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Full text of "Histoire naturelle des poissons : 11 tomes"

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BIBLIOTHEEK 


>NAAL NATUURHISTORISCH MUSEUM Poitbus 9517 2300 RA Lvidtn N«d«rl»nd 




HISTOIRE NATURELLE 

DES POISSONS. 

tome sixième. 


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I 


HISTOIRE NATURELLE ^ 

DES POISSONS, 


PAR LE CITOYEN LA CEPÈDE, 

Membre du Sénat, et de ITnstilut national die 
Erance ; l’un «les Professeurs du Muséum 
d’Histoire naturelle ; membre de l’Institut 
national de la République Cisalpine; de la 
société d’Arragon ; de celle des Curieux de la 
Nature, de Berlin; des sociétés «l’Histoire 
naturejle, des Pharmaciens, Pbilotechnitjue, 
Pliilomatiqiie, et des Observateurs «le l’homme , 
de Paris ; de celle d’Agriculture d’Agen ; de la 
société des Sciences et Arts de Montauban ; «lu 
Lycée d’AJençon ; de l’Athénée de Lyon , etc. 


TOME SIXIEME. 


A PARIS, 

Chez Plassan, Imprimeur-Libraire, rue de 
Vaugirard, n® iigS, 


X’A» X DE LA RÉPPSLIQUS, 


BtBb.y 



TABLE 

Des articles contenus dans ce volume. 


Tableau des esi)èces du genre des 
lépisacantlies, i. 

Le lépisacanthe japonois, 2. 

Tableau des espèces du genre des 
céphalacanthes, 4. 

Le céphalacanthe spinarelle , 5. 

Tableau des espèces du genre des 
dactyloptères, 7. 

Le dactyloptère pirapéde , 8. 

Le dactyloptère japonois, ig. 

Tableau des espèces du genre des 
prionotes , 20 . 

Le prionote volant , 21. 

Tableau des espèces du genre des 
trigles, 23 . 

La ti'igle asiaticpie, 26. 


TABLE 


vJ 

La irigle lyre , 3 o. 

La tiigle Caroline , la trigle ponctuée , et la 
trigle lastovina, 35 . 

La trigie iiirondelle , 40. 

La trigle pin , 43. 

La (rigle gnroau, et la trigle grondin, 45. 
La trigle Tnilan, Si. ^ 

La trigle meiine , 55 . 

La trigle cavillone, S7. 

Tableau des especes du genre des 
pén'stédiüus , 09. 

Le péristédion nialarrnat, 60. 

Le péristédion cliabroiitêre , 65 . 

Tableau des espèces du genre des 
istiophores, 67. 

L’istiophore porte-glaive, 68. 

Tableau des espèces du genre des 
gjnsnèties, 73. 

Le gymiiètre liavvken , 74. 

Tableau des c.'pèces du genre des 
inuiles , 77. 

Le inulle rouget , 8r. 

Le iniille auinuilel , q 3 . 

Le lîutlle japonois, 9g, 


DES A R t‘] CLES. ^ tF) 

Le rmille auriflamnie , loo. 

Le muiie rnyé , 102 . 

I.e roulîe tac!)e(^, io3. 

Le uiiilJe tleiix-i>ant!ps , le ruiille cycloslorae, 
le nitiiie trois- bauties , et le mulle macvo- 
nèine, io5. 

Le nielle baiberin, le mulle rougeâtre, le 
uiiille roiigeor, et le iiiulJe cordon-jaune, 
loEJ. 

Tableau des espèces du genre des 
ajjogdris, 114. 

L’apogon rouge, ri5. 

Ta B I.E A U des espèces du g-enre des 

loncbnres, 117. 

Le loncliure clianènie , n8. 

Tableau des csjièces du genre des 
maciopodcs, 120. 

Le macropode verd-doré, T 2 r. 

Nomenclature des labre.s, clieiüncs, 
chcilüdiptères, ophicépliales, hulo- 
gjmnüscs, scores, o.-torhintpies , 
spares, rliptérodons, linjans, cen- 
tropoiîics , bodians , tæuianotcs , 
scièucs, niicroplèrcs, liul'ucctilres, 
et persècjues, i 23 . 


VlIJ table 

Tableau des espèces du genre des 
Jabres , 1 2.9. 

Le labre li(?pate , 174. 

Le labre operculé , le labre anrite , le bibre 
faucbeur, le labre oyène , le labre sagit- 
faire, le labre cappa, le labre lépisme, 
le labre unitnaculé, le labre bohar , et le 
labre bossu , 184. 

Le labre noir, le labre argenté, le labre 
nébuleux , le labre grisâtre , le labre ar- 
mé, le labre chapelet, le labre long- 
museau, le labre (hunberg, le labre gri- 
son , et le labre croissant, 190. 

Le labre fauve, le labre ceylan , le labre 
(leux-baucles, le labié mélagastre, le labre 
malapt ère, le labre à demi rouge , le labre 
téfracanthe , le labre demi - disque , le 
labre cerclé , et le labre hérissé , igy. 

Le labre fourche , le labre six - bandes , le 
labre macrogastére , le labre filamenteux , 
le labre anguleux, le labre huit-raies, le 
labre nnoucbeté, le labre comraersonnien , 
le labre lisse, et le labre niacroptère , 
204. 

Le labre quinze-épines , le labre macrocé- 
pbale , le labre plumiérien, le labre gouan, 
Je labre eiinéacanthe , et le labre rouges- 
raies, ao8. 


DKS ARTICLES. 


IX 

Le labre kasmîra , 212. 

Le labre paon , 2i3. 

Le labre bordé, le labre rouillé, le labre 
œlllé , le Lbr.e mélops , le labre nil , le 
labre louche, le labre triple - tache , le 
labre cendré , le labre cornubieti , le labre 
mêlé, et le labre jaunâtre , 217. 

Le labre merle, le labre rône , le labre fuli- 
gineux , le labre brun , le labre écliiquier, 
le labre marbré, le labre large-queue, le 
labre girelle, le labre paroliqiie, et le 
labre bergsnyllre , 224. 

Le labre giiaze , le labre tancoïde, le labié 
doiible-lacbe , le labre ponctué, le labre 
ossifage , le labre onite , le labre perro- 
quet, le labre tourd, le labre cinq épines, 
le labre cbiuois, et le labre japouois , 
287. 

Le labre linéaire, le labre luniilé, le^Jabre 
varié. le labre maillé , le labre tacbrlé , 
le labre eock , le labre cantide, le labre 
blanc'ics raies , le labre bleu, et le labre 
rayé, 247. 

Le labre baHan , le labre bcrgylte, le labre 
liassek, le labre arislé, le labre birayé, 
le labre grandes-écailles , le labre tête- 
bleue, le labre à goaites, le labre boisé, 
et le labre cinq -taches , 26 ^. 

Le labre luicroU'pidote , le labre vieille , le 


X 


ï A B t E 

labre kariit , le labre anéi , le labre cein- 
ture, le labre digranime, Je labre hololé- 
pidofe, le labre tienioure , le labre par- 
te! re , le labre sparoïde , le labre léopard , 
et le labre malapléronote , 25g. 

Le labre diane , le labre niacrodonte , le 
labre neustrien , le labre calops , le labre 
ensanglanté, le labre perrnclie , le labre 
keslik, et le labre combre, 265. 

Le bdjre brasilien , le labre verd , le labre 
trilobé , le labre deux-croissans , le labre 
bébraigne, le labre large-raie , et le labre 
anneJe , 270. 

Table au des espèces du genre des 

clieiiiiies, ^^74. 

Le clielline scare , 275. 

Le ciieiline trilobé , 284. 

Ta b l e a U des espèces du genre des 
ebeilodipteres , 287. 

Le clieilodiptère hepfac.-intbe, le cheilodip- 
lère cbrysoplère, et le ciieilotliptèrerayé. 
291. ^ •' » 

Le cheilodiptère maurice, 294. 

Le cheilodiptère cyanoptère , le cheilodip- 
tei^ boops, et le cheilodiptère acoupa. 


UES ARTICLES. s| 

Le clieilodiptère macrolépldote , et le chei' 
locliptère tacheté, 3 oo. 

Tableau des espèces du ^enre des 
ophicéphales, 3o3. 


^’opl îcéphale karruw 


cy , et l’ophicépliale 


Tableau des esjtèces du 
iJülogjmnoses , 3oç. 

L’hoJogymnosu ascé, 3 io. 


genre des 


Tab 


L E A U des 

scares, 3x2. 


espèces du genre des 


Le scare sldjan , le scare étoilé, le scare 
nn acanthe, et le scare pourpré, 3ig. 

Le scare harid, le scare chadri , le scare 
peiroquet, le scare kakaloe, le scare 

«lenticulé, et le scare bridé, 327 ! 

Le scare catesby, 333. 

Le scare verd, le scare ghobhan, le scare 
s scare lorskaei; le scare 

schJosser , et le scare rouge , 335 . 

Le scare trilobé, et le scare tacheté, 341. 


TABLE DES ARTICLES, 


slj 

Tableau des espèces du genre des 
ostorhinques , 343. 

L’ostorlilnque fleurieii , 844. 

Tableau d.'S espèces du genre des 
spares, 346 . 

Le spare dorade , 388. 





- , 11 ■ ( ■' L) 

Il ; , 


histoire naturelle 

des poissons. 


quatre YlNGT-IiPUZIÈME' genre. 

LES LÉPISACANTHES. 

I.es écailles du dos, grandes, ciliées, et ter- 
minées par lin aiguillon; les opercules den- 
telés dans leur partie postérieure, et dénués 
de petites écailles; des aiguillons isolés au- 

devant de la nageoire dorsale. 

ESPÈCE. CARACTÊnE. ' 

Le r.ÉPiSAC. japonois. (Quatre aiguillons au-devant 

Ql.rpisacanthus jupoiuctis.) ( de la nageoire du dos. 


TOME VI. 


I 


LE LÉPISACANTHE JAPONÜIS ■. 


Le nom générique de cet animal dé- 
signe la forme particulière de ses écail- 
les et sa dénomination spécifique, les 
mers dans lescjuelles ou l’a vu. Houl- 
tuyn l’a fait coniioître, et nous avons 
cru devoir le séparer des ceiuronotes, 
et des autres poissons avec lesquels on 
l’avoit placé dans le genre des cenlro- 
gaslères, afin d’èirc fidèles aux prin- 
cipes de distribution méthodique que 
nous avons préférés. Le museau de cet 
osseux est arrondi ; ses mâchoires sont 
Jiérissées de ])ctitcs as])ériiés , plutôt 
que garnies de dents proprement dites. 
Une fossette longitudinale reçoit et ca- 
che , à la volonté de l’animal , les piquans 


* Lepisacanthiis japnnicus. 

Gasterosteus japonicus. Linné, édition de 

Gmclin, 

Gastré du Japon. Bonnaterre , planches de 
V Encyclopédie m ét h n d iq ne. 

HouUuyn, Act. llaarl. XX, 2, p. 829. 

* AsffK signifie écaille , et aK«»S-os, aiguillon. 


^ histoire naturelle. 3 
^pais, forts, inégaux et isolés, que l’on 
r p'e la nageoire du dos. 

* c'hacune des tlioracines 

leiinis et alongés de manière à for- 

évr^!l mobile, rude, et 
migueur aux trois dixièmes, ou 

PoLon^T’-^'^ la longueur totale du 
Ion.-! , I^Po^O'S ne parvient d’ail- 
n’.. très-petites dimensions il 

pas un double décimètre de long : et 

t>a couleur est jaune *. 

* à la na‘cî^'’l'“'’a S rayons. 

a Ja nageoire du dos lo ^ 

a chacune des pectorales 12 

a celle de l’anus 
à celle de la queue 22 


QUATRE-VINGT TREIZIÈME GENRE. 

LES CÉl’IIALACANTHES. 

Le derrière de la tête garnie de chaque côté, 
de deux piquarts denfelés et très -longs; 
point d’aiguillons isolés ait - devant de la 
nageoire du dus. 

ESPÈCE. CARACTÈRE. 

Le CÉPHAL. SPINARELLE. /Quatre rayons à clacunc des 
ephalacanlh. .ipinarelia.]^ tliuiadnes. 


/ 


LE CÉPHALACANTHE SPINARELLE *. 


vje céphalacanthe ne présente qu’une 
petite longueur. Sa tête, plus large que 
Je corps , est striée sur toute sa surface, 
garnie par derrière de quatre grands 
aiguillons. Les deux supérieurs sont jdus 
flentclés, plus lar ges et plus courts que 
les deux inférieurs. La spinarelle, qui 
vit dans l’Inde , a été jilacée dans le 
nieme genre que les gastéroslées et les 
centronotes : niais elle eu clitï'ère par 
trop de traits pour ()ue nous n’ayons 
pas clû l’en séparer. L’absence d’aiguii- 
lens isolés au-devant de la nageoire dor- 
sale auroit suffi pour l’éloigner de ces 


* Ceplialacantlius spinarella. ( Nota. 

A'eut dire lêle , et aiguillon ou -pi- 

quant.') 

Gasterosteus spinarella. Linné , édition de 
Cmelin. 

Pungitius pusillus. Mus. Adolpli. Frid. r, 
P' 74 . /ah. Sa .,/ig. 5. 

Gaslié spinarelle. Dauhenton^ Encyclopé- 
<t,(: méthodique. 

Id. l^onnaterre . planches de V Encyclopédie 
nttihuJique. - 


O HISTOIRE NATURELLE. 

osseux. Nous l’avons donc inscrite dans 
un genre particulier qui précède iranié- 
cliatement celui des dactyloptères, par- 
mi lesquels on compte la pirapède dont 
la teie ressemble beaucoup à celle de la 
spinarelle *. 


* A Ja membrane des brancbies 3 rayons, 
à ta nageoire du dos 
à chacune des pectorales 20 

a chacune des tlioracines 4 

à celle de l’anus . g 


QUATRE -VINGT - QUATORZIÈME GENRE. 
LES DACTYLOPTÈRES. 

Une petite nageoire composée de rayons soutenus par 
une membrane , auprès de la base de chaq^ue na~ 
geoire pectorale. 


\ 


espèces. 


CARACTÈRES* 



iiietul>i‘uüc auprès de cha- 
que iiageuire ■pectorale. 


( Onze rayons réunis par une 
2» LE DACTYL. JAPONOIS.^ meiiibrauc uupivs (le cba- 
{J^act^lopUrus japonicus-^ ^ que jijgeoii'c pectorale. 


LE DACTYLOPTÈRE PIRAPÈDE *. 


Jr ARMi les traits remarquables qui dis- 
tinguent ce grand poisson volant et les 


* Dactylopterus pirapccla. 

A'olodor, en Espagne. 

Roiulirc, aux environs de Rome. 

Ronclola, ou roiiclcla, sur les bords de 
l’ jddriuliijue. 

Falcone, à Malte et en Sicile, 

riygancle fisk, en Suède. 

Swallow fish, en Angleterre. 

K.ite flsli , ihid. 

Arondelle , dans plusieurs départemens mé- 
ridionaux de France. 

Ronilole, ibid. 

Ch auve souris, ibid. 

Ratepenadc , /ô/rf. 

Trigla volitans. Linné, édition de Gmelin. 

Trigle pirapède. Datibenton et dJaiiy, En- 
cyclopédie méthodique, 

Id. Bonnalerre , planches de V Encyclopé- 
die méthodique. 

Bloch, pl. 35 1. 

Trigla capife parùra aculealo , pinniilâ sin- 
gidari ad pinnas ventrales. 44, 

syn. 73. 

Gronov, Mus. i, n, 102. 


histoire naturelle. 9 

autres osseux cpii doivent appartenir au 

Trigla capite quatuor sponclvlis armato. 
Brown, Jeun. 453. 

tab. 7. 

•/ y. J et pirabelle, M.arcsr. Hist. Bra- 

162. 

Hirunclo. Phn. fUst. niundi, lib. g, cav. 48, 
édit, de Deux-Ponts. V’ 't > 

MiU'us ciiratus. Sloan. Jainaïc. vol. 2, 
p. 288. ’ 

Mi^il alatiis Kondeletll. Jacob. Mus. veg. 
^ TTl- porag. Bg, tab., 2 , n. 3 a. 

\isc. Puaient, ylfnboin. pisc. tom. 3 , 

tah. Sa. TL. r 7 

Omo^teros. Klein, Miss. pisc. 4 , p. 44 , 

Hirunclo aquatica. Bout. Ind. orient, p. 78. 
Hirundo Plinii. JVorin. Mus. i , p. 266. 

> (j^rm.)fol. 17, b. 

Bellon, Jquat. iga. 

Salvian. fol. 187. 

j 4 .rdrovand. lih. 2 , cap. S, p. 141, 

Jonslon, lib. i til. 3, cap. x , a. 3 , tab. 17, 
Jî?. 12. 

IVillugUy, p. 283, /ai. 6. 

p. 8g. 

Jrisf. lib. 4, cap. g. 

- rouclelle tie mer. Rondelet, première par- 

l^^ehap. X. ^ ■ 

tliiondeUe de mer, ou rondole. PalmoTri- 
ornai e J Dictionnaire d'histoire naturelle. 


10 HISTOIRE NATURELLE 
même genre, il faut compter jiarticn- 
lièremenlles dimensions de ses nageoires 
pectorales. Elles sont assez étendues 
pour qu’on ait dû les désigner par le 
nom à’ailes; et ces iustrumens tle na- 
tation , et princijtalement de vol, étant 
composés d’une large membrane soute- 
nue par de longs rayons articulés que 
l’on a comparés à des doigts comme les 
rayons des pectorales tle tous les })ois- 
sons, les ailes de la pirapède ont beau- 
coup de rapports dans leur conformation 
avec celles des chauve-souris, dont on 
leur a donné le nom clans plusieurs con- 
trées ; et nous avons cru devoir leur 
appliquer la dénomination générique de 
dactjloptère , qui a été. souvent em- 
ployée pour ces chauve-souris, aussi- 
bien que celle de cheirop/ère , et qui 
signifie aile attachée aux, doigts^ ou 
formée par les doigts *. 

La pectorale des jtirapècles est d’ail- 
leurs double , et présente ])ar conséquent 
un caractère que nous n’avons encore 
vu que dans le lépadogaslëre gouan. A 


* AaxTt?i«ç veut dire doigt, et aile^ 


DES POISSONS. rr 

îy hase de cette aile , on voit en effet un 
asseinbiage de six rayons articulés réunis 
par line memhrane, et composant par 
c'onsécpient une véritable nageoire qu’il 
est impossible de ne pas considérer 
comme pectorale. 

13e plus, l’aile des poissons que nous 
examinons, offre une grande surface; 
elle montre , lorsqu’elle est déployée , 
une figure assez semblable à celle d’un 
disque, et elle atteint le plus souvent 
au-delà de la nageoire de l’anus et tres- 
celle de la queue. Les rayons 
qu elle renferme étant assez écartés l’un 
de l’autre lorsqu’elle est étendue, et 
n’étant liés ensemble tpie par une mem- 
brane Souple qui permet facilement leur 
rapprochement, il n’est pas surprenant 
que I animal puisse donner aisément et 
rapidement à la surface de ses ailes, 
cette alternative d’épanouissement et de 
contraction , ces inégalités successives, 
ffu, produisant des elïbrts alternative- 
luent inégaux contre l’air de l’atmo- 
sphere, et le frappant dans un sens plus 
Violemment que dans un autre , font 
changer de |>lace à l’animal lancé et sus- 
pendu, pour ainsi dire, dans ce fluide. 


12 histoire naturelle 
et le clouent véritc)blenient de la faculté 
de voler*. ^ , 

Voilà pourcjuoi la |)irapède peut s elc- 
ver au-dessus de la mer, à une asscï 
grande hauteur , pour que la courbe 
qu’elle décrit clans l’air ne la ramène 
dans les flots que lorsqu’elle a franchi 
un intervalle égal , suivant ciueicpies ob' 
servateurs , au moins à une trentaine 
de mètres; et voilà pourquoi encore, 
depuis Aristote jusqu’à nous, elle a porte 
le nom de Jaucon de la mer, et sur' 
tout d'iiirondelte marine. 

Elle traverseroit au milieu de l’atmo- 
sphère des espaces bien plus grands en- 
core, si la membrane de ses ailes pou- 
voit conserver sa souplesse au milieu de 
l’air chaud et quelquefois même brûlanl 
des contrées où on la trouve : mais le 
fluide qu’elle frappe avec ses grandes 
nageoires, les a bientc'it desséchées, au 
point de rendre très-difficiles le rappro- 
chement et l’écartement alternatifs dci 
rayons; et alors le poisson que nous 
décrivons, perdant rapidement sa faculté 

* Voyez le Discours sur la nature des pois' 
sons^ 


DBS POISSOAS. 10 

^listinctive, retoml)e vers les ondes au- 
dessus desquelles il s’éloit souLenu, et ne 
l)eut plus s’élancer de nouveau dans 
J atmosphère que lorsqu’il a plongé ses 
ailes dans une eau réparatrice, et que, 
letrouvant ses attributs par son immer- 
sion dans son fluide natal, il oUre une 
sorte de jietite image de cet Antée que 
la ni^/thologie grecque nous représente 
comme perdant scs forces dans l’air, et 
ne les retrouvant (pi’en touchant de 
nouveau la terre qui l’avoit nourri. 

Les pirapëdes usent d’autant plus sou- 
vent du pouvoir de voler ([ui leur a été 

départi , qu’elles sont poursuivies dans 
le sein des eaux par un grand nombre 
d ennemis. Plusieurs gros poissons, et 
particulièrement les dorades et les 
scombres, eberebent à les dévorer; et 
telle est la nialbeureuse destinée de ces 
animaux qui, poissons et oiseaux, sem- 
bleroient avoir un double asyie, qu’ils 
ne trouvent de siireté nulle part, qu’ils 
n éc'bappent aux périls de la mer que 
pour être exposés è ceux de l’atmo- 
sidière , et qu’ils u’éviteut la dent des 
babitans des eaux que pour être saisis 
par le redoutable bec des frégates, des 


i/f. HISTOTRK NATURELLE 

jili.'ictons, des mauves, et de plusieurs 
autres oiseaux marins. 

Lorsque des circonstances favorables 
éloignent de la partie de î’atmüs|)lière 
quelles traversent, des ennemis dan- 
i^creux, on les voit oILrir au-de.ssus de 
l>'i mer un spectacle assez ait;i'éablc. 
Ayant quelquefois un demi -mètre de 
longueur, agitant vivement dans l’air 
de larges et longues nageoires, elles 
attirent d’ailleurs l’attention par leur 
noiubre , qui souvent est de plus de 
mille. Mues jrar la même crainte, cé- 
dant au meme besoin de se .soustraire à 
une mort inévitable dan.s l’océan, elles 
s’envolent en grandes trouites ; et lors- 
qu’elles se sont confiées ainsi à leurs 
ailes au milieu d’une nuit obscure, on 
lésa vues briller rl’une lumière pbospbo- 
rique , semblable à celle dont resplen- 
dissent plusieurs autres poissons, et à 
l’éclat que jettent, pendant les belles 
nuits des pays méridionaux-, les insectes 
aux<piels le vtdgaire a donné le nom de 
'yers luisans. Si la mer est alors cabue 
et .silencieuse, on entend le |)etit bruit 
que font naître le mouvement rajude de 
leurs ailes et le choc de ces iir trumens 


des poissoiv's. j5 

contre les condies de l’air; et on dis- 
f'nsrue aussi (jnelquetois un bruissement 
( une autre nature, produit au travers 
Des ouvertures brauehiales par la sortie 
accélérée du gaz que l’animal ex))rime, 
poui ainsi dire, de diverses cavités inté- 
iieuies de son corps, en rapprochant vi- 
vement leurs parois. Ce bnlissement a 
•DU d autant |)lus laciiemcnt, que ces ou- 
veituies lu’aochiales étant très-étroites, 
frôlement plus consi- 
Diable; et c’est parce que ces orifices 
sont très-petits, cpie les juraiièdcs, moins 
exposées à im dessèchement subit de 
lents oiganes i’es|)iratüires , peuvent 
vivre assez long-temps hors de l’eau*. 

Al' r Des jioissons dans la 

Mediterranée et dans prestjue toutes les 
meis des climats tempérés; mais c’est 
principalement auprès des tropiques 
qu ils habitent. C’est sur-tout auprès de 
tes tropiques qu’on ajîu contempler leurs 
uicinceiivres et observer leurs évolutions. 
^ ussi leur nom et leur histoire ne sojit- 
ï ^ jamais entendus avec indiffère nce par 
es voyageurs courageux qui , loin de 


Discours sur la nature des poissons. 


1 6 HISTOIRE NATURELLE 

l’Europe, ont affronté les tempêtes de 
l’océan, et ses calmes soin vent pins fu- 
nestes encore. Ils retracent à leur souve- 
nir leurs peines , leurs plaisirs , leurs dan- 
gers, leurs succès. Ils nous^ ramènent , 
nous qui tâchons de dessiner leurs traits, 
vers ces compagnons de nos travaux, qui, 
dé voués à la gloire de leur pajs, animés 
par un ardent amour de la science, di- 
rigés par un chef habile, conduits par 
le brave navigateur Baudin, et réunis 
par les liens d’une amitié touchante ainsi 
que il’une estime mutuelle, quittent, 
dans le moment même où mon cœur 
s’épanche vers eux , les rivages de leur 
patrie, se séparent de tout ce qu’ils ont 
de plus cher, et vont braver sur des 
mers lointaines la rigueur des climats et 
la fuieur des ondes, pour ajouter à la 
]uospéiite publique ])ar l’accroissement 
des connoissances humaines. Noble dé- 
vouement, généreux sacrifices! la recon- 
noissance des hommes éclaiiés, les ap- 
plaudisscmcns de l’Europe , les lauriers 
de la gloii c , les embrassemens de l’ami- 
tié, seront leur douce et brillante ré- 
compense. 

Cependant quelles sont les formes de 


DES poisso:ns. Ij 

poissons ailés dont l’image rappelle 
des objets si cliers, des entreprises si 
tildes, des efforts si dignes d'e'loges? 
tête de la pirapède ressemble un 
cépliaiacantlie spinarelle, 
^‘•e est arrondie par-devant, et comme 
•Pnfêrmée dans une sorte de cascpie ou 
denyelojjpe osseuse à quatre faces, ter- 
nvtice jnir quatre aiguillons larges et 
alongés, et cliargée de petits points ar- 
rondis et disposes en rayons. La mâ- 
cjioire supérieure est plus avancée que 

I inférieure. Plusieurs rangs de dents 

II es - jietites garnissent l’une et Pautre 
de ces deux mâchoires; et l’ouverture 
de la bouelæest très-large, ce qui donne 
^ la pirapède un raj)port de plus avec 

liirondelle. La langue est courte, 
épaisse, et ILsse comme le palais. Le (.ks- 
Sous du corps présente une sui face près- 
plate. Les écailles qui couvrent le 
dos et les cotés , sont relevées par une 
arete longitudinale. 

Le rougeâtre domine sur la partie 
sppérieure de l’aiiinial, le violet sur la 
le bleu céleste sur la première na- 
Seoii e du dos et sur celle de la q'icue, 
verdsur la seconde nageoire dorsale; 


lo HISTOIRE NATURELLE. 

et pour ajouter à cet élégant assortiment 
ne bleu très-clair, de violet, de verd et 
de rouge, les grandes ailes on nageoires 
pectorales de la pirapède sont couleiif 
d olive, et parsemées de taches rondes 
et bleues, qui brillent, pour ainsi dire» 
comme autant de saphirs , lorsipie les 
laj'ons du soleil des tropiqties sont vi' 
yement lédéchis par ces larges ailcs 
étendues avec force et agitées avec vê 
tesse 

On compte plusieurs appendices oH 
cæcums auprès du jijlore; et les œufs 
que renferment les doubles ovaires, deS 
femelles, sont ordinairement ti ès-rongeS' 

La chair des pirapèdes est maigre; 
elle est aussi un peu dure, à moins tju’oti 
ne pinsse la conserver pendant quelques 
jours. ^ 


* A la membrane branchiale 7 rayouS‘ 

à la première nageoire du dos 6 
à la seconde 3 

à chacune des grandes na- 
geoires pectorales 20 

à chacune des petites 6 

à chacune des thoracines 6 

a celle de l’anus j j 

k celle de la queue 12 


LE DACTYLOPTÈIIE 
J A P 0 N O I S 


On trouve dans les mers du Japon ce 
^‘<^ict3?loptère , cpii, de même cpie la pi- 
l'ipede, a été inscrit jusqu’à présent 
U'ins le genre des trigles. Il a été déci it 
par Honttnyn. 11 ne parvient guère eppà 
•a longueui’ d’un décimètre et demi. On 
Voit deux aiguillons longs et aigus à sa 
mâchoire intérieure et au bord posté- 
rieur de ses opercules. On compte onze 
rayons à chacune de ses petites na- 
geoires pectorales 


Pactjlopterus japoniciis. 

^ouiiuvn, Act. Ijtaarl. XX. 2 , p. 336 » 
a. 2 S. ” ^ 

'^■'igla alata. Linné, édition de Gmelin. 


A la première nageoire du dos 
a chacune des petites nageoires 
^ pectorales 
a chacune des thoracines 
a cel e de l’anus 
“ celle de la queue 


7 rayons. 

1 1 
6 

14 

14 


QUATRE-VINGT-QUINZIÈME GENRÊ 


LES PRIONOTES. 

Des aiguillons dentelés, entre les deux ntt 
geoires dorsales ; des rayons articulés t 
non réunis par une membrane, auprès à 
chacune des nageoires pectorales. 

ESPECE* CARA CjfV È R F. S ■ 

rTrois rainas ariitiiU'sct né 
Le PRIONOTE volant. J réunis pai- untujaiuljràirf 
iPrionotus eealans.') ■» auprès de thacaiie dus itJ 
V geoires peciuraks. 


PRIONOTE VOLANT^ 


F 

caractères géné- 
nm ^ clactyloptères et des nrio- 
voit qu’ils cliifèrent assez les 
lA^l autres pour que nous ayons 
es séparer; et cependant ils se res- 
cmjient assez pour qu’on ait placé les 
piionotes, ainsi cpje les dactyloptères, 
])arnn les trigles dont nous allons nous 
occxjpei . Us sont liés particulièrement 
par la forme de leur icie et par une ha- 
J'tude remarquable. Le prioiioie que 
nous décrivons, a la surface de sa tête 
ciselee de manière à représenter des 

^ lacnlté de s’é- 
'■vr dans l’atmosphère, et de s’y sou* 


^PrioDotus evolans. 

tah minor. Brown, Jamaïc. 

Tn a’ 

Trille Linné, édition de Gnielin. 

Baubenton, Encyclopédie 

^<éthodique!’^' ^°’ de l’Encyclopédie 


22 


HISTOIRE NATURELLE, 
tenir pendant quelç^ne temps, comme 
les dact_y]optères. C’est cette dernièie 
faculté qui lui a lait donner le nom spé' 
cifique de 'volant^ et nous avons crU 
d’autant plus devoir le désigner ]iar le 
nom générique de prionote qu’indé' 
pendamment de trois aiguillons dentelé? 
qui s’élèvent entre les deux nageoire? 
de son dos , le jiremier rayon de la 
seconde dorsale et les deux premiers de 
la première sont un peu dentelés par- 
devant. Les pectorales sont assez longues 
])our atteindre à la moitié de la longueuï 
du corps; et étant d’ailleurs très-larges, 
elles forment des ailes un peu étendues, 
que leur couleur noire lait souvent dis- 
tinguer à une grande distance. 

La nageoire de la queue est fourchue ’• 


‘ Tlftuv signifie sciCj et tot«ç veut dire clos. 

* A la membrane des branchies 8 rayons, 
à la première nageoire du dos 8 


à la seconde n 

à chacune des pectorales i3 

à chacune des thoraciues 6 

à celle de l’anus n 

à celle de la queue i3 


QUatRE-\1NGT-SEIZIÈME genre. 

LES TRIGLES. 

non ré. rctyons articulés et 

^•hacwe7 ««/^/-« de 

“c«'- e rfes nageoires pectorales. 


premier sous-genre. 

Plus de trois ra^'ons articulés, auprès de 
chaque nageoire pectorale. ^ 


espèce. 


CARACTÈRES. 

’■ La TRIGLE asiati(3ue. 5^“^‘’ '■“y""* anicuJés, au- 
Ki'rigla asiaiica.') ) P'*'® ‘^•““lue aageoii-e 

second sous. genre. 

rajrons articulés, auprès de chaque 
nageoire pectorale. ' 


Espèces. 


2 . 


La 


ri^.^/CLE LYRE. 
(. ‘ ’i^la tyra.) 


caractères. 

I Lcs uagcoi. es|)ciiorak.s lon- 
gues; Ja inâciiüire siipé- 
neufu prolongée en drax 
lobt?s clciiieles j les orifices 
des narines luUuleiix; la 
nageoire de la queue un 
peu en croissant. 


24 HISTOIRE NATURELLE 

ESPÈCES. CARACTÈRES* 


1 


3. La trigle Caroline. 
{Trigla caroUna»') 


Les nageoires pectorales lon- 
gues; onze raj’ons à celle 
de l’amis; celle delà queue 
arrondie; six rayons à U 
tuembraue des branchies- ^ 


.^. ïiA TRIGLE PONCTUÉE.. 
{^Trigla piuiciata*') 


[Les nageoires pectorales Iou« 
gués ; celle de la queue ar- 
rondie; la i€ie aloiig^e;lc 
corps parsème de pcLÎtcS 
taches rouges. 


5. L\ TRIGLE LASTOVIZA., 
{JVrigla lastoi^izç^') 


"^Lcs nageoires pectorales lon- 
gues; les ecuillrs qui gar- 
uissenL le corjîs , dispüS<^c5 
eu rangées irausvei sales î 
laligne lalcraîc garnie d’ai* 
guilluiis ù deux puiulcs* 


6.. La trig. hirondelle 
{^Trigla hirundo»') 


’Les nageoires pectorales lat' 
ges; rpiulorze rayons ù 1^ 
nageoire de l’anus; ccH**^ 
de la fjneue fourchue, 
eu crois ant; la ligne lai*** 
raie garnie d'iiiguilions. 




La trigle pin. 

{Tn'gla piin,") 


'Des lames on feuilles mincf^ 
et cifoitcsaLtacl.ccs le lonlJ 
de la ligne latérale tlun^' 
Reoirede laqueueeu crot^* 


saut. 


8. La trigle gcrnau. 
(Trîgla gurnardus^') 


[Les nageoires pcclorah' 
eourie.s; celle de la qucO^ 
lbürchue;Ja ligne laicraj* 
large, et garnie d’aigui*' 
lous ; des taches noires » ^ 
des taches rouges sur 
dos. 


h 


CES POISSON». 

^ s P i C £ s. 


arS 


CARACTÈRES. 


i- La t?igi,e grondin. 

grunniens.) 


MILAN. 

'■ '''é'*® 'nilcus.) 


^ La trigle menue. 

{2ri^la minuta*) 


rLes nugt'bires pectorales 
I courtes ; celle de là queue 
I fourcliue ; lu ligne lauîcale 
L dénu(5e de larges écailles. 

Les nageoires pectorales 
courtes J celle de lu queue 
l’oui'cljuej lu ligue latérale 
divisée en deux vers la na- 
geoire caudale. 

|La nageoire de la queue 
arroudie; deux arêtes ou 
saillies longiiiidinalcs sur 
le dos; les nageoires pec* 
toralfs et ihoraciücs irès- 
püiniucs; luiit. rayons à 
chaciiuc de ces uagetiires 
pectorales ; vingt-quatre <». 
la secundo uageoij c du dos* 


TROISIÈME SOUS-GENRE. 




<-n.s de trois rayons articulés, ai/f)rès de 
chaijue nageoire pectorale. 


ESPÈCJ., CARACTÈR 

(ATRiglecavillone. (Lau.igeoiie delà 
^ c-at^Uluiie,') \ céolée. 


é. 

fiucue laR. 


"Tome \ i. 


a 




LA TRIGLE ASIATIQUE*. 


IjES tableaux génériques montrent le 
diHérences qui séparent les trigles de 

f )nonotes et des dactjloptères. Mais s 
eurs formes extérieures ressembleiî 
assez peu à celles de ces deux derniei’ 
genres, i)our que nous ayons rlû les ei 
séparer, elles s’en rapprocbent beau 
coup par leurs habiturlcs; et prescps 
toutes ont, cgmme la pirajjède, le poU 
voir de voler dans ratmo^pljère, lorsqU' 
la mer ne leur olFre ])as un asyle asse 
sûr. Elles sont d’ailleurs, comme les dat 
tyloptères et les prionotes , exlrênîemca 
fécondes : elles pondent souvent jusqu’ 
trois fois dans la même année; et c’ei 
celte reproduction remarquable que pl>' 
sieurs anciens Grecs ont voulu désigne 
par le nom de Tfiy?cf., Toiyxif, rf 

Cijrrompu de Tuyovof,ea latin terpariefi 


I 


* Trigla asiafica. 

1 ( 1 . Linné J édition de GmcUri. 


27 

e 

en 


histoire naturelle. ^ 
produit trois fois) De même qw 
pirapèdes, elles volent et nagcnt e.v 
loupes nombreuses; elles montrent une 
J constante ; et quoique la simul- 

. piouvemens et des manœu- 
cc*- ^ Hiillicrs d’individus ne soit pour 
red .‘iHC le jn-oduit d’un danger 

*^°HS dans les mêmes mo- 
j, elles n’en présentent pas moins 
<^lo cette société touchante 
^ idele qu’un semiment mutuel fait 
naître et conserve. Peintes traillcurs de 
Couleurs très-vives, ti ès-variées , tiès- 

agreables, elles répandentsouvent l’éclat 
Hti phosphore. Resplendissantes dans 
^eurs tégumens, brillantes dans leur pa- 
,p‘’®’,''‘*P'tles dans leur natation, agiles 
cnml vivant ensemble sans se 

w(ti c,pouvants’aidersans se nuire, 

■ devoir les comjirendre par- 

V êtres sur lesquels la Nature a 
dons'^^*^’ faveurs. Mais les 

elles ont reçus, ne sont presque 


1,590; et Élien, A-, 


sS histoire naturelle 
tous quelles dons funestes; et commt 
si elles avoient été destinées à donner à 
l’homme des leçons de sagesse et de mtr 
dération , leur éclat les trahit et les perdi 
la magnificence de leur parure les env 
pêche de se dérober à la recherche activé 
de leurs ennemis; Itfur grand nombre 
les décèle lorsqu’elles fendent en troujiei 
le sein des eaux salées; leur vol les livre 
plus facilement à l’oiseau de proie ; d 
leurs attributs les plus Ifappans auroien' 
bientôt amené la destruction de leuU 
esjièces, si une fécondité extraordinaire 
ne réparait sans cesse , par la produc- 
tion de nouvetiux individus, la perte d< 
ceux qui périssent victimes des tyran: 
des mers, ou de ceux tle l’atmosphère 

La première de ces trigles condani 
nées par la Nature à tant de péi ils , ! 
tant d’agitations, à tant de traverses 
est, dans l’ordre que nous nous sommet 
prescrit , celle ti lacjuclle j ai donne avet 
Linné le nom à' asiatique. 

On la trouve en général dans l’Océan- 
mais parliculièrement dans les mers d< 
l’Asie. Son corps est mince; sa couleui 
argentée; son museau proéminent; l’in- 
térieur de sa bouche liérissé d’aspéritéSi 


des poissons. 2g 
^ première pièce de l’bp ercule bran- 
, dentelée; et chaque nageoii’e 
1 ectoiale conformée comme une sorte 
de taux 


A 1 

* première nageoire du clos n rayons, 
f lii seconde ■' 

a c|iaciine des pectorales 
a chacune des (lioracines 
a celle de l’anus 
a celle de la queue 


i6 

ï8 

6 


17 

18 


LA TRÏGLE LYRE*. 


Heureux nom ciue celui qui rappelle c 
le beau ciel elles beaux jours de la Grèce 
et sa riante mythologie, et sa poésie eii 
chanteresse, et l’instrument layori cl' 
dieu du génie, et cet Homère à cpu I' 


* Trigla ]yra. 

Gronau , dans plusieurs déparCemens à 
France, 

Rouget, ibid. 

Boureau , sur les rivages voisins des PyT^ 
nées occidentales, 

Orgaaie , « Gènes. 

Pesce organo , à Naples, 

Piper, en. Angleterre, 

Meer leyer, ou see leyer, en Allemagne. 
Trigla lyra. Linné, édition de Gmelin, 
Trigle grouau. Daubenton , EncyclopéS 
inélhodiijue. 

1(1. Bonnaterre, planches de U EncyclopéS^ 
méthodique. 

Trigla rostro longo cliacantho, naribus tubi* 

).Os\s.Artedi,gen. ^(),syn, 

Gronau et lyre. Rondelet, première parité 
lie. 10 , chap. 9. 

Cesner, p. 5i6 ; et (germ.) fol. 20 , b. 
JonsiQiij lib. I } lit. 3 , cap. i , 3. 


Histoire naturelle. Si 

avoit remis sa I_yie pour chanter la 
^'ature! Non, je ne supprimerai pas ce 
nom magique, qui fait naître tant d’idées 
élevées, qui retrace tant de doux sou- 
venus , pour le remplacer par un nom 
narbare. I^c dieu qui inspire le poète est 
aussi celui des amans de la Nature; et 
son emblème ne peut jamais leur être 
etranger. Une ressemblance bien foible, 
je le sais, a déteiminé les naturalistes 
K‘ecs à décorer de ce nom l’être cnie 
nous allons clécrire ; mais toutes les fois 
fjue la sévérité de riustoire le ])ermet, 
ne nous refusons pas au charme de leur 
imagination agréable et féconde. Et 
d’ailleurs le poisson rjue nous voulons 
Continuer d’appeler lyre, a été revêtu 
de nuances assez belles pour mériter de 
paroi trc à jamais consacré, par sa dé- 
nomination, pour ainsi dire, mytholo- 


Lyra prier Rondelet. AUlrovand. lib, a , cap, 
7,P.146. ‘ 

8g, 

p;. 

jchtJijol. p. 282. 

Aoolog. 3 , p. 23^^ 3^ lah. 14. 

Tronau , ou grognant. Valmoni-Bomare, 
'^‘■tionnaire d'kinoire nmunlle^ 


02 HISTOIRE NATURELLE 

g'ique, au dispensateur de la lumière U'f 
colore en même temps quelle éclaire d 
VJVine. 

Un rouge assez vif règne en effet su' 
tout le corps de la ti igle que nous desi 
rons de faire connoître; il se diveisilif 
dans la partie inféiieure de l’animal, ei' 
se mêlant à des teintes blanclies on ar- 
gentées; la soi’tede dorure qui distingué 
les rayons par lesquels la membrane det 
nageoires est soutenue, ajoute à l’cclai 
de ce rouge que font ressortir d’ailleurt 
quelques nuances de verd ou de noif 
lépandues sur ces mômes nageoires; d 
ainsi les couleurs les plus ^ brillantes» 
relies dont Ici pocsie <i orne le chcir rs*' 
dieux du dieu des arts et de la lumièrct 
I esplendissent sur le poisson c|ue l’ingé' 
nicuse (jj'cce appela du nom ele l’instru- 
ment (|ui fut cher à ce dieu. 

Au bout du museau de la trigle qu« 
nous examinons, s’avancent deux lameS 
osseuses , triangulaires et dentelées oU 
plutôt découpées, de manière à montrei' 
une image vague de cordes tendues sui’ 
une lyre antique. 

La tene )n oprement dite est d’ailleurs 
arrondie et comme emboîtée dans une 


DES POISSONS. 33 

^riveloppe lamelleuse , qui se termine 
ptir-derrière par quatre ou six aiguillons 
pointus et très-forts, qui présente 
( autres^ piquaus au-dessus des .yeux, 
ainsi qu’à la piè^e antéricuré de chaque 
dont presque toute la sur- 
née^ ciselée et agréablement rayon- 

I P.^dtes dents hénssent le devant 
deux mâchoires, dôrit 
inlérieure est la jilus. courte. Le corps 
f^t là queue sont couverts de petités 
écaillés; et des aiguillons courts et cour- 
bés vers l’arrière garnissent tes deux 
rôtés de la fossette longitudinale dans 
laquelle l’animal peut coucher ses na- 
geoires dorsales 

I trigle lyre habite dans l’Océan at- 
antique, aussi-bien que dans la Médi- 
eiranée. Elle y parvient quelquefois à la 


A la membrane des branchies 
® 1^ première dorsale 
f ‘a seconde 

* chacune des pectorales 
® r lacune des thoracines 
a ce e de l’anus 
a celle de la tjueue 


7 rayons. 
9 

i6 

12 

6 

i6 


54 HISTOIRK JS'ATUKELLE. 

longneur de six ou sept déciiTjètres. 
chair est trop dure et trop maigre poui 
qu’elle suit irès-recherchéè. On la pêclR 
cependant de temps en temps; et lors; 
qu’elle est prise, ellg lait entendre, pa* 
un mécanisme seraljlable à celui ciuS 
nous ayons exposé en traitant de plu' 
sieurs poissons, une sorte de bruissc' 
ment que l’on a. comparé à un sifflemenl 
proprement dit, et qui l’a Fait uommet 
dans^plusieurs pays, et particulièremeiii 
sur quelques cptes d’Angleterre, pôissüf' 
•sijjieur \lhe piper^ lhe Jish piper') * . 


* La vessie natatoire est longue et simgle^ 


La TRIGLE CAROLINE', 
LA TRIGLE PONCTUÉE', 
la TRIGLE LASTOVIZA». 


V-J * 

to triglcs ont les nageoires pec- 

I aies tics -longues et assez grandes 
1 uurs elever au-dessus de la surface des 


' Trigla carolioa. 

The smaller flying fîsli, dans quelques con- 
^ q ,* .‘^’>gJoises. ’ 

l'igla caroliiva. humé, édition de Gmelin, 
Bonnaterre, planches de 
‘■,^<^ycl„pédia méthodique. 

*''S‘e carolin , ou Caroline. Bloch^ pl. 352 » 

* Tngla puiiciata. 
u_ lo ^olador, en espagnol. 

ponctuée. Bloch, pl. 353. 
l>iuséum peintures sur vélin du 

nistoire naturelle. 

Tid^la'^ J‘'^®’oviza, 

TriSlu r Linné , édition de Gmelm'r 

‘ «-'gU lineata. Jd. 

Pi^o. 


36 HISTOIRE NATURE L L E 

eaux. Nous devons donc les insrrii e p;u'' 
mi les véritables poissons volans. Voy ons 
rapideinenl leurs traits principaux. 

Dans ces trois espèces , la tête est 
comme ciselée, et parsemée de figures 
étoilées ou rayonnantes tpii ont un peu 
de lelieF. L’enveloppe lamcllt'use t|ui la 
recouvre , montre , dans la Caroline » 
deux petits piquant dentelés au-dessuS 
de chacpie œil , deux plus grands à la 
nuque, trois ou cpiatre à chaque oper- 
cule, et un à chaque os claviculaire. Les 
écailles qui revêtent le dus, sont petites 
et dentelées. La ligue latérale est droite 
et lisse; et le sillon lougiluclinal danS 
lequel l’animal peut coucher ses na- 
geoires dorsales, est bordé, de chaque 
côté , d’aiguillons recourbes. 

Une tache noirâtre qui occupe la moi' 
tié supérieure de l’œil , donne à cel 


Trigle lastoviza. Bnnnalerre , planchas 
VEncyclopddie méthodique. 

J3rii. Zoolog. 3 , p. 2.36 , n. 5. 

Raj. PJse. p. léSjy. n. 

Inibriago. Bloch, pl. SSq. ’ 

Autre espèce de surmulel-imbriaco. Kondt- 
ht, premièie partie. Lie. lo ,, chap. 4 . 


DES POISSONS, 3^7 


^'’S,ane nne apparence singulière. Une 
autre tache noirâtre paroîi vers le haut 
ue la première nageoire dorsale. Le 
C'urps et la cp.ieue sont jaunâtres avec de 
petites taches violettes , et les nageoires 
pectorales sont violettes avec c| mitre 
ha mies transversales brunes et anjuées *. 

On trouve cette trigle, dont la chair 
est dure et maigre, et la longueur d’un 
nn deux décimètres, aux environs de la 
Caroline et des Antilles. C’^est (fans les 


niemes mers qu'habite la ponctuée, dont 
les couleurs sont plus vives, plus variées 
et plusgaies. Nous décrivons ces nuances 
d’après une peinture qui lait jiartie de 
celles du Muséum d’histoire naturelle, 
et dont on a dû à Plumier le dessin ori- 
S>nal. La partie sujiérieure de l’animal 
e-it d’un rouge clair, et la partie inlé- 
iit-ure d’un beau jaune. Les côtés et le 


* A la membrane branchiale de 


lacarolitie, brayons,, 

f la jiremière nageoire du dos 9 
^ la seconde i % 

® chacune des pectorales i 3 

a chacune des thoracines 6 

acel edel’anus 

a celle de la queue iS- 


58 HISTOIRE NATURELLE 

dos sont parsemés de taches rondes ) 
petites, et d’un rouge foncé. Ces mêmei' 
taclies rouges se montrent .sur les nS' 
geoires du dos et de l’anus, cjui soiil 
lilas; sur celle de la queue , qui est b!cii*^ 
à sa base et jaune à son *extrémité ; et 
sur les ailes, qui sont également jaunes 
à leur extrémité et bleues à leur base. 

La tête de la ponctuée est plus alon' 
gée que celle de la Caroline*. 

Quant à la trigle lastoviza , elle est 
rouge par-dessus et blanchâtre par-de£' 
sous, avec des taches et des bandes cou- 
leur de sang, ou noirâtres, placées sut’ 
Je dos. Les ailes olïrent souvent par-deS' 
sus quelques taches brunes, et par-des' 
sous une bordure et des points bleuS 
sur un fond noir. Les thoracines et 
I anale sont blanches , et quelquefois 
noires à leur sommet. Au reste, la 
ligne latérale de ce poisson est hérissée 
de piquans à deux pointes; la màchoiie 
supérieure presque aussi avancée que 


*■ A chacune des nageoires pec- 
torales de la ponctuée, i3 rayons- 

à chacune des thoracines 6 

à celle de la (lueue 


la 


DES POISSONS. Zct 

‘lUeneure; le deSsus des yeux garni de 
pt^tites pointes ; la nuque héiissée de 
eeux aiguillons dentelés; cliacjue oper- 
fnle armé de deux aiguillons semldablcs ; 
us eiaviculaire étendu, jiour ainsi dire, 
? également dentelée , et , de 

|. aiguë à son sommet et 

‘‘•ge à sa base; et la fossette dorsale 
oïdee, de chaque côté, de piquans à 
irdis ou quatre pointes. 

■ I poisson parvient quelquefois 

a la longueur d’un demi-mètre, et ha- 
bile dans la Méditerranée et dans rOcéaa 
atlantique*. 


* lo rayons aiguillonnés à la première na- 
geoire dorsale de la trigle lasloviza. 

17 rayons à la seconde. 

ro rayons a cliaciuic des pectorales. 

I aiguillon et 5 rayons arlicuiés à cha- 
cune des thoracines. 

10 rayons à celle de l’anus. 
i 3 rayons à celle de la queue.. 


Lx\ TllIGLE HIRONDELLE*. 


IjA partie supérieure de ce poisson es! 
fl’mi violet mêlé de hin»n, et l’inieLieni^ 
d’uu blaiiG j)lus ou inolus p,ur et ai geiiUiJ' 

J— ; * 

* Trigla liirunclo. , 

Cabote; , en J'rance, 

Calline , ?73ec#. 

Gallinelte, ihid. - 

Linetie , ih.d. 

Prrlon , ihid. 

Grondin, ihid. 

Tigiega , « Malle. 

. C&rsano , et corsavo , dans la Ligurie. 
Cnpone , à Rome, 

TuIj fish, en Angleterre, , 

Sapphirine gurnarel , ihid. 

Kniirr^hiihn , en. Allemagne. 

Soe-hanc* , ou knurr liaiu', en Danemarch 
Eiol, ouskariiot , knorrsoeliane , aotkok 
en Non ^ge. 

Knorrhane , knoding , knot , ou schined , 
Suède. 

Trigla liirundo. Linné, édition de Gine0 
Trigle hirondelle de mer. Dauhenton, E» 
cyclopédie méthodique, 

Id. Ronnaterre , planches de l’Encyclopéd' 
méthodique. 


histoire naturelle. 4l 
vit clans la Méditerranée, et dans les 
Ijanx de 1 Océan. Il j devient assez grand, 
sa longueur surpasse cjuelque- 
OIS deux tiers de mètre. Il nage avec 

vant^'l''”^^^ rapidité, ses pectorales pou- 
‘O lui servir de rames puissantes. 
omiTie il habite les Fonds de la pleine 
5* Pendant une grande partie de l’an- 
on le prend ordinairement avec des 


A/W. Ad. Frid. 2 , p. 93 *. 

400 Âoolog. Danic. p. 47, n. 

Faun. Suède. 840 *. 

It. /■F'goth. p. 176. 

Trigla capite aculeato, appendicibus iitrîn- 
î«e tribus, etc. Artedi, gen. 44, svn. 78. 

Aihen. lib. i , foL 177. 
i 35 prior. Aldroçand, lib. 2 , cap, 3 , p. 

Hirundo. WiUughby, p. 280. 

^" 7 .P/V.p. 88. 

orvus. Plin. lib. 82 , cap. ii. 

194, xgS. 

BZoc/t, p/. 60. 

p_ 45*^^*, ^*2'' venti'icosus. Klein, Miss, pisc. 4, 
-^quat. p. 299: Thierb. p. 21. 
liv, 10 cA < * 6 ^^’ j)remière partie^ 


43 HISTOIRE naturelle, 

lignes de fond; et quoique sa cliair soi 
dure, il est assez recherché dans plu' 
sieurs pays du Nord,- et particulière- 
ment sur les rivages du Danemarcf 
où on le saie et le sèche à l’air poil'' 
1 ci|)provisionnement des vaisseaux”, , 
Le bruissement qu’il fait entendd. 
lorsqu’on le touche, a paru aux ancieiï] 
naturalistes grecs et romains avoir qud , 
que rapport avec le croassement de* 
corbeaux ; et voilà pourquoi ils l’oH 
nommé corbeau de mer. 


* A la membrane des branchies 7 rayonl ; 
à la prerairre nageoire du dos 8 
à la seconde 
à cliacune des pectorales 
à chacune des thoracines 
à celle de l’anus 
à celle de la queue 


i5 

12 

6 

14 

19 


• LA T R I G L E PIN*. 


f-Es lames ou feuilles minces, étroites, 
semblables à des feuilles de pin, cjui 
pnnssent les deux côtés de cliacpic ligne 
latérale, ont suggéré à Bloch le nom 
^pécificjue qu’il a donné à cette ti igle , 
orsqu’il l’a fait connoître. Le musecui 
de ce poisson est un peu échancré et 
terminé par plusieurs aiguillons ordiuai- 
l’ement au nombre de six ou de huit. 
Le petites dents hérissent les mâchoires, 
Ln apperçoit un os transversal et rude 
Sur le devant du' palais , et quatre os 
*udes et ovales auprès du gosier. On 
voit Un piquant au-dessiis de chaque 
ou à la pièce antérieure de chaque 
opercule, deux à la pièce postérieure, 
Y aiguillon presque triangulaire et 
g ÿ chaque os claviculaire. La fos- 

^ ‘'Jogitudinale du dos est bordée 


* Trigla 
Id. Bloc 


pinî. 

pl, 3SS. 


44 histoire naturelle.' 

cl éjifnes inclinées vers la queue *. L^' 
ecajlles sont très-petites ; et toute la siH' 
face de l'anunal rédécliit un rouae 
peu foncé, excepté le dessous du corp 
et de la queue, qui est jaunâtre, et le^ 
nageoires du dos, de la poitrine , de H 
queue et de l’anus, qui sont d’un vci'J 
tirant sur le bleu. 


A la membrane des branchies 7 rayonî' 
a la première nageoire dorsale q 
à la seconde 

à chaque nageoire pectorale 10 

à chaeiine des thoracines 6 

à celle de l’anus jg 

à celle de la queue jg 


TlilGLE GURNAU-, 


E T 


TRiglE GRONDIN'. 


faciil^ cle cestngles présente une 
rerm • qrie nous avons 

eiu ‘ b '^- Elle peut Faire 

entendre un bruissement très -sensible 

giirnaidus. 

fourneau 

Ijmiedknecht , dans le Hohiein. 

liune-fidi, à Hei^ 

^"orliaan , en Bollundc. 

, a Malle, 

tJ ,'- en Turquie. 

Un. “ ^ garnardu^, Linné, édition de Gine- 
Tri 1 

néihod]n^]^'^^^'^' Liaubenton, Encyclopédie 

Tiigl, 


de 


J^fmnalerre , planches 
méthodiqu‘. 

1 rostro diacaritlio , aculeig 


46 histoire naturelle 

par le frôlement de ses opercules, f]’' 
les gaz de l’intérieur de son corps lô‘'' 


geminis ad utrumque oculiim. Artedi, gen. 4 ' 

«J'”- 74 " 

Gronov. Mus. i, p. 44, n. loi ; Zoof 
p. 84 y 

Bninn. Fisc, Massil.p. 74, n. 90, 
Gurneau. Bloch, pl. 58 . 

Charlet. Onom. p. l. 3 g. 

Coiystioii gracills griseus , etc. Klein, Mh 
pisc. 4, />. 4°» "• 3 - 

Coccyx aller. Bellon, Aquut. p. 204. 

Grey gurnai d. Brit. Zoolog. 3 , p. 281 , ru ' 
W'Ulughby , Iclithyol. p. 279, iuù. S, *' 

Rirj. pisc. p. 86. 


’ Trigla grunniens. 

Monude, dans plusieurs âéparlemeris ^ 
France. 

Rouget , ibid. 

Rouget grondin, ibid. 

Rerlon , ibid. 

Galline, ibid. 

Rondela , ibid. 

Hunchein , dans le nord de la France. 
Sehe-hanen, dans plusieurs contrées du nO^ 
de l’ Europe. 

Tlie red gurnard , en Angleterre. 

Rot chet , ibid. 

Coccliou , aux environs de Naples. 
Cabrigg>a> dans la Ligurie. 




E s POISSONS. 


4 ? 


^vecvioit’ ‘■*"1^’ en s’échappant 

— lorsque l’a ni tnal com p li me 

tS‘ ’ ^^^ Vlusieurs côtes de rAdriatiane 
Trille J^inné, édition de Gmelin 

^^^benton , Encyclopédie 

If] * * 

p/a«c;i« de l’Encyclopédie 

T^iel T'rid. 2 , p. 98 *. 

«Perculit '"“bE'ns, rostro parùm bicornî, 
«triatis. Artedi, ge,l 

^,oiiger , et rouget grondin. Bloch, pi. Sa. 

Ælian. lih. 10, cap, n. 

Oppian. lib. I , p. 5. 

^“cuJus. Go2. Aristot. 

ç /•/’• 09. 

^“cu'lu® Se//ow, Aquat. p. 104. 

ï-'I'i'a rv specic.s. Sclianev. p. 3 a. 

Corjkio^ 139. 

4 , » ^®P>te conico , etc. A 7 ei’«, Miss, 
tl. .flriï, Zoolog, 3 , p. 233 , n. 2. 


< 


48 HISTOIRE NATURELLE 

ses organes internes; et voilà d’où I** 
vient le nom de giirnait. qu’elle poit^ 
Ce gurnau a d’ailleurs plusieurs rappoi'l^ 
de conformation avec la lyre, et, 
plus, il ressemble beaucoup au grondi'' 
qui est doué, comme la lyre, de ^ 
faculté de siffler ou de bruire. Mais 
indépendamment des diderences intl' 
qiiées sur le tableau du genre des triglef 
et qui séparent le grondin du gurnai’ 
le grondin a la icte et l’ouverture de^ 
bouche plus petites que celles du giH'i 
nau : celui-ci peut parvenir à la longùeif 
d’un mètre’; celui-là n’atteint ordiua( 
rement c[u’à celle de trois ou quatre dû 
cimètrcs Les écailles qui revêtent I 


A la première nageoire dorsale 


d\i gui nau , 

7 rayoi> 

à la secomle 


à cliacuiie des pectorales 

lO 

à chacune des thoracines 

6 

à telle de l’anus 

17 

à celle de la queue 

9 

'A la première nageoire dorsale 


du grondin , 

10 rayoi* 

à la seconde 

18 

à chacune des pectorales 

10 

à chacune des thoracines 

6 

à celle de l'anus 

z% 

à celle de la queue 

i 5 


DES POISSONS. 49 

^'tiau , goût blanches ou grises, et 
ei uées de noir ; des taches rougas et 
ion es sont souvent répandues sur son 
la^c* '^l'^^üires de la poitrine et de 
ofHent une teinte noirâtre; 

rouo-^ •' sont d’un gris 

^ ; la premièi'e doi*sale est pirr- 
lâches blanches ; les lames 
et larges qui recouvrent la 
deTi noires et bordées 

. danc. Le grondin a les lames de ses 
f^nes latérales blanches et bordées de 
noir ; la partie supérieure de son corps 
et de sa queue, rouge et pointillée de 
blanc; la partie inférieure argentée; 
les nageoires caudale et pectorales, rou- 
geatres; celle de l’anus, blancbe; elles 
d’orai » hlanches et pointillées 

A 

îoik'’) gnrnau et le grondin ont 

Lei - 1 deux les tboracines blanches, 
eeii’* , est très -agréable au goût; 
exn?- ^^‘■‘’ndiu est même quelquefois 
née-'^^‘ Inibitent dans la Méditerra- 
«tlant^*^ les trouve aussi dans l’Océan 
particulièrement auprès de 
cemp et c’est vers le commen- 

ti ou la fin du printemps que l’an 
Tome yi. 3 


5o 


HISTOIRE. NATURELLE. 


et l’autre s’avancent et se pressent, po'" 
ainsi dire, nrès ripa 


ainsi dire, près des rivages, pour y 
poser leurs œufs, ou les arroser de ^ 
liqueur fécondante que Ja laite rei*, 
ferme *. 


* On voit deui aiguillons auprès de chaq‘ ' 


ell du grondin. 


s 


^ A T R I G L E MILAN*. 


■l’oiseànv^^ ont reçu des noms 

-oucn/i ' ^ appelées hirondelle, 

■» ffiilan, etc. Il étoit en efîét 

'ietifs ’ étincelle, dans plu- 

Galline ’^âiidionaux de France. 

''>^ihodiq„e Encyclopédie 

Ifî« ^ ” * 

•'élkodique^""*^' de V Encyclopédie 

cau^clain^K^™ bifido, lineâ latéral!, 

“il»» "'I; ■"'!•/'• «'"■ 4 ^ • 73 - 

JO (.4 liondelef ^ jiretmere purhey 

<1^' niilvago. Gei«c7-,p.497^ 
Lueeiija^T/' ■><■>• 

P. Ss' TFillugliby, p. 281. 

Groi; ^90 > 191- 

‘84, 1 } «• 100 ’, Zaop/i. p, 84, K. 


52 HISTOIRE NATURELLE 
assez naturel de donner à des jioisse^; 
ailés qui s’élèvent dans ratmosplicre , 
dénominations qui rappelassent les r-il' 
ports de conformation , de facultés ^ 
d’habitudes, qui les lient avec les hab' 
tans, de l’air. Aussi ces noms spécifiq«‘ 
ont-ils été imposés par des observaient 
et adoptés afsez généralement, mêiï 
dès le ten-qRS des anciens naturaliste^ 
et voilà pourquoi nous avons cru d‘ 
voir en conserver deux. I^a trigle mil‘‘ 
a été aussi appelée, et même par pl''. 
sieurs célèbres naturalistes, lanlcrrü 
or\ fanal, parce qu’elle offre d’une ni 
iiière assez remarcpiable la propriété t' 
luire dans les ténèbres, qui appartie' 
lion seulement aux poissons morte do' 
les cl-wiirs commencent à s’altérer et 
se décomposer, mais encore à un nom b' 
assez grand d’osseux et de cartilagine’| 
vivans* *. (i’est principalement la tête 
milan , et particulièrement l’intérieur 
feu bouche, et sur-tout son palais, q' 
brillent clans l’obseurité, de l’éclat doi" 
et tranquille que répandent , pendant I' 

, ^ 

* Voyez le Discours sur la nature 

9on$, 


DES POISSONS. Ô3 

lia! des contrées niériclio» 

1 substances pliosnhoriciues 

tèml! T Lorsque dans ua 

Soleil^ ^^'fïie , et après le coucher diï 
laiT! ’ bliisieurs centaines de trigfes mi- 
du niênie danger, saisies 

fluide emportées hors de leur 

à un .. nécessité d’échapper 

les n ' , s’élancent dans 

iiW, pbis basses de l’air et s’y 

eii ^ pendant quelrpies instans , 

«tgiiiuit leiirs ailes membraneuses, 
courtes a la véiiié, mais mues par des 
muscles pinssans , c’est un spectacle 
assez curieux que celui de ces lumières 
paisibles qui montant avec vitesse au- 

f essus des ondes, s’avançant, retombant 

snhL. ’ dessinant dans l’atmo- 

sevti ^ ^ coûtes de l’eu qui se croisent, 
réunissent, ajoutent une 
aérienne, mobile, et per- 
1 )Out« variée , à celle cpii repose , 

riqye^’P*' sur la surface pbospbo- 
Vülant*^,? ^ mer. Au reste, les milans 
pendant Erouiics, oflrent 

sino-ulier coup d’œil moins 

vivaci^!/'l'^'^^‘^P^9';‘“^‘^ agréable ptir 
‘c , la disposition et l’harmonie 


54 HISTOIRE NATUREEEE, 
de leurs couleurs. T/e rouj^e doini'’* 
fréquemmenesurleur pitrtiesupérieiTi*' 
et Ion voit souvent de belles tach^ 
noires , bleues on jaunes , sur 
Krancles nageoires pectorales. Leur lig'’* 
latérale est garnie d’aiguillons, et divi?^ 
en deux vers la queue. On les trou'' 
dans l’Océan atlantique, aussi-bien q'' 
tlans la Méditerranée. Leur cbair d 
presque toujours dure et sèche *; et 
se pourroit que ces milans ne fussd' 
qu’une variété des trigles lurondelle.s. ^ 


* A la première nageoire du clos lo rayoi*’; 
à la Seconde jy , 

à chacune des pectorales jo 

à chacune des thoraciuea 6 

à celle de l’anus ig 


TRIGLE MENUE'. 


J 

liic^sse^^o/f fït'signe sa pe- 

inent nno p fgale ordicaire- 

^iesloil.;./|: sail- 

Pi oni p P'” forment la fossette 

•«'•situe V-,T^^'?‘r du dos 

'‘^«ut ffu, '«pl'iie et les plie, 

pentes lames un peu 

échancré^eï deiUelé' On^c 
.igmllcs au-dessus tll 

suifcs aigu.llotisS et deux pi<,„aùs plus 
tlel’orr-^ ptititre jM-emiers, auprès 
tine épine assez grande 

minuta. 

-planches de 

* 5 ' ^ ^^^thoatqtfe, 

8eQ?rs.''i®“j ^ première naw 

seconde. 

6 ? ‘^^^cnne des pectorales. 

H i ®''acune des thoracin». 

il f e de Panus. 

Celle de la cjueiie. 


HISTOIRE NATURELLE. 

à proportion des dimensions clel’aniiTJ'’^ 
garnit la partie postérieure de cbafl''' 
opercule. 

On trouve la trigl« menue dans 
naers de l’Inde, 


TRIGLE CAVILLONE’ 


P 

^l^oî^DELET a décrii; cette triple, dont 
K’n publié une fig-ure gravée. 

l’ayons articnics et 
opmU nageoire pectorale, non 

ment elle est séparée des espèces 
q e nous venons de décj-ire, mais ede 
1 pai tient même à un sous-gcnre parti- 
culier. On l’a appelée Crtc///o,vc- dans 
plusieurs departemens françois voisins 
de la Mediterranée, à cause de sa res- 
semblance avec une cheville, que l’on y 
imnime cavillc. Ij’animal est en efiét 
icaucoiip plus gros vers la tête que vers 
d’ép-!ar°''^' tpicue. Il est couvert 

etdn. flentelées, âpres 

et f l^'crale est très-droite 

du dos.. On voit un piV 
aiLnéii ®‘^‘''*^S8us de cbaciue œil, et six 
^ «ns très-grapds et un peu aplatis 


^ -«vulune. 

surmulet, dite cavilloue;. 


3 ’ 


'58 HISTOIRE NATURELLE, 
à la partie postérieure de cette sd' 
<le casque ou d’enveloppe lamelleiise* 
ciselée, qui délénd la tête. 

La cavillone est d’un très-beau roU|ï^ 
lequel Fait ressortir la couleur de 
ailes, qui sont blanches par-dessus-* 
d’un verd noirâtre par-dessous *. ^ 
dimensions sont ordinairement aH»' 
jietites que celles de la menue. Son IC 
est très-long; mais son estomac est p( 
étendu , et son pylore garni d’un pC*' 
nombre d’appendices ou cæcums, t 
chair de celte trigle est dure , et pC 
agréable au goût. 


* 7 rayons aiguillonnés à la première 
geoire du dos, gui est triangulaire. 


QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME GENRE. 


les PÉRISTÉDIONS. 


brane réunis par une mem- 

nageoire do?^^ nageoires pectorales ; une seule 
dos; Une o« d’aiguillon dentelé sur le 

du corps plusieurs plaques osseuses au-dessous 


^ ® P È C E s. 

MAL ARMAT 
I ^risledion malarmal.] 


PÉR. CHABRONTÈKE. 
K-^^flsledion chaèronigra,') 


CARACTÈRES- 
^Tout le corps cuirassé. 

{ Deux plaques osseuses gar- 
nissant le dessous du corps. 


LE PÉRISTÉDION MALARMAT * 


IjES plaques osseuses qui garnissent 
dessous du corps des péristédions, et .' 
forment une sorte de plastron , séparet'' 
ces poissons des trigles proprement dite> 
et nous ont suggéré le nom généricpi' 


* Peristedion malarmat. 

Pesce capone , en Italie, 

Pesce furca , ibid. 

Forchato , ibid. 

Pesce forclia , ibid, 

Scala feno , dans la Ligurie. 

Gabel fisch , en Ælsinagnc. 

Panzerhalm , ibid. 

Roode diiyvel visch, en Hollande. 

Rochet , en Angleterre. 

Tkan seytan mera, et ikan paring, dans 
Indes orientales. 

OAoreo» y en greo. 

Trigla cataphracfa. Linné, édition de Gm^ 
lin. 

Bloch, pl. 34g. 

Trigle malarmat. Danbenton , Encjclopé' 
die méthodique, 

Id. Bonnat erre , planches dcVEneyclopéà^^ 
méthodique. 


Histoire naturelle. 6 i 
donnons*.. Cette cuirasse 
du mnh partie inférieure 

elle couvre en entier; 

défend la 

la totale °^»^pour mieux dire, 

osseix !" de cet 

eaitip r '^“[orrnée dans une sorte de 

dni la de lames, 

de ce<i In P^^’oitre octogone. Chacune 
_ lames est plus large que longue ,. 

-^us^ ^doiph. Fr. Z, p. ,;2,* 

tiv,."! ■■ octogono. ^rtedi, ffcu.^6, 

Lyra altéra Rondeletii. //è,. 2 , cav 

7 . p. T^.'J. ’ f - 

la‘ P- 283. 

‘“•^;«"y. p. 8g. 

igS.^ ' fol- 192, b, ad iconem, et 

10 , première partie, liv- 

20, h. 

Mala I , n. go. 

port, 2 niât. Diihamel , Traité des pêches, 
et 2 , ’ 5, chap. 5, p. li3 , pi. 1 

Ici, Tiilm 75 

toirc ^ ^dictionnaire d’his^ 

* IÏEp(j-j.At,,, • . « 

Iran, * J signifie pectoral, plas- 


Ci 2 HISTOIRE NATURELLE 

iriéguiièiement hexagone, et relev^ 
dans son milieu parun picpiant recoiii"; 
vers l’an ière. Ces [Jaques ou lames dm'^ 
sont d'autant moins grandes qu’elles sç»’' 
placées ])lus près de la queue , et 1’*^ 
compte quelcjueFois plus de ijuaran*' 
])ièccs à chacune des rangées longitii 
dinales tle ces lames aiguillonnées. 

La tête est renfermée , comme ceH‘ 
de presque toutes les trigles, dans ut'' 
enveloppe à qtiatre faces , dure , un pd 
osseuse, relevée par des arêtes longit" 
dinales , et parsemée de piquans dans 
partie supérieure. Le museau se termi^ 
en deux os longs et [ilats , dont rcnscniW 
ressemble assez à celui d’une fourche- 

Les mâchoires sont dépourVues 
dents pi'oprcment dites; le palais et J 
langue sont lisses. On voit à la rnâchoi' 
inferieure jdusieurs barbillons trè’ 
courts, et deux autres barbillons loiü^ 
et ramifiés. 


Chaque opercule est composé d’u’' 
seule lame, et terminé en pointe. L’aU' 
est plus ])iè.s du museau que de la 
geoire caudale, qui est en croissant;/ 
on ne compte auprès de chaque nageo''] 
pectorale que deux rayons articulés ‘ 




lib ' ® S P O I s S O N S. 

Doi’f'lî clonne au malarmat un rap- 

Presn '■''Sle cavillone*. 

pâle tout I animal est d’un routée 
racines^'^”»^ |?I«sieurs trigles; les tlio- 
l'âtres. S* 'Ses , et les pectorales noi- 

dans^Ia^^^*^T,f ' habite non seulement 
da^s cel?"*’ ¥ltl>terranée. mais encore 
ne nnrv^ Moluques. 11 

sixi' ® longueur de 

Que c' ^ ®F’™*^*-res. Et l’on doit croire 
Pl: * ^ poisson nommé cormita par 
ce/^a ^ malarmat, il faut lire dans 
ce auteur, et avec Kondelet , que les 

ossp appendices du museau de cet 
un demi-pied [cornua semi- 

5*" l'tts Un pied et demi 
ajouter ‘levons même 

1 ' nj' auroit encore de l’exa'>éra- 


Z ^ niembrane branchiale. 

‘>ops a la première partie de la na- 
geoire du dos , dont la membrane est 

>avon, '■‘•yons- 

rnémo * seconde partie de cette 

r«yon*V^Seo.re. 

' ' ® chaque pectorale. 

I celle de l’anus. 

" celle de la queue. 


12 

20 

1-3 


64 HISTOIRE NATURELLE. 

tion flans cette évaluation des appendic^ 
du inalarmat, et que îles cornes de dei'* 
décimètres de longueur supposeroicnj' 
dans les dimensions générales de ce po'^' 
son, une grandeur bien au-dessus de“ 
réalité. 

Le péristédion que nous décrivons 
se nourrit de mollusques, de vers 
lins et de plantes marines. Il se tiei' 
souvent au fond de la mer; et quoiqi** 
sa chair soit dure et maigre, on le pêcl'* 
dans beaucoup d’endroits pendant tout' 
l’année, particulièrement pendant 
printemps. On le prend conimunémei' 
avec des filets. II nage avec beaucoi’l 
de rapidité; et comme il est très-vif daH' 
scs mouveraens, il brise fréquemmei' 
ses appendices contre les rochers n' 
d’autres corps durs. 

La vessie natatoire est grande; ce qf 
ajoute à la facilité avec laquelle le ma!<i^ 
mat peut se soutenir dans l’eau, malg>’ 
la pesanteur de sa cuirasse. Le pjlof* 
est entouré de six petits cæcums. 


I-Ë PÉRISTÉDION CHÀBRONTÈRE 


mat ^ comme le malar- 

anor^ï l ^ ^"''jons libres et articulés , 
Son miil ^ nageoire pectorale, 

du m l ^onrchn, comme celui 

na armat; mais elle n’est pas renfer- 
i^aine octogone. Deux 
plaques osseuses clélendent cependant 
la partie inférieure de son corps : elle» 
setendent depuis la poitrine jusqu’à 
Unus. On compte plusieurs aiguillons 
jroits ou recourbés au-dessus du mu- 
trok’ au-dessus et 

Toute? /^® queue \ 

les nageoires, excepté la cau- 

chabrontera. 

Triffl ’ Bispan. 


00 HISTOIRE naturelle, 

flale, sont très-longues, et d’un roHj? 
éclatant. 

On trouve la chabrontère dans la 
diterranée. 


quatre -vingt - dix - HUITIKIVIE GENRE. 


les istiophores. 

Point de rayons articulés et libres aiwrès des tin 
geotres pectorales, ni de ntn^ ‘ 'tes tnt. 

eousdn corps: la première 1^"'" 

. tlie, très-longue, Itd^n^h ^''''^ 
tlu corps; deiv 

f '‘‘'^‘^^^^e/uiqueihoractne. 


I s P i c E. 


U’iSTTOPHOa 

ir ■ ® 


E PoaTE- 
'»l*Alvp. 

ëlad'^er,) 


caractères; 

Ç La inacliüire supérieure pre- 
Jüiigce en forme de lame 
d’épéc ; deux uagcoiixs de 
V. l’asus. 




L’ISTIOPPIORE PORTE - GLAIVE 


Marcgrave, Pison, WiHughby, Rüf 
Jonston, Rujscii, mon savant confièf 
Broussonnet, et leu le célèbre Blof*' 
ont j)iirlé de ce poisson ti ès-remar<juai’^ 
par sa forme, sa grandeor et ses liai’ 
tildes, lin elîèt , sa. tete ressemble bea'’ 
couj) à celle des xipliias ; il parvieii* 
comme ces derniers, a une longue'^ 
de plus de trois r;èti'es ; comme d 
derniers eneoi-e, il jouit d’une graDi' 
f’oi’ce,d une grande agilité, d’une graü^^ 


* LsliopliGEUs glaclitèr. 

Voilier, ;7<ir plusieurs auieiirs ou vova<rei‘ 
jrauçnis. ° 

Brochet volant, iâ'. 

Bl^casse île mer, id. 

SchweviJt niakrehe , par les AUemands. 

Ula (•/ i.word &]. , pur les Anglais. , 

/ieyl-visch , par les JJoUaudois des 
orientales. 

Layer, id. 

Zee-silip]) , id. 

Ikan tsjabelang jang terbang , aux In^ 
orientales. 

Voilier, scomber gladius. Bloch^pl.^^ 


I naturelle. 6^ 
Vent'i^ ‘Htaque avec courage, et sou- 

P?''(\„„e„', àXüireilelf » ’‘''|';h “ï" 

?oit'SlnSir,u/l' ^'“'''° 

à a vpi;i.i • 1 division , 

ciiig/ ’ l’ordre des thora- 

p'*'» avancée ,nTr°t'’ 

étroite ti p'l ^ i inferieure ; très- 

pointue 

« =' i"<liwé e ‘'«'‘“Pie à une éj.ée, 
niai. EJjf. P ^ noiu spécifique de l’ani- 

la màchoire^nîv’^-’ 

Petites donr ? ^!e dents très- 

®^“’lalaiiP,je aucun vestige 

•^Pei'ciilp ^ nienue ; chaque 

lames; le 

(Iiieup '’f*' ^Ph’*’ gai ni, ainsi que 

'l'iousdeï.'-'™''''-'? '''®‘'''“ “ «'•- 

la li»tjp I membiane qui les couvre ; 
««e'^sail courbe, et terminée par 

chaque il < le dos noir; 

et fie la timl. " ’ ^In corps 

pectorales ^‘'ptitin; la couleur des 

‘le la preml.p ««"’e; et celle 

Ifemiete nageoire dorsale, d’un 


yO HISTOIRE NATURELLE 

bleu céleste parsemé de taches petite 
et d’un rousse brun *. 

Les pectorales sont pointues; la c3’' 
claie est fourchue; chaque nageoire tl''^ 
racine ne présente que deux rayo*^ 
longs, larges et un peu courbés : ^ 
compte deux nageoires de l’anus; ell‘ 
sont toutes les deux triangulaires, d ' 
peu près de la meme surface que 
seconde dorsale, au-dessous de laquel^ 
la seconde nageoire de l’anus se trou' 
placée. 

Quant à la première dorsale, sa foi if 
et ses (liiriensions sont très-dignes d’f‘ 
tention. Elle s’étend depuis U ninf' 
jusqu’à une petite distance de l’exti’*^' 
mité de la queue : elle est donc trè?] 
longue. Elle est aussi très-haute, 
hauteur surpassant la moitié de sa lu[ 
gueur. Son contour est arrondi ; et er| 


A la membrane branchiale 
à la première nageoire dorsale 
à la seconde 
à chaque pectorale 
à chaque thoracine 
à la premiève de l’anus 
à la seconde de l’anus 
à celle de la queue 


7 rayoi’’^ 


45 


il 


9 

5 


s<% 


DES POISSONS. 71 

''n'imil,yoz7iW fx ,l’ '? / nommer 

avons donné |„ ;‘l’'‘'’'^fl>'t‘Henüus 
Poi-te-voiie ( isfini l K^uénque de 
Le porte-^|aive'T'"' istiophore*). 
surfàee de l’ean souvent a la 

*a nat^eoii-e dm- ’ .‘'‘'^^■'L'ssus de lacjuelîe 

décimèhes d" r'"" ' ® 
fU I. , . sur huit ou 


''”à!VlyJ — .V, ...i^vaiicx 

P'is à sr ^^tàl’IsledeFnmce. 
f-f^pèee, Qura’/-^ individu de cette 

^ ® iooj^uenp T Lins de trois mètres 
'^'^''edurn.- I® Pl”'’ grand dia- 

^P'I Pesnû * r ^ mètre, 

'■"‘L'"'*'’ l’isdophore 
‘‘Pesn «avance sans crainte, se 
devant ^l’.f poissons, ne recule 
'“ntre )«« ponmie , et se précipite 
L'^'pieU' :| ^«ms le bordage 

i^ns de^on 'pelquefois des trou- 
aune brise e par la violence 

grec , signifie ro,7e de navire. 


ya HISTOIRE NATURELLE. 

du choc. Il lutte avec facilité cofl*' 
les ondes agitées , ne se cache p<** 
l’approche des orages , paroît niC'‘ 
rechercher les tempêtes, pour saisir 1"!^ 
promptement une proie troublée, 1*'*.^ 
guée, et, pour ainsi dire, à demi 
eue par Je bouleversement des Ilotsi ' 
voilà pourquofson apparition sur l’Oct'i 
a été regardée )iar des navigate'’ 
comme le présage d’un ouragan. 

11 avale tout entiers des poissons loi* 
de trois ou quatie décimètrps. Ld 
qu’encore jeune il ne présente qu’n' 
longueur d’un mètre ou environ, 
chair n’est pas assez imbibée de grai-’ 
pour être indigeste; et de plus elle‘ 


TRe \ INGT-DIX-NEUVIÉME genre, 
ees gymnètres 

“• T'- 

O’ioiigés. ^S’^ones t/ioracines très~~ 




'®ÇYMNÈrF- CARACTàRE. 


-v < . V '•'“O «t t-1.1 

) l gTOire tliuracine. 


^>J')ns k ciiatjue iia- 


"^OME Vi. 


LE GYMNÈTRE HA\VKE>' 


Les poissons renfermés dans ce g?'"' 
n’ayant pas de nageoire de l’anns , 0^ 
aurions inscrit les gyranètres à la 
des thoracins de la cinquième divitii‘’* 
si l’es|)érance de recueillir de nouvel 
renseignemens au sujet de ces anim^ 
ne lu’avoit fait différer jusqu’à ce 
ment l’impression de cet article. 

Les gymnètres ont beaucoup de 
ports avec les régalées ; mais iiKlc?|!‘j 
damment de plusieurs düîcrcnces ‘f 
est aisé d’aj)pci’cevoir , et sans col* 
dérer , par exemple , (|ue les rég^*^ 
ont deux nageoires dorsales , et ‘Il 
les gymnètres n’en ont qu’une , 
ilerniers appartiennent à l’ordie 
tlioracins , et les régaiccs à celui 1 
apodes. , 

Le hawken a été ainsi nommé I: 
reconnoissanee pour l’ami des seiei’^ 
natui-elles ( M. Hawken ) qui a enV'^ 
A. 


*Gymnetrus Hawkenii, 
Id, 'BLoch, /;/, 42.3. 


pl>«e ;, Blwh ,l'"'Béri!;,™'“ "'“'= 

»;>n «u',T„,";S'';f ti<- ce |,ois. 

fie Hla.iKuu jusque vers 7?r-r" 
lono-ueur totaîo flf. r., •' , **^'ueu de Ja 

>vi;2,ci,ac„,!V,i“;:f 

®*i'git, se divise en'iv 
j'^.yons icMuiis par luie m7’ 

rendre/''"'"''' 'palcue ’a^7 

ScigemSimee '''«i'Ieur., 

Ia,m«ci»i,c Infeiieere ,ldî,'°"f' 
fcneeie ; IV.uve,.,,,,.. a su- 

»u-clevan t des yeux • L ^ ^“f^ncemen t 
commence au - des;," <Ior8ale 

, et s’diend iusnl^'T 
J<'»une nne Iv,.,,! ■ ^ I -^^indale 

■-'* «■ C-ol t , , ''.“"'fi '■'' «“'‘■'le 
iont cü„le„,, ‘ P “'"tes les iiageoites 

«cites et de pV Lfï'® «‘cc des 


y6 HISTOIRE NATURELLE. 

L’individu décrit par Bloch a^oit été 
pris auprès de Goa. Il avoit plus de hui^ 
décimètres de long , et pesoit près de 
cinc[ kilogrammes. 


l 


centième genre. 


LES MULLES. 


l 


coMf^e/-# de grandes écailles qtd se 
'■lâchent aisément; deux nageoires dor- 
^ es • plus d’un barbillon à la mâchoire 
'iférleiire. 


s PÈ C E Sr 


I, 


Le 


MDltE ROUGET. 
^tduUus ruler,q 


CARACTÈRES. 

'Le corps et la queue rouges, 
même lorsqu’ils sont dé- 
nués d’écailles; point de 
raies longitudinales j les 
deux mâclioircs également 
avancées. 


L 


SDRMUEE 
X ^ttîlus iurmuletus.') 

Li. ' 

f JAPONOIS. 

japouicus.') 


j Le corps et la qnciie rongéS ; 
,,j, J des raies longitudinal 


1 


jaunes J la inSchoire sujté- 
rieurc un peu plus avancée 
que l’iutécieurc. 

Le corps et la queue jamies ; 
point de raies longimdi- 
iialcs. 


4 . 


Lï 


1 

S 


M ü L L B 
E L A M M E. 
aiinflamma.) 


« 


Le dos coiamc brouzi^; une 
raie longitudiuule Jarge et 
l'uusse, (le L'Iiucjue coté de 
TiiuiuKd ; une tache noire 
vers l’extrcniiic de la ligue, 
luierale; la nageoire de la 
t|ueiic, jaune CL sans taclie; 
les barbillons blancs; des 
dénis ]jeLites ot uwubicu- 


i 


^8 HISTOIRE 

E S P £ C Jî £. 


5. Le mulle kayé. 

(i^RluUus vitlaUis.'^ 


NATURELLE 

CARACTÈRES. , 

I BJaHtbâtre; cinq raies Ion- 1 
gîlucJinales de chaque cûu> , 
deux Èi'uues et trois jau- 1 
lies J la nageoire de la queue , 
l■uy<5e übîiquciuent de 
brun; les barbillons de la 
longueur des opercules; 
les écaillés légère nietildeft' 
lées. 


€. Lk MÜXLt: TACHETÉ. 
i^Muiius meciilaltii.') 


Le MXII.LE decj: 
D A N î) 

{,}Tu11m hijaicialus.) 


8.Lf. MULir. CTCLOS rOME. 
{Slltllus i-jd-ntormi.'..') 


( La léle , le corps, la queue et 
les nageoires rouges; Irois 
lâches graiiilcs, presque 
routlcs, et noires, de eiia- 
que (ûlt! du corps; huit 
I rajoiis la pretnitre iia- 
I gcüire du tlos; dix îi celle 
V de l’aiius. 

l’r.chaiidc !rùa-fonc(ie. irans- 
vcrsale, et icrniiiK-c ri» 
pointe, à l’origine de U 
prcitiiire nageoire tlu dos; 
une bande presque scin^ 
hluhle \crs l’origine (le la 
queue; la uageoire caii* 
dule divisée eu deux lobes 
Iri's-dlsiincls; la lêle COU' 
vcric d’écaillcs semblables 
■I celles du dos; les barbil- 
lons épais à leur base, cl 
déiiés il leur cxlréniilé. 
Point de raies, de bandrs u* 
de tarlics; rexiii-mité dis 
barbillons atteignant il i’o- 
rigiiie (les ilioraeines; Tou- 
n-rlure de la bouche repi'O" 
sciuanl line très- grand® 
portion de cercle; la ligu®. 
Jaiérale , parallèle au dos 1 
huit ravons à la prcniks’’ 
dorsale. 


DES POISSONS. 


79 


ESPÈCES. 


S. Tj E M XT L E E T U O I S- j 
I> A N D E S. ■ 

{Mullas Irijasciatus.'} 


lo. Le m U l e e 
il A C K O N É H K. 
{^itluUui umcrunema-') 


C A R A C T K R E S. 

Trois buuiles (raiisvcrsaief , 
large.s, ti'iis-runcécs, el b- 
ni.s'uiiu fl) puiii'u; la léie 
touvcrlc ri’cc.'ùlics siau- 



tlaujiif côlc (lu corps; une 
laclie noire vcrsl’cxiréniitc 
fie I;i ligne Uiiérale ; sept 
ravuiis 0 la prcnnère fUu-- 
saie; rcxtiéilûlc fies bar- 
Iiiilons attcignanc ii l*ex- 
Iréiiiilé fits nageoires llio- 


II. Le mülee earberin 

{MuUus /larbcnnus.') 


I 2.Le ME’EEE roege atre 
lilutlus rubescens.') 


Une raie longiludiuale de 
ciiatpue côté du corps ; une 
lâche noire vers J’extré- 
milé de la ligne latérale; 
luiit rayon.* à la preuiière 
dorsale ; l’cxtréiniié des 
haihilluus n’aitcignant cjue 
jusqu’à la seconde pièce 
des opercules ; celle se- 
conde pièce garnie d’un 
piquant recourhé, 

I Lc corps Cl la queue rou- 
geâtres; une laclie noire 
vers l’extrémité de la ligne 
latérale; la seconde dor- 
sale parsemée, ainsi que 
\ la nageoire de l’anus «t 
1 celle de la queue, île la- 
I tlic.s liriines et laites en 
\ l’urtue de leutiUes. 


8o 


HISTOIRE NATUREEEE, 


ESPÈCES. 


i3. Le mülle kougeor. 
(^lÜidlus chryserjUros*") 


CARACTÈRES. 

Le corps et la queue rouges J" 
une grande ladie dorée 
entre les nageoires dorsales 
et celle de Ja queue; des 
rayons dorés aboutissant 
à l’oeiicoiiimeà uu centre; 
les opercules dénués de pi- 
quaus, et non d’écailles 
semblables à celles du dos; 
les barbillons atteignant 
jusqu’à la base des ibora- 
tines, et se rccourbam en- 
suite; quatre rayons à Ja 
membrane des braucliies. 


74 . Le 3HÜL1E CORDON 

JAUNE, 

(^Miiïîus flavolineatus^ 


Le dos blcnâîrc; une raie 
latérale et luiigîtudmaley 
dorée; Ja nageoire de la 
queue et le sommet de 
celles du dos» jumulircs ; 
trois pièces à chaque oper- 
cule; un petit piquant à lu 
seconde pièce opcrculaire \ 
les opercules dénués d’é- 
caillcs semblables h celles 
du dos ; quatre rayons à la 
membrane des branchies; 
les barbillons recourbés y 
et u’atieignaut pas lout-à- 
fait jusqu à la hase des na* 
geoires liioraciucs. 




le mulle rouget*. 


Avec quelle magnificence la Nature 
a-t-elle ])as décoré ce poisson ! Quels 
Souvenirs ne réveille pas ce raulle dont 


* Mullus ruber. 

Barbet, dans plusieurs contrées de France,- 
Petit surmulet, ibid. 

Red surmulet , en Angleterre. 

Srnaller red-beard, /ère?. 

Der kleîne rotli-bart, en. Allemagne. 

Die rotbe see barbe, ibid. 

Nagarey, par les Tamules. 

Tekyi', par les 7 'urcs, 

Triglia , en Italie. 

Ti iglia verace, sur les rivages de la Ligurie. 
Barboni,à Ferî/se. 

Barba'in, en. Portugal. 

Mullus barbatus. Linné, édition de Gmehn, 
Mus. Adolph . Frid. 2 , p. 91 *. 

P loch, pL 348 , Jig. 2. 

Mulet rouget. Dauhenton et Hauy , Ency^ 
elopédie méthodique. 

Id. Bonnat erre , planches de V Encyclopédie 
^uéthodique, 

Trigla capite glabro , cirris geminls in ma- 
'illa int’eriore. Àrtedi, gen. 48 , syn. yd. 

H‘ Tply^«. Aristot, lib. 2, cap, 17 j Ub. 4 > éap, 

4 ' 


82 HISTOIRE NATURELLE 

Je nom t e Iroiive dans les écrits de tant 
d’auteurs célèbres de la Grèce et de 
Kome! De quelles réflexions , de quels 
niouvemens, de quelles images son his- 


1 1 ; lib. 5 , c^.p. g ; Uh, 6 , cap, 17 ; Ub. 8 , cap. 
2 , i 3 ; el Vh. g , cap. 2 , Sy. 

TfiyXr. Æliait. Uh. 2 , cap. 41, y». I18 ; lib. g, 
cap. 5 î y 65 y p. 557; et Ub. 10 , cap. 2. 
jlthen. lib. 7 , /U. 324, 325 . 

Oppian. Ub. i , p. S, 6. 

Plin. Uh. g, cap. 17, r8, Si; et lib. 32 , 
cap. 10 , rr. 

TVolton, lib. 8, cap. 169 y fol. iSi, b. 

P. ,Tov, cap. i8, p. 83 . 

Mullus nnnoT. Salvian. 

SctioneD. p. 47. 

Willughby , p. 28.5. 

Mullus. liaj. p. go. 

Mulus, vet mullus. Cuba, lib. 3 , cap. 60, 
fol. 847 b. 

Mullus barbatus, Varron, Rustic. lib. 3 , 
cap. 17. 

Rondelet, première partie, lie. 10, cliop. 3 - 
Mullus barb.'Uus. Gesrtrr, Aipiat. p. 565 . 
Mullus Gesner’î , qui minor Salviani tl'ti' 
tur. Aldrocand. Ub-. 2 , cap. I , p. i 3 l. 

Mellon, Phc.p. 170. 

Red surmulet. Prit, Zoolog. 3 , p, 227, 

n. I. 

Surmulet. Valmont-Romare , Dictionnaire 
d’histoire naturelle. 


DES POISSONS. 83 

l'iife n’a-t-clle pas enriciii la morale , 
éloquence et la poésie ! C’est à sa bril- 
•aute parure qu’il a tlù sa célébrité. Et 
elîét , non seulement un i-ouge écla- 
tant le colore en se mêlant à des teintes 


^'K'^utines sur ses côtés et sur son ven- 
) non seulement ses nageoires res- 
plendissent des divers reflets de l’or , 
*^Ens encore le rouge dont il est )îeînt, 
appartenant au corps proprement dit dct 
poisson , et paroissant au travers des 
^^failles très-transparentes qui revêtent 
, Animal , reçoit par sa transmission et 
passage que lui livre une substance 
^Ijiipbaiie, polie et luisante, toute la viva- 
*‘té que l’art jieut donner aux nuance.> 
jl'i’il emploie, par le moyen d’un vernis 
habilement préparé. Voilà pourquoi le 
*'‘”iget montre encore la teinte qui le 
^lisiingue lorsqu’il est dépouillé de ses 
^eailles ; et voilà pourquoi encore le.s 
uoiiiains.du temps de Varron, gardoient 
rougets dans leurs viviers, comme 
h» ornement qui devint bientôt si re- 
cberclié , cpie Cicéron reproche à scs 
îjOnq)atriütes l’orgueil insensé auquel 
se livroient , lorsqu’ils pouvoient 
^J'ontrer de beaux mulles dans les eaüx 
ue leurs habitations l'avorites. 


S/j. HISTOIRE NATURELLE 

La beauté a donc été l’origine de la 
captivité de ces mulles; elle a donc été 
pour eux , comme pour tant d’autres 
êtres dignes d’un intérêt bien plus vil’, 
une cause de contrainte , de gêne et de 
malheur. Mais elle leur a été bien pins 
funeste encore par un effet bien éloigné 
de ceux qu’elle fait naître le plus sou- 
vent ; elle les a condamnés à toutes les 
angoisses d’une mort lente et doulou- 
reuse ; elle a jiroduit dans l’ame de leurs 
jiossesseurs une cruauté d’autant plus 
révoltante, qu’elle étoit froide et vaine. 
Sénèque et Pline rapportent que les 
Eomains fameux jiar leurs riebesses , et 
abrutis par leurs débauches, mêloient 
à leurs dégoûtantes orgies le barbare 
plaisir de faire expirer entre leurs mains 
un des mulles rougets , afin de jouir 
de la variété des nuances pourjires, vio- 
lettes ou bleues, qui se succécloient de- 
puis le rouge du cinabre jusqu’au blanc 
le plus pâle , à mesure que l’animal 
passant par tous les degrés de la dimi- 
nution de la vie , et perdant peu à ])ea 
les forces nécessaires pour faire cii-culer 
dans les ramifications les 
de scs vaisseaux le Iluid 


plus extérieures 
e auquel il avoit 


I 


DES P 01 S &0 N S. 

tlû ses couleurs en même temps que- 
son existence * , parvenoit enfin an 
terme rie ses soulïrances longuement 
Prolongées. Des raouveniens couvulsils 
tnarquoient seuls , avec les dégrada- 
tions des teintes , TapprocUe de la fin 
des tourmens du rouget. Aucun son , 
aucun cri plaintif, aucune sorte d’ac- 
cent touchant , n’annonçoient ni la viva- 
cité des douleurs , ni la mort qui alloit 
les faire cesser. Les mulles sont muets 
comme les autres poissons ; et nous 
aimons à croire pour l’honneur de 1 es- 
pèce humaine , que ces Romains . maigre 
leur avidité pour de nouvelles jouissances 
qui échappoient sans cesse à leurs sens 
émoussés par l’excès des plaisirs , n an- 
l’oient pu résister à la plainte la plus 
foible de leur malheureuse victime r 
ruais ses tourmens n’en étoient pas moins 
réels; ils n’en étoient pas moins les 
précurseurs de la mort. Et cependant 
le goût de ce spectacle ci uel ajouta 
Une telle fureur pour la possession des 
uiulles , au désir raisonnable, s’il eût 


* Voyez le Discours sur la nature des pois 
sons. 


S6 HISTOIRE naturelle 
été modéré, de voir ces aniriRuix animer 
par Jeurs nioiivenien.s et enibellir par 
leur celât les étangs et les viviers, ciue 
Jour prix devint liientôt exeessiF : oii 
donnoit qucKjuefüis de ces osseux leur 
1)okIs eu argent Le Calliodore , 
objet dune, des satires de Juvénal , 
dépensa 400 sesterces pour tiuatre de 
ces nuilles. L’empereur Tibère vendit 
4COO sestei-ces un rouget du poids de 
deux kilogrammes , dont on lui avoit 
iait jiresent. Un ancien consul nommé 
Le:eie en paya un 8000 sesterces ; et 
selon Siietone , trois mulies furent ven- 
tlns 80,000 sesterces. Les Apieius épui- 
sèrent les ressoui ccs de leur art pour 
parvenir à trouver la meilleure manièie 
<1 assaisonner les mnlles rougets; et c’est 
au sujet de ces animaux ijùe Pline s’é- 
crie : «On s’est plaint de voir des cuisi- 
« mers évalués à des sommes excessives 
« Maintenant c’est an prix îles triom- 
« J)lies qu’on acliète et les cuisiniers et 
« les poissons qu’ils doivent prépare^- 


* Des rougets ont pesé deux kilogrammes. 
iVancs * peu près aoo 


DESPOISSONS. 87 

Et que ce luxe absurde , ces plaisirs 
léroces, cette prodigalité folle, ccs abus 
sans re|)roduclioii , cette ostentation sans 
îïoût , ces jouissances sans délicatesse, 
eette vile débauche, cette })late rccher- 
ehe , ces a|)pétits de brute , qui se sont 
engendrés mutuellement , qui n’existent 
jiresque jamais l’on sans l’autre , et que 
nous rappellent les traits que nous ve- 
nons de citer , ne nous étonnent point. 
De Rome républicaine il ne restoit que 
le nom ; toute idée libérale avoit dis- 
paru ; la servitude avoit brisé tous les 
ressorts de l’aine ; les sentirnens géné- 
reux s’étoient éteints ; la vertu , qui n’est 
que la force de l’ame , n’existoit plus; 
le goût , qui ne consiste que dans la 
perception délicate de convenances que 
la tyrannie abhorre , chaque jour se 
dépravoit ; les arts , qui ne jirospèicnt 
que par l’élévation de la pensée , la 
pureté du goût , la chaleur du .senti- 
ment , éteignoient leurs Hambeaux ; la 
science ne convenoit plus à des esclaves 
dont elle ne pouvoit éclairer que les 
fers ; des joies fausses , mais bi rijantes 
et qui étourdissent , des plaisirs gros- 
siers qui enivrent , des jouissances seuT 


OO- rnSTOIHE NATURELLE 

sueîles qui amèueut tout oubli du jjassé, 
toute (’oiisklératiou du présent , toute 
crainte de l’avenir , des représentations 
vaines de ces trésors trompeurs entassés 
y la place des vrais biens que l’on avoit 
perdus, plusieurs reclierclics barbares , 
tristes symptômes de la férocité , der- 
nier terme d’un couivy^e abâtardi , de- 
Vüient donc convenir à des Romains 
avilis , à des citoyens dégradés , à des 
nommes abrutis. Qucl(|ues jibilosophes 
dignes des respects de la postérité s’éle- 
Voient encore au milieu (le cette tourbe 
asservie : mais plusieurs furent immolés 
par le dcspolisine ; et dans leur lutte trop 

inégalé contre une corruption trop géné- 
rale , ils éternisèrent par leurs écrits la 
honte de leurs contemjiorains, sans pou- 
voir corriger leurs vices funestes et 
contagieux. 

Les poissoiLS dont le nom se trouve 
lie avec l’histoire de ces Romains dtjgé- 
nérés , ont fixé l’attention de plusieurs 
écrivains. Mais comme la plupart de 
ces auteurs étoient peu versés dans les 
sciences naturelles , comme d’ailleurs le 
surmulet a été ainsi cpie le rouget , 
objet de la lecherche prodigue et de 


DES POISSONS. 89 

curiosité cruelle que nous venons fie 
l’etracer , et comme ces deux osseux ont 
Jes mêmes habiliules, et assez de formes 
et de qualités communes pour qu’on ait 
Souvent appliqué les mêmes dénomina- 
tions à l’unet à l’autre, on est tombé dans 
Une telle confusion d’idées an sujet de ces 
deux mulles , que d’illustres naturalistes 
très-récens les ont rapportés à la même 
espèce, sans supposer même qu’ils f'or- 
Uiassent deux variétés distinctes. 

En compai ant néanmoins cet article 
avec celui qui suit , il sera aisé de voir 
que le rouget et le mulet sont dilïërehs 
l’un de l’autre. 

Le devant de la tête du rouget paroît 
comme tronqué, ou , pour mieux dire, 
le sommet de la tête de cet osseux est 
très-élevé. Les deux mâchoires , égale- 
ment avancées , sont , de plus, garnies 
fFune grande quantité de petites dents. 
Le très - petites aspérités hérissent le 
devant du palais , et quatre os placés 
auprès du gosier. Deux barbillons assez 
longs pour atteindre à l’extrémité des 
opercules , pendent au-dessous du mu- 
seau. Chaque narine n’a qu’une ouver- 
ture. Deux pièces composent chaque 


go HISTOIRE naturelle 

opercule , au-dessous duquel la incHi- 
braue branchiale peut être cachée ,)res- 
que en entier \ La lig-ng latérale est 
voisine du dos; l’anus plus éloigné delà 
tete que de la nageoire de la qu'eue, qui 
est lourchue; et tous les rayons de la 
première dorsale , ainsi que le premier 
des pectorales, de l’anale et des thora- 
cmes , sont aiguillonnés. 

Les -écailles qui recouvrent la tête 
e corps et la queue, se détachent Ikci- 
lement . 


Le rouget vit souvent de crustacées. 
il n entre que rarement dans les rivières ; 
et i! est des conuées où on le prend 
clans toutes les saisons. On le jîêche non 
seulement à la ligne , mais encore au 


' A la membrane branchiale 3 rayons 
a la première nageoire du dos 7 
a la si'conde ^ 

à chacune des pectorales i5 

à chacune des thoraeines 6 

a celle «le l’anus _ 

a celle de la queue j._ 


; L estomac est composé d’une membrane 
mince «ngt-suc ccecums sont placés auprèî 
du pylore; le foie esl d,vls.. en deux lobes, 
et la v'fsiciiJe du fit! petite. * 


des poisson s. gfi 

fijct. On ne devine pas pourqnoi un de» 
plus célèbres interijrètes d’Aristote , 
Alexandre d’Aphrorfisée , a écrit que 
ceux qui tenoient ce inulle dans la main , 
etoient à l’abri de la secousse violente 
que la raie torpille peut faii e éprouver *. 

On trouve le rouget dans |)lusicurs 
J^'^cs , dans le canal de la Manche , dans 
a Baltique près du Danemarch , dans 
la mer d’Allemagne vers la Plolfande , 
dans l’Océan atlantique auprès des côtes 
du Portugal , de l’Espagne , de la 
è rance , et particulièrement à une petite 
distance de l’embouchure de la Gironde, 
dans la Méditerranée , aux environs de 
la Sardaigne , de Malte , du Tibre et 
de l’Hclle.spont , et dans les eaux qui 
baignent les rivages des isles Molu- 
ques. 

Quoique nous ayons vu que l’empe- 
reur Tibère vendit un rouget du poids 
de deux kilogrammes, ce niulle ne ])ar- 
Vicnt ordinairement qu’à la longueur 


* Voyez VUisloirc nalurclle cl linêxaire 
des p!>tsso?is, par ig savant professeur Schuei- 
üer, p;.ge 1 1 1. 


9» HISTOIRE NATURELEE, 

(le trois décimètres. Il a la chair blan- 
che , ferme, et de très-bon goût, parti- 
culièrement lorsqu’il vit dans la partie 
de l’Océan qui reçoit les eaux réunies 
de la Garonne et de la Dordogne. 


le mülle surmulet*. 


U ES raies dorées et longitudinales 
servent à distinguer ce poisson du rou- 
get. Elles s’étendent non seulement sur 
le corps et sur la queue , mais encore 
sur la tête , où elles se marient , d’aune 


* Miilliis $urmuletns. 

Bai barin, plusieurs contrées de France. 

. Eonget barbé, ihid. 

Mulet barbé , ibid. 

Tekyr, en Turquie, 

Rothbart, en Allemagne. 

Peter niapnnclien , dans le Hohtein, 

Goldecken , ihid. 

Scliinerbutten , et bagunlken , près d'Ec- 
lern/œrde^ 

Knnig van de haarliig, en Hollande. 

Byenancqiie, et baait-mannetje , dans les 
idoli/ques liollaiidoises. 

Ikari tamar, à la Chine. 

Mullus siirmuletus. Linné , édition de 
G me lin. 

Mulet surmulet. Bonnaterre , planches de 
V Encyclopédie méthodiq lie. 

Bloch, pl, 5y. 

Trigla capke glabro , llnels utrinque qua- 


histoire naturelle 

maiiièie très-agréable à l’œil , avec le 
rouge argentin qui l’ait le Ibnd (le la cuu- 
ieur de eette jiartie. Il paroît que ces 
nuances disposées en raies ajipartienncnt 
aux écailles , et par conséquent s’éva- 
nouissent ]iar la chûte de ces lames , 
tandis que le rouge sur lequel elles 
sont dessinées., provenant de la distri- 
bution des vaisseaux sanguins près de 
la surface de ranimai , subsiste dans tout 
son éclat , lors même que le poisson est 
entièrement dépouillé de son tégument 
écailleux. Le ijiillant de l'or re.splendit 
d’ailleurs sur les nageoires ; et c’es* ainsi 
q>,ie les teintes les jilus riclics se réu- 
nissent sur le sui mulet , comme sur le 
rouo-et , mais combinées dans d’autres 


tuor liilcts, ele. Ar’câi, gen. 43 , syn. 72 . 
Mullus major. Solvian. 

Mnîlus nwijor ck HIspania missiis. Aldrov. 


b. 2 , «ï;i. I , a. 12.1. , . 

MoHuk niajornoslpr et Salviani. TVillughbj, 

. 285 , iuh.S, 1 . 

JSa/. 9^ > "• 2- 

Brwvi. Pi'c. Mafsi'. p. 71 , 77 . 88 . 

Surmulet • Aquat.p. 176. 

Slriped surmulet. Brit. Zoolog. 3 , p. 22g, 
, 2 , tab, i3. 


DES POISSONS. 


93 


pioj)o;î!ons , et disposées (Tciprès un 
dessin difjérent. 


L’ouverture de la bouche est jieiite; 
la mâchoire supérieure un peu plus 
avancée que l’infe'rieure ; et la ligne 
atérale , parallèle au dos, excepté vers 
la nageoire caudale. Les deux barbil- 
lons sont un peu plus longs à propor- 
tion que ceux du rouget *. 

Le surmulet vit non seulement dans 
la Médilenauée et dans l’Océan atlan- 
tique boréal , mais encore dans la Bal- 
ti(jue, au|)i ès des rivag^es des j^ntilles, 
et dans les eaux de la Chine. Il y varie* 
dans sa longueur deiiuis deux jusqu’à 
oinq décimètres ; et tjuoique Juvénal ait 
ocrit qu’un mulle qui jiaroit devoir être 
l’apporté à la même espèce que notre 
surmulet, a pesé trois I.ilograimnes, on 
Oe peut pas altrilmcr â un surmulet , li 


* 3 rayons à la membrane des branchies. 

7 rayons .iigi!iJlonn<''s à ia première na- 
geoire dorsale. 


9 cayons 

à la seconde. 

i5 

/■ 

à chacune des pectorales. 

0 

à chacune des thoraciues. 

7 

à celle de l’anus. 

22 

a celle de ia fjuene. 


g6 HISTOIRE NATURELLE 

à aucun autre niulle , le poids de cjua- 
rante kilogrammes , assigné par Pline à 
un poisson de la mer Ronge , cpie ce 
grand écrivain regarde comme un raulle , 
mais qu’il faut plutôt inscrire parmi ces 
silures si communs dans les eaux de 
l’Égypte , dont plusieurs deviennent 
très-grands, et qui , de même que les 
mulles , ont leur museau garni de très- 
longs barbillons. 

Le nmlle surmulet a la chair blanche, 
un peu feuilletée , ferme , très-agréable 
au goût , et , malgré l’autoriré de Galien , 
facile à digérer-, tjuand elle n’est pas 
très-grasse. jSous avons vu dans 1 article 
précédent , qu’il étoit , comme le rouget , 
pour les Romains qui vivoient sous les 
premiers empereurs , un objet de re- 
cherche et de jouissance insensées. Au.ssi 
ce jioisson avoit-il donné lieu au pro- 
verbe , Ne le mange pas qm le prend. 
Les morceaux que l’on en estimoit le 
plus , étoient la tête et le l’oie. 

11 se nourrit ordinairement de pois- 
sons très-jeunes, de cancres , et d’ani- 
maux à coquille. Galien a écrit que 
l’odeur de ce poisson étoit désagréable, 
quand il avoit mangé des cancres ; et 


DES POISSONS, 97 

suivant Pline , il rcpaucl cette mauvaise 
«deur, quand il a préféré des animaux 
coquille. An reste , comme le sur- 
mulet est vorace , il se jette souvent 
S'il' des cadavres, soit d’hommes , soit 
d’animaux. Les Grecs crormient même 
fpi’il poursuivoit et parvenoit à tuer des 
poissons dangereux ; et le regardant 
comme une sorte de chasseur utile , ils 
î’avoient consacré à Diane, 

Les surmulets vont par iroujies , sor* 
tcnt , vers le commencement du prin- 
t<>mps , des profondeurs de la mer, font 
9!ors leur jiremière ponte aujirès des 
embouchures des rivières, et, selon 
Aristote, pondent trois fois dans la même 
^'luiée, comme d’autres mulles, et de 
même que plusieurs trigles. 

On les pêche avec des filets , des 
louves’*', des nasses, et sur-tout à 
l’hamccon ; et clans plusieurs contrées, 
lorsqu’on veut pouvoir les envoyer art 
loin sans qu’ils se gâtent, on l'es fait 
fiouillir clans de feau de mer aussitôt 


* Voyez, relativement à la loui>ej l’articl® 
du pétromyzon lamproie. 

TOME V ï. 


5 


I 


98 HISTOIRE NATURELLE. 

api es cpi ils ont etc pris, on. les san- 
jiouclre de farine, et on les enioure 
d une pâte qui les garantit de tout con- 
tact de l’air. 

Nous ne rapporterons pas le conte 
adojité par Athénée, au sujet delà pré- 
tendue stérilité des surmulets lemclles, 
causée |>ar de petits vers cjui s’engen- 
drent dans leur corps lorsqu’elles ont 
produit trois fois. Nous ne réfuterons 
pas l’opinion de quelques auteurs an- 
ciens qui ont écrit que du vin dans 
lequel on avoit fait mourir des surmu»' 
Jets, rendoit incapable d’engendrer, et 
que ces animaux attachés eruds sur une 
partie du corps, guérissoient de la jau- 
nisse; et nous terminerons cet article en 
disant que ces poissons ont le canal in- 
testinal assez court , et vingt-six cæcums 
auprès du ji^ylore. 


LE MüLLE JAPONOIS'. 


Ce poisson cjn’Houttiiyn a fait con- 
«oure, rosstml)!e beanconp au rouget 
«U suruiulct; mais il en clillere par 
la petitesse des dents dont ses mâchoires 
soiil garnies, si ntême elles tien sont pas 
^‘ntièrement dénuées : et tl’aillcurs il ne 
fié; ente pas de raies longitudinales; et 
*>a Couleur est jaune , au lieu d’être 
fouge. Jl habite dans les eaux tlu Japon, 
^litisi (pic l’indicpie son nom Sj)écilicjue = , 


‘ Maüus japonieiis. 

I(l- l.jinné , édiliün de Gnielin. 

Hmatvyn, Æl- Huarl. XX, 2 , p. 334 , 

* A la ])r(‘n)Ière nageoire du doa 7 rayons, 
à la seconde o 


LE MULLE AUIIIFLAMME* *. 


Forskael a vu ce poisson dans la mer 
d’Arabie. Ajoutons à ce que nous en 
avons dit dans le tableau de son ^enre, 
que les côtés de sa tète sont tachés de 
jaune; que deux raies jaunes ou couleur 
d’or sont placées au-dessous de sa queue ; 
q[ue la meme nuance distingue ses dor- 
sales; que ses pectorales*, son anale et 


’ Mulliis aiiriflamma. 

Id. Linné, édition de Gmelin. ^ 

Forskacl, Faun, Arub.p. 3 o, n. ig, I 

Mulet ambir. Bonnaierre , planches de I 
l’ Encyclopédie méthodique. j 

* 3 rayons à la membrane des brancliies. 

7 rayons aiguillonnés à la première na- | 
geoire du dos. 

1 rayon aiguillonné et 9 rayons articulés' 

à la seconde dorsale. 

17 rayons à chaque pectorale. 

6 rayons à chaque tlioraciiie. 

2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articu- 

lés à celle de l’anus. 
iS rayons à celle de la queue. 



^'o/f2€ S. 


J*/ . J. ^ÛO. 


îJICZLEJîacranèm^ SJÎULL^l ^arôerm 






HISTOIRE NATUREL,LE. IOT 

ses thoracines sont blanchâtres; et enfin 
que les écailles dont il est revêtu , sont 
uienibraneuses dans une partie de leur 
circonférence. 

Un des dessins de Commerson, que 
nous avons fait graver, présente une 
variété de raurifiamrae. 


LE M U L L E R A y É \ 


petites dents qui garnissent les 
mâchoires de ce mulle, sont serrées les 
Unes contre les autres. Ses nageoires 
’ thuracines, et anale, sont 
biancliâtrc.s; les dorsales présentent des 
raies noires sur un fond blanc. On peut 
Toir les autres traits du rayé, dans le 
tableau de son genre. Ce poisson habite 
la raer d Arabie *. 


’ MiiIIus villalus, 

Id. Linné , édition de Gmelin. 

ForsJcael, Fuun. Arabie, p. 3 i , n. 20. 

Mu et rayé. Bonnaletre , planches de l' En- 
cyclopédie méthodique. 


. 3 rayons a la membrane des branchies. 

7 rayons aiguillonnés à la première na- 
geoire du dos. 

1 rayon aiguillonné et 9 rayons articules 
a la seconde. 



lOuràOK^ 


firZLE èan//ej .3M(n^^E fyc/û^'/eme 


I 

i 

1 




LE MULLE TACHETÉ", 


Marcgrave, Pison, Rnysch, Klein, 
et le prince Maffrice de Napsan , cité 
par Bloch , ont parlé de ce nniHe , que 
le professeur (îincliu ne regarde cjuc 
eomme une variété du surmulet. Ou 
trouve le tacheté dans la mer des An- 
tilles ; et on le pêche aussi dans les lacs 
que le Brésil renferme. Ce poisson a 
dans certaines eaux, et particunérement 
dans celles qui sont peu agitées, la chair 
tendre „ grasse et succulente. Les deux 
mâchoires sont également avancées ; 
l’ouvertui'e de l’anus est |)!acee vers^lo 
milieu de la longueur totale; une belle 
eouleur rouge répandue sur [iresque 
tout i’animat est relevée par la teinte 


* Mullus maculatus. 

Salinoiiela , en Espagne et en Portugal^ 
Piranietara , an Brésil. 

Jî/oc/;, />/. 3q8, Air- I- . . . 

Mullus surtnuletus, var. jS. hinnéj édition 
àe Qmelin. 

Elarcgr. Brasil. i8r. 

Piso. Ind. p. (jO. 


104 HISTOIRE NATURELLE. 

doree ou jaune des barbillons, ainsi que 
du bord de la nageoire caudale , et par 
trois taches noires, presque rondes et 
assez grandes, que l’on voit de chaque 
côté sur la ligne latérale *. 


* A Ta première nageoire du dos 
à la seconde 
à chaijue pectorale 
à cliaque thoraçine 
à celle de l’anus 
à celle de la queue 


8 rayons» 

lO 

iS 

6 


lo 





\ 


I 







1 








3 13ËZ1Œ J/ehnôy^/i^^^ 


P/. 3. Pa^^e 


Zb^ne P 


Le MULLE DEUX-BANDES', 

LE MÜLLE CYCLOSTOME % 

LE MÜLLE TROIS-BANDES^ 
ET le MULLE MACRONÈME". 


C’est d’après les observations manus- 
crites de Commerson , cjui m’ont été 
remises dans le temps par Buttbn , (jue 
j'ai inscrit parmi les mullcs ces quatre 
esi'tèces encore inconnues des natura- 
listes, et dont j’ai lait graver les dessins 
exécutés sous les yeux de ce célèbre 
Voyagpur, 

Le tableau des mulles présente les 
L'aits principaux de ces qualie poissons: 
disons uniquement dans cct article, que 


* Mullus bifasciatus. 

' Mullus cyclostomus. 

^ Mullus iriPasciatus. 

*' Mullus macronemus, 


106 HISTOIRE K AT (J llEELE 
Je cicnx-bancic’s a les eoaillcs de sa iiar* * 
lie siipérieni'c tachées vers lem base, 
et ses niâcboircs garnies de jx'iites 
dem,s ‘; que le cycloslonie'a sa nageuiie 
caudale non seulement Iburehuc comme 
celle de presque tous les nndles, mais 
encore tiès-grandc , et de petites dents 
a ses fieux mâcboiies*; ((ue les oper- 
cules du trois- bantles sont composés 
cbacun de deux pièces, et ses deux na- 
geoires dorsales très-rapprocbées * ; que 


. 7 layons aiguülunnf-s à la preriiière dor- 
sale du imille deux -bandes. 

1 rayon aiguillonné et 9 layons articulés 
<1 la soconcip. 

6 ou 7 rayons à celle de l’anus. 


* La dénomination 
la forme de la bouclie ; 
crrojxa- , btiuclie. 


de cj'clos/oine désigne 
KiX/.o, signifie cercle; et 


8 rayons aiguillonnés à la première dor" 
saie du ryelostoine. 

I rayon aiguillonné et 8 rayons articulés à 
la secoe.de. 

7 ou 8 rayons à celle de l’anus. 


" 7 rayons aiguillonnés à la première dor- 
sale (lu (rois banrif-s. 

ç rayons a la .scpont’p. 

6 ou 7 rayons à telle de l’anus. 


DES POISSONS. 107 

le raaoronème ' a les ihoracines heau- 
ctrip j)!u8 petites que les pectorales, et 
'me baiule longitudinale et tiès-roncéc 
sur la Uase de la seconde doisale'; et 
enfin que de jietitcs dents arment les 
niâclioires du macrom' me et du trois- 
bandes, qui l’un et l’autre ont, comme 
le cyelostome, la mâehoiie inférienre 
jdus avancée que la supérieure. 


' M-k 0/ veut dire long; et , /II, fila- 
ment , barbillon. 

* y r.^}o^s aiguillonr.és à la première dor- 
sale du macronèiiu'. 

8 ou 9 layons à la seconde. 

7 ou 8 iayuus à celle de i’anqs. 


LE MULLE BARBERIN', 

I^E MULLE ROUGEATRE', 
LE MULLE ROUGEOPt^ 

ET LE MULLE C OEDON - JA UN E -t. 


Voicr q^uatre autres espèces de mulles 
encore inconnues des naturalistes, et 

' Miillus barberinus. 

Mullus binis in mento cirris, (ænia tongitn- 
dinali nigra^, oceiloqiie caïulæ iiirlnque oigii- 
cante , etc. Comnier.-^on, manuscrits déjà cités. 

’ Mullus rùbescens. 

Surmulet. Commerson, mavuscrits déjà cités. 

. Mullus rùbescens, maculâ supra cauclæ basin 
fùfcA’ ««ali, et caudà 

iusca,lenticulatis. Id. ibid. 

^ Mullus cbryserydros. 

Mullus rubcns, clorso inter pinnam cooro- 
«inem et caud* basin (lavescente , lineïlu 
rets c.rca oculos radiatis. Commlson^Z- 

nuscrits déjà c/tés. 

+ Mullus flavo Jineafus.. 

î\lullus liueâ lalerali flavo deauratâ, caudâ 


histoire naturelle. log 
dont nous devons la description à Com- 
luerson. 

Le barberin parvient jusqu’à la lon- 
gueur de quatre ou cinq décimètres. Sa 
Jiartie supérieure est,' d’un verd foncé, 
mêlé de quelques teintes jaunes; du 
rougeâtre et du brun régnent sur la 
])ortion la plus élevée de la tête et du 
dos; une raie longitudinale et noire 
s’étend de chaque côté de l’animal , dont 
la partie inférieure est blanchâtre; une 
tache noire, presque ronde, et assez 
grande, paroît vers l’extrémité de chaque 
ligne latérale; et une couleur incarnate 
distingue les nageoires * *. 

La mâchoire supérieure extensible, et 


apicibusque pinnarum supcrioriim sublutcs- 
centibus. Commerson , manuscrits déjà cités'. 

* 3 rayons à ta membrane des brancliies. 

rj H la première nageoire du dos. 

g à la seconde (le dernier est 

beaucoup plus long que les 
autres). 

17. à chacune des pectorales. 

6 à chacune des thoiacincs. 

7 à celle de l’anus. 

i5 à celle de la queue, qui est 

très-fourchue. 


170 HISTOIRE NATURELLE 

un peu plus avancée cpic l’inférieure, est 
garnie, comme celle-ci , tle dents aigues , 
très-cüurlcs et clair-seniées; la langue 
est cartilagineuse et dure; (jnelcpies 
écailles semblables à celles du dos sont 
répandues sur les opercules , au-dessous 
de chacun doscpjeîs Commerson a vu le 
rndiment d’une cimpiième branchie; la 
ligne latérale, qui suit la courbure du 
dos, dont elle est voisine est comjiosée, 
comme celle de plusieurs rnulles, d’une 
série de p'elits traits ramifiés du coté 
i!u dos, et semblaiiles aux iviis d’une 
demi-étoile; et enfin, les écailles qui re- 
vêtent le corps et la tpieue, sont striées 
en rayons vers leur base, et finement 
dentelées à leur extrémité, de manière à 
donne)- la tncine sensation (|n’une subs- 
lince assez rude, à ceux (jui frottent 
le poisson avec la main, en la conduisant 
de la (|iîeue vers la tête. 

Le liai liei in babile la mei’ voisine des 
Molntjues, dont les bai)iians apponoient 
dans lenis barques un «land nomlire 
d’individus de cette espèce au wiisseau 
sur lequel Commerson ua\ igiioit en sen- 
tembie 768. 

Le rougeâtre J dont les principaux 


DES POISSONS. m 

caiMctères sont expoîsés (lans le tableau 
ifcnéiiqne des niulies, j)ai vicnt com- 
innnéniciit, selon (lomtnerson , à la 
longueur de tiois décimèties ou envi- 

C» 

ron. 

J! paroît que le rou^■eo^• ne présente 
pas ordinaiiement des dimensions aussi 
étendues (jue eelles du roup;eâtrc, et 
que sa lont^ueur ne dé[)a:'Se f> ucre deux 
décimèti es. On le ttuuve jiendant ]ucs- 
que tontes les saisons, mais rej^endant 
assez rarement , aupiès des rivages de 
l’Jsle fie France , où Comme)>on l’a 
olîservé en lévrier 1770. Ses couleurs 
brillantes sont indi(|uées par son nom. Il 
resplendit de l’éclat de l’or, et cle celui 
du rubis ou de l’améthyste. Li n rouge 
foncé et assez semblable à celui de la lie 
du vin jiaroît sur ])res(|ue toute sa sur- 
face. Line tache II ès-gicinde, tics-rcmar- 
f[uable, tiès-dorée, s’étend entre tes 
nageoires dorsales et celle de la queue , 
descend des deux côtés du mulle, et 
repié.'^ente une sotte desf Ile magmficpie 
placée sni la (pieue fie l’animal. Les yeux 
sont d’ailleurs entourés de rayons tlorés 
et assez longs; et des raies jaunes ou 
durées sont situées obliquement sur la 


tlZ HISTOIRE NAT HR ELLE 

seconck- dorsale et sur la ua^-eoire de 
i anus r 

La nuiclioire sujiérieure est exten- 
sible, et un peu plus longue que i’iiile- 
iieuic; les deux mâchoires sont g'ai'uies 
de dents courtes, mousses, disposées 
sur un seul rang, et séparées riine de 
i autre ; la langue est attachée à la bouche 
dans tout son contour; des dents sem- 
bla bks^ à celles d’un peigne garnissent 
le cote concave de l’arc osseux de la 
première branchie; à la jilace de ces 
dents, on voit des strie,s dans la coiica- 
vité des arcs osseux des autres trois or- 
ganes respiratoires. 

Sa chair est li’un goût agréable ; mais 
celle du cordon-jaune est sur-tout très- 
recherchée. 

Ce dernier muile paroît dans dilîé- 

q. rayons a la membrane des branchies 
du rougeor ( le quatrième est 
très-éloigné des autres). 

7 à la première nageoire dorsale- 

lo à la seconde. 

i6 à chacune des pectorales. 

” f tiioracines. 

O cl celle de l’anus. 

^ de la queue, qui est 
Irès-lourcliue. 


I 

• DES POISSONS. Îï5 

rentes saisons de l’année. Sa grandeur 
est à peu ])rës égale à celle du l ougcor. 
Sa partie supérieure est d’un hieu mêlé 
de brun, sa partie inférieure d’un blanc 
argentin; et ces nuances sont animées 
par un cordon ou raie longitudinale d’im 
jaune doré, qui règne de chaque côté 
de l’animal. 

Ajoutons que le sommet des deux na- 
geoires dorsales présente des teintes 
jaunâtres; qu’on voit quelquefois au- 
devant des 3eux une ou deux raies 
obliques jaunes ou dorées; et (lue lors- 
que les écailles ont été détachées du 
])oisson par quelque accident, les muscles 
montrent un rouge plus ou moins vif. 

Les formes du cordon-jaune ont beau- 
coup de rappoits avec celle du rou- 
geor ; mais ses dents sont beaucoup plus 
petites, et même à peine visibles*. 

* A la n)enjbrane des brancliîes du cordon- 
jaune , _ 4 rayons» 

à la première nageoire dorsale 7 
à la seconde B 

à chaque pectorale 16 

à chaque thoracine 6 

à celle <le l’anus B 

à celle de la queue, qui est 
fourchue, iS 


CENT UNIÈME GENRE. 


LES APOGONS. 

Les écalUes grandes et faciles à détacher- le 

oisales, pnint de barbillons au-dessous de 
la mâchoire inférieure. ‘^‘^^sous ae 


espèce. 
L’a pogo v 


c A R A CTÈ R : 


{Aplgon ntbZ.Z' <''' la 

J l . preiJiière uageoire dorsale. 


L’APOGON ROUGE'. 


Ce poisson vil flans les eaux qni hai- 
Snent les rochers fie Malte. Il est i cinar- 
fjnablc par sa belle conkmr rou^e. L’ou- 
Veiture de sa bonciie est grautle; son 
palais et st^s deux mâchoires sont héris- 
sés d’aspérités k On ignore pourquoi 

' Apogon nibcr. 

Re cli triglW>, li Malte. 

Aliilliis inibevbis. liiiné , édition de Gmelin. 

TVluU't, roi «les rougets. Dauhenton , Ency- 
clopédie méthodique- 

Id. Bonnaterre , planches de V Encyclopédie 
méthodique- 

Trigla capif e glabro , Iota rubens, cirris 
carens. Jrtedi, geu. 4.3 , syn. 72. 

Mullus iniberbis, sive ps mulloniai. JVil- 
lugliiiy , p, 2C6. 

Raj. P- qt. 

‘ 6 rayons à la première dorsale. 

2 ray'ons aiguillonnés et 8 rayons articu- 
lés à la seconde. 

12 rayons à chaque pectorale. 

6 rayons à (harpie ihnracine. 

2 rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés 
à la nageoiie de l’anus. 

20 rayons à celle de la queue , qui est 
échanciée. 


Il6 HI s TOI UE naturelle, 

on l’a nommé roi des mulles, des trigles 
ou des rougets*. 


iarmZZ — 


<^ENT DEUXIÈME GENRE. 


LES LONCHüRES. 


La nageoire de la queue lancéolée; celle na- 
geoire et les pectorales aussi longues , ait 
fn.oiiiSj que le quart de la longueur totale de 
animal ; la nageoire dorsale longue , et 
V’ ofondément échancrée ; deux barbillons à 
la mâchoire inférieure. 


t,ONCnt7KE Dt-iNÈME. 

di<ineniaC) 


\ 


CARACTERE. 

Le premier rayon de cliaque 
llioracine terminé par un 
iong lilaïucnt. 


LE LONG HURE DIANÈME'. 


C’est Bloch qtii a fait connoître ce 
genre de j)oissoii, auquel nous n’avons 
eu besoin c|ue d’assigner des caractères 
précis, véritablement distinctifs, et ana- 
logues à nos ]uincipcs de distribution 
méthodique. La seule espèce que l’on 
ait encore inscrite parmi ces lunchures, 
ou poissons à longue (fiie/ie, est rernar- 
([uable par la longueur du filament qui 
termine le premier rayon de chaque 
thoracine* *; et voilà p<iuiquoi nous l’a- 
vons nommée duinème, qui veut* dire 
deux fils ou deiJxfilnrnens. L’individu 
que Bloch a vu, lui avoit été envoyé de 
Surinam. Le museau étoit avancé au- 


' Lonclinrus tlianema. 

Lonchurus biubatus. Bloch ^ pj, 36 o, 


*AIa membrane branchiale 5 
à la nageoire dorsale 46 
à chacune des pectorales i5 
à chacune des thoracines 6 
à celle de l’anus g 

à celle de la queue lij 


t 


histoire naturelle. 119 
<ît‘^sus (le !a inâci'ioirc d’cn-liaut ; ia tête 
f'ojnprinide et couverte en entier de- 
caiüe.s semblaidcs à celles du dos; la 
ftiacliuii e supéi ieiirc égale à l’inférieure, 
et garnie, comme cette dernière, de 
dents petites et pointues ; l’os de chatpie 
eote des levres, assez large; la pièce 

anterieure des opercules, comme den- 
ts ee, la ligne latérale , voisine du dos; 
et piesqiie toute la surface de l’animal, 
d tme couleur brune mêlée de rougeâtre. 


CENT TROISIÈME GENRE. 

LES MAC RO P O DES. 


Les thoracines au moins de la longueur du 
corps proprement dit ; la nageoire caudale 
très-fourchue , tt à peu près aussi longue 
que le tiers de la longueur totale do l’ani- 
mal; la tète proprement dite et les oper- 
cules rerétus d’àcailles semblables à celles 
du des; U ouverture de la bouche très-petite. 

ESPÈCE. CARACTÈRES. 



Le m a c R O P 0 1) e 
V E R D-D O RE. 


^Mjicropottusÿindi-auratus,') uoiru sur cluujuc eJJïcrculc. 



^ MACROPODE Ferf-^<,re H. EAIiPE P/rrucfif 
3. CHEILOPJPtÈrE (yam/,ttre . 


To 




4 ■ '-^22 . 





» 



\ 





I 





I 





i 


LE MACROPODE VERD-DORÉ*. 


Le verd-cloré ne parvient qu’à de 
petites dimensions; il n’a ordinairement 
qu un ou deux décimètres de long : 
Jîiciis il est lres-a.2,réable à voir.; ses cou- 
eui's sont magniliques, ses mouvemens 
légers, ses évolutions variées; il anime 
pare d’une manière charmante l’eau 
limpide des lacs; et il n’est pas sur])re- 
naiit que les Cliinois, qui cultivent les 
beaux poissons comme les belles fleurs 
et qui aiment, pour ainsi dire, à faire 
leurs pièces d’eau, éclairées |iar un 
Soleil brillant, autant de parterres vi- 
Vans, mobiles, et émaillés de toutes les 
iPiances de l’iris, se plaisent à le nour- 
à le multiplier, et à raultijîlier aussi 
Son image par une peinture hdèle. 

Los petits tableaux ou peintures sur 
l'épier, exécutés à la Chine avec beau- 
coup de soin, qui représentent la Na- 
Ure avec vérité, qui ont été cédés à la 


* Macropodus viridi-auratus. 
TOMB VE 


6 


122 HISTOIRE NATURELLE. 

France par la républicjne batave, et que 
l’on conserve clans le Muséum national 
d’iiistoire naturelle, renferment l’image 
du vercl-cloré vu dans quatre jjositions, 
on plutôt dans quatre mouvemens dû- 
férens. Le nom .«pcciliqne de ce poisson 
indique l’or et le verd fondus sur sa 
surface et relevés par le rouge des na- 
geoires. Ce rouge ajoute d’autant jilus 
à la parure de l’animal , que .ses instru- 
mens de natation 'iirésentent de grandes 
dimensions, particulièrement la nageoire 
caudale et les tboracines; et la longueur 
de fcs tboiacincs, qui sont comme les 
pieds du poisson, est le trait qui nous a 
suggéré le nom générique de macro- 
podcj, lequel .signifie !on.'’ pirà. 

Au reste, le verd-doré n’a jias de 
dents, ou n’a que des dents li èsqietitcs. 
Chaque opercule n’e.st composé que 
d’une |!ièce; et sur la surlace de cette 
])ièce on voit une lacbe petite, ronde, 
très-roncce, f'ai.sai.t de loin l’eflèt d’un 
vide ou d’un trou, et iinitant l’oiilicc de ; 
l’organe de l’ouïe d’un grand nombre i 
de quadrupèdes ovipares. 


nomenclature 

CHF.ILODIP- 

ÏFUES, opiiicephales, HOLOGYM- 

NOSES, SCARES, OS T O R H 1 NQUES , 
SPARES, DIPTERODons. LUTJANS 
CENTROPüMES, BODIANS, TÆNIA- 
^’Ori'.S, SClJiNES, microptéres 
IIOLOCENTRES, i;t PERSÈQüES. 


Le§ poissons renfermés dans les clix- 
^ept frenres que nous venons de nom- 
mer, Ibrment bien i)!us de deux eeats 
^Speces, el eom|)osent i)ar leur réunion 
He tribu, a JVxainen, à la description, 
' J liistüire de laquelle nous avons dû 
'‘jq^orier une attention toute particu- 
jeie En effet, les caractères i^énéraux 
i f»’ lesquels on pourroit rbercher à la 
^istinguer, se raj)prociieut beaucoup de 
des tribus ou des genres voisins. 
^ l)ius, les espèces qu’elle comprend, 
e sont séparées l’une de l’autre que par 
prononcés, de manière 
H e depuis le genre qui pVécéderoit 


]S4 HISTOIRE NATURELLE 

cette grande et nombreuse tribu en la 
touchant immécliatcnient dans l’ordre le 
plus naturel , jusqu’à celui qui la suivroit 
dans ce même ordre en lui étant aussi , 
immédiatement contigu, on peut aller 
d’espèce en espèce en ne parcourant 
que des nuances Irès-rapprochées. Et 
comment ne s’avanceroit-on pas ainsi , 
en ne rencontrant que des différences 
très -peu sensibles, puisque les deux 
extrêmes de cette série se ressemblent 
beaucoup, sont placés, par conséquent, 
à une petite élévation l’iin au-dessus de 
l’autre, et cependant communiquent 
ensenible, si je puis emplo3’er cette 
expression, par plus de deux cents de- 
g-tcs? 

Les divisions que l’on jieut former i 
dans celte longue série, ne peuvent 
donc être déterminées qu’après beau' 
coup de soins, de recherriies et de coni- ; 
paraisons; et voilà pourquoi presque < 
tous les naturalistes., même les plus ' 
habiles, u’ajant pas eu à leur disposé 
tion assez de temjis, ou des collections I 
assez nombreuses, ont établi pour cett^ , 
tribu , des genres caractérisés d’iiu^î 
manière si foibie, si vague, si peu couS' 


DES fOiSSONS. 125 

^'Tîite , on si erronée, qne, malgré des 
^dôrts pénibles et une patience soute- 
il élüit t[uel(jue!bis irnpossihle, en 
'i'ioptant leur méthode distributive, 
d’iiisciire un individu de cette tribu , 
l’on avoit sous les veux, dans mi 
genre plutôt cjue dans un autre , de le 
^'‘■ipporter à sa véritable espèce, ou, ce 
hDi est la même chose, d’en reconnoître 
la nature. 

Bloch avoit senti une partie des diffî- 
cultés cjue je viens d’exposer; il a pro- 
posé, en conséquence, pour les espèces 
de cette grande famille, plusieurs nou- 
veaux genres, dont j’ai adopté quelques 
lins : mais son travail à l’égard de ces 
Animaux m’a paru d’autant plus insuffi- 
sant, qu’il n’a pas traité de tontes les 
l'spèces (le cette tribu connues de son 
l^mps; qu’il n’avoit pas à classer les 
Espèces dont je vais publier, le ])remier, 
description; que les caractères géné- 
riques qu’il a choisis, ne sont pas tous 
aussi importans (JTi’ils doivent l’être pour 
P'oduire de bonnes associations géné- 
riques; et enfin, qu’ayant composé plu- 
sieurs genres pour la tribu qui nous 
irecupc, long' temps après avoir formé 


ïsG HISTOIRE naturelle 

pour cette même famille un assez Prand 
nombre d’autres genres, sans pièvoir, 
en quelque sorte, le besoin d’un sui)- 
plemcnt de groujipes, il avoit déjà placé 
dans ses anciens genres, des espèces 
qu H clevoit rapporter aux nouveaux 
genres qu’il vouloit fbndcr. 

Profitant ifonc des tivivaux de mes 
prédécesseurs, de l’avantagé de iiou- 
voir examiner d’immenses collections 
des observations nombi-euses que plu- 
sieurs naturalistes ont bien voulu* me 
communiquer, et de l’expérience ([ue 
i ai acquise ^lar jdusieurs années d’étude 
et pat les ditrèrens cours que j’ai donnés, 
j ai considéré dans leur ensemble toutes 
les espèces de la tribu que nous avons 
cans ce moment sous les yeux; je l’ai 
distnbuee en nouveaux grouppes ; et 
recevant certains genres de Linné et de 
Bloch, modifiant les autres ou les reje- 
îant, y ajoutant de nouveaux genres, 
dont quelques uns avoient été indiqués 
par moi dans mes cours et adoptés par 
mon savant ami et confrère le citoyen 
Cuvier dans ses Elémcns dliisioire na- 
lurelle, donnant enfin à toutes ces sec- 
tions des caractères précis, constans et 


DES POISSONS. 127 

flislincts, j’ai terminé l’arrangement mé- 
tliorlique dont du va voir le i-ésultat. 

J’ai employé et circonscrit d’une ma- 
niéré novivelfe et rigoureuse les genres 
labres, des scares , des s|nircs, des 
'ntjans, des bodians, des liolocentres , 
des persèques. J’ai introduit parmi . 
associations particulières le genre 
ophicéphales , proposé récemment 
par Bloch. Séparant dans cliaque réu- 
nion les poissons à deux nageoires dor- 
sales, de ceux qui n’en offrent qu’une, 
j’ai fait naître le genre des cheilodiptères 
dans le voisinage des labres, celui des 
diptérodons auprès desspares, celui des 
nentropomes à la suite des lutjans, celui 
des véritables sciènes, que l’on a eu jns- 
fju’ici tant de peine à reconnoître, à une 
petite distance des bodians. J’ai placé 
t'utre ces sciènes et les bodians, le nou- 
veau genre des tœniaaofes , cpii forme 
pn passage naturel des unes aux autres ; 
j’ai inscrit le nouveau grouppe des chei- 
hues entre les labres et les cheilddip- 
tères, celui des hologymnoses entre les 
t)[)hiccpliales et les scares , celui des 
<>siorJiiriques entre les scares et les 
sparcs, celui des microplères entre les 


aaS HISTOIRE KATURE1,LE. 

sciènes et les holocentres; et j’ai distri- 
bué parmi les labres, jwrnii les lutjaiis, 
OH parmi les holocentres, les espèces 
appliquées par Bloch à ses genres des 
johnius, des antJiias, des épinéjjlièleSj, 
et des gymnocéphales y qui m’ont paru 
caractéiisés par des traits spécifiques 
plutôt que par des caractères génériques, 
et que, par conséquent , je n’ai pas cru 
devoir admettre sur mon tableau géné- 
ral des poissons. 

Toutes ces opérations ont produit les 
dix-sept genres des labres, des chei- 
Unes, des cheilodiptères, des ophicé- 
phales, des hologymiiQses, des scares, 
des oslorhiiHiucs , des sparcs, des 
diptérodons , des luljans, des centro- 
pomes, des bodians, des lænianoles, 
des sciènes, des microplères, des holo- 
centres, et des persècjues , dont nous 
allons tâcher de présenter les formes et 
les habitudes. 


CENT QUATRIÈME GENRE. 


LES LABRES. 

La lèvre sivpêrieure extensidle ; point de dents 
incisives ni molaires ; les opercules des 
^eanchiesj dénués de piquans et de dente- 
lure ; une seule nageoire dorsale; cette na- 
geoire du dos très-séparée de celle de la 
queue , ou irès-éloignée de la nuque , ou 
composée de rayons terminés par un fila- 
ment. 


PREMIER SOUS-GENRE. 

L« nageoire de la queue, fourchue, ou en 
croissant. 


B s Pi CE s. 


CARACTÈRES. 


ï" Le labre hépate. 
{JPahriis hcpaiiis.') 


Dix aiguillcvis et onze rayons 
articulés à la nageoire du 
di^; la mâchoire inférieure ' 
plus arancée que la supé- 
rieure; uue tache noiie 
vers le milieu de la lon- 
gueur de la nageoire dor- 
sale; des bandes transvtre 
sales noires. 

6 * 


l5o HISTOIRE 

ESPÈCES. 


a. Le labre operculé. 
{Labrus operculatus,') 


3. Le labre abrite. 
(Labrus aurUus,') 


15. Le labre faucheur 

{Labrus Jalcatiis,) 


5. Le labre ôtène. 
{Labrus oyena.') 


6 . Le labre sagittaire. 
{JLabrus jaeutalrix.') 


N A T U R E L LE | 

CARACTERES. j 

'Treize aiguillons el .scpl 
rayons arlicnlés à la na- 
geoire du dos; une lâche 
sur chaque opercule , et 
neuf ou dix bandes trans- 
versales brunes. 

{ Chaque opercule prolongé i 
par une membrane alou- 
gée, arrondie à son extré- 
uiitéet noir lire. 

L Sept aiguillons îi la nageoire ^ 
I dorsale ; les premiers 
I rayons aritculcs de celle 
< nageoire, el de celle de 
I l’anus, prolonges de ma- | 
I niére à leur donner la 
forme d’une faux. j 

{ Neuf aiguillons el dix rayons ' 
arlicuics la nageoire du | 
dos ; les deux lobes de la | 
nageoire caudale , lancéo- | 
lés ; les deux màclioires j 
égales; la couleur argeu- 
léc. 

jLa nageoire du dos éloignée 
I de la nuque; les ihora- 
I cincs céumesl’uncàraulre 
< par une membrane; la 
J mâcliüire inférieure plus 
f avancée que la supérieure; 
cinq bandes Irunsver.eales- 


y. Le labre cAPPAi 

{Lalnts cappa.) 


( Onze aiguillons et douze 
rayons articulés à la na- 
geoire du dos; un double 
rang d’écailles sur les côtés 
de la tête. 


DES 

ESP t C E s. 


roissoiss.' 1^1 

CARACTÈRES. 


8- Le labre lépisme. 
(,Labrus lepisma.') 


g. Le labre UKiMActrtÊ. 
{Labrus Wiimaciilatus 


jD. Le labre bohah. 
(^Labrus bohar-') 


II. r.F, LABRE BOSSIT. 
{Labras gibbus.') 


Le labre kolr. 

(Labnis niger.) 


[ Dix iiiguiiluns et aeuf rayons 
' arlicule's à la nageoire du 
dos; une piàcc ou feuille 
écailleuse , île clia<iur cûlé 
du sillon longitudinal, 
daus lequel cette nageoire 
peut Êu-e couchée. 

r Onze aiguillons ci dix rayons 
I articulés il la nageoire dti 
dos; uuc tache brune suc 
. cliaquc,côté de l’animal. - 

fDix aiguillons et quinze 
rayons ariicnlts li fa na- 
geoire dorsale; les lliora- 
ci nés réunies 1 ’u ne A l’ain re 
par une membrane ; deux 
dents de la mâchoire supé- 
rieure assez longues pour 
dépasser, rinfcncure; la 
couleur rougeâtre avec des 
raies et des taches irrégu- 
lières blaucUâtres. 

Le dos élevé en hosse;'les 
écailles rouges â leur base , 
et blanches à leur sommet; 
deux dents de la mâchoire 
■supérieure une fois plus 
longues tpie les autres. 

, Dix rayons aiguillonnés et 
puiut lie rayons articulés 
a la nageoire du dos ; les 
peclüralcs falciformes, et 
plus longues que les tlio- 
raciucs ; la pièce anté- 
rieure du chaque opercule' 
prolondéiaeui échaacrée. 


! 


î3a HISTOIRE NATURELLE 

ESPÈCES. CARACTÈRES. 


i3* Le labre argenté. 
iJLahms ar^reniatu^,') 


14, Le labre nébuleux. 
{JLahi'us nchuîosus*') 


( Dix rayons aiguillonnes et 
quatorze rayons articulés 
à la nageoire dorsale ; la 
lèvre inferieu re pl us longue 

( que la supérieure, Japirce 
postérieure de thatpte 
opercule anguleuse du coté 
de la queue. 

I Dix rayons aiguillonnés et 
dix rayons articulés à 
la nageoire dorsale; trots 
rayons aiguillonnés et sept 
rayons ariiciilcs à celle de 
l’anus ; les rayons des na- 
geoires terminés par des 
nlamcDs. 


35. Le labre grtsatre. 

{JLahrus çinerascens») 


Onze rayons aiguillonnés et 
douze rayons articulés à la 
nageoire du dos; crtte na- 
geoire et celle de l^mus, 
prolongées et anguleuses 
vers la candatc; une seule 
rangée de dents très-me- 
nues. 


3I&. Le labre armé. 
{JLabriis armatus.') 


J7^ 


Le labre chapelet. 
(Labrus catenula^) 


üu aiguillon couché borizon- 
taieinent vers la tête, au- 
devant de la nageoire du 
dos;!uiiguclaiéraledrüiie; 

■ la couleur argentée. 

Onze rayons aiguillonnés et 
treize rayons articulés à 
la nageoire du dos; la 
tn clioive inférieure plus 
avancée que la supérieure ; 
huit séries de ruches uès- 
petjies, rondes et égales, 
sirr chaque cote de l’uui- 
inal ; deux bandes franS- 
versalcs sur la lc,c ou la 
nuque ; le dos élevé. 


DES POISSONS. i53 


ESPÈCES. caractères. 

i Ncuf rayons aiguillonn<;s et 
dix rayons articulés à la 
nageoire dorsale ; le inu- 
MUSEAU. A trbs-avancé ; diaque 

(Lairus lovgirostris .) j opercule composé (le deux 

I pièces dénuées d écailles 
V seiiiblubles i telles du dos. 


ïg. Le labre thunberg. 
ÇLaàrus Xhunàerg.^ 


Douze rayons aiguillonucs et 
onze rayons arlitulés à la 
nageoire dorsale; tous ces 
rayons plus bauls que la 
nieiubraiie; la inâclioire 
inférieure un jieu plus 
avancée que la supérieure ; 
la courbure du dos, et 
celle de la partie Inl'érieure 
de l'aiiiinal, diiniuuaut à 
la i D de la nageoire dor- 
Si^le cl de celle de l'anus. 


2o. Le labre GRlSON. 
(^Labrus griseus.') 


I Onze rayons aiguillonnés et 
douze rayons ariicûlés à 
la nageoire du dos; celle 
de la queue eu croissant 
tres-peu écbaucré ; deux 
grandes dents à chaque 
juàthüire ; la couleur gri- 
sâtre. 


2ï. Le labre croissant.. 
(^Labrus lunaris-) 


2a, Le labre eauve. 

{Lahrus riifus.') 


'Huit rayons aiguillonnés et 
quinze rayons arlitulés à 
la nageoire du dos; telle 
de la queue en croissant; 
nue teinte violette sur plu- 
sieurs parties de l’animal. 

"S'iugl-irois rayons à la na- 
geoire du nos; douze à 
cille de l’anus ; telle de la 
qncue eu troi.ïsani; loot 
le pidsson d’uuc touleiu; 
fauvp ou jaune. 


i3/ 


f histoire JVATURELLE 

JSSPÈCES. 

cakagacter.es. 


^ /"SIÎRE CETLAN. 
{Labrus xeylanicus.) 


24. Le lABRE DEUX- 
bandes. 

{Labrus iifasciatus.) 


s 5 . Le r,ABRE mêla. 

G A s T R E. 

{Lalrus metagaster.') 


26 »Le LABRE MAL APTÈRE. 
[Lairus nmlapterus.) 


/Neuf payons aiguillonnés et 
ifL'ize rajTons arijful^s à la 
jidgcoiif d<H’saIc; ceHc tic 
ia qué-uc CD croissaiif ,• Ja 
couleur gfuérale de l’ani- 
njal vont par-dessus, et 
d un i)ourpre blanchiilre 
par-efessous; des raies 
pourpres sur chaque oper- 
cule, 

/Neuf rayons aiguillonnés et 
doure rayons arlituiés k 
ia dorsale; trois ra^yons 
aiguillonnés et onze rayons 
ariicult's a celle de l anus; 
la caudale en croi.ssant; 
deux bandes brunes et 
transversales sur Je corps 
propreiiifut dit. 

Quinze rayons aigniUonnés 
et dix rayons arlirulcs ii 
Ja nageoire du dos ; les 
llioraoincs aloneées ; la 
pitee aiuérieure de l’oper- 
cule seule garnie d’éeailles 
scmlilubics a celles du dos- 

I Vingt rayons articules et 
I point de rayons aignillon- 
ucs ;'i la nageoire dorsale ; 
douze rayons articulés il 
telle de l’anus; la ifte 
dénuée d écailles sciulila.- 
bJes il celles du dos. 


DES poissorrs. 


i 35 


ESPÈCES. 


Le labre a demi 

ROUGE. 

[Xiuhrus semirubert') 


J. Le labre 

TÉ T R ACANTHE. 
{^Lahriis tetracranthus.^') 


C AR ACTERES. 

Douze rayons aiguillonnés et 
onze calons arliculés Zi la 
Dugeoire fin das; le sixiè- 
me rayon articulé de la 
dorsale , beaucoup plus 
loug que les autres; la 
base de la partie posté- 
rieure de la dorsale, gar- 
nie d’écailles ; quatre dents 
plus grandes que les autres 
a k mâchoire supérieure; 
la partie antérieure de 
ranimai , rouge , et la 
postérieure jaune. 

Quatre rayons aiguillonnés 
et vingt-un rayons articu- 
lés à la nageoire dorsale; 
la lèvre supérieure krge^ 
épaisse cl plisséc ; dix- 
huit rayons arliculés à 
celle de l’anus ; ces der- 
niers rayons , et les rayons 
articulés de la <Iürsale, 
termines par des filainens ; 
Uois rangées longitudi- 
nales de points nuirs sur 
la dorsale; une rangée de 
points semblables sur là- 
partie postérieure de la 
nageoire de l’aiuisj la cau- 
dale eu croissant. 


49. Le ladre demi- 
disque. 

{Lalrus semidiscus,') 


V’ingt-un rayons h la na- 
geoire dorsale; celte na- 
geoire festonnée , ainsi que 
îelle de l’anus: la tête et 
les opercules dénués dV- 
calUcs semblables 4 celles 


l36 HISTOIRE NATURE ETE 


29. 


ESPECES. 


Le labre demi-' 

DISQUE. 

{^LairiiS semidiscus») 


3o. Le labre cerclé. 
(Labnts doliatus») 


3x, Le labre hérissé. 
ÇLabrus hirsutus»^ 


3si> Le labre eourche. 
{Lahms Jurca^') 


CARACTÈRES. 

(lu dos ; la seconde pièce 
de chaque opej:culc , an- 
guleuse j dix-neuf bandes 
transversales de cluiqi:e 
côté de l’animal ; une fadie 
d’une nuance iris-ciairc, 
et en forme ni deinî- 
^dis(]iic, à rextrimiié de 
Ja nageoire caudale , qui 
est en croissant. 

Neuf rayons aiguillonnés ec 
treize rayon'- ar:icuîés i\ 
la nageoire d dos fia tête 
elles opercLi' dénués d’é- 
caillcs scuîb'abics à celles 
du dos ; la s^ect-ndc pièce 
de chaque uj-ficiile, an- 
guleuse; la tc'udale en 
Croissant; \iiigt-irois ban- 
des transvt rsajes de cha- 
que côté de i’aUxjiial. 

xOnze rayons aiguillonnés ot 
douze rayons articulés àJa 
dorsale; la iiagt-oVe en 
croissaDt;sixgrandcsdcnts 
à la mâchoire supérieure; 
la Jjgue iaierale hérissée 
de petits piqi.ans; douze 
raies JcngiiudiuaUs de 
chaque côté du polssou; 
quatre autres raies lougi- 
ludinales sur la ntufue ; le 
dos parsemé de points. 

rNeiif rayons aigiiillunnéa et 
I dix rayons articulés h. la 
, nageoire du dus; Je der- 
1, nier rayon de ia dorsale e* 


DES POISSONS. 


xZ'J 


I S P £ C E S. 


Le labre rouRCHE. 
( XjLthrus Jurca-') 


CARjCCTXRÏS. 

lctlerniecraj?oii(îc l’anale, 
irl's-longs; les deux lobes 
de Ja caudale pointus et 
uès-prolong^s;3a màclioire 
iuféneiire piusa\ anccc que 
la supérieure; de tées- 
pefiics dents à chaque luâ- 
ciiüire. 


3'3. Le LABRE SlX-BANDES. 
{habrus sexj'ui'ciutus.') 


I Treize rayons aiguillonnés 
et dix rayons ar iculés i» la 
doi-salc ; le niuseau avancé; 
ronverture de la bouche 
Irès-peiite ; la maeboue 
inlévieure plus longue que 
la snpépîcure ; six bandes 
transv^'rsales; la caudale 
fourchue. 


34. Le LABRE 
MACROGASTÈRE. 
{^Lahnis macrog.asîer»') 


i Treize rayonsaiguillonnéset 
quinze rayons articulés à • 
la dorsale; le ventre très- 
gros; des écailles sembla- 
bles It celles du dos J suc 
la tête et les opercules; la 
caudale eu croissant; six 
bandes transversales. 


35. Le labre 
riL am enteux. 
{Labi’its JiiamerUosus,) 


I Quicze l’ayons aiguillonnés 
cl garnis cliacuu d’un fila- 
nicul, CL neuf rayons ar- 
ticulés , à lu dorsale ; l’ou- 
verture de lu bouche, en 
foriue de deini-tercle ver- 
tical; quatre ou cinq ban- 
des trausYcrsulcs sur le 
dos. 


i38 


histoire naturelle 


lapÉcjis. 


I 


36. Lk labre akgitledx.^ 
angulosus.') 


37 . Le -labrk hpit-raies./ 
\:-Labrus ocio-pittatus.) 


caractères. 

Douze rayoDs aiguilloiinifs et 
Beu. rayons aiTi<u]<?s h la 
oorsalc; les ravous arii- 
cuksdfteKc dorsale bean- 
eou|-) plus longs que les 
ajguilJonm^ de celte inC'nio 
nageoire,- les lèvres larges 
et épaisses ; des lignes et 
de.s poinis représtnianl un 
reseau sur la pireuiière 
pièce de l’opercule; la sc- 
tonde pil.,e ecl.aiicréc et 

angii cu.sej-eiijqousixraD- 

gCes loDguudinalcs de pe- 
ins poiii, s de cliaque cCul 
ae]’aiiinia(. 

< rayons aiguillonnés et 
f onze rayons ariiculcs .Ma 
dorsale; irois r.iyons ai- 
guillonnés et sept ravons 

f|■'■«dés à la nifge^ne 

1 anus; la caudale en erois- 
sani; les dems de la mî- 
«lone supérieure bcau- 
coup pins longues que 
celles de 1 mrencure; J- 
poslérirure de l’o 


38. Le LABRE moucheté. 
i^Lairus punctu/ti/us,') 


. ' ■lyicric 

pièce poslérirure «e l'o- 
perculc , aueulcusc; la lêie 

etlesüpcreulesdéuué.sdé- 

caiHes seuiblables à celles 
uu cJüs, quatre raies un 
PfB -Cliques, de cblq™ 
Cole du jioissou. * 

Treize rayons aiguillonnés ’i 
a dorsale, qui est très- 
Jongue^ cette dorsale, l'a. 
nale et les thoracincs, 
pointues; la caudale eu 


DES 

ESPÈCES. 


I, 


POISSONS. 


iJg 


38 , Le -LABnE moucheté, 

(^fjoh-rus punctulolus-') 


40' Le labre lisse. 
{Jjaèrus Icepù'-'} 


3 g. Le labre 

C O M M E R s O N N I E N. 
[^Labrus Cornmersonnii.) 


CARACTÈRES. 

croissant J la mâchoire iu- 
léricure plus avancée tjue 
la supérieure ; l'ouvcriure 
delà houelic, trhS'J^raiule J 
cinq ou six (-raiulcs dénis 
â la mâchoire d’en - bas , 
et deux dcni.5 ég.ilcment 
grandes à celle d’cn-liaui; 
tonto la surface du poisson 
parsemée de petites taches 
ruades. 

/Neuf rayons aiguillonnés et 
seize rayons ariiciilés à la 
nageoire du dos ; les dents 
des tiens mâchoirt's pre.s- 
que égales 5 un rayon ai- 
guillonné et tlix - sept 
rayons anîeiilés à la lui- 
geoire de l’anus ; le dos et 
unegrandepanie des côtés 
du poisson, parsemés tic 
taches égales, rondes et 
petites. 

'Quinze rayons aiguillonnés 
et treize rayons articulés à 
la dorsale; les rayons ar- 
ticulés de cette nageoire, 
iilus longs que les aiguil- 
lonnés; la mâchoire infé- 
rieure un peu plus avaucéc 
qnelasupérieure;les dents 
grandes , recourbées et 
égales; la ligne latérale 
pn'csque tlruite ; la caudale 
,un peu cil croi.'saiit; les 
écailles Irès-dilTicilcnient 
visibles; cinq graiiiles ta- 
ches ou hautics trausver- 
salts. 


l/fO HISTOIRE NATURELLE 


i S PilCü s. 


41 • Le labre 

M A C R O P T jk R E. 
{^Xjahrus inacropierus») 


C AR ACT È R E S* 

I Tingt-Iiuit rayons à la dor- 
sale; vingt-un à Tanale; 
presque tous les rayons de 
ces deux nageoires, longs, 
et garnis de filatiiens; la 
caudale en croissant; une 
liiciie noire sur l’angle pos- 
térieur des opercLiîes, qui 
sont couvcris , ainsi que la 
tête, d’écailies semblables 
celles du dos. 


-42. Le L A B R E 
QUI N2 E- JK P I N E s. 
(2/aâ?'us (juindecim^aculea^ 
tus.'j 


Quinze rayons aiguillonné* 
et ncuT rayous articulés à 
la nageoire_ dorsale; (rois 
rayons aiguilionncs et neuf 
rayous ar’iciilés a crllc de 
l’anus ; la mâchoire supé- 
rieure pins avancée que 
l’iniérieure; les deu 15 pe- 
tites et égales; l’opercidc 
anguleux ; six bandes iraiis- 
versules sur le dos et U 
' nuque. 


43. L E LABRE 
MACROCÉPHALE- 
{JLahrus rnacrocephaîus^') 


Onze rayons aiguillonnés et 
neuf rayons articulés à 1 a 
dorsale; trois rayons ai- 
gujllouues et neuf rayons 
articulés è\ l’anale; la tetc 
grosse; lu n ique et renfre- 
deuxdcsyeiix , llTs-éle^és : 
la niAchüireirilérîeure plus 
avancée que la supérieure; 
les dwi is crocliues, égales , 
et très-séparées l’une de 
lau.re; la nageoire de Ja 
q t a’ r.c di V iséc ■ n deu s lobes 
un peu arrondis; Içÿpeo 
iqiales ayoju luioruiC d'^UB 
Iraplze. 


ESPÈCE S. 


Le eabre 

P L U M I É R I E N. 
(Jl,abrus Plumitris.') 


i4i 

C ARACTÈRE S, 

Dix rayons aiguillonnes et 
onze rayons articulés à la 
dorsale; «n rayon aiguil- 
Jouné et neuf rayons arti- 
culés la nageoire de l'a- 
inis'; (les rares bleues sur la 
tCie; le corps argemé et 
parsemé de taches bleues 
et (le taches couleur d’or; 
les nageoires dorées ; ime 
bande transversale etcourr- 
'>■ bée sur la caudale. 


DES POîSS ONS 


Le labre goüan. 
Goua/ft/.) 


i Huit rayons aiguillonnés et 
onze rayons ariiculés à la 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnes cl. treize rayons 
ai'ticulés ù la nageoire de 
l’anus ; chac|uc opercule 
coii)pf>sé de [rois pièces 
dénuées d’écailles sem- 
I biablesà celles du dos, et 
tcnuiiie par uue prolon- 
' galion large et arrondie; 
Ja ligue lotéi*üIc Insensible; 
un apirendicepoîiiiü enire 
^ les inoracines; Ja caudale 
eu crobsaut. 




46. Le labre 

ENTJ É A C A N T H E. 
ÇjLal/rus ^n/tea£!<si:^/ius.) 


^Ncüf rayons aiguillonnés ce 
dix r.iyous articulés à Ja 
dorsale; Ja ligue latérale 
interrompue; six bandes 
iransversalcs; deux autres 
bandes transversales sur U 
caiidalc, tpii est en crois- 
sant ; deux ou quaire dénis 
grandes, fortes etcroclnies, 
k l'extrémité de chaque 
lukhoire ; les écaüics 
grandes. 


NATU R ELLE 


143 HISTOIRE 


ESPÈCES. 


CARACTÈRES. 


Douze rayous aiguillonnés et 
ouze rayons articulés à la 
nageoire du dos ; trois 
rayons aiguillonnés ' et 
douze rayons articulés à 
telle de l’anus; les dents 



47. I, E labre 
nonoES-RAiES. 
(Ltién/s nibro lineatus-^ 


la niéchoirc supérieure un 

peu plus avancée tiue l’in- 

* . 


lérieure ; onze ou douze 
raies rouges et longitudi- 
nales de chaque côté du 
J poisson ; une tache oeilléc 
ù l’origine de la dorsale; 
uneantre tache irés-graude 
à la hase de la caudale qui 
. est un peu en croissant. 

Dix rayons aiguillonnés et 
quinze rayons articulés à 
la dorsale; trois rayons ai- 
guillonnés et neuf rayons 
artieulésà l’anale; la lèvre 
inférieure plus courte que 


la supérieure; lesdentsto- 


48 . Le labre kasmira. 
Ç^Labrus kasmira ') 



sept raiespetites et bleues 
sur chaque ci'.té de la tête ; 
quatre raies plus grandes 
Cl bleues, lelong de chaque 



Coté du corps. 


DES POISSONS. 143 

SECOND SOUS-GE-NRE. 


nageoire de la queue rectiligne, ou arron~ 
die^ ou lancéolée^ 


ESPÈCES. 


49. Le LABTIE PAON. 
{habrus pavo,) 


CAR AC TÈ R ES. 

I Quiuzc i-ajons aignillüniu's 
el (lix-sept ixtyoïis ai-Ucu- 
Ics à la cîüisale; le cor| s 
Cf la (pieue d’uu vcrd mêlé 
de jaune, fl parsemé, ainsi 
ejuc les opercules et la na- 
^;et»uv f-audüle, de taclies 
rouges CM de taches bleues; 
une grande tac-lie brune 
auprès de chaque pecto- 
rale , CL nlîe tache presque 
semblable de ebaque coté 
de la queue. 


^o. I-Ç lAiîre bordé. 
{X.ahrus ) 


Si. Le lathie rouillé 

{^hcihvtts Jtrrii^tneus-) 


'Deux rayons aiguillonnés et 
^iijgi-deuxrayünsarticulés 
à la nageoire du dos; la 
A touJcurgéncralc bruue; la 
dorsale ci l’aiiale bordée® 
de roux. 

i Dcux rayons aiguillonnés et 
viogi.-six rayons articulés à 
U nageoire du dos; trois 
aiguillons t'i cjuarorze 
rayons articulés à telle de 
l’anus ; le corps et la queue 
couleur de rouille ci sans 
tache. 


l44 HISTOIRE 
espèces. 


Si. Le labre ceillk. 
{Labrus ocellaris.') 


53. Le labre mélops. 
(Labrus mclops.') 


Ï 4 . Le labre ntl. 
{Labrus nilotious.) 


55. Le labre louche. 

{Labrus luscus.{) 


NATURELLE 

CARACACTÈRfs. 

'Quatorze rayons aiguillon- 
nes et dix rayons arlicuK's 
à la dorsale ; trois rayons 
aiguillonnés et dix rayons 
ar ti culés 1< l’anale ; les deu IS 
égales; les riiyons de la na- 
geoire du dos, terminés 
parunfilamEni; une tatlic 
bordée, auprès de la na-' 
, geoirc caudale. 

Seize rayons aiguillonnés et 
neuf rayons articulés .5 la 
nageoire du dos; les oper- 
cules ciliés; l’aualc pana- 
, citée de differentes cou- 
leurs; un ccoissam brun 
derrière les yeux; desfila- 
niens aux rayons de la 
, nageoire’ du dos. 

I Dix-sept rayons aiguillonnés 
et treize rayons articulés à 
la dorsale; les dents très- 
petites et écbaiicrées; la 
couleur générale Mancbâ- 
tre; la dorsale, l’an.nlc et 
la caudale, nuageuses. 

I Dix-liuit rayons aiguillonnés 
et treize layoïis articulés ü 
la dorsale; trois rayons 
aiguillonnés elonze rayons 
articulés l’anale ; le des- 
sus du l’oeil, noir; toutes 
les nageoires jaunes ou do- 
rées. 


I 


DES POISSONS. 145 

Espèces. c a r a c t ê u e s. 

i Dix-sept rayons aiguillon- 
uifset ireixf rayons anicu- 
Ics à la nagcoiro du dus; 
«rois aiguillons et neuf 
rayons ardcul^s i telle de 

l’anirs; leturi'suliupieuo 

rouges Cl couver s de grau» 
des écailles; trois grautUs 
taches. 


%• Ek cabre cekdré. 

(Xaèrus cinereus.') 


Et: CABRE CO R NUBIE 
{^Z^iihrus vunnijilus,') 


Le cabre mécé. 
{^Lahrus mixtiu*') 

tome VI. 


-Q'jaiorze rayons aignülon- 
nés et onze rayons ariicuj 
iés Jl la dorsale; trois 
rayons aiguillonnés et dix 
rayons ariicuhs à la na- 
geoire de l'anus; l’ouver- 
* turc de la honelie étroite ; 
les dénis peiiies; celles de 
devant pins longues; des 
raies bleues sur les côtés 
de la létc; ntic t^clie noire 
\ .aupe.s de la caudale. 

I Seize rayons aiguillonnés et 
neuf rayons ariieulés à 1 » 
nageoire ilii dos ; trois 
rayons aiguillonnés ci huit 
rayuns articulés à celle de 
Panus; le lunseau en fonne 
de buuloir; les premiers 
rayons de la dorsale la- 
chtlés de noir; une laclie 
noire sur la queue, dont 
la nageoire est rectiligne. 

La partie inférieure de rani- 
mai, jaune; la superieura 
bleue , avec des nuances 
bniticson jaunes; les dents 
aiiiciieurrs plus grandes 
, que les autres. 

7 


6o. Le labre jadnatre.^ 
(^Lainisfulfiis-) 


l/j6 HISTOIRE NATURELLE 

espèces. caractères. 

'■ L*uuverlurc de la boiiclie 
large trois ou quaire 
gro-sses di'uls à l’eslréiuiie 
de la mâdiuire supérieure; 
de petites deuis au palais ; 
la niâtlioirc iufcricure plus 
avancée que la supérieure, 
et garuic d’une double 
rangée de petites dénis; 
un Ibrt aiguillon & la cau- 
dale ; les écailles minces , 
la couleur fauve ou orau.- 
gée. 

fDix rayons aiguillonnés cl 
' garnis d’un iilaïueni, et 
quinze rayons articules à 
la dorsale ; la caudale rce. 
tiligue; l’ouverture de la 
bourbe médtot re; les ileiiis 
graudes Cl recourbées; les 
niûtiioirt'ü cg^uleuicutilviiii’' 
fées; IcséiaillcS graudes; 
la cuiiU’iir géia'-rale_ d’uu 
bleu tiraui sur le uoir. 


6i. Le barre merle. 

menda^') 


62. Le labre p.iNE. 

(^ fia/irus ro;ic.') 


Scise rayons aiguillonnés et 
iicid rayons ariiculés à I_a 
nageuiic du dos; irtûs 
rayous aiguillonnés CJ six 
rayons arucnlés A celle (le 
l’au 's; la caudale rreti- 
lign;; la nageoire du dts 
s'é'cDilaiu depuis la nuqi.c 
jus(|u’à une pelile dislaurc 
de la caudale; les rayons 
d(i celle nageoire garii;« 
d iui ou deux filatiicns; la 
partie supérieure du pois- 


DES 

espèces. 


T'OIS s ON 147 

CARACTÈRES. 


62. 


Le labre rone. 

{^Labriis rone.') 


{ 


son, fl’uu rouge foncé, 
iivce des ladies et des raies 
lerles; la partie inférieure 
d'un rouge niêlé de jaune. 


/Neuf rayons aignilloonés et 
i onze rayons arliculés à la 
1 dorsale; deux rayons ai- 
l guillonnés el neuf rayons 
I aniculés à l’aiiale ; la mâ- 
T.e labre F O l I g I- / dioire supérieure un peu 
E U X. / plus couric (jue l’inlé- 

{T^alrns fuliginnsus ') \ rirure ; les deux premières 

J dénis de cliantie unitlioire, 

fl plus alongees que les 

m au 1res; la téic variée de 

f verd , de rouge cl riciauue ; 

' I quatre ou cinq bandes 

\ transversales. 


^4- If L IER)! BRU.",’, 
.(io/irar juscus.') 


^Sept rayons aiguillonnés et 
lilami-nicnx et treize 
rayons articulés à la dor- 
sale; deux rayons aiguil- 
lonnés cl onze rayons arti- 
culés à l’anale; les deux 
dents de derani de diaque 
niâdtoire , plus longues 
que les autres; des rugo- 
sités disposées en rayons, 
auprès des yeux ; deux 
r.tics vertes , larges et lon- 
gitudinales, de dia!|ucc6té 
du cqrps^ des écailles sur 
une partie de la caudale, 
qui est recûligue ; des traits 
colorés et semblables à de* 
lettres chinoises , le long 
de la ligne latérale. 


1 


j48 histoire naturelle 


ÏSPÈCES. 


65- Le labbe échiqüier. 

(JLahrus centiquadrus.") 


CARACTERES. 

^Ncuf rajoBS aiguillomiés 
et filaïucntcnx et treize 
rajuiis artirulés à la ilor- 
sale ; deux raj ous aiguil- 
lonnés et douze rayons ar- 
ticulés i la nageoire de 
l’anus; les quatre dents 
antérieures de la inâclioirc 
supérieure et les deux de 
devant de la mâchoire in- 
Itrieurc , plus alongées 
que les autres; la tête va- 
riée de rouge ; toute la 
surface du corps et de la 
queue, peinte en petits 

espaces aliernativcinen t 
hlaueliâtrcs et d’un noir 
pourpré. 


66. Le tABRE -MARBRÉ. 
{L,ahrus inarmbratin-) 


r T)lx rayons aignillonnés, e-t 
treize rayntis articulés plus 
lottes t|uc les aiguillonnés, 
à la (liirsale.; deux rayons 
aiguiilonnés cl six rayons 
articulés â l’anale; les 
•lents égales et écartées 
l’iiue clé l'autre; la na- 
geoire caudale rectiligne; 
la tête et les opercules dé- 
nués d’écaillcs semblables 
à celles du dos; presque 
toute la suelàcc de l’ani- 
mal paiseuiéc de petites 
lacl'.es Ibia ées, eide taches 
moins petites et blaii- 
ebâtres, de inanieie à pa» 
roîtrc marbrée. 


DES 

ESP te E S. 


67. L E L A r. R R LARGE- 
QUEUE. 

{^Tjabi'its macrourus>') 


€8. Le labre girelle. 

i XtdiPils juVs.^ 


%. Le labre parotique, 
( Ltibrus paroticus.) 


POISSONS. 149 

caractères. 
Vingi-àix ravous h la na-* 
geoire du dosj dix-neyf à 
celle de l'auns; le museau 
petit cl avancé; les dénis 
grandes, lurtes cl iriaiign- 
îaircs ; dix rayons divises 
chacun eu quatre ou cinq 
raiiii' cations , h la cau- 
dale, qui est rectiligne et 
irès-large, ainsique très- 
longue, relativement aux 
autres nageoires; un grand 
nombre de petites raies 
loDgiiwhnales sur fe dos; 
une lâche sur la dorsale, 
sou uriglue ; presque toute 
la i|ucuc, iHuale et i’ex- 
trciuité de la nageoire du 
dos, d‘unc couleur funcée. 
Neuf rayons aiguillonnés et 
douze ra>üiis articulés h lu 
dorsale; les deux dents de 
devant de la luacliorre su-* 
pLriL*ure,pius grandesque 
les îuures; une large raie 
lougiuidiiiale , dentelée, 
et d’un blaucjaLiiiàLre,dc 
chaque coté du corps ; I0 
plus .souvent, une raie 
bleue, étroite et longiiu- 
dinoJe, au-dessous de la 
raie tlcnieiéc ; la caudale 
arrondie. 

Neuf ra3/ons aîguilhmués et 
düu/.c rajon.s articulés 
l.i dorsale; les dents du 
devant plus grandes que 
les autres; les nageoires 
rousses; une tache d’uii 
beau bleu sur chaque opcc- 
cale. 


I 


l5o HISTOIRE NATURELLE 


ESPECES. 


70. Le tABIlE 
BERGSNTLTRE. 
^îLahrus lergsfijiirus.) 


7 T. 


Le labre güaze. 
{JLabrus gua^a,) 


72. Le labre tancoïde. 
(Laàms 


73. Le labre double- 
tache. 

{JLahriis bitnacuJatus>) 


CARACTÈRES. 

''Neuf rüjons «iguillonncs tt 

‘ iiuil rayous artic-ulcs à la 
nageoire du dos; irois 
rayons aiguillonnés eLsept 
rayons ariiculcs à celle de 
J’anus; les rayons de la 
dorsale garnis (fcfilatticns ; 
mie Uflie noire sur la 
({noue. 

Onze rayons aiguillonnes et 
seize rayons articulés h lu 
rforsale ; )a caudale arron- 
die , et composée de rayons 
plus longs que U meui- 
Lranc (jui les réunit; la 
couleur brune* 

/Quinze rayons aiguillonnés 
et onze rayons articulés à 
la ïlorsule ; trois rayons al- 
guillounéscldix rayons ac- 
üeulés à l’auale; le nm- 
scau recourbé vers le baui; 
la caudale arrondie ; la 
couleur générale d’un 
ronge nuageux, ou des 
raies noïiibreuscs , ronges, 
bleues ei jaïuies. 

^Quinze rayous aiguillonnés 
et onze rayons articules à 
la dorsale; qmitre rayons 
aiguillonnés ei huit rayons 
ariiculés À i anale; des 
filamens aux rayons tle la 
nageoire du dos, et aux 
deux premiers rayons de 
chaque thorucinc; l’aiialc 
lancéolée; l’extrémité de 
la dorsale en forme de 
faux; une grande taclie 


des poissons. loi 

ESPÈCES. caractères. 

7 ’- Le eaere doèBLE- r sur chaque côté du corps 
TACHE. 1 Cl sur chaque côlé de la 

(ialrus biinaciilatiis.') I queue de l’animal. 


74. Le tABRE PONCTDÉ. 
(^habrus punctaîiis.) 


75. Le eabbe ossifage. 

(^Lairtis ossiphagus.) 


76. Le labre onite. 

{Lu brus onitis.) 


I Quinze rayons aiguillonnes 
I et dix rayons articulés à la 
I nageoire du dos; quatre 
rayons aiguillonnes et huit 
rayons articulés à celle de 
l’anus; toutes les nageoires 
pointues, excepté la cau- 
dale , qui est arrondie ; la 
pièce postcrieitrc de cha- 
que opercule ccuiterte d’é- 
cüilles semblables par leur 
J forme, et égales par leur 
/ graudeur, à celles du dos ; 
^ ht ligne latérale înterrom- 
I pue; de petites écailles sur 

I nné partie de la îlcrfdlç 
et de l’itiude; plusieurs 
rayons arlitulcs de k dor- 
s.ile bcav.coup plus alon- 
gés que jes aiguillons de 
cette nageoire; un grand 
nombre de points, neuf 
raies longitudiuttlcs, et 
I trois lathes rondes, suc 
1 chaque côté d 11 poisson. 

'Dix-sept rayons aiguillonnés 
et quatotzc rayons articu- 
lés h la dorsale; trt.is 
ravons aiguiilouués ft dix 
rayons* articulés à la na- 
, geoire de l’anus. 

f Dix-scpi rayons aiguillonnés 
< et dix rayons articulés A 
la dorsale; trois rayons 


i 52 histoire naturelle 


ÏSPEC ES, 


CARACTÈRES, 


aiguillonnis et huit 
articulés l’anale; la cau* 
(laie avroïKÎîe et iaime ; 1^^ 
couleur générale hriuie; |a 



7^. Le labre oniti. 
Çïjabrus 07 i//zj*,) 


partie inferieure de l’ani- 
mal lat'betéc de gris et de 


brun ; des filanu'ps aux 
ns de la nageoire dor- 






J7. Le labre perro<3üet.. 

psitiacus»^ 


des taches bleues sur ic 
ventre. 

Dix-huit rayons aîguilloi^ 
nés CL c|iMiizc rayons arii- 
cujes àlanageoire dudosf 
trois rayons aiguillonnés c£ 
douze rayons articulés à 


Jaiiale ; le corps et la 
(jucue ulougés; la partie 
supérieure de IVuiuial 


78. Le labre TOT 7 RO. 
{Lahriis tnrdus<) 


(jucue ulougés; la partie 


jaune, avec des tarbes 
blanches ou vertes, et 
cjiielcjLierois avec des taches 
blanches et bordées d’of 
au-dessous du nuiseau. 



7g. Le labre cinq- rDix-neuf rayons aiguillon- 
Épines. < nés et six rayons articuler 

{Lahriis peniacanthus.) I îi la dorsale; cinq rayons 


{ 


nés et six rayons articuler 
l\ la dorsale; cinq rayons 


DES roissoxs. 


i 53 


Espèces. 


caractères. 


79 - Le labre cinq- 
épines. 

{I*ahrus p&nlacctnllius.') 


aiguillonnes et liuit rayons 
articulés à l’anale; des 
fîlanieus aux rayons de la 
nageoire du dos; le corps 
et la queue bleus , ou rayés 
de bleu. 


8o. Le labre cbinois. 
{Lahrus chinensis-') 


I Dix-ncu f rayons aiguillonnés 
et cinq rayons articulés à 
la dorsale; ciuq rayons ai- 
guillonnés et sept rayons 
articulés à l’anale ; des fila- 
mens aux rayons de la na- 
geoire du dos ; le sommet; 
de la tête irés-obtus; la 
couleur livide. 


I Dix rayons aiguillonnés et 
onze rayons articulés à la 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnés et cinq rayons 
artlctdés à la nageoire de 
i’anus; des filamens au-x 
rayons de la nageoire du 
dos ; les opercules couverts 
d’écailles semblables 
celles du corps; des délits 
petites cl aigues aux mâ- 
cboircs; la couleur jatuic- 


I Vingt rayons aiguillonnés et 
un rayon articulé à la na- 
geoire du dos; quinze 
rayons i celle de l’anus; 
la dorsale très-longue; le 
coiqts alongé; la tête eom- 
primée ; la coulcucblaucbe 
' wu blaucliâlre. 

Z*- 


i54 


HISTOIRE JVATURELLE 


ESPÈCES. 


CARACTÈRES. 





83 . Le labre lünulé, 
^ {ftahrus lunulatus») 


avec des baudcs transvei- 
sales plus Ibncccs ; le plus 
souvent un croissant jaune 
et borde de noir, sur le 
bord posiérieur de chaque 
opercule^ deux taches 
jaunes suc la inenibrauc 
branchialej qui est verte. 




8^. Le labre varié. 

{Lahrus variegatus^ 





DES POISSONS. 1 55 

ksveces. caractères. 


[ Quinze rayons aiguillonnts 
cl dix rayons articulés à la 
nageoire du dos ; trois 
l'ajonsaiguilloiiiiés et neuf 
rayons articulés à telle de 
l’anus ; l’ensemble du pois- 
son comprimé et ovale ; la 
couleur verte avec un ré- 
seau rouge J une laclie 
noire sur cliaque opercule 
et sur lu dorsale; des ban- 
des et desfilameus rouges, 
à la nageoire du dos. 


Le labre maillé. 

iLairus reliculatus.) 


66. Le labre tacheté. 
(Lairiis guttatus.) 


°7' Le labre coce. 
(^Latrus cogiuus.} 


6. Le labre canude. 
{Labrus cinœdus.') 


/Quinze rayous aiguillonnés 
et douze rayons articulés à 
la ilorsale ; trois rayous 
aiguillonnés et onze rayons 
articulés à l’anale ; la cou- 
leur générale rongetitre; 
un grand nombre depoinis 
blancs disposcsavec ordre; 
des tacites noires ; une 
taelie au milieu de la base 
de la caudale. 

( La caudale arrondie; la par- 
tie supérieure nuancée de 
pourpre et de bleu foncé ; 
l'inférieure d’un beau 
jaune. 

[ Des rayons aiguillonnés à la 
I dorsale, qui s’étend depuis 
la nuque jusqu’à la cau- 
dale ; Ja gucnle petite; les 
dents crénelées , ou lobées 
la couleur générale jauncj 
le dos d’un rouge pourprev 


j 56 histoire 

ESPÈCES. 


Bg. LS LABRE BLANCHES' 
RAIES. 

Ç^airus albo viUatus,') 


NATURELLE 

CARACTÈRES. 

Neuf rayons aigiiilloimés e* 
onze rayipiis arlicolés à Ia 
dorsale; trois rayons ai- 
guiiloiioés et dix rayons' 
arliculds à l’anale ; unC' 
seule rangée de dénis pC'- 
tiies et aigues à cl).iqne 
mâchoire; les lèvres Iris- 
épaisses; le corps alougé; 
la conlciir générale jau- 
nâtre; deux raies longiln- 
dliiales blanches et irts- 
longues, et une truisièinc 
raie supérieure semblable 
aux deux prcniicrcs,inais 
plus courte , de chaque 
côté de l’animal ; la cau- 
dale arrondie. 


go. LÈ labre bleu.. 
{Jjtilrus cceruhtts-') 


51 , Le labre raté, 
{Lahrus lineatus.') 


li)ix-sept rayons aiguillonnés 
et douze rayons ariiciilés 
à la nageoire du dus ; deuXt 
rayons aiguillouuéset dou- 
ze rayons arlicolés à la 
nageoire de I anus; la cou- 
leur générale bleue , atec 
des taebcs jaunes ci dts- 
raies bleuâtres; unegmude 
tache bleue sur le devant 
de la dorsale ; les ihura— 
cines, l’anale et la caudale,, 
bordées (le la iiiéinc cou- 
leur ; les dents de devant 
pluslongues queles aulres.- 


Dix-sept rayons aiguillonniss 
et Ireize rayons articulés à 
■ la dorsale ; trois rayons ai- 
guillonnés et douze rayons 
ariieulés ^ l’anale ; les 


DES 

ÏSPÈCES. 


POISSONS. 


iSy 

CARACTÈRES. 


91* Le labre raté. 
{I^abnts lineaiui^'] 


9a. Le labre ballan. 

{^Labms ballan»'} 


dcuts de devant plus lon- 
gues que les autres; le 
inoscau long ; la nuque un 
peu relevée et couve^ie ; le 
corps alougé; la taudule 
\ arrüuclie;leclü.' rougeâtre; 
J les cCics bleus ; la puiirjne 
I jaune; le ventre tl'uii bleu 
I pâle; quatre raies vertes et 
I lougitutliuales de chaque 
^ cOté du poisson. 

( Yîngi rayons aiguiHonucs et 
onze rayons articules à la 
dorsale; trois rayons ai- 
guilluuués et neut raj'ons 
articules à l’anale; la eau— 
^lale arroiîdic ; mi sillon, 
sur la tête ; une peiiie ca- 
vité ravonuée sur cliaque 
opercule ; lacouleur jau ne 
avec des taches couleuc 
, d‘ürange. 


1)3. Le labre bergylte. 

{^Labriis hergjlta») 


Tingt rayons aiguillonné^ef 
douze rayons articulés à la 
dorsale ; trois rayons ai*- 
guillonncs et six rayons, 
articulés?! l’anale; la cau- 
dale arrdudie ;la tête alon- 
gee; les écailles grandes;' 
les derniers rayons de la* 
dorsale et de l’anale, beau- 
coup plus longs que les 
antres; des taclics sur les 
nageoires; des raies brunes 
et bleues, disposées ylter- 
nativejneût sur la poitrine.. 


ï 58 HISTOIRE 
espèces. 


94. Le LABRE HASSEK. 
(^Labj'us hassefc.'} 


95. LeTlabre aristé. 
{Lahrus arUtatus.') 


96. Le labre btraté. 
{I^abrus hipiîtatus.'} 


çjr?. Le labre grandes- 

ÉCAILLES. 

ÇLahrUS macrolepicîoius<.) 


NATURELLE 

CARACTÈRES. 

Point fie rayons aiguilloiini^s 
anx nageoires; le corps 
irès-alüiigc; la ligne la- 
térale droite ou presque 

t flroiuc; une raie longiludi** 
iiulf et iriüudietée (le uoii> 
de cljaque coté de l’aoî- 
mal. 

I Tren'e-cleux rayons 5 la dor- 
sale; vingt-cinq à l’anale; 
le corps cômpriïijc cl ova- 
le; les écailîcs courtes, et 
relevées cliunine par deux 
arê'.cs; les dénis éloignées 
l’une de l’ainrc; les deux 
de devant de la mâchoiije 
iniérieurc, plus avancée 
que lesaulrcs. 

i Neuf rayons aiguillonnes et 
douze rayons aniculés à 
la dorsale; trois rayons 
aiguillonnés etonze ravoiis 
I articulés à l’anale; toutes 
les nageoires pointues f 
excepté celle de la queue, 
qui es; arrondie; le doS 
, rouge ; les côtés jaunes; 
j deux raies longitudinales 
j et brunes, de chaque cô:^ 
I du püissüu; la supérieure 
I placéesLic l’a-il ; des taches 
I jaunes sur la caudale, qui 
I est violette ; le veuire rou- 
' geire. 

I Neui rayons aiguiUonnés.eC 
treize rayons articulés 11 1 a 
nage ire <lu dos ; tru» 
rayons aiguilhinoés et 
treize rayons articulés ^ 


DES 

Espèces. 


P O I S S O jy S. 




iSq 


Le labre grandes- 

ÉCAILLES. 

l^aèriis macrolepidotiis.') 


C AR ACTÉRES. 

celle (le l’anus^ les écailles 
grandes et lisses; les raâ- 
elioi t es aussi avancées l’une 
que l’amrc; la tête coiiria 
et eüin|)rimée ; deux denti- 
ccrtles de porcs muqueux 
au-dessous des yeux; la 
caudale arrondie; la cou- 
leur générale jaune. 


98. Le labre 

BLEUE. 

(JLahrvi cyanocephalus.') 


Neuf rayons aiguillonnés et 
onze rayons articulés à la 
nageoire du dos; deux 
rayons aiguilloanés et 
douze rayons articulés à 
TÈTE- ) ^cUe de l’anus; la caudale 
arrondie; la ligne latérale 
inierroiupue ; les écailles 
grandes, roudes et min- 
ces; les opercules termi- 
nés en pointe du côté de la 
queue; le dos bleu; les 
côtés argentés ; la tête 
bleue. 


99- Le labre a gouttes. 
{Lai rus guttulatus.) 


'Point de rayonsalguillonnés ; 
dix-neuf rayons à la dor- 
sale , neuf à l’anale ; la 
caudale arroudie ; les 
écailles dures et couvertes 
d’une membrane ; le dos 
brun; les côtés bleus; le 
dessous blancliâlre; la tête 
bleue; des tailles argen- 
tées sur la tête, les côtés 
et l’anale ; des taches jau- 
nes sur la nageoire du dus. 


J ' 


îoo. Le eabre boisé. 

QLairus tessellaius.') 


iGo HISTOIRE KA T U K ELLE 

JS,SD£G.ES, G ARAC AGTÈRES. 

/Dix-sept rayons aiguillon'' 
nés et üüze rayons arU" 
culés à la dorsale; trois 
rayons aiguillonnés et 
neuf rayons articulés à^la- 
nageoire de Taiius ; la tel6 
et les opercules ^rest^u® 
en'ièretneni duuucs d 
cailles semblables à celles 
du dos, excepté dans ur.« 
pelile place auprès des 
yeux; les deux mâchoires 
également avancées; plu** 
sieurs pores muqueux au- 
dessous desnariuts; qua-* 
tre rayons ît la membraiaS 
brAaiichiale, qui estéiroitej 
les écailles- petites et niol' 
les; le corps alongé; la 
caudale arrondie; Te dos 
violet; les cotés argentés} 
des ladies imitant dyS 
compariiinensdc boiseric*^ 

» Quinze rayons aiguillonnes 
et dix rayons articulés il 1*^ 
dors-de; trois rayons aK 
guillonnés et ncut rayonS' 
articulés à l’anale ; la tél® 
garnie d’écaillCs sembla*' 
hles celles du dos; nU 
demi-cercle de pores aiU' 
queux au-dessous de cha" 
que narine; la couleur gc* 
nérale d’un jaune mêle d^ 
violet; une tache sur 1*^ 
nez ; une tache sur l’ope»-'' 
cule; deux taches sur 1* 
dorsale, et une citiquièin® 
sur U nageoire de ranu?*- 


roT. liE labre cinq 

ï A G H E s. 

(ILahrusqiiinque’iTiacuîaltiSt,') 


DES 

espèces. 


POISSONS. l6l 


caractères. 


ïoa. Le labre 

SlICROLÉFIDO TE. 

{Laèrtis Tnicrclepidotiis.) 


, Dix-scpt rayons aiguillonnés 
et treize ravons artieulés 
i la nageoire <lii dos; trois 
rayons aiguillonnés et dix 
rayons articulés i la na- 
geoire de l’anus; les oper- 
cules garnis il’ctallles sem- 
blables à celles du dos; 
les écaillés trts-peliles ; la 
partie supérieure de l’ani- 
. mal d’un jaune brun et 
sans laclic;riuférieure ar- 
gentée; la caudale arron- 
die. 


lo3. 


Le labre vieille 
ÇLabrus vetula^) 


Seize rayons aiguillonnés et 

( treize ravous articulés ù la 
dorsale ; trois rayons ai- 
guillonnés et onze rayons 
articulés ii l’anale ; six 
rayons à la membrane 
brancliiale ; le museau dé- 
nué d’écailles semblables 
à celles du dos; de pe'tites 
e écailles suc la caudale, 
\ qui est arrondie; la tête 
rotige.'iirc; Je dos couleur 
de plomb; les côtés jaunes 
et lacliés; les iboracines , 
l'anale et la caudale bleuâ- 
tres et bordées île noir; 
des ladies arrondies et pe- 
tites sur 1 anale, la caudale 
' CL la dorsale. 


104. Le labre karüt. 
[Lahriis carutta.) 


'Onze rayons aiguillonnés et 
vingt-neuf ray ons articules 
à la dorsale , (|ul présente 
deux parties trés-disiine- 
tes; toute là tête couverte 
d’écailles semblables à 


162 HISTOIRE NATURELLE 


ESPÈCES. 


Ï04. Le labre karut. 
(^T^a/ji'us caïuitiu') 


( 


CARACTÈRES, 
celles (lu dos; la caudal® 
arrondie ; lu partie stip^" 
rieiire du museau p'io* 
avancée (pic i’infcrieurc. 


io 5 . Le labre akéi. 
{Lairus aueus.) , 


. 

f 


106. Le labre ceinture. 
{-Laèrus cingulum,') 


Neuf rayons aiguillomiés 
vingt- quatre rayons aiTU 
culcs a la dorsale, qt^' 
présente deux parties très* 
distinctes; tuiiic la têt® 
couverte d’écailles sent' 
■ bUables i celles du dos; l-"' 
caudale arrondie; la nià' 
elioii'c intericitro plu* 
avancée que la supérieure' 

Neuf rayons aiguillonnés c‘ 
treize ray ons articulés à I"* 
cageoire du dos ; seiz® 
rayons A celle de l’anus) 
les (leux dents de devait* 
de cliaque iiiâelioivc^ plu® 
grandes que les autres; ta 
museau pointu; la partie 
antérieure de l’auimal Ji' 
vide, la postérieure brimej 
ces deux poriioiis séparées 
par une bande ou ceinture 
bluncliâire ; des latlies 
petites, lenticulaires, cl 
d’un uoirpourpié, suc iR 
tête, la dorsale, l’anale, 
et la caudale, qui est ar- 
rondie. 


j Onze rayons aiguillomiés et 
ley.LELABHEPIGRAMME.j '■^3'°'’® articulés i b» 
ilLabrus digramma.) ■; nageoire dudos; un rayon 
» j aiguillonné et dix rayons 

^ articules à celle de l’auus ; 


DES 

Espèces. 


POISSONS. i63 

CARACTÈRES, 


^7-Le latîre dtgramme. 
{^L.abrus digramma,') 


la mudiuîre înfcpicure nn 
pt*ii j>liis avatitoe que la 
supurieurc; les (leux dents 
dedcvîinlplus grandes que 
les autres; deux lignes la- 
térales ; lu supérieure se 
terminant, un peu au-delà 
de la dorsale , et réu- 
nissant à la latérale oppo- 
sée; riuférieiire commen- 
caüt à peu près au-dessous 
du milieu de la dorsale , et 
allant jusqu’à la caudale, 
qui est arroudie. 


Le labre 
bololépidote. 
{.l^abrus koloUpidotus.^ 


/ Onze rajons æguillonnés et 
vingt-sept rayons articulés 
à la dorsale ; deux rayons 
aiguillonnés et dix rayons 
aniculésà ranalc;lcs (lents 
^ de la mâchoire inférieure 
à peu prH égales; la tcie 
et les opercules garnis d’é- 
cailles semblables à celles 
•du do.s; cl aque opercule 
tenniûé en pointe ; la cau- 
V dalc irès-arrondic. 


I-E L AERE TÆNIOURE. 
{^Lahrus iœniourus»') 


Vingt rayons à la nageoire 
du dos; trois rayons ai- 
gnillonnés et onze rayons 
articulés à la nageoire de 
} anus; les dents des deux 
niâtluiiri'S graude.s et sé- 
parées; la téic Cl les oper- 
cules donnés d’écaili(s 
scmbiablcsà celles du dos ; 
les écailles grandes et bor- 
dées d’une couleur foncée^ 


i64 


j, histoire 

JE s P i G E s. 


IOij.Le labre xækioure. 

{JLabrus iœniourus,') 


iio. Le labre parterre. 
{Labnis hoHulanus.') 


3 X 1 , Le labre sparoïde., 
(^habrus sparoidea,') 


naturelle 

caractères» 
point clé ligne laléfai^ 
cilemcD tvisiWe ; line bJ® 

. transversale .*1 la base 
I la caudale , tjui csl arie 
v die. 

, Ciiicj rayons aiguillonnés j 
ciuiuzc rayons aniculés 
la dorsale, qui est bass*,! 
deux l'uyoïis aiguilloUt'‘j 
et onze .v^oüs aniculés,. 
l^aaale; le museau üvaii*-^" 
les deiHS (le la mâchûir 
fiupcricure, presque 
zon.alos; Hcuk lignes 
raies se véuaiîsaut en 
vers le nii'îeu de la 
gcüicc du dos; la caïubij 
arrondie; des lâches su»’^j 
icte et les oniTCules, 
son! dénués a’écaiilcs se*’* 
bla|j!cs 6 cellt bdu dos; u’j* 
ou (leux lâches à cOié ^ 
clia(|iie ra^on do la d^’*'': 
sii!e el d. Vaiude^ la sup 
lyre dn corps et de ' 
<jut‘ue..(fivtscc parde.s- i.t' , 
obiiqiu's, ui lüvSiUigesdi^'’' 
le iijilieu .piéseu.e 
laciie. 

rDîx rayons aiguillonnés 
di iizc rayons arucuiés ; 
la dorsale ; dix rayons 
guiil0i;u,;.s et seize rayi^j 
ürlitütés ù l'aiiale, qui*'^ 
tres-grande; la hauicur ^'*’ 
cürpscgale,ou 6 penpC**! 
?i la longueur du corps . 
de la(|ucueprist'i)seujl^l*^ 
une Cüiitaviiéaa-dessus‘1^ 


DES roissoi<’s. % i63 


tSPKCES. 


CA B ACTE RES. 


yeux; la inucboire jnfé» 
rieure plus avancée que la 
supérieure; la iCie ei les 
opercules garnis d’écaillcs 



semblables i'i celles du clos ; 
la caudale arroudic ; des 
tacbes irrégulières, ou eu 


' croii^sanL , ou eu larmes , 

^ répandues sans ordre , sur 
^ chaque cûié de Taiiimal. 

Keuf rayoos aiguillonnés eft 
quatorze rayons articulés 
à la nageoire du dos; deux 
rayons aig;uillonués et dix 
rayons articulés à la na- 
geoire de l’auus; l’ouver- 
ture de la boiicljc assez 
grande; les deux dcolsde 
(levant de cliaque inâ- 
clioire , plus grandes que 
les autres; deux pièces à 
chaque opercule; la cau- 
dale et les pectorales ar- 




vîsiblcs ; une raie noire 
s’éteiidanidcpuis l'œil jus- 
qu’à la pointe postérieure 
(le l’opercule; une bande 
irès'fütîcée placée sur la 
caudale; des taches com- 
posées de taches plus pe- 
tites, et répandues sur la 
tête, le corps, la queue, 
la dorsale et l’anaic , de 
manière à imiter les cou- 
leurs du léopard. 



/ 


l66 HISTOIRE NATURELLE 


especes. 


iiS, Le labre 

M A L A P T E R O N O T E* 
{T^abrus 7i}alaptetvnotiis.') 


114. Le labre DIANE. 
{^habni^ diana*') 


CA RAC T ÈRE S. 

Vingt-iiu rayons arûruU'sj 
la nageoire ilu dos; 
rayonsà celle de l’anus j 
ni^'hoirc in îcricurc uu 
})lus avancée cjne la sup‘“ 
ricure ; les dents de dev**“ 
de la mâchoire inléricud 
iucliuccs eu avant; la 
Cl les opercules dcuués d '• 
railles seiiiblaliles ù celh' 
du clos; une tache foned 
sur la pointe posléiicu''* 
de î’üpoivnlc; la ligue li^' 
tcralc ilécliic en cu-hî*^' 
et rorniani cnsniie mi yi*' 
gle, pour se diriger vci^ 
la caudale^ ijui est arroi’* 
die ; trois l>aiirles Idfn'' 
chaires de rhacpie culéd'^ 
poisson. 

'^Douze rayons aiguillonnes ^ 
dix- rayms uriitulés ^ 
dorsale ; deux rayons 3’’ 
giiillomiés cl treize ra^'Q*’ 
ariiculrs à la na-:;eoirc 
]\un:s : la ungeoire ilorsar 
pruseutant trois portio** 
distinctes; la caudale a*“ 
rondie ; la ictc et les opef' 
rides dcDués dVcajHd 
semblablcsà celles du tin*' 
cpiatro grandes r*enls 
bout de la mâchoire 5^' 
périonre ; deux graiidf* 
dents au boitl de Ta rn^" 
choire inléricure jiinedc*'* 
grande cl lonruceen a\a>d’ 
il chaque coin de l’ouvC'l' 
turc de la bouche; un 
croissant d*une 
foncée sur chaque écaill*'' 


I 


SSPÉCES 


L E L A B n E 
M A C II O D O N T E. 
{^aài'Hs macrndoHlus^") 


L E I. A B R E 
N E U S T R [ E M. 
(JLairus lYeus/ri!/-.') 


’?• Le labre ca-lops. 

(_LairUi calops.) 


DES POISSONS. 167 

CARACTÈRES. 
.Treize i-ayous aiguiiloiinés 
ei l]uii rayons articulds A 
la nageoire du dos; irois 
rayousaigiiillonné's et neuf 
rayons articulas à Ja na- 
geoire de l’aiuis; la eau- 
dale arrondie ; les tleruic s 
rayons de Ja dorsale et de 
l’anale, -plus longs que les 
premiers ; les dcailles assez 
grandi's; la partie ]iosté- 
rieurc de la tê'c relevée • 
qiialrc deuts fortes et cro- 
chues à rcxtrémité de cha- 
que mâchoire ; une tient 
lortc , crocliue , cl tournée 
en avant, auprès de chaque 
coin de l’oiivcrlure de Ja 
Ijouchc. 

Ningt rayons aiguillonnés et 
onze rayons articulés à la 
nageoire du flos ; trois 
rayotisuiguiliciunés ci sept 
rayons articulés i celle de 
l’amis; sept rajous à la 
ineinhrauc branchiale; la 
caudale arrondie ; les dents 
égales , Ibrles et séparées 
I une de l’autre ; le dos 
niarhi'é tfaiiroie, de brun 
et de verdâtre; les eûtes 
marbres d’aurore , de 
brun et de blanc. 

Douze rayons aiguillonnés 
et huit rayuns articulés i 
Ja dorsale ; treize rayons 
à i’aualc ; le premier et le 
dernier des rayons de la 
nageoire de l’anus ariieu- 
les ; l’œil très -grand et 
trés-brilîanL ; la ligne laté- 


I 


i68 HISTOIRE 

ESPÈCES. 


naturelle 

CARACTÈRES. 


II7. Le tABBE CA'LOPS. 
ijjabrus calops.') 


n8. Le I, abre 
ENSANGLANTÉ. 
(^Labriis cruenlatus.) 


raie tlioile ; les écaillf* 
fortes ei larges ; la l£le db- 
nuée d’écailles semblable* 
à celles du dos; uuc tache 
grande et brune au-deU 
mais auprès de chaque 
nageoire pectorale. 

Neuf rayons aiguillonnés e' 

‘ (juinze rayons arliculés * 
la nageoire du dos ; le* 
dénis courtes , égales et 
séparées l’une de rauliej 
la mâchoireinférienre plu» 
avancée que la supérieure» 
l’ail très-grand; la ligne 
laiérale très-voisine du dqsj 
la hauteur de rexiréniil» 
de la queue, très-inl'érieui'U 
<à celle de sa partie alité' 
rieure ; la raudtde arrou' 
die; la couleur général* 
argentée , avec des tacl'-** 
très-grandes, irrégulières» 
et couleur de saug. 


Î19. Le labre perrüch 
(inéruf psluaculus.) 


SÎ Uix-bnit rayous àla dorsale» 
qui est très-basse , et é p**' 
près de la même liaulcut 
dans tonte sa longueur! 
l’oiivrrtiue de la boudj* 
très-petite; les deux ina' 
eboircs presque égales; I* 
corps alouge ; la eaudalf 
arrondie ; la couleur gén*' 
raie verte; trois rates luU' 
gitudiiiides et rouges 
chaque côté de l’aniuiali 
uue raie rouge et longittf 


I 


*^9- X.ABRE perruche, 
{habrus psit/aeuhts.) 


t) E s P O ï s s O 3 . 169 

Espèces. caractères. 


(îinale sur la dorsale, qui 
est jaune; une liatide noire 
surcliaque œil ; une bande 
rouge et bordée de bleue , 
‘le l’œil il l’origine de la 
dorsale , et sur le bord pos- 
léiieiir tic cliaciiue des 
deux pièces de l’opercule. 

Huit rayons aiguillonnés et 
treize rayons articulés à la 
uogeoire du dos; trois 
rayons aiguillonnés et 
douze rayons articulés à la 
nageoire de l’anus; la cau- 
dale rectiligne ; l’opercule 
tcrniiné par une proiou- 
g.iiioii arroinlic sou ex- 
iréuiité; la ligne longitu- 
dinale qui termine le dos, 
droite , ou presque droite ; 
des raies longitudinales 
jaunâtres, et souvent fes- 
tonnées; une tache bleue 
auprès de la base de cliaque 
pectorale. 

\ingt rayons aiguillonnés et 
onze rayons articulés à la 
dorsale; trois rayons ai-* 
guillouuésetquai re rayons 
articules â l’anale; la cau- 
dale lancéolée; l’opercule 
terminé par une prolonga- 
tion arrondie U sua extré- 
mité; le dos rouge; une 
raie longitudinale et ar- 
geuiée ne chaque côté de 
l’auimal. 


•20. Tuï; r. ÀllRîi -KESHK. 
( l.abms kesiik.) 


iJi. Le labre cohbre. 
{Lahrus aomber.') 


TOME VI. 


8 


I 


170 HISTOIRE NATURELLE 

TROISIÈME SOUS-GENRE. 


La nageoire de la queue divisée en trois lobes» 


ESPECE S, 


i22.Le labre BRASILTEN 
{hahrus hrasiliensis»') 


Lk labre VERD. 

viridUJ) 


CARACTERES. 

Neuf rayons alguillomié? et 
quatorze l’ajous urlRijjt'S 
à Ja nageoire ilii dus 5 iiois 
rayons aiguillonués et 
vingt-deux rayons urticii- 
I lés a la uageoile de l’anus ; 

I le premier et le deruief 
rajou de la caudale, pro- 
longés en arrière J detix 
1 dems recourbées et ]dus 
longues tjue les anircs, à la 
mâchoire supérieure j «|iia* 
tre dcuis seinblaliles i la 
iiu'.chojre inlérieure 5 deux 
ou iro.s lignes longiiudi- 
ludes ;'i la dorsale ci à l’a- 
' iiale. 

Huit rayons aiguillonués et 
douze rayons articulés i'« la 
dorsale ) ‘treize ra^'ons ** 
I, Raiialej le premier et le 
dernier ra^on de la cau- 
dale très-prolougés eu ar- 
rii rc ; les deux deuis de 
devant de chat(itc ma- 
ehüiie pins longues que 
les autres \ les écailles 
terîesci Ijch dees de jaune; 
pi esque Luulesles nageoires 
jaunes, et le plusîouveut 
bordées ou rayées de veitl» 


DES P Dis S O S. 


171 


ESPECES. 


^^ 4 - Ee labre trilobé. < 
{Labrus trilobaliU.') 


\ 


Le labre deüx- 
C H O I s <S A K s. 
{Ijabruit bilunulatus.') 


C ARACTERE S. 

Vingt-neuf rayons à la na- 
geoire (lu tiûs; (lix-sept à 
celle de l'anus; la dorsale 
longue el basses les dents 
grandes , fortes , ei presque 
égidesles unes aux autres; 
la tc.c CE les opercules dé- 
nués d’ccaillcs semblables 
üi celles du dos; la ligne 
latérale Faini'îcc, droite, 
flécliie cusuitc vers le bas, 
fl enfitj droite jusqu’à Ja 
caudale; des lacbes uua-i 
geiiscs. 

' Treize ous aignilloimcs et 
treize rayons articulés à la 
dorstde,qui ju*éscnie deur 
portions disijuclcs; Ja tête 
dénuée d’écaillcs sembla- 
bles h celles du clos ; quatre 
grandes dents à chaque 
mâchoire; la mâchoire iu- 
/éricurc un peu plus avan- 
cée que la supérieure; une 
petite ladie sur un grand 
nombre d’écadles; une 
grande taclie de chaque 
côté de l’anitnal , auprès 
de l'cxlréniiié de la dor- 
sale. 


^^6* Le labre 

H E B R A ] D E . 

CLabriis /icéraïcas.') 


A lugl-nn rayons articulés A 
la nageoire du dus; treize 
rayons ù la nageoire de 
Tanus; des raies imitant 
des caracllTCs hébraïques 
ou orientaux, sur la tete 
^ et les opercules, epû sont 


1^2 HISTOIRE NATURELLE 


X s F È C £ i. 


Ii6. 


Le l abhk 

B É B R AÏQ ü E. 
{Labrus hehraïcus,') 


tvj- 


Le 'eABRE flARGE- 
RAIE. 

{^Xjübt'US latoi^iUdtiiS'') 


j 28 . Le labre aunelé. 

{J^cibms annidatus.) 


CARACTERES. 

dénués d'écailles seinbla* 
bics à celles du dos; un* 
pelile tache à la base d'un 
très -grand uoiiibre dV- 
cailles ; les pectorales d’une 
couleur trcs-clah'c ou très- 
vive, ainsi ([u'unc bande 
transversale située aupjrès 
de chaque opercule. 


Quarante-deux rayons pres- 
que tous articulés à la dor- 
sale; quarante-uu rayons 
articulés i l’anale ; la dor- 
sale et l’anale irès-loiigues; 
le corps alongé ; la tête 
irès-alongée , et dénuée , 
ainsi que les opercules , 
tl’écailles semblables i 
celles du dos; un grand 
uunibrc de dents très-pc- 
ti tes et égales ; une raia 
longitudinale sur la base 
de la nageoire du dos; une 
raie longitudinale , large 
et droite, depuis la base 
de chaque pectàiale jus-! 
qu’à la caucfalc. 

■Vingt-im rayons à la na- 
geoire du dos ; quinze 
rayons à celle de l’anus; 
les dents petites et égales ; 
l’opercule terminé un peu 
en pointe ; les écailles très- 
difficiles à voir; dix-neuf 

, bandes trausvcrsales , 


J3ES POISSONS, 


ESPÈCES. 

Le labre annelé- 

{^Lairus aiinulalus.^ 


173 

caractères* 

étroites, régulières , sem- 
blables , et placées de 
chaque cblé du poisson, 
de nianicrc à sc réunie 
avec les bandes analogue# 
du coté o})posé> 


LE LABRE HÉPATE*. 


LjA Nature n’a accordé aux labres ni 
la grandeur, ni la force, ni la puis- I 
sance. Ils ne régnent pas au milieu des ! 
ondes en tj'rans redoutables. Des formes j 
singulières , des liaijitudes extraordi- i 
noires, (les facultés terribles, ou , pour 
afnsi dire, merveilleuses, un goût ex- 
(pus, une ([ualitc particubère dans leur 
chair, n ont point lié leur histoire avec 
celle des navigations lointaines, des ex- 
péditions harclies, des pêches fameuses, 
du commerce des ])euples, des usages 
et des mœurs des diffè'rens siècles. Ils 
n’ont peint eu de fastueuse célébrité. 
Mais ils ont reçu des pro]iortions 
agréables, des mouvemens agiles, des 


* Labnis liepatiis. 

Id. Linné , édition de Gmelin. 

Labre h(;paie. Daubenion et Huiiv, Ency- 
clopédie méthodique. 

Id. Bonnaierre , planches de l’Encyclopé- 

die méthodique. 

Labrus maxilla infeilore longîorp, caudâ 
blfurcâ , etc. Artedi, gen. 35 , sjn. 53. 


HISTOIRE ^•ATXrRELL^.. 17'> 

^’aiTies rapides. Mais toutes les couleurs 
l’arc céleste leur ont été données 
pour leur parure. I-es nuances les plus 
Vai-iées , les tons les plus vifs, leur ont 
t'té prodigués. Le feu du diamant, du 
'ubis, de*^la topaze, de l'émeraude, clit 
'‘ïaphii-, de l’amétliyste, du grenat, scin- 
dlie sur leurs écailles polies; il brille 
sur leur surface en gouttes, en crois- 
sans, en raies, en bandes, en anneaux, 
en ccinluics, en 7-ones , en ondes; il se 
niêle à l’éclat de i’or et de l’argept qui 
y resplendit sur de grandes jdaces, oti 
il relève les reflets plus dwix, les teintes 
obscures, les aires pâles, et, pour ainsi 
dire, décolorées. Quel spectacle enchan- 
teur ne présenteroient-ils pas, si appe- 
lés de tontes les mers tpi’ils habitent, 
et réunis dans une de ces vastes plages 
éfpiatoriales , où un océan de lumière 
tombe de l’atmosphère qu’il inonde , sur 
les flots qu’il jiénèire , illumine, dore 
et rougit, ils pressoient, rnêloicnt, con- 
fondoient leurs gi’ouppes nombreux , 
émaillés etéclatans, faisoient jaillir au 
travers du crystal des eaux et de de.ssus 
les facettes si multipliées de leur surface 
luisante, les rayons abondans d’un soleil 


176 HISTOIRE naturelle 

sans nuages, et présentoient dans toute 
la vivacité de leurs couleurs, avec toute 
la magie d’une variété presque infinie, 
et par le pouvoir le plus étendu des 
contrastes, la richesse de leurs vête- 
mens, la magnificence de leurs déco- 
rations , et le charme de leur jiarure ! 

C’est en les voyant ainsi rassemblés, 
<|ue j’ami de la Nature , que le chantre 
des etres créés, rappelant dans son ame 
çniue toutes les jouissances que peut 
faire naître la contcmjdatîon des su- 
perbes habitans des eaux, et environné, 
par les prestiges d’une imagination ani- 
mée, de toutes les images riantes que 
la mythologie répandit sur les bords for- 
tunés de l’antique Grèce, voudroit en- 
tonner de nouveau un hymne à la 
beaute. Une philosophie phis calme et 
plus touchante suspendroit ceiiendant 
son essor poétique. Un jircsent bien 
plus précieux , diroit-elle à son cœur, a 
été fait par la bienfaisante Nature à ces 
animaux dont la splendeur et félégance 
plaisent à vos yeux. Ils ont plus que de 
1 éclat, ils ont le repos; l’homme du 
moins ne leur déclare presque jamai.s 
la gueiie, et si leur asyle, ou ils ont si 


I 


DES POISSONS. 177, 
Souvent à craindre les filets ou les 
‘‘gnes des pêcheurs, esc quelquefois 
p oil blé par la tempête , ils peuvent 
^^'cilement écliap|)er à l’agitation des 
Gagnes , et aller chercher dans d’autres 
plages, des eaux plus tranquilles et un 
séjour plus paisible. Tous les climats 
peuvent en effet leur convenir. Il n’est 
aucuiie.partie du globe où on ne trouve 
^ine ou plusieurs espèces de labres; ils 
Vivent dans les eaux douces des rivières 
'lu Nord , et dans les lleuves voisins^ 
l’équateur et des tropiques. On les ren- 
eontre auprès des glaces amoncelées de 
la Norvège ou cfu Groenland, et auprès 
des rivages brûlans de Surinam ou des 
Indes orientales ; dans la haute mer , et a 
One petite distance des embouchures 
des rivières; non loin de la Caroline , et 
dans les eaux qui baignent la Cltine et- 
le Japon ; dans k grand Océan , et dans 
les mers inténeures, la Méditerranée,, 
le golfe de Syrie, l’Adriatique, la Pio- 
pontide, le Pont-Euxin, l’Arabique;. 
dans la mer si souvent courroucée 
d’Écosse, et dans celle que les oura- 
gans soulèvent contre les promontoires’ 
austraux de l’Asie et de l’Afrique, 


178 HISTOIRE NATURELLE 

De cette dissémination de ces aui' 
maux sur ]e globe, de cette diversité 
de leurs séjours, de cette analogie de 
tant de climats dilîérens avec leur bien- 
être, il résulte une vérité tiès-impor- 
tante pour le naturaliste, et ipie nous 
avons déjà plusieurs fois indiquée : c’est 
que les oppositions d’un climat à un 
autre sont presque milles pour les babi- 
tans des eaux; que l’inHuence de l’at- 
i-nospbère s’arrête, pour ainsi dire, à la 
salace des mers; qu’à une très-|ietite 
distance de cette même surface et des 
rivages qui contiennent les ondes, fin- | 
térieur de l’océan présente à |icn près 
dans toutes les saisons et sous tous les I 
degrés d’élévation du pôle, une tempé- 
rature presque uniKirme, dans laquelle 
les [loissons jilongent à volonté et vont 
cbercber, toutes les fois qu’ils le desi- i 
rent, ce qu’on pourrdit appeler leur 
printemps éternel ; qu’ils jieuvent, dans 
cet abri plus ou moins écarté et séparé 
de l’inconstante atmospbère, braver et 
les ardeurs du soleil des tropiques, et 
le froid ligoureux qui lègne autour des 
montagnes congelées et entassées sur 
les océans polaires; qu’il est possible que 


des poissons. 179 

animaux marins aient des retraites 
tPnipérces au-dessous même de ces amas 
énormes de monts de glace Hottans ou 
immobiles; et rjue les grandes diversités 
tjue les mers et les Heuves présentent 
'elativement aux besoins des poissons , 
Consistent principalement dans le défaut 
Ou l’abondance d’une nourriture néces- 
saire, dans la convenance du fond, et 
dans les qualités de l’eau salée ou douce, 
trouble ou limpide, jicsante ou légère, 
privée de mouvement ou courante , 
]n‘esfpie toujours paisible ou fiequem- 
ment bouleversée par d’horribles tem- 
p'-ies. 

11 ne faut pas conclure neanmoins 
de ce que nous venons de dire , que 
toutes les esj èccs de lalircs aient abso- 
lument la même orgairisation : les unes 
ont le dos éle\é, et une lumteur remar- 
quable relativement à leui longueur, 
iH'iidant que d’autres, dont b corps et 
la queue sont li ès-a!ongés , préseulent 
dans cette meme queue une la ne plus 
longue , plus étendue en surhict , plus 
susceptible de mouvemens alterr '.ifs et 
précipités. La longueur, la largeur et 
la figure des nageoires offrent aussi de 


l8o HISTOIRE iVATUREELE 
grandes différences, lorsqu’on les consr- 
dère dans diverses espèces de labres. 
D’ailleurs plusieurs de ces poissons ont 
les yeux beaucoup plus gros que ceux 
de leurs congénères, et conformés de 
manière à leur donner une vue plus 
fine, ou plus forte, ou plus délicate, 
et plus exjjosée à être alte'rée f)ar la vive 
lumière des régions [lolaires, ou par les 
la^yons plus eblouissans encore que le 
soleil répand dans les contrées voisines 
des tropiques. De plus, la forme, les 
dimensions, le nombre et la disposition 
des dents varient beaucoup dans les 
labres, suivant leurs différentes espèces. 
Ceux-ci ont des dents très-grandes, et 
ceux-là des dents très-petites j dans quel- 
ques espèces ces armes sont égales entre 
elles, et dans d’xiutres très-inégales; et 
enfin, lorsqu’on examine successivement 
tous les labres déjà connus, on voit ces 
mêmes dents tantôt presque droites et 
tantôt très-crochues, souvent implantées 
perpendicidairenient clans les os des 
mâchoires, et souvent inclinées dans un 
sens très-oblique. Il n’est donc pas sui - 
prenant qu’il y ait aussi de la diversité 
dans les alimens des différentes espèces 


DES POISSOA^S. l8ï 

ffue nous allons décrire rapidement ; et 
Voilà pourquoi, tandis que la plupart 
des laÉres se nourrissent d’œufs , de vers, 
de mollusques, d’insectes marins, de 
poissons très-jeunes ou tiès-petits, quel- 
ques uns de ces osseux, et parliculière- 
Rient le tancoïde, qui vit dans la mer 
Britannique, préfèrent des crustacées 
ou des animaux à coquille , dont ils 
l^euvent briser la croûte, ou concasser 
técaille. 

Au reste, si les naturalistes qui nous 
ont précédés , ont bien observé les cou- 
leurs et les formes d’un assez grand 
nombre de véritables labres, ils se sont 
peu attachés à connoître leurs habitudes 
générales, qui ne présentant rien de 
différent tle fa manière de vivre de plu- 
sieurs genres de thoracins osseux , n’ont 
piqué leur curiosité jiar aucun phéno- 
mène particulier et remarquable. Nous 
n’àvons donc pu tirer de la diversité des 
mœurs de ces poissons , qu’un ])etit 
nombre d’indications pour parvenir à, 
distinguer les espèces auxquelles ils 
appartiennent. Mais en combinant les 
traits de la conformation extérieure avec 
les tons et les distributions des couleurs,. 


iSa HISTOIRE NATIJRELEK 

nous avons obtenu des caractères spé' 
cificjues d autant plus propres à faire 
éviter toute équivoque, que la nuance 
et sur-tout les dispositions de ces mêmes 
couleurs m’ont paru constantes dans les 
diverses espèces de labres, malÿ:^ré les 
diflerencos cl’aqe, de sexe et de pays 
natal, que les individus m’ont présen- 1 
lées dans les nombreux examens que j’ai i 
ete à portée d’en faire ; et c’est ainsi que 
nous avons jm composer un tabkau sur [ 
lequel on distinguera sans peine les ( 
Signes caracteristifjues des cent vingt- I 
huit espèces de véritables labres que 
‘jpy' ctcompler d’api ès les rcchei clies ' 
que j’ai eu le bonbeur de faire. 

La première de ces cent vingf-buit ! 
espèces qui se présente sur le tableau , 
rUeilioaitjue de leur genre, < st l’béjiate. 
Ajoutons à ce que nous en avons dit | 
dans ce tableau *, (|ue l’on trouve ce ! 
poisson dans la Méditerranée, et dans ^ 


* i3 rayons h cliaqiie pectorale.' 

I rayon a guillonné et S rayons articulas 
a cliaqne flioraciiie. 

3 rayons aigüillonnt's et 6 rayons articu- 
le.s a la nageoire de l’anus. 


des poissons. i83 

Sinelques rivières q'ii portent leurs eaux 
fond de l’Adriatique, (|ue son museau 
6St pointu, que son palais montre un 
espace triangulaire hérissé d’aspérités, 
et que ses mâchoires sont garnies de 
petites dents. 


LE LABEE OPERCULÉ’, 

LE LABRE AURITE% 

I>E LABRE FAUCHEURS, LE LABRE 
OYÈNE4, LE LABRE SAGITTAIRE’: 
LE LABRE CAPPA«, LE LABRE LÉ- 
PISME’, LE LABRE UNIMACULÉV 
LE LABRE BOHAR’, et LE LABRE 
BOSSU >o.. 


L’o PERCULÉ et le sagittaire habitent 
les rners qui baignent l’Asie, et narti- 
eulièreraent le grand golfe de l’Inde 


' La brus operculatus. 

Icf Linné , édition de Gmelîn»- 
Amœnii. academie. 4 , />. 248. 

Labre mouche. Daubenton et Haîiy , Ency-- 
clo-pédie méthodique. 

Id. Bonnaterre, -planches de l’Encvclopé-- 
die méthodique.- 

^ Lab rus aiiritus. 

Id. Linné, édition de Gmeîin. 

Labre Daubenton et Haiij, Ency- 

clopeche meihodtijue» 

Id. Bonnaterre , plunches de VEncyclopd- 

die mclhodiqiie*. 


J’f.. J. . 





i ^Q4ü/fJ Jjlyl,. 


^ flf/ iîùBffK I/nmiiifiiU. ^ lJSJiE..¥mr^a-. 

5 nrvM' <& ST.-Uæ Arimi'i/re 


32 



HISTOIRE NATURELLE. l 85 
la mer d’Arabie nourrit l’ojène, le bohar 
le bossu; la Méditerranée est le séjour 
^lu cappa et de Tunimaculé; et c’est 
flans les eaux douces ou dans les eaux 
Salées de l’Américpie septentrionale que 
vivent l’aurite et le faucheur. Les dents 


^ Labrus falcatus. 

Id. Linné, édition de Gmelin. 

Labre faucheur. Daubenion et Jlaiiy , En- 
cyclopédie méthodique. 

Id. Bonnaterre, planches de V Encyclopédie 
tttéthodique. 

■* * Labrus oyena. 

Id. Linné , édition de Gmelin. 

Forskael, Faun. Arab. p. 35 , n. 2g. 

Labre oyéne. Bonnaterre , planches de 
l' Encyclopédie méthodique. ^ 

® Labrus jaculatrix. 

Sciène sagittaire. Bonnaterre, planches de 
l' Encyclopédie méthodique. 

Fransacl. philosoph. vol. 56 , p. 187. 

* Labrus cappa. 

Sciæna cappa. Linné, édition de Gmelin. 

Mus. Ad. Frid. 2 , p. 81, *. 

Sciène daine. Bonnaterre, planches de 
l’ Encyclopédie méthodique. 

Xà.'idaubcnton et Haiiy, Encyclopédie mé- 
thodique. 


l86 HISTOIRE NATURELLE 

du fcuicheui- sont aiguës; celles de 
l’oyène nombreuses et très - courtes ; 
runimacule' a quatre dents à la nuîchoire 
ci en-liaut, et six dents un peu grandes, 
ainsi que quelques autres plus [ictites, 


’ Labnis lepisraa. 

Sci;rna |ppi,<nia. Linné, édition de ClmeUn> 

hciene lépisme. Bonnaterre , planches de 
l En.cyclopédie méthodique. 

Ici. Dauhenton et Haiij, Encyclopédie mé- 
thadiquc* 

® Labrus unimaculatus. 

Seiœna unimacuiata. Linné, édition de 
Cmrlin, 

Sciène mouche. Bonnaterre , planches de 
l Encyclopédie méthodique. 

Ici. Dattbenlon et UaÜy, Encyclopédie mé- 
thodique. 

^ Labrus bohar. 

Scia'ua bohar. Linné, édition de Gmclin. 

Forskael, Faun. cérah. p. 46 , n. yq. 

Scicne bohar. Bonnaterre, planches de 
l’ Encyclopédie méthodique. 

’o Labrus gibbus, 

Sciæna gibba. Linné, édition de Gmelin. 

Lorskael, Faun. -Irai,, p 46,77.48. 

Si'ièuc riagil. Bonnaterre, planches de FF.n~ 
cycle pédie méthodique. 


B ES POISSOTCS. 1B7 

'* '9 rnâclioire d’c?n-f)as. D’ailleurs 1 oper- 
culé * présente de petites taches noires 


* 16 ravons à chaque nageoire pectorale 
de l’operculé. 

I Tciyon éti^uiüoiin^ Pt 5 rsyons STticui^s 
à chaque thoracine. 

15 rayons aiguillonnés et i 3 rayons arti- 

culés à la nageoire de l’anus. 

16 rayons à celle de la queue. 

10 rayons aiguillonnés et ii rayons arti- 
culés à la nageoire dorsale de l’aurite. 
l5 rayons à chacune fies pectorales. 

6 rayons à chacune des thoracines- 
3 rayons aiguillonnés et lo rayons arti- 
culés à l’anale, 
ly rayons à la caudale. 

20 rayons articulés à la nageoire dorsale 
du tauchcur. 

17 rayons u chacune des pectorales. 

5 rayons à chacune des thoracines. 

3 rayons aiguillonnés et 17 rayons arti- 
culés à l’anale. 

20 rayons à la caudale. 

15 rayons à chacune des pectorales de 

l’oyèue. 

I ray ai aigud'oniiê et o rayons articulés 
à chacune dt s iboraciiies. 

3 rayons aiguillonnés et 7 rayons articu- 
lés à l’anale. 

16 rayons à la caudale. 


l88 HISTOIRE NATÜRELEE 

sur le dern-èi-e de la tête ; le faucheur, 
une couleur argentée; l’oyèae, des na- 
geoues d un verd de mer, et quelquefois 


4 rayons aiguillonnés et onze rayons 
arltcuJés à la nageoire dorsale du 
sagiUaire. 

12 rayons à chacune des pectorales, 

I rayon a.gu.llonné et 5 rayons articulé* 
a chacune des thoracines. 

3 rayons aiguillonnés et i 5 rayons arti- 
culés a l’anale. 

17 rayons à la caudale. ^ 

16 rayons à chacune des pectorales du 

cappa. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons flrticulés 
a chacune des thoracines. 

3 rayoss aiguillonnés et 10 rayons arti- 
culés a i’anale. 

17 rayons à la caudale. 

Il rayons à chaque nageoire pectorale 
nu lepisme, 

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
a cluicune des thoracines 

i 3 rayons à la caudale. 

26 rayons à chacune des nageoires pec- 
torales de 1 uiiiinaçulé. 


DF. s POISSO NS. 1 Sc^ 

raies rouges; et ]e sagittaire, des 
•Nuances d’un jaune doré. 


I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chacune <!es thoraciiics. 

3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu- 
lés à l’anale. 

17 rayons à la caudale. 

I 

7 rayons à la membrane branchiale du 
bohar. 

16 rayons à cliacune des pectorales. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chacune des thoracines. 

3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu- 
lés à l’anale. 

17 rayons à la caudale, 

6 rayons à la membrane branchiale du 
bossu. 

10 rayons aiguillonnés et 5 rayons articu- 
lés à la nageoire du dos. 

16 rayons à cliacune des pectorales, 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chacune des thoracines. 

3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu- 
lés à l’anale. 

17 rayons à la caudale. 


LE LABRE NOIR% 

LE LABRE ARGENTÉS 

LE labUe Nébuleux 5, le labrë 
G BIS A T RE 4, LE LABRE ARMÉS 1- 
LABRE CHAPELETS LE LABRE LONU- 
MUSEAU’, L E L A B R E ï H U N B E R G S 
LE LABRE GRlSON’, u r LE LABRË 
CROiSS ANT>o. 


Un peut lemarqiier aisément que l’ex- 
trémité de chaque mâchoire du labre 
noir est dépourvue de dents, et que 


* Labrus niger. 

Scia^na iiigra. lAnné , édition de Gm Un, 
Foreliael , Faun, A- ab p. n. 4f). 

Sciène ^aùie, Bontiu/arre , pUniches de L’En- 
t yclopédiè méthodique, 

* Labrus argentatus. 

Scispoa argenlata. Linné, édition de Gme- 
îin. 

Forshiel, Fauii. Arab. p. 47, n. 5 o* *. 

Scieiie scJiaafeu. Bon natevre, planches dt 
VEncjclopédie méthodique. 


Tl . 6 . Tcu/e 2go' 



At TABRE Arjen/e ^LABRE Fiianiefd(>w.T . 


3 SP ARE Brac/uvrv ■ 19 




4 '• 


H 








3 JàAüJi^ Ma^rojet^ùre O . ^ 




HISTOIRE NATURELLE. J Q I 

gosier est garni d’un très-grand nom- 
"'’e de dents petites et effilées; dans 


* Litbrus nebulosus. 

Seiaena nebulosa. hinné, édition de Gmelin. 
^orskael, h\mn. Arab, p. 5% , n. 6r. 

Sciène bonkose. Bonnalerre, planches de 
Encyclopédie mélhodiifne. 


* Labriis c’inerascens. 

Sciæna cinerasceus. Linné, édilion de 
^»ielin, 

Lorskael, Faim, Arah.p- 53, n. 66. 

Sciène tahiiiel. Bonnalerre , planches de 
‘ Encyclopédie mélliodùjue. 

' Labriis armatus. 

Sciiena armata. Linné, édition de Gmelin, 
Forskuel, Faim. Arah. p, 53, n, 68. 

Sciène galeiifish. Bonnalerre, planches de 
Encyclopédie mélhodicjue. 

® Labrus catennia. 

’’ Labiiis longirostris. 


® Labrus Thunlierg. 

Sciæna fiisca. Thunberg, Voyage au Japon, 
’ Labrus griseus. 

U. S, Linné, édilion de Gmelin, 

Cutesb. Carolin, 2 , p. g, lab. g. 

Labre grison. Daubenton et Haüy, Ency- 
clopédie méthodique. 

Ici. Bonnalerre , planches de VEncyclopé- 
méthodique. 


îg3 HISTOIRE NATURELLE 

l’arg-eiité, les dents sont d’autant 1)1'” 
grandes qu’elles sont plus éloignées 
bout du museau ; six grandes deii'^’ 
arment la mâchoire supérieure du clii*' 
pelet; et les deux mâchoires du thm” 
berg en présentent chacune quatre pi'*/ 
glandes que les autres. La ligne lat^' 
raie du croissant n’est courbe que juS' 
qu’à la fin de la nageoire du dos. L’ai' 
mé montre un aiguillon presque hoH' 
zontal , tourné en avant , et situé enti'^ 
la tête et la dorsale; ce qui lui donne a" 
rapport assez grand avec les cæsio' 
mores, dont il dilïêre néanmoins |ia'' 
plusieurs traits , et avec lesquels il seroi| 
impossible de le confondre, par celaseu» 
que les cæsiomores ont au moins deii* 
piquans entre la dorsale et le derrière d® 
la tête 


Labrus lunaris. 

Ici. Linné, édition de Gmelin. 

Gronov. Mus. a , w. 180 , tab. 6 , fig. z. 
Labre croissant. Uaubenton et Haüy, Eri' 
ejelopédie méthodique. 

Ici. Bonnalerre, planches de l’Encyclopédie 
méthodique. 

* 7 rayons à la membrane branchiale tl*^ 
labre noir. 


D E s P O 1 s s O N s. 193 

Au reste , complétons ce que nous 
^Vons à faire connojtre relativement aux 
Couleurs des dix labres nommés dans 


16 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chacune des thoracines. 

.3 rayons aiguillonnés et g rayons articu- 
lés à l’anale. 

ly rayons à la caudale. 

y rayons à la membrane brancliiale de. 
l’argenté. 

17 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et S rayons articulés 
à chacune des thoracines. 

3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu- 
lés à l’auale. 

18 rayons à la caudale. 

i3 rayons à chaque nageoire pectorale du 
nébuleux. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chacune des thoracines. 

17 rayons à la caudale. 

7 rayons à la membrane branchiale du 
grisâtre. 

18 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et S rayons articuf 
lés à chacune des thoracines. 

tome V 1 . 9 


1(^4 histoire naturelle 
cet article, en disant que le noir ti'® 
son nom tl’un noir oïdinairenienl l'oiicc 
qui règne sur sa partie sujiérieure, t’I 
dont on voit des teintes an milieu des 
nuances blanchâtres et brunes de su” 
ventre; què les écailles de l’argenté sot>f 
brunâti es et bordées d’argent, et qu'iu'^ 
bandelette bleue paroît au-dessous 
chaque œil de ce poisson ; que le nébii' 


3 rayons dguillonn^s et ii rajons arir 
culés à l’anale. 
i5 rayons à la caudale. 

3 rayons aiguillonnds ef 7 rayons arli' 
culds à la nageoire de l’anus (Ji* 
long-museau. 

6 rayons à la menibiane branchiale du 
thunberg. 

i5 rayons a ch-aque nageoire pectorale. 

I rayon a guillonné et .5 rayons arficiild* 
à chacune des f lioiacines. 

3 rayons aiguillonnds cl 8 rayons arli' 
culés à l’anale, 
ig rayons à la caudale. 

17 rayons à chaque nageoire pectoral^ 
du*croissant. 

6 rayons à chacune des ihoracines. 

3 rayons aiguillonnés et 14 rayons arti' 
culés à l’anale. 
i(j rayons à la caudale. 


.DES POISSONS. igS 

offre des taches nuageuses bleues 
jaunâtres , et quelquefois des rai. s 
'Ongitudinales inégales en largeur , et de 
^'Verses nuances de rouge ou de violet; 
^jtie le grisâtre est d’un gris tirant sur 
vej'd , avec des raies longitudinales 
l^unes, et un liséré blanc autour des 
pectorales; que la dorsale et l’anale de 
d’armé sont blanches et bordées de noir, 
pendant que sa caudale est brune et 
'itérée de blanc; que l’on peut coin])tcr, 
^Ur chaque côté du long-museau , quatre 
"U cinq |)etile8 raies longitudinales, et 
bois ou quatre séries de taches très- 
petites et éloignées i’une de l'autre; et 
^‘tdin , qu’une couleur brune, ainsi 
Qu’une bordure blanche, distinguent les 
écailles du thunhcrg. 

De ces dix labres, il en est deux, le 
chapelet et le long- rnnsea u, qui ne 
®ont pas encore connus des naturalistes, 
^t dont nous avons lait graver la figure 
d’après des dessins de Coranierson. On 
* trouve dans le grand golfe 'de l’Inde 
^t dans les mers voisines de ce golfe. 
D’est aussi dans ces mêmes mers, et 
particulièrement dans celle d’Arabie , 
qu’babitent le noir, l’argenté, le nébu- 


196 HISTOIRE NATURELLE. 

Jeux, le grisâtre et l’anué; les eauxsalce^ 
qui mugissent si souvent autour clf''’ 
iivages^'orageux du Japon, nourrissent 
le thiinberg, auquel nous avons ci'U 
devoir, par reeounoissance, donner I® 
nom de l’Iîabile voyageur qui l’a observé 
et déo il; grisou vit dans l’Améi iqiie 
septcndionale; et le croissant préFère 
les eaux de l’Amérique méridionale» 
ainsi que celles des grandes Indes. 


l 


X 


/ 


! J 


4 





1 





2 LABlŒMerwsl2 B ÛDZ4/V Groj^vTèie- 3 BODIAN Çyrlo-f^^ 


Tonte € 


Æ s 


LE LABRE FAUVE*, 

LE LABRE CEYLAN% 

Lr LAISRE DEUX-BAMDES3, RE I,ABJII5 
MELA G ASTRES LE LA BR 8 MAL AR- 
TÈRE S LE LABRE A DEMI ROLGE'’, 
le labre TÉTRACAISÏHES LE LABRE 
D E M 1 - D I S Q U E s, LE LA B R E CERCLE 
IT LE LABRE HÉRISSÉ'». 


Le rtUive, qni parvient comramiement 
ù hi longnenr (le trois on quatre déci- 
Uittres, est, sur toute sa suiImcc, cl’uii 


• Labrus riifns. 

Ici. Linné, écîilinn de umehn. 

Cnte^hy, Cnrol, 2, t>- n, it- 
Labre ‘fauve. Daulnniton el Hany , Lnry- 


clonédie méthodique- , „ 1 

1 ( 1 . Boutniierre, planches de l Encyclopédie 
tnéthodique. 


' Labrus zeylaulcus. 

Dschirau-itialû , par les Chinjiihiis. 
Papegaay- visch , à Balada. 
lA.ûnné, édition de Gmelin. 

J. R. Forster, Ind. zoolog. lab. 


*9^ HISTOIRE NATDRELEE 
l oijx pins OU moins mêlé rie jaune ou 

dont les dimen- 
sions .ont ordinairement jilus f^randes 
que celles du fauve, a la tête bfeue, la 
dorsale et I anale violettes et bordées 
( e verd , et la caudale jaune, rayée de 
rouge, et bleue à la base. La'' partie 
supérieure du labre deux -bandes est 
g lise; sa tete violette; sa poitrine blan- 
cue , sa dorsale rougeâtre et bordée de 


Labrns biLsciatiis. 

Labre à deux bandes. Bloch, pL zd3. 

* I-abriis nidagasier. 

Labre inéLgastre. Bloch, pi. j, 

' Labrus niaiapterua. 

^^Labre à nageoires molles. Bloch, pl. 2g6, 

* Labrus scmiruber. 

Labrus semiruber, semifJavus. Commerso/Jj 
iHcinuscn/s d<fja cités. 

Labrus hetniciirysus. Td. iHd. 

’’ Labrus lelrft<4iuhu3. 


® Labrus semidiscus. 
^ Labrus doliatos. 
î® Labrus hirsutus 


DES porssoi^s. 199 

bleu, ainsi cjue son anale; chacune de 
scs pectorales jaune, de même (|ue les 
thoracines; et la caudale brune avec 
Une grande tache bleue. Les écailles 
t|ui recouvrent le inélagastre , sont va- 
riées de brun et de noir, excepté celles 
tpii revêtent le ventre , et cjui sont 
noires comme les nageoires. La couleur 
générale du nialaplère est d’un blanc 
bleuâtre, avec ciuc} taches noirâtres de 
chafjue côté, et les nageoires nuancées 
de jaune et de bleu. Quatre rangées de 
taches presque rondes , à peu près égales, 
et très- rapprochées l’une de l’autre, 
paroissent sur chaque côté du téïra- 
canthe, qui d’ailleurs a des points ooirs 
répandus .sur sa caudale. 1 æ heiisse 
montre sur sa queue une laige bande 
transversale. 

Voilà ce que nous devions ajouter au 
tableau générique , pour bien faire con- 
Uüître les couleurs des dix. labres que 
nous considérons maintenant. 

Les trois derniers de ces labres , c’est- 
à-dire, le hérissé, le cerclé et le demi- 
disque, dont nous avons fait maver la 
fii>-ure d’après les dessins de Connner- 
sün,et dont la description n’avoit pas 


200 HISTOIRE naturelle 

encore été publiée , habitent dans 
grand golfe de l’Inde ou dans les incrs 
qni comtnunicjuent avec ce golfe. NoiiS 
Ignorons la patrie du téti-acantbc, que 
nous avons lait dessiner d’apres un in- 
dividu conservé dans de l’alcool, et qui 
faisoit partie de la collection cédée par 
ta Hollande à la France. Le demi-rouge, 
dont nous avons trouvé une description 
etendue dans les manuscrits de Commer- 
son, fut vu parce voyageur, en juin 1 767, 
dans le marché au poisson de la caiiitale 
du oresil. Surinam est la patrie du mé- 
jagastre ; la Caroline , et en général 
1 Amérique septentrionale , celle du 
fauve; Cejlan, celle du labre qui porte 
Je nom de cette grande isie, et que l’on 
dit bon a manger; les eaux des grandes 
Indes nourrissent le labre deux-bandes, 
et celles du Japon le malaptère*. 

Finissons cet article en ]iarlant de 
quelques traits de la conformation de ces 
animaux , que nous n’avons pas encore 
indiqués. 


* 17 rayons a chaque nageoire pectorale du 
labre rauve. 

6 rayons a chaejue thoracine. 

J 6 rayons à la caudale. 


20 t 


DUS POISSONS. 

La mâchoire iiuhrieure du fauve est 
plus longue que la supérieure ; les (lents 
antérieures de la mâchoire den haut 
sont plus longues que les autres, dans 
ce même poisson , dans le deux-bancles , 
dans le malaplêre; les dents des devoc 
mâchoires sotit ])resqne égalés les unes 
aux autres en longueur et en grosseur, 
dans le mélagastre , dans le demi-disque , 
dans le cerclé. La ligne latérale du me- 


5 rayons à la membrane branchiale du 
labre clenx-bandes. 

12 rayons à chaqne nageoire pectorale.^ 

I rayon aiguillonné et 5 rayons anicuks. 
à chaque thoracine. 

13 rayons à la caudale. 

S rayons à la membrane branchiale du 
mélagastre. , . 

12 ravons à chaque nageoire pectorale 
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulé;, 
k chaque thoracine. 

3 rayons aiguillonnés et 7 rayons articu- 
l’és à l’anale. 


19 rayons ;i la caudale. 

12 rayons i chaque nageoire pectorale du 
inalaptére. 

6 rayons à chaqué thoracine. 
i6 rayons à la caudale.. ^ a 


202 HISTOIRE A'ATURELLE 
lagastre est inlerrompue; celle du tétra- 
canthe est peu sensible; celle du cerclé 
tres-droite pendant la plus jurande par- 
tie de sa longueur; et la base de la 
nageoire de l’anus du labre à demi rouge 
est revêtue d’écailles, comme une partie 


5 rayons à la membrane branchiale du 
labre à demi rouge. 

l6 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque thoracine. 

Brayons aiguillonnés et i3 rayons arti- 
culés à l’anale. 

14 rayons à la caudale. 

18 rayons articulés à la nageoire de l’anus 
du tétracanthe. 

14 rayons a la nageoire de l’anus du demi- 
disque. 

13 rayons à la caudale. 

14 rayons à la nageoire de l’anus du 
cerclé. 

Il rayons à la caudale. 

4 rayons aiguillonnés et g rayons arti- 
culés à la nageoire de l’anus du hé- 
rissé. 

i3 rayons à la caudale. 


des poissons. 


2o3 


Oe la base de la uageuiie du dos de ce 
iiiême poisson *. 


* Comrnerson, dans la descriplion manus- 
ciile et latine que nous avons sous les yeux, 
dit que l’opercule du demi-rouge est composé 
de deux pièces, et que le bord de la piece 
antérieure est très -légèrement dentelé. Les 
différentes comparaisons que nous avons été 
à même de faire des expressions employées par 
ce voyageur dans son manuscrit Jatin, avec 
les dessins exécutés sous sa direction , ouavec 
des individus des espèces qu’il avoit décrites , 
nous ont portés à croire que ce naturaliste 
n’avoit pas voulu indiquer autour de la lame 
antérieure de l’opercule du demi-rouge, urie 
dentelure proprement dite et telle que celle 
qui caractérise le genre de nos luljans. Si 
cependant des observations ultérieures fai- 
soient reconnoître dans ce poisson mi-parti 
de rouge et de jaune une véritable dentelure 
onerculaire,'!! seroit facile de le retrancher 
du cerne de nos labres, et de le transporter 
dan's celui des iutjans , dont nous nous occu- 
perons bientôt. 


LE LABRE FOURCHE', 

LE LABRE SIX-BANDES% 


le labre MACROGASTÈRE3, LE LABRE 
filamenteux^, le labre ANGU- 

LEUXs, LE LABRE HUIT-RAIKS« LE 
labre MOUCHETÉ^ LE LABRE COM- 
MERSONNIENs, le LABRE LISSE», ït 

LE LABRE MACROPTÈRE’c. 


Aucun de ces dix labres n’est encore 
connu des naturalistes; nous en avons. 


' Labrus furca. 

* Labrus sexfasciafns. 

^ Labrus macrogasfer, 

* Labrus fiJamentosus. 

® Labrus angulosus. 

‘ Labrus octoviltatus. 

^ Labrus punctulatus, 

® Labrus Commersonniû 

* Labrus Jaevis. 

Labrus macropterus. 


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^.LAnREMacroj,âre 2 LABRE^/>aroi<^ 3.iVTAA?f 

1,9 



HISTOIRE NATUREELE. 2'05 

fait graver la figure d’ajjrès les dessins 
trouvés parmi les manuserits de Coui- 
merson, queBudon nous remit lorsqu’il 
nous engagea à continuer ['Histoire 
naturelle ; et voilà pourquoi nous avons 
, donné à l’un de ces poissons le nom de 
labre commersoniiien. La jjatrie dé ces 
dix espèces est le grand golfe de i’inde; 
et on peut aussi -les trouver dans la par- 
tie du grand Ucéau qui est comprise 
entre la Nouvelle-Hollande et le conti- 
nent de l’Amérique, ainsi que dans cette 
mer si souvent bouleversée par les tem- 
pêtes, et qui bat la côte sud-est de 
l’Afrique et les rives de Madagascar. 

1 Leur forme et leurs caractères distinc- 
tifs sont trop bien représentés dans les 
planches que nous joignons à'celte His- 
toire , pour que nous ayons besoin 
d’ajouter beaucoup de détails à ceux que 
renferme le tableau générique.. On peut 
voir aisément que le rnacroptère, ([ui 
tire son nom de la grandeur de ses 
nageoires du dos et de f anus *, a la 


* veut dire long ou grand ; et Trîïfàï, 

aile ou nageoire. 


2o6 histoire KATüRELEE 
inàcîioiie inférieure un peu jilus avan- 
cée que la supérieure, et vraisembla- 
blement i^arnie, ainsi que cette der- 
fiière, de dents très-petites; que l'an- 
guleux et le six bandes doivent avoir des 
dents très fines; que celles du filamen- 
teux et du macrogastère sont très- 
courtes et presque égales les unes aux 
autres ; que la ligne latérale de ce même 
macrogaslère ' est interrompue; qu’une 
tache irrégulière et foncée, et cinq ou 
six petits points blancs, sont placés sur 
chaque coté de la nageoire ° dorsale de 


‘ Facrrif signifie ventre. On peut voir sur le 
fablea\i générique, que le niacrogastère a en 
efftt le ventre très-gros. 

* 2 rayons aigiiiil(jnnés et lo rayons arti- 
culés à la nageoire de l’anus du labre 
fourche. 

12 rayons à chaque pectorale du slx- 
bandes. 

10 rayons à l’anale. 

10 rayons à chaque nageoire pectorale 

du macrogaslère. 

14 rayons à l’anale. 

11 rayons à la caudale. 

1 5 rayons à la nageoire caudale du fila- 

menteux. 


DES POISSO^v'S. 207 

l’anguleux ; et que la dorsale du huit- 
raies est bordée de noir ou de brun. 


6 ou 7 rayons un peu éloignés l’un de 
l’autre à chaque nageoire pectorale 
de l’anguleux. 

3 rayons aiguillonnés et 6 rayons arti- 
culés à l’anale. ' 

14 rayons à la caudale. 

16 rayons à la nageoire caudale du huit- 
raies. 

* 12 ou 1 3 rayons à la nageoire caudale 

du mouclielé. 

12 rayons à chaque nageoire pectorale du 
lisse. 

Il rayons à l’anale. 

16 ou 17 rayons à la caudale. 


LE LABRE QUINZE-ÉPINES 

LE LABRE MACROCÉP H ALE % 

tE LABRE PLUMIÉRTEN?, LE LABRE 
GOUAN^ LE LABRE EN NÉ A C A N T H E%. 
ET LE LABRE KO U GES- R A lES L 


Ces six labres sont encore inconnus 
des naturalistes; le premier sous-genre 


' Labriis quindecim-aculeatus. 

* Labrus macrocepbalus. 

’ Labrus Plumierii. 

Turdus aureo-cseruleus. Vlumiery 'peintures- 
sur vélin , conservées dans le Muséum d’ his- 
toire naturelle, 

^ Labrus Gonanii. (Un individu de celte 
espèce, conservé dans de l’alcool, faisoit 
partie de la collection liollandoise donnée à 
la France.) 

® Labrus enneacanthus. 

‘‘ Labrus nibro lineatus. 

Labrus lineis laferalibus pluriniis riilnis 
variegatus, ocello pinnæ dorsalis, latissinio- 
que ad basim caudre, cingulo-, nigris. C'oni- 
inerson, manuscrits déjà, cités. 



'i'.uL 




CHETODON Zeère-^ 






J TjAMRE 

3 SPARE rcrro^uet 


vtitvt IttyJicH 

SPARE jify/itf > 










\ 





/ 


histoire naturelle. 209 

de la famille des véritables labres en 
renferme donc, sur qiiarante-buit es- 
l'ëces, vingt'trois dont la description n a 
jias encore été publiée. C’est une nou- 
velle preuve de ce que nous avons dit 
dans l’article intitulé, De la noinenela- 
iiire des labres, des cheilines , des 
cheilodiptères , etc. 

Le rouges-raies, que Commerson a 
décrit avec beaucoup de soin dans son 
recueil latin et manuscrit, habite au 
milieu des svrles et des rochers de co- 
rail qui environnent les isles de Mada- 
gascar et (le la Réunion. Nous ignorons 
la palrie^de l’ennéacantlu; ’ et du gouan, 
que ncius faisons connoitre d après des 
individus de la collection bollaudoise 
cédée à la France. Le plumiérien vit eti 
Amérique; et le raacrocépliale % ainsi 
que le quinze-épines, représentés dans 
nos ])lanchcs d’après les dessins de Com 
mersou, se trouvent vraisemblablement 


■ 'Ennéacanihe désigne les tient' aiguillons 
de la dorsale. 'É'ma. veut dire neuf- 

’ Maxp»' signifie long ou grand, et 
veut dire tête. 


210 HISTOIRE naturelle 

dans le grand golfe de l’inde, et auprès 
des isles dites de la mer du Sud. 

Les dents (lu labre gouan sont cio- 
rnics, et d autant moins longues que 
leur place est plus éloignée du bout du 
Kiuseau. 

La ligne lalérale est interrompue 
fians le (luiuze-cpines % dorée dans le 
pmmienen, et garnie, vers la tête, de 
[letjtes ramilications dan.s le rou^es- 
icues. Ce dernier labre a le fond de^’ses 
couleurs d un brun jdus ou moins (once, 
et ses nageoires pectorales d’un rouge 
incarnat; et la caudale du macrocéphale 


* 12 rüvnrs à la nageoire caudale du labre 
(juiüze-épints. 


8 rayons à chaque nageoire pectorale 
(tu macrocéphale. 

6 ou 7 rayons à la membrane brancliiale 
du plumiérien. 


S rayons à la membrane branchiale du 
gouan. 

12 rayons a chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné ei 5 rayons articulés 
a eliacune des thoracines. 

14 rayons à la caudale. 


21 1 


des poissons. 

‘St bordée, à son extrémité', d’im liséré 
l’une nuance vive ou très-claire. 


i3 rayons à chaque nageoire pectorale du 
labre ennéacanthe. 

I rayon aiguillonné cf 5 rayons articulés 
à chacune des thoracines. 

3 rayons aiguillonnés et q rayons articu- 
lés à l’anale. 
i5 rayons à la caudale. 

6 rayons à chacune des thoracines du 
rouge? -raies. 


LE LABRE KASMIRA'. 


P 

lioan poisson a lo sommet rie la 
tete blanc, et la couleur- _i>;éncrale jaune. 
L>uel(iuctoi.ssa cpieue monti c de cIk 


cüté une laclie grande et hrunfu‘l?vit 

‘'“'■''“S- 


La!)rn.s kasmira. 

Sciæna kasmira. Linné, édition de Cnnelin. 
■Loj-.duri, 7 mut. Jrab. p. 46 , 71. 46 

Bonnaterre, plunchoe de l’ En, 
ejelopédte nielhodiqu -, 


7 rayons à la memfiranp krancJiiale. 
ib rayons a chacfne n.igeoire peeforaje. 

1 rayon aiguillonné c i 5 i%,yous arlicii'jé» 
a cliacLiiie des tlioraciiies. 

17 rayons à la caudale. 


LE LABRE PAON* *. 


Ce labre habite dans la Méditerrane'e, 
et particulièrement auj.n'ès des cotes de 


* Labrus pavo. \ 

Papagallo, dans füusieurs contrées de l’I- 
talie. 

Labrus pavo. Linné, édition de Cinelin. 

Labre paon. Daubenton et Baiiy, Kncyclo- 
pédie wéthodicjue. 

Itl. Bonnaierre, planches de V Encyclopédie 
Vtéthndique. 

Labrus pulchrè varias, e(c. Artedi, gen. 84, 

^yn. 55 . 

Pavo. SaJiian. Jol, azS, a. ad iconein, et 
fol. 94 et 284. 

Id. Aldrotand. Hb. i , cap. 4,^0. 29. 

Id. Jonston. lib. I , lit. 2, cap. i , a. 3 , 
l 3 , n. 12. 

• Charlet. p. \ 82. 

Seconde espèce de toiird , nommée paon. 
Rondelet , première partie, lie. 6 , chap. 6. 

Turdus secundus pavo, etc. Gesner, p, 1016. 

Turdns perbella dictus, elc. WilluAibY, 
Ichthjol.p.222. ° 

Raj. p- 187. 

Labrus pavo. TJasselquisf, If. 844 , n, 77. 


21/f HISTOIRE NATURELLE 

Sjrie. A I époque ou on conmienca 
rexaminer, à le distinguer, à le désigner 
par un nom particulier, l’histoire natu- 
relle avüit fait peu de progrès; le nond)i'e 
des animaux déjà connus n’étoit pas en- 
core très-grand; on n’avoit pas décou- 
vert la plupart de ces jioissons n'ehe- 
mcnt colorés qui vivent dans les mers 
de l’Asie ou de l’Amérique méridionale: 
le labre paon dut jrar conséquent fi'ap- 
per les obsei vatenrs i^ar la magnificence 
de sa parure; et il n’est pas surprenant 
t[u’ün lui ait donné le nom de l’oiseau 
que l’on regardoit comme émaillé des 
nuances les plus vives et les plus variées. 
Ce labre présente en efîèt presque toutes 
les couleui's de l’are-en-eiel , que l’on se 
liait à reti’ouvej' étalées avec tant fie 
lompe sur la belle (jueuc de l’oiseau 
laon ; et d’ailleurs le jioli de ses écailles, 
e contraste éclatant de plusieurs des tons 
dont il biille, et les dégradations mul- 
tipliées par lesquelles ses autres nuances 
s’éteignent les unes dans les autres, ou 
s’animent pour se séparer et resplendir 
plus vivement, imitent les reflets rapides 
qui se jouent, pour ainsi dire, sur les 
plumes chatoyantes du paon, et les feux 


DES poisso:ns. 2i5 

<Hie l’on croiroit en voir jciilllr. Lorsque 
le soleil éclaire et dore la surface de la 
Méditerranée, que les vents se taisent, 
que les ondes sont paisibles , et que le 
labre paon nage sans s’agiter au-dessous 
d’une couche d’eau mince et limpide, qui 
le revêt, pour ainsi dire, d’un vernis trans- 
pai eiit , on admire le verd mêlé de jaune 
que iiKHUre sa surface supérieure , et 
au milieu dtnpiel des taches rouges et 
des taches bleues scintillent, en quelque 
Sorte , comme les l'iihis et les saphirs de 
l’oiseau de dunon. Des taches plus pe- 
tites, mais également bleues ou rouges. 
Sont l'épandues sur les opercules, sur 
la nageoiie de la queue, et sur celle de 
l’anus, (pli est violette ou indigo; et un 
bleu mêlé de pourj)rc distingue le de- 
vant de la nageoire dorsale, pendant 
que deux belles taches brimes sont pla- 
cées sur chaque côté du |>üisson , que 
les thoracines ofFrent un rouge très-vif, 
et que des teintes d’or, d’argent , rouges, 
orangées et jaunes , éblouissantes ou 
gracieuses , constantes ou fugitives , 
étendues sur de grandes ])Iaces, ou dis- 
séminées en traits légers , complètent 
Un, des assortimons de couleurs les 


2i6 histoire naturelle. 

plus sjilenclides et les plus agréable?' 

Au reste, ces beaux retlets se dé- 
ploient sur un eoi’ps et sur une cpieue 
alongés et comprimés; il ny a qu’mi 
seul rang de dents aux mâcboii es ; les 
nageoires pectorales sont arrondies; les 
rayons de la dorsale et de la nageoire de 
l’anus ont une longueur plus considé- 
rable, à mesure qu’ils sont jilacés plus 
loin de la tête ; et communément le labre 
paon a trois ou quatre décimètres de 
Jonuueur totale *■. 


* 5 rayons à la membrane branchiale du 
. labre paon. 

14 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné el 5 rayons articulés 
à chacune des thoracines. 

3 rayons aiguillonnés et n rayons arti- 
culés à l’anale. 
i3 rayons à la cautlale. 


I 


LE LABRE BORDÉ'. 

LE LABRE ROUILLÉ % 

Ï-E labre œiLLÉ^ LE LABRE MÉLOPSL 
LE LABRE NIL®, LE LABRE LOUCHE®, 
LE LABRE TRIPLE■TACHE^ LE LABRE 
CENDRÉ®, LE LABRE CORNUBIEN®. 
LE LABRE MÊLÉ'°, et LE LABRE 
JAUNATRE 'L 


I_jA coulenv générale rlu louche est 
jaunâtre; la cloreale, l’anale et la caudale 
du trij)le-tache sont quelquefois lisérées 


' Labrus niarginalis. 

Ici. Linné, édition, cfc Gmelin. 

Labre bordé. Daiihenlon et Baüy , Ency- 
' tlopédie méthodique. 

Id. Bonnaierre 3 planches de V Encyclopédie 
méthodique. 

Laefl. dt. io 3 . 

» Labrus ferrugineus. 

Id. Linné, édition de Gmelin. 

Labre rouillé. Daubenton et liaüy, Eney- 
clnpédie méthodique. 

Id. Bonnaterre 3 planches de l’ Encyclopédie 
méthodique. 

tome VI. 


10 


2 [8 HISTOIRE NATURELLE 

blc’il. fjci noui’nture ordinaire de ce 
dernier labre, dont les écailles rélié- 
chissent dilîérentes nuances d’nn beau 
loii^e, consiste dans des animaux à co- 
ijuille, dont il brise l’envelopjie calcaire 
J)ar le moj en de ses dents antérieures, 


^ Labrus ocellaris. 

Ici. Linné, édilion de Ginelin. 

Mm, Ad. Frid. a , 78 

Labre œillé. Daubenton et Haiiy, Encyclo- 
-pédie méthodiijue. 

Id. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédia 
méthodique. 

Labrus melops. 

Ici. Linné, édition de Gmelin. 

Mus. Ad. Frid. 2 , p. 78 *. 

Labre niélope. Daubenton et Uaüy, Ency- 
clopédie méthodique, 

Id. Bonnaterre , planches de V Encyclopé- 
die méthodique. 

® Labrus nil iticus. 

Id. Linné, édilion de Gmelin. 

Mus, Ad. Frid. 2 ■, p. "yq *. 

Labrus oiloticus. LLassclquist , Tt, p, 3^6 

Labre nébuleux. Daubenton et Haüy En- 
cyclopédie méthodique. ’ 

Id. Bonnaterre, planches de F Encyclopé- 
die méthodique. _ 


DES POISSONS. 219 

plnslotij^nes et plus fortes que les antres; 
tiouvel exemple de ces rapports de la 
qualité des alimens avec la vivacité des 


® Labrus liiscus. 

Itl. Linné, édition de Gmeliii. 

Mus. Ad. Frid. 2, p.8o*. 

Labre louche. Daubenton et Haiiy, Encj- 
f^lopédie méthodique. 

1 ( 1 . Bonnaterre , planches de V .Encyclopédie 
tnéthodique. 

■*’ Labrus tritnaculatus. 

Suclernaal , en Norvège. 

Red wrasse, en Angleterre. 

1 ( 1 . Linné, édition de Gmelin. 

Labre u\p\e-isic\\e.Bonnaterre,planches de 
l’ Encyclopédie méthodique. ' 

Paon rouge , labrus carneus. Bloch, pl. 289. 
Labrus ruber , vel carneus. Ascagne, 2 cah. 

p. 6, pl. i 3 . 

q’i imaculated wrasse. Pennant, Brif. Zoo- 
log, 3 , p. 206 , n. 3 . 

" Labrus cinereus. 

Labrus griseus. 

Id. 64. Linné, édition de Gmelin. (Nota. Le 
nom spécifique de griseus a été employé par 
Gmelin poar son cinfjuièrae et pour son soi- 
xante-quatrième labre.) 

Briinn. Fisc. Massil.p. 58 , n. yS. 

Labre cendré. Bonnatctre, planches de 
F Encyclopédie méthodique. , 


S 20 HISTOIRE IVATURELLB 

cüiileurs, que nous avons fait remar- 
quer dans notre Discours sur la nature 
des poissons, qu’il ne faut jamais né- 
sçlig'er d’observer, et qui ont été très- 
bien saisis par le naturaliste Ascagne. 


® Labnis cormibiiis. 

. Ici. Linné, édition de Gnielin. 

Labre goldsintiy. Bonnaterre, jdanches de 
V EncyclopédieonélTindiqtte. 

Goldsinny Corniibiensiuin. Petmanf, Brit-.. 
Zoolog. 3 , p. 209, 71, 6. 

Baj. Pisc.p. 16‘Sffig. 3 . 

Labvus mixlus. 

Ici. fdnné, édition de Gmelin. 

Labrus ex fiavo et cæiuleo varias, clen- 
tibus anterioribus majoribus. Arledi, gen. 3^, 
syn. 57 . 

Turclus major varius piEBcedenti, similis. 
Willughby , p. 322. 

Baj.p. ï'ij. 

Labre mélangé. BonniUtrre, planches de 
V E/icyclopédie méthodique, 

” Labrus fui vus. 

Ici. Linné, édition de Gmelin. 

Calesby, Carol. 2 , 7^. 10 , tab. 10 , fig, 2, 

Labre jaunâtre. Daubenion et Maüy, En- 
cyclopédie méthodique. 

Id. Bonnaterre, planches de V Encyclopédie 
méthodique. 


221 


DES POISSONS. 

JLe ccmlvé a sa 

poiotiltée d-ung'-is P'"* '7=' • ' 'f/" 

o-eoîres fousreâtres avec des taches (1 uu 
faune obscifr. La tête du mêlé et la jjav- 
tie hupéiieiire de sa caudale sont d un 

beau bien. Ce f cendré- » 

Méditerranée, ainsi que le cendie , 

jaunâtre vit dans rAmémiue p^tenU o- 

riale; le rouillé, dans les Indes, le i 
lops, dans !’ Lui ope australe, le u 1 , t 
F^vnte- le triple-tache, eu Noi\<:-j,c, 

i;Æ;bicn,dLnslamerLrUannuiue : 

* a 7 rayons i. cliacpie nageQlre pectorale du 
laine bordé. . 

6 rayons à chaque d'oracuu 
•} rayons aiguillonnés et 9 îa>on=. a 
cnlés a l’anale. 

17 rayons à la caudale. 

16 rayons îi chaque nageoire pectorale du 
à chaque thoracine. 

17 rayons à la caudale. ■ 

S rayons à la membrane branchiale de 
l’œillé. . , 

i 5 rayons à chaque nageoire peclora • 

I rayon aiguillonné et 5 rayons aiticu 
à chaque thoracine. 
i3 rayons à la caudale. 


223 HISTOIRE naturelle 

^ "ÏÏ"oj,s! branchiale du 

i 3 rayons à chaque nageoire peclorale 
I rayon a.guillonné 0^5 rayorlSui^, 
a cliaqiie thoracine. 

32 rayons à k caudale. 

.5 à eh»,„e 

7.S "S"e“"' ’ 

20 rayons à la caudale. 

I rayon aiguillonné et S rayons articulés 
a chaque thoracine. 

14 rayons à la caudale. 

‘ TgïUle'r'"''’'*” '"“''"“l' -l-' 

1.5 rayons à chaque nageoire pectorale 
X rayon aiguillonné et 5 rayo^ns articulés 
a chaque thoracine. “rucuies 


des poissons. 223 

ou dans le tableau générique , au sujet 
des onze labres rcnlermes dans «.et 
article ? 


5 rayons à la membrane branchiale du 

i3 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aigriillonné et 5 rayons articulé, 
à chaque ihoracine. 

13 rayons à la caudale. 

14 rayons à chaque nageoire pectorale da 

cornubien. 

6 rayons à chaque thoracine. 


1 


LE LABRE MERLE % 

le labre rone % 

LE LABRE FULIGINEUX.^, UE LABRE 
BRUN^ LE LABRE ÉCHIQUIER®, LE 
LABRE MARBRÉ LE LABRE LARGE- 
QUEUE’, LE LABRE GIRELLE», LE 
labre PAROTIQUE®, et LE LABRE 
BERGSNYLTRE 


Le noir bleuiitre que présente le liibre 
merle, lui a lait donner, dès le temps 
d’Aristote, le nom spécilique qu’il porte. 


' Labrus merula. 

Torclo cl’alga, dans la Ligurie, 

Labrus merula. Linné , édition de Gmelin, 
Labre merle. Daubenton et Haiiy, Ency- 
clopédie méthodicfue. 

\A.Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie 
méthodique. 

Labrus cæruleo-nîgricans. Ariedi. 

‘O Arist. lib. ^^cap, i 5 et 3 o. 

Id. Athen. lib. 7, fol. i52 , 35 . 

Id. Oppian. lib. i,p. et lib. 4. 

Ælian, lib, i j cap. 14. 


225 


histoire kattjrel.ee, 

-I. a- les memes nuances et les 

^ vetlcTs que l’oiseau si commun en 

Eroîa « coUa sous le „cm Je ,»../« 


MeraU. XX, cp. ... 

Id. P/î«- 9 » Q 

MerfrilonÆ! prlmJère parlie, h^- 6» 
chap. 5 . ^ , J acl iconem, 87 ; 

Merula. Salviait.foi. ^ 

et 223 , b. 224 a. ^ y-^;_ 8 b. 

U. Gesner, et ^ ^ ^ 

Id. Jonston, Ub. i j ’ 

* Id! Charlet. p- 133 . a « 35 

wMusbby> P‘ 

«isïolfe 

Labre TÔne. p/a«cwes 

f.yclopédie ir.élhodicjuc^ 

3 Labrus fuliginosus. i„iPofiue, varier 

Id. capite ex vindi /%i‘quin(iue , 

g rto -, fascus iransvcrsis quatuor vei q . 


HIbiOIRE NATURELLE 
et i[ n’est (>as indiffèrent de faire remar- 
quer que les premiers observateurs, 
trappes des grands rapports qu’ils trou- 

è fusco dccoîoribus. Commerson, manuscrits 
aeja niés. 

^ Labrus fuscus. 

Irl. tæuiis Htrinque diiabi.s , Jonailudina- 
Jibus, pinnanimque marginibus Pxfimis viii- 
dibus. Commerson, manuscrits déjà cités. 

® Labrus centiquadriis. 

^ Id. capilc et pinnis posferloribus rubro va- 
corpore aieolis atro-purpureis 
et t xalbidjs Icssellato. Commerson, manuscrits 
aeja cités. 

* Labrus marmorafus, 

’’ Labrus macrourus. 

* Labrus Jiilis. 

1 Doiizclla, dans la ILigurie. 

Zigorella , ibid. 

Jiirellîi on juia, dans plusieurs contrées- 
d’il., lie. 

Donzellina , ibid. 

Mtnchina cliie, ibid. 

Zillo, dons l’isie de Rhodes. 

Alxledes , dans l’n le de g',W e. . 

Dovella , dans quel./ues âépartemens méri^ 
utonuH V de if rance, 

Haruza, à Malte, 


des poissons. 237 

voient entre les J^'^temcnt des 

l:srirsr:^--«,es 


Mus. y 4 d. Tnrf. 2 , P- 7 ^ • 

Jie méthodique. aent’ibtis duobus 

.u-perioA. Ar,. g.n. M, 

U.Jth-t!.lib.q,cup.ào.^. 

JEliaii. lih. 2 » ^ 44 J ^ ^ 127 

36 . rj n, Æ. 

‘’^lulil’ Ge.«er, p. 464 649 5 {è‘^r,n.)fo^^ 

14 7 


228 HISTOIRE WATüRELLE 
113^6011 es^ des seconds, ie vo! des iialji* 
tans de l’atinosplière et la natation des 
habitans des eaux , aimoient à indiquer 
ces ressemblances curieuses par des 
noms d oiseaux donnés a des poissons. 
Cette intention adoptée par plusieurs 
naturalistes modernes, leur a Fait em- 
ployer les noms de merle et de lourd ou 


Aldrov. lih. x , cap. 7, p. Sg, 

Jonston, lib. r , lit, 2 j cap/, i , 5 , f, 14, 

ri, 3 - 

illughby , Ichthyolog. p, 334. 

Haj. p, r 38 . 

Girelle. Falmont- Bomare , Dictionnaire 
d' histoire naturelle. 

* Labriis paroficus. 

Id. Linné, édition de Gmelin. 

Mus. Ad. Frid. 2 , 76 *. 

Labre parot. Daubenton, Encyclopédie mé- 
thodique. 

Id. Bonnaierre , planches de l’Encyclopédie 
méthodique. 

Labrus bcrgsnylfrus. 

Labrus suillus. Linné, édition de Gmelin. 
Labre bergsnyltre.' et Ldailv, 

Encyclopédie méthodique, 

Id. Bonnaterre, planches de V Encyclopé- 
die méthodique. ■ 

Faim. Suède. 33 o. 

Spams bergsnyltra. Lt. W'goth. 179. 


de 

ce 


des poissons. 229 

, grive, pour le genre des labres, dont 

ï-rvS ;„e rej.e,nbla„ce, - ÿ- 
à l’étendre de meme que si eût e.oit 
devenue son proiu-e 
voi.ln trouver c!es ukIivkIus a..n » 1 Mi 
m, les inei les labres, coriirae on " 
n„el<|,.elbis |)arnn les "'Orlcs oneanv 
Un est ensuite aile |'lns loin. ' ^ 
tendu que ce passage du non ‘ 

étüit régulier, pcnod.que, 
commun à toute l’espece poiu ^ ® 
qui nous occupe, tandis que, 1 
merle oiseau, il est ^ 

très-peu fréq'ient, et propre a c^el^ 
individus de la couvee dans 
compte d’autres individus qui ne pre 
sentent en rien cette sorte de 
phose. Aristote a écrit que '‘jS 
ainsi que les lourds, se 
printemps, après avoir passe 1 • ..g-çg 

les prol'undeurs des rochers des uvages 
malins, qu’ils étoieiit alors revetus de 
leur beau noir chatoyant en heu, 
que pendant le reste de 1 annee 1 s 
étoient blancs. Il Faut tout au plus 
que, dans certaines contrées, le oetaui 


230 HrSTOIRE NATURELLE 

d,ili;7)ent, |j cjualite de la iiouniture, 
la nature de 1 Vau, la (ernpératuie de ce 
l<jute autre cause semblable, 
anuiblisKcnl l’éclat des écailles du labre 
UK i ie , en terni, ssent les nuances , en 
altèi eut les tons, an point de les rendre 
plutôt pales et Jin peu blanchâtres que 
d un bleu foncé et |)rcsqne noir. Quoi 
qu il en soit, il ne faut pas passer sous 
silence une autre assertion d’Aristote, 
analogue a des idées que nous oxpo.se- 
rons dans un des discours que doit oflrir 
encore l’histoire que nous écrivons. Ce 
philosophe a dit que les merles poissons 
iëcondüient les œufs d’autres e.spèces de 
labres, et que ces autres labres rendoient 
féconds les œufs des poi.ssons merles. Ce 
lait n’est pas ira|7ossible ; mais il en a 
été de cette remarque comme de beau- 
coup d’appeiçus d’homme de génie; 

1 idée d’Aristote a été dénaturée, et 
Oppien, par exemple, l’a altérée jusqu’à 
écrire que les merles n’étoient que les 
mâles des tourds. Au reste, l’iris du 
meilc labicest d un beau rouge, comme 
celui de plusieurs oiseaux dont ie plu- 
mage est d un noir plus ou moins foncé. 
L iris n est jpas rouge dans le labre 


des poissons. 231 

fuligineux, mais (l’un jaune cîcité. Ce 
fuligineux a d’ailleurs la dorsale d un 
poifrpre noir avec quelques points 
bleuâtres ; les pectorales rcjugeatres 
avec une tache noire à leur base; les 
thoracines variées de bleu, de pourpre, 
de noir et de verdâtre; l’anale, (Un 
noir tirant sur le bleu; la caudale, d un 
verd mêlé de brun; et une petite tache 
nuire à l’extrémité de chaque ligue late- 


nom du labre brun vient de la 
teinte de son dos et de sa tête, qui est 
brune; sa dorsale, son anale et sa cau- 
dale sont boi dées de verd , ses thoracines 
légèrement verdâtres, et ses pectorales 
jaunes à leur base, et brunes à leur ex- 
trémité. . „ • ^ 

Nous n’avons besoin d a | ou ter a ce 
que nous avons dit, dans le tableau ge- 
néï Kiuc , des couleurs du labre ecbi- 
quier, que queltpies mots lelatils aux 
ntiauces^ de ses nageoires. Cn voit des 
points et des lignes ronges sur la doi- 
sale et sur l’anale; une tache noire pa- 
roît sur chacune des pectorales ; et la 
caudale est jaunâtre. ^ , 

Une couleur bleuâtre ou d’un vertl 


232 HISTOIRE NATURELLE 

foncé , réjiandue sur la partie supérieure 
de la girelle, relève avec tant de grâce 
les raies larges et longitudinales que le 
tableau générique nous montre sur cha- 
cun des cotés de ce labre, qu’il n’est 
pas sui’prenant qu’on le regarde comme 
un des jioissons de l’Europe dont la pa- 
rure est la plus belle et la plus agréable. 
La dorsale et l’anale oHfent une bande 
jaune, une bande rouge et une bande 
bleue placées l’une au-dessus de l’autre, 
et l’on cioit que .'es mâles sont distin- 
gués par deux taches, dont la supérieure 
est rouge et l’inlciieure noire, et que 
l’on voit en effet ainsi disposées sur les 
premiers rayons de la nageoire du dos 
de plusieurs individus. Une variété de 
cçtte espèce a sa partie supérieure rouge, 
l’inférieure blanche, la caudale verte, et 
Je bout des opercules bleu. Des couleurs 
vives, gracieuses, brillantes, variées, et 
distribuées de manière à se faire ressor- 
tir sans aucune dureté ilans les tons , 
appartiennent donc à tous les indiyidus 
que l’on peut compter dans cette espèce 
de la girelle. 

Ce labre vit souvent par troupes, et 
se plaît parmi les rochers. Élien a écrit 


*>05 

des poissons» 

''^nsc=r.-;y'3S- 

,,lus ou mow J particuliers meut 
C|„e <i;'elq >f “ ^ , que RouJelet 

donne lieu scelle 1 , • ‘ ^ formel: 

a confirmée par m ajoute que^’leur bou- 
mais loisqu E^ ) - mete toutes les 

cbe, pleine de vem • 

substances |<,’,.en<l nuisibles 

tient dans lO .î” ij'^uuev son assertion 

“ ''‘'“TiTerieuiVtlc fou siffle ; et tout 
patnni es j,,, e, dans ctuel- 

au plus dotl ot tenips ou de lieu , 

nues circonstances t e te des tuol- 

tlesgtrelles ™“" ' „,atins vénéneux, 
Insques ou des ve^ à ceux qui 

““irviolet paroSt être- la couleur do- 

ciHWîj etc. J>' 2®’ 


2Î/f BISTOIRe NATUHELIE 

quelquefois d'uu beau jaTe'™" “ 

foimes piincipa/es des di\ 

hhes nommé, dans e4, a. licle. nous ne 

•ioürT 'f".'’<>ver an tableau géné- 

■.que, Le.„ot|e*,rep,emierdece8dix 

* I rayon aiguillonné et S rayons - 

àel.aque,ho„o;,,,,„"ffr:"S." 

5 r.ycm à la „e„brane braacl.ial. du 
14 rayons à chaque nageoire pectorale 

14 rajons à la caudale. ’ 

14 rayons à la caudale. 

a 6 rayons à chaque nageoire pectorale du 

6 Myous à chaque ihoracine 
la ou 14 rayons A la caudale. ' 

'^Xlilq^itô''" pectoral, de 

6 rayons à chaque ihoracine. 

12 rayons a la caudale. 


des poissons. 

labres, habite dans les mers de >’E 
le rôn^ se trouve If «.cnherement dans 

celle de Norvège; le ’ ,^,,hers 

et l’échiquier vivent parmi les lochei s 

(jui environnent les isles de Madagascai , 


13 rayons à chaque nageoire pectorale du 

marbré. . 

6 rayons à chaque thoracine. 
i5 rayons à. la caudale- 

14 rayons à chaque nageoire peciorale du 

large-queue. 

6 rayons à la membrane branchiale de 

à chaque ihoraciiie. 

13 rayons à l’anale. 

12 rayons à la caudale. ^ 

12 rayons à chaque nageoire pectorale du 

parotique. 

6 rayons à chaque thoracine. 

14 rayons à 1 anale. 

14 rayons à la caudale. 

13 rayons à chaque nageoire pectorale du 

I ra^y^oTafgùdlonné et 5 rayons articulés 

à chaque nageoire thoracine, 

14 rayons à la caudale. 


•256 HISTOIRE Naturelle. 

de France et de la Réunion ; le marbré 
et le large-queue appartiennent au grand 
Jcean équatorial ; ces cinq derniers 
labres ont été observés par Commcrson, 
çiuquel nous devons les descriptions et 
les figures de ces animaux, que nous 
J)ublions aujourd’hui, et qui sont encore 
inconnues des naturalistes. On pêche la 
girelle dans la Méditerranée, ainsi que 
dans la mer Rouge; les Jndcs sont la 
})atne du parotique; et le berg.snvltie 
))aroit prélérer l’Océan cUlanticiue*^ bo- 
réal. ^ 



Tonv. 


2J7 







}■ 


J I.ABliE <fw (on Jvit »raù^ml/ahleme, If rapporter au 
yuaee. a IPOXOCJ!;j\rTTtEjpymuoae. fiJTOL Oc EIV TMX: Parlfi^'’"’^ 


LE LABRE GUAZE', 

le labre TANCOÏDE*, 

LE LABRE dOUB LE-TACHE’, L® 

PONCTUÉE LE LABRE OSSIFAGE^, LE 
I.«RrOMTE', LE LABRE P ER B O- 

oÎeT’ le labre TOLRU^ EE LABRE 

CINQ-ÉPINES^ LE LABRE CHINOIS^ 
KT LE LABRE JAPONüIS". 


Le auaze et l’onite vivent clans les 
hautes mers-, l’ossitage et le tourcl , clans 
l’Océan atlanticiue on clans la ^^^clite - 
ranée ; le perrociuet se trouve dans cette 


■ Labrus guaza. 

Id. Linné, édition de Gmelin. 


Daubenton et Haüy , Ency- 


Lœfl. II. 104. 

Labre guaze. 

clovédie ntéthodique. , ci r ^ 

Id. Bonnaterre, flanches de l Encyclopé- 
die méthodique. 


I Labrus tancoïdcs. 

Wrasse, old -wlfe, et gwi'acn, en Angle- 
^^^Labrus tiDCa. Linné, édition de Gmehn, 


238 HISTOIRE NATURELLE 
même Méditerranée , où l’on pêcli® 
également le labre double-tache , qu’on 
a observé aussi dans les eaux salées qui 


Labre tanclie de mer. Daubetilon et Haiij, 
Encyclopédie méthodique. 

. Id. Bonnaierre , planches de l' Encyclopédie 
méthodique. 

Labrus rostro sursum reflexo, caudâ in ex- 
tremo circulari. Artedi, gen. Z'à , syn. 56 . 

Turdus vulgalissimus ; tinca marina Venetis. 
Willughby , p. 3 19. 

The wrasse. Pennant, Brit. Zoolog. /. 3 , 
p. 2o3. 

Tanche de mer. Valmonl - Bomare, Dic~ 
tionnaire (P histoire naturelle. 

^ Labrus bimaculatus. 

Id. Linné , édition de Gmelin. 

Labre double-tache. Daubenton et Haüy, 
Encyclopédie méthodique. 

Id. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie 
méthodique. 

Sciæna macula fuscâ in medio corporis et 
supra baslm caudæ. Mus. .dd. Frtd. i , p, 66. 
Bril. Zoolog. 3, p. 2o5, n. 2. 

^ Labrus punctatus. 

Prick snylta, en Suède. 

Labrus punctatus. Linné, édition de Gme- 
lin. 

Labre ponctué. Daubenton et Haüy, Ency- 
clopédie méthodique. 


DES POISSONS. 2^9 

Entourent la Grande-Bretagne ; le tan- 
^f>ide habite pendant une grande partie 
l’année dans les ))rülündes anfractuo- 
sités des rochers qui ceignent les rivages 


le!. Bonnalerre, planches de l' Encyclopédie 

hndicjue. 

Sciæna lineis longitiidinalibus plurimis fusco 
pünctatis. Mus. Ad. Prid. i, p. 66, 

^ronov. Mus. i , n. 87. 

ülochj pl. 290, yig. I. 

’ Labriis ossipbagus. 

Id. I.inné , édition de Gmclin. 

Labre ossifage. Daubetiion etllaiïy. Ency- 
clopédie mélhodüjue, 

Id. Bonnaterre , planches de V Encyclopédie 
Méthodique. 

‘ Labrus onîtis. 

Id. Linné, éditiondc Gmelin. 

Mus. Ad. Frid. 2 , p. 79. 

Labre onite. Tiaubenton et Ffaiiy, Encyclo- 
Pédie méthodique, 

Id. Bonnaterre, planches de L' Encyclopédie 
Méthodique. 

’ Labrus psittacus. 

Labrus viridis. Linné, édition de Gmelin. 

Labrus viridis, lineâ utrinque cæruleâ. Ar- 
tedi, gen. 34 * 

Dixiéme" espèce de lourd. Rondelet, pre- 
Miere partie, lié. 6, cliap, 6. 


histoire naturelle 
britanniques, ou qui sont peu éloignés 
de ces rivages; le cinq-épines a été ren- 
contré dans cette mer si souvent héris- 
sée de montagnes de glace , et qui sépare 


Turcliis vkidis, seu decimus Rondeletii. 
Willughby, Ichthjol. p. 320 . 

Labre perroquet, üavbenton et j En-' 

cyclopédie méthodique. 

Id. Bonnalerre, planches de l’ Encyclopédie 
méthodique. 


* Labrus turdus. 

là. Linné, édition (le Gmelin. ^ 

Labrus obloDgus viridis , iride lutea. Artedi, 

gen. 84 , syn. Sy. . , , o 

Turdus vii’idis major. Willughby , p. ^ 22 . 
Turdus oblongus , fusciis , maculosus. Id. 
p, 323. 

Eaj. p. iSy. 

Labre tourd. Eauhenton et Haüy , Ency- 
clopédie méthodique. 

Id. Bonnaterre , planches de l’ Encyclopédie 
méthodique. 

Labrus oblongus , viridescens , niaculatus , 
etc. Eriinn. Fisc. Massil. p. 5l j n. 67 . 


s Labrus pentacanthus. 

Labrus exoletus. Linné , édition de Gmelin, 
Faun. Suecic. 33i. 

Mull. Frodrom.. Zoolog. Danic. 366. 

Ot, Fabrïc, Faun. Groenland. p.i^è ; n, 120 . 


DES POISSONS, z/^l' 

Ja Norvège du Groenland; les eaux de 
la mer é(|uatoriale qui baigne Surinam, 
paroissent au contraire préférées par le 
IKnictué; le chinois a été vu près des 
eûtes de la Chine; el Houttujn a décou- 
vert le japonois auprès de celles du Japon, 
Nous croyons que quelques natura- 
listes ont été induits en erreur par des 
ac’cidens ou des altérations que leur ont 
présentés des individus de l’espèce du 
tancoïde , lorsqu’ils ont écrit que la lame 
supéiieure de l’opercule de ce labre 


Sirnm. Soiidrn. 267 , n. 3. 

Labre cinq-épines. Daubenton et Hiil/y, 
Encyclopédie méthodnjne. 

td. Bniinalerro, planches de l’Encyclopédie 
méthodique. 

Labrus ebinensis. 

Id. Linné, édition de Gmetin. 

Labre livide. Daubenton el Haüy, Ency~ 
clopédie méthodique. 

Id. Bonnaterre, planches de V Encyclopédie 
méthodique. 

« Labrus ja.ponicus. 

Id. Linné, édition de Gmetin. 

Jfoultuyn, Act. Haarl. XX, 2 , p. 324* 

Labre du Japon. Bonnaterre , planches de 
B Encyclopédie méthodique. 

tome VI. II 


s/(2 histoire naturelle 
étüit tlentcîée; nous pensons que la 
conformation (pi’ils ont apperçue dans 
l’opercule de ces individus, étoit une 
sorte d’érosion plus ou moins irrégu- 
lière, et bien ditiérente de la véritable 
dentelure, que nous regardons comme 
un des principaux caractères du genre 
des lutjans : mais si notre opinion se 
trouvoit détruite par des observations 
constantes et nombreuses , i! scroit bien 
aisé de transporter le tancoide dans ce 
genre des lutjans , et de l’3- inscrire dans 
le second sovis-genre. 

Les dents antérieures du tourd sont 
plus grandes que les antres, fl est lacile 
de voir, en parcourant le tableau 'gTné- 
l ifjue, que ce labre tourd jieut présen- 
ter, relativement à ses couleurs, trois 
variétés ))lus ou moins pcimanentes. 
I.orsqu’il est jaune avec des taches 
blanches, sa tête montre communément, 
et indépendamment des taches blanches, 
quelques taclies noires vers son sommet, 
et quelcpies filets rouges sur ses côtés; 
son ventre est alors argenté avec des 
veines rouges, et ses nageoires dorsale, 
thaj’acincs , anale et caudale, sont rouges 
et taclices de blanc. Si ce môme touid 


DES POISSOK'S. 245 

a sn couleur générale verte , ses pec- 
torales sont d’un jaune pâle, ses tlio- 
lacines bleuâtres, et sa longueur est un 
])eu moins grande Cjue lorsqu’il offre une 
autre variété de nuances. Et enfin, 
quand il a des taches dorées ou bordées 
d’or au - dessous du museau , avec la 
partie supérieure verte , il parvient aux 
dimensions ordinaires de son esjièce, il 
est long- de trois décimètres ou environ; 
il a le ventre jaunâtre et parsemé de 
taches blanches, irrégulières , bordées 
de rouge; une raie formée de |)oints 
blancs et rougeâtres règne avec la ligne 
latérale, et est placée au-dessus de plu- 
sieurs autres raies longitudinales, corn- 
j’osées de petites taches blanches et 
vertes *. 


* 16 rayons à chaque nageoire pectorale du 
■labre guaze. 

6 rayons à chaque thoracine. 

13 rayons à l’anale. 

i5 rayons à la caudale. 

5 rayons à la membrane braficViale da 
' tancoïde. 

14 l'ayons a chaque nageoire pectorale. 

6 rayons à chaque thoracine. 
i3 rayons à la caudale. 


2^^ histoire naturelle 

Quelle (lilFérence (le ces couleurs va- 
riées et vives <iui g'rivèlent, pour ainsi 
dire, le tourcl, et lui ont lait donner le 
nom spécifique qu’il porte, avec les 


6 rayons à la membrane branchiale du 
double-tache. 

l5 rayons à chaque nageoire pectorale. _ 

I rayon aiguillonné et enq rayons arti- 
culés à chaque ihoracine. 

6 rayons à la membrane branchiale du 

ponctué. . , 

i.ï rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque thoracine. 
i8 rayons à la caudale, 

10 rayons à chaque nageoire pectorale de 

l’ossifage. . 

I rayon aiguillonné et S rayons articules 
à chaque thoracine. 
l3 rayons à la caudale. 
i5 rayons à chaque nageoire pectorale de 

l’onite. - 1 ^ 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
'i chaque thoracine. 
rayons <i. la caudale. 

rayons à chaque nageoire pectorale du 
perroquet. 

6 rayons à chaque thoracine, i 
J 4 . rayons à la caudale. 


DES POISSON S- 245 

nuances sombres et peu nombreuses du 
ponctué ! Ce dernier labre est brun , et 
cette teinte obscure n’est relevée que 
par des points d’un gris très-foncé ou 
noirâtres, qui .composent les raies lon- 
gitudinales indiquées dans le tableau 


5 rayons à la membrane branchiale du 

lourd. 

14 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et S rayons articulés 
à chaque thoracine. 

i 3 rayons à la caudale. 

i 3 rayons à cliacjue nageoire pectorale du 
cinq-épines. 

l'rayou aiguillonné et 5 rayons arlicnléa 
à cliaque thoracine, 

18 rayons à la caudale. 

i 3 rayons à chaque nageoire pectoral* 
du chinois. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque tlioracine. 

12 rayons à la caudale. 

6 rayons à la membrane branchiale du 
japonois. 

16 rayons à chaque pectorale. 

^ niguillonné et 5 rayons articulés 

à chaque thoracine. 

18 rayons à la caudale. 


z/fi HISTOIRE NATURELLE. 

générique, et par d’autres taches, ou 
points, ou petites raies transversales ou 
longitudinales , du même ton ou à peu 
près, et épars sur la queue ainsi que sur 
une partie de la dorsale et de la nageoire 
de l’anus. 


LE LABRE LINÉAIRE', 
LE LABRE LUNULES 
Le labre variés, le labre maillé-*, 

LE LABRE TACHETÉS, LE LABRE 
COCKS LE LABRE CANUDE’, LE LABRE 
blanches-raies®, le LABRE 
BLEL'*>, ïT LE LABRE RAYÉ‘°. 


T_jE linécUie a, comme plusieurs autres 
labres, et parliculièrement comme le 
l)leu et le raj'é, les dents de devant 


• Labrus ünearls. 

Ici. Tjinné , édition de Goteliu. 

■Ainœii, Licadem- l , p- 3i.5. 

Labre linéaire. DuubciUou et Hahy , i'^ney- 
clopédie niàlkoditpic. 

Id. Bonnulerre , pLmeheÿ de l Eticyclopédis 

niêthodiq-ne. 

“ Labrus lunulatus. 

1(1. Linné , édition de Cnielin. 

Forskael, Fatin. Araè. p. ?>'/ , n. 34- , • 

Labre lunulé. Bonnalcrre , ptanckes de l En- 

eyclopédie niéthoditjue. 


248 HiSTOinE naturelle 

plus Sjandes que les autres;- le lunulë 

taciipsi ^ poitnne parsemées de 

aches longes, les iiectorales jaunes, les 

^ Labrtis vai iegafus. 

U. Linné J édition de Gmelin. 

^ Sinped wrasse. £rit. Zoolog. 3 , . 07 , 

y L'ibi'tis reiiculatiis. 

^ .^^abru* vencas. Linné, édition de C.ne- 

f iinn.Phc Massil.-p. 58, ^.74. 

* gutlatug. 

là. Linné, édition de Gnielin. 

Brunit, Fisc. MassiL p. 5 q , 76 

* Labrus coijims. 

Ici. ^tiiné, édition de Gmelin. 

• 310 °? 5 , p. 

Raj.Pisc.p. i63,/. 4 . 

’’ Labrus cînærfus. 

d^nau^de Franck*''' 

Garnis, 

Gauucl(>y ihifZ^ 


DES POISSONS. 249 

^tïtrt’s nageoires vertes avec des taches 
l’ouges ou rougeâtres , et quelquefois 
^ies rayons rouges autour des yeux. Les 


Rosa , dans la l-igurie. 

Labrus cinssdus, l^inné^ édition de Gnic-^ 
lin. 

Labrus luteus , dorso purpureo , pinnâ à 
capite ad caudam conlînaâ. Artedi, sjrn. 56 . 

’Ahipyira). Athen. lib. 7, cap, a8i. 

Cinædus. Plin. 

Canus. Rondelet, première partie, liv. 6 -, 
chop. 4. 

Cina-dusRondeletii. Aldrovand. lib. r , cap. 


14, p. 67. 

Janston, lib, 1 ^ 2, cap, i , a. 10 , tab. 


i 5 . 


Alpbestes, vel cinædus. Gesner, p. 36 , 40, 
et (germ.) fol.iS 

Alpbestes. Charlet. p. i 35 . 

Alpbestes, sive cinædus, Willughby , p. àzo. 

Raj.p- jZ'J. 

Labre caniide. Daubenton et Haiiy, Ency- 
clopédie méthodique. 

Id. Bonnaterre , planches de P Encyclopédie 
méthodique. 


“ Labrus albo vittatus. 

Labre rayé de blanc. Bonnaterre , planche^ 
de P Encyclopédie méthodique. 

Koelreuicr , Nor. Comm. Petrop, loin. 9, pr 


458 . 


Il 


2 


z5o HISTOIRE NATURELLE 


opercules du varie sont gris et rayés de- 
jaune; ses pectorales tachées d’olivâtre 
a leur base; et ses tlioracines, ainsi tpie 
son anale, bleues à leur sommet. Le 
rayé présente un liséré bleu au bout des 
tlioracines, de l’anale et de la caudale; 
les rajüus de cette dernière nageoire 
Sont jaunes a leur base, et une laclie 
bleue est placée sur la partie anténeure 
de la dorsale. 


Ce labié raye vit dans les mers de la 
Grande-Bretagne, ainsi que le bleu, qui 
fréquente aussi les rives de la Norvège 
et du üanemarck, le cock et le varié, 
que l’on rencontre particulièrement près 
tes isles Skerry; le linéaire se trouve 
f ans les Indes et jii ès des rivages de 
l’Amérique méridionale ; le lunule', près 


* Labrus cseruleus. 

Slaastaal e/ blaustak, en Dunemcivclt. 

Paon bien. Ascagne , cah. z , p. 5 , p/., 12. 
X,abre h]eu. B-i/i/ia/erre, planches de [’En~ 
cyclopédie méthodique, 

” Labrus lineatus. 

Pennanl, Brit. Zoolog, 3 , p. 249. 

rayé. Bonnaterra^ planches de l’ En- 
cyclopédie méthodique. 


DES POISSONS. 25r' 

(les côtes (le l’Arabie; et le maillé, le 
tacheté et le caaude sont pêchés dans la 
Méditerranée, où ce canude étoit connu 
dès le temps d’Athénée et même de 
celui d’Aristote, et où on l’avoit nommé 
alphestas et cinœdits' , parce (]u’oii 
Vojoit presque toujours les individus de 
cette espèce nager deux à deux à la 
queue l’un de l’autre La chair de ces 


* 6 rayons à la membrane branchiale du, 

labre linéaire. 

12 rayons à chaque nageoire irectorale, 

6 rayons à chaque thoracine. 

12 rayons à la caudale. 

5 rayons à la membrane branchiale du 
lunulé. 

12 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés; 
à chaque thoracine. 

13 rayons à la caudale. 

5 rayons à la membrane branchiale du 
varié. 

i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 

T rayon aiguillonné et ü rayons articulés- 
à chaque thoracine. 

5 rayons à la naenihrane branchiale dœ 
maillé. 


sSa HISTOIRE NATURELLE 

canudes présente les mêmes qualités 
que celle de la plupart des autres pois- 
sons qui vivent au milieu des rochers, 


i 3 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
k cliaque thoracine. 

1 3 rayons à la caudale. 

5 rayons à la membrane branchiale du 

tacheté. 

14 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés, 
à chaque thoracine. 

17 rayons à la caudale. 

1 5 rayons à chaque nageoire pectorale du 

blanches-raies. 

6 rayons à chaque thoracine. 

12 rayons à la caudale. 

5 rayons à la membrane branchiale du 
bleu. 

14 rayons k chaque nageoire pectorale. 

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque thoracine. 

14 rayons à la caudale. 

5 rayons k la membrane branchiale du 
rayé. 

3$ rayons à chaque nageoire pectorale. 

3 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque thoracine. 


DES POISSONS. 255 

et qu’on a nommés saxatHesj elle est^ 
suivant Rondelet , molle , tendre , friable^ 
facile à digérer, et fournit une nourri- 
ture convenable aux malades ou aux 
convalescens. 




I 


LE LABRE BALLAN', 

LE LABRE BERGYLTE% 

LE LABRE HASSEKs LE LABRE ARISTÉ ■», 

LE LABRE BIUAYÉ s, LE LABRE GRA^inES- . 
ÉCAILLES «, LE LABUE TÊTE -BLEUE 7, LE 
LABRE A GOUTTES s, LE LABRE BOISÉ V 
ïT LE LABRE CINQ-TACHES •<>. 


Quelles nuances devons-nous décrire 
encore, pour compléter l’idée cpie nous 


“ Labrus ballan. 

Pennant, Prit. Zoolog. 3 , ji. 246. 

* Labre ballan. Ponnaterre , planches de 
^Encyclopédie méthodique. 

* Labrus bergylta. 

Berg-galt, en Norcége.. 

Berg- gy lie , ibid. 

Sea-aborne, ibid. 

See carpe (carpe de mer) , en Danemarcli. 
Labrus bergylta. Ascagne, pL i. 

Labre tacheté. Bloch, pl, 294. 

Labre bergylte. Bonnaterre, planches de 
V Encyclopédie méthodique. 




HISTOIRE NATURELLE. 255 

donne le tableau générique des couleurs 
de ces labres? La teinte générale du 
bergj/ite est brune, et ce brun est mêlé 
de jaune sur les opercules; le hassek est 
verd, avec le dos brun, et des taches 


^ Labrus liassek. 

Labre hassek. Rnnnnierre, flanqhes de 
■ l’ Encyclopédie tnélhodique. 

Labnis incrniis. Id. ihid. 

Torskael, Dcscripl, animal, p. 84. 

* Labnis arislatus. 

Labre aristé. Bonnaterre^planches de E En- 
cyclopédie méthodique. 

Sparmann i Anicen. academ. vol. 7, p. 5 oS.^ 

® Labrus biriftalus. 

Bloch 3 pl, 284 , fig. I. 

•' Labrus macrolcpidotiis., 

Bloch, pl. 284, 2. 

^ Labrus cyanocepbalus.. 

Bloch, pl. 286. 

® Labrus guUulatus. 

Bloch, pl. 287, /’ÿ. 2. 

» Labrus tessellatiis. 

Bloch, pl. zqi^Jig. 2. 

Labrus quinque-maculatus,. 

Bloch, pl. 2()l,j(ig. 1, 


256 HISTOIRK TTATURELXE 

blanchâtres sur les côtés; presque toutes 
les nageoires du birayé s<)nt d’un violet 
raclé de jaune; le labié graades-écailles 
présente des nageoires colorées de 
même, des taches violettes sur ses oper- 
cules, et quelques taches bleues ^d’ori- 
gine de la dorsale; un gris tirant sur le 
verd distingue les nageoires du labre 
tête -bleue; presque toutes les taches 
que l’on voit sur le labre à gouttes, 
sont ordinairement rondes comme des 
gouttes de jduie; le boisé a les thora- 
cines noires, les pectorales et la caudale 
bleues, la dorsale et l’anale variées de 
bleu , de jaune et de brun ; et le cinq- 
taches a les nageoires jaunes , bordées 
de violet. Nous devons à Bloch la con- 
noissance des six derniers labres que 
nous venons de nommer , et nous savons 
par ce naturaliste que le cinq-taches vit , 
ainsi que le boisé , dans la mer de Nor- 
vège , d’où M. Spengler, de Stockholm , 
avoit reçu des individus de ces deux 
espèces. C’est dans les mers de la Grande- 
Bretagne, ou à une distance assez peu 
considérable de la Norvège, que l’on 
trouve le bergylte et le ballan. Gu 
pêche le hassek dans la mer d’Arabie ; 


DES POISSONS. 267 

et M. Sparmann dit que le labre aristé 
a jiour patrie les eaux de la Chine *. 

Les mâchoires du labre graudes- 


* 4 rayons à la membrane brancbiale cîu 

labre ballan. 

14 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons,arLiciilés 
à chaque thoracioe. 

5 rayons à la membrane branchiale du 

♦ brrgylte. 

14 rayons à chaque nageoire pectorale. ^ 

I rayon aiguillonné et 4 rayons articulés 
à chaque thoracine. 

18 rayons à la caudale. 

rayons à chaque nageoire pectorale de 
l’aristé. 

6 rayons à chaque thoracine. 

5 rayons à la membrane branchiale du 
birayé. 

14 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque thoracine. 
i 3 rayons à la caudale. 

5 rayons à la membrane branchiale du 

labre grandes-écailles. 

12 rayons à cliaque nageoire pectorale. 

6 rayons à chaque thoracine, 
iq rayons à la caudale. 


258 HISTOIRE I^ATUrELLE. 
écailles n’oflrent qu’un seul rang de 
dents, dont les antérieures sont les' plus 
ongues ; la ligne latérale de ce jioisson 
est interrompue; une seule rangée de 
dents petites et aigues garnit les deux 
mâchoires du labre boisé. 


5 rayons à la nieœbrane branchiale du 

labre téte-b!eue. 

12 rayons à chaque nageoire pectorale* 

I rayon aiguiilonné ei 5 rayons articulés 
a chaque thoracine. 

12 rayons à la caudale, 

13 rayons à chaque nageoire pectorale du 

labre a gouttes. 

6 rayons à chaque thoracine. 
i6 rayoïis à la caudale. 


4 rayons à la membrane branchiale du 
boisé, 

i6 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons aiticuléi 
a chacpie thoracine. 
i6 rayons à la caudale. 


5 rayons .à la membrane branchiale du 
Cinq-taches. 

15 rayons a chaque nageoire pectorale. 

I rayon aigmllouné et 5 rayons articulés 

a chaque thoracine. 

16 rayons à la caudale. 




jz Z,ylJil\E veintiirf, 3 L^BliE /ar(^^ rati’ 
J E^iSIΠannelf" 



Tome^ (j ■ 


Pl.i'j P(j^e Z ■ 



è^Seotàeli- I C 

^ ' L^I^PÆ Toe^ihiire ^LÉlHJRE P arterre 3 JlÆH 1\E S'êà raiifue. 




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( f’uaiju'r - 
.Ûeua- ■ 


LE LABRE MICROLÉFIDOTE ■, 


LE labre vieilles 

à-^-rxT:^ \VfTi'T4 T. R 



TÆWOUKKSLE labre BAKAl'UAr 

labre SPAROIDE 'S'LE LABRE LEO 
j£T LE LABRE MALAPTÉRONOTE 



' Labrus micvolepidotus. 

Bloch, pl, 292. 

» I,abrus vetula. , 

Carpe de mer, sur quelques cotes occiden 

taies de France. 

Bloch, pl- 293. 

3 Labrus karut. 

johnlus carut. Bloch, pl. 356» 


ffXoTOlR.^ ATU 

qiieile est la j)ati'ie fin microlépiclote. Le 
labre y.e.lle est pêché près des côtes de 

. on avoit fait parvenir des 

Hidjvidus de cette espèce à M. Spcn- 
gler; on le trouve aussi auprès des 
iivages occidentaux de France. Le Larut 
et lanei, (|ue Bloch avoit cru pouvoir 
comprendre dans un genre particulier, 
quil avoit consacré à son ami John, 
voyageur et missionnaire dans les Indes, 

^ Labrus aneus. 

Anéi kattalei , par les Mahns. 

Johnius aneus. Bloch, pl. 357. 

® Labrus cingubini. 

Labrus saturnio anlicâ medlefafe lividus , 
postieâ fuscus, cingiilo inlermeclio exalbidn, 
punciis atro-purpureis capiii inspersis. Com- 
mersort, niaiiuscrits déjà cités. 

* Labrus digrainma. 

^ Labrus hololepidotus. 

® Labrus tæniourus. 


® Labrus hortulanus. 
Labrus sparoïdes. 
Labrus leopardus. 
Labrus malapteronotus. 


DES P O 1 3 S O X 5. z6l 

donnant à ce f^i-unppe le nom de 
Johnins^ nous ont |iaru devoir être iiis- 
^■''its avec les véritables labres, d’apres 
principes de distribution méthodique 
^|iie nous suivons ; et , eu eflêt , ils 
•1 olîrent aucun caractère qu’on ne 
t'etiouve dans une ou plusieurs espèces, 
t'onsidérces , par lu’ostpie tous les natu- 
l'alistes et par Bloch lui-rnèmc, comme 
des iahres proprement dits. Ce karut et 
f“et anéi vivent dans les eaux salées des 
Indes oi'ientales , et particulièrement 
tiaus celles qui baij^neut la jurande pres- 
qu’isle de l’Inde, tant au levant qu’au 
t'üuchant de cette immense péninsule. 

Quant aux autres huit labiés nommés 
dans cet article , nous en donnons les 
premiers la description, d’a|)!ès les raa- 
•uiscrits de Commeison ou les dessins 
tpii (aisoient ])artie de ces manuscrits, 
et tjue nous avons Fait t'-raver. Ces huit 
labres habitent le grand Océan équato* 
• ial, ou les mers qui en sont voisines ; 
et le labre ceinture a clé observé parti- 
culièrement auprès de l’Jsle de France. 

Les deux mâchoires du microlépidote 
et du labié vieille sont aussi longues 
l’une que l’autre ; elles sont de ‘plus 


2G2 HISTOIRE NATURELLE 

garnies (le dents pointues et peu ser- 
rées; et le karut et l’ant'i n’oflreut (jue 
des dents petites et pointues. 

Disons encore quelques mots des cou- 
leurs des douze labres que nous exami- 
nons. 

La dorsale du microlépidote * est 
presque entièrement brune; ses autrt'S 
nageoires sont blancbâires. Le dos et les 
lianes du karut 1 éllécbissent un bleu 
d’acier; une nuance d’un beau jaune 
distingue son ventre et ses lignes laté- 
rales; .ses nageoires offrent un brun 
rougeâtre, excepté la dorsale et la cau- 
dale, qui sont bleues. L’anéi a le dos 
noirâtre, les cotés blancs, les pectorales 
et les tboracincs rougeâtres; la partie 
jKjstérieure de la dorsale, l’anale et la 


* Microlépidoie dd.signe les petites écailles, 
dii^rnmfna la double li]»ne latérale, hololépi- 
dote les écailles placées sur toute la suVface de 
l’animal , /rt’wfowre le ruban ou la bande que 
l’on voit sur la nageoire caudale, et malapté- 
ronote les rayons mous qui composent seuls 
la nageoire dorsale. Mixoos signifie petit, Aivis 
écaille, <t<f deux fois, Ligne, ÔA«s en- 

tier, raiïia Tuban ou bande, J»pa queue, 
mou, 'ïlifuï nageoire, et »ist«î dos. 


DES POISSOJVS. 265 

^'’iulale rouges à leur base et bleuâtres 
^ leur sommet. J.e bord de la dorsale 
de l’anale du labre ceinture est sou- 
vent blanchâtre*, et l’on voit ordinaire- 
Jïient sur l'angle j)ostéiieur de l’opercule 


* 12 rayons à clisqae nagroire pectorale dii 
labre inieiolépidote. 

. I rayon aiguillonné el 5 rayons articulés 
à chaque thoracine. 
i8 rayons à la cautlale. 

14 rayons à chaque nageoire pectorale du 
labre vieille. 

1 rayon aiguillonné el 5 rayons articulés 

à cliaque thoracine. 

16 rayons a la cauilaie. 

S rayons à la membrane branchiale du 
kanit. 

16 rayons à chaque nageoire pectorale. 

J rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque ihoracine. 

2 rayons aigulllonriés et 7 rayons articu- 

lés «à l’anale. 

18 rayons à la caudale. 

.5 rayons à la membrane branchiale de 
l’anéi. 

14- rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque thoracine. 


264 HISTOIRE naturelle. 

de ce poisson une tache noire, remar- 
c|uab!e par un point blanc ou blanchâtre, 
qui lui donne l’apparence d’un iris avec 
sa prunelle. 


2 rayons aiguillonnés et 7 rayons arti- 
culés à l’anale. 

18 rayons à la caudale. 

1 3 rayons à chaque nageoire pectorale du 

labre ceinture. 

6 rayons à chaque thoracine. 

14 rayons à la caudale. 

11 rayons à chaque nageoire pectorale du 

digramme. 

6 rayons à chaque thoracine. 

12 rayons à la caudale. 

20 rayons à la caudale du labre hololépl- 
dote. 

1 3 rayons à la caudale du tænloure. 

12 rayons à chaque nageoire pectorale d» 
labre parterre. 
j6 rayons à la caudale. 

17 rayons à la caudale du sparoïde. 

12 rayons à la caudale du léopard. 

ji rayons à la nageoire caudale du ma- 
lapléronole. 


/ 




( 




i. 


Tonte û 


Tl.zo 


\ 





Z AB RE Di»ne. 3 OSTORJfJNQUE Fieur^u- 

3 HOLOCENTRE sùidJm^ . ^ 


/ 


LE LABRE DIANE', 

LE LABRE MACRODONTE', 

le labre NEüSTRIEN 5, LE LABRE GALOPS ♦, 
le labre ENSANGLANTÉS, LE LABRE 
perruche®, LE LABRE KESLIK L et LE 
LABRE COMBRE*. 


Lv a description comparée des six pre- 
miers de ces huit labres n’a encore été 
imbliée par aucun naturaliste. Suivant 


' Labrus diana. 

Labrus macTodontus. 

^ Labrus Neiistriæ. 
grande vieille, auprès de Fécamp. 
Bandoulière marbrée. {Noie manuscrite 
'communiquée par le citoyen Noël de Rouen.) 

' Labrus calops. 

La brune , par les pêcheurs de Dieppe. 
Bandoulière brune. ( Noie manuscrite com.' 
"yuniquéc par le citoyen Noël de Rouen. ) 

® Labrus cruentatus. 

Lupus minimus , argenteus , maculls pur- 
TOME VI. IZ 


266 HISTOIRE NATURELEE 

Je citojen Noël, qui nous a fait parve- 
nir (les notes niamiscrites au sujet du 
labre neustrien et du calops, ce dernier 
poisson a les deux mâchoires garnies 
d’une rangée de dents doubles et poin- 
tues. La dorsale du neustrien présente 
des nuances et une disposition de cou- 
leurs assez semblables à celles que l’on 
voit sur les cotés de cet animal, et les 


pureis tesscllatus. Peinlures sut vélin faites 
d’après les dessins de Plumier, et déposées 
dans la bibliothèque du Muséum national 
d’histoire naturelle. 

* Labrug pslttacuhis. 

Turdus irarinus varias, viilgô petit perro- 
quet. Peintures sur vélin fades d’après les 
dessins de Plumier, et déjà citées. 

’’ Labrus keslik. 

Labrus perdica. Linné, édition de Gmeliiu 

Forshael, Descript, anim. p. 84 , 26. 

Labre keslik. Bonnnterro, planches de U En- 
cyclopédie méthodique. 

® Labrus comber. 

Id- Linné , édition de Gmelin. 

Labre cbrabre. Bonnaterre, planches de 
r Encyclopédie méthodique. 

Comber. Brit. 7 ,oolog. 3 , p. 210, n. 7, 
Raj.Pisc.p.i(>'è,fig.5. 


CES POISSONS. 267 

l'^^’ctorales, les thoracines, l’anale et la 
^andale , offrent des tons et une distri- 
f^iUion de teintes pareils à ceux que 
Jiipntre le dos. L’iris du cal’ops, qui est 
‘•’es-grand, ainsi que l’œil considéré dans 
ensemble, est d’un noir si éclatant, 
Jljie j’ai cru devoir tirer de ce trait de la 
Pbjsionomie de ce labre le nom spéci- 
de calops que j’ai donné à ce 
poisson , et qui signifie bel œil Le ilos 
m labre calops est brunâtre; mais çct 
Osseux est revêtu sur toute sa surface 
excepté celle de sa tête, d’éeaille.s tbr'tes* 
“èS'f^'iüuruesL L’éclat deg 
^"'Tians et des rubis, qui cliarme les 
yeux ries observateurs sur l’ensanglanté, 
ost relevé par les nuances des nageoires. 


' KaXo; veut dire beau, et œ4 œil. 

n * % citoyen Noël , qui a dissëqué le calops, 
"US écrit que ce poisson n’a point d’appen- 
"^cs ou cæcums auprès du pylore ; que la 
ss,e natatoire est d’une grande capacité; 
sal . au-dessous de l’épine dor- 

, c J que cette épine est composée de vinct- 
eux vertèbres, dont dix répondent à la ca- 
1 -‘Cité du ventre, et que la cliair de cet ani- 
. est blanche , et ferme comme celle d’une 
t'uae morue. 


268 H ISTOIUE NATURELLE 

qui sont toutes dorées. L’anale du labre 
perruche est jtiune avec une borduie 
rouge , et sa caudale est également 
jaune , avec quatre ou cinq bandes 
courbes, concentric[ue.s , inégales en 
largeur, et alternativement rouges et 
bleues. Le keslik a la tête brune, et la 
dorsale, ainsi que l’anale, rouges. Le 
combre a souvent le ventre d’un jaune 
clair , et les nageoires rougeâtres : il 
habite daus les mers britaimiques ; le 
keslik , dans celle qui baigne les murs 
cle Constautinoj)le ; les beaux labres 
ensanglanté et perruche vivent dans 
F;Amé)ique, où ils ont été dessinés et 
observés avec soin par Plumier; le neus- 
trien et le calops, près des l ives de l’an- 
cienne Neustrie; et le labre diane*, dont 


* 12 rayons à la caudale du labre diane. 

5 rayons à la membrane branchiale da 
labre macrodonte. 

i 5 rayons à chacune des pectorales. 

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chacune des tboracînes. 

14 rayons à la caudale. 

rayons à la membrane branchiale du 
neustriea. 


DES POISSONS. z6g 
’iODs devons la figure à Cornmerson , se 
fi'ouve dans le grand Océan équatorial : 
'lyant au macj odonte , que nous avons 
'•écrit d’après des individus de la collec- 
•'on cédée à la France par la Hollande, 
fîous ignorons sa patrie. 


i 5 rayons à chacune des pectorales. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulé» 
à cliacune des (horacincs. 

iS rayons à la caudale, 

4 rayons à la membrane bianchiale du 

calops. 

17 rayon.s à chacune des pectorales. 

I rayon aiguillonné et S rayons articulés 
à chacune des thoracines. 

22 rayons à la caudale. 

12 rayons à la nageoire de l’anus de la 
perruche. 

12 rayons à la caudale, 

14 rayons à chacune des pectorales du 
keslik. 

I rayon aiguillonné et S rayons articulés 
à chacune des thoracines. 

14 rayons à la caudale. 

14 rayons à chacune des pectorales du 
combre. 

5 rayons à chacune des thoracines. 


LE LABRE BRASILIEN' 


LE LABRE VERD% 

LE LABRE TRILOBÉ ^ , LE LABRE DEUX- 
CROISSANS% LE LABRE HÉBRAÏQUE’, LE 
LABRE LARGE- RAIE®, et LE LABRE AN- 
HELÉL 
r 


^Locn a publié la description et ^a 
iigui’e des deux premiers de ces labres®; 


’ Labrus braslliensis. 

Tefitnlxira , azi Brésil, 

Bloch, pl, 280. 

* Labrus viridis. 

Bloch, pl, 282. 

^ Labrus trilobatus. 

^ Labrus bilunulatus. 

’ Labrus hebraïcus. 

* Labrus latovittatus. 

’’ Labrus annulatus. 

* La belle gravure enluminée du brasilieu » 


histoire naturelle. 271 

allons faire connoître les cinq 
^;Jtres, dont nous avŒis trouvé des des- 
*>'ns parmi les nianu*rits de Commer- 
®on. La ligne latéi ale des deux derniers 
«e ces cinq labres, c’est-à-dire, du labre 
large-raie et de l’annelé , est courbe à 
Son origine, et droite vers ta nageoire 
t'audale : une grande tache, ayant à 
IjfV forme d’un croissant, est 

h aillein s placée sur la base de la caudale 
OP ce labre annelé , et occupe presque 
lütite la suiface de cette nageoire; on 
Voit de i)lus une ou deux raies longitu- 
flinales sui' l’analé de ce même poisson, 
et une j aie oblique passe au-dessus de 
chacun de ses yeux. La dorsale et l’a- 
l^ale du ti ilübé sont bordées d’une cou- 
^Piir vive ou foncée. Le brasilien brille, 
®or presque toute sa surface, de l’éclat 
oe l’or, et cette dorure est relevée jiar 
^joelques traits bleus, par le bleu des 


l’on trouve clans l’ouvrage de Bloch , rnc 
P-'uoît donner une fau-sse idée de la caudale 
P ce poisson, en ne la représentant pas 
ornrne trilobée. Si mon opinion à cet égard 
ctoit pas fondée, il faudroit ôter le brasilien 
“ troisième sous-genre des labres, et le pla- 
dans le premier. 


272 HISTOIRE naturelle 

raies longitudinales qui s’étendent sur 
la dorsale et sur ^nale*, et par la cou- 


11 rayons a chacune des nageoires pecto- 

raJes du labre brasilien. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
a chacune des thoraciues, 

I» rayons à la caudale. 

12 rayons à chacune des pectorales du 

labre verd. 

0 rayons à chacune des thoracines. 

14 rayons à la caudale. 

t3 rayons à chacune des pectorales du 
trilobé. 

*3 rayons à la caudale. 


t3 rayons à chacune des pectorales du 
labre deux-croissans. 
rayons à l’anale. 

9 rayons à la caudale. 


to rayons à chacune des 
labre hébraüjue. 

16 rayons à la caudale. 


pectorales du 


Il rayons à la caudale du large -raie. 

^*^^/a°nne]é pectorales de 

i3 rayons à la caudale. 


DES FOISSONS. 27^ 

leur également bleue des pectorales, 
des thoracines et de la caudale : ce beau 
poisson vit dans les eaux du Brésil; il 
^'st recherché à cause de la bouté de sa 
ehair, et sa longueur excède quelque- 
h)is un tiers de mètre. Le verd habite 
dans les eaux du Japon ; le trilobé , le 
deux-croissans, l’hébraique, le large- 
raie etl’annelé ont été vus dans le grand 
Océan équatorial. 


12. 


a 


-CENT CINQUIÈME GENRE. 

LES CHEILIN.es. 


La lèvre supérieure extensible} les opercules 
{les branchies dénués de pic}uuns et de den* 
teliire ; une seule nageoire dorsale; cette 
nageoire du dos très~séparée de celle de la 
clueue, ou très -éloignée de la nuque , ou 
composée de rayons terminés par un fila- 
ment, de grandes écailles ou des appendices 
placées sur la base de la nageoire caudale 
ou sur les côtés de la queue. 

ESPÈCES. CARACTÈRES, 

4. Le CHEILINE SCARE. J Des appendices sue les cûtfo 

(Cheilinus scants.') \ de la queue. 

5. Le CHEILINE TRILOBÉ. (Deux lignes latérales ; la na- 
CClieiiinus iriloiatus.) \ geoiee caudale trilobée. 


CHEILINE SCARE*. 


^ L est peu de poissons , et même d’anî- 
*^aux, qui aient été, pour les premiers 
peuples civilisés de l’Europe, l’objet de 


' Cheilinus scarus. 

Sargo, dans le midi de l’Europe. \ 

Cantheno , ibid. 

Denté , d<iiis quelques départemens méridio- 
naux de France. 

Labrus scarus- Linné , édition de Gmelin. 

Labre scare. Daubenton et Haiijj Ency- 
clopédie méthodique. 

Id. Bonnaterre , planches de l’Encyclopé- 
die^ méthodique. 

Scarus autorum. Artedi, syn. 54. 

o' ffxafOç. Aristot. lib.2, cap. 17 j Hb. 8 , cap. 
® ; et lib, 9 , cap. Sy. 

\A.Ælian. lib. I, cap. 2, p. 5 ; et lib. 2, 
^ap. 54. 

Oppian. lib. r , 77. 5 , 6 ; et lib. 2 , p. 53 . 

Athen. lib. 7, p. Sïg. 

Scarus. Plia, lib, 9 , cap. 17. 

Aldrovarid. lib. i , cap. 2 , p. 7. 

Scare. Rondelet, première partie, lie. 6, 
•■bap. 2. 

donston, lib. I } lit. 2 , cap. i , a. l^t, l 5 . 


276 HISTOIRE NATURELLE 

plus de recherches, d’attention et d’é- 
loges , que le scare dont nous allons 
parler. Nous avons cru devoir le séparer 
des labres proprement dits, et le mettre 
à la tête d’un genre particulier dont le 
nom cheilijie* indique la conformation 
des lèvres, qui rapproche des labres 
cette petite famille, pendant qu’elle s’en 
nloignc par d’autres caractères. Mais il 
tie faut pas sur-tout le confondre avec 
les osseux connus des naturalistes mo- 
dernes sous le nom de scares ^ qui 
forment un genre très-distinct de tous 
les autres , et qui different de notre chei- 
line par des traits très- remarquables, 
quoique plusieurs de ces animaux habi- 
tent dans la Méditerranée, comme le 
poisson dont nous écrivons l’histoire. La 
dénomination de scare est générique 


Scarus piscis. Jov- cap. i , 7. 

JVilltighhy , p, 3 o 6 . 
p. 129, 

■T^**^^**' Syn. piscium, auctore 

J. G. Schneider, p. 85 et 828. 

Scare. Valmont - Eomare , Dictionnaire 
dthisioire naturelle. 

* signifie lèvre. 


DES P O I S S O -V S. 


277 

pour tous ces osseux qui composent une 
^^arnilje particulière ; il est spécifique 
pour celui que nous décrivons. Nous 
aurions cependant , pour éviter toute 
équivoque, supprimé ou ce nom géné- 
l'ique ou ce nom spéciHquc, si le pre- 
mier n’avoit été généralement adopté 
par tous les naturalistes récens, et si le 
secoml n’avoit été consacré et par tous 
les écrivains 'anciens , et par tous les 
auteurs niodefties qui ont traité du chei- 
line que nous examinons. 

Ce poisson non seulement habite dans 
la Méditerranée, ainsique nous venons 
de le dire , mais encore vit dans les eaux 
qui baignent et la Sicile, et la Grèce, et 
les isles répandues auprès des rivages 
fortunés de cette Grèce si fameuse. Il 
ttest donc pas surprenant que les pre- 
luiers naturalistes grecs aient pu obser- 
ver cet osseux avec facilité. Ce cheiline 
^st d’une couleur blanchâtre ou livide 
*uêlée de rouge. Il ne jjarvient guère 
^u’à la longueur de deux ou trois déci- 
mètres. Les écailles qui le recouvrent 
®ont grandes et très -transparentes. Il 
montre, sur les côtés de sa queue, des 
appendices transversales, dont la forme 


278 HISTOIRE NATURELLE 

et la position ont frappé les observa- 
teurs. La conformation de ses dents n’a 
jias été moins lemarquée : elles sont 
cmoiissccs , au lieu d’être pointues, et 
J)ar conséquent très-propres à couper 
ou arracher les algues et les autres 
jilantes marines que le scare trouve sur 
les rochers qu’il fréquente. Ces végé- 
taux marins paroissent être l’aliment pré- 
fth'é jiar ce cheiline, et cette singularité 
ii’a pas échappé aux naturalistes d’Eu- 
rope les plus anciens. Mais ils ne se sont 
pas conténtés de rechercher les rapports 
que présente le scare entre la forme de 
ses dents, les dimensions de son canal 
intestinal, la qualité de ses sucs diges- 
tifs, et la nature de sa nourriture très- 
diflfërente de celle qui convient au plus 
grand nombre de poissons : ils ont con- 
sidéré le scare comme occupant parmi 
ces poissons carnassiers la même place 
que les animaux ruminans qui ne vivent 
que de plantes, parmi les mammifères 
qui ne se nourrissent que de proie ; 
exagérant ce parallèle, étendant les res- 
semblances, et tombant dans une erreur 
qu’il auroit été cependant facile d’éviter, 
iis sont allés jusqu’à dire que le scare 


DES POISSONS. 279 

; et voilà pourquoi , suivant 
Aristote, jilusieurs Grecs l’ont appelé 

Les individus de cette espèce vivent 
«“n troupes; et le poète pec Oppien , 
^lui a cru devoir chanter leur allèctioa 
niutuelle, dit que lorsqu’un scare a été 
pl is à l’iiameçon, un de scs compagnons 
jiccoiiit, et coupe la corde qui retient 
ic crochet et l’animal, avec ces dents 
obtuses dont il est accoutumé à se servir 


pour arracher ou scier l’herbe qui tapisSe 
le fond des mers; il ajoute que si un 
scare enfermé clans une nasse cherche 
à en sortir la queue la première , ces 
mêmes compagnons l’aident dans ses 
efforts en le saisissant avec leur gueule 
Jiar cette queue qui se présente à eux, 
ot en la tirant avec force et constance ; 
ot enfin , pour ne refuser à l’espèce dont 
*|pus nous occupons , aucune nuance 
d attachement, il nous montre les mâles 
^vcourant vers une femelle retenue dans 
dne nasse ou par un hameçon, et s’ex- 
posant, pour l’amour d’elle, à tous les 
^n^rs dont les pêcheurs les menacent. 
■•Vlais je n’ai jias besoin de faire remar- 
Si'ier que c’est un poète qui parle; et 


zSo HISTOIRE NATURELLE 

combien le naturaliste , plus sévère que 
Je jioète, n’est-il pas Forcé de réduire à 
([uelques faits peu extraordinaires, des 
babitudes si touchantes, et que la sensi- 
bilité voudroit conserver comme autant 
d’exemples utiles et d’heureux souve- 
nirs ! 

Le scare s’avançoit, lors des premiers 
siècles de l’ère vulgaire , dans l’Archipel 
et dans la mer dite alors de Carpathie , 
jusqu’au premier promontoire de la 
Troade. C’est de ces parages que, 
sous l’empire de Tibère Claude, le com- 
mandant d’une Flotte romaine, nomme 
Optalus Elipertius ou Elipartjus, ap- 
porta plusieurs scares vivâns qu’il répan- 
dit le long du rivage d’Oslie et de la 
Campanie. Pendant cinq ans, on eut le 
soin de rendre à la mer ceux de ces 
poissons que les pêcheurs prenoient avec 
leurs lignes ou dans leurs filets ; et par 
cette attention bien facile et bien simple , 
mais soutenue, les scares multiplièrent 
promptement et devinrent très-com- 
muns auprès des côtes italiques, dans 
le voisinage desquelles on n’en avoit 
jamais vu auparavant. Ce fait est plus 
important qu’on ne le croit , et pourroit 


des poissons. 281 

nous servir à prouver ce que nous cli- 
’ons, avant de tei’miner cette histoire* 
nu sujet de l’acclimatation des poissons , 
n ceux qui s’intéressent à la prospérité 
des peuples. , 

Le commentateur d’Aristote, l’Egyp- 
tien Philoponus, a écrit vers la lin du 
sixième siècle , ou au commencement du 
Septième, que les scares produisoient 
quelque son , lorsque , placés àla surface 
de la mer, et élevant la tête au-dessus 
des ondes, ils faisoient jaillir l’eau de 
leur bouche avec rapidité. Peut-être en 
effet faudra-t-il attribuer à ces clielÜnes 
la faculté de faire entendre quelque 
bruissement analogue, et jiar sa nature, 
et par sa cause, à celui que font naître 
plusieurs trigles et d’autres espèces de 
poissons cartilagineux ou osseux , dont 
nous avons déjà parlé *. 

Dans le temps du grand luxe des Ro- 
niains, le scare étoit très-recherché. Le 
poète latin Martial nous apprend que 
*^6 poisson faisoit les délices des tables 


* Voyez le Discours sur la nattire des 
' Poissons, 


z 82 histoire NATHREELE 

les pins délicates et les plus somptueuses ; 
(jue son foie étoit la jiartie de ce poisson 
que l’on prélëioit; et que même l’on 
mangeoit scs intestins sans les vider, ce 
qui doit moins étonner lorsqu’on pense i 
que cet osseux ne vit que de végétaux, i 
que de voir nos gourmets modernes i 
manger également sans les vider, des I 
oiseaux dont l’aliment composé de subs- 
tances animales est sujet à une véi itable 
corrujitiüH. Dans le siècle de Rondelet, 
ce goût pour le scare, et même pour 
ses intestins, étoit encore très-vif : ce 
naturaliste a écrit que cet osseux devoit | 
être regardé comme le premier entre i 
les poissons qui vivent au niHieu des ro- 1 
chers , que sa chair étoit légère , friable, | 
facile à digérer, très-agréable, et que 
ses bojaux , qu’il ne falloit pas jeter, , 
sentoient la violette. Mais le prix que 
l’on donnoit du scare , à l’époque où [ 
Rondelet a publié sou Histoire des pois- j 
sons, étoit bien inférieur à celui qu’on ' 
en ollloit à Rome quelque temps avant 
que Pline ne mît au jour son immortel , 
ouvrage. Ce poisson entroit dans la eom- î 
position de ces mets fameux pour les- ! 
quels on réuiiissoit les objets les jilus j 


DES POISSOI^S. 283 

l'ai es , et que l’on servoit à Vitellius 
^lans un plat qui , à cause de sa gran- 
deur, avoit été apiielé le bouclier de 
^linen'e. Les entrailles du scare parois- 
soient dans ce plat avec des cervelles de 
faisans et de paons , des langues de 
idie'nicoptères, et des laites du poisson 
S'ie les anciens appeloient murène 
^lue nous nommons murénophis. 

Au reste, ce ne sont pas seulement 
fcs plantes marines qui conviennent au 
Scare : il se nouiTit aussi de végétaux 
terrestres; et voilà pourquoi, lorsqu’on a 
Voulu le pêcher, on a souvent employé 
avec succès, pour amorce, des feuilles 
de pois, de fèves, ou d’autres plantes 
analogues a ces dernières'''. 


* Le scare a le cœur anguleux , le foie di- 
visé en trois lobes , l’estomac petit , le pylore 
Entouré de quatre ou tincj cæcums, et le ca- 
nal intestinal courbé plus d’une fois. 


f 


LE CHEILINE TRILOBÉ*. 


ouiVANT Commerson , clans les papiers 
duquel nous avons trouvé une note très- 
étendue sur ce cheiline encore inconnu 
des naturalistes, le trilobé a la grandeur 
et une partie des proportions d’une carpe 
ordinaire, La couleur générale de ce 
poisson est d’un brun bleuâtre relevé 
sur la tête, la nuque et les opercules, 
par des traits, des taches ou des points 
rouges , blancs et jaunes. Ses pectorales 
sont jaunes , particulièrement à leur 
base ; et ses thoracines variées de l ouge. 
La tête et le corps du trilobé sont d’ail- 
leurs hauts et épais. Presque toute sa 
surface est revêtue d’écailles arrondies, 
grandes et lisses. Les deux dents anté- 
lieures de chaque mâchoire sont plus 
longues que les autres. Deux lames 


* Cheilinus trilobatus. 

Labriis capite gultato, caudâ tricuspidatâ, 
squamis mernbranaceis ad basim imbricatis. 
Commerson, manuscrits déjà cités. 


HISTOIRE naturelle. eSS 

composent chaque opei’cule. Indépen-’ 
danunent de la foime trilobe'e et de la 
surface très-étendue de la caudale, cette 
nageoire est recouverte à sa base et de 
chaque coté par trois ou quatre appen- 
dices presque membraneuses, semblables 
par leur forme à des écailles longues, 
«arges et pointues, et qui flottent, pour 
niüsi dire, sur cette même base, à la- 
^luelle elles ne tiennent que par une 
petite portion de leur contour. La dor- 
sale et l’anale se prolongent en pointe 
Vers la caudale. Les deux lignes latérales 
sont très-droites : la supérieure règne 
depuis l’opercule jusque vers la fin de 
la dorsale ; la seconde va depuis le point 
correspondant au milieu de la longueur 
de l’anaie, jusqu’aux appendices de la 
nageoire de la queue*; et chacune pa- 
noît composée de petites raies qui, par 


* 9 rayons aiguillonnés et lo rayons ar- 
ticulés à la nageoire du dos. 

12 rayons à chacune des pectorales. 

6 rayons à chacune des thoracines'. 

3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu- 
lés à l’anale, 

la rayons à la nageoire de la queue. 


286 HISTOIRE naturelle. 

leur figure et leur j)08ition, imitent une 
suite (le caractères chinois. Commerson i 
a observé le trilobé, en 1769, clans la | 
mer cjui baigne les côtes de l’isle de la 
Réunion , de celle de France, et de celle 
de Madagascar. 


I 


CENT SIXIÈME GENRE. 

LES CHEILODIPTÈRES. 

\ ^ 

lèvre supérieure cæiensihle; point de dent» 
incisives ) ni molaires ; les opercules des 
branchie'S, dénués de piquons et de dente- 
lure) deux nageoires dorsales. 


PREMIER SOUS-GENRE. 


La 


nageoire de la queue, fourchue, ou ejt 
croissant. 


ESPÈCES. 


CARACTÈRES. 


*• Le cheilodiptère 
beptacanthe. 

C ^hfiilodiptcnis heplacan- 
thusi] 


^Sepl rayons aignilloniiés ce 
plus longs que la mem- 
lirane, à la première ra- 
geonre du dos ; la caudale 
l'uurcbiiejla iiiâclioire iu- 
ferieure plus araiic^e que 
la supérieure j les oper- 
cules (ouverls d'écjiillr» 
semblables à celles du dos. 


\ 


,88 HISTOIRE naturelle 


2. Le cheilodiptère 
chrtsoptère. 

( Cheilodipterus chrjsopH- 
ruj.) 


I -'Scaf cajous aiguillonnés i 1» 
première dorsale) qui est 
arrondie ; la caudale l U 
croissant ; les deux niâ' 
clioires à peu près aussi 
1 longues Tune que l autre \ 
I la seconde dorsale , l’a' 
I nalc , la caudale et les tht- 
l. racines dorées. 


3. Le cheieo-dipïèbe. 

RATÉ. 

{Cheilodiptenu lincaUis.) 


/ Neuf rayons aiguillonnés àîa 
1 preinitre dorsale ; la caU" 

[ dale en croissant;' la piâ' 

I clioire inferieure un peu 
I plus avancée que la sapé' 
I rieure; les dents lonmes I 
crochues. Cl séparées l’une 
de l’autre; une bande trans- 
versale, large et courbe» 
auprès de la caudale ;liuit 
rates longitudinales de 
'■ chaque côté du corps. 


4. Le ClIEILODtPTÈRE 
MAtIKir.E. 
^Ç/ieilodiplerus 


/ Neuf ray ous aiguillonnés 11 1» 
première nageoire du dos ; 
quatorze rayons i celle de 
lanus; la caudale en crois- 
sant ; la tête et les oper- 
cules dénués decaille* 
senibiablcs à celles du dos; 
la couleur générale argen- 
tée, sans bandes, sans raie* 
et sans taches. 


DES POISSONS. 28g 

SECOND SOUS-GENRE. 




nageoire de U queue, reciillgne , 
arrondie. 


Lfi 


E SrEC E s. 


CHEILODÏPTÉRE 


( CYANOPTÉRE 


^^ilodipieriis 

rus.') 


cyanopte- 


* CHEILODÏPTÉRE 
(Cl . 

^^àcilodipterus boops.') 


' CHETLODIPTÈRE 
rç. ACOUPA. 

^ "^ilodiplerus acoupa.') 


8. T 

CHEILODÏPTÉRE 

CC/ ^^‘^'.^‘OI'ÉPIDOTE, 

^^^hdipiems macrolepi" 
dotus.) 

Tome vi. 


C .4B AGTÉRIS. 

^Neuf rayons aiguillonnés i 
la prcniiire nagroire du 
dos J lus doux dütsales et 
la laudide Jjlcues; la cau- 
dale rccliligiip; la lu'- 
clioii'e sujjéricui-e plus 
avancée que riul'érieuie , 
qui est garnie d’un barbil- 
lon . 

Cinq rayons aiguillonnés & 
la plrmitre dorsale; les 
yeux ir. s-grus; la inâ- 
clioire iniérieure plus 
avancée cjue lu supérieure. 

éDix rayons aiguillonnés à la 
première dursale; la cau- 
dale afromlie; la mâclmire- 
m Icrietirç plus avancée que 
la supérieure ; plusieurs- 
rangs de dénis cooeliucs et 
illégales; plusieurs rayons 
de la seconde dorsale ter- 
inioés par des lilaïuens. 

f Sept rayons aiguillomiés à I» 

I pircuiière nageoire du dus ; 

I la caudale arrondie ; la 

l. lüâcbuirc inférieure un peu 

i3 




HISTOIRE NATURELLE. 

ESP-i;C£S. CARACT È RK Sp 


8. Le CRF-ILOniPTÈRE 
MACROLEPIDOTE. 

( Cheilodipterus macrolepi- 
dotas» ) 


plus avancée (jue la sup^' 

rieufc^ remre-deux 

*c'jx trts-rc*lcvé;les 
cuics et la iC*ie garnis (I*-' 
caillés de mCnnc figure c|i*‘ 
celles du dos ; le corps d 
la queue revêtus de grand J 
écailles. 


Le CHETLOniPTÈRE 
TACHETE. 

^CheilodipUrus wacidatas,') 


Sept rayons aiguillonnes a 
preini/re nageoire <iu dosi 
la caudale uiuccoléc ; 
mâchoires égales; de p^" 
lilcs uctirs sur les det>^ 
dorsales, la cuüdalc et ^ 
nageoire de Tanus. 





•’ Jc'/g ^/i. 


' f.'iliviff 

(W:r/.On/PTEJiKr/ny^o^/^re 2. SH/RE ' 

s S/iJ/i/l P<N/yirt?r' 




I 



^ ^ 

CHE/L (miPTEiæ ra,/e.3Z irTJÆÜ.^mirroJ-hu’'^ 
3 ITOEOCEJVTnE ^ abiu^Ue 


Xor?i . Û , 


Pl.%^. TcZil^S 


X 


^ËCHEILODIPTiRE HEPTACANTPJE', 

Ï-E CIIEILODlPrÈIlE CHRYSOPTÈR E ® 

ST LE CHEILOüJPTÈRE HAYE?. 


premier de ces (rois cliciîddipières 
e(e dessiné sous les yeux de Com- 
,=ierson , rjui l’a vu dans îe j’raud Océan 
^quiUorial. Nous lui avons donné le nom 
''' hcpiacrijithe"', j)our iiidicjuer les sept 
’\yons a!?^ui!lonnés, forts cl, lon^-s, que 
l’i’ésenîe la pre/nière nageoire du dos, 
P à la suite desquels on appercolt un 
^’JUième j-ajon très-petit. La seconde 


' Chriloclipterus licpiaciin ( luis. 

“ Cheiloeü pleriis rlir) «optertis. 

Clieloniger ex auro et avgenleo virgafuj 
^p'ilares sur rélin , d’après les dessins de 
* ‘■ttmier. 

^ Clieilodipterus lineatus. 

E'n-TO signifie s-pl J et «xai&Æ piqucNit f 
aiguillon. 


P.93 HISTOIRE R^ATURELLE 
dorsale est un peu en lorme de faus^* 1 
Nous n’avons pas besoin de faire ob- 
server que le nom générique cheilo- 
diptère désigné la forme des lèvi’es , | 
semblable à celle que présentent les 
lèvres des labres, et les deux nageoires ' 
que l’on voit sur le dos de l’iiepta- , 
eantbe et des autres poissons Cüin])ris : 
dans le genre que nous examinons. 

La seconde espèce de ce genre , celle 
que nous appelons te chrjsopière'^ , est 
encore inconnue des naturalistes , de ; 
même (|ue i’heptacanlbe , le rajé, le | 
cyanoptère et l’acoupa. Cet osseux ebry- 
soptère vit dans les eaux de l’Amérique 
méridionale, où Plumier l’a dessiné. Scs 
couleurs sont très-belles. Indépendaro- 1 
ment de celle qu’indiipie le tableau gé- [ 
nérique , il présente le ton et l’éclat de ^ 
l’argent sur une très-grande partie de | 
sa surface. Une nuance d’un noir rou' 
geâtre ou violet est répandue sur le dos, ' 


■ 24 rayons à la seconde dorsale de l’hepta' ' 
candie. k 

i3 rayons à l’anàle. ] 

i5 rayons à la caudale. 

î veut dire or, et nageoire^ 


DES POISSONS. 295 

Slir les côtés, où elle furnie, à la droite 
cju’é'i la ganclie de l’animal, neut’ 
H* *’aiidcs ladies on bandes transversales, 
[leii triangulaires et inégales, sut' le 
P'eniier rayon de l'anale, et sur le pre- 
•itier et le dei nier ravon de la nageoire 
la (]ueue. Quatre raies longitudinales 
dorées régnent d’ailleurs de chaque 
^oté du ciirysopière , dont l’iris brille 
^oinnie une tojiavie’. 

I “» “^iDut nous avons fait graver 

^ ligure tl’ciprès un ties.-^in trouvé dans 
W papiers de Cominerson, habite, 
*^01111110 l’hcptacanthe , dans le grand 
^^céan é(|uatüiial. Ses yeux sont gros, ^ 
Yès-brillans , et entourés d’un cercle 
dont (a nuance est très-éclatante. 


10 rayons à la seconde dorsale du chry- 

sopu re. 

11 rayons à l’anale. 

* 10 rayons à la seconde dorsale du ra}^. 

8 rayons à cliacfuc pectorale 

12 rayons à l’anale. 

i 5 rayons à la caudale. 


LE CHEILODIPTÈRE MAURICE* 


Nous rapportons au premier sous* 
Konre des cheilodiptères ce poisson , j 
ïjue J3iüch a compris partni les (horacins i 
atnçpu'Is il a donné le nom de sciènes. : 
Mais nous avons déjà, vu les raisons | 
flapies Icscpicïles nous avons dû adop- 
tei une distribution méthodicpie dilïé* ! 
rente de celle de ce célèbre iclubyolo- ■ 
giste. Cet liabile naturali té a décrit J 
cette espece d après un dessin et un ma* 
nuscrit du prince J. Maurice de Nassau- 
hiegcn , qui, dans le commencement du 
dix-septième siècle, gouverna une jiar* ' 
üe du Brésil, et dont il a donné le nooa [ 
a ce tboracin, pour rendre durable le! 
témoignage de la reconnoissance des i 
lioiîimc.s injsii’uits envers un ami éclairé | 
clc-S iScitDces et (les arts. Le clieiloclii)'' * 
tère jVIauj'ice vit dans les eaux du Bré- ' 
sil , ou il |)arvient à la grandeur de la 


* Cheilodipienis Mauritil. 

Giiarii,(u/ Bidsil. 

Sciæna Mauritil. Bloch, pi. i 


I 


HISTOIRE naturelle. sgS 

pPi'clie. Sa ligue-latérale est dorée; ses 
‘uigcoires présentent des teintes couleur 
'l’or niôiées à des nuances bleuiltres; et 
''0 Juênie bleu règne sur le dos du pois- 
son *. 


* 2 rayans aiguillonnés e( i 5 rayons arti* 
culês à la seconde dorsale. 

JO rayons à chaciuie (le.s pectorales. 

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à cliacune des thoracines- 
3 rayons aijiuilloniiés et ir rayons .'iitl- 
culés à la nageoire de l’anus. 

17 rayons à celle de la queue. 


I 


HSf ■- 



LE CHEILODIPÏÈRE CYANOPTÈRE 

LE CHEILODIPTÉRE BOOPS 3, 

*T le CR^ILODIPTÈRE ACOÜPAî. 


Le cyanoptère et l’acoupa n’ont pas 
encüie elé décrits. Nous faisons con- 
noitre le premier d’après un dessin de 
Elumicr, et le second d’après un individu 
enfile qui ni a été adressé des environs 
Ue Cayenne parle citoyen Leblond, que 


' Chellodipterus cyanopterus. 

^y-gry. 

talo-gro. 

Chromis , seii temhra aureo-cæruîea 
luscis vanegata. Peintures sur vélin 
les dessins de Plumier. 


, linuris 
d’après 


“ Clieilodipierus boops. 

Labriis boops. Linné, édition de Gmelin. 
Bouttuyn, Mém. de Haarl. vol. XX,p. 826. 
Labre gland-œil. planches de 

l Encyclopédie méthodique. 


f Clieilodipterus acoupa. 


HISTOIRE naturelle. 297 

) iii déjà eu occasion de citer avec gra* 
^‘Uide dans cet ouvrage. Ces deux es- 
1 èces vivent dans l’Amérique niéridio- 
, ou dans la partie de l’Améi ique 
|‘Oii)|)rise entre les tro|)iques. Quant au 
'^oops, il se trouve dans les eaux du 
'^fpon. Le nom S|)écifi(|ue de ce dernier, 
'î'ii veut dire œil de bœuf, désigne la 
feiandeur du fliamètre de ses yeux, qui, 
par une suite de leurs dimensions, sont 
^l'ès-rapprochés i’un de l’autre, et oc- 
cupent presque la totalité de la partie 
Supérieure de la tête. Ses opercules sont 
garnis d’écailles semblables à celles du 
dos. Ceux de l’acoiipa sont composés 
cliacun de deux pièces. On compte une 
l'ièce de plus dans l’opercule du cya- 
*)optère; et cette troisième pièce est 
Cchancrce du coté cle la queue, assez 
lU'orondéraent pour y présenter deux 
^‘u'Ilies ou prolongations, dont la supé- 
’ieuie a le bout un peu arrondi, et l’in- 
férieure l’extrémité très-aiguë. L’acoupa 
c une ligne latérale prolongée jus- 
du’à la (in de la nageoire caudale. La 
dgtie latérale du cyanoptère * divise 


* Ktaveitç signifie bleu, tut cyanoptère désigne 

1 d * 


figS histoire naturelle 
d’une manière très-tranchée les couleurs 
fie la j)ai t,e supérieure de l’animal et 
ce les de la partie intérieure * *. Au-dessus 


la coujeur bleue des dorsales et de la caudale 
U poisson aïKfuel nous avons cru devoir don- 
ner ce nom spécifique. 

* I rayon aiguillonné et i8 rayons arti- 
cules à la seconde dorsale du cya- 
noplere. ^ 

11 ou 12 rayons à chacune des pectorales- 

I rayon aiguillonné et 6 rayons articulés 

a chacune des thpracines. 

12 rayons à la caudale. 

12 rayons a la seconde dorsale du hoops- 

14 rayons à chacune des pectorales. 

I layon aiguillonné et 5 rayons articulés 
a chacune des (horacines. 

ir rayons à l’anale. 

22 rajons à In caudale. 

6 rayons à la membrane des branchies 
de I acoupa. 

1 rayon aiguillonné et 18 rayons arti- 
culés à la seconde nageoire du dos. 

17 rayons à chacune des pectorales. 

I layon aiguillonné et 5 rayons articulés 
a chacune des fhoracines. 

I •'■■'yon aiguillonné et 7 rayons articulés' 
a 1 anale. 

ao rayons à la caudale. 


DES POISSONS. 29g 

cette ligne , le cjanoptère est varié 
fie nuances dorées , vertes et rouges , 
flis|)osées par bandes étroites, inégales, 
Ondulées, et inclinées vers la caudale, 
tandis qu’au-dessous de cette même ta- 
jérale on voit des bandes plus irrégu- ^ 
l'ères, plus sinueuses, plus inclinées, 
ot qui n’olFrent guère que des teintes 
Vertes et brunes. Au reste, les pecto- 
rales, les thoracincs et l’anale du cya.^ 
riüptère réfléchissent l’éclat de l’or. 


I 


LE^ CHEIL O DIPTÈRE 
MACROLÉPIDOTE^ 

E T 

LE CHEILODIPTÉRE TACHETE'. 


Le macroiépiclote^et le tacheté ont été 
décrits par Bloch. Le premier vit dans 
les Indes , suivant cet ichthyologiste. 
Les deux mâchoires de ce cheilodi'plère 
sont hérisse'es de dents petites, aigues 
et égales. Scs écailles sont grandes, mais • 
unies et tendres. Sa couleur générale 
est cf’un jaune floré avec six ou sept 
bandes transversales violettes. Les pec- 
torales sont d’un jaune clair; les thora- 
cines, d’un rouge couleur de brique; les 


' Cheilodipteras macrolepidotiis. 

Sciène à grandes écailles. Bloch, 298. 

* Cheilodipteriis maciilatus. 

Sciæna laaculata, unibre tachetée. Bloch, 

■pi. 399 , fis- 2. 



I 


histoire naturelle. 5oi 

dorsales, l’anale, et la nageoire de la 
tjueue , jaunes dans la jjIus grande partie 
de Jeni- sur/hee, l.)leuâti"es à leur base, 
tt rnarquécs de plusieurs rangs de taches 
petites, arrondies et brunes*. 

Les taclies que l’on voit sur la cau- 
dale, l’anale et les dorsales du cheilo- 
diptëre tacheté, sont d’une nuance plus 
l’oncée , mais d’ailleurs presque sern- 
hlables à celles du niacroléj)idüfe , et 
disposées de même. Les nageoiies du 
tacheté |)réseiilcnt aussi des couleurs gé- 
tie'rales de la même teinte que celles de 
ce dernier cheilodiptère : mais .ses tho- 
facines sont jaunes, et non pas rotiges ; 
et de plus, au lieu de bandes violettes 
Sur un fond d’un jaune doré, le corps et 
queue offrent des taches brunes, 
Ri’andes et irrégulières , placées sur un 
tond jaune. Le devant (le la tête est, en 


* 10 rayons à la seconde dorsale du œaero- 
l^pidÔte. 

i3 à chaque pectorale. 

6 à chaque ihoracine. 

1 rayon alguilioniidi t lo rayons articulés 
à la nageoire de l’aniis. 
i8 rayons à la caudale. 


5o2 histoire istatürelle. 

outre , dénué, d’écailles semblables à 
celles du dus; la langue lisse et un peu 
libre; et chaque mâchoire garnie de 
dents courtes, pointues, et séparées les 
unes des autres 


* 4 rayons à la membrane branchiale du 
taclieté. 

g rayons à la seconde nageoire du dos, 
J 2 rayons à chaque pectorale. 

I rayon aiguillonné et S rayons articulés 
à chaque thoracine. 

I rayon aiguillonné et 7 rayons articulés 
à la nageoire de l’anus. 
i 5 rayons à celle de la queue. 


cent septième genre. 


LES O PH IC É P HA LE s. 

^oint de derts incisives ni molaires; l s oper- 
cules des branchies aénuês de piqiians et de 
dentelure: une seule nageoire dorsale; la 
oplatie arrondie par- devant, sem- 
blable à celle d’nn serpent , et couverte d’é- 
cailles polygones, plus grandes que cclU s du 
dos , et dis posées à jieu près comme celles 
que l on voit sur la lüte de la ptupart des 
cou envres; tous les rayons des nageoires- 
articulés. 

jESPÈCES. caractères. 

ï. L’ophicÉPHARE fTiTDle-un rayons à la na— 
K.ARRUWEY. J ë^vire du dos; lotu Je 

{Opidcephalus karruwej.) | 

, TI . cQuaraale - irois rayons .’i la 

LophiCEPHALE I nageoire dorsale; uu grand' 
cr\ I uoiubredebandesillroiles', 

\Op/ucophams ivrahîi) 1 iransversales et irrégii— 
* V litres. 


L’OPHICEPHALE KARRÜWEY', 

E T 

L’OPIIICÉPHALE WRAHL». 


TjE naturaliste Bloch a fait connoître le 
])i'eniier ce genre de poissons , qui mé- 
rite l’attention des physiciens et par ses 
formes et ]iar ses haititude.s. indépen- 
damment de la conformation jKirticu- 
hère de leur tête, une nous venons de 
décrire dans le tableau générique , et 
(|ui leur a fait donner par Bloch le nom 
A'ophicéphale, lequel veut flire lê.tc de 
serpent^, les osseux compris dans cette 
])elite famille sont remarquables par la 
l'orme des écailles qui recouvrent leur 
opercules , leui eori)s et leuri?]ueue. Ce 


’ Opliicci'halus karnnvey. 

Opiûcephalus piin tutus. lilnch, ijL .''•'ifi. 

f Opliicephiilus striatu.s. Æ/oc//, />/, 35 . 

* 'Oipii signifie serpent; et tètr 


ffi *fi 


HISTOIRE KATUKEtLE. 3o5 

écailles, au lieu d’ètre ou lisses, ou 
'ajonnées, on relevées par une arête, 
Sont parsemées, clans la portion de leur 
Surlace qui est découverte , de jietits 
Rrains ou de petites élévations arron- 
dies qui les rendent rudes au toucher. 
Les eaux des rivières et des lacs de la 
Cote de Cctroniandel , et pai ticulière- 
ïuent du Tranquebar, nourrissent ces 
animaux; ils sy tiennent dans la vase, 
ils peuvent même s’enfoncer dans le 
limon d’amant plus inolbiidément , cpie 
la pièce postérieure de chacun de leuj’s 
opercules est garnie intérieurement 
d’une sorte de lame osseuse, perpendi- 
culaire à ce même opercule, et qui, en 
Se l'approchant de la hune opposée , ne 
Lisse pas de passage à la bourbe ou terre 
délayée , et ne s’oppose jias cependant 
^ l’t ntrée de l’eau nécessaire à la res- 
l^iration de l’ophicéphale. Le coté con- 
cave des arcs des branchies est d’ailleurs 
H'arni d’un grand nombre de petites élé- 
’^'ations hérissées de pointes, et qui con- 
hibuent à arrêter le limon que l’eau 
^fitraîneroit dans la cavité branchiale, 
lorsque l’animal soulève scs opercules 
pour faire arriver auprès de ses organes 


So6 HISTOIRE NATURELLE 
resj)ii'alüi!es le fluide sans lequel il cés- 
serüit de vivre. 

On ne compte encore que deux es- 
]ièces d’opliicéjihales : le hnnun'cy , au- 
quel nous avon.^; conservé le nom que 
lui donnent les Tamules; et le ivrahl, 
auquel nous avons cru devoir laisser la 
de'uomination employée par les Malais 
pour le désigner. Le premier de ces i 
ophicéjihales a l’ouverture de la bouche j 
médiocre , les deux mâchoires aussi 
longues l’une que l’autre et garnies de 
dents petites et pointues, le palais rude, 
la langue lisse , l’orifice branchial assez 
large, la membrane branchiale cachée 
.sous l’o|)ercule, le ventre court, la ligne 
latérale droite , le corps et la queue 
alongés, la caudale arrondie, la couleur 
générale d’un blanc sale , l’extrémité des 
nageoires noire, et presque toute la sur- 
face parsemée de points noirs*. C’est 


* A la membrane brancliiale du 


karruwey , 5 rayons, 

à chacune de ses pectorales lô 

à cliaqne ihoracine 6 

à l’anale 2 . 2 . 

à la nageoire de la queue 14 


DES POISSONS. 3o7 

TJn de ces poissons que l’on trouve dans 
les rivières de la pai tie orientale de la 
prcsqu’isie de l’Inde, et particulière- 
ment du Kaiveri lorsque, vers le corn- 
ineuceinent de l’été et dans la saison des 
pluies, les eaux découlant abondam- 
ment des montagnes de Gâte, les lleuves 
et les lacs sont gonilés, et les campagnes 
arrosées ou inondées. Il piésente com- 
munément une longueur de deux ou 
t^i’ois décimètres, est recherché à cause 
<^le la salubrité et du bon goût de sa 
chair, se nourrit de racines d’algue, et 
fraie dans les lacs vers la fin du prin- 
temps, ou le milieu de Pété. Le mission- 
paire John avoit envoyé des renseigne - 
mens sur cette espèce à son ami Bloch, 
lui fai.saut parvenir aussi un individu 
tle l’espèce du li-rahl. 

Ce second opliicéphale a sa' partie 
Supérieure d’un verd noirâtre, sa partie 
mferieure d’un jaune blancliâtre , et ses 
handes transversales jaunes et brunes. II 
l’ai'vient quelquefois â la longueur de 
tlouze ou treize décimètres. Sa chair 
t'st agréable et saine; et comnic il se 
hcnt le plus souvent dans la vase, on 
tic cherche pas à le prendre avec des 


5o8 HISTOIRE NATURELLE. 

filets , inais avec des bires ou paniers 
fonris, hauts de six ou sept 
décimètres, larj^es vers le bas de qua- 
rante-cinq ou ciiK[uante centimètres, 
plus étroits vers le haut, et ouverts dans 
leur partie supérieure. On enfonce ces 
paniers en diliérens endroits plus ou 
moins limoneux; on sonde, pour ainsi 
dire; et le mouvement du poisson avertit 
de sa jirésence dans la bire Je pêcheur 
attentif, qui s’empresse de passer son 
bras par l’orifice supérieur du panier, et 
de saisir l’ophicéphale *. 


A la membrane branchiale du 


Wrabl, 

5 ray 

à cliaque pectorale 

J 

17 

à chaque thoracine 

6 

à la nageoire de l’anus 

26 

à la caudale, qui est arrondie , 

17 


CENT HUITIÈME GENRE. 

LES HOLOGYMNOSES. 


"■l'otite, la surface d.ç l'animal dénuée d’ écailles 
fiici-cint^nt insmlts ,* ia ijuni/e ïeprésentait 
den.T cônes tronqués, aoyl-qués h- sommet 
I un cont't le sommet de l’autre, et iné. 
t^au.r tn lonrtieur; la caudale très-courte : 
caaque th, ravine composée d’an ou plusieurs 
rayons mous et réunis ou enveloppés de ma- 
nière à imiter un barbillon churnu. 


CARACTÈRES. 
nix-l)uit rayons à la na- 
geoire du dos, qui est 
longue ut basa-; qiiatoize 
bandes iranst ersalcs, étroi- 
tes, réguli ros et inégales, 
et trois raies tres-eourtes 
et lontiuidinales, de cha- 
que tûte de la queue. 


L’hologymnose fascé. 
\eloh>QjmnosUsJasciatus.') 


L’HO L OG YMNOSE FASCE'. 


A. UC UN auteur n’a encore parlé de ce 
genie dont le nom hoIogjmno.se (en- 
tièrement nud“) désigne l’un de ses prin- 
cipaux caractères disfinctifs, son dénue- 
ment de toute écaille facilement visible. 
Nous ne comptons encore dans ce genre 
particulier (ju’une espèce, dont nous 
avons Fait graver la figure d’après un 
dessin de Commersou et cpie nous 
avons nommée hologjrnnose Jascè, a 
cause du grand nombre de ses bandes 
transversales, La forme de .sa cjueue, 
cjui va en s’élargissant à une, certaine 
distance de la nageoire caudale, est 
tiès-remarqtiaijle , ainsi que la brievete 
de cette caudale, (jui est jnesque recti- 
ligne. -Les deux mâclioires sont à peu 
près égales et garnies de dents petites 
et aigiiës. La dernière pièce de chaque 


> Hoiogyninosiis fascialus. 
î veut dire entier, et yi^poî signifie miJ- 


I 

Histoire naturelle. 5ii 
^J^ei-cule se termine par une prolonga- 
Hon un peu arrondie à son extrémité, 
V anale est moins longue, mais aussi 
^tioite que la dorsale. Cette dernièrô 
Wre, avant chacun <les dix derniers 
ï'ajons qui la composent , une tache 
^•Rfgnlicre. qui , en imitant un jietit seg- 
, »Hent de cercle dont la cordé s’a|)puie- 
Hit ,sui le do.s du poisson , présente une 
«■ouleur vive ou très-claire, et montre 
^ns sa partie .su])érieure une première 
•jordure Ibncée, et une seconde bor- 
dure plus foncée encore. Lç.s quatorze 
bandes que l’on voit sur chatpae côté de 
‘a queue, n’abontisseot ni au bord su- 
périeur ni au bord inferieur du poisson. 

PS trois raies qui les suivent ne louchent 

pas non jdus à la caudale. On distingue 
'ue nue étroite et quelques taches irré- 
bblieres sur Panalc, et d’autres taches 
Uageuses paroi, ‘■sent sur la tête et sur 
J'S ojiercules *. L’iiologymnosc fascé vit 
.^ns Je grand Océan équatorial. Nous 
^^Horons quelles sont les qualités de sa 


* i6 rayons à l’anale, 
lo à la cautlaie. 


CENT NEUVIEME GENRE. 


LES SCARES. 

Ji.es mâchoires osseuses , très - avancées , et 
tenant Heu de 'véritables dents ; une seule 
nageohe donale. 


PREMIER SOUS-GENRE. 

Ja nageoire de la queue , fourchue, ou en 
croissAut. 


E spi c E s. 


I. Le scaee sidjan; 
[Scarus sidjan.) 


CARACTÈRES. 

■Ti-eize rajons aiguillouiiiîs 
et dix rayons ariiculés à 
la oageoiic du clos; scp‘, 
rajüiisaiguUiounéstt nciil 
rajous articulés à tcl!^ 
, de l’anus; les deiiticules 
des niâehoives, filiibruieS' 
et d’aiuaut plus courte* 
qu’elles sontpius éloignée* 
do bout du museau; de* 
raies loogiludinales et o**' 
• dulées. 


HISTOIRE 
I s Pi C K s. 


Le sc-vre étoilé. 
(Scarui slellatus.) 


Le SCA RE 
E N N É A C A N T H E. 
\ocarus enneacantjius.') 


+ Le SC are pourpré. 
{^Scarus purfjuteiij.) 


Le scare harid. 

(^Scanis harid.') 


naturelle. 3i5 

CARACTÈRES. 

I Treize rajons aiguillonnés et 
onze rayons articulés ;'i la 
dors.ile; sept rayons ai- 
guillonnés cj dix rayons 
ar lieu lés il ] anale; point 
de ligne lalérale lisible; 
1 auLiscadit* par fus ihora- 
cincs ; un graiid nombre 
de ladies hexagones. 

Neuf rayons aignillotmés et 
dix rayons uriicniés à la 
nageoire du dos ; trois 

rayons aiguillonnéset neuf 

Î rayons ariiculé.s à celle de 
J’anns; lu caudale eu crois- 
saiii ; la ligue laiéru/e in- 
terromjmc; les demiciilcs 
des tnudioircs, ubs-dis- 
tiuctes et arrondies. 


[■Huit rayons aiguillonnés et 
quaiorzc rayons ariicnlés 
à la nageoire du dos ■ 
deux rayons aiguiiionnés 
et dujizc rayons arlimk-s 
a I aliale ; la ligne lalérale 
raineii.se; trois raies lon- 

gilutliiialcs püur|)res, de 

chaque culé tiu corps. 


'Poini de rayons aiguillonnés 
et vingt rayons articulés i 
la nageoire du dos; treize 
rayons à telle de l’anus ; ' 

t quatre rayons i la mem- 
Jir.ine iirandiiale; deux 
ligliCf latérales; tieux den- 
lic'üles plus s.iiUanLes que 
les iiuires h tbaquu -Buâ.. 
clioire. 


TOME VI, 


3l4 histoire NATURELI.E 


JiSPii CES. 


6. Le scare chadri. 
(_Scariis chaJri,') 


7. T/e ïcare perroquet. 

(^S^-anis psiilccus.^ 


caractères. 


Point de rayons aigiuHonnéil 
et vingt rayons i In dof'l 
sale; douze rayons à IV 
nale; deux denticulcs 
saillantes t[ue les autres 
la luâehoire supÆ ricure if 
la couleur générale iiiii'j 
râtre on d’un tcaU bleui 
des raies ou des poiiiu' 
pourpres , ou d’uu vci(4 
ioucé ou bleu.âire, sur 
tête; les nageoires bordée^ 
de bleu ou de vetd plus 
moins foncé. 


Point de rayons aiguillonne* 
et vingt rayons k la na' 
geoire uu dos ; onze rayon* 
à celle de l’aims ; ciui| 
rayons à la meinhrauc 
branchiale ; deux ligne* 
latérales ; ces deux ligne* 
rameuses ; deux denticule* 
plus saillantes <(ue les au- 
trc.s à la mâchoire itifé'’ 
rictire, et six à la siipé' 
rieure ; la couleur général® 
verie ; des traits bleus d 
tjuelqucfoisinclés de jaun® 
sur la tête; les nageoire* 
bordées de bleu. 


Le scare kakatoe. 
{Scarus kakatue.) 


Point de rayons aigiiillouoc* 
et vingt rayons à la dof' 
sale ; onze rayons à cell® 
de l’anus; la ligne latéral® 
trcs-rauieuse ; lu caudal® 
en croissant; la tête et 1®’ 


BES POISSONS. 


3io 


espèces. 


Le SCâRE KAKAl’OE. 
(Soams kaJcatoC') 


CARACTÈRES. 

opercules couverts (l’éroil- 
les semblables 4 celles du 
oos; la partie supérieure 
de ranimai, d’uu vcrd 
lonee ^ rinfcrieure d’uti 
verd jaunâtre; poiut de 
taches. ' 


s denticulé. 
K^karus deitlicuîalns.') 


*0, 


Ee scare bridé. 
i^canis Jreiialus.') 


rPoiin de ra:?ous aij;uilIo„n^s 

et dix-buit rayuiis à la na- 
geoire du dos; onze rayons 
à celle dei’aiius; la cau- 
dale eu croi.ssant; lesoperl 
cules couverts dVcaiües 

semblables 4 celles du dos - 

les demol tires des o.s des 
deux inâcboires, trés-fiues, 
très-séparées et égales. 

Point de fayoïisaiguilloimés 
et dtx-neurra_voiis à la na- 
geoire du dus; dix rayons 
' telle dePaiius; imeseule 
ligne latérale; la camlale 
en cronssani; les premiers 
et les deruiers rayons de 
ectie caudale beaucoup 
plus longs tjuc lesautres ; 

point de deulclurc sensible 

aux os îles mâchoires ■ 
deux bandes placées l’une 
au-dessus et l’autre au- 
dessous du museau, réu- 
nies aujirès de l'oeil , et 
prolongées ensuite jus- 
qu’au bord postérieur de 
l’opcccule. 


5l6 HISTOIKR 

E S e.-È G E s. 


II. Le scare catesbt, 

{^Scams calcshy.') 


NATURELLE 

CARACTERES.* 

'Xi'CTiie-Li’ois rayoljs à ]a clof^ 
sait* ; la caudale eu crois' 
* .sam J la couleur g(-ncral^ 
verie; un croissant rou^^ 
sur la caudale. 


SECOND SOUS-GENRE. 


JLa 


arrondie* 


especes. 


12 . Le scare verd. 

{Sc.anis viridis»') 


r5. Le scare ciïobban, 
[Scams Qhohbani) 


CARACTERES. 

r Vingt rayün.s i\ la uagcoîi^ 
du dos ; onac rayons 
celle de l’anus ; la caudal 
rectiligne; quatre rayous 
la membrane brand îale; 
les t-Cdijles arrondies , 
rayonnées, cl bordées d< 
verd. 


Dix-neuf rayons à la tîoi’'’ 
sale; douze à celle 
l’anus; quatre à la meiu*' 
brane branchiale; la cpiï' 
da!erecdligiie;deuxlignj^ 
latérales de chaque cutétj® 
l’animal; chaque écaillé 
marquée de deux lacbc^ 
l’une brune et placée 
base, et Tauirc bîeit^i*^ 
et située h Ron milieu 
près de son extrémité. 


iVTA lai 


POISSONS. 


DES 


Si; 


ESPECES. 


' 4 . Le SC are 
Ferrugineux. 
(Scantf- fiiriigineiis.) 


15, Le scare forskaei.. 
[Svarui JüTskasl.') 


CARACTERES. 

^ Vingt rayons .4 la nageoire 
(la (!os; (iouïiî à celle (le 
l’ainia; la caudale rctli- 
ligne ; la ligne laiérale 
double; cKatjoe niâehoice 
•sé'parée eu deux os , ec 
(l’une couleur lerte, aiusi 
que le bord des nageoires; 
la (onleur gciuirale d’im 
bruu couleur de rouille ; le 
corps cl la (jucuc un peu 
bauis. 

-Vingt rajons li la nageoire 
du dos; douze .à (elle (le 
l’aiius; la caudale recti- 
ligne ; la ligue latérale 
, double; chaque mâchoire 
séparée en dcilx os . et 
d’uue couleur rougeâtre; 
le corps et la queue étroits 
et alongés. 


* 5 ' Le acARE sciilosser., 

iScarus Schloiscn'.) 


Le SCARE ROUGE. 
(_Sc(irus riiher.') 


' Quatre rayons aiguilloiiné.s et 
onze rayons articulés à la 
nageoire du dos; trois 
rayons aigiiillonués et 
quinze rayous articulés i 
celle de i'anus; la inâ- 
cboirciuléricureplusavan- 
céc ([ue la supérieure ; la 
couleurgénéralcd’un jaune 
doré ; tinq taches brunes 
de chaque côté. 

rNeur rayons aiguillonnés et 
I dix rayons articulés â la 
j nageoire du dos ; un rayon 
L alguiilüuué ,ct dix rayons 


3l8 HISTOIRE NATURELLE. 


ESPÈCES. 


Le SCA RE ROUGE. 
(^S car us ruher.') 


CARACTÈRES, 
articulés i l’auiilc ; la can- 
dalc arrondie ; la ligne la- 
térale rameuse ; latouleut 
générale d'un rouge mêlé 
d’argrmé ; fjuelquel'ois 
deux raies longiuidiiialcs 
blauclies ou argeulécs. 


TROISIÈME SOUS -GENRE. 

Lu nagtoire de la queue y trilobée. 


ESPÈCES. 

38. Le SCA RE TRltOBÉ. 
( 5 car«i Irîloiatus.) 


/19. Le scare tacheté. 

ÇScarus niaciilosusi) 


! C ARACTÈRE S. 
Deux rayons aiguillonnés et 
seize rayons articulés à la 
nageoire du dos ; trois 
lobes irés-iiiarqués à la 
nageoire de la queue. 

I Toiui de rayons aiguillonnes 
et vingt-un rayons.’, la na- 
geoire du dos; neul rayons 
à eclle de l’amis; point de 
dentelure sensible aux os 
des mâclioires; l’opeicule 
d une seule pièce; une pe- 
tite tacite siir presque 
lüules les écailles eut corps 
et de la queue. 


— 

le s gare SIDJAN’, 

LE SCAPvE ÉT 0 ILÉS 

LE SCARE ENNÉACANTHE’, 

ET LE SCARE POURPRÉ". 


La conforiiiation du niu.seau desscares 
trè.s-remarquablE. Elle suHiroit seule 


' Scarus sicijan. 

Scarus riviilalus. Linné, édition de Gmelin, 
Forshael, Faim, jdral). p, 26, n. g. 

Scare i\A] 3 .n. Bouiuiterre, planches de V En- 
cyclopédie mélhodiqu.c, 

’ Scarus sfellaf us. 

Ici. Linné, édition de Gmelin, 

Forskael, Faun. yirab. p. 26, n, 10. 

Scare tRoilé. Bonnaterre, planches de l’En- 
cyclopédie méthodique. 

’ Scarus enncacanthus. 

^ Scarus purpurcus. 

Eabrus purpureus. Linné, édition de G me- 
Scarus purpureus. Forshael, Faun. Arab. 

‘“•27, «.12. 

Scare pourpré. Bonnaterre, planches de 
Encyclopédie méthodique. 


320 HISTOIRE naturelle 

pour les distinguer des autres iioisson* 
osseux ; et elle leur donne de si grands 
l’apports avec les diodons, les ovoïdes 
et les télrodons, que l’on peut les coti' 
siderer comme étant, dans leur sous- 
classe, les représentans de ces cartilagi- 
neux, Leurs mâchoires sont en effet 
osseuses, très-dures, très-saillantes au- 
delà des levres, au moins à leur vo- 
l’exte'ricur, concaves 
a 1 intérieur , quelquefois lisses sur leurs 
bords, quelquefois crénelées ou dente- 
lees comme une lame de scie, compo- 
sées chacune, suivant quelques obser- 
vateurs, d une seule pièce flans certaines 
especes, formées de deux portions tiès- 
distmctes dans les autres, et jiresque 
toujours dénuées de dents proprement 
dites, c’est-à-dire, de corps particuliers, 
solides ou flexibles, pointus ou arrondis, 
recoin bcs et enchâssés en partie dans 
des cavités osseuses ou membraneuses. 
Ce musf'au, dont I ensemble offre sou- 
vent l’extérieur d’une portion de siihère 
cieuse, a été comparé no:i seulement à' 
celui des tortues, qui sont, comme les 
scares, dépourvues de véritables dents, 
mais meme au bec de quelques oiseaux 


UES POISSONS. 521 

particulièrement à celui des perro- 
M’^ets. On a saisi d’autant plus cette ana- 
lotçie, que les mâchoires du scare sont 
fortes, et propres à couper, trancher et 
écraser, comme celles des perroquets; 
et que si ces oiseaux se servent de leur 
bec pour briser des os ou concasser des 
Rraiues très-dures, les scares emploient 
9vec succès leur museau pour réduire 
en pièces les petits têts et les coquilles 
des crustacées et des mollusques dont 
ds aiment à se nourrir. Un long exercice 
de leurs mâchoires et une pression fré- 
quemment renouvelée de ces insti umens 
dénutrition contre des substances très- 
eonipactes et très-difficiles à entamer 
Ou à casser, altèrent les bords de ces os 
eonvexes et avancés, et en les usant iné- 
Raleraeut , y produisent souvent des 
faillies et de petits enfonceniens irré- 
guliers. Mais il est toujours aisé de dis- 
tinguer ces effets accidentels que le 
tonqis amène, d’avec les formes cons- 
tantes que ])iésentent ces mêmes mâ- 
choires dans certaines espèces, même 
®u moment où l’individu vient de sortir 
do l’œuf, et qui, consistant dans des 
deniicules plus ou moins sensibles, ont 


322 HISTOIRE NATURELLE 

toujours inie disposition symniétrique, 
signe non équivoque de leur origine 
naturelle. 

Les scares se nourrissant de crusta- 
cées, d’animauî!: àcoquillc,ou de plantes 
marines, cpdils peuvent couper et brou- 
ter, pour ainsi dire, avec autant de fa- 
cilité cju’iLs ont de lorce pour écraser 
des enveloppes épaisses, tous ceux de 
nos lecteurs qui rappelleront ce que 
nous avons dit de l’inHuence des alimcus 
des poissons sur la richesse de leur pa- 
rure, s’attendront à voir les osseux de 
la famille que nous examinons, paréo de 
couleurs vaiiées, ou lesplendissans de 
nuances très-vives. Leur attente ne sera/ 
]ias trompée : les scarcs sont de ti’es- 
beaux poissons. Le sidjan , par exemple, 
est d’un bleuâtre très - agi éabie à la vue , 
et relevé par des taches noires, ainsi que 
par lé jaune clair ou dore de .ses raies 
longitudinales. L'étoilé se montre cou- 
vert jH’esque en entier de taches hexa- 
gones ou de ])eiites étoiles blanches 
jaunes, ou d’un beau noir, (.lisséminées 
sur un fond noirâtre qui les fait ressor- 
tir, et accompagnant d’une manière u i s- 
gracieuse le jaunâtre des pectorales, 1^ 


* 


DES POISSONS, à2.t) 

)(inne de la dorsale ainsi que de l’anale, 
les raies dorées que l’on voit sur la 
'^ûiulalo de quelques individus. Les raies 
Pour])rcs et longitudinales du pourpré 
marient, par une sorte de chatoie- 
•itent très-vaiié, avec le verdâtre de la 
partie supérieure de ce poisson, le bleu 
de sa partie inférieure, la taclie noire 
carrée et la bordure pourprée de 
fliaque opercule, le croissant noir que 
‘t^n voit sur chaque })ectorale et sur la 
dorsale, le verd de cçs mêmes nageoires, 
Celui de la caudale qui d’ailleurs est ta- 
chée de pourpre, et le bleu de l’anale 
'dnsi que des deux tboracincs. Ces tons 
diversifiés sont, au reste, l’attribut 
’den naturel d’animaux qui , en s’appro- 
chant de la surface des mers, peuvent 
l^'icilement , dans le climat qu’ils habitent, 
ctre fiéquemnient imprégnés de rayons 
Polaires nombreux et éclatans. Le sidjan, 
^étoilé et le pourpré vivent près des 
^^tes de l’AraDie , où ils ont été obser- 
ves par Foickael. 

L’ennéacanthe se trouve dans une nier 
Vjcisine de celle de l’Arabie. Un infiiviihx 
cette espèce a été apporté ay Mu- 
®éiiQi national d’histoire naturelle, du 


Sa/j. HISTOIRE NATURELLE 

grand Océan équinoxial, où il avoit élé 
pêché sons les yeiix de Conimerson. 
Nous ignorons de quelles couleurs ce 
thoracin a été peint par la Nature ; mais 
ses nuances doivent être vives, puisque 
ses écailles sont très -grandes. Cointne 
le sidjan, l’éloilé et le pourpré, il a des 
rayons aiguillonnés à la nageoire dor- 
sale. Mais au milieu de la petite faniille 
que composent ces quatre scares , le 
sidjan, qui |iarvient jusqu’à une lon- 
gueur de onze ou douze décimètres, et 
l’étodé, tjui ordinairement n’a que deux 
décimètres de longueur , forment un 
grouppe particulier. Ils ont Tun et 
l’autre, au-devant de la nageoire du 
dos, un aiguillon communément tourné 
vers la tête, et caché sous la peau , an 
moins en très-grande partie. Les écailles 
qui revêtent ces poissons sont petites; 
et ils paroissent préférer pour leur nour- 
riture les plantes marines qui croissent 
au milieu des coraux ou des rochers , 
auprès des rivages ai ahiques. Leur chair, 
au moins celle du sidjan, est agréable 
au goût; cependant, comme des bles- 
sures faites par les aiguillons de leurs j 
nageoires ont souvent été douloureuses j 


V 


des poissons. SaS 

et ont causé des inllaiumations assez 
vives, ou les a regardés comme veni- 
meux *. 

Le ])ourpré est bon à manger, de 
même que le sidjan : mais ses écailles, 
au lieu d’être petites comme celles de 
ce dernier scare , sont très-larges j elles 


*. i5 rayons à chaque pectorale du sidjan. 

2 rayons aiguillonnés ( le premier et le 
dernier) et 2 ou 3 rayons articulés à 
chaque thoracine. 

17 rayons à la caudale. 

16 rayons ^ chaque pecforale de l’étoilé. 

2 rayons aiguillonnés ( le premier et le 
dernier) et 2 ou 3 rayons articulés à 
chaque thoracine. 

ly rayons à la caudale. 

i3 rayons à chaque pectorale de l’ennéa- 
canthc. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque thoracine. 

22 rayons à la caudale. 

5 rayons à la membrane branchiale du 

pourpré. 

iS rayons à chaque pectorale. 

6 rayons à chaque thoracine. 

12 rayons à la caudale. 


SaG HISTOIRE NATURELLE, 

ont de plus une forme rhouiboïdüle > 
montrent une ciselure en rayons, et ne 
sont attachées que foiblement à la peau. 
On voit au-devant de ses narines un 
jietit trou et une sorte de barbillon; ses 
opercules sont dénués d’écailles sem- 
blables à celles du dos. 




» 





I 




» 









SflIJŒ 7) SY:7Ji7J Ji,-,7e.3. SClfŒlà^ 


6 . 


JY.sS.Jh^eh 


LE SCA RE HARID% 


LE SCARE CHADRIS 

Le SCARE PERROQüET^ LE SCARE 
KAKATOE% LE SCARE DENT1CULÉ«, 
ET LE SCARE BRIDÉ®. 


C’est dans les eanx de la mer Ara- 
*^itjiie que Forskael a vu le harid, le 
cliadri, le perroquet. Le kakatoe , au- 


' Scams harid. 

Id. Tdmiê, édition de Gmelin. 
t'orskael, Faun. Arah. p. 3 o , n. 17. 

Scare harid. Bonnaterre, planches dé V En- 
cyclopédie méthodique. 

’ Scare chadri. 

Labrus niger. Linné, édition de Gmelin. 
Scarus iiigcr. Forskael, Faun. Aral. p. 28, 

"• '4. 

Scare chadri. Bonnaterre , planches de 
Encyclopédie méthodique. 

. Odax oclon , odax, loto corpore cæruleiis , 
^'tculo oculos aiiibiente , purpureo. Comincr- 
^'• n, manuscrits déjà cités. 


N 


028 HISTOIRE NATURELLE 
quel nous avons dû d’antant plus con- 
server le nom qu’il porte dans les Indes, 
ou il est très-commun , (|ue cette déno- 
mination indique les rap|)oris que lui 
donne la forme de sou museau avec les 


^ Scarus psîttacus. 

Labrus psiKacus. 

Sc.inis psiltacus. Forslcael , Faim. Arah. 
p. 29, n. j6. 

Scare bec de perroquet. Ponnaterre^plan- 
elles de L' Encyclopédie méthodique, 

‘‘ Scarus kakaloe. 

Kakatoelia, capitano, dans les Indes. 

Labnis cretensks. Linné , édition de Gme' 
lin. 

Labre alolé. DaubeiUon et Haiiy, Encyclo- 
pédie méthodique. 

Id. Eonnalerre , planches de V Encyclopé- 
die méthodique. 

llloch, pl. 220 

Labrus (etraodon virescens , caudâ bifureâ. 
Artedi, gen. 84 , syn. Sy. 

Scarus cretensis. ylldrovand. 

Ttaj.p. 129. 

Turdus viridis indiens. Lister, App. PVil- 
liighhy, p. 2 , 3 , tuh. X, 10. 

5 Scarus denliculatus. 

‘ Scarus frënatus. 


DES POISSONS. 32g 

^<okatoes, ou perroquets huppés, vit 
lion seulement dans ]ilusieurs mers asia- 
iit|ues, mais encore dans celle qui baigne 
elles rivages de Crète, et les côtes de 
Syrie, et les bords septentiiouaux de 
l’Égypte. 

Le deuticulé et le bridé ont été ob- 
servés dans le grand Ucéan équinoxial 
par Coramerson , qui en a laissé des 
dessins parmi ses manuscrits, et qui a 
trouvé le chadri dans cette même grande 
bande marine située entre les deux tro- 
picpics. D’apiès ce célèbre voyageur, le 
cliadi-i, qui présente de chaque côté 
deux lignes latérales composées de traits 
petits et rameux, est couvert d’écail les 
très-grandes et entièrement lisses ; les 
opercules pré.seiitent des écailles sem- 
blables à celles du dos; et l’on voit dans 
l’intérieur de la bouche deux plaques 
osseuses, que plusieurs rangs d’éléva- 
tions ou de très-petites dents hérissent 
ou font paroîli c comme^ chagrinées, et 
qui sont tiès-propres à éci aser les liges 
des coraux et les fragmens des madré- 
pores. C’est, en eilèl , suivant ce même 
Naturaliste , des animaux marins qui 
Construisent ces tiges et ces fragmens 


35o HISTOIRE NATURELLE 

calcaires , que le haricl aime à se nour- 
rir. Il |)arvient à les saisir en corrodant 
avec ses mâchoires osseuses la substance 
crétacée clans laquelle ils se renferment; 
et cl apres la nature de ses alimens ordi- 
naires, il n’est pas surprenant qu’il ne 
sciit pas recherché à l’isle de France, 
ou Commerson l’a dcci'it, qu’il y soit 
J eg^'arcle comme malfaisant, et que ce 
savant auteur adopte l’opinion de ceux 
qui l’y croient venimeux. Commerson a 
remarcpjé que ce scare avoit autour des 
yeux un anneau ou cercle coloré en 
pourpre. Quant aux couleurs des antres 
cinq scares nommés dans cet article, le 
tableau généricpie indique les principales 
de celles qui sont répandues sur cpiel- 
ques uns de ces animaux. Disons de 
plus, que le barid a les pectorales jau- 
nâtres, et le dessous du corps violet, 
ainsi que la dorsale, la caudale, et la 
nageoire de l’anus; cjue le perroquet a 
la base de ses uageoirc-s pourjM’ée; cpie 
le hakatoe a les côtés d’un vercl clair, et 
les nageoires jaunes à leur Ijase et vertes 
à leur extiémite;; que la plus grande 
partie de la queue du bridé est d’une 
teinte plus claire que le reste de la sur- 


DES POISSONS. Soi 

de l’animal*; que la ligne qui sépare 
deux nuances générales de ce tho- 
*'acin est courbe; et que la dorsale ainsi 


i 5 rayons 

à chaque pectorale du harid. 

6 

à chaque (horaciue. 

II 

à la caudale. 

5 rayons 

à la membrane branchiale du 
chadri. 

i 5 

à chaque pectorale. 

7 

à cliaqiie thoracine. 

i 3 

à la ..agcoire de. la queue. 

i 3 rayons 

à chaque pectorale du perro- 
quet. 

6 

à chaque thoracine. 

12 

à la nageoire de ,1a queue. 

4 rayons 

à la membrane brancliiale du 
kakutoc. 

i6 

à chaque pectorale. 

6 

à chaque thoracine. 

i8 

à celle de la queue. 

14 rayons 

1 à chaque pectorale du den- 
ticulé. 

II 

à la caudale. 


i6 rayons à chaque pectorale du bridé. 
10 à la caudale. 


55^ HISTOIRE NATUR bY LE. 

que l’aucîle de ce poisson présentent, à 
leur base et à leur bord extérieur, une 
raie longitudinale très-étroite, et d’une 
couleur foncée ou très-vive. 


/, 


le scare catesby*. 


Liatesby a observé ce scare, qol vit 
dans les eaux d,e la rner voisine de la 
Caroline; et voilà pourquoi nous avons 
donné à ce poisson un nom spécifique 
^Ui rappelât les gi’ands services rendus 
sciences physiques i)ar ce voyageur. 
La dorsale de ce tlioracin est très-longue, 
sa caudale très-haute; les dcnticules 
de ses deux mâclioires sont très-grandes, 
ti’ès-fortes et égales. L’ensemble formé 
par son corps et sa queue est très-élevé; 
d poui roit donc fournir une nourriture 
'iSscz abondante : il n’est cependant pas 
l’eclierclié pour la délicatesse de sa chair, 
l'tais il plaît par sa beauté. Le verd dont 
'aillent ses écailles est relevé par le brun 
du dessus de la tête, de la dorsale, des 
pectorales et des thoiaeines; ces thora- 


* Scariis catesby. 

Cutesb. Carolin. 2 , p. 29, fab. 29. 
bcare, poisson verd. Bonnatervej planchât 
1 ‘ Encyclopédie méthodique. 


354 HISTOIRE NATUREELÉ. 

cines et ces pectorales sont d’ailleurs 
bordées de bleu. L’opercule' est bleu» 
bordé de rouge du coté de la queue, 
et marque, sur sa pièce postérieure, 
d’une tache jaune et éclatante; et enfin 
une raie rouge règrie sur toute la lon- 
gueur de la nageoire de l’anus. 


V 


) 


LE S GARE V£;rD-, 

LE SCARE GHOBBAN’, 


Le SCARE FERRUGINEUX s, LE SCARE 
PORSKAEI/’, LE SCARE SCHLOSSER*, 
ET LE SCARE ROUGE®- 


•L^ans pliisîenrs indivicins de l’espèce 
scare vcrd, on voit, de chaque côté, 
dernière dentelure de l’une et l’autre 
deux mâchoires recourbée en arrière 


' Scarus viridis. 

Cacatoc-a yoe, au fapoti. 

R loch, pi. 222. 

* Scarus ghobbaii. 

Id, Liittné , édiiioti de Gmelin. 

Rorskaef, Faun. Arah.p. 28, n. i3, 

Scare ghobban. Bonnaterre, planches de 
Encyclopédie méthodique. 

^ Scarus ferrugioeas. 

Id. Linné, édition de Gnielin. 

Eorshael, Faun. Arah, p, 29 , n, 1 S. 

Scare fernigineus. Bonnaterre, planches de 
Encyclopédie méthodique^ , , . 


1 


336 HISTOIRE NATURELLE 

comme une sorte de crochet, et beau- 
coup plus longue que les imtres. Il ne 
paroît pas t|u’uri trait semblable ait été 
remarqué par aucun naturaliste sur le 
ghobban. Ce dernier scare a d’ailleurs 
deux lignes latérales rameuses, dont l’in- 
férieure commence avant la fin de la 
supérieure. Ces difîërences , réunies à 
quelques autres, que l’on saisira sans 
peine , et particulièrement à celle des 
couleurs du scare verd.et des nuances 
tjui ■ distinguent le ghobban, nous ont 
déterminés, au moins jusipi’au moment 
où nous aurons recueilli un plus grand 
nombre d’observations, à considérer ceS 
deux poissons comme aj)i)aitenant à' 


Scaru.s (orskael. 

Scarus sortiidus. Lintis, édition de GmeliH’ 
Forskael, Faun. Arah. p. 3 o , n. i8. 

Scare sale. Bonnaierre, planches de l’En' 
eyclopédie méthodique. 

® Scarus Sclilosseri. 

Ici. Linné , édition de Gmelin. 

PaUas, Spici/eg. zoolog. 8 , p. 41, 

^ Scarus ruber. 

ïcan cacatoea merra, au Japon, 

Bloch, pl, 221. 

* 


DES POISSONS. 357 

^eux espèces distinctes , malgré les très- 
S'ands rapports qui les rapprochent. 

Le rouge a, sur la pai tie supérieure 
^le son museau , un gi and nombre de 
Pores très-sensibles; on voit deux petits 
barbillons auprès de chacune de ses na- 
''ines, et cinq ou six denticules plus 
gi'osses et plus longues que les autres 
^ la mâchoire supérieure *. 

On doit le compter parmi les pois- 
**008 dont la parure est la plus riche et 
ja plus élégante. L’éclat de l’argent et 
*3 vivacité du rouge le plus agréabife 
®ont réunis pour former ce (pi’on est 
^Ptité de nommer un assortiment de 
Couleurs du meilleur goût. La partie 
inférieure de l’animal est argentée; deux 
larges bandes argentées aussi s’étendent 
chaque coté de plusieurs individus, 
depuis les yeux jusqu’à l’extrémité oix 
^'iprès de l’extrémité de la queue; et la 
base des pectorales , des thoraciues et 
la caudale, est dorée. 


* Une sorte d’aiguillon tourné vers la queue 
*?t placé au côté extérieur de chaque tnora- 
«iine. 

TOME VI. 


/ 


338 HISTOIRE NATURELLE 

Les couleurs qui distinguent le fors- 
i.ael , sont bien moins brillantes. A l^t 
vérité, ses pectorales et sa caudale sont 
jaunâtres ; mais ses ihoraciues sont vio- 
lettes; sa dorsale est brune, et sa partie 
supérieure d’un brun foncé, ou gris- 
de -fer. 

Le même gris-de-fer, ou un brun 
presque semblable , mêlé de teintes 
couleur de rouille, compose la couleui’ 
générale du ferrugineux , dont la dorsale 
et la caudale sont jaunâtres, et les tho- 
racines, ainsi que l’anale, d’un rouge 
violet. 

Le rouge violet caractérise aussi les 
nageoires' du gliobban, dont la dorsale 
et l’anale sont bordées à l’intérieur oU 
à l’extérieur, et quelquefois en liant et en 
bas, d’un verd tirant sur le bleu ; dont In 
caudale , et souvent les pectorales et leS 
llîoracines, sont lusérées de verdâtre; et 
dont la tête montre des raies du même 
ton , ou à peu près. 

Ce gliobban vit dans la mer d’Arabie» 
ainsi que le ferrugineux et le Ibrskael» 
auquel j’ai donné un nom spécifique 
qui rappelle le voyageur célèbre dont 


DES POISSONS. 


recherches nous ont procuré la 
'lescription de ces trois scares *. 


* 4 rayons à la membrane branchiale du 
verd. 

14 à cliaque pectorale. 

6 à chaque tlioracine. 

i 3 à celle de la queue. 


14 rayons à chaque pectorale du ghobban. 

6 à chaque tlioracine. 

12 à la caudale. 


i 3 rayons à chaque pectorale du ferrugi- 
neux. 

6 à chaque thoracine. 

1 3 à la caudale. 

14 rayons à chaque pectorale du forskael. 

6 à chaque thoracine. 

12 à la caudale. 

4 rayons à la metnbiane branchiale du 
schlosscr. 

14 rayons à chaque pectorale. 

I rayon aiguillonnd et 5 rayons articu- 
les à chaque tlioracine. 

17 rayons à la caudale. 

4 rayons à la membrane branchiale du 
rouge. 

12 rayons à chaque pectorale. 

I rayon aiguillonné et S rayons articulés 
à chaque thoracine. 

15 rayons à la caudale. 


^/j,0 HISTOIRE NATURELLE. 

Le rercl habite clans les eaux du 
Japon ; le schlosser à Java ; et le rouge 
dans la mer des Antilles, aussi-bieirc[ne 
dans celle des Indes orientales. 


LE SCARE TRILOBÉ*, 

ET 

LE SCARE TACHETÉ*. 


^ oUs avons trouvé dans les manuscrits 
Plumier le dessin du scare trilobé, 
^ous nous emjiressons de publier la 
^Inscription de ce jioisson, auquel nous 
^Vons donné un nom spécifique C|ui in- 
^lique la forme trilobée, très-remar- 
^]nable , ou le double croissant très- 
*ftai’<|uéi présente -sa nageoire cau- 
'la|e. La niâciioiré supérieure de çe tho- 
*’acin est plus longue que Pinférieure; 

de plus, son museau s’avance en s’ar- 
^'uiulissant au-dessus et au-delà de la 
^'lâchoire d’en-haut. Ses couleurs sont 


* Scarus trilobatus. 

Turdus varias, rlctu obtaso, caudâ fusci- 
j^latâ. Manuscrits de Plumier j déposés à la 
^‘bliothèque nationale. 

’ Scarus maculosiis. 


.342 HISTOIRE NATURELLE, 
diversifiées. Il habite dans les eaux^ cl^ 
l’Amérique méridionale 

Le tacheté a été vu dans le gran(l 
Océan équinoxial par Commerson, qui 
en a laissé une figure parmi les ma- 
nuscrits que Bufïbn m’a remis dans le 
temps. L’anale de ce scare offre deuît 
raies longitudinales très -petites, et si- 
tuées la première au bord extérieur , et 
la seconde au bord intérieur de cette 
nageoire. 

Les autres traits de ce poisson et di^ 
trilobé sont indiqués dans les notes de 
cet article, ou sur le tableau générique’* 


* g rayons k chaque pectorale du trilobé. 
3 rayons aiguillonnés et 6 rayons articu- 
lés à la nageoire de l’anus. 
i3 rayons à la caudale. 

“ i3 rayons à chaque pectorale du tacheté* 


CENT DIXIÈME GENRE- 

les ostDrhinques. 

tes mâchoires osseuses très - avancées , et 
tenant lieu de véritables dents j deux na~ 
geoires dorsales* 

ESPÈCE. CARACTERE S» 


L’ostorhinque 
FLEURI EU. 

{Ostorhinchusjïeiirieu-') 



} 


L’OSTORHINQUE FLEURIEU*. 


Les oslorhinqnes ne different des 
scares que parce qu’ils ont deux na- 
geoires sur le dos, au lieu de ne pré- 
senter qu’une seule nageoire dorsale; 
et leur museau, compose tle deux mâ- 
choires osseuses et très- avancées, res- 
semble , comme celui des scares, aU 
devant de la bouche des diodons , des 
ovoïdes, des tétrodons, des tortues, et 
même au bec des perroquets. 

Ils ne composent encore qu’une es- 
pèce, dont nous publions la description 
d’après les manuscrits de Commerson, 
qui en a dessiné les traits. 

J ai jîense qu’un poisson découvert 
dams le grand Océan équinoxial par uO 
habile observateur, et pendant le lameii< 
voyage de notre Bougainville, devoit 
être choisi pour rappeler par sa déno- 
mination sjiecifique la reconnoissance 
de ceux qui s’inte'ressent aux progrès 


? Ostorhinclius fleurleu. 


HISTOIRE NATURELLE. 34^ 

^|.es sciences, envers mon célèbre con- 
fère et ami le cito3'ea Fleurieu , de 
l’Institut national , pour tous les ou- 
vrages dont il a enrichi les navigateurs, 
les géographes et les naturalistes, et 
particulièrement pour la belle nomen- 
clature hydrographique qu’il vient de 
pu blier. 

L’ostorhinque que nous examinons , 
a la mâchoire inFérieure un peu plus 
avancée que la supérieure, les yeux 
gros, la tête dénuée d’écailles semblables 
X celles du dos, les nageoires dorsales 
et de l’anus assez courtes , la caudale très- 
grande, et une bande transversale d’une 
Couleur vive.pu foncée, auprès de cette 
nageoire de la queue. La ligne latérale 
n’est pas sensible*. , 


* 14 rayons à la seconde dorsale. 

8 à chaque pectorale, 

q à la nageoire de l’anus^ 

18 ,, à celle de la queue. 

’m-, 


; ^ i;-! • Ji ul'jrtd • 



. CENT ONZIÈME GENRE. 

LES SPARES. 

Les lèvres supérieures peu extensibles ou no^ 
extensib 'es, ou des dents incisives^ ou dc^ 
dents molaires, disposées sur un ou plu" 
sieurs rangs ; point de piquetas ni dç de'*' 
, telure tuix operculés ; -utïe sèule nageoift 
dorsale ; celle_ nageoire éloignée de celle df 
la queue , ou la plus grande Imut.eur d^^ 
corps proprement dit, supérieure, ou égalai 
ou presque égale « la longueur de ce rnêmf 
corps. 



PREMIER SOUS'-'G'ENRE. 

l .y,, O i‘ ‘j1 

La nageoire de la queue , fourchue , ou eé 

» croissant. . 


ï S P t C E S* 


I. Le spare dorade. 
{^Spanis aura la.') 



C A R A CTE R E S. 

' OfDpe -.rayons aiguillonnés 
(juaiorze ra^oiw anicul*--^ 
à fa nageoire (îu dos » 
trois ravoüs' aiguillonn*-'* 
Cl douze rayons ariiculésy 
la nageoire del^auus; 
dents incisives chaqU*' 
mâchoire \ un croiss^^^J’ 
doré au-dessus des yeu^’ 
uue tache uoirc sur 
cjiicue. 


histoire naturelle. 


547 


ESPECES. 


2. Le SPAKKSPABAtLLON. 
ÇSparus spariihis,') 


3. Le spare sargue. 

{Sparus sargus.) 


Le spare oBLAnE. 

(^Svams ollada.') 


CARACTERES. 

Onze rayons aiguillonnés et 
ircir-e rayons articulés li 
la nageoire du dos ; trois 
l'ayons aiguillon ués e t onze 
rayons articulés à la na- 
geoire de l’anus; les dents 
incisives un peu pointues; 
une appendice ccaillcuse 
anprls de diaque iliora- 
tinc; la couleur générale 
jaunâtre; nue tache îi la 
queue. 

Douze rayons aiguillonnés et 
treize rayons articulés à 
la nageoire du dos; trois 
rayons aiguillonnés et qua- 
torze rayons articulés à 
l’anale; nuit incisives lar- 
ges à leur bout ; deux ran- 
gées de molaires arrondies 
de cliaqnc coté; des^ban- 
des transversales noirâtres; 
une tache noire à la queue. 

( Onze rayons aiguillonnés et 
quatorze rayons articulés 
il la nageoire du dos; trois 
rayons aiguillonnés et (|ua- 
torze rayons articulés i 
celle de l’anus; quatre in- 
cisives comme tronquées à 
leur extrémité, et dente- 
lées à la mâchoire supé- 
rieure; plusieurs taches 
et des raies longitudi- 
nales de chaque coté de 
ranimai ; uue tache â 1« 
queue. 


5/^8 HISTOIRE 

espèces. 


5. Le spare smaris. 
(_Sf!ariis smaris.) 


6. Le spare mendole. 
{Spams mendola.) 


y. Le spare argenté. 
{Spams argenteus.) 


£. Le spare hprta. 
{Spariis hurta.) 


naturelle 

caractères. 

/ Odzc rayons aiguUlonnés et 
1 cjualorze rayons articulés 
1 à la dorsale ; trois ri-ryous 
I aiguillonnés et joiiz® 
1 rayons articulés à l’atialcj 
J des dents incisives, coiniTts 
i tronciuécs , cl tnClécs à dc.s 
J dénis plus petites et pins 
i serrées ; un grand nombre 
I de pores sur la partie an- 
I téneure de la tete; la coU- 
I leur générale argentée; le 
\ dos rougeâtre. 

I Onze rayons aiguillonnés eC 
douze rayons articulés » 
la riorsale ; trois rayons 
aiguillonnés cl dix rayon* 
articulés à l’anale ; oliaqu® 
mâchoire garnie d’une rau* 
géc de dents tres-serrées. 
l’une contre l’autre, et 
semblables â un poinçon» 

I Neiif rayons aiguillonnés et 
vingt-six rayons ariicul^ 
à la nageoir e du dos ; trois 
rayons aignilluntiés et si* 
rayons ariicolés à la na» 
geoire deramis ; des écail' 
les argentées sur presque 
toute la surface (111 pois' 
son; une tacite noire aU' 
pris dés branchies. 

{ Onze rayons aiguillonnés e* 
douze rayons articulés â 1* 
dorsale; trois rayons a*' 
guillounés et six rayon* 
articulés à la nageoire 


DES POISSONS. 349 

ESPÈCES. CARACTÈRES. 


8. Le spare hürta. 
(_Spariis hurla.') 


Le sPare pagel. 
(^Sparits pagel.) 


ÏQ. 


Le spare pagre. 

{Spams piagrtis.) 


l'anus; des dents molaires 
arrondies; les dents an- 
îéTicures de la mâchoire 
supérieure , conformées 
comme des dents laniaires, 
et trl's-avaucées ; des ban- 
des transversales rouges. 

C Douze rajons aiguillonnés et 
dix rayons articulés à la 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnés et neuf rayons 
artirulés l’anale ; un 
double rang <le deuis mo- 
laiivs; les dents antérieu- 
res fortes et pointues; une 
couleur rouge tr^ s-vive sur 
presque toute la surface 
du poisson. 

éDouze rayons aiguillonnés et 
dix rayons articulés ît la 
nageoire du dos; trois 
rayons aiguillonnés et neuf 
rayons articulés à- l’anale ; 
une membrane placée au- 
dessus de la base des 
rayous arliculcs de la dor- 
sale et de l’anale, et au- 
tour du deruier rayon de 
cliacune de ecs deux na- 
geoires; deux rangs de 
dents molaires arrondies; 
les dernitres de ces mo- 
laires plus grosses qoe les 
autres; la partie supé- 
rieure de ranimai rou- 
geâtre ; l’inférieure argert- 
V téc. 


35o HISTOIRE i^AXaRELTE 


J2SPECES. 


II. L E SP A R E 
PORTE-ÉPINE. 
(Spams spinjfer.') 


Le spare bagüe» 

(Spams ôoops»^ 


i3. Le spare cantbère. 
(Spams cant/iarus^^ 


CARACTÈRES. 

/Sept rayons aiguillonnés et 
' dix - huit ou vingt rayons 
articules à la dorsale; les 
deux premiers rayons ai*' 
guillouués de celle na- 
geoire très-courts, les cin<I 
autres plus longs et fiJi- 
fonnes ; trois rayons ai- 
guillonnes et neuf rayons 
articulés à la nageoire de 
l’anus; c^uatre dents inci- 
sives et coiùc|uc5 à cliafjuc 
mâchoire; un grand tjotn- 
bre de molaires hcuiispbé' 
riques , et serrées les unc5 
contre les autres; la cou- 
leur géuérale d'uu rouge 
argeuté ; le clos ci îles raies 
il’une nuance obscure. 

''Trente rayons à la nageoire 

' du dos ; seize rayons ^ 
celle de l’anus; les dcni5 
de la iTiiichoii’e supérieure 
obtuses et depielées ; un 
grand nombre de raies loo- 
giiudiualcs ; les quatre 
raies iufécieiu’es dorées oU 
argentées. 

''Onze rayons aiguillonm'S et 
treize rayons articulés à 
la dorsafe ; trois rayons 
aiguillonnés et onze rayou^ 
articulés à l’anale; plu- 
sieurs rangées de dents; le^ 
antérieures de la inâchoi»'^ 
supérieure très-grosses, K** 
antérieitres de la mâchoire 


DES POISSONS. 


35 ] 


ESPECES. 


i3. Le spabe canthère.. 

(^Sparus cantjiariis.') 


Le spabe saupe. 

[Sparus salpa.} 


, i5. Le spabe sarbe. 

' [Sparus saràa.') 


CARACTÈRES. 

infuriciire fortpclilrs; la 
ligne latiîr.ile iris- large; 
une riugtuinc de raies lüh- 
giludinules cl jaunes de 
chaque cCiLe du puissou. 

^Onze rayons aiguillonnés et 
dix-si'pl rayons iiriiculés.’i 
la nageoire du dos; trois 
rayons aiguillonnés ei (|ua- 
lorze rayons ariiculés i 
celle de l'anus; vingt dents 
incisives, ou environ , à 
chaque inâclioire; ces dents 
placées sur uu seul rang ;\ 
la mâcl-.oirc d’en haut et il 
celle d’en bas; chaque in~ 
cistTc delà mâchoire supé- 
rieure nn peu ccliancree 
pour recevoir la pointe de 
l’incisive correspondante 
de la mâchoire iulérieure; 
onze raies lon^tudinales , 
jaunes ou dorées , de cha- 
que côté du poisson. 

f Onze rayons aiguillonnés et 
quaiofzc rayons articulés 
U la dorsale ; trois, rayons 
aiguillonnés et onze rayons 
articulés à la nageoire de 
l’anus; les dents incisives 
serrées et un peu coniques ; 
les molaires nombreuses 
et hémisphériques ; seize 
ou dix-sepl raies longitu- 
dinales et brunes de cha- 
que côté de l’animal. 


3Sç 


irtSTOIRE NATURELLE 


ESPÈCES. 


1.6. Le spare stnagre« 
(Spariif synoger.) 


Ï7. Le spare éievé. 
(^Sparits altus.) 


ï8. Le spatte sthiè. 
(^SparUs virgaUi< 


C AR ACTÉ RES. 

Seize rayons aiguillonnés c? 
quatorze rayons anicuJés 
à la nageoire du dos ; cette 
nageoire longue et 
crée J Tanale arrondie ; 1^ 
couleur générale d'un vio^ 
let püurnre^sepi raies Ion- 
giiudinales et durées d« 
chaque côté du poisson j 1» 
caudale rouge. 

'Douze rayons aiguillonnés et 
neul' rayons articulés à la 
dorsale j trois rayons ai-' 
guillonnés et huit rayoüS 
articulés à l’anale 5 la hau- 
teur de ranimai égale, ^ 
peu près, à la moitié de U 
longueur totale j la coiilcof 
générale jauuûtce) la létc 
argentée. 

'Huit rayous aiguillonnés 
dix rayons articulés à 
nageoire du dos 5 deu^' 
rayons aiguilloujiés et huit 
rayons articulés a la na- 
geoire de l’auus: le mu- 
seau arrondi 5 Je corpf 
alongé, déprimé, et cou- 
vert d’écaillcs conformées 
et disposées fie manière ^ 
le faire paroître strié. 


ïg. Le spare itAFFARA. (Onze rayous aiguillonués 
{Sparus h(^ata,') \ treize rayoïvs articulés à 1*^ 


DES POISSONS. 553 

ISPiCES. CARACTÈRES. 

dorsale ; trois rayons ai- 
guillonnés et dix rayons 
artioulés à l^analc ; chaque 
jnâclioire j»arnic de dents 
incisives Idrtes , étiious- 
sées, et nn peu éloignées 
les unes des autres; des 
tubercules liélliispliériques 
auprès du gosier ; la cou- 
leur générale argentée ; 
treize ou quatorze raies 
longitudinales d’un brun 
jaunâtre de chaque côté de 
l’animal. 


Jg. Le spabe haffara, , 
ÇS/janis hajfara-') 


îo. 


Le sparb. berda. 

[Spams berda,') 


ai. 


Le SP a RE CHILI. 
[Spams chileiisis.) 


<Douze rayons aiguillonnés et 
onze rayons articulés à la 
nageoire du dos; trois 
rayons aiguillonnés et dix 
rayons articulés à celle de 
l’anus; rensciiibledu corps 
et de lu queue, présentant 
de chaque cOié une sorte 
d'ovale ; quatre dents in- 
cisives et louguesâ chaque 
luâclioirc ; les molaires 
nombreuses et demi-splic- 
riqiics; les molaires les 
plus éloignées du museau, 
pins grandes que les au- 
tres ; la lèvre supérieure 
plus longue que l’infé- 
rieure; les écailles grandes 
cl arrondies. 

( Treize rayons aiguiI]onné.s et 
quinze rayons articulés à 
la dorsale ; deux rayons 
aiguilluuués et douze 


554 HISTOIRE NATURELLE 


ÏSPECES. 


21. Le SPARE CHILI. 
^Spariis c/iileniis.) 


22. Le SPARE iPEROSNB.i 
{Sjoenis caharatus.) 


23. Le spare morme. 

{Spams mormyrus.') 


CARACTÈRES. 

rajoDs arliciiltsîi l’anale; 
les yeux gro.s et rapprcK 
clu's ; les incisive-s nu peu 
coniques; les molaires 
émoussées; rcnscmble du 
corps et de la t(iicuc com- 
primé de manière à pré- 
senter de chaque côté nue 
sorte d’ovale; les écailles 
grandes , rhoinhoïdales j 
et tachées de blanc. 

Treize rayons aiguillonnés 
et dix rayons articulés la 
nageoire du dos; sept 
rayonsaiguillonués et neuf 
rayons articulés à celle 
de l’anus ; un piquant re- 
courbé vers le museau , 
au-devant de la dorsale; 
le premier et le dernier 
r.iyon de chaque tlmraeine 
aiguillonnés ; des raies 
bleues et tortueuses. 

' Onze rayons aiguillonnés et 
douze rayons articulés à la 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnés et dix rayons 
articulés à l’anale ; la mû- 
clioirc supérieure un peu 
plus avancée que l’infé- 
rieure; trois ou quatre 
rangées de petits tuber- 
cules arrondis , ou petites 
dents molaires , sur le 
bord intérieur de la mâ- 
choire d’en-haul, et deux 
rangées de dents -sem- 


355 


des poissons. 


23. 


ISP ÉCE s. 


Le spaee morme. 
{Spams morniyriis.') 


24. Le SPARE BRUNATRE-, 

{Spams Juscescens.^ 


25. Le spare bigarré. 

. ( Spams variegatus.) 


26. Le spare osbeck 
{Spams osheck 


ECK. J 

.0 I 


CARACTÈRES. 

blabics sur le boni inté- 
rieur de la macliüire d eu- 
bas;plusieurs bandes traus- 
versales étroites 5 et alter^ 
nalivcuieui argenices et 
noirâtres. 

/Treize rayons aiguillonnés et 
onze ravons arücules a la 
nageoire du dos ; deux 
rayons aiguillonnes et dix 
•rayons articulés .â celle de 
l’anus; la hauteur de l’a- 
uiinal, assez grande rela- 
tivcmeni à sa îoiigucur ; la 
couleur biunatrc» 

/Donze rayoïis aiguillonnés et 
I ciualorzc rayons ariiculcs 
a la tlorsalc j tcoîs rayons 
aiguillonnés il vingi-qua- 
tre rayons arliculés a la 
nageoire <li Fanus ; j en- 
semble dn corps et de la 
queue comprimé de tna- 
nifcrc à présen lcr de cliaque 
cf.lé une sorte d’ov.ale; les 
incisives serrées l’une con- 
tre l’autre; lés opercules 
revêtus d’écaillcs sembla- 
bles celles du dos; une 
pièce écailleuse auprès de 
Siaque iboraeinc ; de 
grandes ladies on bandes 
transversales noires. 

Onze rayons aiguillonnés et 
onze rayons articules à la 
nageoire du dus ; quatorze 
rayons â 1 unale ; la nia- 


35^6 HISTOIRE NATÜREELÉ 


espèces. 


26. Le spare osbeck. 
(Sparnt vjètc/t.') 


C AK ACTÈRES. 

clioire infiîrîrure recouC- 
bée, et garnie de quatre 
dents assez grandes; la tête 
panachée cIc bleu et de 
rouge ; des raies alternati- 
vement bleues et jaunes < 
de chaque côté de l’ani- 
naal. 


27. Le spare 

ÎIARSEILLOIS. 
(^Spariis matsilieniit.') 


28. 


Le spare 
CASTACNOtE. 
(.Spams caslaiieola.) 


Douze rayons aiguillonnés Ct 
douze rayons articulés à la 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnés et dix rayons 
articulés à la nageoire de 
1 anus ; les incisives de la 
mâchoire inférieure un 
peu saillantes au-delà de» 
lèvres ; le lobe in férieur de 
la i|ueuc plus court que le 
supérieur ; la couleur gé- 
nérale d’un ov pâle ; de» 
raies longitudinales bleues, 
courtes, plus ou uiüiu» 
voisines de la caudale, et 
une ou plusieurs taches 
brunes dg chaque coté dq 
corps. 


I Trois rayons aiguillonnés el 
tienie-cinq rayons articu- 
lés à la nageoiœ du dos; 
deux rayons aiguillonnés 
et trente rayons articulés 
à celle de 1 anus ;lcs rayons 
de ces deux nageoires coti- 
verts de petites écailles ; le 
devant de la tête élevé et 
arrondi ; Je museau arabc^ 


DES POISSON Si 


35y 


ESPÈCE S. 


CARACTÈRES. 


i8. 


Le spare 

CASTAGNOXE, 
^S/parus caslantola^') 


et arroiuli ; la mâchoire in- 
férieure plus longue que la 
supérieure 5 le dus noirj 
les cCics bleus; la pariic 
iuréiieure argenléc. 


^9. I-'E SPAHE E'?>GARAVÉO. 
{Spams hoganwfio,') ' 


Douze rayons aiguillonnés ce 
ireize rayons articulés l\. la 
: clorsiilcj trois rayons ai- 
I giiiHonués et trei/c rayons 
I arliculés l’anale; l’en- 
semble (lu corps et de la 
> (jücue comprimé de ina- 
l iiiérc à prcsculcr nue sorte 
I d’ovale , de chaque coté de 
I raminal ; toute la surface 
f du poisson argeutée, ei 
t sans taches. 


3o. Le spare mabsf.nAa 
{SpafiiS inahscna^ 


! Dix r«iyons aiguillonnés et 
dix rayons articulés à la 
nageoire du dos ; trois 
rayons aiguillonnés ce neuf 
^ rayons articulés à Tanale ; 

I dix-huit dents coniques et 
lortes à chaque mâchoire; 
les molaires émoussées et 
• larges; des deuts séiacées 
i auprès du gosier; la pre- 
I inîère pi* ce de chaque 
î opercule dénuée de petites 
écailles ; des bandes trans- 
, vcrsales argentées Cl nébu- 
^ Icuses. 


^ /Dix rayons aîgnillonné.s et 

Le spare HAEA4Î:. J feize rayons articulés à la 
{Spams j nageoire du dos; icois 
V rayons aiguillonnésetneuf 


358 


HISTOIRE NATURELLE 


SSPlCES. 


Le spAi e harak. 

(^S/jarits havak»') 


32. Le spare ramak. 
{Spams ramak.) 


CARACTÈRES. 

rayons articulés à celle 
ruuus; quatre rlenis iuti' 
sives à ciiaquc niâiboire} 
Jes molaires émoussées et 
disposéesstir uu seul rang î 
les antérieures de ces luU" 
Jaircs larges , les poste* 
rieu rcs néniif^ihériques J 
des deuis séluiees et noiu*’ 
breuses auprès de tes der- 
nières; la première pièt^ 
de chaque opercule garnie? 
de petites éiailics; !a cou* 
Icurgénéralevcrdâtrc; un^ 
tache noirâtre et souvent 
bordée de brun, de chaque 
coté de raniiiiuJ. 


^Dix rayons aiguillonnés et 
neuf rayons articiilis à 1^ 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnés et neuf rayons 
articulés h l^analc ; loi 
rayousde celle nageoire àc 
l’anusd autanlplus grands 
qu’ils sont plus éloignés de 
la icte; les deuis anté- 
rieures unpeu plosgrandcs 
que Jes autres; Ja cou- 
leur générale d’un blai)C 
verdâtre; des raies 
ludinales d'uu jaune vjO" 
let. 


_ - /Dix rayons aiguillonnés et 

33* Le spare grand-œil. I onze rayons a'rliculés à 1® 

{Sparus £iaTîdoculis{) J nageoire du dos; trois 
I ray ons aiguillonnés e t neii^ 


DES 


POISSONS. 


ESP£C£S. 


359 

C AR ACTÈ RES. 


33. Le spatïe grand-œil. 

(^Sparus grandoüulis.') 


rayons ai'ticulés à celle de 
l’anus ; six incisi>es à cha- 
que lUiUhüirc ; les molaires 
larges, planes cl courtes; 
la lèvre iurérieure renflée; 
l’ciiire-dcux des yeux, tu- 
berculeux ; la nunibiane 
de la caudale, couverte de 
petites écujllcs; l’oeil trbs- 
gralid; la couleur gcuérale 
bleuâtre, 


^4* Le SP are' 

QUEUE - ROUGE. 
{^SpaniS erythroiinis.') 


' Neul' rayons aiguillonnes et 
ouze fuyons arlictilés à la 
dorsale; trois rayons ui- 
guillouués et sept rayons 
articulés à la nageoire de 
Tuaus; un seul rang de 
dénis irés-pcilicsv» chaque 
mâchoire; la tcie et l’oii- 
vcriure de Ut bouche pe- 
tites ; les opercules , la 
nageoire du dos, l’anale et 
la caudale, revêtus, en 
punie, d’écaillcs plus pe- 
tites cjue celles du dos; 
l'anus plus ]n*othc de la 
caudale que de la tête; la 
couleur géucraic argentée; 
le dos bleu ; les nageoires 
rouges. 


Le SP ARE QUEUE D OR • 
[^Spanis chrysuras.') 


Dix rayons aiguillonnés et 
dix-sept rayous articulés à 
la nageoire du clos ; trois 
rayons aiguillonnés et 
I viugl-troîs ra\ons articu- 
' lés à celle de Van ns ; 1 œil 
^ très-petit; chaque opei-v 


56o HISTOIRE naturelle 


ESPÈCE S. 


CARACTÈRES, 


35. Le spare <jueüe-d’or, 

{^Sparus chiysurus,') 


cule terminé par une prc'" 
longation arruudie à sol* 
extréinilé; l’anus plus pris 
de la tête que de la cau' 
dalej la couleur générale 
d’un violet argenté ; une 
raie lougiiudiiiale et dorée 
depuis la tête juse|u’à 11 
nageoire de lu queue; une 
secoude raie dorée depuis 
les tlioracines jus(|u’à l’a- 
nale ; cette nageoire de 
l’anus , la caudale et 1* 
dorsale, dorées. 


36. Le sparë cuninc. 

(^Sparus cunivg,') 


I Dix rayons aiguillonnés et 
quiuse rayons articulés i 
la nageoire du dos; trui* 
rayons aiguillonnés et 
onze rayons an culés i 
celle de l*aniis; la mâchoire 
inlérieurc plus avancée que 
la supérieure; chaque opcr-l 
fuie cuir. posé tie trois ^ 
pièces, terminé par uu* 
firolongalion arrondie, et 
garni de petites écailles î 
le dos et le venice carénés; 
le dos violet; les cotés af' 
gemés , et rayes d’or. 


I Dix rayons aiguillonnés 
quatorze rayons articulé 
â la dorsale ; li-ois rayoïi* 
aiguillonnés et dix rayon* 
articulés à l’anale ; le’ 
dents serrées ; l’anus plt” 
près de la caudale qn* 
de la létc} le dusviuleli 



DES POISSONS. 


*SPE CES. 

^7- Le spare gaionné. 
{Spams Ismnisealus.') 


Le spare brème. 
{Spams brama.) 


^9', Le spare gros-(eie. 
\^parus macrophlhalmus.) 


56 1 

CARACTÈRES. 

deux l)aiules transversaîes 
cr uoirt's, i‘uÉie sur l’œil y 
et. l’ati.tT sur la ijoilriue; 
Sfpi raies jaunu.s et Jdngitu- 
diucilrs, de clia(|uecûiü du 
poissüu, 

^T)ix rnyuns îiiguillüunt's c£ 
douze ra^oijs articulés A 
la iiap,eoire du dos.; trois 
rajoüs ai^QÜIonués et dix 
ra^ous urâculéü la na- 
geoire de J’atuisj les dents 
do la madioirc rupérieure 
plus largos el plus serrées 
que celles de riurOrieurc; 
lu ügLe iatérulc large, et 
couvl.'éc d’ubord vers le 
luitit, cnsuiLc vers le bas*; 
les écailles placées au-des- 
su.s de la ligne latérale, 
plus petites que celles qui 
sont placées aiirdcssoiis ; 
les unes et les autres rudes 
au tcudn’r; le ri<. s gris; 
les eotés'd'uii argeoic uiêla 
de duré ; le veutre blanc. 

( Douze rayons Aiiguillniiriés ei 
dix rayons atitcuiés à la 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnés et buit rayon# 
articulés à 1 anale; le de- 
vant de la niadioirc supé- 
rieure, garni de plusieurs 
rangs de dçuts; les huit 
dems aniéricurcs de I» 
inâdioîrc inlérieure plus 
gruudosque les autres ;lcs 
yeux gros; des raies Ion» 

i 6 


TOME Y X. 


SGa HISTOIRE NATURELLE 


ESPÈCES. 

3<j. Le spahe geos-œil. 
{S parus Tnacrophthalmus-') 


40. Le SP are rayé. 

{_Sparits vittalus,') 


41. Le SP are ancre. 
(^Spariis anchorago,") 


Le spare trompeur. 
(S parus insidiator.) 


I 


caractères. 

gitudinales rouges, pIs' 
eues au - dessus (lo ruic* 
longiludiiiaîcs jaunes, d"! 
cliuquc CLilé du poisson. 


Onze rajors aiguillonnas f* 
buii rayons arlicnlés à l 3 
nageoire du dos; tiois 
rayons aiguillonné.ser sep^ 
rayons ariicul(is à celle d« 
l’anus; cinq rayons ü Is 
incuilirane brancliiale ; «» 
grand nomlire de dénis; 
celles delà luaclioire iiift'" 
ricurc pins grandes quS 
celles de la mâchoire sU' 
pcriciire; irois raies Ion' 
giludinales et bleues de 
tbaque tén; de i’auiinal i 
la plus élevée de ces raies 
plus courte que les autres* 


éTreize rayons aignillonnés ct| 
luiil rayons articulés à 
dorsale; trois rayons ai' 
guillounés et neuf rayons 
ariiculés à la nageoire 
de l’anus; plusieurs dents 
de la nificboire inférieur^ 
tournées eu dehors et 
courbées en dedans ; le» 
yeux trf’s-rappiocliés l’o® 
de l’autre; la eoulenr gé' 
nérale jaune; des bande* 
transversales bleuâtres. 

C Neuf rayons aiguillonnés e* 

I neuf rayons articulés à !* 

I nageoire du dos ; troi* 

t rayons aiguillonnés cl bm* 


OES poissoîfs. 363 


•15. 


43. 


espèces. 


Lf. spabe trompeur. , 
Ç^Spanis insidialor.y 


En SPARE PORCT. 
(iSparus 


CARACTÈRES. 

rnjoii.? arliculés à celle cl» 
l’ainis ; )c museau tres- 
aloiigé eu forme de lubc; 
le.s uiâclioires siluéesà l’ex. 
ticiiiiié de ce lube; deux 
dciils droites, cooiyHcs ee 
plus grandes que lesaiitres 
à_ chaque mâchoire; deux 
lignes latérales; la caudale 
ciicroissaut; le dos rouge j 
les côtés jaunâtres. 

'Treize rayons aiguilloimés 
et onze rayons articidés i 
la nageoire dn dos; trois 
rayons aigtiillonucs ce 
treize rayons articulés i, 
« celle de l’aiuis ; la caudale 
eu croissant ; nu sillon lon- 
gitudinal sur le dos; l’iris 
doré; des raies bleues suc 
la tête ; toutes les nageoires 
\ rouges , excepté la dorsale. 


14- Ee SP are 'zantüre. 

i^S/jarus zaniurus.) 


Le spare denté. 

(^Sparus dsnl&a:-') 


1 Douze rayons aiguillonnés 
et quatorze rayons arti- 
culés îi la dorsale; quinze 
rayons â l'anale; la cau- 
dale en croissait t; uu sil- 
lousur le dos ; l’iris argen- 
lé ; les dents de deiaiit co- 
niques; un long lilauient 
àcfiacuu des trois premiers 
rayous de la dorsale. 


[Ouze rayous aiguilloiiués es 
■ouze rayons arlicnlés i 
la nageoire du dos; trois 
rayous aiguillonnés et huit 
rayons articulés h celle de 
l’anus ; la par. le supé- 
rieure et autérieore de U 


564 HISTOIRE NATURELLE 


£SP£C£S. 


45. Le spare benté. 

\Sparus iieîUci'.') 


46. Xe spape pascê, 

(^Sparus fastialus.') 


CARACTERES* 


tctc , clcnuuc 
seiiib]a>)k\< i celles 


clos ; qiuüie cienis pkj 


grantlfs que les aunes ^ 
chaejue niaclioiir; les 
ronnmf liés l’un de l’âUti e? 


rapprochés l’un de l’aut 
la dorsale, les pectoralcSi 
ranaic et lu caudale, gar 
nies 5 eu punie, de pciiic^ 
écailles; la couleur gétic' 
raie ou hlunchc , ou pouf' 
pre, ou d’uu jaune ai*' 
gentc. 


Neuf rayons aîguillonwcs 
onze rayons articules à 1^ 
dorsale; trois rayons ai' 
guiüonncs cl ue«if rayon^ 
articulés à l’anale; cio^l 
rayons à la menibraa^ 
branchiale; la caudale eO 
croissant ; la ligne latéral 
double ; des detiis coin' 
c]ucs 9 ei des molaires p 
tiies et arrondies; la duf' 
sale, l’aualc et la caudal^ 


4 


ganues, eu partie , - 
petites écaillés ; la couleii’ 
géuérale jauuâire; six 
sept bandes u-aasversa'*’ 
brimes. 

f Quatorze rayons aignilloi"'^ 
' et sept, rayons artieuliS^ 
la nageoire ilu ilos ; qund; 
rayüiisaiguillonnéselvii'f 

ne iirlifiiléc i «•«•llcfl 


'47. Le spare faücille. 

{Spanis falcatas*") 


rayons arliculés à celle 
l’auus; la caudale en 

I quatre dentsgrand^ 


et recourbées au-devî|' 


de chaque luâdioirc; p 




PES POISSONS. 


K s P E G K s. 


•f:. r.K Sr'.PTî PAUriLLE. 
{^Sporiis jalca/(is>^ 


Ee SPAPTÎ JAPOTsOTS. 
i^Sparus japonu'us*^ 


49- T.E ?FAPE SUIUNAM. 
{i^paiiiS suriiiamensis.') 


365 


CARACTÈRES. 

sirurs Piclaircs peüies et 
nn-oiiflit's ; lu riorsale, l’u- 
nnlo fl la caiidilr, cou- 
ve ries, CM P n r t if , d’cca il i es 
pîMtCF, iTiincfs, i't sem- 
blables ifcllfscUi dos; les 
(lcri LÎcrs rayons de la dor- 
sale et de 1 anale plus longs 
que ifsaiurcs; la leie et 
les rageoin-s \crLeSj au 
inoius'cn pui’lie. 

Dix rayoüs ajguîllonnc.s et 
iicul rayons articules à la 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnes et sept rayons 
ardculés à l’anale; lu cau- 
dale dn croissant ; cinq 
ravofis lu metnbrane 
braiicljiyle ; la muclioire 
inlLricurc . pins avanccc 
que la supérieure; le som- 
met de la l*îic arrondi et 
fieve; les yeux rappro- 
c'iu-'s Tun de Taulrc; le dos 
brun; 'les Cut^s argentes; 
des rates jaunes et luiigi- 
liidinalcs. 

Quinze rayons aignillonncs 
Cf Irci/.c rayons ariicnl<?s;t 
lu nageuitf du dos; trois 
ravons aiguillonuEs et 
biiit rayons aniculcs à la 
inigroire de ramis ; lalign* 
liilfiulf luLerroiiipue ; la 
ciiuilalc en cruissani; la 
coiilcurgciifrak*;aune;tlf3 
bandes lruiis\crK.dfS rou- 
ges; trois tacites grandes 
et noires tle chaque cutü 
du poisson. 


366 histoire 

ESPÈCES. 


■So. Le sp*nE cruonoK. 
{Sparus cjruodon.) 


' 5 f; Le spake 

T É T K A C A N T II E. 
^Spariis tctracant/iiis.) 


52. Le spare vertob. 
{Spams viridi'aiireus.) 


fî A X U R E L L E 

C A n A C T È R E s* 
'^Ocze rajous aiguilIonDcs k* 
qualoizc rajuiisnrliciilt'si 
laiîorsaiej irois rayons ai* 
guilloiini's et ourc rayon» 
ariiculcs à la nageoire de 
l’amis ; la uiûchuire supé' 
rieure garnie de <|Mali* 
dcuis pins grandes (|ue les 
antres , et semblables à 
des canines de uiainiui' 
Ibrc ; les opercules garnis 
d’ecallles petites , inincesj 
et lisses coœiiie celles du 
dus ; la deruibre pièce de 
chaque opercule, teriui' 
née en angle ; la caudale 
en croissant ; le dos d’iiu 
verd brunâtre; la tCie et 
les côtés jaunes; le ventre 
d’un jauucargenié; Icspcc- 
lorales, les thoraciiies et 1» 
_ caudale rotiges. 

(•Onze rayons aiguillonnés et 
' sept rayons articulés à la 
nageoire du dos; quatre 
rayons aiguillonnés et sept 
rayons ariicnlés à celle de 
l’anus ; un rayon aignîlloii'' 
né et sept rayons articulés 
â cliaque tboruetne ; le dos 
violet; la tête et les na- 
geoires d’im violet jail' 
uâlrc ; le ventre argentin. 

I Treize rayons aiguillonnés et 
' quatorze rayons articulés 
à la dorsale, dont la par- 
tie antérieure est arrondie, 
et la posléricnrc triangu- 
laire ; quatorze rayons à la 
nageoire (le l’anus ; cijaqn* 


DES 

lîS PiCE s. 


POISSONS. 


56 ; 


CARACTÈRE S, 


^'2. T.k spare vertor. 
{^Spcii us viridi-aureus.') 


i invulioirc garoie de dents 
incisives <juise louclieni; 
la seconde lame de chaque 
o^)tTCuIe leriiiin<5e par une 
ou deuy petites prolonga- 
llûusarroucliesà leur bout; 
cinq ravons à la mcin- 
branc des branchies ; la 
couleur générale dorée et 
niûlcc r)c verd el de brun ; 


^3. Le spare mtlostome. 
{^Sparus nijloslQmus-) 


^4’ Le spare mtlio. 
{Sfartis Kijlio.) 


cinq bandes transversales 
nu peu larges et noires. 

i Diï rajous aiguillonnes et 
clix-Uuit rajons articulés 
à la dorsales, dont presque 
tons les rayons sont très- 
inégaux en longueur; trois 
ray uns aiguillonnés et onze 
rayons, articulés à la na- 
geoi rc de l’anus ; la caudale 
un peu eu croissant: le soin- 

I met de la tête et le dos très- 
relevés; le fond du palais 
pavé de dents molaires; 
sept rayons à la membrane 
des braneliies; plusieura 
raies longitudinales plii- 
sienrs fois interroaipncs, 
et allernativcmeut bleues 
et dorées. 

'Onze rajons KÏguillonnés et 
quatorze rayons articulés 
à la nageoire du dos; trois 
rayons aiguillonnés et dft 
rayons ariiculés à la na- 
S gcüirc de l’anus; ente 
I anale couverte de petites 
I écailles sur prés de la moi. 
I tié de sa sitrface ; cinq 
t rayons H la iucml)rau« 


568 


histoire naturelle 


ESPACES. 


Le spare mtlio. 


CAR/ctÉRES. 
braiicilialc ; tout le palai-* 
pa\c' rie molaires arr»"' 
clics; plusieurs raies luR' 
giuijiiiaics brunes et i#' 
lerrompucs ■ deux bail' 


I lerrouipucs ; deux bim' 
des transversales noire?» 
l’une sui le devant de !•“ 
tête, et rature sur l'oner" 
cule. 


55. Xe spari breton. 
{Sparat ériiannus.) 


f rayons aiguillonnes et 
dix r.ajoiis articulés i 1» 
dorsale; trois rayons ai' 
giiillonnés et sept rapous 
articulés à la nageoire de 
l’anus; la bauleur de l’a' 
nimal très-grande rclati' 
vctneiu !i lu ioDguenr.ia' 
taie , dont elle égale à pea 
près le tiers; ciiiij rayuii* 
a- la iiieinbraiic d»s braü' 
t bics; les plus longs ray un* 
^es jiecioralcs ailcignaii* 
jusqu’.’i la nageoire tic l’a' 
nus; la^conleur générale 
argentée'; le dos légère- 
ment bleuâtre; les 
parsemés cIc tuebes, ou <le 
petites raies *longitiidi' 
nules , inlerroiniiues et 
brunes. 


56. Le dPARE RATÉ b’oR. 
eSparus aureo-lineatus.) 


^Dix rayons aiguillonnés et 
dix rayons arüciilés à H 
nageoire du dos; trdi-^ 
rayons aiguillunnéset neat 

rayons articulés à la na- 
geoire de l’anus ; une 
écaille aloiigéc eu l'ortiie 
d’aigiiilluu , auprès dn 
bout extérieur de la ba?® 
de cbatjue tboraciueydeii» 


DES POISSONS. 569 


ESPÈCE S. 


CARACTÊftES. 


£6. Lespaee rayé d’or. 
(S/;arus aureo-liiieaius.') 


pii ers (Iiüciin (les oper- 
cules, (jiiisoiu C'Oin'erls(l(5 
p.(;l,iles t’caillcs ; lu pre- 
mière p.Üre tcniiiiièc par 
une ligue (Iroilc, et la se- 
cixitlc par une on deux 
prniougaiioiis iiiigiileiiscs; 
(Us raies longluidinoles et 
durées ; nue lacl ealongée, 
et brillauie (l’or et d’ar- 
gt'ul, ü'u-de;.5ous (le l’ex- 
Iréiidlé de la dorsale ; 
toutes les uageojres rouges. 


£7. Le SP are catesey. 

(^Sjuürus cateshj.) 


Douze rayons aîgiiillouués ut 
dix rayons anieulés à la 
dorsale; celte u.igeoire du 
I dos composée (le deux par- 
ties i-.'unirs , mais dis- 
! tinfcr; la mûtiioire inl'é- 
rieui'e un peu plus longue 
(lue la supérieure; ia cau- 
dale noire et Itordée de 
bl.mc; des raies bleues suc 
la létc; des raies longim- 
clin.des et jaunes, de clio» 
(jne côté (lu poisson. 


£8 . Le spare sauteür. 

{Sparus sshaior.') 


/Huit rayons aiguillonnes et 
I dix rayons articulés à 1* 

I nageoire du dos ; (rois 

I rayons aiguillomiés et six 

I rayons aeiicidés à telle de 

f l’aiius; la dorsale compo- 

sée de deux parlicc réit-, 
nies, inai.s disiiuttcs; iroU 
iüi'l.s aiguillons à la paru» 
.aiitéricuie de la caudale ; 
le ventre jaune et rayé de 
"fis; la caudale rùiigs ^ 

16* 


Syo HISTOIRE NATURELLE 


ISPÈCES. 

Jfe. Le spare saüteb 
(_Sparus sal/alor. 


:ebr. J 

l 


6g. Le spare vENiMEüir. 
(Spams t enawsiis.) 


6o. Le spare saein. 
(Spams salitim') 


6i. Le spare jüb. 
(Spams Jui.) 


caractères. 

I’extr6uilé ; de grandes 
lacjies d’uu jaune obscur , 
au-dessus de Ja ligue laié- 
raie. 

Dix rayons aiguilluiines cl 
(juiiizc rayons arlicults i 
la dorsale; douze rayons 
à Tanalc ; la caudale en 
croissant; la dorsale coiii- 
posA' de deux parties réu- 
nies, mais disiinclcs; les 
écailles niinccs et unies; 
la couleur générale brune; 
un grand iionibrc de pe- 
tites taches rouges cl bor- 
dées de noir. 


' Douze rayons aiguillonnés et 
seize rayons articulés à la 
nageoire du dos ; trois 
rayons aiguillouués et 
treize rayons articulés à la 
nageoire de l’anus; celle 
de la queue en croissant ; 
les deux in.âcboires égale- 
ment avancées; la hauteur 
du poissou trbs-grande re- 
lativement à la longueur 
totale ; une lacbe noire de 
chaque côté sur le corps, 
et au-dessous de la ligne 
latérale ; des raies longitu- 
dinales dorées. 

Douze rayons aiguillonnés et 
seize rayons articulés à 1» 
dorsale; trois rayons ai- 
guillounés et nciit' rayons 
articulés h l’anale ; la eau- 


DES rrOlSSONS. 


ùjr 


ESPECES. 


Le s p a k e j u b. 
{^Spariis juh.) 


Le spakk mélanote. 

{^Spariis niclatwtus,) 


^3. Lt; SPARK NIPHON. 
{Spanis niphùïu') 


C A Ç A C T E R E S. 

daîc en croissant ; les fieux 
luficlioircs cgaletuei’i avan- 
cées; la hauteur du pois- 
son irès-grarule rclative- 
inenià la longueur totale ; 
la couleur générale argen- 
tée.; six raies jaunes et 
lüngiiiidiualcs de chaque 
cuic de l’animal ; le dos 
violet ; une baude noire et 
bordée de jaune, s’éten- 
dant jusque sur J’œil ; deux 
taches brunes sur lu cau- 
dale. 

Onze rayons aiguillonnés et 
seize rayoms articules à la 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnés ei. quatorze 
rayons articulés à la ua- 
geoire de l’anus; la cau- 
dale en croissant; l’anus 
prés de deux Ibis plus éloi- 
gné de la tûic que de la 
caudale ; le corps et la 
queue alougés; la couleur 
générale argentée; le dos 
noirâtre; les pectorales, 
les tlioracînes et l’anale 
grises, avec la base rou- 
geâtre ; point de taches. 

^Dlx rayons aîgmltonnés et 
dix rayons articulés à la 
nageoire du dos ; deux 
rayons aiguillonnés et six 
rayons articulés à celle d« 
l’anus; cinq rayons i la 
meuibrauc des branchies; 
la caudale eu croissant; 1* 




Z'j'i 


HISTOIRE naturelle 


I SPIC E s. 


63. Le spare n 
{Spams ni 


f 

NIPHQN'. J le 
iphon.) 1 1(, 

l k' 


CARACTÈRES. 

couleur generale blaucl'c; 
le clos brunâtre; ties raa"* 
longiiiitliiialcs jaïuiâirrs; 
les uageoircs gris.iU'C.s.^ 

ingl rayons â la dorsalci 
trois rayiitjs aiguillonne* 
et neuf’ rayon.s artîcol'.'s ^ 
l’auale;!;! caiKLuc c» ti-üii** 
saut; les deux curneç dJ 
cruissatu irès-alciogées ; 
liaiUfLU” de l'aniiual supc" 
rieurc ù la Jonguem* du 
corps propreiiieut dii^ li‘5 
pectorales deux fois 
longues que les thoracincS î 


la 1 


aille postérieure 


des 


C4. Le spare üemi-lfke , 
^Sparus semilima,') 


65. Le spare 

KOLOCYAjVfcOSFt. 
(^Spariis hoicc^'-atu'Oi»^ 


opercules toninucc 
une prolongation niüUc 
anguleuse ; la couleur 
iicralc rouge j plnsiem^ 
laelics dorées et irrégîJ*’ 
iieres sur la partie supc" 
ricnre des cotés, eisin* *® 
dos qui est bleu 5 mic ra'^ J 
longuucliDaJe, duree, ^ 
large, cl s cicudani direc" 
teuieut depuis lu prciuici'f 
pièce de l’opciCHlc jusqu’** 
la base de Ici caudale, 
laquelle elle s’clargii; 1** 
caadale dorée 5 la dorsal'^ 
dorée, avec uuc raie IcU' 
giiudinale, large et iroug*'' 

'Onze rayons aignillouocs 
jîeiif rayons anîctik's à 1^ 
dorsale; dix rayons à 
nageoire derauns; là 
dale en croissant; ic-s deu^ 




DES 
ESI iCEf. 


POISSONS. 


575 


65 Le s p a r e 

f î O L O C Y A N É Ü s K . 
(^S/^arus /w’ocj'iiiicoj,') 


66. Le 8PARE LÉPISITRE. 
{Sparus Upisurus,') 


C-T. Tv SPARE BTI.OBC. 
{j^püf'-iS hiloL aUl.s.') 


C A R.A C T È R E S. 

cornes de t e croîssaiU ht.s- 
tdüi^n'cs l'nr.e clcl’aiUre; 
les fOCîOiaU-s ralclionnesj 
les rnaclioires également 
av%iiîcécs ; la f6re et les' 
üperc ule.s dénués de peiiics 
écailles *, les écailles du 
corps et (le la tjucue, 
grandes , liCxagoncs et 
ravoniiées ; luatc la .siu‘- 
lâce de l’animal 5 bleue ^ 
sans tucl'.es."* 

Dix rayons aîgin’lîonnés ei- 
quulor^c rayons articulés 
à la nageoire du dos j trois 
rayons aiguillonnés er sept 
rayons aniciilés à la na- 
geoire de l’aniLs; depeliies 
écailles sur, les opercules; 
la seconde pii ce de chaque 
upcreule icrniiuéc par nu 
prolougcujcnt anguleux ; 
une grande partie de la 
nageoire caudale et de Ta- 
ualc, recouverte de petites 
écailles; deux tatlie.s ron- 
de.«5 , on ovales , sur le dos , 
et de chaque culé de rani- 
mai. 

f Ouîte rayons aiguillonnés et 
I dix r.*)un.s articulés li la 

I duc.sale ; quatre rayuus ai- 

5 ‘;i:i!lor.üts el neui rayons 

I articulés à la nageoire de 

i l'.ihus; lu caudale Ibur- 

I clac, et divisée eu deux 

I lobt sarroiid:s è leur bout; 

I la léie et les opercules gar- 

l nis détailles semblubiws 


5y4 HISTOIRE NATURELLE 


i) s P li C £ s. 


67. Le sparf. eiloiî^. 

(S^an^s ùtiobatus.') 


68. Ls SPARE CARDINAE. 
{Sfiariis carUinalis.) 


69. Le SPARE CHINOIS. 
Ç^S^-arus sincnsis.') 


CARACTÈRES, 
à celles du dos; l’entre- 
.deux des yeux relevé en 
iosse ; les yeux gros ; 
quatre ou six dents lon- 
gues, pointues et ccoebues > 
placées au bout de la mâ- 
choire supérieure, au-de- 
vant d’une rangée de mo-- 
laites liéiuisphèriques ; de 
petites écailles sur la base 
de la caudale. 

[Vingt-un rayons aiguillon- 
nés et douze rayons articu- 
lés .â la nageoire du dos; 
cinq rayons aiguillonnés 
et douze rayons articulés 
à la nageoire de l'auus ; 
une sorte de calotte élevée 
d’un rouge de ciuabre, 
placée entre les yeux , et 
avaucée jusqu’au-dessus de 
la mâchoire supérieure; la 
partie supérieure de l’ani- 
mal d'un rouge i'oncé; la 
partie inférieure d’un rou- 
ge clair, séparé du rouge 
foncé, d’une manière trau- 
clice. 

■ Un Inng filament an lobe 
supérieur de la nageoi re de 
la queue; la parue siipé- 
ciyiirc du poisson rouge , 

1 iulcricurc jaune ; les pec- 
torales et les thoracincs 
jaunes ; quatre raies lou- 
giiiidinalesjauncs, placées 
de chaque côté du corps, 
et prolongées jusqu’à l'cx- 
U'émité de la cautlaie. 


DES 


P OISSONS, 


575 


ESPECES, 


70. Le spare buponite, 
(^Sparus li^vnUes.) \ 


?î' Le spare perroquet.^ 

{Spams psiüacus.) 


CARACTERES. 

^Onze rayons aiguillouués et 
treize rayons articules à la 
nageoire du dosj quinze 
rayons à la nageoire de 
raniis; la caudale en crois- 
sant; luie partie de celte 
caudale couverte de petites 
t^cailJes ; cctic portiun figu- 
rée en croissuni; le aos 
élève J de petites écailles 
sur les opercules; sixdculs 
iucîsivTs, grosses ei émous- 
sées, iui-devaut de la mâ- 
eboire supérieure; quatre 
den ts incisives semblables, 
au-devant de la niûchoirc 
inférieure; Tiuiéneur de 
la bouebe pavé de mo- 
laires bémisphériques et 
tres-inégales eu grandeur; 
onze ou douze raies longi- 
tudiuales, de chaque côté 
de l'auiuiul. 

Quatorze rayons aiguillon- 
nés et dix rayons articulés 
il la dorsale; trois rayons 
aiguillonnés et dix rayons 
articulés à l’anale; la cau- 
dale en croissant; rocci- 
put elle dos arqués et très- 
éJevés ; la icte et les oper- 
cules dénués de petites 
écailles; le museau sem- 
blable au bec d*uu perro- 
quet; le palais pavé de 
dénis molaires ; onze ou 
douze raies longiiudiuales 
de chaque côté de l’anir 
uiu]. 




076 HISïOlJlE NAXUjaELLE 


SECOND SOUS-GENRE. 


La nageoire 


Ici qu-Jie 
arrondie. 


rectiligne > ou 


72. Le spare orphe. 

{^S par us orp/ius.') 


ESPECES. CARACTÈRES. 

f’Li'î rayons aiguillonnes et 
' tiua'.orre rayons articulés 
il In n.agpoire du tics; trois 
rayons aigulüumit's et dis 
rayons articulés îi la ua- 
gloire de l’anus; les yeux 
grands; lecorpsd’uu rouge 
pourpré ; la ifteroussdrc; 
uuc tache noire auprès de 
la caudale. 

Quatorze rayons aiguillonnes 
et ueid'rayotisar'ticnlés.\ la 
dorsale; ticiix rayonsaiguil' 
ioiinés et dix ravons arti- 
cules à l’anale; des dents 
iihluscs aux miielioires ; la 
ligne latérale ces.sani avant 
d’aboutir à la caudale; les 
éeajllcs grandes ; trois pe- 
tit.s aiguillons au-dessus et 
iui- dessous delà cjueaic; 1» 
couleur générale brmic; 
une laclic nuire à la base 
de cliaijuc pectorale ; sept 
ou liuii raies loiigitudi' 
Haies. 

/Douze rayons aiguillonnés 
74' SPARK RltOAiROiOE.) et dix rayons articules ^ 
i^Sparus rhünibvidss.') ^ la dorsale; trois ray oijs ai' 
V guiUüUués et douze rayon* ' 


73. Le sparf, îtarp.ok. 
\Sparus c/ié‘umis.^ 


75 ES POISSONS. 


377 


r,ï P i ;: £ s. 


y.l. Lf: sfake rhomboïdj; 

t^Sraru) rliuffliijldi'f.) 


CARACTÈRES. 

( .iniculcs l’anale J 1rs In- 
risivfs larges, égales cD 
poinuics; plusiciu's rangs 
de molaires obtuses; clea 
A raic.sloiigimiliiialesjaufics; 

I ime incJic nuire emre la 
j dorsale el eliaflue pccio- 
V raie. 

' Keul’ r.iyons aiguillonni's et 
U!i7e rayons arutulés à la 
nageoire du tlos ; un rayon 
aiguillüniit; et cfuinze 
rayons arlkulés i la na- 
geoire de l'allus; la lian- 
tenrderai.iniallri;.s^raude 
reJatîveiiitni Jisa lougucnr; 
la doisale irc.s-longuc ; les 
deux dénis antérieures de 
la iiiâchoiresnpérienre, et 
les quatre de la mâtlioirc 
d’eti-iws , pin.s grandes que 
les antres ; les éeailles l'oi- 
lileuicntaiiaebées; cliatjiie 
éeaillc présemaut auprès 
de son cxiréinilé une raie 
blanclic el euudée en 
étpicrrc. 

' Dix-scpl rayons aiguillnunus 
el tpialorse rayons arii- 
enlés II la dorsale; trois 
rayons aigurliunnés et 
dôuze rayons articulés à 
la nageoire de.ranus; cinq 
ray ons à la membrane des 
branehics; sept rayons à 
cliac|ue llioraeine; la par- 
lie supérieure de l’animal 
verdâtre , el 1 inl'érieuriû 
blauebc. 


7Ô. Le sparï tridé. 

{^Sftinis cdftislraLus.') 


76. Le SPARE GAI.IIÈEN. 
[^Sparus ^iüiUiiiÿ.') 


77- spahe cARünsE. 

(^Sfanis L-anui.se,) 


078 HISTOIRE naturelle 

ï SPÉ CES. 

CARACTERES; 

j Dix-scpt rayons aiguillonnes 
et neuf rayons .-irijeulés i 
la dorsale ; trois rayons 
aiguillonnés ctouze rayons 
articulés à la nageoire de 
l’anus J les rayons aiguil' 
lüuiies de la nageoire du 
clos garnis d'un Giaiiient; 
les plus grosse.s molaires 
placées au milieu cle l.t 
inaclioire supérieure; une 
taclie brune sur le bord 
supérieur de la caudale, 
et souvent sur la partie 
anterieure de la dorsale. 
^Dix-huit rayons aiguillonnés 
et treize rayons articulés 
a la nageoire du dos; trois 
rayonsaiguilloiiiiés et neuf 
rayons articulés à celle de 
1 anus; les rayous aiguil- 
lonnés de la dorsale gar- 
nis d’un ou plusieurs îila- 
niens; la ligue latérale in- 
terrompue ; les evanirs 
dures et dentelées; la 
caudale arrondie ; une 
raie longimdiuale noire 
sur cbat|nc opercule, une 
jaehe noue e, bordée de 
blanc auprès de la base de 
ciacjiie pectorale, et de 
Cbauue côté de l’cgiréniiié 
Ce la tjueue; des uiclres 
noires et blanches distri- 
buées .sur la caudale , la 
partie postérieure de la 
dorsale , et la partie por- 
lérieiire de la uagcuiib de 
1 anus. 


78 . Le s p a r e paon, 
(^Spariis pciifo ) 


DES POISSONS. 07g 

ESPÈCES. CAKACTÈRES. 

.Onze rayons aiguillonnes el 
onze rayons articulés à la 
cliii'ssile; trois rayons ai- 
guillonnés et treize rayons 
articulés ît l’anale; la cau- 
dale arrondie ; la ligne 
latérale composée de pe- 
tites écailles divisées clia- 


79. I.E SPAEE RAYONNÉ. 
(^Spartis raaicüud.') 


80. Le spare plombé. 
(_Sparus lindus.) 


Oi. Le spare clavière, 

{Sparus clai’iera,') 


cmie en trois rameaux , 
pariagé.s chacun en deux ; 
le dos verd; des stries ou 
rayous bleus , jaunes et 
verds sur la Lcle ; deux 
taches, l’niie pourpre et 
l’autre jaune , suc chaque 
opercule. 

Dix-huit rayons aignillonnés 
et douze 'rayons articulés 
à la nageoire du dus ; trois 
rayons aiguillonnés et dix 
rayons articulés à la na- 
geoire de raïuis; la cau- 
dale arrondie ; des mo- 
lairesarrondics ; les rayons 
aiguillonnés de la dorsale 
filamenteux; la ligne laté- 
rale courbe , et ensuite 
droite ; la couleur générale 
d’un brun livide ; le des- 
sous de la tête et le bord 
des uageoires, d’un bleu 
foncé. 

/Les dents de la mâchoire su- 
périeure larges et serrées; 
lu caudale arrondie; la 
couleur générale variée de 
pourpre , de vcid , de bleu 
et de noir; deux taches 
d'un rouge tic pourpre , au 
bas du ventre. 


k 


9 


58o 


•HISTOIRE naturelle 


SSPKC i g. 


CARACTÈRES. 


Sa. Le S P ARR noir. 

^Sparus tvÿer.') 


Huit rayons aignillonncs et 
onze rayons aciicuics à la 
nageoire du dos; [rois 
nayoïis aiguillonnés et dis 
l’ayons ariicnlés celle de 
I anus ; la eaudale arron- 
die;! une rangée de mo- 
laires arrondies à chaque 
iiiâebüirc; dcu.'i dfius la- 
niaires à la nuithoire su- 
ji-a-jenre ; deux attires 
tournées eu dehors, à 1» 
mâchoire d’cn-ba.s; les 
Veux bordés de porcs; la 
ligne latérale droite jus- 
qu à la fin de la dorsale , 
courbée cnsuiteversle bas, . 
et enfin droite jusi|uT la 
caudale ; 1rs nageoires , 
excepte les pectorales, en- 
lièreiuent noires. 


SS. Le s P a R E 

CHLOROPTÈRE. 
QSparus chloropfertis.) 



eu!’ rayons aignillomiés et 
onze rayons frliculé.s la,, 
dorsale; t'euv rayons ai- 
guillonnés et dix rayons 
aritciilts A J au.ile; lacau— 
dale arrondie ; chaque inâ- 
cltoire garnie de deux dents 

SîiiUaîik’.'? Cl plt’i* 

c’tvs st.r le (îfvuuf, Cf de 
deux taugeVs de ri.ulaiiTS 
iirrendics' et ini5galc's en 
gf.iiulcui' ; de pcüica t'eaiJ* 
ks sur une punie de la 
catulaJe ; fa couleur gciMi- 
ntic toutes Je* 

Buguoircs vertes, 


DES POISSONS. 


58 1 


E s s 4 c s s. 


CARACTÈRES. 



Huit rayons aigulilomii-s et 
onze rayons arlicuJis A la 
nageoire cju <los ; clcuï 
^ rayonsiHguillminésct ouz» 
1 rayons articulés à Ja na- 
1 geoire (le ramis; Ja cau- 


dale arrondie; un rang clc 
molaires arrwtdies i clui- 
que uiâcliuirc; les R'vrc» 
tri «-grosses ; les écailles 


§4. L E • » E A R R 

7.0 N È P H O R E. 
(^Sf’ariis tonephortis.') 


grandes et Ikse.s ; de pe- 
file.s éeuilJcs .sur la pre- 
niiire pièce de cliatjua 
o[jerculc: la couleur gé- 
nérale «livâlee; ciiitj ou 
six Ijaïules tcausrersalcs 
brunes. 

Dix rayons aiguillonnés et 
douze rayons iiriituiés à la 
dorsale; trois r.ivons ai- 
guillotinés et six rayoïls 
articulés îi l’anale; la cau- 

dalearroudie ; la iiiâelioirc 
iulïrieure plii.s araneéc 



que la S'ipdricure ; l;i iiiècc 
postérieure de lopercule 
teriniiiéc par uue projon- 


8.0. De s t> a b e 

• POINTILLÉ. 
{Spams pwicliUuliis.) 


plion teliauerée; la cou- 
Jeur générale blauelûtre; 
presque toute la surface 
de l’animal papseinée de 

Î ictitcs tacites ou points 
tleuilres ; du rouge su . le 
^ dos. 


86. Le spare 

SANGUINOLENT. 

{Sparus cruenlalas.^ 



38.2 HISTOIRE NATURELLE 


ESPECE S. 


8â. L E S P A R E 
3 A N GU I N O L E N T. 
' cnU’IiUTfus,} 


87 . L E SP A R E AC A R A. 
(_S/'i:rtis acara.'j 


88. Le s P a R È 

N HO QU ü N D A. 

CSpariis nhoqiumda.) 


CARACTÈRES. 

rayons aiguillonnas ci st ]’* 
rayons arlicult.s Ji telle o* 
l’anus; la tauilale arron- 
die ; l’opcrtule leruiiué 
par une prolonga:iou ar- 
rondie son exiréiuiié ; la 
ligue latérale droite ; pres- 
que touie lu surlàce de l’a- 
iiiuial rouge, cl pai-semee 
de petites tacliss d’uu rouge 
ioncé. 

'Quinze rayons aiguillonnés 
et douze rayons articulés i 
la dorsale; quatre rayons 
aiguillonnés et liiiii rayons 
artiiulés à l’anale; la cau- 
dale arrondie; la partie 
supérieure de l’animal 
brune, l’iulérieure argen- 
tée; deux taches hruinsde 
cliaque côté, l une au-des- 
sus do la pectorale , et 
rautr'c auprès de la cau- 
dale. 

/Point de rayons aiguillonnés 
et t'iugt- trois rayons ar- 
ticulés A la nageoire du 
dos; iroi.s rayons aiguillonr 
nés et onze rayons articu- 
lés à celle de l’anus; la cau- 
dale arrondie; la ligne la- 
térale droite; les écailles 
petites et dures; la cou- 
leur générale argentée ; les 
nageoires dorées ; une dou- 
ble rangée de taches ovales 
et noires, le long de 1 * 
ligue latérale. 


DES POISSONS, 


385 


KSPÈCKS. 


Sg. Le SP are 

A T L A ^ 'V 1 Q U E. 

ailanticus,'^ 


90. L E S P AR E 
C H R ï S O M É L A N E. 
{Sf.arus chrjsornelanus ) 


9r. Ll SP ARE 

HÉMISPHÈRp. 
(S/saruf hemisphœnum.^ 


CARACTÈRES. 

i Quaiorze rayons aigu illoniiés 
cl. tlix i’ayoïis arliriiliis à I.y 
ciorsalcj p-ois rayons ai- 
güijliimics PI seul rayons 
aniculfs l'i l’anale ; la'cau- 
clale arroudif ; la inâchoii e 
inferieure plus avancée (pie 
la simériciire ; les (''cailles 
grandes; l’opercule tenni- 
né p;jr nnc prolongaiiun 
molle; la couleur générale 
Ijlancliâlr'c; prcs(|ue louie 
la surface de l’aininal par- 
semée de peiitcs ladies 
rouges. 

! Neuf rayons aiguillonnés eE 
ircize rayons arlicnics à la 
nageoire du dos ; deux 
rayons aiguillonnés eE 
onze rayons arliculés à Iji 
nageoire del’aniis;la par- 
tie anléricurc de ladorsale 
aiTonrIie; trois pièces à 
cliarnic oportidc, la se- 
foude dépassant la troi- 
sième par une prolonga- 
tion arrondie à son exiré- 
milé; la couleur gciulralu 
dorée; neuf bandes trans- 
versales presque noires. 

t Dïx rayons aiguillonnés ee 
douze rayons articulés 11 la 
dorsale; deux rayons ai- 
guillotiués et (lualorze 
rayons articulés i nmale ; 
la létc arrondie en dcini- 
spUère , et dénuée de pe- 
tites écailles, ainsi le^ 


584 HISTOIRE NATURELLE 


^T. Le s^î» a r c 

li É M I S P H K K E. 
{S/)arui' li^inisf^iuviiuih.') 


JISPECXS. CARACTÈRES. 

opercules 5 les rîeuts aille- 
rieures du la niâd.üire su- 
pd'ieuic plus longues que 
Jcs aiiircs ;laligne laleraie 
double de chaque rôu' ^ la 
caudale arrondie 5 une ban- 
de transversale el courbe» 
ù I exiicnùté de celle der- 
ulère nageoire ; uuc tacl *; 
noire la base de cliaque 
pectorale, et à • la parfis 
auLui'ieure de la uursalc. 

/^Dix 

onxe ra3rüi3s arficulésà b 
dorsale; trois rayons ai- 
guillonnés Cl huit rayons 
aniculcs à l’aimlc; îa caU' 
da!e arrondie; la uucjuC 
relevée et arrondie) de 
peiiies écailles sur la icte 
et les opercules ; ces opef' 
culcs arrondis dans leur 
comour ; la mâchoire inlé- 
rieure garnie de quatre 
dents plus grandes que M 
autres , cl sesublablesà des 
ianiuircs de luainuiilèrc» 
celle moitié mâchoire re- 
levée cüiurc îa supérieure, 
lorsque la j)ouclie e»l Ici- 
mée ; de irès-pctiics lacheS 
arrondies, noires et iné- 
gales , répandues sur 1* 
tête, les opercules et 1^ 
^ ventre. 

Le SPARE ERACHTON. (Vingt rayons îi la nageoir* 
{Spams brachion,') \ dorsale) quaiüxze rajout 


92.TiE SPARE PAKTtîÉKîN. 
{Spams panlJunnus.') \ 


DES POISSONS, 


385 


ESPECES. 


53. Le rpare braciiion. 

èrac/'iiaii,) 


CARACTERES, 

à l’aiuile ; la caudale arron- 
die; cl-aijiic pectorale a'- 
laclive ÎJ une l'rolonpalion 
cliarlinc; di'c iiiiisiics lar- 
ges Cl |.la'es .sur le dciant 
lie la lo.âchüirc aoptrieurc ; 
laiii iucisives presc|ue sem- 
lil.'ibics sur le dcvani de la 
niael'uicc it en-bas ; la léie 
e[ les Oiicrcuics dénués de 
pciiies écailles. 


04 - Le spare méaco. 

(iS/;iï/us /ïii'u'ca.} 


V-Â. f. E S P A R E 
n E s F OK T A r N E S. 

( De.'^o nia in i /.} 


^NruJ rayons uigi.iHounes et 
dix rayons arlieiiLs à la 
doisüle ; Iroi.s rayons ai- 
gnillonnc.s cl luiil nijons 
ariicule» ;i l’aiiiile ; la cau- 
dale .irroiidie ; les deux 
dénis de dcieui ilc cl.aqiie 
in. clioi IV l'Uisgr.iiidta que 
les auire.s; les étaillcs 
grandes , ocaies et siriécs ; 
Iti couleur générale bnnic ; 
SIX bauile.s iraesvo, -sales 
bir.iii Les; une iaeIiog.unde 
e.l brune au niiliiii de la 
quelle, ou lie la eaudale 


Vingi-lrois rayon.» i la na- 
geoire du dos; ui zc rayons 
à cel ledi-r anus - uuc tadie 
nuire sur U puiiie siip<s- 
riciirc Hu bord |üslcriL’ui? 
de i opcLTulc. 


TOME VI 


17 


586 HISTOIRE 


naturelle 


TROISIÈME SOUS-GENRE. 

La nageoire de la queue, divisée en trois lobes. 


espèces. 

\ 


56. Le s p a r e 
A I) 1 L D G A A n n. 
{Spams -dbilJgaaidu') 


CARACTÈRES. 


Neuf rayons airujîlütincs et 
tliï r.iyon.s artii'uiôs à U 
'n gcoircrUj dos ; tes ravoiis 
uijuiifîinntîs de la dorsaicf 
garnis d un ou pjusieurs 
iiiamcns j duuse rayons 
la nageoire do i’.inlis; un 
rang de dents fortes à 
chaque niâchoiie^ les 1' 
vres grosses ; des pore* 
anjirès des yeus ; la ligu'-’ 
latérale rameuse cl inier' 
rompue; les écailles gran- 
des, minces et liexagonrs; 
le dos violet; la lé.'c, les 
côtés et les nagettires va- 
ries de violet et de jaune' 


97. Le SP A RE 
queue-verte. 
{Spartis çhlorourus,') 


Dix rayons aiguillonnés d 
neuf layons ariiculds i» 
dorsale; les savons aiguil- 
lonnés de la dorsale fila- 
menteux ; trois rayous ai- 
gnillomiés et huit tayou* 
articulés ;i l’aiiale ; chaque 
mâchoire garnie de deu.x 
laniaires recourbées , cl 
d’un rang de molaires 
courtes et séparées lesunes 
des autres; l'opercule ter- 
mmé par une prolongation 
arroudic à son cxtréuiinlJ 


DES- POISSONS. 


38/ 


î; s P E C D 8. 


?:• Le s r a r ï 

Q U H U E- V K R T E. 
{S,uarits c/ilo’uarus.) 


t* \.r. --E.AnF, !-.')!;spop 
ûarciru^fcr ) 


C A n il c ï É R E S. 

lü ligne lîiltTalc iiiterrom- 
piie ; le corps cl. la ((iicue 
rüMipriiiii's )rs étailleS 
l.irgi's et niincos; les pre- 
miers et les (leroiers rajoiia 
(le la caudale tris-aluugés; 
cctie caudale cl’ou verd 
loiicé , ainsi tiuc l'aiiale et 
les iliuratincs ; la ttiukur 
géucralc verie. 

^■Neiif rayons aiguillonnés et 
sept rayims ariiculés h la 
nageoire du dos; un ou 
deux rayons aiguillonnés 
et neuf rayon.s ar iculés à 
la nageoire de l’aiius ; la 
niâflioirc inférieure plus 
cunrie que la supérieure, 
c! garnie de douxe incisives 
forles et rapprochées; la 
tôle et les Opercules dé- 
nués d’écatiies seniblahirs 
à telles du dus; la couleur 
de pre.ujue louie la surlàce 
de Caumial d‘un rouge 
plus on inoitis foncé ; cl a- 
c|ue écaille grande , arron- 
die, bordée d’or, et mar- 
quée, dans son tent?-e , 
d’nne pctiic lacbc d’uii 
rouge brunâtre. 


LE S P A R E DORADE*. 


( 

( 

] 


JrujsiEURs poissons pré.çenfent nn 
vêtement plus ma^nih‘t|ue que lu do- 
rade 5 aucun na reçu de parure plus 


* Sparus aurata. 

Da uratle, dans yliisic-nrs conirées de France- 

Aourade, iiyid. 

Aura cio, ihid. 

Saufjursiiie (lorsque l’àniuial e.st encore (rôs- 
Jeiine, et cpi’il n’a pas deux décimètres (le 
dans t-lusia/rs départcniens méridio- 
naux de France. 

Mdjane (lorsque l’animal est moins jeune» 
mais qu’il n’a pas encore quatre décimètre’ 
de longueur) , ihid. 

Subie daurade (lorsque l’animal est très- 
grand) , ihid. 

Saucanelle (lorsque l’animal est encore très- 
jeune , et qu’il n’a pas deux décimètres cle 
long), sur quelcjuss côtes françaises da 
Méditerranée. 

Poumerengue , ou paiimergrav (lorsque l’a- 
nimal est moins jeune, mais qu’il n’a pas en- 
core (jualre décimètres de longueur), ihid. 

Orata , à Rome et à Gènes. 

Ora, à Venise. 


HISTOIRE naturelle. 5^9 

-'k’g'ante. Elle ne létléchit pas l’éclat 
'■‘iilnuissant de l’nr et ne la pourpre; 
iriiiis elle brille de la douce clarté de 


Canina, en Sm daigne. 

Auracla, à Malle. 

Oracla , à Alger. 

Si PP ris , par les drecs modernes. 
Vergulde, en Hollande. 

Gouci Ijiiiasseiïi , ihid. 

Gilt h Cad, en Jnglelerrc. 

Gill poil, iliid. 

Golcl brassfUi, en Allemagne. 

Spanis amata, Linné, édition de Gntelin. 
Mus. Ad. Frid. 2 , /5. 72. 

Spare dorade. Daubealon et Ha'ùy , Encj- 
'■lopédic méiliadique. 

\A.Bonnaierre, planches de l’ Encyclopédie 
^iéllwdique. 
liloch, pl. 266. 

Spanis dorso aentissimo, lineA arcualA au- 
ttâ iiiler oculos. Anedi, gen. 26, syn 60. 

y^vod^.cr. Arist. lib. I , cap. 5 ; lib. 2 , cap. 
ï7-, lib. 4, cap. 10; lib. 5 , tap. 10 ; Ub. b , 
^ap. 17; et ///;. 8 , cap. 2, l 3 , l 5 et 19. 

Alliiin. Itb. id , cap. 285 lib. 11, 
^np. 33; et lib. 16, cap. 12. 

Id, Al ben. lib. 7 et lib. 8. 

Oppian. lib. i , p. 7 , et lib. 3 , fol. l 35 , b. 
Chrysopiuys. fanon, RusI. lib. H cap. "à 
Aurai.!. Cohinvll. lib. 8, cap. 16. 

Id. Martial. Epigr. lib. i 3 , 90. 


Sgo HISTOIRE naturelle 

l’argent et de l’azur. Le bleu céleste cie 
son dos se fond avec d’autant i)lus d^ 
grâce dans les reflets argentins (lui st 
louent sur pre.sijue toute sa siirlacf, 
tjue ces < eux belles nuances sont relc' 
\ees par le noir de la nageia're du doSi 
par celui de la nageoire de la ciueue, 
par les teintes foncées ou grises de» 


Tj’ 9’ cap. 1 6. 

3 , cap. fol. 71, b. 

id. P. .i„v, cap. II,;,. 68. 

Ll. fP-otion, Uh 8', cap. 174 , fol. ^ 56 . 

cha/TT^^' P'>rtie, lit,, ai 

Aurala. Salnav.fol. ly^, h. ,75. 

23^ c /'• {£crai.] fol 

Id. Jonsten, Ub. 3, cap. i , 8, 

Id. ( bar l. p. 140. 

Î1‘ ^‘‘btgbàY, p. 2oy. 

Ici. Raj. p. i3i. 

Auiata vulgans. Aldrov. Ub. 2, cap. i 5 ,f‘ 
371. ' c 1' 

Sparus anrafa. Cronoc. Mus. i , qo, 
ici. ^asselqm's/^ 7 /, 337. ^ 

La tiauracic. Duhanief Trailé des péchef> 
pat/. 2 , seev 4, cJtap. 2 , ai/, i , pl. n' fig. i- 
Dorade. Pahnnut- Romare ^ nicUomiud^ 
a uiitoirc naiurelle. 


DES POISSONS. Sgi 

fintrcs naj^cüii'cs, et par des raies Ion* 
giludinales brunes gui s’étendent comme 
autant d’ornemens de bon goût sur le 
Corps argenté du jioisson. Un croissant 
d’or fbrine une si rtc de sourcil l einar- 
tj’.iabîe au-dessus de eluujue œil; une 
taciie d’un noir luisant conlrasic, sur 
la queue cl sur ropci cule, avec l’argent 
(les écailles ; et une truisième tache 
d’un beau rouge, se montrant de chaque 
côté au-dessus de la ]X'etorale, et mê- 
lant le ton et la vivacité du rubis à l’heit- 
l'eux mélange du bleu et du blanc écla- 
tant, termine la réunion des couleurs 
les plus simples, et eu même temps les 
mieux ménagées, les plus riches, et 
cependant les plus agréable.-. I.es(ù'ecs, 
qui ont admiré avec comi)laisance ce 
cliarmant assortiment, et cpii chcr- 
choient dans la Natinc la règle etc leur 
goût, le type de leurs arts, et mênm 
l’oiigine de leurs modes, l’ont eh.oisi 
sans doute plus d’une Ibis pour le mo- 
dèle des nnanecs^ destinées à parer la 
jeune épouse, au moment oit s’allumoit 
pour elle le llambeau (le l’in inéiiée. Ils 
avuient du moins consacré la dorade à 
\'énus. Elle étuit pour eux remblèinc 


^92 histoire NATURETLE 

telle , ï la I\ai„re; elle é,ui, |e symhuh 

«e cette puissance adniirable et vivi- 
iwnte, qui crée et ciui coonloniie, enii 
anime et (p,, einbeliit, qui enflamme et 

I êtes de I antique Rume, pénétré de 
J espnt mvtliologKjue qu’i/ cliercJiuit 
cependant a^delrmre, et lui rendant 
boniniaoe meme en Je combattant, ia- 
voquoit sous e nom de la ciéesse des 
f^races et de la r.eprudnciiüu , dans iiu 
des plus lieaux poèmes que .'es anciens 
Jious aient transmis. Mais cette idée 
tenoit, sans doute, à une idée nlu.s éle- 
vée encore. Cette sorte d’Iiiéro^lyplic 
de la beau le celcste n’avoit pas été em- 
piuntee .sans intention du sein des eaux. 

seulement: la Nature 

mici re^/m d»'' Revoit indi- 

qnci tetîe consécration de la dorade. 

Les idées religieuses des Grecs u’étoient 
qu une tradnrtioii pomicpie des doo-mes 
sacres des jiremicrs ptiens. iT’ori- 
gme des mystères de Tlièbes, liée avec 
la doctrine sacerdotale de l’Asie re- 
monte , comme cette doctrine ,’ anX 
derniers gj-ands bouleveisemens que te 


D i<: s r O I s R O N s. 

globe a éprouvés. Us ue .sont que le 
iécit allcgoiiquc des idiénoatènes qui 
ont (li.sliiigué les dilïiVens âges de la 
lerœ el 'des cieux. Cette histoire des 
dieux de l’Oricat et du Midi est tracée 
sur un voile sacré, dcirière letiuel la 
vérité a gravé les l'astcs de lit Kalure. 
Kt cet eaiblèiae, tpii a’etoit pour les 
Grecs que le signe (le la beauté luoduc- 
livc, doit avoir été pour les anciens 
habiians de l’Inde, de la Perse et de 
l’Egypte, le symbole de la terre sortant 
du'niilieu des Ilots, et recevant sur .sa 
surl’ace vivifiée par les rayons du dieu 
de la luaiière, tous es germes de la 
lécondité, et tous les traits de la beauté 
parfaite. Cette époque où la mer a cessé 
de couvrir nos isles et nos continens, 
pouvoit d’autant plus être rajqielee à 
l’imagination, dans une langue myiho- 
logique, jiar l’habitant de l’océan dont 
nous tâchons de dessiner l’image , que 
des dépouilles très-reconüois.''able8 d’nn 
grand nombre d’individus de 1 espèce 
de la dorade gisent à dilicrentes jiro- 
Ivuideurs au milieu des couches du 
globe, où les courans tt les autres dit- 
Véientes agitations des euclcs les ont 


5()4 histoire naturelle 

acciimiilt't’s avant (jik* les eaux ne se 
retirassenl de dessus res rouciies niain- 
teucint plus exliaussécs (|ne les riva^'cs 
nicuins, et ou elles se trouvent, pour 
aiiisi dire, dépo.-ées rontme autant de 
médaillés propies à constater ri.ii|,)or' 
tcirU evéneirient de Ja dernière forma- 
tion des coiilinens et des isles. Cette 
espèce étoit donc contemporaine de 
iajiparition des monta^^•nes et des pla- 
teaux éleves au-des.sus de la surface de 
J océan ; elle ex stoit même fon^-temps 
avant, puivcjue des débris de plusieurs 
des individus (pi’elle icnft>nnoit , font 
partie des couclies de ces plateaux et 
tiC ces in ntaj^nes. Il faut donc la comp- 
ter parmi celles (|ui babiloient l’anticpie 
océan, l()rstpi’au moins' une i^rande por- 
tion de 1 liurope, et même- de rAiritjue 
et d l’Asie, n etoit (jue le fond de cette 
mei dont les marees, les courans et les 
tempetes elalioioient les grandes inéra- 
Jites de la surface actuelle du ^lobr. 
t le appai tient donc à des périodts de 
tenips bien plus reculées tpie les ter- 
ribles caiasfrophcs (jui ont successive- 
ment a^^ué et bouleversé les continens, 
depuis (pic les eaux de Ja mer se sont 


DES POISSONS. 5g5 

t^îoiL^nét'.s t!e Icmii's sonmiets ; elle est 
fioiic bien jihis à|^ée (jue l’espece hu- 
iiiaine; et, ce cjtii est uieii plus remar- 
tjuable, elle a traversé et les orales de 
destrnctioii qui eut laissé sur le t'Iobe 
de si funestes empreintes, et les siècles 
de léjaration et de re[)rüt!uction (pti 
ont re.mpli les intervalles de ces cuu- 
vulsions hürrii)]es, sans éprouver au- 
cune grande altéi ation, sans perdre les 
])rincipanx traits qui la distinguent : les 
fragmens de dorade que l’on renccntie 
dans l’intérieur des montagnes, sont 
entièrement semblables à ceux que l’on 
Voit dans des alluvions plus récentes*, 
et même aux pai ties analogues des indi- 
vidus qui vivent ilans ce moment auprès 
de nos rivages. Des milliers d’années 
n’ont pu agir <pie superficiellement sur 
l’espèce que nous examinons; eile jouit, 


* Il n’f’st presque .aucun ouvrage de géo- 
logie ou d’oryctologie , qui ne leiitci nie quef- 
qi^ preuve de celle asserlion. On peut con- 
sulter parliculièrcuient , à ce sujet, le j^rand 
OUI lauf que publie sur la montagne de Saint- 
Pirne de Maesiriclil , mon sayaul collègue le 
.citoyen Faujas Saint-Fond. 


5c)6 histoire naturelle 

pour ainsi cüi e , d’une jeunesse éter- 
Ht Ile ; et pendant (|ue le temps moissonne 
par myriades les individus C|u’e!le a com- 
pris ou t|u’clle renferme, pendant Cju’ils 
tomnent dans la mort comme les feuilles 
secties sur la surtace de la terre vers la 
fin de l’automne, elle reste à l’abri de 
la destruction, et bravé la jiuissance des 
siècles, comme un témoin de cette mer- 
veilleuse foi ce de la Natui’e, c|ui jiar- 
tout mêle^ l’ima>ïc consolante de la du- 
lee aux de^'radations du dépérissement, 
et élève les signes brillans de l’immor- 
talité sur les bords du néant. 

Cette antiquité de l’espèce de la do- 
rade düit,^ an reste, d’autant moins 
etonnei , tju on auroit du la dcvinei' par 
une observation un ])eu attentive de 
ses habitudes actuelles. Elle vit dans 
tous les climats. Foutes les eaux lui con- 
vienneijt : les (lots des rivières, les ondes 
de la mer, les lacs, les viviers, l’eau 
douce, l’eau salée, l’eau trouble et 
ejiaissc , I eau claire et lég'èrc, entre- 
tiennent son existence et conservent ses 
})ioj)rietes , sans les modifier, au moins 
prolonriemcnt. La diversité de tempé- 
ratuic paioît n’altérer non plus, ni ses 


C|nfi!iîé{î, ni ses l'ormes : elle supporte 
Je froid du voisinage des glaces flot- 
tantes, des livages neigeux et congelés, 
et de la croûte endnicie de la mer du 
Nord; elle n’y succoitibe pas du nioins, 
loiv.cju’il n’esi pas excessif. Elle résiste 
à la clialenr des mers (les tropicpies; 
et nous verrons en parcourant l’Iiistoire 
des animaux de sa lamilie, c|ui peut-être 
sont des races plus on moins anciennes, 
les(juelles lui doivent leur oiigine, (jue 
le spare aucpiel nous avons donné le 
nom de notre savant ami Dc-’sfontaines, 
se plaît au milieu des eaux thermales 
de la Barbarie. Cette analogie avec les 
eaux thermales ne pourroit-elle jtas être 
considérée d’ailleurs comme un reste de 
cette convenance de l’organisation , des 
besoins et des habitudes , avec des 
fluides plus échauffés epte l’eau des 
fleuves ou des mers de lujs jours, qui 
a dû exister dans les espèces contem- 
poraines dc\s siècles où n<js contiuens 
étoient encore cachés sous les eaux , au 
moins si nous devons penser avec les 
Leibnitz, les Bnfîou et les Laplace , 
(pie la température générale de notre 
idauète, et par consétjueut celle des 


3f)8 HISTOIRE îfATURELTE 

rijcis (le iioti e globe , bciiiiroup 

j)lus éic'vee avaiil le coimijcnceinent de 
ieie (le l’existence de uo.s eüiuiuciis, 
tpic dans les siècles qui xieniieul de 
s’écoidei ? 

Quoi (ju’il eu suit de cette dei'tu’ère 
ronjectiiie, lai.-oii.s reniartjuer (jue par- 
mi ees dépouilles de doiade (|ui attes- 
tent eu iiièmc temps et plusieurs des 
l'évululious (pli (jut cliaiigé la lace de la 
terre, et raucieni eté de l’espèce dont 
nous eeii\ ()us ri'isloire , les IraguienS 
les j)lus liombieux et les mieux con- 
sei vés appai tieimcnt à ces porlious deS 
animaux, dont la courorinatioii toujours 
la niêiue jy.uuve le mieux la diiie'e des 
principaux caiaclèies de l’es] èce, parce 
que de 1^ coiistance tle leur manière 
d être on doit eonelure la jjermanence 
de la manièie de vivre de i’animal , < t 
de scs autres piineipales luililtiules, tou- 
jours lices avec les formes extéiicuies 
et les organes intérienrs les plus iinpor- 
tans. Ces restes d’anciennes dorades 
qui habitoienl l’océan d y a des milueifJ 
d années , sont des poi tions de nui' 
cliune, on des mâchoiies eutièies gar- 
nies de leurs dents incisives et de Teui’S 


DES r O I S S O N S. 699 

l'Oi'.gt'cs nonibi eu.scs de detits molaires. 
Puni' conipaicr avec soin ees aiuiqoes 
depouille.s avec les dents des dorades 
acioellcment vivantes , il ne liiut pas 
|;erdic de vue cpi’indépendatniia nt de 
six ineisi\es arrondies et séj'aitHs les 
ones des anlics, (jne l’on tion\e sur 
le devant fie diacpie niiuiioiie de ees 
£])aies, la mâeli(/iie snpérieuie est ar- 
Diéc (ii'dinaii eni< n» <le (rois ran^s de 
molaii'f s. Le piemier de ees rangs eon- 
tient dix ntâelielières de elia(pie coté. 
Le second et le tioisième n’t 11 corn- 
pi ennent pas un aussi giand nonib. e; 
ïnais C( lies de la troisième rangée, et 
]iai (icnliei ement les plus éloignées du 
bout dn nnisean, sont pins grandes et 
])lns luîtes (pie les antres. On remartpie 
le plus .souvent, dans la màelioire inlé- 
rieme, des linéamens d’un (piatiième 
rang de molaires, ou une tpialiième 
rangée intérieure tiès-bien ronlorniée ; 
et en géiiéi al , la quantité de rangées 
et de molaiies paroît augmenter avec 
la grandeur et par conséquent avec l’àge 
du poisson. La coiiliguratiun de ces mâ- 
cbeiièrcs varie aussi vraisemblablement 
«vec les dimensions de l’animal ; mrais 


4oO HISTOIRE NATURELLE 

Je fond de celte conJi^unitiüii jcste, 
et CCS fleiits destinées à broyer ont le 
])]us Iréiincinnient une foriue ovale ou 
deuii-sphéricjuc , plus ou moins régU' 
lière, convexe on aplatie, et meme 
quelcjuefois un peu concave , peut-être 
suivant le nombre et la résistance des 
corps durs cpie le spare a été contraint 
d écraser, et (jui par leur réaction ont 
Usé ces instrumens de nutrition ou de 
défense jom nalières. 

Ce Sont CCS molaires fossiles, ou ar- 
racbecs a une dorade morte depuis peu 
de lenij)s , mais pai liculièi ement les 
fossiles les plus grandes et les plus ré- 
gulières, (jue l’on a nommées crapaa- 
dtn(-s oi) hiijoniics , de même que les 
macbel.èrcs de [’anai hicjue lonp^ et 
Celles de (pielijiies autres poissons, parce 
qu ovt les a ci ues, comme ces dernières» 
des pie u es )))odnites flans la tôle d’un 
crajpiud. On les a recbercliées, achetées 
assez cher enchâssées dans des métaux 
précieux, <t conservées avec soin, soit 
comme de p( tus objets d’un luxe par- 
ticulier , soit comme douées de (pialités 
médicmaies utdes. On a sur-tout attaché 
un assez grand prix , au moins à certaines 


DES POlSSOîJ'S. 401 

époques , aux molaires de dorade que 
l’on trouve dans l’intéiieur des couolics 
de la terre, et qui, j)lus ou moins a!té- 
JÔes dans leur couleur par leur séjour 
dans ces couches , offienl dilTérentes 
nuances detfiis, de brun, de roux, de 
rouge brunàtic. On a estimé encore 
davantage ces mâchelii.'res dont on igno- 
voit la véritable nature, lors(|ue leurs 
teintes, distiil)uées ])ar zones, ont mon- 
tré dans leur centre une tache prestpae 
ronde ('t noirâtre, ün a comparé cette 
tache foncée à une ]u-uncl!e; on a vu 
dans ces molaires ainsi colorées une 
grande ressemblance avec un œil ; ou 
leur a donné le nom d'œil fie xerpenlj 
on les a supposées des veux de serpent 
Jtétrifiés; on leur a dès-lors attribué des 
vertus plus puissantes; on les a vendues 
j)lns cher; et, en consécpience , on les 
a contrefaites tiaus tpielques endroits 
Voisins des parages liétpientés jiar les 
dorades, et pjirticulièrement dans l’isie 
de Malte, eu faisant avec de l’acide ni- 
tieux une marque noire au centre de 
niolaires de sparc dorade non fossiles, 
et ]nises sur un individu lécemmcnt 
expiré. 


4 o 2 ruSTülIlE NATURELLE 

Les mâchoires qui sont garnies de 
ces dents molaires ou incisives dont nous 
venons de jmrier, n’avancent pas l’une 
plus que l’autre. Chaque lèvie est char- 
nue; rouverture de la bouche un peu 
étroite ; la tete comprimée , très-relevée 
à l’endroit des3'eux, et dénuée de pe- 
tites écailles sur le devant; la langue 
épaisse, courte et lisse; l’e.epace com- 
pris entre les deux orih’ces de chaque 
narine, marqué par un sillon; ro])ercule 
revêtu d’écailles semblables à celles du 
dos, et arrondi dans son contour; le 
corps élevé ; le dos caréné ; le ventre 
convexe ; l’anus plus voisin de la caudale 
que de la tête; et l’ensemble du coiys 
et de la queue, couvert d’écaiiles ten- 
dres et lisses, qui s’étendent, sur une 
portion de la dorsale et de la naireoiie 
ile^ l’anus. 

1 elles sont les formes principales de 
la dorade. Sa grandeur est ordinaire- 
ment consiiléi able. Si elle ne jrcse com- 
munément que cinq ou six kilogrammes 
dans certains i)arages, elle en pèse jus- 
q” a (.lix dans d’auties, particulièrement 
au|)i e.s des iivagcs lie la Saialaigne; et 
le voyageur suédois Hasselquist'eu a vu 


DES POISSON' S. /{05 

clans l’Archipel, et notamment auprès 
de Stnyrne , cpji avoient plus de douze 
décimètres de longueur. Ce spare, sui- 
vant son âge et sa grandeur, reçoit des 
pêcheurs de cpcelcpies côtes maritimes, 
des noms didérens (]ue Ion trouvera 
dans la synonymie placée au commen- 
cement de cet article, et (jui seuls prou- 
veroient combien on s’est occupé de ce 
l)üisson, et combien on a cherclié à 
rcconnoître et a distinguer ses chvetses 
manières d’être. 

L’estomac de la dorade est long; Je 
])ylore garni de trois appendices ou 
cæcums; le canal intestinal propiement 
dit, trois lois sinueux; le péiiloinc noir; 
et la vessie natatoire placée au-dessous 
du dos. 

Indéjjendarnment du secours que ce 
spare tire de cette vessie pour nager 
avec lacilité , il reçoit de la force de 
ses muscles, et de la vitesse avec la- 
quelle il agite scs nageoires, une gi ande 
légéreté dans ses mouvemens, et une 
gi'ande rapidité dans ses évolutions : 
aussi peut-il, ilans un grand nombre de 
circmistances, satisfaire la voracité qm 
le distingue; il le peut d’autant plus, 


/ 


4o4 HISTOIRE NATURELLE 
que la jirqie qn’il pi éfère ne lui échappe 
ni JKirla fuite, ni par la nature de l'abii 
dans lequel elle se renferme. La dorade 
aune a se nourrir de erustacées et d’ani- 
niciux à coquille, dont les uns sont cons- 
tcUnnient attachés a la rive ou au hanc 
de sable sur lequel ils sont nés, et dont 
les autres ne se meuvent qu’avec une 
Jemeur as,sez ftraode. D’ailleurs, ni le 
tet des erustacées, ni même l’enveloppe 
dure et calcaire des animaux à coquille, 
ne j)euvent les garantir de la dent de la 
dorade : ses mâchoires sont si fortes, 
qu elles plient les crochets des haims 
lorsque le fer en est doux, et les ca,«sent 
s lis ont été lal)nque.s avec du fer aigre ; 
elle eci'ase avec ses molaires les coquilles 
les plus épai.sses; elle les brise a.sseü 
bruyamment jiour ejue les pêcheurs 
reconnoissent sa jirésence aux petits 
éclats (le ces enveloppes concassées 
avec violence; et afin qu’elle ne manque 
d aucun moyen d’appaiser .sa faim, on 
pi étend quelle est a.ssez industrieuse 
pour decouvrii', en agitant vivement sa 
queue, les coquillages enfouis dans le 
sable ou dans la vase. 

Ce goût pour les erustacées et les 


DES P O I S S 0 S. 4^3 

animaux à rnc|uiile ciélerminc la dorar’e 
à li'équoiucr souvent les rivages comme 
les lieux où les coquillages et les crabes! 
abondent le pins, (ù'pendant il |iaroît 
que, sous j)!u.-:ieurs climats, l’habitation 
do ce ,‘-j)are varie avec les saisons : il 
craint le très -grand b’oid; et lorsque 
l’hiver est très- rigoureux , il .se retire 
dans les eaux prolbiidos, ou il peut asst z 
s’éloigner de la suifaco, au moins de 
temps en temps, pour écha[)pcr à l’iu- 
buence des gelées très- fortes. 

Les dorades ne sont ]>as les seuls pois- 
sons qui passent la saison du froid dans 
les prol'ondeui'S de la mer, cpi ils ne pa- 
rois-ent quitter, pour venir à la .surface 
de l’eau , que lorscpie la citaleur du prin- 
temps a commencé de se faire sentir, et 
qui, bien hiiu d’y être engonrdis,y pour- 
suivent leur proie, s’y agitent en diffé- 
l’ens sens, y conservent pre.sqiie tontes 
leurs habitudes ordinaires rpioique 
séparés, par des conches d eau très- 
épaisses, de l’air de l’atmosphère, et 
même de la lumière, (pu ne peut (iii 
moins parvenir jusqu’à leurs yeux qu’ex- 
trêmement aftbiblie. Si ce grand phéno- 
mène étoit entièrement constaté , il 


/jCb HISTOIRE NATURELLE 

donneroit l’ex])lic;uion des observations 
particulières, en apparence, contraires 
à ce l'ait tiès-rcuiarquable, et cjui ont 
été publiées jiar des plijsieiens tiès- 
estimables. Il moiureroit peut-être (jue 
si cpielques espèces de pois.sons , sou- 
mises à des circonstances extraordi- 
naires, et |)lacées, par exem|)lc , dans 
de tiès-j)etils voluir.es d’eau, paroissent 
lorcces, jiour conserver leur vie, de 
venir de temps en temps à la sut face du 
fluide dans lecpiel elles se trouvent pion- 
j^ées , elles y sont quelquefois moins 
contraintes par le besoin de respirer 
l’air de l’atmosphère, que par la néces- 
sité d’échapper à des émanations délé- 
tères produites dans le petit esjiace qui 
les renferme et les retient captives. 

On a écrit que la dorade erai^noit le 
chaud , aussi - bien que le très -grand 
froid. Cette assertion ne nous paroît 
fondée en aucune manière, à moins 
qu’on n’ait voulu parler d’une chaleur 
très-élevée , et , par exemple , supérieure 
à celle qui paroît très-bien convenir au 
spare desjontaincs. Si en généra! une 
température chaude étoit contraire à la 
dorade, on ne trouveroit pas ce poisson 


DLS P O I S S O S. 407 
dans des mers très-voisines de la Iit^ne 
ou des tropiques. En effet, quoique la 
dorade habile dans la mer <lu Nord, et 
ilans toute la partie de la mer Atlan- 
tique qui .scitarc l’Amérique île l’Europe, 
on la pêche aussi dans la Méditerranée, 
non seulement auprès des cotes de 
France, mais encore auprès de celles 
de la Campagne de Konie , de Naples, 
de la Sardaigne, de la Sicile, de Malte, 
lie la Syrie, de la Barbarie. Elle est 
abondante au cap de Bonne- Espérance, 
dans les mers du Japon, dans celles des 
grandes Indes; et Ioisc|nc dans ipielques 
Dues fie ces dernières contrées , comme, 
iLir exemple, aupiès des rocliers que 
l’on voit sur une grande étendue des 
bords de la Méditeri-anée , la dorade 
passe une pai tie assez considérable du 
jour dans les creux et les divers asvics 


que ces rochers peuvent lui présenter. 
Ce n’est pas, au moins le plus souvent, 
pour éviter une chaleur trop importune 
produite j'ar la présence du soleil sur 
l’honzon, mais pour se livrer avec plus 
de calme au sommeil, auipiel elle aime 
■ s’abandonner ])endant que le jour luit 
èncu.re, et qui, suivant llondelet, est 


4o5 HISTOIRE naturelle 
qnt'!t|neFuis si profond quinui fa nnif> 
]iréFérce ])i e,v(]nc- toujours ]■>«!’ la dorade 
])üur la rt’rlieifhe de sa proie, n’a jiaS 
commencé de régner, tpi’on ])cut alors 
prendre facilement ce spare en le har- 
ponnant, ou en le perçant avec une 
fourciie attachée à une longue |)crrhc. 

Dans le temps du frai, et par consé- 
quent dans le printcmji.s, les dorades 
s’approchent non seulement des rivages, 
mais encore des embouchures des ri- 
vières, dont l’eau ilouce jraroît alors leur 
être au moins ti ès-agréable. l'illes s’en- 
gagent souvent à cette eqioque, ainsi 
que vers d’autres mois, dans les étangs 
ou petits lacs salés (jui communitp.ient 
avec la mer : elles s’y nouriissent des 
coepuîtages qui y aîjondent ; clics V 
grandissent au point (pi’un seul été snl- 
fit pour que leur [unds y devienne trois 
lois plus ccînsiiléi'aîjic qu’auparavant ; 
elles y parviennent à des dimensions 
telles, qu’elles pèsent neuf ou div kilo- 
gTammes; et eu y engraissant elles ac- 
quièrent lies qualités qui les ont tou- 
jours fait rcchcicher beaucoup plus que 
celles qui vivent dans la mer piopre- 
ment dite. On a préléré sur-tout , dans 


DES POISSONS. 4^9 

les (JépartenjetJS méi itlionaux de la 
France , celles qui avaient vécu dans 
les étanfçs d’Hières , de Martigues, et 
de Latte , près du cap de Cette. Les an- 
ciens Romains les plus difficiles dans le 
choix des objets du lux'C des tables, 
estimoient aussi les dorades des étangs 
beaucoup plus que celles de la Médi- 
terranée : voilà pourquoi ils en fai- 
Soient transporter dans les lacs intei leurs 
qu’ils possédoient, et particulièrement 
dans le fameux lac Lucrin. Columelle 
même , dans ses ouvrages sur l’écono- 
ïîiie rurale, coiiseillüit de peupler les 
viviers , de ces spares ; ce qui prouve 
qu’il n’ignoroit jias la facilité avec la- 
quelle on peut accoutumer les poissons 
marins à vivre dans l’eau douce, et les 
y faire multiplier. Cette convenance des 
eaux des lacs non salés, des rivières et 
des neuves, avec l’organisatiou des 
spares dorades, et la supériorité de goût 
que leur chair contracte au milieu de 
ces rivières, de ces lacs et des viviers, 
n’ont pas échappé à Duhamel; et nous 
partageons bien vivement le désir que 
Bloch a exprimé en conséquence, de 
Voir l’industrie de ceux qui aiment les 
TOME YI. 


/{lO HISTOIRE NATURELLE 
entreprises utiles se porter vers l’ac- 
climatalion on plutôt le transport et la 
multiplication des dorades au milieu de 
ces eaux douces qui perl’cctionnent leurs 
qualités. 

Au reste, lorsqu’on veut Jouir de ce 
goût agréable de la chair des dorades, 
d ne^ Suffit pas de préférer celles de 
mers, et particulièrement de 
la Méditerranée, à celles de l’Océan, 
comme Rondelet et d’autres écrivains 
i’ont recommandé, de rechercher plutôt 
celles des étangs salés que celles qui 
H ont pas quitté la Méditerranée , et 
d estimer, avant toutes les autres, les 
dorades qui vivent dans de l’eau douce; 
îlfaut encore avoir l’attention de rejeter 
ceux de ces sjiares qui ont été pêchés 
dans des eaux trop bourbeuses et sales, 
les dorades trop grandes, et jiar consé- 
^'^e*^**^j»*^* vieilles et trop dures ; et 
enhn d attendre, pour s’en nourrir, l’au- 
tomne , qui est la saison ou les propriétés 
de ces poissons ne sont altérées par 
aucune circonstance. C’est pour n’avoir 
pas usé de cette précaution, que l’on 
a souvent trouvé des dorades difficiles 
a digérer, ainsi que Celse J’a écrit j et 


DES POISSONS. ^11 

c’est, au contraiie, paiTc que les an- 
ciens Romains ne la négligeoient pas , 
qu’ils avoicnt des dorades d’un goût 
exquis, et d’une chair légère et très- 
salubre : aussi en ont-ils dtmné de très- 
grands pi ix, et un Romain nommé Srrge 
attachoit-il une sorte d’honneur à être 
surnommé Orala, à cause de sa pas- 
sion pour ces spares. 

Les qualités médicinales qu’on a attri- 
buées à ces poissons, et jiarticulière- 
uient la vertu purgative, et la faculté 
de guérir de certaines indigestions, 
ainsi que de préserver des mauvais effets 
de quelques substances vénéneuses , 
ont de même, pendant quelques siècles, 
fait rechercher ces 'osseux. Du temjis 
d’Élien , on les prenoit , en formant sur 
fa grève que la haute mer devoit cou- 
vrir, une sorte d’eucei+ite composée de 
l’ameaux (ilantés dans Ta vase ou dans le 
Sable. Les dorades arrivoient avec Je 
flux; et arrêtées par les rameaux lors- 
que la mer liaissoit et qu’elles vouloient 
suivre le rei'Iux, elles étoient retenues 
dans l’enceinte, où même des femmes 
et des enfans les saisissoient avec facilité, 
ïfondeletditcju’ünemployoit, à l’époque 


4X2 HISTOIRE naturelle 
OÙ il ém'voit, un moyen à peu près 
semblable pour se procurer des dorades 
dans i’étang de Latte, sur les bords 
duquel on se servoit aussi de filets pour 
les pêcher ; et il j a peu d’années qu’on 
usoit dans differentes mers , pour la 
jieche des dorades , du bregin du 
^ei çeux , du trcmail^ , et des haims 
^'ai nis de cbair de scombre , et de crus* 
tacées, ou d’animaux à coquille. 

Loi-squ’on prend une très -grande 
quantité de dorades, on en fait saler, 
pour pouvoir en envoyer au loin; et 
lorsqu on a voulu les manger fraîches , 
on les a préparées d’un^ très -grand 
«ombre de manières, que Rondelet a 
«U 1 attention de décrire avec beaucoup 
d’exactitude. 

Mais comme l’histoire de la Nature 
n est pas celle ^le l’art de la cuisine , 
passons aux différences qui distinguent 

' On nomme bregin ou bourgin, à Mar- 
seille, un filet qui ressemble beaucoup aU 
fjetit boulier, dont nous avons parlé à l’ar- 
ticle du scombre thon. 

' \ oyez l’article du gade colin, 

•’ Consultez le même article. 


DES POISSONS. 4^5 

des dorades les autres espèces de spares, 
soit cjue nous considérions les formes, 
ou cjue nous examinions les couleurs, 
ou cjue nous observions les habitudes 
de ces jîoissons *. 


* 6 rayons à la membrane branchiale du 

spare dorade. 

16 rayons à chaque nageoire pectorale. 

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 
à chaque tlioracine. 

17 rayons à la caudale. 


Fin- du tome sixième. 


DE l’imprimerie DE PLASSAN.