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BIBLIOTHEEK
>NAAL NATUURHISTORISCH MUSEUM Poitbus 9517 2300 RA Lvidtn N«d«rl»nd
HISTOIRE NATURELLE
DES POISSONS.
tome sixième.
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V.
t-L, J.
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I
HISTOIRE NATURELLE ^
DES POISSONS,
PAR LE CITOYEN LA CEPÈDE,
Membre du Sénat, et de ITnstilut national die
Erance ; l’un «les Professeurs du Muséum
d’Histoire naturelle ; membre de l’Institut
national de la République Cisalpine; de la
société d’Arragon ; de celle des Curieux de la
Nature, de Berlin; des sociétés «l’Histoire
naturejle, des Pharmaciens, Pbilotechnitjue,
Pliilomatiqiie, et des Observateurs «le l’homme ,
de Paris ; de celle d’Agriculture d’Agen ; de la
société des Sciences et Arts de Montauban ; «lu
Lycée d’AJençon ; de l’Athénée de Lyon , etc.
TOME SIXIEME.
A PARIS,
Chez Plassan, Imprimeur-Libraire, rue de
Vaugirard, n® iigS,
X’A» X DE LA RÉPPSLIQUS,
BtBb.y
TABLE
Des articles contenus dans ce volume.
Tableau des esi)èces du genre des
lépisacantlies, i.
Le lépisacanthe japonois, 2.
Tableau des espèces du genre des
céphalacanthes, 4.
Le céphalacanthe spinarelle , 5.
Tableau des espèces du genre des
dactyloptères, 7.
Le dactyloptère pirapéde , 8.
Le dactyloptère japonois, ig.
Tableau des espèces du genre des
prionotes , 20 .
Le prionote volant , 21.
Tableau des espèces du genre des
trigles, 23 .
La ti'igle asiaticpie, 26.
TABLE
vJ
La irigle lyre , 3 o.
La tiigle Caroline , la trigle ponctuée , et la
trigle lastovina, 35 .
La trigie iiirondelle , 40.
La trigle pin , 43.
La (rigle gnroau, et la trigle grondin, 45.
La trigle Tnilan, Si. ^
La trigle meiine , 55 .
La trigle cavillone, S7.
Tableau des especes du genre des
pén'stédiüus , 09.
Le péristédion nialarrnat, 60.
Le péristédion cliabroiitêre , 65 .
Tableau des espèces du genre des
istiophores, 67.
L’istiophore porte-glaive, 68.
Tableau des espèces du genre des
gjnsnèties, 73.
Le gymiiètre liavvken , 74.
Tableau des c.'pèces du genre des
inuiles , 77.
Le inulle rouget , 8r.
Le iniille auinuilel , q 3 .
Le lîutlle japonois, 9g,
DES A R t‘] CLES. ^ tF)
Le rmille auriflamnie , loo.
Le muiie rnyé , 102 .
I.e roulîe tac!)e(^, io3.
Le uiiilJe tleiix-i>ant!ps , le ruiille cycloslorae,
le nitiiie trois- bauties , et le mulle macvo-
nèine, io5.
Le nielle baiberin, le mulle rougeâtre, le
uiiille roiigeor, et le iiiulJe cordon-jaune,
loEJ.
Tableau des espèces du genre des
ajjogdris, 114.
L’apogon rouge, ri5.
Ta B I.E A U des espèces du g-enre des
loncbnres, 117.
Le loncliure clianènie , n8.
Tableau des csjièces du genre des
maciopodcs, 120.
Le macropode verd-doré, T 2 r.
Nomenclature des labre.s, clieiüncs,
chcilüdiptères, ophicépliales, hulo-
gjmnüscs, scores, o.-torhintpies ,
spares, rliptérodons, linjans, cen-
tropoiîics , bodians , tæuianotcs ,
scièucs, niicroplèrcs, liul'ucctilres,
et persècjues, i 23 .
VlIJ table
Tableau des espèces du genre des
Jabres , 1 2.9.
Le labre li(?pate , 174.
Le labre operculé , le labre anrite , le bibre
faucbeur, le labre oyène , le labre sagit-
faire, le labre cappa, le labre lépisme,
le labre unitnaculé, le labre bohar , et le
labre bossu , 184.
Le labre noir, le labre argenté, le labre
nébuleux , le labre grisâtre , le labre ar-
mé, le labre chapelet, le labre long-
museau, le labre (hunberg, le labre gri-
son , et le labre croissant, 190.
Le labre fauve, le labre ceylan , le labre
(leux-baucles, le labié mélagastre, le labre
malapt ère, le labre à demi rouge , le labre
téfracanthe , le labre demi - disque , le
labre cerclé , et le labre hérissé , igy.
Le labre fourche , le labre six - bandes , le
labre macrogastére , le labre filamenteux ,
le labre anguleux, le labre huit-raies, le
labre nnoucbeté, le labre comraersonnien ,
le labre lisse, et le labre niacroptère ,
204.
Le labre quinze-épines , le labre macrocé-
pbale , le labre plumiérien, le labre gouan,
Je labre eiinéacanthe , et le labre rouges-
raies, ao8.
DKS ARTICLES.
IX
Le labre kasmîra , 212.
Le labre paon , 2i3.
Le labre bordé, le labre rouillé, le labre
œlllé , le Lbr.e mélops , le labre nil , le
labre louche, le labre triple - tache , le
labre cendré , le labre cornubieti , le labre
mêlé, et le labre jaunâtre , 217.
Le labre merle, le labre rône , le labre fuli-
gineux , le labre brun , le labre écliiquier,
le labre marbré, le labre large-queue, le
labre girelle, le labre paroliqiie, et le
labre bergsnyllre , 224.
Le labre giiaze , le labre tancoïde, le labié
doiible-lacbe , le labre ponctué, le labre
ossifage , le labre onite , le labre perro-
quet, le labre tourd, le labre cinq épines,
le labre cbiuois, et le labre japouois ,
287.
Le labre linéaire, le labre luniilé, le^Jabre
varié. le labre maillé , le labre tacbrlé ,
le labre eock , le labre cantide, le labre
blanc'ics raies , le labre bleu, et le labre
rayé, 247.
Le labre baHan , le labre bcrgylte, le labre
liassek, le labre arislé, le labre birayé,
le labre grandes-écailles , le labre tête-
bleue, le labre à goaites, le labre boisé,
et le labre cinq -taches , 26 ^.
Le labre luicroU'pidote , le labre vieille , le
X
ï A B t E
labre kariit , le labre anéi , le labre cein-
ture, le labre digranime, Je labre hololé-
pidofe, le labre tienioure , le labre par-
te! re , le labre sparoïde , le labre léopard ,
et le labre malapléronote , 25g.
Le labre diane , le labre niacrodonte , le
labre neustrien , le labre calops , le labre
ensanglanté, le labre perrnclie , le labre
keslik, et le labre combre, 265.
Le bdjre brasilien , le labre verd , le labre
trilobé , le labre deux-croissans , le labre
bébraigne, le labre large-raie , et le labre
anneJe , 270.
Table au des espèces du genre des
clieiiiiies, ^^74.
Le clielline scare , 275.
Le ciieiline trilobé , 284.
Ta b l e a U des espèces du genre des
ebeilodipteres , 287.
Le clieilodiptère hepfac.-intbe, le cheilodip-
lère cbrysoplère, et le ciieilotliptèrerayé.
291. ^ •' »
Le cheilodiptère maurice, 294.
Le cheilodiptère cyanoptère , le cheilodip-
tei^ boops, et le cheilodiptère acoupa.
UES ARTICLES. s|
Le clieilodiptère macrolépldote , et le chei'
locliptère tacheté, 3 oo.
Tableau des espèces du ^enre des
ophicéphales, 3o3.
^’opl îcéphale karruw
cy , et l’ophicépliale
Tableau des esjtèces du
iJülogjmnoses , 3oç.
L’hoJogymnosu ascé, 3 io.
genre des
Tab
L E A U des
scares, 3x2.
espèces du genre des
Le scare sldjan , le scare étoilé, le scare
nn acanthe, et le scare pourpré, 3ig.
Le scare harid, le scare chadri , le scare
peiroquet, le scare kakaloe, le scare
«lenticulé, et le scare bridé, 327 !
Le scare catesby, 333.
Le scare verd, le scare ghobhan, le scare
s scare lorskaei; le scare
schJosser , et le scare rouge , 335 .
Le scare trilobé, et le scare tacheté, 341.
TABLE DES ARTICLES,
slj
Tableau des espèces du genre des
ostorhinques , 343.
L’ostorlilnque fleurieii , 844.
Tableau d.'S espèces du genre des
spares, 346 .
Le spare dorade , 388.
- , 11 ■ ( ■' L)
Il ; ,
histoire naturelle
des poissons.
quatre YlNGT-IiPUZIÈME' genre.
LES LÉPISACANTHES.
I.es écailles du dos, grandes, ciliées, et ter-
minées par lin aiguillon; les opercules den-
telés dans leur partie postérieure, et dénués
de petites écailles; des aiguillons isolés au-
devant de la nageoire dorsale.
ESPÈCE. CARACTÊnE. '
Le r.ÉPiSAC. japonois. (Quatre aiguillons au-devant
Ql.rpisacanthus jupoiuctis.) ( de la nageoire du dos.
TOME VI.
I
LE LÉPISACANTHE JAPONÜIS ■.
Le nom générique de cet animal dé-
signe la forme particulière de ses écail-
les et sa dénomination spécifique, les
mers dans lescjuelles ou l’a vu. Houl-
tuyn l’a fait coniioître, et nous avons
cru devoir le séparer des ceiuronotes,
et des autres poissons avec lesquels on
l’avoit placé dans le genre des cenlro-
gaslères, afin d’èirc fidèles aux prin-
cipes de distribution méthodique que
nous avons préférés. Le museau de cet
osseux est arrondi ; ses mâchoires sont
Jiérissées de ])ctitcs as])ériiés , plutôt
que garnies de dents proprement dites.
Une fossette longitudinale reçoit et ca-
che , à la volonté de l’animal , les piquans
* Lepisacanthiis japnnicus.
Gasterosteus japonicus. Linné, édition de
Gmclin,
Gastré du Japon. Bonnaterre , planches de
V Encyclopédie m ét h n d iq ne.
HouUuyn, Act. llaarl. XX, 2, p. 829.
* AsffK signifie écaille , et aK«»S-os, aiguillon.
^ histoire naturelle. 3
^pais, forts, inégaux et isolés, que l’on
r p'e la nageoire du dos.
* c'hacune des tlioracines
leiinis et alongés de manière à for-
évr^!l mobile, rude, et
migueur aux trois dixièmes, ou
PoLon^T’-^'^ la longueur totale du
Ion.-! , I^Po^O'S ne parvient d’ail-
n’.. très-petites dimensions il
pas un double décimètre de long : et
t>a couleur est jaune *.
* à la na‘cî^'’l'“'’a S rayons.
a Ja nageoire du dos lo ^
a chacune des pectorales 12
a celle de l’anus
à celle de la queue 22
QUATRE-VINGT TREIZIÈME GENRE.
LES CÉl’IIALACANTHES.
Le derrière de la tête garnie de chaque côté,
de deux piquarts denfelés et très -longs;
point d’aiguillons isolés ait - devant de la
nageoire du dus.
ESPÈCE. CARACTÈRE.
Le CÉPHAL. SPINARELLE. /Quatre rayons à clacunc des
ephalacanlh. .ipinarelia.]^ tliuiadnes.
/
LE CÉPHALACANTHE SPINARELLE *.
vje céphalacanthe ne présente qu’une
petite longueur. Sa tête, plus large que
Je corps , est striée sur toute sa surface,
garnie par derrière de quatre grands
aiguillons. Les deux supérieurs sont jdus
flentclés, plus lar ges et plus courts que
les deux inférieurs. La spinarelle, qui
vit dans l’Inde , a été jilacée dans le
nieme genre que les gastéroslées et les
centronotes : niais elle eu clitï'ère par
trop de traits pour ()ue nous n’ayons
pas clû l’en séparer. L’absence d’aiguii-
lens isolés au-devant de la nageoire dor-
sale auroit suffi pour l’éloigner de ces
* Ceplialacantlius spinarella. ( Nota.
A'eut dire lêle , et aiguillon ou -pi-
quant.')
Gasterosteus spinarella. Linné , édition de
Cmelin.
Pungitius pusillus. Mus. Adolpli. Frid. r,
P' 74 . /ah. Sa .,/ig. 5.
Gaslié spinarelle. Dauhenton^ Encyclopé-
<t,(: méthodique.
Id. l^onnaterre . planches de V Encyclopédie
nttihuJique. -
O HISTOIRE NATURELLE.
osseux. Nous l’avons donc inscrite dans
un genre particulier qui précède iranié-
cliatement celui des dactyloptères, par-
mi lesquels on compte la pirapède dont
la teie ressemble beaucoup à celle de la
spinarelle *.
* A Ja membrane des brancbies 3 rayons,
à ta nageoire du dos
à chacune des pectorales 20
a chacune des tlioracines 4
à celle de l’anus . g
QUATRE -VINGT - QUATORZIÈME GENRE.
LES DACTYLOPTÈRES.
Une petite nageoire composée de rayons soutenus par
une membrane , auprès de la base de chaq^ue na~
geoire pectorale.
\
espèces.
CARACTÈRES*
iiietul>i‘uüc auprès de cha-
que iiageuire ■pectorale.
( Onze rayons réunis par une
2» LE DACTYL. JAPONOIS.^ meiiibrauc uupivs (le cba-
{J^act^lopUrus japonicus-^ ^ que jijgeoii'c pectorale.
LE DACTYLOPTÈRE PIRAPÈDE *.
Jr ARMi les traits remarquables qui dis-
tinguent ce grand poisson volant et les
* Dactylopterus pirapccla.
A'olodor, en Espagne.
Roiulirc, aux environs de Rome.
Ronclola, ou roiiclcla, sur les bords de
l’ jddriuliijue.
Falcone, à Malte et en Sicile,
riygancle fisk, en Suède.
Swallow fish, en Angleterre.
K.ite flsli , ihid.
Arondelle , dans plusieurs départemens mé-
ridionaux de France.
Ronilole, ibid.
Ch auve souris, ibid.
Ratepenadc , /ô/rf.
Trigla volitans. Linné, édition de Gmelin.
Trigle pirapède. Datibenton et dJaiiy, En-
cyclopédie méthodique,
Id. Bonnalerre , planches de V Encyclopé-
die méthodique.
Bloch, pl. 35 1.
Trigla capife parùra aculealo , pinniilâ sin-
gidari ad pinnas ventrales. 44,
syn. 73.
Gronov, Mus. i, n, 102.
histoire naturelle. 9
autres osseux cpii doivent appartenir au
Trigla capite quatuor sponclvlis armato.
Brown, Jeun. 453.
tab. 7.
•/ y. J et pirabelle, M.arcsr. Hist. Bra-
162.
Hirunclo. Phn. fUst. niundi, lib. g, cav. 48,
édit, de Deux-Ponts. V’ 't >
MiU'us ciiratus. Sloan. Jainaïc. vol. 2,
p. 288. ’
Mi^il alatiis Kondeletll. Jacob. Mus. veg.
^ TTl- porag. Bg, tab., 2 , n. 3 a.
\isc. Puaient, ylfnboin. pisc. tom. 3 ,
tah. Sa. TL. r 7
Omo^teros. Klein, Miss. pisc. 4 , p. 44 ,
Hirunclo aquatica. Bout. Ind. orient, p. 78.
Hirundo Plinii. JVorin. Mus. i , p. 266.
> (j^rm.)fol. 17, b.
Bellon, Jquat. iga.
Salvian. fol. 187.
j 4 .rdrovand. lih. 2 , cap. S, p. 141,
Jonslon, lib. i til. 3, cap. x , a. 3 , tab. 17,
Jî?. 12.
IVillugUy, p. 283, /ai. 6.
p. 8g.
Jrisf. lib. 4, cap. g.
- rouclelle tie mer. Rondelet, première par-
l^^ehap. X. ^ ■
tliiondeUe de mer, ou rondole. PalmoTri-
ornai e J Dictionnaire d'histoire naturelle.
10 HISTOIRE NATURELLE
même genre, il faut compter jiarticn-
lièremenlles dimensions de ses nageoires
pectorales. Elles sont assez étendues
pour qu’on ait dû les désigner par le
nom à’ailes; et ces iustrumens tle na-
tation , et princijtalement de vol, étant
composés d’une large membrane soute-
nue par de longs rayons articulés que
l’on a comparés à des doigts comme les
rayons des pectorales tle tous les })ois-
sons, les ailes de la pirapède ont beau-
coup de rapports dans leur conformation
avec celles des chauve-souris, dont on
leur a donné le nom clans plusieurs con-
trées ; et nous avons cru devoir leur
appliquer la dénomination générique de
dactjloptère , qui a été. souvent em-
ployée pour ces chauve-souris, aussi-
bien que celle de cheirop/ère , et qui
signifie aile attachée aux, doigts^ ou
formée par les doigts *.
La pectorale des jtirapècles est d’ail-
leurs double , et présente ])ar conséquent
un caractère que nous n’avons encore
vu que dans le lépadogaslëre gouan. A
* AaxTt?i«ç veut dire doigt, et aile^
DES POISSONS. rr
îy hase de cette aile , on voit en effet un
asseinbiage de six rayons articulés réunis
par line memhrane, et composant par
c'onsécpient une véritable nageoire qu’il
est impossible de ne pas considérer
comme pectorale.
13e plus, l’aile des poissons que nous
examinons, offre une grande surface;
elle montre , lorsqu’elle est déployée ,
une figure assez semblable à celle d’un
disque, et elle atteint le plus souvent
au-delà de la nageoire de l’anus et tres-
celle de la queue. Les rayons
qu elle renferme étant assez écartés l’un
de l’autre lorsqu’elle est étendue, et
n’étant liés ensemble tpie par une mem-
brane Souple qui permet facilement leur
rapprochement, il n’est pas surprenant
que I animal puisse donner aisément et
rapidement à la surface de ses ailes,
cette alternative d’épanouissement et de
contraction , ces inégalités successives,
ffu, produisant des elïbrts alternative-
luent inégaux contre l’air de l’atmo-
sphere, et le frappant dans un sens plus
Violemment que dans un autre , font
changer de |>lace à l’animal lancé et sus-
pendu, pour ainsi dire, dans ce fluide.
12 histoire naturelle
et le clouent véritc)blenient de la faculté
de voler*. ^ ,
Voilà pourcjuoi la |)irapède peut s elc-
ver au-dessus de la mer, à une asscï
grande hauteur , pour que la courbe
qu’elle décrit clans l’air ne la ramène
dans les flots que lorsqu’elle a franchi
un intervalle égal , suivant ciueicpies ob'
servateurs , au moins à une trentaine
de mètres; et voilà pourquoi encore,
depuis Aristote jusqu’à nous, elle a porte
le nom de Jaucon de la mer, et sur'
tout d'iiirondelte marine.
Elle traverseroit au milieu de l’atmo-
sphère des espaces bien plus grands en-
core, si la membrane de ses ailes pou-
voit conserver sa souplesse au milieu de
l’air chaud et quelquefois même brûlanl
des contrées où on la trouve : mais le
fluide qu’elle frappe avec ses grandes
nageoires, les a bientc'it desséchées, au
point de rendre très-difficiles le rappro-
chement et l’écartement alternatifs dci
rayons; et alors le poisson que nous
décrivons, perdant rapidement sa faculté
* Voyez le Discours sur la nature des pois'
sons^
DBS POISSOAS. 10
^listinctive, retoml)e vers les ondes au-
dessus desquelles il s’éloit souLenu, et ne
l)eut plus s’élancer de nouveau dans
J atmosphère que lorsqu’il a plongé ses
ailes dans une eau réparatrice, et que,
letrouvant ses attributs par son immer-
sion dans son fluide natal, il oUre une
sorte de jietite image de cet Antée que
la ni^/thologie grecque nous représente
comme perdant scs forces dans l’air, et
ne les retrouvant (pi’en touchant de
nouveau la terre qui l’avoit nourri.
Les pirapëdes usent d’autant plus sou-
vent du pouvoir de voler ([ui leur a été
départi , qu’elles sont poursuivies dans
le sein des eaux par un grand nombre
d ennemis. Plusieurs gros poissons, et
particulièrement les dorades et les
scombres, eberebent à les dévorer; et
telle est la nialbeureuse destinée de ces
animaux qui, poissons et oiseaux, sem-
bleroient avoir un double asyie, qu’ils
ne trouvent de siireté nulle part, qu’ils
n éc'bappent aux périls de la mer que
pour être exposés è ceux de l’atmo-
sidière , et qu’ils u’éviteut la dent des
babitans des eaux que pour être saisis
par le redoutable bec des frégates, des
i/f. HISTOTRK NATURELLE
jili.'ictons, des mauves, et de plusieurs
autres oiseaux marins.
Lorsque des circonstances favorables
éloignent de la partie de î’atmüs|)lière
quelles traversent, des ennemis dan-
i^creux, on les voit oILrir au-de.ssus de
l>'i mer un spectacle assez ait;i'éablc.
Ayant quelquefois un demi -mètre de
longueur, agitant vivement dans l’air
de larges et longues nageoires, elles
attirent d’ailleurs l’attention par leur
noiubre , qui souvent est de plus de
mille. Mues jrar la même crainte, cé-
dant au meme besoin de se .soustraire à
une mort inévitable dan.s l’océan, elles
s’envolent en grandes trouites ; et lors-
qu’elles se sont confiées ainsi à leurs
ailes au milieu d’une nuit obscure, on
lésa vues briller rl’une lumière pbospbo-
rique , semblable à celle dont resplen-
dissent plusieurs autres poissons, et à
l’éclat que jettent, pendant les belles
nuits des pays méridionaux-, les insectes
aux<piels le vtdgaire a donné le nom de
'yers luisans. Si la mer est alors cabue
et .silencieuse, on entend le |)etit bruit
que font naître le mouvement rajude de
leurs ailes et le choc de ces iir trumens
des poissoiv's. j5
contre les condies de l’air; et on dis-
f'nsrue aussi (jnelquetois un bruissement
( une autre nature, produit au travers
Des ouvertures brauehiales par la sortie
accélérée du gaz que l’animal ex))rime,
poui ainsi dire, de diverses cavités inté-
iieuies de son corps, en rapprochant vi-
vement leurs parois. Ce bnlissement a
•DU d autant |)lus laciiemcnt, que ces ou-
veituies lu’aochiales étant très-étroites,
frôlement plus consi-
Diable; et c’est parce que ces orifices
sont très-petits, cpie les juraiièdcs, moins
exposées à im dessèchement subit de
lents oiganes i’es|)iratüires , peuvent
vivre assez long-temps hors de l’eau*.
Al' r Des jioissons dans la
Mediterranée et dans prestjue toutes les
meis des climats tempérés; mais c’est
principalement auprès des tropiques
qu ils habitent. C’est sur-tout auprès de
tes tropiques qu’on ajîu contempler leurs
uicinceiivres et observer leurs évolutions.
^ ussi leur nom et leur histoire ne sojit-
ï ^ jamais entendus avec indiffère nce par
es voyageurs courageux qui , loin de
Discours sur la nature des poissons.
1 6 HISTOIRE NATURELLE
l’Europe, ont affronté les tempêtes de
l’océan, et ses calmes soin vent pins fu-
nestes encore. Ils retracent à leur souve-
nir leurs peines , leurs plaisirs , leurs dan-
gers, leurs succès. Ils nous^ ramènent ,
nous qui tâchons de dessiner leurs traits,
vers ces compagnons de nos travaux, qui,
dé voués à la gloire de leur pajs, animés
par un ardent amour de la science, di-
rigés par un chef habile, conduits par
le brave navigateur Baudin, et réunis
par les liens d’une amitié touchante ainsi
que il’une estime mutuelle, quittent,
dans le moment même où mon cœur
s’épanche vers eux , les rivages de leur
patrie, se séparent de tout ce qu’ils ont
de plus cher, et vont braver sur des
mers lointaines la rigueur des climats et
la fuieur des ondes, pour ajouter à la
]uospéiite publique ])ar l’accroissement
des connoissances humaines. Noble dé-
vouement, généreux sacrifices! la recon-
noissance des hommes éclaiiés, les ap-
plaudisscmcns de l’Europe , les lauriers
de la gloii c , les embrassemens de l’ami-
tié, seront leur douce et brillante ré-
compense.
Cependant quelles sont les formes de
DES poisso:ns. Ij
poissons ailés dont l’image rappelle
des objets si cliers, des entreprises si
tildes, des efforts si dignes d'e'loges?
tête de la pirapède ressemble un
cépliaiacantlie spinarelle,
^‘•e est arrondie par-devant, et comme
•Pnfêrmée dans une sorte de cascpie ou
denyelojjpe osseuse à quatre faces, ter-
nvtice jnir quatre aiguillons larges et
alongés, et cliargée de petits points ar-
rondis et disposes en rayons. La mâ-
cjioire supérieure est plus avancée que
I inférieure. Plusieurs rangs de dents
II es - jietites garnissent l’une et Pautre
de ces deux mâchoires; et l’ouverture
de la bouelæest très-large, ce qui donne
^ la pirapède un raj)port de plus avec
liirondelle. La langue est courte,
épaisse, et ILsse comme le palais. Le (.ks-
Sous du corps présente une sui face près-
plate. Les écailles qui couvrent le
dos et les cotés , sont relevées par une
arete longitudinale.
Le rougeâtre domine sur la partie
sppérieure de l’aiiinial, le violet sur la
le bleu céleste sur la première na-
Seoii e du dos et sur celle de la q'icue,
verdsur la seconde nageoire dorsale;
lo HISTOIRE NATURELLE.
et pour ajouter à cet élégant assortiment
ne bleu très-clair, de violet, de verd et
de rouge, les grandes ailes on nageoires
pectorales de la pirapède sont couleiif
d olive, et parsemées de taches rondes
et bleues, qui brillent, pour ainsi dire»
comme autant de saphirs , lorsipie les
laj'ons du soleil des tropiqties sont vi'
yement lédéchis par ces larges ailcs
étendues avec force et agitées avec vê
tesse
On compte plusieurs appendices oH
cæcums auprès du jijlore; et les œufs
que renferment les doubles ovaires, deS
femelles, sont ordinairement ti ès-rongeS'
La chair des pirapèdes est maigre;
elle est aussi un peu dure, à moins tju’oti
ne pinsse la conserver pendant quelques
jours. ^
* A la membrane branchiale 7 rayouS‘
à la première nageoire du dos 6
à la seconde 3
à chacune des grandes na-
geoires pectorales 20
à chacune des petites 6
à chacune des thoracines 6
a celle de l’anus j j
k celle de la queue 12
LE DACTYLOPTÈIIE
J A P 0 N O I S
On trouve dans les mers du Japon ce
^‘<^ict3?loptère , cpii, de même cpie la pi-
l'ipede, a été inscrit jusqu’à présent
U'ins le genre des trigles. Il a été déci it
par Honttnyn. 11 ne parvient guère eppà
•a longueui’ d’un décimètre et demi. On
Voit deux aiguillons longs et aigus à sa
mâchoire intérieure et au bord posté-
rieur de ses opercules. On compte onze
rayons à chacune de ses petites na-
geoires pectorales
Pactjlopterus japoniciis.
^ouiiuvn, Act. Ijtaarl. XX. 2 , p. 336 »
a. 2 S. ” ^
'^■'igla alata. Linné, édition de Gmelin.
A la première nageoire du dos
a chacune des petites nageoires
^ pectorales
a chacune des thoracines
a cel e de l’anus
“ celle de la queue
7 rayons.
1 1
6
14
14
QUATRE-VINGT-QUINZIÈME GENRÊ
LES PRIONOTES.
Des aiguillons dentelés, entre les deux ntt
geoires dorsales ; des rayons articulés t
non réunis par une membrane, auprès à
chacune des nageoires pectorales.
ESPECE* CARA CjfV È R F. S ■
rTrois rainas ariitiiU'sct né
Le PRIONOTE volant. J réunis pai- untujaiuljràirf
iPrionotus eealans.') ■» auprès de thacaiie dus itJ
V geoires peciuraks.
PRIONOTE VOLANT^
F
caractères géné-
nm ^ clactyloptères et des nrio-
voit qu’ils cliifèrent assez les
lA^l autres pour que nous ayons
es séparer; et cependant ils se res-
cmjient assez pour qu’on ait placé les
piionotes, ainsi cpje les dactyloptères,
])arnn les trigles dont nous allons nous
occxjpei . Us sont liés particulièrement
par la forme de leur icie et par une ha-
J'tude remarquable. Le prioiioie que
nous décrivons, a la surface de sa tête
ciselee de manière à représenter des
^ lacnlté de s’é-
'■vr dans l’atmosphère, et de s’y sou*
^PrioDotus evolans.
tah minor. Brown, Jamaïc.
Tn a’
Trille Linné, édition de Gnielin.
Baubenton, Encyclopédie
^<éthodique!’^' ^°’ de l’Encyclopédie
22
HISTOIRE NATURELLE,
tenir pendant quelç^ne temps, comme
les dact_y]optères. C’est cette dernièie
faculté qui lui a lait donner le nom spé'
cifique de 'volant^ et nous avons crU
d’autant plus devoir le désigner ]iar le
nom générique de prionote qu’indé'
pendamment de trois aiguillons dentelé?
qui s’élèvent entre les deux nageoire?
de son dos , le jiremier rayon de la
seconde dorsale et les deux premiers de
la première sont un peu dentelés par-
devant. Les pectorales sont assez longues
])our atteindre à la moitié de la longueuï
du corps; et étant d’ailleurs très-larges,
elles forment des ailes un peu étendues,
que leur couleur noire lait souvent dis-
tinguer à une grande distance.
La nageoire de la queue est fourchue ’•
‘ Tlftuv signifie sciCj et tot«ç veut dire clos.
* A la membrane des branchies 8 rayons,
à la première nageoire du dos 8
à la seconde n
à chacune des pectorales i3
à chacune des thoraciues 6
à celle de l’anus n
à celle de la queue i3
QUatRE-\1NGT-SEIZIÈME genre.
LES TRIGLES.
non ré. rctyons articulés et
^•hacwe7 ««/^/-« de
“c«'- e rfes nageoires pectorales.
premier sous-genre.
Plus de trois ra^'ons articulés, auprès de
chaque nageoire pectorale. ^
espèce.
CARACTÈRES.
’■ La TRIGLE asiati(3ue. 5^“^‘’ '■“y""* anicuJés, au-
Ki'rigla asiaiica.') ) P'*'® ‘^•““lue aageoii-e
second sous. genre.
rajrons articulés, auprès de chaque
nageoire pectorale. '
Espèces.
2 .
La
ri^.^/CLE LYRE.
(. ‘ ’i^la tyra.)
caractères.
I Lcs uagcoi. es|)ciiorak.s lon-
gues; Ja inâciiüire siipé-
neufu prolongée en drax
lobt?s clciiieles j les orifices
des narines luUuleiix; la
nageoire de la queue un
peu en croissant.
24 HISTOIRE NATURELLE
ESPÈCES. CARACTÈRES*
1
3. La trigle Caroline.
{Trigla caroUna»')
Les nageoires pectorales lon-
gues; onze raj’ons à celle
de l’amis; celle delà queue
arrondie; six rayons à U
tuembraue des branchies- ^
.^. ïiA TRIGLE PONCTUÉE..
{^Trigla piuiciata*')
[Les nageoires pectorales Iou«
gués ; celle de la queue ar-
rondie; la i€ie aloiig^e;lc
corps parsème de pcLÎtcS
taches rouges.
5. L\ TRIGLE LASTOVIZA.,
{JVrigla lastoi^izç^')
"^Lcs nageoires pectorales lon-
gues; les ecuillrs qui gar-
uissenL le corjîs , dispüS<^c5
eu rangées irausvei sales î
laligne lalcraîc garnie d’ai*
guilluiis ù deux puiulcs*
6.. La trig. hirondelle
{^Trigla hirundo»')
’Les nageoires pectorales lat'
ges; rpiulorze rayons ù 1^
nageoire de l’anus; ccH**^
de la fjneue fourchue,
eu crois ant; la ligne lai***
raie garnie d'iiiguilions.
La trigle pin.
{Tn'gla piin,")
'Des lames on feuilles mincf^
et cifoitcsaLtacl.ccs le lonlJ
de la ligne latérale tlun^'
Reoirede laqueueeu crot^*
saut.
8. La trigle gcrnau.
(Trîgla gurnardus^')
[Les nageoires pcclorah'
eourie.s; celle de la qucO^
lbürchue;Ja ligne laicraj*
large, et garnie d’aigui*'
lous ; des taches noires » ^
des taches rouges sur
dos.
h
CES POISSON».
^ s P i C £ s.
arS
CARACTÈRES.
i- La t?igi,e grondin.
grunniens.)
MILAN.
'■ '''é'*® 'nilcus.)
^ La trigle menue.
{2ri^la minuta*)
rLes nugt'bires pectorales
I courtes ; celle de là queue
I fourcliue ; lu ligne lauîcale
L dénu(5e de larges écailles.
Les nageoires pectorales
courtes J celle de lu queue
l’oui'cljuej lu ligue latérale
divisée en deux vers la na-
geoire caudale.
|La nageoire de la queue
arroudie; deux arêtes ou
saillies longiiiidinalcs sur
le dos; les nageoires pec*
toralfs et ihoraciücs irès-
püiniucs; luiit. rayons à
chaciiuc de ces uagetiires
pectorales ; vingt-quatre <».
la secundo uageoij c du dos*
TROISIÈME SOUS-GENRE.
<-n.s de trois rayons articulés, ai/f)rès de
chaijue nageoire pectorale.
ESPÈCJ., CARACTÈR
(ATRiglecavillone. (Lau.igeoiie delà
^ c-at^Uluiie,') \ céolée.
é.
fiucue laR.
"Tome \ i.
a
LA TRIGLE ASIATIQUE*.
IjES tableaux génériques montrent le
diHérences qui séparent les trigles de
f )nonotes et des dactjloptères. Mais s
eurs formes extérieures ressembleiî
assez peu à celles de ces deux derniei’
genres, i)our que nous ayons rlû les ei
séparer, elles s’en rapprocbent beau
coup par leurs habiturlcs; et prescps
toutes ont, cgmme la pirajjède, le poU
voir de voler dans ratmo^pljère, lorsqU'
la mer ne leur olFre ])as un asyle asse
sûr. Elles sont d’ailleurs, comme les dat
tyloptères et les prionotes , exlrênîemca
fécondes : elles pondent souvent jusqu’
trois fois dans la même année; et c’ei
celte reproduction remarquable que pl>'
sieurs anciens Grecs ont voulu désigne
par le nom de Tfiy?cf., Toiyxif, rf
Cijrrompu de Tuyovof,ea latin terpariefi
I
* Trigla asiafica.
1 ( 1 . Linné J édition de GmcUri.
27
e
en
histoire naturelle. ^
produit trois fois) De même qw
pirapèdes, elles volent et nagcnt e.v
loupes nombreuses; elles montrent une
J constante ; et quoique la simul-
. piouvemens et des manœu-
cc*- ^ Hiillicrs d’individus ne soit pour
red .‘iHC le jn-oduit d’un danger
*^°HS dans les mêmes mo-
j, elles n’en présentent pas moins
<^lo cette société touchante
^ idele qu’un semiment mutuel fait
naître et conserve. Peintes traillcurs de
Couleurs très-vives, ti ès-variées , tiès-
agreables, elles répandentsouvent l’éclat
Hti phosphore. Resplendissantes dans
^eurs tégumens, brillantes dans leur pa-
,p‘’®’,''‘*P'tles dans leur natation, agiles
cnml vivant ensemble sans se
w(ti c,pouvants’aidersans se nuire,
■ devoir les comjirendre par-
V êtres sur lesquels la Nature a
dons'^^*^’ faveurs. Mais les
elles ont reçus, ne sont presque
1,590; et Élien, A-,
sS histoire naturelle
tous quelles dons funestes; et commt
si elles avoient été destinées à donner à
l’homme des leçons de sagesse et de mtr
dération , leur éclat les trahit et les perdi
la magnificence de leur parure les env
pêche de se dérober à la recherche activé
de leurs ennemis; Itfur grand nombre
les décèle lorsqu’elles fendent en troujiei
le sein des eaux salées; leur vol les livre
plus facilement à l’oiseau de proie ; d
leurs attributs les plus Ifappans auroien'
bientôt amené la destruction de leuU
esjièces, si une fécondité extraordinaire
ne réparait sans cesse , par la produc-
tion de nouvetiux individus, la perte d<
ceux qui périssent victimes des tyran:
des mers, ou de ceux tle l’atmosphère
La première de ces trigles condani
nées par la Nature à tant de péi ils , !
tant d’agitations, à tant de traverses
est, dans l’ordre que nous nous sommet
prescrit , celle ti lacjuclle j ai donne avet
Linné le nom à' asiatique.
On la trouve en général dans l’Océan-
mais parliculièrement dans les mers d<
l’Asie. Son corps est mince; sa couleui
argentée; son museau proéminent; l’in-
térieur de sa bouche liérissé d’aspéritéSi
des poissons. 2g
^ première pièce de l’bp ercule bran-
, dentelée; et chaque nageoii’e
1 ectoiale conformée comme une sorte
de taux
A 1
* première nageoire du clos n rayons,
f lii seconde ■'
a c|iaciine des pectorales
a chacune des (lioracines
a celle de l’anus
a celle de la queue
i6
ï8
6
17
18
LA TRÏGLE LYRE*.
Heureux nom ciue celui qui rappelle c
le beau ciel elles beaux jours de la Grèce
et sa riante mythologie, et sa poésie eii
chanteresse, et l’instrument layori cl'
dieu du génie, et cet Homère à cpu I'
* Trigla ]yra.
Gronau , dans plusieurs déparCemens à
France,
Rouget, ibid.
Boureau , sur les rivages voisins des PyT^
nées occidentales,
Orgaaie , « Gènes.
Pesce organo , à Naples,
Piper, en. Angleterre,
Meer leyer, ou see leyer, en Allemagne.
Trigla lyra. Linné, édition de Gmelin,
Trigle grouau. Daubenton , EncyclopéS
inélhodiijue.
1(1. Bonnaterre, planches de U EncyclopéS^
méthodique.
Trigla rostro longo cliacantho, naribus tubi*
).Os\s.Artedi,gen. ^(),syn,
Gronau et lyre. Rondelet, première parité
lie. 10 , chap. 9.
Cesner, p. 5i6 ; et (germ.) fol. 20 , b.
JonsiQiij lib. I } lit. 3 , cap. i , 3.
Histoire naturelle. Si
avoit remis sa I_yie pour chanter la
^'ature! Non, je ne supprimerai pas ce
nom magique, qui fait naître tant d’idées
élevées, qui retrace tant de doux sou-
venus , pour le remplacer par un nom
narbare. I^c dieu qui inspire le poète est
aussi celui des amans de la Nature; et
son emblème ne peut jamais leur être
etranger. Une ressemblance bien foible,
je le sais, a déteiminé les naturalistes
K‘ecs à décorer de ce nom l’être cnie
nous allons clécrire ; mais toutes les fois
fjue la sévérité de riustoire le ])ermet,
ne nous refusons pas au charme de leur
imagination agréable et féconde. Et
d’ailleurs le poisson rjue nous voulons
Continuer d’appeler lyre, a été revêtu
de nuances assez belles pour mériter de
paroi trc à jamais consacré, par sa dé-
nomination, pour ainsi dire, mytholo-
Lyra prier Rondelet. AUlrovand. lib, a , cap,
7,P.146. ‘
8g,
p;.
jchtJijol. p. 282.
Aoolog. 3 , p. 23^^ 3^ lah. 14.
Tronau , ou grognant. Valmoni-Bomare,
'^‘■tionnaire d'kinoire nmunlle^
02 HISTOIRE NATURELLE
g'ique, au dispensateur de la lumière U'f
colore en même temps quelle éclaire d
VJVine.
Un rouge assez vif règne en effet su'
tout le corps de la ti igle que nous desi
rons de faire connoître; il se diveisilif
dans la partie inféiieure de l’animal, ei'
se mêlant à des teintes blanclies on ar-
gentées; la soi’tede dorure qui distingué
les rayons par lesquels la membrane det
nageoires est soutenue, ajoute à l’cclai
de ce rouge que font ressortir d’ailleurt
quelques nuances de verd ou de noif
lépandues sur ces mômes nageoires; d
ainsi les couleurs les plus ^ brillantes»
relies dont Ici pocsie <i orne le chcir rs*'
dieux du dieu des arts et de la lumièrct
I esplendissent sur le poisson c|ue l’ingé'
nicuse (jj'cce appela du nom ele l’instru-
ment (|ui fut cher à ce dieu.
Au bout du museau de la trigle qu«
nous examinons, s’avancent deux lameS
osseuses , triangulaires et dentelées oU
plutôt découpées, de manière à montrei'
une image vague de cordes tendues sui’
une lyre antique.
La tene )n oprement dite est d’ailleurs
arrondie et comme emboîtée dans une
DES POISSONS. 33
^riveloppe lamelleuse , qui se termine
ptir-derrière par quatre ou six aiguillons
pointus et très-forts, qui présente
( autres^ piquaus au-dessus des .yeux,
ainsi qu’à la piè^e antéricuré de chaque
dont presque toute la sur-
née^ ciselée et agréablement rayon-
I P.^dtes dents hénssent le devant
deux mâchoires, dôrit
inlérieure est la jilus. courte. Le corps
f^t là queue sont couverts de petités
écaillés; et des aiguillons courts et cour-
bés vers l’arrière garnissent tes deux
rôtés de la fossette longitudinale dans
laquelle l’animal peut coucher ses na-
geoires dorsales
I trigle lyre habite dans l’Océan at-
antique, aussi-bien que dans la Médi-
eiranée. Elle y parvient quelquefois à la
A la membrane des branchies
® 1^ première dorsale
f ‘a seconde
* chacune des pectorales
® r lacune des thoracines
a ce e de l’anus
a celle de la tjueue
7 rayons.
9
i6
12
6
i6
54 HISTOIRK JS'ATUKELLE.
longneur de six ou sept déciiTjètres.
chair est trop dure et trop maigre poui
qu’elle suit irès-recherchéè. On la pêclR
cependant de temps en temps; et lors;
qu’elle est prise, ellg lait entendre, pa*
un mécanisme seraljlable à celui ciuS
nous ayons exposé en traitant de plu'
sieurs poissons, une sorte de bruissc'
ment que l’on a. comparé à un sifflemenl
proprement dit, et qui l’a Fait uommet
dans^plusieurs pays, et particulièremeiii
sur quelques cptes d’Angleterre, pôissüf'
•sijjieur \lhe piper^ lhe Jish piper') * .
* La vessie natatoire est longue et simgle^
La TRIGLE CAROLINE',
LA TRIGLE PONCTUÉE',
la TRIGLE LASTOVIZA».
V-J *
to triglcs ont les nageoires pec-
I aies tics -longues et assez grandes
1 uurs elever au-dessus de la surface des
' Trigla carolioa.
The smaller flying fîsli, dans quelques con-
^ q ,* .‘^’>gJoises. ’
l'igla caroliiva. humé, édition de Gmelin,
Bonnaterre, planches de
‘■,^<^ycl„pédia méthodique.
*''S‘e carolin , ou Caroline. Bloch^ pl. 352 »
* Tngla puiiciata.
u_ lo ^olador, en espagnol.
ponctuée. Bloch, pl. 353.
l>iuséum peintures sur vélin du
nistoire naturelle.
Tid^la'^ J‘'^®’oviza,
TriSlu r Linné , édition de Gmelm'r
‘ «-'gU lineata. Jd.
Pi^o.
36 HISTOIRE NATURE L L E
eaux. Nous devons donc les insrrii e p;u''
mi les véritables poissons volans. Voy ons
rapideinenl leurs traits principaux.
Dans ces trois espèces , la tête est
comme ciselée, et parsemée de figures
étoilées ou rayonnantes tpii ont un peu
de lelieF. L’enveloppe lamcllt'use t|ui la
recouvre , montre , dans la Caroline »
deux petits piquant dentelés au-dessuS
de chacpie œil , deux plus grands à la
nuque, trois ou cpiatre à chaque oper-
cule, et un à chaque os claviculaire. Les
écailles qui revêtent le dus, sont petites
et dentelées. La ligue latérale est droite
et lisse; et le sillon lougiluclinal danS
lequel l’animal peut coucher ses na-
geoires dorsales, est bordé, de chaque
côté , d’aiguillons recourbes.
Une tache noirâtre qui occupe la moi'
tié supérieure de l’œil , donne à cel
Trigle lastoviza. Bnnnalerre , planchas
VEncyclopddie méthodique.
J3rii. Zoolog. 3 , p. 2.36 , n. 5.
Raj. PJse. p. léSjy. n.
Inibriago. Bloch, pl. SSq. ’
Autre espèce de surmulel-imbriaco. Kondt-
ht, premièie partie. Lie. lo ,, chap. 4 .
DES POISSONS, 3^7
^'’S,ane nne apparence singulière. Une
autre tache noirâtre paroîi vers le haut
ue la première nageoire dorsale. Le
C'urps et la cp.ieue sont jaunâtres avec de
petites taches violettes , et les nageoires
pectorales sont violettes avec c| mitre
ha mies transversales brunes et anjuées *.
On trouve cette trigle, dont la chair
est dure et maigre, et la longueur d’un
nn deux décimètres, aux environs de la
Caroline et des Antilles. C’^est (fans les
niemes mers qu'habite la ponctuée, dont
les couleurs sont plus vives, plus variées
et plusgaies. Nous décrivons ces nuances
d’après une peinture qui lait jiartie de
celles du Muséum d’histoire naturelle,
et dont on a dû à Plumier le dessin ori-
S>nal. La partie sujiérieure de l’animal
e-it d’un rouge clair, et la partie inlé-
iit-ure d’un beau jaune. Les côtés et le
* A la membrane branchiale de
lacarolitie, brayons,,
f la jiremière nageoire du dos 9
^ la seconde i %
® chacune des pectorales i 3
a chacune des thoracines 6
acel edel’anus
a celle de la queue iS-
58 HISTOIRE NATURELLE
dos sont parsemés de taches rondes )
petites, et d’un rouge foncé. Ces mêmei'
taclies rouges se montrent .sur les nS'
geoires du dos et de l’anus, cjui soiil
lilas; sur celle de la queue , qui est b!cii*^
à sa base et jaune à son *extrémité ; et
sur les ailes, qui sont également jaunes
à leur extrémité et bleues à leur base.
La tête de la ponctuée est plus alon'
gée que celle de la Caroline*.
Quant à la trigle lastoviza , elle est
rouge par-dessus et blanchâtre par-de£'
sous, avec des taches et des bandes cou-
leur de sang, ou noirâtres, placées sut’
Je dos. Les ailes olïrent souvent par-deS'
sus quelques taches brunes, et par-des'
sous une bordure et des points bleuS
sur un fond noir. Les thoracines et
I anale sont blanches , et quelquefois
noires à leur sommet. Au reste, la
ligne latérale de ce poisson est hérissée
de piquans à deux pointes; la màchoiie
supérieure presque aussi avancée que
*■ A chacune des nageoires pec-
torales de la ponctuée, i3 rayons-
à chacune des thoracines 6
à celle de la (lueue
la
DES POISSONS. Zct
‘lUeneure; le deSsus des yeux garni de
pt^tites pointes ; la nuque héiissée de
eeux aiguillons dentelés; cliacjue oper-
fnle armé de deux aiguillons semldablcs ;
us eiaviculaire étendu, jiour ainsi dire,
? également dentelée , et , de
|. aiguë à son sommet et
‘‘•ge à sa base; et la fossette dorsale
oïdee, de chaque côté, de piquans à
irdis ou quatre pointes.
■ I poisson parvient quelquefois
a la longueur d’un demi-mètre, et ha-
bile dans la Méditerranée et dans rOcéaa
atlantique*.
* lo rayons aiguillonnés à la première na-
geoire dorsale de la trigle lasloviza.
17 rayons à la seconde.
ro rayons a cliaciuic des pectorales.
I aiguillon et 5 rayons arlicuiés à cha-
cune des thoracines.
10 rayons à celle de l’anus.
i 3 rayons à celle de la queue..
Lx\ TllIGLE HIRONDELLE*.
IjA partie supérieure de ce poisson es!
fl’mi violet mêlé de hin»n, et l’inieLieni^
d’uu blaiiG j)lus ou inolus p,ur et ai geiiUiJ'
J— ; *
* Trigla liirunclo. ,
Cabote; , en J'rance,
Calline , ?73ec#.
Gallinelte, ihid. -
Linetie , ih.d.
Prrlon , ihid.
Grondin, ihid.
Tigiega , « Malle.
. C&rsano , et corsavo , dans la Ligurie.
Cnpone , à Rome,
TuIj fish, en Angleterre, ,
Sapphirine gurnarel , ihid.
Kniirr^hiihn , en. Allemagne.
Soe-hanc* , ou knurr liaiu', en Danemarch
Eiol, ouskariiot , knorrsoeliane , aotkok
en Non ^ge.
Knorrhane , knoding , knot , ou schined ,
Suède.
Trigla liirundo. Linné, édition de Gine0
Trigle hirondelle de mer. Dauhenton, E»
cyclopédie méthodique,
Id. Ronnaterre , planches de l’Encyclopéd'
méthodique.
histoire naturelle. 4l
vit clans la Méditerranée, et dans les
Ijanx de 1 Océan. Il j devient assez grand,
sa longueur surpasse cjuelque-
OIS deux tiers de mètre. Il nage avec
vant^'l''”^^^ rapidité, ses pectorales pou-
‘O lui servir de rames puissantes.
omiTie il habite les Fonds de la pleine
5* Pendant une grande partie de l’an-
on le prend ordinairement avec des
A/W. Ad. Frid. 2 , p. 93 *.
400 Âoolog. Danic. p. 47, n.
Faun. Suède. 840 *.
It. /■F'goth. p. 176.
Trigla capite aculeato, appendicibus iitrîn-
î«e tribus, etc. Artedi, gen. 44, svn. 78.
Aihen. lib. i , foL 177.
i 35 prior. Aldroçand, lib. 2 , cap, 3 , p.
Hirundo. WiUughby, p. 280.
^" 7 .P/V.p. 88.
orvus. Plin. lib. 82 , cap. ii.
194, xgS.
BZoc/t, p/. 60.
p_ 45*^^*, ^*2'' venti'icosus. Klein, Miss, pisc. 4,
-^quat. p. 299: Thierb. p. 21.
liv, 10 cA < * 6 ^^’ j)remière partie^
43 HISTOIRE naturelle,
lignes de fond; et quoique sa cliair soi
dure, il est assez recherché dans plu'
sieurs pays du Nord,- et particulière-
ment sur les rivages du Danemarcf
où on le saie et le sèche à l’air poil''
1 ci|)provisionnement des vaisseaux”, ,
Le bruissement qu’il fait entendd.
lorsqu’on le touche, a paru aux ancieiï]
naturalistes grecs et romains avoir qud ,
que rapport avec le croassement de*
corbeaux ; et voilà pourquoi ils l’oH
nommé corbeau de mer.
* A la membrane des branchies 7 rayonl ;
à la prerairre nageoire du dos 8
à la seconde
à cliacune des pectorales
à chacune des thoracines
à celle de l’anus
à celle de la queue
i5
12
6
14
19
• LA T R I G L E PIN*.
f-Es lames ou feuilles minces, étroites,
semblables à des feuilles de pin, cjui
pnnssent les deux côtés de cliacpic ligne
latérale, ont suggéré à Bloch le nom
^pécificjue qu’il a donné à cette ti igle ,
orsqu’il l’a fait connoître. Le musecui
de ce poisson est un peu échancré et
terminé par plusieurs aiguillons ordiuai-
l’ement au nombre de six ou de huit.
Le petites dents hérissent les mâchoires,
Ln apperçoit un os transversal et rude
Sur le devant du' palais , et quatre os
*udes et ovales auprès du gosier. On
voit Un piquant au-dessiis de chaque
ou à la pièce antérieure de chaque
opercule, deux à la pièce postérieure,
Y aiguillon presque triangulaire et
g ÿ chaque os claviculaire. La fos-
^ ‘'Jogitudinale du dos est bordée
* Trigla
Id. Bloc
pinî.
pl, 3SS.
44 histoire naturelle.'
cl éjifnes inclinées vers la queue *. L^'
ecajlles sont très-petites ; et toute la siH'
face de l'anunal rédécliit un rouae
peu foncé, excepté le dessous du corp
et de la queue, qui est jaunâtre, et le^
nageoires du dos, de la poitrine , de H
queue et de l’anus, qui sont d’un vci'J
tirant sur le bleu.
A la membrane des branchies 7 rayonî'
a la première nageoire dorsale q
à la seconde
à chaque nageoire pectorale 10
à chaeiine des thoracines 6
à celle de l’anus jg
à celle de la queue jg
TlilGLE GURNAU-,
E T
TRiglE GRONDIN'.
faciil^ cle cestngles présente une
rerm • qrie nous avons
eiu ‘ b '^- Elle peut Faire
entendre un bruissement très -sensible
giirnaidus.
fourneau
Ijmiedknecht , dans le Hohiein.
liune-fidi, à Hei^
^"orliaan , en Bollundc.
, a Malle,
tJ ,'- en Turquie.
Un. “ ^ garnardu^, Linné, édition de Gine-
Tri 1
néihod]n^]^'^^^'^' Liaubenton, Encyclopédie
Tiigl,
de
J^fmnalerre , planches
méthodiqu‘.
1 rostro diacaritlio , aculeig
46 histoire naturelle
par le frôlement de ses opercules, f]’'
les gaz de l’intérieur de son corps lô‘''
geminis ad utrumque oculiim. Artedi, gen. 4 '
«J'”- 74 "
Gronov. Mus. i, p. 44, n. loi ; Zoof
p. 84 y
Bninn. Fisc, Massil.p. 74, n. 90,
Gurneau. Bloch, pl. 58 .
Charlet. Onom. p. l. 3 g.
Coiystioii gracills griseus , etc. Klein, Mh
pisc. 4, />. 4°» "• 3 -
Coccyx aller. Bellon, Aquut. p. 204.
Grey gurnai d. Brit. Zoolog. 3 , p. 281 , ru '
W'Ulughby , Iclithyol. p. 279, iuù. S, *'
Rirj. pisc. p. 86.
’ Trigla grunniens.
Monude, dans plusieurs âéparlemeris ^
France.
Rouget , ibid.
Rouget grondin, ibid.
Rerlon , ibid.
Galline, ibid.
Rondela , ibid.
Hunchein , dans le nord de la France.
Sehe-hanen, dans plusieurs contrées du nO^
de l’ Europe.
Tlie red gurnard , en Angleterre.
Rot chet , ibid.
Coccliou , aux environs de Naples.
Cabrigg>a> dans la Ligurie.
E s POISSONS.
4 ?
^vecvioit’ ‘■*"1^’ en s’échappant
— lorsque l’a ni tnal com p li me
tS‘ ’ ^^^ Vlusieurs côtes de rAdriatiane
Trille J^inné, édition de Gmelin
^^^benton , Encyclopédie
If] * *
p/a«c;i« de l’Encyclopédie
T^iel T'rid. 2 , p. 98 *.
«Perculit '"“bE'ns, rostro parùm bicornî,
«triatis. Artedi, ge,l
^,oiiger , et rouget grondin. Bloch, pi. Sa.
Ælian. lih. 10, cap, n.
Oppian. lib. I , p. 5.
^“cuJus. Go2. Aristot.
ç /•/’• 09.
^“cu'lu® Se//ow, Aquat. p. 104.
ï-'I'i'a rv specic.s. Sclianev. p. 3 a.
Corjkio^ 139.
4 , » ^®P>te conico , etc. A 7 ei’«, Miss,
tl. .flriï, Zoolog, 3 , p. 233 , n. 2.
<
48 HISTOIRE NATURELLE
ses organes internes; et voilà d’où I**
vient le nom de giirnait. qu’elle poit^
Ce gurnau a d’ailleurs plusieurs rappoi'l^
de conformation avec la lyre, et,
plus, il ressemble beaucoup au grondi''
qui est doué, comme la lyre, de ^
faculté de siffler ou de bruire. Mais
indépendamment des diderences intl'
qiiées sur le tableau du genre des triglef
et qui séparent le grondin du gurnai’
le grondin a la icte et l’ouverture de^
bouche plus petites que celles du giH'i
nau : celui-ci peut parvenir à la longùeif
d’un mètre’; celui-là n’atteint ordiua(
rement c[u’à celle de trois ou quatre dû
cimètrcs Les écailles qui revêtent I
A la première nageoire dorsale
d\i gui nau ,
7 rayoi>
à la secomle
à cliacuiie des pectorales
lO
à chacune des thoracines
6
à telle de l’anus
17
à celle de la queue
9
'A la première nageoire dorsale
du grondin ,
10 rayoi*
à la seconde
18
à chacune des pectorales
10
à chacune des thoracines
6
à celle de l'anus
z%
à celle de la queue
i 5
DES POISSONS. 49
^'tiau , goût blanches ou grises, et
ei uées de noir ; des taches rougas et
ion es sont souvent répandues sur son
la^c* '^l'^^üires de la poitrine et de
ofHent une teinte noirâtre;
rouo-^ •' sont d’un gris
^ ; la premièi'e doi*sale est pirr-
lâches blanches ; les lames
et larges qui recouvrent la
deTi noires et bordées
. danc. Le grondin a les lames de ses
f^nes latérales blanches et bordées de
noir ; la partie supérieure de son corps
et de sa queue, rouge et pointillée de
blanc; la partie inférieure argentée;
les nageoires caudale et pectorales, rou-
geatres; celle de l’anus, blancbe; elles
d’orai » hlanches et pointillées
A
îoik'’) gnrnau et le grondin ont
Lei - 1 deux les tboracines blanches,
eeii’* , est très -agréable au goût;
exn?- ^^‘■‘’ndiu est même quelquefois
née-'^^‘ Inibitent dans la Méditerra-
«tlant^*^ les trouve aussi dans l’Océan
particulièrement auprès de
cemp et c’est vers le commen-
ti ou la fin du printemps que l’an
Tome yi. 3
5o
HISTOIRE. NATURELLE.
et l’autre s’avancent et se pressent, po'"
ainsi dire, nrès ripa
ainsi dire, près des rivages, pour y
poser leurs œufs, ou les arroser de ^
liqueur fécondante que Ja laite rei*,
ferme *.
* On voit deui aiguillons auprès de chaq‘ '
ell du grondin.
s
^ A T R I G L E MILAN*.
■l’oiseànv^^ ont reçu des noms
-oucn/i ' ^ appelées hirondelle,
■» ffiilan, etc. Il étoit en efîét
'ietifs ’ étincelle, dans plu-
Galline ’^âiidionaux de France.
''>^ihodiq„e Encyclopédie
Ifî« ^ ” *
•'élkodique^""*^' de V Encyclopédie
cau^clain^K^™ bifido, lineâ latéral!,
“il»» "'I; ■"'!•/'• «'"■ 4 ^ • 73 -
JO (.4 liondelef ^ jiretmere purhey
<1^' niilvago. Gei«c7-,p.497^
Lueeiija^T/' ■><■>•
P. Ss' TFillugliby, p. 281.
Groi; ^90 > 191-
‘84, 1 } «• 100 ’, Zaop/i. p, 84, K.
52 HISTOIRE NATURELLE
assez naturel de donner à des jioisse^;
ailés qui s’élèvent dans ratmosplicre ,
dénominations qui rappelassent les r-il'
ports de conformation , de facultés ^
d’habitudes, qui les lient avec les hab'
tans, de l’air. Aussi ces noms spécifiq«‘
ont-ils été imposés par des observaient
et adoptés afsez généralement, mêiï
dès le ten-qRS des anciens naturaliste^
et voilà pourquoi nous avons cru d‘
voir en conserver deux. I^a trigle mil‘‘
a été aussi appelée, et même par pl''.
sieurs célèbres naturalistes, lanlcrrü
or\ fanal, parce qu’elle offre d’une ni
iiière assez remarcpiable la propriété t'
luire dans les ténèbres, qui appartie'
lion seulement aux poissons morte do'
les cl-wiirs commencent à s’altérer et
se décomposer, mais encore à un nom b'
assez grand d’osseux et de cartilagine’|
vivans* *. (i’est principalement la tête
milan , et particulièrement l’intérieur
feu bouche, et sur-tout son palais, q'
brillent clans l’obseurité, de l’éclat doi"
et tranquille que répandent , pendant I'
, ^
* Voyez le Discours sur la nature
9on$,
DES POISSONS. Ô3
lia! des contrées niériclio»
1 substances pliosnhoriciues
tèml! T Lorsque dans ua
Soleil^ ^^'fïie , et après le coucher diï
laiT! ’ bliisieurs centaines de trigfes mi-
du niênie danger, saisies
fluide emportées hors de leur
à un .. nécessité d’échapper
les n ' , s’élancent dans
iiW, pbis basses de l’air et s’y
eii ^ pendant quelrpies instans ,
«tgiiiuit leiirs ailes membraneuses,
courtes a la véiiié, mais mues par des
muscles pinssans , c’est un spectacle
assez curieux que celui de ces lumières
paisibles qui montant avec vitesse au-
f essus des ondes, s’avançant, retombant
snhL. ’ dessinant dans l’atmo-
sevti ^ ^ coûtes de l’eu qui se croisent,
réunissent, ajoutent une
aérienne, mobile, et per-
1 )Out« variée , à celle cpii repose ,
riqye^’P*' sur la surface pbospbo-
Vülant*^,? ^ mer. Au reste, les milans
pendant Erouiics, oflrent
sino-ulier coup d’œil moins
vivaci^!/'l'^'^^‘^P^9';‘“^‘^ agréable ptir
‘c , la disposition et l’harmonie
54 HISTOIRE NATUREEEE,
de leurs couleurs. T/e rouj^e doini'’*
fréquemmenesurleur pitrtiesupérieiTi*'
et Ion voit souvent de belles tach^
noires , bleues on jaunes , sur
Krancles nageoires pectorales. Leur lig'’*
latérale est garnie d’aiguillons, et divi?^
en deux vers la queue. On les trou''
dans l’Océan atlantique, aussi-bien q''
tlans la Méditerranée. Leur cbair d
presque toujours dure et sèche *; et
se pourroit que ces milans ne fussd'
qu’une variété des trigles lurondelle.s. ^
* A la première nageoire du clos lo rayoi*’;
à la Seconde jy ,
à chacune des pectorales jo
à chacune des thoraciuea 6
à celle de l’anus ig
TRIGLE MENUE'.
J
liic^sse^^o/f fït'signe sa pe-
inent nno p fgale ordicaire-
^iesloil.;./|: sail-
Pi oni p P'” forment la fossette
•«'•situe V-,T^^'?‘r du dos
'‘^«ut ffu, '«pl'iie et les plie,
pentes lames un peu
échancré^eï deiUelé' On^c
.igmllcs au-dessus tll
suifcs aigu.llotisS et deux pi<,„aùs plus
tlel’orr-^ ptititre jM-emiers, auprès
tine épine assez grande
minuta.
-planches de
* 5 ' ^ ^^^thoatqtfe,
8eQ?rs.''i®“j ^ première naw
seconde.
6 ? ‘^^^cnne des pectorales.
H i ®''acune des thoracin».
il f e de Panus.
Celle de la cjueiie.
HISTOIRE NATURELLE.
à proportion des dimensions clel’aniiTJ'’^
garnit la partie postérieure de cbafl'''
opercule.
On trouve la trigl« menue dans
naers de l’Inde,
TRIGLE CAVILLONE’
P
^l^oî^DELET a décrii; cette triple, dont
K’n publié une fig-ure gravée.
l’ayons articnics et
opmU nageoire pectorale, non
ment elle est séparée des espèces
q e nous venons de décj-ire, mais ede
1 pai tient même à un sous-gcnre parti-
culier. On l’a appelée Crtc///o,vc- dans
plusieurs departemens françois voisins
de la Mediterranée, à cause de sa res-
semblance avec une cheville, que l’on y
imnime cavillc. Ij’animal est en efiét
icaucoiip plus gros vers la tête que vers
d’ép-!ar°''^' tpicue. Il est couvert
etdn. flentelées, âpres
et f l^'crale est très-droite
du dos.. On voit un piV
aiLnéii ®‘^‘''*^S8us de cbaciue œil, et six
^ «ns très-grapds et un peu aplatis
^ -«vulune.
surmulet, dite cavilloue;.
3 ’
'58 HISTOIRE NATURELLE,
à la partie postérieure de cette sd'
<le casque ou d’enveloppe lamelleiise*
ciselée, qui délénd la tête.
La cavillone est d’un très-beau roU|ï^
lequel Fait ressortir la couleur de
ailes, qui sont blanches par-dessus-*
d’un verd noirâtre par-dessous *. ^
dimensions sont ordinairement aH»'
jietites que celles de la menue. Son IC
est très-long; mais son estomac est p(
étendu , et son pylore garni d’un pC*'
nombre d’appendices ou cæcums, t
chair de celte trigle est dure , et pC
agréable au goût.
* 7 rayons aiguillonnés à la première
geoire du dos, gui est triangulaire.
QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME GENRE.
les PÉRISTÉDIONS.
brane réunis par une mem-
nageoire do?^^ nageoires pectorales ; une seule
dos; Une o« d’aiguillon dentelé sur le
du corps plusieurs plaques osseuses au-dessous
^ ® P È C E s.
MAL ARMAT
I ^risledion malarmal.]
PÉR. CHABRONTÈKE.
K-^^flsledion chaèronigra,')
CARACTÈRES-
^Tout le corps cuirassé.
{ Deux plaques osseuses gar-
nissant le dessous du corps.
LE PÉRISTÉDION MALARMAT *
IjES plaques osseuses qui garnissent
dessous du corps des péristédions, et .'
forment une sorte de plastron , séparet''
ces poissons des trigles proprement dite>
et nous ont suggéré le nom généricpi'
* Peristedion malarmat.
Pesce capone , en Italie,
Pesce furca , ibid.
Forchato , ibid.
Pesce forclia , ibid,
Scala feno , dans la Ligurie.
Gabel fisch , en Ælsinagnc.
Panzerhalm , ibid.
Roode diiyvel visch, en Hollande.
Rochet , en Angleterre.
Tkan seytan mera, et ikan paring, dans
Indes orientales.
OAoreo» y en greo.
Trigla cataphracfa. Linné, édition de Gm^
lin.
Bloch, pl. 34g.
Trigle malarmat. Danbenton , Encjclopé'
die méthodique,
Id. Bonnat erre , planches dcVEneyclopéà^^
méthodique.
Histoire naturelle. 6 i
donnons*.. Cette cuirasse
du mnh partie inférieure
elle couvre en entier;
défend la
la totale °^»^pour mieux dire,
osseix !" de cet
eaitip r '^“[orrnée dans une sorte de
dni la de lames,
de ce<i In P^^’oitre octogone. Chacune
_ lames est plus large que longue ,.
-^us^ ^doiph. Fr. Z, p. ,;2,*
tiv,."! ■■ octogono. ^rtedi, ffcu.^6,
Lyra altéra Rondeletii. //è,. 2 , cav
7 . p. T^.'J. ’ f -
la‘ P- 283.
‘“•^;«"y. p. 8g.
igS.^ ' fol- 192, b, ad iconem, et
10 , première partie, liv-
20, h.
Mala I , n. go.
port, 2 niât. Diihamel , Traité des pêches,
et 2 , ’ 5, chap. 5, p. li3 , pi. 1
Ici, Tiilm 75
toirc ^ ^dictionnaire d’his^
* IÏEp(j-j.At,,, • . «
Iran, * J signifie pectoral, plas-
Ci 2 HISTOIRE NATURELLE
iriéguiièiement hexagone, et relev^
dans son milieu parun picpiant recoiii";
vers l’an ière. Ces [Jaques ou lames dm'^
sont d'autant moins grandes qu’elles sç»’'
placées ])lus près de la queue , et 1’*^
compte quelcjueFois plus de ijuaran*'
])ièccs à chacune des rangées longitii
dinales tle ces lames aiguillonnées.
La tête est renfermée , comme ceH‘
de presque toutes les trigles, dans ut''
enveloppe à qtiatre faces , dure , un pd
osseuse, relevée par des arêtes longit"
dinales , et parsemée de piquans dans
partie supérieure. Le museau se termi^
en deux os longs et [ilats , dont rcnscniW
ressemble assez à celui d’une fourche-
Les mâchoires sont dépourVues
dents pi'oprcment dites; le palais et J
langue sont lisses. On voit à la rnâchoi'
inferieure jdusieurs barbillons trè’
courts, et deux autres barbillons loiü^
et ramifiés.
Chaque opercule est composé d’u’'
seule lame, et terminé en pointe. L’aU'
est plus ])iè.s du museau que de la
geoire caudale, qui est en croissant;/
on ne compte auprès de chaque nageo'']
pectorale que deux rayons articulés ‘
lib ' ® S P O I s S O N S.
Doi’f'lî clonne au malarmat un rap-
Presn '■''Sle cavillone*.
pâle tout I animal est d’un routée
racines^'^”»^ |?I«sieurs trigles; les tlio-
l'âtres. S* 'Ses , et les pectorales noi-
dans^Ia^^^*^T,f ' habite non seulement
da^s cel?"*’ ¥ltl>terranée. mais encore
ne nnrv^ Moluques. 11
sixi' ® longueur de
Que c' ^ ®F’™*^*-res. Et l’on doit croire
Pl: * ^ poisson nommé cormita par
ce/^a ^ malarmat, il faut lire dans
ce auteur, et avec Kondelet , que les
ossp appendices du museau de cet
un demi-pied [cornua semi-
5*" l'tts Un pied et demi
ajouter ‘levons même
1 ' nj' auroit encore de l’exa'>éra-
Z ^ niembrane branchiale.
‘>ops a la première partie de la na-
geoire du dos , dont la membrane est
>avon, '■‘•yons-
rnémo * seconde partie de cette
r«yon*V^Seo.re.
' ' ® chaque pectorale.
I celle de l’anus.
" celle de la queue.
12
20
1-3
64 HISTOIRE NATURELLE.
tion flans cette évaluation des appendic^
du inalarmat, et que îles cornes de dei'*
décimètres de longueur supposeroicnj'
dans les dimensions générales de ce po'^'
son, une grandeur bien au-dessus de“
réalité.
Le péristédion que nous décrivons
se nourrit de mollusques, de vers
lins et de plantes marines. Il se tiei'
souvent au fond de la mer; et quoiqi**
sa chair soit dure et maigre, on le pêcl'*
dans beaucoup d’endroits pendant tout'
l’année, particulièrement pendant
printemps. On le prend conimunémei'
avec des filets. II nage avec beaucoi’l
de rapidité; et comme il est très-vif daH'
scs mouveraens, il brise fréquemmei'
ses appendices contre les rochers n'
d’autres corps durs.
La vessie natatoire est grande; ce qf
ajoute à la facilité avec laquelle le ma!<i^
mat peut se soutenir dans l’eau, malg>’
la pesanteur de sa cuirasse. Le pjlof*
est entouré de six petits cæcums.
I-Ë PÉRISTÉDION CHÀBRONTÈRE
mat ^ comme le malar-
anor^ï l ^ ^"''jons libres et articulés ,
Son miil ^ nageoire pectorale,
du m l ^onrchn, comme celui
na armat; mais elle n’est pas renfer-
i^aine octogone. Deux
plaques osseuses clélendent cependant
la partie inférieure de son corps : elle»
setendent depuis la poitrine jusqu’à
Unus. On compte plusieurs aiguillons
jroits ou recourbés au-dessus du mu-
trok’ au-dessus et
Toute? /^® queue \
les nageoires, excepté la cau-
chabrontera.
Triffl ’ Bispan.
00 HISTOIRE naturelle,
flale, sont très-longues, et d’un roHj?
éclatant.
On trouve la chabrontère dans la
diterranée.
quatre -vingt - dix - HUITIKIVIE GENRE.
les istiophores.
Point de rayons articulés et libres aiwrès des tin
geotres pectorales, ni de ntn^ ‘ 'tes tnt.
eousdn corps: la première 1^"'"
. tlie, très-longue, Itd^n^h ^''''^
tlu corps; deiv
f '‘‘'^‘^^^^e/uiqueihoractne.
I s P i c E.
U’iSTTOPHOa
ir ■ ®
E PoaTE-
'»l*Alvp.
ëlad'^er,)
caractères;
Ç La inacliüire supérieure pre-
Jüiigce en forme de lame
d’épéc ; deux uagcoiixs de
V. l’asus.
L’ISTIOPPIORE PORTE - GLAIVE
Marcgrave, Pison, WiHughby, Rüf
Jonston, Rujscii, mon savant confièf
Broussonnet, et leu le célèbre Blof*'
ont j)iirlé de ce poisson ti ès-remar<juai’^
par sa forme, sa grandeor et ses liai’
tildes, lin elîèt , sa. tete ressemble bea'’
couj) à celle des xipliias ; il parvieii*
comme ces derniers, a une longue'^
de plus de trois r;èti'es ; comme d
derniers eneoi-e, il jouit d’une graDi'
f’oi’ce,d une grande agilité, d’une graü^^
* LsliopliGEUs glaclitèr.
Voilier, ;7<ir plusieurs auieiirs ou vova<rei‘
jrauçnis. °
Brochet volant, iâ'.
Bl^casse île mer, id.
SchweviJt niakrehe , par les AUemands.
Ula (•/ i.word &]. , pur les Anglais. ,
/ieyl-visch , par les JJoUaudois des
orientales.
Layer, id.
Zee-silip]) , id.
Ikan tsjabelang jang terbang , aux In^
orientales.
Voilier, scomber gladius. Bloch^pl.^^
I naturelle. 6^
Vent'i^ ‘Htaque avec courage, et sou-
P?''(\„„e„', àXüireilelf » ’‘''|';h “ï"
?oit'SlnSir,u/l' ^'“'''°
à a vpi;i.i • 1 division ,
ciiig/ ’ l’ordre des thora-
p'*'» avancée ,nTr°t'’
étroite ti p'l ^ i inferieure ; très-
pointue
« =' i"<liwé e ‘'«'‘“Pie à une éj.ée,
niai. EJjf. P ^ noiu spécifique de l’ani-
la màchoire^nîv’^-’
Petites donr ? ^!e dents très-
®^“’lalaiiP,je aucun vestige
•^Pei'ciilp ^ nienue ; chaque
lames; le
(Iiieup '’f*' ^Ph’*’ gai ni, ainsi que
'l'iousdeï.'-'™''''-'? '''®‘'''“ “ «'•-
la li»tjp I membiane qui les couvre ;
««e'^sail courbe, et terminée par
chaque il < le dos noir;
et fie la timl. " ’ ^In corps
pectorales ^‘'ptitin; la couleur des
‘le la preml.p ««"’e; et celle
Ifemiete nageoire dorsale, d’un
yO HISTOIRE NATURELLE
bleu céleste parsemé de taches petite
et d’un rousse brun *.
Les pectorales sont pointues; la c3’'
claie est fourchue; chaque nageoire tl''^
racine ne présente que deux rayo*^
longs, larges et un peu courbés : ^
compte deux nageoires de l’anus; ell‘
sont toutes les deux triangulaires, d '
peu près de la meme surface que
seconde dorsale, au-dessous de laquel^
la seconde nageoire de l’anus se trou'
placée.
Quant à la première dorsale, sa foi if
et ses (liiriensions sont très-dignes d’f‘
tention. Elle s’étend depuis U ninf'
jusqu’à une petite distance de l’exti’*^'
mité de la queue : elle est donc trè?]
longue. Elle est aussi très-haute,
hauteur surpassant la moitié de sa lu[
gueur. Son contour est arrondi ; et er|
A la membrane branchiale
à la première nageoire dorsale
à la seconde
à chaque pectorale
à chaque thoracine
à la premiève de l’anus
à la seconde de l’anus
à celle de la queue
7 rayoi’’^
45
il
9
5
s<%
DES POISSONS. 71
''n'imil,yoz7iW fx ,l’ '? / nommer
avons donné |„ ;‘l’'‘'’'^fl>'t‘Henüus
Poi-te-voiie ( isfini l K^uénque de
Le porte-^|aive'T'"' istiophore*).
surfàee de l’ean souvent a la
*a nat^eoii-e dm- ’ .‘'‘'^^■'L'ssus de lacjuelîe
décimèhes d" r'"" ' ®
fU I. , . sur huit ou
''”à!VlyJ — .V, ...i^vaiicx
P'is à sr ^^tàl’IsledeFnmce.
f-f^pèee, Qura’/-^ individu de cette
^ ® iooj^uenp T Lins de trois mètres
'^'^''edurn.- I® Pl”'’ grand dia-
^P'I Pesnû * r ^ mètre,
'■"‘L'"'*'’ l’isdophore
‘‘Pesn «avance sans crainte, se
devant ^l’.f poissons, ne recule
'“ntre )«« ponmie , et se précipite
L'^'pieU' :| ^«ms le bordage
i^ns de^on 'pelquefois des trou-
aune brise e par la violence
grec , signifie ro,7e de navire.
ya HISTOIRE NATURELLE.
du choc. Il lutte avec facilité cofl*'
les ondes agitées , ne se cache p<**
l’approche des orages , paroît niC'‘
rechercher les tempêtes, pour saisir 1"!^
promptement une proie troublée, 1*'*.^
guée, et, pour ainsi dire, à demi
eue par Je bouleversement des Ilotsi '
voilà pourquofson apparition sur l’Oct'i
a été regardée )iar des navigate'’
comme le présage d’un ouragan.
11 avale tout entiers des poissons loi*
de trois ou quatie décimètrps. Ld
qu’encore jeune il ne présente qu’n'
longueur d’un mètre ou environ,
chair n’est pas assez imbibée de grai-’
pour être indigeste; et de plus elle‘
TRe \ INGT-DIX-NEUVIÉME genre,
ees gymnètres
“• T'-
O’ioiigés. ^S’^ones t/ioracines très~~
'®ÇYMNÈrF- CARACTàRE.
-v < . V '•'“O «t t-1.1
) l gTOire tliuracine.
^>J')ns k ciiatjue iia-
"^OME Vi.
LE GYMNÈTRE HA\VKE>'
Les poissons renfermés dans ce g?'"'
n’ayant pas de nageoire de l’anns , 0^
aurions inscrit les gyranètres à la
des thoracins de la cinquième divitii‘’*
si l’es|)érance de recueillir de nouvel
renseignemens au sujet de ces anim^
ne lu’avoit fait différer jusqu’à ce
ment l’impression de cet article.
Les gymnètres ont beaucoup de
ports avec les régalées ; mais iiKlc?|!‘j
damment de plusieurs düîcrcnces ‘f
est aisé d’aj)pci’cevoir , et sans col*
dérer , par exemple , (|ue les rég^*^
ont deux nageoires dorsales , et ‘Il
les gymnètres n’en ont qu’une ,
ilerniers appartiennent à l’ordie
tlioracins , et les régaiccs à celui 1
apodes. ,
Le hawken a été ainsi nommé I:
reconnoissanee pour l’ami des seiei’^
natui-elles ( M. Hawken ) qui a enV'^
A.
*Gymnetrus Hawkenii,
Id, 'BLoch, /;/, 42.3.
pl>«e ;, Blwh ,l'"'Béri!;,™'“ "'“'=
»;>n «u',T„,";S'';f ti<- ce |,ois.
fie Hla.iKuu jusque vers 7?r-r"
lono-ueur totaîo flf. r., •' , **^'ueu de Ja
>vi;2,ci,ac„,!V,i“;:f
®*i'git, se divise en'iv
j'^.yons icMuiis par luie m7’
rendre/''"'"''' 'palcue ’a^7
ScigemSimee '''«i'Ieur.,
Ia,m«ci»i,c Infeiieere ,ldî,'°"f'
fcneeie ; IV.uve,.,,,,.. a su-
»u-clevan t des yeux • L ^ ^“f^ncemen t
commence au - des;," <Ior8ale
, et s’diend iusnl^'T
J<'»une nne Iv,.,,! ■ ^ I -^^indale
■-'* «■ C-ol t , , ''.“"'fi '■'' «“'‘■'le
iont cü„le„,, ‘ P “'"tes les iiageoites
«cites et de pV Lfï'® «‘cc des
y6 HISTOIRE NATURELLE.
L’individu décrit par Bloch a^oit été
pris auprès de Goa. Il avoit plus de hui^
décimètres de long , et pesoit près de
cinc[ kilogrammes.
l
centième genre.
LES MULLES.
l
coMf^e/-# de grandes écailles qtd se
'■lâchent aisément; deux nageoires dor-
^ es • plus d’un barbillon à la mâchoire
'iférleiire.
s PÈ C E Sr
I,
Le
MDltE ROUGET.
^tduUus ruler,q
CARACTÈRES.
'Le corps et la queue rouges,
même lorsqu’ils sont dé-
nués d’écailles; point de
raies longitudinales j les
deux mâclioircs également
avancées.
L
SDRMUEE
X ^ttîlus iurmuletus.')
Li. '
f JAPONOIS.
japouicus.')
j Le corps et la qnciie rongéS ;
,,j, J des raies longitudinal
1
jaunes J la inSchoire sujté-
rieurc un peu plus avancée
que l’iutécieurc.
Le corps et la queue jamies ;
point de raies longimdi-
iialcs.
4 .
Lï
1
S
M ü L L B
E L A M M E.
aiinflamma.)
«
Le dos coiamc brouzi^; une
raie longitudiuule Jarge et
l'uusse, (le L'Iiucjue coté de
TiiuiuKd ; une tache noire
vers l’extrcniiic de la ligue,
luierale; la nageoire de la
t|ueiic, jaune CL sans taclie;
les barbillons blancs; des
dénis ]jeLites ot uwubicu-
i
^8 HISTOIRE
E S P £ C Jî £.
5. Le mulle kayé.
(i^RluUus vitlaUis.'^
NATURELLE
CARACTÈRES. ,
I BJaHtbâtre; cinq raies Ion- 1
gîlucJinales de chaque cûu> ,
deux Èi'uues et trois jau- 1
lies J la nageoire de la queue ,
l■uy<5e übîiquciuent de
brun; les barbillons de la
longueur des opercules;
les écaillés légère nietildeft'
lées.
€. Lk MÜXLt: TACHETÉ.
i^Muiius meciilaltii.')
Le MXII.LE decj:
D A N î)
{,}Tu11m hijaicialus.)
8.Lf. MULir. CTCLOS rOME.
{Slltllus i-jd-ntormi.'..')
( La léle , le corps, la queue et
les nageoires rouges; Irois
lâches graiiilcs, presque
routlcs, et noires, de eiia-
que (ûlt! du corps; huit
I rajoiis la pretnitre iia-
I gcüire du tlos; dix îi celle
V de l’aiius.
l’r.chaiidc !rùa-fonc(ie. irans-
vcrsale, et icrniiiK-c ri»
pointe, à l’origine de U
prcitiiire nageoire tlu dos;
une bande presque scin^
hluhle \crs l’origine (le la
queue; la uageoire caii*
dule divisée eu deux lobes
Iri's-dlsiincls; la lêle COU'
vcric d’écaillcs semblables
■I celles du dos; les barbil-
lons épais à leur base, cl
déiiés il leur cxlréniilé.
Point de raies, de bandrs u*
de tarlics; rexiii-mité dis
barbillons atteignant il i’o-
rigiiie (les ilioraeines; Tou-
n-rlure de la bouche repi'O"
sciuanl line très- grand®
portion de cercle; la ligu®.
Jaiérale , parallèle au dos 1
huit ravons à la prcniks’’
dorsale.
DES POISSONS.
79
ESPÈCES.
S. Tj E M XT L E E T U O I S- j
I> A N D E S. ■
{Mullas Irijasciatus.'}
lo. Le m U l e e
il A C K O N É H K.
{^itluUui umcrunema-')
C A R A C T K R E S.
Trois buuiles (raiisvcrsaief ,
large.s, ti'iis-runcécs, el b-
ni.s'uiiu fl) puiii'u; la léie
touvcrlc ri’cc.'ùlics siau-
tlaujiif côlc (lu corps; une
laclie noire vcrsl’cxiréniitc
fie I;i ligne Uiiérale ; sept
ravuiis 0 la prcnnère fUu--
saie; rcxtiéilûlc fies bar-
Iiiilons attcignanc ii l*ex-
Iréiiiilé fits nageoires llio-
II. Le mülee earberin
{MuUus /larbcnnus.')
I 2.Le ME’EEE roege atre
lilutlus rubescens.')
Une raie longiludiuale de
ciiatpue côté du corps ; une
lâche noire vers J’extré-
milé de la ligne latérale;
luiit rayon.* à la preuiière
dorsale ; l’cxtréiniié des
haihilluus n’aitcignant cjue
jusqu’à la seconde pièce
des opercules ; celle se-
conde pièce garnie d’un
piquant recourhé,
I Lc corps Cl la queue rou-
geâtres; une laclie noire
vers l’extrémité de la ligne
latérale; la seconde dor-
sale parsemée, ainsi que
\ la nageoire de l’anus «t
1 celle de la queue, île la-
I tlic.s liriines et laites en
\ l’urtue de leutiUes.
8o
HISTOIRE NATUREEEE,
ESPÈCES.
i3. Le mülle kougeor.
(^lÜidlus chryserjUros*")
CARACTÈRES.
Le corps et la queue rouges J"
une grande ladie dorée
entre les nageoires dorsales
et celle de Ja queue; des
rayons dorés aboutissant
à l’oeiicoiiimeà uu centre;
les opercules dénués de pi-
quaus, et non d’écailles
semblables à celles du dos;
les barbillons atteignant
jusqu’à la base des ibora-
tines, et se rccourbam en-
suite; quatre rayons à Ja
membrane des braucliies.
74 . Le 3HÜL1E CORDON
JAUNE,
(^Miiïîus flavolineatus^
Le dos blcnâîrc; une raie
latérale et luiigîtudmaley
dorée; Ja nageoire de la
queue et le sommet de
celles du dos» jumulircs ;
trois pièces à chaque oper-
cule; un petit piquant à lu
seconde pièce opcrculaire \
les opercules dénués d’é-
caillcs semblables h celles
du dos ; quatre rayons à la
membrane des branchies;
les barbillons recourbés y
et u’atieignaut pas lout-à-
fait jusqu à la hase des na*
geoires liioraciucs.
le mulle rouget*.
Avec quelle magnificence la Nature
a-t-elle ])as décoré ce poisson ! Quels
Souvenirs ne réveille pas ce raulle dont
* Mullus ruber.
Barbet, dans plusieurs contrées de France,-
Petit surmulet, ibid.
Red surmulet , en Angleterre.
Srnaller red-beard, /ère?.
Der kleîne rotli-bart, en. Allemagne.
Die rotbe see barbe, ibid.
Nagarey, par les Tamules.
Tekyi', par les 7 'urcs,
Triglia , en Italie.
Ti iglia verace, sur les rivages de la Ligurie.
Barboni,à Ferî/se.
Barba'in, en. Portugal.
Mullus barbatus. Linné, édition de Gmehn,
Mus. Adolph . Frid. 2 , p. 91 *.
P loch, pL 348 , Jig. 2.
Mulet rouget. Dauhenton et Hauy , Ency^
elopédie méthodique.
Id. Bonnat erre , planches de V Encyclopédie
^uéthodique,
Trigla capite glabro , cirris geminls in ma-
'illa int’eriore. Àrtedi, gen. 48 , syn. yd.
H‘ Tply^«. Aristot, lib. 2, cap, 17 j Ub. 4 > éap,
4 '
82 HISTOIRE NATURELLE
Je nom t e Iroiive dans les écrits de tant
d’auteurs célèbres de la Grèce et de
Kome! De quelles réflexions , de quels
niouvemens, de quelles images son his-
1 1 ; lib. 5 , c^.p. g ; Uh, 6 , cap, 17 ; Ub. 8 , cap.
2 , i 3 ; el Vh. g , cap. 2 , Sy.
TfiyXr. Æliait. Uh. 2 , cap. 41, y». I18 ; lib. g,
cap. 5 î y 65 y p. 557; et Ub. 10 , cap. 2.
jlthen. lib. 7 , /U. 324, 325 .
Oppian. Ub. i , p. S, 6.
Plin. Uh. g, cap. 17, r8, Si; et lib. 32 ,
cap. 10 , rr.
TVolton, lib. 8, cap. 169 y fol. iSi, b.
P. ,Tov, cap. i8, p. 83 .
Mullus nnnoT. Salvian.
SctioneD. p. 47.
Willughby , p. 28.5.
Mullus. liaj. p. go.
Mulus, vet mullus. Cuba, lib. 3 , cap. 60,
fol. 847 b.
Mullus barbatus, Varron, Rustic. lib. 3 ,
cap. 17.
Rondelet, première partie, lie. 10, cliop. 3 -
Mullus barb.'Uus. Gesrtrr, Aipiat. p. 565 .
Mullus Gesner’î , qui minor Salviani tl'ti'
tur. Aldrocand. Ub-. 2 , cap. I , p. i 3 l.
Mellon, Phc.p. 170.
Red surmulet. Prit, Zoolog. 3 , p, 227,
n. I.
Surmulet. Valmont-Romare , Dictionnaire
d’histoire naturelle.
DES POISSONS. 83
l'iife n’a-t-clle pas enriciii la morale ,
éloquence et la poésie ! C’est à sa bril-
•aute parure qu’il a tlù sa célébrité. Et
elîét , non seulement un i-ouge écla-
tant le colore en se mêlant à des teintes
^'K'^utines sur ses côtés et sur son ven-
) non seulement ses nageoires res-
plendissent des divers reflets de l’or ,
*^Ens encore le rouge dont il est )îeînt,
appartenant au corps proprement dit dct
poisson , et paroissant au travers des
^^failles très-transparentes qui revêtent
, Animal , reçoit par sa transmission et
passage que lui livre une substance
^Ijiipbaiie, polie et luisante, toute la viva-
*‘té que l’art jieut donner aux nuance.>
jl'i’il emploie, par le moyen d’un vernis
habilement préparé. Voilà pourquoi le
*'‘”iget montre encore la teinte qui le
^lisiingue lorsqu’il est dépouillé de ses
^eailles ; et voilà pourquoi encore le.s
uoiiiains.du temps de Varron, gardoient
rougets dans leurs viviers, comme
h» ornement qui devint bientôt si re-
cberclié , cpie Cicéron reproche à scs
îjOnq)atriütes l’orgueil insensé auquel
se livroient , lorsqu’ils pouvoient
^J'ontrer de beaux mulles dans les eaüx
ue leurs habitations l'avorites.
S/j. HISTOIRE NATURELLE
La beauté a donc été l’origine de la
captivité de ces mulles; elle a donc été
pour eux , comme pour tant d’autres
êtres dignes d’un intérêt bien plus vil’,
une cause de contrainte , de gêne et de
malheur. Mais elle leur a été bien pins
funeste encore par un effet bien éloigné
de ceux qu’elle fait naître le plus sou-
vent ; elle les a condamnés à toutes les
angoisses d’une mort lente et doulou-
reuse ; elle a jiroduit dans l’ame de leurs
jiossesseurs une cruauté d’autant plus
révoltante, qu’elle étoit froide et vaine.
Sénèque et Pline rapportent que les
Eomains fameux jiar leurs riebesses , et
abrutis par leurs débauches, mêloient
à leurs dégoûtantes orgies le barbare
plaisir de faire expirer entre leurs mains
un des mulles rougets , afin de jouir
de la variété des nuances pourjires, vio-
lettes ou bleues, qui se succécloient de-
puis le rouge du cinabre jusqu’au blanc
le plus pâle , à mesure que l’animal
passant par tous les degrés de la dimi-
nution de la vie , et perdant peu à ])ea
les forces nécessaires pour faire cii-culer
dans les ramifications les
de scs vaisseaux le Iluid
plus extérieures
e auquel il avoit
I
DES P 01 S &0 N S.
tlû ses couleurs en même temps que-
son existence * , parvenoit enfin an
terme rie ses soulïrances longuement
Prolongées. Des raouveniens couvulsils
tnarquoient seuls , avec les dégrada-
tions des teintes , TapprocUe de la fin
des tourmens du rouget. Aucun son ,
aucun cri plaintif, aucune sorte d’ac-
cent touchant , n’annonçoient ni la viva-
cité des douleurs , ni la mort qui alloit
les faire cesser. Les mulles sont muets
comme les autres poissons ; et nous
aimons à croire pour l’honneur de 1 es-
pèce humaine , que ces Romains . maigre
leur avidité pour de nouvelles jouissances
qui échappoient sans cesse à leurs sens
émoussés par l’excès des plaisirs , n an-
l’oient pu résister à la plainte la plus
foible de leur malheureuse victime r
ruais ses tourmens n’en étoient pas moins
réels; ils n’en étoient pas moins les
précurseurs de la mort. Et cependant
le goût de ce spectacle ci uel ajouta
Une telle fureur pour la possession des
uiulles , au désir raisonnable, s’il eût
* Voyez le Discours sur la nature des pois
sons.
S6 HISTOIRE naturelle
été modéré, de voir ces aniriRuix animer
par Jeurs nioiivenien.s et enibellir par
leur celât les étangs et les viviers, ciue
Jour prix devint liientôt exeessiF : oii
donnoit qucKjuefüis de ces osseux leur
1)okIs eu argent Le Calliodore ,
objet dune, des satires de Juvénal ,
dépensa 400 sesterces pour tiuatre de
ces nuilles. L’empereur Tibère vendit
4COO sestei-ces un rouget du poids de
deux kilogrammes , dont on lui avoit
iait jiresent. Un ancien consul nommé
Le:eie en paya un 8000 sesterces ; et
selon Siietone , trois mulies furent ven-
tlns 80,000 sesterces. Les Apieius épui-
sèrent les ressoui ccs de leur art pour
parvenir à trouver la meilleure manièie
<1 assaisonner les mnlles rougets; et c’est
au sujet de ces animaux ijùe Pline s’é-
crie : «On s’est plaint de voir des cuisi-
« mers évalués à des sommes excessives
« Maintenant c’est an prix îles triom-
« J)lies qu’on acliète et les cuisiniers et
« les poissons qu’ils doivent prépare^-
* Des rougets ont pesé deux kilogrammes.
iVancs * peu près aoo
DESPOISSONS. 87
Et que ce luxe absurde , ces plaisirs
léroces, cette prodigalité folle, ccs abus
sans re|)roduclioii , cette ostentation sans
îïoût , ces jouissances sans délicatesse,
eette vile débauche, cette })late rccher-
ehe , ces a|)pétits de brute , qui se sont
engendrés mutuellement , qui n’existent
jiresque jamais l’on sans l’autre , et que
nous rappellent les traits que nous ve-
nons de citer , ne nous étonnent point.
De Rome républicaine il ne restoit que
le nom ; toute idée libérale avoit dis-
paru ; la servitude avoit brisé tous les
ressorts de l’aine ; les sentirnens géné-
reux s’étoient éteints ; la vertu , qui n’est
que la force de l’ame , n’existoit plus;
le goût , qui ne consiste que dans la
perception délicate de convenances que
la tyrannie abhorre , chaque jour se
dépravoit ; les arts , qui ne jirospèicnt
que par l’élévation de la pensée , la
pureté du goût , la chaleur du .senti-
ment , éteignoient leurs Hambeaux ; la
science ne convenoit plus à des esclaves
dont elle ne pouvoit éclairer que les
fers ; des joies fausses , mais bi rijantes
et qui étourdissent , des plaisirs gros-
siers qui enivrent , des jouissances seuT
OO- rnSTOIHE NATURELLE
sueîles qui amèueut tout oubli du jjassé,
toute (’oiisklératiou du présent , toute
crainte de l’avenir , des représentations
vaines de ces trésors trompeurs entassés
y la place des vrais biens que l’on avoit
perdus, plusieurs reclierclics barbares ,
tristes symptômes de la férocité , der-
nier terme d’un couivy^e abâtardi , de-
Vüient donc convenir à des Romains
avilis , à des citoyens dégradés , à des
nommes abrutis. Qucl(|ues jibilosophes
dignes des respects de la postérité s’éle-
Voient encore au milieu (le cette tourbe
asservie : mais plusieurs furent immolés
par le dcspolisine ; et dans leur lutte trop
inégalé contre une corruption trop géné-
rale , ils éternisèrent par leurs écrits la
honte de leurs contemjiorains, sans pou-
voir corriger leurs vices funestes et
contagieux.
Les poissoiLS dont le nom se trouve
lie avec l’histoire de ces Romains dtjgé-
nérés , ont fixé l’attention de plusieurs
écrivains. Mais comme la plupart de
ces auteurs étoient peu versés dans les
sciences naturelles , comme d’ailleurs le
surmulet a été ainsi cpie le rouget ,
objet de la lecherche prodigue et de
DES POISSONS. 89
curiosité cruelle que nous venons fie
l’etracer , et comme ces deux osseux ont
Jes mêmes habiliules, et assez de formes
et de qualités communes pour qu’on ait
Souvent appliqué les mêmes dénomina-
tions à l’unet à l’autre, on est tombé dans
Une telle confusion d’idées an sujet de ces
deux mulles , que d’illustres naturalistes
très-récens les ont rapportés à la même
espèce, sans supposer même qu’ils f'or-
Uiassent deux variétés distinctes.
En compai ant néanmoins cet article
avec celui qui suit , il sera aisé de voir
que le rouget et le mulet sont dilïërehs
l’un de l’autre.
Le devant de la tête du rouget paroît
comme tronqué, ou , pour mieux dire,
le sommet de la tête de cet osseux est
très-élevé. Les deux mâchoires , égale-
ment avancées , sont , de plus, garnies
fFune grande quantité de petites dents.
Le très - petites aspérités hérissent le
devant du palais , et quatre os placés
auprès du gosier. Deux barbillons assez
longs pour atteindre à l’extrémité des
opercules , pendent au-dessous du mu-
seau. Chaque narine n’a qu’une ouver-
ture. Deux pièces composent chaque
go HISTOIRE naturelle
opercule , au-dessous duquel la incHi-
braue branchiale peut être cachée ,)res-
que en entier \ La lig-ng latérale est
voisine du dos; l’anus plus éloigné delà
tete que de la nageoire de la qu'eue, qui
est lourchue; et tous les rayons de la
première dorsale , ainsi que le premier
des pectorales, de l’anale et des thora-
cmes , sont aiguillonnés.
Les -écailles qui recouvrent la tête
e corps et la queue, se détachent Ikci-
lement .
Le rouget vit souvent de crustacées.
il n entre que rarement dans les rivières ;
et i! est des conuées où on le prend
clans toutes les saisons. On le jîêche non
seulement à la ligne , mais encore au
' A la membrane branchiale 3 rayons
a la première nageoire du dos 7
a la si'conde ^
à chacune des pectorales i5
à chacune des thoraeines 6
a celle «le l’anus _
a celle de la queue j._
; L estomac est composé d’une membrane
mince «ngt-suc ccecums sont placés auprèî
du pylore; le foie esl d,vls.. en deux lobes,
et la v'fsiciiJe du fit! petite. *
des poisson s. gfi
fijct. On ne devine pas pourqnoi un de»
plus célèbres interijrètes d’Aristote ,
Alexandre d’Aphrorfisée , a écrit que
ceux qui tenoient ce inulle dans la main ,
etoient à l’abri de la secousse violente
que la raie torpille peut faii e éprouver *.
On trouve le rouget dans |)lusicurs
J^'^cs , dans le canal de la Manche , dans
a Baltique près du Danemarch , dans
la mer d’Allemagne vers la Plolfande ,
dans l’Océan atlantique auprès des côtes
du Portugal , de l’Espagne , de la
è rance , et particulièrement à une petite
distance de l’embouchure de la Gironde,
dans la Méditerranée , aux environs de
la Sardaigne , de Malte , du Tibre et
de l’Hclle.spont , et dans les eaux qui
baignent les rivages des isles Molu-
ques.
Quoique nous ayons vu que l’empe-
reur Tibère vendit un rouget du poids
de deux kilogrammes, ce niulle ne ])ar-
Vicnt ordinairement qu’à la longueur
* Voyez VUisloirc nalurclle cl linêxaire
des p!>tsso?is, par ig savant professeur Schuei-
üer, p;.ge 1 1 1.
9» HISTOIRE NATURELEE,
(le trois décimètres. Il a la chair blan-
che , ferme, et de très-bon goût, parti-
culièrement lorsqu’il vit dans la partie
de l’Océan qui reçoit les eaux réunies
de la Garonne et de la Dordogne.
le mülle surmulet*.
U ES raies dorées et longitudinales
servent à distinguer ce poisson du rou-
get. Elles s’étendent non seulement sur
le corps et sur la queue , mais encore
sur la tête , où elles se marient , d’aune
* Miilliis $urmuletns.
Bai barin, plusieurs contrées de France.
. Eonget barbé, ihid.
Mulet barbé , ibid.
Tekyr, en Turquie,
Rothbart, en Allemagne.
Peter niapnnclien , dans le Hohtein,
Goldecken , ihid.
Scliinerbutten , et bagunlken , près d'Ec-
lern/œrde^
Knnig van de haarliig, en Hollande.
Byenancqiie, et baait-mannetje , dans les
idoli/ques liollaiidoises.
Ikari tamar, à la Chine.
Mullus siirmuletus. Linné , édition de
G me lin.
Mulet surmulet. Bonnaterre , planches de
V Encyclopédie méthodiq lie.
Bloch, pl, 5y.
Trigla capke glabro , llnels utrinque qua-
histoire naturelle
maiiièie très-agréable à l’œil , avec le
rouge argentin qui l’ait le Ibnd (le la cuu-
ieur de eette jiartie. Il paroît que ces
nuances disposées en raies ajipartienncnt
aux écailles , et par conséquent s’éva-
nouissent ]iar la chûte de ces lames ,
tandis que le rouge sur lequel elles
sont dessinées., provenant de la distri-
bution des vaisseaux sanguins près de
la surface de ranimai , subsiste dans tout
son éclat , lors même que le poisson est
entièrement dépouillé de son tégument
écailleux. Le ijiillant de l'or re.splendit
d’ailleurs sur les nageoires ; et c’es* ainsi
q>,ie les teintes les jilus riclics se réu-
nissent sur le sui mulet , comme sur le
rouo-et , mais combinées dans d’autres
tuor liilcts, ele. Ar’câi, gen. 43 , syn. 72 .
Mullus major. Solvian.
Mnîlus nwijor ck HIspania missiis. Aldrov.
b. 2 , «ï;i. I , a. 12.1. , .
MoHuk niajornoslpr et Salviani. TVillughbj,
. 285 , iuh.S, 1 .
JSa/. 9^ > "• 2-
Brwvi. Pi'c. Mafsi'. p. 71 , 77 . 88 .
Surmulet • Aquat.p. 176.
Slriped surmulet. Brit. Zoolog. 3 , p. 22g,
, 2 , tab, i3.
DES POISSONS.
93
pioj)o;î!ons , et disposées (Tciprès un
dessin difjérent.
L’ouverture de la bouche est jieiite;
la mâchoire supérieure un peu plus
avancée que l’infe'rieure ; et la ligne
atérale , parallèle au dos, excepté vers
la nageoire caudale. Les deux barbil-
lons sont un peu plus longs à propor-
tion que ceux du rouget *.
Le surmulet vit non seulement dans
la Médilenauée et dans l’Océan atlan-
tique boréal , mais encore dans la Bal-
ti(jue, au|)i ès des rivag^es des j^ntilles,
et dans les eaux de la Chine. Il y varie*
dans sa longueur deiiuis deux jusqu’à
oinq décimètres ; et tjuoique Juvénal ait
ocrit qu’un mulle qui jiaroit devoir être
l’apporté à la même espèce que notre
surmulet, a pesé trois I.ilograimnes, on
Oe peut pas altrilmcr â un surmulet , li
* 3 rayons à la membrane des branchies.
7 rayons .iigi!iJlonn<''s à ia première na-
geoire dorsale.
9 cayons
à la seconde.
i5
/■
à chacune des pectorales.
0
à chacune des thoraciues.
7
à celle de l’anus.
22
a celle de ia fjuene.
g6 HISTOIRE NATURELLE
à aucun autre niulle , le poids de cjua-
rante kilogrammes , assigné par Pline à
un poisson de la mer Ronge , cpie ce
grand écrivain regarde comme un raulle ,
mais qu’il faut plutôt inscrire parmi ces
silures si communs dans les eaux de
l’Égypte , dont plusieurs deviennent
très-grands, et qui , de même que les
mulles , ont leur museau garni de très-
longs barbillons.
Le nmlle surmulet a la chair blanche,
un peu feuilletée , ferme , très-agréable
au goût , et , malgré l’autoriré de Galien ,
facile à digérer-, tjuand elle n’est pas
très-grasse. jSous avons vu dans 1 article
précédent , qu’il étoit , comme le rouget ,
pour les Romains qui vivoient sous les
premiers empereurs , un objet de re-
cherche et de jouissance insensées. Au.ssi
ce jioisson avoit-il donné lieu au pro-
verbe , Ne le mange pas qm le prend.
Les morceaux que l’on en estimoit le
plus , étoient la tête et le l’oie.
11 se nourrit ordinairement de pois-
sons très-jeunes, de cancres , et d’ani-
maux à coquille. Galien a écrit que
l’odeur de ce poisson étoit désagréable,
quand il avoit mangé des cancres ; et
DES POISSONS, 97
suivant Pline , il rcpaucl cette mauvaise
«deur, quand il a préféré des animaux
coquille. An reste , comme le sur-
mulet est vorace , il se jette souvent
S'il' des cadavres, soit d’hommes , soit
d’animaux. Les Grecs crormient même
fpi’il poursuivoit et parvenoit à tuer des
poissons dangereux ; et le regardant
comme une sorte de chasseur utile , ils
î’avoient consacré à Diane,
Les surmulets vont par iroujies , sor*
tcnt , vers le commencement du prin-
t<>mps , des profondeurs de la mer, font
9!ors leur jiremière ponte aujirès des
embouchures des rivières, et, selon
Aristote, pondent trois fois dans la même
^'luiée, comme d’autres mulles, et de
même que plusieurs trigles.
On les pêche avec des filets , des
louves’*', des nasses, et sur-tout à
l’hamccon ; et clans plusieurs contrées,
lorsqu’on veut pouvoir les envoyer art
loin sans qu’ils se gâtent, on l'es fait
fiouillir clans de feau de mer aussitôt
* Voyez, relativement à la loui>ej l’articl®
du pétromyzon lamproie.
TOME V ï.
5
I
98 HISTOIRE NATURELLE.
api es cpi ils ont etc pris, on. les san-
jiouclre de farine, et on les enioure
d une pâte qui les garantit de tout con-
tact de l’air.
Nous ne rapporterons pas le conte
adojité par Athénée, au sujet delà pré-
tendue stérilité des surmulets lemclles,
causée |>ar de petits vers cjui s’engen-
drent dans leur corps lorsqu’elles ont
produit trois fois. Nous ne réfuterons
pas l’opinion de quelques auteurs an-
ciens qui ont écrit que du vin dans
lequel on avoit fait mourir des surmu»'
Jets, rendoit incapable d’engendrer, et
que ces animaux attachés eruds sur une
partie du corps, guérissoient de la jau-
nisse; et nous terminerons cet article en
disant que ces poissons ont le canal in-
testinal assez court , et vingt-six cæcums
auprès du ji^ylore.
LE MüLLE JAPONOIS'.
Ce poisson cjn’Houttiiyn a fait con-
«oure, rosstml)!e beanconp au rouget
«U suruiulct; mais il en clillere par
la petitesse des dents dont ses mâchoires
soiil garnies, si ntême elles tien sont pas
^‘ntièrement dénuées : et tl’aillcurs il ne
fié; ente pas de raies longitudinales; et
*>a Couleur est jaune , au lieu d’être
fouge. Jl habite dans les eaux tlu Japon,
^litisi (pic l’indicpie son nom Sj)écilicjue = ,
‘ Maüus japonieiis.
I(l- l.jinné , édiliün de Gnielin.
Hmatvyn, Æl- Huarl. XX, 2 , p. 334 ,
* A la ])r(‘n)Ière nageoire du doa 7 rayons,
à la seconde o
LE MULLE AUIIIFLAMME* *.
Forskael a vu ce poisson dans la mer
d’Arabie. Ajoutons à ce que nous en
avons dit dans le tableau de son ^enre,
que les côtés de sa tète sont tachés de
jaune; que deux raies jaunes ou couleur
d’or sont placées au-dessous de sa queue ;
q[ue la meme nuance distingue ses dor-
sales; que ses pectorales*, son anale et
’ Mulliis aiiriflamma.
Id. Linné, édition de Gmelin. ^
Forskacl, Faun, Arub.p. 3 o, n. ig, I
Mulet ambir. Bonnaierre , planches de I
l’ Encyclopédie méthodique. j
* 3 rayons à la membrane des brancliies.
7 rayons aiguillonnés à la première na- |
geoire du dos.
1 rayon aiguillonné et 9 rayons articulés'
à la seconde dorsale.
17 rayons à chaque pectorale.
6 rayons à chaque tlioraciiie.
2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articu-
lés à celle de l’anus.
iS rayons à celle de la queue.
^'o/f2€ S.
J*/ . J. ^ÛO.
îJICZLEJîacranèm^ SJÎULL^l ^arôerm
HISTOIRE NATUREL,LE. IOT
ses thoracines sont blanchâtres; et enfin
que les écailles dont il est revêtu , sont
uienibraneuses dans une partie de leur
circonférence.
Un des dessins de Commerson, que
nous avons fait graver, présente une
variété de raurifiamrae.
LE M U L L E R A y É \
petites dents qui garnissent les
mâchoires de ce mulle, sont serrées les
Unes contre les autres. Ses nageoires
’ thuracines, et anale, sont
biancliâtrc.s; les dorsales présentent des
raies noires sur un fond blanc. On peut
Toir les autres traits du rayé, dans le
tableau de son genre. Ce poisson habite
la raer d Arabie *.
’ MiiIIus villalus,
Id. Linné , édition de Gmelin.
ForsJcael, Fuun. Arabie, p. 3 i , n. 20.
Mu et rayé. Bonnaletre , planches de l' En-
cyclopédie méthodique.
. 3 rayons a la membrane des branchies.
7 rayons aiguillonnés à la première na-
geoire du dos.
1 rayon aiguillonné et 9 rayons articules
a la seconde.
lOuràOK^
firZLE èan//ej .3M(n^^E fyc/û^'/eme
I
i
1
LE MULLE TACHETÉ",
Marcgrave, Pison, Rnysch, Klein,
et le prince Maffrice de Napsan , cité
par Bloch , ont parlé de ce nniHe , que
le professeur (îincliu ne regarde cjuc
eomme une variété du surmulet. Ou
trouve le tacheté dans la mer des An-
tilles ; et on le pêche aussi dans les lacs
que le Brésil renferme. Ce poisson a
dans certaines eaux, et particunérement
dans celles qui sont peu agitées, la chair
tendre „ grasse et succulente. Les deux
mâchoires sont également avancées ;
l’ouvertui'e de l’anus est |)!acee vers^lo
milieu de la longueur totale; une belle
eouleur rouge répandue sur [iresque
tout i’animat est relevée par la teinte
* Mullus maculatus.
Salinoiiela , en Espagne et en Portugal^
Piranietara , an Brésil.
Jî/oc/;, />/. 3q8, Air- I- . . .
Mullus surtnuletus, var. jS. hinnéj édition
àe Qmelin.
Elarcgr. Brasil. i8r.
Piso. Ind. p. (jO.
104 HISTOIRE NATURELLE.
doree ou jaune des barbillons, ainsi que
du bord de la nageoire caudale , et par
trois taches noires, presque rondes et
assez grandes, que l’on voit de chaque
côté sur la ligne latérale *.
* A Ta première nageoire du dos
à la seconde
à chaijue pectorale
à cliaque thoraçine
à celle de l’anus
à celle de la queue
8 rayons»
lO
iS
6
lo
\
I
1
3 13ËZ1Œ J/ehnôy^/i^^^
P/. 3. Pa^^e
Zb^ne P
Le MULLE DEUX-BANDES',
LE MÜLLE CYCLOSTOME %
LE MÜLLE TROIS-BANDES^
ET le MULLE MACRONÈME".
C’est d’après les observations manus-
crites de Commerson , cjui m’ont été
remises dans le temps par Buttbn , (jue
j'ai inscrit parmi les mullcs ces quatre
esi'tèces encore inconnues des natura-
listes, et dont j’ai lait graver les dessins
exécutés sous les yeux de ce célèbre
Voyagpur,
Le tableau des mulles présente les
L'aits principaux de ces qualie poissons:
disons uniquement dans cct article, que
* Mullus bifasciatus.
' Mullus cyclostomus.
^ Mullus iriPasciatus.
*' Mullus macronemus,
106 HISTOIRE K AT (J llEELE
Je cicnx-bancic’s a les eoaillcs de sa iiar* *
lie siipérieni'c tachées vers lem base,
et ses niâcboircs garnies de jx'iites
dem,s ‘; que le cycloslonie'a sa nageuiie
caudale non seulement Iburehuc comme
celle de presque tous les nndles, mais
encore tiès-grandc , et de petites dents
a ses fieux mâcboiies*; ((ue les oper-
cules du trois- bantles sont composés
cbacun de deux pièces, et ses deux na-
geoires dorsales très-rapprocbées * ; que
. 7 layons aiguülunnf-s à la preriiière dor-
sale du imille deux -bandes.
1 rayon aiguillonné et 9 layons articulés
<1 la soconcip.
6 ou 7 rayons à celle de l’anus.
* La dénomination
la forme de la bouclie ;
crrojxa- , btiuclie.
de cj'clos/oine désigne
KiX/.o, signifie cercle; et
8 rayons aiguillonnés à la première dor"
saie du ryelostoine.
I rayon aiguillonné et 8 rayons articulés à
la secoe.de.
7 ou 8 rayons à celle de l’anus.
" 7 rayons aiguillonnés à la première dor-
sale (lu (rois banrif-s.
ç rayons a la .scpont’p.
6 ou 7 rayons à telle de l’anus.
DES POISSONS. 107
le raaoronème ' a les ihoracines heau-
ctrip j)!u8 petites que les pectorales, et
'me baiule longitudinale et tiès-roncéc
sur la Uase de la seconde doisale'; et
enfin que de jietitcs dents arment les
niâclioires du macrom' me et du trois-
bandes, qui l’un et l’autre ont, comme
le cyelostome, la mâehoiie inférienre
jdus avancée que la supérieure.
' M-k 0/ veut dire long; et , /II, fila-
ment , barbillon.
* y r.^}o^s aiguillonr.és à la première dor-
sale du macronèiiu'.
8 ou 9 layons à la seconde.
7 ou 8 iayuus à celle de i’anqs.
LE MULLE BARBERIN',
I^E MULLE ROUGEATRE',
LE MULLE ROUGEOPt^
ET LE MULLE C OEDON - JA UN E -t.
Voicr q^uatre autres espèces de mulles
encore inconnues des naturalistes, et
' Miillus barberinus.
Mullus binis in mento cirris, (ænia tongitn-
dinali nigra^, oceiloqiie caïulæ iiirlnque oigii-
cante , etc. Comnier.-^on, manuscrits déjà cités.
’ Mullus rùbescens.
Surmulet. Commerson, mavuscrits déjà cités.
. Mullus rùbescens, maculâ supra cauclæ basin
fùfcA’ ««ali, et caudà
iusca,lenticulatis. Id. ibid.
^ Mullus cbryserydros.
Mullus rubcns, clorso inter pinnam cooro-
«inem et caud* basin (lavescente , lineïlu
rets c.rca oculos radiatis. Commlson^Z-
nuscrits déjà c/tés.
+ Mullus flavo Jineafus..
î\lullus liueâ lalerali flavo deauratâ, caudâ
histoire naturelle. log
dont nous devons la description à Com-
luerson.
Le barberin parvient jusqu’à la lon-
gueur de quatre ou cinq décimètres. Sa
Jiartie supérieure est,' d’un verd foncé,
mêlé de quelques teintes jaunes; du
rougeâtre et du brun régnent sur la
])ortion la plus élevée de la tête et du
dos; une raie longitudinale et noire
s’étend de chaque côté de l’animal , dont
la partie inférieure est blanchâtre; une
tache noire, presque ronde, et assez
grande, paroît vers l’extrémité de chaque
ligne latérale; et une couleur incarnate
distingue les nageoires * *.
La mâchoire supérieure extensible, et
apicibusque pinnarum supcrioriim sublutcs-
centibus. Commerson , manuscrits déjà cités'.
* 3 rayons à ta membrane des brancliies.
rj H la première nageoire du dos.
g à la seconde (le dernier est
beaucoup plus long que les
autres).
17. à chacune des pectorales.
6 à chacune des thoiacincs.
7 à celle de l’anus.
i5 à celle de la queue, qui est
très-fourchue.
170 HISTOIRE NATURELLE
un peu plus avancée cpic l’inférieure, est
garnie, comme celle-ci , tle dents aigues ,
très-cüurlcs et clair-seniées; la langue
est cartilagineuse et dure; (jnelcpies
écailles semblables à celles du dos sont
répandues sur les opercules , au-dessous
de chacun doscpjeîs Commerson a vu le
rndiment d’une cimpiième branchie; la
ligne latérale, qui suit la courbure du
dos, dont elle est voisine est comjiosée,
comme celle de plusieurs rnulles, d’une
série de p'elits traits ramifiés du coté
i!u dos, et semblaiiles aux iviis d’une
demi-étoile; et enfin, les écailles qui re-
vêtent le corps et la tpieue, sont striées
en rayons vers leur base, et finement
dentelées à leur extrémité, de manière à
donne)- la tncine sensation (|n’une subs-
lince assez rude, à ceux (jui frottent
le poisson avec la main, en la conduisant
de la (|iîeue vers la tête.
Le liai liei in babile la mei’ voisine des
Molntjues, dont les bai)iians apponoient
dans lenis barques un «land nomlire
d’individus de cette espèce au wiisseau
sur lequel Commerson ua\ igiioit en sen-
tembie 768.
Le rougeâtre J dont les principaux
DES POISSONS. m
caiMctères sont expoîsés (lans le tableau
ifcnéiiqne des niulies, j)ai vicnt com-
innnéniciit, selon (lomtnerson , à la
longueur de tiois décimèties ou envi-
C»
ron.
J! paroît que le rou^■eo^• ne présente
pas ordinaiiement des dimensions aussi
étendues (jue eelles du roup;eâtrc, et
que sa lont^ueur ne dé[)a:'Se f> ucre deux
décimèti es. On le ttuuve jiendant ]ucs-
que tontes les saisons, mais rej^endant
assez rarement , aupiès des rivages de
l’Jsle fie France , où Comme)>on l’a
olîservé en lévrier 1770. Ses couleurs
brillantes sont indi(|uées par son nom. Il
resplendit de l’éclat de l’or, et cle celui
du rubis ou de l’améthyste. Li n rouge
foncé et assez semblable à celui de la lie
du vin jiaroît sur ])res(|ue toute sa sur-
face. Line tache II ès-gicinde, tics-rcmar-
f[uable, tiès-dorée, s’étend entre tes
nageoires dorsales et celle de la queue ,
descend des deux côtés du mulle, et
repié.'^ente une sotte desf Ile magmficpie
placée sni la (pieue fie l’animal. Les yeux
sont d’ailleurs entourés de rayons tlorés
et assez longs; et des raies jaunes ou
durées sont situées obliquement sur la
tlZ HISTOIRE NAT HR ELLE
seconck- dorsale et sur la ua^-eoire de
i anus r
La nuiclioire sujiérieure est exten-
sible, et un peu plus longue que i’iiile-
iieuic; les deux mâchoires sont g'ai'uies
de dents courtes, mousses, disposées
sur un seul rang, et séparées riine de
i autre ; la langue est attachée à la bouche
dans tout son contour; des dents sem-
bla bks^ à celles d’un peigne garnissent
le cote concave de l’arc osseux de la
première branchie; à la jilace de ces
dents, on voit des strie,s dans la coiica-
vité des arcs osseux des autres trois or-
ganes respiratoires.
Sa chair est li’un goût agréable ; mais
celle du cordon-jaune est sur-tout très-
recherchée.
Ce dernier muile paroît dans dilîé-
q. rayons a la membrane des branchies
du rougeor ( le quatrième est
très-éloigné des autres).
7 à la première nageoire dorsale-
lo à la seconde.
i6 à chacune des pectorales.
” f tiioracines.
O cl celle de l’anus.
^ de la queue, qui est
Irès-lourcliue.
I
• DES POISSONS. Îï5
rentes saisons de l’année. Sa grandeur
est à peu ])rës égale à celle du l ougcor.
Sa partie supérieure est d’un hieu mêlé
de brun, sa partie inférieure d’un blanc
argentin; et ces nuances sont animées
par un cordon ou raie longitudinale d’im
jaune doré, qui règne de chaque côté
de l’animal.
Ajoutons que le sommet des deux na-
geoires dorsales présente des teintes
jaunâtres; qu’on voit quelquefois au-
devant des 3eux une ou deux raies
obliques jaunes ou dorées; et (lue lors-
que les écailles ont été détachées du
])oisson par quelque accident, les muscles
montrent un rouge plus ou moins vif.
Les formes du cordon-jaune ont beau-
coup de rappoits avec celle du rou-
geor ; mais ses dents sont beaucoup plus
petites, et même à peine visibles*.
* A la n)enjbrane des brancliîes du cordon-
jaune , _ 4 rayons»
à la première nageoire dorsale 7
à la seconde B
à chaque pectorale 16
à chaque thoracine 6
à celle <le l’anus B
à celle de la queue, qui est
fourchue, iS
CENT UNIÈME GENRE.
LES APOGONS.
Les écalUes grandes et faciles à détacher- le
oisales, pnint de barbillons au-dessous de
la mâchoire inférieure. ‘^‘^^sous ae
espèce.
L’a pogo v
c A R A CTÈ R :
{Aplgon ntbZ.Z' <''' la
J l . preiJiière uageoire dorsale.
L’APOGON ROUGE'.
Ce poisson vil flans les eaux qni hai-
Snent les rochers fie Malte. Il est i cinar-
fjnablc par sa belle conkmr rou^e. L’ou-
Veiture de sa bonciie est grautle; son
palais et st^s deux mâchoires sont héris-
sés d’aspérités k On ignore pourquoi
' Apogon nibcr.
Re cli triglW>, li Malte.
Aliilliis inibevbis. liiiné , édition de Gmelin.
TVluU't, roi «les rougets. Dauhenton , Ency-
clopédie méthodique-
Id. Bonnaterre , planches de V Encyclopédie
méthodique-
Trigla capif e glabro , Iota rubens, cirris
carens. Jrtedi, geu. 4.3 , syn. 72.
Mullus iniberbis, sive ps mulloniai. JVil-
lugliiiy , p, 2C6.
Raj. P- qt.
‘ 6 rayons à la première dorsale.
2 ray'ons aiguillonnés et 8 rayons articu-
lés à la seconde.
12 rayons à chaque pectorale.
6 rayons à (harpie ihnracine.
2 rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés
à la nageoiie de l’anus.
20 rayons à celle de la queue , qui est
échanciée.
Il6 HI s TOI UE naturelle,
on l’a nommé roi des mulles, des trigles
ou des rougets*.
iarmZZ —
<^ENT DEUXIÈME GENRE.
LES LONCHüRES.
La nageoire de la queue lancéolée; celle na-
geoire et les pectorales aussi longues , ait
fn.oiiiSj que le quart de la longueur totale de
animal ; la nageoire dorsale longue , et
V’ ofondément échancrée ; deux barbillons à
la mâchoire inférieure.
t,ONCnt7KE Dt-iNÈME.
di<ineniaC)
\
CARACTERE.
Le premier rayon de cliaque
llioracine terminé par un
iong lilaïucnt.
LE LONG HURE DIANÈME'.
C’est Bloch qtii a fait connoître ce
genre de j)oissoii, auquel nous n’avons
eu besoin c|ue d’assigner des caractères
précis, véritablement distinctifs, et ana-
logues à nos ]uincipcs de distribution
méthodique. La seule espèce que l’on
ait encore inscrite parmi ces lunchures,
ou poissons à longue (fiie/ie, est rernar-
([uable par la longueur du filament qui
termine le premier rayon de chaque
thoracine* *; et voilà p<iuiquoi nous l’a-
vons nommée duinème, qui veut* dire
deux fils ou deiJxfilnrnens. L’individu
que Bloch a vu, lui avoit été envoyé de
Surinam. Le museau étoit avancé au-
' Lonclinrus tlianema.
Lonchurus biubatus. Bloch ^ pj, 36 o,
*AIa membrane branchiale 5
à la nageoire dorsale 46
à chacune des pectorales i5
à chacune des thoracines 6
à celle de l’anus g
à celle de la queue lij
t
histoire naturelle. 119
<ît‘^sus (le !a inâci'ioirc d’cn-liaut ; ia tête
f'ojnprinide et couverte en entier de-
caiüe.s semblaidcs à celles du dos; la
ftiacliuii e supéi ieiirc égale à l’inférieure,
et garnie, comme cette dernière, de
dents petites et pointues ; l’os de chatpie
eote des levres, assez large; la pièce
anterieure des opercules, comme den-
ts ee, la ligne latérale , voisine du dos;
et piesqiie toute la surface de l’animal,
d tme couleur brune mêlée de rougeâtre.
CENT TROISIÈME GENRE.
LES MAC RO P O DES.
Les thoracines au moins de la longueur du
corps proprement dit ; la nageoire caudale
très-fourchue , tt à peu près aussi longue
que le tiers de la longueur totale do l’ani-
mal; la tète proprement dite et les oper-
cules rerétus d’àcailles semblables à celles
du des; U ouverture de la bouche très-petite.
ESPÈCE. CARACTÈRES.
Le m a c R O P 0 1) e
V E R D-D O RE.
^Mjicropottusÿindi-auratus,') uoiru sur cluujuc eJJïcrculc.
^ MACROPODE Ferf-^<,re H. EAIiPE P/rrucfif
3. CHEILOPJPtÈrE (yam/,ttre .
To
4 ■ '-^22 .
»
\
I
I
i
LE MACROPODE VERD-DORÉ*.
Le verd-cloré ne parvient qu’à de
petites dimensions; il n’a ordinairement
qu un ou deux décimètres de long :
Jîiciis il est lres-a.2,réable à voir.; ses cou-
eui's sont magniliques, ses mouvemens
légers, ses évolutions variées; il anime
pare d’une manière charmante l’eau
limpide des lacs; et il n’est pas sur])re-
naiit que les Cliinois, qui cultivent les
beaux poissons comme les belles fleurs
et qui aiment, pour ainsi dire, à faire
leurs pièces d’eau, éclairées |iar un
Soleil brillant, autant de parterres vi-
Vans, mobiles, et émaillés de toutes les
iPiances de l’iris, se plaisent à le nour-
à le multiplier, et à raultijîlier aussi
Son image par une peinture hdèle.
Los petits tableaux ou peintures sur
l'épier, exécutés à la Chine avec beau-
coup de soin, qui représentent la Na-
Ure avec vérité, qui ont été cédés à la
* Macropodus viridi-auratus.
TOMB VE
6
122 HISTOIRE NATURELLE.
France par la républicjne batave, et que
l’on conserve clans le Muséum national
d’iiistoire naturelle, renferment l’image
du vercl-cloré vu dans quatre jjositions,
on plutôt dans quatre mouvemens dû-
férens. Le nom .«pcciliqne de ce poisson
indique l’or et le verd fondus sur sa
surface et relevés par le rouge des na-
geoires. Ce rouge ajoute d’autant jilus
à la parure de l’animal , que .ses instru-
mens de natation 'iirésentent de grandes
dimensions, particulièrement la nageoire
caudale et les tboracines; et la longueur
de fcs tboiacincs, qui sont comme les
pieds du poisson, est le trait qui nous a
suggéré le nom générique de macro-
podcj, lequel .signifie !on.'’ pirà.
Au reste, le verd-doré n’a jias de
dents, ou n’a que des dents li èsqietitcs.
Chaque opercule n’e.st composé que
d’une |!ièce; et sur la surlace de cette
])ièce on voit une lacbe petite, ronde,
très-roncce, f'ai.sai.t de loin l’eflèt d’un
vide ou d’un trou, et iinitant l’oiilicc de ;
l’organe de l’ouïe d’un grand nombre i
de quadrupèdes ovipares.
nomenclature
CHF.ILODIP-
ÏFUES, opiiicephales, HOLOGYM-
NOSES, SCARES, OS T O R H 1 NQUES ,
SPARES, DIPTERODons. LUTJANS
CENTROPüMES, BODIANS, TÆNIA-
^’Ori'.S, SClJiNES, microptéres
IIOLOCENTRES, i;t PERSÈQüES.
Le§ poissons renfermés dans les clix-
^ept frenres que nous venons de nom-
mer, Ibrment bien i)!us de deux eeats
^Speces, el eom|)osent i)ar leur réunion
He tribu, a JVxainen, à la description,
' J liistüire de laquelle nous avons dû
'‘jq^orier une attention toute particu-
jeie En effet, les caractères i^énéraux
i f»’ lesquels on pourroit rbercher à la
^istinguer, se raj)prociieut beaucoup de
des tribus ou des genres voisins.
^ l)ius, les espèces qu’elle comprend,
e sont séparées l’une de l’autre que par
prononcés, de manière
H e depuis le genre qui pVécéderoit
]S4 HISTOIRE NATURELLE
cette grande et nombreuse tribu en la
touchant immécliatcnient dans l’ordre le
plus naturel , jusqu’à celui qui la suivroit
dans ce même ordre en lui étant aussi ,
immédiatement contigu, on peut aller
d’espèce en espèce en ne parcourant
que des nuances Irès-rapprochées. Et
comment ne s’avanceroit-on pas ainsi ,
en ne rencontrant que des différences
très -peu sensibles, puisque les deux
extrêmes de cette série se ressemblent
beaucoup, sont placés, par conséquent,
à une petite élévation l’iin au-dessus de
l’autre, et cependant communiquent
ensenible, si je puis emplo3’er cette
expression, par plus de deux cents de-
g-tcs?
Les divisions que l’on jieut former i
dans celte longue série, ne peuvent
donc être déterminées qu’après beau'
coup de soins, de recherriies et de coni- ;
paraisons; et voilà pourquoi presque <
tous les naturalistes., même les plus '
habiles, u’ajant pas eu à leur disposé
tion assez de temjis, ou des collections I
assez nombreuses, ont établi pour cett^ ,
tribu , des genres caractérisés d’iiu^î
manière si foibie, si vague, si peu couS'
DES fOiSSONS. 125
^'Tîite , on si erronée, qne, malgré des
^dôrts pénibles et une patience soute-
il élüit t[uel(jue!bis irnpossihle, en
'i'ioptant leur méthode distributive,
d’iiisciire un individu de cette tribu ,
l’on avoit sous les veux, dans mi
genre plutôt cjue dans un autre , de le
^'‘■ipporter à sa véritable espèce, ou, ce
hDi est la même chose, d’en reconnoître
la nature.
Bloch avoit senti une partie des diffî-
cultés cjue je viens d’exposer; il a pro-
posé, en conséquence, pour les espèces
de cette grande famille, plusieurs nou-
veaux genres, dont j’ai adopté quelques
lins : mais son travail à l’égard de ces
Animaux m’a paru d’autant plus insuffi-
sant, qu’il n’a pas traité de tontes les
l'spèces (le cette tribu connues de son
l^mps; qu’il n’avoit pas à classer les
Espèces dont je vais publier, le ])remier,
description; que les caractères géné-
riques qu’il a choisis, ne sont pas tous
aussi importans (JTi’ils doivent l’être pour
P'oduire de bonnes associations géné-
riques; et enfin, qu’ayant composé plu-
sieurs genres pour la tribu qui nous
irecupc, long' temps après avoir formé
ïsG HISTOIRE naturelle
pour cette même famille un assez Prand
nombre d’autres genres, sans pièvoir,
en quelque sorte, le besoin d’un sui)-
plemcnt de groujipes, il avoit déjà placé
dans ses anciens genres, des espèces
qu H clevoit rapporter aux nouveaux
genres qu’il vouloit fbndcr.
Profitant ifonc des tivivaux de mes
prédécesseurs, de l’avantagé de iiou-
voir examiner d’immenses collections
des observations nombi-euses que plu-
sieurs naturalistes ont bien voulu* me
communiquer, et de l’expérience ([ue
i ai acquise ^lar jdusieurs années d’étude
et pat les ditrèrens cours que j’ai donnés,
j ai considéré dans leur ensemble toutes
les espèces de la tribu que nous avons
cans ce moment sous les yeux; je l’ai
distnbuee en nouveaux grouppes ; et
recevant certains genres de Linné et de
Bloch, modifiant les autres ou les reje-
îant, y ajoutant de nouveaux genres,
dont quelques uns avoient été indiqués
par moi dans mes cours et adoptés par
mon savant ami et confrère le citoyen
Cuvier dans ses Elémcns dliisioire na-
lurelle, donnant enfin à toutes ces sec-
tions des caractères précis, constans et
DES POISSONS. 127
flislincts, j’ai terminé l’arrangement mé-
tliorlique dont du va voir le i-ésultat.
J’ai employé et circonscrit d’une ma-
niéré novivelfe et rigoureuse les genres
labres, des scares , des s|nircs, des
'ntjans, des bodians, des liolocentres ,
des persèques. J’ai introduit parmi .
associations particulières le genre
ophicéphales , proposé récemment
par Bloch. Séparant dans cliaque réu-
nion les poissons à deux nageoires dor-
sales, de ceux qui n’en offrent qu’une,
j’ai fait naître le genre des cheilodiptères
dans le voisinage des labres, celui des
diptérodons auprès desspares, celui des
nentropomes à la suite des lutjans, celui
des véritables sciènes, que l’on a eu jns-
fju’ici tant de peine à reconnoître, à une
petite distance des bodians. J’ai placé
t'utre ces sciènes et les bodians, le nou-
veau genre des tœniaaofes , cpii forme
pn passage naturel des unes aux autres ;
j’ai inscrit le nouveau grouppe des chei-
hues entre les labres et les cheilddip-
tères, celui des hologymnoses entre les
t)[)hiccpliales et les scares , celui des
<>siorJiiriques entre les scares et les
sparcs, celui des microplères entre les
aaS HISTOIRE KATURE1,LE.
sciènes et les holocentres; et j’ai distri-
bué parmi les labres, jwrnii les lutjaiis,
OH parmi les holocentres, les espèces
appliquées par Bloch à ses genres des
johnius, des antJiias, des épinéjjlièleSj,
et des gymnocéphales y qui m’ont paru
caractéiisés par des traits spécifiques
plutôt que par des caractères génériques,
et que, par conséquent , je n’ai pas cru
devoir admettre sur mon tableau géné-
ral des poissons.
Toutes ces opérations ont produit les
dix-sept genres des labres, des chei-
Unes, des cheilodiptères, des ophicé-
phales, des hologymiiQses, des scares,
des oslorhiiHiucs , des sparcs, des
diptérodons , des luljans, des centro-
pomes, des bodians, des lænianoles,
des sciènes, des microplères, des holo-
centres, et des persècjues , dont nous
allons tâcher de présenter les formes et
les habitudes.
CENT QUATRIÈME GENRE.
LES LABRES.
La lèvre sivpêrieure extensidle ; point de dents
incisives ni molaires ; les opercules des
^eanchiesj dénués de piquans et de dente-
lure ; une seule nageoire dorsale; cette na-
geoire du dos très-séparée de celle de la
queue , ou irès-éloignée de la nuque , ou
composée de rayons terminés par un fila-
ment.
PREMIER SOUS-GENRE.
L« nageoire de la queue, fourchue, ou en
croissant.
B s Pi CE s.
CARACTÈRES.
ï" Le labre hépate.
{JPahriis hcpaiiis.')
Dix aiguillcvis et onze rayons
articulés à la nageoire du
di^; la mâchoire inférieure '
plus arancée que la supé-
rieure; uue tache noiie
vers le milieu de la lon-
gueur de la nageoire dor-
sale; des bandes transvtre
sales noires.
6 *
l5o HISTOIRE
ESPÈCES.
a. Le labre operculé.
{Labrus operculatus,')
3. Le labre abrite.
(Labrus aurUus,')
15. Le labre faucheur
{Labrus Jalcatiis,)
5. Le labre ôtène.
{Labrus oyena.')
6 . Le labre sagittaire.
{JLabrus jaeutalrix.')
N A T U R E L LE |
CARACTERES. j
'Treize aiguillons el .scpl
rayons arlicnlés à la na-
geoire du dos; une lâche
sur chaque opercule , et
neuf ou dix bandes trans-
versales brunes.
{ Chaque opercule prolongé i
par une membrane alou-
gée, arrondie à son extré-
uiitéet noir lire.
L Sept aiguillons îi la nageoire ^
I dorsale ; les premiers
I rayons aritculcs de celle
< nageoire, el de celle de
I l’anus, prolonges de ma- |
I niére à leur donner la
forme d’une faux. j
{ Neuf aiguillons el dix rayons '
arlicuics la nageoire du |
dos ; les deux lobes de la |
nageoire caudale , lancéo- |
lés ; les deux màclioires j
égales; la couleur argeu-
léc.
jLa nageoire du dos éloignée
I de la nuque; les ihora-
I cincs céumesl’uncàraulre
< par une membrane; la
J mâcliüire inférieure plus
f avancée que la supérieure;
cinq bandes Irunsver.eales-
y. Le labre cAPPAi
{Lalnts cappa.)
( Onze aiguillons et douze
rayons articulés à la na-
geoire du dos; un double
rang d’écailles sur les côtés
de la tête.
DES
ESP t C E s.
roissoiss.' 1^1
CARACTÈRES.
8- Le labre lépisme.
(,Labrus lepisma.')
g. Le labre UKiMActrtÊ.
{Labrus Wiimaciilatus
jD. Le labre bohah.
(^Labrus bohar-')
II. r.F, LABRE BOSSIT.
{Labras gibbus.')
Le labre kolr.
(Labnis niger.)
[ Dix iiiguiiluns et aeuf rayons
' arlicule's à la nageoire du
dos; une piàcc ou feuille
écailleuse , île clia<iur cûlé
du sillon longitudinal,
daus lequel cette nageoire
peut Êu-e couchée.
r Onze aiguillons ci dix rayons
I articulés il la nageoire dti
dos; uuc tache brune suc
. cliaquc,côté de l’animal. -
fDix aiguillons et quinze
rayons ariicnlts li fa na-
geoire dorsale; les lliora-
ci nés réunies 1 ’u ne A l’ain re
par une membrane ; deux
dents de la mâchoire supé-
rieure assez longues pour
dépasser, rinfcncure; la
couleur rougeâtre avec des
raies et des taches irrégu-
lières blaucUâtres.
Le dos élevé en hosse;'les
écailles rouges â leur base ,
et blanches à leur sommet;
deux dents de la mâchoire
■supérieure une fois plus
longues tpie les autres.
, Dix rayons aiguillonnés et
puiut lie rayons articulés
a la nageoire du dos ; les
peclüralcs falciformes, et
plus longues que les tlio-
raciucs ; la pièce anté-
rieure du chaque opercule'
prolondéiaeui échaacrée.
!
î3a HISTOIRE NATURELLE
ESPÈCES. CARACTÈRES.
i3* Le labre argenté.
iJLahms ar^reniatu^,')
14, Le labre nébuleux.
{JLahi'us nchuîosus*')
( Dix rayons aiguillonnes et
quatorze rayons articulés
à la nageoire dorsale ; la
lèvre inferieu re pl us longue
( que la supérieure, Japirce
postérieure de thatpte
opercule anguleuse du coté
de la queue.
I Dix rayons aiguillonnés et
dix rayons articulés à
la nageoire dorsale; trots
rayons aiguillonnés et sept
rayons ariiciilcs à celle de
l’anus ; les rayons des na-
geoires terminés par des
nlamcDs.
35. Le labre grtsatre.
{JLahrus çinerascens»)
Onze rayons aiguillonnés et
douze rayons articulés à la
nageoire du dos; crtte na-
geoire et celle de l^mus,
prolongées et anguleuses
vers la candatc; une seule
rangée de dents très-me-
nues.
3I&. Le labre armé.
{JLabriis armatus.')
J7^
Le labre chapelet.
(Labrus catenula^)
üu aiguillon couché borizon-
taieinent vers la tête, au-
devant de la nageoire du
dos;!uiiguclaiéraledrüiie;
■ la couleur argentée.
Onze rayons aiguillonnés et
treize rayons articulés à
la nageoire du dos; la
tn clioive inférieure plus
avancée que la supérieure ;
huit séries de ruches uès-
petjies, rondes et égales,
sirr chaque cote de l’uui-
inal ; deux bandes franS-
versalcs sur la lc,c ou la
nuque ; le dos élevé.
DES POISSONS. i53
ESPÈCES. caractères.
i Ncuf rayons aiguillonn<;s et
dix rayons articulés à la
nageoire dorsale ; le inu-
MUSEAU. A trbs-avancé ; diaque
(Lairus lovgirostris .) j opercule composé (le deux
I pièces dénuées d écailles
V seiiiblubles i telles du dos.
ïg. Le labre thunberg.
ÇLaàrus Xhunàerg.^
Douze rayons aiguillonucs et
onze rayons arlitulés à la
nageoire dorsale; tous ces
rayons plus bauls que la
nieiubraiie; la inâclioire
inférieure un jieu plus
avancée que la supérieure ;
la courbure du dos, et
celle de la partie Inl'érieure
de l'aiiiinal, diiniuuaut à
la i D de la nageoire dor-
Si^le cl de celle de l'anus.
2o. Le labre GRlSON.
(^Labrus griseus.')
I Onze rayons aiguillonnés et
douze rayons ariicûlés à
la nageoire du dos; celle
de la queue eu croissant
tres-peu écbaucré ; deux
grandes dents à chaque
juàthüire ; la couleur gri-
sâtre.
2ï. Le labre croissant..
(^Labrus lunaris-)
2a, Le labre eauve.
{Lahrus riifus.')
'Huit rayons aiguillonnés et
quinze rayons arlitulés à
la nageoire du dos; telle
de la queue en croissant;
nue teinte violette sur plu-
sieurs parties de l’animal.
"S'iugl-irois rayons à la na-
geoire du nos; douze à
cille de l’anus ; telle de la
qncue eu troi.ïsani; loot
le pidsson d’uuc touleiu;
fauvp ou jaune.
i3/
f histoire JVATURELLE
JSSPÈCES.
cakagacter.es.
^ /"SIÎRE CETLAN.
{Labrus xeylanicus.)
24. Le lABRE DEUX-
bandes.
{Labrus iifasciatus.)
s 5 . Le r,ABRE mêla.
G A s T R E.
{Lalrus metagaster.')
26 »Le LABRE MAL APTÈRE.
[Lairus nmlapterus.)
/Neuf payons aiguillonnés et
ifL'ize rajTons arijful^s à la
jidgcoiif d<H’saIc; ceHc tic
ia qué-uc CD croissaiif ,• Ja
couleur gfuérale de l’ani-
njal vont par-dessus, et
d un i)ourpre blanchiilre
par-efessous; des raies
pourpres sur chaque oper-
cule,
/Neuf rayons aiguillonnés et
doure rayons arlituiés k
ia dorsale; trois ra^yons
aiguillonnés et onze rayons
ariicult's a celle de l anus;
la caudale en croi.ssant;
deux bandes brunes et
transversales sur Je corps
propreiiifut dit.
Quinze rayons aigniUonnés
et dix rayons arlirulcs ii
Ja nageoire du dos ; les
llioraoincs aloneées ; la
pitee aiuérieure de l’oper-
cule seule garnie d’éeailles
scmlilubics a celles du dos-
I Vingt rayons articules et
I point de rayons aignillon-
ucs ;'i la nageoire dorsale ;
douze rayons articulés il
telle de l’anus; la ifte
dénuée d écailles sciulila.-
bJes il celles du dos.
DES poissorrs.
i 35
ESPÈCES.
Le labre a demi
ROUGE.
[Xiuhrus semirubert')
J. Le labre
TÉ T R ACANTHE.
{^Lahriis tetracranthus.^')
C AR ACTERES.
Douze rayons aiguillonnés et
onze calons arliculés Zi la
Dugeoire fin das; le sixiè-
me rayon articulé de la
dorsale , beaucoup plus
loug que les autres; la
base de la partie posté-
rieure de la dorsale, gar-
nie d’écailles ; quatre dents
plus grandes que les autres
a k mâchoire supérieure;
la partie antérieure de
ranimai , rouge , et la
postérieure jaune.
Quatre rayons aiguillonnés
et vingt-un rayons articu-
lés à la nageoire dorsale;
la lèvre supérieure krge^
épaisse cl plisséc ; dix-
huit rayons arliculés à
celle de l’anus ; ces der-
niers rayons , et les rayons
articulés de la <Iürsale,
termines par des filainens ;
Uois rangées longitudi-
nales de points nuirs sur
la dorsale; une rangée de
points semblables sur là-
partie postérieure de la
nageoire de l’aiuisj la cau-
dale eu croissant.
49. Le ladre demi-
disque.
{Lalrus semidiscus,')
V’ingt-un rayons h la na-
geoire dorsale; celte na-
geoire festonnée , ainsi que
îelle de l’anus: la tête et
les opercules dénués dV-
calUcs semblables 4 celles
l36 HISTOIRE NATURE ETE
29.
ESPECES.
Le labre demi-'
DISQUE.
{^LairiiS semidiscus»)
3o. Le labre cerclé.
(Labnts doliatus»)
3x, Le labre hérissé.
ÇLabrus hirsutus»^
3si> Le labre eourche.
{Lahms Jurca^')
CARACTÈRES.
(lu dos ; la seconde pièce
de chaque opej:culc , an-
guleuse j dix-neuf bandes
transversales de cluiqi:e
côté de l’animal ; une fadie
d’une nuance iris-ciairc,
et en forme ni deinî-
^dis(]iic, à rextrimiié de
Ja nageoire caudale , qui
est en croissant.
Neuf rayons aiguillonnés ec
treize rayon'- ar:icuîés i\
la nageoire d dos fia tête
elles opercLi' dénués d’é-
caillcs scuîb'abics à celles
du dos ; la s^ect-ndc pièce
de chaque uj-ficiile, an-
guleuse; la tc'udale en
Croissant; \iiigt-irois ban-
des transvt rsajes de cha-
que côté de i’aUxjiial.
xOnze rayons aiguillonnés ot
douze rayons articulés àJa
dorsale; la iiagt-oVe en
croissaDt;sixgrandcsdcnts
à la mâchoire supérieure;
la Jjgue iaierale hérissée
de petits piqi.ans; douze
raies JcngiiudiuaUs de
chaque côté du polssou;
quatre autres raies lougi-
ludinales sur la ntufue ; le
dos parsemé de points.
rNeiif rayons aigiiillunnéa et
I dix rayons articulés h. la
, nageoire du dus; Je der-
1, nier rayon de ia dorsale e*
DES POISSONS.
xZ'J
I S P £ C E S.
Le labre rouRCHE.
( XjLthrus Jurca-')
CARjCCTXRÏS.
lctlerniecraj?oii(îc l’anale,
irl's-longs; les deux lobes
de Ja caudale pointus et
uès-prolong^s;3a màclioire
iuféneiire piusa\ anccc que
la supérieure; de tées-
pefiics dents à chaque luâ-
ciiüire.
3'3. Le LABRE SlX-BANDES.
{habrus sexj'ui'ciutus.')
I Treize rayons aiguillonnés
et dix rayons ar iculés i» la
doi-salc ; le niuseau avancé;
ronverture de la bouche
Irès-peiite ; la maeboue
inlévieure plus longue que
la snpépîcure ; six bandes
transv^'rsales; la caudale
fourchue.
34. Le LABRE
MACROGASTÈRE.
{^Lahnis macrog.asîer»')
i Treize rayonsaiguillonnéset
quinze rayons articulés à •
la dorsale; le ventre très-
gros; des écailles sembla-
bles It celles du dos J suc
la tête et les opercules; la
caudale eu croissant; six
bandes transversales.
35. Le labre
riL am enteux.
{Labi’its JiiamerUosus,)
I Quicze l’ayons aiguillonnés
cl garnis cliacuu d’un fila-
nicul, CL neuf rayons ar-
ticulés , à lu dorsale ; l’ou-
verture de lu bouche, en
foriue de deini-tercle ver-
tical; quatre ou cinq ban-
des trausYcrsulcs sur le
dos.
i38
histoire naturelle
lapÉcjis.
I
36. Lk labre akgitledx.^
angulosus.')
37 . Le -labrk hpit-raies./
\:-Labrus ocio-pittatus.)
caractères.
Douze rayoDs aiguilloiinifs et
Beu. rayons aiTi<u]<?s h la
oorsalc; les ravous arii-
cuksdfteKc dorsale bean-
eou|-) plus longs que les
ajguilJonm^ de celte inC'nio
nageoire,- les lèvres larges
et épaisses ; des lignes et
de.s poinis représtnianl un
reseau sur la pireuiière
pièce de l’opercule; la sc-
tonde pil.,e ecl.aiicréc et
angii cu.sej-eiijqousixraD-
gCes loDguudinalcs de pe-
ins poiii, s de cliaque cCul
ae]’aiiinia(.
< rayons aiguillonnés et
f onze rayons ariiculcs .Ma
dorsale; irois r.iyons ai-
guillonnés et sept ravons
f|■'■«dés à la nifge^ne
1 anus; la caudale en erois-
sani; les dems de la mî-
«lone supérieure bcau-
coup pins longues que
celles de 1 mrencure; J-
poslérirure de l’o
38. Le LABRE moucheté.
i^Lairus punctu/ti/us,')
. ' ■lyicric
pièce poslérirure «e l'o-
perculc , aueulcusc; la lêie
etlesüpcreulesdéuué.sdé-
caiHes seuiblables à celles
uu cJüs, quatre raies un
PfB -Cliques, de cblq™
Cole du jioissou. *
Treize rayons aiguillonnés ’i
a dorsale, qui est très-
Jongue^ cette dorsale, l'a.
nale et les thoracincs,
pointues; la caudale eu
DES
ESPÈCES.
I,
POISSONS.
iJg
38 , Le -LABnE moucheté,
(^fjoh-rus punctulolus-')
40' Le labre lisse.
{Jjaèrus Icepù'-'}
3 g. Le labre
C O M M E R s O N N I E N.
[^Labrus Cornmersonnii.)
CARACTÈRES.
croissant J la mâchoire iu-
léricure plus avancée tjue
la supérieure ; l'ouvcriure
delà houelic, trhS'J^raiule J
cinq ou six (-raiulcs dénis
â la mâchoire d’en - bas ,
et deux dcni.5 ég.ilcment
grandes à celle d’cn-liaui;
tonto la surface du poisson
parsemée de petites taches
ruades.
/Neuf rayons aiguillonnés et
seize rayons ariiciilés à la
nageoire du dos ; les dents
des tiens mâchoirt's pre.s-
que égales 5 un rayon ai-
guillonné et tlix - sept
rayons anîeiilés à la lui-
geoire de l’anus ; le dos et
unegrandepanie des côtés
du poisson, parsemés tic
taches égales, rondes et
petites.
'Quinze rayons aiguillonnés
et treize rayons articulés à
la dorsale; les rayons ar-
ticulés de cette nageoire,
iilus longs que les aiguil-
lonnés; la mâchoire infé-
rieure un peu plus avaucéc
qnelasupérieure;les dents
grandes , recourbées et
égales; la ligne latérale
pn'csque tlruite ; la caudale
,un peu cil croi.'saiit; les
écailles Irès-dilTicilcnient
visibles; cinq graiiiles ta-
ches ou hautics trausver-
salts.
l/fO HISTOIRE NATURELLE
i S PilCü s.
41 • Le labre
M A C R O P T jk R E.
{^Xjahrus inacropierus»)
C AR ACT È R E S*
I Tingt-Iiuit rayons à la dor-
sale; vingt-un à Tanale;
presque tous les rayons de
ces deux nageoires, longs,
et garnis de filatiiens; la
caudale en croissant; une
liiciie noire sur l’angle pos-
térieur des opercLiîes, qui
sont couvcris , ainsi que la
tête, d’écailies semblables
celles du dos.
-42. Le L A B R E
QUI N2 E- JK P I N E s.
(2/aâ?'us (juindecim^aculea^
tus.'j
Quinze rayons aiguillonné*
et ncuT rayous articulés à
la nageoire_ dorsale; (rois
rayons aiguilionncs et neuf
rayous ar’iciilés a crllc de
l’anus ; la mâchoire supé-
rieure pins avancée que
l’iniérieure; les deu 15 pe-
tites et égales; l’opercidc
anguleux ; six bandes iraiis-
versules sur le dos et U
' nuque.
43. L E LABRE
MACROCÉPHALE-
{JLahrus rnacrocephaîus^')
Onze rayons aiguillonnés et
neuf rayons articulés à 1 a
dorsale; trois rayons ai-
gujllouues et neuf rayons
articulés è\ l’anale; la tetc
grosse; lu n ique et renfre-
deuxdcsyeiix , llTs-éle^és :
la niAchüireirilérîeure plus
avancée que la supérieure;
les dwi is crocliues, égales ,
et très-séparées l’une de
lau.re; la nageoire de Ja
q t a’ r.c di V iséc ■ n deu s lobes
un peu arrondis; Içÿpeo
iqiales ayoju luioruiC d'^UB
Iraplze.
ESPÈCE S.
Le eabre
P L U M I É R I E N.
(Jl,abrus Plumitris.')
i4i
C ARACTÈRE S,
Dix rayons aiguillonnes et
onze rayons articulés à la
dorsale; «n rayon aiguil-
Jouné et neuf rayons arti-
culés la nageoire de l'a-
inis'; (les rares bleues sur la
tCie; le corps argemé et
parsemé de taches bleues
et (le taches couleur d’or;
les nageoires dorées ; ime
bande transversale etcourr-
'>■ bée sur la caudale.
DES POîSS ONS
Le labre goüan.
Goua/ft/.)
i Huit rayons aiguillonnés et
onze rayons ariiculés à la
dorsale; trois rayons ai-
guillonnes cl. treize rayons
ai'ticulés ù la nageoire de
l’anus ; chac|uc opercule
coii)pf>sé de [rois pièces
dénuées d’écailles sem-
I biablesà celles du dos, et
tcnuiiie par uue prolon-
' galion large et arrondie;
Ja ligue lotéi*üIc Insensible;
un apirendicepoîiiiü enire
^ les inoracines; Ja caudale
eu crobsaut.
46. Le labre
ENTJ É A C A N T H E.
ÇjLal/rus ^n/tea£!<si:^/ius.)
^Ncüf rayons aiguillonnés ce
dix r.iyous articulés à Ja
dorsale; Ja ligue latérale
interrompue; six bandes
iransversalcs; deux autres
bandes transversales sur U
caiidalc, tpii est en crois-
sant ; deux ou quaire dénis
grandes, fortes etcroclnies,
k l'extrémité de chaque
lukhoire ; les écaüics
grandes.
NATU R ELLE
143 HISTOIRE
ESPÈCES.
CARACTÈRES.
Douze rayous aiguillonnés et
ouze rayons articulés à la
nageoire du dos ; trois
rayons aiguillonnés ' et
douze rayons articulés à
telle de l’anus; les dents
47. I, E labre
nonoES-RAiES.
(Ltién/s nibro lineatus-^
la niéchoirc supérieure un
peu plus avancée tiue l’in-
* .
lérieure ; onze ou douze
raies rouges et longitudi-
nales de chaque côté du
J poisson ; une tache oeilléc
ù l’origine de la dorsale;
uneantre tache irés-graude
à la hase de la caudale qui
. est un peu en croissant.
Dix rayons aiguillonnés et
quinze rayons articulés à
la dorsale; trois rayons ai-
guillonnés et neuf rayons
artieulésà l’anale; la lèvre
inférieure plus courte que
la supérieure; lesdentsto-
48 . Le labre kasmira.
Ç^Labrus kasmira ')
sept raiespetites et bleues
sur chaque ci'.té de la tête ;
quatre raies plus grandes
Cl bleues, lelong de chaque
Coté du corps.
DES POISSONS. 143
SECOND SOUS-GE-NRE.
nageoire de la queue rectiligne, ou arron~
die^ ou lancéolée^
ESPÈCES.
49. Le LABTIE PAON.
{habrus pavo,)
CAR AC TÈ R ES.
I Quiuzc i-ajons aignillüniu's
el (lix-sept ixtyoïis ai-Ucu-
Ics à la cîüisale; le cor| s
Cf la (pieue d’uu vcrd mêlé
de jaune, fl parsemé, ainsi
ejuc les opercules et la na-
^;et»uv f-audüle, de taclies
rouges CM de taches bleues;
une grande tac-lie brune
auprès de chaque pecto-
rale , CL nlîe tache presque
semblable de ebaque coté
de la queue.
^o. I-Ç lAiîre bordé.
{X.ahrus )
Si. Le lathie rouillé
{^hcihvtts Jtrrii^tneus-)
'Deux rayons aiguillonnés et
^iijgi-deuxrayünsarticulés
à la nageoire du dos; la
A touJcurgéncralc bruue; la
dorsale ci l’aiiale bordée®
de roux.
i Dcux rayons aiguillonnés et
viogi.-six rayons articulés à
U nageoire du dos; trois
aiguillons t'i cjuarorze
rayons articulés à telle de
l’anus ; le corps et la queue
couleur de rouille ci sans
tache.
l44 HISTOIRE
espèces.
Si. Le labre ceillk.
{Labrus ocellaris.')
53. Le labre mélops.
(Labrus mclops.')
Ï 4 . Le labre ntl.
{Labrus nilotious.)
55. Le labre louche.
{Labrus luscus.{)
NATURELLE
CARACACTÈRfs.
'Quatorze rayons aiguillon-
nes et dix rayons arlicuK's
à la dorsale ; trois rayons
aiguillonnés et dix rayons
ar ti culés 1< l’anale ; les deu IS
égales; les riiyons de la na-
geoire du dos, terminés
parunfilamEni; une tatlic
bordée, auprès de la na-'
, geoirc caudale.
Seize rayons aiguillonnés et
neuf rayons articulés .5 la
nageoire du dos; les oper-
cules ciliés; l’aualc pana-
, citée de differentes cou-
leurs; un ccoissam brun
derrière les yeux; desfila-
niens aux rayons de la
, nageoire’ du dos.
I Dix-sept rayons aiguillonnés
et treize rayons articulés à
la dorsale; les dents très-
petites et écbaiicrées; la
couleur générale Mancbâ-
tre; la dorsale, l’an.nlc et
la caudale, nuageuses.
I Dix-liuit rayons aiguillonnés
et treize layoïis articulés ü
la dorsale; trois rayons
aiguillonnés elonze rayons
articulés l’anale ; le des-
sus du l’oeil, noir; toutes
les nageoires jaunes ou do-
rées.
I
DES POISSONS. 145
Espèces. c a r a c t ê u e s.
i Dix-sept rayons aiguillon-
uifset ireixf rayons anicu-
Ics à la nagcoiro du dus;
«rois aiguillons et neuf
rayons ardcul^s i telle de
l’anirs; leturi'suliupieuo
rouges Cl couver s de grau»
des écailles; trois grautUs
taches.
%• Ek cabre cekdré.
(Xaèrus cinereus.')
Et: CABRE CO R NUBIE
{^Z^iihrus vunnijilus,')
Le cabre mécé.
{^Lahrus mixtiu*')
tome VI.
-Q'jaiorze rayons aignülon-
nés et onze rayons ariicuj
iés Jl la dorsale; trois
rayons aiguillonnés et dix
rayons ariicuhs à la na-
geoire de l'anus; l’ouver-
* turc de la honelie étroite ;
les dénis peiiies; celles de
devant pins longues; des
raies bleues sur les côtés
de la létc; ntic t^clie noire
\ .aupe.s de la caudale.
I Seize rayons aiguillonnés et
neuf rayons ariieulés à 1 »
nageoire ilii dos ; trois
rayons aiguillonnés ci huit
rayuns articulés à celle de
Panus; le lunseau en fonne
de buuloir; les premiers
rayons de la dorsale la-
chtlés de noir; une laclie
noire sur la queue, dont
la nageoire est rectiligne.
La partie inférieure de rani-
mai, jaune; la superieura
bleue , avec des nuances
bniticson jaunes; les dents
aiiiciieurrs plus grandes
, que les autres.
7
6o. Le labre jadnatre.^
(^Lainisfulfiis-)
l/j6 HISTOIRE NATURELLE
espèces. caractères.
'■ L*uuverlurc de la boiiclie
large trois ou quaire
gro-sses di'uls à l’eslréiuiie
de la mâdiuire supérieure;
de petites deuis au palais ;
la niâtlioirc iufcricure plus
avancée que la supérieure,
et garuic d’une double
rangée de petites dénis;
un Ibrt aiguillon & la cau-
dale ; les écailles minces ,
la couleur fauve ou orau.-
gée.
fDix rayons aiguillonnés cl
' garnis d’un iilaïueni, et
quinze rayons articules à
la dorsale ; la caudale rce.
tiligue; l’ouverture de la
bourbe médtot re; les ileiiis
graudes Cl recourbées; les
niûtiioirt'ü cg^uleuicutilviiii’'
fées; IcséiaillcS graudes;
la cuiiU’iir géia'-rale_ d’uu
bleu tiraui sur le uoir.
6i. Le barre merle.
menda^')
62. Le labre p.iNE.
(^ fia/irus ro;ic.')
Scise rayons aiguillonnés et
iicid rayons ariiculés à I_a
nageuiic du dos; irtûs
rayous aiguillonnés CJ six
rayons arucnlés A celle (le
l’au 's; la caudale rreti-
lign;; la nageoire du dts
s'é'cDilaiu depuis la nuqi.c
jus(|u’à une pelile dislaurc
de la caudale; les rayons
d(i celle nageoire garii;«
d iui ou deux filatiicns; la
partie supérieure du pois-
DES
espèces.
T'OIS s ON 147
CARACTÈRES.
62.
Le labre rone.
{^Labriis rone.')
{
son, fl’uu rouge foncé,
iivce des ladies et des raies
lerles; la partie inférieure
d'un rouge niêlé de jaune.
/Neuf rayons aignilloonés et
i onze rayons arliculés à la
1 dorsale; deux rayons ai-
l guillonnés el neuf rayons
I aniculés à l’aiiale ; la mâ-
T.e labre F O l I g I- / dioire supérieure un peu
E U X. / plus couric (jue l’inlé-
{T^alrns fuliginnsus ') \ rirure ; les deux premières
J dénis de cliantie unitlioire,
fl plus alongees que les
m au 1res; la téic variée de
f verd , de rouge cl riciauue ;
' I quatre ou cinq bandes
\ transversales.
^4- If L IER)! BRU.",’,
.(io/irar juscus.')
^Sept rayons aiguillonnés et
lilami-nicnx et treize
rayons articulés à la dor-
sale; deux rayons aiguil-
lonnés cl onze rayons arti-
culés à l’anale; les deux
dents de derani de diaque
niâdtoire , plus longues
que les autres; des rugo-
sités disposées en rayons,
auprès des yeux ; deux
r.tics vertes , larges et lon-
gitudinales, de dia!|ucc6té
du cqrps^ des écailles sur
une partie de la caudale,
qui est recûligue ; des traits
colorés et semblables à de*
lettres chinoises , le long
de la ligne latérale.
1
j48 histoire naturelle
ÏSPÈCES.
65- Le labbe échiqüier.
(JLahrus centiquadrus.")
CARACTERES.
^Ncuf rajoBS aiguillomiés
et filaïucntcnx et treize
rajuiis artirulés à la ilor-
sale ; deux raj ous aiguil-
lonnés et douze rayons ar-
ticulés i la nageoire de
l’anus; les quatre dents
antérieures de la inâclioirc
supérieure et les deux de
devant de la mâchoire in-
Itrieurc , plus alongées
que les autres; la tête va-
riée de rouge ; toute la
surface du corps et de la
queue, peinte en petits
espaces aliernativcinen t
hlaueliâtrcs et d’un noir
pourpré.
66. Le tABRE -MARBRÉ.
{L,ahrus inarmbratin-)
r T)lx rayons aignillonnés, e-t
treize rayntis articulés plus
lottes t|uc les aiguillonnés,
à la (liirsale.; deux rayons
aiguiilonnés cl six rayons
articulés â l’anale; les
•lents égales et écartées
l’iiue clé l'autre; la na-
geoire caudale rectiligne;
la tête et les opercules dé-
nués d’écaillcs semblables
à celles du dos; presque
toute la suelàcc de l’ani-
mal paiseuiéc de petites
lacl'.es Ibia ées, eide taches
moins petites et blaii-
ebâtres, de inanieie à pa»
roîtrc marbrée.
DES
ESP te E S.
67. L E L A r. R R LARGE-
QUEUE.
{^Tjabi'its macrourus>')
€8. Le labre girelle.
i XtdiPils juVs.^
%. Le labre parotique,
( Ltibrus paroticus.)
POISSONS. 149
caractères.
Vingi-àix ravous h la na-*
geoire du dosj dix-neyf à
celle de l'auns; le museau
petit cl avancé; les dénis
grandes, lurtes cl iriaiign-
îaircs ; dix rayons divises
chacun eu quatre ou cinq
raiiii' cations , h la cau-
dale, qui est rectiligne et
irès-large, ainsique très-
longue, relativement aux
autres nageoires; un grand
nombre de petites raies
loDgiiwhnales sur fe dos;
une lâche sur la dorsale,
sou uriglue ; presque toute
la i|ucuc, iHuale et i’ex-
trciuité de la nageoire du
dos, d‘unc couleur funcée.
Neuf rayons aiguillonnés et
douze ra>üiis articulés h lu
dorsale; les deux dents de
devant de la luacliorre su-*
pLriL*ure,pius grandesque
les îuures; une large raie
lougiuidiiiale , dentelée,
et d’un blaucjaLiiiàLre,dc
chaque coté du corps ; I0
plus .souvent, une raie
bleue, étroite et longiiu-
dinoJe, au-dessous de la
raie tlcnieiéc ; la caudale
arrondie.
Neuf ra3/ons aîguilhmués et
düu/.c rajon.s articulés
l.i dorsale; les dents du
devant plus grandes que
les autres; les nageoires
rousses; une tache d’uii
beau bleu sur chaque opcc-
cale.
I
l5o HISTOIRE NATURELLE
ESPECES.
70. Le tABIlE
BERGSNTLTRE.
^îLahrus lergsfijiirus.)
7 T.
Le labre güaze.
{JLabrus gua^a,)
72. Le labre tancoïde.
(Laàms
73. Le labre double-
tache.
{JLahriis bitnacuJatus>)
CARACTÈRES.
''Neuf rüjons «iguillonncs tt
‘ iiuil rayous artic-ulcs à la
nageoire du dos; irois
rayons aiguillonnés eLsept
rayons ariiculcs à celle de
J’anus; les rayons de la
dorsale garnis (fcfilatticns ;
mie Uflie noire sur la
({noue.
Onze rayons aiguillonnes et
seize rayons articulés h lu
rforsale ; )a caudale arron-
die , et composée de rayons
plus longs que U meui-
Lranc (jui les réunit; la
couleur brune*
/Quinze rayons aiguillonnés
et onze rayons articulés à
la ïlorsule ; trois rayons al-
guillounéscldix rayons ac-
üeulés à l’auale; le nm-
scau recourbé vers le baui;
la caudale arrondie ; la
couleur générale d’un
ronge nuageux, ou des
raies noïiibreuscs , ronges,
bleues ei jaïuies.
^Quinze rayous aiguillonnés
et onze rayons articules à
la dorsale; qmitre rayons
aiguillonnés ei huit rayons
ariiculés À i anale; des
filamens aux rayons tle la
nageoire du dos, et aux
deux premiers rayons de
chaque thorucinc; l’aiialc
lancéolée; l’extrémité de
la dorsale en forme de
faux; une grande taclie
des poissons. loi
ESPÈCES. caractères.
7 ’- Le eaere doèBLE- r sur chaque côté du corps
TACHE. 1 Cl sur chaque côlé de la
(ialrus biinaciilatiis.') I queue de l’animal.
74. Le tABRE PONCTDÉ.
(^habrus punctaîiis.)
75. Le eabbe ossifage.
(^Lairtis ossiphagus.)
76. Le labre onite.
{Lu brus onitis.)
I Quinze rayons aiguillonnes
I et dix rayons articulés à la
I nageoire du dos; quatre
rayons aiguillonnes et huit
rayons articulés à celle de
l’anus; toutes les nageoires
pointues, excepté la cau-
dale , qui est arrondie ; la
pièce postcrieitrc de cha-
que opercule ccuiterte d’é-
cüilles semblables par leur
J forme, et égales par leur
/ graudeur, à celles du dos ;
^ ht ligne latérale înterrom-
I pue; de petites écailles sur
I nné partie de la îlcrfdlç
et de l’itiude; plusieurs
rayons arlitulcs de k dor-
s.ile bcav.coup plus alon-
gés que jes aiguillons de
cette nageoire; un grand
nombre de points, neuf
raies longitudiuttlcs, et
I trois lathes rondes, suc
1 chaque côté d 11 poisson.
'Dix-sept rayons aiguillonnés
et quatotzc rayons articu-
lés h la dorsale; trt.is
ravons aiguiilouués ft dix
rayons* articulés à la na-
, geoire de l’anus.
f Dix-scpi rayons aiguillonnés
< et dix rayons articulés A
la dorsale; trois rayons
i 52 histoire naturelle
ÏSPEC ES,
CARACTÈRES,
aiguillonnis et huit
articulés l’anale; la cau*
(laie avroïKÎîe et iaime ; 1^^
couleur générale hriuie; |a
7^. Le labre oniti.
Çïjabrus 07 i//zj*,)
partie inferieure de l’ani-
mal lat'betéc de gris et de
brun ; des filanu'ps aux
ns de la nageoire dor-
J7. Le labre perro<3üet..
psitiacus»^
des taches bleues sur ic
ventre.
Dix-huit rayons aîguilloi^
nés CL c|iMiizc rayons arii-
cujes àlanageoire dudosf
trois rayons aiguillonnés c£
douze rayons articulés à
Jaiiale ; le corps et la
(jucue ulougés; la partie
supérieure de IVuiuial
78. Le labre TOT 7 RO.
{Lahriis tnrdus<)
(jucue ulougés; la partie
jaune, avec des tarbes
blanches ou vertes, et
cjiielcjLierois avec des taches
blanches et bordées d’of
au-dessous du nuiseau.
7g. Le labre cinq- rDix-neuf rayons aiguillon-
Épines. < nés et six rayons articuler
{Lahriis peniacanthus.) I îi la dorsale; cinq rayons
{
nés et six rayons articuler
l\ la dorsale; cinq rayons
DES roissoxs.
i 53
Espèces.
caractères.
79 - Le labre cinq-
épines.
{I*ahrus p&nlacctnllius.')
aiguillonnes et liuit rayons
articulés à l’anale; des
fîlanieus aux rayons de la
nageoire du dos; le corps
et la queue bleus , ou rayés
de bleu.
8o. Le labre cbinois.
{Lahrus chinensis-')
I Dix-ncu f rayons aiguillonnés
et cinq rayons articulés à
la dorsale; ciuq rayons ai-
guillonnés et sept rayons
articulés à l’anale ; des fila-
mens aux rayons de la na-
geoire du dos ; le sommet;
de la tête irés-obtus; la
couleur livide.
I Dix rayons aiguillonnés et
onze rayons articulés à la
dorsale; trois rayons ai-
guillonnés et cinq rayons
artlctdés à la nageoire de
i’anus; des filamens au-x
rayons de la nageoire du
dos ; les opercules couverts
d’écailles semblables
celles du corps; des délits
petites cl aigues aux mâ-
cboircs; la couleur jatuic-
I Vingt rayons aiguillonnés et
un rayon articulé à la na-
geoire du dos; quinze
rayons i celle de l’anus;
la dorsale très-longue; le
coiqts alongé; la tête eom-
primée ; la coulcucblaucbe
' wu blaucliâlre.
Z*-
i54
HISTOIRE JVATURELLE
ESPÈCES.
CARACTÈRES.
83 . Le labre lünulé,
^ {ftahrus lunulatus»)
avec des baudcs transvei-
sales plus Ibncccs ; le plus
souvent un croissant jaune
et borde de noir, sur le
bord posiérieur de chaque
opercule^ deux taches
jaunes suc la inenibrauc
branchialej qui est verte.
8^. Le labre varié.
{Lahrus variegatus^
DES POISSONS. 1 55
ksveces. caractères.
[ Quinze rayons aiguillonnts
cl dix rayons articulés à la
nageoire du dos ; trois
l'ajonsaiguilloiiiiés et neuf
rayons articulés à telle de
l’anus ; l’ensemble du pois-
son comprimé et ovale ; la
couleur verte avec un ré-
seau rouge J une laclie
noire sur cliaque opercule
et sur lu dorsale; des ban-
des et desfilameus rouges,
à la nageoire du dos.
Le labre maillé.
iLairus reliculatus.)
66. Le labre tacheté.
(Lairiis guttatus.)
°7' Le labre coce.
(^Latrus cogiuus.}
6. Le labre canude.
{Labrus cinœdus.')
/Quinze rayous aiguillonnés
et douze rayons articulés à
la ilorsale ; trois rayous
aiguillonnés et onze rayons
articulés à l’anale ; la cou-
leur générale rongetitre;
un grand nombre depoinis
blancs disposcsavec ordre;
des tacites noires ; une
taelie au milieu de la base
de la caudale.
( La caudale arrondie; la par-
tie supérieure nuancée de
pourpre et de bleu foncé ;
l'inférieure d’un beau
jaune.
[ Des rayons aiguillonnés à la
I dorsale, qui s’étend depuis
la nuque jusqu’à la cau-
dale ; Ja gucnle petite; les
dents crénelées , ou lobées
la couleur générale jauncj
le dos d’un rouge pourprev
j 56 histoire
ESPÈCES.
Bg. LS LABRE BLANCHES'
RAIES.
Ç^airus albo viUatus,')
NATURELLE
CARACTÈRES.
Neuf rayons aigiiilloimés e*
onze rayipiis arlicolés à Ia
dorsale; trois rayons ai-
guiiloiioés et dix rayons'
arliculds à l’anale ; unC'
seule rangée de dénis pC'-
tiies et aigues à cl).iqne
mâchoire; les lèvres Iris-
épaisses; le corps alougé;
la conlciir générale jau-
nâtre; deux raies longiln-
dliiales blanches et irts-
longues, et une truisièinc
raie supérieure semblable
aux deux prcniicrcs,inais
plus courte , de chaque
côté de l’animal ; la cau-
dale arrondie.
go. LÈ labre bleu..
{Jjtilrus cceruhtts-')
51 , Le labre raté,
{Lahrus lineatus.')
li)ix-sept rayons aiguillonnés
et douze rayons ariiciilés
à la nageoire du dus ; deuXt
rayons aiguillouuéset dou-
ze rayons arlicolés à la
nageoire de I anus; la cou-
leur générale bleue , atec
des taebcs jaunes ci dts-
raies bleuâtres; unegmude
tache bleue sur le devant
de la dorsale ; les ihura—
cines, l’anale et la caudale,,
bordées (le la iiiéinc cou-
leur ; les dents de devant
pluslongues queles aulres.-
Dix-sept rayons aiguillonniss
et Ireize rayons articulés à
■ la dorsale ; trois rayons ai-
guillonnés et douze rayons
ariieulés ^ l’anale ; les
DES
ÏSPÈCES.
POISSONS.
iSy
CARACTÈRES.
91* Le labre raté.
{I^abnts lineaiui^']
9a. Le labre ballan.
{^Labms ballan»'}
dcuts de devant plus lon-
gues que les autres; le
inoscau long ; la nuque un
peu relevée et couve^ie ; le
corps alougé; la taudule
\ arrüuclie;leclü.' rougeâtre;
J les cCics bleus ; la puiirjne
I jaune; le ventre tl'uii bleu
I pâle; quatre raies vertes et
I lougitutliuales de chaque
^ cOté du poisson.
( Yîngi rayons aiguiHonucs et
onze rayons articules à la
dorsale; trois rayons ai-
guilluuués et neut raj'ons
articules à l’anale; la eau—
^lale arroiîdic ; mi sillon,
sur la tête ; une peiiie ca-
vité ravonuée sur cliaque
opercule ; lacouleur jau ne
avec des taches couleuc
, d‘ürange.
1)3. Le labre bergylte.
{^Labriis hergjlta»)
Tingt rayons aiguillonné^ef
douze rayons articulés à la
dorsale ; trois rayons ai*-
guillonncs et six rayons,
articulés?! l’anale; la cau-
dale arrdudie ;la tête alon-
gee; les écailles grandes;'
les derniers rayons de la*
dorsale et de l’anale, beau-
coup plus longs que les
antres; des taclics sur les
nageoires; des raies brunes
et bleues, disposées ylter-
nativejneût sur la poitrine..
ï 58 HISTOIRE
espèces.
94. Le LABRE HASSEK.
(^Labj'us hassefc.'}
95. LeTlabre aristé.
{Lahrus arUtatus.')
96. Le labre btraté.
{I^abrus hipiîtatus.'}
çjr?. Le labre grandes-
ÉCAILLES.
ÇLahrUS macrolepicîoius<.)
NATURELLE
CARACTÈRES.
Point fie rayons aiguilloiini^s
anx nageoires; le corps
irès-alüiigc; la ligne la-
térale droite ou presque
t flroiuc; une raie longiludi**
iiulf et iriüudietée (le uoii>
de cljaque coté de l’aoî-
mal.
I Tren'e-cleux rayons 5 la dor-
sale; vingt-cinq à l’anale;
le corps cômpriïijc cl ova-
le; les écailîcs courtes, et
relevées cliunine par deux
arê'.cs; les dénis éloignées
l’une de l’ainrc; les deux
de devant de la mâchoiije
iniérieurc, plus avancée
que lesaulrcs.
i Neuf rayons aiguillonnes et
douze rayons aniculés à
la dorsale; trois rayons
aiguillonnés etonze ravoiis
I articulés à l’anale; toutes
les nageoires pointues f
excepté celle de la queue,
qui es; arrondie; le doS
, rouge ; les côtés jaunes;
j deux raies longitudinales
j et brunes, de chaque cô:^
I du püissüu; la supérieure
I placéesLic l’a-il ; des taches
I jaunes sur la caudale, qui
I est violette ; le veuire rou-
' geire.
I Neui rayons aiguiUonnés.eC
treize rayons articulés 11 1 a
nage ire <lu dos ; tru»
rayons aiguilhinoés et
treize rayons articulés ^
DES
Espèces.
P O I S S O jy S.
iSq
Le labre grandes-
ÉCAILLES.
l^aèriis macrolepidotiis.')
C AR ACTÉRES.
celle (le l’anus^ les écailles
grandes et lisses; les raâ-
elioi t es aussi avancées l’une
que l’amrc; la tête coiiria
et eüin|)rimée ; deux denti-
ccrtles de porcs muqueux
au-dessous des yeux; la
caudale arrondie; la cou-
leur générale jaune.
98. Le labre
BLEUE.
(JLahrvi cyanocephalus.')
Neuf rayons aiguillonnés et
onze rayons articulés à la
nageoire du dos; deux
rayons aiguilloanés et
douze rayons articulés à
TÈTE- ) ^cUe de l’anus; la caudale
arrondie; la ligne latérale
inierroiupue ; les écailles
grandes, roudes et min-
ces; les opercules termi-
nés en pointe du côté de la
queue; le dos bleu; les
côtés argentés ; la tête
bleue.
99- Le labre a gouttes.
{Lai rus guttulatus.)
'Point de rayonsalguillonnés ;
dix-neuf rayons à la dor-
sale , neuf à l’anale ; la
caudale arroudie ; les
écailles dures et couvertes
d’une membrane ; le dos
brun; les côtés bleus; le
dessous blancliâlre; la tête
bleue; des tailles argen-
tées sur la tête, les côtés
et l’anale ; des taches jau-
nes sur la nageoire du dus.
J '
îoo. Le eabre boisé.
QLairus tessellaius.')
iGo HISTOIRE KA T U K ELLE
JS,SD£G.ES, G ARAC AGTÈRES.
/Dix-sept rayons aiguillon''
nés et üüze rayons arU"
culés à la dorsale; trois
rayons aiguillonnés et
neuf rayons articulés à^la-
nageoire de Taiius ; la tel6
et les opercules ^rest^u®
en'ièretneni duuucs d
cailles semblables à celles
du dos, excepté dans ur.«
pelile place auprès des
yeux; les deux mâchoires
également avancées; plu**
sieurs pores muqueux au-
dessous desnariuts; qua-*
tre rayons ît la membraiaS
brAaiichiale, qui estéiroitej
les écailles- petites et niol'
les; le corps alongé; la
caudale arrondie; Te dos
violet; les cotés argentés}
des ladies imitant dyS
compariiinensdc boiseric*^
» Quinze rayons aiguillonnes
et dix rayons articulés il 1*^
dors-de; trois rayons aK
guillonnés et ncut rayonS'
articulés à l’anale ; la tél®
garnie d’écaillCs sembla*'
hles celles du dos; nU
demi-cercle de pores aiU'
queux au-dessous de cha"
que narine; la couleur gc*
nérale d’un jaune mêle d^
violet; une tache sur 1*^
nez ; une tache sur l’ope»-''
cule; deux taches sur 1*
dorsale, et une citiquièin®
sur U nageoire de ranu?*-
roT. liE labre cinq
ï A G H E s.
(ILahrusqiiinque’iTiacuîaltiSt,')
DES
espèces.
POISSONS. l6l
caractères.
ïoa. Le labre
SlICROLÉFIDO TE.
{Laèrtis Tnicrclepidotiis.)
, Dix-scpt rayons aiguillonnés
et treize ravons artieulés
i la nageoire <lii dos; trois
rayons aiguillonnés et dix
rayons articulés i la na-
geoire de l’anus; les oper-
cules garnis il’ctallles sem-
blables à celles du dos;
les écaillés trts-peliles ; la
partie supérieure de l’ani-
. mal d’un jaune brun et
sans laclic;riuférieure ar-
gentée; la caudale arron-
die.
lo3.
Le labre vieille
ÇLabrus vetula^)
Seize rayons aiguillonnés et
( treize ravous articulés ù la
dorsale ; trois rayons ai-
guillonnés et onze rayons
articulés ii l’anale ; six
rayons à la membrane
brancliiale ; le museau dé-
nué d’écailles semblables
à celles du dos; de pe'tites
e écailles suc la caudale,
\ qui est arrondie; la tête
rotige.'iirc; Je dos couleur
de plomb; les côtés jaunes
et lacliés; les iboracines ,
l'anale et la caudale bleuâ-
tres et bordées île noir;
des ladies arrondies et pe-
tites sur 1 anale, la caudale
' CL la dorsale.
104. Le labre karüt.
[Lahriis carutta.)
'Onze rayons aiguillonnés et
vingt-neuf ray ons articules
à la dorsale , (|ul présente
deux parties trés-disiine-
tes; toute là tête couverte
d’écailles semblables à
162 HISTOIRE NATURELLE
ESPÈCES.
Ï04. Le labre karut.
(^T^a/ji'us caïuitiu')
(
CARACTÈRES,
celles (lu dos; la caudal®
arrondie ; lu partie stip^"
rieiire du museau p'io*
avancée (pic i’infcrieurc.
io 5 . Le labre akéi.
{Lairus aueus.) ,
.
f
106. Le labre ceinture.
{-Laèrus cingulum,')
Neuf rayons aiguillomiés
vingt- quatre rayons aiTU
culcs a la dorsale, qt^'
présente deux parties très*
distinctes; tuiiic la têt®
couverte d’écailles sent'
■ bUables i celles du dos; l-"'
caudale arrondie; la nià'
elioii'c intericitro plu*
avancée que la supérieure'
Neuf rayons aiguillonnés c‘
treize ray ons articulés à I"*
cageoire du dos ; seiz®
rayons A celle de l’anus)
les (leux dents de devait*
de cliaque iiiâelioivc^ plu®
grandes que les autres; ta
museau pointu; la partie
antérieure de l’auimal Ji'
vide, la postérieure brimej
ces deux poriioiis séparées
par une bande ou ceinture
bluncliâire ; des latlies
petites, lenticulaires, cl
d’un uoirpourpié, suc iR
tête, la dorsale, l’anale,
et la caudale, qui est ar-
rondie.
j Onze rayons aiguillomiés et
ley.LELABHEPIGRAMME.j '■^3'°'’® articulés i b»
ilLabrus digramma.) ■; nageoire dudos; un rayon
» j aiguillonné et dix rayons
^ articules à celle de l’auus ;
DES
Espèces.
POISSONS. i63
CARACTÈRES,
^7-Le latîre dtgramme.
{^L.abrus digramma,')
la mudiuîre înfcpicure nn
pt*ii j>liis avatitoe que la
supurieurc; les (leux dents
dedcvîinlplus grandes que
les autres; deux lignes la-
térales ; lu supérieure se
terminant, un peu au-delà
de la dorsale , et réu-
nissant à la latérale oppo-
sée; riuférieiire commen-
caüt à peu près au-dessous
du milieu de la dorsale , et
allant jusqu’à la caudale,
qui est arroudie.
Le labre
bololépidote.
{.l^abrus koloUpidotus.^
/ Onze rajons æguillonnés et
vingt-sept rayons articulés
à la dorsale ; deux rayons
aiguillonnés et dix rayons
aniculésà ranalc;lcs (lents
^ de la mâchoire inférieure
à peu prH égales; la tcie
et les opercules garnis d’é-
cailles semblables à celles
•du do.s; cl aque opercule
tenniûé en pointe ; la cau-
V dalc irès-arrondic.
I-E L AERE TÆNIOURE.
{^Lahrus iœniourus»')
Vingt rayons à la nageoire
du dos; trois rayons ai-
gnillonnés et onze rayons
articulés à la nageoire de
} anus; les dents des deux
niâtluiiri'S graude.s et sé-
parées; la téic Cl les oper-
cules donnés d’écaili(s
scmbiablcsà celles du dos ;
les écailles grandes et bor-
dées d’une couleur foncée^
i64
j, histoire
JE s P i G E s.
IOij.Le labre xækioure.
{JLabrus iœniourus,')
iio. Le labre parterre.
{Labnis hoHulanus.')
3 X 1 , Le labre sparoïde.,
(^habrus sparoidea,')
naturelle
caractères»
point clé ligne laléfai^
cilemcD tvisiWe ; line bJ®
. transversale .*1 la base
I la caudale , tjui csl arie
v die.
, Ciiicj rayons aiguillonnés j
ciuiuzc rayons aniculés
la dorsale, qui est bass*,!
deux l'uyoïis aiguilloUt'‘j
et onze .v^oüs aniculés,.
l^aaale; le museau üvaii*-^"
les deiHS (le la mâchûir
fiupcricure, presque
zon.alos; Hcuk lignes
raies se véuaiîsaut en
vers le nii'îeu de la
gcüicc du dos; la caïubij
arrondie; des lâches su»’^j
icte et les oniTCules,
son! dénués a’écaiilcs se*’*
bla|j!cs 6 cellt bdu dos; u’j*
ou (leux lâches à cOié ^
clia(|iie ra^on do la d^’*'':
sii!e el d. Vaiude^ la sup
lyre dn corps et de '
<jut‘ue..(fivtscc parde.s- i.t' ,
obiiqiu's, ui lüvSiUigesdi^'’'
le iijilieu .piéseu.e
laciie.
rDîx rayons aiguillonnés
di iizc rayons arucuiés ;
la dorsale ; dix rayons
guiil0i;u,;.s et seize rayi^j
ürlitütés ù l'aiiale, qui*'^
tres-grande; la hauicur ^'*’
cürpscgale,ou 6 penpC**!
?i la longueur du corps .
de la(|ucueprist'i)seujl^l*^
une Cüiitaviiéaa-dessus‘1^
DES roissoi<’s. % i63
tSPKCES.
CA B ACTE RES.
yeux; la inucboire jnfé»
rieure plus avancée que la
supérieure; la iCie ei les
opercules garnis d’écaillcs
semblables i'i celles du clos ;
la caudale arroudic ; des
tacbes irrégulières, ou eu
' croii^sanL , ou eu larmes ,
^ répandues sans ordre , sur
^ chaque cûié de Taiiimal.
Keuf rayoos aiguillonnés eft
quatorze rayons articulés
à la nageoire du dos; deux
rayons aig;uillonués et dix
rayons articulés à la na-
geoire de l’auus; l’ouver-
ture de la boiicljc assez
grande; les deux dcolsde
(levant de cliaque inâ-
clioire , plus grandes que
les autres; deux pièces à
chaque opercule; la cau-
dale et les pectorales ar-
vîsiblcs ; une raie noire
s’éteiidanidcpuis l'œil jus-
qu’à la pointe postérieure
(le l’opercule; une bande
irès'fütîcée placée sur la
caudale; des taches com-
posées de taches plus pe-
tites, et répandues sur la
tête, le corps, la queue,
la dorsale et l’anaic , de
manière à imiter les cou-
leurs du léopard.
/
l66 HISTOIRE NATURELLE
especes.
iiS, Le labre
M A L A P T E R O N O T E*
{T^abrus 7i}alaptetvnotiis.')
114. Le labre DIANE.
{^habni^ diana*')
CA RAC T ÈRE S.
Vingt-iiu rayons arûruU'sj
la nageoire ilu dos;
rayonsà celle de l’anus j
ni^'hoirc in îcricurc uu
})lus avancée cjne la sup‘“
ricure ; les dents de dev**“
de la mâchoire inléricud
iucliuccs eu avant; la
Cl les opercules dcuués d '•
railles seiiiblaliles ù celh'
du clos; une tache foned
sur la pointe posléiicu''*
de î’üpoivnlc; la ligue li^'
tcralc ilécliic en cu-hî*^'
et rorniani cnsniie mi yi*'
gle, pour se diriger vci^
la caudale^ ijui est arroi’*
die ; trois l>aiirles Idfn''
chaires de rhacpie culéd'^
poisson.
'^Douze rayons aiguillonnes ^
dix- rayms uriitulés ^
dorsale ; deux rayons 3’’
giiillomiés cl treize ra^'Q*’
ariiculrs à la na-:;eoirc
]\un:s : la ungeoire ilorsar
pruseutant trois portio**
distinctes; la caudale a*“
rondie ; la ictc et les opef'
rides dcDués dVcajHd
semblablcsà celles du tin*'
cpiatro grandes r*enls
bout de la mâchoire 5^'
périonre ; deux graiidf*
dents au boitl de Ta rn^"
choire inléricure jiinedc*'*
grande cl lonruceen a\a>d’
il chaque coin de l’ouvC'l'
turc de la bouche; un
croissant d*une
foncée sur chaque écaill*''
I
SSPÉCES
L E L A B n E
M A C II O D O N T E.
{^aài'Hs macrndoHlus^")
L E I. A B R E
N E U S T R [ E M.
(JLairus lYeus/ri!/-.')
’?• Le labre ca-lops.
(_LairUi calops.)
DES POISSONS. 167
CARACTÈRES.
.Treize i-ayous aiguiiloiinés
ei l]uii rayons articulds A
la nageoire du dos; irois
rayousaigiiillonné's et neuf
rayons articulas à Ja na-
geoire de l’aiuis; la eau-
dale arrondie ; les tleruic s
rayons de Ja dorsale et de
l’anale, -plus longs que les
premiers ; les dcailles assez
grandi's; la partie ]iosté-
rieurc de la tê'c relevée •
qiialrc deuts fortes et cro-
chues à rcxtrémité de cha-
que mâchoire ; une tient
lortc , crocliue , cl tournée
en avant, auprès de chaque
coin de l’oiivcrlure de Ja
Ijouchc.
Ningt rayons aiguillonnés et
onze rayons articulés à la
nageoire du flos ; trois
rayotisuiguiliciunés ci sept
rayons articulés i celle de
l’amis; sept rajous à la
ineinhrauc branchiale; la
caudale arrondie ; les dents
égales , Ibrles et séparées
I une de l’autre ; le dos
niarhi'é tfaiiroie, de brun
et de verdâtre; les eûtes
marbres d’aurore , de
brun et de blanc.
Douze rayons aiguillonnés
et huit rayuns articulés i
Ja dorsale ; treize rayons
à i’aualc ; le premier et le
dernier des rayons de la
nageoire de l’anus ariieu-
les ; l’œil très -grand et
trés-brilîanL ; la ligne laté-
I
i68 HISTOIRE
ESPÈCES.
naturelle
CARACTÈRES.
II7. Le tABBE CA'LOPS.
ijjabrus calops.')
n8. Le I, abre
ENSANGLANTÉ.
(^Labriis cruenlatus.)
raie tlioile ; les écaillf*
fortes ei larges ; la l£le db-
nuée d’écailles semblable*
à celles du dos; uuc tache
grande et brune au-deU
mais auprès de chaque
nageoire pectorale.
Neuf rayons aiguillonnés e'
‘ (juinze rayons arliculés *
la nageoire du dos ; le*
dénis courtes , égales et
séparées l’une de rauliej
la mâchoireinférienre plu»
avancée que la supérieure»
l’ail très-grand; la ligne
laiérale très-voisine du dqsj
la hauteur de rexiréniil»
de la queue, très-inl'érieui'U
<à celle de sa partie alité'
rieure ; la raudtde arrou'
die; la couleur général*
argentée , avec des tacl'-**
très-grandes, irrégulières»
et couleur de saug.
Î19. Le labre perrüch
(inéruf psluaculus.)
SÎ Uix-bnit rayous àla dorsale»
qui est très-basse , et é p**'
près de la même liaulcut
dans tonte sa longueur!
l’oiivrrtiue de la boudj*
très-petite; les deux ina'
eboircs presque égales; I*
corps alouge ; la eaudalf
arrondie ; la couleur gén*'
raie verte; trois rates luU'
gitudiiiides et rouges
chaque côté de l’aniuiali
uue raie rouge et longittf
I
*^9- X.ABRE perruche,
{habrus psit/aeuhts.)
t) E s P O ï s s O 3 . 169
Espèces. caractères.
(îinale sur la dorsale, qui
est jaune; une liatide noire
surcliaque œil ; une bande
rouge et bordée de bleue ,
‘le l’œil il l’origine de la
dorsale , et sur le bord pos-
léiieiir tic cliaciiue des
deux pièces de l’opercule.
Huit rayons aiguillonnés et
treize rayons articulés à la
uogeoire du dos; trois
rayons aiguillonnés et
douze rayons articulés à la
nageoire de l’anus; la cau-
dale rectiligne ; l’opercule
tcrniiné par une proiou-
g.iiioii arroinlic sou ex-
iréuiité; la ligne longitu-
dinale qui termine le dos,
droite , ou presque droite ;
des raies longitudinales
jaunâtres, et souvent fes-
tonnées; une tache bleue
auprès de la base de cliaque
pectorale.
\ingt rayons aiguillonnés et
onze rayons articulés à la
dorsale; trois rayons ai-*
guillouuésetquai re rayons
articules â l’anale; la cau-
dale lancéolée; l’opercule
terminé par une prolonga-
tion arrondie U sua extré-
mité; le dos rouge; une
raie longitudinale et ar-
geuiée ne chaque côté de
l’auimal.
•20. Tuï; r. ÀllRîi -KESHK.
( l.abms kesiik.)
iJi. Le labre cohbre.
{Lahrus aomber.')
TOME VI.
8
I
170 HISTOIRE NATURELLE
TROISIÈME SOUS-GENRE.
La nageoire de la queue divisée en trois lobes»
ESPECE S,
i22.Le labre BRASILTEN
{hahrus hrasiliensis»')
Lk labre VERD.
viridUJ)
CARACTERES.
Neuf rayons alguillomié? et
quatorze l’ajous urlRijjt'S
à Ja nageoire ilii dus 5 iiois
rayons aiguillonués et
vingt-deux rayons urticii-
I lés a la uageoile de l’anus ;
I le premier et le deruief
rajou de la caudale, pro-
longés en arrière J detix
1 dems recourbées et ]dus
longues tjue les anircs, à la
mâchoire supérieure j «|iia*
tre dcuis seinblaliles i la
iiu'.chojre inlérieure 5 deux
ou iro.s lignes longiiudi-
ludes ;'i la dorsale ci à l’a-
' iiale.
Huit rayons aiguillonués et
douze rayons articulés i'« la
dorsale ) ‘treize ra^'ons **
I, Raiialej le premier et le
dernier ra^on de la cau-
dale très-prolougés eu ar-
rii rc ; les deux deuis de
devant de chat(itc ma-
ehüiie pins longues que
les autres \ les écailles
terîesci Ijch dees de jaune;
pi esque Luulesles nageoires
jaunes, et le plusîouveut
bordées ou rayées de veitl»
DES P Dis S O S.
171
ESPECES.
^^ 4 - Ee labre trilobé. <
{Labrus trilobaliU.')
\
Le labre deüx-
C H O I s <S A K s.
{Ijabruit bilunulatus.')
C ARACTERE S.
Vingt-neuf rayons à la na-
geoire (lu tiûs; (lix-sept à
celle de l'anus; la dorsale
longue el basses les dents
grandes , fortes , ei presque
égidesles unes aux autres;
la tc.c CE les opercules dé-
nués d’ccaillcs semblables
üi celles du dos; la ligne
latérale Faini'îcc, droite,
flécliie cusuitc vers le bas,
fl enfitj droite jusqu’à Ja
caudale; des lacbes uua-i
geiiscs.
' Treize ous aignilloimcs et
treize rayons articulés à la
dorstde,qui ju*éscnie deur
portions disijuclcs; Ja tête
dénuée d’écaillcs sembla-
bles h celles du clos ; quatre
grandes dents à chaque
mâchoire; la mâchoire iu-
/éricurc un peu plus avan-
cée que la supérieure; une
petite ladie sur un grand
nombre d’écadles; une
grande taclie de chaque
côté de l’anitnal , auprès
de l'cxlréniiié de la dor-
sale.
^^6* Le labre
H E B R A ] D E .
CLabriis /icéraïcas.')
A lugl-nn rayons articulés A
la nageoire du dus; treize
rayons ù la nageoire de
Tanus; des raies imitant
des caracllTCs hébraïques
ou orientaux, sur la tete
^ et les opercules, epû sont
1^2 HISTOIRE NATURELLE
X s F È C £ i.
Ii6.
Le l abhk
B É B R AÏQ ü E.
{Labrus hehraïcus,')
tvj-
Le 'eABRE flARGE-
RAIE.
{^Xjübt'US latoi^iUdtiiS'')
j 28 . Le labre aunelé.
{J^cibms annidatus.)
CARACTERES.
dénués d'écailles seinbla*
bics à celles du dos; un*
pelile tache à la base d'un
très -grand uoiiibre dV-
cailles ; les pectorales d’une
couleur trcs-clah'c ou très-
vive, ainsi ([u'unc bande
transversale située aupjrès
de chaque opercule.
Quarante-deux rayons pres-
que tous articulés à la dor-
sale; quarante-uu rayons
articulés i l’anale ; la dor-
sale et l’anale irès-loiigues;
le corps alongé ; la tête
irès-alongée , et dénuée ,
ainsi que les opercules ,
tl’écailles semblables i
celles du dos; un grand
uunibrc de dents très-pc-
ti tes et égales ; une raia
longitudinale sur la base
de la nageoire du dos; une
raie longitudinale , large
et droite, depuis la base
de chaque pectàiale jus-!
qu’à la caucfalc.
■Vingt-im rayons à la na-
geoire du dos ; quinze
rayons à celle de l’anus;
les dents petites et égales ;
l’opercule terminé un peu
en pointe ; les écailles très-
difficiles à voir; dix-neuf
, bandes trausvcrsales ,
J3ES POISSONS,
ESPÈCES.
Le labre annelé-
{^Lairus aiinulalus.^
173
caractères*
étroites, régulières , sem-
blables , et placées de
chaque cblé du poisson,
de nianicrc à sc réunie
avec les bandes analogue#
du coté o})posé>
LE LABRE HÉPATE*.
LjA Nature n’a accordé aux labres ni
la grandeur, ni la force, ni la puis- I
sance. Ils ne régnent pas au milieu des !
ondes en tj'rans redoutables. Des formes j
singulières , des liaijitudes extraordi- i
noires, (les facultés terribles, ou , pour
afnsi dire, merveilleuses, un goût ex-
(pus, une ([ualitc particubère dans leur
chair, n ont point lié leur histoire avec
celle des navigations lointaines, des ex-
péditions harclies, des pêches fameuses,
du commerce des ])euples, des usages
et des mœurs des diffè'rens siècles. Ils
n’ont peint eu de fastueuse célébrité.
Mais ils ont reçu des pro]iortions
agréables, des mouvemens agiles, des
* Labnis liepatiis.
Id. Linné , édition de Gmelin.
Labre h(;paie. Daubenion et Huiiv, Ency-
clopédie méthodique.
Id. Bonnaierre , planches de l’Encyclopé-
die méthodique.
Labrus maxilla infeilore longîorp, caudâ
blfurcâ , etc. Artedi, gen. 35 , sjn. 53.
HISTOIRE ^•ATXrRELL^.. 17'>
^’aiTies rapides. Mais toutes les couleurs
l’arc céleste leur ont été données
pour leur parure. I-es nuances les plus
Vai-iées , les tons les plus vifs, leur ont
t'té prodigués. Le feu du diamant, du
'ubis, de*^la topaze, de l'émeraude, clit
'‘ïaphii-, de l’amétliyste, du grenat, scin-
dlie sur leurs écailles polies; il brille
sur leur surface en gouttes, en crois-
sans, en raies, en bandes, en anneaux,
en ccinluics, en 7-ones , en ondes; il se
niêle à l’éclat de i’or et de l’argept qui
y resplendit sur de grandes jdaces, oti
il relève les reflets plus dwix, les teintes
obscures, les aires pâles, et, pour ainsi
dire, décolorées. Quel spectacle enchan-
teur ne présenteroient-ils pas, si appe-
lés de tontes les mers tpi’ils habitent,
et réunis dans une de ces vastes plages
éfpiatoriales , où un océan de lumière
tombe de l’atmosphère qu’il inonde , sur
les flots qu’il jiénèire , illumine, dore
et rougit, ils pressoient, rnêloicnt, con-
fondoient leurs gi’ouppes nombreux ,
émaillés etéclatans, faisoient jaillir au
travers du crystal des eaux et de de.ssus
les facettes si multipliées de leur surface
luisante, les rayons abondans d’un soleil
176 HISTOIRE naturelle
sans nuages, et présentoient dans toute
la vivacité de leurs couleurs, avec toute
la magie d’une variété presque infinie,
et par le pouvoir le plus étendu des
contrastes, la richesse de leurs vête-
mens, la magnificence de leurs déco-
rations , et le charme de leur jiarure !
C’est en les voyant ainsi rassemblés,
<|ue j’ami de la Nature , que le chantre
des etres créés, rappelant dans son ame
çniue toutes les jouissances que peut
faire naître la contcmjdatîon des su-
perbes habitans des eaux, et environné,
par les prestiges d’une imagination ani-
mée, de toutes les images riantes que
la mythologie répandit sur les bords for-
tunés de l’antique Grèce, voudroit en-
tonner de nouveau un hymne à la
beaute. Une philosophie phis calme et
plus touchante suspendroit ceiiendant
son essor poétique. Un jircsent bien
plus précieux , diroit-elle à son cœur, a
été fait par la bienfaisante Nature à ces
animaux dont la splendeur et félégance
plaisent à vos yeux. Ils ont plus que de
1 éclat, ils ont le repos; l’homme du
moins ne leur déclare presque jamai.s
la gueiie, et si leur asyle, ou ils ont si
I
DES POISSONS. 177,
Souvent à craindre les filets ou les
‘‘gnes des pêcheurs, esc quelquefois
p oil blé par la tempête , ils peuvent
^^'cilement écliap|)er à l’agitation des
Gagnes , et aller chercher dans d’autres
plages, des eaux plus tranquilles et un
séjour plus paisible. Tous les climats
peuvent en effet leur convenir. Il n’est
aucuiie.partie du globe où on ne trouve
^ine ou plusieurs espèces de labres; ils
Vivent dans les eaux douces des rivières
'lu Nord , et dans les lleuves voisins^
l’équateur et des tropiques. On les ren-
eontre auprès des glaces amoncelées de
la Norvège ou cfu Groenland, et auprès
des rivages brûlans de Surinam ou des
Indes orientales ; dans la haute mer , et a
One petite distance des embouchures
des rivières; non loin de la Caroline , et
dans les eaux qui baignent la Cltine et-
le Japon ; dans k grand Océan , et dans
les mers inténeures, la Méditerranée,,
le golfe de Syrie, l’Adriatique, la Pio-
pontide, le Pont-Euxin, l’Arabique;.
dans la mer si souvent courroucée
d’Écosse, et dans celle que les oura-
gans soulèvent contre les promontoires’
austraux de l’Asie et de l’Afrique,
178 HISTOIRE NATURELLE
De cette dissémination de ces aui'
maux sur ]e globe, de cette diversité
de leurs séjours, de cette analogie de
tant de climats dilîérens avec leur bien-
être, il résulte une vérité tiès-impor-
tante pour le naturaliste, et ipie nous
avons déjà plusieurs fois indiquée : c’est
que les oppositions d’un climat à un
autre sont presque milles pour les babi-
tans des eaux; que l’inHuence de l’at-
i-nospbère s’arrête, pour ainsi dire, à la
salace des mers; qu’à une très-|ietite
distance de cette même surface et des
rivages qui contiennent les ondes, fin- |
térieur de l’océan présente à |icn près
dans toutes les saisons et sous tous les I
degrés d’élévation du pôle, une tempé-
rature presque uniKirme, dans laquelle
les [loissons jilongent à volonté et vont
cbercber, toutes les fois qu’ils le desi- i
rent, ce qu’on pourrdit appeler leur
printemps éternel ; qu’ils jieuvent, dans
cet abri plus ou moins écarté et séparé
de l’inconstante atmospbère, braver et
les ardeurs du soleil des tropiques, et
le froid ligoureux qui lègne autour des
montagnes congelées et entassées sur
les océans polaires; qu’il est possible que
des poissons. 179
animaux marins aient des retraites
tPnipérces au-dessous même de ces amas
énormes de monts de glace Hottans ou
immobiles; et rjue les grandes diversités
tjue les mers et les Heuves présentent
'elativement aux besoins des poissons ,
Consistent principalement dans le défaut
Ou l’abondance d’une nourriture néces-
saire, dans la convenance du fond, et
dans les qualités de l’eau salée ou douce,
trouble ou limpide, jicsante ou légère,
privée de mouvement ou courante ,
]n‘esfpie toujours paisible ou fiequem-
ment bouleversée par d’horribles tem-
p'-ies.
11 ne faut pas conclure neanmoins
de ce que nous venons de dire , que
toutes les esj èccs de lalircs aient abso-
lument la même orgairisation : les unes
ont le dos éle\é, et une lumteur remar-
quable relativement à leui longueur,
iH'iidant que d’autres, dont b corps et
la queue sont li ès-a!ongés , préseulent
dans cette meme queue une la ne plus
longue , plus étendue en surhict , plus
susceptible de mouvemens alterr '.ifs et
précipités. La longueur, la largeur et
la figure des nageoires offrent aussi de
l8o HISTOIRE iVATUREELE
grandes différences, lorsqu’on les consr-
dère dans diverses espèces de labres.
D’ailleurs plusieurs de ces poissons ont
les yeux beaucoup plus gros que ceux
de leurs congénères, et conformés de
manière à leur donner une vue plus
fine, ou plus forte, ou plus délicate,
et plus exjjosée à être alte'rée f)ar la vive
lumière des régions [lolaires, ou par les
la^yons plus eblouissans encore que le
soleil répand dans les contrées voisines
des tropiques. De plus, la forme, les
dimensions, le nombre et la disposition
des dents varient beaucoup dans les
labres, suivant leurs différentes espèces.
Ceux-ci ont des dents très-grandes, et
ceux-là des dents très-petites j dans quel-
ques espèces ces armes sont égales entre
elles, et dans d’xiutres très-inégales; et
enfin, lorsqu’on examine successivement
tous les labres déjà connus, on voit ces
mêmes dents tantôt presque droites et
tantôt très-crochues, souvent implantées
perpendicidairenient clans les os des
mâchoires, et souvent inclinées dans un
sens très-oblique. Il n’est donc pas sui -
prenant qu’il y ait aussi de la diversité
dans les alimens des différentes espèces
DES POISSOA^S. l8ï
ffue nous allons décrire rapidement ; et
Voilà pourquoi, tandis que la plupart
des laÉres se nourrissent d’œufs , de vers,
de mollusques, d’insectes marins, de
poissons très-jeunes ou tiès-petits, quel-
ques uns de ces osseux, et parliculière-
Rient le tancoïde, qui vit dans la mer
Britannique, préfèrent des crustacées
ou des animaux à coquille , dont ils
l^euvent briser la croûte, ou concasser
técaille.
Au reste, si les naturalistes qui nous
ont précédés , ont bien observé les cou-
leurs et les formes d’un assez grand
nombre de véritables labres, ils se sont
peu attachés à connoître leurs habitudes
générales, qui ne présentant rien de
différent tle fa manière de vivre de plu-
sieurs genres de thoracins osseux , n’ont
piqué leur curiosité jiar aucun phéno-
mène particulier et remarquable. Nous
n’àvons donc pu tirer de la diversité des
mœurs de ces poissons , qu’un ])etit
nombre d’indications pour parvenir à,
distinguer les espèces auxquelles ils
appartiennent. Mais en combinant les
traits de la conformation extérieure avec
les tons et les distributions des couleurs,.
iSa HISTOIRE NATIJRELEK
nous avons obtenu des caractères spé'
cificjues d autant plus propres à faire
éviter toute équivoque, que la nuance
et sur-tout les dispositions de ces mêmes
couleurs m’ont paru constantes dans les
diverses espèces de labres, malÿ:^ré les
diflerencos cl’aqe, de sexe et de pays
natal, que les individus m’ont présen- 1
lées dans les nombreux examens que j’ai i
ete à portée d’en faire ; et c’est ainsi que
nous avons jm composer un tabkau sur [
lequel on distinguera sans peine les (
Signes caracteristifjues des cent vingt- I
huit espèces de véritables labres que
‘jpy' ctcompler d’api ès les rcchei clies '
que j’ai eu le bonbeur de faire.
La première de ces cent vingf-buit !
espèces qui se présente sur le tableau ,
rUeilioaitjue de leur genre, < st l’béjiate.
Ajoutons à ce que nous en avons dit |
dans ce tableau *, (|ue l’on trouve ce !
poisson dans la Méditerranée, et dans ^
* i3 rayons h cliaqiie pectorale.'
I rayon a guillonné et S rayons articulas
a cliaqne flioraciiie.
3 rayons aigüillonnt's et 6 rayons articu-
le.s a la nageoire de l’anus.
des poissons. i83
Sinelques rivières q'ii portent leurs eaux
fond de l’Adriatique, (|ue son museau
6St pointu, que son palais montre un
espace triangulaire hérissé d’aspérités,
et que ses mâchoires sont garnies de
petites dents.
LE LABEE OPERCULÉ’,
LE LABRE AURITE%
I>E LABRE FAUCHEURS, LE LABRE
OYÈNE4, LE LABRE SAGITTAIRE’:
LE LABRE CAPPA«, LE LABRE LÉ-
PISME’, LE LABRE UNIMACULÉV
LE LABRE BOHAR’, et LE LABRE
BOSSU >o..
L’o PERCULÉ et le sagittaire habitent
les rners qui baignent l’Asie, et narti-
eulièreraent le grand golfe de l’Inde
' La brus operculatus.
Icf Linné , édition de Gmelîn»-
Amœnii. academie. 4 , />. 248.
Labre mouche. Daubenton et Haîiy , Ency--
clo-pédie méthodique.
Id. Bonnaterre, -planches de l’Encvclopé--
die méthodique.-
^ Lab rus aiiritus.
Id. Linné, édition de Gmeîin.
Labre Daubenton et Haiij, Ency-
clopeche meihodtijue»
Id. Bonnaterre , plunches de VEncyclopd-
die mclhodiqiie*.
J’f.. J. .
i ^Q4ü/fJ Jjlyl,.
^ flf/ iîùBffK I/nmiiifiiU. ^ lJSJiE..¥mr^a-.
5 nrvM' <& ST.-Uæ Arimi'i/re
32
HISTOIRE NATURELLE. l 85
la mer d’Arabie nourrit l’ojène, le bohar
le bossu; la Méditerranée est le séjour
^lu cappa et de Tunimaculé; et c’est
flans les eaux douces ou dans les eaux
Salées de l’Américpie septentrionale que
vivent l’aurite et le faucheur. Les dents
^ Labrus falcatus.
Id. Linné, édition de Gmelin.
Labre faucheur. Daubenion et Jlaiiy , En-
cyclopédie méthodique.
Id. Bonnaterre, planches de V Encyclopédie
tttéthodique.
■* * Labrus oyena.
Id. Linné , édition de Gmelin.
Forskael, Faun. Arab. p. 35 , n. 2g.
Labre oyéne. Bonnaterre , planches de
l' Encyclopédie méthodique. ^
® Labrus jaculatrix.
Sciène sagittaire. Bonnaterre, planches de
l' Encyclopédie méthodique.
Fransacl. philosoph. vol. 56 , p. 187.
* Labrus cappa.
Sciæna cappa. Linné, édition de Gmelin.
Mus. Ad. Frid. 2 , p. 81, *.
Sciène daine. Bonnaterre, planches de
l’ Encyclopédie méthodique.
Xà.'idaubcnton et Haiiy, Encyclopédie mé-
thodique.
l86 HISTOIRE NATURELLE
du fcuicheui- sont aiguës; celles de
l’oyène nombreuses et très - courtes ;
runimacule' a quatre dents à la nuîchoire
ci en-liaut, et six dents un peu grandes,
ainsi que quelques autres plus [ictites,
’ Labnis lepisraa.
Sci;rna |ppi,<nia. Linné, édition de ClmeUn>
hciene lépisme. Bonnaterre , planches de
l En.cyclopédie méthodique.
Ici. Dauhenton et Haiij, Encyclopédie mé-
thadiquc*
® Labrus unimaculatus.
Seiœna unimacuiata. Linné, édition de
Cmrlin,
Sciène mouche. Bonnaterre , planches de
l Encyclopédie méthodique.
Ici. Dattbenlon et UaÜy, Encyclopédie mé-
thodique.
^ Labrus bohar.
Scia'ua bohar. Linné, édition de Gmclin.
Forskael, Faun. cérah. p. 46 , n. yq.
Scicne bohar. Bonnaterre, planches de
l’ Encyclopédie méthodique.
’o Labrus gibbus,
Sciæna gibba. Linné, édition de Gmelin.
Lorskael, Faun. -Irai,, p 46,77.48.
Si'ièuc riagil. Bonnaterre, planches de FF.n~
cycle pédie méthodique.
B ES POISSOTCS. 1B7
'* '9 rnâclioire d’c?n-f)as. D’ailleurs 1 oper-
culé * présente de petites taches noires
* 16 ravons à chaque nageoire pectorale
de l’operculé.
I Tciyon éti^uiüoiin^ Pt 5 rsyons STticui^s
à chaque thoracine.
15 rayons aiguillonnés et i 3 rayons arti-
culés à la nageoire de l’anus.
16 rayons à celle de la queue.
10 rayons aiguillonnés et ii rayons arti-
culés à la nageoire dorsale de l’aurite.
l5 rayons à chacune fies pectorales.
6 rayons à chacune des thoracines-
3 rayons aiguillonnés et lo rayons arti-
culés à l’anale,
ly rayons à la caudale.
20 rayons articulés à la nageoire dorsale
du tauchcur.
17 rayons u chacune des pectorales.
5 rayons à chacune des thoracines.
3 rayons aiguillonnés et 17 rayons arti-
culés à l’anale.
20 rayons à la caudale.
15 rayons à chacune des pectorales de
l’oyèue.
I ray ai aigud'oniiê et o rayons articulés
à chacune dt s iboraciiies.
3 rayons aiguillonnés et 7 rayons articu-
lés à l’anale.
16 rayons à la caudale.
l88 HISTOIRE NATÜRELEE
sur le dern-èi-e de la tête ; le faucheur,
une couleur argentée; l’oyèae, des na-
geoues d un verd de mer, et quelquefois
4 rayons aiguillonnés et onze rayons
arltcuJés à la nageoire dorsale du
sagiUaire.
12 rayons à chacune des pectorales,
I rayon a.gu.llonné et 5 rayons articulé*
a chacune des thoracines.
3 rayons aiguillonnés et i 5 rayons arti-
culés a l’anale.
17 rayons à la caudale. ^
16 rayons à chacune des pectorales du
cappa.
I rayon aiguillonné et 5 rayons flrticulés
a chacune des thoracines.
3 rayoss aiguillonnés et 10 rayons arti-
culés a i’anale.
17 rayons à la caudale.
Il rayons à chaque nageoire pectorale
nu lepisme,
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
a cluicune des thoracines
i 3 rayons à la caudale.
26 rayons à chacune des nageoires pec-
torales de 1 uiiiinaçulé.
DF. s POISSO NS. 1 Sc^
raies rouges; et ]e sagittaire, des
•Nuances d’un jaune doré.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chacune <!es thoraciiics.
3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu-
lés à l’anale.
17 rayons à la caudale.
I
7 rayons à la membrane branchiale du
bohar.
16 rayons à cliacune des pectorales.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chacune des thoracines.
3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu-
lés à l’anale.
17 rayons à la caudale,
6 rayons à la membrane branchiale du
bossu.
10 rayons aiguillonnés et 5 rayons articu-
lés à la nageoire du dos.
16 rayons à cliacune des pectorales,
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chacune des thoracines.
3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu-
lés à l’anale.
17 rayons à la caudale.
LE LABRE NOIR%
LE LABRE ARGENTÉS
LE labUe Nébuleux 5, le labrë
G BIS A T RE 4, LE LABRE ARMÉS 1-
LABRE CHAPELETS LE LABRE LONU-
MUSEAU’, L E L A B R E ï H U N B E R G S
LE LABRE GRlSON’, u r LE LABRË
CROiSS ANT>o.
Un peut lemarqiier aisément que l’ex-
trémité de chaque mâchoire du labre
noir est dépourvue de dents, et que
* Labrus niger.
Scia^na iiigra. lAnné , édition de Gm Un,
Foreliael , Faun, A- ab p. n. 4f).
Sciène ^aùie, Bontiu/arre , pUniches de L’En-
t yclopédiè méthodique,
* Labrus argentatus.
Scispoa argenlata. Linné, édition de Gme-
îin.
Forshiel, Fauii. Arab. p. 47, n. 5 o* *.
Scieiie scJiaafeu. Bon natevre, planches dt
VEncjclopédie méthodique.
Tl . 6 . Tcu/e 2go'
At TABRE Arjen/e ^LABRE Fiianiefd(>w.T .
3 SP ARE Brac/uvrv ■ 19
4 '•
H
3 JàAüJi^ Ma^rojet^ùre O . ^
HISTOIRE NATURELLE. J Q I
gosier est garni d’un très-grand nom-
"'’e de dents petites et effilées; dans
* Litbrus nebulosus.
Seiaena nebulosa. hinné, édition de Gmelin.
^orskael, h\mn. Arab, p. 5% , n. 6r.
Sciène bonkose. Bonnalerre, planches de
Encyclopédie mélhodiifne.
* Labriis c’inerascens.
Sciæna cinerasceus. Linné, édilion de
^»ielin,
Lorskael, Faim, Arah.p- 53, n. 66.
Sciène tahiiiel. Bonnalerre , planches de
‘ Encyclopédie mélliodùjue.
' Labriis armatus.
Sciiena armata. Linné, édition de Gmelin,
Forskuel, Faim. Arah. p, 53, n, 68.
Sciène galeiifish. Bonnalerre, planches de
Encyclopédie mélhodicjue.
® Labrus catennia.
’’ Labiiis longirostris.
® Labrus Thunlierg.
Sciæna fiisca. Thunberg, Voyage au Japon,
’ Labrus griseus.
U. S, Linné, édilion de Gmelin,
Cutesb. Carolin, 2 , p. g, lab. g.
Labre grison. Daubenton et Haüy, Ency-
clopédie méthodique.
Ici. Bonnalerre , planches de VEncyclopé-
méthodique.
îg3 HISTOIRE NATURELLE
l’arg-eiité, les dents sont d’autant 1)1'”
grandes qu’elles sont plus éloignées
bout du museau ; six grandes deii'^’
arment la mâchoire supérieure du clii*'
pelet; et les deux mâchoires du thm”
berg en présentent chacune quatre pi'*/
glandes que les autres. La ligne lat^'
raie du croissant n’est courbe que juS'
qu’à la fin de la nageoire du dos. L’ai'
mé montre un aiguillon presque hoH'
zontal , tourné en avant , et situé enti'^
la tête et la dorsale; ce qui lui donne a"
rapport assez grand avec les cæsio'
mores, dont il dilïêre néanmoins |ia''
plusieurs traits , et avec lesquels il seroi|
impossible de le confondre, par celaseu»
que les cæsiomores ont au moins deii*
piquans entre la dorsale et le derrière d®
la tête
Labrus lunaris.
Ici. Linné, édition de Gmelin.
Gronov. Mus. a , w. 180 , tab. 6 , fig. z.
Labre croissant. Uaubenton et Haüy, Eri'
ejelopédie méthodique.
Ici. Bonnalerre, planches de l’Encyclopédie
méthodique.
* 7 rayons à la membrane branchiale tl*^
labre noir.
D E s P O 1 s s O N s. 193
Au reste , complétons ce que nous
^Vons à faire connojtre relativement aux
Couleurs des dix labres nommés dans
16 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chacune des thoracines.
.3 rayons aiguillonnés et g rayons articu-
lés à l’anale.
ly rayons à la caudale.
y rayons à la membrane brancliiale de.
l’argenté.
17 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et S rayons articulés
à chacune des thoracines.
3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu-
lés à l’auale.
18 rayons à la caudale.
i3 rayons à chaque nageoire pectorale du
nébuleux.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chacune des thoracines.
17 rayons à la caudale.
7 rayons à la membrane branchiale du
grisâtre.
18 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et S rayons articuf
lés à chacune des thoracines.
tome V 1 . 9
1(^4 histoire naturelle
cet article, en disant que le noir ti'®
son nom tl’un noir oïdinairenienl l'oiicc
qui règne sur sa partie sujiérieure, t’I
dont on voit des teintes an milieu des
nuances blanchâtres et brunes de su”
ventre; què les écailles de l’argenté sot>f
brunâti es et bordées d’argent, et qu'iu'^
bandelette bleue paroît au-dessous
chaque œil de ce poisson ; que le nébii'
3 rayons dguillonn^s et ii rajons arir
culés à l’anale.
i5 rayons à la caudale.
3 rayons aiguillonnds ef 7 rayons arli'
culds à la nageoire de l’anus (Ji*
long-museau.
6 rayons à la menibiane branchiale du
thunberg.
i5 rayons a ch-aque nageoire pectorale.
I rayon a guillonné et .5 rayons arficiild*
à chacune des f lioiacines.
3 rayons aiguillonnds cl 8 rayons arli'
culés à l’anale,
ig rayons à la caudale.
17 rayons à chaque nageoire pectoral^
du*croissant.
6 rayons à chacune des ihoracines.
3 rayons aiguillonnés et 14 rayons arti'
culés à l’anale.
i(j rayons à la caudale.
.DES POISSONS. igS
offre des taches nuageuses bleues
jaunâtres , et quelquefois des rai. s
'Ongitudinales inégales en largeur , et de
^'Verses nuances de rouge ou de violet;
^jtie le grisâtre est d’un gris tirant sur
vej'd , avec des raies longitudinales
l^unes, et un liséré blanc autour des
pectorales; que la dorsale et l’anale de
d’armé sont blanches et bordées de noir,
pendant que sa caudale est brune et
'itérée de blanc; que l’on peut coin])tcr,
^Ur chaque côté du long-museau , quatre
"U cinq |)etile8 raies longitudinales, et
bois ou quatre séries de taches très-
petites et éloignées i’une de l'autre; et
^‘tdin , qu’une couleur brune, ainsi
Qu’une bordure blanche, distinguent les
écailles du thunhcrg.
De ces dix labres, il en est deux, le
chapelet et le long- rnnsea u, qui ne
®ont pas encore connus des naturalistes,
^t dont nous avons lait graver la figure
d’après des dessins de Coranierson. On
* trouve dans le grand golfe 'de l’Inde
^t dans les mers voisines de ce golfe.
D’est aussi dans ces mêmes mers, et
particulièrement dans celle d’Arabie ,
qu’babitent le noir, l’argenté, le nébu-
196 HISTOIRE NATURELLE.
Jeux, le grisâtre et l’anué; les eauxsalce^
qui mugissent si souvent autour clf''’
iivages^'orageux du Japon, nourrissent
le thiinberg, auquel nous avons ci'U
devoir, par reeounoissance, donner I®
nom de l’Iîabile voyageur qui l’a observé
et déo il; grisou vit dans l’Améi iqiie
septcndionale; et le croissant préFère
les eaux de l’Amérique méridionale»
ainsi que celles des grandes Indes.
l
X
/
! J
4
1
2 LABlŒMerwsl2 B ÛDZ4/V Groj^vTèie- 3 BODIAN Çyrlo-f^^
Tonte €
Æ s
LE LABRE FAUVE*,
LE LABRE CEYLAN%
Lr LAISRE DEUX-BAMDES3, RE I,ABJII5
MELA G ASTRES LE LA BR 8 MAL AR-
TÈRE S LE LABRE A DEMI ROLGE'’,
le labre TÉTRACAISÏHES LE LABRE
D E M 1 - D I S Q U E s, LE LA B R E CERCLE
IT LE LABRE HÉRISSÉ'».
Le rtUive, qni parvient comramiement
ù hi longnenr (le trois on quatre déci-
Uittres, est, sur toute sa suiImcc, cl’uii
• Labrus riifns.
Ici. Linné, écîilinn de umehn.
Cnte^hy, Cnrol, 2, t>- n, it-
Labre ‘fauve. Daulnniton el Hany , Lnry-
clonédie méthodique- , „ 1
1 ( 1 . Boutniierre, planches de l Encyclopédie
tnéthodique.
' Labrus zeylaulcus.
Dschirau-itialû , par les Chinjiihiis.
Papegaay- visch , à Balada.
lA.ûnné, édition de Gmelin.
J. R. Forster, Ind. zoolog. lab.
*9^ HISTOIRE NATDRELEE
l oijx pins OU moins mêlé rie jaune ou
dont les dimen-
sions .ont ordinairement jilus f^randes
que celles du fauve, a la tête bfeue, la
dorsale et I anale violettes et bordées
( e verd , et la caudale jaune, rayée de
rouge, et bleue à la base. La'' partie
supérieure du labre deux -bandes est
g lise; sa tete violette; sa poitrine blan-
cue , sa dorsale rougeâtre et bordée de
Labrns biLsciatiis.
Labre à deux bandes. Bloch, pL zd3.
* I-abriis nidagasier.
Labre inéLgastre. Bloch, pi. j,
' Labrus niaiapterua.
^^Labre à nageoires molles. Bloch, pl. 2g6,
* Labrus scmiruber.
Labrus semiruber, semifJavus. Commerso/Jj
iHcinuscn/s d<fja cités.
Labrus hetniciirysus. Td. iHd.
’’ Labrus lelrft<4iuhu3.
® Labrus semidiscus.
^ Labrus doliatos.
î® Labrus hirsutus
DES porssoi^s. 199
bleu, ainsi cjue son anale; chacune de
scs pectorales jaune, de même (|ue les
thoracines; et la caudale brune avec
Une grande tache bleue. Les écailles
t|ui recouvrent le inélagastre , sont va-
riées de brun et de noir, excepté celles
tpii revêtent le ventre , et cjui sont
noires comme les nageoires. La couleur
générale du nialaplère est d’un blanc
bleuâtre, avec ciuc} taches noirâtres de
chafjue côté, et les nageoires nuancées
de jaune et de bleu. Quatre rangées de
taches presque rondes , à peu près égales,
et très- rapprochées l’une de l’autre,
paroissent sur chaque côté du téïra-
canthe, qui d’ailleurs a des points ooirs
répandus .sur sa caudale. 1 æ heiisse
montre sur sa queue une laige bande
transversale.
Voilà ce que nous devions ajouter au
tableau générique , pour bien faire con-
Uüître les couleurs des dix. labres que
nous considérons maintenant.
Les trois derniers de ces labres , c’est-
à-dire, le hérissé, le cerclé et le demi-
disque, dont nous avons fait maver la
fii>-ure d’après les dessins de Connner-
sün,et dont la description n’avoit pas
200 HISTOIRE naturelle
encore été publiée , habitent dans
grand golfe de l’Inde ou dans les incrs
qni comtnunicjuent avec ce golfe. NoiiS
Ignorons la patrie du téti-acantbc, que
nous avons lait dessiner d’apres un in-
dividu conservé dans de l’alcool, et qui
faisoit partie de la collection cédée par
ta Hollande à la France. Le demi-rouge,
dont nous avons trouvé une description
etendue dans les manuscrits de Commer-
son, fut vu parce voyageur, en juin 1 767,
dans le marché au poisson de la caiiitale
du oresil. Surinam est la patrie du mé-
jagastre ; la Caroline , et en général
1 Amérique septentrionale , celle du
fauve; Cejlan, celle du labre qui porte
Je nom de cette grande isie, et que l’on
dit bon a manger; les eaux des grandes
Indes nourrissent le labre deux-bandes,
et celles du Japon le malaptère*.
Finissons cet article en ]iarlant de
quelques traits de la conformation de ces
animaux , que nous n’avons pas encore
indiqués.
* 17 rayons a chaque nageoire pectorale du
labre rauve.
6 rayons a chaejue thoracine.
J 6 rayons à la caudale.
20 t
DUS POISSONS.
La mâchoire iiuhrieure du fauve est
plus longue que la supérieure ; les (lents
antérieures de la mâchoire den haut
sont plus longues que les autres, dans
ce même poisson , dans le deux-bancles ,
dans le malaplêre; les dents des devoc
mâchoires sotit ])resqne égalés les unes
aux autres en longueur et en grosseur,
dans le mélagastre , dans le demi-disque ,
dans le cerclé. La ligne latérale du me-
5 rayons à la membrane branchiale du
labre clenx-bandes.
12 rayons à chaqne nageoire pectorale.^
I rayon aiguillonné et 5 rayons anicuks.
à chaque thoracine.
13 rayons à la caudale.
S rayons à la membrane branchiale du
mélagastre. , .
12 ravons à chaque nageoire pectorale
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulé;,
k chaque thoracine.
3 rayons aiguillonnés et 7 rayons articu-
l’és à l’anale.
19 rayons ;i la caudale.
12 rayons i chaque nageoire pectorale du
inalaptére.
6 rayons à chaqué thoracine.
i6 rayons à la caudale.. ^ a
202 HISTOIRE A'ATURELLE
lagastre est inlerrompue; celle du tétra-
canthe est peu sensible; celle du cerclé
tres-droite pendant la plus jurande par-
tie de sa longueur; et la base de la
nageoire de l’anus du labre à demi rouge
est revêtue d’écailles, comme une partie
5 rayons à la membrane branchiale du
labre à demi rouge.
l6 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque thoracine.
Brayons aiguillonnés et i3 rayons arti-
culés à l’anale.
14 rayons à la caudale.
18 rayons articulés à la nageoire de l’anus
du tétracanthe.
14 rayons a la nageoire de l’anus du demi-
disque.
13 rayons à la caudale.
14 rayons à la nageoire de l’anus du
cerclé.
Il rayons à la caudale.
4 rayons aiguillonnés et g rayons arti-
culés à la nageoire de l’anus du hé-
rissé.
i3 rayons à la caudale.
des poissons.
2o3
Oe la base de la uageuiie du dos de ce
iiiême poisson *.
* Comrnerson, dans la descriplion manus-
ciile et latine que nous avons sous les yeux,
dit que l’opercule du demi-rouge est composé
de deux pièces, et que le bord de la piece
antérieure est très -légèrement dentelé. Les
différentes comparaisons que nous avons été
à même de faire des expressions employées par
ce voyageur dans son manuscrit Jatin, avec
les dessins exécutés sous sa direction , ouavec
des individus des espèces qu’il avoit décrites ,
nous ont portés à croire que ce naturaliste
n’avoit pas voulu indiquer autour de la lame
antérieure de l’opercule du demi-rouge, urie
dentelure proprement dite et telle que celle
qui caractérise le genre de nos luljans. Si
cependant des observations ultérieures fai-
soient reconnoître dans ce poisson mi-parti
de rouge et de jaune une véritable dentelure
onerculaire,'!! seroit facile de le retrancher
du cerne de nos labres, et de le transporter
dan's celui des iutjans , dont nous nous occu-
perons bientôt.
LE LABRE FOURCHE',
LE LABRE SIX-BANDES%
le labre MACROGASTÈRE3, LE LABRE
filamenteux^, le labre ANGU-
LEUXs, LE LABRE HUIT-RAIKS« LE
labre MOUCHETÉ^ LE LABRE COM-
MERSONNIENs, le LABRE LISSE», ït
LE LABRE MACROPTÈRE’c.
Aucun de ces dix labres n’est encore
connu des naturalistes; nous en avons.
' Labrus furca.
* Labrus sexfasciafns.
^ Labrus macrogasfer,
* Labrus fiJamentosus.
® Labrus angulosus.
‘ Labrus octoviltatus.
^ Labrus punctulatus,
® Labrus Commersonniû
* Labrus Jaevis.
Labrus macropterus.
^om.ô
2 <? 4 ,
^atuinrr Jf'itpI.
Ïabre r^ur.Ae 2 labpp
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cuuiOJ’^ tfeüpl-'
\^ 0e ftocOtl'.
^.LAnREMacroj,âre 2 LABRE^/>aroi<^ 3.iVTAA?f
1,9
HISTOIRE NATUREELE. 2'05
fait graver la figure d’ajjrès les dessins
trouvés parmi les manuserits de Coui-
merson, queBudon nous remit lorsqu’il
nous engagea à continuer ['Histoire
naturelle ; et voilà pourquoi nous avons
, donné à l’un de ces poissons le nom de
labre commersoniiien. La jjatrie dé ces
dix espèces est le grand golfe de i’inde;
et on peut aussi -les trouver dans la par-
tie du grand Ucéau qui est comprise
entre la Nouvelle-Hollande et le conti-
nent de l’Amérique, ainsi que dans cette
mer si souvent bouleversée par les tem-
pêtes, et qui bat la côte sud-est de
l’Afrique et les rives de Madagascar.
1 Leur forme et leurs caractères distinc-
tifs sont trop bien représentés dans les
planches que nous joignons à'celte His-
toire , pour que nous ayons besoin
d’ajouter beaucoup de détails à ceux que
renferme le tableau générique.. On peut
voir aisément que le rnacroptère, ([ui
tire son nom de la grandeur de ses
nageoires du dos et de f anus *, a la
* veut dire long ou grand ; et Trîïfàï,
aile ou nageoire.
2o6 histoire KATüRELEE
inàcîioiie inférieure un peu jilus avan-
cée que la supérieure, et vraisembla-
blement i^arnie, ainsi que cette der-
fiière, de dents très-petites; que l'an-
guleux et le six bandes doivent avoir des
dents très fines; que celles du filamen-
teux et du macrogastère sont très-
courtes et presque égales les unes aux
autres ; que la ligne latérale de ce même
macrogaslère ' est interrompue; qu’une
tache irrégulière et foncée, et cinq ou
six petits points blancs, sont placés sur
chaque coté de la nageoire ° dorsale de
‘ Facrrif signifie ventre. On peut voir sur le
fablea\i générique, que le niacrogastère a en
efftt le ventre très-gros.
* 2 rayons aigiiiil(jnnés et lo rayons arti-
culés à la nageoire de l’anus du labre
fourche.
12 rayons à chaque pectorale du slx-
bandes.
10 rayons à l’anale.
10 rayons à chaque nageoire pectorale
du macrogaslère.
14 rayons à l’anale.
11 rayons à la caudale.
1 5 rayons à la nageoire caudale du fila-
menteux.
DES POISSO^v'S. 207
l’anguleux ; et que la dorsale du huit-
raies est bordée de noir ou de brun.
6 ou 7 rayons un peu éloignés l’un de
l’autre à chaque nageoire pectorale
de l’anguleux.
3 rayons aiguillonnés et 6 rayons arti-
culés à l’anale. '
14 rayons à la caudale.
16 rayons à la nageoire caudale du huit-
raies.
* 12 ou 1 3 rayons à la nageoire caudale
du mouclielé.
12 rayons à chaque nageoire pectorale du
lisse.
Il rayons à l’anale.
16 ou 17 rayons à la caudale.
LE LABRE QUINZE-ÉPINES
LE LABRE MACROCÉP H ALE %
tE LABRE PLUMIÉRTEN?, LE LABRE
GOUAN^ LE LABRE EN NÉ A C A N T H E%.
ET LE LABRE KO U GES- R A lES L
Ces six labres sont encore inconnus
des naturalistes; le premier sous-genre
' Labriis quindecim-aculeatus.
* Labrus macrocepbalus.
’ Labrus Plumierii.
Turdus aureo-cseruleus. Vlumiery 'peintures-
sur vélin , conservées dans le Muséum d’ his-
toire naturelle,
^ Labrus Gonanii. (Un individu de celte
espèce, conservé dans de l’alcool, faisoit
partie de la collection liollandoise donnée à
la France.)
® Labrus enneacanthus.
‘‘ Labrus nibro lineatus.
Labrus lineis laferalibus pluriniis riilnis
variegatus, ocello pinnæ dorsalis, latissinio-
que ad basim caudre, cingulo-, nigris. C'oni-
inerson, manuscrits déjà, cités.
'i'.uL
CHETODON Zeère-^
J TjAMRE
3 SPARE rcrro^uet
vtitvt IttyJicH
SPARE jify/itf >
\
/
histoire naturelle. 209
de la famille des véritables labres en
renferme donc, sur qiiarante-buit es-
l'ëces, vingt'trois dont la description n a
jias encore été publiée. C’est une nou-
velle preuve de ce que nous avons dit
dans l’article intitulé, De la noinenela-
iiire des labres, des cheilines , des
cheilodiptères , etc.
Le rouges-raies, que Commerson a
décrit avec beaucoup de soin dans son
recueil latin et manuscrit, habite au
milieu des svrles et des rochers de co-
rail qui environnent les isles de Mada-
gascar et (le la Réunion. Nous ignorons
la palrie^de l’ennéacantlu; ’ et du gouan,
que ncius faisons connoitre d après des
individus de la collection bollaudoise
cédée à la France. Le plumiérien vit eti
Amérique; et le raacrocépliale % ainsi
que le quinze-épines, représentés dans
nos ])lanchcs d’après les dessins de Com
mersou, se trouvent vraisemblablement
■ 'Ennéacanihe désigne les tient' aiguillons
de la dorsale. 'É'ma. veut dire neuf-
’ Maxp»' signifie long ou grand, et
veut dire tête.
210 HISTOIRE naturelle
dans le grand golfe de l’inde, et auprès
des isles dites de la mer du Sud.
Les dents (lu labre gouan sont cio-
rnics, et d autant moins longues que
leur place est plus éloignée du bout du
Kiuseau.
La ligne lalérale est interrompue
fians le (luiuze-cpines % dorée dans le
pmmienen, et garnie, vers la tête, de
[letjtes ramilications dan.s le rou^es-
icues. Ce dernier labre a le fond de^’ses
couleurs d un brun jdus ou moins (once,
et ses nageoires pectorales d’un rouge
incarnat; et la caudale du macrocéphale
* 12 rüvnrs à la nageoire caudale du labre
(juiüze-épints.
8 rayons à chaque nageoire pectorale
(tu macrocéphale.
6 ou 7 rayons à la membrane brancliiale
du plumiérien.
S rayons à la membrane branchiale du
gouan.
12 rayons a chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné ei 5 rayons articulés
a eliacune des thoracines.
14 rayons à la caudale.
21 1
des poissons.
‘St bordée, à son extrémité', d’im liséré
l’une nuance vive ou très-claire.
i3 rayons à chaque nageoire pectorale du
labre ennéacanthe.
I rayon aiguillonné cf 5 rayons articulés
à chacune des thoracines.
3 rayons aiguillonnés et q rayons articu-
lés à l’anale.
i5 rayons à la caudale.
6 rayons à chacune des thoracines du
rouge? -raies.
LE LABRE KASMIRA'.
P
lioan poisson a lo sommet rie la
tete blanc, et la couleur- _i>;éncrale jaune.
L>uel(iuctoi.ssa cpieue monti c de cIk
cüté une laclie grande et hrunfu‘l?vit
‘'“'■''“S-
La!)rn.s kasmira.
Sciæna kasmira. Linné, édition de Cnnelin.
■Loj-.duri, 7 mut. Jrab. p. 46 , 71. 46
Bonnaterre, plunchoe de l’ En,
ejelopédte nielhodiqu -,
7 rayons à la memfiranp krancJiiale.
ib rayons a chacfne n.igeoire peeforaje.
1 rayon aiguillonné c i 5 i%,yous arlicii'jé»
a cliacLiiie des tlioraciiies.
17 rayons à la caudale.
LE LABRE PAON* *.
Ce labre habite dans la Méditerrane'e,
et particulièrement auj.n'ès des cotes de
* Labrus pavo. \
Papagallo, dans füusieurs contrées de l’I-
talie.
Labrus pavo. Linné, édition de Cinelin.
Labre paon. Daubenton et Baiiy, Kncyclo-
pédie wéthodicjue.
Itl. Bonnaierre, planches de V Encyclopédie
Vtéthndique.
Labrus pulchrè varias, e(c. Artedi, gen. 84,
^yn. 55 .
Pavo. SaJiian. Jol, azS, a. ad iconein, et
fol. 94 et 284.
Id. Aldrotand. Hb. i , cap. 4,^0. 29.
Id. Jonston. lib. I , lit. 2, cap. i , a. 3 ,
l 3 , n. 12.
• Charlet. p. \ 82.
Seconde espèce de toiird , nommée paon.
Rondelet , première partie, lie. 6 , chap. 6.
Turdus secundus pavo, etc. Gesner, p, 1016.
Turdns perbella dictus, elc. WilluAibY,
Ichthjol.p.222. °
Raj. p- 187.
Labrus pavo. TJasselquisf, If. 844 , n, 77.
21/f HISTOIRE NATURELLE
Sjrie. A I époque ou on conmienca
rexaminer, à le distinguer, à le désigner
par un nom particulier, l’histoire natu-
relle avüit fait peu de progrès; le nond)i'e
des animaux déjà connus n’étoit pas en-
core très-grand; on n’avoit pas décou-
vert la plupart de ces jioissons n'ehe-
mcnt colorés qui vivent dans les mers
de l’Asie ou de l’Amérique méridionale:
le labre paon dut jrar conséquent fi'ap-
per les obsei vatenrs i^ar la magnificence
de sa parure; et il n’est pas surprenant
t[u’ün lui ait donné le nom de l’oiseau
que l’on regardoit comme émaillé des
nuances les plus vives et les plus variées.
Ce labre présente en efîèt presque toutes
les couleui's de l’are-en-eiel , que l’on se
liait à reti’ouvej' étalées avec tant fie
lompe sur la belle (jueuc de l’oiseau
laon ; et d’ailleurs le jioli de ses écailles,
e contraste éclatant de plusieurs des tons
dont il biille, et les dégradations mul-
tipliées par lesquelles ses autres nuances
s’éteignent les unes dans les autres, ou
s’animent pour se séparer et resplendir
plus vivement, imitent les reflets rapides
qui se jouent, pour ainsi dire, sur les
plumes chatoyantes du paon, et les feux
DES poisso:ns. 2i5
<Hie l’on croiroit en voir jciilllr. Lorsque
le soleil éclaire et dore la surface de la
Méditerranée, que les vents se taisent,
que les ondes sont paisibles , et que le
labre paon nage sans s’agiter au-dessous
d’une couche d’eau mince et limpide, qui
le revêt, pour ainsi dire, d’un vernis trans-
pai eiit , on admire le verd mêlé de jaune
que iiKHUre sa surface supérieure , et
au milieu dtnpiel des taches rouges et
des taches bleues scintillent, en quelque
Sorte , comme les l'iihis et les saphirs de
l’oiseau de dunon. Des taches plus pe-
tites, mais également bleues ou rouges.
Sont l'épandues sur les opercules, sur
la nageoiie de la queue, et sur celle de
l’anus, (pli est violette ou indigo; et un
bleu mêlé de pourj)rc distingue le de-
vant de la nageoire dorsale, pendant
que deux belles taches brimes sont pla-
cées sur chaque côté du |>üisson , que
les thoracines ofFrent un rouge très-vif,
et que des teintes d’or, d’argent , rouges,
orangées et jaunes , éblouissantes ou
gracieuses , constantes ou fugitives ,
étendues sur de grandes ])Iaces, ou dis-
séminées en traits légers , complètent
Un, des assortimons de couleurs les
2i6 histoire naturelle.
plus sjilenclides et les plus agréable?'
Au reste, ces beaux retlets se dé-
ploient sur un eoi’ps et sur une cpieue
alongés et comprimés; il ny a qu’mi
seul rang de dents aux mâcboii es ; les
nageoires pectorales sont arrondies; les
rayons de la dorsale et de la nageoire de
l’anus ont une longueur plus considé-
rable, à mesure qu’ils sont jilacés plus
loin de la tête ; et communément le labre
paon a trois ou quatre décimètres de
Jonuueur totale *■.
* 5 rayons à la membrane branchiale du
. labre paon.
14 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné el 5 rayons articulés
à chacune des thoracines.
3 rayons aiguillonnés et n rayons arti-
culés à l’anale.
i3 rayons à la cautlale.
I
LE LABRE BORDÉ'.
LE LABRE ROUILLÉ %
Ï-E labre œiLLÉ^ LE LABRE MÉLOPSL
LE LABRE NIL®, LE LABRE LOUCHE®,
LE LABRE TRIPLE■TACHE^ LE LABRE
CENDRÉ®, LE LABRE CORNUBIEN®.
LE LABRE MÊLÉ'°, et LE LABRE
JAUNATRE 'L
I_jA coulenv générale rlu louche est
jaunâtre; la cloreale, l’anale et la caudale
du trij)le-tache sont quelquefois lisérées
' Labrus niarginalis.
Ici. Linné, édition, cfc Gmelin.
Labre bordé. Daiihenlon et Baüy , Ency-
' tlopédie méthodique.
Id. Bonnaierre 3 planches de V Encyclopédie
méthodique.
Laefl. dt. io 3 .
» Labrus ferrugineus.
Id. Linné, édition de Gmelin.
Labre rouillé. Daubenton et liaüy, Eney-
clnpédie méthodique.
Id. Bonnaterre 3 planches de l’ Encyclopédie
méthodique.
tome VI.
10
2 [8 HISTOIRE NATURELLE
blc’il. fjci noui’nture ordinaire de ce
dernier labre, dont les écailles rélié-
chissent dilîérentes nuances d’nn beau
loii^e, consiste dans des animaux à co-
ijuille, dont il brise l’envelopjie calcaire
J)ar le moj en de ses dents antérieures,
^ Labrus ocellaris.
Ici. Linné, édilion de Ginelin.
Mm, Ad. Frid. a , 78
Labre œillé. Daubenton et Haiiy, Encyclo-
-pédie méthodiijue.
Id. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédia
méthodique.
Labrus melops.
Ici. Linné, édition de Gmelin.
Mus. Ad. Frid. 2 , p. 78 *.
Labre niélope. Daubenton et Uaüy, Ency-
clopédie méthodique,
Id. Bonnaterre , planches de V Encyclopé-
die méthodique.
® Labrus nil iticus.
Id. Linné, édilion de Gmelin.
Mus, Ad. Frid. 2 ■, p. "yq *.
Labrus oiloticus. LLassclquist , Tt, p, 3^6
Labre nébuleux. Daubenton et Haüy En-
cyclopédie méthodique. ’
Id. Bonnaterre, planches de F Encyclopé-
die méthodique. _
DES POISSONS. 219
plnslotij^nes et plus fortes que les antres;
tiouvel exemple de ces rapports de la
qualité des alimens avec la vivacité des
® Labrus liiscus.
Itl. Linné, édition de Gmeliii.
Mus. Ad. Frid. 2, p.8o*.
Labre louche. Daubenton et Haiiy, Encj-
f^lopédie méthodique.
1 ( 1 . Bonnaterre , planches de V .Encyclopédie
tnéthodique.
■*’ Labrus tritnaculatus.
Suclernaal , en Norvège.
Red wrasse, en Angleterre.
1 ( 1 . Linné, édition de Gmelin.
Labre u\p\e-isic\\e.Bonnaterre,planches de
l’ Encyclopédie méthodique. '
Paon rouge , labrus carneus. Bloch, pl. 289.
Labrus ruber , vel carneus. Ascagne, 2 cah.
p. 6, pl. i 3 .
q’i imaculated wrasse. Pennant, Brif. Zoo-
log, 3 , p. 206 , n. 3 .
" Labrus cinereus.
Labrus griseus.
Id. 64. Linné, édition de Gmelin. (Nota. Le
nom spécifique de griseus a été employé par
Gmelin poar son cinfjuièrae et pour son soi-
xante-quatrième labre.)
Briinn. Fisc. Massil.p. 58 , n. yS.
Labre cendré. Bonnatctre, planches de
F Encyclopédie méthodique. ,
S 20 HISTOIRE IVATURELLB
cüiileurs, que nous avons fait remar-
quer dans notre Discours sur la nature
des poissons, qu’il ne faut jamais né-
sçlig'er d’observer, et qui ont été très-
bien saisis par le naturaliste Ascagne.
® Labnis cormibiiis.
. Ici. Linné, édition de Gnielin.
Labre goldsintiy. Bonnaterre, jdanches de
V EncyclopédieonélTindiqtte.
Goldsinny Corniibiensiuin. Petmanf, Brit-..
Zoolog. 3 , p. 209, 71, 6.
Baj. Pisc.p. 16‘Sffig. 3 .
Labvus mixlus.
Ici. fdnné, édition de Gmelin.
Labrus ex fiavo et cæiuleo varias, clen-
tibus anterioribus majoribus. Arledi, gen. 3^,
syn. 57 .
Turclus major varius piEBcedenti, similis.
Willughby , p. 322.
Baj.p. ï'ij.
Labre mélangé. BonniUtrre, planches de
V E/icyclopédie méthodique,
” Labrus fui vus.
Ici. Linné, édition de Gmelin.
Calesby, Carol. 2 , 7^. 10 , tab. 10 , fig, 2,
Labre jaunâtre. Daubenion et Maüy, En-
cyclopédie méthodique.
Id. Bonnaterre, planches de V Encyclopédie
méthodique.
221
DES POISSONS.
JLe ccmlvé a sa
poiotiltée d-ung'-is P'"* '7=' • ' 'f/"
o-eoîres fousreâtres avec des taches (1 uu
faune obscifr. La tête du mêlé et la jjav-
tie hupéiieiire de sa caudale sont d un
beau bien. Ce f cendré- »
Méditerranée, ainsi que le cendie ,
jaunâtre vit dans rAmémiue p^tenU o-
riale; le rouillé, dans les Indes, le i
lops, dans !’ Lui ope australe, le u 1 , t
F^vnte- le triple-tache, eu Noi\<:-j,c,
i;Æ;bicn,dLnslamerLrUannuiue :
* a 7 rayons i. cliacpie nageQlre pectorale du
laine bordé. .
6 rayons à chaque d'oracuu
•} rayons aiguillonnés et 9 îa>on=. a
cnlés a l’anale.
17 rayons à la caudale.
16 rayons îi chaque nageoire pectorale du
à chaque thoracine.
17 rayons à la caudale. ■
S rayons à la membrane branchiale de
l’œillé. . ,
i 5 rayons à chaque nageoire peclora •
I rayon aiguillonné et 5 rayons aiticu
à chaque thoracine.
i3 rayons à la caudale.
223 HISTOIRE naturelle
^ "ÏÏ"oj,s! branchiale du
i 3 rayons à chaque nageoire peclorale
I rayon a.guillonné 0^5 rayorlSui^,
a cliaqiie thoracine.
32 rayons à k caudale.
.5 à eh»,„e
7.S "S"e“"' ’
20 rayons à la caudale.
I rayon aiguillonné et S rayons articulés
a chaque thoracine.
14 rayons à la caudale.
‘ TgïUle'r'"''’'*” '"“''"“l' -l-'
1.5 rayons à chaque nageoire pectorale
X rayon aiguillonné et 5 rayo^ns articulés
a chaque thoracine. “rucuies
des poissons. 223
ou dans le tableau générique , au sujet
des onze labres rcnlermes dans «.et
article ?
5 rayons à la membrane branchiale du
i3 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aigriillonné et 5 rayons articulé,
à chaque ihoracine.
13 rayons à la caudale.
14 rayons à chaque nageoire pectorale da
cornubien.
6 rayons à chaque thoracine.
1
LE LABRE MERLE %
le labre rone %
LE LABRE FULIGINEUX.^, UE LABRE
BRUN^ LE LABRE ÉCHIQUIER®, LE
LABRE MARBRÉ LE LABRE LARGE-
QUEUE’, LE LABRE GIRELLE», LE
labre PAROTIQUE®, et LE LABRE
BERGSNYLTRE
Le noir bleuiitre que présente le liibre
merle, lui a lait donner, dès le temps
d’Aristote, le nom spécilique qu’il porte.
' Labrus merula.
Torclo cl’alga, dans la Ligurie,
Labrus merula. Linné , édition de Gmelin,
Labre merle. Daubenton et Haiiy, Ency-
clopédie méthodicfue.
\A.Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie
méthodique.
Labrus cæruleo-nîgricans. Ariedi.
‘O Arist. lib. ^^cap, i 5 et 3 o.
Id. Athen. lib. 7, fol. i52 , 35 .
Id. Oppian. lib. i,p. et lib. 4.
Ælian, lib, i j cap. 14.
225
histoire kattjrel.ee,
-I. a- les memes nuances et les
^ vetlcTs que l’oiseau si commun en
Eroîa « coUa sous le „cm Je ,»../«
MeraU. XX, cp. ...
Id. P/î«- 9 » Q
MerfrilonÆ! prlmJère parlie, h^- 6»
chap. 5 . ^ , J acl iconem, 87 ;
Merula. Salviait.foi. ^
et 223 , b. 224 a. ^ y-^;_ 8 b.
U. Gesner, et ^ ^ ^
Id. Jonston, Ub. i j ’
* Id! Charlet. p- 133 . a « 35
wMusbby> P‘
«isïolfe
Labre TÔne. p/a«cwes
f.yclopédie ir.élhodicjuc^
3 Labrus fuliginosus. i„iPofiue, varier
Id. capite ex vindi /%i‘quin(iue ,
g rto -, fascus iransvcrsis quatuor vei q .
HIbiOIRE NATURELLE
et i[ n’est (>as indiffèrent de faire remar-
quer que les premiers observateurs,
trappes des grands rapports qu’ils trou-
è fusco dccoîoribus. Commerson, manuscrits
aeja niés.
^ Labrus fuscus.
Irl. tæuiis Htrinque diiabi.s , Jonailudina-
Jibus, pinnanimque marginibus Pxfimis viii-
dibus. Commerson, manuscrits déjà cités.
® Labrus centiquadriis.
^ Id. capilc et pinnis posferloribus rubro va-
corpore aieolis atro-purpureis
et t xalbidjs Icssellato. Commerson, manuscrits
aeja cités.
* Labrus marmorafus,
’’ Labrus macrourus.
* Labrus Jiilis.
1 Doiizclla, dans la ILigurie.
Zigorella , ibid.
Jiirellîi on juia, dans plusieurs contrées-
d’il., lie.
Donzellina , ibid.
Mtnchina cliie, ibid.
Zillo, dons l’isie de Rhodes.
Alxledes , dans l’n le de g',W e. .
Dovella , dans quel./ues âépartemens méri^
utonuH V de if rance,
Haruza, à Malte,
des poissons. 237
voient entre les J^'^temcnt des
l:srirsr:^--«,es
Mus. y 4 d. Tnrf. 2 , P- 7 ^ •
Jie méthodique. aent’ibtis duobus
.u-perioA. Ar,. g.n. M,
U.Jth-t!.lib.q,cup.ào.^.
JEliaii. lih. 2 » ^ 44 J ^ ^ 127
36 . rj n, Æ.
‘’^lulil’ Ge.«er, p. 464 649 5 {è‘^r,n.)fo^^
14 7
228 HISTOIRE WATüRELLE
113^6011 es^ des seconds, ie vo! des iialji*
tans de l’atinosplière et la natation des
habitans des eaux , aimoient à indiquer
ces ressemblances curieuses par des
noms d oiseaux donnés a des poissons.
Cette intention adoptée par plusieurs
naturalistes modernes, leur a Fait em-
ployer les noms de merle et de lourd ou
Aldrov. lih. x , cap. 7, p. Sg,
Jonston, lib. r , lit, 2 j cap/, i , 5 , f, 14,
ri, 3 -
illughby , Ichthyolog. p, 334.
Haj. p, r 38 .
Girelle. Falmont- Bomare , Dictionnaire
d' histoire naturelle.
* Labriis paroficus.
Id. Linné, édition de Gmelin.
Mus. Ad. Frid. 2 , 76 *.
Labre parot. Daubenton, Encyclopédie mé-
thodique.
Id. Bonnaierre , planches de l’Encyclopédie
méthodique.
Labrus bcrgsnylfrus.
Labrus suillus. Linné, édition de Gmelin.
Labre bergsnyltre.' et Ldailv,
Encyclopédie méthodique,
Id. Bonnaterre, planches de V Encyclopé-
die méthodique. ■
Faim. Suède. 33 o.
Spams bergsnyltra. Lt. W'goth. 179.
de
ce
des poissons. 229
, grive, pour le genre des labres, dont
ï-rvS ;„e rej.e,nbla„ce, - ÿ-
à l’étendre de meme que si eût e.oit
devenue son proiu-e
voi.ln trouver c!es ukIivkIus a..n » 1 Mi
m, les inei les labres, coriirae on "
n„el<|,.elbis |)arnn les "'Orlcs oneanv
Un est ensuite aile |'lns loin. ' ^
tendu que ce passage du non ‘
étüit régulier, pcnod.que,
commun à toute l’espece poiu ^ ®
qui nous occupe, tandis que, 1
merle oiseau, il est ^
très-peu fréq'ient, et propre a c^el^
individus de la couvee dans
compte d’autres individus qui ne pre
sentent en rien cette sorte de
phose. Aristote a écrit que '‘jS
ainsi que les lourds, se
printemps, après avoir passe 1 • ..g-çg
les prol'undeurs des rochers des uvages
malins, qu’ils étoieiit alors revetus de
leur beau noir chatoyant en heu,
que pendant le reste de 1 annee 1 s
étoient blancs. Il Faut tout au plus
que, dans certaines contrées, le oetaui
230 HrSTOIRE NATURELLE
d,ili;7)ent, |j cjualite de la iiouniture,
la nature de 1 Vau, la (ernpératuie de ce
l<jute autre cause semblable,
anuiblisKcnl l’éclat des écailles du labre
UK i ie , en terni, ssent les nuances , en
altèi eut les tons, an point de les rendre
plutôt pales et Jin peu blanchâtres que
d un bleu foncé et |)rcsqne noir. Quoi
qu il en soit, il ne faut pas passer sous
silence une autre assertion d’Aristote,
analogue a des idées que nous oxpo.se-
rons dans un des discours que doit oflrir
encore l’histoire que nous écrivons. Ce
philosophe a dit que les merles poissons
iëcondüient les œufs d’autres e.spèces de
labres, et que ces autres labres rendoient
féconds les œufs des poi.ssons merles. Ce
lait n’est pas ira|7ossible ; mais il en a
été de cette remarque comme de beau-
coup d’appeiçus d’homme de génie;
1 idée d’Aristote a été dénaturée, et
Oppien, par exemple, l’a altérée jusqu’à
écrire que les merles n’étoient que les
mâles des tourds. Au reste, l’iris du
meilc labicest d un beau rouge, comme
celui de plusieurs oiseaux dont ie plu-
mage est d un noir plus ou moins foncé.
L iris n est jpas rouge dans le labre
des poissons. 231
fuligineux, mais (l’un jaune cîcité. Ce
fuligineux a d’ailleurs la dorsale d un
poifrpre noir avec quelques points
bleuâtres ; les pectorales rcjugeatres
avec une tache noire à leur base; les
thoracines variées de bleu, de pourpre,
de noir et de verdâtre; l’anale, (Un
noir tirant sur le bleu; la caudale, d un
verd mêlé de brun; et une petite tache
nuire à l’extrémité de chaque ligue late-
nom du labre brun vient de la
teinte de son dos et de sa tête, qui est
brune; sa dorsale, son anale et sa cau-
dale sont boi dées de verd , ses thoracines
légèrement verdâtres, et ses pectorales
jaunes à leur base, et brunes à leur ex-
trémité. . „ • ^
Nous n’avons besoin d a | ou ter a ce
que nous avons dit, dans le tableau ge-
néï Kiuc , des couleurs du labre ecbi-
quier, que queltpies mots lelatils aux
ntiauces^ de ses nageoires. Cn voit des
points et des lignes ronges sur la doi-
sale et sur l’anale; une tache noire pa-
roît sur chacune des pectorales ; et la
caudale est jaunâtre. ^ ,
Une couleur bleuâtre ou d’un vertl
232 HISTOIRE NATURELLE
foncé , réjiandue sur la partie supérieure
de la girelle, relève avec tant de grâce
les raies larges et longitudinales que le
tableau générique nous montre sur cha-
cun des cotés de ce labre, qu’il n’est
pas sui’prenant qu’on le regarde comme
un des jioissons de l’Europe dont la pa-
rure est la plus belle et la plus agréable.
La dorsale et l’anale oHfent une bande
jaune, une bande rouge et une bande
bleue placées l’une au-dessus de l’autre,
et l’on cioit que .'es mâles sont distin-
gués par deux taches, dont la supérieure
est rouge et l’inlciieure noire, et que
l’on voit en effet ainsi disposées sur les
premiers rayons de la nageoire du dos
de plusieurs individus. Une variété de
cçtte espèce a sa partie supérieure rouge,
l’inférieure blanche, la caudale verte, et
Je bout des opercules bleu. Des couleurs
vives, gracieuses, brillantes, variées, et
distribuées de manière à se faire ressor-
tir sans aucune dureté ilans les tons ,
appartiennent donc à tous les indiyidus
que l’on peut compter dans cette espèce
de la girelle.
Ce labre vit souvent par troupes, et
se plaît parmi les rochers. Élien a écrit
*>05
des poissons»
''^nsc=r.-;y'3S-
,,lus ou mow J particuliers meut
C|„e <i;'elq >f “ ^ , que RouJelet
donne lieu scelle 1 , • ‘ ^ formel:
a confirmée par m ajoute que^’leur bou-
mais loisqu E^ ) - mete toutes les
cbe, pleine de vem •
substances |<,’,.en<l nuisibles
tient dans lO .î” ij'^uuev son assertion
“ ''‘'“TiTerieuiVtlc fou siffle ; et tout
patnni es j,,, e, dans ctuel-
au plus dotl ot tenips ou de lieu ,
nues circonstances t e te des tuol-
tlesgtrelles ™“" ' „,atins vénéneux,
Insques ou des ve^ à ceux qui
““irviolet paroSt être- la couleur do-
ciHWîj etc. J>' 2®’
2Î/f BISTOIRe NATUHELIE
quelquefois d'uu beau jaTe'™" “
foimes piincipa/es des di\
hhes nommé, dans e4, a. licle. nous ne
•ioürT 'f".'’<>ver an tableau géné-
■.que, Le.„ot|e*,rep,emierdece8dix
* I rayon aiguillonné et S rayons -
àel.aque,ho„o;,,,,„"ffr:"S."
5 r.ycm à la „e„brane braacl.ial. du
14 rayons à chaque nageoire pectorale
14 rajons à la caudale. ’
14 rayons à la caudale.
a 6 rayons à chaque nageoire pectorale du
6 Myous à chaque ihoracine
la ou 14 rayons A la caudale. '
'^Xlilq^itô''" pectoral, de
6 rayons à chaque ihoracine.
12 rayons a la caudale.
des poissons.
labres, habite dans les mers de >’E
le rôn^ se trouve If «.cnherement dans
celle de Norvège; le ’ ,^,,hers
et l’échiquier vivent parmi les lochei s
(jui environnent les isles de Madagascai ,
13 rayons à chaque nageoire pectorale du
marbré. .
6 rayons à chaque thoracine.
i5 rayons à. la caudale-
14 rayons à chaque nageoire peciorale du
large-queue.
6 rayons à la membrane branchiale de
à chaque ihoraciiie.
13 rayons à l’anale.
12 rayons à la caudale. ^
12 rayons à chaque nageoire pectorale du
parotique.
6 rayons à chaque thoracine.
14 rayons à 1 anale.
14 rayons à la caudale.
13 rayons à chaque nageoire pectorale du
I ra^y^oTafgùdlonné et 5 rayons articulés
à chaque nageoire thoracine,
14 rayons à la caudale.
•256 HISTOIRE Naturelle.
de France et de la Réunion ; le marbré
et le large-queue appartiennent au grand
Jcean équatorial ; ces cinq derniers
labres ont été observés par Commcrson,
çiuquel nous devons les descriptions et
les figures de ces animaux, que nous
J)ublions aujourd’hui, et qui sont encore
inconnues des naturalistes. On pêche la
girelle dans la Méditerranée, ainsi que
dans la mer Rouge; les Jndcs sont la
})atne du parotique; et le berg.snvltie
))aroit prélérer l’Océan cUlanticiue*^ bo-
réal. ^
Tonv.
2J7
}■
J I.ABliE <fw (on Jvit »raù^ml/ahleme, If rapporter au
yuaee. a IPOXOCJ!;j\rTTtEjpymuoae. fiJTOL Oc EIV TMX: Parlfi^'’"’^
LE LABRE GUAZE',
le labre TANCOÏDE*,
LE LABRE dOUB LE-TACHE’, L®
PONCTUÉE LE LABRE OSSIFAGE^, LE
I.«RrOMTE', LE LABRE P ER B O-
oÎeT’ le labre TOLRU^ EE LABRE
CINQ-ÉPINES^ LE LABRE CHINOIS^
KT LE LABRE JAPONüIS".
Le auaze et l’onite vivent clans les
hautes mers-, l’ossitage et le tourcl , clans
l’Océan atlanticiue on clans la ^^^clite -
ranée ; le perrociuet se trouve dans cette
■ Labrus guaza.
Id. Linné, édition de Gmelin.
Daubenton et Haüy , Ency-
Lœfl. II. 104.
Labre guaze.
clovédie ntéthodique. , ci r ^
Id. Bonnaterre, flanches de l Encyclopé-
die méthodique.
I Labrus tancoïdcs.
Wrasse, old -wlfe, et gwi'acn, en Angle-
^^^Labrus tiDCa. Linné, édition de Gmehn,
238 HISTOIRE NATURELLE
même Méditerranée , où l’on pêcli®
également le labre double-tache , qu’on
a observé aussi dans les eaux salées qui
Labre tanclie de mer. Daubetilon et Haiij,
Encyclopédie méthodique.
. Id. Bonnaierre , planches de l' Encyclopédie
méthodique.
Labrus rostro sursum reflexo, caudâ in ex-
tremo circulari. Artedi, gen. Z'à , syn. 56 .
Turdus vulgalissimus ; tinca marina Venetis.
Willughby , p. 3 19.
The wrasse. Pennant, Brit. Zoolog. /. 3 ,
p. 2o3.
Tanche de mer. Valmonl - Bomare, Dic~
tionnaire (P histoire naturelle.
^ Labrus bimaculatus.
Id. Linné , édition de Gmelin.
Labre double-tache. Daubenton et Haüy,
Encyclopédie méthodique.
Id. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie
méthodique.
Sciæna macula fuscâ in medio corporis et
supra baslm caudæ. Mus. .dd. Frtd. i , p, 66.
Bril. Zoolog. 3, p. 2o5, n. 2.
^ Labrus punctatus.
Prick snylta, en Suède.
Labrus punctatus. Linné, édition de Gme-
lin.
Labre ponctué. Daubenton et Haüy, Ency-
clopédie méthodique.
DES POISSONS. 2^9
Entourent la Grande-Bretagne ; le tan-
^f>ide habite pendant une grande partie
l’année dans les ))rülündes anfractuo-
sités des rochers qui ceignent les rivages
le!. Bonnalerre, planches de l' Encyclopédie
hndicjue.
Sciæna lineis longitiidinalibus plurimis fusco
pünctatis. Mus. Ad. Prid. i, p. 66,
^ronov. Mus. i , n. 87.
ülochj pl. 290, yig. I.
’ Labriis ossipbagus.
Id. I.inné , édition de Gmclin.
Labre ossifage. Daubetiion etllaiïy. Ency-
clopédie mélhodüjue,
Id. Bonnaterre , planches de V Encyclopédie
Méthodique.
‘ Labrus onîtis.
Id. Linné, éditiondc Gmelin.
Mus. Ad. Frid. 2 , p. 79.
Labre onite. Tiaubenton et Ffaiiy, Encyclo-
Pédie méthodique,
Id. Bonnaterre, planches de L' Encyclopédie
Méthodique.
’ Labrus psittacus.
Labrus viridis. Linné, édition de Gmelin.
Labrus viridis, lineâ utrinque cæruleâ. Ar-
tedi, gen. 34 *
Dixiéme" espèce de lourd. Rondelet, pre-
Miere partie, lié. 6, cliap, 6.
histoire naturelle
britanniques, ou qui sont peu éloignés
de ces rivages; le cinq-épines a été ren-
contré dans cette mer si souvent héris-
sée de montagnes de glace , et qui sépare
Turcliis vkidis, seu decimus Rondeletii.
Willughby, Ichthjol. p. 320 .
Labre perroquet, üavbenton et j En-'
cyclopédie méthodique.
Id. Bonnalerre, planches de l’ Encyclopédie
méthodique.
* Labrus turdus.
là. Linné, édition (le Gmelin. ^
Labrus obloDgus viridis , iride lutea. Artedi,
gen. 84 , syn. Sy. . , , o
Turdus vii’idis major. Willughby , p. ^ 22 .
Turdus oblongus , fusciis , maculosus. Id.
p, 323.
Eaj. p. iSy.
Labre tourd. Eauhenton et Haüy , Ency-
clopédie méthodique.
Id. Bonnaterre , planches de l’ Encyclopédie
méthodique.
Labrus oblongus , viridescens , niaculatus ,
etc. Eriinn. Fisc. Massil. p. 5l j n. 67 .
s Labrus pentacanthus.
Labrus exoletus. Linné , édition de Gmelin,
Faun. Suecic. 33i.
Mull. Frodrom.. Zoolog. Danic. 366.
Ot, Fabrïc, Faun. Groenland. p.i^è ; n, 120 .
DES POISSONS, z/^l'
Ja Norvège du Groenland; les eaux de
la mer é(|uatoriale qui baigne Surinam,
paroissent au contraire préférées par le
IKnictué; le chinois a été vu près des
eûtes de la Chine; el Houttujn a décou-
vert le japonois auprès de celles du Japon,
Nous croyons que quelques natura-
listes ont été induits en erreur par des
ac’cidens ou des altérations que leur ont
présentés des individus de l’espèce du
tancoïde , lorsqu’ils ont écrit que la lame
supéiieure de l’opercule de ce labre
Sirnm. Soiidrn. 267 , n. 3.
Labre cinq-épines. Daubenton et Hiil/y,
Encyclopédie méthodnjne.
td. Bniinalerro, planches de l’Encyclopédie
méthodique.
Labrus ebinensis.
Id. Linné, édition de Gmetin.
Labre livide. Daubenton el Haüy, Ency~
clopédie méthodique.
Id. Bonnaterre, planches de V Encyclopédie
méthodique.
« Labrus ja.ponicus.
Id. Linné, édition de Gmetin.
Jfoultuyn, Act. Haarl. XX, 2 , p. 324*
Labre du Japon. Bonnaterre , planches de
B Encyclopédie méthodique.
tome VI. II
s/(2 histoire naturelle
étüit tlentcîée; nous pensons que la
conformation (pi’ils ont apperçue dans
l’opercule de ces individus, étoit une
sorte d’érosion plus ou moins irrégu-
lière, et bien ditiérente de la véritable
dentelure, que nous regardons comme
un des principaux caractères du genre
des lutjans : mais si notre opinion se
trouvoit détruite par des observations
constantes et nombreuses , i! scroit bien
aisé de transporter le tancoide dans ce
genre des lutjans , et de l’3- inscrire dans
le second sovis-genre.
Les dents antérieures du tourd sont
plus grandes que les antres, fl est lacile
de voir, en parcourant le tableau 'gTné-
l ifjue, que ce labre tourd jieut présen-
ter, relativement à ses couleurs, trois
variétés ))lus ou moins pcimanentes.
I.orsqu’il est jaune avec des taches
blanches, sa tête montre communément,
et indépendamment des taches blanches,
quelques taclies noires vers son sommet,
et quelcpies filets rouges sur ses côtés;
son ventre est alors argenté avec des
veines rouges, et ses nageoires dorsale,
thaj’acincs , anale et caudale, sont rouges
et taclices de blanc. Si ce môme touid
DES POISSOK'S. 245
a sn couleur générale verte , ses pec-
torales sont d’un jaune pâle, ses tlio-
lacines bleuâtres, et sa longueur est un
])eu moins grande Cjue lorsqu’il offre une
autre variété de nuances. Et enfin,
quand il a des taches dorées ou bordées
d’or au - dessous du museau , avec la
partie supérieure verte , il parvient aux
dimensions ordinaires de son esjièce, il
est long- de trois décimètres ou environ;
il a le ventre jaunâtre et parsemé de
taches blanches, irrégulières , bordées
de rouge; une raie formée de |)oints
blancs et rougeâtres règne avec la ligne
latérale, et est placée au-dessus de plu-
sieurs autres raies longitudinales, corn-
j’osées de petites taches blanches et
vertes *.
* 16 rayons à chaque nageoire pectorale du
■labre guaze.
6 rayons à chaque thoracine.
13 rayons à l’anale.
i5 rayons à la caudale.
5 rayons à la membrane braficViale da
' tancoïde.
14 l'ayons a chaque nageoire pectorale.
6 rayons à chaque thoracine.
i3 rayons à la caudale.
2^^ histoire naturelle
Quelle (lilFérence (le ces couleurs va-
riées et vives <iui g'rivèlent, pour ainsi
dire, le tourcl, et lui ont lait donner le
nom spécifique qu’il porte, avec les
6 rayons à la membrane branchiale du
double-tache.
l5 rayons à chaque nageoire pectorale. _
I rayon aiguillonné et enq rayons arti-
culés à chaque ihoracine.
6 rayons à la membrane branchiale du
ponctué. . ,
i.ï rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque thoracine.
i8 rayons à la caudale,
10 rayons à chaque nageoire pectorale de
l’ossifage. .
I rayon aiguillonné et S rayons articules
à chaque thoracine.
l3 rayons à la caudale.
i5 rayons à chaque nageoire pectorale de
l’onite. - 1 ^
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
'i chaque thoracine.
rayons <i. la caudale.
rayons à chaque nageoire pectorale du
perroquet.
6 rayons à chaque thoracine, i
J 4 . rayons à la caudale.
DES POISSON S- 245
nuances sombres et peu nombreuses du
ponctué ! Ce dernier labre est brun , et
cette teinte obscure n’est relevée que
par des points d’un gris très-foncé ou
noirâtres, qui .composent les raies lon-
gitudinales indiquées dans le tableau
5 rayons à la membrane branchiale du
lourd.
14 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et S rayons articulés
à chaque thoracine.
i 3 rayons à la caudale.
i 3 rayons à cliacjue nageoire pectorale du
cinq-épines.
l'rayou aiguillonné et 5 rayons arlicnléa
à cliaque thoracine,
18 rayons à la caudale.
i 3 rayons à chaque nageoire pectoral*
du chinois.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque tlioracine.
12 rayons à la caudale.
6 rayons à la membrane branchiale du
japonois.
16 rayons à chaque pectorale.
^ niguillonné et 5 rayons articulés
à chaque thoracine.
18 rayons à la caudale.
z/fi HISTOIRE NATURELLE.
générique, et par d’autres taches, ou
points, ou petites raies transversales ou
longitudinales , du même ton ou à peu
près, et épars sur la queue ainsi que sur
une partie de la dorsale et de la nageoire
de l’anus.
LE LABRE LINÉAIRE',
LE LABRE LUNULES
Le labre variés, le labre maillé-*,
LE LABRE TACHETÉS, LE LABRE
COCKS LE LABRE CANUDE’, LE LABRE
blanches-raies®, le LABRE
BLEL'*>, ïT LE LABRE RAYÉ‘°.
T_jE linécUie a, comme plusieurs autres
labres, et parliculièrement comme le
l)leu et le raj'é, les dents de devant
• Labrus ünearls.
Ici. Tjinné , édition de Goteliu.
■Ainœii, Licadem- l , p- 3i.5.
Labre linéaire. DuubciUou et Hahy , i'^ney-
clopédie niàlkoditpic.
Id. Bonnulerre , pLmeheÿ de l Eticyclopédis
niêthodiq-ne.
“ Labrus lunulatus.
1(1. Linné , édition de Cnielin.
Forskael, Fatin. Araè. p. ?>'/ , n. 34- , •
Labre lunulé. Bonnalcrre , ptanckes de l En-
eyclopédie niéthoditjue.
248 HiSTOinE naturelle
plus Sjandes que les autres;- le lunulë
taciipsi ^ poitnne parsemées de
aches longes, les iiectorales jaunes, les
^ Labrtis vai iegafus.
U. Linné J édition de Gmelin.
^ Sinped wrasse. £rit. Zoolog. 3 , . 07 ,
y L'ibi'tis reiiculatiis.
^ .^^abru* vencas. Linné, édition de C.ne-
f iinn.Phc Massil.-p. 58, ^.74.
* gutlatug.
là. Linné, édition de Gnielin.
Brunit, Fisc. MassiL p. 5 q , 76
* Labrus coijims.
Ici. ^tiiné, édition de Gmelin.
• 310 °? 5 , p.
Raj.Pisc.p. i63,/. 4 .
’’ Labrus cînærfus.
d^nau^de Franck*'''
Garnis,
Gauucl(>y ihifZ^
DES POISSONS. 249
^tïtrt’s nageoires vertes avec des taches
l’ouges ou rougeâtres , et quelquefois
^ies rayons rouges autour des yeux. Les
Rosa , dans la l-igurie.
Labrus cinssdus, l^inné^ édition de Gnic-^
lin.
Labrus luteus , dorso purpureo , pinnâ à
capite ad caudam conlînaâ. Artedi, sjrn. 56 .
’Ahipyira). Athen. lib. 7, cap, a8i.
Cinædus. Plin.
Canus. Rondelet, première partie, liv. 6 -,
chop. 4.
Cina-dusRondeletii. Aldrovand. lib. r , cap.
14, p. 67.
Janston, lib, 1 ^ 2, cap, i , a. 10 , tab.
i 5 .
Alpbestes, vel cinædus. Gesner, p. 36 , 40,
et (germ.) fol.iS
Alpbestes. Charlet. p. i 35 .
Alpbestes, sive cinædus, Willughby , p. àzo.
Raj.p- jZ'J.
Labre caniide. Daubenton et Haiiy, Ency-
clopédie méthodique.
Id. Bonnaterre , planches de P Encyclopédie
méthodique.
“ Labrus albo vittatus.
Labre rayé de blanc. Bonnaterre , planche^
de P Encyclopédie méthodique.
Koelreuicr , Nor. Comm. Petrop, loin. 9, pr
458 .
Il
2
z5o HISTOIRE NATURELLE
opercules du varie sont gris et rayés de-
jaune; ses pectorales tachées d’olivâtre
a leur base; et ses tlioracines, ainsi tpie
son anale, bleues à leur sommet. Le
rayé présente un liséré bleu au bout des
tlioracines, de l’anale et de la caudale;
les rajüus de cette dernière nageoire
Sont jaunes a leur base, et une laclie
bleue est placée sur la partie anténeure
de la dorsale.
Ce labié raye vit dans les mers de la
Grande-Bretagne, ainsi que le bleu, qui
fréquente aussi les rives de la Norvège
et du üanemarck, le cock et le varié,
que l’on rencontre particulièrement près
tes isles Skerry; le linéaire se trouve
f ans les Indes et jii ès des rivages de
l’Amérique méridionale ; le lunule', près
* Labrus cseruleus.
Slaastaal e/ blaustak, en Dunemcivclt.
Paon bien. Ascagne , cah. z , p. 5 , p/., 12.
X,abre h]eu. B-i/i/ia/erre, planches de [’En~
cyclopédie méthodique,
” Labrus lineatus.
Pennanl, Brit. Zoolog, 3 , p. 249.
rayé. Bonnaterra^ planches de l’ En-
cyclopédie méthodique.
DES POISSONS. 25r'
(les côtes (le l’Arabie; et le maillé, le
tacheté et le caaude sont pêchés dans la
Méditerranée, où ce canude étoit connu
dès le temps d’Athénée et même de
celui d’Aristote, et où on l’avoit nommé
alphestas et cinœdits' , parce (]u’oii
Vojoit presque toujours les individus de
cette espèce nager deux à deux à la
queue l’un de l’autre La chair de ces
* 6 rayons à la membrane branchiale du,
labre linéaire.
12 rayons à chaque nageoire irectorale,
6 rayons à chaque thoracine.
12 rayons à la caudale.
5 rayons à la membrane branchiale du
lunulé.
12 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés;
à chaque thoracine.
13 rayons à la caudale.
5 rayons à la membrane branchiale du
varié.
i5 rayons à chaque nageoire pectorale.
T rayon aiguillonné et ü rayons articulés-
à chaque thoracine.
5 rayons à la naenihrane branchiale dœ
maillé.
sSa HISTOIRE NATURELLE
canudes présente les mêmes qualités
que celle de la plupart des autres pois-
sons qui vivent au milieu des rochers,
i 3 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
k cliaque thoracine.
1 3 rayons à la caudale.
5 rayons à la membrane branchiale du
tacheté.
14 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés,
à chaque thoracine.
17 rayons à la caudale.
1 5 rayons à chaque nageoire pectorale du
blanches-raies.
6 rayons à chaque thoracine.
12 rayons à la caudale.
5 rayons à la membrane branchiale du
bleu.
14 rayons k chaque nageoire pectorale.
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque thoracine.
14 rayons à la caudale.
5 rayons k la membrane branchiale du
rayé.
3$ rayons à chaque nageoire pectorale.
3 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque thoracine.
DES POISSONS. 255
et qu’on a nommés saxatHesj elle est^
suivant Rondelet , molle , tendre , friable^
facile à digérer, et fournit une nourri-
ture convenable aux malades ou aux
convalescens.
I
LE LABRE BALLAN',
LE LABRE BERGYLTE%
LE LABRE HASSEKs LE LABRE ARISTÉ ■»,
LE LABRE BIUAYÉ s, LE LABRE GRA^inES- .
ÉCAILLES «, LE LABUE TÊTE -BLEUE 7, LE
LABRE A GOUTTES s, LE LABRE BOISÉ V
ïT LE LABRE CINQ-TACHES •<>.
Quelles nuances devons-nous décrire
encore, pour compléter l’idée cpie nous
“ Labrus ballan.
Pennant, Prit. Zoolog. 3 , ji. 246.
* Labre ballan. Ponnaterre , planches de
^Encyclopédie méthodique.
* Labrus bergylta.
Berg-galt, en Norcége..
Berg- gy lie , ibid.
Sea-aborne, ibid.
See carpe (carpe de mer) , en Danemarcli.
Labrus bergylta. Ascagne, pL i.
Labre tacheté. Bloch, pl, 294.
Labre bergylte. Bonnaterre, planches de
V Encyclopédie méthodique.
HISTOIRE NATURELLE. 255
donne le tableau générique des couleurs
de ces labres? La teinte générale du
bergj/ite est brune, et ce brun est mêlé
de jaune sur les opercules; le hassek est
verd, avec le dos brun, et des taches
^ Labrus liassek.
Labre hassek. Rnnnnierre, flanqhes de
■ l’ Encyclopédie tnélhodique.
Labnis incrniis. Id. ihid.
Torskael, Dcscripl, animal, p. 84.
* Labnis arislatus.
Labre aristé. Bonnaterre^planches de E En-
cyclopédie méthodique.
Sparmann i Anicen. academ. vol. 7, p. 5 oS.^
® Labrus biriftalus.
Bloch 3 pl, 284 , fig. I.
•' Labrus macrolcpidotiis.,
Bloch, pl. 284, 2.
^ Labrus cyanocepbalus..
Bloch, pl. 286.
® Labrus guUulatus.
Bloch, pl. 287, /’ÿ. 2.
» Labrus tessellatiis.
Bloch, pl. zqi^Jig. 2.
Labrus quinque-maculatus,.
Bloch, pl. 2()l,j(ig. 1,
256 HISTOIRK TTATURELXE
blanchâtres sur les côtés; presque toutes
les nageoires du birayé s<)nt d’un violet
raclé de jaune; le labié graades-écailles
présente des nageoires colorées de
même, des taches violettes sur ses oper-
cules, et quelques taches bleues ^d’ori-
gine de la dorsale; un gris tirant sur le
verd distingue les nageoires du labre
tête -bleue; presque toutes les taches
que l’on voit sur le labre à gouttes,
sont ordinairement rondes comme des
gouttes de jduie; le boisé a les thora-
cines noires, les pectorales et la caudale
bleues, la dorsale et l’anale variées de
bleu , de jaune et de brun ; et le cinq-
taches a les nageoires jaunes , bordées
de violet. Nous devons à Bloch la con-
noissance des six derniers labres que
nous venons de nommer , et nous savons
par ce naturaliste que le cinq-taches vit ,
ainsi que le boisé , dans la mer de Nor-
vège , d’où M. Spengler, de Stockholm ,
avoit reçu des individus de ces deux
espèces. C’est dans les mers de la Grande-
Bretagne, ou à une distance assez peu
considérable de la Norvège, que l’on
trouve le bergylte et le ballan. Gu
pêche le hassek dans la mer d’Arabie ;
DES POISSONS. 267
et M. Sparmann dit que le labre aristé
a jiour patrie les eaux de la Chine *.
Les mâchoires du labre graudes-
* 4 rayons à la membrane brancbiale cîu
labre ballan.
14 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons,arLiciilés
à chaque thoracioe.
5 rayons à la membrane branchiale du
♦ brrgylte.
14 rayons à chaque nageoire pectorale. ^
I rayon aiguillonné et 4 rayons articulés
à chaque thoracine.
18 rayons à la caudale.
rayons à chaque nageoire pectorale de
l’aristé.
6 rayons à chaque thoracine.
5 rayons à la membrane branchiale du
birayé.
14 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque thoracine.
i 3 rayons à la caudale.
5 rayons à la membrane branchiale du
labre grandes-écailles.
12 rayons à cliaque nageoire pectorale.
6 rayons à chaque thoracine,
iq rayons à la caudale.
258 HISTOIRE I^ATUrELLE.
écailles n’oflrent qu’un seul rang de
dents, dont les antérieures sont les' plus
ongues ; la ligne latérale de ce jioisson
est interrompue; une seule rangée de
dents petites et aigues garnit les deux
mâchoires du labre boisé.
5 rayons à la nieœbrane branchiale du
labre téte-b!eue.
12 rayons à chaque nageoire pectorale*
I rayon aiguiilonné ei 5 rayons articulés
a chaque thoracine.
12 rayons à la caudale,
13 rayons à chaque nageoire pectorale du
labre a gouttes.
6 rayons à chaque thoracine.
i6 rayoïis à la caudale.
4 rayons à la membrane branchiale du
boisé,
i6 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons aiticuléi
a chacpie thoracine.
i6 rayons à la caudale.
5 rayons .à la membrane branchiale du
Cinq-taches.
15 rayons a chaque nageoire pectorale.
I rayon aigmllouné et 5 rayons articulés
a chaque thoracine.
16 rayons à la caudale.
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J E^iSIŒ annelf"
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( f’uaiju'r -
.Ûeua- ■
LE LABRE MICROLÉFIDOTE ■,
LE labre vieilles
à-^-rxT:^ \VfTi'T4 T. R
TÆWOUKKSLE labre BAKAl'UAr
labre SPAROIDE 'S'LE LABRE LEO
j£T LE LABRE MALAPTÉRONOTE
' Labrus micvolepidotus.
Bloch, pl, 292.
» I,abrus vetula. ,
Carpe de mer, sur quelques cotes occiden
taies de France.
Bloch, pl- 293.
3 Labrus karut.
johnlus carut. Bloch, pl. 356»
ffXoTOlR.^ ATU
qiieile est la j)ati'ie fin microlépiclote. Le
labre y.e.lle est pêché près des côtes de
. on avoit fait parvenir des
Hidjvidus de cette espèce à M. Spcn-
gler; on le trouve aussi auprès des
iivages occidentaux de France. Le Larut
et lanei, (|ue Bloch avoit cru pouvoir
comprendre dans un genre particulier,
quil avoit consacré à son ami John,
voyageur et missionnaire dans les Indes,
^ Labrus aneus.
Anéi kattalei , par les Mahns.
Johnius aneus. Bloch, pl. 357.
® Labrus cingubini.
Labrus saturnio anlicâ medlefafe lividus ,
postieâ fuscus, cingiilo inlermeclio exalbidn,
punciis atro-purpureis capiii inspersis. Com-
mersort, niaiiuscrits déjà cités.
* Labrus digrainma.
^ Labrus hololepidotus.
® Labrus tæniourus.
® Labrus hortulanus.
Labrus sparoïdes.
Labrus leopardus.
Labrus malapteronotus.
DES P O 1 3 S O X 5. z6l
donnant à ce f^i-unppe le nom de
Johnins^ nous ont |iaru devoir être iiis-
^■''its avec les véritables labres, d’apres
principes de distribution méthodique
^|iie nous suivons ; et , eu eflêt , ils
•1 olîrent aucun caractère qu’on ne
t'etiouve dans une ou plusieurs espèces,
t'onsidérces , par lu’ostpie tous les natu-
l'alistes et par Bloch lui-rnèmc, comme
des iahres proprement dits. Ce karut et
f“et anéi vivent dans les eaux salées des
Indes oi'ientales , et particulièrement
tiaus celles qui baij^neut la jurande pres-
qu’isle de l’Inde, tant au levant qu’au
t'üuchant de cette immense péninsule.
Quant aux autres huit labiés nommés
dans cet article , nous en donnons les
premiers la description, d’a|)!ès les raa-
•uiscrits de Commeison ou les dessins
tpii (aisoient ])artie de ces manuscrits,
et tjue nous avons Fait t'-raver. Ces huit
labres habitent le grand Océan équato*
• ial, ou les mers qui en sont voisines ;
et le labre ceinture a clé observé parti-
culièrement auprès de l’Jsle de France.
Les deux mâchoires du microlépidote
et du labié vieille sont aussi longues
l’une que l’autre ; elles sont de ‘plus
2G2 HISTOIRE NATURELLE
garnies (le dents pointues et peu ser-
rées; et le karut et l’ant'i n’oflreut (jue
des dents petites et pointues.
Disons encore quelques mots des cou-
leurs des douze labres que nous exami-
nons.
La dorsale du microlépidote * est
presque entièrement brune; ses autrt'S
nageoires sont blancbâires. Le dos et les
lianes du karut 1 éllécbissent un bleu
d’acier; une nuance d’un beau jaune
distingue son ventre et ses lignes laté-
rales; .ses nageoires offrent un brun
rougeâtre, excepté la dorsale et la cau-
dale, qui sont bleues. L’anéi a le dos
noirâtre, les cotés blancs, les pectorales
et les tboracincs rougeâtres; la partie
jKjstérieure de la dorsale, l’anale et la
* Microlépidoie dd.signe les petites écailles,
dii^rnmfna la double li]»ne latérale, hololépi-
dote les écailles placées sur toute la suVface de
l’animal , /rt’wfowre le ruban ou la bande que
l’on voit sur la nageoire caudale, et malapté-
ronote les rayons mous qui composent seuls
la nageoire dorsale. Mixoos signifie petit, Aivis
écaille, <t<f deux fois, Ligne, ÔA«s en-
tier, raiïia Tuban ou bande, J»pa queue,
mou, 'ïlifuï nageoire, et »ist«î dos.
DES POISSOJVS. 265
^'’iulale rouges à leur base et bleuâtres
^ leur sommet. J.e bord de la dorsale
de l’anale du labre ceinture est sou-
vent blanchâtre*, et l’on voit ordinaire-
Jïient sur l'angle j)ostéiieur de l’opercule
* 12 rayons à clisqae nagroire pectorale dii
labre inieiolépidote.
. I rayon aiguillonné el 5 rayons articulés
à chaque thoracine.
i8 rayons à la cautlale.
14 rayons à chaque nageoire pectorale du
labre vieille.
1 rayon aiguillonné el 5 rayons articulés
à cliaque thoracine.
16 rayons a la cauilaie.
S rayons à la membrane branchiale du
kanit.
16 rayons à chaque nageoire pectorale.
J rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque ihoracine.
2 rayons aigulllonriés et 7 rayons articu-
lés «à l’anale.
18 rayons à la caudale.
.5 rayons à la membrane branchiale de
l’anéi.
14- rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque thoracine.
264 HISTOIRE naturelle.
de ce poisson une tache noire, remar-
c|uab!e par un point blanc ou blanchâtre,
qui lui donne l’apparence d’un iris avec
sa prunelle.
2 rayons aiguillonnés et 7 rayons arti-
culés à l’anale.
18 rayons à la caudale.
1 3 rayons à chaque nageoire pectorale du
labre ceinture.
6 rayons à chaque thoracine.
14 rayons à la caudale.
11 rayons à chaque nageoire pectorale du
digramme.
6 rayons à chaque thoracine.
12 rayons à la caudale.
20 rayons à la caudale du labre hololépl-
dote.
1 3 rayons à la caudale du tænloure.
12 rayons à chaque nageoire pectorale d»
labre parterre.
j6 rayons à la caudale.
17 rayons à la caudale du sparoïde.
12 rayons à la caudale du léopard.
ji rayons à la nageoire caudale du ma-
lapléronole.
/
(
i.
Tonte û
Tl.zo
\
Z AB RE Di»ne. 3 OSTORJfJNQUE Fieur^u-
3 HOLOCENTRE sùidJm^ . ^
/
LE LABRE DIANE',
LE LABRE MACRODONTE',
le labre NEüSTRIEN 5, LE LABRE GALOPS ♦,
le labre ENSANGLANTÉS, LE LABRE
perruche®, LE LABRE KESLIK L et LE
LABRE COMBRE*.
Lv a description comparée des six pre-
miers de ces huit labres n’a encore été
imbliée par aucun naturaliste. Suivant
' Labrus diana.
Labrus macTodontus.
^ Labrus Neiistriæ.
grande vieille, auprès de Fécamp.
Bandoulière marbrée. {Noie manuscrite
'communiquée par le citoyen Noël de Rouen.)
' Labrus calops.
La brune , par les pêcheurs de Dieppe.
Bandoulière brune. ( Noie manuscrite com.'
"yuniquéc par le citoyen Noël de Rouen. )
® Labrus cruentatus.
Lupus minimus , argenteus , maculls pur-
TOME VI. IZ
266 HISTOIRE NATURELEE
Je citojen Noël, qui nous a fait parve-
nir (les notes niamiscrites au sujet du
labre neustrien et du calops, ce dernier
poisson a les deux mâchoires garnies
d’une rangée de dents doubles et poin-
tues. La dorsale du neustrien présente
des nuances et une disposition de cou-
leurs assez semblables à celles que l’on
voit sur les cotés de cet animal, et les
pureis tesscllatus. Peinlures sut vélin faites
d’après les dessins de Plumier, et déposées
dans la bibliothèque du Muséum national
d’histoire naturelle.
* Labrug pslttacuhis.
Turdus irarinus varias, viilgô petit perro-
quet. Peintures sur vélin fades d’après les
dessins de Plumier, et déjà citées.
’’ Labrus keslik.
Labrus perdica. Linné, édition de Gmeliiu
Forshael, Descript, anim. p. 84 , 26.
Labre keslik. Bonnnterro, planches de U En-
cyclopédie méthodique.
® Labrus comber.
Id- Linné , édition de Gmelin.
Labre cbrabre. Bonnaterre, planches de
r Encyclopédie méthodique.
Comber. Brit. 7 ,oolog. 3 , p. 210, n. 7,
Raj.Pisc.p.i(>'è,fig.5.
CES POISSONS. 267
l'^^’ctorales, les thoracines, l’anale et la
^andale , offrent des tons et une distri-
f^iUion de teintes pareils à ceux que
Jiipntre le dos. L’iris du cal’ops, qui est
‘•’es-grand, ainsi que l’œil considéré dans
ensemble, est d’un noir si éclatant,
Jljie j’ai cru devoir tirer de ce trait de la
Pbjsionomie de ce labre le nom spéci-
de calops que j’ai donné à ce
poisson , et qui signifie bel œil Le ilos
m labre calops est brunâtre; mais çct
Osseux est revêtu sur toute sa surface
excepté celle de sa tête, d’éeaille.s tbr'tes*
“èS'f^'iüuruesL L’éclat deg
^"'Tians et des rubis, qui cliarme les
yeux ries observateurs sur l’ensanglanté,
ost relevé par les nuances des nageoires.
' KaXo; veut dire beau, et œ4 œil.
n * % citoyen Noël , qui a dissëqué le calops,
"US écrit que ce poisson n’a point d’appen-
"^cs ou cæcums auprès du pylore ; que la
ss,e natatoire est d’une grande capacité;
sal . au-dessous de l’épine dor-
, c J que cette épine est composée de vinct-
eux vertèbres, dont dix répondent à la ca-
1 -‘Cité du ventre, et que la cliair de cet ani-
. est blanche , et ferme comme celle d’une
t'uae morue.
268 H ISTOIUE NATURELLE
qui sont toutes dorées. L’anale du labre
perruche est jtiune avec une borduie
rouge , et sa caudale est également
jaune , avec quatre ou cinq bandes
courbes, concentric[ue.s , inégales en
largeur, et alternativement rouges et
bleues. Le keslik a la tête brune, et la
dorsale, ainsi que l’anale, rouges. Le
combre a souvent le ventre d’un jaune
clair , et les nageoires rougeâtres : il
habite daus les mers britaimiques ; le
keslik , dans celle qui baigne les murs
cle Constautinoj)le ; les beaux labres
ensanglanté et perruche vivent dans
F;Amé)ique, où ils ont été dessinés et
observés avec soin par Plumier; le neus-
trien et le calops, près des l ives de l’an-
cienne Neustrie; et le labre diane*, dont
* 12 rayons à la caudale du labre diane.
5 rayons à la membrane branchiale da
labre macrodonte.
i 5 rayons à chacune des pectorales.
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chacune des tboracînes.
14 rayons à la caudale.
rayons à la membrane branchiale du
neustriea.
DES POISSONS. z6g
’iODs devons la figure à Cornmerson , se
fi'ouve dans le grand Océan équatorial :
'lyant au macj odonte , que nous avons
'•écrit d’après des individus de la collec-
•'on cédée à la France par la Hollande,
fîous ignorons sa patrie.
i 5 rayons à chacune des pectorales.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulé»
à cliacune des (horacincs.
iS rayons à la caudale,
4 rayons à la membrane bianchiale du
calops.
17 rayon.s à chacune des pectorales.
I rayon aiguillonné et S rayons articulés
à chacune des thoracines.
22 rayons à la caudale.
12 rayons à la nageoire de l’anus de la
perruche.
12 rayons à la caudale,
14 rayons à chacune des pectorales du
keslik.
I rayon aiguillonné et S rayons articulés
à chacune des thoracines.
14 rayons à la caudale.
14 rayons à chacune des pectorales du
combre.
5 rayons à chacune des thoracines.
LE LABRE BRASILIEN'
LE LABRE VERD%
LE LABRE TRILOBÉ ^ , LE LABRE DEUX-
CROISSANS% LE LABRE HÉBRAÏQUE’, LE
LABRE LARGE- RAIE®, et LE LABRE AN-
HELÉL
r
^Locn a publié la description et ^a
iigui’e des deux premiers de ces labres®;
’ Labrus braslliensis.
Tefitnlxira , azi Brésil,
Bloch, pl, 280.
* Labrus viridis.
Bloch, pl, 282.
^ Labrus trilobatus.
^ Labrus bilunulatus.
’ Labrus hebraïcus.
* Labrus latovittatus.
’’ Labrus annulatus.
* La belle gravure enluminée du brasilieu »
histoire naturelle. 271
allons faire connoître les cinq
^;Jtres, dont nous avŒis trouvé des des-
*>'ns parmi les nianu*rits de Commer-
®on. La ligne latéi ale des deux derniers
«e ces cinq labres, c’est-à-dire, du labre
large-raie et de l’annelé , est courbe à
Son origine, et droite vers ta nageoire
t'audale : une grande tache, ayant à
IjfV forme d’un croissant, est
h aillein s placée sur la base de la caudale
OP ce labre annelé , et occupe presque
lütite la suiface de cette nageoire; on
Voit de i)lus une ou deux raies longitu-
flinales sui' l’analé de ce même poisson,
et une j aie oblique passe au-dessus de
chacun de ses yeux. La dorsale et l’a-
l^ale du ti ilübé sont bordées d’une cou-
^Piir vive ou foncée. Le brasilien brille,
®or presque toute sa surface, de l’éclat
oe l’or, et cette dorure est relevée jiar
^joelques traits bleus, par le bleu des
l’on trouve clans l’ouvrage de Bloch , rnc
P-'uoît donner une fau-sse idée de la caudale
P ce poisson, en ne la représentant pas
ornrne trilobée. Si mon opinion à cet égard
ctoit pas fondée, il faudroit ôter le brasilien
“ troisième sous-genre des labres, et le pla-
dans le premier.
272 HISTOIRE naturelle
raies longitudinales qui s’étendent sur
la dorsale et sur ^nale*, et par la cou-
11 rayons a chacune des nageoires pecto-
raJes du labre brasilien.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
a chacune des thoraciues,
I» rayons à la caudale.
12 rayons à chacune des pectorales du
labre verd.
0 rayons à chacune des thoracines.
14 rayons à la caudale.
t3 rayons à chacune des pectorales du
trilobé.
*3 rayons à la caudale.
t3 rayons à chacune des pectorales du
labre deux-croissans.
rayons à l’anale.
9 rayons à la caudale.
to rayons à chacune des
labre hébraüjue.
16 rayons à la caudale.
pectorales du
Il rayons à la caudale du large -raie.
^*^^/a°nne]é pectorales de
i3 rayons à la caudale.
DES FOISSONS. 27^
leur également bleue des pectorales,
des thoracines et de la caudale : ce beau
poisson vit dans les eaux du Brésil; il
^'st recherché à cause de la bouté de sa
ehair, et sa longueur excède quelque-
h)is un tiers de mètre. Le verd habite
dans les eaux du Japon ; le trilobé , le
deux-croissans, l’hébraique, le large-
raie etl’annelé ont été vus dans le grand
Océan équatorial.
12.
a
-CENT CINQUIÈME GENRE.
LES CHEILIN.es.
La lèvre supérieure extensible} les opercules
{les branchies dénués de pic}uuns et de den*
teliire ; une seule nageoire dorsale; cette
nageoire du dos très~séparée de celle de la
clueue, ou très -éloignée de la nuque , ou
composée de rayons terminés par un fila-
ment, de grandes écailles ou des appendices
placées sur la base de la nageoire caudale
ou sur les côtés de la queue.
ESPÈCES. CARACTÈRES,
4. Le CHEILINE SCARE. J Des appendices sue les cûtfo
(Cheilinus scants.') \ de la queue.
5. Le CHEILINE TRILOBÉ. (Deux lignes latérales ; la na-
CClieiiinus iriloiatus.) \ geoiee caudale trilobée.
CHEILINE SCARE*.
^ L est peu de poissons , et même d’anî-
*^aux, qui aient été, pour les premiers
peuples civilisés de l’Europe, l’objet de
' Cheilinus scarus.
Sargo, dans le midi de l’Europe. \
Cantheno , ibid.
Denté , d<iiis quelques départemens méridio-
naux de France.
Labrus scarus- Linné , édition de Gmelin.
Labre scare. Daubenton et Haiijj Ency-
clopédie méthodique.
Id. Bonnaterre , planches de l’Encyclopé-
die^ méthodique.
Scarus autorum. Artedi, syn. 54.
o' ffxafOç. Aristot. lib.2, cap. 17 j Hb. 8 , cap.
® ; et lib, 9 , cap. Sy.
\A.Ælian. lib. I, cap. 2, p. 5 ; et lib. 2,
^ap. 54.
Oppian. lib. r , 77. 5 , 6 ; et lib. 2 , p. 53 .
Athen. lib. 7, p. Sïg.
Scarus. Plia, lib, 9 , cap. 17.
Aldrovarid. lib. i , cap. 2 , p. 7.
Scare. Rondelet, première partie, lie. 6,
•■bap. 2.
donston, lib. I } lit. 2 , cap. i , a. l^t, l 5 .
276 HISTOIRE NATURELLE
plus de recherches, d’attention et d’é-
loges , que le scare dont nous allons
parler. Nous avons cru devoir le séparer
des labres proprement dits, et le mettre
à la tête d’un genre particulier dont le
nom cheilijie* indique la conformation
des lèvres, qui rapproche des labres
cette petite famille, pendant qu’elle s’en
nloignc par d’autres caractères. Mais il
tie faut pas sur-tout le confondre avec
les osseux connus des naturalistes mo-
dernes sous le nom de scares ^ qui
forment un genre très-distinct de tous
les autres , et qui different de notre chei-
line par des traits très- remarquables,
quoique plusieurs de ces animaux habi-
tent dans la Méditerranée, comme le
poisson dont nous écrivons l’histoire. La
dénomination de scare est générique
Scarus piscis. Jov- cap. i , 7.
JVilltighhy , p, 3 o 6 .
p. 129,
■T^**^^**' Syn. piscium, auctore
J. G. Schneider, p. 85 et 828.
Scare. Valmont - Eomare , Dictionnaire
dthisioire naturelle.
* signifie lèvre.
DES P O I S S O -V S.
277
pour tous ces osseux qui composent une
^^arnilje particulière ; il est spécifique
pour celui que nous décrivons. Nous
aurions cependant , pour éviter toute
équivoque, supprimé ou ce nom géné-
l'ique ou ce nom spéciHquc, si le pre-
mier n’avoit été généralement adopté
par tous les naturalistes récens, et si le
secoml n’avoit été consacré et par tous
les écrivains 'anciens , et par tous les
auteurs niodefties qui ont traité du chei-
line que nous examinons.
Ce poisson non seulement habite dans
la Méditerranée, ainsique nous venons
de le dire , mais encore vit dans les eaux
qui baignent et la Sicile, et la Grèce, et
les isles répandues auprès des rivages
fortunés de cette Grèce si fameuse. Il
ttest donc pas surprenant que les pre-
luiers naturalistes grecs aient pu obser-
ver cet osseux avec facilité. Ce cheiline
^st d’une couleur blanchâtre ou livide
*uêlée de rouge. Il ne jjarvient guère
^u’à la longueur de deux ou trois déci-
mètres. Les écailles qui le recouvrent
®ont grandes et très -transparentes. Il
montre, sur les côtés de sa queue, des
appendices transversales, dont la forme
278 HISTOIRE NATURELLE
et la position ont frappé les observa-
teurs. La conformation de ses dents n’a
jias été moins lemarquée : elles sont
cmoiissccs , au lieu d’être pointues, et
J)ar conséquent très-propres à couper
ou arracher les algues et les autres
jilantes marines que le scare trouve sur
les rochers qu’il fréquente. Ces végé-
taux marins paroissent être l’aliment pré-
fth'é jiar ce cheiline, et cette singularité
ii’a pas échappé aux naturalistes d’Eu-
rope les plus anciens. Mais ils ne se sont
pas conténtés de rechercher les rapports
que présente le scare entre la forme de
ses dents, les dimensions de son canal
intestinal, la qualité de ses sucs diges-
tifs, et la nature de sa nourriture très-
diflfërente de celle qui convient au plus
grand nombre de poissons : ils ont con-
sidéré le scare comme occupant parmi
ces poissons carnassiers la même place
que les animaux ruminans qui ne vivent
que de plantes, parmi les mammifères
qui ne se nourrissent que de proie ;
exagérant ce parallèle, étendant les res-
semblances, et tombant dans une erreur
qu’il auroit été cependant facile d’éviter,
iis sont allés jusqu’à dire que le scare
DES POISSONS. 279
; et voilà pourquoi , suivant
Aristote, jilusieurs Grecs l’ont appelé
Les individus de cette espèce vivent
«“n troupes; et le poète pec Oppien ,
^lui a cru devoir chanter leur allèctioa
niutuelle, dit que lorsqu’un scare a été
pl is à l’iiameçon, un de scs compagnons
jiccoiiit, et coupe la corde qui retient
ic crochet et l’animal, avec ces dents
obtuses dont il est accoutumé à se servir
pour arracher ou scier l’herbe qui tapisSe
le fond des mers; il ajoute que si un
scare enfermé clans une nasse cherche
à en sortir la queue la première , ces
mêmes compagnons l’aident dans ses
efforts en le saisissant avec leur gueule
Jiar cette queue qui se présente à eux,
ot en la tirant avec force et constance ;
ot enfin , pour ne refuser à l’espèce dont
*|pus nous occupons , aucune nuance
d attachement, il nous montre les mâles
^vcourant vers une femelle retenue dans
dne nasse ou par un hameçon, et s’ex-
posant, pour l’amour d’elle, à tous les
^n^rs dont les pêcheurs les menacent.
■•Vlais je n’ai jias besoin de faire remar-
Si'ier que c’est un poète qui parle; et
zSo HISTOIRE NATURELLE
combien le naturaliste , plus sévère que
Je jioète, n’est-il pas Forcé de réduire à
([uelques faits peu extraordinaires, des
babitudes si touchantes, et que la sensi-
bilité voudroit conserver comme autant
d’exemples utiles et d’heureux souve-
nirs !
Le scare s’avançoit, lors des premiers
siècles de l’ère vulgaire , dans l’Archipel
et dans la mer dite alors de Carpathie ,
jusqu’au premier promontoire de la
Troade. C’est de ces parages que,
sous l’empire de Tibère Claude, le com-
mandant d’une Flotte romaine, nomme
Optalus Elipertius ou Elipartjus, ap-
porta plusieurs scares vivâns qu’il répan-
dit le long du rivage d’Oslie et de la
Campanie. Pendant cinq ans, on eut le
soin de rendre à la mer ceux de ces
poissons que les pêcheurs prenoient avec
leurs lignes ou dans leurs filets ; et par
cette attention bien facile et bien simple ,
mais soutenue, les scares multiplièrent
promptement et devinrent très-com-
muns auprès des côtes italiques, dans
le voisinage desquelles on n’en avoit
jamais vu auparavant. Ce fait est plus
important qu’on ne le croit , et pourroit
des poissons. 281
nous servir à prouver ce que nous cli-
’ons, avant de tei’miner cette histoire*
nu sujet de l’acclimatation des poissons ,
n ceux qui s’intéressent à la prospérité
des peuples. ,
Le commentateur d’Aristote, l’Egyp-
tien Philoponus, a écrit vers la lin du
sixième siècle , ou au commencement du
Septième, que les scares produisoient
quelque son , lorsque , placés àla surface
de la mer, et élevant la tête au-dessus
des ondes, ils faisoient jaillir l’eau de
leur bouche avec rapidité. Peut-être en
effet faudra-t-il attribuer à ces clielÜnes
la faculté de faire entendre quelque
bruissement analogue, et jiar sa nature,
et par sa cause, à celui que font naître
plusieurs trigles et d’autres espèces de
poissons cartilagineux ou osseux , dont
nous avons déjà parlé *.
Dans le temps du grand luxe des Ro-
niains, le scare étoit très-recherché. Le
poète latin Martial nous apprend que
*^6 poisson faisoit les délices des tables
* Voyez le Discours sur la nattire des
' Poissons,
z 82 histoire NATHREELE
les pins délicates et les plus somptueuses ;
(jue son foie étoit la jiartie de ce poisson
que l’on prélëioit; et que même l’on
mangeoit scs intestins sans les vider, ce
qui doit moins étonner lorsqu’on pense i
que cet osseux ne vit que de végétaux, i
que de voir nos gourmets modernes i
manger également sans les vider, des I
oiseaux dont l’aliment composé de subs-
tances animales est sujet à une véi itable
corrujitiüH. Dans le siècle de Rondelet,
ce goût pour le scare, et même pour
ses intestins, étoit encore très-vif : ce
naturaliste a écrit que cet osseux devoit |
être regardé comme le premier entre i
les poissons qui vivent au niHieu des ro- 1
chers , que sa chair étoit légère , friable, |
facile à digérer, très-agréable, et que
ses bojaux , qu’il ne falloit pas jeter, ,
sentoient la violette. Mais le prix que
l’on donnoit du scare , à l’époque où [
Rondelet a publié sou Histoire des pois- j
sons, étoit bien inférieur à celui qu’on '
en ollloit à Rome quelque temps avant
que Pline ne mît au jour son immortel ,
ouvrage. Ce poisson entroit dans la eom- î
position de ces mets fameux pour les- !
quels on réuiiissoit les objets les jilus j
DES POISSOI^S. 283
l'ai es , et que l’on servoit à Vitellius
^lans un plat qui , à cause de sa gran-
deur, avoit été apiielé le bouclier de
^linen'e. Les entrailles du scare parois-
soient dans ce plat avec des cervelles de
faisans et de paons , des langues de
idie'nicoptères, et des laites du poisson
S'ie les anciens appeloient murène
^lue nous nommons murénophis.
Au reste, ce ne sont pas seulement
fcs plantes marines qui conviennent au
Scare : il se nouiTit aussi de végétaux
terrestres; et voilà pourquoi, lorsqu’on a
Voulu le pêcher, on a souvent employé
avec succès, pour amorce, des feuilles
de pois, de fèves, ou d’autres plantes
analogues a ces dernières'''.
* Le scare a le cœur anguleux , le foie di-
visé en trois lobes , l’estomac petit , le pylore
Entouré de quatre ou tincj cæcums, et le ca-
nal intestinal courbé plus d’une fois.
f
LE CHEILINE TRILOBÉ*.
ouiVANT Commerson , clans les papiers
duquel nous avons trouvé une note très-
étendue sur ce cheiline encore inconnu
des naturalistes, le trilobé a la grandeur
et une partie des proportions d’une carpe
ordinaire, La couleur générale de ce
poisson est d’un brun bleuâtre relevé
sur la tête, la nuque et les opercules,
par des traits, des taches ou des points
rouges , blancs et jaunes. Ses pectorales
sont jaunes , particulièrement à leur
base ; et ses thoracines variées de l ouge.
La tête et le corps du trilobé sont d’ail-
leurs hauts et épais. Presque toute sa
surface est revêtue d’écailles arrondies,
grandes et lisses. Les deux dents anté-
lieures de chaque mâchoire sont plus
longues que les autres. Deux lames
* Cheilinus trilobatus.
Labriis capite gultato, caudâ tricuspidatâ,
squamis mernbranaceis ad basim imbricatis.
Commerson, manuscrits déjà cités.
HISTOIRE naturelle. eSS
composent chaque opei’cule. Indépen-’
danunent de la foime trilobe'e et de la
surface très-étendue de la caudale, cette
nageoire est recouverte à sa base et de
chaque coté par trois ou quatre appen-
dices presque membraneuses, semblables
par leur forme à des écailles longues,
«arges et pointues, et qui flottent, pour
niüsi dire, sur cette même base, à la-
^luelle elles ne tiennent que par une
petite portion de leur contour. La dor-
sale et l’anale se prolongent en pointe
Vers la caudale. Les deux lignes latérales
sont très-droites : la supérieure règne
depuis l’opercule jusque vers la fin de
la dorsale ; la seconde va depuis le point
correspondant au milieu de la longueur
de l’anaie, jusqu’aux appendices de la
nageoire de la queue*; et chacune pa-
noît composée de petites raies qui, par
* 9 rayons aiguillonnés et lo rayons ar-
ticulés à la nageoire du dos.
12 rayons à chacune des pectorales.
6 rayons à chacune des thoracines'.
3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articu-
lés à l’anale,
la rayons à la nageoire de la queue.
286 HISTOIRE naturelle.
leur figure et leur j)08ition, imitent une
suite (le caractères chinois. Commerson i
a observé le trilobé, en 1769, clans la |
mer cjui baigne les côtes de l’isle de la
Réunion , de celle de France, et de celle
de Madagascar.
I
CENT SIXIÈME GENRE.
LES CHEILODIPTÈRES.
\ ^
lèvre supérieure cæiensihle; point de dent»
incisives ) ni molaires ; les opercules des
branchie'S, dénués de piquons et de dente-
lure) deux nageoires dorsales.
PREMIER SOUS-GENRE.
La
nageoire de la queue, fourchue, ou ejt
croissant.
ESPÈCES.
CARACTÈRES.
*• Le cheilodiptère
beptacanthe.
C ^hfiilodiptcnis heplacan-
thusi]
^Sepl rayons aignilloniiés ce
plus longs que la mem-
lirane, à la première ra-
geonre du dos ; la caudale
l'uurcbiiejla iiiâclioire iu-
ferieure plus araiic^e que
la supérieure j les oper-
cules (ouverls d'écjiillr»
semblables à celles du dos.
\
,88 HISTOIRE naturelle
2. Le cheilodiptère
chrtsoptère.
( Cheilodipterus chrjsopH-
ruj.)
I -'Scaf cajous aiguillonnés i 1»
première dorsale) qui est
arrondie ; la caudale l U
croissant ; les deux niâ'
clioires à peu près aussi
1 longues Tune que l autre \
I la seconde dorsale , l’a'
I nalc , la caudale et les tht-
l. racines dorées.
3. Le cheieo-dipïèbe.
RATÉ.
{Cheilodiptenu lincaUis.)
/ Neuf rayons aiguillonnés àîa
1 preinitre dorsale ; la caU"
[ dale en croissant;' la piâ'
I clioire inferieure un peu
I plus avancée que la sapé'
I rieure; les dents lonmes I
crochues. Cl séparées l’une
de l’autre; une bande trans-
versale, large et courbe»
auprès de la caudale ;liuit
rates longitudinales de
'■ chaque côté du corps.
4. Le ClIEILODtPTÈRE
MAtIKir.E.
^Ç/ieilodiplerus
/ Neuf ray ous aiguillonnés 11 1»
première nageoire du dos ;
quatorze rayons i celle de
lanus; la caudale en crois-
sant ; la tête et les oper-
cules dénués decaille*
senibiablcs à celles du dos;
la couleur générale argen-
tée, sans bandes, sans raie*
et sans taches.
DES POISSONS. 28g
SECOND SOUS-GENRE.
nageoire de U queue, reciillgne ,
arrondie.
Lfi
E SrEC E s.
CHEILODÏPTÉRE
( CYANOPTÉRE
^^ilodipieriis
rus.')
cyanopte-
* CHEILODÏPTÉRE
(Cl .
^^àcilodipterus boops.')
' CHETLODIPTÈRE
rç. ACOUPA.
^ "^ilodiplerus acoupa.')
8. T
CHEILODÏPTÉRE
CC/ ^^‘^'.^‘OI'ÉPIDOTE,
^^^hdipiems macrolepi"
dotus.)
Tome vi.
C .4B AGTÉRIS.
^Neuf rayons aiguillonnés i
la prcniiire nagroire du
dos J lus doux dütsales et
la laudide Jjlcues; la cau-
dale rccliligiip; la lu'-
clioii'e sujjéricui-e plus
avancée que riul'érieuie ,
qui est garnie d’un barbil-
lon .
Cinq rayons aiguillonnés &
la plrmitre dorsale; les
yeux ir. s-grus; la inâ-
clioire iniérieure plus
avancée cjue lu supérieure.
éDix rayons aiguillonnés à la
première dursale; la cau-
dale afromlie; la mâclmire-
m Icrietirç plus avancée que
la supérieure ; plusieurs-
rangs de dénis cooeliucs et
illégales; plusieurs rayons
de la seconde dorsale ter-
inioés par des lilaïuens.
f Sept rayons aiguillomiés à I»
I pircuiière nageoire du dus ;
I la caudale arrondie ; la
l. lüâcbuirc inférieure un peu
i3
HISTOIRE NATURELLE.
ESP-i;C£S. CARACT È RK Sp
8. Le CRF-ILOniPTÈRE
MACROLEPIDOTE.
( Cheilodipterus macrolepi-
dotas» )
plus avancée (jue la sup^'
rieufc^ remre-deux
*c'jx trts-rc*lcvé;les
cuics et la iC*ie garnis (I*-'
caillés de mCnnc figure c|i*‘
celles du dos ; le corps d
la queue revêtus de grand J
écailles.
Le CHETLOniPTÈRE
TACHETE.
^CheilodipUrus wacidatas,')
Sept rayons aiguillonnes a
preini/re nageoire <iu dosi
la caudale uiuccoléc ;
mâchoires égales; de p^"
lilcs uctirs sur les det>^
dorsales, la cuüdalc et ^
nageoire de Tanus.
•’ Jc'/g ^/i.
' f.'iliviff
(W:r/.On/PTEJiKr/ny^o^/^re 2. SH/RE '
s S/iJ/i/l P<N/yirt?r'
I
^ ^
CHE/L (miPTEiæ ra,/e.3Z irTJÆÜ.^mirroJ-hu’'^
3 ITOEOCEJVTnE ^ abiu^Ue
Xor?i . Û ,
Pl.%^. TcZil^S
X
^ËCHEILODIPTiRE HEPTACANTPJE',
Ï-E CIIEILODlPrÈIlE CHRYSOPTÈR E ®
ST LE CHEILOüJPTÈRE HAYE?.
premier de ces (rois cliciîddipières
e(e dessiné sous les yeux de Com-
,=ierson , rjui l’a vu dans îe j’raud Océan
^quiUorial. Nous lui avons donné le nom
''' hcpiacrijithe"', j)our iiidicjuer les sept
’\yons a!?^ui!lonnés, forts cl, lon^-s, que
l’i’ésenîe la pre/nière nageoire du dos,
P à la suite desquels on appercolt un
^’JUième j-ajon très-petit. La seconde
' Chriloclipterus licpiaciin ( luis.
“ Cheiloeü pleriis rlir) «optertis.
Clieloniger ex auro et avgenleo virgafuj
^p'ilares sur rélin , d’après les dessins de
* ‘■ttmier.
^ Clieilodipterus lineatus.
E'n-TO signifie s-pl J et «xai&Æ piqucNit f
aiguillon.
P.93 HISTOIRE R^ATURELLE
dorsale est un peu en lorme de faus^* 1
Nous n’avons pas besoin de faire ob-
server que le nom générique cheilo-
diptère désigné la forme des lèvi’es , |
semblable à celle que présentent les
lèvres des labres, et les deux nageoires '
que l’on voit sur le dos de l’iiepta- ,
eantbe et des autres poissons Cüin])ris :
dans le genre que nous examinons.
La seconde espèce de ce genre , celle
que nous appelons te chrjsopière'^ , est
encore inconnue des naturalistes , de ;
même (|ue i’heptacanlbe , le rajé, le |
cyanoptère et l’acoupa. Cet osseux ebry-
soptère vit dans les eaux de l’Amérique
méridionale, où Plumier l’a dessiné. Scs
couleurs sont très-belles. Indépendaro- 1
ment de celle qu’indiipie le tableau gé- [
nérique , il présente le ton et l’éclat de ^
l’argent sur une très-grande partie de |
sa surface. Une nuance d’un noir rou'
geâtre ou violet est répandue sur le dos, '
■ 24 rayons à la seconde dorsale de l’hepta' '
candie. k
i3 rayons à l’anàle. ]
i5 rayons à la caudale.
î veut dire or, et nageoire^
DES POISSONS. 295
Slir les côtés, où elle furnie, à la droite
cju’é'i la ganclie de l’animal, neut’
H* *’aiidcs ladies on bandes transversales,
[leii triangulaires et inégales, sut' le
P'eniier rayon de l'anale, et sur le pre-
•itier et le dei nier ravon de la nageoire
la (]ueue. Quatre raies longitudinales
dorées régnent d’ailleurs de chaque
^oté du ciirysopière , dont l’iris brille
^oinnie une tojiavie’.
I “» “^iDut nous avons fait graver
^ ligure tl’ciprès un ties.-^in trouvé dans
W papiers de Cominerson, habite,
*^01111110 l’hcptacanthe , dans le grand
^^céan é(|uatüiial. Ses yeux sont gros, ^
Yès-brillans , et entourés d’un cercle
dont (a nuance est très-éclatante.
10 rayons à la seconde dorsale du chry-
sopu re.
11 rayons à l’anale.
* 10 rayons à la seconde dorsale du ra}^.
8 rayons à cliacfuc pectorale
12 rayons à l’anale.
i 5 rayons à la caudale.
LE CHEILODIPTÈRE MAURICE*
Nous rapportons au premier sous*
Konre des cheilodiptères ce poisson , j
ïjue J3iüch a compris partni les (horacins i
atnçpu'Is il a donné le nom de sciènes. :
Mais nous avons déjà, vu les raisons |
flapies Icscpicïles nous avons dû adop-
tei une distribution méthodicpie dilïé* !
rente de celle de ce célèbre iclubyolo- ■
giste. Cet liabile naturali té a décrit J
cette espece d après un dessin et un ma*
nuscrit du prince J. Maurice de Nassau-
hiegcn , qui, dans le commencement du
dix-septième siècle, gouverna une jiar* '
üe du Brésil, et dont il a donné le nooa [
a ce tboracin, pour rendre durable le!
témoignage de la reconnoissance des i
lioiîimc.s injsii’uits envers un ami éclairé |
clc-S iScitDces et (les arts. Le clieiloclii)'' *
tère jVIauj'ice vit dans les eaux du Bré- '
sil , ou il |)arvient à la grandeur de la
* Cheilodipienis Mauritil.
Giiarii,(u/ Bidsil.
Sciæna Mauritil. Bloch, pi. i
I
HISTOIRE naturelle. sgS
pPi'clie. Sa ligue-latérale est dorée; ses
‘uigcoires présentent des teintes couleur
'l’or niôiées à des nuances bleuiltres; et
''0 Juênie bleu règne sur le dos du pois-
son *.
* 2 rayans aiguillonnés e( i 5 rayons arti*
culês à la seconde dorsale.
JO rayons à chaciuie (le.s pectorales.
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à cliacune des thoracines-
3 rayons aijiuilloniiés et ir rayons .'iitl-
culés à la nageoire de l’anus.
17 rayons à celle de la queue.
I
HSf ■-
LE CHEILODIPÏÈRE CYANOPTÈRE
LE CHEILODIPTÉRE BOOPS 3,
*T le CR^ILODIPTÈRE ACOÜPAî.
Le cyanoptère et l’acoupa n’ont pas
encüie elé décrits. Nous faisons con-
noitre le premier d’après un dessin de
Elumicr, et le second d’après un individu
enfile qui ni a été adressé des environs
Ue Cayenne parle citoyen Leblond, que
' Chellodipterus cyanopterus.
^y-gry.
talo-gro.
Chromis , seii temhra aureo-cæruîea
luscis vanegata. Peintures sur vélin
les dessins de Plumier.
, linuris
d’après
“ Clieilodipierus boops.
Labriis boops. Linné, édition de Gmelin.
Bouttuyn, Mém. de Haarl. vol. XX,p. 826.
Labre gland-œil. planches de
l Encyclopédie méthodique.
f Clieilodipterus acoupa.
HISTOIRE naturelle. 297
) iii déjà eu occasion de citer avec gra*
^‘Uide dans cet ouvrage. Ces deux es-
1 èces vivent dans l’Amérique niéridio-
, ou dans la partie de l’Améi ique
|‘Oii)|)rise entre les tro|)iques. Quant au
'^oops, il se trouve dans les eaux du
'^fpon. Le nom S|)écifi(|ue de ce dernier,
'î'ii veut dire œil de bœuf, désigne la
feiandeur du fliamètre de ses yeux, qui,
par une suite de leurs dimensions, sont
^l'ès-rapprochés i’un de l’autre, et oc-
cupent presque la totalité de la partie
Supérieure de la tête. Ses opercules sont
garnis d’écailles semblables à celles du
dos. Ceux de l’acoiipa sont composés
cliacun de deux pièces. On compte une
l'ièce de plus dans l’opercule du cya-
*)optère; et cette troisième pièce est
Cchancrce du coté cle la queue, assez
lU'orondéraent pour y présenter deux
^‘u'Ilies ou prolongations, dont la supé-
’ieuie a le bout un peu arrondi, et l’in-
férieure l’extrémité très-aiguë. L’acoupa
c une ligne latérale prolongée jus-
du’à la (in de la nageoire caudale. La
dgtie latérale du cyanoptère * divise
* Ktaveitç signifie bleu, tut cyanoptère désigne
1 d *
figS histoire naturelle
d’une manière très-tranchée les couleurs
fie la j)ai t,e supérieure de l’animal et
ce les de la partie intérieure * *. Au-dessus
la coujeur bleue des dorsales et de la caudale
U poisson aïKfuel nous avons cru devoir don-
ner ce nom spécifique.
* I rayon aiguillonné et i8 rayons arti-
cules à la seconde dorsale du cya-
noplere. ^
11 ou 12 rayons à chacune des pectorales-
I rayon aiguillonné et 6 rayons articulés
a chacune des thpracines.
12 rayons à la caudale.
12 rayons a la seconde dorsale du hoops-
14 rayons à chacune des pectorales.
I layon aiguillonné et 5 rayons articulés
a chacune des (horacines.
ir rayons à l’anale.
22 rajons à In caudale.
6 rayons à la membrane des branchies
de I acoupa.
1 rayon aiguillonné et 18 rayons arti-
culés à la seconde nageoire du dos.
17 rayons à chacune des pectorales.
I layon aiguillonné et 5 rayons articulés
a chacune des fhoracines.
I •'■■'yon aiguillonné et 7 rayons articulés'
a 1 anale.
ao rayons à la caudale.
DES POISSONS. 29g
cette ligne , le cjanoptère est varié
fie nuances dorées , vertes et rouges ,
flis|)osées par bandes étroites, inégales,
Ondulées, et inclinées vers la caudale,
tandis qu’au-dessous de cette même ta-
jérale on voit des bandes plus irrégu- ^
l'ères, plus sinueuses, plus inclinées,
ot qui n’olFrent guère que des teintes
Vertes et brunes. Au reste, les pecto-
rales, les thoracincs et l’anale du cya.^
riüptère réfléchissent l’éclat de l’or.
I
LE^ CHEIL O DIPTÈRE
MACROLÉPIDOTE^
E T
LE CHEILODIPTÉRE TACHETE'.
Le macroiépiclote^et le tacheté ont été
décrits par Bloch. Le premier vit dans
les Indes , suivant cet ichthyologiste.
Les deux mâchoires de ce cheilodi'plère
sont hérisse'es de dents petites, aigues
et égales. Scs écailles sont grandes, mais •
unies et tendres. Sa couleur générale
est cf’un jaune floré avec six ou sept
bandes transversales violettes. Les pec-
torales sont d’un jaune clair; les thora-
cines, d’un rouge couleur de brique; les
' Cheilodipteras macrolepidotiis.
Sciène à grandes écailles. Bloch, 298.
* Cheilodipteriis maciilatus.
Sciæna laaculata, unibre tachetée. Bloch,
■pi. 399 , fis- 2.
I
histoire naturelle. 5oi
dorsales, l’anale, et la nageoire de la
tjueue , jaunes dans la jjIus grande partie
de Jeni- sur/hee, l.)leuâti"es à leur base,
tt rnarquécs de plusieurs rangs de taches
petites, arrondies et brunes*.
Les taclies que l’on voit sur la cau-
dale, l’anale et les dorsales du cheilo-
diptëre tacheté, sont d’une nuance plus
l’oncée , mais d’ailleurs presque sern-
hlables à celles du niacroléj)idüfe , et
disposées de même. Les nageoiies du
tacheté |)réseiilcnt aussi des couleurs gé-
tie'rales de la même teinte que celles de
ce dernier cheilodiptère : mais .ses tho-
facines sont jaunes, et non pas rotiges ;
et de plus, au lieu de bandes violettes
Sur un fond d’un jaune doré, le corps et
queue offrent des taches brunes,
Ri’andes et irrégulières , placées sur un
tond jaune. Le devant (le la tête est, en
* 10 rayons à la seconde dorsale du œaero-
l^pidÔte.
i3 à chaque pectorale.
6 à chaque ihoracine.
1 rayon alguilioniidi t lo rayons articulés
à la nageoire de l’aniis.
i8 rayons à la caudale.
5o2 histoire istatürelle.
outre , dénué, d’écailles semblables à
celles du dus; la langue lisse et un peu
libre; et chaque mâchoire garnie de
dents courtes, pointues, et séparées les
unes des autres
* 4 rayons à la membrane branchiale du
taclieté.
g rayons à la seconde nageoire du dos,
J 2 rayons à chaque pectorale.
I rayon aiguillonné et S rayons articulés
à chaque thoracine.
I rayon aiguillonné et 7 rayons articulés
à la nageoire de l’anus.
i 5 rayons à celle de la queue.
cent septième genre.
LES O PH IC É P HA LE s.
^oint de derts incisives ni molaires; l s oper-
cules des branchies aénuês de piqiians et de
dentelure: une seule nageoire dorsale; la
oplatie arrondie par- devant, sem-
blable à celle d’nn serpent , et couverte d’é-
cailles polygones, plus grandes que cclU s du
dos , et dis posées à jieu près comme celles
que l on voit sur la lüte de la ptupart des
cou envres; tous les rayons des nageoires-
articulés.
jESPÈCES. caractères.
ï. L’ophicÉPHARE fTiTDle-un rayons à la na—
K.ARRUWEY. J ë^vire du dos; lotu Je
{Opidcephalus karruwej.) |
, TI . cQuaraale - irois rayons .’i la
LophiCEPHALE I nageoire dorsale; uu grand'
cr\ I uoiubredebandesillroiles',
\Op/ucophams ivrahîi) 1 iransversales et irrégii—
* V litres.
L’OPHICEPHALE KARRÜWEY',
E T
L’OPIIICÉPHALE WRAHL».
TjE naturaliste Bloch a fait connoître le
])i'eniier ce genre de poissons , qui mé-
rite l’attention des physiciens et par ses
formes et ]iar ses haititude.s. indépen-
damment de la conformation jKirticu-
hère de leur tête, une nous venons de
décrire dans le tableau générique , et
(|ui leur a fait donner par Bloch le nom
A'ophicéphale, lequel veut flire lê.tc de
serpent^, les osseux compris dans cette
])elite famille sont remarquables par la
l'orme des écailles qui recouvrent leur
opercules , leui eori)s et leuri?]ueue. Ce
’ Opliicci'halus karnnvey.
Opiûcephalus piin tutus. lilnch, ijL .''•'ifi.
f Opliicephiilus striatu.s. Æ/oc//, />/, 35 .
* 'Oipii signifie serpent; et tètr
ffi *fi
HISTOIRE KATUKEtLE. 3o5
écailles, au lieu d’ètre ou lisses, ou
'ajonnées, on relevées par une arête,
Sont parsemées, clans la portion de leur
Surlace qui est découverte , de jietits
Rrains ou de petites élévations arron-
dies qui les rendent rudes au toucher.
Les eaux des rivières et des lacs de la
Cote de Cctroniandel , et pai ticulière-
ïuent du Tranquebar, nourrissent ces
animaux; ils sy tiennent dans la vase,
ils peuvent même s’enfoncer dans le
limon d’amant plus inolbiidément , cpie
la pièce postérieure de chacun de leuj’s
opercules est garnie intérieurement
d’une sorte de lame osseuse, perpendi-
culaire à ce même opercule, et qui, en
Se l'approchant de la hune opposée , ne
Lisse pas de passage à la bourbe ou terre
délayée , et ne s’oppose jias cependant
^ l’t ntrée de l’eau nécessaire à la res-
l^iration de l’ophicéphale. Le coté con-
cave des arcs des branchies est d’ailleurs
H'arni d’un grand nombre de petites élé-
’^'ations hérissées de pointes, et qui con-
hibuent à arrêter le limon que l’eau
^fitraîneroit dans la cavité branchiale,
lorsque l’animal soulève scs opercules
pour faire arriver auprès de ses organes
So6 HISTOIRE NATURELLE
resj)ii'alüi!es le fluide sans lequel il cés-
serüit de vivre.
On ne compte encore que deux es-
]ièces d’opliicéjihales : le hnnun'cy , au-
quel nous avon.^; conservé le nom que
lui donnent les Tamules; et le ivrahl,
auquel nous avons cru devoir laisser la
de'uomination employée par les Malais
pour le désigner. Le premier de ces i
ophicéjihales a l’ouverture de la bouche j
médiocre , les deux mâchoires aussi
longues l’une que l’autre et garnies de
dents petites et pointues, le palais rude,
la langue lisse , l’orifice branchial assez
large, la membrane branchiale cachée
.sous l’o|)ercule, le ventre court, la ligne
latérale droite , le corps et la queue
alongés, la caudale arrondie, la couleur
générale d’un blanc sale , l’extrémité des
nageoires noire, et presque toute la sur-
face parsemée de points noirs*. C’est
* A la membrane brancliiale du
karruwey , 5 rayons,
à chacune de ses pectorales lô
à cliaqne ihoracine 6
à l’anale 2 . 2 .
à la nageoire de la queue 14
DES POISSONS. 3o7
TJn de ces poissons que l’on trouve dans
les rivières de la pai tie orientale de la
prcsqu’isie de l’Inde, et particulière-
ment du Kaiveri lorsque, vers le corn-
ineuceinent de l’été et dans la saison des
pluies, les eaux découlant abondam-
ment des montagnes de Gâte, les lleuves
et les lacs sont gonilés, et les campagnes
arrosées ou inondées. Il piésente com-
munément une longueur de deux ou
t^i’ois décimètres, est recherché à cause
<^le la salubrité et du bon goût de sa
chair, se nourrit de racines d’algue, et
fraie dans les lacs vers la fin du prin-
temps, ou le milieu de Pété. Le mission-
paire John avoit envoyé des renseigne -
mens sur cette espèce à son ami Bloch,
lui fai.saut parvenir aussi un individu
tle l’espèce du li-rahl.
Ce second opliicéphale a sa' partie
Supérieure d’un verd noirâtre, sa partie
mferieure d’un jaune blancliâtre , et ses
handes transversales jaunes et brunes. II
l’ai'vient quelquefois â la longueur de
tlouze ou treize décimètres. Sa chair
t'st agréable et saine; et comnic il se
hcnt le plus souvent dans la vase, on
tic cherche pas à le prendre avec des
5o8 HISTOIRE NATURELLE.
filets , inais avec des bires ou paniers
fonris, hauts de six ou sept
décimètres, larj^es vers le bas de qua-
rante-cinq ou ciiK[uante centimètres,
plus étroits vers le haut, et ouverts dans
leur partie supérieure. On enfonce ces
paniers en diliérens endroits plus ou
moins limoneux; on sonde, pour ainsi
dire; et le mouvement du poisson avertit
de sa jirésence dans la bire Je pêcheur
attentif, qui s’empresse de passer son
bras par l’orifice supérieur du panier, et
de saisir l’ophicéphale *.
A la membrane branchiale du
Wrabl,
5 ray
à cliaque pectorale
J
17
à chaque thoracine
6
à la nageoire de l’anus
26
à la caudale, qui est arrondie ,
17
CENT HUITIÈME GENRE.
LES HOLOGYMNOSES.
"■l'otite, la surface d.ç l'animal dénuée d’ écailles
fiici-cint^nt insmlts ,* ia ijuni/e ïeprésentait
den.T cônes tronqués, aoyl-qués h- sommet
I un cont't le sommet de l’autre, et iné.
t^au.r tn lonrtieur; la caudale très-courte :
caaque th, ravine composée d’an ou plusieurs
rayons mous et réunis ou enveloppés de ma-
nière à imiter un barbillon churnu.
CARACTÈRES.
nix-l)uit rayons à la na-
geoire du dos, qui est
longue ut basa-; qiiatoize
bandes iranst ersalcs, étroi-
tes, réguli ros et inégales,
et trois raies tres-eourtes
et lontiuidinales, de cha-
que tûte de la queue.
L’hologymnose fascé.
\eloh>QjmnosUsJasciatus.')
L’HO L OG YMNOSE FASCE'.
A. UC UN auteur n’a encore parlé de ce
genie dont le nom hoIogjmno.se (en-
tièrement nud“) désigne l’un de ses prin-
cipaux caractères disfinctifs, son dénue-
ment de toute écaille facilement visible.
Nous ne comptons encore dans ce genre
particulier (ju’une espèce, dont nous
avons Fait graver la figure d’après un
dessin de Commersou et cpie nous
avons nommée hologjrnnose Jascè, a
cause du grand nombre de ses bandes
transversales, La forme de .sa cjueue,
cjui va en s’élargissant à une, certaine
distance de la nageoire caudale, est
tiès-remarqtiaijle , ainsi que la brievete
de cette caudale, (jui est jnesque recti-
ligne. -Les deux mâclioires sont à peu
près égales et garnies de dents petites
et aigiiës. La dernière pièce de chaque
> Hoiogyninosiis fascialus.
î veut dire entier, et yi^poî signifie miJ-
I
Histoire naturelle. 5ii
^J^ei-cule se termine par une prolonga-
Hon un peu arrondie à son extrémité,
V anale est moins longue, mais aussi
^tioite que la dorsale. Cette dernièrô
Wre, avant chacun <les dix derniers
ï'ajons qui la composent , une tache
^•Rfgnlicre. qui , en imitant un jietit seg-
, »Hent de cercle dont la cordé s’a|)puie-
Hit ,sui le do.s du poisson , présente une
«■ouleur vive ou très-claire, et montre
^ns sa partie .su])érieure une première
•jordure Ibncée, et une seconde bor-
dure plus foncée encore. Lç.s quatorze
bandes que l’on voit sur chatpae côté de
‘a queue, n’abontisseot ni au bord su-
périeur ni au bord inferieur du poisson.
PS trois raies qui les suivent ne louchent
pas non jdus à la caudale. On distingue
'ue nue étroite et quelques taches irré-
bblieres sur Panalc, et d’autres taches
Uageuses paroi, ‘■sent sur la tête et sur
J'S ojiercules *. L’iiologymnosc fascé vit
.^ns Je grand Océan équatorial. Nous
^^Horons quelles sont les qualités de sa
* i6 rayons à l’anale,
lo à la cautlaie.
CENT NEUVIEME GENRE.
LES SCARES.
Ji.es mâchoires osseuses , très - avancées , et
tenant Heu de 'véritables dents ; une seule
nageohe donale.
PREMIER SOUS-GENRE.
Ja nageoire de la queue , fourchue, ou en
croissAut.
E spi c E s.
I. Le scaee sidjan;
[Scarus sidjan.)
CARACTÈRES.
■Ti-eize rajons aiguillouiiiîs
et dix rayons ariiculés à
la oageoiic du clos; scp‘,
rajüiisaiguUiounéstt nciil
rajous articulés à tcl!^
, de l’anus; les deiiticules
des niâehoives, filiibruieS'
et d’aiuaut plus courte*
qu’elles sontpius éloignée*
do bout du museau; de*
raies loogiludinales et o**'
• dulées.
HISTOIRE
I s Pi C K s.
Le sc-vre étoilé.
(Scarui slellatus.)
Le SCA RE
E N N É A C A N T H E.
\ocarus enneacantjius.')
+ Le SC are pourpré.
{^Scarus purfjuteiij.)
Le scare harid.
(^Scanis harid.')
naturelle. 3i5
CARACTÈRES.
I Treize rajons aiguillonnés et
onze rayons articulés ;'i la
dors.ile; sept rayons ai-
guillonnés cj dix rayons
ar lieu lés il ] anale; point
de ligne lalérale lisible;
1 auLiscadit* par fus ihora-
cincs ; un graiid nombre
de ladies hexagones.
Neuf rayons aignillotmés et
dix rayons uriicniés à la
nageoire du dos ; trois
rayons aiguillonnéset neuf
Î rayons ariiculé.s à celle de
J’anns; lu caudale eu crois-
saiii ; la ligue laiéru/e in-
terromjmc; les demiciilcs
des tnudioircs, ubs-dis-
tiuctes et arrondies.
[■Huit rayons aiguillonnés et
quaiorzc rayons ariicnlés
à la nageoire du dos ■
deux rayons aiguiiionnés
et dujizc rayons arlimk-s
a I aliale ; la ligne lalérale
raineii.se; trois raies lon-
gilutliiialcs püur|)res, de
chaque culé tiu corps.
'Poini de rayons aiguillonnés
et vingt rayons articulés i
la nageoire du dos; treize
rayons à telle de l’anus ; '
t quatre rayons i la mem-
Jir.ine iirandiiale; deux
ligliCf latérales; tieux den-
lic'üles plus s.iiUanLes que
les iiuires h tbaquu -Buâ..
clioire.
TOME VI,
3l4 histoire NATURELI.E
JiSPii CES.
6. Le scare chadri.
(_Scariis chaJri,')
7. T/e ïcare perroquet.
(^S^-anis psiilccus.^
caractères.
Point de rayons aigiuHonnéil
et vingt rayons i In dof'l
sale; douze rayons à IV
nale; deux denticulcs
saillantes t[ue les autres
la luâehoire supÆ ricure if
la couleur générale iiiii'j
râtre on d’un tcaU bleui
des raies ou des poiiiu'
pourpres , ou d’uu vci(4
ioucé ou bleu.âire, sur
tête; les nageoires bordée^
de bleu ou de vetd plus
moins foncé.
Point de rayons aiguillonne*
et vingt rayons k la na'
geoire uu dos ; onze rayon*
à celle de l’aims ; ciui|
rayons à la meinhrauc
branchiale ; deux ligne*
latérales ; ces deux ligne*
rameuses ; deux denticule*
plus saillantes <(ue les au-
trc.s à la mâchoire itifé'’
rictire, et six à la siipé'
rieure ; la couleur général®
verie ; des traits bleus d
tjuelqucfoisinclés de jaun®
sur la tête; les nageoire*
bordées de bleu.
Le scare kakatoe.
{Scarus kakatue.)
Point de rayons aigiiillouoc*
et vingt rayons à la dof'
sale ; onze rayons à cell®
de l’anus; la ligne latéral®
trcs-rauieuse ; lu caudal®
en croissant; la tête et 1®’
BES POISSONS.
3io
espèces.
Le SCâRE KAKAl’OE.
(Soams kaJcatoC')
CARACTÈRES.
opercules couverts (l’éroil-
les semblables 4 celles du
oos; la partie supérieure
de ranimai, d’uu vcrd
lonee ^ rinfcrieure d’uti
verd jaunâtre; poiut de
taches. '
s denticulé.
K^karus deitlicuîalns.')
*0,
Ee scare bridé.
i^canis Jreiialus.')
rPoiin de ra:?ous aij;uilIo„n^s
et dix-buit rayuiis à la na-
geoire du dos; onze rayons
à celle dei’aiius; la cau-
dale eu croi.ssant; lesoperl
cules couverts dVcaiües
semblables 4 celles du dos -
les demol tires des o.s des
deux inâcboires, trés-fiues,
très-séparées et égales.
Point de fayoïisaiguilloimés
et dtx-neurra_voiis à la na-
geoire du dus; dix rayons
' telle dePaiius; imeseule
ligne latérale; la camlale
en cronssani; les premiers
et les deruiers rayons de
ectie caudale beaucoup
plus longs tjuc lesautres ;
point de deulclurc sensible
aux os îles mâchoires ■
deux bandes placées l’une
au-dessus et l’autre au-
dessous du museau, réu-
nies aujirès de l'oeil , et
prolongées ensuite jus-
qu’au bord postérieur de
l’opcccule.
5l6 HISTOIKR
E S e.-È G E s.
II. Le scare catesbt,
{^Scams calcshy.')
NATURELLE
CARACTERES.*
'Xi'CTiie-Li’ois rayoljs à ]a clof^
sait* ; la caudale eu crois'
* .sam J la couleur g(-ncral^
verie; un croissant rou^^
sur la caudale.
SECOND SOUS-GENRE.
JLa
arrondie*
especes.
12 . Le scare verd.
{Sc.anis viridis»')
r5. Le scare ciïobban,
[Scams Qhohbani)
CARACTERES.
r Vingt rayün.s i\ la uagcoîi^
du dos ; onac rayons
celle de l’anus ; la caudal
rectiligne; quatre rayous
la membrane brand îale;
les t-Cdijles arrondies ,
rayonnées, cl bordées d<
verd.
Dix-neuf rayons à la tîoi’'’
sale; douze à celle
l’anus; quatre à la meiu*'
brane branchiale; la cpiï'
da!erecdligiie;deuxlignj^
latérales de chaque cutétj®
l’animal; chaque écaillé
marquée de deux lacbc^
l’une brune et placée
base, et Tauirc bîeit^i*^
et située h Ron milieu
près de son extrémité.
iVTA lai
POISSONS.
DES
Si;
ESPECES.
' 4 . Le SC are
Ferrugineux.
(Scantf- fiiriigineiis.)
15, Le scare forskaei..
[Svarui JüTskasl.')
CARACTERES.
^ Vingt rayons .4 la nageoire
(la (!os; (iouïiî à celle (le
l’ainia; la caudale rctli-
ligne ; la ligne laiérale
double; cKatjoe niâehoice
•sé'parée eu deux os , ec
(l’une couleur lerte, aiusi
que le bord des nageoires;
la (onleur gciuirale d’im
bruu couleur de rouille ; le
corps cl la (jucuc un peu
bauis.
-Vingt rajons li la nageoire
du dos; douze .à (elle (le
l’aiius; la caudale recti-
ligne ; la ligue latérale
, double; chaque mâchoire
séparée en dcilx os . et
d’uue couleur rougeâtre;
le corps et la queue étroits
et alongés.
* 5 ' Le acARE sciilosser.,
iScarus Schloiscn'.)
Le SCARE ROUGE.
(_Sc(irus riiher.')
' Quatre rayons aiguilloiiné.s et
onze rayons articulés à la
nageoire du dos; trois
rayons aigiiillonués et
quinze rayous articulés i
celle de i'anus; la inâ-
cboirciuléricureplusavan-
céc ([ue la supérieure ; la
couleurgénéralcd’un jaune
doré ; tinq taches brunes
de chaque côté.
rNeur rayons aiguillonnés et
I dix rayons articulés â la
j nageoire du dos ; un rayon
L alguiilüuué ,ct dix rayons
3l8 HISTOIRE NATURELLE.
ESPÈCES.
Le SCA RE ROUGE.
(^S car us ruher.')
CARACTÈRES,
articulés i l’auiilc ; la can-
dalc arrondie ; la ligne la-
térale rameuse ; latouleut
générale d'un rouge mêlé
d’argrmé ; fjuelquel'ois
deux raies longiuidiiialcs
blauclies ou argeulécs.
TROISIÈME SOUS -GENRE.
Lu nagtoire de la queue y trilobée.
ESPÈCES.
38. Le SCA RE TRltOBÉ.
( 5 car«i Irîloiatus.)
/19. Le scare tacheté.
ÇScarus niaciilosusi)
! C ARACTÈRE S.
Deux rayons aiguillonnés et
seize rayons articulés à la
nageoire du dos ; trois
lobes irés-iiiarqués à la
nageoire de la queue.
I Toiui de rayons aiguillonnes
et vingt-un rayons.’, la na-
geoire du dos; neul rayons
à eclle de l’amis; point de
dentelure sensible aux os
des mâclioires; l’opeicule
d une seule pièce; une pe-
tite tacite siir presque
lüules les écailles eut corps
et de la queue.
—
le s gare SIDJAN’,
LE SCAPvE ÉT 0 ILÉS
LE SCARE ENNÉACANTHE’,
ET LE SCARE POURPRÉ".
La conforiiiation du niu.seau desscares
trè.s-remarquablE. Elle suHiroit seule
' Scarus sicijan.
Scarus riviilalus. Linné, édition de Gmelin,
Forshael, Faim, jdral). p, 26, n. g.
Scare i\A] 3 .n. Bouiuiterre, planches de V En-
cyclopédie mélhodiqu.c,
’ Scarus sfellaf us.
Ici. Linné, édition de Gmelin,
Forskael, Faun. yirab. p. 26, n, 10.
Scare tRoilé. Bonnaterre, planches de l’En-
cyclopédie méthodique.
’ Scarus enncacanthus.
^ Scarus purpurcus.
Eabrus purpureus. Linné, édition de G me-
Scarus purpureus. Forshael, Faun. Arab.
‘“•27, «.12.
Scare pourpré. Bonnaterre, planches de
Encyclopédie méthodique.
320 HISTOIRE naturelle
pour les distinguer des autres iioisson*
osseux ; et elle leur donne de si grands
l’apports avec les diodons, les ovoïdes
et les télrodons, que l’on peut les coti'
siderer comme étant, dans leur sous-
classe, les représentans de ces cartilagi-
neux, Leurs mâchoires sont en effet
osseuses, très-dures, très-saillantes au-
delà des levres, au moins à leur vo-
l’exte'ricur, concaves
a 1 intérieur , quelquefois lisses sur leurs
bords, quelquefois crénelées ou dente-
lees comme une lame de scie, compo-
sées chacune, suivant quelques obser-
vateurs, d une seule pièce flans certaines
especes, formées de deux portions tiès-
distmctes dans les autres, et jiresque
toujours dénuées de dents proprement
dites, c’est-à-dire, de corps particuliers,
solides ou flexibles, pointus ou arrondis,
recoin bcs et enchâssés en partie dans
des cavités osseuses ou membraneuses.
Ce musf'au, dont I ensemble offre sou-
vent l’extérieur d’une portion de siihère
cieuse, a été comparé no:i seulement à'
celui des tortues, qui sont, comme les
scares, dépourvues de véritables dents,
mais meme au bec de quelques oiseaux
UES POISSONS. 521
particulièrement à celui des perro-
M’^ets. On a saisi d’autant plus cette ana-
lotçie, que les mâchoires du scare sont
fortes, et propres à couper, trancher et
écraser, comme celles des perroquets;
et que si ces oiseaux se servent de leur
bec pour briser des os ou concasser des
Rraiues très-dures, les scares emploient
9vec succès leur museau pour réduire
en pièces les petits têts et les coquilles
des crustacées et des mollusques dont
ds aiment à se nourrir. Un long exercice
de leurs mâchoires et une pression fré-
quemment renouvelée de ces insti umens
dénutrition contre des substances très-
eonipactes et très-difficiles à entamer
Ou à casser, altèrent les bords de ces os
eonvexes et avancés, et en les usant iné-
Raleraeut , y produisent souvent des
faillies et de petits enfonceniens irré-
guliers. Mais il est toujours aisé de dis-
tinguer ces effets accidentels que le
tonqis amène, d’avec les formes cons-
tantes que ])iésentent ces mêmes mâ-
choires dans certaines espèces, même
®u moment où l’individu vient de sortir
do l’œuf, et qui, consistant dans des
deniicules plus ou moins sensibles, ont
322 HISTOIRE NATURELLE
toujours inie disposition symniétrique,
signe non équivoque de leur origine
naturelle.
Les scares se nourrissant de crusta-
cées, d’animauî!: àcoquillc,ou de plantes
marines, cpdils peuvent couper et brou-
ter, pour ainsi dire, avec autant de fa-
cilité cju’iLs ont de lorce pour écraser
des enveloppes épaisses, tous ceux de
nos lecteurs qui rappelleront ce que
nous avons dit de l’inHuence des alimcus
des poissons sur la richesse de leur pa-
rure, s’attendront à voir les osseux de
la famille que nous examinons, paréo de
couleurs vaiiées, ou lesplendissans de
nuances très-vives. Leur attente ne sera/
]ias trompée : les scarcs sont de ti’es-
beaux poissons. Le sidjan , par exemple,
est d’un bleuâtre très - agi éabie à la vue ,
et relevé par des taches noires, ainsi que
par lé jaune clair ou dore de .ses raies
longitudinales. L'étoilé se montre cou-
vert jH’esque en entier de taches hexa-
gones ou de ])eiites étoiles blanches
jaunes, ou d’un beau noir, (.lisséminées
sur un fond noirâtre qui les fait ressor-
tir, et accompagnant d’une manière u i s-
gracieuse le jaunâtre des pectorales, 1^
*
DES POISSONS, à2.t)
)(inne de la dorsale ainsi que de l’anale,
les raies dorées que l’on voit sur la
'^ûiulalo de quelques individus. Les raies
Pour])rcs et longitudinales du pourpré
marient, par une sorte de chatoie-
•itent très-vaiié, avec le verdâtre de la
partie supérieure de ce poisson, le bleu
de sa partie inférieure, la taclie noire
carrée et la bordure pourprée de
fliaque opercule, le croissant noir que
‘t^n voit sur chaque })ectorale et sur la
dorsale, le verd de cçs mêmes nageoires,
Celui de la caudale qui d’ailleurs est ta-
chée de pourpre, et le bleu de l’anale
'dnsi que des deux tboracincs. Ces tons
diversifiés sont, au reste, l’attribut
’den naturel d’animaux qui , en s’appro-
chant de la surface des mers, peuvent
l^'icilement , dans le climat qu’ils habitent,
ctre fiéquemnient imprégnés de rayons
Polaires nombreux et éclatans. Le sidjan,
^étoilé et le pourpré vivent près des
^^tes de l’AraDie , où ils ont été obser-
ves par Foickael.
L’ennéacanthe se trouve dans une nier
Vjcisine de celle de l’Arabie. Un infiiviihx
cette espèce a été apporté ay Mu-
®éiiQi national d’histoire naturelle, du
Sa/j. HISTOIRE NATURELLE
grand Océan équinoxial, où il avoit élé
pêché sons les yeiix de Conimerson.
Nous ignorons de quelles couleurs ce
thoracin a été peint par la Nature ; mais
ses nuances doivent être vives, puisque
ses écailles sont très -grandes. Cointne
le sidjan, l’éloilé et le pourpré, il a des
rayons aiguillonnés à la nageoire dor-
sale. Mais au milieu de la petite faniille
que composent ces quatre scares , le
sidjan, qui |iarvient jusqu’à une lon-
gueur de onze ou douze décimètres, et
l’étodé, tjui ordinairement n’a que deux
décimètres de longueur , forment un
grouppe particulier. Ils ont Tun et
l’autre, au-devant de la nageoire du
dos, un aiguillon communément tourné
vers la tête, et caché sous la peau , an
moins en très-grande partie. Les écailles
qui revêtent ces poissons sont petites;
et ils paroissent préférer pour leur nour-
riture les plantes marines qui croissent
au milieu des coraux ou des rochers ,
auprès des rivages ai ahiques. Leur chair,
au moins celle du sidjan, est agréable
au goût; cependant, comme des bles-
sures faites par les aiguillons de leurs j
nageoires ont souvent été douloureuses j
V
des poissons. SaS
et ont causé des inllaiumations assez
vives, ou les a regardés comme veni-
meux *.
Le ])ourpré est bon à manger, de
même que le sidjan : mais ses écailles,
au lieu d’être petites comme celles de
ce dernier scare , sont très-larges j elles
*. i5 rayons à chaque pectorale du sidjan.
2 rayons aiguillonnés ( le premier et le
dernier) et 2 ou 3 rayons articulés à
chaque thoracine.
17 rayons à la caudale.
16 rayons ^ chaque pecforale de l’étoilé.
2 rayons aiguillonnés ( le premier et le
dernier) et 2 ou 3 rayons articulés à
chaque thoracine.
ly rayons à la caudale.
i3 rayons à chaque pectorale de l’ennéa-
canthc.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque thoracine.
22 rayons à la caudale.
5 rayons à la membrane branchiale du
pourpré.
iS rayons à chaque pectorale.
6 rayons à chaque thoracine.
12 rayons à la caudale.
SaG HISTOIRE NATURELLE,
ont de plus une forme rhouiboïdüle >
montrent une ciselure en rayons, et ne
sont attachées que foiblement à la peau.
On voit au-devant de ses narines un
jietit trou et une sorte de barbillon; ses
opercules sont dénués d’écailles sem-
blables à celles du dos.
»
I
»
SflIJŒ 7) SY:7Ji7J Ji,-,7e.3. SClfŒlà^
6 .
JY.sS.Jh^eh
LE SCA RE HARID%
LE SCARE CHADRIS
Le SCARE PERROQüET^ LE SCARE
KAKATOE% LE SCARE DENT1CULÉ«,
ET LE SCARE BRIDÉ®.
C’est dans les eanx de la mer Ara-
*^itjiie que Forskael a vu le harid, le
cliadri, le perroquet. Le kakatoe , au-
' Scams harid.
Id. Tdmiê, édition de Gmelin.
t'orskael, Faun. Arah. p. 3 o , n. 17.
Scare harid. Bonnaterre, planches dé V En-
cyclopédie méthodique.
’ Scare chadri.
Labrus niger. Linné, édition de Gmelin.
Scarus iiigcr. Forskael, Faun. Aral. p. 28,
"• '4.
Scare chadri. Bonnaterre , planches de
Encyclopédie méthodique.
. Odax oclon , odax, loto corpore cæruleiis ,
^'tculo oculos aiiibiente , purpureo. Comincr-
^'• n, manuscrits déjà cités.
N
028 HISTOIRE NATURELLE
quel nous avons dû d’antant plus con-
server le nom qu’il porte dans les Indes,
ou il est très-commun , (|ue cette déno-
mination indique les rap|)oris que lui
donne la forme de sou museau avec les
^ Scarus psîttacus.
Labrus psiKacus.
Sc.inis psiltacus. Forslcael , Faim. Arah.
p. 29, n. j6.
Scare bec de perroquet. Ponnaterre^plan-
elles de L' Encyclopédie méthodique,
‘‘ Scarus kakaloe.
Kakatoelia, capitano, dans les Indes.
Labnis cretensks. Linné , édition de Gme'
lin.
Labre alolé. DaubeiUon et Haiiy, Encyclo-
pédie méthodique.
Id. Eonnalerre , planches de V Encyclopé-
die méthodique.
llloch, pl. 220
Labrus (etraodon virescens , caudâ bifureâ.
Artedi, gen. 84 , syn. Sy.
Scarus cretensis. ylldrovand.
Ttaj.p. 129.
Turdus viridis indiens. Lister, App. PVil-
liighhy, p. 2 , 3 , tuh. X, 10.
5 Scarus denliculatus.
‘ Scarus frënatus.
DES POISSONS. 32g
^<okatoes, ou perroquets huppés, vit
lion seulement dans ]ilusieurs mers asia-
iit|ues, mais encore dans celle qui baigne
elles rivages de Crète, et les côtes de
Syrie, et les bords septentiiouaux de
l’Égypte.
Le deuticulé et le bridé ont été ob-
servés dans le grand Ucéan équinoxial
par Coramerson , qui en a laissé des
dessins parmi ses manuscrits, et qui a
trouvé le chadri dans cette même grande
bande marine située entre les deux tro-
picpics. D’apiès ce célèbre voyageur, le
cliadi-i, qui présente de chaque côté
deux lignes latérales composées de traits
petits et rameux, est couvert d’écail les
très-grandes et entièrement lisses ; les
opercules pré.seiitent des écailles sem-
blables à celles du dos; et l’on voit dans
l’intérieur de la bouche deux plaques
osseuses, que plusieurs rangs d’éléva-
tions ou de très-petites dents hérissent
ou font paroîli c comme^ chagrinées, et
qui sont tiès-propres à éci aser les liges
des coraux et les fragmens des madré-
pores. C’est, en eilèl , suivant ce même
Naturaliste , des animaux marins qui
Construisent ces tiges et ces fragmens
35o HISTOIRE NATURELLE
calcaires , que le haricl aime à se nour-
rir. Il |)arvient à les saisir en corrodant
avec ses mâchoires osseuses la substance
crétacée clans laquelle ils se renferment;
et cl apres la nature de ses alimens ordi-
naires, il n’est pas surprenant qu’il ne
sciit pas recherché à l’isle de France,
ou Commerson l’a dcci'it, qu’il y soit
J eg^'arcle comme malfaisant, et que ce
savant auteur adopte l’opinion de ceux
qui l’y croient venimeux. Commerson a
remarcpjé que ce scare avoit autour des
yeux un anneau ou cercle coloré en
pourpre. Quant aux couleurs des antres
cinq scares nommés dans cet article, le
tableau généricpie indique les principales
de celles qui sont répandues sur cpiel-
ques uns de ces animaux. Disons de
plus, que le barid a les pectorales jau-
nâtres, et le dessous du corps violet,
ainsi que la dorsale, la caudale, et la
nageoire de l’anus; cjue le perroquet a
la base de ses uageoirc-s pourjM’ée; cpie
le hakatoe a les côtés d’un vercl clair, et
les nageoires jaunes à leur Ijase et vertes
à leur extiémite;; que la plus grande
partie de la queue du bridé est d’une
teinte plus claire que le reste de la sur-
DES POISSONS. Soi
de l’animal*; que la ligne qui sépare
deux nuances générales de ce tho-
*'acin est courbe; et que la dorsale ainsi
i 5 rayons
à chaque pectorale du harid.
6
à chaque (horaciue.
II
à la caudale.
5 rayons
à la membrane branchiale du
chadri.
i 5
à chaque pectorale.
7
à cliaqiie thoracine.
i 3
à la ..agcoire de. la queue.
i 3 rayons
à chaque pectorale du perro-
quet.
6
à chaque thoracine.
12
à la nageoire de ,1a queue.
4 rayons
à la membrane brancliiale du
kakutoc.
i6
à chaque pectorale.
6
à chaque thoracine.
i8
à celle de la queue.
14 rayons
1 à chaque pectorale du den-
ticulé.
II
à la caudale.
i6 rayons à chaque pectorale du bridé.
10 à la caudale.
55^ HISTOIRE NATUR bY LE.
que l’aucîle de ce poisson présentent, à
leur base et à leur bord extérieur, une
raie longitudinale très-étroite, et d’une
couleur foncée ou très-vive.
/,
le scare catesby*.
Liatesby a observé ce scare, qol vit
dans les eaux d,e la rner voisine de la
Caroline; et voilà pourquoi nous avons
donné à ce poisson un nom spécifique
^Ui rappelât les gi’ands services rendus
sciences physiques i)ar ce voyageur.
La dorsale de ce tlioracin est très-longue,
sa caudale très-haute; les dcnticules
de ses deux mâclioires sont très-grandes,
ti’ès-fortes et égales. L’ensemble formé
par son corps et sa queue est très-élevé;
d poui roit donc fournir une nourriture
'iSscz abondante : il n’est cependant pas
l’eclierclié pour la délicatesse de sa chair,
l'tais il plaît par sa beauté. Le verd dont
'aillent ses écailles est relevé par le brun
du dessus de la tête, de la dorsale, des
pectorales et des thoiaeines; ces thora-
* Scariis catesby.
Cutesb. Carolin. 2 , p. 29, fab. 29.
bcare, poisson verd. Bonnatervej planchât
1 ‘ Encyclopédie méthodique.
354 HISTOIRE NATUREELÉ.
cines et ces pectorales sont d’ailleurs
bordées de bleu. L’opercule' est bleu»
bordé de rouge du coté de la queue,
et marque, sur sa pièce postérieure,
d’une tache jaune et éclatante; et enfin
une raie rouge règrie sur toute la lon-
gueur de la nageoire de l’anus.
V
)
LE S GARE V£;rD-,
LE SCARE GHOBBAN’,
Le SCARE FERRUGINEUX s, LE SCARE
PORSKAEI/’, LE SCARE SCHLOSSER*,
ET LE SCARE ROUGE®-
•L^ans pliisîenrs indivicins de l’espèce
scare vcrd, on voit, de chaque côté,
dernière dentelure de l’une et l’autre
deux mâchoires recourbée en arrière
' Scarus viridis.
Cacatoc-a yoe, au fapoti.
R loch, pi. 222.
* Scarus ghobbaii.
Id, Liittné , édiiioti de Gmelin.
Rorskaef, Faun. Arah.p. 28, n. i3,
Scare ghobban. Bonnaterre, planches de
Encyclopédie méthodique.
^ Scarus ferrugioeas.
Id. Linné, édition de Gnielin.
Eorshael, Faun. Arah, p, 29 , n, 1 S.
Scare fernigineus. Bonnaterre, planches de
Encyclopédie méthodique^ , , .
1
336 HISTOIRE NATURELLE
comme une sorte de crochet, et beau-
coup plus longue que les imtres. Il ne
paroît pas t|u’uri trait semblable ait été
remarqué par aucun naturaliste sur le
ghobban. Ce dernier scare a d’ailleurs
deux lignes latérales rameuses, dont l’in-
férieure commence avant la fin de la
supérieure. Ces difîërences , réunies à
quelques autres, que l’on saisira sans
peine , et particulièrement à celle des
couleurs du scare verd.et des nuances
tjui ■ distinguent le ghobban, nous ont
déterminés, au moins jusipi’au moment
où nous aurons recueilli un plus grand
nombre d’observations, à considérer ceS
deux poissons comme aj)i)aitenant à'
Scaru.s (orskael.
Scarus sortiidus. Lintis, édition de GmeliH’
Forskael, Faun. Arah. p. 3 o , n. i8.
Scare sale. Bonnaierre, planches de l’En'
eyclopédie méthodique.
® Scarus Sclilosseri.
Ici. Linné , édition de Gmelin.
PaUas, Spici/eg. zoolog. 8 , p. 41,
^ Scarus ruber.
ïcan cacatoea merra, au Japon,
Bloch, pl, 221.
*
DES POISSONS. 357
^eux espèces distinctes , malgré les très-
S'ands rapports qui les rapprochent.
Le rouge a, sur la pai tie supérieure
^le son museau , un gi and nombre de
Pores très-sensibles; on voit deux petits
barbillons auprès de chacune de ses na-
''ines, et cinq ou six denticules plus
gi'osses et plus longues que les autres
^ la mâchoire supérieure *.
On doit le compter parmi les pois-
**008 dont la parure est la plus riche et
ja plus élégante. L’éclat de l’argent et
*3 vivacité du rouge le plus agréabife
®ont réunis pour former ce (pi’on est
^Ptité de nommer un assortiment de
Couleurs du meilleur goût. La partie
inférieure de l’animal est argentée; deux
larges bandes argentées aussi s’étendent
chaque coté de plusieurs individus,
depuis les yeux jusqu’à l’extrémité oix
^'iprès de l’extrémité de la queue; et la
base des pectorales , des thoraciues et
la caudale, est dorée.
* Une sorte d’aiguillon tourné vers la queue
*?t placé au côté extérieur de chaque tnora-
«iine.
TOME VI.
/
338 HISTOIRE NATURELLE
Les couleurs qui distinguent le fors-
i.ael , sont bien moins brillantes. A l^t
vérité, ses pectorales et sa caudale sont
jaunâtres ; mais ses ihoraciues sont vio-
lettes; sa dorsale est brune, et sa partie
supérieure d’un brun foncé, ou gris-
de -fer.
Le même gris-de-fer, ou un brun
presque semblable , mêlé de teintes
couleur de rouille, compose la couleui’
générale du ferrugineux , dont la dorsale
et la caudale sont jaunâtres, et les tho-
racines, ainsi que l’anale, d’un rouge
violet.
Le rouge violet caractérise aussi les
nageoires' du gliobban, dont la dorsale
et l’anale sont bordées à l’intérieur oU
à l’extérieur, et quelquefois en liant et en
bas, d’un verd tirant sur le bleu ; dont In
caudale , et souvent les pectorales et leS
llîoracines, sont lusérées de verdâtre; et
dont la tête montre des raies du même
ton , ou à peu près.
Ce gliobban vit dans la mer d’Arabie»
ainsi que le ferrugineux et le Ibrskael»
auquel j’ai donné un nom spécifique
qui rappelle le voyageur célèbre dont
DES POISSONS.
recherches nous ont procuré la
'lescription de ces trois scares *.
* 4 rayons à la membrane branchiale du
verd.
14 à cliaque pectorale.
6 à chaque tlioracine.
i 3 à celle de la queue.
14 rayons à chaque pectorale du ghobban.
6 à chaque tlioracine.
12 à la caudale.
i 3 rayons à chaque pectorale du ferrugi-
neux.
6 à chaque thoracine.
1 3 à la caudale.
14 rayons à chaque pectorale du forskael.
6 à chaque thoracine.
12 à la caudale.
4 rayons à la metnbiane branchiale du
schlosscr.
14 rayons à chaque pectorale.
I rayon aiguillonnd et 5 rayons articu-
les à chaque tlioracine.
17 rayons à la caudale.
4 rayons à la membrane branchiale du
rouge.
12 rayons à chaque pectorale.
I rayon aiguillonné et S rayons articulés
à chaque thoracine.
15 rayons à la caudale.
^/j,0 HISTOIRE NATURELLE.
Le rercl habite clans les eaux du
Japon ; le schlosser à Java ; et le rouge
dans la mer des Antilles, aussi-bieirc[ne
dans celle des Indes orientales.
LE SCARE TRILOBÉ*,
ET
LE SCARE TACHETÉ*.
^ oUs avons trouvé dans les manuscrits
Plumier le dessin du scare trilobé,
^ous nous emjiressons de publier la
^Inscription de ce jioisson, auquel nous
^Vons donné un nom spécifique C|ui in-
^lique la forme trilobée, très-remar-
^]nable , ou le double croissant très-
*ftai’<|uéi présente -sa nageoire cau-
'la|e. La niâciioiré supérieure de çe tho-
*’acin est plus longue que Pinférieure;
de plus, son museau s’avance en s’ar-
^'uiulissant au-dessus et au-delà de la
^'lâchoire d’en-haut. Ses couleurs sont
* Scarus trilobatus.
Turdus varias, rlctu obtaso, caudâ fusci-
j^latâ. Manuscrits de Plumier j déposés à la
^‘bliothèque nationale.
’ Scarus maculosiis.
.342 HISTOIRE NATURELLE,
diversifiées. Il habite dans les eaux^ cl^
l’Amérique méridionale
Le tacheté a été vu dans le gran(l
Océan équinoxial par Commerson, qui
en a laissé une figure parmi les ma-
nuscrits que Bufïbn m’a remis dans le
temps. L’anale de ce scare offre deuît
raies longitudinales très -petites, et si-
tuées la première au bord extérieur , et
la seconde au bord intérieur de cette
nageoire.
Les autres traits de ce poisson et di^
trilobé sont indiqués dans les notes de
cet article, ou sur le tableau générique’*
* g rayons k chaque pectorale du trilobé.
3 rayons aiguillonnés et 6 rayons articu-
lés à la nageoire de l’anus.
i3 rayons à la caudale.
“ i3 rayons à chaque pectorale du tacheté*
CENT DIXIÈME GENRE-
les ostDrhinques.
tes mâchoires osseuses très - avancées , et
tenant lieu de véritables dents j deux na~
geoires dorsales*
ESPÈCE. CARACTERE S»
L’ostorhinque
FLEURI EU.
{Ostorhinchusjïeiirieu-')
}
L’OSTORHINQUE FLEURIEU*.
Les oslorhinqnes ne different des
scares que parce qu’ils ont deux na-
geoires sur le dos, au lieu de ne pré-
senter qu’une seule nageoire dorsale;
et leur museau, compose tle deux mâ-
choires osseuses et très- avancées, res-
semble , comme celui des scares, aU
devant de la bouche des diodons , des
ovoïdes, des tétrodons, des tortues, et
même au bec des perroquets.
Ils ne composent encore qu’une es-
pèce, dont nous publions la description
d’après les manuscrits de Commerson,
qui en a dessiné les traits.
J ai jîense qu’un poisson découvert
dams le grand Océan équinoxial par uO
habile observateur, et pendant le lameii<
voyage de notre Bougainville, devoit
être choisi pour rappeler par sa déno-
mination sjiecifique la reconnoissance
de ceux qui s’inte'ressent aux progrès
? Ostorhinclius fleurleu.
HISTOIRE NATURELLE. 34^
^|.es sciences, envers mon célèbre con-
fère et ami le cito3'ea Fleurieu , de
l’Institut national , pour tous les ou-
vrages dont il a enrichi les navigateurs,
les géographes et les naturalistes, et
particulièrement pour la belle nomen-
clature hydrographique qu’il vient de
pu blier.
L’ostorhinque que nous examinons ,
a la mâchoire inFérieure un peu plus
avancée que la supérieure, les yeux
gros, la tête dénuée d’écailles semblables
X celles du dos, les nageoires dorsales
et de l’anus assez courtes , la caudale très-
grande, et une bande transversale d’une
Couleur vive.pu foncée, auprès de cette
nageoire de la queue. La ligne latérale
n’est pas sensible*. ,
* 14 rayons à la seconde dorsale.
8 à chaque pectorale,
q à la nageoire de l’anus^
18 ,, à celle de la queue.
’m-,
; ^ i;-! • Ji ul'jrtd •
. CENT ONZIÈME GENRE.
LES SPARES.
Les lèvres supérieures peu extensibles ou no^
extensib 'es, ou des dents incisives^ ou dc^
dents molaires, disposées sur un ou plu"
sieurs rangs ; point de piquetas ni dç de'*'
, telure tuix operculés ; -utïe sèule nageoift
dorsale ; celle_ nageoire éloignée de celle df
la queue , ou la plus grande Imut.eur d^^
corps proprement dit, supérieure, ou égalai
ou presque égale « la longueur de ce rnêmf
corps.
PREMIER SOUS'-'G'ENRE.
l .y,, O i‘ ‘j1
La nageoire de la queue , fourchue , ou eé
» croissant. .
ï S P t C E S*
I. Le spare dorade.
{^Spanis aura la.')
C A R A CTE R E S.
' OfDpe -.rayons aiguillonnés
(juaiorze ra^oiw anicul*--^
à fa nageoire (îu dos »
trois ravoüs' aiguillonn*-'*
Cl douze rayons ariiculésy
la nageoire del^auus;
dents incisives chaqU*'
mâchoire \ un croiss^^^J’
doré au-dessus des yeu^’
uue tache uoirc sur
cjiicue.
histoire naturelle.
547
ESPECES.
2. Le SPAKKSPABAtLLON.
ÇSparus spariihis,')
3. Le spare sargue.
{Sparus sargus.)
Le spare oBLAnE.
(^Svams ollada.')
CARACTERES.
Onze rayons aiguillonnés et
ircir-e rayons articulés li
la nageoire du dos ; trois
l'ayons aiguillon ués e t onze
rayons articulés à la na-
geoire de l’anus; les dents
incisives un peu pointues;
une appendice ccaillcuse
anprls de diaque iliora-
tinc; la couleur générale
jaunâtre; nue tache îi la
queue.
Douze rayons aiguillonnés et
treize rayons articulés à
la nageoire du dos; trois
rayons aiguillonnés et qua-
torze rayons articulés à
l’anale; nuit incisives lar-
ges à leur bout ; deux ran-
gées de molaires arrondies
de cliaqnc coté; des^ban-
des transversales noirâtres;
une tache noire à la queue.
( Onze rayons aiguillonnés et
quatorze rayons articulés
il la nageoire du dos; trois
rayons aiguillonnés et (|ua-
torze rayons articulés i
celle de l’anus; quatre in-
cisives comme tronquées à
leur extrémité, et dente-
lées à la mâchoire supé-
rieure; plusieurs taches
et des raies longitudi-
nales de chaque coté de
ranimai ; uue tache â 1«
queue.
5/^8 HISTOIRE
espèces.
5. Le spare smaris.
(_Sf!ariis smaris.)
6. Le spare mendole.
{Spams mendola.)
y. Le spare argenté.
{Spams argenteus.)
£. Le spare hprta.
{Spariis hurta.)
naturelle
caractères.
/ Odzc rayons aiguUlonnés et
1 cjualorze rayons articulés
1 à la dorsale ; trois ri-ryous
I aiguillonnés et joiiz®
1 rayons articulés à l’atialcj
J des dents incisives, coiniTts
i tronciuécs , cl tnClécs à dc.s
J dénis plus petites et pins
i serrées ; un grand nombre
I de pores sur la partie an-
I téneure de la tete; la coU-
I leur générale argentée; le
\ dos rougeâtre.
I Onze rayons aiguillonnés eC
douze rayons articulés »
la riorsale ; trois rayons
aiguillonnés cl dix rayon*
articulés à l’anale ; oliaqu®
mâchoire garnie d’une rau*
géc de dents tres-serrées.
l’une contre l’autre, et
semblables â un poinçon»
I Neiif rayons aiguillonnés et
vingt-six rayons ariicul^
à la nageoir e du dos ; trois
rayons aignilluntiés et si*
rayons ariicolés à la na»
geoire deramis ; des écail'
les argentées sur presque
toute la surface (111 pois'
son; une tacite noire aU'
pris dés branchies.
{ Onze rayons aiguillonnés e*
douze rayons articulés â 1*
dorsale; trois rayons a*'
guillounés et six rayon*
articulés à la nageoire
DES POISSONS. 349
ESPÈCES. CARACTÈRES.
8. Le spare hürta.
(_Spariis hurla.')
Le sPare pagel.
(^Sparits pagel.)
ÏQ.
Le spare pagre.
{Spams piagrtis.)
l'anus; des dents molaires
arrondies; les dents an-
îéTicures de la mâchoire
supérieure , conformées
comme des dents laniaires,
et trl's-avaucées ; des ban-
des transversales rouges.
C Douze rajons aiguillonnés et
dix rayons articulés à la
dorsale; trois rayons ai-
guillonnés et neuf rayons
artirulés l’anale ; un
double rang <le deuis mo-
laiivs; les dents antérieu-
res fortes et pointues; une
couleur rouge tr^ s-vive sur
presque toute la surface
du poisson.
éDouze rayons aiguillonnés et
dix rayons articulés ît la
nageoire du dos; trois
rayons aiguillonnés et neuf
rayons articulés à- l’anale ;
une membrane placée au-
dessus de la base des
rayous arliculcs de la dor-
sale et de l’anale, et au-
tour du deruier rayon de
cliacune de ecs deux na-
geoires; deux rangs de
dents molaires arrondies;
les dernitres de ces mo-
laires plus grosses qoe les
autres; la partie supé-
rieure de ranimai rou-
geâtre ; l’inférieure argert-
V téc.
35o HISTOIRE i^AXaRELTE
J2SPECES.
II. L E SP A R E
PORTE-ÉPINE.
(Spams spinjfer.')
Le spare bagüe»
(Spams ôoops»^
i3. Le spare cantbère.
(Spams cant/iarus^^
CARACTÈRES.
/Sept rayons aiguillonnés et
' dix - huit ou vingt rayons
articules à la dorsale; les
deux premiers rayons ai*'
guillouués de celle na-
geoire très-courts, les cin<I
autres plus longs et fiJi-
fonnes ; trois rayons ai-
guillonnes et neuf rayons
articulés à la nageoire de
l’anus; c^uatre dents inci-
sives et coiùc|uc5 à cliafjuc
mâchoire; un grand tjotn-
bre de molaires hcuiispbé'
riques , et serrées les unc5
contre les autres; la cou-
leur géuérale d'uu rouge
argeuté ; le clos ci îles raies
il’une nuance obscure.
''Trente rayons à la nageoire
' du dos ; seize rayons ^
celle de l’anus; les dcni5
de la iTiiichoii’e supérieure
obtuses et depielées ; un
grand nombre de raies loo-
giiudiualcs ; les quatre
raies iufécieiu’es dorées oU
argentées.
''Onze rayons aiguillonm'S et
treize rayons articulés à
la dorsafe ; trois rayons
aiguillonnés et onze rayou^
articulés à l’anale; plu-
sieurs rangées de dents; le^
antérieures de la inâchoi»'^
supérieure très-grosses, K**
antérieitres de la mâchoire
DES POISSONS.
35 ]
ESPECES.
i3. Le spabe canthère..
(^Sparus cantjiariis.')
Le spabe saupe.
[Sparus salpa.}
, i5. Le spabe sarbe.
' [Sparus saràa.')
CARACTÈRES.
infuriciire fortpclilrs; la
ligne latiîr.ile iris- large;
une riugtuinc de raies lüh-
giludinules cl jaunes de
chaque cCiLe du puissou.
^Onze rayons aiguillonnés et
dix-si'pl rayons iiriiculés.’i
la nageoire du dos; trois
rayons aiguillonnés ei (|ua-
lorze rayons ariiculés i
celle de l'anus; vingt dents
incisives, ou environ , à
chaque inâclioire; ces dents
placées sur uu seul rang ;\
la mâcl-.oirc d’en haut et il
celle d’en bas; chaque in~
cistTc delà mâchoire supé-
rieure nn peu ccliancree
pour recevoir la pointe de
l’incisive correspondante
de la mâchoire iulérieure;
onze raies lon^tudinales ,
jaunes ou dorées , de cha-
que côté du poisson.
f Onze rayons aiguillonnés et
quaiofzc rayons articulés
U la dorsale ; trois, rayons
aiguillonnés et onze rayons
articulés à la nageoire de
l’anus; les dents incisives
serrées et un peu coniques ;
les molaires nombreuses
et hémisphériques ; seize
ou dix-sepl raies longitu-
dinales et brunes de cha-
que côté de l’animal.
3Sç
irtSTOIRE NATURELLE
ESPÈCES.
1.6. Le spare stnagre«
(Spariif synoger.)
Ï7. Le spare éievé.
(^Sparits altus.)
ï8. Le spatte sthiè.
(^SparUs virgaUi<
C AR ACTÉ RES.
Seize rayons aiguillonnés c?
quatorze rayons anicuJés
à la nageoire du dos ; cette
nageoire longue et
crée J Tanale arrondie ; 1^
couleur générale d'un vio^
let püurnre^sepi raies Ion-
giiudinales et durées d«
chaque côté du poisson j 1»
caudale rouge.
'Douze rayons aiguillonnés et
neul' rayons articulés à la
dorsale j trois rayons ai-'
guillonnés et huit rayoüS
articulés à l’anale 5 la hau-
teur de ranimai égale, ^
peu près, à la moitié de U
longueur totale j la coiilcof
générale jauuûtce) la létc
argentée.
'Huit rayous aiguillonnés
dix rayons articulés à
nageoire du dos 5 deu^'
rayons aiguilloujiés et huit
rayons articulés a la na-
geoire de l’auus: le mu-
seau arrondi 5 Je corpf
alongé, déprimé, et cou-
vert d’écaillcs conformées
et disposées fie manière ^
le faire paroître strié.
ïg. Le spare itAFFARA. (Onze rayous aiguillonués
{Sparus h(^ata,') \ treize rayoïvs articulés à 1*^
DES POISSONS. 553
ISPiCES. CARACTÈRES.
dorsale ; trois rayons ai-
guillonnés et dix rayons
artioulés à l^analc ; chaque
jnâclioire j»arnic de dents
incisives Idrtes , étiious-
sées, et nn peu éloignées
les unes des autres; des
tubercules liélliispliériques
auprès du gosier ; la cou-
leur générale argentée ;
treize ou quatorze raies
longitudinales d’un brun
jaunâtre de chaque côté de
l’animal.
Jg. Le spabe haffara, ,
ÇS/janis hajfara-')
îo.
Le sparb. berda.
[Spams berda,')
ai.
Le SP a RE CHILI.
[Spams chileiisis.)
<Douze rayons aiguillonnés et
onze rayons articulés à la
nageoire du dos; trois
rayons aiguillonnés et dix
rayons articulés à celle de
l’anus; rensciiibledu corps
et de lu queue, présentant
de chaque cOié une sorte
d'ovale ; quatre dents in-
cisives et louguesâ chaque
luâclioirc ; les molaires
nombreuses et demi-splic-
riqiics; les molaires les
plus éloignées du museau,
pins grandes que les au-
tres ; la lèvre supérieure
plus longue que l’infé-
rieure; les écailles grandes
cl arrondies.
( Treize rayons aiguiI]onné.s et
quinze rayons articulés à
la dorsale ; deux rayons
aiguilluuués et douze
554 HISTOIRE NATURELLE
ÏSPECES.
21. Le SPARE CHILI.
^Spariis c/iileniis.)
22. Le SPARE iPEROSNB.i
{Sjoenis caharatus.)
23. Le spare morme.
{Spams mormyrus.')
CARACTÈRES.
rajoDs arliciiltsîi l’anale;
les yeux gro.s et rapprcK
clu's ; les incisive-s nu peu
coniques; les molaires
émoussées; rcnscmble du
corps et de la t(iicuc com-
primé de manière à pré-
senter de chaque côté nue
sorte d’ovale; les écailles
grandes , rhoinhoïdales j
et tachées de blanc.
Treize rayons aiguillonnés
et dix rayons articulés la
nageoire du dos; sept
rayonsaiguillonués et neuf
rayons articulés à celle
de l’anus ; un piquant re-
courbé vers le museau ,
au-devant de la dorsale;
le premier et le dernier
r.iyon de chaque tlmraeine
aiguillonnés ; des raies
bleues et tortueuses.
' Onze rayons aiguillonnés et
douze rayons articulés à la
dorsale; trois rayons ai-
guillonnés et dix rayons
articulés à l’anale ; la mû-
clioirc supérieure un peu
plus avancée que l’infé-
rieure; trois ou quatre
rangées de petits tuber-
cules arrondis , ou petites
dents molaires , sur le
bord intérieur de la mâ-
choire d’en-haul, et deux
rangées de dents -sem-
355
des poissons.
23.
ISP ÉCE s.
Le spaee morme.
{Spams morniyriis.')
24. Le SPARE BRUNATRE-,
{Spams Juscescens.^
25. Le spare bigarré.
. ( Spams variegatus.)
26. Le spare osbeck
{Spams osheck
ECK. J
.0 I
CARACTÈRES.
blabics sur le boni inté-
rieur de la macliüire d eu-
bas;plusieurs bandes traus-
versales étroites 5 et alter^
nalivcuieui argenices et
noirâtres.
/Treize rayons aiguillonnés et
onze ravons arücules a la
nageoire du dos ; deux
rayons aiguillonnes et dix
•rayons articulés .â celle de
l’anus; la hauteur de l’a-
uiinal, assez grande rela-
tivcmeni à sa îoiigucur ; la
couleur biunatrc»
/Donze rayoïis aiguillonnés et
I ciualorzc rayons ariiculcs
a la tlorsalc j tcoîs rayons
aiguillonnés il vingi-qua-
tre rayons arliculés a la
nageoire <li Fanus ; j en-
semble dn corps et de la
queue comprimé de tna-
nifcrc à présen lcr de cliaque
cf.lé une sorte d’ov.ale; les
incisives serrées l’une con-
tre l’autre; lés opercules
revêtus d’écaillcs sembla-
bles celles du dos; une
pièce écailleuse auprès de
Siaque iboraeinc ; de
grandes ladies on bandes
transversales noires.
Onze rayons aiguillonnés et
onze rayons articules à la
nageoire du dus ; quatorze
rayons â 1 unale ; la nia-
35^6 HISTOIRE NATÜREELÉ
espèces.
26. Le spare osbeck.
(Sparnt vjètc/t.')
C AK ACTÈRES.
clioire infiîrîrure recouC-
bée, et garnie de quatre
dents assez grandes; la tête
panachée cIc bleu et de
rouge ; des raies alternati-
vement bleues et jaunes <
de chaque côté de l’ani-
naal.
27. Le spare
ÎIARSEILLOIS.
(^Spariis matsilieniit.')
28.
Le spare
CASTACNOtE.
(.Spams caslaiieola.)
Douze rayons aiguillonnés Ct
douze rayons articulés à la
dorsale; trois rayons ai-
guillonnés et dix rayons
articulés à la nageoire de
1 anus ; les incisives de la
mâchoire inférieure un
peu saillantes au-delà de»
lèvres ; le lobe in férieur de
la i|ueuc plus court que le
supérieur ; la couleur gé-
nérale d’un ov pâle ; de»
raies longitudinales bleues,
courtes, plus ou uiüiu»
voisines de la caudale, et
une ou plusieurs taches
brunes dg chaque coté dq
corps.
I Trois rayons aiguillonnés el
tienie-cinq rayons articu-
lés à la nageoiœ du dos;
deux rayons aiguillonnés
et trente rayons articulés
à celle de 1 anus ;lcs rayons
de ces deux nageoires coti-
verts de petites écailles ; le
devant de la tête élevé et
arrondi ; Je museau arabc^
DES POISSON Si
35y
ESPÈCE S.
CARACTÈRES.
i8.
Le spare
CASTAGNOXE,
^S/parus caslantola^')
et arroiuli ; la mâchoire in-
férieure plus longue que la
supérieure 5 le dus noirj
les cCics bleus; la pariic
iuréiieure argenléc.
^9. I-'E SPAHE E'?>GARAVÉO.
{Spams hoganwfio,') '
Douze rayons aiguillonnés ce
ireize rayons articulés l\. la
: clorsiilcj trois rayons ai-
I giiiHonués et trei/c rayons
I arliculés l’anale; l’en-
semble (lu corps et de la
> (jücue comprimé de ina-
l iiiérc à prcsculcr nue sorte
I d’ovale , de chaque coté de
I raminal ; toute la surface
f du poisson argeutée, ei
t sans taches.
3o. Le spare mabsf.nAa
{SpafiiS inahscna^
! Dix r«iyons aiguillonnés et
dix rayons articulés à la
nageoire du dos ; trois
rayons aiguillonnés ce neuf
^ rayons articulés à Tanale ;
I dix-huit dents coniques et
lortes à chaque mâchoire;
les molaires émoussées et
• larges; des deuts séiacées
i auprès du gosier; la pre-
I inîère pi* ce de chaque
î opercule dénuée de petites
écailles ; des bandes trans-
, vcrsales argentées Cl nébu-
^ Icuses.
^ /Dix rayons aîgnillonné.s et
Le spare HAEA4Î:. J feize rayons articulés à la
{Spams j nageoire du dos; icois
V rayons aiguillonnésetneuf
358
HISTOIRE NATURELLE
SSPlCES.
Le spAi e harak.
(^S/jarits havak»')
32. Le spare ramak.
{Spams ramak.)
CARACTÈRES.
rayons articulés à celle
ruuus; quatre rlenis iuti'
sives à ciiaquc niâiboire}
Jes molaires émoussées et
disposéesstir uu seul rang î
les antérieures de ces luU"
Jaircs larges , les poste*
rieu rcs néniif^ihériques J
des deuis séluiees et noiu*’
breuses auprès de tes der-
nières; la première pièt^
de chaque opercule garnie?
de petites éiailics; !a cou*
Icurgénéralevcrdâtrc; un^
tache noirâtre et souvent
bordée de brun, de chaque
coté de raniiiiuJ.
^Dix rayons aiguillonnés et
neuf rayons articiilis à 1^
dorsale; trois rayons ai-
guillonnés et neuf rayons
articulés h l^analc ; loi
rayousde celle nageoire àc
l’anusd autanlplus grands
qu’ils sont plus éloignés de
la icte; les deuis anté-
rieures unpeu plosgrandcs
que Jes autres; Ja cou-
leur générale d’un blai)C
verdâtre; des raies
ludinales d'uu jaune vjO"
let.
_ - /Dix rayons aiguillonnés et
33* Le spare grand-œil. I onze rayons a'rliculés à 1®
{Sparus £iaTîdoculis{) J nageoire du dos; trois
I ray ons aiguillonnés e t neii^
DES
POISSONS.
ESP£C£S.
359
C AR ACTÈ RES.
33. Le spatïe grand-œil.
(^Sparus grandoüulis.')
rayons ai'ticulés à celle de
l’anus ; six incisi>es à cha-
que lUiUhüirc ; les molaires
larges, planes cl courtes;
la lèvre iurérieure renflée;
l’ciiire-dcux des yeux, tu-
berculeux ; la nunibiane
de la caudale, couverte de
petites écujllcs; l’oeil trbs-
gralid; la couleur gcuérale
bleuâtre,
^4* Le SP are'
QUEUE - ROUGE.
{^SpaniS erythroiinis.')
' Neul' rayons aiguillonnes et
ouze fuyons arlictilés à la
dorsale; trois rayons ui-
guillouués et sept rayons
articulés à la nageoire de
Tuaus; un seul rang de
dénis irés-pcilicsv» chaque
mâchoire; la tcie et l’oii-
vcriure de Ut bouche pe-
tites ; les opercules , la
nageoire du dos, l’anale et
la caudale, revêtus, en
punie, d’écaillcs plus pe-
tites cjue celles du dos;
l'anus plus ]n*othc de la
caudale que de la tête; la
couleur géucraic argentée;
le dos bleu ; les nageoires
rouges.
Le SP ARE QUEUE D OR •
[^Spanis chrysuras.')
Dix rayons aiguillonnés et
dix-sept rayous articulés à
la nageoire du clos ; trois
rayons aiguillonnés et
I viugl-troîs ra\ons articu-
' lés à celle de Van ns ; 1 œil
^ très-petit; chaque opei-v
56o HISTOIRE naturelle
ESPÈCE S.
CARACTÈRES,
35. Le spare <jueüe-d’or,
{^Sparus chiysurus,')
cule terminé par une prc'"
longation arruudie à sol*
extréinilé; l’anus plus pris
de la tête que de la cau'
dalej la couleur générale
d’un violet argenté ; une
raie lougiiudiiiale et dorée
depuis la tête juse|u’à 11
nageoire de lu queue; une
secoude raie dorée depuis
les tlioracines jus(|u’à l’a-
nale ; cette nageoire de
l’anus , la caudale et 1*
dorsale, dorées.
36. Le sparë cuninc.
(^Sparus cunivg,')
I Dix rayons aiguillonnés et
quiuse rayons articulés i
la nageoire du dos; trui*
rayons aiguillonnés et
onze rayons an culés i
celle de l*aniis; la mâchoire
inlérieurc plus avancée que
la supérieure; chaque opcr-l
fuie cuir. posé tie trois ^
pièces, terminé par uu*
firolongalion arrondie, et
garni de petites écailles î
le dos et le venice carénés;
le dos violet; les cotés af'
gemés , et rayes d’or.
I Dix rayons aiguillonnés
quatorze rayons articulé
â la dorsale ; li-ois rayoïi*
aiguillonnés et dix rayon*
articulés à l’anale ; le’
dents serrées ; l’anus plt”
près de la caudale qn*
de la létc} le dusviuleli
DES POISSONS.
*SPE CES.
^7- Le spare gaionné.
{Spams Ismnisealus.')
Le spare brème.
{Spams brama.)
^9', Le spare gros-(eie.
\^parus macrophlhalmus.)
56 1
CARACTÈRES.
deux l)aiules transversaîes
cr uoirt's, i‘uÉie sur l’œil y
et. l’ati.tT sur la ijoilriue;
Sfpi raies jaunu.s et Jdngitu-
diucilrs, de clia(|uecûiü du
poissüu,
^T)ix rnyuns îiiguillüunt's c£
douze ra^oijs articulés A
la iiap,eoire du dos.; trois
rajoüs ai^QÜIonués et dix
ra^ous urâculéü la na-
geoire de J’atuisj les dents
do la madioirc rupérieure
plus largos el plus serrées
que celles de riurOrieurc;
lu ügLe iatérulc large, et
couvl.'éc d’ubord vers le
luitit, cnsuiLc vers le bas*;
les écailles placées au-des-
su.s de la ligne latérale,
plus petites que celles qui
sont placées aiirdcssoiis ;
les unes et les autres rudes
au tcudn’r; le ri<. s gris;
les eotés'd'uii argeoic uiêla
de duré ; le veutre blanc.
( Douze rayons Aiiguillniiriés ei
dix rayons atitcuiés à la
dorsale; trois rayons ai-
guillonnés et buit rayon#
articulés à 1 anale; le de-
vant de la niadioirc supé-
rieure, garni de plusieurs
rangs de dçuts; les huit
dems aniéricurcs de I»
inâdioîrc inlérieure plus
gruudosque les autres ;lcs
yeux gros; des raies Ion»
i 6
TOME Y X.
SGa HISTOIRE NATURELLE
ESPÈCES.
3<j. Le spahe geos-œil.
{S parus Tnacrophthalmus-')
40. Le SP are rayé.
{_Sparits vittalus,')
41. Le SP are ancre.
(^Spariis anchorago,")
Le spare trompeur.
(S parus insidiator.)
I
caractères.
gitudinales rouges, pIs'
eues au - dessus (lo ruic*
longiludiiiaîcs jaunes, d"!
cliuquc CLilé du poisson.
Onze rajors aiguillonnas f*
buii rayons arlicnlés à l 3
nageoire du dos; tiois
rayons aiguillonné.ser sep^
rayons ariicul(is à celle d«
l’anus; cinq rayons ü Is
incuilirane brancliiale ; «»
grand nomlire de dénis;
celles delà luaclioire iiift'"
ricurc pins grandes quS
celles de la mâchoire sU'
pcriciire; irois raies Ion'
giludinales et bleues de
tbaque tén; de i’auiinal i
la plus élevée de ces raies
plus courte que les autres*
éTreize rayons aignillonnés ct|
luiil rayons articulés à
dorsale; trois rayons ai'
guillounés et neuf rayons
ariiculés à la nageoire
de l’anus; plusieurs dents
de la nificboire inférieur^
tournées eu dehors et
courbées en dedans ; le»
yeux trf’s-rappiocliés l’o®
de l’autre; la eoulenr gé'
nérale jaune; des bande*
transversales bleuâtres.
C Neuf rayons aiguillonnés e*
I neuf rayons articulés à !*
I nageoire du dos ; troi*
t rayons aiguillonnés cl bm*
OES poissoîfs. 363
•15.
43.
espèces.
Lf. spabe trompeur. ,
Ç^Spanis insidialor.y
En SPARE PORCT.
(iSparus
CARACTÈRES.
rnjoii.? arliculés à celle cl»
l’ainis ; )c museau tres-
aloiigé eu forme de lubc;
le.s uiâclioires siluéesà l’ex.
ticiiiiié de ce lube; deux
dciils droites, cooiyHcs ee
plus grandes que lesaiitres
à_ chaque mâchoire; deux
lignes latérales; la caudale
ciicroissaut; le dos rouge j
les côtés jaunâtres.
'Treize rayons aiguilloimés
et onze rayons articidés i
la nageoire dn dos; trois
rayons aigtiillonucs ce
treize rayons articulés i,
« celle de l’aiuis ; la caudale
eu croissant ; nu sillon lon-
gitudinal sur le dos; l’iris
doré; des raies bleues suc
la tête ; toutes les nageoires
\ rouges , excepté la dorsale.
14- Ee SP are 'zantüre.
i^S/jarus zaniurus.)
Le spare denté.
(^Sparus dsnl&a:-')
1 Douze rayons aiguillonnés
et quatorze rayons arti-
culés îi la dorsale; quinze
rayons â l'anale; la cau-
dale en croissait t; uu sil-
lousur le dos ; l’iris argen-
lé ; les dents de deiaiit co-
niques; un long lilauient
àcfiacuu des trois premiers
rayous de la dorsale.
[Ouze rayous aiguilloiiués es
■ouze rayons arlicnlés i
la nageoire du dos; trois
rayous aiguillonnés et huit
rayons articulés h celle de
l’anus ; la par. le supé-
rieure et autérieore de U
564 HISTOIRE NATURELLE
£SP£C£S.
45. Le spare benté.
\Sparus iieîUci'.')
46. Xe spape pascê,
(^Sparus fastialus.')
CARACTERES*
tctc , clcnuuc
seiiib]a>)k\< i celles
clos ; qiuüie cienis pkj
grantlfs que les aunes ^
chaejue niaclioiir; les
ronnmf liés l’un de l’âUti e?
rapprochés l’un de l’aut
la dorsale, les pectoralcSi
ranaic et lu caudale, gar
nies 5 eu punie, de pciiic^
écailles; la couleur gétic'
raie ou hlunchc , ou pouf'
pre, ou d’uu jaune ai*'
gentc.
Neuf rayons aîguillonwcs
onze rayons articules à 1^
dorsale; trois rayons ai'
guiüonncs cl ue«if rayon^
articulés à l’anale; cio^l
rayons à la menibraa^
branchiale; la caudale eO
croissant ; la ligne latéral
double ; des detiis coin'
c]ucs 9 ei des molaires p
tiies et arrondies; la duf'
sale, l’aualc et la caudal^
4
ganues, eu partie , -
petites écaillés ; la couleii’
géuérale jauuâire; six
sept bandes u-aasversa'*’
brimes.
f Quatorze rayons aignilloi"'^
' et sept, rayons artieuliS^
la nageoire ilu ilos ; qund;
rayüiisaiguillonnéselvii'f
ne iirlifiiléc i «•«•llcfl
'47. Le spare faücille.
{Spanis falcatas*")
rayons arliculés à celle
l’auus; la caudale en
I quatre dentsgrand^
et recourbées au-devî|'
de chaque luâdioirc; p
PES POISSONS.
K s P E G K s.
•f:. r.K Sr'.PTî PAUriLLE.
{^Sporiis jalca/(is>^
Ee SPAPTÎ JAPOTsOTS.
i^Sparus japonu'us*^
49- T.E ?FAPE SUIUNAM.
{i^paiiiS suriiiamensis.')
365
CARACTÈRES.
sirurs Piclaircs peüies et
nn-oiiflit's ; lu riorsale, l’u-
nnlo fl la caiidilr, cou-
ve ries, CM P n r t if , d’cca il i es
pîMtCF, iTiincfs, i't sem-
blables ifcllfscUi dos; les
(lcri LÎcrs rayons de la dor-
sale et de 1 anale plus longs
que ifsaiurcs; la leie et
les rageoin-s \crLeSj au
inoius'cn pui’lie.
Dix rayoüs ajguîllonnc.s et
iicul rayons articules à la
dorsale; trois rayons ai-
guillonnes et sept rayons
ardculés à l’anale; lu cau-
dale dn croissant ; cinq
ravofis lu metnbrane
braiicljiyle ; la muclioire
inlLricurc . pins avanccc
que la supérieure; le som-
met de la l*îic arrondi et
fieve; les yeux rappro-
c'iu-'s Tun de Taulrc; le dos
brun; 'les Cut^s argentes;
des rates jaunes et luiigi-
liidinalcs.
Quinze rayons aignillonncs
Cf Irci/.c rayons ariicnl<?s;t
lu nageuitf du dos; trois
ravons aiguillonuEs et
biiit rayons aniculcs à la
inigroire de ramis ; lalign*
liilfiulf luLerroiiipue ; la
ciiuilalc en cruissani; la
coiilcurgciifrak*;aune;tlf3
bandes lruiis\crK.dfS rou-
ges; trois tacites grandes
et noires tle chaque cutü
du poisson.
366 histoire
ESPÈCES.
■So. Le sp*nE cruonoK.
{Sparus cjruodon.)
' 5 f; Le spake
T É T K A C A N T II E.
^Spariis tctracant/iiis.)
52. Le spare vertob.
{Spams viridi'aiireus.)
fî A X U R E L L E
C A n A C T È R E s*
'^Ocze rajous aiguilIonDcs k*
qualoizc rajuiisnrliciilt'si
laiîorsaiej irois rayons ai*
guilloiini's et ourc rayon»
ariiculcs à la nageoire de
l’amis ; la uiûchuire supé'
rieure garnie de <|Mali*
dcuis pins grandes (|ue les
antres , et semblables à
des canines de uiainiui'
Ibrc ; les opercules garnis
d’ecallles petites , inincesj
et lisses coœiiie celles du
dus ; la deruibre pièce de
chaque opercule, teriui'
née en angle ; la caudale
en croissant ; le dos d’iiu
verd brunâtre; la tCie et
les côtés jaunes; le ventre
d’un jauucargenié; Icspcc-
lorales, les thoraciiies et 1»
_ caudale rotiges.
(•Onze rayons aiguillonnés et
' sept rayons articulés à la
nageoire du dos; quatre
rayons aiguillonnés et sept
rayons ariicnlés à celle de
l’anus ; un rayon aignîlloii''
né et sept rayons articulés
â cliaque tboruetne ; le dos
violet; la tête et les na-
geoires d’im violet jail'
uâlrc ; le ventre argentin.
I Treize rayons aiguillonnés et
' quatorze rayons articulés
à la dorsale, dont la par-
tie antérieure est arrondie,
et la posléricnrc triangu-
laire ; quatorze rayons à la
nageoire (le l’anus ; cijaqn*
DES
lîS PiCE s.
POISSONS.
56 ;
CARACTÈRE S,
^'2. T.k spare vertor.
{^Spcii us viridi-aureus.')
i invulioirc garoie de dents
incisives <juise louclieni;
la seconde lame de chaque
o^)tTCuIe leriiiin<5e par une
ou deuy petites prolonga-
llûusarroucliesà leur bout;
cinq ravons à la mcin-
branc des branchies ; la
couleur générale dorée et
niûlcc r)c verd el de brun ;
^3. Le spare mtlostome.
{^Sparus nijloslQmus-)
^4’ Le spare mtlio.
{Sfartis Kijlio.)
cinq bandes transversales
nu peu larges et noires.
i Diï rajous aiguillonnes et
clix-Uuit rajons articulés
à la dorsales, dont presque
tons les rayons sont très-
inégaux en longueur; trois
ray uns aiguillonnés et onze
rayons, articulés à la na-
geoi rc de l’anus ; la caudale
un peu eu croissant: le soin-
I met de la tête et le dos très-
relevés; le fond du palais
pavé de dents molaires;
sept rayons à la membrane
des braneliies; plusieura
raies longitudinales plii-
sienrs fois interroaipncs,
et allernativcmeut bleues
et dorées.
'Onze rajons KÏguillonnés et
quatorze rayons articulés
à la nageoire du dos; trois
rayons aiguillonnés et dft
rayons ariiculés à la na-
S gcüirc de l’anus; ente
I anale couverte de petites
I écailles sur prés de la moi.
I tié de sa sitrface ; cinq
t rayons H la iucml)rau«
568
histoire naturelle
ESPACES.
Le spare mtlio.
CAR/ctÉRES.
braiicilialc ; tout le palai-*
pa\c' rie molaires arr»"'
clics; plusieurs raies luR'
giuijiiiaics brunes et i#'
lerrompucs ■ deux bail'
I lerrouipucs ; deux bim'
des transversales noire?»
l’une sui le devant de !•“
tête, et rature sur l'oner"
cule.
55. Xe spari breton.
{Sparat ériiannus.)
f rayons aiguillonnes et
dix r.ajoiis articulés i 1»
dorsale; trois rayons ai'
giiillonnés et sept rapous
articulés à la nageoire de
l’anus; la bauleur de l’a'
nimal très-grande rclati'
vctneiu !i lu ioDguenr.ia'
taie , dont elle égale à pea
près le tiers; ciiiij rayuii*
a- la iiieinbraiic d»s braü'
t bics; les plus longs ray un*
^es jiecioralcs ailcignaii*
jusqu’.’i la nageoire tic l’a'
nus; la^conleur générale
argentée'; le dos légère-
ment bleuâtre; les
parsemés cIc tuebes, ou <le
petites raies *longitiidi'
nules , inlerroiniiues et
brunes.
56. Le dPARE RATÉ b’oR.
eSparus aureo-lineatus.)
^Dix rayons aiguillonnés et
dix rayons arüciilés à H
nageoire du dos; trdi-^
rayons aiguillunnéset neat
rayons articulés à la na-
geoire de l’anus ; une
écaille aloiigéc eu l'ortiie
d’aigiiilluu , auprès dn
bout extérieur de la ba?®
de cbatjue tboraciueydeii»
DES POISSONS. 569
ESPÈCE S.
CARACTÊftES.
£6. Lespaee rayé d’or.
(S/;arus aureo-liiieaius.')
pii ers (Iiüciin (les oper-
cules, (jiiisoiu C'Oin'erls(l(5
p.(;l,iles t’caillcs ; lu pre-
mière p.Üre tcniiiiièc par
une ligue (Iroilc, et la se-
cixitlc par une on deux
prniougaiioiis iiiigiileiiscs;
(Us raies longluidinoles et
durées ; nue lacl ealongée,
et brillauie (l’or et d’ar-
gt'ul, ü'u-de;.5ous (le l’ex-
Iréiidlé de la dorsale ;
toutes les uageojres rouges.
£7. Le SP are catesey.
(^Sjuürus cateshj.)
Douze rayons aîgiiillouués ut
dix rayons anieulés à la
dorsale; celte u.igeoire du
I dos composée (le deux par-
ties i-.'unirs , mais dis-
! tinfcr; la mûtiioire inl'é-
rieui'e un peu plus longue
(lue la supérieure; ia cau-
dale noire et Itordée de
bl.mc; des raies bleues suc
la létc; des raies longim-
clin.des et jaunes, de clio»
(jne côté (lu poisson.
£8 . Le spare sauteür.
{Sparus sshaior.')
/Huit rayons aiguillonnes et
I dix rayons articulés à 1*
I nageoire du dos ; (rois
I rayons aiguillomiés et six
I rayons aeiicidés à telle de
f l’aiius; la dorsale compo-
sée de deux parlicc réit-,
nies, inai.s disiiuttcs; iroU
iüi'l.s aiguillons à la paru»
.aiitéricuie de la caudale ;
le ventre jaune et rayé de
"fis; la caudale rùiigs ^
16*
Syo HISTOIRE NATURELLE
ISPÈCES.
Jfe. Le spare saüteb
(_Sparus sal/alor.
:ebr. J
l
6g. Le spare vENiMEüir.
(Spams t enawsiis.)
6o. Le spare saein.
(Spams salitim')
6i. Le spare jüb.
(Spams Jui.)
caractères.
I’extr6uilé ; de grandes
lacjies d’uu jaune obscur ,
au-dessus de Ja ligue laié-
raie.
Dix rayons aiguilluiines cl
(juiiizc rayons arlicults i
la dorsale; douze rayons
à Tanalc ; la caudale en
croissant; la dorsale coiii-
posA' de deux parties réu-
nies, mais disiinclcs; les
écailles niinccs et unies;
la couleur générale brune;
un grand iionibrc de pe-
tites taches rouges cl bor-
dées de noir.
' Douze rayons aiguillonnés et
seize rayons articulés à la
nageoire du dos ; trois
rayons aiguillouués et
treize rayons articulés à la
nageoire de l’anus; celle
de la queue en croissant ;
les deux in.âcboires égale-
ment avancées; la hauteur
du poissou trbs-grande re-
lativement à la longueur
totale ; une lacbe noire de
chaque côté sur le corps,
et au-dessous de la ligne
latérale ; des raies longitu-
dinales dorées.
Douze rayons aiguillonnés et
seize rayons articulés à 1»
dorsale; trois rayons ai-
guillounés et nciit' rayons
articulés h l’anale ; la eau-
DES rrOlSSONS.
ùjr
ESPECES.
Le s p a k e j u b.
{^Spariis juh.)
Le spakk mélanote.
{^Spariis niclatwtus,)
^3. Lt; SPARK NIPHON.
{Spanis niphùïu')
C A Ç A C T E R E S.
daîc en croissant ; les fieux
luficlioircs cgaletuei’i avan-
cées; la hauteur du pois-
son irès-grarule rclative-
inenià la longueur totale ;
la couleur générale argen-
tée.; six raies jaunes et
lüngiiiidiualcs de chaque
cuic de l’animal ; le dos
violet ; une baude noire et
bordée de jaune, s’éten-
dant jusque sur J’œil ; deux
taches brunes sur lu cau-
dale.
Onze rayons aiguillonnés et
seize rayoms articules à la
dorsale; trois rayons ai-
guillonnés ei. quatorze
rayons articulés à la ua-
geoire de l’anus; la cau-
dale en croissant; l’anus
prés de deux Ibis plus éloi-
gné de la tûic que de la
caudale ; le corps et la
queue alougés; la couleur
générale argentée; le dos
noirâtre; les pectorales,
les tlioracînes et l’anale
grises, avec la base rou-
geâtre ; point de taches.
^Dlx rayons aîgmltonnés et
dix rayons articulés à la
nageoire du dos ; deux
rayons aiguillonnés et six
rayons articulés à celle d«
l’anus; cinq rayons i la
meuibrauc des branchies;
la caudale eu croissant; 1*
Z'j'i
HISTOIRE naturelle
I SPIC E s.
63. Le spare n
{Spams ni
f
NIPHQN'. J le
iphon.) 1 1(,
l k'
CARACTÈRES.
couleur generale blaucl'c;
le clos brunâtre; ties raa"*
longiiiitliiialcs jaïuiâirrs;
les uageoircs gris.iU'C.s.^
ingl rayons â la dorsalci
trois rayiitjs aiguillonne*
et neuf’ rayon.s artîcol'.'s ^
l’auale;!;! caiKLuc c» ti-üii**
saut; les deux curneç dJ
cruissatu irès-alciogées ;
liaiUfLU” de l'aniiual supc"
rieurc ù la Jonguem* du
corps propreiiieut dii^ li‘5
pectorales deux fois
longues que les thoracincS î
la 1
aille postérieure
des
C4. Le spare üemi-lfke ,
^Sparus semilima,')
65. Le spare
KOLOCYAjVfcOSFt.
(^Spariis hoicc^'-atu'Oi»^
opercules toninucc
une prolongation niüUc
anguleuse ; la couleur
iicralc rouge j plnsiem^
laelics dorées et irrégîJ*’
iieres sur la partie supc"
ricnre des cotés, eisin* *®
dos qui est bleu 5 mic ra'^ J
longuucliDaJe, duree, ^
large, cl s cicudani direc"
teuieut depuis lu prciuici'f
pièce de l’opciCHlc jusqu’**
la base de Ici caudale,
laquelle elle s’clargii; 1**
caadale dorée 5 la dorsal'^
dorée, avec uuc raie IcU'
giiudinale, large et iroug*''
'Onze rayons aignillouocs
jîeiif rayons anîctik's à 1^
dorsale; dix rayons à
nageoire derauns; là
dale en croissant; ic-s deu^
DES
ESI iCEf.
POISSONS.
575
65 Le s p a r e
f î O L O C Y A N É Ü s K .
(^S/^arus /w’ocj'iiiicoj,')
66. Le 8PARE LÉPISITRE.
{Sparus Upisurus,')
C-T. Tv SPARE BTI.OBC.
{j^püf'-iS hiloL aUl.s.')
C A R.A C T È R E S.
cornes de t e croîssaiU ht.s-
tdüi^n'cs l'nr.e clcl’aiUre;
les fOCîOiaU-s ralclionnesj
les rnaclioires également
av%iiîcécs ; la f6re et les'
üperc ule.s dénués de peiiics
écailles *, les écailles du
corps et (le la tjucue,
grandes , liCxagoncs et
ravoniiées ; luatc la .siu‘-
lâce de l’animal 5 bleue ^
sans tucl'.es."*
Dix rayons aîgin’lîonnés ei-
quulor^c rayons articulés
à la nageoire du dos j trois
rayons aiguillonnés er sept
rayons aniciilés à la na-
geoire de l’aniLs; depeliies
écailles sur, les opercules;
la seconde pii ce de chaque
upcreule icrniiuéc par nu
prolougcujcnt anguleux ;
une grande partie de la
nageoire caudale et de Ta-
ualc, recouverte de petites
écailles; deux tatlie.s ron-
de.«5 , on ovales , sur le dos ,
et de chaque culé de rani-
mai.
f Ouîte rayons aiguillonnés et
I dix r.*)un.s articulés li la
I duc.sale ; quatre rayuus ai-
5 ‘;i:i!lor.üts el neui rayons
I articulés à la nageoire de
i l'.ihus; lu caudale Ibur-
I clac, et divisée eu deux
I lobt sarroiid:s è leur bout;
I la léie et les opercules gar-
l nis détailles semblubiws
5y4 HISTOIRE NATURELLE
i) s P li C £ s.
67. Le sparf. eiloiî^.
(S^an^s ùtiobatus.')
68. Ls SPARE CARDINAE.
{Sfiariis carUinalis.)
69. Le SPARE CHINOIS.
Ç^S^-arus sincnsis.')
CARACTÈRES,
à celles du dos; l’entre-
.deux des yeux relevé en
iosse ; les yeux gros ;
quatre ou six dents lon-
gues, pointues et ccoebues >
placées au bout de la mâ-
choire supérieure, au-de-
vant d’une rangée de mo--
laites liéiuisphèriques ; de
petites écailles sur la base
de la caudale.
[Vingt-un rayons aiguillon-
nés et douze rayons articu-
lés .â la nageoire du dos;
cinq rayons aiguillonnés
et douze rayons articulés
à la nageoire de l'auus ;
une sorte de calotte élevée
d’un rouge de ciuabre,
placée entre les yeux , et
avaucée jusqu’au-dessus de
la mâchoire supérieure; la
partie supérieure de l’ani-
mal d'un rouge i'oncé; la
partie inférieure d’un rou-
ge clair, séparé du rouge
foncé, d’une manière trau-
clice.
■ Un Inng filament an lobe
supérieur de la nageoi re de
la queue; la parue siipé-
ciyiirc du poisson rouge ,
1 iulcricurc jaune ; les pec-
torales et les thoracincs
jaunes ; quatre raies lou-
giiiidinalesjauncs, placées
de chaque côté du corps,
et prolongées jusqu’à l'cx-
U'émité de la cautlaie.
DES
P OISSONS,
575
ESPECES,
70. Le spare buponite,
(^Sparus li^vnUes.) \
?î' Le spare perroquet.^
{Spams psiüacus.)
CARACTERES.
^Onze rayons aiguillouués et
treize rayons articules à la
nageoire du dosj quinze
rayons à la nageoire de
raniis; la caudale en crois-
sant; luie partie de celte
caudale couverte de petites
t^cailJes ; cctic portiun figu-
rée en croissuni; le aos
élève J de petites écailles
sur les opercules; sixdculs
iucîsivTs, grosses ei émous-
sées, iui-devaut de la mâ-
eboire supérieure; quatre
den ts incisives semblables,
au-devant de la niûchoirc
inférieure; Tiuiéneur de
la bouebe pavé de mo-
laires bémisphériques et
tres-inégales eu grandeur;
onze ou douze raies longi-
tudiuales, de chaque côté
de l'auiuiul.
Quatorze rayons aiguillon-
nés et dix rayons articulés
il la dorsale; trois rayons
aiguillonnés et dix rayons
articulés à l’anale; la cau-
dale en croissant; rocci-
put elle dos arqués et très-
éJevés ; la icte et les oper-
cules dénués de petites
écailles; le museau sem-
blable au bec d*uu perro-
quet; le palais pavé de
dénis molaires ; onze ou
douze raies longiiudiuales
de chaque côté de l’anir
uiu].
076 HISïOlJlE NAXUjaELLE
SECOND SOUS-GENRE.
La nageoire
Ici qu-Jie
arrondie.
rectiligne > ou
72. Le spare orphe.
{^S par us orp/ius.')
ESPECES. CARACTÈRES.
f’Li'î rayons aiguillonnes et
' tiua'.orre rayons articulés
il In n.agpoire du tics; trois
rayons aigulüumit's et dis
rayons articulés îi la ua-
gloire de l’anus; les yeux
grands; lecorpsd’uu rouge
pourpré ; la ifteroussdrc;
uuc tache noire auprès de
la caudale.
Quatorze rayons aiguillonnes
et ueid'rayotisar'ticnlés.\ la
dorsale; ticiix rayonsaiguil'
ioiinés et dix ravons arti-
cules à l’anale; des dents
iihluscs aux miielioires ; la
ligne latérale ces.sani avant
d’aboutir à la caudale; les
éeajllcs grandes ; trois pe-
tit.s aiguillons au-dessus et
iui- dessous delà cjueaic; 1»
couleur générale brmic;
une laclic nuire à la base
de cliaijuc pectorale ; sept
ou liuii raies loiigitudi'
Haies.
/Douze rayons aiguillonnés
74' SPARK RltOAiROiOE.) et dix rayons articules ^
i^Sparus rhünibvidss.') ^ la dorsale; trois ray oijs ai'
V guiUüUués et douze rayon* '
73. Le sparf, îtarp.ok.
\Sparus c/ié‘umis.^
75 ES POISSONS.
377
r,ï P i ;: £ s.
y.l. Lf: sfake rhomboïdj;
t^Sraru) rliuffliijldi'f.)
CARACTÈRES.
( .iniculcs l’anale J 1rs In-
risivfs larges, égales cD
poinuics; plusiciu's rangs
de molaires obtuses; clea
A raic.sloiigimiliiialesjaufics;
I ime incJic nuire emre la
j dorsale el eliaflue pccio-
V raie.
' Keul’ r.iyons aiguillonni's et
U!i7e rayons arutulés à la
nageoire du tlos ; un rayon
aiguillüniit; et cfuinze
rayons arlkulés i la na-
geoire de l'allus; la lian-
tenrderai.iniallri;.s^raude
reJatîveiiitni Jisa lougucnr;
la doisale irc.s-longuc ; les
deux dénis antérieures de
la iiiâchoiresnpérienre, et
les quatre de la mâtlioirc
d’eti-iws , pin.s grandes que
les antres ; les éeailles l'oi-
lileuicntaiiaebées; cliatjiie
éeaillc présemaut auprès
de son cxiréinilé une raie
blanclic el euudée en
étpicrrc.
' Dix-scpl rayons aiguillnunus
el tpialorse rayons arii-
enlés II la dorsale; trois
rayons aigurliunnés et
dôuze rayons articulés à
la nageoire de.ranus; cinq
ray ons à la membrane des
branehics; sept rayons à
cliac|ue llioraeine; la par-
lie supérieure de l’animal
verdâtre , el 1 inl'érieuriû
blauebc.
7Ô. Le sparï tridé.
{^Sftinis cdftislraLus.')
76. Le SPARE GAI.IIÈEN.
[^Sparus ^iüiUiiiÿ.')
77- spahe cARünsE.
(^Sfanis L-anui.se,)
078 HISTOIRE naturelle
ï SPÉ CES.
CARACTERES;
j Dix-scpt rayons aiguillonnes
et neuf rayons .-irijeulés i
la dorsale ; trois rayons
aiguillonnés ctouze rayons
articulés à la nageoire de
l’anus J les rayons aiguil'
lüuiies de la nageoire du
clos garnis d'un Giaiiient;
les plus grosse.s molaires
placées au milieu cle l.t
inaclioire supérieure; une
taclie brune sur le bord
supérieur de la caudale,
et souvent sur la partie
anterieure de la dorsale.
^Dix-huit rayons aiguillonnés
et treize rayons articulés
a la nageoire du dos; trois
rayonsaiguilloiiiiés et neuf
rayons articulés à celle de
1 anus; les rayous aiguil-
lonnés de la dorsale gar-
nis d’un ou plusieurs îila-
niens; la ligue latérale in-
terrompue ; les evanirs
dures et dentelées; la
caudale arrondie ; une
raie longimdiuale noire
sur cbat|nc opercule, une
jaehe noue e, bordée de
blanc auprès de la base de
ciacjiie pectorale, et de
Cbauue côté de l’cgiréniiié
Ce la tjueue; des uiclres
noires et blanches distri-
buées .sur la caudale , la
partie postérieure de la
dorsale , et la partie por-
lérieiire de la uagcuiib de
1 anus.
78 . Le s p a r e paon,
(^Spariis pciifo )
DES POISSONS. 07g
ESPÈCES. CAKACTÈRES.
.Onze rayons aiguillonnes el
onze rayons articulés à la
cliii'ssile; trois rayons ai-
guillonnés et treize rayons
articulés ît l’anale; la cau-
dale arrondie ; la ligne
latérale composée de pe-
tites écailles divisées clia-
79. I.E SPAEE RAYONNÉ.
(^Spartis raaicüud.')
80. Le spare plombé.
(_Sparus lindus.)
Oi. Le spare clavière,
{Sparus clai’iera,')
cmie en trois rameaux ,
pariagé.s chacun en deux ;
le dos verd; des stries ou
rayous bleus , jaunes et
verds sur la Lcle ; deux
taches, l’niie pourpre et
l’autre jaune , suc chaque
opercule.
Dix-huit rayons aignillonnés
et douze 'rayons articulés
à la nageoire du dus ; trois
rayons aiguillonnés et dix
rayons articulés à la na-
geoire de raïuis; la cau-
dale arrondie ; des mo-
lairesarrondics ; les rayons
aiguillonnés de la dorsale
filamenteux; la ligne laté-
rale courbe , et ensuite
droite ; la couleur générale
d’un brun livide ; le des-
sous de la tête et le bord
des uageoires, d’un bleu
foncé.
/Les dents de la mâchoire su-
périeure larges et serrées;
lu caudale arrondie; la
couleur générale variée de
pourpre , de vcid , de bleu
et de noir; deux taches
d'un rouge tic pourpre , au
bas du ventre.
k
9
58o
•HISTOIRE naturelle
SSPKC i g.
CARACTÈRES.
Sa. Le S P ARR noir.
^Sparus tvÿer.')
Huit rayons aignillonncs et
onze rayons aciicuics à la
nageoire du dos; [rois
nayoïis aiguillonnés et dis
l’ayons ariicnlés celle de
I anus ; la eaudale arron-
die;! une rangée de mo-
laires arrondies à chaque
iiiâebüirc; dcu.'i dfius la-
niaires à la nuithoire su-
ji-a-jenre ; deux attires
tournées eu dehors, à 1»
mâchoire d’cn-ba.s; les
Veux bordés de porcs; la
ligne latérale droite jus-
qu à la fin de la dorsale ,
courbée cnsuiteversle bas, .
et enfin droite jusi|uT la
caudale ; 1rs nageoires ,
excepte les pectorales, en-
lièreiuent noires.
SS. Le s P a R E
CHLOROPTÈRE.
QSparus chloropfertis.)
eu!’ rayons aignillomiés et
onze rayons frliculé.s la,,
dorsale; t'euv rayons ai-
guillonnés et dix rayons
aritciilts A J au.ile; lacau—
dale arrondie ; chaque inâ-
cltoire garnie de deux dents
SîiiUaîik’.'? Cl plt’i*
c’tvs st.r le (îfvuuf, Cf de
deux taugeVs de ri.ulaiiTS
iirrendics' et ini5galc's en
gf.iiulcui' ; de pcüica t'eaiJ*
ks sur une punie de la
catulaJe ; fa couleur gciMi-
ntic toutes Je*
Buguoircs vertes,
DES POISSONS.
58 1
E s s 4 c s s.
CARACTÈRES.
Huit rayons aigulilomii-s et
onze rayons arlicuJis A la
nageoire cju <los ; clcuï
^ rayonsiHguillminésct ouz»
1 rayons articulés à Ja na-
1 geoire (le ramis; Ja cau-
dale arrondie; un rang clc
molaires arrwtdies i clui-
que uiâcliuirc; les R'vrc»
tri «-grosses ; les écailles
§4. L E • » E A R R
7.0 N È P H O R E.
(^Sf’ariis tonephortis.')
grandes et Ikse.s ; de pe-
file.s éeuilJcs .sur la pre-
niiire pièce de cliatjua
o[jerculc: la couleur gé-
nérale «livâlee; ciiitj ou
six Ijaïules tcausrersalcs
brunes.
Dix rayons aiguillonnés et
douze rayons iiriituiés à la
dorsale; trois r.ivons ai-
guillotinés et six rayoïls
articulés îi l’anale; la cau-
dalearroudie ; la iiiâelioirc
iulïrieure plii.s araneéc
que la S'ipdricure ; l;i iiiècc
postérieure de lopercule
teriniiiéc par uue projon-
8.0. De s t> a b e
• POINTILLÉ.
{Spams pwicliUuliis.)
plion teliauerée; la cou-
Jeur générale blauelûtre;
presque toute la surface
de l’animal papseinée de
Î ictitcs tacites ou points
tleuilres ; du rouge su . le
^ dos.
86. Le spare
SANGUINOLENT.
{Sparus cruenlalas.^
38.2 HISTOIRE NATURELLE
ESPECE S.
8â. L E S P A R E
3 A N GU I N O L E N T.
' cnU’IiUTfus,}
87 . L E SP A R E AC A R A.
(_S/'i:rtis acara.'j
88. Le s P a R È
N HO QU ü N D A.
CSpariis nhoqiumda.)
CARACTÈRES.
rayons aiguillonnas ci st ]’*
rayons arlicult.s Ji telle o*
l’anus; la tauilale arron-
die ; l’opcrtule leruiiué
par une prolonga:iou ar-
rondie son exiréiuiié ; la
ligue latérale droite ; pres-
que touie lu surlàce de l’a-
iiiuial rouge, cl pai-semee
de petites tacliss d’uu rouge
ioncé.
'Quinze rayons aiguillonnés
et douze rayons articulés i
la dorsale; quatre rayons
aiguillonnés et liiiii rayons
artiiulés à l’anale; la cau-
dale arrondie; la partie
supérieure de l’animal
brune, l’iulérieure argen-
tée; deux taches hruinsde
cliaque côté, l une au-des-
sus do la pectorale , et
rautr'c auprès de la cau-
dale.
/Point de rayons aiguillonnés
et t'iugt- trois rayons ar-
ticulés A la nageoire du
dos; iroi.s rayons aiguillonr
nés et onze rayons articu-
lés à celle de l’anus; la cau-
dale arrondie; la ligne la-
térale droite; les écailles
petites et dures; la cou-
leur générale argentée ; les
nageoires dorées ; une dou-
ble rangée de taches ovales
et noires, le long de 1 *
ligue latérale.
DES POISSONS,
385
KSPÈCKS.
Sg. Le SP are
A T L A ^ 'V 1 Q U E.
ailanticus,'^
90. L E S P AR E
C H R ï S O M É L A N E.
{Sf.arus chrjsornelanus )
9r. Ll SP ARE
HÉMISPHÈRp.
(S/saruf hemisphœnum.^
CARACTÈRES.
i Quaiorze rayons aigu illoniiés
cl. tlix i’ayoïis arliriiliis à I.y
ciorsalcj p-ois rayons ai-
güijliimics PI seul rayons
aniculfs l'i l’anale ; la'cau-
clale arroudif ; la inâchoii e
inferieure plus avancée (pie
la simériciire ; les (''cailles
grandes; l’opercule tenni-
né p;jr nnc prolongaiiun
molle; la couleur générale
Ijlancliâlr'c; prcs(|ue louie
la surface de l’aininal par-
semée de peiitcs ladies
rouges.
! Neuf rayons aiguillonnés eE
ircize rayons arlicnics à la
nageoire du dos ; deux
rayons aiguillonnés eE
onze rayons arliculés à Iji
nageoire del’aniis;la par-
tie anléricurc de ladorsale
aiTonrIie; trois pièces à
cliarnic oportidc, la se-
foude dépassant la troi-
sième par une prolonga-
tion arrondie à son exiré-
milé; la couleur gciulralu
dorée; neuf bandes trans-
versales presque noires.
t Dïx rayons aiguillonnés ee
douze rayons articulés 11 la
dorsale; deux rayons ai-
guillotiués et (lualorze
rayons articulés i nmale ;
la létc arrondie en dcini-
spUère , et dénuée de pe-
tites écailles, ainsi le^
584 HISTOIRE NATURELLE
^T. Le s^î» a r c
li É M I S P H K K E.
{S/)arui' li^inisf^iuviiuih.')
JISPECXS. CARACTÈRES.
opercules 5 les rîeuts aille-
rieures du la niâd.üire su-
pd'ieuic plus longues que
Jcs aiiircs ;laligne laleraie
double de chaque rôu' ^ la
caudale arrondie 5 une ban-
de transversale el courbe»
ù I exiicnùté de celle der-
ulère nageoire ; uuc tacl *;
noire la base de cliaque
pectorale, et à • la parfis
auLui'ieure de la uursalc.
/^Dix
onxe ra3rüi3s arficulésà b
dorsale; trois rayons ai-
guillonnés Cl huit rayons
aniculcs à l’aimlc; îa caU'
da!e arrondie; la uucjuC
relevée et arrondie) de
peiiies écailles sur la icte
et les opercules ; ces opef'
culcs arrondis dans leur
comour ; la mâchoire inlé-
rieure garnie de quatre
dents plus grandes que M
autres , cl sesublablesà des
ianiuircs de luainuiilèrc»
celle moitié mâchoire re-
levée cüiurc îa supérieure,
lorsque la j)ouclie e»l Ici-
mée ; de irès-pctiics lacheS
arrondies, noires et iné-
gales , répandues sur 1*
tête, les opercules et 1^
^ ventre.
Le SPARE ERACHTON. (Vingt rayons îi la nageoir*
{Spams brachion,') \ dorsale) quaiüxze rajout
92.TiE SPARE PAKTtîÉKîN.
{Spams panlJunnus.') \
DES POISSONS,
385
ESPECES.
53. Le rpare braciiion.
èrac/'iiaii,)
CARACTERES,
à l’aiuile ; la caudale arron-
die; cl-aijiic pectorale a'-
laclive ÎJ une l'rolonpalion
cliarlinc; di'c iiiiisiics lar-
ges Cl |.la'es .sur le dciant
lie la lo.âchüirc aoptrieurc ;
laiii iucisives presc|ue sem-
lil.'ibics sur le dcvani de la
niael'uicc it en-bas ; la léie
e[ les Oiicrcuics dénués de
pciiies écailles.
04 - Le spare méaco.
(iS/;iï/us /ïii'u'ca.}
V-Â. f. E S P A R E
n E s F OK T A r N E S.
( De.'^o nia in i /.}
^NruJ rayons uigi.iHounes et
dix rayons arlieiiLs à la
doisüle ; Iroi.s rayons ai-
gnillonnc.s cl luiil nijons
ariicule» ;i l’aiiiile ; la cau-
dale .irroiidie ; les deux
dénis de dcieui ilc cl.aqiie
in. clioi IV l'Uisgr.iiidta que
les auire.s; les étaillcs
grandes , ocaies et siriécs ;
Iti couleur générale bnnic ;
SIX bauile.s iraesvo, -sales
bir.iii Les; une iaeIiog.unde
e.l brune au niiliiii de la
quelle, ou lie la eaudale
Vingi-lrois rayon.» i la na-
geoire du dos; ui zc rayons
à cel ledi-r anus - uuc tadie
nuire sur U puiiie siip<s-
riciirc Hu bord |üslcriL’ui?
de i opcLTulc.
TOME VI
17
586 HISTOIRE
naturelle
TROISIÈME SOUS-GENRE.
La nageoire de la queue, divisée en trois lobes.
espèces.
\
56. Le s p a r e
A I) 1 L D G A A n n.
{Spams -dbilJgaaidu')
CARACTÈRES.
Neuf rayons airujîlütincs et
tliï r.iyon.s artii'uiôs à U
'n gcoircrUj dos ; tes ravoiis
uijuiifîinntîs de la dorsaicf
garnis d un ou pjusieurs
iiiamcns j duuse rayons
la nageoire do i’.inlis; un
rang de dents fortes à
chaque niâchoiie^ les 1'
vres grosses ; des pore*
anjirès des yeus ; la ligu'-’
latérale rameuse cl inier'
rompue; les écailles gran-
des, minces et liexagonrs;
le dos violet; la lé.'c, les
côtés et les nagettires va-
ries de violet et de jaune'
97. Le SP A RE
queue-verte.
{Spartis çhlorourus,')
Dix rayons aiguillonnés d
neuf layons ariiculds i»
dorsale; les savons aiguil-
lonnés de la dorsale fila-
menteux ; trois rayous ai-
gnillomiés et huit tayou*
articulés ;i l’aiiale ; chaque
mâchoire garnie de deu.x
laniaires recourbées , cl
d’un rang de molaires
courtes et séparées lesunes
des autres; l'opercule ter-
mmé par une prolongation
arroudic à son cxtréuiinlJ
DES- POISSONS.
38/
î; s P E C D 8.
?:• Le s r a r ï
Q U H U E- V K R T E.
{S,uarits c/ilo’uarus.)
t* \.r. --E.AnF, !-.')!;spop
ûarciru^fcr )
C A n il c ï É R E S.
lü ligne lîiltTalc iiiterrom-
piie ; le corps cl. la ((iicue
rüMipriiiii's )rs étailleS
l.irgi's et niincos; les pre-
miers et les (leroiers rajoiia
(le la caudale tris-aluugés;
cctie caudale cl’ou verd
loiicé , ainsi tiuc l'aiiale et
les iliuratincs ; la ttiukur
géucralc verie.
^■Neiif rayons aiguillonnés et
sept rayims ariiculés h la
nageoire du dos; un ou
deux rayons aiguillonnés
et neuf rayon.s ar iculés à
la nageoire de l’aiius ; la
niâflioirc inférieure plus
cunrie que la supérieure,
c! garnie de douxe incisives
forles et rapprochées; la
tôle et les Opercules dé-
nués d’écatiies seniblahirs
à telles du dus; la couleur
de pre.ujue louie la surlàce
de Caumial d‘un rouge
plus on inoitis foncé ; cl a-
c|ue écaille grande , arron-
die, bordée d’or, et mar-
quée, dans son tent?-e ,
d’nne pctiic lacbc d’uii
rouge brunâtre.
LE S P A R E DORADE*.
(
(
]
JrujsiEURs poissons pré.çenfent nn
vêtement plus ma^nih‘t|ue que lu do-
rade 5 aucun na reçu de parure plus
* Sparus aurata.
Da uratle, dans yliisic-nrs conirées de France-
Aourade, iiyid.
Aura cio, ihid.
Saufjursiiie (lorsque l’àniuial e.st encore (rôs-
Jeiine, et cpi’il n’a pas deux décimètres (le
dans t-lusia/rs départcniens méridio-
naux de France.
Mdjane (lorsque l’animal est moins jeune»
mais qu’il n’a pas encore quatre décimètre’
de longueur) , ihid.
Subie daurade (lorsque l’animal est très-
grand) , ihid.
Saucanelle (lorsque l’animal est encore très-
jeune , et qu’il n’a pas deux décimètres cle
long), sur quelcjuss côtes françaises da
Méditerranée.
Poumerengue , ou paiimergrav (lorsque l’a-
nimal est moins jeune, mais qu’il n’a pas en-
core (jualre décimètres de longueur), ihid.
Orata , à Rome et à Gènes.
Ora, à Venise.
HISTOIRE naturelle. 5^9
-'k’g'ante. Elle ne létléchit pas l’éclat
'■‘iilnuissant de l’nr et ne la pourpre;
iriiiis elle brille de la douce clarté de
Canina, en Sm daigne.
Auracla, à Malle.
Oracla , à Alger.
Si PP ris , par les drecs modernes.
Vergulde, en Hollande.
Gouci Ijiiiasseiïi , ihid.
Gilt h Cad, en Jnglelerrc.
Gill poil, iliid.
Golcl brassfUi, en Allemagne.
Spanis amata, Linné, édition de Gntelin.
Mus. Ad. Frid. 2 , /5. 72.
Spare dorade. Daubealon et Ha'ùy , Encj-
'■lopédic méiliadique.
\A.Bonnaierre, planches de l’ Encyclopédie
^iéllwdique.
liloch, pl. 266.
Spanis dorso aentissimo, lineA arcualA au-
ttâ iiiler oculos. Anedi, gen. 26, syn 60.
y^vod^.cr. Arist. lib. I , cap. 5 ; lib. 2 , cap.
ï7-, lib. 4, cap. 10; lib. 5 , tap. 10 ; Ub. b ,
^ap. 17; et ///;. 8 , cap. 2, l 3 , l 5 et 19.
Alliiin. Itb. id , cap. 285 lib. 11,
^np. 33; et lib. 16, cap. 12.
Id, Al ben. lib. 7 et lib. 8.
Oppian. lib. i , p. 7 , et lib. 3 , fol. l 35 , b.
Chrysopiuys. fanon, RusI. lib. H cap. "à
Aurai.!. Cohinvll. lib. 8, cap. 16.
Id. Martial. Epigr. lib. i 3 , 90.
Sgo HISTOIRE naturelle
l’argent et de l’azur. Le bleu céleste cie
son dos se fond avec d’autant i)lus d^
grâce dans les reflets argentins (lui st
louent sur pre.sijue toute sa siirlacf,
tjue ces < eux belles nuances sont relc'
\ees par le noir de la nageia're du doSi
par celui de la nageoire de la ciueue,
par les teintes foncées ou grises de»
Tj’ 9’ cap. 1 6.
3 , cap. fol. 71, b.
id. P. .i„v, cap. II,;,. 68.
Ll. fP-otion, Uh 8', cap. 174 , fol. ^ 56 .
cha/TT^^' P'>rtie, lit,, ai
Aurala. Salnav.fol. ly^, h. ,75.
23^ c /'• {£crai.] fol
Id. Jonsten, Ub. 3, cap. i , 8,
Id. ( bar l. p. 140.
Î1‘ ^‘‘btgbàY, p. 2oy.
Ici. Raj. p. i3i.
Auiata vulgans. Aldrov. Ub. 2, cap. i 5 ,f‘
371. ' c 1'
Sparus anrafa. Cronoc. Mus. i , qo,
ici. ^asselqm's/^ 7 /, 337. ^
La tiauracic. Duhanief Trailé des péchef>
pat/. 2 , seev 4, cJtap. 2 , ai/, i , pl. n' fig. i-
Dorade. Pahnnut- Romare ^ nicUomiud^
a uiitoirc naiurelle.
DES POISSONS. Sgi
fintrcs naj^cüii'cs, et par des raies Ion*
giludinales brunes gui s’étendent comme
autant d’ornemens de bon goût sur le
Corps argenté du jioisson. Un croissant
d’or fbrine une si rtc de sourcil l einar-
tj’.iabîe au-dessus de eluujue œil; une
taciie d’un noir luisant conlrasic, sur
la queue cl sur ropci cule, avec l’argent
(les écailles ; et une truisième tache
d’un beau rouge, se montrant de chaque
côté au-dessus de la ]X'etorale, et mê-
lant le ton et la vivacité du rubis à l’heit-
l'eux mélange du bleu et du blanc écla-
tant, termine la réunion des couleurs
les plus simples, et eu même temps les
mieux ménagées, les plus riches, et
cependant les plus agréable.-. I.es(ù'ecs,
qui ont admiré avec comi)laisance ce
cliarmant assortiment, et cpii chcr-
choient dans la Natinc la règle etc leur
goût, le type de leurs arts, et mênm
l’oiigine de leurs modes, l’ont eh.oisi
sans doute plus d’une Ibis pour le mo-
dèle des nnanecs^ destinées à parer la
jeune épouse, au moment oit s’allumoit
pour elle le llambeau (le l’in inéiiée. Ils
avuient du moins consacré la dorade à
\'énus. Elle étuit pour eux remblèinc
^92 histoire NATURETLE
telle , ï la I\ai„re; elle é,ui, |e symhuh
«e cette puissance adniirable et vivi-
iwnte, qui crée et ciui coonloniie, enii
anime et (p,, einbeliit, qui enflamme et
I êtes de I antique Rume, pénétré de
J espnt mvtliologKjue qu’i/ cliercJiuit
cependant a^delrmre, et lui rendant
boniniaoe meme en Je combattant, ia-
voquoit sous e nom de la ciéesse des
f^races et de la r.eprudnciiüu , dans iiu
des plus lieaux poèmes que .'es anciens
Jious aient transmis. Mais cette idée
tenoit, sans doute, à une idée nlu.s éle-
vée encore. Cette sorte d’Iiiéro^lyplic
de la beau le celcste n’avoit pas été em-
piuntee .sans intention du sein des eaux.
seulement: la Nature
mici re^/m d»'' Revoit indi-
qnci tetîe consécration de la dorade.
Les idées religieuses des Grecs u’étoient
qu une tradnrtioii pomicpie des doo-mes
sacres des jiremicrs ptiens. iT’ori-
gme des mystères de Tlièbes, liée avec
la doctrine sacerdotale de l’Asie re-
monte , comme cette doctrine ,’ anX
derniers gj-ands bouleveisemens que te
D i<: s r O I s R O N s.
globe a éprouvés. Us ue .sont que le
iécit allcgoiiquc des idiénoatènes qui
ont (li.sliiigué les dilïiVens âges de la
lerœ el 'des cieux. Cette histoire des
dieux de l’Oricat et du Midi est tracée
sur un voile sacré, dcirière letiuel la
vérité a gravé les l'astcs de lit Kalure.
Kt cet eaiblèiae, tpii a’etoit pour les
Grecs que le signe (le la beauté luoduc-
livc, doit avoir été pour les anciens
habiians de l’Inde, de la Perse et de
l’Egypte, le symbole de la terre sortant
du'niilieu des Ilots, et recevant sur .sa
surl’ace vivifiée par les rayons du dieu
de la luaiière, tous es germes de la
lécondité, et tous les traits de la beauté
parfaite. Cette époque où la mer a cessé
de couvrir nos isles et nos continens,
pouvoit d’autant plus être rajqielee à
l’imagination, dans une langue myiho-
logique, jiar l’habitant de l’océan dont
nous tâchons de dessiner l’image , que
des dépouilles très-reconüois.''able8 d’nn
grand nombre d’individus de 1 espèce
de la dorade gisent à dilicrentes jiro-
Ivuideurs au milieu des couches du
globe, où les courans tt les autres dit-
Véientes agitations des euclcs les ont
5()4 histoire naturelle
acciimiilt't’s avant (jik* les eaux ne se
retirassenl de dessus res rouciies niain-
teucint plus exliaussécs (|ne les riva^'cs
nicuins, et ou elles se trouvent, pour
aiiisi dire, dépo.-ées rontme autant de
médaillés propies à constater ri.ii|,)or'
tcirU evéneirient de Ja dernière forma-
tion des coiilinens et des isles. Cette
espèce étoit donc contemporaine de
iajiparition des monta^^•nes et des pla-
teaux éleves au-des.sus de la surface de
J océan ; elle ex stoit même fon^-temps
avant, puivcjue des débris de plusieurs
des individus (pi’elle icnft>nnoit , font
partie des couclies de ces plateaux et
tiC ces in ntaj^nes. Il faut donc la comp-
ter parmi celles (|ui babiloient l’anticpie
océan, l()rstpi’au moins' une i^rande por-
tion de 1 liurope, et même- de rAiritjue
et d l’Asie, n etoit (jue le fond de cette
mei dont les marees, les courans et les
tempetes elalioioient les grandes inéra-
Jites de la surface actuelle du ^lobr.
t le appai tient donc à des périodts de
tenips bien plus reculées tpie les ter-
ribles caiasfrophcs (jui ont successive-
ment a^^ué et bouleversé les continens,
depuis (pic les eaux de Ja mer se sont
DES POISSONS. 5g5
t^îoiL^nét'.s t!e Icmii's sonmiets ; elle est
fioiic bien jihis à|^ée (jue l’espece hu-
iiiaine; et, ce cjtii est uieii plus remar-
tjuable, elle a traversé et les orales de
destrnctioii qui eut laissé sur le t'Iobe
de si funestes empreintes, et les siècles
de léjaration et de re[)rüt!uction (pti
ont re.mpli les intervalles de ces cuu-
vulsions hürrii)]es, sans éprouver au-
cune grande altéi ation, sans perdre les
])rincipanx traits qui la distinguent : les
fragmens de dorade que l’on renccntie
dans l’intérieur des montagnes, sont
entièrement semblables à ceux que l’on
Voit dans des alluvions plus récentes*,
et même aux pai ties analogues des indi-
vidus qui vivent ilans ce moment auprès
de nos rivages. Des milliers d’années
n’ont pu agir <pie superficiellement sur
l’espèce que nous examinons; eile jouit,
* Il n’f’st presque .aucun ouvrage de géo-
logie ou d’oryctologie , qui ne leiitci nie quef-
qi^ preuve de celle asserlion. On peut con-
sulter parliculièrcuient , à ce sujet, le j^rand
OUI lauf que publie sur la montagne de Saint-
Pirne de Maesiriclil , mon sayaul collègue le
.citoyen Faujas Saint-Fond.
5c)6 histoire naturelle
pour ainsi cüi e , d’une jeunesse éter-
Ht Ile ; et pendant (|ue le temps moissonne
par myriades les individus C|u’e!le a com-
pris ou t|u’clle renferme, pendant Cju’ils
tomnent dans la mort comme les feuilles
secties sur la surtace de la terre vers la
fin de l’automne, elle reste à l’abri de
la destruction, et bravé la jiuissance des
siècles, comme un témoin de cette mer-
veilleuse foi ce de la Natui’e, c|ui jiar-
tout mêle^ l’ima>ïc consolante de la du-
lee aux de^'radations du dépérissement,
et élève les signes brillans de l’immor-
talité sur les bords du néant.
Cette antiquité de l’espèce de la do-
rade düit,^ an reste, d’autant moins
etonnei , tju on auroit du la dcvinei' par
une observation un ])eu attentive de
ses habitudes actuelles. Elle vit dans
tous les climats. Foutes les eaux lui con-
vienneijt : les (lots des rivières, les ondes
de la mer, les lacs, les viviers, l’eau
douce, l’eau salée, l’eau trouble et
ejiaissc , I eau claire et lég'èrc, entre-
tiennent son existence et conservent ses
})ioj)rietes , sans les modifier, au moins
prolonriemcnt. La diversité de tempé-
ratuic paioît n’altérer non plus, ni ses
C|nfi!iîé{î, ni ses l'ormes : elle supporte
Je froid du voisinage des glaces flot-
tantes, des livages neigeux et congelés,
et de la croûte endnicie de la mer du
Nord; elle n’y succoitibe pas du nioins,
loiv.cju’il n’esi pas excessif. Elle résiste
à la clialenr des mers (les tropicpies;
et nous verrons en parcourant l’Iiistoire
des animaux de sa lamilie, c|ui peut-être
sont des races plus on moins anciennes,
les(juelles lui doivent leur oiigine, (jue
le spare aucpiel nous avons donné le
nom de notre savant ami Dc-’sfontaines,
se plaît au milieu des eaux thermales
de la Barbarie. Cette analogie avec les
eaux thermales ne pourroit-elle jtas être
considérée d’ailleurs comme un reste de
cette convenance de l’organisation , des
besoins et des habitudes , avec des
fluides plus échauffés epte l’eau des
fleuves ou des mers de lujs jours, qui
a dû exister dans les espèces contem-
poraines dc\s siècles où n<js contiuens
étoient encore cachés sous les eaux , au
moins si nous devons penser avec les
Leibnitz, les Bnfîou et les Laplace ,
(pie la température générale de notre
idauète, et par consétjueut celle des
3f)8 HISTOIRE îfATURELTE
rijcis (le iioti e globe , bciiiiroup
j)lus éic'vee avaiil le coimijcnceinent de
ieie (le l’existence de uo.s eüiuiuciis,
tpic dans les siècles qui xieniieul de
s’écoidei ?
Quoi (ju’il eu suit de cette dei'tu’ère
ronjectiiie, lai.-oii.s reniartjuer (jue par-
mi ees dépouilles de doiade (|ui attes-
tent eu iiièmc temps et plusieurs des
l'évululious (pli (jut cliaiigé la lace de la
terre, et raucieni eté de l’espèce dont
nous eeii\ ()us ri'isloire , les IraguienS
les j)lus liombieux et les mieux con-
sei vés appai tieimcnt à ces porlious deS
animaux, dont la courorinatioii toujours
la niêiue jy.uuve le mieux la diiie'e des
principaux caiaclèies de l’es] èce, parce
que de 1^ coiistance tle leur manière
d être on doit eonelure la jjermanence
de la manièie de vivre de i’animal , < t
de scs autres piineipales luililtiules, tou-
jours lices avec les formes extéiicuies
et les organes intérienrs les plus iinpor-
tans. Ces restes d’anciennes dorades
qui habitoienl l’océan d y a des milueifJ
d années , sont des poi tions de nui'
cliune, on des mâchoiies eutièies gar-
nies de leurs dents incisives et de Teui’S
DES r O I S S O N S. 699
l'Oi'.gt'cs nonibi eu.scs de detits molaires.
Puni' conipaicr avec soin ees aiuiqoes
depouille.s avec les dents des dorades
acioellcment vivantes , il ne liiut pas
|;erdic de vue cpi’indépendatniia nt de
six ineisi\es arrondies et séj'aitHs les
ones des anlics, (jne l’on tion\e sur
le devant fie diacpie niiuiioiie de ees
£])aies, la mâeli(/iie snpérieuie est ar-
Diéc (ii'dinaii eni< n» <le (rois ran^s de
molaii'f s. Le piemier de ees rangs eon-
tient dix ntâelielières de elia(pie coté.
Le second et le tioisième n’t 11 corn-
pi ennent pas un aussi giand nonib. e;
ïnais C( lies de la troisième rangée, et
]iai (icnliei ement les plus éloignées du
bout dn nnisean, sont pins grandes et
])lns luîtes (pie les antres. On remartpie
le plus .souvent, dans la màelioire inlé-
rieme, des linéamens d’un (piatiième
rang de molaires, ou une tpialiième
rangée intérieure tiès-bien ronlorniée ;
et en géiiéi al , la quantité de rangées
et de molaiies paroît augmenter avec
la grandeur et par conséquent avec l’àge
du poisson. La coiiliguratiun de ces mâ-
cbeiièrcs varie aussi vraisemblablement
«vec les dimensions de l’animal ; mrais
4oO HISTOIRE NATURELLE
Je fond de celte conJi^unitiüii jcste,
et CCS fleiits destinées à broyer ont le
])]us Iréiincinnient une foriue ovale ou
deuii-sphéricjuc , plus ou moins régU'
lière, convexe on aplatie, et meme
quelcjuefois un peu concave , peut-être
suivant le nombre et la résistance des
corps durs cpie le spare a été contraint
d écraser, et (jui par leur réaction ont
Usé ces instrumens de nutrition ou de
défense jom nalières.
Ce Sont CCS molaires fossiles, ou ar-
racbecs a une dorade morte depuis peu
de lenij)s , mais pai liculièi ement les
fossiles les plus grandes et les plus ré-
gulières, (jue l’on a nommées crapaa-
dtn(-s oi) hiijoniics , de même que les
macbel.èrcs de [’anai hicjue lonp^ et
Celles de (pielijiies autres poissons, parce
qu ovt les a ci ues, comme ces dernières»
des pie u es )))odnites flans la tôle d’un
crajpiud. On les a recbercliées, achetées
assez cher enchâssées dans des métaux
précieux, <t conservées avec soin, soit
comme de p( tus objets d’un luxe par-
ticulier , soit comme douées de (pialités
médicmaies utdes. On a sur-tout attaché
un assez grand prix , au moins à certaines
DES POlSSOîJ'S. 401
époques , aux molaires de dorade que
l’on trouve dans l’intéiieur des couolics
de la terre, et qui, j)lus ou moins a!té-
JÔes dans leur couleur par leur séjour
dans ces couches , offienl dilTérentes
nuances detfiis, de brun, de roux, de
rouge brunàtic. On a estimé encore
davantage ces mâchelii.'res dont on igno-
voit la véritable nature, lors(|ue leurs
teintes, distiil)uées ])ar zones, ont mon-
tré dans leur centre une tache prestpae
ronde ('t noirâtre, ün a comparé cette
tache foncée à une ]u-uncl!e; on a vu
dans ces molaires ainsi colorées une
grande ressemblance avec un œil ; ou
leur a donné le nom d'œil fie xerpenlj
on les a supposées des veux de serpent
Jtétrifiés; on leur a dès-lors attribué des
vertus plus puissantes; on les a vendues
j)lns cher; et, en consécpience , on les
a contrefaites tiaus tpielques endroits
Voisins des parages liétpientés jiar les
dorades, et pjirticulièrement dans l’isie
de Malte, eu faisant avec de l’acide ni-
tieux une marque noire au centre de
niolaires de sparc dorade non fossiles,
et ]nises sur un individu lécemmcnt
expiré.
4 o 2 ruSTülIlE NATURELLE
Les mâchoires qui sont garnies de
ces dents molaires ou incisives dont nous
venons de jmrier, n’avancent pas l’une
plus que l’autre. Chaque lèvie est char-
nue; rouverture de la bouche un peu
étroite ; la tete comprimée , très-relevée
à l’endroit des3'eux, et dénuée de pe-
tites écailles sur le devant; la langue
épaisse, courte et lisse; l’e.epace com-
pris entre les deux orih’ces de chaque
narine, marqué par un sillon; ro])ercule
revêtu d’écailles semblables à celles du
dos, et arrondi dans son contour; le
corps élevé ; le dos caréné ; le ventre
convexe ; l’anus plus voisin de la caudale
que de la tête; et l’ensemble du coiys
et de la queue, couvert d’écaiiles ten-
dres et lisses, qui s’étendent, sur une
portion de la dorsale et de la naireoiie
ile^ l’anus.
1 elles sont les formes principales de
la dorade. Sa grandeur est ordinaire-
ment consiiléi able. Si elle ne jrcse com-
munément que cinq ou six kilogrammes
dans certains i)arages, elle en pèse jus-
q” a (.lix dans d’auties, particulièrement
au|)i e.s des iivagcs lie la Saialaigne; et
le voyageur suédois Hasselquist'eu a vu
DES POISSON' S. /{05
clans l’Archipel, et notamment auprès
de Stnyrne , cpji avoient plus de douze
décimètres de longueur. Ce spare, sui-
vant son âge et sa grandeur, reçoit des
pêcheurs de cpcelcpies côtes maritimes,
des noms didérens (]ue Ion trouvera
dans la synonymie placée au commen-
cement de cet article, et (jui seuls prou-
veroient combien on s’est occupé de ce
l)üisson, et combien on a cherclié à
rcconnoître et a distinguer ses chvetses
manières d’être.
L’estomac de la dorade est long; Je
])ylore garni de trois appendices ou
cæcums; le canal intestinal propiement
dit, trois lois sinueux; le péiiloinc noir;
et la vessie natatoire placée au-dessous
du dos.
Indéjjendarnment du secours que ce
spare tire de cette vessie pour nager
avec lacilité , il reçoit de la force de
ses muscles, et de la vitesse avec la-
quelle il agite scs nageoires, une gi ande
légéreté dans ses mouvemens, et une
gi'ande rapidité dans ses évolutions :
aussi peut-il, ilans un grand nombre de
circmistances, satisfaire la voracité qm
le distingue; il le peut d’autant plus,
/
4o4 HISTOIRE NATURELLE
que la jirqie qn’il pi éfère ne lui échappe
ni JKirla fuite, ni par la nature de l'abii
dans lequel elle se renferme. La dorade
aune a se nourrir de erustacées et d’ani-
niciux à coquille, dont les uns sont cons-
tcUnnient attachés a la rive ou au hanc
de sable sur lequel ils sont nés, et dont
les autres ne se meuvent qu’avec une
Jemeur as,sez ftraode. D’ailleurs, ni le
tet des erustacées, ni même l’enveloppe
dure et calcaire des animaux à coquille,
ne j)euvent les garantir de la dent de la
dorade : ses mâchoires sont si fortes,
qu elles plient les crochets des haims
lorsque le fer en est doux, et les ca,«sent
s lis ont été lal)nque.s avec du fer aigre ;
elle eci'ase avec ses molaires les coquilles
les plus épai.sses; elle les brise a.sseü
bruyamment jiour ejue les pêcheurs
reconnoissent sa jirésence aux petits
éclats (le ces enveloppes concassées
avec violence; et afin qu’elle ne manque
d aucun moyen d’appaiser .sa faim, on
pi étend quelle est a.ssez industrieuse
pour decouvrii', en agitant vivement sa
queue, les coquillages enfouis dans le
sable ou dans la vase.
Ce goût pour les erustacées et les
DES P O I S S 0 S. 4^3
animaux à rnc|uiile ciélerminc la dorar’e
à li'équoiucr souvent les rivages comme
les lieux où les coquillages et les crabes!
abondent le pins, (ù'pendant il |iaroît
que, sous j)!u.-:ieurs climats, l’habitation
do ce ,‘-j)are varie avec les saisons : il
craint le très -grand b’oid; et lorsque
l’hiver est très- rigoureux , il .se retire
dans les eaux prolbiidos, ou il peut asst z
s’éloigner de la suifaco, au moins de
temps en temps, pour écha[)pcr à l’iu-
buence des gelées très- fortes.
Les dorades ne sont ]>as les seuls pois-
sons qui passent la saison du froid dans
les prol'ondeui'S de la mer, cpi ils ne pa-
rois-ent quitter, pour venir à la .surface
de l’eau , que lorscpie la citaleur du prin-
temps a commencé de se faire sentir, et
qui, bien hiiu d’y être engonrdis,y pour-
suivent leur proie, s’y agitent en diffé-
l’ens sens, y conservent pre.sqiie tontes
leurs habitudes ordinaires rpioique
séparés, par des conches d eau très-
épaisses, de l’air de l’atmosphère, et
même de la lumière, (pu ne peut (iii
moins parvenir jusqu’à leurs yeux qu’ex-
trêmement aftbiblie. Si ce grand phéno-
mène étoit entièrement constaté , il
/jCb HISTOIRE NATURELLE
donneroit l’ex])lic;uion des observations
particulières, en apparence, contraires
à ce l'ait tiès-rcuiarquable, et cjui ont
été publiées jiar des plijsieiens tiès-
estimables. Il moiureroit peut-être (jue
si cpielques espèces de pois.sons , sou-
mises à des circonstances extraordi-
naires, et |)lacées, par exem|)lc , dans
de tiès-j)etils voluir.es d’eau, paroissent
lorcces, jiour conserver leur vie, de
venir de temps en temps à la sut face du
fluide dans lecpiel elles se trouvent pion-
j^ées , elles y sont quelquefois moins
contraintes par le besoin de respirer
l’air de l’atmosphère, que par la néces-
sité d’échapper à des émanations délé-
tères produites dans le petit esjiace qui
les renferme et les retient captives.
On a écrit que la dorade erai^noit le
chaud , aussi - bien que le très -grand
froid. Cette assertion ne nous paroît
fondée en aucune manière, à moins
qu’on n’ait voulu parler d’une chaleur
très-élevée , et , par exemple , supérieure
à celle qui paroît très-bien convenir au
spare desjontaincs. Si en généra! une
température chaude étoit contraire à la
dorade, on ne trouveroit pas ce poisson
DLS P O I S S O S. 407
dans des mers très-voisines de la Iit^ne
ou des tropiques. En effet, quoique la
dorade habile dans la mer <lu Nord, et
ilans toute la partie de la mer Atlan-
tique qui .scitarc l’Amérique île l’Europe,
on la pêche aussi dans la Méditerranée,
non seulement auprès des cotes de
France, mais encore auprès de celles
de la Campagne de Konie , de Naples,
de la Sardaigne, de la Sicile, de Malte,
lie la Syrie, de la Barbarie. Elle est
abondante au cap de Bonne- Espérance,
dans les mers du Japon, dans celles des
grandes Indes; et Ioisc|nc dans ipielques
Dues fie ces dernières contrées , comme,
iLir exemple, aupiès des rocliers que
l’on voit sur une grande étendue des
bords de la Méditeri-anée , la dorade
passe une pai tie assez considérable du
jour dans les creux et les divers asvics
que ces rochers peuvent lui présenter.
Ce n’est pas, au moins le plus souvent,
pour éviter une chaleur trop importune
produite j'ar la présence du soleil sur
l’honzon, mais pour se livrer avec plus
de calme au sommeil, auipiel elle aime
■ s’abandonner ])endant que le jour luit
èncu.re, et qui, suivant llondelet, est
4o5 HISTOIRE naturelle
qnt'!t|neFuis si profond quinui fa nnif>
]iréFérce ])i e,v(]nc- toujours ]■>«!’ la dorade
])üur la rt’rlieifhe de sa proie, n’a jiaS
commencé de régner, tpi’on ])cut alors
prendre facilement ce spare en le har-
ponnant, ou en le perçant avec une
fourciie attachée à une longue |)crrhc.
Dans le temps du frai, et par consé-
quent dans le printcmji.s, les dorades
s’approchent non seulement des rivages,
mais encore des embouchures des ri-
vières, dont l’eau ilouce jraroît alors leur
être au moins ti ès-agréable. l'illes s’en-
gagent souvent à cette eqioque, ainsi
que vers d’autres mois, dans les étangs
ou petits lacs salés (jui communitp.ient
avec la mer : elles s’y nouriissent des
coepuîtages qui y aîjondent ; clics V
grandissent au point (pi’un seul été snl-
fit pour que leur [unds y devienne trois
lois plus ccînsiiléi'aîjic qu’auparavant ;
elles y parviennent à des dimensions
telles, qu’elles pèsent neuf ou div kilo-
gTammes; et eu y engraissant elles ac-
quièrent lies qualités qui les ont tou-
jours fait rcchcicher beaucoup plus que
celles qui vivent dans la mer piopre-
ment dite. On a préléré sur-tout , dans
DES POISSONS. 4^9
les (JépartenjetJS méi itlionaux de la
France , celles qui avaient vécu dans
les étanfçs d’Hières , de Martigues, et
de Latte , près du cap de Cette. Les an-
ciens Romains les plus difficiles dans le
choix des objets du lux'C des tables,
estimoient aussi les dorades des étangs
beaucoup plus que celles de la Médi-
terranée : voilà pourquoi ils en fai-
Soient transporter dans les lacs intei leurs
qu’ils possédoient, et particulièrement
dans le fameux lac Lucrin. Columelle
même , dans ses ouvrages sur l’écono-
ïîiie rurale, coiiseillüit de peupler les
viviers , de ces spares ; ce qui prouve
qu’il n’ignoroit jias la facilité avec la-
quelle on peut accoutumer les poissons
marins à vivre dans l’eau douce, et les
y faire multiplier. Cette convenance des
eaux des lacs non salés, des rivières et
des neuves, avec l’organisatiou des
spares dorades, et la supériorité de goût
que leur chair contracte au milieu de
ces rivières, de ces lacs et des viviers,
n’ont pas échappé à Duhamel; et nous
partageons bien vivement le désir que
Bloch a exprimé en conséquence, de
Voir l’industrie de ceux qui aiment les
TOME YI.
/{lO HISTOIRE NATURELLE
entreprises utiles se porter vers l’ac-
climatalion on plutôt le transport et la
multiplication des dorades au milieu de
ces eaux douces qui perl’cctionnent leurs
qualités.
Au reste, lorsqu’on veut Jouir de ce
goût agréable de la chair des dorades,
d ne^ Suffit pas de préférer celles de
mers, et particulièrement de
la Méditerranée, à celles de l’Océan,
comme Rondelet et d’autres écrivains
i’ont recommandé, de rechercher plutôt
celles des étangs salés que celles qui
H ont pas quitté la Méditerranée , et
d estimer, avant toutes les autres, les
dorades qui vivent dans de l’eau douce;
îlfaut encore avoir l’attention de rejeter
ceux de ces sjiares qui ont été pêchés
dans des eaux trop bourbeuses et sales,
les dorades trop grandes, et jiar consé-
^'^e*^**^j»*^* vieilles et trop dures ; et
enhn d attendre, pour s’en nourrir, l’au-
tomne , qui est la saison ou les propriétés
de ces poissons ne sont altérées par
aucune circonstance. C’est pour n’avoir
pas usé de cette précaution, que l’on
a souvent trouvé des dorades difficiles
a digérer, ainsi que Celse J’a écrit j et
DES POISSONS. ^11
c’est, au contraiie, paiTc que les an-
ciens Romains ne la négligeoient pas ,
qu’ils avoicnt des dorades d’un goût
exquis, et d’une chair légère et très-
salubre : aussi en ont-ils dtmné de très-
grands pi ix, et un Romain nommé Srrge
attachoit-il une sorte d’honneur à être
surnommé Orala, à cause de sa pas-
sion pour ces spares.
Les qualités médicinales qu’on a attri-
buées à ces poissons, et jiarticulière-
uient la vertu purgative, et la faculté
de guérir de certaines indigestions,
ainsi que de préserver des mauvais effets
de quelques substances vénéneuses ,
ont de même, pendant quelques siècles,
fait rechercher ces 'osseux. Du temjis
d’Élien , on les prenoit , en formant sur
fa grève que la haute mer devoit cou-
vrir, une sorte d’eucei+ite composée de
l’ameaux (ilantés dans Ta vase ou dans le
Sable. Les dorades arrivoient avec Je
flux; et arrêtées par les rameaux lors-
que la mer liaissoit et qu’elles vouloient
suivre le rei'Iux, elles étoient retenues
dans l’enceinte, où même des femmes
et des enfans les saisissoient avec facilité,
ïfondeletditcju’ünemployoit, à l’époque
4X2 HISTOIRE naturelle
OÙ il ém'voit, un moyen à peu près
semblable pour se procurer des dorades
dans i’étang de Latte, sur les bords
duquel on se servoit aussi de filets pour
les pêcher ; et il j a peu d’années qu’on
usoit dans differentes mers , pour la
jieche des dorades , du bregin du
^ei çeux , du trcmail^ , et des haims
^'ai nis de cbair de scombre , et de crus*
tacées, ou d’animaux à coquille.
Loi-squ’on prend une très -grande
quantité de dorades, on en fait saler,
pour pouvoir en envoyer au loin; et
lorsqu on a voulu les manger fraîches ,
on les a préparées d’un^ très -grand
«ombre de manières, que Rondelet a
«U 1 attention de décrire avec beaucoup
d’exactitude.
Mais comme l’histoire de la Nature
n est pas celle ^le l’art de la cuisine ,
passons aux différences qui distinguent
' On nomme bregin ou bourgin, à Mar-
seille, un filet qui ressemble beaucoup aU
fjetit boulier, dont nous avons parlé à l’ar-
ticle du scombre thon.
' \ oyez l’article du gade colin,
•’ Consultez le même article.
DES POISSONS. 4^5
des dorades les autres espèces de spares,
soit cjue nous considérions les formes,
ou cjue nous examinions les couleurs,
ou cjue nous observions les habitudes
de ces jîoissons *.
* 6 rayons à la membrane branchiale du
spare dorade.
16 rayons à chaque nageoire pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés
à chaque tlioracine.
17 rayons à la caudale.
Fin- du tome sixième.
DE l’imprimerie DE PLASSAN.