : le deuxième 


78 BRÉVIPENNES 


un peu moins long que le premier : le troisième un peu plus long que le 
deuxième : le quatrième en cône tronqué et renversé, pas plus large que 
long, un peu plus étroit que les suivants : les cinquième à dixième gra- 
duellement un peu plus épais, non fortement contigus, légèrement trans- 
verses, les pénultièmes plus fortement : le dernier un peu plus long que 
les deux précédents réunis, conico-subovalaires, obtusément acuminé 
au sommet. 

Prothorazæ fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 
un peu rétréci en avant ; largement tronqué ou à peine rétréci au sommet, 
avec les angles antérieurs infléchis, presque droits et à peine émoussés ; 
sensiblement arqué sur les côtés; aussi large ou presque aussi large en 
arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et largement 
arrondis ; légèrement arrondi à sa base qui est à peine sinuée de chaque 
côté près des épaules ; légèrement convexe sur son disque; finement pu- 
bescent, avec la pubescence oblique et divergente ; offrant parfois dans 
son pourtour quelques rares sojes obscures et redressées ; assez finement 
et densement ponctué ; entièrement d’un noir brillant. 

Écusson à peine pubescent, obsolètement ponctué, d'un noir assez 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 
courtes que le prothorax ; à peine plus larges en arrière et à peine arquées 
sur les côtés ; subcarrément coupées ou à peine et simultanément échan- 
crées à leur bord apical, avec l’angle sutural presque droit; subarrondies 
à leur angle postéro-externe ; subdéprimées sur leur disque ; finement 
pubescentes ; offrant parfois sur les côtés une ou deux soies obscures et 
redressées ; densement et râpeusement ponctuées , avec la ponctuation 
oblique et peu plus forte que celle du prothorax ; rougeâtres, avec les 
côtés, la base, la région scutellaire et la suture plus ou moins largement 
rembrunis. Épaules assez élevées, mais non saillantes latéralement, 

Abdomen suballongé, presque aussi large à sa base que les élytres, de 
trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; subparallèle 
sur ses côtés ou très-légèrement rétréci vers son extrémité ; subdéprimé 
vers sa base, subconvexe postérieurement ; finement pubescent, avec la 
pubescence plus longue, moins serrée et un peu plus obscure que celle du 
reste du corps ; offrant en outre, sur le dos et en arrière sur les côtés, 
quelques soies obscures, redressées, assez longues et bien distinctes ; assez 
densement et rugueusement ponctué sur les deux ou trois premiers seg- 


ES ET 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma 79 


ments, avec la ponctuation graduellement plus écartée vers l'extrémité ; 
entièrement d’un noir brillant. Les deux segments basilaires parfois décou- 
verts, glabres, lisses : le deuxième distinctement cilié à son bord posté- 
rieur (1); le premier normal légèrement, le deuxième plus faiblement, 
le troisième à peine ou non, impressionnés en travers à leur base, avec le 
fond des impressions à peire moins ponctué : le cinquième un peu plus 
grand que le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical 
d’une fine membrane pâle : le sixième assez saillant. 

Dessous du corps assez longuement mais peu densement pubescent ; 
assez densement et râpeusement ponctué ; d'un noir brillant. Lame mésos- 
ternale presque plane sur ses côtés, à carène assez fine, mais assez accusée, 
presque droite ou à peine arquée en arrière ; à pointe assez large, mousse 
ou subtronquée au bout. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, très- 
éparsement sétosellé, à ponctuation un peu plus forte que celle de la poi- 
trine, un peu moins serrée en arrière, à cinquième arceau parfois un peu 
moins grand que le précédent : le sixième plus où moins saillant, quel- 
quefois couleur de poix, ainsi que le bord apical des précédents. 

Pieds assez courts, finement pubescents, subrâpeusement ponctués, d’un 
roux brillant plus ou moins foncé, avec les tarses un peu plus clairs, et 
les hanches intermédiaires et postérieures d’un noir de poix. Cuisses sen- 
siblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias médiocrement grêles, 
finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs el intermédiaires, en 
outre, distinctement spinosules sur leur tranche externe : les antérieurs 
plus densement et plus brièvement pubescents, avec la pubescence fauve 
et brillante : les postérieurs aussi lo ngs que les cuisses, à peine recourbés 
en dedans avant leur sommet, vus de dessus leur tranche supérieure. Tarses 
assez étroits, assez longuement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; 
les antérieurs courts; les intermédiaires moins courts, à premier article 
oblong; les postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à 
premier article très-allongé, égal aux trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, 
graduellement à peine moins longs. 

Parrie. Cette espèce se trouve dans les champignons décomposés. Elle 
est assez rare en France : les environs de Lyon, le Beaujolais, la Savoie, 
la Provence, les Pyrénées, etc. 
ciliés à leur bord postérieur, mais d’une manière 


pplique aussi à toutes les espèces précédentes 
s dispenserons de la rapporter. 


(1) Lessegments suivants sont aussi 
moins apparente. Cette observation Sa 
et à la plupart des suivantes. Nous nou 


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80 BRÉVIPENNES 


Oss. Elle se distingue des précédentes par ses antennes plus longues, 
moins épaisses et à troisième article plus long q ue le deuxième, et par son 
abdomen plus lâchement ponctué vers son extrémité. 

Elle ressemble plutôt aux Aeochara fuscipes et rufipennis, d’abord par 
sa forme et sa couleur, ensuite par le caractère du troisième article des 
antennes, par la pubescence convergente du front et par les segments 
basilaires de l'abdomen glabres et lisses. Mais la lame mésosternale est 
distinctement carénée, et les antennes sont plus grèles. 


9%. Baryodma (Polychara) tenuicornis. KRAATZ. 


Allongée, assez étroite, légèrement convexe, finement et assex densement 
pubescente, d'un noir brillant, avec Les élytres d'un rouge clair mais rem- 
brunies sur Les côtés et vers l’écusson, La bouche, la base des antennes et Les 
pieds roux, le sommet de l'abdomen d'un brun de poix. Tête finement et 
éparsement ponctuée. Antennes assez grêles, à peine épaissies, à troisième 
article égal au deuxième. Prothorax fortement transverse, sensiblement 
rétréci en avant, assez fortement arqué sur Les côtés, aussi large en arrière 
que Les élytres, finement et assez densement ponctué. Élytres assez fortement 
transverses, de la Longueur du prothorax, subdéprimées, subarrondies à 
leur angle postéro externe, densement et râpeusement ponctuées. Abdomen 
allongé, subparallèle, fortement et subéparsement ponctué, 


o* Le sixième segment abdominal subsinué et finement et obsolètement 
crénelé à son bord apical. Le sixième arceau ventral obtusément et sub- 
angulairement prolongé au milieu de son bord apical, simplement cilié le 
long de celui-ci. 


® Le sixième segment abdominal obtusément ou subsinueusement 
tronqué à son bord apical. Le sixième arceau ventral obtusément arrondi 
ou subtronqué au sommet, brièvement cilié à son bord postérieur. 


Aleochara rufipes, Mucsanr et Rey, Op. Ent. IL. 1853, 63, 2.—FalRMAIRE et LaBouL- 


BÈNE, Faun, Ent. Fr. 1, 444, 6. 
Aleochara tenuicornis, KnAATz, Ins. Deut. II, 89 (note). 


Loug., 0w,0056 (2 1/2 1.);— larg., 0w,0012 (1/2 1.). 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 81 


Corps allongé, assez étroit, légèrement convexe, d’un noir brillant, avec 
le disque des élytres d’un rouge clair ; revêtu d’une fine pubescence blonde 
ou fauve, assez longue, couchée et assez serrée. 

Tête subarrondie, un peu plus lar ge que le tiers de la base du prothorax ; 
finement pubescente, avec la pubescence affectant diverses directions ; 
finement et éparsement ponctuée ; d’un noir brillant. Front large, subcon- 
vexe. Épistome longitudinalement convexe, presque lisse, légèrement séto- 
sellé, offrant en avant un espace d'un brun de poix. Labre subconvexe? 
d’un noir de poix, éparsement ponctué et éparsement cilié vers son sommet. 
Parties de la bouche d'un roux de poix, avec la pointe des mandibules 
plus foncée : le pénultième article des palpes maxillaires distinctement 
cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirâtres, à facettes micacées. 

Antennes assez grêles, presque aussi longues que Ja tête et le prothorax 
réunis; très-faiblement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; 
très-finement duveteuses et en outre légèrement pilosellées vers le sommet 
de chaque article; brunâtres, avec Je premier article d’un roux testacé et 
les deux suivants couleur de poix : le premier allongé, un peu épaissi en 
massue subelliptique : les deuxième et troisième allongés, obconiques, 
subégaux, à peine moins longs séparément que le premier : les quatrième 
à dixième graduellement un peu plus épais et un peu plus courts, non 
contigus, en forme de tronçon de cône : les quatrième et cinquième 
oblongs : les sixième et septième non ou à peine, les huitième à dixième 
légèrement tranSverses : le dernier aussi long que les deux précédents 
réunis, oblong, subconique, acuminé au sommet, vu de dessus, plus ob- 
tusément, vu de côté. 

prothoraæ fortement transverse, un peu moins de deux fois aussi large 
que long ; sensiblement plus étroit en avant; largement tronqué ou à peine 
échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, subobtus etsub- 
arrondis; assez fortement arqué sur les côtés ; aussi large en arrière que 
les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et largement arrondis ; 
légèrement arrondi à la base qui est à peine ou non sinuée de chaque côté 
vers les épaules ; assez convexe sur son disque ; finement et assez densement 
pubescent, avec la pubescence oblique et divergente; finement et assez 
densement ponctué ; d’un noir brillant et parfois submétallique. 

Écusson à peine pubescent, densement pointillé, d'un noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse; de la 


82 BRÉVIPENNES 


longueur du prothorax; non ou à peine plus larges postérieurement 
faiblement arquées sur les côtés; à peine et simultanément échancrées à 
leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit; subarrondies à leur 
angle postéro-externe; subdéprimées sur leur disque; finement et assez 
densement pubescentes ; densement ponctuées, avec la ponctuation oblique 
ou râpeuse, visiblement plus forte que celle du prothorax; d’un rouge 
clair, avec la région scutellaire et les côtés plus ou moins rembrunis. 
Épaules non saillantes. 

Abdomen allongé, à peine moias large à sa base que les élytres, quatre 
fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés ou à peine 
atténué postérieurement; subdéprimé vers sa base, assez convexe en 
arrière; finement et éparsement pubescent, avec la pubescence beaucoup 
plus longue que celle des élytres ; offrant en outre sur le dos et postérieu- 


rement sur les côtés quelques soies obscures et redressées ; fortement, 


subéparsement et subuniformément ponctué ; d’un noir brillant, avec le 
sixième segment et le sommet du cinquième parfois couleur de poix ou 
d'un roux de poix foncé. Le deuxième segment basilaire quelquefois 
découvert, à peine ponctué ou presque lisse : le premier normal distinc- 


tement, le deuxième légèrement, le troisième à peine impressionnés en 


travers à leur base, avec le fond des impressions souvent un peu plus for- 
tement ponctué : le cinquième beaucoup plus développé que le précédent, 

largement tronqué ou à peine échancré et muni à son bord apical d’une 
très-fine membrane pâle : le sixième assez saillant, finement cilié à son 
bord postérieur. 

Dessous du corps finement pubescent, d’un noir brillant, avec le sommet 
du ventre et le bord apical de chaque arceau d’un roux de poix. Lame 
mésosternale subconvexe sur ses côtés, à carène médiane fine et un peu 
voñtée, à pointe assez large, mousse ou subtronquée au bout. Métasternum 
subconvexe, finement et assez densement ponctué. Ventre convexe, plus 
fortement et plus lâchement ponctué, plus longuement et moins densement 
pubescent; offrant en outre çà et là des soies obscures et redressées, assez 
longues et bien distinctes; à cinquième arceau à peine plus court que le 
précédent : le sixième plus ou moins saillant. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, subrâpeusement ponctués, 
d’un roux brillant, avec les hanches intermédiaires et postérieures noires 
et les cuisses intermédiaires et postérieures parfois légèrement obscurcies 
vers leur base, Cuisses sensiblement élargies avant ou vers leur milieu. 


; Le ADP En à 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 83 


Tibias assez grèles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et 
intermédiaires en outre finement spinosules sur leur tranche externe : les 
antérieurs plus brièvement et plus densement pubesceuis, avec la pubes- 
cence fauve et brillante : les postérieurs aussi longs que les cuisses, à peine 
recourbés en dedans avant leur sommet, vus de dessus leur tranche supé- 
rieure. Tarses étroits, longuement ciliés en dessous, éparsement en dessus : 
les antérieurs assez courts : les intermédiaires un peu moins courts, à 
premier article suballongé : les postérieurs allongés, à peine moins longs 
que les tibias, à premier article très-allongé, subégal aux trois suivants 
réunis : ceux-ci suballongés, subégaux ou graduellement à peine moins 
longs. 


Parme. Cette espèce habite le Languedoc et la Provence. On la trouve 
assez rarement, en avril et mai, SOUS les détritus, au bord des marais sau- 


mâlres. 


Ons. Elle diffère de toutes les précédentes par sa forme plus étroite, par 
ses élytres etses pieds d'une couleur plus claire et surtout par ses anlénnes 
plus longues et plus grêles. 

Comme la Baryodma decorata, elle à parfois Les faces latérales du mésos - 
ternum subconvexes (1), mais la pointe est plus large, la carène n’est point 
ciliée sur son arête vers son exirémité et les bords latéraux sont bien moins 


enfoncés. | | 
Le nom spécifique de rufipes, Mulsant et Rey, ayant déjà été appliqué 


par Bohemann à une espèce de Caffrerie (Ans. Caffr. À, 269), M. Kraatz a 
cru devoir, avec raison, changer notre dénomination en celle de tenuicornts 


qui lui convient parfaitement. 


19. Haryodma (Polyehara) Carolina: \VENCKER. 


Testacé clair, tête un peu enfumée Sur le milieu, ainsi. que PONS ss 
trois ou quatre premiers segments de l'abdomen ; antennes nr. 
vers Le bout, quatrième article à peine plus long que ssh me ne qe 
transversal; pronotum transverse, de la longueur des élytres ; 


parallèle. 


(4) Mais d'une manière beaucoup plus faible. 


dd À 


84 BRÉVIPENNES 


Aleochara Carolina, Wencker, Cat. des Col. d'Alsace par Vencker et Silberman. 1866. 


Pare. Un seul individu trouvé sous une pierre à Viterne, près Château- 
neuf (Meurthe). 


Os. Cette espèce, qui a l'aspect d’une Myrmedonia, vient près de la 
tenuicornis. La structure du pronotum et des antennes etla sculpture du 
corps ne permettent pas de les confondre. | 

Nous n'avons pas vu cette espèce, que nous plaçons ici avec doute. Sa 
couleur ferait supposer un insecte immature. 


11. Baryodma (Polychara) haematiea., MULSANT et Rev. 


Suballongée, assez large, subparallèle, subconvexe, fingment et peu den - 
sement pubescente, avec la bouche, la base des antennes, le sommet de 
l'abdomen et les pieds roux, les élytres rougeâtres, mais rembrunies vers 
l'écusson. Tête subéparsement ponctuée. Antennes sensiblement épaissies, à 
troisième article subégal au deuxième. Prothoraæ fortement transverse, un 
veu plus étroit en avant, sensiblement arqué sur les côtés, à peine moins 
large en arrière que Les élytres, finement et assez densement ponctué. 
Élytres assez fortement transverses, à peine plus longues que le prothorax, 
subdéprimées, subarrondies à leur angle postéro-externe, assex finement, 
densement et subräpeusement ponctuées. Abdomen peu allongé, légèrement 
atténué postérieurement, finement et assez densement ponctué en avant, 
parcimonieusement vers son extrémité. Pointe mésosternale sublinéaire 


dans ses deux tiers postérieurs, peu acérée, à carène médiane raccourcie en 
arrière. 


co" Le sixième segment abdominal subéchancré et -obsolètement crénelé 
à son bord apical, avec les dentelures au nombre de dix. Le sirième arceau 
ventral étroitement arrondi et fortement prolongé à son sommet, dépassant 
de beaucoup le segment abdominal correspondant. 


® Nous est inconnue. 


Long., 0",0037 (1 1. 1/2); — larg, O",0010 (1/2 1. à peine). 


Corps suballongé, assez large, subparallèle, subconvexe, d’un noir de 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 85 s) 


poix brillant, avec les élytres rougeälres, mais rembrunies vers l’écusson ; e ; 
revêtu d'une fine pubescence cendrée, assez longue, couchée et peu serrée. # 
* Tête subarrondie, presque aussi large que la moitié de la base du pro- 
L thorax ; finement pubescente, avec la pubescence transversale et conver- DE 
&eant vers la ligne médiane où elle semble se retourner pour se diriger en 0 
EN arrière ; finement, assez légèrement et subéparsement ponctué ; d’un noir "4 
: Ps de poix brillant. Front large, subconvexe. Labre subconvexe, d’un noir de 4 
D. poix, rugueusement ponctué et éparsement cilié en avant. Parties de lu 12 
£ bouche d'un roux de poix : pénultième article des palpes matillaires dis- 
£ 


lu 


tinctement cilié. D 
Yeux ovales-oblongs, noirâtres. 70e 

2 Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; Sensi- 11% 

4 blement et subégalement épaissies vers leur extrémité dès le cinquième N 


e* article inclusivement ; très-finement duveteuses et en outre légèrement pilo - 


E sellées vers le sommet de chaque article ; noirâtres, avec les deux ou trois 
1 


s. premiers articles d’un roux de poix : le premier suballongé, subépaissi en 
massue Subelliptique : les deuxième et troisième oblongs, obconiques, 
subégaux : le quatrième assez fortement transverse, plus étroit que les 
k: suivants : les cinquième à dixième sensiblement épaissis, non contigus, 
fortement transverses, subégaux : le dernier aussi long que les deux pré- 
cédents réunis, Conico-ovalaire, subacuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 

Ch un peu plus étroit en avant : largement tronqué au sommet, avec les angles 
e antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; sensiblement arqué sur les côtés ; 
à peine moins large en arrière que les élytres, avec les angles postérieur: 

très-obtus et largement arrondis ; sensiblement arrondi à sa base , qui est 
à peine sinuée de chaque côté vers les épaules ; légèrement convexe sur 
RL? son disque ; finement pubescent, avec la pubescence peu serrée, transver= 

sale, divergente, excepté Le long de la ligne médiane ; offrant en outre 

sur le milieu des côtés, une longue soie semi-obscure etredressée, et ul 
autre, moins longue, près des angles antérieurs : 


; finement, légèrement et 
assez densement ponctué ; d’un noir de poix brillant. 


Écusson finement pubescent , ruguleusement pointillé, d’un noir assez 
brillant. 


Etytres formant ensemble un carré assez for 


où un peu plus longues que le prothorax ; à peir 


peine arquées sur les côtés ; Subcarrément cou 
BR. b. 


\rEs 


lement transverse ; à peine 
1e plus larges en arrière ; à 
pées à leur sommet, avec 
7 


"1 
rai * 


86 BRÉVIPENNES 


l'angle sutural droit, mais subinfléchi ; subarrondies à leur angle postéro- 
externe ; subdéprimées sur leur disque ; finement et peu densement pu- 
bescentes, avec la ponctuation dirigée en long sur les côtés et sur.la 
suture, en travers ou obliquement sur le disque ; assez finement et sub= 
râpeusement ponctuées, avec la ponctuation un peu plus forte que celle. 
| du prothorax ; d’un rougeâtre brillant, avec la région scutellaire plus ou 
| moins rembrunie. Épaules non saillantes, arrondies. | 
Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, à 
peine trois fois plus prolongé que celles-ci ; légèrement arqué sur ses 
côtés et à peine atténué vers son extrémité dès son milieu ; subdéprimé 
: vers sa base, subconvexe postérieurement; longuement et parcimonieuse- 
ment pubescent ; offrant en outre, sur le dos et en arrière sur les côtés, 
| quelques longues soies redressées, obscures à leur base et pâles à leur 
sommet ; finement et assez légèrement ponctué , assez densement vers la 
base, graduellement plus lâchement vers l'extrémité ; d’un noir de poix 
brillant, avec le sixième segment d'un roux de poix testacé, ainsi, que 
l'extrémité du précédent. Les trois premiers segments légèrement sillonnés 
en travers à leur base, le deuxième plus légèrement que le premier et le 
troisième plus faiblement que le deuxième, avec le fond des sillons lisse : 
le cinquième un peu plus développé que le précédent, largement échancré 
4 et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième peu. 
saillant. 
| 


Dessous du corps finement, assez longuement et modérément pubescent, 

finement, subrâpeusement et modérément ponctué ; d’un noir de poix. 

| brillant, avec l'extrémité du ventre d’un roux de poix testacé et les inter- 
sections ventrales d’un roux de poix plus foncé. Lame mésosternale brus- 
| quement rétrécie dès son premier tiers en pointe assez étroite, sublinéaire, : 
| peu acérée, non prolongée jusqu'au sommet des hanches intermédiaires, à 


] carène médiane fine, raccourcie en arrière (1). Métasternum subconvexe, 
k | submétallique, plus légèrement ponctué sur son milieu. Ventre convexe, 
éparsement sétosellé, plus fortement vers son extrémité, à cinquième ar- 
il ceau à peine moins long que le précédent : le sixième saillant. 

1 Pieds assez courts, finement pubescents, légèrement et subrâpeusement 


d ponetués, d’un roux brillant subtestacé, avec les hanches intermédiaires 


(1) lei, par exception, les épisternums du médipectus paraissent subexcavés ou 
mème excavés, entièrement et très-finement chagrinés, non ponctués en dehors. 


ñ 


ALÉOCHARAIRES. -— Baryodma. 87 


et postérieures obscures. Cuisses subélargies avant ou vers leur milien. 
Tibias médiocrement grèles, finement ciliés sur leurs tranches : les anté- 
rieurs et intermédiaires en outre finement spinosules sur leur tranche 
externe : les postérieurs aussi longs que les tibias, Tarses assez étroits, 
assez longuement ciliés en dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts ; 
les intermédiaires moins courts, à premier article oblong ; les postérieurs 
allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article très-allongé, 
un peu moins long que les trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, gra- 
duellement à peine moins longs. 


PATRIE. On trouve cette espèce, lrès-rarement, dans les montagnes des 
environs de Lyon. | ne 

Oss. Elle a l’aspect: de l’Azeochara rufipennis, surtout de la variété 
ripicola, dont elle se distingue par ses antennes moins épaissies et moins 
fusiformes, et par sa lame mésosternale finement carinulée, au moins dans 
la première moitié de sa ligne médiane. : a 

Elle a la taille et la tournure de la Baryodma crassicornis, avec les 
antennes beaucoup plus grèles, l'abdomen plus finement et plus densement 
ponctué et les différences sexuelles du 9" tout autres, 

Elle ressemble aussi beaucoup à la Baryodma moerens, décrite plus 
loin, mais elle en diffère par sa pubescence transversalement dirigée, sur- 
tout sur la tête et les élytres ; par celles-ci d’un rouge moins obscur, non 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; par son abdomen plus 
densement ponctué vers sa base, 

La direction transversale de la pubescence sur la tête, sur Le prothorax 
eten partie sur les élytres, rend cette espèce remarquable entre toutes ses 
congénères. Elle est en outre, en quelque sorte, paradoxale dans le genre, 
à cause de l'unique conformation de la pointe mésosternale (1) et des 
médiépisternums. A EE ; 

L’angle antéro-médian du métasternum offre dans son ouverture un 
gros point enfoncé que nous regardons comme accidentel. 


we 


(1) Le caractère de la pointe mésosternale, bien qu'organique , nous à paru trop 
variable dans ses modifications pour servir de base à noS Subdivisions : c’est pourquoi 
nous lui avons préféré le caractère du sinus apical-externe des élytres. 


Li 
# 


88 BRÉVIPENNES 


12. Baryodma (Polychara) bisignata, ERICHSON. 


& Allongée, assez étroite, subconvexe, finement et subéparsement pubescente, 
d'un noir très-brillant, avec une tache apicale rouge aux élytres, la bouche, 
la base des antennes et Les pieds d’un brun de poix, les genoux et les tarses 
un peu plus clairs. Tête presque lisse. Antennes sensiblement épaissies, à 
troisième article subégal au deuxième. Prothorax fortement transverse, 
sensiblement rétréci en avant, médiocrement arqué sur les côtés, aussi large 
à sa base que Les élytres, légèrement et éparsement ponctué. Élytres forte- 
ment transverses, de la longueur du prothorax, subdéprimées, subarrondies 
à leur angle postéro-externe, assez fortement, râpeusement el densement 
ponctuées. Abdomen subailongé, subatténué en arrière, fortement et modé- 
rément ponctué. Pointe mésosternale graduellement aciculée, à carène 
médiane prolongée jusqu'au sommet. 


UE on pt M Éd AS ES 
: : 


o Le sirième segment abdominal subsinueusement tronqué et finement 
dentelé à son bord apical, avec les dentelures aiguës, au nombre de huit à 
dix environ. Le sixième arceau ventral finement et assez longuement cilié 
à son bord postérieur, subsinué sur les côtés de celui-ci, et prolongé dans 
son milien en angle sensible, beaucoup plus saillant que le segment abdo- 
minal correspondant. 


@ Le sixième segment abdominal obtusément ou parfois subsinueu- 
sement tronqué à son bord apical. Le sixième arceau ventral brièvement 
cilié-frangé à son bord postérieur, à peine ou obtusément angulé dans le 
milieu de celui-ci, un peu plus saillant que le segment abdominal corres- 


pondant. 
ÿ Aleochara bisignata , Ericason , Col. March. T, 537,7; — Gen. et Spec. Staph. 
166, 16. — Hren, Faun. Col. Helv. 1, 31, 41.— Renrenvacuer, Fan. Austr. 670, 
| 14. — FarnmaiRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 449, 22. — KRAATZ, Ins. Deut. 
| IE, 104, 24. | 


Baryodma bisignata, THOMSON, Skand. Col. IE, 250, 3. 1860. 


Variété a. Élytres presque concolores ou avec leur marge apicale un peu. 
rougeâtre. 


Long., 0®,0033 (1 1. 1/2); — larg., 0w,0008 (1/3 1. fort). 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 89 


Corps allongé, assez étroit, subconvexe, d’un noir brillant, avec les 
élytres parées d’une tache apicale rouge; revêtu d’une fine pubescence 
grisâtre, assez longue, couchée et peu serrée. 

Tête Subarrondie, un peu moins large que la moitié de la base du pro- 
thorax; subéparsement pubescente, avec la pubescence oblique, conver- 
geani et s’entre-croisant sur le milieu du front; presque lisse ou très-peu 
ponctuée et seulement sur les côtés ; d’un noir très-brillant. Front large, 
subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, presque lisse, légère- 
ment sétosellé, parfois couleur de poix dans sa partie antérieure, Labre 
subconvexe, d’un noir de poix, subponctué et sétosellé vers son sommet, 
celui-ci offrant quelques cils pâles, assez longs, Parties de La bouche d’un 
brun de poix parfois un peu roussâtre, avec le quatrième article des palpes 
mazillaires téslacé et le pénultième (1) obscur et distinctement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes courtes, atteignant à peine le milieu du prothorax; sensible- 
ment épaissies vers leur extrémité; très-finement duveteuses et en outre 
distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article; noires, avec le 
premier article parfois couleur de poix : celui-ci assez allongé, légèrement 
épaissi en massue subcylindrique : les deuxième et troisième suballongés, 
obconiques : le deuxième un peu moins long que le premier : le troisième 
subégal au deuxième ou à peine plus court : le quatrième subtransverse, 
un peu plus étroit que les suivants : les cinquième à dixième subégalement 
épaissis, non ou peu contigus, fortement transverses, le cinquième néan- 
moins à peine moins fortement : le dernier subégal aux deux précédents 
réunis, subovalaire, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 
sensiblement plus étroit en avant; largement tronqué au sommet, avec les 
augles antérieurs infléchis, subobtus et subarrondis : médiocrement arqué 
sur les côtés ; aussi large en arrière que les élytres, avec les angles posté- 
rieurs très-obtus et largement arrondis ; légèrement arrondi à sa base, qui 
est à peine sinuée de chaque côté vers les épaules ; légèrement convexe sur 
son disque, avec la pubescence un peu oblique et divergente; offrant en 
outre sur la moitié antérieure des côtés une ou deux soies obscures et 
redressées ; finement, légèrement et parcimonieusement ponctué ; d’un noir 
très-brillant et parfois submétallique. 


{1) Le pénultième est pour nous le troisième, car nous ne comptons pas pour un ar- 
ticle le lobe terminal du quatrième. 


: 


90 DE BRÉVIPENNES *° 10 1 


Écusson presque lisse, d’un noir brillant. où 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, environ de la 
longueur du prothorax; non ou à peine plus larges en arrière; à peine 
arquées sur les côtés; subcarrément coupées ou à peine simultanément 
échancrées à leur bord apical, avec l’angle sutural presque droit; subar- 
rondies à leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou très-faiblement 
convexes sur leur disque; finement pubescentes, avec la pubescence peu 
serrée, mais néanmoins sensiblement moins écartée que celle du prothorax ; 
offrant en outre sur les côtés derrière les épaules une soie obscure et 
redressée; assez fortement et densement ponctuées, avec la ponctuation 
oblique et râpeuse ; d’un noir brillant, mais ornées, à leur extrémité, près 
de l'angle sutural, d’une tache rougeâtre plus ou moins grande dépassant 
à peine le milieu du disque. Épaules non saillantes. 

Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
environ trois fois plus prolongé que celles-ci ; à peine arqué sur ses côtés, 
mais un peu atténué vers Son extrémité ; subdéprimé vers sa base, sub- 
convexe en arrière ; finement et éparsement pubescent, avec la pubescence 
plus longue et plus obscure que celle des élytres ; offrant en outre, sur le 
dos, des soies obscures et redressées, assez longues, et quelques autres, 
sur les côtés, plus courtes, plus rares et moins distinctes ; fortement 
ponctué, avec la ponctuation peu ou modérément serrée, à peine plus 
écartée postérieurement ; entièrement d'un noir très-brillant. Le deuxième 
segment basilaire parfois découvert, à peine ponctué : le premier normal 
légèrement, le deuxième plus faiblement, le troisième à peine ou non, 
impressionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions lisse : 
le cmquième plus développé que le précédent, largement tronqué où à 
peine échancré et muni à son au apical d’une fine membrane pâle : le 
sixième assez saillant, 7 "#1 

Dessous du corps finement et modérément Bed s distinctement, 
subrâpeusement et assez densement ponctué; d’un noir brillant, avec les 
intersections ventrales parfois couleur de poix. Pointe mésosternale gra 
duellement aciculée, prolongée jusqu’au sommet des hanches intermé- 
diaires, à carène fine et entièré, Métasternum subconvexe. Ventre convexe, 
un peu plus longuement pubèscent et un peu plus fortement ponctué que 
je postpectus, à cinquième arceau un peu moins long que le précédent : le 
sixième plus ou moins saillant, à ciliation obscure. * 

Pieds médiocrement allongés, finement pubescents, subrâpeusement 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 91 


ponctués, d'un brun de poix brillant, avec les genoux et les tarses un peu 
| plus clairs, et les hanches noires. Cuisses sensiblement élargies avant ou 
Î vers leur milieu. Tibias assez grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les 
L | antérieurs et intermédiaires, en outre, distinctement spinosules sur leur 
tranche supécieure : les antérieurs garnis sur la même tranche d’une pu- 
bescence courte, fauve et soyeuse : les postérieurs aussi longs que les 
cuisses, À peine recourbés en dedans avant leur sommet, vus de dessus 
leur tranche supérieure, Tarses étroits, assez longuement ciliés en dessous, 
peu en dessus; les antérieurs courts ; les intermédiaires suballongés, à pre- 
mier article assez long; les postérieurs allongés, à peine moins longs que 
les tibias, à premier article très-allongé, un peu moins long que les trois 
suivants réunis : ceux-ci suballongés, graduellement un peu moins longs. 


à Parme. Cette espèce se rencontre un peu partout, surtout dans les 

“+ bouses et autres excréments, mais elle n’est pas commune : les environs 
de Paris et de Lyon, la Bourgogne, la Provence, les Alpes, les Pyré- 
nées, etc. La variété 4, qui a les élytres presque concolores, est plutôt 
propre aux provinces méridionales. : 


Oss. Elle ne ressemble à aucune des précédentes. Elle a la forme, le 
brillant et la couleur de la Baryodma nitida ; mais le. prothorax n'offre 
point sur le dos, comme dans celle-ci, deux séries longitudinales de points 
plus gros et plus enfoncés. La pointe mésosternale est plus aciculée que 
dans aucune autre espèce précédente. 

Nous avons vu un exemplaire, provenant de la Carinthie, et dont les 
élyires sont entièrement d'un rouge brun. Les antennes ou au moins leur 
base, ainsi que les pieds, sont d’une couleur moins foncée que dans le 


type (1). 


SOUS-GENRE POLYCHARA (suite) 
GROUPE DEUXIÈME 


IL. Étytres légèremènt sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe. 
a Antennes faiblement épaissies, avec les sixième à dixième articles à 
peine une fois et demie aussi larges que longs. 


(1) Près de cette espèce viendrait l'Aleochära nigerrima, espèce d'Espagne, décrite 
par M. Kraatz (Ins. Deut. Il, 104, note). Elle semble différer de la bisignata par son 
prothorax et ses élytres à ponctuation fine et écartée, par son abdomen parallèle, 
presque entièrement lisse en dessus. 


£ , 92 BRÉVIPENNES 


| b Pubescence du prothorax et des élytres plus ou moins couchée. 
Fe c Élytres noires, parées à leur extrémité d'une tache d'un rouge tes- 
| taci. Abdomen finement et assez densement ponctué vers sa base, 
presque lisse en arrière. Pointe mésosternale assez large, sub- 
| tronquée au bout, à carène entière. Taille assez petite. CUNICULORUM. 
Î cc Élytres rougeâtres, à peine rembrunies sur les côtés et vers la 
suture. Taille moyenne. 
d Abdomen finement et éparsement ponctué vers sa base , presque 
lisse en arrière. Pointe mésosternale assez large, mousse au 
bout, à carène raccourcie. SANGUINEA. 
dd Abdomen parallèle, assez densement et profondément ponctué.  LAEVIGATA. 
cec Élytres noires, concolores. Abdomen modérément ou parcimo- 
nieusement ponctué, plus làchement en arrière. Pointe mésosternale” 
assez étroite, à peine émoussée au bout, à carène raccourcie. 


D Taille moyenne. 
4 e Abdomen modérément ponctué vers sa base. Prothorax dense- 
3 ment, élytres très-densement ponctués, assez densement pubes- 
; cents, à intervalle des points lisse. Élytres de la longueur du 
prothorax. 1 RUFITARSIS. 


ee Abdomen éparsement ponctué vers sa base. Prothorax subépar- 
sement, élytres assez densement, ponctués, subéparsement pu- 
bescents, à intervalle des points très-finement chagriné, Étytres 
un peu plus longues que le prothorax. ALUTACEA. 
| bb. Pubescence de la tête, du prothorax et des élytres plus ou moins 
L _ redressée. 
| f Corps assez large, à pubescence grise, Les quatre premiers 
de 7 segments de l'abdomen assez fortement et densement ponctués 
JS vers leur base, presque lisses vers leur extrémité. Pointe mé- 
| sosternale large, subtronquée au bout, à carène entière. LANUGINOSA. 
ff Corps plusétroit, à pubescence obscure. Abdomen à ponctuation 
écartée, ES VILLOSA. 
aa Antennes sensiblement ou assez fortement épaissies, avec les sixième 
à dixième articles au moins deux fois aussi larges que longs. Pubes- 
cence couchée. Carène mésosternale entière. 
g Abdomen assez densement ponctué vers sa base, plus lâche- 
| è ment en arrière. Corps assez large. 
| h Antennes sensiblement épaissies, à troisième article un peu 
F: plus long que le deuxième, Elytres noires. Abdomen à peine 
| atténué, concolore. Pointe mésosternale assez large, mousse 
au bout. Taille assez petite. LYGAEA. 
hh Antennes assez fortement épaissies, à troisième article sub- 
Et égal au deuxième. Élytres châtaines. Abdomen sensible- 
PO : ment atténué, à sommet roux. Pointe mésosternale assez 
étroite, à peine émoussée. Taille moyenne. MYCETOPHAGA 
gg Abdomen presque lisse, avec les quatre premiers segments 


te AE 


CPP : + L 4 1 d 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 


4 assez fortement et assez densement ponctués à leur extrème 
| base, faiblement atténué, roux au sommet. Élytres châtaines. 
Pointe mésosternale assez étroite, à peine émoussée. Taille 

moyenne. MOERENS. 
ggg Abdomen à peine ponctué ou presque lisse, à peine atténué, 
concolore. Élytres noires ou brunâtres. Pointe mésosternale 
étroite, à peine émoussée. Corps assez étroit. Taille moyenne 

ou assez petite. MOESTA, 


13. Baryodma (Polychara) cunieulorum . KRAATZ. 


Allongée, assez étroite, subconvexe, finement et assez densement pubes- 
cente, d'un noir brillant, avec une tache d'un rouge testacé au sommet 
des élytres, la bouche, la base des antennes et Les pieds d’un roux de poix 
(° e foncé, les genoux et Les tarses plus clairs. Tête finement et subéparsement 
ponctuée. Antennes faiblement épaissies, à troisième article à peine plus 
long que le deuxième, le quatrième obconique, presque aussi long que large, 
le cinquième légèrement, Les sixième à dixième médiocrement transverses. 
Prothorax assez fortement transverse, sensiblement rétréci en avant, sen- 
siblement arqué sur les côtés, aussi large en arrière que Les élytres, finement 
et assez densement ponctué. Élytres fortement transverses, de la longueur 


du prothorax, faiblement convexes, subsinuées vers leur angle postéro- 
externe, densement et râpeusement ponctuées. Abdomen assez allongé, sub- 


à atténué en arrière, finement et assez densement ponctué vers sa base, presque 
\ lisse postérieurement. 
È o" Le sixième segment abdominal subsinué ou très-finement cilié à son 


: bord apical. Le sixième arceau ventral fortement prolongé en angle à 
son sommet, celui-ci assez longuement et assez densement cilié. 
? Le sixième segment abdominal subsinueusément tronqué à son bord 


apical. Le sitième arceau ventral faiblement, subogivalement et obtusément 
prolongé, brièvement cilié à son sommet. 


Aleochara cuniculorum, Kraatz, Ann. Soc. Ent. Fr. 1858, Bull. 188. 
Aleochara maculata , Brisout, Cat. Grenier, Mat. Faun. Franç. 18, 25. — DE Mar- 
seuL, Ab. 1871, vin. 


Long., 0",0034 (1 1. 1/2); — larg., 0",00075 (1/3 1.). 


Corps allongé, assez étroit, subconvexe, d'un noir brillant, avec les 


dut mamans. 


s 


PU SE ME RO NE D, CU M : ZEN 


94 0 BRÉVIPENNES 


élytres parées d’une tache apicale d'un rouge testacé ; revêtu d’une 
fine pubescence cendrée, médiocrement longue, couchée et assez ser- 
rée...., | 

Tête subarrondie, presque aussi large que la moitié de la base du pro- 
thorax, finement et éparsement pubescente, avec la pubescence de la région 
médiane transversale et convergente ; finement et subéparsement ponctuée s 
d'un noir très-brillant. Front large, à peine convexe. Épistome longitudi- 
nalement convexe, presque lisse, éparsement sétosellé en avant. Labre 
subconvexe, d’un ‘noir brillant, subponctué et légèrement cilié vers son 
sommet. Parties de la bouche d'un roux de poix plus ou moins foncé, le 
pénultième article des palpes maæillaires parfois rembruni, distinctement 
cilé, le dernier plus pâle. | 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; fai- 
blement et subgraduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement 
duveteuses et en outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque 
article ; obscures, avec lenr base à peine moins sombre ou leur premier 
article d’un roux de puix foncé ; celui-ci assez allongé, sensiblement 
épaissi en massue subeylindrique : les deuxième et troisième suballongés, 
obconiques : le troisième presque aussi long que le premier, à peine plus 
long que le deuxième : le quatrième obconique, presque aussi long que 
large : les cinquième à dixième peu Contigus, en forme de tronçon de 
cône renversé, graduellement et'à peine plus épais : le cinquième légère- 
ment, les sixième à dixième médiocrement transverses, à peine une fois 
et demie aussi larges que longs : le dernier subégal aux deux précédents 
réunis, conico-ovalaire, subacuminé au sommet, 

Prothorax assez fortement transverse, d’un tiers environ plus large que 
long ; sensiblement rétréci en avant ; largement tronqué au sommet, avec 
les angles antérieurs infléchis, subobtus et à peine arrondis ; sensiblement 
arqué sur les côtés ; aussi large en arrière que les élytres, avec les angles 
postérieurs très-obtus et largement arrondis ; sensiblement arrondi à sa 
base, qui est légèrement sinuée de chaque côté près des épaules ; médio- 
crement convexe sur son disque ; finement et assez densement pubescent, 
avec la pubescence oblique et divergente ; offrant en outre, sur les côtés, 
deux ou trois soies obscures et redressées, dont celle du milieu un peu 


plus longue; finement et assez densement ponctué ; entièrement d’un noir 
brillant, 


ALÉOCHARAIRES: 1 Baryodma. 95 


Écusson à peine pubescent, finement et rugueusement pointillé; d’un 
noir assez brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, de la longueur 
du prothorax ; à peine plus larges en arrière qu’en avant et très-faiblement 
arquées sur.les côtés ; subcarrément coupées à leur bord postérieur, avec 
l'angle sutural presque droit, mais subinfléchi ; légèrement sinuées au 
sommet vers leur angle postéro-externe ; faiblement convexes sur leur 
disque ; finement et assez densement pubescentes ; densement et râpeuse- 
ment ponctuées, avec la ponctuation sensiblement plus forte que celle du 
prothorax ; d’un noir assez brillant et parées vers leur sommet d’une tache 
d'un rouge testacé, fondne sur les bords, assez grande, subtriangulaire, 
remontant environ jusqu’au tiers ROSHA TER ou au-delà. Épaules non sail- 
lantes. 

Abdomen assez allongé, presque aussi large a: sa base que les élytres, de 
trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; graduellement 
et légèrement atténué vers son extrémité ; subdéprimé vers sa base ; assez 
fortement convexe en arrière ; finement et subéparsement pubescent, avec 
la pubescence plus longue que celle des élytres ; offrant en outre, surtout 
vers l'extrémité, sur le dos et sur les côtés, quelques soies obscures et 
redressées ; finement et assez densement ponctué sur les, deux premiers 
segments et sur la base du troisième, éparsement sur la dernière moitié de 
celui-ci, très-peu ou presque lisse sur les suivants ; entièrement d’un noir 
brillant, Le premier segment visiblement, le naine légèrement, le troi- 
sième à peine, impressionnés en travers à leur base, avec le fond des 
impressions paraissant plus finement et plus densement ponctué : le cin- 
quième un peu plus grand que le précédent, largement tronqué.et muni à 
son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième peu saillant, parci- 
monieusement et subaspèrement ponctué. 

Dessous du corps finement et modérément pubescent ; râpeusement et 
assez densement ponctué ; d’un noir brillant. Pointe mésosternale assez 
large, subtronquée au bout, à carène fine et entière. Métasternum subcon- 
vexe. Ventre convexe, à ponctuation assez serrée ; très- -éparsement sétosellé ; 
à cinquième arceau à peine moins grand que le précédent : le sixième 
plus ou moins prolongé en angle, quelquefois d’un roux de poix. 

Pieds peu allongés, légèrement pubescents; légèrement et assez den- 
sement ponctués; d'un roux de poix foncé, avec les genoux et les tarses 
plus clairs. Cuisses faiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias 


96 BRÉVIPENNES 


assez grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et intermé= 
diaires en outre finement spinosules sur leur tranche externe : les posté- 
rieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, distinctement ciliés 
en dessous, peu en dessus : les antérieurs courts ; les intermédiaires 
moins Courts, à premier article suballongé ; les postérieurs allongés, à 
peine moins longs que les tibias, à premier article très-allongé, presque 
aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci suballongés, subégaux. 


Pare. Cette espèce est très-rare. Elle a été capturée, en avril, aux 
environs d'Hyères, sous les pierres. Elle se prend également dans les 
Pyrénées-Orientales et dans les environs de Paris, dans les trous de lapins. 


Oss. Elle ressemble à la Baryodma nitida et surtout à la Baryodma bisi- 
gnata. Elle diffère de la première de ces deux espèces par son prothorax 
sans séries dorsales de points plus gros; de la deuxième, par ses antennes 
plus longues, moins épaissies, à pénultièmes articles (6-10) bien moins 
fortement transverses ; par sa tête plus large et moins lisse; par son pro— 
thorax un peu moins court, plus densement pubescent et plus densement 
ponctué; par ses élytres un peu moins déprimées, moins fortement pone- 
tuées, mais légèrement subsinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe et à pubescence un peu plus longue; par son abdomen moins for- 
tement et moins uniformément ponctué, assez densement vers la base, 
presque lisse en arrière, etc. La coulenr est aussi un peu moins brillante. 

Les pieds sont quelquefois entièrement d’un roux de poix avec les cuisses 
à peine plus foncées, 

On sépare parfois l'Aleochara cuniculorum, Kraatz, de l’Aleochara ma- 


culata, Brisout. Les deux descriptions nous ont paru cadrer presque com- 
plétement. 


14. Baryodma (Polychara) sanguinen, LiNné. 


Allongée, assez étroile, peu convexe, finement et éparsement pubescente, 
distinctement sétosellée, d'un noir brillant, avec Les élytres rougeûtres, La 
bouche, la base des antennes et Les pieds d'un roux assez clair. Tête finement 
et éparsement ponctuée. Antennes faiblement épaissies, à troisième àrticle 
un peu plus long quele deuxième, Le quatrième presque carré, Les cinquième 
à dixième légèrement transverses. Prothorax fortement transverse, un peu 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 97 


plus étroit en avan, sensiblement arqué sur les côtés, à peine moins large 
en arrière que Les élytres, finement et modérément ponctué. Élytres forte- 
ment transverses, à peine plus longues que le prothorax, subdéprimées, à 
peine sinuées vers leur angle postéro-externe, subrâpeusement et assez 
densement ponctuées. Abdomen allongé, faiblement atténué en arrière, 
finement et parcimonieusement ponctué vers sa base, presque lisse vers:s08 
extrémité. Carène mésosternale raccourcie. 


o* Le sirième segment abdominal obtusément tronqué et très-obsolè- 
tement crénelé à son bord apical. Le sixième arceau ventral fortement 
prolongé en angle à son sommet, celui-ci assez longuement et assez den- 


sement cilié. 


Q Le sixième segment abdominal arrondi à son bord apical, Le sitième 
arceau ventral faiblement prolongé en angle très-obtus à son bord posté- 
rieur, celui-ci brièvement et densement cilié. 


Staphylinus sanguineus, LinNé, Syst. Nat. 423, 13 (1758); — Faun. Suec. I, 232, 
853 (1761). 

Aleochara fumata, GYLLENHAL, Ins. Suec. Il, 434, 56 (var. a). 

Aleochara brunneipennis, KnAaïz, Ins. Deut. II, 100, 20. 

Baryodma moerens, Thomson, Skand. Col. IE, 253, 8. 1860. 


Long., Om, 0044 (2 1.); — larg., 0w,0010 (1/2 1.). 


Corps allongé, assez étroit, d’un noir brillant, avec la majeure partie des 
élytres rougeâtre ; distinctement sétosellé ; revêtu en outre d’une fine pu- 
bescence cendrée, assez longue, couchée et peu serrée. 

Tête subarrondie, presque aussi large que la moitié de la base du pro- 
thorax ; finement et éparsement pubescente, avec la pubescence transver- 
sale et convergente sur la région discale ; finement et éparsement ponc- 
tuée; d’un noir très-brillant. Front large, subconvexe. Épistome convexe, 
presque lisse, sétosellé avant son extrémité, qui est parfois submembra- 
neuse et d’un roux livide. Labre subconvexe, d’un brun ou d'un roux de 
poix, avec sa pointe antérieure à peine ponctuée et éparsement ciliée. 
Parties de la bouche rousses. Pénultième article des palpes maxillaires 
distinctement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis; 


_ 


98 # BRÉVIPENNES 


faiblement et subgraduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement 
duveteuses et en outre distinctement pilosellées vers le sommet de chaque 
article ; d’un roux obscur, avec les trois premiers articles plus clairs : le 
premier allongé, sensiblement épaissi en massue subelliptique : les deuxième 
et troisième obconiques : le deuxième suballongé : le troisième allongé, 
évidemment un peu plus long que le deuxième, à peine moins long que le 
premier : le quatrième un peu plus étroit que les suivants, en forme de 
carré à peine transverse : les cinquième à dixième graduellement à peine 
plus épais, subcontigus , légèrement transverses, environ une fois et un 
quart aussi larges que longs : le dernier Subégal aux deux précédents 
réunis, conico-ovalaire, subacuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse. un peu moins de deux fois aussi large 
que long; un peu plus étroit en avant: largement tronqué au sommet, 
avec les angles antérieurs infléchis, obtus mais à peine arrondis ; sensi- 
blement arqué sur les côtés ; à peine moins large en arrière que les ély- 
tres, avec les angles postérieurs très-obtus et largement arrondis ; sensi- 
blement arrondi à sa base, qui est légèrement sinuée de chaque côté près 
des épaules; peu convexe sur son disque ; finement et éparsement pubes- 
cent, avec la pubescence transversalement oblique et divergente ; offrant 
en outre, surtout sur les côtés, quelques soies 6bétüres et redressées, dont 
une, vers le milieu, notamment plus longue ; finement ponctué, avec la 
ponctuation assez légère ét modérément serrée ; marqué parfois sur le 
milieu du dos de quatre points un peu plus forts, disposés en quadrille 
et souvent obsolètes ; entièrement d’un noir brillant et parfois submétal- 
lique. | 

Écusson à peine pubescent, subrugueusement ponctué, d’un noir bril- 
lant. .: | i 

 Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, à peine plus 
longues que le prothorax ; évidemment un peu plus larges en arrière qu’en 
avant : subrectilignes ou à peine arquées sur leurs côtés ; subcarrément 
coupées à leur bord apical, avec l’angle sutural presque droit; à peine si- 
nuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou à peine 
convexes sur leur disque ; finement pubescentes, avec la pubescence un 
peu oblique et à peine plus serrée que celle du prothorax; offrant en outre, 
dans la première moitié des côtés, deux ou trois soies obscures et redres- 
sées, dont la plus proche des épaules un peu plus longue ; densement 
ponctuées, avec la ponctuation oblique ou râpeuse, un peu plus forte que 


: * L Lu k + ‘ “ r., 
nd ri: 2 CRE on af Nr + s : Éd et TR à * La 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 99 


celle du prothorax; d'un rouge brunâtre et briliant, avec les côtés et la 
suture un peu rembrunis. Épaules très-peu saillantes, subarrondies. 

Abdomen allongé, un peu ou à peine moins large à s1 base que les ély- 
tres, de trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; gra- 
duellement et faiblement atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base, 
subconvexe postérieurement ; finement et très-parcimonieusement pubes - 
cent, mais distinctement et assez fortement sétosellé sur le dos et sur les 
côtés, avec les soies obscures, redressées et assez longues; finement, sub- 
râpeusement et éparsement ponctué vers la base, avec la ponctuation 
encore plus écartée ou presque nulle en arrière ; d’un noir très-brillant, 
avec le sixième segment souvent d’un roux de poix. Le premier légère- 
ment, le deuxième plus faiblement, le troisième à peine, impressionnés en 
travers à leur base, avec le fond des impressions finement et éparsement 
ponctué, mais à points non râpeux : le cinquième subégal au précédent, 
largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : 
le sixième peu saillant, 

Dessous du corps finement et peu densement pnbescent ; râpeusement 
ponctué; d’un noir brillant, avec le bord apical des arceaux du ventre 
d’un brun de poix. Pointe mésosternule assez large, mousse au bout, à 
carène assez fine, raccourcie en arrière. Métasternum subconvexe, pres- 
que lisse ou à peine ponctué sur son milieu, assez fortement et assez den- 
sement sur les côtés et sur les pièces latérales. Ventre convexe, éparse- 
ment sétosellé, à ponctuation plus forte, mais moins serrée que celle du 
postpectus ; à cinquième arceau un peu moins grand que les précédents : 
le sixième plus où moins saillant, plus ou moins angulé au sommet. 

Pieds peu allongés, finement et subéparsement pubescents, légèrement 
et subrâpeusement ponctués, d’un roux brillant et assez clair, avec les 
hanches obscures. Cuisses faiblement élargies avant ou vers leur milieu. 
Tibias assez grêles, finement ciliés sur leurs tranchés: les antérieurs et 
intermédiaires en outre finement spinosules sur leur tranche supérieure : 
les postérieurs aussi longs que les cuisses, un peu recourbés en dedans 
après leur milieu. Tarses assez étroits, assez longuement ciliés en dessous, 
éparsement en dessus ; les antérieurs couris ; les intermédiaires moins 
courts, à premier article suballongé ; les postérieurs allongés, mais sensi- 
blement moins longs que les tibias, à premier article très-allongé, presque 
aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci suballongés ou oblongs, 

graduellement à peine moins longs. 


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100 | BRÉVIPENNES 


Parme. Ceite espèce se plait dans les lieux humides. On la trouve très- 
rarement dans les environs de Lyon, en Savoie, dans les Alpes, etc. 


Oss. Elle se distingue nettement de la Baryodma cuniculorum, par sa 
taille plus grande, par sa pubescence moins serrée, et surtout par la cou- 
leur des élytres. L'’abdomen est moins densement ponctué vers sa base. 
La carène mésosternale est raccourcie, etc. 

Elle a été longtemps confondue, dans Les collections, avec la Baryodma 
moesta, de laquelle elle semble ne différer, au premier abord, que par la 
couleur des élytres ; mais en l’examinant attentivement, on y découvre 
plusieurs caractères spécifiques réels. En effet, les antennes sont un peu 
plus longues et surtout moins épaissies, d’une couleur moins sombre, à 
troisième article plus long relativement au deuxième, et les sixième à 
dixième moins fortement transverses. Le prothorax est plus finement, mais 
moins lâchement ponctué. La ponctuation des élytres, à peine plus serrée, 
est généralement un peu moins forte. L’abdomen est moins lisse. La bou- 
che, la base des antennes et les pieds sont constamment d’une couleur 
plus claire. Enfin, la taille est toujours celle des plus grands individus de 
la Bai yodma moesta, et la pointe mésosternale est différente, etc. 

Les antennes sont quelquefois entièrement rousses. 

Nous avons, suivant Gemminger et de Harold, adopté le nom de san- 
guinea, d’après Stephens (111. Br. v. 160), qui, sans doute, a vu la collec- 
tion de Linné. Celui-ci a décrit le susdit insecte, sans dénomination spéci- 
fique, pour la première fois, dans sa Fauna suecica (1746, 1, 194, 612). 

Nous décrirons ici, d’une manière abrégée, une espèce qui n’a point 
encore été rencontrée en France. 


Baryodma (Polychara) hacmoptera., KhaaTz. 


Allongée. assez étroite, subparailèle, subconvexe, finement et assex lon- 
quement pubescente, d'un noir brillant, avec La bouche, La base des antennes, 
le sommet de l'abdomen et les pieds roux, Les élytres d'un rouge brun, un 
peu obscurcies vers l'écusson. Tête éparsement ponctuée. Antennes légè- 
rement épaissies, à troisième article subégal au deuxième. Prothorazx forte- 
ment transverse, un peu plus étroit en avant, légèrement arqué sur Les côtés, 
à peine moins large en arrière que les élytres, assez finement et modérément 
ponctué. Élytres fortemen ‘transverses, un peu plus longues que le pro- 


ALÉOCHARAIRES., — Baryodma. 10i 


thorax, subdéprimées, à peine sinuées à Leur angle postéro-externe, assez 
finement et densement ponctuées. Abdomen subparallèle ou faiblement 
atténué en arrière, finement et densement pointillé vers sa base, plus lâche- 
ment vers son extrémité. | 


© Le sixième segment abdominal subéchancré et très-finement crénelé 
à son bord apical. Le sixième arceau ventral obiusément angulé et assez 
longuement cilié à son sommet. 


& Nous est inconnue. 


Aleochara haemoptera, Kraarz, Ins. Deut. If, 101, 21. 


\ 


Long., 0%,0036 (1 3/4 1.); — larg., 0",0009 (2/5 1.). 


Parrig. Les environs de Juliers (Provinces Rhénanes), l'Allemagne du 
centre et du midi. 


Oss. Cette espèce est d’une taille moindre que la Baryodma tenuicornis 
La pubescence est plus longue et un peu moins serrée. Les antennes sont 
un peu moins longues et un peu plus épaissies vers leur extrémité, Le 
prothorax parait un peu plus court et moins arqué sur les côtés. Les 
élytres sont d’un rouge plus sombre, mais elles ne sont rembrunies que 
vers l’écusson. L'abdomen, plus densement ponctué vers sa base, est d’une 
couleur plus claire vers son sommet, etc. 

Elle ressemble beaucoup à la Baryodma brunneipennis, mais le prothorax 
est un peu plus court; les élytres sont plus finement et plus densement 
ponctuées ; la ponctuation de l'abdomen est beaucoup plus serrée et l’extré- 
mité de celui-ci est d’une couleur moins foncée. 

Les élytres sont à peine visiblement sinuées au sommet vers leur angle 
postéro-externe, ce qui rapprocherait cette espèce du groupe précédent et 
surtout de la tenuicornis. 

L'Aleochara haematoptera, Kraatz (Ann. Soc. Ent. Fr. 1858, 190) est 
une espèce d'Espagne et d'Algérie. 


Nous rapporterons ici la traduction de la description d’une espèce que 
nous n'avons pas vue en nature : 


BR. b. 8 


. 
Un D me œ pa 


TT - Le “ts _ … =. . | 
1er = RE TS LT PUR LE l'E 


'& 102 BRÉVIPENNES 


415. Baryodma (Polychara) laevigata. GYLLENHAL. ke. 


Noire, brillante, couverte d'une légère pubescence ferrugineuse, avec Les 
élytres et Les pieds d’un roux testacé. Prothorax très-brillant, à peine pPie 
tillé. Antennes courtes, plus épaisses en dehors. | 


H sin 


Alcochara laevigata, GYLLENHAL, Ins. Suec. Il, 433, 55. =i hrére0? Ins. Fenn. [, 
399, 95.— MaNNERREIM, Brach. 68, 11.— ERiCusoN, Gen. et Spec. Staph: 174, 32. 
— H£ER, Faun. Col. Helv. L, S 7,— Lo eh et APOULSRNES Faun. Ent. Fr. 
I, 446, 12. 2H \ sruniotaif 


‘2100, 4% , hong: (-139/8. 


Presque deux fois moindre que l'A. bipunctata ; distincte des autres par 
sa couleur et par son prothorax à peine ponctué. 
Tète petite, arrondie, noire, très-brillante, à peine ou très-fnement et 
éparsement pointillée. Bouche et palpes d’un roux ferrugineux. | 
Antennes plus courtes que le prothorax, d’un noir de poix, plus épais- 
ses extérieurement. | 
Prothorax court, beaucoup plus étroit en avant, tronqué aù sommet, > 
arrondi sur les côtés et en arrière; peu convexe sur son disque, entière- 
| ment d’un noir très-brillant, couvert d’une fine pubescence ferrugineuse, 
j à peine pointillé. Ms 
Écusson triangulaire, déprimé, couleur de poix. 1h , 
Elytres à peine plus larges que le prothorax, un peu plus longues « que #3 
celui-ci, transverses, déprimées en dessus, d’un roux testacé assez clairet ; 


EL! 


La brillant, très-densement et rugueusement ponctuées, nullement rembrue 
e nies vers la base et la suture. Ag -_. 
De" Abdomen au-delà des élytres, de la longueur du reste du corps, large, 
L ovale, d’un noir brillant, éparsement ponctué. d 
15 Dessous du corps d’un noir de poix, assez densement ponctué, pubes- * | 
‘ cent, avec le bord postérieur des segments ventraux et l'anus d’un roux 


: 


de poix obscur. 
Pieds courts, d’un roux ferrugineux, assez clair. 


En 
7 + 
mi 
[+ 


Parme. Les environs de Paris, dans les prés humides, suivant MM. Fai- 
maire et Laboulbène, ; 


ALÉOCHARATRES. — Baryodma. 103 


Oss. On ne saurait dire quelle est la véritable taevigata de Gyllenhal. 
| Thomson lui-même (Skand. Col. IE, 249, 5) ne fait que rapporter la phrase 
LE - diagnostique de l'illustre auteur suédois ; et tous les échantillons que nous e 

avons vus inscrits sous cette dénomination se rapportaient évidemment à £ 
#. notre variété ripicola de l’Aleochara rufipennis. 


16. Baryodma (Polychara) rufitarsis, HErr. 


Allongée, assez étroite, peu convexe, finement et assez densement pubes- 
cente, avec la pubescence déprimée; d'un noir subplombé assez brillant, 
+ avec les tarses roux. Tête assez fortement et assez densement ponctuée. 
ai Antennes faiblement épaissies, à troisième article subégal au deuxième, le 
quatrième presque carré, le cinquième à peine, Les sixième à dixième légè- 
rement où médiocrement transverses. Prothorax assez fortement trans- 
verse, Un peu rélréci en avant, légèrement arqué sur Les côtés, à peine 
moins large en arrière que les élytres, densement et finement ponctué. 4 
Élytres assex fortement transverses, de la longueur du prothorax, subdé- 
primées, subsinuées vers leur angle postéro-externe, rugueusement et très- 
densement ponctuées. Abdomen assez allongé, subparallèle, finement et AL 
modérément ponctué. Carène mésosternale raccourcie. : r 


nids Le sitième segment abdominal subtronqué ou à peine subsinué à son 
bord apical. Le sirième arceau ventral prolongé en angle aigu, mais à 
Me sommet subémoussé, celui-ci longuement et assez densement cilié. 


? Le sivième segment abdominal subtronqué ou subarrondi à son bord 
apical. Le sivième arceau ventrali obtusément angulé ou subarrondi à 
son bord postérieur, celui-ci densement et brièvement cilié. 


Aleochara rufitarsis, HEER, Faun. Col. Helv. I, 317, 15. — KIESENWETTER, Stett 
Ent. Zeit. IX, 319.— Renrensacuer, Faun. Austr. 669, 9.— FAIRMAIRE et LABOUL-* 
BÈNE, Faun. Ent, Fr. 1, 447, 16. — Knaarz, Ins. Deut. If, 95, 18. 


= Long., 0%,0045 (2 1.) ; — larg., 0",0009 (1/2 L. à peine). 
Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d’un noir subplombé assez 


brillant ; revêtu d'une fine pubescence cendrée, assez longue, tout à fai 
couchée et assez serrée 


. Fm S ce "T Le — { Â ue = ‘ de CRE : > ne Lane 
TT A NE Re RS ne PS. + ns ER PORN TT. 


E | 104 BRÉVIPENNES ù 


Tête subarrondie, à peine aussi large que la moitié de la base du pro- 
thorax ; finement pubescente, assez fortement et assez densement ponctuée ; 
d’un noir brillant et subplombé. Front large, subdéprimé ou à peine 
convexe sur son milieu. Épistome longitudinalement convexe, presque 
| lisse, Labre subconvexe, d’un noir de poix, subponctué et légèrement cilié 
en avant. Parties de La bouche d’un brun de poïx, avec les palpes labiaux 
et le quatrième article des palpes maxillaires moins foncés : le pénultième 
article de ceux-ci assez fortement cilié. 
ns Yeux ovales-oblongs, noirs. 
| Antennes assez grêles, sensiblement moins longues que la tête et le 

prothorax réunis ; faiblement et subgraduellement épaissies vers leur extré- 
| milé ; très-finement duveteuses et en outre distinctement pilosellées vers le 
sommet de chaque article; entièrement noires; à premier article allongé, 
4er légèrement épaissi en massue subcylindrique : les deuxième et troisième, 

allongés, obconiques, subégaux, à peine moins longs séparément que le 

| premier : les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais et un 

h peu plus courts, non où peu contigus : le quatrième obconique ou presque 

carré, aussi long que large : le cinquième à peine, le sixième faiblement, 
| les septième à dixième médiocrement transverses, ceux-ci environ une fois 
6 et demie aussi larges que longs : le dernier subégal aux deux précédents 
R réunis, ovalaire-suboblong, obtusément acuminé au sommet. 
re. Prothorax assez fortement transverse, environ d’un bon tiers plus large 
| que long ; un peu plus étroit en avant; largement tronqué au sommet, 
avec les angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; légèrement arqué 
sur les côtés ; à peine moins large en arrière que les élytres, avec les angles 
Res": postérieurs très-obtus et largement arrondis; sensiblement arrondi à sa 
base, qui est à peine ou non sinuée de chaque côté vers les épaules ; légè- 
| rement convexe sur son disque; finement et assez densement pubescent, 
avec la pubescence transversalement oblique et divergente; offrant sou- 
7 vent, sur le milieu des côtés, une longue soie obscure et redressée, et 
parfois une autre plus courte près des angles ; fincment et densement 
ponctué ; entièrement d’un noir assez brillant et subplombé. 

Écusson subpubescent, subpouctué, d’un noir assez brillant. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement ou même fortement 
| transverse, de la longueur du prothorax; subparallèles ou à peine plus 
| larges en arrière et presque subrectilignes sur les côtés; subcarrément 
coupées ou à peine et simultanément subéchancrées à leur bord apical, 


e. 
a mn mer - 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 105 


avec l’angle sutural presque droit; faiblement sinuées au sommet vers leur 
angle postéro-externe ; subdéprimées ou à peine convexes sur leur disque ; 
finement pubescentes, avec la pnbescence un peu oblique et à peine plus 
serrée et plus forte que celle du prothorax ; très-densement et rugueuse- 

ment ponctuées, avec la ponctuation évidemment plus serrée et plus forte 
que celle du prothorax ; entièrement d'un noir assez brillant et sub- 
plombé (1). Épaules à peine saillantes, étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
trois fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés ; subdé- 
primé vers sa base, subconvexe postérieurement; finement, éparsement 
et assez longuement pubescent, et, en outre, éparsement sétosellé sur le 
dos et sur les côtés, surtout vers leur extrémité ; assez légèrement, fine- 
ment et modérément ponctué, avec la ponctuation un peu plus forte sur les 
côtés et sur la base des trois ou quatre premiers segments, et un peu plus 
écartée sur la partie postéro-médiane de chacun d’eux et sur le cinquième ; 
entièrement d’un noir brillant. Le premier segment sensiblement, le 
deuxième moins sensiblement, le troisième légèrement, le quatrième par- 
fois à peine, impressionnés en travers à leur base, avec le fond des impres- 
sions un peu plus fortement ponctué : le cinquième un peu plus long que 
le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine 
membrane pâle : le sixième peu saillant. | 

Dessous du corps finement et peu densement pubescent ; Subrâpeusement 
et assez densement ponctué, Pointe mésosternale assez étroite, à peine 
émoussée au bout, à carène raccourcie en arrière. Métasternum subcon- 
x vexe, plus légèrement ponctué sur son milieu. Ventre convexe, plus for- 

tement ponctué que le postpectus, éparsement sétosellé vers son extrémité, 
à cinquième arceau souvent moins grand que le précédent : le sixième 
plus ou moins saïllant, plus ou moins angulé à son sommet. 

| Pieds médiocrement allongés, finement pubescents, subrâpeusement et 
Le assez densement ponctués, d’un noir ou d'un brun de poix brillant, avec 
\ les tarses d’un roux subtestacé. Cuisses à peine élargies avant ou vers leur 

milieu. Tibias médiocrement grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les 
antérieurs el intermédiaires en outre distinctement spinosules sur leur 
Ê tranche externe : les postérieurs aussi longs que les cuisses, un peu recour- 
| bés en dedans avant leur sommet, vus de dessus leur tranche supérieure, 


(1) Dans cette espèce, la teinte subplombée est due à la pubescence, qui est d’un 
cendré pâle. 


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4 —— 


106 1. BRÉVIPENNES . 


Tarses assez étroits, longuement ciliés en dessous, peu en dessus ; les 
antérieurs courts ; les intermédiaires assez allongés, à premier article oblong 
ou suballongé ; les postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, 
à premier article allongé, à peine plus long que les deux suivants réunis : 
les deuxième à quatrième suballongés, graduellement à peine moins longs. 


ParRIE. Cette espèce se rencontre dans les Alpes de la Savoie et dans les 
Hautes-Pyrénées. 


Oss. Elle est remarquable par sa couleur presque entièrement noire, à 
l'exception des tarses; par ses antennes assez grèles, faiblement épaissies 
vers leur extrémité; par ses tarses postérieurs un peu moins développés 
que dans ses congénères, avec leur premier article un peu moins allongé 
relativement aux trois suivants réunis. Les trois premiers segments de 
l'abdomen sont plus sensiblement impressionnés en travers à leur base. La 
pubescence du prothorax et des élytres est plus pâle et plus apparente, etc. 


UNE 2 Fa 197 1 LE 


17. Baryodma (Polychara) alutacea, MuLsAnT et REY. 


Allongée, assez étroite, peu convexe, finement et subéparsement pubes- 
cente, avec la pubescence plus ou moins couchée; distinctement sétosellée ; 
d'un noir assez brillant, avec la bouché, la base des antennes et les pieds 
d'un roux de poix foncé, les genoux et les tarses plus clairs. Tête distinc- 
tement et subéparsement ponctuée. Antennes légèrément épaissies, à troi- 
sième article subégal au deuxième, le quatrième presque carré, Les cin- 
quième à dixième médiocrement ou assez fortement transverses. Prothorax 
fortement transverse, un peu rétréci en avant, sensiblement arqué sur les 
côtés, un peu moins large en arrière que les élytres, orbée finement et 
Subéparsement ponctué, avec l'intervalle des points à peine chagriné, 
Élytres fortement transverses, un pet plus longues que le prothorax, 
subdéprimées, à ‘peine sinuées vers leur angle postéro-externe, assez for- 
tement et assez densement ponctuées, avec l'intervalle des points très- 
finement chagriné. Abdomen assez allongé, subparalièle, finement et parci- 


monieusement ponctué vers sa base, presque lisse en arrière. Caréne mé- 
sosternale raccourcie. 


©" Le sixième segment abdominal obtusément tronqué à son bord api- 


cal. Le sitième arceau ventral prolongé en angle à son sommet, modéré- 
ment cilié à son bord postérieur. 


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ns 1 , L Pa | M on, Dir : DE LR RS RS Se ee. ra. CPS PTE ENT à 


ALÉOCHARAIRES, — Baryodma. 107 


Le sixième segment abdominal à peine arrondi à son bord apical. 
Le sirième arceau ventral à pus angulé et très-brièvement cilié à son 
bord postérieur. 


Long., Om,0039 (1 1. 3/4); — larg., 0",0008 (1/3 1. fort). 


Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d’un noir assez brillant, dis- 
tinctement sétosellé ; revêtu en outre d’une fine pubescence cendrée, mé- 
diocrement longue, couchée et peu serrée. 

Tête à peine arrondie sur les côtés, à peine moins large que la moitié 
de la base du prothorax ; finement et éparsement pubescente, avec la 
pubescence subtransversale et convergente sur la partie médiane; dis- 
tinctement et subéparsement ponctuée, avec la ponctuation un peu plus 
forte derrière les yeux ; d’un noir brillant. Front large, à peine convexe. 
Épistome convexe, lisse, éparsement sétosellé en avant. Labre subconvexe, 
d'un noir de poix, rugueusement ponctué et éparsement cilié vers son 
sommet. Parties de la bouche d'un brun ou d’un roux de poix foncé : le 
pénultième article des Fate maxillaires assez Gs cilié , le dernier 
subtestacé. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes sensiblement moins longues que la tête et le prothorax réunis : 
légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement 
duveteuses et en outre légèrement pilosellées vers le-sommet de chaque 
article’; obscures, avec les trois ou quatre premiers articles d'un roux de 
poix plus on moins foncé : le premier allongé, légèrement épaissi en 
massué subcylindrique : les deuxième et troisième allongés, obconiques, 
subégaux, presque aussi longs séparément que le premier : le quatrième 
un peu plus étroit que-les suivants, non plus large que long, presque 
carré : les cinquième à dixième graduellement un peu plus épais, à peine 
ou non contigus, médiocrement transverses, avec le cinquième un peu plus 
égèrement, et les pénultièmes un peu plus fortement, ceux-ci environ une 
fois et demie aussi larges que longs : le dernier subégal aux deux oh 
dents réunis, conico-ovalaire, subacuminé au sommet. 7 

Prothorax fortément transverse, un pea moins de deux fois aussi large 
que long ; un peu rétréci en avant ; largement tronqué au sommet, avec les 
angles antérieurs infléchis, obtus, mais à peine arrondis ; sensiblement 
arqué sur les. côtés ; un peu ou à peine moins large en arrière que les 


—— — mi, eV 
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106 Ji BRÉVIPENNES . 


Tarses assez étroits, longuement ciliés en dessous, peu en dessus ; les 
antérieurs courts ; les intermédiaires assez allongés, à premier article oblong 
ou suballongé ; les postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, 
à premier article allongé, à peine plus long que les deux suivants réunis : 
les deuxième à quatrième suballongés, graduellement à peine moins longs. 


Parmi. Cette espèce se rencontre dans les Alpes de la Savoie et dans les 
Hautes-Pyrénées. 


Oss. Elle est remarquable par sa couleur presque entièrement noire, à 
l'exception des tarses; par ses antennes assez grêles, faiblement épaissies 
vers leur extrémité; par ses tarses postérieurs un peu moins développés 
que dans ses congénères, avec leur premier article un peu moins allongé 
relativement aux trois suivants réunis. Les trois premiers segments de 
l'abdomen sont plus sensiblement impressionnés en travers à leur base. La 
pabescence du prothorax et des élytres est plus pâle et plus apparente, etc. 


CS Dr pm | 


17. Baryodma (Polyechara) alutacea, Muzsanr et Rev. 


Allongée, assez étroite, peu convexe, finement et subéparsement pubes- 
cente, avec La pubescence plus où moins couchée; distinctement sétosellée ; 
d'un noir assez brillant, avec la bouche, la base des antennes et les pieds 
d'un roux de poix foncé, les genoux et les tarses plus clairs. Tête distinc- 
tement et subéparsement ponctuée. Antennes légèrement épuissies, à troi-= 
sième article subégal au deuxième, le quatrième presque carré, Les cin- 
quième à dixième médiocrement ou assez fortement transverses. Prothorax 
fortement transverse, un peu rétréci en avant, sensiblement arqué sur les 
côtés, un peu moins large én arrière que Les élytres, assez finement et 
subéparsement ponctué, avec l'intervalle des points à peine chagriné, 
Élytres fortement transverses, un pel plus longues que le prothorax, 
subdéprimées, à peine sinuées vers Leur angle postéro-externe, assez for- 
tement et assez densement ponctuées, avec l'intervalle des points très- 
finement chagriné. Abdomen assez allongé, subparalièle, finement et parci- 
monieusement ponctué vers sa base, presque lisse en arrière. Caréne mé- 
sosternale raccourcie. 


o" Le sitième segment abdominal obtusément tronqué à son bord api- 
cal. Le sitième arceau ventral prolongé en angle à son sommet, modéré- 
ment cilié à son bord postérieur. 


108 BRÉVIPENNES 


élytres, avec les angles postérieurs 'très-obtus et arrondis ; sensiblement 
arrondi à sa base, qui est légèrement sinuée de chaque coté près des 
épaules ; peu convexe sur son disque ; finement et éparsement pubescent, 
avec la pubescence presque couchée, transversalement oblique et diver= 
gente ; offrant en outre, surtout sur les côtés, quelques soies obscures et 
redressées, dont une, vers le milieu, notamment plus longue ; assez finement 
et subéparsement ponctué, avec l'intervalle des points très-finement ou à 
peine chagriné ; marqué en outre, sur le milieu du dos, de quatre points 


enfoncés, un peu plus forts et disposés en quadrille ; entièrement d’un 
noir assez brillant, 


Écusson à peine pubescent, subpointillé, d'un noir assez brillant. 

Elytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 
longues que le prothorax; un peu plus larges en arrière qu’en avant, 
presque subrectilignes sur leurs côtés ; à peine et simultanément échan- 
crées à leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit ; à peine sinuées 
au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou à peine 
convexes sur leur disque ; finement pubescentes, avec la pubescence pres- 
que couchée , un peu oblique et divergente, un peu plus serrée que celle 
du prothorax; offrant en outre, sur les côtés, deux soies obscures et re- 
dressées, médiocrement longues, une derrière les épaules et une autre 
vers le milieu; assez fortement et assez densement ponctuées, avec la 
ponctuation à peine oblique, un peu plus forte que celle du prothorax, et 
l'intervalle des points très-fiuement chagriné ; à rebord sutural bien pro- 
noncé, assez large et lisse; entièrement d'un noir brillant. Épaules 
saillantes. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; 


un peu plus de trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle ou à 
peine atténué vers son extrémité; subdéprimé vers sa base, 


peu 


assez convexe. 


“en arrière ; finement et très-éparsement pubescent, et, en outre, distincte- 


ment sétosellé sur le dos (1) et sur les côtés, avec les soies obscures et 
redressées, un peu plus longues et un peu plus nombreuses dans la partie 
postérieure ; finement et parcimonieusement ponctué, avec les points encore 
plus écartés sur les quatrième et cinquième segments, qui sont presque 
lisses ; entièrement d’un noir très-brillant, Le deuxième segment basilaire 


(1) Ces soies sont disposées sur le dos par séries transversales. La tranche des 
postépimeres, visible vue de dessus, offre aussi une longue soie obscure. 


ALÉOCHARAIRES, — Baryodma. 107 


à. ® Le sicième segment abdominal à peine arrondi à son bord apical. 
| Le sixième arceau ventral à pes angulé et très-brièvement cilié à son 
i bord postérieur. 


Long; Om,0039 ct 1. 3/4); — larg., 0",0008 (1/3 1. fort). 


e-" Corp allongé, assez étroit, peu convexe, d’un noir assez brillant, dis- 
‘ tinctement sétosellé ; revêtu en outre d’une fine pubescence cendrée, mé- 
diocrement longue, couchée et peu serrée. 

Tête à peine arrondie sur les côtés, à peine moins large que la moitié 
de la base du prothorax ; finement et éparsement pubescente, avec la 
pubescence subtransversale et convergente sur la partie médiane; dis- 
tinctement et subéparsement ponctuée, avec la ponctuation un peu plus 
forte derrière les yeux ; d’un noir brillant. Front large, à peine convexe. 
Épistome convexe, lisse, éparsement sétosellé en avant. Labre subconvexe, 
d'un noir de poix, rugueusement ponctué et éparsement cilié vers son 
sommet. Parties de la bouche d'un‘ brun ou d’un roux de poix foncé : le 
pénultième article des palpes maxillaires assez fortement Ka le dernier 
subtestacé. | 

Yeux Lie nent noirs. 

Antennes sensiblement moins longues que la tête et le prothorax réunis ; 
légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement 
duveteuses et én outre légèrement pilosellées vers le-sommet de chaque 
article’; obscures, avec les trois ou quatre premiers articles d’un roux de 
poix plus où moins foncé : le premier allongé, légèrement épaissi en 
massué subcylindrique : les deuxième et troisième allongés, obconiques, 
subégaux, presque aussi longs séparément que le premier : le quatrième 
un peu ‘plus étroit que-les suivants, non plus large que long, presque 
carré : les cinquième à dixième graduellement un peu plus épais, à peine 
où non contigus, médiocrement transverses, avec le cinquième un peu plus 
égèrement, et les pénultièmes un peu plus fortement, ceux-ci environ une 
fois et demie aussi larges que longs : le dernier subégal aux Lo) précé- 
dents réunis, conico-ovalaire, subacuminé au sommet. 

é Prothorax fortèment transverse, un peu moins de deux fois aussi large 
; que long ; un peu rétréci en avant ; largement tronqué au sommet, avec les 
angles antérieurs infléchis, obtus, mais à peine arrondis ; sensiblement 
arqué sur les côtés ; un peu ou à peine moins large en arrière que les 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 109 


parfois découvert, légèrement ponctué sur les côtés : le premier normal 
| sensiblement, le deuxième fortement, le troisième à peine, impressionnés 
À en travers à leur base, avec le fond des impressions à peine ponctué ou 
presque lisse : le cinquième un peu pius long que le précédent, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle et à peine 
distincte : le sixième peu saillant, aspèrement ponctué. 

1e Dessous du corps finement et peu densement pubescent ; assez finement 


ñ : et subrâpeusement ponctué; d’un noir brillant, avec le bord apical de 
É chaque arceau dn ventre couleur de poix. Pointe mésosternale assez 
+ étroite, ruguleusement pointillée, à carène raccourcie en arrière. Méta- 
# sternum Subconvexe, plus finement et plus légèrement ponctué sur son mi- 


lieu. Ventre convexe, très-éparsement sétosellé, à ponctuation assez ser- 
rée vers Sa base, à peine plus écartée vers l'extrémité ; à cinquième ar- 
ceau plus court que le précédent : le sixième peu (© } saillant. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, légèrement et subrâpeusement 
ponctués, d'un roux de poix brillant et plus ou moins foncé, avec les ge- 
noux et les tarses plus clairs, et les hanches d’un noir de poix. Cuisses fai- 
blement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias assez grêles, finement 
ciliés sur leurs tranches : /es antérieurs et intermédiaires, en outre, dis- 
tinctement spinosules sur leur tranche supérieure : Les antérieurs parés 
d'une courte pubescence fauve et brillante : Les postérieurs aussi longs que 
les cuisses, à peine recourbés en dedans après leur milieu, vus de dessus 
leur tranche supérieure. Tarses étroits, assez longuement ciliés en dessous, 
peu en dessus ; Les antérieurs courts ; Les intermédiaires assez développés 
à premier article suballongé ; Les postérieurs allongés, sensiblement moins 
longs que les tibias, à premier article très-allongé, un peu moins longs que 
les trois suivants réunis : ceux-ci suballongés, subégaux. 


Parrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été trouvée dans les environs 
de Lyon et dans le Bugey, sous les détritus. 


Oss. La fine ponctuation de son prothorax et de ses élytres suffit pour 
distinguer celle espèce des A/eochara lanuginosa et moesta. Elle est, par 
son port général, en quelque sorte intermédiaire entre ces deux espèces. 
Elle est de la taille des petits exemplaires de l'Aleochara lanuginosa, mais 
elle es! proportionnellement un peu moins large ; la pubescence du pro- 
thorax et des élytres est moins redressée ; le prothorax est moins large 
postérieurement et plus légèrement ponctué ; les élytres sont un peu plus 


T0 AO EU, ms 


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n 


110 _ BRÉVIPENNES . 


longues, un peu moins densement ponctuées, avec leur rebord sutural 
plus prononcé, mais comme refoulé par un cylindre, ce qui le rend plus 
large et lisse ; les quatre premiers segments de l'abdomen sont moins for- 
tement ponctués à leur base, avec cette même base plus légèrement im- 
pressionnée en travers dans les trois premiers ; le premier article des tar- 
ses postérieurs est plus allongé, etc. 

La carène mésosternale est raccourcie comme chez l'Aanchara rufitar - 
sis, mais la tête, le prothorax et les élytres sont moins densement pubes- 
cents et moins densement ponctués, et ces dernières, moins courtes, sont 
moins distinctemen sinuéesau sommet vers leur angle prostéro-externe, etc. 

Les antennes sont moins épaissies que dans l’Aleochara lygaea et es- 
pèces suivantes. 


(j 


214 


18. Baryodma (Polychara) lanuginosa, CRAVENHORST. 


Assez allongée, assez large, Subconvexe, finement et médiocrement pu- 
bescente, avec la pubescence plus ou moins redressée ; d'un noir brillant, 
avec le bord apical des élytres un peu roussûtre, les genoux et les tarses 
d'un roux assez clair. Tôte assez fortement et subéparsement ponctuée. 
Antennes légèrement épaissies, à troisième article un peu plus long que le 
deuxième, le quatrième subtranverse, les cinquième à dixième légèrement 
où médiocrement transverses. Prothorax fortement transverse, un peu plus 
étroit en avant, sensiblement arqué sur les côtés, aussi large en arrière 
que les élytres, assez finement et assez densement ponctué. Élytres forte- 
ment transverses, à peine plus longues que le prothorax, subdéprimées, 
subsinuées vers leur angle prostéro-externe, rugueusement et densement 
ponctuées. Abdomen assez allongé, subparallèle, à segments assez forte- 
ment et assez densement ponciués vers leur base, presque lisses vers leur 
extrémité. Carène mésosternale entière. 


o* Le sixième segment abdominal subéchancré et distinctement den- 
liculé à son bord apical, avec les dentelures au nombre de douze à seize. 
Le sicième arceau ventral angulairement ne el sa ua cilié à 
son sommêt. 


* 
| 


® Le sitième segment abdominal subsinucasement tronqué et simple à 


PA 


Fe , es sé 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 111 


son bord apical. Le sixième arceau ventral subarrondi ou très-obtusé- 
ment angulé et briévément cilié à son bord postérieur (1). 


Aleochara lanuginosa, Gravennonsr, Micer. 94, 48; — Mon. 171, 62.— LATREILLE, 
Hist. nat. Crust. et Ins. IX, 388, 8. — GyLLENHAL, Ins. Suec. IT, 432, 54. — 
Borspuva et LacorpaiRE, Faun. Ent. Par. 1, 350, 5. — MANNERHEIM, Prach. 67, 8. 
— ERIGuson, Col. March. I, 356, 5; — Gen. et Spec. Staph. 168, 21. — Her, 
Faun. Col. Helv. I, 315, 8. — Renrenpacuer, Faun. Austr. 671, 19. — FAIRMAIRE 
et LABOULBÈNE, Faun, Ent. Fr, 1, 447, 15. — Kraarz, Ins. Deut. II, 93, 12. 

Baryodma lanuginosa, Tnomson, Skand. Col. Il, 252, 6. 


Long., 0",0045 (2 1.) ; — larg. 0w,0011 (1/2 1.) 


Corps assez allongé, assez large, subconvexe, d’un noir brillant ; re- 
vêtu d’une fine pubescence grise, longue, médiocrement serrée, mais plus 
ou moins redressée. | 

Tète subarrondie, un peu moins large que la moitié de la base du pro- 
horax ; finement pubescente, avec la pubescence convergeant et s’entre- 
croisant sur Ja ligne médiane ; offrant en outre, sur toute sa surface, une 
autre pubescence plus serrée, obscure et redressée ; assez fortement et sub - 
éparsement ponctuée; d’un noir très-brillant. Front large, à peine con- 
vexe. Épistome longitudinalement convexe, presque lisse. Labre subcon- 
vexe, d’un noir de poix, presque lisse, éparsement sétosellé, parfois rous- 
sâtre à son sommet, qui est éparsement cilié. Parties de la bouche d'un 
brun de poix, avec les palpes labiaux, le quatrième article des palpes 
maxillaires et les mandibules d'un roux ferrugineux : celles-ci noires à 
leur pointe : le pénultième article des palpes maxillaires fortement cilié, 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes sensiblement moins longues que la tête et le prothorax réu- 
nis ; légèrement et subgraduellement épaissies vers leur extrémité ; très- 
finement duveteuses et en outre distinctement pilosellées vers le sommet de 
chaque article ; noires, avec le premier article rarement moins foncé :: 
celui-ci allongé, subépaissi en massue subelliptique : les deuxième et troi- 
sième obconiques : le deuxième suballongé : le troisième allongé, un peu 
plus long que le deuxième, à peine moins long que le premier : le qua- 
trième à peine transverse, un peu plus étroit que les suivants : les cin- 


(1) La ciliation des ® est plus pâle que celle des ©”, et cela dans presque toutes les 
espèces. ts SELS, 


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112 BRÉVIPENNES 


quième à dixième graduellement à peine plus épais, peu contigus, légè- 
rement transverses, les pénultièmes (7-10) un peu plus fortement, ceux- 
ci environ une fois et demie aussi larges que longs : le dernier subégal 
aux denx précédents réunis, paraissant, vu de dessus, obconique et acu- 
miné, et, vu par côté, ovalaire et obtusément acuminé au sommet, 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long; 
un peu plus étroit en avant; largement tronqué ou à peine échancré au 
sommet, avec les angles antérieurs infléchis, subobtus et subarrondis ; 
sensiblement arqué sur les côtés; aussi large ou à peine moins large en 
arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et très-lar- 
gement arrondis; sensiblement arrondi à sa base, qui est presque indis- 
tinctement sinuée de chaque côté près des épaules ; légèrement convexe 
sur son disque; finement et médiocrement pubescent, avec la pubescence 
plus où moins redressée et transversalement divergente, paraissant, vue 
de côté, comme cotonneuse ; offrant en outre, çà et là, sur le dos et sur 
les côtés, quelques soies obscures, tout à fait redressées et bien distinctes ; 
finement et assez densement ponctué; offrant parfois, au devant de l’écus- 
son, deux impressions oblongues, rapprochées, très-obsolètes et un peu 
plus densement ponctuées ; entièrement d’un noir brillant. Épaules non ou 
à peine saillantes. 


Écusson subpubescent, à peine ponctué ou presque lisse, d’un noir 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; environ de 
la longueur du prothorax ou à peine plus longues ; non ou à peine plus 
larges en arrière qu’en avant ; subrectilignes ou à peine arquées sur les 
côtés; subcarrément coupées ou à peine et simultanément subéchancrées 
à leur bord apical, avec l'angle sutural droit ou presque droit; légère- 
ment sinuées au sommet, vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées 
où très-faiblement convexes sur leur disque ; finement pubescentes, avec 
la pubescence oblique, un peu plus serrée et un peu moins redressée que 
celle du prothorax, et comme cotonneuse ; offrant souvent, sur les côtés 
derrière les épaules, une soie obscure, assez longue et tout à fait re- 
dressée ; densement et rugueusement ponctuées, avec la ponctuation un 
peu plus serrée et sensiblement plus forte que celle du prothorax ; d’un 
noir brillant, avec la marge apicale un peu roussâtre. 

.… Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; 
de trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subpa- 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 113 


rallèle sur ses côtés ou à peine atténué en arrière ; subdéprimé vers sa 
base, assez convexe postérieurement ; n’offrant presque d’autre pubes- 
cence que des cils assez obscurs, couchés et assez longs, au bord apical 
du deuxième segment basilaire et des quatre suivants ; paré en outre, sur 
le dos et sur les côtés, de soies obscures, redressées, assez longues et bien 
distinctes ; assez fortement et assez densement ponctué sur la base des 
quatre premiers segments, moins ou à peine sur celle du cinquième ; 
presque lisse ou à peine ponctué vers l'extrémité de chacun d'eux, avec la 
partie lisse du premier assez réduite, celle des autres graduellement plus 
étendue ; entièrement d'un noir brillant. Le deuxième segment basilaire 
souvent découvert, légèrement ponctué : le premier normal sensiblement, 
le deuxième moins sensiblement, le troisième légèrement, le quatrième à 
peine, impressionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions 
assez fortement ponctué : le cinquième subégal au précédent, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième 
assez saillant, aspèrement ponctué. 

Dessous du corps pubescent, d’un noir brillant. Pointe mésosternale large, 
subtronquée au bout, à carène bien accusée et entière, à faces latérales 
distinctement ponctuées, séparées des médiépisternums par une ligne en- 
foncée oblique, bien apparente. Métasternum subconvexe, à pubescence 
assez longue et couchée, à ponctuation assez fine et assez serrée sur le 
milieu, plus forte et plus râpeuse sur les côtés et sur les pièces latérales. 
Ventre convexe, très-6parsement sétosellé, à pubescence longue et semi- 
redressée, à ponctuation forte et râpeuse, un peu moins serrée en arrière, 
à cinquième arceau plus court que le précédent : le sixième plus ou moins 
angulé au sommet. 

Pieds peu allongés,, finement pubescents, légèrement ponctués, d’un noir 
ou d’un brun de poix brillant, avec les genoux et surtout les tarses plus 
clairs ou d’un roux testacé, et les tibias parfois d’un roux de poix. Cuisses 
subélargies avant ou vers leur milieu. Tibias médiocrement grèles, fine- 
ment ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et intermédiaires en outre 
distinctement spinosules sur leur tranche externe : les antérieurs à pu- 
bescence courte, serrée et d’un fauve un peu soyeux : les postérieurs aussi 
longs que les cuisses. Tarses assez étroits, longuement ciliés en dessous, 
peu en dessus; les antérieurs courts ; les intermédiaires beaucoup moins 
courts, à premier article oblong; les postérieurs assez allongés, sensi- 
blement moins longs que les tibias, à premier article allongé, à peine plus 


{114 * BRÉVIPENNES 


long que les deux suivants réunis : les deuxième à quatrième suballongés 
ou oblongs, graduellement un peu moins longs, 


Patrie. On trouve assez communément cette espèce dans les bouses et 
les matières végétales décomposées, dans presque toute la France, mais 
principalement dans les pays boisés où montueux : le environs de Lyon, 
l'Auvergne, le Beaujolais, le mont Pilat, les Alpes, la Savoie, etc. 


Oss. Cette espèce à aussi, comme. la rufitarsis, les tarses postérieurs 
proportionnellement moins développés que chez ses congénères et à pre- 
mier article moins allongé. Comme chez elle, les trois premiers segments 
de l'abdomen sont plus ortement impressionnés en travers à leur base que 
dans les espèces précédentes et suivantes. Cependant, elle en diffère 
abondamment par sa forme un peu moins étroite, par ses antennes un peu 
plus courtes, à peine moins grèles et à troisième article plus long, com- 
parativement au deuxième ; par son abdomen autrement ponctué et plus 
fortement sétosellé ; par sa pointe mésosternale plus large, à carène plus 
accusée et entière ; et surtout par sa pubescence plus ou moins redressée 
sur la tête, le prothorax et les élytres. Ce dernier caractère la distingue 
de toutes les autres espèces. DU: 

Elle varie beaucoup pour la taille (1 1. 422 à 2 1. 1/4), et aussi pour la 
couleur. Quelquefois les pieds sont entièrement roux, et la transparence 
roussâtre de l'extrémité des élytres s'étend parfois sur la majeure partie 
de leur disque. 

L’Aleochara lanuginosa Erichson répond peut-être à la sericea de 
Stephens (4. Br, v, 155) ? 

On indique quelquefois comme se trouvant en France l'espèce suivante, 


que nous n'avons pas vue en nature et dont nous traduisons la des- 
criplion : 


19. Haryodima (Polyehara) Villosa, MANNERHEIM. 


Sublinéaire, noire, opaque, très-densement ponctuée, recouverte partout 
d'un duvet court et obscur ; antennes plus longues que le prothorax, leur 
base et les pieds couleur de poix. | 
Aleochar@ villosa, MANNERHEIM, Brach. 67, 9. — SauLBErG, Ins. Fenn. 1, 309, 94. 


— ZETTENSTEDT, Ins. Lapp. 70, 35. — RuNDE, Brach, Hal, 29, 7, — KRAarz, Ins. 
Deut. II, 94,13. 


s 


ALÉOGHARAIRES. — .Baryodma. 


Long., 1 3/41. 


i Parme. France, d’après le catalogue Grenier; environs de Paris, dans 
les étables, d’après MM. Fairmaire et Laboulbène. 

L£ Os. Cette espèce semble différer de la Baryodma lanuginosa par son 

BE ee L corps plus étroit, plus linéaire; par ses antennes plus prolongées que le 


‘à prothorax et couleur de poix à leur base; par son prothorax presque plus 


Es étroit que les élytres, avec la marge de celles-ci jamais rousse, et par sa 

L pubescence plus courte et obscure. , 

r. La couleur de la dite pubescence la distinguerait de notre Baryodma ‘ 
|: alutacea, à laquelle elle doit ressembler beaucoup. | ° 


” L'espèce de MM. Fairmaire et Laboulbène (4leochara villosa, Faun, Ent. 
Fr. 1, 449, 21) ne semble pas convenir tout à fait à la courte description le 
que rapporte Erichson (Gen. et Spec. Staph. 177, 39). 14 


20. Baryodma (Polychara) lygaen. KRaAATz. 


Assez allongée, assez étroite, subconvete, finement et peu densement 
pubescente, avec la pubescence couchée ; d'un noir brillant, avec la base des 
antennes, la bouche et les pieds roux. Antennes sensiblement épaissies, à 

troisième article un peu plus long que le deuxième, le quatrième subtrans - 
verse, le cinquième médiocrement, les sixième à dixième assex fortement 
transverses. Prothorax fortement transverse, un peu plus étroit en avant, 
sensiblement arqué sur les côtés, presque aussi large en arrière que Les 
élytres, finement et subéparsement ponctué. Élytres fortement transverses, 
de la longueur du prothorax, subdéprimées, subsinuées vers leur angle 
postéro-externe, rugueusement et densement ponctuées. Abdomen assez 
allongé, subparallèle, assez finement et assex densement ponclué vers sa 
base, à peine plus lâchement en arrière, Curène mésosternale entière. 


a Le sixième segment abdominal subtronqué à son bord apical. Le 
sixième arceau ventral prolongé à son sommet en angle prononcé, à bord 
postérieur longuement et assez densement cilié. 


® Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué à son bord 


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116 BRÉVIPENNES 


apical. Le sivième arceau ventral subarrondi ou à peine angulé à son 
sommet, très-brièvement cilié à son bord postérieur. 


Aleochara lygaea, Kra4rz, Berl. Ent. Zeit. 1862, 317. — FAuvEL, Not. Ent. 1866, 
INT, 34. 


Aleochara frigida, FAuvEL, Bull, Soc. Norm. 186%, IX, 284. 
Long., 0,0034 (1 121.) ; — larg., Om,0007 (1/3 L.). 


Corps assez allongé, assez étroit, subconvexe, d’un noir brillant; revêtu 
d’une fine pubescence grise, médiocrement longue, couchée ou à peine 
redressée, peu serrée. 

Tête subarrondie, sensiblement moins large que la moitié de la base du 
prothorax ; finement pubescente, avec la pubescence oblique, convergeant 
sur la ligne médiane, entremêlée d'une autre pubescence semiredressée ; 
finement et éparsement ponctuée; d’un noir brillant. Front large, à peine 
convexe. Épistome longitudinalement convexe, lisse, distinctement sétosellé 
en avant. Labre d'un noir de poix, presque lisse, à peine ruguleux et 
éparsement cilié vers son sommet, Parties de la bouche d'un roux de poix. 
Pénullième article des palpes maæillaires assez fortement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes sensiblement moins longues que la tête et le prothorax réuns ; 
sensiblement et subégalement épaissies vers leur extrémité dès leur cin- 
quième article ; très-finement duveteuses et en outre médiocrement pilo- 
sellées vers le sommet de chaque article ; noires où brunes, avec les deux 
premiers articles roux et le troisième d’un roux de poix : le premier assez 
allongé, subépaissi en massue subelliptique : les deuxième et troisième 
obconiques : le deuxième oblong : le troisième assez allongé, presque aussi 
long que le premier, un peu plus long que le deuxième : le quatrième un 
peu plus étroit que les suivants, subtransverse : les cinquième à dixième 
sensiblement et presque également épaissis, formant ensemble comme une 
longue massue subcylindrique, subcontigus : le Cinquième médiocrement, 
les sixième à dixième assez fortement transverses : ceux- ci environ une fois 
et demie aussi larges que longs : le dernier un peu ou à peine plus long 


que les deux précédents réunis, Ovalaire-oblong, obtusément acuminé au 
sommet. 


Prothorax fortement transverse, un peu moins de deux fois aussi large 
que long; un peu plus étroit en avant; largement tronqué ou à peine 


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ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 117 


échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, à peine obtus et 
subarrondis; sensiblement arqué sur les côtés : presque aussi large en 
arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et largement 
arrondis ; assez sensiblement arrondi à sa base, qui est à peine sinuée de 
chaque côté vers les épaules ; légèrement convexe sur son disque ; finement 
et subéparsement pubescent, avec la pubescence couchée ou à peine 
redressée, oblique et divergente ; finement, légèrement et subéparsement 
ponctué ; entièrement d’un noir brillant. 

Écusson. subpubescent, à peine et subrugueusement ponctué, d’un noir 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse; environ de la 

ongueur du prothorax ; à peine plus larges en arrière qu’en avant ; presque 
subrectilignes ou à peine arquées sur les côtés ; Subcarrément coupées ou à 
peine et simultanément échancrées à leur bord apical, avec l'angle sutural 
droit; très-légèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; 
subdéprimées ou à peine convexes sur leur disque; finement pubescentes, 
avec la pubescence presque tout à fait couchée, oblique et divergente, un 
peu plus serrée que celle du prothorax ; densement et rugueusement ponc- 
uées, avec la ponctuation beaucoup plus forte que celle du prothorax ; 
entièrement d’un noir brillant, Épaules non ou à peine saillantes. 

Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés 
ou à peine atténué vers son extrémité ; Subdéprimé vers sa base, subcon- 
vexe en arrière ; finement et éparsement pubescent et en outre éparsement 
sétosellé sur le dos et sur les côtés, avec les soies obscures et redressées : 
assez finement et assez densement ponctué vers sa base, avec la ponctuation 
un peu plus râpeuse et à peine plus écartée postérieurement ; entièrement 
d’un noir brillant. Le deuxième segment basilaire souvent découvert, légè- 
rement ponctué : le premier normal sensiblement, le deuxième moins 
sensiblement, Le troisième légèrement, impressionnés en travers à leur base, 
avec le fond des impressions plus fortement ponctué : le cinquième sub- 
égal au précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine 
membrane pâle : le sixième assez saillant, râpeusement ponctué. 

Dessous du corps assez longuement et assez densement pubescent, d’un 
noir brillant, Pointe mésosternale assez large, mousse au bout, à carène 
accusée et entière, à faces latérales presque lisses, séparées des médiépis- 
ternums par une ligne oblique, bien apparente. Métasternum subconvexe, 


assez finement, subaspèrement et densement ponctué. Ventre convexe, 
BR. b. 9 


TES Ef a Te 


ESS 


118 BRÉVIPENNES 


à pubescence souvent blonde, à soies redressées, rares; à ponctuation 
râpeuse, plus forte et à peine moins serrée que celle du postpectus ; à 
intersections souvent couleur de poix ; à cinquième arceau plus court que 
le précédent : le sixième plus où moins angulé à ‘son sommet. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, légèrement et subrâpeusement 
ponctués, d’un roux de poix brillant, avec les"haniches noires. Cuisses 
faiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias médiocrement grêèles, 
finement ciliés sur leurs tranches : les antériéurs ét intermédiaires én outre 
finement spinosules sur leur tranche externe : les antérieurs à pubescence 
courte, serrée, fauve et un peu brillante : les postérieurs aussi longs que 
les cuisses. Tarses assez. étroits, assez longuement ciliés en dessous, pét en 
dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier 
article à peine oblong; les postérieurs assez allongés, sensiblement moins 
longs que les tibias, à premier article allongé, un peu plus long que les 
deux suivants réunis : les deuxième à Lips = apiye graduelle- 
ment un peu moins longs. | 


Parrt. Cette espèce est assez rare. Elle se trouve dans les bouses et les 
substances végétales en décomposition, dans les montagnes de F'ARSET EI 
du Dauphiné, de la Savoie, etc. 


Os, Elle est facile à confondre avec la’ Baryodma lanuginosa, mais sa 
taille est généralement moindre, relativement moins large : sa pubescence 
est un peu moins longue et surtout moins rédressée ; la ponctuation de 
l'abdomen est plus légère et un peu plus uniforme, et elle couvre entière- 
ment chaque segment, au lieu‘de se restreindre à la base de chacun d’eux. 
La pointe mésosternale est moins large. Enfin, lés änténnes sont plus sen- 
siblement épaissies, avec teurs “pan articles (6- 19 plus fortement 
transverses. DANS ant 


LL 


21. Baryodma (Polyechara mycetophaga), KRAATZ. 


Assez allongée, assez large, asse% Convexe, finement et assez densement 
pnbescente, avec la pubescence couchée; d'un noir de poix brillant, avec 
Les élytres châtaines, La bouche, la base des antennes, le sommet de l'ab- 
domen, les intersections ventrales et les pieds roux. Tête finement et sub- 
éparsement ponctuée. Antennes assez fortement épaissies, à troisième 
article subégal au deuxième, le quatrième presque aussi large que long, 


x 


ALÉOCHARAIRES. —  Aleochar«a. 119 


les cinquième à dixième fortement transverses. Prothorax fortement trans- 
verse, beaucoup plus étroit en avant, fortement arqué sur les côtés, aussi 
large en arrière que les élytres, finement et assez densement ponctué. Ély- 
tres fortement transversés, à peine plus longues que le prothorax, très- 
faiblement convexes, subsinuées vers Leur angle postéro-externe, très-den - 
sement et Subrâpeusement ponctuées. Abdomen assez allongé, atténué 
en arrière, densement et assez finement ponctué vers sa base, plus lâche- 
ment vers Son extrémité. Carène mésosterhale entière: 


o" Le sixième segment abdominal subéchancré et très-obtusément cré- 


nelé à son bord apical, Le sixième arceau ventral obtusément angulé et 
assez longuement cilié à son sommet. 


Le sitième segment abdominal subtronqué et parfois à peine subsinué ou 
subarrondi à son bord apical. Le sitième arceau ventral arrondi ou à 
peine angulé et brièvement cilié à son sommet, 


Aleochara mycetophaga, Kr4aTz, Ins. Deut, II, 102, 22. — FArRmAIRE et LABOULBÈNE, 
Faun. Ent. Fr. I, 446, 14. 
Buryodma latu, Tuomson, Skand, Col. LE, 251, 4, 1860. 


Long., 0",0044 (2 L.); — larg., 0,0012 (1/2 1.) 

Corps assez allongé, assez large, assez convexe, d’un noir de poix bril- 
lant, avec les élytres châtaines et l'extrémité de l'abdomen d’un roux 
testacé ; revêtu d’une fine pubescence cendrée, assez longue, couchée et 
assez serrée. 

Tête subarrondie, de la largeur environ du tiers de la base du prothorax ; 
finement et peu densement pubescente, avec la pubescence affectant des 
directions diverses ; finement et Subéparsement ponctuée; d’un noir bril- 
lant. Front large, à peine convexe. Épistome longitudinalement convexe, 
lisse, éparsement sétosellé en avant. Labre subconvexe, couleur de poix, 
subponctué et éparsement cilié vers son sommet. Parties de la bouche 
rousses. Pénullième article des palpes maxitlaires fortement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes assez courtes, dépassant un peu le milieu du prothorax ; assez 
fortement épaissies, dès leur cinquième article inclusivement, en massue 
très allongée et subeylindrique ; très-finement duveteuses et en outre as- 
sez fortement pilosellées vers le sommet de chaque article ; brunâtres, 


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120 BRÉVIPENNES 


avec les trois premiers articles d’un roux testacé et parfois aussi le som- 
met du dernier : le premier assez allongé, sensiblement épaissi en massue 
subelliptique : les deuxième et troisième suballongés, obconiques, subé- 
gaux, à peine moins longs séparément que le premier : le quatrième en 
forme de cône renversé, presque aussi long que large, plus étroit que les 
suivants : les cinquième à dixième subcontigus, presque également épais- 
sis et fortement transverses, au moins deux fois aussi larges que longs, le 
cinquième paraissant à peine moins court : le dernier un peu plus long 
que les deux précédents réunis, conique et acuminé, vu de dessus, et, vu 
par côté, ovalaire-oblong et obtusément acuminé au sommet. 

Prothorazx fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 
beaucoup plus étroit en avant ; largement tronqué au sommet, avec les 
angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; fortement arqué sur les 
côtés ; aussi large en arrière que les élytres, avec les angles postérieurs, 
très-oblus et arrondis; sensiblement arrondi à sa base, qui est faiblement 
sinuée de chaque côté près des épaules ; assez fortement convexe sur son 
disque ; finement et assez densement pubescent, avec la pubescence obli- 
que et divergente ; offrant souvent sur les côtés quelques rares soies re- 
dressées et d'un gris obscur ; finement, assez légèrement et assez dense- 
ment ponctué ; entièrement d’un noir de poix brillant. 

Écusson subpubescent, à peine ponctué, d’un noir de poix brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; à peine plus 
longues que le prothorax ; un peu plus larges en arrière qu’en avant: sub- 
rectilignes ou à peine arquées sur les côtés ; subcarrément coupées ou à 
peine et simultanément subéchancrées à leur bord apical, avec l'angle su- 
tural presque droit ; faiblement sinuées au sommet vers leur angle pos- 
téro-externe ; très-faiblement convexes sur leur disque ; finement et assez 
densement pubescentes; très-densement et subrâpeusement ponctuées, 
avec la ponctuation évidemment plus forte que celle du prothorax ; entiè- 
rement d’un châtain assez brillant, parfois plus ou moins rougeâtre. Épau- 
les non saïllantes. 

Abdomen assez allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, de 
trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; sensiblement 
atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base ; assez convexe postérieure= 
ment ; finement et éparsement pubescent, avec la pubescence un peu plus 
longue, mais moins distincte que celle des élytres ; offrant en outre, sur le 
dos et sur les côtés, quelques soies obscures et redressées, assez longues 
et bien visibles ; assez finement et densement ponctué sur les deux ou wois 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 121 


premiers segments, avec la ponctuation graduellement plus écartée 
sur les suivants ; d'un noir de poix brillant, avec l'extrémité du cin- 
quième segment et le sixième en entier, d’un roux plus ou moins tes- 
tacé. Les trois premiers sensiblement, mais graduellement plus faiblement 
impressionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions un peu 
plus fortement ponctué : le cinquième un peu plus long que le précédent 
largement tronqué et muni à son bord apical d'une fine membrane pâle : 
le sixième médiocrement saillant. 

Dessous du corps finement pubescent, avec la pubescence assez longue, 
assez serrée et parfois d’un gris blond ; assez densement et râpeusement 
ponctué, avec le sixième arceau et le sommet de chacun des précédents 
plus ou moins roussâtres. Pointe mésosternale assez étroite, à peine émous- 
sée au bout, à carène entière, assez fine. Métasternum subconvexe. Ven- 
€: tre convexe, très-éparsement sétosellé, un peu plus fortement ponctué 

que le postpectus, à cinquième arceau souvent un peu plus court qué le 

précédent : le sixième assez saillant, plus ou moins angulé à son sommet. 
Pieds peu allongés, finement pubescents, subrâpeusement et assez den- 
"0 sement ponctués, d’un roux brillant et subestacé, avec les hanches posté- 

rieures plus foncées. Cuisses sensiblement élargies avant ou vers leur mi- 
PA lieu. Tibias médiocrement grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les 
te antérieurs et intermédiaires, en outre, légèrement spinosules sur leur 
tranche externe : Les antérieurs parés d’une courte pubescence bril- 
j lante : les postérieurs aussi longs que les cuisses, un peu recourbés en de- 
dans avant leur sommet, vus de dessus leur tranche Supérieure. Tarses 
EL assez étroits, assez longuement ciliés en dessous, peu en dessus ; Zes an- 
è térieurs courts ; Les intermédiaires suballongés, à premier article oblong ; 


les postériéurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier ar- 
à ticle très-allongé, un peu moins long que les trois suivants réanis : ceux- 
£ ci suballongés ou oblongs, graduellement un peu moins longs, 


Paris. Cette espèce est peu commune. Elle se prend dans les champi- 
gnons décomposés, surtout dans les parties septentrionales ou centrales 
de la France : la Normandie, la Champagne, l'Alsace, les environs de Pa- 
s? ris, le Bourbonnais, le Beaujolais, le Dauphiné, etc. 


Oss. Elle ne saurait être comparée aux précédentes, dont elle s'éloigne 
beaucoup, et avec lesquelles elle n’a de commun que le caractère des ély- 
tres sinuéés au sommet vers leur angle postéro-externe, Elle a presque le 


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port de la Baryodma decorata, dont elle diffère par ce dernier caractère, 
par la structure de la lame mésosternale, par ses élytres non rembrunies 
sur les côtés et sur Fax, par son abdomen moins densement ponc- 
tué, etc. 

Les antennes sont. és fortement épaissies que dans la B. PA avec 
leur troisième article moins long relativement au deuxième, et les pénul- 
tièmes (6-10), plus fortement transverses. D'ailleurs la couleur n’est pas. 
la même. 

Chez les exemplaires immatures, les Dong. sont d’un roux de: pole 
avec la base plus claire; le prothorax est d’un roux brunâtre, surtout sur 
les côtés ; les élytres sont d’un châtain clair, et les intersections abdominales 
et ventrales largement testacées (1). 


22. Baryodma (Polyehara) moerens. GYLLENHAL. | 

ee INOUE Ê IUSNT 41107 vihirahilrezs x 

Assez allongée, assex large, assez convexe, finement et peu densement 
pubescente, d'un noir de poix brillant, avec les élytres châtaines, labouche, 
la base.des antennes, l'extrémité de l'abdomen, Les intersections ventrales 
et les pieds-d’un roux testacé. Tête assez finement et subéparsement 
ponctuée. Antennes sensiblement épaissies, à troisième article subégal au 
deuxième, Le quatrième «ussilarge que Long, les. cinquième à divième assez 
fortement transverses. -Prothorax fortement transverse , plus. étroit en. 
avant, assez fortement arqué sur Les côtés, aussi large en arrière que les 
élytres, finement et modénément ponctué. Élytres fortement transverses, 


de la longueur du prothoraæ ow à peine plus longues, subdéprimées, sub= 


sinuées vers Leur .angle postéro-externe, densement et subrâpeusement 
ponctuées. Abdomen allongé, faiblement atténué en arrière, assez densement 


et assez fortement ponctué sur l'extrêmebase des quatre premiers segments. 
Carène mésosternale entière. 


F: Le sixième segment, RTS tronqué ou subéchangré et. obsolète 
ment denticulé à son bord apical, Le sixième arceau ventral, sensiblement 


«. 


(1) L'Aleochara fungivora, Sharp (Ent. Monthl. Mag. 1870, vi, 280 ;— de Mar- 
seul, Ab. 1874, vi, 447, 40) ressemble à la B. mycetophaga, surtout par la struc- 


ture de ses antennes, mais elle est d'une teinte moins brillante ; l'abdomen est moins 


atténué en arrière, plus lâchement ponctué. 


r LA 
ra 


ti 
ñ 
CE 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 123 


prolongé en angle dans le milieu de son bord postérieur, celui-ci longue- 
ment et assez densement cilié, 


? Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué et finement 
granulé à son bord apical. Le sitième arceau ventral faiblement prolongé 
en angle dans le milieu de son bord postérieur, celui-ci assez brièvement 
et densement cilié. 


Aleochara moerens, GYLLENuAL, Ins. Suec, IV, 493, 53-54. — MANNERHEIM, Brach. 
66, 6. — Ericuson, Gen. et Spec. Staph. 169, 22. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 
671, 20.— FarnMaIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 447, 17. — KRaarz, Ins. 
Deut. IL, 103, 23. 

Aleochara fumata, var. 1, GravennonsT, Micr. 96, 42. 


Long., 0w,0044 (2 1.) ; — larg., 0",0010 (1/2 1.). 


Corps assez allongé, assez large, assez convexe, d’un noir de poix 
brillant, avec les élytres châtaines et l'extrémité de l’abdomen d’un roux 
testacé ; revêtu d’une très-fine pubescence d’un gris blond, assez longue, 
couchée et peu serrée. 

Tête subarrondie, à peine plus. longue que le tiers du prothorax, finc- 
ment et subéparsement pubescente, avec la pubescence affectant diverses 
directions ; assez finement, mais distinctement et subéparsement ponctuée ; 
d'un noir très-brillant, Front large, à peine convexe. Épistome en forme 
de faite, presque lisse, éparsement sétosellé vers son sommet. Labre sub- 
convexe, d’un brun de poix, subponctué et. éparsement cilié en avant. Par- 
ties de la bouche d’un roux testacé. Pénultième article des son maxil- 
laires distinctement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; 
sensiblement et subgraduellement épaissies vers leur extrémité ; très-fine- 
ment duveteuses et en outre. distinctement pilosellées vers le sommet de 
chaque article; d’un brun ou d’un roux de poix obscur, avec les deux ou 
trois premiers arlicles d’un roux testacé : le premier assez allongé, légè- 
rement épaissi en massue subcylindrique : les deuxième et troisième assez 
allongés, obconiques, subégaux, à peine moins longs séparément que le 
premier : le quatrième obconique, aussi large que long, à peine plus étroit - 
que les suivants : les cinquième à dixième subcontigus, graduellement à 
peine plus épais, assez fortement transverses : les , pénultièmes (7-10) 


met 


a cu d 


124 BRÉVIPENNES 


néanmoins un peu plus fortement, deux fois aussi larges que longs : le 
dernier à peine plus long que les deux précédents réunis, conico-ovalaire, 
obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, un peu moins de deux fois aussi large 
que long ; assez fortement rétréci en avant ; largement tronqué ou à peine 
échancré au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis, à peine obtus 
et à peine arrondis ; assez fortement arqué sur les côtés ; aussi large à sa 
base que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et largement 
arrondis ; sensiblement arrondi à sa base, qui est à peine distinctement 
sinuée de chaque côté près des épaules ; assez convexe sur son disque ; 
finement et parcimonieusement pubescent, avec la pubescence oblique et 
divergente ; offrant parfois, sur les côtés, quelques rares soies obscures 
et redressées ; finement, assez légèrement et modérément ponctué ; marqué 
parfois, sur le milieu du dos, de quatre points plus forts et disposés en 
quadrille; d’un noir brillant, avec les côtés souvent couleur de poix ou 
même un peu roussâtres. 

Écusson à peine pubescent, légèrement ponctué, d’un noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, de la longueur 
du prothorax où à peine plus longues; à peine plus larges en arrière 
qu’en avant ; faiblement arquées sur les côtés ; à peine et simultanément 
subéchancrées à leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit ; lé- 
gèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdépri- 
mées ou à peine convexes sur leur disque ; finement pubescentes , avec la 
pubescence un peu plus serrée que celle du prothorax ; densement et 
subrâpeusement ponctuées, avec la ponctuation oblique, évidemment plus 
forte que celle du prothorax ; d’un châtain brillant, plus ou moins foncé 
et un peu roussâtre. Épaules non ou à peine saillantes, arrondies. 

Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; 
environ trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; faiblement atténué 
en arrière ; subdéprimé vers sa base, subconvexe postérieurement ; fine- 
ment et éparsement pubescent ; offrant en outre, sur les côtés et sur la 
partie postérieure du dos, quelques rares soies obscures et redressées ; 
presque lisse ou très-éparsement ponctué, avec les quatre premiers seg= 
ments assez fortement et assez densement ponctués sur leur extrême base ; 
d’un noir très-brillant, avec le sixième segment d’un roux testacé, le 
cinquième devenant graduellement de cette dernière couleur vers son 
extrémité, et le bord apical des précédents parfois d’un roux de poix. 
Le premier segment sensiblement, le deuxième moins sensiblement, le 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 125 


troisième plus légèrement, impressionnés en travers à leur base, avec le 
fond des impressions ponctué : le cinquième un peu plus développé que 
le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine 
membrane pâle : le sixième assez saillant. 

Dessous du corps finement, longuement et assez densement pubescent ; 
râpeusement et assez densement ponciné; d’un noir très-brillant, avec le 
sixième arceau du ventre et l'extrémité de chacun des précédents d’un 
roux testacé. Pointe mésosternale assez étroite, à peine émoussée au bout, 
à carène fine et entière. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, épar- 
sement sétosellé; plus fortement ponctué, surtout vers sa base, que le 
Postpectus ; à cinquième arceau souvent plus court que le précédent : le 
sixième plus où moins angulé au sommet. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, légèrement et subaspèrement 
ponctués, d’un roux testacé brillant, avec les hanches postérieures d’un 


brun de poix. Cuisses faiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias 


assez grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et inter- 
médiaires en outre distinctement spinosules sur leur tranche externe : les 
antérieurs parés vers l'extrémité de celle-ci de poils courts, soyeux et 
brillants : les postérieurs aussi longs que les cuisses, à peine recourbés en 
dedans avant leur sommet, vus de dessus leur tranche supérieure. Tarses 
assez étroits, assez longuement ciliés en dessous, peu en dessus ; les 
antérieurs courts ; les intermédiaires beaucoup moins courts, à-premier 
article Suballongé ; les postérieurs allongés, un peu moins longs que les 


tibias, à premier article très-allongé, égal aux trois suivants réunis : ceux-ci 
oblongs, subégaux. 


Parrie. Cette espèce est peu commune. Elle se trouve dans les environs 
de Paris, dans la Lorraine, les montagnes du haut Beaujolais, les Alpes, etc. 


Oss. Elle est difficile à distinguer de la Baryodma mycelophaga, à laquelle 
elle ressemble beaucoup. Elle est pourtant un peu plus brillante et moins 
densement pubescente. Les antennes sont un peu moins épaissies. Les 
élytres, un peu moins élargies en arrière, sont à peine moins densement 
ponctuées. L’abdomen, moins rétréci postérieurement, n’offre que l’extrème 
base des trois ou quatre premiers segments distinctement et assez densement 
ponctuée. Les tarses postérieurs, un peu moins grèles, ont leur premier 
article plus allongé, égal aux trois suivants réunis, et, par contre, ceux-ci 
sont proportionnellement un peu plus courts que dans la Baryodma my- 
celtophaga. 


EE 2 


126 ._ BRÉVIPENNES 


Au milieu de toutes ces différences, le caractère tiré de la ponctuation de 
l'abdomen reste seul le plus concluant. 

Peut-être doit-on regarder l'Aeochara lugubris d'Aubé (Ann. Soc. Ent. 
Fr, 1850, 313, 18) comme devant se rapporter à la Baryodma moerens 
ou bien à la variété à élytres rougeâtres de la moesta. 

Quant à nous, contrairement à quelques opinions récentes, nous croyons 
que la moerens d'Erichson et de Kraatz est la même que celle de Gyllenhal. 


23. Baryodma (Polychara) moesta, GRAVENHORST, 


Allongée, asse étroite, peu COnvexe, finement et subéparsement pubes- 
cente, distinctement sétosellée sur Les côtés, d'un noir brillant, avec la 
bouche, la base des antennes, les tibias et les tarses d'un roux de poix plus 
où moins foncé. Tête distinctement et éparsement ponctuée. Antennes 
sensiblement épaissies, à troisième article subégal au deuxième, le quatrième 
subtransverse, les cinquième à dixième assez fortement transverses. Pro- 
thorax fortement transverse, un peu plus étroit en avant, sensiblement 
arqué sur les côtés, un peu moins large en arrière que Les élytres, distinc- 
tement et subéparsement ponctué. Élytres fortement transverses, de la 
longueur du Prothorax, subdéprimées, subsinuées vers leur angle postéro- 
externe, densement et assez fortement Poncluées. Abdomen allongé, sub- 
parallèle ou faiblement atténué en arrière, très-peu ponclué ou presque 
lisse. Carène mésosternale entière. 


o” Le sitième segment abdominal tronqué ou subsinueusement tronqué 
et finement et obsolètement crénelé à son bord apical. Le sitième arceau 
ventral fortement prolongé en angle et longuement cilié à son sommet. 


? Lesirième segment abdominat obtusément tronqué à son bord apical. 
Le sixième arceau ventral obtusément angulé et densement et brièvement 
cilié à son sommet. PTE 1 


Aleochara moesta, GRAVENHORST, Micr. 96, 41; — Mon. 170, 55. — LATREILLE; 
Hist. nat. Crust. et Ins. 1, 389, 41.— Enicnson, Col. March. 1, 358, 9; — Gen. 
et Spec. Staph. 170, 23. — H£er, Faun, Col. Hely. 1, 317, 14. — REDTENBACHER, 
Faun. Austr. 671, 02. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Fâüh. Ent. Fr, I, 448, 18,— 
KraaTz, Ins. Deut, II, 99, 49. y art «, 

Aleochara fumata, var. €, GyLLENHAL » ns. Suec. IT, 434, 5G. 

Aleochara fumata, MaNNERuEM, Brach. 67, 10. 


Lea hé Seti 


. 
Re a, ml 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 127 


Aleochara hdemorrhoidalis, MANNERHEIM, Brach. 07,7, 
Baryodma moesta, THomsoN, Skand. Col, II, 252, 7, 1860. 


Variété à. Élytres d'un rouge brun. Sommet de l'abdomen d'un roux de 
poix. Bouche, base des antennes et pieds d’un roux testacé. 


Long., 0®,0087 (1 3/4 1.) ; — larg., Om,0011 (1/2 1). 


Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d’un noir brillant, distinctement 
sétosellé sur les côtés ; revêtu en outre d’une fine pubescence cendrée, 
assez longue, couchée et peu serrée. | | 

Tête subarrondie, sensiblement moins large que la moitié de la base du 
prothorax ; finement et éparsement pubescente, avec la pubescence sub- 
redressée, transverse et convergente sur le milieu du front ; offrant en 
outre, en arrière sur les côtés, deux ou trois soies obscures et redressées ; 
distiactement, assez grossièrement et éparsement ponctuée ; d’un noir bril- 
lant. Front large, à peine convexe. Épistome longitudinalement convexe, 
lisse, éparsement sétosellé. Labre subconvexe, d’un noir brillant, subrugu- 
leux et éparsément cilié en avant, avec les cils blonds et assez longs. 


Parties de la bouche d'un roux de poix. Pénultième article des palpes | 


maxillaires (1) normal, fortement cilié. 
Yeux ovales-oblongs, noirs. 
Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis ; 
sensiblement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement 
duveteuses et en outre distinctement pilosellées vers le sommet de chaque 
article ; noires ou brunâtres, avec les deux ou trois premiers articles d'un 
roux de poix plus où moins foncé : le premier légèrement épaissi en massue 
allongée : les deuxième et troisième assez allongés, obconiques, subégaux, 
un peu moins longs séparément que le premier : le quatrième subtrans- 
verse, un peu plus étroit que les suivants : les cinquième à dixième gra- 
duellement un peu plus épais, subcontigus, subégaux, assez fortement 
transverses, environ deux fois aussi larges que longs, avec les cinquième 
et dixième paraissant parfois à peine moins courts : le dernier un peu plus 
long que les deux précédents réunis, oblong ou conico-ovalaire, obtusé- 
ment acuminé au sommet. | : 


19 


(1) Dans les genres Aleochara, Baryodma et Polystoma, nous regardons comme 
p'nuitième le troisième article, attendu que nous ne comptons pas le lobe articulé. 


128 BRÉVIPENNES 


Prothorax fortement transverse, un peu moins de deux fois aussi large 
que long; un peu rétréci en avant ; largement tronqué au sommet, avec 
les angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; paraissant, vu de 
dessus, sensiblement, mais, vu latéralement, encore plus sensiblement 
arqué sur les côtés ; un peu moins large en arrière que les élytres , avec d 
les angles postérieurs très-obtus et très-largement arrondis ; légèrement ‘4 
arrondi à sa base, qui est non ou à peine visiblement sinuée de chaque côté 
près des épaules ; peu convexe sur son disque; finement et éparsement 9 
pubescent, avec la pubescence couchée ou à peine redressée, oblique et ! 
divergente ; offrant en outre, surtont sur les côtés, quelques longues soies 
obscures et redressées, dont une, vers le milieu, plus longue et souvent 
pâle vers son extrémité ; distinctement, assez grossièrement et subépar- 
sement ponctué ; marqué souvent, sur le milieu du dos, de quatre points - 
enfoncés, plus forts et disposés en quadrille ; entièrement d’un noir brillant. - 
Écusson subpubescent, à peine et rugueusement ponctué, d’un noir 1 à 
brillant. 
Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; environ de la 
longueur du prothorax ; à peine plus larges en arrière qu'en avant ; 4 
presque subrectilignes sur leurs côtés ; à peine et simultanément s0bé Re 
crées à leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit ; ; légèrement 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou très- 
faiblement convexes sur leur disque ; finement et subéparsement pubes- ne. 
centes, avec la pubescence plus ou moins couchée, un peu oblique et 4 
divergente ; offrant en outre, sur les côtés derrière les épaules, une longs 
— soie obscure et redressée, et parfois quelques autres, moins longues où +4 
| caduques, sur le reste de leur marge ; assez fortement et densement ponc- $ 

tuées, avec la ponctuation un peu oblique, subrâpeuse, sensiblement plus 
Pr forte que celle du prothorax; d’un noir brillant ou rarement d'un brun de 


ist poix un peu roussâtre. Épaules peu saillantes, étroitement arrondies. à 
00 Abdomen allongé, un peu ou à peine moins large à sa base que les 
le: élytres, de trois à quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur. 
D: ses côtés ou faiblement atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base, sub 


convexe vers son extrémité ; finement et très-éparsement pubescent, avec 
la pubescence assez longue et couchée; offrant en outre, sur le dos et #4 
nt surtout sur les côtés, de longues soies obscures et redressées, assez nom= 
à breuses (1) ; presque lisse ou très-éparsement ponctué ; d'un noir très= 


(1) Le sommet des postépimères, qui retournent sur les côtés et qui par là devien- E 
nent visibles en dessus, offre aussi une longue soie obscure. ‘à 


129 


brillant, avec le sixième segment parfois couleur de poix. Le deuxième 
segment basilaire parfois découvert, lisse : le premier normal sensible- 
ment, le deuxième légèrement, le troisième à peine, impressionnés en 
travers à leur base, avec le fond des impressions presque lisse ou à peine 
ponctué : le cinquième un peu plus grand que le précédent, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième 
3 médiocrement saillant, aspèrement ponctué : celui de l’armure enfoui, 
4 parfois distinct, cilié-fasciculé à son sommet. 
ve Dessous du corps finement pubescent, avec la pubescence longue, mé- 
diocrement ou peu serrée ; d’un noir de poix brillant. Pointe mésosternale 
> étroite, à peine émoussée au bout, à carène fine et entière. Métasternum 
subconvexe, assez finement et modérément ponctué. Ventre convexe, un 
peu plus fortement ponctué que le postpectus, avec la ponctuation subrâ- 
peuse, un peu moins serrée en arrière ; à cinquième arceau un peu moins 
développé que le précédent : le de plus ou moins prolongé en angle 
à son sommet, parfois d’un roux de poix. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, subrâpeusement ponctués, d'un 
brun de poix brillant, avec les tibias et les tarses ordinairement plus clairs 
ou d’un roux de poix. Cuisses faiblement élargies avant ou vers leur 
milleu. Tibias assez grèles, finement ciliés sur leurs tranches ; les anté- 
rieurs el intermédiaires en outre distinciement spinosules sur leur tranche 
| externe : les antérieurs parés, surtout sur celle-ci, de poils courts et bril- 
lants; les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, 
assez longuement ciliés en dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts ; 
les intermédiaires moins courts ou mê ne assez développés, à premier 
article suballongé ; les postérieurs allongés, sensiblement moins longs que 
les tibias, à premier article très-allongé, plus long que les deux suivants 
réunis : les deuxième à quatrième suballongés, subégaux ou graduellement 
à peine moins longs. 


ALÉOCHARAIRES. — Aleochara. 


Pari. Cette espèce est commune dans presque toute la France. Elle se 
prend de diverses manières, 


Oss, Cette espèce ressemble un peu à la Baryodma moerens. Elle est 
un peu plus étroite, un peu moins pubescente, plus fortement sétosellée, 
fa d’une couleur plus brillante et généralement plus foncée. La tête est un 

| peu plus grossièrement et un peu plus lâchement ponctuée. Les antennes, 
° à peine moins épaissies, ont leur quatrième article un peu plus court. Le 
: prothorax est un peu moins large en arrière. L'abdomen, un peu moins 


130 


rétréci postérieurement, est plus lisse, avec le fond des impressions transe 
versales des premiers segments beaucoup moins ponctué ou presque lisse. 
Le premier article des tarses postérieurs, quoique très-allongé, est moins 
long que les trois suivants réunis, qui sont an peu plus allongés que chez 
la Baryodma moerens. La bouche, la base des antennes et les pieds sont 
généralement d’une couleur plus foncée, etc. une: 
_ Cette espèce varie pour la taille (1 1. 4/2 à 21.) et pour la couleur. Les 
élytres passent du noir au roux de poix ou au roax brun; l'extrémité de 
l’abdomen et du ventre deviennent alors de cette avant-dernière teinte, et 
la bouche, la base des antennes et les pieds se montrent d’un roux testacé. 
Cette espèce répond à l’Aleochara unicolor Dejean (Cat. 3, 81) et peut- 
êlre aux Cursitans et rufipes de Stephens (IL. Br. v, 155 et 157)? 


BRÉVIPENNES 


1: 1 ‘SOUS-GENRE H}OMOEOCHA RA 
Étymologie : épo{wc, semblablement ; Xaipw, je me réjouis. 


Oes. Ce sous-genre diffère de tous les précédents par la conformation 
singulière des palpes maxillaires. En effet, le troisième article de ceux-ci, 
à peine aussi long que le deuxième, est fortement dilaté en triangle sub- 
équilatéral, et le quatrième, épaissi à sa base (1), est aussi long que le 
précédent (2). | 

Les trois premiers segments de l'abdomen s0 
sionnés en travers à leur base, La lame Mmésosternale n’est pas séparée des 
médiépisternums par une arête ou par une impression sensible ; sa pointe 
est plus ou moins étroite, parfois presque aciculée, avec la carène médiane 
souvent raccourcie vers son extrémité. Elle n’est pas prolongée tout à fait 

jusqu’au sommet des hanches intermédiaires, mais un peu au-delà des trois 
quarts, de sorte que l'angle antéro-médian du métaste 
noncé, plus saillant, plus avancé. 

Trois espèces viennent se ran 
l'analyse : 


nt sensiblement impres- 


rnum est plus pro- 


ser dans ce sous-genre. En voici 


a Le troisième article des antennes un peu plus long que le deuxième, 
le quatrième presque carré. Les trois premiers segments de l'ab- 


se C'est-à-dire que le quatrième article se lie au troisième par un épaississement 
notable. 
(2) Ce caractère, bien que organique, n'appartenant qu’à la vie de nutrition, ne nous 


a pas paru devoir servir de base à une coupe générique, attendu qu'il n'est corroboré 
Par aucune modification ayant trait à la vie de relation, 


ALÉOCHARAIRES. — A/eochara. 131 


domen assez fortement ponctués dans leur impression basilaire. 

Pointe mésosternale étroite, à carêne évidemment raccourcie. 

Taille moyenne. LATIPALPIS, 
aa Le troisième article des antennes subégal au deuxième, le quatrième 

transverse. Les trois premiers segments de l'abdomen à peine 

ponctués dans leur impression basilaire. Pointe mésosternale très- 

étroite, presque aciculée, à carène presque entière. 

b Prothorax subéparsement, élytres assez densement, ponctués. 
Taille assez petite. SUCCICOLA. 

bb Prothorax et élytres éparsement ponctués. Taille petite. SPARSA. 


24. Baryodman (Homocochara) Iatipalpis, Muisanr et Rev. 
| | « è 
Allongée, assez étroite, peu convexe, finement et éparsement pubescente, 
dislinctement sétosellée, d'un noir très-brillant, avec La bouche et la base 
des antennes d'un roux de poix, les genoux, les tibias et Les tarses roux. . 
Tête distinctement et éparsement ponctuée, troisième article des palpes | 
maxillaires élargi en triangle. Antennes médiocrement épaissies, à troi- 
sième article un peu plus long que Le deurième, le quatrième presque carré, 
Les cinquième à dixième assez fortement transverses. Prothorax fortement A 
transverse, sensiblement rétréci en avant, médiocrement arqué sur Les + > pal 
côtés, à peine moins large en arrière que Les élytres, finement et épar- 
sement ponctué. Élytres asse fortement transverses, évidemment un peu 
plus longues que le Prothorax, subdéprimées, à Peine sinuées vers Leur 
angle postéro-externe , assez fortement et assez densement poncluées. : 
Abdomen allongé, subatténué en arrière, presque lisse, avec Les trois pre- (ET. 


miers segments assez fortement ponctués à leur extrême base, Carène 
mésosternale raccourcie. 


œ Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué et obsolè- 
tement crénelé, avec les crénelures au nombre de dix environ. Le sixième 


arceau ventral sinué sur ses côtés, fortement prolongé dans son milieu en 
angle densement et longuement cilié sur ses bords. 


& Le sixième segment abdominal obtnsément tronqué ou subarrondi à 
son bord apical. Le sitième arceau ventral fortement arrondi et brièvement 
cilé à son bord postérieur. u 


Long., 0®,0045 (2 1.); — larg., 0,0011 (1/2 1.). 


BRÉVIPENNES 


Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d’un noir très-brillant, distinc- 
tement sétosellé, revêtu en outre -d’une fine pubescence cendrée, assez 
longue, couchée et éparse. 

Tête subarrondie, presque aussi large que la moitié de la base du pro- 
thorax, finement et éparsement pubescente, avec la pubescence subtrans- 
versale et convergeant sur la ligne médiane ; distinctement et éparsement 
ponctuée ; d’un noir très-brillant. Front large, à peine convexe. Épistome 
convexe, lisse, éparsement sétosellé. Labre subconvexe, d’un noir brillant, 
subponctué et éparsement cilié en avant. Parties de la bouche d'un roux 
de poix. Le troisième article des palpes maæillaires dilaté en triangle, 
fortement cilié, le quatrième testacé, épaissi à sa base, aussi long que le 
précédent. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; mé- 
diocrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement 
duveteuses et en outre distinctement pilosellées vers le sommet de chaque 
article ; brunes ou d’un roux brunâtre, avec les deux ou trois premiers 
articles d’un roux de poix plus ou moins foncé : le premier sensiblement 
épaissi en massue subcylindrico-elliptique : les deuxième et troisième ob- 
coniques : le deuxième suballongé : le troisième allongé, un peu plus long 
que le deuxième, aussi long que le premier : le quatrième presque carré 
ou non plus large que long, beaucoup plus étroit que les suivants : les 
cinquième à dixième graduellement un peu plus épais, subcontigus, assez 
ortement transverses, d’une fois et demie à deux fois aussi larges que 
ongs : le dernier subégal aux deux précédents réunis ou à peine plus 
long, conico-ovalaire, paraissant, vu de dessus, acuminé, et, vu par côté, 
un peu mousse au sommet. 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 
sensiblement rétréci en avant; largement tronqué au sommet, avec les 
angles antérieurs infléchis, subobtus et à peine arrondis ; médiocrement 
arqué sur les côtés ; à peine moins large en arrière que les élytres, avec 
les angles postérieurs très-obtus et largement arrondis ; légèrement arrondi 
à sa base, qui est non où presque indistinctement sinuée de chaque côté 
près des épaules; peu convexe sur son disque; finement et éparsement 
pubescent , avec la pubescence subtransversale et divergente ; offrant en 
outre, surtout sur les côtés, quelques soies redressées, plus où moins 
obscures, dont une, vers le milieu, notamment plus longue ; finement et 
éparsement ponctué; marqué en outre sur le dos de quatre points plus 
forts et disposés en quadrille ; entièrement d'un noir très-brillant. 


ALÉOCHARAIRES. —— Aleochara. 133 


Écusson presque glabre, presque lisse, d'un noir très-brillant. 

| Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse, évidem- 
1° ment un peu plus longues que le prothorax ; subparallèles et presque 
ds . subrectilignes ou à peine arquées sur les côtés ; à peine et simultanément 
hi subéchancrées à leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit ; à 
be peine sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées 
e ou très-faiblement convexes sur leur disque; finement et subéparsement 
pubescentes, avec la pubescence oblique et divergente ; offrant parfois en 
à outre, sur les côtés, deux ou trois soies obscures et redressées ; assez 
fortement et assez densement ponctuées, avec les points obliques et subrâ- 
peux ; d'un noir très-brillant, avec le sommet parfois d’un brun de poix. 
Épaules peu saillantes, subarrondies. 

L Abdomen allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, de trois 


LT fois à trois fois et demie plus prolongé. que celles-ci ; graduellement et 
légèrement atténué vers son extrémité ; subdéprimé vers sa base, subcon- 
3 vexe en arrière ; à peine ou très-peu pubescent, mais distinctement et épar- 
à sement sétosellé sur le dos et sur les côtés, plus longuement vers l’extré- 
TA mité de ceux-ci ; presque lisse ou à peine ponctué, avec l'extrême base 


ga des trois premiers segments et même du quatrième assez fortement et assez 
densement ponctuée ; entièrement d’un noir très-brillant. Les trois pre- 
4 miers segments graduellement moins sensiblement impressionnés en tra- 
vers à leur base,avec le fond des impressions ponctué comme il vient d’être 
dit : le cinquième pointillé sur les côtés, subégal au précédent, largement 
tronqué et muni à son bord apical d'une fine membrane pâle : le sixième 
peu saillant, aspèrement ponctué, fortement sétosellé. 

Dessous du corps finement pubescent, avec la pubescence assez longue 
et médiocrement serrée ; subrâpeusement et assez densement ponctué ; 
d’un noir très-brillant. Lame mésosternale rugueuse sur ses côtés, à 
pointe étroite, effilée, à peine émoussée au bout, à carène évidemment 
raccourcie en arrière. Métasternum subconvexe, plus finement ponctué 
sur son milieu. Ventre convexe, un peu plus fortement ponctué que le 
postpectus, à ponctuation plus écartée postérieurement, à cinquième arceau 
plus court que le précédent ; le sixième plus ou moins prolongé, parfois 
d’un roux de poix. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, légèrement ponctués, d’un 
roux brillant, avec les hanches noires, et les cuisses, moins leur sommet, 
rembrunies. Cuisses subélargies avant ou vers leur milieu. Tibias assez 
grêles, finement ciliés sur leurs tranches: Les antérieurs et intermédiaires, 

BR, b. 10 


134 BRÉVIPENNES is 


en outre, finement spinosules sur leur tranche externe : Les antérieurs pa- 
rés sur celle-ci d’une pubescence courte et soyeuse.: les:postérieurs aussi 
longs que les cuisses. Tarses assez étroits, distinctement ciliésen dessous ; 
Les antérieurs courts ; Les intermédiaires sensiblement moins courts, à 
premier article suballongé ; les postérieurs. allongés, à peine moins longs 
que les tibias, à premier article très-allongé, un peu plus long que les 
deux suivants réunis : les deuxième à quatrième assez allongés, subé- 
gaux. to L 


Parme. Cette espèce est rare, Elle se prend parmi les mousses et les 
champignons, dans les collines des environs de Lyon et dans les Pyrénées- 
Orientales. 


Os. On la prendrait volontiers pour une variété de la Baryodma 
moesta, si ce n’était la structure particulière des troisième et: quatrième 
articles des palpes maxillaires. La taille égale ou dépasse à peine celle des 
plus grands exemplaires de cette dernière espèce. Le troisièmetarticle des 
antennes est un peu plus long comparativement au deuxième; et'le qua- 
trième est’ proportionnellement un peu moins court: La ponctuatiou de la 
tète et du prothorax est moins grossière, et celle des élytres un peu moins 
serrée. L'abdomen est un peu moins parallèle; avec l'impression de la 
base des trois premiers segments distinctement et même-assez fortement 
ponctuée, au lieu d’être presque lisse, ete. 2:41 4 : ed sl 6 ar 

Parfois le sommet de l'abdomen, tant en dessus qu’en cer est d’une 
couleur de poix plus ou moins foncée. 44 0 que à pou + pue 

Le prothorax est quelquefois subimpressionné au devant de l’écusson, 
avec l'impression parfois ASS il ot serve ah 2502290 


25. Baryodma (Homocochara) Succicola, THOMSON: ou 

Allongée, assez étroite, peu convexe, finement et éparsement pubescente, 
distinctement sétosellée, d'un noir brillant, avec læ bouche, la base des 
antennes et les pieds d'un roux de poir. Tête assez grossièrement et épar- 
sement ponctuée, troisième article des palpes maxillairés élargi en 
triangle. Antennes sensiblement épaissies, à: troisième article subégal au 
deuxième, le quatrième transverse, les cinquième à dixième fortement 
transverses, Prothorax fortement transverse, un peu rétréci en avant, 
légèrement arquésur les côtés, un peu moins large en arrière que Les élytres, 


$ Ia 


ALÉOCHARAIRESs == Baryodma. 155 


distinctement et subéparsement ponctué. Élytres fortement transverses, un 
peu-ou à peine plus longues que le prothorax; subdéprimées, à peine sinuées 
vers leur angle postéro-externe, assez fortement et assex densement ponc- 
tuées. Abdomen assez allongé, subatténuévers son eætrémité, presque lisse, 
avec les trois premiers segments à -peine ponctués à Leur extrême base. 
Carène mésosternale presque entière. Din 


o" Le sirième segment abdominal tronqué el obsolètement crénelé à son 
bord apical, avec les crénelures au nombre de huit environ, Le sixième 


arceau ventral fortement prolongé en angle émouësé au sommet et assez 
longuement cilié. 


Q Le sixième spot digue PE sr ER OR à 
son bord apical. Le sixième arceau ventral faiblement. prolongé:et arrondi 


ou à _— D à son bord sérasgs celui-ci finement et brièvement 
cilié. ñ 


Aleochara sparsa, Hren, Faun. Col. Helr. 1.917, 49: 
Baryodma re Taowson, Skand. Col. IX, 216, 7, b, 1867. 


Variété a. Disque des éyérés d'un roux de poix. : - 
Variété b (immature). Antennes et prothorax brunâttes. Élytres etextré- 
mité de ah ré rousses. Base des antennes et Bree d’un roux testacé. 
du sontoemine gl 4 
Long 0,086, se 1. 28); Ps 0»,0008 GA 1. tom). 


” rt . UE 


se allongé, assez Mers peu convexe, : Pr noir brillant. j disiine- 
tement sétosellé ; revêtu en outre d’une fine pubescence trie assez 
longue, couchée et peu serrée. 

Tête subarrondie, presque aussi large que la moitié du RTE E 
finement et éparsement pubescente, avec la pubescence subtransversale et 
convergente sur la partie médiane ; assez grossièrement et éparsement 
ponctuée; d'un noir très-brillant. Front large, à peine convexe. Épistome 
convexe, presque lisse, offrant une série transversale de soies obscures 
et redressées. Labre suconvexe, noir, rugueusement ponctué, couleur de 
poix et éparsement Cilié en avant, Parties de la bouche d'un roux de 
poix. Le troisième article des palpes maæillaires triangulairement dilaté, 
fortement cilié : le quatrième testacé, ous vers sa base, aussi long que 
le précédent. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 


136 BRÉVIPENNES 


Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; sen- 
siblement épaissies dès le cinquième article en longue massue subcylin- 
drique ; très-finement duveteuses et en outre distinctement pilosellées vers 
le sommet de chaque article ; brunâtres, avec les trois premiers articles 
d’un roux de poix : le premier assez allongé, sensiblement renflé en 
massue subelliptique : les deuxième et troisième suballongés, obconiques, 
subégaux, à peine moins longs séparément que le premier : le quatrième 
sensiblement transverse, évidemment plus étroit que les suivants : les 
cinquième à dixième presque également épaissis, légèrement contigus, 
fortement transverses, environ deux fois aussi larges que longs : le cin- 
quième paraissant parfois à peine moins court : le dernier subégal aux 
deux précédents réunis, conico-ovalaire, paraissant, vu de dessus, acuminé, 
et, vu par côté, mousse au sommet. 

Prothorax fortement transverse, un peu moins de deux fois aussi large 
que long ; un peu plus étroit en avant ; largement tronqué ou à peine 
échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, subobtus et à 
peine arrondis ; légèrement arqué sur les côtés, vu de dessus, plus sensi- 
blement, vu par côté ; un peu ou à peine moins large en arrière que les 
élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et largement arrondis ; légè- 
rement arrondi à sa base, qui est non ou presque invisiblement sinuée de 
chaque côté près des épaules ; peu convexe sur son disque; finement et 
éparsement pubescent, avec la pubescence oblique et divergente ; offrant, 
surtout sur les côtés, quelques soies obscures et redressées, dont une, vers 
le milieu, notamment plus longue ; distinctement et subéparsement ponc- 
tué, avec la ponctuation un peu plus fine et un peu plus serrée sur la région 
médiane ; marqué souvent, sur le milieu du dos, de quatre points plus 
forts et disposés en quadrille ; entièrement d’un noir brillant. 

Écusson presque glabre, rugueusement pointillé, d’un noir brillant. 
® Élytres formant ensemble un carré fortement transverse; un peu ou 
à peine plus longues que le prothorax ; presque subparallèles et presque 
subrectilignes ou à peine arquées sur leurs côtés; à peine et simultanément 
subéchancrées à leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit ; très- 
faiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdépri- 
mées ou à peine convexes sur leur disque ; finement, mais peu densement 
pubescentes, avec la pubescence un peu oblique et divergente ; offrant 
ordinairement, sur les côtés, deux ou trois soies obscures et redressées, 
dont une plus longue vers les épaules, les autres caduques ou obsolètes ; 
assez fortement et assez densement ponctuées, avec la ponctuation oblique 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 137 


ou subrâpeuse et évidemment plus forte que celle du prothorax ; d’un noir 
de poix brillant et parfois plus ou moins brunâtre. 

Abdomen assez allongé, un peu ou à peine moins large à sa base que 
les élytres, de trois fois à trois fois et demie} plus prolongé que celles-ci ; 
faiblement atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base, subconvexe pos- 
térieurement ; finement, très-peu ou à peine pubescent, mais distinctement 
et éparsement sétosellé sur le dos et sur les côtés, avec les soies obscures 
et redressées, et celles de la partie postérieure plus longues et plus nom- 
breuses ; presque lisse ou à peine ponctué ; d’un noir brillant. Le deuxième 
segment basilaire parfois découvert, lisse : les trois premiers distincte- 
ment, mais graduellement plus légèrement impressionnés en travers à leur 
base, avec le fond des impressions à peine ou finement ponctué : le cin- 
quième subégal au précédent, parfois finement pointillé vers les côtés, 
largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine membrane pale : 
le sixième peu saillant, aspèrement ponctué, fortement sétosellé. 

Dessous du corps finement mais peu densement pubescent; râpeusement 
et modérément ponctué ; d’un noir très-brillant, avec le bord apical de 
chaque arceau ventral parfois couleur de poix. Lame mésosternale à peine 
rugueuse sur les côtés, à pointe très-étroite, effilée, presque aciculée, à 
carène à peine raccourcie ou presque entière. Métasternum subconvexe, 
plus finement et un peu plus densement ponctué sur son milieu. Ventre con- 
vexe, très-éparsement sétosellé, à pubescence assez longue, à ponctuation 
plus faible et plus écartée en arrière; à cinquième arceau plus court que 
le précédent : le sixième plus ou moins saillant. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, légèrement ponctués, d’un 
\ roux brillant, avec les cuisses, surtout les postérieures, parfois plus fon- 
cées, et les hanches noires, les antérieurs et intermédiaires quelquefois 
d'un brun de poix un peu roussâtre. Cuisses légèrement élargies avant ou 
vers leur milieu. Tibias assez grêles, finement ciliés sur leurs tranches :Les 
antérieurs et intermédiaires, en outre, légèrement spinosules sur leur tran- 
che externe : Les antérieurs soyeux sur celle-ci : Les postérieurs aussi longs 
que les cuisses. Tarses assez étroits, assez longuement ciliés en dessous, 
peu eu dessus ; Les antérieurs courts ; les intermédiaires assez longs, à 
premier article suballongé ; Les postérieurs allongés, à peine moins longs 
que les tibias, à premier article très-allongé, un peu plus long que les 
deux suivants réunis : les deuxième à quatrième allongés, subégaux. 


ParRie. Cette espèce est peu commune. Elle se trouve sous les mousses 


138 BRÉVIPENNES 


et les feuilles mortes, dans les parties septentrionales et centrales de la 
France, les environs de Lyon, la Bourgogne, le Beaujolais, etc. 


Oss. Elle se distingue faiblement de la Baryodma latipalpis. La taille est 
moindre. Les antennes, à peine plus épaissies, ont leur troisième article 
moins long relativement au deuxième, le quatrième plus court, les cin- 
quième à dixième un peu plus fortement transverses, La ponctuation de la 
tète et du prothorax paraît un peu plus grossière, et celle de ce dernier 
moins uniforme, c’est-à-dire un peu plus dense sur la région médiane que 
sur les côtés, Enfin, l'impression basilaire des trois premiers segments de 
l'abdomen est moins densement et moins fortement ponctuée. 

Quelquefois (var. «) les élytres offrent sur leur milieu une transparence 
rousse où châtaine. D'autres fois (var. b) le prothorax est d’un brun de 
poix un peu moins foncé sur les côtés, et les élytres sont d’un roux plus 
où moins clair, ainsi que l'extrémité de l'abdomen. Dans ce dernier cas, 
les antennes deviennent d'un roux obscur avec la base plus claire, et la 
bouche et les pieds se montrent d'un roux testacé, ainsi que les hanches 
antérieures et parfois les intermédiaires. | 


AA ui Æ | leur H10ÏTSQ ken dr: SLR SV 
Assez rarement, les deux ou trois premiers segments paraissent très- 


d 19 La:  1Q r , , . 
légèrement et très-éparsement ponciués, avec le quatrième presque lisse, 


et le cinquième lisse seulement sur son milieu, 
… Parfois le prothorax paraît subimpressionné vers sa base. 


1111 


_26. Baryodma (Homoecochara) sparse, 


Le 


hot 10 ur FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 


Allongée, assez étroite, peu convexe, finement et subéparsement pubescente, 
légèrement. sétosellée,. d'un. noir de poix brillant, avec. La bouche, la base 
des antennes, Les tibias et Les tarses d'un roux de. poix,. Tête distinctement 
et éparsement ponctuée, Wroisième. article des palpes maxillaires élargi en 
triangle. Antennes sensiblement épaissies, à. troisième article subégal au 
deuxième, Le quatrième.-transverse, Les Cinquième. à dixième fortement 
transverses. Prothorax fortement transverse, un peu, rétréci, en avant, 
légèrement arqué sur Les CÔLÉS, à peine, moins large en arrière que les 
élytres,. distinctement. et éparsement, ponctué. Élytres assez fortement 
lransuerses, un peu plus longues que le prothoraz, subdéprimées, subsinuées 
vers leur.angle postéro-externe, assez fortement et éparsement ponctuées. 


ALÉOCHARAIRES, —— Baryodma. 139 


Abdomen-assex allongé, subparallèle ou à peine atténué vers son extrémité, 
presque lisse ou à peine ne Carène mésosternale presque entière. 


g 


o” Le die segment abdominal. obtusément tronqué et obsolètement 
crénelé à son bord apical. Le sixième arceau ventral fortement prolongé 
en angle à son sommet, celui-ci assez longuement cilié. 


© @ Le sixième segment abdominal oblusément arrondi à son bord apical. 
Le sitième arceau ventral légèrement et obtusément angulé à son sommet, 
celui-ci brièvement cilié. 


Aleochara sparsa, FAIRMAIRE et Lanouroèe, Faun. Ent. Fr, I, 448, 20.— DE MArsEUL, 
“Ab. VU. 1871, 151, 48 


0 ri TETE. D : al nue tr tre 
(Os alchet on 


Long, O®, 0033 (11. 1/2); — larg. 0, 0006 (1/3 L.). 


Corps ne ay assez étroit, peu convexe, d’un noir de poix brillant ; 
légèrement sétosellé ; revêtu en outre d’une fine pubescence cendrée, asse 
longue; couchée et éparse. 

Tête subarrondie, un peu plus large que la moitié de la base du pro- 
thorax ; finement et très-éparsement pubescente, avec la pubescence en 
sens divers; distinctement et éparsement ponctuée ; d’un noir brillant. Front 
large, à peineconvexe. Épistome convexe, lisse, éparsement sétosellé. Labre 
subconvexe, d’un noir brillant, subponctué et légèrement cilié en avant. 
Parties de la bouche d’un roux de poix. Le troisième article des palpes 
mazxillaires tiangulairement élargi, distinctement cilié : le quatrième tes- 
tacé, épaissi à sa base, aussi long que le précédent. 

Yeux ovales-oblongs, noirs ou parfois d'un gris obscur. 

‘Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; 
sensiblement épaissies vers leur extrémité, dès le cinquième article, en 
massue très-allongée et subeylindrique; très-finement duveteuses et en 
outre distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article; brunâtres, 
avec les deux ou trois premiers articles roux ou d’un roux de poix : le 
premier assez allongé, sensiblement épaissi en massue subelliptique : les 
deuxième ‘el’ troisième suballongés, obconiques, subégaux, à peine moins 
longs séparément que le premier : le quatrième sensiblement transverse, 
visiblement plus étroit que les suivants : les cinquième à dixième presque 
également ou subgraduellement épaissis, fortement transverses, deux fois 


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140 BRÉVIPENNES 


aussi larges que longs, assez contigus : le dernier subégal aux deux précé- 
dents réunis, conico-ovalaire, subacuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 
un peu rétrécien avant; largement tronqué au sommet, avec les angles 
antérieurs subinfléchis, obtus et subarrondis ; légèrement arqué sur les 
côtés ; à peine moins large en arrière que les élytres, avec les angles pos- 
térieurs très-obtus et largement arrondis ; légèrement arrondi à sa base, 
qui est non ou à peine distinctement sinuée de chaque côté près des 
épaules ; médiocrement convexe sur son disque ; finement et éparsement 
pubescent, avec la pubescence subtransversale et divergente ; offrant en 
outre, surtout sur les côtés, quelques rares soies obscures et redressées ; 
distinctement et éparsement ponctué, avec la ponctuation à peine plus 
serrée sur la région médiane ; marqué souvent sur le dos de quatre points 
plus forts et disposés en quadrille, les postérieurs plus faibles et un peu 
plus rapprochés ; entièrement d’an noir brillant. 

Écusson presque glabre, presque lisse ou à peine ponctué, d’un noir 
brillant, 


Elytres formant ensemble un carré assez fortement transverse, un peu 


mais évidemment plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en 


arrière ; subrectilignes sur leurs côtés ; à peine et 
crées à leur bord apical, avec l’ 


nuées au sommet, vers leur ang 


simultanément échan- 
angle sutural presque droit; faiblement si- 
le postéro-externe ; subdéprimées ou à peine 
convexes sur leur disque; finement et éparsement pubescentes, avec la pu- 
bescence oblique et divergente ; offrant parfois, sur les côtés derrière les 
épaules, une soie obscure et redressée ; assez fortement et éparsement ponc- 
tuées, avec les points obliques et râpeux ; d’un noir de poix brillant, avec le 
sommet souvent moins foncé. Épaules peu saillantes, étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
de trois fois À trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle 
sur ses côtés ou à peine atténué vers son extrémité ; subdéprimé vers sa 
base, assez convexe en arrière; très-peu pubescent ,» avec la pubescence 
plus longue que celle des élytres ; offrant en outre, sur les côtés et sur le 


dos, quelques rares soies obscures et redressées ; presque lisse ou à peine 
-brillant. Les trois premiers segments sensible- 
mais graduellement plus légèrement, impressionnés en travers à leur 
avec le fond des impressions à peine ponctué : le cinquième subégal 
au précédent ou parfois un peu plus grand, sonvent finement ponctué sur 
les côtés, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine mem- 


ponctué; d’un noir très 
ment, 


base, 


RIT 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 141 


brane pâle : le sixième peu saillant, parfois couleur de poix, aspèrement 
ponctué, assez fortement sétosellé. 

Dessous du corps finement et éparsement pubescent, subrâpeusement et 
éparsement ponctué, d’un noir très-brillant. Lame mésosternale presque 
lisse sur ses côtés, à pointe effilée, très-étroite, presque aciculée, à carène 
presque entière ou à peine raccourcie. Métasternum subconvexe, plus 
finement ponctué sur son milieu. Ventre convexe, très-éparsement séto- 
sellé, à pubescence longue, à ponctuation encore plus écartée en arrière, à 
cinquième arceau un peu plus court que le précédent : le sixième plus ou 
moins prolongé en angle à son sommet, parfois couleur de poix. 

Pieds assez courts, subéparsement pubescents, subéparsement ponctués, 
d'uu roux de poix brillant, avec les cuisses plus ou moins rembrunies et 
les hanches noires. Cuisses sub élargies avant ou vers leur milieu. Tibias 
assez grêles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et intermé- 
diaires en outre finement spinosules sur leur tranche externe : les posté- 
rieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, longuement ciliés 
en dessous, éparsement en dessus : les antérieurs courts ; les intermé- 
diaires moins courts, à premier article suballongé ou oblong ; les posté- 
rieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article très- 
allongé, aussi long ou à peine plus long que les deux suivants réunis : les 
deuxième à quatrième assez allongés, graduellement à peine moins longs. 


Parri. Cette espèce habite les forêts, parmi les mousses et les feuilles 
mortes, aux environs de Paris et de Lyon, dans la Normandie, le Beau- 
jolais, le Dauphiné, la Savoie, les Pyrénées, etc. Elle est peu commune. 


Oss. Elle est facile à confondre avec la Baryodma succicola. Mais sa 
taille est un peu moindre; la ponctuation du prothorax et des élytres est 
constamment plus écartée. Celles-ci sont généralement à peine moins 
courtes, etc. 

Quelquefois les élytres sont d’un roux châtain. L’impression basilaire 
des premiers segments de l'abdomen se montre parfois finement et dis- 
tinctement ponctuée. 

Rarement, le prothorax paraît subimpressionné ou seulement déprimé 
vers sa base au devant de l’écusson. 


SOUS-GENRE DYSCHARA 
Étymologie: às, difficilement ; xaipw, je me réjouis, 


OBs. Comme on l’a vu dans le tableau, ce sous-genre se distingue de 


142 
tous les précédents par la structure du dernier article des antennes, qui, 
chez le ©, est allongé, subeylindrique, aussi long que les trois précé- 
dents réunis. Cette particularité, bien que propre à un seul sexe, nous a 
paru suffisante et même importante. Du reste, dans ce même sous-genre, 
les trois premiers segments de l'abdomen sont plus fortement. impression= 
nés en travers à leur base que dans tous les autres. | 

Les troisième et quatrième articles des palpes maxillaires sont de forme 
normale, Les antennes sont proportionnellement plus allongées que dans 
le sous-genre Homoeochara et que chez la plupart des espèces des autres 
sous-genres. Le troisième article est évidemment plus long que le 
deuxième. La lame mésosternale est assez brusquement rétrécie en pointe 
assez étroite, sublinéaire, mousse ou subtronquée au bout, prolongée au 
moins jusqu'aux trois quarts des hanches intermédiaires ou au-delà. La 
Carène médiane est un peu raccourcie.en arrière. L’angle antéro-médian 
du métasternum est assez saillant et assez avancé. | 


Ce sous-genre se résume à une seule espèce de petite taille et bien ca- 
ractérisée.… : eus Esn 24 : np | | 


Jo + Ce ENT 


- BRÉVIPENNES 


_: 24. Baryodma (Dyschara) inconspicua. AUBÉ. 


oi FRTT 


Allongée, assez étroite, peu convexe, finement et subéparsement pubes- 
cente, distinctement sétosellée, d'un noir brillant, avec Les genoux et les 
larses roussâtres. Tête assez finement et éparsement ponctuée, troisième 
article des palpes maxillaires normal. Antennes à peine épaissies, à troi- 
sième article plus long que le deuxième, le quatrième presque carré, les 
Cinquième à dixième légèrément transverses. Prothoraxz médiocrement 
transverse, un peu plus étroit en avant, légèrement arqué sur les côtés, 
un peu moins large en arrière que les élytres, finement et subéparsement 
ponctué. Élytres fortement fransverses, de la largeur du prothorax, sub- 
déprimées, assez fortement et assez densement ponctuées. Abdomen assez 
allongé, subparallèle, presque lisse, avec l'extrême base des quatre pre- 


miers segments fortement ponctuée. Carène mésosternale plus ou moins 
raccourcie. L 


o” Le sitième segment abdominal tronqué et finement et obsolètement 
crénelé à son bord apical. Le sirième arceau ventrat fortement prolongé 
en angle et assez longuement .cilié à son sommet. Le dernier article des 


Pas is 


ALÉOCHARAIRES.  —. Baryodma. 143 


antennes allongé, épais, subeylindrique, aussi long que les trois précé- 
dents réunis. | | 


© Le sixième segment abdominal obtusément tronqué ou subarrondi 
à son bord apical. Le sivième arceau ventral légèrement prolongé, arrondi 
et brièvement cilié à son sommet. Le dernier article des antennes ovale- 
oblong, assez CPE aussi long seulement que les deux Pre réunis. 


Aleochara inconspicua, AuBÉ, Ann. Soc. Ent. Fr. 1850, VII, 312, 17. — KRaAaTz, 
Ins. Deut, I, 107,28, . 


_ Long, 0",0028 (1 1. 1/4) Le larg. 0®,0005 (1/4 1). 


Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d'un noir brillant, distincte- 
ment et éparsement sétosellé ; revêtu en outre d’une fine pubescence, d’un 
cendré blanchâtre, bien apparente, assez longue, couchée et peu serrée. 

Téte subarrondie, un peu moins large que la moitié de la base du pro- 
thorax ; légèrement pubescente, avec la pubescence en sens divers ; as- 
sez finement et éparsement ponctuée ; d’un noir très-brillant, Front large, 
à peine convexe, Épistome longitudinalement convexe, lisse, éparsement 
sétosellé en avant. Labre subconvexe, d’un noir brillant, pointillé et épar- 
sement cilié vers son sommet. Parties de la bouche d'une couleur de poix 
parfois. un peu roussâtre. Pénultième article des palpes maxillaires nor- 
mal, distinctement cilié,, 4 < 

_Yeux ovales-oblongs, noirs ou noirâtres. æ + 

Antennes assez grêles, à peine,moins longues que la tête et le prothorax 
réunis ; à peine ou faiblement et graduellement épaissies vers leur extré- 
mité ; très-finement duveteuses et en outre légèrement pilosellées vers le 
sommet de chaque article, avec le duvet et les poils blanchâtres, ce qui 
leur donne. un aspect pruineux ; noires ou noirâtres, avec le premier article 
quelquefois moins foncé ou couleur de poix : celui-ci allongé, sensiblement 
épaissi en massue subcylindrico-elliptique : les deuxième et troisième obco- 
niques : le deuxième assez allongé : le troisième allongé, évidemment plus 
long que le deuxième, à peine moins long que le premier : le quatrième 
presque carré : les cinquième à dixième graduellement un peu plus épais, 
subeontigus, légèrement transverses, avec les pénultièmes un peu moins 
sensiblement: le dernier plus (o') ou moins (9 ):allongé, paraissant, vu 
de dessus, obtusément acuminé, et, vu par côté, mousse au sommet. .. 
Prothorax. médiocrement transverse, environ :une.fois et demie, aussi 


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144 BRÉVIPENNES 


large à sa base que long dans son milieu; un peu rétréci en avant ; large- 


ment tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et 


arrondis ; légèrement arqué sur les côtés, vu de dessus, plus sensiblement, 
vu de côté; un peu moins large en arrière que les élytres, avec les angles 
postérieurs très-ohtus et très-largement arrondis ; sensiblement arrondi 
dans le milieu de sa base, avec celle-ci non ou à peine sinuée de chaque 
côté près des épaules ; peu convexe sur son disque ; finement et subépar- 
sement pubescent, avec la pubescence subtransversale et divergente ; 
offrant en outre, surtout sur les côtés, quelques soies obscures et redres- 
sées ; finement et subéparsement ponctué , avec la ponctuation paraissant 
plus serrée, surtout en arrière, le long de la ligne médiane, qui semble 
parfois longitudinalement subdéprimée ; entièrement d’un noir brillant. 

Écusson presque glabre, obsolètement et rugueusement pointillé, d’un 
noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; environ de la 
longueur du prothorax ; à peine plus larges en arrière qu’en avant; presque 
subrectilignes ou à peine arquées sur leurs côtés ; à peine et simultanément 
subéchancrées à leur bord apical , avec l’angle sutural presque droit ; fai- 
blement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdépri- 
mées ou à peine convexes sur leur disque ; finement et subéparsement 
pubescentes, avec la pubescence oblique et divergente ; offrant souvent, 
sur les côtés derrière les épaules, une soie obscure et redressée, et quel- 
quefois une deuxième, un peu plus bas, plus où moins caduque ; assez 
fortement et assez densement ponctuées, avec la ponctuation subrâpeuse 
et beaucoup plus forte que celle du prothorax ; entièrement d’un noir 
brillant. Épaules peu Saillantes, étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
de trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle 
sur ses côtés ; subdéprimé vers sa base, subconvexe en arrière ; finement, 
longuement et éparsement pubescent ; offrant, en outre, sur le dos et sur 
les côtés, des soies obscures et redressées, un peu plus longues dans la 
partie postérieure ; presque lisse, mais avec l'extrême base des trois ou 
quatre premiers segments fortement et rugueusement ponctuée ; entièrement 
d'un noir très-brillant. Les trois premiers Segments assez fortement, mais 
graduellement un peu moins fortement sillonnés en travers à leur base, 
avec le fond des sillons ponctué comme on vient de le dire : le quatrième 
souvent à peine impressionné en travers à sa base, qui est distinctement 
ponctée : le cinquième subégal au précédent, largement tronqué et muni 


De 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 145 


à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième peu saillant, fine- 
ment et subaspèrement ponctué. 

Dessous du corps finement et éparsement pubescent; d’un noir très- 
brillant, avec le bord apical de chaque arceau ventral souvent d’un roux de 
poix. Lame mésosternale à peine ponctuée ou presque lisse sur ses côtés, 
à pointe assez brusque, assez étroite, sublinéaire, mousse ou subtronquée 
au bout; à carène fine, mais bien distincte, plus ou moins raccourcie en 
arrière. Métasternum subconvexe, légèrement et assez densement ponctué 
sur son milieu, plus fortement sur les côtés. Ventre très-convexe, très- 
éparsement sétosellé, à pubescence longue ; fortement ponctué dans sa 
partie antérieure, presque lisse en arrière, avec la ponctuation plus forte 
et plus serrée vers la base des trois premiers arceaux et surtout du pre- 
mier : celui-ci fortement, les duxième et troisième légèrement resserrés à 
leur naissance : le cinquième plus court que le précédent : le sixième 
plus ou moins prolongé à son sommet. 

Pieds peu allongés, assez longuement et éparsement pubescents ; légè- 
rement et subrâpeusement ponctués ; d’un brun de poix brillant, avec les 
genoux et les tarses roux. Cuisses faiblement élargies avant ou vers leur 
milieu. Tibias assez grèles, finement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs 
etintermédiaires en outre distinctement spinosules sur leur tranche externe : 
les antérieurs parés sur celle-ci de poils plus courts, plus serrés et d’un 
blond soyeux : les postérieurs aussi longs que les cuisses, à peine recourbés 
en dedans avant leur sommet, vus de dessus leur tranche supérieure. Tarses 
étroits, assez longuement ciliés en dessous, peu en dessus : les antérieurs 
courts : les intermédiaires moins courts, à premier article suballongé : les 
postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article 
très-allongé, presque aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci 
oblongs, subégaux. 


Parmi. Cette espèce est médiocrement commune. On la rencontre parmi 
les mousses, dans les forêts, aux environs de Paris et de Lyon, dans 
l'Alsace, la Bourgogne, le Beaujolais, les Alpes, etc. 


Ogs. Nous n’insisterons pas sur cette espèce, remarquable par le déve- 
loppement du dernier article des antennes chez les o’. La © diffère de 
la Baryodma sparsa par Sa taille à peine moindre; par sa pubescence un 
peu plus longue, un peu moins fine, plus blanche et à peine plus serrée ; 
par ses antennes plus longues et plus grêles, à troisième article plus al- 
longé, les quatrième à dixième moins courts; par les trois premiers seg- 


L'II 


146 CU BRÉVIPENNES 0000 


ments abdominaux plus fortement impressionnés ea travers à leur base, 
avec l'impression fortement et rugueusement ponctuée. Le prothorax est 
moins fortement transverse ; la ponctuation de ce dernier et celle des 
élytres sont plus serrées, etc. | 2 

Souvent les pieds sont entièrement d’un roux de poix, ainsi que les 
hanches antérieures et intermédiaires. me 

Notre espèce en question est assurément l'Aleochara inconspicua ‘de 
Kraatz, qui cite Aubé et qui en même temps signale le caractère exclusif 
de cette espèce, celui du dernier article des antennes chez les o'. Mais 
nous croyons que l’inconspicua ne duit pas être considérée comme syno- 
nyme de l’Aleochara sparsa dé MM. Fairmaire et Laboulbène, qui n’au- 
raient pas oublié de mentionner la particularité ci-dessus désignée, et qui, 
d'ailleurs, disent dans leur description « Antennes à articles cinquième à 
dixième courts, transversaux, serrés ;... corselèt à ponctuation fine, très- 
écartée ;.… élytres à ponctuation assez forte, pas très-serrée ;... abdomen 
ponctué faiblement à la base des segments : » quatre caractères claire- 
ment formulés et qu’on ne retrouve pas dans l’Aéochara inconspicua. 
Nous avons dû considérer l’Aleochara Sparsa des illustres auteurs de la 
Faune française comme une espèce distincte à laquelle nous avons con- 
servé le nom sous lequel ils l'ont décrite. Quant à l'AZeochara sparsa de 
Heer, à cause de ces deux phrases : Coleopteris… crebre ‘punctatis, et 
Antenne crassæ... articulis (4-10) transversis, on doit la rapporter plutôt 
a notre Baryodma succicola. 


SOUS-GENRE COPROCHARA 
Étymologie : x6xp0ç, fumier ; Xxpw, je me réjouis. 


ettléexs 
Oss. Nous avons réuni dans ce sous-genre quelques espèces qui offrent 
sur leur prothorax, outre la ponctuation ordinaire, deux séries longitu- 
dinales de points plus gros et plus enfoncés. 
Leur forme est toujours assez étroite et la couleur très-brillante, Les palpes 
maxillaires sont de forme normale. Les antennes sont plus ou moins sen- 
Siblement épaissies, avec leurs cinquième à dixième articles toujours for- 


tement transverses et le troisième Subégal au deuxième. La pointe mésos- 


ternale est assez brusque, sublinéaire dans ses deux tiers postérieurs, 
mousse où subtronquée au bout, prolongée jusqu’au sommet des hanches 
intermédiaires, avec la carène médiane fine et entière, L’angle antéro- 
médian du métasternum est assez saillant, mais à sommet recouvert par la 


—_. 


Pa 


.… © Dernier article des antennes visiblement un peu plus: long que les 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. “f47 


“pointe mésosternale. L'abdomenesten général subparallèle et peu densemént 


ponctué, et ses trois premiers segments sont sensiblerient où légèrement 
impressionnés en travers à leur base. 

Ce sous-genre forme un groupe bien naturel. Nous en connaissons quatre 
espèces dont voici les principales différences. | 


a Élytres noires ou presque entièrement noires. Le quatrième article des 
antennes Subtransverse. Prothoraæ assez fortement transverse. Abdo- 
men assez densement et assez fortement ponctué. Taille moyenne. BILINEATA. 
aa Élytres parées près de la suture d'une tache apicale rouge. Le qua- 
| trième article des antennes transverse. ’ 
b Prothoraæ plus ou moins transverse, légèrement arqué sur les côtés, vu 
de dessus. Abdomen assez finement et assez densement ponctué, 
Taille assez petite ou petite. 


deux précédents réunis. Elytres fortement et assez densement ponc= 
tuées. Tarses d'un roux de poix. NITIDA, 


cc Dernier article des antennes subégal aux deux précédents réunis ou à 


peine plus long. Élytres fortement et subéparsement ponetuées:® -. 

Tarses d’un noir de poix. UE on 0 BINOTATA. 
bb Prothorax légèrement transverse, à peine arqué sur les côtés, vu de 

dessus, Dernier article des antennes un peu plus épais et évidem- 

ment plus long que les deux précédents réunis. Abdomen finement 


et densement ponctué vers sa base, un peu moins densement en 
arrière. Taille petite. | ls ) QU PAUXILLA. 


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28. Baryodma (Coprochara) hilinenta, GYLLENHAL. 


Allongée, assez étroite, peu convexe, finement et éparsement pubescente, 
éparsement sélosellée, d’un noir brillant, avec la bouche, la base des 
antennes et les pieds d'un brun de poix, les genoux et les tarses plus clairs. 
Tèle grossièrement et subéparsement ponctuée sur ses côtés, lisse sur son 
milieu. Antennes assex sensiblement épaissies, à troisième article égal au 
deuxième, le quatrième subtransverse, les cinquième à dixième fortement 
transverses. Prothorax assez fortement transverse, sensiblement rétréci en 
avant, visiblement arqué sur Les côtés, aussi large en arrière que Les élytres, 


subéparsement ponctué sur Les parties latérales du disque, offrant sur son 
milieu deux séries longitudinales de points plus serrés. Élytres fortement 


transverses, de la longueur du prothorax, Subdéprimées, à peine sinuées 


vers leur angle postéro-externe, fortement et assez densement ponctuées. 


148 -  BRÉVIPENNES 


Abdomen assez allongé, subparallèle, assez fortement et assez densement 
ponctué. Carène mésosternale entière. 


AY co” Le sitième segment abdominal largement tronqué ou à peine échan- - 
L | cré et finement crénelé à son bord apical, avec les dentelures au nombre 
e- de douze environ. Le sitième arceau ventral sinué sur ses côtés, prolongé 


A dans son milieu en angle assez saillant et assez longuement cilié sur ses 
r1 mn bords. 


$ Le sitième segment abdominal subsinueusement tronqué et finement 
granulé à son bord apical. Le sitième arceau ventral subarrondi ou très- 


obtusément angulé à son bord postérieur : celui-ci assez brièvement et 
densement cilié. 


Aleochara bilineata, GYLLENHAL, Ins. Suec. II, 436, 58. — BoispuvaL et LACORDAIRE, 
Faun. Ent. Par. I, 352, 9, — MANNERHEIM, Brach. 68, 15. — FArRMAIRE et LABOUL- 
BÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 443, 2. — KraarTz, Ins. Deut. IE, 105, 25. 

Aleochara nitida, var. Ericuson, Col. March. I, 358, 8; — Gen. et Spec. Staph. 
168, 20.— Her, Faun. Col. Helv. I, 316, 15. 

Baryodma bilineata, Tuomsow, Skand. Col. IL, 254,10, 1860. 


Long., 0",0038 (1 1.13/4); — larg., 0",0010 (1/2 1.). 


Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d’un noir brillant ; revêtu d’une 
fine pubescence grise, assez longue, couchée et peu serrée. 

Tête presque rectiligne sur les côtés ; un peu moins large que la moitié 
de la base du prothorax; légèrement pubescente, avec la pubescence 
dirigée en travers et convergeant sur la ligne médiane; offrant sur son 
milieu un large espace longitudinal lisse, mais grossièrement et subépar- 
sement ponctuée sur les côtés et en avant entre les yeux; d'un noir très- 
brillant et parfois submétallique. Front large, à peine convexe. Épistome 
longitudinalement convexe, presque lisse, offrant avant son extrémité 
quelques soies obscures et redressées, disposées en série transversale. 
Labre subconvexe, brillant et presque lisse vers sa base, couleur de poix, 4 
obsolètement ponctué et légèrement cilié en avant. Parties de La bouche * 
d'un roux de poix plus ou moins foncé. Le troisième article des palpes L 
maxillaires assez fortement cilié : le quatrième d’une couleur plus claire. 2 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 1 

Antennes sensiblement moins longues que la tête et le prothorax réunis ; 
2 assez sensiblement et subgraduellement épaissies vers leur extrémité ; 


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ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 149 


très-finement duveteuses et en outre assez fortement pilosellées vers le 
sommet de chaque article ; noires, avec les deux ou trois premiers articles 
souvent d’un brun de poix : le premier allongé, légèrement épaissi en 
massue subcylindrico-elliptique : les deuxième et troisième allongés, 
obconiques, subégaux, sensibement moins longs séparément que le pre- 
mier : le quatrième subtransverse, un peu plus étroit que les suivants : 
les cinquième à dixième subcontigus, graduellement et à peine plus épais, 
fortement transverses, presque deux fois aussi larges que longs : le der- 


nier un peu plus long que les deux précédents réunis, oblong ou conico- 
ovalaire, subacuminé au sommet. 


Prothorax assez fortement transverse, d’un tiers ou à peine d’une moitié 
plus large que long ; sensiblement plus étroit en avant ; largement tronqui 
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; 
visiblement arqué sur les côtés, plus sensiblement, vu de côté ; aussi large 
en arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et très- 
largement arrondis ; assez sensiblement arrondi à sa base, qui est à peine 
ou non distinctement sinuée près des épaules ; légèrement convexe sur Son 
disque; finement et éparsement pubescent, avec la pubescence oblique et 
divergente ; offrant en outre, sur les côtés, deux ou trois soies obscures ct 
redressées, assez longues ; Subéparsement et distinctement ponctué su: 
son disque, avec un espace longitudinal lisse, situé sur le milieu du dos, 
assez large et limité latéralement par deux séries de points plus serrés, plus 
prononcées en arrière, où elles forment chacune une espèce de sillon: 
entièrement d’un noir brillant et souvent submétallique. 

Écusson presque glabre, presque lisse, d’un noir brillant. 

Elytres formant ensemble un carré fortement transverse ; de la longueur 
du prothorax ou à peine plus longues ; subparallèles et presque subrecti- 
lignes sur les côtés; presque subcarrément coupées à leur sommet, avec 
l'angle sutural presque droit ; à peine sinuées vers leur angle postéro- 
externe; subdéprimées sur leur disque; finement et éparsement pubes- 
centes, avec la pubescence oblique et divergente, un peu moins écartée 
que celle du prothorax ; offrant parfois sur les côtés, derrière les épaules, 
une soie obscure et redressée, assez longue ; fortement et assez densement 
ponctuées, avec les points non ou à peine obliques ; d’un noir brillant, 


avec le sommet parfois couleur de poix. Épaules non saillantes. 


Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; 
de trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle 


sur ses CÔlés Ou à peine atténué vers son extrémité ; Subdéprimé vers sa 
BR. b. 11 


150 BRÉVIPENNES 


base, subconvexe postérieurement ; finement et éparsement pubescent; dis 
tinctement et éparsement sétosellé sur le dos. et.sur.les côtés, plus forte- 
ment en arrière sur ceux-ci ; assez fortement et assez densement ponctué, 
avec la ponctuation un peu plus légère sur le dos de chaque segment, 
non ou à peine moins serrée vers leur extrémité; entièrement d’un noir 
brillant. Le deuvième segment basilaire parfois découvert, lisse : les trois 
premiers segments normaux sensiblement impressionnés en travers. à leur 
base, mais graduellement plus faiblement, avec le fond des impressions 
un peu plus densement et subrugueusement ponctué : le cinquième plus 
long que le précédent, largement et obtusément tronqué ét muni à son bord 
apical d’une fine membrane pâle : le sixième médiocrément saillant, den- 
sement et aspèrement ponctué ou granulé, fortement sétosellé. 

Dessous du corps finement mais peu densement pubescent, assez for- 
tement et râpeusement ponctué, d'un noir brillant, avec le bord apical de 
chaque arceau ventral souvent couleur de poix. Pointe mésosternale assez 
étroite, sublinéaire, mousse ou subtronquée au bout, à carène médiane 
entière. Métasternum subconvexe, plus éparsement ponctué sur son mi- 
lieu. Ventre convexe, un peu plus fortement ‘et un peu plus densement 
ponctué que le métasternum, très-éparsement mais assez distinctement 
sétosellé; à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième plus ou 
moins prolongé dans son milieu. | uuzil 

Pieds assez courts, éparsement pubescents, subrâpeusement et peu den- 
sement ponctués, d’un brun ou d’un roux de poix foncé et brillant, avec 
les genoux et les tarses plus clairs. Cuisses sensiblement élargies avant ou 
vers leur milieu. Tibias médiocrement grêles, finement ciliés sur leurs 
tranches : les antérieurs et intermédiaires, en outre, distinctement spino- 
sules sur leur tranche externe : les antérieurs garnis sur celle-ci d’une 
pubescence plus courte, plus serrée et d’un fauve soyeux : les postérieurs 
aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, distinctement ciliés en 
dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins 
courts, à premier article suballongé ou oblong ; les postérieurs allongés, 
un peu moins longs que les tibias, à premier article très-allongé, à peine 


moins long que les trois suivants réunis : ceux-ci suballongés, graduel- 
lement un peu moins longs. 


PATRIE, Cette espèce est peu commune, Elle se prend dans les bouses, 


aux environs de Paris et de Lyon, dans la Normandie, le Beaujolais, le 
Bugey, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc, 


ALÉOCHARAIRES.. —. Baryodmu. 151 


Oss. Elle diffère de la Baryodma nitida par une laille un peu plus grande, 
par ses antennes un peu moins épaissies et à quatrième article un peu 
moins court ; par sa tête un peu plus grossièrement et un peu plus dense- 
ment poncluée sur ses côtés ; par la ponctuation läférale du prothorax un 
peu plus forte et un peu moins écartée ; par ses élytres presque toujours 
concolores, et par son abdomen un peu plus fortement ponctué. Les séries 
dorsales du prothorax sont composées de points plusfins, plus serrés et 
paraissant parfois former comme deux légers sillons longitudinaux; etc. 

Les pieds sont quelquefois entièrement d’an roux de poix. 

L'Aleochara alpicola de Heer .(Faun. Col, Helv. [, 317, 16) peut-être 
se rapporte-t-elle à un petit exemplaire de la Baryodma bilineata, ou bien 
à la variété à élytres obscures de la B1 nitida 7? + T4 

On doit probablement rapporter à la bilineata les agilis et immaculata 
de Stephens (1. Br., V, 154)? 


- 29. Baryodma (Coprochara) nitida., GrAvENHORST. 


Allongée, assex étroite, peu convexe, finement et éparsement pubescente, 
obsolètement sélosellée, d'un noir très-brillant et parfois submétallique, avec 
une tache apicale rouge sur les élytres, Les genoux et les tarses d'un roux 
de poix. Tête distinctément et éparsement ponctuée sur les côtés. Antennes 
sensiblement épaissies, à troisième article subégal au deuxième, le quatrième 
transverse, les cinquième à dixième fortement transverses, Le dernier un 
peu plus long que les deux précédents réunis. Prothorax plus ou moins 
transverse, sensiblement rétréci en avant, plus ou moins arqué sur les côtés, 
aussi large en arrière que les élytres, éparsement ponctué sur les parties 
latérales, offrant sur le dos deux séries longitudinales de points plus forts: et 
plus serrés. Élytres fortement transverses, de La longueur du prothorax, 
subdéprimées, faiblement sinuées vers Leur angle postéro-externe, fortemient 
et assex densement ponctuées, Abdomen assez allongé, subparallèle, assez 
finement et assex densement ponctué, à peine moins densement en arrière. 
Carène mésosternale entière. , 


o Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué et finement 
crénelé à son bord apical, Le sixième arceau ventral prolongé dans son 
milieu en angle prononcé et assez longuement cilié: 


$ Le sitième segment abdominal subsinueusement tronqué à son bord 


152 BRÉVIPENNES 


apical. Le sivième arceau ventral légèrement prolongé, arrondi ou très- 
obtusément angulé et brièvement cilié à son sommet. 


Aleochara nitida, GRAvENaoRsT, Micr. 97, 44; — Mon. 172, 63.— LATREILLE, Hist. 
Nat. Crust. et Ins. IX, 390, 44. — GyLLENHAL, Ins. Suec. [[, 435, 57. — BoISDUVAL 


ee, et LACORDAIRE, Faun. Ent. Par. I, 531, 8. — ManneruelM, Brach. 68, 14. — 
QUE Ericuson, Col. March. I, 358, 8; — Gen. et Spec. Staph. 168, 20. — Heer, Faun. 
AE, - Col. Helv. I, 316, 12. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 668,1. — FarrmAIRE et La 
? T0 BOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 443, 4. — Jacqueux pu Va, Gen. Col, Eur. Staph 
+, a pl. 3, fig. 14. 
:. Homalota biguttuta, KouenaTI, Melet. Ent, IL, 8, 24. 
Es x Baryodma nitida, Tnomson, Skand. Col. II, 254, 11, 1860. 


Variété a. Tache apicale des élytres plus ou moins confuse ou réduite. 
De Prothorax assez fortement transverse. 
Variété b. Tache apicale des élytres normale. Abdomen éparsement 
ponctué vers son extrémité. Prothorax médiocrement transverse. . 
Variété c. Élytres en majeure partie, bouche, base des antennes et pieds 
d’un roux testacé. 


Long., 0%,0032 (1 1/2 1.) ; — larg., 0",0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d’un noir très-brillant et 
parfois submétallique, avec les élytres parées d’une grande tache apicale 
rouge ; revêtu d'une fine pubescence grisâtre, assez longue, couchée et 
peu serrée. 

Tête à peine arrondie sur les côtés, sensiblement moins large que la 
moitié de la base du prothorax ; finement et très-peu pubescente, avec les 
poils en sens divers ; lisse sur son milieu ; distinctement et éparsement 
ponctuée sur les côtés ; d’un noir très-brillant et submétallique. Front 
large, à peine convexe. Épistome longitudinalement convexe, lisse, offrant 
avant Son sommet quelques soies obscures et redressées. Labre subcon- Pa 
vexe, d’un noir de poix brillant, à peine ponctué et éparsement cilié en .# 
avant. Parties de la bouche d’un brun de poix, avec l’article terminal des 
palpes maxillaires testacé : le pénultième éparsement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

“c: Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; 

: sensiblement et subgraduellement épaissies vers leur extrémité ; très-fine- 
| ment duveteuses et en outre distinctement pilosellées vers le sommet de 

; chaque article ; noires, avec les deux ou trois premiers articles souvent 

k. 

. 


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ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 153 


d’un noir de poix : le premier allongé, légèrement épaissi en massue sub- 
cylindrique : les deuxième et troisième assez allongés, obconiques, sub- 
égaux, un peu moins longs séparément que le premier : le quatrième 
sensiblement transverse, isolé, un peu plus ou sensiblement plus étroit que 
les suivants : les cinquième à dixième non contigus, graduellement un 
peu plus épais, fortement transverses, environ deux fois aussi larges que 
longs : le dernier plus ou moins grand, mais toujours visiblement un peu 
plus long que les deux précédents réunis, oblong ou conico-ovalaire, 
obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax plus ou moins transverse, d’un tiers ou d’un quart plus large 
que long ; sensiblement rétréci en avant ; largement tronqué au sommet, 
avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; légèrement arqué 
sur les côtés, vu de dessus, plus sensiblement, vu de côté ; aussi large en 
arrière que les élytres, avec les angles postérieurs très-obtus et très- 
largement arrondis ; assez sensiblement arqué à sa base, qui est non ou 
à peine sinuée de chaque côté vers les épaules ; peu convexe sur son 
disque ; finement très-éparsement pubescent, avec la pubescence un peu 
oblique et divergente ; offrant en outre, surtout sur les côtés, quelques 
soies obscures et redressées ; éparsement et distinctement ponctué, mais 
offrant sur son milieu un espace longitudinal lisse, assez large, limité 
latéralement par deux séries de points plus profonds et plus serrés, parfois 
confluents, surtout en arrière ; entièrement d’un noir très-brillant et quel- 
quefois submétallique. 

Écusson presque glabre, presque lisse ou offrant de légères rides trans- 
versales ; d’un noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, environ de la 
longueur du prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes sur leurs 
côtés ; faiblement et simultanément subéchancrées à leur bord apical, 
avec l'angle sutural presque droit ; légèrement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou très-faiblement convexes 
sur leur disque, toujours un peu déclives vers l'angle sutural ; finement et 
éparsement pubescentes, avec la pubescence un peu oblique et divergente ; 
offrant parfois, sur les côtés, derrière les épaules, une soie redressée ; for- 
tement et assez densement ponctuées, avec les points à peine obliques ; 
d’un noir très-brillant et parfois submétallique, mais parées d’une grande 
tache apicale d’un rouge vif ou vermillon, subovalaire et disposée longi- 
tudinalement près de l’angle sutural. Épaules non saillantes. 

Abdomen assez allongé, presque aussi large à sa base que les élytres ; 


BRÉVIPENNES 


154 


environ trois fois et demie plus-prolongé que celles-ci; subparallèle sur 
ses côtés ou à peine atlénué vers son extrémité ; déprimé vers sa base, 
subconvexe postérieurement ; finement pubeseent, avec la pubescence un 
peu plus longue et un peu plus serrée, mais un peu plus fine et un peu 
moins apparente que celle du prothorax et des élytres ; offranten outre, 
surtout dans sa partie postérieure, sur le dos et sur les côtés, quelques 
soies obscures et redressées ; assez finement et assez densement ponctué, 
avec la ponctuation un peu plus forte sur les côtés et un peu moins serrée 
vers l'extrémité ; entièrement d’un noir brillant owtrès-brillant, Le deuxième | 
segment basilaire parfois découvert, finement pointillé : les rois premiers 4 
‘ normaux graduellement plus légèrement impressionnés en travers à leur 
: base, avec le fond des impressions à peine moins ponctué : le cinquième un 
peu plus développé que le précédent, largement tronqué et muni à son 
bord apical d'une fine membrane pâle : le sixième peu saillant, distincte- 
ment sétosellé, aspèrement et assez densement ponctué, avec les aspérités 
disposées comme en séries tranversales irrégulières. 

Dessous du corps finement  pubescent, subrâpeusement ponctué, d’un 

7 noir très-brillant, avec les intersections ventralès parfois couleur de poix. 

Pointe mésosternalé assez étroite, présentant néanmoins une surface sen- 
sible, sublinéaire, mousse ou subtronquée au bout, à carène fine et en- 
tière. Métasternum subconvexe, assez légèrement et subéparsement 
ponctué sur Son milieu. Ventré convexe, à péine sétosellé, un peu plus 
densement et un peu plus fortement ponctué que le métasternum, à cin- 
quième arceau subégal au précédent où parfois un peu plus court : le L' 
sixième plus ou moins prolongé dans son milieu, 

Pieds assez courts, finement et éparsement pubescents ; subrâpeuse- 
ment et subéparsement ponctués ; d'un brun de poix brillant, avec les 
genoux et les tarses un peu plus clairs. Cuisses assez sensiblement élar- 
gies avant ou vers leur milieu. Tibias médiocrement grêles, finement ciliés 
sur leurs tranches : les antérieurs et intermédiaires en oûtre distinctement 
spinosules sur leur tranche externe : Les antérieurs parés en dehors d'une 
pubescence plus courte, plus serrée et d’un fauve brillant : Les postérieurs 
aussi longs que les cuisses, à peine recourbés en dedans avant leur som: 
et, vus de dessus leur tranche supérieure, Tarses assez étroits, assez 
longuement ciliés en dessous, peu en dessus ; Les antérieurs courts ; 
les intermédiaires sensiblement moins courts > à premier article 
oblong ; les postérieurs allongés, un peu moins long que les tibias, à 
yremier article très-allongé, sensiblement moin long que les trois suivants 


us ble p he à OT er”. 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 155 


réunis : Ceux-ci suballongés ou oblongs, graduellement un peu moins 
longs. 


Paris. Celte espèce est commune dans presque toute la France, On la 
prend dans les bouses et autres matières animales ou végétales décom- 
posées. | 


Oss, Elle varie un peu quant à l'épaisseur des antennes, et beaucoup 
tant pour la taille que pour la coloration, au point qu’on serait tenté de 
faire plusieurs espèces des diverses variétés qu’elle présente, si l'on ne 
trouvait entre elles des passages insensibles. Ces variétés peuvent se ré- 
duire à quatre ET y que nous allons distinguer : 


& Prothoraz assez fortement transverse. Tache des élytres normale 
et bien tranchée. Abdomen à peine moins densement ponctué 
vers son extrémité. NITIDA, type. 


IL. Prothorax assez fortement transverse. Tache des élytres confuse 
ou plus ou moins réduite, parfois couvrant seulement l'angle 
sutural, quelquefois nulle. Abdomen à peine moins densement 
ponctué vers son extrémité. Var. &. FUSCONOTATA. 
Il. Prothoraæ médiocrement transverse. Tache des élytres normale 
et bien tranchée. Abdomen beaucoup moins densement ponctué 
vers son extrémité. Var. b. TRANSITA. 
IV. Prothorax médiocrement transverse. Tache des élytres couvrant 
la majéure partie des élytres. Bouche, base des antennes et pieds 
d’un roux testacé. Au! Var. c. LAETIPENNIS. 


Telles sont les modifications principales auxquelles on peut réduire les 
diverses variétés de la Baryodma nitida. Celle de la tache des élytres est 
la plus variable, et elle est susceptible de s'étendre à toutes les autres. 

Nous ayons vu aussi quelques individus, appartenant à la variété c et 
provenant de la Provence, dont le troisième article des antennes paraît, 
vers son extrémité, un peu plus épais que le précédent. 

Nous avons eu aussi l’occasion d'examiner des échantillons de la taille 
de la bilineata, mais parés de la tache normale, et dont le troisième arti- 
cle des antennes semble un peu plus long que le deuxième. Celles-ci sont 
en même temps un peu plus brusquement épaissies dès leur cinquième 
article inclusivement, de sorte que le sixième est sensiblement plus étroit 
que le cinquième. 

Peut-être doit-on regarder comme synonymes de la bilineata les cursor, 
velox et dorsalis de Stephens (IL. Br., V, 159 et 160)? 


BRÉVIPENNES 


30, Baryodma (Coprochara) hinotata, Knraarz. 


Allongée, assez étroite, peu convexe, finement et éparsement pubescente, 
obsolètement sétosellée, d’un noir très-brillant, avec une tache apicale 
rougeûtre sur Les élytres, la base des antennes et Les tarses d'un noir de poix. 
Tète assez fortement et subéparsement poncluée. Antennes sensiblement 
épaissies, à troisième article subégal au deuxième, le quatrième transverse, 
les cinquième à dixième fortement transverses, Le dernier subégal aux deux 
précédents réunis. Prothoraxz médiocrement transverse ; sensiblement 
r'étrécien avant, légèrement arqué sur Les côtés, presque aussi large en arrière 
que les élytres, assez fortement et éparsement ponctué sur ses parties laté- 
rales, offrant sur Le dos deux séries subsulciformes et longitudinales de points 
plus gros et plus serrés. Élytres fortement transverses, de La longueur du 
prothorax, subdéprimées, à peine sinuées vers Leur angle postéro-externe, 
fortement et subéparsement ponctuées. Abdomen assez allongé, subparallèle, 
assez finement et assez densement ponctué, un peu moins densement vers 
l'extrémité. Carène mésosternale entière. 


o” Le sirième segment abdominal subtronqué et finement denticulé à sou 
bord apical, avec les dents aiguës etau nombre de 6 à 8. Le sixième arceau 
ventral prolongé dans son milieu en angle assez prononcé et as 


sez longue- 
ment cilié. 


g Le sitième segment abdominal tronqué à son bord apical. Le sixième 
arceau ventral légèrement prolongé et arrondi à son sommet. 


Aleochara binotata, KrAATZz, Ins. Deut. II, 106, 27. — 
1857, 182. 
Baryodma longula, THomsoN, Skand. Col. IL, 254, 12, 1860. 


WoLLasron, Cat. Ins. Mad. 


Long., 0°,0038 (1 1. 1/2); — larg., Ow,0007 (1/3 1.), 


Corps allongé , assez étroit, peu convexe , d’un noir très-brillant ; 
avec les élytres parées d’une tache apicale rougeâtre, souvent confuse ; re- 
vêtu d’une fine pubescence grise, assez longue, couchée et très-peu serrée. 

Tête presque droite sur les côtés, un peu moins large que la moitié de 
la base du prothorax; finement et très-peu pubescente, avec les poils en 


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ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 157 


sens divers ; offrant sur son milieu un espace longitudinal lisse, mais assez 
fortement et subéparsement ponctuée sur les côtés et entre les yeux; d’un 
noir très-brillant. Front large, à peine convexe. Épistome longitudinale- 
ment convexe, presque lisse, offrant quelques soies obscures avant son 
sommet, qui est d’un roux de poix. Labre subconvexe, noir à sa base, d'un 
roux de poix, à peine ponctué et éparsement cilié en avant. Parties de La 
bouche d'un roux de poix foncé, avec les palpes labiaux et l’article terminal 
des palpes maæillaires testacé ; le pénultième de ceux-ci distinctement cilié. 

Yeux Ovales-oblongs, noirs. 

Antennes sensiblement moins longues que la tête et le prothorax réunis : 
sensiblement épaissies, dès leur cinquième article, pour former une longue 
massue subcylindrique; très-finement duveteuses et en outre légèrement 
pilosellées, surtout vers le sommet de chaque article; noires, avec la base 
à peine moins obscure : le premier article assez allongé, légèrement épaissi 
en massue subcylindrique : les deuxième et troisième suballongés, obco- 
niques, subégaux, à peine moins longs séparément que le premier : le 
quatrième transverse, plus étroit que les suivants : les cinquième à dixième 
subcontigus, presque également épaissis, courts, fortement transverses, au 
moins deux fois aussi larges que longs : le dernier assez épais, subégal 
aux deux précédents réunis, conico-ovalaire, subacuminé au sommet. 

Prothorax médiocrement transverse, environ d’un tiers plus large que 
long; sensiblement plus étroit en avant; largement tronqué au sommet, 
avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; légèrement arqué 
sur les côtés; presque aussi large en arrière que les élytres, avec les angles 
postérieurs très-obtus et très-largement arrondis; assez sensiblement 
arqué à sa base qui est non ou à peine sinuée de chaque côté près des 
épaules; peu convexe sur son disque; finement et très-éparsement pubes- 
cent, avec la pubescence oblique et divergente; offrant en outre, surtout 
sur les côtés, deux ou trois soies obscures et redressées, dont celle du 
milieu un peu plus longue; assez fortement et éparsement ponctué sur les 
côtés de son disque ; offrant sur le milieu du dos un espace longitudinal 
lisse, assez large, limité latéralement par deux séries de points plus gros, 
plus enfoncés, plus serrés et parfois confluents, lesquelles séries forment 
comme des espèces de sillons obsolètes ; entièrement d’un noir très-brillant. 

Écusson presque glabre, à peine ruguleux, d’un noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; de la longueur 
du prothorax ou à peine plus longues ; à peine plus larges en arrière qu’en 
avant et presque rectilignes sur leurs côtés ; subcarrément coupées à leur 


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158 BRÉVIPENNES 


bord apical, avec l'angle sutural droit ou presque droit ; à peine sinuées 
au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées sur leur disque ; 
finement etéparsement pubescentes, avec la pubescence un peu oblique et 
divergente ; offrant en outre, sur les côtés derrière les épaules, une soie 
redressée obscure, assez courte et plus.ou moins caduque ; fortement et 
subéparsement ponctuées ; d’un noir très-brillant, mais parées près de la 
suture d’un tache apicale ou subapicale rougeâtre, plus ou moins étendue 
en avant, souvent confuse. Épaules non ou à peine saillantes. 

Abdomen assez allongé, presque aussi large à sa base que les élytres ; 
trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés 
ou à peine atténué vers son extrémité ; subdéprimé vers sa base, assez 
convexe postérieurement ; très-finementet subéparsement pubestent, et en 
outre obsolètement sétosellé sur les côtés et sur le dos ; assez finement et 
assez densement ponctué, avec la ponctuation devenant un peu ou à peine 
plus écartée vers l'extrémité; entièrement d’un noir brillant. Les trois pre- 
miers segments finement et graduellement plus légèrement sillonnés en 
travers à leur base, avec le fond des sillons à peine ponctué ou presque 
lisse : le cinquième à peine plus, long que le précédent, largement tronqué 
et muni à son bord'apical d’une très-fine membrane pâle : le sixième mé- 
diocrement saillant, assez densement et subaspèrement ponctué. 

Dessous du corps finement pubescent, subrâpeusement et assez dense- 
ment ponctué, d’un noir brillant, Pointe mésosternale assez étroite, mousse 
au bout, à carène entière. Métasternum subconvexe , moins densement 
ponctué sur son milieu. Ventre convexe, à peine sétosellé, à ponctuation 
assez forte, à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième plus ou 
moins prolongé dans son milieu. | 

Pieds assez courts, légèrement pubescents ; subrâpeusement et subéparse- 
ment ponctués ; d'un brun ou d’un noir de poix brillant, avec les tarses conco- 
lores ou à peine moins foncés. Quisses assez sensiblement élargies avant ou 
vers leur milieu. Tibias assez grêles, finemenkeiliés sur leurs tranches: les 
antérieurs et intermédiaires, en outre, distinctement spinosüles sur leur 
tranche externe: les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, 
assez longuement ciliés en dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts ; les 
intermédiaires sensiblement moins courts, à premier article oblong ; les 
postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article 
très-allongé, un peu ou sensiblement moins long que les trois suivants 
réunis : ceux-ci suballongés ou oblongs, ou graduellement à peine moins 
longs. 


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ALÉOCHARAIRES. —. Baryodma. 159 


Parris. Cette espèce est rare en France. Elle a été prise parmi les 
mousses, dans les montagnes des environs de Lyon. Elle se rencontre aussi 
dans le nord et l'occident de la France. 


Os. Elle ressemble à la Baryodma nitida à s’y méprendre, et peut-être 
en est-elle une simple variété. Cependant, la tête est un peu plus large, à 
ponctuation un peu plus forte et un peu moins écartée. Les antennes, sans 
être positivement plus épaisses, offrent leurs cinquième à dixième articles 
encore un peu plus courts et plus transverses, plus contigus, non gra- 
duellement, mais presque également épaissis, avec le dernier moins dé- 
veloppé, non plus long que les deux précédents réunis. Le prothorax est 
un peu moins fortement transverse, à séries dorsales de points enfoncés 
plus prononcées et subsulciformes. Les élytres sont aussi fortement, mais 
moins densement ponctuées, avec la tache rouge plus confuse ou moins 
tranchée, d’une Couleur moins claire. La ponctuation de l'abdomen paraît 
à peine plus fine. Enfin, les tarses sont plus obscurs ou presque noirs, etc. 


31. Baryodma (Coprochara) pauxilla, Muzsavr Er Rey. 


Allongée, étroite, peu convexe, finement et éparsement pubescente, d'un 
noir très-brillant, avec une tache d'un rouge testacésur Les élytres, la bouche, 
La base des antennes etles pieds obscurs. Tête distinctément et très-éparsement 
ponctuée. Antennes assez légèrement épaissies, à troisième article subégal 
au deutième, le quatrième transverse, Les cinquième à dixième fortement 
transverses, le dernier épais, évidemment plus long que les deux précédents 
réunis. Prothorax subtransverse, sensiblement rétréci en avant, à peine 
arqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, éparsement 
ponctué, offrant sur le dos deux séries longitudinales de points plus gros, 
plus enfoncés et plus serrés. Élytres assez fortement transverses, de 
la longueur du prothorax, subdéprimées, légèrement sinuées vers Leur 
angle postéro-externe, assez fortement ét peu densement ponctuées. Ab- 
domen allongé, subatlénué vers son extrémité, finement et densement 
ponctué vers sa base, moins densement en arrière. Carène mésosternale 
entière. 


_o" Le sitième segment abdominal tronqué et obsolètement crénelé à son 
bord apical, avec les dentelures au nombre de six à huit, Le sixième arceau 


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160 BRÉVIPENNES 


ventral, sensiblement prolongé en angle et finement et médiocrement cilié à 
à son sommet, 


? Le sitième segment abdominal tronqué et simple à son bord apical. 
Le sitième arceau ventral faiblement prolongé et très-brièvement cilié à 
son bord postérieur. 


Aleochara longula, Heer, Faun, Col. Helv. I, 318, 17. 
Long., 0",0023 (1 1.) ;— larg, 0,005 (1/4 1.). 


Corps allongé, étroit, peu convexe, d’un noir très-brillant, avec les ély- 
tres parées d'une tâche apicale d’un rouge testacé; revêtu d’une fine pu- 
bescence grise, médiocrement longue, couchée et très-peu serrée, 

Tête à peine arrondie sur les côtés, presque aussi large que la moitié 
de la base du prothorax ; à peine pubescente, avec les poils de la région 
médiane dirigés en travers et convergents ; lisse sur son milieu, mais dis- 
tinctement et très-éparsement ponctuée sur les côtés et entre les yeux ; d’un 
noir très-brillant. Front large, à peine convexe. Épistome longitudinale 
ment convexe, lisse, offrant avant son sommet une série de soies redres- 
sées. Labre subconvexe, d’un brun de poix, à peine pointillé et éparsement 
cilié vers son sommet. Parties de La bouche brûnâtres. Pénultième article 
des palpes maxillaires éparsement cilié. 

Yeux ovales-oblongs, noirs. 

Antennes évidemment moins longues que la tête et le prothorax réunis ; 
assez légèrement et graduellement épaissies vers lenr extrémité; noires, 
avec leur base non ou à peine moins foncée; à premier article assez al- 
longé, légèrement épaissi en massue subcylindrique : les deuxième et troi- 
sième oblongs, obconiques, subégaux, sensiblement moins longs séparé- 
ment que le premier : le quatrième subglobuleusement transverse, un peu 
plus étroit que les suivants : les cinquième à dixième à peine contigus, 
graduellement un peu plus épais, courts, fortement transverses, au moins 
deux fois aussi larges que longs, le cinquième néanmoins un peu moins 
Court : le dernier un peu plus épais que les pénultièmes, évidemment plus 


long que les deux précédents réunis, ovale-oblong, obtusément acuminé 
au sommet. 


Prothorax légèrement ou à peine transverse, un peu ou à peine plus 
large à sa base que lon 


largement tronq 


8 dans son milieu ; sensiblement plus étroit en avant; 
16 au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et 


ALÉOCHARAIRES. — Baryodma. 161 


arrondis ; subcomprimé sur les côtés, qui sont, vus de dessus, à peine, et, 
vus latéralement, légèrement arqués ; aussi large en arrière que les ély- 
tres, avec les angles postérieurs subinfléchis, très-obtus et très-largement 
arrondis; assez légèrement arrondi dans le milieu de sa base, qui est fai- 
blement sinuée de chaque côté près des épaules ; subconvexe sur son 
disque; finement et très-éparsement pubescent, avec la pubescence un 
peu oblique et divergente ; offrant, surtout sur les côtés, quelque soies obs- 
cures et redressées, dont celle du milieu un peu plus longue ; assez dis- 
tinctement mais éparsement ponctué ; présentant sur son milieu un espace 
longitudinal lisse, assez large et limité latéralement par deux séries de 


points plus gros, plus enfoncés et plus serrés, souvent plus ou moins con- 
fluents ; entièrement d’un noir très-brillant et parfois submétallique. 


Écusson presque glabre, à peine ruguleux, d’un noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse, de la 
longueur du prothorax ou à peine plus courtes ; subparallèles et presque 
subrectilignes sur leurs côtés ; à peine et simultanément subéchancrées à 
leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit; légèrement sinuées au 
sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées sur leur disque ; 
finement et éparsement pubescentes, avec la pubescence un peu oblique 
et divergente; assez fortement et peu densement ponctuées ; d’un noir 
très-brillant, et parées vers le sommet près de la suture d’une tache d’un 
rouge-testacé, plus ou moins arrondie, ordinairement assez claire, parfois 
confuse. Épaules non saillantes. 

Abdomen allongé, presque aussi large à sa base que les élytres ; de trois 
fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; subatténué vers son 
extrémité dès le sommet du troisième segment; subdéprimé vers sa base, 
assez convexe postérieurement; finement, assez longuement et subéparse- 
ment pubescent ; éparsement et légèrement sétosellé sur le dos et sur les 
côtés ; finement et densement ponctué vers sa base, un peu plus lâchement 
en arrière ; entièrement d’un noir brillant. Le deuxième segment basilaire 
souvent découvert, obsolètement pointillé : le premier normal sensiblement, 
le deuxième plus légèrement, le troisième, à peine sillonnés en travers à 
leur base, avec le fond des sillons légèrement pointillé : le cinquième plus 
développé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical 
d’une très-fine membrane pâle : le sixième peu saillant, finement, subas- 
pèrement et assez densement ponctué. 

Dessous du corps distinctement pubescent, finement, et subrâäpeusement 
ponctué; d’un noir très-brillant, Pointe mésosternale assez étroite, mousse 


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162 BRÉVIPENNES 


au bout, à carène entière, Métasternum subconvexe, légèrement et épar- 
sement ponctué. Ventre convexe, plus fortement et surtout plus densement 
ponctué que le métasternum ; à peine sétosellé, à pubescence assez longue, 
modérément serrée et bien apparente, à cinquième arceau subégal au pré- 
cédent ou parfois un peu plus court : le sixième plus ou moins prolongé 
dans son milieu. 

Pieds courts, légèrement pubescents, éparsement ponctués, d’un noir 
où d’un brun de poix brillant. Cuisses légèrement épaissies avant ou vers 
leur milieu. Tibias assez grèles, finement ciliés sur leurs tranches : les 
antérieurs et intermédiaires en outre distinctement spinosules sur leur 
tranche externe: les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, 
assez longuement ciliés en dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts ; 
les intermédiaires moins Courts, à premier article oblong ; les postérieurs 
allongés, un peu ou à peine moins longs que les tibias, à premier article 
très-allongé, non ou à peine plus long que les deux suivants réunis : 
les deuxième à quatrième Suballongés, graduellement un peu moins 
longs. 


Pare. Cette espèce est peu commune. Elle’se trouve dans les environs 
de Lyon et dans le Beaujolais, sur la vase des rivières et dans les autres 
lieux humides. >. 


Oss. Elle se distingue difficilèment de la Baryodma nitida. Elle est 
Pourtant d’un taille bien moindre ; la tête est plus lisse, plus éparsement 
ponctuée ; les antennes, bien que plus légèrement épaissies, offrent leurs 
cinquième à dixième articles à peine plus courts, et le dernier encore un 
peu plus long, relativement aux pénultièmes. Le prothorax, subcomprimé 
et à peine arqué sur les côtés, est plus étroit et moins transverse, avec sa 
base plus distinctement sinuée de Chaque côté près des épaules, et les séries 
dorsales composées de points plus gros et plus enfoncés. Les élytres sont 
couvertes d’une ponctuation proportionnellement aussi forte, mais visible- 
ment moins serrée. L'abdomen, plus sensiblement atténué en arrière, est 
plus finement ponctué, et la ponctuation des premiers segments est plus 
serrée. Enfin, les tarses sont d’une couleur généralement plus foncée, et le 
premier article des postérieurs est moins long comparativement aux sui- 
vants, etc. 

Elle est moindre et surtout plus étroite que la Baryodma binotata. La 
tête est moins fortement ponctuée ; le prothorax est moins court, à séries 
dorsales non sulciformes, si ce n’est parfois vers la base. Le dernier article 


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ALÉOCHARAIRES, — Baryodma. 163 


des antennes est plus épais et plus long, et la ponctuation de l'abdomen 
est plus fine, etc. | 

Elle varie un peu pour la coloration. La base des antennes, la bouche 
et les pieds sont parfois d’un roux de poix plus ou moins foncé. La tache 
des élytres est quelquefois d’un rouge brun, qui envahit presque toute leur 
surface. 


Le dernier article des antennes paraît un peu plus long chezles o que 
chez les 9. 

C’est avec doute que nous rapportons notre Baryodma pauxilla à l’Aleo- 
chara longula de Heer, qui donne à son insecte les premiers segments de 
l'abdomen lisses, ce qui n’a point lieu dans notre espèce. Si ce caractère 
important est réel, l'espèce décrite par l’auteur de la Faune helvétique doit 
être conservée. Mais pour juger définitivement la question, il faudrait voir 
l’exemplaire typique, qui a servi à la description. 


Genre Rheochara, Raéocnare, Mulsant et Rey. 


Étymologie : oc, cours d'eau; Zip, je me plais, 


CaracTÈres. Corps allongé, peu convexe, ailé. 

Tête subovalairement arrondie, un peu moins large que le prothorax, 
peu resserrée à la base, subangulairement et obtusément rétrécie en avant, 
légèrement saillante, subverticale. Tempes à rebord latéral fin, mais assez 
accusé, sensiblement arqué. Épistome submembraneux dans sa partie 
antérieure, largement tronqué en avant. Labre fortement transverse, sub- 
tronqué au sommet. Mandibules assez robustes, peu saillantes, simples, 
mutiques, arquées. Palpes maxillaires allongés, de quatre ariicles : le troi- 
sième plus long que le deuxième, faiblement épaissi vers son extrémité : 
le quatrième grêle, subulé, à peine aussi long que la moitié du précédent, 
subatténué vers son sommet, où il présente un très-petit lobe articulé, à 
peine distinct et simulant un cinquième article. Palpes labiaux petits, de 
trois articles graduellement moins épais. Menton très-court , fortement 
transverse, submembraneux, tronqué au sommet, Tige des mâchoires sub- 
rectangulée à la base. | 

Yeux assez grands, ovalaires, subverticalement disposés, peu saillants, 
séparés du prothorax par un intervalle grand. 

Antennes suballongées; insérées au bord antéro-interne des yeux, dans 
BR. b. 12 


_ 4 
1 


FETE 


164 BRÉVIPENNES 


une fosselle ovalaire profonde ; légèrement épaissies vers leur extrémité ; 
de onze articles : le premier en massue allongée : les deuxième et troisième 
allongés, obconiques : les quatrième à sixième nullement, les pénultièmes 
légèrement transverses : le dernier grand, ovalaire. 

Prothorax transverse, à peine moins large que les élytres, à peine rétréci 
en avant, tronqué au sommet, à angles antérieurs subinfléchis et à peine 
obtus; subarrondi et très-finement rebordé sur les côtés et à la base, avec 
ceux-là assez tranchants et, vus latéralement, subsinués au devant des 
angles postérieurs qui sont obus. Repli inférieur large, modérément 
réfléchi, un peu visible vu de côté. 

Écusson assez grand, triangulaire. 

Élytres transverses, subcarrément coupées à leur bord apical, faiblement 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, subrectilignes sur 
leurs côtés, distinctement rebordées sur la suture. Repli latéral assez 
étroit, assez réfléchi, à bord interne subarqué. Épaules à peine saillantes. 

Proslernum peu développé au devant des hanches antérieures, formant 
entre celles-ci un angle assez court et obtus. Mésosternum à lame médiane 
finement rebordée sur les côtés, postérieurement rétrécie en pointe effilée, 
émoussée au bout, prolongée jusque près du sommet des hanches inter- 
médiaires, carinulée sur la base de sa ligne médiane, Médiépisternums 
grands, confondus avec le mésosternum. Médiépimères assez grands , 
obliques, trapéziformes. Métasternum grand, subiransversalement coupé à 
son bord apical, à peine échancré au devant de l'insertion des hanches 
postérieures, à peine angulé entre celles-ci, avancé entre les intermédiaires 
en angle prononcé, aigu, dont le sommet s’engage sous la pointe mésos- 
ternale, Postépisternums assez larges, postérieurement rétrécis en languette, 
à bord interne divergeant un peu en arrière du repli des élytres. Postépi- 
mères grandes, subtriangulaires, dépassant sensiblement les élytres et 
remontant sur les côtés. 

Abdomen allongé, à peine plus étroit que les élytres ; subatténué en 
arrière, subconvexe en dessus, fortement rebordé sur les côtés, pouvant 
facilement se redresser en l'air; à deuxième segment basilaire parfois un 
peu découvert : les quatre suivants subégaux et le cinquième plus grand : 
les trois premiers assez fortement et subégalement impressionnés en tra- 
vers à leur base : le sixième assez saillant, rétractile : celui de l’armure 
souvent. distinct. Ventre convexe, à premier arceau plus grand que les 
suivants, ceux-ci subégaux : le sixième plus ou moins saillant, rétractile. 

Hanches antérieures grandes, saillantes, coniques, cbliques, subrenver- 


» 


ALÉOCHARAIRES. — Rheochara. 165 ce 


sées en arrière; convexes en avant, planes ou à peine excavées en dessous, LS 

fortement contiguës au sommet. Les intermédiaires subovales, non sail- “ 

lantes ou subdéprimées, obliquement disposées, légèrement ou même RE 
sensiblement distantes. Les postérieures grandes subcontiguës intérieure- a 

ment à leur base, divergentes au sommet; à lame supérieure nulle ou 2 

presque nulle en dehors, subitement élargie en dedans en cône saillant : 148 
à lame inférieure transverse, large, explanée, rétrécie en pointe en dehors. 

: Pieds assez allongés, Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, 
subcunéiformes ; les postérieurs très-grands, ovales-oblongs, subacumi- 

nés et subdétachés au sommet. Cuisses débordant sensiblement les côtés 

du corps, subélargies avant ou vers leur milieu. Tibias assez grêles, droits 

ou presque droits, subrétrécis vers leur base, assez densement ciliés sur 

leurs tranches, armés au bout de leur tranche inférieure de deux éperons À 

assez forts et subdivergents : les antérieurs etles intermédiaires, en outre, ee 

spinosules sur leur tranche supérieure ; les postérieurs aussi longs que les A 

cuisses, munis au bout de leur tranche externe de deux petites épines ou 


: cils spiniformes. Tarses grèles, subfiliformes, snbcomprimés, de cinq Er a 
articles ; les antérieurs assez courts, avec les quatre premiers articles assez 3 
courts, subégaux, et le dernier presque égal aux trois précédents réunis; E- 
les intermédiaires allongés, à peine moins longs que les tibias, à premier 
article suballongé, les deuxième à quatrième oblongs, subégaux, et le F 
dernier subégal aux deux précédents réunis ; les postérieurs très-allongés, . «TRS 


aussi longs que les tibias, à premier article très-allongé, au moins égal aux 
deux suivants réunis, les deuxième à quatrième assez allongés, subégaux. 
Ongles grèles, simples, subarqués. 


Oss. La seule espèce de ce genre est assez agile et vit sur le bord des 
eaux. Ée 

Ce genre lie le genre Baryodma au genre Polystoma. Il se distingue du 
premier par le repli du prothorax moins réfléchi en dessous ; par ses yeux 
moins oblongs, séparés du prothorax par un intervalle plus grand; parses _ÉS 
pieds plus grêles. Les antennes, plus allongées, ont leurs pénultièmes Z 
articles moins transverses, etc. 


1. KRheochara spadicen, ERICHSON. = 


Allongée, peu convexe, finement et ussex densement pubescente, d'un 2 “Æ 
noir de poix brillant, avec les élytres d'un châtain foncé, la bouche, les 2 


166 | BRÉVIPENNES 

antennes elles pieds roux. Tête un peu moins large que le prothorax, fine- 
ment et éparsement ponctuée. Antennes suballongées, à deuxième et troi- 
sième articles subégaux. Prothorax transverse, à peine moins large que les 
élytres, légèrement arqué sur Les côtés, avec ceux-ci subsinués au devant 
des angles postérieurs qui sont obtus; transversalement impressionné à sa 
base, finement et assez densement ponctué. Élytres assez fortement trans- 
verses, de la longueur du prothorax, subdéprimées, assez fortement, assez 
densement et râpeusement poncluées. Abdomen allongé, subatténué en 
arrière, éparsement ponctué, mais plus densement à La base de chaque seg- 
ment. Tarses postérieurs allongés. 


œ Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué à son bord 
apical (1), simplement ponctué. Le cinquième arceau ventral sinuë au 
milieu de son bord postérieur, offrant au devant du sinus un espace lon- 
gitudinal lisse, occupant presque toute sa longueur et limité de chaque côté 
par une ponctuation plus fine et plus serrée. Le sicième fortement et angu- 
lairement prolongé à son sommet, 


? Le sitième segment abdominal obtusément arrondi à son bord apical, 
granuleusement ponctué. Le cinquième arceau ventral non sinué à son bord 
postérieur, sans espace lisse sur son milieu. Le sitième légèrement et sub- 
angulairement prolongé à son sommet. 


Ocalea spadicea, Ericuson, Col. March, [, 300, 3; — Gen. ét Spec. Staph. 61, 3.— 


REDTENBACHER, Faun. Austr. 818. — FainmAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 
384, 3. j 


Aleochara spadicea, Kraaïz, Ins. Deut. IL, 97, 18. 
Long., Om,0048 (2 1. 1/5) ; — larg., Om,0011 (1/2 1.) 


Corps allongé, peu convexe, d'un noir ou d'un brun de poix brillant ; 
revêlu d’une fine pubescence d’un flave cendré, assez courte, couchée et 
peu serrée. 

Tête subovalairement arrondie, un peu moins large que le prothorax ; 
légèrement pubescente, finement et éparsement ponctuée ; d’un noir de 
poix très-brillant. Front large, à peine convexe, presque lisse. Épistome 
convexe, lisse, offrant sur son disque une série transversale de soies 
obscures ei subredressées, Labre subconvexe, presque lisse, d’un brun de 


(1) Ce même bord apical paraît parfois très-obtusément denticulé, 


ALÉOCHARAIRES. — Aheochar«a. . 167 


poix brillant à sa base, subtestacé vers son extrémité, paré au sommet de 
quelques soies blondes. Parties de la bouche d'un roux ferrugineux, avec 
la pointe des mandibules plus foncée. Pénultième article des palpes maxil- 
laires distinctement cilié. 

Yeux subovalaires, noirs. 

Antennes suballongées, à peine moins longues que la tête et le prothorax 
réunis ; légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très- 
finement duveteuses et en outre légèrement et éparsement sétosellées vers 
le sommet de chaque article ; rousses avec parfois le premier article à peine 
plus clair : celui-ci sensiblement épaissi en massue allongée : les deuxième 
et troisième allongés, obconiques, subégaux, à peine moins longs séparé- 
ment que le premier : les quatrième à dixième en forme de tronçons de 
cône, graduellement un peu plus courts et un peu plus épais, assez forte- 
ment contigus : le quatrième suboblong : les cinquième et sixième à peine 
plus longs que larges : les septième et huitième à peine, les neuvième et 
dixième légèrement transverses : le dernier aussi long que les deux pré- 
cédents réunis, pyriforme ou üvalaire, subacuminé au sommet. 

Prothorax transverse, presque d'un tiers moins long que large ; à peine 
rétréci en avant ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec 
les angles antérieurs subinfléchis, à peine obtus et subarrondis ; légère- 
ment mais visiblement arqué sur les côtés, avec ceux-ci, vus Jatéralement, 
faiblement subsinués au devant des angles postérieurs, qui néanmoins 
sont oblus mais non arrondis à leur sommet ; à peine moins large en 
arrière que les élytres; sensiblement arrondi à sa base ; faiblement ou à 
peine convexe ; creusé au devant de l’écusson d’une impression transver- 
sale assez prononcée ; finement mais peu densement pubescent ; finement 
et assez densement ponctué; entièrement d'un noir ou d’un brun de poix 
brillant, Repli inférieur lisse, testacé. | 

Écusson à peine pubescent, obsolètement pointillé, d'un brun de poix 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse ; environ 
de la longueur du prothorax ; non ou à peine plus larges en arrière qu’en 
avant ; subrectilignes où à peine arquées sur leurs côtés ; subcarrément 
coupées à leur bord apical, avec l'angle sutural droit ; légèrement ou à 
peine sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées ; 
finement et peu densement pubescentes ; assez fortement et assez densement 
ponciuées, avec la ponctuation râpeuse et un peu oblique ; d’un châtain 
brillant et plus ou moins foncé. Épaules très-peu saillantes, subarrondies. 


168 | BRÉVIPENNES 


Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; environ 
trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subatténué postérieurement 
dès le troisième segment ; subdéprimé vers sa base, subconvexe en arrière ; 
finement et subéparsement pubescent, avec une rangée de poils plus longs 
et plus distincts vers le bord apical des trois premiers segments; offrant 
en outre, sur le: dos et sur les côtés, des soies obscures et redressées, 
éparses mais bien distinctes, plus serrées et comme fasciculées sur les der- 
niersj segments ; finement et éparsement ponctué, avec la ponctuation 
néanmoins un peu moins lâche vers la base de chaque segment ; d’un 
noir brillant, avec les intersections couleur de poix. Les trois premiers 
segments assez fortement impressionnés en travers à leur base, avec le fond 
des impressions rugueusement ponctué : le cinquième un peu plus grand 
que le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’une 
très-fine membrane pâle : le sixième assez saillant: celui de l’armure 
distinct, brun ou d'un roux de poix, sétosellé-fasciculé, 

Dessous du corps finement, assez longuement, mais peu densement pu- 
bescent ; assez finement, subrugueusement et peu densement ponctué ; d’un 
noir brillant, avec le prosternum, le mésosternum et les hanches d’un roux 
ferrugineux, les intersections du ventre et le sixième arceau ventral d’un 
roux de poix. Métasternum subconvexe, un peu plus finement et plus 
densement ponctué sur son milieu. Ventre convexe, à cinquième arceau 
subégal aux précédents : le sixième saillant, plus(o') ou moins ($ )an- 
gulé au sommet, offrant sur ses bords une frange de cils plus (9 } ou 
moins (9) courts et serrés. 

Pieds assez allongés, finement pubescents, finement pointillés, d’un roux 
testacé assez brillant ; les postérieurs plus développés et plus grêles, Cuisses 
légèrement, mais visiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias 
assez grèles, finement ciliés sur leurs tranches ; les antérieurs et intermé- 
diaires, en outre, assez distinctement spinosules sur leur tranche externe ; 
les postérieurs aussi longs que les cuisses, paraissant, vus de dessus, un 
peu recourbés en dedans avant leur extrémité, et légèrement frangés au 
bout de leur tranche supérieure (1). Tarses grèles, subfiliformes ou à 
peine atténués vers leur extrémité, assez densement et assez longuement 
ciliés en dessous, plus éparsement en dessus ; les antérieurs assez courts ; 
les intermédiaires allongés ; les postérieurs très-allongés, à peine moins 


(1) Dans cette espèce, les deux cils spiniformes paraissent souvent comme confondus 
dans une frange de cils subégaux. 


ALÉOCHARAIRES. — Polysloma. 169 


longs queles tibias, à premier article très-allongé, aussi long que les deux 
suivants réunis : les deuxième à quatrième assez allongés, subégaux. 


Parme. Cetle espèce vit au bord des ruisseaux, parmi les mousses et les 
détritus. Elle est rare en France : les environs de Lyon, de Tarbes, le 
Beaujolais, etc. 


Genre Polystome, PoiysToue ; Stephens. 


STEPUENS, IL. V, 430; — Tuomsow, Skand, col. LEE, 47, 1861. 


Étymologie : xo2d, beaucoup; GTou«, pore. 


CaracrÈres. Corps allongé, subparallèle, subdéprimé, ailé. 

Tête épaisse, subcarrée ou subovolairement arrondie, plus étroite que le 
prothorax, non resserrée à la base, obtusément et subangulairement 
prolongée en avant, légèrement saillante, modérément engagée 
dans le prothorax, inclinée ou subverticale. Tempes avec un rebord 
latéral plus ou moins accusé et assez fortement arqué. Épistome souvent 
submmebraneux dans sa dernière moitié, largement tronqué en avant. 
Labre fortement transverse, subtronqué ou parfois subéchancré à son som- 
met. Mandibules peu saillantes, simples à leur pointe, mutiques en dedans, 
arquées. Palpes maxillaires assez allongés, de quatre articles : le troisième 
un peu plus long que le deuxième, gradueliement épaissi vers son extré- s 
mité : le quatrième grêle, subulé, à peine aussi long ou un peu moins long 
que la moitié du précédent, subcylindrique ou à peine atiénué vers son 

| sommet, où il présente un petit lobe articulé, peu distinct et simulant un 
cinquième article. Palpes labiaux petits, de trois articles graduellement 
moins épais et un peu plus courts : le dernier muni au bout d’un lobe ar- 
ticulé à peine distinct (1). Menton fortement transverse, trapéziforme, plus 
étroit en avant, tronqué ou subéchancré au sommet, avec le fond de l’échan- 
crure parfois rempli par une membrane. Tige des mâchoires formant à la 
base une dent subrectangulaire, un peu obtuse. 

Yeux assez grands, subovalaires, subverticalement disposés, peu ou non 
saillants, séparés du prothorax par un intervalle assez grand. 

Antennes courtes on assez courtes, peu robustes ; insérées au bord an- 


(1) Dans ce genre, le lobe terminal des palpes, surtout des labiaux, est beaucoup 
moins visible que dans le genre Aleochara, ou parfois presque nul, 


170 BRÉVIPENNES 


téro-interne des yeux, dans une fossette assez profonde ; légèrement épais- 
sies vers leur extrémité; de onze articles : le premier allongé, plus ou 
moins épaissi en massue : les deuxième et troisième allongés ou suballon- 
gés, obconiques : les quatrième à dixième plus ou moins transverses, non 
ou peu contigus : le dernier grand, ovalaire ou pyriforme. 

Prothorax légèrement où médiocrement transverse, un peu ou à peine 
moins large à sa base que les élytres ; à peine rétréci en avant ; tronqué 
au sommel, avec les angles antérieurs à peine obtus ou presque droits, 
subinfléchis ; plus ou moins arrondi et finement rebordé sur les côtés et à 
la base qui recouvre un peu celle des élytres, avec ceux-là médiocrement 
tranchants, subrectilignes ou subsinués postérieurement, vus latéralement, 
et les angles postérieurs plus ou moins obtus. Répli inférieur assez large, 
médiocrement réfléchi, un peu visible vu de côté. 

Ecusson assez grand, triangulaire. 

Élytres assez courtes, transverses, subcarrément coupées ou à peine et 
simultanément échancrées à leur bord apical ; non ou à peine sinuées au 
sommet vers leur angle postéro-externe ; simples et presque rectilignes 
sur leurs côtés ; distinctement rebordées sur la suture. Repli latéral as- 
sez large, sensiblement réfléchi, à bord interne presque droit ou à peine 
arqué. Epaules légèrement saillantes. 

Prosternum réduit au devant des hänches antérieures à un étroit liseré, 
épaissi entre celles-ci en forme de triangle court ct plus ou moins obtus. 
Mésosternum à lame médiane en angle distinctement rebordé sur les côtés, 
rétréci postérieurement en pointe plus ou moins eflilée, prolongée jus- 
qu'aux rois quarts des hanches intermédiaires, carinulé à la base de sa 
ligne médiane. Médiépisternums grands, confondus avec le mésosternum. 
Médiépimères assez grandes, obliques, en losange irrégulière, Métaster- 
num grand, subtransversalement coupé sur les côtés de son bord apical, 
à peine ou non échancré au devant de l'insertion des hanches postérieu- 
res, faiblement subangulé entre celles-ci, avancé entre les intermédiaires 
en angle prononcé, aigu, dont le sommet touche bout à bout à la pointe 
mésosiernale. Postépisternums assez larges, postérieurement rétrécis en 
languette, à bord interne divergeant légèrement en arrière du repli des ély- 
tres. Postépimères grandes, subtriangulaires, dépassant sensiblement le 
sommet des élytres et redressées sur les côtés. 

Abdomen plus ou moins allongé, à peine plus étroit que les élytres, sub- 
parallèle ou faiblement atiénué en arrière, subconvexe en dessus, fortement 
rebordé sur les côtés, pouvant facilement se redresser en l'air : à deuxième 


ALÉOCHARAIRES. — Polystoma. 171 


segment basilaire souvent découvert, les cinq suivants subégaux ou le cin- 
quième parfois un peu plus grand : Les trois premiers plus ou moins mais 
graduellement impressionnés en travers à leur base : le sixième plus ou 
moins saillant, subrétractile : celui de l’armure presque toujours visible (1). 
Ventre convexe, à premier arceau plus développé que les suivants, ceux- 
ci subégaux ou avec le cinquième parfois un peu plus court : le sixième 
plus ou moins saillant, subrétractile, 

Hanches antérieures grandes, coniques, obliques, saillantes, subren- 
versées en arrière, convexes en avant, planes ou à peine excavées en des- 
sous, Contiguës au sommet. Les intermédiaires subovales, non saillantes, 
obliquement disposées, légèrement distantes. Les postérieures grandes, 
subcontiguës intérieurement à leur base, très-divergentes à leur sommet ; 
à Lame supérieure plus ou moins étroite en dehors, assez subitement dila- 
tée en dedans en cône assez saillant et tronqué ; à lame inférieure trans- 
verse, large, explanée, subparallèle. 

Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, 
subcunéiformes : les postérieurs très-grands, ovales-oblongs ou subellip- 
tiques, obtusément acuminés et subdétachés au sommet. Cuisses débordant 
sensiblement les côtés du corps, comprimées, plus ou moins élargies avant 
ou vers leur milieu. Tibias médiocrement grêles, aussi longs (au moins les 
postérieurs) que les cuisses ; droits ou presque droits; sensiblement rétrécis 
vers leur base; densement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et 
intermédiaires en outre plus ou moins spinosules sur leur tranche externe : 
les postérieurs munis vers le bout de celle-ci de deux petites épines peu 
apparentes ; tous, armés au bout de leur tranche inférieure de deux éperons 
| bien distincts, subégaux et divergents. Tarses subfiliformes, non sensi- 
| blement comprimés, de cinq articles ; les antérieurs courts, avec les quatre 
premiers articles courts, noueux, subégaux, ou le premier à peine plus long, 
le dernier assez épais, aussi long que les deux précédents réunis : Les inter- 
médiaires moins courts, à premier article oblong, les deuxième à quatrième r 
assez Courts, noueux, Subégaux, et le dernier souvent assez épais, presque 
aussi long que les trois précédents réunis ; les postérieurs plus ou moins 
développés, sensiblement ou un peu moins longs que les tibias, à premier 
article suballongé ou allongé, un peu moins long ou aussi long que les deux 12 


(1) Ilest à noter que ce genre, qui à les mœurs des Bledius, a comme ceux-ci le 


segment de l'armure apparent, ce qui détruit la valeur de ce caractère comme base de 
classification, 


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172 BRÉVIPENNES 


suivants réunis : les deuxième à quatrième suballongés ou oblongs, souvent 
subnoueux, graduellement un peu moins longs : le dernier un peu plus long 
que les deux précédents réunis. Ongles gréles, très-développés, simples, 
légèrement arqués, plus ou moins infléchis. 


Oss. Ce genre, bien voisin du genre Aleochara, s’en distingue par une 
forme générale plus étroite et plus parallèle ; par ses antennes moins 
robustes, à deuxième article jamais plus court que le troisième; par son 
prothorax moins transverse, moins rétréci en avant, plus étroit relativement 
aux élytres, à côtés moins tranchants et moins régulièrement arrondis, à 
repli inférieur moins enfoui; par son abdomen plus allongé et plus parallèle, 
à segment de l'armure plus apparent ; par ses tarses plus courts et moins 
comprimés, avec le premier article des postérieurs moins allongé; enfin 
par ses ongles moins tendus, infléchis, plus développés et non sensiblement 
épaissis à leur base. 

La pointe mésosternale est moins prolongée que dans le genre Rheochara, 
les élytres sont moins visiblement sinuées au sommet vers leur angle 
Postéro-externe; les antennes et les pieds sont plus courts, etc. 

Ea outre, cette petite coupe générique, par la pubescence blanche et 


bien apparente de la plupart des espèces et par sa teinte ordinairement 


maie, offre un cachet particulier qui ne se voit pas chez les Aleochara. 
Les espèces qui la composent vivent généralement sous les plantes 
marines. Elles sont médiocrement agiles. 


Le genre Polystoma renferme un nombre peu considérable d'espèces, 
qu'on peut analyser de la manière suivante : 


a Abdomen éparsement ponctué. 
b Élytres légèrement ponctuées, Le froisième article des antennes plus 
court que le deuxième. Pubescence assez fine. 
© Dessus du corps tout à fait mat. Prothorax subrétréci en arrière, à angles 
Poslérieurs assez marqués et peu obtus. Pénultièmes articles des 
antennes fortement transverses, Pointe mésosternale mousse au bout. ALGARUM. 
cc Dessus du corps assez brillant. Prothoraæ non rétréci en arrière, à 
angles postérieurs très-oblus. Pénultièmes articles des antennes 
médiocrement transverses, Pointe mésosternale plus ou moins acérée. ALBOPILA. 
bb Élytres fortement ponctuées. Le troisième article des antennes subégal 
au deuxième, les sixième à dixième plus ou moins fortement trans- 
ve’ses. Angles postérieurs du prothoraæ très-obtus. Dessus du corps 
assez brillant, Pubescence assez grossière. GHISEA. 
aa Abdomen assez densement ou mème densement ponclué. Pubescence 


ALÉOCHARAIRES, — Polystoma. 173 


grossière. Dessus du corps mat. Élytres légèrement ponctuées. Angles 
postérieurs du prothoraæ très-obtus, Pénultièmes articles des antennes 
très-fortement transverses. OBSCURELLA, 


1. Polystoma algarum. FAUVEL. 


Allongée, subdéprimée, assex finement et assex densement pubescente, 
d'un noir mat, avec la bouche, la base des antennes et les pieds d'un roux 
obscur. Tête sensiblement moins large que le prothorax, assez grossièrement 
et assez densement ponctuée sur les côtés. Antennes courtes, avec le troi- 
sième article un peu moins long que le deuxième. Prothorax transverse, 
subrétréci en arrière, un peu moins large que les élytres, sensiblement 
arqué sur les côtés, avec ceux-ci subsinués au devant des angles postérieurs 
qui sont peu obtus, finement et assez densement ponctué. Élytres assez 
fortement transverses, subdéprimées, un peu plus longues que le prothorazx, 
obsolètementetassex densementponctuées. Abdomen subparallèle, légèrement 
et éparsement ponctué. Tarses postérieurs peu allongés. 


o* Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué à son bord 
apical. Le sitième arceau ventral obtusémen: angulé à son sommet. 


® Nous est inconnue. 


Aleochara obscurella, GYLLENuAL, Ins. Suec. II, 403, 25. 
Aleochara algarum, FAUVEL, Ann. Soc. Ent. Fr. 1802, 92. 
Aleochara fuliginosa, MuLsanT et REY, Op. Ent. 1870, XIV, 187. 


Long., 0»,0044 (2 1.); — larg., 0",0014 (1/2 1,). 


Corps allongé, subdéprimé, très-finement chagriné; d'un noir mat; 
revêtu d’une fine pubescence blanchâtre, bien visible, assez longue, cou- 
chée et assez serrée. 

Tète en carré subarrondi aux angles, sensiblement moins large que le 
prothorax ; distinctement, mais assez courtement et peu densement pu- 
bescente ; très-finement chagrinée et, en outre, assez grossièrement mais 
légèrement et assez densement ponctuée ; offrant en avant un grand espace 
triangulaire imponctué ; entièrement d’un noir tout à fait mat. Front large, 
subdéprimé. Épistome convexe, presque lisse. Labre subconvexe, presque 
lisse, d’un roux de poix et à peine cilié vers son sommet. Parties de la 


174 BRÉVIPENNES 


bouche d'un roux de poix plus ou moins foncé, avec les mächoires testa- 

cées. Le pénultième article des palpes maxillaires assez longuement et 

éparsement cilié.…. 

Yeux subovalaires, noirs. 

Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis } 
assez légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-fine- 
ment duveteuses et en outre distinctement ou même assez fortement pilo- 
sellées, surtout vers le sommet de chaque article; entièrement d’un roux 
obscur; à premier article légèrement épaissi en massue allongée : les 
deuxième et troisième suballongés, cbconiques : le deuxième sensible- 
ment moins long que le premier : le troisième un peu plus court mais aussi 
épais que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement un peu 
plus courts et plus épais, non contigus, submoniliformes : les quatrième 
et cinquième subarrondis, aussi longs que larges : le sixième légèrement, 
les septième à dixième fortement transverses : le dernier au moins aussi 
long que les deux précédents réunis, ovalaire ou obturbiné, obtusément 
acuminé au sommet. 

Prothorax transverse, près d'un tiers plus large que long ; pas plus 
étroit en avant qu’en arrière ; largement tronqué au sommet, avec les an- 
gles antérieurs infléchis, un peu obtus et subarrondis ; sensiblement moins 
large à sa base que les élytres, un peu moins large en avant que celles-ci ; 
Sensiblement arqué antérieurement sur les côtés, avec ceux-ci subsinués 
au devant des angles postérieurs, qui sont assez marqués, peu obtus et 
non arrondis; légèrement arrondi à sa base, avec celle-ci recouvrant à 

peine celle des élytres et subsinuée de chaque côté ; à peine convexe sur 
son disque; assez finement et assez densement pubescent, avec la pubes- 
cence assez longue, dirigée en long sur les côtés et en travers sur le dos ; 
offrant en outre en avant, latéralement et même sur le disque, quelques 
très-rares soies obscures et redressées, dont une plus longue, vers le milieu 
des côtés; très-finement chagriné et en outre finement, légèrement et 
assez densement ponctué; entièrement d'un noir mat. 

Écusson presque glabre, finement chagriné, légèrement ponctué, d'un 
noir mat. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse ; un peu 
plus longues que le prothorax; presque parallèles et presque subrectili- 
gnes Sur leurs côtés ; simultanément échancrées à la base ; subcarrément 
mais obtusément coupées à leur sommet, avec l'angle sutural presque droit 
mais subémoussé ; non sinuées vers leur angle postéro-externe ; subdépri- 


ALÉOCHARAIRES. — Polystoma. 175 


mées sur leur disque ; assez densement pubescentes, avec la pubescence 
assez fine, assez longue, dirigée en long sur les côtés et sur la suture, en 
travers sur le reste de leur surface ; offrant en outre derrière les épaules 
une soie assez longue, subredressée mais un peu recourbée en arrière ; 
très-finement chagrinées et en outre finement et assez densement ponctuées, 
avec la ponctuation très-peu profonde ou obsolète ; entièrement d'un noir 
mat. Épaules peu saillantes, assez largement arrondies. 

Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, quatre 
fois environ plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés jusque 
près du sommet du cinquième segment, après lequel il se rétrécit subite- 
ment pour se terminer en cône mousse; subdéprimé à sa base, peu con- 
vexe postérieurement ; éparsement pubescent et seulement vers l'extrémité 
de chaque segment, avec les trois premiers parés à leur bord apical de 
cils plus longs et plus distincts; offrant en outre postérieurement, sur les 
côtés, sur le dos des derniers segments et surtout vers le sommet, quelques 
longues soies obscures et redressées ; très-finement chagriné et en outre 
finement, légèrement et très-éparsement ponctué; entièrement d’un noir 
peu brillant. Les trois premiers segments légèrement, le quatrième à peine 
impressionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions imponc- 
tmé : le cinquième visiblement plus long que le précédent, largement 
tronqué et muni à son bord apical d'une très-fine membrane pâle : le 
sixième assez saillant, légèrement et subéparsement ponctué, longuement 
et très-éparsement sétosellé, celui de l’armure distinct, obtas, éparsement 
et longuement sétosellé. 

Dessous du corps finement, assez brièvement et assez densement pubes- 
cent, à peine ou obsolètement chagriné et en outre finement et assez den- 
sement ponctué ; d’un noir un peu brillant. Pointe mésosternale émoussée 
au bout. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, à ponctuation subr4- 
peuse, parsemé çà et là, et surlout vers l'extrémité, de soies obscures et 
redressées ; à premier arceau plus grand que les snivants : le cinquième 
un peu moindre que le précédent, couleur de poix à son bord apical : le 
sixième assez Saillant, obtusément angulé ou étroitement arrondi à son 
sommet, avec le bord postérieur garni d’une frange de cils fauves, très- 
courts et serrés. 

Pieds peu allongés, finement et éparsement pubescents ; légèrement et 
éparsement ponclués; d’un roux de poix foncé assez brillant, avec les 
genoux et les tarses plus clairs. Cuisses faiblement élargies avant ou vers 
leur milieu. Tibias médiocremeat grèles, droits on presque droits, finement 


: 


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un. 4h: 


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176 BRÉVIPENNES 


et assez longuement ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et intermé- 
diaires en outre distinctement spinosules sur leur tranche supérieure : 
les postérieurs au moins aussi longs que les cuisses, légèrement recourbés 
en dedans après leur milieu, vus de dessus leur tranche supérieure, munis 
au bout de celle-ci d’une frange de cils raides. Tarses peu étroits, subfili- 
formes ou à peine atténués vers leur extrémité, longuement et assez den- 
sement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; à articles noueux ; les 
antérieurs courts, les intermédiaires à peine moins courts ; les postérieurs 
peu allongés, beaucoup moins longs que les tibias, à premier article sub- 
allongé, à peine aussi long que les deux suivants réunis : les deuxième 
à quatrième oblongs ou suboblongs, graduellement un peu plus courts. 


Parris. Cette espèce est très-rare. Elle se trouve aux environs de Calais, 
sur le bord de la mer, sous les fucus et autres plantes marines. 


Oss. Elle diffère de toutes ses congénères par son prothorax subsinué 
sur ses côtés au devant des angles postérieurs, ce qui le fait paraître plus 
rétréci en arrière où il n’est pas plus large qu'en avant. Ce caractère, joint 
à celui de la ponctuation éparse de l'abdomen, la distingue suffisamment 
de la Polystoma obscurella. Sa couleur beaucoup plus mate empêchera tou- 
jours de la confondre avec les Aleochara grisea, Kraatz, et albopila, 
Mulsant et Rey. L 

D'ailleurs, chez cette espèce, les angles postérieurs du prothorax sont 
plus marqués que dans toute autre. | 

Par sa taille elle se rapprocherait de l’Aleochara obscurella de Gyllenhal 
(Ins. Suec. II, 403, 25), mieux qu'aucune des précédentes. 

Chez les deux exemplaires que nous avons pa examiner, la poinle 
mésosternale était un peu émoussée au bout. 


‘ 


2. Polystoma albopila, Muisinr et Rey (1). 


Allongée, subdéprimée, finement et assez densement pubescente, d'un 
noir assez brillant et subplombé, avec la bouche, les antennes et Les pieds 
d'un roux obscur. Téte sensiblement moins large que Le prothorax, gros- 


(1) On doit dire albipila, car Virgile dit albipes, albifrons, La première description, 


il est vrai, portait albopila, bien que le manuscrit portât albipila; c'est une erreur 
d'impression. 


ALÉOCHARAIRES, — Polyslorna. 177 


sièrement et éparsement ponctuée sur les côlés. Antennes as5ex courtes, à 
troisième article évidemment plus court que le deuxième. Prothorax sub- 
transverse, un peu moins large que les élytres, légèrement arqué sur Les 
côtés, avec ceux-ci à peine sinués au devant des angles postérieurs qui sont 
très -obtus; très-légèrement et éparsement ponctué. Élytres fortement trans- 
verses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées, assez grossiè- 
rement, assez densement mais légèrement ponctuées. Abdomen subparallèle, 
éparsement ponctué. Tarses postérieurs peu allongés. 


o" Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué à son som- 
met. Le sivième arceau ventral légèrement subangulé au milieu de son 
bord apical. 


& Le sirième segment abdominal obtusément arrondi au sommet, Le 
sirième arceau ventral à peine ou très-cbtusément angulé au milieu de son 
bord apical. 


Homalota albopila, Muusanr et REY, Op. Ent. I, 1852,29, 11. — Farnmaire et LABouL- 
BÈNE, Faun. Ent, Fr. I, 411, 60. 
Polystoma grisea, Tuomson, Skand. Col. III, 48, 2, 1861 ; — IX, 1867, 219, 2. 


Long., 0",0038 (1 1. 3/4) ;— larg., 0®,0011 (1/2 1.). 


Corps allongé, subdéprimé, d’un noir assez brillant et subplombé; revêtu 
d’une fine pubescence blanche, bien visible, assez longue, couchée et 
assez serrée. 

Téle presque carrée ou à peine arquée sur les côtés, sensiblement moins 
large que le prothorax ; distinctement mais peu densement pubescente, 
très-finement et obsolètement chagrinée, et en outre grossièrement et épar- 
sement ponctuée, avec les points circulaires peu profonds, à fond plat ou 
subombiliqué ; offrant sur son milieu un large espace longitudinal lisse et 
imponctué ; d’un noir assez brillant, Front large, subdéprimé. Épistome 
convexe, presque lisse, offrant extéricurement une large ceinture submem- 
braneuse et d’un roux livide. Labre subconvexe, presque lisse, d’un noir de 
poix, très-éparsement cilié à son sommet de soies pâles. Bouche d’un roux 
obscur, avec les mandibules d’un noir de poix lisse et brillant, le sommet 
des palpes maxillaires et diverses autres parties buccales, testacés. Le 
pénultième article des palpes matillaires assez longuement et éparsement 
cilié. | 


BRÉVIPENNES 


178 


Yeux subovalaires, noirs. 
Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; 


légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement 
duveteuses et en outre distinctement mais éparsement pilosellées ; d'un 
roux obscur ou brunâtre, avec le premier article et parfois le deuxième 
un peu plus foncés : le premier assez sensiblement épaissi en massue allon- 
gée : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième suballongé, 
évidemment moins long que le ‘premier : le troisième visiblement plus | 
court, mais aussi épais que le deuxième : les quatrième à dixième gra- 
duellement un peu plus courts et un peu plus épais, subcontigus : le qua- 
trième presque carré ou pas plus large que long : les cinquième et sixième 
légèrement, les septième à dixième médiocrement transverses : le dernier 
un peu plus long que les deux précédents réunis, ovalaire-oblong, obtu- 4 
sément acuminé au sommet. ; 
Prothorax subtransverse, à peine d’un quart plus large que long; un 
peu rétréci en avant ; largement tronqué au sommet, avec les angles anté- 
rieurs infléchis, à peine obtus.et à peine arrondis ; un peu, mais évidem- 
ment moins large en arrière que les élytres ; légèrement arqué sur les k 
côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, à peine subsinués ou subrectilignes ‘2 
au devant des angles postérieurs, qui sont néanmoins très-obtus mais à : 
peine arrondis ; assez fortement arrondi à sa base ; très-peu convexe ou 
même largement déprimé en arrière, où il offre un léger sillon longitu- 
dinal, très-obsolète ; finement et assez densement pubescent, avec la pubes-. 
cence dirigée en travers; offrant en outre sur les côtés quelques soies 
obscures et redressées : une ou deux vers les angles antérieurs, une autre, 
plus longue (1) derrière le milieu, une quatrième vers les angles posté- 
rieurs ; très-finement et très-obsolètement chagriné, et en outre légèrement 
et éparsement ponctué ; entièrement d’un noir un peu brillant et qui paraît 
subplombé par l'effet de la pubescence blanche. Repli inférieur lisse, d’un 
brun roussâtre. 
Ecusson presque glabre, presque lisse ou à peine chagriné, d'un noir 
assez brillant. 
Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 
longues que le prothorax ; presque parallèles et presque rectilignes sur 
leurs côtés ; subcarrément coupées à leur bord apical, avec l'angle sutural 


ù ) Parfois celle-ci est accompagnée, plus en dedans sur le disque, d'une soie sem- 
able. 


ALÉOCHARAIRES, — Polystoma. 179 


presque droit, mais un peu infléchi et subémoussé à son sommet; non 
sinuées vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées ; assez finement et 
assez densement pubescentes, avec la pubescence dirigée en long sur les 
côtés et en travers sur le disque ; offrant en outre, immédiatement der- 
rière les épaules, une longue soie redressée et plus ou moins obscure ; 
très-finement et obsolètement chagrinées, et, en outre, assez grossièrement 
et assez densement ponctuées , avec les points circulaires, très-peu pro- 
fonds, à fond plat ou subombiliqué; entièrement d’un noir peu brillant et 
subplombé par l'effet de la pubescence blanche. Épaules légèrement sail- 
lantes, assez largement arrondies. 

Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, un 
peu plus de trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle ou à peine 
atiénué vers son extrémité ; subdéprimé vers sa base, subconvexe posté- 
rieurement ; avec les trois premiers segments presque glabres sur le dos, 
mais offrant à leur bord apical de longs cils blancs et bien distincts, les 
deux suivants à peine et éparsement pubescents; paré, en outre, sur les 
côtés et sur le dos, de quelques rares soies assez longues, redressées et 
plus ou moins obscures; très-finement et à peine chagriné, et, de plus, 
légèrement et éparsement ponctué, avec la ponctuation encore plus écartée 
postérieurement ; d’un noir assez brillant, avec le sixième segment parfois 
moins foncé. Les trois premiers sensiblement impressionnés en travers à 
leur base, avec le fond des impressions imponctué : le cinquième sub- 
égal aux précédents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une 
membrane pâle, bien apparente : le sixième assez saillant, légèrement et 
éparsement ponctué, éparsement sétosellé : celui de l’armure souvent dis- 
tinct, garni d’une pubescence blonde et soyeuse. 

Dessous du corps finement et subéparsement pubescent; finement et peu 
densement ponctué, avec l'intervalle des points à peine chagriné ; d’un 
noir assez brillant, avec le sommet des hanches un peu roussâtre et le bord 
apical des arceaux du ventre d’un brun de poix. Pointe mésosternale très- 
aiguë. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé; à 
cinquième arceau subégal aux précédents, obtusément tronqué ou à peine 
arrondi dans le milieu de son bord apical : le sixième assez saillant, par- 
fois brunâtre, assez distinctement chagriné, brièvement cilié à son bord 
apical de poils flaves et assez serrés. 

Pieds peu allongés, finement et éparsement pubescents, assez gros- 
sièrement mais légèrement et éparsement ponctués, d’un roux obscur et 
assez brillant, Cuisses assez sensiblement élargies avant ou vers leur mi- 
BR, bd. 13 


180 BRÉVIPENNES 


lieu. Tibias médiocrement grèles, finement ciliés sur leurs tranches : les 
antérieurs et intermédiaires, en outre, distinctement spinosules sur leur 
tranche supérieure : les postérieurs au moins aussi longs que les cuisses, 
spinosules seulement vers le sommet de leur tranche externe, qui n'offre 
ordinairement que deux cils spiniformes sensibles. Tarses peu étroits, 
subfiliformes, longuement et assez densement ciliés en dessous (1), épar- 
sement en dessus , à articles noueux ; les antérieurs courts ; les intermé- 
diaires moins courts ; les postérieurs suballongés mais sensiblement moins 
longs que les tibias, à premier article un peu moins long que les deux 
suivants réunis : les deuxième à quatrième oblongs, graduellement un peu 


moins longs. 
Parme. Cette espèce se trouve, assez rarement, sous les fucus, sur les 


côtes de la Méditerranée, à Cette, à Aiguemortes, à Hyères, à Mari- 
gnane, etc. 


Ors. Elle doit, sans doute, répondre à la Polystoma grisea de Thomson, 
qui dit : punctura subtiliore.… Antennae… articulo secundo et tertio fere 
longiore. Ce dernier caractère s'applique exclusivement à notre albopila. 

Elle se distingue de la précédente par sa taille moindre, par sa couleur 
plus brillante, par ses antennes un peu plus grèles et à pénultièmes articles 


moins fortement transverses et plus contigus ; par son prothorax nullement 
rélréci en arrière et à angles postérieurs moins prononcés et plus obtus ; 
par sa pointe mésosternale plus acérée, etc. 


3. Polystoma grisen, Kraarz. 


Allongée, subdéprimée, peu finement et assez densement pubescente, d'un 
noir subplombé assez brillant, avec la bouche, Les antennes et les pieds d'un 
roux de poix foncé, Les genoux cet les tarses plus clairs. Tète sensiblement 
moins large que le prothorax, grossièrement et subéparsement ponctuée 
sur Les côtés. Antennes courtes, à troisième article subégal au deuxième. 
Prothorax subtransverse, un peu moins large que Les élytres, légèrement 
arqué sur les côtés, avec ceux-cinon sinués au devant des angles postérieurs 
qui sont très-obtus et largement arrondis; distinctement mais peu densement 


(1) Les postérieurs sont plus densement ciliés en dessous, comme dans la plupart 
des espèces, 


ALÉOCHARAIRES, — Polystoma. 181 
ponctué. Élytres assez fortement transverses, un peu plus longues que Le 


prothorax, subdéprimées, fortement etassez densement ponctuées. Abdomen 
subparallèle, éparsement ponctué. Tarses postérieurs suballongés. 


o Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué à son 
sommet. Le sixième arceau ventral obtusément angulé dans le milieu de 
son bord apical. 


g Lesivième segment abdominal obtusément arrondi à son sommet. Le 
sixième arceau ventral à peine ou très-obtusément angulé dans le milieu 
de son bord apical. 

Aleochara grisea, Kra4Tz, Ins. Deut. If, 96 (note). 
Polystoma obscurella, Tuomson, Skand. Col. Il, 48, 1. 1861. 
Polystoma nitidula, Tuomson, Skand. Col. IX, 1867, 218, 1. 


Variété a. Moindre. Antennes et pieds entièrement d'un roux ferrugi- 
neux. 


Aleochara senilis, Muzsanr et REy, Op. Ent. XIE, 1861, 100, 


Long., 0",0083 à 0",0043 (1 1/21. à 21.); —larg., 0w,0010 (1/2 1). 


Corps allongé, subdéprimé, d’un noir subplombé assez brillant; revêtu 
d'une pubescence blanchâtre, brillante, assez grossière, bien visible, assez 
courte, couchée et assez serrée. 

Tête subovalaire ou en carré subarrondi aux angles, sensiblement moins 
large que le prothorax; distiactement et subéparsement pubescente ; gros- 
sièrement mais peu densement ponctuée, avec les points peu profonds et 
subombiliqués et leur intervalle presque lisse ou à peine chagriné ; offrant 
sur son milieu un large espace longitudinal imponctué; d’un noir assez 
brillant. Front large, déprimé ou à peine convexe. Épistome convexe, 
presque lisse, offrant parfois antérieurement un espace submembraneux et 
d’un roux pâle. Labre subconvexe, presque lisse, d’un noir de poix, paré 
en avant de quelques cils pâles et assez longs, Parties de La bouche d’un 
roux de poix foncé, avec les mâchoires et le sommet des palpes maxillaires 
testacés : le pénultième article de ceux-ci éparsement et assez longuement 
cilié. 

Yeux subovalaires, noirs. 

Antennes beaucoup plus courtes que la tête et le prothorax réunis ë 
légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement 


182 BRÉVIPENNES 


duveteuses et en outre légèrement et éparsement pilosellées ; d’un roux 
brunâtre, avec les deux premiers articles parfois à peine plus foncés : le 
premier faiblement épaissi en massue allongée : les deuxième et troisième 
assez allongés, obconiques, évidemment un peu moins longs séparément 
que le premier : le troisième au moins aussi long mais à peine plus grêle 
que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement un peu plus courts 
€t un peu plus épais, non contigus : le quatrième presque carré : le cin- 
quième sensiblement, le sixième fortement, les septième à dixième encore 
plus fortement transverses : le dernier aussi long ou à peine plus long que 
les deux précédents réunis, subovalaire-oblong, presque obtus au sommet. 

Prothorax subtransverse, à peine d’un quart plus large que long ; un peu 
rétréci en avant; largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs 
nfléchis, à peine obtus et à peine arrondis ; un peu moins large en arrière 
que les élytres ; légèrement et assez régulièrement arqué sur les côtés, avec 
ceux-ci non sinués au devant des angles postérieurs, qui sont très-oblus 
et largement arrondis; assez fortement arrondi à sa base; très-peu ou à 
peine convexe ; assez finement pubescent, ayec les poils assez grossiers, 
médiocrement serrés, dirigés en travers, mais reprenant une direction lon- 
gitudinale sur la ligne médiane, qui paraît par là comme finement et obso- 
lètement canaliculée; offrant en outre, çà et là, sur le dos et surtout en 
avant et sur les côtés, quelques rares soies obscures et redressées, dont 
une plus longue sur le milieu des côtés; finement mais distinctement et peu 
densement ponctué, avec l'intervalle des points presque lisse ; entièrement 
d’un noir assez brillant et paraissant subplombé par l'effet de la pubescence 
blanchâtre. Repli inférieur lisse, obscur. 

Écusson glabre, presque lisse, d’un noir brillant, 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse, un peu 
plus longues que le prothorax ; presque parallèles et presque subrectili- 
gnes sur les côtés ; simultanément et à peine échancrées à leur bord apical, 
avec l'angle sutural presque droit mais subémoussé ; non visiblement 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées ; assez 
densement pubescentes, avec la pubescence à peine moins grossière que 
celle du prothorax, dirigée en long sur les côtés et sur la suture, et en 
travers sur le disque ; parées en outre derrière les épaules d’une longue 
soie obscure et redressée; fortement ponctuées, avec la ponctuation plus 
grossière et un peu plus serrée que celle du prothorax, et l’intervalle des 
points presque lisse ; entièrement d’un noir brillant et subplombé. Épaules 
peu saillantes, arrondies. : 


ALÉOCHARAIRES. — Polystoma. 183 


Abdomen assez allongé, à peine plus étroit à sa base que les élytres, 
un peu plus de trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses - 
côtés jusqu'au sommet du quatrième segment, après lequel il se rétrécit 0 
sensiblement pour se terminer en cône ; subdéprimé à sa base, subcon- +. *Fte 
vexe postérieurement; avec le sommet des trois premiers segments paré de # 
æ longs cils blancs et bien distincts, les deux suivants éparsement pubescents ; 
CR offrant en outre, sur le dos, sur les côtés et surtout vers le sommet, quel- 
eee ques longues soies obscures et redressées ; légèrement et éparsement 
S ponctué; d’un noir lisse et brillant. Les trois premiers segments sensible- 
2x ment, le quatrième à peine impressionnés en travers à leur base, avec le 
fond des impressions à peine ponctué : le cinquième subégal aux précé- 
dents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine membrane 
< | pâle : le sitième assez saillant, subgranuleusement ponctué, longuement 
sétosellé : celui de l'armure distinct, conique, sétosellé à son sommet. 

Dessous du corps finement pubescent, finement et assez densement ponc- 

tué ; d’un noir brillant, avec les hanches antérieures et intermédiaires d’un 
roux de poix. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, à ponctuation 
subrâpeuse, éparsement sétosellé, à cinquième arceau subégal aux précé- 
dents ou à peine plus court : le sixième assez saillant, garni à son bord 
Pi apical d’une frange de cils fins, courts et serrés. 
LE Pieds médiocrement allongés, assez finement pubescents, légèrement et 
subrâpeusement ponctués, d’un roux de poix foncé, avec les genoux et les 
tarses plus clairs, les cuisses, surtout les postérieures, parfois plus ou moins 
rembrunies. Cuisses faiblement élargies. Tibias médiocrement grêles, fine- 
ment ciliés sur leurs tranchés : les antérieurs et intermédiaires, en outre, 
finement spinosules sur leur tranche supérieure : les postérieurs spinosules 
seulement au bout de leur tranche externe qui n'offre que deux cils spini- 
formes sensibles. Tarses étroits, subfiliformes, longuement ciliés en des- 
sous, éparsement en dessus, à articles subnuueux ; les antérieurs courts ; 
es intermédiaires moins courts ; les postérieurs assez allongés, un peu 
moins longs que les tibias, à premier article allongé, aussi long que les 
deux suivants réunis : les deuxième à quatrième oblongs, subégaux ou 
graduellement plus courts. 


Parrie. Cette espèce se trouve principalement sur le littoral de la Man- 
che, sous les détritus marins. 


Oss. Elle est très-voisine de la P. albopila, mais sa taille est générale- 
* ment plus forte, sa teinte un peu plus brillante et sa pubescence un peu 


184 BRÉVIPENNES 


plus grossière. Les antennes sont plus courtes, à pénultièmes articles plus 
fortement transverses et moins contigus ; le troisième est plus allongé re- 
lativement au deuxième. Les côtés du prothorax, vus latéralement, sont 
plus régulièrement arqués avec les angles postérieurs encore plus obtus 
et largement arrondis, La ponctuation de la tête, également grossière, pa- 
rait un peu plus profonde; celle du prothorax est un peu moins fine, et 
celle des élytres manifestement plus forte et plus profonde, L’abdomen est 
encore plus légèrement ponctué, Enfin, l'intervalle des points qui recou- 
vrent la surface du corps est presque lisse et nullement chagriné, ce qui 
lui donne une teinte plus brillante. 

Elle varie pour la couleur des antennes et des pieds, qui passent du brun 
de poix au roux ferrugineux, La variété 4 est d’une taille moindre ; elle a 
la pubescence plus fine, les antennes un peu plus courtes, d'un roux obs- 
cur ainsi que les pieds. Nous la considérons jusqu'à nouvel ordre comme 
une variété locale (Polystoma senilis). Nous l'avons rencontrée aux envi- 
d'Hyères, en juin, sous les détritus marins, Elle se prend aussi dans le 
Languedoc, 


Peut-être doit-on rapporter à la P, grisea les Polystoma dubia et Kirbyi 
de Siephens. ( I. Brit V, 112 et 113). 


4. Polystomn obseurella, EriCuson. 


Allongée, Subdéprimée, grossièrement et densement pubescente, d’un 
noir mat, avec La bouche, les antennes et Les pieds d'un roux de poix, Les 
JenOUX et les larses plus clairs. Tète sensiblement moins large que le pro- 
thorax, assez grossièrement et assez densement ponctuée sur Les côtés. 
Antennes courtes, à troisième article subégal au deuxième, mais un peu plus 
gréle. Prothoraz transverse, à peine moins large que Les élytres, légèrement 


arqué sur Les côtés, avec ceux-ci non sinués au devant des angles postérieurs 
qui sont très-oblus et largement arrondis ; finement et assez densement 
ponctué. Elytres médiocrement transverses, un peu plus longues que le 
Prothorax, subdéprimées, finement et densement ponctuées. Abdomen sub- 
Parallèle, assez densement ponctué. Tarses postérieurs suballongés. 


©” Le sitième segment abdominat subsinué à son sommet. Le sixième 


(Pceau veñtral fortement prolongé en angle au milieu de son bord 
apical. | 


EL 


ALÉOCHARAIRES. — Polystoma. 185 


® Le sixième segment abdominal obtusément arrondi au sommet, Le 
sixième arceau ventral obtusément angulé à son bord apical, 


Aleochara obscurella, Ericuson, Gen. et Spec. Staph. 176, 37. — REDTENBACRER, 
Faun. Austr. 822.— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent, Fr. I, 452, 30.— KRAATZ, 
Ins, Deut. If, 96, 16. 


Long., 0®,0036 (1 1. 2/3); — larg., 0",0008 (1/3 .). 


Corps allongé, subdéprimé, d'un noir mat; revêtu d’une pubescence 
blanchäire ou flave, grossière, courte, couchée et serrée. 

Tête subovalairement arrondie, sensiblement moins large que le protho- 
rax ; brièvement et distinctement pubescente ; très-finement chagrinée, assez 
grossièrement mais légèrement et assez densement ponctuée; offrant en 
avant un large espace imponctué ; entièrement d'un noir peu brillant, Front 
large, subdéprimé ou à peine convexe. Épistome convexe, presque lisse, 
Labre subconvexe, presque lisse, d’un brun de poix, offrant en avant quel- 
ques rares cils pâles. Parties de la bouche d’un roux de poix plus ou moins 
foncé, avec les mächoires et le dernier article des palpes maxillaires testa- 


_cés : le pénultième de ceux-ci éparsement cilié. 


Yeux subovalaires, noirs. 

Antennes beaucoup plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; 
assez légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très- 
finement duveteuses et en outre légèrement pilosellées ; entièrement d’un 
roux plus ou moins obscur, avec les deuxième et troisième articles parfois 
un peu plus foncés : le premier légèrement épaissi en massue assez allon- 
gée : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième suballongé, un 
peu moins long que le premier : le troisième aussi long ou presque aussi 


long mais un peu plus grêle que le deuxième : les quatrième à dixième 
graduellement plus courts et plus épais, plus où moins contigus (1): le 
quatrième médiocrement, le cinquième fortement, les sixième à dixième 
très-fortement transverses : le dernier à peine aussi long que les deux 
précédents réunis, courtement ovalaire, obtus au sommet. 

Prothorazx transverse, environ d’un tiers plus large que long ; sensible- 
ment plus étroit en avant; tronqué au somme! ; à angles antérieurs infléchis, 


(1) Quelquefois ils paraissent peu contigus, submoniliformes, avec les quatrième à 


" septième moins transverses, 


186 BRÉVIPENNES 


subobtus et subarrondis; à peine moins large en arrière que les élytres ; 
subarqué sur les côtés ; à angles postérieurs très-obtus et largement arron- 
dis ; sensiblement arrondi à sa base; faiblement convexe sur son disque ; 
grossièrement et densement pubescent, avec la pubescence dirigée en 
travers et divergente sur la ligne médiane, qui parait par là comme très- 
finement et obsolètement canaliculée ; offrant en outre, surtout en avant 
et sur les côtés, quelques longues soies obscures et redressées ; très-fine- 
ment et obsolètement chagriné et, en outre, finement et assez densement 
ponctué, avec les points donnant naissance aux poils ; entièrement d’un 
noir mat ou presque mat, Repli inférieur lisse, brunâtre. 

Écusson glabre, finement chagriné, d'un noir un peu brillant. 

Élytres médiocrement transverses ; un peu plus longues que le protho- 
rax ; à peine plus larges en arrière ; presque subrectilignes sur les côtés; 
subcarrément mais obtusément coupées à leur bord apical, avec l'angle 
sutural subémoussé ; non visiblement sinuées au sommet vers leur angle 
postéro-externe; subdéprimées où même déprimées ; densement pubes- 
centes, avec la pubescence dirigée en long sur les côtés et sur la suture, et 
en travers sur le disque ; parées en outre, snr le côté des épaules, d’une 
soie assez longue et subredressée et parfois d'une autre plus en arrière et 
souvent caduque; très-obsolètement chagrinées; finement et densement 
ponctuéss ; entièrement d’un noir mat ou presque mat. Épaules légèrement 
saillantes, arrondies. 

Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
environ trois fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés 
ou à peine atténué en arrière ; subdéprimé à sa base, subconvexe posté- 
rieurement ; assez finement, assez longuement et peu densement pubescent, 
avec des cils plus distincts au bord apical des premiers segments ; offrant 
çà et là, sur le dos, sur les côtés et surtout vers l'extrémité, quelques soies 
obscures et redressées ; finement, subaspèrement et assez densement ou 
même densement ponctué, avec la ponctuation pourtant un peu moins 
serrée sur les quatrième et cinquième segments, qui offrent parfois sur 
leur milieu un espace lisse sensible ; entièrement d’un noir brillant. Les 
trois premiers segments légèrement impressionnés en travers à leur base, 
avec le fond des impressions finement pointillé : le cinquième un peu plus 
grand que le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical 
d’une membrane pâle bien tranchée : le sixième assez saillant, granuleu- 
sement ponctué, garni à son bord apical d’une frange de cils très-courts et 
serrés, d’un fauve obscur : celui de l’armure visible, rugueux, pubescent. 


ALÉOCHARAIRES. — Polystoma. 187 


Dessous du corps assez finement et assez densement pubescent; assez 
finement et subaspèrement ponctué ; d'un noir assez brillant, avec les 
intersections ventrales et le sommet du ventre moins foncés. Métasternum 
subconvexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé; à cinquième arceau 
plus court que les précédents : le sixième assez saillant, garni à son bord 
postérieur d'une frange de cils fauves, courts et serrés. 

Pieds peu allongés, légèrement pubescents, distinctement ponctués, 
d’un roux de poix brillant, avec les trochanters antérieurs et intermédiai- 
res, les genoux et les tarses ordinairement plus clairs. Cuisses subélargies 
avant ou vers leur milieu. Tibias médiocrement grèles, finement ciliés sur 
leurs tranches : les antérieurs et intermédiaires distinctement spinosules 
sur leur tranche supérieure : les postérieurs au moins aussi longs que les 
cuisses, munis au bout de leur tranche externe de deux cils plus raides 
et subspiniformes. Tarses assez étroits, distinctement ciliés en dessous, 
éparsement en dessus, à articles subnoueux ; les antérieurs couris; les 
intermédiaires moins courts ; les postérieurs suballongés, évidemment 
moins longs que les tibias, à premier article allongé, égal au moins aux 
deux suivants réunis : les deuxième à quatrième oblongs, subégaux. 


Parme. Cette espèce se trouve sur le littoral de la Manche, sous 
les fucus et autres productions marines. Nous l'avons reçue du dépar- 


tement du Calvados de MM. Fauvel et René de Mathan. Nous en avons 
aussi vu des exemplaires provenant des environs de Boulogne et de 
Calais. | 


Oes. Elle diffère de toutes les espèces précédentes par sa pubescence 
plus grossière et plus serrée et par son abdomen beaucoup plus dense- 
ment ponctué. La taille est moindre et la couleur moins.brillante que chez 
la Polystoma grisea ; en même temps, la ponctuation du prothorax et des 
élytres est moins forte et les antennes sont plus courtes, etc. 

Quelquefois les antennes et les pieds sont d'un roux assez clair. 

Nous avons cru devoir rejeter la synonymie de Gyllenhal, qui dit d’une 
part : subnitida.… d’autre part : majores... Aleocharae (Myrmedoniae) 
limbatae aequales.. et plus loin : abdomen... parce punctatum. Ces 
trois remarques nous semblent plutôt convenir aux grands exemplaires de 
l'Aleochara grisea de Kraatz ou de l’aigarum de Fauvel, mais nullement à 
l’Aleochara obscurella d'Erichson. 

Quant à l’Aleochara obscurella de Gravenhorst, cet auteur ne parlant 
pas de la ponctuation de l’abdomen, on ne saurait dire à quelle espèce 


Le 


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188 BRÉVIPENNES 


elle appartient. Nous avons donc dû ne pas adopter cette synonymie et ci- 
ter seulement Erichson qui, le premier, a fait ressortir les caractères es- 
sentiels de cette espèce, et, après lui, Fairmaire et Laboulbène et Kraatz, 
qui sont venus les confirmer. 

C’est avec doute qu’on doit appliquer à l'obscurella la Polystoma 
micans de Stephens (1. Br, V, 113), et l'Oxypoda sericea de Boisduval 
et Lacordaire (Faun. Ent. Par. 1, 538, 2). 

Plus tard, M. Fauvel (Ann. Soc. Ent. Fr. 1862, 90) a montré dans un 
tableau les différences spécifiques des trois espèces grisea, obscurella et 
algarum, et levé ainsi tous les doutes qui pouvaient rester à leur égard. 
Mais nous croyons que, par erreur du graveur, les numéros ont été in- 
terverlis quant aux figures (pl. 2, fig. 40, 11, 12), car il y a contradic- 
tion entre elles et les désignations du texte. | 

Nous décrirons ici, en abrégé, une espèce qui n’a pas été signalée en 
France et que nous croyons inédite : 


Polystoma taxicornis, Muisanr et Rey. 


Allongée, peu convexe, assez finement pubescente, d'un noir assez bril- 
lant, avec les antennes brunûtres, la base de Celles-ci, la bouche et Les 
pieds d'un roux ferrugineux. Tête moins large que Le prothoraæ, distincte- 
ment et assez densement ponctuée. Antennes courtes, fortement et subéga- 
lement épaissies dès le quatrième article, Le troisième subégal au deuxième 
Mais un peu plus étroit, Le quatrième fortement, les cinquième à dixième 
très-fortement transverses, presque pe foliés. Prothorax fortement trans- 
verse, un peu plus étroit en avant, à peine moins large que les élytres, 
sensiblement arqué sur les côtés, asser finement et assez densement ponc- 
tué, avec quatre points plus gros et transversalement disposés. Élytres 
transverses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées, assez 
fortement et assez densement poncluées. Abdomen subparatlèle, finement 
el densement ponctué vers sa base, plus fortement et un peu moins dense- 
ment en arrière. 


Long., 0w,0033 (1 1/21.);— larg., 0m,0011 (1/2 1,). 


Parme. Les provinces rhénanes. Ceite espèce nous a été communiquée 
par M. Puton de Remiremont. | 


ALÉOCHARAIRES. — Ceranota. 189 


Oss. Elle est remarquable par ses antennes encore plus fortement épais- 
sies que chez la Polystoma obscurella, plus obscures vers leur extrémité. 
Le prothorax, plus fortement transverse, présente vers le tiers postérieur 
du dos quatre points enfoncés beaucoup plus forts que les autres, écartés, 
disposés sur une ligne transversale, un peu arquée, avec l'ouverture en 
avant. 

Bien que les deux exemplaires que nous avons vus aient le dessus du 
corps épilé, on reconnaît, par le dessous, qu’il a dû être recouvert d'une 
pubescence blanchâtre, comme dans les espèces précédentes, mais peut- 
ètre un peu moins grossière. 


Genre Ceranota, CÉRANOTE, Stephens. 


STEPHENS, Man, of Brit, Col. 351. 
Étymologie : xépas, corne; v@Tos, dos. 


CaracrÈres. Corps allongé, assez épais, peu convexe, ailé. 

Téte subarrondie, beaucoup plus étroite que le prothorax, non resser- 
rée à sa base, obtusément angulée en avant, médiocrement engagée dans 
le prothorax, assez saillante, subverticale. Tempes distinctement rebor- 


dées sur les côtés. Épistome largement tronqué en avant. Labre très-for- 
tement transverse, subarrondi aux angles antérieurs, subsinueusement 
tronqué au sommet, Mandibules peu saillantes, simples à leur pointe, mu- 
tiques en dedans, arquées dès leur base. Palpes maæillaires allongés, de 
quatre articles : le troisième un peu plus long que le deuxième, graduelle- 
ment subépaissi vers son extrémité : le quatrième assez grêle, subulé, co- 
nique, beaucoup plus court que la moitié du précédent, sans lobe articulé 
bien distinct. Palpes labiaux petits, de trois articles : le deuxième assez 
épais, le troisième un peu plus court, plus étroit, subsubulé, sans lobe ar- 
ticulé apparent. Menton grand, fortement transverse, trapéziforme, plus 
étroit en avant, largement tronqué ou à peine subéchancré au sommet. 
Tige des mâchoires formant à la base une dent subrectangulaire prononcée. 
_ Yeux médiocres, subovalaires, peu saillants, séparés du prothorax par 
un intervalle sensible. 

Antennes allongées, légèrement épaissies vers leur extrémité, insérées 
à la partie supérieure d’une fossette ovale, grande, profonde, remontant 
jusque vers le milieu du bord interne des yeux ; de onze articles : le pre- 
mier allongé, légèrement renflé en massue : les deuxième et troisième as- 


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2 190 BRÉVIPENNES 


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sez allongés, obconiques : le troisième un peu plus long que le précédent : 
les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, non contigus, 
non ou faiblement transverses : le dernier grand, subovalaire. 

Prothorax transverse, presque aussi large que les élytres, à peine rétréci 
en avant; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les an- 
gles antérieurs infléchis et arrondis, et les postérieurs très-obtus ; finement 
rebordé à la base et sur les côtés qui sont régulièrement arqués et assez tran- 
chants ; subarrondi à sa base qui recouvre un peu celle des élytres. Re- 
pli inférieur très-large, assez fortement réfléchi, subhorizontal, un peu vi- 
sible vu latéralement (1), à bord interne obtusément angulé. 

Écusson large, triangulaire. 

Élytres courtes, fortement transverses, simultanément échancrées au 
milieu de leur bord postérieur, subsinuées au sommet vers leur angle pos- 
téro-externe, simples et presque subrectilignes sur leurs côtés. Repli la- 
téral étroit, peu réfléchi, à bord interne presque droit. Épaules peu sail- 
lantes. 

_Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, élargi 
entre celles-ci en forme d'angle très-ouvert. Mésosternum à lame médiane 
en angle à sommet assez brusquement rétréci en pointe assez étroite et pro- 
longée jusqu'aux trois quarts des hanches intermédiaires, à disque uni ou 
seulement avec un faible rudiment de carène basilaire. Médiépisternums 
assez grands, confondus avec le mésosternum, mais plus lisses. Médiépi- 
mères assez grandes, trapéziformes. Métasternum assez court, subtrans- 
versalement coupé à son bord postérieur, à peine échancré au devant de 
l'insertion des hanches postérieures, sensiblement angulé entre celles-ci ; 
avancé entre les intermédiaires en angle aigu et dont le sommet vient 
toucher bout à bout à la pointe mésosternale. Postépiternums assez larges, 
postérieurement rétrécis en languette, à bord interne divergeant sensible- 
ment en arrière du repli des élytres. Postépimères très-grandes, subtrian- 
gulaires, débordant le sommet des élytres. 

Abdomen allongé, à peine plus étroit que les élytres, subparallèle, fai- 
blement convexe en dessus, fortement et subépaissement rebordé sur les 
côtés ; pouvant facilement se redresser en l'air ; à cinq premiers segments 
subégaux : le deuxième basilaire en partie découvert : les trois premiers 


… (1) Quand partois il est assez visible, vu de côté, ce n'est que le sommet de l'angle 
interne qui se redresse un peu contre la base externe des hanches antérieures. En tous 
cas, il est moins enfoui que dans le genre Aleochara. 


d ° . ou “ _— 2 it 
RP CE OO OR OUR DO CO RS 7 OS D OR OR OR 77 


ALÉOCHARAIRES., —— Coranola. 191 


normaux fortement, le quatrième sensiblement impressionnés en travers à re 
leur base : les deuxième et troisième ou deuxième et sixième dentés ou + 

tuberculés chez les 9° : le sixième peu saillant, rétractile : celui de l’ar- | 
mure caché. Ventre convexe, à premier arceau plus grand que les suivants, 
un peu resserré à sa base ainsi que les deuxième et troisième : le cin- 
quième un peu plus court que le précédent : le sixième assez ou peu sail- : 
lant, rétractile. 2 

Hanches antérieures grandes, coniques, obliques, saillantes, renversées 
en arrière, Convexes en avant, planes en dessous, contiguës au sommet 
à presque dès le premier tiers. Les intermédiaires moindres, subovales, 
x peu saillantes, déprimées en dehors, convexes intérieurement, oblique- 
| ment disposées, légèrement mais visiblement distantes. Les postérieures 
grandes , très-rapprochées mais non contiguës intérieurement à leurs 
base ; à lame supérieure étroite en dehors, assez brusquement dilatée 
en dedans en cône horizontal; à lame inférieure large, trans verse, 
explanée, obliquement disposée, subparallèle ou à peine plus étroite en 
dehors. 

Pieds peu ou médiocrement allongés. Trochanters antérieurs petits, 
subcunéiformes ; les postérieurs grands, ovales-oblongs, subacuminés au 
sommet. Cuisses débordant sensiblement les côtés du corps, subcompri- 
mées, faiblement élargies avant ou vers leur milieu, légèrement rainurées | 
en dessous vers leur extrémité. Tibias assez grêles, aussi longs (au moins 4 
les postérieurs) que les cuisses, droits ou presque droits, subrétrécis vers ; 
leur base, munis au bout de leur tranche inférieure de deux éperons assez 
forts : les antérieurs et intermédiaires ciliés et subspinosules, les posté- 
rieurs simplement ciliés sur leur tranche externe. Tarses assez étroits, 
subcomprimés, subatténués vers leur extrémité, de cinq articles ; les an- 
térieurs assez Courls, à quatre premiers articles assez courts, graduelle- 
ment un peu moins courts et surtout moins épais, et le dernier allongé, 
subégal aux trois précédents réunis ; les intermédiaires à peine moins 
courts, à premier article suballongé, les deuxième à quatrième assez 
courts, à peine oblongs, subégaux ou graduellement à peine plus courts, 
et le dernier allongé, subégal aux trois précédents réunis ; les postérieurs 
Je assez développés, moins longs que les tibias, à premier article très-al- 
sn longé, subégal aux trois suivants réunis : ceux-ci suballongés où oblongs 
graduellement un peu moins longs : le dernier allongé, un peu plus lon à 
que les deux précédents réunis, un peu moins long que le premier. Re - 
Ongles grèles, simples, faiblement arqués. 


192 BRÉYIPENNES 


Oss. Les espèces de ce genre sont d’une taille assez grande. Elles vi- 
vent dans les plaies des arbres ou sous les feuilles mortes. 

Ce genre, établi par Stephens et rejeté par les auteurs plus récents, 
nous paraît mériter d'être maintenu. En effet, il diffère du genre A/eo- 
ce chara d’abord par une forme plus allongée et plus étroite, et par ses an- 
| tennes plus longues et plus grêles ; ensuite par la structure du mésoster- 
num à pointe moins prolongée mais plus étroite, et par son métasternum 
plus court et sensiblement angulé entre les hanches postérieures, En 
outre, les palpes maxillaires sont plus développés, avec le dernier article 
plus court et à peine ou non visiblement lobé au bout. Les trois premiers à 
segments de l'abdomen sont plus fortement impressionnés en travers à 
leur base, Les deuxième et troisième arceaux du ventre sont un peu res- 
serrés à leur naissance, ce qui ne se voit pas ou ne s'aperçoit qu'à peine 
dans les Aleochara, etc. < 

Une des espèces a Le port d’une Silusa, avec la lame mésosternale con- 
formée à peu près de même, mais les tarses antérieurs sont composés de 
cinq articles. 

Les ç' offrent deux de leurs segments abdominaux munis en dessns k 
d’une dent ou tubercule. ne 

Le quatrième segment abdominal est sensiblement impressionné en tra 


vers à sa base, tandis qu’il l’est à peine ou non dans les genres Rheochara 
et Polystoma. 


Ce genre se résume aux trois espèces suivantes : 


i a Corps noir, avec les élytres et le sommet de l'abdomen roux, 
4 b Abdomen densement ponctué, Taille assez grande. MAJOR. 

bb Abdomen éparsement ponctué. Taille moyenne. A ERYTHROPTERA. 
aa Corps roux, avec la tête et la base de l'abdomen rembrunies, 
Abdomen éparsement ponctué, Tuille assez grande. 


RUFICORNIS. 


1. Ceranota major, Farmvamt. 


+ 


Allongée, peu convexe, finement et modérément pubescente, d'un noir 
& peu brillant, avec les élytres, La bouche, la base des antennes, l'extrémité 


de l'abdomen et les pieds roux. Tête éparsement ponctuée. Antennes allon- ; 

En gées, à troisième article un peu plus long que le deuxième. Prothorax assez 4 
‘14 fortement transverse, subrétréci en avant, un peu moins large que Les { 
:4 


ALÉOCHARAIRES. — Ceranola. 193 


élytres, sensiblement arqué sur les côtés, finement et assez densement 
ponctué. Élytres très-courtes, à peine aussi longues que le prothorax, 
subdéprimées, fortement, rugueusement et assez densement ponctuées, 
subarrondies au sommet vers leur angle postéro-externe. Abdomen allongé, 
subparallèle, densement el rugueusement ponctué. 


o* Nous est inconnu. 


? Le cinquième segment abdominal granuleux sur le dos. Le sixième 
subarrondi au sommet. Le sixième arceau ventraz brièvement cilié et très- 
obtusément angulé à son bord postérieur. 


Aleochara major, FAiRMaIRE, Ann. Soc. Ent. Fr. 1857, 737, 13. 


Long., 0®,0060 (2 1. 2/3) ; — larg., Om,0017 (3/4 1.), 


Corps allongé, peu convexe, d’un noir peu brillant, avec les élytres et 
l'extrémité de l'abdomen roux ; revêtu d’une fine pubescence grisâtre, assez 
courte, couchée et modérément serrée. 

Tête subarrondie, beaucoup moins large que le prothorax ; modérément 
pubescente ; finement, légèrement et éparsement ponctuée, avec l'intervalle 
des points très-finement chagriné; d'un noir peu brillant. Front large, fai- 
blement convexe. Épistome subconvexe, presque lisse. Labre subdéprimé, 
presque lisse, d’un roux brillant, Parties de la bouche d'un roux testacé. 
Pénultième article des palpes maxillaires distinctement cilié. 

Yeux subovalaires, noirs. | 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis ; légè- 
rement et graduellement épaissies vers leur extrémité ; très-finement du- 
veteuses et en outre à peine pilosellées vers le sommet de chaque article ; 
brunâtres ou d’un roux obscur, avec les trois premiers articles plus clairs : 
le premier en massue allongée : les deuxième et troisième suballongés, 
obconiques : le troisième un peu plus long que le deuxième : les quatrième 
à dixième légèrement transverses, non contigus, subégaux en longueur, 
mais graduellement un peu plus épais : le dernier subégal aux deux pré- 
cédents réunis, oblongo-subovalaire, presque mousse au sommet, 

Prothorax assez fortement transverse, environ une fois et demie aussi 
large que long; paraissant, vu de dessus, un peu ou à peine plus étroit en 
avant; largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, 
obtus et arrondis ; sensiblement et régulièrement arqué sur les côtés; un 


194 BRÉVIPENNES 


peu moins large en arrière que les élytres ; largement arrondi à sa base, 
avec celle-ci à peine tronquée dans son milieu (1), et les angles postérieurs 
très-obtus et arrondis ; légèrement convexe sur son disque; finement et 
modérément pubescent ; finement, légèrement et assez densement ponctué, 
avec l'intervalle des points paraissant, à un fort grossissement, très-finement 
chagriné ; entièrement d’un noir peu brillant, Repli inférieur lisse, moins 
foncé. 

Écusson légèrement pubescent , finement ponctué, d’un noir peu bril- 
lant. ( 

Étytres formant ensemble un carré très-fortement transverse; à peine 
aussi longues à la suture que le prothorax ; faiblement arrondies sur leurs 
côtés ; individuellement subarquées à leur bord apical, avec l’angle sutural 
subobtus ; subarrondies à leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou à 
peine convexes ; finement et modérément pubescentes ; fortement, assez 
densement et rugueusement ponctuées ; d’un rouge assez brillant, avec la 
région scutellaire et les côtés parfois un peu rembrunis, Épaules arron- 
dies. 

Abdomen allongé, un peu ou à peine moins large à sa base que les 
élytres, quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés 
ou faiblement atténué vers son extrémité ; faiblement ou à peine convexe en 
dessus ; très-finement et modérément pubescent, avec des cils plus longs 
et plus disuncts au bord apical des trois premiers segments ; paré, en 
outre, sur le dos et sur les côtés, surtout dans leur partie postérieure, de 
quelques soies obscures et redressées ; assez finement, densement et ru- 
gueusement ponctué ; d’un noir assez brillant, avec le bord postérieur de 
chaque segment moins foncé, l'extrémité du cinquième largement et le 
sixième entièrement d’un roux assez vif. Les frois premiers fortement , le 
quatrième sensiblement, impressionnés en travers à leur base, avec le fond 
des impressions un peu plus lisse dans le milieu: le cinquième subégal au 
précédent, largement tronqué à son bord apical : le sixième peu saillant, 
éparsement et subaspèrement ponctué sur le dos, subarrondi à son bord 
postérieur (9% ). 

Dessous du corps finement, assez longuement et modérément pubes- 
cent; assez fortement, assez densement et rugueusement ponctué; d’un 
noir brillant, avec le bord postérieur de chaque arceau ventral et le sommet 


(1) Cette même base, vue d'un certain jour, paraît à peine sinuée de chaque côté, 
près des angles postérieurs. 


ALÉOCHARAIRES. — Ceranola. 195 


du ventre assez largement d’un roux assez clair. Métasternum subconvexe, 
plus légèrement ponctué et subdéprimé sur la région postico-médiane de 
son disque. Ventre convexe, à ponctuation un peu moins serrée en arrière, 
à cinquième arceau un peu plus court que le précédent : le sixième peu 
saillant, brièvement cilié à son bord apical, à peine angulé dans le milieu 
de celui-ci(® ). 

Pieds médiocrement allongés, finement pubescents, finement ponciués, 
d'un roux brillant et assez clair, avec les hanches obscures. Cuisses sub- 
élargies avant leur milieu. Tibias assez grêles, plus ou moins ciliés sur 

£ leur tranche externe : les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses 
assez étroits, distinctement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les 
antérieurs assez courts ; les intermédiaires à peine moins courts, à pre- 
mier article suballongé ; les postérieurs assez allongés, sensiblement moins 
longs que les tibias, à premier article très-allongé,subégal aux trois suivants 
réunis : ceux-ci suballongés ou oblongs, graduellement un peu moins longs. 


Parme. Cette espèce, signalée pour la première fois par M. Léon Fair- 
maire, à qui la science doit la publication de tant d'espèces intéressantes, 


_a té découverte au mont Dore (Auvergne) par M. Bayle. Elle se prend 
aussi à la Grande-Chartreuse. 


Oss. Elle ressemble à la Baryodma discipennis Mulsant et Rey. Mais elle 
est un peu plus étroite ; les antennes sont un peu plus grèles ; la tête et le 
prothorax sont plus légèrement, l'abdomen plus densement ponciués ; la 
bouche, la base des antennes, les pieds et l'extrémité de l’abdomen sont 


d'une couleur plus claire, etc. Les caraclères génériques ne sont pas les 


“.. dé 


mêmes, 
Au même genre apparlien 
rons ici la phrase diagnostique d'Erichson : 


drait l’espèce suivante, dont nous donne- 


+, Ceranota erythropéern: GRAVENHORST. 
Noire, avec la base des antennes, les élytres, le sommet de l'abdomen et 


Les pieds roux. Antennes allongées. Élytres plus longues que le prothoraz. 


œ Abdomen offrant les deuxième et sixième segments dorsaux munis, 

DE * 4 + , \ " . 

À avant leur sommet, sur le milieu, d’un petit tubercule : les deuxième et 
x fortement impressionnés en travers à leur 


(1 troisième segments venirau ni | 
| base, avec l'impression assez fortement velue : le sixième triangulairement 
14 


BR. D. 


196 BRÉVIPENNES 


prolongé au milieu de son bord postérieur. Le deuxième article des an- 
tennes deux fois plus long que le précédent. 

& Abdomen et ventre simples. Le deuxième article des antennes une 
fois et demie plus long que le précédent. 


Aleochara erythroptera, GRaAvENnoRsT, Mon. 158, 26. — Ericuson, Gen. et Spec. 
Staph, 171, 25. 
Aleochara moesla, var. b. Ericaso», Col. March. I, 359, 10. 


Long., ? lignes, 


Parrie, L'Allemagne, les Hautes-Alpes. 


Oss. Cette espèce est d’une taille moindre que la major et que la ruf- 
cornis, Les antennes sont plus épaissies que dans cette dernière ; l'abdomen 
est moins densement ponctué que dans la première. Nous n’en avons vu 
qu'un seul exemplaire en nature, et son habitat en France n’est pas certain. 


3. Ceranota ruficornis , GRAVENHORST. F 

Allongée , peu convexe , finement et subéparsement pubescente, d'un 
roux ferrugineux assez brillant, avec la tête, la base des segments abdomi- 
naux el parfois le disque du prothorax un peu rembrunis. Tête éparsement 
ponctuée. Antennes allongées, à troisième article un peu plus long que le 
deuxième. Prothorax assez fortement transverse, à peine rétréci en avant, 
presque aussi large que les élytres, sensiblement arqué sur Les côtés, fine- 
ment et densement ponctué. Élytres fortement transverses, un peu plus 
longues que le prothorax, subdéprimées, finement, subrugueusement et 
très-densement ponctuées, subsinuées au sommet vers Leur angle postéro- 
externe. Abdomen allongé, subparallèle, éparsement ponctué. 


oc” Le deuxième segment abdominal armé au milieu de son bord postérieur 
d’une dent relevée et tronquée. Le troisième muni sur son milieu d’un 
tubercule aigu. Le sicième transversalement élevé avant son sommet. Le 
sirième arceau ventral bissmué à son bord apical, avec le lobe médian 
légèrement et angulairement prolongé. 


® Les segments abdominaux tous simples et inermes. Le sixième arceau 
ventral obtusément angulé au milieu de son bord apical. 


- 


ALÉOCHARAIRES. — Ceranolu. 197 


Aleochara ruficornis, GRAVENuoRsT, Micr. 91, 34; — Mon. 169, 51.— LATREILLE, 
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 387, 34.— EricnsoN, Gen. et Spec. Staph. 170, 21.— 
FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 452, 31.— Knaarz, Ins. Deut. II, 84, 1. 

Aleochara Daltoni, SrEPuENs, Ilustr, V, 161, 167. 

Ceranota Daltoni, STErHENS, Man. 369, 2906. 

Homalota grandis, HEER, Faun. Col. Helv.[, 322, 2. 


. ©” Hoplonotus laminatus, Scumidr-Gogse, Stett. Ent. Zeit. VII, 1846, 245. 


Long., 0",0056 (2 1/21.) ; — larg., 0m,0015 (2/3 L.). 


Corps allongé, peu convexe, d’un roux ferrugineux assez brillant; revêtu 
d’une fine pubescence flave, assez longue, couchée et peu serrée. 

Tête subarrondie, beaucoup moins large que le prothorax; légèrement 
pubescente ; distinctement, mais éparsement ponctuée ; d'un roux de poix 
brillant et plus ou moins foncé. Front large, subconvexe. Épistome con- 
vexe, presque lisse, d'un testacé de poix dans son liers antérieur, avec une 
rangée de soies obscures et redressées. Labre subconvexe, presque lisse, 
d'un roux testacé, paré sur son disque de quelques soies obscures et 
redressées, et à son sommet de quelques cils pâles. Parties de la bouche 
d'un roux ferrugineux ou testacé, avec les mandibules un peu plus foncées. 
Pénultième article des palpes maxillaires poilu. 

Yeux subovalaires, noirâtres. 

Antennes allongées, un peu plus longues que la tête et le prothorax 
réunis; légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses 
ct en outre faiblement pilosellées; d’un roux ferrugineux, avec le dernier 
article testacé : le premier en massue allungée : les deuxième et troisième 
suballongés, obconiques : le troisième un peu plus long que le deuxième : 
les quatrième à dixième graduellement un peu plus courts et un peu plus 
épais : les quatrième et cinquième non, les sixième à dixième faiblement 
transverses, un peu ou à peine plus longs que larges : le dernier auss! 
long que les deux précédents réunis, obconico-subovalaire. 

Prothorax assez fortement transverse, au moins d’un tiers plus large 
que long; à peine rétréci en avant; largement et à peine échancré au 
sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; Sensi- 
blement et régulièrement arqué sur les côtés ; presque aussi large en 
arrière que les élytres; obtusément arrondi à 'sa base, avec les angles 
postérieurs très-obtus et largement arrondis ; faiblement convexe sur son 
disque; finement et subéparsement pubescent; finement et densement 


198 BRÉVIPENNES 


ponctué; d’un roux ferrugineux assez brillant, avec le milieu du disque 
parfois un pen remoruni. Repli inférieur lisse, plus clair. 

Écusson légèrement pubescent, finement et subrugueusement pointillé, 
d’un noir de poix foncé et assez brillant, 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, un peu ou à 
peine plus longues que le prothorax ; un peu plus larges postérieurement ; 
subrectilignes ou à peine arquées sur les côtés ; simultanément échancrées 
au milieu de leur bord apical, avec l'angle sutural un peu obtus; légère- 
ment, mais visiblement et brièvement sinuées au sommet vers leur angle 
postéro-externe ; subdéprimées ou à peine convexes sur leur disqu? ; fine- 
ment, assez longuement ct subéparsement pubescentes ; finement ponc- 
tuées, avec la ponctuation subrugueuse et évidemment plus serrée que 
celle du prothorax ; entièrement d’un roux ferrugineux subtestacé et assez 
brillant. Épaules assez largement arrondies. 

Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, près 
de quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés ou 
faiblement atténué vers son extrémité ; à peine convexe sur le dos; très- 
finement et éparsement pubescent, avec des cils plus longs et plus distincts 
au bord apical des trois premiers seginents; légèrement et éparsement 
ponelué, avec la ponctuation cependant un peu moins lâche sur les trois 


; MEL: premiers segments; d'un roux ferrugineux brillant, avec la base des trois 
‘Sè où quatre premiers segments rembrunie ou d’un brun de poix. Les #rots 
35200) premiers fortement, le quatrième sensiblement, impressionnés en travers 


à leur base : le cinquième subégal au précédent, largement tronqué à son 
p. bord apical; paré sur le dos de quelques rares soies obscures et redres- 
. +es sées : le sixième peu saillant, éparsement sétosellé en dessus, obtusément 
arrondi au sommet ( ® ). 

Dessous du corps finement, assez longuement mais peu densement 
pubescent; assez finement, assez densement et subrâpeusement ponctué ; 
d'un roux ferragineux brillant, avec la base des quatre premiers arceaux 
du ventre plus ou moins rembrunie. Métasternum subconvexe, néanmoins 
subdéprimé sur le milieu de son disque. Ventre convexe, à cinquième 
arceau plus court que le précédent : le sixième plus ou moins saillant, 
plus ou moins angulé au sommet. L 

, Pieds peu allongés, finement pubescents, obsolètement ponctués, d’un 
| roux testacé assez brillant. Cuissrs faiblement élargies avant ou vers leur 
| rex milieu. Tibias assez grèles, ciliés : les antérieurs et intermédiaires, en 
PET outre, subspinosules sur leur tranche externe : les postérieurs aussi longs 


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ALÉOCHARAIRES. — Ceranola. 199 


que les cuisses. Tarses assez étroits, distinctement ciliés en dessous, 
éparsement en dessus ; les antérieurs assez courts ; les intermédiaires à 
peine moins courts, à premier article suballongé; les postérieurs assez 
allongés, moins longs que les tibias, à premier article très-allongé, sub- 
égal aux trois suivants réanis : ceux-ci snballongés ou oblongs, graduel- 


lement un peu moins longs. 


Parme. Celte espèce est rare en France. Elle se trouve dans le Nord : 
les environs de Lille, de Paris, de Strasbourg. 


Oss. Elle est bien distincte de la Ceranota major, d'abord par sa couleur 
et par sa forme un peu plus étraite, ensuite par ses élytres un peu plus 
longues et visiblement subsinuées au sommet, vers leur angle postéro- 
externe, La tête et le prothorax sont moins légèrement, les élytres moins 
fortement, l'abdomen moins densement ponctués, etc. 


TROISIÈME RAMEAU 


OXYPODATES 


Caracrères. Corps allongé ou oblong, souvent fusiforme. 

Téte généralement petite, subtransverse ou subarrondie, non portée sur 
un cou, non ou à peine resserrée à sa base, plus ou moins engagée dans 
le prothorax, moins large que celui-ci, ordinairement peu saillante. 
Tempes rebordées sur les côtés. Antennes quelquefois assez courtes, 
d’autres fois plus ou moins prolongées, plus ou moins épaissies. Pro- 
thorax plus ou moins transverse, souvent plus étroit en avant; rarc- 
ment un peu plus large, généralement aussi large, parfois à peine 
moins large que les élytres ; à repli plus ou moins enfoui, rarement 
visible, vu de côté. Élytres courtes ou assez courtes. Abdomen souvent 
atténué en arrière, à trois premiers segments généralement graduelle- 
ment plus légèrement impressionnés en travers à leur base. Prosternum 
très-peu développé au devant des hanches antérieures. Lime mésos - 
ternale rétrécie en pointe, ordinairement cffilée et acérée, le plus souvent 
prolongée jusqu’au sommet des hanches intermédiaires : celles-ci plus ou 
moins légèrement distantes. Postépimères dépassant à peine on non les 
élytres. Les deurième et troisième arceaux duventre.non ou rarement res- 
serrés à leur base. Pieds généralement assez allongés. Tarses postérieurs 
plus où moins allongés, à premier article allongé ou très-allongé, au moins 


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200 BRÉVIPENNES 


2, CON. ARTE 
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égal aux deux suivants réunis, rarement plus court; celui des intermé- 
diaires le plus sonvent plus long que le deuxième. 

Oss. Ce rameau se distingue du précédent principalement par ses post- 
épimères non ou à peine plus prolongées que le sommet des élytres, ne 
remontant pas sur les côtés. La forme est ordinairement plus en fuseau, 
généralement moins épaisse ; les antennes et les pieds sont moins robus- 
tes et plus allongés. Les tibias antérieurs et intermédiaires sont rarement 
spinosules sur leur tranche externe, 

Les genres qui rentrent dans ce rameau rappellent, les uns la branche 
des Gymnusaires, les autres certains Homalotates de la branche des Myr- 
| médoniaires. 

x | Ils sont assez nombreux. Nous allons essayer d’en faire ressortir les ca- 
à. ractères dans le tableau suivant : 


ee 


subégal au dernier. Abdomen subparallèle ou à peine atténué 
en arrière, à {rois premiers segments sensiblement et sub- 
également impressionnés en travers à leur base. Tibias anté- 
rieurs et intermédiaires plus ou moins ciliés-spinosulés en 4 
dehors. MICROGLOSSA. 


à pointe bifide, Le cinquième segment abdominal plus - 
| grand que le quatrième, DASYGLOssA. 


trapéziforme. Le cin- 
quième segment abdo- 
minal plus grand que 
le quatrième. Corps 
plus ou moins allongé 
ou oblong. OxYPoDA. 


triangulaire. Le cin- 
quième segment abdo- 
minal subégal ou qua- 
trième. Abdomen à 
peine atténué. Corps 
oblong, assez large.  HyGRoroia. 


miers segments de l'abdomen ovrdinai- 
rement faiblement et graduellement 


impressionnés en travers à leur base. 


hanches intermédiaires. Antennes cour- 
tes ou assez courtes. Les trois pre- 
Menton 


prolongée environ jusqu'au sommet des 


plus long que le dernier. Mandibules 


prolongée à peine au delà du milieu des hanches 
intermédiaires. Antennes longues. Les trois 
premiers segments de l'abdomen assez forte- 
ment et subégalement impressionnés en travers 
à leur base. Corps allongé, assez étroit. DisocHARA. 


celui-ci séparé des yeux par un intervalle court ou assez court, rarement sensible. 
à pointe simple. Lame mésosternale 


fortement enfoui, non visible, vu de côté. Tête fortement engagée dans le prothorax : 
Le premier article des tarses postérieurs 


Repli du prolhorax 


Repli du prothoraæ 


| graduellement atténué vers son sommet. Palpes labiaux petits, de trois 


ALÉOCHARAIRES. — Microglossa. 201 


légèrement et graduellement impressionnés en 
travers à leur base. Abdomen subatténué en 


arrière. Prothoraæ distinctement bissinué à sa 
base. THIASOPHILA. 


fortement et également impressionnés en travers à 
leur base, le quatrième faiblement. Abdomen à 
peine atténué en arrière. Prothorax non ou 
légèrement bissinué à sa base. STICHOGLOSSA. 


granûs ou médiocres, séparés du 
prothorax par un intervalle 
modéré. Les trois premiers 
segments de l'abdomen 


petits, séparés du prothorax par un intervalle assez grand. 
Antennes courtes, fusiformes, à troisième article plus court 
8 que le deuxième. Le premier segment abdominal, seul, : 
> impressionné en travers à sa base. PLATYOLA . 


Tête médiocrement engagée dans le prothorax. 


modérément enfoui, un peu visible, vu de côté. 


Genre Microglossa, MicRoGLossE, Kraatz. 
Kraatz, Berl. Zeit. 1862, 300. 


. 
Etymologie : puxpà, petite; yAwGGz, langue. 


. Caracrères. Corps suballongé, assez épais, subparallèle, subconvexe, 
ailé. 

Tête subtransverse, moins large que le prothorax, assez fortement en- 
gagée sous celui-ci, non resserrée à la base, obtusément et subangulai- 
rement rétrécie en avant, peu saillante, subverticale. Tempes avec un re- 
bord. latéral arqué, bien distinct. Épistome largement tronqué en avant. 
Labre fortement transverse, subtronqué ou à peine arrondi à son bord 
apical (1). Mandibules courtes, non saillantes, simples, mutiques, arquées. 
Palpes maxillaires assez courts, de quatre articles : le troisième un peu 
plus long qne le deuxième, sensiblement épaissi vers son extrémité : le 
quatrième assez grêle, subsubulé, aussi long que la moitié du précédent, 


articles, subégaux, graduellement plus étroits : le dernier subeylindrique 
ou à peine subatténué vers son extrémité. Menton transverse, trapéziforme, 
un peu plus étroit en avant, subtronqué à son bord apical, Tige des mû- 


choires angulée à la base. 


(1) D'après Kraatz, la languette serait entière, 


vi cr 
COX À nu x 


Re 202 BRÉVIPENNES 


È Yeux grands où assez grands, courtement ovalaires ou subarrondis, peu 
saillants, séparés du prothorax par un intervalle très-court. 

Antennes courtes, plus ou moins robustes, plus ou moins épaissies ; in- 
sérées au bord antéro-interne des yeux, dans une fossette assez grande et 
p- assez profonde; de onze articles : le premier suballongé, subépaissi : les 

| deuxième et troisième obconiques : les quatrième à dixième plus ou moins 
à transverses, subcontigus : le dernier grand, ovalaire ou pyriforme. 

Prothorax transverse, de la largeur des élytres, plus ou moins rétréci 
en avant; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et su- 
barrondis ; légèrement arrondi et finement rebord sur les côtés et à la 
base, avec ceux-là tranchants, et celle-ci parfois à peine sinuée près des 
angles postérieurs qui sont obtus ou parfois presque droits. Repli très- 
large, plus ou moins fortement enfoui, non visible vu de côté. 

Ecusson large, triangulaire, mousse au sommet, 

9 Élytres courtes, fortement transverses ; à peine et simultanément échan- 
A crées à leur bord apical : plus ou moins sinuées au sommet vers leur an- 
es gle postéro-externe ; simples ou presque subrectilignes sur leurs côtés. 
142 Repli médiocre, à bord interne subarqué. Épaules non saillantes. 

Prosternum réduit à une tranche très-étroite, subépaissie, entre les han- 
ches antérieures, en forme de large et court triangle obtus. Mésosternum 
à lame médiane en triangle, rétréci en pointe fine et aciculée, prolongée 
Pa | jusque vers le sommet des hanches intermédiaires. Médiépisternums 
grands, confondus avec le mésosternum mais plus lisses. Médiépimères 
assez développées, trapéziformes. Métasternum assez grand, faiblement 
subéchancré au devant de l'insertion des hanches postérieures; à peine 
subangulé entre celles-ci ; avancé entre les intermédiaires en angle pro- 
noncé. Postépisternums assez larges, postérieurement rétrécis en languette, 

74 divergeant un peu en arrière du repli des élytres. Postépimères très- 

grandes, subtriangulaires, dépassant à peine ou non les élytres. : 
‘10e Abdomen suballongé, à peine moins large que les élytres, subparallèle, 

subconvexe en dessus, fortement et subépaissement rebordé sur les côtés: 

pouvant facilement se redresser en dessus ; à quatre premiers segments 

subégaux, le cinquième souvent plus grand : les trois premiers sensible- 

LS ment et subégalement impressionnés en travers à leur base : le sixième peu 

& saillant, rétractile : celui de l’armure caché. Ventre convexe, à premier 

ru arceau plus grand que les suivants, ceux-ci subégaux : le sixième un peu 

saillant, rétractile. 


| | Hanches antérieures très-développées, saillantes, coniques, obliques, 


h! 


ALÉOCHARAIRES. — Microglossa. 203 J 
4 


renversées en arrière, convexes en avant, planes ou subexcavées en des- 
sous, plus ou moins contiguës au sommet. Les intermédiaires beaucoup 
moindres, subovales ou ovales-oblongues, non saillantes, déprimées ou 
subexcavées, obliquement disposées, légèrement distantes. Les postérieu- 
res grandes, subcentiguës intérieurement à leur base, divergentes au som- 
met ; à Lame supérieure nulle en dehors, subitement élargie en dedans en 
cône assez saillant ; à lame inférieure large, transverse, explanée, subpa- 
rallèle, ou à peine plus étroite en dehors. 

Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, en 
forme d’onglet ; les postérieurs grands, ovales-oblongs, subarrondis au 
sommet. Cuisses débordant sensiblement les côtés du corps, comprimées, 
: subélargics avant ou vers leur milieu. Tibias ordinairement peu grêles; 
E aussi longs (au moins les postérieurs) que les cuisses, droits ou presque 

LT droits, plus ou moins rétrécis vers leur base, finement ciliés-spinosulés 
sur lears tranches, armés au bout de leur tranche inférieure de deux forts 
éperons subdivergents, dont l’interne un peu plus long; les antérieurs et 
intermédiaires légèrement ou à peine spinosules sur leur tranche externe. 

Tarses assez grêles, sabcomprimés, à peine atténués vers leur extrémité, 

de cinq articles (1); les antérieurs courts, à quatre premiers articles courts, 

subégaux, et le dernier un peu plus long que les deux précédents réunis; 

les intermédiaires moins courts, à premier article oblong, sensiblement 
-_ plus long que les suivants, ceux-ci subégaux ou graduellement à peine plus 
courts, le dernier un peu plus long que les deux précédents réunis ; les posté- 
rieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article al- 
longé, au moins aussi long que les deux suivants réunis, les deuxième à 
quatrième oblongs, subégaux ou graduellement à peine moins longs, le 
dernier subéyal aux deux précédents réunis. Ongles grèles, simples, à peine 


arqués, plus ou moins infléchis. 


ee 


Ors. Les petites espèces que renferme ce genre vivent avec les fourmis 
et parfois dans les nids d'oiseaux ou de petits quadrupèdes. 

Il se distingue du genre Aleochara par ses palpes maxillaires plus courts 
et de quatre articles normaux et les labiaux sans lobe articulé distinct ; 
par ses postépimères dépassant à peine ou non le sommet des élytres; par 


(1) Dans le tableau secondaire de Kraalz (p. 28), le genre Haploglossa, qui est 
aujourd'hui son Microglossa, est inscrit comme ayant quatre articles aux tarses anté- 
rieurs, tandis que le texte (p. 78) cn mentionne cinq à tous les tarses, ce qui est la 


vérité. 


© 


204 BRÉVIPENNES 


sa lame mésosternale en pointe plus étroite et plus acérée. Les tibias anté- 
rieurs et intermédiaires sont moins visiblement spinosules sur leur tranche 
externe; les trois premiers segments de l'abdomen sont toujours sensible- 
ment et subégalement impressionnés en travers à leur base, etc. 


Nous résumerons de la manière suivante les signes distinctifs des diverses 
espèces du genre Microglossa : 


a Le cinquième segment abdominal plus grand que le précédent. Les 
angles postérieurs du prothoraz obtus. 
b Le troisième article des antennes subégal au deuxième. 
© Prothorax et abdomen concolores. Élytres obscures ou roussatres 


seulement vers leur angle sutural. GENTILIS. 
ce Côtés du prothorax, disque des élytres et intersections abdo- 
minales rougeàtres. RUFIPENNIS. 


bb Le troisième article des antennes plus court que le deuxième. 
d Le quatrième article des antennes presque aussi épais que le 
suivant. Abdomen un peu moins densement ponctué vers son 
extrémité. PULLA. 

dd Le quatrième article des antennes un peu moins épais que le 
suivant. Abdomen très-densement et uniformément ponctué.  NIDICOLA. 

aa Le cinquième segment abdominal subégal au précédent. Les 

angles postérieurs du prothorax à peine obtus ou presque droits 

(sous-genre Crataraea, Thomson (Ofv. Vet. ac. 1858, 34; — 
Skand. Col. 1860, IT, 282; de xpéros, force, et paix, abdomen). £UTURALIS. 


1. Microglossa gentilis, LUNEMANN. 


Suballongée, subconvexe, finement pubescente, d'un noir brillant, avec la 
bouche, la base et le dernier article des antennes, les pieds, les intersections 
ventrales et souvent l'extrémité des élytres d'un rouge ferrugineux. Tête 
assez fortement, mais peu densement ponctuée. Le troisième article des 
antennes subégal au deuxième, sensiblement rétréci en avant, aussi large à 
sa base que Les élytres, à angles postérieurs obtus et subarrondis, légèrement 
et assex densement ponctué. Élytres fortement transverses, peu convexes, 
assez fortement et assez densement ponctuées. Abdomen subparallèle, assez 
finement et densement ponctué. 


L 
ru 


ALÉOCHARAIRES. — Microglossa. 205 


o" Le sixième arceau ventral sinué sur les côtés et prolongé en angle 
dans le milieu de son bord apical. 


® Le sixième arceau ventral arrondi à son bord apical. 


Aleochara gentilis, LUNEMANN in German, Zeit. V, 222, 66. — RentennacuEn, Faun. 
Austr. 670, 17. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 450, 26. 

Hapoglossa gentilis, KraATz, Ins. Deut. IT, 80, 1.— JACQuEuIN Du Va, Gen. Col. 
Eur. Staph. pl. 8, fig. 36. 


Long., 0",0036 (1 1. 3/4) ; — larg. O0®,0011 (1/2 1.) 


Corps suballongé, subconvexe, d’un noir de poix brillant ; revêtu d'une 
fine pubescence grisâtre, couchée, assez longue et assez serrée. 

Tète subtransverse, beaucoup moins large que le prothorax, finement 
pubescente ; assez fortement, mais peu densement ponctuée; d’un noir de 
poix brillant. Front large, subconvexe. Épistome convexe, peu distinct 
du front. Labre subconvexe, légèrement ponctué, d’un brun ou d’un roux 
de poix, brillant, éparsement cilié en avant de poils pâles. Parties de la 
bouche d’un roux ferrugineux. Pénultième article des palpes maxillaires 
distinctement cilié. | 

Yeux courtement ovalaires, noirs. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; 
sensiblement épaissies dès le sommet du troisième article, après lequel 
elles forment comme une massue très-allongée et subcylindrique ; très- 
finement duveteuses et en outre à peine ou obsolètement pilosellées vers le 
sommet de chaque article ; d’un roux plus ou moins brunâtre, avec le 


dernier article et les deux ou trois premiers un peu plus clairs : le premier 


suballongé, subépaissi en massue : les deuxième et troisième obconiques, 
subégaux, moins longs séparément que le premier : le troisième plus 
large à son sommet que le précédent : les quatrième à dixième épais et 
plus ou moins contigus : le quatrième sensiblement ou même assez forte- 
ment, les cinquième à dixième fortement ou même très-fortement trans- 
verses : le dernier aussi long que les deux précédents réunis, ovalaire ou 
pyriforme, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax transverse, d’un tiers environ moins long que large ; sensi- 
blement rétréci en avant ; largement tronqué au sommet, avec les angles 
antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; légèrement arqué sur les côtés ; 
aussi large en arrière que les élytres ; légèrement arrondi à sa base, avec 
celle-ci à peine sinuée de chaque côté vers les angles postérieurs, qui sont 


206 BRÉVIPENNES 


obtus et subarrondis ; assez convexe ; finement et assez densement pubes- 
cent ; finement, légèrement et assez densement ponctué ; entièrement d'un 
noir de poix brillant. 

Écusson plus ou moins voilé, à peine pubescent, finement et densement 
pointillé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 
longues que le prothorax ; presque subparallèles et presque subrectilignes 
sur leurs côtés ; à peine et simultanément échancrées à leur bord apical, 
avec l'angle sutural presque droit, mais subinfléchi et à peine émoussé à 
son sommet ; sensiblement sinuées vers leur angle postéro-externe ; peu 
convexes ; finement et assez densement pubescentes; assez fortement et 
assez densement ponctuées, avec la ponctuation évidemment plus forte, 
mais à peine plus serrée que celle du prothorax ; d’un noir de poix brillant, 
avec leur extrémité parfois graduellement plus ou moins roussâtre, surtout 
intérieurement. Épaules non saillantes. 

Abdomen suballongé, à peine ou un peu plus étroit à sa base que les 
élytres, à peine trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses 
côtés ou à peine atténué en arrière ; subdéprimé à sa base, subconvexe 
postérieurement ; très-finement et subéparsement pubescent, avec des cils 
pâles plas apparents au bord apical des premiers segments; assez fine- 
ment, densement et subruguleusement ponctué sur les trois premiers, avec 
la ponctuation graduellement un peu moins serrée sur les quatrième et 
cinquième; d’un noir de poix brillant, avec le sommet parfois moins 
foncé. Les trois premiers segments assez fortement et subégalement impres- 
-sionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions ponctué : le 
cinquième un peu plus grand que le précédent, largement tronqué et 
muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième peu sail- 
lant, obtusément tronqué ou à peine arrondi au sommet. 

Dessous du corps finement pubescent, à pubescence assez longue, assez 
serrée et un peu blonde ; d'un noir brillant, avec le sommet et les intersec- 
tions du ventre rougeâtres. Métasternum subconvexe, distinctement et assez 
densement ponctué sur les côtés, plus légèrement et subobsolètement sur 
son milieu. Ventre convexe, assez densement et subrâpeusement ponctué ; 
à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième légèrement saillant, 
toujours un peu plus prolongé que le segment abdominal correspondant, 
plus ou moins cilié à son sommet. 

Pieds peu allongés, très-finement pubescents, légèrement pointillés, d’un 
roux ferrugineux assez brillant, Cuisses légèrement élargies avant ou vers 


ALÉOCHARAIRES. — Microglossa. 207 


leur milieu. Tibias peu grèles, finement ciliés sur leurs tranches ; les anté- 
rieurs et intermédiaires légèrement, mais assez distinctement spinosules 
sur leur tranche externe : les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les 
antérieurs courts, les intermédiaires moins courts ; les postérieurs allon- 
gés, un peu moins longs que les tibias, à premier article allongé, évide n- 
ment un peu plus long que les deux suivants réunis : les deuxième à 
quatrième oblongs, subégaux ou graduellement à peine moins longs. 


Parme, Cette espèce n’est pas très-rare, dans la société de la Formica 
fuliginosa, dans presque toute la France: les environs de Paris et de Lyon, 
la Normandie, le Maine, la Lorraine, le Beaujolais, les Alpes, la Savoie, etc. 


Oss. Quelquefois les élytres sont presque entièrement rousses, et alors 
lesantennes sont d’un roux assez clair et concolore. A l'état le plus com- 
plet, le sommet de l'abdomen est à peine moins foncé ; dans les autres 
cas, il est d’un roux de poix. On en peut dire autant de la lame supérieure 


des hanches postéricures. 


2. Microglossa rufipennis, KRAATZ. 


Suballongée, subconvexe, densement et finement pubescente, d'un noir 
assez brillant, avec la bouche, la base et le dernier article des antennes, 
les côtés du prothorax, le disque des élytres, les intersections abdominales 
el ventrales et Les pieds d'un roux assex clair. Tête assex fortement, mais 
Peu densement ponctuée. Le troisième article des antennes subégal au 
deuxième, Prothorax transverse, sensiblement rétréci en avant, aussi large 
à sa base que Les élytres, à angles postérieurs obtus et subarrondis, finement 
etdensement ponctué. Élytres fortement transuerses, subdéprimées, finement 
et densement ponctuées. Abdomen subparallèle, finement et très-densement 
Ponctué, 


© Le sirième arceau ventral angulairement prolongé dans le milieu 
de son bord apical. 


® Le sixième arceau ventral arrondi à son bord apical, 


Haploglossa rufipennis, Kraarz, Ins. Deut. If, 81, 3. | 
Haplogtossa marginalis, Tromson, Skand. Col. IT, 282, 2. 1860. 


Long., 0",0084 (1 1/2 L.); — larg. 0®,0007 (1/3 1.). 


208 BRÉVIPENNES 


Corps suballongé, subconvexe, d’un noir de poix assez brillant, avec les 
élytres, les côtés du prothorax et les intersections de l'abdomen rougei- 
tres ; recouvert d’une fine pubescence, d'un blond cendré, médiocrement 
courte, couchée et serrée. 

Tête subtransverse, subarrondie, beaucoup moins large que le protho- 
rax ; finement pubescente ; assez fortement, mais peu densement ponctuée, 
avec l'intervalle des points très-finement et obsolètement chagriné ; d’un 
noir de poix assez brillant. Front large, à peine convexe. Épistome assez 
convexe, peu distinct du front. Labre subconvexe, obsolètement ponctué, 
d'un roux de poix plus ou moins foncé, offrant en avant quelques cils 
blonds. Parties de la bouche d’un roux assez clair. Pénultième article des 
palpes maxillaires distinctement cilié. 

Yeux courtement ovalaires, noirâtres, parfois à reflets micacés. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; 
assez sensiblement épaissies dès le sommet du troisième article ; très- 
finement duveteuses et en outre légèrement pilosellées vers le sommet 
de chaque article ; d’un roux plus ou moins brunâtre, avec le dernier 
article et les deux ou trois premiers un peu plus clairs : le premier 
suballongé, subépaissi en massue : les deuxième et troisième obconiques, 
subégaux, un peu moins longs séparément que le premier : le troisième à 
peine plus large à son sommet que le précédent : les quatrième à dixième 
épais et plus ou moins contigus : le quatrième un peu plus étroit que les 
suivants, sensiblement, les cinquième à dixième fortement on même très- 
fortement transverses : le dernier aussi long que les deux précédents 
réunis, ovalaire ou pyriforme, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax transverse, à peine d’un tiers moins long que large ; sensi- 
blement rétréci en avant; largement tronqué au sommet, avec les angles 
antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; faiblement arqué sur les côtés ; 
presque aussi large ou à peine moins large en arrière que les élytres ; assez 
sensiblement arrondi sur le milieu de sa base, avec celle-ci à peine sinuée 
de chaque côté vers les angles postérieurs, qui sont obtus et subarrondis ; 
assez convexe ; finement et densement pubescent ; finentent et densement 
ponctué ; d’un noir de poix assez brillant, avec les côtés graduellement 
et plus ou moins largement rougeâtres, surtout sur la région des angles 
postérieurs. 

Écusson plus ou moins voilé, très-finement pubescent, très-finement 
pointillé , d’un roux assez brillant. 

EÉlytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 


LP 


ALÉOCHARAIRES. — Microglossa. 209 


longues que le prothorax ; presque subparallèles et presque subrectilignes 
sur leurs côtés, ou à peine arquées postérieurement sur ceux-ci ; faible- 
ment et simultanément subéchancrées à leur bord apical, avec l'angle 
sutural subémoussé ; légèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe; subdéprimées ou à peine convexes ; finement et densement 
pubescentes ; finement et densement ponctuées, avec la ponctuation non 
plus forte, mais paraissant encore un peu plus serrée que celle du protho- 
rax; d’un rouge assez clair et assez brillant, avec la région scutellaire plus 
ou moins rembrunie, ainsi que parfois la suture et, plus rarement, les 
côtés, mais ceux-ci d'une manière plus faible et confuse. Épaules non 
saillantes. 

Abdomen suballongé, à peine plus étroit à sa base que les élytres, à 
peine trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés ou à 
peine atténué en arrière; subdéprimé à sa base, subconvexe postérieure- 
ment ; très-finement et assez densement pubescent, avec des cils un peu 
plus longs et plus distincts au bord apical des quatre premiers scgments.; 
finement et très-densement ponctué sur les trois ou quatre premiers, un 
peu moins densement sur les suivants ; d’un noir de poix assez brillant, 
avec le bord apical des segments et le sixième plus ou moins roussâtres. 
Les trois premiers assez fortement et subégalement impressionnés cn tra 
vers à leur base, avec le fond des sillons ponctué: le cinquième sensi- 
blement plus grand que les précédents, largement tronqué et muni à son 
bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième peu-saillant, obtusé- 
ment {ronqué ou à peine arrondi à son sommet. 

Dessous du corps finement et densement pubescent, d'un noir de poix 
brillant, avec les intersections et le sommet du ventre plus ou moins rou- 
geâtres. Métasternum subconvexe, distinctement ponctué sur les côtés, 
plus légèrement sur son milieu. Ventre convexe, finement, densement et 
Subrugueusement ponctué, à cinquième arceau subégal au précédent : le 
Sixième légèrement saillant, un peu plus prolongé que le segment abdo- 
minal correspondant, finement cilié à son bord postérieur. | 

Pieds peu allongés, très-finement pubescents, légèrement ponctués, d un 
roux assez clair et assez brillant. Cuisses médiocrement élargies avant ou 
vers leur milieu. Tibias peu grèles, très-finement ciliés sur leurs tranches : 
les antérieurs et intermédiaires en outre légèrement spinosules sur leur 


tranche externe : les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez 


étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs 
eine 


courts ; les intermédiaires moins courts; les postérieurs allongés, àp 


210 BRÉVIPENNES 


ou un peu moins longs que les tibias, à premier article allongé, aussi long 
au moins que les deux suivants réunis : les deuxième à quatrième oblongs, 
subégaux. 


ParRiE. Cetle espèce, propre à l'Allemagne, se rencontre quelquefois en 
France. Nous l'avons prise dans les collines des environs de Lyon, en sociélé 
de la Formica cunicularia. 


Oss. Elle est plus petite que la Microglossa gentilis, dont elle difière par 
ses antennes uu peu moins épaisses; par sa ponctuation un peu plus fine 
et un peu plus serrée; par la couleur rougeñtre des élyhes, des côtés du 
prothorax et de l’extrémité des segments abdominaux. En outre, le pro- 
thorax paraît un peu moins fortement transverse; les élytres sont un peu 
plus déprimées, avec leur sommet moins distinctement sinué vers l'angle 
postéro-externe ; le cinquième segment abdominal est un peu plus développé, 
elc. 

Nous n'avons pas cru devoir rapporter à la Microglossa rufipennis 
l’'Aleochara marginalis de Gyllenhal (ns. Suee. I, 420, 42), à cause de 
ces phrases : Oculi, oblongi,.… et thorax... basi truncatus.… Abdomen. 
ano rufotestaceo. Peut-être l'insecte de l’auteur suédois se rapporte=t-il à 
la Thamiaraea hospita ou plutôt à une Baryodma. 


3. Microglossa pulla, GYLLENnaï. 


Suballongée, assez large, subconvexe, assez finement et assez densement 
pubescente, d'un noir un peu brillant, avec la marge intérieure des élytres 
et les intersections du ventre d'un roux de poix, la bouche, la base et le 
dernier article des antennes et les pieds d'un roux testacé. Tète fortement et 
densement ponctuée. Le troisième article des antennes plus court que le 
deuxième, le quatrième presque aussi épais que le cinquième. Prothorax 
transverse, sensiblement rétréci en avant, presque aussi large à sa base que 
les éiytres, à angles postérieurs obtus et subarrondis, densement et assez 
fortement ponctué. Élytres fortement transverses, peu convexes, densement 
ct assez fortement ponctuées. Abdomen subparallèle, assez finement et très- 
densement ponctué vers La base, un peu moins densement en arrière. 


oc" Le sixième arceau ventral angulairement prolongé dans le milieu 
de son bord apical. 


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UICRE | 7 cs . Hot Le ; 
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LL 
à ALÉOCHARAIRES, — Microglossa. 211 
Q Le sitième arceau ventral arrondi à son bord apical, | 
Aleochara pulla, GyLLEeNnaL, Ins. Suec. IV, 494, 56-57. — MAnNERHEIM, Brach. 
FO 68, 13. — BotspuvaL et LaconDaiRe, Faun. Ent, Par. [, 533, 10.— EnicusoN, Col. 


March. 1, 359, 10; — Gen. et Spec. Staph. 173, 30.— REDTENBACHER, Faun. Austr. 
670, 18. — FaimMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 451, 27. 

Haploglossa pulla, Kraaïz, Ins. Deut. I, 80, 2. — Tnomson, Skand. Col. II, 289, 
1. 1860. 


! Long., 0m,0032 (1 1/4 1.); — larg., Om,0007 (1/3 L.). 


Corps suballongé, mais néanmoins assez large ; subconvexe ; d’un noir 
de poix un peu brillant; revêtu d'une assez fine pubescence flave, assez 
longue, couchée et assez serrée. 

Tête subtransverse, subarrondie, beaucoup moins large que le protho- 
rax , distinctement et assez fortement pubescente, fortement et assez den- 
sement ponctuée; d’un noir de poix un peu brillant. Front large, à peine 
convexe. Épistome subconvexe, confondu avec le front. Labre subcon- 
vexe, presque lisse ou à peine ponctué, d’un roux de poix parfois sub- 
testacé, offrant en avant quelques longs cils pâles. Parties de la bouche 
d’un roux testacé. Pénultième article des palpes maxillaires en ph 
à son extrémité. 

Yeux courtement ovalaires, noirs. 

Antennes évidemment plus courtes que la tête et le prothorax réunis; 
assez fortement épaissies dès le quatrième article inclusivement ; très-fine- 
ment duveteuses et en outre légèrement ou à peine pilosellées vers le som- 
met de chaque article; brunâtres ou d’un roux brunâtre, avec les trois 
premiers articles et le dernier d’un roux testacé : le premier à peine épaissi 
en massue subcylindrique : les deuxième et troisième obconiques : le 
deuxième évidemment moins long que le premier : le troisième plus court 
que le deuxième : les quatrième à dixième assez fortement épaissis et assez 
fortement contigus : le quatrième presque aussi épais que le suivant, 
fortement, les cinquième à dixième très-fortement transverses : le dernier 
aussi long que les deux précédents réunis, ovalaire, obtusément acuminé 
au sommet. 

Prothorax transverse, à peine d’un tiers moins large que long ; sensible- 
ment rétréci en avant; largement tronqué au sommet ; à angles antérieurs 
infléchis, obtus ct subarrondis; légèrement arqué sur les côtés; à peine 
moins large en arrière que les élytres; subarrondi dans le milieu de sa 


BR. b. 15 a 


212 BRÉVIPENNES 


base, qui est à peine sinuée de chaque côté ; à angles postérieurs obtus 
et subarrondis ; assez convexe ; assez finement et assez densement pubes- 
cent ; assez fortement et densement ponctué; entièrement d’un noir de h 
poix assez brillant. 

Écusson légèrement pubescent, densement pointillé, obscur. 

Elytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 
longues que le prothorax; à peine plus larges en arrière qu’en avant; 
subrectilignes ou à peine arquées sur les côtés; à peine et simultanément 
subéchancrées à leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit, mais 
émoussé au sommet ; légèrement sinuées vers leur angle postéro-externe ; 
peu convexes; assez finement et assez densement pubescentes; assez for- 
tement et densement ponctuées, avec la ponctuation assez forte, mais à Li 
peine plus serrée et à peine plus rugueuse que celle du prothorax ; d’un 
noir de poix un peu brillant, avec la marge intérieure graduellement moins ne 
foncée ou roussâtre, surtout en arrière, vers l’angle sutural, Épaules non : 0 
saillantes,. > 

Abdomen peu allongé, à peine plus étroit à sa base que les élytres ; 
environ deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur 
ses côtés ou à peine alténué en arrière; subdéprimé à sa base, subcon- + 
vexe postérieurement; finement, assez longuement et assez densement À 
pubescent, avec une rangée de cils plus longs et plus distincts au bord 
apical des quatre premiers segments ; assez finement et très-densement 
ponclué, avec la ponctuation graduellement moins serrée sur les quatrième 
et surtout cinquième segments; d’un noir de poix assez brillant, avec les 
intersections et le sommet parfois moins foncés. Les trois premiers seg- 
ments assez fortement et subégalement sillonnés en travers à leur base, 
avec le fond des sillons ponctué : le cinquième sensiblement plus grand | 
que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une 3 
fine membrane pâle et bien tranchée : le sixième peu saillant, ponctué, : 
obtusément arrondi à son bord apical, . 

Dessous du corps d’un noir brillant, avec les intersections ventrales et le 
sommet du ventre plus ou moins roussâtres. Métasternum subconvexe, 
distinclement pubescent et ponctué sur les côtés, plus légèrement ou 
subobsolètement sur son milieu. Ventre convexe, densement et assez lon- L 
suement pubescent ; densement, finement et subrâpeusement ponctué ; à 3 
cinquième arceau subégal au précédent : le sixième légèrement saillant, 1 


un peu plus prolongé que le segment abdominal correspondant, distincte- 
ment cilié à son bord apical. 


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ALÉOCHARAIRES. — ÂMicroglossa. 213 


Pieds peu allongés, finement pubescents, légèrement pointillés, d’un 
roux testacé assez brillant, avec les hanches plus foncées. Cuisses médio- 
crement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias peu grêles, très-finement 
ciliés sur leurs tranches : les antérieurs et intermédiaires finement spino- 
sules sur leur tranche externe : les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses assez étroits, assez densement ciliés en dessous, éparsement en 
dessus ; les antérieurs courts, les intermédiaires moins courts ; Les posté- 
rieurs allongés, un peu ou à peine moins longs que les tibias, à premier 
article allongé, au moins aussi long que les deux suivants réunis : les 
deuxième à quatrième oblongs, subégaux ou graduellement à peine plus 


courts. 


Parme. On rencontre cette espèce dans la poussière des vieux arbres, en 
compagnie d’une petite fourmi d’un gris roussâtre et quelquefois dans les 
nids de pinson, de caille, de hérisson. Elle habite presque tou’e la France : 
les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, le Bourbonnais, la Bour- 
gogne, le Beaujolais, la Bresse, la Savoie. 


Ons. Sa ponctuation plus forte, sa taille un peu moindre et propor- 
tionnellement un peu plus large, sa pubescence un peu plus longue et un 


peu moins fine, et surtout le troisième article des antennes plus court rela- 
tivement au deuxième, tels sont les principaux signes qui différencient cette 


espèce des précédentes. 
Quelquefois les élytres sont entièrement d’un rouge obscur, et la suture 


d’un roux testacé. Le sommet de l'abdomen et ses intersections se montrent 
alors d'une couleur plus claire ou roussâtre. 


4. Microglossa midicola, FAIRMAIRE. 


Suballongée, assez large, subconvexe, densement et finement pubescente, 
d'un noir peu brillant, avec les élytres d'un roux obscur, La bouche, La base et 
Le dernier article des antennes, etles pieds d'un roux testacé. Tête fortement 
et densement ponctuée. Le troisième article des antennes un peu plus court 
que le deuxième, le quatrième un peu moins épais que le Cinquième. Pro- 
thorax médiocrement transverse, sensiblement rétréci en avant, presque 
aussi large à sa base que les élytres, à angles postérieurs obtus etsubarrondis, 
très-densement et assez fortement ponctué. Elytres fortement transverses, 


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FRE EE SE 


214 BRÉVIPENNES 


peu convexes, très-dsnsement et assex fortement ponctuées. Abdomen sub- 
parallèle, finement, très-densement et uniformément ponctué. 


o Le sixième arceau ventral angulairement prolongé dans le milieu 
de son bord apical. 


? Le sixième arceau ventral arrondi à son bord apical. 


Aleochara nidicola, FairmatRE, Ann. Soc. Ent. Fr. 1852, IX, 687. 2.—FAlRMAIRE et 
LABOULBÈNE, Faun, Ent. Fr. I, 451, 28. 


Long., Om, 0032 (1 1/21. ); — larg., 0»,0007 (1/3 1.). 


Corps suballongé, mais néanmoins assez large; subconvexe, d’un noir de 
poix peu brillant ; revêtu d’une fine pubescence grisâtre, assez courte, 
tout à fait couchée et serrée. 

Tête subtransverse, subarrondie, beaucoup moins large que le protho- 
rax ; finement pubescente, fortement et densement ponctuée ; d’un noir de 
poix un peu brillant. Front large, à peine convexe. Épistome subconvexe, 
confondu avec le front, offrant en avant quelques longs cils pâles. Labre 
subconvexe, assez distinctement ponctué, d’un brun ou d'un roux de poix, 
cilié à son sommet de quelques longs poils pâles. Parties de la bouche 
d'un roux testacé. Le pénultième article des palpes maxillaires légèrement 
pubescent. 

Yeux courtement ovalaires, noirs. | 

Antennes à peine ou un peu plus courtes que la tête et le prothorax 
réunis ; assez légèrement, mais sensiblement épaissies dès le quatrième 
article inclusivement; très-finement duveteuses et en outre légèrement 
ou à peine pilosellées vers le sommet de chaque article; brunâtres, avec le 
dernier article un peu moins foncé et les deux ou trois premiers d’un roux 
testacé : le premier à peine épaissi en massue subcylindrique : les deuxième 
et troisième obconiques : le deuxième évidemment moins long que le 
premier et le troisième un peu moins que le deuxième : les quatrième à 
dixième plus ou moins épaissis et assez fortement contigus : le quatrième 
évidemmentun peu moins épais que le suivant, sensiblement, les cinquième 
à dixième fortement transverses : le dernier à peine aussi long que les 
deux précédents réunis, subovalaire, subobtus au sommet. 

Prothorax médiocrement transverse, d’un quart environ moins long dans 

son milieu que large à sa base; sensiblement et presque graduellement 


ALÉOCHARAIRES. — Microglossa. 215 


rétréci en avant; largement tronqué au sommet ; à angles antérieurs inflé- 
chis, obtus et subarrondis; faiblement arqué sur les côtés; à peine moins 
large en arrière que les élytres ; distinctement arrondi dans le milieu de sa 
base, qui est à peine sinuée de chaque côté; à angles postérieurs ebtus et 
subarrondis; subconvexe; finement et densement pubescent; assez forte- 
ment et très-densement ponctué ; entièrement d’un noir de poix peu brillant. 

Écusson finement pubescent, densement pointillé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 
longues que le prothorax; à peine ou un peu plus larges en arrière qu’en 
avant ; subrectilignes ou à peine arquées sur leurs côtés; à peine et simul- 
tanément subéchancrées à leur bord apical, avec l’angle sutural presque 
droit, subinfléchi et émoussé au sommet; légèrement sinuées vers leur 
angle postéro-externe ; peu convexes ; finement et densement pubescentes ; 
assez fortement et très-densement ponctuées, avec la ponctuation subru- 
guleuse, presque aussi forte et paraissant encore un peu plus serrée que 
celle du prothorax; d’un roux plus ou moins sombre et peu brillant, avec 
la région scutellaire et parfois les côtés à peine plus obscurs. Épaules non 
saillantes. 

Abdomen peu allongé, à peine plus étroit à sa base que les élytres ; envi- 
ron deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses 
côtés on à peine atténué en arrière; subdéprimé à sa base, assez convexe 
postérieurement ; finement, assez longuement et densement pubescent, avec 
une rangée de cils plus longs et plus distincts au bord apical des quatre 
premiers segments ; finement et très-densement ponctué, avec la ponc- 
tuation uniforme, aussi serrée vers l'extrémité qu’à la base; d’un noir de 
poix peu brillant. Les trois premiers segments assez fortement et subéga- 
lement sillonnés en travers à leur base, avec le fond des sillons ponctué : 
le cinquième beaucoup plus grand que les précédents, largement tronqué 
et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle, bien tranchée : le 
sixième peu saillant, densement ponctué, parfois d’un brun de poix, obtu- 
sément tronqué on à peine arrondi à son sommet. 

Dessous du corps finement et densement pubescent; finement et dense- 
ment ponctué; d’un noir de poix assez brillant, avec les intersections 
ventrales à peine moins foncées ou brunâtres. Métasternum subconvexe, 
un peu plus légèrement ponctué sur son milieu. Ventre convexe, à ponc- 
tuation plus ou moins râpeuse ; à cinquième arceau subégal au précédent : 
le sixième légèrement saillant, un peu plus prolongé que le segment ab- 
dominal correspondant, finement cilié à son bord apical, 


216 BRÉVIPENNES 


Pieds peu allongés, finement pubescents, assez densement pointillés, 
d’un roux testacé assez brillant, avec les hanches plus foncées. Cuisses 
faiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias médiocrement gré- 
les, finement ciliés ; les antérieurs et intermédiaires, en outre, légèrement 
spinosules sur leur tranche externe; Les postérieurs aussi longs que les 
cuisses, Tarses assez étroits, distinctement ciliés en dessous, éparsement 
en dessus; les antérieurs courts, Les intermédiaires moins courts ; Les 
postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article 
allongé, aussi long que les deux suivants réunis : les deuxième à quatrième 
oblongs, presque snbégaux. 


Parrig, Cette espèce se trouve dans les environs de Paris, dans la Nor- 
mandie et la Picardie. Elle a été découverte aux environs de Saint-Valery- 
sur-Somme, dans les nids d’hirondelles de rivage, par MM. Léon Fair- 
maire, Boieldieu et Signoret, 


Oss. Comme l'ont fort bien fait observer MM. Fairmaire et Laboulbène, 
cette espèce, quoique bien voisine de la Microglossa pulla, en est certaine- 
ment différente par le quatrième article de ses antennes plus étroit, et par 
la ponctuation du prothorax, des élytres et surtout de l'abdomen plus ser- 
rée. En outre, la couleur est un peu plus mate, la pubescence est plus 
fine, un peu moius longue et plus déprimée; les élytres sont presque tou- 
jours plus ou moins roussâtres ; l'abdomen offre en dessus une ponctua- 
tion un peu plus fine et plus uniforme ; le ventre n’a pas ses intersections 
sensiblement d’une couleur plus claire. Enfin, les antennes sont un peu 
moins courtes et un peu moins épaisses, avec les pénultièmes articles moins 
fortement transverses, et le dernier à peine plus court mais plus obtus que 
- chez la pulla ; les cuisses paraissent un peu moins élargies, et les tibias 
un peu plus grèles, etc. 


5. Microglossa (Cratarnen) Suturalis, MANNERHEIM. 


Suballongée, subparallèle, peu convexe, finement et subéparsement pu- 
bescente, d'un noir brillant avec Le pourtour des élytres et Les intersec- 
tions abdominales et ventrales roussûtres, la bouche, les antennes, le som- 
Met de l'abdomen et ies pieds d'un roux testacé. Tête finement et obsolè- 
lement ponctuée. Le troisième article des antennes évidemment plus court 
que le deuxième. Prothorax fortement transverse, légèrement rétréci en 


Ed gun RER à FRE La bn er 


Re ne - 
… ns LS ni m : * + 


217 


avant, presque aussi large à sa base que les élytres, à angles postérieurs 
à peine obtus ou presque droits, légèrement et subéparsement pointillé. 
Élytres fortement transverses, subdéprimées, finement et assez densement 
ponctuées. Abdomen subparallèle, finement et peu densement ponctué. 


ALÉOCHARAIRES. — Microglossa. 


© Le sixième arceau ventral angulairement et subobtusément prolongé 
dans le milieu de son bord apical. 


@ Le sixième arceau ventral largement arrondi à son bord apical. 


Bolitochara suturalis, MANNERHEIM, Brach. 82, 47. 

Aleochara suturalis, SAULBERG, Ins. Fenn. I, 376, 55. 

Aleochara praetexta, Ericuson, Col. March. I, 361, 12: — Gen. et Spec. Staph. 
176, 36,— REDTENBACHER, Faun. Austr. 822. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. 
Ent. Fr. I, 452, 32. 

Oxypoda suturalis, Ericuson, Gen. et Spec. Staph. 157, 35. — Tuousox, Ofv. Vet. 
Ac.Fürh. 1855. 201, 23. | 

Haploglossa practexta, KraaTz, Ins. Deut. II, 82, 4. 

Crataraea suturalis, THomson, Skand. Col. II, 283, 1. 1860. 


Long., 0",0080 (1 1/3 1.); — larg., 0",0006 (1/4 1.). 


Corps suballongé, subparallèle, peu convexe, d’un noir brillant, revêtu 
d’une fine pubescence d’un flave cendré, assez courte, couchée et peu 
serrée. 

Tôte subtransverse, subarrondie, un peu moins large que le prothorax, 
légèrement pubescente; finement, obsolètement et subéparsement ponctuée ; 
d'un noir très-brillant, Front large, à peine convexe. Épistome convexe, 
presque lisse, d'un roux de poix à son extrémité qui offre quelques cils 
flaves. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux de poix, légèrement 
cilié à son sommet. Parties de La bouche d’un roux testacé. Le pénultième 
article des palpes maxillaires pubescent. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs ou d’un gris obscur. 

Antennes à peine plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; légè- 
rement épaissies dès le quatrième article inclusivement ; très-finement du- 


_veteuses et en outre distinctement et finement pi'osellées vers le sommet 


de chaque article ; entièrement d’un roux testacé, avec les premier et 
dernier articles parfois un peu plus clairs : le premier légèrement 
épaissi en massue subelliptique : les deuxième et troisième obconi- 


218 BRÉVIPENNES 


ques : le deuxième sensiblement moins long que le premier, et le troi- 
sième évidemment plus court que le deuxième : les quatrième à dixième 
légèrement épaissis et assez fortement contigus : le quatrième presque 
aussi épais à son sommet que le suivant, sensiblement transverse, évidem- 
ment rétréci vers sa base : les cinquième à dixième très-fortement trans- 
verses : le dernier au moins aussi long ou même un peu plus long que les 
deux précédents réunis, ovalaire-oblong, subacuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, d’un bon tiers ou presque d’une moitié 
plus large que long; légèrement rétréci en avant ; largement tronqné au 
sommet; à angles antérieurs infléchis, obus et assez fortement arrondis ; 
faiblement arqué sur les côtés ; presque aussi large en arrière que les ély- 
tres ; très-légèrement arrondi à sa base qui est faiblement sinuée de cha- 
que côté ; à angles postérieurs assez marqués, à peine obtus ou presque 
droits ; assez convexes ; finement et subéparsement pubescent ; finement, 
légèrement et peu densement ponctué ; d’un noir de poix brillant, avec 
l'extrême base parfois moins foncée. 

Écusson à peine pubescent, légèrement pointillé, brunâtre. 

Elytres formant ensemble un carré fortement transverse ; sensiblement 
plus longues que le prothorax; subparallèles et presque subrectilignes 
sur leurs côtés ; à peine et simultanément échancrées à leur bord apical, 
avec l'angle sutural presque droit, subinfléchi et subémoussé ; assez dis+ 
tinctement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdépri- 
mées ou à peine convexes ; finement et peu densement pubescentes ; fine- 
ment et assez densement ponctuées, avec la ponctuation subrâpeuse et évi- 
demment moins fine que celle du prothorax ; d’un noir de poix brillant, 
avec la marge suturale, la marge apicale et le repli latéral plus ou moins 
largement roussâtres ou d’un roux de poix. Épaules très-peu saillantes, 
étroitement arrondies. 

Abdomen suballongé, à peine plus étroit à sa base que les élytres, à 
peine trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés 
on à peine atiénué en arrière ; subdéprimé à sa base, subconvexe posté- 
rieurement ; très-finement, assez longuement et subéparsement pubescent, 
avec quelques cils plus longs et plus distincts au bord apical des premiers 
segments ; offrant en outre, sur le dos et sur les côtés, quelques légères 
soies obscures et redressées ; finement, légèrement et pen densement ponc- 
tué ; d’un noir de poix brillant, avec le bord postérieur, surtout des trois 
premiers segments, d’un roux de poix, la majeure partie du cinquième et 

le sixième d’un roux tesiacé, Les trois premiers sensiblement et subégale- 


219 


ment impressionnés ou sillonnés en travers à leur base, avec le fond des 
impressions légèrement ponctué ; le cinquième subégal aux précédents, 
largement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane 
pâle : le sixième peu saillant, légèrement ponctué, obtusément tronqué en 
sommet. 

Dessous du corps finement et subéparsement pubescent, légèrement et 
peu densement ponctué ; d'un noir brillant, avec les intersections ventra- 
les d’un roux de poix et le sommet du ventre encore plus clair. Métaster- 
num subconvexe, obsolètement ponctué sur son milieu. Ventre convexe, 
à cinquième arceau plus court que le précédent, obtusément arrondi à 
son bord apical : le sixième légèrement saillant, un peu plus prolongé que 
le segment abdominal correspondant, finement cilié à son sommet. 

Pieds peu allongés finement pubescents, obsolètement pointillés, d’un 
roux testacé assez brillant, avec les hanches un peu plus foncées. Cuisses 
faiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias médiocrement grêles, 
très-finement ciliés sur leurs tranches ; les antérieurs et intermédiaires 
obsolètement spinosules sur leur tranche externe ; les postérieurs aussi 
longs que les cuisses. Tarses assez étroits, légèrement ciliés ; les anté- 
rieurs courts, les intermédiaires assez courts ; les postérieurs allongés, un 
peu moins longs que les tibias, à premier article allongé, un peu plus long 
que les deux suivants réunis : les deuxième à quatrième suboblongs, gra- 
duellement à peine plus courts. 


ALÉOCHARAIRES, — Microglossa. 


Parme. Cette espèce est assez rare en France. On la trouve ordinaire- 
ment dans les bergeries et les étables, ou près des habitations rurales. 
Nous l'avons rencontrée dans la Bresse et dans les Alpes du Dauphiné et 
de la Savoie. Elle est moins rare en Suisse. 


“ 


Oss. Elle diffère de toutes ses congénères par le cinquième segment ab- 
dominal (1) moins développé; par ses antennes moins épaisses et d’une 
couleur plus claire; par sa ponctuation plus fine, plus légère et moins 
serrée. La taille est aussi plus petite et la forme plus parallèle. 

La couleur des élytres est généralement roussâtre sur la suture, sur le 


(4) Tnowson, sur le seul caractère du cinquième segment abdominal non plus long 
que le précédent (Ofv. Vet. Ac. 1858, p. 34, uw, et Skand. Col. 1860, p. 282), a 
établi son genre Crataraea, qui, pour nous, ne nous semble pas suffisamment justifié, 
bien que les yeux soient un peu moindres et les angles postérieurs du prothorax plus 
marqués. Nous ne l'avons donc admis, jusqu'à nouvel examen, que comme sous-genre, 


220 BRÉVIPENNES 


repli latéral et vers le sommet, surtout intérieurement près de l'angle sutu- 
ral ; mais quelquefois cette couleur s'étend plus où moins sur le disque. 

Nous possédons un exemplaire dont la base du prothorax est assez lar- 
gement déprimée, avec la dépression offrant elle-même deux légères im- 
pressions longitudinales. 


Genre Dasyglossa, DasyGLosse, Kraatz. 


Kraatz, Nat. Ins, Deut., II, p. 430, 


Étymologie : dxod<, poilu; Y\Gcc«, langue, 


CaracTÈREs. Corps oblong, fusiforme, subconvexe, ailé. 

Tête subarrondie, beaucoup plus étroite que le prothorax, assez forte - 
ment engagée sous celui-ci, non ou à peine resserrée à sa base, subangu- 
lairement rétrécie en avant, peu saillante, inclinée. Tempes distinctement 
rebordées sar les côtés. Épistome largement tronqué en avant, Labre for- 
tement transverse, tronqué à son bord apical. Mandibules peu saillantes, 
bifides au sommet, arquées. Palpes maxillaires assez allongés, de quatre 
articles : le troisième un peu plus long que le deuxième, légèrement épaissi 
vers son extrémité : le dernier grèle, subulé, aussi long que la moitié du 
précédent. Palpes labiaux petits, de trois articles graduellement plus étroits, 
le deuxième plus court, le dernier à peine plus long que le précédent, sub - 
cylindrique. Menton transverse, trapéziforme, plus étroit en avant, sub- 
tronqué ou à peine échancré au sommet. Tige des mâchoires formant à la 
base une dent assez obtuse (1). 

Yeux médiocres, courtement ovalaires ou subarrondis, faiblement sail- 
lants, séparés du prothorax par un intervalle assez court. 

Antennes médiocrement allongées, légèrement épaissies ; insérées au 
bord antéro-interne des yeux, dans une fossette profonde, subarrondie, 
assez grande et étendue jusqu’au bord antérieur de l'épistome ; de onze 
articles : les trois premiers plus ou moins allongés : le premier subépaissi, 
les deuxième et troisième obconiques : le quatrième suboblong : les cin- 


(1) Dans le grand tableau de Kraatz (p. 27), le genre Dasyglossa est compris sous 
la division y: Maæillarum mala interior intus apice spinulis dense ciliata , tandis 
que le texte dit (p. 130) : Maæillae mala interiore intus apice spinulis paucis, lon- 
a ciliata. Il y a évidemment là contradiction, par suite d'une erreur typogra- 
phique, 


ALÉOCHARAIRES. — Dasyglossa. 221 - 


quième à dixième graduellement un peu plus courts et plus transverses, 
subcontigus : le dernier grand, subovalaire ou pyriforme. 

Prothorax transverse, aussi large que les élytres, plus étroit en avant ; 
à peine échancré au sommet; à angles antérieurs infléchis et arrondis ; 

fortement arqué sur les côtés qui sont tranchants, plus légèrement à leur 
base ; à angles postérieurs obtus et subarrondis ; à peine ou très-finement 
rebordé à la base et sur les côtés. Repli très-large, plus ou moins enfoui, 
non visible vu latéralement. 

Écusson large, triangulaire. 

Élytres courtes, transverses, simultanément subéchancrées au milieu de 
leur bord apical, sensiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe, simples et presque subrectilignes sur leurs côtés. Repli assez 
étroit, à bord interne à peine arqué. Épaules non saillantes. 

Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures, for- 
mant entre celles-ci un triangle large, assez prononcé, à disque élevé, à 
sommet non aigu. Mésosternum à lame médiane subconvexe, en forme 
d'angle rétréci à son sommet en pointe subacérée, prolongée environ jus- 
qu'aux trois quarts des hanches intermédiaires. Médiépisternums assez 
grands, soudés au mésosternum. Médiépimères assez développées, trapé- 
ziformes. Métasternum assez grand, à peine subéchancré au devant de l’in- 
sertion des hanches postérieures, faiblement subangulé entre celles-ci, un 
peu plus sensiblement entre les intermédiaires. Postépisternums assez larges, 
graduellement rétrécis en languette, à bord interne divergeant passablement 
en arrière du repli des élytres. Postépimères très-grandes, subtriangulaires. 

Abdomen suballongé, à peine moins large que les élytres, sensiblement 
atténué en arrière, subconvexe en dessus, fortement et subépaissement re- 
bordé sur les côtés, pouvant un peu se redresser en l'air; à quatre pre- 
miers segmentss subégaux et le cinquième plus long : le deuxième basi- 
laire découvert, les trois suivants légèrement et graduellement impression - 
nés en travers à leur base : le sixième plus ou moins saillant, rétractile : 
celui de l'armure plus ou moins caché. Ventre convexe, à premier arceau 
un peu plus grand que les autres, ceux-ci subégaux : le sixième plus où 
moins saillant, rétractile. 

Hanches antérieures très-grandes, saillantes, coniques, renversées en ar- 
rière, très-convexes en avant, planes ou subexcavées en dessous, conti- 
guës au sommet. Les intermédiaires moindres, ovales-oblongues, peu sail- 
jantes, obliquement disposées, très-rapprochées à leur sommet. Les pos- 

térieures grandes, subcontiguës à leur base, divergentes au sommet; à lame 


229 BRÉVIPENNES 


supérieure très-étroite en dehors, brusquement dilatée en dedans en cône 
assez saillant ; à lame inférieure transverse, large, explanée, un peu plus 
étroite en dehors. 

Pieds assez allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, 
en forme d’onglet ; les postérieurs grands, ovales-oblongs, subacuminés. 
Cuisses débordant passablement les côtés du corps, subcomprimées, sub- 
élargies vers leur milieu, atténuées vers leur extrémité. Tibias assez grê- 
les, aussi tongs (au moins les postérieurs) que les cuisses, droits ou pres- 
que droits, sublinéaires ou faiblement rétrécis vers leur base, mutiques, 
armés au bout de leur tranche inférieure de deux petits éperons subdiver- 
gents. Tarses grèles, subcomprimés, subatténués vers leur extrémité, de 
cinq articles (1); les antérieurs courts, à quatre premiers articles assez 
courts, graduellement plus courts ; les intermédiaires suballongés, à pre- 
mier article égal aux deux suivants réunis, les deuxième à quatrième 
graduellement moins longs ; les postérieurs allongés, à peine moins longs 
que les tibias, à premier article très-allongé, aussi long que les trois sui- 
vants réunis, ceux-ci suballengés ou oblongs, graduellement moins longs : 
le dernier de tous les tarses au moins égal aux deux précédents réunis. 
Ongles petits, grèles, simples, subarqués. 

Oss. L'espèce sur laquelle est fondé ce genre se rencontre parmi les 
mousses. Il a le port des Oxypodes, dont il diffère par les mandibules bi- 
fides à leur sommet. 


1. Dasyglossa prospera, ERICASON, 


Oblongue, fusiforme, légèrement convexe, finement et densement pubes- 
Cente, très-finement et très-densement pointillée, d'un brun obscur et peu 
brillant, avec la tête, la poilrine et l'abdomen d’un noir de poix, les côtés 
du prothorax, les épaules, le bord postérieur des segments de l'abdomen, la 
bouche, les antennes et les pieds d'un roux testacé, Tête beaucoup moins 
large que Le prothorax. Antennes suballongées, à troisième article un peu 
Plus long que le deuxième. Prothorax transverse, un peu plus étroit en 


(4) Dans le tableau secondaire de Kraatz (p. 28), le genre Dasyglossa figure comme 
ayant quatre articles aux tarses antérieurs, au lieu que le texte (p. 130) lui donne 
Cinq articles à tous les tarses, ce qui est l'expression de la vérité, 


223 


avant, aussi large que les élytres, fortement arqué sur Les côtés, obsolète- 
ment impressionné au devant de l’écusson. Élytres fortement transverses, 
de la longueur du prothorax, à peine convexes. Abdomen suballongé, sub- 
atténué en arrière. D - 


ALÉOCHARAIRES. — Dasyglossa. 


c o Le sixième segment abdominal obtusément arrondi à son bord dr 
apical. Le sitième arceau ventral angulairement, mais obsolètement pro- 
longé à son sommet. D 


@ Le sixième segment abdominal assez fortement arrondi à son bord , 
LE apical. Le sixième arceau ventral étroitement arrondi au sommet. re 


Oxypoda prospera, Entcuson, Gen. et Spec. Staph. 143, 3. — REDTENBACHER, Faun. 
Austr. 821. — FAïRMaIRE et LABoULBÈNE, Faun. Ent. Fr. [, 433, 7. 
Orypoda leporina, KIESENWETTER, Stett. Ent. Zeit. V, 320. — REDTENBACHER, Faun. 


Austr. 665, 8. 
Dasyglossa prospera, KRAATZ, Ins. Deut. If, 131, 1. 


Long., 0%,0038 (1 L. 3/4); — larg. 0®, 0011 (1/2 L.). 


Corps oblong, fusiforme, légèrement convexe, d’un brun obscur et 
peu brillant; revêtu d’une fine pubescence grise, courte, couchée et 
serrée. ; 

Tête subarrondie, beaucoup moins large que le prothorax; finement et 
densement pubescente ; finement et densement pointillée ; d’un noir de poix 
s assez brillant. Front large, subconvexe, parfois obsolètement fovéolé sur 
= con milieu. Épistome longitudinalement convexe, obsolètement poin- 
tillé, d'un roux de poix testacé à son extrémité. Labre subconvexe, lisse et D" 
d’un noir de poix à sa base, roussâtre, subponctué et éparsement cilié en ul 
avant. Parties de la bouche d’un roux testacé. Pénultième article des palpes Re, 
mazillaires distinctement cilié. : 

Yeux courtement ovalaires, noirs. . A 

Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; légèrement ec” 
et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre à peine 
pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’un roux testacé, avec le “4 
premier et le dernier articles parfois un peu plus clairs : le premier | 
allongé, légèrement épaissi en massue subeylindrique : les deuxième et se 
troisième obconiques : le deuxième suballongé : le troisième allongé, aussi F 
long que le premier, mais un peu plus long que le deuxième : les qua- 020 
trième à dixième graduellement un peu plus épais, subcontigus : le qua- Êr 


= Su Fi … 0 L. . j 
. à A w snêe het PR, d + PET ‘ . noi : ! 
PR TPE ELQRE COQ PE 


224 BRÉVIPENNES 


trième suboblong, en forme de cône renversé : les cinquième à dixième 
légèrement transverses : le dernier assez épais, aussi long que les deux 
précédents réunis, subpyriforme ou subovalaire, subacuminé au sommet. 

Prothorax assez fortement transverse, d’un tiers environ plus large que 
long ; un peu rétréci en avant ; à peine ou largement échancré au sommet, 
à angles antérieurs subinfléchis, obtus et arrondis ; fortement arqué sur 
les côtés ; aussi large dans son milieu que les élytres, à peine moins 
large en arrière que celles-ci ; à angles postérieurs obtus et subarrondis ; 
légèrement arrondi à sa base ; subconvexe, marqué au devant de l’écusson 
d’une impression subtriangulaire, plus ou moins effacée ; finement et den- 
sement pubescent ; très-finement et très-densement pointillé; d’un brun de 
poix peu brillant, avec les côtés graduellement plus clairs ou d’un roux 


testacé, ainsi que l'extrême base. 
Écusson à peine pubescent, très-finement et très-densement pointillé, 


d'un roux obscur et mat. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse; environ de la 
longueur du prothorax ; un peu plus larges en arrière qu’en avant, presque 
subrectilignes sur leurs côtés ; faiblement et simultanément subéchancrées 
à leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit ; sensiblement sinuées 
au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou à peine con- 
vexes sur leur disque ; subimpressionnées derrière l’écusson : finement et 
densement pubescentes ; très-finement, très-densement et subaspèrement 
pointillées ; brunâtres ou d’un roux obscur et peu brillant, avec les 
épaules et quelquefois la suture et le bord postérieur plus clairs ou d’un 
roux testacé. Épaules non saillantes. 

Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; de 
trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; subparallèle 
sur ses côtés jusque vers le milieu, après lequel il est visiblement sub- 
alténué en arrière ; subconvexe vers sa base, assez fortement convexe. 
postérieurement ; très-finement t très-densement pubescent, avec des cils 
plus longs et moins serrés au bord apical des quatre premiers segments ; 
très-finement, légèrement et très-densement pointillé ; d’un noir de poix 
peu brillant, avec le sommet de chaque segment d’un roux testacé, celui 
des premiers plus largement. Les trois premiers légèrement impressionnés 
en travers à leur base : le cinquième un peu plus long que les précédents, 
obtusément tronqué et muni à son bord apical d'une très-fine membrane 
pâle, souvent presque indistincte : le sixième assez saillant, parfoisroussâtre. 

Dessous du corps densement pubescert, très-densement pointillé, d’un 


1,7 : 
DRE Te 


ALÉOCHARAIRES, — Üxypoda. 295 


roux testacé assez brillant, avec la poitrine et la bise des arceaux du 
ventre d’un noir de poix. Métasternum subconvexe, Ventre convexe, à 
cinquième arceau subégal au précédent : le sixième médiocrement saillant, 
finement cilié à son bord postérieur. 

Pieds assez allongés, finement et densement pubescents; finement et 
densement pointillés; d’un roux testacé assez brillant, Cuisses faiblement 
élargies avant ou vers leur milieu. Tibias assez grèles ; les antérieurs Jégè- 
rement soyeux vers leurextrémité;les postérieurs aussi longs queles cuisses. 
Turses étroits, légèrement ciliés en dessous, éparsement en dessus; les 
antérieurs courts; les intermédiaires suballongés, à premi r article oblong, 
subégal aux deux suivants réunis; les postérieurs allongés, à peine moins 
longs que les tibias, à premier article très-allongé, aussi long que les trois 
suivants réunis : ceux-ci suballongés ou oblongs, graduellement un peu 
moins longs. 


Pare. Cette espèce se prend parmi les mousses. Elle est rare en France. 
Elle préfère les contrées septentrionales et orientales. Nous l’avons reçue 
des environs de Strasbourg. Elle y a été capturëe pour la première fois par 
M. Ott. Elle est plus répandue en Suisse et en Allemagne. 


Genre Oxypoda, Oxyrope, Mannerheim. 


Mannerheim, Brach., p. 69. 
Étymologie : oËdç, aigu, gréle; xoÿ:, pied. 


Caracrères. Corps oblong ou allongé, souvent fusiforme, peu convexe, 
ailé. 

Tête médiocre, subarrondie, moins large que le prothorax, assez forte- 
ment engagée dans celui-ci, à peine ou non resserrée à sa base, subangu- 
lairement atténuée en avant, non saillante, infléchie. Tempes sensiblement 
rebordées sur les côtés. Épistome largement tronqué en avant. Labre 
transverse, à peine arrondi ou subtronqué à son bord antérieur (1). Man- 
dibules peu saillantes, simples, mutiques, arquées. Palpes maæillaires assez 
développés, de quatre articles : le troisième plus ou moins allongé, un peu 


(1) D'après Kraatz, la languette serait bifide, ainsi que dans les genres Dasyglossa 
et Hygropor a. 


226 BRÉVIPENNES 


plus long que le deuxième, plus ou moins épaissi vers son extrémité : le 
quatrième très-grêle, subulé, plus ou moins aciculé, souvent aussi long 
que la moitié du précédent. Palpes labiaux petits, de trois articles gra- 
duellement un peu plus étroits : le deuxième évidemment plus court et un 
peu moins épais que le premier : le dernier plus grêle et plus long que le 
précédent, subcylindrique. Menton grand, fortement transverse, plus étroit 
en avant, tronqué ou subéchancré au sommet. Tige des mâchoires rectan- 
gulée à la base. 

Yeux médiocres, peu saillants, subarrondis ou subovalairement arrondis, 
séparés du prothorax par un intervalle assez court, rarement sensible. 

Antennes médiocres, plus où moins épaissies ; insérées au bord antéro- 
interne des yeux, dans une fosselte assez grande et assez profonde; de 
onze articles : les trois premiers plus ou moins allongés : le premier subé- 
paissi en massue : le troisième souvent plus court : les quatrième à 
dixième graduellement plus épais,souvent contigus : les pénultièmes ordi- 
nairement plus où moins transverses : le dernier grand, ovalaire, oblong 
ou suballongé. 

Prothorax plus ou moins transverse, plus ou moins rétréci en avant, 
généralement aussi large en arrière que les élytres dont il recouvre un peu 
la base; tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs 
infléchis ou plus ou moins arrondis; plus ou moins arqué sur les côtés, 
plus légèrement à la base, avec celle-ci parfois subsinuée près des angles 
postérieurs qui sont obtus ou quelquefois presque droits; très-finement 
rebordé à la base et sur les côtés qui sont plus ou moins tranchants. Repli 
assez large, plus ou moins enfoui, non visible vu de côté. 

Écusson médiocre ou petit, subtriangulaire. 

Élytres plus ou moins transverses, subcarrément coupées ou plus ou 
moins échancrées simultanément à leur bord apical, plus ou moins sinuées 
au sommet vers leur angle postéro-externe, simples et presque droites sur 
leurs côtés. Repli assez large, à bord interne à peine arqué. Épaules peu ou 
non saillantes. 

Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures % 
subépaissi entre celles-ci en angle court et plus ou moins obtus. Mésos- 
ternum à lame médiane plus ou moins convexe, grande, en angle aigu, 
brusquement rétréci en pointe plus ou moins effilée, linéaire, prolongée 
jusqu'au sommet ou jusque près du sommet des hanches intermédiaires. 
Médiépisternums grands, confondus avec le mésosternum. Médiépimères 
médiocres, trapéziformes ou subtriangulaires, Métasternum modérément 


D: 
EC 


= SLT. 
È  Ee 


LA 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. - 


développé, parfois assez court, subéchancré au devant de l'insertion des . 
hanches postérieures, légèrement angulé entre celles-ci; avancé entre les 
intermédiaires en angle court, parfois aigu et dont le sommet vient toucher à 
la pointe mésosternale. Postépisternums en languette assez étroite, à bord 
interne subparallèle au repli des élytres. Postépimères assez grandes, sub- 
triangulaires. 

Abdomen plus 6u moins allongé, un peu ou à peine moins large à sa 
base que les élytres; tantôt plus ou moins atténué en arrière, tantôt sub- 
parallèle ; fortement rebordé sur les côtés; subdéprimé ou subconvexe en 
dessus ; pouvant plus où moins se redresser eu l’air; avec les quatre pre- 
miers segments subégaux et le cinquième ordinairement beaucoup plus 
grand : les deux ou trois premiers le plus souvent légèrement et graduel- 
lement impressionnés en travers à leur base : le sixième plus ou moins 
saillant, rétractile : celui de l’armure parfois apparent. Ventre convexe, 
à premier arceau un peu plus grand que les suivants, ceux-ci subégaux ou 
avec le cinquième à peine plus développé : le sixième plus ou moins 
saillant, rétractile. 

Hanches antérieures très-grandes, saillantes, coniques, obliques, sub- 
renversées en arrière, très-convexes en avant, planes en dessous, contiguës 
au sommet. Les intermédiaires moins grandes, subovales, peu saillantes, 
obliquement disposées, très-rapprochées, mais non contiguës à leur som- 
met. Les postérieures grandes, contiguës ou subcontiguës à leur base, plus 
ou moins fortement divergentes au sommet; à {ame supérieure nulle ou 
très-étroite en dehors, assez brusquement dilatée en dedans en cône assez 
saillant; à lame inférieure transverse, large, explanée, subparallèle ou à 
peine plus étroite en dehors. 

Pieds suballongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, sub- 
cunéiformes; les postérieurs grands, ovales-oblongs ou subelliptiques, 
obtusément acuminés et subdétachés au sommet, Cuisses débordant assez 
fortement les côtés du corps, subcomprimées, faiblement élargies dans leur 
milieu. Tibias assez grêles, aussi longs (au moins les postérieurs) que les 
cuisses, droits ou presque droits, sublinéaires ou faiblement rétrécis vers 
leur base, mutiques, munis au bout de leur tranche inférieure de deux 
petits éperons peu divergents, dont l'interne parfois un peu plus fort. Tarses 
assez grèles, plus ou moins subcomprimés, subatténués vers leur extrémité, 
de cinq articles : les antérieurs plus courts que les tibias, avec les quatre 
premiers articles courts ou assez Courts, subégaux; les intermédiaires 
sensiblement moins longs que les tibias, avec les quatre premiers articles 

BR. b. Ÿ. SEE 


2928 ___ BRÉVIPENNES 


suboblongs, graduellement un peu plus courts, le premier néanmoins : 
souvent suballongé et évidemment plus long que le deuxième; les posté- 
rieurs plus ou moins allongés, parfois à peine moins longs que les tibias, 
à premier article notablement allongé, aussi long que les deux ou même 
que les trois suivants réunis (1) : ceux-ci suballongés ou oblongs, rarement 
assez courts : le dernier de tous les tarses subégal aux deux précédents 


réunis. Ongles petits, assez grèles, simples, subarqués. 

Oss. Ce genre se reconnaît à sa forme souvent atténuée aux deux bouts ; 
à son prothorax large à la base et à côtés tranchants; à son abdomen 
généralement rétréci en arrière et à trois premiers segments ordinairement 
faiblement et graduellement impressionnés en travers à leur base ; à ses 
tarses postérieurs allongés et à premier article beaucoup plus long que le 


suivant, etc. 
IL renferme un grand nombre d'espèces à démarche en général assez 


agile, et de mœurs variées. 
Pour faciliter l’étude des espèces du genre Oxypoda, nous allons essayer 


de les distribuer dans plusieurs sous-genres, dont la plupart représentent 
des coupes génériques déjà créées par Thomson : 


A Le troisième article des antennes un peu plus long ou au moins aussi 
long que le deuxième. Abdomen plus ou moins atténué et plus ou 
moins sétosellé en arrière. Corps plus ou moins fusiforme. 

b Élytres un peu ou sensiblement plus longues que le prothorax : celui-ci 
aussi large en arrière que celles-là. s.-g. OXYPODA. 
bb Élytres aussi longues ou à peine moins longues que le prothorax ; 
celui-ci à peine plus large en arrière que celles-là. s.-g. SPHENOMA. 
AA Le troisième article des antennes moins long que le deuxième. 
c Élytres aussi longues ou plus longues que le prothorax. 
d Abdomen plus ou moins atténué et plus ou moins sétosellé en 
arrière. Corps plus ou moins fusiforme. 
ce Antennes sensiblement, assez fortement ou fortement épaissies 
vers leur extrémité. 
f Le pénultième article des palpes maxillaires médiocrement 
allongé, le dernier assez long. Élytres visiblement plus lon- 
gues que le prothorax. Les trois premiers segments de l'ab- 


domen sensiblement ou assez fortement impressionnés en travers 
à leur base. s,-g. MYCETODREPA: 


(1) Dans tous les cas, le premier article des tarses postérieurs est toujours plus long 
que le dernier, celui-ci étant subégal aux troisième et quatrième, qui sont graduellement 


un peu plus courts avec le deuxième. 


ALÉOCHARAIRES, — ()rypoda. 


ff Le pénultième article des palpes maxillaires allongé ou très- 
allongé, le dernier court. Élytres un peu ou ‘à peine plus lon- 
gues que le prothorax.Les {rois premiers segments de l'abdomen | 
faiblement impressionnés en travers à leur base. S.-g. BAEOGLENA. 
ce Antennes légèrement épaissies vers leur extrémité. Le pénultième 
articlefdes palpes maxillaires médiocrement allongé. s.-g. Ponoxya. 
dd Abdomen subparallèle, à5 peine atténué et à Ipeine sétosellé en 
arrière. Élytres de la longueur du prothorax ou à peine plus 
longues. Corps sublinéaire on à peine fusiforme. S.-g. DEMOSOMA. 
ec Élytres sensiblement plus courtes que le prothorax, à peine et 
obliquement sinuées au {sommet vers leur angle postéro-externe. 
Abdomen subparallèle, plus ou moins sétosellé en arrière. Corps 


sublinéaire. S.-g. BEssoPorA. 


SOUS-GENRE OXYPODA 


… Oss. Cesous-genre a le troisième article des antennes subégal au deuxième 
ou parfois à peine plus long, et le pénultième article des palpes maxillaires 
allongé ou assez allongé. Les élytres sont sensiblement sinuées au sommet 
vers leur angle postéro-externe. L'abdomen est plus où moins atténué et 
presque toujours assez fortement sétosellé vers son extrémité, Le corps est 
plus ou moins fusiforme. 

Ce sous-genre renferme les espèces suivantes : 


a Le premier urticle des tarses postérieurs moins long que les trois sui- 
vants réunis : ceux-ci allongés. Prothorax légèrement convexe. 
b Les quatrième à dixième articles des antennes oblongs ou suboblongs. 
Élytres presque entièrement testacées. Taille assez grande. RUFICORNIS. 
bb Les quatrième à dixième articles des antennes presque carrés. 
Étytres largement rembrunies vers l'écusson et vers les angles pos- 
téro-externes. | LONGIPES. 
aa Le premier article des tarses postérieurs égal aux trois suivants 
réunis : ceux-ci Suballongés ou oblongs. 
c Les septième à dixième articles des antennes carrés ou à peine 
oblongs : les quatrième à sixième oblongs. Élytres plus ou moins 
rembrunies vers l'écusson et vers les angles postéro-externes. 
Prothorax légèrement convexe. LIVIDIPENNIS. 
cc Les sixième à dixième articles des antennes subtransverses : les | 
quatrième et cinquième à peine oblongs. 
d Prothorax subfovéolé à sa base, médiocrement convexe, modéré- 
ment arqué sur les côtés, concolore. Élytres largement rembru- 
nies vers l'écusson et vers les angles postéro-externes. VITTATA. 
dd Prothoraæ sans impression, assez fortement convexe, assez forte- 


230 he BRÉVIPENNES 


ment arqué et d'un roux de poix sur les côtés. Élytres unifor- 
mément brunes. HUMIDULA. 
cce Les huitième à dixièmes articles des antennes seuls subtransverses. 
les quatrième et cinquième suboblongs , les sixième et septième 
subcarrés. Prothorax assez convexe, impressionné à sa base, d’un 
roux de poix sur les côtés. Élytres uniformément d'un testacé 
obscur. DISTINCTA.. 
aaa Le premier article des larses postérieurs évidemment plus long que 
les trois suivants réunis, ceux-ci oblongs. Les sixième à dixième 
articles des antennes sublransverses. Prothoraæ assez convexe, 
obsolètement fovéolé à sa base. Élytres uniformément brunâtres,  OPACA. 
NITIDIVENTRIS. 
LATERALIS. 


1. Oyypoda ruficornis, GYLLENHAL. 


Allongée, fusiforme, peu convexe, finement et densement pubescente, 
d'un noir de poix assez brillant, avec la bouche, les antennes, Les pieds, les 
élytres et le bord apical des segments abdominaux et ventraux testacés. 
Fèle assez finement et densement ponctuée, Antennes à troisième article à 
peine plus long que le deuxième, Les quatrième à dixième oblongs ou 
suboblongs. Prothorax assez fortement transverse, assez fortement rétréci 
en avant, subarqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, 
fovéolé et obsolètement sillonné postérieurement, assez finement et dense- 
ment ponctué, Élytres transverses, sensiblement plus longues que le pro- 
thorax, peu convexes, finement, très-densement et subrugueusement poin- 
tillées. Abdomen subatténué et fortement sétosellé en arrière, très-finement 
chagriné. Le premier article des tarses postérieurs moins long que Les trois 
suivants réunis, ceux-ci allongés. 


o" Le sivième arceau ventral sinué sur les côtés de son bord postérieur, 
prolongé dans le milieu de celui-ci en angle arrondi et peu saillant (1). 


? Le sivième arceau ventral simplement arrondi à son bord posté- 
rieur, 
Aleochara ruficornis, GYLLENHAL, Ins. Suec. I, 429, 44. 
Oxypoda luteipennis,var. EniCusoN, Col. March. 1, 343, 1. 
Oxypoda ruficornis, MANNERGEIM, Brach. 69, 1. — Ericuson, Gen. et Spec. Staph. 


(1) Le cinquième est à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur. 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 251 


149, 1. — Hger, Faun. Col. Helv. I, 319, 1. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 821. 
— FAIRMAIRE et LaBouLBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 431, 1. — Tnomsox, Ofv. Vet. Ac. 

 Fôrh. 1855. 194, 1. —KraaTz, Ins. Deut. II, 161, 1. — Taomson, Skand, Col. III, 
1861. 17, 1. 


Le. Long., 0w,0055 (1 1/2 1.) ; —larg., 0",0016 (3/4 1.). 


S Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d’un noir de poix assez brillant, 
avec les élytres et le bord apical des segments de l'abdomen testacés ; 
| revêtu d’une fine pubescence d’un blond cendré, courte, couchée et 
* serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax ; finement pubescente, 
finement et densement ponctuée ; d’un noir de poix brillant. Front large, 


Lo | subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, éparsement ponctué, 
x} offrant en avant quelques longs cils. Labre subconvexe, éparsement mais 
2 rugueusement ponctué ; d’un noir de poix à sa base, testacé et éparse- 
Re ment cilié vers son extiémité. Parties de la bouche testacées, avec les 
Che mandibules un peu ferrugineuses. Pénultième article des palpes maxil- 

DORE. laires fortement cilié, surtout vers son sommet. 

+ “ Yeux subarrondis, d’un noir brillant. 

de Antennes sensiblement plus longues que la tête et le prothorax réunis ; 

< légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et 


en outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; 
entièrement testacées ou avec l'extrémité à peine plus foncée; à 
premier article allongé, légèrement épaissi en massue : les deuxième et 
de troisième en cône allongé et renversé : le deuxième presque aussi long que 
ne le premier : le troisième à peine plus long que le deuxième : les quatrième 
Lee à dixième subeylindrico-coniques, plus ou moins contigus, oblongs, gra- 
et: duellement un peu plus épais et à peine plus courts, les pénultièmes restant 
néanmoins un peu plus longs que larges : le dernier subégal aux deux 
précédents réunis, suballongé, subfusiforme, acuminé au sommet. 
Prothorax assez fortement transverse, environ une fois et un tiers aussi 
large que long; assez fortement rétréci en avant; tronqué ou à peine 
échancré au sommet; à angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; 
légèrement arqué sur les côtés; aussi large en arrière que les élytres ; 
Va obtusément arrondi à la base, avec celle-ci subtronquée dans son milieu et 
270 non distinctement sinuée de chaque côté près des angles postérieurs, qui 
fe sont obtus mais à peine arrondis; légèrement convexe; creusé au devant 


Le Ju 


232 BRÉVIPENNES 


de l'écusson d'une fossette assez large, assez prononcée, subarrondie, 
parfois prolongée jusque sur le tiers du disque en forme de sillon obsolète ; 
finement et densement pubescent; offrant en outre sur son bord antérieur 
quelques légères soies obscures et redressées, peu distinctes ; assez finement 
et densement ponctué; d’un noir de poix assez brillant, avec l'extrême 
base et les côtés un peu moins foncés ou obscurément roussâtres. 

Écusson finement pubescent, finement, densement et subrugueusement 
pointillé, d’un téstacé obscur et peu brillant, 

Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse ; sensible- 
ment plus longues que le prothorax; subparallèles ct subrectilignes sur 
leurs côtés; à angle sutural émoussé: fortement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe ; peu convexes sur leur disque, subimpres- 
sionnées sur la suture derrière l’écusson ; finement et densement pubes- 
centes; finement, très-densement et subrugueusement ponctuées, avec la 
ponctuation évidemment plus fine et plus serrée que celle du prothorax ; 
d’un testacé peu brillant ou presque mat, avec la région scutellaire légè- 
rement ou à peine rembrunie. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; 
environ deux fois plus prolongé que celles-ci; graduellement subatténué 
en arrière ; subdéprimé vers sa base, subconvexe postérieurement ; très- 
finement et très-densement duveteuses, avec des cils plus longs au sommet 
des deux ou trois premiers segments ; offrant en outre, sur le dos et sur 
les côtés, de longues soies obscures et redressées, plus fortes et plus 
nombreuses dans la partie postérieure ; très-finement et très-densement 
pointillé ou comme finement chagriné; d'un noir peu brillant, avec le 
sommet largement testacé, le bord postérieur des quatre premiers seg- 
ments assez étroitement de cette même couleur, Le premier segment 
sensiblement, le deuxième légèrement, le troisième à peine ou non, impres- 
sionnés en travers à leur base : les deux premiers subrectilignes, les troi- 
sième et quatrième faiblement cintrés en dedans à leur bord postérieur (1) : 
le cinquième beaucoup plus développé que les précédents, largement 
tronqué ou à peine échancré et muni à son bord apical d'une fine mem- 
brane pâle, tranchant sur la couleur testacée : le sixième assez saillant, 


(1) Il est à remarquer que le deuxième segment offre un seul pore sétifère au mi- 
lieu de son bord apical, que le troisième en présente environ six, le quatrième de six 
à huit, le long du même bord. 


QUE 


 -" «l 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 233 


plus ou moins arrondi au sommet : celui de l’armure souvent distinct, 
couleur de poix, fortement sétosellé. 

Dessous du corps d'un noir de poix un peu brillant, avec le sommet 
du ventre et les intersections ventrales plus ou moins d’un roux testacé. 
Métasternum subconvexe, finement pubescent, finement et densement poin- 
tillé ; d'un roux de poix à son bord postérieur. Ventre convexe, très- 
finement duveteux, beaucoup plus finement et plus densement pointillé 
que la poitrine; offrant, surtout dans sa partie postérieure, des pores 
sétifères assez nombreux, à soies fortes, noires, tout à fait redressées ou 
perpendiculairement implantées (1) ; à cinquième arceau subégal au pré- 
cédent ou à peine plus court : le sixième médiocrement saillant, plus ou 
moins cilié à son bord postérieur. 

Pieds suballongés, finement pubescents ; finement, densement et sub- 
rugueusement pointillés ; d'un roux plus ou moins testacé et assez bril- 
lant. Cuisses faiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias assez 
grêles : les postérieurs aussi longs que les cuisses, un peu recourbés en 
dedans avant leur sommet. Tarses assez étroits, assez densement ciliés en 
dessous , éparsement en dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires 
assez développés ; les postérieurs allongés, aussi longs que les tibias, à 
premier article très-allongé, un peu plus long que les deux suivants, mais 
moins long que les trois suivants réunis : ceux-ci allongés, graduelle- 
ment un peu moins longs. 


Parme. Cette espèce est très-rare en France. Elle se prend sous les 
feuilles tombées, dans la Bretagne, le Beaujolais, les Alpes, etc. 


_ Os. Elle diffère de l’Oxypoda lividipennis par sa taille plus grande, par 
ses antennes moins obscures et à articles intermédiaires plus allongés ; par 
les angles postérieurs du prothorax un peu moins obtus ; par ses élytres 
d’une couleur plus claire ; par le sixième segment abdominal moins étroit, 
Moins saillant et plus obtusément arrondi ; par ses tarses postérieurs plus 
développés eu égard aux tibias, à premier article à peine moins allongé, 
mais évidemment moins long que les trois suivants réunis, qui, par contre, 
sont plus développés que dans l'Oxypoda lividipennis. | 

Elle est la plus grande espèce du genre. Au premier abord, on la pren- 


(1) Ces soles, tant en dessus qu'en dessous, sont généralement disposées sur une 
ligne transversale, et cela dans toutes les espèces. 


234 BRÉVIPENNES 


drait pour une variété, à taille avantageuse, des espèces voisines, ainsi 
que l'avait fait Erichson dans sa Marche de Brandebourg. 

Quelquefois les élytres sont sensiblement rembrunies vers l’écusson et 
en arrière sur les côtés. Peut-être doit-on rapporter cette variété à l’Oxy- 
poda spectabilis de Märkel (Maerkel in Germar, Zsits. V, 217, 47.— Red- 
tenbacher, Faun. Austr. 664.— Kraa!z, Ins. Deut. II, 162, 2.) 

L'Oxypoda Alpina (Motschulsky, Bull. Mosc. 579, 76) appartient peut- 
être aussi à la même variété. 


z. Oxypoda longipes, MuLsanr et Rey. 


A'longée, fusiforme, peu convexe, finement et densement pubescente, 
d'un noir assez brillant, avec La bouche, la base des antennes et les élytres 
d'un roux de poix, la région scutellaire et celle des angles postéro-externes 
rembrunies, les pieds et Les intersections ventrales d’un roux testacé. Tête 
finement et densement pointillée. Antennes à deuxième et troisième articles 
subégaux, les septième à dixième presque carrés, Prothorax assez forte 
ment transverse, sensiblement rétréci en avant, subarqué sur les côtés, 
presque aussi large en arrière que les élytres, fovéolé à sa base, finement 
et densement pointillé. Élytres subtransverses, sensiblement plus longues 
que le prothorax, peu convexes, finement, très-densement et rugueusement 
pointillées. Abdomen atténué et très-fortement sétosellé vers son extrémité, 
très-finement chagriné. Le premier article des tarses postérieurs moins 
long que les trois suivants réunis, ceux-ci allongés. 


o Le sixième arceau ventral prolongé en angle subaigu dans le 
milieu de son bord apical, ee À 


® Le sixième arceau ventral à peine angulé ou subarrondi à son bord 
apical. 
Oxypoda longipes, MusanT et REY, Ann. Soc. Linn. VII ; — Op. Ent. XII, 102. 


1861. 
Oxypoda metatarsalis, TromsoN, Skand. Col, IX, 246, 3, c. 1867. 


Long., 0",0038 ( 1 3/41.) ; — larg, 0",0011 (1/2 L.). 


Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir assez brillant, avec 


235 


une bande humérale oblique d’un roux de poix sur les élylres ; revêtu 
d’une fine pubescence d’un blond cendré, courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax; finement pubescente, tinc- 
ment et densement pointillée; d’un noir brillant. Front large, subconvexe. 
Épistome longitudinalement convexe, obsolètement ponctué, éparsement 
sétosellé vers son sommet. Labre subconvexe, à peine ponctué, d’un noir 
de poix, roussâtre et éparsement cilié en avant. Parties de la bouche d'un 
roux de poix. Pénultième article des palpes mazxillaires assez fortement 
cillé. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis ; faible- 
ment et graduellement épaissies ; finement duveteuses et en outre 
très-légèrement  pilosellées vers le sommet de chaque article; d’un 
roux obscur, avec la base parfois un peu plus claire; à premier 
article assez allongé, faiblement épaissi en massue subelliptique : les 
deuxième et troisième assez allongés, obconiques, subégaux, aussi longs 
séparément que le premier : les quatrième à dixième graduellement un 
peu plus épais mais à peine plus courts, subeylindrico-coniques, plus ou 
moins contigus : les quatrième et cinquième oblongs, le sixième à peine 
oblong, les septième à dixième presque carrés ou aussi longs que larges : 
le dernier assez épais, égal aux deux précédents réunis ou même un peu 
plus long, ovalaire-oblong ou subelliptique, subacuminé au sommet, 

Prothoraæ assez fortement transverse, environ une fois et un tiers aussi 
large que long; sensiblement rétréci en avant; largement tronqué au 
sommet ; à angles antérieurs infléchis, subobtus et subarrondis ; légère- 
ment arqué sur les côtés ; presque aussi large en arrière que les élytres ; 
obtusément arrondi à sa base, avec celle-ci subtronquée dans son milieu 
et non ou à peine sinuée de chaque côté près des angles postérieurs, qui 
sont assez marqués, un peu obtus mais non arrondis ; légèrement convexe 
sur son disque ; creusé au devant de l’écusson d’une fossette subarrondie 
et plus ou moins prononcée ; finement et densement pubescent ; finement 
et densement pointillé ; entièrement d’un noir de poix plus ou moins bril- 
lant. 

Écusson finement pubescent, finement et densement pointillé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré subtransverse, d’un tiers environ 
plus longues que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes sur 
leurs côtés; à angle sutural émoussé ; fortement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe ; peu convexes sur leur disque ; subimpression- 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 


236 BRÉVIPENNES 


nées sur la suture derrière l’écusson ; finement et densement pubescentes ; 
finement, très-densement et subruguleusement pointillées, avec la ponc- 
tuation un peu plus serrée que celle du prothorax ; roussâtres ou d’un 
testacé de poix peu brillant, avec la région scutellaire et celle des angles 
postéro-externes largement rembrunies, au point de paraître souvent 
presque entièrement obscures avec seulement une étroite bande oblique 
et rousse, dirigée du calus huméral à l’angle sutural. Épaules étroitement 
arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
environ deux fois et demie plus prolongé que celles-ci; graduellement et 
sensiblement atténué en ar:ière ; sabdéprimé vers sa base, sabconvexe 
postérieurement ; très-finement et très-densement duveteux, avec des cils 
plus longs au sommet des premiers segments ; offrant en outre, sur les 
côtés et sur le dos, de longues soïes obscures et redressées, sensiblement 
plus fortes et plus nombreuses dans la partie postérieure ; très-finement 
et très-densement pointillé et comme finement chagriné ; d’un noir peu 
brillant, avec les intersections et l'extrémité souvent d'un roux foncé. Les 
trois premiers segments légèrement impressionnés en travers à leur base : 
les troisième et quatrième largement subéchancrés à leur bord postérieur : le 
cinquième beaucoup plus développé que le précédent, largement tronqué 
et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième plus ou 
moins saillant, arrondi au sommet : celui de l'armure parfois distinct, 
fortement sétosellé. 

Dessous du corps très-finement et densement pubescent, éparsem en 
sétosellé; d’un noir de poix assez brillant, avec le sommet du ventre et les 
intersections ventrales d'un roux plus ou moins testacé. Métasternum sub- 
convexe, finement et densement pointillé. Ventre convexe, finement duve- 
teux, finement chagriné, paré dans sa partie postérieure de pores sétifères 
plus où moins nombreux; à cinquième arceau subégal au précédent : le 
sixième assez saillant, finement cilié à son bord postérieur, 

Pieds assez allongés, finement pubescents, très-finement et densement 
pointillés, d'un roux testacé assez brillant (1). Cuisses faiblement élargies 
vers leur milieu. Tibias assez grèles : les postérieurs aussi longs que les 
cuisses, nn peu recourbés en dedans avant leur sommet, Tarses étroits, 
assez longuement et assez densement ciliés en dessous, éparsement en 
dessus ; les antérieurs Courts ; les intermédiaires assez allongés ; les pos- 


(1) Les hanches intermédiaires et postérieures sont parfois un peu plus foncées. 


ALÉOCHARAIRES. — (Üxypoda. 237 


térieurs très-allongés, un peu plus longs ou au moins aussi longs que les 
tibias, à premier article notablement allongé, mais évidemment moins long 
que les trois suivants réunis, qui sont allongés et graduellement moins 
longs. 


Pare. Cette espèce est assez rare. Elle se prend dans les troncs caver- 
neux des arbres, en société de la Formica fuliginosa, dans les environs de 
Lyon et dans le Beaujolais. 


Ons. La longueur et la structure des tarses intermédiaires et postérieurs 
la distinguent suffisamment de l’Oxypoda vittata, dont elle a la couleur et 
la forme. Les antennes ont leurs articles intermédiaires et pénultièmes un 
peu moins courts, et les angles postérieurs du prothorax sont un peu 
moins obtus, etc. 

Elle a les tarses postérieurs conformés à peu près comme dans l'Oxypoda 
ruficornis, mais elle est d’une taille moindre, plus étroite ; la couleur est 
plus obscure ; les antennes sont moins claires, avec leurs pénultièmes 
articles un peu moins longs ; l'abdomen est plus fortement atténué en 
arrière, etc. 


3. Oxypoda lividipennis, MANNERHEIV. 


Allongée, fusiforme, peu convexe, finement et densement pubescente, d'un 
noir de poix brillant, avec la bouche, la base des antennes, les pieds, les 
intersections ventrales et les élytres testacés, celles-ci à région scutellaire 
et angles postéro-externes rembrunis. Tête assex finement et densement 
ponctuée. Antennes à deuxième et troisième articles subégaux, les septième 
à dixième à peine oblongs ou aussi longs que larges. Prothorax assez forte- 
ment transverse, sensiblement rétréci en avant, subarqué sur les côtés, 
aussi large en arrière que les élytres, fovéolé et obsolètement sillonné 
vers sa base, finement et densement pointillé. Élytres transverses, sensible- 
ment plus longues que le prothorax, peu convexes, finement, très-dense- 
ment et rugueusement pointillées. Abdomen atténué et fortement sétosellé 
vers son extrémité, très-finement chagriné. Le premier article des tarses 
postérieurs égal aux trois suivants réunis : ceux-ci suballongés ou oblongs. | 


a" Le sixième arceau ventral sinué sur les côtés de son bord apical, 
angulairement prolongé dans le milieu de celui-ci. 


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LE a . CR GE Cotes EEE 


238 BRÉVIPENNES 
@ Le sixième arceau ventral non prolongé et obtusément arrondi dans 
le milieu de son bord apical. 


} - 


Oxypoda lividipennis, MANNERUEIM, Brach. 70, 2. — Srepnens, Il. l'r. V, 432. 

Aleochara lividipennis, SAuLBERG, Ins. Fenn. I, 388, 177. 

Aleochara ruficornis, var, b. GYLLENHAL, Ins. Suec. Il, 422, 54. 

Oxypoda luteipennis, Ertcuson, Col. March. I, 343. 1 ; — Gen. et Spec. Staph. 143, 
2,— Hger, Faun. Col. Helv. I, 319, 1, 589.— REDTENBACHER, Faun. Austr. 664. 
— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 431, 2, — Tnomson, Ofv. Vet. Ac. 
Fürh. 1855. 194, 2. — Kraarz, Ins. Deut. II, 162,3. — Jacquezin Du Va, Gen. 
Col. Eur. Staph. pl. 3, fig. 15. — THomsoN, Skand. Col. III, 18, 2. 1861. 


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Variété a. Élytres presque concolores. Les segments de l'abdomen tous 
plus ou moins largement testacés à leur sommet. 


Long., 0%,0044 (2 1.); — larg., 0",0014 (2/3 1.). 


Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d’un noir de poix brillant, avec 
le disque des élytres testacé ; revêtu d’une fine pubescence d’un blond 
cendré, courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax ; finement pubescente; assez 
finement, et densement ponctuée; d’un noir de poix brillant. Front large, 
subconvexe, offrant parfois sur son milieu un léger espace lisse. Épistome 
convexe, presque lisse, éparsement sétosellé vers son sommet. Labre sub- 
convexe, d’un brun de poix brillant, parfois roussâtre en avant, où il offre 
quelques rides longitudinales et quelques cils longs et brillants. Parties de 
la bouche testacées, avec les mandibules ferrugineuses. Le pénultième 
article des palpes maxillaires assez fortement cilié, surtout à son sommet. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes sensiblement plus longues que la tête et le prothorax réunis ; 
légèrement et graduellement épaissies; très-finement duveteuses et 
en outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; 
obscures, avec le premier article testacé et parfois les deuxième et 
troisième ou au moins leur base d’un roux de poix : le premier allongé, 
faiblement épaissi en massue : les deuxième et troisième allongés, obco- 
niques : le deuxième presque aussi long que le premier : Le troisième sub- 
égal au deuxième ou à peine plus long : les quatrième à dixième graduel- 
lement un peu plus épais et un peu plus courts, subcylindrico-coniques, 
plus ou moins contigus : les quatrième à sixième évidemment oblongs : 
les septième à dixième à peine oblongs, à peine (æ}) ou non (® ) plus longs 


ALÉOCHARAIRES. — Ozxypoda. 239 


que larges : le dernier à peine aussi long que les deux précédents réunis, 
subfusiforme, parfois assez brusquement atténué dès son milieu, sub- 
élranglé vers celui-ci, comme obscurément biarticulé, plus ou moins 
acuminé au sommet. 

Prothorax assez fortement transverse, environ une fois et un tiers aussi 
large que long; sensiblement rétréci en avant ; largement tronqué ou à 
peine échancré au sommet; à angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; 
assez sensiblement arqué sur les côtés; aussi large en arrière que les 
élytres; largement arrondi à sa base, avec celle-ci subtronquée dans son 
milieu et à peine sinuée de chaque côté près des angles postérieurs, qui sont 
obtus et à peine arrondis; légèrement convexe; creusé au devant de 
l’'écusson d’une fossette assez grande, subarrondie, assez prononcée, parfois 
prolongée jusque sur le milieu du disque en un sillon plus où moins obso- 
lète ; finement et densement pubescent; offrant en outre sur son bord anté- 
rieur et sur les côtés quelques soies redressées, caduques ou peu dis- 
tinctes ; finement et densemeut pointillé, avec la ponctuation un peu plus 
fine et plus serrée que celle de la tête; d’un noir de poix brillant, avec les 
côtés et parfois l'extrême base un peu moins foncés ou d'un roux obscur. 

Écusson finement pubescent, finement et densement pointillé, d'un brun 
de poix assez brillant et parfois un peu roussâtre à son extrémité. 

Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse, sensible- 
went plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière qu’en 
avant et subrectilignes ou à peine arquées sur leurs côtés ; à angle sutural 
subémoussé; sensiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe; peu convexes sur leur disque, subimpressionnées sur la suture 
derrière l’écusson ; finement et densement pubescentes; finement et très- 
densement pointillées, avec la ponctuation ruguleuse, à peine plus tine 
mais sensiblement plus serrée que celle du prothorax; d’un testacé peu 
| brillant, avec la région scutellaire et celle des angles postéro-externes plus 

ou moins rembrunies. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa b:<e ue les élytres, 
de deux fois à deux fois et demie plus prolongé que celles-ci; sensiblement 
et graduellement atténué vers son extrémité; subdéprimé vers sa base, 
subconvexe postérieurement; très-finement et très-densement duveteux, 
avec des cils plus longs au sommet des premiers segments ; offrant en outre 
sur les côtés et sur le dos de longues soies obscures et redressées, plus 
fortes et plus nombreuses dans la partie postérieure ; très-finement et très- 
densement pointillé ou comme très-finement chagriné ; d’un noir peu bril- 


240 BRÉVIPENNES 


lant ou presque mat, avec la marge postérieure des premiers segments 
parfois couleur de poix. Les trois premiers légèrement impressionnés en 
travers à leur base : le premier subrectiligne, les deuxième à quatrième à 
peine échancrés à leur bord postérieur : le cinquième beaucoup plus déve- 
loppé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une 
fine membrane pâle : le sixième assez saillant, étroitement arrondi au 
sommet : celui de l’armure plus ou moins enfoui, fortement sétosellé. 

Dessous du corps d’un noir de poix un peu brillant, avec le sommet du 
ventre et les intersections ventrales d’un roux testacé, Métasternum sub- 
convexe, finement pubescent, finement et densement pointillé. Ventre con- 
vexe, finement chagriné ; très-finement duveteux, avec des cils plus longs 
au bord apical de chaque arceau ; offrant en outre, surtout dans sa partie 
postérieure, des pores sétifères assez nombreux et bien distincts; à cin- 
quième arceau subégal au précédent : le sixième plus ou moins saillant, 
finement cilié à son bord apical (1). 

Pieds suballongés, finement pubescents, finement et densement poin- 
tillés, d’un testacé assez brillant, avec les hanches intermédiaires et pos- 
térieures plus foncées. Cuisses faiblement élargies avant ou vers leur 
milieu. Tibias assez grèles : les postérieurs aussi longs que les cuisses, un 
peu recourbés en dedans avant leur sommet. Tarses étroits, assez dense- 
ment et assez longuement ciliés en dessous, subéparsement en dessus ; 
les antérieurs assez courts ; les intermédiaires un peu moins courts ; les 
postérieurs allongés, un peu ou à peine moins longs que les tibias, à pre- 
mier article notablement allongé, égal aux trois suivants réunis: ceux-ci 
suballongés ou oblongs, graduellement un peu moins longs. 


Parrie. Cette espèce se rencontre dans presque toute la France. Elle 
n'est pas rare parmi les feuilles mortes, les mousses, les détritus et aussi 
dans les champignons 


Oss. Outre la structure des tarses postérieurs, elle diffère de l’Oxypoda 
l'uficornis par sa taille un peu moindre, par ses antennes plus obscures et 
par son abdomen plus atténué en arrière ; de l'Oxypoda longipes par sa 
forme plus large, par ses élytres moins obscures, moins fortement sinuées 
au sommet vers leur angle postéro-externe et par ses pieds un peu plus 


(1) Cette ciliation est, dans la plupart des en presque toujours plus courte et 
plus serrée chez les ®. 


_ 


ALÉOCHARAIRES. — (xypoda. 241 


pâles. Le premier article des antennes est toujours plus ou moins tes- 
tacé, etc. 

Les élytres sont tantôt obscures, avec une bande humérale oblique 
testacée, plus ou moins apparente, tantôt entièrement de cette dernière 
couleur, L'abdomen offre aussi en dessus le bord apical de chaque seg- 
ment et le sommet largement d’un roux plus ou moins testacé. Souvent 
cette dernière variété présente en même temps les pénultièmes articles de 
ses antennes à peine plus courts; mais ces nuances, presque insensibles, 
ne sauraient suffire pour conslituer une espèce distincte. 

On peut rapporter à l’Oxypoda lividipennis les emarginata, Sheppardi, 
lata et acuminata de Stephens. 


4. Oxypoda vittata, MAERKEL. 


Allongée, peu convexe, finement et densement pubescente, d'un noir assez 
brillant, avec les intersections ventrales et Les pieds testacés, La bouche, la 
base des antennes et les élytres rousses, la région scutellaire et celle des 
angles postéro-externes largement rembrunies. Tête finement et densement 
pointillée. Antennes à deuxième et troisième articles subégaux, Les sixième 
à dixième subtransverses. Prothorax assex fortement transverse, sensible- 
ment rétréci en avant, médiocrement arqué sur les côtés, aussi large en 
arrièreque les élytres, subfovéolé vers sa base, finement et densement poin- 
tillé. Élytres subtransverses, beaucoup plus longues que le prothoraz, 
finement, très-densement et subruguleusement pointillèes. Abdomen atténué 
et assez fortement sélosellé vers son extrémité, très-finement chagriné. Le 
premier article des tarses postérieurs égal aux trois suivants réunis, 
ceux-ci suballongés. 


o" Le sitième arceau ventral sinué sur les côtés et fortement prolongé 
en angle dans le milieu de son bord apical. 


 Lesitième arceau ventral peu prolongé, obtusément angulé ou sub- 
arrondi à son bord apical. 


Oxypoda vittata, MAERKEL in GERM. Zeits. V, 219.— REDTENBACHER, Faun, Austr. 
665,9. — FaiRMAIRE et LAGOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 431, 3. — KRAaTz, Ins. 
Deut. II, 163, 4. — Taomson, Skand. Col, IX, 246, 3 b, 1867. 


Long., 0v,0038 (1 1. 3/4) ;— larg., 0,001 (1/2 1.). 


242 BRÉVIPENNES 


Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir assez brillant, avec 
une bande oblique roussâtre sur les élytres ; revêtu d'une fine pubescence 
cendrée, courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax, finement pubescente, 
finement et densement pointillée, d’un noir brillant. Front large, subcon- 
vexe. Épistome longitudinalement convexe, obsolètement pointillé, épar- 
sement sétosellé vers son sommet. Labre subconvexe, brunâtre, à peine 
ponctué, éparsement cilié en avant. Parties de la bouche d’un roux de 
poix, avec le pénultième article des palpes maæillaires plus foncé, dis- 
tinctement cilié. 


Yeux subarrondis, noirs. 
Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis ; 


faiblement et graduellement épaissies; finement duveteuses et en 
outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; noi- 
râtres, avec Île premier article d’un roux de poix parfois assez clair : 
les deuxième et troisième souvent d’un roux de poix foncé ou au moins à 
leur base : le premier assez allongé, assez sensiblement épaissi en massue 
subelliptique : les deuxième et troisième assez allongés, obconiques, sub- 
égaux, presque aussi longs séparément que le premier : les quatrième à 
dixième graduellement un peu plus épais, subcylindrico-coniques, âssez 
fortement contigus : les quatrième et cinquième suboblongs ou à peine 
plus longs que larges : les sixième à dixième subtransverses, avec les 
sixième et dixième un peu moins sensiblement : le dernier au moins égal 
aux deux précédents réunis, assez allongé, subfusiforme, subacuminé au 
sommet. 

Prothorax assez fortement transverse, au moins une fois et un tiers 
aussi large que long ; sensiblement rétréci en avant ; tronqué ou à peine 
échancré au sommet ; à angles antérieurs infléchis, obtus et fortement 
arrondis ; médiocrement arqué sur les côtés ; aussi large en arrière que 
les élytres ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci subtronquée dans 
son milieu et à peine sinuée de chaque côté près des angles postérieurs, 
qui sont obtus mais non arrondis ; médiocrement convexe sur son dis- 
que; marqué au devant de l’écusson d’une légère fossette subarrondie, 
généralement peu prononcée ; finement et densement pubescent ; finement 
et densement pointillé ; d’un noir assez brillant, avec les côtés à peine 
moins foncés. 

Écusson finement pubescent, finement et densement pointillé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré à peine transverse, presque une 


Re EC té = ; 


ALÉOCHARAIRES. — Oxrypoda. 243 


fois et demie aussi longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière 
qu’en avant; à peine arquées postérieurement sur les côtés ; à angle sutu- 
ral subémoussé ; assez fortement sinuées au sommet vers leur angle pos- 
téro-externe ; peu convexes sur leur disque ; subimpressionnées sur la 
suture derrière l’écusson ; finement et densement pubescentes ; finement, 
très-densement et subruguleusement pointillées, avec la ponctuation un 
peu plus serrée que celle du prothorax ; d’un roux peu brillant et parfois 
subtestacé, avec la région scutellaire et celle des angles postéro-externes 
largement rembrunies, au point de paraître presque entièrement obscu- 
res, moins une étroite bande oblique, dirigée du calus huméral à l'angle 
sutural. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
de deux fois à deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; graduelle- 
ment et sensiblement atténué en arrière; subdéprimé vers sa base, sub- 
convexe postérieurement; très-finement et très-densement duveteux, avec 
des cils plus longs au sommet des premiers segments; offrant en outre, 
sur les côtés et sur le dos, des soies obscures et redressées, assez longues, 
un peu plus fortes et un peu plus nombreuses dans la partie postérieure ; 
très-finement et très-densement pointillé et comme très-finement chagriné F 
d’un noir peu brillant, avec le bord apical des premiers segments et celui 
du cinquième souvent d'un roux de poix. Les trois premiers légèrement 
impressionnés en travers à leur base : le premier subrectiligne, les 
deuxième à quatrième à peine échancrés à leur bord postérieur : le cin- 
quième beaucoup plus développé que les précédents, largement tronqué et 
muni à son bord apical d’une fine membrane pâle: le sixième souvent 
assez saillant, subarrondi au sommet : celui de l’armure peu saillant, for- 
tement sétosellé. nets 

Dessous du corps finement et densement pubescent, finement et dense= 
ment pointillé, d’un noir de poix assez brillant, avec le sommet du ventre 
et les intersections ventrales d’un roux testacé. Métasternum subconvexe. 
Ventre convexe, un peu plus densement pubescent, un peu plus finement 
et un peu plus densement pointillé que la poitrine ; offrant dans sa partie 
postérieure quelques pores sétifères assez distincts; à cinquième arceau 
subégal au précédent :-le sixième plus ou moins prolongé, finement cilié 
à son bord postérieur. 

Pieds suballongés, finement pubescents, finement et densement pointil- 
lés, d’un testacé assez brillant, avec les hanches intermédiaires et surtout 
les postérieures plus obscures. Cuisses faiblement élargies vers leur mi- 

BR. b. 17 


| 
- 
! 
| 


244 BRÉVIPENNES 


lieu. Tibias assez grèles ; les postérieurs aussi longs que les cuisses, à 
peine recourbés en dedans avant leur sommet. Tarses étroits, assez dense- 
ment ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs assez courts, | 
les intermédiaires un peu moins courts; les postérieurs allongés, à peine , 
: moins longs que les tibias, à premier article notablement allongé. égal au 
moins aux trois suivants réunis : ceux-ci suballongés, graduellement à 


peine moins longs. 


Parrre. Cette espèce n’est pas rare, au pied où dans le tronc caverneux 
des arbres, en société de la Formica fuliginosa, dans les environs de Lyon, 
dans la Bourgogne, le Beaujolais, la Bresse, les Alpes, la Savoie, etc. 


z Oss. Elle est voisine de l'Oxypoda lividipennis, dont elle diffère parune 
couleur plus sombre et par une taille un peu moindre, mais un peu plus 
étroite; par ses antennes à articles intermédiaires et pénultièmes plus 
courts ; par ses élytres un peu plus longues, ordinairement plus large- 
ment rembrunies, Quelquefois ces dernières sont presque entièrement noi- 
res ou brûnâtres. Les tarses postérieurs paraissent un peu plus longs, 
avec leurs deuxième à quatrième articles à peine plus allongés, etc. ‘ 

Nous avons vu un exemplaire, provenant de la Bresse, et dont le pro- 
thorax est plus distinctement impressionné ou même subsillonné en arrière 
T sur sa ligne médiane. En même temps, l'abdomen est un peu moins den- 
sement et un peu moins finement chagriné, un peu plus brillaut, à sommet 
à peine sétosellé. Peut-être est-ce là une espèce distincte (Oxypoda depilis, 
nobis). Nous n’osons décider sur un seul exemplaire. 

‘ÿ Nous avons eu aussi l’occasion d'examiner deux échantillons capturés à 
OT la Grande-Chartreuse et qui sembleraient devoir constituer une espèce à 
sie part, s'ils présentaient un concours de caractères plus tranchés. Les antennes 

: sont un peu plus courtes et à articles intermédiaires un peu plus courts ; 

le prothorax est un peu plus convexe, plus sensiblement fovéolé vers sa 
base, un peu plus fortement arqué sur les côtés, à angles postérieurs un 
peu plus obtus, les antérieurs un peu plus infléchis ou comprimés et plus 
largement arrondis. Les élytres sont obscures, avec un trait oblique, rous- 
sâtre, assez tranché, etc. (Oxypoda litura, nobis). Le sommet du sixième 
arceau ventral du ÿ’ est moins prolongé et en angle moins aigu, 


5. Oxypoda humidula, KRAATZ. 


Suballongée, fusiforme, subconvexe, finement et densement ypubescente, 


RAS 


PA: 
7 


+54 


a y Us 


À doit cr Tnt it D RS RES RS SL Po Re 


ALÉOCHARAIRES. — Üxypodu. 245 


d'un noir de poix assez brillant, avec les côtés du prothorax et Les élytres 
moins foncés ou d'un brun roussâtre, la bouche, la base des antennes et Les 
pieds d'un roux testacé. Tête finement et densement pointillée. Antennes 
à deuxième et troisième articles subégaux, les sixième à dixième légèrement 
transverses. Prothorax transverse, sensiblement rétréci et subcomprimé en 
avant, assez fortement arqué sur les côtés, aussi large en arrière que Les 
élytres, à angles postérieurs très-obtus et largement arrondis, finement et 
densement pointillé. Élytres transverses, un peu plus longues que Le pro- 
thorax, peu Convexes, finement, très-densement et subrugueusement poin- 
tillées. Abdomen atténué et distinctement sétosellé vers son extrémité, 
finement chagriné. Tarses postérieurs aussi longs que les tibias, à premier 
article subégal aux trois suivants réunis, ceux-ci suballongés ou oblongs. 


o" Le sixième arceau ventral prolongé à son sommet en angle arrondi, 
dépassant sensiblement le segment abdominal correspondant. 


$ Le sixième arceau ventral obtusément arrondi au sommet, dépassant 
à peine ou non le segment abdominal correspondant, 


Oxypoda umbrata, Ericason, Col. March. I, 344, 3; — Gen. et Spec. Staph. 144, 5. 
— H£er, Faun. Col. Helv. I, 320, 4? — REDTENBACHER , Faun. Austr. 666, 13. — 
FAtRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 433, 9.— Kraarz, Ins Deut. Il, 168, 10. 

Oxypoda humidula, Kra4ATz, Berl. Ent. Zeit. 1865, 414, 


Long., 0®,0033 (1 1/21.) ; — larg., Om,0010 (1/2 1.). 


Corps suballongé, fusiforme, subconvexe, d’un noir ou d’un brun de 
poix assez brillant, avec les côtés du prothorax et les élytres moins foncés ; 
revêtu d’une fine pubescence cendrée, assez courte, couchée et serrée. 

Téte beaucoup moins large que le prothorax, finement pubescente, 
finement et densement pointillée, d’un noir ou d’un brun de poix assez 
brillant. Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, 
presque lisse, submembraneux et éparsement cilié en avant. Labre sub- 
convexe, d’un noir de poix brillant, lisse vers sa base, subponctué et 
éparsement cilié vers son sommet. Parties de La bouche d’un roux testacé. 
Pénultième article des palpes maxillaires distinctement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis; 
légèrement et graduellement épaissies; très-finement duveteuses et en 


246 BRÉVIPENNES 


outre très-brièvement pilosellées vers le sommet de chaque article; 
d’un roux brunâtre, avec le premier ou les deux premiers articles 
d’un roux testacé : le premier suballongé, à peine épaissi en massue : 
les deuxième et troisième suballongés, obconiques : le deuxième presque 
aussi long que le premier : le troisième aussi long ou àpeine moins 
long, mais aussi épais que le deuxième : les quatrième à dixième 
graduellement un peu plus épais, subéontigus : le quatrième à peine, le 
cinquième un peu plus longs que larges : les sixième à dixième légèrement 
transverses, le sixième néanmoins un peu moins sénsiblement : le dernier 
subégal aux deux précédents réunis, ovalaire-oblong, subacuminé au 
sommet. 

Prothorazx transverse, environ une fois et un tiers aussi large que long ; 
subcomprimé et sensiblement rétréci en avant; tronqué au sommet; à 
angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; assez fortement arqué sur 
les côtés ; aussi large en arrière que les élytres ; légèrement et régulière - 
ment arrondi à sa base, qui n’est pas visiblement sinuée de chaque côté ; 
à angles postérieurs très-obtus et largement arrondis ; assez convexe Sur 
le dos ; finement et densement pubescent ; finement et densement poin- 
üllé ; d'uû noir dé poix assez brillant, avec les côtés graduellement moins 
foncés ou d’un brun un peu roussâtre. 

Écusson finement pubescent, très-finement pointillé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, évidemment 
un peu plus longues, que,le proihorax; à peine, plus larges en arrière 
qu’en avant et presque subrectilignes sur leurs côtés : assez fortement et 
subangulairement sinuées au sommet vers leur angle postéro-exlerne, 
avec le sutural presque droit; peu convexes Sur leur disque ; légèrement 
impressionnées sur Ja suture derrière l’écusson ; finement et densement 
pubescentes ; finement et très-densement pointillés, avec la poncluation 
subruguleuse et un peu plus serrée que celle du prothorax ; entièr ement 
brunâtres ou d’un brun un peu roussâtre et assez brillant, Épaules étroi- 
tement arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élgtres, 
de deux à trois fois plus prolongé que celles-ci; graduellement et sensi- 
blement atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base, subconvexe posté- 
rieurement; très-finement et très-densement pubescent et comme duve- 
teux ; offrant en outre, sur les côtés et sur le dos, dés soïes obscures et 
semiredressées, plus nombreuses et plus fortes dans la partie postérieure ; 
très-finement et très- densement pointilé et comme finement chagriné ; 


+ 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 247 


d'un noir peu brillant, avec l’extrémité d’un roux obseur, ainsi que le 
bord apical des premiers segments. Les trois premiers faiblement sillonnés EE 
en travers à leur base : le deuxième à peine, les troisième et quatrième ? 


na. & légèrement subéchancrés à leur bord postérieur : le cinquième beaucoup 
Es plus développé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord 
a apical d’une fine membrane pâle : le sixième assez saillant, subarrondi à 


He son sommet. 
27 Dessous du corps très-finement et densement pubescent ; très- AA 
#4 et densement pointillé ; d’un noir un peu brillant, avec les intersections 
| ventrales et le sommet du ventre plus ou moins roux. Métasternum sub- 
convexe. Ventre convexe, un peu plus densement pubescente e pointillé 
que la poitrine ; éparsement sétosellé, surtout vers son sommet; à cin- 
quième arceau subégal au précédent ou à peine plus long: le sixième 
assez saillant, plus ou mo'ns prolongé cet légèrement cilié à son sommet. 
Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement et densement 
pointillés, d’un roux testacé peu brillant, avec les hanches postérieures un 
peu plus foncées. Cuisses subélargies vers leur milieu. Tibias assez grêles: ” 
les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, finement ciliés 
en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs assez courts ; les inter- 
médiaires moins courts, à premier article suballongé ; les postérieurs 


A allongés, aussi longs que les tibias, à premier article notablement allongé, 
vs subégal aux trois suivants réunis : ceux-ci suballongés ou oblongs, gra- 
Le duellement un peu moins longs. 

A Pari. Cette espèce, répandue dans presque toute l'Allemagne centrale, 
SE est très-rare en France. On la rencontre dans les lieux humides de nos 


4 provinces orientales ou méridionales : l'Alsace, la Lorraine, le Languedoc. 


ee Ors. Elle a tout à fait la forme de l'Oxypoda opaca, mais elle est un 
5 peu plus étroite et d’une taille moins avantageuse. Les côtés du prothorax 
et les élytres sont moins obscurs, et le premier est sans impression basi- 
laire, un peu plus fortement arqué latéralement, à angles postérieurs 
encore plus obtus. Les antennes sont un peu moins épaissies, d’une cou- 
leur moins foncée. Les deuxième et troisième articles des tarses posté- 
rieurs sont plus allongés, ce qui fait que le premier, restant toujours très- 
allongé, n’est pas toujours visiblement plus long que les trois suivants 
réunis. 

Elle diffère des Oxypoda lividipennis et vittata par son prothorax plus 
convexe, plus foitement arqué et moins obscur sur les côtés, nullement 


PR LAN CUT DR A NS EM Te Re Ge RL 


248 BRÉVIPENNES 


fovéolé vers sa base, et à angles postérieurs plus obtus , la base n 'élant 
point subsinuée vers ceux-ci. Les élytres sont d’une teinte uniforme, ete. » 

Quelquefois les élytres sont d’un rouge brun, avec la région ie 
un peu rembrunie, Di er, 

Il est difficile de dire à quelle espèce se rapporte l'Oxypoda umbrata de F 
Mannerheim (Brach. 70, 15). Quant à l'espèce décrite sous le 4 
d'Aleochara umbrata par la plupart des anciens auteurs, ainsi qu’il Fa été % 
reconnu, elle doit se rapporter à l'Oxypoda cuniculina décrite plus loin. 

Nous avons vu un exemplaire, provenant de la Corse, et dont les | 
antennes sont plus obscures vers leur extrémité, avec leurs pénultièmes 
articles plus sensiblement transverses. Faute de matériaux suffisants, ilne 
nous a pas été donné de décider si une telle variété (Corsica, nobis) ee : 
constituer une espèce distincte. 3 


6. Oxypoda distineta, MULSANT et Rey, 


Suballongée, fusiforme, subconvexe, finement et densement pubescente, 
d’un noir de poix assez brillant, avec les côtés du prothorax d'un roux de 
poix, la bouche et les antennes brunâtres, les élytres, Les intersections 
ventrales et les pieds lestacés, Tête finement et densement pointillée. 
Antennes grêles, faiblement épaissies vers leur extrémité, à deuxième et pen 
sième articles allongés, subégaux, les quatrième et cinquième suboblongs, 
les sixième et septième subcarrés, les huitième à dixième subtransv erses. 
Prothorax assez fortement transverse, un peu rétréci en avant, un peu 
moins Large que Les élytres, sensiblement arqué sur les côtés, distinctement 
impressionné vers sa base, finement et densement pointillé. Élytres trans- 
verses, un peu plus bongues que le prothoraz, subdéprimées, finement, très 
densement etsubrugueusementponctuées. Abdomen atténué postérieurement 
à peine sélosellé vers son sommet, finement et très-densement prie 
Tarses postérieurs un peu moins longs que Les tibias, à premier artic Le 
subégal aux trois suivants réunis, ceux-ci oblongs. 


+ 


Long., 0",0082 (1 1/2 1.); — larg., 0,0010 (1/2 1.). 


Corps suballongé, fusiforme, subconvexe, d’un noir de poix assez brillant, LL: 
avec les élytres et les intersections ventrales testacées; revêtu d’une fine 
pubescence cendrér, assez courte, couch‘e et serrée. 


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ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 249 


Tête beaucoup moins large que le prothorax, légèrement pubescente ; 
finement, légèrement et densement pointillée; d’un noir brillant. Front 
large, convexe, un peu plus lisse sur son milieu. Épistome longitudi- 
nalement convexe, lisse. Labre subconvexe, d’un noir de poix, à peine 
rugueux et à peine cilié en avant. Parties de la bouche d'un roux de poix 
obscur, avec l’article terminal des palpes matillaires pâle. 

Yeux subarrondis, noirs, à reflets micacés. 

Antennes grèles, sensiblement plus longues que la tête et le prothorax 
réunis; faiblement ou même très-faiblement épaissies ; très-finement du- 
veteuses et en outre à peine pilosellées vers le sommet de chaque 
article; brunâtres ou d’un roux très-obscur, avec les deux premiers articles 
encore plus foncés; le premier suballongé, assez fortement renflé en 
massue subelliptique; le deuxième suballongé, obconique, presque aussi 
long que le premier : le troisième assez allongé, obconique, subégal au 
précédent ou à peine plus long : les quatrième à dixième graduellement et 
à peine plus épais, en forme de tronçons dé cône : les quatrième et cin- 
quième suboblongs ou à peine plus longs que larges : les sixième et sep- 
tième subcarrés ou aussi longs que larges : les huitième à dixième sub- 
transverses ou à peine moins longs que larges : le dernier assez épais, un 
peu moins long que les deux précédents réunis, ovalaire-oblong, obtus 
au sommet. 

Prothorax transverse, environ une fois et un tiers aussi large que long; 
un peu rétréci en avant; largement tronqué au sommet, avec les angles 
antérieurs infléchis, obtus et largement arrondis; un peu ou à peine moins 
large en arrière que les élytres; sensiblement arqué sur les côtés; légère- 
ment mais visiblement arrondi à sa base, avec celle-ci non sinuée de 
chaque côté vers les angles postérieurs qui sont très-obtus, mais à peine 
arrondis; assez convexe sur son disque; creusé au devant de l’écusson 
d’une impression transversale ou subarrondie, bien prononcée ; finement et 
densement pubescent; finement et densement pointillé; d’un noir de poix 
assez brillant, avec les côtés graduellement plus clairs ou un peu rous- 
sâtres. 

Écusson finement pubescent, finement pointillé, d’un noir de poix. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse; un peu 
plus longues que le prothorax ; un peu plus larges en arrière qu’en avant 
et subrectilignes sur leurs côtés ; subdéprimées ou même déprimées sur 
leur disque; subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; finement 
et densement pubescentes ; finement et très-densement pointillées, avec 


250 BRÉVIPENNES 


la ponctuation subruguleuse, un peu plus forte et un peu plus serrée que 
celle du prothorax ; entièrement d’un fauve testacé assez brillant. Épaules 


subarrondies,  : | 
Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; 
deux fois et demie plus prolongé qué celles-ci ; graduellement et assez 
sensiblement atténué vers son extrémité ; sabdéprimé vers sa base, sub- 
convexe postérieurement; finement et modérément pubescent; à peine 
sétosellé sur les côtés et vers le sommet ; finement et très-densement poin- 
tillé ; d’un noir assez brillant, avec le sommet à peine moins foncé. Les 
trois premiers segments étroitement sillonnés en travers à leur base : le 
cinquième sénsiblément plus développé que les précédents, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle et à 
peine distincte : le sixième assez saillant, moins densement pointillé que 
les'autres, obtusément tronqué au sommet, | | a 
Dessous du corps finement pubescent ; finement pointillé; d'un noir 
de poix asseZ'brillant, avec le sommet du ventre et les intersections ven- 
trales testacés. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, à pubescence 
assez longue, à cinquième arceau à peine plus long que le précédent : le 
sixièmiel assez saillant, subtronqué et finement cilié à son bord postérieur. 
“Pieds asséz allongés, finément pubescents, finement pointillés, d'un 
testacé assez brillant. Cuisses assez élargies vers leur milieu. Tibias assez 
grêlés : les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, longue- 
ment ciliés en dessous, à peine en dessus ; les antérieurs assez courts, les 
intermédiaires uh peu moins courts; les postérieurs allongés, un peu 
moins longs que les tibias, à premier article allongé, subégal aux trois 
Suivants réunis, ceux-ci oblongs, graduellement un peu moins longs. 


MUC $ ein ALT ON Yu 1 | Tuyau) u ; | | | . 
… Parme. Cette espèce a été prise dans les environs de Montpellier, parmi 
les feuilles mortes. 


Os. Elle est plus petite et elle a le prothorax. plus convexe que les 
Oxypoda luteipennis ‘ét vittata. Elle ressemble berucoup à l'Orypoda 
humidula, mais les antennes sont plus allongées, plus grêles, moins épais- 
sies vers leur extrémité, plus obscures à leur base, avec les sixième et sep- 
ième articles moins courts et les huitième à dixième seuls subtransverses. 
Le prothorax offre vers sa base une fossette ou impression transversale 
sensible ; il'est à peine moins convexe, mais un peu moins rétréci en 
avant, Moins large en arrière, où il est à peine et un peu plus étroit que 
les élytres, Celles-ci sont plus déprimées et d’une couleur plus claire. 


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ALÉOCHARAIRES. — Üxypoda. 251 


L'abdomen est un peu plus brillant, un peu moins finement et un peu 
moins densement pointillé, mais distinctement sétosellé. Les tarses posté- 
rieurs sont moins allongés, bien que les proportions relatives de leurs 
articles restent les mêmes, etc. . 


2. Oxypoda opacna, GRAVENHORST. 


L 


Suballongée, fusiforme, subconvexe, finement et très-densement pubes- 
cente, d'un noir assex brillant, avec les élytres brunâtres, la bouche et la 
base des antennes d'un roux de poix, Les intersections ventrales et Les 
pieds d'un roux testacé. Tête assex finement et densement ponctuée. An- 
tennes à deuxième et troisième articles subégaux, les sixième à dixième 
subtransverses. Prothorax fortement transverse, fortement rétréci en 
avant, sensiblement arqué sur les côtés, aussi large en arrière que les ély- 
tres, obsolètement fovéolé à sa base, finement et très-densement pointillé. 
Éiytres fortement transverses, un peu plus longues que le prothorax, peu 
convexes, finement, très-densement et subaspèrement pointillées. Abdo- 
men atténué et fortement sétosellé vers son extrémité, très-finement cha- 
griné. Le premier article des tarses postérieurs évidemment plus long que 
Les trois suivants réunis, ceux-ci oblongs. 


ns Le sixième arceau ventral subsinué sur les côtés et légèrement pro- 
longé en angle dans le milieu de son bord apical. 


© Le sirième arceau ventral obtusément arrondi à son bord apical. 


Aleochara opaca, GRAvENORsT, Micr, 89, 31 ; — Mon. 163, 41.— GyLLeNHaL, Ins. 
Suec. [1, 423, 45. | 

Oxypoda opaca, MANNERHEIM, Brach. 70, 4. — ERICHSON, Col. March. I, 344, 2; — 
Gen. et Spec. Staph. 144, 4.— HEER, Faun. Col. Helv. [, 319, 2.— REDTENBACHER, 
‘Fann. Austr. 665, 10.— FarmmaAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 438, 8. — 

_ Taomson, Ofv. Vet. Ac. Fürh, 1855. 195, 4. — Knaarz, Ins. Deut. II, 165, 6. — 
Taouson, Skand. Col. 1861. ILE, 19, 3. 


Variété a. (Immature). Côtés du prothorax, élytres et bord postérieur 
des segments abdominaux roussâtres. 


Variété b. Taille un peu moindre. Élytres noires. 


| Long., 0%,0036 (1 93 1.); — larg., 0m,0019 (1/2 1.). 


252 BRÉVIPENNES 


Corps suballongé, fusiforme, subconvexe, finement et densement pu- 
bescent, d'un noir assez brillant, avec les élytres brünâtres ; revêtu d’une 
fine pubescence d’un gris obscur, courte, couchée et très-serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax, finement pubescente, assez 
finement et densement ponctuée, d’un noir assez brillant, Front large, as- 
sez convexe. Épistome convexe; obsolètement ponctué, éparsement séto- 
sellé avant son sommet. Labre subconvexe, d’un noir de poix, obsolè- 
tement et subrugueusement ponctué, éparsement cilié en avant. Parties de 
La bouche d'un roux de poix plus où moins foncé. Le pénultième article 
des palpes maxillaires souvent encore plus obscur, distinctement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes à peine plus longues que la tête et le prothorax réunis, 
faiblement et graduellement épaissies ; finement duveteuses, et en 
outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; noi- 
res ou noirâtres, avec le premier article d’un roux de poix souvent assez 
foncé : celui-ci suballongé, légèrement épaissi en massue subeylindrique: 
les deuxième et troisième suballongés, obconiques : le deuxième presque 
aussi long que le premier ; le troisième subégal au deuxième ou à peine 
plus long : les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, sub- 
cylindrico -coniques, contigus : le quatrième suboblong : le cinquième à 

peine plus long que large : les sixième à dixième subtransverses : le der= 
nier assez allongé (1), un peu plus long que les deux précédents réunis : 
subfusiforme, subacuminé au sommet. 3 

Prothorax fortement transverse, plus d’une fois et un tiers aussi large 
que long ; fortement rétréci en avant ; largement tronqué ou à peine échan- 
cré au sommet; à angles antérieurs infléchis, subobtus et subarrondis ; 
sensiblement arqué sur les côtés; aussi large ou à peine plus large en ar- 
rière que les élytres ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci à peine 
ou obtusément tronquée dans son milieu et légèrement sinuée de chaque 
côté près des angles postérieurs qui sont obtus et subarrondis : assez con- 
vexe sur son disque ; creusé au devant de l’écusson d’une fossette souvent 
obsolète : offrant parfois sur sa ligne médiane un sillon canaliculé à peine 
apparent; finement et très-densement pubescent ; finement et très-dense- 
ment ponctué; d’un noir assez brillant, avec les côtés parfois couleur de 
poix. 


(1) Ce dernier article paraît plus ou moins allongé et plus ou moins cylindrique, 
suivant le côté qu'on l’examine. | 


ALÉOCHARAIRES, — Oxypoda. 253 


Écusson finement pubescent, finement et subrugueusement pointillé, 
obscur. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, un peu plus 
longues que le prothorax ; subparallèles ou à peine arquées postérieure- 
ment sur leurs côtés ; sensiblement sinuées au sommet vers leur angle 
postéro-externe, avec le sutural presque droit ; légèrement convexes in- 
térieurement sur leur disque; sensiblement impressionnées sur la suture 
derrière l’écusson ; finement et très-densement pubescentes ; finement, 
très-densement et subaspèrement pointillées, avec la ponctuation à peine 
plus serrée et à peine plus forte que celle du prothorax ; brunâtres ou d’un 
brun peu brillant, obscurément roussâtre vers l'extrémité et parfois vers 
les épaules. Celles-ci étroitement arrondies. 

Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de 
deux fois à deux fois et demie plus prolongé que celles-ci; graduellement 
et sensiblement atténué en arrière ; déprimé vers sa base, subconvexe pos- 
térieurement; très-finement et très-densement duveteux, avec des cils 
plus longs au sommet des premiers segments; offrant en outre, sur les cù- 
tés et sur le dos, des soies obscures et plus ou moins redressées, plus for- 
tes et plus nombreuses vers le sommet; très-finement et très-densement 
pointillé et comme très-finement chagriné ; d’un noir presque mat, avec le 
sixième segment et le bord postérieur des précédents parfois moins fon- 
cés. Les trois premiers légèrement sillonnés en travers à leur base : les 

deuxième à quatrième à peine échancrés à leur sommet : le cinquième 
beaucoup plus développé que le précédent, largement tronqué et muni à 
son bord apical d’une fine membrane pâle : La sixième plus ou moins sail- 
lant, subsinué au milieu de son bord apical: celui de l’armure caché, 
fortement sélosellé. 

Dessous du corps finement et très-dénsement pointillé, d’un noir peu 
brillant avec le sommet du ventre ei les intersections ventrales d’un 
roux testacé. Métasternum assez convexe. Ventre convexe, distinctement 
et éparsement sétosellé dans sa partie postérieure, à cinquième arceau su- 
bégal au précédent : le sixième plus ou moins saillant, finement et plus 
(@ ) ou moins (o”), densement et brièvemeut cilié à son bord apical. 

Pieds suballongés, finement et densement pubescents, finement et très- 
densement pointillés, d’un roux plus ou moins testacé et un peu brillant, 
avec les hanches, surtout les intermédiaires et postérieures, souvent plus 
obscures. Cuisses à peine élargies avant ou vers leur milieu, Tibias assez 

grêles ; les postérieurs aussi longs que les cuisses, à peine recourbés en 


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254 BRÉVIPENNES 


dedans avant leur sommet. Tarses étroits, assez longuement et assez den- 
sement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs courts 3 
les intermédiaires moins courts, à premier article subégal aux deux sui- 
vants réunis ; les postérieurs allongés, presque aussi longs que les tibias, 
à premier article notablement allongé, évidemment plus long que les trois 
suivants réunis, aussi long que ceux-ci et la moitié du dernier pris ensem- 


ble : les deuxième à quatrième oblongs, graduellement à peine plus 
courts. 


Paris. Cette espèce, commune dans presque toute la France, se ren- 
contre de diverses manières, parmi les mousses, les feuilles mortes et les 
vieux fagots, sous les détritus et les champignons, ete. 


Oss, Elle diffère des précédentes par sa forme un peu plus raccourcie et 
un peu plus convexe, par sa pubescence un peu plus obscure et un peu 
plus serrée. Les élytres sont aussi plus sombres et sensiblement plus cour- 
tes. Le premier article des tarses postérieurs est plus allongé, surtout re- 
lativement aux trois suivants, qui sont un peu plus couris que dans les au- 
tres espèces précédemment décrites. 

Les élytres varient pour la couleur qui passe du brun au roux plus ou 
moins clair, Dans ce dernier cas, les côtes du prothorax (var. a), les inter 
sections et le sommet de l'abdomen, et même les antennes, se montrent 
d'une couleur moins foncée, avec la base de ces dernières d’un testacé as- 
sez clair. 

La variété b est d’une taille un peu moindre, et les élytres sont encore 
plus obscures, noires ou presque noires. 

Cette espèce finit pour nous la série des vraies Oxypodes. 


Peut-être doit-on lui appliquer l’umbrata de Stephens (1. Brit., V, 
148). 


Nous colloquerons ici, avec doute, une espèce française que nous 
n’avons pas eu l’occasion d’examiner : 


8. Oxypoda nitidiventris, FAIRMAIRE ET LABOULBÈNE. 


Oblongue, un peu déprimée ; d'un brun roussûtre, peu foncé, presque 
mat, à pubescence grisâtre extrêmement fine et courte ; tête noire. 


Oxypoda nitidiventris, Fanmatne et LABOULBÈNE, Faun, Ent. Fr. L, 438, 24. 


ALÉOCHARAIRES, — Ürypoda. 


Long., 3 à 4 mill. 


Æ Antennes à peine plus longues que la tête et le corselet, grossissant à 
peine vers l'extrémité, brunes, avec le premier article d’un roux testacé, 
Fo les troisième et quatrième rougcâtres; le troisième article bien plus long 
F que le deuxième, les suivants un peu plus longs que larges, le dernier 7 
ovalaire, aussi long que les deux précédents. L 

Corselet d'un tiers plus large que long, rétréci en avant, arrondi à la 
base, légèrement sur les côtés ; base visiblement sinuée près des angles 
ke postérieurs qui sont obtus, presque droits ; ponctuation très-serrée, assez 


es fine ; côtés roussâtres surtout aux angles postérieurs. 
Élytres un peu plus larges mais pas plus longues que le corselet, ponc- 
ER tuées comme lui, légèrement sinuées au bord postérieur, enfumées à l’écus- 
| son et sur les côtés, ou obscures avec une bande oblique un peu plus | 2 
D. ; claire. 
Ee Abdomen très-atiénué vers l'extrémité, lisse, d’un brun mat à la base, 
Ce noirâtre et brillant sur les quatre derniers segments. sn. 


N Pattes d’un roux testacé. 


PaTRIE. Les Hautes-Pyrénées. 


Oss. Cette espèce est fort remarqnable par l'abdomen brillant à Fer 
mité et le reste du corps mat. 

Nous en avons reproduit la description, mais il nos parait douteux 
qu'elle doive appartenir au genre Oxypoda. 

Entre les vraies Oxypoda et le sous-genre Sphenoma, on peut colloquer 
l'espèce suivante, qui, d’après la structure des tarses postérieurs, doit 
former un groupe distinct. 


S°®, Oxypoda lateralis, SANLBERG. 


Assez déprimée, presque mate, noire, avec la base des antennes, les 
côtés du prothorax, une bande oblique sur Les élytres et Les pieds testacés. 
Prothorax fovéolé à sa base, obsolètement canaliculé. Abdomen recouvert 
d'une pubescence serrée et soyeuse, lisse vers son sommet. 


Aleochara lateralis, SAnLBERG, Ins. Fenn. I, 391, 82. 
Aleochara opaca, var. b, GyLLENHAL , Ins. Suec. IL, 423, 45. jrs 


CT 
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256 BRÉVIPENNES 


Oxypoda infuscata, KELLNER , Stett, Ent. Zeit, V, 413. — REPTENBACHER , Faun. 
Austr. 821. 

Oxypoda lateralis, Tuomson , Ofv. Af, Vet. Ac. Fôrh. 1855. 194, 3; — Skand. Col. 
HI, 19, 4. 1861. 


Long., 1 2/3 1. 


Presque de la taille de l'O. opaca, mais plus déprimée, avec la tête plus 
courte et les yeux assez proéminents. 

Prothorax finement canaliculé, fovéolé à sa base, évidemment ponctué 
ainsi que les élytres. 

Abdomen à cinquième et sixième segments dorsaux lisses. 

Tarses postérieurs à premier article non deux fois plus long que le 
deuxième. 


Parrie. Sous les feuilles et les bouses, juin, août, dans les Hautes-Pyré- 
nées, d’après M. Pandellé. 


Oss. Cette espèce est facile à distinguer par la structure des tarses pos- 
térieurs. 

Quelquefois le corps est plus ou moins roussâtre, surtout chez les sujets 
immatures (Oxypoda pellucida, Mannerheim, Brach. 70, 6), et peut-être 
doit-on attribuer à cette variété l'Oxypoda nitidiventris de Fairmaire et 
Laboulbène, rapportée ci-dessus ? 


SOUS-GENRE SPHENOMA, MANNERHEIM (1) 


MANNERHEIM, Brach., 68. 
Étymologie : cgñvwnx, cimier, 


Oss, Dans ce sous-genre, les antennes sont légèrement épaissies en 
dehors, avec leur troisième article subégal au deuxième (2). Le pénul- 
tième article des palpes maxillaires est médiocrement allongé, le terminal 


(1) Ce sous-genre répond au genre Thliboptera de Thomson (Skand. Col. I, 20. 
1861). 

(2) Thomson dit, à propos des antennes : articulo secundo tertio longiori. Quant 
à nous, nous avons toujours vu le deuxième article non ou à peine visiblement plus 
long que le troisième. D'ailleurs, quant à la Thliboptera togata, il dit : articulo 
secundo tertio fere sesqui longiori, et à propos de la TAl. planipennis, il dit : arti- 
culo secundo tertio aequali. 11 y à là contradiction, sans doute par suite d'erreur 
typographique. 


ALÉOCHARAIRES. — Üxy poda. 257 


assez long. Les élytres sont aussi longues ou à peine plus courtes que le 
prothorax. Le corps est subfusiforme. 


Il renferme un petit nombre d’espèces, dont voici les différences : 


a Élytres déprimées, à peine plus courtes que le prothorax, un peu plus 
larges en arrière. Le premier article des tarses postérieurs subézal 
aux deux suivants réunis. Abdomen sensiblement atténué. Prothorax 
fortement transverse. 


b Prothorazx et élytres roux. Les sirième à dixième articles des antennes 
à peine transverses. Abdomen presque uniformément pointillé. Taille 
moyenne. PLATYPTERA. 
bb Prothorax et élytres brunâtres. Les sixième à dixième articles des 
antennes sensiblement transverses. Abdomen éparsement ponctué 
en arrière. Taille petite. PLANIPENNIS. 
aa Élytres subparallèles. Le premier article des tarses postérieurs sub- 
égal aux trois suivants réunis. Prothorax légèrement transverse. 
c Étlytres déprimées, à peine plus courtes que le prothorax. Les sixième 
à diæième articles des antennes sensiblement transverses. Pro- 
thorax, élytres et intersections abdominales, d'un roux pâle. 
Taille moyenne. ABDOMINALIS. 
cc Élytres faiblement convexes, de la longueur du prothorax. 
d Abdomen moins densement pointillé en arrière. Prothorax et élytres 
roux. Les sitième à dixième articles des antennes légèrement 
transverses. Taille moyenne. TOGATA. 
dd Abdomen uniformément pointillé-chagriné. Prothordx et élytres 
d'un roux brunâtre. Les sirième à dixième articles des antennes 
sensiblement transverses. Taille petite. ASSIMILIS, 


9. Oxypoda (Sphenoma) platyptera, FAIRMAIRE. 


Allongée, subfusiforme, subdéprimée, très-finement et densement pubes- 
cente, d’un roux de poix un peu brillant, avec la tête et l'abdomen obs- 
curs, l'extrémité de celui-ci roussûâtre, La bouche, la base des antennes et 
les pieds d'un roux testacé. Tête finement et densement pointillée. Anten- 
nes à troisième article subégal au deuxième, les sixième à dixième léyè- 
rement transverses. Prothorax fortement transverse, rétréci en avant, 
médiocrement arqué sur les côtés, un peu plus large en arrière que Les ély- 
tres, à angles postérieurs très-obtus, finement et densement pointillé. 
Élytres très-fortement transverses, à peine plus courtes que Le prothorax, 
déprimées, finement, très-densement et ruguleusement pointillées. Abdo- 
men sensiblement atténué et fortement sétosellé en arrière, très-finement 
et très-densement pointillé, avec Le sixième segment moins densement. Le 


258 BRÉVIPENNES 
premier article des tarses postérieurs subégal aux deux suivants réunis 
ceux-ci suballongés. 


o" Le sixième segment abdominal arrondi au sommet. Le sixième ar- 
ceau ventral étroitement arrondi et simplement cilié à son bord apical. 


$ Le sivième segment abdominal subtronqué ou obtusément arrondi au 
sommet. Le sixième arceau ventral subsinueusement tronqué et densement 
et brièvement cilié à son bord apical. 


i , L 


Oxypoda planipennis, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1,453,, 13. 1854. 
Oxypoda platyptera, FAtRMAtRE, Ann. Soc. Ent. Fr. p. 37. 1859. 


Long., 0®,0036 (1 1. 2/3): — larg., 0w,0008 (1/3 1.) 


Corps allongé, subfusiforme, subdéprimé, d’un roux de poix un peu 
brillant, avec la tête et l’abdomen (moins le sommet) rembrunis ; revêtu 
d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax, finement pubescente, lé- 
gèrement et densement pointillée, d’un noir de poix assez brillant. Front À 
large, subconvexe. Épistome convexe, presque lisse. Labre subconvexe, 14 
presque lisse, d’un roux de poix foncé, légèrement cilié en avant. Parties 
de La bouche d’un roux testacé.. Le pénultième article des palpes maxil- 
laires à peine plus sombre, distinctement cilié. | 

Yeux, subarrondis, noirs. 

Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis; 
légèrement mais visiblement et graduellement épaissies; finement du- 
veteuses et en outre légèrement pilosellées vers le sommet de cha- 
que article; brunâtres avec les deux ou trois premiers articles d’un 
roux testacé : le premier allongé, subépaissi en massue : les deuxième et 
troisième assez allongés, obconiques, subégaux, un peu moins longs sé- 
parément que le premier : les quatrième à dixième graduellement un peu 
plus épais, subcontigus : le quatrième à peine plus long que large : le 
cinquième presque carré : le sixième à peine, les septième à dixième lé- 
gèrement transverses : le dernier subégal aux deux précédents réunis, 
en ovale suballongé et subacuminé au sommet. 

”_ Prothorax fortement transverse, au moins une fois et un tiers aussi large 
que long ; subcomprimé et sensiblement rétréci en avant ; lonqué au som- 
met ; à angles antérieurs infléchis, très-obtus et largement arrondis ; mé- 


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ALÉOCHARAIRES, — Orypoda. 259 


diocrement arqué sur les côtés ; un peu plus large en arrière que les ély- 
tres; largement et presque régulièrement arrondi à sa base ; à angles pos- 
térieurs très-obtus et subarrondis ; légèrement convexe sur son disque; 
parfois à peine fovéolé au devant de l’écusson ; très-finement et dense- 
ment pubescent; finement et densement pointillé ; d’un roux de poix 
assez brillant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un roux 
obscur. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse, à peine ou 
un peu plus courtes que le prothorax ; évidemment plus larges en arrière 
qu’en avant, mais presque subrectilignes sur leurs côtés ; distinctement si- 
nuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural presque 
droit; déprimées sur leur disque, à peine impressionnées sur la suture 
derrière l’écusson ; très-finement et densement pubescentes; finement et 
très-densement pointillées avec la ponctuation ruguleuse, à peine moins 
fine, mais plus serrée que celle du prothorax ; entièrement d’un roux de 
poix un peu brillant. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, 
plus de trois fois plus prolongé que celles-ci ; graduellement et sensible- 
ment atténué vers son extrémité ; déprimé vers sa base, assez convexe en 
arrière ; très-finement et très-densement pubescent, avec des cils plus 
longs au bord apical des premiers segments ; offrant en outre, sur les cô- 
tés et sur le dos, surtout dans sa partie postérieure, de longues soies obs- 
cures et redressées ; très-finement et très-densement pointillé ou comme 
finement chagriné, avec le sixième segment et le sommet du cinquième à 
ponctuation un peu moins serrée ; d’un noir brunâtre et presque mat, 
avec le sommet un peu plus brillant et largement roussâtre, et le bord api- 
cal des deux ou trois premiers segments parfois d’un roux obscur. Les 
trois premiers graduellement plus faiblement impressionnés en travers à 
leur base : les deuxième à quatrième à peine subéchancrés à leur bord 
postérieur : le cinquième sensiblement plus développé que les précédents, 
largement tronqué où à peine échancré et muni à son bord apical d’une 
fine membrane pâle : le sixième assez saillant, plus ou moins arrondi 
au sommet : celui de l’armure un peu enfoui, sétosellé-fasciculé au 
bout. 

Dessous du corps finement pubescent, très-finement et très-densement 
pointillé, d’un noir assez brillant avec l’extrémité du ventre graduellement 
moins foncée. Métasternum assez convêxe. Ventre convexe, éparsement 

BR. b. 18 


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260 ‘ BRÉVIPENNES 


sétosellé en arrière, à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième 
plus ou moins saillant, 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, densement pointillés, d'un 
roux-testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses as- 
sez étroits, finement et assez densement ciliés en dessous, éparsement en 
dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier 
article suballongé, presque égal aux deux suivants réunis ; les postérieurs 
allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article allongé, su- 
bégal aux deux suivants réunis ou à peine plus long : les deuxième à qua- 
trième suballongés ou oblongs, graduellement un peu moins longs. 


Parme. Cette espèce se trouve dans les Hautes-Pyrénées. Elle nous à 
été donnée par M. Ch. Brisout de Barneville. 


Oss. Elle est la plus grande des espèces à élytres assez courtes. Elle est 
remarquable par son prothorax plus large postérieurement que la base des 
élytres, avec celles-ci déprimées et graduellement subélargies d’avant en 
arrière. 


10. Oxypoda (Sphenoma) planipennis, THOMs0N. 


Suballongée, subfusiforme, subdéprimée, finement et assex densement k 
pubescente, d'un noir de poix assez brillant. avec le prothorax, les élytres D | 
et le sommet de l'abdomen brunûtres, la bouche, la base des antennes e4 | 
les pieds testacés, Tête finement et densement pointillée. Antennes à troi- 
sième article subégal au deuxième, les sixième à dixième sensiblement 
transverses. Prothorax fortement transverse, rétréci en avant, sensible- 
ment arqué sur les côtés, un peu plus large en arrière que les élytres, à 
angles postérieurs obtus, subfovéolé vers sa base, finement et densement 
poinlillé. Élytres très-fortement transverses, à peine plus courtes que le 
prothorax, déprimées, finement, très-densement et ruguleusement poin- 
tillées. Abdomen sensiblement atténué et fortement sétosellé en arrière, 
très-finement et densement pointillé vers sa base, éparsement ou presque 
lisse vers son extrémité. Le premier article des tarses postérieurs subégal 
aux deux Suivants réunis, ceux-ci oblongs. 


Oxypoda planipennis, Tuoson, Ofv. Vet. Ac. Fürh. 1855 ; 197, 11. 


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ALÉOCHARAIRES. — ()xypodu, 


Oxypoda sylvicola, KRAATz, Ins. Deut. 479) #8. 
Thliboptera planipennis, Taouson, Skand. Col. ILI,-22, 4. 1861. 


Long., 0",0029 (1 1/3 1.); — larg, 0m,0005 (1/4 1.). 


Corps suballongé, subfusiforme, subdéprimé, d’un noir de poix assez 
brillant, avec le prothorax, les élytres et le sommet de l’abdomen d’un 
brun parfois un peu roussâtre ; revêtu d’une fine pubescence cendrée, as- 
sez Courte, couchée et assez serrée. 

Tète sensiblement moins large que le prothorax, finement et densement 
pointillée, d’un noir de poix assez brillant. Front large, subconvexe, pres- 
que lisse. Labre à peine convexe, rugueux, brunâtre, légèrement cilié. 
Parties de la bouche testacées. Le pénultième article des palpes maxil- 
laires un peu plus foncé, légèrement cilié. | 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; fai- 
blement et graduellement épaissies ; finement duveteuses et en outre 
légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article ; brunâtres 
avec la base testacée; à premier article assez allongé, sensiblement 
épaissi en massue : les deuxième et troisième suballongés, obconi- 
ques, subégaux, à peine moins longs séparément que le premier : le troi- 
sième à peine plus grêle que le deuxième : les quatrième à dixième gra- 
duellement un peu plus épais, non ou peu contigus : le quatrième pres- 
que carré : le cinquième légèremen:, les sixième à dixième sensiblement 
transverses, avec les pénultièmes un peu nlus fortement : le dernier suhé- 
gal aux deux précédents réunis, Ovalaire-oblong, subacuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, au moins une fois et un tiers aussi 
large que long ; subcomprimé et sensiblement rétréci en avant ; tronqué 
au sommet ; à angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; sensiblement 
arqué sur les côtés ; un peu ou à peine plus large en arrière que les ély- 
tres ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci parfois à peine subsinuée 
de chaque côté près des angles postérieurs qui sont obtus mais non ar- 
rondis ; légèrement convexe sur son disque ; offrant souvent au devant de 
l'écusson une fossette transversale très-légère et plus ou moins obsolète ! 
finement et assez densement pubescent ; finement et densement pointillé ; 
d’un brun assez brillant et parfois un peu roussâtre sur les côtés. 

Écusson finement pubescent, finement pointillé, brunâtre. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse, à peine 


262 BRÉVIPENNES 


ou un peu plus courtes que le prothorax ; évidemment plus larges en ar- 
rière qu'en avant el presque subrectilignes sur leurs côtés; à peine si- 
nuées au sommet vers leur angle postéro-externe avec le sutural subé- 
moussé ; déprimées sur leur disque, parfois à peine impressionnées sur la 
suture ; finement et assez densement pubescentes ; finement et très-den- 
sement pointillées, avec la ponctuation ruguleuse; à peine moins fine et à 
peine plus serrée que celle da prothorax; d’un brun de poix assez brillant 
et parfois un peu roussâtre. Épaules cachées. 

Abdomen suballongé, presque aussi large à sa base que les élytres, en- 
viron trois fois plus prolongé que celles-ci ; subarqué sur les côtés et puis 
sensiblement atténué vers son extrémité dès avant son milieu ; subdé- 
primé vers sa base, convexe postérieurement ; finement, assez longue- 
ment et assez densement pubescent ; offrant en outre, sur le dos et sur les 
côtés de sa partie postérieure, de longues soies obscures et redressées, 
très-apparentes ; très-faiblement et densement pointillé sur les premiers 
segments, avec la ponctuation graduellement moins serrée sur les sui- 
vants, et même assez écartée sur le cinquième; d’un noir de poix assez 
brillant, avec l'extrémité d’un brun plus ou moins roussâtre. Les trois pre- 
miers segments graduellement plus faiblement sillonnés en travers à leur 
base avec le fond du sillon du premier presque lisse : les troisième et qua- 
trième à peine échancrés à leur bord postérieur : le cinquième beaucoup 
plus développé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord 
apical d’une fine membrane pâle : le sixième assez saillant, plus ou moins 
arrondi au sommet : celui de l’armure enfoui. 

Dessous du corps finement pubescent, finernent pointillé, d’un noir assez 
brillant avec le sommet du ventre et parfois les intersections ventrales plus 
ou moins roussâtres, Métasternum subconvexe. Ventre convexe, éparse- 
ment sétosellé, à pubescence assez longue, à ponctuation moins serrée en 
arrière, à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième assez sail- 
lant, subsinueusement tronqué et finement cilié à son bord apical ( ® ). 

Pieds suballongés, finement pubescents, finement pointillés, d’un testacé 
assez brillant, Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias assez 
grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, 
finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs courts ; 
les intermédiaires moins courts, à premier article suballongé ; les posté- 
rieurs assez allongés, moins longs que les tibias, à premier article al- 
longé, subégal aux deux suivants réunis : les deuxième à quatrième 
oblongs, graduellement à peine moins longs. 


ALÉOCHARAIRES. — Üxypoda. 263 


Parme. Cette espèce, propre à la Prusse et à l'Allemagne du Nord, se 
Le prend très-rarement dans la France septentrionale. Elle vit parmi les 


2 mousses des bois. 
1 Oes. Elle a tout à fait la tournure d’une petite Oxypoda platyptera ; 
‘11 mais, outre la taille, la couleur est plus obscure. Les antennes sont plus 


grèles, avec leurs pénultièmes articles plus fortement transverses. Les 
élytres sont moins sensiblement sinuées au sommet vers leur angle pos- 
téro-externe. L’abdomen est plus éparsement ponctué en arrière, etc. 
Parfois les premiers segments de l'abdomen sont d'un brun roussâtre à 
leur bord apical. 
Le sixième arceau ventral des o* est plus arrondi à son sommet. 


11. PBxypoda (Sphenoma) abdominalis, MANNERHEIM. 


Allongée, subfusiforme, peu convexe, très-finement et densement pubes- 
cente, d'un roux testacé clair et un peu brillant, avec la base de chaque 
segment abdominal rembrunie, la bouche, la base des antennes et les pieds # 
testacés. Tête finement et densement pointillée. Antennes à troisième ar- AT: 
ticle subégal au deuxième, les sixième à dixième sensiblement transverses. RS 
Prothorax légèrement transverse, rétréci en ‘avant, légèrement arqué sur 
les côtés, à peine plus large en arrière que Les élytres, à angles posté- 
rieurs très-obtus, très-finement et densement pointillé. Élytres très-forte- 
ment transverses, à peine plus courtes que le prothorax, déprimées, 
finement et densement pointillées. Abdomen visiblement atténué et légè- 
rement sétosellé en arrière, finement et uniformément chagriné. Le pre- 
mier article des tarses postérieurs subégal aux trois suivants réunis Ceux-ci 


oblongs. 


Sphenoma abdominale, MANNERHEIM, Brach. 69, 1. 

Aleochara abdominalis, SanLserG, Ins. Fenn. I, 93, 83. 

Oxypoda abdominalis, Ericuson, Col. March. I, 346, 7; — Gen. et Spec. Staph. 
146, 10. — REDTENBACHER, Faun. Austr, 666, 17. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 
Faun. Ent. Fr. 1, 437, 19. — Kraarz, Ins. Deut. If, 172, 16. 

Thiiboptera abdominalis, Trowson, Skand. Col. IE, 22, 3 (1861). 


Long., 0",0033 (1 1/2 1.); — larg., 0",0007 (1/3 L.). 


Corps allongé, subfusiforme, peu convexe ; d’un roux testacé clair et 


264 BRÉVIPENNES 


x peu brillant, avec la base des segments abdominaux et ventraux rembru- 
pa nie; revêtu d’une fine pubescence cendrée, courte, couchée et serrée. 
AE Tête beaucoup moins large que le prothorax, très-finement pubescente, 

« finement et densement pointillée, d’un roux assez brillant et plus foncé que 

le reste du corps. Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement 

convexe, presque lisse. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux tes- 
tacé, éparsement cilié en avant. Parties de la bouche testacées. Le pénul- 
tième article des palpes maxillaires distinctement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes environ aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; légè- 
rement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre à peine pilosellées vers le sommet de chaque article; d’un roux 
brunâtre, avec la base testacée ; à premier article assez allongé, à 
peine épaissi en massue : les deuxième et troisième assez allongés, obco- 
niques, subégaux, à peine moins longs séparément que le premier : les 
quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, contigus : le qua- 
trième presque carré: le cinquième légèrement, les sixième à dixième sen- 
siblement transverses, avec le pénultième un peu plus fortement : le der- 
nier assez épais, subégal aux deux précédents réunis, paraissant, vu de 
côté, ovalaire et obtusément acuminé au sommet et, vu de dessus, com- 
primé ou subéchancré intérieurement dans son dernier tiers qui forme 
alors comme un petit crochet recourbé en dedans, avec la partie comprimée 
parfois pâle et transparente. 

Prothorax légèrement transverse, à peine une fois et un quart aussi 
large que long ; sabcomprimé et sensiblement rétréci en avant ; tronqué 
au sommet; à angles antérieurs infléchis, un peu obtus et à peine arrondis ; 
légèrement arqué sur les côtés ; à peine plus large en arrière que les élytres; 
obtusément et assez régulièrement arrondi à sa base ; à angle postérieurs 
très-obtus, mais à peine arrondis ; légèrement convexe sur son disque ; 
très-finement et densement pubescent ; très-finement et densement pointillé ; 
entièrement d’un roux testacé pâle et assez brillant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un roux 
obscur. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse ; à peine 
plus courtes que le prothorax; subparallèles ou à peine plus larges en 
arrière! qu’en ayant et presque subrectilignes sur leurs côtés ; distincte- 
ment sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural 
presque droit ; déprimées sur leur disque ; très-finement el densement 


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ALÉOCHARAIRES — Üxypoda. 265 


pubescentes; finement et densement pointillées, avec la ponctuation à 
peine ruguleuse, à peine moins fine et à peine plus serrée que celle du pro- 
thorax ; d’un roux testacé assez clair et peu brillant. Épaules nonsaillantes. 

Abdomen suballongé, presque aussi large à sa base que les élytres ; envi- 
ron trois fois plus prolongé que celles-ci; graduellement et visiblement 
atténué en arrière; subdéprimé vers sa base, assez convexe postérieure- 
ment; très-finement et densement pubescent ; offrant en outre, sur le dos et 
sur les côtés de sa partie postérieure, quelques soies obscures, assez rares 
et plus ou moins redressées ; très-finement et très-densement pointillé ou 
comme finement et uniformément chagriné ; d’un roux testacé assez pâle 
et peu brillant, avec la base de chaque segment plus ou moins obseurcie. 
Les deux premiers légèrement, le troisième à peine, impressionnés en travers 
à leur base : les deuxième à quatrième à peine subéchancrés à leur bord 
postérieur : le cinquième beaucoup plus long que les précédents, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième 
peu saillant, d’un roux assez clair, plus ou moins arrondi au'sommet : celui 
de l’armure enfoui, sétosellé. 

Dessous du corps très-finement pubescent ; très-densement pointillé ; d’un 
roux testacé peu brillant, avec la base de chaque arceau ventral étroitement 
rembrunie. Métasternum subconvexe. Ventreconvexe, très-éparsement séto- 
sellé vers son extrémité, à cinquième arceau subégal au précédent ou 
parfois un peu plus long : le sixième médiocremeut saillant, subangulé( "} 
ou arrondi ( ® } au sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, densement pointillés, d’un 
testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias 
assez grêles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, 
finement ciliés en dessous, éparsement en dessus : les antérieurs courts ; 
les intermédiaires moins courts, à premier article suballongé ; les posté- 
rieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article 


allongé, subégal aux trois suivants réunis, ceux-ci oblongs, graduelle- 
ment un peu plus courts. 


Parrie. Cette espèce est très-rare en France. On la rencontre dans les 
Hautes-Pyrénées. 


Oss. Sa couleur plus claire la distingue aisément des Oxypoda platyptera 
et planipennis. Le prothorax est moins fortement transverse; les élytres 
sont plus parallèles sur leurs côtés, et le premier article des tarses posté- 
rieurs est plus allongé comparativement aux deux suivants, etc. 


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266 BRÉVIPENNES 


La couleur de l’abdomen, dont les segments sont obscurs à leur base et 
largement d’un roux testacé clair à leur sommet, différencie cette espèce 
de toutes ses voisines. 

Elle est également remarquable par la structure du dernier article des 
antennes. 

Peut-être doit-on lui rapporter l'occulta de Grimmer(Stet. Ent. Zeit., VE, 
131)? 


12. Oxypodn (Sphenoma) togatn, ExICHSON. 


Atlongée, subfusiforme, subconvexe, très-finement et densement pubes- 
cente, d'un noir de poix assez brillant, avec le prothorax et Les élytres 
roux, le sommet de l'abdomen d'un roux brunâtre, la bouche, La base des 
antennes et Les pieds d'un roux testacé. Tête finement et assez densement 
pointillée. Antennes à troisième article égal au deuxième, les sixième à 
dixième légèrement transverses. Prothorax subtransverse, un peu rétréci en 
avant, légèrement arqué sur Les côtés, à peine plus large en arrière que les 
élyres, à angles postérieurs largement arrondis, très -finement et dense- 
ment pointillé. Élytres fortement transverses, de la longueur du protho- 
rat, faiblement convexes, finement et très-densement pointillées. Abdomen 
subatténué et fortement sétosellé en arrière, très-densement pointillé sur 
les premiers segments, éparsement sur Les cinquième et sixième. Le pre- 


mier article des tarses postérieurs égal aux trois suivants réunis, ceux-ci 
oblongs. 


Oxypoda togata, FricusoN, Col. March. I, 346, 8 ; — Gen. et Spec. Staph. 145, 
8.— REDTENBACHER, Faun. Austr. 666, 15. — FaIRMAIRE et LABouLBÈNE, Faun. Ent. 
Fr. I, 434, 10.— Tuomsow, Ofv. Vet. Ac. Fürh. 1885; 196, 8.—KrAATZ, Ins. Deut. 
II, 170, 14. ; 

Oxypoda hospita, Grimmer, Stett. Ent, Zeit. VI, 131. 

Thliboptera togata, Tuomson, Skand. Col. III, 21, 1 (1861). 


Long., 0%,0034 (1 1/21.) ; — larg., 0w,0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, subfusiforme, subconvexe, d’un noir de poix assez brillant, 
avec le prothorax et les élytres roux ; revêtu d’une très-fine pubescence 
cendrée, très-courte, couchée et serrée. 

Tète sensiblement moins large quele prothorax ; légèrement pubescente, 
finement et assez densement pointillée ; d’un noir de poix brillant, Front 


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ALÉOCHARAIRES. — Orypodua. 267 


large, subconvexe, parfois plus obsolètement ponetué ou presque lisse 
sur son milieu. Épistome convexe, presque lisse. Labre subconvexe, presque 
lisse, d’un roux de poix foncé, éparsement cilié en avant. Parties de la 
bouche d’un roux testacé. Le pénultième article des palpes maxillaires à 
peine plus sombre, légèrement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; 
légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et 
en outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article ; 
d’un roux brunâtre, avec le premier article plus clair ou subtestacé : 
celui-ci allongé, faiblement épaissi en massue : les deuxième et troisième 
allongés, obconiques, subégaux, à peine moins longs séparément que le 
premier : les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, non 
ou peu contigus : le quatrième à peine plus long que large : le cinquième 
presque carré : les sixième à dixième à peine (o*) ou légèrement (© ) 
transverses, avec le dixième cependant toujours moins court que les anté- 
pénultièmes : le dernier égal aux deux précédents réunis, ou même un 
peu plus long, en ovale suballongé et subacuminé au sommet. 

Prothorax subtransverse ou un peu plus large à sa base que long dans 
son milieu ; subcomprimé et un peu rétréci en avant ; tronqué au sommet ; 
à angles antérieurs infléchis, subobtus et à peine arrondis ; légèrement 
arqué sur les côtés ; à peine plus large en arrière que les élytres ; assez 
régulièrement et largement arrondi à sa base ; à angles postérieurs très- 
obtus et largement arrondis; sensiblement convexe sur son disque; très- 
finement et densement pubescent ; très-finement, légèrement et densement 
pointillé ; entièrement d’un roux brillant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un roux 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; de la longueur 
du prothorax ou parfois à peine plus courtes; subparallèles et presque 
subrectilignes sur leurs côtés ; distinctement sinuées au sommet vers leur 
angle postéro-externe, avec le sutural presque droit ; légèrement convexes 
sur leur disque ; subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; très- 
finement et densement pubescentes ; finement et très-densement pointillées, 
avec la ponctuation à peine ruguleuse, un peu plus distincte et un peu plus 
serrée que celle du prothorax ; d’un roux assez brillant, avec la région 
scutellaire souvent à peine rembrunie. Épaules subarrondies. 

Abdomen assez allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, 


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268 BRÉVIPENNES 


environ trois fois plus prolongé que celles-ci; faiblement atténué vers son 
extrémité et seulement à partir du sommet du troisième segment; subdé- 
primé vers sa base, assez fortement convexe en arrière ; très-finement et 
densement pubescent, avec des cils plus longs au sommet des premiers 
segments; offrant en outre , sur les côtés et sur le dos, surtout dans sa 
partie postérieure, de longues soies obscures et redressées, assez nom- 
breuses et bien distinctes ; très-finement et très-éparsement pointillé ou 
comme finement chagriné, avec les cinquième et sixième segments à ponc- 
tuation beaucoup plus écartée ; d’un noir presque mat, avec l'extrémité 
plus ou moins largement d’un roux de poix brillant, parfois assez foncé, et 
le bord apical des premiers segments souvent de cette même couleur. Les 
trois premiers graduellement plus légèrement sillonnés en travers à leur 
base : les deuxième à quatrième à peine subéchancrés à leur bord posté- 
rieur : le cinquième sensiblement plus développé que le précédent, lar- 
gement tronqué et muni à son bord apieal d’une très-fine membrane 
pâle : le sixième peu saillant, à peine arrondi au sommet : celui de l'armure 
plus ou moins enfoui, sétosellé-fasciculé, 

Dessous du corps finement pubescent, très-finement et densement poin- 
tillé ; d’un noir de poix assez brillant, avec le sommet du ventre et les 
intersections ventrales plus ou moins roussâtres. Métasternum subconvexe. 
Ventre convexe, fortement sétosellé vers son extrémité, à ponctuation 
finement râpeuse, à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième 
assez saillant, subarrondi ou subtronqué et densement cilié à son sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents; finement pointillés; d’un 
roux lestacé un peu brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez 
étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs 
courts, les intermédiaires moins courts, à premier article suballongé, sub- 
égal aux deux suivants réunis ; les postérieurs allongés, un peu moins 
longs que les tibias, à premier article allongé, égal aux trois suivants 
réunis : ceux-ci oblongs, graduellement à peine plus courts. 


Pari. Cette espèce est rare en France. Elle habite le Nord ou les 
régions élevées : la Picardie, les montagnes de la Savoie, le mont Cenis, 
la Grande-Chartreuse, etc. 


Oss. Sa couleur moins pâle et sa forme moins déprimée la distinguent 
de prime abord de l’Oxypoda abdominalis. En outre, les sixième à dixième 
articles des antennes sont moins transverses, bien que celles-ci ne soient 


ALÉOCHARAIRES, — Oxypoda. 269 


pas moins épaisses. Les angles postérieurs du prothorax sont plus large- 
ment arrondis. Les élytres, à peine moins courtes, sont faiblement con- 
vexes. L’abdomen, à intersections plus obscures, est un peu moins sensi- 
blement atténué en arrière et surtout moins ponctué vers son extrémité, etc. 

Elle ressemble un peu à l’'Oxypoda platyptera. Mais elle est d’une taille 
un peu moindre et d'une teinte plus brillante. Les antennes sont un peu 
moins épaissies et d'une couleur générale moins foncée. Le prothorax est 
moins fortement transverse et plus convexe. Les élytres sont plus paral- 
lèles et moins déprimées. L’abdomen est moins atténué en arrière, avec 
les cinquième et sixième segments à ponctuation évidemment moins 
serrée, tandis que chez 0. platyptera le sixième seul offre une ponctuation 
plus lâche, etc. 

Chez les o”, le sixième arceau ventral est plus fortement arrondi à son 
sommet, et les pénultièmes articles des antennes sont encore plus faible- 
ment transverses. 

La Thliboptera hospita de Thomson (Skand. Col., IT, 21, 2) nous paraît 
être une variété moindre de la togata. 


13. Oxypoda (Sphenoma) assimilis, KRAATZ, 


Suballongée, subfusiforme, subconvexe, très-finement et densement pu- 
bescente, d'un noir assez brillant, avec le prothorax, les élytres et Le 
sommet de l'abdomen d'un roux de poix, la bouche, la base des antennes et 
les pieds testacés. Tête finement et assez densement pointillée. Antennes 
à troisième article égal au deuxième, Les sixième à dixième sensiblement 
transverses. Prothorax subtransverse, un peu atténué en avant, légèrement 
arqué sur les côtés, à peine plus large en arrière que Les élytres, à angles 
postérieurs assez largement arrondis, très-finement et densement pointillé. 
Étytres transverses, de la longueur du prothorax, peu conveæes, finement, 
subrugueusement et très-densement pointillées. Abdomen subatténué et for- 
tement sétosellé en arrière, très-finement et très-densement pointillé. Le 
premier articie des tarses postérieurs subégal aux trois suivants réunis, 
ceux-ci oblongs. 


o" Le siæième arceau ventral assez prolongé, étroitement arrondi au 
sommet. 


@ Le sitième arceau ventral non prolongé, à peine arrondi au sommet. 


270 BRÉVIPENNES 
Oxypoda assimilis, KraaTz, Stelt, Ent. Zeit. 1855; 332. 


Long., 0032 (1 1/2 1.); — larg., 0,00055 (1/4 1.). 


Corps allongé, subfusiforme, subconvexe, d’un noir assez brillant avec 
le prothorax et les élytres d’un roux obscur ; revêtu d’une très-fine pu- 
bescence d’un blond cendré, courte, couchée et serrée. 

Tête sensiblement moins large que le prothorax, très-finement pubes- 
cente, finement et assez densement pointillée, d’un noir de poix brillant. 
Front large, assez convexe. Épistome en forme de faîte, presque lisse. 
Labre subconvexe, presque lisse, d’un brun de poix, éparsement cilié en 
avant. Parties de la bouche testacées. Le pénultième article des palpes 
maxillaires un peu plus foncé, légèrement cilié. É 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; fai- 
blement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et. en 
outre, à peine pilosellées vers le sommet de chaque article : bru- 
pâtres, avec le premier article testacé, le deuxième et parfois la base 
du troisième d’un roux de poix : le premier assez allongé, à peine épaissi 
en masse : les deuxième et troisième suballongés, obconiques, subé- 
gaux. à peine moins longs séparémént que le premier : les quatrième à di- 
xième graduellement un peu plus épais, non ou peu contigus : le qua- 
trième presque carré : le cinquième légèrement, les sixième à dixième 

sensiblement transverses avec les pénultièmes un peu plus fortement : le 
dernier assez épais, au moins égal aux deux précédents réunis, ovalaire- 
oblong, paraissant, vu de côté, obtusément acuminé, et, vu de dessus, 
comprimé sur les côtés vers son extrémité et fortement acuminé au 
sommet. | 

Prothorax subtransverse, à peine une fois et un quart aussi large que 
long, subcomprimé et un peu rétréci en avant; tronqué au sommet ; à 
angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis; légèrement arqué sur 
les côtés ; à peine plus large en arrière que les élytres ; largement et assez 
régulièrement arrondi à sa base; à angles postérieurs très-obtus et assez 
largement arrondis: légèrement où même sensiblement convexe sur son 
disque; très-finement et densement pubescent; très-finement et densement 
poiatillé ; d’un roux de poix brillant et parfois assez obscur. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d'un roux 
brunâtre. 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 271 


Élytres formant ensemble un carré médiocrement ou même assez forte- 
ment transverse ; de la longueur du prothorax : à peine plus larges en ar- 
rière qu’en avant et presque subrectilignes sur leurs côtés ; sensiblement 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural pres- 
que droit; peu convexes où même subdéprimées sur leur disque, avec la 
suture parfois subélevée ; très-finement et densement pubescentes ; fine- 
ment et très-densement pointillées, avec la ponctuation subruguleuse, à 
peine moins fine mais plus serrée que celle du prothorax ; d’un roux de 
poix brunâtre et peu brillant. Épaules nullement saillantes. 

Abdomen suballongé, presque aussi large à sa base que les élytres, cn- 
viron deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subgraduellement et | 
légèrement atténué en arrière; finement et densement pubescent, avec la 
pubescence un peu plus longue que celle du reste du corps ; offrant en 
outre, sur le dos et sur les côtés, surtout dans sa dernière moitié, de lon- 
ques soies obscures, redressées et assez nombreuses ; très-finement et très- 
densement pointillé où comme finement chagriné ; obscur et peu brillant, 
avec l'extrémité d'un roux brunâtre. Les trois premiers segments graduel- 
lement plus faiblement impressionnés en travers à leur base : les deuxième 
à quatrième à peine échancrés à leur bord postérieur : le cinquième beau- 
coup plus développé que les précédents, largement tronqué et muni à son 
bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième étroit, médiocrement 
saillant, à peine plus brillant que les précédents, plus ou moins arrondi au 
sommet: celui de f’armure peu distinct, sétosellé-fasciculé au bout. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement et densement 
pointillé, d’un noir brunâtre assez brillant, avec le sommet du ventre et 
parfois les intersections ventrales d’un roux de poix. Mélasternum assez 
convexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé dans sa partie postérieure, 
à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième plus ou moins sail- 
Jant. ; 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement pointillés, 
d'un testacé assez brillant, Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses as- 
sez étroits, finement ciliés en dessous, peu en dessus; les antérieurs 
courts; les intermédiaires moins courts, à premier article suballongé, 
presque aussi long que les deux suivants réunis ; les postérieurs allon- 
gés, à peine moins longs que les tibias, à premier article allongé, aussi 
long que les trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, graduellement à peine 
moins longs. 


ETS le) 4 le, TOR - L 0. he à 


272 BRÉVIPENNES 


Parrie. Cette espèce, particulière à l'Espagne, a été trouvée dans 
les Hautes-Pyrénées par M. Charles Brisout de Barneville, de qui nous 
/ l’avons reçue. 


Oss. Elle diffère de l’Oxypoda togata par sa taille un peu moindre et par | 
sa couleur un peu plus obscure. Les antennes, à peine plus grêles, ont | 
cependant leurs pénultièmes articles plus sensiblement transverses. L’ab- 
domen est aussi densement pointillé vers son extrémité qu’à la base, etc. j 

Accidentellement les élytres offrent chacune une légère impression der- #4 
rière leur milieu. | 

Les Oxypoda togata et assimilis ont les angles postérieurs du prothorax 
plus obtus et surtout plus largement arrondis que chez l’Ox. abdominalis et 
les espèces précédentes. 

. Peut-être doit-on rapporter à l'assimilis la tenuicornis de Scriba. 


Près de là viendrait une espèce dont nous ne donnerons qu’une des- 
cription abrégée : h 


Oxypoda (Sphenoma) islandica, KRaarz. -4 


Suballongée, subfusiforme, subconvexe, finement et densement pubes- 
cente, d'un brun de poix peu brillant, avec la tête et l'abdomen plus obscurs, 
la base des antennes d'un roux brunâtre, la bouche et Les pieds testacés. 
Téle finement et densement pointillée. Antennes à troisième article subégal 2. 
au deuxième, les sixième à dixième sensiblement transverses. Prothorax 
subtransverse, subatténué en avant, médiocrement arqué sur les côtés, à 
peine plus large en arrière que Les élytres, à angles postérieurs obtus C 
mais à peine arrondis; finement et densement pointillé. Élytres trans- 
verses, de la longueur du prothorax, subdéprimées, finement et très-den- 
sement poinlillées. Abdomen à peine atténué et légèrement sétosellé en 
arrière, très-finement et très-densement pointillé, Le premier article des 
tarses postérieurs subégal aux trois suivants réunis, ceux-ci suboblongs. £ 


Oxypoda islandica, KRAATZ, Stett. Ent. Zeit, 1856 ; 285. 
Long., 0",0031 (1 1/2 1.); — larg., 0,0005 (1/4 1.). 


PATRIE. L'Islande. 


ALÉOCHARAIRES. — Üxypoda. 273 


Oss. Cette espèce est de la taille de l’'Oxypoda assimilis. Elle est plus 
obscure et moins brillante. Les antennes sont un peu plus longues, avec 
leur base d’une couleur plus foncée. Le prothorax est plus sensiblement 
arqué sur les côtés, et ses angles postérieurs sont moins obtus, non ou à 
: peine arrondis. Les élytres sont un peu plus déprimées. L’abdomen est 
encore moins atténué et surtout moins fortement sétosellé en arrière, etc. 

Le pénultième article des palpes maxillaires est sensiblement rembruni. 


SOUS-GENRE MYCETODREPA, THoMsON (1). 


RS 


THomsoN, Skand. Col., II, 28; 1861. 
Étymologie : 4Ÿxn:, champignon; Ôpérw, je recueille. 


Oss. Ce genre offre des antennes fortement ou assez fortement épais- 
k sies, à troisième article moins long que le deuxième. Le pénultième article 
des palpes maxillaires est médiocrement allongé, le dernier assez long, au 


: moins aussi long que la moitié du précédent. Les élytres sont plus longues 
“. que le prothorax. Le corps est plus ou moins fusiforme. 
F Quelques espèces seulement répondent à ce sous-genre. Nous en donne- 


| rons ici les caractères : 


a Les trois premiers segments de l'abdomen sensiblement sillonnés en 
1 travers à leur base, avec le fond des sillons lisse. Antennes fortement 
épaissies. Prothorax subfovéolé vers sa base, distinctement sinué sur 
les côtés de celle-ci. Abdomen moins densement ponctué en arrière. LUCENS. 
aa Les trois premiers segments de l'abdomen fortement ou assez fortement 


14 sillonnés en travers à leur base, avec le fond des sillons rugueux. 
L Antennes assez fortement épaissies. Prothorax non ou à peine sinué 

Ls sur les côtés de sa base. Abdomen très-finement et uniformément 

< chagriné. 

es b Antennes obscures, à troisième article sub épaissiversson sommet : le 


dernier ovalaire, à peine plus long que les deux précédents réunis. 

| Prothoraæ sans impression basilaire. Corps d’un roux testacé. FORMOSA 

y TESTACEA . 

% bb Antennes rousses, à troisième article non ou à peine épaissi vers son 

F sommet : le dernier ovalaire-oblong ou suballongé, beaucoup plus 

long que les deux précédents réunis. Prothoraæ subimpressionné 

vers sa base. Corps d'un roux testacé assez clair. ALTERNANS. 


(1) Nous n'adoptons que comme sous-genre le genre Mycetodrepa de Thomson, qui 
lui assigne pour caractères : l'abdomen non sétosellé vers son extrémité, à trois pre- 
miers segments fortement impressionnés en travers à leur base, caractères que nous 
avons reconnus comme inconstants ou peu distincts, dans la mème espèce (alternans). 


de." RD ERNS FORT Te 
7 à But Era A ph Zn 
Fo Rd 0 
Lit mr + rt 


(he 
LEP F id 


974 BRÉVIPENNES 


14. Oxypoda (Mycetodrepa) lucens, Muzsanr et Rey. 


En 

. + Allongée, à peine fusiforme, peu convexe, finement et assez densement 

+ pubescente, d'un roux testacé assez brillant, avec la tète, le postpectus et 

ms la base des segments de l'abdomen rembrunis, la bouche, la base des an- [ 
‘& tennes et Les pieds testacés. Tête finement et densement pointillée. Antennes ‘4 
F : fortement épaissies, à troisième article moins long que le deuxième, les 

eu cinquième à dixième très-fortement transverses. Prothorax subtransverse, 3 
re subrétréci en avant, subarqué sur les côtés, aussi large en arrière que 4 
. + Les élytres, distinctement sinué sur les côtés de sa base, à angles postérieurs k 
Ps à peine obtus, obsolètement fovéolé vers sa base, finement el densement ’ 
É : pointillé. Élytres subtransverses, évidemment plus longues que Le prothorax, 

= peu convexes, finement et densement poinltillées. Abdomen faiblement 

Le atténuë et légèrement sétosellé en arrière, un peu moins densement poin- 


tillé vers son extrémité. Le premier article des tarses postérieurs subégal 
aux trois suivants réunis, ceux-ci suboblongs. 


à #4 
d'e 


Oxypoda lucens, MuzsanT et REY, Op. Ent. II, 56, 3 (1853). — FAIRMAIRE et LABOUL- 
BÈNE, Faun. Ent. Fr. [, 435, 15. — KRaATz, Ins. Deut. II, 178, 26. : 


LS 


Long., 0w,0029 (1 1/3 1.) ; — larg., 0m,0005 (174 1.). 


=. Corps allongé, assez étroit, à peine fusiforme, peu convexe, d'un roux 
k$ testacé assez brillant, avec la tête et les segments intermédiaires de l’abdo- 
men rembrunis; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée 
À et serrée. 
Tête sensiblement moins large que le prothorax ; finement pubescente, 4 
Fr finement et densement pointillée; d’un noir brillant, Front large, subcon- e 
»: vexe sur son milieu, subdéprimé et subangulé au devant de l'épistome. 
: ‘ Celui-ci en forme de faite, presque lisse. Labre subconvexe, d’un roux de 
< poix. Parties de la bouche testacées ou d’un roux testacé. 

Yeuæ subarrondis, noirs. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax 
réunis ; fortement épaissies dès le quatrième article ; très-finement 
duveteuses et en outre distinctement pilosellées ; d’un roux brunà- 
tre, avec le premier article plus clair ou subtestacé : celui-ci 


- 


ALÉOCHARAIRES, — Oxypoda. 275 


suballongé, subépaissi en massue : les deuxième et troisième obco- 
niques : le deuxième suballongé, presque aussi long que le premier : 
le troisième oblong, évidemment moins long que le deuxième, subépaissi 
à son sommet où il est aussi large que Le suivant : le quatrième un peu plus 
étroit que le cinquième, en carré fortement transverse : les cinquième à 
dixième fortement et presque également épaissis, subcontigus, très-forte- 
ment transverses, formant ensemble comme une longue massue subeylin- 
drique : le dernier subégal aux deux précédents réunis, ovalaire-oblong, 
obtusément acuminé au sommet. 

Prothoraz subtransverse, environ une fois et un quart aussi large que 
long; un peu rétréci en avant; tronqué au sommet; à angles antérieurs 
infléchis, obtus et arrondis ; légèrement arqué sur les côtés ; aussi large en 
arrière que les élytres ; subarrondi à sa base, avec celle-ci subtronquée 
dans son milieu et distinctement sinuée de chaque côté près des angles 
postérieurs, qui sont à peine obtus, mais non émoussés, et qui débordent 
à peine le calus huméral; peu convexe sur son disque; offrant au devant 
de l’écusson une petite fossette obsolète et subgéminée; très-finement et 
assez densement pubescent; finement et densement pointillé ; entièrement 
d’un roux testacé assez brillant. 

Écusson à peine pubescent, finement pointillé, d'un roux testacé assez 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré légèrement transverse ; évidemment 
plus longues que le prothorax ; presque parallèles et presque subrectilignes 
sur leurs côtés; distinctement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe, avec le sutural à peine émoussé ; peu convexes sur leur disque ; 
légèrement impressionnées sur la suture derrière l’écusson ; offrant en 
outre, chacune à leur base, une impression intra-humérale affaiblie; très— 
finement et assez densement pubescentes; finement et densement pointillées, 
avec la ponctuation à peine ruguleuse, à peine plus forte que celle du pro- 
thorax; entièrement d’un roux testacé assez brillant. Épaules étroitement 
arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
environ deux fois et demie plus prolongé que celles-ci; à peine arqué sur 
ses côtés et faiblement atténué vers son extrémité dès le milieu de ceux-ci ; 
subconvexe vers sa base, un peu plus fortement en arrière; très-finement 
et assez densement pubescent et en outre légèrement sétosellé dans sa 
partie postérieure; finement et densement pointillé sur les trois premiers 
segments, avec la ponctuation graduellement moins serrée vers l'extrémité ; 


BR. b. 19 


276  BRÉVIPENNES 


d’un roux subtestacé assez brillant, avec la base des premiers segments un 
peu rembrunie et celle des quatrième et cinquième plus visiblement. Les 
trois premiers sensiblement et subégalement sillonnés en travers à leur 
base, avec le fond des sillons lisse : les deuxième à quatrième à peine 
échancrés à leur bord postérieur : le cinquième beaucoup plus développé 
que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une 
très-fine membrane pâle : le sixième peu saillant, obtusément arrondi au 
sommet : celui de l’armure enfoui, sétosellé au bout. 

Dessous du corps très-finement pubescent, finement et densement poin- 
tillé, d’un roux assez brillant, avec le postpectus et les arceaux intermé- 
diaires du ventre plus ou moins rembrunis. Métasternum subconvexe. 
Ventre convexe, à peine sétosellé vers son extrémité, à cinquième arceau 
à peine plus long que le précédent : le sixième médiocrement saillant, 
arrondi au sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, finement pointillés, d’un 
roux testacé assez clair et assez brillant. Cuisses légèrement élargies vers 
leur milieu. Tibias assez grêles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les 
antérieurs courts; les intermédiaires moins courts, à premier article 
oblong ; les postérieurs assez allongés, un peu moins longs que les tibias, 
à premier article allongé, aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci 
à peine oblongs, graduellement un peu plus courts. 


Parris. Cetteespèceesttrès-rare. Elle a été trouvée à la Grande-Chartreuse. 


Oss. Il est inutile d’insister sur cette espèce. L'épaisseur et la structure 
de ses antennes ne permettent de la confondre avec aucune autre de ses 
congénères à couleur d’un roux testacé. La ponctuation du prothorax et 
des élytres est plus fine que dans l'Oxypoda bicolor ; celui-là, un peu moins 
court, est plus distinctement sinué sur les côtés de sa base, avec la fossette 
basilaire plus effacée ; celles-ci sont évidemment plus prolongées ; l'abdo- 
men est moins densement pointillé vers son extrémité, et ses trois premiers 
segments sont plus sensiblement sillonnés en travers à leur base, etc.” 


15. Oxypoda (Mycetodrepa) formosa, KRaarz. 


Allongée, subfusiforme, peu convexe, très-finement et densement pubes - 
cente, d'un roux testacé assez brillant, avec la tête, le postpectus et une 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 277 


parge ceinture abdominale noirs, Les antennes obscures, la basede celles-ci, 
La bouche et les pieds testacés. Tête finement et densement pointillée. De. 
Antennes assez fortement épaissies, à troisième article plus court que le 
Si deuxième, les sixième à dixième très-fortement transverses, Le dernier + 
Qué, ovalaire. Prothorax transverse, rétréci en avant, légèrement arqué sur Les à 

Re côtés, à peine moins large en arrière que les élytres, à peine ou non sinué 2120 
NW: sur les côtés de sa base, à angles postérieurs obtus, finement et densement + 
+ pointillé. Élytres subtransverses, sensiblement plus longues que le protho- : ‘+ 
‘» rax, peu Convexes, finement et densement pointillées. Abdomen subatténué | nn 
et légèrement sétlosellé en arrière, très-finement et uniformément pointillé. 
« Le premier article des tarses postérieurs subégal aux trois suivants réunis, 5 
ceux-ci suballongés. 


nr: o* Le sixième segment abdominal fortement arrondi au sommet. Le 6 
es sixième arceau ventral sinué sur les côtés de son bord apical et sensible- 3 
ne. ment prolongé en angle dans le milieu de celui-ci. . DCE 


_æ ® Le sixième segment abdominal obtusément arrondi au sommet. Le <P 
sixième arceau ventral non prolongé et subarrondi à son bord apical. "C0 


Oxypoda formosa, KRaaTz, Ins. Deut. II, 176, 23. .- 


Var. 4. Écusson et élytres plus ou moins rembrunis. : 
+ Long., 0®,0032 (1 1/21.); — larg., 0,0007 (1/3 1.). 


AY à. Corps allongé, assez étroit, subfusiforme, peu convexe, d’un roux tes- 
Ê tacé parfois assez foncé, avec la tête et une large ceinture abdominale # 
noires ; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et Fe 
serrée. à 
| | Tête sensiblement moins large que le prothorax, finement pubescente, Er: 
PA finement et densement pointillée, d’un noir brillant. Front large, à peine J 
{JAN convexe. Labre subconvexe, presque lisse, d’un brun de poix, parfois 2, 
D: roussâtre et éparsement cilié en avant. Parties de la bouche testacées. er. 
à Pénultième article des palpes maæillaires assez allongé, finement cilié, le Er 
| dernier assez long. 4 
Yeux subarrondis, noirs. Re - 
: Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; assez 
fortement épaissies ; très-finement duveteuses et, en outre, distinctement ss 
pilosellées vers le sommet de chaque article ; obscures, avec les deux ; 


DRE Eu créer, 2 Sn D ER CNT et SU vie 


278 BRÉVIPENNES 


premiers articles testacés ou d'un roux testacé : le premier allongé, à 
peine épaissi en massue : les deuxième el troisième obconiques : le 
deuxième allongé, aussi long que le premier : le troisième oblong, sen- 
siblement plus court mais non plus grêle que le deuxième : le quatrième 
plus étroit que les suivants, sensiblement transverse : les cnquième à 
dixième assez fortement et presque subégalement épaissis, subcontigus, 
formant ensemble comme une longue massue subcylindrique : le cinquième 
fortement, les sixième à dixième très-fortemert transverses : le dernier à 
peine plus long que les deux précédents réunis, subovalaire, obtusément 
acuminé au sommet, 

Prothorax assez fortement transverse, presque une fois el un tiers aussi 
large que long ; subcomprimé et sensiblement rétréci en avant; tronqué au 
sommet, avec les angles antérieurs fortement infléchis, obtus et subarrondis ; 
légèrement arqué sur les côtés; à peine moins large en arrière que les 
élytres ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci parfois subtronquée 
dans son milieu et non ou à peine sinuée de chaque côté près des angles 
postérieurs, qui sont obtus mais non arrondis; peu ou légèrement convexe 
sur son disque ; très-finement et densement pubescent; finement et dense- 
ment pointillé ; entièrement d’un roux testacé assez brillant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement et densement pointillé, 
d’un roux un peu obscur. 

Élytres formant ensemble un çarré légèrement transverse ; sensiblement 
plus longues que le prothorax ; presque subparallèles et presque subrecti- 
lignes sur les côtés ; distinctement sinuées au sommet vers leur angle pos- 
téro-externe, avec le sutural subémoussé ; peu convexes sur leur disque ; 
subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; très-finement et den- 
sement pubescentes ; finement et densement pointillées, avec la ponctuation 
à peine ruguleuse, à peine plus forte que celle du prothorax ; d’un roux 
testacé assez brillant, avec la région scutellaire ordinairement un peu re- 
brunie, et parfois aussi les côtés, surtout près des angles postérieurs. 
Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, évidemment un peu moins large à sa base que 
les élytres, environ deux fois et demie plus prolongé que celles-ci; gra- 
duellement subatténué vers son extrémité, avec l'intervalle compris entre 
les rebords latéraux restant subparallèle ; subdéprimé vers sa base, subcon- 
vexe postérieurement; très-finement et très-densement pubescent; offrant 
en outre, sur les côtés et sur la partie postérieure du dos, quelques soies 
obscures et redressées, assez longues et peu nombreuses ; très-finement, 


« Late 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 279 


très-densement et uniformément pointillé ; d’un roux testacé peu brillant, LA | 
avec les troisième et quatrième segments et ia base du cinquième noirâ- +20 
tres. Les trois premiers assez fortement et subégalement sillonnés en tra- | 
vers à leur base, avec le fond des sillons un peu rugueux : les deuxième 
fi et troisième subéchancrés à leur bord postérieur : le cinquième beaucoup 
F plus développé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord 
apical d'une très-fine membrane pâle : le sixième plus ou moins saillant, 
De. plus ou moins arrondi au sommet : celui de l'armure enfoui, 
0 Dessous du corps finement et densement pubescent, finement et densement 
: pointillé; d’un roux testacé assez brillant, avec le postpectus et la base du 
quatrième arceau ventral noirâtres. Métasternum assez convexe. Ventre 
1 convexe, à pubescence moins fine et plus longue que celle du dos de 
l'abdomen ; très-éparsement sétosellé ; ruguleusement poiutillé vers sa base, 
plus légèrement et un peu moins densement vers son extrémité ; à cinquième 
arceau subégal au précédent : le sixième plus ou moins saillant, très- 
finement cilté à son bord apical. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, finement et densement 
pointillés, d’un testacé assez brillant, avec les hanches postérieures à peine 
plus foncées. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias assez 
grèles : les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, finement 
et assez densement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs 
courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article oblong, un peu 
plus long que le suivant ; les postérieurs assez allongés, un peu moins 
longs que les tibias, à premier article allongé, aussi long ou à peine aussi 
long que les trois suivants réunis : ceux-ci suboblongs, graduellement à 
peine plus courts. | 


Parme. Cette espèce se rencontre dans les forêts, parmi les mousses in- 
fectées de substances cryptogamiques et parmi les champignons desséchés. 
Elle est médiotrement commune et elle habite principalement les parties 
orientales de la France : les Alpes, le Jura, le Beaujolais, les environs de 
Lyon, les Pyrénées-Orientales, etc. 


Oss. La taille est à peine moindre, mais un peu plus fusiforme que 
dans l'Oxypoda lucens. Les antennes paraissent à peine moins robustes. 
La ponctuation générale est plus fine, et celle de l’abdomen est plus uni- 
forme, et les sillons des segments basilaires de ce dernier sont plus forts et 
moins lisses. En outre, les antennes sont plus obscures, et le prothorax est 
moins visiblement sinué sur les côtés de sa base, nullement impressionné 


280 __ BRÉVIPENNES 


au devant de l’écusson, moins large en arrière, où il est à peine aussi 


large que les élytres, etc. 
Quelquefois (variété a) l’écusson et les élytres sont entièrement en- 


fumés. 
On eïte parfois, mais avec doute, comme trouvée en France, l’espèce 
suivante, que nous n'avons pas vue : 


16. Oxypoda (Mycctodrepa) testacen., ERICHSON. 


Allongée, d'un roux testacé, revêtue d'une fine pubescence soyeuse ; 
prothorax court, légèrement convexe ; abdomen assez distinctement ponc- 
tué, à segments intermédiaires rembrunis à leur base. 


Oxypoda testacea, Ericuson, Col. March. 1, 347, 8 ; — Gen. et Spec. Staph. 147, 
11. — KraaTz, Ins. Deut. II, 175, 20. 


Long., { 1/21. 


Corps sublinéaire, d’un roux testacé clair, révêtu d'un duvet fin, gris et 
soyeux. 

Antennes plus courtes que la tête et le prothorax, assez épaisses, à 
deuxième article un peu plus grand que le troisième, les quatrième à 
dixième courts, fortement transverses, les pénultièmes plus de deux fois 
plus larges que longs, le dernier assez grand, subglobuleux, obtus au 
bout. 

Tête très-finement ponctuée. 

Prothorax de la largeur des élytres, à peine d’une moitié plus court que 
large, rétréci en avant, subtronqué à sa base, légèrement arrondi sur les 
côtés, tronqué au sommet ; à angles artérieurs obtus, infléchis, les pos- 
térieurs presque droits ; transversalement convexe, très-finement ponctué. 

Élytres à peine plus longues que le prothorax, très-densement et assez 
finement ponctuées. 

Abdomen allongé, parallèle, subrétréci en arrière, très-densement et 
assez finement ponctué, d’un roux testacé obscur, avec les segments inter- 
médiaires noirâtres à leur base et l'extrémité plus pâle. 


PATRIE. Allemagne septentrionale, douteuse en la France du Nord. 


ALÉOCHARAIRES. — Üxypoda. 28t 


Oss. Cette espèce paraîtrait plus linéaire et plus claire en couleur que 
les formosa et alternans. 


4 # Oxypoda (Mycetodrepa) alternans, GRAVENHORST. 


Allongée, fusiforme, peu convexe, finement et densement pubescente, 
d'un roux testacé clair et un peu brillant, avec la tête, Le postpectus et une 
Large ceinture abdominale noirâtres, la région scutellaire et celle des angles 
postéro-externes des élytres rembrunies. Tête finement et assex densement 
pointillée. Antennes assez fortement épaissies, à troisième article un peu 
moins long que le deuxième, les sixième à dixième fortement transverses, 
le dernier suballongé. Prothorax fortement transverse, rétréci en avant, 
légèrement arqué sur les côtés, à peine aussi large en arrière que les 
élytres, à peine sinué sur les côtés de sa base, à angles postérieurs obtus, 
subimpressionné au devant de l'écusson, finement et densement pointillé: 
Étytres presque carrées, beaucoup plus longues que le prothorax, dépri- 
mées, finement et densement pointillées. Abdomen subatténué et légère- 
ment sétosellé en arrière, finement chagriné. Le premier article des tarses 
postérieurs subégal aux trois Suivants réunis, Ceux-ci oblongs. 


o* Le sixième arceau ventral sinué sur les côtés de son bord apical et 
distinctement prolongé en angle dans le milieu de celui-ci. 


© Le sivième arceau ventral obsément et non prolongé à son bord 
apical, parfois même subsinué dans le milieu de celui-ci. 


Aleochara alternans, GRAVENRORST, Micr. 85, 26; — Mon. 163, 38. — GYLLENHAL, 
Ins. Suec. II, 419, 41. 

Oxypoda alternans, MANNERBEIM, Brach. 78, 8.— Ericuson, Col. March. I, 345,5; 
— Gen. et Spec. Staph. 145, 7. — HEER, Faun. Col. Helv. I, 320, 6. — REDTEN- 
pacHER, Faun. Austr. 666, 15.— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 432,6. 
_— Taomson, Ofv. Vet. Ac. Fürh. 1855 ; 195, 7.— Kraarz, Ins. Deut. IL, 177, 25, 

Mycetodrepa alternans, Thomson, Skand, col. HE, 28, 1861. : 


Long., 0",0033 (1 1/2 1.) ; — larg., 0v,0007 (1/3.1.). 


Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d’un roux testacé clair et un 
peu brillant, avec la tête et une ceinture abdominale noirâtres ; revêtu 
d’une fine pubescence cendrée, courte, couchée et serrée. 

Tête sensiblement moins large que le prothorax, finement pubescente, 


282 BRÉVIPENNES 


finement et assez densement pointillée, d’un noir de poix assez brillant. 
Front large, à peine convexe, parfois obsolètement fovéolé sur son milieu. 
Épistome assez convexe, lisse, éparsement cilié en avant. Labre subcon- 
vexe, presque lisse, d’un roux de poix, éparsement et longuement cilié 
vers son sommet. Parties de la bouche testacées. Pénultième article des 
palpes maæxillaires médiocrement allongé, distinctement cilié, le dernier 
assez long. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; 
assez fortement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et 
en outre distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article ; d'un 
roux un peu brunâtre, avec la base plus claire ou testacée ; à premier 
article allongé, subépaissi en massue : les deuxième et troisième obconi- 
ques : le deuxième allongé, aussi long que le premier : le troisième 
suballongé, évidemment un peu moins long et à peine plus grêle que le 
deuxième : les quatrième à dixième graduellement plus épais, subcontigus : 
le quatrième sensiblement, le cinquième assez fortement, les sixième à 
dixième fortement transverses : le dernier beaucoup plus long que les 
deux précédents réunis, ovalaire-oblong (9 ) ou suballongé (a), obtu- 
sément acuminé au sommel. 

Prothorax fortement transverse, plus d’ane fois et un tiers aussi large 
que long ; sensiblement rétréci en avant ; t'onqué au sommet ; à angles 
antérieurs fortement infléchis, obtus et subarrondis; légèrement arqué 
sur les côtés ; à peine aussi large en arrière que les élytres; largement 
arrondi à sa base, avec celle-ci tronquée dans son milieu et à peine sinuée 
ou obliquement coupée de chaque côté près des angles postérieurs, qui 
sont obtus mais non arrondis ; peu convexe sur son disque; offrant, au 
devant de l’écusson, une légère impression transversale ou subarrondie, 
parfois prolongée sur le dos en forme de large dépression longitudinale ; 
finement et densement pubescent ; finement et densement pointillé ; en- 
tièrement d’un roux testacé clair et un peu brillant. 

EÉcusson finement pubescent, finement et densement pointillé, d’un roux 
testacé un peu brillant. 

Élytres formant ensemble un carré assez régulier, plus d’une fois aussi 
longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière qu'en avant et 
presque subrectilignes sur les côtés; déprimées sur le disque et en outre 
subimpressionnées sur la suture derrière l'écusson ; finement et densement 
pubescentes ; finement et densement pointillées, avec la ponctuation à 


or R | 


d É Li et? 
a <= LS Prés 
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peine ruguleuse et à peine moins fine que celle du prothorax; d’un roux 
testacé clair et un peu brillant, avec la région scutellaire étroitement et 
celle des angles postéro-externes largement rembrunies. Épaules subar- 
rondies. 

Abdomen assez allongé, évidemment un peu moins large à sa base que 
les élytres, de deux fois à deux fois et demie plus prolongé que celles-ci; 
graduellement subatténué vers son extrémité, avec l'intervalle compris 
entre les rebords latéraux subparallèle (1); subdéprimé vers sa base, 
subconvexe postérieurement ; finement et très-densement pubescent ; offrant 
en outre, sur le dos et sur les côtés, dans sa partie postérieure, quelques 
soies obscures, assez longues, plus ou moins redressées et pen nombreuses ; 
très-finement et très-densement pointillé ou comme finement chagriné ; 
d’un roux testacé clair et peu brillant, avec le quatrième segment et la 
base des troisième et cinquième plus ou moins rembrunis. Les trois pre- 
miers fortement et subégalement sillonnés en travers à leur base , avec le 
fond des sillons rugueux : les deuxième à quatrième à peine échancrés à 
leur bord postérieur : le cinquième beaucoup plus développé que les pré- 
cédents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine mem- 
brane pâle : le sixième plus ou moins saillant, plus (œ') ou moins (9 ) 
arrondi au sommet : celui de l’armure enfoui, sétosellé-fasciculé à son 
extrémité. 

Dessous du corps finement et densement pubescent ; finement et den- 
sement pointillé ; d’un roux testacé assez brillant, avec le postpectus et 
la base du quatrième arceau ventral rembrunis. Métasternum subconvexe. 
Ventre convexe, éparsement sétosellé vers son extrémité, assez longuement 
pubescent, plus densement pointillé que la poitrine; à cinquième arceau 
subégal au précédent : le sixième plus ou moins saillant, finement cilié à 
son sommet. 

Pieds assez allongés, finement pubescents, finement pointillés, d'un 
roux testacé clair, avec les hanches postérieures à peine plus foncées. 
Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias assez grèles, les posté- 
rieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, finement et assez 
densement ciliés en dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts; les 
intermédiaires moins Courts, à premier article oblong, à peine plus long 
que le suivant; les postérieurs assez allongés , ua peu moins longs que les 


(1) Ce qui veut dire que le rétrécissement n'a lieu qu'aux dépens des rebords laté- 
raux, qui, d'épais à leur base, deviennent très-étroits ou tranchants en arrière. 


ALÉOCHARAIRES, — Üxypoda. 283 


284 BRÉVIPENNES 


übias, à premier article allongé, aussi long ou à peine aussi long que les 
trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, graduellement à peine moins 


longs. 


Parme. Cette espèce est commune dans presque toute la France, prin- 
cipalement en été et en automne. Elle vit dans les champignons et autres 
matières végétales en décomposition. 


Oss. La longueur et la coloration des élytres distinguent aisément cette 
espèce de toutes ses voisines. 

Elle diffère de l'Oxypoda formosa par sa taille un peu plus forte, par sa 
forme un peu moins étroite et plus fusiforme, par sa teinte un peu plus 
pâle et un peu moins brillante. Les antennes sont un peu moins obscures, 
à troisième article un peu plus allongé et moins épais relativement au 
deuxième, et le dernier plus développé. Le prothorax, un peu plus court, 
est presque toujours subimpressionné vers sa base ; les élytres sont plus 
longues, ei l'abdomen est un peu plus finement chagriné, à peine plus 
sensiblement atténué en arrière, etc. 

Peut-être doit-on regarder comme synonymes de cette di les cinqu- 
lata et concinna de Stephens (I. Brit., V, 196 et 141) ? 


SOUS-GENRE BAEOGLENA, Tuomsox. 
THOMSON, Skand. Col, IX, 248; 1867. 
Étymologie : Gide, petite; ÿx#kvn, prunelle. 

* 

Oss, Antennes sensiblement ou assez fortement épaissies, à troisième 
article plus court que le deuxième ; pénultième article des palpes maxil- 
laire allongé ou très-allongé, le dernier court, moins long que la moitié du 
précédent ; corps plus ou moins fusiforme : tels sont les caractères prin- 


cipaux de ce sous-genre. 
Il se réduit à un petit nombre d’espèces, dont voici l'analyse : 


a Élytres évidemment un peu plus longues que le prothorax. Antennes’ 
médiocrement épaissies, Corps peu brillant, d'un testacé obscur. EXOLETA 
LONGULA. 
aa Élytres à peine plus longues que le prothorax. Antennes assez fortement 
épaissies. Corps brillant ou assez brillant. 
D Abdomen assez fortement atténué et fortement sétosellé en arrière, à 
Cinquième segment deux fois aussi long que le précédent. Le troi- 
sième article des antennes un peu moins long et un peu plus grêle 
que le deuxième. PRAECOX. 


ALÉOCHARAIRES. —— Ozxypoda. 


bb Abdomen légèrement atténué et légèrement sétosellé en arrière, à 
cinquième segment d'un tiers plus long que le précédent. Le froi- 
sième article des antennes évidemment moins long et aussi épais 
que le deuxième. BICOLOR. 


18. Oxypoda (Baeoglena) exoleta, ERICHSON. 


Allongée, subfusiforme, peu convexe, très-finement et densement pubes- 
cente, d'un testacé obscur et peu brillant, avec la tête, Les segments inter- 
médiaires de l'abdomen et le postpectus rembrunis, la bouche, la base des 
antennes et les pieds testacés. Tête très-finement et densement pointillée. 
Antennes à troisième article plus court que le deuxième, les sixième à 
dixième sensiblement ou assez fortement transverses. Prothoraæ transverse, 
subrétréci en avant, subarqué sur les côtés, aussi large en arrière que Les 
élytres, à angles postérieurs obtus mais non arrondis, fovéolé à sa base, 
finement, densement el rugueusement pointillé. Élytres médiocrement 
| transverses, un peu plus longues que Le prôthorax,peu convexes. finement, 
densement et ruguleusement pointillées. Abdomen subatténué et distincte- 
ment sétosellé en arrière, très-finement chagriné. Le premier article des 
tarses postérieurs subégal aux trois suivants réunis, ceux-ci suboblongs. 


œ Le sixième arceau ventral étroitement arrondi au sommet, dépas- 
sant un peu le segment abdominal correspondant. | 


Q Le sixième arceau ventral obtusément arrondi au sommet, ne dépas- 
sant pas le segment abdominal correspondant. 


Oxypodà eæoleta, ERICuSON, Gen. et Spec, Staph. 149, 16. — REDTENBACHER, Faun. 
Austr. 667, 18. — Knaarz, Ins. Deut. If, 179, 27. 


Variété a. Corps d’un roux testacé pâle, avec la tête et le quatrième 
segment abdominal plus foncés. 


œypoda subflava, Her, Faun. Col. Helv. [, 589, 6. — FaiRMAIRE et LABOULBÈNE, 
Faun. Ent. Fr. E, 437, 20. : 

Oxypoda riparia, Taowson, Ofv. Vet. Ac. Fürh. 199, 16 (1855); — Skand. Col. HIT, 
20, 6 (1861). 


Long., 0%,0026 (1 1/5 1.) ; — larg., 0w,0004 (1/5 1.). 


Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d’un roux brunâtre ou d'un 


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286 | BRÉVIPENNES 


testacé obscur et peu brillant; revêtu d'une très-fine pubescence cendrée, 
courte, couchée et serrée. | 
Tête sensiblement moins large que le prothorax, très-finement pubes- 
cente, très-finement et densement pointillée, d’un noir de poix assez bril- 
lant. Front large, subconvexe. Épistome convexe, presque lisse. Labre 
subconvexe, presque lisse, d’un roux de poix, légèrement cilié en avant. 
Parties de la bouche testacées, avec des mandibules ferrugineuses. Pénul- 
lième article des palpes maxillaires très-allongé, légèrement épaissi, fine- 
ment cilié : le dernier très-court. 
Yeux subarrondis, obscurs. 
Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; mé- 
diocrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre 
très-légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; d'un roux 
sombre, avec la base testacée ; à premier article suballongé, subépaissi en 
massue subelliptique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
suballongé, aussi long que le premier : le troisième oblong, évidemment 
plus court mais à peine plus grêle que le deuxième : les quatrième à 
dixième graduellement plus épais, subcontigus : le quatrième subtransverse : 
le cinquième presque carré, un peu moins court que ceux entre lesquels 
il se trouve : le sixième sensiblement, les septième à dixième assez forte- 
ment transverses; le dernier égal aux deux précédents réunis, ovalaire- 
oblong, subacuminé au sommet. | 
Prothoraz transverse, environ une fois et un quart aussi large que long; 
subcomprimé et plus ou moins rétréci en avant ; tronqué au sommet; à 
angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; légèrement arqué sur les 
côtés ; aussi large en arrière que les élytres ; subarrondi à sa base, avec 
celle-ci subsinueusement tronquée dans son milieu et parfois à peine 
sinuée de chaque côté près des angles postérieurs, qui sont obtus mais 
non arrondis ; légèrement convexe sur son disque ; offrant au devant de 
l'écusson une légère fossette ou impression transversale, parfois prolongée 
sur le dos en forme de sillon très-obsolète ; très-finement et densement 
pubescent; finement, densement et ruguleusement pointillé; entièrement 
d’un roux ou d’un testacé brunâtre et peu brillant. 
Écusson finement pubescent , finement et densement pointillé, d'un roux 
peu brillant. 
Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse; un peu 
plus longues que le prothorax ; presque subparallèles et presque subrecti- 
lignes sur leurs côtés ; sensiblement sinuées au sommet vers leur angle 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 287 


postéro-externe, avec le sutural presque droit; peu convexes sur leur 
disque ; subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; très-finement 
et densement pubescentes ; finement, densement et ruguleusement poin- 
tillées , avec la ponctuation non ou à peine plus forte que celle du pro- 
thorax; d’un roux brunâtre ou d’un testacé obscur et peu brillant, avec la 
région scutellaire plus ou moins rembrunie. Épaules subarrondies. 

Abdomen assez ‘allongé, un peu moins large à sa base que les élyires, 
presque trois fois plus prolongé que celles-ci ; légèrement et graduellement 
atténué en arrière; déprimé vers sa base, subconvexe postérieurement ; 
très-finement duveteux ; offrant en outre, sur les côtés et sur le dos, surtout 
dans sa partie postérieure, de longues soies obscures et plus où moins 
redressées ; très-finement chagriné ; d’un testacé obscur et peu brillant, 
avec les troisième et quatrième segments et la base du cinquième plus ou 
moins rembrunis. Les trois premiers graduellement plus légèrement 
impressionnés en travers à leur base : les deuxième et troisième non ou à 
peine échancrés à leur bord postérieur : le cinquième beaucoup plus déve- 
loppé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical 
d’une fine membrane pâle et bien tranchée : le sixième plus ou moins sail- 
lant, plus (o') ou moins (®) arrondi au sommet : celui de l'armure 
enfoui, sétosellé-fasciculé au bout. 

Dessous du corps très-finement pubescent ; très-finement et très-den- 
sement pointillé ; d’un roux obscur et peu brillant, avec le médipectus tes- 
tacé, le pospectus noir et la base des deuxième à quatrième arceaux du 
ventre plus ou moins rembrunis. Métasternum subconvexe. Ventre con- 
vexe, distinctement sétosellé vers son extrémité, à cinquième arceau à 
peine plus grand que le précédent : le sixième plus où moins saillant, plus 
ou moins prolongé. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement, légèrement 
et densement pointillés, d’un testacé assez brillant, avec les hanches non 
ou à peine moins claires. Cuisses subélargies vers leur milieu. Tibias assez. 
grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, finement 
ciliés en dessous, à peine cn dessus’; les antérieurs courts ; les intermé- 
diaires sensiblement moins courts, à premier article oblong, un peu plus 
long que le deuxième ; les postérieurs allongés, un peu moins longs que 
les tibias, à premier article allongé, égal aux trois suivants réunis : ceux-ci 
suboblongs, graduellement un peu plus courts. 


Paris. Celte espèce se rencontre sous les écorces, parmi les vieux fagots, 


L + : 
— 
Ton 


288 BRÉVIPENNES 


sous les feuilles mortes, au printemps et à l'automne, dans diverses parties 
de la France : la Normandie, les environs de Lyon, la Provence, etc. Elle 
est plus commune dans nos provinces méridionales. 


Oss. Elle diffère de l'Oxypoda induta par sa couleur moins obscure, par 
sa taille un peu moindre et un peu plus étroite. Les antennes Sont un peu 
plus courtes; le prothorax est moins régulièrement canaliculé sur Sa ligne 
médiane; les élytres sont un peu moins longues et leur ponctuation, &InS! 
que celle du prothorax, est moins fine et plus rugueuse ; l’abdomen est un 
peu moins atténué en arrière, elc. 

Elle se distingue des espèces précédentes par ses antennes plus 
épaissies, par le pénultième article des palpes maxillaires plus allongé ei le 
dernier plus court, etc. 

La variété a est remarquable non-seulement par sa couleur plus pâle, 
mais encore par sa taille un peu moindre et sa forme un peu plus étroite. 
En outre, les antennes paraissent un peu plus courtes, avec leurs pénul- 
tièmes articles un peu plus fortement transverses ; les angles postérieurs 
du prothorax sont un peu plus obtus; les élytres sont plus déprimées, elc. 
Peut-être serait-ce là une espèce distincte (Oxypoda subflava, Heer). Elle a 
été capturée dans les environs de Lyon, sous les écorces du chêne. 

L'Oxypoda longula Brisour nous paraît être une variété obscure de 
l’exoleta, Dans le doute, nous allons en traduire la phrase diagnostique : 


fortement 


19. Oxypoda (Bacoglena) longula, BRisour. 


Allongée, d'un noir brun, assez brillante, à pubescence grise; base des 
antennes et pieds testacés; prothorax obsolètement canaliculé, à côtés d'un 
brun ferrugineux ; élytres de la longueur du prothorax, finement et rugu- 
leusement ponctuées, avec les épaules et Le sommet ferrugineux. 


Oxypoda longula, BrisouT, Cat. Grenier, 1863 ; 22, 30. 


Long., environ 2 millim. 


=, 


Paris. Collioure, 


Oss. Cette espèce se rapproche de l’exoleta, mais s’en éloigne par sa 
coloration plus obscure, ses antennes plus grêles, à pénultièmes articles 


FANS AS 

LE LL. F 

L 1 M 
?- 


De) 
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SE Pl 
Pr 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 289 


moins transverses, son corselet un peu plus long et sa ponctuation plus 
rugueuse. Elle se distingue de la neglecta Brisour (induta Mucsanr 
et Rev) par sa forme plus étroite, moins dilatée au milieu, ses antennes 
plus grèles, ses élytres plus courtes, son abdomen moins subtilement ponc- 
tué, la surface de son corps plus brillante et les angles postérieurs du cor- 
selet moins accusés. : 


20. Oxypoda (Bacoglenn) praecox, ERICHsoN, 


Allongée, fusiforme, assez convexe, très-finement et densement pubes- 
cente, d'un roux lestacé asse% brillant avec la bouche, la base des antennes 
et Les pieds plus clairs, et les segments intermédiaires de l'abdomen un peu 
rembrunis à leur base. Tête finement et densement pointillée. Antennes 
assez fortement épaissies, à troisième article un peu plus court que Le 
deuxième, Les cinquième à dixième fortement transverses. Prothorax trans- 
verse, convexe, fortement rétréci en avant, sensiblement arqué sur Les côtés, 
aussi large en arrière que les élytres, à angles postérieurs assez marqués et - 
un peu obtus ; finement et densement pointillé. Élytres fortement transverses, 
un peu plus longues que le prothorax, peu convexes, finement, does 
et ruguleusement pointillées. Abdomen assez fortement atténué et distinc- 
tement sétosellé en arrière, très-finement chagriné. Le premier article des 


tarses postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis, ceux-ci 
suboblongs . 


Oxypoda praecoæ, Ericason, Gen. et Spec. Staph. 148, 15. — REDTENDACHER, Faun. 
Austr. 667, 19.— FainmalRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 436, 18. — Khaarz, 
Ins. Deut. Il, 176, 22. 

Baeoglena praecox, THomson, Skand. Col. IX, 249, 1 (1867). 


Long., 0",0027 (3/4 1.); — larg., 0",0004 (1/5 1.). 


Corps allongé, fusiforme, assez convexe, d’un roux testacé assez brillant, 
recouvert d’une très-fine pubescence cendrée, courte couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax, un peu oblongue, très- 
finement pubescente, finement et densement pointillée, d’un roux testacé 
assez brillant. Front assez large, subconvexe. Épistome convexe, presque 
lisse. Labre subconvexe, d’un roux testacé, à peine pointillé, légèrement cilié 
en avant. Parties de La bouchetestacées. Pénultième article des palpes maxil- 
laires allongé, sensiblement épaissi, finement cilié : le dernier très-court. 


“ 


dr. 


290 BRÉVIPENNES 


Yeux subarrondis, noirs. 
Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; assez 


fortement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre 
légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; rousses, avec les 
deux ou trois premiers articles plus clairs : le premier suballongé, à peine 
épaissi en massue : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
suballongé, subégal au premier : le troisième oblong, un peu plus court 
et un peu plus grêle que le deuxième : les quatrième à dixième graduelle- 
ment plus épais, subcontigus : le quatrième à peine, les cinquième à 
dixième fortement transverses : le dernier assez épais, au moins aussi long 
que les deux précédents réunis, courtèément ovalaire, obtusément acuminé 
au sommet. | 

Prothorax assez fortement transverse, environ une fois et un tiers aussi 
large que long ; fortement rétréci en avant; tronqué au sommet; à angles 
antérieurs infléchis, très-obtus et subarrondis; sensiblement arqué sur les 
côtés: aussi Jarge ou même à peine plus large en arrière que les élytres ; 
presque en ligne droite à sa base ou avec celle-ci à peine sinuée de chaque 
côté près des angles postérieurs, qui sont assez marqués, un peu obtus 
mais non arrondis el qui paraissent parfois à peine recourbés en arrière ; 
assez convexe sur son disque ; très-finement et densement pubescent; fine- 
ment et densement pointillé; entièrement d’un roux testacé assez brillant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement et densement pointillé, 
d'un roux assez brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse; un peu plus 
longues que le prothorax; à peine plus larges en arrière qu’en avant et 
presque subrectilignes sur leurs côtés; distinctement sinuées au sommet 


vers leur angle postéro-externe, avec le sutural presque droit; peu con- 


vexes sur leur disque ; très-finement et densement pubescentes ; finement 


et densement pointillées, avec la ponctuation ruguleuse, à peine plus forte 


et à peine plus serrée que celle du prothorax; entièrement d'un roux tes- 
tacé assez brillant. Épaules nullement saillantes. 

Abdomen assez allongé, presque aussi large à sa hase que les élytres, 
environ trois fois plus prolongé que celles-ci; graduellement et assez for- 
tement atténué vers son extrémité ; subdéprimé vers sa base, assez convexe 
postérieurement; très-finement et très-densement pubescent ou comme 
duvetenx; offrant en outre sur le dos et sur les côtés, surtout dans sa 
pariie postérieure, des soies obscures bien apparentes, assez longues, assez 
raides et semiredressées; très-finement et uniformément chagriné; d’un 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 291 


roux testacé peu brillant, avec les lroisième à cinquième segments légère- 
ment rembrunis à leur base. Le premier faiblement, le deuxième à peine, 
le troisième non visiblement impressionnés en travers à leur base : le cin- 
quième deux fois aussi long que le précédent, largement tronqué et muni 
à son bord apical d'une fine membrane pâle : les trois ou quatre premiers 
à peine échancrés à leur bord postérieur : le sixième étroit, médiocrement 
saillant, arrondi au sommet : celui de l’armure enfoui, cilié-sétosellé au bout. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement et densement 
pointillé, d’un roux testacé un peu brillant. Métasternum assez convexe. 
Ventre convexe, éparsement sétosellé en arrière, à cinquième arceau un peu 
plus long que le précédent: le sixième médiocrement saïllant, plus ou moins 
prolongé, subangulé (o”) ou arrondi ( ® ) et finement cilié à son sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement pointillés, 
d’un testacé assez brillant. Cuisses subélargies vers leur milieu. Tibias assez 
grèles; les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, 
finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs courts ; 
les intermédiaires un peu moins courts, à premier article oblong ; les pos- 
térieurs assez allongés, sensiblement moins longs que les tibias, à premier 
article allongé, un peu plus long que les deux suivants réunis : les deuxième 
à quatrième suboblongs, graduellement à peine plus courts. 


Parrie. Cette espèce se rencontre, assez rarement, dans les mousses, au 
pied des arbres, dans les localités subalpines : le mont Pilat, le Dauphiné, 
les Pyrénées-Oricntales, etc. 


Oss. Elle diffère de l'Oxypoda exoleta par ses antennes plus courtes et 
plus épaisses ; par son prothorax plus convexe, plus droit à sa base, avec 
les angles postérieurs à peine recourbés en arrière; par ses élytres un peu 
plus courtes, et par son abdomen plus fortement atténué vers son extré- 
mité, La couleur générale est moins obscure et moins mate, etc. 


Nous allons décrire sommairement une espèce bien voisine, non encore 
signalée en France : 


Oxypodn (Baeoglenn) filnva. KRAATZ. 


Allongée, subfusiforme, peu convexe, très-finement et densement pubes- 
sente, d'un testacé un peu brillant, avec les segments intermédiaires de 
l'abdomen à peine rembrunis à leur base. Tèle très-finement et densement 

BR. D. 20 


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OURS 


292 BRÉVIPENNES 


pointillée. Antennes assez fortement épaissies, à troisième article plus court 
que Le deuxième, les cinquième à dixième assez fortement transverses. Pro- 
thorax transverse, légèrement convexe, fortement rétréci en avant, sub= 
arqué sur Les côtés, aussi large en arrièreque les élytres, à angles postérieurs 
assex marqués, très-finement et très-densement pointillé. Élytres forte- 
ï ment transverses, à peine plus longues que le prothorax, subdéprimées, 
» très-finement et très-densement pointillées. Abdomen assez fortement atté- 
nué et distinctement sétosellé en arrière, très-finement chagriné. 


Oxypoda flava, KRAATZ, Ins. Deut. II, 175, 21. 


Long., 0",0027 (3/4 1.) ; — larg., 0",0004 (3/4 1.). 


PaTRiE. L’Autriche ; très-rare. 


“à Oss. Cette espèce est très-voisine de l'Oxypoda praecox. Elle est à peine 
plus étroite, moins convexe et d’une couleur encore un peu plus pâle. La 
ponctuation du prothorax et des élytres est plus fine et plus serrée, et Ces 
S dernières sont moins sensiblement sinuées au sommet vers leur angle pos- 
ue téro-externe, etc. 

LUS On lui donne parfois pour synonyme l'Oxypoda soror de Thomson 
Re. (Ofv. Vet. Ac. Fôrh. 1855, 198, 14). Mais la description de celle-ci est 

l loin de cadrer avec celle de la flava de Kraatz. D'ailleurs, à cause de la 
- brièveté des élytres et del’absence de soies bien distinctes vers l'extrémité 


7: de l’abdomen, l’auteur suédois a plus tard colloqué son Oxypoda soror à 
4; dans son genre Bessopora (Skand. Col. NI, 24, 1, 1861); mais nous ; 
(Fes croyons qu'on en doit exclure la synonymie de flava Kraatz, celle-ci ayant | 
ue les élytres non plus courtes que le prothorax, et offrant des soies bien | 
apparentes vers le sommet de l’abdomen. 
À rs 
5 22. Oxypoda (Baeoglena) bicolor. MULsANT ET REY. 
M 
2 Allongée, subfusiforme, peu convexe, très-finement et assez densement : 
- pubescente, d’un roux testacé brillant, avec la tête et Les segments inter- 
et médiaires de l'abdomen d'un noir de poix, La bouche, la base des antennes 
+ et les pieds testacés. Tête très-finement et assez densement pointillée. An- 
: tennes assez fortement épaissies, à troisième article plus court que le 


deuxième, les sixième à dixième très-fortement transverses. Prothoraz 


ALÉOCHARAIRES. — (Üæxypoda. 293 


transverse, médiocrement atténué en avant, subarqué sur Les côtés, aussi 
large en arrière que les élytres, à angles postérieurs obtus mais non 
arrondis, obsolètement fovéolé vers sa base, très-finement et densement 
pointillé. Élytres assex fortement transverses , un peu plus longues que Le 
prothorax, peu convexes, finement, densement et rugueusement ponctuées. 
Abdomen subatténué et distinctement sétosellé en arrière, très-finement et 
très-densement pointillé. Le premier article des tarses postérieurs subégal 
aux trois suivants réunis, Ceux-ci assez Courts. 


Oxypoda bicolor, MuLsanT et REY, Op. Ent. II, 55, 2 (1853). — FarnmatRE et LABOUI.- 
BÈRE, Faun. Ent. Fr. I, 435, 14. — Knaaïz, Ins. Deut. II, 172, 17. 


Variété a. Tête d’un roux testacé. Poitrine obscure. 


Long., 0",0034 (1 1. 1/2); — larg., 0",0005 (1/4 1.). 


Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d’un roux testacé brillant, 
avec la tête et le milieu de l'abdomen rembrunis ; revêtu d’une très-fine 
pubescence cendrée, assez courte. couchée et assez serrée. 


Tête beaucoup moins large que le prothorax, légèrement pubescente, 


très-finement et assez densement pointillée, d’un noir de poix brillant. 
Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, presque 
lisse, éparsement sétosellé avant son sommet, Labre subconvexe, d’un 
roux de poix, subponctué et éparsement cilié en avant. Parties de la bou- 
che testacées. Le pénultième article des palpes maxillaires à peine plus 
foncé, allongé, subépaissi, finement cilié, le dernier assez court. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; as- 
sez fortement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre faiblement pilosellées vers le sommet de chaque article; d’un roux 
un peu brunâtre avec les deux ou trois premiers articles plus clairs ou 
testacés ; le premier assez allongé, subépaissi en massue : les deuxième 
et troisième obconiques : le deuxième suballongé, presque aussi long que. 
le premier : le troisième oblong, évidemment un peu moins long que le 
deuxième : les quatrième à dixième graduellement plus épais, non ou peu 
contigus : le quatrième un peu plus étroit que le suivant, sensiblement, le 
cinquième fortement, les sixième à dixième très-fortement transverses : le 
dernier épais, à peine égal aux deux précédents réunis, subovalaire, ob- 
tusément acuminé au sommet. 


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994 BRÉVIPENNES 


Prothorax transverse, environ une fois et un tiers aussi large que long, 
médiocrement rétréci eu avant ; tronqué au sommet; à augles antérieurs 
infléchis, obtus et subarrondis; légèrement ou même sensiblement arqué 
sur les côtés, surtout dans sa partie antérieure ; aussi large en arrière que 
les élytres ; très-largement arrondi à sa base, avec celle-ci parfois à peine 
sinuée de chaque côté près des angles postérieurs qui sont obtus mais non 
arrondis ; légèrement convexe sur son disque ; offrant au devant de l'écus- 
son une légère fossette ou impression transversale, plus ou moins affai- 
blie ; très-finement et assez densement pubescent ; très-finement et dense- 
ment pointillé, avec la ponctuation moins fine en arrière et surlout sur 
l'impression basilaire ; entièrement d'un roux testacé brillant, parfois 


assez sombre. 
Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d'un roux 


brillant et assez foncé. 

Étytres formant ensemble un carré assez fortement transverse ; un peu 
ou à peine plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière 
qu’en avant et presque subrectilignes sur leurs côtés ; distinctement si- 
nuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural presque 
droit, parfois subémoussé ; peu ou faiblement convexes sur leur disque, 
distinctement impressionnées sur la suture derrière l’écusson ; très-fine- 
ment et assez densement pubescentes ; finement et densement pointillées 
avec la ponctuation ruguleuse, un peu plus forte mais à peine plus ser- 
rée que celle du prothorax ; d’un roux testacé brillant et parfois assez 
sombre, avec l'impression postscutellaire étroitement rembrunie, Épaules 
subarrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
presque trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; à peine arqué sur 
les côtés mais graduellement subatténué en arrière dès le milieu de ceux- 
ci ; subdéprimé vers sa base, assez convexe postérieurement ; très-finc- 
ment et densement pubescent ; offrant en outre sur les côtés et sur le dos, 
surtout dans sa partie postérieure, quelques soies obscures, assez longues 
ct plus ou moins redressées ; très-finement et très-densement pointillé, 
avec la ponctuation un peu moins serrée sur l'extrémité du cinquième seg- 
ment et sur le sixième ; d'un roux obscur, avec les troisième et quatrième 
segments et la base du cinquième plus ou moins rembrunis, et le sommet 
d’un roux testacé. Les trois premiers segments faiblement sillonnés en tra- 
vers à leur base : le cinquième sensiblement plus développé que les pré- 
cédents, largement tronqué et muni à son bord apical d'une très-fine mem- 


ALÉOCHARAIRES. -— Oxypoda. 295 


‘brane pâle : le sixième assez étroit, médiocrement saillant, plus ou moins 
arrondi au sommet : celui de l’armure peu distinct, sétosellé. 

Dessous du corps très-finement pubescent, finement et densement poin- 
tillé, d'un roux de poix brillant, avec les arceaux intermédiaires du ven- 
tre rembrunis. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, éparsement sé- 
tosellé en arrière, à cinquième arceau subégal an précédent : le sixième 
plus ou moins saillant, plus (o*) ou moins (© ) arrondi et finement cilié à 
son sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement pointillés: 
d’un testacé assez brillant. Cuisses subélargies vers leur milieu. Tibias 
assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez 
étroits, finement ciliés en dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts ; 
les intermédiaires moins courts, à premier article suballongé, subégal aux 
deux suivants réunis ; les postérieurs assez allongés, un peu moins longs 
que les tibias, à premier article allongé, aussi long que les trois suivants 
réunis : ceux-ci assez courts ou à peine oblongs, subégaux ou graduelle- 
ment à peine plus courts. 


Parrie. On prend cette espèce en battant les lichens des vieux sapins, 
au mont Dore, au mont Pilat, à la Grande-Chartreuse. Elle est assez rare. 


Oss. Elle diffère de l'Oxypoda praecox par sa taille un peu plus forte, sa 
couleur un peu plus foncée et sa forme un peu plus linéaire. Les antennes 
sont un peu plus robustes, avec leur troisième article un peu plus courtet 
les sixième à dixième plus fortement transverses. Le prothorax est moins 
convexe, moins rétréci en avant, plus arrondi à sa base. L'abdomen est 
moins fortement atténué et moins sétosellé en arrière, etc. 

La variété a, à couleur d’un rouge assez clair, à tête non rembrunie, à 
forme plus déprimée et à postpectus obscur, pourrait bien être une autre 
espèce. Nous n’en avons vu qu’un exemplaire mutilé. 


Près de l'Oxypoda bicolor viendraient les deux espèces suivantes : 


» 


Oxypoda (Bacoglena) fusina, MULSANT et Rey. 


Suballongée, fusiforme, subconvexe, finement et assez densement pubes- 
cente, d'un roux de poix assez brillant, avec la tête noire, Le disque du 
prothorax enfumé, l'abdomen obscur, ses intersections et son extrémité 


Ca LB CHR RE Fe ET DS TA Tu an = . 
TC £ F’ nr £ li ci M s  j Er a Fr: Ge CU 
_ " . S M En ” he . L L ; 
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296 BRÉVIPENNES 


rousses, La bouche, la base des antennes et les pieds d’un roux testacé* 
Tète légèrement et densement pointillée. Antennes à troisième article moins 
long que le deuxième, les sixième à dixième assez fortement transverses. 
Prothorax assez fortement transverse, rétréci en avant, arqué sur les côtés, 
aussi large en arriére que Les élytres, à angles postérieurs subobtus, mais 
à peine arrondis, finement et densement pointillé. Élytres transverses, de 
la longueur du prothorax, faiblement convexes, finement, densement et 
subrugueusement ponctuées. Abdomen fortement atténué en arrière, dis- 
tinctement sétosellé, finement et très-densement pointillé. Le premier article 
des tarses postérieurs très-allongé, subégal aux trois suivants réunis, 
ceux-ci oblongs. 


Long., 0",0030 (1 1. 1/8) ; — larg., 0w,0007 (1/3 1.). 


PaTRIE, Porto-Vecchio et Vizzavona, en Corse (collection Revélière). 


Oss. Cette espèce ressemble à l'O attenuata. Mais elle est un peu moins 
allongée et plus fusiforme. Les antennes sont un peu plus obscures et un 
peu plus épaissies, avec leurs pénultièmes articles un peu plus courts. 
Le prothorax est plus fortement transverse et surtout plus atténué en 
avant. Les élytres sont moins longues. L’abdomen est plus densement et 
plus uniformément pointillé, avec son extrémité et ses intersections 
toujours rousses, etc. 

Elle varie pour la couleur, surtout du prothorax, qui est quelquefois en- 
tièrement roux, Les élytres sont rarement un peu enfumées sur leur disque. 


‘si 

ke ’ Dans cette espèce, les soies de l'abdomen sont assez raides. 

ris Elle est plus grande et moins convexe, avec la tête plus noire, que 
3% l'O. praecox, à laquelle elle ressemble peu, quoique rentrant dans le même 
Le” sous-genre. 


Oxypoda (Bacoglena) breviusceula, Muzsanr et REY. 


Peu allongée, fusiforme, subconvexe, très-finement et densement pubes- 
cente, d'un roux acajou assez brillant, avec la tête noire, l'abdomen obscur 
tt son extrémité roussâtre, La bouche, la base des antennes et Les pieds d'un 
YOU testacé, Tête finement ct assez densement pointillée. Antennes à 
troisième article sensiblement moins long que le deuxième, Les sixième. à 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 297 


dixième fortement transverses. Prothorax fortement transverse, beaucoup 
plus étroit en avant, arqué sur les côtés , aussi Large en arrière que les 
élytres, à angles postérieurs obtus et subarrondis, finement et densement 
_ pointillé. Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax, subdé- 
primées, finement, très-densement et subrugueusement pointillées. Abdomen 
fortement atténué en arrière, distinctement sétosellé, finement chagriné. 
Le premier article des tarses postérieurs très-allongé, subégal à tous Les 
suivants réunis, Les deuxième à quatrième suboblongs. 


Long., 0w,0023 (1 1.); — larg., 0",0007 (1/3 1.) 


Parme. Ospedale en Corse, sous les mousses (collection Revélière). 


Oss. Cette espèce se distingue de ses voisines par sa forme plus ramas- 
sée. Elle est moindre que la Fusina ; le prothorax n’est point rembruni sur 
son disque, et les intersections abdominales sont à peine roussâtres. Les 
antennes sont un peu plus courtes, à pénultièmes articles un peu plus 
fortement transverses. Le prothorax est plus court, plus convexe, 
encore plus rétréci en avant. Les élytres sont un peu plus longues, plus 
déprimées, plus fortement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe. L'abdomen est plus fortement atténué en arrière ; il est sur- 
tout plus densement et plus finement pointillé où comme finement et 
uniformément chagriné, etc. 


Elle est plus finement pointillée que l'O. bicolor, et, surtout, l'abdomen 
est plus fortement atténué en arrière. 

Dans ces deux espèces, le pénultième article des palpes maxillaires est 
allongé, comme dans les autres du sous-genre Baeoglena. 


SOUS-GENRE PODOXYA, MuLsanT et REY U)- 
Étymologie : anagramme d'Oxypoda. 


Oss. Dans ce sous-genre, les antennes sont légèrement épaissies et leur 
troisième article est moins long que le deuxième. Le pénultième article des 
palpes maxillaires est médiocrement allongé. Les élytres sont généralement 


(1) Ce sous-genre ne diffère des Baeoglena que par ses antennes moins fortement 


épaissies et par ses palpes maxillaires moius développés, à pénultième article moins 
allongé, et le dernier moins court. 


298 BRÉVIPENNES 


plus longues que le prothorax. Le corps est plus ou moins fusiforme, etc. 
IL renferme un certain nombre d'espèces, dont voici le tableau : 


a Corps plus ou moins obscur. 


b Élytres sensiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe. 
Abdomen très-densement et uniformément pointillé. Corps peu L 
brillant. À 

€ Le cinquième article des antennes plus grand que ceux entre lesquels 
il se trouve. Le premier article des tarses postérieurs plus long 
que les deux suivants réunis. 
d Angles postérieurs du prothorax très-obtus, largement arrondis. 
Antennes très-légèrement épaissies, brunâtres. LENTULA:. 
dd Angles postérieurs du prothorax assez marqués, un peu obtus, à 

4 peine arrondis. Antennes légèrement épaissies. 

e Les sivième à dixième articles des antennes médiocrement trans- 
verses ; le dernier non plus épais que les précédents. Prothorax 
obsolètement sillonné sur sa ligne médiane. INDUTA. 

ee Les sixième à dixième articles des antennes fortement trans- 
verses; le dernier plus épais que les précédents. Prothorax 

Es : simplement et obsolètement fovéolé vers sa base, UMBRATA. 

“wii A ec Le cinquième article des antennes non plus grand que ceux entre 
lesquels il se trouve; le dernier un peu plus épais que le précédent. 4 

Pau T Corps d'un noir peu brillant. Les sivième à dixième articles des 

| antennes fortement transverses. Le dernier article des turses | 

7: postérieurs subégal aux deux suivants réunis. SERICEA. h 

| ff Corps d'un noir assez brillant, avec les élytres d'un brun rous- 

AL: sâtre. Les huitième à dixième articles des antennes sensible- 

Æ à ment transverses. Le premier article des tarses postérieurs ; 

+ Le un peu plus long que les deux suivants réunis. SUBNITIDA. * 

bb Élytres à peine siauées au sommet vers leur angle postéro-externe. 


: Abdomen presque lisse en arrière. Corps assez brillant, en majeure 
c- - partie noir. Taille petite. EXIGUA. 
| ULIGINOSA. v 
\ aa Corps en majeure partie, ou au moins le Prothorax et les élytres, à 
car ( d'un roux de poix ou d’un roux testacé. 
er 8 Prothorax plus finement ponctué que les élytres, non ou à peine 


sinué sur les côtés de sa base. | 
h Abdomen fortement atténué et éparsement ponctué en arrière, : 
Prothorax et élytres d'un roux de Poix. Corps brillant. ATTENUATA: 
LR. hh Abdomen modérément atténué, très-densement et unifor- 
L mément pointillé. 
- i Les sixième à dixième articles des antennes légèrement trans- 
« verses. Le cinquième segment abdominal un peu plus long 
En que le quatrième. Prothorax et élytres d'un rouge brun. 
Taille assez petite, PERPLEXA. 


. 


(] 
LA is ‘ = CRTC 
ee | A CE PP RE LE 


ALÉOCHARAIRES, —— Ozxiypoda. 


ii Les sixième à dixième articles des antennes fortement ou 
assez fortement transverses. Prothoraæ et élytres d'un roux 
obseur. Taille très-petite. 
k Abdomen très-densement et uniformément pointillé. Elytres 
sensiblement sinuées vers leur angle postéro-externe. 
| Antennes à peine épaissies, d’un roux testacé, avec les 
sixième à dixième articles assez fortement transverses. 
Le cinquième segment abdominal une fois et un tiers 
aussi long que le précédent. Corps peu brillant, CASTANEA. 
11 Antennes visiblement épaissies, d'un roux obscur, avec 
la base testacée et les sixième à dixième articles forte- 
ment transverses. Le cinquième segment abdominal 
au moins une fois et demie aussi long que le précédent. 
Corps assez brillant. RIPARIA. 
kk Abdomen éparsement ponctué et brillant en arrière, à cên- 
quième segment deux fois aussi long que le précédent. 
Étytres à peine sinuées vers leur angle postéro-externe. PARVULA. 
gg Prothorax rugueusement et aussi fortement ponctué que les 
élytres, distinetement sinué sur les côtés de sa base. Abdomen 
faiblement atténué en arrière. RUFULA. 


Nous ferons marcher en tête du sous-genre Podoæya l'espèce suivante, 
étrangère à la France : 


Oxypoda (Podoxya) lugabris. KRaaTz. 


Allongée, subfusiforme, subconvexe, finement et densement pubescente, 
d'un noir assez brillant, avec Les élytres obscures, la bouche, les antennes 
et les pieds d'un roux foncé, la base de celles-là, les genoux et Les tarses 
plus clairs. Tête finement et densement pointillée. Antennes assex allongées, 
à troisième article un peu plus court que le deuxième, les quatrième à 
dixième oblongs. Prothoraxz médiocrement transverse, rélréci en avant, 
légèrement arqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, 
1égèrement impressionné vers sa base et obsolètement sillonné sur sa ligne 
médiane, finement et densement pointillé. Élytres subtransverses, de la 
longueur du prothorax, Subdéprimées ou peu convexes, finement, très-den- 
sement et subrugueusement ponctuées. Abdomen atténué en arrière, sétosellé 
vers son sommet, finement chagriné. Premier article des tarses postérieurs 
subégal aux trois suivants réunis. 


Oxypoda lugubris, Knaaïz, Ins. Deut. I, 166, 7. 


BRÉVIPENNES 


Long., 0%,0044 (2 1.); — larg., Om ,0010 (1/21.): 


Parrie. La Silésie. 


Oss. Cette espèce, qui nous a été envoyée par M. Kraatz, se rapporte un 
peu, pour la forme, à la Disochara longiuscula ; mais les antennes sont un 
peu moins longues, un peu moins robustes, avec les quatrième à dixième 
hi articles plus oblongs, et le troisième évidemment un peu plus court que le 
Ke deuxième. La pointe mésosternale est plus prolongée et les hanches inter- 
<% médiaires ne sont pas contiguës, quoique très-rapprochées. 

Par la structure du troisième article des antennes, elle tient des espèces 
suivantes, et par celle des pénultièmes articles, elle se rapprocherait plutôt 
des premières espèces (ruficornis et longipes). Elle est donc comme inter- 
médiaire entre les sections A et AA. 


1h. 


an 


23. Oxypoda (Podoxya) lentuln, ERICHSON. 


Suballongée, subfusiforme, peu convexe, très -finement et très-densement 
pubescente, d’un noir peu brillant, avec les élytres brunâtres, la bouche, “ti 
les antennes et les pieds d'un roux de poix. Tête finement et densement 
pointillée. Antennes très-légèrement épaissies, à troisième article un peu 

moins long que le deuxième. Prothorax assez fortement transverse, à peine 

rétréci en avant, médiocrement arqué sur les côtés, aussi large en arrière 

que les élytres, à angles postérieurs très-obtus et largement arrondis, 

fovéolé à sa base, obsolètement sillonné-canaliculé sur sa ligne médiane, 4 
très- finement et très-densement pointillé. Élytres assez fortement trans- , 
verses, un peu plus longues que le prothorax, peu convexes, très-finement, 
| très-densement et subruguleusement pointillées. Abdomen subatténué et 
AR assez fortement sétosellé vers son extrémité, très-finement chagriné. Le 
a premier article des tarses postérieurs à peine égal aux trois suivants réunis, 1 
ceux-ci oblongs. 


| o” Le sixième arceau ventral subangulé à son sommet. Le dernier 
- article des antennes allongé, à peine plus long que les deux précédents | 
réunis, obscurément biartienlé. e 


ÿ ? Le sixième arceau ventrai subarrondi à son sommet, Le dernier 
Fr article des antennes oblong, à peine aussi long que les deux précédents 
R réunis, presque simple, 


ALÉOCHARAIRES. — Ozxypoda. 301 


Oxypoda lentula, EricusoN, Col. March. I, 349, 13; — Gen. et Spec. Staph. 150, 
20. — REDTENBACHER, Faun. Austr, 665, 10. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. 
Ent. Fr. 1, 437, 22. — KraaTz, Ins. Deut. II, 168, 11. 


Long., 0",0026 (1 1/4 1.); — larg., 0m,0005 (1/4 1.). 


Corps suballongé, subfusiforme, peu convexe, d’un noir peu brillant ; 
revêtu d’une très-fine pubescence d’un cendré obscur, courte, couchée et 
très-serrée. | 

Téte sensiblement moins large que le prothorax, très-finement pubes- 
cente, finement et densement pointillée, d’un noir assez brillant. Front 
large, subconvexe. Épistome convexe, presque lisse. Labre subconvexe, 
d’un brun de poix, éparsement cilié en avant. Parties de la bouche d’un 
roux de poix. Pénultième article des palpes maxillaires légèrement 
cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Autennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; 
très-légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et 
ei outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article ; 
entièrement d’un roux de poix plus ou moins obscur ; à premier article 
suballongé, subépaissi en massue subelliptique: les deuxième et troisième 
_obconiques : le deuxième suballongé, presque aussi long que le premier : 
le troisième un peu moins long que le deuxième: les quatrième à dixième 
graduellement un peu plus épais, peu ou non contigus : le quatrième à 
peine, les cinquième à dixième légèrement transverses : le dernier épais, 
plus ou moins allongé, obtusément acuminé au sommet, parfois obscu- 
rément biarticulé. 

Prothoraæ assez fortement transverse, environ une fois et un tiers aussi 
large que long ; à peine rétréci en avant ; tronqué au sommet ; à angles 
antérieurs infléchis, obtus et largement arrondis ; médiocrement arqué sur 
les côtés ; aussi large en urrière que les élytres ; sensiblement arrondi à sa 
base, avec celle-ci parfois subtronquée dans son milieu, mais à peine ou 
non sinuée de chaque côté près des angles postérieurs, qui sont très-obtus 
et fortement arrondis; légèrement convexe sur son disque ; offrant au 
devant de l'écusson une fosselte transversale peu prononcée, et souvent 
sur sa ligne médiane un sillon canaliculé très-obsolète ; très-finement et 
très-densement pubescent ; très-finement et très-densement pointillé ; en- 
tièrement d’un noir peu brillant. 


302 BRÉVIPENNES 4 
Écusson à peine pubescent, très-finement pointillé, noir. rie : 12 
Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse,un peu plus E 

longues que le prothorax ; subparallèles et subrectilignes sur lenrs côtés ; E. 

légèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le d 

sutural subémoussé ; peu convexes sur leur disque ; légèrement impres- 2. 

sionnées sur la suture derrière l'écusson ; très-finement et très-densement 


pubescentes ; très-finement et très-densement pointillées , avec Ja ponc- 2 


10 


tuation subruguleuse ; entièrement d’un noir un peu brunâtre et peu bril- 
lant. Épaules étroitement arrondies. ; Ê 

Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, à L. | 
peine deux fois et demie plus prolongé que celles-ci; légèrement arqué 4 de 

sur les côtés et puis faiblement atténué vers son extrémité ; subdéprimé s. 2 

vers sa base, assez convexe postérieurement ; très-finement et densement Ha 

duveteux, avec des cils plus longs vers le sommet des premiers segments ; 
offrant, en outre, sur les côtés et sur le dos, surtout dans sa partie pos— 
térieure, ‘de longues soies obscures et plus ou moins redressées ; très- 
finement et très-densement pointillé et comme très-finement chagriné ; d’un 
noir peu brillant, avec le sommet parfois moins foncé. Les trois premiers 
segments graduellement plus faiblement impressionnés en travers à leur 

base : les deuxième à quatrième subéchancrés à leur bord postérieur : le 

cinquième beaucoup plus développé que les précédents, largement tronqué | 
el muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième assez 

étroit, assez saillant, moins densement ponctué que les précédents, sub- 
arrondi au sommet : celui de l’armure enfoui, sétosellé. 

Dessous du corps très-finement et densement pubescent; très-finement 

el très-densement pointillé ; d’un noir peu brillant, avec le sommet du 
ventre et les intersections ventrales souvent couleur de poix. Métasternum 
subconvexe. Ventre convexe, plus densement et plus finement pointillé que 
la poitrine, éparsement sétosellé vers son extrémité, à cinquième arceau 
subégal au précédent : le sixième assez saillant, arrondi ou subangulé à 
Son Sommet, finement cilié à celui-ci. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement pointillés, 
d'un roux de poix ou d'un testacé obscur peu brillant, avec les tibias et 
les tarses souvent plus clairs. Cuisses à peine élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grêles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses 
étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs 
Courts; les intermédiaires moins courts, à premier article oblong ; les 
rostérieurs Suballongés, un peu moins longs que les tibias, à premier 


ALÉOCHARAIRES. — Ozrypoda. 303 


article allongé, à peine aussi long que les trois suivants réunis ; Ceux-ci 
oblongs, graduellement à peine plus courts. 


Pare. Cette espèce se prend parmi les mousses humides. Nous l'avons 


reçue des environs de Paris, de M. Charles Brisout de Barneville. 


Oss. Elle ressemble un peu à une Homalota, mais ses {arses antérieurs 


et postérieurs sont ceux d’une Oxypoda. Avec la couleur de l'Oxypoda 
induta, sa taille est moindre et proportionnellement moins allongée ; les 


antennes paraissent un peu plus courtes, surtout plus grêles, etc. 

Nous ne pouvons admettre qu’on rapporte la Pycnaraea curticollis de 
Thomson (Skand. Col. I, 29, 1, 1861) à l’Oxypoda lentula d'Erichson. 
La taille de la première de cesespèces (1 1. 2/3) et cette phrase: Abdomen. 
segmentis 2 4 fortiter basi impressis, nous forcent à écarter cette synony- 


mie, que Thomson lui-même n'indique qu'avec doute (forte). Plus tard, ïl 


a cru reconnaitre (Skand. Col. IX, 251, 1, 1867) que sa Pycnaraeu curti- 
collis répondait à l'Oxypoda cunctans d'Erichson, dont Kraalz a fait son 
genre Hygropora ; mais ce doit être à lort, car il donne à sa éCurticollis 
une ligne et deux tiers de longueur, tandis que la cunctans a une ligne ct 
un tiers à peine. 


24. Oxypoda (Podoxyna) induta, MuLsanr et REY. 


Allongée, subfusiforme, peu convexe, très-finement et très-densement 
pubescente, obscure, peu brillante, avec le sommet de l'abdomen d'un roux 
de poix, la bouche, la base des antennes et les pieds d'un roux testacé. Tête 
finement et ruguleusement pointillée. Antennes à troisième article moins 
long que le deuxième, les sixième à dixième médiocrement transverses. 
prothorax transverse, subcomprimé et assez fortement rétréci en avant, 
ligèrement arqué sur les côtés, aussi large en arrière que Les élytres, à 
angles postérieurs subobtus mais à peine arrondis, subimpressionné à sa 
base et obsolètement sillonné sur sa ligne médiane, finement et très-den- 
sement poin tillé. Elytres médiocrement transverses, sensiblement plus lon - 
ques que le prothorax, peu Convexes, finement, très-densement et ruguleu- 
sement pointillées. Abdomen alténué et éparsement sétvsellé en arrière, 
très-finement chagriné. Le premier article des tarses postérieurs à peine 
aussi long que Les trois suivants réunis, ceux-ci oblongs. 


304 BRÉVIPENNES 


o Le sixième arceau ventral prolongé à son sommet en angle obtus 


arrondi. 
@ Le sixième arceau ventral obtusément arrondi à son sommet. 


Oxypoda induta, MuLsanr et REY, Op. Ent. XII, 105 (1861). 
Oxypoda neglecta, Brisour, Cat. Grenier, Mat. Faun. Fr. 19 (1863). 


Variété «. Dessus du corps d’un roux testacé, avec la tête et le quatrième 
segment de l'abdomen rembrunis. 


Long., 0m 0082 (1 1/2 1.) ; — larg., Om,0007 (1/3 L.). 


Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, obscur et peu brillant ; 
revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et très- 
serrée. 

Tête moins large que le prothorax, très-finement pubescente, finement, 
densement et ruguleusement pointillée, d’un noir peu brillant. Front large, 
subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, presque lisse, éparse- 
ment cilié en avant. Labre subconvexe, d’un noir de poix brillant, lisse à 
sa base, subponctué et assez longuement cilié vers son sommet. Parties de 
La bouche d'un roux testacé, avec le pénultième article des palpes maxil- 


laires souvent plus foncé, distinctement cilié. 


Yeux subarrondis, noirs. 
Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; 


subgraduellement et médiocrement épaissies dès le sommet du troi- 
sième article; très-finement duveteuses et en outre à peine pilosellées 
vers le sommet de chaque article; obscures, avec le premier article 
d’un roux testacé et les deux suivants souvent d’un roux de poix plus 
ou moins foncé ; le premier suballongé, légèrement épaissi en massue 
sub-lliptique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
suballongé, aussi long que le premier : le troisième oblong, évidemment 
moins long que le deuxième, aussi épais à son sommet que le quatrième : 
les quatrième à dixième subgraduellement plus épais, subcontigus : le 
quatrième subtransverse, un peu plus court et un peu plus étroit que le 
suivant : celui-ci presque carré, aussi long ou à peine moins long que 
large : le sixième un peu plus court, sensiblement transverse : les septième 
à dixième médiocrement ou assez fortement transverses, le dixième néan- 
moins paraissant à peine moins court : le dernier à peine aussi long que 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 305 
les deux précédents réunis, ovalaire ou ovalaire-suboblong, obtusément 
acuminé au sommet. 

Prothorax 1ransverse, environ une fois et un quart aussi large que long ; 
subcomprimé et assez fortement rétréci en avant ; tronqué au sommet; à 
angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; légèrement arqué sur les 
côtés ; aussi large on presque aussi large que les élytres ; largement arrondi 
à sa base, avec celle-ci parfois subtronquée dans son milieu, à peine sinuée 
de chaque côté près des angles postérieurs, qui sont assez marqués mais 
subobtus, non ou à peine arrondis ; légèrement convexe sur son disque ; 
offrant au devant de l’écusson une impression transversale très-légère et 
sur sa ligne médiane un sillon plus ou moins obsolète ; très-finement et 
très-densement pubescent ; très-finement et très-densement pointillé ; obseur 
ou brunâtre, peu brillant, avec les côtés parfois à peine moins foncés. 


Écusson finement pubescent ; très-finement et très-densement pointillé, 
obscur. 


Elytres formant ensemble un carré médiocrement transverse, sensible- 
ment plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière qu’en 
avant et subrectilignes sur leurs côtés ; distinctement sinuées au sommet, 
vers leur angle postéro-externe, avec le sutural presque droit ; peu cou- 
vexes sur leur disque, subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; 


très-finement et très-densement pubescentes ; finement et très-densement 
pointillées, avec la ponctuation ruguleuse, à peine moins fine mais encore 
un peu plus serrée que celle du prothorax ; entièrement d'un brun plus ou 
moins obscur et peu brillant, souvent moins foncé que le prothorax, qui 
est lui-même parfois moins obscur que la tête. Repli parfois roussâtre. 
Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de 
deux à trois fois plus prolongé que celles-ci ; graduellement et assez sen- 
siblement atténué en arrière; subdéprimé vers sa base, subconvexe posté- 
rieurement ; très-finement et très-densement pubescent, avec des cils plus 
longs au sommet des segments ; offrant, en outre, sur les côtés et sur le 
dos, dans sa partie postérieure, quelques soies ob:cures et redressées, assez 
longues ; très-finement et très-densement pointillé et comme très-finement 
chagriné ; obscur et presque mat, généralement plus foncé que les élytres, 
avec l'extrémité assez largement d’un roux brunâtre, ainsi que le sommet 
des deux ou trois premiers segments. Les trois premiers légèrement im- 
pressionnés en travers à leur base : les deuxième et troisième à peine 
échancrés à leur bord postérieur : le cinquième beaucoup plus développé 


306 BRÉVIPENNES 
que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical d'une 
le sixième assez saillant, subarrondi au sommet : 


fine membrane pâle : 
celui de l’armure plus ou moins enfoui, fortement sétosellé. 


Dessous du corps très-finement et densement pubescent, finement et très- 
densement pointillé, d’un noir peu brillant, avec l’extrémité du ventre el 
les intersections ventrales rousses. Métasternum subconvexe. Ventre con- 
vexe, éparsement sétosellé en arrière, à cinquième arceau subégal au 
précédent ou à peine plus long : le sixième plus ou moins saillant, plus où 


moins arrondi au sommet. 
Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement et densement 


pointillés, d’un roux testacé peu brillant, avec les hanches intermédiaires 
et postérieures un peu plus foncées. Cuisses faiblement élargies vers leur 
milieu. Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les anlé- 
rieurs assez courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article 
oblong, à peine aussi long que les deux suivants réunis ; les postérieurs 
assez allongés, évidemment moins longs que les tibias, à premier article 
allongé, à peine aussi long que les trois suivants réunis ; ceux-ci oblongs, 


graduellement à peine plus courts. 
Parrie. Cette espèce habite sous les détritus végétaux, les feuilles 

mortes et les débris des vieux fagotiers. Elle n’est pas très-commune : 

les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, le Beaujolais, le Languc- 


doc, etc. 
Oss. Cette espèce ressemble à l’Oxypoda humidula. Elle s’en distingue 
par sa forme plus étroite ; par ses antennes plus épaisses, à pénultièmes 
articles plus sensiblement transverses ; par son proihorax moins large, 
moins fortement arrondi sur les côtés, subsillonné sur son milieu, à angles 
postérieurs moins oblns, non ou à peine arrondis ; par ses élytres un peu 


moins courtes; par ses tarses postérieurs moins développés, à articles 


proportionnellement moins longs, etc. 
La forme est plus allongée et la taille un peu plus grande que chez 


l’Oxypoda lentula. Les antennes sont moins grêles et les angles postérieurs 


du prothorax moins obscurs, etc. 
Elle varie pour la coloration. Tantôt les élytres sont d’un rouge brun, 


tantôt le corps est d'un roux plus ou moins testacé, ave la tête et le qua - 


trième segment abdominal rembrunis. 
Le sixième segment abdomiual est plus obtusément arrondi chez le © 


ALÉOCITARAIRES. — Oxypodu. 307 


que chez la © ,et parfois même, chez ce premier sexe, faiblement subsinué 
dans le milieu de son bord apical. 
D'après un exemplaire qui nous a été donné par M. Ch. Brisout lui- 
même, son Oxypoda neglecta est identique à notre Oxypoda induta. ” 


25. Oxypoda (Podoxyn) umbrata, GYLLENHAL. 


Suballongée , fusiforme, peu convexe , très-finement et densement pu- 
bescente, d'un noir peu brillant, avec la bouche, les antennes, les élytres, 
le sommet de l'abdomen et Les intersections ventrales d'un brun roussâtre, 
les pieds testacés. Tête finement et densement pointillée. Antennes à troi- 
sième article un peu moins long que le deuxième, les sitième à dixième 
fortement transverses. Prothorax assez fortement transverse, rétréci en 
avant, subarqué sur Les côtés, aussi large que les élytres, à angles posté- 
rieurs un peu obtus et à peine arrondis, obsolètement fovéolé vers sa base, 
très-finement et densement pointillé. Élytres sensiblement transverses, 
sensiblément plus longues que le prothorax, peu convexes, très-finement, 
très-densement et subruguleusement pointillées. Abdomen distinctement 
atténué et sétosellé vers son extrémité, très-finement chagriné. Le premier 
article des tarses postérieurs un peu plus long que Les trois suivants réunis, 
Ceux-ci oblongs ou suboblongs. 


oc" Le sixième arceau ventral obtusément et angulairement prolongé 
dans le milieu de son bord apical. 


$ Le sixième arceau ventral subarrondi ou obtusément tronqué à son 
bord apical. 


Aleochara umbrata, GYLLENHAL, Ins. Suec. If, 424, 46. 

Oxypoda cuniculina, Ericason, Col. March. I, 348, 10; — Gen. et Spec. Staph. 149, 
17.— Heer, Faun. Col. Helv. 1, 320, 7. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 666, 
12. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 437, 21. — KRAATZ, Ins. Deut. 
Il, 169, 12. 

Oxypoda familiaris, KIESENWETTER, Stett. Ent, Zeit. III, 307 (1843). 


Long, 0",0027 (1 1/41.); — larg., 0w,0005 (1/4 1.). 


Corps suballongé, fusiforme, peu convexe, d’un noir ou d’un brun peu 
brillant, avec les élytres ordinairement moins foncées ; revêtu d’une très- 


fine pubescence, d’un cendré obscur, courte, couchée et serrée. 
BR. b, 21 


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308 BRÉVIPENNES 


Tête beaucoup moins large que le prothorax ; très-finement pubescente ; 
finement et densement pointillée ; d’un noir assez brillant. Front large, 
subconvexe. Épistome convexe, presque lisse, parfois roux vers son SOmM- 
met. Labre subconvexe, presque lisse, d'un roux de poix brillant, éparse- 
ment et légèrement cilié en avant. Parties de la bouche d'un roux de poix 
plus ou moins foncé, avec les pièces inférieures souvent plus claires. Le 
pénultième article des palpes maxillaires légèrement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Anternes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; 
légèrement, maïs distinctement et graduellement épaissies ; très-finement 
duveteuses et en outre à peine pilosellées vers le sommet de chaque article ; 
d’un brun plus ou moins obscur, avec le premier article parfois à peine 
plüs clair : celui-ci suballongé, sensiblement épaissi en massue : les 
deuxième et troisième obconiques : le deuxième suballongé, à peine moins 
long que le premier : le troisième un peu moins long que le deuxième : les 
quatrième à dixième graduellement plus épais, non ou peu contigus : le 
quatrième presque carré, plus étroit que le suivant : le cinquième légère- 
ment, les sixième à dixième fortement transverses : le dernier plus épais 
que les pénultièmes, plus long que les deux précédents réunis, ovalaire- 
oblong, obtusément biarticulé(1), obtasément acuminé au sommet. 

Prothorax assez fortement transverse, environ d’un tiers plus large que 
long ; subcomprimé et sensiblement rétréci en avant ; tronqué au sommet ; 
à angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; légèrement arqué sur les 
côtés ; aussi large en arrière que les élytres ; largement arrondi à sa 
base, avec celle-ci subtronquée dans son milieu et visiblement sinuée de 
chaque côté près des angles postérieurs, qui sont parfois à peine recourbés 
en arrière, un peu obtus mais à peine arrondis; légèrement ou même 
assez sensiblement convexe sur son disque; marqué au devant de l’écus- 
son d’une légère fosseite ou impression transversale, parfois un peu pro- 
longée sur le dos en forme de sillon très-obsolète ; très-finement et 
densement pubescent ; très-finement et densement pointillé, avec la ponc- 
tuation un peu plus fine et un peu plus serrée que celle de la tête; d’un 
noir peu brillant, avec les côtés souvent moins foncés ou brunâtres. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement et très-densement poin- 
tillé, brunâtre. 

Élytres formant ensemble un carré sensiblement transverse, évidemment 


(1) Il est, à la fois, comprimé ou subétranglé vers son dernier tiers. 


k 


| 
| 
| 
| 


ALÉOCHARAIRES. — (Oxypoda. 309 


plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière qu’en avant et 
presque subrectilignes sur les côtés ; sensiblement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe, avec le sutural presque droit; peu convexes sur 
leur disque ; faiblement impressionnées sur la suture derrière l’écusson ; 
très-finement et densement pubescentes ; très-finement pointillées, avec la 
ponctuation subruguleuse, un peu plus serrée, mais à peine plus forte que 
celle du prothorax ; d’un brun peu brillant, souvent un peu roussâtre, et 
toujours moins foncé que le reste du corps. Épaules non saillantes. 

Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
environ deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; graduellement et 
distinctement atténué en arrière; subdéprimé vers sa base, assez convexe 
postérieurement ; très-finement et densement pubescent ; offrant en outre, 
sur le dos et sur les côtés, surtout dans sa partie postérieure, quelques 
soies obscures, assez longues et souvent bien distinctes ; très-finement et 
très-densement pointillé ou coinme très-finement chagriné ; d’un noir peu 
brillant, avec l'extrémité d’un brun roussâtre, ainsi que parfois le bord 
postérieur des premiers segments. Les trois premiers graduellement plus 
faiblement impressionnés en travers à leur base : les deuxième et troisième 
à peine échancrés en arrière : le cinquième beaucoup plus développé que 
les précédents, largement: tronqué et muni à son bord apical d’une fine 
membrane pâle : le sixième assez étroit, médiocrement saillant, obtusément 
arrondi ( ® }ou même subsinueusement tronqué (9) à son sommet : celui 
de l’armure plus ou moins enfoui, fortement sétosellé. 

Dessous du corps finement pubescent; finement et très-densement poin- 
tillé, d’un brun un peu brillant, avec l’extrémité du ventre et les intersec- 
tious ventrales plus ou moins roussâtres. Métasternum assez convexe. Ventre 
convexe, à pubescence un peu plus longue que celle de la poitrine, finement 
chagriné, à peine sétosellé vers son extrémité ; à cinquième arceau subégal 
au précédent ou à peine plus grand : le sixième médiocrement saillant, 
finement et brièvement cilié à son bord apical. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement et très-den- 
sement pointillés, testacés ou d’un roux testacé un peu brillant, avec les 
hanches postérieures parfois un peu plus foncées. Cuisses faiblement élar- 
gies vers leur milieu. Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que 
les cuisses. Tarses étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; 
les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article 
suballongé, au moins aussi long que les deux suivants réunis ; les posté- 
rieurs allongés, un peu ou à peine moinsilongs que les tibias, à premier 


310 BRÉVIPENNES 


article évidemment uu peu plus long que les trois suivants réunis: ceux-ci 
oblongs ou suboblongs, graduellement à peine moins longs. 


ParRiE. Cette espèce vit dans les forêts, parmi les feuilles mortes et les 
vieux fagots, dans différentes parties de la France : les environs de Paris 
et de Lyon, la Normandie, la Bourgogne, le Beaujolais, le mont Pilat, la 
Grande-Chartreuse, la Savoie, etc. 


Oss. Elle a un peu la forme de l'Oxypoda opaca, avec la même confor- 
mation des tarses postérieurs. Mais la taille est beaucoup moindre et les 
antennes sont plus courtes, avec leur troisième article évidemment un peu 
moins long que le deuxième, ete. | 

Elle diffère de l’Oxypoda induta par sa forme un peu plus ramassée ; 
par ses antennes moins sensiblement mais plus graduellement épaissies, 
avec les sixième à dixième articles plus fortement transverses, et le dernier 
plus épais. Le prothorax est un peu plus court, moin régulièrement sillonné 
sur sa ligne médiane, plus distinctement sinué sur les côtés de sa base, 
sans cependant rendre les angles postérieurs plus marqués. Ceux-ci sont, 
au contraire, un peu plus obtus, par la raison que les côtés, plus réguliè- 
rement arqués, tombent plus obliquement sur la base, au lieu que, chez 
l'Ox. induta, ils paraissent parfois comme à péine subsinués en arrière, ce 
qui rend les angles postérieurs moins obtus. 

Les élytres passent du brun obscur au brun roussâtre, Plus rarement, le 
prothorax affecte cette dernière couleur; dans tous les cas, il est souvent 
moins foncé sur les côtés. 

Gyllenhal cite Gravenhorst (Hicr. 90, 32 ; Mon. 163; 42). Mais cette 
synonymie est tès-douteuse, et on ne saurait dire si l’Aleochara umbrala 
de ce dernier auteur se rapporte à l’humidula de Kraatz ou à l’umbrata 
de Gyllenhal, qui est bien la cuniculina d’Erichson. 

Peut-être doit-on regarder comme Synonyme de cette dernière la brevi- 
cornis de Stephens (IL. Br. V, 149). 


26. Oxypoda (Podoxÿa) sericen, Her, 


Assez allongée, fusiforme, peu convexe, très-finement et densement 
pubescente, d'un noir peu brillant, avec les intersections ventrales d'un 
roux brundire, la bouche et les pieds d'un testacé obscur. Tète finement et 
densement pointillée. Antennes à troisième article moins Long que le 


ALÉOCHARAIRES. — (xypoda. 311 


deuxième, les sixième à dixième fortement transverses. Prothorax assez 
fortement transverse, rétréci en avant, légèrement arqué sur les côtés, 
aussi large en arrière que les élytres, à angles postérieurs obtus mais non 
arrondis, obsolètement fovéolé vers sa base, obsolètement canaliculé sur sa 
ligne médiane, finement et très-densement pointillé. Élytres médiocrement 
transverses, sensiblement plus longues que Le prothorax, peu convexes, 
finement, très-densement et subrugueusement pointillées. Abdomen distinc- 
tement atténué et légèrement sélosellé vers son extrémité, très-finement 
chagriné. Le premier article des tarses postérieurs égal aux deux suivants 
réunis, ceux-ci à peine oblongs. 


o* Le sixième arceau ventral prolongé en angle à son sommet. 
Q Le sixième arceau ventral obtusément arrondi à son sommet. 


Oxypoda sericea, Her, Faun. Col. Helv. I, 321, 10. — FaïRMAIRE et LABOULBÈNE, 
Faun. Ent. Fr. 1, 432, ÿ. 


Long., 0",0022 (1 1.) ; — larg., 0w,0004 (1/5 1.) 


Corps assez allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir peu brillant; 
revêtu d’une très-fine pubescence d’un cendré obscur, très-courte, couchée 
et serrée. 

Tête moins large que le prothorax, très-finement pubescente, finement 
et densement pointillée; d’un noir assez brillant. Front large, subconvexe. 
Épistome longitudinalement convexe, à peine pointillé, éparsement cilié en 
avant. Labre subconvexe, presque lisse, d’un brun de poix souvent un peu 
roussâtre, éparsement cilié vers son sommet. Parties de La bouche d’une 
couleur de poix testacée, avec les mandibules rembrunies à leur base, et le 
pénultième article des palpes maæillaires souvent obscurci : celui-ci fine- 
ment cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 


Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; 
légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre à peine pilosellées vers le sommet de chaque article; obscures ou 
brunâtres, avec le premier article parfois à peine moins foncé : celui-ci 
suballongé, légèrement épaissi en massue subelliptique : les deuxième 
et troisième obconiques : le deuxième suballongé, à peine moins long 
que le premier : le troisième évidemment moins long et un peu plus étroit 
que le deuxième: les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais : 


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312 BRÉVIPENNES 


le quatrième presque carré ou subglobuleux, subisolé : le cinquième sen- 
siblement transverse, un peu plus large mais un peu plus court que le 
précédent : les sixième à dixième subcontigus, fortement transverses : le 
dernier assez épais, subégal aux deux précédents réunis, assez courtement 
ovalaire, obtus au sommet. 

Prothoraz assez fortement transverse, environ une fois et un tiers aussi 
large que long ; subcomprimé et visiblement rétréci en avant ; tronqué au 
sommet ; à angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; légèrement 
arqué sur les côtés; aussi large en arrière que les élytres ; largement 
arrondi à sa base, avec celle-ci subsinueusement tronquée dans son milieu 
et largement sinuée de chaque côté près des angles postérieurs, qui sont 
obtus mais non arrondis ; légèrement ou même assez sensiblement con- 
vexe sur son disque; offrant au devant de l’écusson une fossette sub- 
arrondie, peu prononcée, et sur la ligne médiane un sillon canaliculé, très- 
obsolète ; très-finement et densement pubescent ; finement et très-densement 
pointillé ; d’un noir peu brillant, avec les côtés rarement moins foncés. 

Écusson à peine pubescent, très-finement pointillé, noir. 

Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse ; sensi- 
blement plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière 
qu’en avant et presque subrectilignes sur leurs côtés ; sensiblement sinuées 
au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural presque droit ; 
peu convexes sur leur disque ; subimpressionnées sur la suture derrière 
l'écusson ; très-finement et densement pubescentes; finement pointillées, 
avec la ponctuation subruguleuse, un peu moins fine et un peu moins 
serrée que celle du prothorax ; d’un noir peu brillant, avec la partie inflé- 
chie parfois moins foncée, Épaules étroitement arrondies. : 

Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de 
deux fois à deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; distinctement 
et graduellement atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base, assez con- 
vexe postérieurement ; très-finement duveteux, avec des cils plus longs vers 
le sommet des segments ; offrant en outre, vers son extrémité, sur le dos et 
sur les côtés, quelques légères soies obcures et redressées; très-finement 
et très-densement pointillé ou comme très-finement chagriné; d’un noir 
presque mat, avec le sommet parfois moins foncé. Les trois premiers seq- 
ments graduellement plus faiblement impressionnés en travers à leur base : 
les deuxième à quatrième à peine échancrés à leur bord postérieur : le 
cinquième beaucoup plus développé que les précédents, largement tronqué 
et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième médio- 


SE UE 4, + DPRONY - CAEN 1 


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ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 313 


crement saillant, subtronqué (9*) ou obtusément arrondi ( ® ) au sommet : 
celui de l’armure enfoui, sétosellé-faseiculé à son extrémité. 

Dessous du corps très-finement et densement pubescent; très-finement et 
densement pointillé; d’un noir assez brillant, avec le sommet du ventre et 
les intersections ventrales d’un roux brunâtre. Métasternum assez con- 
vexe. Ventre convexe, un peu plus densement pubescent et un peu plus 
densement pointillé que la poitrine, à peine sétosellé vers son extrémité ; 
à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième peu ou un peu sail- 
lant, finement cilié à son bord apical. | 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement et docsnnié 
pointillés, d'un testacé assez brillant et plus ou moins obscur, avec les 
hanches intermédiaires et postérieures plus foncées et les tarses un peu. 
plus clairs. Cuisses à peine élargies vers leur milieu. Tibias assez grèles, 
les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, finement et 
assez densement ciliés en dessous, éparsement en dessus; les antérieurs 
courts; les intermédiaires à peine moins courts ; à premier article oblong, 
un peu plus long que le deuxième; les postérieurs suballongés, un peu 
moins longs que les tibias, à premier article allongé, égal aux deux sui- 
vants réunis ou à peine plus long : les deuxième à quatrième à peine 
oblongs, subégaux ou graduellement à peine plus courts. 


Parme. Cette espèce est très-commune dans toute la France, sous les 
feuilles mortes, les vieux fagots, les mousses, etc. : les environs de Paris 
et de Lyon, la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, le mont Pilat, les 
Alpes, la Savoie, la Provence, etc. Nous l'avons rencontrée abondamment 
dans le Beaujolais, sons les excréments desséchés des pachydermes et des 
ruminants. 


Ones. Elle ressemble un peu à l’'Oxypoda lentula, mais elle est un peu 
moindre,un peu plus mate, plus fusiforme, avec les antennes plus Course 
et l'abdomen plus fortement atténué en arrière. 

Elléa tout à fait la forme de l’Oxypoda umbrata Gyllenhal, avec laquelle 
elle a dû être longtemps confondue. Elle en est réellement distincte par sa 
taille moins avantageuse; par ses antennes un peu moins épaissies, à 
troisième article un peu plus court et un peu plus étroit comparativement 
au deuxième, et le deruier un peu moins épais, plus courtement ovalaire 
et plus obtus au bout; par ses élytres généralement plus noires; par ses 
tarses plus courts, avec le premier article des intermédiaires moins long, 
et le même article, dans les tarses postérieurs, moins allongé, seulement 


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314 -__ BRÉVIPENNES 


aussi long ou à peine plus long que les deux suivants réunis, qui sont 
néanmoins à peine oblongs ou même assez courts, etc. 

Rarement, les élytres sont d’un brun un peu roussâtre. 

L'Oxypoda litigiosa de Heer (Faur. Col. Hely. I, 321, 9) nous semble 
différente de son Ox. sericea, Elle serait encore moindre ; elle aurait le 
prothorax sans sillon ni impression, et le sommet de l'abdomen roux. 


27. Oxypoda (Podoxya) subnitida, Muisanr et Rey. 


Suballongée, fusiforme, Peu Convexe, très-finement et assez densement 
pubescente, d'un noir assez brillant, avec Les antennes brunâtres, Les élytres 
d'un brun roussûtre, la bouche et les pieds d'un roux ferrugineux. Tête à 
peine pointillée. Antennes à troisième article un peu moins long que le 
deuxième, les huitième à dixième sensiblement transverses. Prothorax 
transverse, rétréci en avant, subarqué sur les CÔlés, presque aussi large en 
arrière queles élytres, à angles postérieurs obtus, fovéolé vers sa base, fine- 
ment et densement pointillé. Élytres transverses, sensiblement plus lon- 
ques que Le prothorax, peu Convexes, finement, densement et subruguleu- 
sement pointillées. Abdomen subatténué et légèrement sétosellé vers son 
extrémité, finement et densement pointillé, un peu moins densement en 
arrière. Le premier article des tarses 


postérieurs un peu plus long que les 
deux suivants réunis. 


Long., 0®,0029 (1 1/3 1.); — larg., 0",0005 (1/4 1.). 


Corps suballongé, fusiforme, peu convexe, d’un noir assez brillant, avec 
les élytres d'un brun roussâtre ; revêtu d'une très-fine pubescence cendrée, 
assez Courte, couchée et assez serrée. 

Tête moins large que le prothorax, légèrement pubescente, à peine 
pointillée ou presque lisse, d’un noir brillant, Front large, subconvexe. 
Épistome en dos d’âne, lisse. Labre subconvexe, presque lisse, Parties de 
la bouche d’un roux ferrugineux. Le pénultième article des palpes maæil- 
laires assez allongé, légèrement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes de la longueur environ de la tête et du prothorax réunis ; légè- 
rement et graduellement épaissies: très-finement duveteuses et à peine 
pilosellées ; entièrement brunes ou brunâtres ; à premier article suballongé, 


ALÉOCHARAIRES. — (xypodu. 319 


subépaissi en massue : le deuxième assez allongé, obconique, aussi long 
que le premier : le troisième obconique, un peu moins long que le 
deuxième : les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, non 
contigus : le quatrième à peine oblong, à peine plus étroit que le suivant : 
le cinquième en carré à peine plus long que large : le sixième subcarré : 
le septième à peine transverse : les septième à dixième sensiblement trans- 
verses, avec le pénultième un peu plus fortement : le dernier assez épais, 
presque plus long que les deux précédents réunis, ovalaire-oblong, suba- 
cuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, plus d’une fois et demie aussi large que 
long; subcomprimé et rétréci en avant; tronqué au sommet; à angles 
antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; subarqué sur les côtés ; presque 
aussi large en arrière que les élytres ; largement arrondi à sa base, avec 
les angles postérieurs obtus mais à peine arrondis ; faiblement convexe 
sur son disque ; marqué, au devant de l’écusson, d'une impression trans- 
versale légère mais bien distincte ; très-finement pubescent; finement et 
densement pointillé; entièrement d’un noir brillant ou assez brillant. 

Écusson finement pubescent, subrugueux, obscur. 

Élytres transverses ; sensiblement plus longues que le prothorax; un 
peu plus larges en arrière qu’en avant et à peine arquées sur leurs côtés; 
légèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le 
sutural obtus ; peu convexes sur leur disque ; très-finement pubescentes ; 
finement, densement et subruguleusement pointillées, avec la ponctuation 
un peu plus forte que celle du prothorax ; d'un brun roussâtre assez bril- 
lant et graduellement un peu moins foncé en arrière, Épaules non sail- 
lantes. 

Abdomen peu allongé, moins large à sa base que les élytres ; presque 
deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; graduellement et légère- 
ment atténué postérieurement ; subdéprimé vers sa base, assez convexe vers 
son extrémité ; très-finement pubescent, avec la pubescence un peu plus 
longue que celle du prothorax et des élytres ; offrant en outre, vers son 
sommet, quelques légères soies subredressées; finement et densemens 
pointillé, avec la ponctuation un peu moins serrée ou plus légère en arrière ; 
entièrement d'un noir assez brillant, Les trois premier segments étroite- 
ment et graduellement plus faiblement sillonnés en travers à leur base : les 
deuxième et troisième à peine échancrés à leur bord postérieur : le cinquième 
beaucoup plus développé que les précédents, à peine sinué et muni à 
son bord apical d’une membrane päle, fine et bien distincte : le sixième 


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- 


316 


BRÉVIPENNES 


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étroit, assez saillant, subarrondi au sommet : celui de l’armure enfoui, 
sétosellé. 

Dessous du corps finement pubescent, finement pointillé ; d'un noir 
plus ou moins brillant, avec le sommet du ventre un peu brunâtre. Ventre 
convexe, à cinquième arceau subégal au précédent, le sixième assez sail- 
lant. 

Pieds suballongés, finement pubescents, finement pointillés, d’un roux 
ferrugineux peu brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias 
assez grêles ; les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, 
finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs courts, 
les intermédiaires assez courts, à premier article suballongé ; les postérieurs 
allongés, moins longs que les tibias, à premier article allongé, un peu plus 
long que les deux suivants réunis : les deuxième à quatrième graduellement 


un peu moins longs. 

Pare. Cette espèce a été capturée, en novembre, aux environs de 
Bézicrs, sous les écorces d’un platane, par M. Valéry Mayet, à qui la 
science doit plusieurs découvertes intéressantes. 


Oss. Elle a la forme de l'O. lentula, mais elle est plus grande ; lesélytres 
sont plus longués, et le cinquième article des antennes n’est pas plus 
développé que ceux entre lesquels il se trouve. 

Elle diffère de l'O. umbrata par sa couleur plus brillante et sa ponctuation 
moins fine et moins serrée. 

Elle ressemble beaucoup à l’O. attenuata, dont elle se distingue par une 
forme plus ramassée et moins convexe, par une teinte plus foncée, par 
des antennes plus obscures et à articles intermédiaires (6 à 8) moins sen- 


siblement tranverses, etc. 


28. Oxypoda (Podoxya) exigua, EriCuson. 


‘Allongée, subfusiforme, subconvexe, très-finement et assex densement 
pubescente, d'un noir assex brillant, avec les élytres et le sommet de l'ab- 
domen brunûtres, la bouche, la base des antennes et Les pieds testacés. 
Tête finement et densement pointillée. Antennes à troisième article un peu 
moins long que le deuxième, les sixième à dixième sensiblement transverses. 
Prothorax transverse, un peu rétréci en avant, subarqué sur Les côtés, aussi 
large en arrière que les élytres, à angles postérieurs un peu obtus mais non 


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ALÉOCHARAIRES. — Oaxypoda. 917 


arrondis ; très-finement et densement pointillé. Élytres assex fortement 
transverses, un peu plus longues que le prothorax, peu convexes, finement, 
très-densement et subruguleusement pointillées. Abdomen distinctement 
atténué et fortement sésosellé vers son extrémité, densement pointillé vers 
sa base, éparsement ou presque lisse en arrière. Le premier article des 
tarses postérieurs égal aux deux suivants réunis, ceux-ci à peine oblongs. 


o* Le sivième arceau ventrai obtusément angulé à son sommet, un 
peu plus prolongé que le segment abdominal correspondant. 


® Le sixième arceau ventral obtusément arrondi au sommet, à peine 
aussi prolongé que le segment abdominal correspondant. 


Oxypoda exigua, ERICHSON, Col. March. I, 348, 11; — Gen. et Spec. Staph. 150, 
48. — Heer, Faun. Col, Helv. I, 320, 8,— REDTENBACHER, Faun. Austr. 665. 
141. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 438, 23. — KrAaTz, Ins. Deut, 
IL, 174, 19. 


Variété a. Prothorax et élytres d’un ronx de poix ou d'un roux testacé, 
ainsi que le sommet de l'abdomen. 


Long., 0",0017 (3/4 1.) ; — larg., 0",00085 (1/6,1.). 


Corps allongé, assez étroit, subfusiforme, subconvexe, d’un noir ou d’un 
brun de poix assez brillant; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, 
courte, couchée et assez serrée. 

Téte sensiblement moins large que le prothorax, très-finement pubes- 
cente, finement et peu densement pointillée, d’un noir de poix brillant. 
Front large, assez convexe. Épistome longitudinalement convexe, à peine 
pointillé ou presque lisse. Labre subconvexe, d’un brun ou d’un roux de 
poix brillant, éparsement cilié en avant. Parties de la bouche testacées. 
pénultième article des palpes maxillaires légèrement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs, à facettes parfois micacées. 

Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis; 
légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article ; brunà- 
tres, avec le premier article testacé : celui-ci peu allongée, sensiblement 
épaissi en massue subelliptique : les deuxième et troisième oblongs, 
obconiques : le deuxième presque aussi long que le premier : le troi- 


BRÉVIPENNES 


318 


sième un peu moins long et Surtout un peu plus grêle que le deuxième: 
les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, non ou peu 
contigus : le quatrième presque carré, le cinquième légèrement, les sixième 
à dixième sensiblement transverses, avec les pénultièmes même assez for- 
tement : le dernier assez épais, subégal aux deux précédents réunis, sub- 


ovalaire, subacuminé au sommet. 
Prothorax transverse, presque une fois et un tiers aussi large que long ; 


subcomprimé et un peu rétréci en avant; tronqué au sommet; à angles 
antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; légèrement mais distinctement 
arqué sur les côtés ; aussi large en arrière que les élytres; régulièrement 
arrondi sur le milieu de sa base, avec celle-ci assez visiblement sinuée de 
chaque côté près des angles postérieurs, qui sont un peu obtus mais non 
arrondis ; légèrement ou même assez sensiblement convexe sur son disque; 
très-finement et assez densement pubescent ; très-finement, légèrement et 
densement pointillé ; d’un noir de poix assez brillant, avec les côtés parfois 


graduellement moins foncés. 
Écusson légèrement pubescent, très-finement pointillé, d’un noir ou d'un 


brun de poix assez brillant. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse ; un peu 
plus longues que le prothorax; presque subparallèles et presque subrec- 
tilignes surleurs côtés ; à peine sinuées au sommet vers leur angle postéro - 
externe, avec le sutural presque droit ; peu convexes où même subdépri- 
mées sur leur disque; à peine impressionnées sur la suture derrière 
l'écusson ; très-finement et assez densement pubescentes ; finement et très- 
densement pointillées, avec la ponctuation subruguleuse, un peu moins 
fine et un peu plus serrée que celle du prothorax ; d’un brun de poix assez 
brillant et quelquefois un peu châtain. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; 
distinctement et graduellement atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base, 
subconvexe postérieurement; très-finement et densement pabescent, avec 
la pubescence assez longue, moins serrée dans la partie postérieure ; 
offrant en outre, vers son extrémité, sur le dos et sur les côtés, de lon- 
gues soies obscures et redressées, très-apparentes ; finement et densement 
pointillé sur les premiers segments, graduellement moins sur les suivants 
et surtout sur le cinquième, qui paraît parfois presque lisse, ou au moins 
sur le dos; d’un noir assez brillant en avant, très-brillant en arrière, avec 
l'extrémité du cinquième segment et le sixième souvent d’un brun de poix. 
Le deuxième segment basilaire parfois découvert, finement pointillé : le 


ALÉOCHARAIRES, — Oxypoda. 319 


premier normal légèrement, les deuxième et troisième à peine ou non sil- 
lonnés en travers à leur base, avec le fond du premier lisse : les deuxième 
à quatrième graduellement plus courts : le cinquième très-développé, lar- 
gement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle : 
le sixième assez saillant, assez étroit, assez densement pointillé, subarrondi 
au sommet : celui de l’armure enfoui, longuement sétosellé-fasciculé au 
bout. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement et densement 
pointillé, d’un noir de poix, avec le sommet du ventre souvent un peu . 
roussâtre. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé 
vers son extrémité ; à cinquième arceau subégal au précédent ou à peine 
plus grand : le sixième plus ou moins saillant, finement cilié à son 
sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents; très-finement et dense- 
ment pointillés; d’un testacé assez brillant, avec les hanches postérieures 
plus foncées. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias assez 
grèles; les postérieurs aussi longs que les ouisses. Turses étroits, finement 
ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs courts; les inter- 
médiaires moins courts, à premier article oblong, un peu plus long que le 
suivant; les postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les 
tibias, à premier article allongé, aussi long que les. deux suivants réunis : 
les deuxième à quatrième à peine oblongs, subégaux ou graduellement à 
peine plus courts. 


Parrie. Cette espèce se trouve, assez communément, parmi les mousses 
et les débris végétaux, dans certaines parties de la France : les envi- 
rons de Paris et de Lyon, la Lorraine, l'Alsace, la Bourgogne, le Beau- 
jolais, etc. 


Ors. Sa taille exiguë et la ponctuation de son abdomen, qui est à peu 
près celle de l’Oxypoda attenuata, suffisent pour la distinguer de toutes 
ses congénères précédemment décrites. Les élytres sont aussi moins forle- 
ment sinnées et le corps plus brillant, etc. 

La couleur du prothorax et des élytres passe du noir ou brun de poix 
au roux testacé, et certaines autres parties du corps *RueARen en nème 
temps un peu plus claires, telles que la base et l'extrémité de l'abdomen. 
Les antennes sont alors presque entièrement rousses, avec la base plus 


pale. 


320 BRÉVIPENNES 
Près de l’exiqua, nous traduisons la phrase diagnostique de l'espèce 
suivante : 


29. Oxypoda (Podoxya) uliginosa, BRISOUT. 


Allongée, d'un brun testacé, à pubescence soyeuse, tête et abdomen noi- 
râtrés ; antennes assex fortes, testacées, ainsi que les pieds; prothorax peu 
convexe, transverse, subégal ; élytres un peu plus longues que le prothorax ; 
abdomen assez brilant, un peu rétréci vers son sommet, densement et fine- 
ment ponclué. 


Oxypoda uliginosa, BrisouT, Cat. Grenier, 1863, 21, 29. 


Long., 1 1/4 mill. 
Pare. Les Pyrénées-Orientales. 


Oss. Cette espèce, voisine de l’exigua, s’en distingue par sa couleur plus 
claire, les antennes plus fortes et moins obscures, son abdomen moins 
rétréci, à ponctuation plus serrée. Elle s'éloigne de la ferruginea par ses 
antennes plus longues, plus fortes, sa ponctuation moins forte sur le cor- 


selet et les élytres, ces dernières plus longues et son abdomen à ponctua- 
tion un peu moins serrée. Elle se distingue aussi de la parvula par ses 
antennes plus longues et plus fortes, ses élytres moins fortement ponctuées, 


et son abdomen moins rétréci, 


30. Oxypoda (Podoxya) attenuata, MuLsanr et Rey. 


Allongée, fusiforme, peu convexe, finement et densement pubescente, d'un 
noir de poix brillant, avec le prothorax et les élytres d’un roux châtain, 
Le sommet de l'abdomen d’un roux de poix, la bouche et les antennes d'un 
roux testacé, et Les pieds plus pâles. Tête assez finement et assez dense- 
ment pointillée. Antennes à troisième article un peu moins long que le 
deuxième, les sixième à dixième médiocrement transverses. Prothorax 
transverse, un peu rétréci en avant, arqué sur les côtés, aussi large en 
arrière que les élytres , à angles postérieurs obtus et fortement arrondis, 
obsolètement fovéolé vers sa base, finement et densement pointillé. Élytres 
médiocrement transverses, un peu plus longues que le prothorax, peu con- 


AzéOcHARAIRES. — Oxypoda. 321 


vexes, très-densement et rugueusement pointillées. Abdomen fortement 
atténué et fortement sétosellé vers son extrémité, densement pointillé vers 
sa base, éparsement en arrière. Le premier article des tarses postérieurs 
allongé, à peine égal aux trois suivants réunis + Ceux-ci oblongs. 


Oxypoda attenuata, MULSANT et Rey, Op. Ent. IL, 53, 1 (1853). 


Long., 0%,0038 (1 1/21. ) — larg., 0",0007 (1/3 1.) 


Corps allongé, fusiforme, peu convexe ; d’un noir de poix brillant, avec 
le prothorax et les élytres d’un roux châtain ; revêtu d’une fine pubes- 
cence cendrée, assez courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax ; finement pubescente ; as- 
sez finement, distinctement et assez densement pointillée, avec l’intervalle 
des points paraissant obsolètement chagriné; d’un noir de poix brillant. 
Front large, convexe. Épistome convexe, presque lisse, éparsement séto - 
sellé et submembraneux en avan. Labre subconvexe, d’un roux de poix; 
obsolètement pointllé, éparsement cilié vers son sommet. Parties de la 


bouche d’un roux testacé. Le pénultième article des palpes maxillaires 
légèrement cilié. 


Yeux subarrondis, noirâtres, à facettes submicacées. 

Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; lé- 
gèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre 
assez distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article; d'un 
roux testacé, avec le premier article un peu plus clair: celui-ci assez 
allongé, faiblement épaissi en massue : les deuxième et troisième obco- 
piques : le deuxième suballongé, un peu moins long que le premier : le 
troisième oblong, évidemment un peu moins long que le deuxième : les 
quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, non contigus : le 
quatrième presque carré : le cinquième à peine, les sixième à dixième 
médiocrement transverses : le dernier subégal aux deux précédents réu- 
nis, ovalaire-oblong, subacuminé au sommet. 

prothoraæ transverse, environ une fois et un quart aussi large que long; 
subcomprimé et un peu rétréci en avant; tronqué au sommel; à angles 
antérieurs infléchis, obtus et arrondis; visiblement arqué sur les côtés ; 
aussi large en arrière que les élytres ; sensiblement et assez régulièrement 
arrondi à sa base, avec celle-ci non ou à peïne sinuée de chaque côté près 
des angles postérieurs, qui sont obtus et largement arrondis ; légèrement 


922 BRÉVIPENNES 


convexe sur son disque ; offrant au devant de l'écusson une petite fosselle 
transversale, obsolète ou peu distincie ; finement et densement pubescent; 
finement et densement pointillé, avec la ponctuation un peu plus fine que 
celle de la tête ; d’un roux-châtain brillant, avec le milieu du disque gra- 


duellement un peu plus foncé. 

Écusson à peine pubescent, finement pointillé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse ; un peu 
plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière qu’en avant 
et presque subrectilignes sur leurs côtés; distinctement sinuées au som- 
met vers leur angle postéro-externe, avec le sutural presque droit; peu 
convexes sur leur disque ; à peine impressionnées sur la suture derrière 
l’écusson ; finement et densement pubescentes; finement et densement 
pointillées, avec la ponctuation rugueuse et un peu plus serrée que celle 
du prothorax ; d’un roux châtain assez clair et assez brillant, avec la ré- 
gion scutellaire un peu rembrunie. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de 
deux fois et demie à trois fois plus prolongé que celles-ci ; fortement et 
graduellement atténué vers son extrémité ; subdéprimé vers sa base, sub- 
convexe postérieurement; finement pubescent, avec la pubescence assez 
serrée antérieurement, plus longue et moins serrée en arrière ; offrant en 
outre dans sa partie postérieure, sur le dos et sur les côtés, de longues 
soies obscures, assez nombreuses et plus ou moins redressées ; finement 
et subécailleusement pointillé, avec la ponctuation serrée sur les quatre 
premiers segments et sensiblement plus écartée sur le cinquième ; d’un 
noir de poix brillant, avec l’extrémité d’un roux de poix. Les trois pre- 
miers segments légèrement et graduellement plus faiblement impression- 
sionnés en travers à leur base : le premier à peine, les deuxième et troi- 
sième largement subéchancrés à leur bord postérieur : le cinquième beau- 
conp plus développé que le précédent, lar gement tronqué et muni à son 
bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième étroit, saillant, médio- 
crement pointillé, à peine arrondi ou obtusément tronqué au sommet : 
celui de l’armure un peu distinct, fortement sétosellé, cilié-fasciculé au bout. 

Dessous du corps finement pubescent, finement et densement pointillé, 
d’un noir brillant avec le sommet du ventre et les intersections ventrales 
d’un roux de poix. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, éparsement 
sétosellé vers son extrémité, à pubescence assez longue, à cinquième ar- 
ceau à peine plus long que le précédent ; le sixième saïllant, arrondi au 


sommet. 


ALÉOCHARAIRES, — (Jxypoda. 323 


Pieds suballongés, finement pubescents, obsolètement pointillés, d’un 
testacé assez brillant, avec les hanches postérieures plus foncées. Cuisses 
faiblement élargies vers leur milieu. Tibias assez grêles, les postérieurs 
aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, finement ciliés en dessous, 
éparsementen dessus; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins 
courts, à premier article oblong ; les postérieurs allongés, un peu moins 
longs que les tibias, à premier article allongé, à peine aussi long que les 
trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, graduellement à peine plus courts. 


Parrie. Cette espèce se trouve en Provence, aux environs d'Hyères et 
de Marseille, en avril, sous les débris du bord des étangs salés. Elle est 


très-rare. 


Oss. Elle ressemble à l'Oxypoda humidula. Elle s’en distingue par sa 
forme un peu plus allongée et un peu plus étroite ; par sa couleur plus 
brillante ; par le troisième article des antennes moins long ; par son pro- 
thorax moins Court et moins large ; et surtout par la ponctuation de son 
abdomen, plus écartée vers l'extrémité que vers la base, caractère qui la 
différencie de toutes les espèces de même taille, mais qui se retrouve chez 
les Oxypoda exiqua et parvula, petites espèces avec lesquelles on ne sau- 
rait la contondre. 

Le bord apical des deux premiers segments de l’abdomien est parfois 
d’un roux de poix. 


31. Oxypoda (Podoxya) perplexa, MuLsant et Rey. 


Allongée, subfusiforme, subconvexe, très-jinement et densement pubes- 
cente, d'un rouge brun peu brillant, avec la tête et Les segments intermé- 
diaires de l'abdomen noirs, la bouche d'un roux testacé, et Les pieds d'un 
roux ferrugineux. Tête assez finement et densement pointillée. Antennes 
Légèrement épaisses, à lroisième article un peu moins long que Le deuxième, 
Les sixième à dixième légèrement transverses. Prothorax assez fortement 
transverse, rétréci en avant, médiocrement arqué sur les côtés, aussi large 
en arrière que les élytres, à angles postérieurs subobtus et subarrondis, 
impressionné vers sa base, finement et densement pointillé. Élytres trans- 
verses, un peu plus longues que le prothorax, peu convexes, finement, 
vrès-densement et subruguleusement pointillées. Abdomen subatténué el: 
légèrement sétosellé vers son extrémité, très finement Chagriné. Le premier 

BR. b. 22 


324 BRÉVIPENNES 
article des tarses postérieurs subégal aux trois suivants réunis, Ceux-ci 
suboblongs. 


Oxypoda perpleæa, MusanT et Rey, Ann. Soc. Linn. VII, 359 (1860); — Op. Ent. 
XII, 106 (1861). 


Long, Om, 0029 (1 1/3 L.); — larg., 0=,0005 (1/4 1.). 


Corps allongé, subfusiforme, subconvexe, d’un rouge brun peu brillant , 
avec la tête et le milieu de l’abdomen plus obscurs ; revêtu d’une très-fine 
pubescence cendrée, courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax ; légèrement pubescente, 
assez finement et densement pointillée ; d’un noir assez brillant. Front large, 
peu convexe. Épistome. longitudinalement convexe, presque lisse. Labre 
subconvexe, presque lisse, d’un roux de poix, légèrement cilié en avant. 
Parties de la bouche d’un roux testacé. 

Yeux subarrondis, noirs, à facettes submicacées. 

Antennes de la longueur environ de la tête et du prothorax réunis; gra- 
duellement et légèrement épaissies ; très-finement duveteuses et, en outre, 
à peine pilosellées vers le sommet de chaque article; obscures ou bru- 
nâtres, avec le premier article parfois à peine plus clair ou d’un roux 
ferrugineux : celui-ci peu allongé, sensiblement épaissi en massue subel- 
liptique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième suballongé, 
presque aussi long que le premier : le troisième également suballongé 
mais un peu moins long que le deuxième :les quatrième à dixième gra- 
duellement un peu plus épais, subcontigus : les quatrième et cinquième 
presque carrés : les sixième à dixième légèrement transverses, avec le 
dixième néanmoins un peu moins court : le dernier subégal aux deux pré- 
cédents réunis, subovalaire, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax assez fortement transverse, au moins une fois et un tiers aussi 
large que long; sensiblement rétréci en avant ; tronqué au sommet; à 
angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis; médiocrement arqué sur 
les côtés ; aussi large en arrière que les élytres, largement arrondi à sa 
base, avec les angles postérieurs assez marqués mais subobtus et subar- 
rondis ; assez convexe sur son disque ; creusé au devant de l’écusson d’une 
impression ou fossette transversale assez prononcée ; très-finement et den- 
sement pubescent; finement et densement pointillé, avec la ponctuation un 
peu plus forte sur l'impression basilaire ; d’un rouge brun un peu brillant. 


ALÉOCHARAIRES, — Orypoda. 325 


Écusson légèrement pubescent, à peine ponctué, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse; un peu 
plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière qu’en avant; 
presque subrectilignes sur leurs côtés ; distinctement sinuées au sommet, 
vers leur angle postéro-externe, avec le sutural à peine émoussé.; peu 
convexes ou subdéprimées sur leur disque ; très-finement et densement 
pubescentes ; finement et très-densement pointillées, avec la ponctuation 
subruguleuse et un peu plus forte que celle du prothorax ; d’un rouge brun 
peu brillant. Épaules subarrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; 
presque trois fois plus prolongé que celles-ci; subatténué vers son 
extrémité à partir du sommet du troisième segment ; subdéprimé vers sa 
base, assez fortement convexe en arrière ; très-finement et très-densement 
pubescent ou comme duveteux ; offrant en outre, vers son extrémité, 
quelques légères soies obscures et redressées ; très-finement et uniformé- 
ment chagriné ; d’un rouge brun peu brillant, avec les troisième et qua- 
trième segments un peu plus obscurs. Le premier segment sensiblement, 
les deuxième ettroisième graduellement plus légèrement impressionnés en 
travers à leur base : le quatrième un peu, le cinquième sensiblement plus 
développé que les précédents : le cinquième largement tronqué et muni à 
son bord apical d’une fine membrane blanchâtre : le sixième peu saillant, 
obtusément arrondi au sommet : celui de l’armure un peu distinct, séto- 
sellé-fasciculé au bout. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement et très-dense- 
ment pointillé, obscur, avec les intersections ventrales et le sommet du 
ventre d’un brun roussâtre. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, à 
cinquième arceau subégal au précédent : le sixième assez saillant. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, obsolètement pointillés, 
d’un roux ferrugineux ou subtestacé assez brillant. Cuisses subélargies vers 
leur milieu. Tibias assez grêles : les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; 
les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article 
oblong ; les postérieurs assez allongés, moins longs que les tibias, à pre- 
mier article allongé, subégal aux trois suivants réunis : ceux-ci suboblongs, 


subégaux. 


Parr. Cette espèce est très-rare. Elle a été trouvée dans les environs 
d’Hyères, sous les détritus marins. 


326 BRÉVIPENNES 


Oss. Elle diffère de l'Oxypoda attenuata par sa couleur un peu plus 
obscure et surtout moins brillante ; par ses antennes à pénultièmes articles 
moins courts ; par son abdomen moins fortement atténué en arrière, plus 
densement et plus uniformément pointillé, moins fortement sétosellé vers 


son extrémité, etc. 


32. Oxypoda (Podoxya) castanen, Muzsanr et Rey. 


Allongée, subfusiforme, peu convexe, irès-finement et densement pubes- 
cente, d'un roux châtain peu brillant, avec la tête et Les segments intermé- 
diaires de l'abdomen plus obscurs, la bouche, Les antennes etles pieds d'un: 
roux testacé. Tête très-finement et densement pointillée. Antennes gréles, 
à troisième article plus court que le deuxième, Les sixième à dixième assex 
fortement transverses. Prothorax transverse, rétréci en avant, légèrement 
arqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, à angles posté- 
rieurs obtus mais non arrondis, finement et très-densement pointillé. Ély- 
tres fortement transverses, un peu plus longues que Le prothorax, peu 
convexes, finement, subruguleusement et très-densement pointillées. Abdo- 
men Subatténué et éparsement sélosellé vers son extrémité, finement cha- 
griné. Le premier article des tarses postérieurs à peine plus long que les 
deux suivants réunis, Ceux-ci assez courts. | 


Long., 0w,0018 (4/5 1.) ; — larg., 0,0004 (1/5 1.). 


Corps allongé, assez étroit, subfusiforme, peu convexe, d’un roux chà- 
tain assez obscur et peu brillant ; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, 
très-courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax, très-finement pubescente ; 
très-finement et très-densement pointillée; d’un noir ou d’un brun peu 
brillant. Front large, à peine convexe. Épistome longitudinalement con- 
vexe, lisse. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux de poix. Parties 
de la bouche d'un roux testacé, avec le pénultième article des palpes 
maæillaires un peu plus obscur et finement cilié. 


Yeux subarrondis, noirs. 
Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis ; à peine 
et subgraduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre légè- 


ALÉOGHARAIRES. — Oxypoda. 327 


rement pilosellées vers le sommet de chaque article; d’un roux testacé, 
avec le premier article plus pâle : celui-ci sensiblement renflé en massue 
subelliptique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
suballongé , aussi long que le premier : le troisième oblong, sensiblement 
plus court et évidemment plus étroit que le deuxième : les quatrième à 
dixième subgraduellement et à peine plus épais, subcontigus : le quatrième 
subglobuleux : le cinquième à peine : les sixième à dixième assez forte- 
ment transverses : le dernier assez épais, à peine aussi long que les deux 
précédents réunis, courtement ovalaire, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax médiocrement ou assez fortement transverse, environ une 
fois et un tiers aussi large à sa base que long dans son milieu ; sensible- 
ment rétréci etsubcomprimé en avant ; tronqué au sommet ; à angles anté- 
rieurs infléchis, obtus et subarrondis ; légèrement arqué sur les côtés ; aussi 
large en arrière que les élytres ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci 
à peine tronquée dans son milieu et à peine ou non sinuée de chaque côté, 
près des angles postérieurs, qui sont obtus mais non arrondis ; légère- 
ment convexe sur son disque; non ou à peine impressionné au devant de 
l’écusson; très-finement et densement pubescent ; finement et très-dense- 
ment pointillé, avec la ponctuation un peu plus distincte et subruguleuse 
postérieurement ; entièrement d’un roux châtain un peu obscur et peu 


brillant. 
Écusson à peine pubescent, très-finement et très-densement pointillé, 


brunâtre. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 
longues que le prothorax; à peine plus larges en arrière qu’en avant et 
presque subrectilignes sur leurs côtés ; sensiblement sinuées au sommet 
vers leur angle postéro-externe, avec le sutural subémoussé ; peu convexes 
ou subdéprimées sur leur disque ; faiblement impressionnées sur la suture 
derrière l'écusson ; très-finement et densement pubescentes ; finement et 
très-densement pointillées, avec la ponctuation subruguleuse et un peu plus 
forte que celle du prothorax ; entièrement d’un roux châtain assez obscur 
et peu brillant. Épaules subarrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
environ trois fois plus prolongé que celles-ci ; légèrement, mais visible- 
ment et graduellement atiénué en arrière ; subdéprimé vers sa base, assez 
convexe postérieurement; très-finement et très-densement pubescent ; 
offrant en outre, sur les côtés et sur la partie postérieure du dos, quelques 
soies obscures, assez longues, redressées et bien distinctes ; très-finement 


328 BRÉVIPENNES 


ettrès-densement pointillé ou comme finement et uniformément chagriné; 
d’un roux châtain pen brillant et assez foncé, avec les troisième et qua- 
trième segments et la base du cinquième plus obscurs. Les trois premiers 
légèrement et graduellement plus faiblement impressionnés en travers à 
leur base : le cinquième sensiblement ou environ d’un tiers plus long que 
le précédent ; largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine 
membrane pâle : le sixième médiocrement saillant, assez étroit, obtusé- 
ment arrondi au sommet : celui de l’armure enfoui, fortement sétosellé- 
fasciculé au bout. 

Dessous du corps très-finement et très-densement pubescent ; très-fine- 
ment et très-densement pointillé ; d'un brun de poix un peu brillant, avec 
le sommet du ventre et les intersections ventrales roussâtres. Métasternum 
subconvexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé vers son extrémité, à 
cinquième arceau à peine plus long que le précédent : le sixième assez 
saïllant, subarrondi et finement cilié à son sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pabescents ; très-finement pointillés ; 
d'un roux testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur 
milieu. Tibias assez grèles : les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous , éparsement en dessus ; 
les antérieurs courts, les intermédiaires moins courts ; les postérieurs 
suballongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article allongé, 


à peine plus long que les deux suivants réunis : les deuxième à quatrième 


assez Courts ou à peine oblongs, graduellement un peu plus courts. 


Parr. Cette espèce a été capturée sous les écorces, aux environs de 
Lyon, où elle est très-rare. 


Oss. Elle est beaucoup moindre que l’Oxypoda perplexa. Les antennes 
sont plus grêles, mais à pénultièmes articles plus fortement transverses ; 
le cinquième segment abdominal est plus développé. , 

On la prendrait de prime abord pour un petit exemplaire de l’'Oxypoda 
exoleta. Mais elle s’en distingue suffisamment par ses antennes beaucoup 
plus grêles et moins obscures ; par ses élytres à peine plus courtes et plus 
finement ruguleuses ; par ses tarses postérieurs un peu moins longs et à 
premier article moins allongé, etc. 

Elle est de la taille de l'Oxypoda ferruginea, avec les élytres moins 
courtes et l'abdomen moins parallèle, 


Ra 


DR RP COR CORRE OR ee CNT 


ALÉOCHARAIRES, — Orypoda. 329 


33. Oxypoda (Podexya) riparia, FATRMAIRE. 


Allongée, subfusiforme, pet COnvexe, très-finement et densement pubes- 
cente, d'un roux ferrugineux assez brillant avec la tête et les segments 
intermédiaires de l'abdomen rembrunis, les antennes d'un roux obscur, 
leur base, la bouche et les pieds testacés. Tête finement et densement 
pointillée. Antennes visiblement épaissies, à troisième article plus court 
que le deuxième, les sitième à dixième fortement transverses. Prothorax 
transverse, rétréci en avant, arqué sur Les côtés, aussi large en arrière que 
Les élytres, à angles postérieurs très-obtus, finement et densement pointillé. 
Élytres transverses, un peu plus lonques que le prothorax, subdéprimées, 
finement, subruguleusement el très-densement pointillées. Abdomen sub- 
atténué et éparsement sétosellé vers son extrémité, finement chagriné. Le 
premier article des tarses postérieurs subégal aux deux suivants réunis, 


ceux-ci suboblongs. 


Oxypoda ripariæ, FAIRMAIRE, Ann. Soc. Ent, Fr. 1859, 38, 
Long., 0»,0018 (4/5 1); —larg., 0",0004 (1/5 1.). 


Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d’un roux ferrugineux assez 
brillant, avec la tête et les segments intermédiaires de l'abdomen rembru- 
nis ; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax ; très-finement pubescente, 
finement et densement pointillée ; d’un noir ou d’un brun de poix assez 
brillant. Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, 
lisse. Labre d'un brun de poix. Parties de la bouche testacées. Le pénul- 
tième article des palpes maxillaires assez renflé. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes à peine plus longues que la tête et le prothorax réunis ; légère- 
ment, mais visiblement épaissies; très-finement duveteuses et à peine 
pilosellées ; d’un roux obseur, avec leur base testacée ; à premier article 
faiblement épaissi en Massue allongée : le deuxième suballongé, obconi- 
que, presque aussi long que le premier : le troisième oblong, évidemment 
plus court que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement un 
peu plus épais, subcontigus : le quatrième subtransverse : le cinquième 


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330 BRÉVIPENNES 


sensiblement, les sixième à dixième fortement transverses : le dernier 

assez épais, subégal aux deux précédents réunis, Ovalaire, obtusément 

acuminé au sommet. 

Prothorax transverse, environ une fois et un tiers aussi large à sa base 
que long dans son milieu; sensiblement rétréci en avant ; tronqué au 
sommet; à angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; médiocre- 
ment arqué sur les côtés; aussi large en arrière que les élytres; très- 
largement et assez régulièrement arrondi à sa base, 
rieurs très-obtus mais à peine arrondis ; subconvexe 
finement pubescent ; finement et densement pointillé : 
assez brillant. 

Écusson en partie voilé, finement pointillé, ferrugineux. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; un peu plus 
longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière qu'en ayant ét 
presque subrectilignes sur leurs côtés; sensiblement sinuées au sommet 
vers leur angle postéro-externe, avec le sutural subobtus ; subdéprimées 
sur leur disque ; à peine impressionnées sur la suture derrière l'écusson ; 
très-finement pubescentes ; finement, très-densement et subruguleusement 
pointillées ; d’un roux ferrugineux assez brillant, avec la région scutellaire 
parfois étroitement et à peine plus foncée. Épaules nullement saillantes. 

Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; à 
peine trois fois plus prolongé que celles-ci ; légèrement mais visiblement 
atiénué en arrière; subdéprimé vers sa base, assez convexe postérieure- 
ment; très-finement duveteux ; offrant en outre, sur les côtés et sur le 
dos, surtout dans leur partie postérieure, quelques soies obscures, redres- 
sées et assez distinctes ; très-finement et très-densement pointillé on comme 
finement et uniformément chagriné ; d’un roux ferrugineux peu brillant, avec 
les troisième et quatrième segments et la base du cinquième un peu rem= 
brunis. Les trois premiers graduellement plus faiblement impressionnés en 
travers à leur base : le cinquième au moins une fois et demie aussi long 
que le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d'une fine 
membrane pâle : le sixième peu saillant, subarrondi au sommet : celui de 

larmure enfoui, sétosellé-fasciculé. 

Dessous du corps très-finement pubescent ; très-finement pointillé ; d’un 
roux testacé assez brillant, avec le quatrième arceau ventral rembruni. 
Métasternum subconvexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé en arrière, 
à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième très-peu saillant, 
subarrondi au sommet. 


avec les angles posté- 
sur son disque; très- 
d’un roux ferrugineux 


. sn PLATE pos. «re ER 
POS QE, VO CR A ee ON mn 


ALÉOCHARAIRES. — Ürypoda. Jal 


Pieds suballongés, à peine pubescents, légèrement pointillés ; d’un tes- 
tacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias assez 
grèles ; les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, légè- 
rement ciliés ; les antérieurs très-courts, les intermédiaires couris ; les 
postérieurs allongés, à peine moins longs que les tibias, à premier article 
subégal aux deux suivants réunis : les deuxième à quatrième à peine 
oblongs, graduellement un peu plus courts. 


Pari. Cette espèce est très-rare. Elle se prend sur le bord des rivières 
dans les environs de Paris et de Lyon. 


Os. Elle diffère de notre Ox. castanea par sa teinte plus brillante ; par 
ses antennes un peu plus obscures, moins grêles, plus visiblement épais- 
sies, avec les pénultièmes articles plus transverses. L’abdomen est d'une 
couleur plus claire à son sommet, et son cinquième segment esi un peu 
plus grand. La ponctuation générale est moins rugueuse. 

Elle a la forme de l’exoleta, avec la taille moindre et les antennes moins 
épaisses. 

Nous avons vu une variété accidentelle, dont le vertex est creusé sur son 
milieu d’une fossette sulciforme, profonde. : 


34. Oxypoda (Podoxyn) parvula, BRISOUT. 


Allongée, subfusiforme, peu convexe, très-finement et assez densement 
pubescente, d'un roux brunâtre et peu brillant, avec la tête et une ceinture 
abdominale rembrunies, la bouche, la base des antennes et les pieds tes- 
lacés. Tête très-finement et densement pointillée. Antennes à troisième 
article plus court que le deuxième, les huitième à dixième assez fortement 
transverses. Prothorax assez fortement transverse, rétréci en avant, arqué 
sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, à angles postérieurs 
très-obtus et subarrondis, très-finement et densement pointillé. Élytres 
fortement transverses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées, 
finement, subruguleusement et densement pointillées. Abdomen atténué et 
distinctement sétosellé vers son extrémité, très-finement el très-éparse- 
ment sélosellé vers sa base, plus éparsement en arrière. 


Oxypoda parvula, BrisouT, Cat, Grenier, Mat. Faun. Fr. 20, 28, 1863. 


BRÉVIPENNES 


Long., 0,0016 (2/3 1.); — larg. 0", 00035 (1/6 1.). 


Corps allongé, assez étroit, subfusiforme, peu convexe, d’un roux bru- 4 
nâtre ou d’un testacé obscur et peu brillant; revêtu d’une très-fine pubes- ‘2 


cence cendrée, courte, couchée et assez serrée. 

Tête sensiblement moins large que le prothorax ; légèrement pubescente, MT, 
très-finement et densement pointillée ; d’un noir de poix assez brillant. Front % : 
large, subconvexe. Épistome convexe , lisse. Labre subconvexe, presque L 


lisse, d’un roux de poix. Parties de La bouche testacées ou d’un roux testacé. 
Yeux subarrondis, noirs. 
Antennes aussi ou à peine aussi longues que la tête et le prothorax 
réunis ; légèrement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre légère- 
ment pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’un testacé brunâtre, | 
avec la base plus claire; à premier article épaissi en massue : les be 
deuxième et troisième obconiques : le deuxième suballongé, aussi long 
que le premier : le troisième oblong, environ d’un tiers plus court que 


À . le deuxième : les quatrième à dixième graduellement un peu plus | 

. < épais : les quatrième et cinquième subcarrés : les sixième et septième \ 

‘4 sensiblement : les huitième à dixième assez fortement transverses : le der- (2 
4 


nier subégal aux deux précédents réunis, ovalaire, obtusément acuminé 
1 au sommet. 

Prothorax assez fortement ou même fortement transverse, une fois et un 
2 tiers ou presque une fois et demie aussi large que long; visiblement 
#es rétréci et subcomprimé en avant ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs 
el, infléchis, obtus et assez largement arrondis ; sensiblement arqué sur les 
côtés; aussi large en arrière que les élytres; subarrondi à sa base, avec L 
| celle-ci subtronquée dans son milieu ; à angles postérieurs très-obtus et É 
2 subarrondis; légèrement convexe sur son disque ; (rès-finement et assez | 
densement pubescent ; très-finement et densemeut pointillé ; entièrement 
Et d’un roux brunâtre ou d’un testacé obscur et peu brillant. 

s » Écusson à peine pubescent, finement pointillé, obscur. 

1 : Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, un peu plus 

Per: ongues que le prothorax; à peine plus larges en arrière qu’en avant et 

At Presque subrectilignes sur leurs côtés ; à peine sinuées au sommet vers 

leur angle pos'éro-externe, avec le sutural subémoussé; subdéprimées 

> red sur leur disque ; subimpressionnées sur la suture 
; lrès-finement et assez densement pubescentes ; finement 


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ALÉOCHARAIRES, — (xypoda. 333 


et densement pointillées, avec la ponctuation subruguleuse et un peu plus 
forte que celle du prothorax; entièrement d’un roux obscur ou d’un 
testacé brunâtre et peu brillant. Épaules subarrondies. 

Abdomen suballongé, presque aussi large à sa base que les élytres, 
presque trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; sensiblement atté- 
nué en arrière dès le sommet du troisième segment ; subdéprimé vers sa 
base, assez convexe postérieurement ; très-finement et densement pubes- 
cent; offrant en outre, vers son extrémité, des soies obscures et redressées, 
plus ou moins distinctes ; très-finement et très-densement pointillé vers 
sa base, plus éparsement en arrière ; d’un roux brunâtre et presque mat 
sur les premiers segments, plus ou moins brillant sur les derniers, avec 
les troisième et quatrième et base du cinquième d’une couleur plus 
obscure. Les trois premiers graduellement plus faiblement sillonnés en 
travers à leur base ; les deuxième et troisième subéchancrés à leur bord 
postérieur : le cinquième deux fois aussi long que les précédents qui sont 
assez courts, largement tronqué et muni à son bord apical d’une mem- 
brane pâle, excessivement fine ou à peine sensible : le sixième assez 
saillant, assez étroit, d’un roux de poix, obtusément arrondi à son som- 
met : celui de l’armure fortement sétosellé-fasciculé. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement pointillé, obscur, 
avec le sommet du ventre et les intersections ventrales d’un roux de poix. 
Métasternum assez convexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé vers 
son extrémité, à cinquième arceau subégal au précédent: le sixième assez 
saillant, arrondi et finement cilié à son sommet. | 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, finement pointillés, d’un 
testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias 
assez grèles : les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez 
étroits, finement ciliés en dessous, peu en dessus ; les antérieurs courts, 
les intermédiaires moins courts ; les postérieurs suballongés, un peu moins 
longs que les tibias, à premier article allongé, les deuxième à quatrième 
assez courts, subégaux. 


Parme. Cette espèce a été découverte dans les environs de Collioure, par 
feu Delarouzée. Elle nous a été donnée par M. Ch. Brisout de Barneville. 


Ors. Elle ressemble infiniment à l’Orypoda castanea ; mais sa taille est 
encore un peu moindre ; le prothorax est un peu plus court, plus sensible- 
ment arqué sur les côtés et angles postérieurs plus obtus ; les élytres sont 


334 BRÉVIPENNES 


moins distinetement sinuées au sommet, vers leur angle postéro-externe ; 
l'abdomen est plus brillant et plus éparsement ponctué en arrière, avec son 
cinquième segment plus développé, etc. 

Les élytres sont un peu plus longues et l'abdomen est moins parallèle 
et surtout moins ponctué vers son extrémité que dans l’Oxypoda ferru- D? 
ginea. 


35. Oxypoda (Podoxya) rufuln, Mursanr et Rey. 


Allongée, subfusiforme, subconvexe, très-finement et brièvement pubes- 
cente, d'un roux ferrugineux peu brillant, avec la tête et une ceinture 
abdominale rembrunies, la bouche, la base des antennes et les pieds d’un 
roux testacé. Tête assez finement et densement pointillée, Antennes à troi- 
sième article plus court que le deuxième, les sixième à dixième assez for- 
tement transverses. Prothorax fortement transverse, assez convexe, rétréci 
en avant, arqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, à 
angles postérieurs un peu obtus, distinctement sinué sur Les côtés de sa 
base, impressionné au devant de l'écusson, densement et rugueusement poin- 
tillé. Élytres médiocrement transverses, sensiblement plus longues que le 
prothorax, subdéprimées, densement et rugueusement ponctuées. Abdomen 


à peine utténué et à peine sétosellé en arrière, très-finement et densement 
pointillé. 


Oxypoda rufula, Musanr et Rey, Op. Ent. I, 60, 5 (1 853). — FAIRMAIRE et LABOUL- 
BÈNE, Faun. Ent, Fr, 1, 440, 30. 


Long., 0®,0025 (1 1/6 1.); — larg., 0®,0006 (1/4 1.). 


Corps allongé, subfusiforme, subconvexe, d’un roux ferrugineux, peu 
brillant ; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et 
serrée. 

Tête beaucoup plus étroite que le prothorax, subrétrécie en avant en 
forme de rostre court, très-finement pubescente, assez finement et dense- 
ment pointillée, d’un noir ou d'un brun de poix un peu brillant, Front 
large, subconvexe. Épistome presque lisse, d’un roux de poix foncé, en 
forme de faite, notablement resserré par les fossettes antennaires qui sont 
grandes et profondes, Labre subconvexe, presque lisse, d'un roux testacé 


Ni 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 335 


ainsi que les autres parties de la bouche. Pénultième article des palpes 
maxillaires sensiblement épaissi, finement pubescent. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; faiblement 
épaissies ; très-finement duveteuses et en outre légèrement pilosellées vers 
le sommet de chaque article ; d’un roux ferrugineux avec la base un peu 
plus claire; à premier article légèrement et subovalairement épaissi : les 
deuxième et troisième obconiques : le deuxième suballongé, aussi long 
que le premier : le troisième oblong, un peu mais évidemment plus court 
que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement un peu plus 
épais et assez fortement contigus : le quatrième presque carré : les cin- 
quième à dixième assez fortement transverses, avec les pénultièmes encore 
un peu plus courts : le dernier un peu plus long que les deux précédents 
réunis, ovalaire-oblong, subacuminé au sommet. 

Prothoraæ fortement transverse, d’un bon tiers plus large que long ; 
sensiblement rétréci en avant; tronqué au sommet ; à angles antérieurs 
infléchis et subarrondis ; sensiblement arqué sur les côtés ; aussi large en 
arrière que les élytres ; subarrondi à sa base, avec celle-ci subsinueuse- 
ment tronquée dans son milieu et distinctement sinuée sur les côtés près 
des angles postérieurs qui SOnt a8sez marqués, un peu obtus mais non ar= 
rondis ; assez convexe sur son disque; marqué au devant de l’écusson 
d'une impression transversale assez grande et peu sentie ; très-finement, 
brièvement et densement pubescent ; assez finement, distinctement, den- 
sement et rugueusement pointillé; entièrement d’un roux ferrugineux 
peu brillant. 

Écusson finement pubescent, pointillé, d’un roux ferrugineux. 

Élytres formant ensemb'e un carré médiocrement transverse, sensibie- 
ment plus longues que le prothorax ; subparallèles ou à peine arqnées 
sur leurs côtés ; distinctement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe, avec le sutural presque droit ou à peine émoussé ; subdéprimées 
sur leur disque, subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson; très- 
finement, densement et brièvement pubescentes ; assez finement, dense- 
ment et rugueusement ponctuées, avec la ponctuation à peu près sembla- 
ble à celie du prothorax ; entièrement d’un roux ferrugineux peu brillant. 
Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres, trois 
fois environ plus prolongé que celles-ci ; à peine et graduellement atténué 
postérieurement ; subconvexe à Sa base, assez convexe en arrière ; très- 


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336 BRÉVIPENNES 


finemen et densement pubescent; non ou à peine sétosellé vers son extrémité - 
très-finement, légèrement et densement pointillé ; d’un roux ferrugineux 
peu brillant, avec le sommet un peu plus clair, et une ceinture transversale 
rembrunie couvrant la base du quatrième segment. Les trois premiers 
graduellement plus légèrement impressionnés en travers à leur base : les 
deuxième à quatrième à peine échancrés à leur bord postérieur : le cin- 
quième bien plus grand que les précédents, largement tronqué et muni 
à son bord apical d’une fine membrane blanchâtre, paré sur le dos, vers 
son dernier tiers, d’une série transversale de pores bien distincts : le 
sixième médiocrement saillant, d’un roux testacé, arrondi au sommet : 
celui de l’armure caché. 

Dessous du corps finement pubescent, finement et densement pointillé, 
d'un roux ferrugineux un peu brillant avec la base des troisième et qua- 
trième arceaux du ventre plus ou moins rembrunie. Métasternum assez 
convexe. Ventre convexe, à cinquième arceau subégal au précédent : le 
sixième assez saillant, étroitement ou subangulairement arrondi à son 
sommet, plus prolongé que le segment abdominal correspondant (°). 

Pieds suballongés, finement pubescents, obsolètement pointillés, d’un 
roux lestacé un peu brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grêles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses 
étroits, ciliés en dessous, à peine en dessus ; les antérieurs courts, les 2n- 
termédiaires moins courts ; les postérieurs assez allongés, évidemment 
moins longs que les tibias, à premier article allongé, les deuxième à qua- 
t'ième suboblongs, graduellement à peine plus courts. 


Pari. Cette espèce est très-rare. Elle a été rencontrée dans le Beaujo- 


lais, en septembre, sous les écorces du chêne. Elle se trouve aussi dans le 
département du Tarn. 


Oss, Elle est facile à confondre avec la Stichoglossa corticina Erichson. 
Elle s’en distingue par sa couleur plus claire; par sa tête plus prolongée 
en avant ; par ses antennes un peu moins épaissies ; par la ponctuation de 
la tête et du prothorax un peu plus forte, avec celui-ci un peu moins court 
et plus convexe, à angles postérieurs un peu plus obtus ; par ses élytres 


‘Un peu plus longues, plus déprimées et un peu plus fortement sinuées au 


sommet, vers leur angle postéro-externe ; par le cinquième segment abdo- 
minal plus développé et moins lisse, etc. 
Elle diffère des espèces précédentes par sa couleur moins obscure, par 


l& ponctuation du prothorax et des élytres subégalement plus forte et 


ALÉOCHARAIRES. — OÜxypoda. 337 


rugueuse, avec celui-là surtout plus sensiblement sinué sur les côtés de sa 
base, etc. 


SOUS-GENRE DEMOSOMA, THOMSON. 


THomsoN, Skand. Col., III, 32; 1861. 
Étymologie : 2ñW0ç, peuple ; Gü4, corps. 


Oss. Nous remarquons dans ce sous-genre des antennes sensiblement 
ou même assez fortement épaissies, à troisième article évidemment plus 
court que le deuxième ; des élytres de la longueur du prothorax ou à peine 
plus longues (1) ; un abdomen subparallèle, à peine ou non sétosellé vers 
son extrémité; un corps sublinéaire ou à peine fusiforme. Le pénultième 
article des palpes maxillaires est médiocrement allongé, le dernier assez 


long. 
Nous analyserons ainsi les diverses espèces du sous-genre Demosoma : 


a Corps peu allongé, à peine fusiforme, parfois assez large. 

b Le troisième article des antennes un peu moins long que le deuxième, 
le quatrième presque carré. Prothoraæ distinctement sinué sur 
les côtés de sa base, à angles postérieurs à peine obtus et non 
arrondis. 

ce Corps suballongé, d’un noir ou d’un brun de poix brillant, avec le 
sommet de l'abdomen d'un roux testacé. Antennes sensiblement 


épaissies. Prothorax très-finement pointillé. FORMICETICOLA 
RECONDITA, 


cc Corps assez court, d'un roux peu brillant, avec la tête et les seg- 
ments intermédiaires de l'abdomen un peu rembrunis. Antennes 

assez fortement épaissies. Prothorax rugueusement pointillé. RUFESCENS. 
bb Le troisième article des antennes évidemment plus court que le 
deuxième, le quatrième sensiblement transverse. Antennes sen- 
siblement épaissies. Prothoraæ non sinué sur les côtés dè sa base, 
à angles postérieurs très-0btus et assez largement arrondis. Corps 

d’un roux testacé brillant. JUYENILIS. 
aa Corps allongé, sublinéaire, assez étroit (2). Prothorax non sinué sur 

les côtés de sa base. 

d Antennes assez longues, assez fortement épaissies, obscures avec 
leur base plus claire. Étytres distinctement et rugueusement 
ponctuées. Corps d'un noir de poix, avec le sommet de l'abdomen 


d’un roux testacé. NIGRESCENS. 


(1) En général, dans ce sous-genre, les élytres sont sensiblement et simultanément 


échancrées à leur bord apical. 
(2) Cette division aa répond peut-être au genre Myrmecochara de Kraatz, 


BRÉVIPENNES 


338 


dd Antennes courtes, rousses ou testacées avec la base plus claire. 
Élytres très-finement et rugueusement ponctuées. 
e Antennes sensiblement épaissies, d'un roux brunâtre avec la base 
d’un roux testacé. 
f Corps d'un noir de poix brillant, avec le sommet de l'abdomen 
d'un roux testacé. Abdomen très-finement pointillé. HAEMORRHOA. Ë 
ff Corps d'un roux testacé, avec la tête et le quatrième segment A 
abdominal noirs et les élytres enfumées. Abdomen finement % 
chagriné. NIGROCINCTA. 
ee Antennes assez fortement épaissies, entièrement d'un roux flave. 1408 
Corps noir, avec les élytres d’un brun châtain et le sommet a 
de l'abdomen d'un roux testacé. | AMAENA. ne 


36. Oxypoda (Demosoma) formiceticola, MAERKEL. 


Suballongée, à peine fusiforme, subconvexe, très-finement et densement +2 
a pubescente, d'un noir ou d'un brun de poix brillant, avec la bouche, la base o 
à des antennes, les pieds et le sommet de l'abdomen d'un roux testacé. Tête 
finement et assez densement pointillée. Antennes à troisième article un peu ve 
moins long que le deuxième, le quatrième Presque carré, les sixième à à 
ditième fortement transverses. Prothorax très-fortement transverse,beau-. | 
Coup plus étroit en avant, assez fortement arqué sur les côtés, aussi large 4 
en arrière que les élytres, distinctement sinué sur les côtés de sa base, ; 
à angles postérieurs un peu obtus, obsolètement fovéolé et sillonné vers sa 

base, finement et densement pointillé. Élytres très-fortement transverses, " 
de la longueur du prothorax, peu convexes, finement, très-densement et à. 
subruguleusement pointillées. Abdomen subparallèle, à peine sétosellé vers < 
Son extrémité, très-finement et très-densement pointillé, Le premier arti= 
cle des tarses postérieurs subégal aux trois suivants réunis ceux-ci oblongs. 


_" Ra 


Orypoda formiceticola, MArrkeL in GERMAR, Zeits. III, 213, 10. — REDTENBACHER, 
Faun. Austr, 667, 23. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 440, 28. — 
Taomson, Ofv. Vet. Ac. Fürh. 1855, 199, 17. — Kraarz, Ins. Deut. II, 182, 32- 

Demosoma formiceticola, Taowson, Skand. Col. HI, 33, 1 (1861). à 


Long., 0%,0030 (1 1/3 1.); — larg., 0m,00055 (1/4 1.) 


Corps suballon 


gé, à peine fusiforma, assez large, subconvexe, d’un noir 
de poix brillant, 


avec le prothorax et les élytres parfois moins foncés, et 


ALÉOCHARAIRES, — Oxypodu. 339 


le sommet de l’abdomen d’un roux-testacé ; revêtu d'une très-fine pubes- 
cence cendrée, courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax, très-finement pubescente, 
finement et assez densement pointillée, d’un noir de poix brillant. Front 
large, subconvexe. Épistome convexe, presque lisse, submembraneux 
et roussâire vers son extrémité. Parties de la bouche testacées ou d’un 
roux testacé. Le pénultième article des palpes maxillaires à peine plus 
foncé, distinctement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; gra- 
duellement et assez sensiblement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre à peine pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’un roux 
parfois un peu obscur avec le premier article un peu plus clair : celui-ci 
suballongé, un peu renflé en massue subelliptique : les deuxième et troi- 
sième suballongés, obconiques : le deuxième presque aussi long que le 
premier : le troisième un peu moins long que le deuxième : les quatrième 
à dixième graduellement un peu plus épais : le quatrième subisolé, presque 
carré : les cinquième à dixième subcontigus : le cinquième sensiblement, 
les sixième à dixième fortement transverses : le dernier égal aux deux 
précédents réunis, ovalaire oblong, presque mousse au sommet. 

Prothorax très-fortement transverse, presque deux fois aussi large que 
long ; beaucoup plus étroit en avant ; largement tronqué au sommet, avec 
les angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; assez fortement ar- 
qué sur les côtés ; aussi large ou à peine plus large en arrière que les 
élytres ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci distinctement sinuée 
de chaque côté près des angles postérieurs, qui sont assez marqués mais 
un peu obtus et nullement arrondis ; légèrement convexe sur son disque ; 
offrant au devant de l'écusson une légère fossette transversale, parfois un 
peu prolongée en avant en forme de sillon obsolète; très-finement et dense- 
ment pubescent ; finement et densement pointillé, avecla ponctuation à peine 
plus forte en arrière ; entièrement d'un noir ou d’un brun de poix brillant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un brun ou 
d'un noir de poix assez brillant. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse ; à peine 
plus courtes vers la suture que le prothorax, aussi longues ou à peine 
plus longues sur les côtés que celui-ci; évidemment un peu plus larges 
en arrière qu’en avant : à peine arquées sur les côtés ; légèrement si- 
nuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural souvent 

BR. b. 23 


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340 BRÉVIPENNES 


subémoussé ; peu convexes sur leur disque, parfois subimpressionnées sur 
la suture derrière l'écusson ; très-finement et densement pubescentes ; 
finement et très-densement pointillées, avec la ponctuation subruguleuse, 
un peu plus serrée mais non ou à peine plus forteque celle du prothorax ; 
entièrement d’un noir ou d’un brun de poix assez brillant. Épaules étroi- 
tement arrondies. 


Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres, de 


trois à quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle ou à peine 
arqué sur les côtés ; subconvexe vers sa base, un peu plus fortement en 
arrière; très-finement et densement pubescent ; offrant en outre sur les 
côtés et sur le dos, surtout vers son sommet, quelques soies obscures et 
semi-redressées, assez rares ou obsolètes ; très-finement et très-dense- 
ment pointillé, avec la ponctuation à peine moins serrée sur les cinquième 
et sixième segments ; d’un noir de poix un peu brillant, avec le bord api- 
cal des deux premiers segments un peu roussâtre, et les cinquième et 
sixième entièrement d’un roux plus ou moins testacé. Les trois premiers 
à peine et graduellement plus faiblement impressionnés en travers à leur 
base : le cinquième beaucoup plus développé que les précédents, large- 
ment tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle : 
le sixième médiocrement saillant, assez étroit, plus (9°) ou moins (9) 
arrondi au sommet : celui de l’armure parfois distinct, d'un roux clair, 
cillé-fasciculé au bout. 

Dessous du corps très-finement et densement pubescent, finement et den- 
sement pointillé, d’un noir ou d’un brun de poix assez brillant, avec l’ex- 
trémité du ventre largement et les intersections ventrales étroitement d’un 
roux testacé. Métasternum assez convexe. Ventre convexe, à peine séto- 
sellé vers son extrémité, à cinquième arceau subégal au précédent ou par- 
fois un peu plus long : le sixième plus ou moins saillant, plus (o”) ou 
moins ( ® ) arrondi et finement cilié à son sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement pointillés, 
d'un roux-testacé assez brillant. Cuisses à peine élargies vers leur 
milieu. Tibias assez, grêles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en des- 
sus; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier 
article suballongé, subégal aux deux suivants réunis; les postérieurs 
allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article subégal 


PS trois suivants réunis, ceux-ci oblongs, graduellement à peine moins 
ongs. 


ALÉOCHARAIRES, — Üxypoda. 34! 


Parrie. On trouve assez communément cette espèce dans les nids de la 
Formica rufa, dans les montagnes du Beaujolais et des environs de Lyon, 
dans la Normandie, l’Alsace, la Bourgogne, les Alpes, etc. 


Oss. Elle est un peu moins allongée et proportionnellement un peu plus 
large que les espèces des sous-genres Podoxya, Bacoglena et Mycetodrepa. 
Le prothorax est plus court et plus fortement transverse ; les élytres sont 
plus élargies en arrière ; l'abdomen est plus parallèle, moins distinctement 
sétosellé vers son extrémité. La base du prothorax est distinctement sinuée 


de chaque côté. 

Elle varie beaucoup pour la couleur, surtout du prothorax et des élytres, 
qui passent du noir de poix au brun roussâtre. Alors la base de l'abdomen 
prend cette dernière couleur, et les antennes deviennent entièrement d’un 


roux testacé. 


Nous placerons ici avec doute l'espèce suivante, dont nous ne donne- 
rons que la phrase diagnostique : 


32. Oxypoda (Demosoma) recondita, Kraarz, 


D'un roux brun assez brillant, avec Les segments intermédiaires de 
l'abdomen noirûtres ; prothorax transverse, assez convexe, égal; abdomen 
assez distinctement ponctué en dessus, moins densement au sommet. 


Oxypodu recondita, KRAATZ, Ins. Deut. II, 182, 31, 


Long., 1 1/2 1. 


Park. France septentrionale, d’après le catalogue Gimminger et de 
Harold. 


Oss. Nous n’avons pas vu cette espèce, qui paraît plus grande que la 
formiceticola, avec le prothorax sans impression ni sillon basilaire, et 


l'abdomen moins densement ponctué en arrière. 


38. Oxypoda (Demosoma) rufescens, KRAATz, 


Peu allongée, assez large, à peine fusiforme, subconvexe, très-finement 
et densement pubescente, d’un roux chälain un peu brillant, avec la tète, 


542 BRÉVIPENNES 


le postpectus et Les troisième et quatrième segments de l'abdomen rembru- 
nis, l'extrémité de celui-ci, la bouche, les antennes et Les pieds d'un roux 
testacé. Tête finement et densement pointillée. Antennes à troisième article 
un peu moins long que le deuxième, le quatrième presque carré, les sixième 
à dixième fortement transverses, Prothoraæ très-fortement transverse, beau- 
coup plus étroit en avant, sensiblement arqué sur Les côtés, aussi Large en 
arrière que les élytres, distinctement sinué sur Les côtés de sa base, à angles 
postérieurs assez marqués, subimpressionné vers sa base, assez finement, 
densement et subrugueusement pointillé. Élytres fortement transverses, 
de la longueur du prothorax, faiblement convexes, assez finement, très- 
densement et subrugueusement pointillées. Abdomen subparallèle, à peine 
sélosellé vers son extrémité, très-finement et très-densement pointillé. Le 


premier article des tarses postérieurs subégal aux trois suivants réunis, 
ceux-ci oblongs. 


Oxypoda rufescens, KraAïz, Ins. Deut. II, 186, 37. 
Long., 0,0093 (1 1.); — larg., 0",0007 (1 1/3. L.) 


Corps assez court ou peu allongé, assez large, à peine fusiforme, sub- 
convexe, d’un roux châtain un peu brillant, avec la tête et une légère 
ceinture abdominale rembrunies ; revêtu d’une très-fine pubescence cen- 
drée, courte, couchée et serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax, très-finement pubescente, 
finement et densement pointillée, d'un brun de poix brillant. Front large, 
subconvexe. Épistome en forme de faite, presque lisse, roussâtre vers son 
sommet. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux de poix, éparsement 
cilié en avant. Parties de la bouche d’un roux testacé. Le pénultième arli- 
cle des palpes maxillaires finement cilié, 

Yeux subarrondis, noirs. 


Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; gra- 
duellement et assez fortement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’un roux 
testacé avec le premier article un peu plus clair; celui-ci suballongé, un 
peu renflé en massue : les deuxième et troisième suballongés, obconiques : 
le deuxième presque aussi long que le premier : le troisième un peu moins 
long que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement plus épais, 
subcontigus : le quatrième presque aussi large que long : le cinquième 


Lac ET Le D Se à Sn» — lise 


ALÉOCHARAIRES. — (xypoda. 343 


assez fortement, les sixième à dixième fortement ou mème très-fortement 
transverses : le dernier au moins égal aux deux précédents réunis, ovalaire- 
oblong, obtus au sommet. 

Prothorax très-fortement transverse, presque deux fois aussi large que 
long ; beaucoup plus étroit en avant ; largement tronqué au sommet ; à 
angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis; sensiblement arqué sur les 
côtés ; aussi large ou à peine plus large en arrière que la base des élytres; 
largement arrondi à sa base, avec celle-ci distinctement sinuée de cha- 
que côté près des angles postérieurs, qui sont assez marqués, à peine ob- 
tus ou presque droits, nullement arrondis et même à peine recourbés en 
arrière ; légèrement convexe sur son disque ; offrant vers sa base une im- 
pression transversale obsolète, et parfois sur sa ligne médiane un sillon 
raccourci, seulement visible à un certain jour ; très-finement et densement 
pubescent ; assez finement et densement pointillé, avec la ponctuation de- 
venant moins fine et subrugueuse sur la partie postérieure ; entièrement 
d’un roux châtain un peu brillant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un roux 
obseur. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; aussi longues 
ou à peine plus longues que le prothorax ; un peu plus larges en arrière 
qu’en avant et à peine arquées postérieurement sur les côtés ; légèrement 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural subé- 
moussé ; faiblement convexes intérieurement sur leur disque, à peine im- 
pressionnées sur la suture derrière l’écusson ; très-finement et densement 
pubescentes ; assez finement et très-densement pointillées, avec la ponctua- 
tion subrugueuse, non plus forte mais un peu plus serrée que celle du 
prothorax ; entièrement d’un roux châtain un peu brillant. Épaules nulle- 
ment saillantes. 

Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, en- 
viron deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses 
côtés ou à peine atténué vers son extrémité ; subconvexe vers sa base, as- 
sez fortement convexe en arrière ; très-finement et très-densement pubes- 
cent; offrant en outre, sur le dos et sur les côtés de sa partie postérieure, 
quelques rares soies semi-redressées et peu distinctes ; très-finement, très- 
densement et uniformément pointillé ; d’un roux peu brillant, avec les 
troisième et quatrième segments légèrement rembrunis excepté à leur som- 
met, et les cinquième et sixième d’un roux testacé. Les deux premiers 
légèrement, le troisième à peine sillonnés en travers à leur base : le cin- 


hotte 
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ne,” 


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344 BRÉVIPENNES 


quième beaucoup plus développé que les précédents, largement tronqué 
et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième peu sail- 
lant, subarrondi au sommet : celui de l’armure distinct, d’un roux de poix, 
échancré à son bord postérieur, qui est paré de chaque côté d'un fascicule 
de longues soies obscures, un peu recourbées en dedans. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement et densement 


. pointillé, d’un roux assez brillant, avec le métasternum et la base 


des troisième et quatrième arceaux du ventre un peu rembrunis. Mé- 
lasternum assez convexe. Ventre convexe, à peine sétosellé en arrière; 
à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième peu saillant, subar- 
rondi au sommet, , 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement pointillés, 
d’un roux testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur mi- 
lieu. Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tar- 
ses assez étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus; les 
antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article su- 
ballongé ; les postérieurs assez allongés, un peu moins longs que les ti- 
bias, à premier article allongé, subégal aux trois suivants réunis : ceux- 
ci oblongs, graduellement un peu moins longs. 


Pari. Cette espèce est très-rare en France. Elle a été trouvée, en juil- 


let, aux environs de Néris (Allier), dans un nid de Formica rufa. 


Oss, Elle ressemble à l'Oxypoda formiceticola, mais elle est un peu plus 
courte et d’une couleur moins obscure et moins brillante. Les antennes 
sont plus claires et un peu plus robustes. Les angles postérieurs du pro- 
thorax sont encore plus marqués. La ponctuation du prothorax et des ély- 
tres est un peu plus forte et plus rugueuse, et celles-ci sont à peine moins 
courtes. L’abdomen est plus uniformément pointillé, etc. 


39. Oxypoda (Demosoma) juvenilis, Muzsanr et Rey. 


Suballongée, assez large, à peine fusiforme, peu convexe, finement et 
densement pubescente, d'un roux testacé brillant, avec lu tête et le qua- 
trième segment abdominal un Peu rembrunis, La bouche, La base des antennes 
el les pieds testacés. Tête très-finement et assez densement pointillée. 
Antennes à troisième article plus court que le deuxième, les sixième à 
ditième très-fortement transverses. Prothorax transverse, beaucoup plus 


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D. PO nn 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypodu. 345 


étroit en avant, arqué sur les côtés, aussi large en arrière que Les élytres, 
non sinué sur les côtés de sa base, à angles postérieurs très-obtus et arron- 
dis, très-finement et densement pointillé. Élytres médiocrement transverses, 
de la longueur du prothorax, subdéprimées, finement, très-densement et 
subruguleusement pointillées. Abdomen subparallèle, à peine sétosellé vers 
son sommet, très-finement et très-densement pointillé. Le premier articie 
des tarses postérieurs égal aux trois suivants réunis, ceux-ci assex courts. 


Long., 0",0022 (1 1.); — larg., 0",0007 (1/3 1.). 


Corps suballongé, assez large, à peine fusiforme, peu convexe, d'un 
roux testacé brillant, avec la tête et le quatrième segment abdominal un 
peu rembrunis ; revêtu d’une fine pubescence d’un blond cendré, assez 
courte, couchée et serrée. 

Tête un peu oblongue, beaucoup moins large que le prothorax, fine- 
ment pubescente, très-finement et assez densement pointillée, d’un brun 
de poix brillant. Front assez large, peu convexe. Épistome longitudinale- 
ment convexe, presque lisse. Labre subconvexe, d'un roux de poix 
foncé, presque lisse, éparsement cilié en avant, Parties de la bouche tes- 
tacées. Pénultième article des palpes maæillaires un peu plus foncé, dis- 
tinctement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis; 
graduellement et sensiblement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article; d’un 
roux peu foncé, avec le premier article testacé; celui-ci suballongé, légè- 
rement épaissi en massue : les deuxième et troisième obconiques : le 
deuxième suballongé, presque aussi long que le premier : le troisième 
oblong, sensiblement plus court que le deuxième : les quatrième à dixième 
graduellement plus épais, peu contigus : le quatrième sensiblement trans- 
verse, un peu plus étroit que le suivant : les cinquième à dixième très- 
courts, très-fortement transverses, avec le cinquième néanmoins à peinc 
moins fortement : le dernier assez épais, subégal aux deux précédents 
réunis, très-courtement ovalaire, presque obtus au sommet. 

Prothorax médiocrement transverse, près d’une fois et un tiers aussi 
large que long ; subcomprimé et fortement rétréci en avant ; largement 
tronqué au sommet ; à angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; 
assez sensiblement arqué sur les côtés ; aussi large en arrière que les 


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e élytres ; largement et régulièrement arrondi à sa base, avec celle-ci non 


visiblement sinuée de chaque côté vers les angles postérieurs, qui sont 
très-obtus et assez largement arrondis; peu ou légèrement convexe sur 
son disque ; finement et densement pubescent ; très-finement, légèrement 
et densement pointillé ; entièrement d’un roux testacé brillant. 

Écusson à peine pubescent, finement pointillé, d’un roux testacé brillant 

Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse, de la 
longueur du prothorax ou à peine plus longues ; Subparallèles et presque 
subrectilignes sur leurs côtés ; légèrement sinuées au sommet vers leur 
angle postéro-externe avec le sutural subémoussé ; Subdéprimées sur leur 
disque, sensiblement impressionnées sur la suture derrière l’écusson ; fine- 
ment et densement pubescentes ; finement et très-densement pointillées, 
avec la ponctuation subruguleuse, un peu moins fine et un peu plus serrée 
que celle du’prothorax ; entièrement d’un roux testacé assez brillant. Épaules 
nullement saillantes. 

Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de 
deux fois à deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle 
sur ses cÔlés ou à peine atténué tout à fait en arrière ; Subdéprimé vers 
sa base, subconvexe postérieurement ; finement et densement pubescent ; 
à peine ou presque indistinctement sétosellé vers son extrémité; très-fine- 
ment, très-densement et uniformément pointillé; d'u 
brillant, avec le quatrième segment un peu rembruni. Les trois premiers 
étroitement sillonnés en travers à leur base : les deuxième et troisième à 
peine échancrés à leur bord postérieur : le cinquième beaucoup plus 
développé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord 
apical d’une très-fine membrane pâle : le sixième peu Saillant, subarrondi 
au sommet : celui de l’armure caché. 

Dessous du corps finement pubescent, très-finement et densement poin- 

‘1440 üllé, d’un roux testacé assez brillant. Métasternu 
L rembruni antérieurement, Ventre convexe, à troisième et quatrième arceaux 
un peu plus foncés à leur base : le cinquième à peine plus long que le 
précédent : le sixième peu saillant, obtusément angulé (o*') et finement 

cilié à son sommet, 
LV Pieds suballongés, finement pubescents, très-finement pointillés, d’un 
| roux lestacé assez brillant. Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs 
que les cuisses, Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous, éparse- 
ment en dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à 
F. premier article suballongé, subégal aux deux suivants réunis ; les posté- 


n roux testacé peu 


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ALÉOCHARAIRES. — Ozxypoda. 347 


rieurs allongés, à peine moins longs que les tibias, à premier article très- 
allongé, égal aux trois suivants réunis : ceux-ci assez courts, subtriangu- 
laires, graduellement à peine plus courts. 


Parme. Cette espèce est très-rare. Elle se trouve dans les collines du 
Beaujolais, dans la poussière des écorces des vieux arbres. 


Os. Elle a tout à fait le facies de l'Oxypoda rufescens ; mais elle est un 
peu moindre, plus brillante et d’une couleur un peu plus claire. Les an- 
tennes sont un peu plus courtes et offrent leur troisième article moins long 
relativement au deuxième, avec les sixième à dixième plus fortement trans- 
verses, et le quatrième sensiblement plus large que long. Le prothorax, 
moins fortement transverse, n’est pas sinué à sa base près des angles pos- 
térieurs, qui sont plus obtus et assez largement arrondis. Les élytres soni 
à peine plus longues et un peu plus déprimées. L’abdomen est également 
plus court et surtout moins convexe, etc. 

La plupart des caractères ci-dessus la distinguent également de l'Oxy- 
poda formiceticola, dont on la prendrait volontiers pour une variété imma- 


ture, 


40. Oxypoda (Demosoma), nigrescens, MuLsanr et Rey. 


Allongée, assez étroite, sublinéaire, peu convexe, finement et modéré- 
ment pubescente, d'un noir de poix brillant, avec le sommet de l'abdomen 
d'un roux testacé, la bouche, la base des antennes et Les pieds testacés. Tête 
finement et densement pointillée. Antennes assez longues, assez fortement 
épaissies, à troisième article plus court que le deuxième, les sirième à 
dixième très-fortement transverses. Prothorax transverse, rétréci en avant, 
subarqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, non sinué 
de chaque côté de sa base, à angles postérieurs très-obtus et subarrondis, 
finement et densement pointillé. Élytres transverses, de la longueur du 
prothoraz, à peine convexes, finement, ruguleusement et très-densement 
pointillées. Abdomen subparallèle, légèrement sétosellé en arrière, très- 
finement et très-densement pointillé. Le premier article des tarses posté- 
rieurs subégal aux trois Suivants réunis, ceux-ci assez courts. 


Long., 0m,0025 (1 1/7 1.) ; — larg., 0w,0005 (1/4 1.). 


Corps allongé, assez étroit, sublinéaire, peu convexe, d’un noir de 


BRÉVIPENNES 


poix brillant, avec les élytres à peine moins foncées et le sommet de 
l'abdomen largement d'un roux testacé; revêtu d’une fine pubescence 
cendrée, assez courte, couchée et modérément serrée. 

Tête sensiblement moins large que le 
finement et densement pomntillée HR 
convexe. Épistome en forme de 
lisse, d’un roux de poix, 
lestacées, 
foncé. 


Yeux subarrondis, noirs. 


Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; gra- 
duellement et assez fortement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article ; obscures, 
avec le premier article testacé : celui-ci assez allongé, subépaissi en 
massue : les deuxième et troisième cbconiques : le deuxième suballongé, 
un peu moins long que le premier : le troisième oblong, évidemment plus 
court que le deuxième : les quatrième à dixième sensiblement et gra- 
duellement plus épais, non Contigus : le quatrième médiocrement, le cin- 
quième fortement, les sixième à dixième très-fortement transverses : le 


dernier assez épais, à peine aussi long que les deux précédents réunis, 
très-courtement ovalaire, émoussé au sommet, 


Prothorax transverse, 
blement rétréci en avan 
rieurs infléchis, obtus e 


prothorax ; finement pubescente, 
un noir brillant, Front large, à peine 
faite, lisse. Labre subconvexe, presque 
légèrement cilié en avant. Parties de la bouche 
avec le pénultième article des palpes maxillaires un peu plus 


une fois et un quart aussi large que long ; sensi- 
t; largement tronqué au sommet ; à angles anté- 
L'arrondis; légèrement arqué sur les côtés ; aussi 
large en arrière que les élytres ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci 
non visiblement sinuée de chaque côté près des angles postérieurs, qui 
sont très-obtus et subarrondis ; légèrement convexe sur son disque; fine- 
ment et modérément pubescent ; finement et densement pointillé, avec la 


Ponctuation un peu moins légère et à peine ruguleuse sur la partie pos- 
térieure ; entièrement d'un noir de poix brillant. 


Écusson légèrement pubescent, finement 
assez brillant. 

Étytres formant ensemble un carré médiocrement où même assez forte- 
ment transverse ; de la longueur du prothorax ou à peine plus longues ; 
à peine plus larges en arrrière qu’en avant et presque subrectilignes sur 
leurs côtés ; légèrement sinuées an sommet vers leur angle postéro-externe, 
avec le sutural subémoussé ; à peine convexes sur leur disque ; impression- 
nées sur la suture derrière l’écusson ; finement et modérément pubescentes ; 


pointillé , d'un noir de poix 


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L A ".… , 


ALÉOCHARAIRES. — (xypoda. 349 


finemeut et très-densement pointillées, avec la ponctuation évidemment 
ruguleuse et plus forte que celle du prothorax ; d'un noir de poix assez 
brillant, souvent brunâtre ou même un peu roussâtre, surtout vers l’extré- 
mité. Épaules non saillantes. 

Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
de trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle 
sur ses côtés ou à peine atténué tout à fait en arrière; à peine convexe vers 
sa base, assez fortement dans sa partie postérieure ; finement et modé- 
rément pubescent ; offrant en outre, sur le dos et sur les côtés, vers son 
extrémité, de légères soies obscures et semi-redressées ; très-finement et 
très-densement pointillé; d’un noir de poix assez brillant, avec l’extré- 
mité du cinquième segment largement, et le sixième entièrement d’un roux 
testacé. Les trois premiers légèrement et graduellement plus faiblement 
impressionnés en travers à leur base : le cinquième beaucoup plus déve- 
loppé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical 
d’une fine membrane pâle : le sixième assez saillant, arrondi au sommet : 
celui de l’armure distinct, d’un roux testacé, échancré et fortement cilié- 
sétosellé à son extrémité. 

Dessous du corps finement pubescent, densement pointillé; d’un noir 
de poix brillant, avec le sommet du ventre largement d'un roux subtes- 
tacé, et les intersections ventrales un peu roussâtres. Métasternum subcon- 
vexe. Ventre convexe, à pubescence assez longue, à cinquième arceau 
subégal au précédent : le sixième assez saillant. 

Pieds suballongés, finement pubescents, légèrement pointillés, d’un 
testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias 
assez grèles : les postérieurs aussi longs que les cuisses, Tarses étroits, 
finement ciliés en dessous, peu en dessus; les antérieurs courts; les 
intermédiaires moins courts, à premier article oblong : les postérieurs 
suballongés, moins longs que les tibias, à premier article allongé, subégal 
aux trois suivants réunis : ceux-ci assez courts ou à peine oblongs, gra- 
duellement à peine plus courts. 


Parme. Cette espèce est rare, Elle se trouve dans la France septentrio- 
nale. Nous l’avons reçue sons le nom de rugulosa, mais celle-ci doit avoir 
les antennes moins épaisses. 


Oss. C’est à l’Oxypoda haemorrhoa quela nigrescens ressemble le plus. 
Elle en diffère par ses antennes plus longues, plus fortement épaissies et 
plas obscures vers leur extrémité, et à troisième article un peu moins 


390 BRÉVIPENNES 


court. La ponctuation de l’abdomen est pius uniforme. La taille est à peine 
plus grande et la forme un peu moins convexe, etc. 


Peut-être se rapporte-t-elle à la nigrina de Waterhouse (Zoo!. 1858, 
p. 6073) . 


41. Oxypoda (Demosoma) haemorrhon, MANNERBEIN. 


Allongée, assez étroite, sublinéaire, subconvexe, très-finement et assez 
densement pubescente, d'un noir de poix brillant, avec l'extrémité de 
l'abdomen, la bouche, la base des antennes et Les pieds d'un roux testacé. 
Tête finement et densement pointillée. Antennes courtes, sensiblement 
tpaissies, à troisième article plus court que le deuxième, les sixième à 
dixième très-fortement transverses. Prothoraæ transverse, rétrécien avant, 
subarqué sur Les côtés, aussi large en arrière que Les élytres, non sinué de 
Chaque côté sur sa base, à angles postérieurs très-obtus et non arrondis, 
très-finement et densement pointillé. Élytres transverses, à peine plus lon- 
ques que le prothorax, peu convexes, finement, subruguleusement et très- 
densement pointillées. Abdomen Subparallèle, à peine sétosellé vers son 
Sommet, très-finement et densement pointillé. Le premier article des tarses 
postérieurs égal aux trois suivants réunis, Ceux-ci assez courts. 


o" Le sixième segment abdominal sensiblement arrondi à son bord 
apical. Le sixième arceau ventrai étroitement arrondi ou obtusément 
angulé à son sommet, celui-ci assez longuement cilié. 


$ Le sitième segment abdominal oblusément arrondi à son bord apical. 


Le sixième arceau ventral obtusément arrondi et 


brièvement cilié à son 
sommet. 


Bolitochara haemorrhoa, MANNERHEIM, Brach. 40 LE. 
Aleochara haemorrhoa, SAHLBERG, Ins. Fenn. I, 355, 20. 
Oxypoda obfuscata, MaNNeRuEw, Brach. 72, 12. 

Oxypoda promiscua, Enicuson, Gen, et Spec. Staph, 148, 1 
Helv. I, 590, 8. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 666, 12. 
Oxypoda Mmyrmecophila, MAERKEL in GERMAR, Zeits. IE, 214, 11. — REDTENBACHER, 

Faun. Austr, 66, 22, — FarnmARE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. [, 436, 16. 
Oxypoda haemorrhoa, Taomson, Ofv. Vet. Ac. Fürh. 1855, 200, 148. — Kraarz, Ins 

Deut. If, 184, 34 (1856). 
Bessopora haemorrhoa, Taomson, Skand. Col. IL, 26, 5 (1851). 


4. — Heer, Faun. Col. 


ALÉOCHARAIRES, — Ozxypodu. 391 


Variété a (immature). Corps d’un roux testacé, avec la tête et une cein- 
ture abdominale d’un noir de poix. 


Oxypoda forticornis, FairmatRE et Cu. Brisour, Ann. Soc, Ent. Fr, 1359, 37. 
Long., 0®,0022 (1 1.) ; — larg., 0",0004 (1/5 1.). 


Corps allongé, assez étroit, sublinéaire, subconvexe, d’un noir de poix 
brillant, avec le sommet de l'abdomen d’un roux testacé ; revêtu d’une 
très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et assez serrée. 

Tête sensiblement moins large que le prothorax, très-finement pubes- 
cente, finement et densement pointillée, d’un noir de poix brillant. Front 
large, à peine convexe. Épistome longitudinalement couvexe, presque lisse, 
parfois d’un roux de poix antérieurement. Labre subconvexe, lisse, d'un 
roux de poix, éparsement cilié en avant. Parties de La bouche d'un roux 
testacé. Le pénultième article des palpes maxillaires distinctement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes courtes, à peine aussi longues que la tête et le prothorax 
réunis; graduellement et sensiblement épaissies ; très-finement duveteuses 
et, en outre, légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article ; 
d'un roux brunâtre, avec le premier article d’un roux testacé : celui-ci 
assez allongé, un peu renflé en massue subelliptique : les deuxième et 
troisième obconiques : le deuxième suballongé, ‘un peu moins long que 
le premier : le troisième oblong, un peu plus grêle et d’un tiers plus 
court que le deuxième : les quatrième à dixième sensiblement et 
graduellement plus épais, subcontigus : le quatrième un peu plus étroit 
que le suivant, subtransverse : le cinquième fortement, les sixième à 
dixième très-fortement transverses : le dernier assez épais, à peine aussi 
long que les deux précédents réunis, courtement ovalaire, très-obtusément 
acuminé au sommet. 

Prothorazx transverse, environ une fois et un quart aussi large que long, 
sensiblement rétréci en avant; largement tronqué au sommet; à angles 
antérieurs infléchis, oblus et arrondis; légèrement arqué sur les côtés ; 
aussi large en arrière que les élytres ; largement arrondi à sa base; avec 
celle-ci parfois subtronquée sur son milieu, non sinuée de chaque côté 
près des angles postérieurs, qui sont très-obtus mais non ou à peine 
arrondis ; légèrement ou même assez sensiblement convexe sur son disque ; 


+ 2 ts ms, à Re es 


352? BRÉVIPENNES 


très-finement et assez densement pubescent ; très-tinement et densement 
poiatillé ; entièrement d’un noir de poix brillant. 

Écusson à peine pubescent, très-finement pointillé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse ; à peine ou 
non plus longues que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes 
sur leurs côtés ; à peine sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, 
avec le sutural presque droit et subémoussé ; peu convexes sur leur disque, 
à peine impressionnées sur la suture derrière l’écusson ; très-finement et 
assez densement pubescentes ; finement et très-densement pointillées, avec 
la ponctuation subruguleuse, à peine plus forte mais un peu plus serrée 
que celle du prothorax; d’un noir de poix assez brillant et parfois plus 
ou moins brunâtre. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
environ trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle ou à peine 
arqué sur ses côtés; subdéprimé vers sa base, assez convexe posté- 
ricurement ; très-finement et densement pubescent, avec la pubescence un 
peu plus longue que celle du prothorax et des élytres; offrant, en outre, 
quelques légères soies redressées sur les côtés du cinquième segment et 
sur le dos du sixième; très-finement et très-densement pointillé, avec la 
ponctuation parfois à peine moins serrée en arrière; d’un noir de poix 
assez brillant, avec l'extrémité largement d’un roux plus ou moins testacé. 
Les trois premiers segments graduellement plus faiblement impressionnés 
en travers à leur base : le cinquième beaucoup plus développé que les 
précédents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine mem- 
brane pâle : le sixième peu saillant, plus ou moins arrondi au sommet : 
celui de farmure enfoui, fortement cilié. 

Dessous du corps finement pubescent, finement et densement pointillé, 
d'un noir de poix brillant, avec l'extrémité du ventre largement d'un roux 
subtestacé et les intersections ventrales plus ou moins roussâtres. Métas- 
lernum assez Court, subconvexe. Ventre convexe, à peine sétosellé dans 
sa partie postérieure, à pubescence assez longue, à cinquième arceau sou- 
vent un peu plus long que le précédent : le sixième peu saillant, plus ou 
moins prolongé et cilié à son sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement poinullés, 
d'un roux testacé brillant, Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses, Tarses 
étroits, finement et assez densement ciliés en dessous, éparsement en 
dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins Courts, à premier 


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ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 353 


article oblong où suballongé, évidemment plus long que le Suivant ; les 
postérieurs Suballongés, sensiblement moins longs que les tibias, à pre- 
mier article allongé, aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci 
assez Courts, subégaux ou graduellement à peine plus courts, 


Pare. Cette espèce est commune dans presque toute la France, dans 
les nids de la Formica rufa : les environs de Paris et de Lyon, la Nor- 


mandie, l’Alsace, le Bourbonnais, la Bourgogne, le Beaujolais, la Bresse, 
les Alpes, la Provence, le Languedoc, etc. 


Oss. Elle est remarquable par sa taille petite et sublinéaire, qui lui 
donne l'aspect de l’Amischa analis. Avec la coloration de l'Oxypoda formi- 
ceticola, elle s’en distingue amplement par sa taille moindre et surtout par 
sa forme plus étroite; par ses antennes plus courtes et à troisième articie 
moins long; par son prothorax moins fortement transverse, 
sur les côtés et non sinué à sa buse près des angles postéri 
plus obtus, etc. 


Dans certains exemplaires immatures (Var. a), tout le corps est d’un 
roux testacé, avec la tête et les troisième et quatrième segments de l’abdo- 
men rembrunis. C’est sans doute à cette variété que se rapporte l’ 
forticornis de MM. Fairmaire et Ch. Brisout, de Barneville. 


moins ar qué 
eurs qui sont 


Oxypoda 


Près de l'Oxypoda haemorrhoa nous colloquerons l'espèce suivante : 


Oxypoda (Demosomn) picta, FAuver. 


Allongée, assex étroite, sublinéaire, peu convexe, très-finement et peu 
densement pubescente, d'un noir brillant, avec le prothorax, la bouche, la 
base des antennes, lesjpieds et l'extrémité de l'abdomen d'un roux teslacé, 
Les élytres enfumées, leur bord apical et la sulure roussätres. Tête lisse 
sur son milieu, légèrement pointillée sur Les côtés. Antennes courtes, sen- 
siblement épaissies, à troisième article plus court que le deuxième, les 
sixième à dixième fortement transverses. Prothorax transverse, un peu 
rétréci en avant, arqué Sur les côtés, presque aussi large en arrière que Les 
élytres, non sinué sur les côlés de sa base, à angles postérieurs très-obtus 
et largement arrondis, finement, légèrement et assez densement pointillé. 
Étytres subtransverses, plus longues que le prothorax, Subdéprimées, fine- 
ment, Subruguleusement el assez densement ponctuées. Abdomen subpa- 


354 BRÉVIPENNES 


rallèle, à peine sélosellé, finement et modérement pointillé vers sa base, 
éparsement en arrière. Le premier article des tarses postérieurs allongé, 
subégal aux deux suivants réunis. 


Dromyusa picta, FAUVEL. 
Long., 0%,0021 (1 L.); — larg., 0,0004 (1/5 1.). 


Patrie. Ospedale et Porto-Vecchio en Corse (collection Revélière). 


Oss. Cette espèce ressemble à la variété pâle (forticornis) de l'O. haemor- 
rhoa. Mais elle est plus brillante et plus linéaire. Le prothorax est moins 
rétréci en avant. Les élytres sont un peu moins courtes. La ponctuation 
générale est moins serrée, et surtout celle de l'abdomen, 

Elle varie un peu. Quelquefois le prothorax présente sur son milieu une 
teinte obscure, plus ou moins réduite. D’autres fois, les élytres ne sont 
rembrunies que sur la partie latérale de leur disque, 

Nous l'avons reçue de M. E. Revélière, sous le nom de Dromyusa picla 
Fauvel. 


42. Oxypoda (Demosoma) nigroeineta, MuLsanr el REY. 


Allongée, étroite, sublinéaire, peu convexe, très-finement et densement 
pubescente, d'un roux un peu brillant avec la tête, le disque des élytres et 
Le quatrième segment abdominal rembrunis, la bouche, La base des antennes 
et les pieds testacés. Tête finement et densement pointillée. Antennes à 
troisième article un peu plus court que le deuxième, les sixième à dixième 
fortement transverses. Prothorax subtransverse, rétréci en avant, à peine 
arqué sur les côtés, à peine aussi large en arrière que Les élytres, à angles 
postérieurs obtus et non arrondis, obsolètement impressionné vers sa base, 
finement et densement pointillé. Élytres transverses, à peine plus longues 
que le prothorax, subdéprimées, finement, très-densement et subruguleu- 
sement pointillées. Abdomen subparallèle, non sétosellé vers son sommet, 
finement chagriné. 


Long., 0»,0020 (1 1. à peine) ;— larg., 0",0004 (1/5 1.). 


Corps allongé, étroit, sublinéaire, peu convexe, d'un roux un peu bril- 


| 
| 
& 
| 


ALÉOCHARAIRES, — Oxypodu. 599 


lant, avec la tête, le disque des élytres et le quatrième segment abdominal 
rembrunis ; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et 
serrée. 

Tête sensiblement moins large que le prothorax, très-finement pubes- 
cente, finement et densement pointillée, d’un noir assez brillant. Front 
large, subconvexe. Épistome en forme de faite, presque lisse, d’un roux de 
poix. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux testacé, légèrement cilié 
en avant. Parties de la bouche testacées. | 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; sen- 
siblement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre à peine pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’un roux 
un peu obscur avec le premier artcle et la base du suivant testacés ; le 
premier peu allongé, légèrement épaissi en massue : les deuxième et 
troisième oblongs, obconiques : le deuxième à peine moins long que le 
premier : le troisième un peu plus court que le deuxième : les quatrième 
à dixième graduellement plus épais, subcontigus : les sixième à dixième 
fortement ou assez fortement transverses : le dernier subégal aux deux 
précédents réunis, ovalaire. 

Prothorax subtransverse, à peine une fois et un quart aussi large à sa 
base que long dans son milieu ; subcomprimé et sensiblement rétréci en 
avant; tronqué au sommet; à angles antérieurs infléchis, obtus mais non 
arrondis ; à peine arqué sur les côtés ; à peine aussi large en arrière que 
les élytres ; largement et régulièrement arrondi à sa base, avec celle-ci 
non visiblement sinuée de chaque côté vers les angles postérieurs, qui sont 
obtus mais non arrondis ; légèrement convexe sur son disque ; offrant au 
devant de l'écusson une impression subtransverse et obsolète ; très-fine- 
ment et densement pubescent ; finement et densement pointillé ; entière- 
ment d’un roux un peu briilant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un roux 
obscur. 

Élytres formant ensemble un carré sensiblement transverse ; à peine ou 
un peu plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière qu’en 
avant et presque subrectilignes sur leurs côtés; légèrement sinuées au 
sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural émoussé ; subdé- 
primées sur leur disque ; très-finement et densement pubescentes ; fine- 
ment pointillées, avec la ponctuation subruguleuse et à peine plus serrée, | 
mais un peu moins fine que celle du prothorax ; peu brillantes ; plus ou 

BR. D. 94 


396 BRÉVIPENNES 


enfumées sur leur disque, avec le repli d’un roux testacé. Épaules 


moins 
étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
de deux fois et demie à trois fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle 
sur ses côtés ou à peine atténué tout à fait en arrière ; subdéprimé vers sa 
base, subconvexe postérieurement ; très-finement et densement pubescent; 
non ou à peine sétosellé vers son sommet et seulement sur le sixième seg- 
ment ; finement chagriné ; d’un roux testacé peu brillant avec une étroite 
ceinture rembrunie occupant le dos du quatrième segment moins le som- 
met. Les trois premiers graduellement plus légèrement impressionnés en 
travers à leur base : les deuxième à quatrième à peine échancrés à leur 
bord postérieur : le cinquième beaucoup plus développé que les précé- 
dents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine mem- 
brane pâle : le sixième assez étroit, assez saillant, subarrondi au sommet : 
celui de l’armure caché. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un 
roux peu brillant avec une ceinture obscure sur le quatrième arceau ven- 
tral. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, plus finement et plus den- 
sement pointillé que le postpectus, à cinquième arceau à peine plus grand 
que le précédent : le sixième assez saillant, subarrondi au sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement pointillés, 
d’un testacé peu brillant. Cuisses à peine élargies vers leur milieu. Tibias 
grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, finement 
ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs courts, les inter mé- 
diaires moins courts; les postérieurs allongés, un peu moins longs que 
les tibias, à premier article allongé, presque aussi long que les trois sui- 
vants réunis : ceux-ci suboblongs, subégaux ou graduellement à peine 
plus courts. 


Parmi. Cette espèce est très-rare. Elle a été trouvée, en juin, dans Ja 
basse Bourgogne, aux environs de Tournus. 


Oss. On la prendrait, quant à la couleur, pour la variété immature de 
l'Oxypoda haemorrhoa. Elle s’en distingue néanmoins par une taille un peu 
moindre et par une teinte moins brillante. En outre, le prothorax est un peu 
moins court, moins arqué sur les côtés, qui, vus latéralement, paraissent 
à peine sinués en arrière au devant des angles postérieurs, de sorte que 
ceux-ci sont moins obtus et moins arrondis. Les élytres sont un peu plus 
longues et plus déprimées, plus ou moins rembrunies. L’abdomen est beau- 


ALÉOCHARAIRES, — (Jrypoda. 397 


coup plus finement pointillé, comme finement chagriné, et sa ceinture 
noire est beaucoup plus réduite, etc. 


43. Oxypoda (Demosoma) aimoëenn, FAIRMAIRE ét LABOULBÈNE. 


Allongée, étroite, sublinéaire, peu convexe, très-finement et densement 
pubescente, d'un brun de poix un peu brillant, avec Les élytres d’un brun 
châtain, l'extrémité de l'abdomen, la bouche, les antennes et les pieds 
d'un roux testacé. Têle très-finement et densement pointillée. Antennes 
assez fortement épaissies, à troisième article plus court que le deuxième, 
les sivième à dixième très-fortement transverses. Prothorax transverse, 
rétréci en avant, sensiblement arqué sur les côtés, aussi large en arrière que 
Les élytres, non subsinué sur les côtés de sa base, à angles postérieurs très- 
obtus, très-finement el très-densement pointillé. Élytres assez fortement 
transverses, à peine plus lonques que le prothorax, peu convexes, finement 
et très-densement pointillées. Abdomen à peine atténué et à peine sélosellé 
en arrière, très-finement chagriné. Le premier article des tarses postérieurs 
à peine aussi long que les trois suivants réunis, ceux-ci à peine oblongs. 


Oxypoda amoena, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr, 1, 486, 17. 
Oxypoda flavicornis, KRAATZ, Ins. Deut. II, 185, 36. 

Oxypoda nigrofusca, WATERHOUSE, Zool. 1858, p. 60732 

Oxypoda Waterhousei, RYE, Ent. Montl. Mag. 1869, 246. 

Bessopora flavicornis, THOMSON, Skand, Col. III, 25, 4; 1861. 


Long., 0",0022 (1 1.); — larg., Om,0004 (1/5 1.). 


Corps allongé, étroit, sublinéaire, peu convexe; d’un brun de poix un 
peu brillant, avec les élytres moins foncées ainsi que le sommet de l’abdo- 
men; revêtu d’une très-fine pubescence grise, assez courte, couchée et 
serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax ; très-finement pubescente, 
très-finement et densement pointillée; d'un noir de poix brillant. Front 
large, à peine convexe. Épistome convexe, presque lisse, d’un roux de poix 
antérieurement. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux de poix plus 
ou moins clair, éparsement cilié en avant. Parties de La bouche d’un roux 
testacé. Le pénultième article des palpes maxillaires assez renflé, finement 
cilié. | 


398 BRÉVIPENNES 


Yeux subovalairement arrondis, d’un noir cendré. 

Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis; 
assez fortement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses el 
en outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; d'un 
roux testacé, avec le premier ;article plus pâle : celui-ci suballongé, sensi- 
blement renflé en massue subeylindrique : les deuxième et troisième 
obconiques : le deuxième assez allongé, aussi long que le premier : le 
troisième obscur, sensiblement plus court et un peu plus grêle que le 
deuxième : les quatrième à dixième graduellement plus épais, non contigus : 
le quatrième subglobuleux, sensiblement transverse : les cinquième à 
dixième très-courts, très-fortement transverses : le dernier épais, à peine 
aussi long que les deux précédents réunis, courtement ovalaire, très-obtu- 
sément acuminé au sommet. 

Prothorax transverse, environ une fois et un quart aussi large que long ; 
subcomprimé et assez fortement rétréci en avant; tronqué au sommet 
avec les angles antérieurs infléchis, obtus et assez largement arrondis; 
sensiblement arqué sur les côtés; aussi large en arrière que les élytres; 
largement arrondi à sa base, avec celle-ci subtronquée dans son milieu et 
non visiblement sinuée de chaque côté vers les angles postérieurs, qui sont 
très-obtus et subarrondis ; légèrement convexe sur son disque; non ou à 
peine impressionné au devant de l’écusson ; très-finement et densement 
pubescent ; très-finement et très-densement pointillé ; d’un brun de poix 
un peu brillant, tirant parfois sur le châtain foncé. 

Écusson à peine pubescent, très-finement pointillé, brunâtre. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse, à peine ou 
un peu plus longues que le prothorax ; subparallèles et presque subrecti- 
lignes sur leurs côtés ; à peine sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe, avec le sutural subémoussé; peu convexes sur leur disque, sub- 
jmpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; très-finement et densement 
pubescentes; finement et très-densement pointillées, avec la ponctuation 
à peine ruguleuse et à peine moins fine que celle du prothorax ; entièrement 
d’un brun roussâtre ou châtain et un peu brillant. Épaules non saillantes. 

Abdomen assez allongé, un peu ou à peine moins large à sa base que 
les élytres, plus de trois fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur 
ses côtés ou à peine atténué en arrière ; faiblement convexe vers sa base, 
plus fortement dans sa partie postérieure ; très-finement et très-densement 
pubescent, avec des cils plus longs au sommet des premiers segments ; 
offrant en outre, vers son extrémité, quelques légères soies obscures et 


ALÉOCHARAIRES. — (Oxypoda. 399 


redressées, peu distinctes ; très-finement et uniformément chagriné ; d’un 
noir ou d’un brun peu brillant, avec l'extrémité largement d’un roux tes- 
tacé et les intersections abdominales d’un roux plus ou moins foncé. Les 
trois premiers segments légèrement et subégalement impressionnés en 
travers à leur base : les deuxième et troisième subéchancrés à leur bord 
postérieur : le cinquième beaucoup plus développé que les précédents, 
largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : 
le sixième assez étroit, assez saillant, subarrondi au sommet. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un 
brun ou d’un noir un peu brillant avec l'extrémité du ventre et les inter- 
sections ventrales rousses. Métasternum subconvéxe. Ventre convexe, 
éparsement sétosellé vers son sommet, à cinquième arceau à peine plus 
grand que le précédent : le sixième assez saillant, arrondi et finement cilié 
à son bord postérieur. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement pointillés, 
d’un roux testacé un peu brillant. Cuisses à peine élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grêles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez 
étroits, très-finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; Les anté- 
rieurs courts, les intermédiaires moins courts ; les postérieurs suballongés, 
sensiblement moins longs que les tibias, à premier article allongé, à peine 


aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci à peine oblongs, subégaux 
ou graduellement à peine plus courts. 


Pare. Cette espèce est rare en France. Elle se trouve au environs de 
Paris, dans la Normandie, dans la Provence, etc. 


Ors. Elle ressemble à l’Oxypoda haemorrhoa. Elle est moins noire etun 
peu moins brillante. Les antennes sont encore un peu plus courtes et sur- 
toutmoins obscures. Les élytres sont un peu plus longues et plus finement 
pointillées. L’abdomen est un peu moins parallèle, plus finement et plus 
uniformément chagriné. Enfin, la pubescence générale est plus fine et 


plus serrée, et les élytres sont toujours d'un brun plus ou moins roussâtre 
ou châtain. 


Ps CR EN #4 


BRÉVIPENNES 


SOUS-GENRE BESSOPORA, THoMsoN 
Thomson, Skand, Col. I, 23. 1861, div. A bet B. 
Étymologie : 6ñcaat, broussailles; t0pEÜûw, je marche. 


Os. Ce sous-genre est remarquable par ses élytres sensiblement plus 
courtes que le prothorax, à peine et obliquement sinuées au sommet, vers 
leur angle postéro-externe, et par son abdomen subparallèle, plus ou 
moins sétosellé en arrière. Le troisième article des antennes est évidemment 
plus court que le deuxième ; le pénultième article des palpes maxillaires 
est assez allongé, assez épais, et le dernier assez long. Le prothorax n’est 
pas bissinué à sa base. Le corps est subliéaire, Quant aux antennes, 
elles sont tantôt légèrement, tantôt sensiblement épaissies vers leur extré- 


mité, 
Il ne renferme que quatre espèces, dont voici le tableau : 


a Antennes légèrement épaissies, à troisième article un peu moins long 
que le deuxième, les sixième à dixième assez fortement transverses. 
Corps d'un roux testacé, avec {ous les segments abdominaux plus 
ou moins rembrunis à leur base. Abdomen à peine sétosellé en 
arrière. | BRACHYPTERA: 
aa Antennes à troisième article sensiblement plus court que le deuxième. 
Abdomen distinctement sétosellé en arrière, 
b'Corps testacé, avec le quatrième segment abdominal plus où moins 
rembruni. Antennes sensiblement épaissies, à sixième à dixième 
articles très-fortement transverses. ANNULARIS. 
bb Corps ferrugineux ou brunâtre, avec la téte et les x de inter- 
médiaires de l'abdomen noirs. 
c Antennes sensiblement épaissies, à cinquième article fortement, les 
sixième à dixième très-fortement transverses. Abdomen nnifor- 
mément chagriné. FERRUGINEA. 
ce Antennes légèrement épaissies, à cinquième article médiocrement, 
les sixième à dixième fortement transverses. Abdomen à peine 
moins densement ponctué en arrière. 


44. Oxypoda (Bessopora) brachyptera, KRAATZ. 


Assex allongée, sublinéaire, peu convexe, très-finement et assez dense- 
ment pubescente. d'un roux testacé assez brillant, avec la base des segments 
de l'abdomen et des arceaux du ventre rembrunie. Tête très-finement et 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 361 


densement pointillée. Antennes légèrement épaissies, à troisième article un 
peu moins long que le deuxième. les sixième à dixième assex fortement 
transverses. Prothorax légèrement transverse, un peu rétréci en avant, 
arqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, à angles pos- 
térieurs obtus, très-finement et densement pointillé. Élytres très-fortement 
transverses, d'un tiers plus courtes que le prothorax, subdéprimées. fine- 
ment et densement pointillées. Abdomen à peine arqué sur Les côtés, à peine 
sélosellé en arrière, à peine moins densement pointillé vers son extrémité. 
Le premier article des tarses postérieurs subégal aux trois suivants réunis. 
ceux-ci assex courts. 


Oxypoda brachyptera, KrAATz, Ins. Deut. IT, 188, 40. 


Variété a. Abdomen d’un roux testacé, avec la base des troisième et 
quatrième segments abdominaux un peu rembrunie. 


Long., 0m,0027 (1 1/4 1.); — larg., Om,0004 (1/5 1.). 


Corps assez allongé, sublinéaire, peu convexe, d’un roux testacé assez 
brillant, avec la base des segments de l'abdomen obscure ; revêtu d'une 
très-fine pubescence d’un blond cendré, courte, couchée et assez serrée, 

Tête sensibement moins large que le prothorax ; très-finement pubes- 
cente; très-finement et densement pointillée; d’un roux testacé assez bril- 
lant et parfois à peine plus foncé que le prothorax. Front large, à peine 
convexe. Épistome longitudinalement convexe, presque lisse, éparsement 
sétosellé vers son sommet. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux 
testacé, légèrement cilié en avant. Parties de la bouche d'un roux testacé. 
Pénultième article des palpes maæillaires distinctement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirâtres, à facettes parfois micacées. 

Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; 
légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en. 
outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; d’un roux 
testacé, avec le premier article un peu plus pâle : celui-ci. assez allongé, 
à peine épaissi en massue : les deuxième et troisième suballongés, ob- 
coniques : le deuxième presque aussi long que le premier : Le troisième 
un peu moins long et à peine plus grêle que le deuxième : les quatrième 
à dixième graduellement un peu plus épais : le quatrième subisolé, en 
carré subtransverse : les cinquième à dixième subcontigus, assez forte- 


362 BRÉVIPENNES 


ment transverses : le dernier à peine aussi long que les deux précédents Er. 
réunis, ovalaire, très-obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax légèrement transverse, environ une! fois et un quart aussi "2 
large que long; un peu rétréci en avant ; largement tronqué au sommet ; *4 
à angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; visiblement arqué sur les 
côtés ; aussi large en arrière que les élytres ; obtusément arrondi à sa base, 
avec celle-ci non sinuée de chaque côté près des angles postérieurs, qui 
sont oblus mais non ou à peine arrondis ; faiblement convexe sur son 
disque ; très-finement et assez densement pubescent ; très-finement, légè- 1 
rement et densement pointillé ; entièrement d’un roux testacé assez bril- 
lant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un roux testacé 
assez brillant. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse, environ 
d’un tiers plus courtes que le prothorax ; évidemment plus larges en arrière 
qu’en avant ; à peine arquées sur les côtés ; à peine sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe, avec le sutural parfois subémoussé ; subdé- 
primées ou à peine convexes sur leur disque ; très-finement et assez den- 
sement pubescentes ; finement et densement pointillées, avec la ponctuation 
finement ruguleuse, à peine plus forte mais non plus serrée que celle du 
prothorax ; entièrement d’un roux testacé assez brillant. Épaules nulle- 4 
ment saillantes. 

Abdomen suballongé, aussi large à sa base que les élytres, de trois à 
quatre fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle ou à peine arqué sur 
les côtés ; subdéprimé vers sa base, assez convexe postérieurement ; très- Dhs 
finement et assez densement pubescent; offrant en outre, sur les côtés et 
sur le dos, dans la partie postérieure, quelques légères et rares soies obs- 4 
cures et redressées, souvent obsolètes ; très-finement et très- densement ; 
pointillé ou comme finement chagriné, avec la ponctuation à peine moins | 
serrée en arrière; d'un noir assez brillant, avec le bord apical des trois 
premiers segments assez largement, celui du quatrième à peine, la ma- 
jeure partie du cinquième et tout le sixième d’un roux testacé. Les rois 
premiers faiblement sillonnés en travers à leur base : les deuxième à 
quatrième à peine échancrés à leur bord postérieur : le cinquième sensi- 
blement plus développé que le précédent, largement tronqué et subpellu- 
cide ou sans membrane sensible à son bord apical : le sixième peu saillant, 


plus ou moins arrondi au sommet : celui de l’armure souvent enfoui, 
sétosellé au bout. 


7 | 


{ 
rm: 


: 
| 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 363 


Dessous du corps assez densement pubescent ; finement et densement 
pointillé ; d’un roux teslacé brillant, avec les arceaux intermédiaires du 
ventre rembrunis à leur base. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, 
à cinquième arceau subégal au précédent: le sixième peu saillant, plus (o”) 
ou moins (@ ) arrondi et finement cilié à son sommet. 

Pieds suballongés, légèrement pubescents, finement pointillés, d’un roux 
testacé brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias assez 
grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, 
finement et assez densement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les 
antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article 
oblong, plus long que le suivant ; les postérieurs assez allongés, moins 
longs que les tibias, à premier article allongé, subégal aux trois suivants 
réunis : ceux-ci assez courts, graduellement un peu plus courts. 


Parrie. Cette espèce se rencontre, mais assez rarement, dans les mon- 
tagnes de l'Auvergne, parmi les mousses et les lichens qui couvrent les 
branches des vieux sapins, 


Oss. Elle a beaucoup d’affinité avec l’Oxypoda annularis ; mais elle est à 
peine plus grande, un peu plus brillante, moins densement pubescente et 
d’une couleur moins claire. Les antennes sont un peu plus longues, un peu 
moins épaissies, à troisième article un peu moins court, et les sixième à 
dixième moins fortement transverses. L’abdomen est plus obscur, moins 
finement et moins uniformément pointillé, moins distinctement sétosellé 
vers son extrémité, etc. 

Quelquefois l'abdomen n'offre que ses troisième et quatrième segments 
un peu rembrunis à leur base. 

On doit rapporter à cette espèce la parvipennis, de Fauvel. 


45. Oxypoda (Bessopora) annularis, MANNERHEIM. 


Allongée, sublinéaire, peu convexe, très-finement et densement pubes- 
cente, d'un testacé un peu brillant, avec la base du quatrième segment 
abdominal largement rembrunie. Tête finement et densement pointillée. 
Antennes sensiblement épaissies, à troisième article évidemment plus court 
que le deuxième, les sitième à dixième très-fortement transverses. Pro - 
thorax subtransverse, rélréci en avant, médiocrement arqué sur Les côtés, 
à peine plus large en arrière que les élytres, à angles postérieurs très- 


364 BRÉVIPENNES 


oblus, très-finement et très-densement pointillé. Élytres très-fortement 
transverses, d'un tiers plus courtes que le prothorax, subdéprimées, fine- 
ment et très-densement pointillées, Abdomen Subparallèle, distinctement 
sétosellé vers son extrémité, très-finement et uniformément chagriné. 
Le premier article des tarses postérieurs égal aux trois suivants réunis, 
Ceux-ci assez Courts, 


Bolitochara annularis, MANNERREIM, Brach. 76, 8. 
Aleochara annularis, SauLserG, Ins. Fenn. I, 353, 15. 


Oxypoda cingulata, MANNERMEIM, Brach. 71, 11, — ERICHSON, Gen. et Spec. Staph. 
153, 26. 

Oxypoda annularis — Knaarz, Ins. Deut, IT, 188, 41. — Taomson, Ofv.Vet. Ac, 
Fürh. 1855, 198, 13. 

Bessopora helvola, Tnomson, Skand. Col, IT, 24, 2; 1861. 


Variété a. Corps presque entièrement testacé. 


Bolitochara pallidula, MANNERHEIM, Brach. 84, 56. 
Aleochara pallidula, SAuLBERG, Ins. Fenn. I, 381, 63. 
Oxypoda helvola, ErRiCHSON, Col. March. I, 347, 9; — Gen. et Spec. Staph, 147, 12. 


— REDTENBACHER, Faun. Austr. 821. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun, Ent. Fr. I, 
440, 27. 


Oxypoda rufula, Her, Faun. Col. Helv. I, 326, 13. 
Long., 0",0022 (1 L.) — larg., 0w,0004 (L. 1/5.) 


Corps allongé, sublinéaire, peu convexe, testacé ou d'un roux testact 
pâle et un peu brillant, avec un léger anneau abdominal rembruni; re- 
vêtu d’une très-fine pubescence d’un blond cendré, courte, couchée et 
serrée. 

Téte moins large que le prothorax, très-finement pubescente, très-fine- 
ment et densement pointillée, d’un roux testacé assez brillant. Front 
large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, presque lisse. 
Labre subconvexe, d'un roux testacé, presque lisse, éparsement cilié en 
avant. Parties de la bouche testacées, avec les mandibules ferrugineuses. 
Pénultième article des palpes maxillaires finement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ; 
sensiblement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’un roux 
testacé avec le premier article et parfois le dernier à peine plus pâles ; le 
premier assez allongé, à peine épaissi en massue : les deuxième et troi- 


ALÉOCHARAIRES. — Ozxypoda. 365 


sième obconiques : le deuxième suballongé, presque aussi long que le 
premier : le troisième oblong, d’un tiers plus court et à peine plus grêle 
que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement plus épais, sub- 
contigus : le quatrième un peu plus étroit que les suivants, sensiblement 
transverse : les cinquième à dixième très courts, très-fortement tr'ansver- 
ses : le dernier égal aux deux précédents réunis, courtement ovalaire, 
obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax subtransverse ou un peu plus large à sa base que long dans 
son milieu ; sensiblement rétréci en avant; tronqué au sommet, avec les 
angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; médiocrement arqué sur les 
côtés ; à peine plus large en arrière que les élytres ; obtusément arrondi à 
sa base, avec celle-ci non visiblement sinuée de chaque côté près des an- 
gles postérieurs, qui sont très-obtus mais non ou à peine arrondis; légère- 
ment convexe sur son disque ; très-finement et densement pubescent; 
très-finement, légèrement et très-densement pointillé ; entièrement testacé 
ou d’un roux testacé pâle et un peu brillant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un roux 
testacé, 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse, environ 
d’un tiers plus courtes que le prothorax ; à peine plus larges en arrière 
qu’en avant et presque subrectilignes sur leurs côtés ; à peine sinuées au 
sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural presque droit, 
parfois subémoussé ; à peine convexes ou subdéprimées sur leur disque ; 
très-finement et densement pubescentes; finement et très-densement poin - 
tillées, avec la ponctuation à peine ruguleuse, aussi serrée et à peine 
moins fine que celle du prothorax ; entièrement d’un roux testacé pâle, 
et parfois peu brillant. Épaules nullement saillantes. 

Abdomen suballongé ou allongé, aussi large ou presque aussi large à sa 
base que les élytres, environ quatre fois plus prolongé que celles-ci; sub- 
parallèle ou à peine arqué sur ses côtés ; à peine convexe vers sa base, 
plus fortement vers son extrémité ; très-finement et densement pubescent; 
offrant en outre, sur le dos et sur les côtés, surtout dans sa partie posté- 
rieure, d'assez longues soies obscures, redressées et assez distinctes ; très- 
finement et uniformément chagriné ; d’un roux testacé pâle et un peu 
brillant, avec le quatrième segment plus ou moins rembruni à sa base. Les 
trois premiers légèrement et subégalement sillonnés en travers à leur base: 
les deuxième et troisième à peine échancrés à leur bord postérieur : le 
cinquième beaucoup plus grand que les précédents, largemen tronqué et 


366 BRÉVIPENNES 
muni à son bord apical d’une membrane pâle, très-fine et à peine sensi- 
ble : le sixième peu ou médiocrement saillant, plus (o*) ou moins (9 ), 
arrondi au sommet : celui de l’armure enfoui, cilié-sétosellé à son extré- 
mité. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement et densement 
pointillé, d'un roux testacé un peu brillant, avec la base du quatrième ar- 
ceau ventral parfois légèrement rembrunie. Métasternum subconvexe. 
Ventre convexe, éparsement sétosellé en arrière, à cinquième arceau su- 
bégal au précédent ou à peine plus long : le sixième peu ou médiocrement 
saillant, plus (o*') ou moins ( © ) arrondi et finement cilié à son sommet. 


Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement pointillés, 
d'un roux testacé pâle et un peu brillant. Cuisses faiblement élargies vers 
leur milieu. Tibias assez grêles, les postérieurs aussi longs que les cuis- 
ses, Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous, peu en dessus; les 
antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article 
oblong, un peu plus long que le suivant ; les postérieurs assez allongés, 
évidemment moins longs que les tibias, à premier article allongé, aussi 
long que les trois suivants réunis : ceux-ci assez courts, graduellement 
un peu plus courts. 


Parrie. Cette espèce n’est pas très-rare, parmi les mousses des forêts, 
dans les parties septentrionales ou orientales de la France : la Picardie, 
la Normandie, les Alpes, etc. Elle se prend aussi dans les Pyrénées orien- 
tales. 


Ogs. Ainsi que nous l’avons dit plus haut, celte espèce est bien voisine 
de l'Oxypoda brachyptera, maïs elle est d'une couleur plus pâle. 

Chez les Oo”, le sixième segment abdominal est plus prolongé et plus 
fortement arrondi à son sommet, ou même oblusément angulé à celui-ci, 
et les élytres paraissent un peu moins courtes. 

Quelquefois l'abdomen est entièrement d’un roux testacé pâle (va- 
riété 4). 


46. Oxypoda (Bessopora) ferruginen, ERICHSON. 


Allongée, sublinéaire, peu convexe, très-finement et densement pubes- 
cente, d'un roux ferrugineux assez brillant, avec la tête et les segments 
intermédiaires de l'abdomen rembrunis, la bouche, la base des antennes et 


ALÉOCHARAIRES. — (Oxypoda. 367 


les pieds d'un roux testacé. Tète très-finement et densement pointillée. 
Antennes sensiblement épaissies, à troisième article plus court que le 
deuxième, les sixième à dixième très-fortement transverses. Prothorax 
transverse, rétréci en avant, passablement arqué sur les côtés, à peine 
plus large en arrière que Les élytres, à angles postérieurs très-obtus, fine- 
ment et densement pointillé. Élytres très-fortement transverses, d'un tiers 
moins longues que le prothorax, subdéprimées, finement, densement et 
ruguleusement pointillées, Abdomen subparallèle, distinciement sétosellé 
vers son extrémité, finement et uniformément chagriné. Le premier article 
des tarses postérieurs égal aux trois suivants réunis, Ceux-ci assez courts. 


Oxypoda ferruginea , ERICHSON , Gen. et Spec. Staph. 147, 13. — REDTENBACHER, 


Faun. Austr. 666, 17. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr, 1, 439, 26. — 
KraaTz, ins. Deut. Il, 189, 42. 


Long., 0m,0018 (4/5 1.) ; — larg., 0w,00085 (1/6 1.). 


Corps allongé, sublinéaire, peu convexe, d’un roux ferrugineux assez 
brillant, avec la tête et les segments intermédiaires de l’abdomen rembru- 
nis ; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et serrée. 


Téte sensiblement moins large que le prothorax, très-finement pubes- 
cente, très-finement et densement pointillée, d’un brun de poix assez 
brillant. Front large, subconvexe. Épistome en forme de faîte , presque 
lisse, d’un roux de poix. Labre subconvexe, roux, ruguleux et éparsement 
cilié en avant. Parties de La bouche d’un roux testacé. Le pénultième article 
des palpes maxillaires légèrement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes évidemment moins longues que la tête et le prothorax réunis; 
sensiblement. et graduellement épaissies; très-finement duveteuses et en 
outre faiblement pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’un roux 
parfois un peu brunâtre, avec la base plus claire ; à premier article assez 
allongé, subépaissi en massue: les deuxième et troisième obconiques : Île 
deuxième suballongé, presque aussi long que le premier : le troisième 
oblong, évidemment ou d’un tiers plus court que le deuxième : les qua- 
trième à dixième graduellement plus épais, subcontigus : le quatrième 
médiocrement, le cinquième fortement : les sixième à dixième très-forte- 
ment transverses : le dernier épais, au moins aussi long que les deux précé- 
dents réunis, presque mousse au sommet. 


368 BRÉVIPENNES 


Prothorax assez fortement transverse, presque une fois et demie aussi 
large que long; sensiblement rétréci en avant ; largement tronqué au 
sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; passable- 
ment arqué sur les côtés ; à pein@plus large en arrière que les élytres ; 
obtusément arrondi à sa base, avec celle-ci nullement sinuée de chaque 
côté près des angles postérieurs, qui sont très-obtus et subarrondis ; assez 
convexe sur son disque ; très-finement et densement pubescent ; finement 
et densement pointillé, avec la ponctuation de la base un peu plus forte 
et un peu plus rugueuse ; entièrement d’un roux ferrugineux assez brillant. 

Écusson très-finement pubescent, finement chagriné, roux. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse, environ 
d'un tiers plus courtes que le prothorax ; à peine plus larges en arrière 
qu’en avant et presque subrectilignes sur leurs côtés ; à peine sinuées au 
sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural presque droit ; 
subdéprimées sur leur disque; très-finement et densement pubescentes ; 
finement et densement pointillées, avec la ponctuation à peine plus forte 
que celle du prothorax, mais finement rugucuse ; entièrement d’un roux 
ferrugineux un peu brillant. Épaules nullement saillantes. 

Abdomen assez allongé, aussi large à sa base que les élytres, environ 
trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés 
on à peine atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base, assez convexe 
postérieurement; très-finement et densement pubescent; offrant en outre, 
sur le dos et sur les côtés, dans sa partie postérieure, d’assez longues soies 
obscures, redressées et bien distinctes ; très-finement et très-densement 
pointillé ou comme finement et uniformément chagriné ; d’un roux ferru- 
gineux presqne mat, avec les troisième et quatrième segments et la base 
du cinquième rembrunis. Le premier faiblement, le deuxième à peine, 
impressionnés en travers à leur base : les deuxième et troisième à peine 
échancrés à leur bord postérieur : le cinquième beaucoup plus développé 
que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical d'une 
membrane pâle, excessivement fine : le sixième peu saillant, subarrondi 
au sommet : celui de l’armure enfoui. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement et densement 
pointillé, d’un roux assez brillant, avec les deuxième et troisième arceaux 
du ventre plus ou moins largement rembrunis à leur base, Métasternum 
subconvexe, Ventre convexe, éparsement sétosellé en arrière, à cinquième 
arceau subégal au précédent ou à peine plus long : le sixième plus ou moins 
saillant, plus (o*) ou moins (® ) arrondi et finement cilié à son sommet. 


ALÉOCHARAIRES. — Oxypoda. 369 


Pieds suballongés, très-finement pubescents, finement pointillés, d’un 
roux testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses 
étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs 
courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article oblong, un peu 
plus long que le suivant ; les postérieurs suballongés, évidemment moins 
longs que les tibias, à premier article allongé, égal aux trois suivants 
réunis : ceux-ci assez courts, subégaux ou graduellement à peine plus 
courts. 


Pare, Cette espèce est peu commune. On la rencontre sous les écorces 
des arbres, dans les environs de Paris et de Lyon. 


Oss. Sa couleur ferrugineuse et l’exiguité de sa taille la distinguent 
suffisamment de l’Oxypoda annularis. Les antennes sont à peine moins 
épaisses et à peine plus obscures. Les angles postérieurs du prothorax 
sont plus obtus et celui-ci plus sensiblement arqué sur les côtés. Les 
élytres sont plus distinctement rugueuses, etc. 

Peut-être doit-on lui appliquer la brachyptera de Stephens (1. Br. V, 
128). ! 

La Bessopora ferruginea de Thomson (Skand. Col. III, 27, 6, 1861) se 
rapporte avec doute à cette espèce. Elle serait plus pâle et elle aurait le 
prothorax fovéolé vers sa base, 


47. Oxypoda (Bessopora) fuseula, Muzsanr et Rey. 


Allongée, linéaire, peu convexe, très-finement el densement pubescente, 
d'un brun ferrugineux un peu brillant, avec la tète et les segments inter- 
médiaires de l'abdomen noirâtres, la bouche, la base des antennes et les 
pieds testacés. Tête finement et densement pointillée. Antennes légèrement 

épaissies, à troisième article plus court que le deuxième, les sixième à 
dixième fortement transverses. Prothorax transverse, subrétréci en avant, 
légèrement arqué sur Les côtés, à peine plus large en arrière que les élytres. 
à angles postérieurs obtus, finement et densement pointillé. Élytres très- 
courtes, sensiblement moins longues que Le prothorax, subdéprimées, fine- 
ment, densement et rugueusement pointillées. Abdomen subparallèle, dis- 
sinctement sétosellé vers son extrémité, à peine moins densement pointillé 


370 BRÉVIPENNES 
en arrière. Le premier article des tarses postérieurs égal aux trois suivants 


réunis, ceux-ci assez Courts. 
 Élytres d'un quart plus courtes que le prothorax. 


@ Élytres d'un tiers plus courtes que le prothorax. 


Oxypoda fuscula, Muisanr et Rey, Op. Ent. If, 58, 4 (1853). 


Variété a. Prothorax, élytres et base de l'abdomen plus ou moins rous- 
sâtres. 


Long., 0",0017 (4/5 1.); — larg., 0»,00035 (1/6 1.). 


Corps allongé, linéaire, peu convexe, d’un brun ferrugineux plus ou 
moins foncé, avec la tête et les segments intermédiaires de l'abdomen 
noirâtres ; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et 


serrée. 
Tête sensiblement moins large que le prothorax, très-finement pubes- 


cente ; finement et densement pointillée ; d’un noir de poix assez brillant. 
Front large, subconvexe. Épistome en forme de faite, presque lisse. Labre 
subconvexe, d'un brun de poix parfois un peu roussätre, ruguleux et 
éparsement cilié en avant. Parties de La bouche testacées. Le pénullième 
article des palpes maæillaires parfois plus foncé, distinciement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis; légè- 
rement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre lé- 
gèrement pilosellées vers le sommel de chaque article ; d'un roux brunâtre, 
avec la base testacée; à premier article assez allongé, à peine épaissi en 
massue : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième suballon- 
gé, presque aussi long que le premier : le troisième oblong, évidemment 
plus court et un peu plus grèle que le deuxième : les quatrième à dixième 
graduellement un peu plus épais, peu ou non contigus : le quairième sensi- 
blement, les cinquième à dixième fortement transverses, avec les pénul- 
tièmes encore un peu plus fortement : le dernier épais, au moins aussi 
long que les deux précédents réunis, ovalaire, obtusément acuminé 
au sommet. 

Prothorax sensiblement transverse, au moins une fois et un tiers aussi 
large que long; subrétréci en avant; largement tronqué au sommet, avec 


te “al 


ALÉOCHARAIRES. — (xrypoda. 371 


les angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis : légèrement arqué sur les 
côtés; à peine plus large en arrière que les élytres; obtusément arrondi à 
sa base, avec celle-ci non visiblement sinuée de chaque côté près des 
angles postérieurs, qui sont obtus mais à peine arrondis ; légèrement con- 
vexe sur son disque; très-finement et densement pubescent ; finement et 
densement pointillé, avec la ponctuation de la base un peu plus forte et un 
peu rugueuse ; entièrement d'un brun ferrugineux plus ou moins obscur et 
un peu brillant. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d’un roux 
obscur. 

Élytres formant ensemble un carré très-fortement transverse; sensi- 
blement plus courtes que le prothorax ; subparallèles et presque subrecti- 
ligues sur leurs côtés ; faiblement sinuées au sommet vers leur angle pos- 
téro-externe, avec le sutural presque droit ou à peine émoussé; subdé- 
primées ou à peine convexes sur leur disque; très-finement et densement 
pubescentes ; finement et densement pointillées, avec Ja ponctuation un 
peu moins fine que celle du prothorax et rugueuse ; entièrement d’un 
brun ferrugineux plus ou moins obscur et un peu brillant, Épaules nulle- 
ment saillantes, 

Abdomen allongé, presque aussi large à sa base que les élytres ; de trois 
à quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés ou à 
peine atténué tout à fait en arrière ; subdéprimé vers sa base, assez forte 
ment convexe postérieurement; très-finement et densement pubescent ; 
offrant en outre, sur le dos et sur les côtés, surtout dans sa partie posté- 
ricure, d’assez longues soies obscures, redressées et bien distinctes ; très- 
finement et très-densement pointillé, avec la ponctuation à peine moins 
serrée en arrière ; d’un roux ferrugineux peu brillant, avec les troisième et 
quatrième segments et la base du cinquième plus ou moins rembrunis. Les 
deux premiers faiblement impressionnés en travers à leur base: les deuxième 
et troisième à peine échancrés à leur bord postérieur : le cinquième beau- 
coup plus développé que les précédents, largement tronqué et muni à son 
bord apical d’une très-fine membrane pâle : le sixième peu saillant, plus(&*} 
ou moins (® ) arrondi au sommet : celui dé l’armure enfoui, sétosellé- 
fasciculé au bout. 

Dessous du corps très-finement pubescent ; très-finement et densement 
pointillé ; d’un roux ferrugineux plus ou moins foncé et assez brillant, avée 
les troisième, quatrième et cinquième arceaux du ventre plus ou moins 
rembrunis à leur base, Métasternum subconvexe, Ventre convexe, à peine 

BR. b. 25 


372 BRÉVIPENNES 


sétosellé vers son extrémité, à cinquième arceau subégal au précédent : le 
sixième plus ou moins saillant, plus (o*) ou moins (© ) arrondi et finement 
cilié à son sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, finement pointillés, d'un 
testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias 
assez grèles : les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, 
finement ciliés en dessous, éparsement en dessus : les antérieurs courts ; 
les intermédiaires moins courts, à premier article oblong, un peu moins 
long que le suivant; les postérieurs suballongés, évidemment moins longs 
que les tibias, à premier article allongé, aussi long que les trois suivants D. 
réunis, ceux-ci assez courts, subégaux ou graduellement à peine plus “2 
courts. 


Parme, On rencontre, mais peu communément, cette espèce parmi les 
détritus végétaux et les vieux fagots, dans les environs de Lyon, le Beau- 
jolais, les Alpes, les Landes, la Provence, etc. 


Os. Elle est à peine plus étroite que l’Oxypoda ferruginea, mais d’une 


"#4 couleur plus obscure. Les antennes sont d’un roux plus foncé et plus sen- 
LA siblement épaissies vers leur extrémité. Le prothorax, un peu moins for- 
ve tement transverse, est moins arqué sur les côtés, avec les angles postérieurs 


moins obtus. L’abdomen est un peu plus brillant et un peu moins dense- 
ment pointillé en arrière, etc. F 
Chez les individus immatures, la couleur passe au roux subtestacé. Par- ; 


Er. fois le prothorax est obsolètement impressionné vers sa base. 
TR Les variétés les plus obseures répondent peut-être à l'Oxypoda misella E 
>: de Kraatz (ins. Deut. IN, 190, 43). - - ni | 

es 4 

+5 

se : C Genre Hygropora, HyGRopore, Kraatz. | n 
.< 172 | Kraatz, Ins. Deut, 11, 132. | 

De. | Étymologie : dypès, humide; x6peüw, je marche. k 


R Caracrères. Corps oblong, assez large, assez convexe, ailé. 
£. Tête médiocre, subarrondie, plus étroite que le prothorax, fortement 
engagée dans celui-ci, à peine resserrée à sa base, subangulairement et 
En obtusément rétrécie en avant, non saillante, infléchie. Tempes à rebord 
latéral sensible, arqué. Épistome largement tronqué en avant. Labre for- 


ss /— 


ALÉOCHARAIRES. — Hygropora. 373 


tement transverse, tronqué au sommet. Mandibules courtes, peu saillan- 
tes, simples, mutiques, arquées. Palpes matillaires assez développés, de 
quatre articles : le troisième un peu plus long que le deuxième, assez for- 
tement épaissi : le quatrième très-grèle, subulé, subaciculé, court. Palpes 
labiaux petits, de trois articles graduellement plus étroits : les deux pre- 
miers épais : le dernier assez grêle, subcylindrique, un peu plus long que 
le deuxième. Menton grand, fortement rétréci en avant en forme de trian- 
gle à surface convexe et lisse, à sommet étroitement tronqué. Tige des 
mâchoires formant à la base un angle obtus. 

Yeux assez grands, peu saillants, subovales mais à côté interne aplati, 
séparés du prothorax par un intervalle assez court. 

Antennes assez courtes, légèrement épaissies ; insérées au bord antéro- 
interne des yeux, dans une fosselte subarrondie, assez grande mais peu 
profonde ; de onze articles : les trois premiers suballongés : les quatrième 
à dixième graduellement plus épais et un peu plus courts, subcontigus : 
les pénultièmes transverses : le dernier grand, ovalaire-oblong. 

Prothorax très-court, rétréci antérieurement, aussi large que les ély- 
tres ; tronqué au sommet ; légèrement arrondi à sa base, qui est à peine 
sinuée de chaque côté, avec tous les angles obtus et arrondis ; à peine re- 
bordé à la base et sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, fortement. 
arqués et tranchants. Repli assez large, fortement enfoui, non visible vu de 
côté. 

Écusson médiocre, subtriangulaire. 

Élytres fortement transverses, simultanément subéchancrées à leur bord 
apical, distinctement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, 
simples et presque subrectilignes sur leurs côtés. Repli assez large, à bord 

interne à peine arqué. Épaules non saillantes. £ 

Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures, en- 
tre lesquelles il forme un angle court et assez ouvert. Mésosternum à lame 
médiane presque plane, en angle aigu, à Sommet rétréci en pointe plus 

ou moins effilée et prolongée jusque près de l'extrémité des hanches inter- 
médiaires. Médiépisternums grands, confondus avec le mésosternum. 
Médiépimères assez grandes, transversalement obliques. Métasternum mé- 
diocre, à peine échancré au devant de l'insertion des hanches postérieu- 
res ; faiblement angulé entre celles-ci ; avancé entre les intermédiaires 
en angle assez court. Postépisternums rétrécis postérieurement en lan- 
guette, à bord interne subparallèle au repli des élytres. Postépimères as- 
sez grandes, sublriangulaires. 


374 

Abdomen peu allongé, un peu plus étroit que les élytres, à peine atténuê 
en arrière, subconvexe en dessus, fortement et subépaissement rebordé 
sur les côtés; pouvant légèrement se redresser en l'air; à trois premiers 
segments subégaux, légèrement sillonnés en travers à leur base : les qua- 
trième à cinquième un peu moins courts, subégaux : le sixième peu sail- 
lant, rétractile : celui de l’armure caché. Ventre convexe, à premier ar- 
ceau un peu plus grand que les suivants : ceux-ci subégaux : Je sixième 
peu saillant, rétractile. 

Hanches antérieures grandes, saillantes, coniques, obliques, subrenver- 
sées en arrière, très-convexes en avant, planes en dessous, contiguës au 
sommet. Les intermédiaires moins grandes, subovales, peu saillantes, 
obliquement disposées, très-rapprochées. Les postérieures grandes, con- 
tiguës ou subcontiguës intérieurement à leur base, divergentes à leur 
extrémité ; à lame supérieure nulle ou presque nulle en dehors, assez 
brusquement dilatée en dedans en forme de cône ; à lame inférieure, 
transverse, large, explanée, subparallèle ou à peine plus étroite en 


BRÉVIPENNES 


dehors. 


Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, sub- 
cunéiformes ; les postérieurs grands, subelliptiques. Cuisses débordant 
sensiblement les côtés du corps, subcomprimées, faiblement élargies vers 
leur milieu. Tibias assez grêles, droits ou presque droits, aussi longs (au 
moins les postérieurs) que les cuisses, sublinéaires ou faiblement rétrécis 
vers leur base, mutiques, munis au bout de leur tranche inférieure de deux 
petits éperons grèles. Tarses peu allongés, grêles, subcomprimés, À peine 
atténués vers leur extrémité, de cinq articles ; les antérieurs courts, avec 
les quatre premiers articles courts, subégaux : les intermédiaires un peu 
moins courts, à premier article suballongé, les deuxième à quatrième 
oblongs, graduellement à peine plus courts ; les postérieurs suballongés, 
beaucoup moins longs que les tibias, à premier article allongé, à peine 
égal aux trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, graduellement à peine 
moins longs : le dernier de tous les tarses subégal aux deux précédents 
réunis. Ongles petits, grèles, à peine arqués. 


Oss. La seule espèce de ce genre est de petite taille, Elle vit au bord 
des ruisseaux ou dans d’autres lieux humides. 

Bien que Jacquelin du Val ait rejeté cette coupe générique, nous 
croyons devoir la rétablir, parce que les caractères signalés par Kraatz, 
quoique peu importants et n'ayant trait qu’à la vie de nutrition, viennent 


ALÉOCHARAIRES. — ygropora. 375 


corroborer certaines modifications, dues à la vie de relation. En effet, elle 
diffère du genre Oxypoda par une forme plus large et ramassée. La tête 
est plus fortement engagée sous le prothorax, avec les yeux un peu plus 
grands et moins arrondis. Le menton est moins transverse, plus rétréci en 
avant, convexe et triangulaire. Le prothorax est plus court, l'abdomen 
moins allongé, avec le cinquième segment non plus grand que le qua- 
trième. Enfin, les pieds sont plus courts dans toutes leurs parties, et sur- 
tout les tarses postérieurs sont moins allongés, etc. Son facies indique 
du reste une démarche plus lente et des habitudes différentes. 


1. Hygroporn cunetans, ERICHSON, 


Oblonque, assex large, subconvexe, finement et densement pubescente, 
finement et densement pointillée, d'un noir un peu brillant, avec la bouche, 
la base des antennes et les pieds d’un roux testacé. Tête beaucoup moins 
large que le prothorax. Antennes à deuxième et troisième articles sub- 
égaux, les pénultièmes transverses. Prothorax très-court, fortement ré- 
tréci en avant, aussi Large en arrière que Les élytres, fortement arqué sur 
les côtés. Élytres fortement transverses, sensiblement plus longues que le 
prothoraz, peu convexes. Abdomen à peine atténué en arrière. Tarses 
postérieurs à premier article allongé. 


Oxypoda cunctans, EricHsoN, Col. March. I, 349, 12: — Gen. et Spec. Staph. 150, 
49. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 822. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. 
Fr. 1, 439. — JACQUELIN DU Vas, Gen. Col. Eur. Staph. pl. 7, fig. 34. 

Hygropora cunctans, KraaTz, Ins. Deut. LI, 133, 1. 


Long., 0",0029 (1 1/3 1.); — larg., 0w,0040 (1/2 L.). 


Corps oblong, assez large, subconvexe, finement et densement pointillé, 
d'un noir un peu brillant; revêtu d'une fine pubescence cendrée, assez 
courte, couchée et serrée. 

_ Tête beaucoup moins large que le prothorax, finement pubescente, fine- 
ment et densement pointillée, d’un noir assez brillant. Front large, con- 
vexe. Épistome longitudinalement convexe, lisse, offrant à sa partie anté- 
rieure une membrane livide. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux 
de poix brillant, éparsement cilié en avant. Parties de La bouche d’un 


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376 BRÉVIPENNES 


roux testacé, avec les mandibules et le pénultième article des palpes 
mazillaires un peu plus foncés : celui-ci distinctement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, obscurs ou grisâtres. 

Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; légè- 
rement et graduellement épaissies; très-finement duveteuses et en outre 
à peine pilosellées ; d’un roux obscur avec le premier article d’un roux 
testacé et les deux suivants un peu moins clairs : le premier suballongé, 
légèrement épaissi en massue : les deuxième et troisième suballongés, 
obconiques, subégaux, presque aussi longs séparément que le premier : 
les quatrième à dixième graduellement plus épais et un peu plus courts : 
les quatrième à sixième non, le septième à peine, les huitième à dixième 
sensiblement transverses : le dernier assez épais, subégal aux deux précé- 
dents rénnis, ovalaire-oblorg, obtusément acuminé au sommet, obscuré- 
ment (o*) subbiarticulé (1). 

Prothoraz très-fortement transverse, deux fois aussi large que long, 
fortement rétréci en avant; largement tronqué au sommet ; à angles anté- 
rieurs infléchis, obtus et largement arrondis ; fortement arqué sur les cô- 


tés ; aussi large en arrière que les élytres; subarrondi à sa base, qui est 


subironquée dans son milieu et à peine sinuée de chaque côté; à angles 
postérieurs obtus et arrondis ; assez convexe sur son disque ; marqué au 
devant de l’écusson d’une légère fossette subarrondie et obsolète ; finement 
et densement pubescent ; finement et densement pointillé ; entièrement 
d’un noir assez brillant, 

Écusson finément pubescent, très-finement pointillé, d’un noir un peu 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, presque d’un 
tiers plus longues que le prothorax ; un peu plus larges en arrière qu’en 
avant; presque subrectilignes sur leurs côtés ou à peine arquées posté- 
rieurement sur ceux-ci; simultanément subéchancrées à leur bord apical ; 
distinctement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; peu 
convexes sur leur disque, à peine impressionnées sur la suture derrière 
l’écusson ; finement et densement pointillées, avec la ponctuation subru- 
guleuse, presque aussi fine mais un peu plus serrée que celle du protho- 
rax ; entièrement d'un noir peu brillant. Épaules saillantés, très-étroite- 
ment arrondies. 


(1) Si ce caractère était exclusif, il mériterait une certaine attention ; mais il existe 
plus ou moins distinetement chez certaines espèces, et notamment chez la Disochara 
longiuscula S'. at 


ALÉOCHARAIRES. — Âygropora. 377 


Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, à 
peine deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; faiblement arqué sur 
les côtés et à peine atténué vers son extrémité ; légèrement convexe vers 
sa base, plus fortement en arrière ; finement et densement pubescent ; 
finement et densement pointillé ; entièrement d’un noir un peu brillant. 
Les trois premiers segments légèrement sillonnés en travers à leur base : 
les deuxième et troisième paraissant largement subéchancrés à leur bord 
postérieur : les quatrième et cinquième un peu moins courts, subégaux : 
le cinquième largement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine 
membrane pâle : le sixième peu saillant, obtusément arrondi au sommet, 

Dessous du corps finement pubescent; finement, densement, et subrâpeu- 
sement pointillé, d’un noir assez brillant, avec les intersections ventrales 
couleur de poix. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, à cinquième 
arceau subégal au précédent : le sixième peu saïllant, arrondi et finement : 
cilié à son sommet. 

Pieds peu allongés, légèrement pubescents, finement et peu densement 
pointillés, d’un roux testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies 
avant ou vers leur milieu. Tibias assez grèles ; les antérieurs finement ci- 
liés sur leur tranche interne ; les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses étroits, finement et assez densement ciliés en dessous, éparsement 
en dessus ; les antérieurs courts, les intermédiaires moins courts ; les 
postérieurs suballongés, beaucoup moins longs que les tibias, à premier 
article allongé, à peine aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci 
oblongs, graduellement à peine plus courts. 


Parme. Cette espèce habite les provinces septentrionales de la France, 
Elle se plaît dans les endroits humides, 


Os. On rapporte parfois la Pycnaraea curticollis de Thomson (Skand. 
Col. It, 29, 1, 1861) à l’Hygropora cunctans d'Erichson. Nous croyons 
que c’est à tort, car il est dit dans la description de la première espèce : 
Antennae…. articulo 2% 3° paullo longiori; Abdomen. segmentis à — 
4 fortiter basi transversim impressis, Ge 5° longiori? — Statura crassa fere 
Oxypodue opacae, caractères qui ne conviennent nullement à la cunc- 
tans. | 


BRÉVIPENNES 


Genre Disochara, DisocHare, Thomson. 


P 


TaoMsoN, Ofv. of. Kongl. Vet. Ac. Fürh, 1838, p. 34. 


ss ) Étymologie : Êeïca, ordures; ALaipw, je me réjouis, 


CaracTèREs. Corps allongé, assez étroit, subfusiforme, peu convexe, ailé. 

Tête assez petite, subarrondie, plus étroite que le prothorax, assez for- 
tement engagée dans celui-ci, à peine resserrée à sa base, angulairement 
rétrécie en avant, peu saillante, inclinée, Tempes finement et distinctement 
rebordées latéralement. Épistome largement tronqué au sommet. Labre 
très-court, arqué sur les côtés, paraissant bissinueusement subéchancré à 
son bord antérieur. Mandibules à peine saillantes, simples à leur pointe, 
mutiques en dedans, arquées. Palpes maxillaires assez développés , 
de quatre articles : Le troisième allongé, un peu plus long que le deuxième, 
légèrement épaissi en massue : le dernier petit, grêle, subulé. Palpes labiaux 
petits, de trois articles : le premier assez épais : le deuxième subégal au 
précédent, mais plus étroit : le dernier encore plus grêle, mais plus long 
que le deuxième, à peine épaissi au bout. Menton grand, transverse, plus 
étroit en avant, tronqué au sommet. Tige des mâchoires subrectangulée à , 
la base, 15 

Yeux médiocres, ovalaires, peu saillants, séparés du prothorax par un 
intervalle sensible, 

Antennes allongées, sensiblement épaissies ; insérées vers le bord antéro- 
interne des yeux, au sommet supérieur d’une fossette Ovalaire, assez grande 
et profonde ; de onze articles : le premier assez allongé, sensiblement 
épaissi en massue : les deuxième et troisième suballongés, subégaux : les 
quatrième à dixième graduellement plus épais, non ou à peine transver- 
ses : le dernier très-grand, épais, plus ou moins allongé. 

Prothorax médiocrement transverse, rétréci antérieurement, aussi large 
en arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs 
infléchis et subarrondis et les postérieurs obtus ; arqué sur les côtés; lar- 
gement arrondi à sa base, avec celle-ci à peine sinuée de chaque côté ; 1 
très-finement et à peine rebordé à la base et sur les côtés qui sont 


assez lranchants, Repli assez large, fortement enfoui, non visible vu 
de côté, 


- 


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CR SE PR, EP Ps 


ALÉOCHARAIRES, — Disocharu. 379 


Ecusson médiocre, triangulaire. 

Élytres presque carrées, simultanément et subangulairement subéchan- 
crées vers l’angle sutural, distinctement sinuées au sommet vers leur 
angle postéro-externe, simples et presque droites sur leurs côtés. Repli 
assez large, infléchi, à bord interne à peine arqué. Épaules non sail- 
lantes. 

Prosternum très-peu développé au-devant des hanches antérieures , 
subépaissi entre celles-ci en angle court et obtus. Mésosternum à lame 
médiane rétrécie en triangle, à sommet très-aigu, prolongé seulement 
jusqu'au milieu des hanches intermédiaires (1). Médiépisternums grands, 
confondus avec le mésosternum. Médiépimères assez grandes, presque en 
losange. Métasternum médiocre, avancé entre les hanches intermédiaires 
en angle très-court, très-peu couvert, à peine sensible. Postépisternums 
en languette assez étroite,à bord interne subparallèle au repli des élytres. 
Postépimères assez grandes, subtriangulaires, dépassant à peine ou non 
les élytres. 

Abdomen allongé, à peine moins large que les élytres, subatténué en 
arrière, subconvexe en dessus, fortement et subépaissement rebordé sur 
les côtés, pouvant aisément se redresser en l’air; avec les quatre premiers 
segments subégaux et le cinquième beaucoup plus développé : les trois 
premiers sensiblement ou assez fortement et subégalement impressionnés 
en travers à leur base : le sixième plus ou moins saillant, assez étroit, 
rétractile : celui de l'armure plus ou moins enfoui, peu distinct. Ventre 
convexe, à premier arceau plus grand que les suivants, ceux-ci subégaux, 
le cinquième subrétractile : le sixième assez saillant, assez étroit, rétractile. 

Hanches antérieures lrès-grandes, coniques, obliques, ssillantes, sub- 
renversées en arrière, convexes en avant, planes en dessous, fortement 
contiguës au sommet. Les intermédiaires moins grandes, subovales, sub- 
déprimées ou peu saillantes, obliquement disposées, tout à fait contiguës 
au sommet. Les postérieures grandes, subcontiguës intérieurement à leur 
base, divergentes au sommet; à lame supérieure très-étroite en dehors, 
assez brusquement dilatée en dedans en cône subhorizontal ; à lame 
inférieure transverse, assez large, explanée, un peu plus étroite en dehors. 

Pieds suballongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, sub- 
cunéiformes; les postérieurs grands, ovales-oblongs, fortement acuminés 
et non détachés au sommet. Cuisses débordant sensiblement les côtés du 


(1) Ou à peine au delà. 


380 BRÉVIPENNES 


corps, subcomprimées, faiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias 
assez grèles, aussi longs que les cuisses (au moins les postérieurs), droils ou 
presque droits, sublinéaires ou un peu rétrécis vers leur base, mutiques, 
munis au bout de leur tranche inférieure de deux petits éperons, peu dis- 
tincts.Tarses assez élroits, subcomprimés, subatténués vers leur extrémité, 
de cinq articles : les antérieurs assez courts, avec les quatre premiers arti- 
cles courts, subégaux, et le dernier presque aussi long que tous les précé- 
dents réunis ; les intermédiaires moins courts, avec le premier article assez 
allongé, égal au moins aux deux suivants réunis : les deuxième à quatrième 
assez Courts ou à peine oblongs, subégaux, et le dernier égal au moins 
aux deux précédents réunis; les postérieurs allongés, un peu moins longs 
que les tibias, à premier article notablement allongé, plus long que les 
trois suivants réunis, ceux-ci oblongs, subégaux, et le dernier plus long 
que les deux précédents réunis. Ongles petits, grêles, subarqués. 


Oss. Cette coupe générique est basée sur une seule espèce, qu’on ren- 
contre principalement parmi les détritus du bord des ruisseaux. 

Ce genre, créé avec raison par Thomson, remarquable par sa forme 
assez étroite et par la longueur de ses antennes, qui atteignent le sommet 
des élytres, se distingue, en outre, du genre Oxypoda par les trois pre- 
miers segments de l'abdomen plus fortement et plus également impres- 
sionnés en travers à leur base, et surtout par sa lame mésosternale moins 
effilée ét moins prolongée, etc. 

Nous n’en connaissons que l'espèce française suivante : 


1. Disochara longiusceuln, GRAVENHORST. 


Allongée, assex étroite, subfusiforme, subconvexe, très-finement et très- 
densement pubescente, d'un noir peu brillant, avec la bouche et la base 
des antennes d'un roux de poix, et les pieds d'un roux testacé. Tête finement 
et densement pointillée. Antennes allongées, à deuxième et troisième arti- 
cles subégaux, Les pénultièmes non ou à peine transverses. Prothorax mé- 
diocrement transverse, de la longueur des élytres, rétréci en avant, légè- 
rement arqué sur les côtés, fovéolé à sa base, très-finement et très-den- 
sement pointillé. Élytres presque carrées, beaucoup plus longues que Le 
prothorax, peu convexes, très-densement, très-finement et subruguleuse- 


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ALÉOCHARAIRES. — Disochara. 381 


ment pointillées. Abdomen subatténué vers son extrémité, finement cha- 
griné. Le premier article des tarses postérieurs notablement allongé. 


o Le sivième arceau ventral obtusément angulé à son sommet. Le 
dernier article des antennes allongé, sensiblement plus long que les deux 
précédents réunis, obscurément biarticalé. 


Q Le sixième arceau ventral subarrondi à son sommet. Le dernier 
article des antennes ovale-oblong, un peu moins long que les deux précé- 
dents réunis. 


Aleochara longiuscula, GRAVENHORST, Micr, 80, 20 ; — Mon. 155, 21. — LATREILLE, 
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 383, 20. | 

Oxypoda procerula, MANNERHEIM, Brach. 71, 9. 

Aleochara procerula, SABLBERG, Ins. Fenn. I, 392, 82. 

Oxypoda longiuscula, ERICHSON, Col. March. I, 345, 4; — Gen. et Spec. Staph. 144, 
6.— Her, Faun. Col. Helv. I, 320, 5. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 666, 13. 
— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 434, 11. — KraaTz, Ins. Deut, I, 
167, 9. — Tuomson, Ofv. Vet. Ac. Fürh, 1855, 195, 6. 

Oxypoda elongatula, Ausé, Ann. Soc. Ent. Fr. 1852, 309, 13. 

Disochara longiuscula, THomson, Skand. Col. III, 30, 1, 1861. 


Long., 0",0033 (1 4/2 1.) ; == larg., 0w,0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, assez étroit, subfusiforme, subconvexe, d’un noir peu 
brillant; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et 
très-serrée. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax; très-finement pubescente, 
finement et densement pointillée; d’un noir assez brillant. Front large, 
assez convexe. Épistome longitudinalement convexe, presque lisse, offrant 
à sa partie antérieure quelques soies légères et un espace submembraneux 
etlivide. Labre subconvexe, d’un brun de poix, lisse vers sa base, sub- 
ponctué et éparsement cilié vers son sommet. Parties de la bouche d'un 
roux de poix. Pénultième article des palpes maxillaires distinctement 
cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes beaucoup plus longues que la tête et le prothorax réunis ; visi- 
blement et graduellement épaissies ; très- finement duveteuses et en 
outre à peine ou non pilosellées vers le sommet de chaque article ; 
obscures, avec le premier article d'un roux de poix : celui-ci assez 


382 
allongé, sensiblement épaissi en massue subelliptique : les deuxième 
et troisième suballongés, obconiques, subégaux, nn peu ou à peine 
moins longs séparément que le premier; les quatrième à dixième gra 
duellement un peu plus épais ; le quatrième légèrement transverse, à 
peine plus court que les suivants : les cinquième à neuvième contigus, 
presque carrés ou à peine transverses : le dixième à peine plus long que les 
précédents : le dernier épais, plus ou moins allongé, acuminé au sommet. 

Prothoraz médiocrement transverse, près d’une fois et un tiers aussi 
large que long ; rétréci en avant ; t'onqué au sommet; à angles antérieurs 
infléchis, obtus et subarrondis ; légèrement arquêé sur les côtés; aussi 
large en arrière que les élytres ; largement arrondi à sa base, qui est 
subtronquée dans son milieu et à peine sinuée de chaque côté ; à angles 
postérieurs obtus mais non arrondis; assez convexe sur son disque ; 
creusé au devant de l’écusson d’un: légère fossette transversale ; très-fine- 
ment et très-densement pubescent ; très-finement et très-densement poin- 
tillé ; d’un noir un peu brillant, avec les côtés parfois moins foncés. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement et très-densement poin- 
tillé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré assez régulier, d’un tiers environ plus 
longues que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes sur leurs 
côtés ; simultanément et subangulairement échancrées à leur bord apical ; 
distinctement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; peu 
convexes sur leur disque ; légèrement impressionnées sur la suture der- 
rière l’écusson ; très-finement et très-densement pubescentes ; très-finement 
et très-densement pointillées, avec la ponctuation subruguleuse ; entière- 
ment d’un noir peu brillant et parfois plus ou moins brunâtre, avec le 
repli parfois moins foncé, Épaules non saillantes, très-étroitement arron- 
dies. 

Abdomen allongé, un peu ou à peine moins large à sa base que les 
élytres, de deux à trois fois plus prolongé que celles-ci ; graduellement 
mais légèrement atténué vers son extrémité ; Subdéprimé vers sa base, 
assez convexe postérieurement ; très-finement et très-densement duveteux, 
avec des cils plus longs au sommet des premiers segments; offrant en 
Outre, sur les côtés et surtout vers le sommet, quelques soies obscures et 
subredressées ; très-finement et très-densement pointillé et comme chagriné; 
entièrement d’un noir mat on presque mat. Les trois premiers segments 
assez fortement et subégalement impressionnés en travers à leur base : 
le cinquième beaucoup plus développé que les précédents, largement tronqué 


BRÉVIPENNES 


7 + di'pS ile à 


ALÉOCHARAIRES. — T'hiasophila. 383 


et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle : le sixième 
plus ou moins saillant, assez étroit, obtusément arrondi au sommet : celui 
de l’armure rarement distinct, cilié-sétosellé. 

Dessous du corps très-finement et densement pubescent, très-finement 
et très-densement pointillé, d’un noir peu brillant, avec le sommet du 
ventre et les intersections ventrales souvent d’un roux obscur. Métasternum 
subconvexe. Ventre convexe, à pubescence un peu plus longue que celle 
du dos de l'abdomen ; à cinquième arceau subégal au précédent : le 
sixième assez saillant, assez étroit, finement cilié à son sommet. 

Pieds suballongés, très-finement pubescents, très-finement et densement 
pointillés, d’un roux testacé peu brillant. Cuisses à peine élargies vers leur 
milieu. Tibias assez grêles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses assez étroits, assez longuement et assez densement ciliés en dessous, 
éparsement en dessus; les antérieurs courts; les intermédiaires moins 
courts , à premier article suballongé, subégal aux deux suivants réunis ; 
les postérieurs allongés, un peu ou à peine moins longs que les tibias, à 
premier article notablement allongé, sensiblement plus long que les trois 
suivants réunis, atteignant au moins le milieu du dernier : les deuxième à 
quatrième oblongs, subégaux. un peu noueux. 


Paris. Cette espèce est assez rare. Elle préfère les contrées septentrionales 
ou montagneuses de la France : la Flandre, la Normandie, les environs de 


Paris, la Lorraine, les Pyrénées, etc. Elle vit sur le bord des r'UiSSeAUX, 
parmi les mousses et les détritus végétaux. 


Oss. Elle n’a pas besoin de commentaires. Sa forme allongée et assez 
étroite, la longueur et la structure de ses antennes la feront toujours aisé- 
ment reconnaitre entre toutes les espèces du genre Oxypoda, 


Peut-être la longiuscula répond-elle à la nigrofusca de Stephens (Man. 
Br. Col. 2910). 


Genre Thiasophila, TuiasopuiLe, Kraatz. 


KRAATZ, Nat. Ins, Deut, LLR p. 69. 
Étymologie : Hacos, société; plhoc, qui aime. 


CaracTÈRes. Corps suballongé ou oblong, assez épais, assez large, sub- 
atténué en arrière, peu convexe, ailé, 


4 
» 
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} 


384 BRÉVIPENNES 


Tête médiocre, subtransverse, moins large que le prothorax, sensible- 
ment engagée sous celui-ci ; non ou à peine resserrée à la base, suban- 
gulairement et obtusément rétrécie en avant, peu saillante, subverticale. 
Tempes à rebord latéral sensible, arqué. Epistome largement tronqué en 
avant où il offre souvent un espace membraneux plus ou moins réduit. 
Labre fortement transverse, subtronqué au sommet. Mandibules peu sail- 
lantes, assez robustes, à pointe fine et simple, mutiques, arquées. Palpes 
maxillaires médiocrement développés, de quatre articles : le troisième 
un peu plus long que le deuxième, légèrement épaissi : le dernier très- 
grêle, subulé, subaciculé, un peu plus long que la moitié du précédent. 
Palpes labiaux petits, de trois articles : les deux premiers subégaux, le 
dernier aussi long mais plus étroit. Menton grand, fortement transverse, 
plus étroit en avant, à peine échancré au sommet. fige des mâchoires 


obsolètement angulée à la base. 
Yeux médiocres, subarrondis, peu saillants, séparés du prothorax par 


un intervalle modéré. 

Antennes peu allongées, généralement assez robustes, plus où moins 
épaissies en fuseau allongé ; insérées au bord antéro-interne des yeux, 
dans une fossette assez grande et assez profonde ; de onze articles : les 
trois premiers suballongés ou oblongs, le premier subépaissi, les deuxième 
et troisième obconiques, les cinquième à dixième plus ou moins transver- 
ses, fortement contigus : le dernier grand, obturbiné, parfois ovalaire- 
oblong ou suballongé, subannelé ou comme obscurément biarticulé. 

Prothorax fortement transverse, aussi large ou un peu plus large que 
les élytres, rétréci en avant, largement tronqué au sommet; à angles an- 
térieurs infléchis et subarrondis ; arqué sur les côtés el à la base, avec 
celle-ci distinctement sinuée près des angles postérieurs qui sont droits 
ou presque droits ; très-finement ou à peine rebordé à la base et sur les 
côtés. Repli large, subhorizontal, un peu visible vu latéralement. 

Écusson petit, triangulaire, en partie voilé par le prothorax, 

Élytres courtes , fortement transverses ; à peine et simultanément 
échancrées à leur bord apical; distinctement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe ; simples et presque rectilignes sur leurs 
côtés. Repli assez étroit, infléchi, à bord interne subarqué. Épaules non 
saillantes. 

Prosternum à peine développé au devant des hanches antérieures, of- 
frant entre celles-ci un angle large et court, à sommet droit ou à peine 
aigu. Mésosternum à lame médiane en angle prononcé, offrant parfois 


ALÉOCHARAIRES. — T'hiasophila. 385 


sur le milieu de sa base un rudiment de fine et très-courte carène ; ré- 
tréci en arrière en pointe subaciculée et prolongée jusque près du sommet 
des hanches intermédiaires. Médiépisternums grands, confondus avec le 
mésosternum. Médiépimères médiocres, trapéziformes. Métasternum as- 
sez court, à peine échancré au devant de l'insertion des hanches postérieu- 
res, à peine angulé entre celles-ci; avancé entre les intermédiaires en un 
petit angle assez prononcé et subaigu, dont le sommet touche à la pointe 
mésosternale. Postépisternums assez étroits, rétrécis postérieurement en 
languette effilée, à bord interne divergeant sensiblement en arrière du 
repli des élytres. Postépimères grandes, subtriangulaires. 

Abdomen peu allongé, à peine plus étroit que les élytres, subatténué 
vers son extrémité, assez convexe en dessus, assez fortement et épaisse- 
ment rebordé sur les côtés ; pouvant un peu se redresser en l'air ; à qua- 
tre premiers segments subégaux, le cinquième souvent plus développé : 
le sixième peu saillant, rétractile : celui de l’armure enfoui : les trois pre- 
miers légèrement et graduellement impressionnés en travers à leur 
base. Ventre convexe, à premier arceau plus grand, le cinquième plus 
court que les intermédiaires, ceux-ci subégaux : le sixième peu saillant, 
rétractile. 

Hanches antérieures grandes, saillantes, coniques, obliques, subren- 
versées en arrière, Convexes en avant, planes en dessous, contiguës au 
sommet. Les intermédiaires moins développées, subovales, subdéprimées, 
non saillantes, obliquement disposées, légèrement distantes. Les postérieu- 
res grandes, subcontiguës à leur base, fortement divergentes au sommet ; 
à Lame supérieure nulle ou presque nulle en dehors, brusquement dilatée 
en dedans en cône assez saillant et assez allongé ; à lame inférieure trans- 
verse, large, explanée, à peine plus étroite en dehors. | 
. Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, sub- 
cunéiformes ; les postérieurs grands, ovales-oblongs, subacuminés. Cuis- 
ses débordant sensiblement les côtés du corps, subcomprimées, faible- 
ment élargies dans leur milieu. Tibias médiocrement grèles, aussi longs 
(au moins les postérieurs que les cuisses), droits ou presque droits, rétré- 
cis vers leur base, sublinéaires dans le reste de leur longueur, mutiques, 
munis au bout de leur tranche inférieure de deux petits éperons subdi- 
vergents et assez distincts. Tarses grêles, à peine subcomprimés, subfili- 
formes, de cinq articles ; les antérieurs courts, à quatre premiers articles 
courts, subégaux, et le dernier plus long que les deux précédents réunis ; 
les intermédiaires moins courts, à quatre premiers arlicles oblongs ou sub- 


386 BRÉVIPENNES 


oblongs, graduellement plus courts, et le dernier subégal aux deux pré- 
cédents réunis ; les postérieurs suballongés, moins longs que les tibias, à 
premier article allongé, presque égal aux deux suivants réunis, les 
deuxième à quatrième suballongés ou oblongs, graduellement à peine 
moins longs, et le dernier subégal aux deux précédents réunis. Ongles 
grêles, simples, arqués. ; 


Oss. Ce genre renferme un très-petit nombre d’espèces conformes et 
vivant dans les nids de fourmis. 

Il a de l’affinité avec le genre Leptusa, qu’il rappelle parmi parmi les 
Aléocharaires, et dont il diffère par une forme plus épaisse et plus large, 
par ses antennes fusiformes, et surtout par ses tarses antérieurs de cinq 
articles. | 

La tête est plus dégagée et le repli du prothorax moins enfoui que dans 
les genres Hygropora, Disochara et Oxypoda. 

Nous ne connaissons que trois espèces françaises du genre Thiasophila, 
ayant entre elles la plus grande analogie de forme, mais bien distinctes 
par la structure des antennes. 


En voici les principales différences : 


a Angles postérieurs du prothorax ne débordant pas les épaules. 
Antennes médiocrement épaissies. 
b Antennes d'un roux brunâtre, à base d’un roux testacé, à troisième 
article évidemment plus long que le deuxième, le dernier subal- 
longé. Prothoraæ parfois obsolètement sillonné vers sa base.  ANGULATA. 
bb Antennes entièrement d’un roux testacé, à troisième article subégal 
au deuxième, le dernier ovalaire-oblong. Prothorax finement 
canaliculé sur sa ligne médiane. CANALICULATA. 
aa Angles postérieurs du prothorax débordant visiblement les épaules. 
Antennes fortement épaissies, d’un roux testacé à la base et au 
sommet, à troisième article subégal au deuxième, le dernier assez 
court, ovalaire ou obturbiné. INQUILINA. 


1, Thiasophila angulata, ErICHsoN. 


Suballongée, subconvexe, très-finement et subéparsement pubescente, 
d'un roux brunâtre et peu brillant avec la tête et une teinte avant l’extré- 
mité de l'abdomen plus foncées, la bouche, la base des antennes, Le sommet 
de l'abaomen et Les. pieds d'un roux ferrugineux ou testacé, Tête assez den- 


ét 


ALÉOCHARAIRES. — Thiasophila. 387 


sement ponctuée. Antennes médiocrement épaissies, à troisième article 
plus long que le deuxième, le dernier suballongé. Prothorax fortement 
transverse, sensiblement rétréci en avant, modérément arqué sur les côtés, 
aussi large en arrière que les élytres, à angles postérieurs droits, transver- 
salement impressionné à sa base, densement et subrâpeusement ponctué. 
Élytres fortement transverses, subdéprimées, densement et râpeusement 
ponctuées. Abdomen subatténué en arrière, subéparsement ponctué. 


co" Le sixième segment abdominal subsinueusement tronqué à son bord 
apical. Le sitième arceau ventral angulairement prolongé à son sommet, 


® Le sitième segment abdominal obtusément arrondi à son bord 
apical. Le sitième arceau ventral arrondi à son sommet. 
Aleochara angulata, ERicusoN, Col. March. I, 360, 11; — Gen. et Spec. Staph. 175, 
35. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 668. 
Oxypoda corticina, H£Er, Faun. Col, Helv. 1, 321, 11. 


Thiasophila angulata, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun, Ent, Fr. I, 461, 1(1). — 
KraaTz, Ins. Deut. II, 70, 11. 


Oæypoda angulata, JACQUELIN DU Var, Gen. Col. Eur. Staph. pl. 6, fig. 29. 
Long., 0",0083 (1 1/2 1.); — larg., 0",0011 (1/2 1.). 


Corps suballongé, assez épais, assez large, subeonvexe, d’un roux brun 
peu brillant; revêtu d'une très-fine pubescence grise, couchée, peu serrée, 
plus longue sur l'abdomen. 

Tête transversalement subarrondie, beaucoup moins large que le pro- 
thorax, très-finement pubescente, assez finement et assez densement ponc- 
tuée, d’un noir de poix un peu brillant. Front large, subconvexe. Épistome 
longitudinalement convexe, presque lisse ou à peine ponctué en avant, 
offrant vers son extrémité quelques cils pâles. Labre subconvexe, presque 
lisse, d’un roux de poix, éparsement cilié à son sommet de poils pâles. 
Parties de la bouche d'un roux ferrugineux ou testacé. Pénultième article 
des palpes maxillaires pubescent, 

Yeux subarrondis, noirâtres. 

Antennes un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; médio- 
crement épaissies en fuseau très-allongé ; très-finement duveteuses et en 
outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; d’un roux 
brunâtre, avec la deuxième moitié du dernier article souvent moins foncée, 


(4) MM: Fairmaire et Laboulbène écrivent Thyasophila, mais l'autre orthographe 
est plus conforme à l'étymologie. 


BR. D. 926 


388 BRÉVIPENNES 


et les trois premiers d’un roux testacé ; à premier article un peu épaissi en 
massue ovale-oblongue : les deuxième et troisième obconiques : le troi- 
sième suballongé, aussi long que le premier mais évidemment plus long 
que le deuxième : les quatrième à dixième épaissis et fortement contigus : 
le quatrième presque carré ou obconico-subeylindrique : les cinquième 
à dixième sensiblement transverses : le dernier suballongé un peu moins 
long que les trois précédents réunis, subcylindrico-fusiforme ; paraissant, 
vu de dessus, fortement acuminé, et, vu de côté, obtus ou mousse au 
sommet (1) ; annelé de gris après son milieu, ce qui le fait paraître comme 
confusément biarticulé. 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long : 
sensiblement rétréci en avant; largement tronqué au sommet; à angles 
antérieurs infléchis, obtus nbirotis: modérément arqué sur les côtés : 


aussi large en arrière que les élytres ; sensiblement arrondi à sa base, 


avec celle-ci légèrement sinuée de chaque côté vers les angles postérieurs, 
qui sont droits, à peine recourbés en arrière, et qui viennent s'appliquer 
exactement sur les épaules sans les déborder ; subconvexe ; creusé, au 
devant de l’écusson, d’une impression transversale plus ou moins prononcée, 
parfois prolongée sur le disque en forme de sillon obsolète et raccourci ; 
vrès-finement et peu densement pubescent:; densement et subrâpeusement 
ponctué, avec l'intervalle des points très-finement chagriné ; d’un roux 
brun peu brillant. 

Écusson à peine pubescent, densement et rugueusement pointillé, d'un 
roux brunâtre et peu brillant. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse; à peine plus 
longues que le prothorax; à peine plus larges postérieurement ; subrec- 
tilignes ou à peine arquées sur les côtés ; à peine et simultanément échan- 
crées à leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit ; distinctement 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées ou à 
peine convexes ; très-finement et peu densement pubescentes; densement 
et râpeusement ponctuées, avec la ponctuation à peine plus forte mais un 
peu plus serrée que celle du prothorax, et l'intervalle des points très- 
finement chagriné ; entièrement d’un roux brunâtre et peu brillant. Épaules 
non saillantes, 

Abdomen peu allongé, presque aussi large à sa hase que les élytres, 


(1) Cet effet est dû à la structure même du dit article, qui est aps ee sub- 
comprimé en dedans vers son extrémité. 


“ 


ALÉOCHARAIRES, — Thiasophila. 389 


environ trois fois plus prolongé que celles-ci ; subatténué en arrière dès le 
sommet du troisième segment; assez convexe en avant, plus fortement 
vers son extrémité ; finement, longuement, mais peu densement pubescent ; 
distinctement et subrâpeusement ponctué, avec la ponctuation plus serrée 
sur les deux premiers segments, subéparse sur les troisième et qua- 
trième, encore plus écartée sur le suivant ; d’un roux brunâtre assez bril- 
lant, avec une teinte obscure occupant les troisième et quatrième segments 
moins leur sommet et un peu la base du cinquième, l'extrémité de celui-ci 
et le sixième d’un roux plus ou moins testacé. Les trois premiers légère- 
ment et graduellement plus faiblement impressionnés en travers à leur 
base, avec le fond des impressions plus lisse : le cinquième un peu plus 
long que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical 
d’une fine membrane pâle : le sixième peu saillant, 

Dessous du corps finement pubescent ; d’un roux ferrugineux assez 
brillant, avec le médipectus, le postpectus et une teinte avant l'extrémité 
du ventre d’un noir ou d’un brun de poix. Mésosternum finement chagriné, 
presque mat. Métasternum subconvexe, finement et densement ponctué. 
Ventre convexe, à pubescence longue et assez serrée ; couvert d’une 
ponctuation subrâpeuse, serrée vers la base, mais graduellement plus 
écartée et un peu plus forte postérieurement ; à sommet d’un roux plus ou 
moins testacé, à cinquième arceau un peu moins long que le précédent : le 
sixième plus ou moins saillant, en tous cas un peu plus prolongé que le 
segment abdominal correspondant, plus ou moins densement cilié à son 
sommet. 

Pieds peu allongés, très-finement pubescents, obsolètement pointillés, 
d’un roux testacé assez brillant, Cuisses faiblement élargies vers leur 
milieu, Tibias médiocrement grêles, les postérieurs aussi longs que les 
cuisses. Tarses étroits, assez densement ciliés en dessous, éparsement en 
dessus; les antérieurs courts, les intermédiaires moins courts ; les posté- 
rieurs assez allongés, sensiblement moins longs que les tibias, à premier 
article allongé, subégal aux deux suivants réunis : les deuxième à qua- 
trième suballongés ou oblongs, subégaux ou graduellement à peine moins 


longs. 


Pare. Cette espèce habite presque toute la France, en société de la 
Formica rufa : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, l'Alsace, 
le Bourbonnais, l'Auvergne, la Bourgogne, le Beaujolais, la Bresse, le 
Bugey, les Alpes, etc. On la prend même pendant l'hiver. 


AS 
£ 


390 BRÉVIPENNES 


Oss. Chez les exemplaires immatures, tout le corps est d’un roux plus 
ou moins clair, avec la tête plus foncée, ainsi qu’une légère teinte obscure 
avant l'extrémité de l’abdomen. Les antennes sont entièrement d’un roux 


testacé. 


2. Thiasophila canaliculata, MULsANT et REY. 


Suballongée ou oblongue, subconvexe, finement pubescente, d’un noir un 
peu brillant, avec le disque des élytres et la base de l'abdomen d'un roux 
brunâtre, Le sommet de celui-ci, la bouche, les antennes et les pieds d'un 
roux lestacé ou ferrugineux. Téte densement ponctuée. Antennes assez 
légèrement épaissies, à troisième article subégal au deuxième, le dernier 
ovalaire-oblong. Prothorax fortement transverse, un peu rétréci en avant, 
assez fortement arqué sur les côtés, aussi large que les élytres, à angles 
postérieurs droits ou presque droits, transversalement impressionné vers 
sa buse, finement canaliculé sur sa ligne médiane, assez densement et 
subrâpeusement ponctué. Élytres fortement transverses, subdéprimées, 
densement et râpeusement ponctuées. Abdomen subatténué en arrière, assez, 
densement ponctué vers sa base, éparsement en arrière. ; 


o* Le sixième arceau ventral subangulé au milieu de son bord apical. 
$ Le sixième arceau ventral subarrondi à son bord apical. 


Long., 0w,0026 (1 1/5 1.);— larg., 0w,0007 (1/8 1.). 


Corps suballongé ou oblong, assez épais, subconvexe, d’un noir un peu 
brillant, avec le disque des élytres et la base de l’abdomen d’un roux 
brunâtre, et le sommet de celui-ci d’un roux testacé ; revêtu d’une fine 
pubescence grise, couchée, modérément serrée, plus longne sur l'ab- 
domen. 

Tête subtransverse, sensiblement moins large que le prothorax, légè- 
rement pubescente, distinctement et densement ponctuée, d’un noir assez 
brillant. Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, 
obsolètement ponctué. Labre subconvexe, presque lisse, d’un noir de 
poix, légèrement cilié vers son sommet. Parties de la bouche d’un roux 
testacé. Le pénultième article des palpes maæillaires légèrement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes à peine plus courtes que la tête et le prothorax réunis : assez 


ALÉOCHARAIRES. — T'hiasophila. 391 


légèrement, mais sensiblement épaissies ; très-finement duveteuses et, en 
outre, à peine pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’un roux 
ferrugineux ou testacé, avec la base plus claire ; à premier article sub- 
épaissi en massue oblongue : les deuxième et troisième oblongs, obconi- 
ques, subégaux, aussi longs séparément que le premier : les quatrième à 
dixième subgraduellement épaissis, contigus : le quatrième obconique, 
presque aussi large que long : le cinquième sensiblement, les sixième à 
dixième assez fortement transverses : le dernier subégal aux deux précé- 
dents réunis, ovalaire-oblong, mousse ou obtusément acuminé au som- 
met, confusément subbiarticulé. 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 
un peu et subitement rétréci en avant; largement tronqué ou à peine 
échancré au sommet ; à angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; for- 
tement arqué sur les côtés ; aussi large ou presque aussi large en arrière 
que les élytres; largement arrondi à sa base, avec celle-ci non ou à 
peine sinuée de chaque côté vers les angles postérieurs, qui sont droits 
ou presque droits, à peine ou non recourbés en arrière, et qui viennent 
s'appliquer exactement sur les épaules sans les déborder ; assez convexe ; 
creusé vers la base d’une impression transversale parfois sulciforme, tantôt 
obsolète, tantôt assez prononcée ; offrant en outre, sur sa ligne médiane, 
un sillon canaliculé très-fin, mais toujours bien distinct, prolongé jusque 
près du sommet ; finement pubescent; finement, assez densement et sub 
râpeusement ponctué; d’un noir de poix un peu brillant. 

Écusson en partie voilé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; à peine plus 
longues que le prothorax ; à peine plus larges postérieurement; presque 
subrectilignes sur les côtés ; étroitement et simultanément subéchancrées à 
leur bord apical, avec l'angle sutural presque droit ; légèrement mais 
visiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdé- 
primées ou à peine convexes ; finement pubescentes ; densement et râpeu- 
sement ponctuées, avec la ponctuation un peu plus forte et plus serrée que 
celle du prothorax ; d’un roux ou d’un rouge brun un peu brillant, avec 
la région scutellaire et parfois les côtés plus obscurs. Épaules non sail. 
lantes. 

Abdomen peu allongé, aussi large à sa base que les élytres, presque 
trois fois plus prolongé que celles-ci ; subatténué en arrière ; légèrement 
convexe vers sa base, plus fortement dans sa partie postérieure ; finement, 
longuement, mais peu densement pubescent; finement et assez densement 


392 BRÉVIPENNES 


ponctué vers sa base, avec la ponctuation graduellement plus écartée vers 
l'extrémité dès le sommet du troisième segment ; d’un noir de poix assez 
brillant, avec les deux premiers segments roux ou rougeâtres, le bord 
postérieur du cinquième et le sixième testacés ou d’un roux testacé. Les 
trois premiers graduellement plus faiblement impressionnés en travers 
à leur base, avec le fond des impressions lisse : le cinquième aussi long 
ou à peine plus long que les précédents, largement tronqué et muni à 
son bord apical d’une très-fine membrane pâle : le sixième peu saillant, 
obtusément arrondi au sommet. 

Dessous du corps finement pubescent, d’un noir de poix brillant, avec 
la base et le sommet du ventre d’un roux ferrugineux ou testacé, Métas- 
ternum assez convexe, finement pointillé. Ventre convexe, à pubescence 
longue et modérément serrée ; à ponctuation fine, serrée vers la base, 
graduellement plus écartée en arrière ; à cinquième arceau plus court que 
le précédent : le sixième plus ou moins saillant, finement cilié à son 
sommet. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, finement pointillés, d’un roux 
testacé assez brillant. Cuisses à peine élargies vers leur milieu. Tibias 
médiocrement grêles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses 
étroits, assez longuement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les an- 
térieurs courts ; les intermédiaires moins courts, les postérieurs assez al- 
longés, moins longs que les tibias, à premier article allongé, subégal aux 
deux suivants réunis : les deuxième à quatrième oblongs, subégaux ou 
graduellement à peine moins longs. 


Paris. Cette espèce a été capturée en Alsace par M. Mubhlenbeck, ento- 
mologiste intrépide et zélé de Sainte-Marie aux Mines (Haut-Rhin). Elle 
nous a été communiquée par M. Villard, de Lyon. 


Oss. Elle diffère de la Thiasophila angulata par sa taille moindre ; par 
ses antennes un peu moins épaisses, d’une couleur plus claire, à troisième 
article non plus long que le deuxième, et le dernier moins allongé; par 
son prothorax, un peu plus convexe, un peu moins rétréci en avant, plus 
obseur, toujours distinctement canaliculé sur sa ligne médiane. Les élytres 
et la base de l'abdomen sont d’une couleur plus claire, et le cinquième 
segment de celui-ci est ordinairement moins développé, etc. 

Les élÿtres sont parfois d’un roux assez clair. Les angles postérieurs du 
prothorax paraissent quelquefois moins droits. 

Notre Thiasophila canaliculata doit ressembler à la Thiasophila pexa de 


ALÉOCHARAIRES. — Thiasophila. 393 


Motschulsky (Bull. Mosc. 1844, 1v, 815). Mais celle-ci serait plus 
grande, plus brillante, avec les antennes plus épaisses, plus obscures dans 
leur milieu, et le prothorax sans sillon canaliculé sur sa ligne médiane. 


3. Thiasophila inquiling, MArRKEL. 


Suballongée où oblongue, subconvexe, très-finement et subéparsement 
pubescente, d'un roux brunâtre et peu brillant, avec le disque des élytres 
un peu plus clair, la tête et une teinte avant l'extrémité de l'abdomen plus 
foncées, la bouche, la base et le dernier article des antennes, Le sommet de 
l'abdomen et les pieds d’un roux testacé. Tête très-densement et subru- 
gueusement ponctuée. Antennes fortement épaissies, à troisième article 
subégal au deuxième, le dernier assex court, ovalaire ou obturbiné. Pro- 
thorax assez fortement transverse, assez fortement rétréci en avant, sensi- 
blement arqué sur les côtés, un peu plus large que les élytres, à angles 
postérieurs droits et un peu recourbés en arrière, subimpressionné à sa 
base, très-densement et rugueusement ponctué. Élytres fortement trans- 
verses, subdéprimées, très-densement et râpeusement ponctuées. Abdomen 
subatténué en arrière, modérément ponctué. 


o Le sixième arceau ventral subangulairement prolongé à son som- 
met. « 


@ Le sixième arceau ventral arrondi à son sommet. 


Aleochara inquilina , MAERKEL in GErmAR, Zeits, V, 223, 69 ; — Stett. Ent. Zeit. 
1842, 143. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 822. 

Aleochara diversa, MuLsanr et Rey, Op. Ent, II, 1853, 64, 3. 

_ Thiasophila inquilina, FARMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 462, 2. — KRaaTz, 
Ins Deut. I, 71, 2. 


Long., 0,006 (1 1/5 1.) ; — larg., 0",0007 (1/31). 


Corps suballongé ou oblong, assez épais, assez large, subconvexe, d’un 
roux brunâtre peu brillant; revêtu d'une très-fine pubescence grisâtre, 
assez courte, couchée et peu serrée. | 

Téte subtransversalement arrondie, Rose moins large que le pro- 
thorax, très-finement pubescente, distinctement, très-densement et subru- 
gueusement ponctuée, d’un noir de poix à peine brillant. Front large, 


394 BRÉVIPENNES 


à peine convexe, marqué sur son milieu d’une fossette imponctuée, obso- 
lète ou souvent nulle. Épistome longitudinalement convexe, à peine ponc- 
tué, offrant en avant quelques soies redressées. Labre subconvexe, d’un 
roux de poix, paré en avant de quelques cils pâles. Parties de La bouche 
d’un roux testacé. Le pénultième article des palpes maæillaires pubescent. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; 
fortement épaissies en fuseau allongé ; très-finement duveteuses et en outre 
légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article; d’un roux brun 
assez foncé, avec le dernier article en entier et les trois premiers d’un roux 
testacé, et quelquefois aussi la base du quatrième; à premier article sub- 
épaissi en massue : les deuxième et troisième suballongés, obconiques, 
subégaux, aussi longs ou presque aussi longs séparément que le premier : 
les quatrième à dixième graduellement plus épais et fortement contigus : le 
quatrième médiocrement, les cinquième à dixième très-fortement trans- 
verses; le dernier assez court, subégal aux deux précédents réunis, obtur- 
biné ou subovalaire, subacuminé au sommet, comme confusément biarti- 
culé. 

Prothorax assez fortement transverse, d’un bon tiers plus large que long ; 
assez fortement rétréci en avant ; largement tronqué au sommet ; à angles 
antérieurs infléchis, obtus et légèrement arrondis ; sensiblement arqué sur 
les côtés ; un peu plus large que les élytres ; distinctement arrondi dans 
le milieu de sa base, avec celle-ci visiblement sinuée de chaque côté près 
des angles postérieurs, qui sont droits ou presque droits et qui débordent 
sensiblement les épaules ; subconvexe ; marqué à sa base d’une impression 
transversale, plus ou moins prononcée ; très-finement et peu densement 
pubescent; assez finement, très-densement et ruguleusement ponctué ; 
d’un roux brunâtre plus ou moins foncé et peu brillant, avec les côtés 
parfois un peu moins sombres. 

Écusson à peine pubescent, rugueusement et densement pointiilé, 
obscur. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; environ de 
la longueur du prothorax ; non plus larges postérieurement; à peine arquées 
sur les côtés ; à peine et simullanément échancrées à leur bord apical, 
avec l'angle sutural presque droit ; légèrement mais distinctement sinuées 
au sommet, vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées où à peine 
| convexes ; très-finement et peu densement pubescentes ; très-densement et 

râpeusement ponctuées, avec la ponctuation un peu plus forte que celle 


| 
| 


ALÉOCHARAIRES. — T'hiasophila. 395 


du prothorax ; d’un rouge brun peu brillant, avec la région scutellaire et 
quelquefois les côtés un peu plus obscurs. Épaules nullement sailtantes. 

Abdomen peu allongé, presque aussi large à sa base que les élytres ; à 
peine trois fois plus prolongé que celles-ci ; légèrement atténué en arrière; 
subdéprimé en avant, subconvexe postérieurement ; finement, assez lon- 
guement et subéparsement pubescent ; subrâpeusement ponctué, avec la 
ponctuation assez serrée et graduellement moins dense postérieurement ; ° 
d’un roux brunâtre assez brillant, avec une teinte plus obscure occupant le 
quatrième segment et la base du cinquième, l'extrémité de celui-ci et le 
sixième d’un roux testacé. Les trois premiers graduellement plus faiblement 
impressionnés en travers à leur base, avec le fond des sillons presque lisse ; 
le cinquième plus long que le précédent, largement tronqué et muni à son 
bord apical d’une très-fine membrane pâle : le sixième peu saillant. 

Dessous du corps finement pubescent, d’un roux de poix assez brillant 
avec la poitrine obscure, ainsi qu’une teinte semblable avant l'extrémité du 
ventre. Métasternum subconvexe, assez finement et densement ponctué, 
Ventre convexe, assez longuement, mais un peu plus densement pubescent 
que le dos de l’abdomen ; assez densement et subrâpeusement ponctué ; 
offrant son sommet et le bord apical de chaque arceau d’un roux assez 
clair : le cinquième un peu plus court que le précédent : le sixième plus 
ou moins saillant, un peu plus prolongé que le segment abdominal cor- 
respondant, assez densement cilié à son sommet. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, obsolètement pointillés, d'un 
roux testacé assez brillant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. 
Tibias médiocrement grêles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses étroits, distinctement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les 
antérieurs courts, les intermédiaires moins courts ; les postérieurs assez al- 
longés, sensiblement moins longs que les tibias ; à premier article allongé, 
subégal aux deux suivants réunis : les deuxième à quatrième suballon- 
gés ou oblongs, subégaux ou graduellement à peine moins longs. 


Parme. Cette espèce est assez rare. Elle se trouve en compagnie de la 
Formica fuliginosa, aux environs de Paris, dans le Beaujolais, la Bresse, 
elc. : 


Oss. Au premier abord, elle ressemble à la Thiasophila angulata. Mais 
elle s’en distingue suffisamment par sa taille moindre; par ses antennes 
plus courtes, plus épaisses, à troisième article non plus long que le 
deuxième, avec les cinquième à dixième plus fortement transverses et le 


396 BRÉVIPENNES 


dernier moins allongé ; et surtout par les angles postérieurs du prothorax 
débordant visiblement les épaules. En outre, la ponctuation delatête, du pro- 
thorax et des élytres est plus serrée ; la pubescence de l'abdomen est moins 
longue, et celui-ci est moins convexe en dessus ; le dernier article des an- 
tennes est toujours entièrement d’un roux testacé ; le prothorax, un peu 
moins transverse, est plus sensiblement rétréci en avant; les élytres sont 
ordinairement d’une couleur plus claire, etc. 

La structure des antennes et des angles postérieurs du prothorax la dis- 
tinguent également de la Thiasophila canaliculata, dont elle a la taille. Sa 
couleur est moins sombre, son prothorax est moins court et non sillonné- 
canaliculé sur sa ligne médiane. 

Parfois la couleur foncière est plus claire. 

Peut-être la Thiasophila inquilina doit-elle avoir pour synonyme l’Eu- 
ryusa Kirbyi de Janson. 


Genre Stichoglossa, SricnoLosse, Fairmaire et Laboulbène. 


FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent, Fr, I, 442. 


Étymologie : otixn, rangée; Y}üGc®, languette, 


Caracrères. Corps suballongé ou allongé, subfusiforme, subconvexe, 
ailé, | } 

Tête médiocre, subtransverse ou subarrondie, plus étroite que le pro- 
thorax, plus ou moins engagée sous celui-ci, à peine resserrée à sa base, 
angulairement rétrécie en avant, peu saillante, subverticale. Tempes sen- 
siblement rebordées sur les côtés. Épistome largement tronqué et sub- 
membraneux en avant. Labre fortement transverse, tronqué ou à peine ar- 
rondi au sommet. Mandibules assez larges à leur base, peu saillantes, mu- 
tiques, terminées par une pointe simple, fine et arquée. Palpes maxillai- 
res assez développés, de quatre articles : le troisième plus long que le 
deuxième, graduellement et plus où moins épaissi : le dernier parfois 
Presque aussi long que la moitié du précédent, grèle, subulé, Paipes 
labiaux assez petits, de trois articles : les deux premiers subégaux : le 
dernier à peine plus long mais plus étroit, subeylindrique. Menton 
grand, transverse, trapéziforme, sensiblement plus étroit en avant, tronqué 


5 


ALÉOCHARAIRES. — Sfichoglossa. 397 


ou à peine échancré au sommet. Tige des mâchoires subrectangulée à la 
base. 

Yeux grands ou assez grands, subovalaires ou subarrondis, peu sail- 
lants, séparés du prothorax par un intervalle sensible. 

Antennes peu allongées, plus on moins épaissies ; insérées au bord an- 
téro-interne des yeux, dans une fossette plus ou moins profonde ; de onze 
articles : les deux premiers assez allongés, le troisième moins long, le 
le premier sensiblement renflé : les cinquième à dixième plus ou moins 
fortement transverses, subcontigus : le dernier assez grand, subovalaire. 

Prothorazx transverse, plus étroit antérieurement, aussi large ou à peine 
moins large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs in- 
fléchis et arrondis ; sensible ment arqué et finement rebordé sur les côtés 
et à la base ; à angles postérieurs tantôt obtus, tantôt presque droits. Repli 
assez large, subhorizontal ou peu enfoui, assez visible vu de côté. 

Écusson médiocre, triangulaire. 

Élytres assez courtes, plus ou moins transverses, à peine et simultané- 
ment échancrées à leur bord apical ; légèrement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe ; simples et à peine arrondies sur les côtés ; 
Repli assez large, à bord inférieur faiblement arqué. Épaules peu sail- 
lantes. 

Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures, of- 
frant entre celles-ci un angle assez court mais à sommet subaigu. Mésos- 
ternum à lame médiane en angle très-prononcé, à sommet rétréci en 
pointe plus ou moins acuminée ou acérée et prolongée jusque près de 
l'extrémité des hanches intermédiaires. Médiépisternums grands, soudés 
au mésosternum. Médiépimères médiocres, trapéziformes. Métasternum 
assez développé, à peine échancré au devant des hanches postérieures, à 
peine angulé entre celles-ci ; avancé entre les intermédiaires en angle aigu, 
dont le sommet rencontre la pointe mésosternale. Postépisternums assez 
étroits, postérieurement rétrécis en languette, à bord interne divergeant 
à peine en arrière du repli des élytres. Postépimères peu ou médiocre- 
ment développées, subtriangulaires. 

Abdomen assez allongé, légèrement atténué vers son extrémité, un peu 
moins large que les élytres ; subconvexe en dessus ; assez fortement et sub- 
épaissement rebordé sur les côtés ; pouvant aisément se redresser en 
l'air; à quatre premiers segments subégaux, le cinquième un peu plus 
grand, parfois subrétractile : les trois premiers, et parfois le quatrième, 
plus ou moins impressionnés en lravers à leur base : le sixième peu sail- 


398 BRÉVIPENNES 


lant, rétractile : celui de l’armure enfoui. Ventre convexe, à premier ar- 
ceau plus grand et le cinquième plus court que les intermédiaires, ceux-ci 
subégaux (1) : le sixième peu saillant, rétractile. 

Hanches antérieures grandes, saillantes. coniques, obliques, subren- 
versées en arrière, convexes en avant, planes en dessous, contiguës au 
sommet. Les intermédiaires moins développées, subovales, peu saillan- 
tes, obliquement disposées, très-légèrement distantes. Les postérieures 
grandes, subcontiguës à leur base, divergentes au sommet ; à Zame supé- 
rieure nulle ou très-étroite en dehors, subitement dilatée en dedans en 
cône allongé et saillant ; à lame inférieure large, transverse, explanée, 
un peu plus étroite en dehors. 

Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, sub- 
cunéiformes ; les postérieurs grands, ovales-oblongs, subacuminés. Cuis- 
ses débordant un peu les côtés du Corps, subcomprimées, à peine élargies 
vers leur milieu. Tibias assez grêles, aussi longs (au moins les postérieurs) 
que les cuisses, droits où presque droits, plus étroits à leur’ base, subli- 
néaires sur le reste de leur longueur, mutiques, munis au bout de leur 
tranche inférieure de deux petits éperons subdivergents. Tarses grêles, à 
peine atténués vers leur extrémité, de cinq articles ; les antérieurs courts, 
à quatre premiers articles courts, subégaux ; les intermédiaires assez 
courts, à quatre premiers articles assez courts, graduellement un peu plus 
courts ; les postérieurs assez allongés, moins longs que les tibias, à pre- 
mier article allongé. aussi long ou à peine moins long que les deux sui- 

vants réunis, les deuxième à quatrième oblongs ou suboblongs, graduel- 
lement un peu plus courts : le dernier de tous les tarses subégal aux deux 
précédents réunis. Ongles très-grèles, simples, arqués. 


Oss. Les petites espèces qui composent ce genre ont une démarche as- 
sez lente. On les rencontre sous les écorces ou dans les plaies des arbres. 

Nous croyons, contre l'opinion de Jacquelin du Val, qu’il doit être sé- 
paré des Oxypoda, à cause du prothorax à côtés non fortement tranchants 
et à repli moins enfoui, assez visible vu latéralement. La tête, un peu 
plus saillante, est moins fortement engagée dans le prothorax. La forme 
est aussi plus étroite et un peu moins fusiforme, Mais nous croyons 
devoir lui réunir le genre Ischnoglossa de Kraatz, dont les seuls caractères 


(1) Le deuxième arceau ventral paraît un peu resserré à sa base, ce qui fait pres- 
sentir les Ocyusates, auxquels ce genre sert de lien avec les Orypodates. 


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ALÉOCHARAIRES, — S{ichoglossa. 399 


reposent sur de légères différences dans les organes de la bouche, qu'il 
est impossible d'apprécier sans recourir à la dissection. 


Nous distribuerons les espèces du genre Stichoglossa de la manière 
suivante : 


a Prothoraz à angles postérieurs très-obtus ; fortement transverse, 
presque aussi large que les élytres, sétosellé latéralement, non 
sinué en arrière sur ses côtés, à peine sinué sur les côtés de sa 
base. Abdomen entièrement noir, à quatrième segment non impres- 
sionné en travers à sa base : le cinquième muni d'un tubereule 
chez les Oo”. Corps suballongé, assez large, brillant. (Sous-genre 
Stenoglossa, Kraatz, Ins. Deut. 11, 55; de orevà, étroite, Goo, 
languette.) 

aa Prothorax à angles postérieurs presque droits. Abdomen d'un 
roux teslacé à son sommet, à cinquième segment sans tubercule 
chez les o". Corps allongé, assez étroit. 

b Prothorax médiocrement transverse, un peu moins large que les 
élytres, sétosellé latéralement, subsinué en arrière sur ses côtés, 
non sinué sur les côtés de sa base. Abdomen à quatrième seg- 
ment sensiblement impressionné en travers à sa base. Corps 
brillant, (Sous-genre Ischnoglossa, Kraatz, Ins. Deut, II, 56; 
de ioxvès, étroite, Y\ücca, languette.) PROLIXA.' 

bb Prothorax fortement transverse, aussi large que les élytres, non 
sétosellé latéralement, non subsinué en arrière sur ses côtés, 
légèrement sinué sur les côtés de sa base, Abdomen à quatrième 
segment non impressionné en travers à sa base. Corps peu 
brillant. (Sous-genre Dexiogyia, Thomson, Skand. Col. If, 277 ; 

1869 ; de dskrdc, droit, yuéx, arpent.) CORTICINA 


RUFULA 
DEPRESSIPENNIS. 


SEMIRUFA. 


1. Stichoglossa (Stenoglossa) semirufa , ERICHSON. 


Suballongée, assez large, très-finement pubescente, d'un roux brillant, 
avec la tête, l'abdomen, le médipectus et Le ventre noirs, La bouche, la base 
des antennes et les pieds d’un roux testacé. Tête finement et assez dense- 
ment pointillée. Antennes assex fortement épaissies, à troisième article 
à peine moins long que le deuxième. Prothorax fortement transverse, 
presque aussi large en arrière que les élytres, à peine sinué sur les côtés de 
sa base, à angles postérieurs très-oblus, très-convexe, finement et densement 
pointillé. Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax, fai- 
blement couvexes, assez finement et densement ponctuées. Abdomen sub- 


7”, 


| 


400 BRÉVIPENNES 
allongé, à peine atténué en arrière, subéparsement ponctué, à quatrième 
segment non impressionné en travers à sa base. 


o” Le cinquième segment abdominal muni sur son milieu d’un tubercule 
oblong, subépaté, postérieurement acuminé. Le sixième subéchancré et 
obsolètement crénelé à son bord postérieur, également muni sur le dos 
d’un tubercule oblong, lanciforme, mais plus faible et plus étroit. 


® Les cinquième et sixième segments de l'abdomen simples, inermes. 


Homalota semirufa, EriCson, Gen. et Spec. Staph. 128, 105. 
Stichoglossa semirufa, FAIRMAIRE et LABOUL8ÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 442, 1. 
Stenoglossa semirufa, KRAATz, Ins. Deut. Il, 56, 1. 

Oxypoda semirufa, JACQUELIN Du Vau, Gen. Col. Eur. Staph. pl. 7, fig. 35. 


Long., 0",0031 (1 1/3 1.) ; — larg., 0m,0010 (1/2 1.). 


Corps suballongé, assez large, subconvexe, d’un roux brillant, avec la 
tête et l’abdomen noirs; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, cou- 
chée et assez serrée, 

Tête subtransversalement arrondie, beaucoup plus étroite que le pro- 
thorax, finement pubescente, finement et assez densement pointillée, d’un 
noir où d'un brun de poix brillant. Front large, subconvexe. Épistome 
longitudinalement convexe, presque lisse, offrant en avant quelques longs 
cils. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux de poix brillant, épar- 
sement cilié au sommet. Parties de La bouche d’un roux testacé, avec les 
mandibules et le pénultième article des palpes maxillaires moins clairs : 
celui-ci poilu. | 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; assez 
fortement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre assez forte- 
ment pilosellées vers le sommet de chaque article ; entièrement rousses, 
avec les trois premiers articles un peu plus clairs; le premier légè- 
rement et subovalairement : épaissi : les deuxième et troisième. obco- 
niques : le deuxième assez allongé, aussi long qne le premier : le troi- 
sième à peine moins long que le deuxième : les quatrième à dixième gra- 
duellement un peu plus épais : le quatrième carré ou à peine transverse : 


e cinquième fortement, les sixième à dixième très-fortement transverses, 


subcontigus : le dernier subégal aux deux précédents réunis, subovalaire, 
obtusément acuminé au sommet. 


ALÉOCHARAIRES. — Stichoglossa. 401 


Prothorax fortement transverse, environ d’un bon tiers plus large que 
long ; sensiblement plus étroit en avant; t'onqué au sommet; à angles 
antérieurs infléchis et arrondis; presque aussi large en arrière que les 
élytres; paraissant, vu de dessus, sensiblement arqué sur les côtés, avec 
ceux-ci, vus latéralement, non sinués au devant des angles postérieurs, 
qui sont très-obtus ; sensiblement arrondi à sa base, qui est à peine sinuée 
de chaque côté ; très-convexe ; très-finement et assez densement pubes- 
cent ; paré, en outre, sur les côtés, de quelques soies obscures et redres- 
sées ; finement, légèrement et densement pointillé ; entièrement d’un rouge 
ou d’un roux brillant. Repli lisse, un peu plus clair. 

Écusson peu découvert, à peine pontué, d’un brun ou d’un roux de poix 
foncé et brillant, mousse au sommet. 

Élytres formant ensemble un carré sensiblement transverse, un peu 
plus longues que le prothorax; presque parallèles ; subrectilignes ou à 
peine arquées sur les côtés; simultanément subéchancrées à leur bord 
apical, avec l'angle sutural presque droit ; légèrement sinuées au sommet 
vers leur angle postéro-externe ; faiblement convexes sur leur disque, à 
peine impressionnées derrière l'écusson ; très-finement et assez densement 
pubescentes, avec une soie redressée sur le côté des épaules ; assez fine- 
ment et densement ponctuées, avec la ponctuation subrâpeuse et évi- 
demment plus forte que celle du prothorax; d’un rouge brillant, avec 
la région scutellaire un peu rembrunie. Épaules très-peu saillantes. 

Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
environ trois fois plus prolongé que celles-ci ; à peine atténué en arrière ; 
subdéprimé à sa base, subconvexe postérieurement ; éparsement pubes- 
cent, avec des cils plus longs et plus distincts au bord apical des trois ou 
quatre premiers segments; offrant, en outre, sur le dos et sur les côtés, 
quelques soies obscures et redressées ; légèrement et subéparsement ponc- 
tué, avec la ponctuation un peu plus serrée sur les premiers segments, 
subgranuleuse (o*) sur le cinquième ; entièrement d’un noir brillant. Les 
trois premiers segments assez fortement et subégalement impressionnés en 
travers à leur base : le cinquième souvent un peu plus long que les pré- 
cédents, largement tronqué el muni à son bord apical d’une fine mem- 
brane pâle : le sixième peu saillant, 

Dessous du corps d’un noir de poix brillant, avec la poitrine rousse. 
Métasternum subconvexe, finement pubescent, densement et légèrement 
pointillé, avec les pièces latérales un peu plus fortement et râpeusement. 
Ventre convexe, assez longuement et assez densement pubescent, à cin- 


402 BRÉVIPENNES 


quième arceau plus court que le précédent : le sixième peu saillant, plus 
ou. moins subangulairement arrondi au sommet, un peu plus prolongé 
(o” ) que le segment abdominal correspondant. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, obsolètement pointillés, d’un 
roux assez clair et assez brillant. Cuisses faiblement élargies avant ou vers 
leur milieu. Tibius médiocrement grêles : les postérieurs aussi longs que 
les cnisses. Tarses étroits, assez longuement ciliés en dessous, éparsement 
en dessus; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts; les 
postérieurs assez allongés, mais évidemment moins longs que les tibias, à 
premier article suballongé, à peine moins long que les deux suivants 
réunis : les deuxième à quatrième suboblongs, subnoueux, graduellement 
un peu plus courts. 


Parrie. Cette espèce, généralement assez rare, se trouve dans les plaies 
des chênes et parmi les feuilles mortes : dans les environs de Paris et de 
Lyon, de Tarbes, de Cluny (Saône-et-Loire), dans la Normandie, le Beau- 
jolais, le Bugey, les Alpes, etc. ; 


Oss. C'est sur cette espèce que Kraatz a établi son genre Stenoglossa, 
qui ne différerait de son Ischnoglossa que par la languette, ce qu’il nous à 
été impossible de vérifier, et par le troisième article des palpes maxillaires 
plus court et plus renflé, caractère variable (1) qui, selon nous, ne peut 
suffire à valider une coupe générique. 


2. Stichoglossa (Ischnoglossa) prolixa, GRAVENHORST. 


Allongée, assez étroite, finement pubescente, d'un roux de poix brillant, 
avec la tête et une large ceinture abdominale noires, la bouche, Les antennes, 
Les pieds et Le sommet de l'abdomen ferrugineux. Tête subéparsement ponc- 
tuée. Antennes médiocrement épaissies, à troisième article à peine moins 
long que le deuxième, Prothorax médiocrement transverse, un peu moins 
large en arrière que les élytres, nullement sinué sur Les côtés de sa base, 
à angles postérieurs bien marqués et à peine obtus, assex convexe, finement 
el assez densement pointillé. Élytres Subtransverses, un peu plus longues 


, La : ce troisième article des palpes maxillaires est sensiblement renflé dans 
: °9"ossa semirufa, un peu plus sllongé et un peu plus grêle dans la St. prolixa, 
pour reparaître un peu plus épaissi et un peu moins long dans la Sé. corticina. 


ALÉOCHARAIRES. — Sfichoglossa. | 403 


que le prothorax, faiblement convexes, assez fortement et densement 
ponctuées. Abdomen allongé, subatténué en arrière, Subéparsement ponc- 
tué, à quatrième segment sensiblement impressionné en travers à sa base. 


a" Le sivième segment abdominal tronqué ou subéchancré et parfois 
très-obsolètement crénelé à son bord apical. Le sitième nrceau ventral 
étroitement ou subangulairement arrondi à son sommet, sensiblement 
plus prolongé que le segment abdominal correspondant. 


? Le sixième segment abdominal subarrondi à son bord apical, Le 
sixième arceau ventral régulièrement arrondi à son sommet, à peine plus 
prolongé que le segment abdominal correspondant. 


Aleochara prolita, GRAVENRORST, Micr. 71, 5; —- Mon, 165, 45. — GyLLEennaL, Ins. 
Suec. IV, 484, 9-10. 

Bolilochara elegantula, MANNERHEIM, Brach. 377, 57. 

Aleochara elegantula, SAuLBERG, Ins. Fenn. I, 377, 55, — ZETTERSTEDT, Ins, Lapp. 
78, 23. 

Oxypoda prolita, Ericason, Col. March. I, 352, 17; — Gen. et Spec, Staph. 155, 
31. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 668, 24. — FanmaiRE et LABOULBÈNE, Faun. 
Ent. Fr. 1, 441, 31. — JACQUELIN DU VAL, Gen. Col. Eur. Staph, pl. 7, fig. 33, 

Ischnoglossa rufopicea, Kraaïz, Ins. Deut, II, 59, 2. 


Variété a. Corps d'un roux ferrugineux ou testacé, avec la tête et une 
ceinture abdominale d’un noir de poix, | 


Ichnoglossa proliæa, KRaATz, Ins. Deut. II, 58, 1. 
Long., 0m .0032 (1 1/2 1.) ; — larg., 0m,0007 (1/31). 


Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d’un roux de poix brillant ; 
revêtu d’une fine pubescence cendrée, couchée et assez serrée. 

Tête subarrondie, sensiblement moins large que le prothorax, finement 
pubescente, légèrement et subéparsement ponctuée, d’un noir de poix 
brillant. Front large, subconvexe. Épistome assez convexe, presque lisse, 
éparsement cilié et parfois testacé et submembraneux en avant. Labre 
subconvexe, presque lisse, d’un roux de poix brillant, éparsement et 
longuement cilié vers Son sommet. Parties de La bouche d’un roux testacé, 
Le pénultième article des palpes maæillaires sensiblement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes aussi longues environ que la tête et le prothorax réunis ; 
médiocrement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre fortement 

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404 BRÉVIPENNES 


pilosellées vers le sommet de chaque article; entièrement rousses, avec 
les deux ou trois premiers articles un peu ou à peine plus clairs : le 
premier faiblement épaissi en ovale oblong : les deuxième et troisième 
obconiques : le deuxième assez allongé, presque aussi long que le premier : 
le troisième à peine moins long que le deuxième : les quatrième à dixième 
graduellement un peu plus épais : le quatrième non ou à peine, le cin- 
quième assez fortement, les sixième à dixième fortement ou même très- 
fortement transverses, plus ou moins contigus : le dernier subégal aux 
deux précédents réunis, subovalaire, obtus au sommet. 

Prothorax sensiblement transverse, environ d’un quart plus large que 
long ; un peu plus étroit en avant; tronqué au sommet ; à angles antérieurs 
infléchis et subarrondis; un peu moins large en arrière que les élytres ; 
paraissant, vu de dessus, légèrement arqué sur les côtés, avec ceux-Ci, 
vus latéralement, subsinués au devant des angles postérieurs, qui sont 
bien marqués, à peine obtus et presque droits ; assez régulièrement arrondi 
à sa base ; assez convexe sur son disque; marqué, au devant de l’écusson, 
d'une petite impression transversale, souvent obsolète ; finement et assez 
densement pubescent, avec quelques soies obscures et redressées sur les 
côtés; légèrement, finement et assez densement pointillé ; entièrement 
d’un roux de poix brillant et plus ou moins foncé. 

Écusson presque glabre, à peine pointillé, d’un roux de poix obscur et 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré subtransverse ; un peu plus longues 
que le prothorax; subparallèles et presque subrectilignes sur leurs côtés 
ou à peine arrondies en arrière sur ceux-ci; simultanément subéchancrées 
à leur bord apical, avec l’angle sutural presque droit ; légèrement sinuées 
au sommet vers leur angle postéro-externe ; faiblement où à peine convexes 
sur leur disque ; à peine impressionnées sur la suture derrière l’écusson ; 
finement et assez densement pubescentes, avec une soie redressé sur le côté 
des épaules ; distinctement et densement ponctuées, avec la ponctuation 
râpeuse et sensiblement plus forte que celle du prothorax; d’un roux de 
poix brillant, avec une teinte plus obscure, peu tranchée, couvrant la région 
scutellaire et les angles postéro-externes, envahissant parfois la majeure 
partie de la surfacc. Épaules peu saillantes, étroitement arrondies. 

Abdomen allngé ou assez allongé, un peu moins large à sa base que 
les élytres, de trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; 
légèrement atténué tout à fait en arrière; subconvexe à sa base, assez 
convexe postérieurement; éparsement et finement pubescent, avec des cils 


ALÉOCHARAIRES — Stichoglossa. 405 


plus longs et plus distincts au bord apical des quatre premiers segments, 
et quelques légères soies redressées sur le dos et surtout sur les côtés . 
subrâpeusement mais peu densement ou modérément ponctué, un peu 
plus lâchement sur le cinquième segment ; d’un roux de poix brillant, 
avec une large ceinture noire couvrant les troisième et quatrième seg- 
ments et la base du cinquième, tantôt plus restreinte, tantôt étendue sur 
presque toute la base. Les trois premiers segments fortement, le quatrième 
sensiblement impressionnés en travers à leur base : le cinquième un peu 
plus grand que le précédent ; largement tronqué et muni à son bord 
apical d'une très-fine membrane pâle : le sixième peu saillant. . 

Dessous du corps d'un roux de poix brillant et plus ou moins foncé, avec 
la poitrine et une ceinture avant le sommet du ventre, noires. Métaster- 
num subconvexe, finement pubescent, assez densement pointillé. Ventre 
convexe , assez longuement pubescent, densement et subrâpeusement 
ponctué, à cinquième arceau un peu moins long que les précédents : le 
sixième peu saillant, ; 

Pieds peu allongés, finement pubescents ; obsolètement pointillés ; d'un 
roux assez clair et assez brillant. Cuisses faiblement élargies avant ou vers 
leur milieu. Tibias assez grèles : les postérieurs aussi longs que les cuisses. 
Tarses étroits, assez longuement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; 
les antérieurs courts, les intermédiaires suballongés ; les postérieurs 
assez allongés, évidemment moins longs que les tibias, à premier article 
suballongé, presque égal aux deux suivants réunis : les deuxième à qua- 
trième oblongs, graduellement un pea moins longs. 


Parrie. Nous avons capturé cette espèce au mont Dore en Auvergne, à 
la Grande-Chartreuse, en Savoie , en Suisse, parmi les lichens des vieux 
sapins. Elle se rencontre aussi dans les environs de Paris, dans le Calva- 
dos, dans les Landes, etc. 


Oss. Elle se distingue abondamment de la St. semirufa par sa forme 
plus étroite, par ses antennes un peu moins épaissies ; par son prothorax 
moins convexe et moins fortement transverse , à angles postérieurs moins 
obtus, à base nullement sinuée vers ceux-ci, mais à côtés visiblement sub- 
sinués en arrière. Les élytres sont plus fortement ponctuées, l'abdomen 
est toujours d’une couleur plus claire à son sommet, etc. 

Dans la variété a, le prothorax, les élytres et l’abdomen sont d’un roux 
fe-rugineux ou testacé, avec une étroite ceinture noire, avant l'extrémité 
de cerui-ci. Elle doit être rapportée à des sujets immatures. 


406 BRÉVIPENNES 


D'autres fois, le dessous du corps est presque entièrement d’un roux de 


poix foncé ou brunâtre. 
La corticalis Stephens (1/1. Br, V, 127) rappelle sans doute les variétés 


obscures (rufopicea Kraatz).' 


3, Stichoglossa (Dexiogyia) corticina, ERICIEON. 


Allongée, assez étroite, finement pubescente, d'un brun roussâtre et peu 
brillant, avec la tête et une large ceinture abdominale plus foncées, la 
bouche, les antennes, les pieds et le sommet de l'abdomen d'un roux 
sublestacé. Tète très-finement et densement pointillée. Antennes légère- 
ment épaissies , à troisième article subégal au deuxième, Prothorax ii 
ment transverse, aussi large en arrière que les élytres, légèrement sinué 
sur les côtés de sa base, à angles postérieurs bien marqués et presque 
droits, convexe, finement, densement et rugueusement pointilé. Élytres 
transverses, un peu plus longues que Le prothorax, à peine convexes, asse% 
finement, densement et rugueusement ponctuées. Abdomen assez allongé, 
subatténué en arrière, finement et densement pointillé, à quatrième segment 
nullement impressionné en travers à sa base. 


o" Le sitième segment abdominal obtusément tronqué et très-obsolète- 
mént crénelé à son bord apical, avec la troncature souvent limitée de k 
chaque côté par une dent un peu plus saillante. Le sixième arceau ventral 0 
obtusément angulé à son sommet, beaucoup plus prolongé que le segment 
abdominal correspondant. 


% Le sirième segment abdominat obtusément arrondi à son bord 
apical. Le sivième arceau ventral simplement arrondi à son sommet, à 
peive plus prolongé que le segment abdominal correspondant. 


Oxypoda corticina, EricntoN, Col. March. L, 351, 15; — Gen. et Spec. Staph. 153, 
27. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 667, 20. — Fainmame ét LABouLBÈNE, Faun. 
Ent, Fr. 1, 440, 29. 

Oxypoda varia, Hken, Faun. Col. Helv. I, 590, 11. 


ne Oxypoda convexicollis, Tuüomson, Ofv. Vet. Ac, Fürh. 1855, 202, 25. 
ru Jchnoglossa corticina, KRsaTz, Ins. Deut. II, 59, 3. 1856. 
| Dexiogyia corticina, THomson, Skand. Col. If, 1860, 278, 1. 


Variété a. Élytres d’un roux châtain. 


ALÉOCHARAIRES. — S{ichoglossa. 407 


Variété b. Prothorax, élytres et abdomen d’un roux testacé, celui-ci à 
quatrième segment rembruni. 


Long., 0,008 (1 1/41.); — larg., 0,0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, assez élroit, peu convexe, d'un brun roussâtre peu 
brillant ; revêtu d’une fine pubescence cendrée, couchée et serrée. 

Tête subarrondie, beaucoup moins large que le prothorax, finement 
pubescente, finement et densement pointillée, d’un brun de poix peu bril- 
lant. Front large, subconvexe. Épistome subconvexe, presque lisse, roux, 
éparsement cilié en avant. Labre subconvexe, presque lisse, d’un roux 
testacé, paré vers son sommet de quelques longs cils pâles. Parties de la 
bouche d’un roux testacé, avec les palpes plus pâles. Le pénultième article 
de ceux-ci finement cilié. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; lé- 
gèrement épaissies; très-finement duveteuses et en outre médiocrement 
pilosellées vers le sommet de chaque article; ronssâtres ou d’un roux 
testacé, avec les deux ou trois premiers articles parfois à peine plus 
pâles ; le premier faiblement et subovalairement épaissi : les deuxième et 
troisième allongés, obconiques, subégaux, presque aussi longs séparément 
que le premier : les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais, 
plus ou moins Contigus : le quatrième sensiblement, le cinquième forte- 
ment, les sixième à dixième très-fortement transverses : le dernier subégal 
aux deux précédents réunis, subovalaire, mousse ou obtusément acuminé 
au sommet. 

Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long ; 
un peu plus étroit en avant ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs 
infléchis et à peine arrondis ; aussi large en arrière que les élytres; parais- 
sant, vu de dessus, sensiblement arqué sur les côtés, avec ceux-ci, vus 
latéralement, non sinués au devant des angles postérieurs, qui sont néan- 
moins bien marqués et presque droits ; légèrement arrondi sur le milieu 
de sa base, qui est légèrement mais visiblement sinuée de chaque côté ; 
convexe ; finement et densement pubescent; finement, rugueusement et 
densement pointillé ; d’un brun de poix peu brillant et plus ou moins obscur, 
Repli lisse, subtestacé. 

Écusson finement pubescent, finement pointillé, obscur. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse, un peu 


PL. NT où L: Lg ' - E_r.M 

CR Lin CR, LT 

AS ' : 
- Ppèr à 


longs. 


408 BRÉVIPENNES 


plus longues que le prothorax; subparallèles et presque subrectilignes sur 
leurs côtés; simultanément subéchancrées à leur bord apical, avec l'angle 
sutural presque droit ; légèrement mais visiblement sinuées au sommet 
vers leur angle postéro-externe ; faiblement ou à peine convexes ; finement 
et densement pubescentes ; distinctement et rugueusement ponctuées, avec 
la ponctuation évidemment plus forte que celle du prothorax ; d’un brun 
de poix peu brillant, parfois plus ou moins roussâtre, Châtair ou ferrugi- 
neux. Épaules non saillantes, étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de 
trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; à peine ou 
faiblement atténué en arrière ; Subdéprimé à sa base, subconvexe posté- 
rieurement ; très-finement et assez densement pubescent, avec des cils 
plus longs et plus distincts au bord apical des trois ou quatre premiers 
segments, et quelques rares et courtes soies redressées, obsolètes, sur le 
dos et sur les côtés ; finement et densement pointillé, un peu moins den- 
sement en arrière; d’un brun de poix un peu brillant et plus ou moins 
roussâtre, avec une large ceinture plus foncée, occupant ordinairement 
les troisième et quatrième segments et la base du cinquième, l'extrémité 
de celui-ci et le sixième d’un roux subtestacé. Les trois premiers sensible- 
ment ou assez fortement impressionnés en travers À leur base, avec le fond 
des impressions plus lisse : le cinquième à peine ou un peu plus long que 
le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’ane très-fine 
membrane pâle : le sixième peu saillant. 

Dessous du corps d’un brun de poix un peu brillant, avec le sommet du 
ventre d’un roux plus ou moins testacé. Mésosternum ruguleux. Métas- 
lérnum subconvexe, finement pubescent, légèrement et subrâpeusement 
pointillé, Ventre convexe, assez longuement pubescent ; finement, dense- 
ment et subrâpeusement ponctué ; à cinquième arceau plus court que les 
précédents : le sixième plus ou moins saillant. 

Pieds peu ou modérément allongés, finement pubescents, obsolètement 
pointillés, d’un roux testacé un peu brillant, Cuisses faiblement élargies 
avant où vers leur milieu. Tibias assez grêles, les postérieurs aussi longs 
que les cuisses, Tarses étroits , distinctement ciliés en dessous, épar- 
sement en dessus; les antérieurs Courts, les intermédiaires moins 
courts ; les postérieurs assez allongés, évidemment moins longs que les 
pen. A gr tirs allongé, aussi long que les deux suivants 

* 4 quatrième oblongs, graduellement un peu moins 


ALÉOCHARAIRES. — Sfichoglossa. 409 


Parme, Cette espèce se prend sous les écorces des arbres infectés de 
substances cryptogamiques. Elle est assez commune dans toute la France : 
dans les environs de Paris et de Lyon, dans la Bourgogne, la Bresse, le 
Beaujolais, le Languedoc, la Provence, les Landes, les Pyrénées, etc. 


Oes. Nous n’insisterons pas sur celte espèce bien connue, et nous nous 
bornerons à dire qu’elle se distingue des précédentes par une couleur 
moins brillante et une taille moindre ; par son prothorax plus visiblement 
sinué à sa base près des angles postérieurs, et sans apparence de soies 
redressées sur les côtés, 

La couleur passe du brun au roux testacé, suivant que les sujets sont 
plus ou moins adultes. 

Les échantillons provenant de la France méridionale ou de la Corse 
sont ordinairement plus robustes et plus obscurs. 


Peut-être doit-on rapporter à la Stichoglossa corticina l’Aleochara 
pulchella de Sahlberg (ns. Fenn. 1, 3TT, 56). 


Nous décrirons, à la suite du genre Stichoglossa, une espèce, que nous 
n'avons pas examinée, et dont nous rapportons la description : 


4. Stichoglossa (Dexiogyia) rufula, MOTSCHULSKY. 


Forme de la Corticina, mais plus grande et surtout plus large, plus con- 
vexe et plus robuste. Corselet plus large que les élytres. Ponctuation plus 
fine, pubescence plus courte, grisâtre, soyeuse, abdomen plus luisant, 
pubescence éparse et jaunâtre. Couleur rousse faiblement brunâtre, tête et 
base des élytres un peu plus foncées, troisième, quatrième et moitié du cin- 
quième segment de l'abdomen presque noirs; pattes et antennes d'un roux 
plus jaunâtre, la base et l'extrémité des dernières, Les palpes et les tarses 
testacé clair. 


og" Cinquième segment du dessus de l'abdomen avec une petite carène 
longitudinale au milieu. 


Oxypoda rufula, MorscuuLsky, Bull, Mosc. 1858, If, 245; — Enum. Esp. nouv. 
1859, 105, 204. 


Téte proportionnellement beaucoup plus large que chez la corticina. 
Antennes plus fortes, deuxième article de la longueur du troisième, 
dernier acuminé, conique et de la longueur des deux précédents réunis. 


Re 
; 
1 
F 


es = 


410 BRÉVIPENNES 


Corselet plus transversal, plus arrondi sur les côtés et antérieurement. 

Élytres un peu plus étroites que le corselet, aussi longues que larges, 
écusson et suture enfoncées sur la partie antérieure, ponctuation plus forte 
que le corselet. 


Abdomen parallèle, ponctuation forte et épaisse à la base, plus éparse 
vers l'extrémité, 


Pare, La forêt de Fontainebleau. 


Nous ajouterons à la fin du genre Stichoglossa une espèce douteuse et 
qui semble faire passage à notre genre Platyola, si toutefois elle ne cons- 
titue pas elle-même un genre particulier, Nous ne l'avons pas vue en 
nature et nous en donnons Ja description d’après feu Aubé : 


5. Stichoglossa depressipennis, Auré. 


Allongée, presque plane, d'un roux testacé, avec le quatrième segmen 
de l'abdomen à son sommet et Le cinquième en entier, noirs. Élytres den- 


sement el rugueusement Ponctuées, légèrement relevées en carène sur Les 
côtés. 


TIschnoglossa depressipennis, Augé, Ann. Soc. Ent, Fr. 1862, 71, 


Long., 2 mill, 


Assez étroite, allongée, déprimée et entièrement testacée, avec le qua- 


trième segment de l'abdomen à l'extrémité et le cinquième dans toute son 
étendue noirs. 


trième, les sept suivants assez Courts, presqu 
augmentant légèrement de volume au fur et à m 
de l'extrémité, le dernier ovalaire et presque a 
cédents réunis, 

Corselet un peu aplati, plus large que les élytres ; la base est sinueuse et 
les angles postérieurs légèrement aigus : 


; il est tout couvert de points très- 
fins et très-serrés, analogues à ceux de la tête. 


e égaux en longueur, mais 
esure qu'ils se rapprochent 
ussi long que les deux pré- 


ALÉOCHARAIRES. — Platyola. 411 


Écusson assez grand et rugueux. 

Élytres à peu près de la longueur du corselet, très-fortement déprimées, 
presque concaves, avec le bord externe relevé en carène et la partie sutu- 
rale légèrement saillante, ponctuation un peu plus forte que celle du cor- 
selet et de la tête; elles offrent en arrière, à leur point de réunion, un angle 
rentrant, très-sensible, 

Les premiers anneaux de l'abdomen couverts de.points assez forts et peu 
serrés, les autres un peu plus finement ponctués. 


Pari. Ce curieux brachélytre a été pris par M. Raymond aux environs 
de Fréjus, sous une pierre et en compagnie de petites fourmis. 


Oss. Cet insecte se distingue facilement de ses congénères par sa forme 
plus déprimée, son corselet relativement plus grand, et surtout par ses 
élytres, dont la dépression va presque jusqu’à la concavité, le bord externe 
étant légèrement relevé en carène et la sulure un peu saillante. 


: Genre Platyola, PLaryoLe, Mulsant et Rey. 


Étymologie : mhatûc, aplati. 


Caractères, Corps suballongé, subfusiforme, subdéprimé, ailé. 

Tête subtransverse, assez grande, moins large que le prothorax, sensi- 
blement engagée sous celui-ci, à peine resserrée à sa base, atténuée 
en avant, légèrement saïllante, subinclinée. Tempes finement rebordées 
sur les côtés. Épistome tronqué en avant. Labre transverse, arrondi à son 
sommet. Mandibules courtes et larges, assez saillantes, mutiques, à pointe 
simple et brusquement recourbée. Palpes maæillaires assez développés, 
de quatre articles : le troisième sensiblement épaissi en massue, plus long 
que le deuxième : le dernier très-petit, subulé, Palpes labiaux petits, de 
trois articles. Menton grand, trapéziforme, plus étroit en avant, tronqué 
au sommet. Tige des mâchoires obtusément angulée à la base. 

Yeux petits, subarrondis, à peine saillants, séparés du prothorax par 
un intervalle assez grand. 

Antennes courtes, assez robustes, fusiformes ; insérées près du bord an- 
téro-interne des yeux, dans une fosselte assez profonde ; de onze articles ; 
le premier suballongé, subépaissi ; le deuxième allongé ; le troisième sen- 
siblement plus court : le quatrième subglobuleux, les cinquième à dixième 


412 | BRÉVIPENNES 


plus ou moins fortement transverses, fortement contigus : le dernier as- 
sez grand, conique. | 

Prothorax fortement transverse, de la largeur des élytres, un peu plu 
étroit en avant; tronqué ou à peine échancré au sommet ; à angles anté- 
rieurs subinfléchis et à peine obtus ; assez fortement arqué sur les côtés ; 
subarrondi et distinctement rebordé à la base ; à angles postérieurs nuls 
où très-largement arrondis. Repli large, subhorizontal, un peu visible vu 
de côté, seulement en arrière. 

Écusson très-petit, triangulaire. 

Élytres fortement transverses, simultanément subéchancrées à leur 
bord apical ; à peine sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, 
subparallèles et subrectilignes sur leurs côtés. Repli assez étroit, assez 
infléchi, à bord inférieur presque droit. Épaules non saillantes. 

Prosternum très-peu développé entre les hanches antérieures, où il forme 
un angle court et très-ouvert. Lame mésosternale en angle à sommet assez 
aigu, prolongé à peine au delà du milieu des hanches intermédiaires, Mé- 
diépisternums assez grands soudés au mésosternum. Médiépimères mé- 
diocres, trapéziformes. Métasternum assez court, à peine angulé entre les 
hanches postérieures, plus fortement entre les intermédiaires. Postépister- 
ums étroits, à bord interne subparallèle au repli des élytres. Postépimè- 
res assez petites, subtriangulaires. 

Abdomen suballongé, subatténué vers son extrémité, de la largeur des 
élytres, assez convexe en dessus, fortement rebordé sur les côtés ; pou- 
“ant un peu se redresser en l'air; à quatre premiers segments subégaux, 
le cinquième plus court, subrétractile : le sixième saillant, rétractile : 
celui de l’armure caché : le premier seul, légèrement sillonné en travers à 
Si base. Ventre assez convexe, à premier arceau plus grand, le cinquième 
: lus court que les intermédiaires, ceux-ci subégaux, lesixième très-saillant. 

Hanches grandes, assez saillantes, coniques, obliques, renversées en 
arrière, convexes en avant, planes en dessous, contiguës au sommet. Les 
intermédiaires moindres, subovales, subdéprimées, obliquement disposées, 
trés-rapprochées. Les postérieures grandes, subcontiguës à leur base, di- 
vergentes au sommet : à /ame supérieure nulle en dehors, subitement di- 
latée en dedans en cône assez Saillant ; à lame inférieure large, trans- 
Yerse, explanée, un peu plus étroite en dehors. 

Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, sub- 
cunéiformes ; les postérieurs grands, ovales-oblongs ou subelliptiques. 
Cuisses débordant médiocrement les côtés du corps, subcomprimées, assez 


ALÉOCHARAIRES. — Platyola. 413 


larges à leur base, atténuées vers leur extrémité. Tibias assez grêles, droits 
ou presque droits, sublinéaires ou un peu plus étroits vers leur base, mu - 
tiques, armés au bout de leur tranche inférieure de deux très-petits épe- 
rons ; les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses grêles, subfilifor- 
mes, de cinq articles ; les antérieurs courts, à quatre premiers articles 
courts, subégaux : les intermédiaires assez courts, à quatre premiers 
articles assez courts, graduellement plus courts ; les postérieurs subal- 
longés, moins longs que les tibias, à premier article plus long que les sui- 
vants, ceux-ci oblongs, graduellement un peu moins longs; le dernier de 
ious les tarses subégal aux deux précédents réunis. Ongles très-petits, 
grêles, subarqués. 


Os. La seule espèce de ce genre a une démarche lente. Elle vit sous 
les pierres enterrées. 

La lame mésosternale est moins prolongée que dans le genre Oxypoda, 
les antennes sont plus courtes et plus robustes ; le prothorax est plus dis- 
tinctement rebordé à sa base, à angles antérieurs plus droits, les posté- 
rieurs plus effacés. L’abdomen offre le premier segment seul, sillonné en 
travers à sa base, et le cinquième est moins développé, plus rétractile, 
etc. 

Par sa forme générale subdéprimée, ce genre rappelle un peu les Lep- 
tusa ou même les Placusa. 

Il est bien distinct des genres Thiasophila et Stichoglossa par le premier 
segment abdominal seul impressionné en travers à sa base, avec le cin- 
quième un peu moins développé, et par la brièveté du troisième article 
des antennes. Celles-ci sont plus courtes et plus robustes, plus fusiformes. 


1. Platyola fusicornis, MULSANT et Rey. 


Assez allongée, assez large, subfusiforme, finement et brièvement pubes- 
cente, d'un roux testacé un peu brillant, avec la tête à peine rembrunie, 
Les yeux.très-noirs, la bouche, les antennes et les pieds testacés. Tête à 
peine pointillée. Antennes fusiformes. à troisième article plus court que 
le deuxième. Prothorax fortement transverse, légèrement convexe, aussi 
large que Les élytres, assez fortement arqué sur Les côtés, subimpressionné 
à sa base, assez finement, densement el subrugueusement pointillé. Élytres 


414 BRÉVIPENNES 


fortement transverses,un peu plus longues que leprothorax, déprimées, gaxe 
fortement, densement et ruguleusement pointillées, Abdomen dus des A 
subatténué vers Son extrémité, très-finement et assez densement pointillé. 


Homalota fusicornis, Muisanr et Rev, Op, Ent. Il, 1853, 44, G, — FAIRMAIRE et 
LABoULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 422, 92, 
Oxypoda clavicornis, Bauni. 


Long., 0",0016 (2/3 1.); — larg, Ow,0005 (1/4 L.). 


Corps assez allongé, assez large, subfusiforme, subdéprimé, d’un roux 
testacé peu ou un peu brillant ; revêtu d’une fine pubescence cendrée, 
Courte, couchée et assez serrée. 

Tête subtransversalement arrondie, sensiblement moins large que le 
prothorax, à peine pubescente, très-finement et presque imperceptiblement 
pointillée, d’un roux de poix assez brillant. Front large, à peine con veLes 
à peine fovéolé sur son milieu. Épistome subconvexe, presque lisse, d’un 
roux lestacé; paraissant, à un certain jour, comme séparé du front so 
une suture transversale, très-fine, limitée, de chaque côté, par une pelite 
linéole obscure, courte, longitudinale, Labre d'un roux testacé. Parties de 
la bouche testacées, 

Yeux petits, subarrondis, d’un noir profond, 

Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; for- 
lement épaissies en forme de fuseau allongé ; très-finement duveteuses et 
en Outre fortement pilosellées vers le sommet de chaque article ; testacées, 
avec le premier article un peu plus pâle : celui-ci à peine épaissi, sub- 
elliptique : le deuxième allongé, plus long que le premier le troisième 
obconique, à peine égal à la moitié du deuxième : les quatrième à dixième 
graduellement plus épais et fortement contigus : le quatrième subglobu- 
leux : le cinquième sensiblement, le sixième fortement, les septième à 
dixième très-fortement transverses : le dernier aussi long que les deux 
précédents réunis, Conico-ovalaire, subacuminé au sommet. 

Prothorax fortement transverse, presque une fois plus large que long ; 
un peu plus étroit en avant; tronqué ou à peine échancré au sommet ; 
à angles antérieurs subinfléchis, à peine obtus et à peine arrondis ; assez 
fortement arqué sur les côtés ; aussi large en arrière que les élytres ; large- 
ment arrondi à sa base ; légèrement convexe; marqué au devant de l’écusson 
d'une impression transversale subobsolète ; finement et brièvement pubes- 
cent ; assez finement, légèrement, densement et subrugueusement poin- 
tillé ; entièrement d’un roux testacé un peu brillant. 


ALÉOCHARAIRES. — Platyola. 415 


Écusson en partie voilé, subponctué, d’un roux ferrugineux. 

Élytres formant ensemble un carré fortement transverse, un peu plus 
longues que le prothorax ; subparallèles et subrectilignes sur leurs côtés ; 
simultanément subéchancrées à leur bord apical, avec l’angle sutural 
presque droit ; à peine sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; 
déprimées ; finement, brièvement et assez densement pubescentes: den- 
sement et rugueusement pointillées, avec la ponctuation sensiblement plus 
forte que celle du prothorax ; entièrement d’un roux testacé peu brillant. 
Épaules non saillantes. 

Abdomen suballongé, aussi large à sa base que les élytres, environ trois 
fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle vers sa base, mais légère- 
ment rétréci dès le deuxième segment et plus subitement à partir du 
quatrième ; assez CONVEXE sur le dos ; finement et assez densement pubes- 
cent ; très-finement, légèrement et subécailleusement ponctué, avec la 
ponctuation assez serrée sur les trois premiers segments, un peu plus 
écartée et subobsolète sur les suivants ; entièrement d’un roux testacé 
assez brillant. Le premier segment, seul, légèrement sillonné en travers à 
sa base : le cinquième un peu plus court que le précédent, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle : le 
sixième saillant, en cône tronqué au sommet (o”). 

Dessous du corps finement pubescent, assez densement pointillé ; d'un 
roux testacé assez brillant. Métasternum subconvexe. Ventre assez convexe, 
à ponctuation subécaillense ; à cinquième arceau plus court que les pré- 
cédents : le sixième très-saillant, conique, plus prolongé que le segment 
abdominal correspondant. 

Pieds peu allongés, finement pubescents, obsolètement pointillés, tes- 
tacés, Cuisses subélargies avant leur milieu. Tibias assez grèles, les posté- 
rieurs aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, finement ciliés ; les 
antérieurs courts; les intermédiaires moins courts; les postérieurs sub- 
allongés , moins longs que les tibias. 


Parme. Nous avons rencontré cette espèce dans les environs de Lyon, 
en octobre, parmi les détritus charriés par les inondations du ruisseau 
d'Izeron (1). 


(4) Au moment de mettre sous presse, M, Revélière nous a communiqué deux exem- 
plaires dé cette espèce, pris à Omessa (Corse), en compagnie de Staphylinides aveu- 
gles, dont elle paraît avoir les mœurs, 


416 BRÉVIPENNES 


Oss. Elle a la tournure d’une Placusa, mais son prothorax n’est point, 
comme dans les espèces de ce genre, bissinué sur les côtés de sa base; le 
dos de l'abdomen est convexe au lieu d’être déprimé ; le dernier article des 
antennes est moins court et moins obtus. 

Elle ressemble plutôt à une petite Leptusa ou à une petite Oxypoda. 

La couleur de la tête varie du roux de poix au testacé. 

La ® a le sixième segment abdominal et le sixième arceau ventral plus 
obtus et moins prolongés. 


QUATRIÈME RAMEAU 


OCYUSATES 


CaracrÈRes, Corps allongé ou suballongé, sublinéaire. Tête médiocre 
ou assez grande, subtransverse ou subarrondie, non portée sur un cou, 
un peu resserrée à sa base, un peu moins large que le prothorax, à peine 
engagée dans celui-ci, assez suiilante. Temps sensiblement rebordées sur 
les côtés. Antennes peu allongées, plus ou moins épaissies, Prothorax 
presque carré ou transverse, parfois subrétréci en arrière, à peine ou un 
peu moins large que les élytres ; à repli modérément infléchi, visible 
vu de côté. Élytres courtes ou assez courtes. Abdomen subparallèle, à 
trois premiers segments fortement et également impressionnés en travers 
à leur base, et le quatrième parfois visiblement. Prosternum à peine déve- 
loppé au devant des hanches antérieures. Lame mésosternale rétrécie en 
pointe assez brusque, acuminée et prolongée jusque près du sommet des 
hanches intermédiaires; celles-ci légèrement distantes. Postépimères ne 
dépassant pas les élytres. Ventre à deuxième et troisième arceaux souvent 
resserrés à leur base. Pieds assez allongés. Tarses Postérieurs suballongés, 
à premier article allongé, égal aux deux suivants réunis, subégal au der- 
nier : celui des intermédiaires un peu plus long que le deuxième. 


Oes. Ce rameau lie naturellement celui des Oxypodates aux deux sui- 
vants, dont il commence à présenter quelques-uns des caractères, Ainsi, 
la forme devient plus parallèle ou plus linéaire, la tête se montre plus 
dégagée et le prothorax moins large relativement aux élytres, parfois même 
subrétréci en arrière, ce qui n’a jamais lieu dans les trois premiers 
rameaux, 


ALÉOCHARAIRES. — Ocyusa. 417 ; 


Il rappelle un peu les Pronoméates, mais la bouche est moins prolongée 
en rostre, et les tarses sont tous de cinq articles. 
Ce rameau se borne à un seul genre. 


< Genre Ocyusa, OcyusA, Kraatz. 


KRAATZ, Ins. Deut., II, p. 156. 


Étimologie : G4d<, prompt. 


CaraCTÈRES. Corps allongé ou suballongé, subparallèle, subconvexe, 
ailé. 

Téte subtransverse ou parfois subarrondie, un peu ou à peine moins 
large que le prothorax, à peine engagée dans celui-ci, un peu resserrée 
à sa base, plus ou moins atténuée en avant, assez saillante, inclinée. Tempes 
sensiblement rebordées sur les côtés, Épistome largement tronqué en avant 
où il offre un léger espace submembraneux et subangulé en arrière. Labre 
fortement transverse, t'onqué au sommet. Mandibules peu saillantes, sim- 
ples, mutiques, arquées. Palpes maæillaires assez développés, de quatre 
articles : le troisième plus long que le deuxième, graduellement et sensi- 
blement épaissi vers son sommet : le dernier très-grêle, subulé, subcylin- 
drique, presque aussi long que la moitié du précédent. Palpes labiaux 
petits, de trois articles : les deux premiers subégaux : le dernier un peu 
plus 1ong, mais plus étroit, subcylindrique. Menton grand, transverse, plus 
étroit en avant, subtronqué au sommet, Tige des mâchoires subrectangulée 
à la base. 

Yeux médiocres, subovalairement arrondis, peu saillants, séparés du 
prothorax par un intervalle assez grand. 

Antennes peu allongées, plus ou moins épaissies, insérées au bord 
antéro-interne des yeux, dans une fossette profonde et assez grande ; de 
onze articles : le premier suballongé, subépaissi: les deuxième et troisième 
obconiques : le troisième plus court que le deuxième, les quatrième à 
4 dixième graduellement plus épais, plus ou moins contigus : les pénul- 
É tièmes plus ou moins fortement transverses : le dernier grand, ovalaire ou 
ovalaire-oblong. 

Prothorax transverse ou pres que carré, aussi large ou un peu moins 
large que les élytres; tronqué au sommet; à angles antérieurs infléchis 


es 


Tr, 


418 BRÉVIPENNES 


et subarrondis ; subarqué sur les côtés ; subarrondi à sa base; à angles 
postérieurs droits ou obtus ; très-finement rebordé à la base et sur les 
côtés. Repli modérément infléchi, visible vu de côté. 

Écusson assez petit, triangulaire. 

Élytres assez courtes, carrées ou transverses ; subcarrément coupées ou 
à peine et simultanément échancrées à leur bord apical ; à peine ou non 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe; parfois finement 
rebordées sur la suture; simples et presque subrectilignes ou à peine 
arquées sur leurs côtés. Repli médiocre, peu infléchi, à bord inférieur 
subarqué. Épaules peu saillantes, 

Prosternum à peine développé au devant des hanches antérieures, 
offrant entre celles-ci un angle large, assez court, mais à sommet assez 
aigu. Mésosternum à lame médiane en angle prononcé, rétréci en arrière 
en pointe assez brusque, acuminée et prolongée jusque près du sommet des 
hanches intermédiaires. Médiépisternums grands, soudés au mésosternum. 
Médiépimères médiocres, en triangle ou en losange oblique. Métasternum 
modérément développé, non distinctement sinué au devant des hanches 
postérieures, faiblement angulé entre celles-ci; avancé entre les inter- 
médiaires en angle assez distinct et assez saillant, Postépisternums étroits, 
rétrécis postérieurement en languette, à bord interne subparallèle ou diver- 
geant à peine en arrière du repli des élytres. Postépimères assez grandes, 
sublriangulaires, 

Abdomen plus ou moins allongé, à peine moins large que les élytres, 
subparallèle ou à peine atténué en arrière, subconvexe en dessus, assez 
fortement et subépaissement rebordé sur les côtés; pouvant un peu se re- 
dresser en l'air; à quatre premiers segments subégaux, le cinquième un 
peu plus grand : le sixième peu saillant, rétractile : celui de l’armure sou- 
vent caché : lés trois premiers et rarement le quatrième impressionnés ou 
sillonnés en travers à leur base. Ventre convexe, à premier arceau plus 
grand que les suivants, cenx-ci subégaux, le cinquième parfois un peu 
plus court : le sixième peu ou assez saillant, rétractile : les deuxième et 
troisième souvent un peu resserrés à leur base. 

Hanches antérieures grandes, saillantes, coniques, obliques, subrenver- 
versées en arrière, Convexes en avant, planes en dessous, contiguës au 
sommet. Les intermédiaires moindres, subovales, peu saillantes, obli- 
quement disposées, légèrement distantes. Les postérieures grandes, con- 
tiguës à leur base, divergentes au sommet ; à lame Supérieure nulle en 
dehors, assez brusquemeñt dilatée en dedans en cône assez saillant ; à 


ALÉOCHARAIRES. — (cyusa. 419 


lame inférieure assez large, transverse, explanée, un peu plus étroite en 
dehors. 

Pieds suballongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, sub- 
cunéiformes ; les postérieurs grands, ovales-oblongs, subdétachés et ob- 
tusément acuminés au sommet. Cuisses débordant assez fortement les côtés 
du corps, subcomprimées, à peine élargies vers leur milieu. Tibias assez 
grèles, aussi longs (au moins les postérieurs) que les cuisses, droits ou 
presque droits, sublinéaires ou faiblement rétrécis vers leur base, muti- 
ques, munis au bout de leur tranche inférieure de deux petits éperons 
subdivergents. Tarses assez grêles, à peine subcomprimés, subatténués 
vers leur extrémité, de cinq articles; les antérieurs courts, à quatre pre- 
miers articles courts, subégaux ; les intermédiaires moins courts, à pre- 
mier article oblong, un peu plus long que les suivants, les deuxième à 
quatrième assez courts, subégaux ; les postérieurs suballongés, moins 
longs que les tibias, à premier article allongé, aussi long que les deux 
suivants réunis, subégal au dernier, les deuxième à quatrième oblongs 
ou suboblongs, subégaux ou graduellement à peine plus courts : le der- 
nier de tous les tarses au moins aussi long que les deux précédents réu- 
nis, Ongles grèles, simples, à peine arqués. 


Oss. Ce genre ne renferme qu’un petit nombre de petites espèces médio- 
crement agiles et vivant parmi les mousses humides. 


Il participe, quant au facies, à la fois du genre Tachyusa, dont il diffère 
par ses tarses antérieurs de cinq articles: du genre Stichoglossa, dont il se 
distingue par ses antennes moins épaisses et par son prothorax ordi- 
nairement plus étroit relativement aux élytres : du genre Calodera, dont il 
se sépare par sa forme un peu plus épaisse et par ses antennes plus grêles. 


Le genre Ocyusa se compose de quatre espèces françaises el assez dis- 
parates, dont voici les principaux caractères : 


a Prothoraæ transverse, obsolètement sillonné sur sa ligne médiane, 
presque aussi large dans son milieu que les élytres, à côtés, vus laté- 
ralement, non sinués en arrière. Antennes courtes, à troisième 
article évidemment plus court que le deuxième. Étlytres de la 
longueur du prothorax. (Sous-genre Mniusa, de viov, mousse). 

aa Prothorax presque carré, évidemment un peu moins large dans son 
milieu que les élytres, à côtés, vus latéralement, plus ou moins 
sinués en arrière. 

b Prothorax subatténué en avant, fovéolé vers sa base. Antennes courtes, 


à troisième article sensiblement plus court que le deuxième. 
BR, d. 28 


INCRASSATA, 


470 BRÉVIPENNES : 


Étytres sensiblement plus longues que le prothorax, non rebor- 
dées sur la suture. (Sous-genre Cousya, anagramme de Ocyusa.) NIGRATA. 
bb Prothoraæ non visiblement atténué en avant, non fovéolé vers sa 
base. Antennes suballongées, à troisième article un peu plus court 
que le deuxième. Étytres un peu ou à peine plus longues que le 
prothorax, visiblement rebordées sur la suture. (Sous-genre Ocyusa.) 
c Prothorax non rétréci en arrière. Antennes vembrunies vers leur 
extrémité. Cuisses obscures. Le quatrième segment abdominal 
non impressionné en travers à sa base. 
cc Prothoraæ subrétréci en arrière. Antennes et pieds entièrement 
d'un roux testacé. Le quatrième segment abdominal impres- 
sionné en travers à sa base. PICINA. 


41. Ocyusa (Mniusa) inerassata, MULSANT et REY. 


Suballongée, sublinéaire, peu convexe, très-finement et peu densement 
pubescente, d'un noir un peu brillant, avec la bouche, les antennes el les 
pieds d’un roux de poix. Tête très-finement et densement pointillée. Antennes 
courtes, à troisième article évidemment plus court que le deuxième, les 
pénullièmes fortement transverses. Prothorax transverse, à peine rétrécien 
avant, faiblement arqué sur les côtés, presque aussi large que les élytres, 
obsolètement sillonné sur son milieu, très-finement et densement pointillé. 
Élytres assez fortement transverses, de la longueur du prothorax, subdé- 
primées, assez finement, densement et subrugueusement ponctuées. Abdomen 
subparallèle, très-finement et assez densement pointillé. 


Homalota incrassata, Muzsant et Rey, Op. Ent. 1852, 1, 32, 13. 
Oxypoda incrassata, KRaaTz, Ins. Deut. II, 181, 30. 

Oxypoda aterrima, WATERHOUSE, Zool. 4858, 6116; — Lond. V, 14. 
Leptusa rupestris, FAUVEL, Ann. Soc. Ent. Fr. 1862, 88. 

Leptusa nigra, BrisouT, Cat. Grenier, Mat. Faun. Fr. 1863, 16. 


Long., 0",0098 (1 1/4 1.); — larg., Om,0007 (1/3 1.). 


Corps suballongé, sublinéaire, peu convexe, d’un noir un peu brillant ; 
revêtu d’une très-fine pubescence d’un cendré blanchâtre, courte, couchée, 
mais peu serrée. | 

Tête subélargie en arrière, un peu moins large que le prothorax, légère- 
ment pubescente, très-finement et densement pointillée, d’un noir peu 
brillant. Front large, subdéprimé ou à peine convexe. Épistome convexe, 


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ALÉOCHARAIRES. — (cyusa. 421 


presque lisse. Labre subconvexe, d’un roux de poix, rugueusement 
ponctué, légèrement cilié en avant. Parties de la bouche d’un roux de 
poix assez obscur, avec les mandibules ferrugineuses. Le pénultième article 
des palpes maæillaires légèrement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Autennes évidemment plus courtes que la tête et le prothorax réunis : 
légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre 

distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’an roux de 
poix obscur, avec le premier article à peine moins foncé : celui-ci allongé, 
légèrement renflé en massue : le deuxième suballongé, un peu moins long 
que le premier : le troisième oblong, évidemment plus court et un peu 
plus grêle que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement un peu 
plus épais, subcontigus : le quatrième sensiblement, les cinquième à 
dixième fortement transverses, avec les pénultièmes encore plus fortement : 
le dernier un peu plus court que les deux précédents réunis, courtement 
ovalaire, obtus au sommet. 

Prothorax sensiblement transverse, environ une fois et un quart aussi 
large que long ; à peine rétréci en avant ; largement tronqué au sommet ; 
à angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; faiblement arqué sur 
les côtés ; presque aussi large dans son milieu que les élytres ; largement 
arrondi à sa base, avec celle-ci souvent subtronquée au devant de l’écusson ; 
à côtés non sinués en ürrière au devant des angles postérieurs, qui sont 
obtus et subarrondis; peu convexe sur son disque ; creusé au devant 
de l’écusson d'une impression assez prononcée, prolongée sur la Digne 
médiane en forme de sillon obsolète mais toujours assez visible ; très- 
finement, mais peu densement pubescent; offrant, en outre, sur les côtés 
et sur le bord antérieur, quelques rares soies obscures et redressées ; 
très-finement, légèrement et densement pointillé ; entièrement d’un noir 
un peu brillant. Repli lisse, roussâtre. 

Écusson à peine pubescent, très-finement pointillé, d'un noir un peu 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse ; environ 
de la longueur du prothorax ; presque subparallèles et presque subrectili- 
gnes sur leurs côtés; à peine et simultanément subéchancrées à leur 
bord apical ; à peine ou non sinuées au sommet, vers leur angle postéro- 
externe ; subdéprimées sur leur disque; parfois subimpressionnées der- 
rière l'écusson le long de la suture, qui est à peine où non rebordée; 
très-finement et modérément pubescentes, avec les côtés parés parfois de 


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422 BRÉVIPENNES 


deux légères soies, souvent caduques ; assez finement et densement ponc- 
tuées, avec la ponctuation subrugueuse, non plus serrée mais évidemment 
un peu plus forte que celle du prothorax; entièrement d’un noir un peu 
brillant et parfois un peu brunâtre. Épaules non ou à peine saillantes, 
étroitement arrondies. 

. Abdomen peu ou médiocrement allongé, à peine moins large à sa base 
que les élytres ; de trois à quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subpa- 
rallèle sur ses côtés ou même arcuément subélargi vers son dernier tiers; 
subdéprimé sur sa base, subconvexe en arrière; très-finement et sub- 
éparsement pubescent, avec la pubescence moins serrée, mais plus longue 
que celle du prothorax et des élytres ; à peine sétosellé vers son sommet; 
très-finement et assez densement pointillé, avec la ponctuation un peu 
moins serrée en arrière ; entièrement d'un noir assez brillant. Les trois 
premiers segments sensiblement impressionnés en travers à leur base : le 
cinquième un peu plus développé que les précédents, très-largement 
tronqué ou à peine échancré et muni à son bord apical d’une très-fine 
membrane pâle : le sixième étroit, peu saillant, plus ( ? ) ou moins (o’) 
arrondi au sommet. 

Dessous du corps très-légèrement pubescent; très-finement et assez 
densement pointillé; d’un noir de poix brillant. Métasternum subconvexe. 
Ventre convexe, à pubescence assez longue, à cinquième arceau subégal 
au précédent ou à peine moins long : le sixième peu saillant, plus (o”) 
ou moins ( ) arrondi à son sommet, 

Pieds suballongés, légèrement pubescents, finement pointillés ; d’un roux 
de poix brillant. Cuisses à peine ou faiblement élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grêles ; les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses 
assez étroits, assez deusement et finement ciliés en dessous, éparsement en 
dessus ; les antérieurs courts, les intermédiaires un peu moins courts ; les 
postérieurs suballongés, moins longs que les tibias, à premier article assez 
allongé, égal aux deux suivants réunis : les deuxième à quatrième sub- 
oblongs, subégaux ou graduellement à peine pius courts. 


Parme. Cette espèce se trouve parmi les mousses, à la Grande-Char- 
treuse, au Mont-Dore (Auvergne), dans la Savoie, les Hautes-Pyrénées, etc. 
Elle n’est pas très-commune. 


Oss. Cette espèce ressemble un peu à une Leptusa, mais les tarses 
antérieurs et intermédiaires nous ont paru composés de cinq articles. Nous 
avons cru devoir la retrancher des Oxypoda et la transporter parmi les 


ALÉOCHARAIRES. — Ocyusa. 423 


Ocyusa à cause de sa tête assez saillante et assez large; de son prothorax 
peu élargi en arrière et à repli inférieur un peu visible vu de côté ; des trois 
premiers segments de l'abdomen également et sensiblement impressionnés 
en travers à leur base; de la structure des tarses intermédiaires dont le 
premier article est seulement un peu plus long que le suivant, etc. 

Toutefois, cette espèce paraît encore disparate dans le genre Ocyusa et 
mériterait de constituer une coupe générique à part. Jusqu'à nouvel examen, 
nous nous bornerons à en faire un sous-genre (Mniusa). 


Nous placerons ici une petite espèce non encore trouvée en France, et 
dont voici la description abrégée : 


Ocyusa (Cousya) proecidun, ERICHSON. 


Assez allongée, subconvexe , finement et subéparsement pubescente, 
d'un noir brillant, avec les antennes et les pieds obscurs. Tête subconvexe, 
assez fortement et assez densement ponctuée, Antennes assez courtes, 
légèrement épaissies, à troisième article sensiblement plus court que le 
deuxième, les pénultièmes fortement transverses. Prothorax subtrans- 
verse, non rétréci en arrière, plutôt un peu rétréci en avant, subarqué sur 
Les côtés, un peu moins large que Les élytres, assez fortement et densement 
ponctué. Élytres fortement transverses, aussi longues ou à peine aussi 
longues que le prothorax, subdéprimées, fortement et densement ponctuées. 
Abdomen épais, subparallèle, aussi largé que les élytres, assez finement 
et densement ponctué, à peine moins densement en arrière.à quatrième 
segment nullement impressionné en travers à sa base. 


Homalota procidua, ERIcuson, Col. March. I, 315, 2; — Gen, et Spec. Staph. 98, 
- 85. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 819. 
Oxypoda procidua, KRAATZ, Ins. Deut. Il, 190, 44. 


Long., 0®,0020 (1 1. à peine) ; — larg., 0w,0005 (1/4 1.). 


Parrie. Allemagne, Prusse, sous les feuilles mouillées, 


Os. Cette petite espèce, remarquable par sa forte ponctuation, tient 
de l'Ocyusa incrassata par l'épaisseur de son abdomen ; de la nigrata par 
la forme de son prothorax et par la brièveté du troisième article des 


424 BRÉVIPENNES 


antennes ; de la maura par les proportions de ses élytres, relativement au 
prothorax. Les tarses sont un peu plus courts que chez ces trois espèces. 


%. Ocyusa (Cousya) nigrata, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 


Allongée, subconvexe, très-finement et éparsement pubescente, d'un noir 
brillant, avec la bouche et la base des antennes d'un roux de poix, les 
tibias et lestarses d'un roux testacé. Tête subéparsement ponctuée. Antennes 
courtes, à troisième article sensiblement plus court que le deuxième, les 
pénultièmes fortement transverses. Prothorax presque carré, subatténué en 
avant, à peine arqué sur Les cÔléS, un peu moins large que Les élytres, 
impressionné à sa base, finement et assez densement ponctué. Élytres à 
peine transverses, sensiblement plus longues que le prothorax, faiblement 


convexes, assez finement et assez densement ponctuées. Abdomen subpa- 
rallèle, légèrement et peu densement ponctué. 


©" Le sixième arceau ventral prolongé à son sommet en angle arrondi, 
dépassant un peu le segment abdominal correspondant. 


? Le sitième arceau ventral obtusément arrondi au sommet, parfois 


subsinué dans le milieu de celui-ci, dépassant à peine ou non le segment 
abdominal correspondant, 


Calodera nigrata, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent, Fr. I, 380, 10, 
Long., 0%,0033 (AL); — larg., 0®,00065 (1/3 1.). 


Corps allongé, subconvexe, d’un noir brillant ou même très-brillant ; 


revêtu d’une très-fine pubescence, d'un gris blanchâtre, courte, couchée 
et peu serrée. 


Tête subarrondie, un peu moins large que le prothorax, prolongée en 


avant en museau Court, finement et légèrement pubescente, subéparsement 
ponctuée, mais plus densement sur le vertex; d’un noir luisant. Front 
large, subconvexe, parfois à peine fovéolé sur son milieu, Épistome con- 
vexe, presque lisse. Labre subconvexe, d'un noir brillant, offrant à son 
Sommet quelques longs cils pâles. Parties de La bouche d’un roux de 
poix, avec la fine pointe des mandibules rembrunie. Le pénultième article 
des palpes maxillaires toujours obscur, finement cilié. 


ALÉOCHARAIRES. — Ocyusa. 495 


Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis; 
sensiblement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article (1) ; noires 
ou brunâtres, avec les deux ou trois premiers articles d’un roux de poix 
plus ou moins foncé : le premier assez allongé, légèrement épaissi en 
massue subelliptique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
suballongé, presque aussi long que le premier : le troisième suboblong, 
à peine plus long que la moitié du précédent : les quatrième à dixième 
graduellement plus épais, subcontigus : le quatrième sensiblement, le 
cinquième assez fortement, les sixième à dixième fortement transverses, 
avec les pénultièmes encore plus fortement : le dernier subégal aux deux 
précédents réunis, subovalaire, très-obtusément acuminé au sommet. 

Prothoraæ presque carré, subatténué en avant; obtusément arrondi au 
sommet ; à angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; un peu moins large 
dans son milieu que les élytres; paraissant, vu de dessus, à peine arqué 
sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, presque subrectilignes ou à 
peine sinués en arrière au devant des angles postérieurs, qui sont un peu 
marqués, mais obtus ; largement arrondi à sa base ; légèrement convexe ; 
creusé, au devant de l’écusson, d'une impression transversale assez pro- 
noncée, parfois plus ou moins prolongée sur le disque en forme de dé- 
pression longitudinale ; très-finement et éparsement pubescent; finement 
et assez densement ponctué ; entièrement d’un noir luisant. Repli lisse, noir 
ou d’un noir de poix. | 

Écusson très-finement pubescent, finement pointillé, d’un noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré à peine transverse ; sensiblement 
plus longues que le prothorax ; à peine plus larges en arrière, mais presque 
subrectilignes sur leurs côtés ; à peine et simultanément échancrées à leur 
bord apical, avec l'angle sutural subémoussé ; à peine sinuées au sommet 
vers leur angle postéro-externe ; non visiblement rebordées sur la suture ; 
faiblement convexes sur leur disque ; très-finement et subéparsement pubes- 
centes; assez finement et assez densement ponctuées, avec la ponctuation 
un peu oblique et évidemment plus forte que celle du prothorax ; entière- 
ment d’un noir luisant. Épaules étroitement arrondies. 


(4) Elles sont parfois distinctement ciliées vers leur base de poils à reflets blan- 
châtres. 


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| 426 BRÉVIPENNES 


Abdomen assez allongé, à peine ou un peu moins large à sa base que 
les élytres, de trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; 
subparallèle sur ses côtés ou à peine atténué tout à fait en arrière ; à peine 
convexe vers sa base, un peu plus fortement vers son extrémité ; très-fine- 
ment et subéparsement pubescent, avec la pubescence assez longue ; 
offrant en outre, sur les côtés et sur le dos, surtout dans sa partie posté- 
rieure, quelques légères soies obscures et redressées ; finement, légèrement 
et peu densement ponctué ; entièrement d’un noir brillant. Les trois pre- 
miers segments assez fortement impressionnés en travers à leur base : le 
cinquième un peu plus long que le précédent, souvent plus obsolètement 
ponctué, largement tronqué etmuni à son bord apical d’une fine membrane 
pâle : le sixième peu saillant, subaspèrement pointillé, plus ou moins 
arrondi au sommet. 

Dessous du corps légèrement pubescent, légèrement et subéparsement 
ponctué, d'un noir brillant. Métasternum assez convexe. Ventre convexe, 
à deuxième et troisième arceaux un peu resserrés à leur base : le cin- 
quième Subégal au précédent ou parfois un peu moins long : le sixième 
peu où assez saillant. 

Pieds suballongés, très finement et subéparsement pubescents, légère- 
ment ét peu densement pointillés ; d’un brun de poix brillant, avec les 
trochanters, les genoux, les tibias ét les tarses d’un roux testacé. Cuisses 
à peine élargies vers leur milieu. Tibias assez grêles ; les postérieurs aussi 
longs que les cuisses, à peine recourbés en dedans ayant leur sommet. 
Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; 
les antérieurs courts, les intermédiaires moins courts ; les postérieurs 
suballongés, sensiblement moins longs que les tibias, à premier article 
allongé, subégal aux deux suivants réunis : les deuxième à quatrième 
oblongs, graduellement à peine plus courts. 


Parrie. Cette espèce vit principalement dans les bois, parmi les mous- 
ses et les herbes. Elle est peu commune : environs de Paris et de Lyon, 
la Bourgogne, le Beaujolais, etc. 


Oss, Elle est bien distincte de l'incrassata par sa taille un peu plus 
grande, par sa couleur plus brillante et par son abdomen moins 
épais. La tête est un peu plus étroite relativement au prothorax, et 

celui-ci est plus rétréci en avant, moins court et surtout moins large, 


simplement impressionné ou fovéolé vers sa base, Les élytres sont plus 
longues, etc, 


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ALÉOCHARAIRES, — Ücyusa. 427 


Les antennes sont quelquefois entièrement d’un roux testacé plus ou 
moins obscur. 

C'est encore là une espèce disparate dans le genre, et qui pourrait don- 
ner lieu à une coupe générique distincte, car la pointe mésosternale est 
plus acérée que dans ses voisines. 


A la suite de l'Ocyusa nigrata nous décrirons provisoirement une petite 
espèce qui semble appartenir à ce genre. 


Ocyusa (Cousya) defecta, MULSANT et Rey. 


Allongée, peu convexe, très-finement et subéparsement pubescente, d'un 
noir brillant, avec la bouche et la base des antennes brunâtres, les genoux 
et les tarses d’un testacé de poix. Tête ponctuée. Antennes assez courtes, 
à troisième article un peu plus court que le deuxième, les pénultièmes assez 
fortement transverses. Prothorax subtransverse, à peine atténué en avant, 
à peine arqué sur les côtés, sensiblement moins large que les élytres, légè- 
rement et assex densement pointillé. Élytres presque carrées, sensiblement 
plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement et assez densement 
vonctuées. Abdomen subparallèle, très-finement, légèrement et assez dense- 
ment pointillé, moins sur le cinquième segment. 


Long , 0w, 0028 (1 1/4 1. à peine); — larg., 0,0004 (1/5 1.). 


Parme. Les environs de Corte en Corse (collection Revelière). 


Oss. Cette espèce est plus petite et moins convexe que l'O. nigrata. 
La ponctuation est plus fine et plus légère, et celle de l'abdomen beau- 
coup plus s serrée. Les antennes sont plus obscures à leur base, moins sen- 
siblement épaissies, avec les pénultièmes articles moins fortement trans- 
verses. Le prothorax est plus court et encore moins arqué sur les côtés. 

Comme nous n’en avons vu qu'un seul exemplaire collé, il est douteux 
pour nous que celte espèce appartienne au genre Ocyusa. Toutefois la 
structure des tarses postérieurs nous fait croire à l'amrmative, jusqu’à 
plus amples renseignements. 


BRÉVIPENNES 


3. Ocyusa maura, ErICHsox, 


Suballongée, sübconvexe, finement et modérément pubescente, d'un noir 
brillant, avec les pieds et les antennes obscurs, la base de celles-ci, la 
bouche, les genoux et Les tarses d'un roux testacé. Tête assez finement et 
densement ponctuée. Antennes suballongées, à troisième article d'un tiers 
plus court que le deuxième, les pénultième sensiblement transverses. Pro- 
thorax presque carré, non rétréci en arrière, à peine arqué sur les côtés» 
un peu moins Large que les élytres, assex finement et densement ponctué. 
Élytres sensiblement transverses, un peu plus longues que le prothorax, 
légèrement convexes, rebordées à la suture, assex fortement et densement 
ponctuées. Abdomen subparallèle, légèrement et modérément ponctué, à 
Quatrième segment non impressionné en travers à sa base. 


Oxypoda maura, Ericuson, Col. March. I, 352, 18; — Gen. et Spec. Staph. 156, 
34. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 822. — Fainmaire et LABOULBÈNE, Faun. Ent. 
Fr. 1, 441, 32. — JacquEuIN Du Var, Gen. Col. Eur. Staph. pl. 6, fig. 28. 


Ocyusa maura, Kraatz, Ins. Deut. II, 157, 1.— Tnomson, Skand. Col. HI, 11,1, 
1861. 


Long., 0",0030 (1 3/41.); — larg., 0",0007 (1/3 1.). 


Corps suballongé, subconvexe, d'un noir brillant ; revêtu d’une fine pu- 
bescence d'un gris soyeux, médiocrement longue, couchée et modéré- 
ment serrée. 

Tête épaisse, subtransverse, un peu moins large que le prothorax, fine- 
ment pubescente, assez finement et densement ponctuée, d’un noir bril- 
lant. Front large, subconvexe. Épistomelongitudinalement convexe, presque 
lisse, roussâtre et éparsement sétosellé vers son sommet, Labre subcon- 
vexe, d'un roux brillant, à peine ponctué et éparsement cilié en avant. 
Parties de la bouche d’un roux testacé. Pénultième article des palpes 
mazillaires parfois plus obscur, distinctement cilié. | 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes suballongées, environ de la longueur de la tête et du protho- 
rax réunis ; légèrement et graduellement épaissies; très-finement duve- 
teuses et en outre à peine pilosellées vers le sommet de chaque article ; 
brunâtres ou d’un roux obscur, avec le premier ou les deux premiers 


ALÉOCHARAIRES. — (Ücyusa. 429 


articles d’un roux testacé : le premier suballongé, à peine épaissi en 
massue subelliptique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
assez allongé, à peine moins long que le premier : le troisième oblong, 
égalant environ les deux tiers du deuxième : les quatrième à dixième gra- 
duellement un peu plus épais, plus ou moins contigus; les quatrième à 
sixième non, le septième légèrement, les huitième à dixième sensiblement 
transverses : le dernier assez épais, au moins égal aux deux précédents 
réunis, ovalaire-oblong, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax presque carré, largement tronqué au sommet ; à angles anté- 
rieurs infléchis, subobtus et subarrondis ; non visiblement rétréci en 
arrière où il est un peu moins large que les élytres; paraissant, vu de 
dessus, à peine arqué en avant sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéra- 
lement, légèrement sinués au devant des angles postérieurs, qui sont 
bien marqués, à peine obtus ou presque droits; largement et obtusément 
arrondi à sa base, qui est parfois subtronquée dans son milieu ; assez 
convexe sur son disque ; finement et modérément pubescent; assez fine- 
ment et densement ponctué ; d’un noir brillant. Repli lisse, d'un roux de 


poix. 
Écusson à peine pubescent, finement ponctué, d’un noir brillant. 
Élytres formant ensemble un carré sensiblement transverse, un peu plus 


longues que Le prothorax ; subparallèles dans leur ensemble, mais à peine 
arquées sur leurs côtés ; subcarrément coupées ou à peine et simultané- 
ment subéchancrées à leur bord apical; subsinuées au sommet vers leur 
angle postéro-externe ; distinctement rebordées sur la suture ; légèrement 
conyexes sur leur disque ; Subimpressionnées derrière l’écusson ; fine- 
ment et modérément pubescentes ; densement et assez fortement ponc— 
tuées, avec la ponctuation un peu oblique et évidemment plus forte 
que celle du prothorax; entièrement d’un uoir brillant, Épaules subar- 
rondies, 

Abdomen médiocrement allongé, à peine moins large à sa base que les 
élytres, un peu plus de trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparal- 
lèle sur ses côtés ou subatténué tout à fait en arrière ; à peine convexe à 
sa base, fortement vers son extrémité ; très-finement mais peu densement 
pubescent, avec des cils plus longs et plus distincts vers le bord apical 
des premiers segments ; légèrement mais peu densement ou modérément 
ponctué ; entièrement d'un noir brillant, Les trois premiers segments for- 
tement impressionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions 
obsolètement rugueux : le cinquième subégal aux précédents ou à peine 


ù 

Et 

4 
Lee! 


430 BRÉVIPENNES 


plus grand, largement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine 
membrane pâle et peu distincte : le sixième ordinairement peu saillant. 

Dessous du corps finement pubescent, légèrement et assez densement 
ponctué, d’un noir brillant. Métasternum subconvexe. Ventre convexe, 
à deuxième et troisième arceaux un peu resserrés à leur base : le cin- 
quième parfois plus court que le précédent : le sixième peu ou médiocre- 
ment saillant, quelquefois couleur de poix. 

Pieds suballongés, finement pubescents, finement pointillés, d'un brun 
de poix, avec les trochanters roussâtres, les genoux et les tarses d’un 
roux testacé. Cuisses sublinéaires, les antérieures faiblement élargies avant 
leur miieu. Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuis- 
ses. Tarses assez étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en des- 
sus ; les antérieurs courts, les intermédiaires moins courts; les posté- 
rieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias, à premier 
article allongé, au moins égal aux deux suivants réunis : les deuxième à 
quatrième oblongs, graduellement à peine moins longs. 


Pare. Cette espèce se trouve dans les lieux humides, surtout dans les 
parties septentrionales de la France : les environs de Paris, la Flandre, 
la Champagne, etc. 


Oss. Elle se distingue de l'O. nigrata par une taille un peu moindre, une 
tête un peu plus large et un prothorax moins atténué en avant, fovéolé à 
sa base. Les antennes à peine plus allongées, sont un peu plus grèles. Les 
élytres sont moins longues, distinctement rebordées sur la suture. L’ab- 
domen est plus épais, à trois premiers segments un peu plus fortement 
impressionnés en travers à leur base. 

Quelquefois les élytres sont d’un brun de poix. Souvent les tibias sont 
en entier d’un roux testacé, d’autres fois seulement vers leur extrémité. 

Cette espèce et la suivante constituent pour nous les véritables Ocyusa. 


4. Oecyusa picina, Aupi. 


Assez allongée, subconvexe, finement et assez densement pubescente, 
d'un noir de poix brillant, avec la bouche, les antennes et les pieds d'un 
roux testacé, Tête finement et densement ponctuée. Antennes suballongées, 
à troisième article d'un tiers plus court que le deuxième, les pénultièmes 
à peine transverses. Prothorax presque carré, subrétréci en arrière, à 


à. : D 7 d NS L d RÉ RS DR. MR, 


ALÉOCHARAIRES. -— Üeyus«. 431 


peine arqué sur les côtés, un peu moins large que les élytres , finement 
et densement ponctué. Élytres sensiblement transverses, un peu plus longues 
que le prothorax, légèrement convexes, rebordées à la suture, as5c% fine- 
ment, densement et subaspèrement ponctuées. Abdomen subparallèle, fine- 
ment et assez densement ponciué, à quatrième segment impressionné en 
L'avers à sa base. 


o* Le sixième arceau ventral étroitement ou même subangulairement 
arrondi au sommet, beaucoup plus prolongé que le segment abdominal 
correspondant. 


© Le sixième arceau ventral médiocrement arrondi au sommet, un peu 
plus prolongé que le segment abdominal correspondant. 


Calodera picina, Augé, Ann. Soc. Ent. Fr, 303, 1850.— FaïRMAIRE et LABOULBÈNE, 


Faun, Ent. Fr. I, 379, 9. 
Oxypoda fulvicornis, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 441, 33, 


Oxypoda ruficornis, KraaTz, lus. Deut. IE, 158, 2. 
Long., 0",0030 (1 1/31.) — larg., 0w,0007 (1/3 1.) 


Corps assez allongé, subconvexe, d’un noir de poix brillant ; revêtu 
d’une fine pubescence grise, assez longue, couchée et serrée. 

Téte épaisse, subtransverse, à peine moins large que le prothorax; 
finement pubescente; finement et densement ponctuée; d'un noir de 
poix brillant. Front large, subconvexe. Épistome convexe, presque lisse, 
d’un roux de poix et éparsement sétosellé vers son sommet. Labre sub- 
convexe, d’un roux brillant, subponctué et éparsement cilé en avant. 
Parties de la bouche d'un roux testacé. Pénultième article des palpes 
maæillaires distinctement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes suballongées, à peine plus longues que la tête et le protho- 
rax réunis; légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duve- 
teuses et en outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article ; 
entièrement rousses ou d’un roux testacé, avec les deux ou trois premiers 
articles encore plus clairs : le premier suballongé, légèrement épaissi en 
massue subelliptique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
assez allongé, à peine moins long que le premier: le troisième oblong, 
‘égalant environ les deux tiers du précédent : les quatrième à dixième gra- 
duellement un peu plus épais, assez fortement contigus : les quatrième à 


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439 BRÉVIPENNES 


sixième non, les septième à dixième à peine ou très-légèrement trans- 
verses : le dernier au moins aussi long que les deux précédents réunis, 
ovalaire-oblong, subacuminé au sommet. 

Prothorax presque carré ; largement tronqué au sommet ; à angles anté- 
rieurs inféchis, subobtus et subarrondis ; à peine ou un peu rétréci en 
arrière, où il est un peu moins large que les élytres ; paraissant, vu de 
dessus, à peine arqué en avant, sur les côtés, avec ceux-ci, vus latérale- 
ment, à peine sinué au devant des angles postérieurs, qui sont assez 
marqués et à peine obtus ; largement arrondi à sa base, qui est subtronquée 
dans son milieu ; assez convexe sur son disque; finement et assez dense- 
ment pubescent ; finement et densement ponctué ; d’un noir de poix bril- 
lant. Repli lisse, d'un roux de poix foncé. 

Écusson finement pubescent, finement ponctué, d’un noir de poix 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré sensiblement transverse ; un peu plus 
longues que le prothorax ; presque subparallèles et presque subrectilignes 
sur leurs côtés, qui sont néanmoins à peine arqués postérieurement ; sub- 
carrément coupées ou à peine et simulanément subéchancrées à leur bord 
apical ; à peine sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; 
légèrement convexes sur leur disque ; souvent subimpressionnées derrière 
l'écusson sur la suture, qui est distinctement rebordée ; finement et assez 
densement pubescentes; densement et subéparsement ponctuées, avec 
la ponctuation évidemment un peu plus forte que celle du prothorax ; 
d’un noir ou d’un brun de poix brillant, Épaules subarrondies. 

Abdomen médiocrement allongé, à peine moins large à sa base que les 
élytres, de trois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; sub- 
parallèle sur ses côtés ou à peine atténué tout à fait en arrière ; faiblement 
convexe vers sa base, fortement vers son extrémité ; très-finement et 
modérément pubescent, avec des cils plus longs et plus distincts au bord 
apical des premiers segments ; finement et assez densement ponctué ; d’un 
noir brillant, avec le sommet parfois couleur de poix. Les trois premiers 
segments fortement, le quatrième assez fortement, impressionnés en travers 
à leur base, avec le fond des impressions obsolètement rugueux : le 
cinquième souvent un peu plus grand que les précédents, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle : le 
sixième peu saillant, légèrement sétosellé. 

Dessous du corps légèrement pubescent, finement et assez densement 
pointillé, d’un noir brillant, Métasternum subconvexe, Ventre convexe, à 


RE EN 6 


PR TRE ©, 


ALÉOCHARAIRES. — (cyusa. 433 


deuxième et troisième arceaux évidemment un peu resserrés à leur base : 
le cinquième aussi long ou un peu moins long que le précédent ; le 
sixième plus ou moins saillant, parfois couleur de poix. 

Pieds suballongés, finement pubescents, densement pointillés; d’un 
roux testacé assez brillant. Cuisses étroites, les antérieures faiblement 
élargies vers leur base. Tibias assez grêles ; les postérieurs aussi longs que 
les cuisses, à peine recourbés en dedans vers leur extrémité. Turses assez 
étroits, longuement ciliés en dessous, éparsement en dessus; les antérieurs 
courts, les intermédiaires moins courts; les postérieurs suballongés, 
sensiblement moins longs que les tibias, à premier article allongé, au 
moins aussi long que les deux suivants réunis : les deuxième à quatrième 
oblongs, graduellement à peine plus courts. 


Parmi. Cette espèce n’est pas très-commune. Elle vit au pied des 
arbres, parmi les mousses et les herbes des prés humides et des lieux 
marécageux : dans les environs de Paris et de Lyon, dans l'Alsace, le 


Bugey, la Bresse, le Dauphiné, etc. 


Oss. Une pubescence un peu plus serrée, une ponctuation un peu moins 
forte, des antennes et des pieds moins obscurs, tels sont, à première vue, 
les signes par lesquels on peut distinguer cette espèce de la précédente. 
En outre, la tête ‘est à peine plus large ; les antennes sont à peine plus 
longues; le prothorax est un peu rétréci en arrière, el ses angles posté- 
rieurs sont moins droits; les élytres, moins fortement ponctuées, sont 
moins visiblement arquées sur les côtés et plus faiblement sinuées au 
sommet vers leur angle postéro-externe. L’abdomen est un peu plus den- 
sement ponctué, avec son quatrième segment ioujours impressionné en 
travers à sa base, etc. 

Quelquefois tout le dessus du corps est d’un brun de poix. 

Nous avons placé cette espèce à la fin du genre Ocyusa, parce qu’elle 
nous semble conduire aux Phléoporates et surtout aux Calodérates, d’abord 
par sa forme générale et par la conformation de son prothorax, ensuite 
par son abdomen dont le quatrième segment dorsal est impressionné à la 
base, et les trois premiers arceaux du ventre resserrés à leur naissance. 


Dans le genre Ocyusa entrerait encore une autre espèce dont nous ne 
donnerons que la phrase diagnostique. 


BRÉVIPENNES 


Ocyusn postien, MuLsanr el Rey. 


Assez allongée, sublinéaire, peu Convexe, finement et subéparsement 
pubescente, d'un noir de poix brillant, avec la bouche, Les antennes. les pieds 
et une grande taehe couvrant l'angle sutural des élytres, d'un roux testacé. 
Tête obsolètement pointillée ou presque lisse. Antennes assex courtes, Sen 
siblement épaissies, à pénultièmes articles fortement transverses. Prothorax 
transverse, un peu rétréci en arrière, un peu moins large que les élytres, 
légèrement ponctué. Élytres subtransverses, évidemment plus longues que 
Le prothorax, subdéprimées ou à peine convexes, très-finement rebordées 
à la suture, légèrement et assez densement ponctuées. Abdomen subparallèle, 
légèrement et éparsement pointillé. 


Long., 0",0024 (1 1. forte) ; — larg., 0",0004 (1/5 1.). 


Parmi, Porto-Vecchio en Corse, sur les pins (collection Revélière). 


Oss. Cette espèce ressemble à l’Ocyusa maura. Mais elle est un peu 
moindre, un peu moins convexe, plus légèrement et comme obsolètement 
pointillée. Les antennes sont plus fortement épaissies, avec leurs pénul- 
tièmes articles plus fortement transverses. Le prothorax est plus court, 
avec ses angles postérieurs plus obtus. Les trois premiers segments de 
l'abdomen offrent à leur base une impression transversale moins pro- 
fonde, etc. Mais ce qui distingue, à première vue, cette espèce de ses 
congénères, c'est une lache apicale d’un roux testacé, triangulaire, COM- 
mune aux deux étuis et remontant environ jusqu’au milieu sur la suture. 

Souvent l'extrême base du prothorax offre une transparence roussâtre. 


CINQUIÈME RAMEAU 


PHLÉOPORATES 
Caracrères, Corps allongé, étroit, linéaire, Téte assez grande, trans- 


verse ou subarrondie, non portée sur un cou sensible, plus ou moins res- 
serrée à sa base, aussi large ou presque aussi large que le prothorax, 


L 
à ALÉOCHORAIRES. — Phloeopor«a. 435 
| "t dégagée, plus ou moins saillante. Tempes à rebord latéral nul ou très-fin. 
% Antennes courtes ou assez Courtes, légèrement épaissies, Prothorax carré 
À ou transverse, souvent subrétréci en arrière, un peu moins large que les 
A élytres ; à repli modérément infléchi, visible vu de côté. Élytres carrées ou 
4 transverses. Abdomen subparallèle, à quatre premiers segments impres- 


} sionnés en lravers à leur base, Prosternum peu développé au devant des 
hanches antérieures. Lame mésosternale en angle rétréci en pointe acu- 
| minée ou effilée, prolongée jusqu'aux deux tiers on parfois jusque près du 
sommet des hanches intermédiaires : celles-ci légèrement distantes. Ventre 
à trois premiers arceaux un peu resserrés à leur naissance. Pieds courts 
ou assez courls. Tarses postérieurs peu ou assez allongés, à premier article 
suballongé ou suboblong, un peu ou à peine plus long que le suivant : 
celui des intermédiaires subégal au deuxième. | 


Oss. Ce rameau, bien distinct par son corps linéaire, par sa tête plus ou 
moins saillante et dégagée, par son prothorax moins large que les élytres 
et à repli visible vu de côté, par son abdomen subparallèle et à quatre 
premiers segments impressionnés en travers à leur base, fait la transi- 
tion naturelle entre les Ocyusates et les Calodérates. rappelle un peu 

- les Hygronomaires, certains Bolitocharaires, tels que le genre Leptusa, et 
quelques Myrmédoniaires, tels que les genres Pronomaea, Dadobia et 
Alevonota, etc.; mais les tarses sont tous composés de cinq articles. 


Ce rameau se réduit à deux genres dont voici les principaux caractères : 


suballongé, un peu plus long que le deuxième, Pointe mésos- 
ternale prolongée jusque près du sommet des hanches 
intermédiaires. Prothoraæ subearré. Élytres transverses. 
Corps subdéprimé. PHLOEOPORA. 


suboblong, non ou à peine plus long que le deuxième. 
Pointe mésosternale prolongée jusqu'aux deux tiers des 
hanches intermédiaires. Prothorux transverse. Élytres 
carrées. Corps déprimé, PALOEODROMA. 


Le premier article des tarses 
postérieurs 


Genre Phloeopora, Pazéopore, Erichson. 


ERICHSON, Col. March., 1, p. 311; Gen. et Spec., Staph, p. 76, 
Étymologie : ghotès, écorce; xopeÜw, je marche. 


es 


_ 


Caractères, Corps allongé, étroit, sublinéaire, subdéprimé, ailé. 
Téte subcarrée ou subiransverse, presque de la largeur du prothorax, 
BR. b. 29 


5 7 ŒIL TS 


136 BRÉVIPENNES 


assez resserrée à sa base, subangulairement rétrécie en avant, assez sail- 
Jante, subinclinée. Tempes à rebord latéral très-fin, parfois effacé ou 
même nul. Épistome largement tronqué en avant. Labre transverse, sub- 
tronqué à son bord antérieur. Mandibules peu saïllantes, simples, mutiques, 
fortement arquées vers leur extrémité. Palpes maæillaires assez allongés, 
de quatre articles : le troisième un peu plus long que le deuxième, faible- 
ment épaissi vers son sommet : le dernier petit, très-grêle, subulé. Palpes 
labiaux petits, de trois articles : le deuxième plus court que les autres : le 
dernier assez grêle, subatténué vers son extrémité. Menton transverse, 
trapéziforme, tronqué en avant. Tige des mâchoires subrectangulée à la base. 

Yeux assez grands, subarrondis, faiblement saillants, situés loin du pro- 
thorax. 

Antennes assez courtes, légèrement épaissies ; insérées vers le bord 
antéro-interne des yeux, dans une petite fossette subarrondie ; de onze 
articles : les deux premiers suballongés : le premier subépaissi : les 
deuxième et troisième obconiques : les quatrième à dixième plus ou moins 
fortement transverses, non contigus : le dernier grand, subovalaire. 

Prothorax subcarré, à peine rétréci en arrière, un peu moins large que 
les élytres; tronqué au sommet ; à angles antérieurs fortement infléchis ; 
Subarrondi à son bord postérieur, dont le milieu recouvre un peu la 
base des élytres ; à angles postérieurs plus ou moins obtus ; très-finement 
rebordé à la base et sur les côtés qui, vus latéralement, sont subsinués 
en arrière et redescendent fortement en avant dès le tiers ou le quart ba- 
silaire, Repli assez large, en forme de triangle très-obtus au sommet 
interne. 

Écusson très-petit, triangulaire. 

Élytres plus ou moins transverses, subangulairement et simultanément 
subéchancrées à leur bord apical; distinctement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe; simples et presque subrectilignes ou à peine 
arquées sur leurs côtés; parfois distinctement rebordées sur la suture. Repli 
assez étroit, peu infléchi, presque droit ou à peine arqué. Épaules légè- 
rement saillantes. 

Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, formant 
entre celles-ci un angle médiocrement prononcé, à sommet assez aigu. 
Mésosternum assez développé, à lame médiane (1) rétrécie en pointe assez 


. 


(1) Cette lame est distinctement rebordée sur les côtés. Elle offre parfois à sa base 
un rudiment de carène. à 


ALÉOCHARAIRES, — Phloeopor«. 437 


effilée, acuminée, prolongée jusque près du sommet des hanches inter- 
médiaires. Médiépisternums grands, soudés au mésosternum. Médié- 
pimères médiocres, irrégulières. Métasternum assez grand, à peine sinué au 
devant des hanches postérieures, à peine ou non angulé entre celles-ci ; 
avancé entre les intermédiaires en angle assez prononcé. Postépisternums 
assez étroits, postérieurement rétrécis en languette, à bord interne diver- 
geant un peu en arrière du repli des élytres. Postépimères assez grandes, 
subtriangulaires. 

Abdomen allongé, subparallèle, un peu ou à peine moins large que les 
élytres, subconvexe en dessus, fortement et subépaissement rebordé sur 
les côtés ; pouvant médiocrement se recourber en l'air ; à quatre premiers 
segments subégaux, impressionnés en travers à leur base, et le cinquième 
beaucoup plus grand : le sixième peu saillant, rétractile : celui de l’ar- 
mure plus où moins caché. Ventre convexe, à premier arceau plus grand 
que les suivants, ceux-ci subégaux : les trois premiers un peu resserrés à 
leur base : le sixième peu saillant, rétractile. 

Hanches antérieures grandes, coniques, obliques, assez saillantes, un 
peu renversées en arrière, Convexes en avant, planes en dessous, conti- 
guës au sommet. Les intermédiaires un peu moins développées, subova- 
laires ou subconico-ovalaires, peu saillantes, obliquement disposées, légè- 
rement distantes. Les postérieures grandes, subcontiguës à leur base, 
divergentes à leur sommet ; à lame supérieure très-étroite en dehors, gra- 
duellement subélargie depuis le sommet des épisternums, et puis assez 
brusquement dilatée en dedans en cône saillant ; à Lame inférieure trans- 
verse, large, explanée, à peine plus étroite en dehors. 

pieds courts. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, en forme 
d’onglet ; les postérieurs grands, ovalaires-oblongs, obtusément subacu- 
minés. Cuisses débordant passablement les côtés du corps, subcompri- 
mées, légèrement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias assez grêles, 
aussi longs (au moins les postérieurs) que les cuisses, droits ou presque 
droits, graduellement rétrécis vers leur base, mutiques, munis au bout de 
leur tranche inférieure de deux petits éperons grêles et divergents. Tarses 
assez grêles, subfiliformes ou à peine atténués vers leur extrémité, de 
cinq articles; les antérieurs et intermédiaires peu allongés, avec leurs 
quatre premiers articles courts et subégaux ; les postérieurs assez allongés, 
moins longs que les tibias, à premier article suballongé, un peu plus long 
que le deuxième : celui-ci et les deux suivants suboblongs, subégaux ou 
graduellement à peine plus courts : le dernier de tous les tarses à peine 


138 | BRÉVIPENNES 


plus ou au moins aussi long que les deux précédents réunis. Ongles très- 
grêles, simples, à peine arqués. 


Oss, Ce genre ne renferme que quelques petites espèces, qui vivent 
généralement sous les écorces des arbres. Leur démarche est peu agile. 


L2 
Nous ne connaissons que quatre espèces du genre Phloeopora. 
En voici les principales différences : 


a Tempes non rebordées sur les côtés ou seulement en avant, 


Prothorax 
non ou à peine sétosellé. Le quatrième segment abdomi 


nal presque 
aussi fortement impressionné en travers à sa base que les précédents. 
b Prothorux subtran 


Sverse, à peine rétréci en arrière, à angles posté- 
rieurs presque droits. Élytres non visiblement rebordées sur la 
suture, sensiblement plus longues que le prothorax , d’un roux 
fauve. Corps mat, à pubescence serrée. REPTANS. 
bb Prothorux Presque carré, subrétréci en arrière, à angles posté- 
rieurs subobtus. Élytres très-finement rebor 


dées sur la suture. 
© Elytres sensiblement plus longues que le prothorax, rousses, avec la 
base ou seulement Ja région scutellaire rembrunie. Prothorax 
nullement sétosellé sur les côtés. Sommet de l'abdomen roux. 


Corps peu brillant, à pubescence assez serrée, 
cc Élytres à peine plus longues que le Prothorax, brunätres ou seule- 
ment rousses vers l'extrémité. Prothorax obsolètement sétosellé 
Sur les côtés, Sommet de l'abdomen rarement TOUX. Corps assez 
brillant, à pubescence Modérément serrée, 
aa Tempes rebordées sur toute leur longueur. Prothorax fortement séto- 
sellé sur les côtés et sur le bord antérieur. Le quatrième segment 


abdominal faiblement impressionné en travers à sa base. Élytres 


distinctement rebordées sur la suture, Corps brillant, à pubescence 
Peu serrée. 


PRODUCTA. 


Ti:ANSITA. 


CORTICALIS. 


1. Phlocopora reptans, GRAVENHORST, 


Allongée, sublinéaire, Subdéprimée, très-finement et densement pubes- 
cente, d'un noir mat, avec les élytres d'un roux fauve, le sommet de 
l'abdomen d'un roux de Poix, la bouche, Les antennes et les pieds d'un roux 
leslacé. Tôte très-finement et densement pointillée, Prothorax subtrans- 
verse, à peine rétréci en arrière, à peine moins large que les élytres, à 
«ngles postérieurs presque droits, obsolètement impressionné vers sa base, 
très-densement eltrès-finement pointillé. Élytres Subtransverses, sensible 


Lis: du race. me LATE: 


ALÉOCHARAIRES. — Phloeopora. 439 


ment plus longues que le prothorax, déprimées, finement ct densement 

pointillées. Abdomen subparallèle, assex brillant, fortement sétosellé, fine- 

ment et assez denseinent ponclué, plus éparsement sur Le cinquième seg - 

ment, le quatrième sensiblement impressionné en travers à sa base. 

Aleochara reptans, GRAVENuORST, Mon. 154, 19. — GyLLennaz, Ins, Suec, 11, 389, 
12. 

Bolitochara reptans, MANNERHEIM, Brach. 76, 10. 

Aleochara testacea, SALBERG, Ins. Fenn. I, 347, 5. 

Calodera testacea, MANNERHEIM, Brach. 86, 3. 

Phloeopora corticalis, Ericuson, Col. March. I, 311, 1 ; — Gen. et Spec. Staph. 77. 
1. — HER, Faun. Col. Helv. I, 343, 1. — Renrensacner, Faun. Austr. 656. — 
FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 390, 1. — Knaarz, Ins. Deut. II, 237, 


1. — JACQUELIN DU VaL, Col. Eur. Staph. pl. 2, fig. 9. — Tnomson, Skand, Col, I, 
289, 1, 1860. 


Long., 0",0028 (1 1/41.) ; — larg., 0w,0005 (1/4 1.) 


Corps allongé, sublinéaire, d’un brun mat, avec les élytres d’un roux 
fauve; revêtu d’une très-fine pubescence d’un gris blond, courte,-couchée 
et serrée. 

Téte presque aussi large que le prothorax, très-finement pubescente, 
très-finement et densement pointillée, d’un noir mat. Front large, à peine 
convexe, offrant parfois sur son milieu un léger espace longitudinal lisse 
ou presque lisse. Épistome assez convexe, obsolètement pointillé. Labre 
subconvexe, d’un roux de poix, finement cilié en avant. Parties de La 
bouche. d’un roux teslacé. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes atteignant à peine le milieu du prothorax ; légèrement épaissies ; 
très-finement duveteuses et en outre à peine pilosellées vers le sommet de 
chaque article; d’un roux testacé, avec leur extrémité un peu plus obscure; 
à premier article suballongé, à peine épaissi en massue subelliptique : les 
deuxième et troisième obconiques : le deuxième à peine moins long que le 
premier : le troisième à peine plus court et à peine plus grêle que le 
deuxième : les quatrième à dixième subgraduellement plus épais : le 
quatrième sensiblement, le cinquième fortement, les sixième à dixième 
très-fortement transverses : le dernier à peine aussi long que les deux pré- 
cédents réunis, courtement ovalaire, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax en carré subtransverse où un peu plus large que long et à 
peine rétréci en arrière ; largement tronqué au sommet ; à angles antérieurs 
fortement infléchis, obtus et à peine arrondis ; à peine moins large que 


| 
| 


440 BRÉVIPENNES 


les élytres ; presque droit ou à peine arqué sur les côtés, avec ceux-ci, 
vus latéralement, à peine sinués au devant des angles postérieurs, qui sont 
assez marqués et presque droits ; sensiblement arrondi à sa base, avec 
celle-ci un peu relevée et subtronquée dans son milieu et, au contraire, 
subinfléchie sur ses côtés; subdéprimé ou à peine convexe sur son 
disque ; marqué au devant de l’écusson d’une impression transversale 
obsolète ; très-finement et densement pubescent ; très-finement et très-den- 
sement pointillé ; d’un brun mat, avec l'extrême base et l'extrême sommet 
souvent un peu roussâtres. Repli lisse, roussâtre. 

Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, obscur, 

Élytres formant ensemble un carré subtransverse ou à peine trans- 
verse, sensiblement plus longues que le prothorax ; subparallèles et pres- 
que subrectilignes sur leurs côtés ; déprimées ou subdéprimées sur leur 
disque ; subimpressionnées derrière l'écusson sur la suture, qui n’est pas 
visiblement rebordée ; très-finement et densement pubescentes ; finement 
et densement pointillées, avec la ponctuation subruguleuse, un peu moins 
fine et un peu moins serrée que celle du prothorax ; d’un brun testacé où 
d’un roux fauve mat, avec la région scutellaire parfois à peine rembrunie. 
Épaules subarrondies. 

Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, environ 
trois fois plus prolongé que celles-ci ; Subparallèle sur ses côtés ; faible- 
ment convexe vers sa base, fortement vers son extrémité ; finement et 
subéparsement pubescent, avec la pubescence plus longue que celle des 
élytres et des cils plus distincts au sommet des trois ou quatre premiers 
segments ; offrant en outre, sur le dos et sur les côtés, de longues soies 
plus ou moins obcures et tout à fait redressées ; finement et assez densé- 
ment ponctué, avec la ponctuation un peu plus écartée sur le cinquième 
segment; d'un noir de poix assez brillant, avec le sommet un peu roussâ= 
tre. Les trois premiers segments assez fortement, le quatrième sensible- 
ment impressionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions 
rugueux : le cinquième beaucoup plus grand que les précédents, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle : le 
sixième peu saillant, entièrement roux, plus ou moins arrondi au sommet. 

Dessous du corps finement pubescent ; finement et assez densement poin- 
tillé ; d’un noir de poix brillant, avec le sommet du ventre et parfois les 
intersections ventrales roussâtres. Métasternum assez convexe. Ventre con- 
vexe, éparsement sétosellé, à ponctuation subécailleuse et plus forte que 
celle de la poitrine ; à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième 


ALÉOCHARAIRES. — Phlocopora. 441 


plus ou moins saillant, plus (o°) ou moins ( & ) prolongé et arrondi à son 
sommet. 

Pieds courts, finement pubescents, finement et obsolètement pointillés, 
d'un roux testacé brillant, Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. 
Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez 
étroits, finement ciliés ; les antérieurs courts, les intermédiaires à peine 
moins courts ; les postérieurs assez allongés, sensiblement moins longs 
que les tibias, à premier article suballongé, un peu plus long que le 
deuxième : les deuxième à quatrième à peine oblongs, subégaux ou gra- 
duellement à peine plus courts. 


Par. Cette espèce se rencontre dans presque toute la France, sous les 
écorces de pins et de sapins. Elle est assez rare dans les montagnes lyon- 


naises. 
Quelquefois le bord apical des trois premiers segments de l'abdomen 


est d’un roux de poix. 

Chez le o, le milieu de la base du prothorax paraît un peu plus relevé 
et un peu plus saillant en arrière. Le sixième arceau ventral est un peu 
plus prolongé et un peu plus étroitement arrondi. 

D'après M. Perris (4nn. Soc. Ent. Fr. 185, I, p. 557, pl. 47, fig. 1-8), 
la larve de la Phloeopora reptans vit dans les galeries des larves des 
Tomicus (Bostrichus) stenographus et laricis, et se nourrit ou de jeunes 
larves et des nympbhes de ces insectes, ou de celles du Medeterus pini 
(Hyménoptère), qui s’y trouvent aussi, ou d’autres petits insectes qui s’y 
cachent ou s'y mu#plient. C'est là aussi qu'elle se transforme en nymphe 


sans aucun préparalif. 


2. Phlocopora transita, MULsAanr et Rey. 


Allongée, sublinéaire, subdéprimée, très-finement et assez densement 
pubescente, d'un brun peu brillant, avec Les élytres rousses et leur région 
seutellaire rembrunie, la bouche, la base des antennes, le sommet de 
l'abdomen et les pieds d’un roux testacé. Tête finement et densement poin- 
tillée. Prothorax presque carré, subrétréci en arrière, un peu moins large 
que Les élytres, à angles postérieurs subobtus, nullement sétosellé, non ou 
à peine fouéolé vers sa base, très-finement et densement pointillé. Élytres 
subtransverses, sensiblement plus longues que le prothorax, subdéprimées, 
très-finement rebordées sur la suture, finement, et densement pointillées. 


442 BRÉVIPENNES 


Abdomen subparallèle, assez brillant, fortement sétosellé, densement poin- 
tülé en avant, un peu moins densement en arrière, à quatrième segment 
sensiblement impressionné en travers à sa base. 


Long., 0®,0027 (1 1/4 1.); — larg., 0",0005 (1/4 1.). 


Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, d’un brun peu brillant, avec les 
élytres en majeure partie rousses; revêtu d'une très-fine pubescence d’un 
gris blond, courte, couchée et assez serrée, 

Tête à peine moins large que le prothorax, très-finement pubescente, 
légèrement et densement pointillée, d’un noir de poix assez brillant, Front 
large, à peine convexe, parfois obsolètement sillonné sur son milieu. 
Épistome convexe, presque lisse. Labre subconvexe, d’un roux de poix, 
presque lisse, légèrement cilié en avant. Parties de La bouche d’un roux 
tesiacé. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes n'atteignant pas le milieu du prothorax ; légèrement épaissies, 
très-finement duveteuses et en outre faiblement pilosellées vers le sommet 
de chaque article ; brunes ou d'un brun roussâtre, avec les trois premiers 
articles d’un roux testacé : le premier suballongé, épaissi en massue : les 
deuxième et troisième obconiques : le deuxième à peine moins long que 
le premier : le troisième un peu plus court et un peu plus grêle que le 
deuxième : le quatrième médiocrement transverse, plus étroit que les sui- 
Vants : les cinquième à dixième subgraduellement plus épais, très-forte- 
ment transverses : le dernier subégal aux deux précédents réunis, cour- 
tement ovalaire, subobtus au sommet. 

Prothorax presque carré, aussi large que long, mais un. peu rétréci en 
arrière ; largement tronqné au sommet; à angles antérieurs subinfléchis, 
obus, non ou à peine arrondis ; Un peu moins large que les élytres; 
à côtés, vus de dessus, subarqués en avant, et, vus latéralement, à peine 
sinués au devant des angles postérieurs, qui sont assez marqués mais 
obtus ou subobtus ; arrondi à sa base, qui est à peine relevée et subtron- 
quée dans son milieu, et subinfléchie sur les côtés ; à peine convexe sur 
son disque ; non ou très-obsolètement fovéolé au dessus de l’écusson ; très- 
finement et assez densement pubescent ; très-finement et densement poin- 
üllé; d’un noir ou d’un brun peu brillant. Repli lisse, d’un brun roussâtre, 

Écusson tès-finement pubescent, très-finement pointillé, obseur. 

Elytres formant ensemble un carré subtransverse ; sensiblement plus 


4 


EAST PTE 
ALÉOCHARAIRES. — Phlocopora. 4143 


longues que le prothorax; subparalièles et presque subrectilignes sur 
leurs côtés ; subdéprimées sur leur disque ; impressionnées derrière l'écus- 
son sur la suture, qui est très-finement et à peine rebordée ; très-finement 
et assez densement pubescentes ; finement et densement pointillées, avec 
la ponctuation à peine ruguleuse, un peu moins fine et à peine moins 
serrée que celle du prothorax ; d’un roux peu brillant, avec la région 
seutellaire plus ou moins rembrunie. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, de 
trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle 
sur ses côtés ; faiblement convexe vers sa base, assez fortement vers son 
extrémité ; finement, assez longuement et peu densement pubescent ; 
offrant en outre, sur le dos et sur les côtés, de longues soies redressées, 
parfois obscures, souvent à reflets pâles ; finement et densement pointillé, 
avec la ponctuation graduellement un peu moins serrée en arrière ; d’un 
roux de poix assez brillant, avec le sommet d’un roux testacé. Les trois 
premiers segments assez fortement, le quatrième sensiblement impression- 
nés en travers à leur base, avec le fond des impressions un peu rugueux : 
le cinquième beaucoup plus développé que les précédents, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : la sixième 
peu saillant, plus ou moins arrondi au sommet. 

Dessous du corps finement pubescent, finement et densement pointillé, 
d'un noir de poix brillant, avec les intersections ventrales, le sommet et 
parfois la base du ventre d’un roux plus ou moins foncé. Métasternum 
assez convexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à cinquième arceau 
subégal au précédent ou à peine plus grand : le sixième peu saillant, plus ou 
moins arrondi à son sommet. 

Pieds courts, finement pubescents, finement pointillés, d’un roux testacé 
assez brillant. Cuisses subélargies vers leur milieu. Tibias assez grèles, les 
postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, finement ciliés : 
les antérieurs courts, les intermédiaires un peu moins courts ; les posté- 
rieurs plus allongés, moins longs que les tibias, à premier article subal- 
longé, un peu plus long que le deuxième : les deuxième à quatrième un 
peu oblongs, subégaux ou graduellement à peine plus courts. 


Parmi. Cette espèce n'est pas commune. Elle se prend dans les collines 
et les montagnes du Lyonnais, sous les écorces du peuplier, de l’aulne, du 
chène, etc. 


Os. Elle est intermédiaire entre la Phloeopora reptans et la corticalis. 


tons... à à 


444 BRÉVIPENNES 


Elle ressemble plutôt à cette dernière par sa taille et sa forme. Elle est un 
peu moindre et un peu plus étroite que la première. Le prothorax et les 
élytres sont un peu moins mats, à peine moins densement pubescents ; 
celui-là, un peu moins court, est un peu plus rétréci en arrière, avec ses 
angles postérieurs un peu moins droits : celles-ci, un peu moins dépri- 
mées, sont plus visiblement rebordées sur la suture, etc, 

La couleur varie. Ainsi, par exemple, les élytres sont parfois entièrement 
d’un roux assez clair, les antennes d’un roux testacé, avec leur base plus 
pâle. Chez les sujets immatures, le corps est d’un roux plus ou moins tes- 


lacé, avec la tête noire et une teinte obscure avant l’extrémité de l’ab- 
domen, 


3. Phlocopora corticalis, GRAYENHORST. 


Allongée, sublinéaire, subdéprimée, très-finement et modérément pubes- 
Cente, d'un noir de poix assez brillant, avec l'extrémité des élytres rous- 
sûtre, la bouche, La base des antennes et les pieds d'un roux testacé, Tête 
finement et assez densement pointillée. Prothorax presque carré, subrétréci 
en arrière, un peu moins large que les élytres, à angles postérieurs sub- 
oblus, à peine sétosellé, subfovéolé vers sa base, finement et densemer# 
pointillé. Élytres transverses, à peine plus lonques que Le prothorax, Sub- 
déprimées, très-finement rebordées sur La suture, finement, densement et 
Subrugueusement pointillées. Abdomen subparallèle, assez fortement séto- 
sellé, assez densement pointillé en avant, plus éparsement en arrière, à 
ualrième segment assez fortement impressionné en travers à sa base. 


Aleochara Corticalis, GRAVENnORST, Micr. 76, 13; — Mon. 152, 12. — LATREILLE, 
Hist. nat. Crust. et Ins. IX, 381, 13. 


Aleochara tenuis, GRAvENRORST, Micr. 84, 23, — LaTREILLE, Hist. Nat. Crust. et ins. 


IX, 384, 23. 

Aleochara teres, GRAVENuORST, Mier. 89, 49 ; — Mon. 155, 20. 

Phloeopora corticalis, Ericuson, Col. March. I, 312, 2; — Gen. et Spec. Staph. 77, 
2. — H£er, Faun. Col. Helv. I, 344, 2. — Reprenvacuen, Faun. Austr. 656.— 
FaimaRe et LaBouLsÈNE, Faun, Ent. Fr. I, 391, 2. — Knaarz, Ins. Deut. Il, 337, 
2.— TaomsoN, Skand. Col. IL, 289, 2, 1860. 


Variété a, Élytres presque entièrement d’un roux brun, Sommet de 
l'abdomen roussâtre. 


Long., 0w,0027 (1 1/4 1.) ; — larg., 0",0005 (1/5 1.). 


Eu 


| 


ALÉOCHARAIRES. — Phlocopora. 445 


Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, d’un noir de poix assez brillant, 
avec l'extrémité des élytres rousse ; revêtu d’une très-fine pubescence cen- 
drée, courte, couchée et modérément serrée. 

Téte presque aussi large que le prothorax, très-finement pubescente, 
finement et assez densement pointillée, d’un noir brillant. Front large, 
subdéprimé ou à peine convexe. Épistome convexe, presque lisse. Labre 
subconvexe, d’un roux de poix, à peine pointillé et légèrement cilié en 
avant. Parties de la bouche d’un roux testacé. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes n’atteignant pas le milieu du prothorax ; légèrement épaissies ; 
très-finement duveteuses et en outre légèrement pilosellées vers le sommet 
de chaque article ; obscures ou brunâtres, avec les deux ou trois premiers 
articles d’un roux testacé : le premier suballongé, à peine épaissi en 
massue : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième à peine moins 
long que le premier : le troisième un peu plus court et à peine plus grêle 
que le deuxième : le quatrième sensiblement transverse, plus étroit que les 
suivants : les cinquième à dixième subgraduellement plus épais, très- 
fortement transverses : le dernier subégal aux deux précédents réunis, 
courtement ovalaire, presque oblus au sommet. 

Prothorax presque carré ou aussi large que long, mais un peu rétréci 
en arrière ; largement tronqué au sommet ; à angles antérieurs fortement 
infléchis, obtus et à peine arrondis ; un peu moins large que les élytres ; 
à côtés, vus de dessus, paraissant subarqués en avant, en même temps 
que les angles antérieurs, mais, vus latéralement, subsinués au devant 
des angles postérieurs, qui sont assez marqués, mais oblus ou subobtus ; 
sensiblement arrondi à sa base, quiest un peu relevée et subtronquée dans 
son milieu, et subinfléchie sur les côtés ; faiblement convexe sur son 
disque ; marqué, au devant de l’écusson, d'une fossette transversale, 
parfois presque effacée ; très-finement et modérément pubescent ; finement 
et densement pointillé ; d’un noir ou d’un brun de poix assez brillant. Repli 
lisse ; d’un roux sombre. 

Écusson à peine pubescent, finement pointillé, noir. 

Élytres formant ensemble un carré évidemment transverse, à peine plus 
longues que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes ou à peine 
arquées sur leurs côtés ; subdéprimées ou mème déprimées sur leur disque ; 
subimpressionnées derrière l'écusson sur la suture, qui est très-finement 
rebordée ; très-finement et modérément pubescentes ; finement et densement 
pointillées, avec la ponctuation subruguleuse, un peu moins fine et à peine 


n 
« 
; 
à 
M 


446 BRÉVIPENNES 


moins serrée que celle du prothorax ; d’un noir ou d'un brun de poix assez 
brillant, avec l’extrémité souvent rousse ou rougeâtre, surtout vers l’angle 
sutural. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, environ 
trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés ; 
faiblement convexe vers sa base, fortement vers son extrémité ; finement, 
assez longuement et peu densement pubescent; offrant en outre, sur le 
dos et sur les côtés, d’assez longues soïes plus ou moins obscures et tout 
à fait redressées ; finement et assez densement pointillé, avec Ja ponctuation 
graduellement moins serrée en arrière; d’un noir brillant, avec le sommet 
à peine moins foncé. Les trois premiers segments et même le quatrième 
assez fortement impressionnés en travers à leur base, avec le fond des 
impressions un peu rugueux : le cinquième beaucoup plus grand que les 
précédents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine 
membrane pâle : le sixième peu saillant, plus ou moins arrondi au 
sommet. 

Dessous du corps finement pubescent ; finement et assez densment ponc- 
tué ; d’un noir brillant, avec le sommet du ventre parfois un peu moins 
foncé. Métasternum assez convexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé, 
à ponctuation subrâpeuse, à cinquième arceau $ubégal au précédent ou 
même un peu plus grand : le sixième plus ou moins saillant, plus ou moins 
arrondi à son sommet, 

Pieds courts, finement pubescents, finement pointillés, d’un roux tes- 
tacé brillant, avec les hanches et les cuisses parfois un peu plus foncées. 
Cuisses subélargies vers leur milieu. Tibias assez grèles, les postérieurs 
aussi longs que lescuisses. Tarses assez étroits, finement ciliés ;lesantérieurs 
Courts, les intermédiaires à peine moins courts ; les postérieurs assez al- 
longés, sensiblement moins longs que les tibias, à premier article subal- 
longé, un peu plus long que le deuxième : les deuxième à quatrième un 
peu oblongs, subégaux ou graduellement à peine plus courts. 


Paris, Cette espèce se trouve sous les écorces des pins, dans presque 
toute la France. Elle est plus commune que la Phloeopora reptans. 


Oss. Elle ressemble à la Phlceopora transita à s'y tromper. Le corps est 
un peu plus brillant, la pubescence du prothorax et des élytres est à peine 
moins serrée. Le prothorax est obsolètement sétosellé sur les côtés. Les 
élytres sont plus Courtes, un peu plus déprimées, et généralement d'une 
couleur plus obscure, Le sommet da l'abdomen est ordinairement plus 


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ALÉOCHARAIRES. — Phloeopora. 447 


foncé. Le prothorax, à ponctuation un peu moins fine, offre souvent vers 
sa base une fossette légère, qui manque ordinairemen chez la Ph. transita, 
etc. 

Les élytres sont quelquefois presque entièrement noires ou brunâtres, 
d’autres fois presque entièrement d’un rouge brun. Rarement, le sommet 
de l'abdomen et le bord apical de ses trois premiers segments sont d’un 
roux de poix plus ou moins clair. 

Nous avons vu un exemplaire, dont le prothorax est marqué sur son 
milieu de quatre points enfoncés assez distincts, écartés et disposés en 
quadrille. Nous considérons cette variété comme accidentelle, 

Chez les ©”, la fossette du prothorax est un peu plus prononcée, et le 
milieu de son bord postérieur un peu plus prolongé en arrière; le sixième 
arceau ventral est un peu plus saillant et un peu plus étroitement arrondi. 

D'après M. Perris (Ann. soc. Ent. Fr., 1853, I, p. 560), la larve de la 
Phloeopora corticalis se trouve mêlée à celle de la Phloeopora reptans, et 
n'offre avec cette dernière aucune différence appréciable. 


4. Phioeopora produeta, Muisinr et Rev. 


Allongée, sublinéaire, faiblement convexe, finement et subéparsement 
pubescente, d'un noir brillant, avec la dernière moitié des élytres rouge, 
la bouche, la base des antennes, le sommet de l'abdomen et les pieds d'un 
roux de poix sublestacé. Tête légèrement et modérément ponctuée. Pro- 
thorax presque carré, subrétréci en arrière, un peu moins large que les 
élytres, à angles postérieurs à peine obtus, fortement sétosellé, à peine 
fovéolé vers sa base, finement et modérément pointillé. Élytres transverses, 
à peine plus longues que le prothorax, faiblement convexes, distinctement 
rebordées sur la suture, assex finement, subrugueusement et peu densement 
ponctuées. Abdomen à peine atténué en arrière, assez fortement sétosellé, 
assez densement pointillé en avant, éparsement en arrière, 


| à quatrième 
segment faiblement impressionné en travers à sa base. 


o" Le milieu du bord postérieur du prothorax prolongé en arrière en 


une espèce de lobe court, tronqué ou subéchancré, recouvrant plus ou 
moins l’écusson. 


® Le milieu du bord postérieur du prothorax subtronqué ou subar- 
rondi, non ou à peine prolongé en arrière. 


Long, 0®,0029 (1 1/31.) ; — larg., Ou 00055 (1/4 1.) 


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448 BRÉVIPENNES 


Corps allongé, sublinéaire, faiblement convexe, d'un noir brillant avec 
la moitié postérieure des élytres rouge; revêtu d’une fine pubescence d'un 
gris blond, assez courte, couchée mais peu serrée. 

Tête presque aussi large que le prothorax, éparsement pubescente ; fine- 
ment et modérément ponctuée sur les côtés, plus légèrement ou parfois 
presque lisse sur son milieu. Front large, à peine convexe. Épistome con- 
vexe, presque lisse. Labre subconvexe, d’un roux de poix, presque 


lisse, éparsement cilié en avant. Parties de ln bouche d'un roux de poix 
plus ou moins clair. 


Yeux subarrondis, noirs. 
Antennes n’atteignant pas le milieu du 


sez sensiblement épaissies ; très-finement duveteuses et en outre assez 
distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article; brunes avec 
les deux ou trois premiers articles d’un roux de poix plus ou moins 
foncé ; le premier suballongé, subépaissi en massue : les deuxième et 
troisième obconiques : le deuxième un peu moins long que le premier : 
le troisième non ou à peine moins long mais presque aussi épais que le 
deuxième : le quatrième transverse où Subtransverse, plus étroit que 
les suivants : les cinquième à dixième subgraduellement plus épais, 
souvent subcontigus , très-fortement transverses , avec le dixième à 
peine moins fortement : le dernier à peine aussi long que les deux 
précédents réunis, très-courtement Ovalaire, obtusément acuminé au 
sommet, 

Prothorax presque carré, aussi large que long, un peu rétréci en ar- 
rière, largement et obtusément tronqué au sommet; à angles antérieurs 
fortement infléchis, obtus et arrondis ; un peu moins large que les élytres ; 
à côtés, vus de dessus, largement arqués en avant, et, vus latéralement, 
subsinués au devant des angles postérieurs qui sont assez marqués et à 
peine obtus ; sensiblement arrondi à sa base, avec celle-ci subinfléchie 
sur ses côtés et plus (o°) ou moins (9) prolongée dans son milieu ; lé- 
gèrement convexe sur son disque; souvent marqué au devant de l'écusson 
d’une fossette plus ou moins effacée ; finement et peu densement pubes- 
cent; offrant en outre, sur les côtés et sur le bord antérieur, de longues 
soies obscures et redressées, toujours bien distinctes, celles des côtés plus 
fortes et moins nombreuses ; finement et modérément pointillé ; d’un noir 
brillant. Repli lisse, d’un roux de poix. 


Écusson à peine pubescent, finement et obsolètement pointillé, d’un 
noir assez brillant. 


prothorax ; légèrement mais as- 


ALÉOCHARAIRES. — Phlocopora. 449 


Elytres formant ensemble un carré sensiblement transverse; à peine 
plus longues que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes ou 
à peine arquées postérieurement sur les côtés ; faiblement convexes sur 
leur disque ; subimpressionnées derrière l'écusson sur la suture, qui est 
distinctement rebordée ; finement et subéparsement pubescentes ; offrant 
souvent sur les côtés deux soies obscures ct redressées, une plus longue 
vers les épaules, une plus courte vers le milieu ; assez finement ponctuées, 
avec la ponctuation subrâpeuse, un peu plus forte et moins serrée que 
celle du prothorax ; d’un noir brillant avec leur dernière moitié d’un rouge 
rarement testacé. Épaules subarrondies, à calus assez marqué. 

Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, envi- 
ron trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle ou sou- 
vent à peine atténué en arrière ; assez convexe vers sa base, plus forte- 
ment dans sa partie postérieure ; finement, longuement et éparsement pu- 
bescent ; offrant en outre, sur le dos et sur les côtés, de longues soies ob- 
scures et redressées ; finement, assez densement ou modérément ponctué, 
avec la ponctuation plus éparse en arrière, parfois subgranulée (o') sur 
le cinquième segment; d’un noir brillant, avec le sommet d’un roux de 
poix subtestacé, Les trois premiers segments assez fortement, le quatrième 
faiblement ou à peine impressionnés en travers à leur base, avec le fond 
des trois premières impressions à peine rugueux et celui de la quatrième 
presque lisse : le cinquième sensiblement plus développé que les précé- 
dents, largement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine mem- 
brane pâle. 

Dessous du corps finement et modérément pubescent, finement et assez 
densement ponctué, d’un noir brillant avec le sommet du ventre d’un 
roux de poix. Métasternum assez convexe, presque lisse ou obsolètement 
ponctué sur son milieu. Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus forte- 
ment ponctué vers sa base que vers son extrémité, à cinquième arceau 
subégal au précédent : le sixième peu saillant, plus ou moins arrondi à sa 
sommet, 

Pieds courts, finement pubescents, finement et légèrement pointillés, 
d’un roux de poix assez brillant et plus ou moins ferrugineux ou subtes- 
tacé. Cuisses subélargies vers leur milieu, Tibias assez grèles, les posté- 
rieurs aussi longs que les cuisses. Tarses assez étroits, finement ciliés ; 
les antérieurs courts, les intermédiaires à peine moins courts; les posté- 
rieurs assez allongés, sensiblement moins longs longs que les tibias, à 
quatre premiers articles graduellement moins longs, le premier néan- 


450 BRÉVIPENNES 


moins suballongé, plus long que le deuxième : les deuxième à quatrième 
suboblongs subégaux. 


Parrie. Cette espèce se trouve sous les écorces de divers arbres, et prin- 
cipalement des arbres fruitiers, tels que le cerisier, le poirier, l’abrico- 
tier, etc., dans presque toute la France : les environs de Paris et de Lyon, 
la Champagne, l'Alsace, la Bourgogne, le Beaujolais, la Bresse, les Pyrénées, 
etc. Elle est plus commune que ses congénères dans les environs de Lyon, 


Oss. Elle ressemble infiniment à la Phlocopora corticatis, quant au 
facies. Mais elle en est suffisamment distincte par sa couleur plus 
brillante ; par sa pubescence un peu moins fine, moins courte et moins 
serrée; par sa ponctuation un peu plus forte et plus écartée, et par sa 
forme un peu plus convexe. De plus, les tempes sont rebordées sur toute 
leur longueur, ce qui ne se voit pas dans les autres espèces. En outre, les 
antennes sont un peu plus épaisses, avec leurs deuxième et troisième ar- 
ticles un peu moins longs et moins inégaux ; le prothorax est plus pro- 
longé en arrière dans son milieu chez les ©", et il offre sur les côtés et 
sur le bord antérieur des soies redressées bien apparentes ; les élytres 
sont moins déprimées, à suture distinctement rebordée, à calus huméral 
un peu plus saïllant, et elles sont presque toujours parées sur les côtés de 
une ou de deux soies obscures ; l'abdomen est moins parallèleet le plus sou- 
vent un peu alténué en arrière, à quatrième segment faiblement ou à peine 
impressionné en travers à sa base, et le cinquième moins développé, tout 
en restant sensiblement plus long que les précédents. Enfin, la couleur 
de l'extrémité des élytres tire plus constamment sur le rouge, etc. 

Chez les sujets immatures, le prothorax est d’un brun de poix, et la 
dernière moitié des élytres d’un roux testacé ainsi que l'extrémité de 
l'abdomen. 

La Phlocopora major de Kraatz (Ins Deut. II, 338, 3) serait plus grande 
que notre producta, avec les antennes entièrement d’un roux de poix. 


‘ 


Genre Phloeodroma, PaLÉODROME, Kraatz. 


KRAATZ, Ins. Deut. II, 838, 
Étymologie : ghotèc, écorce; Ôpé (inusité), je cours. 


CaracTèRES, Corps allongé, étroit, linéaire, déprimé, ailé, 
Tèle transverse, de la longueur du prothorax, fortement resserrée à sa 


ALÉOCHARAIRES. — Phlocodroma. 451 


base, triangulairementrétrécie en avant, saiilante, à peine inclinée, Tempes 
non rebordées sur les côtés. Épistome largement tronqué en avant. Labre 
l transverse, subtronqué à son bord antérieur. Mandibules à peine saillantes, 
à À simples au sommet, mutiques en dedans, fortement arquées. Palpes maxil- 
LE lires assez allongés, de quatre articles : le troisième allongé, un peu 

plus long que le deuxième, sensiblement renflé en massue : le dernier grêle, 
subulé, subcylindrique. Palpes labiaux petits, de trois articles : le premier 
épais, le deuxième plus court, le dernier petit, subulé. Menton transverse, 
trapéziforme, tronqué au sommet. Tige des mâchoires nullement saillante. 
be Yeux grands, subarrondis, peu saillants, situés loin du bord antérieur | 
TR du prothorax. 

Antennes courtes, faiblement épaissies, insérées dans une petite fossette 
située près du bord antéro-interne des yeux ; de onze articles : les trois 
premiers suballongés : le premier subépaissi : les deuxième et troisième 
cbconiques, subégaux : les quatrième à dixième plus ou moins transverses, 
graduellement un peu plus épais, peu contigus : le dernier grand, cour- 
tement ovalaire. 

Prothorax en carré transverse, un peu moins large que les élytres, un 
peu rétréci en arrière ; à peine arrondi au sommet, avec les angles anté- 
rieurs infléchis et presque droits, et les postérieurs subobtus ; distinctement 
arrondi à sa base ; très-finement ou à peine rebordé sur celle-ci et sur les 
côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, subsinués en arrière et redescendant 
| fortement en avant dès le ticrs basilaire. Repli large, bien visible vu de 
Le côté, à bord interne arqué. 

À Écusson médiocre, triangulaire. 
Élytres formant ensemble un carré presque régulier ; simultanément et 


subangulairement subéchancrées à leur bord postérieur ; distinctement 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; simples et presque 
droites sur leurs côtés. Repli assez large, assez infléchi, à bord interne 
À presque droit. Épaules assez saillantes. 

Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant 
entre celles-ci un angle ouvert, Mésosternum assez grand, à lame médiane 
en angle brusquement réiréci en pointe effilée, prolongée au moins jus- 
qu'aux deux tiers des hanches intermédiaires. Médiépisternums grands, 
confondus avec le mésosternum ; médiépimères médiocres, subtriangulaires. 
% Métasternum médiocrement développé, avancé entre les hanches intermé- 
| diaires jusqu’à la rencontre de la pointe mésosternale, en angle aigu, 
ais mousse au sommet, Postépisternums assez étroits, à bord interne 


BR D. 30 


-… 


452 BRÉVIPENNES 


divergeant sensiblement en arrière du repli des élylres; postépinères 
grandes, en triangle allongé. 

Abdomen allongé, subparallèle, à peine moins large que les élytres ; 
légèrement convexe en dessus ; fortement rebordé sur les côtés; pouvant 
médiocrement se recourber en l'air; avec le deuxième segment basilaire 
parfois découvert : les quatre premiers subégaux, assez fortement sillonnés 
en travers à leur base : le cinquième beaucoup plus développé, faiblement 
impressionné à sa naissance : le sixième peu saillant : celui de l’armure par- 
fois distinct. Ventre assez convexe, à premier arceau plus développé que 
les suivants, ceux-ci subégaux, le cinquième plus grand, le sixième 
assez saillant. 

Hanches antérieures grandes, coniques, obliques, saillantes, peu ren- 
versées en arrière, convexes en avant, planes en dessous, contiguës avant 
leur sommet. Les intermédiaires moins grandes, subovales, peu saillantes, 
subobliquement disposées , légèrement distantes dans leur milieu. Les 
postérieures grandes, subcontiguës à leur base, divergentes au sommet; à 
lame supérieure presque nulle en dehors, assez subitement dilatée en 
dedans en cône assez saillant ; à lame inférieure transverse, large, explanée, 
à peine plus étroite en dehors. 

Pieds assez courts. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, en 
forme d'onglet; les postérieurs ovales-oblongs, obtusément acuminés au 
sommet. Cuisses débordant assez fortement les côtés du corps, comprimées, 
sensiblement élargies vers leur milieu. Tibias grêles, aussi longs (au moins 
les postérieurs) que les cuisses, rétrécis vers leur base, droits ou presque 
droits, mutiques, munis au bout de leur tranche inférieure de deux très- 
petits éperons grêles, à peine distincts, Tarses assez étroits, subfiliformes, 
à peine comprimés, de cinq articles; les antérieurs courts, avec les 
quatre premiers articles très-courts et subégaux; les intermédiaires un peu 
moins Courts, avec les quatre premiers articles courts et subégaux ; les 
postérieurs peu allongés, moins longs que les tibias, avec les quatre pre- 
miers articles suboblongs, subégaux (1) : le dernier de tous les tarses au 


moins égal aux deux précédents réunis. Ongles très-petits, grèles, simples, 
subarqués. 


Ors. Ce genre se réduit à une seule espèce à démarche lente et vivant 
sous les écorces. 


(1) Le premier, néanmoins, paraît à peine plus log que le suivant. 


L 


ALÉOCHARAIRES. — Phlocodromu«. 453 


Jacquelin du Val à rejeté cette coupe générique créée par M. Kraatz. 
Quant à nous, elle nous semble assez tranchée par sa forme linéaire et 
déprimée; par ses antennes un peu plus courtes et un peu moins épaisses, 
et surtout par ses tempes nullement rebordées sur les côtés. Mais les carac- 
tères tirés de la languette, des mâchoires et des palpes labiaux, sont d’une 
étude trop difficile pour être admis en première ligne, car ils ne peuvent 
être observés que par le secours de l'anatomie la plus minutieuse. 


1. Phlocodroma coneolor, KRAATz. 


Allongée, linéaire, déprimée, finement et subéparsement Pubescente, 
d'un noir assez brillant, avec la bouche, les antennes et les pieds couleur 
de poix. Tête finement et éparsement ponctuée. Antennes courtes, faible- 
ment épaissies. Prothorax transverse, un peu rétréci postérieurement, un 
peu moins large que les élytres, presque droit sur Les côtés, déprimé sur 
le dos, finement et assez densement pointillé. Elytres subcarrées, d’un 
tiers plus longues que le prothorax, déprimées, finement et densement 
pointillées. Abdomen subparallèle, finement sétosellé vers son sommet, 

_ finement et densement ponctué. 


Phloeodroma concolor, Krasrz, las. Deut. IE, 339, 1. 
Long., 0m,0029 (1 1/3 L.); — larg., 0",0004 (1/5 1.) 


Corps allongé, étroit, linéaire, déprimé, d’un noir assez brillant; revêtu 
d’une fine pubescence d’un gris pâle, courte, couchée et! peu serrée. 

Tête de la largeur du prothorax, légèrement pubescente, finement et 
éparsement ponctuée, d’un noir assez brillant, Front très-large, subdé- 
primé. Épistome longitudinalement convexe, presque lisse. Labre subcon- 
vexe, d’un noir de poix assez brillant, subrugueux et légèrement cilié 
vers son sommet. Parties de la bouche couleur de poix. Pénultième article 
des palpes maxillaires distinctement cilié, surtout sur son côté externe. 

Yeux subarrondis, noirs. 

Antennes courtes, un peu moins longues que la tête et le prothorax 
réunis ; faiblement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses 
et en outre légèrement pilosellées surtout vers le sommet de chaque 
article; entièrement d’un brun de poix, avec la base parfois à peine moins 
foncée : à premier article suballongé, subépaissi en massue : les deuxième 


+ lé 


+Ar 


454 BRÉVIPENNES 


et troisième suballongés, obconiques, subégaux, presque aussi longs sé- 
parément que le premier : les quatrième à dixième graduellement un 
peu plus épais : les quatrième et cinquième légèrement (o°) ou sensi- 
blement ( ® }, les sixième à dixième sensiblement (Q*) ou assez forte- 
ment ( ® ) transverses, avec le pénultième paraissant parois un peu moins 
court que le précédent : le dernier épais, un peu moins long que les 
deux précédents réunis, courtement ovalaire, obtusément acuminé au 
sommet, parfois dépriné intérieurement vers celui-ci, qui paraît alors 
comme faiblement mucroné. 

Prothorax en forme de carré légèrement mais visiblement transverse 
etun peu plus rétréci en arrière ; obtusément tronqué ou à peine arrondi 
au sommet, avec les angles antérieurs fortement infléchis et presque droits ; 
un peu moins large que les élytres; presque rectiligne ou à peine arqué 
sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, subsinués au devant des 
angles postérieurs, qui sont subobtus et non émoussés à leur sommet; 
distinctement arrondi à sa base, qui est obliquement coupée de chaque 
côté; à peine ou faiblement convexe sur son disque; offrant sur le dos 
une large dépression longitudinale, convertie vers la base en une impres- 
sion obsolète, parfois partagée en deux sillons longitudinaux, à peine sen- 
sibles et prolongés seulement jusque vers le milieu ; finement et subépar- 
sement pubescent, avec un léger cil redressé vers le miieu des côtés; 
fivement et assez densement pointillé ; entièrement d'un noir assez brillant. 
Repli lisse, d’un noir de poix brillant. 

Écusson à peine pubescent, obsolètement pointillé, d'un noir assez 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré presque régulier ; d'un tiers plus 
longues que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes ou à 
peine arquées postérieurement sur leurs côtés ; distinctement sinuées au 
sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural rentrant un peu ; 
déprimées sur leur disque ; finement et subéparsement pubescentes ; fine- 
ment et densement pointillées, avec la ponctuation un peu plus forte et un 
peu plus serrée que celle du prothorax ; entièrement d’un noir assez bril- 
lant. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, au 
moins trois fois plus prolongé que celles ci ; subparallèle sur ses côtés ; 
légèrement convexe vers sa base, un peu plus sensiblement en arrière ; 
finement, assez longuement et éparsement pubescent ; offrant en outre, 
surtout vers son sommet et sur la partie postérieure des côtés, de longues 


æ us mn se * - is, ce 
Le, La fr PRE "De, CODE L Te ARR ee nie: és RS. ne. nl RE 


ALÉOCHARAIRES. — Phlorodroma. 455 


soies, fines, obscures et redressées ; finement, densement, subrâpeusement 
et uniformément pointillé ; d’un noir assez brillant. Le deuxième segment 
basilaire parfois découvert, ponctué : les quatre premiers assez fortement, 
le cinquième à peine sillonnés en travers à leur base, avec le fond des 
sillons à peine plus lisse : le cinquième parfois à peine sinué dans le 
milieu de son bord apical, qui est muni d’une fine membrane blanche et 
bien apparente : le sixième peu saillant, obtusément arrondi au sommet : 
celui de l'armure parfois distinct, ponctué en dessus, sétosellé à son 
extrémité. 

Dessous du corps légèrement pubescent, finement et densement pointillé, 
d'un noir brillant. Métasternum peu convexe. Ventre assez convexe, très- 
éparsement sétosellé, à ponctuation subrâpeuse, à cinquième arceau plus 
grard que les précédents : le sixième assez saillant, subogivalement 
arrondi à son sommet. Fr 

Pieds assez courts, légèrement pubescents, obsolètement pointillés, 
d'un brun de poix assez brillant, avec les genoux et les tarses ordinai- 
rement un peu plus clairs. Cuisses sensiblement élargies vers leur 
milieu. Tibias grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses. Tarses 
assez étroits, légèrement et éparsement ciliés, tant en dessus qu'en 
dessous ; les antérieurs courts, les intermédiaires un peu moins courts ; 
les postérieurs peu allongés, sensiblement ou mème beaucoup moins longs 
que les tibias, avec les quatre premiers articles suboblongs, subégaux, 
le premier non ou à peine plus long que le deuxième. 


Parme. Cette espèce se trouve sous les écorces vives des arbres, dans 
le Jura et dans les Alpes. Elle est très-rare on France, et plus commune 
en Carinthie, ainsi que dans d’autres provinces méridionales de l'empire 


d'Autriche et de l’Allemagne. 


Oss. Cette espèce ressemble un peu à l'Epipeda arcana et à la Dadobia 
immersa, mais tous les tarses sont de cinq articles, et l'abdomen est beau- 
coup plus densement ponctué, etc. 

La © a les antennes un peu plus courtes, avec leurs pénultièmes articles 
un peu plus fortement transverses. Le prothorax est aussi moins visible- 
ment impressionné vers sa base, moins déprimé sur le dos. 


BRÉVIPENNES 


SIXIÈME RAMEAU 


CALODÉRATES 


Caracrères. Corps plus ou moins allongé, souvent subparallèle, parfois 
sublinéaire. Tête médiocre ou assez grande, subtransverse ou subarron- 
die, non portée sur un cou, plus ou moins resserrée à sa base, un peu 
moins large que le prothorax, plus ou moins dégagée, plus ou moins sail- 
lante. Tempes rebordées ou non sur les côtés. Antennes ordinairement 
assez allongées, rarement courtes, tantôt légèrement, tantôt fortement 
épaissies. Prothorax généralement subcarré, rarement transverse, souvent 
rétréci en arrière, moins large que les élytres, à repli modérément in- 
fléchi, visible vu de côté. Élytres transverses ou subtransverses. Abdomen 
ordinairement subparallèle, avec les trois premiers et le plus souvent les 
quaire premiers segments impressionnés en travers à leur base. Proster- 
um peu ou très-peu développé au devant des hanches antérieures. Lame 
mésosternale quelquefois carinulée sur sa ligne médiane, rarement en 
losange, souvent en angle rétréci en pointe plus ou moins effilée, pro- 
longée jusqu'aux deux tiers ou aux trois quarts des hanches intermé- 
diaires : celles-ci légèrement ou très-légèrement distantes. Ventre à trois 
ou quatre premiers arceaux plus ou moins resserrés à leur naissance. 
Pieds plus ou moins allongés. Tarses postérieurs plus ou moins développés, 
à premier article allongé ou très-allongé, aussi long que les deux ou trois 
Suvants réunis : celui des intermédiaires oblong ou parfois allongé, 


ordinairement un peu plus long que le deuxième, quelquefois subégal 
aux deux suivants réunis. | 


Oss. Ce rameau, bien distinct Par Sa lèle plus ou moins dégagée, par 
son prothorax plus étroit que les élytres et à repli visible vu de côté, 
difère des Phiéoporates Par ses antennes généralement plus longues et 
par le premier article des tarses intermédiaires et surtout postérieurs 
plus allongé. 

Les uns (Ocalea) rappellent un peu les Homalotates ; les autres (l'yoba- 
Les), les Bolitocharates ; d’autres (Calodera), les Tachyusates. 


Voici le tableau des genres auxquels donne lieu le rameau des Calo- 
dérates : 


CALODÉRATES 457 


égal au moins au tiers du précédent. Antennes légèrement ou sen- 
| siblement épaissies. Le cinquième segment abdominal aussi long 
| ou plus long que le quatrième, Le premier article des tarses 
intermédiaires oblong ou suboblong, un peu ou à peine plus long 
que le deuxième. OCALEA. 
\ 


avec une carène basilaire bien accusée, souvent prolongée 
jusqu'au sommet. Antennes sensiblement ou assez fortement 
épaissies. Prothorazæ plus ou moins rétréei en arrière. Les 
| quatre premiers segments de l'abdomen fortement impres- 
| sionnés en travers à leur base. Le premier arceau ventral 
fortement, les deuxième à quatrième légèrement resserrés 
à leur naissance. Corps assez étroit, fortement ou assez 
fortement ponctué, au moins sur les, élytres. ILYOBATES. 


t abdominal plus long que 


| légèrement épaissies, avec les deuxième et troi- 
sième articles allongés, subégaux, et le qua- 
| trième carré. Prothoraæ subrétréci en arrière. 
Le cinquième segment abdominal plus long que 
le quatrième. Le premier article des tarses 
intermédiaires allongé, égal au moins aux deux 
suivants réunis. Corps étroit. CuiLOPoRA, 


ème segmen 
tral médio- 


deux fois moins large que 
le suivant. Prothorax non 
transverse, à peine rétréci 
en arrière. Le premier 
article des tarses presque 
trois fois plus long que le 
deuxième. Corps mat. [ryocana, 


"emier arceau ven 


Tempes 
nn 


un peu moins large que le 
suivant. Prothorax trans- 
verse, non rétréci "en ar- 
rière, Le premier article 
des tarses intermédiaires 
oblong, un peu plus long 
que le deuxième. Corps 
brillant. DEROCALA. 


distinctement rebordées sur les côtés. Le dernier article des palpes maæillaires 


article des antennes 


quele quatrième. Corps étroit. Lequatrième 


cle suballongé , le troisième un peu plus 
court, oblong, et le qualrième transverse. 
Le cinquième segment abdominal plus long 


crement, les deuxième et troisième légèrement resserrés à leur 


naissance. Corps finement ponctué. Antennes 


seuls, impressionnés à leur base. Le pr 
sensiblementépaissies, avec le deuxième arti- 


sans carène distincte. Les trois premiers segments de l'abdomen, 


le quatrième. Mésosternum 


! creusé sur sa dernière moitié d'une rainure profonde pour 


recevoir le deuxième. Prothoraæ non rétréci enarrière, 
ua peu moins large que les élytres. Le cinquième seg- 


très-petit, plus court que le tiers du précédent. Le cinqui 


seen "Ur 


ment abdominal subégal au quatrième, celui-ci nul- 
lement impressionné en travers à sa base. AMAROCHARA. 
simple, normal. Prothorax plus ou moins rétréci en ar- 
rière, sensiblement moins large que les élytres. Le cin- 
quième segment abdominal ;lus long quele quatrième, 
\ celui-ci fortement impressionné en travers à sa base, CaLODERA. 


à premier 


IES, 


LA 
PA 


Antennes plus ou moins 


lernale non carinulée. 
épai 


nullement rebordées sur 
les côtés. Lame mésos- 
article 


Que 


BRÉVIPENNES 


Genre Ocalea, Ocaiée, Erichson. 


ERICHSON, Col, March, 1, p. 298; — Gen. et Spec, Staph. p. 60, 


Étymologie : Gxa)é0s, prompt, 


Caracrères, Corps allongé ou suballongé, subpsrallèle, peu convexe, 
ailé. 

Tête médiocre, subarrondie, un peu plus étroite que le prothorax, sen - 
siblement resserrée à sa base, assez prolongée et angulairement rétrécie 
en avant, assez saillante, subinclinée, Tempes à rebord latéral sensible. 
Épistome largement lronqué en avant (1). Labre grand, subtronqué ou à 
peine arrondi à son bord antérieur. Mandibules peu saillantes, assez ro- 
bustes, simples, mutiques, brusquement arquées vers leur extrémité. Pal- 
pes maxillaires allongés, de quatre articles : le troisième allongé, non ou 
à peine plus long que le deuxième, plus ou moins épaissi vers son som- 
met : le dernier petit, grèle, subulé, subégal au tiers ou à la moitié du 
précédent, Palpes labiaux petits, de trois articles graduellement plus 
étroits : le deuxième un peu plus court que le premier : le dernier subi- 
gal au deuxième ou à peine plus long (2), mais plus étroit, subcylindr:- 
que. Menton grand, transverse, tapéziforme, plus étroit en avant, tron- 
qué ou subéchancré à son bord antérieur, Tige des mâchoires reclangu- 
lée à sa base, 

Yeux assez grands, subovalairement arrondis, peu saillants, situés a5= 
sez loin du prothorax. 

Antennes assez allongtes, peu robustes, plus ou moins épaissies ; insi- 
rées au bord antéro-interne des yeux, dans une fossette médiocre et as- 
sez profonde; de onze articles : les trois premiers allongés : le premier 
subépaissi en massue : les deuxième et troisième obconiques, le plus sou- 
vent subégaux : les quatrième à dixième graduellement un peu plis 
Courts, non ou médiocrement Contigus : le dernier grand, ovale-oblong, 
parfois allongé, 2 


(1) Il offre parfois sa partie antérieure submembraneuse. 
(2) Le deuxième article paraît tantôt aussi long, tantôt plus court que ceux entre 
lesquels il se trouve ; c’est qu'il est de nature molle et plus où moins rétractile, 


ALÉOCHARAIRES. —— (calea. 459 


Prothorax subcarré ou transverse, moins large que les tlytres ; tronqué 
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; subarrondi 
à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; très-finement rebordé à sa 
base et sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, subsinués en ar- 
rière et redescendant en avant dès le tiers basilaire. Repli assez large, 
visible vu de côté, en forme de triangle à sommet interne très-obtus et 


arrondi. 

Écusson médiocre, subtriangulaire. | 

Élytres assez courtes, subtransverses ou transverses, subcarrément cou- 
pées ou à peine échancrées à leur bord apical, légèrement sinuées au som- 
mel vers leur angle postéro-externe, très-finement rebordées sur la su- 
ture, simples et presque subrectilignes sur leurs côtés. Repli médiocre, 
peu infléchi, à bord interne arqué en arrière. Épaules peu saillantes. 

Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures, 
presque réduit entre celles-ci à un triangle large, peu prolongé, à som- 
met droit ou à peine aigu. Mésosternum à lame médiane (1) en angle pro- 
noncé, souvent carinulée à sa base, et parfois sur toute sa longueur, ré- 
trécie en pointe acuminée et prolongée environ jusqu'aux deux tiers ou 
trois quarts des hanches intermédiaires. Médiépisternums grands, soudés 
au mésosternum ; médiépimères médiocres, irrégulières, Métasternum 
assez grand, à peine sinué au devant des hanches postérieures, à peine 
angulé entre celles-ci, avancé entre les intermédiaires en angle plus ou 
moins aigu. Postépisternums assez étroits, rétrécis postérieurement en 
languette parfois mousse, à bord interne divergeant à peine en arrière 
du repli des élytres. Postépimères assez développées, subtriangulaires, 

Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large que les élytres, 
subparallèle ou faiblement atténué en arrière, subconvexe en dessus, as- 
sez fortement rebordé sur les côtés, pouvant sensiblement se redresser 
en l'air; à quatre premiers segments subégaux, le cinquième parfois plus 
développé : les trois premiers et quelquefois le quatrième impressionnés 
en travers à leur base : le sixième peu saillant, rétractile : celui de l’ar- 
mure souvent apparent. Ventre convexe, à premier arceau plus grand que 
les suivants, ceux-ci subégaux : le premier sensiblement, les deuxième ct 
troisième faiblement resserrés à leur base : le sixième plus ou moins pro- 


longé, rétractile. 


(1) Elle est finement rebordée sur les côtés. 


DENT Fr 


A ET FUME 6 > 
1 À 


260 BRÉVIPENNES 


Hanches antérieures grandes, saillantes, coniques, obliques, un peu 
renversées en arrière, Convexes en avant, planes en dessous, contiguës 
au sommet. Les intermédiaires un peu moins développées, conico-subo- 
vales, peu saillantes, obliquement disposées, légèrement ou très-légère- 
ment distantes. Les postérieures grandes, subcontiguës à leur base, très- 
divergentes au sommet; à lame supérieure nulle ou presque nulle en 
dehors, subitement dilatée en dedans en cône assez saillant ; à lame infé- 
rieure transverse, assez large, explanée, subparallèle ou à peine plus 
étroite en dehors. 

Pieds assez allongés, assez grèles. Trochanters antérieurs et intermé- 
diaires petits, en forme d’onglet ; les postérieurs grands, ovales-oblongs. 
Cuisses débordant notablement les côtés du corps, subcomprimées, à 
peine élargies dans leur milieu. Tibias plus ou moins grêles, aussi longs 
(au moins les postérieurs) que les cuisses, droits où presque droits, un peu 
rétrécis vers leur base, mutiques, munis au bout de leur tranche infé- 
rieure de deux éperons bien distincts, subdivergents. Tarses étroits, sub- 
comprimés, à peine atténués vers leur extrémité, de cinq articles ; les an- 
térieurs courts, à quatre premiers articles courts, subégaux, et le dernier 
presque égal aux trois précédents réunis ; les intermédiaires un peu plus 
développés, à premier article oblong ou suboblong, les trois suivants un 
peu plus courts, subégaux et le dernier presque égal aux trois précédents 
réunis ; les postérieurs allongés, moins longs que les tibias, à premier 
article au moins aussi long que les deux suivants réunis : les deuxième à 
quatrième oblongs ou suboblongs, subégaux ou graduellement à peine 
courts, et le dernier subégal aux deux précédents réunis. Ongles grèles, 
simples, faiblement arqués. « 


Oss. Les espèces de ce genre vivent parmi les mousses, au bord des ri- 
vières ou dans les endroits humides. Elles sont agiles et d’une taille assez 
petite ou médiocre, 


On peut distinguer de la manière suivante les diverses espèces du genre 
Ocalea : 


à Le dernier article des antennes ovalaire -oblong. Abdomen presque 
lisse, à cinquième segment non ou un peu plus long que le qua- 


trième, celui-ci à peine impressionné en travers à sa base. Corps 
plus ou moins allongé. 


ALÉOCIARAIRES, — Ocalea 


b Mésosternum offrant, au moins à sa base, une carène plus ou moins 
saillante. Le dernier article des palpes maxillaires subégal à la 
moitié du précédent, celui-ci sensiblement épaissi. Prothorax 
plus ou moins rétréci en arrière. 
c Les cinquième à dixième articles des antennes médiocrement 
transverses. Prothoraæ sensiblement rétréci en arrière. Carène 
mésosternale saillante mais très-courte. Le cinquième segment 
abdominal subégal au quatrième. Tibias non sétosellés. BREVICORNIS, 
ce Les cinquième à dixième articles des antennes non ou à peine 
transverses. Prothoraæ à peine rétréci en arrière. Le cinquième 
segment abdominal un peu plus long que le quatrième, Tibias 
plus ou moins sétosellés. 
d Corps noir, avec les antennes et les pieds d'un roux obseur. 
Carène mésosternale souvent obsolète ou raccourcie. CONCOLOR. 
dd Corps d'un brun ou d’un roux de poix, avec les antennes et les 
pieds testacés. 
e Élytres densement et finement pointillées. Les pénultièmes ar- 
ticles des antennes non transverses. Carène mésosternale 
parfois obsolète ou raccourcie. CASTANEA 
ee Élytres peu densement et assez fortement ponctuées. Les 
pénullièmes articles des antennes subtransverses., Carène 
mésosternale fine, prolongéesjusqu'au sommet, parfois subin- 
terrompue dans son milieu. 3 BADIA. 
PARVULA . 
bh Mésosternum sans aucune trace de carène. Le dernier article des 
palpes maxillaires subégal au tiers du précédent, celui-ci fai- 
blement épaissi. Les cinquième à dixième articles des antennes 
transverses. Prothorax non rétréci en arrière. Le cinquième seg- 
ment abdominal subégal au quatrième. Corps et tibias non sé- 
tosellés. (Sous-genre Wetalea, de weTä, entre). 
aa Le dernier article des antennes allongé, subeylindrique. Abdomen 
assez densement ponctué, à cinquième segment sensiblement plus 
long que le quatrième, celui-ci sensiblement impressionné en tra- 
vers à sa base (1). Mésosternum offrant en avant une très-fine 
carène rudimentaire. Prothoraæ non rétréci en arrière. Corps 
assez large, non ou à peine sétosellé, d’un noir très-brillant. (Sous- 


genre Euryulea, de edpès, large.) 


PROCERA. 


(1) Le quatrième segment abdominal, dans la decumana, est sensiblement impres- 
sionné en travers à sa base. Ce caractère, réuni à tous les autres, pourrait donner lieu 
à une coupe générique, si une espèce de Sardaigne (murina), à forme tout à fait homo - 
gène, ne venait pas faire exception et lier notre sous-genre Euryalea aux autres 
Oculea, par son quatrième segment abdominal à impression basilaire à peine sensible, 
et par le développement du dernier article des palpes maxillaires, lequel est subégal à 
Ja moitié du précédent, au lieu qu'il n'en égale que le tiers dans la Decumana. 


BRÉVIPENNES 


1. Ocalen hrevicornis, Kraarz. 


Allongée, peu convexe, finement pubescente, d'un brun de poix assez 
brillant, avec les élytres un peu moins foncées, Le sommet de l'abdomen 
roussâtre, la bouche, la base des antennes et les pieds d'un roux tes!'acé. 
Tête assez grossièrement et peu densement ponctuée. Antennes à troisième 
article subégal au deuxième, les sixième à dixième sensiblement trans- 
verses. Prothorax subcarré, sensiblement rétréci en arrière, moins large 
que les élytres, subimpressionné à sa base, distinctement et assez dense- 
+4 ment ponctué. Élytres transverses, aussi longues que le prothorax, subdé- 
primées, densement et ruguleusement ponctuées. Abdomen faiblement atté- 
nué vers son extrémité, finement et éparsement ponctué. 


o" Le sitième arceau ventral obtusément angulé à son bord apical. 


? Le sixième arceau ventral subarrondi à son bord apical, 


- 


Ocalea brevicornis, KRaaïTz, Ins. Deut, If, 51, 1. 


Long., 0w,0050 (2 1/41.) ; — larg., 0w,0007 (2/3 1.). 


Corps allongé, peu convexe, d’un brun de poix assez brillant ; recouvert 
d’une fine pubescence cendrée, assez courte, couchée et assez serrée, 

Tête un peu moins large que le prothorax , finement pubescente, assez 
grossièrement mais peu densement ponctuée, d’un noir de poix brillant. 
Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, presque 


: lisse, éparsement sétosellé en avant. Labre subconvexe, presque lisse, d'un 

Es" noir de poix brillant, éparsement cilié de soies pâles vers son sommet. 

+ | Parties de la bouche d’un roux testacé, avec les mandibules plus foncées. 

æ Pénultième article des palpes mazillaires distinctement cilié, élargi et lar- 

æ gement tronqué au bout. 

Ut Yeux subovalairement arrondis, noirs. 2 
k Anténnes aussi longues ou à peine plus longues que la tête et le pro- 

à thorax réunis ; assez sensiblement et graduellement épaissies ; très-finement 

£ duveteuses et en outre assez fortement pilosellées vers le sommet de chaque 


ALÉOCHARAIRES, — (enlea. 463 


“ 


article; brunâtres ou d’un roux obscur, avec les trois premiers articles 
d'un roux testacé : le premier légèrement épaissi en massue allongée : les 
deuxième et troisième allongés, obconiques, subégaux, à peine moins 
longs séparément que le premier : les quatrième à dixième graduelle- 
ment plus épais, non contigus : le quatrième un peu plus long que large : 
le cinquième légèrement, le sixième sensiblement, les septième à dixième 
médiocrement ou assez fortement transverses : le dernier presque aussi 
long que les deux précédents réunis, ovalaire-oblong, presque mousse au 
sommet. 

Prothoraæ en carré aussi long que large, mais sensiblement rétréci vers 
sa base, où il est d'un cinquième environ plus étroit que les élytres ; 
tronqué au sommet ; à angles antérieurs fortement infléchis, subobtus et à 
peine arrondis; paraissant, vu de dessus, obtusément angulé ou dilaté 
antérieurement sur les côtés, avec ceux-ci subrectilignes postérieurement, 
mais, vus latéralement, sensiblement sinués au devant des angles posté- 
rieurs, qui sont assez marqués, à peine obtus ou presque droits ; faible- 
ment arrondi à sa base, avec celle-ci subtronquée dans son milieu ; sub- 
convexe sur son disque ; marqué au devant de l'écusson d’une impression 
transversale obsolète ; finement pubescent ; offrant en outre, sur les côtés, 
quelques longues soies obscures et redressées ; distinctement et assez den- 
sement ponctué, avec la ponctuation évidemment plus fine que celle de la 
tête; entièrement d’un noir ou d’un brun de poix un peu brillant. Repli 
lisse, d’un roux de poix souvent foncé. 

Écusson presque glabre, subponctué, d’un brun de poix brillant, 

Élytres formant ensemble un carré sensiblement transverse ; environ de 
la longueur du prothorax ; un peu plus larges postérieurement ; subrecti- 
lignes sur leurs côtés ; à peine sinvées au sommet vers leur angle postéro- 
externe, avec le sutural subémoussé ; subdéprimées ou très-peu convexes; 
légèrement subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; finement 
ct assez densement pubescentes ; assez finement, densement et ruguleuse- 
went ponctuées ; entièrement d’un brun de poix assez brillant et un peu 
moins foncé que le prothorax. Épaules assez étroitement arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
environ trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés 
jusqu'au sommet du troisième segment, et puis légèrement atténué en 
arrière ; subdéprimé à sa base, subconvexe postérieurement ; très-finement 
et éparsement pubescent, avec une série de cils plus longs, plus pâles et 
plus distincts, au bord apical des quatré premiers segments, et quelques 


461 BRÉVIPENNES 


soies obscures et redressées, sur le dos, sur les côtés et vers le sommet ; 
finement et éparsement ponctué, encore moins en arrière ; d’un noir bril- 
lant, avec le sommet d’un roux de poix parfois assez clair. Les trois 
premiers segments assez fortement, le quatrième à peine impressionnés 
en travers à leur base : le cinquième subégal aux précédents, subrétrac- 
üile, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine membrane 
pâle et tranchée : le sixième peu ou médiocrement saillant, distinctement 
ponctué, obtusément ( ® ) ou subsinueusement ( &') tronqué à son sommet. 
Dessous du corps finement pubescent, d'un noir de poix brillant, avec 
l'extrémité du ventre et les intersections ventrales d’un roux ferrugineux. 
Mésosternum à carène basilaire saillante mais très-courte. Métasternum 
subconvexe, un peu plus densement ponctué sur son milieu que sur les 
côtés. Ventre convexe, à pubescence assez longue et peu serrée, éparse- 
ment sétosellé, éparsement et subrâpeusement ponctué, à cinquième arceau 
plus court que le précédent : le sixième assez saillant, finement cilié à son 
bord postérieur. 
Pieds allongés, pubescents, légèrement pointillés, d'un roux testacé assez 
brillant, avec les hanches plus ou moins rembrunies. Cuisses à peine 
élargies vers leur milieu. Tibias assez grèles : les Postérieurs au moins 
aussi longs que les cuisses, un peu recourbés en dedans avant leur 
sommet, Turses étroits, assez longuement ciliés en dessous, éparsement en 
dessus ; les antérieurs courts, les intermédiaires moins courts ; les posté- 
rieurs allongés, mais évidemment moins longs que les tibias, à premier 
article allongé, un peu plus long que les deux suivants réunis : les 
deuxième à quatrième suballongés ou oblongs, graduellement un peu 
moins longs. 


Parme. Nous avons rencontré cette rare espèce dans le Beaujolais, dans 
les inondations de l’Ardière. Elle se prend aussi dans les Alpes. 


Os. Cette espèce, publiée pour la première fois par Kraatz, ne souffre 
aucune discussion. Sa taille plus grande, ses antennes proportionnellement 
plus courtes et surtout plus épaisses, son prothorax plus rétréci en arrière, 
sont des caractères suffisants pour la distinguer de toutes ses congénères, 
et surtout de la castanea avec laquelle elle a le plus d’analogie. De plus, le 
dernier article des antennes est plus mousse au sommet ; les tibias ne sont 
pas sétosellés, et le pénultième article des palpes maxillaires est plus for- 
tement épaissi et plus fortement tronqué au bout, etc. 

Elle a un peu le port du Calicerus rigidicornis. 


— D À 


ALÉOCHARAIRES., — (caleu. 465 


Quelquefois les élytres sont d’un brun légèrement roussâtre, ainsi que 
le bord apical des deux premiers segments de l'abdomen. 


2. Ocalen concolor, KIESENWETTER. 


Allongée, peu convexe, finement pubescente, éparsement sétosellée, d'un 
noir assez brillant, avec la bouche, la base des antennes et les pieds d'un 
roux obscur et Les tarses plus clairs. Téte légèrement et assez densement 
ponctuée. Antennes à troisième article à peine plus long que Le deuxième, 
les sixième à dixième non ou à peine transverses. Prothorax subcarré, à 
peine rétréci en arrière, moins large que les élytres, impressionné à sa 
base, légèrement et assez densement ponctué. Élytres subtransverses, un 
peu plus lonques que le prothorax, subdéprimées, finement, densement et 
ruguleusement ponctuées. Abdomen faiblement atténué vers son extrémité, 
à peine ponctué. 


o Le sirième arceau ventral subsinué sur les côtés de son bord 
apical, angulairement prolongé dans le milieu de celui-ci. Les pénultièmes 
articles des antennes nullement transverses. 


? Le sixième arceau ventral arrondi dans le milieu de son bord apical. 
Les pénultièmes articles des antennes à peine transverses. 


Ocalea concolor, KIESENWETTER in Kuster, Kaef. Eur. VII, 46. — Fainmaire ct 
LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 384, 6. — Knaarz, Ins. Deut. IE, 53, 5. 


Long., 0®,0044 (2 1.); — larg., 0w,0011 (1/2 1.). 


Corps allongé, peu convexe, d’un noir assez brillant; revêtu d’une 
fine pubescence cendrée, assez longue, couchée et médiocrement serrée, 
et, en outre, distinctement sétosellée en dessus. 

Tête à peine moins large que le prothorax, finement pubescente ; offrant, 
surtout en arrière, quelques soies assez longues, obscures et redressées ; 
légèrement et assez densement ponctuée, plus distinciement sur les côtés ; 
d’un noir brillant. Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement 
convexe, presque lisse, offrant avant son extrémité quelques longues 
soies blondes. Labre subconvexe, d'un noir de poix brillant, lisse à sa 
base, subponctué et éparsement cilié en avant de poils blonds. Parties de 


La bouche d’un roux de poix. Le pénultième article des palpes maxillaires 


466 BRÉVIPENNES 


distinctement cilié, modérément élargi et assez étroitement tronqué au 
bout, 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis; légè- 
rement et graduellement épaissies ; finement duveteuses et en outre assez 
fortement pilosellées vers le sommet de chaque article, avec les trois ou 
quatre premiers distinctement pubescents ; entièrement d’un roux assez 
cbscur; à premier article subépaissi en massue allongée : les deuxième 
(L troisième en cône allongé et renversé : le troisième aussi long que le 
premier, à peine ou un peu plus long que le deuxième : les quatrième à 
dixième non contigus, graduellement un peu plus courts et un peu plus 
tpais : le quatrième oblong, les cinquième à septième suboblongs : les 
huitième à dixième non (o*) où à peine (9 ) plus larges que longs : le 
dernier un peu moins long que les deux précédents réunis, ovalaire- 
acuminé. 

Prothorax en carré aussi long que large et un peu rétréci en arrière, où 
il est sensiblement moins large que les élytres ; tronqué au sommet ; à 
angles antérieurs infléchis, obtus ct arrondis; paraissant, vu de dessus, 
largement arrondi antérieurement sur les côtés, avec ceux-ci à peine sub- 
sinués postérieurement, mais, vus latéralement, sensiblement sinués au 
cevant des angles postérieurs, qui sont assez marqués et à peine obtus ; 
faiblement arrondi à sa base, avec celle-ci obtusément tronquée dans son 
milieu ; légèrement convexe sur son disque; creusé au devant de l’écus- 
son d'une légère impression transversale, assez prononcée, assez large et 
subsulciforme ; finement et médiocrement pubescent ; offrant en outre, 
surtout sur les côtés et sur le bord antérieur, quelques soies redressées, 
assez longues, plus ou moins obscures mais paraissant souvent pâlir sui- 
Vantun certain jour ; légèrement, assez finement et assez densement ponc- 
té ; d’un noir assez brillant ou même brillant. Repli lisse, d’un brun de 
poix. 

Écusson légèrement pubescent, subponctué, d’un noir assez brillant. 

Élytres formant ensemble un carré faiblement transverse, un peu plus 
longues que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes sur 
leurs côtés ; légèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, 
avec le sutural émoussé ; subdéprimées ou très-peu convexes sur leur 
disque, subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; finement e! 
édiocrement pubescentes ; offrant en outre, surtout autour des épaules, 
quelques soies obscures et redressées ; finement, densement et ruguleuse- 


x 


ALÉOCHARAIRES, — Ücalea. 467 


ment ponctuées ; entièrement d’un noir assez brillant. Épaules assez 
étroitement arrondies, 

Abdomen assez allongé, sensiblement moins large à sa base que les 
élytres, au moins trois fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur 
ses côtés jusqu'au sommet du troisième segment et puis faiblement atténué 
en arrière ; subdéprimé à sa base, convexe postérieurement ; très-fine- 
ment et éparsement pubescent, avec des cils plus longs, plus pâles et plus 
distiucts au bord apical des premiers segments ; offrant en outre, sur le 
dos et sur les côtés, des soies obscures, assez longues et redressées, 
plus nombreuses vers l'extrémité, où elles sont parfois réunies en fais- 
ceaux ; à peine ou peu ponctué ; entièrement d’un noir brillant. Les trois 
premiers segments assez fortement, le quatrième faiblement sillonnés en 
travers à leur base, avec le fond des sillons plus distinctement ponctué : 
le cinquième un peu plus développé que les précédents, largement tronqué 
et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième plus ou 
moins saillant, obtusément arrondi au sommet : celui de l’armure parfois 
distinct, sétosellé. 

Dessous du corps d’un noir brillant. Carène mésosternale souvent obso- 
lète ou raccourcie en arrière. Métasternum subconvexe, finement pubes- 
cent, finement et légèrement ponctué. Ventre convexe, assez longuement 
et éparsement pubescent, fortement sétosellé dans sa partie postérieure, 
finement et éparsement ponctué ; à intersections parfois d’un roux de poix 
foncé ; à cinquième arceau subégal au précédent ou quelquefois un peu 
plus court : le sixième assez saillant, plus ( & ) ou moins (o”) brièvement 
cilié à son bord postérieur. 

Pieds allongés, assez longuement pubescents, légèrement pointillés, 
d’un roux plus où moins obscur, avec les tarses et parfois les genoux plus 
clairs. Cuisses à peine élargies avant ou vers leur milieu ; les intermé- 
diaires et postérieures parées souvent en dessous de deux ou trois soies 
redressées. Tibias assez grêles, offrant sur leur tranche externe quelques 
soies longues, redressées et à reflets blonds ; les postérieurs au moins 
aussi longs que les cuisses, à peine recourbés en dedans après leur mi- 
lieu. Tarses étroits, longuement et densement ciliés en dessous, éparse- 
ment en dessus; les antérieurs assez courts ; les intermédiaires moins 
courts, à premier article oblong, les deuxième à quatrième graduellement 
un peu plus courts ; les postérieurs allongés, mais sensiblement moins 
longs que les tibias, à premier article allongé, un peu plus long que les 


deux suivants réunis : les deuxième à quatrième oblongs, subégaux. 
BR. D. 31 


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468 BRÉVIPENNES 


Parrie, Nous avons rencontré celte espèce, mais assez rarement, parmi 
les mousses humides ou au bord des ruisseaux, dans les environs d'Hyè- 
res. Elle se prend aussi dans le Beaujolais, le Languedoc, les Pyrénées 
orientales, etc. 


Oss. Elle a la même taille, le même port que l’Ocalea castanea, dont 
on la prendrait volontiers pour une variété locale. Néanmoins, il y a 
quelques signes constants qui la différencient. Elle est toujours d’une 
couleur plus noire, avec la base des antennes et les pieds plus obscurs. 
Les yeux, étant à peine plus saillants, font paraître la tête un peu plus 
large, et celle-ci est ordinairement un peu plus distinctement et un peu 
plus densement ponctuée. Le prothorax offre à sa base une impression 
moins étendue en avant et presque toujours réduite à un sillon transver- 
sal. L’écusson nous a paru un peu moins ponctué. Les élytres sont plus 
parallèles et à peine plus longues. Enfin, l'abdomen, un peu plus dense- 
ment sétosellé, offre en même temps une ponctuation assez sensible dans 
le fond des sillons basilaires des premiers segments, et le quatrième est 
un peu plus visiblement impressionné en travers à sa base, etc. 


Près de la castanea et de la concolor se placerait l'espèce suivante, 
étrangère à la France continentale : 


Ocalea puneticollis, MuLsANT et Rey. 


Allongée, peu convexe, finement pubescente. éparsement sétosellée, d'un 
noir de poix brillant. avec les élytres moins foncées, La bouche, La base des 
antennes et les pieds d'un roux testacé. Tête assez grossièrement, mais peu 
densement ponctuée sur les côtés. Antennes à troisième article à peine plus 
long que le deuxième, les huitième à dixième subtransverses. Prothorax 
en carré subtransverse et à peine rélréci en arrière, moins large que Les 
élytres, impressionné vers sa base, assez grossièrement et modérément 
Ponclué, plus légèrement sur son milieu. Élytres subtransverses. un peu 
Plus longues que Le prothorax, subconvexes intérieurement, assez dense- 
ment et räpeusement ponctuées. Abdomen subatténué en arrière, à peine 
ponctué vers sa base, presque lisse postéricurement. 


Long., 0",0037 (11, 8/4) ; = larg., 0*,0007 (1,3 1). 


Ve cl nn de né Re à À 


M Le LE ! «. ._. e, ST OS UT RS D | it — dir, Manet (di 


ALÉOCHARAIRES. — Ocalea. 469 


Parre. Les environs de Corte et d’Ospedale en Corse (collection KRe- 
vélière). 


Os. Cette espèce ressemble à l’Ocalea castanea. Maïs elle est un peu 
moindre et plus brillante; la ponctuation de la tête, du prothorax et des 
élytres est moins fine ; celle de ces dernières est surtout moins serrée el 
plus fortement râpeuse. L’abdomen est généralement concolore à son 
extrémité, au lieu d’être roussâtre. La pubescence paraît un peu moins 
serrée et la couleur générale plus foncée. Les antennes sont un peu plus 
obscures vers leur sominei, avec les pénultièmes articles un peu plus sen- 
siblement transverses. 

Elle est plus petite et moins noire que l’Ocalea concolor, avec les pieds 
d’une couleur plus claire, etc. 

Elle varie un peu pour la taille et surtout pour la couleur des élytres, 
qui passent au roux châtain. 


3. Ocalen castanen, ErRICHSON, 


Allongée, peu convexe, finement pubescente, éparsement sétosellée, d'un 
brun de poix assez brillant, avec le prothorax et Les élytres d'un brun chäà- 
tain, Le sommet de l'abdomen roussätre la bouche, la base des antennes et 
les pieds testacés. Têle légèrement et peu densement ponctuée. Antennes 
à troisième article subégal au deuxième, les sixième à dixième non trans- 
verses. Prothorax Subcarré, à peine rétréci en arrière, moins large que les 
élytres, impressionné à sa base, obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane, 
légèrement et assez densement ponctué. Élytres subtransverses, un peu 
plus longues que le prothorax, à peine convexes, finement, densement et 
ruguleusement poncluées. Abdomen faiblement atténué vers son extrémité, 
éparsement ponctué. 


go" Le sivième arceau ventral subsinué sur les côtés de son bord apical 
et angulairement prolongé dans le milieu de celui-ci. 


Q Le sixième arceau ventral subarrondi ou à peine angulé dans le 
milieu de son bord apical. 


Ocalea castanea, ERICHSON, Col. March. 1, 299, 1; — Gen. et Spec. Staph, 60, 4. — 
REDTENBACHER, Faun. Austr. 652. — FainmamEe et LABOULBÈNE, Faun, Ent, Fr. I, 


383, 1.— Knaarz, Ins. Deut. II, 51, 2. — Tomson, Skand Col. I, 41, 1, 1 
d Ld . . ‘ 861; 
Ocalea alpina, H£er, Faun. Col. Helv. I, 348, 1 ? PS 


“Le... 


470 BRÉVIPENNES 


Long., 0v,0044 (2 1.); — larg., 0*,0010 (1/2. 1.) 


Corps allongé, peu convexe, d’un brun de poix assez brillant, avec le 
prothorax et les élytres moins foncés ; recouvert d’une fine pubescence 
cendrée, assez longue, couchée et médiocrement serrée et, en outre, dis- 
tinctement sétosellé en dessus. 

Tête un peu moins large que le prothorax, finement pubescente ; parée, 
surtout sur les côtés, de quelques rares soies obscures, assez longues et 
redressées; légèrement, assez finement mais peu densement ponctuée ; 
d'un noir de poix brillant. Front large, subconvexe, subimpressionné en 
avant, parfois obsolètement fovéolé sur son milieu. Épistome longitudina- 
lement convexe, presque lisse, offrant quelquefois sa partie antérieure 
submembraneuse et d’un roux pâle, et quelques longs cils à la base de 
celle-ci. Labre subconvexe, d’un brun de poix, lisse à sa base, rugueuse- 
ment ponctué et longuement sétosellé en avant de cils blonds. Parties de 
la bouche testacées, avec les mandibules plus foncées, surtout à leur 
pointe. Le pénultième article des paipes maæillaires souvent obscuci, 
assez fortement cilié, obtusément et assez étroitement tronqué au sommet. 

Yeux irrégulièrement et subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis ; légè- 
rement et graduellement épaissies ; finement duveteuses et en outre for- 
tement pilosellées vers le sommet de chaque article, avec les premiers 
pubescents ; d’un roux plus ou moins obscur, avec les trois premiers 
articles un peu plus clairs et le premier souvent testacé; celui-ci faible- 
ment épaissi en massue allongée : les deuxième et troisième en cône 
allongé, à peine moins longs séparément que le premier : le troisième 
subégal au deuxième ou à peine plus long: les quatrième à dixième 
non ou peu contigus, graduellement un peu plus courts etun peu plus 
épais : le quatrième oblong, les cinquième à septième suboblongs, les 
huitième à dixième non transverses, aussi larges que longs : le dernier 
évidemment moins long que les deux précédents réunis, ovalaire-acu- 
miné. 

Prothorax subcarrément orbiculaire ou en carré subarrondi aux an 
gles ; aussi large ou presque aussi large que long et à peine rétréci en 
arrière, où il est sensiblement moins large que les élytres ; tronqué au 
sommet ; à angles antérieurs infléchis, obtus et arrondis ; paraissant, vu de 
dessus, médiocrement arqué antérieurement sur les côtés, avec ceux-ci 


a 


ALÉOCHARAIRES, — Ücalea. A7 


subrectilignes postérieurement, mais, vus latéralement, subsinués au 
devant des angles postérieurs, qui sont assez marqués mais subobtus ; 
faiblement arrondi à sa base, avec celle-ci parfois subtronquée dans son 
milieu ; légèrement convexe sur son disque ; creusé au devant de l'écus- 
son d'une impression transversale assez prononcée; offrant souvent sur 
sa ligne médiane un léger sillon canaliculé plus ou moins obsolète, rendu 
plus visible par l'effet de la divergence des poils à cet endroit ; finement 
et médiocrement pubescent ; offrant, en outre, sur le dos et surtout sur 
les côtés, quelqnes soies obscures, assez longues et redressées ; légèrement 
et assez densement ponctué ; d’un brun châtain brillant et plus ou moins 
foncé, Repli lisse, d’un roux de poix. 

Écusson légèrement pubescent, ruguleusement pointillé, d’un brun de 
poix assez brillant. 

Élytres formant ensemble un carré subtransverse ; un peu ou à peine 
plus longues que le prothorax ; à peine plus larges postérieurement et 
subrectilignes sur leurs côtés; légèrement sinuées au sommet vers leur 
angle postéro-externe, avec le sutural émoussé ; à peine ou très-peu con- 
vexes sur leur disque ; sensiblement impressionnées ou enfoncées sur 
la suture derrière l’écusson ; finement et assez densement pubescentes ; 
offrant en outre, surtout sur les côtés, quelques rares soies obscures et 
redressées, assez longues ; finement, densement et ruguleusement ponc- 
tuées ; d’un brun châtain assez brillant et souvent plus clair que le pro- 
thorax. Épaules arrondies. 

Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 
au moins trois fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés 
jusqu'au sommet du troisième segment, après lequel il est faiblement 
atténué jusqu’à son extrémité; subdéprimé à sa base, subconvexe posté- 
rieurement ; très-finement mais éparsement pubescent, avec quelques cils 
plus longs et plus distincts au bord apical des premiers segments; offrant 
en outre d’assez longues soies obscures et redressées, éparses sur le dos, 
plus nombreuses sur les côtés et surtout vers le sommet, où elles sont 
comme réunies en faisceaux ; légèrement et éparsement ‘ponctué; d'un 
noir ou d’un brun de poix brillant, avec le sommet et parfois la base plus 
ou moins roussâtres. Les érois premiers segments assez fortement, le qua- 
trième non ou à peine, sillonnés en travers à leur base, avec le fond des 
sillons presque lisse : le cinquième un peu plus développé que les précé- 
dents, largement tronqué et muni à son bord japical d’une fine mem- 
brane pâle : le sixième peu saillant, subéparsement ponctué, subsinueu- 


or: 
, , 


479 BRÉVIPENNES 


2 
sement tronqué à son bord postérieur : celui de l’armure assez distinct, 
étroit, subruguleux, fortement sétosellé, subogival (S*) ou subtronqué( ) 
au sommet. 

Dessous du corps d’un noir brillant, avec le mésosternum, le sommet du 
ventre et les intersections ventrales d’un roux de poix. Carène mésosternale 
parfois obsolète ou raccourcie en arrière. Métasternum subconvexe, légè- 
rement pubescent, très-finement et subéparsement ponctué. Ventre convexe, 
à pubescence blonde, assez longue et peu serrée ; éparsement sétosellé ; 
légèrement et subéparsement ponctué ; à cinquième arceau à peine plus 
court que le précédent : le sixième plus ou moins saillant, brièvement cilié 
à son bord postérieur. 

Pieds assez allongés, assez fortement pubescents, obsolètement poin- 
tillés, d'un testacé assez brillant, avec les hanches intermédiaires et posté- 
rieures parfois plus foncées à leur base. Cuisses à peine élargies vers leur 
milieu, les intermédiaires et postérieures offrant souvent en dessous deux 
ou trois longues soies obscures ou redressées. Tibias assez grèles, parés 
sur leur tranche externe de deux ou trois soies assez longues, redressées, 
obscures ou à reflets flaves, parfois caduques ; les postérieurs aussi longs 
que les cuisses, à peine recourbés en dedans avant leur sommet. Tarses 
étroits, longuement et densement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; 
les antérieurs assez courts ; les intermédiaires sensiblement moins courts, 
à premier article oblong ; les postérieurs allongés,moins longs que les 
tibias, à premier article un peu plus long que les deux suivants réunis : 
les deuxième à quatrième oblongs, subégaux. | 


Parme, Cette espèce n’est pas rare au bord des eaux, parmi les mousses 
ou les herbes, dans presque toute la France orientale et septentrionale : 
les environs de Lyon, le Beaujolais, le Bugey, les Alpes, etc. ; la Norman- 
die, l'Orléanais, la Lorraine, etc. 


Os. L'Ocalea castanea varie pour la couleur, qui passe du noir de 
poix au brun châtain ou roussâtre. 

L'Ocalea rivularis (Kraatz, Ins. Deut. 1, 52, 3) ne nous paraît qu’une 
variété de taille un peu moindre, à élytres un peu moins finement ponc- 
tuées, à abdomen un peu plus lisse (Miller, Wien. Ver. I, 110). 

5h Picata de Stephens se rapporlerait peut-être à l’Ocalea castanea. 

L'Ocalea alpina de Heer nous semble d'autant plus se rapporter à la 
Caslanea que l’auteur n’en décrit aucune autre qui puisse lui convenir. 


. L. ie. 0 
: “d'éT 2 Dé - : Le, dr 


ps 


| ALÉOCHARAIRES, = (Ücaleu. 


4. Ocalea hadia, ERICHSON. 


 Allongée, assez étroite, peu convexe, finement pubescente, éparsement 
sétosellée, d'un brun de poix brillant, avec le sommet de l'abdomen et 
les antennes d'un roux châtain, la base de celles-ci, la bouche et Les pieds 
testacés. Tête éparsement et assez grossièrement ponctuée. Antennes à 
troisième article subégal au deuxième, Les huitième à dixième subtrans- 
verses. Prothorax subcarré, à peine rétréci en arrière, un peu moins large 
que Les élytres, à peine impressionné à sa base, assez densement et assez 
grossièrement ponctué. Élytres transverses, à peine plus longues que Le 
prothorax, subconvexes, fortement et assez densement ponctuées. Abdomen 
à peine atténué en arrière, presque lisse ou vaguement ponctué. 


o* Le sivième arcean ventral obtusément angulé dans le milieu de son 
Lord apical. 


& Le sixième arceau ventral obtusément arrondi ou subsinueusement 
tronqué dans le milieu de son bord apical. 


Aleochara prolixu, GYLLENHAL, Ins. Suec. IV, 484, 9-10. 

Bolitochara prolixa, MANNERUEIM, Brach. 75, 3. 

Ocalea badia, ErICusoN, Col, March. I, 300, 2; ; — Gen. et Spec. Staph. 61, 9. — 
HEER Faun. Col. Helv. T, 348, 3. Rennes. Faun. Austr, 652. — Fam 
“Maire et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr, I, 382, 2. — Knaarz, Ins. Deut. y AE 
Jacqueuin pu VAL, Gen, Col. Eur. Staph. pl. 9, fig. 8. 

Ocalea proliæa, THomsoN, Skand, Col. IIf, 42, 2, 1861. 


Long., 0w,0036 (1 2/3 1.); — larg, 0, 0008 (1/3 1.). 


Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d'un brun de poix brillant 
et plus ou moins châtain ; recouvert d'une fine pubescence cendrée, assez 
longue, couchée et peu press et, en outre, distinctement s6tosallée- en 
dessus. | 

Tête sensiblement moins large que le prothorax ; éparsement pubes- 
cente ; parée, surtout en arrière et sur les côtés, de quelques rares soies 
obseures, assez longues et redressées ; éparsement, légèrement mais assez 
grossièrement ponctuée; d'un noir ou d’un brun de poix brillant, Front 
large, subconvexe, souvent presque lisse sur son milieu. Épistome 
convexe, presque lisse, éparsement sétosellé et sabmembraneux vers son 


474 BRÉVIPENNES 


sommet. Labre d’un brun de poix, brillant, lisse à sa base, rugueuse- 
ment ponctué et cilié en avant de longues soies blondes. Parties de la 
bouche testacées, avec les mandibules plus foncées. Le pénultième article 
des palpes maxillaires assez longuement cilié, un peu élargi et obtusé- 
ment tronqué au bout. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes évidemment plus longues que la tête et le prothorax réunis ; 
légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre assez fortement pilosellées vers le sommet de chaque article ; d’un 
roux châtain, avec le premier article testacé et les deux suivants d'un 
roux clair ; le premier faiblement épaissi en massue allongée : les deuxième 
et troisième allongés, obconiques subégaux, presque aussi longs séparé- 
ment que le premier : les quatrième à dixième graduellement un peu 
plus courts et un peu plus épais : le quatrième oblong : les cinquième à 
septième non ou à peine plus longs que larges, subcontigus : les huitième 
à dixième subtransverses, contigus : le dernier évidemment moins long 
que les deux précédents réunis, en ovale acuminé, 

Prothoraæ suborbiculaire ou en carré arrondi aux angles; aussi long 
que large et à peine visiblement rétréci en arrière, où il est un peu moins 
large que les élytres : tronqué au sommet; à angles antérieurs assez for- 
tement infléchis, obtus et arrondis; paraissant, vu de dessus, sensiblement 
arqué sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, subsinués au devant 
des angles postérieurs, qui sont néanmoins peu marqués, obtus et subar- 
rondis ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci parfois obitusément 
tronquée dans son milieu ; subeonvexe sur son disque ; marqué au devant 
de l’écusson d’une impression transversale plus où moins obsolète ; fine- 
ment, mais peu densement pubescent ; offrant, en outre, sur le dos et sur- 
tout sur les côtés, de longues soies obscures, éparses et redressées ; assez 
densement ponctué, avec la ponctuation plus ou moins grossière, mais peu 
profonde, et souvent deux points, notamment plus forts, dans l'ouverture 
des angles antérieurs ; d’un brun de poix brillant et plus ou moins foncé. 
Repli lisse, roux. 

Écusson légèrement pubescent, légèrement ponctué, d’un brun de poix 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré évidemment transverse ; à peine plus 
longues que le prothorax; à peine plus larges postérieurement et subrec- 
tilignes sur leurs côtés ; légèrement sinuées au sommet vers leur angle 
postéro-externe, avec le sutural subémoussé ; subconvexes sur leur disque, 


ALÉOCHARAIRES. — (Ücalea. 475 


subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; finement et assez 
longuement pubescentes ; offrant en outre, sur les côtés, quelques soies 
obscures, assez longues et redressées ; fortement et assez densement 
ponctuées, avec la ponctuation, surtout vue de côté, plus ou moins r4- 
peuse ; entièrement d’un brun de poix ou châtain et brillant, souvent 
moins foncé que le prothorax. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen à peine moins large à sa base que les élytres, au moins trois 
fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés ou à peine 
atténué en arrière ; subdéprimé à sa base, subconvexe postérieurement ; 
très-finement et très-éparsement pubescent, avec la pubescence assez lon- 
gue, souvent plus distincte au bord apical des premiers segments ; offrant 
en outre d’assez longues soies obscures et redressées, éparses sur le dos, 
plus nombreuses sur les côtés et au sommet ; presque lisse ou très-épar- 
sement et légèrement ponctué; d’un brun de poix brillant assez foncé, 
avec l'extrémité d’un roux de poix, ainsi que le bord apical des segments. 
Les trois premiers sensiblement, le quatrième non ou à peine impres- 
sionnés en travers à leur base : le cinquième un peu plus développé que 
le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine 
membrane pâle : le sixième médiocrement saillant, presque lisse, obtusé- 
ment arrondi au sommet : celui de l’armure souvent distinct, subrugu- 
leusement ponctué, assez fortement sétosellé, paraissant subogival. 

Dessous du corps d'un brun de poix brillant avec le mésosternum, le 
sommet du ventre et le bord postérieur des arceaux d’un roux parfois as- 
sez clair. Carène mésosternale fine, prolongée ordinairement jusqu’au 
sommet, rarement subinterrompue dans son milieu. Métasternum subcon - 
vexe, légèrement pubescent, éparsement et légèrement ponctué sur son 
disque. Ventre convexe, assez longuement et peu densement pubescent 
et en outre éparsement et assez fortement sétosellé, parfois distinctement 
mais éparsement ponctué surtout vers son extrémité, à cinquième arceau 
subégal au précédent : le sixième plus ou moins prolongé, finement cilié 
à son sommet. 

Pieds assez allongés, pubescents, obsolètement et éparsement pointillés, 
d’un testacé assez brillant et parfois assez clair. Cuisses à peine élargies 
vers leur milieu, offrant rarement en dessous une ou deux soies obscures 
et redressées. Tibias assez grèles ; les postérieurs au moins aussi longs 
que les cuisses, faiblement recourbés en dedans avant leur sommet. Tar- 
ses étroits, assez fortement ciliés en dessous, plus éparsement en dessus ; 
les antérieurs assez courts, les intermédiaires suballongés ; les posté- 


fr 
“$ 
L 
+ 


476 BRÉVIPENNES 


rieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article très- 
allongé, plus ong que les deux suivants réunis : les deuxième et troi- 
sième suballongés, graduellement un peu moins longs. 


Parrie. Cette espèce, à peine moins rare que la castanea, préfère les 
bois humides, où elle se cache parmi les mousses ou les feuilles mortes : 
les environs de Paris et de Lyon, la Flandre, la Lorraine, l'Alsace, le 
Beaujolais, les Alpes, etc. 


Oss. Elle se distingue facilement de la précédente, par sa taille un peu 
moindre; par la ponctuation de la tête, du prothorax et des élytres, 
plus grossière et moins serrée ; par celles-ci ordinairement d’une teinte 
plus claire. La tête est aussi un peu plus étroite et plus ovalaire ; le pro- 
thorax n’est pas aussi sensiblement moins large que les élyires, ce qui 
donne à tout l'insecte une forme plus parallèle. Les tarses intermédiaires, 
et surtout les postérieurs, sont plus allongés, avec les articles deuxième 
à quatrième de ces derniers plus longs. Les antennes ont aussi leurs 
pénultièmes articles relativement un peu plus courts, etc. 

À la suite de la badiw, nous donnerons l'espèce suivante. 


5. Ocalea parvula, Baunt, 


Noire de poix, assez luisante. Tète et pronotum moins densement et 
finement, élytres densement et fortement ponctués. Antennes d'un roux 
ferrugineux, Paltes testacées. 


BAUDI, Berl. Zeit. 1869, 369. — De Manseuz, Ab. VIT, 1871, 125, 9. 


Var. Élytres moins profondément ponctuées, d’un brun marron, ainsi 
que le prothorax et la marge apicale des segments de l’abdomen ; base 
des antennnes et pattes testacées. 


Long., 3 mil. 


Voisine de l’Ocalea badia pour la forme générale et la structure des an- 
ténnes, mais plus petite et beaucoup plus grêle. 
Tête à ponctuation plus rare, bien plus fine, ainsi que le prothorax, 


dont les côtés, vas. d'en haut, sont presque droits, et qui est marqué près 
de la base d’une fossette obsolète. 


ALÉOCHARAIRES, — Ocalea. 477 


Élytres ensemble à peine plus longues que larges, ponctuées beaucoup 
plus densement mais pas plus finement, assez densement pubescentes. 

Dos de l'abdomen garni d’une villosité éparse, plus dense sur les côtés 
et à l'extrémité. | 


Parmi. Italie, Piémont, France. 


Os. Cette espèce se distingue de l’Ocalea sericea Kraatz, par sa taille 


beaucoup plus petite et par ses élytres moins densement et moins fine- 


ment ponctuées, de la puncticeps Kraatz, entre sp par sa tête peu et 
obsolètement ponctuée. 

Elle nous semble différer de l’Ocalea badia par sa couleur plus obscure, 
par une taille moindre, et surtout par ses élytres plus densement et plus 
fortement ponctuées. 


6. Ocalen (Metalen) procera, ERICHSON. 


Allongée, assex étroite, peu convexe, finement pubescente, d'un brun de 
poix un peu brillant, avec les élytres d'un châtain plus ou moins foncé, la 
bouche, les antennes et les pieds d'un roux testacé. Tête obsolètement 


. pointillée. Antennes à troisième article subégal au deuxième, les cinquième 


à dixième transverses. Prothorax transverse, non rétréci en arrière, un 
peu moins large que les élytres, à peine impressionné à sa base, finement 
et assez densement pointillé. Élytres transverses, un peu plus longues que 
Le prothorax, subdéprimées, très-finement et densement pointillées. Abdo- 
men subparallèle, presque lisse. , | 


o* Nous est inconnu. 
Q Le sixième arceau ventral sinué dans le milieu de son bord apical, 


Ocalea procera, ERICUsoN, Gen. et Spec. Staph. 61, 4.— REDTENBACHER, Faun. Austr. 
818. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent, Fr, E, Lou 4. 
Alcochara procera, KRAATz, Ins. IL, 98, 17. 


Long., 0m,0044 (2 1.) ; — larg., 0",0011 (1/2 1.) 
Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d’un brun de poix un peu bril- 
lant ; revêtu d’une fine pubescence cendrée, assez courte, couchée et assez 
serrée. 


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; 


478 BRÉVIPENNES 


Tête sensiblement moins large que le prothorax, légèrement pubescente, 
obsolètement et peu densement ponctuée (1), d’un noir de poix brillant, 
Front large, subconvexe, parfois subdéprimé sur son milieu. Épistome 
convexe, éparsement sétosellé vers son sommet. Labre subconvexe, presque 
lisse, d’un roux de poix brillant, paré de longues soies pâles vers son extré- 
wité. Parties de La bouche d'un roux lestacé, avec les mandibules un peu 
moins claires. Le pénultième article des palpes matillaires poilu, faible- 
ment épaissi et subtronqué au sommet, le dernier subégal seulement au 
tiers du précédent. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes environ aussi longues que la tête et le prothorax réunis; 
sensiblement et graduellement épaissies ; très-finement duvetenses et 
en outre légèrement pilosellées vers le sommet de chaque article, avec 
les trois premiers distinctement poilus ; entièrement d’un roux un peu 
moins clair que la bouche ; à premier article légèrement épaissi en mas- 
sue allongée : les deuxième et troisième allongés, obconiques subégaux, 
un peu moins longs séparément que le premier : les quatrième à dixième 
graduellement un peu plus courts et plus épais, en forme de tronçon de 
cône, non contigus : le quatrième non ou à peine, les cinquième et sixième 
assez fortement, les septième à dixième fortement transverses : le dernier 
aussi long que les deux précédents réunis, ovalaire-oblong, subacuminé 
au sommet. | 

Prothorax transverse, presque d’un tiers moins long que large, sensi- 
blement plus étroit en avant, non rétréci en arrière où il est un peu ou à 
à peine moins large que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet; 
à angles antérieurs fortement infléchis, obtus et arrondis; paraissant, vu 
de dessus, assez sensiblement arqué sur les côtés, avec ceux-ci, vus laté- 
ralement, non distinctement sinués, mais au moins subrectilignes au devant 
des angles postérieurs qui sont très-obtus et arrondis ; visiblement arrondi 
à sa base ; peu convexe sur son disque ; marqué au devant de l’écusson 
d'une impression oblongue, à peine sentie ; finement, légèrement et assez 
densement ponctué, avec la partie antérieure parfois un peu plus lisse ; 
d’un brun de poix un peu brillant. Repti lisse, d’un roux obscur. 

Écusson presque glabre, à peine pointillé ou presque lisse, d’un brun de 
poix un peu brillant. 

Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse ; un peu 


(1) L'intervalle des points paraît très-finement chagriné. 


ALÉOCHARAIRES. —— (Ücalea. 479 


ou à peine plus longues que le prothorax; un peu plus larges en arrière 
qu'en avant et subrectilignes sur leurs côtés ; faiblement mais distinctement 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural sub- 
émoussé ; subdéprimées ou très-peu convexes sur leur disque ; subim- 
pressionnées derrière l’écusson jusque vers la moitié de la longueur de la 
suture ; finement et assez densement pubescentes ; très-finement, légère- 
ment et densement pointillées ; entièrement d’un châtain un peu brillant, 
plus ou moins foncé, mais toujours plus clair que le prothorax. Épaules 
assez étroitement arrondies. 

Abdomen un peu moins large à sa base que les élytres, environ trois fois 
plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés ou à peine atténué 
tout à fait en arrière; à peine convexe vers sa base, un peu plus sensible- 
ment dans sa partie postérieure ; très-finement et éparsement pubescent, 
avec des cils plus longs, plus pâles et plus distincts au bord apical des 
trois premiers segments ; offrant en outre, sur les côtés et vers le sommet, 
quelques légères et rares soies obscures et redressées ; presque lisse ou à 
peine pointillé ; d’un noir de poix brillant, avec l'extrémité souvent un peu 
moins foncée et d’un roux sombre. Les trois premiers segments assez for- 
tement, le quatrième à peine impressionnés en travers à leur base : le cin- 
quième subégal au précédent, largement tronqué et muni à son bord api- 
cal d’une très-fine membrane pâle : le sixième peu saillant, obtusément et 
subsinueusement tronqué ( $ ) au sommet : celui de l’armure parfois appa- 
rent, assez étroit. 

Dessous du corps d'un noir ou d’un brun de poix brillant, avec le mésos- 
ternum, les intersections et le sommet du ventre roux. Mésosternum sans 
trace de carène. Métasternum légèrement pubescent, à peine ou faiblement 
pointillé, subimpressionné sur la partie postérieure de sa ligne médiane (1). 
Ventre convexe, médiocrement et régulièrement pubescent, sensiblement, 
subrâpeusement et modérément ponctué ; à cinquième arceau moins grand 
que les précédents, plus lâchement ponctué, à peine sétosellé : le sixième 
plus ou moins saillant, presque lisse, éparsement sétosellé, garni dans son 
sinus (& ) d’une frange de cils flaves, courts et serrés. 

Pieds assez allongés, finement pubescents, d’un roux testacé assez bril- 
lant. Cuisses faiblement élargies vers leur milieu. Tibias médiocrement 


(1) Dans cette espèce, l'angle antéro-médian du métasternum est plus avancé et plus 
aigu que dans les autres, et, par contre, la pointe mésosternale est moins prolongée 
et elle atteint à peine les deux tiers des hanches, 


480 BRÉVIPENNES 


grèles ; les postérieurs plus grèles et plus développés, un peu plus lon- 
guement mais moins densement pubescents. Tarses étroits, distinctement 
et assez longuement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs 
courts ; les intermédiaires moins courts, avec leurs trois premiers articles 
graduellement plus courts; les postérieurs allongés, mais évidemment 
moins longs que les tibias, à premier article un peu plus long que les deux 
suivants réunis : les deuxième à quatrième oblongs, graduellement un peu 
moins longs. 


ParriE. Nous avons capturé cette espèce dans les environs de Villié- 
Morgon (Rhône), parmi les débris charriés par les ruisseaux débordés. 


Oss. Elle a du rapport avec l’Ocalea brevicornis par la structure de ses 
antennes et par son corps et ses libias non ou peu sétosellés. Mais elle 
s'en éloigne par la conformation du prothorax non rétréci vers sa base et 
à angles postérieurs très-obtus, caractère qui la rapproche de l'Ocalea 
decumana dont elle offre aussi à peu près la même structure des palpes 
maxillaires. Quant aux palpes labiaux, ils sont moins développés et ils ont 
leur article terminal moins allongé que dans aucune autre espèce du genre, 
Surtout, on n’aperçoit aucun vestige de carène vers la base du mésos- 
ternum. 

Quelques auteurs ont transporté cette espèce dans le genre A/eochara. 
Nous croyons, avec MM. Fairmaire et Laboulbène, qu’elle doit rentrer 
dans le genre Ocalea où Erichson l'avait d’abord colloquée. En effet, nous 
n'avons pu apercevoir dans cet insecte l’article supplémentaire des palpes 
qu'on remarque chez Jes Aléochares ; de plus, il n’a point, comme celles-ci, 
les tibias antérieurs et intermédiaires distinctement spinosules, ni les épe- 
rons aussi développés, ni la pointe mésosternale prolongée jusqu’au som- 
mét des hanches intermédiaires, etc. 

Dans la procera, la lame mésosternale, sans trace de carène basilaire, 
est en outre moins prolongée que dans les autres espèces. 


7. Ocalea (Euryalea), decumana, Errcusox. 


Suballongée, assez large, peu convexe, finement pubescente, non séto- 
sellée, avec les antennes et Les pieds obscurs, une partie de la bouche, les 
JenoUx et les tarses testacés. Tête assex finement et assez densement poin- 
tillée. Antennes à troisième article subégal au deuxième, les sixième à 


LE ns rue Rai, 4 Ag L étn 


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ALÉOCHARAIRES, — Oeculea. 48 


dixième à peine ou. faiblement transverses. Prothorax t'ansverse, non 
rétréci en arrière, sensiblement moins large que les élytres, légèrement 
impressionné à sa base, assez finement et assez densement ponctué. Élytres 
assez fortement lransverses, à peine plus longues que le prothorax, sub- 
convexes, finement et assez densement poncluées. Abdomen à peine atté- 
nué en arrière, légèrement et assez densement ponctué. 


o” Le sitième arceau ventral sensiblement et subangulairement pro- 
longé au milieu de son bord apical, 


? Le sixième arceau ventral médiocrement prolongé et étroitement 
arrondi au milieu de son bord apical. 


Ocalea decumana, ErICusoN, Gen. et Spec, Staph. 62, 6. — FarmMAIRE et LABOULBÈNE, 
Faun. Ent. Fr. I, 384, 5. 


Variété a. Tibias et tarses entièrement testacés, 
Long., 0",0038 (1 3/4 1); — Jarg., 0m,0014 (2/3 1.). 


Corps suballongé, assez large, peu convexe, d'un noir très-brillant ; 
recouvert d'une fine pubescence blanchâtre, moins longue que dans les 
espèces précédentes, couchée et assez serrée ; non visiblement sétosellé 
en dessus. 

Tête beaucoup moins large que le prothorax, distinctement pubescente, 
assez finement et assez densement pointillée, un peu plus finement et un 
peu plus densement sur le vertex ; d’un noir très-brillant.‘Front large, assez 
convexe, quelquefois obsolètement fovéolé sur son milieu. Épistome sub- 
convexe, lisse, offrant quelques longs cils à sa partie antérieure, qui est 
souvent submembraneuse. Labre subconvexe, d’un noir de poix, lisse 
et brillant à sa base, subponctué et éparsement cilié vers son sommet de 
soies longues et pâles. Parties de la bouche d'un roux plus ou moins 
testacé, avec la fine pointe des mandibules rembrunie et le pénultième 
article des palpes maxillaires plus ou moins obscur et pubescent, le der- 
nier subégal au tiers du précédent. ” 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis : 
graduellement et très-finement épaissies ; très-finement duveteuses et en 
outre légèrement et brièvement pilosellées vers le sommet de chaque 
article; obscures ou d’un roux de poix plus ou moins foncé ; à premier 


482 PRÉVIPENNES 


article légèrement épaissi en massue allongée et subcylindrico-elliptique : 
les deuxième et troisième allongés, obconiques, subégaux, presque aussi 
longs séparément que le premier : les quatrième à dixième graduellement 
un peu plus courts et à peine plus épais, assez lâches : le quatrième 
oblong, le cinquième suboblong, les sixième et septième non ou à peine 
aussi longs que larges, les huitième à dixième subtransverses : le dernier 
allongé, un peu plus long que les deux précédents réunis, subeylindrique, 
très-obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax en forme de disque subarrondi et transverse, un peu moins 
long que large; sensiblement plus étroit que les élytres ; tronqué au 
sommet, avec les angles antérieurs infléchis et fortement arrondis ; 
paraissant, vu de dessus, brusquement subatténué en avant et largement 
arqué antérieurement sur les côtés, avec ceux-ci brièvement subrectili- 
gnes en arrière, mais, vus latéralement, très-largement et à peine sinués 
au devant des angles postérieurs qui sont peu marqués et obtus ; largement 
et obtusément arrondi à sa base ; subconvexe sur son disque ; creusé au 
devant de l’écusson d'une impression transversale, assez large, mais géné- 
ralement assez légère; finement et assez densement pubescent ; offrant en 
outre sur les côtés deux ou trois soies obscures et redressées, souvent peu 
distinctes ; assez finement et assez densement ponctué; entièrement d’un 
noir très-brillant. Repli lisse, obscur. 

Écusson légèrément pubescent, distinctement ponctué, d’un noir brillant. 

Élytres formant ensemble un carré assez fortement transverse ; à peine 
où un peu plus longues que le prothorax ; presque subparallèles et presque 
subrectilignes sur leurs côtés ; légèrement, mais distinctement sinuées au 
sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural émoussé ; sub- 
convexessur leur disque, subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson; 
finement et assez densement pubescentes ; finement, assez densement, 
subrâpeusement, mais légèrement ponctuées; entièrement d'un noir très- 
brillant. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen peu allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, 
de deux fois et demie à trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle 
sur ses côtés ou à peine atténué en arrière ; subdéprimé à sa base, sub- 
convexe postérieurement ; assez longuement et éparsement pubescent, avec 
la pubescence un peu plus fine et un peu plus serrée sur le cinquième seg- 
ment, plus distincte et plus longue vers le bord apical et surtout sur les 
côtés de celui-ci, dans les segments précédents ; non ou à peine sétosellé 
latéralement; légèrement et assez densement ponctué avec le dos des seg- 


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ALÉOCHARAIRES. — Ocalea. 483 


ments intermédiaires généralement un peu plus lisse; entièrement d’un 
noir de poix brillant. Les trois premiers segments assez fortement, le qua- 
trième sensiblement sillonnés en travers à leur base, avec le fond des 
sillons lisse en leur milieu, mais fortement ponctué sur les côtés : le cin- 
quième sensiblement plus grand que les précédents, largement tronqué et 
muni à son bord apical d’une fine membrane blanchâtre : le sixième peu 
saillant, éparsement sétosellé, obtusément arrondi au sommet : celui de 
l'armure souvent apparent, rugueusement ponctué, sétosellé-fasciculé, 
tantôt ogival, tantôt subtronqué au sommet, offrant parfois en dessous deux 
lanières d’un roux de poix. 

Dessous du corps assez longuement, mais peu densement pubescent; 
légèrement et éparsement ponctué, d’un noir très-brillant, Mésosternum 
offrant à sa base une très-finc carène rudimentaire et sa pointe postérieure 
parfois mousse au bout (1). Métasternum subconvexe. Médiépisternums 
fortement ponctués vers leur base. Ventre convexe, un peu plus fortement 
ponctué sur les côtés, fortement et densement sur la partie étranglée du 
premier arceau; à intersections parfois d’un roux de poix foncé ; à cinquième 
arceau subégal au précédent : le sixième plus ou moins prolongé dans le 
milieu de son bord apical qui est finement cilié, 

Pieds assez allongés, assez fortement pubescents, distinctement et assez 
densement pointillés, obscurs ou brunâtres, ave les trochanters antérieurs 
et intermédiaires et parfois les tibias d’un roux -de poix, le sommet de 
ceux-ci, les genoux et les tarses plus clairs ou testacés. Cuisses à peine 
élargies avant ou vers leur milieu. Tibias assez grêles ; les postérieurs aussi 
longs que les cuisses, légèrement recourbés en dedans avant leur sommet. 
Tarses étroits, assez fortement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les 
antérieurs courts, les intermédiaires beaucoup moins courts ; les postérieurs 
allongés, mais évidemment moins longs que les tibias, à premier article 
allongé, aussi long que les deux suivants réunis : les deuxième à quatrième 
oblongs, subégaux ou graduellement à peine plus courts. 


Paris. Cette espèce, un peu moins répandue que la castanea, se ren- 
contre parmi les feuilles mortes charriées par les petits ruisseaux et que 
ceux-ci amoncellent sur le gravier de leur lit : les environs de Paris et de 
Lyon, la Flandre, la Normandie, l'Alsace, le Beaujolais, la Bresse, la 
Guienne, le Languedoc, les Hautes-Pyrénées, etc, 


(1) Cette pointe, moins acérée, est en même temps plus longuement efflée et plus 
prolongée. 


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484 BRÉVIPENNES 


Os. Sa forme plus courte et plus large, sa couleur plus noire et plus 
brillante, sa pubescence un peu moins longue et plus blanchâtre, le dessus 
de son corps et ses tibias non ou à peine sétosellés, ses antennes moins 
allongées et plus grêles, son abdomen plus densement ponctué, à quatrième 
segment sensiblement sillonné en travers à sa base, avec le cinquième pro- 
portionnellement plus grand, ne permettent de confondre cette espèce avec 
aucune des précédentes. ; 

La variété a, à tibias testacés, se rencontre assez communément. 


Ici se placerait une espèce d’Autriche et d'Italie, qui n’a pas encore 
été signalée comme française, Nous n’en donnons qu’une phrase dia- 
gnostique : 


Ocalea murina, ErICHSON. 


Suballongée, peu convexe, finement et densement pubescente, non séto- 
sellée, d'un noir brillant avec les antennes et Les pieds obscurs, Les genoux 
et les tarses testacés. Tête assez finement et assez densement pointillée. 
Antennes à troisième article subégal au deuxième, Les pénultièmes non ou 
à peine transverses. Prothorax transverse, non ou à peine rétréci en ar- 
rière, sensiblement moins large que les élytres, impressionné vers sa base, 
distinctement ou même assez fortement et assez densement ponctué. 
Élytres assez fortement transverses, un peu plus longues que Le prothorax, 
Subconvexes, assez finement et assez densement ponctuées. Abdomen à 
peine atténué en arrière, légèrement et assez densement ponctué. 


Ocalea murina, Enicason, Gen. et Spec. Staph. 62, 5. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 
652.— KRaarz, Ins. Deut, IL, 54, 6. 


Long., 0,0032 (1 1/2 1.) ; — larg., 0",0007 (1/2 1.). 


Pare. L’Autriche, l'Istrie, le Piémont, la Sardaigne, la Corse. 


Oss. Elle ressemble beaucoup à l’'Ocalea decumana, mais la taille est 
moindre, et la pubescence moins fine et un peu plus serrée, La ponctua- 
tion du prothorax et des élytres est un peu plus forte et à peine moins 
écartée. Celle du dos de l’abdomen est un peu moins forte, avec le ciu- 
quième segment moins sensiblement impressionné en travers à sa base. 


ALÉOCHARAIRES. — J/yobates. 485 


Les antennes sont à peine plus grèles, et Le dernier article des palpes 
maxillaires est plus développé, au moins égal à la moitié du précédent, 
etc. 

Les antennes sont parfois presque entièrement d’un roux foncé. 


Genre lyobates, 1YoB4TE, Kraatz. 


Kraatz, Ins. Deut, II, p. 132. 
Étymologie : tèc, limon; Baxivw, je marche, 


CaracrÈres. Corps allongé, assez étroit, subparallèle, peu convexe, 
ailé. 

Tête assez grosse, subarrondie ou suboblongue, un peu plus étroite que 
le prothorax, sensiblement resserrée à sa base, obtusément rétrécie en 


avant, saillante, subinclinée. Tempes très-finement rebordées sur les côtés. 


Épistome lronqué ou parfois subarrondi en avant, souvent séparé du front 
par une suture distincte. Labre grand, fortement transverse, largement 
tronqué au sommet. Mandibules plus ou moins saillantes, simples, muti- 
ques, brusquement arquées à leur extrémité. Palpes maxillaires assez al- 
longés, de quatre articles : le troisième un peu plus long que le deuxième, 
médiocrement épaissi vers son sommet : le dernier très-petit, grêle, su- 
bulé. Palpes labiaux petits, de trois articles graduellement un peu plus 
étroits : le deuxième sensiblement plus court que le premier : le troisième 
un peu plus long, mais plus grêle que le deuxième, subsubulé, subeylin- 


_drique. Menton fortement transverse, plus étroit en avant, subtronqué ou 


à peine échancré au sommet. Tige des mâchoires obtusément rectangulée 
à sa base. | 

Yeux médiocres, subovalairement arrondis, peu saillants, situés loin du 
prothorax. 

Antennes assez allongées, assez robustes ; insérées vers le bord antéro- 
interne des yeux, dans une fossette subarrondie et assez profonde; de 
onze articles ; le premier plus ou moins allongé, épaissi : les deuxième et 
troisième suballongés, obconiqnes, subégaux ou avec le deuxième un peu 
plus court : les quatrième à dixième plus ou moins transverses, subcylin- 
driques, non contigus : le dernier grand, ovalaire-oblong ou subal- 
longé. | 
Prothoraz subcarré, un peu moins large que les élytres, rétréci en 


sir AE e 


rue 


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486 BRÉVIPENNES 
tronqué ou subéchancré au sommet ; à an- 
gles antérieurs infléchis et arrondis ; subarqué sur les côtés et à la base 
avec les angles postérieurs assez marqués ; très-finement rebordé à la base 
et sur les côtés, avec ceux-ci, VUS latéralement, plus ou moins sinués en 
arrière et redescendant en avant dès le tiers basilaire. Repli assez large 
bien visible vu de côté, très-obtusément angulé en dedans. 


Écusson médiocre, triangulaire. 
Élytres assez courtes, transverses, simultanément subéchancrées à leur 


bord apical, sensiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe, simples et presque rectilignes sur leurs côtés, finement rebor- 
dées sur la suture et même sur leur bord postérieur. Repli assez étroit, 
peu réfléchi, à bord interne à peine arqué. Épaules très-légèrement sail- 


avant et à peine en arrière ; 


lantes. 
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant 


entre celles-ci un angle peu aigu, parfois finement carinulé sur son mi- 
lieu. Mésosternum à lame médiane en angle prononcé, rétréci en pointe 
acuminée, prolongée jusqu'aux deux tiers ou aux trois quarts des han- 
ches intermédiaires, et offrant sur sa ligne médiane une fine carène, par- 
fois interrompue ou raccourcie. Médiépisternums assez grands, confondus 
avec le mésosternum ; médiépimères médiocres, trapéziformes. Métaster- 
num assez grand, légèrement sinué au devant des hanches postérieures, 
à peine angulé entre celles-ci; avancé entre les intermédiaires en angle 
bien prononcé et aigu, dont le sommet, parfois mousse, rencontre la 
pointe mésosternale. Postépisternums assez larges, postérieurement ré- 
trécis en languette, à bord interne divergeant sensiblement en arrière du 
repli des élytres ; postépimères assez développées, subtriangulaires. 
Abdomen allongé, à peine moins large que les élytres, subparallèle ou 
subatténué seulement près de son extrémité, sabconvexe en dessus, for- 
tement et subépaissement rebordé sur les côtés, pouvant assez facilement 
se redresser en l'air; avec les quatre premiers segments subégaux et for- 
tement impressionnés en travers à leur base (1), le cinquième plus grand : 
le sixième légèrement saillant, rétractile : celui de l’armure caché ou en- 
foui. Ventre convexe, à premier arceau plus grand que les suivants, ceux- 
ci subégaux : le premier fortement, les deuxième et troisième légèrement, 
le quatrième parfois à peine resserrés à leur base : le sixième assez saillant. 


Re. Ces impressions offrent sur le milieu de leur extrème base une petite carène 


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ALÉOCHARAIRES. — Jlyobates. 


Hanches antérieures grandes, saillantes, coniques, obliques, subren- 
versées en arrière, très-convexes en avant, planes en dessous, fortement 
contiguës au sommet. Les intermédiaires beaucoup moindres, conico- 
subovales, peu saillantes, obliquement disposées, très-légèrement distan- 
tes. Les postérieures grandes, subcontiguës à leur base, divergentes au 
sommet ; à lame supérieure nulle en dehors, brusquement dilatée en 
dedans en cône allongé et assez saillant ; à lame inférieure large, trans- 
verse, explanée, subrétrécie en dehors. 

Pieds plus ou moins allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires 
petits, subcunéiformes ; les postérieurs grands, ovales-oblongs, acuminés 
Cuisses débordant assez fortement les côtés du corps, subcomprimées, 
faiblement élargies vers leur milieu. Tibias souvent assez forts, aussi 
longs (au moins les postérieurs) que les cuisses, sensiblement rétrécis 
vers leur base, sublinéaires sur le reste de lenr longueur, droits ou pres- 
que droits, mutiques, armés au bout de leur tranche inférieure de deux 
éperons divergents et bien distincts. Tarses assez grêles, subfiliformes ou 
à peine atténués vers leur extrémité, à peine subcomprimés, de cinq ar- 
ticles ; les antérieurs courts, à premier article parfois subépaissi et un peu 
plus long que le suivant, les deuxième à quatrième courts, subégaux, et 


le dernier au moins égal aux deux précédents réunis ; les intermédiaires . 


moins courts, à premier article suballongé, subégal aux deux suivants 
réunis, les deuxième à quatrième suboblongs, subégaux, et le dernier au 
moins égal aux deux précédents réunis ; les postérieurs plus ou moins al- 
longés, un peu moins longs que les tibias, à premier article très-allongé, 
subégal aux trois suivants réunis : ceux-ci suballongés ou oblongs, gra- 
duellement un peu moins longs, et le dernier plus long que les deux pré- 
cédents réunis. Ongles grèles, simples, subarqués. 


Oss. Les insectes de ce genre sont peu agiles et de taille médiocre ou 
assez petite. On les rencontre sous les mousses et parmi les feuilles mor- 
tes, dans les forêts, et aussi avec les fourmis. 

Il se distingue du genre Calodera, dont il a été détaché avec raison par 
M. Kraatz, par les épines du lobe interne des mâchoires plus nombreuses, 
selon ce même auteur. Mais les différences les plus tranchées résident 
dans les antennes dont le troisième article est plus allongé, dans les tem- 
pes munies sur les côtés d'un rebord latéral distinct, et dans le mésoster- 
num plus ou moins carinulé sur sa ligne médiane. 


IL diffère du genre Ocalea par ses antennes plus robustes, par le der- 


488 BRÉVIPENNES 


nier article des palpes maxillaires plus court, par les quaire premiers 
segments de l’abdomen plus fortement impressionnés en travers à leur 
base, par le premier article des tarses postérieurs plus allongé, etc. 


Le genre Ilyobates contient quelques espèces françaises, dont voici - 
l'analyse : 


a Antennes sensiblement ou assez fortement, mais graduellement 
épaissies. Téle, prothorazx et élytres densement ponctués, Pubes- 
cence assez serrée et assez courte. 

b Tête, prothorax et élytres densement et fortement ponctués, mats. 

ec Prothorax subéchancré au sommet, largement sillonné sur son 

milieu, d'un brun roussâtre, ainsi que le reste du corps. Abdo- 

men offrant, sur le milieu de l'impression basilaire des 

quatre premiers segments, une carène longitudinale bien dis- 

tincte. Taille assez grande. 

cc Prothorax tronqué au sommet, non ou à peine sillonné sur 

son milieu, ordinairement noir. Abdomen offrant à l'extrème 

base de l'impression basilaire des quatre premiers segments un 
rudiment de carène à peine distinct. Tæille moyenne. NIGRICOLLIS. 

bb Tête et élytres densement et assez fortement, prothorax finement 

ponctués. Dessus du corps d’un roux châtain, brillant, conco- 

lore. Les quatre premiers segments de l'abdomen offrant à leur 

extrème base un rudiment de carène bien distincte. Taille 
PATES PROPINQUA 

aa Antennes fortement épaissies, mais d’une manière presque égale 

dès le cinquième article, le quatrième très court. Tête, prothorax 

et élytres éparsement ponctués, la téte et le prothorax légère- 

ment, les élytres assez fortement. Pubescence peu serrée et assez 

longue. Abdomen sans rudiment de carène à la base des quatre 

premiers segments. Tuille moindre, (Sons-genre Mniobates, de 


uviov, mousse, Éxivw, je marche.) FORTICORNIS. 
BONNAIREI 
UNICARINATUS. 


1. Hlyohates Meelh, Baunr. 


Allongé, peu convexe, finement et assez densement pubescent, d'un brun 
roussûtre et mat, avec la bouche, la base et Le sommet des antennes, l'extré- 
milé de l'abdomen et les pieds plus clairs. Tête fortement et très-dense- 
mentponctuée. Antennes à troisième article à peine pluslong que le deuxième, 


ALÉOCHARAIRES. — {lyobates. 489 


les cinquième à dixième médiocrement transverses. Prothorax presque 
carré, subéchancré au sommet, sensiblement moins large que Les élytres, 
turgement sillonné sur son milieu, fortement et très-densement ponctué. 


| Étytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées, 3 
| très-fortement et densement ponctuées. Abdomen subparallèle, assez bril- il 
f lant, éparsement ponctué. | # 
| A œ' Front subimpressionné sur son milieu. Prothorax largement, assez l ci 
| fortement et longitudinalement sillonné. Le sixième arceau ventral angu- N. 
lairement et sensiblement prolongé à son sommet. Ce. 
h ui + 
| - @ Nous est inconnue. 4 


21 Calodera Mech, Bauvi, Stud. Ent. [, 115. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent, Fr. SM 
LE I, 377, 2. x 
« Calodera sulcicollis, Auvé, Ann. Soc. Ent. Fr. 1850, 302. ps 


Long., 0",0055 (2 1/2 1.);— larg., 0m,0010 (1/2 1.). 73 


Corps allongé, étroit, peu convexe, d’un brun roussâtre et mat ; revêtu Lx 
d’une fine pubescence blonde, assez courte, couchée et assez serrée. EL 
Tête un peu oblongue, beaucoup moins large que le prothorax ; fine- 120 
ment pubescente; fortement et très-densement ponctuée ; d’un brun rous- 
sâtre et mat. Front large, déprimé ou parfois (%’) subimpressionné sur 
son milieu. Épistome longitudinalement convexe, séparé du front par une a 
ligne transversale enfoncée et bien distincte, fortement ponctué, offrant en 
avant un espace lisse et plus pâle, et quelques soies blondes. Labre sub- 
convexe, d’un brun de poix et lisse dans sa première moitié, d’un roux 
testacé et rugueusement pointillé dans la deuxième, paré vers son sommet 
de cils blongs et brillants. Parties de la bouche rousses, avec la pointe 
des mandibules obscurcie. Le pénultième article des palpes maæxillaires 

légèrement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis ; assez 
fortement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses et non 
distinctement pilosellées vers le sommet de chaque article; d'un roux 
obseur, avec les premier et dernier articles un peu plus clairs : le pre- 
mier assez allongé, sensiblement épaissi en massue : les deuxième et 
troisième suballongés, obconiques : le troisième un peu moins long que 
le premier et à peine plus long que le deuxième : les quatrième à dixième 


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BRÉVIPENNES 


490 


nor exactement contigus, graduellement plus épais : le quatrième presque 
carré, les suivants médiocrement transverses, avec le pénultième moins 
sensiblement : le dernier aussi long que les deux précédents réunis, 
ovalaire-oblong, obtusément acuminé au sommet, confusément subbiar- 
ticulé. 

Prothoraz presque carré, subitement rétréci dans son tiers antérieur ; 
subéchancré au sommet, avec les angles antérieurs fortement infléchis, 
obtus et arrondis ; un peu rétréci en arrière, où il est sensiblement moins 
large que les élytres ; légèrement arqué en avant sur les côtés, avec 
ceux-ci, vus de dessus, paraissant subrectilignes, et, vus latéralement, 
assez fortement sinués au devant des angles postérieurs, qui sont pres- 
que droits ; à peine arrondi à sa base, avec celle-ci subtronquée sur son 
milieu ; peu convexe ; largement et assez fortement sillonné (o”) sur sa 
é ligne médiane ; finement et assez densement pubescent, avec la pubes- 

cence transversalement couchée ; offrant en outre, surtout sur les côtés et 
le long du bord antérieur, quelques soies obscures, courtes et redressées - 2 
fortement, très-densement et rugneusement ponctué; entièrement d’un : 
brun roussâtre et mat. Repli lisse, brun. 

Écusson finement pubescent, fortement et très-densement ponctué, d'un 
roux brunâtre et peu brillant, 

Élytres subtransverses ; un peu plus longues que le prothorax ; subpa- 
rallèles et presque subrectilignes sur leurs côtés ; Simultanément subéchan- | 
crées à leur bord apical, avec l'angle sutural subémoussé ; assez fortement ; 
sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe ; subdéprimées où à 
peine convexes sur leur disque ; subimpressionnées sur la suture derrière 
l’écusson ; finement et assez densement pubescentes, avec la pubescence un 
peu plus longue et un peu plus apparente que celle du prothorax ; offrant 
en outre, sur les côtés, quelques rares soies obscures, assez courtes et 
redressées ; très-fortement ponctuées, avec la ponctuation rugueuse, plus 
grossière et moins serrée que celle du prothorax; entièrement d’un roux 
très-obscur-et peu brillant. Épaules subarrondies. 

Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, en- 
viron quatre fois plus prolongé que celles-ci; subparallèle ou à peine 
arqué sur les côtés ; assez convexe vers sa base, plus fortement vers son 


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j extrémité ; finement, peu densement et assez longuement pubescent, avec 
n les trois premiers segments parés à leur sommet de cils plus longs, plus 
À distincts, obliques et convergeaunt vers la ligne médiane ; offrant en outre, 
+ sur le dos et sur les cotés, quelques soies obscures, redressées et assez 
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ALÉOCHARAIRES, — //yobates. 491 


longues ; distinctement et éparsement ponctué, avec la ponctuation néar- 
moins un peu plus serrée vers la base de chaque segment ; d’un roux de 
poix foncé et assez brillant, avec les cinquième et sixième segments un Lo 
peu plus clairs, et la base des précédents plus ou moins rembrunie. Les : 
trois premiers fortement impressionnés en travers à leur base, avec le né 
14 fond des impressions fortement et rugueusement ponctué et offrant dans > ù 
| = le milieu une petite carène longitudiuale, basilaire, bien tranchée : le 21 
cinquième à peine plus long que le précédent, à peine rembruni à sa ET 
base, largement tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine mem- Ts 
brane pâle et peu distincte : le sixième peu saillant, subarrondi au som- 
met : celui de l’armure enfoui, finement cilié, | 
| Dessous du corps finement et peu densement pubescent, fortement, râ- , © SU 
| peusement et assez densement ponctué, d'un brun roussâtre et brillant, ‘4 
LE. avec l'extrémité du ventre un peu plus claire. Carène mésosternale un peu LE 
| raccourcie en arrière. Métasternum subconvexe, mais subdéprimé et assez “3 
rugueux sur le milieu de son disque. Ventre convexe, éparsement séto- S 
sellé, un peu moins fortement et un peu moins densement ponctué vers | 
son extrémité, à cinquième arceau à peine moins long ou aussi long que 8 
le précédent : le sixième assez prolongé. | SR 
Pieds allongés, finement pubescents, finement et râpeusement ponctués, Fr 
d’un roux foncé assez brillant avec les tarses un peu plus clairs. Cuisses = 
assez étroites, à peine élargies avant ou vers leur milieu et subatténuées V2 
vers leur sommet. Tibias assez grêles ; les postérieurs aussi longs que les 
cuisses, un peu fléchis en dedans après leur milieu. Tarses assez étroits, #0 


EC. 4 ps 


c assez longuement et assez densement ciliés en dessous, éparsement en #4 

| dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier. % 

4 article suballongé ; les postérieurs allongés, mais sensiblement moins 8 

% longs que les tibias, à premier article très-allongé, à peine moins long AR - 

F- que les trois suivants réunis : ceux-ci suballongés ou oblongs, graduel- à 
À : lement moins longs. 


FE - Parrie. On rencontre très-rarement cette espèce en France, parmi les 
Re mousses humides, dans les Alpes, à la Grande-Chartreuse, surtout dans 
42 le voisinage des fourmis. 


TT Oss. Elle est bien voisine de l’Iyobates nigricollis. Elle s’en distingue 
n” de prime abord par sa taille plus grande et par sa teinte unicolore et d’un 
roux sombre. Elle est aussi plus fortement ponctuée. Les antennes sont 
un peu plus épaisses avec leur quatrième article moins court. La tête est 


492 BRÉVIPENNES 


moins arrondie, un peu oblongue, avec le front plus déprimé. Le protho- 
“ rax, un peu moins court, est visiblement échancré dans le milieu de son 
bord antérieur ; de plus, il est un peu plus étroit en arrière, et il offresur 
son milieu un large sillon longitudinal, qui n’existe dans l'espèce suivante 
rs qu’à l’état de fossette basilaire obsolète ou de canal très-fin. Les élytres 
EE * sont un peu plus longues. L’abdomen est un peu plus distinctement ponc- 
Ê tué sur le dos, avec la carène basilaire des quatre premiers segments plus 
forte et plus prolongée, etc. 

La Calodera atricollis d’Aubé (Ann. soc. Ent. Fr. 1850, 303) appartient 
peut-être au genre J/yobates. Elle est un peu plus déprimée que l’Hyobates 
Mech. Les antennes ont leur dernier article plus allongé. La tête est assez 
fortement déprimte. Le prothorax est plus fortement sillonné en arrière 
qu’en avant. La ponctuation de l'abdomen est plus forte. La couleur est 
d’un brun roussâtre et mat, avec la tête et le prothorax noirs. Les pieds . 
sont d’un testacé pâle, etc. Toutefois, nous ferons observer que MM. Grim- 
minger et de Harold colloquent la calodera atricollis dans le genre Calli- 
cerus. Le nombre des articles des tarses antérieurs suffirait pour décider 
la question. 


2. Hlyobates migricollis, PAykuLL. 


Allongée, subconvexe, finement et assex densement pubescente, d'un 
roux mat, avec des antennes et les pieds un peu plus clairs, la tête bru- 
nûlre et Le prothorax noir. Tête fortement et densement ponctuée. An- 
Lennes à troisième article à peine plus long que le deuxième, les quatrième 
à dixième sensiblement transverses. Prothorax subtransverse, tronqué au 
sommet, sensiblement moins large que Les élytres, à peine ou non canali- 
culé vers sa base, fortement et très-densement ponctué. Élytres médiocre- 
ment transverses, un peu plus longues que le prothorax, faiblement con- 
vexes, fortement et densement ponctuées. Abdomen subparallèle, brillant, 
à peine ponctué. 


w o* Le sivième arceau ventral sensiblement prolongé en angle au mi- 4 
2 lieu de son bord apical avec celui-ci assez fortement et densement cilié. 

#3 Prothorax obsolètement canaliculé en arrière. 

3 ? Le sixième arceau ventral à peine prolongé et plus ou moins ar- 

: 

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2 


TP Et ETS PORC LT UN 


| 
4 
| 


ALÉOCIHARAIRES. — {lyobates. 493 


rondi à son bord apical avec celui-ci très-brièvement et densement cilié. 
Prothorax égal. 


Staphylinus nigricollis, Paykuiz, Faun. Suec. HE, 400, 42. 

Aleochara nigricollis, Gravenuonsr, Mier. 84, 24; — Mon. 163, 36. — GYLLENHAL, 
Ins. Suec. [1, 384, 7. 

Bolilochara nigricollis, Boispuvau et LacorDAIRE, Faun. Ent. Par. 1, 545, 5. 

Calodera nigricollis, Ericuson, Col. March. 1, 302, 1 ; — Gen. et Spec. Staph. 64, 
1. — REDTENDACHER, Faun., Austr. 653, 4. — FaimRMAIRE ct LABOULBÈNE, Faun. Ent. 
Fr. 1, 377, 1. — JACQuEuN pu Var, Gen. Col. Eur. Staph. pl. 2, fig. 7. 

lyobates nigricollis, Kraatz, Ins. Deut. IT, 134, 1.— Tnomson, Skand. Col. IE, 304, 
1, 1800, 


Variété a. Prothoraæx très-noir et rügueusement ponctué. : 
Variété b. Prothorax d'un roux à peine plus foncé que les élytres. 


Long., 0",0049 (2 1. 1/4); — larg., 0",0008 (1/3 fort). 


Corps allongé, étroit, subconvexe, d’un roux mat avec la tête et le pro- 
thorax obscurs; revêtu d’une fine pubescence blonde, assez courte, cou- 
chée et assez serrée. 

Tète subarrondie, un peu moins large que le prothorax, finement pu- 
bescente, fortement et densement ponctuée, d’un brun de poix brillant. 
Front large, subdéprimé ou à peine convexe, offrant parfois sur son mi- 
lieu deux impressions subarrondies, très-obsolètes et disposées sur une 
ligne trassversale. Épistome longitudinalement convexe, séparé du front 
par une suture fine, légèrement et assez grossièrement ponctué, offrant en 
avant un bandeau plus lisse et plus pâle. Labre subconvexe, d'un roux 
testacé, lisse vers sa base, rugueusement ponctué et éparsement cilié vers 
son sommet. Parties de la bouche d’un roux testacé avec l'extrémité des 


mandibules largement rembrunie. Pénultième article des palpes maxillai- 
res distinctement cilié. 3 


Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes Subcomprimées, sensiblement plus longues que la tête et le 
prothorax réunis ; sensiblement et graduellement épaissies ; très-finement 
duveteuses mais non visiblement pilosellées ; entièrement rousses avec 
le sommet du dernier article à peine plus clair : le premier assez al- 
longé, assez forlement épaissi en massue subelliplique : les deuxième et 
troisième suballongés, obconiques : le troisième à peine moins long que 
le premier et à peine plus long que le deuxième : les quatrième à 


: r'Ébang te ra Der — y ri D OT "be" = ASS 


494 


dixième graduellement plus épais, non contigus, sensiblement trans- 

verses (1), avec le pénultième un peu moins court : le dernier en ovale 

suballongé, au moins aussi long que les deux précédents réunis, obtusé- 
ment acuminé au sommet. 

Prothorax en forme de carré un peu plus large que long et subitement 
alténué dans son tiers antérieur ; largement tronqué au sommet avec les 
angles antérieurs fortement infléchis, obtus et fortement arrondis ; non ou 
à peine plus étroit en arrière où il est sensiblement moins large que les 
élytres; faiblement arqué en avant sur les côtés, avec ceux-ci paraissant, 
vus de dessus, subrectilignes et, vus latéralement, sensiblement sinués au 
devant des angles postérieurs qui sont presque droits ; à peine arrondi à 
sa base avec celle-ci subtronquée dans son milieu ; médiocrement con- 
vexe ; tantôt égal, tantôt marqué au devant de l’écusson d’une très-légère 
impression presque indistincte et parfois prolongée en avant en forme de 

canal fin et obsolète ; finement et assez densement pubescent ; fortement 
et très-densement ponctué ; d'un noir de poix plus ou moins foncé mais 
mat ou peu brillant. Repli lisse, roux. 

Écusson finement pubescent, fortement et rugueusement ponctué, bru- 
nâtre. 

Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse, un peu 
plus longues que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes 
sur leurs côtés; simultanément subéchancrées à leur bord apical avec 
l'angle sutural un peu obtus ; assez fortement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe ; faiblement convexes sur leur disque ; fine- 
ment et assez densement pubescentes ; fortement ponctuées avec la ponc- 
luation un peu ou à peine plus grosse, mais un peu moins serrée que 
celle du prothorax ; entièrement d’un roux peu brillant. Épaules étroite- 
ment arrondies. 

Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, de 
trois à quatre fois plus prolongé que celles-ci, subparallèle où à peine 
arqué sur ses côtés ; assez convexe vers sa base, plus fortement vers son 
extrémité; finement, éparsement et assez longuement pubescent, avec la 
pubescence semi-redressée dans la partie postérieure, et les trois pre- 
miers segments parés à leur sommet de cils plus longs et plus distincts, 
obliques et convergeant vers la ligne médiane ; offrant en outre sur le dos 
des derniers segments quelques rares soies obscures et redressées ; très- 


BRÉVIPENNES 


(1) Comme les antennes sont comprimées, les articles intermédiaires et pénultièmes 
paraissent plus légèrement transverses, vus de dessus, que vus par côté. 


ALÉOCHAKAIRES, — //yobates. 


légèrement et éparsement ponctué ; d’un roux de poix brillant avec l’ex- N-. 
trémité un peu plus claire. Les quatre premiers segments fortement im- +47 
pressionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions subobso- 
lètement et rugueusement ponctué et offrant sur le milieu de l'extrême “4 
base une carène très-courte ou rudimentaire : le cinquième un peu plus ‘414 
grand que le précédent, largement tronqué ou à peine échancré et muni D 
À à son bord apical d'une très-fine membrane pâle : le sixième peu saillant, Rs 
À ponctué, d’un roux assez clair, obtusément tronqué ou subarrondi au , 
| Ÿ sommet : celui de l’armure plus ou moin enfoui, finement et densement u 
À : cilié à son extrémité. , 2 | 
r Dessous du corps finement et modérément pubescent, assez fortement “4 
| râpeusement et assez densement ponctué, d’un roux de poix brillant et 
| plus ou moins foncé, avec le sommet du ventre un peu plus clair. Carène 
LE. mésosternale rarement affaiblie ou subinterrompue dans son milieu. Me 
2 tasternum subconvexe, mais subdéprimé en arrière sur son milieu. Ven- 
| tre convexe, très-éparsement sétosellé vers son extrémité, un peu plus 
Es fortement mais moins densement ponctué que le métasternum, à cin- 
quième arceau non ou à peine moins long que le précédent : le sixième 
Fe assez saillant, plus ou moins prolongé. D 
dt Pieds allongés, finement pubescents, finement, subrâpeusement et den- 7 
sement ponctués, d'un roux testacé peu brillant. Cuisses assez étroites, à EL 
. peine élargies avant ou vers leur milieu, subatténuées vers leur extrémité. 
Tibias assez grêles ; les postérieurs aussi longs que les cuisses, sensible- 
ment fléchis en dedans après leur milieu. Tarses assez étroits, assez den- 52 
sement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs courts ; SCT. 
les intermédiaires moins courts, à premier article allongé ; les postérieurs 84 
allongés, un peu moins longs que les tibias, à premier article très-allongé, | 
subégal aux trois suivants réunis : ceux-ci assez allongés, graduellement 
moins longs. 


P ". 
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Parrie. Cette espèce vit dans les bois, parmi les feuilles mortes ou au 
pied des arbres et presque toujours en compagnie de fourmis. Elle est mé- 
diocrement commune et se trouve dans presque toute la France : les en- | 

-virons de Paris et de Lyon, la Flandre, la Picardie, la Normandie, la à 

Bretagne, l'Alsace, la Lorraine, le Beaujolais, les Alpes, la Guienne, les 
. Pyrénées, etc. 

La variété a est remarquable par son prothorax d’un noir bien tranché. 
Elle est propre aux régions élevées. 


LA 


4 


- Le RE J'en He SA. re 
127 Re se dd. re FL rt à met RUE RS : es Fr 


496 BRÉVIPENNES 
La variélé b par son prothorax roux et plus finement ponctué, fait le 
passage à l’espèce suivante. 


3. Hlyobates propinquus, Aupi. 


Allongé, subconvexe, finement et assez densement pubescent, d'un roux 
assez brillant, avec la bouche, la base des antennes et Les pieds un peu plus 
clairs. Tête assez fortement et densement ponctuée. Antennes à troisième 
article à peine plus long que le deuxième, Les quatrième à dixième légère- 
ment transverses. Prothorax à peine transverse, tronqué au sommet, sen- 
siblement moins large que Les élytres, à peine impressionné à sa base, fine- 
ment et densement ponctué. Élytres subiransverses, un peu plus longues 
que le prothorax, à peine convexes, assez fortement, rugueusement et den- 
sement poncluées. Abdomen subparallèle, éparsement ponclué. 


o" Le sixième arceau ventral obtusément et angulairement prolongé au 
milieu de son bord apical, celui-ci assez longuement et assez densement 
cilié. 

$ Le sixième arceau ventral arrondi et faiblement prolongé à son bord 
apical, celui-ci très-brièvement et densement cilié. 


Calodera propinqua, Auré, Ann. Soc. Ent. Fr, 1850, VIIE, 302, 3, — Fanmame et 
LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 378, 3. 
[yobates rufus, KrAATz, Ins. Deut. I, 195,2, 


Long., 0",0045 (2 1.); — larg., 0",0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, assez étroit, subconvexe, entièrement d’un roux assez 
brillant ; revêtu d’une fine pubescence blonde, assez courte, couchée et 
assez serrée. 

Tête subarrondie, un peu moins large que le prothorax, finement pubes- 
cente, assez fortement et densement ponctuée, d’un roux assez brillant. 
Front large, à peine convexe, parfois subimpressionné entre jes yeux. 
Épistome longitudinalement convexe, séparé du front par une suture fine 
ou effacée ; obsolètement ponctué offrant en avant un espace transversal 
lisse. Labre subconvexe, roussâtre, brillant vers sa base, plus pâle, sub- 
ponctué et éparsement cilié vers son sommet, Parties de la bouche d’un 


ALÉOCHARAIRES., — {lyobales. 


roux testacé, avec l'extrémité des mandibules rembrunie. Pénultième ar- 

ticle des palpes maxillaires distinctement cilié. 

é Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

r Antennes subcomprimées, évidemment plus longues que la tête et le 7 

S prothorax réunis ; sensiblement et graduellement épaissies ; très-finement D ! 
duveteuses et non visiblement pilosellées; rousses, avec le premier ar- | EE . 
ticle un peu plus clair : celui-ci assez allongé, légèrement épaissi en 


massue subcylindrique : les deuxième et troisième suballongés, obconi- LR 

| ques : le troisième à peine moins long que le premier et à peine plus € 
e long que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement plus épais, - É: 
r non contigus, carrés Ou à peine transverses vus de dessus, plus sensible- NT: 


ment vus de côté : le dernier un peu plus long que les deux précédents 
réunis, en ovale assez allongé, obtusément acuminé au sommet, confusé- rai 
| ment subbiarticulé. | re 
À Prothorax en carré à peine transverse et subitement atténué dans son , 
tiers antérieur ; largement tronqué au sommet ; à angles antérieurs fortement 
Lo « infléchis, obtus et assez largement arrondis ; non ou à peine plus étroit en 4 
E arrière où il est sensiblement moins large que les élytres ; faiblement arqué 
CA en avant sur les côtés, avec ceux-ci paraissant, vus de dessus, subrecti- 
| lignes, et, vus latéralement, subsinués au devant des angles postérieurs, nr 
Æ qui sont assez marqués, mais un peu obtus ; à peine arrondi à sa base, 1 #23 
; avec celle-ci assez largement et parfois subsinueusement tronquée dans 
son milieu ; légèrement convexe ; offrant au devant de l’écusson une faible 
impression à peine distincte; finement et assez densement pubescent ; 
finement et densement ponctué ; entièrement d’un roux assez brillant, Repli 
lisse et roux, subexcavé. 

Écusson finement pubescent, densement et rugueusement ponctué , 
obscur. 

Élytres formant ensemble un carré légèrement transverse, un peu plus 
longues que le prothorax; subparallèles et presque subrectilignes sur leurs 
côtés; simultanément subéchancrées à leur bord apical, avec l'angle sutural 
un peu obtus; sensiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe; finement et assez densement pubescentes, avec la pubescencc .s A 
pourtant un peu moins serrée que celle du prothorax; assez fortement et 1e 
aspèrement ponctuées, avec la ponctuation évidemment plus forte età peine 
moins dense que celle du prothorax ; entièrement d’un roux assez brillant. 
Épaules étroitement arrondies. 
Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, environ 


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198 BRÉVIPENNES 


trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle ou à peine 

arqué sur les côtés ; subconvexe vers sa base, assez fortement convexe Le 

vers son extrémité; finement et assez longuement pubescent, avec la pubes- 
cence de la partie postérieure semi-redressée et les trois premiers segments 
parés à leur sommet de quelques cils plus longs et plus distincts; offrant É 
en outre postérieurement, sur le dos et sur les côtés, quelques soies très- 

rares, obscures et tout à fait redressées ; distinctement, mais éparsement 4 
ponctué ; d’un roux brillant, avec l'extrémité un peu plus claire. Les quatre 1 
premiers segments fortement impressionnés en travers à leur base, avec le 

fond des impressions fortement et rugueusement ponctué et offrant sur le 2 
milieu une petite carène basilaire, longitudinale, courte mais assez distincte : L 
le cinquième un peu plus grard que le précédent, largement tronqué ou à 
peine échancré et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le + 
sixième peu saillant, distinctement ponctué, plus ou moins arrondi au à 
sommet : celui de l’armure plus ou moins enfoui, densement cilié au bout. 

Dessous du corps finement et modérément pubescent, assez fortement, 
râpeusement et assez densement ponctué, d’un roux de poix brillant et plus 
ou moins foncé, avec le sommet du ventre plus clair. Carène mésosternale 
cutière. Métasternum subconvexe, mais subdéprimé en arrière sur son 
milieu. Ventre convexe, très-éparsement sétosellé, un peu plus fortement à 
mais un peu moins densement ponciué que le métasternum ; à cinquième 
arceau subégal au précédent : le sixième d’un roux assez clair, plus ou 
moins prolongé. 

Pieds allongés, finement pubescents, finement, subrâpeusement et den- | 
sement pointillés, d’un roux testacé un peu brillant, Cuisses assez étroites, 
à peine élargies avant ou vers leur milieu, subatténuées vers leur extré- 
mité. Tibias assez grèles, les postérieurs aussi longs que les cuisses, un peu 
fléchis en dedans avant leur sommet, Tarses assez étroits, assez densement *Æ 
ciliés en dessous,  parsement en dessus ; les antérieurs courts; les inter- 
| médiaires moins courts, à premier article assez allongé ; les postérieurs 
allongés, assez sensiblement moins longs que les tibias, à premier article 4 
| très-allongé, à peine moins long que les trois suivants réunis : ceux-ci 
à: suballongés, graduellement un peu moins longs. 


Parme. Cette espèce est rare. On la rencontre sous les pierres, avec la 
Formica rufa et la Myrmica rubra, dans les environs de Paris, la Nor- 4 
mandie, la Bourgogne, le Beaujolais, etc. ! 


Oss. Elle diffère de la variété b de la précédente par son prothorax un 


ALÉOCHARAIRES. — //yobales. 499 


peu moins convexe et plus finement ponctué. Les antennes sont à peine 
moins épaisses ; la ponctuation de la tête est moins grosse, et celle | 
des élytres un peu plus faible, mais plus confuse et plus râpeuse. Les *1t 
impressions des premiers segments de l'abdomen sont plus fortement 
rugueuses avec leur carène basilaire plus prononcée. La couleur est aussi 
sensiblement plus brillante, etc. 


LL, 


4.1lyobates (Mniobates) forticornis, BoISDUVAL et LACORDAIRE. | 


Aliongé, suconvexe, finement et éparsement pubescent, d'un brun de poix g. 
brillant, avec Les élytres d'un roux châtain, La bouche et Les pieds d'un —= 
roux testacé. Tète finement et éparsement ponctuée. Antennes à troisième ‘& 

Ed 
L 


| article subégal au deuxième, les quatrième à dixième très-fortement trans- 
Le verses. Prothorax carré, tronqué au sommet, à peine moins large que les 
élytres, finement et subéparsement ponctué. Élytres médiocrement trans- 
verses, de la longueur du prothorax, légèrement Convexes, assez forte- 


: | ment, râpeusement et éparsement ponctuces. Abdomën subparallèle, presque il 
Re. lisse, à 
‘ o" Le sixième segment abdominal obtusément tronqué ou à peine | “A 
l arrondi à son bord apical. Le sitième arceau ventral légèrement pro- +14 
longé en angle obtus et subarrondi, dépassant un peu le segment abdo- : ne - 
minal correspondant. 5 


® Le sitième segment abdominal assez étroitement arrondi à son bord 
apical. Le sivième arceau ventral sensiblement arrondi, ne dépassant pas Re 
ou à peine le segment abdominal correspondant, 


Bolitochara forticornis, BorspuvaL et LACORDAIRE, Faun. Ent. Par, I, 548, 4. ÇA. 
Calodera forticornis, ERICNSON, Gen. et Spec. Staph. 65, 2, — REDTENBACHER, Faun. 

Austr. 653, D. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent, Fr. I, 378, 5. 18e 
Iyobates fortisornis, Kraaïz, Ins. Deut. II, 136, 3. | 


Variété a (immature). Prothorax et élytres d'un châtain clair. Antennes 4 
roussâtres. Les {rois premiers segments de l'abdomen d'un roux de poix. 


 Long., Om 0036 (1 2/3 1.) ; — larg., 0m,0005 (1/4 1.). 


Corps allongé, étroit, subconvexe, d'un brun de poix brillant, avec les 
BR. b. 33 


500 BRÉVIPENNES 


élytres plus claires ; recouvert d’une fine pubescence grisâtre, assez lon- 
gue, semi-couchée et peu serrée. 

Tête subarrondie, un peu moins large que le prothorax, éparsement 
pubescente, finement et éparsement ponctuée, d’un noir de poix brillant. 
Front large, subconvexe. Épistome en forme de faite, lisse, offrant en 
avant un espace longitudinal pâle. Labre subconvexe, d’un roux de poix 
subtestacé, lisse et brillant à sa base, subponctué et éparsement cilié vers 
son sommet. Parties de la bouche d’un roux testacé, avec les mandibules 
rembrunies à leur extrémité. Pénultième article des palpes maxillaires 
distinctement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes: à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; 
robustes, fortement épaissies dès leur quatrième article, après lequel elles 
forment comme une longue massue subeylindrique ; très-finement duve- 
teuses ; légèrement ciliées vers leur base ; brunâtres ou d’un roux obscur, 
avec les deux ou trois premiers articles parfois un peu moins foncés ou 
d’un roux de poix : le premier allongé, légèrement épaissi, subeylindrique : 
les deuxième et troisième suballongés, obconiques, subégaux, évidemment 
moins longs séparément que le premier : le troisième un peu plus épais 
au sommet que le précédent : les quatrième à dixième fortement épaissis : 
le quatrième un peu isolé, très-court, très-fortement transverse, un peu 
moins large que les suivants : les cinquième à dixième non exactement 
contigus, d’une épaisseur à peu près égale : le cinquième excessivement 
court : les sixième à dixième très-fortement transverses, avec les pénul- 
tièmes paraissant parfois graduellement à peine moins courts : le dernier 
à peine aussi long que les deux précédents réunis, subeylindrico-ovalaire, 
obtus au sommet. 

Prothorax en forme de carré aussi large que long et un peu rétréci 
dans son tiers antérieur ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs 
fortement infléchis, obtus et arrondis; à peine plus étroit en arrière, où il 
est à peine où un peu moins large que les élytres; faiblement et assez 
régulièrement arqué sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, légè- 
rement sinués au devant des angles postérieurs, qui sont un peu obtus, 
bien qu’assez marqués ; subarrondi à sa base; légèrement convexe sur 
son disque ; finement et éparsement pubescent ; finement et subéparsement 
ponctué ; d’un brun de poix brillant et parfois un peu roussâtre. Repli 
lisse, roussâtre. 

Écusson rugueusement pointillé, d'un brun de poix brillant. 


= 
gr 


ue +, Das en 


= sit 


ALÉOCHARAIRES. — {/yobates. 501 


Élytres formant ensemble un carré médiocrement transverse, de la 
longueur du prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes sur leurs 
côtés ; simultanément subéchancrées à leur bord apical, avec l’angle su- 
tural un peu obtus ; sensiblement sinuées au sommet vers leur angle pos- 
téro-externe ; légèrement convexes sur leur disque, distinctement impres- 
sionnées sur la suture derrière l'écusson ; finement et éparsement pubes- 
centes; assez fortement et éparsement ponctuées, avec la ponctuation 
oblique ou râpeuse; d’un roux châtain brillant, tantôt assez foncé, tantôt 
assez clair. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, de trois 
à quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés; légè- 
rement convexe à sa base, fortement vers son extrémité ; finement et 
éparsement pubescent, avec la pubescence semi-couchée et le bord apical 
des trois ou quaire premiers segments paré de cils épars, plus longs et 
plus distincis ; hérissé en outre, sur le dos et sur les côtés, de soies 
obscures et redressées, assez longues et assez nombreuses ; presque lisse 
ou à peine ponctué; d’un noir ou d’un brun de poix brillant, avec l’extré- 
mité roussâtre. Les quatre premiers segments fortement impressionnés en 
travers à leur base, avec le fond des impressions fortement et rugueuse- 
ment ponctué ou ridé ; offrant parfois sur le milieu un repli basilaire un 
peu plus saillant, lisse et épaté : le cinquième un peu plus développé que 
le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’une fine 
membrane pâle : le sixième médiocrement'saillant, distinctement ponctué, 
plus ou moins arrondi et-finement cilié à son bord apical: celui de l’armure 
caché. , 

Dessous du corps éparsement pubescent, finement, légèrement et épar- 
sement ponctué ; d’un roux de poix brillant et plus ou moins foncé, avec 
l'extrémité du ventre ordinairement plus claire. Mésosternum rugueux, à 
carène interrompue dans son milieu ou raccourcie en arrière. Métasternum 
convexe, un peu plus densement et plus finement ponctué sur son milieu. 
Ventre très-convexe, à pubescence un peu blonde, subredressée et entre- 
mêlée de quelques très-rares soies obscures et tout à fait redressées ; à 
cinquième arceau un peu plus court que le précédent : le sixième médio- 
crement saillant, plus ou moius prolongé, finement cilié à son sommet. 

Pieds assez allongés, subéparsement pubescents, finement et subépar- 
sement pointillés, d’un roux testacé brillant, Cuisses faiblement élargies 


avant ou versleur milieu. Tibias médiocrement grêles; les postérieurs 


aussi longs que les cuisses, à peine recourbés en dedans avant leur som- 


502 BRÉVIPENNES 


met. Tarses assez étroits, longuement ciliés en dessous, éparsement en 
dessus ; les antérieurs courts; les intermédiaires moins courts, à pre- 
mier article oblong ou suballongé ; les postérieurs allongés, un peu moins 
longs que les tibias, à premier article très-allongé, subégal aux trois E. 
suivants réupis : ceux-ci oblongs, graduellement un peu plus courts. 


2% Parrie. Celte espèce est assez commune dans les bois humides, parmi 
| les mousses, les feuilles mortes et autres détritus végétaux. Elle habite 
presque toute la France : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, 
l'Alsace, la Bourgogne, le Beaujolais, le Dauphiné, les Pyrénées, etc. 


Oss. Elle est remarquable par la structure de ses antennes, fortement 
et subégalement épaissies, et dont le quatrième article est très-court et le a 
cinquième excessivement court. Elle est plus linéaire, plus brillante, moins 1 
pubescente et moins fortement ponctuée que les autres espèces. 

Elle varie pour la couleur. Ainsi, par exemple, les antennes deviennent 
entièrement d’un roux subtestacé, et en même temps le prothorax se mon- 
tre d'un roux de poix, avec les élytres encore plus claires et les trois 
premiers segments de l'abdomen plus ou moins roussâtres. 


k Près de l’{yobates forticornis nous placerons l’espèce suivante : 


Ilyobates cribripennis, FAuvez. 


Allongé, subconvexe, finement et Subéparsement pubescent, d'un brun de 
Poix brillant, avec la bouche, les antennes et Les pieds d'un roux testacé. 
7 Tête presque lisse. Antennes à troisième article aussi long mais plus épais 

| que le deuxième, les quatrième à dixième très-fortement transverses. , 
Prothorax subtransverse, tronqué au sommet, de la largeur des élytres, 4 
finement et modérément pointillé. Élytres transverses, à peine plus courtes 
| que le prothorax, subdéprimées, finement, âpeusement et assez densement 
Fr, ponctuées. Abdomen subparallèle ou subatténué tout à fait vers son sommet, 
éparsement ponctué vers sa base, presque lisse en arriére. 


llyobates cribripennis, Fauvet. 
: Long., 0®,0033 (1 1. 1/2); — larg., 0w,0004 (1/5 1.) 


Paris, Les environs de Corte en Corse (collection Revélière). 


" 


F Dion +3 en 


ALÉOCITARAIRES. — /yobates. 503 


Ors. Cette espèce ressemble à l’Iyobates forticornis, dont elle a tout à 
fait le facies. Cependant elle en est bien distincte, d’abord par sa taille 
moindre, ensuite par ses élytres un peu plus courtes, un peu moins bril- 
lantes et surtout plus finement et plus densement ponctuées. L'abdomen, 
bien que moins lisse sur le dos des premiers segments, offre le fond des 
impressions beaucoup moins fortement rugueux, et la base du quatrième 
segment est à peine impressionnée en travers, etc. 


Le catalogue Gimminger et de Harold place dans le genre J/yobates une 
espèce qui nous est inconnue et dont nous rapporterons la description : 


* 


5. Ilyobates Bonnairei, FAUVEL. 


Assez pelite, rousse, brillante, densement et très-finement pointillée, 
revêtue d'un duvet serré et très-fin, avec La tête et Les antennes obscures : 
celles-ci épaisses; prothorax suborbiculaire; élytres à peine plus lonques 
que celui-ci, rembrunies autour de l’écusson, très-finement pointillées ; 


abdomen d'un noir de poix, légèrement pointillé, à sommet d'un roux 
testacé. 


Calodera Bonnaäirei, FAUVEL, Bull, Soc. Linn. Norm,. IX, 287. 1864. 
Long., 3 mill. 


Parallèle, presque moitié plus petite que la C. forticornis, d’un roux 
testacé, brillante, avec les antennes et la tête un peu plus foncées, les 
élytres rembrunies vers l’écusson et la suture, et l'abdomen, sauf l’extré- 
mité, d’un noir de poix un peu moins foncé vers la base; remarquable 
surtout par sa ponctuation très-fine et serrée et sa pubescence jaune, 
courte et très-dense, 

Antennes à peu près de la longueur de la tête et du corselet, épaisses, 
les trois premiers articles plus clairs, deuxième à peine plus long que le 
troisième; quatrième bien plus étroit que le cinquième ; cinquième à 
dixième visiblement transversaux, élargis ; dernier gros, court, obconique. 

Tête à ponctuation effacée. 

Corselet plus large que la tête, suborbiculaire, un peu plus large que 
long, médiocrement convexe; angles antérieurs très-obtus, postérieurs 
arrondis; ponctuation extrêmement fine et serrée. 


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904 


Élytres à peine plus longues et plus larges que le corselet, légèrement 
enfumées à la base près de l'écusson et le long de la suture, peu convexes, 
à ponctuation serrée, fine, peu visible. 

Abdomen parallèle, brillant, d’un noir de poix, segments bordés de rou- 
geñtre, les basilaires un peu moins foncés ; le segment précédant l’armure 
rougeâtre, entièrement lisse; ponctuation serrée à la base des premiers 
segments, fine et écartée sur le reste de leur surface, 

Pattes d’un testacé rougeâtre. 


BRÉVIPENNES 


ParriE. Les environs de Compiègne, de Marly près Paris, de Metz. 


Oss. Cette espèce est voisine, par le facies, de la Stichoglossa semirufa 
Er, Elle semble s'éloigner des autres J/yobates par la finesse de sa ponc- 


tuation, ce qui ferait croire qu’elle doit peut-être appartenir aux vraies | 
Calodères. 


Nous donnerons encore ici une espèce dont la place est incertaine : 


6. Klyobates unicarinatus, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE. 


D'un brun foncé, assez brillant. Tête noire. 


o Le deuxième segment de l'abdomen muni d’une petite carène longi- à 
tudinale, plus saillante en arrière. 


Calodera unicarinata, Farnmame et LABOULBÈNE, Faun, Ent, Fr, I, 378, 4. 


Long., 4 mill. 


z Antennes plus longues que la tête et le corselet, rousses, F 
Corselet presque carré, à ponctuation extrêmement fine ; côtés faiblement | 
Es arrondis ; avant la base, une très-faible dépression, avec un petit sillon à 
peine visible, disparaissant au milieu du corselet. 

| Elytres presque planes, un peu plus larges et un peu plus longues que 
e le corselet, à ponctuation fine, très-serrée; couleur d’an brun marron 
y obscur, plus clair vers la suture et vers l'angle sutural. 
| Abdomen d'un brun luisant, avec l'extrémité rousse, à ponctuation 
indistincte, 

Pattes d’un roux clair. 


ALÉOCHARAIRES, — Chilopora. 505 


Parme. Meudon (Seine-et-Oise). 


| Oss. Cette espèce ressemble beaucoup au propinquus; mais, outre la 
L carène abdominale, elle en diffère notablement par la fine ponctuation et la 
dépression des élytres, le corselet non rétréci en avant, l'abdomen im- 
ponctué et le dernier article des antennes plus court (1). 


Genre Chilopora, Cniropore, Kraatz. ms 


4 KRAATZ, Nat. Ins. Deut., 11, p. 146. u 
| Étymologie : 410s, fourrage; mopeüw, je passe. 


74 CaracrèREs., Corps allongé, étroit, subparallèle, subdéprimé, ailé. 
Tête médiocre, subarrondie, un peu moins large que le prothorax, assez : 
fortement resserrée à sa base, subangulairement rétrécie en avant, sail- =. 


KE Jante, subinclinée.’ Tempes très-finement ou obsolètement rebordées sur 2) 
re les côtés. Épistome largement tronqué en avant, souvent submembraneux h À 
Vu dans sa partie antérieure. Labre grand, transverse, tronqué au sommet. ” 

7. Mandibules peu saillantes, simples, mutiques, arquées vers leur extrémité, 7,4 


Palpes maxillaires allongés, de quatre articles : le troisième évidemment 
: plus long que le deuxième, graduellement subépaissi : le dernier très- #4 
petit, grêle, subulé. Palpes labiaux petits, de trois articles : le premier 
assez épais : le deuxième beaucoup plus court et un peu moins large : le 
dernier sensiblement plus long, mais plus étroit, subsubulé, subcylin- 
drique. Menton grand, transverse, plus étroit en avant, tronqué au som- 
met. Tige des mâchoires subrectangulée à sa base, 

Yeux médiocres ou assez grands, subovalairement arrondis, peu sail- 
lants, situés près du bord antérieur du prothorax. 

Antennes assez allongées, assez grèles ; légèrement épaissies ; insérées 
vers le bord antéro-interne des yeux, dans une fossette assez grande et peu 
profonde ; de onze articles : les trois premiers allongés, le premier sub- 
épaissi : les deuxième et troisième obconiques, subégaux : les quatrième 
à sixième non ou à peine, les septième à dixième à peine ou faiblement 


\ 


(1) Cette espèce, d'après la ponctuation, nous paraît devoir être une Calodera, mais, 
à l'exemple de Gimminger et de Harold, nous l’avons colloquée , jusqu'à nouveau ren- 
seignement, parmi les Jlyobates. 


PR re | 2 Rat iE _ NT RE NT RP ne 3 ni 4 
2 DE. ve ) ETS" En a + ANT US 7 | gs Ë 
1 Derree : | 
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06 BRÉVIPENNES 
transverses, non contigus : le dernier grand, ovalaire-oblong ou subal- 
= longé. 


Prothorax subcarré ou suboblong, rétréci en arrière, El peu moins 

large que les élytres ; subtronqué au sommet ; à angles antérieurs large- 

: ment arrondis, infléchis et rejetés en arrière (1); subtronqué sur le milieu 

| de sa base, avec celle-ci obliquement coupée et subarrondie sur les côtés 

près des angles postérieurs, qui sont assez marqués, mais obtus ; très- 

: finement rebordé à la basé et sur les côtés qui, vus latéralement, sont 

| subsinués en arrière et redescendent en avant dès le tiers basilaire. Repli 

- assez large, bien visible vu de côté, à peine ou très-obtusément angulé 
intérieurement. 

Écusson médiocre, triangulaire, 

" Élytres médiocres, subtriangulaires, simultanément subéchancrées à 
à leur bord apical, subsinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, 
simples et subrectilignes sur leurs côtés, très-finement ou à peine rebor- 
AA dées sur la suture. Repli étroit, peu infléchi, à bord interne presque droit. 
5 Épaules faiblement saillantes. 

Prosternum peu développé au-devant des hanches antérieures , offrant 
entre celles-ci un angle peu saillant, court ou assez court, à sommet obtus, 
| Ou assez ouvert. Mésosternum grand, à lame médiane en angle prononcé, 
e rélréci en pointe plus ou moins aciculée, prolongée jusqu'aux deux tiers 
de des hanches intermédiaires. Médiépisternums très-grands, confondus avec 
x le mésosternum. Médiépimères peu développées, en losange. Métasternum 
ee à assez grand, à peine sinué au devant des hanches postérieures, faible- 
: ment subangulé entre celles-ci ; avancé entre les intermédiaires en angle 
>” prononcé, à sommet aigu et rétréci en pointe acuminée jusqu’à celle du 
mésosternum. Postépisternums assez étroits, postérieurement rétrécis en 
languette, à bord interne subparallèle au repli des élytres. Postépimères 
plus ou moins réduites, subtriangulaires. 

Abdomen allongé, un peu moins large que les élytres, subparallèle ou 
à peine atténué vers son extrémité, subconvexe en dessus, fortement et 
subépaissement rebordé sur les côtés, pouvant facilement se redresser en 
l'air; avec le deuxième segment basilaire souvent un peu découvert, les 
quatre premiers subégaux et le cinquième sensiblement plus développé : 
les trois premiers transversalement impressionnés à leur base : le sixième 


(4) Cette disposition des angles antérieurs rejetés en arrière fait paraître le protho- 
Tax subitement atténué en avant tout à fait vers son sommet, 


= 
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: nt 4" CES | rate 
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— be nn rade 2 Sn. sd 2, i _» » 
u e- = = 


ALÉOCITARAIRES. — Chilopora. 507 


plus ou moins saillant, rétractile : celui de l’armure souvent caché. Ventre 
convexe, à premier arceau plus grand que les suivants, ceux-ci subégaux, 
le cinquième parfois à peine plus court : le premier fortement, les 
deuxième et troisième à peine ou non resserrés à leur base : le sixième 
plus ou moins saillant, rétractile. | 

Hanches antérieures grandes, saillantes, obliques, coniques, sub- 
renversées en arrière, convexes en avant, planes en dessous, conti- 
guës au sommet. Les intermédiaires moins grandes, conico-subovales, 
peu saillantes, obliquement disposées, très-rapprochées, mais non conti- 
guës. Les postérieures grandes, subcontiguës à leur base, fortement 
divergentes au sommet; à lame supérieure nulle en dehors, assez brus- 
quement dilatée en dedans en cône allongé et assez saillant ; à /ame 
inférieure large, transverse, explanée, subparallèle ou à peine plus étroite 
en dehors. 

Pieds allongés, grêles. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, 
subcunéiformes; les postérieurs grands, ovales-oblongs, subacuminés 
et subdétachés au sommet. Cuisses débordant fortement les côtés du corps, 
subcomprimées, non ou à peine élargies dans leur milieu. Tibias grèles, 
aussi longs ou presque aussi longs que les cuisses, droits ou presque 
droits, sublinéaires ou faiblement rétrécis vers leur base, mutiques, munis 
au bout de leur tranche inférieure de deux petits éperons subdivergents et 
peu distincts. Tarses grêles, subcomprimés, à peine atténués vers leur 
extrémité, de cinq articles (1) ; les antérieurs beaucoup plus courts que 
les tibias, avec les quatre premiers articles courts, subéganx, et le dernier 
plus long que les deux précédents réunis; les intermédiaires plus déve- 
loppés, sensiblement plus courts que les tibias, avec le premier article 
allongé, aussi long ou un peu plus long que les deux suivants réunis : les 
deuxième à quatrième suboblongs, graduellement un peu plus courts, et le 
dernier un peu plus long que les deux précédents réunis; les postérieurs 
très-développés, à peine moins longs que les tibias, à premier article très- 
allongé, aussi long ou à peine moins long que les trois suivants réunis : 
ceux-ci suballongés ou oblongs, graduellement moins longs, et le dernier 
à peine moins long que les deux précédents réunis. Ongles petits, grêles, 
à peine arqués. 


(1) Dans le grand tableau de M. Kraatz (p. 27), le genre Chilopora n'aurait que 
quatre articles aux tarses antérieurs, au lieu que le texte (p. 146) en reconnait cinq 
à tous les tarses, ce qui est vrai. 


06 508 BRÉVIPENNES 


Oss. Ce genre renferme quelques espèces assez petites et assez agiles, 
qu'on rencontre courant sur le bord des ruisseaux et des marais. 

Nous croyons, avec M. Kraatz, que le genre Chilopora doit être séparé 
des Calodera, dont il diffère par ses antennes moins épaisses, à deuxième 
et troisième articles subégaux, et les suivants moins fortement trans- 
verses ; par ses tempes plus ou moins rebordées sur les côtés ; par son 
prosternum à angle plus obtus; par son mésosternum presque plan, non 
séparé latéralement des épisternums par une suture distincte : par ses 
pieds plus allongés et plus grêles, avec les tarses postérieurs beaucoup plus 
développés, à premier article plus allongé, et les intermédiaires à premier 
article proportionnellement beaucoup plus long; par son abdomen à qua- 
trième segment non impressionné en travers à sa base, etc. 

La plupart des mêmes caractères le différencient des Ilyobates. De 
plus, le mésosternum n'offre pas, comme dans ce genre, de carène sur Sa 4 
ligne médiane, etc. | 

Le genre Chilopora est réduit à deux espèces françaises dont voici les 
différences : 


a Dessus du corps obseur et peu brillant. Cuisses souvent rembrunies. 2 

Le premier article des tarses intermédiaires subégal aux deux sui- 
__ vants réunis. LONGITARSIS. 
aa Dessus du corps d'un roux de poix un peu brillant et parfois testacé, 

avec la tête et les quatrième et cinquième segments de l'abdomen 

rembrunis. Pieds entièrement testacés. Le premier article des 


tarses intermédiaires presque égal aux trois suivants réunis. RUBICUNDA: 
CINGULATA: 


4. Chilopora longitarsis, ErICHSON. ‘ 


Allongée, étroite, subdéprimée, finement duveteuse, très-finement et 4 


4 très-densement pointillée, d'un noir peu brillant, avec la bouche, la base Gr 
% des antennes, Les tibias et les tarses testacés. Téte un peu moins large que U 
à r, le prothorax. Antennes à troisième article subégal au deuxième, Les pénul- ‘à 
à tièmes subtransverses. Prothorax subcarré, subrétréci en arrière, moins % 
ee large que les élytres, assez largement sillonné sur sa ligne médiane. 

LE Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax, subdépri- 

: mées. Abdomen subparallèle ou à peine atténué vers son sommet. 

| o Le sivième arceau ventral prolongé et étroitement arrondi à son 

; 

“= 

| 

l * 

A 

2 u 


ALÉOCHARAIRES. — Chilopora. 509 


bord apical, dépassant sensiblement le segment abdominal correspon- 
dant, 


$ Le sivième arceau ventral subtronqué ou même subsinué à son 
bord apical, ne dépassant pas le segment abdominal correspondant, 


Calodera longitarsis, Enicuson, Col. March. I, 698, 3; — Gen. et Spec. Staph. 66, 
5.— REDTENBACHER, Faun. Austr. 653, 6.— FaïRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. 
Ent. Fr. TI, 381,13. — Jacqueuix pu VAL, Gen. Col. Eur. Staph. pl, 6, fig. 30. 

Homalota femoralis, Heer, Faun, Col. Helv. I, 341, 61. 

Chilopora longilarsis, Kraatz, Ins. Deut. II, 147, 1. 


Long., 0",0044 (2 1.); — larg., 0",0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, étroit, subdéprimé, recouvert d’une fine pubescence 


cendrée, courte, très-serrée, couchée et comme duveteuse ; très-finement 


et très-densement pointillé ; d’un noir peu brillant ou presque mat. 

Tête un peu moins large que le prothorax, finement et densement pubes- 
cente, très-finement et très-densement pointillée, d’un noir peu brillant. 
Front large, subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, presque 
lisse, éparsement sétosellé en avant, Labre subconvexe, d'un noir ou d’un 
brun de poix brillant et lisse, subponctué et paré vers son sommet de cils 
pâles. Parties de la bouche testacées, avec les mandibules plus foncées, 
surtout vers leur extrémité. Palpes maxillaires pubescents. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis ; faible- 
ment et graduellement jépaissies ; très-finement duveteuses, non ou obso- 
lètement pilosellées vers le sommet de chaque article ; obscures ou brun4- 
tres, avec les deux premiers articles souvent plus clairs ou testacés : le 
premier allongé, subépaissi en massue subeylindrique : les deuxième et 
troisième allongés, obconiques, subégaux, un peu moins longs séparément 
que le premier : les quatrième à dixième graduellement un peu plus épais : 
les quatrième à sixième à peine aussi larges que longs : les septième à 
dixième subtransverses (® ) ou à peine transverses (o°) : le dernier am- 
plement aussi long que les deux précédents réunis, assez allongé, sub- 
cylindrico-subelliptique. 

Prothorax en carré non ou à peine plus long que large ; subrétréci en 
arrière, Où il est évidemment un peu moins large que les élytres ; sub- 
tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et fortement arron- 


510 BRÉVIPENNES 


dis ; paraissant, vu de dessus, légèrement arqué antérieurement sur les 
côtés, avec ceux-ci subrectilignes en arrière, mais, vus latéralement, sub- 
sinués au devant des angles postérieurs, qui sont assez marqués et un peu 
obtus ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci tronquée ou subsinuée 
dans son milieu ; à peine convexe sur son disque ; marqué, immédiate- 
ment au-dessus de l’écusson, d’une large impression transversale, plus 
ou moins prononcée, le plus souvent prolongée sur presque toute la 
longueur en forme de sillon se rétrécissant et s’affaiblissant antérieure- 
ment ; finement, très-densement et brièvement pubescent; très-finement 
et très-densement pointillé; d’un noir peu brillant. Repli presque lisse, 
noir. 

Écusson finement duveteux, très-finement et très-densement pointillé, 
d’un noir très-brillant, 

Élytres formant ensemble un carré subtransverse ; un peu plus longues 
que le prothorax ; subrectilignes et subparallèles sur leurs côtés ou parais- 
sant parfois à peine plus larges en arrière ; subsinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe, avec le sutural à peine émoussé ; subdéprimées 
sur leur disque ; souvent plus ou moins impressionnées sur la suture 
derrière l’écusson ; finement, très-densement et brièvement pubescentes 
Ou comme duveteuses ; très-finement et très-densement pointillées ; d’un 
noir peu brillant, avec le repli parfois un peu roussâtre vers son bord 
inférieur, Épaules assez étroitement arrondies. 

Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; 
presque quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés 
Où à peine atténué vers son sommet ; subdéprimé à sa base et assez 
convexe postérieurement ; plus finement mais moins densement pubes- 
cent que les élytres, avec néanmoins des cils plus visibles vers le bord 
apical, surtout des premiers segments ; très-finement et très-densement 
pointillé ou comme finement chagriné ; d’un noir presque mat. Les rois 
premiers segments sensiblement sillonnés en travers à leur base : le cin- 
quième plus développé que le précédent, largement tronqué et muni à son 
bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième plus où moins saillant, 
assez élroit, plus ou moins arrondi à son sommet : celui de l’armure rare- 
ment distinct, en cône subtronqué, pubescent sur les côtés. 

Dessous du corps d'un noir un peu brillant, Métasternum subconvexe, 
très-finement pubescent, très-finement, légèrement et densement poin- 
tillé. Ventre convexe, très-finement, très-densement et brièvement pu- 
bescent, très-finement et très-densement pointillé; à cinquième arceau 


pes 


I El y ee ie er 


ALÉOCHARAIRES. — Chilopora. b11 


à peine plus court que le précédent : lé sixième plus ou moins sail- 
lant. 

Pieds allongés, très-finement et densement pubescents, très-finement et 
très-densement pointillés, d’un testacé peu brillant, avec les cuisses, moins 
les genoux, plus on moins obscurcies, les trochanters, surtout les anté- 
rieurs et intermédiaires, restant souvent d’un roux de poix plus ou moins 
clair. Cuisses antérieures subélargies avant leur milieu ;les intermédiaires 
et postérieurs Sublinéaires, mais subatténuées vers leur sommet. Tibias 
grèles ; les intermédiaires et postérieurs aussi longs que les cuisses : ces 
derniers à peine recourbés en dedans vers leur sommet, Tarses légèrement 
ciliés ; les antérieurs assez courts; les intermédiaires moins courts, à 
premier article allongé, subégal aux deux suivants réunis ou à peine plus 
long ; les postérieurs très-développés, à peine moins longs que les tibias, 
à premier article très-allongé, un peu moins long que les trois suivants 
réunis : les deuxième à quatrième graduellement moins longs : le deuxième 
suballongé, les troisième et quatrième oblongs. 


PaTRIE. On rencontre celte espèce communément sur le bord des rivières, 
dans presque toute la France. Elle est très-commune dans les environs 
de Lyon, dans le Beaujolais et la Provence. 


Oss. Chez les exemplaires immatures, la couleur est d’un brun ferrugi- 
neux, avec les antennes et les pieds entièrement testacés. Les premiers de 
ces organes sunt parfois entièrement obscurs, chez les sujets les plus 
complets. 

On peut attribuer à la longitarsis l’attenuata de Stephens (I. Brit. V, 
112). 


Nous rapporterons au même genre un insecte dont nous donnerons une 
courte description, 


Chilopora subnitidua, MuLsanr et Rey. 


Allongée, étroite, subdéprimée, finement pubescente, finement et très- 
densement pointillée, d’un noir assez brillant, avec la base des antennes 
roussâtre, La bouche et les pieds testacés. Tête un peu moins large que le 
prothorax. Antennes à troisième article subégal au deuxième, Les pénul- 
tièmes subtransverses, Prothorax suboblong, rétréci en avant, moins large 


148 


dl (Pre FREE NP 


12 BRÉVIPENNES 

que Les élytres, largement sillonné vers sa base. Élytres presque carrées, 
plus longues que le prothorax, subdéprimées. Abdomen subparallèle, un 
peu plus brillant que Le reste du corps. 


Long., 0%,0044 (2 1.) — larg., 0w,0007 (1/3 1.). 


Parrie. Caporalino en Corse. Cette espèce nous a été généreusement 
communiquée par M. Revélière. A 


Oss. Elle diffère dela Chilopora longitarsis par sa couleur plus brillante, 
sa pubescence moins courte et moins serrée, et par sa ponctuation moins 
fine. Les élytres et le prothorax paraissent un peu plus oblongs, et ce 
dernier est plus rétréci en avant. Surtout, l'abdomen est moins mat, moins 
densement et moins finement pointillé, etc. 


2. Chilopora rubicunda, ERICHSON. 


Allongée, étroite, subdéprimée, densement et finement pubescente, den- 
sement et finement pointillée, d’un roux de poix un peu brillant, avec la 
tête et les quatrième et cinquième segments de l'abdomen d’un noir de 


poix, la bouche, la base des antennes et les pieds testacés. Tête à peine 
moins large que le prothorax. Antennes à troisième article subégal au 
deuxième, les pénultièmes légèrement transverses. Prothorax suboblong, à 
Peine rétréci en arrière, sensiblement impressionné à sa base et obsolète- 
ment sillonné sur sa ligne médiane. Élytres subtransverses, de La longueur 
du prothorax, subdéprimées. Abdomen subparallèle ou à peine atténué 
vers son sommet. 


o” Le sixième arceau ventral légèrement prolongé et sensiblement ar- 
rondi à son bord apical, dépassant un peu le segment abdominal corres- 
pondant. 


? Le sixième arceau ventral obtusément arrondi à son bord apical, 
ne dépassant pas le segment abdominal correspondant. 


Tachyusa rubicunda, Emicuson, Col. March. I, 309, 4; 689, 4. 

Calodera rubicunda, ERICHSON, Gen. et Spec. Staph. 66, 6. — REDTENBACHER, Faun. 
Austr. 653, 5. — FairmaRE et LABOULHÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 378, 6. 

Ocalea oblita, Hger, Faun. Col. Helv. I, 348, 2. < 

Chilopora rubicunda, Kraatz, Ins, Deut. IE, 147, 2, 


ALÉOCHARAIRES. — Chilopora. 013 


Variété a. Gorps presque entièrement d’un brun de poix châtain, 
Variété b. Corps d’un roux testacé, avec la tête et une large ceinture 
abdominale rembrunies. 


Long., 0",0044 (2 1.); — larg., 0",0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, étroit, sublinéaire, à peine convexe, finement et dense- 
ment pointillé ; d’un roux de poix plus ou moins clair ; recouvert d’une 
fine pubescence cendrée, courte, couchée et serrée. 

Tête à peine moins large que le prothorax, légèrement pubescente, fine- 
ment et assez densement pointillée, d’un noir ou d’un brun de poix brillant. 
Front large, assez convexe, souvent un peu plus lisse dans sa partie anté- 
rieure ; offrant parfois sur son milieu, entre les yeux, une petite fossette 
peu distincte, et, en avant, deux impressions obsolètes, plus ou moins 
réduites, transversalement disposées entre les tubercules antennifères. 
Épistome longitudinalement convexe, lisse et brillant, éparsement sétosellé 
avant son extrémité, Labre subconvexe, d’un brun de poix lisse et bril- 
lant, subponctué et éparsement cilié vers son sommet. Parties de la bouche 
testacées, avec la pointe des mandibules un peu plus foncée. Palpes 
maxillaires pubescents. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes évidemment un peu plus longues que la tête et le prothorax 
réunis ; légèrement et graduellement épaissies ; très-finement duveteuses, 
non ou très-brièvement et obsolètement sétosellées vers le sommet de 
chaque article; d’un roux plus ou moins foncé, avec le premier article 
testacé, et les deuxième et troisième parfois d’un roux testacé ; le premier 
allongé, légèrement épaissi en massue subcylindrique : les deuxième et 
troisième allongés, obconiques, subégaux, aussi longs ou presque aussi 
longs séparément que le premier : les quatrième à dixième graduellement 
un peu plus épais : le quatrième subcarré,un peu moindre que le suivant : 
le cinquième à peine plus long que large : les sixième et septième aussi 
larges ou à peme plus larges que longs : les huitième à dixième subtrans- 
verses ou légèrement transverses : le dernier amplement aussi long que 


_les deux précédents réunis, ovalaire-oblong ou subelliptique, obtusément 


acuminé au sommet. 

Prothorax subovalaire ou en carré suboblong et arrondi aux angles ; 
presque indistinctement rétréci en arrière, où il est un peu ou à peine plus 
étroit que les élytres; subtronqué au sommet, avec les angles antérieurs 


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o14 BRÉVIPENNES 


fortement infléchis et largement arrondis ; paraissant, vu de dessus, sub- 
arqué en avant sur les côtés, avec ceux-ci subrectilignes postérieurement, 
mais, vus latéralement, subsinués au devant des angles postérieurs, qui 
sont bien marqués, à peine oblus ou presque droits ; obtusément arrondi 
à sa base, qui est largement et subsinueusement tronquée dans son milieu ; 
à peine convexe sur son disque ; creusé au devant de l'écusson d’une im- 
pression transversale, généralement bien marquée, souvent prolongée sur 
presque toute la longueur en forme de sillon obsolète ; finement et dense- 
ment pubescent ; finement et densement pointillé ; d’un roux de poix un peu 
brillant, tantôt assez foncé, tantôt plus ou moins clair. Repti lisse, roux 

Écusson finement pubescent, finement et densement pointillé, d’un roux 
de poix un peu brillant. 

Élytres formant ensemble un carré subtransverse ; environ de la lon- 
gueur du prothorax; subrectilignes et presque subparallèles sur leurs côtés ; 
à peine sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutu- 
ral obtus ; subdéprimées sur leur disque ou souvent subconvexes posté- 
rieurement vers la suture; plus ou moins impressionnées sur celle-ci 
derrière l'écusson ; finement et densement pubescentes ; finement, den- 
sement et subruguleusement pointillées ; d’un roux de poix brillant, 
parfois assez foncé, parfois plus au moins clair. Épaules étroitement 
arrondies. 

Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, en- 

viron quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur les côtés 
Où à peine atlénué vers son sommet ; subconvexe vers sa base, assez con- 
vexe postérieurement ; très-finement et densement pubescent, avec la pubes- 
cence un peu plus longue que celle des élytres ; très-finement, très-légè- 
rement et très-densement pointillé ; d’un roux de poix un peu brillant, 
avec les quatrième et cinquième et parfois troisième segments obscurs ou 
noirs, l'extrémité du cinquième et le sixième roussâtres. Les trois premiers 
assez fortement sillonnés en travers à leur base : le cinquième un peu plus 
long que le précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’une 
très-fine membrane pâle : le sixième assez étroit, peu saillant, subarrondi 
au sommet : celui de l’armure caché, assez fortement sétosellé. 

Dessous du corps d’un roux de poix brillant, avec le métasternum plus 
foncé et les deuxième, troisième et quatrième arceaux du ventre plus ou 
moins largement rembrunis à leur base. Métasternum subconvexe, légè- 
rement pubescent, finement et assez densement pointillé. Ventre convexe ; 
finement et densement pubescent ; très-finement et très-densement pointillé, 


ALÉOCHARAIRES. — Chilopora. 515 


à cinquième arceau à peine moins long que le précédent : le sixième plus 
ou moins saillant. 

Pieds allongés, finement pubescents, finement et densement pointillés, 
d'un testacé assez brillant. Cuisses à peine élargies avant leur milicu, 
atténuées vers leur extrémité. Tibias grèles ; les postérieurs aussi longs 
que les cuisses, sensiblement recourbés en dedans avant leur sommet. 
Tarses étroits, finement ciliés; les antérieurs assez courts; les intermé- 
diaires moins courts, à premier arlicle allongé, presque aussi long que 
les trois suivants réunis ; les postérieurs lrès-développés, à peine moins 
longs que les tibias ; à premier article très-allongé, subégal aux trois sui- 
vants réunis : ceux-ci graduellement moins longs : le deuxième allongé, 
le troisième suballongé, le quatrième oblong. 


Pare, Cette espèce, beaucoup moins répandue que la précédente, se 
rencontre dans les Alpes, dans la France orientale, dans la Savoie, les 
Pyrénées, etc. Elle nous est souvent amenée par les crues du Rhône. 


O8s. La couleur la différencie aisément de la Chilopora longitarsis. Elle 
est, en outre, un peu plus brillante ; sa forme est plus linéaire, avec les 
élytres un peu plus courtes et un peu moins larges, d’où il résulte que le 
prothorax et l'abdomen sont à peine plus étroits que ces mêmes organes. 
Les tarses postérieurs sont aussi plus longs, avec le premier article plus 
allongé ; le premier article des tarses intermédiaires est aussi plus déve- 
loppé, etc. 

La couleur du corps passe du roux de poix foncé au roux testacé clair, 
ct, dans ce dernier cas, l'abdomen paraît plus mat, avec une pubescence 
plas fine, plus serrée, plus déprimée et comme pruineuse. La tête, ainsi 
que les segments intermédiaires de l'abdomen, restent toujours plus obs- 
curs, même dans les variétés les plus claires. 

Nous donnerons, à la fin de ce genre, une espèce douteuse en France, et 
dont nous traduñ ons seulement la phrase diagnostique : 


3. Chilopora cingulnta, KRaaATz. 


Allongée, d'un roux testacé, revêtue d'une très-fine pubescence cen- 
drée, avec la tète et Les deux pénultièmes segments de l'abdomen noirs ; 
prothorax subovale, légèrement canaliculé, fovéolé à sa base ; abdomen 
très-densement et très -finement ponctué en dessus. 

BR, b. 34 


216 BRÉVIPENNES 


Chilopora cingulata, KRaATz, Ins. Deut. If, 148, 3. 


Long., 1 1/2 1. 


ParriE. La Bavière ; douteuse en France. 


Os. Cette espèce, que nous ne connaissons pas, semble différer de la 
rubicunda par sa taille moindre et par sa couleur d’un roux testacé, qui la 
rapprocherait de la variété b de la précédente espèce. 


Genre Ityocara, Iryocare, Thomson. 


THOMSON, Skand. Col., IX, 239; 1867. 
Étymologie : {tuc, ronde; xapæ, tête. 


CaracTÈREs. Corps mat, à pubescence d’un gris soyeux. 

Tête ovale, un peu ressortie, avec les joues subrebordées, et les tempes 
plus longues que le diamètre des yeux. 

Antennes à deuxième article plus long que le troisième : celui-ci trian- 
gulaire, le quatrième très-petit, les cinquième à dixième égaux. 

Prothorax non transverse, presque plus étroit au sommet qu’à la base. 

Élytres à angle externe entaillé. 
Abdomen parallèle, avec les deuxième à quatrième segments fortement 
Impressionnés en travers. 

Tarses tous de cinq articles, le premier presque trois fois plus long que 
le deuxième, les deuxième à quatrième égaux (1). 


Oss. Ce genre diffère de notre genre Derocala par son aspect mat, par 


2084 ses antennes à quatrième article beaucoup moindre, et par son prothorax 
moins court, 
a” Il se résume à une seule espèce : 


A 4. Ityocara rubens, ERICHSON. 


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ss Linéaire, mate, très-finement et densement ponctuée, densement revêtue 
- » e > , : 1 

” d'un duvet gris et soyeux ; noire, avec les antennes testacées, leur premier 

= (1) N'ayant pas eù l’occasion de constate res 

È d'après Thomson. ER r ce genre, nous en donnons les caractè 

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ALÉOCHARAIRES. — {{yocara. 517 


article et les pieds pûles; prothorax marqué à la base d'une fossette 
obsolète. 


Calodera rubens, KRAATZ, Ins. Deut. II, 142, 3. 
Ityocara rubens, THomsoN, Skand. Col. IX, 1867, 239, 1. 


Variété a. Corps d’un roux de poix. Taille plus grande. 


Calodera rubens, EricusoN, Col. March. I, 304, 5; — Gen. et Spec. Staph. 67, 7. — 


REDTENBACHER, Faun, Austr. 818. — FaiRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun, Ent. Fr. Le 
379, 7. 


Long., 1 1/2 1. à 1 3/4 1. 


Tête subovale, d'un noir mat, avec les palpes flaves, leur pénultième 
article peu linéaire, 

Antennes assez épaisses, d’un testacé obscur, non poilues, à premier 
article flave, le deuxième une fois et demie aussi long que le troisième, le 
quatrième petit, transverse, presque deux fois plus étroit que le suivant, 
les cinquième à dixième tout à fait égaux, transverses, le dernier ovalaire, 
d’une moitié plus long que le précédent. 

Prothorax non transverse, un peu plus étroit que les élytres, comprimé 
el presque plus étroit au sommet qu’à la base ; à peine rétréci en arrière 
sur les côtés ; un peu convexe sur son disque, noir, mat, densement poin- 
tillé ; revêtu d'un duvet gris etsoyeux, marqué à la base d’une fossette 
obsolète. 

Élytres un peu plus longues que le prothorax, noires, mates, dense- 
ment pointillées, revêtues d’une pubescence grise et soyeuse. 

Abdomen parallèle, densement et uniformément recouvert d’un duvet 
gris et soyeux, entièrement mat. 

Pieds flaves. 


Parrie. La Flandre, la Normandie. 


Oss. L'espèce décrite par Thomson, sous le nom d'Ityocara rubens, est 
identique à celle décrite par Kraatz, sous la dénomination de Calodera 
rubens. Quant à l’insecte, ainsi désigné par Erichson, il nous semble 
douteux ou bien se rapporter à une variété immature. 


BRÉVIPENNES 


Genre Derocala, Dérocare, Mulsant et Rey. 


Étymologie : anagramme de Ca/oderu. 


Caracrères. Corps allongé, assez étroit, sublinéaire, subconvexe, ailé. 
Tête médiocre, subarrondie, un peu moins large que le prothoray, 
légèrement resserrée à sa base, obtusément rétrécie en avant, un peu sail- 
lante, assez inclinée, Tempes avec un rebord latéral fin mais bien dis- 
tinct. Épistome largement tronqué à son bord antérieur (1) Labre trans- 
verse, submembraneux où à peine corné, obtusément tronqué au sommet. 
Mandibules assez saillantes, simples à leur pointe, mutiques en dedans, 
larges à leur base, brusquement arquées vers leur extrémité. Palpes 
maxillaires assez allongés, de quatre articles : le troisième un peu plus 
long que le deuxième, sensiblement épaissi en massue : le dernier très- 
petit, grêle, subulé. Palpes labiaux très-petits, de trois articles graduelle- 
ment plus étroits. Menton transverse, un peu plus étroit en avant, sub- 
tronqué au sommet. Tige des mâchoires subrectangulée à la base. 
Yeux médiocres, irrégulièrement arrondis ou à bord postérieur presque 
droit, peu saillants, séparés du prothorax par un intervelle assez grand. 
Antennes suballongées, sensiblement épaissies; insérées vers le bord 
antéro-interne des yeux, à la partie supérieure d’une fossette ovalaire, assez 
grande et peu profonde; de onze articles : le premier assez allongé, 
épaissi en massue : le deuxième suballongé, obconique : le troisième un 
peu plus court : le quatrième un peu moins large que le suivant : les cin- 


LL 
. quième à dixième graduellement plus épais, non contigus, plus ou moins 
Es transverses : le dernier grand, assez épais, ovalaire-oblong ou sub- 
Eu allongé, | 
: : " ë e | 
re Prothorax transverse ou subcarré, à peine atténué en avant, non rétréci 


en arrière, à peine moins large que les élytres ; tronqué au sommet, avec 
| les angles antérieurs fortement infléchis et arrondis et les postérieurs 
"7 presque droits ; subarrondi à sa base ; très-finement ou à peine rebordé 
sur celle-ci et sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, à peine sinués 


(1) Ilest parfois séparé du front par une sulure très-fine. 


ALÉOCHARAIRES, — Derocala. 519 


en arrière et redescendant un peu en avant, dès le tiers basilaire. Repli 
assez large, visible vu de côté, à bord interne obtusément angulé. 

Écusson médiocre, triangulaire. 

Elytres subtransverses, à peine et simultanément éehancréess au som- 
met vers l'angle sutural, légèrement sinuées vers leur angle postéro- 
externe ; simples et presque rectilignes sur les côtés. Repli assez étroit, 
infléchi, à bord interne presque droit. Épaules peu saillantes, 

Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant 
entre celles-ci un angle droit ou à peine aigu. Mésosternum à lame mé- 
diane en angle aigu, à sommet rétréci en pointe acérée et prolongée 
environ jusqu'aux deux tiers ou aux trois quarts des hanches intermé- 
diaires, n’offrant aucune trace de carène. Médiépisternums grands, con- 
fondus avec le mésosternum. Médiépimères assez développées, presque en 
losange. Métasternum assez grand, à peine angulé entre les hanches posté- 
rieures, avancé entre les intermédiaires en angle prononcé et subaigu. 
Postépisternums assez étroits, postérieurement rétrécis en languette, à 
bord interne subparallèle au repli des élytres. Postépimères assez grandes, 
subtriangulaires. 

Abdomen allongé, un peu moins large que les élytres, subparallèle, à 
peine convexe en dessus, fortement et subépaissement rebordé sur les 
côtés ; pouvant assez facilement se redresser en l'air ; avec les trois pre- 
miers segments sensiblement impressionnés en travers à leur base, les 
quatre premiers subégaux et le cinquième beaucoup plus long : le sixième 
assez saillant, rétractile : celui de l’armure enfoui. Ventre convexe, à pre- 
mier arceau à peine plus grand que les suivants, ceux-ci subégaux : le 
premier fortement, le deuxième sensiblement ou légèrement, resserrés à 
leur base : le sixième plus ou moins saillant, rétractile. 

Hanches antérieures grandes, coniques, obliques, saillantes, subren- 
versées en arrière, très-convexes en avant, planes en dessous, contiguës 
au sommet. Les intermédiaires moindres, subovales, peu saillantes, à 
bourrelet interne assez prononcé, obliquement disposées, très-légèrement 
distantes. Les postérieures grandes, contiguës à leur base, divergentes au 
sommet; à lame supérieure nulle en dehors, brusquement dilatée en 
dedans en cône assez saillant et subcylindrique ; à lame inférieure large, 
transverse, explanée, un peu plus étroite en dehors. 

Pieds assez allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, 
subcunéiformes ; les postérieurs grands, ovales-oblongs, détachés et à 
peine acuminés au sommet, Cuisses débordant sensiblement les côtés du 


as. 


Li 


520 BRÉVIPENNES 


corps, comprimées, à peine élargies vers leur milieu. Tibias assez grêles, 
4 aussi longs (au moins les postérieurs) que les cuisses, droits ou presque 
droits, légèrement rétrécis vers leur base, mutiques, munis au bout de 
leur tranche inférieure de deux petits éperons peu distincts. Tarses assez 
étroits, subcomprimés, subfiliformes ou à peine atténués vers leur extré- 
mité,de cinq articles; les antérieurs assez courts, avec les quatre premiers 
articles assez courts, subégaux, et le dernier presque égal aux trois précé- 
dents réunis ; les intermédiaires suballongés, avec le premier article 
oblong, un peu plus long que le deuxième : les deuxième à quatrième 
assez Courts, subégaux, et le dernier presque égal aux trois précédents 
réunis : les postérieurs allongés, moins longs que les tibias, à premier 
article très-allongé, subégal aux trois suivants réunis : ceux-ci oblongs, 
subégaux, et le dernier à peine plus long que les deux précédents réunis. 


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Oss. Ce genre, dont nous ne connaissons qu’une espèce à démarche 
assez lente et vivant sous les pierres, a un peu la tournure d’une Ocalea, 
plutôt que d’une Calodera. 11 diffère du premier de ces genres par le 
dernier article des palpes maxillaires plus petit et plus court ; par son 
abdomen à quatrième segment nullement impressionné en travers à Sa 
base et le cinquième beaucoup plus développé ; et surtout par son mésos- 
ternum sans aucune trace de carène. Il se distingue du genre Calodera par 
sa forme plus linéaire; par son prothorax non rétréci en arrière; par son 
abdomen plus parallèle, à premiers segments moins fortement impres- 
Slonnés en travers à leur base, avec le quatrième nullement ; par ses lempes 
distinctement rebordées sur les côtés, etc, 

Les antennes sont un peu plus épaisses que dans le genre Chilopora, 
avec leurs pénultièmes articles plus transverses, 

Le cinquième segment de l'abdomen est encore plus développé. Le 
. corps est un peu moins étroit, etc. 


La tête est plus grande, plus resserrée en arrière, plus dégagée que 
dans les Oxypoda, etc. 


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Nous bornerons le genre Derocala à une seule espèce : 


1. Derocala rugatipennis, Kusarz. 


Allongée, sublinéaire, subeonvexe, finement et assex densement pubes- 


… 


521 


cente, d'un brun de poix brillant, avec la tête et l'abdomen noirs, l'extré- 
mité de celui-ci, la bouche, la base des antennes et les pieds d'un roux 
testacé. Tête finement et subéparsement pointillée. Antennes à troisième 
article un peu plus court que le deuxième, les cinquième à dixième forte- 
ment transverses. Prothorax transverse, à peine moins large que Les 
élytres, finement et densement pointillé. Élytres subtransverses, sensible- 
ment plus longues que le prothorax, subdéprimées, assez finement, dense- 
ment et rugueusement ponctuées. Abdomen subparallèle, finement et den- 
sement pointillé. 


ALÉOCHARAIRES. — Derocala, 


o Le sixième segment abdominal obtusément arrondi à son bord apical. 
Le sixième arceau ventral prolongé à son sommet en angle obtus, sensi- 
blement plus prolongé que le segment abdominal correspondant. Le 
dernier article des antennes suballongé, subcylindrique. 


@ Le sixième segment abdominal fortement arrondi à son bord api- 
cal. Le sixième arceau ventral obtusément arrondi à son sommet, non ou 
à peine plus prolongé que le segment abdominal correspondant. Le der- 
nier article des antennes ovalaire-oblong. 


Oxypoda rugatipennis, Kraarz, Stett, Ent. Zeit. 1855, 332. 


Variété a. Corps d'un roux testacé, avec la tête et une large ceinture 
abdominale d’un noir de poix. 


Long., 0®,0084 (1 1/2 1.) ; — larg., 0m,0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, sublinéaire, subconvexe, d’un brun de poix brillant, avec 
la tête et l'abdomen noirs et l'extrémité de celui-ci d’un roux testacé ; 
revêtu d'une fine pubescence d’un blond cendré, assez courte, couchée et 
assez serrée. 

Téte un peu moins large que le prothorax, finement pubescente, fine- 
ment et subéparsement pointillée, d’un noir de poix briilant. Front large, 
subconvexe. Épistome longitudinalement convexe, presque lisse, d’un 
brun de poix, plus pâle et parfois sabmembraneux dans sa partie anté- 
rieure. Labre subconvexe, d’un testacé brillant, éparsement cilié vers son 
sommet. Parties de la bouche d’un roux testacé, avec la pointe des mandi- 
bules rembrunie. Le pénultième article des palpes matillaires \égère- 
ment cilié. 

Yeux subarrondis, brunâtres. 


522 BRÉVIPENNES 


Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis ou à peine 
plus longues ; sensiblement et subgraduellement épaissies; très-finement 
pubescentes avec la pubescence très-courte et subredressée, les premiers 
articles en outre distinctement et les suivants à peine cillés vers leur 
sommet; d’un roux obscur avec la base souvent un peu plus claire ; à 
premier article assez allongé, sensiblement épaissi en massue subelliptique : 
les deuxième et troisième obconiques : le deuxième assez allongé, subéga- 
au premier : le troisième suballongé ou oblong, un peu moins long que 
le deuxième : les cinquième à dixième graduellement plus épais, non con- 
tigus : le quatrième un peu moins large que les suivants, isolé, assez 
fortement, les cinquième à dixième fortement transverses : le dernier un 
peu plus long que les deux précédents réunis, assez épais, ovalaire-oblong 
ou suballongé, très-obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax en carré sensiblement transverse, à peine atténué en avant; 
largement tronqué au sommet ; à angles antérieurs infléchis, obtus et ar- 
rondis ; non rétréci en arrière; à peine moins large que les élytres ; fai- 
blement et assez régulièrement arqué sur les côtés, avec ceux-ci, vus laté- 
ralement, à peine sinués au devant des angles postérieurs, qui sont as:ez 
marqués et à peine obtus ; largement arrondi à sa base, avec celle-ci sub- 
tronquée dans son milieu ; paraissant, à un certain jour, longitudinale- 
ment subdéprimé sur son disque ; finement et assez densement pubescent; 
offrant en outre sur les côtés deux ou trois soies obscures et redressées, 
peu distinctes ; finement et densement pointillé ; entièremeat d’un brun 
de poix brillant et parfois un peu châtain. Repli lisse, d’un roux testacé. 

Ecusson finement pubescent, légèrement pointillé, d'un brun de poix 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré subtransverse; sensiblement plus 
longues que le prothorax; subparallèles et presque subrectilignes sur 
leurs côtés; visiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
extérne avec le sutural à peine obtus ; subdéprimées ou à peine convexes ; 
finement et assez densement pubescentes ; assez finement et assez den- 
sement pointillées, avec la ponctuation sensiblement râpeuse ou rugueuse 
et plus forte que celle du prothorax ; entièrement d’un brun de poix bril- 
lant et parfois un peu châtain. Épaules subarcondies. 

Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, envi- 
ron trois fois et demie plus prolongé que celles-ci, subparallèle sur ses cô- 
tés ou à peine atténué vers son extrémité ; à peine convexe vers sa base, 
plus fortement en arrière; très-finement ct assez densement pubescent, 


ALÉOCHARAIRES. — Derocala. 523 


avec la pubescence un peu plus longue que celle des élytres ; finement et 
densement pointillé ; d’un noir de poix brillant, avec l'extrémité d’un 
roux de poix plus ou moins testacé. Les trois premiers segments sensible- 
ment impressionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions 
un peu plus fortementet plus rugueusement ponctué : le cinquième beau- 
coup plus long que les précédents, largement tronqué et muni à son 
bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième assez saillant, plus ou 
moins arrondi à son sommet. 

Dessous du corps finement et assez densement pubescent, finement, 
densement et râpeusement pointillé, d’un noir de poix brillant, avec la 
base du ventre, ses intersections et son extrémité plus ou moins roussà - 
tres, celle-ci souvent plus claire. Mésosternum ruguleux. Métasternum as- 
sez convexe. Ventre convexe, à cinquième arceau subégal aux précédents, 
le sixième plus ou moins saillant. 

Pieds assez allongés, finement pubescents, finement pointillés, d’un 
roux testacé un peu brillant. Cuisses à peine élargies avant ou vers leur 
milieu. Tibias assez grêles ; les postérieurs aussi longs que les cuisses, à 
peine recourbés en dedans avant leur sommet. Turses assez étroits, assez 
longuement et assez densement ciliés en dessous, éparsement en dessus; 
les antérieurs courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article 
oblong ; les postérieurs allongés, mais sensiblement moins longs que les 
tibias, à premier article très-allongé, subégal aux trois suivants réunis ; 
ceux-ci oblongs, subégaux, 


Parrie, Cette espèce est rare. Elle se prend dans nos provinces méri- 
dionales. Nous l'avons capturée en Provence, dans les environs d'Hyères, 
sous les pierres. On la trouve aussi dans les environs de Lyon. 


Oss. Son prothorax plus court, à peine moins large que les élytres ; les 
antennes à troisième article un peu moins long que le deuxième ; l’abdo- 
men offrant ses trois premiers segments seulement, impressionnés en 
travers à leur base, tels sont les caractères principaux, qui, à première 
vue, distinguent cette espèce de celles des genres voisins, qui pourraient 
lui ressembler. 

Elle diffère abondamment de l'Ityocara rubens : 1° par sa couleur 
moins noire et surtout plus brillante ; 2e par sa tête un peu moins ovalaire, 
plus arrondie; 3° par son prothorax plus transverse, à impression basi- 
laire moins marquée ou nulle ; 4° par son abdomen à sommet roux. En 


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L. : er Fe 


| À 

î : 524 BRÉVIPENNES 4 

: | outre, la ponctuation générale est moins fine et moins serrée, et celle des 

pre. élytres, surtout, plus forte et plus rugueuse; le quatrième article des an- 
| tennes est moins étroit, etc. 

| La variété a (rubella, nobis) est remarquable par sa couleur d’un roux 

: testacé, avec la tête et une large ceinture abdominale d’un noir de poix. 


EN Les antennes et les pieds se montrent alors d’un testacé parfois assez 
Fee clair. | 
# 
Fe 
53 | Genre Amarochara, AMAROCHARE, Thomson. 
ë 4 THomsoN, Ofv. af Kongl. Vet. Ac, Fürh. 1858, p. 32. È 
k E° Étymologie : auxpa, rigole; xaipw, je me plais. 
x Caracrères. Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, ailé. - À 
Se Tête médiocre, subtransverse, un peu moins large que le prothorax, #4 
à sensiblement resserrée à sa base, obtusément rétrécie en avant, assez sail- 
5 lante, subinclinée. Tempes nullement rebordées sur les côtés. Épistome # 
# largement tronqué à son bord antérieur, subdéprimé, séparé du front par F 
24 une Impression transversale (1). Labre très-court, suhtronqué au sommet. 

Dar, Mandibules courtes, à peine saillantes, simples à leur pointe, arquéss. 
" = Maxillaires médiocrement allongés, de quatre articles : le troi- z 
5 me un peu plus long que le deuxième, subépaissi en massue : le der- 


mer très-petit, très-grêle, subulé, Palpes labiaux très-petits, de trois ar- 
ticles graduellement plus étroits, le deuxième sensiblement plus court. 
Menton grand, en carré transverse, largement tronqué au sommet. Tige 
des mâchoires rectangulée à la base. # 


Yeux médiocres, subovalairement arrondis, à peine saillants, séparés du 3 | 
prothorax par un intervalle grand, 2 
& : Antennes courtes, assez fortement et subégalement épaissies dès le ce 


Sommet du troisième article ; insérées contre le bord antéro-interne des nr 
yeux, dans une fossette sensible et subarrondie ; de onze articles : le pre- | 
mier allongé, subépaissi, subeylindrique, rainuré ou creusé en dessus, au 
moins dans la dernière moitié de sa longueur, pour recevoir le deuxième 


(1) I en résuite que le front, vu de dess , 
: » us, paraît tro ce 
situé sur un plan inférieur. » P nqué en avant, l'épistome étant FL. 


db de i PT u 


ALÉOCHARAIRES. — Amarochara. 525 


qui se renverse presque toujours en arrière : le deuxième suballongé, ob- 
conique, le troisième plus court : le quatrième très-court, subisolé : les 
cinquième à dixième assez fortement et également épaissis, plus ou moins 
contigus, très-fortement transverses : le dernier grand, oblong. 

Prothorax presque carré, aussi large en arrière qu’en avant, un peu 
moins large que les élytres ; subtronqué au sommet avec les angles anté- 
rieurs fortement infléchis et arrondis, et les postérieurs assez obtus; sub- 
arrondi à sa base ; très-finement ou à peine rebordé sur celle-ci et sur les 
côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, subrectilignes et à peine sinués en 
arrière et redescendant un peu en avant dès le tiers basilaire. Repli assez 
étroit, visible vu de côté, à bord interne arqué ou très-obtusément an- 
gulé. 

Écusson petit, triangulaire. 

Élytres subtransverses, simultanément subéchancrées à leur bord pos- 
térieur vers l’angle sutural, légèrement sinuées au sommet vers leur angle 
postéro-externe, simples et presque subrectilignes sur leurs côtés. Repli 
étroit, infléchi, à bord interne presque droit. Épaules légèrement sail- 
lantes. 

Prosternum à peine développé au ‘levant des hanches antérieures, of- 
frant entre celles-ci un angle court et très-ouvert. Mésosternum à lame 
médiane en angle prononcé, à sommet subgraduellement rétréci en pointe 
mousse et prolongée jusqu'aux deux tiers des hanches intermédiaires. 
Médiépisternums assez grands, confondus avec le mésosternum, Médié- 
pimères médiocres, subtriangulaires ou trapéziformes. Métasternum assez 
développé, avancé entre les hanches intermédiaires en angle aigu, pro- 
longé jusqu’à la pointe mésosternale, contre laquelle son sommet s'applique 
fortement. Postépisternums étroits, à bord interne parallèle au repli des 
élytres. Postépimères médiocres, subtriangulaires. 

Abdomen allongé, un peu moins large que les élytres, subparallèle, 
subconvexe en dessus, fortement et subépaissement rebordé sur les côtés, 
pouvant aisément se redresser en l'air; avec les trois premiers segments 
sensiblement sillonnés en travers à leur base : les cinq premiers subé- 
gaux : le sixième peu saillant, rétractile : celui de l’armure caché. Ventre 
convexe, à premier arceau à peine plus développé que les suivants, 
ceux-ci subégaux, le cinquième souvent plus court : le sixième plus ou 
moins saillant, rétractile : le premier assez fortement, les deuxième et 
troisième visiblement resserrés à leur base. 

Hanches antérieures grandes, coniques, obliques, saillantes, plus ou 


a 


DR <. 
L st È PT MO LUS ES RC CT 


526 BRÉVIPENNES 


moins renversées en arrière, convexes en avant, planes en dessous, con- 
liguës au sommet. Les intermédiaires un peu moindres, subovales, sub- 
déprimées, obliquement disposées, légèrement distantes. Les postérieures 
grandes, subcontiguës à leur base, divergentes au sommet; à lame supé- 
rieure nulle en dehors, subitement dilatée en dedans en cône assez saiïllant ; 
à lame inférieure transverse, assez large, explanée, subparallèle. 

Pieds assez allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires 1rès-pe- 
tits, subcunéiformes; les potérieurs assez grands, oblongs, détachés et 
acuminés au sommet. Cuisses débordant assez fortement les côtés du 
corps, comprimées, faiblement élargies vers leur milieu. Tibias médiocre- 
ment grêles, aussi longs ou presque aussi longs que les cuisses, droits ou 
presque droits, légèrement rétrécis vers leur base, mutiques ou simple- 
ment ciliés sur leur tranche externe, munis au bout de leur tranche infé- 
rieure de deux petits éperons grêles. Tarses étroits, subcomprimés, 
subfiliformes où à peine atténués vers leur extrémité, de cinq articles ; les 
antérieurs courts, avec les quatre premiers articles très-courts, subégaux, 
et le dernier assez épais, subégal aux deux précédents réunis ; les inter- 
médiaires un peu moins courts, avec les quatre premiers articles assez 
Courts, graduellement un peu moins courts, et le dernier subégal aux deux 
précédents réunis ; les postérieurs peu allongés, moins longs que les 
tibias, à premier article allongé, égal au moins aux deux suivants réunis : 
les deuxième à quatrième suboblongs, subégaux ou graduellement à peine 
plus Courts, et le dernier subégal aux deux précédents réunis. Ongles 
peuls, très-grêles, arqués. 

Oss. L'espèce qui représente ce genre est très-petite, d'une démarche 
assez lente. Elle se plait dans les lieux humides, sous les mousses, les 
feuilles mortes, les détritus, etc. 

Le genre Amarochara, créé par Thomson, ne souffre pas de discussion. 
Il se distingue des Calodera non-seulement par son abdomen à cinquième 
segment subégal au quatrième avec celui-ci nullement impressionné en 
travers à sa base, mais encore par son épistome subdéprimé et brusque- 
ment séparé du front par une différence de plan, et surtout par le premier 
article des antennes creusé sur sa dernière moitié d’une rainure profonde, 
destinée à recevoir le deuxième, presque toujours supéricurement renversé 
en arrière. En outre, le prothorax n’est pas rétréci vers sa base, etc. 


ALÉOCHARAIRES, — Anarochara. 


1. Amarochara umbrosa, ERICISON. 


Allongée, sublinéaire, subdéprimée, finement et subéparsement pubes- 
cente, d'un noir de poix brillant, avec la bouche et les pieds d’un roux de 
poix testacé. Tête légèrement et subéparsement pointillée. Antennes assez 
robustes, à troisième article plus court que le deuxième, le quatrième très- 
court, les cinquième à dixième très-fortement transverses. Prothorax 
presque carré, un peu moins large que les élytres, faiblement arqué sur 
Les côtés, très-finement et assez densement pointillé. Élytres subtrans- 
verses, à peine plus longues que le prothorax, subdéprimées, très-finement 
et assez densement pointillées. Abdomen subparallèle, finement et assez 
densement pointillé. 


o* Le sixième segment abdominal eblusément tronqué à son bord 
apical. Le sixième arceau ventrai un peu plus saillant que le segment 
abdominal correspondant. 


Q Le sixième segment abdominal arrondi à son bord apical. Le sirième 
arceau ventral non plus saillant que le segmentabdominal correspondant. 


Calodera umbrosæ, ErICusON, Col. Match. 1, 304, 4; — Gen. et Spec, Staph. 69, 11. 
— REDTENBACHER, Faun. Austr. 653, 4. — Kraarz, Ins. Deut. II, 145, 8. 

Homalota tenuis, Her, Faun. Col. Helv. 1, 640, — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. 
Ent. Fr. I, 406, 43. 

Amarochura umbrosa, Tnousox, Skand. Col. IE, 303, 1, 1860. 


Variété a. É‘ytres et base des antennes d'un roux de poix. 


Calodera umbrosa, FaiRMaIRE et LABoULBÈNE, Faun. Ent. Fr. 1, 379,8. 


Variété b. Prothorax, élytres, base de l'abdomen et antennes d'un roux 
de poix. Pieds testacés. 


Long., 0m,0023 (1 1.) ; — larg., 0w,0007 (1/5 1.). 


Corps allongé, étroit,sublinéaire, subdéprimé, d’un noir de poix brillant ; 
revêtu d’une fine pubesernee grise, ass courte, couchée et peu serrée. 
Tête en forme de carré subtransverse et arrondi aux angles, un peu ou 
à peine moins large que le prothorax, légèrement pubescente, finement, 
subobsolètement et peu dersement pointillée, d’un noir de poix brillant. 


| ct 


5?8 BRÉVIPENNES 


Épistome longitudinalement convexe, presque lisse. Labre subconvexe, 
d’un brun de poix, lisse à sa base, rugueusement ponuillé et éparsement 
cilié en avant. Parties de la bouche d’un roux de poix plus ou moins 
clair. Pénultième article des palpes maæillaires finement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirâtres. 

Antennes un peu moins longues que la tête etle prothorax réunis ; assez 
fortement épaissies dès leur cinquième article inclusivement et formant 
dès lors comme une très-longue massue subcylindrique ; très-finement 
duveteuses, avec leurs trois ou quatre premiers articles légèrement ciliés 
vers leur sommet; noirâtres, avec la base parfois un peu moins foncée ; 
à premier article allongé, légèrement épaissi, subcylindrique : les deuxième 
et troisième obconiques : le deuxième assez allongé, sensiblement moins 
long que le premier :le troisième évidemment plus court que le deuxième : 
le quatrième très-court, subisolé, un peu moins épais que les suivants : 
les cinquième à dixième également et assez fortement épaissis, plus où 
moins contigus, subcylindriques, très-fortement transverses : le dernier 
subégal aux deux précédents réunis, oblong, subcylindrico-ovalaire, obtus 
au sommet. 

Prothorax en carré non ou à peine plus large que long; tronqué au 
sommet, avec les angles antérieurs fortement infléchis obtus et arron- 
dis; aussi large en arrière qu’en avant; un peu moins large que les 
élytres ; faiblement et assez régulièrement arqué sur les côtés, avec 
ceux-ci, vus latéralement, subrectilignes ou à peine sinués au devant des 
angles postérieurs, qui sont assez obtus ; légèrement arrondi à sa base ; 
subdéprimé ou très-peu convexe sur son disque ; finement mais peu 
densement pubescent ; très-finement, assez densement ou modérément 
pointillé ; d’un noir de poix brillant, Repli lisse, noir. 

Écusson à peine pubescent, obsolètement pointillé, d’un noir de poix 
brillant. 

Élytres formant ensemble un carré subtransverse, à peine plus longues 
que le prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes sur leurs côtés ; 
légèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le 
sutural un peu obtus; subdéprimées ou même parfois déprimées sur leur 
disque ; plus ou moins impressionnées sur la suture derrière l’écusson ; 
finement et peu densement pubescentes ; très-finement pointillées, avec la 
ponctuation assez légère, parfois à peine moins serrée que celle du 
prothorax ; d’un noir de poix brillant, passant parfois au roux brunâtre. 

Épaules étroitement arrondies. 


ALÉOCHARAIRES, — Amnarochara. 529 


Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de 
deux fois et demie à trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur 
ses côtés ou parfois subarcuément subélargi en arrière ; subdéprimé vers 
sa base, subconvexe vers son extrémité : très-finement et subéparsement 
pubescent, avec la pubescence assez longue ; finement et assez densement 
ou modérément pointillé ; d’un noir de poix brillant, avec le sommet parfois 
à peine moins foncé. Les trois premiers segments sensiblement sillonnés 
en travers à leur base, avec le fond des sillons à peine plus fortement 
pointillé : le cinquième subégal aux précédents, largement tronqué «et 
muni à son bord apical d'une fine membrane pâle : le sixième peu saillant. 

Dessous du corps finement et assez densement pubescent ; très-finement 
et densement pointillé; d’un noir de poix brillant, Métasternum assez 
convexe. Ventre convexe, à cinquième arceau un peu moins développé 
que le précédent : le sixième plus ou moins prolongé et arrondi à son 
sommet, parfois couleur de poix. 

Pieds assez allongés, finement pubescents ; légèrement pointillés ; d'un 
roux de poix assez brillant et parfois testacé. Cuisses faiblement élargies 
vers leur milieu. Tibias médiocrement grèles : les postérieurs et intermé- 
diaires régulièrement ciliés sur leur tranche externe ; les postérieurs aussi 
longs que les cuisses, Tarses étroits, finement ciliés en dessous, éparse- 
ment en dessus ; les antérieurs très-courts; les intermédiaires un peu 
moins courts, à premier article à peine plus long que le suivant; les 
postérieurs peu allongés, beaucoup moins longs que les tibias, à premier 
article au moins subégal aux deux suivants réunis : ceux-ci oblongs ou 
suboblongs, subégaux ou graduellement à peine plus courts. 


Parris. Cette espèce se trouve assez communément parmi les mousses 
et les feuilles mortes de nos bois, et souvent aussi sous les excréments et 
les champignons desséchés, dans les environs de Paris et de Lyon, la 
Normandie, l'Alsace, la Bourgogne, le Beaujolais, les Alpes, etc. 


Oss. Elle a le facies d’une petite Homalota et ressemble assez à notre 
Heteronoma luctuosa ; mais la forme des antennes et la structure des 
tarses la rangent forcément avec les Calodérates. Elle diffère des espèces 
du genre Calodera par sa forme plus linéaire et par la conformation de 
ses antennes subcylindriques, dont le premier article est rainuré en dessus 
dans sa dernière moitié. Le quatrième segment abdominal n’est pas im- 


pressionné en travers à sa base, et le cinquième est subégal au qua- 
trième, etc. 


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OR 530 BRÉVIPENNES 
la É Sa démarche est lente et tortueuse, à peu près comme celle de l'Ilyo- 
ne L bates forticornis, dont elle a un peu les habitudes. 


La couleur, des élytres surtout, est assez variable, et passe du noir de 
poix au roux châtain parfois subtestacé. Le prothorax et la base de l'ab- 
domen subissent souvent les mêmes variations ; alors les antennes et les 
pieds sont plus clairs que dans l’état normal. 


Genre Calodera , Carooëre, Mannerheim. 


Mannerheim, Brach., p. 85. 
Étymologie : x2)0<, beau; Ôépn, cou. 


Caracrères. Corps allongé, peu convexe, ailé. 

Téte médiocre, subglobuleuse , un peu moins large que le prothorax, 
fortement resserrée à sa base, obtusément et subanguluairement rétrécie en 
avant, saillante, subinclinée. Tempes non rebordées sur les côtés. Épistome 
largement tronqué en avant. Labre transverse, subtronqué à son sommet. 
Mandibules légèrement saillantes, simples, mutiques, brusquement arquées 
vers leur extrémité. Palpes maæillaires peu allongés, de quatre articles : 
le troisième un peu plus long que le deuxième, sensiblement épaissi : le 


A dernier très-petit, grêle, subulé. Palpes labiaux petits, de trois articles 
| graduellement plus étroits : le deuxième beaucoup plus court que le pre- 
| - mier : le troisième plus long, mais plus étroit que le deuxième. Menton 
Ci fortement transverse, un peu plus étroit en avant, subtronqué ou à peine 
5 | échancré à son sommet. Tige des mâchoires obtusément angulée à la base. 
Ge Yeux médiocres, subovalairement arrondis, peu saillants, situés loin du 
= | prothorax. 

Fe | Antennes assez allongées, plus ou moins robustes ; insérées vers le bord 


antéro-interne des yeux, dans une fossette subarrondie, assez grande et 
assez profonde, étendue jusqu’au bord antérieur de l'épistome ; de onze 
articles : le premier allongé, subépaissi : le deuxième suballongé : le troi- 
- sième obconique, oblong ou suboblong, plus court que le deuxième : les 
quatrième à dixième plus ou moins transverses, non contigus : le dernier 
grand, ovalaire-oblong ou ovalaire, 

Prothorax presque carré ou suboblong, subrétréci en arrière, moins 
ut large que les élytres ; subtronqné au sommet ; à angles antérieurs fortement 
infléchis et arrondis; subtronqué ou à peine arrondi à sa base, avec les 


SR 
t 


_ Postépimères assez développées, subtriangulaires. 


ALÉOCHARAIRES. — Calodera. »31 


angles postérieurs presque droits; très-finement rebordé sur la base et sur Er. 
les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, subsinués en arrière et redes- 
cendant fortement en avant dès le tiérs basilaire. Repli assez large, 
bien visible vu de côté, subexcavé, subangulé intérieurement. 

Écusson médiocre, triangulaire. 

Élytres assez courtes, plus ou moins transverses, simultanément sub- 
échancrées à leur bord apical, légèrement sinuées au sommet vers leur 
angle postéro-externe, simples et subrectilignes sur leurs côtés, très-fine- 
ment rebordées sur la suture. Repli assez étroit, infléchi, à bord inférieur 
presque droit. Épaules légèrement saillantes. 

Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant 
entre celles-ci un angle à sommet subélevé, mais peu aigu. Mésosternum 
à lame médiane en angle prononcé, rétréci en pointe aciculée, prolongée 
jusqu'aux deux tiers des hanches intermédiaires. Médiépisternums assez 
grands, séparés du mésosternum par une suture distincte, raccourcie ou 
entière, réduisant ce dernier à une forme de losange. Médiépimères légère - 
ment développées.Métasternum assez grand, à peine sinué au devant des 
hanches postérieures, subangulé entre celles-ci, avancé entre les intermé- 
diaires en angle aigu. Postépisternums étroits, postérienrement rétrécis en 
languette, à bord interne divergeant à peine en arrière du repli des élytres. 


Abdomen allongé, un peu moins large que les élytres, ordinairement 
subparallèle, subconvexe en dessus, assez fortement et subépaissement 
rebordé sur les côtés, pouvant facilement se redresser en l'air ; avec les 
quatre premiers segments subégaux, fortement impressionnés en travers à 
leur base : le cinquième sensiblement plus grand : le sixième saillant, 
rétractile : celui de l’armure caché. Ventre convexe, à premier arceau 
plus grand que les suivants, ceux-ci subégaux : le premier sensiblement, 
les deuxième et troisième et parfois quatrième légèrement resserrés à leur 
base : le sixième peu saillant, rétractile. 

Hanches antérieures grandes, saillantes, coniques, obliques, subrenver- 
sées en arrière, Convexes en avant, planes en dessous, contiguës au sommet. 
Les intermédinires moins développées, conico-subovales, déprimées, non 
saillantes, obliquement disposées, très-rapprochées, mais non contiguës, 
Les postérieures grandes,subcontiguës à leur base, divergentes au som- 
met; à lame supérieure nulle ou presque nulle en dehors, assez brusque- 
ment dilatée en dedans en cône assez allongé et assez saillant ; à lame in- 


férieure transverse, assez large, explanée, un peu rétrécie en dehors. 
BR. b. 35 


532 BRÉVIPENNES 


Pieds plus ou moins allongés, assez grêles. Trochanters antérieurs el 
intermédiaires petits, subcunéiformes ; les postérieurs très-grands, ova- 
laires-oblongs, subacuminés. Cuisses débordant assez fortement les côtés 
du corps, subcomprimées, à peine ou non élargies vers leur wilieu. Tibias 
assez grêles, aussi longs ou presque aussi longs que les cuisses, droits ou 
presque droits, légèrement rétrécis vers leur base, mutiques, munis au 
bout de leur tranche inférieure de deux très-petits éperons divergents, 
assez distincts. Tarses étroits, courts ou assez courts, beaucoup moins 
longs que les tibias, subfiliformes ou à peine atténués vers leur extrémité, 
de cinq articles ; les antérieurs et intermédiaires à premier article à peine 
plus long que le deuxième : les deuxième à quatrième assez courts, sub- 
égaux ou graduellement un peu plus courts : le dernier un peu plus long 
que les deux précédents réunis ; les postérieurs moins courts, à premier 
article très-allongé, presque aussi long ou aussi longs que les trois Sui- 
vants réunis : ceux-ci oblongs, subégaux : le dernier aussi long que les 
deux précédents réunis. Ongles très-grêles, simples; subarqués. 


Oss. Ce genre renferme de petites espèces, qui vivent sur le bord des 
ruisseaux, où elles se meuvent assez lentement. 

Elles ont à peu près la tournure’de certaines Bolitochares ou Tachyuses;, 
avec les mœurs de ces dernières ; mais les antennes sont plus robustes ct 
moins allongées, et les tarses sont plus courts et tous de cinq articles. 

Les tempes ne sont point rebordées sur les côtés, la lame mésosternale 
est sans carène médiane, mais limitée de chaque côté par une suture qui 
la réduit à une espèce de losange et la sépare des médiépisternums ; le 
dernier article des palpes maxillaires est très-court et les antennes sont 
assez robustes. Le concours de tous ces caractères distingue ce genre du 
reste des Calodérates, 


Voici les caractères des diverses espèces de Calodera : 


a Sutures mésosternales rudimentaires ou raccourcies, ne fermant pas 
complétement la losange. Antennes sensiblement ou assez fortement 
épaissies. 

b Corps mat ou presque mat, déprimé ou subdéprimé, très-densement et 

uniformément pointillé. Prothoraæ subsillonné sur sa ligne médiane. 

c Le quatrième article des antennes presque aussi large que les sui- 

vants; les pénultièmes (7-10) légèrement transverses. /mpres- 
sions abdominales assez fortement rugueuses, NIGRITA- 


ALÉOCHARAIRES. — Calodera. 233 


cc Le quatrième article des antennes visiblement plus étroit que les 
suivants; les pénultièmes (7-10) médiocrement transverses. 2m- 
pressions abdominales simplement pointillées. PROTENSA 
bb Corps brillant, subconvexe, plus éparsement pointillé sur l'abdomen. 
Prothoraæ simplement subfovéolé vers sa base. Les pénullièmes 
articles des antennes sensiblement transverses. 
aa Sutures mésosternales entières, fermant complétement la losange. 
Antennes fortement épaissies. Prothorax simplement fovéolé vers sa 
base. Corps subconvexe. 
d Le troisième article des antennes égal aux deux tiers du précédent, 
les cinquième à dixième fortement transverses . 
e Le quatrième article des antennes aussi large ou presque aussi 
large que les suivants. Abdomen éparsement ponctué sur les 


premiers segments, plus densement sur le cinquième. Corps noir, 
brillant. 


ULIGINOSA. 


RIPARIA. 
ce Le quatrième article des antennes un peu moins large que les 


suivants. Abdomen assez densement et subuniformément pointillé. 

| Corps d'un brun de poix parfois roussâtre, assez brillant. Taie 
| moindre. 

dd, Le troisième article des antennes égal seulement à la moitié du 

précédent, les cinquième à dixième très-fortement transverses. 

Abdomen très-finement et très-densement pointillé, presque mat. Ar THIOPS 

| OCCULTA. 


RUFESCENS. 


1. Calodera nigrita, MANNERGEIM. 


Allongée, Subdéprimée, très-finement et très-densement pubescente, d'un 
noir presque mat, avec la bouche, la base des antennes, les genoux et les 
tarses d'un roux subtestacé. Tête très-finement et très-densement pointillée. 
Antennes à troisième article plus court que Le deuxième, les septième à 
dixième légèrement transverses. Prothorax suboblong, non ou à peine plus 
étroit en arrière, beaucoup moins large que les élytres, légèrement sillonné 
sur son milieu, très-finement et très-densement pointillé. Elytres presque 
carrées,un peu plus lonques que Le Prothorax, subdéprimées, très-finement 
et très-densement pointillées. Abdomen subparallèle, très-finement et 
très-densement pointillé. 


CNE" 


Calodera nigrita, MANNER&EIM, Brach. 86, 1.— Ericason, Col. March. I, 303, 2;— 
Gen. et Spec. Staph. 65, 3. — Heer, Faun. Col, Helv. I, 346, 2.— REDTENBACHER, 
Fann. Austr. 654, 8.— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 382, 18. — 
KraATZ, Ins. Deut. II, 141, 1. — JACQUELIN pu Vaz, Gen. Col. Eur. Staph. pl. 8, 
fig. 37. — THOMSON, Skand. Col. II, 301, 1. 


em) ta 


534 BRÉVIPENNES 


Long., 0%,0087 (1 2/31.); — larg, 0m,0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, étroit, subdéprimé ou peu convexe, d'un noir presque 
mat ; revêtu d’une très-fine pubescence cendrée, courte, couchée et très- 
serrée. 

Téte un peu moins large que le prothorax, très-finement pubescente, 
très-finement et très-densement pointillée, d’un noir presque mat. Front 
large, subconvexe. Épistome assez convexe, obsolètement pointillé, of- 
frant en avant un espace pâle et submembraneux. Labre subconvexe, d’un 
roux de poix, éparsement cilié vers son sommet. Parties de La bouche d'un 
roux subtestacé. Le pénultième article des palpes maæillaires parfois plus 
obscur, légèrement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirâtres. 

Antennes évidemment plus longues que la tête et le prothorax réunis ; 
assez fortement et brusquement épaissies dès leur quatrième article inclu- 
sivement; très-finement duveleuses, avec leurs trois ou quatre premiers 
articles à peine ciliés vers leur sommet ; obscures avec le premier article 
d’un roux subtestacé et les deux suivants rarement d'un roux de poix 
foncé : le premier allongé, légèrement épaissi en massue subcylindrique : 
les deuxième et troisième obconiques : le deuxième allongé, à peine moins 
long que le premier : le troisième oblong, d’un tiers plus court que le 
deuxième : les quatrième à dixième non contigus, sensiblement rétrécis 
vers leur base, presque également épaissis : les quatrième à sixième mé- 
diocrement, les suivants plus légèrement ou à peine transverses : le der- 
nier à peine aussi long que les deux précédents réunis, assez épais, 0va- 
laire-oblong, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax en carré un peu plus long que large ; assez subitement atté- 
nué dans son tiers antérieur ; obtusément tronqué au sommet ; à angles 
antérieurs fortement infléchis, obtus et largement arrondis ; non ou à 
peine plus étroit en arrière, où il est beaucoup moins large que les ély- 
tres; légèrement arqué en avant sur les côtés, avec ceux-ci, vus de des- 
sus, subrectilignes postérieurement, et, vus latéralement, fortement si- 
nués au devant des angles postérieurs, qui sont presque droits ; obtusément 
arrondi à sa base ou subtronqué dans le milieu de celle-ci ; subdéprimé 
ou peu convexe ; creusé au devant de l’écusson d’une impression trans- 
versale assez grande et sur sa ligne médiane d'un sillon assez large mais 
peu profond ; très-finement et très-densement pubescent ; très- finement 


ALÉOCHARAIRES. — Calodera. 535 


et très-densement pointillé ; d’un noir presque mat, avec le bord apical 
et l'extrême base parfois à peine roussâtres. Repli obsolètement poin- 
tillé, obscur assez brillant. 

| Écusson très-finement pubescent, très-finement et très-densement poin- 
de tillé, obscur et mat. 

Élytres en carré assez régulier, un peu plus longues que le prothorax $ 
subparallèles et presque subrectilignes sur leurs côtés; distinctement 
mais légèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec 
le sutural à peine obtus ; subdéprimées sur leur disque, visiblement im- 
pressionnées sur la suture derrière l’écusson ; très-finement et très-den- 
sement pointillées ; entièrement d’un noir presque mat. Épaules étroite- 
ment arrondies. 

Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de trois 
à quatre fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés; sub- 
déprimé ou à peine convexe vers son extrémité ; très-finement et modéré- 
ment pubescent, avec quelques cils plus longs et plus distincts vers le bord 
apical des trois premiers segments ; très-finement et densement pointillé ; 
d’un noir un peu brillant. Les quatre premiers segments fortement impres- 
sionnés en travers à leur base, avec le fond des impressions assez forte- 
ment rugueux : le cinquième plus développé que les précédents, large- 
ment tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle : 
le sixième peu saillant, plus ou moins arrondi au sommet : celui de l’ar- 
mure parfois distinct, d’un roux de poix, à pubescence blonde. 

Dessous du corps finement pubescent, finement et très-densement poin- 
tillé, d’un noir un peu brillant, Métasternum convexe, subdéprimé sur le 
milieu de son disque. Ventre très-convexe, à cinquième arceau subégal 
au précédent ou à peine moins long : le sixième plus ou moins saillant, 

Pieds allongés, très-finement et très-densement pubescents, très-fine- 
ment et très-densement pointillés, d’un noir brunâtre et un peu brillant, 
avec les genoux et les tarses d’un roux subtestacé. Cuisses assez étroites, 
| presque sublinéaires. Tibias assez grêles, à pubescence soyeuse ; les pos- 
térieurs aussi longs que les cuisses, un peu fléchis en dedans avant leur 
sommet. Tarses étroits, assez longuement ciliés en dessous, éparsement 
en dessus; les antérieurs courts ; les intermédiaires un peu moins courts, 
à premier article suboblong, un peu plus long que le deuxième : les pos- 
térieurs suballongés, mais beaucoup moins longs que les tibias, à premier 
article très-allongé, aussi long que pi trois suivants réunis : ceux-ci 
oblongs, subégaux. 


Ji 


536 BRÉVIPENNES 


Parme. Cette espèce est rare. Elle se plaît dans les lieux marécageux. 
Elle a été trouvée aux environs de Paris et en Alsace. Elle se prend aussi 
dans les Alpes. 


O8s. Quelquefois les hanches antérieures et intermédiaires sont d’un 
roux de poix, d’autres fois, sans doute chez des sujets moins adultes, les 
antennes et les pieds sont entièrement roux, avec la base de l’abdomen 
d'un brun roussâtre. 

Cette espèce ressemble un peu à la Chilopora longitarsis, mais les an- 
tennes sont plus robustes, l'abdomen est plus convexe, avec ses quatre 
premiers segments fortement impressionnés en travers à leur base, etc. 


æ. Calodera protensa, MANNERHEIM. 


Allongée, subdéprimée, très-finement et très-densement pubescente, 
d'un noir presque mat, avec la bouche, la base des antennes, les genoux et 
les tarses d’un roux testacé. Téte très-finement et très-densement poin- 
tillée. Antennes à troisième article plus court que le deuxième, les septième 
à dixième médiocrement transverses. Prothorax presque carré, un peu 
plus étroit en arrière, un peu moins large que les élytres, très-obsolète- 
ment Canaliculé sur son milieu, très-finement et très-densement pointillé. 
Élytres presque carrées , à peine plus longues que le prothorax, déprimées, 
très-finement et très-densement pointillées. Abdomen subparallèle, très- 
finement et très-densement pointillé. 


o” Le sixième segment abdominal obtusément ou même subsinueuse- 
ment tronqué à son bord apical. Le sixième arceau ventral très-obtusé- 
ment angulé à son sommet, sensiblement plus saillant que le segment 
abdominal correspondant. 


? Le sixième segment abdominal arrondi à son bord apical. Le sitième 
arceau ventral fortement arrondi au sommet, à peine ou non plus saillant 
que le segment abdominal correspondant. 


Calodera protensa, MANNER&EIM, Brach. 86, 2. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. 
Ent. Fr. I, 382, 17. — Knaarz, Ins. Deut. II, 442. — Taomson, Skand. Col. HE, 
302, 2. 

Calodera humilis, Entcuson, Col. March. I, 303, 3; — Gen. et Spec. Staph. 65, 4. — 
Heer, Faun. Col. Helv. I, 347, 4. — REDTENBACHER, Faun. Austr. 654, 8. 


ALÉOCHARAIRES, — Caloder«a. 537 


Variété a. Base des antennes et pieds testacés ou d’un roux testacé. 
Variété b (immature). Corps brunâtre, avec la base de l’abdomen d’un 
roux obscur, la base des antennes et les pieds testacés. 


Long., 0%,0033 (1 1/21. ) — larg., Ow,0007 (1/3 1.) 


Corps allongé, assez étroit, subdéprimé, d’un noir presque mat ; revêtu 
d’une très-fine pubescence cendrée, très-courte, couchée et très-serrée. 

Tête un peu moins large que le prothorax, très-finement pubescente, 
très-finement et très-densement pointillée, d’un noir presque mat. Front 
large, subconvexe. Épistome convexe, obsolètement pointillé; submem- 
braneux, lisse et d’un roux testacé vers son extrémité. Labre subconvexe, 
d’un roux testacé, presque lisse, éparsement cilié en avant. Parties de la 
bouche rousses, avec la pointe des mandibules un peu rembrunie. Le 
pénultième article des palpes maxillaires parfois obscur, légèrement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis ou à peine plus 
longues ; sensiblement ou même assez fortement épaissies dès leur cin- 
quième article inclusivement ; très-finement duveteuses, avec les trois ou 
quatre premiers articles à peine ciliés vers leur sommet ; obscures, avec le 
premier ou les trois premiers articles d’un roux parfois subtestacé : le 
premier allongé, légèrement épaissi, subeylindrique : les deuxième et 
troisième cbconiques : le deuxième assez allongé, sensiblement moins long 
que le premier : le troisième oblong, d’un tiers plus court que le deuxième : 
le quatrième visiblement plus étroit que les suivants, un peu isolé, sen- 
siblement transverse : les cinquième à dixième presque également épais- 
sis, non contigus, à peine rétrécis vers leur base, médiocrement trans- 
verses : le dernier à peine égal aux deux précédents réunis, assez épais, 
ovalaire-oblong, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax presque carré ; non ou à peine plus long que large ; légère- 
ment atténué dans son tiers antérieur ; obtusément tronqué au sommet, 
avec les angles antérieurs fortement infléchis, obtus et arrondis ; un peu 
plus étroit en arrière, où il est évidemment un peu moins large que les 
élytres ; subarqué en avant sur les côtés, avec ceux-ci, vus de dessus, 
subrectilignes, mais, vus latéralement, assez largement sinués au devant 
des angles postérieurs, qui sont presque droits ou à peine obtus; faible- 
ment arrondi à sa base, avec celle-ci souvent tronquée dans son milieu $ 
subdéprimé ou à peine convexe sur son disque; marqué au devant de 


à L 
= n— 
] 


038 BRÉVIPENNES 


l’écusson d’une légère impression transversale, et, sur sa ligne médiane, 
d’un canal fin et plus ou moins obsolète, parfois transformé, quand on 
l’examine de côté, en un sillon assez large, dilaté en arrière, où il se con- 
fond avec l'impression basilaire ; très-finement et très-densement pubes- 
cent; offrant parfois sur les côtés deux ou trois soies redressées, légères 
et plus ou moins caduques ; très-finement et très-densement pointillé ; d’un 
noir presque mat. Repli à peine pointillé ou presque lisse, brunâtre, 
brillant. 

Écusson légèrement pubescent, très-finement pointillé, obscur et presque 
mat, 

Élytres en carré assez régulier, à peine plus longues que le prothorax ; 
subparallèles et presque subrectilignes sur leurs côtés; légèrement si- 
nuées au sommet vers leur angle postéro-externe, avec le sutural sub- 
émoussé ; déprimées sur leur disque ; subimpressionnées sur la suture 
derrière l'écusson ; très-finement et très-densement pubescentes; très- 
finement, très-densement et subrugueusement pointillées, avec la ponc- 
tuation à peine moins forte que celle du prothorax ; entièrement d’un 
noir presque mat. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen allongé, un peu ou à peine moins large à sa base que les 
élytres, environ trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subpa- 
rallèle ou à peine arqué sur ses côtés ; à peine convexe vers sa base, plus 
fortement vers son extrémité ; revêtu d’un très-léger duvet cendré et 
comme pruineux, avec les trois ou quatre premiers segments parés à leur 
bord apical de cils beaucoup plus longs et plus distincts ; très-finement et 
très-densement pointillé ou comme finement chagriné ; d’un noir presque 
Mat, avec le sommet quelquefois moins foncé. Les quatre premiers seg- 
ments assez fortement sillonnés en travers à leur base, avec le fond des 
sillons non rugueux, mais très-finement pointillé : le cinquième plus déve- 
oppé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical 
d'une fine membrane pale : le sixième peu saillant : celui de l’armure 
enfoui. 

Dessous du corps très-finement et densement pubescent, très-finement 
et très-densement pointillé, obscur et peu brillant, avec le sommet du 
ventre souvent moins foncé. Métasternum assez convexe, avec les pièces 
latérales du postpectus un peu moins finement pointillées. Ventre convexe, 
à cinquième arceau subégal aux précédents ou à peine plus court : le 
sixième plus ou moins prolongé. 

Pieds allongés, très-finement pubescents, très-finement et très-dense- 


ÿ 
L 


ALÉOCHARAIRES. — Calodera. 539 


ment pointillés, obscurs ou brunâtres, avec les genoux et les tarses d’un 
roux testacé. Cuisses assez étroites, à peine élargies avant ou vers leur 
milieu. Tibias assez grêles, soyeux; les postérieurs aussi longs que les 
cuisses, à peine recourbés en dedans après leur milieu. Tarses étroits, 
assez longuement ciliés en dessous, éparsement en dessus : les antérieurs 
courts ; les intermédiaires moins courts, à premier article suboblong ; les 
postérieurs suballongés, beaucoup moins longs que les tibias, à premier 
article très-allongé, aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci 
oblongs, subégaux. 


Pari. Cette espèce serencontre, mais peu communément, sur le bord 
des rivières, aux environs de Paris et de Lyon, dans le Beaujolais et dans 
diverses autres parties de la France, 


Oss. Elle diffère de la C. nigrita par sa taille un peu moindre et un peu 
plus linéaire. Les antennes ont leur quatrième article plus étroit compa- 
rativement aux suivants, qui sont plus sensiblement transverses. Le pro- 
thorax est un peu plus court et moins visiblement sillonné sur son milieu, 
L'’abdomen est moins brillant, avec les impressions basilaires des quatre 
premiers segments non rugueuses. Le ventre, moins convexe, offre ses 
deuxième à quatrième arceaux moins sensiblement resserrés à leur 
base, etc. 

Elle varie pour la couleur qui est parfois moins obscure, avec l'abdomen 
quelquefois d’un roux foncé vers sa base, les premiers articles des antennes 
et les pieds d'un roux testacé. C’est à notre variété a que doit être rapporté 
l'insecte décrit par MM. Fairmaire et Laboulbène. 


3, Calodera uliginosa, ERICHSON, 


Allongée, subconvexe , finement et densement pubescente, d'un noir bril- 
lant, avec la bouche, la base des antennes, les genoux et les tarses rous - 
sâtres. Tête légèrement et densement pointillée. Antennes à troisième 
article plus court que le deuxième, les pénultièmes sensiblement trans- 
verses. Prothorax suboblong, à peine plus étroit en arrière, beaucoup moins 
large que les élytres, obsolètement fovéolé vers sa base, très-finement et 
très-densement pointillé. Élytres subtransverses, un peu plus longues que 
Le prothoraz, faiblement convexes, finement, très-densement et subaspère- 


940 BRÉVIPENNES 
ment pointillées. Abdomen subparallèle, finement et subéparsement poin- 
tillé. 


Aleochara aethiops, GYLLENuAL, Ins. Suec. Il, 383, 6. 

Calodera uliginosa, Emicuson, Col. March. I, 305, 6 ; — Gen. et Spec. Staph. 67, 8. 
— Hger, Faun. Col, Helv. 1, 346, 3. —- REDTENBACHER, Faun. Austr. 653, 6. — 
FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 381, 12. — Knaarz, Ins. Deut. II, 143, 


4.— THomson, Skand. Col. II, 302, 3, 1860. 
Long., 0»,0034 (1 192 1.); — larg., 0m,0007 (1/3 1.). 


Corps allongé, assez étroit, subconvexe, d’un noir brillant ; revêtu d'une 
fine pubescence grise, couchée et serrée. 

Tête un peu moins large que le prothorax, légèrement pubescente, fine- 
ment et légèrement pointillée, d'un noir brillant. Front large, subconvexe. 
Épistome convexe, lisse, d’un roux testacé vers son sommet. Labre sub- 
convexe, d’un roux de poix testacé, lisse à sa base, subruguleux et 
éparsement cilié en avant. Parties de La bouche d’un roux de poix. 
Pénultième article des palpes maæillaires légèrement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirâtres. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis ; brus- 
quement et sensiblement épaissies dès leur quatrième article inclusivement; 
très-finement duveteuses, avec les trois ou quatre premiers articles légè- 
rement ciliés vers leur sommet ; d’un roux obscur, avec les deux ou trois 
premiers articles plus clairs : le premier allongé, à peine épaissi en mas- 
sue subcylindrique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
assez allongé, sensiblement moins long que le premier : le troisième 
cblong, d’nn tiers plus court que le deuxième : les quatrième à dixième 
non contigus, presque également épaissis, sensiblement transverses, avec 
les pénultièmes riéanmoins un peu plus légèrement : le dernier à peine 
aussi long que les deux précédents réunis, assez épais, subovalaire, 
obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax en carré un peu plus long que large ; subitement rétréci dans 
son tiers antérieur ; tronqué au sommet; à angles antérieurs très-for- 
tement infléchis, obtus et largement arrondis; à peine plus étroit en 
arrière, où il est beaucoup moins large que les élytres ; sensiblement arqué 
en avant, sur les côtés, avec ceux-ci, vus de dessus, subrectilignes, 
et, vus latéralement, largement sinués au devant des angles postérieurs, 
qui sont presque droits; légèrement arrondi à sa base, avec celle-ci 


ALÉOCHARAIRES. — Calodera, 541 


parfois subtron quée dans son milieu; assez convexe ; marqué au devant 
de l’écusson d'une légère fossette transversale; finement et densement 
pubescent; très-finement et très-densement pointillé ; entièrement d’un 
noir brillant. Repli presque lisse, noir. 

Écusson finement pubescent, finement et rugueusement pointillé, d’un 
noir assez brillant. 

Élytres en carré faiblement transverse, un peu plus longues que le 
prothorax ; subparallèles et presque subrectilignes ou à peine arquées sur 
leurs côtés ; légèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe, avec le sutural presque droit; faiblement convexes; subim- 
pressionnées sur la suturè derrière l’écusson ; finement et densement 
pubescentes ; finement, très-densement et subéparsement pointillées ; d’un 
noir brillant. Épaules arrondies. 

Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de trois 
fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses 
côtés ou à peine atténué tout à fait vers son extrémité ; subconvexe vers 
sa base, un peu plus fortement convexe vers son extrémité ; éparsement 
pubescent, avec la pubescence plus fine et un peu plus longue que celle 
des élytres, plus distincte vers le bord apical des trois premiers segments, 
un peu plus serrée sur le disque du cinquième ; finement, éparsement et 
légèrement ponctué sur le dos, avec la ponctuation plus serrée et subru- 
guleuse sur le premier segment, plus serrée mais assez légère sur le cin- 
quième ; entièrement d’un noir très-brillant. Les quatre premiers segments 
fortement impressionnés en travers à leur base, avec le fond des impres- 
sions rugueux : le cinquième plus développé que les précédents, largement 
tronqué et muni à son bord apical d’une très-fine membrane pâle : le 
sixième peu saillant, assez densement pointillé, à peine arrondi à son bord 
apical : celui de l’armure souvent enfoui, garni à son sommet de cils 
blonds. | 

Dessous du corps finement pubescent, finement et densement pointillé, 
d'un noir brillant. Métasternum convexe. Ventre très-convexe, à pubes- 
cence assez longue ; à cinquième arceau subégal au précédent ou à peine 
plus court : le sixième plus ou moins saillant, parfois couleur de poix. 

Pieds allongés, finement pubescents\, finement et subrugueusement 
pointillés ; noirs avec les genoux roussâtres et les tarses un peu plus clairs, 
le sommet des hanches antérieures et intermédiaires et les trochanters 
souvent d’un roux de poix. Cuisses assez étroites, sublinéaires ; les anté- 
rieures à peine atténuées vers leur extrémité, Tibias assez grèles, soyeux ; 


542 BRÉVIPENNES 


les postérieurs aussi longs que les cuisses, à peine fléchis en dedans avant 
leur sommet. Turses étroits, assez longuement ciliés en dessous, éparsement 
en dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiaires un peu moins cours, 
à premier article suboblong, un peu plus long que le deuxième ; les pos- 
térieurs suballongés, mais beaucoup plus courts que les tibias, à premier 
article très-allongé, aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci 


oblongs, subégaux. 


Parme. Cette espèce, propre à la Prusse et au nord de l'Allemagne, a 
été capturée aux environs de Paris, par Aubé, suivant MM. Fairmaire et 
Laboulbène. Elle doit probablement se trouver aussi dans les Alpes du 
Dauphiné et de la Savoie, car Heer l'indique des environs de Genève. 


Oss. Elle diffère abondamment de la nigrita par sa teinte brillante, par 
sa forme moins déprimée, par sa pubescence un peu moins serrée ; par 
son prothorax non visiblement sillonné sur sa ligne médiane, mais simple- 
ment fovéolé vers sa base ; et surtout par son abdomen beaucoup moins 
densement pointillé. 

La plupart des mêmes caractères la séparent de la Calodera protensa. 
De plus, les impressions basilaires des premiers segments de l'abdomen 
sont plus fortes et plus rugueuses, et la taille est plus grande, etc. 


4, Calodera riparia, Ericuson. 


Allongée, subconvexe, finement et densement pubescente, d'un noir de 
Poix brillant, avec la bouche, les antennes et Les pieds roux. Tête légère- 
ment et densement pointillée. Antennes à troisième article d'un tiers plus 
Court que le deuxième, les cinquième à dixième fortement transverses. 
Prothoraz presque carré, un peu plus étroit en arrière, beaucoup moins 
large que les élytres, légèrement fovéolé vers sa base, très-finement et 
densement pointillé. Élytres transverses, à peine plus Longues que le 
prothorax, faiblement convexes, finement et densement ponctuées. Abdomen 
subparallèle, finement et subéparsement pointillé. 


La Le sivième segment abdominal subsinueusement tronqué à son bord 
apical. Le sirième arceau ventral obtusément angulé à son sommet et sen- 
Siblement plus saillant que le segment abdominal correspondant. 


+ Le sivième segment abdominal subarrondi à son bord apical. Le 


ALÉOCHARAIRES. — Calodera. 543 


sitième arceau ventral arrondi à son sommet, à peine plus saillant que le 
segment abdominal correspondant, 


Calodera riparia, Ericuson, Col. March. I, 305, 7; — Gen. et Spec. Staph. 68, 9. 
— HEER, Faun. Col. Helv. I, 598, 9. — ReDTENBACHER, Faun. Austr. 818.— 
FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr. I, 381,14, — Kraarz, Ins. Deut, IL, 144, 5. 


Long., 0,0032 (1 1/2 1.); — larg., 0",0006 (1/3 1.). 


Corps allongé, assez étroit, subconvexe, d’un noir de poix brillant ; revêtu 
d’une fine pubescence d’un gris blond, assez courte, couchée et serrée. 

Téte un peu moins large que le prothorax, finement pubescente; très- 
finement, légèrement et densement pointillée; d’un noir de poix brillant. 
Front large, subconvexe. Épistome convexe, presque lisse, d’un roux 
brillant dans sa moitié antérieure. Labre subconvexe, roux, subponctué, 
éparsement cilié en avant. Parties de La bouche d’un roux testacé, avec la 
pointe des mandibules un peu rembrunie. Le pénultième article des palpes 
maxillaires parfois obscur, légèrement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs, 

Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis ou à peine 
plus longues; fortement et brusquement épaissies dès leur quatrième 
article; très-finement duveteuses, avec les premiers articles légèrement 
ciliés vers leur sommet ; d’un roux foncé, avec les deux ou trois premiers 
articles un peu plus clairs : le premier allongé, faiblement épaissi, subey- 
lindrique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième assez allongé, 
un peu moins long que le premier : le troisième oblong, d'un tiers plus 
court que le deuxième : les quatrième à dixième fortement épaissis, non 
contigus, à peine rétrécis vers leur base : le quatrième très-court, non ou 
à peine plus étroit que les suivants : les cinquième à dixième un peu moins 
courts, fortement transverses, avec les pénultièmes néanmoins un peu 
moins fortement : le dernier subégal aux deux précédents réunis ou à peine 
plus longs, mousse au sommet. 

Prothorax presque carré ou à peine plus long que large: subitement 
atténué dans son tiers antérieur : obtusément tronqué au sommet ; à 
angles antérieurs fortement infléchis, obtus et arrondis ; un peu plus 
étroit en arrière où il est beaucoup moins large que les élytres; subar- 
qué en avant sur les côtés, avec ceux-ci, vus de dessus, subrectilignes 


et, vus latéralement, sensiblement sinués au devant des angles posté- 


rieurs, qui sont presque droits; légèrement arrondi à sa base ou sub 


| 
1 
| 
| 


b44 BRÉVIPENNES 


tronqué dans le milieu de celle-ci; assez convexe ; marqué au devant de 
l’écusson d’une fossette transversale, assez légère ; finement et densement 
pubescent; offrant rarement sur les côtés deux ou trois soies redressées, 
peu distinctes ; très-finement et densement pointillé, avec la ponctuation un 
peu ou à peine moins fine en arrière, surtout sur et vers l'impression basi- 
laire; d’un noir de poix brillant. Repli presque lisse, brunâtre. 

Écusson à peine pubescent, finement pointillé, d’un noir de poix brillant. 

Élytres en carré visiblement transverse; à peine plus longues que le 
prothorax; subparallèles et presque subrectilignes ou à peine arquées 
sur leurs côlés ; légèrement mais distinctement sinuées au sommet vers 
leur angle postéro-externe, avec le sutural un peu obtus ; faiblement 
convexes sur leur disque; assez fortement impressionnées sur la suture 
derrière l’écusson ; finement et densement pubescentes ; finement et dense- 
ment ponctuées, avec la ponctuation à peine ou un peu plus forte que le 
prothorax ; d’un noir de poix brillant. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de trois 
fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses 
côtés ou même subélargi postérieurement ; assez convexe vers sa base, beau- 
coup plus fortement vers son extrémité ; très-finement pubescent, avec la 
pubescence moins serrée que celle des élytres, entremêlée, sur le dos et 
sur les côtés, de quelques soies obscures, plus longues et redressées ; 
finement et subéparsement pointillé, avec la ponctuation plus serrée el 
uniforme sur le cinquième segment; d’un noir de poix brillant, avec le 
sommet parfois couleur de poix. Les quatre premiers segments fortement 
sillonnés en travers à leur base, avec le fond des sillons rugueux : le cin- 
quième sensiblement plus long long que le précédent, largement tronqué et 
muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième peu saillant. 

Dessous du corps finement pubescent, sabobsolètement et assez densement 
pointillé, d’un noir de poix brillant, avec le sommet du ventre d’un roux 
de poix foncé. Métasternum assez convexe. Ventre très-convexe, à pubes- 
cence assez longue, avec l’étranglement des quatre premiers arceaux forte- 
ment et rugueusement ponctué : le cinquième subégal au précédent ou à 
peine plus court : le sixième plus ou moins saillant, 

Pieds allongés, finement pubescents, très-légèrement et densement 
pointillés, d’un roux assez brillant avec les tarses un peu plus clairs. Cuis- 
ses étroites, presque sublinéaires. Tibias assez grêles ; les postérieurs aussi 
longs que les cuisses, un peu recourbés en dedans avant leur sommet. 
Tarses étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus ; les an- 


Li 
“? 


: 
t 


ALÉOCHARAIRES. — Calodera. 545 


térieurs courts ; les intermédiaires un peu moins courts, à premier article 
suboblong, à peine plus long que le deuxième; les postérieurs subal- 
longés, beaucoup moins longs que les tibias, à premier article très-al- 
longé, aussi long que les trois suivants réunis : ceux-ci eblongs, subé- 
gaux. 


Parrie. Cette espèce se rencontre, mais assez rarement, au bord des 
rivières, dans les environs de Paris, dans l'Alsace, le Beaujolais, les Al- 
pes, etc. 


Oss. Elle ne saurait être confondue avec la précédente dont elle diffère 
par la petitesse de sa taille, par ses antennes plus courtes et plus épaisses, 
avec leurs quatrième à dixième articles plus fortement transverses. Les 
sutures mésosternales paraissent entières, etc. 

Quelquefois les élytres sont d'un roux de poix vers leur angle sutural 
et l’extrémité de l'abdomen est plus ou moins roussâtre,. 

Peut-être doit-on rapporter à la Calodera riparia la C, flavipes de 
Motschulsky (Bull. Mosc. 1858, TT, 259 ; Enum. Nouv. Esp. 1859, 119, 
231), et celle à laquelle il compare son espèce, au lieu d’être la C. riparia, 
serait pour nous la Calodera rufescens, décrite ci-après. Toutefois, il est 
à remarquer que la Calodera flavipes de l'auteur russe n’a pas d'impres- 
sion ou fossette vers la base du prothorax. 


5. Calodera rufescens, KRAATZ. 


Allongée, subconvexe, finement et assez densement pubescente, d'un 
brun châtain et assez brillant, avec la téte et l'abdomen noirs, le sommet 
de celui-ci, la bouche, les antennes et Les pieds d'un roux subtestacé. Tête 
finement et assex densement pointillée. Antennes à troisième article d’un 
tiers plus court que le deuxième, les cinquième à dixième fortement trans- 
verses. Prothorax presque carré, à peine plus étroit en arrière, sensible 
ment moins large que les élytres, légèrement fovéolé vers sa base, finement 
et densement pointillé. Élytres à peine transverses, un peu plus longues 
que Le prothorax, subdéprimées, finement et densement ponctuées. Abdomen 
subparallèle, finement et assex densement pointillé. 


o" Le sixième seyment abdominal tronqué à son bord apical. Le 
sitième arceau ventral obtusément angulé à son sommet et sensiblement 
plus saillant que le segment abdominal correspondant, 


946 BRÉVIPENNES 
® Le sixième segment abdominal subarrondi à son bord apical. Le 
sirième arceau ventral arrondi à son sommet, à peine plus saillant que le 


segment abdominal correspondant. 
Variété a. Corps d’un roux de poix avec la tête et l'abdomen noirs. 


Calodera rufescens, KraaTz, Ins. Deut. Il, 144, 6. 


Variété b. Corps roux, avec la tête et une ceinture abdominale rembru- 
nies. 


Long., 0",0028 (1 1. 1/4) ; — larg., 0m,0005 (1/4 1.) 


Corps allongé, assez étroit, subconvexe, d'un brun de poix assez bril- 
lant et un peu châtain; revêtu d’une fine pubescence grise, assez courte, 
couchée et assez serrée. 

Tête un peu moins large que le prothorax, très-finement pubescente, 
finement et assez densement pointillée, d’un noir de poix assez brillant. 
Front large, subconvexe. Épistome convexe, presque lisse, d’un roux 
brillant et graduellement plus clair vers son extrémité. Labre subconvexe, 
presque lisse, d’un roux testacé, éparsement cilié en avant. Parties de la 
bouche d'un roux testacé, avec la pointe des mandibules un peu rembru- 
mie. Le pénultième article des palpes maxillaires parfois d’un roux obs- 
cur, légèrement cilié. 

Yeux subovalairement arrondis, noirs. 

Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis, ou à peine 
plus longues ; fortement épaissies dès leur quatrième article : très-fine- 
ment duveteuses, avec les premiers articles finement ciliés vers leur som- 
met; d’un roux subtestacé avec la base plus claire; à premier article 
allongé, faiblement épaissi, subcylindrique : les deuxième et troisième ob- 
coniques : le deuxième assez allongé, un peu moins long que le premier : 
le troisième oblong, d’un tiers moins long que le précédent : les qua- 
iième à dixième fortement épaissis, non contigus, évidemment rétrécis 
vers leur base, courts, fortement transverses : le quatrième néanmoins 
un peu plus étroit que les suivants : le dernier subégal aux deux précé- 
dents réunis, ovalaire-oblong, obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax presque carré ou à peine plus long que large; subitement 
atténué dans son tiers antérieur ; obtusément tronqué au sommet ; à an— 
gles antérieurs forlement infléchis, obtus et arrondis ; à peine plus étroit 
cn arrière où il est sensiblement moins large que les élytres ; subar- 


LU 


ALÉOCHARAIRES. — Caloder«a. , 547 


qué en avant sur les côtés, avec ceux-ci, vus de dessus, subrecti- 
lignes, et, vus latéralement, sensiblement sinués au devant des angles 
postérieurs qui sont presque droits ; légèrement arrondi à sa base ou 
subtronqué dans le milieu de celle-ci; assez convexe sur son disque; 
marqué au devant de l’écusson d’une légère fossette transversale, parfois 
subgéminée ; finement et assez densement pubescent; offrant rarement 
sur les côtés deux ou trois soies redressées, légères et plus ou moins 
caduques ; finement et densement pointillé ; d’un brun de poix assez 
brillant et parfois un peu châtain. Repii presque lisse, d'un roux bru- 
nâtre. 

Ecusson à peine pubescent, finement pointillé, d'un brun de poix assez 
brillant et parfois châtain. 

Élytres en carré à peine transverse; un peu plus longues que le 
prothorax ; subparallèles et subrectilignes ou à peine arquées sur leurs 
côtés; légèrement mais visiblement sinuées au sommet vers leur angle 
postéro-externe, avec le sutural à peine obtus ; subdéprimées ou à peine 
convexes sur leur disque; distinctement impressionnées sur la suture 
derrière l’écusson ; finement et assez densement pubescentes; finement et 
densement ponctuées, avec la ponctuation à peine ruguleuse et un peu 
moins fine que celle du prothorax ; d’un brun de voix assez brillant et 
parfois un peu roussâtre. Épaules étroitement arrondies. 

Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de trois 
à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses co- 
tés ; à peine convexe vers sa base, beaucoup plus fortement vers son ex- 
trémité ; très-finement pubescent, avec la pubescence semi-couchée, 
entremèlée, sur le dos et sur les côtés, de quelques soies pâles, plus lon- 
gues et tout à fait redressées ; finement et assez densement pointillé, avec 
la ponctuation presque uniforme et à peine râpeuse ; d’un noir de poix 
brillant, avec le sommet d’un roux subtestacé. Les quatre premiers seg- 
ments fortement sillonnés en travers à leur base, avec le fond des sillons 
rugueux : le cinquième plus grand que les précédents, largement tronqué 
et muni à son bord apical d’une fine membrane pâle : le sixième peu 
saillant : celui de l’armure enfoui. 

Dessous du corps finement et assez densement pubescent, subobsolète- 
ment et assez densement pointillé, d'un noir ou d’un brun de poix bril- 
lant, avec le sommet du ventre roussâtre. Métasternum assez convexe. 
Ventre très-convexe, à pubescence assez longue, avec le fond de l’étran- 
glement des quatre premiers arceaux fortement et rugueusement pone- 

BR, b. 36 


Ê74 


548 BRÉVIPENNES 

tué : le cinquième subégal au précédent : le sixième plus où moins sail- | 
! 

lant. 


Pieds allongés, finement pubescents, très-légèrement et très-densement | 
pointillés, d’un roux assez brillant, avec les tarses un peu plus clairs. Ti- Il 
bias assez grêèles, soyeux ; les postérieurs aussi longs que les cuisses, un | 
peu recourbés en dedans avant leur sommet. Tarses étroits, finement ciliés 
en dessous, éparsement en dessus ; les antérieurs courts ; les intermédiai- 
res un peu moins courts, à premier article suboblong, à peine plus long 
que le deuxième; les postérieurs suballongés, beaucoup moins longs que 
les tibias, à premier article très-allongé, aussi long que les trois suivants | 
réunis : ceux-ci oblongs, subégaux. 


Parme. Cette espèce se trouve, mais peu communément, dans les lieux 
humides et parmi les débris charriés par les rivières débordées, dans les 
environs de Paris et de Lyon, le Beaujolais et diverses autres localités de 
la France. 


Oss. Elle est facile à confondre avec la précédente dont elle diffère par 
Sa taille un peu plus petite, par sa couleur un peu moins noire et un peu 
moins brillante; par ses antennes à quatrième article un peu plus étroit, 
et les cinquième à dixième plus visiblement rétrécis vers leur base; par 
ses élytres un peu plus déprimées et un peu plus longues ; par son abdo- 
men plus densement et plus uniformément ponctué, etc. 

Elle varie beaucoup pour la couleur qui passe du brun de poix au roux 
ferrugineux. Les antennes et les pieds deviennent en même temps plus 
clairs, mais la tête reste d’une couleur dé poix foncée et l'abdomen pré- 
sente avant son extrémité une large ceinture rembrunie. 


&6. Calodera aethiops, GRAVENHORST. 


Allongée, sublinéaire, subconvexe, finement et densement pubescente, 
d'un noir ou d'un brun un peu brillant, avec la bouche, les antennes, Les 
Pieds et le sommet de l'abdomen d'un roux de poix. Tête très-finement et 
densement pointillée. Antennes à troisième article d'une moitié plus court 
Que le deuxième, Les cinquième à dixième très-fortement transverses. Pro- 
thorax presque carré, à peine plus étroit en arrière, sensiblement moins 
large que Les élytres, légèrement fovéolé vers sa base, finement et très- 
densement pointills, Élytres presque carrées, évidemment plus longues 


.. bg 


ALÉOCHARAIRES. — Caloder«a. 549 


que le prothirazx, finement et très-densement pointillées. Abdomen subpa- 
r'allèle, très-finement et très-densement pointillé. 


o Le sirième segment abdominal obtusément tronqué à son bord 
apical. Le sixième arceau ventral obtusément angulé à son sommet, beau- 
coup plus saillant que le segment abdominal correspondant. 


$ Le sitième segment abdominal arrondi à son bord apical. Le sirième 
frceau ventrul fortement arrondi au sommet, non où à peine plus 
prolongé que le segment abdominal correspondant. 


Aleochara aethiops, Gr AVENUORST, Micr. 77, 15; us. Mon. 153, 14. — LATREILLE, 
Hist. Nat. Crus 


t. et Ins. IX, 389, 15. 
Calodera aethiops, ERicuson, Col. March. [, 306, 6; — Gen. et Spec. Staph. 68, 10. 
— HEER, Faun. Col. Helv. 1, 347, 7. — ReDTENBACHER, Faun, Austr. 634, 7. — 
FAIRMAIRE 


et LABOULBÈNE, Faun. Eut. Fr. I, 381, 15. — Kraarz, Ins. Deut. I, 144, 
7.— Thomson, Skand. Col. II, 302, 4; 1860. 


Long., 0",0028 (1 1.); — larg. 0w,0004 (1 /5 1.). 


Corps allongé, étroit, Sublinéaire, d'un noir de poix un peu brillant ; 


revêtu d'une fine pubescence grise, courte, couchée et serrée. 

Téte un peu moins large que le prothorax, finement pubescente, très- 
finement et densement Ponctuée, d’un noir de poix assez brillant. Front 
large, subconvexe, Épistome convexe, presque lisse, d’un roux de poix, plus 
clair vers son extrémité, Labre subconvexe, d'un roux testacé, éparsement 
cilié en avant. Parties de la bouche d'un roux de poix, souvent testacé, 


avec la pointe des Mandibules plus foncée. Le pénultième article des palpes 
matillaires distinctement cilié, 


Yeux subovalairement arrondis, noirs. 


Antennes environ de la longueur de la tôte et du prothorax réunis ; 
fortement épaissies dès leur quatrième article ; très-finement duveteuses, 
avec les premiers articles à peine ciliés vers leur sommet ; d'un roux de 
poix, avec la base plus claire ou testacée : le premier allongé, faiblement 
Phil subcylindrique : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième 
assezallongé, sensiblement moins long que le premier : le troisième oblong, 
d une Mmoilié plus court que le deuxième : les quatrième à dixième fortement 
épalssis, non Contigus, subcyathiformes ou évidemment rétrécis vers leur 
base, très-fortement trans verses : le quatrième néanmoins un peu plus 


+ LP L 
NN DT V7 br 4 


Ur ne 


550 BRÉVIPENNES 


étroit que les suivants : le dernier subégal aux deux précédents réunis, 
assez épais, subovalaire, très-obtusément acuminé au sommet. 

Prothorax presque carré ou à peine plus long que large,-subitement 
atténué dans son tiers antérieur; obtusément tronqué au sommet, avec les 
angles antérieurs fortement infléchis, obtus et arrondis ; à peine plus 
étroit en arrière, où il est sensiblement moins large que les élytres ; 
légèrement arqué en avant sur les côtés, avec ceux-ci, vus de des- 
sus, subrectilignes, et, vus latéralement, subsinués au devant des an- 
gles postérieurs, qui sont presque droits ou à peine obtus ; légère- 
ment arrondi à sa base et souvent subtronqué dans le milieu de celle-ci ; 
subconvexe sur son disque; creusé vers sa base d’une petite fosselte 
transversale, peu profonde mais toujours assez sensible ; finement et 
densement pubescent; offrant souvent, sur les côtés, deux ou trois 
soies plus longues, obscures et. redressées ; finement et très-densement 
pointillé ; d’un noir de poix un peu brillant. Repli presque lisse, bru- 
nâtre. 

Écusson à peine pubescent, très-finement pointilé, obscur. 

Elytres en carré presque régulier, ou à peine plus longues que lar- 
ges ; subparallèles et presque subrectilignes ou à peine arquées sur 
leurs côtés; légèrement sinuées au sommet vers leur angle postéro- 
externe, avec le sutural presque droit où à peine obtus ; subdéprimées 
sur leur disque ; à peine impressionnées sur la suture derrière l'écus- 
son; finement et densement pubescentes; finement et très-densement 
pointillées, avec la ponctuation à peine moins fine que celle du prothorax ; 
d’un noir ou d'un brun de poix un peu brillant. Épaules étroitement 
arrondies. 

Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de 
trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur 
ses côtés ou à peine atténué tout à fait vers son extrémité ; à peine convexe 
vers sa base, plus fortement en arrière ; très-finement et densement pubes- 
cent, avec des cils plus longs et plus distincts au bord apical des trois 
premiers segments ; offrant en outre sur les côtés, surtout vers le sommet, 
quelques soies obscures et redressées ; très-finement, très-densement el 
uniformément pointillé ; d’un noir ou d’un brun de poix un peu brillant, 
avec le sommet roussâtre. Les quatre premiers segments assez fortement 
et étroitement sillonnés en travers à leur base, avec le fond des sillons 
assez finement rugueux : le cinquième sensiblement plus développé que le 
précédent, largement tronqué et muni à son bord apical d’upe fine membrane 


| 
| 


ie EEE à 


ALÉOCHARAIRES. — Calodera. 551 


pâle : le sixième peu sallant, parfois distinetement sétosellé sur le dos : 
celui de l’armure enfoui. 

Dessous du corps très-finement pubescent, très-finement et très-den- 
sement poiutillé, d’un noir ou d’un brun de poix assez brillant, avec 
l'extrémité du ventre d’un roux subtestacé. Métasternum assez convexe. 
Ventre convexe, à cinquième arceau subégal au précédent : le sixième 
plus ou moins saillant. | 

Pieds allongés, finement et soyeusement pubescents, très-finement et 
densement pointillés ; d’un roux de poix testacé et assez brillant. Cuisses 
assez étroites, à peine ou non élargies vers leur milieu. Tibias assez grêles ; 
les postérieurs aussi longs que les cuisses, à peine fléchis en dedans avant 
leur sommet. Tarses étroits, finement ciliés en dessous, éparsement en 
dessus ; les antérieurs très-courts, les intermédiaires un peu moins courts, 
à premier article oblong; les postérieurs peu allongés, beaucoup moins 
longs que les tibias, à premier article très-allongé, subégal aux trois 
suivants réunis : ceux-ci oblongs, subégaux. 


Parrre. Cette espèce se trouve assez communément parmi les mousses 
et les herbes des marais et des prés humides. Elle habite presque toutes 
les zones : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, la Flandre, 
l'Alsace, le Beaujolais, la Savoie, le Dauphiné, les Alpes, etc. 


Os. Elle est bien distincte de la Calodera riparia. Elle est d’une taille 
moindre et d’üne teinte un peu moins brillante. Le troisième article des 
antennes est plus court. Les élytres paraissent à peine plus longues. 
L'abdomen surtout est moins brillant, plus régulièrement et plus dense- 
ment pointillé, avec sa pubescence plus serrée et plus déprimée. 

La couleur passe du noir de poix au brun un peu roussâtre, Probable- 
ment, chez les sujets immatures, devient-elle encore plus claire. 

Les Calodera riparia, rufescens et aethiops forment entre elles un petit 
groupe bien distinct, à forme d’Autalia, et dont le mésosternum présente 
de chaque côté une suture ou fine arête qui le sépare complétement des 


médiépisternums (1). 
A la fin de ce genre, nous rapporterons la description de deux espèces, 


(1) On comprend que, pour apprécier ce caractère, il faut avoir des insectes 
piqués. Un insecte collé ne dit rien et mieux vaut un échantillon mal piqué qu'un 
échantillon bien collé, ear la colle demeure toujours un obstacle à l'examen des orga- 


nes inférieurs, 


| 
‘2 
F4 
| 
| 


552 BRÉVIPENNES 


que nous n'avons pas eu lieu d'examiner, et qui probablement doivent 
rentrer dans les Calodera : 


7. Calodern occulta, Hrrr. 


Un peu déprimée, d'un brun noirâtre un peu brillant, à ponctuation 
excessivement fine, serrée, à pubescence cendrée, assez serrée ; antennes 
et pattes d'un testacé roussûtre. 


Calodera_occulta, Heër, Faun. Col. Helv, I, 347, G.— FainmaiRE et LABOULBÈNE, 
Faun. Ent, Fr. I, 382, 16. 


Long., 2 millim. 


Antennes plus foncées au milieu, plus longues que la tête et le corsélet; en 
deuxième et troisième articles égaux ; quatrième petit, mais les autres plus 
gros, courts, de grosseur égale ; le dernier plus long. li 

Corselet presque carré, avec les angles et la. base arrondis, mais Cepen- | 
dant un peu rétréci en arrière ; à la base une très-faible impression longi- 
tudinale n’atteignant pas le milieu, 


Élytres plus larges, mais pas plus longues que le corselet, plus pâles à 
la suture et aux épaules, 


Abdomen noirâtre, avec l'extrémité roussâtre ; les trois premiers segments 
avec une forte impression à la base. 


PaTRIE, Genève, France, d’après le catalogue de Marseul, 


Calodera pusilliman, Hern. 


Dépr'imée, d'un noir de poix, à pubescence cendrée, serrée ; antennes el 
pieds couleur de poix ; pronotum subcarré, égal. 


Calodera pusillima, Hger, Faun. Col. Helv. 


1, 347, 5, — Faramatne et LABOULBÈN:, 
Faun, Ent. Fr. I, 382, obs. 


Long., 4/5 |. 


Corps très-obsolètement pointillé. 
Tète ovale, 


ALÉOCHARAIRES. — Calodera. 

Antennes un peu plus longues que le pronotum, à peine épaissies en 
dehors, couleur de poix. 

Pronotum subcarré, subarrondi sur les côtés, presque plan, à angles 
antérieurs aigus, les postérieurs obtus. 

Élytres déprimées, beaucoup plus longues que le prothorax, à peine 
plus larges à leur base que celui-ci, un peu élargies vers leur sommet, 
très-finement pointillées, recouvertes d’une pubescence grise, mates. 

Abdomen noir, assez brillant, nu, presque plus court que les élytres, 
assez large. 


PATRIE. Bâle. 


Oss. La structure des antennes et de l’abdomen ferait croire que cette 
espèce n'appartient pas au genre Calodera. Nous ne la donnons donc que 
comme lrès-douteuse. 


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1 “4er. mr dem edge. RE SX AMETTEe ” 


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205, — 6, au lieu de Hapoglossa, lisez : Haploglossa. 


“un point de doute (?), 


- 


431, — 15, au lieu de Oxypoda s, K ci 
au lieu de O2 1 ruficornis, KRAATZ, lisez: Ocyusa r vis, KRAATZ. 
“21, aulieu de des antennes, lisez Va pe Ÿ Lee 


tac 


4 


CORRE Esciléien 


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Dee SIDE A RE EN dr 


x + me, 


TABLEAU MÉTHODIQUE 


DES 


COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES 


FAMILLE DES ALÉOCHARIENS 


= QUITE 


6° prANCHE, ALÉOCHARAIRES 


jer RAMEAU, — HOMÉUSATES 


Genre Homoeusa, KRAATZ. 


acuminata, MAERKEL, 


Qe RAMEAU. — ALÉOCHARATES 


Genre Aleochara , GRAVENHORST. 


lata, GRAVENHORST. 
fuscipes, FABRICIUS. 
laticornis, KRAATZ. 
rufipennis, ERICHSON. 
brevipennis, GRAVENHORST. 
fumata, GRAVENHORST. 
brevis, HEER. 


S.-genre Heterochara, MULSANT et REY. 


crassicornis, Boisp. et LACORDAIRE. 


spissicornis, ERICHSON. 
leucopyga, KRAATZ. 


Genre Baryodma, THomson. 


bipunctata, GRAVENHORST. 
crassa, BAUDI, 

| morion, GRAVENHORST. 
intractabilis, HEER. 


| S.-genre Xenochara, MULSANT et REY. 
decorata, AUBÉ. 
| S.-genre Poiychara, MULSANT et REY 


Gr. I. 


Milleri, KRAATZ. 

tristis, GRAVENHORST. 
discipennis, MULSANT et REY. 
tenuicornis, KRAATZ. 
Carolina, WENKER. 
haematica, MuusanT et REY. 
bisignata, ERICHSON. 


"ET 


crassiuscula, SAHLBERG. 
| 


cuniculorum, KRAATZ 
sanguinea, LINNÉ. 
haemoptera, KRAATZ. 
laevigata, GYLLENHAL. 
rufitarsis, HEER. 
alutacea, MuLsanr et REY. 
lanuginosa, GRAVENHORST. 
villosa, MANNERHEIM. 
lygaea, KRAATZ. 
mycetophaga, KRAATZ. 
moerens, GYLLENHAL. 
moesta, GRAVENHORST. 


996 


S.-genre Homeochara. MULSANT et REY. 


latipalpis, MuLsanT et REY. 
succicola, THOMSON. 
sparsa, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE. 


S.-genre Dyschara, MULSANT et REY. 
inconspicua, AUBÉ. 
S.-genre Coprochara, MULSANT et REY. 


bilineata, GYLLENHAL. 
nitida, GRAVENHORST, 
binotata, KRAATZ. 
pauxilla, MuLsANT et REY. 


Genre Rheochara , MutsanT et REY. 


spadicea, ERICHSON. 


Genre Polystoma, STEPHENS. 


algarum, FAUVEL, 

albopila, MuLsanr et REY. 
grisea, KRAATZ. 

obseurella, EriCHSON. 
taxicornis, MULsANT et REY. 


Genre Ceranota, STEPHENS. 


major, FAIRMAIRE, 
erytroptera, GRAVENHORST. 
ruficornis, GRAVENHORST, 


3® RAMEAU. — OXYPODATES 


Genre Microglossa, KRAATZ. 


gentilis, LUNEMANN. 
rufipennis, KRAATZ. 
pulla, GYLLENHAL. 

nidicola, FAIRMAIRE, 


S.-genre Crataraea, THOMSON. 


suturalis, MANNERHEIM. 


Genre Dasyglossa , KRAATZ. 
prospera, ERICUSON. 


Genre Oxypoda , MANNERHEIM. 


ruficornis, GYLLENHAL. 
longipes, MuLsanr et REY. 


ŒMABLEAU DES COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES 


2 
nas + PR PR RP PP EC PT NE 


- vittata, MAERKEL. 


lividipennis, MANNERHEIM. 


humidula, KRAATZ. 
distineta, MuLsanr et REY. 
opaca, GRAVENHORST, 
nitidiventris, FAIRMAIRE et LABOULB. 
lateralis, SARLBERG. 


S.-genre Sphrnoma, MANNERHEIM: 


platyptera, FAIRMAIRE. 
planipennis, THomsON. 
abdominalis, MANNERHEIM. 
togata, ERICHSON. 
assimilis, KRAATZ. 
Islandica, KRAATZ. 


S.-genre Mycelodrepa. THOMSON. 


lucens, MuLsanT et REY. 
formosa, KRAATZ. 

testacea, ERICHSON. 
alternans, GRAYENHORST. 


S.-genre Baeoglena. THOMSON. 


exoleta, ERICHSON. 

longula, Brisour. 

praecox, ErICHSON. 

[lava, KRAATZ. 

bicolor, Mucsanr et Rey. 
fusina, Muusanr et REY. 
breviuscula, Musanr et REY. 


S.-genre Podoxya, MuLsanT ct REY: 


lugubris, KRAATZ. 

lentula, ERICHSON. 

induta, MuLsANT et REY. 
umbrata, GYLLENHAL. 
sericea, HEER. 

subnitida, MuLsanr et REY. 
exigua, ERICHSON. 
uliginosa, BRISOUT. 
attenuata, Mucsanr et REY. 
perplexa, MuLsanT et REY. 
castanea, MuLsanT et REY. 
riparia, FAIRMAIRE. 
parvula, BRisouT. 

rufula, MUuLSANT et Rey. 


TABLEAU DES COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES 557 


S.-genre Demosoma, THOMSON. 


formiceticola, MAERKEL. 

recondita, KRAATZ, 

rufescens, KRAATZ. 

juvenilis, MuLsanT et REY. 
nigrescens, MULSANT et REY. 
haemorrhoa, MANNERBEIM, 

picta, FAUVEL. 

nigrocincta, MuLsaNT et REY. 
amoena, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE. 


S.-genre Bessopora, THOMSON. 


bachyptera, KRAATZ. 
annularis, MANNERHEIM. 
ferruginea, ERICHSON. 
fuscula, Muzsanr et REY. 


Genre Hygropora, KRAATZ. 
cunctans, ERICuSON. 


Genre Disopora, THOMSON. 
longiuscula, GRAVENHORST. 


Gerire Thiasophila, KRAATz. 
angularis, ERICHSON. 
canaliculata, MuLsanT et REY, 
inquilina, MAERKEL. 
Genre Stichoglossa, FaIRM. et LABouLs. 
S.-genre Stenoglossa. KRAATZ. 
semirufa, ERICHSON. 
S.-genre Jschnoglossa, KRAATZ. 
prolixa, GRAVENHORST. 


S.-genre Dexiogyia, THOMSON. 


corticina, ERICHSON. 
rufula, MOTSCHULSKY. 
depressipennis, AUBÉ. 


Genre Platyola, MuLsanT et Rey. 
fusicornis, MuLsAnNT et REY. 


Le RAMEAU. — OCYUSATES. 


Genre Ocyusa, KRAATZ. 
S.-genre Mniusa, MULSANT et REY. 


incrassata, MULSANT et REY. 


S.-genre Cousya, MULSANT et REY, 


| 
| procidua, ERICHSON. 
| . higrata, FAIRMAIRE et LABOULBÈNE. 
| defecta, Muusanr et REY. 

S.-genre Ocyusa, KRAATZ, 
maura, ERICHSON. 
picina, AUBÉ, 
postica, MULSANT et REY. 


| De RAMEAU, — PHLÉOPORATES. 


Genre Phlocopora, ERICHSON. 


| reptans, GRAVENHORST. 

| transita, MuLsanr et REY. 
corticalis, GRAVENHORST. 
produeta, MuLsanrT et REY. 


Genre Phlocodroma, KRAATZ. 


concolor, KRAATZ. 


Ge RAmMEAU, — CALODÉRATES. 


Genre Ocalea , ERICHSON. 


brevicornis, KRAATZ. 
concolor, KIESENWETTER, 
puncticollis, MULsANT et REY. 
castanea, ERICHSON. 

badia, EricHsoN, 

parvula, Bauni. 


S.-genre Melalea, MULSANT et Rey. 
procera, ERICHSON. 
| S.-genre Æuryalea, MULSANT et REY, 
decumana, ERICHS0N. 
| murina, ERICHSON. 
Genre Jlyobates , KRAATZ. 


Mech, Bauni, 
nigricollis, PAYKULL. 
propinquus, AUBÉ. 


S.-genre Mniobales, MULSANT el RKy. 


cribripennis, FAUVEL. 
| Bonnairei, FAUVEL. 
unicarinatus, FAIRMAIRE et LaBouLB 


forticornis, BoisDUVAL et LACORDAIRE. 


#À 


_ 
. . 
ù L 
4. v. F 


4 
. je 


558 TABLEAU DES COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES 

Genre Amarochara, THOMSON. 
umbrosa, ERICHSON. 

Genre Calodera, MANNERHEIM. 
nigrita, MANNERHEIN. 


Genre Chilopora, KRAATZ. 


longitarsis, ERICHSON. 

subnitida, MULSANT et REY. 

rubicunda, ERICHSON. | 
uliginosa, ErICHSON. 
riparia, ERICHSON. 


Le KRAATZ. ri | 


Genre /tyocara , THousON. 


Genre Derocala, MuLsanr et REY. 
rugatip ipennis, KRAATZ. RUES 


aethiops, GRAVENHORST. 
occulta, HEER. 
pusillima, HEER. 


cingulata, KRAATZ. | 
: protensa, MANNERHEIM. 


&: 
LH TETE 


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LRO BETA 


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— VER ph mt A A 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


BRANCHE DES ALÉOCHARAIRES 


FAMILLE DES ALÉOCHARIENS | Er - 


= . ALÉOCHARATES . . en g |rdecorata . - . «+ + + +.» 61. Es 
‘ discipennis . . . . + + «+ 11 +1 FER 
Pons PRESS si diversa . . + + + «+ «+993 ER 
abdominalis. à … « « msm@@8 |[fdubiarss : + + «+ + rte 64 4 TERRE 
uethiops . . . . « 640,549 | elegantula . . + + 403 Pr 
| algarum . « . . . . «413 |ergthroplera. . . . + «> 196 
al nipioola «à à d'céodiil déevriniée à +: + + duel 
- Fe alternans. u »« à « 2° © SO PIE EN ER 20 AD Le 
va angulata … … +. à  CRMlST [PÉPIGMMRN SUEE oE  m 116 Lu: 
| annularis.  . : : shtws#68 |1fuliginosa ". + + « PORT - | AE 
armitagaei . . + + «+ 1.068 | fumata. . : + NS , 
digutiata . . : à + ana) fimala, «+ +, 4 04 97, 123,126 Ve 
Mlineata : à: -. + 00e TIR EOTT à » à» + RE 122 12 % 
; ééaotatæ “- ; Le SUMMER, 5. : 2e © | 16 - | 220 . 
sdipuneiaie à 7 2 pere RE RENE" ETS 20 _ F5 
| bisignata. . . . - + wemwaust88 gentils : en + + st 205 ù 


ALÉOCHARAIRES. . + 1 Daltni +, 5. L 48 GC LE 


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pernitord. .… …. © + + US I CR A TE 
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claviouhnée à 7. 00 Mit haemorrhoidalis «1 +” io 
ARS. 5 0 20 ot NP MO EL “at nl 
ÉORGETG «+... * SNQUALENE à «à «+ + + + tx 
crassicornis . : à: 0 Fe intractabilis . + + + + + + 
crassiuscula. + * + + * 66 Inéntricata . . + + + +," 


cuniculorum,. «+ + + Lane (iqete PTT Va + il 
curla . . . . . . . . . 34 laevigata L * . * , . ” 2%, : 


960 
linuginos 1 
lata. . . 
lateralis 


laticornis . 
leucopyga . 
lividipennis . 
longiuscula . 
longulæ à: . . . 
lugubris . < 
lygqaea . 

maculata . 

major . 
marginalis 
Milleri. 

moerens . 
moesta. , 
morion. 

morosa. 
mycetophaga. 
nidicola . 
nigerrima à 
higricollis 2 
Vagripes à: à: : } 
nilida . 
obscurella, , , 
PGO. + 7 + nu, 
Pallidula . . , , 
pPraelexta . 

procera 
Proceruli, , , 
prolixa . . 
Duberula , , 
Pulchella . 
Pulicaria . .. 
QUE 5 5: 1 
Punclatissima . . 
FONURE ” à -5 à « 


ripicolæ , , 


Yuficornis: : £ . 
rufipennis . . . , 
VUNDEss : : : 
Nufilarsis: : :; : 
scutellaris . 
senilis, . , 


160 , 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


sparsa. 


| spissicornis 


suturalis . 
testuceæ |  … . . 
tenuicornis 

tenuis , 

teres 

Le CSV E 
umbrauta . , . 
villosa , 


Amarochara . 


umbrosa . 


BAEOGLENA (sous-genre) 


pPraecoæ . 
Baryodma. 
alutacea. , , 
bilineata ; 
PE à: 
bipunctata . 


bisignata , . ,. 
Carolina. . . , 
crassa , 
crassiuscula . 
cuniculorum 
decoräta. 
discipennis. . ,. 
fusconotata . 
haematica . . . , 
haemoptera … . 
inconspieuxæ . , 
intractabilis . 
laetipennis . 
Mevigata . . . , 
lanuginosa . 

lata. . 

latipalpis 

longula 

lygaea , 

Milleri , 

moerens ; . , 
moerens + . . 


 moesta , L Li LA . 


135, 139 
. 39 
V'Mr 

439 

80 

444 

. . 444 
66 , 73 
PATES 
114 

. + 624 

, 527 

’ 284 
. 259 
44, 48 

. + 106 

aa Ce 

156 

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110 

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. 131 
156 

115 

69 
cnigang7 

EE - 
«+ 126 


j morion . . . . . * . 
mycetophaga . 


nigripennis . s 
nitida . v * . . . . 


1 


sanguinea . Vies 
RS 5 
RE à. na + 
0 
DNA nu 1-% 
D CESSER CUS 
TER CREER PORC * 
Villosa . . . 


BEssoporA (sous-genre). 


PrPubitS à LT 
flavicornis . . . . . 
Baemorrhoa . . . «:_: 
OO; LCL 
li DC RE 


BoLirocHarA. 


annularis. : . . 
élegantula « à: : 
forticornis  . .. 
haemorrhoz. . . . . 
nigricollis . . + . 
Pailidula. . . 
POUR: … 256 vit à 
réptans + . … 
suturalis . . . . + + 


1 


CALODÉRATES. . 
CALODERA . . . LL 


aethiops « «+ + + + 
atricollis . . . + + 
Bonnairei . + . 
forticornis + . + » 
flavipes . . + « * 
Pamilts, 4 ++ 4 à + 
longitarsis . , + + : 


, Mech . . . . . . . 


“ 


. 
. 
| 
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LA pa 
LA 
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. . 
. . 
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. 
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. LA 
N'AL 
. . 
. 
LA 
714) 
467, 
. . 
. LA 
L2 
CHE 


LA BRANCHE DES ALÉOCHARAIRES 


50 
118 
76 
151 
159 
103 


Nigrala. . sua asian. 826 
migricollis . . . . , . «. 493 


RE À 4 cn ES 


wegulta. , . . . . +. DB2 
MID + + Xe 7 eur 
Propinqua: . .- .!: .: .: WIFI 
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pusillima. + . .….. + LAS 552 
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DURE CR ET SUR 
rubicunda . . . . . . . 512 
fMlescens . Ja} ele, Ab DS 
dodcicobts. : :: « + um" #40) 
DR. 74 lue EE 
DUREE OR 
umbrosa . | 
unicarinata … «+ . . + . + Ok 


Ceranota . . |. . . . 169 


NON. ni LA dir 
erythroptéra « . . + + ,e..,+...195 
NT 0; à CE 
MRORRlE. + + “0 OUR 


Chilopora. . : + + -+ 05 


cingulstà . + . .. <aroinult" 030 
téheitäreis + . . … "1 OU 


ds '. : |: …. SORTE 


ambnitida: : 5: 4 SR RRTOE 
© Coprocuara (sous-genre) . . 146 
CousyA (sous-genre) . . . 420 


CRaTARAEA (sous-genre). 204, 219 
siuralis: : : :.:: (0e 


._ Dasyglossa . : : 
prospera . + « + + + + + 222 


| swneurerclil 
Demosoma (sous-genre). +. + 337 


 formiceticola. + "+7" 338 


Derocala . 7 
ne. D, PT, D 


rugatipennis . : : : : + … 520 


?, 4 


Le 
(Ras | 
- LI 
LE A 

* 1 0E 
12 

+. 

nu 
LT 


562 


DExI0GYIA (sous-genre). . 


corticina « . 


Disocharn 
longiuscula. . 

DROMYUSA. 
AR 4 = 


Dyscuara (sous-genre). 


EURYALEA (sous-genre) . 


Euryusa. 


acuminala , , 
TON 
RON. 


HaPLOGLOSSA. 
gentilis 
margnalis … . 
_Praetexta. . 
D ie 45 


‘rufipennis . . 


HerTerocuana (sous-genre). 


HoMaLoTA. 


albopila . . . 
biguttula. . . 
femoralis. , . 
fusicornis . . 
MONOIS « _. 
incrassala . . 
procidua . . . 
semirufa . … . 
tenuis . . Le" 


HonorocHARA (sous-genre) 


.__ Homéusates. . 


[= 


Acuminata . . . . . 


. Hopconorus. 


luminatus , . 


399 


406 


375 


217 
211 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


Hygropora 
cunctans 


Ilyobates . 


Bontiairei . . 
cribripennis . 
forticornis . . 
D LL à 
nigricollis . .  . 
propinquus. . 
rufus . 


unicarinatus 
| 


IscHNOGLOSsA (sous-genre). 


corticina . . . 
depressipennis . 
proliæa. … … . 
rufopiceaæ. . . 
_ Ityocara 
LE Le 
LEPTusA. 


DORE, 5." 
rupestris ., . ., 


LPE + Ê 
mt ét 
à 
Eva 
“n L 
. . 
* 
. 
. . . 
L °. L 
. . . 
. . . . 
. . , 
. . 
. L , 


METALEA (sous-genre). 


Microglossa . . - 


Fute, . 


nidicola. 

os À ETS 
rufipennis . . . 
suturalis . . . 


MNivBATES (sous-genre). + : 


Mniusa (sous-genre). 


MyceToprerA (sous-genre) 


alternans. , , 


Ocalea é 
alpina. ,, 
badia . CI . « 


brevicornis, . . 


. . LL 
. e L. 
L LL 
. Li 0 
L . . 
. . . 


+ 419, 


410 


516 
516 


LA BRANCHE DES ALÉOCHARAIRES 


féoncolor. . ., . «à «+ 465 | cuniculina 
décumana , . . . . , . … 480 | «depuis, . 
murina . . . : . . « 484 |(distincta .. 
oblita … . 512 | elongatula 
parvula, . | LAS . 476 | exigua . . 
DOC 0: 0 ,: 477 | exoleta . 
DBPOlDA" , © . : . 473 | familiaris 
| puncticollis Au 3-2 _468 ferruginea . 
rivularis . . . 472 |cflava . . 
RAUiCER … + + : À 166 | jlavicornis 
formiceticola . 
OCYXUSATES . | formosa. à 
-forticornts ; 
” fuscula. . . 
defecta. k x AT 1Éusina. …. ,. 
incrassala . . . . . = fulvicornis . 
Maura . . | A: haemorrhoa . 
.higrata . . . prof helvola. 
pieina . . . . DR LEUN _hospita. 
“postia. . bu cé | bumidula . 
procidua . . 423 | incrassala . 
ruficornis. . : ne 431 | induta . . . 
| infuscata. 
OXYPODATES . . : : 109 | isandioa. . 
OXYPODA . : +. 2257 229 _juvenilis + . 
lateralis. + 
_tbdominalis 5 + mer ABS | -lentula… : : 
_alpina. . ‘ +: Sie 234 | leporina . . < 
alternans . PU Le et SOIT RAQNONG + 2 
amoena. . | «ts 857 | litura, + + + : 
angulata . | sr 887 | lividipennis. : + + 
annularis . ru . « 863 | longipes + : : : 
 assimilis . artsondfl 269 _longiusoula ‘ 
“aterrima . 420 | longula, + : + : 
attenuata , , Jucens.. . : + : 
bicolor . , 2 TRES TÉ ‘hegubris ‘ 
“brachyptera | 3 luteipennis ; 
breviuscula De ee ‘aura. + 
Mn Us, = + IU eu ‘metatarsalis «…. 
cingulata. Ê ‘misella” . + 
elavicornis top Ré RMirmroophiie, « 
convexicollis : EE neglecta .… : : 
Corsica. . . . pe #8 Rp art 
Corticina . AMEL ST TN enr © 
cunctans . ? “nigrocincia. 


FR D) 


OCYUSA . . . 


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… 


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» .# +4 
. 


ÉFÉELL 


348 


* BR. b. 


064 TABLE ALPHABÉTIQUE 


nigrofusca Phlocodroma 


nitidiventris . . . «— +08 concolor 
obfuscata. . . “ 4 

LE, CORRAREERRE ; ’ PHLÉOPORATES 
opaca 
parvipennis … . 
parvula . ALT LEA : corticalis . 


pellucida . . DAMES corticalis 

perplexa ,. L major . 

DEL.) « . "er L producta 

Planipennis . . "RE. 5 reptans . 

planipennis pl cuir 4-5 CE . transita. 

platyptera . 

praecox. . Frasreln 

Procerula. Te EE. 7e fusicornis . 

? Sort pd À EE A Popoxya (sous-genre) . 

prolixa . PE PE ar 

Promiscua EE ue PoLycuarA (sous-genre). 

Prospera . | 

recondita . NE RL 

riparia. . albopila. 

riparia. . algarum. 

rufescens . | : grisea . 

ruficornis . : a grisea . 

rufula. . . Apoer nitidula 

rufula . . . £ ; obscurella, 
obseurella . 

taxicornis . 


PHLEOPORA. 


Polystoma 


rugalipennis. 
rugulosa . 
semirufa . . . PYCNARAEA. 
sericea . . 
soror , . PAU 
spectabilis. RI ar 
subnitida et 
suturalis . + ; STAPHYLINUS. 
sylvicola . 
testacea. 
togata . 
uliginosa 
umbrata 
umbrata 
Cri, PE 
Viltala .… . , ; SPHENOMA (sous-genre). 


Waterhousei . PRE _ abdominale U . . . . 


curticollis, , 


bipunctatus . . 
brachypterus. … . 
fascipes . . 
geometricus . : 
Migricollitihs.- : … » 
sanguineus . . . « 


DE LA BRANCHE DES ALÉOCHARAIRES 


STENOGLOSSA (sous-genre). 399, 402 


depressipennis. 
prolixa. . . 
Féluls . . , 
semirufa . . 


TAcHyusA. 


Fhiasophila , 
angulata . 
canaliculata 
inquilina 
pexa . . 
THLIBOPTERA (sous-genre) 
abdominalis ., 
hospita. . . 
planipennis . 
logata. . . 


XENOCHARA (sous genre) 


ARLES AC MEME 41 au 
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EXPLICATION DES PLANCHES 


Planche EI 


. Angle postérieur du prothorax des Homéusates. 


Angle postérieur du prothorax de la plupart des Aléocharates. 


. Effet d'une postépimère vue de côté chez les Aléocharates. 

. Effet d'une postépimère vue de côté chez les Oxypodates. 

. Lame mésosternale du genre Æomoeusa. 

+ Palpe maxillaire des genres A/cochara et Baryodma. 

. Palpe maxillaire de la plupart des Oxypoda. 

+ Lame mésosternale de l'A /eochara lata. 

+ Lame mésosternale de l'A /eochara fuscipes. 

- Lame mésosternale de l'A /eochara (Heterocharu) crassicornis 

+ Lame mésosternale de la Paryodma biguttata. 

- Lame mésosternale de la Baryodma morion, 

+ Lame mésosternale de la Baryodma (Xenochara) decoratu. € 
+ Lame mésosternale des Baryodma (Polychara) crassiuscula, Milleri €l 


nigripes. 


+ Lame mésosternale de la Baryodma (Polychara) haematica. 
+ Lame mésosternale de la Baryodma (Polychara) bisignata. 


- Lame mésosternale de la Baryodma (Polych1ra) cuniculorum (1). 


- Lame mésosternale de la Baryodma (Polychara) sanguinea et» peu près aussi 
des alutacea et rufitarsis. 


- Lame mésosternale de la Baryodma (Polychara) lanuginosa. 
+ Lame mésosternale de la Baryodma (Polychara) lygaea. 
+ Lame mésosternale de la Baryodma (Polycharu) mycetoph :ga et à peu près 


aussi des moerens et moesta. 


+ Lame mésosternale du sous-genre Homoeocharu. 

+ Lame mésosternale du sous-genre Dyschara. 

* Lame mésosternale de la Baryodma (Coprochara) nitid,. 

+ Derniers articles des antennes du sous-genre Fomoeochara og: 
+ Derniers articles des antennes du sous-genre Dyschara %'. 

. Lame mésosternale du genre Rheochara, 

. Lame mésostsrnale de la Polystomx ulbopilu, 

. Lame mésosternale de la Polystomn obseurellu, 

. Angle postéro-externe des élytres du genre Rheocharu, 


Angle postéro-externe des élytres du geure l’olystomn, 


32. Premiers articles des tarses postérieurs du genre Rheocha;a. 


33. 
34. 


a 


figuré le rebord 


Premiers articles des tarses postérieurs du genre Polystoma. 
Lame mésosternale du genre Cerunota. 


) Toutes les lames mésosternales sont plus ou moins rebordées sur les côtés. Nous n'avons 


que lorsqu'il ne devait pas nuire à l'effet de la pointe termiuale. 


BREVIPENNES 


Aléocharaires. 


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Planche II 


1. Sommet de l'abdomen de l'AZeochara lata 9. 
2, Sommet de l'abdomen de l’AZeochara fuscipes S'%. 
3. Sommet de l'abdomen de l'A /eochara rufipennis 9. 
4. Sommet de l'abdomen de l'Aleochara brevipennis o"®, et à peu près aussi de 
la fumata œ'& (1). 
5. Sommet de l’ahdomen de l'A /eochura (Hetero-hira) crassicornis ©". 
6. Sommet de l'abdomen de l'Aleochara (Ieterochara) spissicornis #9. 
7. Sommet de l'abdomen de la Zaryodma bipunctata ÿ'Q. 
8. Sommet de l'abdomen de la Buryodma morion 9. 
9. Sommet de l’abdomen de la l'aryodmi (Xenochara) decorata g'9. 
0. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polychara) erassiuseula @°® . et à 
peu près aussi de la Milleri ;'Q. ; 
11. Sommet de l'abdomen de la Baryodina (Polychara) t'istis g'Q. 
12. Sommet de l'ahdomen de la Baroydma (Polychara) discipennis © ® 
13. Sommet de l'abdomen de la Paryodma ( Polychara) tenuicornis S'®. 
14. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polycharu) haematica ©. 
15. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polychara) cuniculorum ©. 
16. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polychara) Lisignata d'. 
17. Derniers articles des palpes maxillaires de la Baryodma (Polychara) moesta, 
18. Derniers articles des palpes maxillaires des Baryodma (Homoeochara) lati- 
Palpis, succicola et sparsa: 
19. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polychara) sanguinea ÿ'$ , et à peu 
près aussi des rufitarsis et alutaced o'?. 
20. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polychara) lanuginosa © 9. 
21. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polychara) lygiea g. 
22. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polychara) mycetophaga 9. 
23. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polychar:) moerens o'?. 
24. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Polychara) moesta © Q. 
25. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Homoeochara) latipalpis o"Q . 
26. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Homoeochara) succicola g' et à peu 
près aussi de la sparsa 9. 
27. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Dyschara) inconspicua , 
28. Sommet de l'abdomen de Ja Baryodma (Coprochara) biltineata og. 
29. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Coprochara) nitida ©. 
30. Sommet de l'abdomen de la Baryodma (Coprochara) pauxilla FD 


(4) Dans les figures 4 et 4, ainsi que dans les dernières, nous avons ombré l'arceau inférieur. 


les autres, nous avons à dessein négli , $ 
gé de le faire ur ne pa à l'effet des 
crénelures du segment supérieur correspondant. SRE 


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Planche XIII 


1. Sommet du ventre de la Rheochara spadicea ÿ'9. 
2. Sommet du ventre de la Polystoma algarum et à peu près aussi des albopila 
et grisea ©. 
3. Sommet du ventre de la Polystoma obscurella œ. 
4. Sommet du ventre de la Ceranota major 9, 
5. Sommet du ventre de la Microglossa gentilis ©. 
6. Sommet du ventre de la Microglossa (Crataraea) suturalis à. 
7. Lame mésosternale du genre Microglossa. 
8. Lame mésosternale de la plupart des Oxypoda, et à peu près aussi du genre 
Hygropora. 
9. Sommet du ventre de l'Orypoda ruficornis o. 
10. Sommet du ventre de l'Oxypoda longipes @', et à peu près aussi des Zividi- 
pennis, viliata, formosa, alternans, ete. o. 
11. Proportions des premiers articles des tarses postérieurs des Oyypoda ruficornis 
et longipes. 
12. Proportions des premiers articles des tarses postérieurs des Oxypoda lividi- 
| pennis, vittata et humidula. 
13. Proportions des premiers erticles des tarses postérieurs de l'Oxypoda opaca. 
14. Sommet du ventre de l'Oxypoda vittata, var, lituru œ. 
15: Sommet du ventre de l'Oxypoda opara ©. 
16, Proportions des premiers articles des tarses postérieurs des Oxypoda (Sphenoma) 
platypter& et planipennis. N 
17. Proportions des premiers articles des tarses postérieurs des Oxypoda (Sphenoma) 
abdominalis, togata ct assimilis. 
18. Sommet du ventre de l'Oxypodt (Sphenoma) platyptera o?. 
19. Sommet du ventre de l'Oxypoda (Sphenoma) assimilis Q. 
20. Sommet du ventre de l'Oxypoda (Bueoglena) esoleta get de quelques autres ©”: 
21. Sommet du ventre des Oxypoda (Podoxya) umbrata, sericea, ete. ©. 
22, Les deux derniers articles des palpes maxillaires des sous-genres Oxypoda, 
Sphenoma, Mycetodrepa, Podoxya, ete 
23. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du sous-genre Baenglena. 
24. Menton dans le genre Oxypoda. 
25. Menton dans le genre Hygropora. 
26. Lame mésosternale du genre Disochara. 
27. Lame mésosternale du genre Thïasophila. 
28. Les trois derniers articles des antennes de la Disopora longiuscula ©’. 
29. Les trois derniers articles des antennes de la Disopora longiuscula Q. 
31). Sommet de l'abdomen, vu de dessus, de la T'hiasophila angulata ©. 
31. Sommet de l'abdomen, vu de dessus, de la T'hiasophila inquilina ©. 


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Planche IV 


1. Angle postérieur du prothorax des Thiasophila angulata et canaliculata. 
= 2, Angle postérieur du prothorax de la Thiasophila inquilina. 
8. Lame mésosternale du genre Stichoglossa. 
4. Lame mésosternale du genre P/atyole. 


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= 5. Sommet de l'abdomen de la Stichoylossa semirufa ©. 


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= 49. Lame mésosternale de l'Ocalea badia. 
4 20. Lame mésosternale de l'Ocaea (Metalea) procera. 


+ 


7 21. Lame mésosternale de l'Ocalea (Euryalea) decumana. 


_ 2 Sommet du ventre des Ocalez concolor et castanea g'9. 
Le Sommet du ventre de l'Ocalea badia g'Q. 


24. Sommet du ventre de l'Oculea (Metalea) proeera Q. 


25. Sommet du ventre de l'Ovaler (Euryalea) decumana 9. 
= 26, Derniers articles des antennes des Ocalea brevicornis, procera, ete. 
27. Derniers articles des antennes de l'Ocalea (Euryalea) decumana. 
sr Ë %. Lame mésosternale de l’Z/yobates nigricollis. 
29. Lame mésosternale du genre Chiopore. 
= 80. Les premiers articles des tarses postérieurs de la plupart des Oculea. 


= 31. Les premiers articles des tarses postérieurs de la plupart des Z/yobates. 
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1. Sommet du ventre de l'/lyobates nigricollis 9. 

2. Sommet du ventre de l'Z/yobates propinquus ©". 

3. Les troisième à sixième articles des antennes de l'Z/yobates Mech. 

4. Les troisième à sixième articles des antennes de l'Z/yobates nigricollis. 

5. Les troisième à sixième articles des antennes de l’Zlyobates ( Mniobates) for- 

ticornis. 

6. Sommet de l'abdomen vu de dessus de l’Zlyobates (Mniobates) forticornis © . 

7. Sommet du ventre de la Chilopora longitarsis g'9. 

8. Les premiers articles des larses intermédiaires de la Chilopora longitarsis. 

ra 9. Les premiers articles des tarses intermédiaires de la Chilopora rubicunda. 

7 10. Les troisième à sixième articles des antennes de la Chilopora longitarsis. 

* 11. Sommet du ventre de la Chilopora rubicunda "9. "4 

Re." 12. Sommet du ventre de la Derocala rugatipennis o'9. ’ 
RE 13. Lame mésosternale de la Derocala rugatipennis. 

CNT. : 14. Lame mésosternale de l'Amarochara umbrosa. 
Pt = 15. Les troisième à sixième articles des antennes de la Derocala rugatipennis. 

| 16. Tarse postérieur du genre Derocala, et à peu près aussi du genre Calodera. 

Fi 17. Tarse postérieur du genre Amarochæy 1. US 

AS 4 18. Les derniers articles des antennes de la Derocala rugatipennis ©". 14% 

19: Les derniers articles des antennes de la Derocala rugatipennis Q. à 

rs 20. Sommet de l'abdomen vu de dessus de l'Amarochara umbrosa og: | 

.+ Eee 21. Sommet de l'abdomen vu de dessus des Calodera protensa et riparia d'Q : 

Pi 22. Sommet de l'abdomen vu de dessus de la Calodera rufescens d'9. 

Lu. 23. Sommet de l'abdomen vu de dessus de la Culodera aethiops #9. 

LE =: 24. Les troisième à sixième articles des antennes des Calodera rufescens et aethiops. 

À abs 25. Les triisième à sixième articles des antennes de la Calodera riparia. 

26. Les deux premiers articles des antennes du genre Amarochara. 

27. Les deux premiers articles des antennes du genre Calcdera. 

28. Lame mésosternale des Calodera nigrita, protensa et uliginosa. 

BAS STE 29. Lame mésosternale des Calodera riparia, rufescens et aethiops. 


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