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Full text of "Histoire naturelle des coléoptères de France"

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COLÉOPTÈRES 

DE  FRANCE 


LYON.   —   niPKÎMKRIE    PITRAT     i  I  N  É  ,  It  U  U    GENTIL,   4. 


M'L- 

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HISTOIRE  NATURELLE 


COLÉOPTÈRES 


DE  FRANCE 


E.  MULîSANT 

Bibliolhécaire-adjoint  de  la  ville  de   Lyon, 

Professeur  d'iiistolre  naturelle  au  Lycée, 

Correspondant  du  ministère  île  l'Instruction  publique, 

Président  de  la  Société  Linnéenne^  etc. 


tlL.  RE  Y 

Membre  des  Sociétés  Linnéenne  et  d'Agi'i' uilure  de  Lyon,  etc. 


LAMEILL,I€OKl^ES  —  PECTII^ÏCORRiES 


PARIS 

DEYROLLE, NATURALISTE 

RUE    DE    LA   MONNAIE  ,    1  9 
SEPTEMBRE    1871 


A  MONSIEUR 

SERVAUX 

CHEF    DE   BUREAU   AU   MINISTÈRE   DE    L'INSTRUCTION    PUBLIQUE. 

CHEVALIER   DES    ORDRES    DE   LA    LÉGION    d'hONNEUR 

ET    DES    SS.    MAURICE    ET    LAZARE, 

MEMBRE   DE     LA    SOCIÉTÉ    LINNÉENNE 

ET   DE    DIVERSES    AUTRES    SOCIÉTÉS    SAVANTES. 


Monsieur, 


L'histoire  naturelle  a  souvent  fait  le  charme  de  vos  loisirs  ;  toutes  nos 
sociétés  savantes  savent  avec  quel  zèle  vous  avez  secondé  les  efforts  des 
Ministres  qui  ont  cherché  à  favoriser  les  progrès  des  sciences.  Vosencou- 


ragements  ont  contribué  à  nous  faire  marcher  dans  la  voie  que  nous 
suivons.  Puissent  ces  pages  vous  redire  notre  reconnaissance  et  vous  offrir 
l'assurance  des  sentiments  de  respect  et  d'affection  avec  lesquels 

Nous  avons  l'honneur  d'être 
Vos  dévoués  serviteurs, 

E.  MULSANÏetCl.  KKY. 


Lyon,  le  8  septembre  1871, 


TRIBU 


DES 


LAMELLICORNES 


Caractères.  Antennes  courtes  ;  insérées  au-devant  des  yeux,  sous  un 
rebord  de  la  tête  ;  de  huit  à  onze  articles  :  le  premier  grand  ;  les  derniers 
constituant  une  massue  divisée  en  lamelles  ou  en  feuillets  s'ouvrant  et  se 
fermant  comme  les  feuillets  d'un  livre. 

Tibias  antérieurs  dentés  au  côté  externe  ;  armés  d'un  seul  éperon  : 
celui-ci  parfois  nul. 

Tarses  de  cinq  articles. 

Corps  généralement  court,  souvent  épais. 


ETUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS 

A  la  tète  de  tous  les  insectes  décrits  dans  son  Système  de  la  ISature, 
Linné  avait  placé  ceux  dont  l'histoire  va  suivre,  soit  à  cause  de  leur  taille 
généralement  remarquable,  soit  plutôt  en  raison  d'un  caractère  qui  leur 
est  propre,  celui  d'avoir  leurs  antennes  terminées  par  une  massue,  dont 
les  articles  sont  dilatés  au  côté  interne  en  forme  de  feuillet  :  de  là,  le  nom 
de  Lamellicornes  imposé  à  ces  Coléoptères  par  Duméril. 

Faciles  à  connaître  entre  tous  les  pentamères  et  même  entre  tous  les 
autres  Coléoptères,  à  la  conformation  particulière  de  ces  organes,  ces 
insectes  composent  la  tribu  la  plus  distincte  ;  néanmoins,  malgré  le  cachet 
dont  ils  portent  l'empreinte,  leur  organisation  extérieure  se  modifie  de 
telle  sorte,  suivant  les  différents  genres  ;  elle  présente  souvent,  selon  le 
sexe,  dans  les  mêmes  espèces,  des  formes  si  diverses  ou  si  anormales,  que 

LAMELL.  1 


l  LAMELLICORNES 

peut-être  dans  aucune  autre  partie  de  ses  ouvrages,  la  Nature  ne  semble 
avoir  pris  à  tâche  de  faire  briller  d'une  manièreplus  éclatante  les  ressources 
infinies  de  son  ffénic  créateur. 

La  Ute,  habituellement  plus  étroite  que  le  prothorax  est  engagée  dans 
ce  dernier.  Elle  est  généralement  penchée  ;  d'autres  fois,  comme  chez 
divers  Cétoniens,  verticale  ou  inclinée.  Elle  mérite  surtout  d'être  étudiée 
dans  le  détail  des  pièces  dentelle  se  compose. 

Le  iront^  dans  certaines  espèces,  presque  confondu  avec  l'épistome  ou 
avec  le  postépistome,  en  est  ordinairement  séparé  par  une  raie  apparente, 
souvent  par  une  ligne  élevée  ou  sorte  de  suture,  qu'en  raison  de  sa  posi- 
tion, nous  désignerons  sous  le  nom  de  frontale.  Celle-ci,  habituellement 
entière  est  parfois  interrompue  dans  son  milieu  ;  chez  les  uns,  elle  est 
unie;  chez  les  autres,  elle  est  chargée  d'un  à  trois  tubercules;  ou,  chez 
quelques  autres,  elle  se  relève  en  corne  à  ses  extrémités.  Le  disque  du 
front  offre  des  smgularités  souvent  caractéristiques  du  sexe.  Ainsi  chez  les 
femelles  des  Onites  et  desBubas,  il  est  muni  d'un  tubercule  toujours  plus 
affaibli  chez  les  mâles  ;  ainsi  encore,  chez  le  Bolbocerasgallicus,  il  est  armé 
d'une  corne,  remplacée  chez  la  femelle  par  une  ligne  transversalement 
élevée.  Dans  la  plupart  des  Ontophages,  il  donne  naissance  à  des  saillies 
qui  semblent  être  plus  spécialement  une  dépendance  du  vertex.  Tantôt  c'est 
une  sorte  d'arête  transversale,  soit  simple,  soit  servant  de  base  à  des  pro- 
longements corniformes  droits  ou  arqués  ;  tantôt  c'est  une  espèce  de  lame 
terminée  par  une  pointe  spiniforme  verticale  ou  penchée  en  avant.  Quelque- 
fois le  front  est  chargé  d'une  corne,  plus  ou  moins  longue  et  acuminée 
chez  les  mâles,  soit  échancrée,  soit  plus  courte  ou  rudimentaire  dans  l'au- 
tre sexe  ;  en  général  cette  corne  lui  est  commune  avec  l'épistome. 

L'épistome  couvre  souvent  la  bouche,  et  alors  il  sert  à  fouir  ;  d'autres 
fois,  comme  chez  les  Géotrupes,  il  laisse  ce  soin  aux  mandibules  par 
lesquelles  il  est  débordé  en  devant.  Quelle  diversité  ne  présente-t-il  pas 
dans  ses  formes  ?  Il  est  carré  dans  les  Osmodermes  ;  en  triangle  dans  les 
Trox  ;  obtriangulaire  chez  divers  Coprlens  ;  en  demi-cercle  chez  les  Bolbo- 
cères.  Sa  partie  supérieure,  souvent  unie  ou  simplement  ponctuée  ou  cha- 
grmée,  se  montre,  chez  plusieurs,  munie  d'une  ligne  élevée  et  transverse, 
droite  ou  arquée  ;  pourvue  d'un  tubercule  ;  ou  d'autres  fois  d'une  sorte  > 
de  carène  longitudinale. Elle  est  creusée  en  corbeille  chez  les  Pachypes  ; 
relevée  chez  d'autres,  comme  chez  les  Hybales,  en  une  proéminence  cor- 
nue, toujours  moins  saillante  ou  nulle  chez  les  femelles.  Son  bord  antérieur 
souvent  entier,  soit  dans  les  deux  sexes,  soit  seulement  chez  les  femelles 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  3 

comme  on  le  voit  chez  certains  Onites,  affecte  dans  d'autres  genres  des 
dispositions  variées  ;  il  est  échancré  dans  un  grand  nombre  d'Aphodies  ; 
tronqué  et  comme  bidenté  chez  lesOryctès;  en  pointe  obtuse  chez  les  Phil- 
lognathes  ;  renflé  en  une  sorte  de  petit  groin  chez  les  AnisopUes  ;  relevé 
en  rebord  chez  les  mâles  des  Osmodermes  ;  festonné  ou  quadridenté  chez 
les  Scarabés  ;  il  se  replie  eu- dessous  chez  les  Hannetons  ;  se  prolonge 
inférienrement  en  un  triangle  perpendiculaire  chez  les  Pachypes  ;  s'aplatit 
chez  les  Copriens  et  les  Aphodiens.  Dans  ces  dernières  familles  l'épistomc 
forme  alors,  avec  les  joues  aplaties  comme  lui,  cette  espèce  de  chaperon 
qui  ombrage  les  pièces  de  la  bouche  et  cache  la  base  des  antennes. 

Engénéral,  les  ;o«es,  chez  les  Lamellicornes,  remplissent  un  rôle  plus 
important  que  dans  aucune  autre  tribu.  Chez  plusieurs,  leurs  points  de 
séparation  avec  l'épistome  sont  difficiles  à  déterminer  ;  mais  chez  d'autres, 
surtout  chez  les  premiers  Coprophages,  leurs  limites  sont  indiquées  à  la 
périphérie  du  chaperon  par  une  dent  ou  une  échancrure,  et  sur  la  surface 
de  celui-ci  par  une  ligne  saillante  ou  sorte  de  suture,  que  nous  appellerons 
génale.  Leur  forme  et  leur  grandeur,  comme  celles  de  toutes  les  autres 
l)ièces  de  l'épicrâne,  subissent  des  modifications  nombreuses.  Ainsi,  chez 
les  Mélolonthins,  les  joues  sont  réduites  à  des  proportions  exiguës  ;  chez  la 
plupart  des  Aphodies,  au  contraire,  elles  se  dilatent  de  chaque  côté  de  la 
tète  en  forme  d'oreillettes.  A  leur  partie  postérieure,  elles  sont  habituelle- 
ment engagées  dans  les  cornées.  La  sailHe  que  leur  prolongement  forme 
alors  sur  les  organes  de  la  vision,  est  d'une  étendue  variable  ;  ordinaire- 
ment linéaire  etplus  ou  moins  courte  chez  les  espèces  Mélitophiles  ou  Phyl- 
lophages,  ce  canthus  atteint  son  maximum  de  développement  chez  celles 
dont  la  vie  est  en  partie  souterraine  ;  il  est  tel  chez  certains  Coprophages, 
par  exemple,  que  les  yeux  semblent  divisés  en  deux  parties  plus  ou  moins 
inégales,  dont  l'inférieure,  généralement  la  plus  volumineuse,  sert  à  guider 
ces  insectes  dans  les  voies  ténébreuses  où  ils  s'engagent.  Ce  n'est  point 
alors  un  simple  prolongement  de  la  joue,  c'est  la  majeure  partie  de  celle-ci, 
comme  chez  les  Copriens,  ou  la  joue  même  tout  entière,  comme  chez  les 
Géotrupes,  qui  environne  le  côté  externe  des  yeux  d'un  large  bord,  d'une 
tranche  horizontale,  espèce  d'armure  destinée  à  préserver  ces  organes  de 
toute  lésion,  dans  les  chemins  souvent  rocailleux  que  sont  obligés  de  se 
frayer  ces  divers  Coprophiles. 

Les  yeux  situés  sur  les  côtés  de  la  tête  sont  ordinairement  gros  ;  rare- 
ment entiers,  comme  chez  les  Trox,  ils  sont  parfois  voilés  par  le  bord  anté- 
l'ieur  de  l'épistome.  Chez  les  Lamellicornes,  peu  destinés  u  se  cacher 


4  LAMELLICORJNES 

dans  la  terre,  ils  n'avaient  pas  besoin  d'èlre  protégés  par  les  joues  comme 
chez  les  Coprophages  ou  Stercoraires  fouisseurs  ;  toutefois  il  sont  peu 
saillants  chez  les  espèces  crépusculaires  ;  on  remarque  au  contraire  leur 
proéminence  chez  celles,  comme  les  Cétoines,  dont  l'activité  est  toute 
diurne. 

Les  antennes ,  sur  lesquelles  repose  le  caractère  le  plus  distinctif  de 
cette  tribu,  sont  insérées  sous  les  bords  de  la  tête.  Parfois,  comme  chez  les 
Trox  et  les  Oryctès,  leur  naissance  à  peine  est  ombragée  par  ces  bords  ; 
d'autres  fois,  comme  chez  les  Copriens,  le  chaperon  cache  presque  toute 
leur  tige.  Généralement  elles  égalent  la  tête  en  longueur  ;  jamais  elles  ne 
dépassent  la  base  du  prothorax.  Ordinairement  elle  sont  droites  ou  faible- 
ment courbées.  Elles  offrent  moins  d'uniformité  dans  le  chiffre  de  leur  ar- 
ticles que  dans  d'autres  tribus  :  ordinairement  on  leur  en  compte  neuf  ou 
dix  ;  ce  nombre  est  réduit  à  huit  chez  les  Sisyphes,  les  Pachypes  et  les 
Calicnémis  ;  et  par  compensation,  il  s'élève  à  onze  chez  les  Géotrupins. 
Le  scape  ou  pièce  basilaire  est  remarquable  à  plusieurs  égards  :  il  est  épais, 
soit  obconique  ou  régulièrement  renflé,  soit,  comme  chez  divers  Cétoniens. 
plus  dilaté  au  coté  externe.  Dans  les  Trogidiens  et  quelques  familles  voi- 
sines, il  est  manifestement  plus  court  que  la  tige.  Quelquefois  il  est  glabre 
sur  toute  sa  surface  ;  souvent  il  est  garni  de  longs  poils,  soit  disposés  en 
verticilles,  soit  rangés  seulement  sur  le  coté  externe  :  ils  sont  alors  ou  épa- 
nouis en  rayons,  ou  relevés  en  brosse,  ou  réunis  en  faisceaux  ;  tantôt  ils 
ont  la  flexibilité  de  la  soie  ;  tantôt,  comme  chez  les  Trox,  ils  ont  la  rai- 
deur du  crin.  Le  pédiceUe  ou  second  article  est  généralement  globuleux. 
Ceux  de  la  tige  se  montrent  arrondis,  comprimés,  obconiques  ou  cupifor- 
mes,  et  progressivement  d'un  diamètre  plus  grand  ;  leur  nombre  s'élève  en 
raison  inverse  de  celui  de  la  massue  :  dans  la  plupart  des  Géotrupins,  la 
tige  (déduction  faites  du  scape  et  du  pédicelle)  est  composée  de  six  pièces  ; 
dans  les  mâles  des  Hannetons,  elle  est  réduite  à  une  seule.  Mais  de  toutes 
les  parties  des  antennes,  la  massue  est  celle  qui  mérite  spécialement  de 
fixer  l'attention.  C'est  elle  qui  est  visiblement  le  siège  de  sensations  les  plus 
délicates  particulières  à  ces  organes.  Elle  est  composée  d'articles  dilatés  au 
côté  interne,  et  se  déployant  en  espèces,  de  feuillets  s'ouvrant  ou  se  fer- 
mant comme  ceux  d'un  livre,  ou  s'écartant  et  se  rapprochant  comme  les 
doigts  de  la  main.  Le  plus  souvent  ils  sont  au  nombre  de  trois,  constituant 
par  leur  réunion  une  sorte  de  bouton  globuleux,  ovale  ou  oblong  :  tantôt 
l'intermédiaire  est  caché  en  partie,  comme  chez  les  Onites,  ou  emboîté 
dans  le  précédent,  comme  chez  les  Hybosores.  D'autres  fois  la  massue  est 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTÉRIEURES    DU    CORPS  5 

composée  de  quatre  ou  de  six  articles  dans  les  femelles,  et  de  cinq  ou  de 
sept  dans  les  m^les;  et,  par  un  avantage  propre  à  ces  derniers,  ces  feuillets, 
probablement  par  leur  sensibilité  aux  variations  atmosphériques,  et  pour- 
vus de  pores  qui  contribuent  à  leurs  propriétés  olfactives  et  à  l'accom- 
plissement de  l'acte  le  plus  mystérieux  de  ces  insectes,  acquièrent  un 
développement  beaucoup  plus  considérable  que  dans  l'autre  sexe;  ils  se 
recourbent  chez  plusieurs  comme  un  élégant  panache,  et  forment  en  s'épa- 
nouissant  une  sorte  d'éventail. 

Le  labre  remplit  en  général  un  rôle  peu  Important  chez  les  Lamellicornes. 
Parfois  il  est  presque  nul  ou  confondu  d'une  manière  intime  avec  l'épistome  ; 
d'autres  fois  il  est  membraneux  et  caché,  comme  chez  les  Cétoniens  et  les 
Coprophages.  Dans  les  genres  où  il  est  visible,  il  est  communément  peu 
développé,  ne  se  montre  souvent  que  par  sa  tranche,  et  forme  une  saillie 
remarquable  dans  une  partie  desGéotrupins.  Quelquefois  presque  en  cœur 
comme  chez  plusieurs  Ontophages,  il  se  rapproche  plus  généralement  du 
carré  transversal,  dont  son  bord  antérieur  modifie  plus  ou  moins  la  forme. 
Ce  dernier,  ordinairement  cilié,  est  arqué  dans  les  Oniticelles,  bisinueux 
chez  les  Gymnopleures,  échancré  chez  les  Amphimalles,  presque  bilobé 
chez  les  Anoxies. 

^  Le  labre  offre,  chez  plusieurs,  des  particularités  dignes  d'être  signalées  : 
ainsi  il  est  échancré  ou  denté  chez  les  Cératophyes,  et  festonné  chez  les 
Pentodons.  D'autres  fois  il  est  pubescent,  lanugineux  ou  garni  de  poils 
parfois  raides  ou  subécailleux.  Sous  sa  face  interne  existent  ordinairement 
deux  lamelles  coriaces,  membraneuses,  nommées  parachiles,  par  Érichson, 
et  quelquefois  seulement  représentées  par  des  cils. 

Chargées  de  fonctions  plus  importantes,  les  mandibules  indiquent  aussi 
d'une  manière  plus  spéciale  le  genre  de  vie  des  divers  individus.  Chez  ceux 
qui  vivent  de  matières  fluides  ou  peu  consistantes,  leur  bord  interne  et 
leur  extrémité  sont  d'une  nature  membraneuse, foliacée,  simple  ou  frangée; 
chez  ceux  au  contraire  où  leur  action  était  plus  nécessaire,  elles  sont  entiè- 
remem  cornées.  Tantôt  alors,  comme  chez  les  Géotrupins,  elles  forment, 
latéralemem  aux  autres  parties  de  la  bouche,  une  sailhe  dom  la  largeur  et 
les  sinuosités  varient  souvent  selon  le  sexe  ;  tantôt,  comme  chez  quelques 
autres,  elle  sont  cachées  parle  labre  etleur bord  externe  seul  est  apparent. 
Leur  bord  interne  présente  des  caractères  d'une  autre  importance.  Rare- 
ment inerme,  il  est  le  plus  souvent  muni  de  deux  ou  trois  dents  à  sa  partie 
antérieure.  Chez  les  uns,  la  terminale  au  moins  est  tronquée  ou  obtuse  et 
remplit  les  fonctions  d'incisive;  chez  les  autres,  toutes  sont  tranchantes 


6  LAMELLICORNES 

OU  aiguës  et  peuvent  L'Ire  comparées  à  des  canines.  A  la  base,  existe  une 
molaire,  séparée  des  précédentes,  quelquefois  par  une  touffe  de  poils  ,  d'au- 
tres fois  par  une  membrane  unie  ou  frangée,  à  laquelle  nous  consacrerons 
la  dénomination  de  fano7i.  Réduite  à  de  faibles  proportions  dans  les  Cétoines 
et  dans  les  espèces  des  genres  analogues,  cette  molaire  acquiert  chez  les 
Mélolonthins  et  les  Géotrupins  un  développement  sans  pareil  chez  tous  les 
autres  Coléoptères.  Sa  surface  inégale  ou  onduleuse,  tantôt  lisse,  tantôt 
chargée  de  côtes  ou  de  rides,  correspond  par  ces  parties  saillantes  aux 
concavités  delà  dent  opposée.  Sous  son  bord  inférieur  se  développe  géné- 
ralement une  bordure  de  poils  assez  serrés  à  laquelle  M.  Strauss  donne  le 
nom  de  brosse.  La  coupe  transversale  des  mandibules  présente  des  modifi- 
cations nombreuses  :  chez  les  uns,  elle  se  rapproche  du  triangle  équilatéral  ; 
chez  d'autres,  comme  chez  lesHybosores,  elle  s'en  éloigne  au  point  d'avoir 
l'aplatissement  delà  lame  d'une  faux.  Relativement  à  leur  développement, 
ces  pièces  offrent  des  différences  non  moins  frappantes  :  ordinairement  sem- 
blables dans  les  deux  sexes,  elle  se  distinguent  chez  plusieurs  mâles  par 
des  caractères  particuliers.  Le  plus  souvent  symétriques,  onlesvoit  quelque- 
fois, comme  dans  les  Ochodées,  les  Bolbocères,  etc.,  montrer  entre  elles 
des  dissemblances  étranges. 

Le&mâchoires  n'offrent  pas  moins  de  diversité  dans  leur  nature  et  dans  leurs 
formes.  Habituellement  elles  sont  divisées  en  deuxlobes  :  l'extérieur,  sim- 
plementfrangé  ou  garnide  poils,  est  courbé  au  côté  interne  chez  les  Copriens  ; 
droit  et  assez  court  chez  les  Géotrupes  ;  prolongé  en  pinceau  chez  les  Tri- 
chies  et  les  Cétoines  :  ici,  comme  chez  les  Trox,  il  est  armé  de  plusieurs 
dents.  L'interne,  rarement  corné  comme  chez  les Psamodies  et  les  iEgiales, 
se  montre  généralement  coriace  :  il  se  termine  en  pointe  chez  les  Hyboso- 
res  ;  présente  une  ou  deux  épines  chez  les  Ochodées  et  les  Bolbocères  ;  mais 
ordinairement  il  est  inerme  ;  quelquefois  même,  comme  chez  les  Oryctès, 
il  est  rudimentaire  ou  presque  nul,  modification  qui  conduit  naturellement 
à  celle  où  les  deux  lobes  sont  réunis  en  un  seul,  tantôt  écailleux  et  multi- 
denté  comme  chez  les  Pentodons  et  les  Mélolonthins,  tantôt  inoffensif  et 
peu  développé  comme  chez  les  Pachypes. 

Les  palpes  maxillaires,  composés  de  quatre  articles,  paraissent  quelque- 
fois faire  exception  à  cette  loi  et  en  présenter  cinq,  par  l'alongement  de  la 
pièce  palpigère  ;  dans  les  Gnorimes  et  genres  voisins,  au  contraire,  chez 
lesquelles  l'article  de  la  base  est  en  partie  enchâssé  dans  une  fossette,  leur 
nombre  semble  être  réduit  à  trois. 

Le  menton,  généralement  grand,  aftecte  dans  sa  contiguration  des  diffé- 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTÉRIEURES    DU    CORPS  7 

rences  sensibles  :  quelquefois  en  demi-cercle  ou  presque  en  trianole,  il 
se  rapproche  plus  souvent  de  la  forme  carrée  ou  tétragone  ;  son  bord  anté- 
rieur est  souvent  échancré  ;  la  languette  est  habituellement  recouverte  par 
lui  ou  intimement  unie  à  sa  paroi  interne. 

Lespalpes  labiaux,  comme  les  maxillaires,  offrent  des  variations  nombreu- 
ses dans  la  forme  et  les  proportions  relatives  de  leurs  articles.  Quelquefois 
ces  derniers  semblent  aussi  au-dessous  de  leur  nombre  normal,  et,  au  lieu 
de  trois,  être  réduit  à  deux,  soit  que  le  premier  disparaisse  dans  une  fossette, 
comme  chez  les  Osmodermes,  soit  que  le  dernier  soit  atrophié ,  comme 
chez  les  Oniticelles  et  les  Ontophages.  Ordinairement  glabres,  ces  palpes 
sont,  dans  les  Copriens,  d'une  villosité  remarquable. 

Le  prothorax  offre  un  développement  variable,  suivant  les  habitudes  des 
insectes;  il  excède  la  tète  en  largeur.  Sa  figure  est  souvent  celle  d'un  trapèze 
à  côtés  curvilignes  ;  mais  souvent  elle  se  modifie,  soit  en  passant  au  penta- 
gone irrégulier,  soit  môme  en  se  rapprochant  de  la  forme  circulaire,  comme 
dans  les  Osmodermes  ;  quelquefois,  comme  dans  les  Scarabés,  il  présente 
l'image  d'une  sorte  de  croissant.  Son  bord  antérieur,  généralement  échan- 
cré pour  recevoir  la  tête,  est  parfois  frangé  ou  paré  d'une  bordure  colorée. 
Dans  un  grand  nombre,  ses  côtés  sont  ciliés  ;  chez  plusieurs,  ils  sont  en 
outre  crénelés.  Au  dessus  de  la  partie  médiaire  de  ces  derniers,  il  est  mar- 
qué d'un  gros  point  enfoncé  chezdiverses  espèces  vivant  de  matières  sterco- 
raies,  ou  même  connne  chez  les  Onites,  il  offre  près  de  la  base  deux  fossettes 
linéaires.  Mais  de  toutes  les  parties  de  ce  segment  thoracique,  sa  surface, 
ou  plutôt  la  moitié  antérieure  de  celle-ci,  mérite  une  attention  plus  spéciale  ; 
souvent  elle  présente  des  bizarreries  de  conformation,  toujours  moins  mar- 
quées et  même  oblitérées  ou  nulles  chez  les  ?  .  Ainsi,  dans  le  Copris  luna- 
ris,  elle  est  perpendiculairement  coupée  en  devant,  fendue  au  sommet  de 
cette  troncature  et  profondément  creusée  entre  celle-ci  et  la  partie  plus 
externe  verticalement  rétrécie  en  pointe  comprimée.  Elle  est  creusée 
d'une  fossette  chez  divers  Aphodies,  ou  même  excavée  dans  plusieurs  autres 
genres;  chez  d'autres,  elle  l'est  d'une  manière  plus  profonde,  et  longitudi- 
nalement  dans  son  miUeu  :  soit  alors  sans  offrir  d'autre  particularité  remar- 
quable, comme  dans  les  Phillognathes,  soit  en  présentant  au-devant  de 
cette  excavation  une  proéminence  corniforine,  comme  dans  les  Pachypes. 
D'autres  fois  le  prothorax,  à  sa  partie  antérieure,  est  armé  de  saillies  dont 
la  figure  varie  selon  les  espèces  :  chez  lesBubas,  c'est  un  avancement  angu- 
laire ou  bifide  ;  chez  les  Bolbocères,  ce  sont  des  dents  plus  ou  moins  anor- 
males, chez  les  Cératophyes,  des  cornes  horizontalement  prolongées. 


8  LAMELLICORNES 

Uécusson,  très-apparent  dans  le  plus  grand  nombre,  parfois  même 
allongé  d'une  manière  insolite,  comme  chez  quelques  Aphodiens,  cesse 
de  se  montrer  chez  les  Copricns,  ou  n'apparaît  qu'au-dessous  du  niveau 
des  élytres  et  sous  une  forme  rudimentaire. 

Exceptionnellement  nulles  chez  la  femelle  du  Pachypiis  excavatus,  ou, 
selon  les  recherches  anatomiques  de  M.  Audouin,  cachées  sous  une  forme 
rudimentaire,  les  élytres  existent  chez  toutes  les  autres  Lamellicornes.  Là, 
commechez  les  Aphodiens,  les  Géotrupins,  lesTrogidiens,  elles  embrassent 
l'abdomen  dans  toute  sa  périphérie  ;  ici,  comme  dans  les  autres,  elles 
laissent  à  découvert  le  pygidium  ;  quelquefois  même,  comme  dans  les 
Valgues,  elles  atteignent  à  peine  l'avant-dernier  segment  du  dessus  de 
l'abdomen.  Chez  plusieurs,  leur  base  est  chargée  d'un  tubercule  que  sa 
position  a  fait  quahfier  du  nom  de  scapidaire  ou  â.' humerai.  Leur  côté 
externe,  généralement  curvilinéaire,  et  parfois  très-légèrement  sinueux, 
offre  au-dessous  des  épaules,  chez  les  Gymnopleures,  une  forte  échancrure 
remplie  par  les  flancs  du  premier  arceau  ventral.  Assez  rarement  arrondies 
à  l'extiémité  de  la  suture,  elles  se  montrent  ordinairement  entières,  ou, 
chez  un  petit  nombre,  armées  d'une  dent  peu  prononcée  ;  convexes  dans 
la  plupart,  elles  se  rapprochent,  principalement  chez  divers  Cétoniens,  du 
plan  horizontal.  Leur  surface,  le  plus  souvent  nue,  parfois  garnie  de  poils, 
présente  chez  d'autres  des  espèces  d'écaillés,  tantôt  analogues  à  des 
piquants  couchés  et  agglomérés  en  marbrure,  comme  dans  le  Melolontha 
fullo  ;  tantôt  de  forme  presque  circulaire,  et  alors  soit  imbriquées  comme 
dd.ii&  Y Hoplia  farinosa  c/ ,  soit  simplement  rapprochées,  comme  dans  la 
Ç  de  cet  insecte.  D'autres  caractères  aident  encore  à  les  différencier  ; 
ainsi  chez  les  Trox,  elles  sont  chargées  de  tubercules  généralement  épi- 
neux ;  ainsi,  chez  d'autres,  elles  sont  creusées  de  sillons  ou  de  stries  ; 
chez  la  plupart  des  Aphodies,  celles-ci  simulent  de  petites  rainures. 

La  face  inférieure  du  thorax^  dont  l'étude  est  généralement  trop  néghgée, 
mérite  un  examen  attentif  ;  car  le  développement  variable  des  pièces  dont 
se  compose  chaque  segment  de  la  poitrine,  est  en  harmonie  avec  le 
système  de  progression  chez  les  différents  insectes.  Dans  les  Géotrupes, 
par  exemple,  et  dans  les  autres  Lamellicornes  dont  la  vie  est  en  partie 
souterraine,  les  pieds  antérieurs,  destinés  à  fouir,  réclamant  une  grande 
puissance,  le  prosternum  est  refoulé  par  des  hanches  très-volumineuses 
et  réduit  à  un  rétrécissement  linéaire.  Cette  même  pièce  fournit  assez 
souvent  des  caractères  propres  à  être  utilisés  dans  les  distinctions  géné- 
riques ou  spécifiques  ;  ainsi,  chez  plusieurs,  elle  se  dilate  transversalement 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  9 

après  les  pieds  pour  s'unir  à  l'épimère  ;  chez  les  Pentodons,  sa  partie 
postérieure  se  redresse  verticalement  en  une  sorte  de  cylindre  couronné 
de  poils  ;  chez  les  Géotrupes,  elle  se  prolonge  en  une  pointe  reçue  dans 
une  cavité  du  mésosternum. 

Le  mésosternum,  toujours  court  ou  peu  développé  en  longueur,  montre 
également  dans  sa  structure  des  dissemblances  frappantes,  suivant  les 
espèces,  parfois  môme  les  oppositions  les  plus  tranchées. 

Chez  les  Cétoines,  une  autre  pièce  du  médipectus,  Vépimère,  présente 
une  anomalie  non  moins  étrange  :  son  développement  extraordinaire  la 
force  à  faire  une  saillie  en  dessus,  où  elle  apparaît  sous  la  forme  d'une 
plaque  légèrement  bombée,  occupant  tout  l'espace  compris  entre  les 
angles  postérieurs  du  prothorax  et  la  base  des  élytres. 

Le  postpectus  offre  également  des  caractères  dont  on  a  peu  tiré  parti 
jusqu'à  ce  jour.  Toujours  plus  grand  que  le  segment  précédent,  il  semble 
quelquefois  en  usurper  les  fonctions  :  ainsi,  chez  les  Copriens,  il  paraît 
donner  naissance  aux  pieds  intermédiaires,  rejetés  en  arrière  du  médi- 
pectus par  la  direction  longitudinale  ou  oblique  des  hanches.  Le  plus 
souvent,  le  métasternum  présente  à  son  bord  antérieur  un  angle  dont 
l'écartement  varie  ;  d'autres  fois,  il  semble  s'unir  avec  le  mésosternum. 
Souvent  il  se  soude  de  même  avec  certaines  pièces  des  flancs,  de  manière 
à  rendre  impossible  la  détermination  de  ses  limites.  Chez  les  Aphodies,  il 
forme  une  espèce  de  plaque  en  losange,  parfois  concave  ou  généralement 
plus  lisse  que  les  parties  voisines,  toujours  glabre  chez  les  femelles,  mais 
garnie  de  poils  dans  quelques  mâles. 

Les  pieds,  dont  la  conformation  suffit  pour  révéler  une  partie  des  habi- 
tudes des  insectes,  offrent,  chez  les  Lamellicornes,  un  sujet  d'études 
physiologiques  plus  varié  que  dans  la  plupart  des  autres  tribus.  Sans 
perdre  le  caractère  général  qui  leur  est  commun  à  tous,  celui  d'avoir 
les  jambes  antérieures  dentées,  ils  éprouvent  sous  différents  rapports  des 
modifications  plus  ou  moins  importantes.  Ici,  c'est  dans  leurs  dimensions  : 
ainsi,  les  deux  antérieurs,  chez  les  mâles  des  Onites,  sont  évidemment 
plus  allongés  que  les  autres  ;  ainsi,  chez  les  Sisyphes,  les  postérieurs, 
chargés  de  conduire  les  pilules  façonnées  par  ces  petits  animaux,  égalent 
au  moins  le  corps  en  longueur.  Là,  c'est  dans  leur  disposition  :  générale- 
ment rapprochés  entre  eux  à  la  base,  les  intermédiaires,  chez  les  Copriens, 
font  à  cette  règle  une  exception  sensible.  Avec  quelle  admirable  inteUi- 
gence  n'ont  pas  été  construites  leurs  différentes  pièces  !  Les  hanches, 
destinées  à  servir  d'attache  à  des  muscles  puissants,  ont  reçu  à  cet  effet  un 


1 0  LAMELLICORNES 

développement  proportionné  à  la  force  qu'elles  doivent  déployer.  Les 
antérieures  sont  toujours  contiguës,  tantôt  transversales,  enchâssées  dans 
leurs  cavités  colyloïdes,  tantôt  coniques  et  saillantes  hors  de  ces  cavités. 
Les  intermédiaires  souvent  transversales,  sont  parfois  obliques  comme  dans 
les  Scarabés,  ou  longitudinales  et  parallèles  comme  chez  les  Bousiers. 
Rarement  elles  se  montrent  brièvement  ovalaires,  comme  on  le  voit  chez 
les  Trox.  Les  postérieures  ont  habituellement  la  forme  d'une  lame  trans- 
verse, sur  laquelle  glisse  la  cuisse  dans  ses  mouvements.  Rapprochées 
entre  elles  chez  la  plupart  de  ces  insectes,  elles  présentent  chez  les  Valgues 
un  écartement  remarquable. 

Les  trochanters,  habituellement  peu  développés,  s'allongent  parfois 
pour  renforcer,  soit  les  fémurs  postérieurs,  comme  dans  les  Sysiphes,  soit 
les  intermédiaires,  comme  dans  le  mâle  de  VOnitis  OUvieri,  et  présentent 
alors  à  leur  extrémité  interne  une  saiUie  en  forme  de  dent. 

Rarement,  comme  dans  les  Calicnémis,  les  cuisses  postérieures  ont  le 
volume  le  plus  considérable  ;  presque  toujours  ce  sont  les  antérieures  qui 
portent  le  cachet  de  la  force.  Dans  les  LameUicornes,  dont  la  vie  est  en 
partie  souterraine,  la  base  de  celles-ci  est  élargie  et  renflée,  pour  donner 
à  leur  action  plus  de  puissance  et  plus  d'énergie  ;  quelquefois  môme, 
comme  dans  les  Trox,  cette  dilatation  est  suffisante  pour  cacher  la  partie 
inférieure  de  la  tète.  Leur  bord  antérieur,  chez  ces  mêmes  fouisseurs, 
offre  souvent  une  facette  de  troncature  ou  un  sillon  pour  recevoir  la  jambe 
quand  elle  se  rephe  ;  chez  les  espèces  plus  aériennes,  il  est  simplement  en 
arête  ou  presque  arrondi.  Les  quatre  dernières  cuisses  varient  aussi 
suivant  le  genre  de  vie  des  divers  individus.  Dans  les  premières  familles, 
elles  sont  comprimées,  ovales  ou  rétrécies  en  pédicule  à  la  base  ;  dans  les 
autres,  elles  se  montrent  presque  filiformes  ou  subcylindriques.  Les 
cuisses  fournissent  quelquefois  des  caractères  distinctifs  dont  l'emploi  ne 
saurait  être  dédaigné.  Ainsi,  celles  de  VOnitis  olivieri  femelle  sont  toutes 
inermes  et  entières  ;  chez  le  mâle,  au  contraire,  les  antérieures  portent  une 
pointe  droite,  et  les  postérieures  présentent  une  échancrure  dont  les 
angles  d'ouverture  sont  épineux. 

Plus  particulièrement  chargées  de  frayer  un  passage  à  l'insecte  dans  les 
voies  ténébreuses  qu'il  est  forcé  de  parcourir,  soit  à  sa  sortie  de  l'état  de 
nymphe,  soit  dans  la  dernière  période  de  son  existence,  les  jambes  de 
devant  sont  élargies,  comprimées  et  armées  de  dents  au  côté  externe.  Chez 
les  Lamellicornes  plus  spécialement  fouisseurs,  ces  dents  sont  en  général 
fortes,  très-développées  ou  même  courbées  comme  des  palmes.  Quelquefois 


F.TUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  11 

leurs  proportions  sont  différentes  selon  le  sexe  ;  ainsi,  dans  les  Trichies, 
elles  sont  visiblement  plus  saillantes  dans  les  femelles  que  dans  les  mâles. 
Leur  nombre  offre  également  des  variations  nombreuses  :  on  en  compte 
deux  dans  les  Ochodées  ;  trois,  dans  la  plupart  des  Aphodiens  ;  quatre 
dans  un  grand  nombre  des  Copriens  ;  d'autres  espèces  enfin  en  offrent 
bien  davantage,  mais  alors,  en  général,  à  mesure  que  leur  chiffre  s'élève, 
elles  s'affaiblissent  d'autant  plus  qu'elles  se  rapprochent  davantage  de  la 
cuisse.  Les  jambes  fournissent  quelquefois  des  caractères  extérieurs  propres 
à  révéler  les  sexes  :  dans  les  Valgues,  les  antérieures  sont  sensiblement 
plus  larges  chez  les  femelles  ;  dans  les  Onites,  celles  des  mâles  sont  non- 
seulement  plus  grêles,  mais  arquées,  flexueuses  et  plus  longues  ;  dans  les 
Gnorimes,  le  même  sexe  est  également  facile  à  reconnaître  à  un  renfle- 
ment particulier  des  quatre  postérieures.  Celles-ci  se  modifient  aussi  de 
diverses  manières  ;  chez  les  Sisyphaires,  à  peine  sont-elles  dilatées  de  la 
base  à  l'extrémité  ;  chez  les  Copriaires,  elles  sont  triangulairement  élargies  ; 
chez  les  Calicnémis,  la  dilatation  des  dernières  est  poussée  jusqu'à  l'exa- 
gération. Ici,  comme  dans  les  Géotrupins  et  autres  genres  voisins,  leur 
coupe  transversale  offre  un  triangle  isocèle  ou  scalène  ;  h\,  comme  dans  les 
Phyllophages  et  les  premiers  Copriens,  elle  présente  un  ovale  irréguher  ou 
une  sorte  de  losange.  Dans  le  premier  cas,  le  côté  externe,  plus  ou  moins 
élargi,  est  creusé  de  cannelures  transversales  ou  obliques,  dont  les  lignes 
d'intersection  se  relèvent  en  espèces  de  dents  garnies  de  cils  spiniformes  ; 
dans  le  second,  tantôt  leur  arête  est  munie  d'une  ou  plusieurs  dents,  soit 
aiguës  et  saillantes,  comme  chez  divers  Cétoniens,  soit  obtuses  ou  oblité- 
rées, comme  dans  la  plupart  des  Mélolonthins  ;  tantôt  enfin  elle  est  garnie 
d'une  frange  de  longs  poils,  comme  dans  les  Scarabés.  L'extrémité  des 
mêmes  jambes  est  le  plus  souvent  terminée  par  une  troncature  verticale  : 
celle-ci  est  simple  dans  les  uns,  couronnée  de  cils  spiniformes  dans 
d'autres,  dentée  dans  un  grand  nombre.  Quelquefois  cette  troncature  est 
oblique,  et,  tantôt  alors,  comme  chez  les  premiers  Copriens,  elle  reste 
entière  dans  les  deux  sexes,  tantôt,  comme  chez  les  mâles  des  Bubas,  elle 
est  découpée  de  telle  sorte,  qu'elle  semble  donner  à  ces  insectes  un  éperon 
de  plus.  Un  des  caractères  qui  concourent  à  signaler  les  Lamellicornes,  est 
celui  de  n'avoir  aux  jambes  de  devant  qu'une  seule  de  ces  sortes  d'épines  : 
si  certahies  espèces,  comme  les  Ochodées,  semblent,  au  premier  coup  d'œil, 
en  offrir  deux,  il  est  facile,  à  l'immobilité  de  la  seconde,  de  reconnaître  en 
elle  une  dent.  Quant  au  véritable  éperon,  il  éprouve  parfois,  selon  les  sexes, 
des  modifications  importantes  ;   dans  les  Trichiaires,  par  exemple,  il  a 


12  LAMELLICORNES 

généralement  moins  de  développement  dans  les  mâles  que  dans  les  femelles  ; 
dans  le  Gymnopleurus  ptlularius,  il  est  obtus  et  infléchi  chez  ceux-là, 
horizontal  et  aigu  dans  celles-ci  ;  il  est  parfois  atrophié,  comme  on  le  voit 
dans  les  Hoplies.  Les  éperons  des  autres  pieds  s'écartent  aussi  quelquefois 
de  la  règle  commune,  c'est-à-dire,  au  lieu  d'être  doubles,  se  montrent 
uniques  aux  quatre  dernières  jambes,  comme  les  Scarabés  et  les  Gymno- 
pleures  en  fournissent  l'exemple.  Ils  offrent  aussi  dans  leur  configuiation 
quelques  anomalies  :  ainsi,  le  postérieur  externe  est  obtus  et  un  peu 
courbé  dans  les  Cératophyes. 

Les  tarses  devaient  éprouver  également  des  modiffcations  en  harmonie 
ayec  le  genre  de  vie  des  différentes  espèces.  Dans  les  Phyllophages  et  les 
Mélitophiles,  par  exemple,  chez  lesquels  l'action  des  tarses  antérieurs  est 
toujours  nécessaire,  leur  grandeur  est  proportionnée  à  celle  du  corps  ; 
dans  les  Copriens,  au  contraire,  où  ils  sont  souvent  réduits  à  un  rôle 
presque  passif,  grâce  au  développement  qu'ont  acquis  les  jambes  de  devant, 
développement  indispensable  aux  fonctions  laborieuses  dont  elles  ont  été 
chargées,  ils  sont  grêles  et  parfois  nuls,  comme  les  Scarabés  en  fournissent 
la  preuve.  Plus  utiles,  les  autres  tarses  sont  toujours  existants,  plus  poilus, 
et  plus  allongés  :  quelquefois  même  leur  longueur,  comme  on  l'observe 
dans  certains  Tricbiaires,  surpasse  celle  de  la  jambe.  Examinés  dans  le 
détail  des  pièces  qui  les  composent,  les  tarses  présentent  constamment 
cinq  articles  entiers  et  d'une  évaluation  numérique  sans  ambiguïté,  mais 
sujets  à  varier  beaucoup  dans  leurs  formes,  leurs  dimensions  et  leurs 
proportions  relatives.  En  général,  les  deux  extrêmes  attirent  plus  particu- 
lièrement l'attention  par  leur  grandeur  et  souvent  par  une  configuration 
plus  ou  moins  singulière  :  ainsi,  chez  les  Calicnémis,  le  premier  est  le  plus 
grand  de  tous  :  chez  les  Gymnopleures,  le  dernier  égale  en  longueur  tous 
les  autres  réunis.  Dans  les  Onites,  celui  de  la  base  des  pieds  postérieurs 
s'allonge  en  parallélogramme  ;  le  même,  dans  les  Oryctès,  est  dilaté  au 
côté  externe  en  forme  de  dent.  Quelquefois  l'une  ou  l'autre  de  ces  pièces 
extrêmes  affecte,  dans  la  même  espèce,  des  différences  qui  trahissent  le 
caractère  sexuel  des  individus.  Dans  les  Anisoplies,  par  exemple,  la  pre- 
mière pièce  des  tarses  de  devant  oftre  une  courbure  et  un  renflement 
beaucoup  plus  prononcés  dans  les  mâles  ;  dans  les  Phyllognathes,  c'est  la 
dernière  au  contraire  qui  se  signale  dans  le  môme  sexe  par  un  volume  plus 
considérable.  Quelles  configurations  plus  ou  moins  différentes  les  articles 
ne  présentent-ils  pas  dans  la  nombreuse  série  des  Lamellicornes  ?  Ceux 
des  pieds  postérieurs  des  Sisyphes,  destinés  à  retenir  les  pilules  que  font 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  13 

rouler  ces  insectes,  sont  semi- cylindriques  et  assez  déliés  pour  se  prêter  à 
tous  les  mouvements  de  flexion  ;  ceux  des  Bousiers  chargés,  non-seule- 
ment de  servir  à  la  marche  de  ces  lourdes  créatures,  mais  de  concourir  aux 
efforts  nécessaires  pour  leur  progression  souterraine,  sont  larges,  aplatis  et 
en  triangle  renversé.  La  puissance  d'action  des  articles  tarsiens  est  encore 
augmentée  par  la  présence  de  poils  flexibles  ou  spiniformes,  obliquement 
dirigés  d'avant  en  arrière,  et  disposés  quelquefois  comme  des  franges,  le 
plus  souvent  en  verticilles.  Dans  certaines  espèces,  comme  dans  les  Gnori- 
mes,  ceux  des  mâles  sont  garnis  en  dessous  de  sortes  de  brosses. 

Les  ongles  ou  crochets  suivent  eti  général  la  condition  des  tarses,  c'est- 
à-dire  sont  forts  ou  amaigris  suivant  la  grosseur  proportionnelle  de  ceux-ci. 
Dans  les  Sisyphaires,  par  exemple,  chez  lesquels  les  derniers  sont  réduits 
à  un  rôle  très-secondaire,  les  crochets  paraissent  également  d'une  utilité 
problématique.  C'est  surtout  chez  les  Hannetons  et  les  genres  analogues, 
qu'ils  sont  intéressants  à  étudier.  Dans  aucune  autre  famille  de  Coléoptères, 
ils  ne  fournissent  au  méthodiste  des  caractères  plus  nombreux,  et  à  l'ob- 
servateur une  occasion  plus  favorable  de  suivre  la  Nature  dans  son  travail. 
Ainsi,  chez  les  Mélolonthaires,  chaque  ongle  présente  en  dessous  et  à  la 
base,  soit  un  ou  deux  angles  ou  saillies  rudimentaires,  comme  dans  les 
Rhizotrogues  ;  soit,  comme  dans  les  Anoxies,  une  dent  très-forte,  qui 
semble  doubler  le  nombre  des  crochets  ;  chez  les  Séricaires,  cette  branche 
inférieure  est  aussi  allongée  que  la  principale,  avec  laquelle  elle  est  soudée 
dans  sa  première  moitié,  en  sorte  qu'au  lieu  de  quatre  il  ne  semble  plus  y 
avoir  que  deux  crochets,  maisbitides  à  leur  extrémité,  et  parfois  garnis  en 
dessous  d'une  membrane,  comme  on  le  voit  dans  les  Hyménoplies  ;  chez 
les  Anomalaires,  l'un  des  ongles  des  quatre  pieds  antérieurs  est  encore 
fendu,  mais  déjà  l'autre  se  fait  remarquer  par  un  amaigrissement  et  une 
brièveté  sensibles  ;  enfin,  chez  les  Hophaires,  l'atrophie  de  cet  ongle  dégé- 
néré est  devenue  plus  frappante,  et  fait  pressentir  l'état  anormal  des  pieds 
postérieurs,  chez  lesquels  il  n'existe  plus  qu'un  seul  crochet,  soit  légère- 
ment fendu,  soit  entier,  et  doué  de  la  faculté  de  se  recourber  en  hameçon. 

Au-dessous  des  ongles,  et  parfois  entre  leurs  branches,  apparaît  la 
plantule,  autre  appendice  du  dernier  article  des  tarses.  Tantôt  elle  est 
sétigère  ou  garnie  vers  son  extrémité  de  soies  rares  et  divergentes  ;  tantôt, 
comme  dans  les  Oryctès,  les  poils  sont  assez  nombreux  pour  former  un  ou 
deux  pinceaux. 

\J abdomen,  ou  la  dernière  des  trois  principales  parties  du  corps,  égale 
le  plus  souvent  en  largeur  la  base  du  prothorax  ;  parfois  elle  la  surpasse 


14  LAMELLICORWES 

de  beaucoup,  comme  dans  les  Osmodermes  ;  d'autres  l'ois,  comme  dans 
un  grand  nombre  de  Copriens,  son  diamètre  transversal  est  inférieur  à 
celui  de  la  partie  moyenne  du  premier  aimeau  thoracique.  La  grandeur 
de  sa  partie  supérieure  varie  en  sens  inverse  de  celle  de  ce  dernier.  Dans 
les  Onthophages,  par  exemple,  chez  lesquels  le  volume  du  prothorax  a  été 
agrandi  pour  favoriser  le  jeu  des  pieds  les  plus  propres  à  fouir,  l'abdomen 
paraît  avoir  sourt'ert  de  ce  développement  ;  dans  les  Phyllophages  et  les 
Mélithophiles,  au  contraire,  le  premier  est  restreint  dans  des  limites  plus 
étroites,  et  le  second  plus  libre  s'est  allongé.  Dans  l'un  ou  l'autre  cas,  le 
premier  arceau  supérieur  cesse  quelquefois  d'être  visible  par  suite  de  son 
oblitération  et  le  dos  de  l'abdomen  se  trouve  réduit  à  huit  segments.  Dans 
quelques  familles,  ce  dos  esl  entièrement  voilé  par  les  élytres,  chargées  de 
leur  servir  d'étui  ;  mais  dans  les  autres,  le  dernier  arceau  ouïe  pygidium  et 
même  le  propygium  se  montrent  à  découvert.  Celui-là  forme  alors  avec  la 
partie  supérieure  un  angle  droit  ou  obtus  :  sa  surface  est  déprimée  chez 
les  uns,  et  plus  ou  moins  convexe  chez  les  autres  ;  elle  est  nue  ou  hérissée 
de  poils  ;  parfois,  comme  chez  certaines  Cétoines,  la  fastuosa  et  Vafflnis, 
elle  permet  de  reconnaître  les  femelles  à  deux  impressions  irrégulières  et 
obliquement  divergentes.  Sa  configuration  répond  à  celle  d'un  trianglC; 
mais  modifié  de  diverses  manières  selon  les  espèces  :  il  est  presque  isocèle 
dans  un  assez  grand  nombre  ;  allongé  et  obtus  dans  les  Sisyphes  ;  pro- 
longé, dans  le  Melolontha  vuigaris  et  surtout  chez  le  mâle,  en  une  pointe 
qui  dépasse  de  beaucoup  l'hypopygium.  Son  bord  inférieur  est  tronqué  dans 
plusieurs  Rhizotrogues  ;  échancré  chez  divers,  soit  dans  les  deux  sexes, 
comme  dans  les  Anoxies,  soit  seulement  chez  les  femelles,  comme  dans 
les  Gnorimes,  ou  dans  les  mâles,  comme  dans  les  Penfodons  ;  frangé  dans 
les  mâles  des  Valgues,  et  armé  chez  les  femelles  d'une  tarière  saillante, 
droite,  cornée  et  dentelée. 

Le  ventre,  chez  les  insectes  fouisseurs  ou  la  face  inférieure  de  l'abdomen, 
toujours  plus  rejeté  en  arrière  par  les  segments  thoraciques,  est  réduit 
quelquefois  à  une  fliible  longueur,  surtout  dans  les  familles,  comme  dans 
celle  des  Copriens,  où  le  postpeclus  a  acquis  un  développement  plus  consi- 
dérable. Par  suite  de  ce  refoulement,  les  deux  ou  trois  arceaux  antérieurs 
sont  généralement  annihilés  et  le  ventre  se  trouve  réduit  à  six  ou  à  cinq 
segments  apparents;  encore  le  premier  au  moins  de  ceux  qui  existent,  est-il 
souvent  caché  par  les  cuisses  des  pieds  postérieurs.  Les  deux  derniers,  le 
pénultième  surtout,  surpassent  ordinairement  les  précédents  en  grandeur. 
Celui-ci  est  paré,  chez  certaines  Trichies,  de  taches  blanches  particulières 


VIE    EVOLUTIVE  15 

aux  mâles.  Enfin  le  ventre,  dans  plusieurs  Amphimalles,  sert  aussi  à  faire 
reconnaître  le  même  sexe,  au  sillon  longitudinal  dont  il  est  creusé,  et  aux 
rangées  transversales  d'épines  dont  il  est  armé. 

Les  stigmates  abdominaux  sont  au  nombre  de  sept  paires.  La  première 
est  tantôt  très-visible,  tantôt  cachée  dans  l'espèce  de  fissure  qui  sépare  la 
poitrine  de  l'abdomen. 


VIE    EVOLUTIVE 

Malgré  les  modifications  plus  ou  moins  importantes  que  nous  venons 
de  signaler  dans  leur  aiiatomie  extérieure,  ces  insectes,  avons-nous  dit  en 
commençant,  présentent  des  caractères  assez  tranchés  pour  être  isolés  sans 
peine  de  tous  les  autres  Coléoptères.  Si  nous  les  étudions  dans  leur  jeune 
âge,  si  nous  jetons  sur  eux  un  coup  d'œil  physiologique  et  comparatif,  dans 
cet  âge  où  leurs  formes  sont  si  différentes,  nous  trouverons  encore  entre 
leurs  larves  une  telle  analogie,  que  la  tribu  des  LamelUcornes  nous  sem- 
blera établie  sous  l'inspiration  de  la  Nature  elle-même. 

Ces  larves,  dont  le  ver  blanc  des  jardiniers  et  des  agriculteurs  peut 
donner  une  idée  générale,  sont  faciles  à  reconnaître  à  leur  corps  allongé, 
semi-cylindrique,  le  plus  souvent  blanchâtre  avec  une  teinte  ardoisée  à 
l'extrémité,  généralement  ridé  et  courbé  en  dedans,  conformation  qui  leur 
interdit  la  possibilité  de  s'étendre  en  ligne  droite,  rend  difficile  et  pénible 
leur  progression  sur  une  surface  unie,  si  ce  n'est  dans  les  premiers  temps 
de  leur  vie,  et  les  force,  dans  le  repos,  à  se  tenir  sur  le  côté  à  la  manière 
des  Iules.  Elles  sont  hexapodes  et  cheilognathes,  c'est-à-dire  pourvues  de 
six  pieds  et  d'une  bouche  à  mandibules  et  à  mâchoires.  Toutes  paraissent 
privées  des  organes  de  la  vision,  qui  leur  étaient  inutiles  dans  les  heux 
obscurs  011  elles  sont  condamnées  à  passer  leur  vie. 

Voici  leurs  caractères  généraux  : 

Tête  convexe,  cornée,  penchée  ou  inclinée,  abouche  inférieure. 

Antennes  insérées  sur  les  côtés  delà  tète,  portées  sur  une  saiUie  sublu- 
berculeuse  ;  composées  de  trois  à  cinq  articles,  ordinairement  obconiques, 
mais  de  formes  et  de  dimensions  variables. 

Ëpistome  distinct,  séparé  du  front  par  une  suture  frontale. 

Labre  très-apparent,  soit  entier  et  arrondi  en  devant,  soit  festonné  ou 
divisé  en  deux  ou  trois  lobes;  cihé  ou  garni  de  poils  épars,  soit  en  devant, 
soit  à  la  face  intérieure,  où  ils  paraissent  servir  à  retenir  les  aliments. 


16  LAMELLICORNES 

Mandibules  fortes,  cornées  ;  courtes  chez  les  uns,  sensiblement  plus 
longues  et  moins  fortement  rétrécies  chez  les  autres  ;  terminées  à  leur  extré- 
mité antérieure  par  une  fente  obhque  ou  par  plusieurs  dents  ordinairement 
obtuses  ;  munies  à  la  base  d'une  molaire  très-dévcloppée. 

Mâchoires  d'une  consistance  toujours  moins  solide  ;  tantôt  divisées  en 
deux  lobes,  parfois  soudées  en  un  seul  ;  ordinairement  armées  vers  le 
sommet  d'une  et  quelquefois  de  deux  ou  trois  épines  ou  crochets  cornés  ; 
souvent  munies  de  poils  à  leur  bord  interne. 

Palpes  maxillaires  de  trois  ou  quatre  articles  apparents. 

Lèvre  composée  d'un  menton  charnu,  ordinairement  en  parallélo- 
gramme transversal,  et  de  pièces  palpigères  soudées. 

Palpes  labiaux  habituellement  de  deux  articles. 

Thorax  composé  de  trois  segments,  divisés  comme  la  plupart  de  ceux 
du  ventre  en  plis  ou  bourrelets  transversaux  ;  portant  chacun  en  dessous 
une  paire  de  pieds  ;  offrant  ordinairement  de  chaque  côté  du  dos  une 
tache  cornée. 

Abdomen  composé  habituellement  de  neuf  segments,  rarement  de  dix  : 
les  sept  premiers,  ordinairement  divisés  sur  le  dos  en  trois  plis  transversaux, 
réunis  sur  les  côtés  en  un  tubercule  portant  un  stigmate  :  le  neuvième 
segment,  remarquable  par  sa  longueur,  est  en  partie  lisse. 

Le  dernier  segment  est  souvent  divisé  dans  son  milieu  par  un  sillon  trans- 
versal ;  son  extrémité  est  épaisse  et  courbée  vers  le  ventre.  Leur  intestin 
est  d'un  "  diamètre  très-large  vers  sa  partie  postérieure  ;  les  matières  ex- 
crémentielles accumulées  dans  cette  sorte  de  sac  donnent  à  la  peau  une 
teinte  ardoisée.  La  fente  anale,  située  à  l'extrémité  du  sac,  est  trans- 
versale (1)  et  offre  généralement  des  sortes  de  lèvres.  Les  segments  du 
thorax  et  de  l'abdomen  sont  souvent  garnis  de  poils,  soit  longs  et  flexibles, 
soit  courts,  raides  et  dirigés  en  arrière  et  visiblement  alors  destinés  à 
favoriser  la  progression  ;  ils  sont  généralement  disposés  sur  les  arceaux 
du  dos  en  rangée  transversale  ;  souvent  ils  représentent,  sur  l'hypopygium 
une  sorte  d'ellipse  longitudinale  ou  diverses  autres  figures. 

Les  pieds  sont  allongés  ;  ordinairement  composés  de  cinq  pièces  qui 
doivent  constituer  plus  tard,  d'une  manière  plus  distincte,  la  hanche,  le 
trochanter,  la  cuisse,  la  jambe  et  les  tarses.  Les  jambes  plus  longues  que 
les  articles  suivants  sont  notablement  écartées  entre  elles.  Parfois  le 
tarse  manque  ou  semble  confondu  avec  la  pièce  précédente:  celle-ci 


(1)  La  larve  de  la  Serica  brunnea  fait  exception  à  cet  égard. 


VIE    ÉVOLUTIVE  17 

portf  un  pelil  ongle,  dont  il  n'y  a  même  plus  de  traces  chez  diverses 
espèces. 

Les  stigmates  sont  au  nombre  de  neuf  paires  :  la  première  est  située  sur 
les  côtés  du  prothorax  :  les  autres,  de  chaque  côté  des  huit  premiers 
segments  de  l'abdomen. 

Quelques-unes  de  ces  larves  ont  été  mentionnées  ou  figurées  depuis 
longtemps,  par  Swaramerdam,  Gœdart,  Frisch,  Rœsel,  de  Gécr  et  une 
foule  d'autres  auteurs. 

M.  de  Haan,  le  premier,  a  essayé  de  les  distribuer  d'une  manière  systé- 
matique, de  la  manière  suivante  : 

A  Mâchoires  à  sommet  simple. 

B  Tête  moins  large  que  le  corps.  Mandibules  à  plusieurs 
dents  au-dessus  du  milieu. 
C  Anus  à  la  partie  inférieure  du  dernier  segment.  ' 

D  Mandibules  allongées.  Oryctes.  Illig. 

DD  Mandibules  élargies.  Scarabœus.  Latr. 

ce  Anus  à  l'extrémité  du  dernier  segment.  Cetonia.  Fabric. 

L!B  Tête  aussi  large  que  le  corps.  Mandibules  unidentées 
au-dessus  du  milieu. 
C  Anus  bilobé.  Melolontha.  Fabric. 

ce  Anus  trilobé. 

D  Lobe  supérieur  plus  grand  que  les  inférieurs.  Trichius.  Fabric. 
DD  Lobe  supérieur  plus  petit  que  les  inférieurs.         ?  Hoplia.  Illig. 
AA  Mâchoires  à  crochets  doubles.  Aphodius.  Illig. 

Nous  ne  nous  attacherons  pas  à  reproduire  les  considérations  anato- 
niiques  sur  lesquelles  cette  classification  est  également  basée  ;  ces  détails 
nous  entraîneraient  trop  loin  j  ils  sortiraient  d'ailleurs  du  plan  que  nous 
nous  sommes  tracé. 

Ce  travail  de  M.  Haan  fut  en  grande  partie  reproduit  par  M.  Burmeister, 
dans  son  Manuel  {Eandhuch). 

Un  peu  plus  tard,  en  1841  et  1842,  Erichson,  dans  les  Archives  de 
Wiegmann,  dont  il  était  le  continuateur,  publiait  la  suite  de  sa  division  des 
larves  des  Coléoptères  et  traitait  de  celles  qui  nous  occupent.  Un  peu  plus 
lard,  dans  le  o«  volume  de  son  Histoire  naturelle  des  insectes  d'Allemagne. 
(Naturgeschichte  der  Jnsecten  Deutschlands),  il  reprit  ce  sujet,  et  donna 
des  larves  de  cette  tribu  la  classification  suivante  ; 

X  Lobes  des  màclioires  soudés  entre  eux. 

I.AMELL.  •; 


1 8  LAMELLICORNES 

B  Mandibules  obtusément  dentées  à  leur  extrémité,  munies  de  stries 
transverses  sur  leur  côté  postérieur. 
C  Sac  divisé  circulairement  dans  son  milieu  par  un  sillon  simu- 
lant une  fausse  articulation.  dynastidf.s. 
ce  Sac  simple.                                                                                cétonides. 
BB  Mandibules  portant  une  dent  lisse  k  leur  extrémité  ;  leur  face  pos- 
térieure non  sillonnée  ;  sac  présentant  le  sillon  transverse  accou- 
tumé.                                                                                                           MÉLOLONTHIDES 
A  A  Lobes  des  mâchoires  non  soudés  entre  eux.  Géoirupides,  Coprides,  Aphodides, 
Trogides. 

1842.  Nous  avions  proposé,  dans  notre  édition  précédente  de  la  tribu  des 
Lamellicornes,  de  répartir  les  larves  de  ces  insectes  de  la  manière  suivante  : 

A  Mâchoires  profondément  bifides.  Copriens,  Aphodiens,  Géotrupins,  Trogidiens, 
AA  Mâchoires  à  un  seul  lobe. 

B  Dernier  article  des  pieds  munis  d'un  ongle  visible. 

C  Anus  simple,  Oryctésiens. 
ce  Anus  à  plusieurs  lobes. 

D  Anus  bilobé.  Mélolonthins. 
DD  Anus  trilobé.  Trichiaircs . 
BB  Dernier  article  des  pieds  muni  d'un  ongle  rudimentaire  ou  nul.  Cétoniaires. 

Erichson,  modifiant  son  premier  travail,  a  divisé  les   larves  qui  nous 
occupent  de  la  manière  suivante  : 

I.    SCARABÉIDES   PLEUROSTICTES. 

(       Lobes  des  mâchoires  soudés  entre  eux. 
A  Mandibules  obtusément  dentées  à  leur  extrémité  ;  munies  de  stries 
transversales  sur  leur  côté  postérieur. 
6  Sac  divisé  circulairement  dans  son  milieu,  parmi  sillon  simu- 
lant une  fausse  articulation.  dynastides. 
bb  Sac  simple.                                                                                cétonides. 
AA  Mandibules  portant  une  dent  lisse  à  leur  extrémité  ;  leur  face  pos- 
térieure non  sillonnée;   sac  présentant  le  sillon  transverse 
accoutumé.                                                                              mélolonthides. 

H.  SCARABÉIDES  LAPAROSTICÏES. 

Lobes  des  mâchoires  non  soudés  entre  eux. 
Cette  division   comprend  les  larves   des   Géotrupides,   Coprides, 
Aphodides  et  Trogides. 

MM.  Chapuis  et  Candèze,  dans  leur  Catalogue  des  Larves  des  Coléoptères. 


VIE    ÉVOLUTIVE  19 

ont  proposé  de  répartir  les  larves  comprises  dans  cette  dernière  division,  do 
la  manière  suivante  : 


a  Antennes  de  quatre  ou  cinq  articles. 

b  Mandibules  munies  de  dents  nombreuses.  géotrupides. 
bb  Mandibules  bi  ou  tridentées. 

c  Mandibules  distinctement  tridentées  ou  bien  bi-tridenlées.  coprfdes. 

ce  Mandibules  obtusément  tridentées.  aphodides. 

fui  Antennes  de  trois  articles.  trogides. 


Ces  classifications,  on  le  sent,  doivent  être  simplement  considérées 
comme  un  essai  ou  comme  un  tâtonnement,  tant  qu'un  plus  grand  nombre 
de  larves  ne  sera  pas  connu.  Nous  n'insisterons  donc  pas  davantage  sur 
cette  distribution  méthodique,  intéressante  sans  doute  pour  celui  qui  désire 
connaître  à  quelle  famille  ou  même  à  quelle  coupe  générique  appartient  la 
larve  dont  il  fait  la  rencontre  ;  plus  utile  au  physiologiste  à  qui  elle  peut 
révéler  des  affinités  naturelles  certaines  ou  controversées. 

Les  larves  qui  nous  occupent  ont  une  vie  cachée  ;  mais  leur  nourriture, 
leurs  habitudes  et  la  durée  de  leur  existence  dans  cet  état  de  transition, 
sontloin  d'être  les  mêmes.  Celles  des  Coprophages,  chargées  de  continuer 
l'action  bienfaisante  des  auteurs  de  leurs  jours, ont  aussi  reçu  pour  aliment 
les  matières  excrémentielles  ou  stercorales,  ou  le  détritus  des  plantes 
jacentes  sur  le  sol.  Les  unes  sont  isolées  au  sein  d'une  provision  nutritive 
proportionnée  à  leurs  besoins,  et  cachée  dans  le  sable  ou  enfouie  dans  la 
terre  par  les  soins  prévoyants  d'une  mère  ;  les  autres  sont  logées  dans  un 
monceau  commun  de  ces  substances  sordides,  qui  leur  fournissent  égale- 
ment le  vivre  et  le  couvert.  Malgré  les  brèches  qu'elles  ne  cessent  de  faire 
à  la  paroi  interne  de  leur  retraite,  un  sens  instinctif  leur  empêche  soit  de 
rompre  la  cloison  qui  les  sépare  de  leurs  voisines,  soit  de  compromettre 
leur  sûreté  en  apparaissant  au  dehors.  Placées  ainsi  dans  les  circonstances 
les  plus  favorables  à  leur  développement,  c'est-à-dire  dans  un  lieu  sur,  au 
sein  d'une  nourriture  abondante  plus  ou  moins  imprégnée  de  sucs  animaux, 
et  par  conséquent  plas  facilement  assimilables  à  leur  nature,  elles  arrivent 
promptement  au  terme  marqué  pour  leur  transformation  en  nymphes. 

D'autres  larves,  animées  dégoûts  moins  inoffensifs,  dédaignent  les  ali- 
ments immondes  qui  plaisent  aux  précédentes,  et  attaquent  les  racines  des 
végétaux,  même  les  plus  utiles.  Dans  la  première  année  elles  vivent  pour 
ainsi  dire  réunies  en  famille,  et  se  bornent  à  chercher  dans  un  ravon  limité 


20  LAMELLICOIIISES 

le  peu  de  iiourritiire  nécessaire  à  leurs  besoins,  mais  dès  que  leur  appétit 
s'est  accru  avec  le  volume  de  leur  corps,  l'égoïsme  et  l'intérêt  les  divisent  ; 
elles  se  séparent  pour  ne  plus  se  rencontrer,  à  moins  que  le  hasard  ne  les 
rassemble  passagèrement  pour  quelque  œuvre  de  destruction.  Elles  travail- 
lent alors  de  concert,  et  comme  sous  les  inspirations  du  génie  du  mal,  à 
ronger  la  plante  au  pied  de  laquelle  elles  se  sont  groupées,  et  quand  elles 
en  ont  opéré  la  ruine,  elles  se  dispersent  de  nouveau,  pour  aller  où  les 
pousse  leur  incessante  avidité.  Un  instinct,  malheureusement  trop  sûr,  les 
guide  dans  les  lieux  souterrains  qu'elles  parcourent  et  les  conduit  ordinai- 
rement, par  la  voie  la  plus  directe,  à  l'endroit  où  elles  pourront  déployei- 
leur  nuisible  industrie.  Elles  mènent  pendant  trois  ou  quatre  ans  ce  genre 
dévie,  en  changeant  de  peau  une  fois  par  année.  Le  mal  opéré  par  elles, 
surtout  quand  elles  approchent  du  terme  de  leur  grosseur,  est  souvent 
considérable,  si  elles  se  trouvent  en  grand  nombre  dans  la  même  localité. 
La  Providence  n'a  cependant  pas  entièrement  abandonné  nos  récoltes  à 
leur  voracité  ;  elle  a  créé  d'autres  êtres  destinés  à  leur  faire  une  guerre 
acharnée.  C'est  ainsi  que  les  taupes  et  les  musaraignes  les  poursuivent  dans 
leurs  dédales  obscurs  et  les  déchirent  sans  pitié.  Si,  malgré  les  efforts  de 
ces  petits  mammifères,  ces  viles  créatures  nous  causent  encore  des  torts 
affreux,  leurs  dégâts  accusent  souvent  notre  incurie  ou  notre  persistance 
irréfléchie  à  détruire  les  ennemis  de  ces  races  malfaisantes.  Ne  murmurons 
pas  contre  la  Nature  ;  on  n'a  point  assez  étudié  avec  quelle  sollicitude  elle 
veille  encore  à  la  conservation  de  ses  œuvres,  alors  même  qu'elle  semble 
les  abandonner  aux  chances  du  hasard.  On  n'a  pas  assez  remarqué  avec 
quel  soin  elle  met  un  frein  à  la  dent  de  ces  sortes  de  rhizophiles,  dans  les 
jours  où  leur  appétit  insatiable  serait  le  plus  funeste  aux  végétaux.  Quand, 
par  exemple,  la  sécheresse  de  l'été  désole  la  terre,  et  que  les  plantes  alté- 
rées penchent  leur  tête  languissante,  les  larves,  dont  les    atteintes  leur 
seraient  alors  si  redoutables,  éprouvent  le  besoin  de  s'enfoncer  davantage 
dans  le  sol,  pour  y  chercher  la  fraîcheur.  Quand,  vers  le  milieu  de  l'au- 
tomne, les  végétaux,  rendus  à  une  vie  plus  inerte,  succomberaient  plus 
facilement  aux  blessures  qui  leur  seraient  faites,  les  mêmes  créatures  s'en- 
terrent plus  profondément,  soit  pour  se  préparer  à  leur  mue,  soit  pour  se 
mettre  à  l'abri  des  froids  prochains.  Quelle  inégahté  dans  la  longueur  de  la 
vie  la  Nature  n'a-t-elle  pas  eu  soin  d'établir  entre  les  larves  coprophiles  et 
celles  qui  rongent  les  racines?  Les  premières,  dont  elle  attend  des  services 
plus  signalés  encore  sous  leur  dernière   forme,  mettent  souvent  à  peine 
quelques  mois  pour  parvenir  à  cet  état  ;  les  secondes,  qu'elle  semble  ne 


VIF.      RVOLIITIVF.  21 

voir  se  multiplier  qu'à  regret,    traînent  généralement  durant  plusienr 
années  leur  obscure  existetiee. 

Diverses  larves  de  la  même  tribu,  que  nous  comprendrons  sous  le  nom 
de  Sépédophiles,  ont  aussi  une  vie  plus  ou  moins  prolongée.  Les  unes 
vivent  aux  dépens  des  arbres  frappés  de  mort  en  partie  ou  en  totalité,  soit 
debout,  soit  détachés  du  sol  et  abandonnés  à  toutes  les  intempéries  des 
saisons  ;  les  autres  se  cachent  la  plupart  dans  les  troncs  caverneux  dont 
elles  augmentent  la  carie.  Plusieurs  d'entre  elles  s'engraissent  de  la  vermou- 
lure produite  par  divers  insectes  ;  les  moins  ditïiciles  se  contentent  du 
terreau  ou  même  de  la  terre,  dans  laquelle  elles  trouvent  à  s'assimiler 
quelques  parcelles  du  détritus  des  végétaux. 

Après  avoir  parcouru,  suivant  leurs  destinées  particulières,  toutes  les 
phases  de  leur  existence  vermiforme,  ces  différentes  larves  se  préparent  à 
passer  au  second  état  de  leur  métamorphose.  Leurs  soins  et  leur  industrie 
varient  alors  selon  les  besoins  réclamés  pour  leur  sûreté.  Ainsi,  les  Copro- 
philes  trouvent  une  couche  toute  préparée  dans  la  retraite  où  elles  ont 
vécu  ;  les  Rhizophiles  se  préparent  dans  la  terre,  et  ordinairement  à  une 
profondeur  de  plusieurs  pieds,  une  cavité  ovale  dont  la  paroi  interne,  durcie 
par  la  pression,  les  prémunit  contre  tout  accident  ;  une  partie  des  Sépé- 
dophiles convertit  en  niche  l'extrémité  de  la  galerie  qu'elles  ont  creusée 
dans  les  arbres  ;  les  autres,  dont  la  vie  est  plus  souterraine,  se  construi- 
sent une  coque  très-lisse  en  dedans  et  formée  des  matières  qui  les  entou- 
rent, unies  entre  elles  par  une  humeur  visqueuse.  Ces  mesures  de  sûreté 
une  fois  prises,  elles  se  condamnent  au  repos,  et  au  bout  d'un  temps  dont 
la  durée  varie  selon  les  espèces,  leur  peau  se  fend  sur  le  dos  et  ghsse  le 
long  du  corps  :  elles  sont  dès  ce  moment  devenues  nymphes. 

Dans  ce  nouvel  état  on  peut  déjà  reconnaître  toutes  les  parties  exté- 
rieures de  l'insecte  futur.  Le  volume  de  l'abdomen  est  réduit  à  des  propor- 
tions convenables  ;  la  tète  est  penchée  sur  te  sternum  ;  les  pieds,  comme 
les  bras  d'une  momie,  reposent  d'une  manière  convergente  sur  la  poitrine 
et  sur  le  ventre  ;  les  organes  de  la  locomotion  aérienne,  fortement  déhis- 
cents, embrassent  les  flancs  en  se  repliant  en  dessous.  Plusieurs  ont  le 
dernier  anneau  pourvu  de  deux  peths  appendices  divergents.  Dans  le 
principe,  ces  nymphes  sont  généralement  blanchâtres  ;  mais  au  bout  de 
quelques  jours  pour  les  unes,  et  d'un  mois,  ou  souvent  plus  pour  les  autres, 
elles  prennent  une  teinte  de  plus  en  plus  prononcée.  Toutefois,  suivant  les 
observations  d'un  entomologiste  lyonnais,  de  M.  Guillard,  qui  a  suivi  avec 
soin  les  développements  de  plusieurs  espèces  de  Cétoines,  les  élvtres  sont 


22  LAMELLICORNES 

les  dernières  à  être  pénétrées  par  le  pigmentum.  A  mesure  que  chaque 
partie  se  pare  de  la  couleur  qu'elle  doit  conserver,  la  pellicule  dont  le 
corps  était  enveloppé  se  détache  peu  à  peu  de  ce  dernier;  bientôt  flétrie  e^ 
desséchée,  elle  cède  aux  mouvements  de  l'insecte,  se  déchire,  et  permet 
enfin  à  celui-ci  de  la  faire  glisser  le  long  du  corps  et  se  débarrasser  ainsi 
de  tous  les  langes  du  jeune  âge. 


MOEURS    ET    HABITUDES    DES    INSECTES    PARFAITS 

Libres  de  leurs  premières  entraves,  ces  petits  animaux,  vu  l'état  de 
mollesse  dans  lequel  ils  se  trouvent  au  moment  de  leur  transformation,  ne 
peuvent  songer  de  suite  à  quitter  leur  ténébreuse  retraite  ;  mais  dès  que 
leurs  différents  organes  ont  acquis  la  consistance  nécessaire,  plusieurs 
d'entre  eux  s'occupent  à  se  frayer  un  chemin  pour  arriver  au  jour.  Les 
plus  dihgents  à  se, mettre  à  l'œuvre  sont,  en  général,  les  Coprophages, 
c'est-à-dire  ceux  dont  les  travaux  nous  sont  les  plus  utiles  ;  on  dirait  qu'ils 
ont  hâte  de  voler  aux  occupations  serviles  auxquelles  la  Nature  les  appelle. 
La  plupart  des  autres  Lamellicornes  ne  montrent  pas  le  même  empresse- 
ment à  conquérir  la  liberté  dont  ils  sont  près  dejomr.  Les  Hannetons,  pai' 
exemple,  après  avoir  subi  leur  dernière  métamorphose  vers  la  fin  de  l'été, 
semblent  prévoir  la  venue  des  froids  prochains,  et  attendent  prudemment, 
dans  les  retraites  profondes  où  les  gelées  ne  sauraient  les  atteindre,  que  le 
soleil  de  février  fasse  pressentir  l'arrivée  des  beaux  jours,  pour  commencer 
le  mouvement  ascendant  qui  doit  les  conduire  à  la  lumière.  Malgré  leu»' 
sage  lenteur  à  parcourir  ce  trajet  de  quelques  pieds  de  hauteur,  leur  marche 
alors  n'est  pas  toujours  heureuse.  Frappée  quelquefois  d'une  sécheresse 
printanière,  la  terre,  durcie  au  souffle  des  vents,  oppose  à  ces  petits  fouis- 
seurs une  résistance  inattendue.  En  vain  tentent-ils  de  lutter  contre  les 
obstacles  qui  les  irritent,  leurs  efforts  se  brisent  contre  la  compacité  du 
sol  ;  ils  succombent  épuisés  de  peines  et  de  fatigues.  C'est  ainsi  qu'à  l'aide 
d'une  disposition  particuhère  de  l'atmosphère,  la  Nature  rétablit  l'équilibre 
dans  ses  lois,  en  faisant  moissonner  par  la  mort  des  myriades  de  ces  êtres 
malfaisants,  dont  la  multitude  menaçait  nos  récoltes  d'une  ruine  totale. 

Arrivés  à  leur  état  complet  de  liberté  dans  la  dernière  période  de  leur 
existence,  les- LameUicornes  ont  des  destinées  bien  différentes  :  ils  semblent 
reproduire  le  tableau  bigarré  de  l'inégalité  des  rangs  dans  la  société 
humaine.  Les  uns,  comme  des  parias,  incapables  de  s'élever  au-dessus  de  la 


MOEURS    ET    HABITUDES    DES    INSECTES  23 

condition  obscure  dans  laquelle  ils  ont  passé  leurs  premiers  jours,  restent 
condamnés  jusqu'à  la  fin  de  leur  vie  à  la  nourriture  la  plus  vile,  aux  fonc- 
tions les  plus  dégoûtantes  ;  analogues,  au  contraire,  à  nos  heureux  du 
siècle,  ceux  qui  occupent  l'extrémité  opposée  de  cette  échelle  sociale,  après 
avoir  échappé  aux  misères  communes  au  jeune  âge,  se  trouvent  parés  de 
vêtements  somptueux,  et  n'ont  plus  qu'à  jouir,  au  sein  des  fleurs,  de  toutes 
les  délices  que  la  terre  peut  leur  offrir. 

Examinés,  soit  sous  ce  point  de  vue  philosophique,  soit  sous  le  rapport 
plus  intéressant  de  leur  utilité  dans  l'économie  de  la  nature,  les  insectes  do 
cette  tribu  nombreuse  peuvent  être  répartis  en  plusieurs  castes. 

Parmi  ceux  que  leur  genre  de  vie  a  fait  nommer  Coprophages,  quelques- 
uns,  comme  les  Trogidiens,  s'attachent  parfois  aux  restes  desséchés  des 
substances  animales  ;  la  mission  des  autres  est  généralement  de  faire  dispa- 
raître les  matières  excrémentielles  ou  stercorales.  Ces  petits  vidangeurs  ne 
remplissent  pas  tous  de  la  même  manière  le  rôle  confié  à  leur  zèle.  Les 
Copriens,  par  exemple,  plusdéUcats  ou  plus  recherchés  dans  leur  goûts, 
en  raison  de  l'état  membraneux  de  leurs  mandibules,  trouvent  dans  les 
mucosités  et  dans  les  autres  parties  les  moins  consistantes  ou  les  plus  fluides 
une  nourriture  appropriée  à  la  faiblesse  de  leurs  principaux  organes  masti- 
cateurs. Là,  toutefois,  ne  se  bornent  pas  leurs  utiles  services  :  plusieurs 
d'entre  eux  forment,  avec  les  déjections  sordides  au  sein  desquelles  ils 
vivent,  des  sortes  de  petites  boules,  qu'ils  conduisent  et  enterrent  au  loin, 
soit  pour  y  déposer  le  germe  de  leurs  descendants,  soit  uniquement, 
d'autres  fois,  pour  remplir  le  but  providentiel  de  leur  création,  celui  de 
délivrer  la  surface  du  sol  des  immondices  qui  la  souillent.  Doués  d'un 
appétit  plus  actif,  les  Géotrupins  ont  reçu  tous  les  instruments  buccaux 
propres  à  le  satisfaire.  Non-seulement  ils  consomment  avec  avidité  les 
matières  dégoûtantes  sous  lesquelles  ils  se  cachent,  mais  ils  en  entraînent 
dans  des  trous  profonds  un  volume  considérable,  destiné  à  servir  de  pro- 
vision alimentaire  à  leur  progéniture  à  venir.  Les  derniers  Coprophages 
se  contentent  souvent  du  détritus  des  plantes. 

Tous  les  autres  Lamellicornes  trouvent  dans  les  végétaux  le  soutien  de 
leur  existence.  Ceux  de  ces  petits  animaux  qui  dans  leur  jeune  âge  étaient 
si  nuisibles  aux  racines,  une  fois  arrivés  à  l'état  d'insectes  parfaits,  ont 
changé  de  goûts,  sans  perdre  en  général  leur  voracité,  et  sont  devenus 
Phyllophages  ou  mangeurs  de  feuilles.  La  plupart  des  grandes  espèces 
livrent  la  guerre  aux  arbres  de  nos  bois,  à  ceux  plus  utiles  de  nos  vergers 
et  les  dépouillent  parfois  de  la  verdure  dont  le  printemps  venait  de  les 


24  LAMELLICORNES 

[jarer,  au  poiiil  de  leur  iriidi-L',  dans  les  plus  beaux  mois  de  l'année,  loin 
nudité  hivernale  ;  d'autres  outragent  certaines  sortes  de  saules  ou  divers 
arbrisseaux  moins  élevés;  quelques-unes  coupent  les  étaraines  de  nos 
arbres  fruitiers;  les  individus  de  petite  taille  se  plaisent  plus  parti- 
culièrement, et  souvent  même  d'une  manière  exclusive,  sur  les  hum- 
bles plantes  de  nos  champs.  Les  uns  volent  au  hasard  sur  toutes  celles 
dont  se  compose  le  tapis  des  prés  ;  les  autres  recherchent  plus  spéciale- 
ment les  graminées,  et  demandent  parfois  à  leurs  parties  florales  une 
nourriture  plus  exquise.  On  les  voit  alors  fixés  aux  chaumes  des  céréales, 
accrochés  aux  épis  des  bromes,  ou  bercés  au  moindre  souffle  du  vent  sur 
ceux  des  fétuques. 

Les  Lamellicornes,  des  castes  les  plus  puissantes  ou  les  plus  nobles, 
étaient  dans  leur  jeune  âge  des  larves  sépédophiles.  Les  unes,  comme 
nous  l'avons  dit,  minaient  les  troncs  cariés  ;  les  autres  vivaient,  soit  de  la 
vermoulure  échappée  des  flancs  de  ces  derniers,  soit  de  substances  plus 
pauvres  encore  en  éléments  nutritifs.  Mais,  après  leur  dernière  transforma- 
tion, des  destinées  plus  heureuses  sont  réservées  à  ces  insectes.  Plusieurs, 
enchaînés  par  leurs  premiers  penchants,  semblent  craindre  de  s'éloigner 
des  lieux  où  s'est  écoulé  leur  jeune  âge;  ils  demandent  aux  arbres  qui  les 
ont  cachés  la  nourriture  de  leurs  derniers  jours  et  souvent  une  retraite 
pour  y  fuir  en  sûreté  la  lumière  qui  les  blesse.  Les  autres,  complètement 
dépouillés  de  leurs  habitudes  grossières,  justifient  plus  spécialement  par 
leurs  goûts  délicats  le  surnom  de  mélitophiles  qui  leur  a  été  donné.  Ces 
derniers,  quelquefois  aussi,  recherchent  l'abri  protecteur  des  grands 
végétaux,  et  vont,  à  l'aide  de  leurs  mâchoires  en  pinceau,  recueillir  sur 
leurs  troncs  brunis  le  liquide  mucilagineux  que  laissent  tluer  leurs  bles- 
sures ;  mais  le  plus  souvent,  folâtres  comme  le  papillon  et  brillants  comme 
lui,  ils  volent,  à  son  exemple,  des  corymbes  du  sureau  à  ceux  de  la  spirée. 
ou  viennent  puiser  le  nectar  le  plus  parfumé  dans  la  coupe  embaumée  des 
roses. 

L'inspection  de  la  robe  des  insectes  de  cette  tribu  suffit  généralement 
pour  révéler  leur  condition.  Les  Oryctès  et  les  Rhizotrogues,  condamnés  à 
une  vie  en  partie  cachée,  sont  rougeâtres  comme  la  terre  qui  leur  sert 
d'asile.  Les  Coprophages,  voués  aux  travaux  les  plus  vils,  portent  presque 
tous  les  couleurs  lugubres  adoptées  par  la  douleur.  Les  espèces  crépuscu- 
laires ou  nocturnes  ont  aussi  communément  des  teintes  obscures  comme 
les  ombres,  ou  noires  comme  les  ténèbres  ;  celles,  au  contraire,  qui  vivent 
i^i  la  lumière,  celles  surtout  pour  lesquelles  les  fleurs  ouvrent  tous  les  trésor? 


MORURS    ET     IIMÎITFDF.S    DKS    INSRC.TRS  25 

de  leur  sein,  ont  reçu  pour  leur  taire  la  cour  un  véritable  habit  de  conquête. 
Les  uns  portent  un  corselet  revêtu  de  velours  ;  les  autres  ont  des  élytres 
garnies  d'écaillés  colorées  ;  la  cuirasse  de  plusieurs  est  encadrée  dans  du 
jais,  ou  parée  de  dessins  variés  ;  celle  des  autres  brille  d'une  richesse 
toute  métallique  :  là,  c'est  le  cuivre  avec  toutes  ses  nuances  ;  ici,  l'argent 
est  uni  à  l'azur  le  plus  tendre;  ailleurs,  c'est  l'or  avec  son  poli  et  son  éclat. 
Et,  comme  si  ce  n'était  assez  du  don  de  la  beauté,  diverses  espèces  ont 
reçu  le  pouvoir  de  répandre  des  odeurs  plus  ou  moins  agréables.  Celle  des 
Osmodermes  est  assez  forte  pour  trahir  leur  présence  sur  les  arbres  qu'ils 
fréquentent  ;  celle  d'une  Trichie  n'est  sensible,  au  contraire,  qu'à  une 
faible  distance,  mais  elle  est  si  parfumée  que  cette  charmante  créature 
semble  avoir  dérobé  aux  roses  leurs  arômes  les  plus  suaves. 

Divers  Lamellicornes  font  entendre,  dans  certaines  circonstances,  un 
son  particulier,  en  frottant  l'abdomen  contre  le  bord  des  élytres.  Plusieurs 
ont  le  vol  bruyant  et  d'une  sonorité  en  général  d'autant  plus  forte,  que  la 
partie  inférieure  de  leurs  étuis  est  plus  concave.  Durant  le  jour,  cette  sorte 
de  murmure  échappe  facilement  à  notre  attention,  au  milieu  des  bruits 
confus  qui  s'élèvent  de  toutes  parts  ;  mais,  dans  les  belles  soirées  du  prin- 
temps ou  de  l'été,  quand  les  ombres  ramènent  avec  elles  le  silence  dans  les 
champs,  les  espèces  crépusculaires  se  révèlent  d'assez  loin  à  nos  oreilles, 
parle  bourdonnement  qu'elles  produisent  en  parcourant  les  airs. 

Avant  de  prendre  leur  vol,  les  Lamellicornes,  généralement  lourds, 
ont  plus  particulièrement  besoin  que  la  plupart  des  autres  insectes  de  fah'e 
une  provision  abondante  du  fluide  aérien,  soit  pour  donner  à  leur  corps 
plus  de  légèreté,  soit  pour  acquérir  l'énergie  nécessaire  au  soutien  de  leurs 
efforts.  Aux  petites  espèces,  il  suffit,  après  avoir  déployé  leurs  ailes,  d'un 
instant  d'hésitation  à  se  mettre  en  mouvement,  pour  recevoir  tout  le  volume 
d'oxygène  qui  leur  est  nécessaire  ;  pour  les  plus  grosses,  une  préparation 
plus  longue  est  indispensable  :  les  unes,  se  bornent  à  incliner  l'abdomen  en 
soulevant  les  étuis  pour  faciliter  l'intromission  de  l'air;  les  autres,  à  deux 
ou  trois  reprises,  comme  moyen  plus  actif,  entr'ouvrent  et  rabaissent  brus- 
quement leurs  élytres  frémissantes,  et,  dès  que  leurs  trachées  sont  suffi- 
samment gonflées,  elles  s'élancent  dans  l'élément  léger  chargé  de  les  trans- 
porter au  loin.  Dans  les  champ?  nouveaux  qu'ils  parcourent,  le  hasard  ne 
leur  sert  pas  toujours  de  guide  ;  grâce  à  l'exquise  délicatesse  de  leurs  sens, 
les  Coprophages,  par  exemple,  devinent  de  très-loin  les  matières  odorantes 
dont  la  destruction  leur  est  confiée,  et  travaillent,  pendant  le  sonmieil  di- 
l'homme,  à  en  enfouir  ou  disperser  les  débris. 


26  LAMELLîrORNRS 

Les  insectes  de  nette  tribu,  suivant  leur  taille  ou  leur  puissance,  emploient 
divers  moyens  de  salut  pour  échapper  aux  dangers  dont  ils  sont  menact'-h. 
Les  espèces  dont  la  faiblesse  est  le  partage  ont  besoin  de  recourir  à  la  fuite 
ou  il  la  ruse.  Les  unes  s'envolent  à  l'approche  de  l'ennemi,  les  autres  se 
cachent  précipitamment  dans  la  terre.  Surpris  àl'improviste,  la  plupart  de 
ces  animaux  simulent  l'état  de  mort:  ceux-là,  comme  les  Copriens,  en  con- 
tractant leurs  pieds  et  les  rapprochant  de  leur  poitrine;  ceux-ci,  comme  les 
Géotrupes,  en  les  étendant  au  contraire,  mais  avec  la  raideur  et  l'immobi- 
lité d'un  corps  privé  de  vie  ;  quelques  autres,  comme  les  Cétoines,  répan- 
dent dans  les  doigts  qui  les  captivent  une  sorte  de  bouillie  fétide. 

Les  Lamellicornes  sont  disséminés  sur  toute  la  surface  de  la  France. 
Plusieurs  semblent  se  plaire  sous  toutes  les  zones  et  à  toutes  les  tempéra- 
tures ;  d'autres  habitent  certaines  latitudes  sans  en  dépasser  les  limites  ; 
les  uns  aiment  le  Midi  avec  son  soleil  brûlant;  un  grand  nombre,  le  chmat 
moins  chaud  de  nos  provinces  du  centre  ou  du  septentrion;  quelques  autres 
ne  descendent  jamais  de  ces  montagnes  élevées  dont  la  neige  couronne 
presque  toujours  les  sommets.  Ceux-là  recherchent  les  campagnes  fertiles, 
les  gras  pâturages;  ceux-ci  peuplent  les  solitudes  des  landes,  s'établissent 
dans  les  dunes  ou  dans  les  plaines  sablonneuses  des  bords  de  la  mer.  Les 
Mélitophiles  et  une  partie  des  Coprophages  volent  ou  travaillent  au  jour, 
et  déploient  même  une  activité  plus  grande  sous  l'influence  de  la  chaleur  ; 
la  plupart  des  autres  aiment  l'ombre  ouïes  ténèbres.  Ceux,  toutefois,  qui 
semblent  uniquement  créés  dans  notre  intérêt,  se  bornent  à  éviter  les  rayons 
(hi  soleil  sans  ralentir  leur  zèle  ;  les  espèces  plus  nuisibles,  au  contraire, 
sont  en  général  frappées  d'impuissance  pendant  les  heures  diurnes  :  les 
unes  sommeillent  alors  accrochées  au  revers  des  feuilles  ou  des  rameaux 
des  arbres,  les  autres  fuient  dans  le  sein  de  la  terre  la  lumière  qu'elles 
haïssent  :  ainsi  se  trouvent  en  partie  paralysés  leurs  dommageables  pen- 
chants. 

La  Nature  ne  manifeste  pas  ses  soins  d'une  manière  moins  admirable 
sous  d'autres  rapports  :  elle  semble  avoir  compté  les  jours  de  ces  races 
malfaisantes  ;  elle  a  donné  aux  individus  de  cette  catégorie  une  existence 
l>lus  ou  moins  bornée;  elle  a  limité  à  quelques  semaines  leur  disparition 
totale.  Elit'  n'en  a  pas  agi  ainsi  envers  les  LameUicornes  réservés  par  elle 
à  la  desti'uction  des  matières  immondes.  Les  uns  ont  reçu  une  existence 
plus  prolongée  ;  les  générations  des  autres  se  succèdent  à  des  époques  plus 
rapprochées;  l'apparition  de  tous,  entin,  est  calculée  avec  tant  de  sagesse, 
i(ue  ces  espèces  se  succèdent  et  s'enchaînent  comme  les  mois  et  les  sai- 


MOEURS    ET    HABITUDES    DES    INSECTES  27 

sons,  pendant  tout  lo  cercle  de  l'année.  Car  si  elles  disparaissent  momen- 
tanément, lorsque  la  neige  couvre  le  sol  d'une  couche  glaciale  et  rend 
leurs  services  inutiles,  elles  s'empressent  de  se  montrer  et  do  reprendre 
leurs  travaux,  sitôt  que  des  vents  plus  doux  viennent  suspendre  pour  quel- 
ques jours  la  rigueur  des  frimas.  Ces  utiles  créatures  comptent  générale- 
ment peu  d'ennemis  :  la  plupart  des  oiseaux  dédaignent  d'aller  les  chercher 
dans  les  substances  au  sein  desquelles  elles  se  cachent  ;  et  parmi  les  Co- 
léoptères carnassiers,  les  Brévipennes,  quelques  Escarbots,  et  les  Sphéri- 
dies  dans  leur  jeune  âge,  semblent  les  plus  particulièrement  chargés  de 
maintenir  leur  multitude  dans  de  justes  limites.  11  n'en  est  pas  ainsi  des 
races  malfaisantes,  des  Hannetons,  par  exemple  ;  sans  parler  de  l'homme 
qui  leur  fait  une  juste  guerre,  divers  mammifères,  une  foule  d'oiseaux, 
plusieurs  insectes,  se  montrent  acharnés  à  leur  perte.  Mais  la  nature,  qui 
ne  veut  pas  la  destruction  complète  des  espèces,  même  de  celles  dont  la 
création  nous  semble  un  tort  ou  une  aberration  de  sa  part,  permet  toujours 
la  conservation  d'un  assez  grand  nombre  d'individus,  pour  empêcher  la 
formation  d'aucune  lacune  dans  la  série  de  ses  œuvres. 

Les  mâles  de  certains  LameUicornes,  par  une  exception  peu  commune 
dans  la  grande  classes  des  insectes,  offrent  un  exemple  touchant  de  leur 
sollicitude  pour  le  bien-être  futur  des  larves  destinées  à  leur  succéder.  On 
les  voit  partager,  avec  leur  compagne,  la  peine  de  conduire  le  berceau  de 
leurs  descendants  dans  le  lieu  où  il  pourra  être  laissé  en  sûreté.  Néanmoins, 
jusque  parmi  ces  petits  animaux,  l'amour  maternel,  toujours  plus  ardent, 
se  révèle  par  plus  de  constance  dans  les  fatigues,  par  plus  de  courage  dans 
les  dangers.  C'est  donc  surtout  chez  les  femelles  qu'il  faut  étudier  tout  ce 
que  la  Nature  leur  suggère  de  prévoyance  dans  l'intérêt  de  leur  postérité. 
Chacune  de  ces  créatures,  guidée  par  un  instinct  qui  ne  les  trompe  jamais, 
sait  choisir  avec  art  l'endroit  où  doit  être  placé  le  dépôt  précieux  dont  elle 
est  chargée.  Chacune  a  aussi  son  industrie  particulière  et  les  instruments 
nécessaires  pour  l'exercer.  Les  unes,  forment,  avec  les  déjections  des  Soli- 
pèdes  ou  des  Ruminants,  des  sortes  de  pilules  destinées  à  recevoir  leurs 
œufs;  les  Géotrupes  collent  les  leurs  dans  des  coques  de  terre  construites 
avec  un  soin  admirable  ;  d'autres  les  cachent  dans  le  sein  de  la  terre,  ou  les 
disséminent  dans  les  troncs  des  arbres.  Les  Valgues  ont,  pour  les  intro- 
duire, une  tarière  dentelée  en  scie. 

Ainsi,  dans  quelque  phase  de  leur  existence  que  nous  suivions  ces  petits 
animaux,  il  est  impossible  d'observer  leur  industrie,  d'étudier  leur  instinct, 
et  nous  allions  dire  leur  intelligence,  sans  nous  sentir  entraniés  vers  une 


•78  LAMELllCOIliNKS 

tHudesialtacliaiilP,?ansélevor  surtout  nos  pensées  vers  cotte  sagesse  divine 
((ui  nous  révèle  d'une  manière  si  visible  les  soins  de  saProvidenee,  en  nous 
oftVant  les  merveilleux  témoignages  de  sa  puissance  et  de  sa  grandeur. 

Les  Lamellicornes,  dans  la  syngénésie  des  êtres,  sembleraient  devoir 
être  placés  au  nombre  des  premiers  insectes  à  étuis,  sortis  de  la  main  de 
la  Nature.  Plusieurs  d'entre  eux  ont  préexisté  à  quelques-uns  des  anciens 
bouleversements  dont  la  surface  du  globe  a  été  le  théâtre.  Certaines  espèces 
de  Mélolonthins  et  des  familles  voisines  sont  même  jusqu'à  ce  jour,  d'après 
les  travaux  de  M.  Marcel  de  Serres,  les  seuls  Coléoptères  dont  les  recher- 
ches paléontologiques  aient  signalé  la  présence  dans  les  terrains  cam- 
briens  et  siluriens,  appartenant  aux  deux  premières  périodes  de  la  pre- 
mière époque  des  temps  géologiques. 

L'archéologie  comprend  aussi  dans  son  domaine  divers  insectes  de  cette 
tribu.  Plusieurs  espèces  furent  célèbres  parmi  les  Égyptiens  et  firent  partie 
de  leur  culte  religieux.  Elles  figurent  sur  la  plupart  des  monuments  dont 
les  ruines  attestent  encore  la  puissance  des  Pharaons.  Ce  sont  surtout  les 
Copriens  et  principalement  les  Sisyphaires,  qui,  par  leurs  travaux  admira- 
bles, avaient  attiré  l'attention  des  habitants  des  bords  du  Nil. 

Les  écrivains  grecs,  en  parlant  de  ces  Pilulaires,  en  ont  généralement 
compris  toutes  les  espèces  sous  la  dénomination  de  Kâv(9«/50f.  Les 
Romains,  comme  on  le  voit  par  les  écrits  de  Pline,  leur  donnaient  le  nom 
de  Scarabœus,  qu'ils  appliquaient  souvent  à  tous  les  autres  Coléoptères. 
Les  modernes  pendant  longtemps  suivirent  leur  exemple  à  cet  égard. 


HISTORIQUE 

Enfin,  le  législateur  de  l'histoire  naturelle,  l'immortel  Linné,  dans  son 
S>ystema  Naturœ,  restreignit  l'emploi  du  mot  Scarabœus  à  la  désignation 
générique  de  tous  les  Coléoptères  ayant  les  antennes  terminées  par  une 
massue  feuilletée  ou  lamellée. 

176^2.  Geoffroy,  dans  son  Histoire  abrégée  des  insectes  des  environs  de 
Paris,  en  détacha,  sous  le  nom  de  Copris,  les  espèces  dépourvues  d'é- 
cusson. 

1763.  Peu  de  temps  après  l'apparition  de  YHistoire  abrégée  des  Insectes, 
Scopoli,  auquel  ce  travail  était  resté  inconnu,  ouvrait  à  la  science,  dan-^ 
son  Entomologie  de  la  Carniole,  le  chemin  qui  din^ait  la  conduire  à  la  mé- 
thode naturelle,  en  rejetant  les  divisions  basées  sur  les  cornes  et  autres 


HISTORIQUE  29 

proéminences  dont  plusieurs  Scarabés  sont  armés,  et  en  indiquant,  d'après 
leurs  habitudes,  les  moyens  de  partager  ces  petits  animaux  en  Anthophiles 
ou  amis  des  tleurs,  Phyllopfwges  ou  mangeurs  de  feuilles,  et  Stercoraires 
ou  habitants  des  fumiers. 

1774.  De  Géer,  amasses  Mémoires,  s'empressa  de  mettre  à  profit  cette 
idée,  et  sans  adopter,  à  l'exemple  de  Schœffer,  la  coupe  générique  établie 
par  l'entomologiste  parisien,  distribua  les  créatures  qui  nous  occupent 
en  trois  familles  :  Scarabés  de  terre,  Scarabés  des  arbres,  Scarabés  des 
fleurs. 

1775.  Ces  divisions  tirent  sentir  à  Fabricius  la  nécessité  de  nouvelles 
dénominations.  11  conserva,  dans  son  Systema  Entomologiœ,  les  insectes 
de  la  première  famille  parmi  les  Scarabés,  en  en  retranchant  toutefois 
quelques-uns  dont  il  fit  des  Trox,  appliqua  à  ceux  de  la  seconde  le  nom 
de  Melolontha  déjà  employé  par  divers  anciens  écrivains  grecs,  et  répartit 
ceux  de  la  troisième  dans  les  genres  Trichius  et  Cétonia. 

1789.  Olivier,  dans  son  Entomologie,  laissa  encore  au  genre  Scarabœus 
les  limites  étendues  qui  lui  avaient  été  assignéee  par  le  professeur  de  Kiel 
dans  son  Systema  Entomologiœ;  mais  il  y  établit  trois  divisions  assez  natu- 
rellement tranchées  :  dans  la  première,  figuraient  les  espèces  ayant  les 
mandibules  et  les  mâchoires  coi-nées  et  les  antennes  de  dix  articles  ;  la 
seconde  comprenait  celles  à  mandibules  cornées,  à  mâchoires  presque 
membraneuses,  à  antennes  de  onze  articles;  dans  la  troisième  étaient 
groupées  celles  dont  le  ^  mandibules  membraneuses  sont  ombragées  par  le 
chaperon.  L'année  suivante  (1790),  dans  Y  Encyclopédie  Méthodique,  tous 
les  Scarabés  de  cette  dernière  division  passèrent  dans  le  genre  Copris, 
auquel  il  donnait  ainsi  d'autres  bases  et  une  plus  grande  étendue  que  ne 
l'avait  fait  son  fondateur. 

1790.  Dans  le  même  temps,  Scriba,  dans  son  Journal,  formait  le  genre 
Valgiis  avec  le  Trichius  hemipterus  du  professeur  de  Kiel. 

1792.  Fabricius,  négligeant  de  tirer  parti  des  travaux  tfOlivier,  ne 
changea  rien  à  ses  premières  divisions,  dans  son  Entomologia  systema- 
tica. 

179G.  Latreille,  dont  les  débuts  remontaient  déjà  à  quelques  années,  tii 
paraître  son  Précis  des  caractères  génériques  des  insectes.  Là,  il  mit  à  protil 
les  observations  d'Olivier,  en  donnant  le  nom  de  Géotrupcs  aux  Scarabés 
dont  ce  naturaliste  avait  formé,  dans  son  Entomologie,  sa  seconde  division. 


30  LAMELLICORNES 

1708.  Bientôt,  parurent  à  peu  près  simultanément  :  le  Tableau  élémen- 
taire de  l'Histoire  naturelle  des  Animaux,  par  Cuvier;  le  Catalogue  (des- 
criptif) des  Coléoptères  de  Prusse  {Verzeichniss  der  Kœfer  Preussens), 
ébauché  par  Kugelann  et  achevé  par  lUiger  ;  et  le  Supplementum  Entomo- 
logice  Systematicce  de  Fabricius. 

Cuvier  admettait  un  genre  nouveau,  celui  de  Platycephalus  de  M.  Bron- 
giart,  servant  à  retrancher  des  Copris  d'Olivier,  ceux  qui  sont  pourvus 
d'un  écusson. 

llliger  formait  la  même  coupe  sous  le  nom  à'Apkodius  qui  a  prévalu. 
L'entomologiste  prussien  séparait  encore  des  Scarabés  quelques  espèces 
sous  la  dénomination  générique  d'Orpcles.  Le  travail  de  Latreille  ne  lui 
était  pas  parvenu. 

Le  professeur  de  Kiel  opérait  d'une  manière  différente  la  division  du 
genre  Scarabœus  tel  qu'il  l'avait  laissé  dans  son  Entomologia  Systematica. 
En  se  déterminant  à  admettre  les  Copris  de  Geoffroy,  il  constituait  à  leurs 
dépens  le  genre  Onitis;  il  adoptait  également  le  nom  de  Géotriipes,  mais, 
par  un  esprit  de  changement  dont  il  a  donné  malheureusement  plusieurs 
fois  des  preuves,  il  l'appUquait  à  d'autres  espèces,  au  nombre  desquelles 
liguraient  celles  dont  llliger  venait  de  faire  des  Oryctes.  Ainsi,  naquit 
alors  une  confusion  déplorable  qui  se  propagea  facilement  sous  l'influence 
de  la  renommée  d'un  tel  maît/e. 

1801.  Le  même  auteur  eut,  peu  d'années  après,  un  tort  non  moins 
grave,  celui  d'admettre  le  genre  artificiel  qu'un  de  ses  disciples,  Weber, 
proposait  (1801)  dans  ses  Observationes  Entomologicce,  sous  le  nom 
d'Ateuckus,  et  de  déshériter  ainsi  les  grands  Pilulaires  de  l'Europe  méri- 
dionale du  nom  de  Scarabœus,  réservé  plus  particulièrement  pour  eux 
depuis  une  longue  suite  de  siècles.  C'est  dans  le  dernier  de  ses  travaux  sur 
les  Coléoptères,  dans  son  Systema  Eleutheratorum,  qu'il  lit  place  à  cette 
nouvelle  coupe  formée  d'éléments  assez  discordants. 

1801.  Lamarck,  dans  son  Système  des  animaux  sans  vertèbres,  rendit 
aux  Géotrupes  de  Latreille  leur  véritable  dénomination.  Il  n'avait  pas  eu 
connaissance  du  travail  d'IUiger. 

1803.  Ce  dernier,  dans  son  Magasui  d'Entomologie  (il/ayasm  fur  Insec- 
tenkunde)  rejoignit  aux  Copris  des  espèces  évidemment  déplacées  parmi 
les  Ateuchus,  resserra  ce  dernier  genre  dans  des  limites  plus  étroites,  par 
la  création  de  celui  de  Gymnopleurus,  mais  n'osa  lui  restituer  son  ancien 
nom  :  l'autorilc  de  Fabricius  l'arrêta.  Dans  le  même  livre,  il  forma  une 


HISTORIQUE  31 

antre  division  générique,  celle  d'Hoplia,  dont  les  travaux,  de  Frœiich  el  de 
Knoch  avaient  pu  lui  inspirer  l'idée  :  le  premier  (17!')t>),  dans  le  journal  le 
Naturaliste  (D«r  Naturforscher),  et  le  second  (1801),  dans  ses  Nouveaux. 
Matériaux  pour  l'Histoire  des  Insectes  (JSeue  Beytrage  fur  Insectenkunde), 
avaient  en  effet  signalé  les  différences  remarquables  que  présentent  les 
ongles  de  plusieurs  espèces  du  genre  Melolontha,  dont  la  nouvelle  coupe 
étaient  un  démembrement. 

1800.  Duméril,  dans  un  tableau  placé  à  la  fin  du  "premier  volume  de 
l'Anatomie  comparée  de  G.  Cuvier,  avait  essayé  avec  plus  de  succès  que 
Latreille,  dans  son  Précis,  de  suivre  le  chemin  si  bien  tracé  par  Adanson 
et  par  Jussieu  pour  les  végétaux,  de  diviser  les  insectes  en  familles  ;  il 
avait  réuni  ceux  qui  nous  occupent  sous  la  domination  de  Lamellicornes. 

1806.  Dans  sa  Géologie  analytique,  Duméril  améliora  son  travail,  cl 
admit  parmi  les  Lamellicornes  ou  Pétalocères  tous  les  genres  indiqués  par 
Fabricius. 

1804.  Latreille,  moditiant  ses  premiers  essais  dans  son  Histoire  naturelU' 
des  Crustacés  et  des  Insectes,  répartit  tous  les  Scarabés  de  Linné  en  quatre 
Familles  :  Coprophages,  Géotrupins,  Scarabéïdes  et  Liicanides.  Dans  cet 
ouvrage,  où  il  déployait  déjà  cet  esprit  méthodique,  cette  justesse  d'aperçus 
et  ce  tact  admirable  qu'il  devait,  plus  tard,  porter  à  un  si  haut  degré,  il 
sépara  sous  le  nom  à'Onthophagus  les  espèces  formant  la  seconde  section 
des  Copris  d'Illiger,  et  faciUta  l'étude  des  Melolontha  de  Fabricius,  en 
distribuant  ces  insectes  dans  un  certain  nombre  de  divisions,  auxquelles 
depuis  on  a  donné  des  noms,  pour  morceler  le  genre  trop  étendu  de 
l'Entomologiste  danois. 

1807.  Quelques  années  plus  tard,  dans  son  Gênera,  l'un  des  monuments 
les  plus  durables  de  sa  gloire,  il  détacha,  sous  le  nom  de  Sisyplius,  une 
espèce  à'AteucMs  de  Fabricius  ;  fonda  dans  sa  famille  des  Scarabéïdes 
un  gem'e  de  plus,  celui  d'A^gialia  ;  et  fractionna  les  Trichius  du  professeur 
de  Kiel  en  petites  sectiojis  qui  depuis  sont  devenues  génériques. 

1808.  Gyllenhal,  dans  ses  Insecta  Suecica,  conservait,  à  l'exemple  de 
Fabricius,  le  nom  de  Géotrupes  aux  Oryctes  d'Illiger,  et  celui  de  Scara- 
bœus  aux  Géotrupes  de  Latreille  ;  mais  il  créait,  aux  dépens  des  Aphodies 
d'IUiger,  le  genre  Psammodiits,  synonyme  de  celui  d'^Egilia. 


1810.  Latreille,  dans  ^as  Considérations  sur  l'ordre  naturel  des  animau. 


X . 


32  LAMELLICOILNES 

divisa  les  iusccles  qui  nous  occupent  en  trois  l'aniillcs  :  les  Coproplioijea, 
les  Géotrupins,  les  Scarabéides. 

1812.  Lamarck,  dans  son  Extrait  du  Cours  de  Zoologie  du  muséum 
d'histoire  naturelle,  cours  dans  lequel  les  animaux  sont  disposés^  4'mie 
manière  ascendante  à  partir  des  plus  inférieurs,  termina  la  classification  des 
Coléoptères  par  les  Pentamères  Lamellicornes,  comprenant  aussi  la  tribu 
des  Pectinicornes. 

Ceux  dont  il  est  ici  (|uestion  furent  divisés  en  : 


Géotrupîcns  ayant  des  antennes  de  onze  articles.  [Genres  Lclhrus,  Geotrupc.) 
Scat'abeïdcs   à  antennes  de  nenf  ou  dix  articles  ;  parmi  ceux-ci,  les  Copropliages  com- 
prirent les  genres  Ti-ox,  Bousier,  Aphodie. 
Phytophages  :  Cétoine,  Trichie,  Hanneton,  Scarabê. 


1817.  Le  même  naturaliste,  dans  le  tome  IV  de  son  Histoire  naturelle  des 
Animaux  sans  Vertèbres,  continuant  à  suivre  la  marche  ascendante,  tennina 
la  classification  des  Coléoptères  par  les  Lamellicornes. 

Il  les  distribua,  d'après  leur  manière  de  vivre,  en  : 

1°     Ceux  dont  les  larves  et  les  insectes  parfaits  vivent  dans  les  mêmes  lieux  ; 
Genres  Bousier,  Onite,  Sisyphe,  Aphodie,  Geotrupc,  Trox; 

"2»     Ceux  dont  les  insectes  paifaits  vivent  ailleurs  que  leurs  larves; 
Genres  Cétoine,  Trichie,  Anisonyx,  Hanneton,  Scarabé. 

1817.  Alors  Latieille,  perfectionnant  la  distribution  méthodique  de  son 
Gênera,  rassembla  tous  les  Coléoptères,  objet  de  cette  monographie,  dans 
une  seule  famille,  pour  laquelle  il  adopta  le  nom  de  Lamellicornes  ;  par- 
tagea celle-ci,  dans  la  première  édition  du  Règne  Animal  de  Cuvier,  en 
deux  tribus  :  les  Scarabéides  et  les  Lucanides,  divisions  qui  répondaient 
à  celles  de  Pctalocêres  et  dePriocères,  établies  (180G)  par  M.  Duméril  ; 
et  tit  enfin  dans  la  première  de  ces  tribus  six. sections,  auxquelles  il  donna, 
dans  la  seconde  édition  du  Nouveau  Dictionnaire  d'histoire  naturelle  les 
noms  de  Copropliages,  Arénicoles,  Xylophiles,  Phyllophages,  Anthobies  tl 
)ïditophiles. 

1817.  La  même  année,  Kirby,  dans  les  Transactions  of  the  Linnean 
Society,  créa  le  genre  Bolboceras. 

1810.  Et  M.  Samonelle,  dans  son  Compendium,  celui  iXAnomala. 


HISTORIQUE  33 

1819.  Tel  était  l'état  de  la  science,  relativement  aux  Lamellicornes,  quand 
M.Mac-Leay,  dans  ses  Horœ  Entomologicœ ,  publia  de  ces  petits  animaux, 
une  distribution  nouvelle. 

Dans  cet  ouvrage,  les  Coléoptères  herbivores  ayant  des  antennes  en 
massue  le  plus  souvent  lamellée,  sont  partagés  en  deux  sections  ;  les  Sa- 
prophages,  vivant  de  matières  décomposées,|et  les  Thalérophages  se  nour- 
rissant de  verdure  ou  au  dépend  des  fleurs. 

Le  tableau  suivant,  fera  mieux  comprendre  la  pensée  de  l'auteur; 


g  l  GÉOTRUPIDES. 
SCARABÉIDES. 
APHODIDES. 


Mandibules  saillantes,  cornées S  \  rutélibes. 

Mandibules  membraneuses ,  .    |    cétonides. 

Mandibules  membraneuses  à  H'extrémité.    g    glaphyrides. 


«        TROGIDES. 


DYNASTIDES. 


Mâchoires   dentées.  Mandibules  à   dents   t/^ 

la 

aiguës  analogues  à  des  canines.   ...    S 

a 
a. 

Mâchoires  dentées  ou  inermes.  Mandibu-   S 
les  à  dents  molaires  ou  incisives.   . 


MELOLONTHIDES. 


S  1  ANOPLOGN.'iTillDES. 


Dans  ce  travail, l'entomologiste  anglais  restitua,  aux  espèces  auxquelles 
on  l'avait  enlevé,  le  nom  de  Scarabceus  sous  lequel  elles  étaient  connues 
depuis  si  longtemps  ;   il  établit  aussi  les  genres  Hybosorus  et  Serica. 

1820.  M.  Fischer,  dans  non  Entomographie  de  la  Paissie,  renferma  les 
espèces  de  Géotrupes,  dont  le  prothorax  est  armé  de  cornes,  dans  un 
nouveau  genre,  celui  de  Ceratophyus,  proposé  déjà  en  1812  par  le  docteur 
Leach,  sous  le  nom  de  Typhœus. 

1825.  Latreille,  dans  ses  Familles  du  Règne  animal,  fonda,  sous  les  noms 
de  Rhizotrogus  et  Amphlmallus,  deux  coupes  génériques  dont  il  avait 
depuis  longtemps  tracé  lui-même  les  limites  dans  un  de  ses  ouvrages.  La 
même  année  (1825),  MM.  Lepeletier  de  Saint-Fargeau  et  Audinet-Serville, 
dans  X Encyclopédie  Méthodique,  en  développèrent  les  caractères,  ainsi 
que  ceux  des  genres  suivants,  signalés  dans  les  catalogues  de  MM.  Zieglei-, 
Megerle  etDejean  :  Oniticelhis,  dont  lUiger  avait  fait  une  division  de  ses 
Copris;  Ochodeus  dont  le  type  était  un  de  nos  cryptobies,  placé  à  tort  par 
Fabricius  au  nombre  de  ses  Mélolonthes;  Pachypus,  qu'Olivier  avait  rano-é 
parmi  ses  Hannetons  ;  et  Anisoplia,  dont  Latreille  avait  fait  ]jressentir  la 
création  et  posé  les  bases.  Les  mêmes  auteurs  constituèrent  aussi,  sous  les 
noms  de  Osmoderma  et  Gnorirnus,  deux  autres  coupes,  tracées  également 

LAMELL.  3 


M  LAMELLICORNES 

par  l'entomologiste  de  Brives,  pour  compléter,  avec  le  travailde  Scriba, le 
démembrement  des  Trichius  du  professeur  de  Kiel. 

Depuis  cette  époque,  le  Bulletin  de  la  Société  des  Naturalistes  de 
Moscou  (1 830)  a  servi  à  enregistrer  les  genres  Phyllognathus  et  Hymenoplia, 
fondés  par  Eschscholtz  aux  dépens  des  Oryctes  et  des  Serica. 

1830.  Stephens,  dans  mn  Syjiopsis  of  indigenoits  lusects,  a  fait  con- 
naître le  geni'e  Phyllopertha  de  Kirby,  servant  à  diviser  les  Anùoplia,  et 
correspondant  à  l'un  des  paragraphes  que  Latreille,  le  premier  encore,  a 
eu  le  mérite  d'établir  dans  son  Histoire  naturelle  des  Crustacés  et  des 
Insectes.  Dans  ce  dernier  ouvrage,  où  l'harmonie  des  dispositions  géné- 
rales fait  oublier  une  partie  de  Tinsuftisance  des  détails,  l'illustre  entomo- 
logiste avait  de  même  signalé  les  caractères  du  genre  Anoxia,  nommé  dans 
les  An7iales  de  la  Société  Entomologique  de  France  (\8o2),  par  M.  le 
comte  de  Castelnau,  à  qui  l'on  doit  celui  de  Calicnemis,  publié  vers  le 
même  temps,  dans  le  Magasin  Zoologique  de  M.  Guérin. 

1833.  M.  BruUé,  dans  V Expédition  scientifique  de  Morée,  a  donné  les 
caractères  du  genre  Hybalus,  qu'il  appelait  Geobius,  dénomination  appli- 
quée déjà  par  Dejean  à  une  coupe  de  carabiques. 

Quelques  années  plus  tard  (1837),  le  genre  Pentodon  de  M.  Kirby  a  été 
mis  au  jour  par  M.  Ilope,  dans  son  ColéopterisC s  Manual. 

1839.  Stephens,  dans  son  Manual,  marchant  sur  les  traces  deMac-Leay, 
répartit  nos  Lamellicornes  dans  les  familles  suivantes  :  Scarabéides,  Géo~ 
trupides,  Apliodides,  Trogides,  Dynastides,  ilelolonthides,  Cétonides. 

1839.  M.  Westwood,  dans  son  Introduction  à  la  moderne  classification 
des  Insectes,  conserva  aux  Coléoptères,  objets  de  ce  travail,  le  nom  de 
PÉTALOCÈRES,  douné  par  Duméril. 

Il  les  répartit,  d'après  M.  Mac-Leay,  dans  les  familles  suivantes  : 

GÉOTRUPiDEs   (G.    Geotrupes)  ; 

ScARABÉmEs   (G.    Scarabaeus,  Gymnopleiirus  Copris,  etc.). 

APHonmEs  (G.  Aphodius). 

TRocmEs  (G.  Trox). 

DïNASTmEs  ((t.  Oryctes,  etc.). 

RuTÉLmEs  C.  (G.  Cœlodera  Pachypus,  etc.) 

MÉLOLONTHiDES  (Mclolontlitt,  PJiisotrogus,  etc.). 

CÉTOMDES  (G.  Cetonia,  etc.). 

1840.  M.  de  Castelnau  suivit  à  peii  près,  dans  son  Histoire  naturelle  des 
insectes,  la  marche  adoptée  par  Latreillt^. 


HISTORIQUE  35 

1S42.  M.  Burmoister,  dans  son  Manuel  d'fntoînologie  (Handbuch  der 
Entomologie),  partageait,  à  l'exemple  de  M.  Mac-Leay,  les  Lamellicornes 
en  deux  légions  :  les  Thalérophages  et  les  Sapropliages,  et  il  les  distribuait 
de  la  manière  suivante,  en  s'appuyant  principalement  sur  les  caractères 
fournis  par  les  organes  de  la  vie  de  nutrition. 

Thalérophages.  Épimères  du  niédipectus,  libres,  saillantes.  Ventre  plus 
long  que  le  reste  du  tronc  ou  égal  à  la  poitrine  ;  de  six  segments.  Pygi- 
dium  libre.  Tibias  postérieurs  à  deux  éperons. 

1.  MËLirOPHILES. 

A  Mandibules  plus  ou  moins  membraneuses  à  leur  côté  interne,  ciliées.  /.a6?'e  ordi- 
nairement caché  sous  l'épistome,  cilié. 
b  Languette  cornée,  soudée  au  menton. 

2.  ANTHOBIES. 
hb  Languette  bipartite,  membraneuse,  libre. 

3.   PHYLLOPHAGES. 

AA  Mandibules,  soit  entièrement  cornées,  ou  munies,  à  leur  côté  interne,  d'une 
petite  lame  coriace.  Labre  toujours  saillant,  corné,  le  plus  souvent  bilobé. 
Languttte  cornée,  unie  au  menton. 

4.  XYLOPHILES. 

Saprophages.  Ventre  plus  court  que  le  reste  du  tronc.  Pygidiniii  obtus, 
soit  retiré,  soit  caché  par  les  élytres. 

A  Mandibules  cornnées  en  partie  ou  en  totalité,  diipassanl  plus   ou  moins   le  bord 
antérieur  de  l'épistome.  Tibias  postérieurs  à  deux  éperons. 
b  Ventre  de  six.  arceaux  à  articles  saillants.  Labre  caché.    Languette  unie    au 
menton.  Pleures  i!i)paientes. 

S.  PECTINICORNES. 
bb  Ventre  de  cinq  arceaux.  Languette  libre,  mobile.  Pleures  entièrement  cachées. 
c  Massue  des  antennes  pectini formes.  Palpes  labiaux  fixés  à  la  languette. 

G.  ARENICOLES. 

ce  Massue  des  antenues  toujours  de  trois  articles  :  ceux-ci  plus  larges,  com- 
primés, connivents  :  le  premier  enveloppant  par.ois  les  autres.  Palpes 
labiaux  fixés  au  bord  du  menton. 

7.  STERCOBICOLES. 

AA  Mandibules  membraneuses,    ciliées.     Labre   membraneu.x ,  entièrement   caché. 
Massue  des  antennes  de  trois  articles;  ceux-ci  dilatés,  connivents  :  le 


36  LAMELLICORNES 

premier  embrassant  parfois  les  autres.  Lunc/uette  libre,  membraneuse. 
Palpes  labiaux  fixés  au  bord  du  menton.  Parapleures  entièrement 
cachées.  {Copi'ophages,  Latr.) 
cl  Ventre  de  cinq  arceaux.  Dos  de  l'abdomen  entièrement  caché  par  les 
élytres  qui  sont  entières.  Articles  des  palpes  labiaux  tous  glabres  et 
luisants.  Tibias  postérieurs  à  deux  éperons. 

8.  COPROPHAGES. 

dd  Ventre  Ae.  six  arceaux.  Élytres  tronqués.  Pygidium  libre,  deux  pre- 
miers articles  des  palpes  labiaux  dilatés  hérissés  de  poils.  Hanches  in- 
termédiaires séparées  par  un  large  intervalle.  Tibias  postérieurs  à  un 
seul  éperon. 

1842.  Dans  le  même  temps,  à  peu  près,  nous  faisions  paraître,  dasn 
notre  Histoire  naturelle  des  Coléoptères  de  France,  notre  monograpbie  des 
Lamellicornes,  et  nous  établissions,  dans  cet  ouvrage,  diverses  coupes  gé- 
nériques nouvelles,  dont  l'utilité  nous  paraissait  nécessaire. 

1845.  M.  Blanchard,  dans  son  Histoire  des  Insectes,  replaçait,  à  l'exem- 
ple de  Linné,  les  insectes  qui  nous  occupent  à  la  tête  des  Coléoptères,  et 
en  formait  la  tribu  des  Scarabéiens,  divisée  en  plusieurs  familles  :  les 
Cétomdes,\[e?>  Glaphyrides,  les  Melolonthides,  les  Scarabéides,  les  Géotm- 
pides,  les  Coprides. 

1845.  M.  L.  Redtenbacher,  dans  ses  Genres  de  la  Faune  des  Coléoptères 
d'Allemagne  {Die  Gattungen  der  deutschen  Kaefer-Fauna) ,  comprit  les  in- 
sectes qui  nous  occupent  dans  les  familles  18  à  24,  disposées  dans  l'ordre 
suivant  : 

GÉOTRUPmEs  (G.  Geotrupes,  Ceratophyus,  Bidboceras). 

CopRmES  (G.  Gymnopleurus,  Sisyphus,  Copris^  Onthophagiis,  Oniti- 
cellus). 

Aphodides  (G.  Aphodius,  Psammodius,  Diastictus). 

Trogides  (G.  Trox,  Aeyialia,  Ochodaeus). 

Oryctides  (G.  Oryctes). 

Melolonthides  (G.  Melolontha,  Anoxia,  Anomala,  Phijllopertha,  A7iiso- 
plia,  Homaloplia,  Hoplia). 

CÉTONiDEs  (G.   Cetonia,  Valgiis,  Osmoderma,  Trichius,  Gnorimus). 

1848.Erichson,  dans  le  t.  111  de  son  Histoire  naturelle  des  insectes  d'Al- 
lemagne {Naturgeschichte  der  Insecten  Deiitschlands),  s'écartant  de  la  voie 
suivie  par  la  plupart  des  entomologistes  précédents,  partagea  ses  Scara- 
béides, correspondant  aux  Lamellicornes  de  Latreille,  en  deux  légions. 


HISTORIQUE  37 

ioScarabéïdes  pleur oslictiqnes,  ayant  les  stigmates  deuxième  à  sixième  placés  sur 
la  partie  dorsale  des  segments  du  ventre  :  le  septième  étant  libre. 

20  Scarabcïdes  laparostictiques,  ayant  les  stigmates  situés  sur  la  membrane  servant 
à  unir  les  segments  du  ventre  à  ceux  du  dos  de  l'abdomen  :  ces  stigmates  par 
conséquent  tous  cachés. 

Dans  la  première  légion  se  trouvaient  placés,  dans  l'ordre  suivant  :  les 
Dijnastides  (nos  Oryctesiens),  les  Cétonides,  les  Mélolonthides. 

Dans  la  seconde  venaient  successivement  :  les  Glapliyrides  (étrangers  à 
la  France),  les  Hybosorides,  les  Géotrupins,  les  Coprides,  les  Aphodides, 
les  Orphnides  (Ochodeaires),  et  les  Trogides,  après  lesquels  se  trouvaien  • 
les  Lucanides. 

Nous  disions  dans  la  préface  placée  à  la  tète  du  troisième  cahier  de  nos 
opuscules  entomologiques  :  «  Malgré  le  haut  degré  auquel  ait  pu  s'élever 
«  le  savant  Erichson  par  ses  remarquables  ouvrages,  nous  serions  bien 
«  étonnés  si  la  manière  fantastique  dont  il  a  disposé  les  Lamellicornes  était 
«  jamais  avouée  par  la  Nature.  »  Notre  opinion  n'a  pas  changé. 

1849.  M.  L.  Redtenbacher  fut  mieux  inspiré  en  répartissant  les  insectes 
qui  nous  occupent  dans  les  familles  suivantes  :  Géotrupides,  Coprides, 
Aphodiides,  Trogides,  Oryctides,  Mélolonthides,  Cétonides. 

1850-51.  M.  Blanchard  publia,  dans  le  Catalogue  des  Coléoptères  du 
Muséum  d'histoire  naturelle  de  Paris,  un  travail  sur  les  Lamellicornes 
qu'on  regrette  de  n'avoir  pas  vu  achevé. 

1850-51.  La  même  année,  M.  Bach,  dans  sa  Faune  des  Coléoptères  de 
la  Prusse  rhénane  (Kaeferfauna  der  preussichen  Rheinland),  a  marché  sur 
les  traces  du  naturaliste  prussien. 

1856.  M.  Lacordaire,  dans  son  beau  Gênera,  a  cru  devoir  suivre  la 
même  voie  ;  mais  il  a  séparé  des  Pectinicornes  les  insectes  qui  nous 
occupent;  il  a  placé  avec  raison  les  Lamellicornes  laparostictiques  à  la  tête 
des  Coléoptères  de  cette  tribu,  en  les  disposant  de  la  manière  suivante  : 
Coprides,  Aphodides,  Orphnides,  Hybosorides,  Géotrupides,  Trogides,  Gla- 
phyrides.  Les  pleurostictiques  comprennent  les  Rutelides,  les  Dynastides, 
les  Cétonides.  Le  savant  doyen  de  la  Faculté  des  sciences  de  Liège  a  en- 
core amélioré  la  classification  d'Erichson,  en  employant  des  moyens  plus 
faciles  pour  répartir  nos  insectes  en  tribus. 

1858.  M.  L.  Redtenbacher,  dans  la  seconde  édition  de  sa  Fauna  ans- 


38  LAMELLICOR]NES 

triaca,'à  adopté  à  peu  près  les  modifications  introduites  par  M.  Lacordaire 
à  la  classification  d'Erichson, 

18G0.  Jacquelin  du  Val,  dont  le  coup  d'œil  était  si  habile,  a  cru  devoir 
aussi  prendre,  pour  base  de  la  division  méthodique  de  cette  tribu,  les  ca- 
ractères i'oriiiés  par  la  disposition  des  sligmates,  et  il  a  partagé  ces  Coléop- 
tères de  la  manière  suivante,  dans  son  Gênera,  édité  par  M.  Deyrolle. 

A  Stigmates  abdominaux,  situés  sur  la  membrane  unissant  les 
arceaux  intérieurs  aux  supérieurs,  et  par  suite  tous  cachés  sous 
les  élytres.  Scarabéides  laparostictcs. 

a  Abdomen  offrant  inférieurement  six  arceaux  apparents. 
b  Antomcs  offrant  au  plus  dix  articles  distincts. 
c  Épimcres  métathoraciques  invisibles. 
d  Jambes  postérieures  offrant  un  fort  éperon  terminal  unique. 

Aniennes  de  neuf  ou  parfois  de  huit  articles.  coprites. 

dd  Jambes  postérieures  terminées  par  deux  éperons, 
c  Antennes  de  neuf  articles  apparents.  aphodiites. 

ec  Antennes  de  dix  articles  apparents.  hybalites. 

ce  Èpimères  métathoraciques  bien  distinctes, 

f  Cinq   premiers    segments  ventraux    de   l'abdomen  soudés 

entre  eux.  Hanches  intermédiaires  obliques.  hybosorides. 

ff  Segments  ventraux  de  Tabdoracn  tous  mobiles.    Hanches 
intermédiaires  point  ou  à  peine  obliques  en  dedans.  Tar- 
ses postérieurs  très-longs.  GLAPHYmTES. 
Ijb  Antennes  de  onze  articles  apparents.                                          géotrupites. 
aa  Abdomen  offrait  inférieurement  cinq  arceaux   apparents  seule- 
ment.   Hanches  intermédiaires     courtes     ou   même   subglobu- 
leuses. TROGITES. 
AA  Stigmates  abdominaux  situés  les  uns  sur  la  membrane  ou  le 
point  d'union  des  arceaux  inférieurs  avec  les  supérieurs  ;   et  les 
autres,  en    plus   grand  nombre,    sur    la    partie    relevée    des 
arceaux  ventraux  eux-mêmes  :  ceux  de  la  septième  paire  géné- 
ralement visibles  quand  les  élytres  sont] fermés.            Scarabéides  pleurostictes . 
g  Trois  dernières  paires  de  stigmates  abdominaux  faiblement 

divergentes    de    dedans  en  dehors.  mélolonthites. 

gg  Trois  dernières  paires   de  sligmates  abdominaux  forte- 
ment divergentes  de  dedans  en  dehors. 
h  Crochets  de   tarses  inégaux.    Labre  corné,   ordinaire- 
ment saillant.  rutélites. 
hh  Crochets  des  tarses  inégaux,  sauf  les  antérieurs  d'un 
certains  nombre  de  maies.  Labre  membraneux,   caché 
sous  l'épistome,  ou  parfois  simplement  avec  son  bord 
antérieur  corné,  un  peu  saillant. 


HISTORIQUE  39 

i  Mandibules  débordant  en  général  l'épistome,  au  moins 
en  dehors.  Hanches  antérieures  transverses,  enfouies 
dans  leurs  cavités  cotyloïdes.  dynastites. 

n  Mandibules  largement  membraneuses  intérieurement , 
cachées  en  entier  sous  l'épistome.  Hanches  antérieures 
plus  ou  moins  coniques,  saillantes.  cétonites. 

Malgré  'l'autorité  des  hommes  si  haut  placés  dans  la  science,  qui  ont 
adopté  la  manière  de  voir  du  naturaliste  prussien  ,  il  nous  est  impossible, 
pour  nos  Coléoptères  de  France ,  de  suivre  la  même  marche.  Il  nous 
répugnerait  de  placer,  à  la  suite  des  Trox,  les  Hoplies  qui  nous  semblent 
se  lier  aux  Cétoniens,  et  de  mettre,  entre  ces  derniers  et  les  Mélolonlhins, 
les  Oryctès  et  leurs  voisins,  qui  doivent  précéder  les  Hannetons. 

Nous  ne  voulons  pas  nier  l'importance  physiologique  de  la  disposition 
des  stigmates  chez  plusieurs  insectes.  Il  est  évident  que  ces  bouches  respi- 
ratoires doivent  être  cachées  chez  les  Coprophages  et  autres  Lamellicornes 
vivant  dans  les  matières  stercorales  ;  mais,  outre  que  ces  ouvertures  sont 
difficiles  à  apercevoir,  leur  divergence  plus  ou  moins  prononcée  offre 
souvent  une  disposition  équivoque.  Les  caractères  fournis  par  ces  organes 
ne  nous  paraissent  pas  dominateurs,  car  ils  font  disposer  nos  Lamellicornes 
d'après  un  ordre  qui  ne  nous  semble  pas  naturel. 

Quelques  écrivains,  particulièrement  Latreille  (i)  et  M,  Charles  No- 
dier (2),  se  sont  occupés  de  recherches  sur  les  insectes  de  cette  tribu,  que 
l'archéologie  comprend  dans  son  domaine. 

Divers  auteurs  ont  traité  de  quelques  Lamellicornes  sous  le  rapport  des 
dommages  qu'ils  nous  causent.  Pour  les  travaux  de  ce  genre,  nous  nous 
contenterons  de  signaler  le  Cours  d'Agriculture  de  l'abbé  Rozier;  les  Mé- 
moires de  Gouffîer  et  de  Lefébure  ;  ['Jnsectologie  des  Forêts  de  M.  Bechs- 
tein  ;  les  Considérations  de  M.  Pfeil,  sur  les  dégâts  que  les  insectes  causent 
au  bois;  le  travail  de  M.  Uatzeburgsur  les  insectes  des  forêts  ;  celui  de 
M.  de  Fonscolombe  sur  les  insectes  nuisibles  (3)  et  les  divers  mémoires 
relatifs  aux  Hannetons,  dont  nous  donnerons  plus  loin  la  liste. 

(1)  Des  insectes  peints  ou  sculptés  sur  les  monuments  de  l'Egypte  :  Voy.  Mémoires 
du  Muséum;  Paris,  1819. 

(2)  Recherches  archéologiques  et  entomologiques  sur  le  Scarabé  sacré  des  Égyptiens, 
ses  significations,  ses  attributs,  ses  espèces  et  ses  variétés  :  insérées  dans  les  Mélanges 
d'une  petite  bibliothcquc  ;  Paris,  1829.  In-8, 

(3)  Mémoires  de  l  Académie  d'Aix,  t.  IV. 

LAMELL.'  3* 


40  LAMELLICORNES 

D'autres  naturalistes  ont  pris  pour  sujet  de  leurs  recherches  l'organisa - 
tien  intérieure  de  divers  Coléoptères  de  cette  tribu  ;  nous  désignerons 
principalement  :  Swammerdam ,  Kamdhor,  Gaede,  de  Haan.  feu  Léon 
Dufour,  et  surtout  M.  Straus-Diirckeim,  à  qui  la  science  doit,  sur  l'ana- 
tomie  du  Hanneton  vulgaire,  un  de  ces  chefs-d'œuvre  d'observations  et  de 
détails  que  Lyonnet  seul,  jusqu'à  ce  jour,  avait  eu  le  talent  et  la  patience 
de  produire. 

Nous  diviserons  les  Lamellicornes  en  divers  groupes  : 

A  Joues  dilatées  en  forme  de  tranche  horizontale,  constituant  avec  l'épistome  un 
chaperon  en  demi-cercle,  en  ogive  ou  en  demi-hexagone  voilant  le  labre  et  les 
mandibules  au  moins  sur  les  côtés.  Epistome  notablement  plus  large  à  son  bord 
antérieur  qu'à  sa  jonction  avec  le  front  ;  souvent  denté  ou  échancré  en  devant. 
Yeux  ordinairement  coupés  au  moins  en  partie  parles  joues,  dans  le  sens  longitu- 
dinal ou  voilés  par  le  bord  antérieur  du  prothorax.  Antenurs  de  neuf  ou  de  huit 
articles.  Épimèrcs  mctathoraciques  invisibles.  Ventre  de  six  arceaux. 

1"  GROUPE.  LES  COPROPHAGES. 

AA  Joues  ne  constituant  pas  avec  l'épistome  un  chaperon  en  demi -cercle  ou  en 
demi-hexagone,  voilant  le  labre  ou  les  mandibules.  Epistome  plus  étroit  ou  peu 
sensiblement  plus  large  en  devant  qu'à  son  point  de  jonction  avec  le  front. 
B  Antennes  de  onze  articles.  Joues  dilatées  en  forme  de  large  tranche  horizontale 
coupant  extérieurement  les  yeux  presque  jusqu'à  leur  extrémité.  Epistome  or- 
dinairement rhomboidal  ou  en  lozange,  élargi  d';ivant  en  arrière  jusqu'à  ses 
angles  latéraux  ou  à  ses  angles  postérieurs.  Vetitre  de  six  arceaux.  Pygidium 
voilé  au  moins  en  grande  partie  par  les  élytres.  Épimères  métalhoraciques 
apparentes. 

2e  GROUPE.  STERCORAIRES. 

BB  Antennes  de  dix  ou  de  huit  articles.  Joues  laissant  les  yeux  libres  ou  ne  formant 
sur  leur  côté  externe  qu'un  canthus  court  ou  rarement  prolongé  jusqu'à  la  moitié 
de  leur  longueur. 

C  Pygidium  voilé  par  les  élytres. 
D  Ventre  de  cinq  arceaux.  Labre  et  mandibules  cornés,  en  partie  à  découvert. 
Hanches  intermédiaires  globuleuses.  Yeux  presque  entiers,  en  partie  voilés  par 
les  angles  du  prothorax  et  par  les  côtés  relevés  de  la  tête.  Antennes  de  dix 
articles  :  le  premier,  hérissé  d'un  faiscea^i  de  poils.  Élytres  ordinairement  à 
surface  inégale  ou  chargées  de  tubercules  souvent  piligères. 

:>•  GROUPE.  SABULICOLES. 

DD  Ventre  de  six  arceaux.  Hanches  intermédiaires  obliquement  enchâssées  dans 
le  médipectus.  Elytres  non  chargées  de  tubercules. 

4e  GROUPE.    CHYTOBIES. 


HISTORIQUE  41 

ce  Pygidium  non  voilé  par  les  élytres. 

E  Épistome  non  tronqué  en  devant  ;  élargi  d'avant  en  arrière  ;  débordé  par  les 
mandibules.  Antennes  de  dix  articles.  Ongles  égaux  et  non  munis  d'une 
dent  en  dessous.  Corps  convexe. 

b*  GROUPE.  TERRICOLES. 

EE  Epistome  ordinairement  tronqué  en  devant  ;  le  plus  souvent  subparallèle  ou 

faiblement  élargi  en  ligne  droite  sur  les  côtés. 
F  Antennes  de  huit  articles.   Cuisses  postérieures  monstrueusement  renflées. 
Jambes  de  devant  bidentées  au  côté  externe. 

6«  GROUPE.  ARÉNICOLES. 

FF  Antennes  de  neuf  ou  dix  articles. 
G  Tête  n'offrant  pas  sur  les  côtés,  au-devant  des  yeux,  une  sinuosité  profonde 
dans  laquelle  sont  insérées  les  antennes.  Ëpivières  du  médipectus  non 
apparentes  en  dessus  au  devant  des  épaules. 
H  Crochets  des  tarses  intermédiaires  et  postérieurs  égaux  ;  le  plus  souvent 
soit  munis  d'une  dent  ou  d'une  membrane,  soit  l'un  des  deux  au  moins 
fendus. 

7e  GROUPE.  PHYLLOPHAGES. 

HH  Crochets  des  tarses  intermédiaires  et  postérieurs  inégaux  :  le  plus  petit 
parfois  nui. 

8e  GROUPE.  ANTHOBIES. 

GG  Tête  offrant  sur  les  côtés,  au  devant  des  yeux,  une  sinuosité  profonde,dans 
laquelle  sont  insérées  les  antennes.  Ongles  égaux,  entiers,  simples.  Élytres 
planes  ou  planiuscules  sur  le  dos.  Epimères  du  médipectus  souvent  appa- 
rentes en  dessus  au  devant  des  épaules. 

9e  GROUPE.  MÉUTOPHILES. 

Les  insectes  compris  dans  chacun  de  ces  groupes  montrent  d'une  ma- 
nière graduelle  un  genre  de  vie  plus  délicat  ;  toutefois ,  comme  on  peut  le 
remarquer,  les  espèces  qui  terminent  ces  séries  sont  souvent  plus  avancées 
sous  ce  rapport  que  celles  qui  figurent  à  la  tête  de  la  série  suivante.  C'est 
ainsi  que  les  derniers  Anthobies  sont  plus  véritablement  mélithophiles  que 
les  derniers  Cétoniens.  Telle  paraît  être,  en  effet,  la  marche  de  la  Nature  : 
après  avoir,  pour  ainsi  dire,  tenté  un  premier  essai,  selon  les  desseins  de 
sa  volonté  toute-puissante ,  elle  semble  se  reporter  à  quelques  pas  en 
arrière  du  point  où  elle  s'était  arrêtée,  pour  s'avancer  ensuite  davantage 
dans  la  voie  progressive  vers  laquelle  tendent  tous  ses  efforts. 


42  LAMELLICORNES 

Les  Coprophages,  par  lesquels  nous  allons  commencer  la  série  des 
Lamellicornes,  n'ont  généralement  pas  un  aspect  aussi  dégoûtant  que  leur 
nom  semblerait  le  faire  pressentir  ;  la  Nature  leur  a  donné  la  faculté  dé 
sécréter  une  huile  destinée  à  empêcher  aux  matières  dans  lesquelles  ils 
vivent  d'adhérer  à  leur  corps,  afin  de  conserver  à  ce  dernier  tout  son 
lustre. 

Ces  insectes  ont  pour  parasites  une  sorte  de  mite  (  gamasus  coleoptra- 
torum);  elle  s'attache  à  eux  souvent  en  grand  nombre,  surtout  à  ceux  dont 
la  vie  est  souterraine. 


LAMELLICORINES.  COPROPHAGES  43 


PREMIER    GROUPE 

LES   COPROPHAGES 

Caractères.  Joues  dilatées  en  forme  de  tranche  horizontale,  constituant 
avec  l'épistome  un  chaperon  en  demi-cercle  ou  en  demi-hexagone,  voilant 
le  labre  et  les  mandibules,  au  moins  sur  les  côtés.  Êpistome  notablement 
plus  large  à  son  bord  antérieur  qu'à  sa  jonction  avec  le  front,  souvent 
denté  ou  échancré  en  devdnt.Yeux  au  moins  en  partie  coupés  par  les  joues 
dans  le  sens  longitudinal  ou  voilés  par  le  bord  antérieur  du  prothorax. 
Antennes  de  neuf  ou  de  huit  articles,  dont  les  trois  derniers  forment  la 
massue.  Épimères  du  métathorax  invisibles.  Ventre  de  six  segments. 

Les  Coprophages  comme  leur  nom  suffit  pour  l'indiquer,  vivent  au  sein 
des  matières  qui  constituent  le  principe  élémentaire  de  nos  fumiers. Chargés, 
concurremment  avec  d'autres  insectes  de  cette  tribu,  de  détruire  ou  de  dis- 
perser les  déjections  de  l'homme  et  de  divers  mammifères,  ils  en  sucent  ou 
lèchent  les  parties  les  plus  succulentes  ou  les  plus  fluides.  Ce  sont  de  véri" 
tables  copramorges.  On  a  surnommé  orduriers  ceux  qui  semblent  recher- 
cher de  préférence  les  excréments  humains.  La  plupart  sont  noirs  ;  plu- 
sieurs ont  une  teinte  terreuse;  quelques  petites  espèces  présentent  des 
couleurs  métalliques. 

Leurs  larves  ont  les  deux  lobes  des  mâchoires  libres. 

Ils  se  partagent  en  deux  familles. 


il 


largement  séparées  entre  elles.    Tibias  postérieurs  armés  d'un 

seul  éperon.  Pygidium  non  voilé  par  les  élytres.  copriens. 

peu  séparées  entre  elle.  Tibias  postérieurs  munis  de  deux  épe- 
rons. Pygidium  le  plus  souvent  voilé  parles  élytres.  aphodiens. 


44  LAMELLICORNES 


PREMIERE  FAMILLE 

LES  COPRIENS 

Caractères.  Hanches  intermédiaires,  largement  séparées  entre  elles. 
Tibias  postérieurs  armés  d'un  seul  éperon.  Pigidimn  non  voilé  par  les  ély- 
tres.  Ventre  plus  court  que  les  médi  et  postpectus  réunis. 

Ajoutez  :  Ëpistome  en  demi-cercle,  souvent  denté.  Yeux  en  grande  par- 
tie au  moins  divisés  par  les  joues.  Labre  membraneux,  caché  sous  l'épis- 
tome.  Mandibules  au  moins  en  partie  membraneuses.  Mâchoires  à  deux  lobes, 
coriaces  à  l'extrémité,  velus  en  dessus.  Palpes  maxiliaires  courts,  glabres  ; 
à  dernier  article  le  plus  long.  Palpes  labiaux  poilus  à  la  base,  à  dernier  arti- 
cle plus  petit.  Menton  corné.  Languette  coriace  ou  membraneuse.  Écusson 
rudimentaire  ou  indistinct. 

Corps  ordinairement  court  ou  jieu  allongé  ;  planiuscule  ou  peu  convexe 
surlesélytres. 

Les  Copriens  se  divisent  en  deux  branches  : 

'     obliquement  enchâssées  dans  la  poitrine.  Tibias  intermédiaires 
^  et  postérieurs,  sensiblement  plus  longs  que  la  cuisse,  grôles 

';S  3  ou  étroits  à  la  base,  à  peine  élargis  d'avant  en  arrière.  sisyphaires. 

Il  ^ 

33  ^  [  parallèlement  cnciiassées  dans  la  poitrine.  Tibias  intermé- 
diaires et  postérieursà  peine  aussi  longs  ou  à  peine  plus  longs 
que  la  cuisse,  graduellement  élargis  de  la  base  à  l'extrémité,  copriaires. 


PREMIERE   BRANCHE 

LES     SISYPHAIRES 

CAPu\cTÈnES.  Hanches  intermédiaires  ohliquenuiïil  cnch^&iéei^  dans  la  poi- 
trine, r/fcws  intermédiaires  et  postérieurs  grêles. Antennes  de  neuf  ou  de  huit 
articles,  dont  les  trois  derniers,  constituant  la  massue,  sont  tous  visibles  par 
leur  tranche  dans  la  contraction. 

La  direction  des  hanches  des  pieds  intermédiaires  obliquement  enchas- 


coPRiENS.  —  Sisyphaires  45 

sées  dans  la  poitrine,  les  pieds  postérieurs  allongés  et  leur  tibias  grêles, 
plus  longs  et  arqués,  constituent  les  caractères  physiologiques  les  plus  impor- 
tants, servant  à  séparer  les  Sisyphaires  desCopriaires;  car  ils  répondent  à 
leurs  habitudes.  Les  hanches  intermédiaires  obliques  permettent  au  corps 
d'être  porté  par  les  quatre  pieds  postérieurs,  tandis  que  les  antérieurs  sont 
occupés  à  un  autre  emploi  ;  les  pattes  postérieures,  plus  longues  que  les 
cuisses,  sont  courbées  en  dehors  pour  bien  embrasser  facilement  les  glo- 
bules que  font  rouler  ces  insectes. 

De  tous  les  Copriens,  les  Sisyphaires  sont  les  plus  intéressants  à  connaî- 
tre. PlusparticuUèrement  chargés  de  disperser  les  matières  excrémentielles, 
doués  de  l'instinct  singuher  d'en  réunir  les  molécules  en  espèces  de  boules, 
occupés  sans  cesse,  comme  le  Sisyphe  de  la  fable,  à  faire  rouler  ces  petites 
masses,  qui  parfois  aussi  leur  échappent,  ils  ont  depuis  longtemps  attiré 
l'attention  des  hommes.  Aristophane,  Plutarque,  Aristote,  Hor-ApoUon, 
et  d'autres  anciens  écrivains,  ont  parlé  de  leurs  travaux.  L'une  de  ces 
espèces  fut  célèbre  sur  les  bords  du  Nil,  et  fit  partie  du  culte  religieux  des 
Égyptiens.  Les  Grecs  désignaient  ces  insectes  sous  le  nom  de  Kxvôxpot  que 
les  premiers  traducteurs  (mt  converti  dans  notre  langue  en  celui  de  pilu- 
laires. 

Les  Sisyphaires  se  servent  de  leur  chaperon  pour  diviser  d'abord,  puis  de 
leurs  pattes  antérieures  pour  rassembler  les  matières  dont  ils  composent  un 
globule,  auquel  ils  donnent  graduellement  un  volume  plus  considérable. 
Dans  ce  travail,  il  ont  le  soin  de  s'attacher  aux  parties  les  plus  substantielles, 
et  d'élaguer,  avec  une  merveilleuse  adresse,  les  pailles  et  autres  subs- 
tances peu  décomposées  par  la  digestion.  Dès  que  la  petite  boule  est  par- 
venue à  un  volume  suffisant,  pour  offrir  toute  la  nourriture  nécessaire  au 
développement  de  la  larve  à  qui  elle  doit  servir  de  retraite,  l'insecte  la  fait 
rouler  pour  la  consoUder  davantage,  et  pour  la  dérober  aux  regards  indis- 
crets, en  la  cachant  dans  le  sein  de  la  terre.  Ordinairement  le  mâle  et  la 
femelle  unissent  leurs  efforts  pour  la  conduire  :  l'un  la  retient  entre  ses 
pieds  de  derrière,  et  la  pousse  en  marchant  à  reculons,  en  se  servant,  pour 
la  fixer,  de  l'éperon  des  jambes  postérieures;  l'autre  la  tire  avec  ses  pat- 
tes de  devant.  Combien  d'obstacles  ne  trouvent-ils  pas  dans  l'inégalité  du 
terrain  !  Que  de  peines  pour  les  surmonter  !  Souvent,  surtout  parmi  les 
Scarabés,  qui  construisent  une  pelote  beaucoup  plus  grosse  qu'eux,  sou- 
vent un  ami  obhgeant  vient  prêter  ses  bons  offices.  Il  se  place  sur  le  som- 
met du  corps  sphérique,  et  en  se  penchant  en  avant,  l'entraîne  dans  un 
mouvement  de  rotation.  Quelquefois  un  accident  arrive.  La  boule  tombe 


46  LAMELLICORNES 

dans  un  trou,  et  y  resterait  inévitabtement,  sans  le  secours  de  nouvelles  for- 
ces nécessaires  pour  l'en  extraire.  Un  Sisyphaire,  auquel  semblable  mésa- 
venture était  arrivée,  se  dirigea,  dit  lUiger,  vers  un  tas  de  bouse  voisin,  et 
revint  bientôt  avec  trois  camarades.  Tous  quatre  réunirent  leurs  efforts 
pour  tirer  la  pelote  du  précipice;  et  il  y  parvinrent  enfin  ;  ce  résultat  obtenu , 
les  trois  compagnons,  dont  la  tâche  était  accomplie,  s'en  retournèrent  aus- 
sitôt à  leur  ouvrage. 

Le  hasard  nous  a  quelquefois  permis  d'être  témoin  de  scènes  non  moins 
curieuses.  Nous  avions  placé  des  Sisyphes  dans  un  vase  recouvert  d'une  clo- 
che de  toile  métallique  ;  nous  leur  avions  bien  fourni  les  matériaux  néces- 
saires pour  leur  travail  ;  mais  il  avaient  beau  façonner  des  pillules,  ils  ne 
pouvaient  les  conduire  bien  loin.  L'un  d'eux  finit  par  grimper  sur  le  treillis, 
emportant,  avec  ses  pieds  postérieurs,  et  son  globule  et  la  femelle  qui  lui 
aidait  précédemment  à  le  faire  rouler.  Il  parvint  ainsi,  avec  plus  ou  moins 
de  peine,  jusqu'au  dôme  de  cette  espèce  de  voûte  ;  là,  sa  petite  boule 
lui  échappa  ;  il  se  laissa  tomber  aussitôt  pour  la  rejoindre.  Plusieurs 
fois  le  même  fait  s'est  renouvelé  sous  nos  yeux  avec  les  mêmes  circons- 
tances. 

Les  mâles  généralement  montrent  un  attachement  moins  vif  que  l'autre 
sexe  pour  ces"  petites  pelotes  qui  doivent  servir  de  berceau  à  leurs  descen- 
dants. Souvent,  pour  mettre  à  l'épreuve  leur  amour  maternel,  il  nous  est 
arrivé  de  transporter  dans  la  main  un  couple  de  Sisyphes  avec  le  fruit  de 
leurs  travaux.  Dès  que  nous  leur  rendions  la  liberté,  le  mâle  en  usait  pour 
s'envoler  ;  la  femelle  ordinairement  restait  attachée  à  la  pillule,  objet  de 
ses  espérances,  et  se  résignait  à  la  conduire  seule.  Nous  avons  vu  quel- 
ques-unes de  ces  créatures  surprises  par  la  nuit,  avant  d'avoir  pu  enterrer 
assez  profondément  leur  globule  ;  le  lendemain,  de  grand  matin,  nous  les 
retrouvions  le  tenant  embrassé  entre  leurs  pattes,  comme  un  trésor  dont 
elles  n'avaient  pu  se  séparer. 

L'industrie  admirable  des  Sisyphaires  n'est  pas  toujours  destinée  à  assu- 
rer le  bien-être  de  leur  postérité  ;  souvent  ils  travaillent  uniquement  pour 
accomplir  la  mission  providentielle  dont  ils  sont  chargés  :  celle  de  disper- 
ser les  matières  stercorales.  Il  est  facile  de  s'en  convaincre  en  voyant  les 
mâles  déployer  le  même  talent  que  les  femelles,  et  surtout  en  s'assurant  que 
celles-ci,  dans  maintes  circonstances,  n'ont  dans  le  corps  aucun  œuf  à  dé- 
poser .\Ces  pilules  inutiles  sont  souvent  conduites  par  un  seul  individu,  qui, 
au  moindre  faux  pas  ou  au  moindre  accident  qui  l'oblige  à  lâcher  sa  petite 
boule,  se  laisse  facilement  enlever  par  un  autre  le  fruit  de  ses  peines. 


coPRTENs.  —  Scarabaeus  47 

Cette  branche  renferme  les  genres  suivants  : 


"J  ^  s 


C   s   _2    — 

vu      .    -    OJ 

C    S    "    = 


Elytres  sans  échancrure  à  leur  bord  externe  après 
les  épaules.  Tarses  antérieurs  nuls  dans  les  deux 
sexes.  Scm^abaeus. 

Élytres  fortement  échancrées  à  leur  bord  extérieur, 
après  les  épaules. Tarses  antérieurs  existant  dans 
les  deux  sexes.  Gymnopleurus. 


terminées  par  deux  éperons.  Antetmes  de  huit  articles.  Abdo- 
men presque  triangulaire.  Sisyphus. 


Genre  Scarabaeus,  Scarabé.  Linné. 

Caractères.  Jûmftes  m/erwzedmîVes  terminées  par  un  seuléperon.  Antennes 
de  neuf  articles,  dont  les  trois  derniers  forment  la  massue,  Tarses  antérieurs 
nuls  dans  les  deux  sexes.  Pygidium  en  triangle  obtus,  à  côté  basilaire  plus 
grand  que  chacun  des  latéraux.  Ventre  plus  court  que  les  médi  et  postpec- 
tus  réunis.  Mésosternum  peu  apparent,  court,  dépassant  à  peine  le  bord  an- 
térieur des  hanches  intermédiaires.  Tibias  intermédiaires  et  postérieurs  ci- 
liés ;  terminés  par  un  fort  éperon.  Tarses  postérieurs  à  dernier  article  à 
peine  aussi  long  ou  moins  long  que  le  premier. 

Ajoutez  pour  les  espèces  suivantes  : 

Chaperon  à  six  dents  :  quatre  à  l'épistome  ;  une  à  chacun  des  angles  an- 
térieurs des  joues.  Yeux  subglobuleux,  entièrement  ou  presque  entièrement 
partagés  en  deux  parties  inégales  :  l'une  supérieure,  l'autre  inférieure.  Pro- 
tliorax  échancré  en  arc,  derrière  la  tète,  puis  en  ligne  transverse  presque 
droite,  de  chaque  côté  de  cette  échancrure,  à  son  bord  antérieur  ;  un  peu 
plus  large  à  ses  angles  postérieurs  que  les  élytres  à  leur  base.  Ëcusson 
indistinct  ou  peu  apparent.  Élytres  à  peine  aussi  longues  que  la  tête  et  le 
prothorax  réunis  ;  planiuscules  ou  peu  convexes  ;  ne  voilant  pas  ordinaire- 
ment le  bord  antérieur  du  pygidium.  Tibias  antérieurs  quadridentés  au 
côté  externe  ;  denticulés  entre  ces  dents  et  à  la  base.  Cuisses  garnies  sur 
leur  face  postérieure  d'une  rangée  de  points  pihgères. 

Les  (f  diffèrent  peu  sensiblement  des  $  .  Ils  ont  ordinairement  les 
jambes  postérieures  moins  droites  ou  plus  arquées. 


48  LAMELLICORNES 

Les  écrivains  ont  émis  des  opinions  diverses  sur  l'origine  du  mot  Sca- 
rabé,  Selon  Papias,  grammairien  du  onzième  siècle,  ce  nom  viendrait  de 
cabiis  ou  caballus,  parce  que  ces  insectes,  selon  les  idées  du  temps,  étaient 
censés  naître  du  cadavre  des  chevaux.  Bochard  l'a  fait  dériver  de  l'hébreu 
chaphas,  qui  signifie  fouiller,  action  qui  caractériserait  assez  bien  le  genre 
de  vie  des  Coprophages.  Fabricius  et  M.  Mac-Leay  en  ont  cherché  l'étymo- 
logie  dans  la  langue  grecque  :  le  premier  l'a  tiré  de  aKi^rw,  creuser, 
le  second  de  a^ixjst^iioixxt,  gratter.  Nous  ne  nous  arrêterons  pas  à  peser  la 
valeur  de  ces  opinions  ;  peut-être  Marini  et  d'autres  se  sont-ils  rapprochés 
davantage  de  la  vérité  en  croyant  reconnaître  la  source  du  mot  qui  nous 
occupe  dans  celui  de  Ki^afo?,  employé  par  Aristote  pour  désigner  un 
insecte  qui  nous  est  inconnu. 

Avec  M.  Mac-Leay  nous  restituons  aux  insectes  de  ce  genre  le  nom  de 
Scarabaeus,  sous  lequcls  ils  étaient  connus  des  Romains. 

Fabricius,  en  adoptant  le  genre  Ateuchus  établi  par  Weber,  pour  sépa- 
rer les  Copriens  dépourvus  de  cornes  de  ceux  qui  en  sont  armés,  avait  été 
obligé  d'y  admettre  quelques  Copriaires  qui  s'y  trouvait  évidemment  dépla- 
cés. Il  s'était  même  écarté  de  l'esprit  de  justice  qui  reconnaît  un  droit  ac- 
quis à  l'auteur  dont  les  publications  ont  la  priorité  ;  car  Creutzer  avait 
déjà  proposé,  sous  le  nom  tVActinophorus,  une  coupe  générique  plus  na- 
turelle, comprenant  tout  nos  Sisyphaires. 

Presque  tous  les  auteurs  modernes  ont  suivi  l'exemple  de  Fabricius  ; 
plusieurs  même  ont  fait  de  nos  Lamellicornes  la  famille  des  ScARABÉmEs, 
dans  laquelle  on  ne  trouve  point  de  genre  Scarabaeus. 

Les  Scarabés  sont  généralemeat  les  plus  grands  Copriens  de  nos  con- 
trées ;  ils  habitent  plus  spécialement  les  provinces  méridionales,  où  ils 
déploient,  sous  l'influence  de  la  chaleur,  une  activité  incroyable.  Habi- 
tuellement ils  choisissent  un  terrain  en  pente  pour  y  enfouir  horizontalement 
leur  globule.  Il  est  vraiment  curieux  de  voir,  dans  les  dunes  ou  sur  les 
bords  de  la  mer,  un  Scarabé  se  livrer  à  ce  travail.  Il  gratte  avec  vivacité 
le  sable  qu'il  amoncelle  d'abord  derrière  ses  pieds  postérieurs,  puis  se 
retourne  et  se  sert  de  son  chaperon  comme  d'une  pelle  pour  pousser  plus 
loin  les  déblais  qui  l'embarrassent. 

Les  pelotes  destinées  à  ne  point  nourrir  de  larve  son  enfouies  avec  peu 
de  précaution.  Le  lieu  dans  lequel  elles  ont  été  déposées  présente,  au  moins 
le  premier  jour,  une  ouverture  béante  qui  permetparfois  de  les  appercevoir; 
les  autres  au  contraire  sont  toujours  complètement  enterrées.  En  fouillant  le 
sable,  on  trouve  souvent  avec  une  de  celle-ci  le  couple  d'insectes  par  lequel 


copRiENS.  —  Scaràbaeus  49 

elle  a  été  roulée.  On  dirait  que  ces  petits  animaux  restent  attachés  à  cet  ob- 
jet, pour  veillera  sa  conservation,  ou  pour  attendre  près  de  ce  dépôt  pré- 
cieux la  mort  qui  doit  mettre  fin  à  leurs  travaux. 

Les  œufs,  suivant  les  circonstances,  éclosent  au  bout  de  huit  à  quinze 
jours,  et  en  quelques  mois  la  larve  parvient  à  son  état  parfait.  Aucun  au- 
teur n'ayant  jusqu'à  ce  jour  parlé  de  ces  dernières,  nousallons  les  faire  con- 
naître, en  donnant  la  description  de  celle  du  Scaràbaeus  sacer. 

Corps  semi-cylindrique;  courbé  en  dedans;  ridé,  blanchâtre,  avec  le  dos 
en  partie  ardoisé  ;  presque  glabre,  parsemé  de  poils  livides,  longs,  flexi- 
bles et  peu  nombreux. 

Tête  convexe,  d'un  jaune  pâle. 

Antennes  de  cinq  articles  :  le  premier  moins  grand  que  le  second;  celui-ci 
à  peu  près  égal  aux  deux  suivants,  et  comme  eux  subglobuleusement 
renflé  vers  le  sommet  ;  le  dernier,  plus  court  et  plus  grêle. 

Épistome  d'un  livide  jaunâtre  ;  en  parallélogramme  transversal. 

Labre  trilobé,  garni  de  quelques  poils  comme  lui  d'un  livide  jaunâtre. 
Mandibules  rougeâtres  et  coriaces  à  la  base,  noires  et  cornées  à  l'extrémité; 
armées  près  de  celle-ci,  au  côté  interne,  de  trois  dents  peu  profondément 
découpées. 

Mâchoires  divisées  en  deux  pièces  garnies  de  poils  spinosules  et  termi- 
nées chacune  par  un  crochet  onguiforme. 

Palpes  maxiliaires  de  quatre  articles  en  cône  tronqué;  le  dernier  co- 
nique. 

Palpes  labiaux  petits  ;  de  deux  pièces. 

Pieds  peu  garnis  de  poils  ;  composés  de  cinq  pièces  :  la  dernière  armée 
d'un  ongle. 

Anus  situé  à  la  partie  moyenne  et  postérieure  du  dernier  anneau,  au-des- 
sus de  deux  espèces  de  mamelons  terminant  celui-ci. 

Hypopygium,  ou  partie  inférieure  du  dernier  segment,  garni  de  poils 
spinosules,  servant  à  favoriser  les  changements  de  position  de  l'animal. 

Ces  larves  sont  parfois  tourmentées  parles  acares,  qui  plus  tard,  s'atta- 
chent en  parasites  au  corps  des  insectes  parfaits. 

Le  tableau  suivant  servira  à  faire  reconnaître  facilement  les  Copriens  de 
notre  pays  : 

A  Elytres  rayées  de  lignes  légères.  Pygidium  plus  ou  moins  ponctué. 

B  Fro/if  râpeux.  Prothorax  chAVgé  de   petits  points  saillants.  Sacer. 

LAMELL.  4 


50  LAMELLICORNES 

BB  Front  ponctué  sur  ses  côtés,  lisse  sur  son  milieu.  Prothorax 

marqué  de  points  varioliques.  Semipunctatus. 

AA  Ëlytres  creusées  de  sillons;  lisses  sur  leurs  intervalles  convexes. 
Prothorax  marqué  de  points  varioliques.  Pygidium  non 
ponctué.  Laticollis. 


t .  Ncarabaeu»  Saeer.   Linné. 

D'un  noir  assez  luisant,  front  râpeux,  prothorax  garni,  sur  les  côtés,  de 
petits  points  élevés.  Élytres  lisses,  longitudinalement  rayées  de  six  lignes 
légères  ;  parsemées  stir  les  intervalles  de  points  enfoncés  souvent  à  peine 
apparents.  Cuisses  postérieures  sans  dents  àleur  bord  postérieur.  Pygidium 
marqué  de  points  légers  ou  peu  profonds. 

Scarabaeus  sacer.  Linné,  Syst.  Nat.,  t.  I,  p.  54S,  18;  —  Fabricius,  Syst.  Entom., 
p.  28,  109  ;  —  Id.,  Entom.  Syst.,  t.  I,  p.  62,  205  -,  —  Herbst,  Naturgesch.,  t.  II, 
p.  304, 197,  pi.  20,  fig.  2;  —  Roemer,  Gen.  Ins.,  pi.  1,  fig.  3  ;  —  Olivier,  Entom., 
1. 1,  no  3,  p.  150,  183,  pi.  8,  fig.  59,  a,  b  ;  —  Panzer,  Faun.  Germ.,  4.8,  7;  — 
MuLSANT,  Lamellic,  p.  450;  —  Gemming.  etHAROLD,  Catal.  (Scarab.),  p.  682. 

Scarabaeus  crenatus.  De  Geer,  Mém.,  t.  7,  p.  638,  36,  pi.  47,  18. 

Actinophorus  sacer.  Panzer,  Symb.  Ent.,  p.  56,  pi.  6,  fig.  3,  4,  5;  —  Duftschmidt, 
Faun.  Austr.,  t.  I,  p.  159,  1. 

j4<eMc/ms socer. Fabricius, Syst.  Eleuth., 1. 1,  p.  54, 1; — Latreille,  Hist.10,p.  94, 1. 

Var.  a.  Sulure  frontale  sans  tubercules. 

j4(eî<c/iMs  jams.  Illiger,  Mag.,  t.  II,  p.  202,  1  ?  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.,  t.  I, 
p.  86,  1,  pi.  10?  —  Erichson,  Naturg.  de  Ins.  Deutsch.,  t.  III? 

Long.,0'",0225à0'n,0315(10àl41.);— Iarg.,0'n,0135à0™,0180(6à81.). 

Corps  entièrement  d'un  noir  luisant.  Épistome  finement  réticulé  en  des- 
sus à  sa  partie  antérieure,  d'une  manière  plus  oblitérée  postérieurement.  Su- 
ture frontale  chargée  ordinairement  de  deux  tubercules,  interrompue  ou 
indistincte  entre  ces  derniers,  c'est-à-dire  dans  son  milieu.  Front  couvert 
d'aspérités  analogues  aux  dents  d'une  râpe  et  hérissé  de  poils  noirs,  peu 
nombreux  et  souvent  usés.  Antennes  noires,  à  massue  d'un  brun  roussâtre. 
Prothorax  médiocrement  convexe  ;  parsemé  de  points  élevés,  moins  nom- 
breux près  de  la  base  ;  lisse  longitudinalement  sur  la  ligne  médiane  et  sou- 
vent marqué  d'une  raie  sur  la  seconde  moitiéde  celle-ci.  Éatssow  indistinct. 
Êlytres  chargées  d'un  tubercule  humerai  ;  lisses  ;  longitudinalement  rayées 
de  six  lignes  souvent  à  peine  marquées./w^eruaWes  parsemés  de  points  légers 


copRiENs,  —  Scarabaeus  51 

parfois  à  peine  apparents.  Pygidium  ponctué.  Dessous  du  corps  finement 
chagriné  et  parsemé  de  poils  sur  les  parties  pectorales.  Métasternum  con- 
vexe, un  peu  saillant  et  subarrondi  en  devant,  lisse  et  glabre  sur  la  partie 
médiane.  Jambes  antérieures  ordinairement  bidentées  à  leur  côté  interne  ; 
quadridentées  extérieurement.  Jambes  intermédiaires  offrant  généralement 
deux  petites  dents  à  leur  côté  externe.  Tarses  garnis  de  poils  spinsules  plus 
roux  surtout  chez  la  ç  que  ceux  des  autres  parties  des  pieds. 

On  trouve  cette  espèce  dans  le  midi  de  la  France,  et  plus  ordinairement 
en  Provence  qu'en  Languedoc.  Elle  est  commune  à  Marseille  sur  les  bords 
de  la  mer,  du  côté  de  Montredon. 

Obs. Ordinairement  les  jambes  antérieures  sont  armées  au  côté  interne  de 
deux  sortes  de  dents  ;  d'autres  fois  celles-ci  sont  émoussées  ou  même  en- 
tièrement nulles.  Les  dents  du  chaperon  et  celles  du  côté  externe  des  jam- 
bes se  montrent  souvent  plus  ou  moins  obtuses.  Le  chaperon  se  trouve 
réduit,  chez  quelques  individus,  à  quatre  ou  à  deux  dents  émoussées.  Le 
prothorax  est  généralement  couvert,  surtout  h  sa  partie  antérieure,  d'une 
très-fine  granulation  ;  chez  d'autres  individus,  celle-ci  se  transforme  en 
petits  points  enfoncés.  Les  intervalles  des  élytres,  au  lieu  d'être  planes,  sont 
tantôt  faiblement  convexes,  tantôt  et  plus  rarement  longitudinalement  con- 
caves dans  le  milieu  ;  les  élytres  paraissent  plus  ou  moins  sillonnées. 

Enfin  les  tubercules  de  la  suture  frontale  s'affaiblissent  et  disparaissent 
presque  complètement  ;  le  front  se  montre  moins  rugueux  ;  la  frange  in- 
terne des  jambes  postérieures  de  la  Ç  ,  qui,  chez  les  individus  de  grande 
taille,  est  d'un  roux  fauve,  passe  au  brun  chez  les  individus  de  petite  taille. 

lUiger  a  donné  le  nom  de  pius  à  des  individus  ayant  le  caractère  de 
notre  var.  A,  mais  paraissant  avoir  le  pygidium  plus  fortement  ponctué. 
Peut-être  ne  sont-ils  encore  qu'une  variation  de  notre  sacer. 

Quant  aux  nombreux  exemplaires  du  Se.  sacer ,  pris  en  France,  et  que 
nous  avons  eu  sous  les  yeux,  nous  n'avons  trouvé  aucun  caractère  cons- 
tant capable  de  séparer  la  var.  A  de  l'espèce  typique.  La  disparition  des 
tubercules  de  la  suture  frontale  n'est  pas  plus  extraordinaire  que  celle  des 
cornes  dans  le  même  sexe  et  dans  la  même  espèce,  chez  divers  Copriens. 

La  var.  A  se  rencontre  à  Aix  et  dans  d'autre  localités  de  la  Provence  ; 
elle  est  rare  à  Marseille. 

Le  S.  sacer  doit  son  nom  à  la  vénération  dont  cet  insecte,  ou  d'autres  du 
même  genre,  ont  été  l'objet  de  la  part  des  habitants  des  bords  du  Nil.  Mes- 
sager du  printemps,  annonçant  par  sa  reproduction  le  renouvellement  de  la 


52  LAMELLICORNES 

nature, remarquable  par  la  singulière  industrie  de  disperser,  sous  la  forme 
de  petites  boules,  les  parties  des  divers  excréments,  il  avait,  dit  Latreille, 
paru  offrir  aux  prêtres  égyptiens  l'emblème  des  travaux  d'Osiris  ou  du  So- 
leil. D'après  cette  idée  on  l'honorait,  selon  Porphyre,  comme  la  figure  de 
cet  astre.  Son  image  fut  multipliée  de  mille  manières  ;  on  la  grava  dans  les 
temples  ;  on  la  cisela  sur  les  bas-reliefs  et  sur  les  chapiteaux  des  colonnes 
des  divers  monuments  ;  on  la  représenta  sur  les  obélisques  ;  on  la  grava  sur 
des  pierres  précieuses,  façonnées  en  anneaux  servant  de  cachet,  taillées 
en  médaillons,  ou  divisées  en  sortes  de  grains  percés  dans  la  longueur 
de  leur  axe  et  propres  à  faire  des  colliers. 

Cet  insecte,  suivant  M.  Gory,  était  aussi  pour  les  mêmes  peuples  le  sym- 
bole de  la  transmigration  des  âmes,  et,  par  suite  de  cette  croyance  reh- 
gieuse,  se  voyait  placé  dans  leur  tombe  comme  un  dieu  tutélaire. 

De  tous  les  anciens  écrivains,  Hor-Apollon  est  celui  qui  s'est  étendu  le 
plus  longuement  sur  l'opinion  des  Égyptiens,  relativement  aux  Copropha- 
ges,  objets  de  leur  culte.  Ils  en  distinguaient,  selon  lui,  trois  espèces.  Nous 
ne  nous  occuperons  pas  des  deux  autres,  qui  appartiennent  à  des  Copriens 
étrangers  à  notre  pays,  et  dont  l'une  des  espèces  paraît  devoir  se  rappor- 
ter au  S.  Isidis.  Quant  à  celle  qui  fait  l'objet  de  cet  article,  elle  pré- 
sente, dit-il,  des  sortes  de  rayons  et  a  été  consacrée  au  Soleil,  soit  à  cause 
de  cette  analogie,  soit-parce  qu'elle  ressemble  au  chat  ;  car  cet  animal,  di- 
sent les  Égyptiens,  suit  le  cours  de  cet  astre  par  le  mouvement  de  ces  pru- 
nelles ;  elles  se  dilatent  à  son  lever,  s'arrondissent  vers  le  milieu  de  sa 
course,  et  se  voilent  vers  son  coucher.  C'est  pour  cela  qu'à  Héliopolis  la 
statue  de  ce  dieu  a  la  figure  d'un  chat. 

Cette  espèce  de  Scarabé,  ajoute  le  même  écrivain,  a  trente  doigs  (1), 
emblème  du  même  nombre  de  jours  que  met  le  soleil  à  parcourir  chaque 
signe  de  zodiaque.  Tous  les  individus  sont  du  sexe  masculin  (2).  Quand 
cet  insecte  veut  se  reproduire,  il  prend  de  la  fiente  de  bœuf,  en  forme  une 
boule,  image  du  monde,  la  fait  rouler  avec  ses  pieds  de  derrière,  en  allant 
à  reculons  et  dans  la  direction  de  l'est  à  l'ouest,  sens  dans  lequel  le  monde 

(1)  En  comptant  pour  un  doigt  chaque  article  des  tarses,  on  reconnaîtra  que  cet 
insecte  avait  été  bien  attentivement  examiné. 

(2)  Les  Scarabés  mâles  étant  à  peu  près  uniformément  conformés  comme  les  fe- 
melles et  partageant  avec  celles-ci  les  soins  qu'exige  la  conservation  de  leur  posté- 
rité, il  n'est  pas  étonnant,  dit  Latreille  dans  son  Mémoire  sur  les  insectes  sacrés, 
que  les  Égyptiens  aient  pense  que  les  Scarabés  étaient  unisexuels  et  que  dans  le 
choix  du  sexe  ils  aient  préféré  celui  qui  a  le  plus  de  prérogatives,  le  sexe  masculin. 


copRiENs.  —  Scarabaeus  53 

est  emporté  dans  son  mouvement;  celui  des  astres  se  fait  dans  une  direction 
opposée,  ou  du  couchant  au  levant.  Le  Scarabé  enfouit  sa  boule  dans  la 
terre,  l'y  laisse  pendant  vingt-huit  jours,  espace  de  temps  égal  à  une  ré- 
volution lunaire,  et  pendant  lequel  le  globule  se  vivifie.  Le  vingt-neuvième 
jour,  que  l'insecte  connaît  pour  être  celui  delà  conjonction  de  la  lune  avec 
le  soleil  et  de  la  naissance  du  monde,  il  ouvre  cette  boule,  la  jette  dans 
l'eau  (1),  et  il  en  sort  un  nouveau  Scarabé.  Ce  Sisyphaire,  chez  les  Égyp- 
tiens, représentait  donc,  d'une  manière  symbolique,  un  être  engendré  de  lui- 
même,  une  naissance,  un  père,  le  monde,  l'homme,  et  peut-être  la  force 
personnifiée  dans  ce  dernier;  car,  suivant  Plutarque,  la  caste  militaire,  parmi 
les  anciens  peuples  des  bords  du  Nil,  avait  pour  sceau  l'image  du  Scarabé. 

Cet  insecte  figurait  aussi  parmi  les  monuments  astronmiques  des  Égyp- 
tiens; il  remplaçait  dans  les  signes  célestes  le  scorpion  des  Grecs,  comme 
on  peut  le  voir  par  le  zodiaque  de  Dendérah. 

Le  Scarabé  était  célèbre  à  trop  de  titre  pourne  pas  jouir  aussi  de  grandes 
vertus  médicales,  surtout  chez  des  peuples  qui  puisaient  dans  les  prati- 
ques superstitieuses  une  partie  de  leurs  remèdes.  Il  était  donc  employé 
dans  beaucoup  de  cas  et  de  diverses  manières  par  les  médecins  ou  plu- 
tôt les  empiriques.  Les  mages  le  pendaient  comme  une  amulette,  pour 
guérir  de  la  fièvre  quarte.  Avicenne  et  d'autres  auteurs  anciens  l'ont 
préconisé  contre  un  grand  nombre  de  maladies  ;  des  modernes  même 
ont  cru  devoir  le  recommander  dans  certains  cas. 

9.  I§carabaeu8  semipuiictatus.  Fabricius. 

D'un  noir  assez  luisant.  Front  grossièrement  ponctué  sur  les  côtés,  lisse 
sur  sa  partie  médiane.  Prothorax  parsemé,  excepté  près  de  la  base,  de 
gros  points  varioliques  marqués  dhm  point  central  plus  petit.  Êly très  lisses, 
longitudinalement  rayées  de  six  lignes  légères,  parsernées  sur  les  intervalles 
de  quelques  points  à  peine  apparents.  CaUsscs  postérieures  munies  d'une 
saillie  dentiforme  à  leur  hord  postérieur. 

Scarabaeus  variolosus.  Olivier,  Entoni.,  t.  I,  1103,  p.  153,  184,  pi.  8,  fig.  60. 

Scarabaeus  semipunctat us.  Fabricius,  Ent.  Syst.,  t.  I,  p.  63,  207; — Panzer,  Fauii. 
Germ.,  67,  (>  ;  —  Mac-Leay,  Hist.  Entom.,  éd.  Leq.,  p.  52,  19  ;  —  Mulsant, 
Lamell.,  p.  50,  2.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.)  982. 

Actinophorus  semipunctatus.  Sivm,  Verz.,  75,  65;  —  Duftschmidt,  Faiin.  Austr., 
1. 1,  p.  160,  2. 

(1)  La  chaleur  et  l'humidité  étaient,  aux  yeux  des  anciens,  les  agents  principaux  de 
la  génération  spontanée. 


54  LAMELLICORNES 

Ateuchus  semipunctatus .  Fabricuis,  Syst.  Eleuth.,  I,  5S,  3;  —  Sturm,  Deutsch. 
Faun.,  I,  p.  68,  2  ;  — Latreille,  Hist.  Nat.,  t.  I,  p.  95,  3;  — Erichson,  Naturg. 
Ins.  Deutsch.,  t.  III,  p.  7S3,  2. 

Long.,0™,0147àO'",0315(7à  141.);— lai'g.,0'",0090  fi0'",0147(4à  71.). 

Corps  subdéprimé  ;  d'un  noir  assez  luisant  en  dessus.  Épistome  finement 
réticulé  en  dessus.  Suture  frontale  peu  saillante,  interrompue  dans  son  mi- 
lieu. Front  grossièrement  ponctué  sur  les  côtés,  lisse  sur  sa  partie  médiaire  ; 
celle-ci  paraissant  se  prolonger  sur  l'épistome  sous  la  forme  d'une  languette 
lisse.  Antennes  noires,  à  massue  d'un  brun  rougeàtre.  Prof/iorcx  médiocre- 
ment convexe  ;  irrégulièrement  parsemé,  excepté  à  la  base,  de  gros  points 
varioliques  marqués  dans  leur  centre  d'un  petit  point  plus  profond.  Écmssow 
indistinct.  Êlytres  subdéprimées  en  dessus  ;  chargées  d'un  calus  humerai; 
lisses;  rayées  longitudinalement  de  six  lignes  légères.  Intervalles  ^parsemés 
de  points  à  peine  apparents  et  souvent  subsérialement  disposés.  Dessous 
du  corps  d'un  noir  plus  luisant  ;  parties  pectorales  densement  ponctuées 
et  hérissées  de  poils  sur  les  côtés.  Métasternum  convexe  et  arrondi  en  de- 
vant, glabre,  lisse  et  creusé  d'un  sillon  sur  sa  partie  médiane.  Cuisses  pos- 
térieures munies  d'une  saillie  dentiforme  à  leur  bord  postérieur.  Jambes 
antérieures  quadridenlées  au  côté  externe.  Tarses  hérissés  de  poils  bruns. 

Cette  espèce  se  trouve  dans  les  lieux  sablonneux  du  midi  de  la  France. 
Elle  est  très-commune  à  Cette.  Le  S.  semipunctatus  se  distingue  aisément  du 
sacer  par  son  front  grossièrement  ponctué  sur  les  côtés  et  lisse  au  milieu, 
au  lieu  d'être  presque  uniformément  marqué  de  points  râpeux,  et  par  son 
prothorax  parsemé  de  gros  points  varioliques. 

Obs.  Les  intervalles  des  élytres  sont  marqués  de  points  ordinairement 
petits,  mais  parfois  gros  et  plus  rapprochés.  Les  stries  sont  plus  ou  moins 
marquées;  la  dent  des  cuisses  postérieures,  généralement  forte  et  incrourbée, 
se  montre  parfois  obstuse  et  presque  nulle  chez  les  individus  de  petite 
taille.  Le  métasternum  se  montre  souvent  un  peu  relevé  et  rétréci  en  pointe 
en  devant,  et  se  rapproche  ainsi  de  la  forme  qu'il  a  chez  le  laticollis. 


Scarabaeus  Yariolosus.   Fabricius. 

Entièrement  d'un  noir  peu  luisant.  Front  grossièrement  ponctué  sur  les 
côtés,  lisse  sur  son  milieu.  Prothorax  et  élytres  marqués  de  points  vario- 
liques. Celles-ci  rayées  chacune  de  six  lignes  légères  ou  peu  apparentes. 


copRiENs.  —  Scarabaeus  55 

Pygidmm  imponctué.  Partie  métasternale  à  surface  glabre,  plane,  et  avan- 
cée en  angle  au-devant  des  hanches  intermédiaires. 

Scarabaeus  variolosus.  Fabmcws,  Mant.,  I,  p.  16,61;   — Panzer,  Faun.    Germ., 

67,  7;  —  Mac-Leay,    Hor.   Entom.,    II,  803,    18;  —   Id.,   édit.  Leq.,  p.   54, 

18  (a*)-  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  982. 
Actitiophorus  variolosus.  Sturm,  Verz.,  76,  66;  —  Duftscumidt,   Faun.   Austr.,  I, 

161,  3. 
Ateuchus  variolosus.  Fabricius,  Syst.  Eleiith.,   I,  p.   S6,   4;  —  Sturm,    Deutsch. 

Faun.,  I,  68,  3  ;  —  Latreille,  Hist.  Nat.,  t.  X,  p.  94,  2  ;  —  Erichson,  Naturg. 

de  Ins.  Deutsch.,  t,  III,  p.  753,  3  ;  —  Jacquelin  du  Val,  Gênera.,  pi.  3,  fig.  11. 
Scarabaeus  morbillosus.  Mac-Leay,  II.  p.  503,  16;  —  Id.,  édit.  Leq.,  p.  53,  16. 

Long.,  O-^jOlSS  à  0'n,0247  (6  à  11  1.);  —  larg.,  0'n,0090  à  O^jOlôT 

(4  à  71.). 

Patrie.  Les  parties  méridionales  du  Tyrol,  l'Italie,  l'Espagne,  l'Algérie. 
Obs.  Le  métasternum  présente  la  forme  qu'il  a  chez  l'espèce  suivante. 


3.  Scarabaeus  laticollis.  Linné. 

Entièrement  noir;  plus  luisant  sur  le  prothorax  que  sur  les  élytres.  Front 
lisse,  marqué  sur  les  côtés  de  points  peu  nombreux.  Prothorax  lisse,  par- 
semé sur  son  disque  de  points  varioliques.  Élytres  subsillonnées  près  de 
leur  bord  externe,  et  creusées  chacune  sur  le  reste  de  leur  surface  de  six 
sillons  aussi  larges  que  les  intervalles.  Pygidium  imponctué.  Partie  métas- 
ternale à  surface  glabre,  plane  et  saillante,  avancée  en  angle  au-devant 
des  hanches  intermédiaires. 

Scarabaeus  laticoUis.  Linné,  Syst.  Nat.,  I,  p.  549,  38  ;  —  Herbst,  Naturges., 
t. Il,  p.  307,  198,  pi.  20,  fig.  6  ;  —  Olivier,  Entom.,  t.  I,  n»  3,  152,  185,  pi.  8, 
fig.  68  ;  —  Panzer,  Faun.  Germ.,  48,  8  ;  —  Mac-Leay,  Hor.  Entom.,  II,  503, 
17;  —  Id.,  éd.  Leq.,  p.  54,  17;  —  Mulsant,  Lamell.,  51,  3.  —  Gemming.  et 
Harold,  Catal.  (Scarab.),  980. 

Ateuchus  laticoUis.  Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  I,  55,  2  ;  —  Sturm,  Deutsch.  Faun., 
I,  69,  4.  —  Latreille,  Hist.  Nat.,  t.  X,  p.  95,  4;  —  Erichson,  Naturg.  de  Ins. 
Deutsch.,  t.  III,  p.  754,  4. 

Long.,  0'n,0135  à  0'>^,0225  (G  à  10  1.);  —  larg.,  0'",0090  à  O^jOlSS 
(4  à  5  1/2  1.). 

Corps  subdéprimé,  d'un  noir  presque  mat  en-dessus.  Ëpistome  tinement 
réticulé  Suture  frontale  à  peine  apparente,  interrompue  dans  son  milieu. 


56  LAMELLICORNES 

OÙ  elle  se  confond  avec  le  front.  Front  grossièrement  ponctué  sur  les 
côtés,  lisse  sur  sa  partie  médiaire  ;  celle-ci  paraissant  se  prolonger  sur 
l'épistome  sous  la  forme  d'une  languette  lisse.  Antennes  noires,  à  massue 
d'un  brun  roussâtre.  Prothorax  médiocrement  convexe;  lisse  et  plus  lui- 
sant que  le  reste  du  corps  ;  irrégulièrement  parsemé  de  points  varioliques, 
ordinairement  peu  nombreux.  Ëcusson  indistinct.  Élytres  subdéprimées  en 
dessus  ;  chargées  d'un  calus  humerai  ;  lisses,  creusées  de  six  sillons  aussi 
larges  que  les  intervalles  convexes  qui  les  séparent,  et  d'un  septième  sillon 
juxta-marginal  plus  faible.  Dessous  du  corps  garni  de  petits  points  et  hé- 
rissé de  poils  sur  les  parties  pectorales.  Métasternum  saillant,  lisse,  plat 
sur  sa  partie  médiane  et  avancé  en  une  pointe  formant  un  angle  aigu  ; 
marqué  d'une  fossette  sur  sa  ligne  médiane.  Cuisses  postérieures  inermes. 
Jambes  antérieures  quadridentées  au  côté  externe.  Tarses  hérissés  de  poils 
noirs. 

Cette  espèce  est  moins  spécialement  méridionale  que  les  précédentes- 
On  la  trouve  dans  diverses  parties  des  environs  de  Lyon,  particulièrement 
sur  les  monts  d'Or  et  à  la  Pape.  Elle  paraît  assez  rare  près  de  Paris. 

Elle  est  très-facile  à  distinguer  des  espèces  précédentes  par  ses  élytres 
sillonnées.  La  forme  de  son  métasternum  rétréci  en  devant  en  angle  aigu 
l'éloigné  des  S.  sacer  et  semipunctatus. 


Genre  Gymnopleurus,  Gymnopleure.  Illiger. 

Illiger,  Magaz,  t.  II  (1803),  p.  199. 
(yu/icvôr,  apparent;  ifXevpà,  côté.) 

Caractères.  Jambes  intermédiaires  terminées  par  un  seul  éperon.  An- 
tennes de  neuf  articles,  dont  les  trois  derniers  forment  une  massue  feuil- 
letée. Chaperon  en  demi-cercle,  ordinairement  légèrement  bidenté  à  l'épis- 
tome; à  joues  extérieurement  arquées  et  sans  dents;  chargé  de  deux  lignes 
saillantes,  convergeant  d'une  manière  sinueuse*  vers  le  vertex.  Yeux 
presqu'entièrement  coupés  par  les  joues  en  deux  parties  inégales.  Protho- 
rax creusé  d'un  point  fossette  près  de  la  moitié  de  ses  côtés.  Êhjtres  pré- 
sentant à  leur  côté  externe,  après  les  épaules,  une  forte  sinuosité  ou 
échancrure  remplie  par  les  flancs  du  premier  arceau  ventral  ;  à  peine  aussi 
longues  ou  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis.  Pygidium  en 


coPRiENs.  —  Gymnopleurus  57 

triangle  obtus,  à  côté  basilaire  moins  long  que  chacun  des  latéraux.  Mé- 
sosternum  court,  joignant  les  hanches  intermédiaires  vers  le  cinquième 
antérieur  de  leur  côté  interne  ;  les  dites  hanches  un  peu  moins  largement  ou 
à  peine  aussi  largement  séparées  que  la  moitié  des  cuisses.  Tibias  an- 
térieurs tridentés  extérieurement  et  denticulés  ou  crénelés  entre  ces 
dents  et  près  de  la  base  :  les  suivantes  à  peine  ciliés  ;  denticulées  sur  leurs 
tranches  ;  terminées  par  un  seul  éperon.  Tarses  k  dernier  article  aussi  long 
que  les  quatre  précédents  réunis,  terminés  par  deux  ongles. 

Ajoutez,  pour  les  espèces  suivantes  : 

Menton  un  peu  rétréci  d'arrière  en  avant.  Palpes  labiaux  graduellement 
plus  courts;  le  premier  dilaté  en  dedans.  Êpistome  chargé,  sur  la  seconde 
moitié  de  sa  ligne  médiane,  d'une  carène  ohlu&e.  Prothorax  plus  large  que 
long;  profondément  échancré  en  devant  pour  recevoir  la  tète  ;  sinué  ou  sub- 
sinué  près  des  angles  de  devant  avancés  en  forme  de  dent;  élargi  en  ligne 
à  peu  près  droite  jusqu'à  la  moitié  ou  un  peu  plus  de  ses  côtés  ;  arrondi  ou 
subarrondi  ensuite  ;  rebordé  latéralement  et  ponctué  ou  faiblement  crénelé 
en  dehors  de  ce  rebord  ;  arqué  en  arrière  et  sans  rebord  à  la  base.  Écusson 
indistinct.  Êlytres  obtusement  tronquées  à  l'extrémité  et  chargées  d'un 
calus  près  des  angles  postérieurs  ;  marquées  de  huit  lignes  ou  stries,  dont 
la  plus  rapprochée  du  bord  externe  est  souvent  peu  marquée,  obsolète  ou 
indistincte.  Cuisses  de  devant  armées  d'une  dent  à  leur  tranche  antérieure. 
Tibias  intermédiaires  plus  courts  que  la  cuisse  :  les  postérieurs  plus 
longs. 

Obs.  Chez  toutes  les  espèces  suivantes,  le  chaperon  n'offre  plus  six  dents 
prononcées,  comme  chez  les  Scarabés  ;  les  joues  sont  arquées  à  leur  côté 
externe,  au  lieu  d'être  en  ligne  droite  ou  sinuées  près  des  angles  de  devant  ; 
les  lignes  saillantes  qui  sont  la  continuation  des  sutures  génales,  sur  le 
front,  s'affaiblissent  plus  ou  moins  en  se  rapprochant  du  vertex  ;  la  carène 
raccourcie  de  l'épistome  est  plus  ou  moins  obsolète. 

Les  (f  ont  l'éperon  des  pieds  antérieurs  parallèle  et  obtus  à  son  extré- 
mité ;  la  dent  du  bord  antérieur  des  cuisses  de  devant  ordinairement  aiguë 
et  très-prononcée.  , 

Les  9  ont  l'éperon  des  pieds  antérieurs  graduellement  rétréci  et  terminé 
en  pointe  ;  la  dent  des  cuisses  de  devant  obtuse  et  souvent  peu  pro- 
noncée. 


58  LAMELLICORNES 


Tableau  des  espèces  : 

A  Épistome  tronqué  en  devant.  Élytres  à  stries   ponctuées.  Premier 
arceau  ventral  cliargé  d'une  ligne  saillante,  continuée  sur  les  deu- 
xième et  troisième  arceaux.  obtusus. 
AA  Épistome  échancré  en  devant. 
6  Prothorax  et  élytres                                           rioliques. 
c  Dessus  du  corps  d'un  noir  mat.  Prothorax  arrondi  après  la  moitié 
de  ses  côtés. 
d  Premier  arceau  ventral  chargé,  près  du  bord  latéral,  d'une  ligne 

saillante  continuée  sur  le  deuxième  arct-i^u.  Geoffroyi. 

dd  Premier  arceau  ventral  non  chargé  d'une  ligne  en  relief,  seu- 
lement obtusément  convexe  longitudinalement  :  le  deuxième, 
chargé  d'une  ligne  saillante  formant  la  continuation  de  cette 
carène  obtuse.  cantharus. 

rc  Dessus  du  corps  luisant.  Prothorax  subanguleux  après  la  moitié 
de  ses  côtés.  Deuxième  arceau  ventral  chargé  d'une  ligne  sail- 
lante naissant  à  son  bord  antérieur  plus  en  dedans   que  la  ter- 
minaison de  la  ligne  saillante  du  premier  arceau.  Sturmi. 
hb  Prothorax  marqué  de  gros   points   varioliques  presque  contigus. 

Premier  arceau  du  ventre  sans  ligne  saillante.  flagellatus. 


1.  Gyiiiiiopleurus  obtui^us.  Mulsant  et  Rey. 

Subdéprimé;  d'un  noir  luisant.  Subobsolètement  ponctué  sur  Vépistome  ; 
obtusément  et  piement  granuleux  sur  le  front  et  le  prothorax.  Épistome 
obtus  ou  obtusément  tronqué  en  devant.  Prothorax  arrondi  après  la  moitié 
de  ses  côtés.  Élytres  à  huit  stries  ponctuées  et  toutes  bien  marquées  ;  rugu- 
leiisement  marquées  de  petites  granulations  obtuses.  Flancs  du  premier 
arceau  ventral  chargé  d'une  ligne  élevée,  prolongée  en  ligne  à  peu  près 
droite  sur  les  second  et  troisième  arceaux. 

Long.,  0"s0157  (7  1.);  —  larg.,  0'«,0090(4  l.). 

Corps  peu  convexe;  d'un  noir  luisant  en  dessus.  Épistome  obtusément 
tronqué  en  devant  ;  marqué  de  points  peu  rapprochés  et  un  peu  obsolètes. 
Épistome  sans  dents.  Joues  arquées  extérieurement.  Frontmai-qué  de  petites 
granulations  obtuses.  Prothorax  chargé,  sur  les  côtés,  de  granulations 
semblables,  réduites  à  des  ponctuations  sur  le  disque;  offrant,  sui^la  se- 
conde moitié  de  sa  ligne  médiane,  une  raie  dont  les  côtés  sont  parfois 


copRiENs.  —  Gijmnopleuy'us  59 

relevés.  Élytres  rayées  de  huit  stries  toutes  également  distinctes  et  légère- 
ment ponctuées-.  Intervalles  couverts  de  granulations  petites  et  obtuses, 
séparées  par  des  granulations  plus  fines.  Dessous  du  corps  d'un  noir  plus 
luisant  ;  ponctué  ou  rapeusenient  ponctué  sur  les  parties  pectorales,  im- 
ponctué sur  la  région  médiane  du  ventre  et  du  métasternum  :  celui-ci  un 
peu  saillant  et  en  ogive  subarrondie  à  sa  partie  antérieure;  en  partie,  sil- 
lonné sur  sa  ligne  médiane.  Pygidium  finement  granuleux  et  garni  de  petits 
points  saillants  entre  ces  fines  granulations.  Flancs  du  premier  arceau 
ventral  légèrement  granuleux  ;  chargés  chacun  près  du  bord  externe  d'une 
ligne  longitudinale  saillante  et  tranchante,  avancée  jusqu'à  la  ride  trans- 
verse antérieure,  légèrement  arquée  en  dehors,  continuée  par  une  ligne 
aussi  saillante  sur  les  deuxième  et  troisième  arceaux. 
Nous  avons  pris  cette  espèce  dans  les  Basses-Alpes. 

Obs,  Elle  se  distingue  de  toutes  les  suivantes  par  son  épistome  tronqué 
ou  à  peine  échancré  en  devant  ;  presque  obsolètement  ponctué  ;  par  ses 
élytres  marquées  de  stries  moins  fines,  moins  étroites,  toutes  à  peu  près 
également  prononcées  et  visiblement  ponctuées  ;  par  les  intervalles  cou- 
verts de  fines  granulations  très-rapprochées. 


%.  Cryiuiiopleiii'us  Geoffroy!.   Sulzer. 

Siibdéprimé  ;  d'un  noir  mat  ;  couvert,  sur  fépistome,  le  front  et  le  pro- 
thorax de  petits  grains  séparés  par  des  espaces  ruguleux.  Épistome  échan- 
cré en  devant.  Prothorax  arrondi  après  la  moitié  de  ses  côtés.  Élytres 
rayées  de  huit  lignes  o\i  stries  légères  ;  finement  granuleuses  sur  les  inter- 
valles. Premier  arceau  ventral  chargé,  près  des  côtés,  d'une  ligne  saillante, 
continuée  en  ligne  à  peu  près  droite  sur  le  second  arceau. 

Le  Scarabé  à  couture.  Geoffroy,  Hist.,  t.  I,  p.  91,  8. 

Scarobaeus  Geoffroyae.  SuLZ,  Abg.  Gesctiicht.  (1776),  p.  18,  pi.  1,  flg.  7  ;— Panzer, 

Faun.  Germ.,  49,  10. 
Scarabaeus  mopsust  Pallas,  Icônes.  (1781),  p.  3,  pi.  A,  fig.  3. 
Scarabaeus  pilularius.  Herbst,  Kaefer,  t.  II,  p.  311,   n»  206,    pi.  20,    fig.    5;  — 

Olivier,  Entora.,  t.  I,  n"  3,  p.  161,  198,  pi.   10,  fig.  91  ;  —  Preyssl,  Bohm. 

Ins.,  p.  40,  38. 
Copris  Geoffroyae.  Scriba,  Journ.,  p.  o4,  35. 
Scarabaeus  Geoffroyi.  Sturm,  Verzciclin.,  p.  78,  68,  pi.  3. 
Ateuchus  pilularius.  Panzer,  Synib.  Eiilom.,  p.  40,  pi.  ci,  fig.  5,  6,  7,  S. 


60  LAMELLICORNES 

Gymnopleurus  pilularms.  Sturm,  Deutsch.  Faun.,  1. 1,  p.  74,  1,  pi.  4,  fig.  2. 
Actinophorus  Geoffroy i.  DuFTSCHMfDT,  Faun.  Austr.,  1. 1,  p.  164,  4. 
Gymnopleurus  mopsus.  Erichson,  Naturg.  de  Ins.  Deutsch.,  t.  UI,  p.  75S,   1  ;  — 

Bach.,  Kaefefaun.,  t.  I,  p.  341,  1  ;  —  L.  Redtenbacher,  Faun.  Austr.,  2c  édit., 

p.  420.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  986. 


Long.,  Om^OOOO  à  0'»,0148  (4  à  7  L);  —  larg.,  0'»,0048  à  0«,0100 
(2  1/4  à  4  1/21.). 

Corps  subdéprimé  ;  d'un  noir  mat  en  dessus.  Èpistome  échancré  en  de- 
vant ;  couvert,  ainsi  que  le  front,  de  petits  grains  séparés  par  un  espace 
ruguleux.  Prothorax  couvert  de  petites  granulations  semblables  ;  offrant 
une  raie  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane.  Élytres  rayées  de  huit 
lignes  légères.  Intervalles  finement  granuleux.  Dessous  du  corps  d'un  noir 
un  peu  luisant  ;  granuleux  sur  les  côtés  de  la  poitrine,  et  plus  finement 
sur  ceux  du  ventre  ;  presque  lisse  sur  le  milieu  de  ce  dernier  ;  lisse  et  lui- 
sant sur  la  partie  médiane  du  prosternum  :  celui-ci  un  peu  saillant,  con- 
vexe, poilu  et  en  ogive  à  sa  partie  antérieure,  rayé  d'une  ligne  médiane. 
Pygidmm  granuleux,  offrant  les  traces  d'une  carène.  Flancs  du  premier 
arceau  ventral  légèrement  râpeux  ;  chargés  chacun  près  du  bord  externe 
d'une  ligne  longitudinale  saillante  et  tranchante,  avancée  jusqu'à  la  ride 
transversale  antérieure,  peu  ou  point  arquée  en  dehors,  continuée  par  une 
ligne  également  saillante  sur  le  deuxième  arceau. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  des  provinces  chaudes  et  tempérées  de 
la  France,  Elle  est  commune  dans  les  environs  de  Lyon.  On  trouve  ces 
insectes  réunis  en  grand  nombre  sur  les  matières  stercorales.  Mais,  comme 
l'a  remai-qué  Ponza,  à  peine  les  approche-t-on  dans  les  journées  chaudes, 
qu'ils  s'envolent  avec  facilité,  au  point  que,  dans  un  instant,  on  n'en  re- 
trouve pas  un  seul. 

Ce  Gymnopleure  est  un  des  insectes  les  plus  communs  dans  diverses 
parties  de  la  France  ;  mais  il  est  difficile  d'en  établir  la  synonymie,  car  il 
a  été  souvent  confondu  avec  le  cantharus  et  peut-être  aussi  avec  le  Stur- 
mii,  et  quelques  auteurs  ont  augmenté  la  confusion  en  faisant  de  chaque 
sexe  une  espèce  particulière. 

Linné  avait  donné  le  nom  de  pilularms  à  un  de  ces  Scarabés,  et,  si  notre 
mémoire  est  fidèle,  c'est  le  Géotrupcs  hypocrita,  que  nous  avons  vu  inscrit 
sous  ce  nom,  dans  la  collection  de  l'illustre  entomologiste,  collection  appar- 
tenant aujourd'hui  à  la  Société  Unnéenne  de  Londres. 


copRiENs.  —  Gymnopleiirus  61 

Fabricius,  qui  n'a  que  trop  souvent  donné  des  preuves  de  son  esprit 
brouillon,  a  répété  dans  ses  premiers  ouvrages  la  phrase  diagnostique  de 
son  maître,  et  l'on  pouvait  croire  que  l'insecte  dont  il  faisait  mention  était 
le  même  que  celui  qui  avait  été  décrit  dans  le  Systema  JSatiirœ.  Plus  tard, 
dans  son  Entomologia  sîjstematica,  le  professeur  de  Kiel  changea  cette 
phrase  caractéristique,  appliqua  le  nom  de  pilularius  à  l'insecte  qui  nous 
occupe  et  donna,  suivant  Illiger,  le  nom  de  Se.  volvens  au  Se.  pilularius 
de  Linné.  De  là  est  née  une  confusion  déplorable.  L'ascendant  exercé  par 
Fabricius  a  entraîné  la  plupart  des  entomologistes  à  suivre  ses  traces. 
L'entomologiste  danois  ne  pouvait  cependant  pas  ignorer  que  l'insecte  dont 
il  a  fait,  dans  son  Systema  Eleutheratorum  son  Ateuchus  pilularius  n'était 
pas  le  Se.  pilularius  de  Linné,  car  ce  dernier  termine  la  description  de  son 
Scarabé  en  disant  :  Clypeus  capitis  ovatus,  maxillis  brevior,  caractère  qui 
s'applique  aux  Géotrupes  et  non  à  nos  Copriens. 

3.  Gyuinopleiii'us  caiitliarus.   Erichson. 

Subdéprimé;  d'un  noir  mat;  eouvert,  sur  Vépistome,  le  front  et  le  pro- 
thorax, de  petits  grains  séparés  par  des  intervalles  ruguleux.  Épistome 
échancré  en  devant.  Prothorax  arrondi  après  la  moitié  de  ses  côtés.  Èly- 
tres  rayées  de  huit  lignes  ou  stries  légères  ;  finement  granuleuses  sur  les 
intervalles.  Flancs  du  premier  arceau  ventral  convexeprès  du  bord  externe 
sur  sa  longueur;  ce  toit  subarrondi  continué  sur  le  second  arceau  par  une 
ligne  saillante. 

Gymnopleurus  cantharus.  Erichson,  Naturg.  de  Ins.  Deutsch.,  t.  III,  p.  787,  3  ;  — 
Bach,  Kaeff.,  t.  I,  p.  341,  2;  —  L.  Redtenbacher,  Faun.  Aiistr.,  p.  326.  —  Gem- 
MiNG.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  986. 

Long.,  0'",0100  à  0^,OiAl  (4  1/2  à  7  l);  —  larg.,  O-njOOSG  à  0«»,0090 

(2  1  2  à  4  L). 

Obs.  Cette  espèce  ne  diffère  de  la  précédente  que  par  les  flancs  du  pre- 
mier arceau  ventral,  et  peut-être  n'en  est-elle  qu'une  variété.  Chacun  de 
ces  flancs,  au  lieu  d'être  chargé  d'une  ligne  élevée  et  tranchante,  est  sim- 
plement longitudinalement  en  forme  de  toit  arrondi. 

On  trouve  le  G.  cantharus  dans  les  mêmes  lieux  que  le  Geoffroyi. 

Erichson  a  donné  à  cette  espèce  le  nom  de  canthams  qu'Illiger  avait 
proposé  d'appliquer  à  cette  espèce  ou  à  la  précédente,  qu'on  ne  savait 
pas  distinguer  l'une  de  l'autre. 


62  LAMELLICORNES 


4.  Gymiioiileurtis   iStiirmi.   Mac-Leay. 

Peu  convexe;  d'un  noir  luisant  ;  finement  granuleux  sur  l'épistome  ; 
marqué  de  points  plutôt  que  de  granulations  sur  le  front  et  le  prothorax, 
et  ruguleusement  pointillé  entre  les  points  ou  les  granulations.  Êpistome 
échancré  en  devant.  Prothorax  obtusément  anguleux  après  la  moitié  de 
ses  côtés.  Êlytres  à  sept  ou  huit  stries  plus  ou  moins  légères;  finement  gra- 
nuleuses sur  les  intervalles.  Flancs  du  premier  arceau  ventral  chargé  d'une 
ligne  élevée  se  terminant  au  bord  postérieur  plus  en  dehors  que  la  ligne  de 
l'arceau  suivant. 

Actinophorus  pilularius.  Sturm,  Verz.,  79,  69. 

Scarabaeus  Sturmii.  Mac-Leay,  Hor.  Entom.,  II,  p.  S 12,  28;  —  Id.,  édit.  Leq., 

p.  59,  28. 
Actinophorus  cantharus.  Duftschmidt,  Faun.  Austr.,  I,  p.  162,  b". 
Gymnopleurus  Stui-mii.  Erichson,  Naturg.  de  Ins.  Deutsch.,  t.  III,  p.  756,  2;  — 

L.  Redtenbacher,  Faun.  Aiistr.,  2c  édit.,  p.  420  ;  —  Jacquelin  du  Val,  Gênera., 

pi.  3,  fig.  12.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  988. 

Coîys  peu  convexe  ;  d'un  noir  luisant.  Êpistome  échancré  en  devant  ; 
linement  et  obtusément  granuleux.  Front  et  prothorax  ponctués  plutôt  que 
granuleux  et  ruguleusement  pointillés  entre  ces  points  ou  fausses  granula- 
tions :  le  prothorax  obtusément  anguleux  après  la  moitié  de  ses  côtés. 
Êlytres  rayées  de  sept  ou  huit  stries,  dont  les  trois  ou  quatre  internes  bien 
marquées  et  les  autres  plus  faibles  :  la  dernière  souvent  peu  distncte. 
Mervalles  finement  granuleux.  Pygidium  finement  et  légèrement  granu- 
leux ;  offrant  les  traces  d'une  carène.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant; 
granuleux  sur  les  côtés  de  la  poitrine  et  du  ventre,  plus  légèrement  ou 
obsolètement  sur  le  milieu  de  ce  dernier.  Métasternum  arrondi,  convexe 
et  saillant  en  devant  ;  marqué  de  points  un  peu  râpeux;  rayé  d'une  ligne 
médiane.  Flancs  du  premier  arceau  ventral  granuleux  ;  chargés  chacun 
d'une  ligne  longitudinale  saillante  ;  le  deuxième  arceau  chargé  d'une  ligne 
semblable,  mais  naissant  en  devant  notablement  plus  en  dedans,  au  lieu 
de  former  une  continuation  de  la  précédente.  Pieds  noirs. 

Cette  espèce  se  trouve  moins  au  Nord  que  les  deux  espèces  précé- 
dentes. On  la  trouve  dans  les  environs  de  Lyon  et  plus  particulièrement 
dans  nos  provinces  du  Midi. 


copRiENs.  —  Gymnopleurus  63 

Obs.  Elle  se  distingue  du  G.  cantharus  par  les  flancs  de  son  premier 
arceau  ventral  chargé  d'une  ligne  longitudinale  saillante,  et  des  obtusiis  et 
Geoffroyi  par  son  second  arceau  ventral  chargé  d'une  ligne  semblable, 
mais  naissant  plus  en  dedans,  au  lieu  d'être  la  continuation  de  la  précé- 
dente. 

5.  Gymnopleurus  flagellatus.   Fabricius. 

Peu  convexe;  d'un  noir  en  partie  luisant.  Èpistome  échancré  en  devant; 
granuleux  en  devant.  Front  marqué  de  points  varioliques  près  du  côté 
externe  des  lignes  saillantes  du  front.  Prothorax  marqué  de  points  vario- 
liques presque  contigus.  Êlytres  à  sept  ou  huit  stries  {r externe  ordinaire- 
ment indistincte):  chargées  sur  les  intervalles  de  saillies  luisantes  échan- 
crées  en  demi-cercle  par  des  points  varioliques  très-finement  granuleux. 
Flancs  du  premier  arceau  ventral  longitudinalement  convexes  sur  les 
côtés  ;  le  second  paré  d'une  ligne  saillante. 

Scarabaeus  flagellatus.  Fabricius,  Mant.,  t.  I,  p.  17,  108  ;  —  Olivier,  Entom.,  t.  I, 

no  3,  162,  169,  pi.  7,  fig.  Ul. 
Ateuchus  flagellatus.  Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  59,  22  ;  —  Latreille,  Hist. 

Nat.,  t.  X,  p.  97,  7. 
Gymnopleurus  flagellatus.  Illiger,  Mag.,  t.  II,  p.  201,1  ;  — Mac-Leay,  Hor.  Entora., 

II,  513,  30;  —  Id.,  éd.  Leq.,  p.  60,  30.  —  Gem.  et  Harold,  Catal.,  986. 

Long.,  0^,0050  à  0"\0146  (4  à  6  1.);  —  larg.,  0",0056  à  0'",0090 

(21.  à  41.). 

Corps  peu  convexe  ;  luisant  sur  quelques  parties,  en  dessus.  Èpistome 
échancré  en  devant  ;  granuleux  en  devant  ;  grossièrement  ponctué  ou  pres- 
que réticuleux  en  arrière.  Frowf  marqué  de  points  grossiers  au  côté  externe 
des  lignes  saillantes  du  front.  Prothorax  couvert  de  points  varioliques 
presque  contigus,  luisants,  sur  les  parties  saillantes.  Êlytres  rayées  de 
sept  ou  huit  lignes  (la  plus  externe  ordinairement  indistincte).  Intervalles 
chargés  de  parties  saillantes  et  luisantes  échancrées  en  demi-cercle  par  des 
points  varioliques.  Pygidium  marqué  de  points  varioliques.  Flancs  du 
premier  arceau  ventral  offrant  chacun  près  du  bord  externe  une  convexité 
longitudinale  au  lieu  d'une  ligne  tranchante  :  le  second  chargé  dinie  ligne 
saillante  faisant  suite  à  la  convexité  précitée. 

Cette  espèce,  moins  commune  que  les  précédentes,  se  trouve  dans  les 
environs  de  Lyon,  mais  recherche  surtout  les  provinces  méridionales. 


64  LAMELLICORNES 

Obs.  L'épistome  offre  souvent  les  gros  points  enfoncés  de  son  bord  pos- 
térieur peu  marqués  ou  obsolètes. 

Le  G.  flagdlatiis  est  facile  à  distinguer  des  autres  par  les  gros  points 
varioliques  dont  son  prothorax  et  ses  élytres  sont  couverts. 


Genre  Sisyphus,  Sisyphe.  Latreiile. 

Latreille,  Gênera,  t.  II,  p.  79. 
(Sisyphe,   nom  mytliologique). 

Caractères,  Jambes  miermMflires  terminées  par  deux  éperons.  Suture 
génale  non  prolongée  en  apparence  sur  le  front.  Antennes  de  huit  articles, 
dont  les  trois  derniers  forment  la  massue,  Élytres  non  échancrées  latéra- 
lement après  les  épaules.  Abdomen  subtriangulaire,  Pygidium  perpendicu- 
laire ;  en  triangle  obtus,  à  côté  basilaire  moins  grand  que  chacun  des  laté- 
raux. Mésosternum  séparé  du  métasternum  par  une  ligne  transverse, 
joignant  les  cuisses  intermédiaires  vers  les  deux  cinquièmes  antérieurs  de 
leur  bord  interne.  Pieds  intermédiaires  écartés  entre  eux  par  un  intervalle 
égal  à  la  longueur  de  la  cuisse.  Jambes  antérieures  tridentées  extérieu- 
rement et  crénelées  entre  ces  dents  et  à  la  base  :  les  postérieures  grêles, 
plus  longues  que  la  cuisse,  arquées  en  dehors.  Tarses  intermédiaires  et 
postérieurs  allongés  ;  à  dernier  article  à  peine  aussi  long  ou  plus  long  que 
le  premier. 

Ajoutez,  pour  l'espèce  suivante  : 

lîpistome  échancré.  Yeux  en  majeure  partie  divisés  par  les  joues  en  deux 
parties  très-inégales.  Palpes  labiaux  à  articles  graduellement  plus  courts. 
Prothorax  très-grand;  échancré  en  devant,  élargi  sur  les  côtés,  arqué  en 
arrière  à  la  base.  Êcusson  indistinct.  Élytres  subtriangulaires;  chargées 
postérieurement  d'un  calus.  Repli  étroit,  réduit  postérieurement  à  une 
tranche.  Hanches  intermédiaires  moins  obliquement  enchâssées  que  dans 
les  genres  précédents. 


t,  Sysipltus    SchaelTerl.  Linné. 

Noir  ;  peu  luisant  en  dessus.  Épistome  granuleux.  Front  finement  ponc- 
tué. Élytres  à  stries  légères  et  ponctuées.  Intervalles  marqués  de  points 
donnant  naissance  à  une  courte  soie.  Cuisses  postérieures  en  massue,  pas- 


coPRiENs.  —  Sisyphus  65 

térieiirement  munies  d'une  saillie  dentiforme.  Tibias  postérieurs  arqués 
en  dehors,  munis  à  leur  côté  interne  de  granulations  dentiformes. 

Scarabaeus  Schaeffcri.  Linné,  Syst.  Nat.,  10^  édit.,  p.  340,  29;  —  Id.,  12=  édit. 

1. 1,  p.  SbO,  il  ;  —  Fabricius,  Syst.   Entom.,    p.   29,    17;  —  Herbst,   Naturs. 

t.   II,   p.  313,  201,  pi.  20,  Hg.  3  ;  —  Olivier,  Entom.,  t.  I,  ii"  3,  p.  164,  20l', 

pi.  d,  fig.  41  ;  —  Panzer,  Failli.  Germ.,  48,  9. 
Le  Bousier  araignée.  Geoffroy,  Hlst.  Nat.,  t.  I,  p.  92,  9. 
Actinophorus  Schaefferi.  Sturm,  Verzeichn.,  82,  71  ;  — Duftschmidt,  Faun.  Austr., 

t.  I,  p.  162.  6. 
Ateuchus  Schaefferi.  Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  H9,   34;  —  SruRM,  Deutscli. 

Faun.,  t.  I,  p.  70,  8. 
Sisyphus  Schaefferi.  Latreille,  Gêner.,  t.  II,  p.  79,  1  ;  —  Gory,    Monogr.,   p.    9, 

pi.  8  ;  _  MuLSANT,  Lamell.,  p.  01  ;  —  Erichson,  Naturg.  de  Ins.  Deutsch,  t.  Ilf, 

p.  7S8,  1  ;  —  Bach,    Kaeferl'auna,  t.   I,   p.   343  ;  —  L.   Redtenbacher,    Faun. 

Austr.,  2«  édit.,  p.  420;  —  Jacquelin  du  Val,  Gêner.  (Scarabéides),  pi.  3,  fig.  13; 

—  Gemming.  et  Harold,  Catal.   Scarab.),  985. 


Long.,  On\0067  à  O-^jOl  1^3  (3  à  5  1.)  ;  —  larg.,  O'",0045  à  0"»,00G7  (2  à  3  1.) 

Corps  d'an  noir  mat,  en  dessus.  Épistome  granuleux.  Front  marqué  de 
points  fins,  donnant  ciiacun  naissance  à  un  poil.  Antennes  d'un  brun 
rouge,  à  massue  d'un  gris  noir.  Prothorax  convexe,  marqué  de  granula- 
tions ou  de  points  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  obscur  et  couché  : 
les  points  souvent  cycloïdes,  surtout  sur  les  côtés  ;  creusé,  vers  la  moitié 
de  ceux-ci,  d'une  petite  fossette  lisse.  Êlytres  subdéprimées  et  un  peu 
inégales,  avec  les  côtés  déclives  ;  rayées  de  stries  légères,  marquées  de 
points  peu  rapprochés.  Intervalles  marqués  de  points  ou  de  granulations 
presque  sérialement  disposés,  donnant  naissance  à  une  soie  courte  et  obs- 
cure. Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant.  Poitri7ie  ponctué:^  et  garnie  de 
poils  courts  :  les  points  souvent  cycloïdes  sur  les  côtés.  Métasternum  con- 
cave. Ventre  court,  finement  granuleux.  Cuisses  postérieures  en  massue 
déprimée  ;  munies  d'une  saillie  dentiforme  à  leur  bord  postérieur.  Tibias 
antérieurs  tridentés  Bt  denticulés  ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  ciliés  : 
les  intermédiaires  peu  arqués ,  à  peine  aussi  longs  que  la  cuisse  ;  les 
postérieurs  plus  longs  que  la  cuisse,  arqués  en  dehors  ;  munis  à  leur  côté 
interne  de  petites  saillies  dentiformes. Tarses  à  premier  article  cilié. 

Cette  espèce  paraît  se  trouver  dans  toutes  les  parties  de  1?  France,  prin- 
cipalement dans  les  provinces  du  Centre  et  du  Midi.  On  la  trouve  surtout 
sur  les  coteaux. 

LAMELLIC.  5 


66  LAMELLICORNES 


SECONDE   BRANCHE 


LES    COPRIAIRES 


Caractères.  Hanches  des  pieds  intermédiaires  enchâssées  dans  la  poi- 
trine d'une  manière  longitudinale  et  parallèle.  Tibias  intermédiaires  et 
postérieurs  à  peine  aussi  longs  ou  à  peine  plus  longs  que  la  cuisse,  élargis 
h  l'extrémité  et  souvent  d'une  manière  obtriangulaire..4??it'm2es  de  neuf  ou 
de  huit  articles  apparents,  dont  les  trois  derniers  forment  une  massue  ova- 
laire,  brièvement  pubescente.  Prothorax  généralement  creusé  d'un  point 
fossette  près  de  la  moitié  de  ses  côtés.  Élytres  obtuses  ou  obtusément 
arrondies  postérieurement,  laissant  le  pygidium  à  découvert.  Repli  réduit 
à  une  tranche  au-dessus  du  pygidium.  Abdomen  moins  long  que  large. 
Cuisses  fortes  :  les  antérieures  plus  larges  près  de  la  base  ;  les  autres  dans 
leur  milieu.  Tibias  antérieurs  ordinairement  quadridentés  extérieurement. 
Tarses  antérieurs  grêles,  parfois  nuls,  au  moins  chez  le  cf .  Tarses  posté- 
rieurs à  premier  article  généralement  le  plus  long. 

Les  principaux  caractères  énoncés  ci-dessus,  c'est-à-dire  le  mode  par- 
ticulier d'insertion  des  hanches  intermédiaires  et  la  dilatation  des  jambes 
des  quatre  pieds  postérieurs,  suffisent  pour  révéler,  dans  les  Copriens  qui 
vont  suivre,  des  habitudes  différentes  de  celles  des  insectes  précédents. 
Les  Copriaires  sont,  en  effet,  inhabiles  à  former  ces  sortes  de  pilules,  dont 
la  construction  et  la  conduite  occupent  d'une  manière  si  active  la  vie  des 
Copriens  de  la  première  branche.  Leur  rôle  est  d'être  exclusivement  fouis- 
seurs. Les  grandes  espèces  creusent,  sous  les  bouses  et  les  crottins,  des 
trous  plus  ou  moins  profonds  qui  leur  servent  de  retraite  dans  les  mo- 
ments de  danger.  Elles  se  tiennent  généralement  cachées  et  volent  princi- 
palement le  soir  ou  pendant  la  nuit.  Les  espèces  de  petite  taille  travaillent 
plus  volontiers  au  grand  jour  et  semblent  acquérir  une  activité  nouvelle 
dans  les  journées  les  plus  chaudes.  Dès  qu'on  les  approche,  elles  s'enfon- 
cent précipitamment  dans  les  matières  immondes  au  sein  desquelles  elles 
.séjournent,  où  se  blottissent  dans  la  poussière  et  y  restent  immobiles  jus- 
qu'à ce  que  le  péril  leur  semble  entièrement  passé.  Toutes  entraînent  dans 
le  sein  de  la  terre,  pour  la  nourriture  des  larves  qui  leur  devront  la  vie, 


coPRiENs.   —    Sisyphus  67 

un  certain  volume  des  substances  sordides  qui  leur  furent  données  en  ali- 
ment. Leur  industrie  varie  dans  les  soins  qu'elles  déploient  dans  cette 
circonstance.  Les  unes  entassent  ces  matières  stercorales  dans  des  trous 
cylindriques  au  fond  desquels  est  déposé  le  germe  d'un  de  leurs  descen- 
dants ;  les  autres  construisent  des  coques  de  formes  variables,  dans  les- 
quelles est  pratiquée  une  retraite  pour  recevoir  la  larve  qui  naîtra  de  l'œuf 
collé  dans  cette  cavité.  Ces  coques  sont  fixées  aux  pierres  cachées  dans  le 
sol,  ou  arrêtées  dans  les  enlacements  des  racines  des  végétaux.  Leur  sur- 
face terreuse  leur  permet  d'échapper  facilement  à  nos  regards,  quand  on 
se  livre  à  leur  recherche. 

Huit  à  dix  jours  après  la  ponte  des  œufs,  a  lieu  la  naissance  des  larves. 
Elles  sont  généralement  glabres,  ou  n'ont  qu'une  faible  quantité  de  poils 
destinés  à  faciliter  leur  changement  de  position  dans  la  niche  où  elles  sont 
enfermées.  Quelques-unes,  dans  le  même  but,  ont  été  pourvues  sur  le 
dos  d'un  mamelon  rétractile  qui  donne  à  leur  corps  une  forme  singulière. 
Toutes  celles  qui  nous  sont  connues  ont  des  mâchoires  divisées  en  deux 
pièces  et  l'anus  transversal  ;  chez  quelques-unes,  le  dernier  anneau  est 
coupé  en  biseau.  Elles  ne  semblent  pas  changer  de  peau  avant  de  passer 
à  l'état  de  nymphe,  et  parviennent  en  peu  de  mois  à  celui  d'insecte 
parfait. 

Les  Copriaires  sont  encore  des  insectes  en  général  plus  particuliers  à 
nos  provinces  du  Midi.  Les  espèces  en  sont  nombreuses  en  individus.  Leur 
couleur  est  habituellement  noire  ou  terreuse  ;  plusieurs  cependant  brillent 
d'une  teinte  métallique.  Chez  un  grand  nombre,  les  mâles  au  moins  sont 
armés  sur  la  tête  d'une  ou  de  plusieurs  cornes,  dont  la  longueur  varie 
singulièrement  dans  la  même  espèce.  Tantôt,  en  effet,  elles  sont  très-déve- 
loppées ,  d'autres  fois,  elles  sont  réduites  à  un  tubercule  pointu,  ou  dispa- 
raissent même  complètement.  Les  cornes,  quand  elles  existent  chez  les 
femelles,  présentent  quelquefois  une  structure  différente.  Le  prothorax 
offre  souvent  aussi  des  saillies  ou  des  excavations  dont  les  métamorphoses 
ne  sont  pas  moins  étranges.  11  a  fallu  suivre  la  série  de  ces  modifications 
et  porter  dans  la  recherche  et  la  connaissance  des  sexes  une  attention  plus 
suivie  qu'on  ne  l'avait  fait  jusqu'alors,  pour  renfermer  le  nombre  des 
espèces  dans  des  limites  plus  étroites. 

Lorsqu'on  jette  un  coup  d'œil  sur  les  petits  animaux  dont  se  compose 
celte  branche,  on  ne  peut  s'empêcher  d'admirer  avec  quel  art  la  Nature 
sait  ménager  les  transitions  pour  arriver  aux  essais  les  plus  variés.  Ainsi, 
le  corps  voûté  dans  les  Bousiers  perd  de  sa  convexité  dans  les  Bubas,  et 


68  LAMELLICORNES 

devient  peu  à  peu  déprimé  dans  les  Onitesetles  Onilicelles.  L'article  basi- 
laire  des  palpes  labiaux,  d'abord  plus  grand  que  le  suivant  dans  le  pre- 
mier genre,  se  borne  à  l'égaler  en  longueur  dans  la  seconde  coupe,  et  lui 
devient  inférieur  dans  les  autres.  L'écusson,  invisible  dans  les  Bousiers, 
laisse  pressentir  son  apparition  prochaine  par  le  faible  vide  scutellaire 
qu'on  remarque  chez  les  Bubas,  et  bientôt,  en  effet,  il  apparaît  dans  les 
Onites,  enfoncé  d'abord,'  puis  ensuite  au  niveau  des  élytres. 

Le  meilleur  moyen  de  faire  la  chasse  aux  Copriaires,  et  généralement  à 
la  plupart  des  Coprophages  suivants,  consiste  à  enlever  avec  promptitude 
et  à  jeter  sur  un  linge  les  bouses  ou  les  crottins  dans  lesquels  on  a  l'inten- 
tion de  fouiller.  Fidèles  à  leurs  habitudes  prévoyantes,  les  petits  habitants 
de  ces  matières  stercorales  cherchent  aussitôt  à  s'enterrer  ;  on  trouve'les 
plus  actifs  sur  le  linge,  faisant  de  vains  efforts  pour  éviter  le  sort  qui  les 
attend  ;  les  autres  n'échappent  pas  à  des  recherches  plus  minutieuses. 
Quand  on  les  touche,  ils  contractent  leurs  membres,  simulent  l'état  de 
mort  et  demeurent  pendant  un  temps  plus  ou  moins  long  dans  cette  attitude 
trompeuse. 

Cette  branche  se  divise  en  deux  rameaux. 


non  creusé  de  deux  courts  sillons  longitudinaux  au  devant  de  la 
partie  médiatre  de  sa  base.  Ëcusson  indistinct.  Front  non  relevé 
en  rebord  à  sa  partie  postérieure.  copriates. 

creusé  ordinairement  de  deux  courts  sillons  longitudinaux  au  de- 
vant de  la  partie  médiaire  de  sa  base,  quelquefois  rayé  seulement 
d'une  courte  ligne  au  devant  de  l'écusson,  et  dans  ce  dernier  cas, 
cette  pièce  scutellaire  toujours  distincte.  Frotit  généralement 
relevé  en  rebord  à  la  partie  postérieure.  onitates. 


PREMIER  RAMEAU 

LES     COPRIATES 

Caractères.  Prothorax  non  creusé  de  deux  courts  sillons  longitudmaux 
au  devant  de  la  partie  médiane  de  la  base.  Écusson  indistinct.  Front  non 
relevé  en  rebord  à  sa  partie  postérieure.  Tarses  antérieurs  existant  dans 
les  deux  sexes.  Antennes  de  neuf  articles  dont  les  trois  premiers  forment 
la  massue  :  l'intermédiaire  de  ceux-ci  visible  dans  la  contraction. 


c   — 
rt  o 


coPRiENS.  —  Sisyphus  69 

Ces  insectes  se  répartissent  dans  les  genres  suivants  : 

Prothorax  non  creusé  d'une  fossette  sous  ses  angles  de 
devant.  Êlytres  à  neuf  stries.  Intervalle  juxta-margi- 
nal  relevé  à  son  côté  interne.  Tibias  postérieurs  exté- 
rieurement armés  de  deux  fortes  dents,  y  comprise  la 
terminale.  Copris. 

Prothorax  creusé  sous  ses  angles  de  devant  d'une  fossette 
pour  recevoir  la  massue  des  antennes.  Êlytres  à  huit 
stries.  Intervalle  juxta-marginal  non  relevé  à  son 
côté  interne.  Tibias  postérieurs  munis  de  nombreuses 
dentelures  à  leur  côté  externe.  Caccobius. 

en  ligne  transverse  droite  à  son  bord  antérieur.  Prothorax 
non  creusé  d'une  fossette  sous  ses  angles  antérieurs.  Êlytres 
à  huit  stries.  Intervalle  juxta-marginal  non  relevé  à  son  côté 
interne.  Tibias  postérieurs  extérieurement  munis  de  plusieurs 
dentelures.  Onthophagus. 


Genre  Copris,  Bousier.  Geoffroy. 

Geoffroy,  Hist.  abr.  des  ins.,  t.  I,  p.  87. 

Caractères.  Fro?it  non  relevé  en  rebord  à  sa  partie  postérieure.  Pro- 
thorax  non  creusé  de  deux  courts  sillons  longitudinaux  au  devant  de  la 
partie  médiaire  de  sa  base,  non  creusé  d'une  fossette  sous  les  angles  de 
devant;  peu  oii  point  sinué  sur  les  côtés,  au  devant  de  ses  angles  posté- 
rieurs. Elytres  à  neuf  stries,  y  comprise  la  marginale  :  la  huitième  rac- 
courcie postérieurement.  Intervalle  juxta-marginal  relevé  en  forme  d'arête 
à  son  côté  interne.  Métasternum  avancé  en  angle  très-ouvert  à  son  bord 
antérieur.  Tibias  postérieurs  extérieurement  armés  de  deux  fortes  dents  v 
comprise  la  terminale.  Tarses  postérieurs  à  premier  article  à  peine  plus 
long  que  les  deux  suivants  réunis.  Corps  épais  convexe. 

Ajoutez,  pour  les  espèces  suivantes  ; 

Chaperon  en  demi-cercle.  Épistome  cilié  en  dessous;  entaillé  en  devant- 
côté  de  l'entaille  en  ligne  courbe.  Tête  armée  d'une  corne  sur  le  milieu  de 
la  suture  frontale.  Prothorax  plus  large  que  long  ;  un  peu  arqué  sur  les 
côtés  ;  rebordé  à  ceux-ci  et  à  la  base  ;  cilié  en  dessous  latéralement.  Êly- 
tres un  peu  moins  larges  en  devant  que  la  base  du  prothorax.  Pygidium 
à  côté  basilaire  plus  large  que  chacun  des  latéraux.  Palpes  labiaux  à  arli- 


70  LAMELLICORNES 

des  graduellement  plus  courts  :  le  troisième  distinct.  Mésosternum  den- 
scment  granuleux,  joignant  les  hanches  intermédiaires,  à  son  bord  posté- 
rieur, vers  le  tiers  antérieur  du  côté  interne  de  celles-ci.  Métasternum 
déprimé  derrière  son  angle  médiaire  antérieur.  Hanches  intermédiaires 
séparées  entre  elles  par  un  espace  un  peu  moins  grand  que  la  longueur  de 
la  cuisse.  Dessous  du  corps  garni  ou  hérissé  de  poils  roux  sur  les  parties  de 
la  bouche,  les  côtés  au  moins  de  la  poitrine,  le  bord  et  souvent  la  surface 
des  cuisses,  et  parcimonieusement  sur  les  côtés  du  ventre. 

Les  Bousiers  se  tiennent  cachés  dans  les  matières  dont  ils  portent  le 
nom,  et  creusent  au-dessous  de  celles-ci  des  trous  profonds,  dans  lesquels 
ils  s'enfoncent  quand  ils  sont  menacés  de  quelque  danger.  C'est  dans  ces 
trous  qu'ils  entassent  les  substances  stercorales  destinées  à  nourrir  la  larve 
qui  sortira  de  l'œuf  déposé  dans  ces  matières. 

Ces  insectes  sont  de  couleur  sombre.  Ils  ne  volent  guère  que  le  soir  ou 
pendant  la  nuit. 

Tableau  des  espèces  : 

a  Prothorax  enchancré  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur  ;  à  angles 
antérieurs  vifs  et  aigus.  Métasternum  ponctué  et  garni  de  poils  roux  près 
des  hanches  intermédiaires.  Hispanus. 

aa  Prothorax  entier  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur  ;  à  angles  de  de- 
vant un  peu  plus  ouvertes  que  l'angle  droit.  Métasternum  glabre  et 
lisse.  Lunaris. 


t.  Copris  liispanus.  Linné. 

Noir,  brillant  sur  les  élytres.  Tête  armée  d'une  corne.  Prothorax  sub- 
concavement  déclive,  en  devant,  sinué  au  milieu  de  son  bord  antérieur  et 
derrière  les  yeux;  à  angles  de  devant  vifs  et  aigus  :  les  postérieurs  ouverts 
et  assez  ?u/s.  Élytres  à  stries  ponctuées.  Intervalles  légèrement  convexes. 
Métasternum  ponctué  et  garni  de  poils  roux,  près  du  côté  interne  des  han- 
ches intermédiaires. 

cf  Éperon  des  tibias  antérieurs  parallèle,  tronqué  à  l'extrémité,  et  dé- 
passant à  celle-ci  la  dent  antéro-externe. 

$  Éperon  des  tibias  antérieurs  terminé  en  pointe  obtuse  et  à  peine 
aussi  avancé  que  la  dent  antéro-externe. 

^carabaeus  hispanus.  Linné,  Mus.  Lud.  Ulr.,  p.  12,  10;  —  Id.,  Syst.  nat.,  t.  L, 
p.  546,  21  ;  — Fabricius,  Syst.  Entom.,  p.  26,  103;— Id.,  Ent.  Syst.,  t.  I,  p.  S7, 
188;  —  Olivier,  Entom.,  1. 1,  3,  p.  113,  131, .pi.  6,  fig.  47,  a,  b. 


copRTËNs.  —  Copris  71 

Scarabaeus  paniscm.  Fabricius,  Entom.  Syst.,  t.  I,  p.  51,  IGO;—  Olivier,  Enloni., 

t.  I,  3,  p.  H2,  130,  pi.  6,  fig.  34. 
Copris  patiiscus.  Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  43,  59  ;  —  Illiger,  Mag.,  t.  I 

p.  316,  o9;  —  MuLSANT,  Lamellic,  p.  69,  1;  —  Costa,   Faim.  (Scarab.),  p.  14    1. 
Copris  hispanus.  Latreille,  Hist.  Nat.,  t.  X,  p.  101,  6;  —  Schoenherr,  Syn.  Ins.j 

t.  I.,  p.  UO,  105;  —  Jacqueun  du  Val,  Gen.  (Scarabéides),  pi.  3.,  fig.  14,  7;  — 

Gemming.  et  Harold,  Catal.,  t.  IV,  p.  1014. 


cf  État  normal.  Corne  de  la  tête  subquadrangulaire  à  la  base,  graduel- 
lement rétrécie  et  terminée  en  pointe  ;  perpendiculaire  d'abord  à  la  tète, 
puis  courbée  en  arrière  dans  sa  seconde  moitié  :  aussi  élevée  que  la  partie 
supérieure  du  prothorax.  Prothorax  subconcavement  déclive  en  devant, 
ur  les  deux  tiers  médiaires  au  moins  de  sa  largeur  et  les  deux  tiers  anté- 
rieurs de  sa  longueur  :  le  bord  supérieur  de  cette  partie  rétuse,  un  ■  peu 
avancée  en  recouvrement,  en  ligne  transverse  presque  droite  ou  à  peine 
anguleuse  dans  son  milieu,  et  obliquement  tronquée  d'avant  en  arrière  à 
ses  extrémités;  rayé,  postérieurement  à  ce  bord,  d'un  sillon  peu  profond 
sur  sa  ligne  médiane  ;  ponctué  sur  son  disque,  râpeux  sur  les  côtés. 

Variations.  Chez  les  individus  cf  moins  complètement  développés,  la 
corne  se  montre  comprimée  et  moins  épaisse  à  la  base,  courbée  en  arrière 
à  partir  de  celle-ci  et  graduellement  plus  courte.  A  mesure  que  l'espèce 
dégénère,  le  bord  supérieur  de  la  partie  rétuse  du  prothorax  se  montre  peu 
avancé,  les  troncatures  externes  de  ce  bord  s'effacent  :  ce  bord  finit  par  se 
trouver  réduit  à  la  moitié  ou  même  au  tiers  raédiaire  de  la  largeur  du  sec:- 
ment  ;  le  sillon  de  la  ligne  médiane  s'affaiblit,  se  raccourcit  à  ses  extré- 
mités et  disparaît;  le  dos  du  prothorax,  au  lieu  d'être  ponctué,  se  charge 
de  granulations. 

Quelquefois  le  bord  supérieur  de  la  partie  rétuse  est  un  peu  entaillé  au 
lieu  d'être  un  peu  anguleux'. 

La  $  ressemble  aux  cf  les  moins  bien  développés,  et  ceux-ci  ne  se 
distinguent  de  la  9  que  par  la  forme  de  l'éperon  des  tibias  antérieurs. 

Long.,0n>,0202  àO'-jOaôO  (9  à  1 1 1.);  —  larg.,  0"s01 12  à  O^jOlô?  (5  à  7  1.). 

Corps  noir,  peu  luisant  sur  la  tête  et  le  prothorax,  brillant  sur  les  ély- 
ires.  Chaperon  en  demi-cercle;  un  peu  entaillé  en  devant;  chagriné  en 
dessus  ;  armé  d'une  corne  sur  le  milieu  de  la  suture  frontale.  Prothorax 
Irisinué  à  son  bord  antérieur,  c'est-à-dire  échancré  dans  le  milieu  de  son 
bord  antérieur  et  derrière  les  yeux  ;  obliquement  avancé  ensuite  après 


72  LAMELLICORNES 

chacun  de  ces  organes,  de  manière  à  former  le  côté  interne  de  l'angle  du 
devant,  qui  est  vif  et  aigu;  arqué  sur  les  côtés  et  parfois  légèrement  sinué 
près  des  angles  postérieurs,  qui  sont  assez  vifs  et  plus  ouverts  que  l'angle 
droit,  convexe  ;  relus  en  devant;  granuleux  au  moins  sur  les  côtés.  Ébj- 
tres  convexes,  à  stries  ponctuées.  Intervalles  à  peine  ou  faiblement  con- 
vexes ;  marqués  de  points  légers  et  peu  rapprochés.  Pijgidium  ponctué. 
Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant;  garni  ou  hérissé  de  poils  roux  ;  râpeux 
ou  granulé  sur  les  côtés  de  la  poitrine,  ponctué  sur  ceux  du  métasternum 
et  du  ventre.  Menton  échancré  en  devant.  Cuisses  intermédiaires  et  posté- 
rieures plus  légèrement  ponctuées  sur  leur  face  postérieure  que  les  anté- 
rieures. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  On  la  trouve  dans  la  Pro- 
vence, le  Languedoc  et  quelques  autres  provinces. 

Obs.  Elle  éprouve,  comme  nous  l'avons  dit,  des  modifications  nom- 
breuses, qui  en  font  autant  de  variétés  liées  les  unes  aux  autres  par  des 
transitions  insensibles.  Nous  avons,  les  premiers,  fait  connaître  ces  diverses 
modifications,  qui  rendent  les  <f  dégénérés  semblables  aux  $  . 

Le  Copris  hispanus  se  distingue  du  lunaris,  chez  toutes  les  variétés,  par 
son  prothorax  échancré  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur  ;  par  la  partie 
externe  de  ce  bord,  correspondant  au  bord  postérieur  des  joues,  consti- 
tuant une  ligne  oblique,  avancée  jusqu'aux  angles  de  devant  qui  sont  vifs 
et  aigus  ;  par  ses  angles  postérieurs  assez  vifs  ;  par  son  menton  échancré  ; 
par  son  métasternum  marqué  sur  les  côtés  des  hanches  intermédiaires  de 
points  assez  gros  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  roux  parfois  usé. 


%.  Copris  lunaris.  Linné. 

D'un  noir  brillant.  Tête  armée  d'une  corne.  Prothorax  rétus  en  devant, 
excavéou  déprimé  près  des  côtés  de  la  partie  supérieure  de  cette  partie 
rétuse  ;  sillonné  postérieurement  sur  la  ligne  médiane  ;  entier  et  légèrement 
arqué  en  devant  à  son  bord  antérieur  entre  les  yeux;  e?i  ligne  droite 
transverse  derrière  le  bord  postérieur  des  joues,  subarrondi  à  ses  angles 
antérieurs  et  postérieurs.  Métasternum  lisse,  glabre  et  imponctué. 

cf  Corne  de  la  tète  terminée  en  pointe. 

Ç  Corne  de  la  tête  échancrée  au  sommet. 

o"  Etat  normal.  Corne  de  la  tête  subtriangulaire,  rugueuse  sur  les  côtés 


coPRiENs.  —  Copris  73 

et  postérieurement  bidentée  en  arrière  à  la  base,  graduellement  rétrécie  de 
la  base  à  l'extrémité  et  terminée  en  pointe  ;  presque  verticale  ;  légèrement 
arquée  en  avant  ;  au  moins  aussi  élevée  que  la  partie  supérieure  du  pro- 
thorax. Prothorax  subperpendiculairement  tronqué  en  devant;  creusé  d'un 
sillon  sur  sa  ligne  médiane,  après  cette  partie  rétuse;  un  peu  entaillé  à  la 
partie  antérieure  de  ce  sillon  ;  profondément  excavé  entre  le  tiers  médian 
ou  les  deux  septièmes  médiaires  du  bord  supérieur  de  la  partie  rétuse,  et 
chaque  bord  externe,  avec  la  partie  extérieure  de  chaque  excavation  rele- 
vée en  forme  de  dent  très-prononcée  ou  d'espèce  de  corne. 

Variations.  Chez  les  individus  cf  moins  complètement  développés,  la 
partie  rétuse  antérieure  du  prothorax  est  moins  perpendiculaire  ;  les  exca- 
vations deviennent  moins  profondes,  les  saillies  dentiformes  ou  corniforraes 
plus  affaiblies  ;  la  corne  de  la  tète  moins  longue. 

Chez  les  individus  plus  éloignés  de  l'état  normal,  la  corne  de  la  tête  est 
réduite  à  une  sorte  de  pointe;  le  prothorax  est  convexement  déclive  en  de- 
vant, à  peine  entaillé  à  la  partie  antérieure  du  sillon;  les  excavations  sont 
réduites  à  des  dépressions  parfois  à  peine  marquées,  et  sans  dents  à  leur 
côté  externe. 

cf  Scarabaeus  4^  dentatus.  De  Geer,  Méni.,  t.  VII,  p.  638,  35,  pi.  47,  fig.  17. 
Scarabaeus  lunaris.  Panzer,  Faun.  Germ.,  49,  4. 

9  ÉTAT  NORMAL.  Come  de  la  tête  comprimée,  moins  épaisse  que  large 
moins  élevée  que  le  dos  du  prothorax,  échancrée,  et  paraissant,  par 'là,' 
bidentée  à  sa  partie  supérieure.  Prothorax  rétus  et  brusquement  subper- 
pendiculaire en  devant  ;  arqué  en  arrière  et  légèrement  relevé  en  rebord 
sur  le  tiers  médiaire  du  bord  supérieur  de  cette  partie  déclive  ;  sinué  et 
déprimé  à  chacune  des  extrémités  de  ce  tiers  médiaire,  et  offrant  au  côté 
externe  de  chaque  dépression  un  tubercule  ou  une  sorte  de  dent;  creusé 
d'un  sillon  sur  la  ligne  médiane,  postérieurement  à  la  partie  rétuse. 

Variations.  Chez  les  individus  moins  complètement  développés,  la  corne 
de  la  tête  se  montre  plus  courte;  le  prothorax  est  convexement  déclive  en 
devant  au  lieu  d'être  brusquement  subperpendiculaire  :  le  bord  supérieur 
de  cette  partie  déclive  n'est  pas  relevé  en  rebord  ;  les  dépressions  latérales 
sont  faibles  ou  nulles;  le  tubercule  sublatéral  peu  apparent  ou  nul. 

Scarabaeus  limaris.  Linné,  Syst.  Nat.,  10»  édit.,  p.  346,  S  ;  —  Id.,  t2eedit.,  t  I 
p.  543,  10  ;  —  DE  Geer,  Mém.,  t.  IV,  p.  257,  2,  pi.  4,'fig.  1.   ' 


74  LAMELLICORNES 

Scarabaeus  emarginatus.  Olivier,  Entom.,  1. 1,  n"  3,  p.  IIS,  132,  pi.  8,   fig.   64. 

Copris  etnarginala.  Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  37,  30. 

0*  et  9   Le  Bousier  capucin.  Geoffroy,  Hist.,  t.  I,  p.  88,  1. 

Scarabaeus  lunaris.  Schrank,  Enura.,  p.  1,  1  ;  —  Herbst,  Naturs.,  t.  II,  p.  39, 
57,  pi.  8,  fig.  7  (c/),  fig.  8  (Ç);   —  Paykull,  Faun.  Suec,  t.  I,  p.  30,  37. 

Copris  lunaris.  Illiger,  Kaef.  Preuss.,  p.  39,  1,  var.  A  (/  ;  —  Id.j  var.  B  Ç  ;  — 
Latreille,  Règ.  Anim.,  t.  III,  p.  278  ;  —  Duftschmidt,  Faun.  Austr.,  1. 1,  p.  137, 
1  ;  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.,  t.  I,  p.  35,  1,  pi.  8;  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec, 
t.  I,  p.  43,  1  ;  —  Stephens,  Illust.,  t.  III,  p.  170,  1  ;  —  Heer,  Faun.  Helvet., 
t.  I,  p.  502,  1  ;  —  MULSANT,  Lamellic,  p.  72,  2  ;  —  Erichson,  Naturg.  de  Ins. 
Deutsch.,  t.  III,  p.  788,  1  ;— Costa,  Faun.,  p.  16,  2  ;  —  L.  Redtenbacher,  Faun. 
Austr.,  2e  édit.,  p.  421  ;  --  Gemminger  et  Harold,  Catal.,  t.  IV,  p.  1015. 


Long.,0>»,0157à0%0247(7àlll.);— Iarg.,0'»,0090à0n>,00135(4à61.). 

Corps  noir,  brillant.  Chaperon  en  demi-cercle,  entaillé  dans  le  milieu 
de  son  bord  antérieur,  arrondi  en  devant  de  chaque  côté  de  cette  entaille 
et  légèrement  sinué  au  côté  extérieur  de  cette  partie  arrondie  ;  ruguleuse- 
ment  ponctué;  armé,  sur  le  milieu  de  la  suture  frontale,  d'une  corne  ter- 
minée en  pointe  (c/")  ou  échancrée  (  Ç  ).  Prothorax  entier  et  légèrement 
arqué  en  devant,  sur  la  partie  de  son  bord  antérieur  comprise  entre  les 
yeux,  obliquement  avancé  après  chacun  de  ces  organes,  en  ligne  trans- 
verse derrière  le  bord  postérieur  des  joues  ;  à  angles  de  devant  un  peu 
plus  ouverts  que  l'angle  droit  et  subarrondi  ou  arrondi  ;  faiblement  arqué 
sur  les  côtés  ;  arrondi  aux  angles  postérieurs  ;  convexe  ;  rétus  ou  con- 
vexement  déclive  en  devant  ;  creusé  d'un  sillon  très-marqué  sur  la  ligne 
médiane,  derrière  le  bord  supérieur  de  cette  partie  déclive,  rugueusement 
ou  ruguleusement  ponctué,  et  d'une  manière  plus  prononcée  sur  les  côtés 
quesurledos.£/î/^/'<'s  convexes;  à  stries  ponctuées. ^n^erfa^^es  à  peine  con- 
vexes, finement  et  parfois  presque  obsolètement ponctués. Py^iic^mOT  ponctué. 
Dessous  du  corps  noir  ;  garni  ou  hérissé  de  poils  roux.  Mésosternum  im- 
ponctué et  glabre.  Mentoti  entier  ou  à  peu  près,  en  devant.  Cuisses  anté- 
rieures fortement  ponctuées  à  leur  bord  postérieur  :  les  intermédiaires  et 
postérieures  à  peu  près  imponctuées. 

Cette  espèce  est  commune  dans  la  plupart  de  nos  provinces. 

Obs.  Le  G.  lunaris,  malgré  ses  diverses  variations,  se  distingue  de  l'his- 
panus  par  son  chaperon  légèrement  festonné  de  chaque  côté  de  l'entaille 
médiane  de  l'épistome  ;  par  son  prolhorax  entier  et  légèrement  arqué  en 
devant  sur  l'espace  de  son  bord  antérieur  compris  entre  les  yeux,  tronqué 


coPRiENs.  —  Caccobius  75 

en  ligne  transverse  derrière  le  bord  postérieur  des  joues;  arrondi  ou  subar- 
rondi à  ses  angles  antérieurs,  qui  sont  un  peu  plus  ouverts  que  l'angle 
droit;  arrondi  à  ses  angles  postérieurs  ;  creusé  d'un  sillon  profond  ou  très- 
marqué  sur  sa  ligne  médiane  ;  ponctué  en  dessus  plutôt  que  granuleux; 
par  son  menton  sans  échancrure;  par  son  métasternum  lisse,  glabre  et  im- 
ponctué ;  par  ses  cuisses  intermédiaires  et  postérieures  presque  imponc- 
tuées, etc 


Genre  Caccobius,  Caccobie.  Thomson. 

Thomson,  Skand.  Col.,  V.  1863.  p.  34. 
(KixKT),  excrément  ;  ^t6&>,  je  vis.) 

Caractères.  Front  non  relevé  en  rebord  à  sa  partie  postérieure.  Pro- 
thorax non  creusé  de  deux  courts  sillons  longitudinaux  au  devant  de 
la  partie  médiaire  de  sa  base  ;  creusé,  sous  ses  angles  de  devant,  d'une 
fossette  pour  recevoir  la  massue  des  antennes;  rétréci,  sur  les  côtés,  en 
ligne  droite  un  peu  sinuée  au  devant  de  ses  angles  postérieurs,  Élytres  à 
huit  stries,  y  comprise  la  marginale  :  la  septième  incourbée  en  devant; 
[ouiessuhiermimles.  Intervalle  jîixta-marginal  non  relevé  en  forme  d'arête 
à  son  côté  interne.  Repli  peu  étroit.  Métasternum  avancé  en  angle  très- 
ouvert  à  son  bord  antérieur.  Tibias  postérieurs  munis  de  nombreuses  den- 
telures à  leur  côté  externe  avant  la  dent  terminale.  Tarses  postérieurs 
à  premier  article  à  peu  près  aussi  long  que  les  trois  suivants  pris  ensem- 
ble. Corps  court,  subdéprimé  en  dessus. 

Ajoutez  : 

Chaperon  cilié  en  dessus.  Prothorax  plus  large  que  long,  un  peu  arqué 
en  dehors  avant  son  rétrécissement  postérieur,  et  cilié  sous  les  côtés; 
arqué  en  arrière  à  son  bord  postérieur.  Êlytres  à  peine  plus  larges  en 
devant  que  le  prothorax  à  son  bord  postérieur  ;  à  peine  plus  longues 
que  le  prothorax;  rétrécies  en  ligne  un  peu  courbe  d'avant  en  arrière, 
subdéprimées  sur  le  dos.  Pygidiiim  en  triangle  obtus  ou  subarrondi.  Mé- 
sosternum joignant  les  hanches  intermédiaires  vers  l'angle  antéro-interne 
de  celles-ci.  Métasternum  non  creusé  d'une  fossette  derrière  la  partie  mé- 
diaire de  son  bord  antérieur.  Hanches  intermédiaires  séparées  entre  elles 


76  liAMEILICORNES 

par  un  espace  à  peu  près  aussi  grand  que  la  longueur  de  la  cuisse.  Palpes 
labiaux  à  troisième  article  peu  distinct. 

Obs.  Nous  avions  déjà  signalé  la  fossette  située  sous  les  angles  anté- 
rieurs du  prothorax,  fossette  qui  distinguait  cet  insecte  de  tous  nos  autres 
Onthophages. 

M.  Lacordaire,  le  premier,  a  fait  remarquer,  avec  raison,  que  cet  insecte 
doit  être  séparé  du  genre  Onthophagus. 

Il  se  lie,  en  effet,  aux  Copris,  par  son  métasternum  avancé  en  angle  à 
son  bord  antérieur,  et  par  le  troisième  article  de  ses  palpes  labiaux  appa- 
rent. Mais  il  a  plus  d'analogie  avec  les  insectes  du  genre  suivant,  sous  le 
rapport  de  ses  tibias  et  tarses  postérieurs,  et  de  la  forme  de  son  prothorax. 
Déjà  ce  dernier  montre  sa  tendance  à  former  sur  les  côtés,  au  devant  de 
ses  angles  postérieurs,  la  sinuosité  qu'il  présente  chez  les  Onthophages. 


1.  Caccobius  i^clireberi.  Linné. 

Corps  glabre  et  luisant  en  dessus.  Tête  et  prothorax  noir  ;  le  second 
parfois  d'un  noir  violâtre  et  finement  ponctué.  Chaperon  en  demi-cercle 
(çf  9),  subéchancré  à  la  partie  antérieure  de  son  rebord.  Suture  frontale 
saillante.  Front  chargé  d'une  ligne  transversale  élevée.  Èlytres  striées  ; 
noires,  parées  chacune  de  deux  taches  rouges.  Cuisses  intermédiaires  et 
postérieures  rouges. 

cf  Éperon  des  jambes  de  devant  subparallèle  ou  un  peu  dilaté  et  tronqué 
à  son  extrémité  et  infléchi. 

9   Éperon  des  jambes  de  devant  terminé  en  pointe  obtuse. 

cf  État  NORMAL.  Prothorax  rétus  en  devant;  offrant  vers  cette  partie 
rétuse  trois  dépressions,  qui  forment  au  bord  supérieur  de  celles-ci  trois 
sinuosités  et  quatre  dents.  Suture  frontale  sensiblement  plus  rapprochée  du 
bord  antérieur  de  l'épistome  que  de  la  saillie  frontale . 

Variations.  Chez  les  individus  qui  s'éloignent  de  l'état  normal,  les  fos- 
settes, les  sinuosités  et  les  dents  de  la  partie  antérieure  du  prothorax  s'af- 
faiblissent et  disparaissent,  et  le  prothorax  alors,  au  lieu  d'être  rétus,  est 
convexement  déclive  à  sa  partie  antérieure.  La  suture  frontale  se  montre 
en  même  temps  moins  avancée,  et  fmit  par  être  au  moins  aussi  rapprochée 
de  la  saillie  frontale  que  du  bord  antérieur. 


copRiENs.  —  Caccobius  77 

$  État  normal.  Dans  l'état  de  développement  le  plus  complet,  le  pro- 
thorax est  obliquement  déclive  en  devant  ;  les  dépressions  sont  plus  ou 
moins  faibles  ;  les  sinuosités  et  les  deux  dents  médianes  à  peu  près  nulles, 
les  dents  externes  plus  faibles  ;  la  saillie  frontale  plus  rapprochée  du  bord 
postérieur. 

Variations.  A  mesure  que  la  forme  normale  se  dégrade,  le  prothorax  se 
montre  déclive  et  en  ligne  courbe  en  devant  et  sans  trace  de  dépression 
ni  de  dents,  et  la  saillie  du  front  se  trouve  aussi  rapprochée  de  la  suture 
frontale  que  celle-ci  l'est  du  bord  antérieur  de  l'épistome. 

Scarabaeus  Schreberi.  Linné,  Syst.  Nat.,  t.  I,  p.  b51,  4S  ;  —  Fabricius,  Syst. 
Entom.,  p.  30,  120;  —  Id.,  Entom.  Syst.,  t.  I,  p.  68,  22b  ;  —  Herbst,  Naturs., 
t.  II,  p.  318,  203,  pi.  20,  fig.  8  ;  —  Olivier,  Entom.,  t.  1,  n»  3,  p.  175,  220, 
pi.  20,  fig.  187;  —  Panzeb,  Faun.  Germ.,  28,  4. 

Le  Bousier  à  points  rouges.  Geoffroy,  Hist.,  t.  I,  p.  91,  7, 

Copris  Schreberi.  Scriba,  Journ.,  p.  85,  57  ;  —  Olivier,  Encycl.  méth.,  t.  V, 
p.  178,  152  ;  —  Illiger,  Kaef.  Preuss.,  p.  45,  9  ;  —  Paykull,  Faim.  Suec, 
t.  I,  p.  34,  42;  —  DuFTSCHMiDT,  Faun.  austr.,  t.  I,  p.  154,  18;  —  Sturm, 
Deutsch.  Faun.,  t.  I,  p.  45,  5  ;  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec,  t.  I,  p.  48,  6. 

Onthophagus  schreberi.  Latreille,  Hist.  Nat.,  t.  X,  p.  110,  3;  —  Stephens, 
Illust.,  t.  III,  p.  176,  IC  ;— Heer,  Faun.  Col.  Helvet.,  I,  p.  505,  2  ;  —  Mulsant, 
Lamellic.  143,  10,  —  Erichson,  Naturg.  de  Ins.  Deutsch.,  t.  III,  p.  779,  13;  — 
Costa,  Faun.,  32,  3  ;  —  L.  Redtenbacher,  Faun.  Austr.,  2*=  édit.,  p.  422  ;  — 
Jacquelin  du  Val,  Gêner.  (Scarabéides),  pi.  4,  fig.  20. 

Caccobius  Schreberi.  Thoms.,  loc.  cit.  Gemming,  et  Harold,  Catal.,  t.  IV,  p.  1003. 

Long.,  0'",0051  à 0^,0072(2  1.  à  3  1/4 L);  —  larg.,  On>,0032  à0«',0045 

(1/2  à  2  L). 

Corps  luisant  et  glabre  en  dessus.  Tête  noire.  Chaperon  en  demi-cercle  ; 
relevé  sur  un  rebord  plus  faible  sur  les  côtés  ;  obtus  ou  subéchancré  à  la 
partie  antérieure  de  ce  rebord.  Épistome  plus  densement  ponctué  que  le 
front.  Suture  frontale  chargée  d'une  ligne  saillante,  légèrement  arquée  en 
devant.  Front  chargé  d'une  ligne  transversale  presque  également  saillante, 
aboutissant  à  la  partie  interne  postérieure  des  yeux.  Vertex  imponctué. 
Prothorax  sans,  sinuosité  au  côté  externe  des  angles  de  devant  ;  finement  ou 
à  peine  rebordé  à  la  base;  glabre,  luisant;  noir  ou  souvent  d'un  noir  ver- 
dâtre  ;  marqué  de  points  médiocrement  rapprochés,  séparés  par  des  inter- 
vales  lisses.  Ély très  rayées  de  stries  marquées  de  points  peu  rapprochés  et  les 
débordant  à  peine  ;  noires,  ornées  chacune  de  deux  taches  rouges  ou  d'un 
rouge  pâle  :  l'antérieure,  basilaire,  couvrant  du  bord  interne,  du  quatrième 


78  LAMELLICORNES 

intervalle  au  septième,  prolongée  à  son  bord  interne  de  la  base  au  tiers 
ou  deux  cinquième  de  leur  longueur,  plus  courte  à  son  côté  externe  :  la 
seconde,  apicale,  transverse,  étendue  depuis  le  bord  interne  du  deuxième 
intervalle  jusqu'au  septième  ou  huitième.  Intervalles,  plans  ou  planiuscules; 
marqués  de  petits  points,  presque  sérialement  disposés.  Repli  brun  ou 
brun  rouge.  Pygidium  finement  ponctué.  Dessous  du  corps  noir,  bril- 
lant, glabre.  Poitrine  marquée  sur  les  côtes  de  gros  points  ombiliqués. 
Métasternum  ponctué  en  devant,  presque  impointillé  postérieurement. 
Cuisses  rouges.  Tibias  et  tarses  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  de  nos  provinces.  Elle  est  commune  au 
printemps  et  pendant  l'été  dans  les  environs  de  Lyon  et  dans  les  parties 
méridionales  de  la  France. 

Obs.  Nous  avons  indiqué  les  variations  que  subit  le  prothorax.  Les  taches 
des  élytres  varient  aussi  de  forme  et  de  grandeur  ;  parfois  l'antérieu  re 
s'unit  à  la  postérieure  sur  le  quatrième  intervalle  à  partir  de  la  suture. 

Quand  la  matière  colorante  a  fait  défaut,  le  dessus  du  corps  est  unifor- 
mément d'un  rouge  brunâtre. 


Genre  Onthophagus,  Onthophage.  Latreille. 

Latreille,  Gênera,  t.  II,  p.  88. 
{ôvdos,  fumier;  <^xyoa,\e.  mange.) 

Caractères.  Front  non  relevé  en  rebord  à  sa  partie  postérieure.  Prof/io- 
rax  non  creusé  de  deux  courts  sillons  longitudinaux,  au  devant  de  la 
partie  médiaire  de  sa  base  ;  non  creusé  d'une  fossette  sous  les  angles  de 
devant;  peu  profondément  sinué  sur  les  côtés  au  devant  de  ses  angles 
postérieurs.  Élytres  à  huit  stries,  y  compris  la  marginale  :  la  septième  in- 
courbée en  devant,  aboutissant  au  côté  interne  du  calus  humerai,  toutes 
subterminales.  Intervalle  juxta-marginal  non  relevé  à  son  côté  interne  en 
forme  d'arête.  Repli  peu  étroit.  Métasternum  en  ligne  transverse  à  peu 
près  droite  à  son  bord  antérieur.  Tibias  postérieurs  extérieurement  munis 
de  nombreuses  dentelures  avant  la  dent  terminale.  Tarses  postérieurs  à 
premier  article  à  peu  près  aussi  long  que  les  trois  suivants  pris  ensemble. 
Corps  court,  subdéprimé  en  dessus. 


copRiENS.  —  Onthophagus  79 

Ajoutez,  pour  les  espèces  suivantes  : 

Chaperon  cilié  en  dessous.  Palpes  labiaux  à  troisième  article  petit  et 
peu  distinct.  Prothorax  plus  large  que  long  ;  arqué  et  cilié  sur  les  côtés, 
avant  la  sinuosité  postérieure  de  ceux-ci  ;  rebordé  latéralement  ;  arqué  en 
arrière  à  la  base  et  parfois  légèrement  anguleux  au  devant  de  la  suture  ; 
peu  convexe,  subdéprimé  sur  le  dos.  Êlytres  plus  larges  en  devant  que  le 
prothorax  à  ses  angles  postérieurs,  habituellement  un  peu  moins  larges 
que  ce  segment  dans  le  milieu  de  ses  côtés  variablement  un  peu  plus  lon- 
gues ou  un  peu  plus  courtes  que  lui  ;  moins  longues  que  la  tête  et  le  pro- 
Ihorax  réunis.  Pygidiim  en  ogive  ou  en  triangle  arrondi  à  son  extrémité. 
Mésosternim  joignant  les  hanches  intermédiaires  vers  le  cinquième  anté- 
rieur de  leur  côté  interne  ou  plus  antérieurement.  Hanches  intermédiaires 
séparées  entre  elles  par  un  espace  aussi  grand  que  la  longueur  de  la  cuisse. 
Dessous  du  corps  garni  ou  hérissé  de  poils  sur  les  parties  de  la  bouche, 
sur  les  côtés  de  la  poitrine  et  parfois  sur  le  métasternum,  au  moins  sur  la 
partie  antérieure  et  plus  parcimonieusement  sur  les  côtés  du  ventre  ;  cilié 
sur  les  tranches  antérieure  et  postérieure  des  cuisses  de  devant  et  parfois 
sur  une  partie  des  suivantes  ;  le  plus  souvent  marqué  de  points  piligères 
sur  la  face  inférieure  de  celles-ci. 

Les  Onthophages  se  lient  naturellement  aux  Caccobies.  Les  uns  et  les 
autres  sont  des  Bousiers  de  petite  taille  qui  doivent,  chez  nos  insectes  de 
France,  être  placés  après  le  genre  Copris. 

De  tous  les  Copriaires,  les  Onthophages  méritent  d'être  étudiés  avec  le 
plus  de  soin  ;  ils  offrent  les  exemples  les  plus  nombreux  des  modifications 
étonnantes  que  peuvent  présenter  certaines  parties  du  corps,  selon  l'étal 
de  développement  des  individus.  La  Nature  pour  eux  semble  avoir  changé 
quelques-unes  des  lois  d'après  lesquelles  sont  régis  les  genres  suivants. 
Ainsi,   contrairement  à  ce  qu'on  voit  chez  les  Onites,  ce  sont  ici  les 
mâles  dont  le  chaperon  s'allonge  en  ogive  ou  en  triangle  curviligne,  quand 
cette  pièce  affecte  dans  les  deux  sexes  des  différences  signalées  ;  et  si,  dans 
rO.  tages,  le  front  des  femelles  semble  encore,  comme  celui  de  ces  der- 
niers, muni  d'un  tubercule,  dans  tous  les  Onthophages  suivants,  les  ap- 
pendices corniformes,  quand  ils  existent,  sont  surtout  l'attribut  du  sexe 
masculin.  Mais  ces  marques  extérieures  de  la  puissance  et  de  la  force  n'of- 
frent pas  toujours,  dans  la  même  espèce,  la  même  longueur  ni  les  mêmss 
formes.  Elles  se  rapetissent  et  s'annihilent  au  point  d'être  réduites  quel- 
quefois aux  faibles  dimensions  d'une  arête.  A  mesure  que  cette  dégradation 
se  manifeste  d'une  manière  plus  sensible,  les  autres  caractères  extérieurs 


80  LAMELLICORNES 

delà  masculinité  perdent  également  de  leur  importance;  ils  s'affaiblis- 
sent et  s'effacent  de  telle  sorte  qu'il  faut  souvent  l'œil  exercé  d'un  maître 
pour  distinguer  l'un  de  l'autre,  sans  le  secours  de  l'anatomie,  les  deux 
sexes  parvenus  aux  dernières  limites  de  la  dégénération.  Ainsi,  le  cha- 
peron en  triangle  curviligne  se  rapproche  peu  à  peu  du  demi-cercle  ;  son 
extrémité,  relevée  et  obtusément  tronquée,  se  montre  bientôt  plus  ou 
moins  échancrée  ;  le  prothorax  perd  ses  saillies  ou  ses  excavations,  et  la 
suture  frontale  dont  on  ne  voyait  que  de  faibles  traces  dans  les  mâles  les 
plus  développés,  se  montre  moins  rudimentaire  chez  les  avortons  de  ceux- 
ci,  et  devient  ainsi  presque  semblable  à  celle  des  femelles  les  moins  carac- 
térisées, chez  lesquelles  sa  saillie  s'est  affaibhe.  Cette  suture  et  l'arête 
située  derrière  elle  occupent  des  positions  souvent  douteuses;  parfois  la 
première  semble  située  sur  l'épistome;  la  seconde  tantôt  appartient  visi- 
blement au  front,  ou  plus  ordinairement  est  une  dépendance  du  vertex. 
Pour  éviter  toute  équivoque,  nous  conserverons  à  la  ligne  antérieure  plus 
ou  moins  saillante  le  nom  de  suture  frontale. 

Les  Onthophages  habitent  les  déjections  des  Solipèdes  et  des  grands 
Ruminants,  ou  les  matières  excréminencielles  de  l'homme,  et  même  quel- 
quefois les  débris  de  matières  animales.  Si  on  les  inquiète  dans  leur  re- 
traite, ils  gagnent  le  sol,  s'y  enterrent  un  peu  et  y  restent  immobiles. 
Quand  est  venu  pour  chaque  espèce  le  moment  de  perpétuer  sa  race,  la 
femelle  entraîne  dans  la  terre,  à  une  profondeur  variable,   une  certaine 
quantité  des  matières  au  sein  desquelles  elle  vivait,  elle  en  construit  une 
sorte  de  coque  oblonge  ou  subcylindrique,  obtuse  ou  arrondie  à  ses  ex- 
trémités, de  la  grosseur  d'un  gland  ;   dans  l'intérieur  de  celle-ci,  elle  a 
soin  de  ménager  une  cavité  dont  elle  a  l'art  avec  sa  bouche  de  rendre 
lisse  et  unie  la  face  interne.   Ce  travail  terminé,  elle  y  colle  un  œuf  et 
ferme  l'ouverture.  Nous  avons  dit  que  ce  dernier  mettait  à  peine  dix  jours 
à  éclore.  La  larve  qui  en  sort  ronge  la  paroi  de  sa  prison,  sans  jamais  la 
percer.  Son  dos  est  relevé  en  bosse  et  pourvu  d'un  mamelon  rétractile  des- 
tiné à  faciliter  ses  changements  de  position  ;  sa  peau  est  d'une  grande 
fmesse,  et  sans  en  changer  elle  parvient  en  deux  mois  et  demi  environ  au 
terme  de  sa  croissance.  Si  la  sécheresse  trop  prolongée  a  durci  les  ali- 
ments qui  lui  étaient  destinés,  l'insecte  futur  se  ressent  de  la  privation  qu'il 
a  endurée  dans  sa  jeunesse,  et  c'est  à  de  semblables  circonstances  qu'il 
faut  attribuer  l'état  dégénéré  de  certains  individus.  Après  avoir  pris,  tant 
bien  que  mal,  son  développement,  la  larve  se  change  en  nymphe,  et,  au 
bout  de  peu  de  jour,  l'Onthophage  paraît  sous  sa  dernière  forme. 


copRiENs.  —  Ont/iophagus  81 

Les  larves  de  ces  petits  animaux  n'ayant  pas  encore  été  décrites,  nous 
allons  faire  connaître  celle  de  l'O.  tauriis.  Tête  convexe,  d'un  jaune  livide. 
Antennes  de  quatre  articles  :  le  premier  le  plus  long;  subcylindrique  ou 
graduellement  rétréci  de  la  base  à  l'extrémité,  ainsi  que  les  deux  suivants  : 
le  dernier  grôle,  aciculé.  Épistome  transversal.  Labre  presque  trilobé,  plus 
coloré  que  la  tête.  Mandibules  noirâtres  et  subcornées  vers  l'extrémité  ;  ar- 
mées au  côté  interne  :  l'une  de  deux,  l'autre  de  trois  dents,  dont  l'anté- 
rieure terminale  est  plus  longue;  munies  en  outre  d'une  dent  molaire  à 
leur  base.  Mâchoires  à  deux  divisions,  terminées  chacune  par  une  pointe 
onguiforrae  et  garnies  en  outre,  au  côté  interne,  de  poils  spinosules.  Palpes 
maxillaires  de  quatre  articles  en  cônes  tronqués,  graduellement  plus 
étroits.  Palpes  labiaux  de  deux  pièces.  Corps  hexapode,  ordinairement 
plié  en  deux;  blanc,  ardoisé  dans  une  partie  de  sa  longueur;  glabre;  semi- 
cylindrique  de  la  tête  à  l'extrémité  des  anneaux  thoraciques  ;  et,  de  ce 
point,  graduellement  et  fortement  relevé  en  bosse  en  dessus,  jusqu'au  dos 
du  sixième  segment,  où  il  forme  un  mamelon  rétractile  couronné  par  des 
poils  très-courts  et  spinosules  ;  curvilinéairement  déclive  de  ce  mamelon 
jusqu'à  l'extrémité.  Anus  transversal.  Pieds  médiocrement  allongés;  d'un 
blanc  livide;  parsemés  de  poils  très-peu  nombreux  ;  sans  ongle  à  l'ex- 
trémité. 

Tableau  des  espèces  : 

A  Êlytres  noires. 

b  Dessous  du  corps  hérissé  de  poils  noirs.  Suture  frontale  en  forme  de 
lame  transverse  saillante,  et  front  sans  lame  transversale  (c/*)  ou 
suture  frontale  nulle  et  front  chargé  d'une  saillie  transversc  uni-tu- 
berculée  dans  son  milieu  (9)-  Amyntus. 

bb  Dessous  du  corps  hérissé  de  poils  bruns  ou  d'un  brun  roussâtre. 
c  Prothorax  glabre  en  dessus.   Suture  frontale  peu  distincte  ;    front 
chargé  d'une  Lime  transverse  ordinairement  cornigère  ou  dentée  à 
ses  extrémités  [rf)  ou  suture  frontale   et  front  chargés  chacun 
d'une  lame  transverse  saillante  (Ç).  taurus. 

ce  Prothorax  garni  de  poils  plus  ou  moins  distincts. 
d  Prothorax  légèrement  sinué  au  côté  externe  de  ses  angles  de  de- 
vant. Chaperon  en  ogive  obtuse  ou  tronquée  en  devant.  Protho- 
rax rétus  et  bituberculeux  en  devant.  nutans. 
dd  Prothorax  non  sinué  au  côté  externe  de  ses  angles  de  devant. 
Chaperon  en  demi-cercle  échancré  ou  entaillé  en  devant. 


LAMELLIC. 


82  LAMELLICORINES 

e  Prothorax  relus  en  devant,  tronqué  ou  bilubercuîeux  à  la  partie 
médiairc  du  bord  supérieur  de  cette  partie  rétuse  :  sinué  de  cba- 
que  côté  de  cette  partie  médiane,  et  muni  d'une  dent  au  côté 
externe  de  chaque  sinuosité.  sewuVorn/s, 

ce  Prothorax  non  ou  faiblement  rétus  en  devant  et  n'oflrant  ni 
sinuosités,  ni  dents  au  bord  supérieur  de  cette  partie  antérieure 
quand  elle  est  rétuse. 
/■  Intervalles  des  élytres  en  partie  chargés  d'une  sorte   de   côte 
longitudinale  obtuse.  Prothorax  densement  ponctué  ;  presque 
glabre.  punctatus. 

ff  Intervalles  àes  élytres  tous  également  plans  ou  planiuscules. 
Prothorax  granuleux,  visiblement  hérissé  de  poils. 
g  Élytres  tachées  de  rouges  à  l'extrémité.  furcatus. 

fig  Élytres  uniformément  noires.  ovatus. 


1.  Outliopliagus  Aiiiyiitas,  Olivier. 

Noir  ;  presque  mat  en  dessus.  Chaperon  en  demi-cercle  çf  ?  ,subtronqiié 
ou  échancré  en  devant.  Suture  frontale  chargée  d'une  saillie  ou  d'une  lame 
transverse  çf ,  ou  d'une  ligne  transverse  saillante  et  unituberculée  sur  son 
milieu  Ç  .  Prothorax  glabre  j  couvert  de  points  serrés.  Élytres  à  stries  lé- 
gères, intervalles  granuleux.  Dessous  du  corps  brillant  ;  garni  de  poils 
noirs.  Métasternum  marque  de  points  rapprochés  assez  gros,  et  non  rayé 
d'un  sillon. 

çf  Éperon  des  jambes  de  devant  arqué  à  son  côté  interne,  un  peu  élargi 
et  tronqué  à  l'extrémité.  Bord  postérieur  de  la  tète  en  ligne  transversale 
droite,  non  saillante  sur  les  côtés  ;  à  peine  déprimé  sur  son  milieu. 

9  Éperon  des  jambes  de  devant  faiblement  arqué,  subparallèle  et  ter- 
miné en  pointe  obtuse.  Bord  postérieur  de  la  tête  légèrement  relevé  sur  les 
côtés,  déprimé  et  échancré  en  anse  sur  son  milieu. 

cf  État  normal.  Suture  frontale  élevée  en  une  lame,  brièvement  di- 
rigée en  arrière  à  chacune  de  ses  extrémités  et  paraissant  parfois  subdentée 
à  chacune  de  celles-ci  :  cette  lame  divisant  la  surface  de  la  tête  de  telle 
sorte  que  l'épistome  n'est  presque  qu'à  moitié  aussi  gi^and  que  la  partie 
postérieure.  Prothorax  bisinueusement  rétus  en  devant,  arqué  en  devant 
à  la  partie  supérieure  de  chacune  de  ces  parties  réluses  et  sinueuses  et 
o^  muni  d'une  dent  au  côté  externe  de  chacune  de  ces  sinuosités. 


copRiEiss.    —  Ont/iophagus  83 

Var.  a.  Lame  de  la  suture  frontale  moins  élevée.  Épistome  d'une  sur- 
face à  peu  près  égale  à  celle  du  front  et  du  verlex  réunis.  Partie  anté- 
rieure du  prothorax  faiblement  bissinuée  et  sans  dent  au  côté  externe  de 
ces  faibles  sinuosités. 

Var.  b.  Lame  de  la  suture  frontale  réduite  à  une  ligne  élevée.  Épistome 
d'une  surface  plus  grande  que  le  front  et  le  vertex  réunis.  Prothorax  dé- 
clive en  ligne  courbe  régulière  à  sa  partie  antérieure,  sans  traces  de  si- 
nuosités ni  de  dents. 

cf  Scarabaeiis  Amyîitas ,  Olivier,  Entom.,  t.  I  (1789),    u"  3,  p.  127,  150,  pi.  9, 

fig.  81. 
Scarabaeus  juvencus,  Scriba,  Joiirn.  (1790),  p.  30,  pi.  4,  fig.  1. 
Copris  vitulus^  Scriba,  Journ.,  b2,  33. 
Copris  Alces,  Fabricius,  Ent.  Syst.,  t.  I  (1792),  p.  56,  182.    —  Sturm,  Verz.,  92, 

78,  pi.  4..    —  iLLiGER,  Mag.,  t.  III,  p.  149,  c/ (9). 
Onthophagus  Amyntas,  Gemminger  et  Harold,  Catal.  {Scarab.),  1025. 

9  ÉTA.T  NORMAL,  SiUuve  frontalô  en  forme  de  ligne  saillante,  unituber- 
culée  sur  son  milieu,  brièvement  dirigée  en  arrière  à  chacune  de  ses  ex- 
trémités, et  paraissant  parfois  munie  d'une  faible  dent  à  celles-ci.  Épistome 
plus  grand  que  le  front  et  le  vertex  réunis. 

Var.  c.  Suture  frontale  moins  saillante,  affaiblie  sur  les  côtés,  faible- 
ment tuberculeuse  sur  son  milieu. 

Var.  d.  Suture  frontale  chargée  d'une  faible  tubercule  sur  son  milieu 
à  peine  saillante  sur  les  côtés. 

9   Scarabaeus  tages,  Olivier,  Entom.,  t.  I,  no  S,  p.  143,  73,  pi.  9,  fig.  78. 

Copris  gibbosus,  Scriba,  Journ.,  p.  56,  41. 

Scarabaeus  Hûbneri,  Fabricius,  Entom.  Syst.,  t.  I,  p.  61,  203.    —    Panzer,  Faim. 

Germ.,  67,  5. 
Copris  Hûbneri,  Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  53,  107.  —Sturm,  Verz.,  p.  91, 

77.    —  Id.  Deutsch.  Faun.,  t.  I,  p.  42,  0.    —  Illiger,  Mag.,  p.  200,  10. 

(/9  Copris  Hûbneri,  Illiger,  Mag.,  t.  II,  206,  10,  0^(9)  et  9  (cf*).  —  Duftsch., 

Faun.  Austr.,  t.  I,  p.  142,  15,  0^(9)  et  9  (cf). 
Onthophagus  Hiibneri,  Heer,  Faun.  Col.  Ilelv.,  t.  I,  p.  505,  4.  —  Krichson,  Naturg. 

de  Ins.  Deutsch.,  t.  III,  p.  764,  I.    —  Jacquelin  du  Val,   Gêner.    (Scarabéides), 

pi.  4,  fig.  18  i(f). 
Onthophagus  tages,  Mulsant,  Lamellic. ,  p.  105,  1.  —  Costa,    Faun.,   30,    1.    — 

L.  Redtenbacher,  Faun.  Austr.,  2«  édit.,  p.  422. 


LAMELLICOliiM.S 


Long.,  U"'.0078  à  0">,0112  (3  1/2  à  5  1.);  —  larg.,  0">,0045  h 
0"',00G7  (2  à  3  1.). 

Coi'ps  noir  ;  presque  mat  et  glabre  en  dessus,  ('haperon  relevé  en  re- 
bord, tronqué  ou  échancré  en  devant.  Tête  densemenî  ponctuée.  Protho- 
rax sans  rebord  à  la  base;  marqué  de  points  presque  confluents,  en  partie 
ombiliqués  ;  offrant  parfois  de  faibles  traces  d'un  sillon  sur  sa  ligne  mé- 
diane. Elytres  à  stries  légères  et  faiblement  ponctuées.  Intervalles  plans  ou 
planiuscules  ;  chargés  de  petits  grains  râpeux.  Pygidium  tineinent  ponctué. 
Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant  ;  garni  ou  hérissé  de  poils  noirs. 
Poiinne  ponctuée,  une  peu  râpeuse.  Métastermimiplus,  fortement  ponctué 
que  les  côtés.  Pieds  garnis  de  poils  noirs.  Cuisses  intermédiaires,  offrant 
sur  la  moitié  postérieure  de  leur  côté  inférieur  deux  ou  trois  rangées 
d'assez  gros  points  piligères;  ces  rangées  réduites  à  une  seule  sur  les 
postérieures. 

Cette  espèce  est  commune  dans  la  France  méridionale.  On  la  trouve 
également  sur  les  tlancs  des  montagnes  des  Hautes  et  Basses-Alpes. 

Obs.  L'O.  Amyntds  est  facile  à  distinguer  de  toutes  les  espèces  noires 
comme  lui,  par  les  poils  noirs  dont  le  dessous  de  son  corps  et  ses  pieds 
sont  garnis  ;  par  sa  suture  frontale  en  foraie  de  lame  saillante  chez  le  çf , 
l)ar  son  front  chargé  d'une  ligne  transverse  saillante  unituberculée  chez 
la  Ç  ;  par  son  vertex  sans  corne;  par  son  prolhorax  sans  rebord  à  sa 
base  ;  parson  mélasternum  rapeusement  ponctué  et  sans  sillon. 

Olivier,  Fabricius  et  divers  autres  auteurs  ont  considéré  le  a"  et  la  Ç 
comme  des  espèces  différentes  ;  d'autres,  comme  Illiger  et  Duftschmidl  ont 
pris  les  o"  pour  des  $  et  les  9  pour  des  cf. 

Olivier,  le  premier,  a  fait  connaître  cette  espèce,  en  décrivant  le  o"  et 
la  Ç  sous  deux  noms  différents.  Nous  avions  adopté  le  nom  de  tages 
donné  à  la  9  ,  parce  que  celui  d'Amyntas,  sous  lequel  il  a  décrit  le  cf,  a 
été  appliqué  par  quelques  auteurs  à  d'autres  Copriens.  Pour  ne  pas  em- 
brouiller la  synonymie,  nous  conserverons  à  cette  espèce  le  nom  d'Amyntas, 
indiqué  dans  plusieurs  ouvrages. 

Chez  les  cf  les  plus  développés  la  suture  frontale  constitue  une  lame 
élevée,  et  l'épistome  n'est  guère  plus  grand  que  la  moitié  du  front  et  du 
prothorax  réunis.  Le  prolhorax  est  relus  ou  abruptement  déclive  en  de- 
vant, bissinué  à  la  partie  supérieure  de  cette  partie  déclive,  arqué  en  de- 


copRiENS.   —  Onthophagus  85 

vant  entre  les  sinuosités,  et  muni  d'une  petite  dent  au  côté  externe  de  cha- 
cune de  celles-ci;  mais  h  mesure  que  les  individus  se  montrent  plus  dé- 
générés, la  suture  frontale  s'affaiblit,  l'épistome  occupe  sur  la  tête  un 
espace  plus  grand;  les  sinuosités  et  les  dents  du  prothorax  s'affaiblissent 
et  disparaissent  et  sa  partie  antérieure  Unit  par  être  régulièrement  etcon- 
vexeraent  déclive,  comme  colle  dfli  9  • 


9.  Ontlioiilaagtis  tannas,    Linné. 

Nnir  ;  peAi  luisant  en  dessus.  Chaperon  ogival  çf  ou  en  demi-cercle  9  ; 
entier  en  devant.  Suture  frontale  saillante  ,^  ,  nulle  ou  obsolète  a"  Front 
chargé  d'une  saillie  transverse  9  :  celle-ci  armée  à  chacune  de  ses  extré- 
mités d'une  corne  parfois  réduite  à  une  faible  dent.  Prothorax  glabre  ;  fi- 
nement ponctué.  Élytres  à  stries  ponctuées.  Dessous  du  corps  luisant,  garni 
de  poils  d'un  cendré  flavescent.  Métasternum  en  grande  partie  glabre  et  lé- 
gèrement pointillé.  Cu:sses  intermédiaires  et  postérieures  en  partie  lisses. 

rf  Suture  frontale  nulle  ou  à  peine  marquée. 
9    Suture  frontale  très-saillante. 

c/"  État  normal.  Chaperon  ogival.  Suture  frontale  indistincte.  Front 
séparé  du  vertex  par  une  saillie  prolongée  à  chacune  de  ses  extrémités  en 
une  corne  inclinée  en  arrière,  extérieurement  arquée,  subgraduellement 
terminée  en  pointe,  un  peu  moins  longuement  prolongée  que  les  angles 
postérieurs  du  prothorax.  Celui-ci  convexement  déclive  en  devant,  dé- 
primé ou  creusé  d'une  large  fossette  sur  le  milieu  de  cette  partie  déclive  ; 
creusé  de  chaque  côté  d'un  sillon  pour  loger  les  cornes,  quand  l'insecte 
relève  la  tète. 

çf  Le  scarabé  à  cornes  retrotissées,  Geoffroy,  Hist.,  t.  î,  [».  92. 

Scarabaeus  taurus,  Linné,  Syst.  Nat.,  t.  I,  p.  Si7,  26.  —  Fabiucius,  Syst.  Entoni., 
p.  20,  100.  —  Ici.,  Entom.  Syst.,  t.  I,  p.  S4,  178.  —  Panzer,  raun.  Gerra., 
12,  18.  —  Olivier,  Entoni.,  1. 1,  n"  3,  p.  144,  174,  p!.  8,  lig.  03,  a.  —  Rossi, 
l'aun.  Etr.,  t.  I,  p.  12,  127.    —  Preyssl.  Bœhm.lns.,  103,  09. 

Var.  a.  Cornes  courtes  et  arquées.  Prothorax  sans  traces  de  sillon  sur 

les  côtés. 

o 
Scarabaeus capm,  Fabricius,  Entoni.  Syst.,  t.  I,  p.    o-j,  180.  —  Olivier,   ;Entom., 
t.  I,  n"  3,  p.  i4r>,  17;;.  pi.  20,  lig.  182. 


86  LAMELLICOr.iM'S 

Cnpris  capra,  Facricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  40,  72. 
Onlhophagus  capra,  Latreille,  Hist.  Nat.,  t.  X.  p.  114,  11. 
Onthopliagus  (aiirus,  MuLSANT,  Lamellic,  p.  139,  var.  A  et  B. — Erichson,  Natiirg. 
(le  Ins.  Deutscîi.,  t.  III,  p.  790,  var.  a. 


Var.  b.  Cornes  courtes  et  droites,  ou  parfois  réduites  chacune  à  une 
dent.  Prothorax  rétus  en  devant,  sans  sillons  latéraux. 

Scarabaeus  rccticornis,  Leske,  Reise  durch  Sachsen,  p.  45,  pi.  A,  fig.  8,  9. 
Scarahaeiis  taurus,  Olivier,  loc.  cit.,  pi.  8,  fig.  G3,  b. 
Scarabaetis  capra,  Panzer,  l'aun.  Gerni.,  49,  7. 

Copris  capra,  Scriba,  Joiirn.,  p.  52,  31.    —  Creutz,  Ent.  Vers.,  p.  72,  25. 
Onthophagits  taurus,    Mulsant,    Lamellic,  var.  C  et   D.    —  Erichson,   loc.    cit., 
var.  1*. 

Var.  c.  Chaperon  en  demi-cercle.  Suture  frontale  légèrement  marquée. 
Front  chargé  d'une  saillie  transverse  affaiblie  à  ses  extrémités.  Prothorax 
convexement  déclive  en  devant,  sans  sillons  latéraux. 

Onthophagus  taurus,  Var.  E,  Mulsant,  loc.  cit. 

9  Etat  normal.  Chaperon  en  demi-cercle.  Sutiire  frontale  chargée 
d'une  ligne  saillante.  Front  chargé  d'une  saillie  transverse  plus  prononcée 
et  dirigée  en  arrière  à  ses  extrémités,  Prothorax  rétus  en  devant  sur  les 
trois  huitièmes  médiaires  de  sa  largeur,  souvent  un  peu  plus  saillant  aux 
extrémités  du  bord  supérieur  de  celle  partie  réluse. 

Var.  d.  Prolhorax  convexement  déclive  en  devant  ou  à  peine  rétus  près 
de  son  bord  antérieur. 

Onthophagus  taurus,  Mulsant,  Lamellic,  var.  F,  p.  140. 

(f  $  Scarabaeus  taurus,  Laichart,  Tyrol.  Ins.,  1. 1,  p.  19,  12.  —  Herbst,  Natiirs., 

t.  II,  p.  184,  114,  pi.  13,  fig.  6,  (f,  et  7,  9 . 
Copris  taurus,  Fabbicius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  45,  69.    —  Illiger,    Kaef.    Preiiss., 

p.  44,  8.  —  DuFTSCHMiDT,  Faun.  Austr.,  t.  I,  p.  150,   13.    —  Sturm,  Deiitsch. 

Faiin.,  t.  I,  p.  43,  7. 
Onthophagus  taurus,  Latreille,  Hist.    Nat.,    t.    X,   p.    113,    10.    —  Curtis,  Brit. 

Entoni.,  t.  II,  pi.  52.    —  Stephens,  Illiistr.,  t.  III,    p.   171,  1.    —  Heer,  Faun, 

Col.  Helvet.,  p.  505.  5.    —  Muls-^nt,  Lamellic,  p.  138,  9.    —  Erichson,  Naturg. 

(le  Ins.  Deutsch.,  t.  III,  p.  766,  2.    —   Costa,  Faun.,  p.  35,  0.    —  L.   Redten- 

BACHER,  Faiin.  Aiistr.,  2''  f'-dit.,  p.  423.    —  Gemminger  et  Uarold,  Catal.  (.'^rft/'f/6.), 

!0;^7. 


copuTENs.   —  Onihophagus  87 


Long.,  O-n.OOey  à  O™  01 12  (3  à  5  1.)  ;  -  larg.,  0-,0040  à  0«n,0056 
(13/4  à  2 1/21.) 

Corfs  noir  ;  souvent  d'un  noir  verdâtre  ou  subraétallique  ;  peu  ou  mé- 
diocrement luisant  en  dessus.  Chaperon  relevé  en  rebord  entier  et  non 
tronqué  en  devant.  Tête  densément  ponctuée.  Prothorax  finement  rebordé 
et  parfois  sans  rebord  sur  la  partie  médiaire  de  sa  base  ;  marqué  de  points 
médiocrement  rapprochés,  ordinairement  plus  petits  près  de  la  base  ;  of- 
frant souvent  quelques  légères  traces  d'un  sillon  dorsal.  Élytres  k  stries 
ponctuées  peu  profondes.  Intervalles  plans  ou  planiuscules  marqués  de 
très-petits  points  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  ordinairement  peu 
apparent.  Pygidiim  marqué  de  points  assez  gros  et  peu  rapprochés.  Des- 
sous du  corps  d'un  noir  luisant  ;  garni  ou  hérissé  de  poils  d'un  cendré 
flavescent.  Métastermm  presque  lisse  ou  obsolètement  ponctué  ;  marqué 
d'un  sillon  médiane  léger  ;  glabre  ou  à  peu  près  sur  plus  de  la  moitié  pos- 
térieure. Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  marquées  près  du  bord 
postérieur  de  leur  face  inférieure  d'une  rangée  de  petits  points  piligères, 
presque  impointillées  sur  le  reste  de  celte  face.  Tarses  d'un  rouge  brun  ou 

brunâtre. 

Cette  espèce  se  trouve  dans  toutes  les  provinces  de  la  France  ;  elle  est 
commune  dans  les  environs  de  Lyon  et  plus  rare  dans  le  Nord. 

Obs.  Le  cf"  a  été  signalé  pour  la  première  fois  par  Schreber,  et  a  reçu 
de  Linné  le  nom  que  nous  avons  conservé.  Scopoliqui  l'avait  appelé  llly- 
ricus  a  été  le  premier  à  soupçonner  que  son  Se.  rugosus  devait  en  être  la 
9  .  Laicharting  est  le  premier  qui  a  caractérisé  les  deux  sexes.  Cet  auteur 
avait  déjà  indiqué  les  modifications  que  présentent  les  cornes  dans  leur 
longueur,  quand  Fabricius  désigna  sous  le  nom  spécifique  de  capra,  une 
de  ces  variétés.  L'autorité  du  professeur  danois  a  servi  de  règle  à  la  plupart 
des  auteurs  qui  l'ont  suivi.  Quelques-uns  cependant,  tels  que  Illiger  et 
d'autres  ont  su  résister  à  cet  entraînement. 

Le  cf  subit  des  modifications  plus  ou  moins  prononcées,  à  partir  de 
son  développement  le  plus  complet.  Ainsi  les  cornes  se  montrent  graduel- 
lement plus  courtes,  se  réduisent  chez  quelques  individus  à  deux  petites 
dents  et  finissent  môme  par  disparaître.  A  mesure  qu'elles  se  rapetissent, 
les  sillons  latéraux  du  prothorax  s'affaiblissent  et  s'effacent,  et  la  partie 
antérieure  rètuse  se  rétrécit  et  se  change  enfin  en  une  convexité  déclive. 


b»  LAMELLICORNES 

On  trouve  même  des  a'  chez  lesquels  la  saillie  frontale,  non-seulement 
est  inerme,  mais  se  montre  même  moins  saillante  à  ces  extrémités.  Le 
chaperon,  au  lieu  d'être  en  ogive,  se  rapproche  de  la  forme  semi-circu- 
laire qu'il  a  chez  la  î  .  Ces  çf  dégénérés  se  distinguent  néanmoins  faci- 
lement de  l'autre  sexe,  par  la  suture  frontale  nulle  ou  à  peu  près. 

L'O.  taiirus  se  distingue  aisément  de  VAmyntas  par  les  signes  caracté- 
ristiques de  sa  tète  ;  par  les  stries  des  élytres  plus  marqués  et  très-visible- 
ment ponctués,  par  les  intervalles  finement  ponctués  au  lieu  d'être  granu- 
leux ;  par  le  dessous  de  son  corps  garni  de  poils  llavescents,  au  lieu  d'être 
noirs  ;  par  son  métasternum  presque  impointillé  sur  son  milieu,  en  grande 
partie  glabre  ;  par  ses  cuisses  intermédiaires  et  postérieures  lisses  ou  à 
peu  près  à  la  base  ;  par  les  élytres  offrant  des  poils  d'un  fauve  tlavescent, 
parfois  très- apparents. 


3.  Ontliopliasus    nutan»,    Fabrkius. 

Noir  ;  mat  et  garni  de  poils  courts,  en  dessus.  Chaperon  en  ogive  obtuse 
ou  tronquée  en  devant.  Suture  frontale  à  peine  marquée  çf ,  ou  relevée  en 
forme  de  lame  $  .  Front  chargé  d'une  lame  transverse,  horizontale  Ç  ,  ou 
soit  comigère,  soit  subsimieusement  arquée  sur  sa  tranche  cf .  Prothorax 
ponctué,  sinué&ur  le  côté  des  angles  de  devant.  Élytres  à  stries  ponctuées 
légères.  Intervalles,  granuUîix.  Métasternum  rayé  d'un  sillon,  marqué 
d'assez  gros  points,  ainsi  que  les  cuisses. 

cf   Suture  frontale  à  peine  saillante. 

Ç    Suture  frontale  relevée  en  forme  de  lame. 

État  normal.  Chaperon  en  ogive  obtuse  ou  obtusément  tronquée  en 
devant.  Suture  frontale  nulle  ou  à  peine  prononcée.  Vertex  relevé  en  une 
lame  subsinueusement  triangulaire  à  sa  base,  et  penchée  en  arrière,  pro- 
longée ensuite  en  une  sorte  de  corne  spiniforme,  parallèle,  un  peu  pen- 
chée en  avant  et  terminée  par  une  pointe  obtuse  brièvement  recourbée  en 
arrière.  Prothorax  rétus  et  concave  en  devant  derrière  la  lame  cornigère 
de  la  tête,  échancré  au  bord  supérieur  de  cette  partie  rétuse  ;  muni  d'une 
dent  à  chacune  des  extrémités  de  cette  échancrure  ;  déprimée  de  chaque 
côté  de  sa  concavité  :  chacune  de  ces  dépressions  formant  au  bord  supé- 
rieur de  la  partie  rétuse  une  sinuosité  moins  prononcée  ou  plus  faible  que 
celle  de  l'échancrure. 


coPRiENs.  —   Onthopliagus  89 

Var.  a.  Suture  frontale  légèrement  saillante.  Lame  frontale  sans  prolon- 
gement corniforme  ;  sinueusement  ou  à  peine  subsinueusement  arquée  sur 
sa  tranche. 

çf  Scarabaeus  verticiconiis,  Laichart,  Tyr.  Ins.,  t.  I,  22,  IS. 

Scarabaeus  nutans,¥\Bmcivs,  Mant.,  t.  I,    p.    15,    ISl.    —  Id.,  Ent.    Syst.,  t.  I, 

p.  89,  194.    —  Herbst,  Naturs.,  t.  II,  p.  206,  123,  pi.  14,  fig.  10.    —  Panzer, 

Faun.  Germ.,  G,  1. 

9  Èpistome  plus  largement  obtus  en  devant.  Suture  frontale  saillante. 
Front  chargé  d'une  lame  saillante,  un  peu  arquée  sur  sa  tranche.  Protho- 
rax relus  en  devant  ;  bituberculeux  au  bord  supérieur  de  cette  partie  ré- 
luse,  offrant  de  chaque  côté  de  ces  tubercules  une  sinuosité  plus  pronon- 
cée que  celle  qui  existe  entre  eux. 

(/ et  $  Scarabaeus  nutaiis,  Olivier,  Entoni.,  t.  I,  no  3,  p.  145,  17G,  pi.  21, 
fig.  188,  a,  6  a^,  c,  d  $  .    —  Panzer,  Naturf.,  t.  XXIV.  p.  7,  8,  pi.  1,  fig.  8  cf. 

Copris  nutans,  Fabricius,  Syst.  Eleiith.,  t.  I,  p.  tiO,  93.  —  Illiger,  Kaef.  Preuss., 
p.  44^  7.  _  Olivier,  Encycl.  Méth.,  t.  V,  p.  109,  108;  —  Duftsciimidt.  Faim. 
Austr.,  t.  I,  p.  150,  12.    —  Sturm,  Deutsch.  Faun.,  t.  I,  p.  160,  17. 

Onthophagus  nutans,  Latreille,  Hist.  Nat.,  t.  X,  p.  157,  7.  —  Id.,  Gciier.,  t.  II, 
p.  85,2.  —  Stephens,  Illustr.,  t.  fil,  p.  175,  5.  —  Heer,  Faun.  Col.  Ilelvet., 
t.  I,  p.  509,  14.  —  Mulsant,  Lamellic,  p.  124,  6.  —  Erichson,  Naturg.  de 
Ins.  Deutsch.,  t.  III,  p.  767,  3.  —  Costa,  Faun.,  p.  41,  10  .  —  L.  Redtenba- 
Cti'R,  Faun.  Austr.,  p.  422.  —  Gemminger  et  Harold,  Catal.,  t.  IV,  1033. 

Long.,  0^,0078  à  0-,0100  (3  1/2  à  4  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0"\00r.l 
à  0™,0056  (2  1/4  à  2  1/2  1.). 

Corps  d'un  noir  mat,  garni  en  dessus  de  poils  d'un  cendré  tkvescent 
moins  courts  et  plus  distincts  sur  le  prothorax  que  sur  les  élytres.  Chape- 
ron en  ogive  obluse  ou  tronquée  en  devant.  Tête  densement  ponctuée  sur 
l'épistome,  plus  finement  ou  moins  densement  ponctuée  9  ,  ou  presque 
impointillée  a"  sur  le  front.  Prothorax  sinué  sur  les  côtés  près  des  angles 
de  devant  ;  tinemcnt  ou  à  peine  rebordé  à  la  base  ;  densement  chargé  cti 
devant  de  petits  grains,  qui  se  transforment  postérieurement  en  poinls  en- 
foncés ;  lisse  et  imponctué  près  de  la  base.  Élytres  à  stries  légères  el  tinc- 
ment  ponctuées.  Intervalles,  plans  ou  planiuscules,  marqués  de  petits 
points  presque  sérialement  disposés,  et  transformés  en  fines  granulations 
sur  les  côtés.  Pygidium  marqué  de  points  très-apparents  et  peu  rapprochés. 
Dessous  du  corps  semi  brillant,  presque  glabre  sur  la  poitiine  et  le  ventre. 
Métasternum  marqué  de  points  assez  gros  et  médiocrement  rapprochés  ; 


90  LAMELLICORNES 

rayé  d'un  sillon  assez  profond  sur  la  ligne  médiane.  Cuisses  garnies  de 
poils  obscurs  près  de  leur  tranche  ;  assez  grossièrement  ponctuées  sur 
leur  face  postérieure.  Tarses  noirs  ou  bruns. 

Cette  espèce  habite  la  Bourgogne,  le  Jura  et  diverses  autres  provinces 
du  centre  et  du  nord  de  la  France;  on  ne  la  trouve  pas  dans  les  environs 
de  Lyon. 

0ns.  L'O.  nutans  se  distingue  des  deux  espèces  précédentes  par  son 
prothorax  garni  de  poils  courts  au  lieu  d'être  glabre,  sinué  sur  les  côtés 
près  des  angles  de  devant ,  et  bituberculeux  ou  bidenté  en  devant,  au- 
dessus  de  sa  partie  rétuse  ;  par  son  métasternum  marqué  sur  sa  ligne  mé- 
diane d'un  sillon  assez  prononcé. 

Le  cf  s'éloigne  d'ailleurs  de  l'O.  Amyntas  par  sa  suture  frontale  à  peine 
marquée,  el  du  taiirus  par  la  forme  de  sa  lame  frontale. 

La  $  se  distingue  de  celle  du  tages  par  sa  suture  frontale  très-saillante 
el  de  celle  du  tnurus  par  sa  saillie  transverse  du  front  non  dirigé  en  ar- 
rière à  ses  extrémités. 

La  lame  cornigère  du  cf  subit,  suivant  les  individus,  des  modifica- 
tions très-sensibles.  Dans  son  état  le  plus  complet,  elle  dépasse  la  hau- 
teur du  prothorax.  Chez  d'autres  exemplaires,  la  corne  se  rapetisse  et 
hnit  par  disparaître.  Cet  ornement  de  la  tête  est  alors  réduit  à  une  lame 
subsinueusement  arquée  sur  sa  tranche.  A  mesure  que  cette  lame  prend 
moins  de  développement,  la  suture  frontale  devient  moins  indistincte. 
On  trouve  enfin  des  cf  chez  lesquels  cette  lame  frontale  ne  diffère  pas  de 
celle  de  la  Ç  ,  et  qui  ne  se  distinguent  de  celle-ci  que  par  la  suture  fron- 
tale peu  saillante. 

Après  l'O.  nutans,  semble  devoir  se  placer  l'espèce  suivante,  qui  ne  pa- 
raît pas  se  trouver  en  France. 

ONTHOPHAGUS  CAMELUS.  Fabricius.  —Noir;  mat  ou  peu  luisant,  en 
dessus.  Chaperon  en  demi-cercle,  échancré  en  devant  çf  et  '^  .  Épistome 
et  vertex  chargés  chacun  d'une  saillie  transverse.  Prothorax  granuleux  et 
garni  de  poils  noirs  très-courts  ;  refus  en  devant,  offrant  à  sa  partie  an- 
térieure médiane  une  saillie  hilobée,  et  de  chaque  côté  de  celle-ci,  une 
sinuosité  extérieurement  bornée  par  un  tubercide. 

(f  Epistome  chargée  d'une  ligne  saillante,  un  peu  arquée  en  devant, 
plus  rapprochée  du  bord  antérieur  que  de  la  lame  du  vertex.  Celle-ci  nais- 
sant au  niveau  du  bord  postérieur  des  yeux,  paraissant  appartenir  au 
vertex  ou  au  front,  relevée  à  chacune  de  ses  extrémités  en  une  petite  corne. 


copi\iE?;s.  Onthophagus  91 

Saillies  de  la  partie  antérieure  du  prothorax  plus  prononcées;   celle  du 
milieu,  tronquée  en  devant. 

Ç  Épistome  chargé  d'une  saillie  laminiforme  transverse,  un  peu  ar- 
quée en  devant,  un  peu  plus  rapprochée  du  bord  antérieur  que  de  la  lame 
du  vertex  ;  celle-ci  naissant  un  peu  après  le  bord  postérieur  des  yeux  ; 
horizontale  sur  sa  tranche,  obliquement  déclive  de  chaque  côté.  Saillies 
de  la  partie  antérieure  du  prothorax  moins  prononcées  :  celle  du  milieu 
arquée  en  devant. 

Scarabaeus  camelus,  Fabricius,  Mantiss.,  t.  I,  i:^,  28. 

Onthophagus    camelus,   Ericiison,  Naturg.,    t.    111,    p.    777,    10.  —  Gemminger  et 
Harold,  Calai.,  t.  IV,  1027. 

Long.,  0'»,0090  à  0"s0123  (4  à  5  1/2  1.);  —  larg.,  0'",0056  à  0'",0062 
(2  1/2  à  2  1/5  1.). 

Cette  espèce  se  trouve  en  Autriche,  en  Bohème,  et  dans  diverses  autres 
parties  de  l'Allemagne. 

L'O.  camelus  est  une  des  plus  grosses  espèce  de  ce  groupe.  Il  est  ponc- 
tué sur  la  partie  antérieure  de  l'épistome,  linement  granuleux  sur  la 
postérieure  ;  granuleux  et  très-brièvement  garni  de  poils  noirs  sur  le  pro- 
thorax, parfois  très-légèrement  sinué  au  côté  externe  des  angles  anté- 
rieurs de  celui-ci  ;  finement  granuleux  et  à  peu  près  glabre  sur  les  inter- 
valles des  élytres  ;  hérissé  en  dessous  de  poils  bruns. 

Il  s'éloigne  de  YAmyjitas  par  le  dessous  de  son  corps  garni  de  poils  bruns, 
par  son  prothorax  garni  de  poils  ;  du  taurus,  par  ce  dernier  caractère  ; 
des  0.  nutans ,  furcatus,  punctatns  et  ovatus ,  par  sa  taille  et  par  son 
prothorax  rutus  et  quadrituberculé  en  devant.  Il  a  plus  d'analogie  avec  le 
semicornis ,  mais  outre  qu'il  est  d'une  taille  plus  avantageuse,  il  diffère 
par  la  forme  des  saillies  de  sa  tête,  par  la  partie  antérieure  de  son  épistome 
ponctué  ;  par  son  prothorax  chargé  de  petits  grains,  au  lieu  d'être  rapeu- 
semenl  ponctué  ;  par  les  intervalles  de  ses  élytres  à  fond  lisse,  au  lieu 
d'avoir  leur  fond  couvert  d'une  ponciuation  très-fine  el  très-serrée. 


*  4.  Onthophagus  jseinicoriii»,  Panzer. 

Noir;  presque  mat  et  garni  de  poils  courts  et  obscurs  en  dessus.  Cha- 
peron en  demi-cercle  et  échancré  en  devant.  Suture  frontale  en  ligne  fui- 


92  LAMELLICORISES 

blement  saillante  et  arquée  en  devant.  Front  chargé  (Tune  lame  verticale, 
plus  ou  moins  échancrée  en  dessus.  Prolhorax  rétus  en  devant,  bitubercu- 
leux  en  devant,  siniié  de  chaque  côté  de  cette  partie  médiane  et  muni  d'une 
dent  au  côté  externe  de  ces  sinuosités  ;  marqué  de  points  rapprochés.  Èly- 
tres  à  stries  légères.  Intervalles  à  fond  très-finement  et  très-densement 
pointillé]  marqués  de  points  piligères.  Dessous  du  corps  d'un  noir  bril- 
l'int  ;  garni  de  de  poils  d'un  fauve  livide.  Cuisses  et  métasternum  marqués 
de  points  assez  gros ,  celui-ci  rayé  d'un  sillon  raccourci  à  ses  extrémités. 

cf  Suture  frontale  ordinairement  peu  marquée  ou  à  j3eine  saillante. 
Éperon  des  jambes  de  devant  parallèle,  tronqué  et  incourbé  à  son  ex- 
trémité. 

$  Suture  frontale  plus  ou  moins  saillante.  Éperon  des  jambes  de  de- 
vant terminé  en  pointe  et  faiblement  incourbé. 

a"  État  normal.  Suture  frontale  en  forme  de  ligne  à  peine  saillante, 
un  peu  arquée  en  devant.  Front  chargé  d'une  lame  transversale,  étendue 
d'un  œil  à  l'autre,  aussi  élevée  que  la  partie  supérieure  du  prolhorax, 
échancrée  presque  en  demi-lune  à  son  sommet,  subperpendiculaire  sur 
les  côtés.  Prothorax  rétus  en  devant,  avec  le  bord  supérieur  de  cette  partie 
rétuse,  saillant  en  devant  en  forme  de  lame  subparallèle  et  bidentée  ;  si- 
nué  de  chaque  côté  ds  cette  partie  saillante,  et  muni  d'une  petite  dent  au 
côté  interne  de  chacune  de  ces  sinuosités. 

Variations.  Quand  l'état  normal  est  moins  développé,  la  lame  frontale 
est  moins  fortement  échancrée  à  son  sommet  ;  ses  côtés  sont  plus  inclinés; 
la  partie  médiane  du  bord  antéro-supérieure  du  prothorax  est  arquée  en 
devant  et  légèrement  bidentée. 

L'insecte  se  rapproche  alors  tellement  de  l'état  normal  de  la  ?  ,  qufî  la 
forme  de  l'éperon  est  le  moyen  le  plus  sûr  de  l'en  distinguer. 

Ç  État  normal.  Suture  frontale  saillante,  en  forme  de  ligne  arquée 
en  devant.  Front  chargé  d'une  lame  transversale,  faiblement  échancrée 
sur  son  sommet,  fortement  déclive  sur  les  côtés.  Prothorax  relus  en  de- 
vant ;  bituberculeux  sur  la  partie  médiane  du  bord  supérieur  de  cette 
partie  rétuse;  sinué  de  chaque  côté  de  celle-ci,  et  muni  d'une  petite  dent 
au  côté  interne  de  chaque  sinuosité. 

Variations.  Quand  l'insecte  s'éloigne  de  l'état  normal,  la  lame  frontale 
est  moins  élevée,  à  peine  relevée  en  une  petite  dent  à  ses  extrémi  lés,  ou 


coPRiENs.    —   Onihopha(jus  93 

même  un  peu  arquée  sur  sa  tranche.  Le  prothorax  est  moins  relus  uu 
déclive  en  ligne  courbe  h  sa  partie  antérieure,  offrant  en  devant  une  saillie 
arquée  à  peine  bidentée,  avec  les  sinuosités  et  la  dent  située  au  côté  ex- 
terne de  celles-ci,  nulles  ou  presque  nulles. 

Scambacus  scmicornis,  Panzer,  l'aun.  Germ.,  iiS,  10. 

Coprissemicornis,  Duftschmiut,  Faun.  AusU-.,  t.  I,  p.  140,  4.  -  Sturm,   Deutsch. 

Faun.,  p.  40,  4. 
Onthophagus  semlcornis,    Heer,  Faun.  Col.  Helvet.,  l.  I,    p.    50G,   7.   -  Mulsant, 

Lamellic,  p.  140,  Il  .  —  Erichson,  Nalurg.  cl.  Ins.  Deutsch.,  t.  Ul,  p.  777,  11. 

_  L.  Redtenbacher,  Faun.   Austr.,   p.   4'23 .  -  Gemmlnger  et  Harold,  Catal., 

t.  IV,  103G. 

Long.,U'",0056  à  0"s0067  (2  1/2  à 3  1.)  ;—  long.,  0"',0037 
àO"'Jl045(l  3/5à21.). 

Corps  noir,  presque  mat,  et  garni  de  poils  très-courts,  en  dessus.  Cha- 
peron en  demi-cercle  (cf  9  ),  échancré  en  devant,  brièvement  relevé  en 
rebord.  Èpistome  densement  ponctué.  Prothorax  en  ligne  courbe  et  non 
sinuée  au  ccMé  externe  des  angles  de  devant  ;  finement  rebordé  à  la  base  ; 
couvert  de.  points  assez  gros,  rapprochés,  donnant  chacun  naissance  à 
un  poil  obscur,  court  et  incliné  en  arrière.  Élytres  à  stries  légères,  mar- 
quées de  points,  peu  rapprochés  et  qui  les  débordent  à  peine.  Intervalles 
plans  ou  planiuscules  ;  marqués  de  points  râpeux,  presque  sérialement 
disposés,  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  court  et  obscur  ;  à  fond 
très-fmement  et  irès-densement  pointillé  ;  caractère  visible  seulement  à 
une  forte  loupe.  Pygidmm  ponctué.  Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant  ; 
garni  do  poils  d'uu  fauve  livide;  marqué  de  points  assez  gros  sur  les 
côlôs  de  la  poitrine,  sur  les  cuisses  intermédiaires  et  postérieures,  et  sur 
le  métasternum.  Celui-ci  offrant  ordinairement  les  traces  d'un  sillon  rac- 
courci i\  ses  extrémités.  Pieds  noirs.  Tarses  d'un  rouge  brun. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  une  fois  dans  les  environs  de  Lyon  par  Pou- 
dras ;  mais  elle  est  plus  particulièrement  du  Midi,  où  nous  l'avons  prise 
quelquefois.  Nous  en  avons  reçu  dans  le  temps,  de  M.  Gaubil,  divers  in- 
dividus, prisions  le  cadavre  d'une  taupe  dans  les  environs  de  Béziers. 

L'O.  scmicomis  se  dislingue  des  0.  Amyntas  et  tauras  par  son  prothorax 
garni  de  poils  courts  ;  du  nutans,  par  son  èpistome  en  demi  cercle.  Lecf" 
s'éloigne  d'ailleurs  de  celui  (ÏAmytas,  par  son  front  chargé  d'une  lame  ;  do 
ceux  du  taurus  et  du  7iuta7îs  par  la  forme  de  cette  lame..  La  9  n'a  ni  le 


94  LAMELLICORNES 

front  unitLibercuIé  comme  celui  du  niUans,  ni  la  sulurc  aussi  saillante  que 
la  frontale,  comme  celles  des  taurus  et  nutans. 

Quand  on  regarde  de  côté  les  poils  du  prothorax  et  ceux  des  élytres,  ils 
semblent  souvent  fauves  au  lieu  d'être  obscurs.  Ces  poils  font  souvent 
paraître  un  peu  râpeux  les  intervalles  des  élylres,  et  surtout  le  prothorax. 


5.  Ontltophagus  |»unctatus,   Illigeh. 

D'un  noir  presque  mat,  et  garni  de  poils  très-courts  et  presque  indis- 
tincts, en  dessus.  Chaperon  en  demi-cercle,  entaillé  et  comme  bidenté,  en 
devant.  Suture  frontale  et  front  chargés  chacun  d'une  ligne  saillante;  V an- 
térieure plus  faible.  Prothorax  marqué  de  points  presque  contigus,  assez 
forts.  Elytres  à  stries  légères.  Intervalles  ponctués  ;  les  deuxième  à  sixième, 
chargés  chacun  dhtne  sorte  de  côte  subdéprimée. 

(f  Suture  frontale  plus  large,  c'est-à-dire  plus  développée  transversa- 
lement que  la  ligne  saillante  du  front.  Tibias  antérieurs  armés  chacun 
d'une  dent  émoussée  vers  le  milieu  de  leur  bord  interne. 

$  Suture  frontale  moins  large  que  la  ligne  saillante  du  front.  Tibias 
antérieurs  sans  dent  à  leur  côté  interne. 

Coprispaaclatus.lhUGZV.,  Mag.,  t.  II,  p.  '208,  1[).  —  Gemminger  et  Hahold,  Catal., 

t.  IV,  p.  103o. 
Onthophagus  emarginatm,  Mulsant,  p.  154,  14. 


Long.,0 ',0050  à  0^0061  (2  1/2  à  2  3/4  1.);  — larg.,  O-njOOSS  à  0"',0039 

(1  1/2  à  1  3/4  1.). 

Corps  d'un  noir  presque  mat  ou  peu  luisant,  et  garni  de  poils  courts  et 
presque  indistincts,  en  dessus.  Chaperon  relevé  en  rebord,  moins  étroit 
en  devant;  entaillé  et  comme  bidenté  à  la  partie  antérieure  de  l'épistome. 
Tête  densement  ponctuée.  Suture  frontale  et  front  chargés  chacun  d'une 
ligne  saillante  :  celle  de  la  suture  frontale  plus  faible  et  un  peu  arquée  en 
devant  :  celle  du  front,  transversale.  Vertex  offrant  à  son  bord  postérieur 
une  faible  saillie,  lisse  et  déprimée,  ordinairement  arquée  de  chaque  côté 
de  sa  partie  médiane.  Prothorax  en  ligne  presque  droite  et  non  sinuée  au 
côté  externe  des  angles  de.  devant  ;  ordinairement  sans  rebord  apparent  à 
la  base  ;  couverte  de  points  contigus,  dont  les  intervalles  sont  légèrement 
convexes  ;  paraissant  presque  glabre.  Élytres  à  stries  légères,  presque  in- 


copRiEJNs.   —    Onthopliagus  95 

distinctement  rebordées,  et  marquées  de  points  peu  rapprochés  qui  les 
débordent  à  peine.  Intervalles  marqués  de  points  presque  sérialemenl  dis- 
posés :  les  deuxième  à  sixième,  à  partir  de  la  suture,  chargés  chacun  d'une 
glabre  ou  à  saillie  longitudinale  ou  sorte  de  côte  déprimée  et  ponctuée  ; 
paraissant  peu  près.  Pygidmm  densement  ponctué.  Dessons  du  corps  d'un 
noir  brillant,  un  peu  métallique  ;  hérissé  de  poils  d'un  livide  flavescent, 
plus  rares  sur  les  cuisses  que  sur  la  poitrine.  Cuisses  et  métasternnm 
marqués  de  points  assez  gros  et  assez  rapprochés  :  celui-ci  lisse  sur  sa 
ligne  médiane.  Ventre  densement  ponctué  près  du  bord  antérieur  de  ses 
arceaux.  Pieds  noirs.  Tarses  bruns. 

Cette  jolie  espèce  habite  la  Provence  et  quelques  parties  du  Languedoc. 
Nous  l'avons  reçue  dans  le  temps  de  nos  amis  Solier  et  Doublier. 

Obs.  L'O.  pundatus  se  distingue  de  tous  les  précédents  par  son  épis- 
tome  entaillé  et  comme  bidenté  en  devant  ;  par  son  prothorax  marqué  de 
points  assez  gros  et  presque  contigus,  séparés  par  des  espaces  convexes 
très-courts.  Le  cf  diffère  d'ailleurs  de  tous  ceux  de  ce  genre  par  ses  tibias 
antérieurs  armés  d'une  dent  obtuse  vers  la  moitié  de  son  côté  interne.  La 
Ç  de  celui  d'Amyntas  par  sa  suture  frontale  apparente;  de  celle  du  taurus 
par  son  épistome  entaillé  ;  de  celle  du  nutans  et  du  semicornis  par  son 
prothorax  convexemenl  déclive  et  sans  saillie  en  devant.  Les  poils  du  des- 
sus du  corps  sont  si  courts  que  l'insecte  paraît  presque  glabre  en  dessus. 
La  partie  lisse  et  déprimée  du  bord  postérieur  de  la  tête  est  parfois  moins 
distincte.  Les  élévations  costiformes  des  intervalles  des  élytres  sont  plus 
ou  moins  prononcées,  suivant  les  individus. 

Érichson  qui  avait  sans  doute  sous  les  yeux,  au  musée  de  Berlin,  l'exem- 
plaire typique  d'IUiger,  a  restitué  à  cette  espèce  le  nom  de  punctatus. 

Voici  la  description  d'IUiger  : 

Mgricans,  hirta,  caput  thoraxque  pimctis  cicatrisantibus,  caput,  rotun- 
datiim,  emarginatum  ;  frons  lineis  duabiis  transversis  postica  subinterrupta. 

L'insecte  est  noir,  au  lieu  d'être  noirâtre  ;  la  suture  frontale  est  entière, 
au  lieu  d'être  subinterrompue  ;  nous  adopterons  néanmoins  la  dénomina- 
tton  de  punctatus. 


Oiitliopliagus  fiirea^ug,  Fabricius. 

Dessus  du  corps  dhm  noir,  souvent  à  teinte  bronzée'sur  la  tête  et  le  pro- 
thorax, taché  de  rouge  vers  les  extrémités  des  élytres, et  garni  de  poils  courts 


96  LAMELLICORINES 

d'un  livide  flavescent.  Chaperon  e7i  demi-cercle,  entaillé  en  devant.  Protho- 
rax (jranuleux.  Élytref;  à  stries  légères.  Intervalles  chargés  de  petits  grains 
presque  sérialement  disposés. 

cf  Suture  frontale  à  peine  distincte.  Lame  frontale  ordinairement  à 
trois  cornes,  parfois  seulement  à  peine  bidentée.  Éperon  des  tibias  posté- 
rieurs obtus  à  l'extrémité. 

$  Suture  frontale  saillante.  Lame  frontale  horizontale  sur  sa  tranche. 
Éperon  des  tibias  antérieurs  terminés  en  pointe. 

a"  État  normal.  Suture  frontale  [)resquc  indistincte.  Front  chargé 
d'une  lame  très-courte,  armée  de  trois  cornes  :  les  deux  latérales  presque 
verticales,  formant  avec  l'épistome  un  angle  ouvert  ;  plus  élevées  que  le 
dos  du  prolhorax  :  l'intermédiaire  très-courte,  penchée  en  avant. 

Variations.  Chez  les  insectes  qui  s'éloignent  de  l'état  normal,  la  lame 
frontale  se  montre  plus  saillante  et  les  cornes  moins  longues  :  celle  du 
milieu  ne  tarde  pas  à  disparaître  ;  les  latérales  finissent  par  être  réduites  à 
une  dent  qui  s'efface  elle-même  chez  les  individus  les  plus  dégradés  :  la 
lame  se  montre  alors  tronquée  ou  môme  un  peu  arquée  sur  sa  tranche.  En 
même  temps  que  cette  lame  se  modifie  de  la  sorte,  la  suture  frontale, 
d'indistincte  qu'elle  était,  se  montre  légèrement  ou  sensiblement  saillante. 

Ces  individus  dégénérés  sont  presque  semblables  aux  $  ,  et  ne  s'en  dis- 
tinguent presque  que  par  la  forme  de  réperon. 

Ç  État  normal.  Suture  frontale  arquée,  sensiblement  saillante.  Front 
chargé  d'une  lame  transversale,  moins  élevée  que  le  dos  du  prothorax, 
horizontale  eur  sa  tranche. 

Scarabacus  furcatus,  Fabricius,  Spec.  Ins.,  t.  I,   p.   30,    134.    —  Panzer,  Faun., 

Gcrm.,  12.  S.  —  Id.,  Natiirf.,  t.  XXIV,  p.  8,  9,  pi.  1,  lig.  9. 
Scarabacns  vitulus;  Laichart,  Tyr.  Ins.,  t.  I,  p.  20,  20. 
Oiithophugus  furcatus,  Latreille,  Ilist.  Nat.,  t.  X,  p.  111,  S. 
çf  Ç  Scarabacus  furcatus,   Facricius,  Mant.    Ins.,  t.    I,   p.     IG,  153.   —  Herbst, 

Nattirs.,  t.  II,  p.  182,  113,  pi.  13,  lig.  a,  h. 
Copris  furcatus,  OL\v\ER,EttC)c\.   Métli.,  t.  V,   p.   170,    lll).    —  Fabricius,  Syst. 

Elcuih.,t.  I,  p.  '02,  102.  —  DuFTSCHMiDT,  Faun.  Austr.,  t.  I,  p.  153,  16  .    — 

Sturm,  Dciitsch.  Faun.,  p.  90,  83. 
OntliopluKjus  furcatus,    Hehr,  Faun.    Cul.  Helvct.,    t.    I,    p.    500,   0.  —  Muls.ant, 

Lamcllic,  p.  119,  12.   —  Eiucuso.n,   N.duvg.  de  Ins.  Dcutsch.,  t.  III,  p.  778,  12. 

—  Costa,  Faun.,  p.  3i,  5.  —  L.  riEOTENBACHi^R,  Faun.   Austr.,  2«  édit.,  p.  4-23. 

—  Gemmingkr  et  Harold,  Calai.,  t.  IV,  1029. 


copRiENs.  —  Onthophagiis  97 


Long.,  0'",0039  à  0'",0056  (1  3/4  à  2  1/21.);  —larg.,  0"^,0026  à  0'",0033 

(1  1/5  à  1  1/21.). 

Corps  noir,  mais  souvent  d'un  noir  bronzé  sur  la  tête  et  le  prothorax,  et 
hérissé  de  poils  courts  d'un  cendré  flavescent,  en  dessus.  Chaperon  en 
demi-cercle,  entaillé  ou  échancré  en  devant  ;  relevé  en  rebord.  Tête  den- 
sement  ponctuée.  Prothorax  non  sinué  sur  le  côté  des  angles  de  devant  ; 
finement  ou  à  peine  rebordé  à  la  base;  subaspèrement  couvert  de  petits 
grains  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  d'un  fauve  livide,  rai-hérissé 
ou  incliné  en  arrière  ;  olïrant  ordinairement,  au  moins  sur  la  moitié  pos- 
térieure de  la  ligne  médiane,  les  traces  d'un  léger  sillon.  Êlytres  d'un 
rouge  fauve  ou  d'un  rouge  livide  près  du  bord  postérieur  et  parfois  sur  le 
calus  humerai  ;  à  stries  légères,  presque  indistinctement  rebordées  et  ponc- 
tuées. Intervalles  planiuscules,  chargés  de  petits  grains  presque  sériale- 
ment  disposés,  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  très-court,  d'un  cendré 
flavescent.  Pijgidium  marqué  de  points  assez  gros  et  médiocrem.ent  rap- 
prochés. Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant  sur  la  poitrine,  moins  luisant 
sur  le  ventre  ;  garni  sur  celle-là  et  sur  les  cuisses  de  poils  d'un  cendré 
flavescent.  Métasternum  marqué  de  points  assez  gros  et  assez  rapprochés  ; 
rayé  au  moins  sur  sa  moitié  postérieure  d'un  sillon  assez  prononcé.  Cuisses 
intermédiaires  et  postérieures  parcimonieusement  ponctuées.  Pieds  noirs 
ou  bruns,  surtout  les  tarses. 

Cette  espèce  habite  les  parties  méridionales  et  tempérées  de  la  France. 
Elle  est  commune  en  Provence  et  en  Languedoc  et  n'est  pas  rare  dans 
les  environs  de  Lyon. 

L'O.  furcatus  se  distingue  aisément  de  toutes  les  espèces  précédentes  par 
ses  élytres  d'un  rouge  pâle  à  l'extrémité. 

Scarabaeus  ovatus,  Linné,  Syst.  Nat.,  t.  I,  p.  5.^1,  46.  —  Fabricius,  Syst.  Entoin., 
p.  30,  124.  —  /(^.,Ent.  Syst.,  t.  I,  p.  70,  237.  —  !îerbst,  Arch.,  p.  12,  4S, 
pi.  19,  fig.  18.  —  M.  Naturs.,  t.  U,  p.  320,  204,  pi.  20,  fig.  9.  —  Panzer, 
Faun.  Germ.,  48,  U.  —  Olivier,  Entom.,  t.  I,  n»  3,  p.  i7S,  220,  pi.  20, 
fig.  187.  —  Paykull,  Failli.  Suec,  t.  I,  p.  33,  40. 

Copris  ovatus,  Olivier,  Encycl.  .Méth.,  t.  V,  p.  179,  lo8.  —  Illiger,  Kaef.  Preiis., 
p.  43,  10.  —  DuFTSciiMiDT,  Faiin.,  Àustr.,  t.  I,  p.  1S4,  17.  —  Sturm,  Deutscli. 
Faun.,  t.  I,  p.  61,  18.  —  Gyllenhal,  Ins.  suec,  t.  I,  p.  48,  6. 

Atcuchus  ovatus,  Fabricius,  Syst.  Eleulh.,  t.  I,  p.  6L»,  b'2. 

Onthophagus  ovatus,  Latreille,  llist.  Nat.,  t.  \,  p.  ilO,  4.   —  Stepuens  ,  Ilhistr., 

LAMELLIC.  7 


98  LAMELUCOllJNES 

t.  m,  p.  176,  10.  -  Heer,  Faun.  Col.  ilelvet.,  t.  1,  p.  50b,  2.  —  Mulsant, 
Lamellic,  p.  152,  13.  —  Erichson,  Natiiry.  de  Ins.  Deiitsch.,  t.  III,  p.  779,  13. 
—  Costa,  Scarabcides,  p.  33,  4.  —  L.  Kedtenbacheu,  Faun.  Austr.,p.  423.  — 
Gemminger  et  H.\kold,  Catal.,  t.  IV,  p.  1034. 


*.  Outoi»l>i«gii@  ovalus,  Linné. 

Dhiu  noir  peu  luisant,  ordinairement  légèrement  verdâtre  ou  bronzé, 
surtout  sur  la  tête  et  le  prothorax,  et  hérissé  de  poils  courts  d'un  cendre 
flavescent,  en  dessus.  Chaperon  en  demi-cercle,  échandré  en  devant.  Front 
chargé  d'une  saillie  transverse.  Prothorax  ordinairement  granuleux.  Ëlytres 
à  stries  fines  et  légères.  Intervalles  granuleux.  Métasternum  un  peu  obsolè- 
tement  ponctué. 

çf  Suture  frontale  indistincte. 

Ç  Suture  frontale  arquée  en  devant  et  sensiblement  saillante. 


Long.,  O'",00045  à  0^^0056  (2  à  2  1/2  1.);  —  larg.,  0'%0028  à  0™,0039 

(1  1/4  à  1  3/4  1.). 

Corps  noir,  souvent  légèrement  verdâtre  ou  bronzé,  surtout  sur  la  tête 
et  le  prothorax,  peu  luisant,  et  garni  de  poils  courts  d'un  cendré  flave.s- 
cent  en  dessus.  Chaperon  en  demi-cercle  ;  échancré  ou  entaillé  en  devant  ; 
relevé  en  rebord,  quelquefois  comme  denté  de  chaque  côté  de  l'échan- 
crure.  Tête  ponctuée,  plus  fortement  chez  la  Ç  que  chez  le  c/"  ;  hérissée 
de  poils  courts,  souvent  usés.  Suture  frontale  indistincte  çf  arquée  et  sen- 
siblement saillante  $  .  Front  chargé  d'une  lame  transverse,  plus  saillante 
chez  le  çf  que  chez  la  Ç  .  Vertex  offrant  une  faible  saillie  lisse.  Prothorax 
non  sinué  au  côté  externe  des  angles  de  devant  ;  finement  ou  à  peine  re- 
bordé à  sa  base  ;  un  peu  rétus  près  de  son  bord  antérieur,  et  moins  sen- 
siblement sur  sa  partie  médiane  qui,  par  là,  parait  légèrement  plus  avan- 
cée ;  couvert  de  grains  sur  chacun  desquels  naît  un  poil  court,  d'un  cen- 
dré flavescent,  parfois  usés.  Êlytres  à  stries  fines  et  légères,  marquées  de 
points  peu  rapprochés  et  peu  apparents.  Intervalles  plans  ou  planiuscules  : 
chargés  de  petits  grains  presque  sériaiement  disposés  ;  hérissés  de  poils 
courts  et  peu  apparents.  Pijgidium  marqué  de  points  assez  gros,  peu  rap- 
prochés et  piligères.  Dessous  du  corps  noir  ou  d'un  noir  bronzé  ou  verdâtre, 
plus  luisant  sur  la  poitrine  que  sur  le  ventre  ;  héi'issé  de  poils  d'un  roux 


coPRiEiNs.   —  Onthopliagus  99 

livide.  Métastermm  presque  glabre,  un  peu  obsolètement  ponctué.  Cuisses 
postérieures  parcimonieusement  ponctuées.  Ventre  marqué  d'une  rangée 
de  points,  près  du  bord  antérieur  de  ses  arceaux.  Pieds  d'un  noir  verdâtre 
ou  bronzé.  Tarses  bruns  ou  d'un  brun  rouge. 
Cette  espèce  est  commune  dans  toute  la  France. 

Obs.  Le  prothorax  paraît  plus  ou  moins  bronzé,  suivant  que  les  poils 
dont  il  est  hérissé  sont  plus  ou  moins  usés  ;  ses  granulations  se  transfor- 
ment parfois  en  points  enfoncés. 

L'O.  ovatus  se  distingue  aisément  du  fiwcatus  par  ses  élytres  unicolores  ; 
de  Vemarginatus  par  les  intervalles  des  élytres  non  chargés  d'une  saillie 
costiforme  ;  du  semicornis  par  son  prothorax  sans  saillie  en  devant  ;  du 
nutans,  par  sa  petitesse,  par  ses  angles  antérieurs  du  prothorax  non  si- 
nués  au  côté  externe  :  des  deux  autres  par  son  prothorax  garni  de  poils 
courts. 


AA  Élytres  à  couleur  foncière  testacée  ou  d'une  couleur  rapprocliée. 
a  Élytres  non  parées  d'une  ou  deux   rangées   transversales  de  taches 
noires, 
b  Repli  des  élytres  entièrement  testacé. 

c  Élytres  niarquées  de  taches  vertes.  Prothorax  bronzé,  granuleux, 
arqué  en  dehors  et  non  sinué  au  côté  externe  de  ses  angles  de 
devant.  vucca. 

ce  Élytres  marquées  de  taches  brunes  ordinairement  peu  nombreu- 
ses, souvent  obsolètes.  Prothorax  d'un  vert  métallique  brillant; 
légèrement  sinué  au  côté  externe  de  ses  angles  de  devant.  cœnobita. 

bb  Repli  des  élytres  noirs  ou  bruns  sur  les  côtés  de  la  poitrine,  tes- 
tacé sur  ceux  du  ventre. 
d  Prothorax  sinué  au  côté  externe  de   ses  angles   de   devant. 
Élytres  non  maj'quées  d'une  tache  carrée  à  la  base  du  cinquième 
intervalle.    Ventre  chargé  de  petits  grains.    Tibias  postérieurs 
extérieurement  à  cinq  dentelures.  fracticornis. 

dd  Prothorax  arqué  en  dehors  au  côté  externe  de  ses  angles  de 
devant.  Élytres  marquées  d'une  tache  noire  carrée  à  la  base  du 
cinquième  intervalle.  Ventre  marqué  de  petits  points.    Tibias 
postérieurs  extérieurement  à  trois  ou  quatre  dentelures.  uvchicornis. 

aa  Élytres  parées  d'une  ou  deux  rangés  transversales  de  taches  noires 
ou  brunes.  Repli  entièrement  testacé. 

c  Prothorax  tuberculeux  en  devant.  Elytres  parés  d'une  seule 

rangée  transversale  détaches  noires.  lemur. 

ec  Prothorax  convexement  déclive  et  sans  tubercules  eu  devant. 

Élytres  parées  de  deux  rangées  Iranverscs  de  lâches  noires.  Miaki. 


100  LAMELLICOR^ES 

Avant  les  espèces  suivantes  doit  être  placé  i'O.  austriacus,  qui  n'a  pas,  à 
notre  connaissance,  été  encore  trouvée  en  France. 

Ontlioiiliagrtis  austriacus,  Panzer.  Tête  et  prothorax  d'un  vert 
bronzé  obscur  et  peu  luisant;  le  prothorax  granuleux,  sinué  au  côté 
externe  de  ses  angles  de  devant.  Élytres  testacées,  à  suture  d'un  vert  obs- 
cur, marquées  ou  marbrées  de  taches  peu  nombreuses  de  même  couleur. 
Repli  testacé.  Dessous  du  corps  et  pieds  noirs.  Métasternum  marqué  de 
points  piligères. 

çf  Chaperon  en  ogive,  obtus  ou  obtusément  tronqué  en  devant.  Épis- 
tome  presque  lisse,  irès-finement  pointillé,  hérissé  de  poils  souvent  usés. 
Front  chargé  d'une  lame  transversale,  d'abord  inclinée  en  arrière,  dépri- 
mée sur  sa  ligne  médiane,  parallèle  sur  les  côtés,  arrondie  et  non  rétléchie 
en  devant,  suivie  d'une  corne  spiniforme,  verticalement  redressée,  un  peu 
plus  élevée  que  la  partie  supérieure  du  prothorax,  à  peine  recourbée  en 
arrière  à  son  extrémité.  Prothorax  rétus  et  concave  en  devant,  derrière  la 
lame  cornigère,  sinué  ou  échancré  au  bord  supérieur  de  sa  partie  ré- 
tuse. 

9  Chaperon  subogival,  tronqué  et  ordinairement  échancré  en  devant, 
Épistome  presque  réticuleusement  ponctué  ;  chargé  d'une  arête  transverse 
laminiforme.  Front  chargé  d'une  arête  au  moins  aussi  saillante,  un  peu 
arquée  en  devant,  horizontale  sur  sa  tranche.  Prothorax  rétus  en  devant, 
avancé,  au  milieu  du  bord  supérieur  de  cette  partie  rétuse,  en  une  saillie 
planiuscule  en  dessus,  légèrement  relevée  en  devant,  faiblement  bilobée 
à  son  bord  antérieur  ;  offrant  une  sinuosité  très-prononcée  de  chaque 
côté  de  cette  partie  saillante. 

Scarabacus  austriacus,  Panzer,  Faun.  Germ.,  12,  6. 

Onthophagiis  aiistriacus,  Erichson,    Naturg.,  t.  III,  p.  768,  4-.  —  Gemminger  et 
llAHOLD,  Catal.,  t.  IV,  1026. 


Long.,  0"\0090  à  0,0635  (4  à  6  1.);  —  larg.,  0"\005G  à  0'",00qG 
à0'",0067(2  1/2  à  3  1.). 

Cette  espèce  se  trouve  dans  diverses  parties  de  l'Autriche. 

Obs.  VO.  austriacus  est  brièvement  garnie  de  poils  livides  et  peu  ajtpa- 
rents,  sur  le  prothorax  et  sur  les  élytres. 


coPRiENs.  —  Ont/iop/tagus  101 

Il  se  distingue  de  toutes  les  espèces  suivantes  par  sa  taille  plus  avanta- 
geuse ;  du  vacca,  par  son  prothorax  sinué  au  côté  externe  de  ses  angles 
de  devant  ;  par  son  métasternum  garni  de  points  piligères  ;  du  cœnobita, 
par  son  chaperon  en  ogive,  par  sa  tête  et  son  prothorax  d'un  bronzé  foncé 
et  non  brillant,  par  sa  suture  et  les  taches  de  ses  élytres  d'nn  vert  foncé, 
par  le  dessous  de  son  corps  noir.  Il  s'éloigne  des  0.  fracticornis  et  mœhi- 
cornis  par  le  repli  de  ses  élytres  testacés. 

S.  Onthophagus  ^acca,  Linné. 

Prothorax  d'un  vert  bronzé,  mat,  granuleux,  pubescent,  en  ligne  courbe 
au  côté  externe  de  ses  angles  de  devant.  Élytres  testacées,  à  suture  verte, 
marqués  de  taches  plus  ou  moins  nombreuses  de  même  couleur.  Intervalles 
granulenx.  Repli  testacé.  Dessous  du  corps  d\in  vert  [once.  Métasternum 
ordinairement  lisse  et  glabre  sur  sa  région  médiane . 

cf  Suture  frontale  indistincte  ou  à  peine  saillante.  Front  chargé  d'une 
lame  tantôt  terminée  par  une  corne  spiniforme  et  redressée,  tantôt  réduite 
à  une  lame  arquée  et  sinueuse  sur  sa  tranche  et  naissant  alors  de  la  région 
verticale. 

9  Suture  frontale  très-saillante.  Front  chargé  d'une  lame  transversale 
ordinairement  relevée  à  chacune  de  ses  extrémités  en  une  dentcorniforme, 
tantôt  réduite  à  une  lame  transverse,  horizontale  ou  arquée,  mais  non  si- 
nueuse sur  sa  tranche,  naissant  toujours  du  front. 

Scarabaeus  vacca,  Linné,  Syst.  Nat.,  t.  I,  p.  547,  2S.  —  Fabricius,  Syst.  Entora., 
p.  "26,  101.  —  kl.,  Syst.  Entom.,'  t.  I,  p.  SS,  179.  —  Laichart,  Tyr.  Ins.,  I, 
p.  20,  13.  —  Herbst,  Naturs.,  t.  II,  p.  194,  118,  pi.  14,  fig.  3,  4.  —  Olivier, 
Entom.,  t.  I,  no  3,  p.  128,  ISl,  pi.  8,  fig.  63.  —  Panzer,  Faun.  Germ.,  13,   4. 

Copris  vacca,  Olivier,  Encycl.  Met.,  t.  V,  p.  80.  —  Illiger,  Kaef.  Preuss.,  p.  40, 
3.  —  Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  45,  70.  —  Duftschmidt,  Faun.  Aiistr., 
t.  I,  p.  142,6.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.,  t.  I,  p.  46,  9.  —  Gylleniial,  Ins. 
Suec,  t.  IV,  p.  252. 

Onthophagïis  vacca,  Latreille,  Hist.  Nat.,  t.  X,  p.  115,  13.  —  Stephens,  Illustr., 
t.  III,  p.  172,  2.  —  Heer,  Faun.  Coléop.  Helv.,  t.  I,  p.  500,  8.  —  Mulsant, 
Lamellic,  p.  132,  8.  —  Erichson,  Naturg.  de   Ins.  Deutsch.,  t.  III,  p.   769,    5. 

—  Costa,  Faun.,  p.  137,  7.  —  L.  Redtenbacher,  Faun.  Austr.,  2^  édit.,  p.  424. 

—  Gemminger  et  Harold,  Catal.,  t.  IV,  1038. 

çf  Etat  normal.  Chaperon  ogival,  tronqué  ou  à  peine  échancré  en  de- 
vant. Suture  frontale  indistincte.  Front  chargé  d'une  lame  d'abord  inclinée 


102 


LAMELLICORIVES 


oji  arrière,  subparallèle  depuis  sa  base  jusqu'au  tiers  de  sa  hauteur,  où  elle 
offre  chacun  de  ses  angles  supérieurs  saillant,  un  peu  réfléchie  en  devant, 
rétrécie  à  partir  de  ce  point,  en  formant  une  sorte  de  triangle  un  peu  moins 
élevé  que  le  bord  supérieur  de  la  partie  rétuse,  puis  prolongée  en  une 
corne  spiniforme  relevée  un  peu  penchée  en  avant,  en  formant  avec  sa 
base  un  angle  plus  ouvert  que  l'angle  droit.  Prolhorax  rétus  en  devant, 
offrant  sur  cette  partie  trois  dépressions,  dont  la  médiane  plus  grande  et 
plus  concave  offre  une  sinuosité  ou  échancrure  au  bord  supérieure  de  la 
partie  rétuse. 

Variations.  A  mesure  que  les  individus  s'éloignent  de  l'état  le  plus  dé- 
veloppé, la  corne  de  la  lame  frontale  se  rapetisse  et  disparait  ;  la  lame 
se  montre  alors  triangulaire  à  son  sommet  et  elle  finit,  chez  les  exemplaires 
les  plus  dégradés,  par  n'être  qu'une  lame  transverse  arquée  sur  sa  tranche, 
graduellement  plus  rapprochée  du  bord  postérieur  et  naissant  alors  sur  le 
vertex;  le  prothorax  subit  en  même  temps  des  modifications  sensibles,  la 
partie  rétuse  perd  de  sa  hauteur,  ses  dépressions  deviennent  moins  mar- 
quées et  s'affaiblissent  de  plus  en  plus,  le  bord  supérieur  de  la  partie  ré- 
tuse présente  une  petite  saillie  obtuse  ou  subarrondie  de  chaque  côté  de 
sa  ligne  médiane.  Enfin,  chez  les  individus  les  plus  dégradés,  le  prothorax 
est  convexement  déclive  en  devant  et  n'offre,  à  la  partie  antérieure  de  sa 
ligne  médiane  qu'une  légère  saillie  subtubercuUforme  qui  le  rapproche  de 
la  configuration  qu'il  a  chez  la  Ç  ,  et  un  point  fossette  de  chaque  côté  de 
celle-ci.  Le  chaperon  se  modifie  aussi  dans  sa  forme,  se  rapproche  de  la 
figure  semi-circulaire  qu'il  a  chez  la  Ç  ,  et  la  suture  frontale,  d'indistincte 
qu'elle  était,  montre  des  traces  plus  ou  moins  sensibles  de  son  existence. 
C'S  variations  peuvent  être  réduites  aux  deux  suivantes. 

Var.  a.  Lame  frontale  terminée  en  triangle,  dépourvue  de  sa  corne. 
Prolhorax  bituberculeux  en  devant. 

Copris  affuùs,  Sturm,  VerzeJch.,  p.  102,  87,  pi.  4,  %.  w  _  z.  -  M.,  Deutsch 
Faim,,  t.  I,  p.  47,  10.  —  Duftschmidt,  Faun.  Austr.,  t.  I,  p.  J4;j,  8.' 

Onlhophagus  affinis,  Heer,  Faim.  Col.  Helvet.,  p.  îiOG,  9. 

Onlhophcujus  vacca,  Mulsant,  Lamellic,  p.  ::33,  8,  var.'  A  et  B  -  Fhic.ison 
Natiirg.  de  Ins.  Deutsch.,  p.  770,  var.  ''      ^     ' 

Var.  b.  Lame  frontale  arquée  sur  sa  tranche,  naissant  sur  la  région  du 
vertex.  Prothorax  convexement  déclive  en  devant,  obtusement  un  peu  sail- 
lant à  la  partie  antérieure  de  sa  ligne  médiane. 

Oiithophmjm  vacca,  Mulsant,  Lamellic,  p.  1:î8,  var.  C 


coPRiENs.    ~    Onthophagus  103 

9  ÉTAT  NORMAL.  ChaperoH  en  demi-cercle,  entier  ou  à  peine  échancré 
à  la  partie  antérieure  de  son  rebord.  Suture  frontale  en  forme  de  saillie 
un  peu  arquée  en  devant.  Front  chargé  d'une  lame  transverse  plus  sail- 
lante, horizontale  sur  la  majeure  partie  de  sa  tranche  avec  chaque  extré- 
mité de  celle-ci  relevée  en  une  dent  ou  corne  courte.  Prothorax  rétus  et 
biconcave  en  devant,  avancé  en  saillie,  obtusement  arrondie  sur  la  partie 
médiane  du  bord  supérieur  de  cette  partie  obtuse  ;  sinué  de  chaque  côté  de 
celte  saillie. 

Variations.  Chez  les  individus  qui  s'éloignent  du  développement  le  plus 
complet,  le  chaperon  devient  échancré  en  devant  ;  la  lame  frontale  perd 
ses  dents  corniformes,  se  montre  d'abord  horizontale  sur  sa  tranche  et 
finit  par  être  arquée  sur  celle-ci,  mais  naît  encore  de  la  région  frontale. 
Le  prothorax  se  montre  relus  en  devant  sur  une  moindre  hauteur,  ses  con- 
cavités s'affaiblissent,  la  partie  saillante  du  bord  supérieur  se  raccourcit, 
les  sinuosités  situées  de  chaque  côté  d'elle  s'effacent  ;  entin,  le  prothorax 
se  montre  convexement  déclive  en  devant,  en  offrant  à  la  partie  antérieure 
de  sa  ligne  médiane  une  faible  saillie  bituberculeuse . 
Ces  variations  peuvent  être  réduites  aux  deux  suivantes  : 
Var.c.  Lame  frontale  horizontale  sur  sa  tranche. 
Onthophagus  vacca,  Mulsant,  loc.  cit.,  var.  F. 

Var.  d.  Lame  frontale  arquée  sur  sa  tranche.  Prothorax  convexement 
déclive  en  devant,  faiblement  bituberculeux  à  la  partie  antérieure  de  la 
bgne  médiane. 
Onthophagus  vacca,  Mulsant,  loc.  cit.,  var.  y. 

Obs.  La  couleur  des  élytres  varie,  parfois  les  taches  vertes  ou  d'un  vert- 
noirâtre  ont  pris  plus  d'extension,  constituent  sur  les  intervalles  des 
lignes  longitudinales  ou  forment  la  couleur  dominante,  et  les  étuis  sem- 
blent alors' en  majeure  partie  d'an  vert  obscur,  ou  même  bruns,  tantôt 
marqués  de  taches  testacées  ou  d'autrefois  avec  la  base  et  l'extrémité  pres- 
que seuls  de  cette  dernière  couleur. 

Long.,  0"\0067  à  0-,0112  (3  à  5  1.);  -  larg.,  0-,0045  à  0-,006l 

(2  à  2  3/4!.). 
Corps  peu  luisant  en  dessus.  Chaperon  en  ogive  cTjOu  en  demi-cercle 
Ç  ;  relevé  en  rebord  plus  faible  sur  les  côtés  qu'en  devant  ;  rarement 


^^^  LAMELLICORNES 

entier  à  la  partie  antérieure  de  celui-ci,  ordinairement  tronqué  ou  entaillé. 

Tête  ordinairement  d'un  vert  métallique,  parfois  en  partie  d'un  bronzé 
verdâtre,  d'un  bronzé  obscur  ou  violâtre  ;  plus  fortement  ponctué  chez  la 

9  que  chez  le  o"  ;  hérissé  de  poils  souvent  usés.  Prothorax  en  ligne  un 
peu  courbe  et  non  siniiée  au  côté  externe  des  angles  de  devant  ;  finement 
rebordé  à  la  base  ,  offrant  sur  sa  ligne  médiane  les  traces  plus'ou  moins 
prononcées  d'un  sillon  ;  ordinairement  d'un  vert  bronzé  ou  d'un  vert  foncé, 
variant  parfois  de  teinte  comme  la  tête;  couvert  de  granulations  rappro- 
chées, donnant  chacune  naissance  à  un  poil  d'un"  cendré    tlavescent, 
court,  peu  apparent  et  parfois  usé.  Élytres  d'un  flave  testacé  ou  d'un  roux 
testacé,  avec  la  suture,  et  des  taches  vertes  ou  verdâtres  plus  ou  moins 
nombreuses;  à  stries  peu  distinctement  ponctuées.  Intervalles  plans  ou 
planiuscules;  ordinairement  marqués  de  petits  grains,  rarement  de  points 
peu  rapprochés  ;  le  plus  souvent  presque  glabres  ou  peu  visiblement  gar- 
nis de  poils  courts  d'un  cendré  flavescent.  Repli  testacé.  Pygidmm  vert, 
bronzé  ou  légèrement  cuivreux,  assez  légèrement  ponctué.  Dessous  du 
corps  ordinairement  d'un  vert  métallique  ou  bronzé;  luisant  ou  très-bril- 
lant;  garni  de  poils  d'un  roux  livide.  Côtés  de  la  poitrine  densement  ponc- 
tués. Métaslermm  marqué  sur  les  côtés  de  points  moins  rapprochés,  avec 
la  partie  médiane  lisse  et  souvent  rayée  d'un  sillon.  Ventre  presque  glabre  ; 
marqué  sur  ses  arceaux  d'une  rangée  de  petits  points.  Pieds  d'un  vert  mé- 
tallique. Cmsgs  intermédiaires  et  surtout  postérieures  marquées  de  poims 
peu  rapprochés.  r«rses  bruns. 

Cette  espèce  est  commune  dans  la  plus  grande  partie  de  la  France. 

Obs.  Linné  le  premier  a  décrit  cet  insecte,  d'après  un  individu  ?  qui 
lui  avait  été  envoyé  du  midi  de  la  France.  Pendant  longtemps, les  femelles, 
dont  la  lame  frontale  présentait  des  dents  corniformes  les  plus  développées,' 
passèrent  pour  les  représentants  de  l'autre  sexe.  On  doit  à  Panzer  d'avoir 
fait  connaître,  le  çf . 

Les  modifications  nombreuses,  que  présentent  suivant  leur  développement 
les  individus  des  deux  sexes,  avaient  porté  divers  auteurs  à  établir  sous  les 
noms  d'O.  affinis  et  médius  de  fausses  espèces,  qui  figuraient  en  1837 
dans  le  catalogue  de  Dejean.  Nous  avons  restreint  cette  espèce  dans  ses 
véritables  limites. 


coPRiENs.   —  Onthophagus  105 


9.    Ontliopliagus    cœnobita,    Herbst. 

Prothorax  d'un  vert  métallique  brillant,  densement 'ponctué ^  parfois  gra- 
nuleux en  devant,  pubescent,  légèrement  relevé  à  ses  angles  antérieurs  et 
subsinué  au  côté  externe  de  ceux-ci.  Êhjtres  d'un  testacé  roussâtre,  par- 
semées de  taches  brunes  ou  noirâtres  ordinairement  peu  nombreuses.  In- 
tervalles finement  ponctués.  Repli  testacé.  Dessous  du  corps  d'un  vert 
métallique  brillant  sur  la  poitrine.  Métasternum  marqué  de  points  assez 
gros  et  rapprochés. 

çf  Suture  frontale  indistincte  ou  à  peine  saillante.  Front  chargé  d'une 
lame  tantôt  terminée  par  une  corne  spiniforme  et  redressée,  tantôt  réduite 
à  une  lame  arquée  et  sinueuse  sur  sa  tranche  et  naissant  alors  de  la  région 
verticale. 

9  Suture  frontale  très-saillanfe.  Front  chargé  d'une  lame  iransverse 
plus  saillante,  tantôt  horizontale  sur  sa  tranche,  tantôt-arquée  sur  celle-ci, 
et  paraissant  alors  située  sur  la  région  cervicale. 

Scarabaevs  cœnobita,  Herbst,  in  Fuessly's,  Arch.,  cah.  4,  p.  11,  40.  —  Id., 
Naturs.,  t.  II,  p.  202,  121,  pi.  14,  tig.  7,  S  .  —  Olivier,  Eutom.,  t.  1,  III, 
p.  147,  178,  pi,  2G,  fig.  9,  22S.    —  Panzer,  Faun.  Germ.,  48,  G. 

Scarabaeus  tenuicornis,  Preyssler,   Bœlim.  Ins.,  p.  44,  47,  pi.  3,  fig.  1. 

Copris  cœnobita,  Olivier,  Encycl,  Méth.,  t.  V,  p.  169,  110.  —  Illiger,  Kaef. 
Preuss.,  p.  40  .  —  Duftschmidt,  Faun.  Aiistr.,  t.  I,  p.  146,  9.  —  Sturm., 
Deutsch.  Faun.,  t.  I,  p.  58,  16.  —  Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  49,  89. 

Onthophagiis  cœnobita,  Latreille,  llist.  Nat.,  t.  X,  Jp.  112,  8.  —  Stephens, 
Illustr.,  t.  m,  p.  173,  f)  .  —  IlEER,  Faun.  Col.  iïelv.,  t.  I,  p.  508,  14.  — 
MuLSANT,  Laoïellic,  p.  127,7.  —  Erichson,  Naturg.  de  Ins.  Deutsch.,  t.  III, 
p.  772,  6.  —  Costa,  Faun.,  p.  40,  9.  —  L.  Redtenbacher,  Faun.  Austr., 
p.  423  .  —  Ge.mviinger  et  IIarold,  Calai.,  t.  IV,  1027. 

cf  État  normal.  —  Chaperon  subogival,  tronqué  en  devant.  Suture 
frontale  indistincte.  Front  chargé  d'une  lame  inclinée  en  arrière,  faible- 
ment moins  rétrécie  à  partir  de  sa  base  jusqu'aux  deux  cinquièmes  de  sa 
longueur,  où  elle  forme  à  chacune  de  ses  extrémités  un  angle  réfléchi  en 
devant  ;  plus  penchée  en  arrière  à  partir  de  ce  point,  pour  former  une 
sorte  de  triangle,  dont  le  sommet,  après  s'être  recourbé,  se  prolonge  en 
une  corne  spiniforme  faiblement  penchée  en  arrière,  un  peu  plus  élevée 
que  le  dos  du  prothorax,  terminée  par  une  pointe  obtuse  presque  indistinc- 


106  LAMELLICORNES 

tcment  recourbée  en  arrière .  Prothorax  rétus  cl  creusé  à  sa  partie  anté- 
rioure  d'une  dépression  concave  deirière  cette  lame  cornigère,  dépression 
formant  une  sinuosité  au  bord  supérieur  de  cette  partie  rétuse. 

Variations.  Ciiez  les  individus  qui  s'éloignent  de  cet  état,  la  corne  de  la 
lame  frontale  se  raccourcit  ;  elle  n'offre  plus  aorès  sa  partie  basilaire  cette 
partie  horizontale  qui  précède  l'épine  dans  l'état  normal;  les  angles  laté- 
raux supérieurs  de  la  partie  basilaire  de  cette  lame- ne  se  montrent  plus 
l'éfléchis  en  avant. 

Cette  lame  perd  son  origine  frontale  pour  naître  sur  la  région  verticale. 
Ses  angles  finissent  par  être  presque  au  niveau  de  la  tête  et  ne  présentent 
au-dessus  d'eux  qu'un  triangle  subsinué  sur  les  côtés  et  moins  incliné  ou 
plus  redressé  que  dans  l'état  normal.  Le  prothorax  se  modifie  d'une  ma- 
nière harmonique  avec  la  lame.  Dès  le  moment  où  la  partie  antérieure  de 
ce  segment  n'est  plus  destinée  à  recevoir  la  corne,  quand  l'insecte  relève 
la  tête,  par  suite  du  raccourcissement  de  celle-ci,  cette  partie  antérieure 
devient  moins  rétuse,  sa  dépression  concave  s'affaiblit  et  s'efface,  et  le  pro- 
thorax finit,  chez  les  variétés  les  plus  dégradées,  par  se  montrer  convexe- 
ment  déclive  en  devant,  et  arqué  en  devant  dans  sa  partie  médiane  anté- 
rieure. Le  chaperon  se  rapproche  de  la  forme  semi-circulaire  qu'il  a  chez 
la  Ç  et  la  suture  frontale  devient  moins  indistincte  ou  commence  à  offrir 
des  traces  de  son  existence. 

Ces  modifications  peuvent  être  réduites  à  deux  variétés. 

Var.  a.  Lame  frontale  d'une  direction  uniforme  ;  angles  latéraux  supé- 
rieurs de  cette  lame  non  rélléchis  en  devant;  corne  raccourcie. 

Var.  b.  Partie  basilaire  de  la  lame  frontale  naissant  de  la  région  verti- 
cale, offrant  ses  angles  latéraux  supérieurs  presque  au  niveau  du  front  ; 
réduite  au-dessus  de  ceux-ci  en  une  pointe  triangulaire.  Prothorax  con- 
,  exement  déclive,  arqué  en  devant  dans  sa  partie  médiane  antérieure. 

Ç  État  normal.  —  Chaperon  en  demi-cercle.  Suture  frontale  saillante, 
légèrement  arquée  en  devant.  Front  chargé  d'une  lame  deux  fois  au  moins 
aussi  large  que  haute,  perpendiculaire  à  la  tête,  horizontale  sur  sa  tranche, 
obliquement  déclive  en  ligne  droite  sur  ses  côtés.  Prothorax  brièvement 
•"étus  au-dessous  de  son  bord  antérieur,  sensiblement  plus  avancé  et  comme 
bilobé  sur  sa  partie  médiane,  au-dessus  de  cette  partie  rétuse. 

Variations.  A  mesure  que  les  individus  s'éloignent  de  l'état  normal,  la 
s  uture  frontale  se  montre  transversalement  ilroite,  au  lieu  d'être  un  peu 


coiTiTENs.  —  Onthophafiiis  107 

arquée  ;  la  lame  frontale  se  raccourcit,  ses  angles  s'effacent  et  elle  finit  par 
se  réduire  à  une  arête  arquée  sur  sa  tranche,  naissant  alors  de  la  réû,ion 
cervicale.  Le  prothorax  se  montre  curvilinairemont  déclive  à  sa  parti(;  an- 
térieure et  presque  indistinctement  plus  avancé  dans  le  milieu  de  celle-ci. 

Long.,  0"\0067à0"\0090(3à41.);  —  larg.,0'%0039  àO"\0051 
(13/4  à  2  1/41.) 

Corps  hérissé  en  dessus  de  poils  d'un  cendré  tlavescent,  moins  courts 
sur  le  prothorax  que  sur  les  élytres.  Chaperon  subogival  cf  ,ou  en  demi- 
cercle  Ç  ;  relevé  en  rebord  moins  court  et  tronqué  ou  subéchancré,  en 
devant.  Tête  d'un  vert  métallique,  cuivreuse  ou  d'un  cuivreux  violàtre  ; 
ponctuée.  Protliorax  légèrement  relevé  à  ses  angles  de  devant  et  muni  à 
ceux-ci  d'un  rebord  tranchant  plus  saillant,  paraissant  par  là  légèrement 
ou  à  peine  sinué  sur  les  côtés  ;  finement  rebordé  à  la  base  ;  couvert  de 
points  très-rapprochés,  paraissant  quelquefois  râpeux  ou  presque  granu- 
leux en  devant;  donnant  naissance  à  un  poil  d'un  cendré  flavescent. 
Élytres  d'un  roux  testacé,  comme  vernissées  ou  parées  d'un  léger  reflet 
cuivreux;  parsemées  de  taches  brunâtres,  de  teinte  mate,  souvent  peu  nom- 
breuses, rarement  nulles  ;  à  stries  légères  et  presque  imponctuées.  Inter- 
valles plans  ou  planiuscules  ;  finement  ponctués,  brièvement  et  peu  dis- 
tinctement hérissés  de  poils.  Pygidiiim  d'un  vert  métallique  ou  bronzé , 
marqué  de  points  petits,  peu  rapprochés  et  piligères.  Dessous  du  corps  et 
pieds  d'un  vert  métallique,  luisant  sur  le  ventre,  brillant  sur  la  poitrine  ; 
garni  de  longs  poils  d'un  roux  livide;  côtés  delà  poitrine  et  métasternum 
marqués  de  points  assez  gros  ;  celui-ci  ordinairement  rayé  sur  sa  ligne 
médiane.  Vent7'e  marqué  sur  ses  arceaux  d'une  rangée  de  points  piligères. 
Tarses  bruns. 

Celte  espèce  habite  1er.  parties  tempérées  et  septentrionales  delà  France. 
Elle  est  [jeu  commune  dans  les  environs  de  Lyon. 

L'O.  cœnobita  se  distingue  du  vacca  par  son  éclat,  par  la  teinte  souvent 
un  peu  cuivreuse  de  sa  tête  ou  de  son  prothorax,  par  ce  dernier  otî'rant  le 
rebord  de  ses  angles  antérieurs  relevé  et  plus  saillant,  un  peu  dirigé  en 
dehors  et  formant  par  là  une  légère  sinuosité  au  côté  externe  de  ses  an- 
gles ;  par  sa  surface  au  moins  en  grande  partie  ponctuée  au  lieu  d'être 
granuleuse;  par  ses  élytres  comme  vernissées,  marquées  de  taches  brunes 
ou  brunâtres  au  lieu  d'être  vertes,  ordinairement  peu  nombreuses  ou  ob- 
solètes ;  par  ses  intervalles  finement  ponctués  au  lieu  d'être  granuleux; 


108  LAMELLICORiNES 

par  son  mélasternum  marqué  sur  toute  sa  surface  de  points  assez  gros  et 
piligères.  Il  s'éloigne  des  0.  fracticornis  et  nuchicornis  par  le  repli  de  ses 
élylres  entièrement  testacé,  des  0.  lemur  et  maki,  par  ses  élytres  n'of- 
frant pas  une  ou  deux  rangées  transversales  de  taches  noires. 


tO.  Oiitliopliasus    ffacticoriiis,    Preyssler. 

Prothorax  d'un  vert  obscur  ou  bronzé,  ponctué,  pubescent,  retevé  en  rebord 
saillant  à  ses  angles  de  devayit  et  sinaé  au  côté  externe  de  ceux-ci  ;  dense- 
ment  ponctué.  Chaperon  subogival,  tronqué  ou  échancré  en  devant.  Élytres 
testacées,  marquées  ou  marbrées  de  taches  noires  ou  brunes.  Repli  brun 
sur  les  côtés  de  la  poitrine,  testacé  sur  ceux  du  ventre.  Pygidium  pointillé. 
Dessous  du  corps  d'un  noir  verdâtre.  Tibias  postérieurs  extérieurement  à 
cinq  dentelures. 

çf  Suture  frontale  peu  distincte  ou  à  peine  saillante.  Tête  chargée 
d'une  lame  inclinée  en  arrière,  paraissant  appartenir  à  la  région  cervicale, 
ordinairement  terminée  par  une  corne  spiniforme  redressée,  quelquefois 
réduite  à  une  saillie  transverse,  arquée  ou  subhorizontale  sur  sa  tranche- 

$  Suture  frontale  très-saillante.  Région  cervicale  chargée  d'une  arête 
transverse,  arquée  sur  sa  tranche  chez  les  individus  les  plus  développés, 
subhorizontale  chez  les  plus  dégradés. 

Scarabaeus  fracticornis,  Preyssler,   Bœhm.,  Ins.,  p.  99,  93,  pi.  1,   fig,  G,  7.   — 

Panzer,  Faun.Germ.,  49,  9. 
Scarabaeus  nuchicornis,  Olivier,  Entom.,  t.  IH,  p.   140,  177,    pi.   7,    fig.    1)3.  — 

Panzer,  Faun.  Germ.,  4,  1.  —  Paykull,  Faiin.  Siiec,  t.  I,  p.  31,  38. 
S^carabaeiis  xiphias,  Panzer,  Faun.  Germ.,  49,  8. 
Copris  fracticornis,  Creutz,  Ent.  Vers.,  p.  04.  —  Illiger,  Mag.,  t.  I,  p.  32  .  — 

Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,  p.  SO,  91.  —  Duftschmidt,   Faun.  Austr.,  t.    I, 

p.  147,    10.  —  Sturm.   Deutscli.  Faun.,   t.   I,  p.  54,    14.  —  Gyllenhal,    Ins. 

Suec,  t.  I,  p.  47,  S. 
Onthophagtis  fracticornis,    Latreille,    llist.   Nat.,  t.    X,  p.  112.   — /d.,  Gêner., 

t.    II,    p.    86,  5,   —  Stephens,    Illustr.,  t.  II,  173,    4.  —  Heer,    Faun.  Col. 

Helv.,  t.  I,  p.  507,   12.  —  Mulsant,  Lamellic.  p.  118,  5.  —  Erichson,  Naturg. 

de  Ins.  Deutsch.,  t.  UI,  p.  773,  7.  —  Costa,  Faun.,  39,  8.  —  L.    Redtenba- 

CHER,  Faun.  Austr.,  2«  édit.,   p.  424.  —  Gemminger  et  Harold,  Catal.,  t.   4, 

1029. 

o"  État  normal.  —  Chaperon  subogival,  tronqué  ou  subéchancré  en 


copRiEiss.  —  OniliopluKju.s  109 

devant.  Suture  frontale  à  peine  marquée,  un  peu  arquée  en  devant.  Tête 
chargée  d'une  lame  paraissant  appartenir  à  la  région  cervicale,  d'abord 
inclinée  en  arrière,  terminée  par  une  corne  spiniforme  relevée  à  angle 
presque  droit  ou  peu  ouvert,  aussi  élevée  que  la  partie  supérieure  du  pro- 
thorax et  faiblement  recourbée  en  arrière  à  son  sommet:  la  lame  offrant 
de  chaque  côté,  à  sa  base,  un  relief  obliquement  longitudinal,  dirigé  de 
bas  en  haut  et  de  dedans  en  dehors,  aboutissant  chacun  à  son  extrémité 
supérieure  à  une  dent  très-saillante  réfléchie  en  devant  :  cette  lame  for- 
mant après  ces  dents,  jusqu'à  la  base  de  la  corne,  un  triangle  muni  d'une 
dent  légère  sur  les  côtés.  Prothorax  relus  en  devant,  avec  le  bord  supé- 
rieur de  cette  partie  rétuse,  légèrement  échancré  dans  son  milieu. 

Variatio7is.  A  mesure  que  les  individus  s'éloignent  de  l'état  normal,  le 
chaperon  se  rapproche  de  la  forme  semi-circulaire  qu'il  a  chez  la  9  ;  l<i 
suture  frontale  devient  moins  faible.  La  corne  de  la  lame  se  raccourcit  en 
se  penchant  moins  en  avant  :  cette  lame  se  rapproche  davantage  de  la 
partie  postérieure  de  la  tète  ;  elle  devient  tricuspide  ;  elle  perd  bientôt  son 
prolongement  corniforme  ;  elle  est  alors  simplement  arquée  sur  sa  tranche; 
elle  tinit  même  par  être  subhorizonlale  sur  celle-ci.  Mais  alors  même 
qu'elle  est  ainsi  déformée,  on  voit  encore  les  traces  des  reliefs  qui  se  ter- 
minaient par  une  dent  très-saillante  et  réfléchie  en  devant  chez  les  exem- 
plaires les  plus  développés.  Le  prothorax  montre,  d'une  manière  graduel- 
ment  affaiblie,  sa  partie  rétuse  antérieure,  et  flnil  par  être  convexement  et 
uniformément  déclive  en  devant. 

Ces  variations  peuvent  être  réduites  à  deux  principales  : 

Var.  a.  Lame  du  vertex  tricuspide.  Prothorax  plus  brièvement  rétus  en 
devant. 

Var.  b.  Lame  du  vertex  très-voisine  du  bord  postérieur  de  la  tête  ;  ré- 
duite à  une  saillie  transverse  arquée  ou  subhorizontale  sur  sa  tranche. 
Prothorax  couvexement  déclive  en  devant. 

Ç  État  normal.  Chaperon  plus  rapproché  de  la  forme  semi-circulaire. 
Suture  frontale  saillante,  arquée  en  avant.  Tète  chargée  d'une  lame  plus 
snillante,  appartenant  à  la  région  cervicale,  arquée  sur  sa  tranche,  légère- 
ment arquée  en  devant.  Prothorax  brièvement  rétus  à  sa  partie  anléiieure. 

Variations.  Chez  les  individus  s'éloignant  plus  ou  moins  de  cet  état,  la 
lame  du  vertex  devient  moins  saillante,  h  peine  plus  élevée  que  la  suture 
frontale.  Elle  flnit  par  être  horizontale  au  lieu  d'être  arquée  sur  sa  tranche. 


110  LAMELLICORNES 

Le  iirolhorax  perd  peu  à  peu  sa  partie  rétuse  pour  se  montrer  convexc- 
ment  déclive  en  devant. 
Var.  c.  Lame  occipitale  horizontale  sur  sa  tranche. 

Obs.  Le  dessein  des  élylres  varie  suivant  le  nombre  ou  le  développement 
des  taches  brunes  ou  d'un  noir  brun;  parfois  celles-ci  ont  pris  un  tel  dé- 
veloppement que  les  étuis  sont  presque  uniformément  bruns  ou  d'un  noir 
brun  parcimonieusement  marqués  de  taches  testacées,  avec  la  base  et 
l'extrémité  de  cette  dernière  couleur. 

Long.,  Ons0056  à  0"\OiOO  (2  1/2  à  4  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0"',0036  à  O^jOOôG 

(12/3  à  2  1/21.). 
Corps  garni  ou  hérissé  en  dessus  de  poils  d'un  cendré  flavescent,  plus 
courts  et  moins  apparents  sur  les  élytres  que  sur  le  prothorax.  Chaperon 
relevé  en  rebord  tronqué  ou  échancré  en  devant.  Cette  troncature  ou  cette 
ôchancrure  n'affectant  parfois  que  le  rebord,  mais  d'autrefois  le  chaperon 
lui-même  ;  d'un  vert  bronzé  obscur;  plus  finement  ponctué  chez  le  çf  que 
chez  la  $  ;  hérissé  de  poils  fins.  Prothorax  légèrement  relevé  à  ses  angles 
de  devant,  muni  à  ceux-ci  d'un  rebord  saillant  et  dirigé  en  dehors  en 
forme  de  courte  dent,  faisant  par  là  paraître  sinueux  le  côté  externe  de  ces 
angles  ;  finement  rebordé  à  la  base  ;  densement  ponctué  en  dessus  ;  ces 
points  parfois  râpeux  ou  subgranuleux  chez  les  c/*  les  plus  développés  ; 
d'un  vert  bronzé  obscur;  hérissé  de  poils  fins  et  assez  courts.  Élytres  à 
suture  d'un  vert  métallique  ;  d'un  testacé  roussâtre  ou  livide,  et  plus  ou 
moins  tachées  ou  marbrées  de  brun-noir  sur  le  reste  de  leur  surface;  à 
stries  légères  et  peu  ou  point  distinctement  ponctuées  ;  à  calus  hume- 
rai nul  ou  peumarqué.  Intervalles  plans  ou  planiuscules  ;  marqués  de  points 
assez  petits,  presque  trisérialement  disposés,  donnant  chacun  naissance  à 
un  poil  très-court  et  souvent  peu  distinct.  Repli  noir  ou  brun  sur  les  côtés 
de  la  poitrine,  testacé  sur  ceux  du  ventre.  Pygidmn  d'un  vert  obsur  ou 
d'un  noir  bronzé  ;  lisse,  finement  pointillé.  Dessous  du  corps  garni  de  poils 
d'un  roux  livide.  Poitrine  d'un  noir  verdâtre  ou  bronzé,  brillant;  plus 
grossièrement  et  moins  uniment  ponctué  sur  le  métasternum  que  sur  les 
flancs.  Ventre  d'un  noir  mat  ;  chargé  sur  les  arceaux  d'une  rangée  de 
points  ou  de  petits  grains  piligères.  Pieds  d'un  noir  verdâtre  ou  bronzé. 
Cuisses  marquées  de  points  assez  gros.  Tibias  postérieurs  munis,  à  leur 
côté  externe,  de  cinq  dentelures,  avant  la  dent  terminale.  Tarses  bruns  ou 
d'un  brun-rouge.' 


coPHiKAs.  —  OiUhop/iagiis  11  l 

Cette  espèce  habile  la  plupart  des  parties  de  la  France ,  surtout  vers  la 
fin  de  l'été  et  en  automne.  Elle  est  beaucoup  plus  commune  dans  les  en- 
viron de  Lyon  que  l'O.  nuchicornis. 

Obs.  L'O.  se  distingue  des  0.  vacca,  ccmobila,  maki  et  lemur,  par  le 
repli  de  ses  élytres  noir  ou  brun  sur  les  côtés  de  la  poitrine.  Il  s'éloigne 
d'ailleurs  de  l'O.  vacca  parles  angles  de  devant  de  son  prothorax  sinués  sur 
les  côtés,  par  ses  élytres  tachés  de  noir;  du  cœnobita  par  la  couleur  de  sa 
tête,  de  son  prothorax  et  surtout  du  dessous  de  son  corps  ;  des  0.  maki  al 
lem2ir\)a.T  ses  élytres  non  parées  d'une  ou  de  deux  rangées  transversales  de 
taches  noires.  Il  se  rapproche  davantage  de  l'O.  nuchicornis  avec  lequel 
il  a  été  souvent  confondu  ;  mais  il  s'en  distingue  par  son  chaperon  sub- 
ogival chez  les  çf  les  .plus  développés  ;  par  la  lame  de  la  tête  paraissant 
appartenir  à  la  région  cervicale  plutôt  que  frontale  ;  par  son  prothorax 
plus  fortement  ponctué,  sinué  au  côté  externe  de  ses  angles  de  devant  ; 
par  ses  élytres  à  suture  verdâlre,  par  leur  intervalle  juxta-sutural  à  fond 
testacé,  au  lieu  d'être  noir,  marquées  plutôt  que  réticulées  de  taches 
noires  ;  par  son  pygidiuni  plus  finement  ponctué  ;  par  ses  tibias  posté- 
rieurs munis  ordinairement  de  cinq  dentelures  à  leur  côté  externe,  avant 
la  dent  terminale. 


It.  OMtflao5slAt«gies  oauelticornis,  Linné. 

Pro  thorax  d'un  noir  légèrement  bronzé,  ponctué, pubesceut,  en  ligne  courbe 
au  côté  externe  de  ses  angles  de  devant.  Chaperon  en  demi-cercle  tronqué 
ou  subéchancré  à  la  partie  antérieure  de  son  rebord.  Élytres  testacées,  avec 
Vintervalle  juxta-siitnral  noir;  marquées  d'un  point  sur  le  calas ^  d'une  tache 
carrée  à  la  base  du  cinquième  intervalle,  et  comme  réticulées  sur  le  reste 
de  leur  surface  de  taches  noires.  Repli  noir  sur  les  cotés  de  la  poitriiie, 
testacé  sur  ceux  du  ventre.  Pygidium  ruguleusement  ponctué.  Dessous  du 
corps  dun  noir  métallique.  Ventre  marqué  sur  ses  arceaux  d'une  rangée 
de  petits  points.  Tibias  postérieurs  extérieurement  à  trois  on  quatre  dente- 
lures. 

cf  Suture  frontale  à  peine  apparente.  Front  chargé  d'une  lame  ordi- 
nairement cornigère,  parfois  réduite  à  une  lame  arquée  sur  sa  tranche  et 
située  alors  sur  la  région  cervicale. 

Ç  Suture  frontale  très-saillante.  Front  chargé  d'une  lame  transverse 


112  LAMELLICORINES 

plus  saillante,  naissant  vers  le  bord  postérieur  des  yeux,  légèrement  arquée 
sur  sa  tranche,  parfois  raccourcie  à  ses  extrémités,  qui  se  confondent  avec 
la  surface  du  front. 

Scarabacus  niichicornis,  Linné.  Syst.  Nat.,  10'' édlt.,  t.  I,  p.  S^T,  17,  —  Id., 
12e  édit.,  t.  I,  p.  547,  24.  —  De  Geer,  Mém.,  t.  IV,  p.  26S,  9.  —  Fabricius, 
Syst.  Eiitom.,  p.  20,  104  .  —  Id.,  Syst.  Entoni.,  t.  I,  p.  58,  192.  —  Preyssler, 
Bahm.  Ins.,  t.  I,  p.  43,  iS,  pi.  2,  fig.  10.  —  Panzer,  Faun.  Germ.,  41,  1. 

Scarabaetis  planicornis,  Herbst,  Naturs.,  t.  II,  p.  210,  120,  pi.  14,  fig.  13. 

Scarabacus  xiphias,  Fabricius,  Syst.  Entom.,  t.  I,  p.  159,  193.  —  Paykull,  Faun. 
Siiec,  t.  I,  p.  32,  39. 

Copris  nuchicornis ,  Sturm,  Verz.,  I,  p.  107,  90.  —  Id.,  Deutsch.  Faun.,  t.  I, 
p.  57,  15.  —  Illiger,  Kaef.  Preuss.,  p.  42,  5.  —  Fabricius,  Syst.  Eleuth., 
t.  I,  p.  50,  90.  —  DuFTSCHMiDT,  Faun.  Austr.,  t.  I,  p.  148,  11.  —  Gyllenhal, 
Ins.  Suec,  t.  I,  40,  4. 

Copris  xiphias,  Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  I,  50,  92. 

Onthophagus  nuchicornis,  Latreille,  ilist.  Nat.,  t.  X,  113,  9.  —  Stepiiens, 
lilustr.,  t.  III,  p.  175,  8  .  —  Heer,  Faun.  Col.  llelvet.,  I,  508,  13  .  —  Mulsant, 
Lamellic,  p.  114,  4.  —  Erichson,   Naturg.  de  Ins.  Deutsch.,  t   III,  p.  774,  8. 

—  L.  FiEDTENBACHER,   FaUn.   Austf.,  2c    édit.,    p.    424.    —  GEJliMlNGER  et    Harold, 

Catal.,  t.  IV,  1033. 

État  normal.  Chaperon  [tavïo'is  subogival  ordinairement  en  demi-cercle, 
relevé  en  rebord  plus  saillant  en  devant,  tronqué  ou  subéchancré  à  la  par- 
tie antérieure  de  ce  rebord.  Suture  frontale  à  peine  apparente,  un  peu  ar- 
quée en  devant.  Front  chargé  d'une  lame  naissante  au  niveau  du  bord  pos- 
térieur des  yeux,  inclinée  d'abord  en  arrière,  subparallèlo  d'abord  sur  les 
côtés  jusqu'aux  trois  septièmes  de  sa  longueur,  puis  brusquement  rétrécie 
et  redressée  en  une  corne  terminée  en  pointe  obtuse,  un  peu  moins  élevée 
que  le  dos  du  prothorax,  et  faisant  avec  la  partie  antérieure  du  front  un 
angle  un  peu  plus  ouvert  que  l'angle  droit.  Prothorux  ré  tus  en  devant, 
déprimé  derrière  la  lame  cornigère  et  offrant  une  sinuosité  sur  la  partie 
médiane  du  bord  supérieur  de  sa  partie  rétuse. 

Variations.  Chez  les  individus  s'éloignant  de  cet  état  le  plus  développé, 
le  chaperon  devient  semi-circulaire,  son  rebord  se  montre  moins  saillant 
en  devant  ;  la  suture  frontale  devient  moins  faible  ou  sensiblement  sail- 
lante; la  lame  cornigère  se  raccourcit;  sa  partie  basilaire  qui  était  subpa- 
rallèle se  rétrécit  de  bas  en  haut,  ses  angles  supérieurs  s'arrondissent,  elle 
offre  l'image  d'un  triangle  sinueux  sur  les  côtés  et  terminé  en  pointe.  Cette 
armure  frontale  naît  alors  sur  la  région  verticale  et  fmit  enfin  par  se  réduire 
û  une  lame  arquée  sur  sa  tranchée.  Le  prothorax  subit  des  modifications 


copRiEi>s.     -    Ontho])hagus  113 

en  harmonie  avec  celles  de  la  lame  ;  à  mesure  que  celle-ci  se  raccourcit, 
sa  partie  rétuse  se  réduit  dans  sa  hauteur,  sa  dépression  médiane  et  la  si- 
nuosité qui  en  forme  le  bord  supérieur  s'effacent;  le  prothorax  finit  enfin 
par  être  convexement  déclive  à  sa  partie  antérieure,  arqué  en  devant  sur 
sa  moitié  médiaire,  en  offrant  deux  traces  des  tubercules  séparés  par  une 
sinuosité  à  peine  marquée  ;  peu  ou  point  rétus  au-dessus  de  son  bord  an- 
térieur. 
Ces  modifications  peuvent  être  réduites  à  la  variété  suivante  : 

Var.  a.  Occiput  chargé  d'une  lame  seulement  arquée  sur  sa  tranche  et 
non  cornigère,  moins  large  à  ses  angles  supérieurs  que  la  suture  frontale  : 
celle-ci  un  peu  saillante. 

Onthophagus  nuchicornis,  Mulsant,  loc.  cit.,  var  13. 

9  État  normal.  Chaperon  semi-circulaire,  moins  fortement  relevé  en 
rebord  en  devant  que  chez  le  </,  tronqué  ou  subéchancré  en  devant. 
Suture  frontale  très-saillante,  légèrement  arquée  en  devant.  Front  chargé 
d'une  lame  plus  large  et  un  peu  plus  saillante  que  la  suture  frontale,  lé- 
gèrement arquée  sur  sa  tranche.  Prothorax  rétus  en  devant,  derrière  la 
tête,  chargé,  dans  la  partie  médiane  de  cette  partie  rétuse,  d'une  saillie  en 
ogive  un  peu  moins  longue  qu'elle  n'est  large  à  la  base. 

Variations.  A  mesure  que  les  individus  s'éloignent  de  ce  développement 
le  plus  complet,  la  suture  frontale  et  la  lame  frontale  se  raccourcissent  ; 
la  saillie  du  front  finit  par  n'être  qu'une  lame  arquée  sur  sa  tranche,  se 
confondant  sur  les  côtés  entre  la  surface  du  front  et  paraissant  moins  large 
que  la  suture  frontale.  Le  prothorax  se  montre  moins  sensiblement  relus; 
sa  saillie  se  raccourcit  et  se  montre  légèrement  déprimée  et  comme  bitu- 
berculeuse  en  devant.  Cette  partie  saillante  finit  enfin  par  n'offrir  que  de 
faibles  traces  de  son  existence  ou  par  disparaître,  en  même  temps  que  la 
partie  antérieure  du  prothorax  se  montre  convexement  déclive  en  devant. 

Var.  b.  Lame  frontale  réduite  à  une  courte  saillie  arquée  sur  sa  tranche. 
Prothorax  convexement  déclive  en  devant. 

Onthophagus  iiuchicornis,  Mulsant,  loc.  cit.,  var.    C. 

Obs.  La  couleur  foncière  des  élytres  varie  de  teinte.  Leur  dessein  varie 
également  suivant  le  développement  de  leur  réseau.  Quelquefois  celui-ci 

LAMELLIG.  8 


114  LAMELLICORINES 

est  d'un  noir  bronzé  etù  mailles  plus  larges  (0.  Dillwynii,  Sephens);  d'au- 
trefois le  réseau  est  presque  effacé. 

Nous  avons  trouvé  quelques  individus  dont  le  prolhorax  était  marqué 
de  taches  rouges  (Muls.,  Lamellic,  Var.;  çf). 

Long.,  0"',0056àO«',00  90(2  1/2  1.  ù  4-  1.);  —  larg.,  O'HjOOSS  àO"',0045 

(1  1/2  à  2  1.). 

Corps  peu  luisant  en  dessus.  Chaperon  ordinairement  semi-circulaire  ; 
relevé  en  un  rebord  plus  saillant  en  devant  que  sur  les  côtés,  tronqué  ou 
subéchancré  à  sa  partie  antérieure.  Tête  d'un  noir  bronzé  ou  d'un  bronzé 
obscur  et  mat  ;  superficiellement  ponctuée  ;  hérissée  de  poils  d'un  livide 
cendré.  Prothorax  non  relevé  en  rebord  plus  saillant  à  ses  angles  de  de- 
vant, en  ligne  courbe  et  non  sinuée  au  côté  externe  de  ceux-ci  ;  finement 
rebordé  à  la  base  ;  d'un  noir  bronzé  et  mat  ;  marqué  de  points  rapprochés 
et  ordinairement  plus  légers,  quelquefois  un  peu  granuleux  en  devant  ; 
garni  de  poils  d'un  livide  cendré  courts  et  souvent  usés.  Élytres  testacées 
ou  d'un  flave  roussâtre  ;  calus  humerai  peu  saillant  ;  marquées  sur  ce 
calus  d'une  tache  subarrondie,  et,  à  la  base  du  cinquième  intervalle  à 
partir  de  la  suture,  d'une  tache  carrée  noire  ou  d'un  noir-verdâtre  ;  de 
même  couleur  sur  l'intervalle  juxta-sutural,  et  marquées  sur  le  reste  de 
leur  surface  de  taches  également  noires  ou  d'un  noir-verdâtre,  consti- 
tuant une  sorte  de  réseau  parfois  plus  ou  moins  incomplet.  Intervalles 
plans  ou  planiuscules,  glabres  ou  presque  glabres,  presque  imponctués  sur 
les  plus  rapprochés  de  la  suture,  plus  sensiblement  ponctués  sur  les  exté- 
rieurs. 'Repli  noir  ou  d'un  noir-verdàlresur  les  côtés  de  la  poitrine,  testacé 
sur  ceux  du  ventre.  Pygidium  noir  ou  d'un  noir-verdâtre;  asssez  forte- 
ment ponctué.  Dessous  du  corps  garni  de  poils  d'un  roux  livide  ;  noir  ou 
d'un  noir  métallique,  brillant  sur  la  poitrine,  luisant  sur  le  ventre.  Poitrine 
densement  ponctuée,  marquée  de  points  piligères  moins  rapprochés  sur  le 
métasternum,  ordinairement  rayée  d'un  sillon  sur  la  ligne  médiane  de  ce 
dernier.  Ventre  presque  lisse  sur  sa  région  médiane,  marqué  sur  les  côtés 
des  arceaux  d'une  rangée  de  petits  points  piligères.  Pieds  noirs  ou  d'un 
noir  métallique.  Citisses  intermédiaires  et  postérieures  marquées  de  points 
assez  gros  et  médiocrement  ou  peu  rapprochés.  Tibias  postérieurs  munis 
extérieurement  de  trois  ou  quatre  dents.  Tarses  noirs. 

Cette  espèce  paraît  commune  dans  la  plupart  des  parties  de  la  France. 

Obs.  L'O.  nuchicornis  a  souvent  été  confondu  avec  l'O.  fracticornis. 


coF!i'.Er,s.  —  Outhophayiis  115 

Creutzer,  le  premier,  a  signalé  neUeiiieiit  une  partie  des  caractères  disliuc- 
lifs  des  deux  espèces.  Le  nuchicornis  s'éloigne  des  0.  vacca  et  cœnobita 
par  le  repli  de  ses  élytres  noir  ou  brun  sur  les  côtés  de  la  poitrine,  testacé 
sur  ceux  du  ventre.  Le  même  caractère  le  sépare  desO.  maki  et  lemiir  dont 
les  élytres  sont  parées  d'une  ou  de  deux  rangées  transversales  de  taches 
noires,  qui  lui  manquent. 

Il  se  distingue  du  fracticornis  par  la  lame  de  la  partie  postérieure  de  la 
tête,  paraissant  naître  du  front  plutôt  que  de  la  région  verticale;  par  les 
angles  de  devant  du  prothorax  arqués  en  devant  au  lieu  d'être  sinués  à 
leur  côté  externe;  par  le  dessous  de  son  corps  d'un  noir  métalUque;  par 
ses  élytres  noires  sur  le  premier  intervalle,  marquées  d'une  tache  subar- 
rondie sur  le  calus  et  d'une  tache  carrée  à  la  base  du  cinquième  inter- 
valle, et  comme  réticulées  sur  le  reste  de  leur  surface  de  taches  noires. 

La  tache  noire  et  carrée  de  la  base  du  cinquième  intervalle  se  re- 
trouve à  peu  près  chez  tous  les  individus,  et  ce  caractère,  qui  n'avait  pas 
été  signalé,  est  un  des  traits  les  plus  distinclifs  de  cette  espèce. 


t%.    Ontltopliagus  leniur,    Fabricius. 

Corps  hérissé  de  poils  en  dessus.  Chaperon  en  demi-cercle  {o"  9  ),échan- 
cré  en  devant.  Tête  et  prothorax  d'un  vert  bronzé;  la  première  ponctuée  ; 
chargée  sur  le  front  d'une  lame  transverse  saillante;  le  second,  granuleux, 
quadrituberculé  en  devant.  Élytres  testacées,  avec  le  premier  intervalle  et 
des  taches  d'un  vert  obscur  ou  bronzé;  ces  taches  constituant  une  rangée 
commune  arquée  en  arrière,  croisant  la  suture  vers  la  moitié  de  sa  lon- 
gueur. Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  vert  foncé  ou  bronzé. 

cf  Suture  frontale  à  peine  apparente. 

Ç  Suture  frontale  saillante ,  mais  sensiblement  moins  élevée  que  la 
frontale. 

Scarabaeus  lemur,  ¥\m\c\vs,  Spec.  Ins.,  t.  Il,  Append.  (1781),  p.  4.9o.  — Id.,  Entoiii., 
Syst.,  t.  I,  p.  48,  158.  —  IIeubst,  Naturs.,  t.  II,  p.  213,  128,  pi.    IG,  tig.  9 
—  Olivier,  Entom.,  t.  1,111,  p.  129,  132,  pi.  191.  —  Preyssler,  Bœhm.  Ins.,' 
p.  97,  9o. 

Scarabaeus  quadrituberculatus ,  Laiciiart,  Tyr.  Ins.,  t.  I  (1781),  p.  23,  16. 

Scarabaeus  décempunctntus,  Schalleu,  Schr.  Ges.  Halle,  I,  p.  237. 

Copvis  Icmur,   Fabricius,  Syst.  Eleuth.,  t.  I,   p.   39,    i2.  —  Duftscumidt,   Faun  . 
Austr.,  t.  I,  p.  1S9,    2.  —  Sturm,    Deutsch.  Faun.,  t.  I,  p.  38,  3. 

Onthophagus  lemur,  Latreille,  Hist.  Nat.,  t.  X,  p.  110,  ilJ.  —  Heer,  Faun.  Col 


1  1  6  LAMELLICORNES 

Ilelvct.,  t.  I,  p.  505,  3.  —  MuLSANT,  Lumellic,  p.  108,  2.  —  Erichson, 
Natiirg.  (le  Ins.  Deutscii.,  t.  III,  p.  770,  9.  —  Costa,  Faim.,  p.  31,  2.  — 
L.  Redteisbacher,  l'aun.  Austr.,  2''  édit.,  p.  423.  —  Gemminceu  et  Harold, 
Catal.,  t.  IV,  1031. 

c/  et  $  .  État  normal.  Front  chargé  d'une  lame  transverse  saillante» 
horizontale  sur  sa  tranche.  Protliorax  relus  en  devant;  offrant,  au  bord 
supérieur  de  cette  partie  rétuse,  quatre  tubercules  :  les  deux  médiaircs 
unis,  constituant  une  saillie  planiuscule  en  dessus,  bilobée  en  devant  : 
chacun  des  autres,  saillant,  arrondi,  situé  dans  la  partie  correspondante 
au  bord  postérieur  de  l'angle  postérieur  de  la  tête. 

Variations.  Chez  les  individus  moins  développés,  la  lame  frontale  est 
moins  saillante;  les  tubercules  se  montrent  affaiblis,  la  partie  rétuse  plus 
courte  et  enfin,  var.  a.,  le  prothorax  se  montre  convexement  déclive  en 
devant,  et  n'offre  plus  ou  presque  point  de  traces  des  tubercules, 

OnihopJiayiis  lemur,  Mulsant,  loc.  cit.,  var.  E. 

État  normal  des  élytres.  Ëlijtres  testacés  ou  d'un  fauve  flave  ou  livide, 
d'un  vert  bronzé  sur  l'intervalle  suturai  ;  parés  de  taches  également  d'un 
vert  bronzé,  constituant  une  rangée  commune  aux  deux  étuis,  arquée  en 
arrière,  naissant  sur  le  calus  humerai  et  croisant  la  suture  vers  la  moitié 
de  sa  longueur  :  ces  taches  situées  sur  les  huitième,  septième,  cinquième, 
troisième  et  deuxième  intervalles,  à  partir  de  la  suture. 

Var.  b.  Quelques-unes  des  taches  des  élytres  plus  ou  moins  allongées 
en  forme  de  bande  longitudinale. 

Var.  c.  Taches  des  élytres  parfois  dilatées  au  point  de  constituer  un  arc 
dirigé  en  arrière. 

Scarahaeus  hybridiis  :  Faiin.  Aspr.,  1828,  p.  92. 

Var.  d.  Taches  des  élytres  en  dessous  du  nombre  normal,  parfois  ob- 
solètes ou  peu  distinctes. 

Long.,  0",0U5G  à  0"',0090  (:>  1/2 à  4  L);  —  larg.,  0">,0033  h  0'",0045 

(1  1/2  à  2  1.). 

Corps  hérissé  en  dessus  de  poils  blonds  ou  d'un  cendré  flavescent,  plus 
courts  surlesélytres  que  sur  le  prothorax.  Chaperon  semi-circulaire  (a"  î  ), 
échancré  en  devant  ;  relevé  en  rebord  à  peine  plus  saillant  en  devant  que 
sur  les  côtés.  Tète  d'un  vert  bronzé  ;  plus  fortement  ponctuée  chez  la    9 


coPRiEis's.  —  Onihophàgus  ]I7 

que  chez  le  çf .  Prothorax  en  ligne  courbe  et  non  sinuée  au  côté  externe 
des  angles  de  devant  ;  finement  rebordé  à  la  base  ;  d'un  vert  bronzé  ou 
légèrement  cuivreux  ;  granuleux,  avec  le  devant  du  bord  postérieur  briève- 
ment lisse  ;  hérissé  de  poils  courts  ;  offrant  ordinairement,  au  moins  sur 
sa  moitié  postérieure,  les  traces  d'un  sillon.  Elytres  testacées,  blondes  ou 
d'un  blond-roussâtre  ;  à  stries  légères,  à  peine  ou  finement  ponctuées; 
teintées  comme  il  a  été  dit.  Intervalles  plans  ou  planiuscules  ;  chargés  de 
petits  grains  presque  sérialement  disposés,  donnant  chacun  naissance  à 
un  poil  fin,  court,  peu  apparent,  d'un  cendré  flavescent  ou  d'un  blond 
cendré.  Pijgidium  d'un  vert  bronzé  ;  ponctué.  Dessous  du  corps  bronzé, 
d'un  vert  bronzé  ou  obscur,  semi-brillant  sur  la  poitrine,  presque  mat  sur 
le  ventre;  garni  de  poils  d'un  roux  livide.  Poitrine  marquée  sur  les  côtés 
et  sur  le  métasternum  de  points  presque  de  même  grosseur.  Ventre  lisse 
et  glabre  sur  sa  région  médiaire  ;  marqué  sur  ses  arceaux  d'une  rangée  de 
petits  points  piligères  sur  les  coiés.  Pieds  bronzés  ou  dun  vert  bronzé. 
Cuisses  postérieures  marquées  de  points  presque  aussi  nombreux  que  les 
intermédiaires.  Tarses  bruns  ou  d'un  brun  rouge. 

Cette  espèce  est  commune  dans  la  plupart  de  nos  provinces.  On  la  trouve 
principalement  au  milieu  de  l'été;  elle  paraît  aimer  les  lieux  secs. 

Obs.  Les  taches  des  élytres  s'allongent  parfois  en  forme  de  bandes.  Les 
élytres,  chez  ces  variétés  surtout,  devienent  parfois  nébuleuses  ou  obs- 
cures, surtout  après  la  mort  de  l'insecte. 

VO.  lemiir  se  distingue  des  autres  espèces  à  élytres  testacées  par  son 
prothorax  quadrituberculeux  en  devant,  et  par  ses  élytres  paies,  parées  de 
taches  d'un  vert  bronzé  ou  obscur  constituant  une  rangée  commune  ar- 
quée en  arrière. 


13.  OutUophagiis  maki,  Illigkk. 

Corps  hérissé  de  poils,  en  dessus.  Chaperon  en  demi-cercle,  faiblement 
obtus  ou  échancré  en  devant.  Tête  et  prothorax  bronzés;  la  première  dense- 
ment  ponctuée;  chargée  sur  le  vertex  d'une  corne  droite  cf ,  ou  d'une  lame 
transverse  9  •'  le^  second,  granuleux,  souvent  déprimé  en  devant cf .  Élytres 
testacées,  avec  le  premier  intervalle,  une  bande  longitudinale  raccourcie 
en  devant  sur  le  huitième,  et  deux  rangées  transverses  de  taches  noires 
ou  brunes,  l'antérieure  formée  de  cinq  taches,  Ici  postérieure  de  deux  ou 
trois.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir  bronzé. 


118  LAMELLi  COUINES 

o"  Front  chargée  d'une  corne  occipitale  droite  parfois  réduite  ù  une 
lame  transverse,  arquée  sur  sa  tranche. 

Ç  Front  chargé  d'une  lame  occipitale  transverse,  horizontale  sur  sa 
tranche. 

Co-pris  maki,  Illiger,  Mag.,  t.  U,  p.  20^-,  7.  —  Germar,  Faun.  Eur.,  3,  1. 
Onthophufjus  maki,  Mvisa:<t,  Lamellic,  p.  111,  3.  —  Jacquelim  du  Val,   Gener. 
(Scarabéides),  pi.  4,  fig.  19.  —  Gemminger  et  Harold,  Catal.,  t.  IV,  1032. 

cf  État  normal.  Suture  frontale  faiblement  saillante,  un  peu  arquée  en 
devant.  Région  du  vertex  chargée,  près  de  sa  partie  postérieure,  d'une  pe- 
litc  corne  droite,  graduellement  rélrécie  en  pointe  obtuse,  moins  élevée 
que  la  partie  supérieure  du  prothorax  :  ce  dernier  un  peu  déprimé  en  de- 
vant derrière  la  corne. 

VariaMons.  Quand  l'insecte  s'éloigne  de  l'état  normal,  la  corne  se  rac- 
courcit et  enfin, 

Var.  a.,  elle  finit  par  se  transformer  en  une  lame  transverse,  sensiblement 
plus  étroite  que  la  suture  frontale  et  simplement  arquée  sur  sa  tranche. 
Prothorax  sans  dépression  sensible  en  devant. 

Ç  État  normal.  Suture  frontale  un  peu  plus  saillante  que  chez  le  çf . 
Région  du  vericx  chargée  d'une  lame  transverse  horizontale,  sur  sa  tranche. 

État  normal  des  élytres.  Élytres  testacéesou  d'un  fauve  flave  ou  livide, 
à  premier  intervalle  brun  ou  d'un  brun-verdâlre  :  le  huitième  paré  d'une 
bande  brune  ou  noire,  non  avancée  jusqu'au  calus  humerai  ;  parées  cha- 
cune de  deux  rangées  transverses  de  taches  brunes  ou  d'un  brun-verdâtre  : 
la  rangée  antérieure  composée  de  cinq  taches,  situées  sur  les  huitième, 
septième,  cinquième,  troisième  et  deuxième  intervalles  :  celle  du  huitième 
intervalle  située  sur  le  calus,  un  peu  plus  avancée  que  celle  du  cinquième  : 
colle  du  septième  plus  postérieure  que  ses  deux  voisines  ;  celles  des  cin- 
quième, troisième  et  deuxième  intervalles  constituant  avec  leurs  pareilles  un 
arc  commun,  dirigé  en  arrière,  croisant  la  suture  du  quart  ou  tiers  antérieur 
de  sa  longueur-  celle  du  deuxième  intervalle  petite  et  parfois  nulle;  la 
rangée  postérieure  transverse,  située  vers  les  trois  quarts  de  leur  lon- 
gueur, formée  de  deux  ou  trois  taches  situées  sur  les  deuxième,  troisième 
et  cinquième  intervalles  ;  celle  du  deuxième,  souvent  nulle. 

Variations.  Quelquefois  la  bande  du  huitième  intervalle,  les  taches  du 
dtHixième  intervalle  de  l'une  ou  l'autre  rangée  manquent.  D'autres  fois  an 


coPRîRNS.    —  OiiUioph(ig.iis  119 

contraire  ces  taches  se  dilatent  de  manière  à  offrir  une  tacho  de  plus  sur 
le  sixième  intervalle,  ou  à  s'unir  presque  entre  elles  par  une  moditication 
plus  singulière. 

Var.  b.  La  tache  du  calus  humerai  et  la  bande  qui  lajsuit  sont  seules 
marquées;  les  autres  taches  des  deux  rangées  ont  disparu  ;  mais  les  six 
premières  stries  se  trouvent  parées  d'une  ligne  brune  ou  d'un  brun-ver- 
vàtre  qui  les  déborde. 

Onthophagtis  maki,  Mulsant,  loc.  cit.,  var.  C. 

Long.,  0"',005GàO'«,0078  (2  1/-2  à  3  1/2  1.);  -larg.,  [0"\0033  à  0-,0045 

(11/2  à  2  1.). 

Coiys  hérissé  en  dessus  de  poils  d'un  livide  flavescent,  moins  courts  sur 
le  prothorax  que  sur  les  élytres.  Chaperon  en  demi-cercle  ;  relevé  en  re- 
bord un  peu  plus  saillant  en  devant  ;  parfois  presque  entier  (surtout  chez 
la  9  ),  ordinairement  tronqué  ou  subéchancré  en  devant.  Tètô  bronzée  ; 
ordinairement  aussi  densenient  et  aussi  fortement  ponctuée  chez  le  cf  que 
chez  la  Ç  .  Prothorax  en  ligne  courbe  et  non  sinuée  au  côté  externe  des 
angles  de  devant;  tinetnent  rebordé  à  la  base;  bronzé  ou  d'un  bronzé- 
verdâtre  ;  granuleux  ;  hérissé  de  poils  ;  offrant  souvent  sur  la  seconde 
moitié  de  sa  ligne  médiane  les  traces  d'un  sillon.  Élijtres  testacées,  blondes 
ou  d'un  blond -roussâtre  ;  à  stries  légères  ou  peu  profondes  et  légèrement 
ponctuées  ;  peintes  comme  il  a  été  dit.  Intervalles  plans  ou  planiuscules  ; 
chargés  de  petits  grains  presque  disposés  sur  deux  rangées,  donnant  cha- 
cun naissance  à  un  poil  fin  et  court.  Pygidium  bronzé  ;  finement  ponctué. 
Dessous  du  corps  noir  ou  d'un  noir-bronzé  ;  brillant  sur  la  poitrine,  un 
peu  luisant  sur  le  ventre  ;  garni  de  poils  d'un  roux  livide.  Poitrine  plus 
finement  et  plus  densement  ponctuée  sur  les  côtés  que  sur  le  métaster- 
num.  Ventre  lisse  et  glabre  sur  la  partie  médiane  de  ses  arceaux,  mar- 
qué de  petits  points  sur  leur  parties  latérales.  Pieds  noirs  ou  d'un  noir- 
bronzé  brillant.  Cuisses  postérieures  marquées  de  points  moins  nombreux 
que  les  intermédiaires.  Tarses  noirs  sur  le  premier  article,  d'un  rouge 
assez  vif  ou  brunâtre  sur  les  trois  derniers. 

Celte  espèce  habite  nos  provinces  méridionales.  Nous  l'avons  prise  en 
Provence  et  quelquefois  dans  les  environs  de  Lyon.  Elle  a  été  capturée 
dans  le  Var  par  Poudras  ;  près  de  Béziers  par  Gaubil  ;  près  de  Mont- 
pellier par  M.  Hénon. 


120  LAMELLICORNES 

Obs.  L'O.  maki  se  distingue  du  lemur,  par  sa  tête  armée  d'une  corne 
située  sur  la  région  du  vertex  chez  le  cf ,  d'une  lame  située  sur  la  même 
région  au  lieu  d'être  frontale  chez  la  Ç  ;  par  son  prolhorax  non  tuber- 
culeux en  devant  ;  par  ses  élytres  parés  de  deux  rangées  de  taches  brunes 
ou  d'un  brun-bronzé  ;  par  le  dessous  de  son  corps  noir  ou  d'un  noir- 
bronzé,  au  lieu  d'être  d'un  vert  obscur  ou  bronzé,  etc. 

Le  dessin  de  ses  élytres  suffit  ordinairement  pour  faire^reconnaître  cette 
espèce  entre  toutes  les  précédentes. 

Ce  dessin  offre  cependant  diverses  variations  ;  ainsi  : 

Var.  a.  Les  taches  se  sont  parfois  en  partie  dilatées,  empiètent  sur  les 
intervalles  qui  ne  doivent  point  en  avoir  et  paraissent  ainsi  au-dessus  du 
nombre  normal. 

Var.  b.  D'autrefois  au  contraire  quelques-unes  de  ces  taches  sont  obso- 
lètes ou  font  défaut. 

Var.  c.  Rarement  la  matière  colorante  foncée  semble  s'être  concentrée 
sur  les  stries,  qui  sont  alors  parées  de  lignes  longitudinales  qui  les  dé- 
bordent, et  les  taches  sont  alors  peu  apparentes  ou  indistinctes. 

MuLSANT,  Lamellic,  var.  A,  B,  C. 


CEUXIÈME    RAMEAU 

LES    0^'ITATES 

Caractères.  Prothorax  ordinairement  creusé  de  deux  courts  sillons  lon- 
gitudinaux au  devant  de  la  partie  médiaire  de  sa  base,  quelquefois  rayé 
seulement  d'une  courte  ligne  au  devant  de  l'écusson,  et,  dans  ce  dernier 
cas,  cette  pièce  sculellaire  toujours  distincte.  Front  généralement  relevé 
en  rebord  à  sa  partie  postérieure. 

La  disposition  que  présente  le  front  chez  ces  insectes  montre  les  relations 
qui  les  unissent.  Cette  partie  de  la  tête  est  ordinairement  relevée  en  rebord 
dans  sa  périphérie,  c'est-à-dire  séparée  de  l'épistome  par  sa  suture  fron- 
tale saillante  ;  relevé  du  côté  du  vertex  en  un  rebord  saillant,  souvent  écrasé 
dans  son  milieu  ;  plus  faiblement  relevé  en  rebord  sur  les  côtés.  Toutefois 
ces  caractères  s'affaiblissent  chez  l'Onilicelle  o",  et  disparaissent  chez  la  Ç  . 

Les  Onitates  forment,  avec  les  Coléoptères  du  rameau  précédent,  une 
chaîne  parallèle.  Les  Bubas,  par  leur  corps  épais  et  plus  convexe  quechez 
les  espèces  suivantes,  par  leur  tète  armée  de  cornes,  par  leurs  élytres  à  neuf 
stries,  par  l'intervalle  submarginal  relevé  au  côté  interne,  semblent  ici 


copRiRiss.  —  Ontliophafjus  121 

représenter  les  Bousiers,  tandis  que  les  Oniticelles  sont  évidemment  les 
analogues  des  Onthophagus  :  les  deux  courts  sillons  dont  le  prothorax  des 
Onites  était  creusé  est  réduit  à  une  courte  ligne  ;  mais  l'écusson  nul  chez 
les  Bubas,  et  remplacé  chez  divers  Onites  par  un  vide  scutellaire,  est  très- 
apparent  chez  eux;  ils  semblent  ainsi,  par  là  et  par  plusieurs  autres  ca- 
ractères, surtout  par  leur  corps  plus  allongé,  faire  une  transition  natu- 
relle aux  Aphodies. 

Les  Onitates  ont  ordinairement  l'épistome  cilié  en  dessous  ;  le  prothorax 
plus  large  que  long  ;  cilié  en-dessous  sur  les  côtés  ;  arqué  sur  les  deux 
tiers  antérieurs  de  ceux-ci,  et  plus  ou  moins  fortement  sinué  au  devant  de 
ses  angles  postérieurs  ;  arqué  en  arrière  à  sa  base  et  souvent  d'une  ma- 
nière subanguleuse  au  devant  de  l'écusson  ;  les  élytres  chargées  d'un  calus 
humerai  :  souvent  pas  plus  longues  que  le  prothorax,  obtuses  ou  6l)tusé- 
ment  arrondies  postérieurement  ;  striées  ;  le  pygidium  plus  large  à  sa  base 
que  sur  les  côtés;  le  dessous  du  corps  garni  ou  hérissé  de  poils  au  moins 
sur  les  parties  de  la  bouche,  les  hanches  de  devant,  les  côtés  de  la  poi- 
trine et  les  cuisses  de  devant  ;  le  mésoslernum  court  ;  les  hanches  intermé- 
diaires séparées  entre  elles  par  un  espace  à  peu  près  égal  à  la  longueur 
de  la  cuisse  ;  le  ventre  près  d'une  fois  plus  court  sur  sa  ligne  médiane  que 
le  métasternum  ;  les  tibias  antérieurs  quadridenlés  extérieurement  ;  les 
intermédiaires  et  postérieurs  graduellement  élargis  de  la  base  à  l'extré- 
mité ;  les  tarses  postérieurs  comprimés,  à  l'article  le  plus  grand  ;  les  ongles 
petits  et  grêles. 

Les  insectes  de  ce  rameau  se  répartissent  dans  les  genres  suivants  : 

ÉcMsson  invisible.  Prothorax  sniWant  dans 
le  milieu  de  sa  partie  antérieure.  Pros- 
ternum saillant  après  les  hanches  de 
devant.  Bubas. 


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Écusson  apparent  ou  remplacé  par  un 
vide  scutellaire  très-marqué.  Protlwrax 
non  chargé  de  saillie  dans  le  milieu  de 
son  bord  antérieur.  Prostermtm  peu 
ou  point  saillant  après  les  hanches 
de  devant.  Onitis. 

creusé  seulement  d'une  courte  ligne  au  devant  de  la  partie  mé- 
diane de  sa  base. Tarses  antérieurs  existant  dans  les  deux  sexes. 
Élylrcs  à  huit  stries.  Antomes  de  neuf  articles.  OniUccUus. 


122 


LAMELIJCOUNRS 


Genre  Bubas,  Bubas,  Mulsant. 

MuLSANT,  Lamellic,  p.  70. 
(Boiis-,    bœuf.) 

Caractères.  Prothorax  creusé  de  deux  courts  sillons  longitudinaux  au 
devant  de  la  partie  médiaire  de  sa  base  ;  fortement  sinué  sur  les  côtés,  au 
devant  de  ses  angles  postérieurs.  Antennes  de  huit  articles,  dont  les  trois 
derniers  forment  une  massue  subovalaire  :  l'intermédiaire  de  ceux-ci,  en 
partie  caché  inférieurement  dans  la  contraction.  jÉcmssow  indistinct.  Êly- 
tres  à  neuf  stries.  Intervalle i\xxia.-ma.rgindi\  relevé  au  côté  interne.  Proster- 
nmn  saillant  après  les  hanches  de  devant.  Métasternum  en  ligne  transverse 
ou  à  peine  arquée  en  devant.  Tibias  antérieurs  plus  étroils  et  plus  longs 
(|ue  la  cuisse,  chez  les  cT,  à  peine  plus  longs  (  ?  ).  Tarses  antérieurs  nuls 
dans  les  deux  sexes  :  les  postérieurs  offrant  les  quatre  premiers  articles 
obtriangulaires,  graduellement  plus  courts  :  le  premier  moins  long  que  les 
trois  suivants  réunis.  Éperon  des  tibias  antérieurs  faisant  corps  avec  la 
jambe,  chez  le  cf ,  implanté  dans  celle-ci,  chez  la  Ç  .  Corps  épais,  con- 
vexe. 

Ajoutez  pour  les  espèces  suivantes  : 

Suture  frojitnle  transversale,  saillante  et  munie  d'un  tubercule  sur  son 
nîilieii  (  Ç  )  ou  armée  d"une  corne  à  chacune  de  ses  extrémités  (  ?  ).  Êlytres 
à  peine  aussi  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs; 
;\  septième  slrie  plus  courte.  Palpes  labiaux  à  dernier  article  très-apparent. 
Bord  postérieur  du  métasternum  joignant  les  hanches  intermédiaires  vers 
le  sixième  antérieur  de  leur  côté  interne. 

Tableau  des  espèces  : 

n  Pi'othorax  offrant  en  devant  une  saillie  corniforme  {cf)  ou  une  ligne  sail- 
lante entière  (Ç)  ;  creusé  sur  sa  ligne  médiane  d'un  sillon  affaibli  en 
din'ant.  Proslcrnum  terminé  en  pointe  comprimée.  bison. 

aa  Prothorax  offrant  en  devant  une  saillie  échancrée  ou  tronquée  ii  sa  par- 
tie antérieure  ((/)  ou  une  ligne  saillante  oblitérée  ou  interrompue  (  $  )  ; 
creusé  sur  sa  ligne  médiane  d'un  sillon  avancé  jusqu'à  sa  partie  anté- 
rieure. Proslcrnum  terminé  par  une  saillie  subglobuleuse.  buhali/s. 


copRîEiNs.   —   Buhas  123 


i.  Biibas,  bison,  Linné. 

D'un  noir  hrillant.  Prothorax  marqué  sur  sa  ligne  médiane  d'un  sillon 
oblitéré  en  devant  ;  armé  à  sa  partie  antérieure  d'une  saillie  en  pointe  c' 
ou  chargé  d'une  ligne  élevée  en  arc,  non  interrompue  dans  son  milieu  Ç  . 
Êlytres  à  neuf  stries  :  les  septième  et  huitième  raccourcies.  Prosternum 
formant  après  les  hanches  de  devant  une  saillie  comprimée  terminée  en 
pointe. 

cf  Suture  frontale  offrant  à  chacune  de  ses  extrémités  une  corne  rele- 
ver', arquée  en  dehors,  terminée  en  pointe,  parfois  aussi  élevée  que  le  bord 
supérieur  de  la  troncature  antérieure  du  prothorax,  mais  d'autres  fois 
rudimentaire.  Front  sans  tubercule  ou  n'en  offrant  que  des  traces.  Protho- 
rax rétus  en  devant,  armé  en  devant,  au-d'îssus  de  cette  partie  rétuse,  d'une 
saillie  corniforme  plus  ou  moins  prononcée.  Tibias  antérieurs  plus  grêles  ; 
munis  d'un  éperon  soudé  à  la  jambe. 

$  Suture  frontale  offrant  à  chacune  de  ses  extrémités  une  petite  dent, 
parfois  nulle.  Front  chargé  d'un  tubercule  saillant,  derrière  le  milieu  de 
la  suture  frontale.  Prothorax  rétus  en  devant,  chargé,  au-dessus  de  cette 
partie  rétuse,  d'une  ligne  saillante,  arquée,  entière  et  plus  prononcée  dans 
son  milieu.  Tibias  antérieurs  moins  grêles,  munis  d'un  éperon  non  soudé 
ù  la  jambe. 

Scarahaeus  bison,  Linné,  Syst.  Nat.,  t.  î,  p.  Ii47,  27.  —  Fabricius,  Syst.  Entoni., 
p.  23,  91.  — /fZ.,Entom.  Syst.,  1. 1,  p.  50, 164.  —  Herbst,  Naturs.,  t.  U,  p.  224, 
133,  pi.  13,  fig.  6.  —  Panzer,  Beitrag.,  I,  p.  93;  pi.  9,  fig.  1-5,  çf,  pi.  10, 
fig.  1-7,  $.  —  Olivier,  Entom.,   t.  I,  3.  p.  120,    140,  pi.  6,  fig.  4,   3.    a    çf, 

b  9- 
Copris  bison,   Olivier,   Encycl.  Méth.,   t.  V,  100,   69.  —  Sturm,  Verz.  1,  p.  89, 

76. 
Onitisbison,  Fabricius,  Syst.  Eleiith.,  I,  p.  28,  7.  —  Latreille,  Uist.  Nat.,  t.   X, 

p.  106,  4.  —  Ericiison,  Naturg.  de  Ins.  Deutsch.,  t.  lll.  p.  785,  1. 
Babas  bison,  Mulsant,  Lamellic,   p.   77,  1.  —  Costa,  Faim.    d.    Nap.    (Scarab.), 

p.  18.  1.  —  Gemminger  et  IIarold,  Catal.,  t.  IV,  p.  1020. 

Long.,  0'%0I57  àO-,0200  (7  à  9  1.);  —  larg.,  0-,0078  k  0'",01  J2 
(3  1/2  à  5  1.). 

Corps  épais;  d'un  noir  brillant  et  assez  convexe  en  dessus.  Chaperon 
entier,  ponctué  et  densement  pointillé  ou  finement  granuleux  sur  les  in- 


17i  LAMELLICORjNES 

tervalles.  Épistome  chargé  d'yne  ligne  transverse  saillante.  Vertex  posté- 
rieurement chargé  d'un  rebord  déprimé  et  luisant  sur  son  milieu.  Antennes 
d'un  rouge  brun,  à  massue  plus  pâle.  Prothorax  rétus  en  devant  ;  convexe 
en  dessus;  offrant  sur  sa  ligne  médiane  un  sillon  plus  ou  moins  léger,  ob- 
solète ou  indistinct  en  devant;  ponctué  en  devant,  plus  obsolètement  en 
arrière.  Êlytres  médiocrement  convexes  en  dessus,  convexement  déclives 
sur  les  côtés  ;  à  stries  très-légères  :  la  huitième  ordinairement  unie  posté- 
rieurement à  la  septième  et  rarement  distincte  après  celle-ci.  Intervalles  à 
peine  pointillés  ;  planuscules  :  les  deuxième  à  cin(juième  souvent  saillants 
à  la  base  ;  le  neuvième  relevé  en  forme  de  côte  ou  de  rebord.  Pygidium 
pointillé.  Dessous  du  corps  noir,  luisant  ;  hérissé  ou  garni  de  poils  roux 
sur  les  parties  de  la  bouche,  les  hanches  antérieures,  les  bords  antérieurs 
et  'postérieurs  des  cuisses  de  devant,  sur  les  côtés  de  la  poitrine  et  du 
métasternum,  et  moins  sensiblement  sur  les  côtés  antérieurs  du  ventre  : 
finement  granuleux  sur  les  côtés  de  la  poitrine  ;  ponctué  sur  le  métaster- 
num, surtout  sur  les  côtés  ;  sillonné  en  partie  sur  le  milieu  de  celui-ci. 
Prosternum  offrant  après  les  hanches  du  devant  une  dent  comprimée, 
poilue,  prolongée  sur  la  partie  antérieure  du  mésosternum.  Pieds  noirs. 
Tarses  bruns,  ciliés. 

Cette  espèce  habite  le  midi  de  la  France,  principalement  dans  les  envi- 
rons de  Montpellier;  elle  n'y  est  pas  rare. 

Elle  offre,  suivant  la  taille  des  individus,  des  modifications  nombreuses. 
Les  cornes  si  remarquables  de  certains  mâles,  se  rapetissent  peu  à  peu 
chez  d'autres  et  finissent  par  n'offrir,  comme  chez  les  femelles,  qu'une 
faible  dent,  qui  disparaît  presque  elle-même  quelquefois.  L'avancement 
du  prothorax  se  réduit,  chez  ces  individus  dégénérés,  à  une  légère  saillie 
formant  en  devant  un  angle  obtus.  La  dent  de  la  suture  frontale,  très-sen- 
sible chez  certaines  femelles,  devient  complètement  nulle  chez  d'autres  ; 
et  la  ligne  saillante,  qui  couronne  la  troncature,  semble  quelquefois  s'obli" 
térer  dans  son  milieu,  mais  sans  se  montrer  interrompue. 


S.  Bubas  liubalus,  Olivier. 

Corps  d'un  noir  brillant.  Prothorax  marqué  sur  sa  ligne  médiane  d'un 
sillon  avancé  jusqu'à  sa  partie  antérieure;  muni  à  celle-ci  d'une  saillie  bi- 
dentéeou  obtuse  (cf)  ou  chargé  d'une  ligne  élevée,  en  arc  oblitéré  ou  inter- 
rompu dans  si))i  inilii'ii.  FJijtre^  àne^if stvie.f^  légères;  la  septième  plus 


copiuEiNs.  —  Babas  125 

courte  que  la  suivante.  Prosternum  obtusement  saillant  après  la  hanche  de 
devant. 

cf  Suture  frontale  offrant  à  chacune  de  ses  extrémités  une  corne  relevée, 
comprimée,  arquée  en  dehors,  élargie  vers  son  extrémité,  échancrée  au 
sommet,  souvent  aussi  élevée  que  le  bord  supérieur  de  la  troncature  anté- 
rieure du  prothorax,  d'autres  fois  raccourcie,  obliquement  coupée  et  sans 
échancrure  au  sommet  ;  parfois  entièrement  nulle.  Front  sans  tubercule 
ou  n'en  offrant  que  des  traces.  Prothorax  rétus  en  devant,  armé,  au-dessus 
de  sa  partie  rétuse,  d'une  saillie  transverse  échancrée  en  devant.  Tibias 
antérieurs  plus  grêles,  mnnis  d'un  éperon  soudé  à  la  jamhe. 

9  Suture  frontale  saillante  relevée  à  chacune  de  ses  extrémités  en  une 
faible  dent,  parfois  nulle.  Front  chargé  d'un  tubercule  saillant,  derrière  le 
milieu  de  la  suture  frontale.  Prothorax  rétus  en  devant,  chargé,  au-dessus 
de  cette  partie  rétuse,  d'une  ligne  saillante,  arquée,  interrompue  ou  obli- 
térée sur  son  milieu.  Tibias  antérieurs  moins  grêles,  munis  d'un  éperon 
non  soudé  à  la  jambe. 

Onilis  bubalus^  Olivier,  l-ncyci.  Méth.,  t.  VIII,  p.  492,  14.  —  Gêrmau,  Ins.  Spec, 

p.  701  (lege  707).  —  de  Castelnau,  IIist.,t.  II,  p.  89,  7. 
Bubas  bubalus,    MuLSANT,   Lamellic,    p.    80.  —  Jacquelin  du  Val  (Scarabéides) , 

pi.  3,  fig.  i;;,  cf.  —  Gkmminger  et  IIarold,  Catal.,  t.  IV,  p.  1020. 

Long-,  0'",0123à  On',0180  (5  1/2  à  81.);  —  larg.,  0'",0072à0n',0105 
(3  1/4  ù  4  1/4  1.). 

Corps  épais,  d'un  noir  brillant  et  assez  convexe  en  dessus.  Chaperon 
entier;  rugueusement  ou  ruguleusemenl  ponctué.  Êpistome  chm^s^é  d'une 
ligne  transverse  saillante.  Vertex  relevé  postérieurement  en  un  rebord  plus 
ou  moins  faible,  écrasé  ou  oblitéré  dans  son  milieu.  Antennes  d'un  rouge 
brun,  à  massue  plus  pâle.  Prothorax  rétus  en  devant;  convexe  en  dessus  ; 
offrant  sur  sa  ligne  médiane  un  sillon  généralement  distinct  jusqu'à  la 
partie  antérieure;  marqué  de  points  médiocrement  rapprochés,  plus  lé- 
gers ou  presque  obsolètes  postérieurement.  Èlytres  médiocrement  convexes 
en  dessus,  convexement  déclives  sur  les  côtés;  à  stries  légères  :  la  septième 
nosL!rieurement  raccourcie  :  la  huitième  généralement  plus  longue.  Inter- 
valles plans  ou  planiuscules  :  les  deuxième  à  cinquième,  souvent  un  peu 
saillants  en  devant  :  le  cinquième  relevé  en  forme  de  côté  ou  de  rebord. 
Pygidium  presque  impointillé.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant;  hérissé 
ou  garni  de  poi'sroux,  sur  les  parties  de  la  bouche,  les  hanches  anlé- 


Meures,  les  bords  antérieur  et  postérieur  des  cuisses  de  devant,  les  côtés 
de  la  poitrine  et  du  métasternum,  et  moins  sensiblement  sur  les  côtés  an- 
térieurs du  ventre  ;  finement  granuleux  sur  les  côtés  de  la  poitrine,  ponc- 
tué sur  ceux  du  métasternum,  lisse  et  rayé  d'un  sillon  sur  le  milieu  de 
celui-ci.  Prosternum  offrant  après  les  hanches  de  devant  une  saillie,  glo- 
buleuse et  poilue.  Pieds  noirs.  Tarses  bruns,  ciliés. 

Cette  espèce  habite  le  midi  de  la  France.  Elle  n'est  pas  rare  dans  les 
environs  de  Montpellier. 

Obs.  De  même  que  la  précédente,  elle  varie  beaucoup.  Les  cornes  de  la 
tête,  si  développées  chez  certains  mâles,  finissent  suivant  l'état  de  dégra- 
dation par  ne  plus  laisser  de  traces  de  leur  existence.  La  saillie  du  pro- 
thorax se  réduit  à  un  faible  avancement  obtus.  Les  femelles  présentent 
dans  la  saillie  du  prolhorax  des  modifications  analogues. 

Les  (f  des  deux  espèces  sont  toujours  faciles  à  distinguer,  sinon  aux 
cornes  de  la  tète,  qui  disparaissent  parfois,  du  moins  à  la  protubérence 
prothoracique  toujours  terminée  en  pointe  chez  le  bison;  échancrée,  en- 
taillée ou  seulement  tronquée  chez  le  bubalus. 

Les  différences  spécifiques  sont  moins  caractérisées  chez  les  Ç  .  Cepen- 
dant, chez  le  bison,  la  ligne  saillante  du  prothorax  est  entière,  et  l'épistome 
moins  obtus  en  devant  ;  tandis  que  chez  le  bubalus  la  sràllie  prosternale 
est  oblitérée  ou  interrompue  dans  son  milieu. 

Le  B.  bison  a  d'ailleurs  le  prosternum  terminé  en  une  pointe  compri- 
mée, le  sillon  prothoracique  ordinairement  peu  distinct  en  devant;  la  hui- 
tième strie  des  élytres  généralement  liée  à  la  septième  et  peu  ou  point  dis- 
tincte après  celle-ci.  Le  bubalus  a  le  prosternum  subglobuleux  à  son 
extrémité  postérieure  ;  le  sillon  prothoracique  marqué  jusqu'à  sa  partie 
antérieure  ;  la  huitième  strie  plus  longue  que  la  septième  et  non  unie  à 
celle-ci. 


Genre  Oniiis,  Onite  ;  Fabricius. 

Fabricius,  Entom.  Syst.,  suppl.,p.  2cJ. 
Çovis,  fumier  d'âne,  ou  ovfrfr,  origau.) 

Caractères.  Prothorax  creusé  de  deux  courts  sillons  longitudinaux  au- 
devant  de  la  partie  médiaire  de  sa  base;  rétréci  d'une  manière  sinueuse 
peu  profonde  au-devant  de  ses  angles  postérieurs.  Antennes  de  huit  ar- 


C01M\!K?iS. 


On  i  lis  127 


Ucles,  dont  les  trois  derniers  tonnent  une  massue  subovalaire  ;  l'intermé- 
diaire de  ceux-ci  en  partie  caché  inférieurement,  dans  la  contraction. 
Prothorax  plus  large  que  lesélylres  dans  le  milieu  de  ses  côtés  ;  subarrondi 
à  ses  angles  postérieurs.  Ècusson  petit,  apparent  ou  remplacé  par  un  vide 
scutellaire.  Èlytres  à  neuf  stries,  y  comprise  la  marginale.  Intervalle  jnnR- 
marainal  relevé  à  son  côté  interne,  en  forme  de  carène  naissant  en  dehors 
du  calus  humerai,  et  prolongée  jusqu'aux  angles  postérieurs.  Prosternum 
peu  ou  point  saillant  après  les  hanches.  Métastenium  arqué  ou  anguleux  à 
son  bord  antérieur.  Tibias  plus  étroits  et  plus  longs  que  la  cuisse  chez  les 
cf,k  peine  aussi  longs  chez  les  9  •  Tarses  antérieurs  nuls,  au  moins  chez 
les  cf  ;  les  postérieurs,  à  premier  article  moins  long  que  les  trois  suivants 
réunis.  Éperon  des  tibias  antérieurs  faisant  corps  avec  la  jambe  chez  lea^, 
implanté  dans  celle-ci,  chez  la  $  .  Corps  subdéprimé  ou  peu  convexe  sur 
les  élytres. 
Ajoutez  pour  les  espèces  suivantes  : 

Suture  frontale  transversale  saillante;  souvent  munie  d'un  tubercule 
corniforme  dans  son  milieu  (  9  );  non  armée  d'une  corne  à  chacune  de 
ses  extrémités  (a").  Élytres  au  moins  aussi  larges  ou  un  peu  plus  larges 
que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs;  à  septième  strie  plus  courte  et 
souvent  unie  postérieurement  à  la  huitième.  Palpes  labiaux  à  dernier  ar- 
ticle petit.  Bord  postérieur  du  mésosternum  joignant  les  hanches  intermé- 
diaire vers  le  quart  ou  à  peu  près  de  leur  côté  interne. 

a  Joues  à  leur  côté  externe,  ne  faisant  pas  suite  en  ligne  droite  au  bord 
latéral  de  l'épistome. 
h  Joues   arquées   extérieurement,   sans   dent  à  leur    angle    antérieur. 

Prothorax  sans  saillies  ni  dépressions.  Métasternuia  glabre.  Olivieri 

hh  Joues  débordant,  à  leur  angle  antérieur,  le  bord  latéral  de  l'épistome, 
en  formant  à  cet  angle  une  dent  obtuse.  Proihorax  chargé  de  deux  re- 
liefs en  zigzag.  Métastermim  garni  de  poils.  Intervalles  premier, 
troisième  et  cinquième,  relevés  en  toit.  Mclihaeus- 

aa  Joues  en  ligne  droite  à  leur  côté  externe,  faisant  suite  au  bord  laté- 
ral de  l'épistome.  Prothorax  damassé,  granuleux  sur  ses  dépressions 
lisses  sur  les  intervalles.  ^"''« 


«.  Oiiitis  Olivieri,  Illiger. 

Eyitièrement  noir;  mat  ou  peu  luisant  en  dessus.  Joues  à  peine  saillantes 
à  leur  angle  antérieur.  Prothorax  râpeux  en  devant,  ponctué  en  arrière. 


128  LAMELLICOHNES 

Êlytres  à  stries  en  partie  indistinctes,  postérieurement  creusées  d'une  fos- 
sette transverse  profonde,  chargée  de  rides  longitudinales.  Intervalles  non 
relevés  en  toit.  Métasternum  relevé  en  toit  en  devant;  en  majeure  partie 
lisse  et  glabre.  Partie  interne  des  hanches  postérieures  et  partie  antéro- 
médiaire  du  premier  arceau  ventral  imponctuées. 

çf  Cuisses  de  devant  armées  d'une  épine  droite  vers  le  milieu  de  l'arête 
antérieure  de  leur  bord  antérieur  ;  les  intermédiaires  pourvues  d'un  tro- 
chanter  terminé  par  une  dent  ;  les  postérieures,  fortement  échancrées  vers 
le  milieu  de  leur  bord  antérieur. 

9  Cuisses  de  devant  inermes  ;  les  intermédiaires  pourvues  d'un  tro- 
chanterde  forme  ordinaire;  les  postérieures  sans  échancrure. 

Scarabaens  sphinx,  Olivier,  Entom.,  t.  I,  3,  [>.  135,  162,  pi.  7.  lig.    a,  Ç ,  6,  cf"- 

Copris  sphinx,  Olivier,  Encycl.  Méth.,  t.  V,  p.  165,  91. 

Onitis  Olivieri,  Illiger,  Mag.,  t.  II,  p.  197,  1.  —  Mulsant,   Lamellic,  p.  85,  1. 

—  Jacquelin  du  Val,  Gêner.  (Scarabéides),  pi.  4,   fig.  16,  cf.  —  Gemminger  et 

llAROLD,  Catal.,  t.  IV,  p.  1022. 
Onitis  sphinx,  Olivier,  Encycl.   Méth.,  t.  VIII,   p.  491,    10.  —  Latreille,   Hist. 

Nat.,  t.  X,  p.  107.  5. 


Long.,  0'»,0212  à  O'^fiTIO  (9  à  12  1.)  ;— larg. ,  0'",01 12  à  0">,0157  (5  à  7  1.). 

Corps  glabre  et  d'un  noir  peu  luisant  en  dessus.  Chaperon  en  demi- 
cercle,  relevé  en  rebord,  souvent  obtus,  tronqué  ou  échancré  en  devant. 
Joues  un  peu  arquées  en  dehors,  peu  ou  point  saillantes  à  leur  angle  anté- 
rieur. Êpistome  ruguleusement  chagriné  ;  chargé  d'une  ligne  transverse, 
saillante,  assez  courte.  Front  eu  partie  granuleux,  chargé  sur  son  milieu 
d'un  tubercule  conique  ou  corniforme  chez  la  Ç  ,  souvent  nul  ou  rem- 
placé par  une  sorte  de  cicatrice  chez  le  cf  ■  Prothorax  sans  rebord  à  sa 
base,  si  ce  n'est  au  devant  de  l'écusson  ;  médiocrement  convexe  ;  râpeux 
en  devant,  ponctué  en  arrière,  offrant  sur  sa  ligne  médiane  les  traces  d'un 
sillon  peu  profond.  Écusson  petit,  enfoncé.  Èkjtres  peu  convexes  ou  sub- 
déprimées sur  le  dos  ;  à  stries  le  plus  souvent  indistinctes  ou  en  partie 
obsolètes.  Intervalles  de  la  moitié  interne  légèrement  ponctués  ;  les  troisième 
et  cinquième  parfois  très-légèrement  relevés;  ceux  de  la  moitié  externe 
souvent  chargésde  légères  cannelures  transverses;  le  juxta-marginal  ridé. 
Arête  suhmarginale  arquée  du  côté  interne  ets'éloignant  plus  sensiblement 
du  bord  externe  près  des  angles  postérieurs  ;  les  élytres  brusquement  creu- 


coPRiENs.         Onitis  129 

sées  à  leur  partie  postérieure  d'une  fossette  en  triangle  iransverse  dont  la 
base  regarde  la  suture,  chargée  de  rides  longitudinales,  parfois  granu- 
leuse. Pygidium  presque  lisse.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir  luisant; 
garni  de  poils  noirs;  glabre  sur  la  majeure  partie  dumétaslernum  ;  celui- 
ci  arqué  en  devant  à  son  bord  antérieur  ;  relevé  en  toit  sur  sa  partie  mé- 
diane antérieure  :  cette  partie  saillante,  courte,  lisse,  suivie  d'une  dépres- 
sion arquée  en  arrière.  Partie  antéro-médiaire  du  premier  arceau  ventral 
et  partie  interne  des  hanches  postérieurs  iraponctuées. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  Elle  n'est  pas  rare  dans  les 
environs  d'Hyères,  de  Fréjus  et  surtout  de  Montpellier. 

L'O.  Olivieri  se  distingue  aisément  des  deux  espèces  suivantes  par  sa 
taille  plus  remarquable;  par  son  prothorax  sans  reliefs  ni  dépressions, par 
les  intervalles  de  ses  élytres  peu  ou  point  sensiblement  relevés  ;  par  la  fos- 
sette apicale  plus  brusquement  déprimée  à  sa  partie  antérieure  et  chargée 
de  plis  longitudinaux  ;  par  l'arête  submarginale  des  étuis,  s'écarlant  sensi- 
blement du  bord  externe  près  des  angles  postérieurs  ;  par  son  métasternum 
relevé  en  toit  sur  la  partie  antérieure  de  sa  ligne  médiane;  par  la  partie 
interne  des  hanches  postérieures  et  par  la  partie  antéro-médiaire  du  pre- 
mier arceau  ventral,  imponctuées. 

Il  s'éloigne  d'ailleurs  de  l'O.  Ion,  par  ses  joues  légèrement  arquées  en 
dehors  et  de  l'O.  Melibaeus,  par  l'angle  antérieur  de  ses  joues  peu  ou  point 
saillant,  en  devant. 


H.  Onitiâi  nielibaeus,  iMulsant. 

Joues  saillantes  en  dehors  de  Vépistome  à  leur  angle  antérieur.  Prothorax 
en  partie  couvert  de  points  râpeux  :  chargé  de  chaque  côté  de  la  ligne 
médiane  d'un  relief  lisse,  formant  deux  'x>igzags,  et  recourbé  en  dedans  à 
sa  partie  postérieiire  ;  tantôt  entièrement  noir,  tantôt  d'un  brun  bronzé, 
avec  les  côtés  et  le  devant  en  partie  flaves.  Élytres  noires  chez  les  uns, 
fauves  et  marquées  de  taches  brunes  chez  les  autres,  à  fossette  postérieure 
prononcée  et  ponctuée.  Intervalles  premier ,  troisième  et  surtout  cinquième 
relevés  en  toit.  Dessous  du  corps  d'un  noir  bronzé.  Métasternum  ponctué. 
Partie  antéro-médiaire  du  premier  arceau  ventral  et  partie  interne  des 
hanches  postérieures  ruguleusement  ponctuées. 

çf  Suture  frontale  à  peine  saillante  sur  son  milieu.  Tibias  antérieurs 
inermes  à  leur  côté  interne.  Cuisses  de  devant  armées,  un  peu  après  h 

I.AMEI.l.IC.  9 


130  LAMELLICORNES 

moitié  de  l'arête  antérieure  de  leur  bord  antérieur,  d'une  épine  dirigée  du 
côté  interne. 

9    Suture  frontale  chargée  dans  son  milieu  d'un  tubercule  corniforme. 
Cuisses  antérieures  inermes. 

Onitis  melibaeus,  Mulsant,  Lamellic.  p,  88,2. 


Long.,  0"S0135  à0'",0180  (G  ù  8 1.);  —  iarg.,  0'",0067  à  0-",0090 

(3  à  41.). 

Corps  glabre  et  un  peu  luisant,  en  dessus.  Chaperon  presque  en  demi- 
cercle.  Êpistome  tronqué  ou  échancré  en  devant  et  parfois  avec  une  petite 
dent  de  chaque  côté  de  l'échancrure.  Joues  plus  sensiblement  relevées  en 
rebord  à  leur  angle  antérieur,  où  elles  débordent  en  forme  de  dent  obtuse 
le  bord  latéral  de  l'épistome.  Suture  frontale  chargée  dans  son  milieu  d'un 
tubercule  plus  ou  moins  saillant  chez  la  Ç  ,  nul  ou  rudimentaire  chez 
le  5  .  Fro7it  sans  tubercule  sur  son  milieu.  Tête  finement  granuleuse  sur 
l'épistome,  souvent  seulement  ponctuée  sur  le  front  ;  parfois  entièrement 
d'un  bronzé  ou  noir  métallique,  surtout  chez  la    9  ,  ordinairement  d'un 
vert  bronzé,  avec  l'épistome  et  les  joues  au  moins  en  partie  d'un  testacé 
flavescent.  Prothorax  légèrement  rebordé  à  la  base,  convexe  ;  obsolètement 
ou  peu  profondément  ponctué  sur  les  côtés,  couvert  de  petits  grains  râ- 
peux sur  le  reste  de  sa  surface  ;  offrant  ordinairement  sur  sa  ligne  médiane 
les  traces  plus  ou  moins  prononcées  d'un  sillon  ;  chargé  de  chaque  côté  de 
celui-ci,  d'un  relief  longitudinal,  en  forme  de  veine,  lisse,  formant  deux 
zigzags  et  se  recourbant  en  dedans  à  son  extrémité,  en  remontant  un  peu 
le  long  de  la  ligne  médiane,  où  il  s'unit  ordinairement  à  son  pareil  vis-à- 
vis  l'angle  interne  postérieur  de  la  branche  principale.  Ëcusson  brun  ou 
noir,  densement  ponctué  à  la  base,  lisse  et  parfois  bifide  à  l'extrémité. 
Èlytres  faiblement  convexes  ;  à  stries  étroites,  à  peine  ponctuées  et  sou- 
vent comme  finement  rebordées  ;  les  septième  et  huitième  postérieure- 
ment unies  et  plus  courtes  ;  ordinairement  fauves  ;   marquées  de  taches 
brunes  aussi  nombreuses  que  les  taches  fauves;  parfois  d'un  brun  légè- 
rement bronzé,  parsemées  de  taches  fauves  plus  rarement  d'un  noir  métal- 
lique. Intervalles  ponctués  :  les  [iremier,  troisième,  et  surtout  cinquième, 
à  partir  de  la  suture,  relevés  en  toit.  Pijgidium  brun,  peu  profondémeiit 
ponctué.  Dessous  du  corps  d'un  noir  verdàtre  ou  d'un  noir  métallique,  avec 


copiuiijNs. —  Oniiis  131 

une  partie  des  flancs  du  postpeclus  d'un  tlave  tcslacé,  chez,  les  uns  ;  enliù- 
rement  d'un  noir  métallique  chez  les  autres.  Postépislernums  lisses  ou 
obsolètement  ponctués  sur  leur  côté  externe.  Métasternum  anguleux  et  re- 
levé en  pointe  plus  ou  moins  sensible  à  son  bord  antérieur  ;  marqué  de 
points  râpeux  et  piligères  moins  serrés  que  ceux  des  flancs.  Ventre  ru- 
gueusement  ponctué  sur  la  partie  antéro-médiaire  de  son  premier  arceau. 
Pî'erfs  soit  d'un  noir  verdâtre,  et  alors  parfois  notés  d'une  ou  de  plusieurs 
taches  d'un  flave  roussàtre,  tantôt  entièrement  d'un  noir  métallique.  Han- 
ches 'postérieures  ponctuées  et  souvent  déprimées  sur  la  partie  interne  de 
leur  face  postérieure.  Cuisses  postérieures  marquées  de  points  moins  nom- 
breux que  les  intermédiaires. 

Cette  espèce  est  méridionale.  On  la  trouve  dans  les  environs  de  Mont- 
pellier. Elle  nous  a  été  également  envoyée  de  Fréjus,  par  feu  notre  ami 
Doublier. 

Obs.  L'O.  Melibaeus  varie  sous  le  rapport  de  la  couleur  :  les  mâles  ont 
ordinairement  une  robe  de  couleur  moins  sombre  que  celle  des  Ç  . 

Malgré  les  diverses  nuances  du  dessus  de  son  corps,  cet  insecte  se  dis- 
tingue des  deux  autres  espèces  de  notre  pays,  par  ses  joues  formant  une 
dent  obtuse,  débordant  latéralement  l'épistome  à  leur  angle  antérieur; 
par  son  prolhorax  uniformément  chargé  de  petits  grains  sur  son  disque,  et 
de  deux  reliefs  lisses  en  zigzag  ;  par  les  premier,  troisième  et  cinquième 
intervalles  relevés  en  forme  de  toit;  par  ses  postépistcrnums  lisses  à  leur 
côté  externe;  par  la  partie  antéro-interne  du  premier  arceau  ventral,  et 
par  la  partie  interne  de  la  face  postérieure  des  hanches  de  derrière,  gros- 
sièrement ponctuées. 

L'O.  Melibaeus  a  beaucoup  d'analogie  avec  VO.  kungarius;  mais  chez 
les  cf  de  ces  derniers,  les  cuisses  de  devant  sont  armées  d'une  dent  ou 
épine  droite  vei^s  le  milieu  de  Tarête  postérieure  de  son  bord  antérieur  et 
souvent  d'une  autre  également  droite  sur  l'arête  antérieure  du  même  bord, 
et  les  tibias  antérieurs  sont  pourvus,  vers  le  milieu  de  leur  côté  inféro- 
interne,  d'une  dent  assez  forte,  suivie  d'une  tranche  laminiforme,  graduel- 
lement élargie  et  brusquement  terminée  â  sa  partie  postérieure.  Chez  le 
Melibaeus,  les  cuisses  de  devant  sont  armées  après  la  moitié  de  leur  lon- 
gueur, sur  l'arôte  antérieure,  d'une  épine  dirigée  du  côté  externe,  et  les 
tibias  n'ont  à  leur  côté  inféro-interne  ni  dent,  ni  la  lame  brusquement 
tronquée  à  son  extrémité.  Ces  différences  ne  seraient-elles  que  des  varia- 


132  LAMELLICORNES 

lions  de  YO .  liuiKjunKs  ?  Do  nou\e\\e&  observations  pourront  seules  éclaircir 
ce  doute. 


3«  Onitis  Ion,  Olivikk. 

Entièrement  noir  ;  glabre  en  dessus.  Joues  faisant  suite,  en  ligne  droite 
au  bord  externe  de  Véfistome:  celui-ci  ordinairement  à  peine  chargé  d'un 
faible  tubercule  ou  d'une  courte  ligne  transverse.  Prothorax  paré  de  des- 
sins damassés,  formés  par  des  dépressions  finement  granuleuses  séparées 
par  des  intervalles  lisses  et  luisants.  Êly très  à  stries  légères.  Intervalles 
troisième  et  plus  faiblement  parfois  partie  des  deuxième,  troisième  et 
quatrième  sensiblement  relevés.  Partie  antéro-médiaire  du  premier  ar- 
ceau ventral  lisse  ou  rayée  d'une  ligne.  Partie  interne  de  la  face  postérieure 
des  Imnches  de  derrière  ponctuée  sur  sa  seconde  moitié. 

çf  Chaperon  subogival,  tronqué  ou  subéchancré  en  devant.  Rebord 
postérieur  du  front  chargé  d'un  faible  tubercule  sur  son  milieu.  Jambes 
postérieures  à  trois  échancrures  à  leur  extrémité  inférieure.  Cuisses  an- 
térieures non  armées  d'une  dent. 

9  Chaperon  en  triangle  tronqué  en  devant.  Front  chargé  d'un  tuber- 
cule saillant  sur  le  milieu  de  leur  rebord  postérieur.  Jambes  postérieures 
anguleusement  avancées  à  leur  extrémité  inférieure. 

Scarahucus  Ion,  Olivier,  Entom.,  1. 1,  n"  3  p.  180,  SoJ,  pi.  27,  lig.  239.  —  Sturm, 

Handb.,  I,  p.  70,  pi.  3,  fig.  o. 
Onitis  Vandclli,  I'abricius,  Syst.  f^lleiitli.  t.  I,  p.  28,  l>  ;  —  Olivikr,  Encycl.  Métli., 

t.  VIII,  p.  491.  8. 
Onitis  Ion,  Mulsant,  Lamellic.  p.  52,  3;  —  Gemminger  et  IIarolu,  Catal.,   t.  IV, 

1022. 


Long.,  0'",Uir2  à  0'",0135  (.5  à  G  1.);  —  larg.,  0"',0045  à  0'",U0G7 

(2  à  3  1.). 

Corps  enlièrement  noir.  Chaperon  subogival  (c/*)  ou  triangulaire  (  ?  ), 
ironqué  ou  subéchancré  en  devant,  muni  d'un  rebord  plus  saillant  à  su 
partie  antérieure.  Êpistome  chargé  d'une  faible  saillie  tuberculeuse  ou 
d'une  courte  ligne  transverse,  souvent  indistincte.  Tète  plus  densement 
granuleuse  sur  l'épislome  que  sur  le  front;  hérissée  de  jioi's  bruns.  Pi'u- 


copRTENs.  —  OniiiceUufi  133 

thorax  muni  à  sa  base  d'un  rebord  joarfois  affaibli  ou  obsolète  sur  les  côtés 
de  celle-ci;  glabre;  médiocrement  convexe;  damassé  ou  creusé  de  dé- 
pressions, dont  le  fond  est  chargé  de  petits  grains  :  ces  dépressioUis,  va- 
rioliques,  sinueuses  ou  de  formes  diverses,  constituant  des  dessins  variés; 
d'un  noir  mat  sur  ces  dépressions,  d'un  noir  luisant  sur  les  intervalles. 
Ècusson\iQ\\{,  étroit,  postérieurement  de  niveau  avec  les  étuis.  Elytres  sub- 
déprimées en  dessus  ;  à  stries  légères  et  à  peine  ponctuées  ;  creusées  avant 
l'extrémité  d'une  fossette  transverse  dont  le  fond  est  presque  lisse.  Inter- 
valles presque  impointillés  :  le  cinquième  ordinairement  relevé  en  toit 
obtus,  à  sa  partie  antérieure;  le  premier,  et  souvent  aussi  les  deuxième, 
troisième  et  même  quatrième  sur  une  partie  de  leur  longueur  chargés  de 
cannelures  transverses;  presque  glabres,  garnis  de  poils  noirs  très-courts, 
indistincts  à  la  simple  vue  et  parfois  usés  :  le  submarginal,  lisse,  glabro, 
imponctué.  Pygidium  marqué  de  petits  grains.  Dessous  du  corps  d'un  noir 
luisant;  garni  de  poils  bruns.  Métasternum  arqué  ou  subanguleux  en  de- 
vant; éparsement  marqué  de  petits  points  piligères,  légèrement  sillonné 
et  souvent  impointillé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  lisse,  marqué  sur  le 
dernier  arceau  et  sur  les  côtés  des  autres  d'une  rangée  de  points  piligères; 
souvent  rayé  d'une  ligne,  sur  la  partie  antéro-médiaire  de  son  premier 
arceau.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  marquées  de  points  piligères 
assez  nombreux. 

Nous  devons  cette  jolie  espèce  à  notre  ami  M.  Perris.  Elle  a  été  trouvée 
par  ce  célèbre  entomologiste  dans  les  landes  des  environs  de  Mont-de- 
Marsan. 

Obs.  Elle  se  distingue  aisément  des  deux  espèces  précédentes  par  ses 
joues  faisant  suite  en  ligne  droite  au  bord  latéral  de  l'épistome  ;  par  son 
prothorax  damassé,  etc. 


Genre  Oniticellus,  Oniticelle,  Le  Pcletier  et  Serville. 

Lk  Pklftier  nK  S\int  Farge\u  et  Serville,  Encycl.  Métli.,  t.  X  (I82S),  p.  3bC. 
{Oniticellus,  diminutif  d'Onitis.) 

Cara.ctî:res.  Prothorax  creusé  d'une  courte  ligue,  au  devant  de  la  partie 
médiaire  de  sa  base;  rétréci  d'une  manière  souvent  à  peine  sinueuse  au- 
devant  de  ses  angles  postérieurs.  Antennes  de  neuf  articles,  dont  les  trois 
derniers  constituent  une  massue  et  sont  tous  visibles  dans  leur  contrac- 


134  LAMELLICORNES 

lion.  Écusson  Irés-apparent.  Ëlytres  à  huit  stries,  y  comprise  la  margi- 
nale. Intervalle  juxta-marginal  non  relevé  en  forme  d'arête  à  son  côté  in- 
terne, Prosternum  très-saillant,  et  en  forme  de  triangle  assez  large,  après 
les  hanches  postérieures.  Métasternuîn  en  ligne  transverse  à  peu  près 
droite  à  son  bord  antérieur.  Tibias  antérieurs  ordinairement  un  peu  plus 
longs  chez  les  çf  que  chez  les  Ç  .  Tarses  antérieurs  existant  dans  les 
deuK  sexes  ;  les  postérieurs  à  premier  article  à  peu  près  aussi  longs  que  les 
trois  suivants  réunis.  Éperons  des  pieds  antérieurs  implantés  dans  le  tibia 
(c/'et  9  ).  Corps  suballongé;  dépriméou  planiuscule  sur  le  dos  des  élylres. 

Ajoutez  pour  les  espèces  suivantes  : 

Chaperon  pentagonal,  ordinairement  sinué  ou  échancrô  en  devant.  Tête 
non  armée  de  cornes.  Prothorax  plus  large  dans  le  milieu  de  ses  côtés  que 
les  élytres;  subarrondi  à  ses  angles  postérieurs.  Ëlytres  subparallèles;  à 
septième  strie  subterminale.  Palpes  labiaux  à  troisième  article  petit,  par- 
fois peu  distinct.  Pygidiuni  paré  d'une  tache  ponctiforme  bronzée  vers  la 
moitié  de  sa  ligne  médiane.  Prosternum  cilié  après  son  bord  postérieur. 
Mésosternum  joignant  les  hanches  intermédiaires  vers  le  quart  ou  le  tiers 
antérieur  de  leur  côté  interne.  Tibias  peu  robustes  :  les  postérieurs  munis 
de  deux  ou  trois  dentelures  garnies  d'un  poil  spiniforme. 

Illiger,  le  premier,  a  reconnu  les  affinités  qui  existent  entre  les  insectes  de 
ce  genre  et  ceux  de  la  coupe  précédente,  et  il  les  avait  séparés  des  Copris 
pour  en  faire  des  Onitis.  Ils  viennent  donc  naturellement  après  ces  der- 
niers; ils  offrent  encore,  en  général,  l'un  des  caractères  les  plus  distinc- 
tifs  de  ce  rameau,  celui  d'avoir  le  %)nt  relevé  à  sa  partie  postérieure  ;  mais 
chez  la  $  de  la  dernière  espèce  ce  signe  s'affaiblit  ou  disparaît.  Par  leur 
corps  plus  allongé,  subparallèle,  ils  forment  une  transition  naturelle  avec  les 
premiers  Aphodiens. 

Les  Onilicelles  habitent  les  crottins,  les  bouses,  et  dans  l'occasion  les 
excréments  humains.  On  les  trouve  constamment  occupés  à  lécher  ou  su- 
cer les  parties  les  plus  substantielles  de  ces  matières  immondes.  Quand  on 
les  trouble  dans  leurs  travaux,  ils  s'enterrent  de  quelques  lignes  de  pro- 
fondeur dans  le  sol,  el,  s'y  tapissent  immobiles.  Lorsque  est  arrivé  le  mo- 
ment de  songer  à  leur  postérité,  les  femelles  entraînent  dans  la  terre  des 
matières  stercorales,  on  composent  une  sorte  de  coque,  dans  l'intérieur  de 
laquelle  est  placé  l'œuf,  d'où  doit  sortir  la  larve  destinée  à  vivre  dans  cette 
retraite. 


copKTENs.  —  Oniticetlus  135 

Tableau  des  espèces  : 

a  Tète    en  partie  d'une    flave  testacé.    Pygidinm  creusé  d'une  fossette  ^^^^^  ^^ 

profonde  à  sa  partie  postérieure.  P*^ 

aa  Tête  d'un  vert  métallique.  Pygidium  sans  fossette.  /^««»P«^- 


I.  Onittcellus  pallipes,    Fabricius. 

Chaperon  en  partie  d'un  flave  rousmtre.  Joues  débordant  brusquement  en 
ligne  transverse  le  bord  latéral  de  Vépistome.  Prothorax  ponctué,  d'un 
flave  roussâtre,  nuancé  de  nébuleux  bronzé  sur  les  intervalles  des  points; 
paré  dediversestachesdhm  noir  ou  d'un  vert  bronzé,  dont  les  quatre  princi- 
pales forment  un  parallélogramme  allongé  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ré- 
gion médiane.  Êlytres  parées  de  taches  flaves,  constituant  une  rangée  ar- 
quée en  arrière,  communes  aux  deux  étuis,  croisant  la  suture  vers  la  moitié 
de  celh-ci  et  dirigée  vers  le  calus  humerai,  interrompues  surles  deuxième, 
dixième  et  septième  intervalles;  notées  d'un  trait  noir  ou  bronzé,  devant  et 
après  les  taches  flaves  des  deuxième,  troisième  et  quatrième mtervalles. Py- 
gidium creusé  d'une  fossette  profonde. 

cT  Épislome  chargé  de  deux  lignes  transversales  saillantes:  l'antérieure 
plus  ou  moins  rapprochée  du  bord,  sinueuse,  arquée  en  arrière  dans  son 
milieu  :  la  seconde,  arquée  en  devant.  Suture  frontale  en  forme  d'angle 
dirigé  en  avant.  Front  postérieurement  relevé  en  rebord. 

î  Épislome  sans  ligne  saillante.  Suture  frontale  en  forme  de  lame  sub- 
verticale, horizontale  sur  sa  tranche,  obliquement  déclive  sur  les  côtés,  et 
par  conséquent  plus  large  à  la  base.  Front  postérieurement  relevé  en  re- 
bord. 

Scarabaeiis  jjaUipr^.  I'abricius,  Spec.  Ins.  t.   I,  p.   33,   \.12.    —  Id.,  Ent.   Syst. 

\.l,  68,228. 
Scarabaeu!^  pallens.  Olivier,  Entom.  t.  I,  no3  170,  21 1,  pi.  23,  fig.  203. 
Ateuchus  pallipes,  Fabricius,  Syst.  Eieutli.  1. 1,  p.  63,  38, 
Onilis  pallipes.  Illiger,  Mag.  t.  I.  p.  319,  38.  et  t.  II.  p.  190,  5. 
Onthophagu^  pallens,  Latreille,  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  109,2. 

oniticeUus  pallipes.  Mulsant.  Lamellic.  p.  U6.  1.  -  Costa.  Faun.  (Scarab.) . 
p.  27,  2.  —  Jacquelin  m  V.\l,  Gêner.  ^Scarabéides),  pi.  4,  ûg.  17.  —  Gemmin- 
G1.R  et  Harold,  Catal.  t.  IV.  1040. 


136  LAMELLICORNES 

État  normal.  Prothorax  d'un  tlave  roussâtre,  nuancé  de  nébuleux 
bronzé  sur  la  majeure  partie  des  intervalles  qui  séparent  les  points  enfoncés 
dont  il  est  marqué  ;  paré  de  diverses  taches  d'un  noir  ou  vert  bronzé,  savoir 
1°  trois,  près  du  bord  antérieur  :  l'intermédiaire  subtriangulaire,  située 
sur  la  ligne  médiane,  une,  en  forme  de  gros  point,  de  chaque  côté  de 
celle-ci  :  uno  autre  au-devant  du  point  fossette  situé  près  des  côtés,  cons- 
tituant, avec  les  précédentes,  une  rangée  transversale  ;  2°  quatre,  en  rangée 
tranversale,  vers  la  moitié  de  sa  longueur  :  une,  ordinairement  obtrian- 
gulaire,  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane  :  une,  rapprochée  de  chaque 
point  fossette,  situé  près  des  côtés  ;  3°  une,  ovalaire,  située  au-devant  du 
bord  postérieur,  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane  :  ces  deux  dernières 
formant,  avec  les  juxta-médianes  de  la  rangée  précédente,  une  figure  en 
parallélogramme  allongé;  d'un  vert  métallique  sur  le  point  fossette.  Ê^yfr^es 
blondes  ou  d'un  blond  nébuleux,  parées  chacune,  sur  les  deuxième,  troi- 
sième, quatrième  et  cinquième  intervalles,  d'une  tache  tlave,  constituant 
avec  leurs  pareilles  une  rangée  commune  aux  deux  étuis,  rapprochée  de  la 
moitié  de  la  suture  à  son  côté  interne  et  dirigée  vers  le  calus  humerai,  in- 
terrompue sur  les  deuxième,  sixièmeet  septième  intervalles;  marquées  d'un 
trait  noir  ou  d'un  noir  verdâtre,  assez  court,  avant  et  après  les  taches  flaves 
des  deuxième,  troisième  et  quatrième  intervalles;  notées,  près  de  l'extré- 
mité, d'un  point  de  même  couleur,  sur  les  troisième  el  cinquième  inter- 
valles. 

Variations.  Le  prothorax  est  parfois  bronzé  ou  d'un  brun  à  peine  bronzé 
sur  son  disque,  avec  quelques  taches  testacées,  principalement  autour  des 
quatre  taches  disposées  en  parallélogramme.  Les  lignes  courtes  d'un  vert 
obscur  des  deuxième,  troisième  et  quatrième  arceaux  sont  alors  plus  foncées 
que  dans  l'état  normal. 

Ateuchus  pallens,  I-'arricius,  Syst.  Eleuth.,t.  I.  p.  63,  4. 


Long.,  O'",0078  à  0'",01^î(3  1/2  à  :>  l.);  —  larg.,  O-^.OOSQ  à  0>",0056 
(1  3/4  à  2  1/3  1.). 

Corps  suballongé.  Tête  tiiiement  ponctuée  ;  d'un  vert  métallique  sur  les 
lignes  en  relief;  ordinairement  tlave  ou  d'un  flave  testacé  sur  sa  partie  fon- 
cière, quelquefois  nébuleuse  ou  d'un  nébuleux  cuivreux  ou  brunâtre  sur 


copRiENs.  —  Om'ticellus  137 

le  front  et  l'épistome,  avec  les  joues  plus  claires  ou  flaves.  Joues  débor- 
dant le  bord  latéral  postérieur  de  l'épistome  d'une  manière  subtransverse 
avec  leur  angle  antéro-externe  à  peu  près  droit.  Prothorax  peu  forte- 
ment convexe  ;  marqué  de  points  assez  gros,  assez  rapprochés,  séparés  par 
des  intervalles  planiuscules  ;  sans  trace  de  sillon  sur  sa  ligne  médiane, 
rayé  d'une  courte  ligne  au-devant  de  l'écusson;  coloré  comme  il  a  été  dit. 
Écusson  testacé.  Élytres  subdéprimées  ou  planiuscules  sur  le  dos  ;  à  stries 
assez  profondes  ou  subsulciformes  ;  finement  ponctuées  ;  colorées  et  peintes 
comme  il  a  été  dit.  hitervalles  ponctués,  subconvexes  ;  hérissés  de  poils 
livides,  fins,  très-courts,  indistincts  à  la  vue  et  parfois  usés.  Pijgidium 
d'un  testacé  bronzé  ;  ruguleux  ;  ponctué  ou  granuleux  ;  chargé  d'une  ligne 
médiane  légèrement  saillante  ;  puis  d'une  tache  ponctiforme  d'un  vert  mé- 
tallique un  peu  après  la  moitié  de  cette  ligne  ;  creusé  postérieurement 
d'une  fossette  profonde.  Dessous  du  corps  vernissé,  brillant  ;  testacé,  avec 
la  moitié  postérieure  des  arceaux  du  ventre  d'un  vert  bronzé  obscur;  mar- 
qué sur  le  mésosternum  de  taches  d'un  nébuleux  ou  brun  vert  ;  testacé  et 
ponctué  sur  le  triangle  prosternai.  Pieds  d'un  blond  ou  tlave  livide,  avec  les 
dents  des  tibias  antérieur?  d'un  brun  verdâtre  et  les  tarses  d'un  vert  mé- 
tallique. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  Nous  l'avons  reçue  de  feu 
Solier,  comme  se  trouvant  à  Hyères  et  à  Marigname  ;  Bompart  l'a  prise 
dans  la  Camargue;  M.  Gaubil,  à  Béziers.  Nous  l'avons  rencontrée  nous- 
même  dans  divers  lieux  de  la  Provence. 


^.  Onitlcellug  flavipes,  Fabricius. 

Chaperon  d'un  vert  métallique  ou  mélangé  de  cuivreux.  Joues  oblique- 
ment ou  à  peine  élargies  après  le  bord  latéral  des  joues.  Prothorax  d'un 
flave  roussâtre  dans  sa  périphérie,  d'un  nébuleux  ou  brun  verdâtre  sur  son 
disque.  Êlytres  blondes,  parées  de  taches  plus  claires,  constituant  une  ran- 
gée arquée  en  arrière  commune  aux  deux  étuis,  croisant  la  siUure  un  peu 
avant  la  moitié  de  celle-ci  et  dirigée  vers  le  calus  humerai,  indistincte  sur 
les  septième,  sixième  et  parfois  cinquième  intervalles  ;  nébuleuses  avant  et 
après  cette  rangée,  sur  les  deuxième,  troisième  et  quatrième  intervalles. 
Pygidium  non  creusé  d'une  fossette. 

<f  Épistome  chargé  de  deux  ligues  saillantes  :  celle  de  devant  parfois 


138  LVMF.LLICORNES 

presque  confondue  avec  le  bord  antérieur,  sinueuse,  arquée  en  arrière 
dans  son  milieu  ;  la  seconde,  arquée  en  devant,  mais  un  peu  arquée  en 
arrière  dans  son  milieu.  Suture  frontale  nulle  ou  peu  nettement  indi- 
quée. 

9  Épistome  et  front  sans  lignes  transversales  saillantes  ;  ce  dernier  peu 
ou  point  relevé  à  son  bord  postérieur. 

Coprisverticicornis,  Y \BR\cw»,  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  LJ3,  103. 

Le  Bousier  fauve,  Geoffroy,  Hist.  t.  I,  p.  90. 

Srarabaeus   flavipes,  I'abricius,    Spec.    Ins.   App.    p.  495.    —   Id.    Ent.    Syst.    I, 

p.  70,  233.    —  llERBST,  Naturs.  t.  Il,  p.  316,  202,  pi.  20,  fig.  7.    —  Olivier, 

Entoni.  t.  I,  n<>3,  p.  169,  210,  pi,  7,  fig.  51.  —  Panzer,  Faim.  Germ.   48,  10. 
Scarabacus  thoracocircularis ,  Laichart,  Tyr.  Ins.  t.  I,  24,  17. 
Oiiitis  flavipes,  Illiger,  Mag.   t,  I,    p.   319,  39.    —  Duftêchmidt,   Faiin.  Austr. 

I,  137,  2.    —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  29,  1,  pi.  7. 
Ateuchus  flavipes,  F.4bricius,  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  63,  39. 
Onthophagus  flavipes,    Latreille,  Hist.  Nal.  t.  X,  |).  109,    1,   pi.  82,  fig,   5.    — 

Id.  Gêner,  t.  It,  p.  83,  1. 
Oniticellus  flavipes,   IIeer,  Faun.   Col.   Helv.    I,    y04,   1.    —  ÎMulsant,  Lamellic. 

p.  99,  2.    —  Erichson,  Naturg.  de  Ins.  Deutsch,    t.  III,  p.   782,    1.    —    Costa, 

Faun.  di  Nap.  2;),  1.   —  L.  Redtenbacher,   Faun.   Austr.    p.  42.5.    —   Gemmin- 

GER  et  Harold,  Catal.  t.  IV,  p.  1039. 


État  normal.  Prothorax  d'un  roux  flave  ou  d'un  flave  roussâtre  ;  d'un 
vert  métallique  sur  le  point  fossette,  d'un  nébuleux  verdâtre  ou  d'un  bru- 
nâtre ou  brun  bronzé  sur  son  disque.  Éiytres  blondes  ;  parées  de  taches 
plus  pâles,  constituant  avec  leurs  pareilles  une  rangée  arquée  en  arrière, 
commune  aux  deux  étuis,  croisant  la  suture  un  peu  avant  la  moitié  de 
celle-ci  etdirigée  vers  le  calus  humerai;  cetterangée  indistincte  et  se  confon- 
dant avec  la  couleur  foncière  sur  les  septième,  sixième  et  souvent  cinquième 
intervalles,  à  partir  de  la  suture,  les  deuxième,  troisième  et  quatrième  in- 
tervalles nébuleux  avant  et  après  les  taches  pâles. 

Vanations.  Le  disque  du  prothorax  ordinairement  d'un  roux  nébuleux 
verdâtre,  ofl're  ordinairement  sur  la  partie  antérieure  de  sa  ligne  médiane 
une  tache  verte.  D'autres  fois  la  teinte  du  disque  s'assombrit  et  passe 
au  vert  brunâtre  ou  au  brun  verdâtre.  Les  éiytres  montrent  quelquefois, 
d'une  manière  plus  ou  moins  atïaiblie,  les  lâches  pâles  dont  elles  sont 
purées. 


copRiENS.  —  Omtkellus  139 


LoncT  ,  0-,0078à0-.009r)(31/2  à41/41.)  ;  -  larg.,0-,0039  à  0^0056 

(1  3/4  à  2  1/21) 

Covvs  suballon^é  ;  glabre  ou  à  peu  près,  en  dessus,  me  finement  ponc- 
luce-  d'un  vert  métallique  luisant,  souvent  mélangé  de  cuivreux.  Ep^s^ome 
pentagonal  en  devant,  un  peu  échancré  à  son  bord  antérieur.  Joues  obli- 
quement dirigées  d'abord  en  dehors,  après  l'angle  postérieur  latéral  de 
répistome,  puis  en  ligne  longitudinale  droite.  Prothorax  subdéprime  sur 
son  disque  ;  marqué  de  points  assez  petits,  affaiblis  sur  les  côtés,  médiocre- 
ment rapprochés,  séparés  par  des  intervalles  plans  et  presque  lisses  ;  of- 
frant sur  sa  ligne  médiane  les  traces  d'un  sillon  obsolète  ou  parfois  trans- 
formé en  légère  saillie  en  devant  et  postérieurement  rayé  d'une  ligne  en- 
foncée ;  coloré  comme  il  a  été  dit.  Écusson  ordinairement  bronzé  à  la  base, 
blond  à  l'extrémité.  Élytres  déprimées  ou  planiuscules  sur  le  dos  ;  à  stries 
légères  et  finement  ponctuées;  colorées  comme  il  a  été  dit.  Intervalles 
marqués  de  points  presque  bisérialement  disposés  ;  planiuscules;  le  cin- 
quième et  parfois,  mais  moins  sensiblement,  le  troisième  subconvexement 
relevés.  PygidifumUonà  ou  testacé,  marqué  d'une  tache  ponctiforme  bron- 
zée. Dessous  du  corvs  luisant,  blond  ou  testacé,  nébuleux  ou  brunâtre  sur 
la  moitié  postérieure  des  arceaux  du  ventre  ;  verdâlre  sur  es  postépister- 
nums  ;  marqué  de  taches  brunes  sur  le  métasternum;  au  moins  en  partie 
testacé  sur  le  triangle  prosternai.  Pieds  blonds  ou  d'un  blond  flave.  Classes 
bronzées  près  du  genou  :  les  antérieures  ordinairement  irisées  de  verdàtre 
sur  leur  face  postérieure  ;  dents  des  tibias  antérieurs  et  tarses  d'un  vert 

métallique. 
Cette  espèce  est  commune  dans  la  plupart  de  nos  provinces,  surtout 

dans  les  parties  chaudes  et  tempérées. 

Obs.  L'O.  flavipes  est  facile  à  distinguer  du  pallipes,  par  sa  tête  entière- 
ment d'un  vert  métallique  ;  son  prothorax  non  paré  de  taches  d'un  brun 
verdàtre;  ses  intervalles  des  élytres  planiuscules  ;  son  pygidium  non 
creusé  d'une  fossette  profonde. 


140  LAMELLICORNES 


SECONDE  FAMILLE 

LES    APHODIENS 

Caractères.  Hanches  intermédiaires  obliquement  enchâssées  dans  la 
poitrine,  peu  séparées  postérieurement.  Tibias  postérieurs  munis  de  deux 
éperons.  Êlytres  voilant  ordinairement  en  entier  le  pygidium,  le  laissant 
rarement  en  partie  à  découvert  chez  les  insectes  de  la  première  branche. 

Ajoutez  :  Ëpistome  formant  avec  les  joues  un  chaperon  soit  en  demi- 
cercle,  soit  en  demi-hexagone,  souvent  sinué  ou  échancré  en  devant  :  ce 
chaperon  voilant  ordinairement  d'une  manière  complète  les  organes  bu- 
caux  ;  laissant,  seulement  dans  les  derniers  genres,  apparaître  en  devant 
le  labre  et  les  mandibules.  Ye^/a;  situés  sur  les  côtés  de  la  tète,  non  sail- 
lants, ordinairement  un  peu  entamés  par  les  joues,  parfois  voilés  par  le 
bord  antérieur  du  prothorax.  Antennes  insérées  sous  les  côtés  du  chape- 
ron ;  de  neuf  articles  :  à  scape  allongé,  souvent  presque  aussi  long  que  la 
tige  ;  à  massue  ovalaire,  pubescente,  formée  des  trois  derniers  articles. 
Organes  bucaux  variables.  Hanches  antérieures  comme  contiguës.  Pros- 
termim  relevé  en  lame  ou  en  carène  comprimée  avant  et  ordinairement 
après  les  hanches  de  devant. 

Les  Aphodiens  sont  principalement  les  Copramorges  des  pays  septen- 
trionaux. Dans  les  parties  chaudes  de  l'Europe,  oùl'pction  de  la  chaleur 
est  plus  énergique,  la  nature  convie  à  la  destruction  des  matières  excré- 
mentielles ou  stercorales  les  Scarabés,  les  Gymnopleures,  les  Bubas,  les 
Oniies;  c'est-à-dire  les  Coprophages  les  plus  puissants.  Sous  les  zones  où 
les  rayons  solaires  ont  moins  de  vivacité,  elle  a  multiplié  les  insectes  de 
celte  famille.  Les  froides  contrées  de  l'Allemagne  et  des  royaumes  du  nord 
de  l'Europe  en  recèlent  un  grand  nombre  d'espèces  étrangères  à  notre 
patrie. 

Ces  insectes,  comme  ceux  de  la  première  famille,  sont  donc  également' 
chargés  de  détruire  les  parties  les  plus  fluides  ou  les  moins  consistantes 
des  matières  excrémentielles  ou  stercorales  au  sein  desquelles  ils  habitent. 


APHODIENS  l'^l 

On  les  trouve  généralement  en  grand  nombre  dans  ces  substances  im- 
mondes. Quelques-uns  se  rencontrent  même,  mais  plus  rarement,  sous 
les  matières  animales  en  voie  de  décomposition. 

La  plupart  de  ces  petits  animaux  ont  une  activité  diurne;  d'autres  sont 
principalement  crépusculaires. 

Leur  corps  est  en  général  paré  de  couleurs  peu  brillantes.  Le  noir  ou 
le  brun  forment  le  fond  principal  du  dessous  de  leur  corps.  La  tête  et  le 
prothorax  offrent  ordinairement  des  teintes  obscures,  avec  ou  sans  taches 
plus  ou  moins  claires  sur  les  côtés  ou  aux  angles  de  devant;  les  élytres  de 
plusieurs  sont  rouges,  testacées,  ou  d'un  jaune  de  nuances  diverses,  avec 
ou  sans  taches  noires. 

Les  Aphodiens  ont  entre  eux  une  grande  analogie  de  conformation,  à  part 
peut-être  les  Aegiaiiaires  dont  les  organes  bucaux,  incomplètement  voilés 
en  devant  par  l'épistome,  semblent  destinés  à  servir  de  iransiiion  à  l'une 
des  familles  suivantes.  Détachés  du  grand  genre  Scarahaens  de  Linné,  tel 
que  Fabricius,  après  divers  morcellements,  l'avait  laissé  dans  son  Ento- 
moloijia  systematica,  ces  petits  animaux  restèrent,  pendant  plusieurs 
années,  réunis  sous  le  nom  d'Aphodlus,  coupe  générique  créée  par 
lUiger. 

Lalreille,  dans  le  tome  II  de  son  Gmera  (1807),  fonda  le  genre 
Aegialia,  qu'il  rattachait  aux  TROomiENs,  avec  lesquels  ils  ont  quelques 
rapports. 

L'année  suivante,  Gyllenhal,  dans  le  tome  1"  de  ses  Insecta  suecica,  éta- 
blissait, sous  le  nom  daPsammodius,  une  coupe  dans  laquelle  rentrait  le 
genre  fondé  par  l'entomologiste  de  Brives. 

Quelques  années  plus  tard,  Âhrens,  frappé  de  la  variété  de  leur  con- 
formation, rejeta  la  nouvelle  division  générique  du  naturaliste  suédois, 
mais  tenta,  dans  le  deuxième  volume  publié  par  la  Société  des  naturalistes 
de  Halle,  de  grouper  ces  insectes  suivant  leur  faciès,  on  les  répartissant 
dans  les  six  petites  familles  suivantes  : 

tre  CoPROlDES.  Corps  déprimé.  {A.  scrulatov,  .ublerranem,  crndUus.) 
2«  CoNVBXES   Corps  convexe. 

A.  Semblables  ii  VA.  fossor.  {A.  functarius,  fœlcn^,  mjbalavius.) 

B.  Semblables  a  \'A.  !jranarius.[A.  hœmorrhuidalis,  Inslis.] 


Ii2  LAMELLICORMES 

3=  Oblongs. 

A.  Élytres  jaunes  sans  taches,  analogues  à  VA.  sordidus.  (A.  nitiduhis.) 

B.  Élytres  jaunes   tachées,    analogues  à  1'^.  inquinaivs.  {A.  conspurcatus, 
pic  tus.) 

C.  Élytres  jaunâtres  avec  une  plaque  brune,  analogues  à   1'^.  cunsputus.    (^. 
sphacelatus.) 

4c  DÉPRIMÉS. 

Analogues  à  VA.  nùjripcs.  (A.  depressus,  peccari.j 

U^  Cylindriques. 

Analogues  à  i'^.  bimnculattis.  {A.  niger.) 

tje  Tro.\oides. 

A.  Faiblement  convexes.  (A.  aspcr,  porcatus,  testiidinurius.) 
]j.  Globuleux.  {A.  clcvatus,  sulcicullis.) 

Ce  premier  essai  est  resté  longtemps  sans  llxer  l'attention  des  natura- 
listes; cependant  Stephens,  dans  son  Sijnopsis,  en  adoptant  la  division 
établie  par  Gyllenhal,  sentit  la  nécessité  de  fractionner  les  espèces  trop 
nombreuses  de  notre  premier  rameau,  et  les  partagea  de  la  manière  sui- 
vante : 

A.  Écusson  grand. 

a.  Corps  convexe.  {fns)>or,    suhloTaneioi,  /lœmorrhoïdaUs.) 
h.  Corps  déprimé,  {ermliru^.) 

B.  Écusson  petit. 

a.  Chaperon  tuberculeux,  ordinairement  échancré. 

1.  Corps  convexe,  {scrnlator,  fimctarius,  etc.) 

2.  Corps  déprimé,  (porcus,  etc.) 

•  b.  Chaperon  sans  tubercules  distincts. 

1.  Corps  déprimé.  Ciiaperon  entier,  {rufpcs,  luridus.) 

"2.  Corps  faiblement  convexe.  Ciiaperon  un  peu  échancré.  {confaminatub, 
peccari,  mcrdaritis,  etc.) 

Schmidt,  dans  sa  révision  savante  des  Aphodies  de  l'Allemagne,  modi- 
fiant à  sa  manière  le  travail  de  Ahrens,  et  lui  donnant  des  bases  moins 
vagues,  a  réparti  nos  Aphodiates  dans  les  quatre  groupes  ci-après  indi- 
qués. 

1°  Pl.vnks  surtout  sur  les  élytres.  ;.4.  scrulalui\,  subtcrrancus,  crvalivus  ) 
"2"  Tvi'iyUEs  ou  Aphodies  proprement  dits. 


APHOUIENS  143 

A.  Prolhorax  avec  des  angles  postérieurs  bien  marqués. 

(Subdivisés  ensuite,  iinncipalcment  d'après  la  couleur  dcsélytics  et  les  lâches 
dont  elles  sont  parées.) 

B.  Prothorax  avec  des  angles  postérieurs  arrondis.  {A,  cuutamiiuitas,  oblitp- 
ratiis.) 

30  DÉPRIMÉS.  [A.  rufîpcs,  lai-ldus,  depressus,  peccari.) 
4-0  Globuleux.  {A.  elevatus.) 

M.  Heer  qui  avait  adopté  les  divisions  précédentes  établies  par  Schraidt, 
appliqua  aux  espèces  comprises  dans  le  quatrième  groupe  le  nom  d'Oxyo- 
mus,  indiqué  par  Eschscholtz,  et  enregistré  depuis  quelque  temps  dans 
divers  catalogues.  Le  genre  Psammodius  se  trouvait  ainsi  à  peu  près  dé- 
moli, puisque  l'insecte  placé  par  Gyllenhal  en  tète  de  cette  coupe,  et  comme 
type  du  genre,  est  identique  à  celui  à  l'aide  duquel  Latreille  avait  établ 
celui  d'Aegialia.  M.  Heer  fonda  alors  le  genre  Psammodius  avec  les  es- 
pèces de  Psammodies  de  l'auteur  suédois,  qui  ne  pouvaient  entrer  dans  le 
genre  Oxijomus. 

En  étudiant  l'organisation  des  Aphodiens,  pour  la  publication  de  notre 
première  édition  de  la  tribu  des  Lamellicornes,  la  classitication  de  ces 
insectes  nous  avait  paru  susceptible  de  divisions  plus  nombreuses.  Nos 
coupes  nouvelles,  dont  la  valeur  a  pu  être  diversement  appréciée,  servaient 
néanmoins  à  indiquer  d'une  manière  plus  précise  les  modifications  que 
ces  petits  animaux  pi-ésentent  dans  leur  structure. 

Depuis  notre  travail,  a  paru  celui  d'Érichson.  Ce  savant  a  apporté  dans 
l'étude  de  celte  famille  de  nouvelles  lumières,  utilisé  quelques  cai-actères 
d'une  certaine  valem-,  dont  nous  n'avions  pas  fait  emploi,  et  quelques 
autres  d'une  importance  plus  faible.  Il  a  cru  devoir  comprendre  tous  nos 
Âphodiates  dans  le  genre  Aphodius,  et  l'a  partagé  en  groupes  divers  pour 
faciliter  la  distinction  des  espèces  :  malheureusement  ces  divisions  ont 
un  assez  grand  inconvénient,  celui  de  ne  pouvoir  être  réduites  en  tableaux 
synoptiques. 

M.  L.  Redlenbacher,  dans  la  seconde  édition  de  sa  Fauna  austriaca,  a 
suivi  à  peu  près  la  trace  du  naturaliste  prussien. 

Jacquelin  du  Val,  dans  son  Gênera,  s'est  rattaché  à  notre  marche, 
quoiqu'il  ait  subi  l'influence  du  savant  prussien,  dans  la  distribution  drs 
espèces  de  son  genre  Aphodius  proprement  dit.  Sans  admettre  comme 
genres  toutes  les  coupes  que  nous  avions  formées  parmi  ces  Aphodiates, 
il  les  a  presque  toutes  indiquées  comme  pouvant  établir  des  sous-genres, 


u 


LAMELLIC01i]\ES 


(  t  il  a  mainlenu  ù  quelques-unes  de  celles  des  Pleurophoratres  le  caractère 
g'';nérique  que  leur  refusait  le  naturaliste  de  Berlin. 

Nous  partagerons  aujourd'hui  nos  Aphodiens  en  quatre  branches  : 


/    ë 


^   \ 


/  Prolliorax  non  creusé  d'un  sillon  sur  la  seconde 
moitié  de  sa  ligne  médiane;  sans  sillons  trans- 
verses. Ëtytres  entières  à  l'angle  suturai.  Cuis- 
ses postérieures  moins  renflées  que  celles  de 
devant.  Tarses  grêles.  On^/ies  très-distincts.  .\i'iioDi,\ints 

Cuisses  postérieures  moins  ren- 
flées que  les  antérieures.  Tarses 
grêles.  OiKjles  très-distincts. 
Sixième  ou  septième  inter- 
valles des  élytres  saillants  au 
moins  postérieurement ,  plus 
longsque  les  voisins.  ri.EUHOpiioB.^iRta 

Cuisses    postérieures  plus    ren- 
flées que  les  antérieures.  Tarses 
ordinairement  courts,  compo- 
sés  d'articles   diminuant   gra- 
duellement de  grosseur  du  pre- 
mier   au  dernier.  Ongles  très- 
petits,  presque  indistincts.  Pt^AJiMuoiAiUES. 
incomplètement  voilés  en  devant  par  le  chaperon;  en  partie 
cornés.  Tête  voûtée,  granuleuse.  Partie  supérieure  des  yeux 
cachée  dans  le  repos  par  le  bord  antérieur  du  prothorax. 
Pieds  courts  et  robustes.                                                     .\i;gialiaires. 


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l'KEMiÈKE  B  HANCHE. 


LES    AIMIUDIAIRES 


Cauactères.  Labre  el  mac/ioire.s-  généralement  membraneux  j  enlière- 
inenl  voilés  par  le  chaperon.  Protliorax  non  creusé  d'un  sillon,  sur  la  se- 
conde moitié  de  sa  ligne  médiane  ;  sans  sillons  iransverses.  Élytres  en- 
lii'res  à  l'angle  suturai.  Cuisses  postérieures  moins  renflées  que  celles  de 
devant.  Tarses  grêles.  Ongles  très  distincts. 


APHODiEJNS.  —  Aphodiates.  U5 

Nous  partagerons  tttie  branche  en  trois  rameaux 


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S.  Tz  I  Ëlytres  rayées  chacune  de   six    stries. 
Hanches    postérieures    parallèles    et 


«   CD   eu   a         transverses.  aphodiates. 

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Elytres  creusées  de  sept  sillons.  Han- 
ches posiévieiires  un  peu  obliquement 


2  '  s'  -1  -"  V^   s  ~  £  [      transverses.  hei'Taulacates. 

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"cl  paitie  supérieure  des  yeux  voilée  en  majeure  partie  ou 
—  tï  H  I  en  totalité  par  le  bord  antérieur  du  prothorax.  Tête 
o  -o   es  I     voûtée,   échancrée  en  devant,  et  déprimée  derrière 

cette  échancrure.  ammoeciates. 


rayées  de  dix  stries,  y  comprise  la  voisine  du  rebord  externe,  et 
dont  les  sept  premières  aboutissent  directement  à  la  base.  Tète 
voûtée,  échancrée  en  devant.  hexalates. 


PKEiMlEK    1\AMEAU 

LES  APHODIATES. 

Caractères.  Ëlytres  rayées  chacune  de  dix  stries,  y  comprise  la  voi- 
sine du  rebord  externe,  et  dont  les  cinq  premières  seules  s'avancent  jus- 
qu'à la  base  ;  les  sixième  et  septième  à  peine  avancées  jusqu'au  calus  ;  la 
huitième  plus  raccourcie  en  devant  ;  la  cinquième  incourbée  vers  la  margi- 
nale et  unie  à  celle-ci  près  de  l'épaule.  Tête  généralement  non  voûtée. 
Partie  supérieure  des  yeux  non  ou  peu  voilée  parle  bord  supérieur  des 
yeux.  Ce  bord  paré  d'une  bordure  membraneuse  ou  subcoriace  jaunâtre. 
Hanches  postérieures  transverses,  parallèles,  voilant  à  peu  près  complète- 
ment le  premier  arceau  ventral.  Jambes  postérieures  armées  extérieurement, 
avant  l'extrémité,  des  deux  dents  garnies  d'une  couronne  de  soies,  ainsi 
que  le  bord  postérieur. 

Le  corps  de  ces  insectes,  rarement  déprimé  longitudinalement  sur  le 
dos,  comme  les  Coprimorphes  et  quelques  autres  en  présentent  l'exemple, 
oifre  généralement  une  convexité  dont  le  degré  varie  suivant  les  espèces. 

Le  Chaperon  a  tantôt  la  forme  d'un  demi-hexagone  ayant  les  angles  de 

LA.MELL.  10 


\à6  LAMElJJCOKrsES 

de  devant  relevés  ou  parfois  émoussés,  tantôt  celle  d'un  demi-cercle 
comme  on  le  voit  chez  Iss  Acrosses  ;  dans  ce  dernier  cas,  son  bord  anté- 
rieur est  entier  :  dans  le  premier,  il  est  fréquemment  sinué  ou  échancré,  et 
souvent  cette  échancrure  est  rendue  plus  sensible  par  son  abaissement 
subconcave  dans  ce  point. 

Quand  le  chaperon  est  en  demi-cercle,  son  bord  postérieur  forme  or- 
dinairement, au  devant  des  yeux  qu'il  déborde,  une  ligne  transverse,  de 
manière  à  offrir  ses  angles  postérieurs  presque  rectangulairement  ouveris. 

Chez  quelques  autres  insectes,  dont  le  chaperon,  presque  en  demi-cercle, 
est  légèrement  sinué  en  devant,  comme  chez  r.4.  satellUiiis,  les  bords 
latéraux  postérieurs  du  chaperon  aboutissent  directement  aux  yeux,  au 
lien  d'o ifrir  leur  bord  postérieur  tronqué. 

Chez  les  Acrosses  et  plusieurs  autres,  les  joues  ne  débordent  pas  laté- 
ralement les  côtés  de  l'épistome  ;  chez  beaucoup  d'autres,  elles  forment 
une  courbe  plus  ou  moins  saillante  latéralement,  et  le  chaperon  semble 
alors  anricuU  ou  pourvu  d'une  petite  oreille  de  chaque  côté. 

La  suture  frontale,  indiquée  par  une  ligne  plus  ou  moins  distincte,  est 
chargée,  dans  un  grand  nombre,  d'un  à  trois  tubercules.  Vépistome  lui- 
même  offre  souvent  un  relief  arqué  ou  transverse.  Ces  tubercules  et  ce  re- 
lief sont  régulièrement  plus  saillants  chez  les  çf ,  dans  l'état  normal  des 
deux  sexes;  mais  souvent  ils  se  montrent  affaiblis,  par  suite  des 
circonstances  défavorables  dains  lesquelles  les  insectes  se  sont  trouvés 
dans  le  jeune  âge,  c'est-fi-dire  par  les  privations  endurées  par  la  larve 
sous  le  rapport  de  la  nutrition,  et  alors  ils  deviennent  un  caractère  équi- 
voque. 

Le  prothorax,  toujours  plus  large  que  long,  est  échancré  en  devant  sur 
toute  sa  largeur,  avec  des  angles  antérieurs  avancés  en  espèce  de  dent. 
Il  est  garni  d'une  membrane  colorée,  à  son  bord  antérieur.  Chez  les 
uns,  comme  les  Coprimorphes,  les  Eupleures  et  quelques  autres,  il  est 
écointé  ou  sinu(;usement  coupé  à  l'extrémité  de  ses  bords  latéraux; 
chez  les  antres,  ses  angles  postérieurs  sont  tantôt  snbari'ondis,  tantôt  bien 
formés.  Sur  les  côtés,  il  est  régulièrement  rebordé;  mais  souvent  il  est 
sans  rebord  à  sa  base,  ou  du  moins  sur  les  deux  tiers  médiaires  de  celle-ci. 
Au  devant  des  élytres,  il  est  parfois  tronqué  en  ligne  presque  droite,  or- 
dinairement il  est  arqué  en  arrière,  et  souvent  cet  arc  est  plus  ou  moins- 
sensiblement  bissinueux.  Sa  siu'face  est  généralement  plus  convexe  et  plus 
dilatée  latéialenienl  dans  les  mâles,  et  quelquefois  il  est  creusé,  à  sa  partie 
antérieure,  chez  ceux-ci,  d'une  fossette  qu'on  observe  pas  dans  l'autre-sexe. 


\PH0D1E1NS.  —  Àphodiates.  147 

Uécusson  otfre,  dans  sa  grandeur  el  dans  les  variations  de  sa  forme,  des 
caractères  généralement  négligés  avant  nous,  et  qui  peuvent  être  utilisés, 
avec  bonheur  pour  la  distinction  des  espèces.  Examiné  d'avant  en  arrière, 
il  est  tantôt  plus  large  à  sa  base  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis, 
tantôt  plus  étroit  :  dans  le  premier  cas,  il  affecte  ordinairement  la  figure 
d'un  triangle  régulier  ou  à  côtés  légèrement  curvilignes;  dans  le  second, 
il  est  parfois  tantôt  rétréci  en  devant,  tantôt  parallèle  sur  sa  moitié  basi- 
laire,  et  il  présente  alors  un  allongement  plus  ou  moins  remarquable,  mo- 
dification en  harmonie  avec  la  forme  de  certaines  e.spèces  auxquelles  le 
rétrécissement  des  élytres  donne  un  aspect  particulier. 

Les  e7y très,  contrairement  à  ce  que  nous  avons  vu  chez  les  Copriens, 
couvrent  ordinairement  l'abdomen  et  embrassent  le  pourtour  de  celui-ci. 
Les    Coloboptères,    et  moins  sensiblement   les    Otophores,    présentent 
une  exception  à  cet  égard.  Chez  quelques  espèces,  les  élytres  sont  subtu- 
berculeuses vers  l'extrémité,  et  légèrement  rétuses  au-dessous  de  cette  sorte 
de  calus.  Chez  tous  les  Aphodiates  elles  ont  dix  stries,  dont  les  sixième  et 
septième  n'arrivent  pas  jusqu'à  la  base,  dont  la  huitième  est  encore  plus 
raccourcie  en  devant  et  dont  la  neuvième  se  montre  ordinairement  cour- 
bée en  devant  vers  la  dixième  strie  avec  laquelle  elle  s'unit  au-dessous  de 
l'épaule.  Les  stries  ont  généralement  une  conformation  particulière  :    elles 
sont  creusées  d'une  manière  analogue  à  de  petites  rainures,  et  nous  leur 
donnerons,  dans  ce  cas,  le  nom  de  rainurelles.  Leur  fond  est   alors  rayé 
par  desstrioleslransverses,  et  elles  sont  dites  crénelées,  quand  ces  strioles 
altèrent  la  surface  des  intervalles  en  y  produisant  une  dépression  sensible. 
A  leur  partie  postérieure,   ces  stries  ou  rainurelles  sont  tantôt  subler- 
minales   ou  prolongées  presque  jusqu'à  l'extrémité  des  élytres,   tantôt 
raccourcies.    Dans  le   premier  cas,    elles  sont   habituellement  libres: 
dans  le   second,   elles    sont  souvent  pariales    ou  unies  à  l'une  de  leurs 
voisines.    Les  intervalles,   généralement  plans    ou  à  peine  convexes  et 
légèrement   ou  superficiellement  pointillés,   chez   nos  Jphodiates,   sont 
parfois  soit  relevés  en  toit,  soit  rebordés   sur  les  côtés,  soit  fortement 
ou  densemenl  ponctués  chez  quelques-uns. 

Les  élytres,  généralement  glabres,  sont  quelquefois  garnies  de  poils,  soit 
dans  les  deux  sexes,  soit  rarement  dans  l'un  des  deux  seulement. 

Leuis  couleurs  plus  particulièrement  que  celles  des  autres  parties  de 
leur  corps  éprouvent,  suivant  différentes  circonstances,  des  modifications 
plus  ou  moins  importantes.  M.  Schmidl  a  essayé  à  cet  égard  de  poser 
quelques  règles  «lue  nous  allons  reproduire  en  les  modifiant  dans  certains 


118  LAMELLICORNES 

points  ;  elles  permettront  aux  entomologistes  peu  exercés  de   remonter 
plus  facilement  d'une  variété  à  l'espèce  principale. 

1°  Chez  les  Aphodiates  entièrement  noirs  dans  leur  état  normal,  les 
élytres  tantôt  ne  changent  pas  de  couleur,  tantôt  passent  soit  au  brun, 
comme  dans  YAph.  ater,  soit  au  brun  rouge  ou  même  au  rouge  brun, 
comme  dans  le  T.  fossor. 

2"  Quand  les  élytres,  dans  leur  état  normal,  sont  noires,  avec  l'extré- 
mité rougeàtre,  elles  ne  conservent  parfois  que  de  faibles  traces  de  cette 
teinte  plus  claire,  ou,  ce  qui  est  plus  ordinaire,  elles  s'en  parent  sur  une 
plus  grande  partie  de  leur  surface,  comme  on  le  voit  dans  VAph.  grana- 
rins. 

3°  Les  élytres,  dont  l'état  régulier  est  d'être  noires  avec  une  tache  rouge, 
perdent  souvent  celle-ci  et  deviennent  unicolores.  Ex,  Aph.  varians. 

h°  Celles  qui  dans  l'état  normal  sont  rouges  ou  jaunâtres  avec  une  tache 
noire  ou  noirâtre  montrent  celle-ci  tantôt  affaiblie  ou  complètement  effacée, 
tantôt  dilatée  au  point  de  couvrir  toute  la  surface  des  étuis.  Toutefois  la 
tache  a  peu  de  propension  à  s'étendre  quand  sa  teinte  est  plus  vive,  quand 
ses  contours  sont  plus  précis,  comme  dans  YAph.  conjugatus  et  dans 
VA.  satellitius ,  et  quelquefois,  comme  dans  ce  dernier,  elle  a  plus  de  dis- 
position à  s'oblitérer,  à  mesure  que  les  individus  habitent  des  contrées 
plus  méridionales. 

5^  Chez  les  individus  dont  les  élytres  rougeâtres  ou  jaunâtres  sont  pa- 
rées de  taches  noires  ou  subpunctiformes,  souvent  liées  ou  enchaînées  les 
unes  aux  autres,  celles-ci  disparaissent  quelquefois  au  moins  en  partie,  ou 
plus  souvent  se  dilatent  sur  une  partie  plus  ou  moins  considérable  de  la 
surface  des  étuis,  sans  jamais  les  obscurcir  entièrement.  Ex.  Apk.  tessu- 
latuSi  etc. 

6°  Enfin  les  espèces  à  élytres  jaunâtres  ou  rougeâtres,  et  à  prothorax 
d'une  couleur  analogue  sur  les  côtés,  conservent  leur  couleur  intacte, 
comme  les  ^p/i.  lugens,nitidulus,ferragineiis,  ou  rarement,  comme  VAph. 
sordidiis  en  offre  l'exemple,  présentent  un  ou  deux  points  obscurs  sur  les 
étuis. 

Ces  modifications  différentes  semblent  faciles  à  expliquer.  Là,  en  pff"el, 
l'insecte,  au  sortir  de  son  état  de  nymphe,  a  été  trop  promptement  expose 
à  Fair,  et  le  pigmentum,  par  l'effet  de  la  dessication  des  élytres,  n'a  plus 


APHODiFNs.  —  Aphodiates.  149 

eu  la  faculté  de  se  répandre;  ici,  au  contraire,  la  matière  colorante  trop 
abondante  ou  favorisée  par  des  circonstances  heureuses,  a  usurpé  un  es- 
pace qui  ne  lui  était  pas  destiné.  Ainsi,  d'après  notre  manière  de  voir, 
l'état  normal  des  Aphodiates  à  élytres  tachées  existe  généralement  dans  le 
terme  moyen  des  modifications  qu'ils  éprouvent  dans  l'extension  ou  la  di- 
minution de  ces  taches. 

Le  dessous  du  corps  des  insectes  qui  nous  occupent  mérite,  comme  la 
partie  supérieure,  une  attention  particulière.  Il  fournit  des  caractères 
distinctifs,  utiles,  et,  jusqu'à  ce  jour,  en  partie  négligés. 

Le  prosternum  se  relève  en  forme  de  lame,  avant  et  après  les  hanches 
de  devant. 

Le  mésosternum  rétréci  d'avant  en  arrière,  par  suite  de  la  direction 
oblique  des  hanches  intermédiaires,  constitue,  dans  sa  partie  antérieure, 
le  triangle  mésosternal,  dont  la  surface  est  variablement  ponctuée  sui- 
vant les  espèces.  Ce  triangle  est  suivi  d'un  rétrécissement  sublinéaire, 
ou  de  la  lame  mésosternale,  tranchante  dans  plusieurs,  aplanie  chez 
d'autres. 

Le  métasternum,  dans  sa  partie  antérieure  avancée  entre  les  hanches 
intermédiaires  qu'elle  sépare  à  peine,  constitue  la  lame  métasternale .  Le 
métasternum  offre,  sur  sa  partie  médiane,  une  surface  en  losange,  à  laquelle 
nous  avons  donné  le  nom  de  plaque  métasternale,  ou  de  cuirasse,  partie 
ordinairement  marquée  de  points  légers,  habituellement  plane  chez  les  Ç  . 
le  plus  souvent  concave  chez  les  cf ,  et  même  garnie  de  poils  chez  quel- 
ques-uns de  ces  derniers. 

Lea  cuisses  postérieures,  généralement  moins  grosses  que  les  antérieures, 
présentent  parfois,  dans  le  même  sexe,  des  angles  ou  des  dents  qu'on 
chercherait  en  vain  chez  les  9  .  Ces  cuisses  et  les  intermédiaires  offrent  à 
partir  du  genou  en  se  dirigeant  vers  les  hanches,  parallèlement  au  bord 
postérieur,  une  rangée  transverse  de  points  piligères,  presque  nulle,  courte 
ou  réduite  à  deux,  trois  ou  quatre  points  chez  les  uns,  plus  ou  moins  éten- 
due chez  les  autres. 

Les  jambes  de  devant  sont  toujours  munies  de  trois  dents  au  côté  ex- 
terne, et  souvent  en  outre  de  petites  dentelures  à  la  base  de  ce  bord.  Leur 
éperon,  grêle  et  terminé  ordinairement  en  pointe,  (  Ç  )  est  obtus  et  varie  de 
conformation  chez  les  cf. 

Les  tarses  sont  grêles,  et  leur  premier  article  varie  dans  ses  proportions, 
dans  sa  longueur  comparée  à  celle  du  plus  long  éperoii  des  jambes,  dans 
la  disposition  des  cils  qui  le  bordent,  ou  des  poils  dont  il  est  garni. 


1 50  LAMELLICORNES 

Le:^  femelles  des  Âpliodiales  ne  construisent  point  de  coques  pour  ser- 
vir d'habitation  k  leurs  descendants.  Elles  se  contentent  de  déposer  leurs 
œufs  au  sein  des  tas  ou  des  parcelles  de  bouse,  de  fumier,  ou  de  détritus 
des  végétaux  chargés  de  fournir  aux  larves  des  moyens  d'existence. 

Ces  larves,  quoique  conformées  à  peu  prôs  sur  le  même  type,  offrent 
néanmoins  quelques  variations.  x\insi,  les  palpes  maxillaires  ont  trois  ar- 
ticles chez  les  uns  et  quatre  chez  les  autres. 

Divers  auteurs  (l)ont  suivi  quelques-unes  de  ces  larves  dans  leurs  déve- 
loppements. Nous  allons  donner  ici  la  description  de  celle  de  VAphodius 
fimetarius,  k  laquelle  se  rattachent  par  analogie  celles  des  Aphodiates  qui 
nous  sont  connues. 

Tête  convexe,  déclive;  d'un  roux  livide  ou  jaunâtre;  rayée,  depuis  sa 
partie  postérieure  jusqu'au  vertex,  d'une  ligne  médiane  ;  offrant,  à  partir 
de  ce  point,  deux  lignes  blanchâtres,  divergentes,  dirigées  chacune  vers 
la  base  des  antennes.  Front  marqué  de  quatre  impressions  :  les  médiaires, 
longitudinales  ;  les  externes  ponctiformes.  Êpistome  transverse  ;  d'un  roux 
moins  clair,  rayé  d'une  ligne  transverse,  derrière  laquelle  se  montre,  sur 
la  partie  médiane  une  sorte  de  bourrelet  peu  saillant.  Labre  cilié  en  de- 
vant, trilobé,  avec  le  lobe  médiaire  plus  avancé.  Mandibules  assez  longues, 
peu  fortement  arquées;  noires  ;  cornées  ;  terminées  en  pointe  obtuse  :  la 
droite  (quand  l'insecte  est  examiné  sur  le  dos)  munie  d'une  dent  obtuse  à 
son  côté  interne  ;  la  gauche,  de  deux  dents  analogues  ;  l'une  et  l'autre 
pourvues  d'une  molaire  à  la  base.  Mâchoires  subcoriaces,  d'un  roux  li- 
vide ;  à  deux  lobes  :  l'externe  subparallèle  cilié  à  l'extrémité  et  terminé  par 
une  petite  dent  :  l'interne,  armé  d'une  dent  à  son  extrémité  et  muni  de  cils 
spiniformes  à  son  côté  interne.  Palpes  maxillaires  de  quatre  articles  :  les 
trois  premiers  diminuant  graduellement  un  peu  de  grosseur  :  le  dernier, 
conique.  Menton  charnu,  transversal,  portant  des  pièces  palpigères  sub- 
membraneuses. Palpes  labiaux  de  deux  articles  (non  comprise  la  base  qui 
parfois  ressemble  à  un  article)  :  le  dernier  conique,  le  plus  court.  Antennes 
longues,  à  peu  près  aussi  avancées  à  leur  extrémité  que  la  partie  anté- 
rieure des  mandibules;  d'un  livide  roussâtre;  de  quatre  articles  ,  le  pre- 
mier cybndrique,  les  deuxième,  troisième  et  quatrième  plus  longs,  un  peu 
noueux  à  l'extrémité  :  le  quatrième,  muni  d'une  petite  pointe  ou  d'un  petit 
appendice  à  son  extrémité  interne  :  le  cinquième,  court,  conique.  Corps 


{[)  Friseh.  Koy  et  î^oehm.  Bmirhé,  de  Hahn.  Ij-iclis^oit.  Clii>piii^  ''•  ('amlèze  etc. 


vPHODiRNs.  —  Aphodiates.  151 

composé  (le  douze  anneaux  :  trois  thoraciques  et,  ueul  abdominaux  ;  semi- 
cylindrique,  courbé  en  dedans  ;  d'un  blanc  sale  sur  les  anneaux  thora- 
ciques et  sur  les  côtés  des  premiers  segments  abdominaux,  d'un  gris  ar- 
doisé sur  la  ligne  dorsale  de  ceux-ci  et  graduellement  sur  toute  la  surface 
des  derniers  :  les  sept  ou  huit  premiers  divisés  sur  le  dos  en  trois  replis 
aboutissant  sur  les  côiés  au  bourrelet  latéral:  le  segment  prothoracique, 
marqué  sur  les  côtés  d'une  dépression  subcornée  et  d'un  blanc  roussàtre  : 
les  derniers  segments  plus  lisses  sur  le  dos,  garnis  de  quelques  poils  li- 
vides, très-fins  :  le  dernier  offrant  une  fente  anale  transversale  au-dessous 
de  laquelle  se  montrent  deux  lobes  servant  à  la  progression.  Pieds  assez 
allongés;  écartés  entre  eux  à  leur  naissance  ;  composés  de  cinq  pièces: 
une  hanche,  plus  longue  que  les  pièces  suivantes  :  un  irochanter  peiit, 
une  cuisse,  une  jambe  munie  sur  les  côtés  de  poils  spinosules  :  un  tarse 
court,  presque  réduit  à  un  ongle  muni  en  dessous  de  deiix  petites  dents 
ou  poils  courts  et  spinosules.  Stigmates  au  nombre  de  neuf  paires  :  la  pre- 
mière située  sur  les  côtés  du  premier  segment  thoracique  :  les  autres,  sur 
chacun  des  premiers  anneaux  de  l'abdomen,  au-dessus  du  bourrelet  la- 
lénil. 

Cette  larve  se  tient  ordinairement  sous  les  déjections  des  animaux,  dans 
lesquelles  elle  trouve  sa  nourriture,  et  se  pratique,  soit  dans  ces  matières, 
soit  peu  profondément  dans  la  terre,  une  sorte  de  niche  dans  laquelle  elle 
subit  ses  dernières  métamorphoses. 

Nos  Aphodiates  correspondent  à  peu  près  au  genre  Aphndius  des  autours 
modernes.  Nous  les  diviserons  en  deux  groupes. 


égal   au    cinquième   ou  au  quart  de  la  longueur  des  élyfres  ;  plus 
large  en  devant  que  les  deux   premiers   intervalles,  en   ti'iaii.nie 

pointu.  i*"    GROUPE, 

égal  au  dixième  ou  au  liuilième    de    la  longueur    des   étuis  ;   de 

forme  variable.  '2'=  groupe. 


l"  Groupe.  Ecusson  égal  au  cinquième  ou  au  quart  de  la  longueur  des 
éltiis;  plus  large  en  devant  que  les  deux  prcruiprs  intervall-s;  en  triangle 
allongé  et  pointu,  h  côtés  rectilignes.  Chaperon  en  demi-hexagone;  auri- 
culé,  c'est-à-dire  en  ligne  courbe  an  bord  extérieur  des  j.>ues  ;  ordinai- 
rement aussi  large  au  côté  externe  de  celle-ci  que  le  prothorax  à  ses  an- 
gles de  devant.  Prothorax  écoinlé  à  ses  angles  postéiii'urs  ;  rebordé  à  sa 


152  LAMELLICORNES 

basp.  Corps  glabre  en  dessus,  Cirnsen  posténeures  n'offrant  parallèlement 
ù  leur  bord  postérieur,  ^  partir  du  genou,  qu'une  rangée  très-courte,  for- 
mée de  cinq  points  piligères  au  plus,  et  ordinairement  d'une  à  trois  seule- 
ment. 

Malgré  l'analogie  que  présentent  les  insectes  de  ce  groupe  avec  nos  au- 
tres Aphodiates,  ils  méritent  d'en  être  séparés,  en  raison  de  la  longueur  de 
leur  écusson.  Les  Coloboptères  et  les  Coprimorphes  semblent  servir  de 
transition  des  Oniticelles  aux  Aphodiens,  par  leurs  élytres  aplanies  sur 
le  dos.  Les  Coloboptères,  présentent,  dans  leur  pygidium  en  majeure  par- 
tie à  découvert,  un  caractère  physiologique  qui  peut  être  considéré  comme 
générique. 

Les  Otophores,  dont  le  corps  est  convexe,  ont  aussi  l'extrémité  du  pygi- 
dium visible,  surtout  quand  on  examine  l'insecte  par  sa  partie  postérieure. 
Quelle  que  soit  la  valeur  qu'on  attache  à  ces  coupes,  elles  serviront  du 
moins  à  séparer  facilement  les  insectes  de  ce  premier  groupe  de  ceux 
qui  les  suivent.  Nous  diviserons  donc  ces  premiers  Aphodiates  de  la 
manière  suivante  : 

A  Élytres  longitudinalenient   planes   sur  le  dos,  sur  les  deux  tiers  de 
leur  longueur  et  sur  les  trois  ou  quatre  intervalles  internes  de  cha- 
cune. 

B  Élytres    tronquées    à   l'extrémité  des  cinq  ou  six  premiers  inter- 
valles de  chacune  ;  laissant  à  découvert  une  grande  partie  du  pygi- 
dium ;  chargées  chacune  d'un  calus  peu   saillant,   vers   la   partie 
postérieure  des  cinquième  à  huitième   intervalles  ;   rétuses  après 
ce  calus.  Clmperon  à  peine  tronqué  en  devant.  Cohhopterus. 

EB  Elytres  obtuses  ou  arrondies  à  l'extrémité,  voilant  le  pygidium  ; 
chargées  chacune  d'un  calus  saillant  vers  l'extrémité  des  cinquième 
à  huitième  intervalles  ;  rétuses  après  ce  calus.  Chaperon  tronqué 
ou  subéchancré  en  devant.  Coprimorphus. 

AA  Elytres  plus  ou  moins  convexes  sur  le  dos  ;  sans    calus   à   l'extré- 
mité des  cinquième  à  huitième  intervalles. 

C  Elytres  médiocrement  convexes  ;  obtuses  ou  obtusément  arrondies 
postérieurement,  laissant  ii  découvert  une  partie  du  pygidium, 
quand  1  insecte  est  examiné  par  sa  partie  postérieure.  Jûmcs  for- 
mant, avec  leur  bord  antérieur  et  le  bord  latéral  postérieur  de 
l'épislome,  un  angle  rentrant  presque  droit.  Ofopfiorus. 

ce  Elytres  convexes,  arrondies  à  l'extrémité,  voilant  complètement 
le  pygidium,  même  quand  l'insecte  est  examiné  par  sa  partie  pos- 
térieure. Joues'  arquées  extérieurement.  Teuchesles. 


\PHODiENS.  —  Colnbopterus.  153 


Genre  Colobopterus,  Coloboptère,   Mulsant. 

MrtSANT.  Laniellic.  p.  Ifib. 
(Kolo€6^,  tronqué;  'nxspôv.  aile.) 

Cara-Ctères.  Élytres  tronquées  à  l'extrémité  des  cinq  ou  six  intervalles 
internes  de  chacune  ;  chargées  d'un  calus  peu  saillant  vers  la  partie  pos- 
térieure des  cinquième  à  huitième  intervalles;  rétuses  après  ce  calus.  Joues 
arquées  extérieurement.  Chaperon  à  peine  tronqué  en  devant.  Suture 
frontaU  trituberculeuse.  Jambes  postérieures  garnies  à  leur  extrémité 
d'un  couronne  de  soies  inégales. 


t.  Colobopterus  erraticue ,  Linnf. 

Peu  allongé;  subdéprimé  sur  le  dos.  Tête  et  prothorax  noirs  :  Celui-ci 
densement  marqué  de  points  en  partie  ombiliqués.  Élytres  d'un  jaune  gris 
sale,  à  suture  obscure;  à  stries  légères,  marquées  de  points  transverses 
en  partie  postérieurement  réduites  à  ces  points.  Intervalles  plans,  lisses, 
finement  pointillés.  Dessous  du  corps  noir. 

cf  Suture  frontale  légèrement  en  relief,  souvent  un  peu  relevée  à  ses 
extrémités;  chargée  sur  son  milieu  d'un  tubercule  peu  distinctement  bifide 
à  son  sommet. 

9  Suture  frontale,  non  sensiblement  en  relief;  sans  tubercule  ou  ?i  peine 

tuberculeuse. 

Scarabaeus  erraticus,  Linn.  Syst.  Nat.  10*  édit.  p.  34.8,  19.  —  Id.  12«  édit. 
I,  t  p.  548,  29.  —  DE  Geer,  Mém.  l.  IV,  p.  274,  iti.  —  Fabr.  Syst.  Enloni. 
16,  53.  —  fd.  Syst.  Entom.  I,  27,  86.  —  Herbst,  Naturs.  t.  II,  p.  139,  91, 
pi.  12,  fig.  6.  —  Oliv.  Ent.  I,  3,  79,  83,  pi.  18,  163.  —  Panz.  Faim.  Germ. 
47,  4.  —  Payk.   Faim.  Siiec.  t.  I,  16,  19. 

Copris  erraticus,   Oliv.  Encycl.  méth.  t.  V,  145,  8. 

Aphodius  erraticus,  Ii.lig.  Kaef.  Preuss.  34,  27.  —  I'abr.  Syst.  Eleiith.  t.  1, 
p.  72,  21.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  125,  14.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  t.  I, 
100,  14.  —  Sturm,  Deuls.  Faun.  I,  90,  7.  —  (iVLLENH.  Ins.  Suec,  I,  l»i,  17. 
—  Steph.  Illustr.  t.  III,  188,  4.  —  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II,  I,  95,  3.  —  Heer, 
Faun.  Col.  Helvet.  I,  510,  36.  —  Erichs.  Nalurg.  t.  III,  p.  7;'4,  1.  —  L.  Red- 
TENB.  Faun.  Austr.  p.  425.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  1047. 

Colobopterus  erraticus,  Mut.s.  Lamellic.  p.  165,  1. 


154  LAMELLICORNES 


Long.,  0'",00B1  àO'",008r>  (2  3/4  à  3  3/4  1.);  —  larg.,  0"',0032  à  0">,0045 

(ll/2à2  1.). 

Corps  moins  d'une  fois  plus  long  que  large.  Chaperon  oi3tus  ou  à  peine 
tronqué  en  devant  ;  auriculé.  Tête  d'un  noir  luisant;  peu  convexe;  presque 
uniformément  marquée  de  points  rapprochés.  Prothorax  rebordé  sur  les 
côtés  et  à  sa  base,  subsinueusement  écointé  aux  angles  postérieurs  ;  noir; 
marqué  de  points  rapprochés,  inégaux,  souvent  en  partie  ombiliqués. 
Éciisson  presque  égal  au  cinquième  de  la  longueur  des  élytres;  en  triangle 
pointu  ;  noir,  densement  ponctué;  moins  élevé  en  devant  que  les  étuis, 
Èlytrea  de  moitié  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax,  arrondies  aux 
angles  postérieurs,  tronquées  sur  la  moitié  interne  de  chacune,  à  leur  ex- 
trémité; subdépriraées  sur  le  dos  ;  ordinairement  d'un  roux  grisâtie  livide  ; 
souvent  en  partie  nébuleuses;  à  stries  légèies,  marquées  de  points  trans- 
verses, et  en  partie  réduites  à  ces  points  postérieurement  :  les  septième  et 
huitième,  ordinairement  pariales  et  un  peu  plus  courtes.  Intervalles  plans 
ou  planiuscules  ;  superficiellement  pointillés.  Pijgidium  noir.  Dessous  du 
corps  noir;  densement  et  finement  ponctué  sur  les  côtés  de  la  poitrine,  et 
garni  de  poils  d'un  cendré  flavescent.  Plaque  mélasternale  glabre.  Ventre 
presque  imponctué.  Pieds  variant  du  noir  brun  rouge  au  brun  flaves- 
cent. Cuisses  postérieures  ponctuées  sur  un  fond  imperceptiblement  poin- 
tillé. Tibias  antérieurs  peu  distinctement  denticulés  sur  la  moitié  basilaire 
de  leur  côté  externe. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  des  provinces  de  la  France.  Elle  est  très- 
commune  dans  les  environs  de  Lyon,  du  milieu  de  l'été  au  milieu  de  l'au- 
tomne. 

Obs.  Les  élytres  varient  dans  leur  couleur.  Ordinairement  d'untestacé  ou 
roux  flavescent  livide  ou  d'une  flave  grisâtre,  elles  sont  souvent  en  partie 
nébuleuses  ou  obscures. 

a.  Parfois  les  deuxième  et  quatrième  intervalles  présentent  seuls  une 
ligne  obscure  vers  l'extrémiié.  b.  D'autres  fois  la  moitié  postérieure  des 
étuis  est  nébuleuse  ou  obscure,  et  plus  longuement  sur  les  côtés,  où  leur 
disque  seul  est  nébuleux,  c.  Plus  rarement  elles  sont  nébuleuses,  obscures 
on  même  brunâtres  sur  la  majeure  partie  de  leur  surface,  avec  la  base  et 
roxtrémité  de  couleur  normale. 


APHODiENs.  —  Coprimorphus.  I5ri 

Les  septième  et  huitième  stries  soûl  ordiuaireiiunit  plus  courtes  et  pa- 
riales  :  les  autres  subterminales. 


Genre  Coprimorphus,  Coprimorphe,  Mulsant. 

Mi'LSAXT.  Lainellic.  p.  168. 

(Ko-;r',5;9-,  copris  ;  fj-op'fq,  forme.) 

Caractères,  %/m  voilant  complètement  le  pygidium  ,  même  quanil 
l'insecte  est  examiné  par  sa  partie  postérieure  ;  obtuses  ou  arrondies  à 
l'extrémité  ;  chargées  d'un  calus  vers  la  partie  postérieure  des  cmqmème  à 
huitième  intervalles;  réluses  après  ce  calus.  Chaperon  tronqué  ou  sub- 
échancré  en  devant.  Suture  fron«a/-e  irituberculeuse.  Jambes  postérieures 
garnies  à  l'extrémité  de  soies  presque  également  courtes. 

Tableau  des  espèces  : 

■t  Premier  article  des  tarses  postérieurs  aussi  long  que  les   quatre 
suivants  réunis.  FJytres  arrondies  à  l'extrémité  :  Triangle  n.ésoster- 
nal,  granuleusement  pointillé  sur  la  majeure  partie  de  son  disque, 
marqué  de  gros  points  sur  les  côtés.  {Co}ohopieru?>.) 
Élytres  ei  ventre  d'un  rouge  roux.  Intervalle,  des  élytres  plans  ou 
*  scrntator. 

planiuscules. 
aa  Premier  article  des  tarses  postérieurs  à  peu  près  égal  aux  trois  sui- 
vants réunis.  Élytres  obtuses  ou  obtusément  tronquées  à  l'extré- 
mité des  quatre  intervalles  internes  de  chacune.  Triangle  mésoster- 
nal  grossièrement  ponctué  ou  granuleux  ,  excepté  en  devant. 
[Eupleurus.) 
Eluire.  offrant  les  rainurelles  de  leur  moitié  interne  finement  rebor- 

dées.  Intervalh^s  de  ceux-ci  un  peu  saillants.  Ventre  noir.  .ubterranem. 


1.    C'wpa'isatorpltus    ScrutatoB', 


Hekbst. 


Corps  ohlom,  ou  suballongé,  subdéprimé  sur  le  dos.  Tête  et  prothorax 
noirs:  celui-ci  d:un  roiuje  roux  sur  les  côtés.  Élytres  dhin  rouge  roux,  a 
stries  ponctuées,  plus  profondes  sur  leur  moitié  interne.  Intervalles  im- 
ponctués.  Dessous  du  corps  et  pieds  noirs.  Ventre  rovge. 

•b  Tête  chargée  de  trois  tubercules  :  les  deux  latéraux,  sur  la  suturo 
frontale:  celui  du  milieu  plus  antérieur,  plus  saillant,   cornicuiiforme. 


156  LAMELLICORNES 

Prolhorax  plus  arqué  sur  les  côtés,  plus  large  que  les  étuis,  médiocre- 
ment convexe,  déprimé  en  avant. 

?  Tête  chargée  de  trois  tubercules  presque  égaux  et  plus  faibles  : 
celui  du  milieu  à  peine  plus  avancé.  Prothorax  peu  arqué  sur  les  côtés  de 
la  largeur  des  étuis,  moins  convexe  sur  le  dos,  sans  dépression  en  devant. 

Scarabaeus  scrutator,  Herbst,   Naturs.  t.  II,  p.  161,  100.  pi.  10,  fie;.  6.  —  Fabr. 

Syst.  Entom.  t.  I,  p.  24,  73. 
Scarabaeus  rubidtis,  Oi.iv.  Hntoni.  t.  I,  3,  p.  77,  81,  pi.  26,  224. 
Copris  rubidus,  Oliv.  Encycl.  Méth.  t.  V,  p.  14o,  ij. 
Aphodius  scrutator,  Sturm,  Verz.  p.  20,  6.    —    Id.  Deutscli.  Faun.  t.  I,  82,  2.  — 

Panz.  Faim.    Gerni.    31,    1.    -    Fabr.  Syst.  Eleulh.   t.   I,    p.   69,   IJ.   —  Latr. 

Hist.  Nat.  t.  X,  120,  3.    ~    Duftsch.    Faun.  Aiistr.  I,  90,  3.   —    Heer,   Faun. 

Col.    Helvet.   I,  S10,  1.    —   Ericiis.  Naturg.  t.  III,  p.  796,  2.    —   L.   Redtenb. 

Faun.  Austr.  2*  édit.,  p.  425.  —  J.   du  Val,  Gêner.  (Searabéides),  pi.  U,  fig.  22. 

—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.)  10S9. 
Coprimorphus  scrutator.  MuLS.  Lameilic.  168,  1. 


Long.,  0"',00095  à  0'",0135  (4  3/4  à  6  1.);—  larg.,  0">,0045  à  O-^jOCei 

(2  à  2  3/4-  I.). 

Corps  plus  d'une  fois  plus  long  que  large  ;  déprimé  sur  le  dos.  Chaperoti 
tronqué  ou  échancré  en  devant  ;  relevé  en  rebord,  plus  sensible  sur  les 
côtés  de  sa  partie  antérieure;  auriculé;  aussi  large  au  côté  externe  des 
joues  que  le  prothorax  à  ses  angles  de  devant.  Tête  noire  ;  ponctuée  et  ru- 
guleuse  sur  les  côtés  du  tubercule  médiaire.  Antennes  d'un  roux  flave  ;  à 
massue  ordinairement  d'un  rouge  roux  pâle.  Prothorax  rebordé  sur  les 
côtés  et  plus  fortement  à  la  base  ;  subsinueusement  écointé  aux  angles  pos- 
térieurs ;  faiblement  convexe  sur  le  dos  ;  ordinairement  marqué,  près  de 
son  bord  antérieur,  d'une  impression  ponctiforme,  située  sur  la  ligne  lon- 
gitudinale correspondant  à  chaque  tubercule  externe  de  la  suture  fron- 
tale ;  marqué  de  points  inégalement  rapprochés  ;  d'un  uoir  luisant,  avec 
les  côtés  d'un  rouge  roux,  sur  une  étendue  variable.  Êcussoiinoiv;  ponc- 
tué ;  en  triangle  pointu,  égal  environ  au  cinquième  de  la  longueur  des 
étuis,  aussi  élevé  que  ceux-ci.  Ëlytres  de  moitié  au  moins  plus  longues 
que  le  prothorax  ;  obtusément  arrondies  à  l'extrémité  ;  subdeprimées  sur 
le  dos,  sur  les  trois  quarts  ou  quatre  cinquièmes  de  leur  longueur;  char- 
gées chacune  d'un  faible  calus  avant  l'extrémité  des  quatrième  à  huitiè- 


APHODiEiNs.  —  Coprim<wphiis.  157 

me  intervalles;  réluses  après  ce  calus;  d'un  rouge  roux;  à  stries  ponc- 
tuées, plus  prononcées  sur  leur  moitié  interne  que  sur  l'externe  ;  mar- 
quées de  points  très-rapprochés  qui  les  crénèlent  un  peu.  Intervalle)^ 
ordinairement  iniponctués  ;  plans  sur  la  moitié  externe,  plus  ou  moins 
faiblement  convexiuscules  sur  l'interne.  Poitrine  noire  ;  assez  grossière- 
ment ponctuée  sur  les  côtés  et  garnie  de  poils  courts,  d'un  livide  cendré 
ouflavescent.  Plaque  métnsternaleXxïii^aWa,  à  peine  pointillée.  Ventre  à\n\ 
rouge  ou  roux  jaune  ;  presque  impointillé.  Cuisses  noires  ou  brunes:  les 
postérieures  assez  sensiblement  ponctuées.  Tibias  antérieurs  ordinaire- 
ment bruns  ou  noirs,  non  denticulés  à  \:\  base  de  leur  côté  externe  ;  les 
autres  variant  du  rouge  roux  au  noir,  l'arses  variant  du  rouge  nébuleux 
au  rouge  roux  :  premier  article  des  postérieurs  à  peu  près  aussi  long  que 
les  quatre  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  généralement  les  parties  montagneuses  et  d'une 
nature  calcaire  de  nos  provinces  tempérées  et  méridionales.  Elle  n'est  pas 
rare  sur  nos  monts  d'Or  lyonnais.  On  la  trouve  dans  la  bouse  et  les  crot- 
tins, principalement  du  milieu  de  l'été  à  la  fin  de  l'automne. 

Obs.  Elle  offre  des  variations  sous  le  rapport  de  quelques-unes  de  ses 
parties  rouges.  Cette  teinte  s'étend  souvent  sur  toute  l'étendue  des  côtés 
du  prothorax  ou  se  montre  plus  ou  moins  restreinte  ou  peu  apparente. 
Les  tibias  intermédiaires  ou  postérieurs  passent  parfois  du  rouge  roux  au 
brun  ou  même  au  noir. 

Les  élytres  prennent  parfois  une  teinte  brune  après  la  mort;  mais  celte 
teinte  est  ordinairement  accidentelle. 

Les  sixième  et  septième  ou  les  septième  et  huitième  stries  sont  orjdinai- 
rement  plus  courtes  et  pariales ,  les  autres  subterminales. 


%•  C7oB»i*iinorpUus  siibterraiBeiis,  Linné. 

Oblong  ;  d'un  noir  brillant  en  dessus  ;  subdéprimé  sur  le  dos.  Prothorax 
irrégulièrement  parsemé  de  gros  points  enfoncés,  laissant  ordinairement 
un  espace  lisse  vers  le  milieu  des  côtés.  Elytres  à  stries  profondes,  mar- 
quées de  points  transverses  :  les  internes  plus  profondes  et  finement  re- 
bordées. Intervalles  internes  saillants  et  convexes  :  les  externes  planius- 
cules.  Dessous  dit  corps  et  pieds  noirs  :  tarses  d'un  ruiuje  brunâtre. 


158  LAMELLICORNES 

cf  Tubercules  du  front  plus  saillants ,  plus  aigus.  Prothorax  plus  con- 
vexe, plus  élargi  sur  les  côtés,  creusé  d'une  fossette  à  la  parlie  antérieure 
do  sa  ligne  médiane. 

9  Tubercules  du  front  plus  faibles,  plus  émoussés.  Prolhorax  à  peine 
plus  large  que  les  élytres,  moins  convexe,  sans  fossette  en  devant. 

Scarabaeus  subterramus,  Lunn.  Syst.  ^'al.  10*=  édil.  1,  p.  348,  19.  —  Id.  {"1^ 
édit.  t.  I,  p.  S48,  '28.  —  de  Geer,  Mem.  t.  IV,  p.  267,  1-2.  —  Fabr.  Syst. 
Entom.  p.  14,  46.  —  Id.  Syst.  Enloni.  t.  1,  -23,  70.  —  Herbst,  Naturs.  t.  II, 
p.  123,  83,  pi.  11,  fig.  6.  —  Oliv.  Entom.  I,  3,  76,  79,  pi.  18,  flg.  162.  — 
Panz.  Faim.  Geriri.  28,  3. 

Copris  subterraneus,  Oliv.  Encycl.  Méth.  t.  V,  144.  5. 

Aphodius  subtcrraneus,  Ilug.  Kaef.  Preuss.  20,  o.  —  Fabiî.  Syst.  Eleuth.  I.  72. 
18.  —Panz.  Faim.  Germ.  2c  édit.,  28,  7.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  124,  11. 
—  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  1,  !)1,  4.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  1,  17,  8.  — 
ScHMiDT,  Zeitscli.  t.  II,  I,  95",  2.  —  Heer.  Faun.  Coleopt.  Helv.  I,  510,  2.  — 
EuiCHs.  Natiirg.  l.  III,  p.  797,  3.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  426.  — 
Gemming.  et  Haroi.d,  Catal.   Scarab.),  p.  1061. 

Eupleurus  subtcrraneus,  Muls,  Lamellic.  p.  170,  1. 


Long.,  0"'.0056  à  0'",0067  (^2  l/'i  à  3  L);  —  larg.,  0"',00^i8  à 
0'",0031  (1  1/4  à  13/7  1.). 

Corps  un  peu  plus  d'une  fois  plus  long  que  large;  subdéprimé  sur  le 
dos  ;  d'un  noir  luisant  en  dessus.  Chaperon  échancré  en  devant,  parfois 
légèrement  denté  de  chaque  côté  de  cette  échancrure  ;  brièvement  relevé 
en  rebord  ;  auriculé;  aussi  large  au  côté  externe  des  joues  que  le  pro- 
lhorax à  ses  angles  de  devant.  Èpistome  ordinairement  relevé  en  bosse  sur 
son  milieu.  Suture  frontale  chargée  de  trois  tubercules  :  l'intermédiaire 
moins  faible  ou  plus  saillant.  Tète  d'un  noir  luisant  ;  rugueuse  sur  l'épis- 
fome,  ponctuée  sur  le  front.  Antennes  d'un  brun  rouge  ou  rouge  brun, 
avec  la  massue  plus  obscure.  Prothorax  rebordé  sur  les  côtés  et  plus  fine- 
ment à  la  base  ;  subsinueusement  écointé  aux  angles  postérieurs  ;  convexe  ; 
subdéprimé  sur  le  dos;  d'un  noir  brillant;  irrégulièrement  parsemé  dr 
gros  points  :  ceux-ci  ordinairement  nuls  sur  le  milieu  des  côtés  et  sur  la 
légion  médiane  antérieure;  marqué  sur  sa  partie  foncière  de  Irès-pelils 
points  invisibles  à  la  vue.  Écusson  en  triangle  allongé  et  pointu,  égal  envi- 
ron au  cinquième  de  la  longueur  des  étuis  ;  moins  élevé  que  les  élylres  ; 
d'un  noir  mal  ;  tinement  ponctué.  Élytres  ôc  moite  plus  longues  que  U- 


APHoniENS.  —  Otopfioriia.  159 

nrolhorax  sur  sa  ligne  médiane  ;  subdéprimées  sur  le  dos,  réUises  posté- 
rieurement sur  les  quatrième  à  huitième  intervalles;  d'un  non-  brillant;  à 
stries  marquées  de  points  transverses,  les  internes  pins  profondes  et  tme- 
nient  rebordées  à  la  base  des  intervalles  :  ceux-ci  peu  distinctement  ponc- 
tués •  les  internes  de  chaque  élylre  saillants,  presque  en  forme  de  côtes  :  es 
externes  nlaniuscules.  Dessous  du  corps  noir.  Poitrine  marquée  sur  les 
côtés  de  'points  râpeux  et  piligères.  Ventre  moins  densement  et  moins 
o-rossièrement  ponctué.  Plaque  métasternale  glabre,  tinement  ponctuée. 
lieds  noirs,  avec  les  les  tarses  d'un  rouge  brunâtre.  C^dsses  postérieures 
finement  Donctuées. 
Cette  espèce  habite  toutes  les  parties  de  la  France,  elle  est  commune 

presque  partout. 

Obs  Ouand  la  matière  colorante  s'est  incomplètement  développée,  les 
élvtrrs  sont  brunes  ou  même  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre.  Les  septième 
et' huitième  stries  sont  ordinairement  pariales  et  plus  courtes  :  les  autres 

subterrainales. 


Genre  Otophorus,  otophore,  Mulsant. 

MuLsANT,  Lamell.  p.  172. 
(  -i^roj,  oreille;  r-P'^^  Je  Por^»^-  ) 

C vKVCTÙREs.  Elijtres  obtuses  ou  obtusément  arrondies  à  l'extrémité,  lais- 
sant à  découvert  la  partie  postérieure  du  pygidium  ;  sans  calus  vers  l'ex- 
trémité des  cinquième  à  huitième  intervalles,  et  par  conséquent  non  re- 
tuses  postérieurement.  Joues  formant,  à  leur  bord  antérieur,  avec  le  bord 
latéral  postérieur  de  l'épistome,  un  angle  rentrant  presque  droit.  Tête  tri- 
tuberculeuse.  Jambes  postérieures  garnies  à  leur  extrémité  d'une  couronne 
de  soies  presque  également  courtes. 

Les  Otophores,  par  leur  pygidium  en  partie  à  découvert  ou  non  com- 
plètement voilé  par  les  élytres,  semblent  être,  parmi  les  Aphodiates  a  ely- 
tres  convexes,  les  représentants  des  Coloboptères,  qui  sont  à  la  lete  des 
espèces  ayant  les  étuis  aplanis  sur  le  dos. 


160  LAMELLlCOlllNES 


1.  Otophorue  liaeniwrrlioïdalls,    Linné. 

Court  ;  (fan  noir  luisant  ou  brillant;  médiocrement  convexe  longitudi- 
nalement  sur  le  dos.  Élussou  ponctué.  Elytres  rouges  vers  Vexirémité  et 
souvent  sur  le  calus  humerai;  à  raimirelles  crénelées  par  des  strioles  trans- 
verses. Intervalles  plans,  pointillés.  Tibias  antérieurs  crénelés  à  la  base  de 
leur  côté  externe. 

<f  Tubercule  intermédiaire  de  la  suture  frontale  plus  saillant.  Protho- 
rax plus  élargi  sur  les  côtés,  plus  légèrement  ponctué  sur  son  disque. 

9  Tubercules  de  la  suture  frontale  presque  égaux  ou  obsolètes.  Pro- 
ihorax  à  peine  aussi  large  ou  un  peu  moins  large  sur  les  côtés  que  les 
élytres,  plus  fortement  ponctué. 

Scarubaeus  hœmorrhoidalis,     Linn.    Faun.  Siiec.  10c  édit.  I,    p.    348,  23.   —  Id. 

12eédit.,  t.  I,  p.  548,  83.  —  Heubst,  Natur.  syst.  t.  II,  p.  lo2,  9o,  pi.  12,  lig. 

11.  —  Oliv.  Entom.    t.  I,   3,  83,  89,  pi.  26.  lig.  233.    —  Panz.    Faun.    Germ. 

28,  8.  —  Fayk.  Faun.  Suec.  I,  8,  10. 
.Aphodius  hœmorrhoidalis,    Illig.     Kaef.  Preuss.  23,    12.    —    Faer.  Syst.  Eleutli. 

t.  I,  7o,  30.  —  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  t.  I,  p.  95,  9.  —  Sturm,  Deutscli.  Faun. 

I,  123,  126.  —  Gyllenu.  Ins.  Suec.  t.  I,  18,   10.  —   Steph.  lUustr.    t.    III,  188, 

3.  —  ScHMiDT,  Zeitscli.  t.  II,  113,  23.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  S18,  22.    — 

Kuicns.  Naturg.  t.  III,  p.  800,  o.  —  L.  Redtend.  Faun.  Austr.  2«  édit.  p.    426. 

—  ,1.  DU  Val,  Gênera.  (Scarab.),  pi.  o,  lig.  2i.    —   Gemming.  et  Harold,    Catal. 

(SCARAB.),  p.    1049. 
Otoplioras  hœntorrhoïdalis,  MuLS.  Lamellic.  173,  1. 


Loiig.,0'",003yàO"',0056(l  3/41.  à  2  1/21.);  — larg.,  0^,0{)[6  à  0"',0022 

(  2/3  à  1  1.). 

Corps  une  fois  et  demie  plus  long  que  large;  convexe.  Chaperon  en  de- 
mi-hexagone, tronqué  et  subéchancré  en  devant;  faiblement  relevé  en  re- 
bord. Jo(/es  débordant  le  bord  latéral  postérieur  de  l'épistomeet  formant 
avec  celui-ci  et  leur  bord  antérieur  un  angle  droit  rentrant  ;à  peu  près 
aussi  large  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  de  devant.  Tète  peu 
convexe;  d'un  noir  luisant  ou  brillant;  assez  deusement  ponctuée;  ti'itu- 
berculeuscsur  la  suture  l'roiilalc.  .intennes  d'un  rouge  brunâtre,  à  massue 


APHODiENs.  —  Otopliorus,  161 

souvent  obscure.  Prothorax  rebordé  sur  les  côtés  et  un  peu  plus  légèrement, 
à  sa  base  ;  creusé  au  devant  de  ses  rebords  d'une  ligne  siibsiilciforme,  af- 
faiblie près  des  angles  antérieurs  ;  subsinueusement  ccoinlô  aux  angles  pos- 
térieurs; médiocrement  convexe;  d'un  noir  luisant  ou  brillant;  marque 
de  points  assez  rapprochés,  entremêlés  de  très-petits  points.  Écu&son  en 
triangle  allongé  et  à  côtés  légèrement  curvilignes,  égal  au  cinquième  ou 
presque  au  quart  de  la  longueur  des  étuis;  légèrement  déprimé;  noir; 
densement  ponctué,  avec  l'extrémité  souvent  lisse.  Élytres  d'un  tiers  plus 
longues  que  le  prothorax;  obtusément  arrondies  postérieurement;  médio- 
crement convexes  sur  le  dos;  laissant  voir  l'extrémité  du  pygidium,  au 
moins  quand  l'insecte  est  examiné  par  sa  partie  postérieure  ;  d'un  noir 
luisant,  rouges  vers  l'extrémité,  et  souvent  marquées  d'une  tache  de  même 
couleur  sur  le  calus  humerai  ;  à  rainurelles  creusées  par  des  sillons  trans- 
verses. /n?6rva//es  plans,  trois  t'ois  environ  aussi  larges  que  les  rainurelles; 
très-finenient  ponctués.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant  ou  brillant; 
marqué  de  gros  points  piligères  sur  les  côtés  de  la  poitrine.  Plaque  méfas- 
ternale  peu  densement  ponctuée.  Ventre  densement  marqué  de  points  râ- 
peux ou  granuleux,  piligères.  Pieds  noirs  ou  bruns.  Cuisses  intermédiaires 
et  plus  légèrement  les  postérieures,  marquées  de  points  médiocrement  rap- 
prochés. Tibias  antérieurs  denticulés  à  la  base  de  leur  côté  externe.  Tarses 
d'un  rouge  brun  ou  brunâtre  :  premier  article  des  postérieurs  à  peu  près 
aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  diverses  parties  de  nos  provinces,  principalement  les 
tempérées  et  méridionales.  Elle  paraît  commune  dans  les  Landes,  d'où 
nous  l'avons  reçue  de  M.  Perris.  Elle  n'est  pas  rare  dans  les  environs  de 

Lyon. 

Elle  est  remarquable  par  sa  taille  courte,  par  la  saillie  de  ses  joues  et 
par  son  pigydium  incomplètement  voilé  par  les  élytres,  surtout  quand  l'in- 
secte est  examiné  d'arrière  en  avant. 

Obs.  Les  rainurelles  sont  profondes:  la  huitième  ou  les  huitième  et  neu- 
vième, et  plus  rarement  les  huitième  et  septième  sont  postérieurement  plus 
courtes  et  parfois  pariales  :  les  autres  subterminales. 

Les  élytres,  souvent  entièrement  noires  en  devant,  ont  parfois  une  tache 
humérale  rouge. 

Scarabaeus  sanguinolentus,  Hf-rbît,  in  fuessly,  5  Arcliiv.  IV.  p. 0.  i'6  pi.  19,  11g.  4. 


11 


162  LAMELLICORiNES 


Genre  Teuchi'ste.s,  Telxhesti",  Mulsanl. 

MlLSANT.    I.uiiiell.,  |).    17'. 

(  ri-i^yrjar-^?,  armé.) 

Caractères.  Elytres  convexes,  arrondies  à  rextréniité,  voilant  complè- 
tement le  pygidium,  même  quand  l'insecte  est  examiné  par  sa  partie  pos- 
térieure. Jones  arquées  extérieurement.  Jambes  postérieures  garnies,  à 
leur  extrémité,  d'une  couronne 'de  soies  également  courtes. 

1.  Teuclteiitess  f'oss^oi*,  Linné. 

Assez  court;  convexe  et  cVun  noir  brillant  eji  dessus.  Chaperon  tronqué 
en  devant;  sensiblement  auriculé ;  chargé  de  trois  tubercules  sur  la  suture 
frontale.  Prothorax  rétréci  en  ligne  oblique  et  snbsinué  au-devant  des  an- 
gles postérieurs.  Ècnsson  presque  égal  au  quart  de  la  longueur  des  étuis. 
Ëlytres  à  stries  étroites  et  peu  creusées.  Intervalles  plans,  lisses,  imponc- 
tués. 

çf  Tubercule  intermédiaire  de  la  tête  plus  saillant,  subcorniforme,  un 
peu  recourbé  en  arrière.  Prothorax  plus  convexe,  plus  large  que  les  élytres, 
lisse  et  imponctué  sur  son  disque,  creusé  ea  devant  d'une  fossette. 

9  Tubercules  de  la  tête,  surtout  les  latéraux  moins  saillants.  Prothorax 
moins  convexe,  de  la  largeur  des  étuis;  ponctué  sur  toute  sa  surface,  sans 
dépression  en  devant. 

Scarabaeus  fussor,  Linn.  Syst.  Nat.  lOe  ëdit.  t.  I,  p.  348.  21.  —  Id.  12"  édit. 
I,  o48.  31.  —DE  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  264.  8,  pi.  10,  fig.  7.  —  Fabr.  Syst. 
Entom.  14.  47.  —  Id.  Syst.  Entom.  I.  23.  72.  —  Herbst,  Naturs.  t.  II,  p.  128. 
86.  pi.  12,  lig.  1.  —  Oliv.  Entom.  t.  I.  III.  75.  78.  pi.  20.  fig.  184.  —  Panz. 
Faun.  Gerni.  28.  4.  —  Payk.  Faun.  Suec.  I.  G.  7. 

Le  Scurabé  à  tête  armée,  Geoffr.  Hist.,  I.  82.  20. 

Aphodiiis  fossor,  Illig.  Kaef.  Preiiss.  19.  3.  —Fabr.  Syst.  Eleutli.  I.  67.  3.  — 
Latr.  Hist.  Nat.  t.  X.  119.  1.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  1,89,  1.  —  Sturm, 
Deutsch.  Faun.  I.  81.  1.  pi.  12.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I.  12.  1.  —  Schmidt» 
Zeitsch.  t.  II.  I.  9li.  4.  — !1eek,  Faun.  Col.  llelv.  I.  511.  4.  —  Eiuchs.  Naturg 
t.  m.  p.  599.  4.  —  L.  REDTENn.  Faun.  Austr.  p.  42G.  —  J.  du  Val,  Gênera. 
(Scarabéides),  pi.  5,  fig.  23.  —  Gem.mino.  et  Harold,  (Scarab.j,1048. 

Teuchestes  fossor,  MuLS.  p.   176.  1. 


APHODiEiss. —  Tcuchestes.  163 


Long.,0'",0090  à  0'",011>8  (4  à  5  1/2  1.);  —  larg.,  0"s0045  à  0"",00ô6 

(2  à  2  1/2  l.). 

Corps  une  fois  environ  plus  long  que  large:  convexe;  d"im  noir  luisant 
ou  mi-brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone,  tronqué  ou  sub- 
échancré  en  devant;  auriculé,  aussi  large  au  côté  externe  des  joues  que  le 
prothorax  à  ses  angles  de  devant.  Épistonie  chargé  d'une  légère  saillie  en 
devant,  et  de  trois  tubercules  sur  la  suture  frontale  ou  un  peu  au-devant. 
Tête  noire;  lisse;  superficiellement  pointillée.  Antennes  d'un  rouge  bru- 
nâtre, à  massue  grise.  Prothorax  subsinueuseraent  écointé  vers  ses  angles 
postérieurs:  ceux-ci  parfois  légèrement  en  forme  de  dent  dirigée  en  arrière; 
en  angle  très-ouvert  et  dirigé  en  arrière  à  sa  base;  rebordé  sur  les  côtés 
et  plus  fortement  à  la  base  ;  creusé  au  devant  du  rebord  de  celle-ci  d'une 
ligne  enfoncée  aussi  large  que  le  rebord  et  qui  s'eftace  en  remontant  sur 
les  côtés  ;  convexe  ;  d'un  noir  luisant.  Êciisson  en  triangle  allongé  et  pointu, 
égal  environ  à  un  quart  de  la  longueur  des  étuis,  souvent  légèrement  angu- 
leux dans  le  milieu  de  ses  côtés;  presque  lisse  ou  obsolètement  ponctué. 
Êkjtres  de  moitié  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  sur  sa  ligne  mé 
diane;  arrondies  postérieurement;  convexes  ;  d'un  noir  luisant  ou  brillant, 
à  stries  étroites,  ponctuées,  postérieurement  affaiblies.  Intervalles  plans, 
lisses,  imponctués  :  le  marginal  relevé  en  rebord.  Dessous  du  corps  d'un 
noir  brillant  :  côtés  de  la  poitrine  et  hanches  postérieures  finement  et  den- 
sement  ponctuées  et  garnis  de  poils  d'un  livide  grisâtre.  Plaque  métaster- 
nale  lisse  ou  à  peine  pointillée.  Pieds  noirs.  Cuisses  postérieures  à  peine 
pointillées.  Tibias  antérieurs  non  denticulés  sur  la  moitié  basilaire  de  leur 
côté  externe.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  h  peu  près  éga  à  tous  les 
suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  particulière  aux  contrées  froides  ou  tempérées  de  la 
France.  Elle  est  commune  dans  les  parties  élevées  du  Mont-d'Or  lyonnais. 

Obs.  Quand  la  matière  colorante  s'est  incomplètement  développée,  les 
élylres,  au  lieu  d'être  noires,  sont  brunes,  d'un  rouge  brun  ou  même  d'un 
rouge  brunâtre.  A   cette    dernière    variété   se  rattache  l'O.  sylvaticiis, 

ÂHRENS. 

Les  stries  des  élytres  égalent  à  peine  le  sixième  de  la  largeur  des  inter- 
valles :  les  septième  et  huitième  sont  parialcs  et  raccourcies  postérieure- 
ment :  les  autres  subterminales. 


164  LAMELLiCOKiNES 

MM.  Chapuis  et  Candèzf,  (Catal.  des  larves  des  Coléopt.  p.  125,  pi.  4, 
tig.  3)  ont  donné  sur  la  larve  de  celte  espèce  la  description  suivante  : 

Long.  0,0082  mill. 

Tête  brune,  portant  une  impression  longitudinale  à  sa  parlie  supérieure 
et,  çà  et  là,  quelques  longs  poils.  Antennes  longues;  composées  de  cinq  ar- 
ticles :  le  premier,  cylindrique,  li'on(]ué  obliquement  au  bout  :  le  deuxième 
de  même  longueur  mais  plus  gros  :  le  troisième,  le  plus  long  de  tous  :  le 
cinquième,  petit,  acuminé.  Chaperon  en  trapèze,  bien  séparé  du  front  par 
un  sillon  transversal.  Lèvre  supérieure  arrondie  et  velue,  vaguement  trilo- 
bée. Mandibules  longues,  grêles,  noires,  granuleuses  au  sommet  :  la  gau- 
che plus  longue  que  la  droite  et  portant  au-dessus  de  la  pointe,  au  côté  in- 
terne, deux  saillies  rapprochées,  acuminées,  et  de  plus  une  troisième, 
transversale,  immédiatement  au-dessus.  Mandibule  droite,  bifide  au  som- 
met :  la  dent  postérieure  plus  longue  que  l'antérieure  :  les  deux  mâchoires 
nmnies  d'une  dent  forte,  aplatie  à  leur  base.  Lobes  des  mâchoires  séparés, 
ai"'us  à  leur  extrémité.  Palpes  maxillaires  de  trois  articles  :  le  deuxième 
un  peu  plus  grand  que  le  premier  :  le  troisième,  petit,  conique.  Lèvre  infé- 
rieure formée  d'un  menton  triangulaire  ;  d'une  pièce  palpigère trapézoïdale. 
Palpes  labiaux  petits,  biarticulés  :  le  premier,  globuleux  :  le  deuxième  fu- 
siforme.  Segments  thoraciques  semblables  aux  segments  abdominaux. 
Pattes  très-écartées  à  leur  base  :  la  première  paire  plus  courte  que  les 
autres,  composée  d'une  cuisse  forte,  d'un  trochanter  petit,  donnant  attache 
à  une  jambe  longue  et  allant  en  s'élargissant  au  sommet,  entin  d'un  tarse 
petit.  Segments  abdominaux  au  nombre  de  neuf,  couverts  de  bourrelets 
transversaux.  Stigmates  disposés  comme  dans  les  autres  larves  de  cette  fa- 
mille. 

Obs.  Celte  description  paraît  avoir  été  faite  sur  un  individu  n'ayant  pâs 
toute  sa  grosseur,  car  cette  larve  ayant  acquis  toute  sa  taille  doit  avoir 
plus  de  0,00">2  de  longueur. 


APHODiENs.  —  Ai:)hodius.  165 


Deuxième  Groupe.  Écusson  égal  au  dixième  ou  au  plus  au  septième  de 
la  longueur  des  étuis. 


Genre  Aphodiiis,  Aphodie,  Illiger. 

lu-iGER,  Kaef.  Preuss.  P.  l'j. 
Çoifoooi-,  excrément.) 

Ce  genre  peut-être  fractionné  de  la  manière  suivante,  pour  nos  insectes 
de  France. 

1"  Sous-Groupe.  Téie  jamais  en  partie  d'un  flave  testacé  ou  roussâtre; 
entièrement  noire,  si  co  n'est  chez  quelques  espèces  ayant  le  chaperon  en 
demi-cercle,  chez  lesquelles  elle  est  en  partie  d'un  rouge-brun.  Prothorax 
au  moins  en  partie  noii'(l).  Êlytres  le  plus  souvent  noires  ou  obscures; 
jamais  simultanément  au  moins  en  partie  d'un  flave  ou  d"un  jaune  de 
nuances  diverse.-;,  avec  des  cuisses  intermédiaires  et  postérieures  d'un  flave 
livide  (2).  Chaperon  le  plus  souvent  en  demi-he.\agone,  parfois  en  demi- 
cercle. 

2«  Sous-Groupe.  Tête  jamais  entièrement  noires,  si  ce  n'est  chez  des 
espèces  ayant  les  élytres  au  moins  en  partie  flaves  ou  d'un  flave  rougeâtre. 
Êlytres  jamais  noires.  Caisses  intermédiaires  et  postérieures  ordinaire- 
ment d'un  flave  livide  ou  d'un  rouge  pâle.  C/iape7'ow  en  demi-hexagone, 
jamais  complètement  en  demi-cercle. 

!«'■  Sous-Groupe.  Tefe  jamais  en  partie  d'un  flave  testacé  ou  roussâtre; 
entièrement  noire,  si  ce  n'est  chez  quelques  espèces  ayant  le  chaperon  en 
demi-cercle,  chez  lesquelles  elle  est  en  partie  d'un  rouge-brun.  Prothorax 


(1j  L'.4.  jLioiiicatMs  ayant  le  chaperon  en  demi-cercle  l'ait  exception  à  cette  loi; 
mais  il  ne  se  trouve  pas  dans  notre  pays. 

(2)  Une  seule  espèce  de  France,  1'^.  scybalurius,  semble  faire  exception  à  cette 
règle;  il  a  les  cuisses  d'un  fauve  bri-n  ou  llavescent,  mais  il  s"éloigne  de  ceux  du 
deuxième  sous-groupe,  par  son  i  rolhorax  foiicment  écointé,  par  les  cinq  premières 
stries  des  élytres  libres  et  subterminales.  Quant  à  VA.  conjugatus  dont  les  élytres  sont 
d'un  jaune  pâle,  il  a  les  cuisses  noires. 


166  LAMELLICORNES 

au  moins  en  partie  noir.  £/î/ïr<J5  quelquefois  rouges,  le  plus  souvent  noires; 
jamais  simultanément  au  moins  en  partie  d'un  flave  ou  d'un  jaune  de 
nuances  diverses,  avec  des  cuisses  intermédiaires  et  postérieures  d'un  flave 
livide.  Chaperon  le  plus  souvent  en  demi-hexagone,  parfois  en  demi- 
cercle. 

Cette  première  coupe,  quoique  simplement  ariiricielle,  puisqu'elle  re- 
pose sur  la  couleur  de  quelques  parties  du  corps,  semble  néanmoins,  offrir 
le  moyen  de  rapprocher  les  uns  des  autres  des  insectes  qui  ont  entre  eux 
une  certaine  analogie,  et  permet  ainsi  d'arriver  d'une  manière  plus  facile 
à  la  connaissance  des  Aphodies  de  notre  pays.  La  tète  est  toujours  noire 
ou  à  peine  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun  près  de  ses  bords.  Le  pro- 
thorax est  noir  en  totalité  ou  au  moins  sur  son  dos(l);  non  entièrement 
d'un  brun  rouge  ou  rougeâtre  ou  d'une  teinte  plus  claire  ;  jamais  d'un 
jaune  de  nuances  variables  sur  les  côtés  (2).  Les  élytres  ne  sont  jamais  d'un 
jaune  de  paille,  ou  d'un  jaune  de  paille  sali  par  l'eau  de  fumier;  elles  ne 
sont  que  chez  une  espèce  d'un  cendré  flavescent  (3).  Les  cuisses  inter- 
médiaires et  postérieures  sont  ordinairement  noires,  brunes,  d'un  brun 
rouge  ou  d'un  rouge  brun,  rarement  d'un  flave  testacé(4). 

Nous  partagerons  ce  sous-groupe  en  quatre  divisions  : 

A  Intervalles  des  élytres  ni  rebordés  chacun  sur  les  côtés,  ni  tectifor- 
mes;  soit  lisses,  soit  superficiellement  pointillés,   soit  marqués  de 
points  petits  et  peu  rapprochés,  si  ce  n'est  chez  quelques  espèces 
ayant  le  chaperon  en  demi-cercle. 
B  Joues  arquées  en  arrière  à  leur  bord  postérieur,   n'offrant  pas  un 
angle  vif  ou  prononcé  à  leur  partie  postéro-externe.   Cuisses  pos- 
térieures marquées  d'une  rangée  de  points  piligères,  soit  courte  ou 
presque  nulle,  ou  l'orniée  de  cinq  loints  au  plus.  Élytres  glabres. 
C  Chaperon  en  denii-liexagone,  moins  brièvement  relevé  en  rebord 

à  ses  angles  de  devant.  1  '  «  division. 

ce  Chaperon  presque  en  demi-cercle,  tronqué  ou  subsinueuseraent 
tronqué  en  devant,  arrondi  à  ses  angles  antérieurs:  uniformé- 
ment relevé  en  rebord  dans  sa  périphérie.  'i*  division. 


il)  L'A.  pollicatus,  étranger  à  notre  pays,  fait  exception  à  cette  règle. 
{"2)  Excepté  chez  l'A.  coujugatus. 

(3)  Chez  VA.  scybalarius. 

(4)  Elles  sont  de  cette  teinte  chez  VA  quadrignttatus  ;  mais  cet  insecte  a  les  élytres 
noires. 


vPHODiEiNS. — Aphodius.  167 

BR  Joues  obliquement  ou  transversalement  coupées  à  leur  bord  posté- 
lieur;  offrant  un  angle  vif  ou  prononcé  à  leur  partie  postéro-ex- 
terne.  Chaperon  en  demi-cercle  parfois  un  peu  obtus,  uniformé- 
ment relevé  en  rebord  dans  sa  périphérie,    aussi  large  à   l'angle 
externe  des  joues  que  le  prothorax  à  ses  angles  de  devant.  Cuisses 
marquées  d'une  rangée  de  huit  à  dix-huit  points   piligères.    Pro- 
thorax  glabre.  Élytres  parfois  garnies  de  poils  vers  l'extrémité.     3*  division. 
AA  Intervalles  des  élytres  soit  marqués  de  points  apparents   sur  un 
fond  mat  et  densement  pointillé  :  soit  grossièrement  et  rugueuse- 
ment  ponctués,  soit  rebordés  chacun  sur  les  côtés.  Prothorax  et 
élytres  parfois  garnis  de  poils  au  moins  chez  l'un  des  sexes.  i^  division. 

PfiEMiÈRE  DIVISION.  —  Intervalles  des  élytres  soit  lisses  ou  superficielle- 
ment pointillés,  soit  marqués  de  points  petits  et  peu  rapprochés  ;  ni  rebor- 
dés, ni  subtectiformés.  Chaperon  en  demi-hexagone,  moins  brièvement 
relevé  en  rebord,  aux  angles  de  devant.  Joues  arquées  en  arrière  à  leur 
bord  postérieur  ;  n'offrant  pas  un  angle  vif  à  leur  partie  postéro-externe. 
Cuisses  postérieures  offrant  une  rangée  de  points  piligères  courte,  formée 
de  cinq  points  au  plus,  parfois  presque  nulle.  Prothorax  et  élytres 
glabres. 

Sous-Genre  Aphodius. 

Nous  partageons  ces  insectes  en  deux  sections  : 

A  Êcusson  examiné  d'avant  en  arrière,  plus  large  en  devant  que  les 
deux  premiers  intervalles  des  étuis  ;  offrant  en  devant  sa  plus  grande 
largeur;  en  triangle  à  côtés  presque  droits  ou  en  ligne  un  peu 
courbe.  l""»  section. 

AA  Écusson  examiné  d'avant  eu  arrière,  à  peine  aussi  large  ou  moins 
lii-ge  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles,  soit  rétréci  en 
devant,  soit  allongé  et  parallèle  dans  sa  moitié  basilaire.  2^  section. 

Première  section.  —  Ecusson,  e\^mmé  d'avant  en  arrière,  plus  large  en 
devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis  ;  offrant  en  devant  sa 
plus  grande  largeur,  en  triangle  à  côtés  presque  droits  ou  en  ligne  un  peu 
courbe. 

Nous  partagerons  les  Aphodiates  de  cette  section  en  deux  fractions  : 

A  Pruthorax  écointé,  c'est-à-dire  obliquement  coupé   à  l'extrémité  de 
ses  côtés  ou  de  ceux  de  sa  base  ;  rebordé  à  cette  dernière  ;   creusé 
d'une  fossette  en  devant,  chez  les  d".  !'«  fraction. 


168  LAMELLICORNES 

AA  Prothorax  à  angles  postérieurs  plus  ou  moins  prononcés  ou  subar- 
rondis :  sans  fossette  en  devant  cliez  les  cf-  2^  fraction. 


Première  fraction. —  Prothorax  écointé,  obliquement  coupé  à  ses  angles 
postérieurs,  c'est-à-dire  entre  l'extrémité  de  ses  bords  latéraux  et  les  côtés 
de  sa  base;  rebordé  à  cette  dernière  ;  creusé  d'une  fossette  près  du  milieu 
de  son  bord  antérieur,  chez  le  d" .  Suture  frontale  trituberculeuse.  Jambes 
postérieures  garnies,  à  leur  extrémité,  d'une  couronne  de  soies  également 
courtes  (Aphodius). 

Les  insectes  de  cette  coupe,  par  leur  prothorax  écointé  aux  angles  pos- 
térieurs et  par  leurs  autres  caractères,  forment  une  suite  naturelle  aux  pré- 
cédents. 

Ces  Aphodiates,  sans  présenter  précisément  la  même  physionomie,  se 
rapprochent  néanmoins  les  uns  des  autres  par  leur  conformation. 

Chez  nos  insectes  de  France  les  élytres  sont  de  couleur  claire,  et  offrent 
généralement  leurs  premières  stries  libres  et  subterminales. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Élytres  parées  d'une  bande  transverse  noire  sur  un  fond  jaune.  Pro- 
thorax noir,  paré  d'une  tache  jaune  aux  angles  de  devant.  conjugatui. 
aa  Élytres  non  parées  d'une  bande  transverse  noire  sur  un  fond  jaune. 

6  Élytres  blondes  ou  d'un  cendré  flavescent  avec  ou  sans  taches  noires 

ou  nébuleuses.  Prothorax  entièrement  noir.  scybalarius. 

bb  Élytres  rouges.  Prothorax  paré  d'une  tache  rouge   aux   angles    de 
devant. 
c  Ventre  rouge.  Prothorax  subsinué  à  l'écointure  de  ses  angles  pos- 
térieurs, fœtens. 
ce  Ventre  noir.  Prothorax  non  subsinué  à  l'écointure  de  ses   angles 

postérieurs.  fimetarius. 


I.  Apliodiiis  conjugatus,   P.^nzer. 

Oblong,  convexe,  brillant.  Tête  et  prothorax  noirs  :la  première  chargée 
d'un  relief  sur  Vépistome,  trituberculeuse  sur  la  suture  frontale  :  le  second 
paré  d'une  tache  orangée  aux  angles  de  devant  :  rebordé  à  la  base;  à  an- 
gles postérieurs  écointés,  aboutissant  à  la  sixième  strie  des  étuis;  ponctué 
avec  un  espace  lisse  près  des  côtés.  Élytres  d'un  jaune  pâle,  parées,  après 


APHODiENS.  —  Aphodins.  169 

la  moitié,  d'une  bande  transverse  noire,  dentée;  à  stries  étroites,  à  peine 
crénelées.  Intervalles  larges,  plans,  légèrement  pointillés .  Dessous  du  corps 
noir  :  pieds  noirs  ou  bruns. 

d"  Tubercule  intermédiaire  de  la  suture  frontale  plus  saillant,  subcor- 
niforme.  Relief  de  l'épistome  arqué,  saillant.  Prothorax  creusé  d'une  fos- 
sette en  devant. 

9  Tubercule  intermédiaire  de  la  suture  frontale  saillant  ;  les  latéraux 
souvent  peu  marqués.  Relief  de  l'épistome  faible  ou  obsolète.  Prothorax 
sans  fossette  en  devant, 

Scarabaeus  conjugatus,  Panz.  Faun.  Germ.  28.  6.—  Koy  et  Bœhm.  Nalurf.  t.  XXIX. 

p.  106. 
Aphodius  fascîatus,  Fabr.   Syst.  Eleuth.  t.  I.  p.  68.  4.   —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X. 

119.  2. 
Aphodius  conjugatus,  Sturm,  Deulsch.   Faun.  I.  84.  3.  —  Duftsch.  Faun.    Austr. 

I.  82.  2.  —  ScHMiDT,  Zeitsch.   t.  II.  97.  5.  —  Muls.   Lamellic.   p.    182.   1.  — 

Erichs.  Naturg.  t.  III.  p.  801.  6.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Auslr.  p.  426.  —  Jacquel. 

DU  Val,  Gênera,  (Scarabéides),  pi.  3.  fig.  23.—  Harold,  Berlin.  Ent.  Zeilscb.  (1863), 

p.  347.  62.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  t.  IV,  p.  1043. 


Long.,  O-sOOSl  à  0"',0100  (3  3/4  à  4  1/2  I.)  ;  —  long.,  0™,004'i  à  0061 

(1  7/8  à  2  3/41.). 

Corps  oblong;  convexe;  glabre  et  brillant  en  dessus.  Chaperon  en  de- 
mi-hexagone, tronqué  ou  subéchancré  en  devant;  faiblement  relevé  en 
rebord;  auriculé.  Tête  d'un  noir  brillant;  trituberculeuse  sur  la  suture 
frontale;  gibbeuse  au  devant  du  milieu  de  celle-ci;  ruguleusement  ponc- 
tuée en  devant;  pointillée  sur  le  front.  Antennes  brunes.  Palpes  bruns. 
Prothorax  rebordé  sur  les  côtés  et  à  la  base  ;  obliquement  coupé  et  non  si- 
nué  avant  ses  angles  postérieurs  :  ceux-ci  aboutissant  vers  la  base  de  la 
sixième  strie  des  étuis;  convexe;  d'un  noir  brillant;  inégalement  marqué 
de  points  assez  gros,  laissant  ordinairement  un  espace  lisse,  près  du  milieu 
des  bords  latéraux  ;  peu  densement  pointillé  sur  les  intervalles;  d'un  noir 
brillant;  paré  d'une  tache  orangée  aux  angles  de  devant.  Êcussonégal  au 
dixième  de  la  longueur  des  étuis;  plus  large  en  devant  que  les  deux  pre- 
miers intervalles  ;  en  triangle  à  côtés  curvilignes;  noir;  ponctué.  Ëlytres 
faiblement  élargies  jusqu'aux  deux  tiers;  une  fois  et  quart  environ  plus 


170  LAMELLICORNES 

longues  que  le  prothorax;  convexes;  à  stries  étroites,  crénelées  par  des 
points;  d'un  jaune  pâle,  parées  chacune,  après  les  trois  septièmes  de  leur 
longueur,  d'une  bande  noire,  Iransverse,  dentée,  prolongée  en  se  rapetis- 
sant, du  huitième  intervalle  just|ue  vers  la  suture  que  parfois  elle  n'atteint 
pas.  Intervalles  larges,  plans,  superficiellement  pointillés.  Dessous  du 
corps  noir,  en  partie  brillant.  Poitrine  marquée  sur  les  côtés  de  points  ra" 
peux  et  piligères.  Plaque  métasternale  légèrement  pointillée.  Ventre  assez 
finement  ponctué.  Pieds  noirs,  parfois  bruns.  Tibias  antérieurs  chargés 
d'une  petite  dent  vers  la  moitié  de  leur  côté  inférieur.  Tarses  postérieurs 
à  premier  article  un  peu  moins  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Cette  belle  espèce  paraît  rare  dans  la  majeure  partie  de  nos  provinces. 
Elle  nous  a  été  envoyée,  dans  le  temps,  des  environs  de  Chalon-sur-Saône, 
par  feu  M.  Myard;  elle  a  été  trouvée  sur  nos  monts  d'Or  lyonnais,  par  feu 
Pascal  (1).  Elle  paraît  dès  le  mois  de  février  et  ne  se  retrouve  plus  après  la 
tin  d'avril  ;  mais  on  la  revoit  avant  l'hiver. 

Obs.  Les  septième  et  huitième  stries  sont  plus  courtes  et  pariales  :  la 
deuxième  est  parfois  unie  postérieurement  à  la  troisième. 

Ses  métamorphoses  ont  été  esquissées  par  Koy  et  Boehm,  in  Naturtur- 
forcher,  t.  XXIV  (1802),  p.  106. 

Voyez  aussi  de  Haan,  Mémoire  sur  les  Métamorphoses  des  Coléopt.  1836, 
p.  23,  pi.  3,fig.  4  ;  pi.  5,  tig.  3;  pi.  6,  fig.  7.  —  Erichson,  Naturg.,  t.  III, 
p.  809. 


2.  Apltodius  scylialariuii ,  Illiger. 

Oblong,  convexe  et  brillant  en-dessus.  Tête  et  prothorax  noirs  :  la  pre- 
mière tntubercideuse  sur  la  suture  frontale  :  le  second,  obliquement  coupé 
à  V extrémité  de  ses  côtés,  à  angles  postérieurs  aboutissant  au  devant  de  la 
sixième  strie  des  étuis;  rebordé  à  la  base;  parsemé  de  points  assez  gros, 
avec  un  espace  lisse  près  des  côtes.  Ëlytres,  soit  entièrement  d'un  cendré 
[lave,  soit  avec  une  tache  obscure,  couvrant  parfois  presque  toute  leiLr  sur- 
face; à  stries  crénelées.  Intervalles   planiscnles,  super ficiellemeM  poin- 


(1)  Pascal  (Pierre-Julien),  architecte  et  entomologiste,  né  à  Saint-Ch;iraond  (Loire'' 
en  1803,  mort  ù  Éculiy  (Rhône)  le  31  octobre  1869,  en  laissant  des  regrets  universels. 


APHODiENS.  —  Aphodius.  171 

tilles,  si  ce  n'est  vers  l'extrémité.  Dessous  du  corps  noir.  Pieds  d'un  fauve 
brun  ou  flavescent. 

çf  Tubercule  intermédiaire  de  la  suture  frontale  aigu  et  plus  saillant. 
Épistome  ordinairement  convexe  au  devant  du  turbercule,  prothorax  légère- 
ment déprimé  en  devant,  plaque  métasternale  ordinairement  concave. 

Ç  Tubercule  intermédiaire  plus  faible,  peu  aigu.  Épistome  non  convexe 
au-devant  de  celui-ci.  Prothorax  sans  dépression. 

Scarabaeus  scybalarius,  Fadr.  Spec.  In?,  t.  I.  p.  10.  00.  -  Id.    Maiit.    Ins.  t.  I. 
p.  8.  68.  -  Herbst,  Naturs.  t.  II.  133.  87.  pi.  12,  (ig.  2.  —  Panz.  Faun.  Germ. 

47.  1. 
Scarabaevs  fœtidus,  Herbst.  Fuessly's.  Arch.  IV.  7.  17,  pi.  26.  %.  220.  a,  b. 
Scarabaeus  conflagratus,  Oliv.  Entoni.  I.  3.  80.  8o.  pi.  20.  fig.  220.  a,  b. 
Scarabaeus  coprinus,  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  12.  11. 
Aphodius  dichrous,  ScHMiDT,  Zeitscli.  II.  134.  44. 
Aphodius  scybalarius,  Illig.  Kaef.   Preuss.  33.  26.   -  Sturm,   Deutsch.   Faun.  I. 

p.  92.  8.    —    DiJFTSCH.    Faun.    Austr.  I,  107.21.    —   Latr.  Hist.    Nat.  t.  X, 

p   120.  6.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I.    IS.  0.  -  Steph.   lUustr.  t.  lU.  190.  8.  - 

SCHMIDT,  Gehmar's   Zeitscli.  t.  II.  p.  100.  8.  -  Heer,  Faun.  Col.  Helvet.  I.  512. 

7.  -MULS.  Lamellic.  179.  1.  -  Erichs.  Naturg.   t.  III.  803.  7.  -  L.  Redtenb. 

Faun.  Austr.  p.  427.  —  Harold,  Berlin.  Ent.  Zeitsch.  -1863).  p.  342.  -   Gem- 

MiNG.  et  Harold,  Catal.  {Scarab.),  1059. 

Obs.  Les  élytres  varient  sous  le  rapport  de  la  coloration. 

Var.  a.  Tantôt  elles  sont  entièrement  d'un  flave  roussâtre  ou  d'un  cen- 
dré flavescent. 
Scarabaeus  scybalarius,  Faun.  Garni.,  47,  I,  etc. 

Var.  b.  Élytres  ofl"rant  sur  la  moitié  externe  de  leur  disque  une  tache 
nébuleuse  on  brunâtre. 

Scarabaeus  scybalarius,  Oliv.  Ent.  I,  3.  79,  84,  pi.  26,  fig.    220. 
Scarabaeus  conflayrcUus,  Fabr.  Syst.  Entoni.  I.  p.  27.  85.  -  Panz.  Faun.  Germ. 
47,  2. 

Var.  c.  Plus  rarement  la  tache  nébuleuse  ou  brune  prend  plus  d'exten- 
sion et  couvre  une  grande  partie  de  chaque  élytre,  à  part  la  base  et  l'ex- 
trémité. 
Kphodius  scybalarius,  Sturm,   Deutsch.  Faun.  p.   92.  8.  var.  c.  -  Muls.  Iûc.  cit. 

var.  A  et  B. 


172  LAMELLICORNES 


Long.,  0", 0081  à  0'",0100  (3  3/4  à  4  1/21.);  —  larg.,  0"'.004.5 
0">,0052  (2  à  3  1.). 

Corps  obloiig;  convexe,  glabre  et  luisant  ou  brillant,  en  dessus.  Cha- 
peron en  demi-hexagone;  assez  faiblement  relevé  en  rebord;  tronqué  en 
devant.  Jones  faiblement  arquées  en  dehors.  Tête  peu  convexe  ;  noire  ; 
densement  et  assez  finement  ponctuée,  souvent  ruguleuse  en  devant; 
chargée  de  trois  tubercules  sur  la  suture  frontale  ;  ordinairement  sans  re- 
lief transverse  sur  l'épistome.  Antennes  d'un  brun  livide,  à  massue  d'un 
gris  obscur.  Prothorax  rebordé  sur  les  côtés  et  à  la  base,  rayé  au-devant 
de  ce  rebord  d'une  ligne  sulciforme;  un  peu  obliquement  coupé  à  l'extré- 
mité de  ses  côtés,  avec  les  angles  postérieurs  aboutissant  vers  la  base  de  la 
sixième  strie  des  étuis  ;  convexe  ;  d'un  noir  luisant;  inégalement  parsemé 
de  points  peu  rapprochés,  ordinairement  moins  nombreux  sur  le  disque,  et 
laissant  généralement  un  espace  hsse  près  du  milieu  des  côtés;  peu  dis- 
tinctement pointillé  sur  les  intervalles.  Êcusson  plus  large  en  devant  que 
les  deux  premiers  intervalles;  en  triangle  à  côtés  à  peine  curvilignes  ;  égal 
environ  au  huitième  de  la  longueur  des  étuis  ;  d'un  noir  brillant  ;  finement 
ponctué,  avec  l'extrémité  lisse.  Êlytres  un  peu  moins  d'une  fois  plus  lon- 
gues que  le  prothorax  ;  offrant  vers  les  deux  tiers  leur  plus  grande  largeur, 
médiocrement  convexes  sur  le  dos;  d'un  cendré  flave,  tantôt  sans  taches; 
tantôt  marquées  d'une  tache  obscure  ou  noirâtre  sur  la  partie  latérale  de 
leur  disque,  plus  rarement  presque  entièrement  obscures;  à  stries  crénelées 
par  des  points.  Intervalles  planiuscules  ou  peu  convexes,  lisses,  peu  dis- 
dinclement  pointillés,  souvent  ponctués  et  subruguleux  à  l'extrémité  :  les 
internes  quatre  fois  aussi  larges  que  les  stries.  Dessous  du  corps  noir.  Poi- 
trine  marquée  de  points  piligères  râpeux,  sur  un  fond  densement  et  fine- 
ment pointillé.  Plaque  métastcrnale  lisse,  brillante,  éparsement  pointillée. 
Ventre  densement  ponctué.  Pieds  d'un  fauve  de  nuances  diverses  ;  cuisses 
parfois  d'un  noir  ou  brun  fauve,  et  alors  jambes  d'un  fauve  châtain.  Tarses 
d'un  fauve  testacé,  tibias  antérieurs  ordinairement  crénelés  ou  denticulés 
après  les  trois  dents  externes. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  des  provinces  de  France.  Elle  est  médio- 
crement commune  aux  environs  de  Lyon. 

Obs.  Cet  insecte  paraît  avoir  été  décrit  pour  la  première  fois  par  Fabri- 
cms  dans  son  Species,  d'après  un  exemplaire  de  sa  collection  de  Banks' 


APHODiENs.  —  Aphodiiis.  173 

mais,  dans  VEntomologia  Sijstematica  il  appliqua  l'épiihèle  de  scybala- 
rius  à  VA.  mfescens,  et  c'est  en  effet  ce  dernier  qui  figure  sous  ce  nom  dans 
la  collection  de  l'illustre  professeur  de  Kiel,  suivant  l'observation  de  M.  le 
comte  Ranzau(Sïei.  Ent.  Zeit.  1846,  p.  48).  D'autres  auteurs  ont  consi- 
déré comme  constituant  deux  espèces  différentes  les  individus  à  étuis  sans 
taches,  et  ceux  dont  les  élytres  sont  marquées  d'une  tache  noire  ou  nébu- 
leuse. Illiger,  le  premier,  à  établi  l'espèce  sur  ses  véritables  bases  et  doit 
en  être,  parla,  considéré  comme  le  créateur. 

Les  cinq  premières  stries  sont  libres  et  subterminales  :  les  septième  et 
huitième  plus  courtes  et  pariales  :  la  sixième  souvent  unie  à  la  cin- 
quième. 

Cet  insecte  se  distingue  aisément  de  ses  voisins  par  la  couleur  de  ses 
élytres;  par  la  grandeur  de  son  écusson,  etc. 


3»  Apliodius  fœteus,    Fabkicius. 

Peu  allongé;  lidsant  ou  brillant  en  dessus.  Tète  et  prothornx  noirs  ;  ta 
première^  trituberculeuse  sur  sa  suture  frontale  .■  le  second,  paré  d'une  ta- 
che rouge  à  ses  angles  de  devant;  rétréci  en  ligne  oblique  et  subsinueuse 
sur  le  tiers  postérieur  de  ses  côtés;  à  angles  postérieurs  aboutissant  au-de- 
vant de  l'angle  humerai  des  étuis  ;  rebordé  à  sa  base;  convexe  ;  inégalement 
parsemé  de  points  clairsemés,  avec  un  espace  imponctué  près  des  bords  la- 
téraux. Élytres  rouges, parfois  en  partie  enfumées,  à  ruinurelles  profondes, 
à  peine  crénelées.  Intervalles  planiuscules,  superficiellement  pointillés. 
Poitrine  noire.  Ventre  rouge.  Pieds  de  teintes  variables.  Éperon  interne  des 
tibias  postérieurs  un  peu  moins  long  que  le  premier  article  des  tarses. 

a"  Épistome  offrant  ordinairement  les  traces  d'un  faible  relief  arqué  en 
devant.  Tubercule  intermédiaire  de  la  suture  frontale,  plus  saillant,  sub- 
corniforme.  Prothorax  légèrement  déprimé  en  devant. 

9  Épistome  sans  traces  de  relief  arqué  :  tubercules  de  la  suture  frontale 
plus  faibles,  presque  égaux. 

Scarabaeus  firnetarius,  Var.  Laichart.  Verz.  tyr  Ins.  I.  12. 

Scarabaeus  fœlens,    Fabr.    Mant.    I.   8.  (53.    —  Id.   Sjht.    Kiitoni.   I.    "24.  7o.    — 

Herbst,   Naturg.   t.  II.  173.  109.  —  Panz.  Faun.   Gerni.  48.  1.  —  Payk.  Faim. 

Suec.  t.  I.  p.  11.  lî. 
Scarabaeus  brevicortiis,  Schkank,  Natnrf.  t.  XXIV,  p.  132 


174  LAMELLICORNES 

Aphodius  fœtens,  Illig.  Kael'.  Preuss.  31.  24.  — Creltz.  Ent.  Vcrz.  46.  13.  -— 
Fabr.  Syst.  Eleuth.  I.  69.  8.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X.  120.  5.  —  Sturm, 
Deutsch.  Faim.  I.  85.  4.  —  Duftsch.  Fauii.  Aiistr.  I.  101.  1S,  —  Gyllenii. 
Ins.  Suec.  t.  I.  13.  3.  —  Steph.  Illustr.  t.  III.  190.  7.  —  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II. 
101.  9.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helvet.  I.  512.  8.  —  Muls.  Lamell.  183.  3.  — 
Erichson,  Naturg.  t.  III.  p.  804.  8.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  427.  — 
Harold,  Berlin.  Ent.  Zeitschr.  (1863).  LXXV.  p.  339.  57.  —  Gemming.  et  Harold, 
Catal.  t.  IV.  p.  1047. 

Aphodius  fimetarius,  var.  A.  Latr.  Gêner,    t.  II.  p.  90. 

Aphodius  ru/ivcntris,  Preller,  Kaef.  von  Hamb.  1862.  p.  75. 

UA.  fœtens  offre  quelques  variations. 

a  Prothornx  enlièrement  noir. 
Aphodius  fœtens,  Muls.  loc.  cit.  var.  A. 

6  Êlytres  enfumées  ou  obscures  vers  l'extrémité  et  parfois  sur  le  disque. 

Scnrabacus  vaccinarius,  Herbst,  Naturs.  t.  II.  p.  138.  pi.  12.  fig.  5. 
Aphodius  fœl eus,  Mui.s.  loc.  cit.  var.  B. 


Long.,  0'»,0051  à  O^sOOgO  (2  1/2  à  4  L);  —  larg.,  U'»,0028  à  0n>,0045 

(1  1/4  à  2  1.). 

Corps  une  fois  plus  long  que  large;  glabre  en  dessus.  Chaperon  en  demi- 
hexagone;  faiblememt  auriculé.  Tête  peu  convexe;  d'un  noir  brillant; 
ponctué;  ordinairement  ruguleux  sur  l'épistome,  presque  lisse  sur  le  front; 
trituberculeuse  sur  la  suture  frontale.  Antennes  d'un  rouge  ferrugineux, 
avec  la  massue  grise  ou  d'un  rose  pâle.  Palpes  bruns.  Prothorax  rebordé 
sur  les  côtés  et  plus  légèrement  à  la  base  ;  rayé  au-devant  de  celle-ci  d'une 
ligne  :  celle-ci  obsolète  au-devant  de  l'écusson;  rétréci  en  ligne  oblique 
et  subsineuse  à  partir  des  deux  tiers  de  ses  côtés;  à  angles  postérieurs 
aboutissant  au-devant  de  l'angle  humerai  des  étuis;  convexe;  inégalement 
parsemé  de  points  peu  rapprochés,  laissant  ordinairement  un  espace  lisse 
près  du  milieu  du  bord  latéral;  à  peine  pointillé  sur  les  intervalles:  d'un 
noir  brillant,  paré  aux  angles  de  devant  d'un  tache  rouge,  parfois  étendue 
sur  toute  sa  longueur  des  côtés.  Écusson  un  peu  moins  élevé  que  les  élytres  ; 
un  peu  plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis; 
en  triangle  à  côtés  presque  droits  ;  égal  environ  au  huitième  de  la  longueur 
des  étuis;  noir,  ponctué.  Êlytres  à  peu  près  d'un  tiers  plus  longues 
que  le  prothorax  ;  subparallèles  jusqu'à  la  moitié  au  moins  ;  médiocrement 


APHODiENs. — Aphodius.  175 

convexes  sur  le  dos  ou  du  moins  vers  la  base  ;  peu  distinctement  rétuses 
vers  l'extrémité  ;  rouges,  à  rainurelles  rayées  de  lignes  tranverses,  mais 
non  ou  à  peine  crénelées.  Intervalles  plans  à  la  base,  planiuscules  ou 
convexiuscules  postérieurement;  lisses,  brillants,  à  peine  pointillés.  Des- 
sous du  corps  rouge  sur  l'antépectus  et  sur  le  ventre,  noir  sur  les  midi  et 
postpectus.  Poitrine  marquée  sur  les  côtés  de  points  râpeux,  et  hérissée  de 
poils  d'un  livide  cendré  ou  flavescent.  Plaque  métasternale  glabre,  légère- 
ment pointillée.  Fendre  brillant,  légèrement  ponctué.  Pieds  variant  du  brun 
noir  au  brun  rouge  ou  au  fauve  brun.  Cuisses  postérieures  lisses.  Premier 
article  des  tarses  postérieurs  moins  long  que  les  trois  suivants  réunis  ;  or- 
dinairement moins  long  que  le  plus  grand  éperon  de  la  jambe. 

Cette  espèce  habite  les  contrées  tempérées  et  septentrionales  de  l'Europe. 
Elle  est  médiocrement  commune  aux  environs  de  Lyon.  On  la  trouve  de- 
puis l'été  jusqu'à  la  lin  de  l'automne. 

Obs.  Les  cinq  premières  stries  sont  généralement  libres  et  subtermi- 
nales :  la  sixième  plus  courte,  est  tantôt  unie  à  la  septième,  tantôt  à  la  hui- 
tième, et  dans  ce  dernier  cas,  les  septième  et  huitième  sont  plus  courtes  et 
pariales. 

L'O.  fœtens  se  distingue  desO.  scybalarius  et  fimetarins  par  son  ventre 
rouge,  par  son  prolhorax  plus  obliquement  et  plus  sinueusement  écointé 
à  ses  angles  postérieurs. 

M.  Hegeer  a  fait  connaître  les  différents  états  de  cet  insecte,  dans  les 
comptes-rendus  de  l'académie  des  sciences  de  Vienne.  (Sitzungsbericht, 
t.  XXIV,  1855,  p.  30-32,  pi.  2,  fig.  1  à  13.) 

La  larve  change  trois  fois  de  peau,  parvient,  en  quatre  ou  cinq  semaines, 
en  automne,  au  terme  de  sa  grosseur;  elle  se  creuse  alors  dans  les  ma- 
tières excrémentielles  aux  sein  desquelles  elle  a  vécu,  ou,  dans  la  terre, 
un  cavité  ovale,  dans  laquelle  elle  se  change  eu  nymphe.  Au  bout  de 
quinze  à  vingt  jours  elle  arrive  à  son  dernier  état.  L'insecte  mène,  en 
général,  une  vie  peu  active,  jusqu'au  retour  du  printemps. 


4.  Apliodius  limetarius,   Linné. 

Peu  allongé,  brillant  en  dessus.  Tête  et  prothorax  noirs:  la  première ^ 
chargée  d'un  relief  transverse  sur  Vépistome,  tritiiberculeuse  sur  la  suture 


176  LAMELLICORNES 

frontale  :  le  second  paré  d'une  tache  rouge  à  ses  angles  de  devant,  un  peu 
obliquement  coupé  à  l'extrémité  de  ses  côtés  ;  à  angles  postérieurs  aboutis- 
sant au-devant  de  V ajigle  humerai  des  étuis,  rebordé  à  la  base;  inégalement 
parsemé  de  points  inégaux,  avec  un  espace  imponctué  près  des  bords  laté- 
raux. Êhjtres  rouges;  à  rai?iurelles  profondes  et  crénelées.  Intervalles  pla- 
niuscules,  légèrement  pointillés.  Dessous  du  corps  et  pieds  noirs  ;  tarses 
dhin  rouge  brun  ou  brunâtre.  Éperon  interne  des  tibias  postérieurs  plus  long 
que  le  premier  article  des  tarses. 

cf  Épislome  chargé  d'un  relief  transverse,  arqué,  très-prononcé.  Tu- 
bercule intermédiaire  de  la  suture  frontale  plus  saillant,  subcorniforme. 
Prothorax  creusé  d'une  fossette,  en  devant.  Plaque  méiaslernale  concave. 

9  Épistome  chargé  d'un  relief  faible.  Tubercules  de  la  suture  frontale 
presque  égaux.  Prothorax  sans  fossette.  Plaque  métasternale  plane. 

Scarabaeus  funetarlus.    Linné,  Syst.    Nat.  iO^  édit.  I.  p.  3i8.  22.   —  Id.  12*  édit. 

p.  S48.  o2.  —  Fabr.  Syst.    Entom.  15.  51.  —  id.  Syst.  Entom.   I.  27.   84.  — 

llERBST,    Naturs.  t.  II.   13G.  89.  pi.  12.  fig.  4.  —  Omv.   intom.  I.   3.  78.  82. 

pi.  18.  fig.  167.  —  Tanz.  Eaun.    Geim.  31.  2.  —  Payk.   Eaun.   Siiec.   I.  p.  10. 

13. 
Le  Scarabé  bedeau,  Geoffr.  Hist.  I.  p.  83. 

Scarabaeus  pedellns,  du  Geer,  Mérn.  t.  IV.  266.  10.  pi.  10.  tig.  8  et  9. 
\phodim   fimetarius,    Illig.  Kaef.  Preuss.  31.  24.  — Creutz.  Ent.  Vers.  46.  13. 

—  Fabr.  Syst.  Eleulh.  I.  69.  8.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X.  125.  13.  —  Sturm, 
Deutsch.  Faun.  I.  85.  4.  —  Duftsch.  l'aiin.  Aiistr.  I.  101.  15.  —  Gyllenh. 
Ins.  Suec.  I.  13.  3.  —  Stepii.  Illustr.  t.  III.  190.  7.  —  Heer,  Eaun.  Col.  Helv. 
I.  512.  8.   —  MuLS.  Lamellic.  186.  34.   —  Erichs.   Naturgesch.  t.  III.  804.  8. 

—  L.  Redtenb.  Eaun.  Austr.  p.  427.  8.  —  Harold.  lierlin.  Entom.  Zeitsch. 
(1863),  p.  338.  56.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  {Scarab.),  t.  IV.  1047. 


Long.,  O'n.OôG  fi  On>,0072  (2  1/2  à  3  1/41.);  —larg.,  0"\0028  à  0"\0035 
(1  1/4  à  1  1/4  1.). 

Corps  environ  une  fois  plus  long  que  large  ;  convexe,  glabre  luisant  ou 
brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone,  légèrement  échancrô  en 
devant;  relevé  en  rebord  moins  faible  à  ses  angles  antérieurs  ;  sensible- 
ment auriculé.  Té^e  peu  convexe  ;  d'un  noir  brillant;  ruguleusement  ponc 
tuée  sur  la  partie  antérieure  de  l'épistome,  presque  lisse  sur  le  reste  ;  ornée 
sur  l'épistome  d'un  relief  arqué  en  avant.  Suture  frontale  trituberculeuse. 
Antennes  û'cn  rouge  brunâtre,  à  massue  orangée  ou  d'un  rosat  cendré. 


APHODiEiss.  —  Aphodws.  177 

Prothorax  rebordé  sur  les  côtés  et  plus  légèrement  à  la  base,  surtout  au 
milieu  de  celle-ci;  parfois  subarrondi  à  la  partie  postérieure  de  ses  côtés, 
ordinairement  rétréci  en  ligne  oblique  sur  le  dernier  quart  de  ceux-ci,  of- 
frant ses  angles  postérieurs  au  devant  de  l'angle  humerai  des  étuis;  con- 
vexe; d'un  noir  brillant;  paré  aux  angles  de  devant  d'une  tache  rouge  ou 
rougeâtre  plus  ou  moins  étendue  sur  les  côtés;  inégalement  parsemé  de 
points  assez  gros  et  de  points  très-petits  :  les  premiers  plus  légers  sur  le 
disque,  et  laissant  un  espace  lisse  près  du  milieu  des  côtés.  Êcusson  plus 
large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  en  triangle  à  côtés  lé- 
gèrement curvilignes;  noir;  ponctué  à  la  base,  lisse  ou  subcaréné  posté- 
rieurement. Ëlytres  de  deux  tiers  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subpa- 
rallèles, arrondies  postérieurement;  convexes;  d'un  rouge  luisant  ou 
brillant;  à  stries  crénelées.  Intervalles  plans,  planiuscules  ou  convexius- 
cules  ;  légèrement  pointillés.  Dessous  du  corps  noir.  Poitrine  marquée  sur 
les  côtés  de  points  râpeux  ou  granuleux,  sur  un  fond  finement  et  dense- 
ment  pointillé  ;  hérissée  de  poils  d'un  livide  tlavesceiU.  Plaque  métaster- 
wa^e  parsemé  de  petits  points.  Ventre  densement  ponctué.  Cuisses  et  tibia 
ordinairement  d'un  noir  luisant  :  les  cuisses  intermédiaires  et  postérieures 
parfois  brunes  ou  brun  rouge  :  les  postérieures  parcimonieusement  poin- 
tillées.  laisses  d'un  rouge  pâle  ou  brunâtre  :  premier  article  des  posté- 
rieurs presque  aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis ,  variablement 
un  peu  plus  long  ou  à  peine  plus  long  que  l'éperon  interne  de  la  jambe. 
Celte  espèce  est  la  plus  commune;  on  la  trouve  partout  et  presque  toute 
l'année. 

Obs.  Les  stries  ont  environ  le  quart  dos  intervalles.  Les  cinq  ou  six  pre- 
mières sont  prolongées  jusqu'à  l'exlrémitô  :  les  septième  et  huitième  et 
plus  rarement  les  sixième  et  septième  sont  plus  courtes  et  pariales. 

L'O.  fivu'tarius&e  dislingue  du  fœtens  par  son  ventre  noir;  par  son  épis- 
tome  chargé  d'un  relief  transverse,  apparent  dans  les  deux  sexes  ;  par  son 
prothorax  obliquement  coupé  seulement  après  les  quatre  cinquièmes  ou 
cinq  sixièmes  de  ses  côtés  :  creusé,  en  devant,  chez  les  cf ,  d'une  fossette 
prononcée  ;  par  des  élytres  plus  convexes  à  la  base;  par  l'éperon  interne 
des  jambes  postérieures  plus  long  que  le  premier  arlicle  des  tarses. 

Il  offre  diverses  variations. 

Var.  a.  Prothorax  entièrement  noir. 

LAMELI..  12 


178  LAMELLICORNES. 

Aphodius  fimetarius,  Muls.,  loc,  cit.,  var.  A. 

Var.  b.  Élytres  marquées  chacune  d'un  ou  de  deux  points  noirs  :  l'un  à 
l'épaule,  l'autre  aux  trois  quarts. 

Aphodius  fimetariiis,  Muls.,  loc.  cit.,  var.  C. 

Var.  c,  Élytres  maculées  de  noir  ou  noirâtre. 
Aphodius  fimetarius,  Muls.,  ioc.  cit.,  var.  B. 

Var.  cl.  Anus  rouge. 
Aphodius  fimetarius,  Muls.,  loc.  cit.,  var.  D. 

Var.  e.  Immature.  Dessous  du  corps  d'un  brun  rouge.  Tèle  et  écusson 
parfois  de  même  couleur. 

Aphodius  autumnalis,  Sahlb.  Ins.  Fenn.  II,  p.  9. 
Aphodih'  orophilus,  Charpent.  Hor.  Fntoni.  p.  210. 
Aphodius  fimetarius^  Muls.  loc.  cit.  var.  F. 


Êaisson,  examiné  d'avant  en  arrière,  à  peine  plus  large  eu  devant  que 
les  deux  premiers  intervalles  ;  en  triangle  à  côtés  subcurvilignes,  de  deux 
tiers  au  moins  plus  long  qu'il  est  large  à  la  base  (Loraspis). 

Ici  vient  se  placer  l'insecte  suivant  qui  habite  l'Autriche,  mais  qui  n'a 
pas,  croyons-nous,  été  pris  en  France. 

Élytres  noires,  n'offrant  ordinairement  que  leurs  quatre  premières  stries 
libres  et  subterminalcs. 

Agiliodius  SMlcatsas,  Fabricius.  Court,  convexe,  d'un  noir  luisant, 
brillant,  avec  les  palpes  d'un  rouge  ferrugineux.  Suture  frontale  trituber- 
culeuse.  Ëpistome  chargé  d'un  relief  arqué.  Prothorax  obliquement  coupé 
à  r extrémité  de  ses  côtés;  offrant  ses  angles  postérieurs  au  devant  du  calus 
hiLméralj  rebordé  à  la  base;  marqué  de  points  inégaux  assez  rapprochés. 
Écusson  de  deux  tiers  au  moins  plus  long  que  large.  Élytres  à  rainurelles 
crénelées.  Intervalles  planiuscules ,  à  peine  ou  superficiellement  poi7itillés. 

cf  Corps  semi-cylindrique.  Tubercules  de  la  tôle  très-prononcés  :  l'in- 
termédiaire plus  saillant.  Prothorax  creusé  d'une  fossette  en  devant. 

9   Corps  élargi  postérieurement.  Tubercules  de  la  tête   faibles  ou  peu 
distincts.  Prothorax  sans  fossette  en  devant. 

Scarahaeus  sulcatus,  Fabr.  Svst.  Eut.  I,  p.  24,  74. 


APiiODiENs.  -    Àphodius.  179 

Aphodius  sulcatus,  I'abr.  Syst.  Eleuth.  I,  G9,  7.  —  Ili.ig.  .Mag.  III,  150.  — 
Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  120,  24,  pi.  14,  fig.  V.  —  Duftscii.  Faiin.  Austr.  p.  91, 
5.  —  SCHMIDT,  Zeitsch.  t.  II,  100,  7.  —  Erichs.  Naturg.  III,  807,  10.  — 
L,  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  426. 

Long., 0,0056  à  0,0067(2  1/2  à31.)0,0U28(l  l/41.)àla  base  desélytres. 
—      0,0029  (12/71.)  vers  les  deu.x  tiers. 

Patrie  :  l'Autriche. 

Obs.  L'O.  sulcatus  se  distingue  aisément  des  espèces  précédentes,  par 
son  corps,  y  comprises  les  élylres,  entièrement  noir;  à  peine  une  fois  plus 
long  que  large;  par  la  disposition  terminale  des  stries  des  élytres.  Ordi- 
nairement la  cinquième  est  plus  courte  et  unie  à  la  sixième;  la  septième 
unie  à  la  huitième  ;  la  quatrième  souvent  unie  à  la  neuvième;  et  surtout 
par  la  forme  et  la  longueur  de  son  écusson. 

DEUXIÈME  FRACTION.  Prothovax  k  angles  postérieurs  non  écointés,  plus 
ou  moins  prononcés  on  subarrondis  :  sans  fossette  en  devant  chez  les  (f  . 
Chaperon  en  demi-hexagone  :  auiiculé. 

A  Suture  frontale  chargée  sur  sa  partie  médiane  d'un  tubercule  plus  ou  moins  sail- 
lant. Jambes  postérieures  garnies  à  leur  extrémité  d'une  couronne  de  soies  égale- 
ment courtes. 
B  Prothorax  rebordé  à  la  base. 

C  Épistome  chargé  d'un  relief  transversc  et  arqué.  Èlytres  subparallèles  ou 
peu  élargies   de  la  base    jusqu'aux   deux   tiers.    Lame   mésosternale    tran- 
chante. (Agriliiius .) 
a  Corps  court.   Élytres  d'un  noir  mat  et  soyeux;  à  rainurelles  à  peine 

ou  non  crénelées.  «fer. 

aa  Corps  oblong;  d'un  noir  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Élytres  à  rai- 
nurelles crénelées. 
6  Prothorax  cjensement  marqué  de  points  assez  gros  et  presque  égaux. 
Intervalles  dei  élytres  non  ruguleux  :  le  deuxième  sensiblement  con- 
vexe postérieurement.  ascendens. 
bb  Prothorax  marqué  de  points  inégaux.  Intervalles  des  élytres  subru- 

guleuXjle  deuxième  peu  ou  point  sensiblement  convexe  vers  l'extrémité,  vernus. 


5.  Aphodius  ater,  de  Geer. 

Court,  convexe,  noir.  Épistome  orné  d'un  relief  arqué.  Suture  frontale 
trituberculeuse.  Épistome  chargé  d'un  relief  transverse.  Prothorax  lui- 


180  LAMELLICORINES 

sant,  assez  densement  marqué,  surtout  sur  les  côtés,  de  points  inégaux; 
rebordé  à  la  base.  Ëcusson  triangulaire.  Élytrcs  d'un  noir  mat  et  soyeux;  à 
rainurelles  étroites,  à  peine  crénelées.  Intervalles  plans ,  presque  impercep- 
tiblement pointillés.  Lame  mésosternale  saillante.  Cuisses  postérieures 
presque  uniformément  et  assez  densement  ponctuées. 

o'  Suture  frontale  chargée  de  trois  tubercules  :  rintermédiaire  plus 
saillant.  Epistome  chargé  d'un  relief  plus  prononcé.  Plaque  niétasternale 
concave. 

Ç  Suture  frontale  chargée  de  trois  tubercules  faibles,  presque  égaux. 
Relief  de  l'épistome  plus  faible.  Plaque  métaslernale  plane. 

Scarabaeus  ater,  de  Geer,  i\î6m.  t.  IV,  p.  270,  10.  —  I^anz.  Faun.  Germ.  48,  1. 
Scarabacus  terrestris,  Fabr.  Syst.  Entom.  p.  lU,  48.  —  Id.  Eiitoin.  Syst.  I,  2d,  78. 

—  Panz.  Faun.  Germ.  47,  3. 
Aphodius  ater,  Illig.  Kaef.  Pr.  19,  4.   —  Sturm,  Deutsch.  Faun.   I,  122,  25.  — 

Creutz.  Eut.  Vers,  18,  2.  —  Muls.  Lamellic.  p.  105,  8.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III, 

p.  808,   11.   —  L.  F>EDTENB.  Faun  Auslr.  p.  428.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 

t.  IV,  1043  (moins  VA.  ascendens). 
Aphodius  terrestris,  Fabr.   Syst.    Eleiitli.   I,   71,    13.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I, 

118,  13,  pi.  13,  tig.  c.  c.  D.  —  DuFTscH.  Faun.  Austr.  I,  92,  6.  —  Gyllenh.  Ins. 

Suec.  I,  13,  2.    —  Stei'h.  Illustr.  t.  III,  194,  19.  —  Schmidt,  Zeilsch.  t.  II,  96, 

6.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  ;)11,  Ij. 
Scarabaeus  obscurus,  Marsh.  Eiitom.  Brit.  18,  28. 
Aphodius  obscurus,  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  19o,  20  ((/,. 

Var.  a.  Élytres  brunes  ou  d'un  brun  rouge. 

Scarabaeus  pusillus,  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  18,  27. 
Aphodius  terrenus  (Ivirby),  Steph.  ioc.  cit.  p.  19d.  27. 
Aphodius  ater ,  Muls.  Ioc.  cit.  var.  A. 


Long.,  0"',00o3  à0'",00r)6  (1 1/2  à!2  1/21.)  ;  —  larg.,0'",0029  à  0'^,0025 

(1  à  1  1/21.)  '      . 

Corps  court,  couve.^e  et  noir  en  dessus.  Epistome  souvent  légèrement 
échancré  en  devant  ;  chargé  d'nn  relief  transverse,  arqué.  Suture  frontale 
Iriluberculeuse.  J^'^ed'un  noir  luisant;  ruguleusement ponctuée  surl'épis- 
tonie,  plus  ur.ie  sur  le  front.  Antennes  d'un  brun  rouge,  à  massue  d'un 
gris  noir.  Palpes  d'un  brun  de  poix.  Prothorax  rebordé  latéralement  et  à 
la  base  ;  convexe  ;  noir  ;  marqué  de  points  de  grosseur  inégale,  plus  légers 
et  moins  rapprochés  sur  le  dos,  serrés  et  plus  profends  sur  les  côtés,  sans 


APHODIENS.     —     AphodiuS  181 

espace  lisse  près  du  milieu  de  ceux-ci.  Écusson  en  triangle  plus  long  que 
large,  et  à  côtés  curvilignes  ;  d'un  noir  mat.  Ëlytres  de  moitié  environ 
plus  longues  que  le  prothorax  ;  subparallèles  jusqu'aux  deux  tiers  ;  mé- 
diocrement convexes  sur  le  dos,  plus  fortement  déclives  postérieusement 
que  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  mat  presque  soyeux  ;  à  rainurelles  étroites, 
à  peine  crénelées  par  les  strioles.  Intervalles  plans,  presque  impointillés, 
ou  plus  superficiellement  pointillés  sur  la  moitié  interne  des  étuis  que  sur 
l'externe.  Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant.  Triangle  mésosternal  granu- 
leusement  pointillé;  marqué  de  points  plus  gros  en  devant  et  sur  les 
bords.  Lame  mésosternale  en  carène.  Plaque  mésosternale  assez  fortement 
ponctuée.  Ventre  marqué  de  points  piligères.  Pieds  ordinairement  noirs. 
Cuisses  postérieures  assez  densement  ponctuées.  Tibias  antérieurs  peu 
ou  point  denticulés  à  leur  base  externe.  Tarses  variant  du  noir  brun  au 
rouge  brunâtre  ou  testacé  :  premier  article  des  postérieurs  ordinairement 
presque  aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  principalement  les  parties  froides  et  septentrionales. 
Elle  est  peu  commune  dans  les  environs  de  Lyon. 

Obs.  Les  stries  sont  égales  au  sixième  de  la  largeur  du  deuxième  inter- 
valle. Les  trois  premières  sont  ordinairement  libres  et  subterminales  :  les 
cinquième  et  sixième  plus  courtes  et  pariales  ;  mais  parfois  la  cinquième 
s'unit  à  la  quatrième  :  les  septième  et  huitième  sont  variablement  libres  et 
subterminales  ou  plus  courtes  et  pariales. 

L'O.  ater,  par  la  forme  de  son  corps,  par  ses  élytres  médiocrement  con- 
vexes sur  le  dos,  subperpendiculairement  déclives  postérieurement,  se 
rapproche  des  deux  espèces  précédentes  ;  mais  il  est  plus  court,  peu  lui- 
sant sur  les  élytres.  Il  diffère  des  premiers  par  sa  couleur  ;  du  sulcatus  par 
la  forme  de  son  écusson. 

Suivant  M.  de  Harold  (Berlin,  Entom.  Zeitschrift,  1863,  p.  359),  VA. 
convexus  d'Erichson  ne  serait  qu'un  A.  ater  de  taille  plus  petite,  ayant  le 
dessus  du  corps  plus  brillant,  les  élytres  à  stries  plus  profondes,  à  inter- 
valles convexes,  distinctement  et  assez  densement  ponctués. 

Nous  n'avons  pas  eu  sous  les  yeux  des  exemplaires  typiques  de  1'^.  con- 
vexus d'Erichson;  mais  nous  avons  vu,  sous  ce  dernier  nom,  dans  la  col- 
lection de  M.  Reiche,  des  insectes  provenant  de  l'Autriche,  qui  ne  nous 
paraissent  appartenir  ni  à  VAph.  aler,  ni  à  Yascendem,  mais  qui  se  ra[)- 
portent  à  la  description  de  r^.  convexus  &QM..  Redtenbacher.  Ils  ont  U 
forme  de  Vater,  mais  d'une  taille  peut-être  moins  petite  (2  1/4  à  3  l/*2  1.)  ; 


182  LAMELLICORNES 

ils  sont  an  moins  aussi  largps;  mais  leurs  élylres  d'un  noir  brun,  luisant 
ou  brillant,  passant  parfois  au  brun  rongeâtre  vers  l'extrémité,  à  stries 
plus  étroites,  à  intervalles  moins  finement  et  plus  distinctement  ponctuées, 
semblent  les  distinguer  de  VA.  ater. 

Près  de  Vaph,  ater  vient  se  placer  l'espèce  suivante  étrangère  à  notre 
pays. 

Apfieodius  convexus,  Erichson.  Court,  convexe,  noir,  luisant, 
Suture,  frontale  trituberculeuse.  Êpistome  chargé  d'un  relief  transverse. 
Prothorax  très-convexe,  densement  marqué  de  points  presque  également 
petits;  rebordé  à  sa  base.  Ecusson  triangulaire.  Élylres  luisantes,  à raimi- 
relles  profondes,  crénelées.  Intervalles  plans,  pointillés,  subruguleux.  Lame 
mésosternale  saillante.  Cuisses  postérieures  presque  uniformément  classez 
densement  ponctuées.  Dessons  du  corps  noir. 

Aphodius  convexus,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  810,  12. 

Long.,  0,0045  à  0,0050  (2  à  2  1/4-  1.)  ;  larg.,  0,0025  (1  1/8  l.}. 

Patrie  :  L'Aulriche  et  quelques  autres  pailies  de  l'Allemagne. 

Obs.  va.  convexus  se  distingue  de  Vater,  par  son  prothorax  plus  con- 
vexe, marqué  de  points  presque  égaux,  et  surtout  par  ses  élytres  d'an 
noir  luisant  et  rayées  de  rainurelles  plus  profondes  et  moins  étroites. 

L'extrémité  des  élytres  et  les  quatre  cuisses  postérieures  sont  parfois 
d'un  rouge  fauve,  de  nuance  variable  chez  les  individus  chez  lesquels  la 
matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer  complètement. 

G.   Apltodius  astseaacleiis  ,  RniCHE. 

Oblong,  convexe,  d'un  noir  semi-brillant  en  dessus.  Epistome  orné  d'un 
relief  arqué.  Suture  frontale  trituberculeuse.  Prothorax  densement  marqué 
de  points  assez  gros  el  presque  égaux;  rebordé  â  la  base.  Ècusson  trian- 
gulaire. Élytres  à  rainurelles  crénelées.  Intervalles  planiuscules,  visible- 
ment marqués  de  petits  points  :  les  deuxième  et  troisième  sub convexes  vers 
l'extrémité.  Lame  mésosternale  saillante.  Cuisses  postérieures  peu  dense- 
ment ponctuées. 

9  Suture  frontale  chargeai  de  trois  tubercules  :  l'intermédiaire  plus 
saillant.  Epistome  chargé  d'un  relief  plus  prononcé. 


APHODlE^s.  —  Aphodius.  183 

^  Suture  frontale  chargôc  de  trois  reliefs  assez  faibles,  presque  égaux. 
Relief  de  l'épistorae  plus  faible. 
Apkoct,.  ».«*,«.  R..C...  in  G«.».B»,  cala,,  des  Coléopt.  (.803),  p.  75,  0». 

Long.,0",005l  (2  1/4  1.);  -  '«''S-.  «"-OO^^  ('  '0 

r«.,«  oblon.   convexe  et  noir  en  dessus.  ÊpUtome  tronqué  ou  légère- 
™„n         "devant;  chargé  d'un  reltet  transverse.  S,aun  frontale  U.- 
ZL..S.  me.  d'un  noir  luisant;  ponctuée,  -'^eusetnen. sur  ^ part 
antérieure.  Amnms  d'un  brun  rouge  S.  massue  obscure.  P,oth,raxve 
bô       sur  les  Côtés  et  Ma  base;  convexe;  d'un  notr  knsant;  densetuent 
clert  de  po.nts  moins  profond,  sur  le  dos,  et  se  trouvant  par  la  un  peu 
moTs  app  ochés,  plus  marqués  sur  les  côtés  et  séparés  par  des  espaces 
:    L  ail  grands  que  leur  diamètre;  sans  espace  •;-  latér^.men 
èL««  en  triangle  pkts  long  que  large,  à  côtes  c«",bgn  s    d  un  no„ 
luisant.  Èlytres  de  trois  cinquièmes  plus  longues  que  le  prothorax,  snb- 
parallèles(o'),outa.blemen.élarg,esiusqa'aux  quatre  septièmes;  con- 
vexes, plus  fortement  déclives  postérieuremeal  que  sur  les  cotes;  dun 
noir  1  isant  ou  mi-brillant;  à  rainurelles  égales  environ  au  c>nqu,e.„e  du 
de  xiéme  tntervalle,  plus  profondes  sur  le  dos  qu'.  leur  extrem,^  un 
ni  crénelées  par  des  strioles.  Mc-vallcs  plans  ou  convexiuscules  :  le 
Tu.   me  P  is'falblement,  le  troisième   plus  sensiblement  convexe  vers 
■extrémité    visiblement  marqués  de  petits  points  :  eeux-ci   presqueb.s  - 
ia  rntdsposés  sur  les  quatrième  à  septième  intervalles.  Dcs.ou.in 
cCd'lnnotr  luisant.  tLgU  uMostemal  granuleusement  potn.dle; 
„  r  ué  de  points  plus  gros  en  devant  et  près  de  ses  bords.  Lame  mesos- 
Te  2«  un  peu  saillante.  PiecU  noirs.  Caisses  vostén..res  peu  densem  nt 
ponctuées.  V.es  un  peu  n.oins  obscurs:  premier  arttcle  des  tarses  posté- 
rieurs un  peu  moins  long  que  les  trois  suivants  reums. 

Obs.  Les  strioles  des  raitiurelles  sont  séparées  entre  elles,  chez  cette  es- 
oèce  par  un  espace  égal  à  trois  fois  leur  diamètre.  .,  „  .  , 

'cette  espèce,  qui  nous  a  été  obUgea.nment  communiquée  par  M.  Re.che, 
,„bri  s  hautes  montagnes  du  M,d,  et  du  Sud-Est  d.  la  France  E  e 
uouve  datis  diverses  parties  des  Pyrénées,  dans  les  Basses-Alpes  et  su, 
quelipies  points  du  département  de  l'Isère. 

VA.  asLdens  se  rapproche  de  l',l.  ater :  ma.s  tien  d.lîere  par  la  forme 
de  son  corps  moins  court,  proportiouuellemeut  plus  ctrot,  ;  par  son  p.o- 


184  LAMELLICORNES 

thorax  marqué  de  points  plus  serrés  et  presque  égaux;  par  ses  élytres  de 
trois  cinquièmes  plus  longues  que  le  prothorax;  rélrécies  à  partir  des  trois 
septièmes  postérieurs,  au  lieu  de  l'être  seulement  h  partir  du  tiers  postérieur  ; 
un  peu  élargies  chez  la  9  ;  plus  régulièrement  convexes;  d'un  noir  semi- 
brillant  au  lieu  d'être  soyeuses  et  d'un  noir  presque  mat  ;  à  rainurelles 
moins  étroites,  à  intervalles  moins  plans,  visiblement  marqués  de  petits 
jjoiiils;  par  les  troisième  et  surtout  deuxième  intervalles  sensiblement 
convexes  vers  l'extrémité.  Ces  différences  indiquent  suffisamment  que  1*^4 . 
ascendens  doit  constituer  une  espèce  particulière  au  lieu  d'être  une  variété 
de  VA.  ater,  comme  le  pensent  MM.  Gemminger  et  Harold  (Catal.  t.  IV, 
p.  1043). 


9.  Apliodius  verniis,  Mulsant. 

Oblong  ;  convexe  et  brUlajit  en-dessus.  Suture  frontale  trituberciileiise. 
Épistome  chargé  d'un  relief  transverse.  Tête  et  prothorax  noirs:  le  second 
rebordé  à  la  base;  marqué  en  dessus  de  points  inégaux.  Écusson  en  trian- 
gle à  côtés  subcurvilignes .  Êlytres  noires  ou  d'un  noir  brun  à  la  base,  pas- 
sant graduellement  au  brun  rouge  ou  rougeâtre  vers  V extrémité  ;  à  rainu- 
relles crénelées.  Intervalles  plans,  légèrement  pointillés.  Lame  mésosternale 
tranchante.  Cuisses  postérieures  assez  densement  ponctuées. 

(f  Relief  de  l'épistome  plus  saillant.  Tubercules  de  la  suture  frontale 
plus  prononcés  :  l'intermédiaire  plus  saillant  et  plus  aigu.  Prothorax  plus 
convexe,  plus  arrondi  latéralement.  Plaque  métasternale  concave. 

$  Relief  de  l'épistome  plus  faible.  Tubercules  de  la  suture  frontale 
moins  prononcés,  presque  égaux.  Plaque  métasternale  plane. 

Aphodhis  consians?  DuFTSCH.  Faiin.  Aut.tr.  1,  04.  8.  —  ERicn.  Nalurg.  t.  111,  p.  811, 
13.  —  L.  PiEDTENB.  Faim.  Au.str.  p.  428.  —  Gemming.  et  Harold.  Catal.  (Scara- 
béides),  p.  1045. 

Aphodius  vernus,  Muls.  Lamellic.  (184'2),  lOR,  7. 

Aphodius  nomas,  Kalenati,  Mel.  Enl.  V(1846,),  p.  14,  39. 

Var.  a.  Élyhes  entièrement  d'un  rouge  brun,  ou  d'une  teinte  plus 
claire  vers  re^rémité-  Suture  frontale  à  peine  iriluberculeuse. 

Aphodius  cxigtiits,  Mur.s.  Lamellic.  210,  14. 


APHODiENs.  —   Aphodms.  185 


Long., 0'",0045  à  C^.OOSG  (2  à  2  1/2  1.);  —  larg.,0'",0025  à  O°',0O29 

(1  à  1  1/31.). 

Corps  oblong;  convexe  et  brillant  en  dessus.  Ép /s iowe  chargé  d'un 
relief  arqué;  émoussé  aux  ang'es  de  devant.  Suture  frontale  tritnbercu- 
leuse,  Téie  peu  convexe,  noire  ;  assez  densement  ponctuée  ;  rugueuse  sur 
l'épistome.  Antennes  d'un  brun  livide  ou  rougeâtre,  à  massue  d'un  gris 
noir.  Prothorax  rebordé  sur  les  côtés  et  à  la  base  ;  convexe  ;  noir,  brillant; 
densement  marqué  de  points  inégaux  ;  souvent  un  peu  plus  finement 
ponctué  près  du  milieu  des  côtés.  Êcnsson  noir;  en  triangle  subéquilatéral 
et  à  cotés  subcurvilignes.  Èlytres  de  deux  tiers  au  noinsplus  longues  que 
le  proihorax  ;  faiblement  plus  larges  vers  les  deux  tiers;  médiocrement 
convexes  sur  le  dos  ;  plus  fortement  déclives  postérieurement  que  sur  les 
côtés  ;  d'un  noir  brun  passant  au  noir  châtain  oii  au  châtain,  postérieure- 
ment ;  à  stries  ou  rainurelles  égales  environ  au  quart  ou  au  cinquième  du 
deuxième  intervalle  ,  et  crénelées  ])ar  les  stries  transversales  :  celles-ci  sé- 
parées par  des  intervalles  à  peine  plus  grands  que  leur  àiamèire. Intervalles 
plans  ;  souvent  presque  imperceptiblement  ridés  vers  la  base  ;  légèrement 
marqués  de  très-petits  points  peu  rapprochés.  Dessous  du  corps  noir  ou 
d'un  noir  brun  luisant.  Lame  mésosternale  en  carène.  Plaque  métasternaU 
glabre  ;  finement  ponctuée.  Ventre  densement  ponctué.  Cuisses  posté- 
rieures assez  densement  ponctuées.  Pieds  noirs  ou  d'un  noir  brun,  avec 
les  tarses  d'un  roiigo  brunâtre.  Tibias  antérieurs  denticulés  à  la  base  de 
leur  côlé  externe.  Tarses  postérieurs  à  premier  article  un  peu  plus  long 
que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  dans  nos  monts  d'Or  lyonnais,  depuis  les 
premiers  beaux  jours  jusqu'à  la  fin  d'avril.  Elle  est  très-abondante  au 
printemps  dans  les  Landes,  d'où  liOus  l'avons  reçue  en  grand  nombre  de 
M.  Perris. 

Obs.  Les  trois  ou  quatre  premières  stries  des  élytres  sont  libres  et  sub- 
lerminales  ;  la  cinquième  est  plus  courte  et  habituellement  unie  à  la 
sixième,  quelquefois  à  la  quatrième  :  les  septième  et  huitième  ou  sixième 
et  septième  sont  aussi  variablement  plus  courtes. 

La  couleur  des  élytres  varie  suivant  le  développement  de  la  matière 
colorante.  Ordinairement  elles  sont  noires  ou  d'un  noir  brun  à  la  base  et 
passent  graduellement  au  brun  )-ouge  ou  rougeâtre  ou  au  châtain  ;  à 


186  LAMELLICORNES 

l'extrémité  quelquefois  elles  sont  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun  ou 
brunâtre,  avec  la  base  seule  plus  obscure. 

Notre  Aph.  exigmis  n'est  qu'un  individu  immature  de  cette  espèce. 

VA.  vernus  se  distingue  de  1'^.  ater  par  sa  taille  moins  faible;  par  son 
corps  moins  court  ;  par  son  chaperon  émoussé  aux  angles  de  devant,  plus 
rugueux  sur  l'épistome  ;  par  ses  élytres  brillantes  et  d'un  brun  rouge  ou 
rougeâtre  vers  l'exlrémilé,  au  lieu  d'clre  d'un  noir  mat  et  soyeux  ;  par  ses 
stries  moins  étroites,  plus  visiblement  crénelées,  et  par  des  strioles  trans- 
verses plus  rapprochées  ;  par  les  intervalles  légèrement  subrug-uleux  et 
marqués  de  points  moins  petits  ;  par  les  tibias  antérieurs  visiblement 
denticulés  à  leur  côté  externe,  après  les  trois  dents  plus  antérieures.  Il  a 
plus  d'analogie  avec  l'^l.  ascendens  ;  mais  il  s'en  distingue  par  le 
dessus  de  son  corps  d'un  noir  moins  profond  et  brillant  au  lieu  d'être 
luisant  ou  mi-brillant  ;  par  son  prothorax  marqué  de  points  inégaux  ;  par 
ses  rainurelles  crénelées  par  des  strioles  plus  rapprochées;  par  ses  inter- 
valles légèrement  ruguleux,  plus  légèrement  ponctués;  par  le  deuxième  de 
ceux-ci,  plan  ou  peu  sensiblement  convexe  vers  l'extrémité  ;  par  ses  tibias 
antérieurs  denticulés  à  la  partie  basilaire  de  leur  côté  externe. 

Suivant  Erichson,  cet  insecte  serait  l'/l.  constans  de  Duflschmidt;  mais 
la  description  de  cet  auteur  est  si  incomplète  que  les  entomologistes  alle- 
mands eux-mêmes  n'avaient  su  à  quel  insecte  rapporter  l'Âphodie  décrit 
sous  ce  nom  par  l'auteur  de  la  faune  d'Autriche.  Ziegler  lui  avait  donné  le 
nom  de  mocstus,  et  Schmidt,  cet  habile  observateur,  avait  cru  le  retrouver 
dans  notre  riibens.  Nous  lui  conserverons  donc  le  nom  de  vernus. 

Voicij  du  reste,  la  description  de  Duftschmidt,  qui  peut  s'appliquer  à 
diverses  espèces  : 

lUiger,  convexus,  tritubejxulatus.  Ekjtris  piinctato-striatis  apice  rufes- 
centibus. 

Presque  de  la  grosseur  de  VA.  siibterranens,  noir,  brillant,  convexe, 
chaperon  chargé  de  trois  tubercules  dont  le  médiaire  est  plus  gros.  Élytres 
à  stries  ponctuées,  avec  l'extrémité  d'un  rouge  brun. 

•  ce  Suture  frontale,  soit  ti'itiiberciileiise,  soit  chargée  au  moins  d'un  tubercule 
mcJiaii'e,chez  le  cf.  Élytres  sensiblement  élargies  depuis  la  base  jusqu'aux  deux 
tiers.    Lame  mèy.oiteraale  plane  ou  non  tranchante  (Planolinus). 


APHODiENs.   —  Aphodius.  187 


a  Prothorax  entièrement   noir.  Tarses   ciliés  des  deux  côtés.  Eplstomc 

chargé  d'un  relief  transverse  arqué.  piceits. 

aa  Prothorax  au  moins  en  partie  rougeàlre  sur  les  côtés.  Tarses  ciliés 
d'un  seul  côté. 
b  Prothorax  rouge  ou  rougeâtre  aux  angles  de  devant  ;  marqué  de  points 

presque  égaux.  Élytres  roussâtres.  fœtkhis. 

bh  Prothorax  rouge  ou  rougeâtre  sur  les  côtés;  marqué  de  points  mé- 
diaires  entremêlés  de  points  très-petits.  Élytres  noires  ou  brunes  avec 
une  tache  rougeâtre  sur  le  calus  et  une  autre  avant  l'extrémité.  pulridus. 


9.   Apliodius  pleeusi,  Gyllenhal. 

Oblong;  convexe,  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Épistome  subéchancré, 
offrant  les  traces  dhin  relief  transverse.  Suture  frontale  trituberculeuse. 
Prothorax  rebordé  à  sa  hase  ;  à  angles  postérieurs  obtus  ;  convexe  ;  assez 
densemeut  marqué  en  dessus  de  points  médiocres  entremêlés  de  très-petits 
points. Écusson  en  triangleun  peuplas  long  que  large.  Elytres  unpeu  élargies 
jusqu'aux  deux  tiers,  médiocrement  convexes  sur  le  dos  ;  parfois  d'un  noir 
brun,  àrainurelles  crénelées.  Intervalles  plans,  légèrement  pointillés.  Des- 
sous du  corps  noir.  Lame  mésosternale  plane,  peu  étroite.  Premier  article 
des  tarses  postérieurs  plus  longs  que  les  deux  suivants  réunis,  cilié  des 
deux  côtés. 

cf  Tubercule  intermédiaire  de  la  suture  frontale  plus  saillant.  Relief 
arqué  de  l'épistome  ordinairement  apparent.  Plaque  métasternale  concave. 

9  Tubercules  de  la  suture  frontale  plus  faibles,  presque  égaux.  Relief 
de  l'épistome  ordinairement  oblitéré.  Plaque  métasternale  plane. 

Aphodius  piceus,  Gyilenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  21,  1i.  —  Zetterst.  Faun.  Lapp.  180, 
8.  —  Id.  Ins.  Lapp.  US,  8.  —  Schmidt,  Zeitschr.  II,  114,  23.  —  Heer,  Faun. 
Col.  Helv.  I,  UVÔ,  13.  —  Erich.  Naturg.  t.  III,  815,  lii.  —  L.  Redtenb.  Faun. 
Austr.  428.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarabéid.),  p.  lObS. 

Aphodius  melanarius,  Germar,  Insect.  Spec.  nov.  110. 

Aphodius  alpicola,  MuLS.  Lamellic.  p.  191,  6. 

Var.  a.  Elytres  brunes  ou  d'un  brun  rougeâtre ,  avec  l'extrémité  plus 
claire. 

Aphodius  alpicala,  Muls,  loc.  cit.  var.  A. 


'^°  LAMELLICORNES 


Long.,  O^.OO^S  à  0'»,0078  (2  à  3  1/-2  1.). 
Larg.,  0^0022  à  0^0028  (1  à  1  1/41.),  à  la  base  desélytres 
.      -      0^0029à0^0036(ll/3àl2/31.).verslesdeuxtiersdesétuis. 
Corps  oblong;  convexe  et  brillant  en  dessus.  Èpislome  un  peu  échancré 
en  devant,  à  angles  prononcés  ;  offrant  ordinairement  les  traces  d'un  relief 
transverse,  arqué.  Suture  frontale  trituberculeuse.  Tête  d'un  noir  luisant  • 
faiblement  convexe  ;  ponctuée,  d'une  manière  snbruguleuse  sur  l'épistome' 
plus  uniment  sur  le  front.  Palpes  bruns.  Antennes  d'un  rouge  brun  à  massue 
d'un  gris  noir.  Prothorax  rebordé  latéralement  et  à  la  base;  convexe- 
d'un  noir  brillant  ;  densement  ou  assez  densemenl  marqué  de  points  mé' 
diocres  ou  assez  gros,  entremêlés  de  points  très-petits;  sans  espace  lisso 
mais  souvent  plus  finement  ponctué  près  du  milieu  de  ses  côtés.  Êcusson 
en  triangle  un  peu  plus  long  que  large  ;  d'un  noir  luisant,  souvent  avec 
une  transparence  rougeâtre  sur  ses  bords.  Ëlytres  plus  d'une  fois  plus 
ongues  que  le  prothorax;  un  peu  élargies  jusqu'aux  deux  tiers  de  leur 
longueur;  médiocrement  convexes  sur  le  dos;  d'un  noir  brillant  ou  d'un 
noir  brun  ou  même  quelquefois  d'un  brun  brillant  ;  à  rainurelles  crénelées 
étroites,  égales  environ  au  cinquième  ou  au  sixième  du  deuxième  inter- 
valle, fntervalles  phns,  superficiellement  pointillés;  souvent  légèrement 
subruguleux  sur  les  côtés  et  à  l'extrémité.  Dessous  du  corps  d'un  noir  en 
partie  luisant,  en  partie  brillant.  Triangle  mésosternal  graduellement  poin- 
tillé, et  marqué  d'assez  gros  points  à  la  base  et  près  de  ses  bords.  Lame 
mesosternale  plane  et  ordinairement  moins  étroite  que  dans  les  autres 
espèces.  Plaque  mesosternale  finement  et  peu  densement  ponctuée.  Fenfr. 
subruguleusement  ponctué.  Cuisses  noires  ou  brunes,  brillantes  •  les  pos- 
lérieures  lisses,  marquées  de  petits  points  plus  ou  moins  clairsemés  et  d'un 
a  trois  points  de  la  rangée  piligère.  Jambes  variant  du  brun  noir  au  rou^e 
ferrugineux  brunâtre.  Tarses  d'un  rouge  testacé  ou  brunâtre;  les  posté- 
rieurs cihés  en  dessous  des  deux  côtés  au  premier  article  :  celui-ci  plus 
long  que  les  deux  suivants  réunis,  parfois  presque  aussi  long  que  les  trois 
suivants  réunis.  Éperon  un  peu  moins  long  que  le  premier  article 

Cette  espèce  se  trouve  dans  les  montagnes  de  la  Savoie  et  dans  nos 
Alpes  françaises,  depuis  la  Chartreuse  jusqu'aux  Basses-Alpes. 

Obs.  Les  individus  de  notre  pays  ont  ordinairement  une  taille  un  peu 
plus  avantageuse  ;  le  prothorax  moins  densement  ponctué,  etc.  ;  mais  ils 


APiiODiENs.   —    \phodhis.  189 

ne  semblent  pas  ditîercr  d'une  manière  spécifique  de  ceux  du  nord  de 
l'Europe. 

Les  trois  premières  stries  sont  généralement  libres  et  subterminales  :  la 
riuatrième,  plus  ou  moins  raccourcie,  s'unit  soit  à  la  cinquième,  soit  à  la 
sixième  en  enclosant  la  cinquième,  soit  à  la  septième  en  enclosant  les 
cinquième  et  sixième,  qui  sont  pariales. 

Le  prothorax  est  plus  ou  moins  densement  ponctué  ;  les  élytres  plus  ou 
moins  fortement  déclives  postérieurement  ;  les  tibias  antérieurs  denticulés 
ou  peu  sensiblement  denticulés  sur  la  partie  basilaire  de  leur  côté  externe, 

UA.  piceus  a  quelque  analogie  avec  VA.  vernus-,  mais  il  a  le  chaperon 
plus  sensiblement  échancré  en  devant  ;  les  angles  antérieurs  plus  pronon- 
céii;  l'épistome  moins  rugueux,  chargé  d'un  relief  souvent  oblitéré;  les 
élytres  comparées  au  prothorax  proportionnellement  plus  longues ,  plus 
sensiblement  élargies  vers  les  deux  tiers  ;  les  intervalles  plus  superficiel- 
lement pointillées  ;  la  lame  mésosternale  plane  ;  les  stries  des  élytres  ter- 
minées d'une  manière  difterente  ;  les  tarses  postérieurs  ciliés  en  dessous 
des  deux  côtés. 

Près  de  VA.  piceus  vient  se  placer  l'espèce  suivante  ,  qui  paraît,  jusqu'à 
ce  jour,  être  étrangère  à  la  France,   * 

Apliodius  neiMorali»,  Ericiîson.  Oblong,  d'un  noir  oxinoir  brun 
brillant,  en  dessus.  Épistome  subéchancré,  émoussé  (cf)  ou  aigu  (  9  )  à  se^ 
angles  de  devant;  chargé  d'un  relief  transverse.  Suture  frontale  trituber- 
culeuse.  Prothorax  rebordé  à  sa  base:  convexe;  à  angles  postérieurs  assez 
vifs  ;  densement  marqué  en  dessus  de  points  un  peu  inégaux  ,  plus  légers 
sur  le  dos.  Écusson  en  triangle  équilatéral.  Élytres  un  peu  élargies  jus- 
qu'aux deux  tiers  ;  médiocrement  convexes  sur  le  dos;  d'un  noir  brun, 
puis  d'un  brun  rouge  ou  rougcâtre  vers  l' exl remit é  ;  à  rainurelles  étroites, 
faiblement  crénelées.  Intervalles  plans,  finement  et  presque  bisérialemcnt 
ponctués.  Dessous  du  corps  noir.  Lame  mésosternale  étroite,  plans.  Tarses 
postérieurs  ciliés  en  dessous  des  deux  côtés,  à  premier  article  aussi  long  que 
les  trois  suivants  réunis. 

cf  'i'ubercules  de  la  tête  très-apparonts  :  riiilcrinédiairo  plus  saillant. 
Relief  de  l'épistome  généralement  très-marqué.  Plaque  mélasternale  un 
peu  concave. 

$  Tubercules  de  la  tète  plus  faibles,  presque  égaux,  souvent  presque 
obsolètes.  Plaque  mélasternale  plane. 


190  LAMELLICORNES 

Aphodius  7icmoralis,  Erichs.  Natiirg.  t.  III,  81G,   IG.   —  Haroid,   Berlin.   Entom. 
Zeitsch.  (18G3),  p.  377.--   Gemming.  et  IJai\old,  Catal.  (Scarabéid.),  P-  1054. 


Long.,  0.0045  à  0,0056  (2  à  2  1/2  1.); 
Larg.,  0,0020  à  0,0022,  (7/8  à  1  1.),  à  la  base  des  élylres; 
—    0,0026  à  0,0028  (1  1/5  à  1  1/2  1.),  vers  les  deu.x  tiers  des  élytres. 

Patrie.  Les  forêts  du  centre  et  du  sud  de  l'Allemagne,  principalement 
dans  les  crottes  des  cerfs  et  des  chevreuils. 

Obs.  Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  reçu  son  développement,  le 
bord  du  chaperon,  les  côtés  du  prolhorax  et  l'extrémité  des  élytres,  passent 
au  brim  rouge  ou  au  rouge  brun. 

La  terminaison  des  stries  est  généralement  semblable  à  la  disposition 
qu'elles  présentent  chez  1'^.  piccAis. 

L'A.  ncmoralis  se  distingue  de  ce  dernier  par  sa  taille  plus  faible  ;  par 
le  relief  de  son  épistome  ordinairement  plus  prononcé  ;  par  son  prolhorax 
plus  densement  ponctué ,  marqué  de  points  un  peu  inégaux ,  mais  non 
marqué  de  points  assez  gros  entremêlés  de  points  très-petits  ;  à  angles 
postérieurs  assez  vifs  ;  par  son  écusson  en  triangle  équilatéral  ;  par  ses 
élytres  moins  élargies  vers  les  deux  tiers,  sm-tout  chez  le  cT;  par  ses  inter- 
valles marqués  de  points  moins  petits  et  presque  bisérialemenl  disposés  ; 
par  la  plaque  niétasternale  plus  finement  ponctuée  ;  par  le  premier  article 
des  tarses  postérieurs  aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Près  de  l'^i.  nemoralis  vient  se  placer  l'espèce  suivante,  également  étran- 
gère à  notre  pays. 

ApIftOflius  boreall»,  Gyllenhal.  Oblong;  luisant  ou  brillant  en 
dessus.  Tête,  noire,  souvent  avec  une  transparence  d'un  brun  rouge  près 
de  ses  bords  :  légèrement  écliancrée  en  devant,  à  angles  antérieurs  légère- 
ment relevés  ;  triinberculeusô  sur  la  suture  frontale  ;  offrant  parfois  sur 
l' épistome  les  traces  d'un  relief.  Prothorax  rebordé  à  la  base  ;  convexe  ; 
dhm  noir  luisant,  avec  les  angles  de  devant  d'un  brun  rougeâtre;  assez 
densement  marqué  de  points  médiocres  entremêlés  de  points  plus  petits. 
Écusson  en  triangle  sub équilatéral,  d'un  brun  noir.  Élytres  un  peu  élargies 
jusqu'aux  deux  tiers,  médiocrement  convexes  sur  le  dos;  brunes  ou  d'un 
brun  rougeâtre,  avec  une  transparence  plus  claire  postérieurement  parfois; 


APHODiEMS.   —   Aphodius.  191 

parées  d'une  tache  huméraUroiigeâtre  ;  à  rninureJLes  étroites  et  crénelées. 
Intervalles  superficiellement  pointillés  ;  plans,  convexiiiscules  à  f  extrémité. 
Dessous  du  corps  et  pieds  bruns  ou  d'un  brun  rouge.  Lame  mêsostcrnale 
concave  à  la  base.  Tarses  postérieurs  ciliés  d'un  seul  côté. 

Aphodius  borealis,  Gyllenh.  Ins.  Suce.  t.  IV,  (1827),  p.  348. —  Harold,  Berlin. 
Entoni.  Zeitsch.  (1863),  p.  365,  74  (pour  73).—  Gemming.  el  Harold,  Catal.  (Sca- 
rab.),  p.  1044. 

Long.,  0"%0056  ("2  1/2  1.); 
Larg.,  0"',0018  (6/7  l.),  à  la  base  des  élylres  ; 
—      0'",0022  (1  1.))  vers  les  deux  tiers. 

Patrie.  Les  parties  boréales  de  l'Europe  et  de  l'Asie. 

Obs.  Quand  la  matière  colorante  s'est  moins  complètement  développée, 
les  élylres  sont  entièrement  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre. 

Les  trois  premières  stries  sont  ordinairement  libres  et  subterminales  :  les 
quatrième,  cinquième  et  sixième,  plus  courtes  et  pariales. 


9.  Aphodius  fœtidus,  Fabricius. 

Oblong  ;  convexe  et  brillant  en  dessus.  Chaperon  subéchancré  en  de- 
vant; faiblement  auriculé.  Suture  frontale  non  ou  à  peine  trilubenuleusc. 
Tête  et  prothorax  noirs  :  ce  dernier  ordinairement  d'un  rouge  brun  aux 
angles  de  devant;  rebordé  à  la  base,  à  angles  postérieurs  assez  vifs  et  pres- 
que rectangulairement  ouverts;  densement  marqué  de  points  presque  égaux. 
Êcusson  noir;  en  triangle  un  peu  plus  long  que  large.  Êlytres  im  peu  élar- 
gies jusqu' aux  deux  tiers;  d'un  rouge  brunâtre;  parfois  obsc2ires  vers  l'ex- 
trémité ou  enfumées  sur  leur  disque;  à  rainurelles  crénelées.  Intervalles 
superficiellement  pointillés.  Dessous  du  corps  noir.  Pieds  d'un  rouge  bru- 
nâtre, avec  les  cuisses  parfois  noirâtres.  Lame  mésosternale  plane.  Tarses 
postérieurs  ciliés  d'un  seul  coté;  le  premier  article  un  peu  plus  long  que 
les  deux  suivants. 

6  Suture  frontale  obsolètement  trituberculeuse.  Plaque  métasternale 
concave. 

9  Suture  frontale  sans  tubercules  apparents.  Plaque  métasternale  plane. 
Scarabaeus  putridus,  Herbst,  Katursyst.  t.  II,  160,  99,  i»l.  12,  lig.  15. 


192  LAMELLICOKNES 

Scarabaens  fœtidus,  Im.r.  Knt.  Syst.  t.  I.  40,  131.  —  Payk.  Fauii.  Siiec.  I,  26.  31. 

—  P.VNZ.  Failli.  Germ.  39,  'i. 
Aphodius  fœtidiis,  Ii.i.ig.  Kaef.  Preus.s.  30,  21.  —  Faur.  Svit.  Elculh.  I,  8"2,  G4. — 

Latk.  Hist.  Nat.  X,    130,  3u.   —  Shîum,  Deutscli.  Faun.  I,  139,  38.  — Duftscii- 

Faun.  Aiistr.  I,  124,  39.  —  Gyllknh.  Ins.  Suec.  I,  38,  85.  —  Schmidt,  Zeitscli. 

t.  II,  p.  100,  14.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  516,  16.  —  IMuls.  Laniellic.  suppi. 

(1846),  4  —  b.  —  F^iucHS.  Naturg.  t.  III,  p.  817,  17.  —  L.  Kedtenb.  Faun.  Austr. 

p.  428.  —  Hakold,  Berlin.  Entoni.  Zeitschr.  (1863),  p.  364,  72.  —  Gemming.  et 

Hauold,  Cutal.  (Scarab.).  p.  1048. 


Long.,  0'",0133  à  0"',005G  (l  1/2  ii  2  1/2  1.); 
Larg.,  O'-sGOlS  à  i)<",0d^3  (4/5  à  1  1/10  l),  à  la  base  des  élylres; 
—      0,0020  à  0,0025  (9/10  à  1/4  1.),  vers  les  deux  tiers. 

Corps  oblong;  convexe,  brillant  en  dessus.  Êpistome  échancrè  en  de- 
vant, souvent  chargé  d'une  gibbosité  subcomprimée.  Suture  frontale  à 
peine  tuberculeuse.  Tête  noire,  assez  densement  ponctuée.  Antennes  d'un 
rouge  brun  ou  brunâtre,  avec  la  massue  d'un  gris  noir.  Palpes  noirs.  Pro- 
thorax rebordô  sur  les  côtés  et  à  la  base  ;  à  angles  postérieurs  assez  vifs 
et  presque  rectangulairement  ouverts;  convexe;  d'un  noir  luisant  ou 
brillant,  avec  les  angles  de  devant  et  parfois,  mais  moins  distinctement 
sur  le  reste  des  côtés,  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre;  densement  marqué 
de  points  presque  de  même  grosseur.  Êcusson  noir;  en  triangle  un  peu 
plus  long  que  large,  à  côtés  légèrement  curvilignes.  Êlytres  une  fois 
au  moins  ou  une  fois  et  un  cinquième  plus  longues  que  le  prolhorax  ; 
élargies  depuis  les  épaules  jusqu'aux  deux  tiers;  convexes,  d'un  rouge 
brun  ou  brunâtre  brillant;  souvent  maculées  après  la  moilié  de  leur  lon- 
gueur sur  la  partie  de  leur  disque  la  plus  rapprochée  de  la  suture  d'une 
tache  nébuleu.se  ou  noirâtre  plus  ou  moins  étendue;  d'autres  fois  obscures 
vers  l'extrémité;  à  rainurelles  étroites,  crénelées,  égales  au  sixième  de 
la  largeur  du  deuxième  intervalle.  Intervalles  plans  ;  superficiellement 
pointillés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  en  partie  brillant.  Lame  mésoster- 
nale  plane.  Plaque  métasternale  peu  densement  ponctuée.  Pieds  brillants  ; 
souvent  entièrement  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre,  parfois  avec  les  cuisses 
obscures  ou  brunes.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  peu  densement 
ponctuées,  surtout  près  du  bord  antérieur  ;  les  intermédiaires  offrant  deux 
ou  trois  points  de  la  rangée  piligère;  les  postérieures  presque  sans  traces 
de  celle  rangée.  Tarses  postérieurs  ciliés  d'un  seul  côté;  à  premier  article 
un  peu  plus  long  que  los  deux  suivants  réunis. 


APHOl)IE>S.  Àp/lO(lillS.  193 

Celte  espèce  habile  les  provinces  du  nord  de  la  France  ou  les  parties 
froides  ou  montagneuses  de  notre  pays.  On  la  trouve  dans  les  montagnes 
d'Izeron,  dans  les  environs  de  Lyon. 

Obs.  Les  trois  premières  stries  sont  ordinairemenl  libres  et  sublermi- 
nales  :  les  quatrième,  cinquième  et  sixième  sont  variablement  parialcs  et 
plus  courtes  :  les  suivantes  sont  en  général  peu  inégales. 

L'A.  fœtidus  se  dislingue  des  A.  piceas  et  nemovalis  par  sa  tète  à  peine 
trituberculeuse  chez  les  </,  mutique  chez  la  9  ;  par  son  prolhorax  paré 
d'une  tache  rougeâlre  aux  angles  de  devant,  plus  densement  marqué  de 
points  presque  égaux  ;  par  la  couleur  de  ses  élylres  ;  par  ses  tarses  ciliés 
d'un  seul  côté. 


lO.  Aplioilius  putridus,  Sturm. 

Oblong,  convexe  et  luisant  en  dessus.  Cfiapero7i  peu  ou  point  édiancré 
en  devant.  Tête  et  prothorax  noirs  ou  d'un  noir  brun  :  la  première  parfois, 
et  le  second  ordinairement  d'un  brun  rouge  sur  les  côté;:  :  celui-ci,  rebordé 
à  la  base;  marqué  de  points  médiocres  entremêlés  de  points  très-petits. 
Ecusson  d'un  noir  brun  ;  en  triangle  plus  long  que  large.  Èlylres  un  peu 
plus  larges  vers  les  deux  tiers;  ordinairement  d'un  brun  noir,  marquées 
d'une  tâche  rougeâtre  sur  le  calus  et  d'une  autre  avant  l'extrémité  ;  à  rai- 
nurelles  plus  profondes  sur  les  deux  tiers;  à  peine  crénelées.  Intervalles 
planiuscules,  peu  distinctement  pointillés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  brun. 
Pieds  d'un  rouge  brunâtre.  Lame  mésosternale  planiuscule,  granuleuse. 
Tarses  postérieurs  ciliés  d'un  seul  côté;  à  premier  article  presque  aussi 
long  que  les  trois  suivants  réunis. 

cf  Épistome  chargé  d'un  relief  transverse  arqué,  parfois  peu  apparent. 
Suture  frontale  chargée  de  trois  tubercules  :  le  médiaire  plus  saillant. 
Plaque  raétaslernale  un  peu  concave. 

9  Épistome  souvent  sans  relief  apparent.  Suture  frontale  marquée  de 
trois  tubercules  faibles  et  parfois  indistincts.  Pla'ijue  métasternale  plane. 

Aphodius  putridus,  Sturm,  Deutsch.  Faun.  t.  I,  127,  2S,  pi.  14,  tig.  6,  3.  — 
DuFTSCH.  Faun.  Austr.  1,  99,  12.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  21,  13.  —  Schmidt, 
Zeitscli.  t.  H,  119.  27.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  519,  21.  —  Muls.  Lamellic. 
suppl.  (1840).  —  Erichs.  Naturg.  t.  Ilf,  p.  818,  18.  —  L.  Kedtenb.  Faun.  Austr. 
p.  429.  —  Harold,  Berlin.  Eutora.  Zeitsch.  (1803),  p.  367,  74.  —  Gemming.  et 
Harold,  Catal.  p.  101J7. 

LAMELL.  13 


194  LAMELLICORNES 


Long.,  0"\ 0033  àO"%0045(l  1/2  à  21.); 
Larg.  0'",0014i\  0'",O015(2/3  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—    0"s0017  à  0"',0018  (3/4  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  obloiig  ;  convexe,  luisant  en  dessus.  Chaperon  faiblement  ou  à 
peine  échancré  en  devant.  Tête  noire  ou  d'un  noir  brun,  peu  luisanl.e; 
ponctuée.  Antennes  d'an  rouge  brunâtre,  à  massue  souvent  d'une  teinte  plus 
foncée.  Palpes  d'un  brun  rouge.  Pro thorax  rebordé  latéralement  et  plus 
étroitement  à  la  base;  à  angles  postérieurs  assez  vifs  ou  peu  émoussés  et 
plus  ouverts  que  l'angle  droit;  très-convexe;  noir  ou  d'un  brun  noir,  pas- 
sant au  brun  rouge  ou  au  rouge  brun  sur  les  côtés ,  marqué  de  points 
assez  rapprochés,  entre  lesquels  se  montrent  des  points  très-petits.  Êcus- 
son  en  triangle  un  peu  plus  long  que  large,  à  côtés  légèrement  curvili- 
gnes ;  d'un  noir  brun  ou  d'un  brun  noir,  avec  les  côtés  souvent  d'un 
rouge  brun.  Élytres  près  d'une  fois  plus  longues  que  le  prothorax;  subsi- 
nueusement  élargies  depuis  les  épaules  jusqu'aux  deux  tiers;  convexes; 
ordinairement  noires  ou  d'un  brun  noir,  parfois  d'un  brun  rousteâtre . 
marquées  d'une  tache  plus  claire  ou  d'un  rouge  testacé  sur  le  calus  hu- 
merai et  d'une  autre  ou  de  quelques  autres  plus  apparentes  avant  leur 
extrémité;  rarement  entièrement  d'un  rouge  brun  ou  môme  brunâtre;  à 
rainurelles  plus  profondes  vers  les  deux  tiers,  à  peine  crénelées  par  les 
strioles  transverses.  Intervalles  planiuscules,  parfois  légèrement  convexes 
et  faisant  alors  paraître  les  rainurelles  plus  profondes  ;  superficiellement 
ou  peu  distinctement  marqués  de  très-petits  points.  Dessous  du  corps  noir 
ou  d'un  noir  brun  luisant.  Triangle  mésosternal  ponctué  sur  les  côtés,  avec 
les  intervalles  de  ces  points  saillants  ;  granuleusement,ou  presque  indistinc- 
tement pointillé  sur  le  reste  de  sa  surface.  Lame  mésosternale  planiuscule, 
chagrinée.  Plaque  métasternale  finement  ponctuée.  Pieds  d'un  rouge  bru- 
nâtre. Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  peu  densement  ponctuées  :  les 
intermédiaires  offrant  deux  ou  trois  points  de  la  rangée  piligère  :  les  pos- 
térieures presque  sans  traces  de  cette  rangée.  Tarses  postérieurs  ciliés 
d'un  seul  côté  ;  à  premier  article  presque  aussi  long  que  les  trois  suivants 
réunis. 

Cette  espèce  a  été  découverte  par  Creutzer,  qui  l'envoya  à  Sturm.  Elle 
paraît  rare  en  France.  On  l'y  trouve  dans  les  parties  froides  ot  montagneu- 
ses. Elle  a  été  prise  par  nous  près  de  Néris. 


APiiODiENs.    —  Aphodius.  195 

Obs.  Ordinairement  les  trois  premières  stries  sont  libres  et  subtermi- 
nales, et  les  quatrième  et  cinquième  plus  courtes  et  pariales;  quelquefois 
la  troisième  est  plus  courte  et  pariale  avec  la  cinquième,  et  enclosant  la 
quatrième  :  la  sixième  est  alors  ordinairement  plus  courte  etsubpariale  avec 
la  cinquième. 

L'A.  putridus  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  fœtidus  ;  il  s'en  distingue 
par  une  taille  ordinairement  plus  faible  ;  par  sa  tète  peu  luisante  ;  par  son 
épistome  peu  échancré;  par  son  prothorax  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre 
sur  toute  l'étendue  de  ses  côtés  ;  marqué  de  points  inégaux  ;  par  ses  élytres 
convexes  sur  le  dos,  variant  habituellement  du  noir  au  brun  avec  quelques 
taches  rougeâtres  près  de  la  base  et  vers  l'extrémité  ;  par  ses  intervalles 
deuxième  à  quatrième  le  plus  souvent  un  peu  convexes  vers  l'extrémité  ;. 
par  sa  lame  mésosternale  peu  plane,  granuleuse. 

Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer  suffi- 
samment, les  élytres  sont  parfois  uniformément  d'un  rouge  brun  ou  bru- 
nâtre. 

A  celte  division  appartiennent  encore  les  Aph.  lapponum,  Gyllenh,  ;  - 
jugicola,  Harold  ;  —  îirsinas,  Motsch.  ;  —  algiricus,  Harold. 

BB  Prothorax  sans  rebord  au  moins  sur  la  moitié  médiaire  de  sa  base.  Lame  mé- 
sosternale non  en  carène.  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de 
soies  presque  également  courtes.  (Oromus). 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

o  Intervalles  des  élytres  plans.  Lame  métasternale  tranchante.  rubens. 

aa  Deuxième  et  troisième  intervalles  des  élytres  subcouvexes  postérieu- 
rement. Lame  métasternale  plane.  corvinus. 


1 1 .    Apliodius  vttbeiis ,  Comolli. 

Oblong  ;  convexe,  et  luisant  ou  mi-brillant  en  dessus.  Chaperon  sub- 
échancré  en  devant.  Tête  et  prothorax  noirs  :  la  première  riiguleuse  sur 
fépistome,  trituberculeuse  sur  la  suture  frontale  :  le  second  sans  rebord  sur 
la  îuoitié  médiane  de  sa  base  ;  densement  marqué  de  points  inégaux.  Écusson 
en  triangle  plus  long  que  large.  Élytres  un  peu  élargies  jusqu'aux  deux 
tiers  ;  variant  du  noir  au  rouge  brun  ou  brunâtre  ;  à  rainurelles  assez 
profonde,'^,  à  peine  crénelées.  Intervalles  plans,  marqués  de  très-petit 


196  LAMELLICORNES 

points.  Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant.  Lame  mésostcrnale  m  gout- 
tière. Lame  métasternale  tranchante.  Cuisses  noires.  Jambes  d'un  brun 
noir.  Tarses  d'un  rouge  brun. 

<f  Suture  frontale  chargée  de  trois  tubercules  très-apparents  :  l'inter- 
médiaire plus  saillant.  Épistome  offrant  souvent  les  traces  d'un  relief  arqué, 
transverse.  Plaque  métasternale  concave  ou  creusée  d'une  fossette. 

9  Suture  frontale  chargée  de  tubercules  faibles,  souvent  peu  appa- 
rents. Épistome  sans  trace  de  relief  transverse.  Plaque  métasternale  plane. 

(i  Élytres  noires. 

Scarabaeus  alpinus.  ScopoLi,  Entoni.  Carn.  9,  21  ? 
Apfiodius  rubens,  MuLS.  Lameliic.  p.  18fi,  5,  var.  C  {rvpicola). 
h  Élytres  noires  ou  brunes  avec  une  transparence  rougeàtre  sur  les  bords. 
Aphodius  constaiis,  Sciimidt,  Zeilsch.  t.  II,  p.  113,  24. 

c  Élytres  d'un  rouge  brun  eu  brunâtre,  marquées  sur  leur  disque  de  taches  brunes 
plus  ou  moins  apparentes. 
Aphodius  rubens,  MuLS.  loc.  cit.  —  Erichs.  loc.  cit.  var.  b. 

d  Élytres  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre,  sans  taches. 
Aphodius  rhenonum.   ZETTEiiST,  Faun.  Lapp.    p.    114.    —  IIarold.  Berlin.  Zeitsch. 

(18C3),  p.  371. 
Aphodius  alpestris,  Heer,  Mitthei.  I,  lo8. 
Aphodius  rubens,  Dejean,  Catal,  3<=  édit.  160.   —  Comolli,  de  Coleopt.  nov.  28,  47. 

—  SciiMiDT,  Zeitsch.    I,  104,  12.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  513,  16. 
Aphodius  constans,  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II,  p.  113. 
Aphodius  alpinus.  Erichs.  Naturg.   III,   829,  2b'.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 

(Scarab.),  p.  1042. 

Quelquefois  l'insecte  a  le  corps  plus  court,  les  stries  des  étuis  plus  lé- 
gères, les  intervalles  superficiellement  pointillés. 

A  cette  variation  exceptionnelle  se  rapporte  : 

Aphodius  diiatatus,  Schmidt,  Zeitsch.  II,  lOo,  13.  —  Heer,  loc.  cit.  314,  11. 
Aphodius  alpinus.,  Ericii.  loc.  cit.  var.  e. 


Long.,  0'",UU45  à  0"',0067  (  2  à  3  1.;; 
Larg.,  O'-^OOSS  à  0»',0026  (1  à  1  1/5  l.),à  la  base  des  élytres; 
—       0  ",0028  à  0,0033(1  1/4  à  1  1/2  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  oblong;  convexe;  luisant  en  dessus.  Chaperon,  subéchancré  en 
devant.  Tête  noire,  luisante,  ruguleusement  ponctuée  sur  l'épistome,  plus 
uniment  ponctuée  sur  le  front.  Suture  frontale  trituberculeuse.  Antennes 


APHODiENs.   —  Aphodius.  197 

brunes,  à  massue  noire.  Palpes  bruns  ou  noirs.  Prothorax  rebordé  latéra- 
lement et  sur  les  côtés  de  sa  base,  sans  rebord  dans  le  milieu  de  celle-ci  ; 
à  angles  postérieurs  peu  vifs  ;  convexe  ;  d'un  noir  luisant  ou  mi-brillant  ; 
densement  marqué  de  points  inégaux ,  sans  trace  lisse  sur  les  côtés. 
Êcusson  en  triangle  un  peu  plus  long  que  large,  h  côtés  légèrement  curvi- 
lignes; noir.  Élytres  de  trois  quarts  ou  près  d'une  fois  plus  longues  que 
le  prothorax  ;  un  peu  élargies  jusqu'aux  deux  tiers  ;  convexes  ;  variant  du 
noir  au  rouge  brun  ou  brunâtre  ;  à  rainurelles  assez  profondes,  rétrécies 
postérieurement;  faiblement  crénelées.  iwto'wflZ/es  plans  ou  paniuscules, 
marqués  de  très-petits  points,  souvent  superficiels  et  peu  ou  médiocrement 
rapprochés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  hviWant.  Triangle  mésosternal  fine- 
ment rayé  sur  son  disque,  grossièrement  ponctué  à  la  base  et  sur  les  côtés. 
Lame  mésosternale  en  gouttière.  Lame  métasternale  saillante.  Plaque  mé- 
tasternale  légèrement  poinlillée  ;  bordée  de  points  piligères.  Ventre  assez 
finement  ponctué.  Pieds  :  cuisses  noires  ou  d'un  noir  brun  :  jambes  d'un 
brun  noir  ou  brun  :  tarses  d'un  brun  rouge  ou  rouge  brun  ou  brunâtre. 
Cuisses  postérieures  marquées  de  points  assez  petits  et  médiocrement  rap- 
prochés, offrant  ordinairement  une  rangée  de  quatre  ou  cinq  points  pili- 
gères. Tarses  postérieurs  à  premier  article  un  peu  moins  long  que  les 
trois  suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  alpine.  Nous  l'avons  prise  dans  les  pâturages  de  Bovi- 
nanl,  au-dessus  de  la  Grande-Chartreuse.  Elle  y  est  commune  durant  les 
mois  de  juin,  juillet  et  août. 

Obs.  Les  rainurelles  ont  le  cinquième  ou  le  sixième  de  la  largeur  du 
second  intervalle.  Les  quatrième  et  cinquième,  ou  cinquième  et  sixième, 
sont  plus  courtes  et  pariales  ;  quelquefois  la  quatrième  s'unit  à  la  sep- 
tième en  enclosant  les  cinquième  et  sixième  :  les  autres  sont  presque 
terminales,  soit  libres,  soit  variablement  pariales. 

Chez  quelques  individus  les  points  piligères  des  cuisses  postérieures 
semblent  être  au  nombre  de  six. 

VA.  rubens  se  distingue  aisément  des  espèces  précédentes  par  son  pro- 
thorax sans  rebord^sur  la  moitié  médiaire  de  sa  base. 

Erichson  a  substitué  au  nom  de  rubens  (sous  lequel  cet  insecte  avait 
été  répandu  par  Dejean  ,  et  sous  lequel  il  avait  été  décrit  par  CemoUi) 
celui  d'alpinus,  donné  à  un  Aphodie  par  l'entomologiste  de  la  Carniole. 
Mais  il  est  difficile  de  reconnaître  l'espèce  qui  nous  occupe  dans  la  des- 
cription de  Scopoli  : 


V 


198  LAMELLICORNES 

CapitiUujn  antennarum  bipartitum.  Color  ubique  nigricans,  sed  elytra 
prope  apicem  fulvescentia,  striata  :  striis  10  punctatis.  Thorax  pnnctatus. 
Caput  tuberculorum  triiim  rudimentis  exaspcratum,  ut  ideo  a  Scarab.  fime- 
fariovere  diversum  ess6,dubitem.  Long.,  1  1/2  1.;  — larg.,  1  1. 

Peut-être  Scopoli  a-t-il  eu  sous  les  yeux  cette  espèce,  quand  il  décrivait 
ainsi  son  Se.  alpinus,  mais  cette  description,  trop  incomplète  pour  faire 
suffisamment  reconnaître  l'insecte,  doit  être  mise  de  côté. 

M.  Herr  a  décrit,  sous  le  nom  de  Schmidtii^  un  Aphodie  dont  nous  avons 
vu  un  exemplaire  dans  la  collection  de  M.  Reiche,  Cet  insecte  a  beaucoup 
d'analogie  avec  le  rubens;  il  est  noir  ;  d'une  taille  un  peu  plus  faible  ;  plus 
fortement  ponctué  sur  le  prothorax  et  surtout  sur  les  intervalles  des  stries 
des  élytres.  Cette  forte  ponctuation  lui  donne  un  aspect  particulier.  Ne 
serait-il  qu'une  variété  alpestre  du  rubens,  suivant  l'opinion  de  MM.  Gem- 
minger  et  Harold  (Catal.,  p.  1043)?  Nous  n'en  avons  pas  vu  un  assez 
grand  nombre  d'exemplaires  pour  résoudre  cette  question. 


1%.  Apliodius  coi'viiius ,  Erichson. 

Oblong  :  convexe  et  d'un  noirbjillant,  en  dessus.  Chaperon  subéchancré 
en  devant,  légèrement  relevé  aux  angles  antérieurs  :  auriculé.  Tête  rugueu- 
sement  ponctuée  sur  Vépistome,  ruguleuse  sur  le  front.  Suture  frontale  fai- 
blement tritubeiTMleuse.  Prothorax  sans  rebord  sur  lamoitié  médiaire  de  sa 
base;  densement  marqué  de  points  inégaux.  Ëcusson  triangulaire.  Élytres 
un  peu  élargies  jusqu'aux  deux  tiers  ;  à  rainurelles  assez  larges,  à  peine 
crénelées.  Intervalles  marqués  de  petits  points  peu  rapprochés  ;  plans  :  les 
deuxième  et  troisième  subconvexes  postérieurement.  Dessous  du  corps  d'un 
noir  brillant.  Lame  mésosternale  en  gouttière.  Lame  métasternale  plane. 
Cuisses  brunes  :  jambes  et  tarses  d'un  rouge  brunâtre. 

çf  Suture  frontale  chargée  de  trois  tubercules  :  l'intermédiaire  moins 
faible  ou  plus  apparent.  Plaque  métasternale  concave. 

$  Suture  frontale  chargée  de  tubercules  peu  distincts  ou  obsolètes. 
Plaque  métasternale  plane. 

Aphndius  corviims    (Schmidt),  Ericuson,  Naturg.  111,831,  26.—  Gemming.  et  IJarold, 
Catal.  (Scarah.),  p.  1045. 


\piiODiENs.  —  Aphodius.  199 

Long.,  0,0033  (1/2  1.). 

Celte  espèce  paraît  rari3  en  France.  Nous  l'avons  prise  à  la  Grande- 
Chartreuse.  Elle  habite  plus  particulièrement  l'Allemagne.  On  la  trouve 
principalement  dans  les  forêts.- 

Obs.  va.  corvimis  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  rubens.  Il  s'en  distin- 
gue par  une  taille  plus  petite  ;  par  sa  tête  plus  rugueuse  ;  par  ses  tubercules 
frontaux  faibles  chez  le  c/*,  ou  à  peine  apparents  chez  la  9  ;  par  ses  rai- 
nurelles  un  peu  moins  étroites  ;  par  les  deuxième  et  troisième  intervalles 
des  élytr.es  subconvexes  postérieurement  ;  par  ses  antennes  d'un  rouge 
brunâtre,  à  massue  d'un  rouge  brun  ou  d'un  brun  rouge  ;  par  ses  Jambes 
et  tarses  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre  ;  par  sa  lame  métasternale  plane  ; 
par  le  premier  article  des  tarses  postérieurs ,  à  peine  plus  long  que  les 
deux  suivants  réunis. 

Les  quatre  premières  stries  des  élytres  sont  ordinairement  libres  et  sub- 
terminales :  la  cinquième  est  plus  courte  et  pariale  avec  la  sixième  ou  la 
quatrième. 

AA  Sature  frontale  sans  tubercule  apparent  sur  sa  partie  médiane,  parfois  rudi- 

mentai rement  en  relief  à  ses  extrémités. 
a  Prothorax  sans  rebord  à  sa  base. 

Ici  semblerait  devoir  se  placer  VA.  monlicolaÇDEiEkvi)  ;  mais  cet  insecte, 
que  nous  n'avons  pas  revu  depuis  que  nous  en  avons  fait  la  description, 
nous  semble  devoir  rentrer  dans  le  genre  Ammceciiis.  Nous  le  placerons 
donc  dans  cette  dernière  coupe. 

flffl  Prothorax  rebordé  à  sa  base.  Jambes  postérieures  garnies  à  leur  extrémité  d'une 
couronne  de  soies  inégales.  [Orodalus.) 

Obs.  L'espèce  suivante  semble  servir  de  transition  entre  les  insectes 
précédents  et  les  suivants.  L'écusson,  examiné  d'avant  en  arrière,  est  ordi- 
nairement en  triangle  régulier  ;  mais  quelquefois  il  est  légèrement  rétréci 
en  devant,  ou  presque  parallèle  sur  la  partie  antérieure  de  ses  côtés. 

13.  Aplioilius   pu»i91us,    Herbst. 

Brièvement  oblo7ig;  médiocrement  ou  assez  faiblement  convexe,  etcViin 
noir  brillant  en  dessus  ,  avec  les  angles  de  devant  du  prothorax  et  fextrd- 


200  LV-MELT.ir.ORNES 

mité  des  élytres  aouvenl  dun  bntn.  rouge  on  roageûlre.  Tête  ponctuée.  Su- 
ture frontale  sann  Uibercules  apparents.  Prothorax  finement  rebordé  à  la 
base;  marqué  de  points  médiocres,  entremêlés  de  points  très-petits;  plus 
légèrement  ponctué  sur  un  petit  espace  p)'ès  du  milieu  des  côlés.  Êcusson 
ordinairement  triangulaire ,  parfois  un  peu  rétréci  en  devant.  Élytres 
subparallèles  jusqu'aux  quatre  septièmes;  à  rainureUes  peu  ou  point  cré- 
nelées, assez  larges,  moins  profondes  et  rétrécies  postérieurement.  Inter- 
valles plans,  indistinctement  pointillés  sur  le  dos.  Dessous  du  corps  noir. 
Cuisses  a'un  brun  de  poix  :  jambes  et  tarses  moins  obscurs.  Premier  article 
des  tarses  postérieurs  à  peine  aussi  long  ou  à  peine  plus  long  que  les  deux 
suivants  réunis. 

o"  Éperon  des  jambes  de  devant  plus  fort,  plus  sensiblement  rétréci  de 
la  base  à  l'extrémité.  Plaque  métasternale  un  peu  concave. 

9  Éperon  des  jambes  de  devant  grêle.  Plaque  métasternale  plane. 

Scarabaeus  pusiUus,  Hi;rusï,  Naliirg.  t.  IF,  IbS,  96,  pi.  12,  fig.  12  et  pi.  18  et 
tig.  0.  —  Fayk.  Fann.  Siiec.  I,  10,  12.  —  Panz.  Faun.  Gerra.  40,  11. 

Scarabaeus  granarius,  Fabr.  >yst.  Entom.  10,  S6.  —  Id.  Ent.  Syst.  I,  20,  02.  — 
Panz.  Faun.  Gerni.  43,  3. 

Aphodius  granarius,  Illig.  Kaef.  Preiiss.  22,  11,  var.  b.  -  Id.  Mng.  I,  22,  11.  — 
Fabr.  Syst.  Eleuth.  I,  7o,  29.  —  Sturm,  Deutscli.  Faun.  [,  130,  31.  —  Duft?ch. 
Faun.  Austr.  I,  07,  1 1. 

Aphodius  granum,  Gyllenii.  Ins.  Suec.  t.  I,  19,  11. 

Aphodius  pusillus,  Sturm,  Deutscli.  Faun.  1,  100,  t)4.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I, 
97,  11.  —  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  Il,  114,  20.  —  Heek,  Faun.  Col.  llelv.  I,  S18, 
23.  —  MuLS.  Laniellic.  212,  V6.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  800,  40.  —  L.  Red- 
TENB.  Faun.  Austr.  p.  432.  —  Gemïiing.  et  Harold,  Catal.  {Scaj'ab.),  p.  10j7. 

Vak.  a.  Pi'olhorax  sans  tache  rouge  ou  rougeâtre  aux  angles  de  devant. 
Aphodius  pusillus,  MuLS.  loc.  cit.  var.  A. 

V.\R.  B.  Côtés  du  prolhorax  et  élytres  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge 
brun. 

Aphodius  cœnosus,  Aurions,  N.  Sclii".  d.  .\'at.  Gesellsch.  z.  Halle,  II,  p.  30,  a.  — 
ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  H,  |).  120,  28.  —  Cemming.  et  Harold,  Catal.  [Scarab.), 
p.   1057. 


APHODiENs.  —  Apfmlius  20 1 

Long.,  O"'.O028àO"',OO45(l  1/4  à  2  1.);  —  larg.,  0">,0011  à 
0°s0018(l/2  à  /p/5  1.) 

Cor^^s  oblong ;  médiocrement  ou  faiblement  convexe  sur  le  dos;  d'un 
noir  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Èpistome  légèrement  échancré  et  très- 
faiblement  abaissé  et  presque  sans  rebord,  en  devant;  presque  sans  gib- 
bosilé.  Suture  frontale  sans  tubercule  médiaire,  parfois  légèrement  sail- 
lant à  ses  extrémités,  Teie  subconvexe  ;  noire  ou  d'un  noir  brun;  ponctuée 
ruguleuse  près  de  ses  bords.  Antennes  d'un  rouge  brun  ou  brunâtres, 
massue  d'un  gris  noir.  Palpes  variant  du  brun  au  rouge  brun  assez  clair. 
Prothorax  rebordé  sur  les  côtés  et  à  la  base;  médiocrement  convexe;  noir, 
ordinairement  brun  ou  d'un  brun  rougeâtre  aux  angles  de  devant;  dense- 
ment  marqué  de  points  circulaires  entremêlés  de  points  plus  petits  ;  plus 
densement  ponctué  sur  les  côtés  et  sans  espace  lisse,  près  du  milieu  de 
ceux-ci.  Êmsson  ordinairement  en  triangle  un  peu  plus  long  que  large, 
quelquefois  rétréci  en  devant  et  à  peine  aussi  large  ou  plus  large  que  les 
deux  premiers  intervalles  ;  noir.  Êlytres  moins  d'une  fois  plus  longues  que 
le  prothorax;  subparallèles  jusqu'aux  quatre  septièmes,  subconvexes  sur 
le  dos  ;  noires  à  la  base,  passant  insensiblement  au  brun,  au  brun  châtain 
ou  au  brun  de  poix  à  l'extrémité  ;  à  rainurelles  entières  ou  peu  sensible- 
ment crénelées  ;  graduellement  un  peu  moins  larges  et  moins  profondes  de 
la  base  à  l'extrémité  :  les  cinq  premières  ordinairement  entières  et  subter- 
minales. Intervalles  lisses,  unis  ou  presque  imperceptiblement  pointillés; 
ordinairement  plans  on  planiuscules,  parfois  subconvexes  et  rendant  alors 
les  stries  plus  profondes  ou  subsulciformes.  Dessous  du  corps  d'un  noir 
brillant,  souvent  châtain  sur  le  ventre.  Triangle  mésosternal  granuleuse- 
ment  poinlillé  ;  à  peine  marqué  de  points  plus  gros  à  ses  bords  latéraux. 
Lame  mésosternale  peu  ou  point  saillante.  Plaque  métasternale  très-lui- 
sante, poiniillée  (c/)  ou  ponctuée  (  9  ).  Cuisses  variant  du  brun  rouge  ou 
rougeâtre  au  rouge  brun  ou  brunâtre  :  les  postérieures  lisses,  éparseraent 
poinlillées  ou  tinement  ponctuées  ;  presque  sans  traces  de  la  rangée  pili- 
gère.  Tibias  ordinairement  de  teinte  plus  obscure  que  les  cuisses.  Tarses 
d'un  rouge  testacé  :  premier  article  des  postérieurs  égal  aux  deux  sui- 
vants réunis,  à  peu  près  aussi  long  que  l'éperon  externe  de  la  jambe. 

Cette  espèce  habile  principalement  les  parties  tempérées  et  septentrio- 
nales de  notre  pays.  On  la  trouve  dans  nos  montagnes  du  Lyonnais. 

Obs.  Les  rainurelles  égalent  environ  le  quart  du  deuxième  intervalle , 


202  LAMELLICORNES 

la  première  est  tantôt  libre  et  subterminale,  tantôt  unie  à  la  dixième  :  les 
deuxième,  troisième  et  quatrième  sont  ordinairement  libres  et  subtermi- 
nales ;  quelquefois  cependant  la  troisième  s'unit  à  la  cinquième  en  enclo- 
sant la  quatrième  :  les  cinquièème  et  sixième  sont  ordinairement  plus  courtes 
et  pariales  ;  les  septième  et  huitième  sont  aussi  habituellement  plus  courtes 
et  pariales  ou  libres. 

Obs.  UA.  pusillus  se  distingue  de  VA.  granarius  par  sa  taille  plus  pe- 
tite, son  corps  plus  court  ;  son  épistome  sans  relief  ;  sa  suture  frontale 
sans  tubercules;  son  prolhorax subbissinueusement  arqué  en  arrière,  den- 
sernent  ponctué  et  sans  espace  notable  lisse  près  du  milieu  de  ses  côtés  ; 
son  écusson,  ordinairement  en  triangle  régulier  ;  la  disposition  de  ses  rai- 
nurelles  ;  le  premier  article  de  ses  tarses  postérieures  à  peu  près  aussi  long 
que  les  deux  suivants  réunis,  à  peu  près  égal  à  l'éperon  externe  de  la 
jambe;  ses  jambes  postérieures  terminées  par  des  soies  d'inégale  longueur. 

Il  a  quelque  analogie  avec  1'^.  tristis,  mais  il  est  d'une  taille  plus  faible; 
il  a  le  corps  plus  court,  plus  brillant  en  dessus  ;  l'épistorae  sans  ou  presque 
sans  gibbosité  :  l'écusson  ordinairement  en  triangle  régulier  plutôt  que 
rétréci  en  devant,  les  intervalles  des  élytres  moins  plans  et  superficielle- 
ment pointillés  au  lieu  d'être  distinctement  marqués  de  points  assez  nom- 
breux ;  les  articles  des  tarses  non  noueux.  Les  jambes  postérieures  du  cf 
n'ont  pas  la  dilatation  singulière  que  présentent  celle  du  tristis. 

Près  de  1'^.  pusillus  paraît  devoir  se  placer  1'^.  tyrolensis  Rosenhauer, 
dont  voici  la  diagnose  : 

Court,  convexe,  noir,  brillant.  Suture  frontale  légèrement  saillante  à 
ses  extrémités.  Tête  finement  ponctuée.  Prothorax  noir,  avec  les  angles 
antérieurs  ou  les  côtés  rougeâtres  ;  rebordé  à  la  base  ;  marqué  de  points 
épais  sur  les  côtés,  plus  faibles  et  moins  rapprochés  sur  le  dos.  Écusson 
triangulaire.  Élytres  rouges,  à  suture  noire;  à  stries  ponctuées.  Dessous 
du  corps  noir.  Pieds  rouges. 

Aphodiiis  tyrolensis,  Rosenhauer,  Beitrilge,  Z.  Iiiseliten-Fauna  Europas  (1847),  p.  29. 
—  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  862,  47.  —  Gemming.  et  Harold.  Catal.  p.  1062. 

Long.,  0,0033  (1  1/2  L);  -  larg.,  0,0015  (2/3  l.). 
Patrie  :  leTyrol. 

Deuxième  section.  Écusson,  examiné  d'avant  en  arrière,  moins  large  ou 
à  peine  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis, 


APHODiENs.  —    Aphodius.  203 

soit  rétréci  en  devant,  soit  parallèle  sur  la  moitié  antérieure  de  ses  côtés. 
Chaperon  en  demi-hexagone  ;  auriculé  ;  relevé  en  rebord  et  ordinairement 
d'une  manière  plus  sensible  à  ses  angles  de  devant. 

A  Quatrième  à  huitième  ititervalles  des  élytres  marqués  de  points  disposés  sur  deux 
rangées  ou  irrégulièrement. 
B  Prothorax  rebôVdé  à  la  base. 
C  Élytres  noires  ou  obscures, non  parées  de  taches  rouges. (CaîamosiemMs) Mots. (1). 

Tableau  des  espèces  : 

a  Suture  frontale  trituberculeuse.  Pro^/joraa;  offrant,  près  du  milieu  de 
ses  côtés,  un  assez  grand  espace  imponctué.  Jambes  postérieures  ter- 
minées par  une  couronne  de  soies  égales.  granarius. 

aa  Siitu7-e  frontale  sans  tubercules.  Prothorax  n'offrant  pas  un  espace 
imponctué  près  du  milieu  de  ses  côtés.  Jambes  postérieures  termi- 
nées par  une  couronne  de  soies  inégales.  tristis. 


14.  Apliodiiis  granarius,  Linné. 

Oblong,  subparall&le,  médiocrement  convexe  et  d'un  noir  biiUant.  Suture 
frontale  plus  ou  moins  distinctement  trituberculeuse.  Prothorax  finement 
rebordé  à  la  base  :  inégalement  parsemé  de  points  orbiciilaires  entremêlés 
de  points  très-petits  ;  offrant,  près  du  milieu  de  ses  côtés,  un  espace  assez 
grand  imponctué.  Êcusson  à  peine  aussi  large  en  devant  que  les  deux  pre- 
miers intervalles;  parallèle  sur  sa  moitié  antérieure  ou  sinueusement  rétréci 
en  devant.  Êlytres  passant  ordinairement  au  brun  rouge  à  l'extrémité;  à 
rainurelles  crénelées.  Intervalles  plans,  presque  indistinctement  pointillés. 
Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  égales. 

çf  Suture  frontale  munie  d'un  tubercule  dans  son  milieu,  et  plus  ou 
moins  relevée  en  saillie  à  ses  extrémités.  Épistome  chargé  sur  son  disque 
d'un  relief  transverse. 

$  Suture  frontale  chargée  d'un  tubercule  médiaire  faible  ou  peu  dis- 
tinct ;  à  peine  relevée  à  ses  extrémités.  Épistome  ordinairement  sans  relief 
sensible. 


(1)  Études  Éntom.,  8e  cahier,  1839,  p.  156.  M.  de  Motscliulsky  a  établi  dans  ce  même 
cahier  quelques  autres  coupes  démembrées  du  grand  genre  Aphodius,  que  nous  n'avons 
pas  pu  adopter  parce  qu'elles  ne  s'accordent  pas  avec  nos  divisions. 


204  LAMELLICORNES 

Scarabaeus  granarlus,  Linn.  Syst.  Nat.  I,  p.  547,  23.  —  Herbst,  Natiirs.  t.  Il,  IKO, 

94,  pi.    -12,   fig.   10.   —   Oliv.  Entom.  t.  I,  III,  82,  88,  pi.  18,  172.  -  Preyss. 

Bohra.  Ins.  p.  29,  28,  pi.  1,  fig.  'ô. 
Scarabaeus  hœmorrhoïdalis,  de  Geer,  Mém.  t.  IV,  271,  17. 
Copris granarius,  Oliv.  Encycl.  Méth.  V,  147,  13. 
Aphod'tus  granarius,  Illig.  Mag.  t.  II,  192,  b'.  —  Duftsch.  Faun.  Aiistr.  I,  95,  10. 

—  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  18,  10.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  197,  28.  —  Schmidt, 

Zeitsch.  t.  II,  122,  31.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  519,  2i).  —  Muls.  Lanaellic. 

198,  9.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  813,  14.   —  L.  Redtenb.  Faun.  Aust.  427. 

— Harold,  Berl.  Zeitsch.  (1863),  p.  347. 
Aphodius  inquinatus,  var.  f,  Illig.  Mag.  I,  p.  24, 
Aphodius  niger,  Creutz.  Eutom.  Vers.  20,  4.  —  Sturm,  Verz.  47,  40. 
Aphodius  quadrituberculatus,VAm.  Eleuth.  I,  75.  (Voy.  Ranzau,  Stett.  Zeit.  1846, 

p.  49.) 
Aphodius  carbonarius,  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  128,  30,  pi.  14,  fig.  c,  C. 
Aphodius  elongatus,  iMÉNÉT.  Catal.  p.  182.  —  Falderm.  Faun.  Transcauc.  p.  260. 

(Voy.  Reiche  et  Saulcy,  Ann.  Soc.  Entom.  1856,  p.  394.) 
Aphodius  retusus,  Waltl.  Reise  nach.  Span.  t.  II,  p.  07. 

Obs.  Cette  espèce  offre  diverses  variations.  Le  prothorax  est:  a  tantôt 
presque  imponctué  sur  le  dos  ;  b  d'autres  foiSjau  contraire,  marqué  de  points 
enfoncés  assez  rapprochés,  c  Les  élytres  ont  parfois  les  intervalles  moins 
lisses ,  rugulosules  et  plus  distinctement  pointillés  ;  d  le  chaperon  se 
montre,  chez  quelques-uns,  plus  profondément  échancré  en  devam (Aph. 
emarginalus,  Steph., Illust.,  t.  III,  196);  e  quand  la  matière  colorante  s'est 
moins  complètement  développée,  le  prothorax  est  d'un  rouge  brunâtre  sur 
les  côtés,  ou  /",  tout  le  dessus  du  corps  est  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre. 


Long.,  0'",0033  à  0">,0056  (1  1/2  à  2  1/2  1.);  —  larg.,  0n>,0012  à  0'»,0022 

(1/21.  à  11.) 

Corps  oblong  ;  médiocrement  convexe  ;  d'un  noir  luisant  ou  brillant,  en 
dessus,  Épistome  échancré  ou  sensiblement  abaissé  en  devant;,  chargé 
d'un  relief  transverse  ou  d'une  gibbosilé.  Suture  frontale  faiblement  tritu- 
berculeuse.  Tête  subconvexc  ;  noire  ;  ruguleusement  ponctuée  en  devant, 
plus  uniment  sur  le  front.  Antennes  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre,  à  massue 
d'un  gris  obscur.  Palpes  variant  du  brun  au  rouge  brun  ou  brunâtre.  Pro- 
thorax faiblement  en  arc  dh'igé  en  arrière  et  rebordé  à  la  base  ;  convexe  ; 
d'un  noir  luisant  ou  brillant  ;  irrégulièrement  parsemé  de  points  circu- 
laires, plus  rares  sur  le  disque  que  sur  les  côtés  ;  entremêlés  de  points 
plus  petits  ,  plus   apparents  latéralement  ;  offrant,   près  du  milieu   des 


APHODiEiNs.  Aphodins  205 

côtés,  un  espace  assez  notable  iroponclué.  Êcusson  moins  large  ou  à  peine 
aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis  ;  ordi- 
nairement un  peu  rétréci  en  devant,  parfois  subparallèle  jusqu'à  la  moitié 
de  sa  longueur  ;  d'un  quart  environ  plus  long  que  large  ;  noir,  luisant, 
obsolètement  ponctué  à  la  base ,  lisse  postérieurement.  Élytres  de  deux 
tiers  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subparallèles  jusqu'aux  deux 
tiers  ;  médiocrement  concaves  sur  le  dos  ;  noires  ou  d'un  noir  brun  bril- 
lant, passant  insensiblement  au  brun  rouge  vers  l'extrémité  ;  à  rainurelles 
crénelées.  Intervalles  lisses,  superficiellement  ou  presque  indistinctement 
pointillées,  si  ce  n'est  vers  l'extrémité.  Dessous  du  corps  noir  ou  d'un  noir 
brun  brillant.  Triangle  mésosternal  granuleusement  pointillé  ,  avec  les 
bords  latéraux  grossièrement  ponctués.  Lame  mésosternale  finement  sail- 
lante. Plaque  mésosternale  lisse,  superficiellement  pointillée.  Ventre  dense- 
ment  ponctué.  CAiisses  variant  du  brun  rouge  au  rouge  ou  roux  brun  ou 
brunâtre  :  les  antérieures  ordinairement  d'une  teinte  plus  claire  que  les 
autres  :  les  postérieures  lisses ,  brillantes ,  superficiellement  pointillées  , 
presque  sans  traces  de  la  rangée  piligère.  Tibias  ordinairement  bruns  ou 
d'un  brun  rouge.  Tarses  d'un  rouge  testacé  livide  :  premier  article  des 
postérieurs  de  moitié  à  peine  plus  long  que  le  suivant  ;  moins  long  que 
l'éperon  externe  de  la  jambe. 

Cette  espèce  est  commune  dans  toutes  les  parties  de  la  France.  Sa  larve 
est  ordinairement  abondante  dans  le  détritus  des  plantes  ou  sous  les  ma- 
tières excrémentielles.  Suivant  la  nourriture  plus  ou  moins  abondante 
dont  ils  ont  été  pourvus  dans  leur  jeune  âge.  les  individus,  sous  leur 
dernier  état,  varient  d'une  manière  assez  sensible,  sous  le  rapport  de  la 
taille,  des  saillies  de  la  tête,  de  la  ponctuation  du  prolhorax,  etc. 

Obs.  Les  rainurelles  égalent  environ  le  cinquième  du  deuxième  inter- 
valle. La  première  est  bbre  ou  unie  à  la  dixième  :  les  deuxième  et  troi- 
sième sont  libres  :  l;i  quatrième  tantôt  libre,  tantôt  unie  avec  les  cinquième 
et  sixième,  qui  sont  ordinairement  un  peu  plus  courtes  et  pariales  :  la 
septième  ordinairement  libre  et  subterminale  :  les  huitième  et  neuvième, 
plus  courtes,  libres  et  pariales. 

Cette  disposition  des  rainurelles  permet  de  séparer  cette  espèce  de  celles 
qui  s'en  rapprochent  le  plus. 

VA.  granariiis  a  été  confondu  par  Fabricius  et  par  divers  autres  auteurs 
avec  le  pusillus.  Il  se  distingue  de  ce  dernier,  non-seulement  par  la  dis- 
position des  stries,  mais  encore  par  sa  suture  frontale  plus  ou  moins  scn- 


206  LAMELLICORNES 

siblement  trituberculeuse;  par  son  épistome  ordinairement  chargé  d'un 
relief  transverse,  parfois  transformé  en  une  faible  gibbosité  longitudinaie- 
ment  subcomprimée  ;  par  son  prothorax  plus  éparsement  et  plus  irrégu- 
lièrement ponctué,  et  offrant  près  du  milieu  de  ses  côtés  un  espace  assez 
notable  imponctué  ;  par  son  écusson  ordinairement  rétréci  en  devant  et 
plus  élroit  à  sa  partie  antérieure  que  les  deux  premiers  intervalles  ,  par 
ses  rainurelles  plus  étroites  et  crénelées  ;  par  le  premier  article  de  ses  tarses 
postérieurs,  visiblement  moins  long  que  les  deux  suivants  réunis  ;  par  ses 
jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  à  peu  près 
également  courtes. 


15.  Apltoilius  tristis  ,   Panzer. 

Ohlong ,  médiocrement  convexe,  et  d'un  noir  ou  noir  brun  luisant  en 
dessus.  Suture  frontale  légèrement  saillante.  Prothorax  rebordé  à  la  base  , 
densement  marquéen  dessus  de  points  illégaux,  sans  espace  imponctué  près 
des  côtés.  Écusson  variablement  un  peu  moins  large  ou  au  moins  aussi 
large  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  d'un  tiers  plus  long  que  large  ; 
rétréci  en  devant.  Éhjtres  légèrement  plus  larges  dans  leur  milieu;  à  rai- 
nurelles assez  larges  et  profondes,  peu  ou  à  peine  crénelées.  Intervalles 
plans,  finement  ponctués.  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne 
de  soies  inégales. 

(f  Suture  frontale  linéairement  saillante  à  ses  extrémités ,  où  elle  se  lie 
aux  sutures  génales  ;  parfois  subtuberculeuse  sur  son  milieu.  Épistome 
chargé  sur  son  disque  d'une  gibbosité  obtuse  et  subcomprimée. Plaque  mé- 
tasternale  concave.  Jambes  postérieures  fortement  dilatées  en  formé  de  lame 
de  rasoir.  Cuisses  postérieures  plus  dilatées.  Éperon  des  jambes  postérieu- 
res souvent  presque  aussi  long  que  les  deux  premiers  articles  des  tarses. 

9  Suture  frontale  très-faiblement  et  uniformément  saillante.  Épistome 
presque  indistinctement  gibbeux.  Plaque  métasternale  plane.  Jambes  pos- 
térieures de  forme  ordinaire.  ■      .  ; 

Scara6aeî<s  fj7S</s,  Panz.  Faun.  Gerni.  73,  1.  . 

Aphodius  tristis,  Illig.  Mag.  t.  II,  193,  7.  —  Sturm,  Deutsch.  l'aun.  I,  1S8,,  3o(.  — 

Gyllenii.  Ins.  Siiec.  I,  20,  12.   —  Zetterst.  Faun.  Lapp.  117,  21/—  Steph. 

Illustr.  t.  III,  206,  SO.  —  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  II,  121,  30.   —  Heer,  Faun.  Col. 

llelv.  I,  yii),  2S.  —  MuLS.  Lamellic.  p.  208,  13.  — Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  8S9, 


APHODiENs.   —  Aphodius.  207 

4o.  —  L.  Redtenu.  Faun.  Austr.  p.  431.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.) 
p.  lOGl. 

Var.  a.  Élytres  d'un  brun  châtain. 

ScHMiDT,  loc.  cit.  var.  y,  —  Muls.  loc.  cit.  var.  A. 

Var.  b.  Élytres  soit  noires,  soit  d'un  rouge  brun  à  l'extrémité,  marquées 
vers  les  quatre  cinquièmes  de  leur  longueur  d'une  transparence  rougeâtre, 
plus  ou  moins  apparente,  plus  ou  moins  élargie ,  réduite  souvent  à  une 
sorte  de  point  sur  le  quatrième  intervalle. 
Muls.  loc.  cit.  var.  B. 

Var,  c.  Semblable  à  la  variété  précédente,  avec  une  transparence  rou- 
geâtre à  l'épaule. 

Panz.  loc.  cit.  73,  1.  — ScHMiDT,  loc.  cit.  var,  ^,  —  Muls.  loc.  cit.  var.  C. 

Var.  d.  Élytres  noires,  graduellement  d'un  rouge  brun  à  l'extrémité. 
Muls.  loc.  cit.  var.  D. 

Var.  e.  Côtés  du  prothorax  et  élytres  entièrement  d'un  rouge  brun. 

Scarabueus  cœnosus,  Panz.  Faim.  Germ.  58,  7. 

Aphodius  tristis,  Erichs.  loc.  cit.  var.  —  Muls.  loc.  cit.  var.  E. 


Long.,  0"S 0033  à  0^,0052  (1   1/2  à  2   1/3  1.); 
Larg.,  0"\0012  à  0"',0020  (3/5  à  9/10  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—      0"',0036  à  0'°,0033  (2/3  à  1  L),  vers  la  moitié  des  étuis. 

Corps  oblong  ;  médiocrement  convexe  ;  d'un  noir  luisant  ou  brillant,  en 
dessus.  Êpistome  abaissé  en  devant  ;  plus  ou  moins  sensiblement  chargé, 
sur  la  partie  postero-médiaiie,  d'une  gibbosilé  subcomprimée.  Suture  fron- 
tale légèrement  saillante.  Tête  subconvexe  ;  rugueusement  et  densement 
ponctuée  sur  l'épistome ,  moins  ruguleusement  sur  le  front.  Antennes  d'un 
brun  livide  ou  rougeâtre,  à  massue  d'un  noir  gris.  Palpes  brunes.  Pro- 
thorax écointé  entre  l'extrémité  de  ses  côtés  et  ceux  de  sa  base  ;  muni  à 
celle-ci  et  latéralement  d'un  rebord  également  étroit  ;  peu  fortement  con- 
vexe ;  densement  marqué  de  points  inégaux,  sans  espace  lisse  près  du  mi- 
lieu de  ses  côtés.  Ècusson  variablement  moins  large  ou  au  moins  aussi 
large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  d'un  quart  ou  d'un 
liers  plus  long  que  large  ;  subsinueusement  rétréci  sur  la  moitié  antérieure 
de  ses  côtés  ;  noir,  obsolètement  et  ruguleusement  ponctuée  la  base,  lisse 
ou  subcaréné  postérieurement.  Élytres  une  fois  environ  plus  larges  que  le 


208  LA.MELLICOKINES 

prolhorax  ;  un  peu  plus  larges  vers  la  moitié  de  leur  longueur  ;  peu  con- 
vexes sur  le  dos  ;  d'un  noir  luisant  ou  d'un  noir  châtain  luisant;  à  rainu- 
relles  assez  larges,  assez  profondes,  entières  ou  faiblement  crénelées,  mais 
paraissant  parfois  sensiblement  crénelées  par  l'effet  luisant  de  leurs  strioles. 
Intervalles  plans,  marqués  de  points  assez  petits  mais  très-distincts  et 
assez  rapprochés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  ou  brun  noir  brillant. 
Triangle  mésosternal  rayé  sur  sa  ligne  médiane;  granuleusement  pointillé 
et  marqué  de  points  assez  gros  vers  ses  bords  latéraux.  Laînes  méso  et  mé- 
tasternales  obtusément  tranchantes.  F/awcs  du  postpectus  marqués  de  points 
piligères,  sur  un  fond  densement  pointillé.  Plaque  métasternale  finement 
et  peu  densement  ponctuée.  Caisses  el  jambes  variant  du  noir  au  brun  rouge 
ou  au  rouge  brun  :  cuisses  postérieures  finement  et  peu  densement  ponc- 
tuées; jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  do  soies  de  lon- 
gueur inégale.  Tarses  d'un  rouge  brun  ou  d'un  rouge  testacé  ;  à  premier 
article  plus  ou  moins  noueux  à  l'extrémité,  ordinairement  moins  long  que 
les  deux  suivants  réunis  et  que  le  plus  grand  éperon  des  jambes  :  celui-cj 
souvent  presque  aussi  long  que  les  deux  premiers  articles  des  tarses. 

Celte  espèce  a  été  découverte  dans  les  environs  de  Dresde  par  le  secré- 
taire des  finances  Zenker,  et  décrite  pour  la  première  fois  par  Panzer. 
Schmidt,  le  premier,  a  signalé  les  différences  qui  distinguent  les  deux  sexes. 

Elle  paraît  habiter  la  plupart  des  provinces  de  la  France.  On  la  trouve 
dès  les  premiers  beaux  jours  dans  les  environs  de  Lyon. 

Obs.  Les  rainurelles  égalent  environ  le  quart  du  deuxième  intervalle  et 
perdent  de  leur  profondeur  en  se  rapprochant  de  l'extrémité.  Les  trois 
premières  stries  sont  libres  et  subterminales  ;  la  cinquième  est  générale- 
ment plus  courte  et  s'incourbe  vers  la  quatrième  qui  estsubterminale,  ou 
les  quatrième  et  cinquième  s'unissent  et  sont  suivies  d'un  prolongement 
subterminal  :  la  sixième  est  souvent  libre  :  les  septième  et  huitième  ordi- 
nairement plus  courtes  et  pariales. 

Le  cf  est  facile  à  reconnaître  entre  toutes  les  espèces  voisines,  à  la 
dilatation  de  ses  jambes  postérieures. 

Les  deux  sexes  se  distinguent  de  VA.  pusillus  par  une  taille  ordinaire- 
ment moins  faible  ;  par  la  suture  frontale  légèreniert  saillante  à  ses  extré- 
mités chez  le  cf  ;  par  son  prothorax  légèrement  en  ligne  oblique  à  l'extré- 
mité de  ses  angles  postérieurs  ;  par  son  écusson  rétréci  vers  la  partie  an- 
térieure de  ses  côtés  et  moins  large  dans  ce  point  que  vers  ses  deux  cin- 
quièmes ;  par  les  élytres,  un  peu  plus  déprimées  sur  le  dos  ;  par  les  inter- 


\PHODiENs.         Aphodius.  "209 

valles,  plus  distinctement  ponctués;  par  le  premier  article  des  tarses  pos- 
térieurs ,  noueux  à  l'extrémité,  moins  long  que  l'éperon  des  jambes. 

Il  se  distingue  plus  facilement  de  1'^.  granarius  avec  lequel  il  a  aussi 
quelque  rapport,  par  sa  suture  frontale  non  trituberculeuse ,  par  son  pro- 
thorax un  peu  obliquement  coupé  après  ses  angles  postérieurs,  densement 
ponctué  et  sans  espace  imponctué  près  du  milieu  de  ses  côtés  ;  par  ses  rai- 
nurelles  plus  légères ,  peu  ou  point  crénelées  ;  par  leur  disposition  termi- 
nale ;  par  ses  intervalles  plus  distinctement  ponctués,  etc. 

ce  Élytres  noires  ou  brunes,  parées  chacune  d'une  ou  de  deux  taches  d'un  rougo 
jaune  ou  d'un  rouge  ou  roux  orangé.  Jambes  postérieures  terminées  par  une 
couronne  de  soies  de  longueur  inégale.  (Emadus.) 

Nous  avons  vu  dans  la  collection  de  M.  Renaud,  entomologiste  de  Lyon, 
un  insecte  qui  se  rattache  à  ce  groupe  et  que  nous  n'avons  pu  rapporter  à 
aucune  autre  espèce  connue  de  nous.  En  voici  la  description  : 


Aphodius  hypocrita,    Mulsant  et  Key. 

Oblong  ou  suballongé,  subparallèle,  médiocrement  convexe  et  brillant  en 
dessus.  Suture  frontale  siibtrituberculeiise.  Épistome  rugueux ,  caréné 
postérieurement.  Tête  noire  avec  le  rebord  rougeàtre.  Prothorax  finement 
rebordé  à  sa  base;  noir,  avec  les  côtés  d'un  rouge  fauve  ;  peu  densement 
ponctué  sur  son  disque,  imponctué  près  du  bord  antérieur,  près  de  la  base 
et  près  du  milieu  des  côtés.  Ikusson  noir,  à  peine  aussi  large  en  devant  que 
les  deux  premiers  intervalles,  rétréci  en  devant  ou  subparallèle  sur  ses 
trois  cinquièmes  antérieurs,  de  moitié  plus  long  que  large.  Élytres  de 
moitié  plus  longues  que  le  prothorax;  d'un  rouge  fauve  ;  à  rainurelles  cré- 
nelées. Intervalles  plans ,' superficiellement  pointillés.  Dessous  du  corps 
noir,  avec  les  côtés  de  Vantepectus  d'un  rouge  fauve.  Cuisses  fauves  ou 
d'un  rouge  fauve  brunâtre.  Jambes  et  tarses  d'un  rouge  fauve:  les  premières 
terminées  par  une  couronne  de  soies  inégalement  longues  :  premier  article 
des  tarses  moins  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Long.,  0^,0032(1  3/4  1.);  —  larg.,  0"',0015  (2/3  1.). 

L'A.  hypocrita  se  distingue  des  A.  granarius  par  son  corps  plus  étroit, 
subparallèle,  par  ses  élytres  de  moitié  seulement  plus  longues  que  le  pro- 
thorax; par  son  prothorax  imponctué  près  du  bord  antérieur  et  près  de  la 


LAMELL. 


14 


210  LA3IELL1C0R^ES 

base  et  peu  deusement  ponctué  sur  son  disque,  11  se  rapproche  du  grana- 
rius  par  son  prothorax  imponctué  près  du  milieu  des  côtés  et  par  la  forme 
de  son  écusson  ;  mais  il  s'en  éloigne  par  ses  jambes  terminées  par  une 
couronne  de  soies  inégalement  longues. 

Il  a  à  peu  près  la  forme  et  la  taille  de  VAph.  sangiiinolentus  ;  mais  il 
s'éloigne  de  toutes  les  espèces  du  groupe  des  Émadiis  par  ses  élytres  de 
moitié  seulement  plus  longues  que  le  prothorax  et  par  ce  dernier  segment 
éparsement  ou  peu  densement  ponctué  sur  son  disque  et  imponctué  près 
de  ses  bords  antérieur  et  postérieur  et  vers  le  milieu  des  côtés  cf  •  Par  son 
prothorax  finement  rebordé  à  la  base  ,  il  ne  peut  être  confondu  avec  les 
espèces  du  groupe  Nialus  ;  par  son  prothorax  arqué  sur  les  côtés,  par  sa 
suture  frontale  trituberculeuse  ou  subtrituberculeuse,  par  les  intervalles  de 
ses  élytres,  marqués  de  points  peu  apparents,  disposés  sur  deux  rangées 
en  quinconce,  il  se  sépare  de  1'^.  paralleliis. 

La  couleur  d'un  rouge  fauve  des  côtés  du  prothorax  et  des  élytres  est- 
elle  l'état  normal  ?  ou  les  parties  sont-elles  habituellement  noires?  N'ayant 
eu  sous  les  yeux  qu'un  seul  exemplaire  de  cet  insecte,  nons  ne  l'enregis- 
trons ici  que  par  mémoire. 

Tableau  des  espèces  : 

Il  Élytres  parées  chacune  de  deux  taches  rouges  :  l'une  humérale, 

l'autre  avant  l'extrémilé.  Prothorax  entièrement  noir.  quadrimaculatus. 

ua  Élytres  ornées  chacune  d'une  seule  tache  rouge  avant  l'extré- 
mité. Prothorax  noir,  avec  ses  angles  de  devant  rouges  ou 
rougeâtres.  biyuttatus. 


16.  AitBaodius  quadrimaculatus  .  Linné. 

Oblong ;  médiocrement  convexe,  et  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Tête 
uniformément  ponctuée.  Suture  frontale  sans  tubercules.  Êpistomegibbeux. 
Prothorax  finement  rebordé  à  la  base;  densement  marqué  de  points  un  peu 
inégaux.  Écusson  à  peine  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers  inter- 
valles ;  subparallèle  sur  son  tiers  antérieur.  Élytres  subparallèles  jusqu'aux 
deux  tiers;  parées  chaciine  de  deux  taches  rouges  ;  Vune  allongée,  naissant 
du  cal  us  humerai:  Vautre,  arrondie  vers  les  trois  quarts;  à  rabmrelles 
étroites  et  à  peine  crénelées.  Intervalles  plans,  superficiellement  pointillés. 
Premier  article  des  tarses  postérieurs  moins  long  que  les  deux  suivants 
réunis. 


APHODiENs.  —  Aphodius.  211 

cf  Épistome  chargé  d'une  gibbosité  obtuse  et  parfois  subcaréniforme. 
Suture  frontale  saillante  à  ses  extrémités,  où  elle  s'unit  à  la  suture  génale. 
Plaque  métasternale  concave. 

9  Épistome  faiblement  gibbeux.  Suture  frontale  non  saillante.  Plaque 
métasternale  plane. 

Scarabaeus  quadrimaculatus,   Linn.  Faim.  Suec.    138,  398.   —   Id.  Syst.  Nat.  I, 

558,  84. 
Scarabaeî(s  quadripustulatus,  Fabr.  Syst.  Entom.  19,  70.  —  Id.  Entom.  Syst.  I,  I, 

30,  115.  —  Panz.  Faiin.  Germ.  43,  5.  —  Payk.  Faun.  Suec.  I,  24,  29. 
Aphodius  quadrimaculatus,  Illig.  Kaef.  Preuss.  35,  32. — Latr.  Ilist.  t.  X,  132,  22. 

—  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  124,  40.  —  Gyllenh.  1ns.  Suec.  I,  42,  41.—  .Steph. 
lUustr.  III,  206,  52.  —  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II,  110,  19.  —  Heer,  Faun.  Col. 
Helv.  I,  517,  19.  —  Muls.  Lamellic.  206,  12.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  865,  19. 

—  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  431.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p. 
1057. 

Aphodius  quadripustulatus,  Sturm,  Verz.  52,  46.  —  Id.  Deutsch.  Faun.  I,  150,  52. 

—  Fabr.  Syst.  Eleuth.  I,  78,  43. 

Var.  a.  Tache  humérale  nulle. 
Aphodius  quadrimaculatus,  Muls.  loc.  cit.  var.  A. 

Var.  h.  Tache  postérieure  des  élytres  prolongée. 

Aphodius  quadripustulatus,  Sturm,  loc.  cit.  var.  c. 
Aphodius  quadrimaculatus,  Muls.  loc.  cit.  var.  B  {caudalus). 

Var.  c.  Tache  antérieure  linéairement  prolongée  jusqu'à  la  postérieure. 

Aphodius  quadripustulatus,  Sturm,  loc.  cit.  var.  d. 

Aphodius  quadrimaculatus,  Muls.  loc.  cit.  var.  C  (prolongatus). 


Long.,  0™,0028  à  0™,0036  (1  1/4  à  1  2/3  1.)  ;  —  long.,  U'",0009  à  0014 

(2/5  à  2/31.) 

Corps  oblong;  médiocrement  convexe;  d'un  noir  brillant  en  dessus. 
Épistome  subéchancré  et  faiblement  abaissé  en  devant,  plus  ou  moins 
sensiblement  chargé  sur  sa  partie  postéro-médiane  d'une  gibbosité  sub- 
comprimée. Suture  frontale  non  tuberculeuse.  Tête  subconvexe  ;  presque 
uniformément  marquée  de  points  assez  rapprochés.  Antennes  d'un  brun 
rougeâtre,  à  massue  d'un  noir  gris.  Palpes  bruns.  Protkorax  rebordé  sur 
les  côtés  et  à  la  base;  convexe;  marqué  de  points  un  peu  inégaux;  sans 
espace  lisse  près  du  milieu  de  ses  côtés.  Êcusson  un  peu  moins  large  ou 


212  LAMELLICORNES 

à  peine  aussi  large  «i  devant  que  les  deux  premiers  intervalles,  presque 
en  triangle  de  moitié  plus  long  que  large,  subparallèle  sur  son  tiers  anté- 
rieur ;  presque  imponctué.  Élyti^es  une  fois  environ  plus  longues  que  ie 
prothorax,  subparallèles  jusqu'aux  trois  cinquièmes  ou  deux  tiers,  ou 
à  peine  plus  larges  vers  la  moitié  de  leur  longueur;  médiocrement  con- 
vexes sur  le  dos;  dun  noir  brillant  ;  parées  chacune  de  deux  taches  rou- 
ges :  l'antérieure  naissant  du  calus  humerai  et  prolongée  sur  les  sixième  et 
septième  intervalles,  jusqu'au  sixième  de  la  longueur  des  étuis  ;  la  posté- 
rieure, arrondie,  couvrant  des  quatre  septièmes  aux  cinq  sixièmes  de  leur 
longueur,  étendue  de  la  troisième  strie  à  la  septième  ou  huitième;  àrainu- 
relles  crénelées.  Intervalles  plans,  lisses,  superficiellement  pointillés. 
Dessons  du  corps  d'un  noir  brillant,  parfois  brun  sur  le  ventre,  avec  l'ex- 
trémité de  celui-ci  rougeâtre.  Triangle  mêsosternal  en  majeure  partie  voilé 
par  des  poils  blonds.  Lames  méso  et  métasternales  un  peu  obtusément 
tranchantes.  Plaque  métasternale  purdmonieusemeni  ponctuée.  Cwissei"  et 
jambes  variant  du  noir  ou  noir  brun  au  brun  rougeâtre.  Tarses  d'un  rouge 
brun  ou  brunâtre  :  premier  article  des  postérieurs  généralement  moins 
grand  que  les  deux  suivants  réunis. 

Celte  espèce  paraît  habiter  presque  toutes  les  provinces  de  la  France. 
Elle  n'est  pas  rare  au  printemps  dans  les  environs  de  Lyon. 

Obs.  Les  rainurelles  ont  à  peu  près  le  quart  ou  le  cinquième  du  deu- 
xième intervalle.  Les  trois  premières  sont  ordinairement  libres  et  subter- 
minales. Les  quatrième  et  cinquième  ou  quatrième  et  sixième  sont  géné- 
ralement plus  courtes  et  variablement  unies  :  les  septième  et  huitième 
?ont  aussi  plus  courtes  et  pariales. 

Les  élylres  varient  de  teinte,  quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le 
temps  de  se  développer  complètement,  elles  passent  alors  au  brun  ou  au 
brun  rougeâtre. 

La  tache  humérale  est  rarement  nulle  ou  peu  apparente;  d'autres  fois,  au 
contraire,  surtout  quand  le  pigmentun  s'est  incomplètement  développé, 
elle  s'est  allongée  de  manière  à  se  lier  ou  à  peu  près  à  la  tache  postérieure. 
Celle-ci  varie  aussi  dans  son  développem.ent. 

VA.  qnadrimaculatiis,  par  la  forme  souvent  presque  triangulaire  de  son 
écusson,  se  rapproche  de  VA.  pusilliLS. 

Près  de  VA.  qiiadrimaculatus  vient  se  placer  l'espèce  suiTanlc,  qui  e^:t 
étrangère  h  notre  pays  : 


APHODiENS.  —  Aphodhfs  '2\o 


Apkodius  qi«a«!i«is3gBiatus,  Brullé.  Oblony,  brilla)i!  en  dessus. 
Tête  et  protlwrax  noirs  ;  celui-ci  paré  d'une,  tache  rouge  à  ses  angles  de 
devant  ;  rebordé  sur  les  côtés  et  finement  à  la  base;  densement  marqué  de 
points  inégaux.  Ecussonnoir,  plus  étroit  que  les  deux  premiers  intervalles, 
parallèle  sur  sa  moitié  antérieure  au  moins.  Élytres  subparallcles  jusqu'aux 
quatre  septièmes,  médiocrement  convexes  sur  le  dos,  noires,  parées  d'une 
tache  d'un  rouge  orangé  sur  le  calus  ;  de  même  couleur  sur  les  deux  cin- 
quièmes postérieurs,  moins  le  premier  intervalle;  à  stries  ou  ruinurelles 
étroites,  crénelées.  Intervalles  plans,  superficiellement  pointillés.  Dessous 
du  corps  noir.  Cuisses  et  jambes  variant  du  noir  brun  au  brun  rouge  : 
tarses  d'un  rouge  testacé;  premier  article  des  postérieures  à  peine  aussilong 
que  les  deux  suivants  réunis. 

Aphodim  quadrlsiynatus,  Brullé,  Expéd.  de  Mor.  (1832j,  p.  i7'2.  pi.  38,  tig.  12. 

—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  10o7. 
Aphodius  sexpustulalus,    Gebler,   BuUet.    de   Mosc.   (1841),  p.    588    et    (1847}, 

r^.  439. 


Long.,  0"S0033  ()  1/2  1.):  —  laig.,  0"',0012  (;3/5  1.). 

i'atrif  :  la  Grèce. 

Près  de  \'A.  qitadrimacalatus  vient  se  placer  encore  l'espèce  suivante, 
qui  se  trouve  dans  diverses  parties  de  l'Allemagne,  l'Autriche,  la  Bavière  et 
la  Thuringe  : 


Apliodius  sanguinolentifls,  Panzeh.  Oblong  ;  médiocrement 
convexe.  Tête  et  prothorax  d'un  noir  brillant  :  la  première  uniformément 
ponctuée.  Suture  frontale  sans  tubercules.  Èpisîome  gibbeux.  Le  prothorax 
souvent  marqué  d'une  tache  rouge  aux  angles  de  devant;  finement  rebordé 
à  la  base;  densement  marqué  de  points  un  peu  inégaux.  Êcusson  noir  :  un 
peu  moins  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  parallèle 
sur  sa  moitié  antérieure  ou  rétréci  en  devant.  Élytres  d'un  rouge  sanguin, 
avec  l'intervalle  juxta-sutural  noir  ou  d'un  noir  brun,  à  rainurelles  assez 
profondes,  un  peu  crénelées.  Intervalles  plans ,  super ticiell ement  pointillés. 
Dessous  du  corps  noir.  Cuisses  noires  :  jambes  variant  du  noir  au  brun 


214  LAMELLICORNES 

rongeâtre.  Tarses;  d'un  ronge  testacé  :  premier  article  des  postérieurs  au 
moins  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Aphodius  suturalis,  (Ullricii). 

Aphodius  sanguinolentus,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  806,  80. 


Long.,  0™,0030  à  0'",0035  (1  1/3  à  1  2/3  1.). 

Les  exemplaires  de  cette  espèce  qui  ont  passé  sons  nos  yeux  nous  ont 
paru  différer  de  VA.  quadrimaciUatus,  en  dehors  de  la  couleur  des  étuis, 
par  leur  corps  proportionnellement  un  peu  plus  étroit  ou  plus  allongé  ; 
par  leur  chaperon  non  échancré  en  devant,  peu  ou  point  relevé  aux  angles 
de  devant  •  par  leur  écusson  plus  sensiblement  plus  étroit  que  les  deux 
premiers  intervalles,  tantôt  presque  en  triangle  allongé,  faiblement  rétréci 
d'avant  en  arrière  sur  sa  moitié  antérieure,  tantôt  rétréci  en  devant  sur 
cette  même  moitié  ;  par  le  premier  article  des  tarses  postérieurs  un  peu 
plus  long. 

Obs.  Les  trois  premières  stries  sont  généralement  libres  et  subtermi- 
nales :  la  quatrième  est  ordinairement  plus  courte  et  unie  à  la  cinquième  ; 
quelquefois  la  quatrième  est  subterminale  et  la  cinquième,  plus  courte, 
s'unit  à  elle.  Les  septième  et  huitième  sont  le  plus  souvent  plus  courtes  et 
pariales. 

VA.  suturalis  (Ullbich)  ne  serait ,  suivant  Érichson  ,  qu'une  des  varia- 
lions  de  VA.  sangninolentus,  Panzer,  qui  peut  être  caractérisé  ainsi  : 

Élytres  noires  ;  rou^s  à  rextrémité,  et  parées  au  devant  de  celle-ci, 
d'une  tache  également  féuge,  en  ovale  un  peu  obliquement  transverse. 
Scarahaeus  sangiiinolentiis,  Panz.  Faiin.  Gerni.  4.3,  4. 

VA.  sanguinolentus  offrirait  encore  les  variétés  suivantes  : 

b.  Êly très  noires,  parées  d'une  tache  rouge,  avant  l'extrémité. 
Aphodius  sanguinolentus,  Erichs.  loc.  cit.  var.  c. 

c.  Élytres  noires,  avec  une  tache  humérale  et  l'extrémité  largement 
rouges. 

Aphodius  sanguinolentus,  Erichs.  loc.  cit.  var.  b. 

Nous  n'avons  pas  vu  ces  diverses  variétés  ;i  élytres  noires  et  ne  pouvons 
conséquemment  émettre  aucune  opinion  à  leur  égard. 


APHODiENs.  -    Aphodhis.  215 

19.  Apliodius  biguttatus  ,  Germâr. 

Oblong  ou  suballongé;  subparallèle; peu  convexe  et  d'un  noir  brillant  en 
dessus.  Prothorax  rebordé  latéralement  et  à  la  base;  densement  marqué 
de  points  un  peu  inégaux  ;paré  d'une  tache  rougeâtre  aux  angles  de  devant. 
Êciisson  plus  étroit  ou  à  peine  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers 
intervalles;  soit  un  peu  rétréci  en  devant,  soit  presque  parallèle  sur  sa 
moitié  antérieure.  Èlytres  parées  chacune,  avant  l'extrémité,  d'une  tache 
orangée  arrondie;  à  stries  étroites,  crénelées.  Intervalles  plans,  superfi- 
ciellement pointillés.  Dessous  du  corps  noir.  Cuisses  et  jambes  d'un  brun 
roux  ou  d'un  rouge  fauve  :  tarses  d'un  rouge  testacé  ;  premier  article  des 
postérieurs  à  peu  près  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

c/  Suture  frontale  légèrement  relevée  en  relief  à  chacune  de  ses  extré- 
mités. Plaque  métasternale  concave. 

Ç  Suture  frontale  sans  saillie  apparente.  Plaque  métasternale  plane. 

Aphodius  biguttatus,  Germar,  Spec.  Ins.  III,  89.  —  Schmidt.  Zeitschr.  t.  II,  109- 
18.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  868,  51.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  432.  — 
Gemming.  el  Harold  (Scarabéides),  p.  1043. 


Long.,  0'",0022  à  0"%0025  (1  à  1  1/4  1.); 
Larg.,  O-^jOOOQ  (2/51.),  à  la  base  des  élytres; 
—     0'",0012  (8/5  1.),  vers  les  deux  tiers. 

Corps  oblong  ou  suballongé  ;  brillant  el  faiblement  convexe  en  dessus. 
Èpistome  légèrement  échancré  en  devant,  subarrondi  à  ses  angles  de 
devant.  Tête  peu  conique  ;  noire  ;  quelquefois  avec  une  transparence  d'un 
brun  rouge  près  de  ses  bords  ;  marquée  de  points  presque  uniformes,  assez 
rapprochés.  Antennes  d'un  brun  rouge  à  massue  obscure.  Palpes  d'un 
rouge  brun.  Prothorax  étroitement  rebordé  sur  les  côtés  et  à  la  base  ;  très- 
médiocrement  convexe  ;  d'un  noir  ou  noir  brun  luisant  ou  brillant;  paré, 
aux  angles  de  devant ,  d'une  tache  rougeâtre  ;  marqué  de  points  un  peu 
inégaux,  assez  ou  médiocrement  rapprochés  ;  sans  espace  lisse  sur  les 
côtés.  Êcusson  un  peu  moins  large  ou  à  peine  aussi  large  en  devant  que 
les  deux  premiers  intervalles  ;  d'un  quart  ou  d'un  tiers  plus  long  que  large, 
soit  un  peu  rétréci  en  devant,  soit  subparallèle  jusqu'à  la  moitié,  rétréci  aux 
angles,  postérieurement  ;  noir,  ponctué  à  la  base.  Élytres  près  d'une  fois 


216  LAMELLICORNES 

plus  longuos  que  lo  protliorax;  parallèles  jusqu'aux  deux  tiers  ;  faiblement 
convexes  sur  le  dos;  luisantes  ou  brillantes,  noires  ou  d'un  noir  brun, 
parfois  graduellement  moins  obscures  postérieurement  ;  parées  chacune, 
avant  leur  extrémité,  d'une  tache  arrondie ,  ou  en  ovale  transverse,  d'un 
jaune  ou  rouge  orangé,  couvrant  ordinairement  de  la  première  à  la  hui- 
tième strie;  àlimiles  parfois  peu  nettement  déterminées  ;  à  stries  étroites, 
crénelées  par  des  points  séparés  par  des  intervalles  trois  fois  plus  grands 
que  leur  diamètre. /w^^rva/Zes  plans,  marqués  de  points  très-petits,  en  partie 
presque  bisérialement  disposés.  Dessous  du  corps  noir.  Lame  mésosternale 
faiblement  tranchante.  Postpectus  marqué  sur  les  côtés  dépeints  piligères. 
Plaque  métasternale  marquée  de  petits  points  peu  rapprochés.  Ventre 
ponctué.  Cuisses  et  jambes  d'un  brun  roux,  d'un  rouge  brun  ou  d'un  rouge 
fauve  :  cuisses  postérieures  faiblement  ponctuées.  Tarses  d'un  rouge  tes- 
tacé  :  les  postérieurs  à  premier  article  à  peu  près  égal  aux  deux  suivants 
réunis. 

Cette  espèce  paraît  rare  en  France.  Nous  en  avons  vu,  dans  la  collection 
de  M.  Reiche  ,  quelques  exemplaires  trouvés  dans  les  environs  de  Paris , 
d'autres  provenant  des  environs  de  Béziers. 

Obs.  Les  deux  premières  stries  sont  généralement  libres  et  subtermi- 
nales :  la  troisième  est  parfois  liée  à  la  quatrième  ou  à  la  neuvième  :  la 
cinquième  est  souvent  liée  à  la  quatrième  ou  à  la  sixième  :  les  septième  et 
huitième  sont  les  plus  courtes  et  pariales. 

L'A.  bigiUtatus  se  distingue  du  quadrimaculatus  par  l'absence  de  tache 
humérale  rouge,  par  son  écusson  un  peu  rétréci  en  devant  ou  légèrement 
arqué  en  dehors  sur  sa  moitié  antérieure  ;  par  ses  élytres  ayant  des  stries 
linéaires  plutôt  que  des  rainurelles  ,  par  son  corps  plus  allongé  et  propor- 
tionnellement plus  étroit,  etc. 

BB  Écusson  examiné  d'avant  en  arrière,  moins  large  ou  à  peine  aussi  large  que  les 
deux  premiers  intervalles  des  étuis  ;  moins  d'une  fois  plus  long  qu'il  est  large  à 
la  base.  Prothorax  sans  rebord  à  la  base  ou  du  moins  dans  la  moitié  médiaire 
de  celle-ci.  Élytres  noires  avec  ou  sans  taches  rouges  ;  à  intervalles  irrégulière- 
ment ponctués  ou  pointillés.  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne 
de  soies  presque  également  courtes.  {Nialus.) 

Tableau  des  espèces  : 

u  Prothorax  offrant,  près  du  milieu   de  ses  bords  latéraux,  un  espace 

lisse,  imponctué. 
b  Corps  semi-cylindrique,  noir   nu   d'un   noir  brun,    avec  le  bord  du 


APHODiENs.  —  Apfiodws.  217 

fhaperon,  les  côtés  du  prothorax  et  l'extrémité  des  élytres  graduel- 
lement d'un  brun  rouge.  Prothorax  presque  uniformément  ponctué,  cyllndricus. 

■  bb  Corps  médiocrement  convexe,  subparallèle;  noir,  ordinairement 
paré  d'une  tache  liumérale  rouge.  Prothorax  irrégulièrement  mar- 
qué de  points  assez  gros  entremêlés  de  points  très-petits.  varians. 

aa  Prothorax  n'ofîrant  pas,  près  du  milieu  de  ses  côtés,  un  espace  lisse 

Iraponctué.  Élytres  d'un  noir  métallique.  Intervalles  plans  et  lisses,  pîaglaius. 


18.   Apliodius   cylindricus,   Reiche. 

Subsemi- cylindrique;  convexe,  luisant  ou  brillmit  en  dessus;  d'un  noir 
brvn  ou  brun  noir,  passant  au  brun  rouge  sur  les  bords  du  chaperon,  sur 
les  côtés  du  prothorax  et  sur  V extrémité  des  élytres.  Suture  frontale  légère- 
ment relevée  en  ligne  saillante  à  ses  extrémités.  Protharax  sans  rebord  sur 
les  deux  tiers  médiaires  de  sa  base  ;  marqué  de  points  presque  égaux,  offrant 
près  du  milieu  de  ses  côtés  un  espace  lisse.  Êcusson  un  peu  moins  large  que 
les  deux  premiers  intervalles,  parallèle  dans  sa  première  moitié.  Élytres  à 
rainurelles  crénelées  par  des  stries  séparées  par  un  espace  à  peine  plus  grand 
que  leur  diamètre.  Intervalles  souvent  subconvexes,  presque  imperceptible- 
ment pointillés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  brun.  Pieds  d'un  brun  rouge  ou 
rougedtre.  Lame  mésosternale  non  tranchante. 

cf  Suture  frontale  relevée  en  ligne  saillante  à  ses  extrémités  ;  offrant  sur 
son  milieu  les  traces  d'un  faible  tubercule.  Épistorae  rugueusement  ponc- 
tué; armé  d'une  petite  dent  à  chacun  de  ses  angles  de  devant. 

Ç  Suture  frontale  à  peine  relevée  en  ligne  saillante  à  ses  extrémités. 
Sans  trace  de  tubercule  sur  son  milieu.  Épistome  ponctué  ,  peu  ruguleux 
sur  les  intervalles  ;  sans  dent  à  ses  angles  de  devant. 

Aphodius  cylindricus  (Dejean),  Catal,  1837,  p.  162.-  Reiche,  Ann.  Soc,  Entomol. 
de  Fr.  (1836),  p.  39rt. 

Long.,  0™,0045  à  0«>,00M  (2 à  2  1/2  l.)  ; 
Larg.,  OnijOOSg  à  0">,004l  (3/4  à  4/5),  à  la  base  des  élytres  ; 
—      0'",0040  à  0"',0042  (4/5  à  7/81.),  vers  les  deux  tiers  de  celle-ci. 

Corps  subsemicylindrique  ;  convexe;  d'un  noir  brun  ou  brun  brillant 
en  dessus.  Tête  souvent  moins  obscure  ou  même  d'un  brun  rouge  près 
de  ses  bords  ;  ponctuée  sur  le  front,  et  d'une  manière  rugueuse  sur  l'épis- 
tome,  au  moins  chez  le  cf  ■  Suture  frontale  plus  ou  moins  sensiblement 


218  LAMELLICORNES. 

relevée  en  ligne  saillante  à  ses  extrémités.  Antennes  d'un  brun  rouge  ou 
d'un  rouge  brun,  à  massue  un  peu  plus  obscure.  Palpes  d'un  brun  rouge 
ou  rouge  brun.  Prothorax  un  peu  arqué  latéralement;  rebordé  sur  les 
côtés  et  sur  ceux  de  sa  base,  sans  rebord  sur  les  deux  tiers  médiaires  de 
celle-ci  ;  à  angles  postérieurs  plus  vifs  et  notablement  plus  ouverts  que 
l'angle  droit  ;  très-convexe  ;  d'un  noir  ou  noir  brun  luisant,  avec  les  côtés 
graduellement  moins  obscurs  ou  d'un  brun  rougeâtre  ;  presque  uniformé- 
ment marqué  de  points  assez  gros,  assez  rapprochés,  presque  égaux,  un 
peu  plus  petits  sur  la  partie  antérieure  du  disque  ;  laissant  ordinairement 
un  petit  espace  imponctué  près  du  milieu  des  côtés.  Écussonunpeu  moins 
large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  de  moitié  au  moins 
plus  long  que  large  ;  parallèle  dans  sa  première  moitié,  rétréci  en  angle 
postérieurement  ;  noir  ou  d'un  noir  brun ,  avec  les  bords  de  la  seconde 
moitié  parfois  d'un  brun  rouge  :  ponctué  à  sa  base,  avec  l'extrémité  lisse 
et  souvent  subcarénée.  Élytres  près  d'une  fois  plus  longues  que  le  protho- 
rax ;  subparallèles  jusqu'aux  deux  tiers  ;  convexes  ;  noires  ou  d'un  noir 
brun  ou  brun  noir  luisant  ou  brillant  ;  avec  l'extrémité  graduellement 
d'un  bran  rouge;  à  rainurelles  à  peu  près  égales  au  quart  ou  au  cinquième 
du  deuxième  intervalle  ;  crénelées  par  des  strioles  transverses ,  séparées 
les  unes  des  autres  par  un  espace  à  peine  plus  grand  que  leur  diamètre. 
Intervalles  subconvexes  (a*),  souvent  planiuscules  (  ?  ),  presque  indis- 
tinctement pointillés.  Dessous  du  corps  noir  ou  brun,  luisant  ou  brillant. 
Triangle  mésosternal  finement  et  densement  ponctué  ;  grossièrement  ponc- 
tué et  un  peu  relevé  en  rebord  sur  les  côtés.  Lame  mésosternale  non  tran- 
chante. Flancs  du  postpectus  ponctués,  sur  un  fond  imperceptiblement 
pointillé.  Plaque  métasternale  presque  imponctuée.  Pieds  d'un  rouge  brun 
ou  brunâtre  :  cuisses  intermédiaires  et  postérieures  parcimonieusement 
ponctuées  :  les  intermédiaires  oifrant  deux  ou  trois  points  de  la  rangée  pili- 
gère  :  les  postérieures  presque  sans  traces  de  cette  rangée.  Tarses  plus 
pâles  :  les  postérieurs  à  premier  article  un  peu  moins  long  que  les  trois 
suivants  réunis  :  les  deuxième  à  quatrième  ciliés  sur  leur  côté  externe. 

Cette  espèce,  indiquée  par  Dejean  comme  provenant  de  l'Espagne,  a  été 
prise  dans  les  environs  de  Paris.  Nous  l'avons  décrite  d'après  des  exem- 
plaires de  la  collection  de  notre  savant  ami  M.  Reiche. 

Obs.  Les  rainurelles  varient  de  profondeur  suivant  que  les  intervalles 
sont  plans  ou  légèrement  convexes. 

Les  quatre  premières  stries  sont  libres  et  subterminales  :  la  cinquième 


4PH0DIENS.  — Aphodms.  219 

est  ordinairement  plus  courte,  soit  libre,  soit  unie  avec  ia  sixième  :  les 
septième  et  huitième  sont  habituellement  plus  courtes  et  pariales. 

19.  Aphodius  variant,  Duftschmidt. 

Allongé,  parallèle,  médiocrement  convexe  et  d'un  noir  brillant,  luisant 
ou  mi-brillant,  en  dessus.  Suture  frontale  légèrement  trituberculeuse.  Pro- 
thorax sans  rebord  sur  les  deux  tiers  médiaires  de  sa  base;  inégalement 
marqué  de  -points  circulaires  entremêlés  de  points  plus  petits,  offrant,  près 
du  milieu  de  ses  côtés,  un  espace  assez  grand,  imponctué  ou  fitiement  poin- 
tillé. Êcusson  à  peine  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers  inter- 
valles; parallèle  sur  sa  première  moitié  ou  rétréci  en  devant.  Élytres  or- 
dinairement parées  d'une  tache  huniérale  rouge;  à  rainur elles  crénelées. 
Intervalles  finement  et  parcimonieusement  pointillés.  Plaque  métaslernale 
pointillée.  Lame  mésosternale  non  tranchante. 

cf  Suture  frontale  trituberculeuse  :  les  tubercules  latéraux  réduits  par- 
fois à  une  légère  saillie  en  ligne  transverse  unie  aux  sutures  génales  :  le 
tubercule  médiaire  plus  saillant.  Épistome  chargé,  sur  sa  partie  postéro- 
médiaire,  d'une  gibbosité  obtuse.  Plaque  métasternale  subconcave. 

î  Suture  frontale  chargée  de  trois  tubercules  faibles,  presque  égaux . 
Épistome  ordinairement  sans  gibbosité.  Plaque  métasternale  plane. 

Scarabaeus  bimaculatus,  Fabr.  Mant.  I,  8,  67,  —  Id.,  Ent.  Syst.  I,  I,  26,  82.  — 

Herbst,  Naturs.  t.  II,  130,  98,  pi.  12,  fig.  14.  —  Oliv.  Entom.  t.  I,  3,  85,  91, 

pi.  9,  fig.  72.  —  Panz.  Naturf.  t.  XXIV,  p.  3,  pi.  1,  fig.  2.  —  Id.,  Faun.    Gerni. 

4-3,  2. 
Aphodius  bimaculatus,  Sturm,  Verz.  p.  SI,  44.  —  Id.,  Deutsch.  Faun.  I,  126,  28. 

—  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  71,  17.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  30,  24.  —  Steph. 

Illustr.  t.  III,  197,   27.  —  Schmidt,  Zeitschr.  II,  123,  32.  —  Heer,  Faun.  Col. 

Helv.  I,  S19,  27.   —  Muls.  Lamellic.  p.  201,  10.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  832, 

27.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  429. 
Aphodius  terrestris,  Illig.  Kaef.  Preuss.  p.  24,  13.  var. 
Aphodius  varians,  Duftsch.  Faun.  Austr.  I,  93,  7.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 

(Scarab.),  p.  1062. 

Var.  a.  Élytres  entièrement  noires. 

Aphodius  niger,  Stuk.m,  Deutsch.  Faun.  I,  127,  29. 
Aphodius  bimaculatus,  Muls.  loc.  cit.  var.  A  [ambiguns). 


220  LAMELLICORNES 


Larg.,  0™,0050  h  0™,00G7  (^  1/^  à  3  1.);  —  îai'g.,  0«,0023  fi  0™,0028 

(1  à  1  1/41.). 

Corps  subparallèle;  médiocrement  convexe,  et  d'un  noir  mi-brillant  en 
dessus.  ÈpiUome  tronqué  ou  parfois  abaissé  et  subéchancré  en  devant. 
Tête  ruguleusement  ponctuée  sur  l'épistome,  d'une  manière  plus  unie  sur 
le  front.  Suture  frontale  plus  ou  moins  sensiblement  Irituberculeuse.  An- 
tennes d'un  rouge  livide  ou  jaunâtre ,  à  massue  d'un  noir  gris.  Palpes 
d'un  rouge  ferrugineux  ou  brunâtre,  parfois  d'un  brun  noir  à  l'extrémité. 
Prothorax  faiblement  arqué  sur  les  côtés  ;  faiblement  plus  large  aux  angles 
postérieurs  qu'aux  antérieurs  ;  rebordé  latéralement  et  sur  les  côtés  de  sa 
base,  sans  rebord  sur  les  deux  tiers  médiaires  de  celle-ci  ;  convexe  ;  inéga- 
lement parsemé  de  points  moins  gros  sur  le  disque  que  sur  les  côtés; 
entremêlés  de  points  très-petits  ou  peu  distincts;  offrant,  près  du  milieu  de 
ses  côtés,  un  espace  imponctué  ou  à  peine  pointillé.  Écusson  moins  large  en 
devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  de  deux  tiers  environ  plus  long 
que  large  ;  parallèle  dans  la  moitié  de  sa  longueur  au  moins  ;  d'un  noir 
luisant;  subobsolètement  ponctué  à  la  base;  ordinairement  subcaréné  vers 
l'extrémité.  Éhjtres  une  fois  environ  plus  longues  que  le  prothorax;  sub- 
parallèles ou  à  peine  élargies  jusqu'aux  deux  tiers  de  leur  longueur  ;  peu 
convexes  sur  le  dos  ;  d'un  noir  brillant  ;  ordinairement  parées  chacune  d'une 
tache  rouge  ou  d'un  rouge  jaune,  couvrant  habituellement  leur  base  depuis 
l'épaule  ou  le  calus  humerai  jusqu'à  la  seconde  strie,  prolongée  jusqu'au 
tiers  ou  aux  deux  cinquièmes  de  leur  longueur,  en  se  rétrécissant  à  son 
côté  interne  ;  à  rainurelles  assez  profondes  et  crénelées.  Intervalles  pla- 
niuscules,  lisses  et  superficiellement  pointillés.  Dessous  du  corps  d'un  noir 
brillant.  Triangle  mésosternal  granuleuseraent  pointillé  ;  marqué  de  points 
grossiers  à  ses  côtés,  ou  seulement  sur  la  partie  antérieure  de  ceux-ci. 
Lame  mésosternale  bissillonée  à  sa  base.  Lame  métasternale  tranchante. 
Flancs  du  pospectns  ponctués,  sur  un  fond  imperceptiblement  pointillé. 
Plaque  métasternale  peu  densement  pointillée.  Voitre  presque  glabre, 
assez  densement  ponctué.  Pieds  ordinairement  noirs  ou  bruns  sur  les 
cuisses  et  les  jambes,  parfois  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun  sur 
ces  parties  :  tarses  d'un  rouge  brunâtre  ou  d'un  rouge  testacé  :  cuisses 
postérieures  parcimonieusement  et  finement  ponctuées  :  les  intermédiaires 
offrant  un  ,  deux  ou  trois  points  de  la  rangée  piligère.  Tarses  postérieurs 
à  premier  article  moins  long  ou  à  peine  aussi  long  que  les  deux  suivants 


APHODiKiss.  —  Aphodhis.  22  î 

réunis  ;  'es  deuxième  à  quatrième  garnis  seulement  d'un  ou  deux  poils  à 
l'extrémité,  non  ciliés  sur  le  côlé. 

Celte  espèce  paraît  habiter  presque  toutes  nos  provinces.  Dans  les  envi- 
rons de  Lyon  elle  est  commune  dans  les  crottins  ;  dans  les  environs  de 
Paris,  suivant  MM.  Chevrolat  et  Reiche,  on  la  trouve  principalement  sous 
les  cadavres  des  animaux.  Helwig  en  avait  également  fait  la  remarque. 

Obs.  Les  rainurelles  ont  le  quart  ou  le  cinquième  de  la  largeur  du 
deuxième  intervalle.  Les  quatre  premières  stries  sont  généralement  libres 
et  subterminales.  La  cinquième  l'est  aussi  quelquefois  ;  le  plus  souvent  elle 
est  un  peu  raccourcie,  soit  libre,  soit  presque  unie  à  la  sixième:  les 
septième  et  huitième  sont  ordinairement  plus  courtes  et  pariales. 

L'épithète  de  bimaculatus  ayant  été  appliquée  plus  antérieurement  à  une 
autre  Aphodie,  nous  avons  adopté  pour  celte  espèce  le  nom  de  varians, 
donné  par  Duftschmidt. 

VA.  varians,  même  dans  sa  variété  à  élytres  sans  tache  rouge  ,  se  dis- 
tingue de  YA.Cîjlindricîis,  par  son  corps  moins  convexe,  par  son  prothorax 
et  ses  élytres  uniformément  noirs  ;  par  son  prothorax  parsemé  de  points 
inégaux,  plus  largement  imponctué  près  du  milieu  de  ses  côtés. 

Son  prothorax  sans  rebord  sur  la  moitié  mcdiaire  de  sa  base  ne  permet 
pas  de  le  confondre  avec  aucune  des  espèces  précédentes ,  ayant  l'écusson 
plus  étroit  que  les  deux  premiers  intervalles  et  parallèle  sur  sa  moitié  anté- 
rieure. 

Nous  avions  donné  le  nom  d'^.  punclidatas  k  un  insecte  très-voisin  de 
1'^.  varians,  à  élytres  sans  tache,  dont  il  se  dislingue  par  son  prothorax 
marqué  de  points  moins  espacés,  presque  sans  trace  lisse  près  du  milieu 
de  ses  côtés  ;  par  son  écusson  sensiblement  rétréci  en  devant  ;  par  les 
intervalles  des  élytres  marqués  de  points  plus  apparents;  par  le  triangle 
mésoslernal  peu  marqué  de  gros  points  vers  la  partie  postérieure  de  ses 
côtés. 

Cet  insecte,  qui  semblerait,  par  là,  constituer  une  espèce  particulière, 
n'est  probablement,  comme  nous  le  pensions,  qu'une  variété  du  vfl- 
rians  (1). 

(1)  Prés  de  1*^4.  varians  doit  être  placé  1'^.  Unearis,  Reiche  et  Saulcv,  Ann.  d<^ 
la  Soc.  Entoni.  de  Fr.  (185(3),  p.  1C4,  95.  Patrie  :  la  Grèce. 


222  LAMELLICORNES 


90.  Apliodius    filasiatus,   Linné. 

Allongé,  subuemicylindriquc  ;  d'un  noir  métallique  brillant  en-dessus. 
Suture  frontale  à  peine  saillante  à  ses  extrémités.  Prothorax  sans  rebord 
sur  les  deux  tiers  médiaires  de  sa  hase,  presque  uniformément  marqué 
de  points  orbiculaires  entremêlés  de  points  très-petils.  Êcusson  â  peine 
plus  large  à  la  base  que  le  deuxième  intervalle,  près  d'une  fois  plus  long 
que  large,  parallèle  dans  sa  première  moitié.  Èlytres  ordinairement  uni- 
colores,  parfois  ornées  d'une  tache  longitudinale  rouge:  d  rainurelles 
peu  crénelées.  Intervalles  plans,  lisses  et  presque  imperceptiblement 
pointillés.  Plaque  métasternale  densement  ponctuée. 

cf  Suture  frontale  à  peine  saillante  à  ses  extrémités,  où  elle  se  lie  aux 
sutures  génales  souvent  un  peu  saillantes.  Epislome  chargé  d'une  gibbo- 
sité  assez  prononcée  sur  sa  partie  postéro-médiane.  Plaque  métasternale 
subconcave,  garnie  de  poils  tins  et  souvent  peu  apparents. 

Ç  Suture  frontale  ordinairement  sans  traces  de  saillies.  Épistome 
chargé  d'une  gibbosité  plus  faible.  Plaque  métasternale  plane,  glabre. 

État  normal.  Élytres  parées  près  de  la  suture  d'une  tache  oblongue  et 
purpurine. 

Scarabaeus  plagiatus,  Um.  Syst.  Nat.  I,  p.  539,  83.  —  Oliv.  Entom.  t.  I,  3,  92, 
104,  pi.  23,  fig.  213.  —  Pan'z.  l^aun.  Germ.  43,  6.  —  Payk.  Faun.  Suec.  I,  23, 
28. 

Aphodius  plagiatus,  Fabr.  Syst.  Eleutli.  I,  70,  47.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I, 
152,  49.  —  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  123,  42.  —  Latr.  Hist.  Nat.  X,  133,  26.— 
Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  31,  26.  —  Steph.  lUustr.  t.  III,  207,  33.  —  Schmidt, 
Zeitschr.  t.  II,  125,  33.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  320,  28.—  Muls.  Lamell. 
203,  11.  —  Erichs.  Naturg.  t.  IH,  833,  29.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  429. 
—  Gemminger  et  Harold.  Catal.  {Scarab.),  p.  1036. 

Var.  a.  Élytres  sans  tache  rouge. 

Scarabaeus  terrestris,  Payk.  Faun.  Suec.  I,  22,  27, 
Scarabaeus  niger,  Panz.  Faun.  Germ.  37,  1. 

Aphodius  niger,  IiLiG.  Kaef.  Preuss.  24.  14.  -  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  30,  23.  — 
Ericus.  Naturg.  t.  III,  833,  28.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  {Scarab.),  f.  1034. 
Aphodius  plagiatus,  v.ir.  Sturm,  loc.  cit.  —  Gyllenh.  loc.  cit.  —  Muls.  loc.  cit. 
Aphodius  longulus,  Ménétr.  Mém.  Acad.  l^eters.  VI,  1849,  p.  60,  pi.  2,  fig.  U. 


APHODiENs.  —  Aphodius.  223 


Long.,  0™,0033à  O-^jOOôO  (1  1/2  à  2  1/4  1.)  ; 
Larg.,  O-^jOGlô  à  0"\0019  (2/3  à  7/8  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—    0™,0017  à  0^,0022  (5/6  à  1  l.),vers  les  trois,  cinquièmes  des  étuis. 

Corps  allongé  ou  suballongé  ;  semi-cylindrique  ;  d'un  noir  métallique 
brillant  en  dessus.  Êpistome  émoussé  aux  angles  de  devant,  ordinairement 
abaissé  et  subéchancré  en  devant.  Tête  faiblement  convexe  ;  plus  ou 
moins  gibbeusesur  l'épistome,  ponctuée  assez  finement  et  d'une  manière 
un  peu  ruguleuse  sur  le  dernier,  au  moins  chez  la  Ç  ;  d'une  manière  plus 
unie  et  moins  serrée  chez  le  (f .  Suture  frontale  faiblement  (cy)  ou  peu 
distinctement  (  $  )  saillante  à  ses  extrémités.  Antennes  d'un  rouge  brunâtre, 
à  massue  d'un  noir  gris.  Palpes  bruns  ou  noirs.  Prothorax  rebordé  latéra- 
lement et  sur  les  côtés  de  sa  base,  sans  rebord  sur  les  deux  tiers  médiai- 
res  de  celle-ci  ;  convexe  ;  densement  marqué  de  points  assez  petits  sur  le 
disque  ;  entremêlés  sur  les  côtés  de  points  arrondis  plus  gros,  sans  espace 
lisse  près  du  milieu  de  ses  côtés.  Êcusson  à  peine  plus  large  en  devant 
que  le  deuxième  intervalle,  de  deux  tiers  environ  plus  long  que  large  ;  pa- 
rallèle ou  subparallèle  dans  sa  moitié  antérieure;  ponctué  à  la  base,  lisse 
et  imponctué  postérieurement.  Êlytres  une  fois  environ  plus  longues  que 
le  prothorax  ;  faiblement  élargies  jusqu'aux  trois  cinquièmes  ;  médiocre- 
ment convexes  sur  le  dos;  d'un  noir  métallique  brillant;  à  rainurelles 
étroites  et  à  peine  crénelées.  Intervalles  plans,  lisses,  imponctués  ou  su- 
perficiellement et  peu  distinctement  pointillés.  Dessous  du  corps  d'un  noir 
brillant.  Triangle  mésosternal  en  majeure  partie  grossièrement  ponctué. 
Lame  mésosternale  bissillonnée  à  sa  base.  Lame  métasternale  tranchante. 
Flancs  du,  postpectus  finement  pubescents,  ponctués  sur  un  fond  imper- 
ceptiblement ponctué.  Plaque  métasternale  assez  densement  ponctuée  ou 
pointillée.  Veiitre  finement  pubescent  ;  marqué  de  points  légers  et  médio- 
crement rapprochés.  Pieds  ordinairement  plus  obscurs  sur  les  cuisses,  va- 
riant, sur  celles-ci  et  sur  les  jambes,  du  noir  au  brun  rouge  ou  même  au 
rouge  brun  sur  les  dernières.  Tarses  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre,  peu 
ciliés  :  premier  article  des  postérieurs  à  peu  près  aussi  long  que  les  deux 
suivants  réunis,  ordinairement  moins  long  que  le  plus  grand  éperon  des 
jambes. 

Cette  espèce  parait  ne  se  trouver  à  l'état  normal,  c'est-à-dire  avec  les 
élytres  parées  d'une  tache  purpurine,  que  dans  les  parties  septentrionales 
de  l'Europe,  ou  être  très-rare  en  France.  La  variété  à  élytres  sans  taches 


224  LAMELLICORNES 

est  peu  commune  dans  les  environs  de  Lyon.  Elle  nous  a  été  envoyée,  dans 
le  temps,  d'Amiens,  par  M.  Garnier;  de  Chantilly,  où  elle  paraît  commune 
dans  les  crottins  de  brebis,  par  M.  Chevrolat  ;  des  environs  de  Chalon- 
sur-Saône,  par  Myard. 

Obs.  Les  stries  ont  environ  le  sixième  de  la  largeur  du  deuxième  inter- 
valle. La  terminaison  des  stries  est  variable.  Ordinairement  les  deux  ou 
trois  premières  sont  libres  et  subterminales  ;  quelquefois  la  quatrième  elle- 
même  est  aussi  libre  et  subterminale  ;  souvent  les  sixième,  cinquième  et 
quatrième  sont  graduellement  un  peu  plus  courtes  :  la  septième  est  souvent 
unie  à  la  huitième,  et  l'une  des  deux  se  prolonge  presque  jusqu'à  l'ex- 
trémité. Plus  rarement  la  septième  vient  s'unir  à  l'extrémité  de  la 
troisième,  en  enclosant  les  intermédiaires,  et  alors  la  quatrième  plus 
courte  s'unit  à  la  troisième  et  la  cinquième  et  sixième  se  montrent  plus 
courtes  et  pariales,  mais  l'une  des  deux  se  prolonge  presque  jusqu'à  la 
septième. 

L'^.  plagiatus,  dans  sa  variété,  sans  tache  est  facile  à  distinguer  du  va- 
rians  à  élylres  noires;  par  sa  taille  un  peu  plus  faible;  son  corps  plus 
étroit  ;  par  sa  suture  frontale  sans  tubercule  ;  par  son  épistome  à  angles 
antérieurs  plus  émoussés  ;  par  son  prothorax  plus  densement  ponctué  ; 
sans  trace  lisse  près  du  milieu  des  côtés;  par  son  écusson  plus  étroit,  ses 
élylres  d'un  noir  métallique  et  à  stries  plus  étroites,  mais  sensiblement 
crénelées  ;  par  les  intervalles  lisses,  imperceptiblement  pointillés  ;  par  le 
triangle  mésosternal  grossièrement  ponctué  sur  sa  majeure  partie,  granu- 
leusement  pointillé  seulement  sur  son  disque. 

Erichson  a  séparé  du  plagiatus,  sous  le  nom  de  niger,  Illiger,  des  indi- 
vidus ayant  la  même  forme  et  le  même  éclat  métallique,  le  même  dessin  des 
élytres,  mais  ayant  la  taille  moins  faible,  la  tête  ordinairement  plus  dense- 
ment ponctuée^  les  joues  moins  saillantes,  offrant  plus  petits  les  plus  gros 
points  du  prothorax,  la  plaque  métasternale  plus  finement  et  moins  den- 
sement ponctuée  et  glabre  chez  le  (f  ■ 

De  semblables  individus  ne  sont  probablement  que  des  variations  de 
VA.  plagiatus.  Gyllenhal  avoue  lui-même  que  la  variété  sans  tache  de  son 
A.  plagiatus  diffère  à  peine  de  son  A.  niger. 

L'A.  plagiatus  offre  en  effet  des  différences  assez  sensibles,  sous  le  rap- 
port de  la  ponctuation  de  la  tête,  du  prothorax  et  de  la  plaque  m.étaster- 
nale,  et  le  plus  grand  éperon  de  la  jambe  qu'Erichson  dit  aussi  long  que  le 
premier  aiticle  des  tarses  postérieurs  n'en  égale  parfois  que  la  moitié. 


APHODiEws.  —  Aphodius.  '225 

AA  Intervalles  quatrième  à  huitième  des  élytres  marqués  de  points  disposés  sur  une 
seule  rangée.  Prothorax  finement  rebordé  à  la  base.  Écusson  près  d'une  fois  plus 
long  que  large,  subparallèle  sur  sa  moitié  antérieure.  Suture  frontale  non  tuber- 
culeuse. Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  de  longueur 
inégale.  (Mecynodes.) 


91.  Apliodius    parallelus,  Mulsânt  et  Rey. 

Suballongé,  subparallèle,  faiblement  convexe  et  d\in  noir  luisant.  Epis- 
tome  échancré  et  abaissé  en  devant.  Suture  frontale  sans  saillie.  Proihorax 
finement  rebordé  à  la  base;  assez  densement  marqué  de  points  moins  forts, 
sur  le  disque  que  sur  les  côtés;  sans  espace  lisse  près  de  ceux-ci.  Écusson 
moins  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  subparallèle  sur 
sa  moitié  antérieure  et  plus.  Élytres  d'un  aspect  soijeux,  à  rainurelles 
étroites,  à  peine  crénelées.  Intervalles  platis  :  les  quatrième  à  huitième 
unisérialement  ponctués.  Plaque  métasternale  marquée  sur  les  côtés  d'une 
rangée  d'assez  gros  points  piligères.  Cuisses  et  jambes  noires:  tarses  d'un 
rouge  testacé,  à  premier  article  à  peine  aussi  long  ou  àpeine  plus  long  que 
les  deux  suivants  réunis. 

cf  Épistome  à  angles  de  devant  plus  sensiblement  relevés,  paraissant 
par  là  légèrement  échancré  en  devant,  ;  chargé  d'une  faible  gibbosilé  par- 
fois légèrement  subcaréniforrae.  Plaque  métasternale  concave. 

9  Épistome  peu  distinctement  gibbeux.  Plaque  métasternale  plane. 

Aphodius  paralldus   (Uey)  Mulsant,  Ann.   de  la  Soc.  d'Agricult.  de  Lyon,  (1843), 

p.  377.  —  Gemming,  et  Harold,  Catal.  t.  IV,  p.  105S. 
Aphodius  formes,  Graells,  Méin.  Map.    Géol.  Zool.  1858,  p.    60,  pi.  3  (tig.  1,  Ç). 

—  Harold,  Berlin.  Zeitschr.  18(31,  p.  114. 


Long.,O^',0U33(l  1/-.>1.);  -  larg.,   0"',(J019   (718  1.). 

Corps  suballongé,  parallèle,  faiblement  convexe  et  d'un  noir  luisant  en 
dessus.  Chaperon  échancré  et  abaissé  en  devant  ;  légf'remont  relevé  aux 
angles  antérieurs  ;  moins  large  au  côté  des  joues  que  le  prothorax  à  ses 
angles  de  devant.  Suture  frontale  sans  saillie.  Tête  faiblement  convexe  ; 
marquée  de  points  peu  rapprochés,  lisses  sur  les  intervalles  de  ceux-ci. 

I.AMELL.  IS 


226  LAMELLICORÎNES 

Antennes  d'un  fauve  obscur  à  massue  brune.  Palpes  d'un  noir  luisant, 
avec  les  articles  parfois  fauves  à  leur  extrémité.  Prothorax  bissubsinueu- 
sement  et  faiblement  arqué  en  devant  ;  rebordé  sur  les  côtés  ;  écointé  entre 
l'extrémité  de  ces  derniers  et  ceux  de  sa  base  ;  étroitement  rebordé  et  en 
arc  dirigé  en  arrière  à  cette  dernière  ;  convexe  ;  noir  ;  luisant;  marqué  de 
points  inégaux  assez  rapprochés,  moins  forts  sur  le  disque  que  sur  les 
côtés.  Êcusson  notablement  moins  large  en  devant  que  les  deux  premiers 
intervalles;  plus  d'une  fois  plus  long  que  large,  subparallèle  dans  sa 
moitié  antérieure  au  moins ,  parfois  faiblement  rétréci  en  devant  ;  noir, 
ponctué.  Ëlytres  près  d'une  fois  et  demie  plus  longues  que  le  prothorax; 
subparallèles  jusqu'aux  trois  cinquièmes  ou  deux  tiers  ;  faiblement  convexes 
sur  le  dos;  à  rainurelles  étroites,  presque  réduites  à  des  stries,  à  peine 
crénelées  par  les  strioles  :  celles-ci  peu  distinctes  postérieurement.  Inter- 
valles plans,  d'un  noir  soyeux  ;  marqués  de  points  peu  rapprochés  et  irré- 
gulièrement disposés  sur  les  premiers  intervalles  ,  unisérialement  disposés 
sur  les  quatrième  à  huitième.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant,  marqué 
de  points  piligères  peu  rapprochés,  sur  les  flancs  du  postpectus.  Ventre 
ruguleux  ,  marqué  sur  chaque  arceau  d'une  rangée  de  longs  poils  bruns. 
Triangle  mésosternal  granuleusement  pointillé ,  avec  les  côtés ,  marqués 
d'une  rangée  de  gros  points.  Lame  mésosternale  carénée.  Plaque  métaster- 
nale  marquée  sur  les  côtés  d'une  rangée  de  !)oints  piligères.  Cuisses  et 
jambes  noires  :  les  cuisses  postérieures  lisses,  presque  imponctuées,  presque 
sans  traces  de  la  rangée  piligère.  Jambes  postérieures  terminées  par  une 
couronne  de  soies  inégales.  Tarses  bruns  ou  d'un  brun  livide  :  premier 
article  des  postérieurs  à  peine  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  exlusivement  méridionale.  Elle  a  été  découverte  par  l'un 
de  nous  à  Ners,  dans  des  bouses  éparses  sur  les  sables  des  bords  du  Gardon  ; 
nous  l'avons  retrouvée  depuis  dans  les  déjections  de  nos  ruminants  et  de 

nos  solipèdes,  dans  les  plaines  sablonneuses  des  environs  d'Aiguemortes. 

• 

Obs.  Les  deux  ou  trois  premières  stries  sont  libres  et  subterminales  ; 
les  septième  et  huitième,  et  ordinairement  quatrième  et  cinquième,  plus 
courtes  et  parlâtes. 

En  examinant  l'insecte  avec  une  très-forte  loupe,  le  corps  semble  dense- 
ment  et  indistinctement  pointillé. 

L'^.  paralleliis  se  dislingue  de  toutes  les  espèces  voisines,  par  les  intei- 
valles  des  élytres  cinquième  à  huitième  marqués  chacun  d'une  seule  rangée 
longitudinale  de  points. 


\piioDiEiNs.  —  Aphodius.  227 

Deuxième  division.  Intervalles  des  élytres  plans,  lisses  ou  supertîciel- 
leraenl  et  parcimonieusement  pointillés  ;  ni  rebordés,  ni  subtecliformes. 
Chaperon  presque  en  demi  cercle  tronqué  ou  subsinueuscment  tronqué  en 
devant,  arrondi  aux  angles  antérieurs,  uniformément  relevé  en  rebord 
dans  sa  périphérie.  Joues  arquées  en  arrière  à  leur  bord  postérieur, 
n'offrant  pas  un  angle  vif  ou  prononcé  à  leur  partie  postéro-externe.  Êcus- 
son  au  moins  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des 
étuis.  Cuisses  postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères  courte 
formée  de  cinq  points  au  plus.  Prothorax  ai  élytres  glabres.  Sature  fron- 
tale non  tuberculeuse.  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne 
de  soies  de  longueur  inégale. 


SOUS-GENKE    EVDOLliS 

Les  insectes  de  celte  coupe  semblent  lier  les  Aphodius  aux  Acrossus. 
Comme  chez  la  plupart  des  premiers,  leur  chaperon  est  plus  étroit  à  sa 
partie  postérieure  que  le  prothoraK  à  ses  angles  de  devant  ;  leurs  élytres 
sont  glabres,  parcimonieusement  poinlillées  sur  les  intervalles;  leurs 
cuisses  ont  une  rangée  de  points  piligères  courte  ou  presque  nulle.  Mais 
ils  se  rapprochent  des  Âcrosses  par  leur  chaperon  arrondi  à  ses  angles 
de  devant,  uniformément  rebordé  ou  relevé  en  rebord,  et  par  leur  suture 
frontale  sans  tubercules. 

Obs.  Les  espèces  de  notre  pays  ont  les  élytres  soit  noires  avec  des 
taches  rouges,  soit  d'un  rouge  de  cerise  avec  ou  sans  taches  noires. 

a  Prothorax  paré  d'une  tache  d'un  rouge  orangé  aux  angles  de  de- 
vant ;  arqué  en  arrière  et  finement  rebordé  k  la  base  {Etidohis).     qnadriijidtalus. 

aa  Prothorax  entièrement  noir;  en  ligne  transverse  et  rebordé  sur 
les  côtés  de  sa  base,  arqué  en  arrière  et  sans  rebord  sur  la  partie 
médiaire  de  celle-ci  {Biralus).  salellitius. 


^t.    Aiilioflius    «luailriguttatus,  Herbst. 

Oblung  ;  faiblement  convexe  et  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Chaperon 
presque  en  demi- cercle  obtusément  tronqué  en  devant,  uniformément  relevé 
en  rebord.  Suture  frontale  sans  saillies.  Prothorax  arqué  en  ariHère  et  fine- 
ment rebordé  à  la  base;  paré  d'une  tache  d'un  rouge  jaunf  aux  angles  de 


228  LAMELLICORNES 

devant,  marqué  de  points  inégaux,  Êcusson  en  triangle  allongé,  à  côtés 
droits.  Elytrcs  ornées  chacune  de  deux  taches  d'un  roxige  jaune  :  rune  à 
V épaule,  couvrant  presque  toute  la  base;  Vautre  plus  petite,  arrondie  vers 
les  trois  quarts  des  étuis  ;  à  stries  étroites,  à  peine  dentées  par  des  points. 
Intervalles  plans,  presque  impointillés.  Pieds  d'un  flave  rougeâtre. 

cf  Plaque  mélaslernale  concave.  Éperon  des  jambes  de  devant  subpa- 
rallèle, tronqué  à  l'exlrémilé. 

Ç  Plaque  métasternale  plane.  Éperon  des  jambes  de  devant  terminé  en 
pointe. 

Scarabaeus  quadriguttatus,  Herbst,  Aicli.  p.  10,  31,  pi.  -19,  fig.  15.  —  Id.  Naturs. 

t.  II,  p.  270,  163,  pi.  M\  fig.  8. 
Scarabaeus  quadriiiiaculatus,  Fabr.  Syst.  lintom.  p.  10,  70.  —  /(/.  Entom.  Syst.  I, 

30,  1,  p.  3G,  115.  — Panz.  Natiirf.  XIV,  p.  3,  3,  pi.  I,  fig,  3.  —  Id.  Faun.  Germ. 

'28,  10.  —  Ouv.  Entom.  t.  I,  3,  0-2,  103,  pi.  19,  (ig.  174.—  I'ayk.  Faiin.    Suec. 

I,  3o,  30. 
Aphoditis  qvadrigultatus,   Illig.    Kael'.  Preuss.  3u,  31.  —  kl.  Mag.  I,  30,  31.  — 

Latr.  Ilist.  t.  X,  p.  131,21. —  Gyllemi.  Ins.  Suec.  I,  p.  41,40.  —  Steph.  Illuslr. 

t.  III,  p.  200,  51.  —  SciiMiDT,  Zeitscl).  t.  II,  133,  43.  —  Heeh,  Faim.  Coi.  Helv.  I 

522,  30-  —  .aiULS.  Lamclllc.  p.  200,  32.  —  Erich.  Natiirg.  t.  lU,  p.  803,  48.  — 

L.  Rkdtenb.  Faun.  Aiistr.  p.  432. — Gemming.  etllAROLD,  Catal.  (Scarab.),  p.  1057. 
Aphodius  quadrimaculatus,    SfUBM,  Yeizeich.   I,   p.  52,  45.  — /c/.  Deutsch.  Faim. 

p.  154,  50. 
Ai'hodius  quadripuslitlalus,  Dufïsch.  Faun.  Aiibli'.  f,  p.  125,  41. 

Obs.  Le  prothorax  est  tantôt  rouge  seulement  aux  angles  de  devant, 
tantôt  sur  toute  l'étendue  des  côtés. 

Les  taches  rouges  des  élylres  varient  d'étendue.  Quelquefois  elles  s'unis- 
sent. D'autres  fois,  mais  plus  rarement,  les  élytres  sont  rouges  avec  une 
croix  suturale  étroite  et  leur  pourtour  noirs. 
Aphodius  quadriguttalus,  MuLS.  loc.  cit.  var.  A  et  B. 

Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer,  le 
dessin  noir  du  corps  et  surtout  les  élytres  passent  au  brun  châtain  ou  au 
brun  rouge. 

Long.,  0"\0060  à()"',0072  (2  3/4  à  3  1/41.);  —  larg.,  0'",0033  à  O" ,0039 

(1  1/2  à  1  3/4) 

Corps  oblong  ;  faiblement  convexe.  Chaperon  presque  en  demi-cercle 
obluséraent  tronqué  en  devant;  uniformément  relevé  en  rebord  dans  sa 


APHODiENs.  —  Aphodms.  229 

périphério  ;  faiblement  auriculé.  Épistome  chargé  d'une  faible  gibbosité 
sur  sa  partie  postéro-médiane.  Suture  frontale  sans  tubercules  rnédiaires, 
parfois  légèrement  relevée  à  ses  extrémités.  Tête  faiblement  convexe;  d'un 
noir  luisant  ou  brillant;  presque  uniformément  marquée  de  petits  points 
médiocrement  rapprochés.  Antennes  d'un  flave  rouge,  k  massue  d'un  noir 
grisâtre.  Palpes  variant  du  brun  au  rouge  brun  ou  brunâtre.  Prohorax  re- 
bordé latéralement;  à  angles  postérieurs  bien  marqués  et  presque  rectangu- 
lairement  ouverts  ;  bissubsinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  et  finement 
rebordé  à  sa  base  ;  médiocrement  (a*)  ou  assez  faiblement  (  9  )  convexe; 
d'un  noir  luisant  ou  brillant;  paré,  aux  angles  de  devant,  d'une  tache 
d'un  rouge  jaune,  souvent  prolongée  jusqu'aux  angles  postérieurs  et  ordi- 
nairement en  se  rétrécissant  d'avant  en  arrière;  densement  marqué  sur  les 
côtés,  et  plus  légèrement  sur  le  dos,  de  points  un  peu  inégaux  ;  sans 
espace  lisse  près  du  milieu  des  bords  latéraux.  Écusson  plus  large  en  de- 
vant que  les  deux  premiers  intervalles  ;  en  triangle  à  côtés  subcurvilignes, 
noir;  presque  impointillé,  souvent  subcaréné  postérieurement.  Élytres  une 
fois  environ  plus  longues  que  le  prolhorax  ;  subparallèles  ou  à  peine 
élargies  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur  ;  faiblement  convexes  sur  le 
dos;  d'un  noir  luisant  ou  brillant;  parées  chacune  de  deux  taches  d'un 
rouge  jaune  ;  l'antérieure,  étendue  depuis  l'épaule  jusqu'au  premier  inter- 
valle, de  forme  variable  :  la  postérieure,  plus  petite,  ordinairement  arrondie; 
parfois  iriégulière,  située  vers  les  trois  quarts  de  leur  longueur,  couvrant 
ordinairement  de  la  deuxième  ou  troisième  sirie  à  la  sixième  ou  septième; 
à  rainurelles  à  peine  crénelées  par  les  strioles.  Intervalles  plans,  presque 
impointillés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant  ou  brillant;  marqué  de 
points  grossiers  et  piligères  sur  les  flancs  du  postpectus.  Triangle  mé- 
sosternal  grossièrement  ponctué  à  ses  angles  de  devant  ;  granuleusement 
pointillé  sur  le  reste.  Lame  mésosternale  saillante.  Pieds  d'un  flave  rou- 
geâtre,  plus  pâle  sur  les  cuisses  que  sur  les  jambes.  Cuisses  postérieures 
presque  impointillées,  à  rangée  de  points  piligères  presque  nulle.  Premier 
article  des  tarses  postérieurs  à  peu  près  égal  aux  deux  suivants  réunis  ; 
plus  long  que  l'éperon. 

Cette  espèce  est  commune,  au  printemps,  dans  la  plupart  des  provinces 
de  la  France. 

Obs.  Les  stries  ont,  près  de  la  base,  environ  le  cinquième  de  la  largeur 
du  deuxième  intervalle;  mais  elles  se  rétrécissent  vers  l'extrémité.  Les 
quatre  premières  stries  sont  ordinairement  libres  et  subterminales  :  la 


230  LAMELITCORINES 

cinquième  SR  lie  souvent  h  la  sixième,  celle-ci  s'miit  parfois  k  la  neuvième, 
en  enclosant  lessopiièmeel  hnitièrae  plus  courtes  et  pariales. 

L'A.  quadriguitalus,  par  la  largeur  et  la  forme  de  son  écusson  et  pai- la 
configuration  et  le  rebord  uniforme  de  son  chaperon,  s'éloigne  des  autres 
petites  espèces  à  élytres  noires,  tachées  do  rouge,  décrites  dans  la  coupe 
précédente. 


93.  Apliodiiis  satellitiiis,  Herbst. 

Oblong,  faiblement  convexe  et  brillant  en  dessus.  Chaperon  presque  en 
demi-cercle,  sinueusement  tronqué  en  devant,  miiformément rebordé.  Suture 
frontale  sans  saillies.  Tête  et  prothorax  noirs  :  le  second  arqué  en  arrière  et 
sans  rebord  sur  les  trois  cinquièmes  médiaires  de  sa  base;  superficiellement 
pointillé  sursondos,  éparsement  ponctué  sur  les  cotés.  Écusson  noir  ;  entrian- 
gle  rétréci  en  devant.  Élytres  d'un  rouge  de  cerise, parfois  sans  taches,  ordi- 
nairement  parées,  vers  la  moitié  de  la  suture,  d'une  tache  commune,  noire, 
ovalaire.;  à  rainurelles  faiblement  crénelées.  Intervalles  plans,  presque 
impointillés.  Pieds  d'un  rouge  de  cerise  pâle. 

o"  Plaque  métasteriiale  concave  et  garnie  de  poils. 
'v'  Plaque  mélasternale  plane  et  glabre. 

Scarabaeus  sateUitius,  Herbst,  Naturs.  t.  II.  p.  281,  172,  pi.  19,  llg.  1. 

Scarabaeus  pécari,  Fabr.  Entora.  Syst.  I,  p.  38,  1  2u.  —  Panz.  Faun,  Gerni.  31,  3. 

Aphudius  pécari,  Sturm,  Vcrz.  p.  26,  14.  —  Id.  Deutsch.  Faun.  I,  137,  37.  — 
Ii.LiG.  Kaef.  Preiiss.  p.  29,  20.  —  Fabr.  Syst.  Hleuth.  t.  I,  p.  80,  o4.  —  Latr. 
llist.  Nat.  t.  X,  p.  426,  pi.  82,  fig.  8.  -  Duftsch.  Faun.  Aiistr.  1.  118.  134.  — 
.Steph.  Illustr.  t.  m,  p.  204,  44.  —  Sciimidt,  Zeitsch.  t.  K,  170.  74.  —  Heer, 
Faun.  Col.  IJelv.  I,  u30,  uO.  —  Ericiis.  Naturg.  t.  III,  p.  898,  73.— L.  Redtenb. 
p.  424.  —  Gemming.  et  Harold,  Calai.  (Scahab.),  p.  10u5. 

Acrossus  pécari,  Muls-.  Ijamellic.  p.  281,  S. 

Var.  a.  Elyli'cs  sans  taches  noires  ou  presque  sans  taches  noires. 

Aphodius  cquimis,  Faun.  Transe.  I,  p.  257.  (Voy.  Erich.  loc,  cit.  p.  899  et  Rriche 

et  Saulcy,  Ann.  Soc.  Entom.  de  Fr.  (18;j6),  p.  30i.j 
Acrossas  pvcnri,  Mu, .s.  loc.  cit.  var.  A  (phnim;). 


APHODiENs.  — Aphodhis.  231 


Long.,  0"\O056  à  0'",00G7  ('2  1/2  à  3)  ;  —  larg.,  On'.Ofm  à  ()"\0083 
ri  1  4à  1  1/2). 

Corps  oblong  ;  faiblement  convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus. 
Chaperon  presque  en  demi-cercle,  sinueusement  tronqué  en  devant,  uni- 
formément rebordé,  faiblement  auriculé.  Êpistome  chargé  d'une  faible 
gibbosité  sur  sa  partie  postéro-médiane.  Suture  frontale  sans  saillies.  Tête 
peu  convexe  ;  d'un  noir  luisant  ou  brillant  ;  presque  unie  ou  superficiel- 
lement pointillée.  Antennes  d'un  rouge  livide,  à  massue  d'un  noir  gris. 
Palpes  d'un  rouge  brunâtre.  Prothorax  rebordé  latéralement  ;  à  angles 
postérieurs  rectangulairement  ouverts  et  ordinairement  assez  prononcés  ; 
en  arc  dirigé  en  arrière,  fortement  bissinueux  et  sans  rebord  sur  les  trois 
quarts  médiaires  de  sa  base  ;  assez  faiblement  convexe  ;  d'un  noir  luisant 
ou  brillant,  superficiellement  pointillé  sur  son  dos,  éparsement  ponctué  sur 
les  côtés  :  ces  points,  entremêlés  de  points  très-pelits,  plus  finement  ponc- 
tués vers  le  milieu  de  ses  côtés.  Êcusson  noiv  ;  aussi  large  ou  presque  aussi 
large  en  devant  que  les  trois  premiers  intervalles  ;  un  peu  en  cœur,  ou 
en  triangle  un  peu  rétréci  en  devant,  et  à  peine  aussi  long  ou  à  peine  plus 
long  que  large  ;  ponctué  ou  obsolètement  ponctué.  Élytres  de  trois  quarts 
plus  longues  que  le  prothorax;  faiblement  élargies  jusqu'à  la  moitié  de 
leur  longueur,  faiblement  convexes  sur  le  dos  ;  d'un  rouge  cerise  ;  parées 
d'une  tache  suturale  noire,  de  grandeur  et  de  forme  variable,  ordinaire- 
ment prolongée  du  quart  aux  trois  quarts  de  la  suture,  mais  souvent  plus 
restreinte  et  parfois  nulle;  parfois  obscure  en  outre  vers  le  milieu  des 
bords  latéraux;  à  rainurelles  faiblement  crénelées.  Intervalles  plans,  pres- 
que impointillés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant  ou  brillant  ;  marqué 
de  points  grossiers  et  piligères  sur  les  côtés  du  postpectus.  Triangle  mé- 
sosternal  grossièrement  ponctué  sur  presque  sa  moitié  basilaire,  rayé 
d'une  ligne  médiane,  finement  et  granuleusement  pointillé  sur  le  reste. 
Lame  mésosternale  sillonnée.  Pieds  d'un  rouge  pâle  ou  d'un  rouge  flave, 
plus  pâle  sur  les  cuisses  :  les  postérieures  presque  impointillées  ;  offrant 
trois  ou  quatre  points  de  la  rangée  piligère.  Tarses  postérieurs  à  premier 
article  au  moins  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis,  à  peine  aussi 
long  que  l'éperon. 

Cette  jolie  espèce  habite  les  parties  tempérées  et  méridionales  de  la 
France.  Elle  est  commune  au  printemps  dans  les  environs  de  Lyon. 


232  LAMELLICORNES 

La  variété  à  élytres  sans  tache  est  plus  particulière  à  nos  provinces  mé- 
ridionales ;  elle  semble  y  remplacer  l'espèce  typique.  Elle  nous  avait  été 
envoyée  dans  le  temps  des  environs  de  Montpellier  par  M.  Raymondon  et 
par  M.  Hénon.  Depuis  celte  époque  nous  l'avons  prise  dans  diverses  loca- 
lités du  Midi. 

Obs.  La  tète  et  le  prolhorax,  ainsi  que  chez  le  Colobopterus  crraticus  et 
quelques  autres  Aphodiates,  se  couvrent,  selon  la  volonté  de  l'animal,  d'une 
efflorescence  blanchâtre  qui  se  dessèche  et  persiste  après  la  mort,  mais 
qui  est  facile  à  enlever.  Les  rainurelles  ont  environ  un  cinquième  de  la 
largeur  du  deuxième  intervalle  :  les  trois  ou  quatre  premières  sont  ordi- 
nairement libres  et  subterminales  :  les  cinquième  à  huitième  ou  neuvième 
un  peu  plus  courtes  et  variablement  libres  ou  pariales. 

Cet  insecte  a  été  décrit,  pour  la  première  fois,  par  Herbst.  et  nous  lui 
avons  restitué  le  nom  imposé  par  ce  naturaliste. 

Nous  avons  fait  figurer  la  larve  de  cet  insecte.  (Lamellic.   pi.  I,  fig-.  7.) 

Troisième  division.  Intervalles  des  élytres  soit  lisses,  soit  superficielle- 
ment pointillés,  soit  marqués  de  points  plus  ou  moins  petits  et  médiocre- 
ment ou  non  densement  rapprochés  :  ces  intervalles  ordinairement  plans 
ou  médiocrement  convexes.  Chaperoii  aussi  large  dans  le  point  des  joues  le 
plus  développé  que  le  prothorax  à  ses  angles  de  devant;  en  demi-cercle 
parfois  oblus  en  devant;  uniformément  rebordé  ou  relevé  en  rebord  dans 
sa  périphérie.  Joues  coupées  transversalement  ou  d'une  manière  oblique 
à  leur  bord  postérieur  ;  offrant  à  leur  partie  postéro-externe  un  angle  plus 
ou  moins  vif  ou  prononcé.  Écusson  examiné  d'avant  en  arrière,  plus  large 
en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis  ;  triangulaire.  Ctdsses 
postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères,  courte  chez 
les  Agolies,  de  huit  à  quinze  points  chez  les  Acrosses.  Prothorax  glabre. 
Élytres  parfois  garnies  de  poils  vers  l'extrémité.  Jambes  postérieures 
garnies  à  leur  extrémité  d'une  couronne  de  soies  d'une  longueur  inégale. 


SOUS-GENRE    ACliOSSUS 

Les  insectes  de  celte  division  se  partagent  en  deux  fractions  : 

A  Joues  obliquement  coupées  à  leur  bord  postérieur.  Cuisses  posté- 
rieures [marquées  d'une  rangée  de  points  piligères  de  un  à  cinq 
points  {Agolius).  1«  fraction. 


A^PHODiENs.  —  Aphodius.  233 

AA  Joues  transversalement  coupées  à  leur  bord  postérieur.  Cuisses 
postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères  formée  de 
huit  à  quinze  points  {Acrossus).  "26  fraction. 

Première  fraction.  Joutes  obliquement  coupées  à  leur  bord  postérieur. 
Cuisses  -postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères,  formée  de 
un  à  cinq  points.  Chaperon  en  demi-cercle  obtus  en  devant.  Jambes  posté- 
rieures terminées  par  une  couronne  de  soies  inégalement  longues  {Agolius). 

Les  insectes  de  cette  coupe  ont  quelque  analogie  avec  ceux  de  la 
précédente  par  leur  chaperon  uniformément  rebordé  ou  relevé  en  rebord  ; 
mais  le  chaperon  est  plus  visiblement  en  demi-cercle,  et  il  présente,  sur- 
tout à  la  partie  postéro-externe  des  joues,  un  angle  prononcé. 

Par  leurs  caractères  sus-indiqués  ils  conduisent  insensiblement  aux 
véritables  Acrosses. 


fS4.  Aphodius  ini3KtU8,  Villa. 

Oblong;  médiocrement  convexe  et  luisant  en  dessus.  Chaperon  presque 
en  demi-cercle ,  obtus  en  devant,  obliquement  coupé  au  bord  postérieur  des 
joues;  noir  avec  le  rebord  rouyeâtre.  Sutiire  frontale  presque  sans  traces 
de  saillies  (  $  ),  légèrement  trituberculeuse  (çf).  Prothorax  sans  rebord  à 
la  base;  densement  marqué  de  points  presque  égaux;  noir,  avec  les  angles 
de  devant  et  parfois  les  côtés  d'un  rouge  châtain.  Êcusson  noir;  en  triangle 
à  côtés  presque  droits.  Ély très  inégalement  d'un  noir  châtain,  parfois  avec 
le  disque  plus  obscur  ou  avec  des  taches  d'un  brun  rouge  :  à  stries  crénelées 
par  des  points  transverses.  Intervalles  plans,  finement  et  peu  densement 
ponctués.  Pieds  d'un  rouge  brun. 

5  Suture  frontale  plus  ou  moins  sensiblement  trituberculeuse.  Protho- 
rax plus  convexe.  Éperon  des  jambes  de  devant  plus  fort  et  plus  court. 

o*  Suture  frontale  ordinairement  sans  saillies.  Éperon  des  jambes  de 
devant  plus  long  et  plus  grêle. 

Aphodius  mixtus,  Villa,  Coleopt.  Europ.  (1833),  p.  34,  18.  —  Id.  Col.  diarn.  re- 
pet.  18G8,  p.  H.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  iOU'i. 

Aphodius  discus  (JuRiNE),  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  Il,  p.  127,  34.  --  Erichs.  Naturg. 
t.  III.  p.  88S,  62. 

Acrossus  discus,  MuLS.  Lamellic.  p.  269. 


234 


LAMELLICORNES 


Obs.  Quand  la  matière  colorante  n'a  pu  se  développer  complètement, 
les  élytres  se  montrent  d'un  brun  rouge  plus  clair  vers  l'extrémité. 

Acrossus  ffiscHs,  MuLS.  ioc.  cit.  var.  A.  —  Heer,  Stett.  Entom.  Zeitsch.  t.  \.  p.  110. 


Long.,  O^.OOGl  à  0"',0067  (2  3/4  à  3  1.)  ; 
Larg.,  0",0025  à  0-,0027  (1  1/6  à  1  1/5  1.},  à  la  base  des  élytres; 
—     0'",0028  à  O'n^OOSO  (1  1/4  à  1  2/2  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  oblong  ;  médiocrement  convexe,  et  luisant  en  dessus.  Chaperon 
en  demi-cercle  oblus  ou  obtusément  tronqué  en  devant;  uniformément 
relevé  en  rebord  dans  sa  périphérie.  Joues  obliquement  tronquées  à  leur 
bord  postérieur.  Tête  peu  convexe  ;  ruguleusement  ponctuée  ou  couverte 
de  points  confluents,  d'un  noir  brun  sur  son  disque,  graduellement  d'un 
brun  rouge  près  de  ses  bords.  Èpistomc  offrant  parfois  de  légères  traces 
d'une  saillie  transverse.  Suture  frontale  ch^r^ée  chez  les  cf  de  trois  tuber- 
cules plus  ou  moins  saillants,  souvent  sans  traces  de  tubercules  chez  la  9  , 
Antennes  d'un  rouge  testacé,  à  massue  d'un  gris  obscur.  Palpes  d'un  brun 
rouge.  Prothorax  écointé  entre  l'extrémité  de  ses  côtés  et  ceux  de  sa 
base  ;  muni  latéralement  d'un  rebord  graduellement  rétréci,  très-fin  ou 
presque  nul  sur  la  partie  écointée  ;  bissubsinueusement  en  arc  dirigé  en 
arrière,  à  la  base  ;  médiocrement  convexe;  densement  marqué  dépeints 
presque  égaux,  à  peine  entremêlés  de  points  plus  petits;  sans  espace  lisse 
près  du  milieu  des  côtés  ;  d'un  brun  noir  luisant,  avec  les  côtés  parfois 
graduellement  moins  obscurs.  Êcusson,  examiné  d'avant  en  arrière,  plus 
large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles;  d'un  noir  de  poix  ;  en 
triangle  d'un  quart  ou  d'un  tiers  plus  long  que  large,  à  côtés  presque 
droits;  ponctué,  avec  la  partie  postérieure  lisse.  Élytres  une  fois  au  moins 
plus  longues  que  le  prothorax;  faiblement  ou  médiocrement  convexes  sur 
le  dos  ;  d'un  noir  brun  ou  parfois  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun  à  la 
base  ou  à  l'extrémité,  ou  parsemées  de  taches  plus  ou  moins  distinctes  ;  à 
rainurelles  crénelées  par  les  strioles.  Intervalles  planiuscules,  mi-brillants, 
indistinctement  ruguleux;  marqués  de  points  petits  et  peu  rapprochés. 
Dessous  du  corps  d'un  noir  ou  noir  brun  brillant.  Triangle  mésosternal 
d'un  noir  soyeux  ;  granuleusement  pointillé  et  marqué  de  points  plus  gros 
près  de  ses  bords.  Lame  mésosternale  plane.  Pieds  d'un  rouge  fauve  ou 
d'un  rouge  brunâtre.  Cuisses  brillantes  :  les  postérieures  marquées  de 
points  peu  rapprochés;  notées  d'une  rangée  de  points  pihgères  courte, 


APHODiENS.   —  Apliodins  235 

formée  de  trois  ou  quatre  points.  Tarses  ordinairement  plus  pâles  :  pre- 
mier article  des  postérieurs  un  peu  moins  long  ou  à  peine  aussi  long  que 
les  deux  suivants  réunis. 

Celte  espèce  paraît  rare  en  France.  Nous  l'avons  prise  dans  les  environs 
de  Lyon  et  sur  les  montagnes  frontières  de  la  Savoie.  Elle  nous  avait  été 
envoyée,  dans  le  temps,  de  Bagnères-de-Luchon,  par  M.  Charles  Boilleau. 

Obs.  Les  stries  ont  le  cinquième  ou  le  sixième  de  la  largeur  du  deu- 
xième intervalle.  Les  trois  ou  quatre  premières  sont  ordinairement  libres  et 
subterminales  :  la  cinquième  s'unit  variablement  à  la  quatrième  ou  à  la 
sixième  et  la  huitième  se  lie  à  la  septième  ou  à  la  neuvième. 

VA.  mixtus  se  distingue  des  insectes  précédents  par  ses  joues  offrant  un 
angle  prononcé  à  leur  partie  postero-externe.  11  s'éloigne  des  véritables 
Acrosses  par  ses  joues  obliquement  coupées  à  leur  partie  postérieure,  et 
par  la  biiéveté  de  la  rangée  de  points  piligères  des  cuisses  postérieures. 

A  cette  même  coupe  appartiennent  aussi  les  deux  espèces  suivantes  : 

Apliodius  pollicattis,  Erichson.  Oblong,  médiocrement  convexe, 
mi-hrillant  et  d'un  rouge  roux  brun,  moins  foncé  sur  les  élytres  que  sur  le 
prothorax  en  dessus.  Chaperon  en  demi-cercle,  presque  uniformément  re- 
levé en  rebord  tranchant;  obliquement  coupé  au  bord  postérieur  des  joues. 
Suture  frontale  sans  saillies.  Prothorax  arqué  en  arrière  et  sans  rebord  sur 
les  deux  tiers  médiaires  au  moins  de  sa  base,  densement  ponctué.  Êcusson 
en  triangle  subéquilatéral.  Ëlytres  à  stries  crénelées  par  des  points.  Inter- 
valles planitiscules  superficiellement  et  parcimonieusement  pointillés. 
Dessous  du  corps  de  la  couleur  du  dessus.  Pieds  d'une  feinte  plus  claire. 
Premier  article  des  tarses  postérieurs  une  fois  plus  grand  que  le  suivant. 

Aphodius  pollicatus,  Erichs.  Naturg.  t.  lit,  p.  888,  64. 

Long.,  0'»,005i  à  0'»,0059  (^2  1/4  ù  2  2/3  l.). 
Patrie.  L'Ukraine.  (Reiche.) 
Obs.  Par  sa  couleur  cet  insecte  se  rapproche  des  Anomius. 

Aiihodius  moMtivagus,  Erichson.  Oblong;  médiocrement  con- 
vexe et  luisant  en  dessus.  Chaperon  presque  en  demi-cercle  obtus  en  de- 
vant, presque  uniformément  relevé  en  rebord  tranchant,  obliquemefit  coupé 


236  LAMELLICORNES 

au  bord  postMeur  des  joues.  Suture  frontale  sans  saillies.  Tête  et  prothorax 
noirs  ou  d'un  brun  noir  :  le  second  bissubsinueusement  arqué  en  arrière  et 
sans  rebord  sur  les  trois  cinquièmes  médiaires  de  sa  base;  dsnsement  mar- 
qués de  points  un  peu  inégaux,  laissant  un  petit  espace  imponctué  près  du 
milieu  des  côtés.  Écusson  brun,  en  triangle  à  côtés  subcurvilignes,  parfois 
rétréci  en  devant.  Ëlytres  d'un  brun  de  poix  ;  d'une  teinte  plus  claire  à 
l'épaule  et  graduellement  à  l'extrémité;  à  rainurelles  étroites,  à  peine 
crénelées.  Intervalles  plans,  finement  et  peu  densement  ponctués.  Pieds 
d'un  flave  rouge  ourougcâtre.  Dessous  du  corps  brun  ou  brun  noir. 

Aphodius  montivagus,  Ericii.  Naturg.  t.  Ilf,  p.  889,  66. 


Long.,  0'»,0045à0'",0056(2à21/21.);  —  larg.,0'^,0017  àO'°,0018 

(3/4  à  4/5  1.). 

Patrie.  Les  Alpes  de  la  Styrie. 

Obs.  Quand  la  matière  colorante  a  été  moins  abondante,  la  couleur  du 
dessus  du  corps,  surtout  celle  des  élytrcs,  est  plus  rougeâtre. 

Leskph.  Montanus,  Rosenhauer  ;  praecox,  Erichson;  picimanus,Ro- 
SENHAUER,  qui  nous  soni  inconnus,  rentrent  probablement  aussi  dans  cette 
coupe. 

Deuxième  fraction.  Joues  transversalement  coupées  à  leur  bord  posté- 
rieur. Cuisses  postérieures  marquées  d'une  rangée  ^de  points  piligères  for- 
mée de  huit  à  quinze  points.  Jambes  postéiieures  terminées  par  une  cou- 
ronne de  soies  de  longueur  inégale  (Acrossus) . 

Les  insectes  de  cette  coupe  ont  le  chaperon  plus  régulièrement  en  demi- 
cercle  que  chez  les  insectes  précédents.  Le  bord  postérieur  des  joues  est 
coupé  en  ligne  transverse,  au  lieu  de  l'être  en  ligne  obhque. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

A  Corps  une  fois  et  quart  à  peine  plus  long  qu'il  n'est  large  à  la  base 
des  élytres,  médiocrement  ou  faiblement  convexe  sur  ces  dernières. 
Prothorax  densement  ponctué  au  moins  sur  les  cùiès.  Intervalles  des 
élytres  plans. 

Élytres  glabres.  Triangle  raésosternal  marqué  de  points  grossiers  sur 
toute  sa  surface.  Ëlytres  rouges  ou  noires.  depressus. 


APHODiENs.   —  Aphodius  237 

66  Êîytres  garnies  de  quelques  poils  vers  l'extrémité.  Triangle  mésos- 
lernal  marque  de  points  grossiers  sur  la  partie  médiaire  de  sa  hase 
et  aux  angles  de  devant,  granuleuecment  pointillé  sur  le  reste  de  sa 
surface.  Élytres  soit  d'un  flave  cendré  ou  testacé  avec  les  stries  noi- 
res, avec  ou  sans  taches  noires  sur  les  intervalles,  soit  noires  en 
partie  ou  en  totalité.  luridus. 

AA  Corps  près  de  deux  fois  plus  long  qu'il  n'est  large  à  la  hase  des  étuis  ; 
assez  convexe;  brun.  Tna/i^/Ze  mésosternal  rayé  d'une  ligne  médiane, 
lisse  sur  les  côtés  de  cette  ligne,  grossièrement  ponctué  sur  le  reste 
de  sa  surface.  ru/ipes. 

A  la  lête  de  celte  coupe  doit  figurer  l'espèce  suivante  : 

Apliodius  biniaciilatus,  Lâxmann.  Oblojig  on  suballongé;  peu 
convexe  et  brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi- cercle  un  peu  obtus  en 
devant;  uniformément  rebordé;  coupé  en  ligne  transverse  au  bord  posté- 
rieur des  joues.  Suture  frontale  sans  saillies.  Tète  et  prothorax  noirs; 
presque  impointillés  :  le  second,  d'un  rouge  roux  sur  les  côtés;  arqué  en 
arrière  et  sans  rebord  sur  les  deux  tiers  médiaires  de  sa  base.  Êcusson 
noir;  en  triangle  snbéquilatéral.  Êlytres  d'un  rouge  roux;  parées  chacune 
d'une  tache  orbiculaire  noire  vers  le  milieu  de  leur  disque;  à  stries  très- 
étroites,  faiblement  crénelées  par  des  points,  intervalles  plans,  impoin- 
tillés. Dessous  du  corps  et  cuisses  )ioirs  ;ja7nbes  et  tarses  d'un  rouge  roux. 
Les  deux  derniers  arceaux  du  ventre  ordinairement  de  même  couleur. 

Scarabaeusbimaculalus,L\x^iA^îi,  Nov.  Comment.  Act.  Petrop.  1770,  XIV,  1,  p.  o93, 

pi.  24,  tig.  1,  a,  h. 
Scarabaeus  bipunclalus,  Fabr.  Maut.  I,  10,  89.    —   Hekbst,  Katurs.  I.  Il,  p.  "294, 

189,  pi.  10,  tig.  10.    —   Oliv.  Entom.  f,  ?,  p.  303,  231,  pi.    28,  lig.  240.    — 

Panz.  Faun.  Germ.  28,  9. 
Aphodius  bipwictalus,   Fabk.  Syst.    tleuth.    1,  70,   34.  —   Sciionu.  Syn.  Ins.    .  I 

76,  48.  —  EuiCHS.  Naturg.  t.  III,  p.  893,  09.   —  J.  du  Val,  Gencr.    (Scarab.), 

pi.  C,  fig.  30. 
Aphodius  bimaculatus,  Gemm.  et  Harold,  Calai.,  p.  10i3. 

Long.,  O-sOOgO  à  0",0112(4  à  5  I.). 

Patrie.  Diverses  parlies  de  l'Allemagne  et  de  la  Russie  méridionale. 


238  LAMELLICORNES 


«5.  Apltofliiis  depreseu^,  Kugelann. 

Ovalairc;  peu  convexe.  Chaperon  en  demi-cercle,  muni  (Tnn  rebord  peu 
saillant,  biitiire  frontale  en  ligne  transverse  presque  droite.  Tête  et  pro- 
thorax d'un  noir  brillant  :  la  première  superficiellement  pointillée  :  le  se- 
cond bissubsinueu  sèment  arqué  en  arrière  et  sans  rebord  sur  les  trois  quarts 
médiaires  de  sa  base  ;  densemeut  marqué  sur  les  côtés  de  points  un  peu 
inégaux,  plus  petits  et  plus  superficiels  sur  le  dos.  Êcusson  noir,  triangu- 
laire. Élytres  rouges  ou  noires  ;  luisantes  ;  à  stries  à  peine  crénelées.  Inter- 
valles planiuscules,  ponctués.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant.  Triangle 
mésosternal  grossièrement  ponctué.  Cuisses  postérieures  marquées  d'une 
rangée  de  sept  ou  huit  points  piligères.  Pieds  noirs  :  tarses  roux. 

(f  Prothorax  plus  convexe.  Plaque  mélasternale  légèrement  subconcave 
Éperon  des  jambes  de  devant  subparallèle  et  tronqué  à  son  extrémité. 

9  Prothorax  moins  convexe.  Plaque  mélasternale  plane  ou  faiblement 
bombée.  Éperon  des  jambes  de  devant  plus  grêle  et  rétréci  de  la  base  à 
l'extrémité. 

Scarabacus  depressus,  Kugel.  Schneid.  Mag.  t.  2,  62,  11. —  Fabr.  F.nt.  Syst.  t.  IV, 
App.  p.  435.  —  Panz.  Faun.  Germ.  39,  t.  —  Payk.  Faun.  Suec.  I,  p.  15,  18. 

Aphodius  depressus,  Illig.  Kaef.  Preuss.  28,  19.  —  Id.  Mag.  I,  p.  29,  10.—  Sturm, 
Verz.  p.  2o,  13.  —  Id.  Deiitsch.  Faun.  p.  130,  3(5.  —  Fabr.  Syst.  tleutli.  I, 
p.  80,  .55. —  Latr.  Hist.  t.  X,  p.  134,  30. —  Gyi.lenh.  Ins.  Suec.  I,  p.  33,  29. — 
Zetterst,  Faun.  Lap.  p.  183,  15.  —  Id.  Ins.  Lap.  p.  115,  15.  —  Steph.  Syn. 
p.  201,  37.  —  SciiMiDT,  Zeitsch.  t.  II,  I,  p.  169,  73.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helvet. 
I,  p.  530,  58.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  896,  71.  — L.  REOTENB.Taun.  Austr. 
p.  434.— Kuster,  Kaef.  Eur.  XVIII,  45.  — IIarold,  Berl.  Zeitscli.  (1803),  Gemming. 
et  Harold,  p.  'Pi89,  44.  —  Catal.  (Scarab.),  p.  1046. 

Var.  a.  Dessus  du  corps  entièrement  noir.  Antennes  et  palpes  ordinai- 
nient  d'un  brun  de  poix.  Intervalles  des  élytres  parfois  un  peu  plus  den- 
sement  ponctués. 

Aphoclitci  nigripcs,  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  116,   33,  var.  y.  —  Steph.  Illustr.  y 

t.  III,  p.  201.  —  Kirchekbaum,  Stelt.  Zeit.  (1847),  p.  21. 
.iphodius  caminarius,   Fai.derm,   Faun.   Taun.   Transcaucas.   I,  p.   251  (Reiche  et 

Saulcy,  Ann.  Soc.  Ent.  1856,  303). 
Aci'osms  yagatinus,  Mlls.  Lainell.  p.  276  (en  partie). 
.Aphodius  atramvntarius,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  897,  72. 


\PHODiENs.         Aphodius  239 


Long.,  0.0067  à  0,0085(3  à  3  3/4- 1.); 

Larg.,  0,0026  ù  0,0036  (1  1/5  à  1  2/3  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—      0,0029  à  0,0039(1  1/3  à  1  3/4  l.),vers  la  moitié  des  étuis. 

Corps  ovalaire;  peu  convexe.  Chaperon  en  demi-cercle;  uniformément 
relevé  en  rebord  ;  peu  saillant  dans  sa  périphérie;  coupé  en  ligne  trans- 
verse au  bord  postérieur  des  joues.  Siiture-  frontale  en  ligne  Iransverse  à 
peu  près  droite.  Tête  peu  convexe  ;  d'un  noir  luisant  ou  brillant,  lisse  ou 
superficiellement  ponctuée.  Aritcnnes  d'un  rouge  livide,  à  massue  d'un 
noir  grisâtre.  Palpes  d'un  brun  rouge  ou  rouge  livide.  Prothorax  rebordé 
sur  les  côtés  et  sur  ceux  de  la  base  ;  sans  rebord  sur  les  deux  tiers  mé- 
diaires  de  celle-ci  ;  arqué  en  arrière  et  d'une  manière  bîssubsinueuse  à  son 
bord  postérieur;  médiocrement  convexe  ;  d'un  noir  luisant  ou  mi-brillant  ; 
densement  marqué  de  points  inégaux,  plus  petits  et  plus  légers  sur  le 
disque  que  sur  les  côtés.  Êciisson  aussi  large  en  devant  que  les  trois  pre- 
miers intervalles;  d"un  noir  luisant;  en  triangle  subéquilatéral  ;  à  côtés 
presque  droits;  obsolètement  ponctué  en  devant,  lisse  et  subcaréné  posté- 
rieurement. Êlytres  de  deux  tiers  ou  de  trois  quarts  plus  longues  que  le 
prothorax;  à  peine  (cr")  ou  moins  visiblement  (  Ç  )  élargies  de  la  base 
jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur;  faiblement  convexes  sur  le  dos  ;  pres- 
que chargées  d'un  faible  calus  vers  les  quatre  cinquièmes  des  cinquième  à 
huitième  intervalles  ;  glabres,  rouges  ou  d'un  rouge  roux  chez  les  uns, 
noires  chez  les  autres  ;  à  rainurelles  étroites,  à  peine  crénelées  par  les 
strioles.  Intervalles  plans  sur  les  côtés  ;  planiuscules  sur  le  dos  ;  marqués 
de  points  assez  rapprochés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant  ;  aspère- 
ment  marqué  de  gros  points  sur  les  côtés  de  postpectus.  Triangle  mésos- 
ternal  grossièrem.ent  ponctué  sur  toute  sa  surface.  Ventre  presque  glabre. 
Cuisses  postérieures  éparsement  ponctuées  ;  marquées  d'une  rangée  de  sept 
à  huit  points,  à  peine  étendue  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur.  Pieds 
noirs  :  tarses  roux  ou  d'un  roux  livide  :  premier  article  des  postérieurs  à 
peu  près  aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Celte  espèce,  ordinairement  peu  commune  en  France,  habite  les  contrées 
froides  et  tempérées  de  notre  pays. 

Obs.  La  variété  noire  a  souvent  été  confondue  avec  celle  également 
noire  de  VA.  luridus.  Schmidt  avait  déjà  remarqué  que  \'A.  depressus  avait 
le  rebord  du  chaperon  moins  saillant,  les  élytres  glabres,  les  rainurelles 


240  LAMELLICORJNES 

plus  éiroiles,  les  inlervalles  moins  plans.  M.  de  llarold  a  nelleraenl  dis- 
tingué ces  deux  espèces  dans  le  Journal  de  la  Sociélé  entomologique  de 
Berlin.  Nous  pouvons  ajouter,  aux  signes  dont  il  s'est  servi  pour  séparer 
ces  deuxÂcrosses,  les  trois  caractères  suivants,  qui  paraissent  avoir  échappé 
au  coup  d'œil  habile  de  ce  savant  observateur. 

Chez  r^.  deprcssus,  la  suture  frontale  est  en  ligne  transverse  à  peu  près 
droite;  le  triangle  mésosternal  est  grossièrement  ponctué  sur  toute  sa  sur- 
face ;  les  cuisses  postérieures  ont  une  rangée  de  points  piligères  n'atteignant 
pas  ou  atteignant  à  peine  la  moitié  de  leur  longueur  :  cette  rangée  formée 
seulement  de  sept  à  huit  points. 

Chez  1'^.  luridus,  la  suture  frontale  forme  dans  son  milieu  un  angle 
dirigé  en  arrière  ;  le  triangle  mésosternal  est  grossièrement  ponctué  sur  les 
deux  cinquièmes  de  sa  base  seulement  et  densement  ou  granuleuseraent 
pointillé  sur  le  reste  de  sa  surface  ;  les  cuisses  postérieures  ont  une  rangée 
de  points  piligères  formée  de  quinze  points  ou  plus,  et  prolongée  ordinaire- 
ment jusque  près  des  trochanters,  mais  d'une  manière  moins  régulière  en 
£e  rapprochant  de  ces  derniers. 


HG,  Aphotlius, luridus,  Fabricius. 

Lv aie  oblong ;  faiblement  convexe.  Chaperon  en  demi- cercle^  muni  d'un 
rebord  réfléchi  et  tranchant.  Suture  frontale  en  angle  dirigé  en  arrière. 
Tête  et  prothorax  d'un  noir  brillant  ;  la  première  di^linctement  ponctuée  : 
le  second  sans  rebord  sur  les  trois  quarts  médiaires  de  sa  base;  densement 
ponctué  même  sur  le  dos.  Ecusson  noir,  triangulaire,  ponctué.  Èlytres 
pubescentes  vers  Vextrémité;  à  rainurelles  noires,  à  peine  crénelées, 
intervalles  plans,  presque  bissérialement  pointillés  ;  tantôl  d'un  flave  testacé 
livide,  avec  ou  sans  taches  noires,  tantôt  noirs  en  partie  ou  en  totalité. 
Dessous  du  corps  et  pieds  noirs.  Tarses  roussâtres.  Triangle  mésosternal 
grossièrement  ponctué  en  devant,  granuleusement  pointillé  postérieure- 
ment. Cuisses  postérieures  munies  d'une  rangée  de  quinze  à  dix-huit 
points  piligères. 

cf  Tète  et  proihorax  plus  superticiellemenl  ponctués  :  celui-ci  plus  con- 
vexe. Plaque  métasternale  plane  ou  légèrement  subconcave.  Éperon  des 
jambes  de  devant  parallèle,  tiouqué  à  son  extrémité  et  fortement  courbé 
en  dessous. 


APHODiENs.  —  Aphodius  241 

9  Tête  et  prothorax  garnis  de  points  plus  marqués  :  celui-ci  moins 
convexe.  Plaque  raélasternale  faiblement  bombée.  Eperon  des  jambes  de 
devant  subhorizonlal,  graduellement  rétréci  de  la  base  à  l'exirémilé. 

Scarabaeus  luridus,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  19,  69.  —  Id.  Eut.  Syst.  \>.  29,  91.  — 
Herbst,  Natursyst.  t.  II,  p.  204,  VÔO,  pi.  18,  fig.  3.  —  Schneid.  Mag.  I,  p.  2(30, 
8.  —  Panz.  Faun.  Germ.  47,  6.  —  Payk.  Faun.  Siiec.  t.  I,  p.  13,  16. 

Aphodius  riiftpes,  Illig.  Kaef.  Preus.  p.  28,  18,  var.  y.  —  Latr.  Hist.  t.  X, 
p.  130,  var. 

Aphodius  luridus,  Fabr.  Syst.  Eleulh.  t.  I,  p,  76,  37.  —  Stukm,  Deutsch.  Faun. 
t.  I,  p,  13S,  3j.  —  Gyllenh.  Ins.  Siiec.  1. 1,  p.  33,  30.  —  Steph.  Illustr.  t.  III, 
p.  201,  39.  —  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  II,  p.  167,  72.  —  Erichs.  Naturs.  t.  III, 
p.  894,  70.  —  L.  REDTE^B.  Faun.  Austr.  p.  434.  —  Harold,  Berlin.  Zeitschr. 
(1863),  p.  392,  48.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1032. 

Aphodius  nigripes,  Schônh.  Syn.  Ins.  I,  80.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  Helv.  I, 
p.  o29. 

État  normal.  Êltjtres  d'un  flave  cendré,  d'un  cendré  grisâtre  ou  flaves- 
cent,  ou  d'un  tlave  testacé  livide  à  stries  noires;  parées  chacune  de  sept 
taches  noires,  plus  longues  que  larges,  en  parallélogramme  obliquiangle, 
disposées  sur  deux  rangées  divergentes  :  la  première,  obliquement  diri- 
gée de  la  partie  inférieure  du  calus  humerai  vers  le  milieu  de  la  suture, 
composées  de  trois  taches  situées  sur  les  septième,  cinquième  et  troisième 
intervalles  :  la  seconde,  formant  un  arc  partant  du  même  point  et  abou- 
tissant vers  les  deux  tiers  de  la  suture,  composée  de  quatre  taches  placées 
sur  les  huitième,  sixième,  quatrième  et  deuxième  intervalles  :  les  taches 
des  septième  et  huitième  intervalles  souvent  réunies. 

Var.  a.  Élytres  sans  taches,  sur  les  intervalles,  à  rainurelles  seules 
noires. 

Scarabaeus  ni(jrosulcalus,   Marsh.  Ent.  Brit.  p.  27. 

Acrossus  luridus,   MuLS.  loc.  cit.  var.  A. 

Aphodius  luridus-,  Ericus.  Ioc.  cit.  var.  a.  —  Harold,  loc.  cit.  var. 

Var.  B.  Taches  noires  des  élytres  soit  au-dessous  du  nombre  normal, 
soit  petites,  irrégulières. 

Scarabaeus  interpuiœtatus,  IIerbst,  Arch.  IV,  p.  8,  pi.  19,  lîg.   H. 

Aphodius  latarius,  Faur.  Syst.  Eleutli.  I,  77. 

Acrossus  luridus,  MuLs.  loc.  cit.  var.  C.  et  C. 

Aphodius  luridus,  EuiciisoN,  lue.  cit.  var.  b.  —  Harold,  loc.  cit.  var. 

Var.  c.  Taches  noires  des  intervalles  des  élvtrp.s  plus  allongées  que  d  uis 

L.\MELL,  1(> 


242  LAMELLICORNES 

l'étal  normnl  :  les  postérieures  au  moins  en  partie  unies  aux  antérieures  : 
celles-ci  parfois  en  parties  avancées  jusqu'à  la  base. 

Acrossus  luridus,  MuLS.  loc.  cit.  var.  D  et  E. 

Aphodius  luridus,  Erichs.  loc.  cit.  var.  d.  —  Harold,  loc.  cit.  var. 

Var.  d.  Taches  noires  des  élytres  dilatées,  de  telle  sorte  que  les  étuis, 
ne  présentent  plus  la  couleur  foncière  que  vers  leur  extrémité  ou  sur  les 
côtés. 

Scarabaeus  variegatus,  Herbst,  Arch.  IV,  p.  9,  pi.  IH,  fig.  12. 

Acrossus  luridus,  Muls.  loc.  cit.  var.  F,  G  et  H. 

Aphodius  luridus,  ?'rich.  loc.  cit.  var.  e  et  f.  —  Harold,  loc.  cit.  var. 

Var.  e.  Élytres  entièrement  noires. 

Le  Scarabcjayct,  Geoffr.  Hist.  t.  I,  p.  83,  21. 

Scarabaeus  gagates,   Muller,   Zool.  Dan.  Prodr.  p.  SU,  476.   —  Oliv.  Entom.  1. 1, 

3,  p.  87,  95,  pi.  24,  fig.  213. 
Scarabaeus  arator,  Herbst,  Arch.  IV",  p.  9,  30. 
Scarabaeus  rufipes,  Herbst,  Naturs.  t.  II,  p.  282,  174.  pi.  19.  fig.  3.  —  Preyssl. 

Boehm.  Ins.  p.  96,  93,  pi,  3,  fig.  12. 
Copris  gagates,  Oliv,  Encycl.  Méth.  t.  V,  p.  148,  20. 

Scarabaeus  nigripes,  Fabr.  Entom.  Syst.  t.  I,  35,  111. —  Panz.  Faiin.  Germ.  47,9. 
Aphodius  nigripes,  Sturm,  Verz.  p.  22,  9.  —  Id.  Deutsch.  Faun.  p.  134,  34.   — 

Fabr.  Syst.  Eleiith.  I,  p.  76,  36.  —  Gyllenh.  Ins.  Suce.  I,  32,  28. 
Aphodius  deplanatus,  Ménétr.  Catal.  p.  181.   —    Falderm.    Faun.  Transe.  I,  258. 

(Reiche  et  Saulcy,  Ann,  Soc.  Entom.  1856,  p.  303.) 
Acrossus  luridus,  Muls.  loc.  cit.  var.  I. 
Aphodius  luridus,  Erichs.  loc.  cit.  var.  g.  —  Harold,  loc.  cit.  var. 


Long.,  0'",0067  à  O'",0100  (3  à  4  1/2  1.); 
Larg.,  0'",002G  à  0"',0036(1  1/.5  à  1  2/3  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—  O^jOOSS  à  0'",0045  (1  1/2  à  2  1.),  vers  les  trois  cinquièmes  des 
étuis. 

Corps  ovale  —  oblong  ;  faiblement  ou  irès-médiocrement  convexe.  Cha- 
peron en  demi-cercle;  uniformément  relevé  en  rebord  recourbé,  parais- 
sant, par  là,  muni  d'un  rebord  épais  quand  il  est  examiné  par  devant- 
coupé  en  ligne  transverse  au  bord  postérieur  des  joues.  Suture  frontale 
sans  saillie  ;  en  angle  dirigé  en  arrière  dans  sa  partie  médiaire.  Tèto  d'un 
noir  hiisaiil;  peu  convexe;  marquée  de  points  très-apparents  et  médio- 
*^remenl  rapprochés,  séparés  par  des  intervalles  noirs  ;  un  peu  ruguleuse 


APHODiENS. —  Aphodius  243 

près  de  ses  bords.  Antennes  d'un  brun  rouge  ou  roussàtre,  à  massue  d'un 
gris  obscur.  Palpes  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre.  Prothorax  à  angles 
postérieurs  émoussés  ;  rebordé  latéralement  et  un  peu  aux  côtés  externes 
de  sa  base  ;  sans  rebord  sur  le  reste  de  celle-ci  et  bissubsinueusement  en 
arc  dirigé  en  arrière  ;  faiblement  ou  médiocrement  convexe  ;  d'un  noir 
luisant  ;  densement  et  presque  uniformément  ponctué.  Écusson  noir  ;  au 
moins  aussi  large  en  devant  que  les  trois  premiers  intervalles;  en  triangle 
faiblement  plus  long  que  large,  à  côtés  presque  droits  ;  densement  ponctué 
en  devant,  lisse  ou  subcaréné  postérieurement.  Élytres  une  fois  environ 
plus  longues  que  le  prothorax  ;  faiblement  ou  médiocrement  et  régulière- 
ment convexes;  garnies  sur  leur  tiers  postérieur  de  poils  d'un  livide  cen- 
dré ou  cendré  flavescent,  mi- relevés,  courts  et  parfois  peu  distincts;  à 
stries  et  rainurelles  noires  ou  brunes  :  celles-ci  assez  profondes  et  non 
crénelées  par  les  strioles  ;  ordinairement  parées,  chacune,  comme  il  a  été 
dit,  de  six  ou  de  sept  taches  noires,  disposées  en  quinconce  sur  deux 
rangées  divergentes,  dirigées  de  l'épaule  au  bord  suturai  :  ces  taches  par- 
fois nulles,  petites  ou  irrégulières  :  d'autres  fois  au  contraire  dilatées,  de 
manière  à  s'unir  entre  elles  ou  à  couvrir  toute  la  surface  des  étuis,  qui  sont 
alors  entièrement  noirs.  Intervalles  plans,  presque  bisérialement  et  tine- 
ment  ponctués.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant;  aspèremeut  ponctué 
sur  les  flancs  des  parties  pectorales  :  hérissé  sur  les  côtés,  sur  les  cuisses 
de  devant  et  à  l'anus,  de  longs  poils  d'un  livide  fauve  ou  flavescent. 
Triangle  mésosternal  grossièrement  ponctué  sur  sa  partie  antero-médiane, 
et  sur  une  partie  de  ses  bords  latéraux,  granuleusement  et  densemeriL 
pointillé  sur  le  reste  de  sa  surface.  Lame  mésosternale  sillonnée.  Plaque 
mésosternale  marquée  dépeints  assez  gros.  Cuisses  el jambes  noires  :  les 
les  cuisses  postérieures  marquées,  près  de  leur  bord  antérieur,  de  points 
assez  gros  et  rapprochés  ;  garnies  d'une  rangée  de  points  piligères  éten- 
due presque  jusqu'aux  trochanters  et  formée  de  quinze  à  dix-huit  points  : 
les  jambes  ciliées  de  roux  ou  de  roussâtre  extérieurement.  Tarses  roux  ou 
d'un  roux  nébuleux  :  premier  article  des  postérieures  aussi  long  que  les 
trois  suivants  réunis. 

Celte  espèce  est  commune  dans  la  plus  grande  parties  des  provinces  de 
la  France. 

Les  deux  ou  trois  premières  stries  sont  libres  et  subterminales  :  les  qua- 
trième à  sixième  ou  troisième  à  sixième  variablement  unies  et  plub 
courtes:  les  septième  et  huitième  sont  rarement  unies,  tantôt  subtenui- 
nales  tantôt  raccourcies. 


244  LAMELLlCORiNES  » 

Les  rainurelles  sont  toutes  assez  profondes  et  non  crénelées  par  les 
striales.  Elles  égalent  environ  un  cinquième  de  la  largeur  du  deuxième 
intervalle. 

Helwig,  le  premier,  a  réuni  à  l'espèce  typique  les  principales  variétés 
qui  s'y  rattachent  ;  malgré  ses  observations  et  celles  d'IUiger,  la  variété 
gugates  a  été  longtemps  considérée  encore,  par  divers  entomologistes, 
comme  étant  une  espèce  particulière. 

L'A.  hiridus,  dans  son  état  normal,  se  distingue  sans  peine  de  toutes  les 
espèces  voisines  et  même  de  tous  les  Aphodiates  par  la  couleur  de  ses 
élytres. 

Quant  à  la  variété  à  élytres  noires,  outre  les  caractères  indiqués  précé- 
demment, elle  s'éloigne  encore  des  exemplaires  noirs  de  l'^l.  depressus 
par  ses  élytres  régulièrement  convexes,  au  lieu  d'être  plus  abruptement 
déclives  sur  les  côtés,  et  par  ses  hanches  postérieures,  chargées  de  petites 
granulations,  sur  un  fond  granuleusement  et  densement  pointillé,  tandis 
que  sur  1'^.  depressus  elles  sont  ponctuées  ou  aspèrement  ponctuées. 

De  Haan  a  fait  connaître  les  premiers  états  de  cet  insecte.  (Métamorph. 
p.  23,  pi.  3,  fig.  4.) 


99.   Apltodius   ruflpes,  Linné. 

SubaUouyé;  médiocrement  convexe,  luisant  ou  brillant,  en  dessus. 
Chaperon  oblusement  en  demi-cercle.  Tète  et  prothorax  d'un  noir  brun  ou 
brun  noir  brillant  :  la  première  presque  lisse  :  le  second,  peu  profondé- 
ment ponctué  sur  les  côtés,  superficiellement  pointillé  sur  le  dos.  Ëcusson 
triangulaire  ;  lisse.  Élytres  brunes,  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  marron; 
à  stries  étroites,  crénelées.  Intervalles  planiuscules  ou  subconvexes;  pres- 
que lisses.  Dessous  du  corps  noir  sur  la  poitrine,  rouge  brun  ou  marron  sur 
le  ventre.  Tria)igle  mésosternal,  lisse  sur  les  bords  de  sa  ligne  médiane, 
grossièrement  ponctué  sur  le  reste.  Pieds  d'un  rouge  marron.  Cuisses  pos- 
térieures marquées  d'une  rangée  d'environ  quinze  points  piligères. 

çf  Épislome  ordinairement  sans  saillie.  Prolhorax  un  peu  plus  large. 
Plaque  mésosternale  faiblement  concave.  Éperon  des  jambes  de  devant 
plus  fort. 

Ç  Épistome  souvent  chargé  d'une  faible  gibbosilé  Prothorax  plus  pa- 
rallèle sur  les  côtés.  Plaque  métasternale  plane.  Éperon  des  jambes  de 
devant  plus  grêle. 


APHODiENs.  —  Aphodius  245 

Scarabaeus  rufipes,  Linn.  F;.un.  Suec.  139,  403.  —  Id.  Syst.  Nat.  I,  '6'Ô9,  80.  — 
Fabr.  Syst.  Entora.  19,  GS.  ~  Id.  Ent.  Svst.  I,  31,  110.  —  Oi.iv.  Entom.  I,  3., 
p.  87,  94,  pi.  18,  171. 

Scarabaeus  oblongus,  Scopoli,  Ent.  Carn.  p.  8,  19.  —  Herbst,  Xatiirs.  t.  II,  p.  201, 
159,  pi.  18,  fig.  2.  —  Panz.  Faun.  Gerni.  47,  10.—  Payk.  Faiin.  Suec,  I,  13, 18, 

Scarabaeus  capitatus,  de  Geer,  Mem.  t.  IV,  p.  203,  7,  pi.  10,  fig.  7. 

Copris  rufipes,  Oiiv.  Encycl.  Méth.  t.  V,  148,  19. 

Aphodius  rufipes,  Sturm,  Verzeich.  p.  22,  8.  —  M.  Deutscli.  Faun.  p.  133,  33.  — 
Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  70,  3S.  —  Ii.!.ig.  Mag.  1,  3,  150.  —  Duftsch.  Faun. 
Austr.  I,  115,  52.—  Cyllenh.  Ins.  Suec.  I,  31,  27.  Stehi.  Illustr.  t.  III,  p.  200, 
35.  —  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  II,  p.  107,  71.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  529,  56. 
—  Ericbs.  Naturg.  t.  III,  p.  892,  08.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  434.  — 
Harold,  Berlin.  Zeitsch.  1863,  p.  390,  45. — Gemming.  etllAROLD,  Catal.  (Scarab.), 
p.  1058. 

Aphodius  muticus,  Steph.  Illustr.  t.  III,  200,  30. 

Acrossus  luridus,  Muls.  Lamellic.  p.  271,  2.  —  Kuster,  Kaef.  Eur.  IV,  73. 


Long.,  0">,0100  ;\  0™,()135  (4  1/2  à  6  l,); 

Larg.,  0'",0042  à  0"',0050(1  7/8  à 2  1/2)  L),  à  la  base  des  élyii-es; 
—    0™,004.  àO^jO.^SO  (2  à  2  2/5  l.),vers  les  trois  cinquièmes  des  étuis. 

Corps  suballongé  ;  médiocrement  ou  peu  forlement  convexe;  luisant  ou 
brillant  en  dessus.  Chaperon  un  peu  obtusément  en  demi-cercle;  unifor- 
mément rebordé  ou  relevé  en  rebord  dans  sa  périphérie.  Joues  transversa- 
lement coupées  à  leur  bord  postérieur.  Tête  d'un  noir  brun  luisant  ou 
brillant;  presque  lisse,  superficiellement  pointillée.  Èpistome  offrant  par- 
fois les  traces  d'une  faible  gibbosité.  Suture  frontale  à  peu  près  droite, 
souvent  peu  distincte.  Antennes  d'un  jaune  rouge  ou  orangé.  Palpes  d'un 
rouge  jaune.  Prothorax  écointé  entre  l'extrémité  de  ses  côtés  et  ceux  de  sa 
base  ;  muni  latéralement  d'un  rebord  épais,  qui  s'efface  graduellement  vers 
la  fin  de  l'écointure;  bissubsinueusemeni  arqué  en  arrière  et  sans  rebord 
à  sa  base;  médiocrement  convexe;  d'un  noir  brun  ou  d'un  brun  luisant, 
ordinairement  graduellement  moins  obscur  sur  les  côtés  ;  densement  et 
peu  profondément  ponctué  sur  les  côtés,  lisse  ou  superficiellement 
pointillé  sur  le  dos.  Êcusson  plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers 
intervalles  des  élytres;  en  triangle  près  de  moitié  plus  long  que  large; 
brun  ou  d'un  brun  rougeâtre ,  lisse,  impointillé.  Élytres  une  fois  et 
demie  environ  plus  longues  que  le  prothorax;  faiblement  élargies  depuis 
la  base  jusqu'aux  trois  cinquièmes  ou  deux  tiers  ;  en  général  faible- 
ment convexes  sur  le  dos;  parfois   d'un   brun  noir,   pins  ordinairement 


246  LAMELIICORNES 

brunes  OU  d'un  brun  rougeâtre  luisant  ;  à  stries  étroites,  crénelées  par  des 
points  transverses.  Intervalles  planiuscules  en  devant,  souvent  en  partie 
convexiuscules  ;  lisses  ou  superficiellement  pointillés.  Dessous  du  corps 
brun  ou  brun  noir  sur  la  poitrine,  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  marron 
sur  le  ventre,  garni  de  points  piligères  sur  les  flancs  des  parties  pectorales. 
Triangle  mésosternal  rayé  d'une  ligne  médiane,  lisse  sur  les  côtés  de 
celle-ci,  grossièrement  ponctué  sur  le  reste  de  sa  surface.  Lame  mésos- 
ternak  canaliculée  à  la  base,  plane  ensuite.  Plaque  métasternale  lisse, 
impointillée.  Pieds  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  marron.  Tibias  anté- 
rieurs denticulés  sur  leur  moitié  basilairc  externe.  Cuisses  postérieures 
garnies  d'une  rangée  de  points  piligères  prolongée  jusqu'au  quart  interne, 
formée  de  quinze  points  environ,  presque  lisses  et  marquées  de  très-petits 
points  sur  le  reste  de  sa  surface.  Tarses  plus  pâles  que  les  jambes  :  pre- 
mier article  des  postérieurs  à  peu  près  aussi  long  que  les  trois  suivants 
réunis. 

Cette  espèce  est  commune  dans  les  parties  septentrionales  et  dans  les 
régions  tempérées  delà  France;  elle  est  plus  rare  dans  le  Midi.  On  la 
trouve  principalement  en  été  et  en  automne. 

Les  stries  ont  le  septième  de  la  largeur  du  second  intervalle  ;  elles  parais- 
sent variablement  profondes  suivant  l'état  planiuscule  ou  subconvexe  des 
intervalles.  La  première  s'unit  ordinairement  à  la  dixième  :  les  cinquième 
et  troisième  sont  subterminales,  tantôt  libres,  tantôt  unies  avec  les  neuvième 
et  huitième  :  les  quatrième  à  sixième  ou  septième  sont  ordinairement  plus 
courtes  et  variablement  pariales. 

Avant  1'^.  rufipes  se  place  l'espèce  suivante  : 

Apitoiliiis  carpetanus,  Graells.  Siiballongé ;  convexe,  d\mnoir 
brun  brillant  sur  la  tête  et  sur  le  prothorax,  d'un  brun  noir  presque  soyeux 
sur  les  élytres.  Tarses  d'un  roux  pâle.  Chaperon  en  demi-cercle,  muni  d'un 
rebord  épais.  Prothorax  sans  rebord  sur  la  moitié  médiaire  au  moins 
sur  sa  base;  éparsement  ponctué  sur  les  côtés,  superficiellement  sur 
le  reste.  Ëcusson  presque  aussi  large  en  devant  que  les  trois  pretniers  in- 
tervalles; en  triangle  plus  long  que  large.  Élytres  creusées  d'une  fossette 
vers  les  quatre  cinquièmes  des  cinquième  à  huitième  intervalles  ;  à  stries 
étroites,  à  peine  crénelées  par  des  points  :  les  deuxième  et  troisième  plus 
profondes  en  devant.  Intervalles  assez  densemi'nt  pointillés  :  les  internes 
subconvexes  :  les  externes  planiuscules.  Triangle  mésosternal  rayé  po'i- 


APHODiENs.   —  Aphodius  '247 

térieurement  d'une  ligne  médiane  grossièrement  ponctuée  à  la  base,'  mar- 
qué, sur  le  reste,  de  points  moins  gros  sur  un  fond  pointillé.  Caisses  pos- 
térieures marquées  d'un  rangée  piligère  de  quinze  à  dix-huit  points. 

Aphodius  carpetanus,  Graell.  Ann.  Soc.  Entom.  de  Fr.  (1847),  p.  300,  pi.  4,  flg.  3. 
—  Harold,  Berlin.  Zeitscli.  (1863),  p.  391,  47. 


Long.,   0   ,0123àOm,0135  (5   1/2  à  Gl.); 
Larg.,  0"»,0045  (2  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—       0"i,0056  (2  1/2  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Patrie  :  l'Espagne. 

Obs.  Cette  espèce  est  très -distincte  de  tous  les  autres  Acrosses,  par  la 
dépression  située  vers  les  quatre  cinquièmes  des  étuis. 

Les  élytres,  suivant  M.  de  Harold,  seraient  pubescentes  vers  l'extrémité  : 
les  exemplaires  que  nous  avons  eu  sous  les  yeux  ne  nous  ont  pas  paru 
offrir  ce  caractère  ou  ne  l'ont  que  d'une  manière  microscopique. 

A  ce  groupe  de?,  Acrossiis  se  rattachent  encore  les  deux  espèces  suivantes, 
qui  n'ont  pas  passé  sous  nos  yeux,  et  dont  nous  donnons  la  diagnose  d'après 
M.  de  Harold. 


A.  sagatinus,  Uéhétrûs.  SubdepressHS,elongato-ovalis,nitidus,  ob- 
scure nigro-piceus.  Caputmuticum,  clypeo semi-circulari,  margine  reflexo. 
Thorax  inœqualiter  remote  et  parce  punctatus,basi  rolundaius.  Êlytra  cre- 
nato-striata,  interstitiis  planis,  sat  dense  punztatis,  nitidis.  Antemiœ  et 
palpirufo-picei  corpus  subtus  nigrum,  nitidum,pedibus  piceis,  tarsis  rufes- 
centibus. 

Aphodius  gagatinus,  Ménétr.    Catal.  raisonné  (1832),  p.  182.  —  Harold,  Berlin. 
Entom.  Zeitschr.  (18G3),p.  393. 

Long.,0'n0,123(5  1/2  1.). 
Patrie  :  Les  montagnes  du  Caucase. 


A.  sicul«is ,  Hahold.  Subdepressus,  nigro-piceus,  elytris  apicem  ver- 
sus, subrufcstentibus.  Caput  sublilissime  punctulatum,  clypeo  semi-circu- 
lari reflexn.  Thorax  disco  lœvis,  lateribus  redis ^  inœqualiter  parce  punc- 


218  LAMELLICORNES 

tatis.  Scutellum  t.riungiilare,  basi  punctatum.  Elylra  apice  pubescentia, 
sublilitiT  crcnato  striatn,  intertistiis  planis,  dense  subimgose  pu7ictatis,snb- 
sericeis.  Palpi  rufi  anUnnœ  piceœ,  clava  fiisca.  Corpiifs  subtiis  cumpedibus 
nigro-picenm,  tarsh  rufis. 

Aphodius  siculus,  Harold,  Berlin.  Ent.  Zeilsch.  (1863),  p.  39b'. 

Long.,  0 ",01 17  (5  1/4  1.) 
Patrie  :  la  Sicile. 

Obs.  a.  carpelano  siniillimo,  at  elytrorum  interstitiis  planis  distinctus. 
Obs.  a.  Gagatino  quem  valde  approximat,  elylris  rugulose  punclatis,  sub- 
sericeis  discedens. 

Quatrième  division.  Intervalles  des  élytres  soit  marqués  de  points  appa- 
rents sur  un  fond  densement  pointillé,  soit  grossièrement  et  rugucusement 
ponctués,  soit  rebordés  chacun  sur  les  côtés;  non  relevés  en  toit.  Protho- 
rax et  élytres  parfois  garnis  de  poils  au  moins  chez  Tim  des  sexes  :  les 
élytres  noires,  brunes,  d'un  rouge  brunâtre  ou  carminé.  Jambes  posté- 
rieures terminées  par  une  couronne  de  soies  de  longueur  inégale. 

SOUS-GE.NUF.  AM/DOnVS 

Les  insectes  de  cette  division  par  leur  corps  peu  brillant,  et  surtout  par 
les  caractères  fournis  pai-  les  intervalles  des  élytres,  semblent  trouver  une 
place  naturelle  après  ceux  de  la  précédente.  Ils  offrent  dans  la  ponctuation 
ou  la  disposition  de  ces  intervalles,  des  caractères  qui  ne  se  sont  pas  pré- 
sentés jusqu'ici.  Chez  les  uns,  ils  sont  marqués  de  points  plus  ou  moins 
apparents  sur  un  fond  densement  pointillé;  chez  quelques  autres  ils  sont 
grossièrement  et  rugueusement  ponctués,  ou  chargés  d'un  relief  longitu- 
dinal. 

Ils  ont  rarement  le  chaperon  presque  en  demi-cercle;  ils  n'ont  pas  les 
joues  tranversalement  coupées  à  leur  bord  postérieur,  comme  les  Acrosses; 
et  la  rangée  de  points  piligères,  quoique  moins  régulière  que  chez  ces  der- 
niers, se  prolonge  ordinairement  jusqu'ù  la  moitié  de  la  longueur  des 
cuisses. 

Les  étuis  qui  avaient  commencé  à  se  montrer  piligères  vers  leur  extré- 
mité, chez  quelques-uns  des  insectes  de  la  division  précédente,  se  mon- 
trent plus  visiblement  garnis  de  poi's  chez  les  Pubines  et  les  Trichonules, 


APHODiENS.   —  Aphodhts  249 

et  le  prolhorax  même  présente  chez  ces  derniers  ce  caractère  qu'il  n'avait 
pas  encore  offert.  Sous  ce  rapport,  ces  derniers  insectes  semblent  les  re- 
présentants des  Mélinoptères  qui  terminent  le  deuxième  sous-groupe. 

On  peut  les  partager  en  plusieurs  groupes  : 


A  Écusson  examiné  d'avant  en  arrière,  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers 
intervalles  des  éluis. 
B  Joues  auguleusement  dilatées  latéralement,  aussi  larges  k  cet  angle  que  le  protho- 
rax à  ses  angles  de  devant.  {Amidonis.) 
BB  Joues  en  arc  sur  les  côtés.  Chaperon  moins  large  du  côté  externe  des  joues  que 
le  prothorax  à  ses  angles  de  devant. 
C  Intervalles  des  élytres  rebordés  chacun  sur  les  côtés,  et  charges  d'un  relief  lon- 
gitudinal. (Sigorus.) 
ce  Intervalles  des  élytres  non  rebordés  ;  ponctués  sur  un   fond  imperceptiblement 
pointillé.  Élytres  pubescentes.  Prothorax  glabre  (çf),  pubescent  (Ç).  {Piibi- 
nus) . 
AA  Ëcusson  examiné  d'avant  en  arrière,  moins  large  en  devant  que  les  deux  premiers 
intervalles,   subparallèle  sur  la  moitié  antérieure  de  ses  côtés.  Prothorax  et  ély- 
tres pubescents.  [Trichofwtus.) 

A  Ëcusson  examiné  d'avant  en  arrière,  aussi  large  en  devant  que  les  deux 
premiers  intervalles.  Joues  auguleusement  dilatées  latéralement, 
aussi  larges  à  cet  angle  que  le  prothorax  à  ses  angles  de  devant. 
{Ainido7-us.) 

a  Intervalles  des  élytres  glabres;  marqués  de  points  peu  rapprochés  sur 

un  fond  granuleusement  et  densement  pointillé.  sericatus. 

aa  Intervalles  des  élytres  garnis  vers  l'extrémité  de  poils  tins  et  courts  ; 

rugueuseraent  et  grossièrement  ponctués.  thermicola. 


ZH.  Apliodius  sericatus,   Schmiot. 

Oblong;  trcs-médiocrement  convexe  ;  peu  luisant  en  dessus.  Chaperon  en 
demi-hexagone ,  tronqué  en  devant,  auriadé.  Êpistome  gibbeux.  Tête  et  pro- 
thorax noirs  ;  la  première  ponctuée  ;  le  second  rebordé  à  la  base,  dense- 
ment couvert  de  points  cycloïdes.  Ecusson  noir  brun,  triangulaire.  Élytres 
d'un  noir  ou  brun  soyeux;  à  stries  crénelées  par  des  points.  Intervalles 
planinscules;  ynarqués  de  points  assez  rapprochés  sur  un  fond  finement  et 
densement  pointillé. Dessous  du  corps  noir.  Triangle  mésosternal  rxiguleuse- 
ment  pointillé  de  chaque  côté  de  sa  région  ynédiane,  grossièrement  ponctué 
sur  le  reste.  Cuisses  et  jambes  noires.  Tarses  d'un  rouge  brunâtre. 


250  LAMELLICORNES 

d"  Suture  frontale  chargée  de  trois  tubercules  plus  ou  moins  pronqncés, 
parfois  assez  faibles.  Plaque  métasternale  creusée  d'une  fossette. 

9  Suture  frontale  à  peine  relevée  à  ses  extrémités,  sans  tubercule  mé- 
diaire.  Plaque  métasternale  sans  fossette. 

Scarabaeus  obscurus  ?  Fàbr.  Entom.  System,  t.  I,  p.  2b',  79. 

Aphodius  obscurus?  Fabr.   Syst.    Eieulh.  t.  I,  71,   14.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III. 

p.  8S3,  40.  —  Gemming.  etHAROLD,  Catal.  (Scarab.),  p.  1034. 
Aphodius  sericatus,  (Ziegleb),  Schmidt,  Germar's,  Zeitsch.  t,  II,  128,33.  —  Heer, 

Faiin.  Col.  Helv.  t.  I,  p.  820,  29.  —  Muls.  Lamellic.  262,  33. 
Aphodius  asiaticus,  Falderm.  Faun.  Transe.  I,  2S2.  —  Reiche  et  Sauicy,  Ann.  Soc. 

Entom.  deFr.  18îi6,  p,  393. 

Var.  a.  Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  dévelop- 
per, le  dessus  du  corps  et  surtout  les  élytres  passant  au  brun  châtain  ou 
au  châtain  rougeâtre  ;  plus  rarement  les  élytres  passent  au  rouge  de  nuances 
diverses. 

Aphodius  dalmatinus,  Schmidt,  1«c.  cit.  p.  130. 
Aphodius  sericatus,  Muls.  loc.  cit.  var.  A. 

Aphodius  bubulcus,  Falderm.  Faim.  Tr;insc.  I,  p,  2S8,  (voy.  Reiche  et  Saulcy,  Ann. 
Soc.  Eniom.  de  Fr.  (1850),  p.  394. 

Long.,  0™,0059  à  0"',0074  (3  3/4  à  3  1/3  1.); 
Larg.,  0"',0022  à  0'»,0028  (1  à  1/4  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0"",0026  à  0'",0033  (  1  1/5  à  1/2  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  oblong;  très-médiocrement  convexe,  peu  luisant  en  dessus.  Cha- 
peron en  demi-hexagone,  tronqué  en  devant,  auriculé  et  débordant  les 
yeux;  obliquement  coupé  au  bord  postérieur  des  joues  et  au  moins  aussi 
large  à  l'angle  latéral  de  celles-ci  que  le  prothorax  à  ses  angles  de  devant  ; 
moins  brièvement  relevé  aux  angles  antérieurs  que  dans  le  reste  de  sa  pé- 
riphérie. Êpistome  gibbeux  sur  son  disque.  Suture  frontale  ordinairement 
Irès-trituberculeuse  chez  le  cf  etinermechez  la  ?  .  Tête  noire,  un  peu  lui- 
sante, ponctuée.  Antennes  brunes  ou  d'un  brun  rouge  à  massue  grise. 
Palpes  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun.  Prothorax  rebordé  sur  les 
côtés,  un  peu  écointé  entre  l'extrémité  de  ses  côtés  et  ceux  de  sa  base;  de 
manière  à  montrer  ses  angles  postérieurs  au  devant  du  calus  humerai; 
bissinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière,  et  rebordé  à  la  base  ;  convexe  ; 
noir,  luisant,  très-densemeiit  ponctué.  Écusson  d'im  noir  brun,  aussi  large 


APHODiENs.  —  Aphodius  251 

en  devant  que  les  trois  premiers  intervalles,  en  triangle  un  peu  subcordi- 
forme,  ponctué  à  la  base,  lisse  et  subcaréné  postérieurement.  Élytres  une 
fois  et  quart  ou  une  fois  et  demie  plus  longues  que  le  prothorax  ;  un  peu 
élargies  depuis  la  base  jusqu'aux  deux  tiers;  faiblement  convexes  sur  le 
dos;  glabres,  luisantes,  d'un  aspect  soyeux,  parfois  noires  ou  d'un  noir 
châtain  à  la  base  et  graduellement  moins  obscures  à  l'extrémité,  d'autres 
fois  d'un  brun  ou  châtain  rougeâtre;  à  stries  étroites,  crénelées  par  des 
points  transverses,  médiocrement  rapprochés.  Intervalles  plans  ou  planius- 
cules  :  les  deuxième  et  troisième  souvent  légèrement  en  toit  en  devant  ; 
densement  et  finement  pointillés,  et  marqués  de  points  assez  gros  et  assez 
rapprochés.  Dessous  du  corps  noir  ou  brun.  Triangle  mésosternal  grsinnlew- 
sement  pointillé  sur  un  espace  compris  entre  sa  base,  sa  région  médiane 
et  ses  côtés,  grossièrement  ponctué  sur  le  reste  de  sa  surface.  Lame  mé- 
sosternale  plane,  granuleuse.  Lame  métasternale  plane,  chargée  d'une 
ligne  longitudinale  médiane  très-légère,  flaque  métasternale  assez  forte- 
ment ponctuée,  rayée  (  9  )ou  sillonnée  (a*)  longitudinalement.  Cuisses  et 
jambes  noires  ou  d'un  noir  châtain  :  les  cuisses  postérieures  assez  dense- 
ment ponctuées;  ordinairement  marquées  d'une  rangée  de  points  piUgères 
prolongée  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur,  formée  de  six  à  dix  points. 
Tarses  d'un  brun  rouge  :  premier  article  des  postérieurs  au  moins  aussi 
long  ou  un  peu  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Celte  espèce  habite  les  provinces  méridionales  de  la  France.  On  la 
trouve  en  abondance,  pendant  l'été,  dans  les  pâturages  élevés  que  par- 
courent les  moutons  dans  la  chaîne  des  Alpes,  depuis  la  Grande-Char- 
treuse jusqu'à  la  mer.  On  la  trouve  également  dans  les  Pyrénées. 

Obs.  Les  trois  premières  stries  sont  ordinairement  libres  et  subtermi- 
nales :  les  quatrième  à  septième  variablement  pariales. 

Schoenherr,  dans  sa  Synomjmie  des  Insectes,  regardait  l'/lp/i.  obscurus 
de  Fabricius,  comme  identique  avecl'yl.  thermicola  de  Sturm,  et  il  avait 
sans  doute  de  bonnes  raisons  pour  le  dire.  11  était  contemporain  du  pro- 
fesseur de  Kiel,  il  avait  pris  le  Systema  Eleutheratorum  de  ce  dernier  pour 
base  de  son  travail;  il  avait  eu  sous  les  yeux  des  insectes  dénommés  par 
l'illustre  danois.  Cependant,  d'après  M.  le  comte  de  Ranzau  (Stett.  entom. 
Zeit.  1846,  p.  49),  l'exemplaire  inscrit  sous  le  nom  ^obscurus  dans  la  col- 
lection de  Fabricius  serait  conforme  à  VA.  sericatus  de  Schimdt.  Peut- 
être  le  professeur  danois  a-t-il  eu  en  sa  possession  des  A.  sericatus  et 
thermicola,  et  les  confondant,  a-t-il  communiqué  quelques  thermicola. 


252  LAMELLICORNES 

SOUS  le  nom  (ïobscunis.  Qiioiiju'il  ed  soit  la  description  du  Sca7'.  obscuvus 
de  V Entoniologia  systcmatica,  ne  permet  pas  de  résoudre  la  question.  Elle 
fait  si  doiUeusement  connaître  l'insecte,  que  nous  lui  conserverons  le  nom 
de  scricatus  sous  lequel  il  a  été  bien  décrit  par  Schimdt. 

VA.  scricatus  se  dislingue  du  thermicola,  par  ses  élytres  glabres,  rayées 
de  stries  crénelées  par  des  points  transverses,  au  lieu  d'avoir  des  rainu- 
relles,  rayées  par  des  strioles  transverses;  par  ses  intervalles  marqués  de 
points  médiocres,  sur  un  fond  densement  et  finement  pointillé,  au  lieu 
d'être  ruguleusement  ponctué,  etc. 


%9.  Apliodiiis  tlterniieola.  Sturm. 

OMong,  très-7uédiocrenu>nt  convexe  et  peu  luisant  en  dessus.  Chaperon 
en  demi-hexagone,  tronqué  en  devant,  auriculé.  Sîiture  frontale  tritubercu- 
U'iise.  Tête  et  prothorax  noirs  :  la  première  ruguleusement  ponctuée  :  le 
second,  rebordé  à  la  base,  densement  ponctué  ou  finement  ponctué.  Êcus- 
son  brun;  triangulaire.  Êlytres  brunes,  parfois  d'un  brun  rouge;  posté- 
rieurement garnies  de  poils  courts  et  souvent  peu  distincts  ;  à  rainurelles  à 
peine  crénelées  par  des  strioles.  Intervalles  plans  ou  planiuscules,  légère- 
ment rebordés,  rugueusement  ponctués.  Dessous  du  corps  noir.  Triangle 
mésosternal  granuleusement  pointillé  de  chaque  côté  de  sa  région  médiane, 
grossièrement  ponctué  sur  le  reste.  Cuisses  et  jambes  noires  ou  brunes  :  tarsea 
moins  obscurs. 

a'  Salure  frontale  chargée  de  trois  tubercules  dont  l'intermédiaire  plus 
saillant.  Épislome  chargé  d'un  relief  transverse  et  d'une  gibbosité  plus 
prononcée.  Protaorax  légèrement  pondue  sur  le  dos,  aussi  large  posté- 
rieurement que  les  élytres  à  leur  base.  Plaque  métasternale  creusée  d'une 
fossette  peu  profonde. 

9  Suture  frontale  faiblement  ou  à  peine  trituberculeuse.  Épistome  sou- 
vent sans  relief  transverse,  chargé  d'une  gibbosité  plus  faible.  Prothorax 
uniformément  et  densement  ponctué;  un  peu  moins  large  postérieurement 
que  la  base  des  élytres.  Plaque  raélasternale  sans  fossette. 

Aphodius  thermicola  (Creutzer),  Sturm,  Verz.  p.  44,  33,  pi.  2,  fig.  1,  T,  U.  — 
Erich.  Naturg   t.  III,  p.  834.,  41.—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1061. 


APHODiENs.  —  Aphodius.  253 

Aphodiu$  obsmrus,  Panz.  Faun.  Gerra.  91,  1.   —  Duftsch.  Faun.  Auslr.  I,  p.  99, 
13.  —  ScHMiDT.  Zeitschr.  t.  II,  p.  128,  30.  —  Muls.  Laraellic.  p.  264,  34. 

Obs.  Quand  la  matière  colorante  a  été  moins  abondante,  la  couleur  est 
moins  obscure;  les  élytres  sont  d'une  couleur  marron  ou  d'un  brun  rouge 
plus  clair  vers  l'extrémité. 

Aphodius  obscurus^  Muls.  loc.  cit.  var.  A  (meridionalis). 


Long.,  0'",0061  à  O-^^OOTS  (2  3/4  à  3  l/!>  1.). 
Larg.,  0"',0024  à  0'",0030  (i  1/7  à  1  2/.5  1  ),  àla  base  des  élytres; 
—    0"',0028  à  0"',0035  (1  1/4  à  1  2/5  !.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  oblong  ;  très-médiocrement  convexe,  luisant  en  dessus.  Chaperon 
en  demi-hexagone,  tronqué  ou  subéchancré  en  devant;  auriculéet  débor- 
dant les  yeux;  obliquement  coupé  au  bord  postérieur  des  joues,  et  aussi 
large  à  l'angle  latéral  de  celles-ci  que  le  prothorax  à  ses  angles  de  devant  ; 
presque  uniformément  relevé  en  rebord.  Èpistome  marqué  d'un  relief 
transverse  parfois  peu  apparent;  chargé  sur  sa  partie  postéro- médiane 
d'une  gibbosilé  plus  ou  moins  prononcée.  Suture  frontale  chargée  de  trois 
tubercules  plus  faibles  chez  la  Ç  que  chez  le   cf.  Tt-Yc  noire;  luisante; 
ponctuée  (a")  ou  rugueusement  ponctuée  (  9  ).  Antennes  d'un  rouge  fer- 
rugineux, à  massue  d'un  gris  brun,  palpes  bruns.  Prothorax  rebordé  laté- 
ralement; un  peu  écointé  entre  l'extrémité  de  ses  côtés  et  ceux  de  la  base, 
de  manière  à  montrer  les  angles  postérieurs  au-devant  du  calus  humerai , 
bissinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière,  et  rebordé  à  la  base  ;  convexe , 
noir,  luisant;  très-densement  et  uniformément  ponctué  sur  toute  sa  sur- 
face (  9  ),  plus  superficiellement  sur  le  dos  (c/).  Êcusson  noir  ou  brun  ; 
aussi  large  en  devant  que  les  trois  premiers  intervalles;  en  triangle  un  peu 
plus  long  que  large,  et  à  côtés  subcurvilignes;  ponctué  en  devant,  lisse  et 
subcaréné  postérieurement.  Élytres  aussi  larges  (a*)  ou  un  peu  plus  larges 
(  Ç  )  en  devant  que  le  prothorax  à  sa  partie  postérieure  ;  une  fois  et  quart 
ou  une  fois  et  demie  plus  longues  que  celui-ci  sur  sa  hgne  médiane;  un 
peu  élargies  depuis  la  base  jusqu'au  deux  tiers,  arrondies  postérieurement; 
faiblement  convexes  sur  le  dos;  ordinairement  d'un  brun  noir,  mais  par- 
fois d'un  brun  marron  ou,  plus  rarement  d'un  brun  rouge,  plus  clair  vers 
l'extrémité;  hérissées  postérieurement  de  poils  livides,  courts  et  souvent 


254  LAMELLICORNES 

peu  apparents;  à  rainurelles  à  peine  crénelées  par  des  strioles  iransverses 
faibles  et  séparées  les  unes  des  autres  par  un  intervalle  quatre  fois  aussi 
grand  que  leur  diamètre.  lutervalks  plans  ou  planiuscules,  paraissant 
légèrement  rebordés  sur  les  côtés  des  rainurelles,  rugueusement  ponctués, 
de  manière  à  constituer  entre  ces  points  des  lignes  en  relief,  longitu- 
dinales, irrégulières.  Dessous  du  corps  ordinairement  noir,  en  partie  lui- 
sant :  cuisses  de  devant  et  tlancs  de  la  poitrine  hérissées  de  poils  blonds. 
Triafigle  mésosternal  granuleuseraent  et  densement  pointillé  sur  chacun 
des  espaces  compris  entre  la  base,  les  côtés  et  la  région  médiane,  grossière- 
ment ponctué  sur  le  reste  de  sa  surface.  Lame  înésosternale  légèrement 
concave.  Plaque  métasternale  marquée  sur  les  côtés  de  points  piligères 
plus  gros  que  sur  son  disque.  Cuisses  al  jambes  variant  du  brun  ou  brun 
noir  au  brun  rouge  ou  rouge  brun  :  les  cuisses  postérieures  assez  forte- 
ment ponctuées;  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères  ordinairement 
prolongée  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur,  formée  de  six  à  dix  points. 
Tarses  bruns,  graduellement  moins  obscurs  vers  l'extrémité,  quelquefois 
d'un  brun  rouge  :  premier  article  des  postérieurs  au  moins  aussi  long  ou 
un  peu  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Celte  espèce  habite  nos  provinces  méridionales.  On  la  trouve  principa- 
lement sur  la  tin  de  l'été  et  dans  l'automne. 

Obs.  Elle  se  distingue,  comme  nous  l'avons  dit,  de  VA.  sericatus  par  ses 
élytres  garnies,  sur  leur  dernier  tiers,  de  poils  fins;  rayées  de  rainurelles 
au  lieu  d'avoir  des  stries;  par  leurs  intervalles  rugueusement  ponctués  ; 
légèrement  relevés  en  rebord  sur  les  côtés  des  rainurelles. 

Les  rainurelles  ont  environ  le  cinquième  du  deuxième  intervalle.  Les 
trois  premières  sont  ordinairement  libres  et  subterminales  :  les  quatrième 
à  septième  variableraent  plus  courtes  et  pariales. 

Après  r^.  therniicola  sieimeni  se  placer  les  espèces  suivantes  : 


Aphodius  cribrarius,  Brullé, 

Expéd.  se.  de  la  Grèee,  t.  III,  p.  171,  pi.  38,  fig.  il. 

Aphodius  punctatissimiis,  (Dejean),  Catal.  (1837),  p.  161. 
Aphodius  obscurus,  Kiensw.  lierliu.  Entom.  Zeitscli.  I8IJ9,  p.  iii8. 

Patrie  :  la  Grèce. 


APHODiENs.   —   Àphodiiis  255 

Aphodiiis  fiviicola,  Reiche  et  Saulcy. 
Ann.  Soc.  Entom.  de  Fr.  (1336),  p.  402. 

Patrie  :  la  Grèce. 

Aphodius  cribricollis,  Lucas. 

Explor.  de  l'Alger.  Ent.  p.  260,  pi.  23,  fig.  M. 

Patrie  :  l'Algérie. 


C.  Ecusson  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles.  Chaperon  moins 
large  en  devant  que  les  angles  du  prothorax.   Intervalles  rebordés  {Sigorus).. 


30.  Aplioilius  porcus.  Fabricius. 

Obtong,  faiblement  convexe.  Cliaperon.  presque  en  demi-cercle,  ne  débor- 
dant par  les  yeux.  Suture  frontale  tritubercideuse.  Tète  et  prothorax  noirs, 
denscment  ponctués  :  la  première  rugueuse  près  de  ses  bords  :  le  second 
rebordé  à  sa  base.  Êcusso)!  noir,  sîibparallèle  ou  rétréci  en  devant. 
Elytres  d'un,  rouge  brun  ou  brunâtre,  postérieurement  garnies  de  poils  in- 
distincts, à  rainurelles  larges,  sans  strioles,  entières.  Intervalles  relevés 
en  rebord  latéralement  ;  ponctués  :  ceux  de  la  moitié  interne  comme  char- 
gés d'un  cordonnet  longitudinal  ou  relief  en  forme  de  guillochis.  Dessous 
du  corps  noir.  Triangle  mésosterual  marqué  de  gros  points. 

Scarabaeus  porcus,  Fabr.  Mant.  I,  8,  67.  —  Id.  Entom.  Syst.  F,  20,  82. 

Scitrahaeus  anachoreta,  Panz.  Faun.  Germ.  3.'1,  1. 

Scarabaeus  turpis,  Marsh.  Ent.  Brit.  lli,  21. 

Aphodus  porcus,  Sturm,  Verz.  p.  27,  15'.  —  Id.  Deutscli.  Faun.  I,  89,  6.  —  Illig. 
Kael".  Preuss.  31,  22.  —  Fahr.  Sysl.  Eleutli.  I,  71,  16.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X, 
p.  124,  12.  —  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  110,  2Li.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  199, 
32.  —  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  II,  p.  131,  39.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  S20,  31. 
—  MuLS.  Lamellic.  267,  35.  —  Erichs.  Naturg.  t.  111,  p.  85'^,  42.  —  Gemming. 
etHAROLD,  Catal.  {Scarab.),  p.  iOUl). 

Ons.  Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer 
complètement,  les  angles  antérieurs  du  prothorax,  les  élytres  et  les  pieds 
sont  d'un  rouge  brunâtre  ;  l'anus  est  rouge. 


256  LAMELLICORNES 


Scarabeus  rufierus,  IMarsh.  Entom.  Erit.  10,22. 
Aphodius  rttfiirus,  Steph.  loc.  cit,  199,  33. 
Aphodius  porcus,  MuLS.  loc.  cit.  var.  A  et  D. 


Long.,On',0033àO'",005G(l  1/2  :\  2  1/21.);  —  larg.,  0'n,0018  à  0^,0028 

(4/5  à  1  1/2  1.). 

Corps  oblong  ;  faiblement  convexe  et  luisant  en  dessus.  Chaperon  pres- 
qu'en  demi-cercle  obtus  en  devant  ;  ne  débordant  pas  les  yeux  ;  plus  étroit 
au  côté  externe  des  joues  que  le  prolhorax  à  ses  angles  de  devant;  pres- 
que uniformément  relevé  en  rebord  ou  moins  brièvement  aux  angles  de  la 
troncature.  Ëpistome  chargé  d'un  relief  tranverse,  souvent  peu  distinct, 
surtout  chez  la  Ç  .  Suture  frontale  irhuberculeu^e.  Tête  d'un  noir  luisant; 
rugueusemcnt  ponctuée.  Antennes  d'un  rouge  livide,  à  massue  d'un  gris 
roiigeatre.  Palpes  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun  livide.  Prothorax 
obtusément  arqué  et  rebordé  sur  les  côtés;  écointé  entre  l'extrémité  de 
ceux-ci  et  ceux  de  la  base;  bissinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  et 
étroitement  rebordé  à  celle-ci;  convexe  (a")  ou  médiocrement  convexe 
(9);  d'un  noir  luisant;  presque  uniformément  et  densement  ponctué; 
offrant  parfois  une  trace  lisse  sur  la  ligne  médiane.  Ècusson  examiné  d'avant 
en  arrière,  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers  inlervalles,  soit 
en  triangle  à  côtés  subcurvilignes,  soit  rétréci  eu  devant  et,  par  là,  un  peu 
subcordiformc;  noir  avec  la  pointe  souvent  d'un  rouge  brunâtre;  ponctué 
sur  sa  partie  antérieure,  lisse  et  souvent  subcaréné  postérieurement.  Élytres 
une  fois  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax;  faiblement  chargées  de 
puis  les  épaules  jusqu'aux  trois  cinquièmes;  peu  convexes  sur  le  dos;  gla- 
bres; d'un  rougo  violâtre  ou  vineux  ;  luisant;  à  rainurelles  larges,  égales 
à  la  moilio  de  la  largeur  des  inlervalles,  presque  indistinctement  rayées  par 
des  slrioles  transverses,  non  crénelées  par  celle-ci.  Intervalles  plans  ;  l'e- 
levés  en  rebord  sur  les  côlés  des  rainurelles,  ponctués,  chargés  chacun, 
sur  leur  milieu,  d'une  ligne  longitudinale  en  relief,  comme  composée  de 
guillochis.  Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant.  Flancs  des  parties  pecto- 
rales, granuleux  ouaspèremont  ponctués  et  garnis,  ainsi  que  les  cuisses  de 
devant,  de  poils  d'un  livide  tlavescent.  Triangle  mésosternal  granuleuse- 
ment  et  densement  pointillé  et  marqué  de  granulations  ou  de  points  assez 
gros,  presque  nuls  sur  le  disaue.  Lame  mésosternale  plane.  Plaque  métas- 


vpHODiENS.  —  Aphodius.  257 

ternak  marquée  de  petits  points,  et  ordinairement  marquée  avant  l'extré- 
mité d'une  impression  iransverse.  Vtmtre  ruguleusement  ponctué.  C/uisses 
variant  du  noir  au  brun  ou  brun  rougeâtre;  les  postérieures,  lisses,  bril- 
lantes; marquées  de  petits  points;  notées  d'une  rangée  de  points  piligères 
étendue  ordinairement  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur  et  formée  de 
huit  à  dix  points,  mais  dont  les  quatre  ou  cinq  premiers  sont  parfois  seuls 
nettement  indiqués.  Tarses  d'un  rouge  testacé  livide  :  premier  article  des 
postérieurs  à  peine  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  une  assez  grande  partie  des  provinces  de  la  France, 
depuis  le  Languedoc,  jusqu'à  Paris,  et  même  un  peu  plus  au  Nord.  Elle 
est  médiocrement  commune  dans  les  environs  de  Lyon. 

ce  Intervalles  des  élytres  non  rebordés  ;  ponctués  snr  un  fond  imperceptiblement 
pointillé.  Élytres  pubescentes.  Prothorax  gbbre  (c/"},  pubescent  (Ç).  {Pubi- 
nus). 


3i.  Aphodius  lutai'ius,  Paykull. 


(Jval,  oh  long  ;  faiblement  convexe.  Chaperon  en  demi-hexagone,  ne  dé- 
bordant pas  le-!  yeux  et  moins  large  au  côté  externe  des  joues  que  le  pro- 
thorax à  ses  angles  de  devant.  Suture  frontale  sans  tubercules.  Êpistome 
fjibbeux.  Tête  et  prothorax  noirs,  densement  ponctués  ;  le  second,  finement 
rebordé  à  la  base;  glabre  (a"),  pubescent  (  ?  ).  Êcussonbrun,  subtriangu- 
laire. Élytres  garnies  de  poils  fins,  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun,  avec 
le  calus  humerai  et  ordinairement  quelques  taches  près  de  texlrémité, 
plus  claires;  à  stries  faiblement  crénelées.  Intervalles  ponctués ,  sur  un 
fond  densement  pointillé.  Triangle  mésosternal  granuleusement  pointillé. 
Poitrine  noire  :  ventre  et  pieds  d'un  brun  fauve. 

çf  Prothorax  glabre.  Plaque  métasternale  garnie  de  poils. 
9    Prolhorax  garni  de  poils.  Plaque  métasternale  glabre. 

Scarabacus  lutarius,  Paykull,  Fauii.  Suec.  I,  17,  20.  —  Panz.  Faun.  Genn.  47,  11. 

Aphodius  lutarius,  Illig.  Mag.  I,  28,  17-18.    —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  140,  39. 

~  DUFTSCH.  Faun.  Austr.  113,  35.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I.  34,  31.  —  Scumidt, 

I AMPII  17 


258  LAMELLICORINES 

Zeitsch.  t.  Il,  129,  37.  —   Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  520,  30.  —  Erichs.  Naturg. 
t.  III,  p.  S'ûQ,  43.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Aiistr.  p.  431.  —  Gemming.  et  Harold 
Catal.  (Scarab.),  p.  1052. 
Aphodius  immundus,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  1,77,41. 


Long.,  O'n,0056  à  0"i,0070  (2  1/2  à  3  1/8  1.); 
Larg.,  0'n,0022  à  0^,0020  (1  à  1  1/5  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0m,0024  à  0^,0033  (1  1/6  à  1  1/2 1.),  vers  les  trois  cinquièmes 
des  étuis. 

Corps  ovale  oblong  ;  une  fois  et  demie  plus  long  qu'il  est  large  à  la  base 
des  élytres;  faiblement  convexe.  Chaperon  en  demi-hexagone,  tronqué 
en  devant,  subarrondi  aux  angles  [antérieurs,  rebordé,  à  peine  auriculé  et 
ne  débor^ln'.U  pas  les  yeux,  plus  étroit  au  bord  externe  des  joues  que  le 
prothorax  à  ses  angles  de  devant.  Épistome  à  peine  chargé  d'une  faible 
gibbosité.  Suture  frontale  peu  ou  point  saillante.  Tête  planiuscule  ;  noire 
ou  brune;  ponctuée.  Antennes  tantôt  brunes,  tantôt  d'un  brun  rouge  ou 
d'un  rouge  brun,  à  massue  de  cette  dernière  couleur.  Palpes  d'un  rouge 
brun  ou  brunâtre.  Prothorax  rebordé  sur  les  côtés,  élargi  d'abord  en  ligne 
courbe,  puis  faiblement  en  ligne  droite  ;  un  peu  écointé  à  l'extrémité  de 
ses  côtés,  de  manière  à  montrer  ses  angles  postérieurs  au  devant  du  cahis 
humerai  ;  bissinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  et  tinement  rebordé  à 
la  base,  parfois  presque  sans  rebord  dans  le  milieu  de  celle-ci;  médio- 
crement convexe;  noir  |ou  d'un  noir  brun,  avec  les  angles  de  devant  ou 
les  côtés  d'un  rouge  brun  ;  glabre  et  densement  marqué  de  points  inégaux 
ou  entremêlés  de  points  plus  petits  (cT)  ou  densement  marqués  de  points 
presque  égaux  et  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  livide  (  Ç  ).  Êcus- 
son  noir  ou  brun,  plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles; 
en  triangle  un  peu  plus  long  que  large,  soit  à  côtés  presque  droits,  soit 
un  peu  rétréci  en  devant;  ponctué  à  sa  base,  subcaréné  postérieurement. 
Élytres  à  peine  aussi  larges  en  devant  que  le  prolhorax  à  sa  base  ;  une  fois 
et  quart  à  une  fois  et  demie  plus  longues  que  celui-ci  sur  sa  ligne  médiane  ; 
un  peu  élargies  depuis  la  base  jusqu'aux  quatre  septièmes,  arrondies  à 
l'extrémité;  faiblement  convexes  sur  le  dos,  convexement  subperpendicu- 
laires sur  les  côtés,  subconvexement  déclives  postérieurement;  d'un  brun 
rougeâtre  ou  rosâtre  mat  ;  tantôt  unicolores,  tantôt  d'un  rouge  rosat  sur  le 
calus  humerai,  soit  avec  soit  sans  une  courte  bande  ou  une  tache  d'un 


APHODiENs.  —  Aphodius.  259 

roux  rosâtre  vers  les  cinq  sixièmes  de  leur  longueur,  soit  enfin  plus  obscures 
sur  la  majeure  partie  de  leur  surface,  avec  la  base  et  l'extrémité  seules 
d'un  brun  rose  ou  rosâtre;  garnies  de  poils  livides,  plus  courts  chez  le  cf 
que  chez  la  ?  ;  à  rainurelles  étroites,  peu  ou  point  crénelées  par  les  strioles. 
Intervalles  plans  ou  planiuscules  ;  marqués  de  points  petits  et  presque  bi- 
sérialement  disposés  sur  les  intervalles  de  la  moitié  externe,  avec  le  fond 
densement  et  presque  indistinctement  pointillé.  Poitrine  brune;  garnie 
sur  ses  flancs  de  poils  d'un  livide  flavescent,  et  à  peine  ponctuée  sur  un 
fond  densement  pointillé.  Triangle  mésosternal  rayé  d'une  li^ne  médiane; 
granuleusement  pointillé,  vers  la  base  et  les  côtés  marqués  de  points  plus 
gros  et  piligères.  Lame  mésosternale  chargée  d'une  ligne  carénifonne. 
Plaque  métasternalc  ponctuée;  piligère  chez  le  çf .  Ventre  d'un  roux  bru- 
nâtre ou  d'un  roux  teslacé,  ponctué  et  garni  de  longs  poils.  Pieds  d'un 
roux  brunâtre  ou  d'un  roux  testacé  :  cuisses  antérieures  garnies  de  longs 
poils  blonds;  les  postérieures,  presque  imponctuées  en  devant,  marquées 
près  de  leur  bord  postérieur,  et  sur  toute  longueur,  de  points  piligères  ir- 
régulièrement disposés,  après  les  quatre  ou  six  premiers.  Tarses  posté- 
rieurs à  premier  article  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  la  Suède,  diverses  parties  de  l'Allemagne,  principa- 
lement les  provinces  du  Nord.  Elle  est  indiquée  dans  divers  catalogues 
comme  se  trouvant  en  France  :  nous  n'en  avons  pas  des  exemplaires  pris 
dans  notre  pays. 

Obs.  L'A.  liitarius  est  facile  à  distinguer  du  porcus  par  ses  élytres 
moins  indislincleraent  garnies  de  poils;  par  la  ponctuation  des  intervalles 
de  celle-ci  et  de  son  triangle  mésosternal;  du  scrofa  par  sa  taille,  par  ses 
joues  ne  débordant  pas  les  yeux  et  moins  larges  sur  les  côtés  de  celles-ci 
que  le  prothorax  à  ses  angles  de  devant,  etc. 

AA  Écusson  examiné  d'avant  en  arrière  moins  large  en  devant  que  les  deux  premiers 
intervalles,  subparallèle  sur  la  moitié  antérieure  de  ses  côtés.  Proihorax  et  élytres 
pubescents  {Trichonotus). 


Apitodius  ciiiereus,  Mulsant  et  Rey.  Ohlong,  peu  convexe,  d'un 
noir  presque  mat  et  garni  de  poils  d'un  livide  flavescent.  Chaperon  presque 
en  demi-cercle  tronqué  en  devant,  subauriculé.  Suture  frontale  sans  sail- 
lies. Prothorax  écointé  à  l'extrémité  de  ses  côtés,  sans  rebord  à  la  base, 


260  LAMELLICORNES 

densement  et  peu  profondément  ponctué.  Éciisson  d'un  tiers  plus  long  que 
lanje^  subparallèle  dans  sa  première  moitié.  Èlytres  à  rainurelles  très- 
étroites,  peu  ou  point  crénelées.  Intervalles  plans,  superficiellement  poin- 
tillés. Dessous  du  co)'ps  et  pieds  noirs.  Taches  d'un  brun  rouge  :  premier 
article  des  postérieurs  de  moitié  plus  long  que  le  suivant. 

Aphodius  cinerascens  (Germar,  teste  D.  Reiche). 

Aphodiiis  cinereus,  MuLSANTet  Rey,  Opusc.  entoni.  t.  XIV,  p.  218. 


Long.,  0"',0036  (1  2/3  1.);  larg.,  0"',0018  (5/6  l.). 
Patrie  :  la  Sicile  (Reiche). 

Obs.  Le  nom  de  cinerascens  ayant  été  appliqué  par  Klug  à  une  autre  es- 
pèce, nous  n'avons  pu  le  conserver  à  celle-ci. 


S'S.  Apliodius  scrof'a,  Fabkicius. 

Oblotig  ;  faiblement  convexe;  mat  et  garni  de  poils  jaunâtres  en  dessus. 
Chaperop  en  demi-hexagone,  auriculé.  Suture  frontale  sans  saillies.  Tète 
et  prothorax  noirs  ou  d'un  noir  brun  :  la  première  parfois  gibbeuse  sur 
Hpistome  ;  le  second  sans  rebord  sur  la  majeure  partie  de  sa  base,  dense- 
ment marqué  de  points  pilig ères.  Êcusson  de  moitié  au  moins  plus  long  que 
large,  subparallèle  sur  plus  de  sa  moitié  basilaire.  Èlytres  brunes  ou  rou- 
geâtres  à  Vextrémité;  à  rainurelles  assez  profondes,  non.  crénelées.  Inter- 
valles plans,  bisérialement  marqués  de  grains  ou  points  piligères  ■■  les 
premiers,  en  partie  creusés  d'un  sillon  longitudinal  médiaire.  Dessous  du 
corps  d'un  noir  brun.  Cuisses  et  jambes  brunes  ou  d'un  brun  rouge.  Tarses 
d'un  rouge  testacé;  premier  article  des  postérieurs  à  peine  aussi  long  que 
les  deux  suivants  réunis. 

(f  Épistomc  peu  gibbeux,  pointillé  :  front  ponctué,  plaque  niétasternale 
subconcave. 

Ç  Épistomc  gibbeux,  peu  densement  ponctué  ainsi  que  le  front.  Pla- 
que mélaslernale  plane. 


APHODiENs.   —  Aphodius.  261 


Scavabaeus  scrofa,  Fabr.  Mant.  I,  p.  11,  90.  —  Id.  Entom.  Syst.  F,  p.  38,  123.  — 

Panz.  Faim.  Genn.  47,  12. 
Scarabaeus  minutiis,  Herbst,  Natiirs.  t.  If.  p.  260,  163,  pi.  18,  fig.  7. 
Scarabaeus  fuscus,  Rossi,  Faun.  Etr.  Mant.  I,  p.  8,  10. 
Scnrabacus  tomentosus,  KuGEL.  Schneid.  Mag.  p.  269,  30. 
Aphodius  scrofa,  Illig.  Kaef.   Preuss.  p.  34,  29.  —  Creutz,  Ent.  Vers.  p.  60,  18.' 

—  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  p.  162,  56. — Fabr.  Syst.  Eleutli.  I,  80,  51.  —  Latr. 

Hist.  nat.,  t.  X,  134,  28.   —  Duftsch.    Faun.  Au.str.  I,   126,  43.   —  Gyllenh. 

Ins.  Suec.  I,  41,  39.   —  Steph.  Illustr.  t.  3,  p.  207,  55.  —  Schmidt,  Zeitsch. 

t.  II,  p.  133,  41.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,   p.  521,  35.  ~  Erichs.  Naturg. 

t.  Ilf,  p.  857,  44.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  430.  —  J.  du  Val,  Gêner.  (Sca- 

rab.),  pi.  6,  fig.  28.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  1059. 
Trichonotus  scrofa,  MuLS.  Lamellic.  294,  etc. 


Obs.  Quand  la  matière  colorante  ne  s'est  pas  complètement  développée 
la  couleur  normale  est  moins  obscure;  les  élytres  surtout  sont  d'un  rouge 
brun  sale,  plus  clair  vers  l'extrémité. 

TriclionoUts  scrofa,  Uuifi.  ioc.  cit.  var.  A. 


Long.,  0™,0032  à  0^,0033  (1  à  1/2  1.);  larg.,  Om,0008  àOn>,0010 

(2/5  à  3/7  1.). 

Corps  oblong;  une  fois  et  demie  plu?  long  qu'il  est  large  à  la  base, 
faiblement  convexe  ;  terne  et  garni  de  poils  luisants  et  mi-couchés  en  des- 
sus. Chaperon  en  demi-hexagone,  tronqué  en  devant,  auriculé,  oblique- 
ment coupé  au  bord  postérieur  des  joues,  aussi  large  à  l'angle  externe  de 
celles-ci  que  le  prothorax  à  ses  angles  de  devant;  moins  brièvement  relevé 
aux  angles  de  devant  que  dans  le  reste  de  sa  périphérie.  Êpistome  gib- 
beux  {cf)  ou  presque  plan  (9  ).  Suture  frontale  peu  ou  point  distincte. 
Ték' planiuscule;  noire,  finement  ou  à  peine  pubescente,  poinlillée  sur 
l'épistome,  ponctuée  sur  le  front  {a"),  ou  peu  densement  ponctuée  (î  ). 
Antennes  d'un  rouge  brun  à  massue  d'un  gris  obscur.  Palpes  brunâtres. 
Proihorax  élargi  sur  les  côtés  d'abord,  et  assez  fortement  en  ligne  courbe, 
puis  faiblement  en  ligne  presque  droite;  écoinlé  à  la  partie  postérieure  des 
côtés;  rebordé  à  ceux-ci;  en  arc  dirigé  en    arrièi^e   et  sans  rebord  au 


262  LAMELLICORNES 

moins  sur  la  majeure  partie  de  ceux-ci,  à  la  base;  médiocrement  convexe; 
noir  ou  d'un  noir  brunâtre,  presque  sans  luisant;  uniformément  marqué 
de  points  rapprochés,  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  brillant  jau- 
nâtre ou  d'un  jaune  doré,  mi-couché;  parfois  longitudinalement  imponc- 
tué sur  sa  ligne  médiane.  Écusson,  examiné  d'avant  en  arrière,  moins 
large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  parallèle  sur  la  moitié 
de  sa  longueur;  de  moitié  au  moins  plus  long  que  large;  noir,  garni  de 
poils  luisants,  Êlytres  un  peu  moins  larges  en  devant  que  le  prothorax  ; 
une  fois  environ  plus  longues  que  lui  sur  sa  ligne  médiane  ;  subparallèles 
ou  faiblement  élargies  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur,  arrondies  pos- 
térieurement ;  faiblement  convexes  ;  ordinairement  brunes,  souvent  brunes 
à  la  base  et  graduellement  d'un  brun  rouge  à  l'extrémité;  parfois  entière- 
ment d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun  ;  à  rainurelies  un  peu  moins 
étroites  postérieurement  qu'à  la  la  base,  peu  ou  point  crénelées  par  les 
strioles.  Intervalles  plans  ;  marqués  de  points  ou  de  petits  grains,  bisé- 
rialement  disposés,  de  chacun  desquels  sort  un  poil  jaunâtre,  luisant,  mi- 
couché  :  les  premiers,  en  partie  creusés  d'un  sillon  longitudinal  médiaire. 
Dessous  du  corps  noir  ou  d'un  noir  brun;  garni  de  poils  livides,  plus  longs 
ou  plus  apparents  vers  les  flancs  de  l'antepectus,  aux  cuisses  de  devant  et 
vers  la  région  anale.  Triangle  mésosternal  granuleusement  pointillé.  Lame 
mésosternale  pointillée,  longitudinalement  sillonnée.  Ventre  parfois  d'un 
rouge  brun  à  l'extrémité.  Cuisses  et  jambes  variant  du  brun  au  rouge  ou 
rougeâtre.  Cuisses  postérieures  éparsement  ponctuées  sur  un  fond  imper- 
ceptiblement ponctué;  garnies  d'une  rangée  de  points  piligères,  prolongée 
jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur.  Tarses  d'un  rouge  testacé  livide  :  pre- 
mier article  des  postérieurs,  moins  long  ou  aussi  long  que  les  deux  sui- 
vants réunis. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  des  provinces  de  la  France,  Elle  n'est  pas 
rare  au  printemps  dans  les  environs  de  Lyon. 

Les  rainurelies  ont  environ  le  quart  du  deuxième  intervalle,  les  trois  ou 
quatre  premières  sont  libres  et  subterminales,  les  autres  variablement  pa- 
riales. 


2«  Sous-Groupe,  Têic  jamais  eniièrement  noire,  si  ce  n'est  chez  les  es- 
pèces ayant  les  élytres  au  moins  en  partie  d'un  flave  ou  fauve  de  nuances 
diverses.  Chaperon  généralement  en  demi-iiexagone.  Prothorax  jamais 
entièrement  noir,  si  ce  n'est  chez  les  espèces  à  élytres  au  moins  en  partie 


APHODiENs.    —  Aphodius.  263 

flaves  ou  fauves;  ordinairement  noir  sur  le  dos,  et  d'un  rouge  de  nuance 
variable  ou  d'un  jaune  rougeâlresur  les  côtés,  quelquefois  d'une  couleur 
presque  uniforme,  autre  que  la  noire.  Êlytres  jamais  noires;  le  plus  sou- 
vent d'un  tlave  ou  fauve  de  nuances  variables,  ou  parfois  d'un  rouge  roux 
ou  d'une  teinte  rapprochée.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  jamais 
complètement  noires  ;  ordinairement  d'un  flave  livide,  d'un  tlave  roussâlre, 
fauves  ou  d'un  rouge  pâle. 

Les  insectes  de  ce  groupe  peuvent  être  répartis  en  quatre  divisions  : 


A  Joues  non  coupées  transversalement  à  leur  bord  postérieur. 
C  Intervalles  des  élytres  relevés  en  forme  de  toit.  Tête  rouge  en  de- 
vant, noire  postérieurement.  Proi/joraa;  noir  sur  le  dos,  d'un  rouge 
roux  sur  les  côtés.  I^'^  Division. 

BB  Intervalles  des  élytres  ordinairement  plans,  planiuscules  ou    con- 
vexiuscules,   rarement  avec  tendance  de  se  relever  en  toit,   mais 
alors  prothorax  non  noir  sur  le  dos. 
C  Prothorax  jamais  noir  sur  le  dos,  d'une  couleur  presque  uniforme 
ou  faiblement  plus  pâle  sur  les  côtés,  Tête  et  élytres  de  la  cou- 
leur du  prothorax.  2*  Division. 

ce  Prothorax  noir,  soit  entièrement,  soit  au  moins  sur  le  dos,  avec 

les  côtés  généralement  d'un  flave,  d'un  fauve  ou  d'un  rouge  fauve 

ou  roussâtre  de  nuances  diverses.  Élytres  rarement  d'un  rouge 

•  roux,  ordinairement  d'un  flave  ou  fauve  de  nuances  diverses,  avec 

ou  sans  lignes  ou  taches  noires  ou  obscures.  2e  Division. 

AA  Joues  transversalement  coupées  à  leur  bord  postérieur  et  débor- 
dant sensiblement  le  côté  externe  des  yeux.  Prothorax  noir,  avec 
les  côtés  ordinairement  d'un  flave  fauve  ou  d'un  rouge  roux.  Êlytres 
fauves  ou  d'un  flave  fauve,  ordinairement  tachées  de  noir,  ou  parées 
chacune  sur  leur  disque  d'une  grosse  tache  nébuleuse  ou  brunâtre; 
souvent  pubescentes.  4°  Division. 


!'•'=  DIVISION.  Intervalles  des  élytres  relevés  eu  forme  de  toit.  Têt  rouge 
eu  devant,  noire  postérieurement.  Chaperon  auriculé,  c'est-à-dire  non  coupé 
transversalement  au  bord  postérieur  des  joues.  Prothorax  noir  sur  son  dos, 
d'un  rouge  roux  sur  les  côtés.  Ëcusson  plus  large  eu  devant  que  les  deux 
premiers  intervalles.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  d'un  rouge 
pâle.  Jambes  posiénewres  terminées  par  une  couronne  desoies  de  longueur 
inégale. 


264  LAMELLICORNES 


SOUS-GENRE    LIIUARVS 

L'insecte  qui  constitue  cette  division  a  une  certaine  analogie  avec  quel- 
ques-uns de  ceux  de  la  division  précédente,  principalement  avec  le  Sigarus 
porciis.  Il  a  comme  lui  les  élytres  d'un  rouge  roux  carminé;  mais  il  s'en 
éloigne  par  sa  tête  d'un  rouge  roux  sur  l'épistome,  et  par  les  intervalles  de 
ses  élytres  en  forme  de  toit. 

Il  se  dislingue  des  Aphodiates  de  la  division  suivante  par  son  protho- 
rax noir  sur  le  dos,  et  d'une  couleur  différente  sur  les  élytres. 


33.  Apitodius  Xeiikeri,  Germar. 

Oblong;  convexe  et  luisant  en  dessus.  Chaperon  en  demi- hexagone,  au- 
riculé.  Suture  frontale  trituberadeuse.  Tête  d'un  ronge  roux  dans  sa  péri- 
phérie, noire  sur  son  disque.  Prothorax  écointé  à  ses  angles  postérieurs; 
sans  rebord  sur  la  moitié  médiaire  de  sa  base;  densement  ponctué;  noir, 
avec  les  côtés  d\m  rouge  roux.  Êcusson  triangulaire.  Élytres  d'un  rouge 
roux  clairet  un  peu  carminé;  postérieurement  marquées  de  taches  noires; 
à  imnurelles  étroites,  non  crénelées  par  les  strioles,  munies  de  chaque 
côté  d'un  rebord  crénelé  à  la  base  des  intervalles  :  ceux-ci,  en  toit,  ponc- 
tués sur  les  côtés,  lisses  en  dessus.  Poitrine  brune.  Ventre  d'un  ronge  roux. 
Pieds  d'un  rouge  pâle.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  un  peu  plus 
long  que  les  deux  suivants  réunis. 

(f  Suture  frontale  marquée  de  trois  tubercules;  l'intermédiaire  ordi- 
nairement plus  saillant.  Plaque  métasternale  subconvexe. 

9    Tubercules  de  la  suture  frontale  nuls  ou  peu  prononcés.  Plaque  mé- 
tasternale plane. 


Aphodim  Zenkeri,  Germar,  Mag.  t,  I,  p.  118,  6.  —  Schmidt,  Zeitsch.  t.  If,  p.  107, 
16.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  8^2,  39.  —  J.  do  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  6, 
fig.  27.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1062. 


APHODiENs.   —  Aphodius.  265 


Long.,  Om, 0050  (2  1/41.); 

Larg.,  0'n,0020  à  On^OO^^  (9/10  à  1  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0m,0024  à  0=1^0025  (1  1/5  1.),  vers  les  trois  cinquièmes  des 
étuis. 

Corps  oblong,  près  d'une  fois  et  demie  plus  long  sur  sa  ligne  médiane 
que  large  à  la  base  des  élytres;  très-médiocrement  convexe,  luisant  ou 
brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone  ;  auriculé  ;  moins  briève- 
ment relevé  en  rebord  aux  angles  de  devant.  Suture  frontale  tritubercu- 
leuse.  Tète  noire  sur  son  disque,  d'un  rouge  ferruginenx  dans  sa  périphé- 
rie; rugueusement  ponctuée.  Antennesà\m  rouge  testacé,  à  massue  grise. 
Palipes  d'un  rouge  testacé  ou  livide.  Prothorax  faiblement  et  obtusement 
arqué  et  rebordé  sur  les  côtés,  écointé  à  l'extrémité  de  ceux-ci,  de  manière 
à  offrir  les  angles  postérieurs  au  devant  de  la  cinquième  strie  des  élytres  ; 
arqué  en  arrière  et  sans  rebord  à  la  base;  convexe;  densement  marqué  de 
points  inégaux,  en  partie  contigus  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  sur  le 
dos,  passant  graduellement  au  rouge  roux  sur  les  côtés.  Écusson  brun  ou 
d'un  rouge  brun;  plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ; 
triangulaire,  ponctué,  avec  l'extrémité  lisse.  Élytres  moins  larges  en  devant 
que  le  prothorax  sur  ses  côtés;  une  fois  ou  une  fois  et  quart  plus  longues 
que  celui-ci  sur  sa  ligne  médiane  ;  un  peu  élargies  depuis  la  base  jusqu'aux 
trois  cinquièmes,  arrondies  à  l'extrémité;  médiocrement  convexes  sur  le 
dos,  convexement  déclives  postérieurement,  à  partir  des  trois  cinquièmes; 
convexement  subperpendiculaires  sur  les  côtés;  d'un  rouge  roux  clair  et 
un  peu  carminé  ;  marquées  postérieurement  de  quelquestaches  noires, 
constituant  parfois  vers  les  deux  tiers  de  leur  longueur  une  sorte  de  bande 
transverse,  étendue  depuis  la  suture  jusqu'au  septième  intervalle  ;  à  rai- 
nurelles  étroites,  peu  ou  point  crénelées  par  les  strioles  transverses,  et  re- 
levées en  un  rebord  crénelé  de  chaque  côté  à  la  base  des  intervalles.  In- 
tervalles en  toit  ;  ponctués  au  côté  externe  du  rebord  des  stries,  lisses  et 
presque  impointillés  sur  le  dos.  Dessous  du  corps  brun  sur  la  poitrine,  d'un 
rouge  roux  parfois  nébuleux  sur  le  ventre.  Triangle  mésosternal  marqué 
de  points  grossiers  sur  ses  côtés  et  sur  cenx  de  sa  base,  parsemé  de  points 
semblable  sur  sa  partie  discale,  depuis  la  base  jusqu'à  la  moitié  de  sa  lon- 
gueur, granuleuseraent  pointillé  sur  le  reste.  Lame  mésosternale  en  goût- 


266  LAMELLICORNES 

lière.  Plaque  métasternale  finement  ponctuée.  Pieds  d'un  rouge  sale  ou 
livide.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  brillantes,  parcimonieusement 
pointillées;  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères  presque  nulle  ou 
réduite  à  quelques  points.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  un  peu 
plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  paraît  être  très-rare  en  France.  On  la  trouve  dans  les  en- 
virons de  Paris  et  dans  quelques  autres  lieux  des  provinces  du  Nord  et  de 
l'Est  de  notre  pays. 

VA.  Zenkeri  se  distingue  aisément  de  tous  les  autres,  par  ses  inter- 
valles des  élytres  relevés  en  toit  et  par  la  forme  de  ses  rainurelles. 

2^  DIVISION.  Tète,  prothorax  et  élylres  jamais  noirs  :  ces  diverses  par- 
lies  d'une  couleur  presque  identique  à  celle  des  premières,  mais  différente 
suivant  les  espèces  :  soit  d'un  brun  de  poil  ou  un  brun  châtain,  soit  d'un 
rouge  de  nuances  différentes,  depuis  le  rouge  brunâtre  jusqu'au  rouge 
jaune  ou  au  jaune  rouge.  Chaperon  en  demi-hexagone;  soit  auriculé,  soit 
obliquement  coupé,  mais  non  en  ligne  transverse  au  bord  postérieur  des 
joues.  Intervalles  ordinairement  plans  ou  planiuscules  ;  rarement  légère- 
ment testiformes.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  d'un  rouge  pâle  ou 
d'un  flavede  nuances  diverses. 

SOUS-GEINRE    ANOMIVS 

Cette  division  sert  de  transition  de  la  précédente  à  la  suivante.  Quelques 
espèces  montrent  encore  sur  quelques  intervalles  de  leurs  élytres  une  légère 
tendance  à  se  relever  en  toit;  mais  ni  la  tête,  ni  le  prothorax  ne  sont  ert 
partie  noirs.  Tout  le  dessus  du  corps  est  d'une  couleur  presque  uniforme 
qui  varie  suivant  les  espèces  ;  à  mesure  qu'on  s'éloigne  des  premières  dont 
la  robe  est  un  peu  obscure,  on  arrive  à  des  espèces  dont  les  étuis  se  rap- 
prochent par  leur  teinte  claire  de  la  couleur  qu'ils  auront  dans  la  division 
suivante. 

Nous  partagerons  cette  deuxième  division  en  deux  sections  : 

A  Ecusson  examiné  d'avant  en  arrière,  plus  large  en  devant  que  les  deux 
premiers  intervalles  des  éluis,  en  triangle  un  peu  plus  long  que  large. 
[Anomius).  ire  Section. 

Écusson  examiné  d'avant  en  arrière,  moins  large  en  devant  que  les 
deux  premiers  intervalles  des  étuis;  allongé,  parallèle  dans  sa  première 
moi\'\é.{Erylus).  -I^  Section. 


APHODiENS.  —    Ap/iodius.  267 

!"•«  Section.  Écusson  examiné  d'avant  en  arrière,  plus  large  en  devant 
que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis,  en  triangle  un  peu  plus  long- 
que  large. 

a  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  de  longueur  inégale. 
{Anomius.) 


34.  Aphodius  caistaneus,  Illiger. 

Oblong,  convexe,  d'un  rouge  roux  ou  d'un  rouge  châtain  et  brillant  en 
dessus.  Chaperon  obliquement  coupé  au  bord  posténeur  des  joues.  Suture 
frontale  sans  tubercules.  Tête  assez  finement  ponctuée.  Prothorax  parfois 
unpeuplus  obscur  sur  le  dos;  écointé  aux  angles  postérieurs ,  finement  re- 
bordé à  la  base;  densement  et  uniformément  ponctué.  Écusson  en  triangle 
subéquilatéral.  Êlytres  à  stries  étroites,  légères,  faiblement  crénelées  par 
des  points.  Intervalles  plans,  assez  densement  ponctués.  Dessous  du  corps 
et  pieds  roux.  Triangle  mésosternal  aspèrement  ponctué  sur  toute  sa  sur- 
face. Cuisses  postérieures  munies  d'une  rangée  ds  douze  à  quinze  points 
piligéres. 

Aphodhis  castancus,  Illig.  Mag.  t.  II  (1803),  p.  194,  14. 

Long.,  O-n, 0067  (3  1.); 
Larg.,  O-^jOOSS  (1  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—    Om,0028  (1  1/4  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  oblong,  convexe,  châtain  ou  d'un  rouge  châtain  et  luisant  ou  bril- 
lant en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone,  échancré  et  plus  brièvement 
rebordé  en  devant,  obliquement  coupé  au  bord  postérieur  des  joues;  aussi 
large  à  l'angle  postérieur  de  celles-ci  que  le  prothorax  à  ses  angles  anté- 
rieurs. Suture  frontale  sans  tubercules.  Tète  châtain  ou  d'un  châtain 
brun;  assez  finement  ponctuée.  Antennes  d'un  flave  pâle.  Palpes  d'un  fauve 
livide.  Prothorax  écointé  entre  l'extrémité  de  ses  côtés  et  ceux  de  sa  base  ; 
en  arc  dirigé  en  arrière  et  finement  rebordé  à  la  base;  convexe;  dense- 
ment ponctué  ;  châtain  ou  d'un  rouge  châtain,  parfois  un  peu  plus  obscur 
sur  le  dos,  Écusson  châtain  ou  d'un  ro;igo  châtain,  plus  largo  en  devant 


268  LAMELLICORNES 

que  les  deux  premiers  intervalles  ;  en  triangle  plus  long  que  large  et  à 
côtés  curvilignes;  ponctué  à  la  base,  lisse  postérieurement.  Êlytres  une 
fois  et  quart  à  une  fois  et  demie  plus  longues  que  le  prothorax  ;  un  peu 
élargies  depuis  la  base  jusqu'aux  deux  tiers;  peu  fortement  convexes  sur 
le  dos  ;  d'un  rouge  châtain,  ou  châtain  ;  à  rainurelles  très- étroites,  pres- 
que réduites  à  des  stries,  et  dentées  ou  crénelées  par  des  points,  hi- 
lervalles  plans,  assez  densement  ponctués  (cinq  ou  quatre  points  sur 
la  largeur  des  deuxième  et  troisième  intervalles  et  trois  sur  le  sixième). 
Dessous  du  corps  et  pieds  roux.  Triangle  mésosternal  aspèrement  ponctué 
sur  toute  sa  surface.  Cuisses  postérieures  munies  d'une  rangée  de  douze  à 
quinze  points  piligères. 

Cette  espèce,  plus  particulière  à  l'Espagne  et  au  Portugal,  se  trouve  aussi 
quelquefois  dans  le  midi  de  la  France,  suivant  M.  Reiche. 

Obs.  mm.  Gemminger  et  Harold  rapportent  cette  espèce  au  Scarabaeus 
unicolor  d'Olivier.  Ce  dernier  Aphodiate  a  la  suture  frontale  tritubercu- 
leuse,  tandis  qu'elle  est  mutique  dans  lUiger  et  sur  les  exemplaires  du 
cnstanevs  qui  ont  passé  sous  nos  yeux.  D'ailleurs  la  description  de  l'au- 
teur français  est  si  courte,  qu'elle  laisse  peu  facilement  reconnaître  l'in- 
secte dont  cet  auteur  a  voulu  parlor. 


35.  Aiiliodiiis  Solieri,  Mulsànt  et  Rp.y. 

Oblong,  convexe;  d'un  brun  châtain,  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Cha- 
pefon  obliquement  coupé  nu  bord  postérieur  des  joues.  Suture  frontale  tri- 
tuberculeuse  chez  le  çf .  Prothorax  finement  rebordé  à  sa  base,  densement 
marqué  de  points  inégalement  petits.  Écusson  triangulaire.  Elytres  à  stries 
étroites,  crénelées  par  des  points.  Intervalles  planiuscules,  parfois  légère- 
ment en  toit;  7narqués  de  points  très-petits  et  rapprochés  (au  moins  quatre 
irrégulièrement  disposés  sur  la  largeur  du  troisième  intervalle  et  trois  sur 
le  sixième).  Dessous  du  corps  brun  sur  la  poitrine,  fauve  testacé  sur  le  ven- 
tre. Triangle  mésosternal  soyeux,  grossièrement  ponctué  sur  sa  partie 
médiane  antérieure  et  sur  les  côtés,  granuleusement  pointillé  sur  le  reste. 
Cuisses  postérieures  marquées  d'une  rangée  de  un  à  trois  points  piligères. 

cf  Suture  frontale  trituberculeuse.  Plaque  métaslernale  concave. 


APHODiEJNs.     -   Aphodius.  269 

9    Suture  frontale  sans  tubercules  disîincts.  Plaque  métasternale  pla- 
niuscule. 


Aphodius  Solieri,  MuLs.  et  Rey,  Opusc.  t.  X[V,  p.  "2 12. 


Long.,  0'», 0045  (-21.); 

Larg.,  On',0020  (9/10  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—    0'",0026  (1  1/5  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  une  fois  et  quart  environ  plus  long  qu'il  n'est  large  à  la  base  des 
élytres;  convexe,  d'un  brun  châtain,  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Chape- 
ron en  demi-hexagone  ;  tronqué  ou  subéchancré  en  devant;  moins  briève- 
ment relevé  en  rebord  aux  angles  antérieurs  que  dans  le  reste  de  sa  péri- 
phérie. Joues  obliquement  coupées  à  leur  bord  postérieur  ;  émoussées  à 
leur  angle  postérieur  et  à  peu  près  aussi  larges  à  cet  angle  que  le  prolhorax 
à  ses  angles  de  devant.  Sature  frontale  trituberculeuse  chez  le  a* ,  sans 
saillie  chez  la  9  .  Tête  peu  convexe;  d'un  brun  châtain;  ponctuée,  peu 
ruguleuse.  Antennes  d'un  flave  rouge,  k  massue  rosat.  Palpes  d'un  rouge 
flave  ou  pâle.  Prothorax  élargi  d'avant  en  arrière,  faiblement  arqué  et  re- 
bordé sur  les  côtés;  en  arc  dirigé  en  arrière,  à  peine  bissinueux  et  fine- 
ment rebordé  à  la  base;  d'un  brun  de  poix  châtain,  graduellement  moins 
obscur  sur  les  côtés;  convexe;  densemont  marqué  de  points  inégalement 
petits,  plus  faibles  sur  le  dos  que  sur  les  côtés.  Éeusso}i  d  un  brun  châ- 
tain ;  plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis  ;  en 
triangle  plus  long  qu'il  n'est, large  à  la  base,  à  côtés  presque  droits;  fai- 
blement ponctué.  Élytres  un  peu  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à 
ses  angles  postérieurs  ;  une  fois  au  moins  plus  longues  que  celui-ci  sur  sa 
ligne  médiane;  un  peu  élargies  de  la  base  aux  deux  tiers  de  leur  longueur, 
arrondies  postérieurement;  médiocrement  convexes  sur  le  dos,  déclives 
postérieurement,  convexement  subperpendiculaires  sur  les  côtés  ;  d'un 
brun  de  poix  châtain  brillant;  à  stries  étroites  crénelées  par  des  points. 
Intervalles  planiuscules,  parfois  légèrement  en  toit;  marqués  de  très-petits 
points  assez  rapprochés  (au  moins  quatre  irrégulièrement  disposés  sur  le 
troisième  intervalle  et  trois  sur  le  sixième).  Dessous  du  corps  brun  sur  les 
parties  pectorales,  d'un  fauve  brunâtre  livide  sur  le  ventre.  Triangle  méso- 
sternal  soyeux,  grossièrement  ponctué  sur  sa  partie  médiane  antérieure  et 
sur  les  côtés,  granuleusement  ou  densement  pointillé  sur  le  reste.  Lame 


270  LAMELLICORNES 

mésostcrnale  plane.  Pieds  d'un  fauve  brunâtre  livide.  Cuisses  brillantes  : 
les  postérieures  marquées  de  points  peu  rapprochés  ;  à  rangée  de  points 
piligères  presque  nulle  ou  réduite  à  deux  points;  premier  article  des 
tarses  postérieurs  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Patrie  :  le  raidi  de  la  France. 

Obs.  Cette  espèce  avait  été  prise  dans  les  environs  de  Marseille  par 
Solier,  et  nous  avait  été  envoyée  sous  le  nom  de  castaneus  par  ce  savant 
ami. 

Elle  a  de  l'analogie  avec  le  castaneus  d'Illiger;  mais  elle  s'en  distingue 
par  une  taille  plus  faible,  un  corps  proportionnellement  plus  court  et  moins 
étroit;  par  sa  suture  frontale  Irituberculeuse  chez  le  </ ;  par  les  angles 
postérieurs  des  joues  moins  vifs  ;  par  son  chaperon  à  peine  aussi  large  à 
ses  angles  qu'à  ceux  de  devant  du  prothorax  ;  par  les  intervalles  de  ses 
élytres  moins  plans,  parfois  légèrement  en  toit,  et  marqués  de  points  plus 
petits,  moins  ronds,  plus  inégaux  ;  par  son  triangle  mésosternal,  en  grande 
partie  densemeni  et  granuleusement  pointillé,  au  lieu  d'être  aspèrement 
ponctué  sur  toute  sa  surface;  par  ses  cuisses  postérieures  presque  sans 
rangée  de  points  piUgères. 

A  ce  groupe  appartient  aussi  l'espèce  suivante  : 


Apliodiiis  bseticu»,  Rambur. 

Oblony,  subcylindriqiic,  convexe  et  brillant,  en  dessus.  Clmpefon  obli- 
quement coupé  au  bord  postérieur  des  joues.  Suture  frontale  sans  tuber- 
cules. Tête  châtain  ou  d'un  châtain  brunâtre;  assez  finement  ponctuée. 
Prothorax  cliàtain  etrougetestacé  brunâtre,  souvent  plus  obscur  sur  le  dis- 
que; finement  rebordé  à  la  base,  assez  densement  ponctué,  mais  parfois 
plus  superflciellemeiit  sur  le  dos.  Écusson  en  triangle  plus  long  que  large. 
Elytres  d'un  châtain  clair  ;  à  stries  étroites,  crénelées  par  des  points.  In- 
tervalles plans,  assez  densement  ponctués  (trois  points  sur  la  largeur  du 
troisième  intervalle,  deux  bisser ialement  disposés  sur  le  sixième).  Dessous 
du  corps  et  pieds  d'un  roux  testacé.  Triangle  mésosternal  aspèrement  ponc- 
tué. Cuisses  postérieures  munies  d'une  rangée  de  six  ou  sept  points  pili- 
gères. 


APHODiEiNs.  —  Aphodius.  271 

Aphodius  badins  (Dejean),  Calai,  3^  cdit,  p.  162. 
Aphodius  bœticus  (Ramdur). 

Long.,  Om,0051  à  Ons0056  (2  1/4  à  2  1/2  1.); 
Larg.,  0^,0020  à  Oni, 0022  (7/8  à  1  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0^,0026  (1  1/5),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Patrie  :  l'Espagne  (collect.  Reiche). 

Obs.  Cette  espèce  a  beaucoup  d'analogie  avec  VA.  castanens,  d'Illiger, 
mais  elle  est  notablement  de  taille  plus  petite  ;  le  corps  proportionnellement 
plus  étroit;  le  chaperon  peu  échancré;  moins  relevé  en  rebord  aux  angles 
de  devant  ;  un  peu  moins  large  à  l'angle  postérieur  des  joues  et  avec  cet 
angle  moins  vif.  Les  individus  que  nous  avons  eus  sous  les  yeux  nous  ont 
offert  un  caraclère  distinctif  très-facile  à  reconnaître  :  les  cuisses  posté- 
rieures ont  une  rangée  de  points  piligères  non  étendue  jusqu'à  la  moitié, 
et  formée  seulement  de  six  ou  sept  points  ;  chez  VA.  castaneus  cette  rangée 
s'étend  jusqu'aux  deux  tiers  de  la  longueur  des  cuissf  s  et  présente  douze 
à  quinze  points. 

aa  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  presque  également  cour 
les.  {Subrinus). 


36.   Aiiltodiii»  ftlligeri,  Hap.old. 

Oblong  ou  siiballongé,  parallèle,  peu  convexe,  brillant,  d'un  rouge  roux 
plus  clair  sur  les  élytres  que  sur  la  tête  et  le  pro thorax  en  dessus.  Chape- 
ron auriculé.  Épistome  gibbeux.  Prothorax  arqué  en  arrière  et  sans  rebord 
à  la  base;  marqué  de  points  circulaires  entremêlés  de  poiiÛs  plus  petits. 
Ècusson  en  triangle  un  peu  plus  long  que  large.  Élytres  à  stries  fines  et 
crénelées  par  des  points.  Intervalles  plans,  superficieUement  pointillés. 
Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  rouge  roux.  Premier  article  des  tarses  aussi 
long  que  les  trois  suivants  réunis. 

a'  Suture  frontale  à  peine  chargée  de  trois  saillies  poncliformes. 
$    Suture  frontale  mutique. 


272  LAMELLICORNES 

Aphodius  rnfus,  Illig.  ftlag.  1[,  195,  15.  —  Sturm,  Deutsch.  F;ii;n.  t.  1,  144,  42, 
pi.  14,  fig.  d,  D.  —  DuFTSCH.  Faun,  Aiislr.  I,  137,  45.  —  Schmidt,  Zeilsch.  t.  II, 
p.  142,  155.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  830,  30.  —  Wollast.  Ins.  Mader. 
p.  224,  175.  —  L.  Reutenb.  Faun.  Aiistr.  p.  429.  —  Gemming.  cIHarold,  Ca- 
lai. (Scarab.),  1058. 

Aphodius  lUigeri,  Haroi.d,  Col.  (Scarab.),  p,  1029. 


Long.,  On',0029  àO'",()036  (1  1/3  à  1  2/3  L);  — larg.,  0'" , 001 4  à 0'", 001 6 

(2/3  à  G/81.) 

Corps  obloiig  ou  sui3allongé,  parallèle,  faiblement  convexe,  d'un  rouge 
roux  et  brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone,  à  peine  relevé 
en  rebord;  auriculé.  Épistome  gibbeux.  Suture  frontale  en  ligne  droite; 
mutique  (c/*);  souvent  chargée  de  trois  faibles  points  tuberculiformes. 
Tétô  ponctuée  ;  parfois  entièrement  d'un  rouge  roux,  parfois  brune  sur  le 
front.  Antennes  et  palpes  d'un  rouge  roux  clair.  Prothorax  élargi  d'avant 
en  arrière,  arqué  et  finement  rebordé  sur  les  côtés  ;  arqué  en  arrière  et 
sans  rebord  à  la  base  ;  médiocrement  convexe  ;  d'un  rouge  roux  ;  assez 
densement  marqué  de  points  cycloïdes,  entremêlés  de  points  plus  petits. 
Ecusson  examiné  d'avant  en  arrière,  aussi  large  en  devant  que  les  deux 
premiers  intervalles  :  en  triangle  un  peu  plus  long  que  large,  parfois  sub- 
anguleux sur  les  côtés;  lisse  ou  à  peine  marqué  de  quelques  points. 
Ëltjtres  une  fois  et  quart  environ  plus  longues  que  le  prothorax;  parallèles 
jusqu'aux  deux  tiers  ;  peu  convexes  sur  les  cinq  premiers  intervalles  de 
chacune,  d'un  rouge  roux  plus  clair  que  la  lèle  et  le  prothorax  ;  à  stries 
tines  et  crénelées  par  des  points  transverses.  Intervalles  plans,  superfi- 
ciellement pointillés.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  rouge  roux.  Triangle 
wésosicnwi  granuleusement  pointillé;  rayé  d'une  hgne  médiane,  légère- 
ment relevé  en  rebord  de  chaque  côté  de  celle-ci.  Lame  mésosternale  un 
peu  saillante.  Cuisses  postérieures  brillantes  ;  finement  et  éparsement  ponc- 
tuées; presque  sans  traces  de  la  rangée  de  points  piligères.  Premier  article 
des  tarses  aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Celle  espèce  est  rare  en  France  ;  nous  en  avons  vu,  dans  la  collection 
de  M.  Reiche,un  exemplaire  pris  dans  les  environs  de  Nîmes  par  M.  Javet. 

Va.  rufus  se  distingue  facilement  du  Solieri  el  des  espèces  voisines, 
par  sa  taille  plus  faible,  par  sa  couleur,  et  des  espèces  suivantes  par  la 
forme  de  son  écussou. 


APJiODiENs.  —  Aphodiiis.  273 

2«  Section,  fîcassow,  examiné  d'avant  en  arrière,  moins  large  en  devant 
que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis,  allongé;  parallèle  dans  sa  pre- 
mière moitié.  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies 
presque  également  courtes  {Erytus). 

Apliodius  brunnens,  Klug.  Suballongé,  peu  convexe  et  d'un  7'ouge 
roux  brillant  en  dessus.  Chaperon  auriculé.  Suture  frontale  miUiqae;  un 
peu  anguleusement  dirigée  en  arrière,  dans  son  milieu.  Prothorax  bissub- 
sinueusement  arqué  en  arrière  et  très-finement  rebordé  à  la  base,  finement 
et  superficiellement  ponctué.  Êcusson  presque  une  fois  plus  long  que  large, 
parallèle  siir  sa  moitié  antérieure.  Élytres  faiblement  plus  larges  dans  leur 
milieu;  à  stries  crénelées  par  des  points.  Inte7'valles  plans,  superficielle- 
ment pointillés.  Dessous  du  corps  et  pieds  dhin  rouge  roux  fiave.  Cuisses 
postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points  piligèr es  jusqu'à  la  moitié  : 
premier  article  des  tarses  postérieurs  moins  long  que  les  deux  suivants 
réunis. 

Aphodius  brunncus,  Klug,  Syuib.  Phys.  V  (184o),  noO,  pi.  42,  fig.  6.  —  Gemming. 

et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  P-  1044. 
Aphodius  cognatus,  Dejean,  Catal.  (1837),  p.  161.—  Fairm.  Ami.  Soc.  Entom.  de 

Fr.  (1860),  p.  172.  (pars.) 
Aphodius  unicolor,  Lucas,  Explor.  Alg.  p.  264. 

Patrie  :  l'Égyple,  l'Algérie,  le  Portugal. 


39*  Aplio«liuiài  ferrugineux,  Mulsant. 

Olong  ;  faiblement  convexe  ;  d'un  rouge  roux  pâle  ou  fiave  et  brillant  en 
dessus.  Chaperon  auriculé.  Suture  frontale  saillante,  transversale,  subtri- 
tuberculeuse.  Prothorax  subarrondi  aux  angles  postérieurs,  arqué  en  ar- 
rière et  finement  ou  à  peine  rebordé  à  la  base;  presque  superficiel- 
lement marqué  de  points  inégaux.  Êcusson  d'un  tiers  plus  long  que 
large,  parallèle  sur  sa  moitié  antérieure.  Êly  très  faiblement  plus  larges  un 
peu  après  le  milieu  :  à  rainurelles  presque  réduites  à  des  stries  un  peu 
crénelées.  Intervalles  plans,  superficiellement  pointillés.  Dessotis  du  corps 
et  pieds  d'un  rouge  roux  fiave.  Cuisses  plus  fiaves,  presque  sans  traces  de 
lu  rangée  de  points  piligères  ;  premier  article  des  tarses  postérieurs  àpcine 
égal  aux  deux  suivants  réunis. 

LAMELL.  18 


27  f  LAMELLICORNES 

(/  Suture  frontale  sensiblement  tuberculeuse  sur  son  milieu,  relevée  à 
ses  extrémités.  Épislome  gibbeux.  Plaque  métasternale  concave. 

9  Suture  frontale  à  peine  plus  saillante  sur  son  milieu  qu'à  ses  extré- 
mités. Épistomeà  peine  gibbeux.  Plaque  métasternale  plane. 

Aphodius  ferrugineus,  MuLS.  Lamellic.  p.  233,  23.  —  Gejiming  et  Uahold,  Catal. 

(Scarab.),  p.  1047. 
Aphodius  cognatus  (pars.),  Fauui.  Ann.  Soc.  Entom.  (18G0),  p.  172. 

Long.,  0"',0051  à  Om,0056  (2  1/4  à  2  1/2  l.); 
Larg.,  0'»,0022  (1  1.),  à  la  base  des  élytres; 

—    0 "1,0025  (1  1/4)  sur  les  trois  cinquièmes  des  étuis. 

Corps  oblong,  une  fois  et  tiers  plus  long  sur  sa  ligne  médiane  que  large 
à  la  base  des  élytres;  faiblement  convexe;  entièrement  d'un  rouge  roux 
clair  ou  d'un  rouge  flave  ;  brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone, 
auriculé.  Suture  frontale  saillante,  subtrituberculeuse ,  Tête  ponctuée,  ru- 
guleuse  sur  l'épistome.  Antennes  d'un  rouge  flave,  à  massue  plus  pâle. 
Prothorax  arqué  et  rebordé  latéralement  ;  subarrondi  ou  subécointé  à  ses 
angles  postérieurs  ;  arqué  en  arrière  et  finement  ou  à  peine  rebordé  à  la 
base;  convexe;  presque  superficiellement  marqué  de,  points  inégaux. 
Ëcusson,  examiné  d'avant  en  arrière,  à  peine  aussi  large  ou  à  peine  plus 
large  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  d'un  tiers  au  moins  plus  long  que 
large,  parallèle  dans  sa  moitié  antérieure.  Élytres  un  peu  moins  larges  en 
devant  que  le  prothorax  sur  les  côtés,  de  trois  quarts  plus  longues  que 
celui-ci  sur  sa  ligne  médiane,  un  peu  élargies  depuis  la  base  jusqu'aux 
quatre  septièmes  ou  trois  cinquièmes  de  leur  longueur,  arrondies  à  l'extré- 
mité ;  à  peine  convexes  sur  les  quatre  intervalles  internes  de  chacune,  con- 
vexement  déclives  sur  les  côtés,  et  d'une  manière  plus  abrupte  postérieure- 
ment ;  à  rainurelles  si  étroites  qu'elles  semblent  réduites  à  des  stries, 
faiblement  crénelées  par  des  strioles  presque  ponctiformes./«^e?'î;«/^c's  plans, 
superficiellement  et  presque  indistinctement  pointillés.  Triangle  mésosternal 
granuleusement  pointillé.  Lame  métasternale  ^ilane.  Ventre  garni  de  grains 
ou  de  points  piligères.  Cuisses  d'un  flave  rouge;  brillantes,  presque  im- 
poinlillécs,  presque  sans  traces  de  la  rangée  de  points  piligères.  Premier 
article  des  tarses  postérieiirs  à  peu  pvbs  égal  aux  deux  suivants  réunis,  ou 
parfois  moins  long. 


APHODiErss.    -  Aphodms.  '275 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  Nous  l'avons  prise  dans  les 
environs  de  Montpellier  et  en  Provence.  Nous  l'avions  reçue  dans  le  temps 
de  nos  amis  Solier  et  de  Fontenay. 

Obs.  Les  stries  ont  le  sixième  delà  largeur  du  troisième  intervalle.  Les 
deux  premières  sont  libres  et  subterrainales  :  les  autres  variablemeni  pa- 
riales. 

UA.  ferrugineus  se  distingue  sans  peine  du  brunnms  par  sa  taille  plus 
petite,  sa  couleur  plus  claire  ;  par  sa  suture  frontale  eu  ligne  transversale 
droite  et  saillante  ;  par  son  écusson  plus  courl  \  par  ses  cuisses  postérieures 
presque  sans  traces  de  la  rangée  de  points  piligères,  etc. 

o«  Division.  Joues  non  coupées  transversalement  à  leur  bord  postérieur. 
Intervalles  des  élytres  non  relevés  en  forme  de  toit.  Prothorax  noir,  soit 
entièrement,  soit  au  moins  sur  le  dos,  avec  les  côtés  généralement  d'un 
tlave,  d'un  fauve  ou  d'un  rouge  fauve  ou  roussàtre  de  nuances  diverses. 
Êlytres  rarement  d'un  rouge  roux  ou  d'un  flave  ou  fauve  de  nuances  di- 
verses, avec  ou  sans  lignes  ou  taches  noires  ou  obscures. 

Ces  insectes  se  répartissent  en  quatre  sections  : 

A  Écusson  examiné  d'avant  en  arrière  sensiblement  moins  large  que  les 
deux  premiers  intervalles  des  élytres,  près  d'une  fois  plus  long  que 
large,  parallèle  sur  ses  deux  tiers  antérieurs.  lr<^  Section. 

AA  Écusson  plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles, 
triangulaire  ou  subtriangulaire. 
h  Élytres  d'un  roux  testacé,  d'un  flave  fauve  ou  d'un  flave  cendré,  par- 
fois avec  la  suture  ou  le  rebord  suturai  noirs,  et  rarement  avec  le 
côté  marginal  noir  ou  obscur,  sans  tache  sur  le  reste  de  leur  sur- 
face. -2':  Section. 
ËC  Élytres  avec  des  lignes  ou  une  ou  plusieurs  taches  noires  sur  leur 
surface. 

C  Élytres  d'un  flave  de  nuances  diverses,  avec  des  lignes  ou  plusieurs 
taches  noires  sur  leur  surface.  3*=  Section. 

ce  Élytres  fauves  ou  d'un  roux  ou  fauve  testacé,  avec  une  grosse  tache 
nébuleuse  ou  brune  sur  la  surface  de  chacune.  4'  Section. 

1''^  Section.  Écusson  examiné  d'avant  en  arrière  sensiblement  moins 
long  que  les  deux  premiers  intervalles  des  élytres,  près  d'une  fois  plus 
long  que  large  à  la  base,  parallèle  sur  ses  deux  tiers  antérieurs.  Prothorax 
sans  rebord  sur  le  milieu  de  sa  base  ;  noir  sur  le  disque,  d'un  tlave  rous- 


276  LAMELLICORINES. 

sàlre  sur  les  côtés.  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de 


soies  également  courtes. 


SOUS-GENRE  LABARRUS 

3S.  Apliodiiis  lividus,  Olivier. 

Oblongou  snhallongé,subscmi-cylindnquc  et  très-luisant  en  dessus,  Su- 
turc  frontale  trituberculcusc.  Prothorax  écointé  aux  angles  postérieurs; 
sflws  rebord  sur  les  deux  tiers  médiaires  de  sa  base  ;  d'un  flave  roussâtre  à 
cette  dernière  et  sur  les  côtés,  noir  sur  le  reste.  Êcusson  dhin  rouge  brun; 
notablement  moins  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles,  près 
d'une  fois  plus  long  que  large  et  parallèle  sur  les  deux  tiers  antérieurs, 
quand  il  est  examiné  d'avant  en  arrière.  Élytres  convexemcnt  siibperpen- 
diculaires  postérieurement  ;  à  rainur elles  presque  réduites  à  des  stries, 
crénelées;  d'un  flave  rovgedtre,  avec  l intervalle juxtasutur al  et  une  grande 
tache  discale  brunâtre.  Intervalles  presque  indistinctement  pointillés. 

çf  Plaque  métasternale  concave.  Éperon  des  jambes  de  devant  plus 
fort,  émoussé  à  son  extrémité. 

9  Plaque  métasternale  plane.  Éperon  des  jambes  de  devant  plus  grêle, 
terminé  en  pointe. 

Scarabaeiis  lividus,  Oliv.  Eiitom.  1. 1,  3,  86,  93,  pi.  20,  fig.  22''2. 

Aphodius  lateralis,  Fabr.  f^nt.  Syst.  t.  I,  p.  28,  89.  —  Id.   Syst.  Eleuth.  t.  1,  74. 

25. 
Scarabaeus  vespertinus,  Panz.  Faim.  Gerna.  67,  3. 
Aphodius  lividus,  Creutz.  Ent.  Vers.  4-4,  12.  pi.  1,  fig.  7,  a.  —  Sturm.  Verz.  34, 

24.  -  LATR.Hist.  nat.  t.  X,  p.  127.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  28,  22.  —  Stkph. 

Illiistr.  t.  m,  192,  14.  —  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.    II,  p.  144,  57.  —  Heer.  Faun. 

Col.  Helv.  I,  .524,  45.  —  Muls.  Lamell.  p.  235,   22.  —  Erichs.  Naturg.   t.  Ht, 

p.  837,  31.  —  WoLLAST.  Ins.  Mad.  p.  225,  176.  —  L.  Kedtenb.  Faun.   Austr. 

p.  429.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1051. 
Aphodius  obsoeltus,  Fab.  Syst.  Eleutli.  t.  I,  p.  70  12, 
Scarabaejis  biluratm,  Marsh.  Ent.  lirit.  p.  15,  19. 

Var.  a.  Tache  noire  du  disque  du  prothorax  et  celles  des  élytres  dila- 
tées au  point  de  ne  laisser  apparaître  que  sur  les  côtés  la  couleur  flave. 

Aphodius  anachoretn,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  74,  28.  —  Sturm.  Deutsch.  Faun. 

î,  97,  11.  —  DuîTSGH.  Faun.  Auslr.  1. 1,  108,  22. 
Aphodius  Umbatus,  WiED.  in  Gkrmar's.  Mag.  t.  IV,  p.  129,  96. 


APHODiENs.  —  Aphodius.  277 

Var.  b.  Prothorax  moins  largement  noirâtre  sur  son  disque.  Élytres 
sans  taches,  ou  n'offrant  leur  tache  discale  que  d'une  manière  à  peine 
apparente. 

Scai'abaetis  Umicoln,  Panz.  Faun.  Germ.  58,  6. 

Long.,  0'n,0039  àOm,0045  (1  3/4  à  2 1.);  —  larg.,  0ni,0()16  à  0'n,0018 

(3/4  à  7/8  1.). 

Corps  subsemi-cylindrique  et  très-luisant  ou  brillant  en  dessus.  Cha- 
peron en  demi-hexagone,  un  peu  abaissé  ou  subéchanchré  en  devant; 
auriculé.  Suture  frontale  tuberculeuse.  Tète  d'un  rouge  ou  roux  testacé  et 
ruguleusement  ponctuée  sur  l'épistome,  brune  et  plus  unie  sur  le  front. 
Antennes  et  palpes  d'un  flave  roussâtre.  Prothorax  rebordé  sur  les  côtés, 
écointé  à  l'extrémité  de  ceux-ci  ;  peu  fortement  arqué  en  arrière  et  sans 
rebord  sur  les  deux  tiers  médiaires  de  sa  base;  convexe  :  d'un  flave  rous- 
sâtre sur  les  côtés  et  à  la  base  ;  marqué  sur  le  dos  d'une  grande  t'-ache  noire, 
couvrant  le  bord  antérieur  (depuis  une  sinuosité  postoculaire  jusqu'à 
l'autre),  ordinairement  prolongée  jusqu'aux  trois  quarts  ou  quatre  cin- 
quièmes de  sa  longueur;  noté  d'un  point  brun,  près  du  milieu  des  côtés; 
parsemé  de  points  circulaires  entremêlés  de  points  plus  petits.  Êcusson, 
examiné  d'avant  en  arrière,  notablement  moins  large  que  les  deux  pre- 
miers intervalles;  près  d'une  fois  plus  long  que  large,  parallèle  sur  les 
deux  tiers  antérieurs  ;  d'un  roux  brun,  lisse  et  postérieurement  incliné. 
Élytres  de  trois  quarts  plus  longues  que  le  prothorax;  subparallèles  jus- 
qu'aux quatre  septièmes  de  leur  longueur  ;  médiocrement  convexes  sur  le 
dos;  d'un  flave  rougeâtre  ou  roussâtre,  avec  l'intervalle  juxtasutural brun  ; 
marquées  sur  leur  disque  d'une  tache  nébuleuse  ou  brunâtre,  couvrant  les 
troisième  à  septième  intervalles  depuis  la  base,  prolongée  jusqu'aux  cinq 
sixièmes  de  leur  longueur  sur  les  troisième  à  cinquième  ou  parfois  sixième 
intervalles,  de  moitié  plus  courte  sur  le  septième  ;  à  rainurelles  très-étroites, 
presque  réduites  à  des  stries,  crénelées  par  des  points  ou  strioles  trans- 
verses. Intervalles  plans,  presque  indistinctement  pointillés.  Dessous  du 
corps  d'un  flave  roussâtre,  garni  de  poils  livides.  Triangle  mésosternal 
grossièrement  ponctué  à  la  base  et  sur  une  partie  de  ses  côtés  :  granuleu- 
sement  ponctué  sur  le  reste,  avec  sa  partie  postérieure  lisse.  Lame  mésos- 
ternale  non  saillante.  Cuisses  d'un  flave  livide  :  les  postérieures  marquées 
d'une  rangée  de  trois  ou  quatre  points.  Jambes  d'un  roux  flave  ou  d'un 


278  LAMELLICORNES 

fauve  rougtâlre  :  les  postérieures  garnies  à  l'extrémité  d'une  couronne  de 
soies  d'égale  longueur.  Tarses  ordinairement  plus  pâles  que  les  jambes  : 
premier  article  des  postérieurs  moins  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  qui  paraît  répandue  dans  diverses  parties  du  monde,  est  gé- 
néralement peu  commune  en  France.  On  la  trouve  au  printemps  et  jusqu'en 
juillet,  Quand  le  temps  est  beau,  on  la  voit  parfois  voler  vers  le  coucher 
du  soleil. 

Obs.  VAph.  lividus,  par  sa  couleur,  par  son  prothorax  et  ses  élytres  ta- 
chés de  brun  se  distingue  facilement  des  espèces  de  la  coupe  précédente  ; 
par  son  prothorax  sans  rebord  à  sa  base  et  par  la  forme  de  son  écusson,  il 
ne  peut  être  confondu  avec  les  espèces  suivantes. 

Son  prothorax  et  ses  élytres  varient  sous  le  rapport  du  développement 
de  la  tache  brune  :  celte  tache  est  parfois  nulle  ou  presque  nulle  sur  les 
étuis. 

Les  transformation  de  cet  insecte  ont  été  suivies  par  Bouché  (Naturg.  d. 
insek.  p.  190,  16).  La  larve  est  blanche,  avec  la  lête  d'un  jaune  brunâtre 
et  les  mandibules  noires.  Elle  est  garnie  de  pieds  d'un  brun  rouge  On  la 
trouve  au  printemps.  L'insecte  parfait  paraît  en  mai  ou  juin. 


2"  Section.  Écusson  examiné  d'avant  en  arrière  plus  large  en  devant 
que  les  deux  premiers  intervalles  des  élytres,  triangulaire  ou  subtriangu- 
laire. Élytres  d'un  roux  testacé,  d'un  tlave  fauve  ou  d'un  tlave  cendré, 
parfois  avec  la  sulure  ou  le  rebord  suturai  noirs,  et  rarement  avec  le  côté 
marginal  noir  ou  obscur,  sans  tache  sur  le  reste  de  leur  surface. 


Si)US-GliïNRE  nODlUS 

\   TiUc  nu  moins  en   partie  d'un  rouge  roux  ou  d'un  rouge  testacé. 
Jambes  postérieures,  terminées  par  une  couronne  de  snjes  presque 
également  courtes.  (Bodilus). 
b  Prolhorax  marqué  sur  son  dos  d'une  laclio  brune  non  prolongée 
sur  toute  sa  largeur  jusqu'à  la  base-,  écointé  à  l'extrémité  de  ses 
bords  ialéiaux. 
(■  /Vo//tora«  rebordé  en  devant,  c'est-ii-dire  rayé  d'une  ligne  trans- 
versale derrière  la  bordure  antérieure.  Strioles  des  rainurelles 
obscures.  hydmchueris. 


APHODiEiNS.  —  Aphodius .  27  9 

ce  Prothorax  non  rayé  d'une  ligne  Iransverse  derrière  la  bordure 
antérieure  Front  noir.  Strioles  des  élytres  de  la  couleur  des 
intervalles.  Elytres  pubescentes  postérieurement.  aordidns. 

bb  Prothorax  marqué  sur  le  dos  d'une  tache  brune  prolongée  jus- 
qu'à la  base. 
d  Tête  entièrement  d'un  rouge  roux.  Elytres  de  même  couleur;  à 
rainurelles  peu  étroites,  crénelées  par  des  strioles  transverses. 
Prothorax  non  écointé.  ru  fus. 

dd  Tête  brune  sur  le  front.  Élytres  d'un  fauve  livide  ou  d'un  flave 
rougeàtre  à  suture  brune;    à  rainurelles  très-étroites  ou   ré- 
duites à  des  stries. 
e  Suture  frontale  plus  ou  moins  sensiblement  tuberculeuse. 
ff  Corps  ovale  oblong.  Suture  frontale  faiblement  tuberculeuse. 
Prothorax  écointé.  Élytres  d'un  flave   rougeàtre,  avec  la 
suture  et  les  bords  externes  bruns.   Intervalles  finement 
ponctués  sur  un  fond  indistinctement  pointillé.  Inyens. 

ff  Corps  subsemi-cylindrique.  Suture  frontale  distinctement 
tritiiberculeuse.  Elytres  d'un  flave  fauve  ou  rougeàtre,  à  su- 
ture brune.  Intervalles  superficiellement  pointillés  sur  un 
fond  lisse.  nitidnlus. 

ee  Corps  oblong.  Suture  frontale  mulique.  Élytres  d'un  flave 
pâle  ou  cendré,  presque  mates.  Intervalles  très-finement 
ponctués,  sur  un  fond  imperceptiblement  pointillé.  îmnuindus. 

AA   Tête  entièrement  noire.  Suture  frontale  sans  saillies.  Jambes  pos- 
térieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  inégalement  ion 
gués  (Esymus).  Élytres  d'un  flave  laiuve  ou  rougeàtre,  avec  l'in- 
tervalle juxtasutural  noir.  merdarius. 


39.  Aiilioilius  hyilrocltaeris,  Fabricius. 

Suballongé,  convexe  et  luisant  en  dessus.  Sut iirc  frontale  trituherculeuse. 
Prothorax  rebordé  en  devant;  écointé  à  ses  angles  postérieurs,  piement 
rebordé  à  la  base;  d'un  roux  testacé,  inarqué  d'un  point  latéral  brun,  et 
d'une  tache  d'un  brun  noir,  couvrant  les  trois  cinquièmes  médiaires  du 
bord  antérieur,  prolongée  jusqu'aux  cinq  sixièmes  et  atteignant  la  base  sur 
la  ligne  médiane.  Ëcusson  triangulaire,  densement  ponctué.  Élytres  d'un 
roux  testacé  ;  obtusement  déclives  postérieurement;  à  rainurelles  crénelées 
par  de^  strioles  obscures,  intervalles  en  partie  convexiuscules,  densemeni 
pointillés.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  égal  aux  deux  suivants 
r eu  lus. 


280  LAMELLICORNES 

cr*  Sulure  frontale  relevée  à  ses  extrémités,  armée  sur  sa  partie  médiane 
d'un  tubercule  subcorniforme.  Épistome  souvent  chargé  d'un  relief.  Plaque 
métasternale  creusée  d'une  fossette  peu  profonde. 

9  Suture  frontale  plus  faiblement  trituberculeuse.  Épistome  sans  saillie. 
Plaque  métasternale  sans  fossette. 

Scarabaeus  hydrochaeris,  Fabr.  Suppl.  Ent.  Syst.  p.  23,  73.  4. 

Aphodius  hydrochaeris,  Syst.  Eleuth.  t.  I,  69,  6.  —  Illig.  Mag.  t.  II,  p.  193,  10. 

—  Ahrens.  Neu.  Schrift.  d.  Natur.  Gesellsch.  z.  Halle,  t.  II,  20,  1,  pi.  1,  fig.  13. 

—  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  II,  p.  137,  47.  —  Heer.  Faun.  Col.  Helv.  I,  522,  37.  — 
MuLS.  Lamellic.  p.  217,  17.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  820,  19.  —  Wollast. 
Ins.  Mader.  p.  222,  173.  — L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  428.  —  Gemming.  et 
Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1049. 

Aphodius  tneridionalis,  Villa,  Catal.  Eur.   dupl.  Suppl.  1835,  p.  48. 

Obs.  Quelquefois  la  tache  ponctiforme  brune  des  côtés  du  prothorax  est 
peu  distincte. 

D'autres  fois,  la  tache  brune  ou  d'un  brun  noir  du  disque  du  prothorax 
est  plus  raccourcie  et  arrondie  postérieurement,  au  lieu  d'être  en  angle 
dirigé  en  arrière. 


Long.,  O'^fiOlS  à  On^.OIOO  (3  1/2  à  4  1/2  1.). 

Corps  suballongé,  convexe  et  luisant  en  dessus.  Chaperon  en  demi- 
hexagone  ;  tronqué  ou  parfois  subéchancré  et  abaissé  en  devant,  et  alors 
légèrement  relevé  à  ses  angles  de  devant  qui  sont  émoussés  ;  moins  briè- 
vement relevé  en  rebord  à  ceux-ci  ;  auriculé.  Siitiire  frontale  tritubercu- 
leuse. Tête  faiblement  convexe,  d'un  rouge  ferrugineux  ou  brunâtre, 
sur  l'épistome,  souvent  plus  obscure  sur  le  front  ;  rugueusement  (  Ç  )  ou 
ruguleuseraent  (c/")  ponctuée  sur  l'épislonie,  plus  uniment  sur  1^  front. 
Palpes  ei  Antennes  d'un  flave  fauve.  Prolhorax  rayé  d'une  ligne  trai.sver- 
sale  derrière  la  bordure  membraneuse  de  couleur  pâle  de  son  bord  a»né- 
rieur,  paraissant,  par  là,  muni  d'un  rebord,  en  devant;  arqué  et  reborci^ 
sur  les  côtés;  écoinlé  à  l'exlréiïiité  de  ceux-ci,  de  manière  à  montrer  les 
angles  postérieurs  au  devant  de  la  cinquième  strie  des  étuis;  bissubsi- 
nueusement  en  arc  dirigé  en  arrière,  et  muni  d'un  rebord  moins  tin  ou 
plus  prononcé  dans  son  milieu  que  près  des  angles  postérieurs,  à  la  base  ; 
cilié  sous  la  partie  médiane  de  ce  rebord  ;  convexe;  luisant;  ponctué  sur 


APHODiENs.  —  Aphodius.  281 

les  côtés  et  plus  légèremeet  sur  le  dos  ;  d'un  roux  teslacé  ou  d'un  fauve 
jaune  ;  marqué  d'un  point  noirâtre,  près  du  milieu  de  ses  bords  latéraux  ; 
paré,  sur  le  dos,  d'une  tache  brune,  ordinairement  presque  penlagonale, 
couvrant  les  trois  cinquièmes  médiaires  du  bord  antérieur,  subparallèle  ou 
un  peu  rétrécie  d'avant  en  arrière  sur  les  côtés,  en  angle  très-ouvert  et 
dirigé  en  arrière  à  son  bord  postérieur,  ordinairement  prolongée  jusqu'à 
la  base  sur  la  ligne  médiane,  et  laissant  sur  les  côtés  de  cette  ligne  le  sixième 
de  sa  longueur  de  couleur  foncière.  Ècusson  aussi  large  en  devant  que  les 
trois  premiers  intervalles  des  étuis  ;  en  triangle  un  peu  plus  long  que 
large  et  à  côtés  presque  droits;  d'un  rouge  brun  ;  ponctué  presque  jusqu'à 
l'extrémité.  Êlytres  une  fois  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax  ;  sub- 
parallèles jusqu'aux  deux  tiers,  arrondies  à  l'extrémité  ;  médiocrement 
convexes  sur  le  dos,  obtuses  ou  subperpendiculaireraent  déclives  posté- 
rieurement; d'un  roux  testacé,  d'un  jaune  fauve  ou  d'un  fauve  rouge 
livide;  luisantes;  à  rainurelles  crénelées  par  des  strioles  transverses  obs- 
cures. Intervalles  en  partie  plans  ou  planiuscules,en  partie  convexiuscules  ; 
assez  densement  et  subruguleusement  pointillés.  Dessons  du  corps  d'un 
roux  testacé  sur  une  partie  de  l'antepectus,  brun  sur  les  autres  parties 
pectorales.  Triangle  mésosternal  souvent  subcaréné  sur  sa  ligne  médiane  ; 
grossièrement  pondue  à  la  base,  et  un  peu  sur  les  côtés,  granuleusement 
pointillé  sur  le  reste.  Lame  mésosternale  chargée  d'une  légère  ligne  éle- 
vée. Plaque  mésosternale  longitudinalement  sillonnée,  superficiellement 
poinlillée.  Ventre  d'un  jaune  ou  roux  testacé,  souvent  avec  le  bord  des 
arceaux  obscurs  ;  rugueusement  ponctué.  Cuisses,  surtout  les  quatre  posté- 
rieures, brillantes;  d'un  flave  fauve  livide  ;  superficiellement  pointillées; 
marquées  d'une  rangée  de  points  piligères  prolongés  jusqu'à  la  moitié  de 
leur  longueur,  formée^d'une  sixaine  de  points, plus  marqués  sur  les  intermé- 
diaires que  sur  les  postérieures.  Jambes  et  tarses  d'un  testacé  rougeâtre. 
Premier  article  des  tarses  postérieurs  aussi  long  que  les  deux  suivants 
réunis. 

Cette  belle  espèce  est  exclusivement  méridionale.  On  la  trouve  dans  les 
environs  deFréjus,  d'Hyères,  et  dans  d'autres  localités  de  la  Provence. 

Obs.  Les  rainurelles  ont  environ  un  cinquième  de  la  largeur  du  troi- 
sième intervalle  ;  la  deuxième  est  souvent  unie  à  la  neuvième  ;  la  septième 
et  huitième  sont  ordinairement  plus  courtes  et  variables  ;  les  autres  varia- 
blement  unies. 

VA.  hydrochaeris  se  distingue  de  toutes  les  espèces  voisines  par  son  pro- 


282  LAMELLICORNES 

thorax  comme  rebordé  en  devant,  rayé  d'une  ligne  transversale  après  la 
bordure  membraneuse  de  son  bord  antérieur,  par  la  tache  noire  de  son 
dos  presque  penlagonale,  laissant  la  base  de  couleur  foncière  sur  un  plus 
grand  espace  ;  par  la  couleur  obscure  des  strioles  des  rainurelles,  etc. 


40.  Apliodius  sordldus  ,  Fâbricius. 

Suballongé,  médiocrement  convexe  et  brillant  en  dessus.  Suture  fron- 
tale trituberculeuso.  Prothorax  écointé  aux  angles  postérieurs  et  finement 
rebordé  à  la  base;  po7ictué  latéralement,  légèrement  ponctué  ou  pointillé 
sur  le  dos,  noir,  avec  les  côtés  et  plus  brièvement  la  base  d'un  flave  rou- 
geâtre:  ceux-là  marqués  d'un  point  brun.  Êcusson  triangulaire.  Èlytres 
convexement  déclives  et  peu  distinctement  pubesccntes  postérieurement  ; 
d'un  roux  flave,  avec  la  suture  brunâtre  :  à  rainurelles  très-étroites,  pres- 
que 7'éduitcs  à  des  stries:  crénelées.  Intervalles  en  partie  convexiuscules, 
pointillés  sur  les  bords  des  rainurelles,  lisses  sur  le  dos.  Cuisses  d'un  flave 
livide.  PoitriJie  en  partie  d'un  flave  brun. 

Scarabaeus  xordidiis,  Fabr.  Syst.  Entom.  1G,  iJU.  —  hl.  Entom.  Syst.  I,  29,  90.  — 
Herbsï.  Arch.  p.  6,13,  pi.  19,  fig.  3.  —  M.  Natiirs.  t.  II,  p.  UQ,  93,  pi.  12, 
tîar.  9.  —  Oliv.  Entom.  t.  I,  3,  82,  87,  pi.  23,  fig.  216.  —  Preyssl.  Roehm.  Ins. 
66,  33.  —  Panz.  Faiin.  Germ.  48,  2.  —  Payk.  Faun.  Suec.  I,  12,  15.  —  .Marsh. 
Ent.  Brit.  10,  6. 

Aphodim  sordidus,  Illig.  Kaef.  Preuss.  32,  2j,  etc.  —  Cricutz.  Entom.  Vers.  '60,  a, 
/3,  s.  —  Stcrm.  Deutsch.  Faun.  I,  93,  9,  var.  a,  b,  c.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I, 
102,  17,  a.  —  MuLS.  Lamellic.  p.  220,  18. 

Aphodius  sordidus,  Fabr.  Syst.  Eleulh.  I,  74-,  26.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  1,  26  19. 
—  Steph.  Illustr.  t.  III,  191,  12.  —  Schmidt.  Zeitsch.  t.  II,  139,  49.  —  Heer, 
Faun.  Col.  Jlelv  I,  S22,  38.— Erichs.  Nattirg.  t.  lU,  822,20.—  L.  Redtenb.  Faun. 
Austr,  p.  427.  —  Harold,  Berlin,  Zeitsch.  1866,  p.  97.  —  Gemming.  et  IIarold, 
Catal.  (ScARAB.),  p.  1060. 

VvR.  A.  Elytres  marquées  chacune  à  l'épaule  d'un  point  obscur. 

Aphodius  sordidus.  O.eutz.  Ioc.  cit.  vai".  n.  —  Sturm.  loc.  cit.  var.  e.  —Duftsch. 
Idc.  cit.  var.  P..  —  Mui.s.  L:ini(;llic.  var.  B.  —  EiucHS.  loc.  cit.  var. 

Vau.  b.  Elyiivs  niiii'quéci  chacune  de  d.HiK  points  obscurs  :  l'un  près  Je 


APHODiENs.  —Aphodhib.  -83 

l'épaule,  l'autre  vers  les  deux  tiers  de  leur  longueur,  entre  la  première  et 

la  cinquième  strie. 

Scarahaeus  qnadripunctatus.  Uddmann,  Nov.  Spec.  p.  G,  2.  -  Panz.  Naturf.  t.  XXIV, 

p.  4,  4.  pi.  1,  fig.  4. 
Aphodius   sordidus,  Ill.g.   Iûc  cit.  var.  B.  -  Creutz.  loc.  cit.  var.   d.  -  Sturm. 
loc.  cit.  var.  d.  -  Duftsch.  Faiin.  Ai.str.  loc,  cit.,  var.  7.  -Erichs.  loc.  cit.  var. 


Long.,  O-^jOOSe  à  O-'.OOTS  (2  1/2  à  3  1/2  1.)  ; 
Larg.,  0-,0029  àO^.OOSl  (1  1/3  à  1  2/5  1.),  à  la  base  desélytres; 
-1  '  0'",0033  à  O-" ,003.5  (1  1/2  à  1  3/5  1.),  vers  les  trois  cinquièmes 
des  étuis. 

Corps  oblong  ou  suballongé  ;  médiocrement   convexe  et  brillant  en 
dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone,  tronqué  ou  parfois  subéchancré  en 
devant;  moins  brièvement  rebordé  aux  angles  de  devant,  auriculé.  Suture 
frontale  ivimherculense.  Tète  faiblement  convexe;  ponctuée  ;  d'un  rouge 
brun  ou  brunâtre  sur  l'épistome,  ordinairement  plus  obscure  sur  le  front. 
Palpi's  et  antennes  d'un  flave  testacé  ou  d'un  fauve  livide.  Prothorax  non 
rayé  d'une  ligne  transversale  après  la  bordure  antérieure;  subarqué  et 
rebordé  sur  les  côtés,  écointé  à  l'extrémité  de  ceux-ci,  de  manière  à  mon- 
trer les  angles  postérieures  au  devant  de  la  cinquième  strie  des  étuis  ;  bis- 
sinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  et  finement  rebordé  à  la  base ,  con- 
vexe; brun  ou  d'un  brun  noirâtre  sur  la  majeure  partie  de  sa  surface: 
cette  partie  noirâtre  couvrant  le  bord  antérieur  depuis  une  sinuosité  posto- 
culaire jusqu'à  l'autre,  plus  ou  moins  rapprochée  de  la  base,  qui  reste  en 
partie  d'un  jaune  testacé,  ainsi  que  les  côtés  :  ceux-ci  marqués  d'un  point 
brun  près  de  leur   milieu;  ponctué  sur  les  côtés,  plus  finement  et  plus 
superficiellement  sur  son  dos.  Êcusson  plus  large  en  devant  que  les  deux 
premiers  intervalles  des  étuis;  en  triangle  à  côtés  subcurvilignes,  un  peu 
plus  long  que  large;  d'un  brun  roussâtre,  ponctué  sur  sa  moitié  ou  ses 
deux  tiers  basilaires.  Êlytres  une  fois  et  quart  plus  longues  que  le  pro- 
thorax; subparallèles  ou  faiblement  chargées  jusqu'à  la  moitié,  un  peu  en 
ogive  postérieurement  ;  faiblement  convexes  sur  le  dos  ;  garnies  postérieu- 
rement de  poils  livides,  tins,  courts  et  peu  apparents;  d'un  fauve  ou  roux 
jaune,  ou  d'un  roux  flave,  avec  la  suture  bruuàlre  ;   à  rainurelles  très- 
étroites,  presque  réduites  à  des  stries  crénelées  par  les  li-nes  transverses. 
Intervalles  en  partie  planiusculcs,  en  partie  eonvoxiuscules;  liointillés  sur 


284  LAMELLICORNES 

le  bord  des  rainurcUes,  lisses  sur  le  dos.  Dessous  du  corps  en  partie  brun 
et  en  partie  fauve,  ou  d'un  fauve  jaune.  Triangle  mésosternal  faiblement 
saillant  sur  sa  ligne  médiane,  marqué  de  gros  points  à  ses  angles  anté- 
rieurs et  sur  un  espace  semi-circulaire  du  milieu  de  sa  base,  granuleuse- 
ment  pointillé  sur  le  reste.  Lame  mésosternale  canaliculée.  Plaque  métas- 
ternale  rayée  d'une  ligne  longitudinale,  presque  impointillée.  Ventre  d'un 
fauve  jaune,  ponctué  ;  garni  de  poils  d'un  livide  voussklYe.  Cuisses  anté- 
rieures d'un  rouge  ferrugineux  ;  les  autres  d'un  tîave  roussâtre,  brillantes, 
superficiellement  pointillées;  garnies  d'une  rangée  de  points  piligères, 
prolongée  jusqu'à  la  moitié  ou  plus  de  leur  longueur  et  formée  d'une  hui- 
taine de  points  :  cette  rangée  plus  marquée  sur  les  intermédiaires  que  sur 
les  postérieures.  Jambes  et  tarses  d'un  fauve  jaunâtre  ;  premier  a)"ticle  des 
tarses  postérieurs  à  peu  près  égal  aux  deux  suivants  réunis. 

Celte  espèce  habite  principalement  les  parties  tempérées  et  septentrio- 
nales de  notre  pays.  Elle  est  médiocrement  commune  dans  les  environs 
de  Lyon. 

Obs.  Les  rainurelles,  presque  réduites  à  des  stries,  ont  le  septième  ou  le 
huitième  de  la  largeur  du  deuxième  intervalle.  Les  trois  ou  quatre  pre- 
mières stries  et  parfois  les  cinq  ou  six  premières  sont  libres  et  subtermi- 
nales :  les  cinquième  et  huitième  sont  variablement  pariales. 

VA.  sordidus  est  facile  à  distinguer  deVIiydi^ochaeris  par  son  prothorax 
non  rebordé  en  devant,  couvert  d'une  tache  noire  plus  grande,  moins  net- 
tement limitée;  par  ses  élytres  moins  brusquement  déclives  postérieure- 
ment; à  rainurelles  ayant  des  strioles  non  obscures  ;  par  les  intervalles 
presque  impointillés  sur  leur  milieu,  etc. 


41.  Apliodius   rufus,  Moll. 

Oblong  ;  convexe  et  brillant  en  dessus.  Suture  frontale  tiituberculeuse. 
Tête  d'un  rouge  roux.  Prolliorax  non  écointé  à  ses  angles  postérieurs,  arqué 
en  arrière  et  rebordé  à  sa  base,  assez  densemenl  et  assez  fortement  ponc- 
tué, même  sur  le  dos  ;  brunâtre  sur  son  disque,  d'un  rouge  brunâtre  sur  les 
côtés.  Êcusson  triangulaire.  Élytres  obliquement  déclives  et  glabres  posté- 
rieurement  ;  ordinairement  d'un  rouge  roux  ou  d'un  rouge  ferrugineux  ;  à 
rainurelles  peu  étroites,  à  peine  crénelées  par  les  strioles.  Intervalles  en 


APHODiENs.         Apliodius.  285 

partie  convexiuscides ,  superficiellement  pointillés.  Poitrine  brune.  Ventre 
et  pieds  d'un  rouge  roux  livide. 

Scarabaeus  rufus,  Moll.  Naturh.  Briefe  (178^),  I,  p.  IGO,  0.    ', 

Aphodius  sordidus,  Illig.  Kaef.  Preuss.  33,  2S,  var.  y.  —  Creutz.  Ent.  Vers.  p.  51 

var.  ^,  rj.  —  Sturm.  Deutsch.  Faun.  1. 1 ,  p.  94,  var.  f,  g.  —  Duftsch.  Faun.  Aiist. 

t.  I.  p.  102,  17,  var.  5.   s.  —  Muls.  Lamellic.  var.  D,  F,  F. 

Aphodius  rufesce7is,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  74,  47.  —  Gylle.\h,  Ins.  Siiec.  I, 
27,  20.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  190,  9.  —  Schmidt,  Zeitscli.  t.  II,  p.  138,  48. 
—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  522,  38.  —  ERicHS.Naturg.  t.  JII,  p.  823,  21.  — 
Harold,  Berlin,  Zeitscli.  (1866),  p.  101.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.), 
p.  1058. 


Vab.  a.  Elytres  d'un  rouge  roux  foncé, marquées  chacune,  Sur  leur  dis- 
que, d'une  tache  obscure  ou  noirâtre. 

Scarabaeus  fœtens,  Oliv.  Entom.  t.  I,  III,  p.  85,  92,  pi.  9.  lig.  71. 

Scarabaeus  arcitatus,  Moll,  Naturh.  Brief,  I,  p.  104,  7. 

Aphodius  sordidus,  Illig.  loc.  cit.  var.  S.  —  Creutz.  loc.  cit.  var.  d.  i    Stlrm, 

loc.  cit.  var.  h,  i.  —  Duftsch.  loc.  cit.  var.  vj.  —  Muls.  Lamellic.  p.  222,  vnr. 

G,  H.  {hypsoyphtus,  arcuatus). 

Aphodius  rufescens,  Erichs.  loc.  cit.  var. 

Var.  B.  Élytres  brunes,  ou  seulement  avec  le  bord  d'un  rouge  brunâtre. 

Aphodius  sordidus,  Illig.  loc.  cit.  var.  s.  —  Creutz.  loc.  cit.  var.  k.    —  Sturm, 
loc.  cit.  var.  K.  —  Muls.  Lamellic.  var.  I  (^melanotus) . 

Aphodius  rufescens,  Schmidt.  loc.  cit.  var.  5,  — Erichs.  loc.  cit  var. 


Long.,  0"',0052  à  0"',0067  (2  1/3  à  3  1.)  ; 

Larg.,  0'",0020  à  0"',0025  (9  1/10  à  1  1/6  I.),  à  la  base  des  élvtres  ; 
—     0-,0025  àO-,0030  (1  1/6  à  1  1/3  1.),  vers  les  trois  cinquièmes 
des  étuis. 

Corps  oblong.  convexe  et  brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexa- 
gone ;  tronqué  en  devant;  moins  brièvement  relevé  en  rebord  à  ses  angles 
antérieurs  ;  auriculé.  Suture  frontale  trituberculeuse.  Tête  faiblement  con- 
vexe ;  ponctuée  ;  ordinairement  d'un  rouge  roux,  parfois  d'un  rouge  roux 


286  LAMELLICORNES 

brunâtre  sur  le  front.  Antennes  d'un  rouge  rose,  à  massue  d'un  rose  cen- 
dré. Palpet:  d'un  rose  rouge.  Prothorax  non  rayé  d'une  ligne  transversale 
après  la  bordure  antérieure  ;  rebordé  et  obtusément  arqué  sur  les  côtés  ; 
non  écointé  à  l'extrémité  de  ceux-ci;  en  arc  dirigé  en  arrière,  à  peine  bis- 
sinueux  et  lînement  rebordé  à  la  base  ;  convexe  ;  noir  ou  brun  sur  le  dos, 
d'un  rouge  roux  foncé  sur  les  côtés  ;  non  marqué  ou  peu  distinctement 
marqué  d'un  point  brun  sur  les  côtés  ;  marqué  de  points  rapprochés  et 
très-apparents  même  sur  le  dos,  quoique  un  peu  moins  forts  que  sur  les 
côtés.  Êcusson  plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des 
étuis  ;  en  triangle  subéquilatéral,  pointu,  et  à  côtés  presque  droits  ;  brun 
ou  d'un  brun  roux  ;  ponctué  sur  sa  partie  antérieure.  Élytres  une  fois  à 
une  fois  et  quart  aussi  longues  que  le  prothorax  ;  un  peu  élargies  depuis 
la  base  jusquaux  trois  cinquièmes,  en  ogive  subarrondie  à  l'extrémité  ; 
convexes  sur  le  dos  ;  convexement  déclives  sur  les  côtés  ;  obliquement 
déclives  postérieurement;  glabres;  ordinairement  d'un  rouge  roux  foncé; 
parfois  obscures  sur  le  disque  ou  même  sur  une  plus  grande  étendue,  de 
manière  à  ne  laisser  que  le  bord  rougeàtre  ;  à  rainurelles  peu  étroites  ;  à 
peine  crénelées  par  les  strioles  transverses.  Intervalles  en  partie  plans, 
en  partie  convexiuscules  ;  superficiellement  pointillés,  avec  leur  extrémité 
assez  fortement  ponctuée.  Dessous  (ZMCorjJsbrunsurla  poitrine,  d'un  rouge 
roux  sur  le  ventre.  Triangle  mésosternal  sans  saillie  sensible  sur  sa  ligne 
médiane  ;  grossièrement  ponctué  à  sa  base  et  sur  les  deux  tiers  des  côtés  : 
la  partie  basilaire  prolongée  en  forme  de  triangle  ou  presque  de  demi- 
cercle,  dans  sa  partie   médiane,  granuleusement  pointillée  sur  le  reste. 
CAiisses  d'un  rouge  roux  livide  :  les  quatre  postérieures  brillantes,  super- 
ficiellement pointillées;  garnies  d'une  rangée  [piligère  peu  marquée  sur  les 
postérieures,  de  quatre  ou  cinq  points  sur  les  intermédiaires.  Tibias  et 
tarses  d'un  rouge  roux  livide  :  premier  article  des  tarses  postérieurs  au 
moins  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  paraît  habiter  les  principales  parties  de  la  France,  surtout 
les  zones  froides  ou  tempérées.  Elle  n'est  pas  rare  dans  les  environs  de 
Lyon . 

Obs.  Les  rainurelles  sont  égales  au  quart  du  troisième  ou  du  deuxième 
intervalles.  Les  trois  premières  sont  ordinairement  libres  et  subtermi- 
nales  ;  parfois  les  quatrième  à  huitième  semblent  libres  et  presque  pro- 
longées jusqu'à  l'extrémité;  plus  ordinairement  les  quatrième  etcinquièmej 


APHODiEiNs.         Aphodhis.  *^87 

ou  cinquième  et  sixième  et  septième  et  huitième  sont  un  peu  plus  courtes 
et  pariales. 

L'A.rufescens  a  beaucoup  d'analogie  avec  1'^.  sordidus  et  nous  les  avions 
regardés  comme  constituant  une  seule  espèce  variable.  Mais  VA.  rufescens 
est  proportionnellement  plus  court,  plus  convexe  ;  déclive  en  ligne  moins 
convexe  ou  plus  droite  à  l'extrémité  des  élytres  ;  il  n'est  pas  écointé  à  l'ex- 
trémité du  prothorax,  de  telle  sorte  que  ses  angles  latéraux  se  trouvent  en 
dehors  du  calus  humerai;  ses  rainurelles  sont  au  moins  une  fois  plus  larges 
que  celles  du  sordidus  et  à  peine  crénelées;  ses  intervalles  sont  superti- 
ciellement  pointillés  sur  toute  leur  surface,  au  lieu  d'être  sensiblement 
ponctués  sur  les  côtés  des  rainurelles;  sa  couleur  est  d'un  rouge  roux  de 
nuance  un  peu  variable;  la  couleur  plus  claire  des  côtés  du  prothorax  est 
moins  nettement  tranchée  d'avec  celle  du  disque  ;  les  côtés  n'ont  point  de 
point  noir  près  de  leur  milieu  ;  le  triangle  mésosternal  est  plus  visiblement 
marqué  de  points  grossiers  sur  ses  côtés;  la  lame  mésosternale  est  plane, 
plutôt  que  canaliculée;  la  rangée  de  points  piligères  plus  courte. 


43.   Apliodiiis  Ingeiis,  Creutzer. 

Oblong  ou  suballongé,  médiocremmt  convexe  et  luisant  en  dessus.  Su- 
ture frontale  subtritubefculeuse.  Prothorax  écointé  à  ses  angles  postérieurs 
et  sans  rebord  dans  le  milieu  de  sa  base;  ponctué  plus  légèrement  sur  le 
dos;  brun,  avec  les  côtés  d'un,  rouge  roux  livide.  Êcasson  triangulaire.  Ély- 
tres d'un  flave  rougeâtre,  avec  la  suture  et  le  bord  externe  bruns;  à  stries 
crénelées.  Intervalles  finement  et  peu  densement  ponctués  sur  un  fond  im- 
perceptiblement pointillé.  Poitrine  brune.  Ventre  et  cuisses  d'un  flave  fauve. 
Premier  article  des  tai'sesplus  grand  que  les  deux  suivants  réunis. 

a"  Suture  frontale  faiblement  en  relief  à  ses  extrémités  et  chargée  d'un 
tubercule  assez  faible  sur  son  milieu.  Prolhorax  plus  superficiellement 
pointillé,  à  éperon  des  jambes  de  devant  plus  fort. 

9  Suture  frontale  chargée  de  saillies  plus  faibles  ou  presque  nulles. 
Prothorax  moins  légèrement  ponctué  ou  pointillé.  Éperon  des  jambes  de 
devant  plus  grêle. 


288  LAMELLICORNES 

Aphodius  luyena,  CiiF.UTz.  Eutom.  Vers.  p.  S9,  17,  pi.  1,  lig.  10,  etc.  —  Sturm. 
Verz.  p.  29,  18.  —  Id.  Deutsch.  Faim.  I,  141,  40.  —  Duftsch.  Faun.  Auslr.  I, 
p.  104,  19.  —  ScHMiDï,  Zeitsch.  t.  Il,  140,  uO.  —  Mets.  Lamellic.  224,  19.  — 
Erichs.  Naturg.  t.  111,  p.  82S,  22. 


Long.,  0«>,0078  à  O'^^,00db  (3  1/1  à  4  1/41.)  :—  larg.,  0%0036  à0^0048 

(1  2/3  à  1  1/8  1.). 

Corps  oblong  ou  suballongé;  médiocrement  convexe  et  luisant  en 
dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone;  émoussé  aux  angles  de  devant  ;  assez 
faiblement  auriculé.  Suture  frontale  faiblement  trituberculcuse.  Épistome 
gibbeux.  Téteû'an  rouge  roux  sur  l'épistome,  brune  sur  le  front  ;  ruguleu- 
sement  ponctuée  sur  le  premier,  d'une  manière  plus  unie  sur  le  second. 
Antennes  d'un  rouge  livide  ou  testacé,  à  massue  d'un  flave  orangé. 
Palpes  d'un  rouge  livide  ou  testacé.  Pt^othorax  rebordé  sur  les  côtés, 
écointé  entre  les  extrémités  de  ceux-ci  et  ceux  delà  base  ;  bissubsinueuse- 
ment  en  arc  dirigé  en  arrière  et  à  peine  rebordé  ou  sans  rebord  dans  le 
milieu  de  sa  base  ;  médiocrement  convexe  ;  luisant,-  noir  ou  d'un  noir  brun, 
avec  les  côtés  d'un  rouge  roux  ou  d'un  rouge  roux  livide,  parfois  briève- 
ment de  même  couleur  en  devant  et  à  la  base;  marqué  de  points  superfi- 
ciels sur  le  disque,  plus  prononcés  et  inégaux  sur  les  côtés.  Écusson  plus 
large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles,  en  triangle  un  peu  plus 
long  que  large  et  à  côtés  subcurvilignes  ;  fauve  ou  d'un  fauve  brunâtre. 
Ëlytres  une  fois  et  quart  à  une  fois  et  demie  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
faiblement  élargies  depuis  la  base  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur  ; 
faibleuient  convexes  sur  le  dos  ;  d'un  flave  fauve  ou  d'un  flave  rougeâtre  ; 
avec  la  suture  et  le  bord  externe  bruns  ou  brunâtres;  à  rainurelles  très- 
étroites,  presque  réduites  à  des  stries,  crénelées  par  des  lignes  ou  points 
transverses  :  les  cinq  premières  plus  profondes  et  plus  fortement  crénelées 
en  devant  qu'en  arrière.  Intervalles  plans  ou  planiuscules,  marqués  de 
points  petits  et  peu  rapprochés,  sur  un  fond  densement  et  presque  imper- 
ceptiblement pointillé.  Dessous  du  corps  brun  ou  en  partie  fauve  sur  les 
médi  et  potspectus,  d'un  fauve  livide  sur  le  ventre  et  sur  une  partie  de 
l'antepectus.  Triangle  mésosternal  granuleusement  pointillé,  à  peine  mar- 
qué, sur  les  côtés,  d'une  rangée  de  points  plus  gros  ;  rayé  d'une  ligne 
médiane  sur  sa  moitié  antérieure.  Lame  mèsosternale  canaliculée.  Plaque 
métasternale  lisse,  superficiellement  pointillés.  Cuisses  d'un  fauve  livide 


APHODiENs.  —  Aphodius.  289 

ou  d'un  livide  fauve  :  les  postérieures  brillantes,  presque  impointillées  ; 
superficiellement  marquées  de  trois  à  cinq  points  piligères.  Jambes  et 
tarses  d'un  rouge  rouK  ou  d'un  l'ouge  fauve.  Premier  article  des  tarses 
postérieurs  un  peu  moins  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Celte  espèce  se  trouve  principalement  dans  les  parties  tempérées  et  sur- 
tout méridionales  de  notre  pays  ;  mais  elle  est  généralement  assez  rare  ou 
peu  commune.  Elle  se  montre  principalement  pendant  l'été. 

Obs.  Les  trois  ou  quatre  premières  stries  sont  libres  et  subterrainales  : 
les  cinquième  et  sixième  souvent  plus  courtes  :  les  septième  et  huitième 
ordinairement  pariâtes. 

L'A.  lugens  se  distingue  des  fujdrochaerisei  sordidtis  par  son  pi'othorax 
noir  jusqu'à  la  base  et  non  marqué  d'un  point  brun  près  du  milieu  des 
côtés  du  prothorax;  de  Yhydrochaeris  par  son  front  brun,  par  ses  rainu- 
relles  très-étroites  et  non  crénelées  par  des  strioles  obscures  ;  du  sordidas 
par  ses  élytres  glabres;  dn  rufus  par  son  front  noir,  par  son  prothorax 
écointé,  par  la  couleur  de  ses  élytres,  par  ses  rainurelles  très-étroites,  par 
ses  intervalles  dont  le  fond  est  densement  et  presque  indistinctement  poin- 
tillé ;  des  trois  espèces  précédentes  par  sa  suture  frontale  faiblement  tri- 
tuberculeuse. 


43.  Aplioiliu!^  nitiduliis,  Fabricius. 

Suballongé,  subsemi-cylindrique,  médiocrement  convexe  et  brillant  en 
dessus.  Suture  frontale  trituberculeuse.  Tête  d'un  rouge  brunâtre  surVépis- 
tonie,  brune  sur  le  front.  Prothorax  â  peine  rebordé  au  milieu  de  sa  base, 
brun,  avec  les  côtés  d'un  rouge  roux.  Écusson  d'un  rouge  brunâtre;  trian- 
gulaire. Élytres  glabres;  brillantes;  d'un  flave  fauve  ou  d'un  fiave  rou- 
geâtre  à  suture  bnme  ;  à  stries  étroites  â  peine  crénelées  par  des  points. 
Intervalles  plans,  lisses,  superficiellement  pointillés.  Poitrine  brune.  Ventre 
et  cuisses  d'un  flave  rougeàtre.  Premier  article  des  tarses  égal  aux  deux 
suivants  réunis. 

(f  Suture  frontale  en  relief  à  ses  extrémités  ;  chargée  sur  son  milieu 
d'un  tubercule  saillant.  Prothorax  plus  superficiellement  pointillé.  Plaque 

LAMELL.  19 


290  LAMELLICORNES 

métasteniale  plus  largement  sillonnée.  Éperon  des  jambes  de  devant  plus 
court,  plus  épais, 

$  Suture  frontale  plus  faiblement  en  relief  à  ses  extrémités,  chargée 
sur  son  milieu  d'un  tubercule  plus  affaibli.  Prothorax  plus  densement  et 
plus  fortement  ponctué.  Éperon  des  jambes  de  devant  plus  grêle. 

Scarabaeus  nitidulus,  Fabr.  Entom.  Syst.  I,  p.  30,  94. 

Scambaeus  ictcricus,  Moll,  Nat.  Brief.  t.  I,   p,  18.  — Payk.  Faim.  Siiec.  I,  p.  17, 
21. 

Scarabaeus  wienZar ms,  Panz.  Faun.  Germ.  48,  3. 

Aphodius  ictericus,  Creutz.  Ent.  Vers.  52,  1S.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I,  10S, 

20. 
Aphodius  nitidulus,  Fabr.  Syst.   Eleuth.  I,  7!J,  32.   —   Sturm,    Deutsch.  Faim.  I, 

9S,  10.  —  Panz.  Faun.  Germ.  91,  2.  —  Gyllemi.  Ins.  Siiec.  I,  28,  21.  —  Steph. 

Illustr.  t.  m,  p.  192,    13.  —  ScHMiDT,   Zeitsch.  t.  Il,  141,  S2.  —  Heer.  Faun. 

Col.   Helv.  229,  21.  —  Mut.s.  Lamellic.   p.  229,  21.-  —  Erichs.  Natiirg.  t.  III, 

p.  826,  33.  —  WoLusT.  Ins.  Mader.  p.  223,  1G4.  —  T..  Redtenb.  Faun.  Austr. 

p.  427.  —  Gemming.  et  FIarold,  Catal.  (Scarab.),  p.  10o4. 

Aphodiits  gilvus,  Scumidt,  Zeitsch.  t.  It,  136,  46, 

Var.  a.  Quelquefois  le  prothorax  paraît  entièrement  noir. 


Long.,0'",0045  à  0'»,0056  (2  à  2  1/2  1.);  —  larg.,  0"%0020  h  0'^,0022 

(7/8  à  1  1.). 

Corps  suballongé  ou  allongé,  subsemi-cylindrique,  médiocrement  con- 
vexe et  brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone,  abaissé  et  faible- 
ment ou  médiocrement  échancré  en  devant;  auriculé  ;  relevé  en  rebord 
plus  faible  à  sa  partie  antérieure.  Suture  frontale  trituberculeuse.  Tête  peu 
convexe  ;  ponctuée,  ruguleuse  sur  l'épistome  et  surtout  près  des  bords  de 
celui-ci,  lisse  sur  le  front  ;  d'un  rouge  roux  sur  le  premier,  brune  ou  noire 
sur  le  second.  Antennes  d'un  rouge  livide,  à  massue-  d'un  gris  rougeâtre. 
Palpes  d'un  rouge  livide.  Prothorax  arqué  et  rebordé  sur  les  côtés,  peu 
sensiblement  moins  large  aux  angles  de  devant  qu'à  ceux  de  derrière  ; 
arqué  en  arrière  à  la  base,  et  à  peine  rebordé  dans  le  milieu  de  celle-ci  ; 
convexe  ;  superficiellement  pointillé  sur  le  dos,  marqué  de  points  moins 
petits  sur  les  côtés;  d'un  brun  noirâtre,  avec  les  côtés  d'un  rouge  roux, 
parfois  un  peu  brunâtre.  Êcusson,  examiné  d'avant  en  arrière,  plus  large 


APHODiENs. — Aphodius.  291 

en  devan»  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis  ;  en  triangle  d'un  tierg 
plus  long  que  large;  brun  ;  ponctué  à  la  base,  lisse  et  subcaréné  postérieu- 
rement. Ëkjtres  une  fois  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subpa- 
rallèles jusqu'aux  trois  cinquièmes  ;  médiocrement  convexes  snr  le  dos  ; 
brillantes  ;  d'un  jaune  ou  flave  fauve  ;  ou  d'un  flave  ou  livide  rougeâtre  ;  à 
rainurelles  très-étroites,  presque  réduites  à  des  stries,  à  peine  dentées  ou 
crénelées  par  des  points.  Intervalles  plans,  superficiellement  pointillés  sur 
un  fond  lisse.  Dessous  du  corps  fauve  sur  l'antepectus,  brun  sur  les  autres 
parties  pectorales,  d'un  fauve  flave  sar  le  ventre.  Triangle  mésosternal 
granuleusement  pointillé,  avec  une  rangée  de  points  plus  gros  près  de  ses 
côtés.  Lame  mésostcrnale  saillante.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures 
d'un  fauve  livide  ou  d'un  flave  hu.\e.  Jambes  et  tarses  rougeâtres.  Premier 
article  des  tarses  postérieurs  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  de  nos  provinces.  Elle  n'est  pas  rare  dans 
les  environs  de  Lyon,  surtout  en  automne. 

Obs.  Les  deux  ou  trois  premières  stries  sont  ordinairenient  libres  et  sub- 
terminales :  les  quatrième  à  sixième  variablement  pariales  :  les  septième 
et  huitième  ordinairement  plus  courtes  et  pariales. 

VA.nitidulus  s'éloigne  des  A.  hydrochaeris  elsordidus  par  son  pro thorax 
offrant  la  couleur  brune  prolongée  jusqu'à  la  base  ;  du  rufus,  par  sa  cou- 
leur et  par  son  front  brun;  du  lugcns  par  sa  suture  frontale  plus  sensible- 
ment trituberculeuse,  par  son  corps  subsemi-cylindrique  ;  par  ses  élytres 
de  couleur  foncière  extérieurement;  à  intervalles  à  fond  lisse,  au  heu  d'être 
imperceptiblement  pointillé. 


44.  Apliodiiis  iniinuiidtis,  Creutzek. 

Oblong,  faiblement  convexe  et  presque  mat  en  dessus.  Arrondi  à  ses 
angles  de  devant,  d  peine  auriculé.  Suture  frontale  sans  saillies.  Èpistome 
et  côtés  du  prothorax  d'un  rouge  roux  :  ce  dernier  finement  rebordé  à  la 
base,  d'un  rouge  roux  livide  sur  les  côtés  avec  le  dos  et  un  point  latéral 
brun.  Êcusson  triangulaire.  Élytres  blondes  ou  d'un  flave  cendré  ou  rou- 
geâtre, avec  la  suture  brunâtPe  ;  à  stries  crénelées  par  des  points.  Inter- 
valles plans;  superficiellemenî  pointillés,  sur  un  fond  imperceptiblement 


292  Lamellicornes 

et  denaemeiU  pointillé.  Poitrine  brune.  Ventre  d'un  fauve  flave.  Cuisses  d'un 
{lave  rougeâtre  livide.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  au  moins  aussi 
long  que  les  deux  suivants  réunis. 

cf  Suture  frontale  presque  indistinctement  saillante  à  ses  extrémités, 
sans  saillie  sur  son  milieu.  Plaque  métasternale  plus  largement  sillonnée. 

Ç  Suture  frontale  sans  traces  de  saillies.  Gibbosité  de  l'épistome  presque 
nulle  ou  indistincte. 

Apliodius  17111)1  itnd as,  Ckevtz..  Eut.  Vers.  ;J7,  16,  pi.  1,  fig.  9,  a.  —  Sturm,  Deiitsch. 
Faun.  I,  14"2,  4t.—  Duftsch.  Faun.  Aitstr.  1,  103,  18.—  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II, 
UO,  (il.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  523,  40.  —  Muls.  Lamellic.  22U,  20.  — 
Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  8-27,  24. 


Long.,  0"S0050  à  0"s0056  (2  l/^-à  2  1/2  1.)  ; 
Larg.,  0'n,0022  (1  1.),  à  la  base  des  élylres  ; 
—      0'",0026  (1  1/5 1.),  vers  la  moitié  des  étuis. 

Corps  oblong  ou  ovale  oblong,  faiblement  convexe  et  presque  mat  en 
dessus.  Chaperon  arrondi  à  ses  angles  antérieurs  et  paraissant  par  là  se 
lapprocher  du  demi-cercle,  légèrement  sinué  en  devant;  faiblement  auri- 
culé.  Ëpistome  faiblement  gibbeux.  Suture  frontale  sans  saillies.  Tête  fai- 
blement convexe  ;  ponctuée;  d'un  rouge  roux,  avec  le  front  souvent  obscur 
et  briHi.  Antennes  et  palpes  d'un  fauve  livide  :  massue  de  celles-là  d'un 
flave  orangé.  Prothorax  étroitement  rebordé  latéralement  et  à  la  base  ;  un 
peu  ou  à  peine  écointé,  entre  l'extrémité  de  ses  côtés  et  ceux  de  sa  base  ; 
en  arc  dirigé  en  arrière  et  à  peine  bissubsinueux  à  cette  dernière  ;  passa- 
blement (cf)  ou  médiocrement  convexe  ;  luisant  ;  marqué  de  jioints  assez 
rapprochés  et  d'inégale  grosseur  ;  brun  sur  le  dos,  d'un  rouge  roux  livide 
sur  les  côtés,  et  marqué  près  du  milieu  de  ceux-ci  d'un  point  brun  :  la 
couleur  d'un  rouge  roux  livide,  parfois  étendue  sur  le  bord  basilaire. 
Écn.ssowplus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles,  en  triangle 
un  peu  plus  long  que  large,  fauve  ou  d'un  fauve  brunâtre.  Élytres  une  fois 
environ  plus  longues  que  le  prothorax  ;  un  peu  élargies  jusqu'à  la  moitié 
de  leur  longueur;  faiblement  convexes;  d'un  flave  cendré  ou  d'un  flave 
rougeâtre,  presque  mates  ou  peu  luisantes,  avec  la  suture  obscure  ;  à  rai- 
nurelles  Irès-étroites,  presque  réduites  à  des  stries,  peu  profondes  ou 


APHODiENs,  —  Aphoclius.  293 

légères  postérieurement,  subcrénelées  ou  dentées  par  des  strioles.  Inter- 
valles plans,  superficiellement  et  finement  ponctués  sur  un  fond  densement 
et  presque  imperceptiblement  pointillé.  Dessous  du  corps  brun  ou  maculé 
de  fauve  sur  le  médi  et  postpectus,  fau\e  ou  d'un  fauve  livide  sur  le  ventre 
et  sur  une  partie  de  l'antepectus.  Triangle  mésosternal  granuleusement 
pointillé  et  marqué  d'une  rangée  de  points  plus  gros  sur  les  côtés.  Lame 
mésosternale  canaliculée.  Plaque  métasternale  superficiellement  et  assez 
densement  pointillée.  Cuisses  d'un  fauve  livide  ou  d'un  livide  fauve  :  les 
postérieures  brillantes,  superficiellement  et  assez  densement  pointillées  ; 
presque  sans  traces  de  la  rangée  piligère.  Jambes  et  tarses  h\i\ es.  Premier 
article  des  tarses  postérieurs  au  moins  aussi  long  que  les  deux  suivants 
réunis. 

Cette  espèce  habite  presque  toutes  les  provinces  de  la  France.  Elle  est 
commune  aux  environs  de  Lyon. 

Obs.  Les  deux  ou  trois  premières  stries  sont  libres  et  subterminales  :  les 
quatrième  à  sixième  variablement  unies  :  les  ■  septième  et  huitième  ordi- 
nairement pariales. 

VA.  immundus  se  distingue  des  espèces  précédentes  par  son  chaperon 
arrondi  à  ses  angles  de  devant,  faiblement  auriculé;  par  sa  suture  fron- 
tale sans  saillies;  par  ses  couleurs  presque  sans  éclat. 


45.  Aphodius   inerdariiis,  Fabwcius. 

Oblong  ;  médiocrement  convexe,  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Suture 
frontale  sans  saillies.  Tête  et  prothorax  noirs  :  le  second  d'un  flave  orangé 
à  ses  angles  de  devant  ou  sur  toute  la  longueur  de  ses  côtés  ;  sans  rebord 
dans  le  milieu  de  sa  base.  Ècusson  noir,  en  triangle  à  côtés  curvilignes, 
Êlytres  d'un  jaune  fauve  ou  d'un  flave  orangé;  à  stries  crénelées  par  des 
points.  Intervalles  planiuscutes,  marqués  de  petits  points  assez  rapprochés 
sur  un  fond  imperceptiblement  pointillé.  Cuisses  postérieures  d'un  fauve 
souvent  brunâtre.  Dessous  du  corps  noir.  Pieds  fauves  ou  brunâtres. 

a"  Plaque  métasternale  très-concave.  Éperon  des  jambes  de  devant  fort 
et  arqué. 


294  LAMELLICORNES 

Ç  Plaque  métasternale  simple  et   éperon  de  jambes  de  devant  droit  et 
grêle. 

Scarabaeus  merdarius,  Fabr.  Entom.  Syst.  19,  73,  —  Id.  Ent.  Syst.  App.  t.  IV, 
4-35,  123-124.—  Herbst,  Natiirs.  t.  II,  p.  207,  162,  pi.  18,  fig.  h'.  —  Oliv.  Ent. 
I,  3,  94,  104,  pi.  19,  fig.  173.  —  Payk.  Faim.  Suec.  I,  22,  26.  —  Marsh.  Ent. 
Brit.  30,  S2.  —  Freyssl.  Boehm.  Ins.  37,  oo. 

Scarabaeus  quisquilius,  ScuRmK,  Énum.  18,  29.  —  Panz.  Faiin.  Germ.  48,  4. 

Aphodhis  merdarius,  Illig.  Kaef.  Preiis.  34,  28.  —  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  80, 
32.  —  Stcrm,  Verz.  p.  33,  23.  —  Id.  Deutsch.  Faiin.  Austr.  I,  123,  38.  —  Gyl- 
LENH.  Ins.  Suec.  I,  29,  23.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  204,  4S. -- Schmidt,  Zeitsch. 
t.  II,  p.  142,  53.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  524,  42.  —  Muls.  Lamellic.  231, 
22.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  859,  62.  —  L.  I'.edteisb.  Faiin.  Aiistr.  p.  43.  — 
Gemming.  et  IIarold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1053. 

Var,  a.  Prothorax  entièrement  noir. 

Scarabaeus  quisquilius,  ScHRANK.  Enum.  p.  18,  29. 
Scarabaeus  foriorum,  Panz.  Faun.  Germ.  58,  9. 
Aphodius  merdarius,  Muls.  loc.  cit.  var.  A. 

Var.  b.  Prothorax  d'un  flave  orangé  sur  toute  l'étendue  de  ses  côtés. 
Scarabaeus  quîsquilius,  Panz.  Faun.  Germ.  48,  4. 


Var.  c.  Élytres  noires  à  leur  côté  externe. 

Scarabaeus  ictericus,  Laichart,  Tyr.  Ins.  I,  14,  18. 
Scararhaeus  gelbinus,  Schrank.  Faun.  Boic.  I,  391,  353. 

Aphodius  foriorum,  DuFTSCH.  Faun.  Aust.  I,  146,  44.  —  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II, 
p.  142,  54. 


Long.,0'^0033àO'»,0045  (1  1/2  à  2  1.);—  larg.,  0"\0017  à  0«>,0022 

(3/4  à  1  1.). 

Corps  oblong  ;  faiblement  convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus. 
Chaperon  en  demi-hexagone,  tronqué  en  devant,  émoussé  ou  arrondi  à  ses 
angles  de  devant,  et  se  rapprochant  alors  par  là  de  la  forme  semi-circu- 
hiire  ;  faiblement  auriculé.  Épistome  faiblement  gibbeux.  Suture  frontale 
sans  saillies.  Tête  peu  convexe,  d'un  noir  luisant,  marquée  de  points  assez 


APHODiENs.  —  Aphodius.  295 

rapprochés.  Antennes  et  palpes  d'un  fauve  brunâtre  ;  les  premières  à 
massue  tlave  ou  d'un  tlave  grisâtre.  Prothorax  rebordé  latéralement; 
un  peu  écointé  entre  ses  côtés  et  ceux  de  sa  base  ;  bissubsinueusement 
arqué  en  arrière  et  sans  rebord  dans  son  milieu,  à  cette  dernière  ;  mé- 
diocrement convexe;  presque  uniformément  et  densement  marqué  de 
points  circulaires  entremêlés  de  points  plus  petits  ;  noir,  avec  les  angles 
de  devant  et  parfois  toute  la  longueur  des  côtés  d'un  flave  orangé. 
Ecusson,  examiné  d'avant  en  arrière,  plus  large  en  devant  que  les  deux 
premiers  intervalles;  en  triangle  d'un  tiers  au  moins  plus  long  que  large,  â 
côtés  curvilignes;  noir,  ponctué  à  la  base,  lisse  postérieurement.  Elytres 
de  deux  tiers  plus  longues  que  le  prothorax;  à  peine  élargies  depuis  la  base 
jusqu'aux  quatre  septièmes;  faiblement  convexes  sur  le  dos;  d'un  jaune 
fauve  ou  d'un  tlave  orangé,  avec  l'intervalle  juxta-sutural  et  le  rebord  hu- 
merai noirs  ;  à  rainurelles  très-étroites  et  presque  réduites  à  des  stries, 
ordinairement  crénelées  par  des  points  transverses,  qui  parfois  les  débor- 
dent à  peine.  Intervalles  planiuscules  ou  convexiuscules  marqués  de  petits 
points  assez  rapprochés  sur  un  fond  densement  et  imperceptiblement  poin- 
tillé. Dessous  du  corps  d'un  noir  ou  noir  brun  brillant,  quelquefois  fauve 
ou  d'un  fauve  nébuleux  sur  quelques  parties.  Triangle  mésosternal  soyeux, 
granuleusement  pointillé  ;  rayé  d'une  ligne  médiane.  Larne  mésosternale 
légèrement  saillante.  Plaque  métasternale  presque  impointillée.  Cuisses 
antérieures  d'un  brun  fauve  :  les  autres,  d'un  fauve  brunâtre  ou  d'un  fauve 
livide  ;  superficiellement  et  assez  densement  ponctuées  ;  marquées  d'une 
rangée  obsolète  de  trois  à  cinq  points  piligères.  Jambes  et  tarses  bruns 
ou  d'un  brun  fauve  :  Premier  article  des  tarses  postérieurs  un  peu  moins 
long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  commune  dans  toute  la  France. 

Obs.  Les  quatre  ou  même  cinq  premières  stries  sont  ordinairement  libres 
et  subterminales  :  les  septième  et  huitième  plus  courtes  et  pariales,  les 
cinquième  et  sixième  ou  quatrième  â  sixième  de  disposition  variable. 

L'A.  merdarius  se  dislingue  facilement  des  autres  espèces  de  ce  groupe, 
par  sa  taille  plus  petite,  et  surtout  par  sa  tète  entièrement  noire,  par  le 
premier  intervalle  des  élytres  et  la  partie  humérale  du  rebord  (  xterne, 
noires  ;  par  ses  jambes  terminées  par  une  couronne  de  soies  courtes, 
égales. 


296  LA3IELLIC0RNES 

A  ce  groupe  se  rattache  l'espèce  suivante  : 

AphodiuB  tersus,  Rosenhâuer. 

Oblong,  subparallèle,  médiocrement  convexe,  brillant  en  dess^is.  Suture 
frontale  sans  saillies.  Tète  et  prothorax  noirs  ;  le  second  flave  ou  rougeàtre 
sur  les  côtés  et  parfois  à  son  bord  antérieur,  presque  écointé  aux  angles 
postérieurs,,  finement  à  la  base,  marqué  assez  densement  de  points  d'iné- 
gale grosseur.  Êcusson  noir,  de  moitié  plus  long  que  large,  subparallèle  sur 
sa  moitié  antérieure.  Èlytres  d'un  blanc  flavescent  ou  d'un  flave  pâle  ou^ 
blanchâtre,  avec  l'intervalle  juxta-sutural  et  la  partie  antérieurement  dé- 
clive de  sa  base,  noirs  ;  à  stries  crénelées.  Intervalles  planiuscules,  superfi- 
ciellement pointillés.  Dessous  du  corps  noir.  Pieds  fauves.  Jambes  posté- 
rieures terminées  par  une  couronne  de  soies  d'inégale  longueur. 

Aphodius  tersiis,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  839  (très-brièvement  indiqué  dans  la  note 
située  au  bas  de  la  page.)  —  Rosenhâuer,  Thiere  Andalus,  p.  130. 

Aphodius  suturalis,  Lucas,  Explor.  de  l'Alger,  p.  263. 


Long.,  0™,0035  à  0™,0040  (1  2/5  à  1  3/4  1.);  —  larg.,  0-,0013  à  0™,0017 

(5/8  à  4/5  L). 

Patrie.  La  Sicile,  l'Espagne  méridionale,  le  Portugal, 

Celte  espèce  se  distingue  du  merdarius  par  son  corps  subparallèle  ;  par 
son  prothorax  émoussé  ou  presque  écointé  à  ses  angles  postérieurs  ;  par 
ses  élytres  d'un  blanc  flavescent  ou  d'un  flave  blanchâtre,  noires  sur  la 
partie  antérieure  déclive  de  sa  base,  et  surtout  par  son  écusson,  à  peine 
plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles,  paraissant  (quand 
il  est  examiné  d'avant  en  arrière)  de  moitié  plus  long  que  large  et  subpa- 
rallèle sur  la  moitié  antérieure  de  sa  longueur. 

Les  cuisses  postérieures  du  (f  sont  un  peu  anguleuses  à  leur  bord  pos- 
térieur. 


APHODiENs.  —  Aphodius.  297 

3"  Sectiom.  Ècxisson,  examiné  d'avant  en  arrière,  plus  large  en  devant 
que  les  deux  premiers  intervalles,  triangulaire  ou  sublriangulaire.  Êlytres 
d'un  flave  de  nuances  diverses,  avec  des  lignes  noires  ou  plusieurs  taches 
noires,  le  plus  souvent  en  partie  presque  carrées.  Jambes  postérieures  ter- 
minées par  une  couronne  de  soies  de  longueur  inégale. 

SOUS-GENRE  VOUIVUS 

Diverses  espèces  de  ce  groupe,  par  suite  de  l'extension  de  la  matière 
noire  sur  les  élytrcs,  offrent  parfois,  pour  la  reconnaissance  des  espèces, 
des  dilticultés  plus  ou  moins  grandes  que  nous  avons  taché  d'aplanir. 

A  Prothorax  rebordé  à  la  base. 

A  Êlytres  à  stries  noires,  ordinairement  sans  taches  ou  n'en  offrant 

qu'une  ou  deux  sur  les  intervalles.  Te^e  noire.  lineolatus. 

aa  Êlytres  marquées  sur  les  intervalles  de  taches  plus  ou  moins 
nombreuses  et  en  partie  carrées. 

b  Êlytres  marquées  de  taches  noires  isolées. 
c  Tête  entièrement  noire.   Cinq  taches  noires  sur  chaque  ély- 

tre.  melanostictus. 

ce  Tête  noire,  avec  les  côtés  d'un  rouge  roux.  Sept  taches  isolées 

sur  chaque  élytre.  conspurcatus. 

bb  Êlytres  marquées  de  taches  noires  en  parties  unies. 
d  Tête  nojre,  avec  les  côtés  fauves.  Êlytres  parées  chacune  de 
de    deux   rangées  longitudinales,  incourbées  à  l'extrémité  et   - 
formées  de  taches  noires.  Ecusson  moins  large  à  la  base  que 
vers  la  moitié  des  côtés.  sticticus 

dd  Tête  entièrement  noire. 

e  Êlytres  parées  chacune  d'une  tache  à  la  base  du  cinquième  in- 
tervalle, de  deux  groupes  de  taches  sur  les  quatrième,  troi- 
sième et  deuxième  intervalles  et  d'un  trait  subhuméral,  noirs. 
Cuisses  d'un  jaune  pâle.  inquînatus. 

<?e  Êlytres  parées  chacune  de  deux  rangées  longitudinales  in- 
courbées ou  arquées  à  leur  extrémité,  et  formées  de  taches 
noires. 

f  Rangée  interne  des  êlytres  prolongées  jusqu'à  la  moitié  des 
étuis  :  la  rangée  externe  prolongée  jusqu'aux  cinq  sep- 
tièmes des  étuis.  Intervalles  neuvième  et  dixième  non  ou 
rarement  noirs.  piclus. 


298  LAMELLICORNES 

ff  Rangée  interne  prolongée  jusqu'aux  tiers  ou  deux  cinquiè- 
mes des  étuis  :  l'externe  prolongée  jusqu'aux  deux  tiers. 
Septième  à  dixième  intervalles  noirs  sur  une  partie  de  leur 
région  antérieure.  tessulatus. 


4G.  Apliodius  lineolatus,  Illiger. 

Assez  court,  convexe  et  brillant  en  dessus.  Suture  frontale  tritubercu- 
leuse.  Tête  noire.  Prothorax  rebordé  à  la  base;  densement  marqué  depoints 
inégaux  ;  noir,  avec  les  côtés  d'un  fauve  roux.  Ècusson  triangulaire,  noir. 
Êlytres  un  peu  plus  larges  vers  la  moitié  ;  d'un  fauve  roux,  avec  l'intervalle 
juxta-sutural,  et  une  ligne  raccourcie  à  ses  extrémités,  sur  les  deuxième  à 
septième  ou  huitième  stries,  noirs  :  quelques-unes  de  ces  lignes  parfois  dila- 
tées et  unies  à  leurs  extrémités;  à  rainurelles  crénelées,  plus  profondes 
sur  leur  milieu.  Intervalles  peu  densement  pointillés: les  quatrième,  sixième 
et  septième  parfois  en  partie  noirs.  Premier  article  des  tarses  postérieurs 
à  peu  près  égal  aux  deux  suivants  réunis. 

cf  Suture  frontale  chargée  d'un  tubercule  médiaire  très-prononcé.  Pla- 
que mélasternale  concave. 

9  Suture  frontale  chargée  de  saillies  moins  prononcées  et  presque 
égales.  Plaque  métasternale  plane. 

Aphodius  lineolatus,   Illig.  Mag.  t,  II,  p.  191,  3.  —  McLS.  Lamellic.  p.  237,  23. 
—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  lOSl. 

Aphodius  lateralis,  Brullé,  l'ixpéd.  de  Morée,  t.  III,  p.  171. 

Aphodius  nigrolineatus,  Rosenh.  Beitr.  I,  p.  30. 

Obs,  Quelquefois  les  côtés  du  prothorax  n'ont  qu'une  faible  transparence 
fauve. 

Var.  X.  Lignes  noires  des  élytres  en  partie  effacées. 

Var.  /3.  Quelques-unes  des  lignes  noires  des  stries  parialeraent  unies  au 
moins  à  l'une  de  leurs  extrémités,  par  une  tache  noire. 

Var.  y.  Quelques-uns  des  intervalles,  surtout  les  quatrième,  sixième  et 
septième  au  moins  en  partie  noirs. 


APHODiENs.  —  Aphodius.  299 


Long.,  0"^,0039  à  0™,0050  (2  3/4  à  2  1/4 1.)  ; 
Larg.,  0^,0015  à  0"\0017  (2/3  à  3/4 10,  à  la  base  des  élytres; 
—     0"S0028  à0"\0018  à  0™,0020  (4/5  à  7/8  1.),  vers  la  moitié  de  la 
longueur  des  étuis. 

Corps  assez  court,  convexe  et  brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi- 
hexagone;  relevé  en  rebord  ;  auriculé.  Suture  frontale  trituberculeuse. 
Tétô  noire  ;  rugueusement  ponctuée.  Antennes  et  Palpes  d'un  brun  rouge 
ou  d'un  rouge  brun  :  les  premières  à  massue  grise.  Prothorax  rebordé  la- 
téralement, un  peu  écointé  entre  ses  côtés  et  ceux  de  sa  base  ;  en  arc  di- 
rigé en  arrière  et  plus  étroitement  rebordé  à  cette  dernière  ;  convexe  ;  den- 
sement  marqué  sur  les  côtés  et  plus  légèrement  sur  le  dos  de  points  d'iné- 
gale grosseur;  d'un  noir  brillant,  avec  les  côtés  d'un  fauve  roux.  Écusson 
examiné  d'avant  en  arrière,  presque  aussi  large  en  devant  que  les  trois 
premiers  intervalles;  en  triangle  à  [côtés  curvilignes;  noir;  ponctué. 
Êlijtî^es  de  trois  quarts  plus  longues  que  le  prothorax,  subparallèles  dans 
leur  premier  tiers,  faiblement  renflées  dans  le  second,  médiocrement  con- 
vexes sur  le  dos;  fauves,  d'un  fauve  roux  ou  d'un  roux  fauve,  avec  l'in- 
tervalle juxta-sutural  noir,  et  parées  chacune  d'une  ligne  noire,  sur  les 
deuxième  à  septième  ou  huitième  stries  ;  la  huitième  noire  seulement  à  sa 
partie  antérieure  :  les  lignes  noires  des  septième  à  |cinquièrae  stries  nais- 
sant près  de  la  base  :  celles  des  quatrième  à  deuxième,  graduellement  rac- 
courcies en  devant  jusqu'au  tiers  antérieur  de  la  longueur  des  étuis  :  la 
ligne  noire  du  septième  intervalle  parfois  raccourcie  postérieurement  :  les 
autres  prolongées  jusqu'aux  trois  quarts  ou  quatre  cinquièmes  de  la  longueur 
des  étuis  :  quelques-unes  de  ces  lignes  souvent  unies  par  une  tache  noire  à 
leur  partie  antérieure  ;  parfois  ornées  sur  les  quatrième,  sixième  et  même 
septième  intervalles  d'une  bande  noire,  de  la  longueur  des  lignes  de  même 
couleur,  entières  ou  laissant  paraître  quelques  lambeaux  de  la  couleur  du 
fond  ;  à  rainurelles  crénelées  par  les  strioles,  plus  faibles  à  leurs  exlréniités, 
plus  profondes  dans  le  milieu.  Intervalles  plans,  brillants,  marqués  de  points 
petits  et  peu  rapprochés.  Dessons  du  corps  noir,  avec  le  dernier  arceau 
ventral  ordinairement  fauve  ou  d'un  flave  fauve  à  son  extrémité.  Triangle 
ynésosternul  soyeux,  granuleusement  pointillé.  Lame  mésosternale  presque 
plane  ou  légèrement  saillante.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  im- 


300  LAMELLICORNES 

pointillées;  d'un  fauve  livide  ou  d'un  fauve  flave,  n'offrant  que  quelques 
traces  de  la  rangée  piligère.  Jambes  et  tarses  fauves  :  premier  article  des 
tarses  postérieurs  à  peu  près  égal  aux  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  Elle  nous  a  été  envoyée 
dans  le  temps,  des  Landes,  par  M.  Perris  ;  de  l'Hérault,  par  M.  Gaubil  ;  de 
la  Corse,  par  M,  Nourrisson.  Nous  l'avons  prise  dans  les  environs  de 
Montpellier. 

Obs.  Les  trois  ou  quatre  premières  stries  sont  ordinairemen  libres  et 
subterminales  :  les  quatrième  à  sixième  variablement  pariales  :  les  sep- 
tième et  huitième  pariales  et  plus  courtes. 


49.  Apliodiiis  inelaiio8tftctu0 ,  ScuMmT. 

Oblong,  convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Suture  frontale  tritu- 
berculùuse.  Tète  noire.  Prothorax  muni  à  sa  base  d'un  rebord  presque  nul 
dans  son  milieu  ;  marqué  de  points  inégaux,  plus  légers  sur  le  dos  (çf)  ; 
noir,  avec  les  côtés  d'un  rouge  roux  ou  d'un  rouge  fauve.  Ècasson  noir, 
triangulaire.  Êlytres  variant  du  flave  pâle  au  flave  fauve,  ordinairement 
marqvées  de  quatre  taches  isolées  (deux  sur  le  troisième  intervalle  :  l'anté- 
rieure au  tiers,  l'autre  aux  deux  tiers  ;  deux  sur  le  cinquième  :  l'antérieure 
près  de  la  base,  l'autre  aux  deux  tiers)  et  d'une  ligne  longitudinale  sur  le 
milieu  du  septième,  noires  ;  parfois  marquées  de  quelques  autres  taches;  à 
stries  crénelées.  Intervalles  supe7'ficiellement  pointillés .  Cuisses  postérieures 
d'un  fauve  livide. 

o"  Suture  frontale  chargée  d'un  tubercule  médiaire  prononcé.  Protho- 
rax supercifiellement  ponctué  sur  le  dos.  Plaque  métasternale  subconcave. 

?  Suture  frontale  faiblement  tuberculeuse.  Prolhorax  assez  fortement 
ponctué  sur  le  dos.  Plaque  métasternale  plane. 

Aphodius  mclaimtictus  (Schuppel),  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II,  p.  1S3,  162.  —  Heeh, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  b2is  48.  —  Muls.  Lamellic.  240,  26.  —  Erichs.  Nalurg. 
t.  III,  p.  842,  33.  —  L.  Redtenb.  Faim.  Austr.  p.  430.  —  Gemming.  et  Harold. 
Catal.  (Scara6.),  p.  1033. 


APHODiENs.  —  Aphodnis.  301 

Scarabaeus  conspurcatus,  Herbst,   Natiirs.    t.   II,  p.  140,    92,   pi.  l!2,  fig.  8.  

Preyssl.  Boehm.  Ins.  p.  102,  08,  pi.  1,  fig.  9.  —  Panz.  Faun.  Germ.  47,  S. 

Aphodius  conspurcatus,  Illig.  KaeC  Preiiss.  2S,  i'o,  a.  —  Id.  Mag.  I,  24,  15,  b.  — 
Creutz.  Elit.  Vers.  21,  '6.  —  Stl'rm,  Verz.  p.  36,  2G.  —  Id.  Deutscli.  Faun.  I, 
102,  14.  —  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  110,  20. 

État  normal  des  tacfies  des  élytres.  Élytres  variant  du  flave  pâle  au 
flave tirant  sur  le  fauve  ;  ornées  chacune  de  quatre  taches  et  d'une  courte 
ligne  ou  bande  longitudinale,  noires  :  les  deux  taches  les  plus  internes  situées 
sur  le  tioisiènie  intervalle  :  l'antérieure,  tantôt  presque  carrée,  tantôt  une 
fois  plus  longue  que  large,  commençant  au  tiers  des  élytres  :  la  postérieure 
carrée,  au  deux  tiers  :  les  troisième  et  quatrième  presque  carrées,  situées 
sur  le  cinquième  intervalle  :  l'antérieure,  près  de  la  base  :  la  postérieure 
aux  deux  tiers  :  la  bande,  située  sur  le  septième  intervalle,  ordinairement 
prolongée  du  sixième  antérieur  de  la  longueur  jusqu'à  la  moitié  ou  un  peu 
plus;  mais  variant  de  longueur,  parfois  réduite  k  une  tache  couvrant  les 
trois  septièmes  ou  quatre  septièmes  de  l'intervalle  ;  d'autres  fois  prolongée 
depuis  le  sixième  antérieur  jusqu'aux  quatre  septièmes. 

Obs.  Le  nombre  des  taches  noires  est  parfois  au  dessus  du  nombre 
normal  ;  ainsi  : 

Var.  a.  Élytres  marquées  d'un  point  obscur  après  la  tache  j)ostérieurc 
du  huitième  intervalle. 

Var.  b.  Élytres  parées  d'un  point  obscur,  après  la  tache  postérieure  du 
cinquième  intervalle. 

Var.  c.  Élytres  parées  d'une  tache  noire,  sur  le  quatrième  intervalle,  à 
côté  de  l'antérieure  du  troisième  intervalle,  ou  parfois  antérieure  de  toute 
sa  longueur  à  cette  dernière. 

Var.  cl.  Huitième  intervalle  paré  d'une  tache  noire,  vers  le  tiers  de  sa 
longueur. 

Var.  e.  Élytres  ornées  des  taches  noires  précitées  soit  simples,  soit 
composées  et  variablement  unies. 

Obs,  [°  L'antérieure  du  cinquième  intervalle  unie  par  un  trait  noir  situé 
sur  le  quatrième  intervalle  à  l'antérieure  du  troisième  mlervalle  :  2°  la  bande 


302  LAMELLICORNES 

du  septième  intervalle  unie  à  son  extrémité  à  la  postérieure  du  troisième 
intervalle  ;  3°  celle-ci  unie  par  une  tache  située  sur  le  quatrième  intervalle 
à  la  postérieure  du  troisième  intervalle  :  4>^  cette  dernière  avancée  jusqu'à 
l'antérieure,  etc. 


Long.,  O'",0045  à  0"%0060  (2  à  3  1.)  ; 
Larg.,  0™,0020  à  O"',0023  (7/8  à  1  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0"%0022  à  0"',0025  (1  à  1  1/8  1.),  vers  la  moitié  des  étuis. 

Co/'ps  oblong;  convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Chaperon  en 
demi-hexagone,  auriculé.  Épistomc  obtusement  gibbeux.  Suture  frontale 
trituberculeuse.  Tête  noire;  rugueusement  (Ç)  ou  ruguleusement  (c/) 
ponctuée.  Antennes  d'un  rouge  livide,  à  massue  d'un  gris  obscur.  Palpes 
bruns.  Prothorax  rebordé  sur  les  côtés,  souvent  un  peu  écointé  entre  ceux- 
ci  et  ceux  de  la  base  ;  bissubsinueusement  et  assez  faiblement  arqué  en  ar- 
rière et  muni  d'un  rebord  affaibli  dans  son  milieu,  à  la  base;  convexe; 
densement  marqué,  sur  les  côtés,  de  points  de  grosseur  inégale,  plus  légers 
sur  le  dos,  surtout  chez  le  cf  ;  noir,  avec  les  côtés  d'un  rouge  roux  ou 
d'un  fauve  roux,  marqués  d'un  point  obscur.  Ecusson,  examiné  d'avant  en 
arrière,  presque  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ; 
en  triangle  à  côtés  curvilignes  ;  noir,  ponctué.  Élytres  une  fois  et  quart 
plus  longues  que  le  protliorax;  offrant  vers  la  moitié  de  leur  longueur  leur 
plus  grande  largeur;  médiocrement  convexes  sur  le  dos;  variant  du  flave 
ou  flave  testacé  ou  flave  tirant  sur  le  fauve;  avec  le  rebord  suturai  obscur, 
et  ordinairement  parées  de  quatre  taches  (deux  sur  le  troisième,  deux  sur 
le  cinquième  intervalle)  et  d'une  bande  longitudinale  sur  le  milieu  du  sep- 
tième intervalle,  noires;  à  stries  affaiblies  à  leur  extrémité;  crénelées  par 
les  strioles.  Intervalles  plans  ou  planiuscules,  superficiellement  pointillés. 
Dessous  du  corps  noir  ou  noir  brun,  avec  le  dernier  arceau  ventral  en  par- 
tie d'un  fauve  flave.  Triangle  mésosternal  soyeux;  granuleusemenl  poin- 
tillé. Lame  mésosternale  noire  ou  à  peine  saillante.  Cuisses  antérieures 
fauves  ou  obscures  :  les  autres  d'un  flave  pâle  ou  livide,  brillantes,  mar- 
quées d'une  rangée  obsolète  de  trois  ou  quatre  points  piligères.  Jambes  et 
tarses  d'un  fauve  flave.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  aussi  long 
que  les  deux  suivants  léunis. 

Cette  espèce  habite  les  diflérentes  zones  de  la  France  ;  mais  en  général 


APHODiENs.     -  Aphodius  303 

elle  est  peu  commune.  Elle  nous  a  été  envoyée  du  déparlement  de  la  Mo- 
selle par  M.  Nourrisson  ;  nous  l'avons  prise  dans  les  environs  de  Paris, 
dans  ceux  de  Lyon,  et  dans  le  Midi. 

Obs.  Les  deux  ou  trois  premières  stries  sont  ordinairement  libres  et  sub- 
terminales :  les  septième  jet  huitième  [souvent  pariales  :  [les  quatrième  et 
sixième  variablement  pariales  :  la  quatrième  s'unit  parfois  à  la  huitième  en 
enclosant  les  cinquième  à  septième. 


4S.   Apliodius  conspurcatuii,  Linné. 

Oblong,  convexe  et  brillant  en  dessus.  Suture  frontale  trUuberculeuse  (  cf  ) 
ou  peu  saillante  (  Ç  ).  Tête  noire,  avec  les  côtés  de  fépistome  d'un  rouge 
roux,  parfois  obscur.  Prothorax  finement  ou  à  peine  rebordé  à  la  base  ; 
noir  avec  les  côtés  d'un  fauve  flave,  et  la  base  parfois  brièvement  d'un  rouge 
roux.  Êcusson  noir,  triangulaire.  Ehjtres  d'un  jaune  fauve,  parées  chacune 
de  sept  au  huit  taches  noires  ;  deux  sur  le  troisième  intervalle  (aux  deux 
cinquièmes  et  aux  deux  tiers)  :  une  aux  deux  cinquièmes  du  quatrième 
intervalle  :  deux  sur  le  cinquième  (près  de  la  base  et  aux  cinq  septièmes)  ; 
deux  stir  le  septième  (la  sixième  après  le  calus  :  la  septième  allongée  vers 
la  moitié)  ;  à  rainurelles  très-étroites,  crénelées.  Intervalles  plans,  super- 
ficiellement pointillés.  Poitrine  noire.  Ventre  en  partie  d'un  fauve  jaune. 
Cuisses  postérieures  d'un  flave  pâle. 

cf  Suture  frontale  chargée  d'un  tubercule  médiaire  prononcé.  Protho- 
rax plus  légèrement  ponctué  sur  le  dos.  Plaque  métasternale  creusée  d'une 
fossette. 

9  Suture  frontale  souvent  peu  saillante  même  sur  son  milieu.  Prolho- 
rax  moins  légèrement  ponctué  sur  le  dos.  Plaque  métasternale  plane. 

Scarabaeus  cotispurcatus,  LI^N.  Syst.  Nat.  10"  édit.  p.  348,  24.  —  Id.  12'  cdit.  t.  I, 
p.  549,  34.  —  Payk.  Faun.  Suec.  t.  I,  p.  18,  22.  —  Marsh.  Ent.  Brilt.  p.  12,  13. 

Aphodius  conspurcatiis,  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  24,  17.  —  Stepii.  Illustr.  t.  Ilf, 
p.  192,  15.  —  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  Il,  1fj2,  G1.  —  Heer,  Faiin.  Col.  llelv.  I,  b'2(), 
47.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  840,  35.  —  Mui  s.  Lamellic.  p.  243  (Noie).  —  J.  lui 
Val,  Gênera  (Scarab.),  pi.  0,  fig.  26.  —  Gemminc.  et  Harold,  Catal.  {Scarab.). 
p.  1045. 


304  LAMELLICORNES 

État  normal.  Élytres  d'un  jaune  ou  tlave  l'auve,  parées  chacune  de  sept 
ou  huit  taches  noires  :  les  première  et  deuxième  en  parallélogramme  peu 
allongé,  ou  presque  carrées,  situées  sur  le  troisième  intervalle  :  la  première 
aux  deux  cinquièmes  ou  plus  :  la  deuxième  aux  deux  tiers  :  la  troisième, 
presque  carrée,  au  quart  ou  aux  deux  septièmes  du  quatrième  intervalle  : 
les  quatrième  et  cinquième  en  parallélogramme  peu  allongé,  ou  presque 
carrées  sur  le  cinquième  intervalle  :  la  quatrième  presque  attenante  à  la 
base  :  la  cinquième  vers  les  cinq  septièmes  :  les  sixième  et  septième  sur  le 
septième  intervalle  :  la  sixième,  presque  carrée  ou  triangulaire,  après  le 
calus  humerai  empiétant  un  peu  sur  le  huitième  intervalle  :  la  septième, 
allongée  en  forme  de  bande,  acuminée  postérieurement,  couvrant  environ 
le  tiers  médiaire  de  cet  intervalle  ;  ornées  parfois  sur  le  huitième  intervalle 
d'un  trait  longitudinal  entier  ou  entrecoupé  dans  son  milieu. 

Obs.  Les  six  premières  taches  sont  parfois  plus  ou  moins  petites  ou  ré- 
duites à  des  taches  ponctiformes.  La  deuxième  se  trouve  parfois  située 
presqu'à  la  moitié  de  la  longueur  de  l'intervalle.  La  sixième  ou  celle  du 
calus  (f  fait  parfois  défaut,  mais  souvent  elle  empiète  un  peu  en  devant 
sur  le  huitième  intervalle.  Parfois  la  septième  strie  est  noire  à  sa  partie  an- 
térieure ou  même  se  lie,  en  devant,  à  une  tache  sur  le  cinquième  intervalle. 
La  septième  tache  varie  dans  son  développement.  Assez  souvent  le  huitième 
intervalle,  outre  uno, petite  tache  antérieure  liée  à  celle  du  septième  inter- 
valle, présente  un  trait  longitudinal  entier  ou  interrompu  dans  son  milieu. 


Larg.,  O-^.OOS'J  à  O-^.OOiS  (1  3/4  à  2  1/3  L); 
Larg.,  O-^jOOiO  à  0'",0022  (9/10  à  1  l.);  à  la  base  des  élytres; 
—    0"',0022  àOin,0024  (1  à  1/10  1.),  vers  les  quatre  cinquièmes 
des  étuis. 

Corps  oblong;  convexe  et  brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexa- 
gone, auriculé.  Êpistome  oblusement  gibbeux.  Suture  frontale  trituber- 
culeuse  (cf),  souvent  peu  distinctement  (  9  )•  Tête  ruguleusement  ponc- 
tuée; noire,  avec  les  côtés  de  l'épistome  d'un  rouge  roux,  ou  seulement  avec 
une  faible  transparence  roussâtrc.  Antennes  d'un  rouge  brun,  à  massue 
obscure.  Palpes  bruns.  Vrolhorax  étroitement  rebordé  latéralement;  un 
pou  écoinlé  entre  ses  côtés  et  ceux  de  sa  base;  bissinueusement  en  arc  di- 
rigé en  arrière  et  finement  ou  à  peine  rebordé  à  cette  dernière;  convexe; 


APHODiENs. — Aphodhis.  305 

marqué  de  points  inégaux,  moins  serrés  et  plus  légers  sur  le  dos  que  sur 
les  côtés  5  noir,  avec  les  côtés  et  souvent  brièvement  à  la  base  d'un  flave 
fauve  ou  d'un  rouge  roux  ;  noté  d'un  point  obscur  et  parfois  obsolète  sur 
chaque  bordure  latérale.  Êcusson  un  peu  moins  large  en  devant  que  les  trois 
premiers  intervalles  des  étuis;  en  triangle  un  peu  plus  long  que  large,  et 
à  côtés  cuivilignes;  noir,  ponctué,  caréné  postérieurement.  Êly très  une 
fois  et  quart  plus  longues  que  le  prolhorax  ;  offrant  vers  les  quatre  sep- 
tièmes de  leur  longueur  leur  plus  grande  largeur  :  à  suture  obscure;  co- 
lorées et  peintes  comme  il  a  été  dit;  à  rainurelles  très-étroites,  presque 
réduites  à  des  stries,  crénelées  par  des  points  transverses.  Intervalles 
plans  ;  superficiellement  pointillés.  Dessous  du  corps  noir  sur  la  poitrine, 
en  partie  d'un  fauve  jaune  sur  le  ventre.  Triangle  mésostcrnal  granuleu- 
sement  pointillé,  avec  une  rangée  de  gros  points  à  la  base  et  sur  les  côtés. 
Lame  mésostcrnale  plane,  parfois  granuleuse.  Cuisses  antérieures  d'un 
tlave  pâle  ou  rougeàtre  :  les  autres  d'un  flave  pâle  ou  livide  :  les  posté- 
rieures presque  sans  traces  de  la  rangée  piligèr'e.  Jambes  et  tarses  d'un 
flave  fauve  ou  rougeàtre.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  à  peu  près 
égal  aux  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  principalement  les'zones  froides  ou  tempérées  ;  elle 
parait  n'être  pas  commune  eu  France.  Nous  l'avons  prise  à  la  Chartreuse 
et  sur  les  montagnes  du  Lyonnais. 

Obs.  Les  trois  premières  stries  sont  ordinairement  libres  et  subtermi- 
nales :  les  autres  ont  une  disposition  variable  :  la  neuvième  s'unit  parfois 
à  la  quatrième  en  enclosant  les  cinquième  à  troisième. 

VA.  conspurcatus  a  été  souvent  confondu  avec  le  melanostictus ;  il  s'en 
distingue  par  une  taille  un  peu  plus  faible;  par  les  côtés  de  son  chaperon 
parés  d'une  tache  rouge  roux  livide,  réduite  parfois  à  une  faible  trans- 
parence rougeàtre  ;  par  son  prolhorax  presque  sans  rebord  à  la  base,  sur- 
tout dans  le  milieu  de  celle-ci  ;  par  la  disposition  et  le  nombre  généralement 
constant  des  taches  noires  des  élytres.  Chez  le  melanostictus,  la  tache  du 
quatrième  intervalle  et  la  tache  attenanie  au  bord  postérieur  du  calus  hu- 
merai manquent,  et  la  bande  longitudinale  du  septième  intervalle  est  plus 
avancée  et  régulière,  c'est-à-dire  couvre  toute  la  largeur  de  l'intervalle, 
tandis  que  dans  le  conspurcatus,  elle  est  plus  étroite  et  acuminée  postérieu- 
rement. 


LAMEI.L.  20 


306  LAMELLTCORINES 


49.  AplBodius  inquiiiatus,  Herbst. 

Ohlong,  convexe  et  brillant  en  dessus.  Suture  frontale  trituberculeuse. 
Tète  noire.  Prothorax  finement  rebordé  à  la  base;  noir,  avec  les  angles  de 
devant  ou  les  côtés  d'un  rouge  roux  ou  d'un  rouge  fauve.  Écusson  triangu- 
laire, noir.  Êlytres  variant  du  flave  fauve  au  flave  cendré,  avec  la  suture 
obscure;  parées  chacune  d'une  tache  et  de  deux  groupes  de  taches  noires  : 
le  groupe  interne  antérieur  formé  de  trois  taches,  au  quart,  sur  les  deuxième 
à  quatrième  intervalles  ;  Vinterne  postérieur  formé  de  trois  taches  trian- 
gulairement  disposées,  vers  les  trois  cinquièmes  des  mêmes  intervalles.'  la 
tache  simple,  à  la  base  du  cinquième  intervalle,  et  d'une  bande  longitudinale 
noire,  raccourcie  sur  le  septième  intervalle,  et  parfois  sur  les  sixième  à 
nji.vicme  :  les  taches  plus  ou  moins  dilatées  et  unies;  à  stries  subcrénelécs. 
Intervalles  super ficieUement  pointillés.  Cuisses  postérieures  d'un  flave 
livide. 

cf  Suture  frontale  chargée  d'un  tubercule  médiaire  saillant.  Prothorax 
plus  légèrement  pointillé  sur  le  dos.  Plaque  métasternale  subconcave,  gar- 
nie de  poils. 

Ç  Suture  frontale  peu  saillante  même  sur  son  milieu.  Prothorax  sensi- 
blement ponctué  sur  le  dos.  Plaque  métasternale  plane,  glabre. 

Le  Scarabé  gris  des  bouses,  Geoffr.  Hist.  t.  I,  p.  82,  19. 

Scarabaeus  inquinatiis,  Herbst,  Naturs.  t.  II,  p.  156,  97.  —  Fabr.  Mant.  t.  I,  p.  9, 
74.  —Id.  Ent.  Syst.  t.  I,  p.  28,  88.  —  Preyssl.  Boehm.  Ins.  p.  101,  97,  pi.  3, 
fig.  10.  —  Panz.  Faun.  Germ.  28,  7.  —  Id.  Faun.  Amer.  Prod.  p.  3,  9.  —  Payk. 
Faun.  Suec.  I,  19,23. 

Scarabaeus  distincttts,  Muller,  Zool.  Dan.  Prodr.  p.  .^3,  4S6. 

Scarabaeus  conspurcatus ,  Schrank.  Énum.  p.  4,  S. 

Aphodlus  inqitinatiis,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  73,  23.  —  Illig.  Mag.  t.  f,  p.  23,  15, 
«,  /S.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  105,  16.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I,  111,  27. 
—  Gyllenh.  Ins.  Suec.  1,22,  18.  —  STEPH.Illustr.  t.  IIF,  p.  193,  17.  —  Schmidt, 
Zeitsch.  t.  II,  p.  156,  63.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  526,  49.— Muls.  Lamellic. 
243,  27.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  839,  32.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr, 
p.  430.  —  GEMMiNG.ct  Harold,  Catal.  {Scarab.),  p.  1050. 

Scarabaeus  attamùiatus .  Marsh.  Ent.  Drit.  p.  13,  15. 


APHODiENS.   —  Aphodius  307 

État  normal  des  taches  des  élytres.  Elytres  d'un  jaune  fauve,  d'un 
flave  pâle  ou  livide  ou  d'un  flave  cendré,  avec  la  suture  obscure  ;  parées 
ciiacune  d'une  tache  et  de  deux  groupes  de  taches,  et  au  moins  d'une  bande 
longitudinale,  noires  :  le  premier  groupe  situé  au  quart  antérieur  de  la  lon- 
gueur des  étuis,  composé  de  deux  ou  trois  taches  unies  sur  les  troisième 
et  quatrième"  et  souvent  deuxième  intervalles  :  le  deuxième  groupe,  ou  in- 
terne postérieur,  situé  un  peu  après  les  trois  cinquièmes  de  la  longueur 
des  étuis,  composé  de  trois  taches  triangulairement  disposées,  sur  les  troi- 
sième, quatrième  et  deuxième  intervalle  :  la  troisième  tâche  simple,  en 
parallélogramme  peu  allongé,  située  à  la  base  du  cinquième  intervalle  : 
la  bande  longitudinale,  sur  le  septième  intervalle  naissant  après  le  calus 
humerai  et  prolongée  jusqu'à  la  moitié  de  la  longueur  dudit  intervalle  ;  or- 
dinairement marquées  d'un  trait  court  sur  les  neuvième  et  dixième  inter- 
valles, vers  le  quart  ou  le  tiers  de  leur  longueur  :  ces  traits,  celui  du  moins 
du  neuvième  intervalle,  souvent  transformé  en  une  bande  :  le  sixième  in- 
tervalle parfois  paré  d'une  bande  noire  plus  courte. 

Obs.  Le  prothorax  paraît  parfois  entièrement  noir,  ou  avec  une  faible 
transparence  roussâtre  sur  les  côtés. 

Var,  a.  Tache  interne  postérieure  réduite  à  deux  taches  subponctiformes, 
ou  à  une  seule,  ou  même  parfois  entièrement  effacée. 

Var.  b.  Groupe  interne  postérieur  réduit  à  deux  taches  subponctiformes, 
sur  les  troisième  et  quatrième  intervalles  ou  parfois  complètement  etfacées. 

Var.  c.  Tache  basilaire  du  cinquième  groupe  interne  unie  par  son  angle 
postéro-interne  à  l'angle  antéro-externe  de  la  partie  du  groupe  interne 
antérieur  situé  sur  le  quatrième  intervalle. 

Obs.  L'union  de  ces  taches  constitue  alors  une  bande  souvent  en  escalier 
obliquement  dirigée  de  la  base  du  cinquième  intervalle  au  quart  du  troi- 
sième ou  du  deuxième. 

Var.  d.  Semblable  à  la  précédente,  mais  offrant  la  bande,  constituée  par 
l'union  des  taches,  prolongée  en  arc  de  cercle  jusqu'à  la  suture,  en  for- 
mant avec  sa  pareille  un  demi-cercle  enclosant  l'écusson. 

Var,  e.  Semblable  à  la  précédente,  mais  oilrant  toutes  les  taches  préci- 


308  LAMELLICORNES 

tées  non-so.ulemcnt  unies,  mais  dilatées  jusqu'à  l'écusson,  de  manière  à 
constituer  une  grosse  tache  scuiellaire  noire,  en  demi-cercle. 

Var.  f.  Élytres  offrant,  après  le  groupe  interne  postérieur,  trois  petites 
taches  en  arc  dirigé  en  arrière  et  constituant  souvent,  avec  l'interne  pos- 
térieure, une  sorte  de  cercle. 

Var.  g.  Bande  longitudinale  du  septième  intervalle  postérieurement  unie 
par  une  tache  sur  les  sixième  et  cinquième  intervalles,  avec  le  groupe  in- 
terne, postérieur  situé  sur  les  quatrième,  troisième  et  deuxième  intervalles. 

Obs.  Ordinairement  alors  les  huitième,  neuvième  et  dixième  intervalles 
sont  parés  chacun  d'une  bande  longitudinale  noire,  non  avancée  jusqu'à 
la  base  et  plus  ou  moins  raccourcie  postérieurement  :  la  bande  du  hui- 
tième intervalle,  au  lieu  d'être  entière,  est  souvent  composée  d'une  tache 
noire,  naissant  sur  la  partie  postérieure  du  calus  humerai,  séparée  par  un 
espace  de  couleur  foncière  de  la  tache  ou  bande  longitudinale  qui  la  suit. 

Scarabaeus  nubilus,  Panz.  Faun.  Germ.  58,  3. 
Aphodius  mibilus,  STvmi,Deuisch.¥3iun.  I,  103,   IS. 

Var.  h.  Taches  du  groupe  interne  antérieur  unies  à  celles  du  groupe 
interne  postérieur  :  celles  du  groupe  antérieur,  unies  à  la  basilaire  du  cin- 
quième intervalle,  et  celle-ci  à  la  bande  longitudinale  du  septième  inter- 
valle :  celte  bande  postérieurement  liée  à  son  tour,  par  une  tache  située 
sur  chacun  des  sixième  et  cinquième  intervalles,  avecles  taches  du  groupe 
interne  postérieur. 

Scarabaeus  inquinatiis,lïEmsT,  <«  Fuessly's,  Arch.  p.  6,  1(3,  pi.  19,  fig-  ti. 
Scarabaeus  centra -lincatus,  Paîh.  Faun.  Germ.  158,  1. 

Obs.  Pour  les  diverses  variations  de  cette  espèce,  ^"voy.  Muls.  loc.  cit. 
var.  A.  à  N. 


Long.,  0"\0033  à  0'",0067  (1  1/2  à  3  1.); 
Larg.,  0'",0018  à  0"',0022  (4/5  à  1  l.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0'^i,0022  à  0"',0025  (7/8  à  1  1/8  1,),  vers  la  moitié  des  étuis. 

Corps  oblong;  convexe  et  brillant,  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexa- 


APHODiENs.  —  Aphodius.  309 

gone,  auriculé.  Èpistome  légèrement  gibbeux.  Suture  frontale  tritubercu- 
leuse.  Tête  noire;  rugiileusement  ponctuée  sur  l'épistome,  plus  lisse  sur  le 
front.  Antennes  d'un  fauve  livide,  à  massue  fauve  ou  grise.  Palpes  fauves 
ou  d'un  fauve  livide.  Prof /lorfl.-r;  rebordé  latéralement;  un  peu  écoinlé  entre 
ses  côtés  et  ceux  de  sa  base  ;  arqué  en  arrière  et  finement  rebordé  à  cette 
dernière  ;  convexe  ;  marqué  de  points  inégaux  plus  serrés  et  plus  pronon- 
cés sur  les  côtés  que  sur  le  dos,  surtout  chez  le  cf  ;  noir,  avec  les  angles 
antérieurs  ou  les  côtés  d'un  rouge  fauve  ou  fauve  roux.  Ècusson  examiné 
d'avant  en  arrière,  presque  aussi  large  en  devant  que  les  trois  premiers 
intervalles  ;  noir  ;  en  triangle  plus  long  que  large,  à  côtés  curvilignes; 
ponctué  à  la  base,  souvent  subcaréné  postérieurement.  Élytres  une  fois 
environ  plus  longues  que  le  prolhorax  ,  faiblement  dans  leur  milieu  ;  mé- 
diocrement convexes  sur  le  dos;  variant  du  jaune  fauve  au  flave  pâle  ou 
cendré,  à  suture  obscure,  ei  marquées  de  taches  noires,  comme  il  a  été  dit  ; 
à  rainurelles  crénelées  par  les  strioles.  Intervalles  plans  :  les  internes  moins 
distinctement  pointillés  que  les  autres.  Dessous  du  corps  noir,  avec  l'extré- 
niité  du  ventre  d'un  roux  tlave  ou  testacé.  Triangle  mésosternal,  soyeux, 
granuleusement  pointillé.  Lame  mésosternale  légèrement  saillante.  Cuisses 
antérieures  fauves  ou  d'un  fauve  brunâtre  :  les  autres,  d'un  fauve  flave  ou 
livide  :  les  postérieures  marquées  d'une  rangée  de  trois  ou  quatre  points 
piligères.  Jambes  et  tarses  fauves.  Premier  article  des  tarses  postérieurs 
aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  commune  dans  toutes  les  parties  de  la  France. 

Obs.  Les  deux  ou  trois  premières  stries  sont  ordinairement  hbres  et 
subterminales  :  les  septième  et  huitième,  plus  courtes  et  pariales  :  les 
quatrième  à  sixième  de  disposition  variable  ;  la  neuvième  s'avance  souvent 
vers  l'extrémité  de  la  quatrième. 

Les  élytres  ont  à  l'extrémité  une  fine  pubescence,  peu  distincte  sans  le 
secours  d'un  instrument  de  fort  grossissement. 

VA.inquinatus  s'éloigne  du  lineolatus  par  ses  stries  ordinairement  non 
brunes,  par  ses  élytres  parées  d'une  tache  simple  à  la  base  du  cinquième 
intervalle  et  de  deux  groupes  de  taches  sur  le  quatrième  et  troisième  in- 
tervalles, noires  ;  des  melanostictus  eisticticus  par  sa  tête  entièrement  noire  : 
du  melanostictus  par  ses  élytres  offrant  des  taches  noires  unies  :  du  sticti- 
cus  par  ses  taches  ne  formant  pas  deux  rangées  longiiudinales   arquées  ; 


310  LAMELLICORINES 

par  le  groupe  anléiieur  situé  au  quart  des  quatrième  et  troisième  inter- 
valles; du  pictus  par  ces  mêmes  caractères  ;  du  tessulatus  par  les  mêmes 
caractères  et  par  ses  cuisses  d'un  jaune  livide. 

Le  c/*  se  distingue  d'ailleurs  de  celui  de  toutes  les  espèces  de  ce  groupe 
par  sa  plaque  mélasternale  garnie  de  poils. 

La  variété  centrolineatiis  se  rapproche  un  peu  de  quelques  variétés  du 
tessulatus  ;  mais  Vinquinatus  a  le  corps  plus  allongé,  moins  élargi  posté- 
rieurement, moins  convexe  ;  les  cuisses  d'une  teinte  plus  claire,  et  des 
dispositions  différentes  dans  les  taches  des  élytres. 


50.  Apliodius  sticticus,  Panzer. 

Oblong,  convexe  et  luisant  en  dessus.  Suture  frontale  faiblement  tritu- 
berculeusc.  Tête  îioirc,  parée  de  chaque  côté  d'une  tache  d\m  fauve  livide. 
Prothorax  à  peine  rebordé  à  la  base,  noir,  avec  les  côtés  et  ceux  de  la  base 
dhin  jaune  fauve;  les  premiers  marqués  d'un  point  obscur.  Êcusson  noir, 
subtriangnlaire,  moins  large  à  la-base  que  vers  le  milieu  des  côtés.  Êlytres 
d'un  fauve  jaunâtre,  à  suture  et  partie  des  stries  obscures  ;  parées  chacune 
de  deux  rangées  longitudinales  formées  de  taches  noires  et  incourbées  à 
leur  extrémité  :  Vune  naissant  à  la  base  du  cinquième  intervalle,  aboutis- 
sant aux  deux  cinquièmes  ou  trois  septièmes  du  troisième  intervalle  ;  la 
seconde  naissant  après  le  calus,  terminéeun  peu  avant  V extrémité  par  trois 
ou  quatre  taches  situées  sur  les  cinquièmes  à  troisième  intervalles,  consti- 
tuant un  ovale  parfois  incomplet,  enclosant  une  tache  plus  pâle  que  la  cou- 
leur foncière.  Cuisses  d'un  jaune  pâle. 

(f  Éperon  des  jambes  de  devant  plus  fort.  Plaque  métasternale  subcon- 
cave. 

$  Éperon  des  jambes  de  devant  plus  grêle.  Plaque  mélasternale  sans 
dépression. 

Scarabanus  sticticus,  Panzer,  Faun.Germ.  '68,  4. 
Scarabaens  nem.oralis ,  Panz.  Faun.  Gerni.  G7,  1. 
Aphodius  sti-jticus,  Creutz.  Eut.  Vers.  2G,  7.  —  Sturm,  Deutsch.  Fana.  I,  lOG,  17. 


ÂPHODiENs.  —  Aphodius.  «^11 

DuFTSCH.  Faun.  Aiistr.  I,  113,  29.  -  Gyllenh.  Ins.  Suec.  1. 1,  23,  IG.  -  Steph. 

lUustr   t.  m   193,  16.  -  Schmidt,  Zeitsch.  t.  Il,  158,  64.  -  Heer,  Faun.  Col. 
'     Helv    I   527,'  50.  -  Muls.  Lamellic.  p.  255,  30.  -  Erichs.  Naturg.  t.  III,  844, 

34.  -  L.  Redtenb.  Faim.  Austr.  p.  430.  -  Gemming.  et  Harold,  Catnl.  (Scarab.), 

p.  1060. 
Aphodius  prodromus,  Fabr.  Sjst.  Eleuth.  I,  p.  70.  -  Illig.  Mag.  t.  I,  326. 

ÉTAT  NORMAL.  Èlytves  fauves  ou  d'un  fauve  livide  ou  flavescent,  à  suture 
obscure  et  stries  obscures  ou  brunes;  parées  sur  les  intervalles,  de  taches 
brunes  ou  noirâtres,  disposées  de  manière  à  constituer  deux  rangées  lon- 
gitudinales incourbées  chacune  à  leur  extrémité  :  la  rangée  interne  naissant 
à  la  base  du  cinquième  intervalle  et  prolongée  jusqu'aux  deux  cinquièmes 
ou  trois  septièmes  du  troisième  intervalle,  composée  ordinairement  de  trois 
taches  :  la  première  ou  celle  de  la  base  du  cinquième  intervalle  plus  ou 
moins  allongée  :   la  deuxième,  presque  carrée,  au  tiers  du  quatrième 
intervalle,  souvent  accompagnée  d'une  petite  tache  sur  le  cinquième  in- 
tervalle :  la  troisième  presque  carrée  située  vers  les  deux  cinquièmes  ou 
trois  septièmes  du  troisième  intervalle.  La  rangée  externe  naissant  après 
le  calus  humerai,  et  prolongée  jusqu'aux  cinq  sixièmes  du  troisième  inter- 
valle, composée  dans  son  étal  ordinaire  de  cinq  à  sept  taches  :  la  première 
ordinairement  double,  composée  de  deux  taches  unies  ou  distinctes  sur  les 
septième  et  huitième  intervalles,  parfois  très-réduite,  d'autrefois  prolongée 
jusqu'aux  deux  cinquièmes  ou  plus  du  huitième  intervalle  :  la  deuxième 
située  vers  les  quatre  septièmes  ou  trois  cinquièmes  du  septième  intervalle  : 
la  troisième,  souvent  nulle,  contiguë  h  la  précédente  sur  le  sixième  inter- 
valle, prolongée  jusqu'aux  deux  tiers  :  la  quatrième  presque  carrée,  vers 
les  cinq  septièmes  du  quatrième  intervalle  :  la  cinquième  presque  carrée, 
située  sur  le  quatrième  intervalle,  un  peu  plus  avant  que  la  précédente  : 
la  sixième  sur  le  troisième  intervalle  sur  la  même  ligne  transversale  que 
la  quatrième,  parfois  accompagnée  d'une  petite  tache  sur  le  troisième  in- 
tervalle :  la  septième  petite  et  souvent  nulle,  située  sur  le  quatrième  inter- 
valle, plus  en  arrière  que  les  quatrième  et  sixième,  constituant  avec  les 
quatrième,  cinquième  et  sixième  une  sorte  d'ovale,  enclosant  une  tache 
plus  pâle  que  la  couleur  du  fond. 

Var.  a.  Quelquefois  les  taches  des  côtés  de  la  tête  et  celles  "du  prothorax 
sont  réduites  à  une  transparence  fauve  ou  rougeâtre. 
Muls.  Lamellic.  p.  350,  var.  A. 


312  LAMELLICORNES 

Var.  b.  Taches  des  élylres  en  partie  obsolètes  ou  effacées. 

Obs.  La  troisième  taciie  de  la  première  rangée,  l'une  des  deux 
taches  situées  après  le  calus,  la  troisième  ou  celle  du  sixième  intervalle, 
la  septième  ou  lu  postérieure  du  quatrième  intervalle  et  la  sixième  ou  celle 
du  troisième  intervalle,  de  la  ranimée  externe,  sont  les  plus  sujettes  à  faire 
défaut. 

MuLS.  loc.  cit.  var.  B. 

Var.  c.  Rangées  internes  el  externes  formées  de  taches  en  partie 
unies. 

Obs.  Parfois  la  tache  basilaire  de  la  rangée  interne  s'allonge  sur  le 
cinquième  intervalle  de  manière  à  s'unir  à  la  tache  du  quatrième  inter- 
valle, et  celle-ci  à  celle  du  troisième. 

La  première  tache  de  la  rangée  externe  ou  celle  située  après  le  calus  se 
prolonge  plus  ou  moins  sur  les  septième,  huitième  et  même  neuvième 
intervalles  :  celle  du  septième  intervalle  se  prolonge  jusqu'aux  deux  tiers, 
en  se  confondant  avec  la  deuxième  tache  de  celte  rangée. 

Le  Scarabaeus  equestris^  PANz.,Faun.  Germ.,  58,  2,  paraît  se  rapporter 
à  l'une  de  ces  dernières  variétés  ;  mais  les  quatrième,  cinquième,  sixième 
et  septième  taches  n'y  sont  représentées  que  par  une  tache  unique,  qui 
semble  consiituer  la  cinquième  de  l'état  normal. 

Voyez  :  Panz.  Krit.  Rev.  t.  I,  p.  51. 

Souvent,  dans  les  variations  que  présentent  les  élytres,  la  teinte  brune 
des  sli-ies  se  montre  plus  foncée  ;  parfois  cette  matière  colorante  s'est 
répandue  d'une  manière  nébuleuse  sur  les  intervalles,  de  manière  à  rendre 
plus  confus  le  dessin  normal. 

Long.,  O'",0039  à  0™,005i  (i  3/4  à 2  1/4  1.); 
•   Larg.,  0'»,0018  ù  0'n,0025  (7/8  à  1  1/8  1.),  vers  la  base  des  élytres; 
—    0"\0{)-2-2  à  U'",00-28  (1  à  1  1/4  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  obloDg,  convexe  et  luisant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexa- 
gOiie,  faihlemeui  auricdr.    Suture  frontale  légèrement    iriiiibereuleuse. 


APHODiENs.  —  Aphodms,  313 

Tête  presque  lisse,  noire,  avec  les  côtés  de  l'épistome  d'un  fauve  livide. 
Antennes  d'un  fauve  livide,  à  massue  souvent  obscure.  Prothorax  étroite- 
ment rebordé  latéralement  ;  un  peu  écointé  à  ses  angles  postérieurs;  muni 
à  la  base  d'un  rebord  presque  indistinct  dans  le  milieu  de  celle-ci  ;  con- 
vexe; d'un  noir  luisant,  avec  les  côtés  et  parfois  une  partie  de  ceux  de  sa 
base  d'un  jaune  fauve  ou  d'un  fauve  livide  ;  marqué  près  du  milieu  des 
côtés  d'une  tache  poncliforme  obscure,  qui  disparaît  quand  la  bordure 
fauve  est  rétrécie  ;  plus  ou  moins  sensiblement  pointillé  sur  toute  sa  sur- 
face, et  marqué  de  points  cycloïdes,  clair-semés  sur  le  disque  et  plus  nom- 
breux sur  les  côtés.  Êcusson  noir  ou  brun,  subtriangulaire,  moins  large 
en  devant  que  dans  le  milieu  de  ses  côtés  ;  presque  lisse,  subcaréné  pos- 
térieurement. Èlytres  une  fois  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax; 
otfrant  vers  les  deux  tiers  leur  plus  grande  largeur  ;  colorées  et  peintes 
comme  il  a  été  dit  ;  à  rainurelles  étroites  ;  crénelées  par  des  stries  ttans- 
verses.  Intervalles  presque  impointillés;  plans  près  de  la  base  :  les  deuxième 
et  troisième  au  moins  convexement  relevés  près  de  l'extrémité.  Poitrine 
brune,  avec  les  flancs  de  l'anlepectus  d'un  fauve  jaune  :  flancs  du  médi- 
pectus  finement  râpeux  et  pubescents.  Triangle  mésosternal  noir,  avec  la 
région  médiane  souvent  en  partie  fauve  ;  finement  granuleux  ,  avec  la 
région  longitudinale  médiaire  subconvexe  et  soyeuse.  Lame  mésosternale 
plane.  Ventre  brun  à  la  base,  d'un  fauve  jaune  à  l'extrémité.  Cuisses  d'un 
jaune  fauve,  brillantes,  superficiellement  poinlillées  :  les  postérieures 
marquées  d'une  rangée  de  deux  à  quatre  points  piligères.  Jambes  et 
tarses  d'un  fauve  rougeâtre  :  premier  article  des  tarses  postérieures  à  peu 
près  aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Cette  jolie  espèce  habite  principalement  les  bois ,  dans  les  parties  tem- 
pérées et  septentrionales  de  la  France. 

Elle  n'est  pas  rare  vers  la  fin  de  l'été  dans  la  forêt  de  Saint  Germain, 
près  Paris. 

Obs.  Les  trois  premières  stries  des  élytres  sont  ordinairement  sublermi- 
nales  :  les  septième  et  huitième  plus  courtes  et  pariales  :  les  quatrième  à 
sixième  ou  troisième  à  sixième  plus  longues  et  variablement  pariales. 

L'A.  sticticus  se  dislingue  du  lineolatus^  par  ses  élytres  parées  de  deux 
rangées  longitudinales  incourbées  ou  arquées  à  leur  extrémité  et  formées 
de  taches  noires  ;  par  le  cinquième  intervalle  marqué  à  sa  base  d'une 


314  LAMELLICORNES 

tache  noire  ;  du  conspurcatus,  par  le  nombre  el  la  disposition  des  taches 
de  ses  élytres,  dont  les  dernières  de  la  rangée  extrême  constituent  un 
ovale  complet,  ou  incomplet  postérieurement  ;  despictus,  i7iqui7iatus  et 
tessulatus  par  sa  tète  fauve  sur  les  côtés.  11  s'éloigne  d'ailleurs  de  Vinqui- 
natus  par  les  taches  de  ses  élytres,  constituant  deux  rangées  longitudi- 
nales incourbées  chacune  à  leur  extrémité  ;  par  la  tache  située  sur  le 
troisième  intervalle,  placée  vers  les  deux  cinquièmes  de  la  longueur  du  dit 
intervalle  ;  du  pictus  par  cette  même  tache  moins  postérieurement  située, 
et  par  le  septième  intervalle,  marqué  d'une  tache  noire  après  le  calus,  par 
les  dernières  taches  de  la  rangée  externe  triangulairement  disposées  sur  les 
cinquième,  quatrième  et  troisième  intervalles,  ou  constituant  avec  une  tache 
plus  postérieure  située  sur  le  quatrième  intervalle,  un  ovaleen  enclosant  une 
tache  plus  pâle  que  la  couleur  du  fond;  du  tessulatus  par  ses  cuisses  d'un 
jaune  pâle  ;  par  la  rangée  externe  prolongée  jusqu'aux  cinq  septièmes  des 
étuis  et  sans  tache  sur  le  deuxième  intervalle  ;  par  ses  septième  et  dixième 
intervalles  non  noirs.  Il  s'éloigne  d'ailleurs  de  toutes  les  espèces  de  ce 
groupe,  par  son  écusson  plus  étroit  à  la  base  que  vers  le  milieu  de  ses 
côtés. 


51.  Apltodius  pictus,  Sturm. 

Obloug,  convexe  et  brillant  en  dessus.  Suture  frontale  trituberculeusd 
((f)  ou  peu  saillante  (  Ç  ).  Tète  noire.  Prothorux  rehordé  à  la  base;  noir, 
avec  les  angles  antérieurs  ou  les  côtés  d'un  rougeroux.  Écusson  triangidaire , 
noir.  Élytres  d'un  jaune  fauve,  à  suture  brune;  marquées  de  taches  noires, 
disposées  de  manière  à  constituer  sur  chacune  deux  rangées  longitudinales 
i?icourbées  à  l'extrémité  :  l'interne  naissant  de  la  base  du  cinquième  inter- 
valle, et  prolongée  jusqu'à  la  moitié  du  troisième,  composée  de  quatre  taches 
(les  deuxième  et  troisième  accolées)  :  la  rangée  externe  îiaissant  vers  le 
côté  postero-externe  du  calus  ,  prolongée  jusqu'aux  cinq  septièmes  des 
étuis,  formée  de  six  taches  (deux  sur  le  septième  intervalle,  une  sur  chacun 
des  cinquième  à  deuxième).  Dessous  du  corps  noir.  Cuisses  postérieures 
fauves  ou  d'un  fauve  livide. 

a'  Suture  frontale  chargée  d'un  tubercule  médiaire  saillant.  Prothorax 
plus  légèrement  ponctué  sur  le  dos.  Plaque  mélasternale  concave.  Cuisses 


APHODiENs.   —  Aphodius  315 

postérieures  plus  dilatées.  Éperon  des  jambes   de  devant  plus   fort  et 
droit. 

9  Suture  frontale  faiblement  ou  à  peine  saillante  sur  son  milieu.  Pro- 
thorax plus  parcimonieusement  ponctué  sur  le  dos.  Plaque  métasternale 
plane.  Éperon  des  jambes  de  devant  grêle  et  un  peu  incourbé. 

Aphodius  piclns,  Sturm,  Deiitsch.  Faun.  I,  100,  13.  —  Duftsch.  Faun.  Aiistr.  I, 
1 12,  28.  —  ScuMiDT,  Zeitsch.  t.  II,  p.  139,  63.  —  Heer,  Faun.  Col.  Ilelv.  I,  529, 
31.  —  MuLS.  Lameliic.  248,28.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  S/iT,  36.  —  L.  Red- 
TENB.  Faun.  Austr.  p.  430.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1033. 

ApJiodlus  inquinatus,  Creutz.  Ent.  Vers.  p.  24,  6.  var.  ïj,  p!.  1.  ûg.  1. 


État  normal.  Élytres  d'un  jaune  de  paille  ou  d'un  jaune  fauve,  à  suture 
brune;  parées  de  taches  noires  en  partie  presque  carrées,  disposées  de 
manière  à  constituer  sur  chacune  deux  rangées  longitudinales  incourbées 
à  leur  extrémité  :  l'interne  naissant  de  la  base  du  cinquième  intervalle  et 
prolongée  jusqu'à  la  moitié  de  la  longueur  du  troisième  intervalle,  formée 
de  quatre  taches  :  la  première  en  parallélogramme  peu  allongé,  à  la  base 
du  cinquième  intervalle  :  les  deuxième  et  troisième  accolées  sur  les  qua- 
trième et  cinquième  intervalles,  vers  le  tiers  de  la  longueur  de  ceux-ci  :  la 
quatrième,  vers  la  moitié  de  la  longueur  du  troisième  intervalle  :  la  rangée 
externe  naissant  sur  les  septième  et  huitième  intervalles,  et  prolongée 
jusqu'aux  cinq  septièmes  de  la  longueur  des  étuis,  sur  le  deuxième  inter- 
valle, formée  ordinairement  de  six  taches  :  la  première  située  à  la  partie 
antérieure  du  septième  intervalle,  triangulaire,  couvrant  une  partie  au 
moins  des  septième  et  huitième  intervalles  :  la  deuxième  allongée  vers  la 
moitié  du  septième  intervalle  :  les  troisième,  quatrième,  cinquième  et 
sixième  constituant  deux  lignes  transverses  en  échiquier,  vers  les  cinq 
septièmes  de  la  longueur  des  étuis,  sur  les  cinquième,  quatrième,  troi- 
sième et  deuxième  intervalles  :  celles  des  deuxième  et  quatrième  intervalles 
plus  antérieures  que  celle  du  cinquième  et  surtout  que  celle  du  troisième 

Obs.  Le  prothorax  est  pai'fois  assez  lai'gement  d'un  rouge  roux  sur  les 
côtés  et  marqué  sur  ceux-ci  d'un  point  obscur.  D'autres  fois  il  est  faible- 
ment d'un  rouge  roux  seulement  aux  angles  de  devant. 

Vas.  a.  Taches  des  élytres  brunâtres  ou  subobsolètes  et  souvent  au- 
dessous  du  nombre  normal. 


316  LAMELLICORNES 

*.  L'une  des  deuxième  ou  troisième  taches  de  l'arc  interne,  nulle. 

/3.  La  troisième  tache  de  l'arc  internC)  ou  celle  du  troisième  intervalle, 
nulle. 

y.  Les  dernières  taches  de  l'arc  externe  réduites  à  trois  ou  à  deux,  ordi- 
noirement  par  l'absence  de  celle  des  deuxième  et  quatrième  intervalles. 

Var.  b.  Taches  des  élytres  au-dessus  du  nombre  normal.  On  voit  quel- 
quefois :  1°  une  petite  tache  sur  le  deuxième  intervalle,  vers  la  moitié  de 
celui-ci,  à  côté  de  celle  du  troisième  ;  2^  une  petite  tache  sur  le  sixième 
intervalle,  au  côté  interne  de  la  tache  allongée  du  troisième  intervalle  ; 
S"  quatre  petites  taches  unies  eu  croix  après  la  tache  postérieure  du  troi- 
sième intervalle. 


Long.,  0'",0040  à  0">,0051  (l  3/4  à  2  1/2  1.); 

Lai-g.,  0'",001G  à  0-,0020  (3/4  à  9/10)  à  la  base  des  élytres. 

Corps  oblor.g,  convexe  et  brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexa- 
gone, auriculé.  Suture  frontale  trituberculeuse  (c/)  ou  peu  saillante  (  $  ). 
Tête  noire,  parfois  rougeâlre  près  de  son  bord,;  rugueusement  ponctuée  sur 
l'épistorae.  Antennes  d'un  rouge  livide,  à  massue  d'un  gris  obscur.  Palpes 
en  partie  hvxm^.  Prothorax  rebordé  latéralement  ;  un  peu  écointé  entre  ses 
côtés  et  ceux  de  sa  base  ;  bissinueusement  arqué  en  arrière  et  faiblement 
rebordé  à  cette  dernière  ;  convexe  ;  marqué  de  points  inégaux  plus  pronon- 
cés et  plus  serrés  sur  les  côtés  que  .sur  le  dos  ;  noir,  avec  les  angles  de 
devant  ou  les  côtés  d'un  ronge  roux  ou  d'un  fauve  roux,  et  marqués  d'un 
point  obscur,  Ecusson  un  peu  moins  large  en  devant  que  les  trois  premiers 
intervalles  ;  en  triangle  plus  long  que  large,  et  à  côtés  curvilignes  ;  noir. 
Élytres  une  fois  environ  plus  longues  que  le  prothorax  ;  légèrement  plus 
larges  vers  la  moitié  de  leur  longueur;  médiocrement  ou  peu  fortement 
convexes  sur  le  dos  ;  colorées  et  peintes  comme  il  a  été  dit  ;  à  rainurelles 
très-étroites  et  comme  réduites  à  des  stries  ;  crénelées  par  des  points  trans- 
verses. Intervalles  plans  et  superficiellement  ))ointillés.  Dessous  du  corps 
noir,  à  peine  moins  obscur  à  l'extrémité  du  ventre.  Triangle  mésosternal 
granuleusement  pointillé,  avec  la  région  longitudinale  médiaire  subcon- 
vexe,  soyeuse  et  rayée  de  tines  stries  longitudinales.  Lame  mésosternale 
presque  plane  ou  faiblemeutsaillante.  Classes  fauves  ou  d'un  fauve  livide  : 


APHODiENS. —  Aphodiiis  317 

les  postérieures  ordinairement  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères 
peu  rapprochés,  souvent  prolongée  au  de\k  de  la  moitié.  Jambes  et  tarses 
fauves.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  à  peu  près  égal  aux  deux 
suivants  réunis. 

Cette  jolie  espèce  habite  principalement  les  parties  tempérées  ou  septen- 
trionales. On  la  trouve  dans  les  environs  de  Lyon  au  printemps  et  en  au- 
tomne. Elle  est  généralement  peu  commune. 

Obs.  La  disposition  des  stries  est  très-variable.  Ordinairement  les  deux 
premières  sont  libres  et  sublerminales  ;  mais  parfois  la  neuvième  s'unil  à  la 
deuxième  en  enclosant  les  troisième  à  huitième.  Les  troisième  et  quatrième, 
cinquième  et  sixième,  septième  et  huitième  sont  alors  souvent  pariales. 

VA.  pictus  se  distingue  aisément  du  lineolatus  par  ses  élytrcs  parées  de 
taches  en  partie  carrées,  disposées  sur  deux  rangées  longitudinales  arquées 
ou  incombées  chacune  à  leur  extrémité  interne  ;  du  melanosticlus  par  ses 
élytres  parées  de  taches  plus  nombreuses  et  autrement  disposées;  des 
conspiireatus  et  sticticus  par  sa  tète  entièrement  noire.  Il  a  de  l'analogie 
avec  le  sticticus  par  la  disposition  des  taches;  mais  dans  le  pictus,  la 
deuxième  tache  de  la  rangée  interne  est  formée  de  deux  taches  accolées  ; 
la  tache  du  troisième  intervalle  est  plus  postérieure  et  les  quatre  dernières 
de  la  rangée  externe  sont  disposées  en  échiquier  ;  l'écusson  est  plus  large 
à  la  base  que  dans  le  milieu  de  ses  côtés.  Il  s'éloigne  du  tessulatus  par  les 
taches  des  élytres  en  partie  isolées;  par  la  rangée  interne  prolongée  jusqu'à 
la  moitié  de  la  longueur  du  troisième  intervalle;  par  la  rangée  externe 
prolongée  jusqu'aux  deux  tiers  ou  cinq  septièmes  de  la  longueur  des  étuis  ; 
par  les  neuvième  et  dixième  intervalles  rarement  en  partie  noirs  ;  par  le 
triangle  mésoslernal  subconvexe,  soyeux  et  rayé  de  tines  rides  longiludi- 
iiales  sur  sa  région  médiaire;  par  ses  cuisses  fauves  ou  d'un  fauve  livide. 


5«.  ApliodîîBS  iessiilatïBS,   Paykull. 

Court,  très-convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Suture  frontale  tri- 
tuberculeuse.  Tète  et  prothorax  noirs  :  ce  dernier  parfois  d'un  brun  rou- 
geâtre  aux  angles  de  devant  ou  latéralement,  rebordé  à  la  base.  Êcusson 


318  LAMELLICORNES 

7wir,  triangulaire.  Élytrcs  d'un  fauve  jaune,  à  suture  obscure;  parées  de 
deux  rangées  longitudinales  incourbées  chacune  à  leur  extrémité  et  formées 
de  taches  noires  unies  ;  la  rangée  interne  prolongée  jusqu'au  tiers  ou  deux 
cinquièmes  de  la  longueur  des  étuis,  naissant  à  labase  du  cinquième  inter- 
valle :  la  rangée  externe  naissant  après  le  calus,  couvrant  ordinairement  les 
septième  à  dixième  intervalles  jusqzoaux  trois  cinquièmes;  offrant  vers  les 
trois  cinquième  des  étuis  une  rangée  transverse  de  taches  en  échiquier  sur 
les  cinquième  à  deuxième  intervalles  :  les  taches  des  étuis  dilatées  parfois, 
de  manière  à  couvrir  presque  toute  leur  moitié  antérieure.  Cuisses  brunes 
ou  d.un  fauve  brun. 

(f  Cuisses  postérieures  anguleuseraent  dilatées  à  leur  partie  postérieure. 
Plaque  métaslernale  faiblement  concave  et  glabre. 

9  Cuisses  postérieures  de  forme  ordinaire.  Plaque  métasternale  sans 
dépression. 

Scarabaeus  inquinatus,  Ouv.  t.  I,  111,  p.  84,  90,  pi.  26,  fig.  221,  a,  6.  —  Marsh. 
Ent.  Brit.  p.  13,  14. 

Scarabaeus  contamiiiaUis,  Pamz.  Faun.  Gerni.  47,  7. 

Scarabaeus  tessulatus,  Payk.  Faun.  Suec.  t.  I,  p.  20,24. 

Aphodius  tessulatus,  Creutz,  Ent.  Vers.  29,  8,  pi.  1,  flg.  3-4.  —  Stcrm,  Deutsch. 
Faun.I,  p.  111,  19.  — DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  113,  30.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec. 
I,  2S,  18.  —  Steph.  Iliustr.  t.  II  ,  194,  118.  —  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II,  162,  66.— 
Heer,  Faun.  Col.  Ilelv.  I,  p.  Î.Î28,  o2.  —  Muls.  Lamellic.  p.  2ol,  29.  —  Erichs. 
Naturg.  t.  III,  p.  t)49,  37.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  130.  —  Gemming.  et 
Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1061. 


État  normal.  Élytres  d'un  fauve  jaune;  à  suture  obscure;  parées  cha- 
cune de  deux  rangées  longitudinales  de  taches  noires;  chacune  de  ces 
rangées  incourbée  à  son  extrémité  :  la  rangée  interne  prolongée  jusqu'au 
tiers  ou  aux  deux  cinquitniies  des  étuis,  composée  de  quatre  ou  cinq  taches  : 
la  première  et  plus  externe,  en  carré  long,  située  à  la  base  du  cinquième 
intervalle,  liée  à  la  deuxième  :  celle-ci,  couvrant  le  quatrième  intervalle, 
depuis  la  base  jusqu'au  deux  cinquièmes  de  la  longueur  des  étuis,  ou 
d'autres  fois  interrompue  dans  son  miheu  et  divisée  en  deux  taches  :  la 
troisième  en  carré  long,  couvrant  du  tiers  aux  deux  cinquièmes  du  troi- 
sième intervalle  :  la  quatrième  petite,  parfois  nulle,  liée  à  la  partie  médiaire 


APHODiENs.   —  Aphodius  319 

du  côté  interne  de  la  précédente,  située  sur  le  troisième  intervalle.  La 
rangée  externe,  prolongée  jusqu'aux  trois  cinquièmes  des  étuis,  naissant 
après  le  calus  sur  le  septième  intervalle  qu'elle  couvre  jusqu'aux  trois  cin- 
quièmes ou  un  peu  plus  de  la  longueur  de  celui-ci,  couvrant  presque  aussi 
longuement  ou  aussi  longuement  les  huitième,  neuvième  et  dixième  inter- 
valles ;  offrant  eu  outre  trois  à  cinq  taches  noires  :  la  plus  externe  en  carré 
long,  couvrant  le  sixième  intervalle  des  trois  septièmes  aux  quatre  septiè- 
mes de  sa  longueur  :  les  quatre  suivantes  carrées  ou  petites,  situées  vers 
les  trois  cinquièmes  de  la  longueur  des  étuis,  sur  une  rangée  transversale 
en  échiquier,  sur  les  cinquième,  quatrième,  troisième  et  deuxième  inter- 
valles :  les  deux  plus  internes  souvent  nulles. 

Var.  a.  Taches  des  élytres  en  partie  effacées  ;  ou  au-dessous  du  nombre 
normal. 

*.  La  rangée  interne  offre  souvent  :  /S,  la  tache  du  deuxième  intervalle 
nulle  ;  y,  la  tache  du  quatrième  intervalle  parfois  réduite  à  sa  moitié  pos- 
térieure. 

5.  La  tache  du  sixième  intervalle  manque. 

£.  Les  taches  des  troisième  et  deuxième  intervalles  sont  souvent  nulles. 

Var.  h.  D'autres  fois  les  taches  sont  au-dessus  du  nombre  normal. 

ïj.  Sixième  intervalle  des  élytres  paré  à  sa  base  d'une  tache  en  carré 
long,  servant  à  unir  la  rangée  interne  à  l'externe. 

C.  Cinquième  intervalle  orné  d'une  tache  carrée,  vers  les  deux  septièmes 
de  sa  longueur  :  6,  cette  tache  parfois  unie  à  celle  de  la  base  du  même 
intervalle. 

Var.  c.  Taches  des  élytres  dilatées  au  point  de  ne  laisser  entre  la  moitié 
antérieure  de  la  rangée  interne  et  l'écusson  que  quelques  taches  de  la 
couleur  foncière  ;  ou  même  (var.  ■<])  de  n'en  point  laisser. 

Var.  d.  Taches  des  deux  rangées  dilatées  au  point  de  se  réunir  et  de 
couvrir  plus  de  la  moitié  antérieure  de  l'élytre,  en  ne  laissant  apparaître 
que  de  faibles  espaces  de  la  couleur  foncière. 


320  LAMELLICORNES 


Long.,  0'",0033  à  0'",005l  (1  1/2  à  2  1/2  1.)- 
Larg.,  0"',0019  àO-,0027  (4/5  à  1  1/4  1.),  à  la  base  des  élytres; 
~     0'",0025  -h  0"\0030  (1  1/8  à  1  2/5  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  court,  très-convexe,  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Chaperon  en 
demi- hexagone,  notablennent  auriculé.   Suture   frontale  trituberculeuse. 
Têtô  noire,  ruguleusement  ponctuée  sur  l'épistome,  lisse  et  pointillée  sur 
le  front.  Antennes  d'un  rouge  livide  à  massue  grise.   Prolliorax  arqué  et 
rebordé  sur  les  côtés,   à  angles  postérieurs  non  émoussés;  rebordé  à  la 
base  ;  convexe  ;  noir  ;  parfois  avec  une  transparence  rougeâtre  sur  les 
côtés,  ou  seulement  aux  angles  de  devant  ;  densement  marqué  latéralement, 
et  plus  parcimonieusement  sur  le  disque,  de  points  cycloïdes  entremêlés 
de  points  beaucoup  plus  petits.  Êensson  plus  large  en  devant  que  les  deux 
premiers  intervalles;  en  triangle  plus  long  quelnrge,à  côtés   droits; 
noir.  Êlytres  une  fois  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax,  un  peu 
élargies  jusqu'aux  trois  cinquièmes  ou  deux  tiers  de  leur  longueur;  con- 
vexes ;  colorées  et  peintes  comme  il  a  été  dit  ;  à  stries  étroites  et  crénelées 
par  des  points  ou  des  strioles  mn?,vevses.  Intervalles  plans,  lisses,  superfi- 
ciellemont  pointillés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant,  rarement  d'un 
brun  jaunàiro  sur  une  parlie  postérieure  du  ventre  :  flancs  du  médipectus 
aspèreinent  ponctués  et  pubescents.  Triangle  mésosternal  noir,  granuleu- 
sement  pointillé  et  marqué  de  points  plus  gros  à  la  base  et  sur  les  côtés  ; 
rayé  d'une  ligne  longitudinale  médiaire.  Lame  mésosternale  non  saillante. 
Cuisses  brunes  ou  d'un  fauve  brun  :  les  quatre  postérieures  souvent  d'un 
brun  rougeâtre,  marquées  d'une  rangée  de  trois  ou  quatre  points  piligères. 
Jambes  et  tarses  d'ua  brun  rouge,  ou  d'une  teinte  graduellement  plus  claire 
que  les  cuisses  :  premier  article  des  tarses  à  peine  aussi  long  que  les  deux 
suivants  l'éunis. 

Cette  espèce  habite  généralement  les  contrées  froides  et  tempérées  de 
la  France.  On  la  trouve  principalement  en  automne.  Elle  n'est  pas  rare 
dans  les  environs  de  Lyon. 

Obs.  Les  trois  premières  stries  sont  habituellement  subterminales  :  les 
quatrième  à  sixième  sunt  ordinairement  plus  courtes  et  variablement 
pariales. 


APHODiENs.   '—  Aphodius.  32 1 

L'A:  tessulatus  se  distingue  des  A.  lineolatus,  melanost.ictiia,  conspur- 
catiis  et  inquinatus  par  ses  élytres  parées  chacune  de  deux  rangées  longi- 
tudinales incourbées  ou  arquées  chacune  à  leur  extrémité,  et  offrant  les 
septième  à  dixième  intervalles  en  partie  noirs  sur  leur  moitié  antérieure.  Il 
s'éloigne  du  stitticus  par  sa  tête  entièrement  noire,  pir  son  écusson  plus 
large  en  devant  que  vers  le  milieu  de  ses  côtés,  il  a  plus  d'analogie  avec  le 
pictus,  mais  il  s'en  distingue  par  son  corps  plus  court,  plus  convexe,  plus 
élargi  postérieurement;  par  son  prothorax  souvent  tout  noir  ou  à  peine 
d'un  brun  rouge  aux  angles  de  devant  ou  près  des  bords  latéraux  ;  à  angles 
postérieurs  vifs  et  presque  rectangulaires,  au  lieu  d'être  émoussés  et  obtu- 
sément  ouverts,  plus  distinctement  rebordé  à  la  base,  moins  finement  et 
plus  densement  ponctué  ;  par  ses  élytres  offrant  la  rangée  interne  des 
taches  noires  non  prolongée  jusqu'à  la  moitié  de  la  longueur  des  étuis  ; 
par  la  rangée  externe  prolongée  seulement  jusqu'aux  trois  cinquièmes,  au 
lieu  de  l'être  jusqu'aux  deux  tiers  ou  cinq  septièmes  ;  par  les  intervalles 
sept  à  dix,  en  partie  noirs  sur  leur  moitié  antérieure  ;  par  son  triangle 
raésosternal,  simplement  rayé  d'une  ligne  médiane,  au  lieu  d'être  subcon- 
vexe et  rayé  de  fines  stries  longitudinales  sur  sa  région  longitudinale  mé- 
diaire  ;  par  ses  cuisses  ordinairement  brunes  ou  brunâtres. 

Le  çf  se  distingue  d'ailleurs  de  celui  de  toutes  les  espèces  de  ce  groupe 
par  ses  cuisses  postérieures,  anguleuses  à  leur  bord  postérieur. 

Prt-s  de  VA.  tessulatus  doit  être  placé 
Aphodius  dilutatus,  Reiche  et  Saulcy.  Aiin.  de  la  Soc.  Eut.  de  Fr.  (18^)6),  p.  399. 

Long.,  0'",005G  (2  !/:>  1.);  —  larg.,  0'»,0U3i  (1  '2/5  1.). 
Patrie  :  la  Grèce. 

AA  Protliorax  sans  rebord  à  la  base. 


ApSioaSâias  BSBMCBsEsîtus,  Sturm.  Assez  court  ;  convexe  et  luisant  en 
dessus.  Suture  frontale  tritubercnleuse.  Tète  noire,  avec  les  côtés  de  Vépis- 
tome  et  une  partie  des  joues  d'un  rou(je  roux.  Protliorax  sans  rebord  à  la 
base;  densement  ponctué  ;  noir,  avec  les  angles  antérieurs  ou  les  côtés  d'un 
rouge  roux.  Écusson  triangulaire,  noir.  Élytres  un  peu  élargies  jusqu'aux 

:.AMELL.  21 


322  LAMELLICORNES 

quatre  scptièîucs,  d'un  ronge  roux  ou  d'im  roufjeflave,  marquées  de  diverses 
taches  presque  carrées,  noires  ou  brunes,  en  partie  accolées  deux  à  deux; 
à  rainurelles  étroites,  à  peine  crénelées  par  les  strioles.  Intervalles  plans, 
marqués  de  points  petits  et  l'approchés.  Dessous  du  corps  noir.  Pieds  fauves. 
Premier  article  des  tarses  postérieurs  un  peu  moins  grand  que  les  trois  sui- 
vants réunis. 

(f  Suture  frontale  chargée  sur  son  milieu  d'un  tubercule  plus  fort.  Pla- 
que métasternale  concave. 

9  Suture  frontale  chargée  sur  son  milieu  d'un  tubercule  peu  saillant, 
Plaque  métasternale  plane. 

Aphodius  maculatys,  Sturm.  Verz.  p.  42,33.  —  /d.  Deiitscli.  Faun.  I,  100,  28.  — 
DOFTSCH.  Faun.  Aiist.  1,114,  31.  —  Gyllenh.  Ins.  Siiec.  t.  IV,  p.  249,  18-19.  — 
ScHMiDT.  Zeiisch.  t.  Il,  p.  108,  17.  —  Heer,  Faim.  Col.  Helv.  t.  I,  517,  18.  — 
Erichs.  Natiirg.  III,  p.  881,  38.  —  L.Redtenb.  Faun.  Aiistr.  p.  429.  —  Gemming. 
et  Harold,  Catal.  {Scarab.),  p.  1053. 

Aphodius  tessulatus,  var.  a,  Creutz.  Ent.  Vers.  p.  29,  pi.  1,  fig.  2,  A. 

Aphodius  styriacus,  Grimmer,  Sleierni.  Col.  1841,  p.  40. 


État  normal.  Ëlytres  d'un  rouge  roux,  plus  ou  moins  obscur,  d'un  rouge 
fauve  ou  d'un  rouge  flave,  marquées  de  diverses  taches  noires  ou  brunes, 
la  plupart  presque  carrées:  la  première,  à  la  base  du  cinquième  intervalle: 
les  deuxième  et  troisième  accolées,  situées  après  le  calus  humerai,  sur  les 
septième  et  huitième  intervalles  :  les  quatrième  et  cinquième  accolées, 
situées  sur  les  quatrième  et  cinquième  intervalles,  aux  deux  septièmes  de 
la  longueur  des  étuis  :  les  sixième  et  septième  accolées,  situées  sur  les 
deuxième  et  troisième  intervalles,  vers  les  deux  cinquièmes  de  la  longueur 
de  ceux-ci  :  la  septième  ou  celle  du  troisième  intervalle,  hée  par  son  angle 
antero-externe  à  l'angle  postero -externe  de  la  quatrième  :  les  huitième  et 
neuvième  accolées,  situées  sur  les  sixième  et  septième  intervalles,  vers  la 
moitié  de  la  longueur  de  ceux-ci  :  les  dixième  et  onzième  accolées,  situées 
sur  les  cinquième  et  quatrième  intervalles,  et  souvent  accompagnées  d'une 
douzième  tache  sur  le  troisième  intervalle,  vers  les  quatre  cinquièmes  de 
la  longueur  des  étuis. 

Obs.  Souvent  plusieurs  de  ces  taches  font  défaut,  surtout  les  première, 
deuxième,  troisième,  huitième,  neuvième  et  douzième. 


APHODiENs.         Aphodius.  323 

Long.,  0"',U045  à  0"\0056  {'2  à  ^i  1/2  1  ). 

Corps  assez  court;  convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Chaperon 
en  demi -hexagone  ;  auriculé.  Ëpistome  gibbeux.  Suture  frontale  iriiuber- 
culeuse.  Tête  rugueusement  ponctuée  ;  noire  ;  avec  les  côtés  de  l'épistoine 
et  une  partie  des  joues  d'un  rouge  rouge.  Antennes  et  palpes  d'un  rou- 
geàtre  livide  :  les  premières  à  massue  grise.  Prothorax  rebordé  latérale- 
ment ;  sans  rebord  à  la  base  ;  convexe  ;  densement  ponctué  ;  noir,  avec 
les  angles  antérieurs  ou  les  côtés  d'un  rouge  roux.  Ëcusson  plus  lai'ge  en 
devant  que  les  deux  premiers  intervalles  ;  triangulaire  ;  noir.  Êlytres  une 
fois  environ  plus  longues  que  le  prothorax  ;  un  peu  élargies  depuis  la  base 
jusqu'aux  quatre  septièmes  ;  médiocrement  convexes  sur  le  dos  ;  variant 
du  rouge  roux  au  rouge  flave  ;  marquées  de  diverses  taches  noires  ou 
brunes,  comme  il  a  été  dit  ;  à  rainurelles  étroites,  à  peine  crénelées  par  des 
strioles  transverses.  Intervalles  plans  ou  planiuscules,  marqués  de  points 
petits  et  assez  rapprochés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant.  Triangle 
mésosternal  marqué  d'une  rangée  de  gros  points  sur  les  côtés.  Lame  mé- 
sosternale  saillante.  Pieds  fauves  :  les  quatre  cuisses  postérieures  marquées 
d'une  rangée  de  points  piligères  souvent  prolongée  sur  la  majeure  partie 
de  leur  longueur,  mais  parfois  en  partie  obsolète.  Premier  article  des 
tarses  postérieurs  un  peu  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Patrie  :  Diverses  parties  de  l'Allemagne  centrale  et  méridionale.  Cet  in- 
secte paraît  se  trouver  pruicipaleraent  dans  les  forêts.    . 

4«  Section,  Èciisson  examiné  d'avant  en  arrière,  plus  large  en  devant 
que  les  deux  premiers  intervalles  des  élytres;  triangulaire.  Êlytres  fauves, 
d'un  flave  fauve  ou  d'un  fauve  testacé,  avec  une  grosse  tache  nébuleuse  ou 
brune,  sur  la  surface  de  chacune.  Joues  débordant  les  yeux,  arquées  en  ar- 
rière ou  obliquement  coupées  à  leur  bord  postérieur,  plutôt  que  trans- 
versalement coupées  à  ce  hoTd.  Êlytres  d'an  fauve  flave  ou  d'un  fauve 
rougeàtre,  marquées  chacune  sur  leur  disque  d'une  grande  tache  nébu- 
leuse ou  brune.  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies 
de  longueur  inégale. 

SOUS-GENKE  IWISIUH 
I 

Les  insectes  de  cette  coupe  font  la  transition  de  la  couj^e  précédente  à  la 


324  LAMKLLICOIUNES 

suivante.  Ils  n'ont  plus  les  élylres  d'une  coulour  Ibncièi'o  aussi  rap[)roch'''c 
de  la  couleur  tlave  ou  jaune  et  leurs  joues  ne  sont  plus  aussi  régulièreiuenl 
arquées  extérieurement  que  chez  les  Volinus  et  ces  dernières  ne  sont  pas 
coupées  à  leur  bord  postérieur  d'une  manière  transversale.  Mais  leurs 
élytres,  d'une  teinte  fauve  ou  d'un  fauve  flave  ou  rougeâtre  et  parfois  en 
partie  garnies  de  poils,  les  rapprochent  des  Mélinoptères. 


53.  Afiliodiiis  coiisputiis,  Ckeutzeh. 

Oblong,  faiblement  convexe,  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Tête  noire, 
parée  de  chaque  côté  de  Vépistome  d'une  tache  d'un  flave  fauve.  Suture  fron- 
tale subtritubercnleuse  (cf)  ou  presque  mutique  (  9  ).  Prothorax  noir,  avec 
les  côtés  et  souvent  une  partie  de  la  base  d'un  flave  fauve.  Èlytres  d'un  flave 
fauve  ou  livide;  parées  chacune  sur  leur  disque  d'une  grosse  tache  nébu- 
leuse ou  brunâtre,  ordinairement  coupée  avant  l'extrémité  par  une  bande 
transverse  pâle;  à  rainur elles  étroites  et  crénelées.  Intervalles  plans  (  Ç  ) 
ou  subconvexiuscules  (cf),  pointillés,  peu  distinctement  pubescents  vers 
l'extrémité.  Éperon  des  jambes  de  devant  terrniné  en  pointe  (cf  9)- 

çf  Suture  frontale  chargée  de  Irois  tubercules  ordinairement  très-dis- 
tincts. Tête  marquée  de  points  médiocrement  rapprochés.  Prothorax  ponc- 
tué avec  la  partie  antérieure  de  son  disque  presque  lisse.  Élytres  à  inter- 
valles subconvexiuscules,  garnis  postérieurement  de  poils  courts  et  très- 
fins,  souvent  peu  apparents.  Plaque  métasternale  déprimée  sur  sa  ligne 
médiane  et  graduellemement  relevée  vers  ses  bords.  Éperon  des  jambes 
de  devant  pins  fort,  atteignant  ordinairement  l'extrémité  du  deuxième  ar- 
ticle des  tarses.  Corps  ordinairement  plus  court. 

Ç  Suture  frontale  offrant  à  peine  ou  n'offrant  pas  de  traces  de  tuber- 
cules. Tête  densement  ponctuée,  et  subruguleusement  près  de  ses  bords. 
Prothorax  plus  densement  ponctué.  Élytres  à  intervalles  planiuscules,  gla- 
bres, garnis  seulement  vers  l'extrémité  de  poils  peu  distincts.  Plaque  mé- 
tasternale sillonnée  dans  son  milieu,  plane  sur  le  reste  de  sa  surface.  Épe- 
ron des  jambes  de  devant  dépassant  à  peine  ou  ne  dépassant  pas  la  moitié 
du  deuxième  article  des  tarses. 

État  normal.  Élytres  d'un  tlave  livide  ou  d'un  tlave  livide  tirant  sur  le 


APHODiENS.   —  Aphodiiis.  3?  5 

fauve,  parées  chacune  sur  leur  disque  d'une  grande  lacho,  nébuleuse  bru- 
nâtre ou  d'un  brun  fiiuve,  naissant  sur  la  nioilié  postéi'ieure  du  calus  sur 
les  septième  et  sixième  intervalles, graduellemeut  raccourcie  on  escaliorsur 
les  cinquième  cl  quatrième,  puis  sur  le  troisième  intervalle,  couvrant  pres- 
que jusqu'à  l'extrémité  les  sixième  à  troisième  intervalles,  mais  Iranversale- 
menl  coupée  avant  son  extrémité  par  une  bande  transverse  de  la  couleur 
du  fond  ou  d'une  teinte  plus  claire. 

AphoJhis  co)tsptitus,  CRErjTZ.  Eiitom.  Vers.  p.  41,  11,  pi.  1,  fig.  6.  —  Sturm 
Deiitsch.  Faun.  1,  98,  12.  —  Schmidt,  Zeitsch.  t.  Il,  p.  14o,  58.  —  Heer,  Faiin. 
Col.  Helv.  I,  p.  524,  44.  —  Muls.  Lamellic.  p.  258,  31.  —  F.richs.  Naturg.  t.  III, 
p.  877,  57.  —  L.  Rf.dtenb.  Faun.  Austr.  p.  433.  —  Gemmisg.  et  Harold,  Catal. 
(Scarab.j,  p.  1045. 

Aphodins  prodromiis,  Duftscii.  Faun.  Ausir.  I,  109, '24.. 

Var,  a.  Tache  nébuleuse  couvrant  presque  toute  la  surface  des  élytres 
même  les  deux  premiers  intervalles,  en  laissant  seulement  de  couleur  fon- 
cière un  espace  basilaire  plus  ou  moins  restreint  entre  le  calus  et  l'écusson 
et  un  autre  espace  avant  l'extrémité  des  élytres. 

Var.  b.  Tache  des  élytres  postérieurement  raccourcie,  prolongée  seule- 
ment jusqu'aux  trois  quarts,  c'est-à-dire  jusqu'au  point  où,  dans  l'état 
normal,  commence  la  bande  transverse. 

Vak.  c.  Tache  nébuleuse  des  élytres  offrant  des  espaces  plus  clairs. 

Aphodiiia  conspurcatus,  Fabr.  Syst.  Ëleuth.  t.  I,  p.  73,  "22.  (D"aprè.s  .M.  le  comte  de 
lîanzau,  Stettin,  Entom.  Zeit.  (1840),  p.  49. 

Var.  d.  Tache  des  élytres  pâle  ou  obsolète. 
Aphodins  fjriseus,  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II,   p.  135,  45. 

Long.,  0«>,0045  ;\  0'",0051  (2  à  2  1/4  1.)  ; 
Larg.,  0'",0014  à  0'",0018  (2/3  à4/5  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    Û"',0020  à  0'",0024  (  9/10  à  1  1/10  1.),  vers  les  quatre  septièmes 
des  étuis. 

Corps  oblong;  médiocrement  ou  assez  faiblement  convexe  en  dessus. 
Chaperon  en  demi- hexagone;  presque  uniformément  relevé  en  rebord  ; 
coupé  obliquement  en  arc  dirigé  en  arrière  au  bord  postérieur  dos  joii^'S, 


326  LAMELLICORNES 

fit  aussi  large  à  l'angle  externe  de  celles-ci  que  le  prothorax  à  ses  angles 
de  devant.  Épistomc  chargé  d'une  gibbosité  obtuse  et  i^ubcomprimée.  Su- 
turc  frontale  trituberouleuse  (a")  presque  sans  saillies  (  $  ).  Tête  noire, 
parée  de  chaque  côté  de  l'épistome  d'une  tache  d'un  roux  ou  tlave  fauve, 
ou  d'un  roussâtre  livide, parfois  réduite  à  une  faible  transparence.  Antennes 
d'un  fauve  tlave,  ou  livides  à  massue  d'un  gris  obscur.  Palpes  bruns,  en 
partie  d'un  fauve  livide.  Prothorax  rebordé  latéralement;  écointé  entre 
l'extrémité  de  ses  côtés  et  ceux  de  sa  base;  tinement  rebordé  à  cette  der- 
nière et  presque  sans  rebord  dans  le  milieu  de  celle-ci,  et  bissubsinueuse- 
ment  arqué  en  arrière;  convexe;  d'un  noir  luisant,  avec  les  côtés  d'un 
roux  ou  tlave  fauve;  parfois  très-étroitement  de  même  couleur  sur  les  côtés 
de  sa  base;  densement  ponctué,  plus  fortement  sur  les  côtés  que  le  dos. 
Écusson  examiné  d'avant  en  arrière  à  peu  près  ou  à  peine  aussi  large  en 
devant  que  les  deux  premiers  intervalles;  en  triangle  plus  long  que  large; 
brun  ou  brun  noir,  superticiellement  ponctué  à  la  base.  Êlytres  une  fois  et 
quart  plus  longues  que  le  prothorax;  un  peu  élargies  jusqu'à  la  moitié  ou 
aux  quatre  septièmes  de  leur  longueur;  assez  faiblement  convexes  sur  le 
dos;  plus  abruptement  déclives  postérieurement  que  sur  les  côtés,  et 
colorées  et  peintes  comme  il  a  été  dit];  à  rainurelles  très-étroites,  presque 
réduites  à  des  stries,  crénelées  par  des  hgnes  transverses.  Intervalles  pla- 
niuscules  ou  convexiuscules  (cy),  peu  densement  pointillés.  Dessous  du 
corps  brun  ou  d'un  brun  noir,  luisant,  avec  l'extrémité  au  moins  du  ventre 
d'un  flave  fauve.  Triangle  mésosternal  granuleiisement  pointillé,  avec  les 
côtés  marqués  d'une  rangée  de  gros  points.  Lame  mésosternale  légèrement 
saillante.  Plaque  métasternale  superticiellement  pointillée.  Cuisses  d'un 
flave  livide  :  les  postérieures  brillantes,  superficiellement  pointillées;  mar- 
quéesd'une  rangée  de  quatre  ou  cinq  points  piligères  peu  profonds.  Jambes 
d'un  flave  livide  ou  d'un  flave  brunâtre.  Tarses  bruns  ou  d'un  brun 
fauve  :  premier  article  des  postérieurs  au  moins  égal  aux  deux  suivants 
réunis. 

Cette  espèce  habite  principalement  les  parties  tempérées  et  septentrio- 
nales de  la  France.  Elle  est  commune  aux  environs  de  Lyon,  au  printemps 
et  en  automne. 

Obs.  Les  rainurelles  montrent  encore  leurs  deux  bords,  mais  ils  sont  si 
rapprochés  qu'elles  sont  presque  réduites  à  l'état  de  stries. 

Les  (juatre  premières  stries  sont  ordinairement  libres,  subtermiiiales  :  les 
cinquième  et  sixième  sont  tantôt  libres,  tantôt  pariales  :  les  septième  et 


APHODiENS.   —  Aphodius.  327 

huitième  sont  ordinairement  plus  courtes  et  pariales  :  la  neuvième  se  lie 
parfois  à  la  cinquième. 

A  la  même  coupe  se  rattache  l'espèce  suivante  : 

Apliodius  serotinus,  Panzer.  Oblong,  médiocrement  convexe  et 
brillant  en  dessus.  Suture  frontale  faiblement  tritiiberculeuse  {cf)  ou  mu- 
tique  (  9  ).  Tête  noire.  Prothorax  finement  rebordé  à  la  base,  noir,  avec  les 
angles  de  devant  ou  une  partie  des  côtés  d'un  roux  fauve.  Ècusson  trian- 
gulaire, noir.  Èlytres  finement  ou  peu  distinctement  pubescentes  àV  extré- 
mité; d'un  fauve  rougedtre,  marquées  chacune  d'une  grosse  tache  nébuleuse 
ou  brune,  enclosant  ordinairement  vers  l'extrémité  une  tache  subarrondie 
plus  claire  que  le  fond;  à  rainurelles  étroites  et  crénelées.  Intervalles  su- 
perficiellemcnt  pointillés.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  aussi  long 
que  les  trois  suivants  réunis. 

a"  Plaque  raétasternale  concave. 

V   Plaque  raétasternale  sans  dépression. 

Scarabaeus  serotinus,  Panz.  Faun.  Germ.  67,  2. 

Aphodius  serotinus,   Creutz.    Ent.  Vers.  p.  61,  pi.  1,  flg.  11.  —  Sturm,   Deutscli. 

Faun.  I,  15S,  31.   —   Duftsch.  Faun.  Austr.  I,  108,  23.  —  Schmidt,    Zeitsch. 

t.  II,  106,  13.  —  Heer,  Faim.  Col.   Ilelv.  I,  :il6,  17.  —  Erighs.  Naturg.  t.   III, 

p.  878,  58.  —  L.  Redtenb.  Fann.  Austr.  p.  432. 

Long.,  0'",0031  à  0™,0045  (l  2/5  à  2  1.); 
Larg.,  0'",0015  ù  0"s0018  (2/3  à  4/5  l),  à  la  base  des  élytres; 
—    O'^jOGlS  à  0'",0022  (4/5  à  1  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  oblong,  médiocrement  convexe  et  brillant  en  dessus.  Chaperon 
en  demi- hexagone,  coupé  obliquement  ou  d'une  manière  arquée  en  arrière, 
au  bord  postérieur  des  joues.  Suture  frontale  faiblement  irituberculeuse  (  (f  ) 
ou  mutique  (9  ).  Tète  noire,  assez  densement  et  tiaement  ponctaée.  An- 
tennes d'un  rouge  brunâtre,  avec  la  massue  noirâtre.  Prothorax  tinement 
rebordé  à  la  base  ;  noir,  avec  les  angles  de  devant,  et  souvent  la  subcon- 
voxité  voisine  du  milieu  des  côtés,  rougeâtres;  plus  fmemeiit  ponctué  sur 
cette  dernière,  marqué  sur  le  reste  de  sa  surface  de  points  uniformes  el 


°^"  LAMELLICORNES 

assez  serrés.  Écusson  noir,  triangulaire,  finement  ponctué.  Ëlytres  une  fois 
au  moins  plus  longues  que  le  prothorax  ;  très-finement  ou  peu  distinclp- 
ment  pubescentes  vers  l'extrémité;  d'un  fauve  rougeâtre,  parées  d'une  grosse 
tache  nébuleuse  ou  brune,  laissant  ordinairement  libre  leur  périphérie 
enclosant  le  plus  souvent  vers  les  trois  quarts  des  deuxième  à  cinquième 
intervalles  une  tache  orbiculaire  ou  en  ovale  transverse,  de  teinte  plus 
claire  que  la  couleur  foncière  et  postérieurement  bornée  par  un  arc  noir  ou 
noirâtre  ;  à  stries  assez  étroites  et  crénelées.  Intervalks  plans,  superficiel- 
lement pointillés.  Dessous  du  corps  noir  sur  la  poitrine,  garni  de  poils  sur 
les  flancs  du  medipectus.  Lame  mésosternalc  non  saillante.  Ventre  brun 
finement  ponctué  ;  garni  de  poils  grisâtres.  Pieds  d'un  brun  rouge  ou  d'un 
rouge  brun.  Jambes  postérieures  garnies  d'une  couronne  de  soies  de  lon- 
gueur inégale.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  aussi  long  que  les  trois 
suivants  réunis. 

Patrie  :  l'Autriche,  la  Suisse. 

Obs.  Elle  se  distingue  de  l'espèce  précédente  par  sa  tête  noire,  etc. 

A^DmsiON.  Joues  transversalement  coupées  à  leur  bord  postérieur  et 
débordant  sensiblement  le  côté  externe  des  yeux.  Prothorax  noir,  avec'les 
côtés  d'un  flave  fauve  ou  d'un  rouge  roux.  Êlytres  fauves,  d'un  flave 
fauve  ou  d'une  teinte  rapprochée;  tachées  de  noir  ou  parées,  sur  le  dis- 
que de  chacune,  d'une  grosse  tache  nébuleuse  ou  brunâtre;  souvent  pu- 
bescentes. Ecusson  au  moins  aussi  large  en  devant  que  les  deux  premiers 
intervalles  ;  triangulaire,  noir.  Cuisses  d'un  jaune  pâle,  d'un  jaune  roux  ou 
fauve.  Jainbes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  inégales. 

SOUS-GENRE  MELimPTEHUS 

Les  insectes  de  celte  division,  par  leurs  élytres  plus  ou  moins  pubes- 
centes, conduisent  naturellement  aux  Heptaulaques.  Ils  peuvent  être  parta- 
gés en  deux  sections. 

A  Prothorax  ni  régulièrement  arqué,  ni  cilié  sur  les  côtés;  non  ou  à 
peine  rebordé  à  la  base;  à  angles  postérieurs  prononcés  et  presque 
régulièrement  ouverts.  Ê'ytres  d'un  jaune  fauve  ou  d'une  teinte  rap- 
prochée; visiblement  pubescentes  chez  le  c/,  ordinairement  marqué.^, 
chacune  sur  IcM.r  disque,  au  moins  chez  la  $ ,  d'une  i^rande  tache 
nébuleuse  ou  brunâtre  {Melinopterus).  jre  Section 


APHODiENs.  —  Apliodius.  329 

AA  Prothorax  régulièrement  arqué  sur  les  côtés,  au  moins  chez  le  d"; 
souvent  cilié  latéralement  ;  rebordé  h  sa  base,  arrondi  ou  subarrondi 
à  ses  angles  postérieurs.  Èlytres  fauves,  d'un  roux  ou  liave  fauve, 
marquées  de  taches  noires  ou  brunes  ;  au  moins  garnies  vers  l'extré- 
mité de  poils  plus  on  moins  apparents  {Nimbus).  2^  Section. 

A  Prothorax  à  angles  postérieurs  prononcés  [McUuoplerus). 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Suture  frontale  ordinairement  trituberculeuse.  Plaque  métas- 
ternale  ponctuée  sur  toute  sa  surface.  Prothorax  ordinaire- 
ment sans  rebord  à  sa  base.  punctatosulcatus. 

na  Suture  frontale  sans  tubercule.  Plaque  métasternale  ponctuée 
seulement  près  de  ses  bords.  Prothorax  ordinairement  fine- 
ment rebordé  à  la  base.  prodromus. 

\ 
54.  Ai»liodiu8  puiictato-^ulcatus,  Sturm. 

Obloîig  ou  s2iballongé,  trè^s-médiocrement  convexe  et  luiaant  ou  brillant 
en  dessus.  Tête  et  prothorax  noirs  ;  la  première  chargée  d'une  saillie  sur 
Vépistome  et  ordinairement  subtrituberculeuse  sur  la  suture  frontale  :  le 
second  d'un  jaune  fauve  sur  les  côtés  et  souvent  sur  une  partie  au  moins  de 
sa  base,  ordinairement  sans  rebord  à  celle-ci.  Ëlytres  d'un  fauve  flavescent 
ou  livide,  parées  ordinairement  chacune  d'une  grande  tache  nébuleuse  ou 
brune,  raccourcie  en  devant  depuis  le  calus  jusqu'au  troisième  intervalle  ; 
à  rainurelles  étroites  et  crénelées.  Intervalles  planiuscules,  pointillés  et 
presque  glabres  (  9  ),  ou  convexiuscules  et  densement  marqués  sur  les  côtés 
des  st7ies  de  points  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  fin  d'un  livide  jau- 
nâtre (cf)-  Plaque  métasternale  pointillée  sur  sa  surface,  ovalairement 
concave  chez  le  çf .  Éperon  des  jambes  de  devant  dit  cf  ordinairement  ter- 
miné en  pointe. 

çf  Tète  superficiellement  pointillée.  Èpistome  caréné  postérieurea)ent. 
Suture  frontale  trituberculeuse,  légèremeni  déprimée  entre  le  tubercule 
médiaire  et  les  latéraux,  de  manière  à  rendre  ces  tubercules  plus  marqués. 
Prothorax  rétréci  en  ligue  courbe,  d'airière  en  avant  sur  le  tiers  antérieur 
de  Sf s  côlt's,  légèrement  arqué  sur  le  reste  de  ceux-  ci  ;  marqué  de  points 
cycloïdes  sur  les  côtés  et  sur  la  moitié  postérieure  du  dos;  lisse  sur  la 
moitié  antérieure  de  celui-ci.  Ëlytres  une  fois  plus  longues  que  le  protho- 


330  LAMELLICORNES 

rax  ;  d'un  flave  fauve,  offrant  souvent  à  peine  des  traces  de  la  tache  nébu- 
leuse; visiblement  et  finement  pubescentes  ;  à  intervalles  convexiuscules  ou 
subconvexes,  lisses  et  glabres  sur  le  dos,  marqués,  sur  les  côtés  des  stries, 
de  deux  rangées  de  points  piligères  disposés  en  quinconce.  Plaque  métas- 
ternale  ovalairement  concave  jusque  près  de  ses  bords,  ordinairement  fine- 
ment ponctuée  sur  toute  sa  surface  :  ces  points  garnis  de  poils  courts  et 
livides,  parfois  usés.  Eperon  des  jambes  de  devant  aussi  court  que  celui 
de  la  Ç  ,  grêle,  le  plus  souvent  graduellement  rétréci  en  pointe.  Corps  plus 
court  et  ordinairement  plus  faiblement  convexe. 

9  Tête  ruguleusement  ponctuée  près  des  bords  de  l'épistome.  Celui-ci 
chargé  d'une  carène  plus  faible.  S^ilure  frontale  ordinairement  à  peine 
trituberculeuse  ou  n'offrant  que  la  carène  épistomale.  Prothorax  rétréci 
d'avant  en  arrière  en  ligne  courbe  sur  les  deux  cinquièmes  antérieurs, 
faiblement  élargi  ensuite  en  ligne  droite  jusqu'à  ses  angles  postérieurs, 
densement  ponctué,  mais  plus  légèrement  sur  la  moitié  antérieure  de  son 
dos.  Élytres  une  fois  et  quart  plus  longues  que  le  prothorax,  plus  paral- 
lèles, ordinairement  marquées  de  la  tache  nébuleuse  ou  en  offrant  des 
traces  peu  distinctement  pubescentes  ;  à  intervalles  plans  ou  planiuscules, 
pointillés,  souvent  à  peine  plus  densement  sur  les  côtés  que  sur  le  dos. 
Plaqiie  métasUrnale  plane,  creusée  d'un  sillon  médiaire,  glabre,  marquée 
sur  toute  sa  surface  de  points  petits  et  ordinairement  peu  distinctement 
piligères.  Éperon  des  jambes  de  devant  rétréci  en  pointe. 

État  normal.  Élytres  d'un  fauve  pâle,  livide  ou  testacé,  ou  d'un  fauve 
flavescent,  avec  la  suture  brune  ;  parées  d'une  grande  tache  nébuleuse 
d'un  fauve  brun  ou  brunâtre  ou  brune,  située  sur  le  disque  de  chacune,  et 
prolongée  presque  jusqu'à  l'extrémité  :  cette  tache,  couvrant  ordinairement 
le  calus  et  au  moins  sa  partie  postérieure,  sur  les  sixième  et  septième  in- 
tervalles, tantôt  interrompue  après  la  partie  antérieure  du  calus,  pour  repa- 
raître vers  les  quatre  septièmes  ou  deux  tiers  du  sixième  intervalle  et  lais- 
sant les  autres  libres;  tantôt  couvrant  presque  jusqu'à  l'extrétuilé  les 
dixième,  neuvième,  huitième  et  septième  intervalles,  plus  raccourcie  en 
devant  sur  les  trois  derniers  que  sur  les  septième  et  sixième,  graduellement 
raccourcie  en  devant,  et  d'une  manière  scaiariforme,  sur  les  cinquième  et 
quatrième,  puis  sur  le  troisième  intervalle,  où  elle  commence  seulement  au 
quart,  aux  deux  cinquièmes,  et  rarement  aux  trois  cinquièmes  de  la  lon- 
gueur des  étuis,  en  laissant  de  couleur  foncière  le  sixième  antérieur  des 
cinquième  et  quatrième  intervalles  et  les  premier  et  deuxième  tout  entiers  : 


APHODiENS.   —  Aphodins.  331 

celle  tache  souvent  parée,  un  peu  avant  son  extrémité,  d'une  ligne  ou 
bande  linéaire  transverse,  de  couleur  plus  pâle  ou  plus  flavescente  que  la 
couleur  foncière. 

Var.  a.  Tache  nébuleuse  ou  brunâtre  des  élytres  sans  bande  transverse 
claire,  un  peu  avant  son  extrémité. 

Aphodius  prodromus,  var.  b,  Gyllenh.  Ins.  Siiec,  t.  I,  3G,  33  (9). 

Aphodiusmarginnlis,  Stepu.  lllustr.  t.  III,  p.  203,  43.  — Id.  Man.  p.  164,  1306, 

Aphodins  hirtellus,  Casteln.  Hist.  nat.  t.  II,  p.  9S. 

Aphodius  punctato-sulcatus,  Erich.Ioc.  cit.  a.  — L.  Redtenb.  Faun.  Aiistr.  p.  433. 
—  Thoms.  Scaiid.  Coleopt.  X,  p.  13.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p. 
1056. 

Obs.  La  base  du  prothorax  est  souvent  au  moins  en  partie  d'un  jaune 
fauve. 

Var.  b.  Tache  nébuleuse  des  élytres  parée,  avant  son  extrémité,  d'une 
bande  transverse  linéaire  de  couleur  foncière  pâle. 

Aphodins  punctato-sulcatus,  Sturm,  Deutsch.  Faun.  t.  1.  p.  113,  20,  pi.  13,  fig.  A, 
B.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  873,  S4,  var.  b. 

Melinopterus  prodromus,  Mui.s.  Lamellic.  p.  283,  1  (en  partie). 

Var.  c.  Tache  nébuleuse  ou  brunâtre  des  élytres  en  partie  obsolète  ou 
peu  distincte. 

Var.  d.  Tache  des  élytres  brune  ou  noirâtre,  dilatée  du  côté  de 
l'écusson. 

Aphodius  punctato-sulcatus,  Sturm,  loc.  cit.  var.  b.  —  Erichs.  loc.  cit.  var.  c. 

Aphodius  prodromus,  Gyllhen.  loc.  cit.  var.  c.  —  Muls.  Lamellic.  p.  28b;  var.  H, 
iextensus). 

Long.,  0'",0039  à  O'",0061  (l  3/4  à  2  3/4  L); 
Larg.,  O-^jOOla  à  O'n,0020  (2/3  à  9/10  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—      0™,0022  à  0>^0028  (1  à  1  1/4  1.),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  oblong  ;  très-médiocrement  convexe.  Chaperon  en  demi-hexagone, 
transversalement  coupé  au  bord  postérieur  des  joues,  relevé  en  rebord. 
Êpistome  postérieurement  chargé  d'une  faible  carène  dans  le  sens  longi- 


332  LAMELLICORINES 

tudinal.  Suture  frontale  ordinairement  subtritnberculeuse,  au  moins 
chez  le  a' ,  quelquefois  réduite  à  une  faible  trace  de  la  carène  précitée. 
Tète  noire,  poncluée  (  Ç  )  ou  légèrement  pointillée  (c/).  Antennes  d'un 
roux  tauve,  c'i  marsue  d'un  gris  noir.  Protfiorax  rebordé  sur  les  côtés;  f» 
angles  postérieurs  non  émoussés  et  presque  rectangulairement  ouverts  ; 
ordinairement  sans  rebord  à  la  base,  médiocrement  convexe  ;  noii',  avec 
les  côtés  et  souvent  une  partie  au  moins  de  sa  base  d'un  jaune  fauve  ; 
variablement  ponctué  suivant  les  sexes.  Écusson  noir;  ponctué  à  la  base. 
Êlytres  une  fois  (a")  et  une  fois  et  un  quart  (  9  )  plus  longues  que  le  pro- 
thorax, faiblement  élargies  jusqu'au  tiers  ;  très-médiocrement  convexes; 
colorées  et  peintes  comme  il  a  été  dit;  à  rainurelles  très-éiroites  et  créne- 
lées. Intervalles  d'une  convexité  et  d'une  ponctuation  variable  suivant  les 
sexes.  Dessous  du  corps  d'un  brun  noir  ou  noir  brun,  avec  les  côtés  de 
l'anlepectus  et  la  région  anale  ou  une  partie  du  ventre  d'un  fauve  jaune. 
Plaque  mélasternale  parfois  fauve  ou  d'une  teinte  plus  claire  ;  hérissée  de 
poils  livides  plus  apparents  et  plus  nombreux  surles  côtés  de  l'anlepectus, 
aux  cuisses  antérieures ,  sur  les  flancs  du  medipectus  et  sur  la  région 
anale.  Triangle  mésosternal  granuleusement  pointillé,  avec  la  base  et  les 
bords  latéraux  marqués  de  points  assez  gros  ;  parfois  d'un  brun  fauve  ou 
fauve.  Lame  mésosternale  plane  ou  subcanaliculée.  Cuisses  antérieures 
fauves  ou  d'un  fauve  brunâtre  :  les  autres  variant  du  fauve  au  jaune  pâle  : 
les  postérieures  parcimonieusement  poinlillées  ;  marquées  d'une  rangée 
de  trois  ou  quatre  points  piligères.  Jambes  et  tai^ses  fauves  ou  d'un  ttave 
fauve  :  premier  article  des  tarses  postérieurs  à  peu  près  aussi  long  que  les 
deux  suivants  réunis. 

Celte  espèce  habite  toutes  les  parties  de  la  France.  On  la  trouve  abon- 
damment dans  les  premiers'  beaux  jours,  et  plus  communément  depuis  le 
mois  de  septembre  jusqu'à  l'arrivée  des  froids. 

Obs.  L'A.  punctato-sulcatus  varie  dans  sa  taille,  et,  suivant  les  sexes, 
dans  sa  ponctuation  et  sa  pubescence.  La  tache  des  élylres  offre  aussi  des 
modifications  importantes  :  tantôt  elle  est  presque  indistincle,  surtout 
chez  les  cf',  tantôt,  par  un  excès  contraire,  elle  acquiert  une  teinte  plus 
foncée,  qui  ne  se  montre  bien  dans  tout  son  lustre  que  chez  les  Ç  ,  en 
raison  de  la  presque  nudité  de  tous  leurs  étuis  ;  souvent  elle  est  inter- 
rompue par  une  b.înde  linéaire  transverse  plus  pâle  que  le  fond  des 
étuis,  ou  comme  suivie   d'une  lâche  brune  ou  brunâtre   enclosant  une 


APHODiENs   —   Aphodius.  333 

sorte  de  demi-lune  de  couleur  foncière  pâle.  Quelquefois  la  lâche  princi- 
pale s'est  dilatée  au  point  de  couvrir  toute  la  surface  des  élylres. 

L'A.  punctato-salcatHs  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  consputus,  mais 
il  est  ordinairement  d'une  taille  moins  faible  ;  il  a  la  tête  entièrement 
noire. 

Les  cf  des  deux  espèces  sont  faciles  à  distinguer  :  celui  du  consputus 
a  les  élytres  presque  glabres,  peu  distinctement  pubescentes  vers  l'extré- 
mité; les  intervalles  à  peine  convexiuscules;  uniformément  marqués  de 
petits  points  peu  rapprochés;  l'éperon  des  jambes  de  devant  plus  fort  et 
plus  long;  la  plaque  métasternale,  en  général,  moins  largement  et  moins 
ovalairement  sillonnée. 

Celui  du  punctaw-sulcatus  a  les  élytres  visiblement  garnies  de  poils 
fins  ;  les  intervalles  convexiuscules  ou  subconvexes,  impoinlillés  sur  le  dos, 
densement  pointillés  sur  les  côtés  des  stries  ;  l'éperon  des  jambes  de 
devant  'plus  court  et  plus  grêle  ;  la  plaque  métasternale  ovalairement 
concave  et  marquée  de  petits  points  piligères. 

Quant  aux  $  ,  il  est  quelquefois  assez  difficile  de  les  distinguer,  q«and 
les  taches  fauves  de  l'épistome  sont  peu  distinctes  ;  cependant,  chez  le 
punctato-sulcatus,  les  joues  sont  coupées  transversalement  à  leur  partie 
postérieure,  taudis  qu'elles  sont  arquées  en  arrière  chez  le  consputus. 


55.   ApSiodltas  gircsSoaik^ias.   Bkaum.  . 

Oblo)tg,  très- médiocrement  convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Tète, 
et  prothorax  noirs  :  la  première,  chargée  d'une  saillie  sur  l'épistome,  sans 
saillie  sur  la  suture  frontale  :  le  second,  d'un  jaune  fauve  sur  les  côtés,  et 
souvent  sur  une  partie  au  moins  de  sa  base;  finement  rebordé  à  celle-ci. 
Élytres  d'mi  fauve  flavescent  ou  livide,  parées  ordinairement  chacune  d'une 
grande  tache  nébuleuse  ou  brune,  raccourcies  en  devant  depuis  le  calus 
jusqu'au  troisième  intervalle,  à  raiiiurelles  étroites  et  crénelées.  Intervalles 
planiuscules,  pointillés  et  presque  glabres  (  $  ).  ou  convexiuscules  et  den- 
sement marqués  sur  les  côtés  de  points  piligères.  Plaque  métasternale 
ponctuée  près  de  ses  bords:  largement  sillonnée  dans  son  milieu  (o"). 
Éperon  des  jambes  de  devant  robuste,  ordinairement  obtus  et  incourbé  à 
V extrémité  (cf). 

d'  Tète  lisse  ou  superliciellement  pointillée.  Épistome  caréné  postéricu- 


â34  LAMELLICORNES 

rement.  Suture  frontale  sans  ir^aillies.  Prothorax  rétréci  en  ligne  courbe 
d'arrière  en  avant  sur  le  tiers  antérieur  de  ses  côtés,  légèrement  arqué  sur 
le  reste  de  ceux-ci  ;  parfois  presque  impoinlillé,  ordinairement  marqué 
sur  les  côtés  de  points  peu  profonds.  Ëlytres  une  fois  plus  longues  que  le 
prothorax  ;  d'un  flave  fauve,  offrant  souvent  à  peine  des  traces  de  la  tache 
nébuleuse;  visiblement  pubescentes;  à  intervalles  subconvexes,  lisses  et 
glabres  sur  le  dos,  marqués  sur  les  côtés  des  stries  de  deux  rangées  de 
points  piligères  disposés  en  quinconce.  Plaque  métasternale  largement 
sillonnée  sur  sa  ligne  médiane;  marquée,  près  de  ses  bords,  de  points  gla- 
bres ou  brièvement  piligères.  Éperon  des  jambes  de  devant  robuste,  ordi- 
nairement assez  long,  obtus  et  incourbé  à  son  extrémité. 

9  Tête  ponctuée  et  d'une  manière  ruguleuse  près  de  ses  bords.  Epis- 
tome  légèrement  saillant  sur  sa  partie  médiane  postérieure.  Suture  frontale 
sans  saillie.  Prothorax  rétréci  d'avant  en  arrière  en  ligne  courbe  sur  son 
tiers  ou  ses  deux  cinquièmes  antérieurs,,  faiblement  élargi  ensuite  en  ligne 
droite  jusqu'à  ses  angles  postérieurs  ;  densement  ponctué  sur  les  côtés, 
marqué  sur  le  dos  de  points  moins  profonds  et  moins  rapprochés.  £/î/^/y's 
une  fois  et  quart  ou  une  fois  et  tiers  plus  longues  que  le  prothorax,  parais- 
sant presque  glabres,  garnies  vers  l'extrémité  de  poils  courts  et  peu  appa- 
rents. Intervalles  superficiellement  et  peu  densement  pointillés  sur  le  dos, 
marqués  ordinairement  de  petits  points  un  peu  plus  serrés  sur  les  côtés  des 
stries.  Plaque  métasternale  sillonnée  longitudinalement  sur  son  milieu, 
plane  sur  le  reste  de  sa  surface  et  marquée  près  de  ses  bords  de  points 
glabres  ou  brièvement  piligères.  Éperon  des  jambes  de  devant  rétréci  en 
pointe. 

Var.  a.  Prothorax  marqué  sur  les  côtés  d'une  tache  d'un  jaune  très- 
restreint. 

Var,  b.  Celte  couleur  claire  couvrant  parfois  les  côtés  de  la  base. 
La  tache  des  élytres  offre  des  développements  variables. 

Var.  c.  Parfois  elle  est  peu  marquée. 

Var.  d.  Ordinairement  elle  est  raccourcie  en  devant  depuis  le  calus  hu- 
merai jusqu'au  quart  ou  au  tiers  de  la  suture,  et  elle  ne  couvre  pas  les  deux 
premiers  intervalles. 


APHODiENs  —  A'phodius.  335 

Var.  e.  Assez  ordinairement  elle  offre,  vers  les  trois  quarts  ou  quatre 
cinquièmes  de  la  longueur  des  étuis,  une  bande  transverse  linéaire  de 
couleur  foncière  pâle, 

Var.  f.  D'autres  fois  la  tache  devient  plus  obscure,  prend  plus  d'exten- 
sion et  s'avance  vers  la  suture,  au  moins  depuis  le  quart  de  la  longueur 
des  étuis  ;  parfois  elle  se  prolonge  presque  jusqu'à  l'extrémité. 

Var.  (j.  D'autres  fois  elle  laisse  de  couleur  foncière  le  quart  postérieur 
des  étuis. 

</•  Scarabaeus  prodromus,  Brahm.  Rhein.  Mag.  I,  678.  30. —  InsecteiikaI,  I,  p.  3,  9. 
Scai'abaeus  contaminatus,l*AyK.  Faun.  Suec.  I,  21,35. 
Aphodius  contaminatus,  Illig.  Kaef.  Preuss.  p.  26,  16,  var.  ^. 

Aphodius  prodromus,  Illig.  Mag.  t.  1,26,  16,  b.  —  Gyllehn.  Ins.  Suec.  I,  36,33. 
—  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  203,  41. 

Ç    Scarabaeus  sphacelaliis ,  Panz.  Faun.  Germ.  88,  5",  — Marsh,  Ent.  Brit.  15, '20 

Aphodius  prodromus,  var.  Illig.  Mag,  I,  27,  16,  jS. 

Aphodius  contaminatus,  var.  Illig.  Kaef.  Preuss.  26,  16,  y. 


Long.,  0"',()048  à  0'",()078  (2  1/8  à  3  1/2  1.); 
Larg,,  0'",00i8  à  0"',U022  (4/5  à  1  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    O'",002o  à  0'",0U30  (1  à  1  2/5  1  ),vers  les  trois  cinquièmes  des 
étuis. 

Cette  espèce  se  trouve  avec  la  précédente,  dans  la  plupart  de  nos  pro- 
vinces, 

VA.  prodomus  a  tant  d'analogie  avec  le  punctato-sulcatus,  sous  le  rap- 
port de  la  forme  du  corps,  du  dessin  des  élytres  et  de  leur  pubcscence, 
qu'il  a  été  regardé  par  le  plus  grand  nombre  des  auteurs,  comme  ne  cons- 
tituant avec  le  dernier  qu'une  seule  espèce, 

Erichson  a  signalé  comme  caractère  distinclif  spécial  ou  essentiel  du 
prodromus  çf  d'avoir  l'éperon  des  jambes  de  devant  obtus  et  incourbé  en 
dedans  à  son  extrémité;  tandis  que  chez  le  punctnto-siilcntns  cet  éperon, 
dans  le  même  sexe,  est  terminé  en  pointe,  comme  chez  la  Ç  ,  et  pas  plus 
long  que  celui  de  celte  dernière. 

Ce  caractère  ne  nous  a  pas  paru  aussi  distinctif  que  le  dit  le  savant  enlo- 


336  LAMELL1C011.>ES 

mologisle  de  Berlin.  On  trouve  en  effet  assez  souvent  des  punctato-sidca- 
tus  (f  dont  réperon  des  jambes  antérieures  est  oblus  et  incourbé  à  l'ex- 
irémité,  et  l'on  rencontre  quelquefois  des  prodromns  cf  chez  lesquels  ce 
éperon  est  graduellement  terminé  en  pointe.  Mais  chez  le  premier  l'éperon 
est  généralement  plus  grêle  et  plus  long  que  celui  de  la  Ç  . 

Quant  à  la  suture  frontale,  trituberculeuse  chez  le  punctato-sulcatns  et 
mutique  chez  \ù  prodromus  ,  elle  n'offre  également  qu'un  caractère  équi- 
voque. Quand  la  larve  du  piinctato  sidcatus  s'est  trouvée  dans  des  condi- 
tions défavorables  sous  le  )appoitde  la  nourriture,  l'insecte  parfait  se  res- 
sent de  la  privation  d'aliments  qu'il  a  endurée  dans  son  jeune  âge;  les 
saillies  de  sa  tête  se  sont  plus  ou  moins  réduites  et  ne  laissent  parfois  plus 
de  traces  de  leur  existence. 

Cependant  en  examinant  comparativement  les  cf  des  prodromus  etpunc- 
lato-sulcatus,  on  est  porté  à  admettre  les  deux  espèces.  Les  plus  grands 
exemplaires  du  premier  dépassent  généralement  d'un  quart  la  taille  des 
individus  les  plus  avantagés  du  second.  Chez  le  prodronius  cf ,  la  plaque 
métasternale  est  plane  sur  la  majenie  partie  de  sa  surface;  elle  est  seule- 
ment creusée  d'un  sillon  longitudinal  médiaire  plus  large  que  celui  delà  $  . 
Cette  plaque  est  lisse  sur  son  milieu,  et  ponctuée  seulement  près  de  ses 
bords  ;  mais  elle  n'est  pas  toujours  glabre,  comme  le  dit  Ericlison  :  les 
points  sont  parfois  brièvement  piligères. 

ChejAe  piinctato-sulcatus  cf,\di  plaque  métasternale  est  ovalairement 
concave  jusque  près  de  ses  bords,  et  marquée  sur  toute  sa  surface 
de  petits  points  piligères,  mais  dont  les  poils  sont  souvent  usés  ou  peu 
distincts. 

Ces  différences  nous  semblent  les  plus  caractéristiques  entre  les  (f  des 
deux  espèces.  Ajoutons  que  chez  le  a"  du  punctato-sidcatus  la  tête  offre  le 
plus  souvent  au  moins  des  traces  des  tubercules;  que  les  élytres  sont  gar- 
nies de  poils  plus  fins  et  moins  apparents  ;  que  l'éperon  des  jambes  de  de- 
vant est  en  général  moins  fort. 

Quant  aux  Ç  du  prodromus  et  ^ju/^ciaio-sw^ca/iw,  il  est  souvent  très- 
difficile  de  les  sépaier.  La  plaque  métasternale  marquée  de  petits  points  sur 
toute  sa  surface  chez  le  second,  et  ordinairement  seulement  près  des  bords, 
chez  le  prodromus,  nous  semblent  les  caractères  les  plus  propres  à  les  sé- 
parer. 

Les  variations  des  élytres  sont  à  peu  près  les  mêmes  que  chez  le  punc- 
tato-sulcatns. 


APHODiEiNs.  —  Aphodms.  337 

A  ce  groupe  appartiennent  aussi  les  deux  espèces  suivantes,  qui  sont 
étrangères  à  la  France  ; 


Aphodiuspubescens,  Sturm.  Suboblong,  médiocrement  convexe  et 
luisant  en  dessus.  Tête  et  prothorax  noirs  :  la  première  parfois  d'un  roux 
rougeâtre  sur  ses  bords  :  le  second  toujours  de  cette  couleur  sur  ses  côtés, 
sans  rebord  à  la  base.  Êpistome  légèrement  relevé  sur  la  partie  postérieure 
de  sa  ligne  médiane.  Suture  frontale  sans  saillies.  Ëlytres  d'un  roux  bru- 
nâtre, garnies  de  poils  livides  (cf),  presque  glabres  et  ordinairement  mar- 
quées d'une  tache  nébuleuse  sur  leur  disque,  raccourcie  en  devant  depuis 
le  calus  jusqu'au  troisième  intervalle  {  $  );  àrainurelles  étroites,  crénelées. 
Intervalles  pointillés  (  Ç  ),  sérialement  ponctués  près  des  stries.  Plaque 
métasternale  concave  et  pubescente  (<f).  Eperon  des  jambes  de  devant  ter- 
miné en  pointe  ((/}. 

Aphodius  pubescens,  Sturm,  Handb.  I,  40,  30,  pi.  E,  flg.  Ss.  —  Id.  Deutsch.  Faun, 
I,  ISO,  47  ((/).  —  ScHMiDT,  Geimar's  Zeitsch.  t.  II,  p.  1^1,  60  (Ç).  —  Heer, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  S2S,  46  (Ç).  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  874,  Sa  (Ç(yj.  _ 
L,  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  433.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  10S6. 


Long.,  0m,0045  à  0"S005G  (2  à  2  1/2 1.). 
Patrie  :  Diverses  parties  de  l'Allemagne. 


Apliodiits  liinbatu!^,  Germar.  Oblong,  très-médiocrement  convexe 
et  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Tête  et  prothorax  noirs  :  le  second  d'un 
roux  rougeâtre  sur  les  côtés;  finement  ou  à  peine  rpbordé  à  la  base.  Epis- 
tome  légèrement  saillant  sur  la  partie  postérieure  de  sa  ligne  médiane.  Su- 
ture frontale  légèrement  trituberculeuse.  Élytres  d'un  roux  rougeâtre,  avec 
la  suture  et  le  bord  externe  bruns;  parées  chacune  sur  les  troisième  à  sep- 
tième intervalles  d'une  tache  nébuleuse  non  avancée  jusqu'à  la  base,  pro- 
longée jusqu'aux  deux  tiers  ou  trois  quarts,  parfois  en  partie  obsolète;  à 
rainurelles  étroites,  crénelées.  Intervalles  assez  finement  ponctués,  peu 
distinctement  pubescents.  Plaque  métasternale  faiblement  concave  {<f), 
plane  (  $  ). 

LAMELL.  22 


338  LAMELLICORINES 

Aphodius  liinbntus  (Ziecler),  Germar,   Spec.  Ins.  112,   192.    —  Erichs.    Naturg 
t.  III,  p.  87G,  S6.  —  L.  Redtenb.  Faiin.  Austr.  p.  432.  —  Gemming.  et  Harold, 
Catal.  (Scarab.),  p.  1051. 

Aphodius  caspius,  BIenetr.  Catal.  p.  181. 

Aphodius  caspicus,  Falderm.  Faun.  Transe,  p.  2Î55. 

Aphodius  circumcinctus,  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II,  p.  143,  S6. 


Long.,  Oro,0061  à  0ra,0067  (1  3/4  à  3  1.). 
Patrie  :  la  Russie  méridionale;  l'Autriche,  suivant  Germar. 

Obs.  Dans  l'état  normal  la  tache  des  élytres  est  presque  également 
avancée  en  devant,  à  son  bord  antérieur. 

AA  Prothorax  à  angles  postérieurs  arrondis  ou  subarrondis  (Nimbus). 

Tableau  des  espèces  de  France. 
a  Prothorax  non  cilié  sur  les  côtés.  obliteratus. 

aa  Prothorax  cilié  sur  les  côtés.  contaminatus. 

56.  Apliodius  obliteratus,  Panzeh. 

Oblong,  convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Tête  et  prothorax  d'un 
noir  bronzé  :  bords  de  la  première  et  côtés  du  second  d'un  roux  orangé  ;  le 
prothorax  arqué  et  non  cilié  sur  les  côtés;  rebordé  à  la  base ,  Êcusson  noir, 
triangulaire.  Êlytres  d'un  fauve  livide  ou  testacé;  très-brièvement  pubes- 
centes;  parées  sous  le  calas  humerai  d'une  bande  noire  prolongée  environ 
jusqu'à  la  moitié,  et  de  deux  groupes  formés  chacun  de  trois  taches  noires  ou 
brunes  parfois  oblitérées ,  sur  les  deuxième  à  quatrième  intervalles  :  l'un  du 
quart  au  tiers  :  l'autre  vers  les  quatre  septièmes  des  étuis.  Stries  crénelées. 
Intervalles  convexiuscules,  presque  lisses  et  glabres  en  devant.  Pieds  d'un 
jaune  fauve  livide  :  genoux  bruns. 

d'  Suture  frontale  rudimentairement  saillante  à  ses  extrémités.  Épis- 
tome  sensiblement  gibbeux  sur  la  partie  postérieure  de  son  disque.  Pro- 
thorax suborbiculaire,  plus  arqué  sur  les  côtés,  faiblement  plus  étroit  en 


APHODiENs.   —   Àphodnts.  31)9 

arrière  qu'en  avant,  d'un  cinquième  ou  d'un  quart  plus  large  que  long, 
plus  parcimonieusement  et  plus  superiiciellement  ponctué  sur  son  di?que. 
Plaque  niétasternale  subconcave.  Éperon  des  jambes  de  devant  plus  fort 
et  plus  sensiblement  courbé  en  dessous. 

9  Suture  frontale  sans  saillies.  Épistome  à  peine  gibbeux.  Prothorax 
proportionnellement  plus  court,  subarqué  sur  les  côtés,  aussi  large  en  ar- 
rière qu'en  avant,  d'un  tiers  plus  large  que  long,  plus  distinctement  ponc- 
tué sur  son  disque.  Plaque  mélasternale  sans  dépression.  Eperon  des 
jambes  de  devant  plus  grêle  et  plus  horizontal. 


Aphodius  obliteratus  (Heyden),  I^anz.  Faun.  Germ.  110,3.  — Schmidt,  Germ. 
Zeitsch.  t.  II,  p.  in4,  09.  —  Heer,  Faim.  Col.  Helv.  I,  528,  U.  —  Ericds.  Na- 
turg.  t.  III,  p.  883,  61.  —  L.  Redtenb.  Faim.  Austr.  p.  433.  —  J.  du  Val,  Gêner. 
(Scarab.),  pi.  6,  fig.  29.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  10S4. 

Aphodius  insubidus,  Germar,  Spec.  Ins.  Nov.  110,  187. 

Melinopterus  obliteratus,  iMuLS.  Lamellic.  p.  288,  2. 


État  normal.  Ehjtres  d'un  fauve  livide  ou  testacé,  parées  chacune  de 
deux  groupes  de  taches  noires  ou  brunes  et  d'une  bande  longitudinale  de 
même  couleur  :  le  premier  groupe  situé  du  quart  au  tiers  de  la  longueur 
des  étuis,  formé  de  trois  taches,  placées  chacune  sur  les  deuxième,  troi- 
sième et  quatrième  intervalles  :  celle  du  deuxième,  la  plus  postériem'e  : 
celle  du  troisième  la  plus  avancée.  Le  deuxième  groupe  situé  vers  les 
quatre  septièmes  de  la  longueur  des  étuis,  formé  de  trois  taches,  placées 
chacune  sur  les  deuxième,  troisième  et  quatrième  intervalles  :  celle  du  troi- 
sième plus  avancée  que  ses  deux  voisines.  La  bande  formée  de  traits  lon- 
gitudinaux naissant  après  le  calus  humerai  et  prolongée  jusqu'à  la  moitié, 
plus  ou  moins,  de  la  longueur  des  étuis,  sur  les  septième  et  huitième  in- 
tervalles, accompagnée  souvent  d'une  tache  sur  le  sixième  intervalle. 

Var.  a.  Groupe  antérieur  ayant  les  taches  au-dessous  du  nombre  nor- 
mal. 

Obs.  Tache  du  deuxième  intervalle,  ou  celle  du  troisième,  ou  l'une  et 
l'autre  obsolètes  ou  nulles  :  celle  du  quatrième  plus  rarement  effacée. 


340  LAMELLICOIIJNES 

Var.  b.  Groupe  postérieur  offrant  les  taches  au-dessous  du  nombre  nor- 
mal. 

Obs.  Celle  du  deuxième  intervalle  et  parfois  aussi  celle  du  troisième, 
sont  sujettes  à  manquer  ou  à  se  montrer  peu  distinctes. 

Var.  c.  Bande  subhumérale  réduite  à  un  seul  trait  plus  ou  moins  court, 
et  parfois  peu  distincte. 

Var.  d.  Groupe  postérieur  offrant  parfois  une  petite  tache,  un  peu  plus 
postérieure  que  les  autres,  sur  le  cinquième  intervalle. 


Long.,  0'",0045  à  O^^OOSG  (2  à  2  1/2  1.)  ; 

Larg.,  0^,0015  à  Om,00'20  (2/9  à  9/10  !.),  vers  la  base  des  élytres; 
—    Oni,0020  à  Om,0028  (9/10  à  1  1/4  1.),  vers  les  trois  cinquièmes 
des  étuis. 

Corps  oblong,  convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Chaperon  en 
demi-hexagone  ;  transversalement  coupé  au  bord  postérieur  des  joues, 
tronqué  ou  à  peine  échancré  et  sans  abaissement  sensible  à  sa  partie  anté- 
rieure, émoussé  aux  angles  de  devant  ;  relevé  en  rebord  ;  rugueusement 
ponctué  sur  l'épistome.   Tête  noire,  avec  ses  bords  rougeâtres  ou  d'un 
rouge  roux  ;  hérissée  de  quelques  poils.  Antennes  noirâtres,  avec  les  deux 
premiers  articles  d'un  jaune  fauve.  Palpes  d'un  brun  rouge.  Prothorax 
subarqué  et  non  cilié  sur  les  côtés,  offrant  un  peu  avant  la  moitié  de  ceux-ci 
leur  plus  grande  largeur  ;  à  angles  postérieurs  subarrondis  ;  d'un  noir 
légèrement  bronzé,  avec  les  côtés  d'un  roux  orangé  ;  marqué  de  points 
assez  rapprochés,  plus  ou  moins  légers  sur  le  dos,  plus  prononcés  sur  les 
côtés.  Êcusson  en  triangle  à  côtés  un  peu  curvilignes  et  un  peu  plus  longs 
que  la  largeur  de  la  base  ;  noir,  avec  les  bords  ordinairement  d'un  fauve 
livide  ;  marqué  de  quelques  points  près  de  la  base.  Êlytres  un  peu  élargies 
jusqu'aux  deux  tiers,  convexes  ;  colorées  et  peintes  comme  il  a  été  dit  ;  à 
stries  n'ayant  pas  ou  ayant  à  peine  la  forme  de  raiiiurelles,  crénelées  par 
des  points  transverses.  Intervalles  convexiuscules  ou  subconvexes,  lisses 
sur  leur  dos,  marqués,  près  des  stries,  de  très-petits  points,  donnant  cha- 
cun naissance,  au  moins  sur  la  moitié  postérieure  des  étuis,  à  un  poil  livide, 
presque  indistinct  et  parfois  usé.  Dessous  du  corps  noir  ou  brun,  ordinaire- 
ment, avec  l'extrémité  du  ventre  et  parfois  presque  avec  tout  le  ventre  d'un 


wnoBiETSs.  —  Aphodius.  341 

roux  orangé  et  hérissé  de  longs  poils  de  même  couleur.  Côtés  du  rncdi- 
pectus  ponctués  et  garnis  de  poils  fins  et  obscurs.  Triangle  mésosternnl 
presque  lisse,  avec  la  base  et  les  côtés  ponctués.  Lame  niésoslernale  non 
saillante.  Pieds  d"un  flave  pâle,  d'un  flave  roussâtre,  ou  d'un  jaune  fauve 
livide,  avec  les  genoux  marqués  d'une  tache  brune.  Cnisses  postérieures 
marquées  de  points  peu  rapprochés  et  piligères.  Premier  article  des  tarses 
postérieurs  presque  aussi  longs  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  paraît  habiter  la  plupart  de  nos  provinces,  surtout  celles 
des  zones  tempérées  et  froides.  Elle  est  médiocrement  commune  aux  envi- 
rons de  Lyon. 

Elle  a  été  découverte  près  de  Heidelberg  par  Hôpfner,  désignée  sous  le 
nom  qu'elle  porte  par  feu  de  Heyden.  et  décrite  et  figurée  par  Panzer. 

Entre  VA.  obliieratus  et  le  contaminatns  se  place  l'espèce  suivante  : 

Apliodius  af finis,  Panzer.  Suhallongé,  médiocrement  convexe  et 
luisant  ou  brillant  en  dessus.  Tête  et  prothorax  dhin  noir  bronzé:  bords  de  la 
première  et  côtés  du  second  d'un  rouge  roux  ou  d'un  roux  orangé.  Ëpistome 
hérissé  de  poils.  Prothorax  arqué  et  faiblement  cilié  latéralement  ;  étroite- 
ment rebordé  à  la  base.  Écusson  noir,  triangulaire.  Êlytres  d'un  jaune 
fauve,  brièvement  pubescentes  ;  parées  cliacune  d'une  bande  longitudinale 
subhumérale,  et  de  deux  groupes  de  taches  noires  ou  brunes,  situées  sur  les 
quatrième,  troisième  et  deuxième  intervalles  ;  à  stries  crénelées.  Intervalles 
convexiiiscules,  marqués  près  des  stries  dune  rangée  de  points  piligères. 
Pieds  d'un  roux  fauve. 

ApJiodius  affînus,  Panz.  Faun.  Germ.  ilO,  1.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  88"2,  60. 

—  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  433.  —  Gemm.  et  Harold,  Calai.  (Scarab.),  1042. 
Aphodius  ciliaris,  Schmidt,  Zeitsch.  t.  Il,  p.  164,  70. 


Long.,  0-,0056  àO'",0067  (2  1/2  à  3  1.). 
Patrie  :  l'Autriche. 

Obs.  Cette  espèce  se  dislingue  de  ses  deux  voisines  par  son  corps  plus 
étroit  et  paraissant  par  là  même  plus  allongé;  par  ses  pieds  d'un  roux 
fauve.  Elle  s'éloigne  de  VA.  contaminatus  \)aY  son  prothorax  faiblement  cilié 


342  LAMELLICORNES 

etparses  élytres  plus  faiblement  pubescentes.  Elle  se  distingue  de  VA.  obli- 
teratus  par  son  prolhorax  non  glabre  sur  les  côtés  et  par  ses  élytres  plus  vi- 
siblement pubescentes. 

Les  taches  des  élytres  ont  à  peu  près  les  mêmes  dispositions  que  chez 
les  deux  espèces  voisines;  mais  la  tache  du  groupe  antérieur,  située  sur  le 
quatrième  intervalle,  se  prolonge  parfois  jusqu'à  la  tache  du  même  groupe 
située  sur  le  même  intervalle. 


59.  Apliodius  coiitamiiiatus,  Herbst. 

Oblong,  médiocrement  convexe  et  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Tête  et 
prothorax  d'un  noir  bronze  :  bords  de  la  première  et  côtés  du  second  d'un 
roux  orangé.  Êpistome  hérissé  de  poils.  Prothorax  arqué  et  cilié  latérale- 
ment, étroitement  rebordé  à  la  base.  Êcusson  noir,  triangulaire.  Élytres 
d'un  jaune  fauve,  pubescentes,  parées  chacune  d'une  bande  longitudinale 
subhumérale  et  de  deux  groupes  composés  chacun  de  trois  taches,  noires 
ou  bi'unes  :  le  groupe  antérieur  situé  des  deux  cinquièmes  aux  trois  sep- 
tièînes  des  étuis  sur  les  premier  à  deuxième  intervalles  ;  le  groupe  posté- 
rieur situé  des  quatre  septièmes  aux  trois  cinquièmes  des  mêmes  intervalles; 
à  stries  crénelées.  Intervalles  convexiuscules,  marqués  chacun,  près  des 
stries,  d'une  rangée  de  points  piliçjères.  Pieds  d'un  jaune  flave  livide.  Ge- 
noux bruns. 

(f  Suture  frontale  rudimentairement  relevée  à  ses  extrémités.  Êpistome 
sensiblement  chargé  d'une  gibbosité  ordinairement  subcaréniforme.  Pro- 
thorax d'un  cinquième  plus  large  que  long;  moins  distinctement  ponctué 
sur  son  disque.  Élytres  plus  fortement  pubescentes.  Plaque  métaslernale 
concave.  Éperon  des  jambes  de  devant  plus  fort  et  plus  courbé  en  des- 
sous. 

9  Suture  frontale  sans  saillie.  Êpistome  à  peine  gibbeux.  Prolhorax 
d'un  tiers  plus  large  que  long  ;  plus  distinctement  ponctué  sur  son  disque. 
Elytres  plus  brièvement  pubescentes.  Plaque  métaslernale  sans  dépression, 
ou  à  peine  marquée  postérieurement  d'une  légère  fossette.  Éperon  des 
jambes  de  devant  plus  grêle  el  plus  horizontal. 


APHODiENs.  " — Aphodius  343 

Scarabaeus  contaminatus,  Herbst,  inFutssL.  Arch.  p.  9,  28,  pi.  10,  fig.  13.  —  Id. 
Naturs.  t.  II,  p.  273,  167,  pi.  18,  fig.  11.  — Fabr.  Ent.  Syst.  t.  I,  p.  3u,  114. 

Scarabaeus  conspiircatus,  Oliv.  Ent.  1. 1,  III,  p.  81,  86,  pi.  2S.  fig.  214. 

Scarabaeus  ciliaris,  Marsh.  Ent.  Brlt.  14,  17. 

Aphodius  contaminatus,  Illig.  Kaef.  Preuss.  p.  26,  16,  var.  x.  —  Id.  Mag. 
t.  I,  p.  26,  16.  —  Creutz.  Ent.  Vers.  34,  8,  pi.  1,  fig.  5.  —  Fabr.  Syst. 
Eleuth.  t.  I,  p.  77,  39.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  t.  I,  p.  148,  46.  —  Duf- 
TSCH.  Faun.  Austr.  I,  122,  37.  —  Panz.  Faun.  Germ.  110,  2.  —  Gyllenh.  Ins. 
Suec.  I,  35,  32.  —  Steph.  lUustr.  t.  III,  p.  202,  40.  —  Schmidt,  Zeitsch.  t.  II, 
p.  163,  68.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  S28,  53.  —  Erichs.  Katurg.  t.  III, 
p.  881,  59.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  433.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 
(Scarab.),  p.  1045. 

Melinopterus  contaminatus,  MuLS.  Lamellic.  p.  291,  3. 


État  normal.  Êlytres  d'un  jaune  fauve,  d'un  fauve  jaune,  ou  d'un  fauve 
livide  ou  testacé  ;  parées  chacune  de  deux  groupes  de  taches  et  d'une  bande 
longitudinale,  noires  ou  brunes.  Le  groupe  antérieur  composé  de  trois 
taches,  situées  sur  les  quatrième,  troisième  et  deuxième  intervalles  :  la  plus 
antérieure  vers  le  quart  ou  les  deux  septièmes  du  quatrième  intervalle  :  la 
suivante,  h  peine  plus  postérieure  sur  le  troisième  intervalle  :  la  suivante, 
vers  les  trois  septièmes  du  deuxième  intervalle.  Le  groupe  postérieur,  com- 
posé également  de  trois  taches,  constituant  une  rangée  oblique  :  la  tache 
la  plus  antérieure  située  aux  quatre  septièmes  du  quatrième  intervalle  :  la 
suivante,  souvent  petite,  plus  raccourcie  en  devant  et  en  arrière  que  la  pré- 
cédente :  la  plus  interne,  souvent  nulle,  située  aux  trois  cinquièmes  du 
deuxième  intervalle  :  la  bande  longitudinale  formée  d'un  trait  noir  ou  brun 
naissant  au-dessous  du  calus  humerai,  prolongé  ordinairement  jusqu'au 
quart  ou  un  peu  plus  de  la  longueur  du  septième  intervalle  et  d'une  autre 
bande  située  sur  le  sixième  intervalle,  naissant  d'un  point  un  peu  moins 
rapproché  de  la  base  que  le  trait  précédent,  et  prolongée  plus  en  arrière  • 

Var.  a.  Groupe  antérieur  manquant  :  /3  de  la  tache  du  deuxième  inter- 
valle ;  —  y  de  celle  du  troisième  intervalle  ;  —  5  de  toutes  les  deux. 


Var.  b.  Groupe  postérieur  manquant  :  e  de  la  tache  du  deuxième  inter- 
valle: —  .^  de  celle  du  troisième  intervalle  ;_, —  i^  de  toutes  les  deux. 


344  LAMELLICORNES 

Var.  c.'iBande  subhumérale'plus  ou  moins  incomplète. 

Var.  d.  Cinquième  intervalle  paraissant  pourvu  d'une  petite  tache  sur 
le  cinquième  intervalle,  à  peine  plus  avancée  que  celle  du  quatrième  inter- 
valle du  groupe  postérieur. 

Var.  e.  Bande  subhumérale  paraissant  parfois  prolongée  jusqu'après  la 
moitié  de  la  longueur  du  cinquième  intervalle,  mais  interrompue  dans 
son  milieu. 


Long.,  0'n,0056  à  0"',0072  (2  1/2  à  1/4  1.)  ; 
Larg.,  O-^jOGlô  à  0",0022  (2/3  à  1  1.),  vers  la  base  des  élytres  ; 
—    0'",0020  à  O-njOOâS  (9/10  à  1  1/4- 1),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  oblong;  médiocrement  ou  assez  faiblement  convexe  et  luisant  ou 
brillant  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone,  transversalement  coupé 
au  bord  postérieur  des  joues;  tronqué  ou  à  peine  subéchancré  à  sa  partie 
antérieure  ;  émoussé  à  ses  angles  de  devant  ;  relevé  en  rebord ,  rugueuse- 
ment  marqué  de  points  piligères  près  des  bords  antérieurs  et  latéraux  de 
l'épistome,  presque  lisse  et  glabre  sur  le  reste.  Tête  noire,  avec  les  bords 
d'un  rouge  roux  plus  ou  moins  prononcé.  Antennes  variant  du  noir  au  brun 
ou  brun  rougeâtre  :  dans  le  premier  cas,avec  les  deux  premiers  articles  or- 
dinairement de  cette  dernière  couleur.  Palpes  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre, 
parfois  avec  le  dernier  ou  les  deux  derniers  articles  plus  obscurs.  Prothorax 
subarqué  et  cilié  sur  les  côtés,  offrant  un  peu  avant  la  moitié  de  ceux-ci 
leur  plus  grande  largeur  ;  à  angles  postérieurs  subarrondis  ;  d'un  noir  lé- 
gèrement bronzé,  avec  les  côtés  d'un  rouge  roux  ou  d'un  roux  fauve  ;  mar- 
qué sur  les  côtés  de  petits  [joints  assez  rapprochés  ;  lisse  ou  presque  lisse 
sur  le  dos,  surtout  chez  le  cf .  Êcusson  en  triangle  à  côtés  subcurvilignes, 
à  côtés  plus  longs  que  la  largeur  de  la  base;  noir,  avec  les  bords  souvent 
pâles,  ponctué  près  de  la  base.  Élytres  un  peu  élargies  jusqu'aux  deux 
tiers;  médiocrement  convexes;  colorées  et  peintes  comme  il  a  été  dit;  à 
stries  n'ayant  pas  la  forme  de  rainurclles,  crénelées  par  des  points  trans- 
verses. Intervalles  subconvexes  en  devant,  planiuscules  en  arrière,  mar- 
qués, près  des  stries  et  sur  le  dos,  d'une  rangée  de  points  piligères  :  les 
poils  livides.  Dessous  du  corps  luisant,  noir  ou  brun,  avec  la  partie  posté- 
rieure et  parfois  la  majeure  partie  du  ventre,  d'un  roux  orangé  ;  hérissé 


APHODiENs  —  Hepiaulacates.  345 

sur  ce  dernier  de  poils  de  même  couleur.  Flancs  du  medipectus  marqués 
de  grains  piligères  peu  serrés.  Triangle  mésosternal  presque  lisse,  avec  la 
base  et  les  côtés  marqués  de  points  plus  apparents.  Pieds  d'un  flave  ou 
jaune  pâle  ou  d'une  teinte  rapprochée,  avec  les  genoux  et  l'extrémité  des 
tibias  bruns.  Cuisses  postérieures  marquées  de  points  peu  rapprochés  et 
piligères.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  presque  aussi  long  que  les 
deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  des  provinces  de  la  France.  On  la  trouve 
au  printemps  et  surtout  en  automne.  Elle  est  très-commune,  pendant  cette 
dernière  saison,  sur  les  montagnes  du  Beaujolais. 


DEUXIEME    RAMEAU 

LES   HEPTAULACATES 

Caractères.  Élytres  creusées  chacune  de  sept  sillons  :  les  sixième  et 
septième  plus  larges  et  séparés  l'un  de  l'autre  par  un  intervalle  plus  étroit. 
Tête  faiblement  ou  peu  fortement  convexe.  Chaperon  en  demi-hexagone 
tronqué  ou  à  peine  échancré  en  devant.  Yeiix  noirs  ou  faiblement  voilés 
en  partie  parle  bord  antérieur  du  prothorax.  Hanches  postérieures  un  peu 
obliquement  transverses,  laissant  à  découvert  une  partie  des  côtés  du  pre- 
mier arceau  ventral.  Jambes  postérieures  extérieurement  munies,  avant 
l'extrémité,  de  deux  dents  garnies  à  leurs  angles  postérieurs  de  quelques 
poils  spiniformes;  munies  à  leur  bord  postérieur  d'une  couronne  de  soies 
de  longueur  inégale.  Corps  oblong  ou  suballongé,  peu  convexe,  pubescent 
en  dessus. 

Les  Heptaulacates  se  rapprochent  des  Melinoptères  pubescents,  par  leur 
corps  en  partie  au  moins  garni  de  poils  ou  de  duvet  en  dessus.  Plusieurs 
ont  aussi,  comme  les  insectes  précités,  les  joues  transversalement  coupées 
H  leur  bord  postérieur.  Mais  au  lieu  d'avoir  dix  siries  ,ils  n'ont  plus  que 
sept  sillons  séparés  par  les  intervalles  saillants.  Ils  se  séparent  de  nos 
Aphodiates,  c'est-à-dire  du  grand  genre  Aphodius,  dans  lequel  Erichson 
et  ceux  qui  l'ont  suivi  ont  persisté  à  les  laisser  par  deux  caractères  parti- 
culiers, dont  le  premier  surtout  a  une  certaine  valeur  physiologique  :  leurs 
hanches  postérieures  sont  subarrondies  à  leur  angle  postero-externe,  un 


346  LAMELLICORNES 

obliquement  transverses  et  laissent  à  découvert  une  partie  des  côtés  du 
premier  arceau  ventral;  leurs  jambes  postérieures  sont  extérieurement  mu- 
nies de  deux  dents,  et  garnies  à  l'extrémité  de  poils  spiniformes  divergents 
plutôt  que  d'une  couronne  de  soie. 

Ce  rameau  est  réduit  au  genre  suivant  : 


Genre  Heptaulacus,  Heptaulaque,  Mulsant. 

MULSANT,  Lamellic.  (1842),  p.  296. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Joues  non  sensiblement  arquées  à  leur  côté  externe.  Quatre  premiers  intervalles 
des  éljtres  plus  étroits  que  les  rainurelles. 

b  Chaperon  tronqué  et  non  abaissé  k  son  bord  antérieur;  transversalement  coupé  au 
bord  postérieur  des  joues. 

c  Tête  et  pruthorax  fauves  ou  d'une  teinte  rapprochée.  Chaperon  à 
angles  antérieurs  vifs.  jÉ/j/ires  blondes;  deu.xième  et  quatrième 
côtes  marquetées  de  taches  brunes,  rainurelles  non  ponctuées.       sus. 

ce  Tête  et  prothorax  noirs.  Chaperon  à  angles  antérieurs  subarron- 
dis. Êlytres  blondes,  plus  ou  moins  marquées  de  taches  brunes  sur 
les  cinq  premières  côtes,  rainurelles  ponctuées.  alpinus. 

I)h  Chaperon  abaissé  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur  ;  oblique- 
ment coupé  ou  arqué  en  arrière  au  bord  postérieur  des  joues.  Êly- 
tres d'un  rouge  testacé,  marquées  de  taches  noires  ou  en  partie 
noires  sur  les  deux  tiers  internes  de  leur  largeur.  testudinarius. 

aa  Joues  arquées  à  leur  côté  externe  et  à  leur  bord  postérieur.  Tête  et 
prothorax  fauves  ou  d'un  fauve  rougeâtre.  Prothorax  à  peine 
écointé  à  ses  angles  postérieurs.  Écussoti,  vu  d'avant  en  arrière, 
subparallèle  sur  sa  moitié  antérieure.  Élytrcs  variant  du  brun  de 
poix  au  fauve;  à  intervalles  subconvexes,  plus  larges  que  chacune 
des  cinq  premières  rainurelles  :  celles-ci  médiocrement  profondes,  villosus. 


1.  Heptaulacus  sus,  Herbst. 

Suballongé,  pubescent.  Tête  fauve,  luisante.  Chaperon  en  demi-hexagone, 
largement  tronqué  en  devant,  à  angles  antérieurs  assez  vifs.  Joues  non 


APHODTENs.    —  Hcptaulaciis.  347 

auriculées,  en  ligne  transverse  droite  à  leur  bord  postérieur.  Prothorax 
fauve  ou  d'un  rougeatre  fauve,  plus  pâle  sur  les  côtés;  cilié  latéralement, 
écointé  aux  angles  postérieurs.  Èlytres  cUiées  latéralement;  blondes,  creu- 
sées chacune  de  sept  rainurelks  profondes,  entières,  à  peine  marquées  de 
strioles  ;  toutes  plus  larges  que  les  intervalles  ;  ceux-ci  en  forme  de  côtes  : 
les  deuxième  et  quatrième,  à  partii'  du  rebord  suturai,  marquetés  de  taches 


noires. 


çf  Prothorax  légèrement  ponctué  sur  le  dos.  Jambes  de  devant  plus 
allongées,  sinuées  à  leur  côté  interne.  Éperon  subparallèle,  obtus  à  l'extré- 


mité 


9   Prothorax  uniformément  et  densement  ponctué.  Jambes  de  devant 
plus  larges,  non  sinuées  à  leur  côté  interne.  Éperon  graduellement  rétréci. 

Scarabaeus  sus,  HERBST,Fuessl.  Archiv.  IV,  9,  20,  pi.  19,  tig  14-  '^'- ^a'^rs.  t  II. 
271,  165,  pi.  IcS,  fig.  9.  -Fabr.  Mant.  I,  11,  9S.  -  Panz.  Faun.  Gem.  28,  11. 
—  Marsh.  Eut.  Brit.  29,  SO. 

Scarabaeus  pubescens,  Ouv.  Ent.  I,  3,  p.  91,  101,  pi.  24,  tig.  20S,  a,  b. 

Scarabaeiis  quisquilius,  ScHRANK,  Faun.  Boic.  I,  391. 

Aphodius  sus,  iLUG.Kaef.  Preuss.  27,  17.-  Fabr.  Syst.  Eleuth  I,  78,  44.  -  Sturm 
"^Deutsch.Faun.  L  151,  48-  Duptsch.  F.un.  Austr.  t.  I,  126,  44.  -  Latr  H  . 
Nat  t  X  p.  132,  23.  -  Gyllenh.  Ins.  Suec.  1,  39,  36.  -  î^teph.  lUustr  t.  lU, 
m,i:  -  SCH^-OT,  Zeitsch.  t.  11,  1,  p.  163.  67.  -  Heer,  Faun.  Ins  Helv^  , 
529,  55.  -  ER,CHS.  Naturg.  t.  III,  p.  901,  75.  -  J.  ou  Val,  Gêner.  (Scarab.), 
pi.  7,  fig.  32.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  434. 

Heptaulacus  sus,  ^ïvis.La^raeWic.  296,  1. 

Oxyomus  sus,  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1064. 

Long.,  0'",0028  à  On^0051  (l  1/4  à  2  1/4  1.); 
Larg.,  0ra,00l4  (2/3  L),  à  la  base  des  élytres  ; 
—    0'°,0020  (9/10  L),  vers  les  quatre  cinquièmes  de  celles-ci. 

Corps  oblong  ou  suballongé  et  peu  convexe  en  dessus.  Chaperon  en 
demi-hexagone,  largement  tronqué  et  sans  abaissement  sensible  ;  à  sa  partie 
antérieure  à  angles  de  devant  assez  vifs  ;  rebordé  ;  élargi  latéralement  en 
ligne  droite  d'avant  en  arrière  jusqu'à  l'angle  postero-externe  des  joues. 
Joues  non  auriculées,  c'est-à-dire  ne  débordant  pas  extérieurement  le  bord 


348  LAMELLICORNES 

postero-externe  de  l'épistorne  dont  elles  semblent  la  continuation  ;  transver- 
salement coupées  à  leur  bord  postérieur  et  débordant  les  yeux.  Tête  très- 
faiblement  convexe;  fauve;  luisante;  marquée  de  points  peu  rapprochées, 
donnant  chacun  naissance  à  un  poil  livide.  Suture  frontale  sans  saillie  tu- 
berculeuse; en  ligne  transversale  droite,  hérissée  de  poils  plus  longs. 
Palpes  et  parties  de  la  bouche  d'un  livide  fauve  ou  roussâlre.  Antennes 
d'un  flave  pâle,  à  massue  blonde.  Prothorax  incourbé  en  devant  sur  les 
côtés,  puis  à  peine  élargi  en  ligne  presque  droite,  écointé  à  ses  angles 
postérieurs  ;  rebordé  et  cilié  latéralement,  bissubsinueusement  arqué  en 
arrière  et  à  peu  près  sans  rebord  à  la  base  ;  faiblement  convexe  ;  fauve  ou 
d'un  rougeâtre  livide  luisant  ordinairement,  plus  clair  sur  les  côtés  et  vers 
la  base  ;  marqué  de  points  également  forts  (  9  )  ou  plus  légers  sur  le  dis- 
que (a^)  :  ces  points  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  d'un  blond 
livide  :  ces  poils  plus  longs  et  hérissés  sur  les  côtés,  plus  courts,  couchés 
et  souvent  usés  sur  le  dos.  Écusson  fauve,  presque  impointillé;  en  trian- 
gle allongé.  Êlytres  un  peu  moins  larges  en  devant  que  le  prothorax  sur 
les  côtés;  près  d'une  fois  plus  longues  que  lui  ;  un  peu  élargies  jusqu'aux 
quatre  septièmes  de  leur  longueur  en  ogive  ou  subarrondies  postérieure- 
ment; rebordées  et  ciliées  latéralement;  blondes;  très-médiocrement  con- 
vexes :  chacune  d'elles  à  sept  rainurelles  entières,  lisses  ou  à  peine  mar- 
quées de  strioles  :  les  cinq  premières  aussi  larges  que  les  intervalles  :  les 
deux  extérieures  plus  larges.  Intervalles  relevés  en  forme  de  côtes  apla- 
nies :  les  cinq  premiers  au  moins  et  le  rebord  suturai  garnis  en  dessus  de 
deux  rangées  de  poils  d'un  blond  livide  naissant  de  points  situés  près  de 
leur  base  :  ces  poils  convergent  postérieurement  en  forme  de  guillochis  : 
le  sixième  presque  glabre  :  les  deuxième  et  quatrième  intervalles  (non 
compris  le  rebord  suturai)  marquetés  sur  leurs  deux  tiers  antérieurs  ou  un 
peu  plus  de  cinq  taches  brunes  :  le  cinquième  sans  tache  ou  n'en  offrant 
qu'une  ou  deux.  Dessous  du  corps  blond  ou  d'une  teuite  rapprochée  ;  ponc- 
tué et  garni  de  poils  d'un  blond  livide.  Triangle  mésosternal  granuleuse- 
ment  pointillé.    Lame  mésosternale  étroite,  brune,  tranchante.    Plaque 
métasternale  plane  (a"  î  )  et  parcimonieusement  ponctué,  longitudinale- 
ment  sillonnée.  P^ecfs  d'un  tlave  blond  pâle.  Cuisses  postérieures  pointillées, 
rayées  sur  toute  leur  longueur,  vers  la  moitié  de  leur  page  inférieure,  d'une 
rangée  de  points  piligères.  Jambes  postérieures  terminées  par   une  cou- 
ronne de  poils  de  longueur  inégale.   Tarses  à  premier  article  au  moins 
aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 


APHODiENs.  —  Heplaulacus.  349 


s.  Heptaulacus  alpinus,  Drapiez. 

Suhallongé,  pubesccnt.  Tête  et  protliorax  noirs.  Chaperon  en  demi-hexa- 
gone, largement  tronqué  en  devant^  à  angles  antérieurs  subarrondis.  Joues 
non  auriculées,  en  ligne  transversale  droite  à  leur  bord  postérieur.  Protho- 
rax cilié  latéralement,  écointé  àsesangles  postérieurs.  Élytres  ciliées  latéra- 
lement, blondes;  creusées  chacune  de  sept  rainurelles  subsulciformes,  ponc- 
tuées, toutes  plus  larges  que  les  intervalles  :  ceux-ci  en  forme  de  côtes  :  les 
cinq  premiers  à  partir  du  rebord  suturai,  plus  ou  moins  marqués  de  taches 
brunes  ou  noires. 

d'  Plaque  métasternale  subdéprimée  sur  son  disque  et  garnie  de  poils. 

9  Plaque  mélaslemale  presque  glabre  et  plane. 

Aphodius  alpinus,  Drapiez,  Ann.  geii.  de  Phys.  Brux.  I  (1819),  p.  49,  pi.  4,  fig.  3. 
Aphodius   cariunius  (Gebler),  Germ.  Ins.  Spec.  Nov.  1H,  190.   —  Dejean,  Catal. 

(1837),  p.  103.  —   Erichs.   Naturg.   t.  III,    p.  902,  76.  —  L.  Redtenb.  Faun. 

Austr.  p. -435. 

Heptaulacus  nivalis,  MuLS.  Lainellic.  p.  298,  2. 

Oxyomus  alpinus,  Gemming.  et  Harold,  Catai.  (Scarab.),  p.  10G3. 


Long.,  0"',0033  à  0™,0045  (1  1/2  à  2  1.);  —  larg.,  0">,0011  àO',0014 

(1/2  à  2/3  l.),  à  la  base  des  élylres. 

Corps  suballongé  et  peu  convexe  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone, 
tronqué  ou  à  peine  subéchancré  et  sans  abaissement  sensible  à  sa  partie 
antérieure,  à  angles  de  devant  subarrondis  ;  rebordé  ;  élargi  latéralement 
en  ligne  droite,  d'avant  en  arrière  jusqu'à  l'angle  postero-externe  des 
joues.  Joues  non  auriculées,  c'est-à-dire  ne  débordant  pas  extérieurement 
le  bord  postero-externe  de  l'épistome  ;  transversalement  coupées  à  leur 
bord  postérieur  et  débordant  les  yeux.  Tête  très-faiblement  convexe;  noire; 
marquée  de  points  râpeux,  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  d'un  fauve 
livide,  mi-couché  en  arrière.  Suture  frontale  souvent  peu  distincte,  en  angle 
très- ouvert  dirigé  en  arrière.  Palpes  et  parties  de  la  bouche  d'un  livide 
fauve.  Antennes  fauves,  à  massue  grise.  Prothorax  incourbé  en  devant  sur 


350 


LAMELLICORNES 


les  côlés,  puis  à  peine  élargi  en  ligne  à  peine  courbe,  écointé  à  ses  angles 
postériears;  rebordé  et  cilié  latéralement  ;  bissinueusement  arqué  et  sans 
rebord  à  la  base  ;  faiblement  convexe  ;  d'un  noir  un  peu  luisant  ;  marqué 
de  points  souvent  un  peu  râpeux,  moins  prononcés  ordinairement  sur  le 
dos  chez  le  cf",  donnant  chacun  naissance  à  un  poilmi-couché  d'un  livide 
jaunâtre  ou  rous!^àlre.  Ècusson  noir  ;  en  triangle  plus  long  que  large,  à 
côtés  subcurvilignes,  lisse  et  impointillé,  au  moins  vers  l'extrémité.  Èlytres 
un  peu  moins  larges  en  devant  que  le  prothorax  sur  ses  côtés  ;  près  d'une 
fois  plus  longues  que  lui,  un  peu  élargies  jusqu'aux  quatre  septièmes  de 
leur  longueur,  en  ogive  postéiieurement  ;  rebordées  et  ciliées  latéralement; 
blondes  ;  très-médiocrement  convexes  ;  chacune  d'elles  à  sept  rainurelles 
médiocrement  profondes,  subsulciformes  et  ponctuées  :  les  cinq  premières 
plus  laj'ges  que  les  intervalles  :  les  deux  extérieures  plus  larges  que  les 
autres.  Intervalles  saillants  en  forme  de  côtes  subconvexes;  rayés  à  leur 
base  et  marqués  d'une  rangée  de  points  donnant  chacun  naissance  à  un 
poil  blanchâtre  convergeant  postérieurement  en  dessus  avec  son  pareil  en 
forme  de  guillochis  :  les  deuxième  et  quatrième  intervalles  (non  compris 
le  rebord  suturai)  marqués  ou  marquetés  ordinairement  sur  leurs  deux  tiers 
antérieurs,  de  cinq  taches  brunes  :  les  premier,  troisième  et  cinquième 
marqués  de  taches  semblables  ordinairement  moins  nombreuses  :  ces  ta- 
ches parfois  aussi  nombreuses  sur  ces  trois  derniers  intervalles  et  étendues 
sur  les  rainurelles.  Dessous  du  corps  fauve,  ponctué,  garni  de  poils  d'un 
blanc  livide.  Triangle  mésosternal  granuleusement  pointillé,  brunâtre. 
Lame  mésosternale  étroite,  brune,  tranchante.  Plaque  mésosternale  longi- 
tudinalement  sillonnée  ;  garnie  de  poils  et  subdéprimée  sur  son  disque  (c/*), 
plane  ou  presque  glabre  (  9  ).  Pieds  fauves  ou  d'un  fauve  pâle.  Cuisses 
postérieures  marquées  de  points  médiocrement  rapprochés,  donnant  cha- 
cun naissance  à  un  poil  d'un  livide  blond  ou  fauve,  non  disposés  en  ran- 
gée ;  sans  traces  d'une  raie  longitudinale  sur  leur  milieu.  Jambes  termi- 
nées par  une  couronne  de  poils  de  longueur  inégale.   Tarses  à  premier 
article  presque  aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  principalement  les  contrées  alpines.  Elle  est  com- 
mune, durant  l'été,  dans  les  environs  de  Briançon  et  dans  diverses  autres 
parties  des  Hautes-Alpes. 

VH.  alpinus  se  distingue  du  sus  par  sa  tête  et  son  prothorax  noirs  ;  par 
sa  suture  frontale  en  angle  dirigé  en  arrière  ;  par  son  chaperon  subarrondi 
à  ses  angles  de  devant  ;  par  ses  élytres  ordinairement  marquées  de  taches 


APHODiENs.  —  Heptaidacus.  351 

noires  sur  tous  les  intervalles;  par  ses  rainurelles  moins  profondes,  sulci- 
formes,  ponctuées  ;  par  les  intervalles  subconvexes  au  lieu  d'être  aplanis 
en  dessus. 

Suivant  MM.  Gemminger  et  Harold  (Catal.  Scarab.,  p.  1069),  VAph. 
esuriens  (Helfer,  Erichs.)  Natur.  t.  III,  p.  901,  ne  serait  qu'une  variété 
de  cette  espèce. 


3.  Heptaulacus  testiidiuarius,  Fabricius. 

Suballongé,  pubescetit.  Tête  et  prothorax  noirs.  Chaperon  en  demi-hexa- 
gone, échancré  et  abaissé  dans  k  milieu  de  sa  partie  antérieure,  subarrondi 
aux  angles  de  devant.  Joues  siibauriculées,  obliquement  coupées  et  arquées 
à  leur  bord  postérieur.  Prothorax  brièvement  cilié  siir  les  côtés,  écointé  à 
ses  angles  postérieurs.  Élytres  très -brièvement  ciliées  latéralement;  d'un 
ronge  testacé  ;  marquées  de  taches  noires  ou  en  partie  noires  sur  les  deux 
tiers  internes  de  leur  largeur  et  les  deux  tiers  de  leur  longueur;  creusées 
chacune  de  sept  rainurelles  profondes,  peu  densement  ponctuées  ;  toutes 
plus  larges  que  les  intervalles  :  ceux-ci  en  forme  de  côtes. 

(f  Éperon  des  jambes  de  devant  courbé  en  crochet  à  son  extrémité. 

Ç  Éperon  des  jambes  de  devant  graduellement  rétréci  en  ligne 
droite. 


Scarabacus  testudinurius,  Fabr.  Syst.  Ent.  1t),7'2.  —  Id.  VM.  Syst.  1. 1,  p.  38,  12'2. 

—  Herbst,  Fuf.ssl.  Arch.  IV,  7,  21,  pi.  19,  fig.  7.  —  Id.  Naturs.  t.  II,  p.  '277, 
169,  pi.  18,tig.  13.  —  Preyssl.  Boehm.  Ins.  95,  92.  —  Oliv.  Eut.  t.  III,  p.  93, 
101),  pi.  20,  fig.  186.  —  P.\NZ.  Faiin.  Gerra.  18,  12.  —  Marsh.  Ent.  Brit. 
28,  49. 

Aphodius  testudmarius,  Illig.   Kaef.  Preiiss.  35,  30.  —  Latr.  Hist.  Nat.  X,  133, 
27.  —  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  127,  46.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  161,155. 

—  Gyllenh.  Ins.  Siiec.  I,  40,  37.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  208,  58.  —  Schmidt, 
Zeitsch.  t.  II,  133,  42.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  621,  34.  --  Erichs.  Naturg. 
I.  III,  p.  904,  77.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  435. 

Heptaulacus  testudinurius,  MuLS.  Laniellic.  p.  300,  3, 

Oxyomus  testudinarius ,  Gemmino.  et  Harold,  Catal.  (Scarab. j,  p.  1064. 


352  LAMELLICORNES 


Long.,  0-",0028  à  On'jOOSg  (1  1/4  à  1  3/41.);  larg.,  0«,0013  (1/3  1.),  à  la 

base  des  élytres. 

Corps  oblong  ou  suballongé  et  peu  convexe  en  dessus.  Chaperon  en 
demi-hexagone,  échancré  et  abaissé  dans  le  milieu  de  sa  partie  antérieure; 
subarrondi  aux  angles  de  devant  ;  à  peine  rebordé  ;  élargi  latéralement 
presque  en  ligne  droite  jusqu'à  l'angle  postero-externe  des  joues  ou  peu 
sensiblement  dilaté  au  côté  externe  de  celles-ci.  Joues  subauriculées,  obli- 
quement coupées  et  arquées  en  arrière  à  leur  bord  postérieur.  Tête  très- 
faiblement  convexe;  d'un  noir  peu  luisant  ou  presque  mat;  marquée  de 
points  piligères  ;  granuleuse  sur  l'épistorae.  Suture  frontale  peu  distincte, 
sans  saillies  tuberculeuses  ;  en  ligne  transversale  faiblement  arquée  en  ar- 
rière. Palpes  et  parties  de  la  bouche  d'un  livide  fauve  ou  roussâtre.  An- 
tennes fauves,  à  massue  noire.  Prothorax  un  peu  incourbé  en  devant  sur 
les  côtés,  puis  à  peine  élargi  d'avant  en  arrière  en  ligne  presque  droite, 
écointé  à  ses  angles  postérieurs  ;  faiblement  rebordé  et  brièvement  cilié 
latéralement  jusqu'à  l'écointure;  sans  rebord  à  cette  dernière  et  au  bord 
postérieur  ;  bissinueusement  arqué  en  arrière  à  ce  dernier,  faiblement  con- 
vexe ;  d'un  noir  peu  luisant  ou  presque  mat  ;  marqué  de  points  cycloïdes 
très-rapprochés,  paraissant   parfois   presque   réticuleusement  ponctué  ; 
garni  de  poils  d'un  livide   fauve,  plus  longs  et  plus  apparents  sur  les 
côtés.  Écusson  noir,  peu   distinctement  pointillé;  en  triangle  allongé,  à 
côtés  presque  droits.  Èlytres  un   peu  moins  larges  en  devant  que  le  pro- 
thorax sur  les  côtés;  un  peu  élargies  jusqu'aux  quatre  septièmes  ou  deux 
tiers  de  leur  longueur;  en  ogive  postérieurement;  rebordées  et  très-briève- 
ment ciliées  latéralement  ;  très-médiocrement  convexes  ;  d'un  rouge  tes- 
lacé,  en  partie  noires,  ou  parées  au  moins  sur  leurs  deux  tiers  antérieurs  et 
sur  les  deux  tiers  internes  de  leur  largeur,  de  taches  noires  près  de  la 
base,  ordinairement  brunes  postérieurement  :  ces  taches  variablement  en 
partie  noires  et  souvent  de  manière  à  montrer  deux  ou  trois  bandes  d'un 
rouge  testacé,  extérieurement  raccourcies;  chacune  d'elles  à  septrainu- 
relles,  peu  densement  ponctuées  :  la  première  et  la  deuxième  à  partir  de 
la  suture  à  peine  plus  larges  que  l'intervalle  :  les  troisième  et  quatrième 
de  moitié  plus  larges  :  les  cinquième  et  sixième  une  fois  plus  larges.  Inter- 
valles m  forme  de  côtes  étroites,  convexes,  rayés  à  leur  base  d'une  ligne, 
et  marqués  de  points  donnint  chacun  naissance  à  des  poils  blanchâtres  : 


APHODiENS.  —   Heptaulacus.  353 

convergents  postérieurement  en  dessus  avec  leur  pareil,  en  forme  de  guil- 
lochis  chez  les  divers  individus,  suivant  le  développement  des  taches 
noires  ou  brunes. 

VH.  testudinariiis  se  distingue  aisément  des  H.  sus  et  carinatus  par 
son  épistome  échancré  et  abaissé  dans  le  milieu  de  sa  partie  antérieure, 
granuleux;  par  ses  joues  coupées  d'une  manière  obliquement  transverse 
ou  un  peu  arquée  en  arrière  à  leur  bord  postérieur  ;  par  leurs  élytres  très- 
brièvement  ciliées  latéralement,  à  rainurelles  ponctuées,  plus  larges;  par 
leurs  intervalles  en  forme  de  côtes  étroites;  par  le  dessin  des  étuis. 

Il  s'éloigne  d'ailleurs  du  P.  sus,  par  sa  tête  et  son  prothorax  noirs,  et  par 
ses  cuisses  postérieures  sans  traces  d'une  ligne  longitudinale;  du  carinatus 
par  sa  taille  généralement  plus  petite  ;  par  sa  suture  frontale  en  ligne 
transversale  légèrement  arquée  en  arrière.  Dessous  du  corps  noir  ou  d'un 
noir  brun,  parfois  brun  rougeâtre,  presque  mat;  garni  de  poils  d'un  livide 
fauve,  plus  longs  vers  la  région  anale  :  flancs  des  parties  pectorales  sub- 
aspèrement ponctués.  Triangle mésosternal  granuleusement  ponctué.  Lame 
mésosternale  tranchante.  Plaque  métasternale  densement  ponctuée.  Pieds 
fauves.  Cuisses  postérieures  marquées  de  points  assez  rapprochés  et  un  peu 
râpeux  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  d'un  livide  fauve,  non  disposés 
en  rangée;  sans  traces  de  raie  longitudinale  sur  leur  milieu.  Jambes  termi- 
nées par  une  couronne  de  poils  de  longueur  inégale.  Tarses  à  premier 
article  au  moins  aussi  long  ou  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  de  nos  provinces;  elle  ne  semble  rare 
nulle  part.  Elle  est  assez  commune  aux  environs  de  Lyon,  au  printemps 
et  en  autonme. 

Obs.  Les  quatrième  et  sixième  côtes  des  élytres,  après  le  rebord  sutu- 
rai, sont  plus  courtes  :  les  troisième  et  cinquième  enclosent  postérieure- 
ment la  quatrième  :  les  autres  sont  subterminales. 

Le  dessin  des  élytres  varie  un  peu. 


4.  Heptaulacus  lillosus,  Gyllenhal. 

Suballongé,  pubescent.  Tête  d'un  roux  testacé  sur  V épistome,  souvent 
plus  foncé  sur  le  front.  Chaperon  en  demi-hexagone,  tronqué  et  sans  abais- 

I.AMELL.  23 


354  LAMELLICORNES 

sèment  en  devant,  subarrondi  aux  angles  antérieurs.  Joues  arquées  laté- 
ralement et  en  arrière.  Prothorax  fauve  ou  brunâtre,  brièvement  cilié  sur 
les  côtés  ;  à  peine  écointé  à  ses  angles  postérieurs.  Écusson  subparallèle 
sur  sa  moitié  antérieure,  vu  d'avant  en  arrière.  Èhjtres  brièvement  ciliées 
latéralement;  variant  du  brun  de  poix  au  fauve;  creusées  chacune  de 
sept  rainurelles  médiocrement  profondes  :  les  cinq  premières  moins  lar- 
ges que  les  intervalles  :  ceux-ci  subconvexes,  lisses,  marqués  sur  les  côtés 
de  leur  base  d'une  ligne  et  de  points  piligères. 

Aphodius  villosus,  Gylleinh.  Ins.  Siiec.  I,  40,  38.  —  Curtis,  Brit.  Ent.  I,  pi.  27.  — 
Steph.  Illustr.  t.  III,  '208,  56.  —  Schmidt,  Germ.  Zeitsch.  t.  II,  133,  40.  —  Heer, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  521,  32.  — Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  904,  78.  —  L.  Redtenb. 
Faiin.  Austr.  p.  435. 

Oxyomus  villosus,  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1061. 


Long.,  0«,0033  à  0™,0045  (1  1/2  à  2  L). 

Corps  suballongé  et  peu  convexe  en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexa- 
gone, tronqué  et  sans  abaissement  sensible  à  la  partie  antérieure,  à  angles 
de  devant  subarrondis  ;  rebordé.  Joues  auriculées,  c'est-à-dire  arquées  à 
leur  côté  externe  et  débordant  extérieurement  le  bord  latéral  de  l'épistome. 
Tête  très- faiblement  convexe  ;  rousse  ou  d'un  roux  teslacé  sur  l'épistome, 
souvent  plus  foncée  sur  le  front  ;  marquée  de  points  un  peu  râpeux,  don- 
nant chacun  naissance  à  un  poil  livide  mi-couché  en  arrière.  Suture  fron- 
tale souvent  peu  distincte,  si  ce  n'est  à  ses  extrémités,  en  ligne  transver- 
sale presque  droite.  Palpes  et  parties  de  la  bouche  d'un  flave  roux.  An- 
tennes d'un  flave  pâle.  Prothorax  incourbé  en  devant  sur  les  côtés,  puis  en 
ligne  presque  droite  ou  à  peine  arquée,  faiblement  ou  à  peine  écointé  aux 
angles  postérieurs,  à  peine  plus  large  à  l'angle  externe  de  l'écointure  qu'à 
l'angle  de  devant  ;  faiblement  rebordé  et  cilié  latéralement,  sans  rebord  et 
à  peine  bissinueusement  arqué  à  la  base  ;  fauve  ou  d'un  fauve  rougeâtre, 
plus  clair  sur  les  côtés  que  sur  le  dos;  assez  densement  marqué  de  points 
donnant  chacun  naissance  à  un  poil  fin,  livide  et  couché.  Ëcusson  fauve, 
étroit,  de  moitié  au  moins  plus  long  que  large  et  subparallèle  sur  sa  moitié 
antérieure,  quand  il  est  examiné  d'avant  en  arrière  ;  presque  impointillé. 
Élytres  à  peu  près  aussi  larges  en  devant  que  le  prothorax  sur  les  côtés  ; 
une  fois  ou  une  fois  et  quart  plus  longues  que  lui  ;  subparallèles  jusqu'aux 
deux  tiers,  arrondies  postérieurement  ;  médiocrement  convexes  ;  ordinai- 


APHODiENs.  —  Ammoeciates.  35d 

rement  d'un  brun  de  poix  sur  le  dos  el  moins  obscures  sur  les  côtés  ;  quel- 
quefois  entièrement  fauves  ;  chacune  d'elles  à  sept  rainurelles,  médiocre- 
ment profondes;  les  cinq  premières  moins  larges  :  les  deux  externes  plus 
larges  que  les  intervalles.  Ceux-ci  médiocrement  saillants    subconvexes, 
rayés,  sur  les  côtés  de  leur  base,  d'une  ligne,  et  marqués  de  points  don- 
nant chacun  naissance  à  un  poil  blanc,  dirigé  en  arrière  d  une  manière 
peu  convergente  avec  son  pareil.  Dessous  du  corps  dun  fauve  biunatre 
ou  d'un  fauve  rougeâtre  ;  ponctué  ;  garni  de  poils.  Triangle  mesosterna^ 
.ranuleusement  pointillé.  Lame  mésosternale  saillante.  Plaque  metaster- 
nale  ponctuée;  longitudinalement  sillonnée.  Pieds  d'un  blond  fauve  ou 
rougeâtre.  Cuisses  postérieures  un  peu  aspèrement  ponctuées  et  garnies 
de  poils,  sans  rangée  piUgère.  Jambes  terminées  par  une  couronne  de 
soies  inégales.  Tarses  à  premier  article  aussi  long  que  les  deux  smvants 
réunis. 

Cette  espèce  habite  les  parties  froides  ou  alpines.  Elle  a  été  prise  dans 
les  environs  de  Briançon  par  M.  Godart. 

VH  villosus  se  distingue  de  toutes  les  espèces  précédentes  par  ses  joues 
sensiblement  auriculées,  c'est-à-dire  arquées  en  dehors  et  débordant  les 
yeux  ;  par  son  prothorax  à  peine  écointé  à  ses  angles  postérieurs  ;  par  son 
écusson  subparallèle  sur  sa  moitié  antérieure,  quand  il  est  examiné  d'avant 
en  arrière  ;  par  ses  intervalles  des  élytres  moins  saillants,  subconvexes  ; 
par  les  quatre  ou  cinq  premières  à  partir  de  la  suture,  plus  larges  que  les 
rainurelles,  lisses  sur  le  dos,  rayés,  sur  les  côtés  de  leur  base,  d'une  ligne, 
et  marqués  de  points  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  peu  convergent 
postérieurement  avec  son  pareil,  et  qui,  en  raison  de  la  largeur  des  inter- 
valles, semble  au  premier  coup  d'œil,  naître  des  côtés  des  rainurelles  ;  par 
la  couleur  de  ses  étuis  ;  par  les  pieds  d'une  teinte  plus  jaunâtre. 


TROISIÈME   RAMEAU 

LES  AMMOECIATES 

Caractères.  Élytres  rayées  de  dix  stries,  y  comprise  la  voisine  du  reoord 
marginal,  et  dont  les  cinq  premières  seules  s'avancent  directement  jusqu'à 
la  base  :  les  sixième  et  septième  à  peine  avancées  jusqu'au  calus  humerai: 


356  LAMELLICORNES 

la  huitième  plus  raccourcie  en  devant:  la  neuvième  incourbée  vers  la  mar- 
ginale et  unie  à  celle-ci  un  peu  au-dessus  des  épaules.  Tête  voûtée,  con- 
vexement  déclive  en  devant,  échancrée  à  la  partie  antérieure  de  l'épistome 
et  déprimée  derrière  cette  échancrure.  Partie  supérieure  des  yeux  voilée 
en  majeure  partie  ou  en  totalité  par  le  bord  antérieur  du  prothorax  :  ce 
bord  paré  d'une  bordure  membraneuse  ou  subcoriace  jaunâtre.  Élytres 
longitudinaleraent  arquées  sur  le  dos.  Hanches  postérieiires  parallèles, 
transverses  ou  subtransverses,  voilant  ou  à  peu  près  le  premier  arceau 
ventral.  Jambes  postérieures  armées  extérieurement,  avant  l'extrémité,  de 
deux  dents  garnies  d'une  couronne  de  soies,  ainsi  que  le  bord  posté- 
rieur. 

Les  Ammoeciates  se  rapprochent  des  Aphodiates  sous  le  rapport  de  la 
disposition  des  stries  de  leurs  élytres,  et  sous  celui  de  la  conformation 
extérieure  de  leurs  jambes  postérieures  ;  mais  ils  ont  la  tête  voûtée,  con- 
vexeraent  déclive,  échancrée  et  souvent  fortement  à  la  partie  antérieure  de 
l'épistome  et  déprimée  derrière  cette  échancrure.  Leurs  élytres,  arquées 
sur  le  dos,  leur  donnent  conjointement  aux  caractères  précédents  un  faciès 
particulier.  Chez  les  dernières  espèces,  les  hanches  postérieures  tendent  à 
se  montrer  un  peu  obliquement  transverses. 

Ce  rameau  est  réduit  au  genre  suivant  : 


Genre  Ammoeciiis,  Ammoecie,  Mulsant. 

MULSANT,   Lamellic.  (1842),  p.  302. 

Caractères.  Ajoutez  aux  précédents  : 

Corps  brièvement  oblong  ou  peu  allongé  et  glabre  en  dessus  ;  renflé  et 
gibbenx  postérieurement.  Chaperon  presque  en  demi-cercle  ou  eu  demi- 
hexagone,  avec  les  angles  antérieurs  plus  ou  moins  prononcés  de  chaque 
côtés  de  l'échancrure.  Pro thorax  presque  en  hgne  droite  et  subparallèle 
sur  les  côtés;  sans  sillon  sur  sa  ligne  médiane  ;  sans  sillon  transverse  en 
dessus.  Élytres  arquées  sur  le  dos,  offrant  le  sommet  de  cet  arc  vers  la 
moitié  au  plus  de  leur  longueur;  convexement  ou  abruptement  déclives 
postérieurement.  Palpes  maxillaires  à  dernier  article  subfusiforme,  aussi 
long  que  les  deux  précédents  réunis  :  le  deuxième  un  peu  moins  court  que 
le  troisième. 


APHODiENs.   —  Ammoecius.  357 

Tableau  des  espèces  de  Fi'ance. 

a  Êpistome  chargé  d'un  relief  transverse.  Prothorax  imponctué  sur  la  partie  anté- 
rieure du  dos.   Intervalles  des  élytres  saillants  postérieurement.  Repli  des  étuis 
sillonné  à  la  base  {Ammoecius). 
b  Chapero?i  à  angles  de  devant  en  forme  de  dent.  ProZ/torax  offrant  sur 
les  côtés  un  espace  imponctué.  Élytres  rayées  de  stries  marquées  de 
points  crénelant  les  intervalles  :  ceux-ci  impointillés.  elevatus. 

bb  Chaperon  à  angles  de  devant  subarrondis.  Prothorax  uniformément 
et  densement  ponctué  sur  les  côtés.  Élytres  à  rainurelles  rayées  par 
des  strioles  ne  crénelant  pas  les  intervalles  :  ceux-ci  impointillés.       bi^evis. 
aa  Épistonie  sans  relief  transverse.  Prothorax  ponctué  sur  toute  sa  sur- 
face. Intervalles  des  élytres  plans  ou  planiuscuies  sur  toute  leur  lon- 
gueur {Amalus). 
c  Écusson,  ititervalles  des  élytres  et  cuisses  postérieures  ponctués.        pyrenaeus. 


1.  Ammoecius  elevatus,  Olivier. 

Oblong  et  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Chaperon  chargé  d'un  relief  trans- 
verse, échancré  en  devant  et  sans  rebord  à  cette  échancrure,  avec  les  angles 
antérieurs  en  forme  de  dent.  Tête  presque  impointillée  sur  son  disque  ;  à 
suture  frontale  sans  saillies.  Prothorax  à  angles  antérieurs  en  forme  de 
dent  obtuse;  inégalement  ponctué  sur  la  moiiié  postérieure  du  dos,  de7ise- 
ment  ponctué  sur  les  côtés,  avec  un  espace  imponctué.  Elytres  assez  fai- 
blement voûtées  sur  le  dos,  convexemeht  déclives  postérieurement  ;  à  stries 
marquées  de  points  crénelant  les  intervalles  :  ces  points  éloignés  les  uns 
des  autres,  sur  la  moitié  antérieure  de  la  troisième  strie,  par  un  espace 
égal  à  trois  fois  leur  diamètre.  Intervalles  impointillés,  plans  en  devant, 
saillants  vers  Vextrémité.  Jambes  antérieures  chargées  en  dessous  d'une 
arête  raccourcie  en  devant.  Cuisses  postérieures  imponctuées. 

çf  Plaque  métasternale  concave. 

Ç  Plaque  métasternale  plane. 

Scarabaeus  elevatus,  Olivier,  Entom.  I,  III,  p.  89,  97.  —  Fabr.  Ent.  Syst.  I,  37, 
118. 

Aphodius  elevatus,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  I,  p.  79,  46. 

Ammoecius  elevatus,  Mvls.  Lamellic.  p.  302,  1.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  G08, 
Note.  —  J.  DU  Val,  Gêner.  (Scarab,),  pi.  7,  tig.  34.  — Gemming.  etHAROLD,  Catal. 
(Scarab.),  p.  1063. 


358  LAMELLICORNES 


Long.,  Om,0056  à  0^,0067  (2  1/5  à  3  1.); 
Larg.,  On',002'2  (1  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0'»,0028  à  Om,0030  (1  1/5  à  1  2/5  1.),  vers  les  deux  tiers  des 
éluis. 

Corps  oblong,  assez  faiblement  voûté  longitudinalement  jusqu'aux  trois 
septièmes  des  élylres,  convexement  déclive  postérieurement,  et  d'un  noir 
brillant  en  dessus.  Chaperon  presque  en  demi-cercle,  largement  échancré 
en  devant,  avec  les  angles  antérieurs  en  forme  de  dent  ;  subauriculé.  Tête 
convexe  ;  chargée  sur  l'épistome  d'un  relief  transverse  ;  déprimée,  déclive 
et  granuleuse  au-devant  de  celui-ci  ;  sans  rebord  à  l'échancrure,  rebordée 
aux  angles  de  devant  et  sur  les  côtés  ;  noire  ou  brune  ;  granuleuse  ou  assez 
fortement  ponctuée  sur  les  côtés,  presque  lisse  sur  son  disque  depuis  le 
relief  jusqu'à  la  suture  frontale;  assez  finement  ponctuée  après  celle-ci. 
Suture  frontale  sans  saillies.  Palpes  et  parties  de  la  bouche  d'un  rouge 
testacé.  Antennes  de  même  couleur  ou  d'une  teinte  plus  jaunâtre.  Protho- 
rax moins  avancé  au  milieu  qu'aux  angles  de  devant  ;  en  forme  de  dent 
émoussée  à  ceux-ci  ;  en  ligne  à  peine  arquée  en  dehors  et  subparallèle 
sur  les  côtés  ;  écointé  aux  angles  postérieurs  ;  coupé  en  ligne  transver- 
sale presque  droite  au  bord  postérieur,  avec  la  partie  médiaire  de  ce  bord 
faiblement  arquée  en  arrière  et  les  côtés  de  celle-ci  légèrement  sinués  ; 
rebordé  latéralement  et  à  la  base  ;  très-convexe  et  plus  élevé  d'avant  en 
arrière  ;  marqué  de  points  cycloïdes  assez  gros,  assez  serrés  sur  les  côtés 
en  laissant  imponctué  un  espace  voisin  des  deux  tiers  de  ceux-ci  :  ces 
points  inégalement  moins  rapprochés  et  souvent  très-espaces  sur  la  moitié 
postérieure  du  dos,  en  laissant  lisse  et  imponcluée  la  partie  antérieure  de 
celui-ci  sur  le  tiers  ou  la  moitié  de  sa  longueur,,  Éaisson  généralement  un 
peu  plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis 
triangulaire;  noir  ou  brun  ;  à  peine  ponctué  à  la  base,  Usse  et  subcaréné 
postérieurement.  Élytres  un  peu  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à 
l'angle  interne  de  l'écointure  du  prothorax  ;  une  fois  et  tiers  au  moins  plus 
longues  que  celui-ci  sur  sa  ligne  médiane  ;  sensiblement  élargies  jusqu'aux 
deux  tiers,  subarrondies  postérieurement  ;  très-convexes  ;  votltées  sur  leur 
ligne  médiane  depuis  la  base  jusqu'aux  trois  septièmes  ou  un  peu  plus, 
convexement  déclives  à  leur  partie  postérieure  ;  noires  ou  brunes  ;  à  stries 
assez  faibles  en  devant  ;  profondes  postérieurement,  marquées  de  points 


APHODiENs.  —  Ammoecius.  359 

qui  crénèlent  assez  fortement  les  intervalles  :  ces  points  séparés  les  uns 
des  autres  sur  la  moitié  antérieure  du  troisième  intervalle  par  un  espace 
double  ou  triple  de  leur  diamètre  longitudinal.  Intervalles  lisses,  impoin- 
tillés, plans  ou  planiuscules  en  devant,  convexes  ou  subcaréniformes  pos- 
térieurement. Piepli  sillonné  ou  déprimé  sur  sa  partie  basilaire.  Dessous  du 
corps  ordinairement  noir,  parfois  brun  ou  même  marron,  surtout  sur  le 
ventre  ;  granuleux  sur  les  côtés  de  la  poitrine,  ponctué  sur  le  ventre,  cilié 
de  poils  roussâtres  à  l'extrémité  de  celui-ci.  Triangle  mésosternal  grossiè- 
rement ponctué,  avec  l'extrémité  lisse.  Plaque  métasternale  lisse  ou  super- 
ficiellement poiniillée.  Pieds  ordinairement  noirs,  parfois  bruns  ou  marrons  : 
tarses  de  la  couleur  du  reste.  Cuisses  lisses,  impoinlillées,  ordinairement  mar- 
quées de  quatre  ou  cinq  points  de  la  rangée  piligère.  Jambes  antérieures 
chargées  inférieurement  d'une  tranche  inerme  et  non  avancée  jusqu'au 
bord  antérieur  :  les  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  éga- 
lement courtes.  Tarses  postérieurs  à  premier  article  cilié  à  son  extrémité 
à  peu  près  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  méridionale.  Elle  nous  a  été  envoyée,  dans  le  temps,  de 
Marseille,  par  Solier  ;  de  Draguignan,  par  Doublier  ;  des  Landes,  par 
M.  Perris;  nous  l'avons  prise  en  Provence.  Elle  a  été  trouvée  dans  les  envi- 
rons de  Lyon  par  le  colonel  de  Fontenay  et  par  Poudras. 

Obs.  Le  deuxième  intervalle,  après  le  rebord  suturai,  s'unit  ordinaire- 
ment au  huitième  :  le  troisième  au  cinquième  en  enclosant  le  quatrième  : 
le  sixième  au  huitième,  en  enclosant  le  septième. 


9.  AniiBioecius  brevis,  Erichson. 

Brièvement  oblong  et  d'unnoir  brillant  en  dessus.  Chaperon  chargé  d'un 
relief  transverse,  subtronqué  ou  assez  faiblement  échancré  en  devant  et 
rebordé  à  cette  échancrure,  avec  les  angles  antérieurs  subarrondis.  Tète  à 
peine  pointillée  sur  son  disque  ;  à  suture  frontale  sans  saillies.  Prothorax 
à  angles  de  devant  obtus,  à  peine  plus  avancés  que  la  partie  médiaire  du 
bord  antérieur,  uniformément  et  assez  denstment  ponctué  sur  les  côtés  et 
sur  les  deux  tiers  postérieurs  du  dos.  Éhjtres  longitudinalement  voûtées 
sur  le  dos,  fortement  déclives  postérieurement;  àrainurelles  rayées  par  des 
strioles  qui  ne  crénèlent  pas  les  intervalles  ;  ces  strioles  séparées  les  unes 


360  LAMELLICORISES 

des  autres  sur  la  moitié  antérieure  de  la  troisième  rainurelle  par  un  espace 
à  peine  double  de  leur  diamètre  longitudinal.  Intervalles  impointUlés,  plans 
en  devant,  saillants  vers  l'extrémité.  Jambes  antérieures  chargées  en  des- 
sous d'une  arête  bidentée,  avancée  jusqu'au  bord  antérieur.  CAiisses  posté- 
rieures imponctuées. 

çf  Plaque  métasternale  légèrement  concave. 
$  Plaque  métasternale  plane. 

Scarabaeus  elevatiis,  Panz.  Faun.  Germ.  87,  1 .  —  Payk!  Faun.  Suec,  i,  28,  34. 
Aphudius  elevahis,  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  170,  01.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I, 

129,  49.—  ScHMiDT,  Zeitsch.  t.  II,  p.  171,  176.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helvet.  I, 

S30,  60. 

Psammodius  elevatus,  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  6,  2. 

Ammoecius  brevis,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  907,  1.  — L,  Piedtenb.  Faun.  Austr. 
p.  430.  —  KusTER,  Kaef.  Eur.  XMII,  S2.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.), 
p.  1003. 

Long.,  0™,0039  à  0«,0051  (1  3/4  à  2  1/4  1.)  ; 
Larg.,  0">,0020  (9/10  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—      0'",0025  (1  1/8  1.),  vers  les  trois  cinquièmes  des  étuis. 

Corps  brièvement  oblong,  voûté  longitudinalement  jusqu'à  la  moitié  du 
dos  des  élytres,  convexementet  fortement  déclive  postérieurement,  et  d'un 
noir  brillant  en  dessus.  Chaperon  presque  en  demi-hexagone,  largement 
subtronqué  ou  peu  profondément  échancré  en  devant,  avec  les  angles  an- 
térieurs subarrondis  ;  auriculé.  Tête  convexe  ;  chargée  sur  l'épistome  d'un 
relief  transverse;  déclive  et  granuleuse  au  devant  de  celui-ci  ;  faiblement 
relevée  en  rebord  à  l'échancrure  et  sur  les  côtés  ,  ponctuée  ou  granuleuse 
sur  ceux-ci,  lisse  et  souvent  un  peu  onduleuse  sur  le  disque  jusqu'à  la 
suture  frontale,  ponctuée  derrière  celle-ci  ;  noire,  avec  sa  périphérie  ordi- 
nairement rougeâtre.  Suture  frontale  sans  saillies.  Palpes  et  parties  de  la 
bouche  d'un  rouge  testacé.i4w/('nw(^s  variant  du  rouge  testacéau  flave  rosat. 
Prothorax  à  peine  plus  avancé  aux  angles  de  devant  qu'au  milieu  du  bord 
antérieur  ;  subairondi  aux  angles  précités  ;  presque  en  ligne  droite  et  sub- 
parallèle sur  les  côtés,  écointé  aux  angles  postérieurs  ;  coupé  en  ligne 
transversale  presque  droite  au  bord  postérieur,  avec  la  partie  médiaire  de 
ce  bord  légèrement  arquée  en  arrière,  et  les  côtés  de  celle-ci  faiblement 


APHODiENS.  —  Ammoecius.  361 

sinués  ;  rebordé  latéralement  et  à  la  base  ;  très-convexe  ;  plus  élevé  d'avant 
en  arrière  ;  d'un  noir  brillant  ;  marqué  de  points  cycloïdes  très-serrés  sur 
les  côtés,  moins  rapprochés  sur  les  deux  tiers  postérieurs  du  dos,  avec  le 
quart  ou  le  tiers  antérieur  de  celui-ci  lisse  et  imponctué.  Éciisson  un  peu 
plus  large  en  devant  que  les  deux  premiers  intervalles  des  étuis  ;  triangu- 
laire ;  noir;  à  peine  ponctué  à  la  base,  lisse  et  subcaréné  postérieurement. 
Êlytres  un  peu  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  l'angle  interne  de 
l'écointure  du  prothorax  ;  une  fois  plus  longues  que  celui-ci  sur  sa  ligne 
médiane  ;  sensiblement  élargies  jusqu'aux  trois  cinquièmes,  subarrondies 
ou  en  ogive  postérieurement  ;  très-convexes  ;  assez  fortement  voûtées  sur 
la  ligne  médiane,  depuis  leur  base  jusqu'à  la  moitié  ou  jusqu'aux  quatre 
septièmes,  fortement  et  parfois  presque  perpendiculairement  déclives  à  leur 
partie  postérieure  ;  noires  ;  à  rainurelles  plus  profondes  postérieurement, 
rayées  par  des  strioles  transverses  qui  ne  crénèlent  pas  sensiblement  les 
intervalles,  au  moins  sur  la  moitié  antérieure  des  quatre  premiers  :  ces 
strioles  séparées  les  unes  des  autres  sur  la  moitié  antérieure  de  la  troisième 
rainurelle,  par  un  espace  à  peine  double  de  leur  diamètre  longitudinal. 
Intervalles  lisses,  impointillés,  planiuscules  ou  légèrement  convexes  en 
devant,  convexes  ou  en  toit  postérieurement.  Repli  s\[\onné  ou  déprimé  sur 
sa  partie  basilaire.  Dessous  du  corps  ordinairement  d'un  noir  luisant,  par- 
fois brun  ;  ruguleux  ou  granuleux  sur  les  côtés  de  la  poitrine,  ponctué  sur 
le  ventre;  cilié  de  poils  d'un  gris  roux  à  l'extrémité  de  celui-ci.  Triangle 
mésosternal  grossièrement  ponctué,  avec  l'extrémité  lisse.  Plaque  métas- 
ternale  lisse  ou  superficiellement  ponctuée.  Pieds  noirs,  avec  les  tarses  d'un 
rouge  testacé.  Cuisses  lisses,  impointillées,  offrant  ordinairement  deux  ou 
trois  points  de  la  rangée  piligère.  Jambes  antérieures  armées  sur  leur  tran- 
che inférieure  de  deux  dents  :  l'une,  à  l'extrémité  ;  l'autre,  un  peu  après  : 
les  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  courtes.  Tai^ses  pos- 
térieurs à  premier  article  moins  long  que  l'éperon  extérieur  de  la  jambe, 
plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Celte  espèce  se  trouve  dans  quelques-unes  des  parties  tempérées  et 
froides  de  la  France.  Elle  a  -été  prise  par  Poudras  au  pied  du  Colom- 
bier (Ain). 

Obs.  Les  intervalles  ont  ordinairement  la  même  disposition  que  chez 
l'espèce  précédente. 

Quelquefois  la  ponctuation  du  dos  du  prothorax  est  irrégulièrement  au 
lieu  d'être  uniformément  disposée. 


362  LAMELLICORNES 

L'A.  brevis  se  distingue  de  Velevatus  par  sa  taille' plus  petite;  par  ses 
élytres  moins  courtes,  moins  voûtées  sur  le  dos,  moins  abruptement  dé- 
clives à  leur  partie  postérieure  ;  par  son  chaperon  presque  tronqué,  large- 
ment et  faiblement  échancré  en  devant,  rebordé  à  cette  entaille  et  à  angles 
anlérieurs  subarrondis  ;  par  son  prothorax  subarrondi  et  peu  avancé  aux 
angles  de  devant,  densement  ponctué  et  sans  espace  iraponctué  sur  les 
côtés  ;  uniformément  ponctué  sur  le  dos  et  sur  un  espace  plus  avancé;  par 
ses  élytres  creusées  de  rainurelles  au  lieu  de  stries;  par  ses  rainurelles 
rayées  de  strioles  au  lieu  d'être  marquées  de  points  ;  par  ces  strioles  plus 
rapprochées  les  unes  des  autres  et  ne  crénelant  pas  les  intervalles  ;  par  les 
jambes  de  devant  chargées  en  dessous  d'une  carène  avancée  jusqu'au  bord 
antérieur  et  armée  d'une  petite  dent  à  son  extrémité  et  d'une  autre  vers  son 
milieu. 

Dans  les  Alpes  de  l'Autriche,  de  la  Styrie,  de  la  Carinthie,  du  Tyrol  et 
de  la  Suisse,  habite  l'espèce  suivante,  qui  paraît  ne  pas  se  rencontrer  en 
France  : 

Amnioecius  sihhum,  Germar.  Oblong,  d'un  noir  luisant  en  dessus. 
Chaperon  sans  relief  transverse  apparent,  faiblement  échancré  et  rebordé 
en  devant,  avec  les  angles  antérieurs  un  peu  en  forme  de  dent.  Tête  granu- 
leuse en  devant,  à  suture  frontale  sans  reliefs.  Pro thorax  à  angles  anté- 
rieurs peu  avancés  et  obtus  ;  marqué  sur  toute  sa  surface  de  points  plus 
serrés  sur  les  côtés,  entremêlés  de  points  plus  petits.  Élytres  longitudinale- 
ment  et  assez  fortement  voûtées  sur  le  dos,  convexement  déclives  postérieu- 
rement; à  rainurelles  étroites,  rayées  par  des  strioles  qui  ne  crénélent  pas 
les  intervalles  :  ceux-ci  plans,  même  à  l'extrémité,  impointillés.  Jambes 
antérieures  chargées  en  dessous  d'une  arête  avancée  jusqu'au  bord  anté- 
rieur, munie  d'une  petite  dent  avant  son  milieu.  Cuisses  postérieures  im- 
ponctuées. 

Aphodms  gibbus.  Germar,  Farni.  Eur.  3,  2.  —  Schmidt,  Zeitscli.  II,  p.  111,  21.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  1,  iill,  21. 

Ammoecms  gibbus,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  908,  2.  — L.  Redtenb.  Faun.  Austr. 
436.  —  KusTEU,  Kaef.  Eur.  XVIII,  lî2.  —  Gejiming.  et  Hauold,  Catal.  (Scarab., 
p.  1063. 

Obs.  L'Aph.  anthracinus^  Schmidt,  n'est,  suivant  Erichson,  que  l'un  des 
sexes  de  cette  espèce. 


APHODiENs.  —  Ammoeciiis.  363 

UA.  gibbiis  se  distingue  du  brevis  par  sa  taille  plus  petite,  par  son  corps 
plus  étroit  ;  par  son  épistome  sans  relief  transverse,  à  angles  antérieurs  en 
forme  de  dent;  par  son  prothorax  ponctué  sur  toute  sa  surface  ;  par  les 
intervalles  de  ses  élytres  non  saillants  postérieurement,  si  ce  n'est  parfois  le 
rebord  suturai  ;  par  la  huitième  rainurelle  plus  courte  en  devant,  ne  nais- 
sant guère  que  vers  le  tiers  antérieur  des  étuis  ;  par  leur  repli  sans  dépres- 
sion sensible  et  ordinairement  chargé  de  nervures  transverses  ;  par  ses 
ambes  de  devant  chargées  en  dessous  d'une  arête  non  munie  d'une  dent 
à  son  extrémité. 


3.  Anintoecius  pyrenaeii»,  J.  du  Val. 

Oblong,  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Chaperon  sans  relief  transverse 
apparent,  faiblement  échancré  et  à  peine  rebordé  en  devant,  à  angles  anté- 
rieurs subdentifonnes.  Tête  ruguleusement  granuleuse,  à  suture  frotitale 
trituberculeuse  chez  le  cf.  Vrothorax  à  angles  antérieurs  peu  avancés 
marqué  sur  toute  sa  surface  de  points  l'approchés,  entremêlés  de  plus  petits. 
Êcusson  ponctué.  Élytres  voûtées  longitudinalement  sur  le  dos,  convexe- 
ment  déclives  postérieurement,  à  rainurelles  très-étroites,  raijées  par  des 
strioles  qui  ne  crénélent  pas  les  vitervalles  :  ceux-ci  plans  sur  toute  leur 
longueur  ;  ponctués.  Jambes  antérieures  chargées  en  dessous  d'une  arête  à 
peine  avancée  au  delà  de  la  moitié.  Cuisses  postérieures  ponctuées. 

Ammoecius  pyrenaeus,  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  p.  130.  —  Gemming.  et  Harold, 
Catal.  (Scarab.),  p.  1063. 


Long.,  0™.0040  à  0™,0048  (1  3/4  à  2  1/8  1.)  ; 
Larg.,  0"\0020  à  0ni,0022  (9/10  à  1  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0"%0025  (1  1/8  1.),  vers  la  moitié  des  étuis. 

Corps  oblong,  voûté  sur  les  élytres  et  convexement  déclive  à  la  partie 
postérieure  de  celles-ci.  Chaperon  presque  en  demi-hexagone,  largement 
et  légèrement  échancré  en  arc  en  devant,  avec  les  angles  de  devant  peu 
émoussés  ou  snbdentiformes;  auriculé.  Tête  assez  faiblement  convexe  ; 
munie  d'un  rebord  étroit  dans  sa  périphérie;  ruguleuse  et  subgranuleuse; 
sans  relief  transverse  surrépistome;à  suture  frontale  trituberculeuse,  chez 


364  LAMELLICORNES 

le  0*»  mulique  ou  presque  mutique  chez  la  $  .  Palpes  et  Antennes  d'un 
rouge  brun  ou  d'un  rouge  testacé  :  celles-ci  à  massue  grise.  Prothorax  fai- 
blement avancé  aux  angles  de  devant  ;  presque  en  ligne  droite  et  snbpa- 
rallèle  sur  les  côtés,  faiblement  écointé  à  ses  angles  postérieurs,  et  parfois 
peu  distinctement  quand  l'insecte  est  examiné  d'arrière  en  avant;  coupé 
en  ligne  transversale  presque  droite  à  la  base,  quand  il  est  examiné  d'ar- 
rière en  avant,  et  sensiblement  arqué  en  arrière  et  à  peine  subsinué  de 
chaque  côté  de  sa  partie  médiane  ;  très-étroitement  rebordé  sur  les  côtés 
et  à  la  base;  convexe;  relevé  d'avant  en  arrière  jusqu'à  la  moitié  de  sa 
longueur,  ou  plus  faiblement  sur  sa  seconde  moitié  ;  d'un  noir  brillant  ; 
uniformément  marquée,  sur  toute  sa  surface,  de  points  rapprochés  entre- 
mêlés de  points  plus  petits.  Écusson  un  peu  plus  large  en  devant  que  les 
deux  premiers  intervalles;  triangulaire;  noir,  ponctué,  subcaréné  posté- 
rieurement. Èlytres  un  peu  moins  larges  en  devant  que  l'angle  externe  de 
l'écoinlure  du  prothorax  ;  une  fois  et  tiers  plus  longues  que  ce  dernier  sur 
sa  ligne  médiane  ;  assez  faiblement  élargies  jusqu'à  la  moitié  ;  arrondies  pos- 
térieurement; peu  fortement  convexes  sur  le  dos,  convexement  déclives 
sur  les  côtés;  longitudinalement  voûtées  sur  le  dos  depuis  leur  base  jus- 
qu'à la  moitié  de  leur  longueur,  convexement  déclives  à  leur  partie  pos- 
térieure ;  noires  ou  d'un  noir  brun  ;  à  raituirelles  très-étroites,  rayées  par 
des  strioles  transverses  qui  ne  crénèlentpas  ou  crénèleni  à  peine  les  inter- 
valles ;  ces  strioles  séparées  les  unes  des  autres  sur  la  moitié  antérieure 
du  troisième  intervalle  par  un  espace  trois  fois  plus  grand  que  le  diamètre 
longitudinal  de  celles-là.  Intervalles  plans  ou  planiuscules  sur  toute  leur 
longueur;  peu  densement  et  finement  ponctués  :  le  troisième,  près  de  six 
fois  aussi  large  en  devant  qu'une  rainurelle.  Repli  plan.  Dessous  du  corps 
noir,  luisant;  granuleux  sur  la  poitrine,  ponctué  sur  le  ventre,  cilié  à  l'ex- 
trémité de  celui-ci.  Triangle  mdsos^emaZ  peu  grossièment  ponctué.  Plaque 
métasternale  ponctuée.  Pieds  ordinairement  noirs,  avec  les  tarses  d'un 
rouge  testacé  pâle.  Cuisses  assez  finement  ponctuées.  Jambes  antérieures 
armées  en  dessous  d'une  tranche  à  peine  plus  avancée  que  la  moitié  de 
leur  longueur.  Jambes  postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies 
presque  également  courtes.  Tarses  postérieures  à  premier  article  au  moins 
aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Ce  espèce  a  été  découverte  dans  les  Pyrénées  par  Delarouzée. 

Obs.  va.  pyrenaeus  se  distingue  aisément  des  trois  espèces  précédentes 
par  sa  tête  ruguleusement  granuleuse,  chargée  de  trois  tubercules  sur  la 


APHODiENs.  —  Hexalates.  365 

suture  frontale;  par  son  écusson,  les  intervalles  de  ses  élytres  et  par  ses 
cuisses  marquées  de  points  assez  fins,  mais  très-apparents.  Il  s'éloigne 
d'ailleurs  des  A.  elevatus  et  brevis  par  son  prùlhorax  ponctué  sur  toute  sa 
surface,  par  les  intervalles  de  ses  élytres  plans  ou  planiu seules  sur  toute 
leur  longueur  ;  par  le  repli  des  étuis  plan  et  non  sillonné  sur  sa  partie  ba- 
silaire. 

Nous  possédons  un  Ammoecie,  ayant  beaucoup  d'analogie  avec  le  py- 
r'cnaeus,  mais  dont  les  pieds  sont  entièrement  d'un  beau  roux  ou  rouge 
roux.  Cet  individu  qui  semblerait,  à  première  vue,  constituer  une  espèce 
particulière  (rugiccps)  n'est  probablement  qu'une  variété  du  pyrenaeus. 

A  ce  genre  appartiennent  encore  les  espèces  européennes  suivantes  : 
frigidus,  Brisout;  lusitanicus,  Erichson;  nitidiis,  Kuster;  rugifrons,  Aube  • 
Levaillanti,  Mulsant  et  Godart;  transylvaniens,  Kuster;  et  lenumidicus, 
MuLSANT,  de  l'Algérie  et  peut-être  du  midi  de  l'Espagne. 


QUATRIÈME   RAMEAU 


LES    HEXALATES 


Caractères.  Élytres  rayées  de  dix  stries ,  y  comprise  la  voisine  du  re- 
bord externe,  et  dont  les  sept  premières  à  partir  de  la  suture  s'avancent 
directement  jusqu'à  la  base  :  la  huitième  raccourcie  en  devant  :  la  neu- 
vième à  peine  aussi  avancée  que  cette  dernière  et  non  liée,  près  de  l'épaule, 
à  la  marginale.  Tête  voûtée,  convexement  déclive  en  devant,  échancrée  à 
la  partie  antérieure  de  l'épistome ,  et  déprimée  derrière  cette  échancrure. 
Partie  supérieure  des  yeux  voilée  en  majeure  partie  ou  en  totalité  par  le 
bord  antérieur  du  prothorax  :  ce  bord  paré  d'une  bordure  membraneuse 
ou  subcoriace  jaunâtre.  £/?/fres  subhorizontales  sur  le  dos  jusqu'à  la  moitié 
de  leur  longueur.  Hanches  postérieures  un  peu  obliquement  transverses 
et  laissant  à  découvert  une  partie  des  côtés  du  premier  arceau  ventral. 
Jambes  postérieures  ciliées,  à  peine  munies  extérieurement  de  fines  den- 
telles ;  sans  couronne  de  soie  à  l'extrémité. 

Les  Hexalates  ont  de  l'analogie  avec  les  Ammoeciates  par  leur  tête 


366  LAMELLICORNES. 

voûtée  et  échancrée  en  devant,  et  par  leurs  élytres  ayant  au  lieu  de  rainu- 
relles  des  stries  très -marquées  et  crénelées  par  des  points  :  mais  ils  diffè- 
rent de  tous  les  Aphodiens  précédents  par  deux  caractères  qu'on  n'observe 
pas  chez  ces  derniers  et  qui  se  généralisent  en  partie  chez  les  insectes  des 
deux  branches  suivantes  ;  les  sept  premières  stries  des  élytres,  au  lieu 
des  cinq  premières,  s'avancent  jusqu'à  la  base,  et  leurs  jambes  postérieures 
au  lieu  d'avoir  deux  dents  à  leur  côté  externe ,  ont  de  fines  dentelures  et 
manquent  d'une  couronne  de  soies  à  leur  extrémité. 

Les  Hexalates  sont  réduits  au  genre  suivant,  qui  lui-même  ne  renferme 
jusqu'à  ce  jour  qu'une  seule  espèce. 


Genre  Hexalus,  Hexale,  Mulsant  et  Rey. 

MULSA.NT  et  Rey.  —  In  Muls.  Opusc.  ent.  t,  XIV  (1870],  p.  200. 

lEexalu!^  sina|ilicipes,  Mulsant  et  Rey. 

Oblo7îg  ;  subparallèle;  convexe  ;  d'un  noir  luisant  ou  brillant.  Chaperon 
échancré  et  abaissé  en  devant,  subarrondi  à  ses  angles  ayitérieurs.  Suture 
frontale  peu  distincte.  Têde  finement  ponctuée.  Prothorax  rebordé  à  la 
base,  marqué  de  points  irrégulièrement  peu  rapprochés,  plus  légers  sur  le 
dos  que  sur  les  côtés,  offrant  près  du  milieu,  des  côtés  de  ceux-ci  un  espace 
imponctué.  Êcussonplus  étroit  que  les  deux  premiers  intervalles,  parallèle 
dans  sa  première  moitié.  Élytres  à  stries  fortement  creusées.  Intervalles 
impointillés,  planiuscules  en  devant,  convexes  postérieurement.  Dessous  du 
corps  et  pieds  noirs. 

Hexalus  simplicipes,  MuLS.   et  Rey,  Ann.   Soc.  linn.   de  Lyon  (1870),  et   Muls. 
Opusc.  t.  XIV,  p.  200. 

Long.,  0'",0045  (2  1.);  —  larg.,  0"",0018  (4/5  1.). 

Corps  une  fois  et  quart  plus  long  qu'il  est  large  à  la  base  des  élytres  ; 
subparallèle,  médiocrement  convexe,  d'un  noir  luisant  ou  brillant  en 
dessus.  Chaperon  presque  en  demi- hexagone,  subarrondi  à  ses  angles  de 
devant,  échancré  et  abaissé  à  son  bord  antérieur;  auriculé  ;  faiblement 
relevé  en  rebord.  Tête  médiocvement  convexe  ;  légèrement  gibbeuse  der- 


APHODiENs.  —  Pleurophoraires.  367 

ri  ère  Téchancrure  ;  non  ruguleuse  ;  assez  finement  ponctuée.  Suture  fron 
taie  à  peine  indiquée.  Antennes  brunes,  à  massue  obscure.  Palpes  bruns. 
Prothorax  élargi  d'abord  en  ligne  courbe,  puis  subparallèle  sur  les  côtés  ; 
paraissant  écointé  à  l'extrémité  de  ceux-ci,  de  manière  à  offrir  les  angles 
postérieurs  au-devant  du  calus  humerai  des  étuis  ;  arqué  en  arrière  à  la 
base  ;  rebordé  à  celle  dernière  et  latéralement  ;  de  deux  tiers  plus  large 
que  long;  convexe;  marqué  de  points  irrégulièrement  peu  rapprochés, 
plus  légers  sur  le  dos  que  sur  les  côtés  ;  offrant  près  du  milieu  de  ceux-ci 
un  espace  imponctué.  Ècusson,  examiné  d'avant  en  arrière,  plus  étroit  que 
les  deux  premiers  intervalles,  de  moitié  au  moins  plus  long  que  large; 
parallèle  dans  sa  moitié  antérieure,  Êlytres  un  peu  moins  larges  en  devant 
que  le  prothorax  ;  subparallèles  jusqu'aux  deux  tiers,  obtusément  arrondies 
postérieurement  ;  médiocrement  convexes  sur  le  dos,  convexement  dé- 
clives postérieurement ,  convexement  perpendiculaires  sur  les  côtés  ;  à 
dix  stries  fortement  crénelées  par  des  points  séparés  les  uns  des  autres 
par  un  espace  un  peu  plus  grand  que  leur  diamètre  :  les  sept  premières 
stries  avancées  jusqu'à  la  base  :  la  neuvième  non  liée  à  la  dixième,  à  peine 
aussi  avancée  que  la  huitième  :  celle-ci  atteignant  la  partie  postérieure  du 
calus  humerai.  Intervalles  plans  ou  planiuscules  en  devant,  convexes  pos- 
térieurement ;  lisses,  impointiliés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  luisant  ou 
brillant.   Ventre  grossièrement  ponctué  et  brièvement  pubescent.  Pieds 
noirs.  Cuisses  postérieures  imponctuées.  Tibias  antérieurs  tridentés  exlé- 
rieurement  ;   les  intermédiaires  et  postérieurs   denticulés    à   leur    côté 
externe.  Tarses  postérieurs  à  premier  arlicle  parallèle,  aussi  long  que  les 
deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  nous  a  été  envoyée  dans  le  temps  par  M.  Crémière,  de 
Loudun. 


DEUXIEME  BRANCHE 

LES   PLEUROPHORAmES. 


Caractères.  Organes  bucaux  entièrement  voilés  par  le  chaperon;  en  par- 
tie au  moins  membraneux.  Tête  entaillée  ou  échancrée  à  la  partie  anté- 
rieure de  l'épistome.  Prothorax  paré  en  devant  d'une  bordure  membra- 


368  LAMELLICORNES 

neuse  ou  subcoriace  jaunâtre  ;  creusé,  dans  le  plus  grand  nombre,  d'un 
canal  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane  ;  parfois  non  creusé  de 
ce  sillon,  mais  alors  élytres  obliquement  coupées  à  l'angle  suturai  (au 
moins  chez  les  espèces  de  France).  Élytres  à  stries  plus  ou  moins  profondes, 
surtout  vers  l'extrémité,  offrant  quelques-uns  des  intervalles  saillants  vers 
l'extrémité.  Cuisses  postérieures  moins  renflées  que  les  antérieures.  Tarses 
grêles,  à  premier  article  parallèle.  Ongles  très-distincts. 

Les  Aphodiens  de  cette  deuxième  branche  se  reconnaissent  à  leur  cha- 
peron fortement  entaillé  ou  échancré  en  devant  et  déprimé  derrière  cette 
échancrure,  et  aux  intervalles  des  stries  des  élytres  dont  la  plupart  ou 
quelques-uns  au  moins  sont  saillants  postérieurement. 

D'autres  caractères,  mais  qui  n'apparaissent  que  d'une  manière  succes- 
sive chez  les  diverses  espèces,  aident  encore  à  les  distinguer.  En  étu- 
diant ces  modifications,  on  peut  suivre  la  série  des  essais  tentés  par  la 
nature  pour  arriver  aux  Lamellicornes  de  la  branche  suivante  ;  car 
si  les  premiers  Pleurophoraires  ont  encore  avec  les  Aphodiaires  une 
analogie  marquée,  les  autres  se  rapprochent  généralement  des  Psammo- 
biaires. 

Le  Plagiogonus  arenarius,  parmi  nos  Lamellicornes  de  France,  semble 
destiné  à  servir  de  transition  entre  ces  deux  coupes.  Ses  élytres  n'ont  que 
les  cinq  premières  stries  avancées  jusqu'à  la  base  ;  sa  tête  est  moins  con- 
vexe et  simplement  ponctuée;  son  prothorax  n'offre  la  trace  d'aucun  sillon  ; 
ses  hanches  postérieures  sont  parallèles  et  voilent  le  premier  arceau  ven- 
tral; ses  jambes  postérieures  ont  encore  deux  dents  au  côté  externe.  Mais 
dès  qu'on  arrive  aux  Pleurophorates,  on  observe  dans  l'organisation  de  ces 
petits  animaux  un  caractère  auquel  on  a  peu  fait  attention  jusqu'ici,  et  qui 
a  cependant  une  certaine  importance  en  physiologie  :  les  hanches  posté- 
rieures sont  un  peu  obliquement  transverses  et  laissent  visible  une  partie 
des  côtés  du  premier  arceau  ventral.  Le  prothorax  commence  à  montrer 
un  canal  sur  la  partie  postérieure  de  sa  ligne  médiane  et  les  élytres  ont 
leurs  six  ou  sept  premières  stries  avancées  jusqu'à  la  base.  Les  Oxyomes 
se  lient  encore  aux  Plagiogones  par  leurs  jambes  postérieures  munies  de 
deux  dents  au  côté  externe,  et  par  leurs  étuis  voilant  le  pygidium.  Chez 
les  Pleurophores,  ce  dernier  segment  abdominal  est  en  partie  à  découvert, 
comme  il  le  sera  chez  la  plupart  des  Pleurophorates  suivants,  et  le  pro- 
thorax commence  à  montrer  des  égratignures  qui  se  convertiront  chez  les 
Rhyssèmes  en  sillons  transverses,  séparés  par  des  intervalles  élevés  et  con- 
vexes. Enfin  chez  ces  derniers  insectes  ce  segment  thoracique  est  garni  sur 


APHODiENs.     —Pleurophoraires.  369 

les  côtés  et  à  la  base  des  cils  ou  des  soies  que  nous  retrouverons  chez  les 
Psammobiens. 

Ces  considérations  suffisent,  nous  le  pensons,  pour  justifier  la  marche 
que  nous  avions  suivie  et  les  divisions  que  nous  avions  établies  dans  notre 
première  édition. 

Les  Pleurophoraires  recherchent  les  uns  les  terrains  secs  et  sablonneux, 
les  autres  les  terres  humides.  Ils  se  nourrissent  principalement  de  matières 
végétales  en  voie  de  décomposition,  de  détritus  de  végétaux.  Ils  se  tien- 
nent souvent  cachés  pendant  le  jour,  et  volent  ou  montrent  une  activité 
plus  vive  aux  approches  de  la  nuit. 

Nous  partagerons  nos  Pleurophoraires  en  deux  rameaux  : 

a  Prothorax  non  creusé  d'un  sillon  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne 
médiane.  Èlytres  offrant  seulement  leurs  cinq  premières  stries 
avancées  jusqu'à  la  base.  Hanches  postérieures  transverses,  pa- 
rallèles, voilant  le  premier  arceau  ventral.  plagiogonates. 

aa  Prothorax  creusé  d'un  sillon  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne 
médiane.  Élytres  offrant  leurs  six  premières  stries  avancées  jus- 
qu'à la  base.  Hanches  postérieures  obliquement  transverses, 
laissant  à  découvert  les  côtés  du  premier  arceau  ventral.  pleurophorates. 


PREMIER    RAMEAU 


LES    PLAGIOGONATES 


Caractères.  Prothorax  non  creusé  d'un  sillon  sur  la  seconde  moitié  de 
sa  ligne  médiane.  Yeiix  en  partie  apparents.  Èlytres  offrant  seulement 
leurs  cinq  premières  stries  avancées  jusqu'à  la  base.  Pygidium  voilé  par 
les  élytres.  Hanches  postérieures  transverses,  parallèles,  voilant  le  premier 
arceau  ventral.  Tibias  postérieurs  munis  de  deux  saillies  obliquement  trans- 
verses  à  leur  côté  externe. 

Ce  rameau  est  réduit  en  France  au  genre  Plagiogonus. 

Avant  le  genre  Plagiogonus  doit  être  placé  le  suivant  : 


LAHELL. 


24 


370  lAMELLICORNES 


Genre  Oloperus,  Olopère,  Mulsant  et  Rey. 

Caractères.  Chaperon  en  demi-hexagone,  entaillé  et  abaissé  à  sa  partie 
antérieure.  Tête  médiocrement  convexe  ;  non  chargée  de  papilles.  Suture 
frontale  sans  saillies.  Yeux  en  partie  apparents.  Prothorax  non  sillonné 
sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane;  sans  traces  de  sillons  trans- 
verses; non  cilié  sur  les  côtés.  Êlytres  entières  à  l'angle  suturai;  sans 
épine  à  l'extrémité  de  la  suture.  Intervalles  plus  ou  moins  sensiblement 
relevés  à  leur  extrémité.  Hanches  postérieures  transverses,  parallèles,  et 
voilant  le  premier  arceau  ventral.  Pygidium  caché  par  les  élytres.  Jambes 
postérieures  terminées  par  une  couronne  de  soies  inégalement  courtes. 
Corps  court,  médiocrement  convexe  (1). 

Les  Olopères,  par  leur  prothorax  non  creusé  d'un  sillon,  par  leurs  ély- 
tres entières  à  l'angle  suturai,  semblent  destinés  à  former  la  transition  du 
rameau  précédent  aux  Pleurophoraires,  auxquels  ils  appartiennent  par  tous 
leurs  autres  caractères. 


Oloperus  Haiiii^,  Fairmaire.  OhovalairCs  médiocrement  convexe, 
noir  ou  d'un  noir  brun,  avec  la  partie  postérieure  au  moins  des  élytres  d'un 
brun  rouge  ou  d'un  rouge  brunâtre.  Chaperon  entaillé  et  abaissé  à  sa  partie 
antérieure,  à  angles  de  devant  émoussés;  siibauriculé  ;  cilié  siir  ses  côtés  et 
sur  ceux  des  joues.  Tète  ponctuée,  finement  granuleuse  ou  ruguleuse  en 
devant.  Prothorax  écointé  à  ses  angles  postérieurs,  hissubsinueusement  et 
faiblement  en  arc  dirigé  en  arrière,  et  sans  rebord  à  sa  base;  assez  dense- 
ment  et  un  peu  inégalement  ponctué.  Êlytres  à  rainurelles  crénelées  par  des 
strioles.  Intervalles  presque  impointillés,  plans  ou  planiuscules  en  devant, 
plus  ou  moins  sensiblement  en  partie  relevés  postérieurement. 

Aphodius  nanus,  Fairmaire,  Ann.  Soc.  Ent.  de  Fr.  (18G0),  p.  17*2. 
Plagiogoniis  algiricus,  Hauold,  Berlin,  Ent.  Zeitsch.  (1863),  p.  388. 


(1)  Si  l'insecte  sur  lequel  repose  cette  coupe  se  trouvait  en  France,  nous  serions 
obligé  de  modifier  les  caractères  indiqués  p.  144,  pour  nos  Pleurophoraires. 


APHODiENs.  —  Plagiogonus.  371 

Long.,0n\0039  àO'n,0045  (1  3/4  à  2  !.)• 
Patrie  :  l'Algérie. 

Obs.  Ordinairement  les  troisième  et  sixième  intervalles,  à  partir  du  sutu- 
rai, et  les  septième  et  neuvième  sont  unis  à  leur  extrémité. 

Cette  espèce,  par  son  prolhorax  non  sillonné  sur  sa  ligne  médiane  ;  par 
ses  élytres  entières  à  l'angle  suturai  ;  par  ses  intervalles  médiocrement 
saillants  à  leur  partie  postérieure,  semble,  plus  encore  que  la  suivante, 
destinée  à  servir  de  transition  entre  les  Aphodiaires  et  les  Pleuropho- 
raires. 

Elle  a  de  l'analogie  avec  VAphodius  pusillus,  dont  elle  se  distingue  prin- 
cipalement par  la  forme  de  son  chaperon. 


Genre  Plagiogonus,  Plagiogone,  Mulsant. 

MULSANT,    Lanicllic.  (1842),  p.  300. 

Caractères.  Chaperon  en  demi-hexagone  ;  entaillé  et  abaissé  à  sa  partie 
antérieure.  Tête  médiocrement  convexe  ;  non  chargée  de  papilles.  Suture 
frontale  sans  saillies.  Yeux  en  partie  voilés  par  le  bord  antérieur  du  pro- 
thorax. Prothorax  non  sillonné  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane; 
sans  traces  de  sillons  transverses  ;  non  cilié  sur  les  côtés.  Êlytres  oblique- 
ment coupées  à  l'angle  suturai,  armées  d'une  petite  épine  à  l'extrémité  de 
la  suture.  Intervalles  en  partie  relevés  en  forme  de  côtes  vers  l'extrémité. 
Pygidium  voilé  par  les  élytres.  Hanches  ^josMriewres  transverses,  parallèles, 
voilant  à  peu  près  entièrement  le  premier  arceau  ventral.  Tarses  à  premier 
article  des  postérieurs  parallèle. 


t.  Plagiogonus  avesnarius,  Olivier. 

Peu  allongé,  noir  ou  d'an  noir  châtain,  brillant  et  médiocrement  con- 
vexe en  dessus.  Tête  ruguleusement  ponctuée  en  devant,  d'une  manière 
uniforme  postérieurement.  Prothorax  écoinlé  à  ses  angles  postérieurs  et 


372  LAMELIICORNES 

sans  rebord  à  ceux-ci,  ainsi  qu'à  la  base,  marqué  en  dessus  de  points  cy- 
cloïdes.  Élytres  obliquement  coupées  à  V angle  siUuralet  munies  d'une  petite 
dent  à  l'angle  suturai;  à  rainurelles  entières,  faiblement  rayées  par  des 
strioles.  Intervalles  presque  iinpointillés ,  plans  en  devant,  relevés  en  forme 
de  côtes  postcrieurement. 

çf  Tête  finement,  et  légèrement  ponctuée,  surtout  sur  le  front.  Suture 
frontale  en  angle  dirigé  en  arrière. 

Ç  Tête  ruguleuse  en  devant,  uniformément  ponctuée  sur  sa  seconde 
moitié.  Suture  frontale  en  ligne  transversale  presque  droite.  Épistome  plus 
sensiblement  chargé  d'une  saillie  obtuse  sur  son  disque. 

Scarabaeus  arenarius,  Oliv.  Entom.  I,  III,  p.  96,  110,  pi.  24,  fig,  206,  a,  b  (suivant 
l'exemplaire  typique  existant  dans  la  collection  de  M.  Chevrotât). 

Scarabaeus  pusillus,  Pkeyssl.  Boehni.  Ins.  104,  100,  pi.  2,  a,  b.  —  Panz.  Faun. 
Germ.  S8,  8. 

Scarabaeus  rhododactylus,  Marsh.  Ent.  Bi'it.  p.  29,31. 

Aphodius  arenarius,  Illig.  Kaef.  Pieuss.  p.  22,  10.  —  Id.  Mag.  t.  I,  p.  21,  10.  — 
Creutz.  Ent.  Vers.  18,  3.  —  Sturm,  Verz.  50,  43,  pi.  2,  fig.  S.  —  Id.  Deutsch. 
Faun.  I,  176,  6o.  —  Duftsch.  Faun.  Austf.  I,  129,  48.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec. 
I,  42.  p.  42  —  Steph.  lilustr.  t.  III,  p.  207,  54.  —  Schmidt,  Germ.  Zeit.  t.  II,  110, 
20.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  517,  20.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  900,  74. 
—  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  433.  —  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  7,  fig.  31. 

Plagioganus  arenarius,  MuLS.  Lamellic.  p.  306,  1.  —  Gemming.  et  Hahold,  Catal. 
(Scarab.),  1062. 


Long.,  0'",0028  à  0">,0033  (1  à  1  1/2  L); 
Larg.,  0'",0008  (1/3  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0"\0011  (1/2  L),  vers  les  deux  tiers  des  étuis. 

Corps  peu  allongé,  médiocrement  convexe  sur  le  dos.  Chaperon  en  demi- 
hexagone,  échancré  ou  entaillé  avec  les  angles  antérieurs  de  celte  entaille 
parfois  transformés  en  une  dent  ;  rebordé  ;  ordinairement  plus  sensible- 
ment auriculé  chez  le  cf  que  chez  la  Ç  .  TcIl'  variant  du  noir  au  brun  noir, 
rarement  brune;  ruguleusement  ponctuée  près  du  bord  antérieur  de  l'épis- 
tome,  d'une  manière  uniforme  et  très-apparente  sur  le  reste  de  sa  sur- 
face (  ?  )  ou  seulement  pointillée(a').Pû^P^s  at  antennes  d'un  rouge  livide 
ou  brunâtre  ;  les  dernières  à  massue  revêtue  d'une  pubescence  grise.  Pro- 


APHODiENs.  —  P  leur  ophor  aies.  373 

thorax  incombé  sur  la  partie  antérieure  de  ses  côtés,  subparallèle  ensuite, 
et  écointé  aux  angles  postérieurs  ;  rebordé  latéralement  jusqu'à  l'extrémité 
de  la  partie  écointée  ;  sans  rebord  à  la  base  ;  convexe  ;  noir  ou  d'un  noir 
châtain,  brillant  ;  marqué  de  points  circulaires  entremêlés  de  points  très- 
petits  ;  très-tinement  pondue  sur  les  deux  tiers  postérieurs,  près  des  bords 
latéraux.  Ëcasson  triangulaire,  d'un  noir  brun  ;  presque  lisse.  Elytres  une 
fois  plus  longues  que  le  prothorax  ;  un  peu  élargies,  presque  en  ligne  droite 
jusqu'aux  quatre  septièmes,  subarrondies  postérieurement,  obliquement 
coupées  à  l'angle  suturai  et  munies  d'une  petite  dent  à  l'extrémité  de  la 
suture,  médiocrement  convexes  sur  le  dos,  convexement  déclives  latérale- 
ment; noires  ou  d'un  noir  châtain  luisant  ou  brillant,  passant  parfois  à  une 
teinte  plus  claire  en  se  rapprochant  de  l'extrémité;  à  rainurelles  entières  et 
faiblement  rayées  par  des  strioles  séparées  les  unes  des  autres  par  un  espace 
égal  à  trois  fois  leur  diamètre.  Intervalles  presque  impoinlillés,  plans  à  la 
base,  en  partie  au  moins  saillants  ou  en  forme  de  côtes  vers  l'extrémité, 
et  rendant  par  là  les  rainurelles  plus  profondes.  Dessous  du  corps  variant 
du  noir  au  brun  ou  même  au  brun  rougeâtre  sur  le  ventre.  Triangle  mé- 
sos^e?'«aZ  finement  pointillé,  concave  vers  son  extrémité.  Poitrine  vwgwXm- 
sement  pointillée  sur  les  côtés.  Ventre  lisse  ou  peu  distinctement  pointillé  ; 
garni  de  poils  peu  nombreux,  si  ce  n'est  vers  l'extrémité.  Pieds  d'un  rouge 
brun  ou  brunâtre.  Cuisses  lisses,  marquées  d'une  rangée  de  trois  ou  quatre 
points  piligères.  Jambes  assez  denseraent  garnies  de  poils.  Tarses  à  pre- 
mier article  au  moins  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  dans  nos  provinces  du  Nord  et  dans  nos  ré- 
gions alpines,  surtout  dans  les  parties  sablonneuses. 

Obs.  Les  deux  premiers  intervalles,  à  partir  du  rebord  suturai,  sont  pro- 
longés jusqu'à  l'extrémité  :  les  trois  suivants  graduellement  plus  courts  :  le 
troisième  souvent  uni  postérieurement  au  sixième  :  les  sixième  et  neuvième 
réunis  en  une  seule  côte,  vers  l'extrémité. 


DEUXIEME    RAMEAU 

LES    PLEUROPHOHATES 

Caractères.  Prothorax  creusé  d'un  sillon  sur  la  seconde  moitié  au  moins 
de  sa  ligne  médiane.  Joues  obliquement  coupées  à  leur  bord  postérieur. 


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374  LAMELLICORNES 

Yeux  voilés  en  majeure  partie  ou  en  totalité  par  le  bord  antérieur  du  pro- 
thorax. Êlytrcs  un  peu  moins  larges  en  devant  que  le  prothorax  sur  les 
côtés  ;  offrant  leurs  six  ou  sept  premières  stries  avancées  jusqu'à  la  base. 
Hanches  postérieiiî^es  un  peu  obliquement  transverses,  laissant  à  découvert 
la  majeure  partie  du  premier  arceau  venlral.  Jambes  postérieures  terminées 
par  une  couronne  de  soies  très-courte  ou  nulle. 


/  simplement  ponctuée.  Prothornx  non  cilié  et  sans  sillons  trans- 
j       verses.  Pî'g'jdtMm  complètement  voilé  par  les  ély très.  Oxyomus. 

Prothorax  sans  soies  courtes  et  grossières  dans 
son  pourtour  :  n'offrant  en  dessus  que  de  faibles 
traces  de  sillons  transverses.  Pleurophorus . 

Prothorax  garni  dans  son  pourtour,  ou  du  moins 
sur  ses  bords  latéraux  et  postérieurs,  de  soies 
courtes  et  grossières;  creusé  en  dessus  de  sil- 
lons transverses,  séparés  par  des  intervalles 
\  g  >^      élevés  et  convexes.  Rhyssemus. 


Genre  Oxyomus,  Oxyome,  de  Castelnau. 

De  CA.STELNA.U,  Hist.  nat.  t.  Il,  (1840),  p.  98. 

Caractères.  Chaperon  presque  en  demi-hexagone,  entaillé  en  devant. 
Tête  peu  fortement  voûtée,  simplement  ponctuée.  Prothorax  creusé  d'un 
sillon  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane;  non  garni  dé  cils  crini- 
f ormes  sur  ses  bords  latéraux  et  postérieurs  ;  non  creusé  de  sillons  trans- 
verses en  dessus.  Pygidium  voilé  par  les  élylres.  Hanches  postérieures  un 
peu  obliquement  transverses,  raccourcies  de  dedans  en  dehors  dans  le 
sens  de  la  longueur  du  corps,  laissant  à  découvert  une  partie  des  côtés  du 
premier  arceau  ventral.  Tibias  postérieurs  munis  à  leur  côté  externe  de 
deux  dents.  Tarses  à  premier  article  parallèle.  Corps  subsemi-cylindrique. 

Erichson  et  ceux  qui  l'ont  suivi,  en  attachant  plus  d'importance  aux  or- 
ganes de  la  vie  de  nutrition  qu'à  ceux  de  la  vie  de  relation,  ont  laissé  l'in- 
secte compris  dans  celte  coupe  dans  le  genre  Aphodius;  ils  nous  semblent 
avoir  méconnu  la  place  qu'il  doit  occuper. 

J.  du  Val,  entraîné  par  l'exemple  du  naturaliste  de  Berlin,  a  colloque 


APHODiENs.  —  Oxyomus.  375 

aussi  cet  insecte  dans  le  genre  Avhodias,  mais  il  a  adopté  comme  sous- 
eenre  la  coupe  que  nous  avions  formée. 

MM  Gemminger  et  Harold  ont  senti  la  nécessité  de  séparer  notre  Ox. 
porcatus  des  Aphodiates,  et  de  le  conserver  dans  le  genre  Oxyomus  ;  mais 
ils  lui  ont  adjoint  nos  Heptaulacus  qui  semblent  s'y  trouver  moms  natu- 
rellement accolés. 

I.  Oxyomus  povcatus,  Fabricius. 

Suballongé,  peu  luisant,  ordinairement  noir  en  dessus.  Tête  peu  con- 
vexe, légèrement  pointillée.  Prothorax  rougeâtre  en  devant  ;  marqué  de 
points  cydoïdes  ;  creusé  d'un  canal  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  mé- 
diane. Èlytres  chacune  de  dix  sillons  rayés  par  des  strioles  transverses. 
Intervalles  étroits,  saillants  et  tranchants. 

Scarabaeus  porcatus,  Fabr.  Syst.  Ent.  20,  7S.  -  Id.  Ent.  Sysl  1,  38,  126  - 
Herbst,  Fuessl.  Arch.  IV,  8,  24,  pi.  19,  fig.  9.  -  M.  Nalurs.  t.  II,  p.  278,  168, 
pi  18  fig.  12  -  Pressly.  Boehm.  Ins.  p.  32,  30.  -  Ouv.  Ent.  I,  III,  p.  9b, 
109,  p'i.  19,  fig.  178.  -  Panz.  Faun.  Germ.  28,  3.  -  Payk.  Faun.  Suec.  I,  29. 
2S.  —  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  30,  54. 
Scarabaeus  fencstralis,  Schar.^nk.  Énum.  p.  17,  28. 
Scarabaeus  favcolatus,  Moll,  Nat.  Brief.  I,  173,  19. 

Aphodius  porcatus,  Illig.  Kaef.  Preuss.  p.  22,  9.  -Fabr.  Syst.  Eleuth.  I,  81,57' 
-Latr.  Hist.  nat.  X,  p.  135,  32.  -  Duftscu.  Faun.  Austr.  I,  127,  47.  -  Sturm, 
Deutsch.  Faun.  I,  164.  57.-Heer,  Faun.  Col.  Helv.  1,  251,  35.  -  Er.chs.  Naturg. 
t.  III,  p.  906,  79.  -  J.  DU  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  7,  fig.  33.  -  L.  Redtenb. 
Faun.  Austr.  434. 
Psammodius  porcatus,  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  8,  4.  -  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  210, 

3. 
Oxyomus  porcatus,MvLS.UmM\c.  308,  1.  -  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.}, 

p.  1064 

Long.,  0">,0022  à  O-^.OOSS  (1  à  1/4  1.)  :  -  larg.,  0"%00I2  (1/2  1.). 

Corps  suballongé,  subcylindrique  ;  d'un  noir  presque  mat  ou  peu  luisant 
en  dessus.  Chaperon  en  demi-hexagone,  entaillé  et  abaissé  en  devant,  sub- 
arrondi à  ses  angles  antérieurs  ;  faiblement  auriculé,  sans  rebord  apparent. 
Tête  peu  convexe  ;  presque  lisse,  gibbeuse  sur  le  milieu  de  l'épistome  ;  à 


376  LAMELLICORNES 

suture  frontale  sans  tubercules,  en  ligne  transversale  à  peu  près  droite. 
Yeux  à  moitié  voilés  par  le  prothorax.  Palpes  et  Antennes  d'un  rougeâtre 
livide  :  massue  de  celles-ci  souvent  à  peine  plus  obscure.  Prothorax  à 
peine  arqué  sur  les  côtés,  écointé  à  ses  angles  postérieurs  ;  rebordé  latéra- 
lement ;  subbissinueusement  arqué  ou  subanguleusement  dirigé  en  arrière 
et  sans  rebord  à  sa  base;  convexe;  rougeâtre  à  son  bord  antérieur;  cou- 
vert de  points  cycloïdes,  moins  profonds  vers  sa  partie  antérieure  ;  creusé 
d'un  canal  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane  ;  souvent  un  peu  iné- 
gal ou  marqué  d'une  faible  dépression  oblique  ou  subtransverse  sur  les 
côtés  de  ce  sillon.  Ëcusson  petit,  triangulaire.  Ëlytres  une  fois  ou  une  fois 
et  quart  plus  longues  que  le  prothorax  sur  sa  ligne  médiane  ;  subparallèles 
jusqu'aux  deux  tiers,  subarrondies  ou  un  peu  en  ogive  à  l'extrémité  ;  mé- 
diocrement convexes  ;  à  angle  antérieur  saillant  ;  noires,  brunes  ou  d'un 
brun  rouge  ;  creusées  chacune  de  dix  stries  sulciformes,  profondes,  rayées 
par  des  strioles  transverses.  Intervalles  étroits,  saillants,  en  forme  d'arêtes, 
trois  fois  plus  étroits  que  les  premiers  sillons.  Dessous  du  corps  noir  ou 
brun  ;  marqué  de  points  cycloïdes  sur  la  poitiine,  ponctué  sur  le  ventre  ; 
souvent  rougeâtre  à  l'extrémité  de  celui-ci.  Plaque  métasternale  ponctuée 
et  longitudinalement  sillonnée.  Pieds  d'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun 
ou  brunâtre.  Cuisses  ponctuées.  Jambes  terminées  par  une  couronne  de 
soies  de  longueur  inégale.  Tarses  à  premier  article  aussi  long  que  les  trois 
suivants  réunis. 

Cette  espèce  parait  habiter  toutes  les  provinces  de  la  France.  Au  déclin 
du  jour,  dans  les  belles  soirées  du  printemps,  et  de  l'automne,  on  est  sûr 
de  la  voir  voler.  On  la  trouve  abondamment  au  sein  des  débris  que  les 
rivières  rejettent  sur  leurs  bords,  à  l'époque  des  inondations. 

Obs.  Les  deuxième  et  sixième  intervalles,  à  partir  du  rebord  suturai 
s'unissent  ordinairement  à  leur  partie  postérieure,  en  enclosant  les  qua- 
trième, troisième  et  cinquième  :  ces  deux  derniers  plus  courts  que  le 
quatrième  :  les  septième  et  neuvième  également  raccourcis  postérieure- 
ment. 

Quand  la  matière  colorante  s'est  incomplètement  développée,  la  couleur 
noire  passe  au  brun  ou  au  brun  rouge,  au  moins  sur  quelques  parties, 
principalement  sur  les  élytres  et^sur  le  dessous  du  corps. 


APHODiENs.  —  Pleurophorus.  377 


Genre  Pleurophoms,  Pleurophorus,  Mulsant. 

MULSANT,  Lamellic.  (1842),  p.  342. 

Caractères,  Chaperon  m  demi-hexagone,  entaillé  en  devant.  Têtevon- 
tée,  papilleuse.  Prothorax  creusé  d'un  canal  sur  la  seconde  moitié  de  sa 
ligne  médiane  ;  non  garni  de  soies  ou  cils  criniformes  sur  ses  bords  laté- 
raux et  postérieurs  ;  creusé  d'un  sillon  transverse  court  vers  ses  angles  an- 
térieurs ;  sans  sillons  transverses  sur  les  côtés  de  sa  partie  médiane. 
Hanches  postérieures  un  peu  obliquement  trans\erses,  laissant  à  découvert 
la  majeure  partie  des  côtés  du  premier  arceau  ventral.  Cuisses  de  devant 
échancrées  à  leur  bord  antérieur.  Tibias  postérieurs  quadridenticulés  à  leur 
côté  externe.  Pygidiiim  un  peu  laissé  à  découvert  par  les  élytres.  Mâchoires 
à  lobe  externe  membraneux  ou  subcoriace. 

Erichson,  en  faisant  entrer  nos  Pleurophores  dans  son  genre  Psammo- 
dius,  nous  semble  avoir  méconnu  leur  véritable  affinité. 

Ce  genre  peut  être  partagé  en  deux  sous- genres  : 

a  Premier  article  des  tarses  postérieurs  parallèles,  plus  long  que  les 

deux  suivants  réunis.  Pleurophorus. 

aa  Premier  article  des  tarses  postérieurs  moins  long  que  les  deux  sui- 
vants réunis,  renflé  vers  l'extrémité.  Plalytomus. 


1.  Pleuropliorus  csesus,  Panzer. 

Allongé,  sub cylindrique,  variant  du  noir  au  rouge  brun,  brillant  en  des- 
sus. Tète  convexe,  papilleuse.  Prothorax  sillonné  au-devant  du  rebord  de  la 
base;  creusé  d'un  canal  sur  les  deux  tiers  postérieurs  de  sa  ligne  médiane; 
parsemé  de  points  enfoncés  subvarioliques  ;  rayé  d'tm  court  sillon  trans- 
verse près  des  angles  de  devant  ;  ijnpointillé  près  des  côtés.  Élytres  à  stries 
profondes  et  fortement  crénelées.  Intervalles  plans  et  impointillés.  Cuisses 
de  devant  échancrées  à  leur  bord  antérieur.  Tarses  à  premier  article  pa- 
rallèle, plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 


378 


LAMELLICORNES 


Scarabaeus  cacsus,  Panz.  Faun.  Germ.  r?5",  2. 

Aphodms  caesiis,  Sturm,  Verz.  p.  tJ7,  82.  —  Id.  Deutsch.  Faun.  I,  167,  59.  — 
Fabr.  Syst.  Eleuth.  I,  p.  82,  6S.  —  Latr.  Hist.  Nat.  X,  p.  136,  36.  —  Duftsch. 
Faun.  Austr,  I,  133,  32.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  S30,  61. 

Psammodius  caesiis,  Steph.  Illustr.  Brit.  Ent.  t.  III,  p.  210,  4.  —  Erichs.  Naturg. 
t.  III,  p.  913,  1.  —  WoLLAST.  Insect.  Mader.  p.  231,  182.  —  L.  Redtenb.  Faun. 
Austr.  437. 

Pleurophorus  caesus,  MuLS.  Lamellic.  p.  312,  1.  —  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.), 
p.  8,  fig.  36. 

Psammodius  angustus,  Philipp,  Stett.  Ent.  Zeil.  1864,  p.  316. 

Psammobius  caesws,  Gemming.  et  Harold,  Gêner.  (Scarab.),  p.  1068. 


Long.,  0"',0028  à  O-^.OOB^  (1  1/4  à  1  m  1.);  —  larg.,  0™,0018  à  0«,0022 

(4/5  à  1  1.). 

Coi'ps  allongé,  subsemi-cylindrique  et  luisant  ou  brillant  en  dessus. 
Chaperon  presque  en  demi-hexagone,  assez  fortement  entaillé  à  sa  partie 
antérieure  ;  rebordé,  mais  plus  faiblement  dans  l'entaille  ;  faiblement  auri- 
culé.  Tête  voûtée  ;  papilleuse  ou  couverte  de  rides  entrecoupées  ;  souvent 
noire,  parfois  hv\ine.  Antennes  et  palpes  d'un  rouge  brunâtre  testacé.  Pro- 
thorax presque  rectangulaire  à  ses  angles  de  devant;  peu  élargi  d'avant 
en  arrière  et  en  ligne  légèrement  arquée  ;  rebordé  latéralement  et  à  la 
base  ;  creusé  d'un  sillon  au  devant  du  rebord  basilaire;  convexe;  creusé 
d'un  canal  peu  ou  médiocrement  profond,  sur  les  deux  tiers  postérieurs 
de  sa  ligne  médiane;  marqué  d'un  sillon  transverse,  un  peu  en  arc  dirigé 
en  arrière,  naissant  de  chaque  angle  antérieur,  étendu  jusqu'au  quart  de 
la  largeur  ;  parsemé  de  gros  points  subvarioliques,  laissant  imponctué  l'es- 
pace voisin  des  bords  latéraux  ;  ordinairement  noir,  parfois  d'un  noir  brun. 
Ècusson  triangulaire,  noir  ou  brun,  un  peu  au-dessous  du  niveau  des  étuis. 
Êlytres  une  fois  et  quart  plus  longues  que  le  prothorax;  subparallèles, 
arrondies  postérieurement;  voilant  incomplètement  le  pygidium;  peu  for- 
tement convexes  ;  variant  du  noir  au  brun  ou  rouge  brun  ;  à  stries  pro- 
fondes et  fortement  crénelées  par  des  strioles.  Int^i'valles  saillants,  j)lans 
et  impoinlillés  en  dessus.  Dessous  du  corps  noir  ou  brun  noir  ;  presque 
imponclué.  Pieds  courts  ;  d'un  rouge  flave  ou  d'un  rouge  fauve.  Cuisses 
imponctuées;  celles  de  devant  échancvées  à  leur  bord  antérieur  :  celles  de 
derrière  un  peu  obliquement  transverses,  laissant  apparaître  une  partie  des 


APHODiENs.  —  Pleur  ophorus.  379 

côtés  du  premier  arceau  ventral.  Tarses  à  premier  article  parallèle  plus 
long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  de  nos  provinces.  Elle  est  commune  dans 
nos  environs.  On  la  voit  voler  après  le  coucher  du  soleil. 

Obs.  Le  deuxième  intervalle  des  élytres,  à  partir  du  rebord  suturai,  est 
ordinairement  uni  postérieurement  au  quatrième  ou  au  sixième  en  enclo- 
sant les  troisième  à  cinquième  qui  sont  plus  courts  :  le  septième  plus  court 
que  le  huitième. 

%.  Pleurophorus  saliulosus,  Mulsant. 

Suballongé,  subparallèle,  variant  du  noir  au  rouge  brun,  brillant  en  des- 
sus. Tête  voûtée,  papilleuse.  Prothorax  sillonné  au-devant  du  rebord  de  la 
base;  creusé  d'un  sillon  léger  sur  le  tiers  postérieur  de  sa  ligne  médiane; 
rayé  d'un  sillon  transverse  près  des  angles  de  devant  ;  parsemé  de  gros 
points  subvarioliques  ;  impointillé  près  des  côtés.  Êlytres  à  stries  profondes 
et  fortement  crénelées.  Intervalles  plans,  impointillés.  Cuisses  de  devant 
subéchancrées  à  leur  bord  antérieur.  Tarses  à  premier  article  court,  renflé 
vers  son  extrémité. 

Oxyomus  sabulosus  (Dejean),  Catal.  (1837),  p.  103. 

Platytomus  sabulosus,  MuLS.  Lamellic.  p.  310,  1. 

Pleurophonts  sabulosus,  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  8,  fig.  37. 

Psammodius  sabulosus,  Wollast.  Ins.  Mader.  p.  230,  181. 

Psammobius  sabulosus,  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1069. 

Long.,  0"',0033  (1  1/2  1.)  ;  -  larg.,  0-,0014  (2/3  L). 

Corps  suballongé,  subparallèle,  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Chaperon 
presque  en  demi-cercle,  échancré  en  devant,  sans  rebord  dans  cette  échan- 
crure,  rebordé  sur  les  côtés,  faiblement  auriculé,  obliquement  coupé  au 
bord  postérieur  des  joues.  Tête  voûtée,  papilleuse,  variant  du  noir  au  rouge 
testacé.  Antennes  et  palpes  d'un  rouge  pâle  ou  testacé.  Prothorax  avancé 
aux  angles  de  devant  ;  élargi  en  ligne  à  peine  arquée  sur  les  côtés,  écointé 
aux  angles  postérieurs  ;  arqué  en  arrière  à  la  base,  plus  étroitement  rebordé 
sur  les  côtés  qu'à  cette  dernière  ;  creusé  d'un  sillon  au  devant  du  rebord 


380  LAMELLICORNES 

basilaire  ;  convexe,  creusé  d'un  canal  peu  profond  et  ponctué  sur  le  tiers 
postérieur  de  sa  ligne  médiane  ;  marqué  d'un  sillon  transverse  un  peu  arqué 
en  arrière,  naissant  de  chaque  angle  de  devant  et  étendu  jusqu'au  tiers  de 
sa  longueur  ;  parsemé  de  gros  points  subvarioliques  laissant  imponctué 
l'espace  voisin  des  bords  latéraux  ;  ordinairement  noir,  parfois  brun  on 
même  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre.  Êciisson  triangulaire,  brun  ou  rouge 
brun,  impointillé,  un  peu  abaissé  au-dessous  du  niveau  des  étuis.  Élytres 
un  peu  plus  d'une  fois  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subparallèles  ou  à 
peine  élargies  jusqu'aux  trois  cinquièmes,  subarrondies  ou  un  peu  en 
ogive  postérieurement  ;  voilant  incomplètement  le  pygidium  ;  médiocre- 
ment convexes  ;  variant  du  brun  noir  au  rouge  brun  ou  brunâtre  ;  à  dix 
stries  profondes  et  fortement  crénelées  par  des  strioles  transverses.  Inter- 
valles saillants  ;  plans  et  impointillés  en  dessus,  plus  larges  en  devant  que 
les  stries  :  Dessous  du  corps  variant  du  brun  noir  au  rouge  brun  ;  presque 
imponctué.  Pieds  courts  ;  d'un  rouge  flave  ou  d'un  rouge  fauve.  Cuisses 
imponctuées  :  celles  de  devant  légèrement  échancrées  à  leur  bord  anté- 
rieur :  les  postérieures  un  peu  obhquement  transverses,  laissant  apparaître 
une  partie  des  côtés  du  premier  arceau  ventral.  Éperons  des  jambes  posté- 
rieures obtus  et  légèrement  renflés  à  l'extrémité.  Tarses  postérieurs  à  pre- 
mier article  plus  court  que  les  deux  suivants  réunis,  graduellement  renflé 
à  son  extrémité. 

Celte  espèce  habite  nos  provinces  méridionales.  Elle  a  été  découverte 
par  Fondras  qui  l'avait  envoyée  à  Dejean. 

Obs.  Elle  se  dislingue  de  la  précédente  par  son  chaperon  échancré  en 
devant  plutôt  qu'entaillé,  et  sans  rebord  dans  cette  échancrure;  par  son 
prothorax  plus  légèrement  et  plus  brièvement  sillonné  sur  sa  ligne  mé- 
diane ;  par  le  premier  article  de  ses  tarses  postérieurs  plus  court  que  les 
deux  suivants  réunis  et  renflé  à  son  extrémité. 

La  nature  semble  faire  ici  un  essai  de  la  forme  que  présentera  cet  article 
chez  les  Psammobiaires. 

Les  intervalles  ont  ordinairement  la  même  disposition  que  chez  l'espèce 
précédente. 


APHODiENs.  —  Rhyssemus.  381 


Genre  Rhyssemus,  Rhysséme,  Mulsant. 

MuLSANT,  Lainellic.  (1842),  p.  314. 

Caractères.  Chaperon  presque  en  demi-cercle,  entaillé  ou  échancré  en 
devant.  Tête  voûtée;  couverte  de  granulations,  de  sortes  de  papilles  ou  de 
verrues.  Yeux  complètement  ou  presque  entièrement  voilés  par  le  bord 
antérieur  du  prothorax.  Prothorax  arqué  en  devant  et  sinué  de  chaque  côté 
près  des  angles,  à  son  bord  antérieur,  moins  avancé  à  ces  derniers  que 
dans  son  milieu  ;  cilié,  sur  les  côtés  et  à  la  base,  de  soies  courtes  et  légère- 
ment renflées  à  l'extrémité  ;  creusé,  sur  la  seconde  moitié  de  sa  Ugne  mé- 
diane, d'un  canal  souvent  plus  ou  moins  avancé  vers  le  bord  antérieur  ; 
rayé  en  dessus  de  sillons  transverses  non  étendus  jusqu'aux  bords  latéraux, 
séparés  par  des  intervalles  saillants  dont  les  deux  postérieurs  au  moins  sont 
interrompus  dans  leur  milieu.  Êlytres  offrant  leurs  six  ou  sept  premières 
stries  avancées  jusqu'à  la  base.  Pygidium  ordinairement  incomplètement  ' 
voilé  par  les  élytres.  Arceaux  du  ventre  séparés  par  un  sillon.  Hatiches 
postérieures  laissant  à  découvert  les  côtés  du  premier  arceau  ventral. 
Jambes  postérieures  quadridenliculées  à  leur  côté  externe  ;  non  terminées 
ou  indistinctement  terminées  par  une  couronne  de  soies.  Tarses  posté- 
rieurs h  ^vemieY  article  parallèle.  Ongles  courts,  mais  distincts. 

Ajoutez,  pour  les  espèces  suivantes  : 

Tête  postérieurement  marquées  de  deux  dépressions  ou  sillons,  diver- 
gents d'arrière  en  avant.  Écusson  petit,  triangulaire.  Êlytres  èchancrées  en 
arc,  prises  ensemble  à  leur  base.  Postpectus  offrant  au-  devant  de  chaque 
hanche  postérieure  un  espace  triangulaire  dont  les  bords  sont  saillants. 
Cuisses  antérieures  ordinairement  rebordées  et  garnies  de  poils  sur  leur 
face  antérieure. 

Les  Rhyssèmes  aiment  en  général  les  lieux  secs,  et  se  nourrissent  prin- 
cipalement de  matières  végétales  en  voie  de  décomposition. 

Ces  insectes  semblent,  dans  cette  branche,  les  représentants  des  Psam- 
mobies  dans  la  branche  suivante. 


382  LAMELLICORNES 


Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Êlytres  offrant  les  intervalles  troisième,  cinquième  et  septième  à  partir  de  la    suture 
plus  saillants,  sensiblement  carénés  ou  en  toit. 

6  Intervalles  marquées  de  points  distincts-,  plans,  à  part  les  troisième, 

cinquième  et  septième.  Marqucti. 

bb  Intervalles  troisième,  cinquième  et  septième  plus  saillants,  en  toit,  à 
arête  presque  lisse. 

c  Prothorax  rayé  en  dessus  de  sillons  transversaux  plus  ou  moins  fai- 
bles, séparés  par  des  intervalles  peu  ou  inégalement  saillants,  pres- 
que lisses,  les  deux  postérieurs  seuls  interrompus  dans  leur  milieu. 
Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  imponctuées.  sulcigaster. 

ce  Prothorax  rayé  en  dessus  de  sillons  transversaux  assez  profonds, 
séparés  par  des  intervalles  saillants  et  verruqueux  :  les  trois  derniers 
ou  tous  interrompus  dans  leur  milieu.  Cuisses  intermédiaires  et 
postérieures  grossièrement  ponctuées.  Godarti. 

au  Intervalles  des  élytres  presque  également  saillants. 

d  Intervalles  des  stries  des  élytres  chargés  de  deux  rangées  longitu- 
dinales de  granulations  :  l'externe  plus  saillante.  Lame  mésoster- 
nale  étroite,  tranchante.  germanus. 

dd  Intervalles  des  stries  des  élytres  chargés  d'une  seule  rangée  de 

grains  tuberculeux  et  parfois  transverses.  verruco^us. 


1.  Rhysseiiius  IVIavfiueti,  Reiche. 

Ob  Ion  g -allongé;  d'un  noir  de  poix  assez  obscur.  Chaperon  assez  profon- 
dément échancré,  avec  les  angles  acuminés.  Tête  à  bords  rougeâtres  ;  cou- 
verte d'assez  grosses  verrues.  Prothorax  garni  de  cils  jaunâtres  sur  les  côtés 
et  à  la  base;  quadrisillonné  transversalement  en  dessus  ;  ces  sillons  forte- 
ment ponctués^  séparés  par  des  intervalles  élevés  y  lisses  .-les  deux  basilaires 
nterrompusparun  canal  creusé  sur  la  seconde  moitié  de  la  ligne  médiane . 
Êlytres  parallèles,  arrondies  à  V extrémité,  sillonnées  de  rainurelles  cré- 
nelées. Intervalles  finement  marqués  de  points  distincts,  plans,  avec  les 
troisième,  cinquième  et  septième  légèrement  carénés. 

Rhyssemus  Marque ti,  Reicbe,  Grenier,  Catal.  (1863),  p.  76,  99. 


APHODiENs.  —  Ehyssemus.  383 

Long.,  0«,0040  (I  1.  3/4);  —  larg.,  0"^,()0[6  (2/3  1.). 

Patrie  :  les  environs  de  Béziers. 

Cette  espèce  a  été  découverte  par  M.  Marquet  à  qui  elle  a  été  dédiée. 

Obs.  Elle  se  distingue  aisément  des  suivantes  par  ses  intervalles  plans, 
marqués  de  points  distincts,  et  oiïrant  les  troisième,  cinquième  et  septième 
légèrement  carénés. 

».  Rliyssemus  sulcigaster,  Mulsant  et  Rey. 

Oblong  ;  noir  ou  d'un  noir  brun  et  mat  en  dessus.  Tête  souvent  d'un  rouge 
testacé  en  devant,  obsoUtement  verruqueuse.  Prothorax  écointé  latérale- 
ment à  partir  des  quatre  septièmes  de  sa  longueur;  rayé  de  quatre  sillons 
transversaux  peu  profonds;  granuleux  ou  marqué  de  points  confluents, 
séparés  par  des  intervalles  faiblement  saillants,  si  ce  n'est  parfois  le 
deuxième:  les  deux  postérieurs  interrompus  dans  leur  milieu  par  un  canal 
longitudinal  à  bords  saillants.  Êly très  à  stries  étroites.  Intervalles  deuxième, 
quatrième  et  sixième,  à  partir  du  rebord  suturai,  médiocrement  saillants . 
en  toit,  à  arête  entière  et  lisse  :  les  autres  peu  saillants  et  granuleux.  Lame 
mésosternale  peu  étroite,  obtuse  ou  cotivexe  sur  sa  tranche.  Pieds  d'un 
rouge  ferrugineux.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  imponctuées. 

Rliyssemus  sulcigasler,  Muls.  et  Rey,  Muls.  Opusc.  Entom.  t.  IX  (1859),  p.  174. 

Long.,  0°>,0040  à  0°>,0045  (1  3/4  à  2  1.); 
Larg.,  0"',0014  (2/3  1.);  à  la  base  des  élytres; 
—    0'",0018  (4/5  1.),  vers  les  trois  cinquièmes  des  étuis. 

Corps  oblong  ou  suballongé  ;  noir  ou  d'un  noir  brun  mat  en  dessus. 
Chaperon  presque  en  demi- cercle,  abaissé  et  notablement  entaillé  en  de- 
vant ;  faiblement  auriculé  ;  sans  rebord  dans  l'échancrure  et  parfois  sur  les 
côtés,  ou  faiblement  rebordé  à  ceux-ci.  Tête  voûtée,  noire,  avec  la  partie 
antérieure  souvent  d'un  rouge  testacé  ;  finement  ponctuée  ou  légèrement 
granuleuse  en  devant  ;  granuleuse  postérieurement;  chargée  d'une  saillie 


384  LAMELLICORNES 

sur  le  milieu  de  la  suture  frontale  qui  est  ordinairement  peu  distincte,  et 
de  deux  autres  de  chaque  côté  du  vertex  :  ces  deux  dernières  servant  de 
limite  externe  à  deux  dépressions  divergentes  d'arrière  en  avant  et  souvent 
à  peine  marquées.  Antennes  et  palpes  d'un  rouge  tcslacé  ou  d'un  rouge 
brunâtre.  Prothorax  subparallèle  sur  les  quatre  septièmes  antérieurs  de  ses 
côtés,  écoinié  postérieurement,  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  sans 
rebord  ou  à  peine  rebordé  ;  garni  à  ses  bords  latéraux  et  postérieurs  de 
soies  courtes,  livides,  souvent  en  parlie  épilées  ;  très-convexe  ;  noir  ou 
d'un  noir  brun  mat  ;  marqué  en  dessus  de  sillons  transversaux  peu  profonds 
et  souvent  en  partie  à  peine  indiqués,  très-finement  granuleux,  chez  les 
uns,  réliculeusement  ponctués  ou  marqués  de  points  confluents  chez  les 
autres,  séparés  par  des  intervalles  transverses,  lisses  chez  les  uns,  finement 
granuleux  chez  d'autres  :  ces  reliefs  ordinairement  peu  saillants,  si  ce  n'est 
parfois  le  deuxième  :  les  deux  antérieurs  unis  à  leurs  extrémités  :  les  deux 
postérieurs  souvent  faiblement  indiqués,  surtout  le  basilaire  :  les  deux  pos- 
térieurs interrompus  sur  la  ligne  médiane,  par  le  faible  canal  de  la  ligne 
médiane,  rendu  plus  sensible  par  ses  bords  latéraux  relevés.  Ëcusson  petit, 
triangulaire,  noir.  Ëlytres  un  peu  moins  d'une  fois  plus  longues  que  le  pro- 
thorax ;  un  peu  élargies  jusqu'aux  trois  cinquièmes,  subarrondies  posté- 
rieurement ;  convexes;  longitudinalement  arquées  sur  le  dos;  noires  ou 
d'un  noir  brun  mat  ;  à  stries  étroites.  Intervalles  deuxième,  quatrième  et 
sixième,  à  partir  du  rebord  suturai,  saillants,  en  toit,  à  arête  généralement 
lisse  et  entière  :  les  autres,  moins  ou  peu  élevés,  granuleux  ou  chargés  de 
points  tuberculeux.  Pygidium  complètement  ou  presque  complètement 
voilé  par  les  élytres.  Dessous  du  corps  ordinairement  noir.  Lame  mésos- 
ternale  peu  étroite,  obtuse  ou  subconvexe  sur  l'arête.  Plaque  métasternale 
lisse  chez  les  uns,  granuleuse  chez  les  autres.  Ventre  lisse  ou  obsolétement 
ponctuée.  Pieds  d'un  rouge  brun  ou  ferrugineux.  Cuisses  intermédiaires  et 
postérieures  lisses  ou  obsolétement  ponctuées.  laisses  grêles  :  premier 
article  des  postérieurs  aussi  long  que  les  deux  précédents  réunis. 

Nous  avons  trouvé  cette  espèce  en  Provence  ;  elle  a  été  prise  également 
en  Corse  par  M.  Revelière. 

Obs.  Les  deuxième  et  sixième  intervalles,  à  partir  du  rebord  suturai,  sont 
ordinairement  unis  à  leur  extrémité,  en  enclosant  les  troisième  à  cin- 
quième. 

Elle  offre,  suivant  les  individus,'  quelques  différences;  ainsi  le  prothorax 


APUODiEîNs.  —  Bhyssenrm.  1385 

est  variablement  finement  granuleux  ou  réticuleusement  ponctué  sur  ses 
parties  non  saillantes  ;  ses  reliefs  transversaux  sont  inégalement  faibles, 
lisses  ou  granuleux  ;  les  quatre  cuisses  postérieures,  lisses,  imponctuées  ou 
obsolètement  ponctuées,  etc. 

Néanmoins,  malgré  ces  variations,  le  R.  sulcigaster  se  distingue  du  Go- 
darti,  avec  lequel  il  a  assez  d'analogie,  par  sa  tête  ordinairement  à  peine 
marquée  de  deux  dépressions  divergentes  sur  sa  partie  postérieure  ;  par 
son  prothorax  moins  longuement  écointé  à  ses  angles  postérieurs  ;  à  sil- 
lons et  à  reliefs  transversaux  plus  faibles;  par  le  relief  basilaire  souvent  à 
peine  indiqué  ;  par  les  deux  reliefs  postérieurs,  faiblement  interrompus  sur 
la  ligne  médiane  ;  par  ses  élytres  plus  convexes,  plus  sensiblement  arquées 
longiludinalement  sur  le  dos  ;  par  les  intervalles  moins  élevés  ;  par  son 
pygidium  à  peu  près  complètement  voilé  par  les  élytres  (du  moins  chez  les 
individus  que  nous  avons  eu  sous  les  yeux)  ;  par  sa  lame  métasternale  ; 
par  ses  quatre  cuisses  postérieures  imponctuées  ou  obsolètement  ponc- 
tuées ;  par  le  premier  article  des  tarses  postérieurs  à  peine  aussi  long  ou  à 
peine  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 


3.  Rliysseniu^  Godarti,  Mulsant. 

Oblunrj  ;  noir  et  mat  en  dessus.  Tête  ponctuée  ou  finement  granuleuse  en 
devant,  rugueusement  granuleuse  fostérieurement.  Prothorax  écointé  sur 
la  seconde  moitié  de  ses  côtés,  rayé  de  quatre  sillons  transversaux  séparés 
par  des  intervalles  saillants,  presque  lisses  :  les  deux  hasilaires  interrom- 
pus dans  leur  milieu  par  un  canal  longitudinal.  Élytres  à  stries  étroites. 
Intervalles  deuxième,  quatrième  et  sixième  à  partir  du  rebord  suturai, 
saillants,  en  toit,  à  arête  lisse  :  les  autres  moins  élevés,  chargés  de  grains 
tuberculeux.  Lame  mésosternale  assez  étroite,  obtuse  ou  convexe  sur  sa 
tranche.  Pieds  d'un  rouge  ferrugineux.  Cuisses  intermédiaires  et  posté- 
rieures grossièrement  ponctuées. 

Long.,  O-^.OOSO  à  0">,0030  (1  2/5  à  l  3/4  l.)  ; 
Larg.,  0™,001t>  à  0'",0014  (3/5  à  2/3 1.],  à  la  base  des  élytres; 
—    0'»,001G  à  O-^.OOIS  (2/3  à  4/5  1.),  vers  les  trois  cinquièmes  des 
étuis. 

Corps  oblong  ou  suballongé,  noir  ou  noir  brun  et  mat  en  dessus.  Cha- 

LAMELL,  25 


386  LAMELLICORNES 

peru7i  presque  en  demi- cercle;  abaissé  et  notablement  échancré  en  devant, 
faiblement  auriculé  ;  étroitement  rebordé,  surtout  dans  l'échancrure.  Tête 
voûtée;  noire,  avec  la  partie  antérieure  parfois  d'un  rouge  testacé  ;  ponc- 
tuée ou  finement  granuleuse  en  devant,  rugueusement  granuleuse  en 
arrière  et  d'une  manière  plus  saillante  vers  le  milieu  de  la  suture  frontale  ; 
marquée  derrière  celle-ci  de  deux  dépressions  granuleuses  plus  ou  moins 
prononcées,  divergentes  d'arrière  en  avant,  et  souvent  rendues  plus  appa- 
rentes par  leur  côté  externe  saillant.  Antennes  el  palpes  d'un  rouge  testacé 
ou  d'un  rouge  tlave.  Prothorax  subparallèle  sur  la  moitié  antérieure  de 
ses  côtés,  écointé  sur  la  seconde,  en  arc  dirigé  en  arrière,  à  la  base;  à 
peine  rebordé  et  garni  de  soies  courtes  et  d'un  blanc  livide  à  ses  bords 
latéraux  et  postérieurs  ;  très-convexe;  noir  ou  d'un  noir  brun  mat,  marqué 
en  dessus  de  sillons  transversaux,  plus  ou  moins  distincts,  et  ponctués  ou 
finement  granuleux,  séparés  par  des  intervalles  transverses  :  ces  reliefs  au 
nombre  de  quatre,  non  étendus  jusqu'aux  bords  latéraux,  en  partie  cou- 
verts de  granulations  :  les  deux  antérieurs  réunis  en  un  seul  à  chacune  de 
leur  extrémité  externe  :  les  deux  postérieurs  unis  de  même  :  le  deuxième 
séparé  du  troisième  par  un  sillon  obliquement  transverse  notablement  plus 
profond  que  les  autres  :  les  deux  basilaires,  et  plus  faiblement  les  deux 
antérieurs,  interrompus  par  un  canal  creusé  sur  la  ligne  médiane.  Écusson 
petit,  triangulaire,  noir  ou  brun.  Élytres  une  fois  environ  plus  longues  que 
le  prothorax;  un  peu  élargies  jusqu'aux  trois  cinquièmes;  peu  fortement 
convexes  sur  le  dos  ;  faiblement  arquées  longitudinalement  sur  le  dos  ; 
noires  ou  d'un  noir  brun  presque  mat  ;  à  stries  réduites  à  une  ligne  soit 
lisse,  chez  quelques-uns,  soit  ponctuée  chez  d'autres.  Intervalles 
deuxième,  quatrième  et  sixième,  à  partir  du  rebord  saturai,  saillants,  à 
arête  lisse,  entière  ou  peu  interrompue  :  les  autres  moins  élevés,  subcon- 
vexes et  chargés  de  gros  grains  ou  de  points  \\xbeYcalea\.Pygidiim  incom- 
plètement voilé  par  les  élytres.  Dessous  du  corps  ordinairement  noir,  faible- 
ment luisant,  avec  le  dernier  arceau  ventral  souvent  d'un  rouge  brunâtre. 
Lame  mcsosternalc  assez  étroite,  convexe  ou  obtuse  sur  sa  tranche.  Plaque 
mésosternale  subponctuée  ou  subgranuleuse.  Ve7itre  obsolètemenl  ponc- 
tué. Pieds  d'un  rouge  ferrugineux.  Cuisses  postérieures  et  surtout  inter- 
médiaires grossièrement  ponctuées.  Tarses  grêles,  à  premier  article 
des  postérieurs  subparallôle,  presque  aussi  long  que  les  trois  suivants 
réunis. 

Cette  espèce  est  méridionale.  On  la  trouve  sous  les  détritus,  dans  les 


APHODiENs.  —  B/iyssemiis.  387 

fossés  et  autres  lieux  humides.  Elle  a  été  découverte  par  M.  Godart  dans 
les  environs  de  Narbonne.  Nous  l'avons  prise,  en  compagnie  de  MM.  Mayet 
et  Marquet,  dans  les  marais  de  Vendres,  près  Béziers,  où  elle  paraît  com- 
mune. 

Le  Rhyssemus  Godarti  se  distingue  du  verrucosiis  par  son  prothorax 
écointé  aux  angles  postérieurs  sur  une  plus  grande  longueur  ;  rayé  de  sil- 
lons transversaux  plus  profonds,  séparés  par  des  intervalles  plus  saillants, 
par  le  deuxième  ou  même  par  tous  les  sillons  interrompus  sur  la  ligne  mé- 
diane ;  par  les  intervalles  alternes  des  élytres  plus  saillants  ;  par  ses  cuisses 
grossièrement  ponctuées  ;  par  le  premier  article  des  tarses  postérieurs  aussi 
long  que  les  trois  suivants  réunis. 


4.  Rhyssemus  Sermauus,  Linné. 

Suballongé,  stibparallèle,  variant  du  noir  au  brun  rouge  et  mat  en  des- 
sus. Têterougeâtre  sur  ses  bords,  papilleuse,  postérieurement  marquée  de 
deux  dépressions  divergentes  d'arrière  en  avant.  Prothorax  écointé  sur  son 
tiers  postérieur:  rayé  de  quatre  sillons  transverses  finement  granuleiuc, 
séparées  par  des  intervalles  saillants  presque  lisses.  Élytres  à  rainurelles 
étroites  peu  ou  point  crénelées.  Intervalles  saillants  chargés  chacun  de 
ieux  rangées  longitudinales  de  granulations  :  la  rangée  externe  plus  sail- 
lante que  V interne.  Lame  mésosternale  étroite  et  tranchante. 

a"  Plaque  mésosternale  concave. 

9  Plaque  mésosternale  plane,  au  moins  sur  ses  côtés. 

Ptiims  germcmus,  Linn.  Syst.  Nat.  12=  édit.  t.  I,  p.  566,  6. 

Scarabaeus  asper,  Fabr.  Syst.Ent.  p.  19,  77.  —  Id.  Ent.  Syst.  t.  I,  39,  128.  — 
Herbst,  Fuessl.  Arch.  IV,  p.  8,  23,  pi.  19,  tig.  10.  --  Id.  Naturs.  t.  II,  p.  278, 
170,  pi.  18,  fig.  14.  —  Oliv.  Entom.  t.  I,  III,  p.  94,  108,  pi.  23,  fig.  204.  — 
Panz.  Faun.  Germ.  47,  13. 

Aphodius  asper,  Illig.  Kaef.  Preuss.  p.  21,  8.  —  Fai3r.  Syst.  Eleuth.  I,  p.  82,  (31. 
—  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  165,  58.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  125,  33.  — 
DuFTSCH.  Faun.  austr.  I,  130,  50.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  531,  62. 

Psammodius  asper,  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  p.  9,  5.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  p. 
211,  5. 


Job  LAMELLICORINES 

Oxyomus  asper,  de  Casteln.  Hist.  Nat.  t.  II,  p.  98,  3. 

Bhyssemus  asper,  MuLS.  Laraellic.  p.  314,  I  .  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  910,  1.  — 
L.  Redtenb.  Faim.  Austr.  p.  436. 

Rhyssemus  germanus,  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1068. 

Long.,  0m,0028  à  0'",0039  (1  1/4  à  1  3/4  1.)  ;  —  larg.,  0>",0014  à  O-njOOlS 

(2/3  à  4/5  L). 

Corps  suballongé,  subsemi-cylindrique  ;  noir  ou  d'un  noir  brun,  mat  ou 
peu  luisant  en  dessus.  C/iaperow  presque  en  demi-cercle,  notablement  en- 
taillé en  devant,  sensiblement  déprimé  derrière  cette  entaille,  à  peine  au- 
riculé  ;  rebordé,  mais  à  peu  près  sans  rebord  dans  l'entaille.  Tête-  voûtée  ; 
noire  ou  brune,  avec  le  bord  d'un  rouge  testacé;  couverte  de  grains  sail- 
lants ou  sortes  de  papilles;  souvent  marquée  de  deux  impressions  naissant 
du  vertex  et  obliquement  divergentes  d'arrière  en  avant,  jusqu'à  la  su- 
ture frontale:  celle-ci  en  ligne  transversale  un  peu  arquée  en  avant,  sou- 
vent peu  distincte.  Antennes  et  palpes  d'un  flave  rougeâtre.  Prothorax 
subparallèle  sur  ses  deux  tiers  antérieurs,  écointé  sur  son  tiers  postérieur, 
en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  muni  sur  les  côtés  d'un  rebord  plus 
saillant  et  tranchant  aux  angles  de  devant,  affaibli  ensuite  latéralement  et 
à  la  base;  garni  de  soies  courtes  et  d'un  blanc  livide  à  ses  bords  latéraux 
et  postérieurs  ;  très-convexe  ;  noir  ou  d'un  noir  brun  mal  ;  creusé  en  des- 
sus de  sillons  transverses,  séparés  par  des  reliefs  transverses  :  ces  reliefs 
au  nombre  de  quatre,  presque  lisses  ou  obsolètement  granuleux,  non  éten- 
dus jusqu'aux  bords  latéraux  :  le  postérieur  ou  les  deux  postérieurs  inter- 
rompus sur  la  ligne  médiane  par  un  canal  longitudinal  couvrant  le  tiers 
postérieur  ou  un  peu  plus  de  cette  ligne  :  les  deux  derniers  reliefs  ordi- 
nairement unis  à  leurs  extrémités.  Écusson  petit,  triangulaire,  noir  ou  brun, 
presque  impointillé.  Êlytres  une  fois  et  quart  environ  plus  longues  que  le 
prothorax  ;  subparallèles  jusqu'aux  deux  tiers,  subarrondies  postérieure- 
ment ;  médiocrement  convexes  sur  le  dos  ;  noires  ou  d'un  noir  brun  mat;  à 
stries  très-étroites,  à  peine  crénelées  par  des  points  ou  des  strioles.  Inter- 
valles saillants,  chargés  chacun  de  deux  rangées  longitudinales  de  petites 
granulations  :  la  rangée  externe  plus  élevée  et  plus  régulière  que  l'interne. 
Pygidiiim  incomplètement  voilé  par  les  élytres.  Dessous  du  corps  noir  ou 
brun  mat.  Lame  mésosîernale  étroite,  tranchante.  Poitrine  obsolètement 
ponctuée  et  finement  pubescente  sur  les  côtés.  Plaque  métasternale  lisse, 
longitudinalement  sillonnée.  Ventre  peu  ponctué.  Pieds  d'un  rouge  fauve 


APHODiENs  —  R/iyssemns.  389 

ou  d'un  rouge  testacé  ou  brunâtre.  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures 
parcimonieusement  ponctuées.  Tarses  grêles  :  premier  article  parallèle  au 
moins  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  paraît  habiter  la  plupart  des  provinces  de  la  France.  Elle 
n'est  pas  bien  rare  dans  les  environs  de  Lyon.  On  la  trouve  fréquemment 
dans  les  débris  rejetés  par  la  Saône  et  par  le  Rhône  lors  de  leurs  déborde- 
ments. 

Le  R.  germamis  s'éloigne  des  espèces  précédentes  par  les  intervalles  de 
ses  élytres  tous  également  saillants  et  bissérialement  granuleux,  et  du  ver- 
rucosus  par  sa  lame  mésosternale  étroite  et  tranchante,  etc. 


5.  Rliyssemus  verracosus,  Mulsant. 

Snballo7igé,\s2ibparalèlle  ;  noir  ou  brun  noir  et  mat  en  dessus.  Tête  verrii- 
queuse,  postérieurement  marquée  de  deux  dépressions  assez  larges,  finement 
granuleuses  et  divergentes  d'arrière  en  avant.  Prothorax  écointé  latérale- 
ment à  partir  de  la  moitié  de  sa  longueur,  rayé  de  quatre  sillons  transverses 
granuleux,  séparés  par  des  intervalles  saillants  et  verruqueux  :  les  deux 
postérieurs  interrompus  dans  le  milieu  par  un  canal  longitudinal.  Êlytres  à 
stries  étroites  et  subcrénelées.  Intervalles  presque  également  saillants, 
chargés  d'une  seule  rangée  de  points  tuberculeux  ou  verruqueux  ordinaire- 
ment transverses.  Pieds  d'un  rouge  ferrugineux.  Cuisses  intermédiaires  et 
postérieures  grossièrement  ponctuées. 

a"  Plaque  mésosternale  concave. 

?   Plaque  mésosternale  plane  sur  ses  côtés. 

hyssemvs  verrucosus,    Muls.   Laniellic.  (1842),  p.    316,  2.  —   J.  du  Val,   Gêner. 
(Scarab.),  pi.  7,  fig.  35.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1068. 


Long.,  Om,0036  à  0"',0040  (l  2/3  à  1  3/4  1.);  larg.,  0'",00I4  (2/3  1.),  à  la 

base  des  élytres. 

Corps  suballongé,  subparallèle  ;  d'un  noir  ou  noir  bran  mat  ou  peu  lui- 
sant en  dessus.  Chaperon  presque  en  demi-cercle,   entaillé  en  devant,  à 


390  LAMELLICORNES 

peine  abaissé  derrière  cette  entaille  ;  faiblement  auriculé,  légèrement 
rebordé  et  presque  sans  rebord  dans  l'entaille.  Tête  voûtée,  noire  ou  d'un 
noir  brun  mat,  couverte  de  grains  ou  sortes  de  verrues  ;  offrant  postérieu- 
rement deux  dépressions  assez  larges,  divergentes  d'arrière  en  avant, 
densement  et  assez  finement  ponctuées  et  ordinairement  chargées  d'un 
gros  grain  saillant  vers  le  bord  postérieur.  Antennes  et  palpes  d'un  rouge 
testacé  ou  brunâtre.  Prothorax  subparallèle  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés 
jusqu'à  la  moitié  de  ceux-ci,  écointé  postérieurement  ;  en  arc  dirigé  en 
arrière  à  la  base  ;  Irès-élroitement  rebordé  à  cette  dernière  et  sur  les  côtés  ; 
garni,  à  ses  bords  latéraux  et  postérieurs,  de  soies  courtes  d'un  blanc  livide, 
légèrement  renflées  à  l'extrémité  ;  très-convexe  ;  noir  ou  d'un  noir  brun 
mat  ;  creusé  en  dessus  de  sillons  transverses,  ponctués  ou  obsolètement 
granuleux,  séparés  par  des  reliefs  saillants  et  verruqueux  :  ces  reliefs  au 
nombre  de  quatre  :  les  deux  basilaires  interrompus  dans  leur  milieu  par 
un  canal  longitudinal  creusé  sur  la  seconde  moitié  de  la  ligne  médiane  : 
ces  deux  derniers  reliefs  unis  ou  confondus  en  un  seul  à  leurs  extrémités. 
Écusson  petit,  triangulaire,  noir,  lisse  ou  indistinctement  pointillé.  Élytres 
une  fois  environ  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subparallèles  ou  à  peine 
élargies  jusqu'aux  deux  tiers,  arrondies  à  l'extrémité  ;  médiocrement  con- 
vexes sur  le  dos  ;  d'un  noir  ou  noir  brun  mat  ;  à  rainurelles  étroites,  à 
peine  dentées  par  des  strioles  ou  lignes  transverses  :  les  sept  premières 
avancées  jusqu'à  la  base.  Intervalles  en  toit,  à  peu  près  également  sail- 
lants, chargés  de  saillies  tuberculeuses  ou  verruqueuses  ordinairement 
transversès  :  les  huitième  et  neuvième  unis  en  devant  et  avancés  jusqu'à 
la  base.  Pygidiiim  incomplètement  voilé  par  les  élytres.  Dessous  du  corps 
noir  ou  brun  noir  presque  mat.  Poitrine  subgranuleuse  sur  les  côtés.  Pla- 
que métasternale  presque  lisse  ;  longitudinalement  sillonnée.  Ventre  peu 
densement  ponctué.  Pieds  d'un  brun  rouge.  Cuisses  postérieures  et  surtout 
les  intermédiaires  assez  grossièrement  ponctuées.  Tarses  grêles  :  premier 
article  des  postérieurs  subparallèle,  subdenté  extérieurement  dans  le  milieu 
de  sa  longueur,  presque  aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Cette  jolie  espèce  est  méridionale.  Elle  nous  a  été  envoyée  dans  le  temps 
par  notre  ami  Solier. 

Obs.  Le  Pi.  verrucosus  se  distingue  du  germanus  par  son  prothorax 
écointé  sur  les  côtés  à  partir  de  la  moitié  de  sa  longueur;  creusé  en  dessus 
de  sillons  transverses  granuleux  séparés  par  des  reliefs  verruqueux;  par 
ses  intervalles  des  élytres  non  bissérialement  granuleux. 


APHODiENs.   —   RInjssemus.  391 

Les  grains  verruqueux  dont  les  élytres  sont  chargées  varient  un  peu  de 
forme  et  sont  parfois  incomplètement  séparés,  ou  d'autres  fois  presque 
semi-granuleux.  La  lame  mésosternale  est  aussi  plus  ou  moins  étroite. 

A  ce  genre  appartiennent  aussi  quelques  autres  espèces  étrangères  à  la 
France  ;  nous  nous  bornerons  à  citer  la  suivante  : 


Rliyssemus  aspericens,  Chevrolat.  Oblong  ;  variant  du  noir 
au  bnin  sur  la  tête  et  sur  le  protliorax  et  parfois  au  brun  rouge  sur  les  ély- 
tres. Tête  rougeâtre  sur  ses  bords;  granuleuse;  postérieurement  vtarquée 
d-e  deux  sillons  divergents  faibles  ou  obsolètes,  ou  de  deux  ou  trois  petites 
saillies.  Protliorax  écointé  sur  son  tiers  postérieur  ;  marqué  de  sillons  gra- 
nuleux séparés  par  des  intervalles  saillants,  lisses  :  ceux-ci  au  nombre  de 
cinq  :  les  trois  postérieurs,  et  parfois,  mais  faiblement,  les  deux  antérieurs, 
séparés  par  le  canal  de  la  ligne  médiane  :  les  troisième  et  cinquième  unis 
près  de  cette  dernière,  enclosant  le  quatrième  raccourci  à  son  côté  interne. 
Élytres  à  rainur elles  étroites,  presque  légèrement  rebordées.  Intervalles 
subconvexes  ou  en  partie  un  peu  en  toit,  crénelés  par  les  strioles  des  stries 
et  ordinairement  rayés,  sur  leur  côté  interne,  de  lignes  obliquement  trans- 
verses. 

Rkyssemus  aspericeps,  Chevrolat,  Revue  de  Zool.  (1861),  p.  266. 


Long.,  0'»,0045  à  O^.OOoG  (2  à  2  1/2  1.)  ; 
Larg.,  0'n,00I4  (2/3  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—      0"\0018  (4/5 1.),  vers  les  quatre  septièmes  de  celles-ci. 

Patrie  :  l'Algérie. 

Obs.  Cette  espèce  s'éloigne  des  autres  par  son  prothorax  à  fond  granu- 
leux, n'offrant  point  ou  presque  point  de  traces  d'un  relief  voisin  de  la  bor- 
dure antérieure,  chargé  de  cinq  autres  reliefs  :  le  troisième  uni  sur  les 
bords  du  canal  dorsal  avec  le  voisin  du  bord  externe,  et  enclosant  le  qua- 
trième intervalle  qui  reste  isolé  des  deux  autres  à  son  coté  interne  ;  par  le 
premier  ou  les  deux  premiers  intervalles  relevés,  souvent  un  peu  inter- 
rompus dans  le  milieu  ;  par  les  intervalles  des  élytres  marqués  sur  leur 
moitié  interne  de  petites  raies  un  peu  obliquement  transverses  en  arrière. 


392  LAMELLICORNES 


TROISIEME    BRANCHE 


LES   PSAMMOBIAIRES 


Caractères.  Organes  hucaux  cnlit'rement  voilés  par  le  chaperon  ;  en 
partie  membraneux.  Tête  voûtée,  convexement  déclive  en  devant,  granu- 
leuse, papilleuse  ou  verruqueuse  ;  offrant  ordinairement  vers  sa  partie 
postérieure  deux  sillons  unis  en  forme  de  V,  divergents  d'arrière  en  devant. 
Yeux  voilés  en  partie  ou  en  totalité.  Pro thorax  creusé  d'un  sillon  sur  la 
partie  postérieure  de  sa  ligne  médiane.  Êlytres  à  stries  plus  ou  moins  pro- 
fondes :  les  six  ou  sept  premières  avancées  jusqu'à  la  base.  Intervalles  en 
partie  au  moins  saillants  à  leur  partie  postérieure.  Pygidium.'mcompiéie- 
ment  voilé  par  les  élytres.  Postpectus  offrant  au  devant  de  chaque  hanche 
postérieure  un  triangle  ou  un  arc  antécoxal,  c'est-à-dire  un  espace  trian- 
gulaire ou  arqué,  limité  par  un  relief.  Hanches  postérieures  un  peu  obli- 
quement transverses,  laissant  à  découvert  la  majeure  partie  des  côtés  du 
premier  arceau  ventral.  Caisses  postérieures  presque  aussi  renflées  ou  plus 
renflées  que  les  antérieures.  Jambes  postérieures  extérieurement  munies 
de  cinq  à  huit  petites  dentelures  ou  de  trois  ou  quatre  dents.  Tarses  des 
pieds  postérieurs  épais  à  la  base,  diminuant  graduellement  de  grosseur  ; 
à  premier  article  triangulairement  élargi  d'avant  en  arrière.  Ongles  rudi- 
mentaires  peu  distincts. 

Ajoutez  aux  caractères  précédents  : 

Chaperon  faiblement  auriculé  ;  à  peine  rebordé,  surtout  dans  le  milieu 
de  l'échancrure  antérieure.  Prothorax  muni  en  devant  d'une  membrane 
ou  bordure  subcoriace  d'un  livide  flavescent  ;  à  angles  de  devant  subar- 
rondis. Ècusson  triangulaire.  Êlytres  un  peu  moins  larges  en  devant 
que  le  prothorax  sur  les  côtés. 

Les  Psammobiaires  ont  beaucoup  d'analogie  avec  les  derniers  Pleuro- 
phorates  ;  mais  ils  offrent  dans  le  renflement  plus  remarquable  de  leurs 
cuisses  postérieures,  et  surtout  dans  la  conform;ition  de  leurs  tarses  pos- 
térieurs et  dans  l'état  ruJimenlaire  des  ongles,  des  caractères  qui  obligent 
de  les  en  séparer. 


APHODTENs.  —  Diastictus.  393 

Le  nom  de  cette  branche  indique  les  lieux  fréquentés  par  ces  insectes. 
Ils  sont  encore  des  habitants  des  sables. 

Nous  les  diviserons  en  deux  genres,  pour  sui"vre,  comme  nous  l'avons 
fait  jusqu'ici,  la  marche  de  la  nature. 

Genres. 

/  non  cilié  sur  les  côtés;  non  creusé  en  dessus  de  sillons  trans- 

j^    l  verses  séparés  par  des  intervalles  saillants.  Postpectus  mar- 

I    1  que  d'un  triangle  antécoxal.                                                     Diastictus. 

^     \  cilié  sur  les  côtés  ;  creusé  en  dessus'de  sillons  transverses  séparés 

cC    I  par  des   intervalles  saillants.  Postpectus   marqué  d'un  arc 

(  antécoxal.                                                                                Psammobim. 


Genre  Diastictus,  Diasticte,  Mulsant. 

M11LSA.NT,  Lamellic.  (1842),  p.  318 

Caractères.  Prothorax  non  cilié  sur  ses  côtés  ;  non  creusé  en  dessus 
de  sillons  transverses  séparés  par  des  intervalles  saillants.  Postpectus  msiT- 
qué  au  devant  des  hanches  postérieures  d'un  espace  triangulaire,  Umité 
par  un  relief.  Tarses  postérieurs  k  premier  article  faiblement  triangu- 
laire. 

Les  derniers  Pleurophorates,  les  Rhyssèmes  nous  ont  offert  leur  pro- 
thorax cilié  de  soies  courtes  et  la  partie  supérieure  de  ce  segment  creusée 
de  sillons  transverses,  séparés  par  des  reliefs  saillants. 

Chez  les  Diastictes,  qui  appartiennent  évidemment  à  la  branche 
nouvelle  par  leurs  ongles  rudimentaires,  la  nature,  en  nous  montrant  le 
segment  prothoracique  dépourvu  des  caractères  précédents,  revient  en 
arrière,  suivant  sa  marche  ordinaire,  pour  s'avancer  ensuite  d'une  manière 
graduelle  dans  la  voie  du  progrès. 


394  LAMELLICORNES 


1.  Diastictus  vuliieF*atus,  Sturm. 

Obovalc,  convexe,  voir  ou  dhtnnoir  brun,  2^ eu  luisant  en  dessus.  Pro- 
thorax  marqué  d'une  tache  d'un  rouge  brun  ,  ipres  de  ses  côtés  ;  assez 
yrossierement  et  densemcnt  ponctué;  creusé  d'un  canal  sur  la  seconde 
moitié  de  sa  ligne  médiane,  et  d'une  raie  ou  d'un  sillon  transverse  sur  les 
flancs  de  son  disque.  Êlytres  sensiblement  arquées  sur  le  dos:  àrainurelles 
sulciformes  postérieurement;  rayées  par  des  strioles  à  intervalles  sail- 
lants, postérieurement  en  forme  de  côtes . 

Aphodius  viilncratus,  Sturm,  Deiitsch.  Faun.  T,  17îî,  64,  pi.  IS,  fig.  D. 

Aphodius  semi-piinctalus,L(ysELU,  Spec.  Faun.  Subalp.  wMem.  Soc.  agric.  d.  Tor. 
p.  13S,pl.  i,  fig.  2. 

Psammobhis  vulneratm,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  531 ,  2.  —  Gemming.  et  Harold, 
Catal.  (Scarab.),  p.  10G9. 

Diastictus  sabuleti,Uuis.  Lamellic.  p.  319,  1. 

Psammodius  vulneratus,   Erichs.   Naturg.  t.  IIl,  p.  914,  2,  —  L.  Redtenb.  Faun. 
Austr.  p.  437.  —  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  8,  fig.  39. 


Long.,  On',0028  (1  1/4  l);  —  larg.,  0"»,0014  (2/3  L). 

Corps  obovalaire  ;  convexe  ;  d'un  noir  brun  peu  luisant  en  dessus.  Cha- 
peron  assez  fortement  entaillé  à  sa  partie  antérieure.  Tête  d'un  noir  brun 
ou  brun  noir,  avec  la  partie  antérieure  ordinairement  d'un  rouge  testacé; 
finement  ponctuée  ou  finement  granuleuse  en  devant,  grossièrement  gra- 
nuleuse ou  papilleuse  postérieurement  ;  offrant  ordinairement  deux  légers 
sillons  réunis  sur  la  suture  frontale  et  divergents  en  devant.  Antennes  et 
palpes  d'un  rouge  testacé  ou  d'un  rouge  brunâtre.  Prothorax  assez  fai- 
blement élargi  jusqu'aux  deux  tiers  et  écointé  postérieurement,  paraissant 
par  là  arqué  sur  les  côtés  ;  arqué  en  arrière  à  la  base  ;  à  peine  rebordé 
latéralement  et  surtout  à  son  bord  postérieur  ;  très-convexe,  d'un  noir 
brun,  avec  une  tache  suborbiculaire  d'un  rouge  brunâtre,  près  du  milieu 
de  ses  côtés,  subrugueusement  et  densement  couvert  de  points  grossiers  ; 
creusé  d'un  canal  sur  la  moitié  postérieure  au  moins  de  sa  ligne  médiane  ; 
rayé  sur  chacun  des  côtés  de  son  disque,  d'une  ligne  ou  d'un  sillon  étroit. 


APHODiENs.  —  Psammobins.  395 

transverse,  non  étendu  jusqu'au  bord  latéral.  Ècusson  en  triangle  allongé, 
noir  ou  brun,  impointillé.  Èlylres  une  fois  et  quart  plus  longues  que  le 
prothorax  ;  sensiblement  élargies  jusqu'aux   quatre  cinquièmes  ou  deux 
tiers  ;  subarrondies  postérieurement  ;  très-convexes  ;  arquées  longitudina- 
lement  sur  le  dos  ;  d'un  noir  brun  ou  brunâtre,  sans  éclat  ;  à  rainurelles 
profondes,  rendues  sulciformes  postérieurement  par  la  saillie  des  inter- 
valles ;  rayées  de  strioles'qui  ne  crénèlent  pas  les  intervalles  :  ceux-ci 
subconvexes  près  de  la  base,  graduellement  en  forme  de  côtes,  c'est-à-dire 
plus  saillants  et  plus  étroits  vers  l'extrémité  ;  lisses  et  impointillés  :  ces 
intervalles  également  relevés,  excepté  le  voisin  du  bord  externe.  Dessous 
du  corps  d'un  noir  brun  ou  d'un  brun  noir  luisant.  Lame  mésostemale 
étroite,  tranchante.  Ventre  pubescent  sous  les  hanches  ,  lisse  sur  le  reste. 
Pieds  d'un  roux  fauve  ou  d'un  rouge  fauve.  Caisses  postérieures  à  peine 
aussi  renflées  que  les  antérieures,  lisses,  avec  quatre  points  piligères  dis- 
posés en  rangée.  Tarses  rétrécis  d'avant  en  arrière  ;  à  premier  article  fai- 
blement élargi  d'avant  en  arrière  ;  à  peine  aussi  long  que  les  deux  suivants 
réunis.  Ongles  rudimentaires,  indistincts. 

Cette  espèce  habite  principalement  les  zones  froides  ou  tempérées  de 
la  France.  Elle  recherche  les  lieux  secs  ou  sablonneux  ;  elle  est  assez  rare 
dans  les  montagnes  des  environs  de  Lyon. 


Genre  PsammoUus,  Psammobie,  Heer. 

Heer,  Faun.  col.  lielv.  (4838),  p.  331. 

Caractères.  Prothorax  cilié  sur  les  côtés  et  souvent  à  sa  base  ;  creusé 
en  dessus  de  sillons  transverses  profonds,  non  étendus  jusqu'aux  bords 
latéraux,  et  séparés  par  des  intervalles  saillants.  Postpectus  marqué  au 
devant  des  hanches  postérieures  d'un  espace  arqué  en  devant,  limité  par 
un  relief.  Tarses  postérieurs  à  premier  article  obtriangulaire. 

Dans  le  genre  précédent,  le  prothorax  n'ottre,  sur  les  côtés  de  son 
disque,  qu'une  raie  ou  sillon  transverse  léger,  non  étendu  jusqu'aux  bords 
latéraux,  faible  essai  de  ce  que  la  nature  va  nous  offrir  chez  les  Psammo- 
bies.jlci  ce  premier  segment  du  tronc  est  creusé  de  quatre  sillons  trans- 


396  LAMELLICORNES 

verses  profonds,  séparés  par  des  intervalles  saillants.  Il  nous  est  facile  de 
suivre,  chez  les  différentes  espèces  de  cette  coupe,  les  modifications  gra- 
duelles que  présentent  ce  segment  et  quelques  autres  parties  du  corps. 
Ainsi,  chez  la  première  espèce ,  le  prothorax  n'offre  sur  la  partie  posté- 
rieure de  sa  ligne  médiane  qu'un  canal  très-court,  qui  s'allonge  chez  les 
autres  :  il  est  sans  cils  à  sa  base  et  il  est  garni  sur  les  côtés  de  cils  fins  et 
terminés  en  pointe,  qui  se  convertiront  chez  les  espèces  suivantes  en  soies 
grossières,  courtes  et  renflées  à  leur  extrémité.  L'arc  antécoxal,  très-faible 
chez  la  première  espèce,  s'arrondit  davantage  chez  les  autres.  Les  jambes 
postérieures  munies  à  leur  côté  externe  de  petites  dentelures,  plus  ou 
moins  nombreuses  chez  les  premières  espèces,  se  montrent,  chez  le  porci- 
collis,  armées  de  trois  ou  quatre  dents  assez  fortes ,  comme  elles  le  seront 
chez  les  Âegialiaires. 

Nous  avons  cherché  à  indiquer  cette  marche  dans  le  tableau  suivant  des 
Psammobies  de  France. 

a  Jambes  postérieures  extérieurement  munies  de  cinq  à  huit  dentelures.  Lame  mésos- 

ternale  étroite  et  tranchante. 
b  Prothorax  non  cilié  à  la  base,  garni  latéralement  de  cils  tins  et  ter- 
minés en  pointe.  basalis. 
66  Prothorax  cilié  sur  les  côtés  et  à  sa  base  :  ces  cils  renflés  à  l'extré- 
mité. 
c  Prothorax  garni  latéralement  de  cils  grêles  et  allongés;  creusé  de 
sillons  transverses  ponctués.  Stries  des  élytres  rayées  de  points  ou 
de  strioles  crénelant  les  intervalles.  exsculptus. 
ce  Prothorax  garni  sur  les  côtés  et  à  la  base  de  soies  également  gros- 
sières, courtes  et  renflées  à  l'extrémité.  Sillons  transverses  du  pro- 
thorax et  stries  des  élytres  indistinctement  ponctuées.  sulcicollis. 
aa  Jambes  postérieures  extérieurement  armées  de  trois  ou  quatre  dents 
assez  fortes.  Lame  mésosternale  peu  étroite,  planiuscule.  Prothorax 
muni  sur  les  côtés  et  à  la  base  de  soies  également  courtes  et  renflées 
à  l'extrémité.                                                                                         porcicollis. 


t*  Psantmoblus  basalis,  Mulsânt  et  Rey. 

Oblong,  convexe,  ordinairement  brun  ou  brun  noir  et  luisant  en  dessus. 
Épistome  pourvu  en  devant  d'une  entaille  à  côtés  arqués.  Prothorax  garni 
sur  les  côtés  de  cils  fins  et  terminés  en  pointe  sur  les  côtés,  bissubsinué  et 


APHODiENs.   —  Psammobhis .  397 

tion  cilié  à  la  base,  creusé  de  quatre  sillons  transverses  ponctués,  séparés 
par  des  intervalles  saillants,  convexes  et  lisses,  dont  les  trois  premiers  sont 
un  peu  dirigés  en  arrière  sur  la  ligne  médiane,  dont  le  postérieur  seul  est 
interrompu.  Élytres  à  stries  étroites,  ponctuées.  Intervalles  quatre  fois 
aussi  larges  que  les  striés,  imponctués,  plans  en  devant,  convexes  posté- 
rieurement. Jambes  postérieures  à  cinq  ou  six  dentelures. 


Long.,  0'».00.40(1  B/4  1.); 
Larg.,  0"',0011  (1/2^1.).  à  la  base  des  élytres; 
—    0'",0014  ;  (2/3  1.),  vers  la  moitié  des  étuis. 

Cfn'ps  oblong,  convexe;  d'un  noir  brun  ou  brun  et  luisant  en  dessus. 
Chaperon  entaillé  en  devant,  avec  les  côtés  de  cette  entaille  arqués  chacun 
en  devant  ;  faiblement  auriculé,  à  peine  rebordé.  Tète  ordinairement  d'un 
rouge  teslacé  près  de  son  bord  antérieur  :  assez  fortement  papilleuse  jus- 
qu'à sa  suture  frontale,  lisse  postérieurement  ;  offrant  deux  sillons  réunis 
sur  la  suture  frontale,  et  divergents  en  devant,  en  forme  de  V.  Antennes 
et-  palpes  d'un  rouge  testacé.  Prothorax  à  angles  antérieurs  émoussés  et 
médiocrement  avancés,  subparallèle  ou  légèrement  arqué  sur  les  côtés, 
mais  iparaissant  plus  sensiblement  arqué ,  par  suite  de  la  déclivité  des 
angles  postérieurs;  subarrondi  à  ceux-ci;  denticulé  et  garni  latérale- 
ment de  cils  d'un  livide  blanchâtre  ou  tirant  sur  le  blond,  fins  et  terminés 
en  pointe,  au  lieu  d'être  renflés  à  l'extrémité  ;  non  cilié  à  la  base ,  étroite- 
ment rebordé  et  en  angle  ou  en  arc  bissubsinué  et  dirigé  en  arrière,  à 
cette  dernière  ;  convexe  ;  ordinairement  brun  ou  brun  noir;  luisant;  creusé 
de  quatre  sillons  transverses,  assez  grossièrement  marqués  de  points  mé- 
diocres ou  peu  profonds,  séparés  par  des  intervalles  saillants  convexes 
et  lisses  :  ceux-ci  au  nombre  de  quatre,  non  compris  le  relief  voisin  con- 
tigu  au  bord  membraneux  antérieur  :  le  deuxième  ordinairement  plus 
court  que  le  premier,  avec  lequel  il  est  uni  à  leurs  extrémités,  et  le  premier 
lié  aux  deux  derniers,  qui  sont  aussi  parialement  unis  à  ses  extrémités  : 
les  trois  premiers  brièvement  appendices  en  arrière  ou  presque  unis  par  un 
court  relief  des  sillons,  sur  la  ligne  médiane  :  le  basilaire  interrompu  sur 
cette  ligne  par  un  canal  longitudinal.  Écusson  triangulaire,  brun.  Élytres 
une  fois  et  demie  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax  ;  sensiblement 
élargies  jusqu'à  la  moitié,  subarrondies  postérieurement;  convexes  ;  longi- 


398  LAMELLICORNES 

tudinalement  arquées  et  offrant  vers  le  tiers  ou  les  deux  cinquièmes  le 
point  le  plus  élevé  de  cet  arc  :  ordinairement  brunes  ou  d'un  brun  noir  ;  à 
rainurelles  étroites,  presque  réduites  à  des  stries,  crénelées  par  des  points  : 
les  six  premières  avancées  jusqu'à  la  base  ;  les  septième  à  cinquième  plus 
courtes.  Intervalles  quatre  t'ois  aussi  larges  que  les  stries ,  imponclués  ; 
plans  ou  planiuscules  en  devant,  convexes  ou  subconvexes  postérieure- 
ment :  le  juxla-marginal  à  peu  près  aussi  élevé  que  le  huitième  prolongé 
à  peu  près  jusqu'aux  quatre  septièmes.  Dessous  du  corps  variant  du  brun 
au  fauve  brunâtre.  Lame  mésosternale  étroite  et  tranchante.  Arcantécoxal 
longitudinalement  très-court.  F<'wire  muni  sur  chaque  arceau  d'une  rangée 
de  points  piligères.  Pieds  fauves  ou  d'un  fauve  brunâtre.  Cuisses  ciliées 
postérieurement  et  marquées  de  points  piligères  :  les  postérieures  plus 
parcimonieusement  ponctuées  et  plus  renflées  que  les  antérieures.  Jambes 
ciliées  :  les  tarses  postérieurs  triangulaires,  à  peine  aussi  longs  que  larges, 
un  peu  moins  longs  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  méridionale.  Nous  l'avons  prise  en  Provence. 

Obs.  Le  P.  basaiis  se  distingue  aisément  des  espèces  suivantes  par  son 
corps  oblong  et  moins  court  ;  par  son  épistome  dont  l'entaille  offre  chacun 
de  ses  côtés  arqués  ;  par  son  vertex  lisse  ;  par  son  prolhorax  non  cilié  à  sa 
base,  garni  sur  les  côtés  de  cils  tins  et  terminés  en  pointe  ;  chargé  de  reliefs 
dont  les  trois  premiers  sont  un  peu  prolongés  en  arrière  dans  leur 
milieu,  dont  le  dernier  seul  est  interrompu  sur  la  ligne  médiane  ;  par  ses 
jambes  postérieures  munies  de  cinq  ou  six  dentelures. 


9.  Psaiiiiiiobius  iiisculptus,  Kuster. 

Oblong,  convexe  et  ordinairement  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Pro thorax 
garni  latéralement  et  sur  les  côtés  de  la  base  de  cils  grêles,  assez  allongés, 
faiblement  renflés  à  Vextrémité,  et  ordinairement  de  soies  plus  courtes  sur 
le  milieu  de  la  base;  creusé  de  quatre  sillons  transverses,  assez  grossière- 
ment ponclués,  séparés  par  des  intervalles  saillants  convexes  et  lisses  :  les 
deux  postérieurs  interrompus  par  le  canal  de  la  ligne  médiane.  Ëlytre^ 
assez  faiblement  élargies  en  ligne  droite  jusqu'aux  trois  cinquièmes,  à  rai- 
nurelles crénelées  par  des  strioles.   Intervalles  deux  fois  plus  larges  que 


APHODiENs  —  Psammobms  399 

les  stries,  lisses,  subconvexes  en  devant,  convexes  postcrieiLrement.  Jambes 
postérieures  extérieurement  munies  de  huit  dentelures.  Premier  article 
des  tarses  postérieurs  de  moitié  plus  long  que  large. 

Psavmiodiusplicicollis,  Ekichs.  Naturg.  t.  III,  p.  910,  Note? 
Psammodiiis  insculpius,  Kuster,  K^ef.  Eur.  XVIII,  49. 
Psammodius  accentifer,  Muls.  et  Rey,  Muls.  Opusc.  t.  IX  (18b9),  p.  17-2. 
Psammobius  insculptiis,  Gemming.  et  Harold,  C?tal.  (Scarab.),  P-  10G8. 


Long.,  0'",0040  à  0-,0045  (1  3/4  à  2  1.)  ; 
Lavg.,  0"\0012  (:'/5  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—    0™,0018  (4/51.),  vers  les  trois  cinquièmes  des  étuis. 

Corps  oblong;    convexe;  ordinairement  noir,   luisant  ou  brillant  en 
dessus.  Chaperon  aesez  fortement  entaillé  à  la  partie  antérieure  de  l'épis- 
tome.  Tète  ordinairement  noire,  avec  le  bord  antérieur  d'un  rouge  testacé; 
papiUeuse,  creusée  de  deux  sillons  réunis  sur  le  vertex  et  divergents  en 
devant  :  ces  sillons  souvent  suivis  de  deux  autres  isolés  sur  ie  vertex.  An- 
tennes ex  palpes  d'un  rouge  brun  ou  teslacé.  Prothorax  en  ligne  presque 
droite  sur  les  côtés,  quand  il  est  examiné  latéralement,  mais  paraissant 
arqué  et  arrondi  à  l'angle  postérieur,  quand  il  est  examiné  en  dessus,  par 
l'effet  de  la  déclivité  de  l'angle  antérieur  et  surtout  du  postérieur  ;  rebordé 
latéralement  et  à  la  base  :  cilié  sur  les  côtés  et  sur  ceux  de  la  base  de  poils 
d'un  blanc  livide,  grêles,  assez  longs  et  légèrement  tronqués  à  l'extrémité  ; 
ordinairement  cilié  sur  la  partie  médiaire  de  la  base  de  soies  plus  gros- 
sières, plus  courtes  et  plus  renflées  ;  en  arc  dirigé  en  arrière  à  son  bord 
postérieur  :  cet  arc  un  peu  anguleux  dans  son  milieu  et  à  peine  subsinué 
sur  ses  côtés;  très-convexe;  ordinairement  noir  brillant; creusé  de  quatre 
sillons  transverses  assez  grossièrement  ponctués,  séparés  par  des  intervalles 
saillants  convexes  et  lisses  :  ceux-ci  au  nombre  de  quatre,  non  compris  le 
relief  voisin  de  la  bordure  membraneuse   antérieure  :  les   premier  et 
deuxième,  troisième  et  quatrième  parialement  unis  à  leurs  extrémités  : 
les  deux  postérieurs  interrompus  dans  leur  milieu  par  le  canal  creusé  sur 
la  ligne  médiane  et  avancé  jusqu'au  bord  postérieur  du  deuxième  reUef. 
Êcusson  triangalaire,  noir.  Ëljtres  une  fois  et  demie  au  moins  plus  lon- 
gues que  le  prothorax  sur  sa  ligne  médiane;  sensiblement  élargies  en 


400  LAMELLICORNES 

ligne  presque  droite  jusqu'aux  trois  cinquièmes  ou  un  peu  plus  ;  arrondies 
postérieurement;  noires  ou  d'un  noir  brun;  convexes;  faiblement  arquées 
longitudinalement  sur  le  dos  ;  creusées  de  rainurelles  rayées  par  des  strioles 
crénelant  les  intervalles,  et  dont  les  trois  ou  quatre  premières  surtout  sont 
plus  profondes  postérieurement.  Intervalles  une  ou  deux  fois  plus  larges 
que  les  rainurelles;  faiblement  convexes  en  devant,  plus  ou  moins  convexes 
postérieurement;  imponctués  :  le  juxta-marginal  plan  ou  planiuscule,  pro- 
longé presque  jusqVà  l'extrémité.  Dessous  du  corps  variant  du  brun  noir 
au  brun  rouge.  Lame  mésosternale  étroite  et  tranchante.  Arc  antécoxal 
médiocrement  arqué.  Ventre  lisse  et  impointillé  sur  ses  arceaux.  Pieds  d'un 
brun  rouge  ou  d'un  brun  fauve.  Cuisses  marquées  de  points  piligères  : 
les  postérieures  plus  renflées  que  les  antérieures.  Jambes  postérieures  ciliées, 
extérieurement  munies  de  huit  ou  neuf  petites  dentelures,  rarses  postérieurs 
à  premier  article  obtriangulaire,  de  moitié  plus  long  que  large  ,  au  moins 
aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  méridionale.  Nous  l'avons  prise  dans  les  environs  de 
Grasse,  en  Provence. 

Obs.  Le  deuxième  intervalle  s'unit  ordinairement  avec  le  sixième,  en 
enclosant  les  quatrième  et  cinquième  qui  sont  plus  courts,  ainsi  que  le 
septième  ;  quelquefois  le  deuxième  s'unit  avec  le  cinquième. 

Le  P.  insculptus  se  rapproche  du  basalis  par  sa  forme  oblongue,  moins 
courte  et  moins  renflée  que  chez  les  deux  espèces  suivantes  ;  mais  il 
s'en  distingue  par  sa  tète  creusée  de  deux  sillons  divergents  réunis  sur  le 
vertex  au  lieu  de  l'être  sur  la  suture  frontale,  par  son  vertex  creusé  der- 
rière ceux-ci  de  deux  autres  sillons  obliquement  transverses;  par  son  pro- 
Ihorax  cihé  à  la  base,  chargé  de  reliefs  indépendants  les  uns  des  autres 
sur  la  ligne  médiane  ;  creusé  d'un  canal  longitudinal  avancé  jusqu'au 
deuxième  relief  ;  par  les  intervalles  des  élytres  moins  aplanis;  par  ses 
jambes  postérieures  munies  extérieurement  d'un  plus  grand  nombre  de 
dentelures  ;  par  le  premier  article  de  ses  tarses  postérieurs,  de  moitié  plus 
long  que  large. 

Cet  insecte  sert  de  transition  de  l'espèce  précédente,  chez  laquelle  le  pro- 
thorax n'est  pas  cilié  à  la  base  au  P.  sulcicollis.  Il  a,  comme  ce  dernier,  le 
segment  prothoracique  cilié  à  son  bord  postérieur,  mais  les  cils  des  parties 


\PHODiEiNs.    —  Psammobius.  iOl 

latérales  de  la  base  et  des  bords  latéraux,  au  lieu  d'être  courts  et  gros- 
siers, sont  fins,  plus  longs  et  faiblement  renflés  à  l'extrémité. 


3.  l*eammobius  sulcicolljs ,  Illiger. 

Obovale;  convexe;  variant  du  brun  noir  au  j'0}ige  brunâtre  en  dessus. 
Prothorax  cilié  latéralement  et  à  la  base  de  soies  courtes  et  renflées  à 
V extrémité;  creusé  de  quatre  sillons  transverses,  lisses  ou  obsolètement 
conclues:  séparés  par  des  intervalles  saillants,  convexes  et  lisses;  les  deux 
derniers  interrompus  dans  le  milieu.  Èhjtres  plus  larges  vers  les  trois 
cinquièmes;  drainurelles  un  peu  plus  larges  que  les  stries,  profondes, 
non  ponctuées.  Intervalles  saillants,  en  forme  décotes,  excepté  lejaxta- 
marginal:  celui-ci  court.  Jambes  postérieures  à  huit  fines  dentelures  à  leur 
côté  externe:  premier  article  des  tarses  postérieurs  en  triangle  un  peu  plus 
long  que  large. 

Aphodiiis  sulcicollis,  Illig.  Mag.  I,  20,  7-8.  —  Panz.  Faun.  Germ.  99,  1.  —  Sturm. 
Deutsch.  Faun.  I,  173,  63,  pi.  15%  fig.  C.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I,  131,  SI. 

Scarabaeus  asper,  Payk.  Faun.  Suec.  I,  p.  29,  36. 

Psammodius  sidcicollis,  Gyllenh.   Ins.  Suec.  t.  I,    p.  9,   6.  —    S,  Farg.  et  Serv. 

Encycl.  Méth.  t.   X,  p.  3S9.  —  Steph.  Dlustr.  t.  Ill,  p.  211,   6.  —  Shuck.  Col. 

delin.  3S,  319,  pi.  43,  tig.  7.  —  Muls.  LameHic.  p.  321,  1.  —  Erichs.  Naturg. 

t.  III,  p.  91S,  3.  —  KusTER,  Kaef.  Eur.  XVIII,  80.  —  L.  Redtenb.  Faun.   Ausir. 

438. 
Psammobius  sulcicollis,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  331,  1, 
Psamtnobius  cruciato-sulcatns,  Gemming.  et  Harold,  Gâtai.  (Searab.),  p.  10(58. 


Long.,  OnsOOSO  à  01"  .0033  (1  2/3  à  1  1/2 1.)  ; 
Larg.,  Om,0011  (1/2  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—    0^,0013  (3/5  1.),  vers  les  trois  cinquièmes  des  étuis. 

Corps  obovale ,  convexe  ;  variant  du  brun  noir  au  rouge  testacé  en 
dessus.  Chaperon  assez  fortement  entaillé  à  la  partie  antérieure  de  l'épis- 
tome.  Tête  ordinairement  brune,  avec  la  partie  antérieure  graduellement 
d'un  rouge  brun  ou  d'un  rouge  testacé  ;  papilleuse  ;  creusée  de  deux 

LAMELL.  2() 


iO'2  LA31ELL1C0KNES 

sillons  réunis  sur  le  milieu  de  la  suture  frontale, et  divergents  en  devant  ;  ces 
sillons,  souvent  rendus  plus  profonds  sur  leurs  côtés  relevés,  et  ordinaire- 
ment suivis  ,  sur  le  vertex,  de  deux  sillons  parallèles,  mais  plus  affaiblis. 
Antennes  et  palpes  d'un  rouge  brun  ou  testacé.  Prothorax  en  ligne  à  peu 
près  droite,  quand  il  est  examiné  de  côté,  mais  paraissant  arqué  latérale- 
ment par  l'effet  de  la  déclivité  des  angles  de  devant  et  surtout  des  posté- 
rieurs, en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  à  peine  rebordé  à  cette  dernière 
et  faiblement  sur  les  côtés  :  cilié  à  ses  bords  latéraux  el  postérieurs  de 
soies  également  courtes,  d'un  livide  blanchâtre,  renflées  à  leur  extrémité  ; 
très-convexes  ;  brun  ou  d'un  brun  rouge;  creusé  de  quatre  sillons  trans- 
verees,  lisses  ou  obsolètement  ponctués;  séparés  chacun  par  un  intervalle 
saillant,  convexe  et  lisse  :  ceux-ci  au  nombre  de  quatre,  non  compris  le 
voisin  de  la  membrane  antérieure  :  les  deux  suivants  unis  à  leurs  extré- 
mités :  les  troisième  et  quatrième  également  unis:  ceux-ci,  interrompus 
dans  leur  milieu  par  le  canal  creusé  sur  la  partie  postéiieure  de  la  ligne 
médiane.  Écusson  triangulaire,  brun.  Êlytres  une  fois  et  quart  plus  longues 
que  le  prothorax  sur  sa  ligne  médiane  ;  sensiblement  élargies  jusqu'aux 
trois  cinqiuèmes,  arrondies  postérieurement  ;  brunes  ou  d'un  brun  rouge; 
convexes  ;  longitudinalement  arquées  sur  le  dos  et  offrant  ordinairement 
vers  la  moitié  de  leur  longueur  le  point  le  plus  élevé  de  cet  arc  ;  creusées 
de  rainurelles  profondes,  surtout  postérieurement  ;  peu  distinctement  ponc- 
tuées, ou  très-fmement  granuleuses.  Intervalles  un  peu  plus  larges  que  les 
rainurelles  ;  lisses  :  les  huit  premiers,  à  partir  du  rebord  suturai,  élevés 
en  forme  de  côtes,  surtout  postérieurement  :  le  neuvième  ou  juxta-mar- 
ginal,  plan,  prolongé  presque  jusqu'à  l'extrémité.  Dessous  du  corps  brun 
ou  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre.  Lame  mésosternale  étroite  et  tranchante. 
Arc  antécoxal  Sis&ez  développé  longitudinalement.  Ventre  presque  lisse  ou 
marqué  sur  ses  arceaux  d'une  rangée  de  points  souvent  obsolètes  et  peu 
piligères.  Pieds  d'un  fauve  roux.  Cuisses  postérieures  au  moins  aussi  ren- 
flées que  les  antérieures,  lisses,  marquées  de  points  piligères.  Jambes  pos- 
térieures à  huit  petites  dentelures  à  leur  côté  externe.  Tarses  postérieurs 
à  premier  article  en  triangle,  un  peu  plus  long  que  large  ;  aussi  long  que 
les  deux  suivants  réunis. 


Celte  espèce  habite  presque  toutes  les  provinces  de  la  France  :  mais 
elle  paraît  plus  rare  ou  moins  commune  dans  le  Midi  que  dans  nos  pro- 
vinces tempérées  ou  septentrionales. 


\PHODiE«s.   —  Psmnmobiufi.  JUo 

Obs.  Le  troisième  intervalle  est  ordinairement  uni  à  son  extrémité  au 
huitième,  en  enclosant  les  quatrième  à  sixième;  le  cinquième  plus  court. 

Le  P.  sulcicolis  se  distingue  aisément  du  P.  bfls«/is,  par  son  prothorax 
cilié  à  la  base  et  sur  les  côtés  de  soies  courtes  et  renflées  à  leur  extrémité, 
et  du  P.  exsciilptus,  par  les  sillons  de  son  prolhorax  et  les  strips  de  se?, 
élytres  imponctués  ou  peu  sensiblement  ponctués  ;  par  les  cils  latéraux  de 
son  prothorax,  plus  fins  et  plus  allongés;  par  le  premier  article  de  ses 
tarses  postérieurs  plus  court. 

MM.  Gemminger  et  Harold  ont  cru  reconnaître  le  P.  sulcicolis  dans  le 
Scarabaeus  cmclatosulcatiis  de  Preysseler  ;  mais  ni  la  description  ,  ni  la 
figure  donnée  par  son  auteur  ne  semblent  justifier  cette  opinion.  L'insecte 
décrit  par  cet  auteur  a  le  prothorax  uni  en  dessus,  et  semble  un  individu 
anormal  d'une  espèce  mal  indiquée,  à  en  juger  par  les  expressions  sui- 
vantes :  Elytris  sulcatis  sidcis  novem  :  quartus  et  qidntus  propô  suturam 
externam  ultra  médium  secans. 


4.  Psammolvlus  poi*clcollis ,  Illiger. 

Obovale,  très-convexe,  d'un  noir  brun  ou  brun  rouge  en  dessus.  Ëpistome 
largement  entaillé  en  devant.  Prothorax  cilié  sur  les  côtés  et  à  sa  base  de 
soies  courtes  et  renflées  à  V extrémité;  creusé  de  quatre  sillons  transverses, 
grossièrement  ponctués ,  'séparés  par  des  intervalles  saillants,  convexes  et 
lisses,  dont  les  deux  derniers  sont  interrompus  sur  la  ligne  médiane.  Élytres 
ventrues,  très- convexes,  variant  du  brun  noir  au  bnin  rouge;  à  rainurclles 
profondes,  surtout  sur  la  moitié  interne  du  dos, rayées  de  strioles  crénelant 
les  intervalles  :  ceux-ci  [un  peu  plus  larges  que  les  stries,  imponctués  :  le 
juxta-marginal  cour tlet  saillant.  Lame  mésosternalepeu  étroite,  planius- 
cule.  Jambes  postérieures  extérieurement  munies  de  quatre  dents  assez 
fortes. 

Aphodius  porcicollis,lLUG.  Mag.  t.  Il  (1803),  p.  195,  20.  -  Kmcn.  Naturg.  t.  IK, 
916,  Note.  -  J.  DU  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  8,  fig.  38.  -  Gemming.  et  IIarold, 
Calai.  (Scarab.),  p.  1009. 


i04  LAMELLICORNES 


Long.,  0'",0036  à  0'",0045  (1  2/3  à  2 1.)  ; 
Larg.,  0°>,0012  à  O-'jOOU  (1/2  à  2/3  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—     O'^jOOie  à  O'",0020  (4/5  à  9/10  1.),  vers  la  moitié  des  étuis. 

Corps  obovale,  très-convexe  ;  variant  du  noir  brun  au  brun  rouge,  en 
dessus.  Chaperon  largement  entaillé  à  sa  partie  antérieure,  sensiblement 
auriculé;  faiblement  rebordé,  surtout  dans  l'entaille.  Tête  ordinairement 
brune  ou  d'un  brun  noir  ;  fortement  verruqueuse  ;  offrant  deux  sillons 
réunis  sur  le  vertexet  divergents  en  devant.  Antennes  et  palpes  d'un  rouge 
brunâtre  ou  d'un  rouge  testacé.  Prothorax  en  ligne  presque  droite  sur  les 
côtés;  mais  paraissant  ordinairement  un  peu  arqué  en  raison  de  la  décli- 
vité de  .l'angle  postérieur  ;  en  arc  dirigé  en  arrière  à  sa  base  ;  à  peine 
rebordé  ;  cilié  de  soies  courtes,  livides  et  renflées  à  leur  extrémité,  sur  ses 
bords  latéraux  et  basilaires  ;  très-convexe  ;  ordinairement  brun  ou  brun 
noir  ;  creusé  de  quatre  sillons  transverses  ;  marqué  de  points  grossiers  et 
parfois  un  peu  obsolètes,  séparés  chacun  par  un  intervalle  saillant,  convexe 
et  lisse  :  ceux-ci,  au  nombre  de  quatre,  non  compris  le  voisin  du  bord 
antérieur  :  celui-ci  contigu  à  la  membrane  antérieure,  parfois  peu  pro- 
noncé :  le  premier  et  le  deuxième  unis  à  leurs  extrémités  :  les  deux  der- 
niers unis  de  même  et  interrompus  dans  leur  milieu  par  le  canal  creusé 
sur  la  partie  postérieure  de  sa  ligne  médiane.  Écusson  triangulaire,  brun. 
Êlytres  une  fois  plus  longues  que  le  prothorax  ;  ventrues,  c'est-à-dire 
arqués  latéralement;  très -sensiblement  élargies  jusqu'à  la  moitié  de  leur 
longueur,  arrondies  postérieurement;  très-convexes;  arquées  longitudi- 
aalement  sur  le  dos,  et  offrant  ordinairement  vers  le  quart  ou  le  tiers  de 
leur  longueur  le  point  le  plus  élevé  de  cet  arc  ;  variant  du  noir  ou  brun  noir 
au  brun  rouge  ;  creusées  de  rainurelles  profondes,  surtout  sur  la  moitié 
interne  du  dos,  rayées  par  des  strioles  qui  crénèlent  un  peu  les  intervalles. 
Intervalles  un  peu  plus  larges  que  les  rainurelles,  subconvexes,  imponc- 
tués :  le  juxta-marginal  aussi  élevé  que  les  autres,  mais  à  peine  prolongé 
jusqu'au  delà  de  la  moitié.  Dessous  du  corps  brun  ou  d'un  brun  rouge. 
Lame  mésosternale  peu  étroite,  subconvexe  ou  planiuscule.  Arc  antécoxal 
assez  développé  longitudinalement.  Ventre  presque  lisse,  ou  offrant  sur 
chaque  arceau  une  rangée  transversale  obsolète  de  points  piligères.  Pieds 
d'un  rouge  brun  ou  brunâtre.  Cuisses  grossièrement  ponctuées  :  les  pos- 
térieures moins  densement  garnies  de  points  piligères  ;  à  peu  près  aussi 


APHODiENs.    -    Aegm/iaires.  40 S 

renflées  que  les  antérieures.  Jambes  postérieures  exlérieurement  munies  de 
trois  ou  quatre  dents  assez  fortes.  Tarses  postérieurs  à  premier  arlicle 
obtriangulaire,  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  est  méridionale.  On  la  trouve  en  Provence,  en  Languedoc, 
elle  est  rare  dans  les  environs  de  Lyon. 

Obs.  Le  neuvième  intervalle,  à  partir  du  rebord  suturai  ou  le  juxta- 
marginal  est  ordinairement  rayé  par  des  strioles  iransverses,  et  ordinaire- 
ment à  peine  prolongé  au  delà  de  la  moitié  des  élytres  :  le  deuxième 
s'unit  ordinairement,  vers  l'extrémité,  avec  le  sixième,  en  enclosant  les 
troisième  à  cinquième  :  les  cinquième  à  septième  sont  habituellement  les 
plus  courts,  après  le  neuvième. 

Le  P.  porcicollis  se  distingue  aisément  de  toutes  les  autres  espèces  fran- 
çaises de  ce  genre  par  ses  jambes  postérieures  armées  extérieurement  de 
trois  ou  quatre  dents  assez  fortes. 


QUATRIÈME  BRANCHE 

LES     AEGIALIAIRES 

Caractères.  Organes  biicaux  incomplètement  voilés  par  -le  chaperon. 
Chaperon  presque  en  demi-cercle,  largement  tronqué  en  devant,  parfois 
légèrement  sinué  ou  échancré  dans  cette  troncature  ;  cilié  sur  les  côtés. 
Tête  convexement  déclive  en  devant  ;  granuleuse  ou  papilleuse  ;  sans  sail- 
lies sur  la  suture  frontale  ;  sans  sillons  divergents  sur  sa  partie  postérieure. 
Prothorax  cilié  sur  les  côtés  et  à  la  base  ;  non  creusé  d'un  canal  sur  sa 
hgne  médiane  ;  sans  sillons  transverses,  en  dessous.  Élytres  faiblement 
arquées  longitudinalement,  découvrant  en  entier  le  pygidium.  Hanches 
postérieures  un  peu  obliquement  transverses,  laissant  à  découvert  une 
partie  des  côtés  du  premier  arceau  ventral.  Cuisses  ciliées  :  les  postérieures 
plus  renflées  que  celles  du  devant.  Jambes  intermédiaires  et  postérieures 
ciliées  :  extérieurement  munies  au  moins  de  quelques  dentelures.  Éperon 
externe  des  jambes  postérieures  paraUèle  et  spatuliforme.  Ongles  petits  ou 
presque  rudimentaires. 


406  LAMELLICORNES 

Ajoutez,  pour  les  espèces  suivantes  : 

Chaperon  non  auriculé.  Mandibules  cornées.  Mâchoires  à  deux  lobes 
l'interne  corné  et  denté  à  l'extrénailé  :  l'externe  coriace.  Pygidium  ordinai- 
rement non  complètement  voilé  par  les  élytres. 

Les  Aegialiaires,  qui  terminent  la  famille  des  Aphodiens,  ont,  comme 
ceux  de  la  branche  précédente,  les  hanches  un  peu  obliquement  trans- 
verses, laissant  à  découvert]  une  partie  des  côtés  du  premier  arceau  du 
ventre.  Ces  insectes  se  rapprochent  encore  des  Psammobies  par  leur  pro- 
thorax cilié  sur  les  côtés  et  à  la  base  ;  par  leurs  cuisses  postérieures  plus 
renflées  que  les  antérieures,  et  par  leurs  ongles  rudimentaires,  au  moins 
chez  les  dernières  espèces  ;  mais  ils  s'éloignent  de  tous  les  Lamellicornes 
de  cette  famille,  par  leurs  parties  de  la  bouche  incomplètement  voilées  par 
le  chaperon,  et  devenues  en  partie  d'une  consistance  plus  solide  ou  cornée, 
par  suite  d'une  loi  physiologique  facile  à  comprendre.  Ils  laissent  pres- 
sentir l'état  plus  solide  et  plus  à  découvert  dans  lequel  se  montreront  ces 
parties  buccales  dans  la  famille  suivante. 

Les  Aegialiaires  sont  encore  des  amis  des  terrains  sablonneux,  dans  les- 
quels ils  vivent  des  débris  des  matières  organisées. 

Erichson,  dans  son  Histoire  naturelle  des  insectes  de  V Allemagne,  et  J.  du 
Val,  dans  son  Gênera,  ont  divisé  les  insectes  de  cette  branche  en  trois 
groupes,  dont  ils  ont  en  partie  donné  les  caractères.  L'importance  de  quel- 
ques uns  de  ceux-ci  nous  oblige  à  partager  nos  Aegialiaires  de  France  en 
deux  genres. 

grêles,  mais  très-distincts.  Jambes  postérieures  étroites,  munies 
seulement  de  petites  dentelures.  ZTpero/t  extérieur  de  ces  jambes 
parallèle  ou  rétréci  tn  pointe.  Dimalia. 

rudimentaires,  peu  distincts.  Jambes  postérieures  élargies  d'avant 
en  arrière,  munies  à  leur  côté  externe  de  sortes  de  petites  dents, 
et,  avant  l'extrémité,  d'une  forte  saillie  transverse.  Éperon  ex- 
terne de  ces  jambes  aplati,  dilaté,  spatuliforme.  Aegialia. 


Genre  Dimalia,  Dimalie,  Mulsant  et  Rey. 

Caractères.    Ongles   grêles,  mais   très-distincts.   Jambes  postérieures 
étroites,  munies  seulement  de  petites  dentelures  à  leur  côté  externe.  Éperon 


APHODiENS.  —  DimalAa.  ^^^'^ 

extérieur  de  ces  jambes  parallèle  ou  rétréci  en  pointe.  Tams  postérieurs 
de  longueur  médiocre.Proî/ïorax  garni  à  la  base  de  poils  séliforrac s,  courts 
et  tronqués  ;  muni  sur  les  côtés  de  cils  presque  semblables.  Ailes  propres 

au  vol.  Corps  oblong. 

Ajoutez,  pour  l'espèce  suivante  :  Prothorax  rebordé  à  la  base. 

Cette  coupe  semble  représenter,  ici,  celle  des  Diastictes  dans  la  branche 
précédente. 

1.  Dimalia  sabuleti,  Paykull. 

Ohlong,  convexe,  variant  du  noir  au  noir  brun  et  luisant  en  dessus.  Tête 
granuleuse  sur  la  moitié  antérieure,  marqué  de  points  cycloëdes  sur  la  pos- 
térieure. Prothorax  rebordé  à  labase,  couvert  de  points  cycloïdes  en  dessus. 
Èlytres  faiblement  élargies  jusqu'aux  trois  cinquièmes  ;  à  stries  profondes, 
creusées  de  points  fossettes  en  ovales  transverses.  Intervalles  à  peine  plus 
larges  queles  stries,  assez  saillants,  convexes,  lisses. 

Scarabacus  sabideti,  Payk.  Faim.  Suec.  I,  p.  27,  32,  -  Fabr.  Suppl.  p.  24,  125- 

126.  —  Panz.  Faim.  Germ.  37,  3. 
Aphodlus  sabuleti,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  I,  81,  S6.  -  Ill.g.  Kaef.  Preuss   p.  21,  7. 

_  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  1(39,  60,  pi.  15,  fig.  A.  -  Latr.  Hist.  Nat.  p.  10, 

131,  31. 
Psammodius  sabuleti,  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  7,  3.  -  Steph.  lUustr.  III,  210,  2.  - 

Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  532,  1 .  -  L.  Redtenb.  Faan.  Austr.  p.  43b. 
Aeyiali^  sabuleti,   Er.cii.  Naturg.  t.  III,  p.  917.  1.  -  Gemmi.ng.  et  Harold,  Catal. 

(Scarab.),  1070. 

Long.,  0™,0051  h  0"',0056  (2  1/4  à  2  1/2  1.)  ; 
Larg.,  0'",0014  ('2/3  1.),  à  la  base  des  élylrcs  ; 

—    0'«,0020  (7/8  l.  ),  vers  les  trois  cinquièmes  des  étuis. 

Corps  oblong,  convexe  ;  variant  du  noir  au  noir  brun  ei  luisant  en 
dessus.  Chaperon  presque  en  demi-cercle,  obtus  ou  obtusement  tronque 
en  devant;  à  peine  rebordé,  cilié  sous  ses  côtés.  Tête  convexe,  marquée 
de  points  cycloïdes  presque  conligus  sur  sa  moitié  postérieure,  granuleuse 
sur  l'amérieure.  Antennes  et  palpes  roses  ou  d'un  rouge  îlave.  Prothorax 
presque  parallèle  sur  les  côtés;  émoussé  aux  angles  postérieurs;  en  arc 


408  LAMELLICORINES 

dirigé  en  arrière,  à  la  base,  avec  la  partie  médiaire  légèrement  anguleuse 
et  à  peine  bissubsinuée  de  chaque  côté  de  cet  angle  ;  étroitement  rebordé 
et  garni  de  cils  livides  et  courts  à  ses  bords  latéraux  et  postérieurs  ;  con- 
vexe ;  ordinairement  noir  ;  couvert  de  points  cycloïdes,  plus  serrés  sur  les 
côtés  que  sur  le  dos.  Êcusson  triangulaire,  iniponctué.  Êlytrcs  une  fois  et 
demie  plus  longues  que  le  prothorax  sur  sa  ligne  médiane  ;  un  peu  élargies 
jusqu'aux  trois  cinquièmes,  arrondies  postérieurement  ;  peu  convexes  sur 
le  dos  jusqu'au  troisième  ou  quatrième  intervalle,  convexement  déclives 
sur  les  côtés  ;  légèrement  arquées  longitudinalement  ;  ordinairement  d'un 
noir  brillant ,  à  stries  profondes  creusées  de  points  fossettes  en  ovales 
transverses  qui  crénèlent  les  intervalles  :  les  six  ou  sept  premières  avancées 
jusqu'à  la  base.  Intervalles  à  peine  plus  larges  que  les  stries  ;  convexes  ou 
subconvexes,  rendus  un  peu  saillants  par  la  profondeur  des  stries  ;  presque 
lisses,  marqués  de  points  très-petits,  irrégulièrement  disposés.  Dessous  du 
corps  noir  ou  noir  brun,  brillant.  Lame  mésosternale  large  et  canaliculée. 
Plaque  métasternaU  lisse.  Ventre  marqué  sur  ses  arceaux  d'une  rangée 
transversale  de  points  hérissés  des  poils  postérieurement.  Cuisses  brunes 
ou  d'un  brun  fauve  :  les  postérieures  plus  renflées  que  les  antérieures  ; 
lisses,  marquées  d'une  rangée  de  quatre  points  piligères  et  de  quelques 
autres  points.  Jambes  brunes  ou  d'un  brun  noir  :  les  postérieures  ciliées  à 
leur  côté  interne,  garnies  sur  leur  face  supérieure  d'une  rangée  longitudi- 
nale de  poils  flavescents  ;  armées  ordinairement  de  cinq  dents  à  leur 
côté  externe.  Tarses  d'un  rouge  testacé  :  premier  article  des  postérieurs 
moins  long  que  l'éperon,  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  se  trouve,  mais  rarement,  dans  le  nord  de  nos  provinces  et 
dans  nos  montagnes  voisines  de  la  Suisse. 


Genre  Aegialia,  Aegialib,  Latreille. 

Latreillk,  Gêner,  crust.  et  insect.  l.  11(1807),  p.  96. 

Caractères.  Ongles  rudimentaires,  peu  distincts.  Jambes  postérieures 
élargies^d'avant  en  arrière,  munies  à  leur  côté  externe  de  sortes  de  petites 
dents,  et,  avant  l'extrémité,  d'une  saillie  Iransverse.  Éperon  externe  des 
jambes  aplati,  dilaté,  spatuliforme.  Prothorax  garni  à  la  base  de  cils  séti- 
formes,  courts,  et  sur  les  côtés  de  cils  plus  flexibles,  longs  et  terminés  en 


APHODiENs.   —  Aegmlia.  409 

pointe.  Ailea  impropres  au  vol.  Corps  brièvement  ovalaire,  ventru  vers  la 
moitié  des  élytres. 

Ajoutez,  pour  l'espèce  suivante  :  Prothorax  sans  rebord  à  la  base. 

I.  Aegialia  arenaria,  Fabricius. 

Court,  convexe,  variant  du  noir  au  brun,  et  luisant  ou  brillant  en  dessus. 
Tête  granuleuse  ou  papilleuse.  Prothorax  sans  rebord  à  la  base,  lisse  en 
dessîis.  Êlytres  ventrues  dates  leur  milieu,  à  stries  légères  et  finement 
ponctuées,  avec  les  deux  ou  trois  internes  plus  prononcées.  Intervalles 
lisses,  imponctués,  le  troisième  six  fois  aussi  large  que  chacune  des  six 
stries  externes. 

Scarabaeus  arenarius,FAm.  Mant.  I,  p.  11,  105.  —  Td.  Ent.  Syst.  I,  39,  130.  — 
Paye.  Faiin.  Suec.  I,  27,  33. 

Scarabaeus  globosus,  Kugel  in  Schneid.  Mag.  p.  514,  31.  —  Panz.  Faun.  Gerra. 
37,  2. 

Aphodius  globosus,  Illig.  Kaef.  Preuss.  20,6.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  171, 
62. 

Aphodius  arenarius,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  1. 1,  82,  63. 

Aegalia  globosa,  Latr.  Gêner,  t.  II,  p.  97,  1.  — Steph.  Illustr.  t.  lU,  p.  213,  1.  — 
Shuck.  Coi.  deliD.  36,  320,  pi.  44,  fig.  1.  —  Muls.  Lamellic.  p.  326,  1.  —  Erich. 
Naturg.  t.  III,  p.  919,  3.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  438.  —  J.  du  Vâi.,  Gê- 
ner. (Scarab.),  pi.  8,  fig.  40.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1069. 

Psammodius  arenarius,  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  6,  1. 

Long.,  O'°,0040  à  O-^.OOSe  (1  3/4  à  2  1/21.); 
Larg.,  0'»,0015  à  0«,00i8  (2/3  à  4/5  1.),  à  la  base  des  étuis; 
—    O-^.OOSO  à  0'",0026  (9/10  à  1  1/61.),  vers  le  milieu  des  étuis. 

Corps  court,  convexe;  variant  du  noir  au  brun,  et  brillant  en  dessus, 
Chaperon  presque  en  demi-cercle,  tronqué  ou  subéchancré  en  devant, 
étroitement  rebordé  ;  garni  latéralement  de  cils  blonds.  Tête  convexe  ; 
papilleuse  ou  granuleuse.  Antennes  et  palpes  d'un  rouge  testacé.  Prothorax 
un  peu  élargi  d'avant  en  arrière  sur  les  côtés;  subarrondi  aux  angles  pos- 
térieurs, ou  le  paraissant  par  l'effet  de  la  déclivité  de  ces  angles  ;  garai  de 
cils  blonds  sur  les  côtés  et  à  la  base  ;  en  arc  dirigé  en  arrière  et  sans  rebord 
à  celte  dernière  ;  une  fois  plus  large  à  celle-ci  que  long  sur  sa  ligne  mé- 


410  LAMELLICORNES 

diane  ;  convexe  ;  lisse,  brillant.  Êcusson  triangulaire,  lisse.  Élytres  une 
fois  et  demie  au  moins  plus  longues  que  le  prolhorax;  ventrues,  c'est-à- 
dire  assez  fortement  élargies  jusqu'à  la  moitié^de  leur  longueur,  subarron- 
dies ou  un  peu  en  ogive  à  l'extrémité  ;  convexes  ;  sensiblement  arquées 
longitudinalement  ;  à  neuf  stries,  non  comprise  lamarginale^:  les  six  ou  sept 
externes  légères,  marquées  de  points  petits  et  souvent  obsolètes  :  les  deux 
ou  trois  voisines  de  la  suture  plus  prononcées.  Intervalles  plans,  lisses  im- 
pointillés :  le  troisième, |six  fois  au  moins  aussi  large;'qu'une  des  stries  de 
la  moitié  externe.  Repli -ladivqué^de  pointsjpiligères  flavescents,  quiïont 
paraître  les  élytres  ciliées.  Dessous  du  corps  variant^du  noir  au  brun  rouge 
ou  fauve.  Lame  mésosternale  étroite.  Ventre  ponctué.  Cuisses  ordinaire- 
ment d'un  noir  brun  ou  brunes,  garnies  de  cils  ou  de  poils  flavescents  : 
les  postérieures  plus  renflées  que,  les  antérieures,  moins  ponctuées  que  les 
intermédiaires  et  garnies  près  du  bord  posl'rieur  d'une  rangée  presque 
complète  de  points  piligères.  Jambes  brunes  ou  d'un]brun  rouge,  ciliées: 
les  quatre  |derniôres  années,  au  côlé^  externe  ;  de  truisj  ou  quatre  den- 
telures, et,  avant  l'extrémité,  d'une  forte  saillie  iransverse.  Éperon  externe 
des  postérieures  aplati,  iovalairement.j  renflé,  en  forme  de  spatule,  aussi 
long  que  les  trois  premiers  articles  des  tarses.  Tarses  d'un  rouge  testacé  : 
premier  article  des  postérieurs  renflé  à  son  extrémité,  à  peine  aussi  long 
que  les  deux  suivants  réunis. 

Cette  espèce  se  lient  principalement  dans  les  sables  des  bords  de  la  mer. 
Elle  n'est  pas^rare  sur  quelques-unes  des  côtes  de  l'Océan. 

Dans  le  nord  de  l'AUemagne  habite  une  autre  espèce  decette  branche, 
qui  sert;àjaire  la  transition  des  Diraalies  aux  Aegialies. 

Aegialia  rufa,  Fabricius.: Co/ps  oblong,  subcylindrique,  ailé,  roux. 
Prothorax  rugiieux,lrebordé  à  la  base.  Élytres  non  ventrues,  d  stries  fortes 
et  crénelées. 

Aphodius  rufus,  Abr.  Syst.  Eleutli.  I,  72,  62. 
Aegialia  rufa.  Erichs.  Naturg.  t.  III,  918,  1. 

Long.,  0'»,00,45  à:0«',00,56  (2  à  2  1/2). 


STEKCORAIRES  411 


DEUXIEME  GROUPE 

LES  STERCORAIRES 

Caractèeies.  Joues  dilatées  en  forme  de  large  tranche  horizontale,  cou- 
pant, presque  jusqu'à  rexlrémité,  le  côté  externe  des  yeux.  Épistome  élargi 
d'avant  en  arrière  ,  soit  jusqu'à  ses  angles  latéraux,  soit  jusqu'à  sa  base  ; 
laissant,  au  moins  en  partie,  à  découvert  le  Labre  et  les  mandibules  :  ce. 
parties  cornées.  Antennes  de  onze  articles,  dont  les  trois  derniers  forment 
la  massue.  Êlytres  voilant  complètement  l'abdomen,  ou  ne  laissant  aperce- 
voir que  l'extrémité  du  pygidium.  Épimères  métaihoraciqiies  apparentes. 
Ventre  court,  de  six  arceaux,  libres  entre  eux  :  le  premier  ou  les  premiers 
voilés  par  les  pieds  postérieurs.  Pieds  robustes.  Hanches  intermédiaires 
plus  ou  moins  obliques  :  les  postérieures  transverses  ou  un  peu  oblique- 
ment transverses,  subarrondies  à  leur  angle  postero-externe.  Cuisses  pos- 
térieures marquées  d'une  rangée  de  points  piligères  sur  une  partie  de  leur 
longueur,  ou  garnies  de  poils  sur  leur  face  antérieure.  Jambes  antérieures 
aplaties,  élargies  d'arrière  en  avant  ;  dentées  sur  tout  leur  côté  externe  ;  à 
un  seul  éperon  ;  munies  en  dessous  d'une  arête.  Jambes  intermédiaires  et 
postérieures  un  peu  arquées,  ciliées  ;  munies  à  leur  côté  externe  de  saillies 
transverses,  piligères  ;  armées  de  deux  éperons.  Tarses  filiformes,  sim- 
ples :  le  dernier  terminé  par  deux  ongles  simples,  et  généralement  muni 
d'une  planîule  portant  des  poils  divergents.  Ajoutez  :  Mandibules  arquées, 
souvent  sinuées  ou  dentées  extérieurement  ;  munies  d'une  molaire  à  la 
base.  Menton  corné.  Antennes  insérées  au-devant  des  yeux,  sous  le  rebord 
des  joues,  à  premier  article  ou  scape  renflé  à  son  extrémité  et  hérissé  de 
poils  ;  à  tige  assez  courte.  Joues  ciliées  en  dessous,  sur  les  côtés.  Prothorax 
plus  large  que  long,  rebordé  et  cilié  latéralement.  Écusson  très-apparent, 
plus  large  que  long.  Élytres  embrassant  les  côtés  de  l'abdomen;  munies 
d'un  rebord  latéral  et  ordinairement  ciliées.  Corps  glabre  en  dessus  et 
parfois  lustré  par  une  huile  chargée  d'empêcher  aux  matières  dont  ils  se 


412  LAMELLICORNES 

nourrissent  de  s'attacher  à  leur  partie  supérieure  ;  hérissé,  dans  le  même 
but,  de  longs  poils  sur  divers  points  de  sa  face  inférieure  et  des  pieds. 
Poitrine  grande,  refoulant  plus  ou  moins  le  ventre  en  arrière,  pour  fournir 
des  points  d'attache  solides  aux  pieds  robustes  chargés  de  fouir  le  sol. 

Les  Stercoraires  se  distinguent  aisément  des  insectes  du  groupe  précé- 
dent par  leurs  antennes  de  onze  articles  ;  par  leur  épistome  élargi  d'avant 
en  arrière,  au  moins  jusqu'à  ses  angles  latéraux,  laissant  à  découvert  la 
majeure  partie  du  labre  et  des  mandibules,  qui  sont  les  uns  et  les  autres 
cornés;  par  leurs  épimères  mélathoraciques  visibles,  etc. 

Ces  Lamellicornes,  comme  leur  nom  l'indique,  sont  encore  chargés  de 
faire  disparaître,  de  dessus  la  surface  de  la  terre,  les  matières  les  plus  viles 
et  les  plus  dégoûtantes.  Mais  ils  n'en  recherchent  pas,  comme  la  plupart 
des  Coprophages,  les  parties  les  plus  fluides  ;  armés  de  mandibules  fortes 
et  cornées,  munis  d'instruments  bucaux  mieux  organisés  pour  la  division 
et  la  trituration,  ils  peuvent  passer  pour  les  gros  mangeurs ,  parmi  ces 
troupes  de  parias  utiles.  Vidangeurs  actifs  et  robustes ,  ils  hantent  les 
déjections  excrémentielles  de  l'homme,  des  solipèdes  et  des  ruminants,  et 
creusent,  sous  ces  matières  sordides,  des  trous  obliques  ou  perpendicu- 
laires dans  lesquels  ils  restent  le  plus  souvent  cachés  pendant  le  jour,  ou 
à  l'ouverture  desquels  ils  se  tiennent  cramponnés  pour  satisfaire  leur 
appétit  glouton.  En  cas  de  danger,  ils  trouvent  dans  le  fond  de  ces  retraites 
qu'ils  ont  eu  la  prévoyance  de  se  ménager  un  refuge  plus  ou  moins 
assuré.  Aux  approches  de  la  nuit,  ils  quittent  ces  lieux  obscurs,  pour  se 
mettre  enquête,  quand  ils  en  ont  besoin,  d'une  nourriture  plus  fraîche,  ou 
pour  se  porter  dans  les  lieux  où  leurs  services  seront  utiles.  Les  grosses 
espèces  ailées,  comme  nos  lourds  Géotrupes,  avant  de  prendre  leur  vol, 
donnent  à  leur  abdomen  un  mouvement  de  va  et  vient,  et  l'abaissent  pour 
chasser  l'air  vicié  contenu  dans  leurs  trachées ,  et  pour  permettre  à  celui 
de  l'atmosphère  d'y  pénétrer.  Ils  entrouvrent  alors  leurs  élytres  et  les 
referment  brusquement  et  à  plusieurs  reprises,  pour  faire  entrer  dans  leur 
corps  une  provision  plus  abondante  du  fluide  aérien  ;  puis  ils  se  dressent 
sur  leurs  pieds  de  derrière  et  essayent  de  se  confier  à  l'élément  léger  qui 
doit  les  transporter.  Souvent,  au  moment  de  prendre  leur  essor,  leur  pre- 
mier coup  d'aile  frappe  l'air  avec  trop  de  force  et  les  rejette  en  arrière  sur 
le  dos.  Ils  tombent  quelquefois  de  la  sorte  à  plusieurs  reprises,  avant  d'ar- 
river à  des  essais  plus  heureux.  Leur  vol  est  sonore  et  peu  sinueux  ;  et 
comme  il  a  en  partie  pour  objet  la  recherche  des  matières  stercorales,  il 
est  généralement  bas  et  parfois  à  fleur  de  terre. 


STERCORAIRES  413 

Ces  insectes  semblent,  plus  particulièrement  encore  que  les  autres  Lamel- 
licornes, sensibles  aux  influences  atmosphériques  ;  dans  les  belles  soirées, 
ils  se  montrent  en  grand  nombre.  Cette  circonstance  n'avait  pas  échappé 
aux  habitants  des  campagnes,  et  comme  souvent  un  beaii^jour  succède'tà 
un  soir  calme  et  serein ,  ils  en  avaient  conclu  t  que  l'apparition  de  ces 
Stercoraires  était,  pour  le  lendemain,  le  présage  d'une  journée  agréable. 

Quand  on  s'approche  de  ces  animaux  ou  qu'on  cherche  à  les  saisir,  la 
plupart  se  renversent,  immobiles,  en  étendant  leurs  pattes  avec  une  raideur 
remarquable.  Us  simulent  ainsi  l'état  de  mort  pour  sauver  leur  vie  ou  leur 
liberté  menacées  ;  ces  soins  ou  cette  ruse  ne  les  arrachent  pas  toujours  à 
un  sort  cruel  :  parfois  l'écorcheur  {Lanius  collurio)  les  déchire  de  son  bec 
ou  les  embroche  aux  épines  du  prunelier,  pour  les  retrouver,  au  besoin, 
quand  l'appétit  se  fera  sentir. 

Ces  msectes  utiles  ne  peuvent  pas  échapper  à  la  loi  providentielle  d'équi- 
libre, qui  a  donné  des  ennemis  à  toutes  les  espèces  d'êtres  vivants,  pour 
maintenir  leur  nombre  dans  de  justes  limites.  Les  engoulevents  et  les 
chauves-souris  happent  quelquefois  nos  Stercoraires  dans  leur  vol.  Les  cor- 
neilles ne  craignent  pas  de  s'en  nourrir;  les  hérissons  et  autres  mamraif- 
fères  insectivores  ne  dédaignent  pas  d'en  faire  leur  profit,  et  l'immonde 
crapaud  saisit  parfois  certaines  petites  espèces  ,  au  sortir  de  leur  trou,  et 
les  engloutit  dans  son  estomac. 

Plusieurs  de  ces  Lamellicornes,  les  Géotrupaires  principalement,  sont 
tourmentés  par  une  mite  (Gamasus  coleoptratoriim) ,  nui  s'attache  à  leur 
corps,  et  souvent  en  grand  nombre. 

Un  des  plus  anciens  naturalistes,  Frisch  \  est  entré  le  premier  dans  des 
détails  un  peu  circonstanciés  sur  les  soins  que  prend  Tun  des  Géotrupes 
les  plus  communs  (G.  stercorarius  ou  l'une  des  espèces  voisines) ,  pour 
assurer  le  bien-être  de  sa  postérité.  Nous  allons  reproduire  ses  observations, 
en  leur  donnant  un  complément  nécessaire. 

Quand  la  femelle  se  prépare  à  sa  ponte,  elle  creuse  un  trou,  quelquefois 
de  quinze  pouces  ou  plus  de  profondeur.  On  dirait  qu'en  descendant  aussi 
bas  dans  le  sol,  elle  prévoit  que  les  jours  de  sa  larve  pourraient  être  me- 
nacés par  la  bêche  du  jardinier  ou  par  la  charrue  du  laboureur,  si  elle 


(1)  Frisch.  Beschreib.  part.  IX,  p.  13,  pi.  6,  1,  larve;  --  2,  nymphe;  —  3-S,  in- 
secte parfait. 

Voyez  aussi  Herbst,  Natiirg.  Ali.  Bek.  Ins.  t.  II,  p.  257.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun- 
1. 1,  p.  24.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  724. 


114  LAMELLICORNES 

rapprochait  davantage  de  la  surface  de  la  terre  la  demeure  qu'elle  lui  pré- 
pare. Ses  mandibules  cornées  gui  font  l'office  d'un  groin  de  porc,  el  ses 
pattes,  les  antérieures  surtout,  fortes,  tranchantes  et  dentelées,  sont  les 
instruments  que  lui  a  donnés  la  Nature  pour  parvenir  à  son  but.  Avec  leur 
aide,  l'espèce  de  puits  qu'elle  entreprend  est  bientôt  achevé.  Il  est  probable 
qu'elle  y  monte  et  en  descend  plusieurs  fois  pour  presser  la  paroi  de  cette 
galerie  veriicile,  et  lui  donner  une  dureté  analogue  à  celle  du  pisé.  Ces 
préparatifs  terminés,  elle  construit  dans  le  fond,  et  ordinairement  avec  de 
la  terre,  une  sorte  de  nid  ou  une  coque  ovoïde  ouverte  d'un  côté.  Dans 
ce  berceau,  artistement  uni  sur  sa  paroi  interne,  elle  dépose  un  œuf  blan- 
châtre, presque  de  la  grosseur  d'un  grain  de  froment;  puis  elle  entraîne 
et  entasse  au-dessus  de  la  niche  qui  a  reçu  son  dépôt  les  matières  sterco- 
rales  placées  à  sa  portée,  de  manière  à  en  former  une  espèce  de  saucisson, 
de  trois  ou  quatre  pouces,  ou  même  plus  de  longueur.  On  en  trouve  ordi- 
nairement deux,  plus  rarement  trois,  sous  une  même  bouse  ou  sous  un 
même  tas  de  crottins.  Le  nombre  des  pontes  semble  assez  limité  ;  mais  les 
générations  se  succèdent  plusieurs  fois  dans  l'année. 

L'œuf  caché  dans  la  coque  rfeste  â  peine  huit  jours  sans  éclore.  Il  en 
sort  une  larve  analogue  pour  la /orme  à  celle  du  hanneton,  c'est-à-dire 
courbée,  plissée,  en  partie  ardoisée  et  revêtue  d'une  peau  dont  la  mollesse 
craindrait  les  moindres  injures.  Heureusement  elle  n'en  a  point  à  redou- 
ter. Elle  s'engraisse  en  s'élevant  progressivement  dans  l'espèce  de  tuyau 
rempli  d'aliments  à  sa  convenance,  et,  comme  celle  de  quelques  Copriens, 
par  une  exception  qui  n'avait  pas  été  signalée  avant  nous,  dans  l'ordre  des 
Coléoptères,  ne  change  de  peau  que  pour  passer  fi  l'état  de  nymphe. 
Quelque  temps  après  a  lieu  sa  dernière  métamorphose.  Quand  la  ponte  se 
fait  vers  le  milieu  ou  les  derniers  jours  de  l'automne,  la  transformation  de 
l'insecte  ne  s'opère  seuvent  qu'au  printemps,  ou  parfois  vers  la  fin  de 
l'hiver,  si  le  temps  est  doux. 

Les  larves  de  nos  Stercoraires  ont  été  en  général  peu  étudiées,  malgré 
l'occasion  fréquente  de  trouver  ces  insectes.  Nous  allons  faire  connaître 
celle  du  G.  mutator,  dont  nous  avons  essayé  d'esquisser  les  mœurs. 

Corps  demi-cyUndrique ,  courbé  en  dedans  ;  d'un  blanc  sale  sur  une 
faible  partie  des  premiers  anneaux;  d'un  gris  bleuâtre  ou  ardoisé  sur  le 
reste  du  corps  ;  composé  de  douze  segments,  non  compris  la  tête.  Tête 
convexe,  cornée.  Labrehien  développé,  membraneux,  trilobé.  Mandibules 
fortes,  cornées,  arquées,  tridentées  à  l'extrémité  ;  armées,  au  milieu,  du 
côté  interne,  d'une  dent  trifide  et  d'une  molaire  à  la  base.  Mâchoires  à 


LES    GÉOTRXJPms  41 5 

deux  divisions  subcylindriques  :  l'externe  un  peu  plus  longue,  armée  au 
sommet  d'un  crochet  corné  :  l'intorne  ciliée,  munie  à  l'extrémité  de  deux 
pointes  cornées.  Palpes  maxillaires  de  quatre  articles.  Palpes  labiaux  de 
deux.  Antennes  allongées;  de  quatre  articles  :  le  troisième  obliquement 
coupé  ou  sommet  :  le  dernier  grêle.  Segments  thoraciqiies  au  nombre  de 
trois  :  les  abdominaux,  au  nombre  de  neuf  :  ceux-ci,  surtout,  jusqu'au 
septième,  divisés  sur  le  dos,  en  trois  bourrelets  transverses  :  le  neuvième 
divisé  par  une  raie  transversale  et  renfermant  une  sorte  de  rectum  très- 
ample,  terminé  par  la  fente  anale.  Pieds  submembraneux,  assez  allongés, 
hérissés  de  poils  roides  et  peu  nombreux  ;  à  hanches  écartées  ;  bilobés  à 
l'extrémité  et  terminés  par  un  angle  très-peiit.  Stigmates  au  nombre  de 
neuf  paires  :  la  première  située  latéralement  sur  le  prothorax  :  les  paires 
suivantes  sur  les  huit  premiers  segments  abdominaux. 

Les  Stercoraires  peuvent  être  compris  en  une  seule'; famille. 


FAMILLE 

LES    GÉOTRUPINS 

Nous  la  partagerons  en  deux  branches  pour  nos  insectes  de  France. 

Branches, 
rhomboïdal  ou  d'une  figure  rapprochée  ;  élargi  d'avant  en  ar- 
rière jusqu'à  ses  angles  latéraux,  rétréci  ensuite  d'avant  en 
arrière.  SMfwre /ro^tfaie  en  angle  dirigé  en  arrière.  Sutures 
gcnales  divergentes  d'arrière  en  avant.  Cuisses  antérieures 
parées  d'une  tache  soyeuse  sur  la  moitié  interne  de  leur 
face  antérieure.  géotrupaires. 

"1^  \  transversal,  élargi  d'avant  en  arrière  jusque  vers  ses  angles 
'  postérieurs;  offrante  ceux-ci  sa  plus  grande  largeur;  en  ligne 
transversale  droite  à  la  base.  Suture  frontale  en  ligne  Irans- 
verse.  Sutures  gcnales  parallèles.  Cwîsses  a/if enewres  non 
parées  d'une  tache  soyeuse  sur  la  moitié  interne  de  leur 
face  antérieure.  bolbocéraires. 


416  LAMELLICORNES 

PREMIÈRE  BRANCHE 

LES    GÉOTRUPAIRES 

Caractères.  Epistome  rhomboïdal  ou  d'une  figure  rapprochée  ;  élargi 
d'avant  en  arrière  jusqu'à  ses  angles  latéraux,  puis  rétréci  graduellement 
à  partir  de  ceux-ci.  Suture  frontale  en  angle  dirigé  en  arrière  (du  moins 
chez  les  insectes  chez  lesquels  elle  est  complètement  visible).  Sutures  çjé- 
woie*  divergentes  d'arrière  en  avant.  Article  intermédiaire  de  la  massue  des 
antennes  au  moins  en  partie  visible  par  sa  tranche,  dans  la  contraction. 
Écusson  de  moitié  au  moins  plus  large  que  long.  Mesosternum  creusé  d'un 
sillon  ou  d'un  canal  sur  sa  partie  antérieure.  Cor'ps  ovale  ou  ovale  oblong, 
convexe. 

Cette  branche  rentérme  les  insectes  de  cette  famille  les  plus  remarqua- 
bles par  leur  taille,  ceux  qui  se  livrent  avec  le  plus  de  zèle  à  la  mission 
dont  ils  sont  chargés.  La  plupart  sont  aussi  ceux  qui  s'offrent  le  plus  sou- 
vent à  nos  regards. 

On  doit  à  M.  Jekel  un  bon  et  consciencieux  travail  monographique  sur 
ces  LamelUcornes. 

Nous  diviserons  nos  Géotrupaires  en  deux  rameaux. 

Hameaux, 
soit  armé  d'une  ou  de  plusieurs  cornes  ou  dents  (0"),  ou  de 
1  saillies  (Ç)  à  sa  partie  antérieure.  Jambes  -postérieures 

ë    I  munies  sur  leur  côté  externe  de  quatre  saillies  complète- 

ment transversales  et  piligères.  cératophyates. 

sans  cornes  ni  saillies  à  sa  partie  antérieure.  Jambes  posté- 
rieures munies  sur  leur  côté  externe  de  trois  ou  deux  sail- 
lies complètement  transversales  et  piligères.  géotrupates. 

PREMIEK  RAMEAU 

LES  CÉRATOPHYATES 

„  Caractères.  Prothorax  soit  armé  d'une  ou  de  plusieurs  cornes  ou 
dents  {(f),  soit  chargé  de  sailhes  (9)  à  sa  partie  antérieure.  Article 
intermédiaire  de  la  massue  des  antennes  au  moins  aussi  long  ou  un  peu 


GÉOTRUPiNs  —  Ccrafophyus.  417 

plus  long  que  les  autres,  enlièrement  visible  par  sa  tranche  dans  la  con- 
traction. Jambes  postérieures  munies  sur  leur  côté  externe  de  quatre  sail- 
lies ou  carènes  transversales  complètes  (y  comprise  celle  de  l'extrémité). 

Les  Cératophyates,  en  raison  de  leur  prothorax  plus  large  proportion- 
nellement que  chez  les  autres,  et  surtout  des  cornes  (<f)  dont  il  est  armé, 
ou  des  saillies  (  $  )  dont  il  est  muni,  ont  un  faciès  particulier,  qui  permet 
de  les  distinguer  sans  peine  des  insectes  du  rameau  suivant. 

Nous  les  partagerons  en  deux  genres  : 

Genres  ^ . 

offrant  une  dent  ou  un  angle  prononcé  à  leur  partie  antero-ex- 
terne,  subsinuées  après  cet  angle,  puis  prolongées  d'une 
manière  arquée  en  dehors  et  en  se  rétrécissant,  presque 
jusqu'au  niveau  du  bord  postérieur  des  yeux.  Êcusson  en 
cœur,  échancré  au  milieu  de  son  bord  antérieur.  Prothorax 
du  cf  unicorne.  Ceratophyus. 

extérieurement  arquées  depuis  l'extrémité  de  la  suture  génale 
jusqu'au  niveau  du  bord  postérieur  des  yeux  ou  à  peu  près, 
et  par  conséquent  sans  dent  à  leur  partie  antero-externe. 
Écusson  sans  échancrure  au  milieu  de  son  bord  antérieur. 
Prothorax  du  cf  armé  de  trois  saillies  corniformes.  Cinotaurui . 


Genre  Ceratophyus,  Cératophve,  Fischer. 

Fischer  de  Waldheim,  Entoiuog.  de  la  Russie,  t.  II  (1824),  p.  143. 

Caractères.  Prothorax  armé,  sur  sa  partie  antérieure  médiane,  d'une 
corne  dirigée  en  avant  (cy)  ou  d'une  saillie  transverse  (  9  ).  Ëpistome  en 

(1)  Dans  l'orient  de  l'Europe,  on  trouve  des  Stercoraires  qui  doivent  constituer  une 
branche  (celle  des  Lethraires),  intermédiaire  entre  les  Géotrupaires  et  les  Bolbocé- 
RAiREs.  Ces  insectes,  réduits  sur  cette  partie  de  l'ancien  continent  au  seul  genre  de 
Lcthrus,  ont  pour  caractères  : 

Épistome  transversal,  élargi  d'avant  en  arrière  sur  les  côtés,  jusqu'aux  angles  pos- 
térieurs; en  ligne  transverse  à  sa  base.  Premier  article  des  antennes  emboîtant  le 
second  qui  emboîte  à  son  tour  le  dernier.  Cuisses  de  devant  parées  d'une  tache 
soyeuse  sur  la  moitié  interne  de  leur  face  antérieure.  Hanches  postérieures  oblique- 
ment transverses,  etc. 

'^AMELL.  27 


418  LAMELLICORNES 

angle  aigu,  en  devant  ;  armé  d'une  corne  redressée  (çf),  ou  chargé  sur 
sa  ligne  médiane  d'une  carène  munie  de  deux  dents  :  l'une  antérieure, 
l'autre  postérieure  (  9  ).  Article  intermédiaire  de  la  massue  des  antennes 
au  moins  aussi  long  que  les  autres,  entièrement  visible  par  sa  tranche,  dans 
la  contraction.  Mandibules  armées,  à  leur  extrémité,  de  deux  dents  diver- 
gentes, dont  l'interne  moins  large  et  moins  obtuse  ou  plus  aiguë  ;  ornées 
avant  celles-ci,  sur  leur  côté  externe,  d'une  sorte  de  lobe  dentiforme.  Joues 
offrant  une  dent  à  leur  partie  antero-externe,subsinuées  latéralement  après 
cet  angle,  puis  arquées  en  dehors  et  prolongées  presque  jusqu'au  niveau 
du  bord  postérieur  des  yeux.  Écussonen  cœur,  échancré  au  milieu  de  son 
bord  antérieur.  Jambes  postérieures  munies  de  quatre  saillies  tranversales 
complètes  et  piligères. 

Ajoutez  :  Premier  article  de  la  massue  des  antennes  corné  sur  la  base  de 
sa  face  postérieure.  Prothorax  au  moins  une  fois  plus  large  que  long  ; 
arrondi  à  ses  angles  de  devant  ;  arqué  et  cilié  sur  les  côtés,  à  peine  aussi 
large  aux  angles  postérieurs  qu'aux  antérieurs  ;  bissubsinué  et  muni  d'un 
rebord  non  interrompu  à  la  base.  Ëlytres  parallèles,  après  l'angle  hume- 
rai, puis  sensiblement  élargies  pour  former  la  partie  déclive  voisine  de 
leur  rebord  externe,  et  paraissant  légèrement  sinuéesà  la  partie  antérieure 
de  cet  élargissement,  subarrondies  postérieurement,  à  stries,  dont  les  sept 
premières  arrivent  jusqu'à  la  base. 

Les  Cératophyes  sont  des  insectes  amis  des  terrains  sablonneux,  dans 
lesquels  ils  pratiquent  des  trous  verticaux,  en  se  servant,  pour  les  creuser, 
soit  de  la  corne  ou  de  la  dent  dont  leur  épistome  est  armé,  soit  de  leurs 
pattes  antérieures. 

Ils  paraissent,  jusqu'à  ce  jour,  être  étrangers  à  la  France  continentale  ; 
mais  l'espèce  suivante  habite  la  Corse. 


t*  Ceratophyus  oiouoceros,  Dahl. 

cf  Ovale-oblong ,  brillant  et  variant  en  dessus  du  noir  à  peine  violâtre 
au  violet  pourpré.  Épistome  armé  d'une  corne  relevée,  un  peu  recourbée, 
graduellement  rétrécie  ;  munie  dune  sorte  de  dent  vers  la  moitié  de  son 
bord  postérieur  y  en  carène  tranchante  sur  la  moitié  inférieure  de  ce  bordy 


GÉOTRUPiNs.  —   Cdratophyus.  419 

sillonnée  sur  V antérieure.  Prothorax  ponctué,  mais  parcimonieusement  sur 
le  dos;  armé  en  devant  d'une  corne  droite,  graduellement  rétrccie,  plane  et 
rugueusement  ponctuée  en  dessus.  Élytrcs  à  stries  assez  profondes,  rayées 
de  strioles  transverses  qui  crénelent  à  peine  les  intervalles  :  ceux-ci,  pla- 
niuscules,  lisses.  Dessous  du  corps  variant  du  noir  violet  au  violet  pourpré. 
Dent  antérieure  des  jambes  de  devant  simple. 

î  Oblong  ;  variant  de  couleur  comme  le  çf  ,en  dessus.  Epistome  chargé 
Sur  sa  ligne  médiane  d'une  carène  tranchante,  chargé  d'une  dent  en  devant 
et  d'une  autre  vers  le  niveau  des  angles  latéraux.  Prothorax  muni  en  devant 
sur  sa  partie  médiane  d'une  saillie  transverse  échancrée  en  devant.  Dessous 
du  corps  variant  du  noir  violet  au  violet  pourpré  ou  au  bleu  violacé. 

Nous  renvoyons,  pour  les  variations  de  couleur,  au  travail  de  M.  Jekel. 
Quant  à  la  synonymie,  il  est  difficile  de  l'établir. 


o"  Long.,  0^,0170  à  O™, 0220  (6  5/8  à  10  1.)  ; 

—     O'",0080  à  O'",0100  (3  3/4  à  4  1/2  1.),  à  la  base  des  étuis. 

cf  Corps  oblong  ou  ovale  oblong  ;  brillant  en  dessus.  Tête  variant  du 
noir  au  violet  pourpré.  Epistome  armé  d'une  corne  légèrement  arquée  et 
un  peu  dirigée  en  avant,  graduellement  rétrécie  en  pointe,  convexe  en 
devant  ;  brusquement  à  moitié  tronquée  en  forme  de  dent  vers  la  moitié  de 
sa  longueur  à  son  bord  postérieur;  en  carène  tranchante,  sur  la  moitié 
basilaire  de  ce  bord,  sillonnée  sur  la  moitié  supérieure.  Antennes  viola- 
cées, à  massue  d'un  roux  flave  violacé.  Prothorax  une  fois  et  demie  plus 
large  que  long  ;  arrondi  à  ses  angles  de  devant,  arqué  sur  les  côtés,  à 
angles  postérieurs  émoussés;  tronqué  et  faiblement  bissubsinué  à  sa  base  ; 
rebordé  dans  sa  périphérie  ;  tantôt  noir,  avec  les  côtés  violets  ou  violacés, 
tantôt  entièrement  d'un  violet  cuivreux,  de  nuances  diverses  ;  rugueux  sur 
les  côtés  et  au-devant  de  la  partie  médiane  de  sa  base  :  marqué  latéra- 
lement de  points  assez  serrés  sur  les  côtés,  plus  clair-semés  sur  le  disque  ; 
rayé  sur  ce  dernier  d'une  ligne  ou  d'un  sillon  ordinairement  peu  profond; 
armé  sur  la  partie  médiane  antérieure  d'une  corne  avancée  en  ligne  hori- 
zontale, graduellement  rétrécie  en  pointe,  mais  non  prolongée  jusqu'à  la 
corne  de  la  tête,  planiuscule  et  rugueusement  ponctuée  en  dessus.  Écusson 
une  fois  plus  large  que  long,  cordiforme,  noir,  lisse.  Élytres  une  foio  et  un 


420  LAMELLICORNES 

cinquième  plus  longues  que  le  prolhorax  ;  subparallèles  d'abord  après  les 
épaules,  puis  sensiblement  élargies  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur, 
arrondies  postérieurement  ;  médiocrement  convexes  sur  le  dos  ;  variant  du 
noir  à  peine  teinté  de  violâtre  au  violet  pourpré,  si  ce  n'est  près  du  bord 
externe  ;  marquées  chacune  de  quatorze  stries  violàtres,  rayées  de  strioles 
transverses  très-rapprochées,  crénelant  à  peine  les  intervalles  :  les  sept 
premières  stries  avancées  jusqu'à  la  base.  Intervalles  plan-iuscules,  lisses, 
brillants.  Dessoits  du  corps  et  pieds  variant  du  noir  au  brun  violacé  ou  violet 
poui'pré.  Cuisses  antérieures  parées  d'une  tache  d'un  jaune  doré  ;  les  pos- 
térieures inermes.  Jambes  de  devant  ordinairement  à  sept  dents  :  l'anté- 
rieure simple  :  les  postérieures  munies  de  quatre  saillies  transversales. 
Tarses  postérieurs  au  moins  aussi  longs  que  la  jambe. 


9  Long,,  O-", 01 40  (6  1/4  1.): 

Larg.,  0">,008r)  (3  3/4  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—      Qn^jOÛGO  (4  l.),  vers  la  moitié  de  celles-ci. 

9  Corps  oblong,  à  élytres  subparallèles  sur  les  trois  quarts  de  leur 
longueur,  de  la  couleur  du  cf  en  dessus.  Ëpistome  rugueusement  ponctué  ; 
relevé  sur  sa  ligne  médiane  en  une  carène  tranchante,  armée  d'une  dent  à 
la  partie  antérieure  de  celle-ci,  et  d'une  autre  au  niveau  des  angles  laté- 
raux. Prothorax  avancé  à  sa  partie  antérieure  médiane  en  une  saillie  un 
peu  moins  large  que  l'espace  compris  entre  la  partie  postérieure  des  su- 
tures génales,  faiblement  échancré  en  arc  en  devant  :  le  reste  comme 
chez  le  cf .  Élytres  une  fois  et  deux  cinquièmes  plus  longues  que  le  pro- 
thorax. Dessous  du  corps  et  pieds  variant  du  noir  violacé  au  violet  pourpré 
ou  au  bleu  violet.  Tarses  postérieurs  sensiblement  moins  longs  que  la 
jambe. 

Cet  insecte  habite  la  Corse,  d'où  il  nous  a  été  envoyé  par  notre  ami 
M.  Revelière. 

Obs.  Il  varie  de  couleur  depuis  le  noir  légèrement  violâtre  jusqu'au 
violet  pourpré.  Chez  les  individus  les  moins  avantagés  sous  le  rapport  de 
la  taille,  les  cornes  se  montrent  plus  ou  moins  rapelissées  ;  mais  la  dent  de 
la  partie  postérieure  de  la  corne  de  la  tète,  sans  être  aussi  prononcée,  offre 
toujours  des  traces  de  son  existence,  et  la  partie  située  au-dessous  de  cette 


GÉOTRUPfNs.  —  Ceratnphyiis.  421 

dent  est  en  carène  tranchante,  tandis  que  la  partie  supérieure  est  aplanie 
ou  à  peine  sillonnée. 

Chez  aucun  des  individus  que  nous  avons  eu  sous  les  yeux  la  corne  du 
prothorax  n'atteignait  celle  de  la  tète  :  peut-être  chez  d'autres  exemplaires 
est-elle  plus  prolongée. 

Cette  espèce  est-elle  identique  avec  VArmideus  dispar  (Ziegler),  Dahl, 
Catal.  (1823),  p.  88,  C.  Hojfmanseggii,  Fairmaire,  comme  le  croit  M.  Ro- 
senhauer  ?  ou  les  Cératophyes  de  l'Espagne  forment-ils  un  type  spécifique 
différent  du  Scarabaeus  dispar  de  Rossi,  comme  le  pense  l'entomologiste 
parisien  ? 

La  description  donnée  par  M.  Fairmaire  (Revue  zool.  1856,  p.  160),  ni 
celle  insérée 'dans  les  Annales  de  la  Société  entomologique  de  France  (1860, 
p.  174)  ne  nous  semblent  suffisantes  pour  permettre  de  bien  saisir  les  dif- 
férences qui  existent  entre  le  C.  Ho/fmanseggii  et  celui  que  ce  savant 
regarde  comme  étant  le  dispar  de  Rossi. 

Nous  n'avons  pas  eu  sous  les  yeux  un  assez  grand  nombre  d'individus 
provenant  des  diverses  contrées  de  l'Europe  méridionale  pour  donner  notre 
opinion  sur  cette  question.  * 

Notre  insecte  serait-il  le  Rossii  de  M.  Jekel?  Cet  entomologiste  donne 
comme  étant  bifide  la  dent  antérieure  des  jambes  de  devant,  chez  tous  les 
(f  de  ce  genre,  et  chez  nos  exemplaires  elle  est  simple. 

Ces  incertitudes  nous  ont  porté,  pour  éviter  tout  équivoque,  à  adopter 
le  nom  de  monoceros,  indiqué  par  Dahl,  quoique  moins  convenable. 

Le  genre  Ceratophyus  aurait  besoin  d'une  révision  qu'il  n'entre  pas  dans 
notre  plan  d'entreprendre. 

Il  est  regrettable  que  M.  Jekel,  qui  avait  de  nombreux  matériaux  sous  les 
yeux,  ne  se  soit  pas  livré  à  ce  travail,  en  donnant  une  description  détaillée 
des  diverses  espèces  connues. 

Ces  insectes  varient  dans  la  même  espèce  sous  le  rapport  delà  taille,  de 
la  longueur  des  cornes  et  autres  appendices,  et  de  la  couleur. 

Il  est  donc  nécessaire  de  chercher  d'autres  caractères  distinctifs.  La  con- 
formation des  cornes,  indépendamment  de  leur  longueur,  la  ponctuation 
du  prothorax,  la  longueur  des  élytres  comparée  à  celle  du  prothorax,  la 
ponctuation  des  stries,  la  dent  terminale  des  jambes  de  devant,  si  toutefois 
elle  ne  varie  pas  dans  la  même  espèce,  peuvent  en  fournir  de  plus  ou  moins 
bons. 


42"2  LAMELLICORNES 

Le  Ceratophyun  Ammon,  dont  Pallas  n'avait  d'abord  décrit  que  la  9 
sous  le  nom  de  polyceros  (1),  et  dont  il  a  fait  plus  tard  connaître  le  çf 
sous  la  dénomination  adoptée  aujourd'hui,  a  été  décrit  et  figuré  par  Fis- 
cher de  Waldheim  (2),  sous  le  nom  de  dispar.  La  dent  antérieure  de  la 
jambe  de  devant  est  bifide. 

Nous  avons  reçu  de  Russie,  sous  le  nom  d'Ammon,  un  individu  ayant 
beaucoup  d'analogie  avec  l'insecte  décrit  par  Pallas,  mais  la  corne  du  pro- 
thorax est  bifide  en  devant,  et  répond  mieux  par  là  au  rôle  que  lui  prête 
Fischer,  celui  de  soutenir  la  corne  de  la  tête,  quand  l'insecte  fouit  le  sol. 
Cet  individu  à  la  dent  antérieure  des  jambes  de  devant  simple,  et  le  corps 
de  couleur  marron,  sans  doute  parce  que  la  matière  colorante  n'a  pas  eu 
le  temps  de  se  développer  complètement.  Nous  lui  avons  donné  le  nom  de 
C.  Pallasi.  Ne  serait-il  qu'une  variation  anormale  de  VAmmon  ? 

Nous  avons  reçu  également  de  Russie,  sous  le  nom  de  Fischeri  (3),  un 
individu  se  rapportant  assez  bien  à  la  description  de  l'msecte  de  ce  nom 
autant  qu'on  en  peut  juger  par  la  description  donnée  par  l'auteur  de  l'En- 
tomographie  de  Russie  ;  mais  il  a  le  corps  plus  large  et  la  dent  antérieure 
des  jambes  de  devant  simple  {Cer.  Menetriesi,  nob.).  Cet  insecte  ne  peut 
être  assimilé  à  aucun  des  insectes  de  ce  genre  habitant  l'Europe  méridio- 
nale, car  il  a  la  partie" postérieure  de  la  corne  de  la  tête  sillonnée  depuis  sa 
naissance  jusqu'à  l'extrémité. 

Quant  à  ceux  de  l'Espagne  et  de  l'Italie  qu'il  nous  a  été  donné  d'exa- 
miner, ils  ont  tous  la  moitié  basilaire  de  la  partie  postérieure  de  la  corne 
tranchante,  à  moitié  tronquée  et  comme  munie  d'une  dent  vers  la  moitié 
de  sa  longueur,  et  sillonnée  ensuite  jusqu'au  sommet. 

La  plupart  des  individus  qu'il  nous  a  été  donné  de  voir  ont  la  corne  du 
prothorax  simple,  c'est-à-dire  sans  saillies  en  dessous.  La  collection  de 


(1)  Voy.  Palias.  Voyages,  édit.  fr.  publiées  par  Gauthier  de  la  Peyronie,  Paris 
1788  à  1793,  l)  vol.  in-4  et  atlas,  traduct.  de  l'ouvrage  original  publié  en  allemand, 
à  Saint-Pétersbourg,  de  1772  à  1776  en  3  vol.  in-4. 

(2)  Scarabaeus  polyceros  (Ç),  Pallas,  Reise,  l.  I,  app.  p.  461,  22.  —  Id.  Voy. 
t,  I,  p.  719. 

Scarabaeus  Ainmon{cf),  Pallas,  Reise,  t.  III,  app.  p.  707,  50.  —  Id.  Voy.  t.  V; 
app.  p.  494.  —  Id.  Icon.  p.  8,  pi.  A  (cf),  fig.  B  (9). 

Ceratophyus  dispar,  FiscH.  Entora.  t.  II,  p.  146,  pi.  18,  fig.  1  (0");  fig.  2  (9), 
fig.  i,  jambes  antérieures  du  9  • 

(3)  Voy.  FiscH.  Entomog.  t.  H,  p.  148,  2,  pi.  18,  fig.  3  (o"*),  fig.  4  (9),  fig.  K, 
jambes  de  devant. 


GÉOTRUPiNs.  —  Minotaurus.  423 

M.  Perroud  renferme  un  insecte  provenant  de  l'Italie,  chez  lequel  cette  corne 
est  garnie  inférieurement  de  plusieurs  dents,  particularité  indiquée  par 
M.  de  Castelnauchez  son  Geotnipes  dispar  (Hist.  nat.  t.  II,  p.  100,  1)  :  ces 
dentelures  constituent-elles  un  caractère  appartenant  à  un  type  spécifique 
(G.  Perroudi),  ou  ne  sont-elles  qu'une  variation  accidentelle? 


Genre  Minotaurus,  Minotaure,  Mulsant  et  Godart. 

MULSA.NT  ET  GoDART,  Ann.  de  la  Soc.  linn.  de  Lyon  (18SS)  p.  4. 
MuLS.  Opusc.  entom.  t.  VI.  (185S),  p.  4. 


Caractères.  Prothorax  armé,  à  sa  partie  antérieure,  de  trois  cornes 
dirigées  en  avant,  et  dont  l'intermédiaire  est  parfois  réduite  à  une  dent  ou 
presque  nulle  {cf)',  ou  muni,  après  la  partie  médiane  de  son  bord  anté- 
rieur, d'un  relief  transverse  et  souvent  d'un  tubercule  dentiforme  en  arrière 
des  angles  de  devant  ($  ).  Èpistome  sans  corne  en  devant  (a*)  et  non 
armé  de  deux  dents  sur  sa  carène  médiane  (  9  ).  Antennes  à  deuxième 
article  court,  subglobuleux  :  article  intermédiaire  de  la  massue  au  moins 
aussi  long  que  les  autres  et  entièrement  visible,  par  sa  tranche,  dans  la 
contraction.  Mandibules  extérieurement  armées  d'une  dent  avant  la  den* 
terminale.  Joues  arquées  en  dehors  à  partir  de  la  partie  antérieure  de  la 
suture  génale,  et  graduellement  rétrécies  en  suivant  le  contour  des  yeux, 
k  peu  près  jusqu'au  niveau  du  bord  postérieur  de  ces  organes.  Êcusson 
non  échancré  au  milieu  de  son  bord  antérieur.  Jambes  postérieures  exté- 
rieurement munies  de  quatre  saillies  piligères  transversales.  Ailes  propres 
au  vol. 

Ajoutez  :  Èpistome  ordinairement  en  angle  émoussé  ou  subarrondi,  en 
devant.  Pro/Zioma;  transverse  ;  arqué  sur  les  côtés,  généralement  plus  large 
aux  angles  postérieurs  qu'à  ceux  de  devant,  surtout  chez  les  $  ;  bissubsi- 
nué  et  muni  d'un  rebord  entier  à  sa  base.  Êlytres  élargies  à  partir  de 
l'angle  humerai,  pour  former  la  partie  déclive  voisine  du  rebord  marginal  ; 
à  quatorze  stries,  dont  les  sept  premières  aboutissent  ordinairement  à  la 
base. 

Obs.  La  dent  terminale  des  jambes  de  devant  est  simple  chez  les  espèces 
que  nous  avons  eues  sous  les  yeux. 
Les  Minotaures  sont  encore  des  Stercoraires  remarquables  par  les  cornes 


424 


LAMELLICORNES 


OU  par  les  saillies  de  leur  prothorax  ;  mais  ils  se  distinguent  des  Cérato- 
phyes  non-seulement  par  le  nombre  de  ces  saillies  chez  les  çf ,  mais  sur- 
tout par  la  conformation  plus  simple  de  leurs  joues,  et  par  leur  écusson 
non  échancré  au  milieu  de  leur  bord  antérieur. 

Ce  genre  est  réduit  en  France  à  l'espèce  suivante  : 


1.  lyiiiiotauruA  typhaeus,  Linné. 

Ovale  -  ohlong  ;  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Front  creusé  d'une  dépres- 
sion limitée  de  chaque  côté  par  un  relief.  Prothorax  lisse  sur  son  disque, 
ponctué  sur  les  côtés:  armé  dune  corne  {cf)  ou  d'une  dent  (  9  )  au-dessus 
du  rebord  des  angles  de  devant.  Élytres  offrant  chacune  environ  quinze 
stries  ponctuées;  les  sept  internes  plus  profondes  près  de  labuse.  Intervalles 
lisses.  Éperon  des  jambes  de  devant  incourbé. 

çf  Piolhorax  aimé  de  trois  cornes  en  devant  :  la  médiaire  parfois  ré- 
duite à  une  dent.  Carène  de  l'épistome  plus  prononcée. 

Ç  Prothorax  chargé  d'un  relief  transverse  au-dessus  du  milieu  de  son 
bord  antérieur  et  d'une  petite  dent  au-dessus  de  chacun  de  ses  angles  de 
devant  :  cette  dent  séparée  par  une  dépression  du  relief  précité. 

Scarabaeus  typhneus,  Linn.  Mus.  Ulr.  p.  8,  G.  —  Id.  Syst.  nat.  I,  p.  S43,  9.  —  De 
Geer,  Mem.  t.  IV,  p.  W2,  pi.  10,  iig.  5,  cf.  —  Fabr.  Syst.  Entom.  p.  10,  26.  — 
Id.  Syst.  Eleuth.  I,  p.  23,  3.  —  Herbst,  Arch.  p.  3,  1.  —  Id.  Naturs.  1. 1,  278, 
33,  pi.  6,  fig.  1,2.—  Oliv.  Ent.  t.  1,  3,  p.  S9,  6S,  pi.  7,  fig.  «2.  —  Panz.  Faun. 
Germ.  2,  23.  —  Illig.  Kaef.  Preuss.  p.  9,  1.  —  Payk.  Faun.  Suec.  I,  p.  8,  1.  — 
Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  p.  18,  1.  —  Marsh.  Ent.  Brit.  I,  p.  7,  1.  —  Duftsch. 
Faun.  Austr.  t.  I,  p.  79,  1.  —  Gyi.lenh.  Ins.  Suec.  I,  p.  3,  1. 

Le  Phalangiste,  Goeffr.  Hist.  I,  p.  72,  4,  pi.  1,  fig.  3,  cf. 

Geotrupes  typhaeus,  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  142,  2.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p. 

726,  1.  —  Gemming.  et  Harold,  Calai.  (Scarab.),  p.  1083. 
Typhaeus  vulgaris,  Leach.  Edinb.  Encycl.  t,  IX,  p.  97.  —  Samonelle,  Compend.  p. 

189,  pi.  1,  fig.  1.  —  Steph.  Illustr.  t.  3,  p.  180,  1.  —  Suck.  Col.  delin.  3S,  313, 

pi.  43,  fig.  2. 

Ceratophyus   typhaeus,  FiscH.   Entom.  t.  II,  p.  143.    —   Heer,  Faun.   Col.  Helv.  V 
p.  501),  1.  —  MuLS.  Lamellic.  p.  333,  1.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  441. 

Armideus  typhaeus.  Villa,  Col.  Eur.  p.  16. 

Minautorus  typhaeus,  Muls.  et  Godart,  in  MuLs.  Opusc.  Ent.  t.  VI  (18o5),  p.  4. 


GÉOTRUPiNS  —  Minotaurus.  425 

État  normal.  Prothorax  tronqué  presque  en  ligne  droite  en  devant  ; 
arrondi  à  ses  angles  antérieurs  ;  convexement  déclive  à  partir  des  deux 
tiers  postérieurs  de  sa  longueur  ;  imponctué  sur  son  disque,  parcimo- 
nieusement ponctué  sur  les  côtés,  à  peine  jusqu'à  la  base  de  chaque  corne 
latérale  ;  muni  un  peu  au-dessus  du  milieu  de  son  bord  antérieur  d'une 
corne  conique,  mi-relevée;  armé,  au-dessus  de  ses  angles  latéraux,  d'une 
corne  horizontale  au  moins  aussi  avancée  que  la  partie  antérieure  de  la 
tête,  une  fois  plus  grande  que  celle  du  milieu,  êthancrée  en  dessus  sur  son 
tiers  antérieur,  munie  d'une  dent  à  la  partie  postérieure  de  cette  échan- 
crure  et  terminée  en  pointe  ;  creusé  d'une  fossette  peu  profonde  vers  la 
partie  supérieure  de  la  base  de  cette  corne. 

Variations.  Quand  la  larve  a  subi  quelques  privations,  le  prothorax  et 
ses  appendices  subissent  des  modifications  plus  ou  moins  sensibles.  Le 
pro thorax  devient  déclive  sur  une  moins  grande  longueur  ;  ses  côtes  se 
couvrent  de  points  plus  profonds  et  sur  une  largeur  aussi  grande  que  chez 
la  ?  ;  lise  creuse  d'une  fossette  profonde  près  de  la  moitié  de  ses  côtés;  ses 
angles  de  devant  perdent  leur  contour  arrondi  pour  se  rapprocher  de  la 
forme  anguleuse;  la  corne  du  milieu  se  réduit  à  une  dent  :  chacune  des 
latérales  perd  son  échancrure  en  se  raccourcissant,  et  dépasse  souvent  à 
peine  le  bord  antérieur  de  l'œil. 

Scarabaeus  pumilus,  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  8,  2. 
Ceratophyus  typhaeus,  Muls.  loc.  cit.  Var.  A. 

Ç  État  normal.  Prothorax  échancré  en  arc  assez  faible  à  son  bord  an- 
térieur, armé,  à  ses  angles  de  devant,  d'une  dent  obliquement  dirigée  en 
dehors;  muni,  un  peu  après  chacun  de  ses  angles,  d'une  autre  dent  plus 
faible,  séparée  par  une  dépression  ou  faible  excavation  d'un  relief  irans- 
verse  et  tranchant  situé  au-dessus  de  son  bord  antérieur,  sur  le  tiers  mé- 
diaire  environ  de  sa  largeur;  convexement  déclive  sur  son  quart  antérieur: 
imponctué  ou  très-parcimonieusement  ponctué  sur  son  disque  et  ordinai- 
rement rayé  d'une  ligne  médiane  plus  ou  moins  légère  ;  rugueusement 
ponctué  sur  chaque  tiers  latéral  de  sa  largeur,  et  creusé  d'une  fossette  pro- 
fonde près  des  côtés. 

Variations.  Quand  le  développement  de  l'insecte  est  moins  complet,  les 
dents  des  angles  antérieurs  sont  moins  saillantes;  celles  situées  au-dessus 


426  LAMELLICORNES 

de  ces  angles  deviennent  nulles  ou  à  peine  indiquées  ;  la  ligne  en  relief 
Iransverse  s'affaiblit. 

Var.  b.  Élytres  d'un  brun  de  nuances  variables,  quelquefois  même  d'un 
rouge  brun. 
Illig.  loc.  cit.  var.  B.  —  Muls.  loc.  cit.  Var.  C. 

Long.,  0'",0135  à  O-jOSlO  (6  à  9  1/2  1.)  ;  —  larg.,0»,0072  à  O^.OllS 

(3  1/4  à  5  1.). 

Corps  ovale-oblong  ;  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Épistome  rhomboïdal» 
subarrondi  en  devant,  presque  en  forme  de  dent  à  ses  angles  latéraux, 
chargé,  sur  sa  ligne  médiane,  d'une  carène  affaiblie  chez  la  9  ,  rngueuse- 
ment  ponctué  ;  constituant  avec  le  front  un  losange  relevé  en  rebord.  Front 
creusé,  sur  son  milieu,  d'une  dépression  rendue  plus  sensible  par  les  côtés 
de  celle-ci  relevés  en  reliefs  divergents  d'arrière  en  avant,  ^wfewnes  noires, 
à  massue  brune.  Prothorax  arqué  et  garni  de  cils  noirs  sur  les  côtés,  relevé 
en  rebord  à  ceux-ci  et  plus  étroitement  à  la  base  ;  en  ligne  transversale 
assez  faiblement  bissinuée  à  cette  dernière  ;  près  d'une  fois  plus  long  que 
large.  Êcusson  en  triangle  à  côtés  curvilignes,  de  moitié  au  moins  plus 
large  que  long  ;  lisse.  Élytres  une  fois  ou  une  fois  et  quart  plus  longues 
que  le  prothorax  ;  subparallèles  jusqu'aux  deux  tiers,  arrondies  postérieu- 
rement; médiocrement  ou  faiblement  convexes  sur  le  dos;  rayées  chacune 
de  quinze  stries  faiblement  ponctuées  :  les  six  ou  sept  internes  avancées 
jusqu'à  la  base,  plus  protondes  en  devant,  toutes  affaiblies  ou  oblitérées 
postérieurement.  Intervalles  lisses  :  les  externes  en  partie  ridés  :  les  six  ou 
sept  internes  subconvexes  en  devant,  les  autres  plans.  Dessous  du  corps  et 
pieds  d'un  noir  luisant  :  tache  pubescente  des  cuisses  antérieures  d'un  fauve 
jaunâtre.  Jambes  ciliées  :  celles  de  devant  ordinairement  armées  de  six 
dents  :  les  postérieures  chargées  sur  leur  côté  externe  de  quatre  saillies 
transversales. 

Cette  espèce  paraît  habiter  toutes  nos  provinces.  Elle  est  moins  rare 
dans  les  montagnes  des  environs  de  Lyon  que  dans  nos  plaines  (1).  Elle 

(1)  A  notre  genre  Minotaurus  se  rattachent  diverses  autres  espèces  indiquées  dans 
les  catalogues. 

Quelques-unes  en  ont  été  séparées  par  M.  Jekel,  sous  le  nom  générique  de  Chelo- 
trupes  (Ch.  Momus,  Fabr.  —  lœvipennis,  Muls.  et  Godart,  etc.). 


GÉOTRUPiNs.  —  Géotrupates.  427 

est  commune  dans  les  environs  de  Cette  (Hérault).  On  la  trouve  également 
en  Algérie. 

La  larve  du  M.  typhaeus  se  rapproche,  par  sa  forme  et  par  sa  manière 
de  vivre  de  celles  des  insectes  suivants. 


DEUXIÈME  RAMEAU 

GÉOTRUPATES 

Caractères.  Prothorax  sans  cornes  ni  saillies  à  sa  partie  antérieure 
(cf  $  ).  Êpistome  sans  corne  ni  dents;  muni  seulement,  dans  un  grand 
nombre,  d'une  carène  médiane  chargée  d'un  tubercule  plus  ou  moins  sail- 
lant. Antennes  à  premier  article  corné  à  la  base  de  sa  face  postérieure. 
Jambes  postérieures  munies  à  leur  côté  externe  de  trois  ou  de  deux  saillies 
transversales  et  piligôres. 

Ajoutez,  pour  les  espèces  suivantes  : 

Prothorax  échancré  en  arc  en  devant  et  sinué  derrière  chaque  œil  dans 
cette  échancrure  ;  muni  à  son  bord  antérieur  d'un  rebord  écrasé  entre  les 
deux  échancrures  et  graduellement  élargi  dans  le  milieu  ;  élargi  sur  ses 
côtés  d'avant  en  arrière  jusqu'aux  trois  cinquièmes  ou  aux  deux  tiers  de 
sa  longueur,  subarrondi  dans  ce  point,  puis  un  peu  rétréci  jusqu'aux  angles 
postérieurs;  rebordé  et  cilié  latéralement;  creusé  d'une  fossette  près  de 
chacun  de  ses  bords  latéraux,  un  peu  avant  la  moitié  de  sa  longueur. 
Écusson  plus  large  que  long.  Êlytres  rebordées  latéralement,  mais  offrant 
souvent  à  partir  des  épaules  jusque  vers  la  moitié  de  leur  longueur,  entre 
le  rebord  externe  et  leur  partie  convexe,  un  espace  déclive  chez  les  uns,  en 
gouttière  chez  les  autres.  Prosternum  saillant  après  les  hanches.  Mesoster- 
num  offrant  à  sa  partie  antérieure  un  canal  bordé  de  chaque  côté  par  un 
relief  parallèle.  Lame  wif^'sosfgma/e  parfois  saillante.  Hanches  anténeures 
relevées  en  forme  d'angle  ou  de  dent  au-devant  des  cuisses,  pour  les  ren- 
forcer dans  leur  action  de  fouir.  Cuisses  robustes,  rebordées  ;  les  posté- 
rieures parfois  bidentées  postérieurement  chez  les  cf .  Jambes  de  devant 
extérieurement  armées  de  dents  graduellement  plus  saillantes  d'arrière  en 
avant,  avec  la  dent  antérieure  parfois  bifide  chez  les  (f  •  Jambes  intermé- 
diaires el  postérieures  un  peu  arquées,  presque  prismatiques,  offrant  par 


428  LAMELLICORNES 

conséquent  trois  côtés  :  l'externe  large,  l'infero-externe  et  l'infero-interne  ; 
à  arête  inférieure  aplanie  au  lieu  d'être  vive  ;  ciliées  près  de  cette  arête  et 
sur  les  côtés  ;  munies  sur  leur  côté  externe  de  saillies  ciliées,  dont  celle 
de  l'extrémité  et  la  suivante  ou  les  deux  suivantes,  en  remontant  vers  la 
base,  sont  complètement  transversales,  et  dont  les  autres  sont  incomplètes 
ou  nulles.  Éperon  externe  des  jambes  postérieures  plus  long  que  le  premier 
article  des  tarses  :  ceux-ci,  allongés,  simples. 

A  mesure  qu'on  s'éloigne  des  premiers  Géotrupates,  l'épistome  se  mo- 
ditie  dans  sa  forme  ;  sa  partie  antérieure  se  transforme  en  demi-cercle  ;  sa 
carène  s'affaiblit  ou  s'eflFace;  son  tubercule  se  montre  moins  saillant  ou  à 
peine  indiqué  ;  les  joues  ne  sont  plus  si  régulièrement  arquées  et  parfois 
coupées  subtransvei'salement  en  devant  chez  quelques  espèces  étrangères 
à  la  France,  de  manière  ù  former  un  angle  presque  droit  à  leur  partie  an- 
tero-externe  ;  le  rebord  antérieur  du  prothorax  devient  moins  écrasé  ;  les 
angles  postérieurs  de  ce  segment  s'arrondissent  ;  les  stries  des  élytres  s'af- 
faiblissent, disparaissent  et  n'offrent  que  de  faibles  traces  ;  les  ailes  se 
montrent  rudimentaires  ou  avortées  ;  les  élytres  se  soudent,  et  les  dernières 
espèces  de  Géotrupates  servent  ainsi  à  lier  cette  branche  aux  insectes  de 
la  suivante,  c'est-à-dire  aux  Lethrus  :  ceux-ci  ayant  encore  des  rapports 
avec  nos  Géotrupaires  par  la  tache  garnie  de  poils  de  leurs  cuisses  de  de- 
vant, mais  se  liant  aux  Bolbocéraires  par  leur  suture  frontale  en  hgne 
transversale  droite  et  par  leur  épistome  élargi  d'avant  en  arrière  jusqu'à 
les  angles  postérieurs. 

Les  Géotrupates  forment  un  rameau  parallèle  avec  les  insectes  du  rameau 
précédent.  Les  Canthotrupes  de  l'Algérie,  avec  leurs  joues  armées  d'une 
dent  saillante  à  leur  partie  antero-externe,  y  sont  les  représentants  des 
Cératophyes;  les  Géotrupes,  dont  les  joues  suivent  à  peu  près  [la  courbe 
extérieure  des  yeux  et  qui  sont  pourvus  d'ailes,  semblent  les  analogues  des 
Minotaures  ;  et  enfin  les  Thorectps,  dont  l'épistome  est  en  demi-cercle  e* 
dont  les  étuis,  en  partie  soudés,  ne  recouvrent  point  d'ailes  ou  seulement 
des  organes  impropres  au  vol,  rappellent  ici  quelques  espèces  de  Céra- 
lophyates  du  bassin  méditerranéen,  chez  lesquels  on  trouve  des  caractères 
semblables. 

Tous  ces  insectes  sont  d'une  utilité  incontestable  dans  l'économie  de  la 
nature.  Non-seulement  ils  contribuent  à  faire  disparaître  les  déjections 
excrémenielies  de  nos  ruminants,  en  les  faisant  servir  à  leur  nourriture, 
mais  ils  entraînent  dans  le  sol  des  parties  de  ces  matières  sordides  qui 
servent  d'engrais  aux  plantes. 


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GÊoTRUPiNs.   —  Géotnipafcs.  429 

Nous  les  répartirons,  pour  nos  insectes  de  France,  dans  les  genres  sui- 
vants : 

Genres. 
Prothorax  muni   d'un   rebord  basilaire  entier.  Article 
inleruiédiaire  de  la  massue  des  antennes  un  peu  plus 
court  que   les  autres,  offrant  sa  tranche  en   partie 
cachée  dans  la  contraction.  Geolrupes. 

Epistome  en  angle  arrondi  en  de- 
vant. Article  intermédiaire  de 
la  massue  des  antennes  plus 
court  et  en  partie  caché  dans 
la  contraction.  Trypocopris. 

Epistome  en  demi-cercle.  Article 

■JS    "^    — '     ""     5  1 

^         S  ^    i    ^      i 

antennes   aussi   long  que   les 

autres  et  entièrement  visible 

dans  la  contraction.  Silotrupes. 

soudées.  Ailes  nulles  ou  rudimentaires.  Epistome  en  demi-cercle 

au-devant  de  ses  angles  latéraux.  Thorectes. 


Caiitliotriipes  DoueS,  (1)  Gory.  Ovale -oUong,  convexe  et  d'un  noir 
peu  luisant  en  dessus.  Epistome  caréné  et  chargé  d\in  tubercule  ;  sinué  ou 
arqué  en  arriére  sur  la  partie  postérieure  de  ses  côtes  avec  ses  angles  laté- 
raux avancés  en  forme  de  dent.  Joues  cchancrées  en  devant  et  avancées  en 
forme  de  dent  à  la  partie  antero-externe  de  cette  échancrure.  Prothorax 
bissubsinueusement  tronqué  et  garni  d'un  rebord  non  interrompu  à  la  base. 
Élytres  sans  gouttière  latérale;  marquées  sur  leurs  deux  tiers  internes  de 
stries  ponctuées  ou  de  rangées  slriales  de  points  flexueuses,  et  de  simples  et 
faibles  rangées  de  points  sur  leur  partie  externe.  Intervalles  ponctués  et 
ridés  sur  leurs  deux  tiers  internes,  lisses  sur  le  reste. 

çf  Mandibules  quadridentées  à  leur  côté  externe  :  la  dent  basilaire 


(1)  A  la  tête  des  Géotrupates,  c'est-h-dire  avant  le  genre  Geolrupes,  dans  la  clas- 
sification des  insectes  du  bassin  de  la  Méditerranée,  doit  figurer  le  genre  Caiilhotnipes, 
Jekel,  remarquable  par  son  epistome  arqué  en  arrière  ou  sinué  à  la  btse  de  ses 
côtés  et  avancé  en  forme  de  dent  à  ses  angles  latéraux  et  par  ses  joues  échancrées  en 
devant  entre  l'extrémité  de  la  suture  génale  et  leur  partie  antero-externe  avancée  en 
forme  de  dent,  etc.  (C.  Douei,  Gory.  siculus,  Erichs.  dentifrons,  Muls.4nt,  Ann. 
Soc.  d'Agr.  de  Lyon,  1843,  p.  281) 


430  LAMELLICORNES 

longue,  aiguë,  débordant  fortement  lés  angles  latéraux  de  l'épistome  :  ce- 
lui-ci plus  relevé  et  moins  arrondi  en  devant. 

9  Mandibules  subquadridentées  :  la  dent  basilaire  externe  peu  mar- 
quée, arquée,  débordant  à  peine  les  angles  latéraux  de  l'épistome  :  celui-ci 
subarrondi  et  moins  relevé  en  devant. 

Long.  0'",0270  (12  1.  1/2). 

Geotrupes  Doiici,  GoRY,  iMag.   Zool.   (1841)  pi.  71,  fig.  2.  —  Costa,  faun.  Neap. 
{Scarab.)  p.  12. 

Patrie  :  l'Algérie. 


Genre  Geotrupes,   Géotrupe,  Latreille. 

Latreille,  Précis  des  caract.  génér.  (1796)  p.  6. 

Caractères.  Élytrcs  libres,  recouvrant  des  ailes  propres  au  vol.  Joues 
extérieurement  arquées  depuis  l'extrémité  de  la  suture  génale,  presque 
jusqu'au  niveau  du  bord  postérieur  des  yeux.  Èpistome  offrant  au  devant 
de  ses  angles  latéraux  la  figure  d'un  angle  plus  ou  moins  émoussé  en 
devant.  Antennes  à  article  intermédiaire  de  la  massue  un  peu  plus  court 
que  les  autres  et  en  partie  caché  dans  la  contraction  sur  sa  tranche.  Pro- 
thorax muni  d'un  rebord  basilaire  entier.  Écusson  en  triangle  à  côtés  sub- 
curvilignes, non  subparallèles  à  leur  base.  Êlytres  à  peu  près  aussi  larges 
en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs,  un  peu  dilatées  et  dé- 
clives sur  la  moitié  antérieure  de  leurs  côtés  ;  rayées  chacune  de  douze  à 
vingt  stries,  dont  les  sept  ou  neuf  premières  s'avancent  jusqu'à  la  base. 
Lame  mésosternale  peu  saillante.  Jambes  de  devant  offrant  la  dent  anté- 
rieure de  leur  côté  externe  simple  (a*  $  ).  Jambes  ■postérieures  munies  à 
leur  côté  externe  de  trois  ou  de  deux  saillies  transversales  complètes,  gar- 
nies de  cils. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Jambes  postérieures  munies  sur  leur  côté  externe  de  trois  saillies 
transversales  entières,  (s.  g.  Geotrupes.) 
b  Êlytres  offrant  des  stries  plus  ou  moins  fortes  et  ponctuées  :  les  six 
ou  sept  premières  plus  profondes  en  devant,  séparées  par  des  in- 
tervalles convexiuscules  ou  subconvexes. 


GÉOTRUPiNs.  —  Geotrupes.  431 

c  Élytres  à  treize  ou  quatorze  stries,  dont  les  sept  premières  s'avan- 
cent jusqu'à  la  base. 
d  Mandibules  ordinairement  bissinuées  à  leur  côté  externe. 
e  Ai-ête   inférieure  de  la  jambe  antérieure  du   cf  graduellement 
élevée  depuis  la  cinquième  dent  antérieure  jusqu'au  niveau  de 
la  troisième,  et  armée  dans  ce  point  d'une  dent  suivie  en  ar- 
rière  d'une   petite  entaille.    Prothorax   lisse  sur  son  dis- 
que (cyÇ).  stercorarius. 
ee  Arête  inférieure  de  la  jambe  antérieure  du  a*  de  hauteur  pres- 
que uniforme,   dentelée  près  de  la  base,   et  antérieurement 
nuinie  de  deux  dents  séparées  par  une  large  échancrure.  Pro- 
thorax parsemé  de  petits  points,  surtout  chez  la  2-                  puncticollis. 
dd  Mandibules  subsinuées  seulement  vers  l'extrémité  à  leur  côté 
externe.  Arête  inférieure  de  la  jambe  de  devant  du  a",  comme 
chez    le   puncticollis.    Prothorax    imponctué    sur    son    dis- 
que (cj^Ç).                                                                                     putridarius. 
ce  Êlytres  à  dix-huit  à  vingt  stries  dont  les  neuf  premières  s'avan- 
cent jusqu'à  la  base,                                                                      mutator. 
bb  Elytres  à  quatorze  stries  fines,   légères,  marquées  de  très-petits 
points,    et   dont  les  sept  premières  s'avancent  jusqu'à  la  base. 
Intervalles  plans,  six  fois  aussi  larges  chacun  qu'une  strie.             hypocrita. 
aa  Jambes  postérieures  munies  sur  leur  côté  externe  de  deux  saillies 
transversales  complètes  (y  comprise  celle  de  l'extrémité).  Prothorax 
muni  à  la  base  d'un  rebord  entier  et  crénelé  (s.  g.  Atwplotrupes, 
Jekel).                                                                                           sylvaticus. 


1.  Geotrupes  stercorarius,  Linné. 

Ovalaire,  convexe,  ordinairement  d'un  noir  luisant  en  dessus,  avec  la 
partie  voisine  des  rebords  latéraux  du  prothorax  et  des  élytres  d'un  bleu 
violet  ou  d'un  vert  bleu.  Prothorax  rebordé  et  à  peine  bissubsinuéà  sabase; 
parcimonieusement  (çf)  ou  densement  (  Ç  )  marqué  sur  les  côtés  de  points 
non  ou  à  peine  avancés  jusqu'à  la  fossette,  lisse  sur  son  disque.  Élytres  à 
douze  à  quatorze  stries  :  les  sept  premières  avancées  jusqu'à  la  base  et  plus 
prononcées  en  devant:  quelques-unes  des  autres  réduites  à  des  rangées  de 
points  ou  peu  nettement  indiquées.  Intervalles  internes  convexiuscules  ou 
subconvexes  en  devant.  Dessous  du  corps  et  pieds  généralement  d'un  violet 
brillant.  Arête  inférieure  des  jambes  de  devant  du  çf  munie  d'une  seule  dent. 

çf  Cuisses  postérieures  offrant  l'extrémité  de  leur  trochanter  relevée  en 
une  dent  dirigée  du  côté  externe  ;  armées  à  leur  bord  postérieur  d'une 


I 


432  LAMELLICORNES 

dent  dirigée  du  côté  interne,  séparée  de  la  précédente  par  un  intervalle  au 
moins  égal  à  la  base  de  cette  dent.  Jambes  de  devant  chargées  en  dessous 
d'une  arête,  faible  sur  sa  partie  basilaire,  graduellement  relevée  depuis  le 
niveau  de  la  cinquième  dent  externe  avant  l'extrémité  jusqu'à  la  troisième, 
armée  au  niveau  de  cette  antépénultième  dent  externe  d'une  dent  suivie 
en  arrière  d'une  courte  entaille,  lisse  sur  le  reste. 

Scarabaeus  spiniger,  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  21,  33. 

Ç  Cuisses  postérieures  inermes.  Jambes  de  devant  chargées  en  dessous 
d'une  arête  uniformément  avancée  jusqu'à  la  base  de  l'éperon,  denticulée 
sur  toute  sa  tranche. 

La  synonymie  de  cette  espèce  et  de  la  suivante  ou  même  des  suivantes 
est  très-difficile  à  élucider,  parce  que  la  plupart  des  auteurs  ont  réuni  sous 
une  même  dénomination  spécifique  les  G.  stercorarius  et  puncticollis  et 
même  mutator.  Nous  nous  bornerons  donc  aux  citations  suivantes  : 

Scarabaeus  stercorarius,  Linn.  Syst,  Nat.  10'  édit.  t.  I,  p.  349,  30.  —  Id.  12e  édit. 
t.  I,  p.  550,  42.  —  Id.  Faun.  Suec.  135,  388.  —  Fabr.  Syst.  Entoni.  p.  17,  60. 
Id.  Syst.  Eleulh.  I,  24,  10.  —  Oliv.  Ent.  t.  I,  lU,  p.  64,  72,  pi.  5,  fig.  39.  — 
Panz.  Faun.  Germ.  49,  1  ?  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  t.  I,  pi.  0  ?  —  Malinow.  N. 
Schrilt.  d.  n.  Gesel.  zu  Halle,  t.  I,  VI,  p.  9,  1. 

Geotrupes  stercorarius,  Latr.  Gêner,  t.  II,  p.  92,  1  (en  partie).  —  Steph.  Illustr,  III, 
p.  183,  6.  —  Id.  Man.  p.  158,  12G2.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  727,  1.  —  L. 
Redtenb.  Faun.  Austr.  p  442.  —  Ge.mming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab,),  p.  1085 
(en  partie). 

Geotrupes  putridarius,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  730,  3  (en  partie). 

Long.,  0™,0156  à  O-njO^TO  (7  à  12  1.);  —  larg.,  O^OllS  à  0">,0U0 

(5  à  G  1/41.). 

Corps  ovalaire,  convexe,  ordinairement  d'un  noir  luisant  en  dessus. 
Épistome  rugueusement  ponctué  ;  chargé  d'une  arête  médiane  munie  d'un 
tubercule  conique.  Front  creusé  d'une  ligne  médiane.  Antennes  à  scape 
d'un  bleu  d'acier,  à  tige  d'un  rouge  irisé  de  bleuâtre  ;  à  massue  d'un  rouge 
tlave  ou  cendré.  Mandibules  ordinairement  bissinuées  à  leur  côté  externe. 
Prothorax  tronqué  en  ligne  droite  ou  à  peine  bissubsinuée  à  la  base  ;  muni 
à  celle-ci  d'un  rebord  entier  et  non  crénelé,  convexe  ;  d'un  noir  peu  lui- 
sant, avec  les  parties  voisines  de  ses  rebords  latéraux  et  du  milieu  du  bord 


GÉOTRUPiNs  —  Geotru'pes.  433 

antérieur  d'un  bleu  d'acier  ou  bleu  verdâtre  ;  marqué  d'une  rangée  de  pe- 
tits points  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane  ;  noté,  derrière  le 
milieu  du  bord  antérieur  et  sur  les  côtés  de  points  plus  gros  :  ces  derniers 
peu  rapprochés  chez  le  çf  -.  plus  serrés  chez  la  9  ,  mais  ne  couvrant  ordi- 
nairement que  la  moitié  de  l'espace  compris  entre  le  rebord  et  la  fossette. 
Écusson  noir,  lisse,  avec  la  ligne  médiane  marquée  généralement  de  deux 
rangées  de  points  prolongées  jusqu'aux  deux  tiers.  Êlytres  près  d'une  fois 
plus  longues  que  le  prothorax  ;  convexes,  déclives  sur  la  moitié  antérieure 
de  leurs  côtés  ;  ordinairement  d'un  noir  peu  luisant,  avec  les  parties  voi- 
sines du  rebord  latéral  d'un  bleu  d'acier  ou  d'un  bleu  verdâtre  ;  à  douze 
ou  quatorze  stries  assez  faiblement  ponctuées  :  les  sept  premières  avancées 
jusqu'à  la  base,  plus  prononcées  en  devant  :  les  autres,  plus  faibles  et  sou- 
vent en  partie  réduites  à  une  rangée  de  points,  ou  peu  nettement  indiquées  ; 
loutes  plus  faibles  postérieurement.  Intervalles  lisses,  en  partie  rayés  de 
fines  lignes  ou  rides  transverses  :  les  sept  premiers  convexiuscules  ou  sub- 
convexes en  devant.  Dessous  du  corps  brillant,  ordinairement  violet  ou 
d'un  bleu  violet.  Pieds  variant  du  violet  au  bleu  violet  ou  verdâtre  ouvert 
bleuâtre.  Jambes  de  devant  ordinairement  à  six  ou  huit  dents  :  les  posté- 
rieures à  trois  saillies  transverses. 

Cette  espèce  paraît  habiter  surtout  les  zones  froides  ou  tempérées.  On  la 
trouve  dans  les  montagnes  des  environs  de  Lyon,  à  Izeron  et  surtout 
à  Pilât. 

Obs.  Le  bord  extérieur  des  mandibules  assez  faiblement  arqué  sur  sa 
moitié  basilaire,  externe,  offre  ordinairement  deux  sinuosités  avant  son 
extrémité,  mais  parfois  la  plus  rapprochée  de  la  base  s'efface,  et  les  man- 
dibules sont  alors  extérieurement  arquées  sans  traces  de  cette  sinuosité. 
Cette  modification  nous  a  semblé  plus  fréquente  chez  les  9  que  chez 
les  d*' 

Erichson  s'est  servi  de  ces  variations  pour  constituer  deux  espèces  diffé- 
rentes ;  mais  il  ne  faut  pas  perdre  de  vue  que  les  mandibules,  comme 
diverses  autres  parties  du  corps  de  ces  Stercoraires  se  modifient  suivant  les 
conditions  plus  ou  moins  favorables  dans  lesquelles  s'est  trouvée  la  larve 
sous  le  rapport  de  la  nourriture. 


LAMELL.  28 


434  LAMELLICORNES 


!S.  deoUcaiftegs  paenctscollis,  Mâlinowski. 

OvnU'Oblong,  convexe,  ordinairement  d'un  noir  souvent  peu  luisant  en 
dessus,  avec  la  partu'  voisine  des  rebords  du  prothorax  et  des  éhjtres  d'un 
bleu  violet  ou  verdâtre  .Prothorax  rebordé  et  faiblement  bissinué  à  sa  base: 
densement  ponctué  sur  les  côtés  jusqu'à  la  fossette  et  moins  densement 
après  celle-ci  ;  parsemé  sur  son  disque  depoints  assez  petits,  clair-semés(a') 
ou  plus  ou  moins  rapprochés  (  9  ).  Êlytres  à  quatorze  stries  ;  les  sept  pre- 
mières avancées  jusqu'à  la  base  et  plus  prononcées  en  devant  :  quelques- 
unes  des  autres  stiiesplus  faibles  ou  presque  réduites  à  des  rangées  depoints. 
Intervalles  internes  convexiuscules  ou  subconvexes  en  devant.  Dessous  du 
corps  et  pieds  généralement  d'un  violet  brillant.  Arête  des  jambes  de  devant 
du  çf  munie  de  trois  ou  quatre  dents,  dont  les  deux  antérieures  plus 
fortes,  séparées  par  une  large  échancrure.  Mandibides  ordinairement  bissi- 
nuées  à  leur  côté  externe. 

çf  Cuisses  postérieures  offrant  l'extrémité  de  leur  trochanter  terminée 
par  une  dent  relevée,  dirigée  du  côté  externe;  armées  à  leur  bord  posté-' 
rieur  d'une  dent  dirigée  du  côté  interne  et  séparée  de  la  précédente  par 
un  intervalle  au  moins  aussi  grand  ou  plus  grand  que  la  base  de  la  dent. 
Jambes  de  devant  chargées  en  dessous  d'une  arête  avancée  jusqu'au  niveau 
de  la  troisième  dent  externe  avant  l'extrémité,  presque  également  saillante, 
terminée  en  devant  par  une  dent,  séparée  par  une  assez  large  échancrure 
de  d(  ux  ou  trois  autres  dents  plus  rapprochées  de  la  base. 

$  Cuisses  postérieures  inermes.  Jambes  de  devant  chargées  d'une  arête 
avancée  jusquà  la  base  do  l'éperon,  mais  affaiblie  à  partir  de  la  troisième 
dent  externe,  ordinairement  munie  avant  ce  point  de  quelques  dcnls  ob- 
uses  plus  fortes  que  les  autres  dentelures  de  leur  arête. 

carabaeus  puncticollis,  Malinowski,  N.  Schr.  de  naturf.  Gesell.  zu  Halle,  I,   VI, 
p.  10,2. 

Geotrupcs  puncticollis,  SrEm.  Illiislr.  t.  III,  p.  148,  8.  —  Id.  M:in.  p.  V6S,  1260. 

Geotrupcs  stercorariiis,  var.  niinor,  Erichs.  Naliirg.  t.  III,  p.  728. 

Gcotrupes  rncsulcius,  Thoms.  Skaiid.  Cul.  X,  II,  p.  331. 

eotnipcs  stcrcorurius,  Gk.mjiinu.  et  H.vrold,  Catal.  (Scarab.),  p    1085. 


GÉoTRUPiNS.  —  Geotrupes.  435 


Long.,  0'»,0180  à  0^,0m')  (8  à  12  1/2  L);  —  larg.,  0'n,0100  à  0'n,0123 

(4  1/2  à  5  1/2). 

Corps  ovale-oblong  ;  convexe  ;  ordinairement  noir  ou  d'un  noir  légère- 
ment noir  ou  violâtre,  soit  mat,  soit  luisant  en  dessus.  Épistome  rugueuse- 
ment  ponctué,  chargé  d'une  arête  médiane  munie  d'un  tubercule.  Front 
creusé  d'une  ligne  médiane.  Antennes  à  scape  d'un  bleu  d'acier,  à  tige 
d'un  rouge  irisé  de  bleuâtre  ;  à  massue  brune  ou  d'un  fauve  brun.  Man- 
dibules ordinairement  bissinuéesà  leur  côté  externe.  Protkorax  tronqué  en 
ligne  faiblement  bissinuée  à  la  base  ;  muni  à  celle-ci  d'un  rebord  entier  et 
non  crénelé;  convexe  ;  ordinairement  noir,  avec  les  parties  voisines  de  ses 
rebords  latéraux  et  souvent  du  milieu  du  bord  antérieur  d'un  bleu  violet 
ou  verdâtre;  marqué  d'une  rangée  de  petits  points  sur  la  moitié  ou  les  deux 
tiers  postérieurs  de  sa  ligne  médiane  ;  densement  ponctué  sur  les  côtés 
jusqu'à  la  fossette  ou  un  peu  plus  du  côté  interne  de  celle-ci,  parsemé  de 
points  clair-semés,  ou  parfois  lisse  sur  son  disque  (a*),  ou  marqué  sur  son 
disque  de  points  très-apparents,  plus  ou  moins  rapprochés  et  plus  petits 
que  ceux  des  côtés  (  ?  ).  Écusson  noir,  lisse,  ordinairement  marqué  de 
deux  rangées  longitudinales  de  points  souvent  prolongées  jusqu'à  l'extré- 
mité. Êlytres  un  peu  moins  d'une  fois  moins  longues  que  le  prothorax, 
convexes  ;  ordinairement  d'un  noir  mat  ou  luisant,  avec  la  partie  voisine 
du  rebord  externe  violâtre,  d'un  bleu  violet  ou  d'un  bleu  verdâtre  ;  à  qua- 
torze stries,  ponctuées  :  les  sept  premières  avancées  jusqu'à  la  base,  plus 
prononcées  en  devant  :  les  autres  plus  faibles  et  souvent  en  partie  presque 
réduites  à  une  rangée  de  points  ou  peu  nettement  indiquées  :  toutes  plus 
faibles  postérieurement.  Intervalles  lisses,  en  partie  rayés  de  fines  lignes 
ou  rides  transverses  :  les  sept  premiers,  convexiuscules  ou  subconvexes 
en  devant.  Dessous  du  corps  et  pieds  ordinairement  violets  ou  d'un  bleu 
violet  brillant.  Jambes  de  devant  à  sept  et  plus  rarement  à  six  dents  :  les 
deuxième  et  troisième  ou  troisième  et  quatrième  plus  rapprochées  de  l'ex- 
trémité, habituellement  espacées  entre  elles  :  les  postérieures  à  trois  saillies 
transversales. 

Cette  espèce  paraît  habiter  la  plupart  de  nos  provinces.  On  la  trouve 
dans  le  Nord,  dans  les  environs  de  Paris  et  jusque  dans  le  Midi.  Feu 
Charles  Perroud,  l'un  de  nos  entomologistes  les  plus  iustruilo,  mais  qui 


436  LAMELLICORNES 

tnalheureusernenl  n'a  presque  rien  publié,  en  avait  envoyé  à  son  frère,  l'une 
de  nos  gloires  enloniologiques  de  Lyon,  un  bon  nombre  d'individus,  pris 
dans  les  environs  de  Bordeaux. 

Le  G.  puncticollis  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  stercorarius,  et  divers 
auteurs  l'ont  considéré  comme  n'en  étant  qu'une  variété  ;  mais  le  carac- 
tère fourni  par  l'arête  inférieure  des  jambes  du  cf  ne  permet  pas  de  les 
réunir  en  une  seule  espèce. 

La  Ç  ne  peut  être  confondue  avec  celles  de  l'espèce  précédente,  car 
elle  a  toujours  le  disque  du  prothorax  plus  ou  moins  ponctué.  Quant  au  cf 
chez  lequel  ce  disque  est  souvent  imponctué.,  comme  chez  le  stercorarius, 
il  suffit  d'examiner  l'arête  inférieure  de  la  jambe  de  devant,  pour  recon- 
naître à  quelle  espèce  appartiennent  ces  <f  dont  le  prothorax  fournit  un 
caractère  équivoque. 

Le  G.  pmicticoJlis  se  distingue  d'ailleurs  du  stercorarius,  par  son  pro- 
thorax plus  sensiblement  bissinué  à  sa  base,  moins  convexe,  chez  la  $  , 
marqué  sur  les  côtés  de  points  dépassant  ordinairement  le  côté  interne  de 
la  fossette  ;  par  ses  élytres  plus  distinctement  notées  de  quatorze  stries,  par 
la  plus  extérieure  de  celles-ci  distinctement  ponctuéejusqu'à  sa  partie  anté- 
rieure ;  par  ses  jambes  de  devant  ordinairement  armées  seulement  de  six 
ou  sept  dents  à  leur  côté  externe,  et  dont  les  deuxième  et  troisième  ou 
troisième  et  quatrième  antérieures  sont  séparées  par  un  espace  plus  grand 
que  les  autres. 

Var.  a.  Quelquefois  le  prothorax  offre  de  chaque  côté,  après  la  fossette 
normale,  une  autre  fossette  plus  ou  moins  prononcée . 

Scarabaeus  foveatus,  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  21,  34-. 
Geotrupes  foveatus,  Steph.  Illustr.  t;  III,  p.  185,  8. 


3.  Qeotrupes  putridarius,  Erichson. 

Ovalaire  ou  ovale-oblong ,  convexe;  d'un  violet  foncé  ou  cfun  noir  ver- 
ddtre  en  dessus  :  avec  les  parties  voisines  des  rebords  du  prothorax  violet 
ou  vert.  Prothorax  rebordé  et  faiblement  bissinué  à  sa  base  ;  rugueux  près 
des  côtés,  puis  inégalement  parsemé  de  points  jusqu'à  la  fossette,  ou  à  peu 


GÉOTRUPiNs.  —  Geotrupes.  437 

près  lisse  sur  son  disque.  Élytres  à  quatorze  stries,  dont  les  sept  premières 
avancées  jusqu'à  la  base  et  plus  prononcées  en  devant  :  les  autres  plus 
faibles.  Intervalles  internes  convexiuscules  ou  subconvexes  en  devant.  Des- 
sous du  corps  et  pieds  ordinairement  d'un  violet  brillant.  Arête  inférieure 
des  jambes  de  devant  du  çf  munie  de  trois  ou  quatre  dents,  dont  les  deux 
antérieures  plus  fortes ,  séparées  par  une  -large  échancrure.  Mandibules 
arquées,  unisinuées  près  de  l'extrémité. 

Geotrupes  putridarius,  Erichs.  Naturg.  Ilf,  p.  730,  3. 


Long.,  0^0180  à  Om,0245  (8  à  12  1.). 

Le  G.  pntridarius  semble  une  espèce  équivoque,  intermédiaire  entre  le 
stercorarius  et  le  puncticollis  sous  le  rapport  de  sa  ponctuation  ,  et  faisant 
le  passage  du  puncticollis  d.\imutator,  sous  d'autres  rapports. 

D'après  les  divers  exemplaires  que  nous  avons  eus  sous  les  yeux,  il  se 
rapproche  du  stercorarius  par  son  prothorax  lisse  sur  son  disque,  même 
chez  la  $  ;  mais  il  s'en  éloigne  par  son  prothorax  marqué,  même  chez 
le  çf  ,de  points  dépassant  un  peu  la  fossette  au  côté  interne,  et  il  s'en  dis- 
lingue surtout  par  l'arête  inférieure  de  ses  jambes  de  devant,  conformée 
comme  celle  du  puncticollis,  c'est-à-dire  d'une  hauteur  presque  uniforme, 
munie  près  de  la  base  de  deux  ou  trois  dentelures,  et  antérieurement  de 
deux  dents  plus  fortes,  séparées  par  une  large  échancrure  :  la  dent  anté- 
rieure située  au  niveau  de  la  troisième  dent  externe. 

Il  se  rapproche  du  pujicticollis  pav  ce  dernier  caractère;  mais  il  s'en 
éloigne  par  son  prothorax  lisse  et  imponctué  sur  le  disque,  chez  la  Ç  aussi 
bien  que  chez  le  (f  ;  par  la  dent  des  cuisses  postérieures  du  cf  moins 
prononcée,  et  par  les  deux  dents  antérieures  de  l'arête  inférieure  du  cf 
plus  faibles. 

11  se  distingue  des  stercorarius  et  puncticolis,  par  ses  mandibules  arquées 
extérieurement  sur  plus  de  leur  moitié  basilaire,  et  sinuées  seulement  vers 
l'extrémité. 

Cette  espèce  habite  principalement  les  conti-ées  froides  ou  monta- 
gneuses. On  la  trouve  sur  le  mont  Pilât,  en  Auvergne,  etc. 


438  LAMELLICORNES 


4.  Geotriipes  mutator,  Marsham. 

Ovale-oblong,  convexe,  de  couleur  variable  en  dessus,  avec  les  côtés  des 
rebords  du  prothorax  brillants , Prothorax  lisse{çf)ou  très-parcimonieuse- 
ment ponctué  sur  son  disque{  $  ), marqué  sur  les  côtés  de  points  nedépassant 
pas  ordinairement  la  fossette.  Èlytres  variant  du  noir  violâtre  ou  bleuâtre 
au  violet  ou  au  vert  métallique  ;  à  seize  à  dix-neuf  stries  peu  fortement 
ponctuées:  les  neuf  premières  avancées  jusqu'à  la  base;  les  autres  en  partie 
réduites  à  des  points,  ou  peu  7iettement  indiquées.  Intervalles  lisses  :  les 
neuf  internes  convexiuscules  en  devant.  Dessous  du  corps  variant  du  violet 
au  vert  doré.  Jambes  de  devant  ordinairement  armées  de  sept  dents  sur  leur 
côté  externe.  Mandibules  ordinairement  subsinuées  seulement  vers  l'extré- 
mité. 

cf  Cuisses  postérieures  offrant  l'extrémité  de  leur  trochanter  terminée 
par  une  dent  verticalement  relevée  ou  inclinant  au  côté  interne  ;  armées  à 
leur  bord  postérieur  d'une  autre  dent  dirigée  du  côté  interne  et  séparée  de 
la  précédente  par  un  intervalle  de  largeur  de  la  base  de  cette  dent.  Jambes 
de  devant  intérieurement  chargées  d'une  arête  avancée  jusqu'au  niveau  de 
la  troisième  dent  externe  avant  l'extrémité,  armée  de  deux  dents  corres- 
pondant à  la  troisième  et  à  la  quatrième  dent  externe,  dentelées  postérieu- 
rement. 

$  Cuisses  postérieures  inermes.  Arête  des  jambes  de  devant  avancée 
jusqu'à  la  base  de  l'éperon.  Denliculée  sur  sa  tranche. 

Le  Geot.  mutator  offre  de  nombreuses  variations  de  couleur  ;  voici  les 
principales  : 

A  Élytres  d'un  noir  légèrement  violâtre  ou  bleuâtre. 

Oiis.  Le  prothorax  est  ordinairement  d'une  teinte  analogue.  Le  dessous  du  corps 
est  le  plus  souvent  violet  ou  d'un  bleu  violet.  Les  pieds  varient  entre  le  bleu  violet 
et  le  vert  bleu. 

B  Élytres  d'un  violet  ou  bleu  noir. 

Les  autres  parties  de  votre  corps  se  rapprochent  des  teintes   de  la    variété 
précédente. 

c  Elytret  violâtres,  violacées  ou  d'un  violet  métallique. 

Le  protliorax  est  tantôt  d'un  violet  plus  ou  moins  obscur  (a),  tantôt  d'un  vert 


fxÉoTRUPiNs.  —  Geotrupes.  439 

foncé  (b).  Le  dessous  du  corps  est  souvent  en  partie  violet,  d'un  bleu  violet,  d'un 
bleu  vert  ou  d'un  vert  bleuûtre.  Les  pieds  ont  des  teintes  analogues. 
D  Ély  très  d'un  \eTt  métallique  de  nuance  variable. 

Le  pro thorax  est  ordinairement  d'une  nuance  analogue,  avec  les  côtés  d'un 
vert  doré.  Le  dessous  du  corps  et  ]ei  pieds  sont  ordinairement  d'un  vert  doré 
très-brillant. 

Celte  espèce  a  été  confondue  avec  les  précédentes  par  la  plupart  des 
anciens  entomologistes  ;  il  est  donc  très-difïïcilc  d'en  établir  la  synonymie  ; 
nous  nous  bornerons  donc  à.  citer  les  auteurs  suivants;  les  descriptions 
données  par  plusieurs  d'entre  eux  peuvent  aussi  s'appliquer  souvent  à 
l'une  des  espèces  déjà  décrites. 

Le  grand pilulmre,  Geoffe.  Hist.  t.  I,  p.  7b,  9. 

Scarabaeus  stercorarius^  de  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  2S0,  4,  pi.  9,  fig.  10,  11  et  12. 
—  Herbst,  Naturs.  t.  II,  p.  232,  1Î37,  pi.  A,  fig.  1,2.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec, 
t.I,  p.  4,  3. 

Scarabaeus  poliins,  Malinow.  N.  Schrift.  Gessel.  Halle,  I,  VI,  p.  10. 

Geotrupes  stercorarius,  Latr.  Gêner,  t.  II,  p.  39,  var.  —  Muls.  Lamellic.  p.  3S8, 
var.  E. 

Scarabaeus  mutator,  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  22,  33. 

Geotrupes  mutator,  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  18i,  7.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  731, 
4.  — Ferrari,  Stett.  Entrem.  Zeit.  1832,  p.  305.  — J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.), 
pi.  10,  fig.  49.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  442.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 
(Scarab.),  p.  1083. 


Long.,  O'-jOUO  à 0^,0250(6  1/4  à  11  1/4  L);  —  larg.,  0'",0080  à  0"\0123 

(1  1/2  à  5  1/2  1.). 

Corps  ovale-oblong,  convexe,  brillant^  de  couleur  variable,  en  dessus. 
Èpistome  rugueusement  ponctué  ;'  chargé  d'une  arête  médiane  munie 
d'un  tubercule.  Mandibules  fortement  arquées,  ordinairement  entières  sur 
leur  côté  externe,  ou  à  peine  subsinuées  vei's  l'extrémité.  Antennes  à 
scape  et  tige  d'un  rouge  viol  icé,  à  massue  fauve  ou  d'un  fauve  jaunâtre. 
Mandibules  ordinairement  subsinuées  seuleiuont  vers  l'extrémité.  Proï/zo/'ûx 
tronqué  en  ligne  à  peu  près  droite  à  sa  base  ;  muni  à  celle-ci  d'un  rebord 
entier  et  non  crénelé;  convexe  ;  de  couleur  variable  en  dessus,  avec  les 
parties  voisines  des  bords  latéraux  brillanls  et  ordinairement  d'une  leinie 
différente;  m.irqné  sur  la  seconde  moili:;  de  sa  ii;,'.ie  nié-iiuiie  d'une  fine 


440  LAMELLICORNES 

rangée  de  petits  points  ou  d'une  ligne  légère;  lisse  et  imponctué  {a"),  ou 
densement  marqué  de  quelques  points  sur  son  disque  (  9  ),  rugueux  et 
marqué  de  points  rapprochés  près  des  côtés  (  Ç  ),  ou  marqué,  près  de 
ceux-ci,  de  points  moins  rapprochés,  séparés  par  des  espaces  lisses  et  ne 
dépassant  pas  ordinairement  le  côté  interne  de  la  fossette  (a").  Écusson 
de  couleur  variable  ;  marqué  sur  sa  ligne  médiane  de  points,  ou  en  partie 
d'un  léger  sillon  ;  lisse  ou  obsolôtement  ponctué  sur  le  reste.  Élyti^es  une 
fois  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax  ,  arrondies  postérieurement; 
convexes,  déclives  sur  la  moitié  antérieure  de  leurs  côtés ,  de  couleur 
variable;  à  dix- sept  ou  dix-neuf  stries  peu  fortement  ponctuées  :  les  neuf 
premières  avancées  jusqu'à  la  base  :  les  cinq  ou  six  premières  plus  pro- 
noncées en  devant  :  quelques-unes  des  autres  en  partie  réduites  à  des 
rangées  de  points  un  peu  plus  nettement  indiquées.  Intervalles  lisses,  de 
largeur  inégale  et  parfois  presque  alternative  :  les  cinq  ou  six  premiers 
ordinairement  couvexiuscules  ou  subconvexes  en  devant.  Dessous  du  corps 
et  pieds  de  couleur  variable,  mais  très-brillante.  Jambes  de  devant  ordi- 
nairement armées  de  sept  dents  à  leur  côté  externe  :  la  troisième  et  la  qua- 
trième et  surtout  la  deuxième  et  la  troisième  antérieures  séparées  entre 
elles  par  un  espace  plus  grand  :  les  postérieures  extérieurement  munies 
de  trois  saillies  transversales. 

Cette  espèce  est  généralement  la  plus  commune  dans  notre  pays. 

Obs.  Elle  se  distingue  facilement  des  deux  espèces  précédentes  par  ses 
élytres  à  stries  plus  nombreuses,  dont  les  neuf  premières  sont  avancées 
jusqu'à  la  base.  etc. 

Quelquefois  le  prolhorax  présente  quatre  fossettes  au  heu  de  deux  :  la 
fossette  accidentelle  est  plus  rapprochée  du  disque  que  l'autre. 

Les  mandibules  sont  parfois  bissubsinuées  au  côté  externe. 


d.  Geotrupes  Iiypocrita,  Illiger. 

Ovale- oblong ;  convexe;  d'un  noir  peu  luisant  et  un  peu  soyeux,  en 
dessus,  avec  la  partie  voisine  des  rebords  latéraux  du  prothorax  d'un  bleu 
verdâtre.  Prothorax  à  peine  bissinué  à  sa  base  et  muni  a  celle-ci  d'un 
rebord  entier,  mais  affaibli  vers  chaque  tiers  externe  ;  lisse  sur  le  dos  ; 
marqué  sur  les  côtés  de  points  n'arrivant  pas  jusqu'à  la  fossette.  Élytres  à 


GÉOTRUPiNs.   —  Geotrtipes.  441 

quatorze  stries  fines,  légères,  marquées  de  points  très-petits  :  les  sept  pre- 
mières arrivant  jusqu'à  la  base.  Intervalles  plans  :  les  premiers  six  fois 
aussi  larges  qiCun  intervalle.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  vert  doré  :  les 
pieds  souvent  en  partie  bleus. 

cf  Cuisses  postérieures  offrant  l'extrémité  de  leur  trochanter  à  peine 
relevée  en  une  petite  dent;  armées  à  leur  bord  postérieur  d'une  dent  obtuse  ; 
à  peine  ou  non  dirigée  du  côté  interne  et  séparée  de  l'extrémité  du  tro- 
chanter par  un  intervalle  au  moins  égal  à  la  base  de  la  dent.  Jambes  de 
devant  chargées  en  dessous  d'une  arête  lisse  ou  dentelée  sur  sa  tranche, 
jusqu'au  niveau  de  la  quatrième  dent  externe  avant  l'extrémité,  graduelle- 
ment relevée  jusqu'à  la  troisième  dent  antérieure  externe,  où  elle  se  ter- 
mine par  une  assez  forte  dent. 

9  Cuisses  postérieures  inermes.  Jambes  de  devant  chargées  en  dessous 
d'une  arête  denticulôe,  avancée  jusqu'à  la  base  de  l'éperon. 

Scarabaeus  pilularius,  Linn.  Syst.  Nat.  12e  édit.  t.  I,  p.  550,  40  (à  part  la  phrase 
diagnostique). 

Scarabaeus  stercorarius,  Rossi,  Faun.  Etr.  I,  8,  var.  B.  —  Id.  édit.  Helv.  t.  I,  8 
17,  var.  B. 

Scarabaeus  hypocrita  (Schneider),  Illig.  Mag.  t.  II,  p.  209,  4,  Obs. 

Geotrupes  hypocrita,  Le  Pelet.  et  Serv.  Encycl.  Méth.  t.  X,  p.  362  0"  (9)^^  Ç 
(çf).  —  MuLS.  Lamell.  p.  360,  2.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  733,  5. 

Geotrupes  pilularius,  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  P-  1084. 


Long.,  0^0139  à  Qn-jOaiS  (6  à  9  1/2  1.);  — larg.,  O'n.OOSO  à  0'n,0112    " 

(3  3/4  à  51.). 

Corps  ovale-oblong,  convexe,  d'un  noir  peu  luisant  ou  presque  mat  et 
un  peu  soyeux  en  dessus.  Èpistome  rugueusement  ponctué,  chargé  d'une 
arête  médiane  postérieurement  armée  d'un  tubercule  ordinairement  assez 
faible.  Antennes  à  scape  d'un  rouge  violacé,  à  tige  d'un  rouge  irisé  de  vio- 
lâtre,  à  massue  ordinairement  brune,  parfois  fauve  ou  d'un  rouge  fauve. 
Prothorax  tronqué  en  ligne  à  peine  bissubsinuée  à  la  base;  muni  à  celle-ci 
d'un  rebord  entier,  mais  affaibli  vers  chaque  tiers  externe;  convexe;  d'un 
noir  presque  mat,  avec  les  côtés  bleus  ou  d'un  bleu  verdâtre  ;  lisse,  peu  ou 
point  rugueux  latéralement,  mais  marqué  de  points  médiocrement  rappro- 


442  LAMELLICORNES 

chés,  nn  dépassant  pas  la  moitié  de  l'espace  compris  entre  le  rebord  et  la 
fosselle,  et  plus  nombreux  près  des  bords  latéraux.  Êcusson  noir  ;  marqué 
de  points  irrégulièrement  disposés,  couvrant  parfois  toute  la  surface.  Ëly- 
tres  une  fois  au  moins  aussi  longues  que  le  prothorax  ;  subparallèles  jus- 
qu'aux trois  cinquièmes,  arrondies  postérieuremcRt  ;  à  quatorze  stries, 
fines,  légères,  ponctuées  ou  réduites  à  des  points.  Intervalles  plans,  lisses, 
souvent  légèrement  ridés  :  les  premiers  cinq  ou  six  fois  aussi  larges  cha- 
cun qu'une  strie.  Dessous  du  corps  d'un  vert  doré,  brillant,  souvent  avec 
des  teintes  d'un  rouge  cuivreux  doré.  Pieds  d'un  vert  doré,  souvent  en 
partie  d'un  beau  bleu.  Jambes  de  devant  ordinairement  armées,  à  leur  côté 
externe,  de  six  dents,  dont  les  deuxième  et  troisième  et  surtout  troisième 
et  quatrième  antérieures  sont  écartées  entre  elles.  Jambes  postérieures  exté- 
rieurement munies  de  trois  saillies  transversales. 

Cette  espèce  est  assez  commune  dans  les  environs  de  Lyon.  On  la  trouve 
plus  rarement  dans  le  Nord  que  dans  le  Midi. 

Obs.  Elle  se  distingue  aisément  des  espèces  précédentes  par  les  stries  de 
ses  élytres  réduites  à  des  lignes  fines,  légères,  finement  ponctuées  ;  à  ses 
intervalles  entièrement  plans  ;  à  sa  couleur  d'un  noir  presque  mat  un  peu 
soyeux  en  dessus,  d'un  vert  doré  très-brillant  en  dessus  ;  à  son  écusson 
irrégulièrement  marqué  de  points  plus  ou  moins  étendus  sur  les  côtés  de 
sa  ligne  médiane,  etc. 

Cette  espèce  existe  sous  le  nom  de  pilularius  dans  la  collection  de  Linné, 
comme  nous  avons  pu  le  constater  nous-mêmes  en  1847  ;  mais  les  carac- 
tères de  cet  insecte  ne  conviennent  pas  à  la  description  donnée  par  ce  père 
de  la  science,  dans  la  dixième  édition  de  son  Systema  Naturae  :  Muticiis, 
thorace  postice  rotundato,  scutello  nullo. 

Patrie  :  l'Amérique.  Linné  avait  probablement  alors  sous  les  yeux  le 
Canthon  laevis,  Drury. 

Mais,  dans  la  douzième  édition  de  son  Systema,  il  a  confondu  ce  dernier 
insecte  avec  le  Géotrupe  dont  il  est  ici  question.  La  phrase  diagnostique 
qu'il  donne  dans  cet  ouvrage  :Exscutellatus,muticus,  niger,  opncus,  laevis, 
subtus;  aeneus,  thorace  postice  rotundato,  s'sip^iliqne  encore  au  Canthon  ;ei 
la  description  postérieure:  Statura  S.  stercorarii sivevernalis ;  clypeus  ca- 
pitis  ovatus,  maxillis  brevior,  regarde  le  G.  hypocrita,  auquel  il  donne  pour 
patrie  l'Italie  ;;'.  l'Espagne.  Le  vom  donné  par  lUiger  devra  donc  être  con- 


GÉOTRUPiNs.  —  Geotrupes.  443 

serve.  Telle  est  aussi  l'opinion  du  savant  M.  de  Harold,  qui  a  Uès-judi- 
cieusemenl  élucidé  celte  question  dans  une  note  qu'il  nous  a  adressée, 
depuis  l'impression  du  Catalogue  dû  à  sa  plume  et  à  celle  de  M.  Gem- 
minffer. 


6.  Geotriipes  syliraticus,  Pânzer. 

Ovale- oblong,  convexe,  d'un  noir  bleuâtre  ou  violâtre  en  dessus,  avec 
les  côtés  du  prothorax  et  des  élytres  violets.  Prothorax  bissinué  à  sa  base, 
à  rebord  basilaire  entier  et  crénelé  ;  parsemé  sur  le  disque  de  points  plus 
petits  et  plus  clairsemés  chez  le  çf ,  marqué  sur  les  côtés  de  points  avan- 
cés au  moins  jusqu'à  la  fossette.  Élytres  à  quatorze  stries  peu  profondes, 
crénelées  ou  ponctuées  :  les  sept  premières  avancées  jusqu'à  la  base.  Inter- 
valles plans,  ridés.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  violet  brillant.  Jambes 
de  devaîit  ordinairement  à  six  dents  :  les  postérieures  à  deux  saillies  trans- 
versales. 

çf  Cuisses  postérieures  inermes.  Jambes  de  devant  chargées  en  dessous 
d'une  arête  avancée  jusqu'à  la  base  de  l'éperon,  dentée  jusqu'au  niveau  de 
la  troisième  dent  externe  à  partir  de  l'extrémité,  lisse  antérieurement. 

$  Cuisses  inermes.  Jambes  de  devant  munies  en  dessous  d'une  arête 
avancée  et  denticulée  jusqu'à  la  base  de  l'éperon. 

Scarabaeus  sylvaticus,  Panz.  Faun.  Germ.  49,  3.  —  Illig.  Kaef.  Preuss.  9,  3.  — 
Payk.  Faun.  Suec.  I,  5.  —  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  2iî,  11.  —  Marsh.  Ent. 
Brit.  p.  22,  38.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  24,  b.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  4. 

—  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  83,  S. 

Scarabaeus  stercorosus  (IIarthmann),  Scriba,  Journ.  I,  p.  251. 

Geotrupes  sylvaticiis,  Latr.  Hist.  t.  X,  p.  146,  5.  —  Curtis,  Brit.  Ent.2GG.  3.  — 
Steph.  Illustr.  ni,  182,  3.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  499,  3.  —  Muls.  Lamellic. 
302,  3.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  734,  6.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  442, 

—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1085. 

A  cette  espèce  se  rapportent  les  variétés  suivantes  : 

Scarabaeus  niger,M\RSH .  Ent.  Brit.  I,  22. 
Geotrupes  montkola,  IIeer,  loc.  cit.  p.  499. 


444  LAMELLICORNES 


Long.,  0">,0123à0'",0180(5  l/2à81.);  —  larg.,  0m,0072  à  Om,100 
(3  1/4  à  4  1/2  1.). 

Corps  ovale-oblong,  convexe,  d'un  noir  bleuâtre  ou  violâtre,  quelquefois 
d'un  violet  noir  en  dessus.  Épistome  rugueusement  ponctué,  chargé  d'une 
arête  médiane  postérieurement  armée  d'un  tubercule  ordinairement  assez 
faible.  Antennes  à  scape  et  tige  d'un  rouge  violacé,  à  massue  d'un  roux 
fauve.  Prothorax  bissinueusenient  arqué  en  arrière  à  la  base  ;  rebordé  dans 
sa  périphérie  :  le  rebord  de  la  base  crénelé  par  les  points  du  sillon  ;  con- 
vexe ;  d'un  noir  bleuâtre  ou  violâtre,  avec  les  côtés  d'un  violet  brillant  ; 
marqué  sur  sa  ligne  médiane  d'une  rangée  de  points  plus  ou  moins  com- 
plète ou  parfois  transformée  en  un  sillon  ;  parsemé  sur  le  disque  de  points 
plus  petits  et  moins  nombreux  chez  le  cf  que  chez  la  $  ;  rugueux  sur  les 
côtés  et  marqué  de  points  étendus  au  moins  jusqu'au  côté  interne  de  la 
fossette.  Êcusson  rayé  d'un  sillon  ou  marqué  de  quelques  points  sur  sa 
ligne  médiane.  Èlytres  convexes  ;  à  environ  quatorze  stries,  souvent  mar- 
quées de  crénelures  plutôt  que  de  points  :  quelques-unes  réduites  à  des 
points  :  les  sept  premières  avancées  jusqu'à  la  base.  Intervalles  plans, 
ridés.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  violet  brillant.  Jambes  de  devant  ordi- 
nairement armées  de  six  dents  :  les  postérieures  munies  de  deux  saillies 
transverses  complètes. 

Cette  espèce  habite  principalement  les  parties  tempérées  et  septentrio- 
nales. On  la  trouve  dans  les  bois,  quelquefois  sous  les  bouses,  mais  plus 
ordinairement  au  pied  de  divers  champignons. 

Le  G.  sylvaticus  s'éloigne  des  espèces  précédentes  par  sa  couleur,  par 
son  prothorax  bissinué  à  la  base,  avec  le  rebord  basilaire  crénelé  ;  par  ses 
jambes  postérieures  munies  seulement  de  deux  saillies  transverses  com- 
plètes. 

Genre  Trypocopris,  Trypocopris,  Motschulsky. 

MOTSCHULSKY,  Étud.  cntom.,  t.  VIII  {18S9),  p.  160. 

Caractères.  Èlytres  libres,  recouvrant  des  ailes  propres  au  vol.  Joues 
extérieurement  arquées,  depuis  l'extrémité  de  la  suture  génale  jusqu'à  la 


GÉOTRUPiNs.  —  Tnjpocopris.  445 

moitié  au  moins  du  bord  externe  des  yein .  Épistome  offrant  ordinairement, 
au-devant  de  ses  angles  latéraux,  la  figure  d'un  angle  arrondi  en  devant. 
Antennes  à  article  intermédiaire  de  la  massue  un  peu  plus  court  et  en  partie 
caché  dans  la  contraction.  Prothorax  bissubsinué  à  sa  base,  interrompu 
ou  à  peu  près  à  chaque  sinuosité,  c'est-à-dire  entre  la  partie  médiane  et 
chaque  angle  postérieur,  et  convexement  déclive  au-devant  de  chaque 
partie  interrompue.  Écusson  offrant  la  base  de  chacun  de  ses  côtés  en  ligne 
longitudinale  ou  un  peu  obliquement  longitudinale.  Êhjtres  à  peine  aussi 
larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  à  rebord  latéral 
relevé  de  manière  à  former  une  gouttière,  sur  la  moitié  antérieure  des  cô- 
tés ;  à  rangées  striales  de  points  légères,  superficielles  ou  en  partie  peu 
distinctes,  et  dont  quelques-unes  sont  parfois  transformées  en  sorte  de 
stries,  par  l'union  des  points.  Lame  mésosternale  ordinairement  saillante. 
Jambes  intermédiaires  et  postérieures  munies  de  deux  sailhes  transver- 
sales, denticulées  sur  les  côtés  en  remontant  vers  la  base. 

Ajoutez,  pour  les  deux  espèces  suivantes  : 

Cuisses  postérieures  offrant  leur  trochanter  relevé  à  l'extrémité  et  sail- 
lant en  forme  de  dent  (a"  î  )  ;  denticulées  sur  leur  bord  postérieur  et  sou- 
vent munies  de  dents  plus  saillantes  près  du  trochanter  (a*),  inermes(  Ç  ). 
Jambes  de  devant  offrant  la  dent  antérieure  de  leur  côté  externe  bifide  (c/), 
simple  (  $  );  chargées  sur  leur  arête  inférieure  de  quatre  ou  cinq  dents, 
dont  la  plus  longue  est  au  niveau  de  l'avant-dernière,  et  souvent  d'une 
petite  dent  au-devant  de  celle-ci  (cf);  cette  arête  seulement  denti- 
culée  (  9  ). 

Tableau  des  espèces  : 

a  Prothorax  densement  ponctué  sur  toute  sa  surface.  Ventre  rugueuse- 

ment  et  densement  ponctué.  vernalis. 

aa  Prothorax  lisse  ou  à  peine  et  superficiellement  ponctué  sur  le  dos. 
Ventre  marqué  de  points  plus  ou  moins  faibles^  séparés  par  des  es- 
paces lisses.  pyrenaeus. 


1.  Tryftopopris  vevnalis,  Linné. 

Ovale,  convexe,  ordinairement  noir  ou  d'un  noir  bleuâtre  ou  violâtre 
en  dessus;  mais  variant  de  couleur.  Anteimes  noires.  Prothorax  densement 


446  LAMELLICORNES 

couvert  de  points  inégaux  et  assez  petits.  Èlytres  de  moitié  au  moins  plus 
longues  que  le  prothorax,  légèrement  ridées,  marquées  de  rangées  striâtes 
de  points,  parfois  en  partie  obsolètes,  en  partie  transformées  en  espèces  de 
stries  ponctuées,  peu  profondes.  Dessous  du  corps  bleu  ou  d'un  bleu  violet. 
Ventre  densement  et  aspèrement  ponctué. 

Scarabaeus  ver7ialis,Um.  Syst.  Nat.  10^  édit.  t.  I,  p.  349,  31.  —  Id.  12e  édit.  t.  I, 
p.  ;i51,  43.  ~  Id.  Faiin.  Suec.  p.  r36,  389.  —De  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  202,  IJ, 
pi.  10,  lig.  4.  —  Fabr.  Syst.  Entom.  p.  17,  61.  —  Id.  Syst.  Fleutli.  t.  I,  p.  2^, 
12.  —  ScHBANK.  Enum.  13,  24.  —  Laichart.  Tyr.  Ins.  I,  9,  3.  -  ■  Oliv.  Ent.  t.  I, 
3.  p.  60,  73,  pi.  4,  fig.  23.  —  Panz.  Faun.  Germ.  42,  2.  —  h.uG.  Kaef.  Prciis. 
10,  4.  —  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  23,  37.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  I,  25,  6.  -- 
DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  84,  6. 

Lefctit  pilulaire,  Geoff.  Hist.  t.  I,  p.  77,  10. 

Geotrupes  vernalis,  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  146.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p. 

499^4,  _  MULS.  Lamellic.  p.  364,4.  —  Erichs.  Natur.  t.  III,  p.  73S,  7.  —  L. 

Redtenb.  Faun.  Austr.  442.  — Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1080. 
Geotrupes  laevis,  Curt.  Brit.  Ent.  t.  VI,  p.  266.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  182,  2. 
Sternotrupes  vernalis,  Jekel.  Ann.  Soc.  ent.  de  Fr.  (1863). 

Long.,  O-^jOlSS  à  0"\0180  (5  1/2  à  9  1.)  ;  —  larg.,  0'",0067  à  Oni,0095 

(3  à  4  1/4  1.) 

Corps  ovale,  convexe;  ordinairement  noir  ou  d'un  noir  bleuâtre  ou  vio- 
làtre,  mais  offrant  diverses  autres  teintes  en  dessus.  Épistome  densement  et 
rugueuteuient  ponctué;  chargé  d'une  carène  médiane  faible  et  à  peine 
tuberculeuse.  Antennes  noires,  à  massue  brune  ou  d'un  noir  grisâtre  pos- 
térieurement. Prothorax  rebordé  sur  les  côtés,  bissinué  à  la  base  et  muni 
à  celle-ci  d'un  rebord  déclive  et  interrompu  ou  à  peu  près  à  celles-ci  ; 
convexe  ;  densement  marqué  de  points  inégaux  et  assez  petits  ;  noir  ou 
noir  bleuâtre  ou  violâtre,  avec  les  parties  voisines  du  rebord  d'un  bleu 
verdâtre  ou  parfois  d'un  bleu  violâtre.  Êcusson  marqué  de  points  plus  ou 
moins  nombreux,  souvent  subobsolètes.  Èlytres  un  peu  plus  de  moitié  plus 
longues  que  le  prothorax  ;  coiivexes,  un  peu  arquées  sur  le  dos  ;  à  rebord 
externe  relevé  de  manière  à  former  une  gouttière  sur  les  côtés  ;  ordinaire- 
ment noires  ou  d'un  noir  bleuâtre  ou  violâtre,  avec  la  gouttière  latérale 
ordinairement  bleue,  d'un  bleu  violet  ou  violâtre;  rayées  sur  leur  moitié 
);ostérieure  d'ime  strie  juxtasuturale  rendant  l'inieivalle  suturai  plus  ou 
moins  saillant  ;  marquées  de  rangée  s  striales  de  points  légères  ou  en  par- 


GÉOTRUPiNs.  —  Trypocopris.  447 

tie  obsolètes  :  les  alternes  ordinairement  transformées  en  raies  ou  sortes  de 
stries  peu  profondes  ou  superficielles,  plus  ou  moins  distinftcment  ponc- 
tuées. Intervalles  pians,  marqués  de  rides  transverses  légères  ;  non  ou 
peu  distinctement  pointillés.  Repli  bleu  ou  d'un  bleu  violet.  Dessous  du 
corps  bleu  ou  d'un  bleu  violet,  luisant  ou  brillant.  Ve7itre  densement  ou 
aspèrement  ponctué  et  garni  de  longs  poils  obscurs.  Cuisses  bleues  ou 
d'un  bleu  violet  :  les  postérieures  garnies  d'une  rangée  de  points  piligères 
prolongée  au  moins  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur.  Jambes  noires  ou 
en  partie  bleuâtres  :  les  intermédiaires  et  postérieures  ciliées  :  les  posté- 
rieures munies  de  deux  saillies  transversales  complètes,  garnies  de  poils 
seulement  à  leurs  extrémités. 

Cette  espèce  habile  presque  toutes  les  parties  delà  France.  Elle  est  com- 
mune presque  partout.  On  la  trouve  principalement  au  printemps  et  en 
automne. 

Obs.  Le  t.  vernalis  varie,  sous  le  rapport  de  la  taille,  de  la  couleur  et  des 
caractères  fournis  par  les  élytres.  Quelquefois  celles-ci  sont  presque  lisses, 
ou  n'offrent  que  des  traces  plus  ou  moins  faibles  des  rangées  striales  de 
points.  D'autres  fois,  au  contraire,  ces  rangées  sont  assez  marquées  et  les 
alternes  se  convertissent  en  espèces  de  stries  plus  ou  moins  distinctement 
ponctuées. 

Sous  le  rapport  de  la  couleur,  nous  nous  bornerons  à  signaler  les  prin- 
cipales variations  : 

Var.  a.  Dessus  du  corps  d'un  beau  violet  luisant  ou  brillant.  Kepli  des 
élytres,  dessous  du  corps  et  pieds  également  violets  :  les  pieds  parfois  en 
partie  irisés  de  vert  métallique. 

Geotrupes  vernalis,  var.  B  {violuceris),  MuLS.  Lamellic.  p.  36S. 

Les  individus  de  cette  variété  n'ont  souvent  que  5  1/2  à  6  lignes  de 
longueur  ;  par  leur  épistome  plus  court,  plus  arrondi  en  devant,  ils  sem- 
blent s'éloigner  des  types  du  vernalis. 

Var.  b.  Dessus  du  corps  d'un  beau  vert  métallique  brillant  sur  la  tête  et 
les  élytres,  d'un  vert  métallique  irisé  de  bleu  ou  de  violet  sur  le  prothorax. 
Dessous  du  corps  violet  ou  d'un  violet  bleu  brillant.  Repli  des  élytres  et 
cuisses  d'un  vert  bleu  ou  d'un  bleu  vert. 


448  LAMELLICORNES 

Geotrupes  vernalis,  var,  D,  MoLS.  Lamellic.  p.  365. 
Geotrupes  autumnalis  (Ziegler),  Ericiis.  loc,  cit.  p.  787. 

Cette  variété  se  trouve  dans  les  Alpes. 


f3.  Trypocopriis  ii^reiiaeus,  Charpentier. 

Ovale,  convexe,  ordinairement  d'un  noir'  bleuâtre  ou  verdâtre  métallique 
en  dessus.  Antennes  violâtres,  avec  la  massue  d'unnoir  grisâtre.  Prothorax 
lisse  ou  superficiellement  pointillé  sur  le  dos,  ponctué  et  ordinairement 
d'un  vert  mi  doré  près  des  bords  latéraux.  Êlytres  de  même  couleur  sur  la 
gouttière  latérale;  de  moitié  au  moins  plus  longues  que  le  prothorax,  légè- 
rement ridées,  marquées  de  rangées  striales  de  points,  parfois  en  partie  ob- 
solètes ou  en  partie  transformées  en  espèces  de  stries  ponctuées  peu  pro- 
fondes. Dessous  du  corps  violet.  Ventre  marqiié  de  points  faibles  ou  séparés 
par  des  intervalles  lisses. 

Scarabacus  pyrenaeus,  Charpent.  Hor.  Ent.  (1825),  p.  208. 
Geotrupes  vernalis,  MuLS.  Lamellic.  p.  266,  var.  F.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 
(Scarab.),  p.  108G. 


Long.,  0^,0123  à  0'",0i70  (5  1/2  à  8  1/2  l.);  —larg.,  0^0067  à  O-n^OOeO 

(3  à  41.). 

Corps  ovale,  convexe,  ordinairement  d'un  noir  bleuâtre  ou  verdâtre 
métallique,  brillant  en  dessus.  lîpistome  densement  et  rugueusement  ponc- 
tué ;  chargé  d'une  carène  médiane  faible  et  à  peine  ou  non  tuberculeuse 
postérieurement.  Antennes  violâtres  ou  violacées,  à  massue  d'un  noir  gris. 
Prothorax  rebordé  sur  les  côtés  ;  bissubsinué  à  la  base,  et  muni  à  celle-ci 
d'un  rebord  déclive  et  interrompu  ou  à  peu  près  à  chaque  sinuosité  ;  con- 
vexe ;  lisse  sur  le  dos  ou  offrant  à  peine  les  traces  de  points  très-petits  ; 
marqué  sur  les  côtés  de  points  non  avancés  jusqu'à  la  fossette;  d'un  noir 
brillant  ;  légèrement  verdâtre,  foncé  ou  violâtre,  avec  la  partie  voisine  des 
rebords  latéraux  ordinairement  d'un  vert  métallique  ou  mi-doré.  Êcusson 
verdâtre  ou  violâtre,  tantôt  presque  lisse,  tantôt  marqué  de  points  subob- 
solètes plus  ou  moins  nombreux.  Élytres  de  moitié  au  moins  plus  longues 
que  le  prothorax  ;  convexes,  un  peu  arquées  sur  le  dos,  à  rebord  externe 


GÉOTRUPiNs.  —  Trypocopris.  449 

relevé  de  manière  à  former  une  gouttière  sur  les  côtés  ;  ordinairement  d'un 
noir  bleuâtre  ou  verdâtre  foncé,  avec  la  gouttière  latérale  d'un  vert  métal- 
lique ou  vert  doré  ;  rayées  sur  leur  moitié  postérieure  d'une  strie  juxta- 
suturale  rendant  l'intervalle  suturai  plus  ou  moins  saillant  ;  marquées  de 
rangées  striales  de  points  légères,  tantôt  en  partie  obsolètes,  tantôt  avec 
quelques-unes,  principalement  les  alternes,  transformées  en  sortes  de  slriôs 
peu  profondes,  plus  ou  moins  distinctement  ponctuées.  7«ftJn)flii6s  plans, 
marqués  de  rides  transverses  légères  ;  non  ou  peu  distinctement  pointillés. 
Uepli  d'un  vert  métallique  ou  mi-doré.  Dessous  du  corps  violet  ou  d'un 
violet  bleu, brillant,  parfois  nuancé  de  vert  obscur.  Ventre  parfois  presque 
lisse,  d'autres  fois  marqué  de  points  séparés  par  des  intervalles  lisses  ;  garni 
de  poils  obscurs  plus  clair-semés  sur  son  disque.  Cuisses  d'un  vert  bleuâ- 
tre :  les  postérieures  garnies  d'une  rangée  de  points  piligères,  ne  dépassant 
pas  ordinairement  le  quart  ou  le  tiers  de  leur  longueur.  Jambes  noires,  en 
partie  d'un  vert  métallique  ou  mi-doré  :  les  intermédiaires  et  postérieures 
ciliées  :  les  postérieures  munies  de  deux  saillies  transversales,  garnies  de 
poils  seulement  à  leui's  extrémités. 

Celte  espèce  habile  les  montagnes  élevées  des  parties  tempérées  ou 
méridionales  de  la  France,  situées  à  l'ouest  du  Rhône.  On  la  trouve  sur  le 
Pilât,  sur  le  Puy-de-Dôme,  sur  les  Cévennes,  et  surtout  sur  les  Pyrénées. 

Obs.  Le  T,  pyrenaeus  se  distingue  principalement  du  vernalis  par  son 
prothorax  à  peu  près  impointillé  sur  le  dos;  par  son  venti'e  peu  densement 
et  non  rugueusement  ponctué  et  garni  de  poils  plus  clair-semés  sur  son 
disque  ;  par  sa  couleur. 

Les  caractères  particuliers  aux  cf  des  deux  espèces  n'offrent  pas  de  dif- 
férences sensibles  constantes.  On  serait  donc  tenté  de  considérer  ces 
Trypocopris  comme  ne  constituant  peut-être  qu'un  même  type  spécifique 
variant  surtout  par  la  ponctuation. 

Sous  le  rapport  de  la  taille,  le  pyrenaeus  varie,  comme  le  vernalis,  de 
5  1/2  à  8  1/2  ou  9  1.  de  longueur. 

En  Espagne,  on  trouve  le  corniscans,  Chevrolat,  remarquable  par  son 
corps  d'un  vert  doré  brillant,  parfois  irisé  de  rouge  cuivreux,  et  bleu  ou 
violet  en  dessous.  Il  semble  être  au  pyrenaeus  ce  que  Vautumnalis  est  au 
vernalis. 

I.AMELL.  29 


450  LAMELLICOttJNES 


Genre  SUotrupes,  Silotrupe,  Mulsanl  et  Key. 

Caractères.  Élytres  libres,  recouvrant  des  ailes  propres  au  vol.  Joues 
extérieurement  arquées,  depuis  l'extrémité  de  la  suture  génale  jusqu'à 
la  moitié  au  moins  du  bord  extérieur  des  yeux.  Épistome  en  demi -cercle 
au-devant  de  ses  angles  latéraux.  Antennes  à  article  intermédiaire  aussi 
long  que  les  autres  et  visible  en  entier,  par  sa  tranche,  dans  la  contraction. 
Prothorax  tronqué  à  sa  base  ;  muni  d'un  rebord  étroit  sur  le  tiers  mé- 
diaire  de  celle-ci  ;  interrompu  entre  cette  partie  médiane  et  chaque  bord 
postérieur;  convexement  déclive  au-devant  de  chaque  interruption. £cwssow 
offrant  la  base  de  chacun  de  ses  côtés  en  ligne  longitudinale  ou  presque 
longitudinale.  Élytres  aussi  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles 
postérieurs  ;  à  rebord  latéral  relevé  de  manière  à  former,  sur  les  côtés,  une 
gouttière;  sans  stries  véritables.  Lame  w^sosfCTOft^e  tranchante.  Jambes 
intermédiaires  q{  postérieures  munies,  sur  leur  côté  externe,  de  deux  sail- 
lies transversales,  denticuléessur  les  côtés,  en  remontant  vers  la  base. 

L'insecte  sur  lequel  repose  ce  genre,  par  la  dent  antérieure  des  jambes 
de  devant,  simple  dans  les  deux  sexes,  au  lieu  d'être  bifide  chez  le  çf 
remplit  ici  la  place  qu'occupent  les  Chélotropes,  à  la  suite  des  Thorectes. 


1.  ^ilotnapes  e|iB@toiM»lls,  Mulsant  et  Rey. 

Ovale,  convexe,  noir  et  luisant  en  dessus.  Épistome  en  demi-cercle,  à 
peine  tubercule.  Antennes  violâtres,  à  massue  noire.  Prothorax  finement 
et  assez  densement  (  9  ),  ou  plus  superficiellement  (çf)  ponctué;  à  angles 
postérieurs  un  peu  dirigés  en  arrière  ;  à  rebord  basilaire  deux  fois  inter- 
rompu, à  la  base.  Élytres  presque  sans  traces  de  lignes  slriiformes, 
presque  lisses.  Dessous  du  corps  violet  ou  d'un  noir  violet  ou  verddtre. 
Ventre  densement  et  rugueus'ement  ponctué.  Pieds  d'un  noir  verddtre. 

cf  Cuisses  postérieures  offrant  à  peine  les  traces  de  dentelures  obtuses. 
Jauibes  de  devant  munies  i\  la  partie  antérieure  de  leur  côté  externe  d'une 


GÉOTRUPiNs.  —  Silotnipes.  451 

dent  simple,  droite,  obliquement  coupée  à  son  angle  antero-externe  ;  ter- 
minée en  angle;  munies  sur  leur  arête  inférieure  de  petites  dents,  et  d'une 
plus  saillante  au  niveau  de  la  seconde  dent  externe. 

9  Cuisses  postérieures  inermes.  Jambes  de  devant  munies  à  la  partie 
antérieure  de  leur  côté  externe  d'une  dent  simple,  courbée  en  dehors, 
arquée  à  son  côté  interne  ;  denticulées  sur  leur  arête  inférieure. 


Long.,  0"',0130  (5  3/4  1.);  —  larg.,  0"',0071  (3  1/8  l.). 

Corps  ovale;  convexe;  d'un  noir  luisant  en  dessus.  Èpistome  en  demi- 
cercle  ;  rugueusement  (  9  )ou  ruguleusement(c/)  ponctué  ;  tantôt  à  carène 
presque  nulle,  tantôt  chargé  d'une  carène  obtuse  ;  à  tubercule  nul  ou  peu 
indiqué.  Antennes  violettes  ou  d'un  noir  violet,  à  massue  noire.  Pro- 
thorax muni  sur  les  côtés  d'un  rebord  relevé  :  ce  rebord  prolongé  jus- 
qu'aux angles  postérieurs  ou  peu  après  :  ces  angles  un  peu  dirigés  en 
arrière  et  un  peu  émoussés  ;  muni  d'un  rebord  étroit  sur  le  tiers  médiaire 
de  sa  base,  sans  rebord  ensuite  presque  jusqu'aux  angles  postérieurs; 
convexement  déclive  au-devant  de  la  partie  sans  rebord  ;  convexe  ;  cou- 
vert de  points  assez  petits  et  très-rapprochés  (cf),  plus  légers  (çf);  noir, 
avec  la  partie  voisine  du  rebord  parfois  d'un  vert  métallique.  Ècusson  noir, 
lisse  ou  obsolètement  ponctué.  Êlytres  aussi  larges  en  devant  que  le  pro- 
thorax à  ses  angles  postérieurs  ;  une  fois  plus  longues  que  lui  ;  tronquées 
en  devant  ;  munies  latéralement  d'un  rebord  relevé  de  manière  à  former 
une  gouttière  offrant  vers  le  sixième  de  leur  longueur  sa  plus  grande  lar- 
geur ;  convexes  ;  faiblement  arquées  longitudinalement  sur  le  dos  ;  con- 
vexement et  subperpendiculairement  déclives  sur  leur  quart  postérieur; 
presque  lisses  ou  superficiellement  et  subobsolètement  ponctuées,  avec 
quelques  traces  de  rangées  striales  de  points  transformées  en  sortes  de 
stries  superficielles.  Repli  d'un  noir  verdâtre.  Dessous  du  corps  variant  du 
noir  au  noir  violàtre,  ou  verdâtre,  ou  au  violet  noirâtre;  garni  de  poils. 
Ventre  grossièrement  et  rugueusement  ponctué.  Cuisses  d'un  vert  obscur  : 
les  postérieures  lisses,  marquées  d'une  rangée  striale  de  points  prolongée 
jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur.  Jambes  noires  :  les  antérieures  à  dent 
antérieure  simple,  séparées  de  la  suivante  par  un  espace  assez  grand  :  les 
intermédiaires  et  postérieures  ciliées,  munies  sur  leur  côté  externe  de 
deux  saillies  transversales. 


452  LAMELLICORNES 

Nous  avons  reçu  il  y  a  longtemps  cette  espèce  comme  ayant  été  prise 
dans  le  midi  de  la  France,  mais  nous  ne  sommes  pas  sûrs  de  sa  prove- 
nance. Elle  nous  semble  étrangère  à  notre  pays. 

Celle  espèce  fo';me  une  transition  naturelle  entre  les  Trypocopris  et  les 
Thorectes.  Elle  se  rattache  aux  premiers,  par  ses  élylres  libres,  recouvrant 
des  ailes  propres  au  vol  ;  elle  se  rapproche  des  seconds  par  son  épistorae  en 
demi- cercle;  par  l'article  inlermédiaire  de  la  massue,  visible  par  sa  tranche 
dans  la  contraction. 


Genre  Thorectes,  Thorecte,  Mulsanl. 

MULSANT,  Lainellic.  (1842)  p.  367. 

Caractères.  Élytres  souciées.  Ailes  nulles  ou  rudimentaires.  Êpistome 
en  demi-cercle  au-devant  de  ses  angles  latéraux.  Joues  de  forme  variable, 
tantôt  plus  ou  moins  régulièrement  arquées  au  côté  externe  de  l'œil,  tantôt 
tronquées  en  devanl  en  ligne  Iransverse  ou  oblique,  et  offrant  à  leur  partie 
antero-exlerne  un  angle  presque  droit  ou  un  peu  ouvei't.  Antennes  à  article 
inlermédiaire  de  la  massue  aussi  long  qu-^  les  autres  et  enlièrement  visible 
par  sa  tranche,  dans  la  coairaciion. Prothorax  transversal,  convexe,  muni 
d'un  rebord  basilaire,  entier  chez  les  uns,  deux  fois  interrompu  chez  les 
autres.  Êcusson  en  triangle  plus  ou  moins  la»'ge,  à  côtés  vectilignes.  Élytres 
moins  d'une  fois  plus  longues  que  le  corps,  offrant  le  plus  souvent,  vers  le 
sixième  de  leur  longueur,  leur  plus  grande  largeur,  et  la  partie  voisine  de 
leur  rebord  externe  ianiôt  déclive,  tantôt  en  gouttière;  longitudinalement 
un  peu  arquées  sur  le  dos,  convexement  et  foi'tement  déclives  postérieure- 
ment. Jambes  intermédiaires  et  postérieures  munies  sur  leur  côté  externe 
de  deux  saillies  transversales. 

Ajoutez  :  Mandibules  arquées  et  peu  sinueuses  à  leur  côté  externe. 

Jambes  de  devant  offrant  la  dent  antérieure  de  leur  côté  externe  élargie 
d'arrière  en  avant  ou  subparallèle,  tantôt  entaillée,  tantôt  simplement 
tronquée  en  devant,  chez  le  cfiYéivécie  d'arrière  en  avant  et  courbée 
en  dehors,  chez  la  9  • 


GÉOTRUPiNS.      -  Thoredes.  453 


1.  Tliorectes  fiaevigatias,  Fabricius. 

Brièvement,  ovale  ;  convexe,  avec  les  côtés  du  frothorax  et  des  élytres 
convexement  et  fortement  déclives.  Épistome  rebordé,  chargé  d'un  tubercule 
assez  frononcé.  Joues  régulièrement  arquées.  Prolhorax  subarrondi  aux 
angles  postérieurs;  tronqué  et  muni  d'un  rebord  deux  fois  interrompu,  à 
la  base;  convexement  déclive  au-devant  de  diaque  interruption;  couvert 
de  points  rapprochés.  Ékjtres  de  moitié  environ  plus  longues  que  le  pro- 
thorax, sans  rebord  à  la  base,  si  ce  n'est  aux  angles  de  devant  ;  déclives  au 
côté  interne  de  leur  bord  latéral  :  en  ogive  infléchie  postérieurement:  mar- 
quées de  rangées  striâtes  de  points  légères,  dont  quelques-unes  sont  trans  - 
formées  en  sortes  de  stries  parfois  géminées.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un 
bleu  foncé.  Lame  mésosternale  en  carène  ,convexe7nent  déclive  en  devant. 

cf  Jambes  de  devant  offrant  la  dent  antérieure  de  leur  côté  externe 
élargie  d'arrière  en  avant  et  entaillée  en  devant  ;  chargées  en  dessous  d'une 
arête  munie  de  petites  dents  près  de  la  base,  et  d'une  autre  au  niveau  de 
l'avant-dernière  dent  externe. 

9  Jambes  de  devant  offrant  la  dent  antérieure  de  leur  côté  externe 
rétrécis  d'arrière  en  avant  et  courbée  en  dehors  ;  chargées  en  dessous 
d'une  arête  denticulée  sur  toute  la  longueur. 

Scarabaeus  laevigatus,  Fabr.  Suppl.  p.  23,  98-99.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  28 

13.  —  Ilug.  Mag.  U,  p.  210,  6. 
Scarabaeus  heinisphaericus,  Rossi,  Faun.  Etr.  Mant.  Il,  Append.  79,  1. 
Geotrupes  laevigatus,  Casteln.  Hist.  t.  II,  p.  101 .  —  Erichs.  Natiirg.  t.  III,  p.  738, 

8.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab,),  p.  1083. 
Thoredes  laevigatus,  Muls.  Lamellic.  p.  367,  1.  —  Jekel,  Ann.  Soc.  Ent.  de  Fr 

(1865),  p.  5S3. 


Long,,  0,0112  0"\0202  (5  à  9  1.)  ;  —  larg.,  0"%0070  fi  On^.OlO 
(3  1/8  à  4  1/21.). 

C.orp.i  brièvement  ovale,  convexe,   d'un  noir  peu  luisant  en  dessus. 
Épistome  en  demi-cercle  au-devant  de  ses  angles  latéraux,  detisemenl  et 


454  LAMELLICORNES 

ruguleusement  ponctué;  rebordé  ;  chargé  d'un  tubercule  conique,  et  par- 
fois d'une  partie  de  carène  au-devant  de  ce  dernier.  Antennes  noires,  à 
massue  d'un  noir  gris.  Prothorax  élargi  en  ligne  droite  jusqu'aux  deux 
tiers,  arrondi  sur  ce  point  et  réîréci  jusqu'aux  angles  postérieurs;  étroite- 
ment rebordé  sur  les  côtés  ;  tronqué  ;  en  ligne  droite  ou  faiblement  bissi- 
nuée,  à  la  base;  muni  à  celle-ci  d'un  rebord  étroit,  interrompu  entre  sa 
partie  médiane  et  chaque  angle  postérieur  ;convexement  déchv^ au-devant 
de  chaque  interruption  du  rebord  ;  très-convexe,  avec  les  côtés  convexe- 
ment  déclives  :  uniformément  couvert  de  points  très-rapprochés  Êcusson 
en  triangle  près  d'une  fois  plus  large  que  long  ;  marqué  de  points  obso- 
lètes et  souvent  peu  apparents.  Èlytres  presque  aussi  larges  en  devant  que 
le  prolhorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  de  moitié  plus  longues  que  ce  der- 
nier ;  sans  rebord  à  la  base,  si  ce  n'est  à  l'angle  humerai  ;  émoussées  ou 
subarrondies  à  ce  dernier;  élargies  jusqu'au  sixième  de  leur  longueur, 
rétrécies  ensuite  en  ligne  courbe,  jusqu'à  l'extrémité  ;  en  ogive  abaissée  à 
cotte  dernière  ;  étroitement  rebordées  latéralement  :  ce  rebord  à  peine 
relevé  et  laissant  déclive  plutôt  qu'en  gouttière  l'espace  qui  le  sépare  de  la 
partie  convexe  ;  convexes  sur  le  dos  ;  convexement  déclives  sur  les  côtés; 
un  peu  arquées  sur  le  dos  jusqu'aux  deux  tiers,  convexement  et  subper- 
pendiculairement  déclives  postérieurement  ;  marquées  de  légères  rangées 
striales  de  points,  en  partie  peu  distinctes  et  dont  quelques-unes  sont 
transformées  en  espèces  de  stries  subgéminées  ;  parsemées  de  rides  obli- 
ques ou  transverses.  Repli  d'un  bleu  foncé.  Dessous  du  corps  variant  du 
noir  bleuâtre  ou  violâtre  au  bleu  ou  violet  foncé  ou  noirâtre.  Lame  mésos- 
ternaleen  carène  convexement  déclive  en  devant.  Ventre  chargé  de  points 
assez  gros,  médiocrement  profonds,  séparés  par  des  intervalles  ruguleux. 
Classes  lisses  :  les  postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères 
prolongée  jusqu'aux  trois  quarts  de  leur  longueur.  Jambes  de  devant  à  dent 
antérieure  séparée  de  la  suivante  par  un  espace  assez  large  :  les  intermé- 
diaires et  postérieures  ciliées  et  chargées  chacune  de  deux  saillies  trans- 
versales. 

Cette  espèce  est  principalement  méridionale  ;  mais  on  la  trouve  aussi 
quelquefois  dans  les  environs  de  Lyon. 

Le  T.  laevigatus  se  distingue  de  YhemisphaericAis,  avec  lequel  il  a  été 
quelquefois  confondu,  par  son  prothorax  muni  d'un  rebord  basilaire  deax 
fois  iritorroHjpu,  ;-,.u  lieu  de  ['livoii' eutici';  pai'  ses  élytres  moins  arrondies 


GÉOTRUPiNs.  —  Thoredes.  455 

à  l'angle  suturai  ;  sans  ponctuation  distincte  ;  par  sa  lame  mésoslernale  en 
carène,  convexement  déclive  en  devant,  au  lieu  d'être  comprimée,  tran- 
chante, légèrement  relevée  en  forme  de  dent,  et  perpendiculairement 
coupée  en  devant;  par  son  ventre  marqué  de  points  grossiers  séparés  par 
des  intervalles  rugueux,  au  lieu  d'être  densement  couvert  de  points  très- 
petits,  etc. 
Vhemisfhaericus  habite  l'Espagne,  la  Grèce  et  l'Algérie. 

Au  genre  Thorectes  se  rattachent  les  deux  espèces  suivantes  : 

Tltorectes  gemisiatus,  Gêné.  Brièvement  ovale;  convexe  et  d'un 
noir  ordinairement  peu  luisant,  en  dessus.  Êpistome  en  demi-cercle,  sans 
tubercule.  Joues  obliquement  tronquées  en  devant.  Prothorax  à  angles  pos- 
térieurs indiqués  ;  tronqué  et  muni  d'un  rebord  entier  à  la  base;  parsemé 
de  points,  en  dessus.  Êlytres  d'un  tiers  plus  longues  que  le  prothorax; 
rebordées  à  la  base  depuis  V épaule  jusqu'à  la  moitié  ou  les  trois  quarts  de 
leur  largeur;  élargies  en  ligne  courbe  jusqu'au  sixième;  déclives  au  côté 
interne  de  leur  rebord  latéral.-  abaissées  en  ogive  subarrondie  postérieure- 
ment; marquées  de  rangées  striâtes  de  points  ou  de  stries  légères  dont  les 
deuxième  et  troisième,  quatrième  et  cinquième  sont  plus  rapprochées  ou 
géminées.  Intervalles  imponctués.  Dessous  du  corps  et  pieds  noirs.  Lame 
mésosternale  comprimée,  verticalement  coupée  en  devant. 

Geotrupcs  geminatus,  (Dejean),  Catd.  (1837J,  p.  164.  -  Gêné,  de  Quib  Insect. 
in  Mem.  Acad.  Torin.  2e  sér.  (1839),  1. 1,  p.  61,  22,  pi.  1,  fig.  Vô.  -  Id.  tire  a 
part,  p.  21,  22,  pi.  l,fig.  lo.  —  <^^''EMM.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1082. 

Thorectes  geminatus,  Jekel,  Ann.  Soc.  Ent.  de  Fr.  (1863),  p.  552. 


Long.,  0-.0140  à  0-,0180  (6  1/4  à  8  l.);  -larg.,   0™,0n67  à  0™,0100 

(3  à  4  1/2 10- 

P.^TRiE  :  la  Corse,  la  Sardaigne. 

Obs.  Cette  espèce  est  remarquable  par  les  deuxième  et  quatrième  inter- 
valles des  rangées  striales  ou  stries  des  élytres  une  fois  plus  larges  chacun 
quo  l<Mroisièmp.  —  Les  élytres  ont  parfois  jps  ranç:.''es  striales  de  points 


456  LAMELLICORNES 

peu  marquées;  plus  ordinairement  les  cinq  premières  sont  transformées 
en  stries. 

Le  T.  geminatus  ne  peut  être  confondu  avec  le  laevigatus.  Il  s'en  distingue 
par  son  épistome  sans  rebord  ou  à  peu  près;  moins  densement  et  peu 
rugueusement  ponctué  ;  sans  tubercule  ;  par  ses  joues  tronquées  en  devant, 
en  ligne  un  peu  obliquement  transverse  et  offrant  ainsi  un  angle  émoussé 
à  leur  partie  antero-externe  ;  par  son  prothorax  offrant  ses  angles  posté- 
rieurs indiqués  ;  muni  d'un  rebord  basilaire  entier  ;  moins  fortement  déclive 
sur  les  côtés;  par  ses  élytres  munies  à  la  base  d'un  rebord  étendu  depuis 
les  angles  huméraux  jusqu'à  la  moitié  ou  presque  jusqu'à  l'écusson  ;  par  ses 
élyires  offrant  ordinairement  les  cinq  premières  rangées  striales  converties 
en  stries,  doat  les  deuxième  et  troisième ,  et  quatrième  et  cinquième  sont 
séparées  entre  elles  par  un  intervalle  une  fois  moins  large  que  chacun  des 
deuxième  et  quatrième  ;  par  le  dessous  de  son  corps  noir;  par  sa  lame 
mésosternale  comprimée,  un  peu  relevée  en  forme  de  dent  à  sa  partie 
antérieure,  et  perpendiculairement  coupée,  en  devant. 

Tliorectes  sardous,  Jekel.  Brièvement  ovale,  convexe  et  d'un 
noir  luisant,  en  dessus.  Épistome  à  peine  rebordé,  chargé  d'un  tubercule 
médiocre.  Joues  assez  régulièrement  arquées.  Prothorax  arroîidi  sur  les 
côtés,  depuis  les  cinq  septièmes  de  sa  longueur  jusqu'aux  angles  postérieurs  ; 
ceux-ci  un  peu  indiqués;  tronqué  et  muni  d'un  rebord ,  et  étroit  à  la  base; 
déprimé  sur  sa  partie  antérieure;  marqué  de  points  inégalement  rappro- 
chés. Élytres  près  d'une  fois  plus  longues  que  le  prothorax;  étroitement 
rebordées  à  la  base,  depuis  l'épaule  jusqu'au  tiers  ou  aux  deux  tiers  de  leur 
largeur  ;  élargies  en  ligne  courbe  jusqu'au  sixième  ;  déclives  au  côté  interne 
de  leur  étroit  rebord  latéral;  unpeu  abaissées  et  subarrondies  à  V extrémité. • 
arquées  longitudinalemcnt  et  déclives  à  partir  de  la  moitié  de  la  suture  ; 
tantôt  à  rangées  striales  de  points  assez  légères,  tantôt  offrant  assez  dis- 
tinctement douze  à  treize  stries  ponctuées,  plus  ou  moins  profondes.  Inter- 
valles ciliés,  imponctués.  Dessous  du  corps  etpieds  noirs.  Lame  mésosternale 
convexement  déclive  en  devant. 

Geotrup es  surdons  (Dahl.)-  (Erichs.),  Jekel,  Ann.  Soc,  Ent.  de  Fr.  (1865),  p.  S67.— 
Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  10S4. 


GÉOTRUPiNs.  —  Thoredes.  457 


Long.,  O^jOlSO  à  O-^jOlSO  (6  2/3  à  8  L);  —  larg.,  0'^0078  à  0'n,0085 

(3  1/2  à  4  1/41.). 

Patrie  :  la  Sardaigne  et  la  Corse. 

Obs.  Le  T.  surdons  s'éloigne  du  laevigatus  par  son  épistorae  à  peine 
rebordé,  chargé  d'un  tubercule  plus  faible;  par  son  prothorax  moins 
convexe ,  moins  déclive  sur  les  côtés,  arrondi  seulement  à  partir  des  cinq 
septièmes,  marqué  de  points  moins  nombreux  et  inégalement  rapprochés; 
par  ses  élytres  rebordées  sur  une  partie  externe  de  leur  base;  marquées  de 
rangées  slriales  de  points  plus  ou  moins  prononcées  ;  par  le  dessous  de 
son  corps  noir. 

Il  s'éloigne  du  gejninatus  par  son  épistome  chargé  d'un  tubercule  ;  par 
ses  joues  assez  réguUèrement  arquées  au  lieu  d'être  tronquées  en  devant 
en  ligne  un  peu  obliquement  transverse;  par  son  prolhorax  un  peu  con- 
vexement  déclive  au-devant  de  son  rebord  basilaire  entre  sa  partie  médiane 
et  chaque  angle  externe;  par  ses  élytres  plus  sensiblement  arquées  sur  le 
dos,  et  convexement  déclives  à  partir  de  la  moitié  au  moins  de  leur  lon- 
gueur; par  sa  lame  mésosternale  en  carène  convexement  déclive  en  de- 
vant, au  lieu  d'être  comprimée,  un  peu  relevée  d'arrière  en  avant,  en 
forme  de  dent,  et  perpendiculairement  coupée  en  devant. 

Il  est  surtout  remarquable  par  la  dépression  dont  la  partie  dorsale  anté- 
rieure de  son  prothorax  est  creusc'e. 

Suivant  M.  Jekel,  le  prothorax  est  lisse  ou  très-faiblement  ponctué;  les 
élytres  sont  légèrement  ponctuées-striées  et  ces  lignes  de  points  inégale- 
ment marquées  et  alternativement  subgénainées. 

Les  exemplaires  que  nous  avons  eus  sous  les  yeux  ont  le  prothorax 
marqué  de  points  assez  petits,  mais  très-apparents  et  inégalement,  assez 
rapprochés.  Les  élytres  ont  douze  ou  treize  stries  ponctuées,  très -mar- 
quées, peu  inégalement  distantes,  graduellement  plus  faibles  en  se  rap- 
prochant du  bord  externe  ;  leurs  premiers  intervalles  sont  convexiuscules 
ou  subconvexes  en  devant. 

Nous  avions  donné  le  nom  de  T.  sidcatulus  à  de  tels  exemplaires.  Doi- 
vent-ils constituer  une  espèce  distincte,  ou  ne  sont-ils  qu'une  variété  du 
surdons  ?  Nous  n'avons  pas  pu  examiner  un  assez  grand  nombre  d'indi- 
vidus de  ces  insectes  pour  résoudre  la  question. 


458  LAMELLICORNES 


DEUXIÈME    BRANCHE 


LES    BOLBOCERAIRES 


Caractères.  Épistome  transversal,  élargi  d'avant  en  arrière  sur  les  côtés 
jusqu'à  ses  angles  postérieurs  ;  en  ligne  transversale  à  la  base.  Suture 
frontale  en  ligne  transversale  droite.  Sutures  gênales  parallèles.  Front 
armé  d'une  corne  chez  le  d"  •  Antennes  de  onze  articles  :  le  premier,  le 
plus  gros  de  ceux  de  la  tige,  extérieurement  cilié  :  les  trois  derniers  cons- 
tituant une  massue,  dont  le  premier  article  est  corné  à  son  côté  externe,  et 
dont  l'article  intermédiaire  est  visible  par  sa  tranche,  dans  la  contraction. 
Prothorax  transversal,  une  fois  au  moins  plus  large  que  long  :  sinué  au- 
devant  de  chaque  calus  humerai,  à  sa  base.  Êcusson  en  triangle  au  moins 
aussi  long  sur  sa  ligne  médiane  que  large  à  la  base  ;  rebordé  et  cilié  sur 
les  côtés.  Êlytres  rayées  environ  de  quinze  stries  ,  dont  les  sept  premières 
s'avancent  jusqu'à  la  base  ;  chargées  d'un  calus  humerai.  Ailes  existantes. 
Mesosternum  non  creusé  d'un  sillon.  Lame  mésosternale  non  saillante. 
Pieds  rapprochés  entre  eux  à  leur  naissance .  Crûsses  antérieures  non  pa- 
lées,  sur  la  moitié  interne  de  leur  face  antérieure,  d'une  tache  garnie  de 
duvet  :  toutes  garnies  de  longs  poils.  Corps  subhémisphérique. 

Mandibules  cornées,  arquées,  terminées  par  une  ou  deux  dents.  Mâ- 
choires à  deux  lobes  :  l'interne,  armé  de  deux  crochets  :  l'externe],  sub- 
arrondi, cilié  ou  lacinié  et  muni  d'une  pointe. 

Ces  insectes  se  répartissent  dans  les  deiix  genres  suivants  : 

tronquées  en  devant  et  constituant  à  leur  partie  antero- externe 
un  angle  presque  droit,  mais  souvent  un  peu  émoussé  ;  cou- 
pant ensuite  les  yeux,  à  leur  côté  externe  jusqu'à  la  moitié  de 
leur  longueur.  Ecusson  à  peine  aussi  long  ou  à  peine  plus  long 
que  large.  Élytres  notablement  moins  larges  en  devant  que  le 
prothorax  à  ses  angles  postérieurs.  Bolboceras. 

assez  régulièrement  arquées  depuis  l'angle  postérieur  de  l'épistome, 
prolongées  jusqu'au  niveau  du  bord  postérieur  des  ^e\i\.Ècusson 
visiblement  plus  large  que  long.  Elytres  à  peu  près  aussi 
larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs.         Odontaeus. 


GÉOTRUPiNs.   —  BoJboceras.  459 

Genre  Bolboceras ,  Bolbocère  ,  Kirby. 

KiRBT,  Trans.  of  the  linn.  soc.  t.  12  (1818)  p.  4S9. 

Caractères,  Joues  tronquées  en  devant  en  ligne  transverse  et  consti- 
tuant à  leur  partie  antero-exlerne,  avec  leur  bord  latéral,  un  angle  presque 
droit,  plus  ou  moins  émoussé,  prolongées  ensuite  jusqu'à  la  moitié  du  côté 
externe  des  yeux.  Antenties  de  onze  articles  :  le  premier,  allongé,  subco- 
nique, extérieurement  hérissé  de  poils  nombreux  :  les  sept  suivants  pres- 
que également  petits,  moniliformes  :  le  premier  et  le  troisième  do  la  massue 
convexes  sur  leur  côté  extérieur,  enclosant  l'article  intermédiaire  qui 
reste  visible  par  sa  tranche.  Ëcasson  à  peine  plus  long  sur  sa  ligne  mé- 
diane que  large  à  la  base.  Ëlytres  notablement  moias  larges  en  devant 
que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  à  dernière  strie  courbée  du 
côté  interne  et  laissant  sur  leurs  deux  septièmes  antérieurs  un  large  espace 
lisse  entre  cette  strie  et  le  rebord  externe.  Jambes  postérieures  munies,  sur 
leur  côté  externe,  au  moins  de  deux  saillies  transversales,  un  peu  arquées. 
Corps  subhémisphérique.  , 

Crochet  supérieur  du  lobe  interne  des  mâchoires  bifide  :  l'autre  simple. 

Tableau  des  espèces  : 

densement  ponctué.  Épistome  arqué  jusqu'à  ses  angles  postérieurs. 

Dessous  du  corps  noir  ou  brun.  tjalUcus. 

imponctué.  Épistome  en  ligne  droite  au-devant  de  ses  angles  pos- 
térieurs. Dessous  du  corps  d'un  roux  orangé.  unicomis. 

fl .  ISolboceras  galllcaas,  ^Iulsant. 

Subhéînisphérique,  d'un  noir  brilla7it  en  dessus.  Épistome  élargi  en  ligne 
courbe  jusqu'à  ses  angles  postérieurs.  Prothorax  ponctué  en  devant,  lisse 
postérieurement.  Écusson  densement  ponctué.  Élytres  à  stries  ponctuées, 
plus  prononcées  près  de  la  suture.  Intervalles  lisses  :  tes  internes  con- 
vexiuscules  en  devant.  Dessous  du  corps  fauve.  Jambes  postérieures  char- 
gées sur  leur  côté  externe  de  deux  saillies  transversales  entières. 

cf  Front  armé  d'une  corne  conique  et  non  mobile.  Proihorax  qn-.di-i- 
denté  en  devant. 


460  LAMELLICORNES 

$  Front  chargé  d'un  relief  trans verse  ou  arqué.  Prothorax  chargé 
d'un  relief  transverse  sur  sa  partie  antérieure  médiane. 

a"  État  normal.  Front  chargé  d'une  corne  conique,  non  mobile,  aussi  éle- 
vée que  le  dos  du  prothorax,  perpendiculaire  sur  sa  partie  basilaire,  compri- 
mée, légèrement  arquée  vers  l'extrémité.  Prothorax  perpendiculairement 
déclive  en  devant  sur  la  majeure  partie  médiane  de  sa  largeur,  armé  à  la 
partie  supérieure  médiane  de  cette  déclivité  de  deux  dents  séparées  par 
une  échancrure  ;  armé  d'une  autre  dent  subcorniforme  un  peu  au-dessus 
de  chaque  angle  de  devant. 

Variations.  Quand  la  larve  a  eu  une  nourriture  moins  abondante,  la  corne 
du  front  se  montre  plus  courte  ;  les  dents  du  prothorax  sont  moins  sail- 
lantes, 

9  État  normal.  Suture  frontale  ?>?L\\\?Ln\.Q.  Front  chargé  d'un  relief  par- 
fois transversal  et  chargé  d'un  tubercule  sur  son  milieu.  Prolhorax  con- 
vexement  décUve  en  devant ,  peu  i^ensiblement  tronqué  au-dessus  de  la 
partie  médiairedu  bord  antérieur,  chargé  d'un  rehef  transverse  au  sommet 
de  cettç  troncature:  ce  relief  séparé  ,  par  une  dépression,  d'une  gibbosité 
située  sur  la  même  ligne  transversale. 

Variations.  Quand  la  larve  a  souffert  des  privations  ,  le  relief  de  la  tête 
perd  son  tubercule  et  se  rétrécit  :  celui  du  prothorax  s'affaiblit  et  se  lie 
aux  gibbosités  devenues  plus  faibles,  parla  disparition  de  la  dépression. 

Bolboceras  lusitaniens  {DEiEAti),  Catal.  (1837),  p.  166. 

Bolboceras,  gallicus,  MuLS.  Lamellic.  p.  330,  pi.  1,  fig.  \^.  —  Gemming.  et  Harold. 
Catal.  (Scarab.).  p.  1078. 

Long.,  0'n,0112à0'",0135(5à61.).;  —  larg.,  0"',0090  (4-1.). 

Corps  subhémisphérique,  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Épistome  en 
demi-cercle,  régulièrement  arqué  sur  les  côtés  jusqu'à  ses  angles  posté- 
rieurs; rebordé,  rugueusement  ponctué.  Front  rugueusement  ponctué. 
Antennes  d'un  roux  orangé.  Prothorax  élargi  et  rebordé  d'avant  en  arrière, 
sur  ses  côtés  ;  rebordé  à  la  base;  sinué  à  celle-ci  au-devant  de  chaque 
calus  humerai,  avec  les  angles  postérieurs  arrondis  et  la  partie  médiaire 
arquée  et  plus  prolongée  en  arrière  que  les  angles  ;  convexement  déclive 
en  devant  ;  rugueusement  ponctué  sur  les  côtés  ;  ponctué  sur  sa  partie 


GÉOTRUPiNs.   —  Bolbnceras.  461 

antérieure;  lisse  postérieurement.  Ecnssm  en  triangle  subéquilatéral,  i 
côtés  subcùrvilignes  ;  densement  ponctué.  Êlytns  d'un  cnqmeme  environ 
moins'larges  en  devant  chacune  que  1.  moitié  de  la  base  du  prothorax; 
de  deux  ifers  environ  plus  longues  que  lui  ;  convexement  subperpend.cn- 
laires  sur  les  côtés  et  à  leur  partie  postérieure  ;  rayées  environ  de  qutuze 
stries,  marquées  de  points  qn,  crénëlent  un  peu  les  intet-valles  :  les  sept 
internes  avancées  jusqu'i.  la  base,  et  plus  prononcées  eu  devant  :  les  pre- 
mière et  deuxième  subterminales  :  la  deuxième,  la  plus  raccource  e,i  ar- 
rière quelques  autres  des  huitième  à  quinzième  raccources  en  devant  :  la 
quinzième  courbée  du  côté  interne  vers  sa  parue  antérieure,  et  .atssaut  un 
espace  lisse  assez  large  entre  elle  et  le  rebord  externe.  '»""««--;- 
les  internes  convexiuscules  en  devant.  Dessous  du  corps  fauve  ou  d  un 
fauve  jaunâtre,  garni  de  longs  poils  concolores.  Pieds  variant  dn  noir  au 
brun.  J«».!.«  po^MrieKres  munies  sur  leur  côté  externe  de  deux  satllies 
transversales  un  peu  arquées  et  bordées  d'une  rangée  de  soies  courtes  et 
grossières;  ofiran.  plus  près  de  la  base  «ne  faible  et  fausse  saillie  non 
garnie  de  soies. 

'  Cette  espèce  est  méridionale.  Nous  l'avons  reçue  dans  le  temps  de  nos 
amis  Solier  et  Doublier.  Âvee  ce  dernier,  nous  avons  eu  souvent  le  plaisir 
de  la  prendre  sur  les  coteau,  couverts  de  pins  des  environs  de  Dragui- 

gnan. 

Cet  insecte  creuse  dans  le  sol  des  trous  perpendiculaires,  eu  rejetant 
autour  de  l'ouverture  de  ceux-ci  la  terre  extraite  qui  forme  une   sorte 
de  bourrelet  autour  de  l'orifice.  Quand  ce  bourrelet  est  forme  de  te    e 
fraîchement  remuée,  on  peut  être  assuré  que  l'insecte  est  dans  sa  ,*aU. 
Il  est  facile  alors  de  l'y  retrouver,  en  imroduisant  dans  ce  tuyau  une 
paille  ou  rameau  pour  servir  de  guide,  et  en  creus.ut  le  sol. 

B„Ib«eera.  „«.eor..i« ,  Scubank.  Snmmisphérique ,  <i'im -■<.« 
o,.n,e  en  dessus.  m,.n.e  a.,ué  en  deuant,  p^allUe  -;^;;™;;;^^^ 
neJe  de  ses  cCtés,  au-devaM  de  ses  angles  posteneur.P,  »/ ..  x  ,««« 
en  devant,  lisse  posté.ieurement.  Ecusso»  "f-"-;  ..^'f  l^^^^fj^ 
ponctuées,  plus  prononcées  ,rr.  de  la  suture.  Intervalles  ««•  "^^  ^^  f 
corps  d'un  jaune  roux.  Jamies  po^térteures  chargées  sur  leu,  cote  exte:  ne 
de  trois  ou  quatre  saillies  transversales  entières. 

..  .         I    VYIV   n   lit    '2.  —  /rf.  Fauil.  Boic.  t.  II. 
Sccraiaem  miicor,,»,  ScmuNK.  Nallir».  t.  XX1\  ,  p.  01,  - 

p.  38t.  —  SCWBA,  Journ.  p. 20.  2. 


462  LAMELLICORINES 

Scarubaetis  quadridena,  Panz.  Fauii.  Germ.  12.  1.  — Id.  Symb.  Ent.  (1802),  p.  34. 
—  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I.  p.  23,  6.  —  STURM,Deutsch.  Faun.  1, 19,  2.— Duftsch. 
Faun.  Austr.  I,  80,  2. 

Bolboceras  quadridens,  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  179,  3.  —  Hëer,  Faun.  Col.  Helv.  I, 
500,1. 

Scarabaeus  Acneus,  Panz.  Symb.  Ent.  pi.  'o,  flg.  1  à  4. 

Scarabaeus  unicornis,  Klug.  Abli.  d.  Acad.  d.  Wissensch,  zu  Berlin,  1843,  p.  45, 
8.  —  Ericus.  Naturg.  t.  III,  p.  745.  —  Gemming.  et  IIarold,  Catal.  (Scarab.),  p. 
1080. 


Long.,0»',0112(5I.). 

Celte  espèce  se  trouve  dans  diverses  parties  de  l'Allemagne,  de  la  Suisse 
et  de  l'Angleterre.  Elle  est  indiquée  par  Panzer  et  par  divers  autres  auteurs 
comme  se  trouvant  également  en  France.  Nous  ne  l'y  avons  pas  rencon- 
trée. 

Le  B.  unicornis  a  de  très-grands  rapports  avec  le  B.  gallicus,  dont  il  se 
distingue  sans  peine  par  les  caractères  indiqués. 


Genre  Odontaens  ,   Odontée  ,  Klug. 

Ki.uc;,  Abliuudl.  cl.  Acad.  d.  Wissencli.  zu  Kerlin  (1843)  p.  37. 

Caractères.  Juucs  assez  régulièrement  arquées  depuis  l'angle  posté- 
rieur de  l'épistome,  et  prolongées  jusqit'au  niveau  du  bord  postérieur  des 
yeux.  Antennes  de  onze  articles  :  le  premier  le  plus  gros  :  le  deuxième 
plus  gros  que  chacun  des  troisième  à  huitième  :  les  neuvième  à  onzième 
ou  premier  à  troisième  de  la  massue  graduellement  un  peu  plus  courts. 
Èciisson  visiblement  plus  long  sur  sa  ligne  médiane  que  large  à  sa  base. 
Ébjtres  à  peu  près  aussi  larges  en  devant  que  le  prolhorax  à  ses  angles 
postérieurs,  à  dernière  strie  avancée  en  ligne  droite  vers  la  base ,  n'offrant 
pas  entre  cette  strie  et  le  rebord  externe  un  espace  lisse  assez  large. 
Jambes  postérieures  munies  sur  leur  côté  externe  de  deux  saillies  transver- 
sales. Corps  subhémisphérique.  Crochets  du  lobe  interne  des  mâchoires 
simples. 


GÉOTRUPir^s.  —  Odontaeus.  4,63 

1.  «dontaeos  ariiiigea*,  Scopoli. 

Brièvement  ovale;  ordinairemmt  noir  ou  brun  en  dessus.  Èpistome  en 
demi-cercle,  rugueusement  ponctué.  Prothorax  fortement  ponctué.  Ecusson 
ponctué  à  sa  base.  Ëlytres  à  quinze  stries,  marquées  de  points  crénelant 
les  intervalles  :  les  sept  premières  plus  profondes,  avancées  jusqu'à  la 
base.  Intervalles  internes  plus  convexes,  lisses.  Dessous  du  corps  et  pieds 
d'un  roux  fauve,  hérissés  de  poils. 

o-  Front  armé  d'une  corne  allongée,  relevée,  recourbée  et  mobile.  Pro- 
thorax à  quatre  saillies  en  devant. 

9  Front  chargé  d'un  faible  tubercule,  de  chaque  côté  de  sa  ligne  mé- 
diane. Prothorax  chargé  en  devant  d'un  relief  transverse  et  d'un  faible 
tubercule  un  peu  après  chacune  des  extrémités  de  celui-ci. 

çf  ÉTAT  NORMAL.  Tête  armée,  derrière  le  milieu  de  la  suture  frontale, 
d'une  corne  mobile,  relevée,  subcomprimée,  parallèle  dans  sa  plus  grande 
longueur,  un  peu  renflée  et  courbée  en  arrière  à  son  extrémité,  au  moins 
aussi  élevée  que  le  prothorax.  Prothorax  creusé  sur  sa  ligne  médiane  d'un 
sillon  profond,  terminé  en  devant  par  deux  dents  séparées  par  une  échan- 
crure,  abruptement  déclive  au-devant  de  cette  partie  médiane  ,  creusé,  de 
chaque  côté  de  celle-ci,  sur  la  seconde  moitié  de  sa  longueur,  d'une  cavité 
orbiculaire  ;  armé  vers  la  partie  antero-externe  de  celle-ci,  derrière  chaque 
angle  de  devant,  d'une  corne  ou  saillie  corniforme  arquée  en  devant  et 
courbée  en  arrière. 

Obs.  Quand  la  larve  a  été  plus  ou  moins  mal  nounie,  les  appendices  de 
la  tête  et  du  prothorax  se  ressentent  de  cette  privation.  La  corne  de  la 
tête  se  trouve  raccourcie,  presque  droite;  le  prothorax  est  plus  faiblement 
sillonné  sur  sa  ligne  médiane  ;  les  dents  antérieures  sont  plus  faibles  ;  la 
partie  médiane  antérieure  est  convexement  déclive  ,  au  lieu  de  l'être  en 
pente  presque  verticale,  les  cavités  s'affaiblissent  et  les  cornes  situées  der- 
rière les  angles  de  devant  se  réduisent  souvent  à  une  sorte  de  dent. 
Bolboceras  mobilicornis .  Var.  A.  MuLS.  Lamellic.  p.  368. 

9  Épistome  plus  visiblement  chargé  d'une  ligne  médiane  saillante. 
Front  sans  corne,  chargé,  sur  le  milieu  de  sa  longueur,  d'un  tubercule  de 
chaque  côté  de  sa  ligne  médiane.  Prolhorax  convexement  déclive  en  de- 


464  LAMELLICORNES 

vant,  chargé  d'un  relief  trans verse ,  suivi,  ù  cliacune  de  ses  exlrémiiés, 
d'une  dépression,  puis  d'un  faible  tubercule. 

Obs.  Chez  les  individus  moins  complètement  développés  la  ligne  mé- 
diane de  l'épistome,  les  tubercules  du  front,  le  relief  et  les  tubercules  du 
prothorax  sont  plus  ou  moins  affaiblis. 

MuLS.  loc.  cit.  var.  B. 

Scarabaeus  avmigei',  Scopoli,  Ann.  Hist.  t.  V,p.  78;  IG.  —  Laichart,  Ins.  Tyr.  1. 1, 
p.  18,  11,  pi.  1.  fig.  11.  —  HocHENWARTH,  Schrift.  d.  Berlin,  Gesellsch.  Naturf. 
Fr.  t.  VI,  p.  3S8,  pi.  8,  fig.  12-15. 

Scarabaeus  mobilicornis,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  11,  32  {cf).  —  Id.  Ent.  Syst.  t.  I,  p. 
IS,  43  (c/*?).  —  Id.  Syst.  l'Ieulh.  t.  I,  p.  24,  7.  —  Jablons,  Naturs.  t.  I,  p.  298, 
41,  pi.  6,  fig.  G,  a,  —  Oliv.  Ent.  t.  I,  3,  p.  G3,  71,  pi.  10,  fig.  88  (a"),  pl.  28, 
fig.  88  (9)-  —  Panz.  Symb.  Ent.  p.  Tô,  pl.  7,  fig.  1-7.  —  Id.  Faun.  Germ.  12, 
2.  — Payk.  Faun.  Suec.  1. 1,  3,  3. —  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  8,  3.  —  Sturm,  Deutsch. 
Faun.  t.  I,  p.  20,  3,  pl.  G,  s  (c/),  t  (9).  —  Duftsch.  Faun.  Austr,  I,  81,  3.  — 
Gyllenii.  1ns.  Suec.  1. 1,  3,  2. 

Scarabaeus  bkolor,  Fab.  Syst.  Ent.  p.  IS,  S2.  —  Id.  Mant.  t.  I,  p.  9,  71. 

Geolrupes  mobilicornis,  Latr.  Hist.  Nat,  t.  X,  p.  145,  3.  pl.  43,  fig.  2  {(f). 

OdonUieus  mobilicornis  (Megerle)  (Dejean),  Catal.  1821,  p.  7fi. —  Ki.uG,  Abhandl. 

d.  Acad.  d.  Wissensctî.  zu  Berlin  (1843),  p.  37.  =-  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p. 

743,  1. 
Ceratophyus  mobilicornis,  FiscH.  Ent.  Russ.  t.  Il,  p.  IbO,  3. 
Bolboccras mobilicornis,  Stevii.  Iltustr.  t.  III,  p.  178,  1.  —  Shuck.   Col.  delin.  35, 

314,  pl.  43,  fig.  2.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  500,  2.  —  Muls.  Lamellic.  p. 

347,  1. 

Long.,  O^sOOSe  à  O-^jOOgO  (2  1/2  à  4  1.);  —  larg.,  0™,0033  à  0"',0056 
(1  1/2  à  2  1/21.). 

Corps  brièvement  ovalaire  ;  variant  en  dessus  du  noir  au  brun  et  même 
parfois  au  teslacé,  glabre  et  luisant  en  dessus,  Épistome  en  demi-cercle, 
rugueusement  ponctué  ;  chargé  d'une  ligne  médiane  saillante ,  souvent 
d'un  brun  rouge.  Front  rugueusement  ponctué.  Antennes  et  palpes  d'un 
roux  orangé.  Prothorax  élargi  en  ligue  courbe  jusqu'à  la  moitié  de  ses 
cotés,  subpardllèle  sur  le  reste;  sinué  à  la  base,  au-devant  de  chaque  cal  us 
humerai ,  et  arqué  en  arrière  entre  ces  sinuosités  ;  rebordé  dans  sa  péri- 
phérie; ponctué;  creusé  d'un  sillon  sur  sa  ligne  médiane.  Écusson  en 
triangle  à  côtés  curvilignes,  plus  long  que  large,  obtus  à  l'extrémité, 
ponctué  près  de  sa  base,  lisse  à  l'extrémité.  Èlytres  presque  aussi  larges 


BOLBOCÉRAiREs.   -  -  Odoïitaeus.  465 

en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  près  d'une  fois  plus 
longues  que  lui  ;  à  peine  plus  larges  dans  leur  milieu,  arrondies  à  l'extré- 
mité ;  très-convexes  ;  abruptement  déclives  postérieurement;  ordinairement 
noires  ou  brunes,  parfois  testacées  ou  d'un  fauve  testacé  ;  rayées  de  quinze 
stries ,  marquées  de  points  transverses  et  rapprochés  qui  crénèlent  les 
intervalles  :  les  sept  premières  stries  plus  profondes  el  avancées  jusqu'à  la 
base.  Intervalles  lisses,  plus  convexes  sur  la  moitié  interne.  Dessous  du 
corps  et  pieds  d'un  roux  fauve,  hérissés  de  longs  poils  de  même  couleur. 
Jambes  de  devant  armées,  à  leur  côté  extérieur,  de  six  ou  sept  dents  gra- 
duellement plus  fortes  d'arrière  en  avant  :  les  postérieures  munies  de  deux 
saillies  transverses. 

Celte  espèce,  assez  rare,  paraît  se  montrer  çà  et  là  dans  tontes  nos  pro- 
vinces. On  la  trouve  sous  les  bouses,  dans  les  excréments  humains  et  avec 
les  crottins  de  brebis.  Elle  vole  le  soir  et  parfois,  suivant  M.  Chavrolat,  en 
quantité  assez  considérable.  Dans  leurs  courses  nocturnes,  ces  insectes  de- 
viennent la  proie  de  divers  animaux  lucifuges  comme  eux. 

L'un  der^  fils  du  célèbre  voyageur  Le  Vaillant  a  remarqué  que  les  cra- 
pauds étaient  au  nombre  de  leurs  ennemis,  et  ces  Batraciens  étant  dépoui 
vus  de  dents,  on  peut  souvent  trouver  les  Bolbocères  entiers  dans   leur 
estomac.  Feu  Perret,  de  Lyon,  a  confirmé  la  vérité  de  ces  observations. 

Cet  insecte  a  été  décrit  pour  la  première  fois,  en  1772,  par  Scopoli,  sous 
le  nom  d'nrmiger,  dénomination  qu'il  est  juste  de  conserver.  Trois  années 
plus  tard,  Fabricius  donne  au  (f  le  nom  de  mohïllcornis ,  à  la  $  celui  de 
bicolor,  et  à  une  variété  de  celle-ci  celui  de  testaceus. 

Dans  son  Entomologia  Systematica,  il  réunit  les  deux  sexes  sous  le  nom 
de  mo&i^icon?is,  en  persistant  à  sépaier  spécitiquement  la  var.  Ç  dont  il 
avait  fait  son  testaceus. 

Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer,  le 
dessous  du  corps  se  montre  d'un  fauve  brunâtre  ou  même  de  couleur 
lestacée.  Les  appendices  delà  tête  et  du  prothorax  sont  alors  souvent  plus 
ou  moins  affaiblis. 

Scarabaeus  testaceus,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  V6,  UO.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  26, 
17.  —  Panz.  Symb.  Ent.  pi.  8,  tig.  1-7.  —  Id.  Eaun.  Gerni.  28,  5.  —  Marsh,  Eut. 
Brit.  p.  16,  23. 

Bolbocer as  testaceus,  Steph.  Illustr.  III,  p.  178,  2. 

Bolboceras  mobilicornis,  MuLS.  loc.  cit.  var.  C  et  D. 

Odontaeus  mobilicornis,  var.      ,  Erichs.  loc.  cit.  p.  743. 

LAMELL.  30 


466  LAMELLICORINES  >'« 


TROISIEME  GROUPE 

LES  SABULICOLES 

Caractères.  Antennes  à  peine  aussi  longues  que  la  tète  ;  de  dix  articles, 
dont  le  premier  est  hérissé  extérieurement  de  poils,  souvent  réunis  en 
faisceaux  ;  à  massue  de  trois  articles  presque  égaux,  dont  l'intermédiaire 
est  visible  par  sa  tranche,  dans  la  contraction.  Yeux  peu  saillants.  Joues 
laissant  les  yeux  libres,  ou  ne  formant  sur  leur  côté  externe  qu'un  carthus 
étroit  et  non  prolongé  jusqu'à  la  moitié.  Labre  et  mandibules  cornés  ,  au 
moins  en  partie  à  découvert.  Tête  enfoncée  dans  le  prolhorax  :  celui-ci  un 
peu  élargi  d'avant  en  arrière,  en  ligne  plus  ou  moins  arquée.  Pygidium 
voilé  par  les  élytres.  Ventre  de  cinq  arceaux.  Hanches  intermédiaires  rap- 
prochées ou  contiguës.  Jambes  antérieures  extérieurement  armées  de  trois 
dents,  dont  l'antérieure  est  échancrée  ou  bifide  :  les  postérieures  munies 
de  deux  éperons.  Corps  ovalaire  ou  ovale  oblong,  convexe. 

Nos  Sabulicoles  sont  réduits  en  France  au  genre  suivant  : 


Genre  Trox,  Trox,  Fabricius. 

FABRicirs.  Ent.  Syst.   t.   I   (1792),  p.  86. 

Caractères.  Ajoutez  aux  précédents  : 

Hanches  intermédiaires  globuleuses,  petites,  incomplètement  séparées 
parle  mésoslernum,  graduellement  rétréci  en  angle  à  sa  partie  postérieure, 
et  non  uni  au  métasternum.  Yeux  entiers  ou  presque  entiers,  ordinairement 
un  peu  voilés  parles  angles  antérieurs  du  prolhorax.  Prothorax  bis&'mné  à 
la  base,  avec  la  partie  médiaire  de  celle-ci  arquée  en  arrière;  cilié  de  soies 
grossières  plus  ou  moins  courtes  ;  inégal,  creusé  d'un  sillon  médiaire  re- 
levé en  forme  de  côles,  sur  chacun  de  ses  bords.  Écusson  très -apparent. 
Ëlytres  inégales,  creusées  de  fossettes  ou  chargées  de  tubercules  souvent 


sABULicoLEs.  —  Tvox.  467 

sétigères.  Repli  horizontal,  large,  prolongé  jusqu'à  l'angle  suturai,  en  se 
rétrécissant  faiblement.  Cuisses  antérieures  dilatées  en  devant,  presque  en 
demi-cercle  :  les  postérieures  à  peu  près  sans  rangée  de  points  piligères. 
Jambes  postérieures  étroites,  ou  peu  élargies  d'avant  en  arrière,  ciliées  à 
leur  côté  externe, dentées  ou  spinosulesà  leur  côté  externe.  Tarses  courts; 
les  quatre  premiers  articles  ordinairement  terminés  de  chaque  côté  par  un 
poil  raide  ou  spinosule.  Corps  convexe. 

Ëpistome  triangulaire.  Labre  ordinairement  hérissé  de  poils.  Mandibules 
courtes,  cornées  ,  terminées  en  pointe  obtuse  ou  tranchante,  échancrées  au 
côté  externe,  munies  d'une  faible  molaire.  Mâchoires  extérieurement  héris- 
sées de  poils  raides;  à  deux  lobes  cornés  ou  subcornés  :  l'externe  un  peu 
plus  lotig  :  l'interne  muni  d'une  pointe  et  d'un  crochet  ordinairement  tri- 
denté  ;  hérissé  de  soies  assez  longues.  Palpes  maxillaires  à  premier  article 
peti*  :  les  deuxième  et  troisième  presque  égaux  :  le  quatrième  le  plus  long. 
Menton  rétréci  en  devant.  Languette  courte.  Palpes  labiaux  à  premier  arti- 
cle court  :  le  dernier,  ovalaire. 

Les  Trox  se  plaisent  en  général  dans  les  terrains  secs  et  sablonneux,  sur 
les  coteaux  exposés  au  soleil  ;  aussi,  ont-ils  le  corps  plus  ou  moins  cou- 
vert de  terre  ou  sali  de  poussière.  On  les  trouve  quelquefois  au  pied  des 
arbres,  vivant  de  débris  de  matières  végétales  ;  mais  ils  semblent  recher- 
cher de  préférence  les  matières  animales  desséchées,  les  os  portant  encore 
des  restes  de  tendons  ;  ils  fréquentent  les  charognes,  se  cachent  sous  les 
morceaux  de  feutre  ou  d'étoffes  de  laine.  Ils  font  entendre  une  petite  stri- 
dulation produite  par  le  frottement  de  leurs  élytres  contre  l'abdomen. 
Quand  on  les  approche,  ils  inclinent  la  tête,  cachent  leurs  antennes  et 
les  parties  de  leur  bouche,  sous  leurs  cuisses  antérieures  dilatées,  replient 
leurs  pieds  antérieurs ,  et  font  les  morts ,  jusqu'à  ce  que  le  danger  soit 
passé. 

Chez  quelques  espèces  les  ailes  sont  incomplètement  développées;  mais 
chez  d'autres  elles  le  sont  suffisamment  pour  leur  permettre  de  voler. 

Ordinairement,  le  troisième  intervalle  s'unit  postérieurement  au  neu- 
vième, et  les  septième  et  cinquième,  graduellement  plus  courts,  s'incour- 
bent  vers  le  troisième. 

M.  Waterhouse  a  décrit  et  figuré  la  larve  du  Trox  scabèr,  dans  les 
Transactions  de  la  Société  entomologique  de  Londres,  t.  L  (183G),  p.  33, 
pi.  5,  fig.  4. 


488 


LAMELLICORNES 


Voici  la  description  donnée  par  ce  savant ,  el  complétée  par  les  indi- 
cations des  figures  : 

Tête  d'un  brun  de  poix;  arrondie,  déprimée  ;  h  peine  plus  large  que  les 
segments  abdominaux;  î^rossièrement  ponctuée  sur  sa  partie  antérieure. 
Labre  petit,  transverse,  garni  en  devant  de  cils  naissant  cliacun  d'un  point 
tuberculeux.  Mandibules  courtes,  arquées,  terminées  en  pointe,  échancrées 
à  leur  côté  interne,  munies  à  la  base  d'une  dent  mohïre.  Mâchoires  à  deux 
lobes  :  l'externe,  étroit,  terminé  par  des  poils  spiniformes  :  l'interne,  armé 
d'épines  ou  poils  spiniformes  à  son  côté  interne.  Palpes  maxillaires  de 
trois  articles.  Antennes  de  trois  articles,  dont  le  terminal  petit.  Corps  d'un 
blanc  sublranslucide,  courbé  en  dessous  à  son  extrémité ,  comme  celui 
des  larves  des  Géotrupes  ;  de  douze  segments  d'une  égale  largeur  :  les 
thoraciques  portant  chacun,  en  dessous,  une  paire  de  pieds  :  tous  ces  seg- 
ments (excepté  le  prothoracique  et  le  dernier),  rayés  en  dessus  de  deux 
sillons  trans verses. 

Voyez  encore  pour  les  larves  des  Trox  :  Westwood,  Fntr.  to  the  Modem  Classif.  1. 1, 
p.  19i-,  tig.  19,  2.  —  Chapuis  et  Candèzk,  Catal.  p.  1-23  et  l"2t>. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Èlytres  offrant  les  intervalles  chargés  de  tubercules,  mais  non  relevées 
en  forme  de  côtés.  Prothorax  cilié  de  soies  noires;  creusé  d'un  sillon 
au-devant  de  sa  base.  perlatus. 

aa  Pro thorax  oSvani  les  intervalles  alternes  relevés  en  forme  de  côtes. 
6  Elytres  n'offrant  pas  deux  rangées  de  fossettes  entre  les  intervalles  al- 
ternes relevés  en  forme  de  côtes, 
f  Élytres  à  intervalles  alternes  élevés  en  forme  de  côtes  et  chargés  de 
reliefs,  postérieurement  garnis  desoies  ou  écaillettes  roussâtres  ;  à 
rainurelles  larges,  superficielles  et  non  ponctuées.  Prolhorax  à  qua- 
tre reliefs.  hispidus. 
ce  Élytres  à  intervalles  alternes,  chargées  de  rosettes  subtuberculeuses, 
couvertes  d"un  duvet  squammiforme  fauve  ou  brunâtre;  à  rainurelles 
étroites  et  transformées  en  stries  plus  ou  moins  profondes  et  ponc- 
tuées. Prothorax  chargé  de  deux  reliefs.                                               scaber. 
66  Élytres  offrant  deux  rangées  de  fossettes,  entre  les  intervalles  alternes 
relevés  en  forme  de  côtes  ou  d'arêtes. 
d  Côtes  des  intervalles  alternes  chargées   de  tubercules   postérieure- 
ment garnis  de  soies  ou  écaillettes  d'un  flave  roussâtre.                     sabulosus. 


sABULicoLEs.    —  Tvox,  469 


1.  Trox  perlatns,   Scriba. 

Noir.  Souvent  terreux  en  dessus.  Fixant  bituberculeiix.  Prolliorax  cilié 
de  soies  noires  ;  sinneusement  rétréci  au  devant  des  angles  ■postérieurs; 
inégal,  chargé  de  quatre  côtes  convexes  marquées  de  points  plus  gros  et 
moins  serrés  que  le  reste  de  sa  surface;  les  juxta-médiaires  presque  unies 
dans  le  milieu  et  aux  extrémités  :  les  latérales  hifarquées  et  raccourcies  en 
devant  ;  profondément  sillonné  entre  les  côtes  ;  sillonné  an- devant  de  sa 
base.  Êcusson  en  triangle,  à  côtés  presque  droits.  Élytres  une  fois  plus 
longues  que  le  prothorax  ;  à  calus  humerai  presque  nul  et  tuberculeux; 
à  rainur elles,  planes,  superficielles,  flexueuses,  rebordées.  Intervalles  char- 
gés chacun  d'une  rangée  de  tubercules  arrondis  et  lisses  (ordinairement  dix 
à  douze  sur  le  troisième  intervalle)  :  ceux  de'-  intervalles  alternes  beaucmip 
plus  gros  que  les  autres. 

Le  Scarabé  perlé,  Gfoff   Hist.  Abr.  I,  p.  78,  11. 

Trox  perlatus,  Scriba,  Ent.  Beitr.  I,  p.  4'2,  8,  pi.  S,  fig.  1.  —  Id.  Journ.  p.  88, 
44.  —  Sturm,  Deiitsch.  Faun.  t.  II,  144,  2.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  582.  1 . 
—  MuLS.  Lameilic.  p.  320,  1.  —  Erichs.  Natiirg.  t.  III,  p.  927,  1.  —  L.  Redtenb. 
Faun.  Austr.  p.  443.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  p.  1089. 

Trox  sabulosus,  Oliv.  Ent.  t.  I,  IV,  p.  8,  G,  pi.  1,  fig.  1.  — Latr.  Hist.  Nat.  t.  X, 
p.  152,  2.  —  Id.  Gen.  t.  Il,  p.  98,  1. 

Long.,  0"\0078  k  0"',niOO  (3  I/-2à  4  1/2  1.);  —  larg.,  0"',0040  à  O^.OOiS 

(1  3/4  à  2  1.) 

Corps  ovalaire,  convfxe  ;  noir  en  dessus  et  souvent  terreux  sur  les  par- 
lies  non  en  relief.  Tête  densement  ponctuée  ;  chargée  de  deux  tubercules 
sur  le  front.  Labre  et  premier  article  des  antennes  hérissés  de  poils  noirs. 
Antennes  noires,  à  massue  brune.  Prothorax  sinueusement  rétréci  avant 
ses  angles  postérieurs  ;  bissinué  à  la  base  et  prolongé  en  arrière,  en  angle 
émoussé  dans  le  milieu  de  celle-ci  ;  creusé  au-devant  de  sa  ba.se  d'un 
sillon  relevé  en  rebord  postérieurement  et  interrompu  dans  son  milieu  ; 
cilié  de  soies  noires  ou  obscures  ;  convexe  ;  inégal  ;  chargé  ,  sur  le  dos, 
de  quatre  côtes  et  creusé  de  trois  sillons  :  If  s  côtes  bordant  le  sillon  mé- 
diaire  formées  chacune  de  deux  arcs  réunis  et  figurant  une  sorte  de  8  :  les 


470  LAMELLICORNES 

latérales  bifurquées  et  raccoiircips  en  devant  :  les  sillons  latéraux  non 
interrompus  dans  le  milieu  ,  raccourcies  en  devant  ;  marqué  de  points 
cycloïdes  grossiers  sur  les  côtés;  couvert  de  points  un  peu  moins  gros  et 
conligus  sur  le  reste  :  une  partie  des  points  donnant  naissance  à  un  poil 
ordinairement  caduc  ou  souvent  enlevé.  Ëcusson  triangulaire ,  à  côtés 
droits  ou  presque  droits.  Èlyti'es  un  peu  plus  laiges  en  devant  que  le  pro- 
thorax à  ses  angles  postérieurs  ;  une  fois  plus  longues  que  celui-ci  sur  sa 
ligne  médiane  ;  un  peu  élargies  jusqu'aux  deux  tiers  ;  arrondies  postérieu- 
rement ;  convexes  ;  à  ca.lus  humerai  presque  nul,  charge  de  trois  ou  quatre 
tubercules;  à  rainurelles  superficielles,  larges,  rebordées  d'une  ligne 
élevée;  tuberculeuses.  Intervalles  chargés  d'une  rangée  longitudinale  de 
tubercules  convexes  arrondis  (ordinairement  dix  à  douze  sur  le  troisième 
intervalle);  ceux  des  deuxième,  quatrième,  sixième,  huitième  et  dixième 
intervalles  beaucoup  plus  petits  :  ceux  de  l'intervalle  juxta-sutural  moins 
petits  que  ceux-ci  :  ceux  des  neuvième,  septième ,  cinquième  et  surtout 
troisième  intervalles  beaucoup  plus  gros:  ceux-ci  marqués  postérieurement 
de  quelques  points  ordinairement  dépourvus  de  soies.  Dessous  du  corps 
eipieds  noirs.  Jambes  garnies  de  cils  obscurs. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  des  provinces  de  la  France.  Elle  est  com- 
mune dans  le  Midi  et  n'est  pas  rare  dans  les  environs  de  Lyon. 

Obs.  Le  Trox  petiatus  se  distingue  aisément  des  autres  espèces  de  notre 
pays ,  par  son  front  bituberculeux  ;  par  son  prothorax  sinueusement 
rétréci  au-devant  de  ses  angles  postérieurs,  qui  sont  rectangulairement 
ouverts  ;  creusé,  au-devant  de  sa  base,  d'un  sillon  relevé  en  rebord  posté- 
rieurement et  interrompu  dans  son  milieu  ;  par  ses  élylres  à  calus  humerai 
presque  nul ,  chargé  de  trois  ou  quatre  tubercules  ;  par  ses  élytres  char- 
gées de  tubercules  sur  tous  leurs  intervalles ,  mais  avec  les  alternes  ou 
impairs  non  relevés  en  forme  de  côtes. 

Près  de  celte  espèce  vient  se  placer  la  suivante,  qui  ne  paraît  pas  se 
trouver  en  France  : 

Ti*®x  H'^iîasB'icii,  Reiche.  Noir,  souvent  terreux  en  dessus.  Front  bitu- 
berculeux. Prothorax  cilié  de  soies  rousses  ;  peu  ou  point  sinué  au-devant 
des  angles  postérieurs  ;  à  peine  relevé  au  rebord  postérieurement  ;  presque 
uniformément  ponctue  ;  inérjal,  chargé  de  quatre  côtes  séparées  par  des 
sillons  ;  les  côtes  juxta-médiaires  presque  droites  :  les  sillons  latéraux 


SABULICOLES.    —    TfOX.  471 

sinués,  parfois  interrompus  dans  le  milieu.  Ecusson  en  triangle  à  côtés 
curvilignes,  concave  à  la  base.  Êlytres  chargées  d'uncalus  humerai  tuber- 
culeux, plus  d'une  fois  et  demie  plus  longues  que  le  prothorax  ;  à  rainu- 
relles  planes ,  superficielles  ,  flexueuses ,  rebordées.  Intervalles  chargés 
chacun  d'une  rangée  de  tubercules  lisses,  souvent  un  peu  aplanis  ou  presque 
carrés  {ordinairement  quatorze  ou  qmnze  sur  le  troisième  intervalle);  ceux 
des  intervalles  alternes  plus  gros. 

Trox  granulatus,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  HO. 

Trox  Fabricii,  Reiche,  An.  Soc.  Entom.  S.  fr.  (1853),  p.  89. 

Long.,  0"',0078  à  0>",0100  (3  1/2  à  4  1/2  1.). 
Patrie  :  l'Espagne. 


«.  Trox  Iklsplduii,  Laicharting. 

Noir.  Souvent  terreux.  Front  creusé  d'une  légère  fossette  sur  son  milieu. 
Prothorax  cilié  de  soies  rousses;  rétréci  en  ligne  courbe  au-devant  de  ses 
angles  postérieurs  ;  uniformément  ponctué  ;  chargé  de  quatre  côtes  subcon- 
vexes :  les  médiaires  presque  droites:  les  latérales  bifurquées  et  raccourcies 
en  devant;  sillonné  entre  ces  côtes  :  les  sillons  non  intcrrom.pus .  Êcusson 
en  demi-ovale.  Êlytres  chargées  d'un  calus  obsolètement  ponctué  ;  à  rainu- 
relles  superficielles,  rebordées,  presque  droites.  Intervalles  alternes  en 
forme  de  côtes,  chargés  d'une  rangée  de  tubercules  postérieurement  garnis 
de  soies  squammiformes  flaves.  Intervalles  pairs  chargés  de  points  tubercu- 
leux. 

Troxhispidus,  Laichart,  Tyr.  Ins.  I,  p.  30,  2.  —  Herbst,  Naturg.  t.  III,  p.  28,  10? 

—  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  110,  4.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  153,  2  (3).  — 
Id.  Gen.  t.  II,  p.  HO,  4.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  t.  II,  p.  148,  4.  —  Duftsch. 
Faun.  Austr.  I,  37,  2.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  533,  4.  —  Muls.  Lamellic. 
p.  330,  2.  —  Ericiis.  Naturg.  t.  III,  p.  928,  2.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  444. 

—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1088. 

Trox  niger,  Rossi,  Faun.  Etr.  Mant.  I,  9,  12,  pi.  2,  fig.  M  et  t.  II,  App.  128. 
Trox  arenarius,  Payk.  Faun.  Suec.  I,  80,  2. 

Trox  fflmiosMs,  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  p.  11,  2.  —  Steph.  Rrit.  Ent.  t.  III,  p. 
■1.   215,  2. 


47SJf  LAMELLICORNES 


Long.,  O™, 0078  à  0-", 0090  (3  1/2  à  4  1.);  —  lartr.,  0'^,{m9  à  0"\0042 
(1  3/4  à  1  5/6  1.,  à  h  base  des  élytres.) 

Corps  ovalaire,  convexe;  noir  en  dessus^,  mais  souvent  terreux.  Tète 
densement  ponctuée,  creusée  d'une  fossette  sur  le  milieu  du  front,  et  sou- 
vent d'une  autre  près  de  la  base  des  antennes.  Labre  hérissé  de  poils  roux. 
Antennes  et  palpes  roux.  Prothofax  élargi  en  arc  faible  sur  les  côtés  ;  non 
sinué  au-devant  des  angles  postérieurs  ;  bissinué  à  la  base  et  prolongé  en 
arrière  en  angle  émoussé  dans  le  milieu  de  celle-ci  :  sans  rebord  basilaire; 
cilié  de  soies  rousses;  inégal  ;  densement  et  uniformément  marqué  de  points 
cycloïdes  ;  chargé,  sur  son  dos,  de  quatre  côtes,  et  creusé  de  trois  sillons  : 
les  côtes  bordant  le  sillon  uiédiaire   médiocrement  convexes ,  presque 
droites  :  les  latérales  bifurquées  et  raccourcies  en  devant  :  les  sillons  laté- 
raux sinués,  mais   ordinairement  non  interrompus  et  avancés  presque 
jusqu'au  bord  antérieur.  Êcnsson  en  triangle  à  côtés  curvilignes,  presque 
en  demi-ovale.  Élytres  un  peu  plus  larges  en  devant  que  le  prolhorax  ; 
une  fois  et  demie  plus  longues  que  lui  ;  un  peu  élargies  jusqu'aux  deux 
tiers  ;  élargies  postérieurement  ;  médiocrement  convexes  sur  le  doj ,  con- 
vexement  déclives  sur  les  côtés  ;  chargées  d'un  calus  humerai  ovalaire  ou 
subarondi,  assez  finement  ou  obsolôtement  ponctué  ;  à  rainurelles  planes, 
superficielles,  rebordées  d'une  ligne  élevée,  presque  droites.  Intervalles  : 
troisième,  cinquième,  septième  et  neuvième  et  plus  faiblement  le  premier 
ou  suturai,  subcostalement  relevés  et  chargés  chacun  d'une  rangée  de 
tubercules  de  forme  variable,  médiocrement  saillants,  parés  postérieurement 
de  soies  ou  écaillettes  mi-relcvées ,  flaves  ou  d'un  jaune  roux  :  les  inter- 
valles pairs,  plans,  chargés  d'une  rangée  de  tubercules  petits  ou  poncti- 
formes,  souvent  peu  apparents.  Dessous  du  corps  et  pieds  noirs.  Cuisses 
garnies  sur  leur  surface  de  soies  courtes,  d'un  tlave  roussâtre.  Jambes 
ciliées  de  brun  à  leur  côté  interne. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  des  provinces  de  notre  pays.  Elle  n'est  pas 
rare  dans  les  environs  de  Lyon. 

Le  Trox  hispidus  se  distingue  aisément  d\iperlatus  par  ses  antennes  et 
les  poils  du  premier  article  de  celles-ci,  roux;  par  son  front  sans  tuber- 
cules ;  par  son  prothorax  non  sinué  au  devant  des  angles  postérieurs  ; 
uniformément  ponctué;  non  creusé  d'un  sillon  au-devant  de  sa  base  ;  par 


sABULicoLEs.  —  Trox.  473 

les  côtes  joignant  le  sillon  médiaire.  presque  droites  ;  par  son  écusson,  en 
demi-ovale  ;  par  ses  élytres ,  plus  longues,  moins  rayées ,  chargées  d'un 
^ubercule  humerai  obsolèlement  ponctué;  par  leurs  intervalles  impairs 
plus  ou  moins  relevés  en  forme  de  côtes  et  chargés  de  tubercules  médio- 
cres, parés  postérieurement  de  soies  courtes,  mi-relevées,  d'un  jaune  roux; 
par  les  intervalles  pairs,  chargés  d'une  rangée  de  tubercules  petits  ou  ré- 
duits à  des  sortes  de  points  élevés  et  même  parfois  peu  apparents. 

Cette  espèce  offre  quelques  variations. 

Le  prothorax,  ordinairement  rétréci  en  ligne  courbe  sur  les  côtés,  en 
devant  des  angles  postérieurs,  oifre  parfois  cette  courbe  très-laible  ;  mais 
ces  angles  sont  toujours  plus  ouverts  que  l'angle  droit.  Les  sillons  situés 
en  dehors  des  reliefs  qui  bordent  le  sillon  médiaire  sont  quelquefois  inter- 
rompus ou  presque  interrompus.  Les  intervalles  impairs  des  élytres,  élevés 
en  forme  de  côtes,  sont  chargés  de  tubercules  qui  varient  par  leur  forme 
et  leur  rapprochement  ;  tantôt  ils  sont  plus  longs  que  larges ,  subparal- 
lèles, tantôt  subarrondis.  Souvent  ils  offrent ,  à  leur  partie  postérieure, 
trois  à  cinq  soies  squammiformes,  figurant  une  sorte  de  V.  D'autres  fois,  les 
écaillettes  sont  plus  nombreuses  et  disposées  en  demi-cercle  arqué  en 
arrière.  Les  tubercules  des  intervalles  pairs  sont  aussi  plus  ou  moins  pe- 
tits et  plus  ou  moins  rapprochés  les  uns  des  autres. 

Nous  avons  vu,  dans  la  collection  de  M.  Perroud,  des  individus  prove- 
nant de  la  Grèce,  d'une  taille  un  peu  plus  avantageuse,  dont  les  élytres  ont 
un  calus  humerai  granuleux  ;  des  intervalles  impairs  chargés  de  tubercules 
plus  saillants,  postérieurement  garnis  de  soies  ou  écaillettes  variablement 
disposées  ;  dont  les  intervalles  pairs  sont  chargés  de  tubercules  moins 
petits  que  cenx  de  noire  pays  et  plus  visiblement  creusés  d'un  point  en- 
foncé, duquel  sort  une  soie  squaramiforme.  Le  prothorax  semble  plus 
réiiculeusement  ponctué  ;  ses  côtes  sont  plus  faibles,  et  les  sillons  latéraux 
sont  parfois  interrompus  ou  presque  réduits  à  deux  fossettes  ;  mais  ces 
exemplaires,  qui  sembleraient  constituer  une  espèce  particulière  {Trox 
incertiis),  ont  tant  d'analogie  avec  ceux  de  nos  provinces,  qu'ils  n'en  sont 
probablement  qu'une  variété  locale. 

Le  Trox  hispidiis,  indiqué  par  M.  Brullé  (Expéd.  se.  de  Morée,  p,  174, 
295),  et  par  M.  de  Kiesenwelter,  dans  son  travail  sur  les  insectes  de  Grèce 
(Berlin,  Eut.  Zeitsch,  t.  II,  1858,  p.  235,)  se  rapporte  sans  doute  à  de  sem- 
blables individus. 


474  LAMELLICORNES 


3.  Trox  scaber,  Linné. 

Noir,  souvent  terreux.  Antennes  (Vun  roux  orangé,  à  premier  article 
garni  de  poils  d'un  flave  mi- doré.  Prothorax  cilié  de  soies  de  même  cou- 
leur, relevé  en  rebord  sur  ses  côtés;  ponctué  ;  creusé  d'un  sillon  médiaire 
dont  les  côtés  sont  relevés  en  rebord  subconvexe  ;  creusé  d'une  fossette  en 
dehors  de  ces  reliefs.  Écusson  en  triangle  plus  long  que  large,  à  côtés  presque 
droits.  Êlytres  à  rainurelles  étroites,  souvent  réduites  à  des  stries  et  ponc- 
tuées. Intervalles  alternes  élevés  en  forme  de  côtes  convexes  et  chargés  de 
faibles  tubercules,  couverts  en  dessus  d'écaillettes  roussâtres.  Intervalles 
pairs  plans,  chargés  de  tubercules  plus  petits. 

Silpha  scabra,  Linn.  Syst.  Nat.  12^  édit.  t.  I,  p.  573,  23.  —  De  Villers,  C.  Linn. 
Syst.  Nat.  I,  p.  82,  20. 

Trox  aretiarius,  Fabr.  Mant.  t.  I,  p.  18,  2.  —  Id.  Syst.  Eleiith.  t.  I,  p.  111,  5.  — 
Oliv.  Ent.  1. 1,  4.,  p.  10,  9,  pi.  1,  fig.  7.  —  Panz.  Faun.  Germ.  97,  1.  —  Latr. 
Hist.  Nat.  t.  X,  p.  154,  3  (4).  —  Id.  Gen.  t.  II,  p.  99,  3.  —  Sturm,  Deutsch. 
Faun.  t.  II,  p.  149,  3.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  p.  11,  3. 

Trox  barbostis,  Laichart,  Tyr.  Ins.  I,  p.  31,  3.  —  Scriba,  Beitr.  I,  p.  43,  10,  pi.  S, 

Kg-  3. 
Trox  hispidus,  Payk.  Faun.  Suec.  t.  I,  p.  81,  3. 

Trox  scaber,  Illig.  Kaef.  Preuss.  p.  99,  2.  —  Duftsch.  Faun.  Auslr.  I,  87,  3.  — 
Steph.  lUustr.  t.  III,  p.  21S,  3.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  S03,  3.  —  Mui.s. 
Lamellic.  p.  333,4.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  931,  3.  — L.  Redtenb.  Faun. 
Austr.  p.  443.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1090. 


Long.,  0'»,0056  à  0™,0067  (2  1/2  à  3  L);  —  larg.,  0'",0025  à  0"',0033 
(1  1/8  à  1  2/3  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovalaire,  convexe  ;  noir  ou  d'un  noir  grisâtre,  et  souvent  terreux 
en  dessus.  Tête  densement  ponctuée  ;  parée  de  deux  arcs  de  soies,  d'un 
tlave  doré,  surJes  limites  postérieures  du  front  ;  ces  soies  souvent  épilées; 
creuFée  d'une  fossette  près  delà  base  des  antennes.  Labre  el  premier  article 
des  antennes  hérissés  de  poils  d'un  flave  doré.  Antennes  d'unrougeorangé. 
Prothorax  élargi  sur  les  côtés  en  ligne  un  peu  arquée  ;  faiblement  ou  à 
peine  sinué  au  devant  des  angles  postérieurs  ;  bissinué  àla  base,  avec  la 


SABULICOLES.    Tj'OX.  475 

parlie  médiaire  de  celle-ci  prolongée  en  arrière  en  angle  émoussé  ou 
tronqué  ;  cilié  sur  les  côtés  et  à  la  base  de  soies  tlaves  ;  densement  et 
uniformément  ponctué  ;  convexe  ;  inégal  ;  creusé  sur  la  ligne  médiane  d'un 
sillon  un  peu  plus  profond  et  plus  large  postérieurement;  avec  les  côtés  de 
ce  sillon  subconvexement  relevés  presque  en  forme  de  côtes  :  creusé,  de 
chaque  côté  de  ces  reliefs,  d'une  fossette,  sur  la  seconde  moitié  de  sa  lon- 
gueur, et  souvent,  près  du  bord  antérieur,  d'une  autre  plus  faible  et  plus 
en  dehors  ;  relevé  sur  les  côtés  de  manière  à  former  un  sillon  près  de  ces 
bords  ;  paré,  parallèlement  à  la  membrane  subcoriace  du  bord  antérieur 
d'une  rangée  de  poils  courts,  d'un  flave  mi-doré  ;  orné  sur  les  reliefs  bor- 
dant le  sillon  médiaire,  de  poils  semblables,  souvent  usés.  Écusson  en 
triangle  allongé ,  à  côtés  faiblement  curvilignes.  Êlytres  à  peine  moins 
larges  en  devant  que  le  proihorax  ;  deux  fois  environ  plus  longues  que 
lui;  un  peu  élargies  jusqu'aux  deux  tiers,  en  ogive  subarrondie  posté- 
rieurement; convexes;  chargées  d'un  calus  humerai  ovalaire  finement  ou 
obsolètement  ponctué;  à  rainurelles  étroites,  souvent  réduites  à  des  stries 
étroites,  assez  profondes,  marquées  de  points  rapprochés  qui  crénèlenl  à 
peine  les  intervalles.  Intervalles  suturai,  troisième,  cinquième,  septième 
et  neuvième,  élevés  en  forme  de  côtes,  et  chargés  de  faibles  tubercules  ; 
couveits  de  soies  roussàtres  ou  d'uu  roux  orangé  :  intervalles  pairs  plans, 
et  chargés  de  tubercules  notablement  plus  petits  que  ceux  des  intervalles 
impairs,  et  garnis  de  soies  pareilles,  souvent  en  partie  épilées.  Repli  garni 
de  points  sétuleux  tlaves.  Dessous  du  corps  ei  pieds  noirs  :  cuisses  et 
quelques  parties  de  la  poitrine  garnies  de  soies  d'un  flave  mi-doré,  très- 
courtes. 

Cette  espèce  habite  toutes  les  provinces  delà  France,  mais  elle  est  moins 
commune  dans  le  Midi.  On  la  trouve  assez  fréquemment  dans  les  environs 
de  Lyon. 

On  la  voit  voler,  le  soir,  dans  les  beaux  jours  du  printemps. 

Obs.  Après  Olivier,  nous  avons  pu  constater  à  Londres  que  cet  insecte 
est  bien  la  Silpha  scabra  du  Systema  Natiirœ  de  Linné. 

LaTroxscaber&e  distingue  facilement  des  deux  espèces  précédentes  par 
sou  prothorax  plus  sensiblement  relevé  en  rebord  ,  sur  les  côtés,  chargé 
seulement  d'un  relief  assez  faible  et  subcoiivexe,  de  chaque  côté  du  sillon 
médiaire;  n'offrant  presque  point  de  traces  des  côtes  latérales;  paré  de 
soies  flaves  sur  ses  parties. saillantes  ;  par  son  écusson  en  triangle  plus 


476  LAMELLICORNES 

long  que  large  et  à  côtés  presque  droits  ;  par  ses  élytres  offrant  des  rainu- 
relles  très-étroites  et  souvent  transformées  en  stries  étroites  et  assez  pro- 
fondes, au  lieu  d'avoir  des  rainurelles  larges  et  superficielles  ;  par  ses 
intervalles,  parés  chacun  d'une  rangée  de  faibles  tubercules  couverts  de 
soies  roussâtres  ou  d'un  flave  mi-doré,  au  lieu  d'être  garnis  de  soies  à  leur 
partie  postérieure.  Les  rainurelles  des  élytres  sont  plus  ou  moins  étroites; 
parfois  elles  se  montrent  bordées  d'une  faible  ligue  élevée;  d'autres  fois  ces 
lignes  constituant  un  rebord  ont  disparu  ,  et  les  rainurelles  sont  transfor- 
mées en  stries  étroites  et  plus  ou  moins  profondes. 


4.  Tro!K  sabtilo.^us  ,  L]NNÉ« 

Noi7',  souvent  îemnx.  Prothorax  cilié  de  soies  roussâtres  ;  couvert  de 
points  cycloïdes  ;  chargé  de  quatre  côtes  subconvexes  :  les  voisines  du  sillon 
médiaire  en  ligne  à  peu  près  droite  à  leur  côté  interne  ;  les  latérales  bifur- 
quées  et  raccourcies  en  devant  ;  séparées  des  juxta-médiaires  par  deux 
fossettes,  dont  l'antérieure  parfois  nulle.  Êcusson  en  triangle  à  côtés  curvi- 
lignes. Élytres  à  intervalles  alternes  relevés  en  forme  de  côtes  et  chargés 
d'une  rangée  de  rosettes  subtuberculeuses  couvertes  d'écailkttes  roussâtres, 
à  rainurelles  comprises  entre  ces  côtes,  superficielles,  rebordées,  creusées 
chacune  d'une  rangée  de  points  fossettes,  crénelant  les  intervalles  pairs  et 
souvent  unies  sur  ceux-ci. 

Scarabaeus sabulosus,L\m.Sysl.  Nat.  10«  édit.  I,  p.  3iJ0,  33.  —  M.  IS-^édit.  I,  351, 
48.  —  Id.  Faun.  Suec.  130,  39U. 

Scarabaeus  femoratiis,ï)E  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  209,  pi.  10,  fig.  12. 

Trox  sabulosus,  F.\br.  Syst.Ent.  p.  31.  1.  — M.  Syst.  Eleutli.  I,  p.  110,  3.  — Herbst, 
Naturs.  t.  III,  p.  12,  1,  pi.  21,  1.  —  Scriba.  Beitr.  I,  p.  44,  9,  pi.  5, fig.  2.  — 
Illig.  Kaef.  Preuss.  p.  98,  1.  —  Id.  Mag.  I,  p.  45.  — Panz.  Faun.  Germ.  7,  1. 
—  Payk.  Faun.  Suec.  I,  79,  1. —  Latr.  Hist.  nat.  t.  X,  152,  2.  —  StuR.m,  Deutscli. 
Faun.  t.  II,  p.  146,  3,  pi.  38.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  10,  1.  —  Steph. 
Illuslr.  t.  III,  p.  214,  1.  —  Heer,  Faun.  Col.  helv.  I,  532,  3.  —  Muls.  Lamell. 
332,  3.  —  Erichs.  Naturg.  t.  lU,  p.  929,  3.  —  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi. 
2.  fig.  52.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Auslr.  p.  444.  —  Gemming.  et  Harold,  Calai. 
(Scarab.),  p.  1089. 

Trox  hispidus,  Oliv.  Ent.  t.  I,  4,  p.  9,  8,  pi.  2,  fig.  9. 


SABULICOLES.  Tl'OX.  477 

Long.,  0^,0078  à  O-^.OOgO  (3  1/2  à  4  I.);  -  larg.,  O'n,0037  à  0'",0040 

(1  2/3  à  I  3/5  1.). 

Corps  ovalaire,  convexe  ;  noir,  souvent  poudreux  ou  terreux  en  dessus. 
Tête  densement  ponctuée  ;  creusée  d'un  fossette  sur  le  milieu  du  front  ; 
parée,  de  chaque  côté  de  celle-ci,  d'un  arc  de  poils  roux,  souvent  usés. 
Labre  et  premier  article  dos  antennes  hériss/s  de  poils  roux.  Antennes 
rousses,  à  massue  fauve  ou  d'un  fauve  brunâtre.  Prothorax  élargi  d'avant 
en  arrière  en  ligne  à  peine  arquée  ;  non  ou  à  peine  sinué  au-devant  des 
angles  postérieurs;  bissinué  à  la  base,  et  prolongé  en  arrière  en  angle 
émoussé  ou  entaillé  dans  le  milieu  de  celle-ci  ;  cilié  de  soies  rousses  ; 
inégal;  uniformément  et  densement  marqué  de  points  cycloïdes  ;  chargé, 
sur  son  dos,  de  quatre  côtes  et  creusé  d'un  sillon  médiaire  et  de  deux  fos- 
settes :  les  côtes  bordant  le  sillon  médiaire  presque  droites  à  leur  côté 
interne  :  les  latérales  plus  faibles ,  parfois  plus  saillantes ,  bifurquées  et 
raccourcies  en  devant,  séparées  des  oôtes  médianes  par  deux  fossettes, 
dont  la  postérieure  est  plus  prononcée;  l'antérieure  parfois  nulle.  Êcusson 
en  triangle  à  côtés  curvilignes  ou  presque  en  moitié  d'ovale.  Êlytres  un 
peu  moins  larges  en  devant  que  le  prothorax;  deux  fois  environ  plus  lon- 
gues que  lui  ;  un  peu  élargies  jusqu'aux  deux  tiers,  arrondies  postérieure- 
ment ;  médiocrement  convexes  sur  le  dos  ;  convexement  déclives  sur  les 
côtés  ;  chargées  d'un  calus  humerai  plus  long  que  large,  finement  ponc- 
tué ;  à  intervalles  troisième,  cinquième ,  septième,  neuvième  et  plus  fai- 
blement le  premier,  relevés  en  forme  de  côies ,  chargés  chacun  d'une 
rangée  de  rosettes  subtuberculenses ,  couvertes  de  soies  ou  écailletles 
loussàtres,  mais  souvent  épilécs  et  ne  laissant  voir  que  les  points  d'où 
elles  sortent  ;  à  rainurelles  superficielles,  planes  ,  presque  droites  ,  rebor- 
dées d'une  ligne  élevée,  creusées  chacune  d'une  petite  fossette  :  ceux-ci 
ébréchant  les  intervalles  pairs,  et  parfois  se  réunissant  sur  ceux-ci  ,  en 
forme  de  sillons  transverses.  Intervalles  pairs  chargés  d'une  rangée  de 
petits  tubercules  couverts  d'écailleltes  ronssâlres.  Dessous  du  corps  elpieds 
noirs.  Cuisses  antérieures  pnrées,  d'une  tache  de  poils  roussâtres  :  les  autres 
granuleuses  ou  marquées  de  petits  points  râpeux,  garnis  d'une  soie  ou 
écaillette  flave,  courte  et  souvent  cpilée. 

Cette  espèce  habite  nos  zones  froides  et  tempérées.  On  la  trouve,  mais 
peu  communément,  sur  nos  montagnes  des  environs  de  Lyon. 


478  LAMELLICORNES 

Obs.  Lo  Ti'ox  sabidosus  se  distingue  des  espèces  précédentes  par  ses 
rainurelles  creusées  chacune  d'une  rangée  de  petites  fossettes,  souvent  en 
partie  unies  sur  les  intervalles  pairs. 

Obs.  Le  Trox  cadavennus,  Illiger,  rare  dans  le  nord  de  l'Allemagne  et 
en  Suisse  ,  mais  qui  ne  paraît  pas  se  rencontrer  en  France,  se  rapproche 
àw  sabidosus  ;  mais  il  est  d'une  taille  plus  avantageuse.  Son  prothorax 
est  également  cilié  de  roux,  creusé  d'un  sillon  sur  la  ligne  médiane  et  de 
deux  fossettes  de  chaque  côté  des  côtes  submédiaires.  Ses  élytres  ont  des 
rainurelles  superficielles,  presque  caténiformes,  ponctuées  et  séparées  par 
des  intervalles  garnis  chacun  d'une  rangée  de  petites  touffes  ou  rosettes 
de  soies  courtes  et  flavescenles. 

Voici  la  description  qu'en  donne  Erichson  : 

Niger,  prothorace  inœqiiali,  confertim  panctato  ,  ftdvo-ciliato  ,  elytris 
transversim  rugosis,  leviter  pimctato-striatis,  interstitiis  e  setulis  brevis- 
simis  depressis  fascicidotis. 

Trox  cadaverinus,  Illig.  Mag.  1. 1,  p.  44.  —  Sturm,  Deiitsch.  faun.  t.  II,  p.  143,  1. 
Heer,  Faim.  Col.  Helv.  1. 1,  p.  83-2,  1.  —  Erichs.  NaUu-g.  t.  III,  p.  930,  4. 

Long.,0ns0112(5  1.). 

Près  du  T.  sabidosus  vient  se  placer  l'espèce  suivante  : 

Trox  criEsi-iiEM?  Gêné.  Ovale-oblong,  convexe;  noir.  Tête  couverte 
de  points  cycloïdes  ;  creusée  d'une  fossette  au  milieu  du  front.  Prothorax 
arqué  sur  les  côtés  jusqu'aux  angles  postérieurs;  cilié  desoies  noires; 
chargé  de  quatre  côtes  :  les  médiaires  unies  dans  leur  milieu  ;  les  latérales 
raccourcies  et  bifurquées  en  devant,  séparées  des  médiaires  par  un  sillon 
entier  ;  marqué  de  points  gros  et  peu  rapprochés  sur  les  parties  saillantes, 
garni  de  points  moins  gros  sur  le  reste.  Écusson  en  demi-ovale.  Élijtres 
près  de  deux  fois  plus  longues  que  le  prothorax ,  chargées  d'un  faible  calus 
arrondi  et  ponctué,  à  peu  près  sans  traces  de  rainurelles,  à  intervalles 
alternes  saillants,  étroits,  non  garnis  d'écaillettes  ,  creusées  entre  ceux-ci 
d'une  double  rangée  de  grosses  fossettes  arrondies,  souvent  unies  entre 
elles,  d'une  manière  un  peu  obliquement  transverse. 

Trox  cribrum,  (Iêné,  De  quib.  ins.  in  Mem.  Acad.  Tur.  t.  XXXIX,  p.  166,  27,  pi.  1. 
fig.  18.  —  Id.  Tiré  à  part,  p.  2t),  27,  pi.  1,  fig.  18. 

Long.,  0'»,0090  à  0"\0100  (4  ù  4  1/2  1.). 
Patrie  :  La  Sardaigne. 


SABULicoLEs.  —  Trox.  479 

Près  du  T.  cribum  vieil  t  se  placer  l'espèce  suivante  ■ 

Trox  graecus;  Perroud.  Ovale-oblong,  convexe,  noir,  luisant. 
Tête  densement  ponctuée,  chargée  sur  le  front  de  deux  tubercules  séparés 
par  une  fossette.  Prothorax  brusquement  rétréci  enligne  courbe  ou  oblique, 
au-devant  des  angles  postérieurs  :  ceux-ci  prolongés,  en  arrière,  en  forme 
de  dent  dont  le  côté  externe  est  en  ligne  longitudinale  droite  ;  cilié  de  soies 
rôtisses  :  chai^gé  de  quatre  côtes,  marqiiées  de  gros  points  peu  rapprochés  ; 
les  voisines  du  sillon  médiaire  unies  dons  leur  milieu  :  les  latérales  bifur- 
quées  et  raccourcies  en  devant,  séparées  des  précédentes  par  deux  fossettes. 
Élytres  chargées  d'un  faible  calus  ,  àintervalles  alternes  saillants,  à  arèle 
obtuse,  inégale,  subtuberculeuse,  parée  sur  ses  parties  déprimées  de  grains 
dorés, creusées  entre  ces  intervalles  alternes  d'une  double  rangée  de  grosses 
fossettes,  unies  entre  elles  d'une  manière  un  peu  obliquement  Irans- 
verse. 


Long.,  0"i,0090  à  8'»,0108  (4  à  4  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0^,0040  à  0'",0045 
(1  3/4  à  2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovale-oblong,  convexe  ;  noir,  luisant,  mais  souvent  terreux  en 
dessus.  Tête  densement  ponctuée;  chargée,  sur  le  front,  de  deux  tuber- 
cules séparés  par  une  fossette.  Suture  frontale  légèrement  saillatite  en 
dessous  des  tubercules  frontaux.  Premier  article  des  antennes  cl  labre 
hérissés  de  poils  roux,  mi-dorés.  Antennes  brunes,  à  massue  noire.  Pro- 
thorax  cilié  de  soies  rousses,  plus  longues  et  plus  serrées  à  la  base  que 
sur  les  côtés  ;  presque  en  ligne  droite  sur  les  deux  tiers  antérieurs  de 
ceux-ci,  puis  brusquement  rétréci  en  ligne  courbe  ou  oblique  avant  les 
angles  postérieurs  :  ceux-ci  prolongés  en  arrière  en  forme  de  dent,  dont 
le  côté  externe  est  en  ligne  longitudinale  droite;  sans  rebord  et  bissinué  à 
la  base,  avec  la  partie  médiaire  en  arc  dirigé  en  arrière;  convfxe  ;  inégal; 
creusé  d'un  sillon  médiaire  interrompu  dans  son  milieu  ;  chargé  de  quatre 
reliefs  subconvexes  marqués  de  points  cycloïiies  gros  et  peu  rapprochés  : 
les  reliefs  ou  côtes  bordant  les  sillons  médiaires  unies  dans  leur  milieu  :  les 
côtes  latérales  plus  faibles  ,  bifurquées  et  raccourcies  en  devant,  séparées 
des  juxla-médiaires  par  doux  fossettes  ;  moins  grossièrement  ponctué  sur 
le  reste  de  sa  surface.  Ècusson  en  tiiangle,  à  côtés  curvilignes.  Élytres  un 
peu  plus  larges  en  devant  que  le  prolhorax  ;  près  d'une  fois  et  demie  plus 


480  LAMELLICORNES 

longues  que  lui  ;  un  peu  élargies  jusqu'à  la  moitié,  arrondies  postérieure- 
ment. ;  convexes  ;  sans  traces  de  stries  ou  de  rainurelles  ;  à  intervalles 
alternes  plus  saillants,  à  arête  émoussée,  inégale,  subtuberculeuse,  parée, 
dans  les  dépressions  séparant  les  parties  subluberculeuses,  de  quatre  ou 
cinq  grains  de  laiton  mi-doré  ;  creusées  entre  les  reliefs  alternes  d'une 
double  rangée  de  grosses  fossettes ,  transversalement  ou  irrégulièrement 
unies  entre  elles,  séparées  par  des  intervalles  étroits,  moins  saillants  que  les 
intervalles  alternes;  sans  grains  dorés  ni  écailleltes.  Dessous  du  corps  et 
pieds  noirs.  Cuisses  garnies  de  courtes  soies,  d'nn  flave  doré. 

Patrie  :  la  Grèce  (coUect.  Perroud). 

Obs.  Celte  espèce  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  T.  cribrum,  mais  elle 
s'en  distingue  facilement,  par  sa  tête  moins  grossièrement  ponctuée,  bitu- 
berculeuse  sur  le  front,  légèrement  saillante  en  dehors  de  ces  tubercules  , 
sur  la  suture  frontale  ;  par  son  prothorax  cilié  de  roux  ;  brusquement 
rétréci  sur  les  côtés  au-devant  des  angles  postérieurs  prolongés  en  arrière 
en  forme  de  dent;  creusé  d'un  sillon  médiaire  interrompu  dans  son  milieu; 
par  les  iniervailes  atlernes  de  ses  élytres  ayant  l'arête  moins  vive,  plus 
inégale ,  subtuberculeuse ,  avec  les  dépressions  séparant  ces  sortes  de 
légers  tubi?rcules,  parés  de  grains  mi-dorés;  par  les  fossettes  situées  entre 
ces  intervalles,  plus  irrégulièrement  disposées  ou  unies. 


Trox  clatStratue;  Reiche.  Ovale-oblong,  convexe,  noir  lidsard. 
Front  bitubercuUux.  Prothorax  cilié  de  soies  noires ,  chargé  de  quatre 
côtes  :  tes  médiaires  luiies  dans  leur  milieu  :  les  latérales  bifurqnées  et 
raccourcies  en  devant,  séparées  des  médiaires  par  un  sillon  sinué,  marqué 
de  points  gros  et  peu  rapprochés  sur  ses  parties  saillantes  ,  couvert  de 
points  plus  petits  sur  le  reste.  Écusson  en  demi-ovale.  Èlytres  deux  fois 
plus  longues  que  le  prothorax,  chargées  d'un  faible  calus  humerai  arrondi; 
rayées  de  stries  profondes,  séparées  par  des  intervalles  saillants,  un  peu  plus 
élevés  et  plus  en  toit  sur  les  alternes,  et  croisées  par  des  saillies  un  peu 
obliquement  transverses,  constituant  un  grillage  à  mailles  en  partie  plus 
longues  que  larges. 

Trox  clathraius,  Reiche,  Ann.  Soc.  entoni.  de  Fr.  (1861),  p.  205,   9. 

Long.,  0'",0090  à  0"\0100  (4  à  4  1/21.). 


sABULicoLEs.  -    Glavcsis.  481 

Pathie  :  la  Corse,  où  il  a  été  tlécouverl  par  M.  Bellier  de  la  Chavi- 
gnerie. 

A  noire  groupe  des  Sabulicoles  appartient  le  genre  suivant  : 
Genre  Glaresis,  Glaresis,  Erichson. 

1:kichsOi\,    Nalurg.  d.   Ins.   Deutscli.  t.  III,  p.  925. 

Corps  ovale-oblong,  convexe.  Tête  large.  Épistome  tronqué  ou  légère- 
ment sinué  en  devant,  laissant  en  partie  apparaître  en  devant  le  labre  et 
les  mandibules  ;  séparé  du  front,  sur  les  côtés ,  par  une  petite  entaille. 
Ardennes  courtes,  de  dix  ariicles  :  le  premier  allongé,  rétréci  près  de  sa 
base,  subglobuleusement  renflé  au  sommet ,  extérieurement  hérissé  de 
poils  :  le  deuxième,  subglobuleux  :  les  cinq  suivants  courts,  plus  étroits  : 
les  trois  derniers  constituant  la  massue  :  le  premier  de  ceux-ci  enclosant 
un  peu  le  second.  Yeux  entamés  par  le  canthus  étroit  des  joues.  Prothorax 
iransverse  ;  en  angle  dirigé  on  arrière  et  non  bissinué,  à  la  base.  Êcusson 
très-apparent.  £/î/^res  voilant  le  pygidinm.  Repli  large,  subhorizonlal. 
Ventre  subaiembraneux  ;  de  cinq  arceaux  ;  presque  entièrement  caché 
par  les  pieds  postérieurs.  Cuisses  antérieures  et  postérieures  très-robustes. 
Jambes  de  devant  tridentées  à  leur  côté  externe  ;  les  postérieures  subtrian- 
gulairement,  élargies  d'avant  en  arrière  ,  munies  d'une  dent  ou  saillie  vers 
le  milieu  de  leur  côté  externe,  et  terminées  antérieurement  par  une  sorte 
de  lobe  obtus  ou  tronqué. 

Labre  peu  saillant.  Mandibules  courtes,  arquées,  terminées  en  pointe  : 
celle-ci  s^'^paréc  par  une  échancrure  d'une  saillie  tronquée.  Mâchoires  à 
deux  lobes  :  l'interne,  plus  coun,  armé  d'une  épine  à  son  extrémité  et  k 
sa  base  et  de  soies  ou  poils  spinosules  :  Texlerne  plus  long,  arqué  à  son 
côté  interne,  et  hérissé  d'épines  ou  de  poils  spinosules.  Palpes  maxillaires 
à  dernier  article  en  ovale  allongé  ,  au  moins  aussi  grand  que  tous  les  pré- 
cédents réunis.  Languette  membraneuse.  Palpes  labiaux  à  dernier  article 
le  f)Kis  grand,  obcoiiique,  tronqué  au  sommet. 

CwlaB°esis  FriYvaldskyi  ;  Westwood.  Ovale-oblong  ,  d'un  roux 
jaune.  Tête  et  prothorax  marqués  de  points  donnant  naissance  à  une  soie 
flave  :  le  prHhorax  creusé  d'un  sillon  longitudinal   médiaire,  de  deux 

LAMELL.  31 


482  LA3IELL1C0R1NES 

sillons  obliquement  li-ansverscs,  nbniitissfntt  à  celui-ci,  et  d'un  sillon  trans- 
verse, après  le  bord  antérieur.  Klytres  à  neuf  sillons  rayés  par  des  strioles 
transverses,  séparés  par  des  intervalles  étroits,  tranchant'^,  hérissés  chu- 
un  d'une  rangée  de  soies  flaves,  mi-relevés. 

Glaresis  ru  fa  (Friwaldsky). 

Glaresis  Friwaldskyi,  Westwod,  Trans.  Ent.  Soc.  of  Lond.  (ISS'â),  p.  72,  pi.  9, 
fig.  9.  —  Lacord.  Gêner.  AU.  pi.  28,  fig.  4.  ~  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  p!. 
11,  fig.  53.  —  Gemming.  et  Harold.  Catal.  (Scarab  ),  p.  1069. 


Long.,  0"',0045  (2  1.). 


Patrie  :  la  Hongrie. 


LES  CRYPTOBIES.  483 


QUATRIEME  GliOLPE 

LES  CRYPTOBIES 

Caractères.  Antennes  de  dix  articles  :  le  premier  renflé,  hérissé  de 
poils  :  les  troisième  à  septième  courts  :  les  trois  derniers  formant  la  mas- 
sue. Joues  laissant  les  yeux,  presque  libres,  ou  ne  formant  sur  leur  côté 
externe  qu'un  canthus  étroit,  à  peine  prolongé  jusqu'à  la  moitié  de  leur 
longueur.  Èpistome  arqué  en  devant,  laissant  au  moins  les  mandibules  en 
partie  àdécouvert.  Mandibules  cornées, arquées,  Prothoraxuni  en  dessous. 
Ecusson  plus  ou  moins  apparent.  Élytres  non  chargées  de  tubercules. 
Pygidium  voilé  par  les  élytres.  Ventre  de  six  arceaux.  Jambes  antérieures 
extérieurement  armées  de  deux  ou  trois  dents  :  les  postérieures  munies  à 
leur  côté  externe  d'une  dent  ou  saillie  piligère  ,  séparée  par  une  échan- 
crure  de  la  dent  ou  saillie  terminale.  Corps  convexe,  longitudinaleraent 
arqué. 

Nos  Cryptobies  se  répartissent  en  deux  genres  qui  pourraient  constilutr 
chacun  une  branche  particulière. 

Genres. 

I   à  peine  aussi  grosses  que  les  antérieures  ;  plus  rapprochées  à  leur 
:  naissance  des  intermédiaires  que  celles-ci  le  sont  des  anté- 

rieures. Hanches  intermédiaires  en  forme  de  plaque  ovale, 
enchâssées  dans  le  médipectus  d'une  manière  un  peu  oblique- 
ment longitudinale  et  séparées  très-visiblement  par  une  lame 
mésosternale  presque  aussi  élevée  qu'elles.  Hanches  posté- 
rieures obliquement  transverses.  Jambes  de  devant  extérieure- 
/  ment  armées  de  trois  dents  à  peu  près  égales.  Hybalus. 

visiblement  plus  grosses  que  les  antérieures;  moins  rapprochées  des 
intermédiaires  que  celles-ci  le  sont  des  antérieures.  Hanches 
intermédiaires  enchâssées  dans  le  médipectus  d'une  manière 
obliquement  transverse,  contiguës  postérieurement  ou  à  peine 
séparées  par  une  lame  mésosternale  peu  apparente.  Hanches 
postérieures  subtransverses.  Jambes  de  devant  extérieurement 
armées  de  deux  fortes  dents  et  parfois  d'une  autre  plus  petite.  Hybosorus. 


4S4  LAMELLICOUNES 

Genre  Hybalas  ,  Hyuale  ,  BriiUé. 

BuuLLK,  Hisl    Nal.  des  ins.,  Eul.  l.  111,  p.  31'.). 

Caractères.  Antennes  de  deux  articles  :  le  premier  épais,  conique  :  le 
deuxième  moins  gros,  subglobuleux  :  les  suivants  serrés,  courts  ,  d'un 
diamètre  plus  étroit  :  massue  de  trois  articles  libres,  graduellement  un 
peu  plus  courts  du  premier  au  dernier.  Yeux  brièvement  entamés  par  un 
étroit  canlhus  des  joues.  Êpistome  obtusément  arqué  en  devant,  laissant 
les  mandibules  et  brièvement  le  labre  en  partie,  à  découvert.  ProUiorax 
tronqué  en  ligne  à  peu  près  droite,  à  la  base.  Écusson  très-petit.  Epimères 
métathoraciqucs  indistinctes.  Hanches  intermédiaires  en  tbi'nie  de  plaque 
ovale  ;  enchâssées  dans  le  médipectus  d'une  manière  un  peu  obliquement 
longitudinale,  et  très-visiblement  séparées  entre  elles  par  une  lamemésos- 
ternale  presque  aussi  élevée  qu'elles.  Hanches  postérieures  obliquement 
transverses.  Cuisses  postérieures  à  peine  aussi  grosses  que  les  antérieures, 
plus  rapprochées  à  leur  naissance  des  intermédiaires  que  celles-ci  ne  le 
sont  des  antérieures.  Jambes  de  devant  armées  extérieurement  de  trois 
dents  à  peu  près  égales  :  les  intermédiaires  et  postérieures  offrant  en 
dessous ,  après  leur  moitié,  une  saillie  obliquement  transverse  ,  munies 
d'épines  ou  de  poils  spinosules  dont  celui  de  l'extrémité  interne  se  dirige 
en  dedans;  terminées  par  des  poils  spinosules  :  les  postérieures  terminées 
par  deux  éperons.  Ongles  normaux. 

Mandibules  cornées,  arquées,  terminées  en  pointe  ;  armées  à  leur  coté 
externe  de  deux  dents,  et  d'une  molaire  à  la  base.  Mâchoires  à  deux  lobt's 
cornés  :  l'externe,  armé  de  deux  ou  ti-ois  épines  arquées  ;  l'interne  n-r.ni 
de  deux  épines  presque  droites  :  l'interne  souvent  bifide.  Palpes  maxil- 
laires à  premier  article  court  :  le  deuxième  assez  grand  ,  renflé  vers  son 
extrémité  :  le  troisième  un  peu  plus  court  :  le  dernier  en  ovale  allongé. 
Menton  subtrapézoïde.  Languette  membraneuse,  bilobée.  Palpes  labiaux  à 
dernier  article  le  plus  long,  ovalaire. 

t.  Mylialu^  C4>i*ifisfroiis,  Brulle. 

Ovalaire,  médiocrement  convexe,  noir  ou  d'un  noir  brun  en  dessus.  Tète 
rugueusement  ponctuée  ;  garnie  sur  les  côtés  de  cils  d'uii  roux  fluve.  Pio 


CRYPTOBiEs.  —  Hyhalus.  485 

thorax  arqué  et  muni  d\in  rebord  cilié,  mr  les  côtés,  convexe,  lisse.  Èlytres 
lisses,  rayées  d'une  strie  juxta-sutur aie  et  de  quelques  autres  plus  faibles, 
sur  leur  moitié  interne.  Dessous  du  corps  bran.  Triangle  mésosternal 
ponctué.  Pieds  d'un  brun  rouge. 

cf  Épistome  armé  sur  sa  partie  antérieure  d'une  corne  graduellement 
rétrécie  de  la  base  à  l'extrémité,  subperpendiculairemont  élevée  et  un  peu 
courbée  en  arrière  à  l'extrémité  ;  presque  égale  en  longueur  à  la  tète.  Pro- 
thorax creusé,  derrière  le  milieu  de  son  bord  antérieur,  d'une  fossette 
séparant  deux  petits  tubercules.  Dernier  arceau  du  ventre  notablement 
plus  grand  que  les  autres,  arqué  en  devant  à  son  bord  antérieur  et  refou- 
lant les  autres  dans  leur  milieu. 

Ç  Épistome  inerme.  Prothorax  sans  fossette  et  sans  tubercul'es.  Dernier 
arceau  du  ventre  en  ligne  droite  à  son  bord  antérieur. 

Geohiiis  cornifrons,  Brlllé,  Exp.  s.  d.  Morée,  t.3,p.173,  "291.— Lucas.  Mon.  p.  S47. 

Hybalus  dov'jas,  Germar,  Faun.  lus,  20,3.—  Mui.s.  Lamellic.  p.. 339.  1. —  Westw. 
Trans.  Eut.  Soc.  t.  IV,  p.  t72. 

Hybalus  grœcus,  Gemm.  et  IIarold,  Catal.  {Scarab.}-  p.  1072. 


Long.,  O'^.OOTl  à  0"\0078  (3  1/4  à  3  1/2  1.);  — larg.,  0"',0030  à  0"',0033 
(1  2/5  à  1  1/2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovale,  convexe;  d'un  noir  châtain  et  luisant  ou  brillant  en 
dessus.  Épistome  arqué  en  devant.  Tête  rugueusement  ponctuée.  Joues 
ciliées.  Antennes  d'un  rouge  brunâtre ,  à  massue  plus  claire.  Prothorax 
arqué  sur  les  côtés,  éuioussé  à  ses  angles  postérieurs  et  un  peu  plus 
large  à  ceux-ci  qu'aux  antérieurs;  muni  sur  les  côtés  d'un  rebord  don- 
nant naissance  à  des  cils  très-fms;  rebordé  et  tronqué  en  ligne  droite,  à 
sa  base  ;  convexe  et  lisse  en  dessus.  Êcusson  très-petit,  en  triangle  sub- 
équilaléral.  Élytres  à  peu  près  autsi  larges  en  devant  que  le  prothorax  à 
ses  angles  postérieurs;  de  moitié  plus  longues  que  lui  ;  légèrement  arquées 
sur  les  côtés,  et  offrant  vers  le  cinquième  de  leur  longueur  leur  plus  grande 
largeur  ;  obîusément  arrondies  postérieurement  ;  médiocrement  convexes 
sur  le  dos,  convexement  déclives  sur  les  côtés  ;  rayées  d'une  strie  juxta- 
suturale  et  de  quelques  autres  moins  marquées  jusqu'à  la  moitié  de  leur 
largueuv  ;  sans  stries  extérieurement.  Intervalles  lisses.  Dessous  du  corps 


486  LAMELLICORNES 

(l'un  brun  rouge  ou  d'un  rouge  brun  ;  aspèrenient  ponctué  sur  les  côtés  de 
la  poitrino  ;  ponctué  ou  parfois  marqué  de  faibles  rides  transverses  sur  le 
triangle  niésosternal.  Pieds  d'un  brun  fauve  ou  d'un  rouge  brunâtre. 
Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  lisses,  marquées  d'une  rangée  de 
points  piligères  prolongée  au  delà  de  la  moitié.  Jambes  de  devant  triden- 
tées  :  les  autres  offrant  en  dessous,  avant  l'extrémité,  une  saillie  oblique- 
ment transverse,  munie  de  poils  spinosules ,  et  constituant  une  dent  au 
côté  externe.  Éperon  externe  des  jambes  postérieures  aussi  long  que  les 
deux  premiers  articles  des  tarses  :  premier  article  de  ceux-ci  grêle,  à  peu 
près  aussi  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Cette  espèce,  plus  particulière  aux  parties  plus  chaudes  de  l'Europe,  se 
trouve  aussi,  mais  rarement,  dans  nos  provinces  méridionales. 

Entre  les  genres  Hybalus  et  Hybosorus  vient  se  placer  le  suivant  dans  le 
catalogue  des  Coléoptères  de  l'Europe  : 


Genre  Chaetonyx,  Chaetonyx,  Schaum. 

Caractères.  Antennes  de  dix  articles  :  le  premier  globuleusement  renflé 
à  son  extrémité  :  le  deuxième  globuleux  :  les  cinq  suivants  plus  étroits, 
courts;  les  trois  derniers,  ou  ceux  de  la  massue,  graduellement  un  peu 
plus  courts  :  l'intermédiaire,  visible  dans  sa  contraction.  Ycaix  peu  appa- 
rents. Êpistome  arqué  en  devant ,  laissant  les  mandibules  en  partie  à 
découvert.  Tête  ciliée  sous  les  côtés.  Prothorax  cilié  sur  les  côtés;  en  ligne 
transverse  presque  droite,  à  la  base.  Èmsson  tiès-petit.  Êlytres  un  peu 
arquées  longitudinalement.  Repli  assez  étroit  à  la  base ,  graduellement 
rétréci  jusqu'à  l'angle  suturai.  Pygidium  voilé  par  les  élytres.  Épimères 
métathoraciques  apparentes.  Hanches  intermédiaires  en  forme  de  plaque 
ovale,  presque  longitudinalement  ou  peu  obliquement  enchâssées  dans  le 
niedipectus;  visiblement  séparées  entre  elles  par  une  lame  mésosternale 
presque  de  niveau  avec  elles,  et  postérieurement  unie  au  métasternum. 
Hanches  postérieures  obliquement  transverses.  Ventre  de  six  arceaux  :  le 
dernier  beaucoup  plus  grand,  arqué  en  devant  à  son  bord  antérieur,  et. 
par  là,  refoulant,  dans  leur  milieu,  les  arceaux  précédents,  chez  le  cf  • 
Cuisses  fortes,  ciliées  :  les  postérieures  un  peu  plus  grosses  que  les  anté- 
rieures ;  garnies  d'une  rangée  de   points  piligères  prolongée  au  moins 


CRYPTOBiEs.   —  Chaetony.v.  487 

jusqu'à  la  moitié  :  les  cuisses  inlermédiaires  plus  rapprochées  à  leur  nais- 
sance des  postérieures  que  des  antérieures.  Jambes  de  devant  comprimées, 
élargies  d'arrière  en  avant,  extérieurement  tridentées  :  les  postérieures 
comprimées,  triangulaireraent  élargies,  extérieurement  munies  à  la  base 
de  deux  dents  à  peine  indiquées,  donnant  chacune  naissance  à  un  ou  deux 
poils  spiniformes,  armées,  après  la  moitié  de  leur  longueur,  d'une  dent 
ou  saillie  assez  forte,  ciliée  de  quelques  courtes  soies  et  munies  de  poils 
spiniformes  :  cette  dent,  séparée  par  une  échancrure  de  la  dilatation  ou 
dent  terminale  :  celle-ci  bordée,  vue  en  dessous,  de  courtes  soies,  épaisses, 
et  terminée  par  deux  éperons  graduellement  rétrécis  en  pointe  :  l'interne 
au  moins  aussi  long  que  le  premier  article  des  tarses  :  les  jambes  posté- 
rieures marquées,  en  dessous,  près  de  leur  bord  interne,  sur  leur  moitié 
antérieui'e,  de  quelques  points  piligères,  offrant  un  peu  après  un  renfle- 
ment donnant  naissance  à  une  ou  deux  petites  épines.  Tarses  antérieurs 
de  quatre  articles  :  les  intermédiaires  et  postérieurs  à  premier  article  le 
plus  long,  dilaté  vers  son  extrémité  ,  terminé  par  des  épines  :  les  trois 
derniers  très-courts.  Ongles  nuls,  remplacés  par  deux  poils  spinosules. 

Labre  caché  sous  l'épistome  ou  peu  apparent.  Mandibules  cornées,  très- 
arquées.  Palpes  maxillaires  à  dernier  article  le  plus  long,  faiblement 
élargi  dans  son  milieu ,  tronqué  à  l'extrémité.  Palpes  labiaux  à  dernier 
article  le  plus  long. 

Obs.  L'insecte  sur  lequel  repose  ce  genre  a  presque  le  port  des  Aegiales  ; 
il  se  rapproche  des  Hybales  par  la  forme  et  la  disposition  de  ses  hanches 
intermédiaires  et  de  la  lame  qui  les  sépare  ;  par  ses  jambes  antérieures 
tridentées  ;  par  son  écusson  très-petit,  etc. 

Il  a  quelque  analogie  avec  les  Hybosores  par  la  forme  de  son  corps,  par 
ses  épimères  métathoraciques  apparentes,  etc.;  mais  il  diffère  des  uns  et 
des  autres  par  ses  tarses  antérieurs  de  quatre  articles  seulement,  par  la 
brièveté  des  trois  derniers  articles  des  tarses  inlermédiaires  et  posté- 
rieures et  par  le  dernier  article  de  ces  tarses  privé  d'ongles  et  muni 
seulement  de  deux  longs  poils. 


Cliaetonyx  robustus,  Schaum.  Ovale-oblong  ;  entièrement  d'un 
rouge  brunâtre  ou  ferrugineux  en  dessus.  Èpistome  arqué  en  devant.  Tête 
rugulemement  ponctuée:  ciliée  de  roux  jaune  sur  les  côtés.  Prothorax 
garni  latéralement  de  cils  semblables  :  rebordé  et  en  ligne  transversale 


488  LAMELLICORNES 

presque  droit r  à  la  base,  lisse  en  devant,  sur  les  côtés  et  siir  sa  lùjnc 
médiane;  marqué  sur  le  reste  de  sa  surface  de  points  gros  et  peu  rappro- 
chés. Êciisson  très-petit.  Élytres  marquées  de  dix  rangées  longitudinales 
de  points  assez  gros  :  ceux  de  la  rangée  juxta-marginnle  piligères.  Inter- 
valles plans,  presque  lisses .  Dessous  du  corps  d'un  rouge  brunâtre.  Cuisses 
garnies  de  cils  d'un  roux  jaune. 

Isomems  robustus  (Friwaldsky). 

Chaetnnyx  7'ohustus,  Schaum,  Berlin,  Ent.  Zeitschr.  (lS(i-2).  p.  200. 

Long.,  O-^.OOoO  :i  0™,00G1  (i  1/4  ù  9  8 '4  I.). 
Patrie  :  la  Hongrie,  la  Turquie.  (Coll.  Perroud  et  Godart). 

Long.,  0-", 0052 (2  1/3  l.);  —larg.,0^,0020  (9/101.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovale-oblong,  convexe  ;  d'un  rouge  ferrugineux  ou  brunâtre,  en 
dessus.  Tête  une  fois  plus  large  que  longue  ;  garnie  de  cils  blonds  sur  les 
côtés;  assez  grossièrement  ponctuée.  Êpistome  arqué  en  devant;  séparé 
du  front  par  une  suture  frontale  apparente.  Antennes  d'un  l'ouge  pâle. 
Prothorax  élargi  en  ligne  un  peu  arquée  latéralement  ;  garni  sur  les  côtés 
de  cils  blonds  ;  à  angles  postérieurs  assez  vifs  et  à  peine  plus  ouverts  que 
l'angle  droit  ;  coupé  en  ligne  transversale  presque  droite  ou  à  peine  arquée 
en  arrière,  à  la  base,  rebordé  à  celle-ci  ;  de  moitié  plus  large  que  long; 
conve.xe  ;  glabre;  lisse  sur  les  côtés,  en  devant,  et  sur  sa  ligne  médiane; 
marqué  sur  le  reste  de  points  assez  gro;'.  et  peu  rapprochés.  Écusson  très- 
petit.  Élytres  à  peine  moins  larges  en  devant  que  le  prolhorax  ;  une  fois 
plus  longues  que  lui  ;  un  peu  élargies  jusqu'à  la  moitié,  arrondies  posté- 
rieurement ;  convexes  ;  un  peu  arquées  sur  le  dos  ;  convexement  déclives 
postérieurement;  marquées  de  dix  rangées  longitudinales  de  points  assez 
gros  :  la  rangée  juxta-marginale  piiigère.  Intervalles  plans,  assez  larges, 
garnis  sur  leur  milieu  d'une  rangée  de  très-petits  points  donnant  nais- 
sance ù  un  poil  peu  distinct.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  rouge  ferrugi- 
neux. Cuisses  garnies  de  cils  blonds.  Tarses  postérieurs  à  premier  article 
un  peu  renflé  à  l'extrémité. 

Patrie  :  la  Hongrie,  la  Tur((uie. 


cRYPTOBiEs.  --  Hybosorus.  489 


Genre  Hybosoms.  Hybosore,  Mac-Leay. 

MA.C-LFAY.  Hor.  enlom.  t.  I,  p.  420. 

Caractères.  Antennes  courtes,  de  dix  arlicles  :  le  premier  renflé  vers 
l'extrémilé,  hérissé  de  poils  en  dessus  :  le  deuxième  globuleux,  plus  petil  ; 
les  suivants,  courts,  d'un  diamMre  plus  étroit  :  les  trois  derniers  formant 
une  massue  brièvement  ovale  :  à  prnmier  article  cupiforme   emboîtant  le 
suivant,  dans  la  contraction.  Ymx  saillants,  non  voilés  parles  angles  du 
prothorax  ;  entiers  ou  à  peine  entamés  par  le  canthus  des  joues.  Epistome 
Ibtusément  arqué  en  devant,  laissant  le  labre  et  les  mandibules  en  pa  ue 
H  découvert.  Prothorax  cilié  sur  les  côtés  ;  bissinueusement  eu  arc  dn  ge 
en  arrière  à  la  base.  Êmsson  très-apparent.  Élytres  arquées  longitudmale- 
nient  i^.pi^  étroit  en  devant;  presque  réduit  k  une  tranche  sur  les  côtes 
du  vontre.  Èpimèrcs  mêtathoraciques  apparentes.  Hanches  intermedmres 
enchâssées  d'une  manière  oblique  dans  le  medipectus  ;  à  peiue  séparées 
entre  elles  par  une  lame  mésostornale  an-dessous  de  leur  niveau  :  hs  pos- 
iérieures  subtransverses.  Ventre  de  six  arceaux.  Cuisses  ciliées  :  les  posté- 
rieures plus  fortes,  renflées,  garnies  d'une  rangée  de  points  pihgerPs  sur 
presque  toute  leur  longueur  :  les  intermédiaires  plus  rapprochées  à  leur 
naissance  des  antérieures  que  l^s  postérieures.  Jambes  de  devant  termi- 
nées extérieurement  par  deux  fortes  dents ,  et  offrant  souveut  une  autre 
plus  postérieure  et  plus  petite.  Jambes  postérieures  assez  faiblement  élar- 
gies d'avanten  arrière  ;  armées,  à  leur  côté  externe,  d'une  dent  ou  sadhe, 
Réparée  par  une  échancrure  de  la  dilatation  ou  dent  terminale  ;  munies  de 
deux  éperons.  Tarses  postérieurs  à  premier  article  un  peu  plus  long  que 
les  suivants.  Onpies  normaux. 

Mandibules  cornées,  arquées,  fale.fornus,  tern.iuées  eu  pointe,  mermes 

h  leur  côté  interne. 

I.  Hybosorits  lIligeB'i,   Rkiche. 

Ovale-oblong;  convexe;  variant  du  brun  marron  au  noir  brunâtre  Tétc 
ponctuée,  lisse  siir  le  front.  Épistome  presque  en  demi-cercle,  reborde. 
Prothorax  muni  sur  les  côtés  d^un  rebord  donnant  naissance  a  des  als  .■ 
.nsi^meusemmt  arqué  en  arrière,  à  la  base,  Usse,  superficiellement  ponctue 


490  LAMELLICORNES 

en  dessus. Ély  1res  marquées  chacune  de  dix-sept  ou  dix-huit  rangées  striâtes 
de  points  :  les  neuf  premières  avancées  jusqu'à  la  hase  :  les  plus  internes 
presque  striées.  Intervalle  juxta-sutural  lisse;  les  autres  plus  d'une  fois 
plus  étroits. 

Scarabaeiis  rtm/or,  Illig.  Mug.  t.  Il,  210. 

Hybosorus  urator  Mac-Leay,  Hor.  Eut.  I,  p.  120.  —  Id.  Ed.  Leq.  p.  33.  —  Latr. 
Reg.  Anim.  2e  éciit.  t.  IV,  p.  S46.  —  Guerin,  Icon.  du  Reg.  Anim.  pi.  22,  10.  — 
McLs.  Lainellic.  p.  337,  1,  pi.  2,  fig.  1.  —  Westw.  irans.  Ent.  Soc.  t.  4,  1.18. 
KusTER,  Kaef.  Eur.  XVII,  57.  ~  J.  du  Val,  Gêner,  (Scarab.),  pi.  9,  fig,  44. 

Hybosorus  illigeri,  Reiche,  Ann.  Soc  fut.  de  Fr,  1853,  p.  88.  —  Gemming.  et 
Harold.  Calai.  (Scarab.),  p.  1074. 

Long.,  ()"',0050  ù  O^'VOOTO  (2  1/4  à  3  1/81.);   —  larg.,   Om,0022 
à  0m,0030  (1  à  1  2/5  [.),  à  la  base  des  élylres. 

Corps  ovale-obloug;  longiludinalement,  ai-qm'';  glabre  et  luisant  ou 
brillant,  et  variant  du  brun  au  noir  brunâtre,  en  dessus.  Tête  ruguleuse- 
ment  ponctiu'e,  lisse  sur  le  front.  Épistome  en  demi-cercle,  faiblement 
lebordé  en  devant.  Suture  frontale  indistincte.  Yeux  peu  saillants.  Pro- 
thorax muni  en  devant  d'une  bordure  submembraneuse  jaunâtre,  élargi 
sur  les  côtés  ,  en  ligne  faiblement  courbe  ;  muni  à  ceux-ci  d'un  rebord 
assez  épais,  donnant  naissance  à  des  cils  d'un  livide  jaunâtre;  bissinueuse- 
ment  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base,  avec  les  angles  postérieurs  un 
peu  dirigés  en  arrière  et  rectangulairement  ouverts  ;  presque  sans  rebord 
à  la  base,  ou  du  moins  dans  le  milieu  de  celle-ci  ;  convexe  ;  couvert  de 
points  rapprociiés,  plus  légers  sur  son  disque,  Écusson  très-apparent, 
triangulaire,  presque  subcordiforme,  lisse.  Êlytres  un  peu  moins  larges  en 
devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs,  une  fois  et  demie  plus 
longues  que  lui;  graduellement  un  peu  élargies  jusqu'aux  trois  cinquièmes, 
arrondies  postérieurement,  munies  d'un  rebord  donnant  naissance  à  des 
cils  d'un  livide  tlavescent,  tins  et  peu  rapprochés  ;  convexes  ;  glabres  ; 
chiirgées  d'un  calus  humerai  ;  marquées  ordinairement  de  dix-sept  ou 
dix-huit  rangées  striales  de  points,  dont  les  plus  internes  constituent 
presque  des  stries  ponctuées  :  les  neuf  premières  avancées  jusqu'à  la  base. 
Intervalles  lisses  :  le  suturai  assez  large  :  les  autres,  près  d'une  fois  plus 
étroits.  Dessous  du  corps  et  pieds  marrons  ou  d'un  brun  rougeâtre  ou 
marron.  Cuisses  cWiétts  de  longs  poils  blonds  :  les  postérieures  beaucoup 
pius  ^.i,To.^S;.'squ-!  celles  de  devant  ;  offrant,  sur  pres(jne  lonte  leur  longueur. 


cRYPTOBiEs.  —  Hxjhosorus.  491 

une  rangée  de  points  piligi' res.  Jambes  de  devant  exlérieureinent  terminées 
par  deux  fortes  dents  et  offrant  souvent  l'apparence  d'une  dent  plus  petite 
vers  la  moitié  de  leur  longueur.  Jambes  intermédiaires  et  postérieures 
ciliées  des  deux  côtés ,  armées  extérieurement  d'une  saillie  ou  d'une  dent 
séparée  par  une  échancrure  de  la  dilatation  terminale  :  celle-ci ,  garnie 
d'une  couronne  de  soies.  Premier  article  des  tarses  postérieurs  peu  allongé, 
une  fois  plus  long  que  le  deuxième. 

Cette  espèce  se  trouve,  mais  assez  rarement,  dans  nos  provinces  méri- 
dionales. Elle  paraît  assez  commune  dm?  le  nord  de  l'Afrique.  Elle  a  été 
prise  à  Collioure  par  M.  Valéry  Mayet  sous  des  excréments  de  porc. 


49^  LAMELLICORNES 


CINQUIEME  rrROllPE 

LES  TERRICOLES 

Caractères.  Pygidium  non  voilé  par  les  élyfres.  Êpistome  élargi  d'avant 
en  arrière,  débordé  par  les  mandibules.  Antennes  de  dix  articles,  à  scape 
moins  long  que  la  tige,  renflé  vers  son  extrémité,  hérissé  de  poils  :  les 
troisième  à  septième  article  courts  :  les  trois  derniers  constituant  une 
massue  ovalairede  trois  articles.  Prothorox  élargi  en  ligne  courbe  d'avant 
en  arrière  ;  plus  large  que  long  ;  cilié  sur  les  côtés.  Eciisson  assez  grand. 
Ëlytres  hissant  le  pygidium  à  découvert.  Pygidium  plus  large  que  long  ; 
convexe;  subperpendiculaire.  Cuisses  postérieures  munies  sur  toute  leur 
longueur  ou  sur  presque  toute  leur  longueur  d'une  rangée  de  points  pili- 
gères. 

Chez  les  Terricoles,  comme  chez  te  us  les  Lamellicornes  suivants,  les 
élytres  ne  se  prolongent  plus  assez  pour  embrasser  l'abdomen  dans  son 
pourtour,  et  le  pygidium  reste  à  peu  près  entièrement  à  découvert. 

Nos  Terricoles  se  partagent  en  deux  familles  : 

Familles. 
/  globuleux,  entiers.  Dernier  article  des  tarses  non  muni  d'une 
plantule  piligère.  Jambes  de  devant  extérieurement  armées  de 
deux  dents  :  les  postérieures  eu  ligue  droite  sur  leurtrar.clie 
externe,  ciliées  et  munies  de  petites  épines  sur  celle-ci;  sans 
saillies  sur  leur  côté  externe.  Épimères  du  postpectus  invi- 
sibles. OCHODÉENS. 

entamés  jusqu'à  la  moitié  par  le  canthus  des  joues.  Dernier  ar- 
ticle des  tarses  muni  d'une  longue  plantule,  terminée  par  des 
poils.  Jambes  de  dcvaiit  armées  au  moins  de  trois  dents  à 
leur  côté  externe  :  les  postérieures  munies  avant  leur  extré- 
mité, sur  leur  tranche  externe,  de  deux  saillies,  obliquement 
prolongées  sur  leur  côté  externe  et  garnies  de  soies  à  leur 
bord  postérieur.  Épimères  du  postpectus  visibles.  Oryctésiens. 


TERRICOLES.  493 

PREMIÈRE  FAMILLE 

LES  OCHODÉENS 

Caractères.  Yeux  eiuiers  ou  à  peu  près.  Antennes  dn  dix.  iirlicles  :  le 
premier  ovalaire,  renflé  vers  son  extrémité  ;  hérissé  de  poils  :  le  deuxième 
globuleux,  moins  gros  :  les  suivants  grenus ,  serrés  :  les  trois  derniers 
constituant  une  massue  ovalaire,  soyeuse.  Tête  inerme.  Prothorax  sans 
saillies  ni  dépressions.  Repli  des  élytres  garni  de  poils,  plan  et  prolongé  en 
se  rétrécissant  graduellement  jusqu'à  l'angle  suturai.  Épimères  du  postpectus 
invisibles.  Pieds  médiocres.  Hanches  antérieures  subconiques.  Jambes 
antérieures  armées  de  deux  fortes  dents  vers  l'extrémité  de  leur  côté 
externe  et  d'une  petite  à  la  base  ;  les  postérieures  comprimées,  graduelle- 
ment élargies  en  ligne  droite  d'avant  en  arrière  ,  ciliées  et  munies  de 
petites  épines  sur  leur  tranche  externe;  sans  saillie  sur  leur  face  externe. 
Tarses  à  premier  'article  non  triangulaire,  plus  long  que  le  dernier  : 
celui-ci  non  renflé,  armé  de  deux  ongles  arqués,  grêles  :  non  muni  d'une 
planture  piligère.  Corps  brièvement  ovale  ;  médiocrement  convexe  ;  garni 
en  dessus  de  poils  courts. 

Les  Ochodéens  font  le  passage  des  insectes  du  groupe  des  Cryptobies  à 
ceux  qui  composent  celui  des  Terricoles.  Us  se  rapprochent  des  premiers 
par  la  petitesse  de  leur  taille  et  par  divei'S  caractères  ;  mais  ils  s'en  éloi- 
gnent par  leur  pygidium  laissé  à  découvert  par  les  élytres.  Ils  commen- 
cent la  série  des  Lamellicornes  suivants  qui  auront  tous  ce  môme  caractère, 
indice  d'une  vie  moins  cachée  sous  leur  dernière  forme. 

Cette  famille  est  réduite  en  France  au  genre  suivant  : 

Genre  Ockodaeus,  Ochodék,  Le  l^elelier  et  Sei'ville. 

Lk  l'ELETiER  et  Serville.  Eucyi'l.  Meclioil.  t.  X  (IS-ia),   |>.  "iCO. 

Caractères.  Ajoutez  à  ceux  de  la  famille  : 

Êpistome  élargi  d'avant  en  arrière.  Suture  frontale  en  ligne  transversale 
sans  saillie.  Labre  apparent,  corné.  Mandibules  cornées,  saillantes,  arquées 


494  LAMELLlCORiNES 

terminées  pur  une  dent  :  l'une  d'elles  échaiicrée  au-de.ssous  de  l'oxlrémilé, 
munies  d'une  molaire  médiocre.  Mâchoires  à  deux  lobes  :  l'externe  coriace, 
muni  de  deux  dents  ou  crocbeis  :  l'interne  muni  d'un  crochet  :  l'un  et 
l'autre  garnis  de  soies  à  leur  côté  interne.  Palpes  maxiUnires  dépassant 
l'extrémité  des  mâchoires  ;  à  premier  et  troisième  article  courts  :  le  deuxième 
plus  long,  un  peu  obconique  :  le  quatrième  le  plus  long,  snbcylindrique. 
Menton  presque  carré  Langriette  membraneuse,  bilobé*'.  Palpes  labiaux 
garnis  de  poils  ;  à  premier  article  court  :  le  deuxième  obconique  :  le 
troisième  le  plus  long,  subcylindrique.  Prothorax  transverse. 


I.  Ocltoflaeus  chi'ysonieliiDiis,  Fabricius. 

Ovale,  médiocrement  convexe  ,  fauve  ou  d'un  fauve  jaunâtre  en  dessus. 
Epistome  en  demi-cercle,  entier.  Tête  et  prothorax  aspèrement  granuleux  ; 
garnis  de  poils  blonds,  courts,  raides,  mi-relevés  :  le  prothorax  garni  de 
poils  blonds  de  ses  côtés,  obliquement  coupé  et  non  sinué  à  l'extrémité  de 
ceux-ci;  faiblement  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base.  Eiylrcs  à  huit  stries 
ponctuées  :  la  juxta- marginale  raccourcie  sur  son  tiers  antérieur.  Intervalles 
plans ,  marqués  de  points  subruguleux ,  donnant  chacun  naissance  à  une 
soie  blonde,  courte,  mi-relevée.  Dessous  du  corps  fauve  ou  d'un  fauve 
jaunâtre.  Omisses  postérieures  armées  d'une  dent  vers  la  partie  externe  de 
leur  bord  postérieur. 

Scarabaetis  chrysumcloidcs,  ïjchrank,  Éniim.  p.  16,  2S.  —  Villers,  C.  Linn.  Ent. 
t.  IV,  p.  204,  8-2.  —  Sturm,  Verz.  p.  56,  62. 

Melolontlia  chrysomelina,  Fabr.  Ent.  Syst.  t.  1,11,  p.  17Ji,  82.  —  Id.  Sysl.  Eleuth. 
1.  Il,  p.  179,  98.— ScHRANCK,  Faun.  Boic.  t.  II,  p.  412,  380. 

Mclalonlha  chrysomcloides,  Panz.  Faun.  (Jerm.  34,11. 

Scarabaeus  chrysomvlinus,  Duftsch.  Faun.  Austr.  1. 1,  p.  84,  7. 

Ochodaeus  chrysomelinus  (Dejean),  Catal.  (1821),  p.  o6.  —  De  Casteln.  Hist.  t.  II, 
p.  lOi.  —  xMuLS.  I-amellic.  p.  341,  1.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  923,  1.  — 
KusTER,  Kael'.  Eur.  17,  58.  —  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  9,  lig.  43.  — 
L.  Hedtenb.  Faun.  Austr.  p.  440.—  Gemmtng.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1073. 

Long.,  0"',0050à  Û"',006G  i;)  1/2  à  3  1.)  ;  —  larg.,  0'",0030  (2  1/2  1.). 

Corps  ovale,  médiocrement  convexe  ;  variant  du  roux  jaune  au  jaune 
roussâtre,  en  dessus.  Tête  aspèrement  granuleuse,  garnie  de  poils  blonds, 


TERRicoLEs.  —  Ocliodacus.  495 

courts,  raides,  uii-rclevéb.  Mandibules  médiocrement  saillantes,  régulière- 
ment arquées  à  leur  côlé  externe.  Labre  peu  apparent,  cilié.  Épistome 
arqué  en  devant,  entier  ou  à  peu  près.  Suture  frontale  apparente,  trans- 
versale. Antennes  flaves.  Yeux  noirs.  Prothorax  élargi  en  ligne  arquée  ; 
rebordé  et  garni  de  cils  blonds,  sur  les  côtés  ;  obliquement  coupé  ,  mais 
non  siniié  entre  la  partie  postérieure  de  ses  côtés  et  ceux  de  sa  base  ;  re- 
bordé et  faiblement  en  arc  dirigé  en  arrière  à  celle-ci;  convexe,  couvert 
de  granulations  râpeuses  ;  garni  de  poils  blonds,  raides,  courts  ,  mi-cou- 
chés.  Ècusson  triangulaire,  granuleux.  Èlytrcs  moins  larges  en  devant 
que  le  prothorax  ;  une  fois  au  moins  plus  longues  que  lui  ;  obtusément 
arrondies  à  l'extrémité  ;  laissant  une  partie  du  pygidium  à  découvert  ; 
médiocrement  convexes  ;  rayées  de  huit  stries  assez  légères  ;  marquées  de 
points  rapprochés  ,  à  peine  plus  gros  que  ceux  des  intervalles  :  la  juxta- 
marginale  raccourcie  sur  son  tiers  antéiicur,  parfois  peu  prononcée.  Inter- 
valles larges,  plans,  denseraent  marqués  de  points  un  peu  ruguleux,  don- 
nant chacun  naissance  à  une  soie  blonde,  courte,  mi-relevée.  Dessous  du 
corps  variant  du  fauve  rouge  au  fauve  jaune  ;  ponctué  et  garni  de  poils 
jaunâtres  ou  blonds,  longs  et  tlexibles.  Pieds  ordinairement  d'un  jaune 
fauve  ou  roussàtre.  (hiisses  longuement  ciliées  :  les  extérieures  munies 
d'un  lobe,  vers  l'extrémité  de  leur  bord  postérieur  :  les  postérieures  armées 
d'une  dent  vers  la  partie  externe  de  leur  bord  postérieur.  Jambes  de  devant 
fortement  bidentées  sur  la  moitié  antérieure  de  leur  côté  externe,  ordinai- 
rement munies  postérieurement  d'une  petite  dent  souvent  peu  prononcée  : 
garnies  d'une  très-petite  épine  à  la  partie  antérieure  de  leur  côté  interne, 
au-dessous  de  l'éperon  :  les  postérieures  comprimées,  graduellement 
élargies  en  ligne  presque  droite  d'avant  en  arrière  :  ciliées  et  munies  de 
deux  petites  épines  à  leur  côté  e\tevne. Tarses  postérieurs  à  premier  article 
plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 

Cet  insecte  parait  rai'e  en  France.  On  le  trouve  quelquefois  à  Lyon  parmi 
lis  débris  rejetés  sur  ses  bords,  par  le  Rhône^  lors  de  ses  inondations  ;  on 
1  ',  prend  parfois  au  vol,  vers  le  soir. 

L'O.  chrysomelinus  a  été  décrit  pour  la  première  fois  par  Schrank,  ^ous 
le  nom  de  Se.  clmjsomeloides,  et  P'abricius,  tout  en  citant  l'entomologiste 
allemand ,  changea  sans  raison  le  nom  de  chrysomeloides  en  celui  de 
chrysomelinus.  Nous  aurions  rendu  son  droit  à  l'an  leur  qui  avait  la  prio- 


496  LAMELLICORNES 

rite,  si  lui-iiièuie,  dans  sa  Faitna  boica,  n'avait  adopté  la  dénomination 
imposée  par  le  professeur  do  Kiel. 

Schônherr  avait  rapporté  l'insecte  dont  il  est  ici  question  au  Scar.  holos- 
cericeus  ,  de  Scopoli  ;  mais  l'indication  de  la  taille  donnée  à  son  insecte, 
par  Schrank,  s'oppose  à  cette  synonymie. 

L'Ochodaeus  clypeatus,  Motschulsk  {Études  Entomol.,  8"=  année,  1859, 
p.  133)  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  chnjsomelimis  ;  il  a  la  même  cou- 
leur, le  même  duvet,  la  mêni'^,  disposition  des  stries  des  élytres;  mais  il 
est  proportionnellement  une  lois  plus  large,  et  il  se  distingue  surtout  par 
se  épistome  entaillé  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur. 

Patrie  :  la  Hongrie,  la  Russie  méridionale. 


DEUXIEME  FAMILLE 

LES  ORYCTÉSIENS 

CARACTÈuts.  Yeux  entuuiés  jusqu'à  la  uioiiié  par  le  canthus  des  joues. 
Antennes  de  dix  articles  :  le  premier  giaduelleiueiit  rentlé  vers  son  extré- 
mité ,  hérissé  du  poils  sur  sa  partie  supero-extenie  :  le  deuxième  subglo- 
buleux :  les  suivants  petits,  serrés  :  les  trois  derniers  constituant  une 
massue  ovalaire  Tète  souvent  armée  d'une  corne  ,  ou  chargée  de  saillies 
au  moins  chez  le  cf .  Prothorax  plus  large  que  long  ;  cilié  ou  garni  de 
jioils,  sur  les  côtés,  Écusson  très-apparent.  Elytres  laissant  le  pygidium  à 
découvert  ;  à  repli  réduit  à  une  tranche,  ou  à  peu  près,  et  non  cilié  sur 
les  côtés  du  ventre.  Pygidium  convexe,  subperpendiculaire  ;  plus  large  que 
long.  Epimères  du  postpeclus  visible.  Pieds  robustes ,  garnis  de  poils. 
Hanches  de  devant  subtransverses  :  les  postérieures  transverses.  Cuisses 
postérieures  muniis,  sur  presque  toute  leur  longueur,  d'une  rangée  de 
points  piligères.  Jambes  de  devant  armées  au  moins  de  trois  dents  à  leur 
rôle  externe  :  les  postérieures  chargées,  sur  leur  tranche  externe,  avant 
l'extrémité,  de  deux  saillies  obliquement  prolongées  sur  leur  face  externe, 
(1  munies  de  soies  à  leur  bord  postérieur.  Tarses  postérieurs  à  premier 
article  triangulairement  élargi  d'avant  en  arrière  ,  plus  court  ou  à  peine 
aussi  long  que  le  dernier  :  celui-ci,  ordinairement  un  peu  rentlé  avant  son 


TERRicoLEs.  —  Pentodoïi.  497 

extrémité  ;  pourvu,  à  celle-ci,  d'une  plantule  terminée  par  des  poils.  Ongles 
arqués  et  robustes.  Corps  épais,  convexe,  oblong,  glabre  en  dessus. 

Les  Oryctésiens  sont  principalement  crépusculaires.  La  plupart  volent  le 
soir,  dans  les  beaux  jours  du  mois  de  juin. 

Les  Oryctésiens  se  partagent  en  deux  branches  : 

Branches. 

festonnées  au  côté  externe.  Premier  article  des  tarses  posté- 
rieurs tronqué  à  son  bord  postérieur.  Plantule  courte, 
terminée  par  deux  poils.  Pentoponaires 

non  festonnées  au  côté  externe.  Premier  article  des  tarses  pos- 
térieurs offrant  son  angle  postero- externe  dirigé  en  arrière 
en  forme  de  dent.  Plantule  garnie  d'un  faisceau  de  poils.     Oryctésiaires. 


PREMIERE  BRANCHE 

LES    P  ENTODONAIRES 

Caractères.  Mandibules  festonnées  au  côté  externe.  Prothorax  sans  dé- 
pressions ni  saillies.  Jamfccs  'postérieures  tronquées  à  l' extrémité. Tarses  7?os- 
térieurs  à  premier  article  obtriangulaire  non  prolongé  en  arrière  en  forme 
de  dent  à  son  angle  postero-externe.  Plantule  courte,  terminée  par  deux 
poils. 

Cette  branche  est  réduite  au 


Genre  Pentodon,  Pentodon,  Hope. 

HOPE,  Coléopt.  Man.  t.  I.  (iSS?),  p.   91. 

Caractères.  Ajoutez  à  ceux  de  la  famille  de  la  branche  : 
Êpistome  tronqué  en  devant.  Suture  frontale  saillante.  Tête  dépourvue 
de  corne.  Prothorax  bissinué  à  la  base.  Prosternum  relevé  en  une  saillie 
avant  et  surtout  après  les  hanches.  Jambes  de  devaiit  armées  extérieurement 
de  trois  fortes  dents,  parfois  entremêlées  de  dents  plus  faibles. 

LÂMELL.  32 


498  LAMELLICORNES 

Mandibules  fortes,  cornées,  débordant  l'épistome,  au  moins  sur  les  côtés, 
émoussées  à  leur  extrémité.  Mâchoires  cornées,  ne  paraissant  avoir  qu'un 
lobe  ou  être  formées  de  deux  lobes  soudés  :  l'externe  bidenté  :  l'interne 
tridenté ,  à  l'extrémité.  Palpes  maxillaires  à  premier  article  petit  :  le 
deuxième  allongé  :  le  troisième  court  :  le  dernier  fusiforme,  plus  long  que 
les  deux  précédents  réunis.  Lèvre  cornée.  Palpes  labiaux  à  dernier  article 
plus  long  que  les  deux  suivants  réunis. 


1.  Peutodoii  punetatus,  Villers. 

Oblong;  convexe  et  d'un  noir  luisant  en  dessus.  Epistome  tronqué  ou 
ordinairement  bidenté  en  devant.  Suture  frontale  bituberculeuse  sur  son 
milieu.  Prothorax  offrant  vers  les  deux  tiers  sa  plus  grande  largeur  ;  sans 
rebord  à  sa  base  :  grossièrement  ponctué.  Êcusson  lisse,  en  triangle  à  côtés 
subcurvilignes.  Élyt.res  rayées  d'une  strie  séparée  de  la  suture  par  un  inter- 
valle plan  et  lisse  ;  marquées  sur  le  reste  de  leur  surface  de  points  plus 
gros  que  ceux  du  prothorax  et  parées  de  trois  faibles  côtes  limitées  de 
chaque  côté  par  une  rangée  striale  de  points  et  enclosant  à  leur  extrémité 
un  calus  peu  prononcé  et  grossièrement  ponctué.  Plaque  métasternale 
ponctuée. 

Scarabaeus  punctatus,  Villers,  C.  Linn.  Entom.  t.  I,  p.  40,  88,  fig.  3.  —  Oliv. 
Entom.  t.  I,  3,  p.  S2,  60,  pi.  8,  flg.  70.  —  Fabr.  Ent.  Syst.  I.  p.  21,  64.  — 
Latr.  Hist.  t.  X.  p.  170.  —  Id.  Gêner,  t.  II,  p.  104.  9 . 

Scarabaeus  punctulatus ,  Rossi ,  Faun.  Etr.  Mant.  t.  I,  8,  2.  —  Id.  Ed.  Helv.  t.  I, 
9, 19,  pi.  1,  fig.  1. 

Gcotrupes  punctatus,  Sturm,  Verz.  (1796),  pi.  1,  fig.  A.—  Fabr.  Supplem.  p.  21,57. 
id.  Syst.  Eleuth.  t.  I.  p.  28,63. 

Geotrupes  monodon  9.  Duftsch.  Faun.  Austr.  t.  I,  p.  77,  2. 

Pentodon  punctatus,  MuLS.  Lamellic.  p.  304,  2.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  S75,  1. 
KusTER,  Kaef.  Eur.  10,  S9,  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  4S9.  —  Gemming.  et 
Harold.  Catal.  {Scarab.)  p.  12S0. 

Long.,  0-»,0190  à  0-,0240  (8  1/2  à  10  1/2  1.);  -  larg.,  O'-.OIOO 
à  0'°,012.5  (4  1/2  à  5  1/21.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  oblong,  épais,  convexe,  noir  ou  d'un  noir  brun  luisant  en  dessus. 
Antennes  d'un  brun  rouge.  Tète  noire,  rugueusement  ponctuée.  Epistome 


TERRicoLEs.  —   Pentodoïi.  499 

souvent  tronqué  et  obtuséraent  bidenté,  à  sa  partie  antérieure  ;  parfois 
armé  de  deux  petites  dents  relevées  ;  muni  sur  la  moitié  postérieure  de  ses 
côtés  d'un  rebord  tranchant  et  relevé.  Suture  frontale  munie  sur  son 
milieu  de  deux  petites  dents  séparées  par  une  ligne  saillante  arquée  en 
arrière.  Prothorax  élargi  jusqu'à  la  moitié  au  moins  de  ses  côtés,  puis  un 
peu  rétréci  en  ligne  courbe  jusqu'aux  angles  postérieurs  ;  subarrondi  à 
ceux-ci  ;  rebordé  et  cilié  latéralement  ;  bissubsinueusement  en  arc  dirigé 
en  arrière  et  sans  rebord  à  sa  base;  convexe;  noir;  densement  ponctué. 
Ècusson  en  triangle  plus  large  que  long  ;  à  côtés  subcurvilignes  ;  lisse  ; 
sans  raie  médiane.  Êlytrcs  un  peu  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax 
à  ses  angles  postérieurs;  une  fois  plus  longues  que  lui  sur  sa  ligne  mé- 
diane; graduellement  un  peu  élargies  jusqu'aux  trois  cinquièmes;  obtu- 
sément  tronquées  à  l'extrémité;  convexes;  noires  ;  luisantes  ;  rayées  de 
stries  séparées  de  la  suture  par  un  intervalle  plan  et  lisse  ;  couvertes  sur 
le  reste  de  leur  surface  de  points  assez  rapprochés ,  plus  gros  que  ceux  du 
prothorax  ;  marquées  chacune  de  trois  nervures  ou  faibles  côtes  limitées 
chacune  sur  les  côtés  par  une  rangée  strialede  points  :  ces  côtes  enclosant 
postérieurement  un  faible  calus  densement  ponctué.  Pygidium  densement 
ponctué.  Dessous  du  corps  noir  ou  noir  brun.  Ventre  assez  légèrement 
ponctué  sur  le  milieu  de  ses  arceaux.  Pieds  noirs  ou  d'un  noir  brun  ;  ciliés 
de  fauve. 

Cette  espèce  est  méridionale.  On  la  trouve  dans  les  terrains  secs,  surtout 
sur  les  bords  des  chemins.  Elle  n'est  pas  rare  en  Provence  et  en  Lan- 
guedoc. 


9.  Pentodon  puiieticoUis ,  Burmeister. 

Oblong  ou  suballongé,  convexe  et  d'un  noir  assez  brillant  en  dessus. 
Épistome  assez  fortement  bidenté,  en  devant ,  relevé  sur  les  côtés  en  un 
rebord  tranchant.  Suture  frontale  relevée  sur  son  milieu  en  un  tubercule 
subcorniforme.  Prothorax  bissinué  et  légèrement  rebordé  à  la  base;  gros- 
sièrement ponctué.  Ècusson  en  triangle  à  côtés  presque  droits  ou  subcurvi- 
lignes ,  lisse ,  rayé  d'une  ligne  médiane.  Élytres  rayées  d'une  strie  séparée 
de  la  suture  par  un  intervalle  lisse,  sillonné  ou  déprimé  longitudinalement; 
marquées  sur  le  reste  de  leur  surface  de  points  un  peu  moins  gros  que  ceux 
du  prothorax,  chargées  de  trois  faibles  côtes  ou  nervures  limitées  de  chaque 


500  LAMELLICORNES 

côté  par  une  strie  ponctuée  ou  par  une  rangée  striale  de-  points  :  ces  ner- 
vures enclosant,  à  leur  extrémité,  un  calus  finement  ponctué. 

Scarabaeus  puncticollis,  (Dejean),  Catal.  (1833),  p.  ISl. 

Pentodonmonodon,  MULS.  Lamellic.  p.  382,  1. 

Pentodon  puticticollîs,  Burmeist,  Handb.t.  V,  p.  104,  3, —  Kuster,  Kaef.  Ent.  X,  'Ô7. 
J.  Du  Val,  Gen.  (Scarab.),  pi.  89,  fig.  92. 

Pentodon  algerinus,  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  124.9. 


Long.,  0"\0190  à  O^sOaoS  (8  1/2  à  11  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0"',0190 
à  0'",0130  (4  1/2  à  5  1/3  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  obloiig  ou  suballongé,  épais,  convexe,  noir  ou  d'un  noir  brun  mi- 
brillant  en  dessus.  Antennes  brunes,  à  massue  d'un  rouge  brun.  Tète 
noire,  rugueusement  ponctuée.  Êpistome  relevé  en  une  dent  assez  pro- 
noncée à  chacun  de  ses  angles  de  devant  ;  relevé  sur  les  côtés  en  un  re- 
bord tranchant.  Suture  frontale  chargée  d'un  tubercule  subcorniforne  sur 
sa  partie  médiane.  Prothorax  élargi  jusqu'à  la  moitié  de  ses  côtés,  rétréci 
ensuite  en  ligne  courbe  jusqu'aux  angles  postérieurs  ;  arrondi  à  ceux-ci  ; 
rebordé  et  cilié  latéralement  ;  bissinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  à 
la  base;  rebordé  sur  les  côtés  de  celle-ci,  mais  à  peine  rebordé  aux 
sinuosités  et  dans  son  milieu  ;  convexe  ;  noir  ;  grossièrement  ponctué. 
Écusson  en  triangle  plus  large  que  long  ;  à  côtés  souvent  droits  ou  à  peu 
près;  noir,  lisse,  rayé  d'une  ligne  médiane.  Élytres  à  peine  plus  larges 
en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  posté:,  i  urs  ;  une  fois  et  un  cin- 
quième plus  longues  que  lui  ;  faiblement  élargies  jusqu'aux  trois  cin- 
quièmes ;  obtusément  tronquées  à  l'extrémité  ;  convexes  ;  noires,  luisantes; 
rayées  d'une  strie  séparée  de  la  suture  par  un  intervalle  juxta-sutural  lisse, 
sillonné  ou  déprimé  longitudinalement  ;  couvertes  sur  le  reste  de  leur 
surface  de  points  un  peu  moins  gros  que  ceux  du  prothoras.  ;  marquées 
chacune  de  trois  nervures  ou  faibles  côtes  hmitées  chacune  sur  les  côtés 
par  une  strie  ponctuée  ou  par  une  rangée  striale  de  points  :  ces  côtes  en- 
closant postérieurement  un  calus  finement  ponctué .  Pygidium  assez  légè- 
rement ponctué.  Dessous  du  corps  noir  ou  noir  bran  Plaque  métasternale 
ponctuée.  Ventre  lisse  ou  presque  lisse  sur  le  milieu  de  ses  arceaux.  Pieds 
noirs  ou  d'un  noir  brun  ;  cihés  de  fauve. 


TERRicoLEs. — Petitodon.  501 

Cette  espèce  est  également  méridionale.  Elle  fréquente  les  terrains  ma- 
récageux. Solier  l'avait  trouvée  sur  les  bords  de  l'étang  de  Marignane  ; 
nous  l'avons  prise  près  des  marais  de  Vendres  (Hérault). 

Sa  larve ,  que  M.  Valéry  Mayet  a  élevée ,  vit  dans  les  détritus  des 
plantes. 

Obs.  Le  P.  puncticollis  se  distingue  sans  peine  du  P.  punctatus  ,  par  sa 
suture  frontale  unituberculeuse.  Il  a  d'ailleurs  le  corps  plus  allongé  ;  l'épis- 
tome  plus  sensiblement  bidenté  ;  le  prothorax  rebordé  sur  les  côtés  de  sa 
base,  et  légèrement  aux  sinuosités  ;  l'écusson  rayé  d'uno  ligne  médiane,  à 
côtés  droits  ;  les  élytres  offrant  l'intervalle  juxta-sulural  sillonné  ou  dé- 
primé longitudinalement  ;  marquées  de  points  un  peu  moins  gros  que 
ceux  du  prothorax,  etc.  Il  a  quelque  analogie  avec  le  monodon  ;  mais 
celui-ci  s'en  distingue  par  le  dessus  de  son  corps,  d'uu  noir  moins  bril- 
lant et  un  peu  soyeux  ;  par  son  épistome  arqué  et  souvent  édenté  en  devant 
ou  n'offrant  que  de  faibles  traces  de  ses  dents;  muni  sur  les  côtés  d'un 
rebord  étroit  et  convexe  ;  par  sa  suture  frontale  munie  sur  son  milieu  d'un 
tubercule  plus  faible  et  parfois  divisé  en  deux  nodules  ;  par  son  prolhorax 
sans  rebord  à  la  base;  par  son  écusson  sans  raie  sur  sa  ligne  médiane, 
par  l'inlervalle  juxta-sutural  des  étuis  ponctué  et  non  déprimé  longitudi- 
nalement ;  par  la  plaque  métasternale  lisse  sur  son  disque. 


A  ce  genre  appartient  aussi  l'espèce  suivante 


Pentodoii  inoiioilon,  Fabricius.  Oblong,  convexe  et  d'un  noir  un 
peu  soyeux  en  dessus.  Épistome  arqué,  édenté  ou  offrant  à  peine  les  traces 
de  deux  faibles  dents;  muni  sur  les  côtés  d'un  rebord  étroit  et  convexe. 
Suture  frontale  relevée  sur  son  milieu  en  un  tubercule  parfois  binodule. 
Prothorax  bissifiué  et  sans  rebord  à  la  base:  grossièrement  ponctué.  Écusson 
en  triangle  à  côtés  subcurvilignes  ;  lisse,  sans  raie  médiane.  Élytres  rayées 
d'une  strie  séparée  de  la  suture  par  un  intervalle  plan,  ponctué  ;  marquées 
sur  le  reste  de  leur  surface  de  points  à  peine  aussi  gros  que  ceux  du  pro- 
thorax  :  chargées  chacune  de  trois  sortes  de  nervures  ou  de  côtes  parfois 
incomplètes  ,  limitées  de  chaque  côté  par  une  rangée  striale  de  points  ou 
par  une  strie  ponctuée  :  ces  nervures  enclosant  à  leur  extrémité  un  calus 
moins  grossièrement  ponctué. 

Geotrupes  monodon,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  I,  p.  27,  SS. 


502  LAMELLICORNES 

Pentodou  monodon,  Burmeist.  Handb,  t.  V,  p.  lOS,  2.  —  Kuster.  Kaef.  Eur.  X,  58. 
—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scar.),  P- 1230. 

Long.,  0'",0I57  à  0'",0220  (7  à  10  1.);  —  larg.,  0^,mOb  à  O-njOllS 

(4  3/4  à  5  1.). 

Patrie  :  la  Hongrie,  la  Dalmatie,  la  Grèce. 


DEUXIEME  BRANCHE 

LES     ORYCTÉSIAIRES 

Caractères.  Mandibules  arquées  et  non  festonnées  à  leur  côté  externe. 
Prothorax  marqué  de  dépressions  ou  chargé  de  saillies.  Tarses  postérieurs 
à  premier  article  triangulaire,  prolongé  en  arrière  en  forme  de  dent  à  son 
angle  postero-externe.  Plantule  des  tarses  postérieurs  terminée  par  un 
faisceau  de  poils. 

Les  insectes  de  cette  branche  se  répartissent  dans  les  deux  genres  sui- 
vants : 

Genres. 
Rétréci  en  angle  et  un  peu  relevé  à  son  extrémité  antérieure. 
Joues  formant  sur  les  yeux  un  canthus  coupé  brusquement 
d'une  manière  transversale  à  sa  partie  postérieure,  et 
offrant  une  dent  à  son  angle  postero-externe.  Jambes  pos- 
térieures peu  ou  point  sinuées  à  leur  bord  postérieur. 
Plantule  des  tarses  postérieurs  plus  courte  que  la  moitié 
des  ongles.  Phyllognathus. 

^  J  Tronqué  ou  échancré  en  devant.  Joues  formant  sur  les  yeux  un 
canthus  graduellement  affaibli  d'avant  en  arrière.  Jambes 
postérieures  bissinuées  à  leur  bord  postérieur.  Plantule 
des  tarses  postérieurs  au  moins  aussi  longue  que  la  moitié 
des  ongles.  Oryctes. 


.a. 


TERRicoLEs.  —  Phyllognathus.  503 

Genre  Phyllognathus,  Phyllognathe,  Eschscholtz. 

ËscuscHOLTZ,  Bullet.  de  Moscou  (1830),  p.  6S. 

Caractères.  Ajoutez  à  ceux  de  la  branche  : 

Êpistome  rôlréci  en  angle  en  devant  et  un  peu  relevé  à  son  extrémité 
antérieure.  Joiies  formant  sur  les  yeux  un  canthus  coupé  brusquement 
d'une  manière  transversale  à  sa  partie  postérieure  et  offrant  une  dent  à 
son  angle  postero-externe.  Té/e  armée  d'une  corne  chez  le  cf ,  inerme  chez 
la  $  .  Prothorax  concave  sur  son  disque  chez  le  o",  convexement  déclive 
chez  la  ?  ,  à  angles  postérieurs  subarrondis  ;  bissinué  à  la  base.  Proster- 
num relevé  en  toit  en  devant  et  en  saillie  comprimée  en  arrière.  Pieds  ro- 
bustes, ciliés.  Jambes  de  devant  extérieurement  armées  de  trois  fortes  dents: 
les  postérieures  peu  ou  point  sinuées  à  leur  bord  postérieur.  Plantule  des 
tarses  postérieurs  plus  courte  que  la  moitié  des  ongles. 

Mandibules  cornées ,  débordant  l'épistome  en  devant  et  sur  les  côtés , 
arquées  extérieurement,  obtuses  à  l'extrémité.  Mâchoires  h  lobe  externe 
allongé,  lin  peu  renflé  dans  son  milieu  ;  cilié,  surtout  à  l'extrémité ,  mu- 
tique  à  celle-ci  :  lobe  interne  nul.  Palpes  maxillaires  à  dernier  articles 
presque  aussi  long  que  les  deux  précédents  réunis.  Menton  corné.  Palpes 
labiaux  à  deux  premiers  articles  courts  :  le  dernier  en  ovale  allongé, 
concave  en  dessous. 

t.  Pltyllognathus  silenus,  Fabricius. 

Oblong,  convexe,  marron  en  dessus.  Tête  et  prothorax  subaspèremenl 
marqués  de  points  assez  gros  :  le  prothorax  rebordé  à  la  base.  Êcusson 
ordinairement  densement  ponctué ,  avec  Vextrémilé  lisse.  Êlytres  offrant 
sur  les  côtés  une  étroite  gouttière  prolongée  jusqu'à  sa  moitié ,  rayées  d'une 
strie  juxta-suturale  ponctuée  ,  marquées  de  points  assez  gros  et  médiocre- 
ment rapprochés ,  postérieurement  chargées  d'un  calus  plus  finement 
ponctué.  Dessous  du  corps  et  pieds  marrons ,  garnis  de  poils  fauves. 

cf  Tête  armée  d'une  corne.  Prothorax  excavé.  Dernier  article  des 
tarses  antérieurs  très-renflé.  Ongle  interne  des  mêmes  pieds  beaucoup 
plus  épais  et  plus  crochu  que  l'autre. 


504  LAMELLICORINES 

9  Tête  gibbeuse,  mais  inerme.  Prothorax  sans  excavation.  Dernier 
article  des  tarses  antérieurs  moins  renflé.  Ongles  des  mêmes  tarses , 
égaux. 

Scarabaeus  silenus,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  13,  38.  — Id.  Ent.  Syst.  t.  I,  p.  18,  51.  — 
Oliv.  Ent.  t.  I,  3,  p.  41 ,  4S,  pi.  24,  fig.  1,2,4.—  Rossi,  Faun.  Etr.  I,  p.  5,  8 . 
ScopoLi,  Délie.  Faun.  et  Flor.  insubr.  t.  I,  p.  SO,  pi.  21,  fig.  c{(f),  a  (9). 

Scarabaeus  excavatus,  Forster,  cent.  I,  p.  1,  1. 

Geotrupes  silenus,  Fabr.  Suppl.  p.  18,  46.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  I,  p.  16. — Ahrens, 
Faun.  ins.  Eur.  2,  1,  {çf). 

Oryctes  silenus,  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  164.  —  De  Casteln,  Uist.  Nat.  t.  II, 
p.  115. 

Phyllognathus  silenus,  MuLS.  Lamellic.  p,  379,  1.  —  Kuster,  Kaef.  Eur.  XVIII,  34. 
L.  Redtenb.  Faun.  Austr.4b9.— J.  Du  Val,  Gênera,  pi.  19,  fig.  93  {(f)  et  94  ($). 

çf  État  normal.  Tête  couverte  par  la  base  d'une  corne  presque  trigone 
déprimée  sur  sa  face  antérieure,  graduellement  rétrécie,  subperpendicu- 
laire et  ridée  au-dessus  de  sa  naissance ,  mais  bientôt  courbée  en  arrière 
jusqu'à  son  extrémité  qui  est  presque  lisse ,  aussi  élevée  que  les  trois 
quarts  de  l'épaisseur  du  prothorax.  Celui-ci  sans  rebord,  sinueux  et  cave 
sur  le  cinquième  de  la  longueur  des  côtés  ,  après  les  angles  de  devant, 
rebordé  postérieurement  à  cette  cavité;  creusé  en  dessus  dans  son  milieu, 
sur  la  moitié  de  sa  largeur,  d'une  cavité  profonde  presque  prolongée  en 
se  rétrécissant  jusqu'à  la  base,  au-devant  de  laquelle  elle  présente  une 
échancrure  en  demi-cercle  ;  obliquement  déclive  en  devant  à  l'extrémité 
de  ce  demi-cercle  où  le  bord  de  la  cavité  forme  une  sorte  de  dent.  Écusson, 
en  général,  ruguleux  ou  ruguleusement  couvert  de  points  rapprochés  et 
peu  profonds,  avec  sa  partie  postérieure  lisse. 

Var.  a.  Corne  courte,  quelquefois  moins  longue  que  le  front,  courbée 
en  arrière  depuis  sa  naissance.  Prothorax  sans  sinuosité  ni  cavité  sur  les 
côtés  et  rebordé  sur  toute  la  longueur  de  ceux-ci  ;  cavité  de  la  partie  supé- 
rieure peu  profonde,  plus  restreinte,  parfois  réduite  à  une  sorte  de  fos- 
sette prolongée  au  plus  depuis  le  bord  antérieur  jusqu'au  milieu  de  la 
longueur.  Écusson  ordinairement  parcimonieusement  ponctué,  quelquefois 
même  presque  lisse. 

$  État  normal.  Tête  gibbeuse  ;  offrant  par  la  disposition  des  rides  les 
traces  d'une  suture  frontale  en  forme  d'accent  circonflexe  dont  l'angle 


TERRicoLEs.  —  Phyllofjnathus .  505 

serait  dirigé  en  arrière,  ou  celle  d'une  corne  rudimentaire  et  sans  saillie. 
Prolhorax  convexement  déclive  en  devant;  sans  cavité.  Écusson,  en  géné- 
ral, ruguleux  ou  ruguleusement  couvert  de  points  rapprochés  et  peu 
profonds,  avec  sa  partie  postérieure  lisse. 

9  Var.  B.  Tète  gibbeuse  ,  sans  traces  apparentes  de  suture  frontale. 
Écusson  ordinairement  parcimonieusement  ponctué ,  quelquefois  presque 
lisse. 

o*  9  .  Var.  C.  Dessus  du  corps  d'un  rouge  marron. 

Long.,  0'",0180  à  0'",0270  (8  à  12  1.)  ;  —  larg.,  O-^jOOQô  àO>n,0140 
(4  1/4.  à  6  1/2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  oblong,  convexe,  de  couleur  marron,  ou  roux  marron,  un  peu  plus 
foncée  sur  la  tête  et  le  prothorax ,  en  dessus.  Épistome  avancé  en  forme 
d'angle,  relevé  en  devant,  ponctué.  Pro thorax  élargi  en  ligne  courbe 
jusqu'à  la  moitié  de  ses  côtés,  rétréci  ensuite  jusqu'aux  angles  postérieurs; 
subarrondi  à  ceux-ci  ;  bissinué  et  rebordé  à  la  base  ;  convexe  ;  subaspère- 
ment  ponctué.  Écusson  en  triangle  à  côtés  curvilignes  ou  parfois  presque 
en  demi-cercle,  ordinairement  densement  ponctué  à  la  base,  lisse  posté- 
rieurement. Élytres  un  peu  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses 
angles  postérieurs  ;  près  d'une  fois  plus  longues  que  lui  sur  sa  ligne  mé- 
diane ;  subparallèles  jusqu'aux  drux  tiers  ;  obtusément  tronquées  à  l'extré- 
mité; convexes  ;  de  couleur  marron  ;  rayées  d'une  strie  juxta-suturale 
ponctuée,  parfois  réduite  à  une  rangée  striale  de  points  ;  offrant  sur  les 
côtés,  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur,  une  étroite  gouttière  ;  marquées 
de  points  assez  gros,  médiocrement  rapprochés,  irrégulièrement  disposés, 
offrant  parfois  les  traces  de  quelques  nervures  ou  stries  incomplètes; 
chargées  postérieurement  d'un  calus  fmement  ponctué.  Dessous  du  corps  et 
pieds  marrons,  garnis  de  poils  d'un  roux  fauve. 

Cette  espèce  est  méridionale.  On  ne  la  trouve  pas  ordinairement  avant 
Tournon.  Elle  est  commune  en  Provence  et  en  Languedoc. 

Obs.  Chez  les  çf  de  grande  taille ,  la  corne  a  les  proportions  que  nous 
avons  indiquées  dans  l'état  normal  ;  le  prothorax  offre  sur  les  côtés  au- 
dessous  des  angles  de  devant  une  cavité  qui  interrompt  le  bord  latéral  ;  il 
est  creusé  en  dessus  ,  presque  au  niveau  de  son  bord  antérieur  ;  mais  à 


506  LAMELLICORNES 

mesure  que  les  individus  se  montrent  d'une  taille  plus  dégénérée  par 
l'effet  des  privations  qu'ils  ont  endurées  à  l'état  de  larve,  la  corne  se  rape- 
tisse, la  cavité  latérale  s'efface  ,  la  supérieure  diminue  de  profondeur  et 
d'étendue  et  se  réduit  aux  faibles  proportions  d'une  espèce  de  fossette.  Ces 
individus  dégradés,  qui  offrent  avec  les  9  une  dissemblance  moins  pro- 
noncée, ont  comme  celles-ci  les  élytres  plus  ruguleusement  ponctuées  et 
montrent  souvent  assez  distinctement  les  nervures  dont  nous  avons  parlé  ; 
chez  les  cf*  très-développés  ,  ces  nervures  sont  au  contraire  généralement 
indistinctes ,  et  les  points  plus  petits ,  plus  circulaires  et  peu  ou  point 
ruguleux. 

Sa  larve  a  été  décrite  par  Hahn(Mém.  sur  les  métam.  des  Coléop., 
p.  13,  pi.  1,  tig.  2  et  pi.  4,  fig.  5,  a-d. 

Cette  larve,  suivant  les  observations  de  M.  Valéry  Mayet ,  sert  de  nour- 
riture à  la  larve  parasite  de  XAsilus  barbanis,  Linné. 


Genre  Oryctes,  Oryctès,  Illiger. 

Illiger,  Kaef.  Preuss.  (1798),  p.  11. 

Caractères.  Ajoutez  à  ceux  de  la  branche  : 

Èpistome  tronqué  ou  échancré  en  devant.  Joues  formant  sur  les  yeux  un 
canthus  graduellement  affaibli  d'avant  en  arrière.  Tête  armée  d'une  corne 
chez  le  o",  inerme  chez  la  9  .  Prothorax  déprimé  sur  une  partie  de  sa 
surface  et  souvent  chargé  de  saillies ,  chez  le  çf  ;  rebordé  à  la  base  ;  à 
angles  postérieurs  peu  émoussés.  Prosternum  relevé  postérieurement  en 
une  saillie  hérissée  de  poils.  Pieds  robustes.  Jambes  de  devant  extérieure- 
ment armées  de  trois  fortes  dents  :  les  postérieures  bissinuées  à  leur 
bord  postérieur.  Plantule  des  tarses  postérieurs  au  moins  aussi  longue 
que  la  moitié  des  ongles. 

Mandibules  cornées,  arquées,  débordant  latéralement  l'épistome,  obtuses 
à  l'extrémité.  Mâchoires  à  lobe  externe  extérieurement  arqué,  inerme, 
hérissé  de  poils  longs  et  nombreux  :  l'interne  nul  ou  à  peine  indiqué  par 
un  faisceau  de  poils.  Palpes  maxillaires  allongés  ;  à  premier  article  court  : 
le  deuxième  obconique,  un  peu  moins  long  que  le  dernier  :  le  troisième 
court  :  le  quatrième  le  plus  long,  fusiforme ,  concave  en  dessous.  Menton 
corné.  Palpes  labiaux  peu  allongés,  à  premier  et  deuxième  articles  courts  : 
le  dernier  ovalaire. 


TERRicoLEs.  —  Onjcfes.  507 

1.  Orycte»  grjpus,   Illiger. 

Suballongé,  convexe,  d'une  couleur  marron  de  nuance  variable  en 
dessus.  Èpistome  tronqué  et  légèrement  entaillé  en  deva?it.  Prothorax  sub- 
arrondi  à  ses  angles  postérieurs.  Écusson  ponctué,  avec  les  côtés  et  la 
partie  postérieure  assez  étroitement  lisses.  Ély très  marquées  d'une  rangée 
juxta-suturale  ponctuée ,  lisses  ou  imperceptiblement  parsemées  de  très- 
petits  points  sur  le  reste  de  leur  surface. 

<f  Tête  armée  d'une  corne  relevée  et  recourbée.  Prothorax  chargé,  en 
arrière  de  sa  partie  concave,  d'une  saillie  tridentée. 

9  Tête  munie  d'un  tubercule.  Pro thorax  chargé ,  en  arrière  de  sa 
partie  déprimée,  d'une  saillie  faible  et  arquée. 

cf  État  normal.  Tête  couverte  par  une  corne  subtétragone  et  rugu- 
leusement  pointillée  à  la  base,  graduellement  rétrécie,  plus  lisse  et  sub- 
arrondie vers  l'extrémité  ;  subperpendiculaire  sur  son  tiers  basilaire , 
courbée  en  arrière  sur  le  reste  de  sa  longueur  ;  plus  élevée  que  le  dos  du 
prothorax.  Celui-ci  concave  sur  les  deux  tiers  antérieurs  de  sa  longueur, 
et  les  deux  tiers  médiaires  de  sa  largeur,  brusquement  relevé  à  la  partie 
postérieure  de  cette  concavité  en  une  arête  égale  à  la  moitié  médiaire  de 
la  largeur  du  segment  :  cette  saillie  relevée  en  une  dent  obtuse  à  chacune 
de  ses  extrémités  et  munie  dans  le  milieu  d'une  dent  un  peu  plus  anté- 
rieure et  plus  faible  ;  convexement  déclive  à  la  partie  postérieure  de  cette 
saillie,  qui  forme  au-dessus  du  niveau  des  élytres  une  élévation  égale  au 
tiers  de  l'épaisseur  du  prothorax.  Celui-ci  marqué  sur  les  côtés  d'une  dé- 
pression réticulée,  graduellement  élargie  d'arrière  en  avant  depuis  le  mi- 
lieu des  bords  latéraux  jusqu'au  bord  antérieur  ;  creusé  un  peu  après  le 
milieu  des  bords  latéraux  d'une  fossette  réticulée ,  prolongée  jusqu'à  la 
base  des  côlés  de  la  saillie  tridentée;  lisse  sur  le  reste  de  sa  surface. 

Geotrupes  grypus,  Illig.  Mag.  t.  II,  p.  212.  —  Ahrens,  Faim.  Ins.  Eur.  I,  1. — 
Germar,  Reis.  n.  Dalm.  p.  177. 

Oryctes  grypus, Casteiî^,  Hist.  Nat.  t.  II,  p.  115,  8.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I, 
p.  534.  —  MuLS.  Lamellic,  p.  373,  1.  —  Burmeist.  Handb.  t.  V,  p.  195.  — 
KusTER,  Kaef.  Eur.  XVIII,  33.  —  J.  Du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  19,  fig.  95.  — 
Gemm.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1257. 

Oryctes  siculus,  Kollar,  Ann.  Wien.  Mus.  I,  p.  336,  pi.  31,  fig.  6  a-6. 


508  LAMELLICORNES 

Var.  a.  Corne  de  la  tête  moins  élevée  que  le  dos  du  prothorax,  parfois 
réduite  aux  faibles  dimensions  d'un  tubercule  corniforme.  Partie  concave 
du  prolhorax  plus  restreinte  dans  sa  longueur  et  sa  largeur.  Partie  dor- 
sale qui  la  suit  à  peine  plus  élevée  que  le  dos  des  élytres.  Impressions 
latérales  plus  faibles,  parfois  presque  oblitérées. 

MuLS.  loc.  cit.  Var.  A. 

Oryctes  laevtgatus,  Heer,  Faun.  Col,  Helv.  I,  p.  834.  Obs. 

cf  État  normal.  Tête  rugueusement  ponctuée  ;  à  suture  frontale  gra- 
duellement plus  élevée  dans  son  milieu,  où  elle  forme  un  tubercule  corni- 
forme médiocrement  saillant.  Protkorax  concave  sur  la  moitié  antérieure 
de  sa  longueur  et  la  moitié  médiaire  de  sa  largeur,  avec  le  bord  postérieur 
de  cette  dépression  relevé  en  une  arête  arquée  ;  marqué  d'une  faible  fos- 
sette sur  les  côtés  ;  rugueux  ou  réticulé  sur  sa  moitié  antérieure  ;  simple- 
ment ponctué  sur  la  postérieure. 

Var.  B.  Tubercule  corniforme  de  la  tête  plus  court.  Dépression  anté- 
rieure du  prothorax  plus  restreinte.  Fossette  latérale  nulle. 

Long.  0^,029  à  0«>,045  (13  à  20  1.)  ;  —  larg.,  0«>,014  à  0'",022 
(6  1/2  à  10  1.). 

Cojys  suballongé,  convexe,  d'une  couleur  marron  de  nuance  variable 
en  dessus,  ordinairement  plus  foncé  chez  les  individus  de  grande  taille,  et 
surtout  sur  la  tête  et  le  prothorax.  Épistome  tronqué  et  légèrement  entaillé 
et  un  peu  relevé  en  devant.  Prothorax  trisinueusement  échancré  en  devant; 
élargi  latéralement  jusqu'à  la  moitié  ou  plus  de  ses  côtés  ;  rétréci  ensuite 
jusqu'aux  anghs  postérieurs  ,  subarrondi  à  ceux-ci  ;  rebordé  et  cihé  sur 
ses  côtés;  rebordé  à  la  base  ;  bissinué  (c/)  ou  faiblement  (?)  à  cette 
dernière.  Écusson  en  triangle,  à  côtés  curvilignes  ou  presque  en  demi- 
cercle  ;  densemenl  ponctué  avec  les  bords  latéraux  et  postérieurs  briève- 
ment lisses.  Élytres  à  peine  plus  larges  en  devant  que  le  prolhorax  à  ses 
angles  postérieurs;  de  deux  tiers  plus  longues  que  lui;  convexes;  rayées 
d'une  faible  strie  juxta-suturale  ponctuée;  Usses  ou  imperceptiblement 
marquées  de  très-petits  points  ,  sur  le  reste  de  leur  surface  ;  munies  d'un 
calus  postérieur.  Dessous  du  corps  et  pieds  marrons  ;  garnis  de  poils  sur 
plusieurs  points. 


TERRicoLEs.  —  Oryctes.  509 

Cette  espèce  habite  nos  provinces  méridionales  où  elle  est  commune. 
Elle  est  assez  rare  dans  les  environs  de  Lyon.  Sa  larve  vit  dans  le  tan  des 
tanneurs,  dans  les  couches  des  jardins.  Elle  attaque  les  racines  de  divers 
arbres,  et  suivant  de  Fonscolombe,  elle  nuit  aux  champs  de  luizerne,  en 
coupant  les  racines  de  cette  plante. 

9.  Oryetes  nasicornls ,  Linné. 

Suballongê,  convexe,  d'une  couleur  marron  de  nuance  variable  en  dessus. 
Êpistome  tronqué  en  devant.  Prothorax  à  angles  postérieurs  assez  pronon- 
cés et  un  peu  dirigés  en  arrière.  Écusson  ponctué,  avec  les  côtés  et  la  partie 
postérieure  assez  largement  lisses.  Èlytres  marquées  d'une  strie  juxta- 
suturale  ;  ponctuées  et  marquées  sur  toute  leur  surface  de  points  cycloïdes 
assez  rapprochés  H  parfois  sérialement  disposés  de  manière  à  enclore  des 
sortes  de  nervures. 

a"  et  9  comme  chez  l'espèce  précédente. 

État  normal  du  (f  et  de  la  9  et  variétés  comme  chez  l'espèce  précé- 
dente. 

Scarabaeus  nasicornis,  Linné,  Syst.  Nat.  lO*  édit.  1. 1,  p.  346,  7. —  Ici.  12«  édit.  t.  I, 
p.  SU,  15.—  Id.  Faun.  Suec.  p.  138,  378.  —  De  Geer.  Mém.  t.  IV,  p.  25S,  1.— 
Fabr.  Syst.  Entom.  p.  11,  W.—  Id.  Eut.  Syst.  t.  I,  p.  14,  38.  —  Schrank.  p.  2, 
2.  —  Laichart,  Verz.  t.  I,  p.  7,  1.  — Herbst,  Arch.  p.  3,  3.  —  Jablons,  Natiirs. 
t.  I.  p.  283,  36,  pi.  6,  fig.  4,  a.  —  Oliv.  Ent.  t.  I,  3,  p.  37,  41,  pi.  3,  fig.  19. 

—  Preyssl.  Boehm.  Ins.  I,  p.  31,  29.—  Payk.  Faun.  Suec.  I,  p.  2.  —  Shaw,  Gen. 
Zool.  t.  VI,  pi.  4  {(f). 

Le  Moine,  Geof.  Hist.  t.  I,  p.  68,  1. 

Oryctes  nasicornis,  Illig.  Kaef.  Preus.  p.  14,  1.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  163,  1. 

—  Id.  Gen.  t.  Il,  p.  102.—  Steph.  Illust.  t.  III,  p.  217,  1.  — Shuck.  Col.  Delhi. 
Suppl.  73,  10,  pi.  4,  fig,  1.  —  Heer.  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  5S4,  2.  —  MuLS. 
Laniellic.  p.  37S,  2.  —  Blanch.  Hist.  des  Ins.  I,  2ol,  pi.  7.  fig.  8.  —  Erichs. 
Naturg.  t.  m,  p.  570,  1.  —  Kuster,  Kaef.  Eur.  XVIII,  32.  —  L.  Redtenb. 
Faun.  Austr.  460.  —  Gemm.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  12S8. 

Geotrupes  nasicornis,  Fabr.  Suppl.  p.  16,  36.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  I,  p.  13,  41.  — 
Panz.  Faun.  Germ.  28,  2  (cf)-  —  Sturm.  Deutscli.  Faun.  I,  p.  8,  pi.  4,  a  (cf*)  b 
(9). —  DuFTSCH,  Faun.  Austr.  I,  p.  76,  1. 

Var.  A.  Scarabaeus  aries,  Jab.  Kaef.  2,  91. 

Oryctes  coriiiculatus,  Yilla,  Col.  Eur.  Dupl.  p,  34,  19. 
Oryctes  nasicornis,  var.  A.  Muls.  Lameliic.  p.  377. 


510  LAMELLICORNES 


Long.,  O-.oa?  àO-^jOSe  (12  à  16  1.);  —  larg.,  O^OISS  à  O^OISS  (6  à  8 1.). 

Corps  suballongé;  convexe  ;  d'une  couleur  marron  de  nuance  variable. 
Épiatome  tronqué ,  légèrement  relevé  et  ordinairement  sans  échancrure 
en  devant.  Prothorax  trisinueusement  échancré  en  devant  ;  élargi  latéra- 
ement  jusqu'à  la  moitié  ou  plus  de  ses  côtés  ;  rétréci  ensuite  jusqu'à  ses 
angles  postérieurs  qui  sont  assez  prononcés  et  un  peu  dirigés  en  arrière  ; 
rebordé  et  cilié  sur  les  côtés  ;  rebordé  à  la  base;  bissinué  (cf) ,  parfois 
presque  en  ligne  droite  (  9  )  à  cette  dernière.  Êcusson  en  triangle  à  côtés 
curvilignes  ;  ponctué ,  avec  les  côtés  et  la  partie  postérieure  largement 
lisses.  Élytres  à  peine  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles 
postérieurs,  de  deux  tiers  plus  longues  que  lui  ;  convexes ,  rayées  d'une 
strie  juxla-suturale  ponctuée  ;  marquées  sur  le  reste  de  leur  surface  de 
points  très-apparents  :  ces  points  parfois  disposés  en  rangées  striales  dis- 
posées par  paires ,  de  manière  à  faire  paraître  les  étuis  chargés  chacun 
d'une,  de  deux  ou  même  trois  nervures  ou  sortes  de  côtes  ;  munies  d'un 
calus  vers  l'extrémité.  Dessous  du  corps  et  pieds  marrons,  garnis  de  poils 
sur  plusieurs  points. 

Cette  espèce  habite  nos  provinces  tempérées  et  surtout  septentrionales, 
où  elle  remplace  la  précédente.  Elle  est  commune  à  Paris,  dans  les  jardins, 
en  juin  et  juillet. 

Elle  est  vulgairement  connue  sous  le  nom  de  Rhinocéros. 

UO.  nasicornis  a  tant  d'analogie  avec  le  Grypus,  que  ce  dernier  ne 
semble  qu'une  variété  du  premier,  ayant  acquis  sous  le  ciel  méridional 
une  taille  plus  remarquable  et  ayant  perdu  la  ponctuation  des  élytres. 
Cependant,  chez  le  Nasicornis ,  l'épistome  est  ordinairement  sans  échan- 
crure et  plus  étroit  en  devant,  et  les  angles  postérieurs  du  prothorax  sont 
moins  arrondis,  plus  prononcés  et  un  peu  dirigés  en  arrière. 

La  larve  de  l'O.  nasicornis  est  une  de  celles  qui  ont  depuis  le  plus 
longtemps  attiré  l'attention  des  naturalistes.  Elle  a  été  décrite  ou  figurée 
par  une  foule  d'auteurs. 

Voyez  :  Frisch,  M.  Beschreib.   Part.  v.  pi,  1,  —  Swammerdam,  Biblia   Natur.  t.  I, 
p.  300,   pi.  2(5,  fig.  5.  —  ROESEL,  Belust.  (1726),  t.  U,  cl.  1,   pi.  6,  fig.   3, 
—  Jablons,  Natur.  syst.  t.  l  (178S),  p.  287.  —  Cuvier,  Leçons  d'anat.  coœp. 


TERRicoLEs.  —   Oryctcs.  511 

t.  IV,  p.  130.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  160,  — Shavv,  Gen.  Zool.  t.  VI.  part.  1. 
I.4.  œufs,  larve  et  nymphe.  —  Stcrm.  Deut.  Faun.  (1805),  t.  I,  p.  9.  pi.  5  (tiré 
de  Roesel).  —  Rhamdohr  Abhandl.  (1811),  p.  127.  —  Marcel  de  Serres,  Ann. 
de  Mus.  t.  XX  (1813),  p.  94.  —  Gaede,  in  V^^iedem,  Zool.  Mag.  t.  I,  p.  98. 
—  De  Hahn,  Mém.  sur  les  Métam.  des  Col.  (1836),  p,  12,  pi,  1,  fig,  1,  pi.  4, 
4,  fig,  4,  o  à  d.  —  Blanch.  Hist.  ins.  I,  p.  2S1,  pi.  7,  fig.  9,  larve;  fig.  10, 
nymphe.  —  Westwood,  Intr.  to  Ihe  mod.  class.  t.  I,  fig.  19,  n<»  4.  —  Erichs. 
Naturg.  t.  m  (1847),  p.  571.  —  Chapuis  et  Candeze,  Catal.  p.  116. 


512  LAMELLICORNES 


SIXIEME  GROUPE 

LES  ARÉNICOLES 

Caractères.  Joues  peu  ou  point  dilatées;  n'entamant  pas  les  yeux  jus- 
qu'à la  moitié  de  leur  longueur.  Tête  presque  en  parallélogramme  trans- 
verse; à  peine  plus  large  que  le  tiers  du  prothorax  vers  le  tiers  de  la 
longueur  de  celui-ci.  Êpistome  transverse,  tronqué  ou  obtusement  arqué 
en  devant,  séparé  du  front  par  un  rebord  saillant.  Antennes  insérées  au 
devant  des  yeux,  sur  les  côtés  de  la  tête  ;  courtes  ;  de  huit  articles ,  dont 
les  trois  derniers  forment  une  massue  de  trois  ou  de  cinq  articles.  Protho- 
rax arrondi  sur  les  côtés  de  sa  partie  antérieure  débordant  la  tète  ;  offrant 
vers  le  tiers  ou  un  peu  plus  de  ses  côtés  sa  plus  grande  largeur  ;  bissub- 
sinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière,  à  sa  base  ;  cilié  à  celle-ci  et  plus 
longuement  sur  les  côtés  ;  tranverse  ;  creusé  d'une  fossette  près  de  ses 
bords  latéraux.  Êcusson  assez  grand.  Êlytres  ciliées  sur  les  côtés;  laissant 
à  découvert  le  pygidium  et  une  partie  du  propygidium.  Dessous  du  corps 
et  pieds  longuement  velus.  Hanches  intermédiaires  presque  contiguës. 
Pieds  intermédiaires  plus  rapprochés,  à  lour  naissance,  des  antérieurs  que 
des  postérieurs.  Cuisses  postérieures  arquées  en  devant,  monstrueusement 
renflées.  Jambes  de  devant  armées  de  deux  fortes  dents  à  leur  côté  externe; 
munies  d'un  éperon  inséré  au  niveau  de  la  seconde  dent  externe  :  les  pos- 
térieures munies  de  deux  éperons  comprimés. 

Nos  Arénicoles  se  partagent  en  deux  branches  réduites  chacune,  chez 
les  insectes  de  notre  pays,  à  un  seul  genre. 

Genres. 

/  à  massue  de  trois  articles.  Tibias  postérieurs  monstrueusement 
renflés.  Tarses  postérieurs  plus  courts  que  la  jambe,  terminés 
par  un  ongle  très-court.  Calicnemis. 

g      .   à  massue  de  cinq  articles.  Tibias  postérieurs  comprimés,  trian- 
"^     '         gulairement  élargis.    Tarses  postérieurs  plus  longs    que    la 

jambe,  terminés  par  deux  ongles  arqués  et  très-appareB*""' .         Pachypus. 


ARÉNICOLES.  —  Calicnemis.  513 


Genre  Calicnemis,  Calicnemis,  Castelnau. 

Gastelnad.  Mag.  de  Zool.    de  Guérin  (1832). 

Caractères.  Antennes  courtes,  de  huit  articles  :  le  premier  ovalaire- 
ment  renflé  vers  son  extrémité,  hérissé  de  poils;  le  deuxième  globuleux  : 
les  troisième  à  cinquième  coarts  :  les  trois  derniers  constituant  une  massue 
ovalaire  :  le  dernier  un  peu  plus  court,  cupuliforme.  Tête  plus  large  que 
longue.  Épistome  tronqué  en  devant ,  en  parallélogramme  transversal  sur 
sa  partie  déclive ,  séparé  du  front  par  une  ligne  saillante.  Prothorax 
échancré  en  devant  :  arrondi  à  ses  angles  antérieurs  ;  cilié  sur  les  côtés  ; 
bissinueusement  arqué  en  arrière,  à  sa  base.  Êcusson  très-apparent. 
Êlytres  ciliées  postérieurement ,  laissant  à  découvert  le  pygidium  et  au 
moins  une  partie  du  propygidium  :  le  pygidium  courbé  en  dessous.  Pros- 
ternum relevé ,  saillant  et  longuement  velu  entre  les  hanches  ,  vers  leur 
partie  postérieure .  Cuisses  robustes  :  les  postérieures  arquées  en  devant, 
fortement  renflées,  munies  sur  presque  toute  leur  longueur  d'une  rangée 
de  points  piUgères.  Jambes  robustes  :  les  antérieures  extérieurement  ar- 
mées de  deux  fortes  dents  ,  dont  l'antérieure  allongée  ;  armées  d'un 
éperon  :  les  intermédiaires  épaisses  et  élargies  d'avant  en  arrière  ;  exté- 
rieurement munies  de  deux  saillies  obliquement  transversales  et  garnies  de 
poils  spinosules,  avant  celles  de  l'extrémité  :  les  postérieures  monstrueuse- 
ment renflées  ,  obliquement  tronquées  ,  terminées  par  deux  éperons  assez 
longs,  comprimés,  plus  larges  dans  leur  milieu ,  sillonnés  sur  l'un  de 
leurs  côtés.  Tarses  antérieurs  et  intermédiaires  terminés  par  deux  ongles  : 
les  postérieurs  plus  courts  que  la  jambe,  terminés  par  un  seul  ongle  très- 
court.  Corps  épais ,  convexe. 

Mandibules  faiblement  saillantes  en  devant,  cornées,  arquées,  terminées 
en  pointe,  échancrées  et  sans  dent  à  leur  côté  interne  :  hérissées  de  poils 
à  leur  partie  basilaire  externe.  Mâchoires  cornées,  paraissant  n'avoir  qu'un 
seul  lobe  :  l'externe  rudimentaire  :  l'interne  garni  de  petites  languettes 
membraneuses,  longuement  ciliées.  Palpes  labiaux  de  quatre  articles  :  le 
premier  court  :  le  deuxième  obconique  :  le  troisième  plus  large  que  long  : 
le  dernier,  aussi  long  que  les  précédents  réunis  ;  pyriforme  ,  fortement 
renflé  à  sa  base  ;  puis  graduellement  rétréci  jusqu'à  l'extrémité.  Menton 

LAM£LL.  •  33 


514  LAMELLICORÎSES 

piOàque  en  parallélograuinie  un  peu  plus  long  que  large;  marqué  près  de 
ses  bords  antérieurs  et  latéraux  de  longs  points  piligères.  Languette  cornée, 
entière.  Palpes  labiaux  de  trois  articles  :  le  dernier  subcouique,  plus  long 
que  les  deux  pi'écédenls  réunis. 

L'insecte  compris  dans  celte  cette  coupe  offre  un  caractère  particulier 
qui  a  échappé  aux  regards  des  écrivains  :  les  tarses  postérieurs  n'ont 
qu'un  ongle  rudimentaire  ,  caractère  qui  révèle  les  habitudes  sabulicoles 
de  ce  coléoptère. 


§.  C/'aiiefl»e-^s»is  I^^alreillei  ,  IjAPORTE. 

Oblong,  convexe,  lisse  en  dessus.  Tête  et  prothorax  d'un  rouge  brun  ou 
ifun  brun  rouge  brillant:  la  tête  petite,  transverse,  tronquée  en  devant  : 
le  prothorax  subarrondi  en  devant ,  puis  rétréci  d'avant  en  arrière  et 
cuié  sur  les  côtés,  blssinueiisement  arqué  en  arrière,  à  la  base.  Élytres 
rayées  d'une  strie  jKxta-suturale,  d'un  brun  rouge  et  granuleuses  sur  cet 
intervalle,  d'un  jaune  fauve  ou  d'un  jaune  testacé  et  liasses  ou  obsolètenient 
ponctuées  sur  le  reste  de  leur  surface. 

cf  Prothorax  armé  d'une  petite  pointe  un  peu  après  le  milieu  de  son 
bord  antérieur. 

9    Prothorax  inerme. 

Pachypus  truncalifrons  (Dejean),  Catal.  (1821),  p.  56. 

Calicjieniis  Latreillei,  Castelnau,  in  Mag.  de  Zoolog.  de  Guérin  (1832),  t.  IX,  p.  7. — 
Id.  llist.  Nat.  t.  II,  p.  129  {Calocnemis  par  erreur  typographique)  pi.  14,  fig.  1. 
—  Guérin,  Dict.  pitt.  t.  VI,  p.  5S7,  pi:  4i4,  Ug.  4.  —  Muls.  Lamellic.  p.  387,  1.— 
KusTER,  Kaef.  Eur.  XN'III,  3o.  —  J.  Du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  19,  fig,  91.  — 
Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1054. 

Colorhninus  ubesus,  Ericbs.  t/t  Wagner  Reis,  h.  Algier,  t.  III,  p.  173,  pi.  7,  fig.  3. 

Long.,  O-sOlôOà  0™,0156  (6  3/4  à 7  1.);  — larg.,  0'",0080  à  0™,0085 

(3  1/3  à  3  3/41.). 

Corps  oblong,  épais,  convexe  ;  luisant  ou  brillant  en  dessus.  Tête  petite, 
Iransverse,  une  fois  au  moins  plus  longue  que  large  ;  ciliée  et  sinuée  sur 
les  côtés  ;  tronquée  en  devant.  Épistome  Iransverse,  déclive,  rebordé  en  de- 
vant. Yeux  faiblement  entamés  par  le  canthus  d'.'S  joues.  ylwft;w«tjs  rousses, 


ARENICOLES.  — CuUniemis.  515 

à  massue  d'un  roux  rougeàlre.  Prothorux  échaiicré  en  devant,  derrière  la 
tête,  arrondi  sur  les  côtés  de  sa  partie  antérieure  débordant  celle-ci  ;  deux 
(ois  environ  plus  large  que  la  tète  vers  le  tiers  de  sa  longueur  ;  un  peu 
rétréci  ensuite  en  ligne  droite,  à  partir  de  ce  point  jusqu'à  ses  angles 
postérieurs  ;  bissinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  cilié  et  à 
peine  rebordé  en  devant  et  à  la  base  ;  plus  d'une  fois  plus  large  à  cette 
dernière  que  long  sur  s.i  ligne  médiane  ;  convexe  ;  d'une  rouge  brun  ou 
d'un  brun  rouge  ou  marron  ,  lisse  et  biillant  ;  creusé  d'un  point  fossette 
près  de  ses  côtés  ,  vers  le  tiers  de  sa  longueur.  Écusson  assez  grand  ,  en 
triangle,  à  côtés  curvilignes,  d'un  brun  rouge  ou  d'un  marron  rougeâtre; 
rayé  d'une  ligne  médiane  souvent  déprimée  postérieurement.  Êlytres  plus 
larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  trois  fois  aussi 
longues  que  lui  ;  subparallèles ,  arrondies  postérieurement ,  convexes  , 
lisses  et  comme  vernissées  ;  creusées  d'une  strie  juxta-suturale  ;  brunes 
ou  de  couleur  marron  sur  l'intervalle  juxta-suturaf,  et  granuleuses  sur  !a 
moitié  antérieure  de  celui-ci  ;  lisses  et  d'un  jaune  fauve  ou  testacé  sur  le 
reste  de  leur  surface.  Pwpygidlum  eipygidium  laissés  à  découvert  par  les 
élytres  ;  fauves  :  celui-ci  recourbé  en  dessous.  Dessous  du  corps  roux  ou 
d'un  roux  brunâtre,  garni  de  longs  poils  blonds.  Pieds  d'un  roux  orangé. 
Cuisses  garnies  de  longs  poils  blonds  :  les  postérieures  arquées  en  devant, 
beaucoup  plus  grosses  que  les  autres.  Jambes  de  devant  extérieurement 
armées  de  deux  dents  :  l'antérieure  allongée  :  les  autres  ciliées  :  les  pos- 
térieures monstrueusement  grosses,varioleuses  ou  aspèrement  ponctuées; 
terminées  par  deux  éperons;  comprimées  ;  renflées  dans  leur  milieu. 
Tarses  garnis  de  poils  ,  à  premier  article  le  plus  loiig,  élargi  vers  l'extré- 
mité :  les  postérieurs  terminés  par  un  ongle  très-court. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  Elle  aime  les  terrains  sablon- 
neux. M.  Raymond  l'a  prise  en  assez  grande  quantité  sur  la  plage  de 
Saint-Raphaël. 


Genre  Pachijpus,  Pachype,  Latreille. 

LA-rtiElLLE,  Regn.  anim.  (1829),  t.  IV,  p.  5S5. 

Caractères.  Antennes  courtes,  de  huit  articles  :  le  premier  renflé  vers 
son  extrémité  ,  hérissé  de  poils  :  les  deuxième  et  troisième  obconiques, 
moins  gros  et  moins  longs  :  les  cinq  derniers  constituant  une  massue 


516  LAMELLICORNES 

laiïielleuse  dont  les  feuillets  sont  à  peu  près  égaux  chez  le  cf  et  dont  le 
deuxième  et  surtout  le  premier  de  la  dite  massue  sont  plus  courts.  TèU 
plus  large  que  longue.  Ëpi^tome  obtusément  arqué  en  devant,  en  triangle 
sur  sa  partie  déclive  ;  transverse  en  dessus  ;  relevé  à  ses  bords  antérieur 
el  postérieur,  concave  entre  ceux-ci.  Prothorax  avancé  en  pointe  relevée 
dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur,  arrondi  à  ses  angles  de  devant, 
cilié  sur  les  côtés,  bissinueusement  arqué  à  sa  base.  Êcusson  très-appa- 
rent. Ëlytres  ciliées  sur  les  côtés  et  à  leur  partie  postérieure  ;  laissant  à 
découvert  le  pygidiura  et  une  partie  du  propygidium  çf':  sans  ailes  ni 
élytres  9  •  Prosternum  non  saillant.  Cuisses  robustes  :  les  postérieures  ar- 
quées en  devant,  fortement  renflées  ;  munies  sur  presque  toute  leur  lon- 
gueur d'une  rangée  de  points  piligères.  Jambes  robustes  :  les  antérieures 
armées  de  deux  fortes  dents  à  leur  côté  externe  ;  munies  d'un  éperon  :  les 
intermédiaires  et  postérieures  triangulairement  et  presque  également 
élargies  :  ciliées ,  offrant  sur  leur  côté  externe  une  saillie  obliquement 
transverse  et  piligère  ,  avant  la  terminale  :  les  postérieures  obliquement 
tronquées,  munies  de  deux  éperons  courts.  Tarses  simples,  piligères  :  les 
postérieurs  plus  longs  que  la  jambe  :  tous  armés  de  deux  ongles  égaux  et 
très-apparents. 

Labre  membraneux  et  coriace,  caché  sous  l'épistome.  Mandibules  peu 
saillantes,  terminées  en  pointe  un  peu  obtuse.  Mâchoires  à  lobes  peu  dis- 
tincts, munies  de  cils.  Palpes  maxillaires  à  premier  article  petit:  le  deuxième 
obconique  :  le  troisième  plus  court  :  le  dernier,  aussi  long  que  les  deux 
précédents  réunis,  subcomprimé,  presque  d'égale  grosseur  (c/)  ou  ova- 
slaire  (  $  ). 


1.   Pacliypus  Caudidae,  Petâgnâ. 

Èpistome  obtusément  en  demi-cercle,  en  devant.  Prothorax  relevé  en 
pointe  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur;  cilié  sur  les  côtés. 

(f  Tête  et  prothorax  ordinairement  noirs  :  celui-ci  excavé.  Élytres  ordi- 
nairement d'un  rouge  roux,  parées  postérieurement  d'une  tache  noire, 
obliquement  longitudinale.  Des  ailes. 

9  Sans  ailes  ni  élytres.  Èpistome  noir.  Tête  et  prothorax  ordinaire- 
ment d'un  rouge  brun.  Abdomen  d'un  roux  jaune,  parfois  noir. 

çf  État  normal.  Tète  et  prothorax  noirs.  Élytres  rouges,  d'un  rouge 


ARÉivicoLEs.  —  Pachypus.  517 

roux  ou  d'un  roux  fauve  ou  brunâtre,  parées  chacune,  vers  l'extrérailé» 
d'une  tache  noire  plus  ou  moins  étendue. 

$  Dessus  et  dessous  du  corps  blond  ou  d'une  teinte  rapprochée. 

Melolontha  cornuta,  Oliv.  Ent.  t.  I,  S,  p.  20,  16,  pi.  7,  fig.  74. 

Scarabaem  excavatus,  Fabr.  Ent.  Syst.  t.  I,  1,  p.  31,  10. 

Geotrupes  excavatus,  Fabr.  Supp.  Ent.  p.  22,  61.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  I,  19,  67. 

Pachypus  excavatus,  Dej.  Catal.  (1821),  p.  57.  —  Latr.  Regn.  Anim.  t.  IV,  p.  35.^, 
Ç.  —  Feistam.  Ann.  Soc.  Ent.  de  Fr.  t.  V,  p.  67,  et  t.  VI,  p.  257,  pi.  8,  fig.  14, 
cf.  Id.  fig.  15,   Ç  .  —  Erichs.  Entom.  p.  34,  3, 

Caelodera  excavata,  Dej.  Catal.  (1833),  p.  159.  —  Gène,  de  Quib.  Ins.  1,  30,  30, 
pi.  1,  fig.  21,  (/?. 

Pachypus  cornutus,  Erichs.  Entom.  p.  34,  2. 

Var.  a  (par  défaut).  Dessous  du  corps  d'un   rouge  roux  ou  d'un  roux 
fauve,  avec  l'extrémité  des  élytres  noire  ou  noirâtre. 

Scarabaeus  Candidae,  Pëtagh.  Spec.  Ins.  Catal.,  p.  3,  9,  pi.  1,  fig.  6.  —  Id.  Inst. 
Ent.  1. 1,  p.  133,  1. 

Var.  h.  (par  excès).  Tête  eXprothomx  noirs.  Élytres  d'un  roux  brun  ou 
brunâtre,  avec  l'extrémité  noire  ou  noirâtre. 
Pachypus  excavatus,  Guérin,  Icon.  Regn.  Anim.  Insectes,  pi.  24,  fig.  6. 
Pachypus  impressus,  Erichs.  Entom.  p.  33,  l,pl.  1,  fig.  1. 

Var;  c  (par  excès).  Dessus  du  corps  brun  ou  noir,  (c/  et  ?  ). 

Coelodora  excavata.  Gêne,  loc.  cit.  Var.  B. 

Pachypus caesus,  Erichs.  Entom.  p.  35,  4,  pi.  1,  fig.  2  (</),  3(9). 

c/.  Corps  ovale-oblong.  Tête  brune  ;  ponctuée;  presque  en  parallélo- 
gramme transverse  ;  à  peine  plus  large  que  le  tiers  du  prothorax,  vers  le 
tiers  de  la  longueur  de  ce  dernier.  Èpistome  obtusement  arqué  en  devant  ; 
iransverse  ;  creusé  en  corbeille ,  relevé  à  ses  bords  antérieur  et  posté- 
rieur. Antennes  rousses.  Prothorax  avancé  et  relevé  en  pointe  dans  le 
miheu  de  son  bord  antérieur;  sinué  sur  les  côtés  de  celte  partie  médiane; 
arrondi  sur  les  côtés  de  sa  partie  antérieure  débordant  la  tête  ;  offrant 
vers  le  tiers  on  un  peu  plus  de  ses  côtés  sa  plus  grande  largeur,  puis 
rétréci  en  ligne  un  peu  sinuée  jusqu'aux  angles  postérieurs  ;  peu  ou  point 
émoussé  à  ceux-ci  ;  bissinueusement  arqué  en  arrière  à  la  base  ;  mum  à 


518  LAMELLICORNES 

■cette  dernière  et  plus  longuement  sur  les  côtés  de  cils  épais  d'un  jaune 
orangé  ;  de  moitié  plus  large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne  médiane  ; 
convexe  sur  sa  partie  postérieure  ;  creusé  en  devant  d'une  excavation 
transverse,  non  étendue  jusqu'aux  côtés,  occupant  depuis  le  bord  posté- 
rieur delà  saillie  corniforrae  antérieure  jusqu'aux  deux  tiers  de  sa  longueur, 
plus  profonde  et  en  demi-cercle  postérieureement  ;  noir  ou  d'un  noir  brun 
lisse  et  brillant  ;  creusé  d'une  fossette  près  de  la  moitié  de  ses  côtés. 
Écusson  presque  en  demi-cercle  ;  noir,  ponctué  à  la  base,  lisse  postérieu- 
rement. Ëlytres  un  peu  plus  larges  aux  épaules  que  le  prothorax  à  ses 
angles  postérieurs  ;  moins  larges  que  ce  dernier  dans  son  diamètre  trans- 
versal le  plus  grand  ;  de  moitié  plus  longues  que  lui;  subparallèles  jus- 
qu'à la  moitié,  rétrécies  ensuite  en  ligne  un  peu  courbe ,  subarrondies 
chacune  à  l'extrémité  ;  de  moitié  environ  moins  larges  dans  ce  point  qu'à 
leur  naissance  ;  planiuscules  sur  le  dos,  déclives  sur  les  côtés  ;  garnies  de 
cils  roux  ;  marquées  d'une  strie  juxta-suturale  ponctuée;  marquées  sur  le 
reste  de  leur  surface  de  rangées  de  jioints  en  partie  irrégulière  ;  tantôt 
d'un  rouge  roux  sans  taches ,  tantôt  de  cette  couleur  avec  une  tache  noire 
plus  ou  moins  développée  à  l'extrémité,  tantôt  entièrement  noires.  Dessous 
du  corps  variant  du  teslacé  au  fauve  testacé  au  brun  ou  au  noir  ;  couvert 
de  longs  poils  variant  du  cendré  fauve  au  fauve.  Pieds  ordinairement  de 
la  couleur  du  dessous  du  corps,  hérissés  de  longs  poils.  Cuisses  postérieures 
monstrueusement  renflées,  arquées  sur  leur  tranche  antérieure.  Jambes  de 
devant  bidentées  sur  la  moitié  antérieure  de  leur  côté  externe.  Tarses 
postérieurs  plus  longs  que  la  jambe  :  premier  article  de  moitié  plus  long 
que  les  éperons. 

9  .  Privée  d'ailes  et  d'élytres  ;  ordinairement  noire  sur  la  tète ,  ou  du 
moins  sur  l'épistome  ;  d'un  rouge  brun  ou  d'un  brun  rouge  sur  le  pro- 
thorax et  d'un  roux  jaune  sur  l'abdomen  ;  mais  parfois  entièrement  noire. 
Antennes  offrant  le  deuxième  article  de  la  massue  et  surtout  le  premier 
sensiblement  plus  court  que  les  autres.  Prothorax  relevé  en  pointe  plus 
obtuse  et  plus  faible  à  son  bord  antérieur;  convexement  déclive  d'arrière 
en  avant  et  sans  concavité  en  dessus  ;  lisse,  marqué  d'une  fossette  près 
des  côtés  ;  garni  latéralement  de  longs  cils  d'un  blond  jaune.  Écusson 
indistinct.  Abdomen  plus  ou  moins  renflé  dans  son  milieu,  rétréci  graduel- 
lement dans  sa  seconde  moitié  et  terminé  en  pointe  obtuse  ;  cilié  sur  les 
côtés,  garni  de  poils  sur  le  premier  arceau,  sur  le  propygidium  et  faible- 
ment à  la  base  des  autres,  lisse  sur  le  reste.  Dessous  du  corps  hérissé  de 


ARÉNICOLES.  —  Pachijpus.  519 

poils  roux  ou  d'un  roux  grisâtre.    Tanes  postérieurs  à  peine  aussi  longs 
que  les  jambes. 

Cette  espèce  habite  l'Italie  méridion'ilo,  la  Sardaigne  et  la  Corse.  Elle 
parait  assez  commune  en  Corse,  sur  les  coteaux  voisins  deBonifacio,  d'où 
nous  l'avons  reçue  de  MM.  Jordan  et  Revelière.  Elle  a  été  trouvée  à 
Bfiarriiz,  en  1810,  par  M.  Bardol,  médecin  militaire,  d'après  les  rensei- 
gnements tournis  par  feu  notre  ami  Duponchel. 

Cette  espèce  singulière  a  été  déco-iverte  dans  la  Calabre  par  Jules  Can- 
dida  ;  décrite  et  figurée  en  1787  par  Petagna,  sous  le  nom  de  Scarabaeus 
Cnndidae.  Peu  de  temps  après,  en  1789,  Olivier,  qui  avait  sous  les  yeux 
l'ouvrage  du  naturaliste  napolitain,  puisqu'il  le  cite,  plaça  notre  Pachypus 
parmi  si-&  Melolontha  et  substitua,  sans  raison,  l'épithète  cornuta  k  ceWe 
qui  lui  avait  été  donnée.  Enfin,  en  1792,  Fabricius,  qui  possédait  les 
ouvrages  des  deux  entomologistes  précités  l'appela,  sans  motif  plus  plau- 
sible, Scarabaeus  excavatus. 

La  Ç  est  restée  inconnue  pendant  longtemps.  Découverte  en  Corse,  en 
1829,  par  M.  Vieux,  son  existence  a  été  révélée  à  l'académie  de  Turin,  en 
1835,  par  M.  Gène;  à  la  Société  entomologique  de  France,  par  M.  de 
Baron  Feistamel,  le  7  octobre  1836.  (^nn.  Soc.  Ent.  t.  VI,  p.  257),  ou 
plutôt  d'après  les  procès-verbaux  (Ann.,  t.  I.XVII,  p.  1),  le 7  décembre  1836. 
La  description  de  cette  Ç  a  paru  en  1836,  dans  les  Mémoires  de  la  pre- 
mière de  ces  Compagnies  et  en  1837,  dans  les  Annnles  de  la  seconde. 

Le  P.  Candidae  se  plaît  dans  les  endroits  sablonneux.  La  9  vit  cachée 
aux  pieds  des  arbres.  Le  </  se  tient  en  repos  pendant  le  jour  sur  les 
branches  des  oliviers  et  autres  arbres,  d'où  il  est  facile  de  le  faire  tomber 
en  secouant  les  branches.  11  se  met  à  voler  vers  la  tombée  de  la  nuit  et  plus 
rarement  le  matin. 

Cet  insecte  varie  sous  le  rapport  de  la  taille,  de  la  couleur,  de  la  pro- 
fondeur et  par  conséquent  de  la  forme  de  la  dépression  du  proihoiax  chez 
le  cf;  mais  suivant  les  observaùons  de  notre  ami  M.  Revelière,  toutes  ces 
variations  se  rattachent  à  une  même  espèce. 

Les  ?  sont  en  général  de  couleur  blende  ou  d'une  teinte  rapprochée  et 
sont  moins  sujettes  à  varier  que  les  cf  ;  cependant  M.  Koziorowicz  a 
trouvé  une  9  entièrement  noire,  conforme  à  celle  qu'a  îA\.  figurer  Erichson 
(Pachyp.,  pi.  1,  lig.  3),  et  cette  9  était  accompagnée  de  cf  de  toutes  les 
variétés  pâles. 


520  LAMELLICORNES 


SEPTIEME  GROUPE 

LES  PHYLLOPHAGES 

Caractères.  Pygidiam  non  voilé  par  les  élytres.  Épistome  transversal  ; 
relevé  en  rebord,  tronqué  ou  sinué  en  devant  ;  séparé  du  front  par  une 
suture  le  plus  souvent  distincte.  Antennes  insérées  sur  les  côtés  de  la  tête, 
au  devant  des  joues,  près  des  limites  de  la  suture  frontale  ;  mais  non  dans 
une  sinuosité  profonde  des  côtés  de  la  tète;  de  neuf  ou  de  dix  articles  (1), 
à  massue  d'un  nombre  d'articles  variable,  suivant  les  genres.  Prothorax 
transversal. £cMssow  très-apparent.  Épmères  du  médipectus  non  apparentes 
en  dessus,  au  devant  des  épaules.  Ventre  de  six  arceaux,  en  partie  soudés 
ensemble,  et  dont  le  premier  et  parfois  une  partie  du  second  sont  parfois 
voilés  par  les  hanches  postérieures.  Ongles  des  pieds  intermédiaires  et 
postérieures  égaux. 

Les  larves  connues  de  ces  insectes  ont  les  deux  lobes  des  mâchoires 
soudés  en  un  seul. 

Les  Phyllophages  de  France  peuvent  être  réduits  à  une  seule 


FAMILLE 

LES  MÉLOLONTHINS 

Caractères.  Antennes  insérées  sur  les  côtés  de  la  tête,  près  du  point  de 
jonction  de  l'épistome  et  des  joues;  à  massue  d'un  nombre  d'articles  va- 
riable suivant  les  genres  ou  les  sexes.  Épistome  transversal ,  relevé  en 
rebord ,  laissant  peu  apparaître,  dans  l'état  de  repos,  la  partie  antérieure 
des  mandibules.  Joues  formant  sur  le  côté  externe  des  yeux  un  canthus 

(1)  Elles  ont  parfois  un  moins  grand  nombre  d'articles  chez  des  Phyllophages  appar- 
tenant à  des  genres  étrangers  à  notre  pays. 


MÉIOLONTHINS.  5*21 

étroit,  généralement  prolongé  jusqu'à  la  moitié  de  ces  organes.  Ventre 
généralement  plus  grand  que  les  deux  derniers  segments  pectoraux. 
Cuisses  postérieures  plus  renflées  que  les  précédentes.  Jambes  postérieures 
terminées  par  deux  éperons. 

Chez  les  Sabulicoles  et  les  Lamellicornes  suivants,  dont  le  genre  de  vie 
réclamait  des  mandibules  cornées ,  nous  avons  vu  celles-ci  former  au 
devant  ou  sur  les  côtés  del'épistome  une  saillie  plus  ou  moins  prononcée; 
ceux  du  groupe  dont  il  va  être  ici  question,  par  une  modification  à  laquelle 
nous  ont  déjà  préparé  les  Pachypes,  vont  nous  offrir  ces  pièces  cachées 
dans  le  repos  entre  le  labre  et  les  mâchoires,  et  visibles  seulement  par  leur 
tranche  externe.  Avec  une  composition  buccale  établie  sur  des  proportions 
si  différentes,  la  nourriture  de  ces  insectes  ne  devait  plus  être  la  même  ; 
ils  sont  en  effet  phyllophages  ou  mangeurs  de  feuilles ,  et  touie  leur  orga- 
nisation répond  au  but  d'une  semblable  destination.  Les  mandibules  sont 
pourvues  à  la  base  d'une  très-grosse  molaire,  dont  les  sillons  ou  les  cavités 
de  r;;;ie  répondent  aux  côtes  ou  aux  tubercules  de  la  dent  opposée.  Entre 
cette  molaire  et  la  dent  ou  les  dentelures  de  l'extrémité,  existe  un  bord 
membraneux  ou  un  vide  voilé  par  une  touffe  de  poils.  Les  mâchoires  sont 
armées  de  pointes  cornées  qui  s'entrecroisent,  véritables  lanières  chargées 
de  déchirer,  de  diviser  les  expansions  membraneuses  des  arbres  ou  des 
arbrisseaux.  Chez  les  Mélolonthins  les  plus  voraces  ,  elles  sont  habituelle- 
ment disposées  en  fer  à  cheval  ou  sur  deux  rangées  liées  entre  elles  par  la 
dent  de  l'extrémité,  qui  semble,  en  partie  au  moins,  jouer  le  rôle  d'inci- 
sive; chez  les  autres,  ces  deux  rangées  se  rapprochent  et  se  confondent 
en  une  seule  à  la  base. 

Dans  aucune  autre  famille  de  cette  tribu ,  les  antennes  ne  s'écartent 
autant  de  l'unité  de  conformation.  Chez  les  uns,  elles  représentent  neuf 
articles  dont  les  trois  derniers  composent  la  massue  ;  chez  les  autres,  elles 
offrent  dix  pièces,  mais  alors  souvent  le  nombre  des  lamelles  du  boulon 
terminal  s'accroît  aux  dépens  des  articles  de  la  tige  :  ainsi ,  la  massue  est 
de  quatre  ou  cinq  feuillets  dans  les  Anoxies,  et  de  six  ou  sept  dans  les 
Hannetons. 

Destinés  à  une  vie  moins  souterraine  que  les  autres  Lamellicornes  dont 
nous  avons  passé  la  revue,  les  Phyllopli  ,ges  ont  les  yeux  chargés  d'un 
canthus  étroit  et  peu  saillant  ;  leurs  segments  pectoraux  ,  n'ayant  point  à 
fournir  aux  cuisses  des  muscles  aussi  puissants ,  se  sont  resserrés  dans 
des  Umites  moins  étendues  ;  le  ventre  en  retour  s'est  allongé  davantage  ; 
les  pieds  chargés  d'un  rôle  moins  pénible  sont  devenus  plus  grêles  et 


522  LAMELLICORNES 

sont  rapprochés  de  la  forme  tubulaire  ;  les  ongles  enfin ,  qui  devaient 
concourir  à  la  progression  d'une  manière  plus  active,  ont  acquis  un  déve- 
loppement inconnu  chez  les  Copriens.  Chez  les  premiers  Mélolonthaires, 
habitués  à  sommeiller  pendant  le  jour  sur  les  arbres,  accrochés  à  la  ren- 
verse comme  des  Bradypes ,  les  ongles  sont  armés  à  la  base  d'un  fort 
crochet  qui  double  presque  leur  puissance.  Chez  les  Séncaires,  ce  crochet 
s'allonge  presque  à  l'égal  de  la  branche  principale  ,  en  s'unissant  dans  la 
plus  grande  longueur  à  la  tranche  inférieure  de  celle-ci  ;  et  quelquefois, 
comme  chez  les  Hyménoplies  ,  il  est  pourvu  en  dessous  d'une  membrane. 
Chez  diverses  espèces  de  cette  branche,  l'un  des  ongles,  soit  entier,  soit 
bifide,  semble  s'être  enflé  aux.  dépens  do  l'autre  qui  s'est  amaigri  et  rac- 
courci, et  la  Nature  nous  conduit  ainsi  par  degrés  au  groupe  des  Antho- 
hies,  insectes  chez  lesquels  les  ongles  sont  inégaux,  et  finissent  même  pnr 
être  réduits  à  un  seul  crochet  aux  tarses  postérieurs,  chez  les  Ilophes. 

Outre  une  organisation  si  bien  appropriée  à  leur  genre  de  vie,  les 
Mélolonthins  nous  offrent  encore,  selon  les  sexes,  des  harmonies  curieuses 
à  étudier.  Ainsi,  quelquefois  les  $  ont  une  robe  différente  par  la  teinte 
ou  par  la  couleur  de  celle  des  (f  ;  leurs  élytres  sont  revêtues  d'écaillettes 
moins  rapprochées  et  moins  brillantes  chez  quelques-unes  des  espèces  peu 
nombreuses  qui  en  sont  parées.  Mais  obligées,  par  leur  condition ,  de 
rentrer  plus  souvent  dans  la  terre,  ou  au  moins  d'y  cacher,  vers  la  fin  de 
leur  vie,  le  dépôt  dont  elles  sont  r-lnrgées,  elles  ont  les  pieds  plus  courts 
et  plus  forts,  les  cuisses  de  derrière  plus  renflées,  les  jambes  de  devant 
plus  dilatées,  et  souvent  armées  de  dents  plus  nombreuses  et  plus  aiguës. 
Les  çf  se  distinguent  par  d'autres  caractères  appropriés  à  leurs  besoins 
ou  aux  fonctions  qu'ils  ont  à  remplir  :  leurs  antennes,  qui  semblent 
douées  de  propriétés  olfactives  (1)  ou  jouir  d'un  sens  qui  nous  est  inconnu, 
ont  une  massue  généralement  beaucoup  plus  développée  et  quelquefois 
composée  d'un  article  de  plus  ;  leur  ventre  offre  chez  plusieurs  un  sillon 
longitudinal  dans  son  milieu,  et  des  poils  spinosules  sur  le  travers  de  ses 
anneaux  ;  leurs  tarses,  surtout  les  postérieurs,  sont  souvent  plus  allongés, 
et  le  dernier  article  de  ceux  de  devant  ou  de  derrière  offre  chez  plusieurs 
un  renflement  ou  une  courbure  remarquable. 

Les  Mélolonthins  sont  des  insectes  nuisibles  dans  toutes  les  phases  de 

(I)  M.  Diiponcliel  nous  semble  avoir  émis  une  opinion  très-judicieuse  dans  ses 
Réflexions  sur  l'usage  des  antennes,  insérées  dans  la  Revue  Zoologique  publiée  par 
la  société  Cuvierienne,  mars  1840. 


MÉLOLONTHINS.  523 

leur  vie  active,  mais  principalement  à  l'état  de  larves.  Celles-ci  ont  la  tête 
aussi  large  que  le  segment  prolhoracique  ;  les  mâchoires  à  un  seul  lobe  ; 
le  deuxième  ariicle  des  antennes  moins  long  que  tous  les  suivants  réunis  ; 
le  dos  couvert  de  rides  transversales  ;  le  dernier  article  des  pieds  muni 
d'un  ongle  généralement  plus  développé  aux  pieds  de  devant  ;  l'anus  situé 
à  l'extrémité  de  l'abdomen,  transversal  et  bilobé.  Elles  ont,  comme  l'a 
remarqué  M.  de  Haan,  les  pieds  moins  allongés  que  celles  des  Oryclésiens 
et  des  Cétoniens. 

Gœdart  (1)  le  premier  a  fait  connaître  ,la  larve  d'une  espèce  de  cette 
famille,  celle  du  Melolontha  vulgaris. 

Celte  larve,  suivant  les  recherches  de  M.  le  baron  Walcknaer  (2),  serait 
le  Spondyle  ou  Sphondyle  d'Arislote  et  des  autres  anciens  naturalistes. 

Mouflet,  Latreille  et  quelques  autres  auteurs  modernes  l'ont  considérée 
comme  étant  le  Cossus ,  regardé  comme  un  mets  délicat  par  les  Romains 
et  les  Phrygiens  ;  nous  avons  combattu  cette  opinion  dans  une  dissertation 
publiée  en  1841  (3). 

Depuis  Goedart,  un  si  grand  nombre  d'écrivains  se  sont  occupés  du 
Hanneton  et  de  sa  larve  (4),  qu'il  nous  semble  inutile  de  donner  la  descrip- 
tion de  cette  dernière. 

(1)  Goedart,  édil.  de  Lister,  p.  263,  111,  f.  111. 

(2)  Voy  Ann.  de  la  Soc.  Entomol.  de  France,  t.  V,  p.  228. 

(3)  Ann.  des  Scien.  Phvs.  et  Nat.  publiées  parla  Soc.  d'Agr.  de  Lyon,  t.  IV,  p.  28. 

(4)  MOLYNEUX,  A  letler  concerning  swainis  of  Insects,  Ihat  of  late  years  hâve  much 
infested  some  parts  of  tlie  province  of  Connauglit  in  Ireland.  (Philos.  Transac.  163/, 

vol.  XIX,  p,  741-756.  1  pl. 

Goedart.  Métamorphoses  natur.,  trad.  franc.  (1700),  t.  1,  Expér.  lxxviii,  p.  131, 

pl.78. 
ROESEL,  Insekt.  Belustig.  ^  II  (1746),  Cl.  I,  pl.  2,  fig.  1-2. 
KLEE.MANN,  Prcisschrif  von  Maikaefern.  (Beckmann-s  phys.  œcon.  Bibl.,  t.  II  (1770), 

p.  344. 

De  Geer.  Méra.  t.  IV  (1774),  p.  273-276,  pl.  10,  fig.  14. 

BERTHOUD  DE  Berghem.  Mémoire  sur  les  dégâts  faits  par  la  larve  du  Hanneton  pen- 
dant l'année  1784,   et  sur  les  moyens  de  s'en  garantir.  (Mémoires  de  Lausane,  t.  II.) 

ADAM,  Ueber  die  Vertilgung  der  Maikaefer  und  ihrcr  Larven.  (Voigt  ,  Mag.  t.  IV 
(1786),  le^cah.  p.  71-75.) 

BOERNER.  Voy.  Calendrier  par  la  Société  patriotique  de  Silésie.  1786. 

Mayer.  Der  Maikaefer,  als  Vurm  und  Vogel,  in  Garten.  1786.  In-8. 

De  Gouffier,  Sur  la  larve  du  Hanneton  ou  ver  blanc.  (Mém.  de  la  Soc,  d'agr.  de 

Paris.  1787.) 

Steeb.  Von  den  Maikaefer  Wurraen.  (Abhandb.  Landw.  Gesellsch.  Burghansen, 

1788,  p.  92-112.) 


524  LAMELLICORNES 

Nous  allons  reproduire  les  détails  les  plus  intéressants  de  l'histoire  du 
Hanneton  vulgaire  (Melolontha  vulgaris)  ;  ils  serviront  à  donner  une  idée 
générale  des  habitudes  des  espèces  de  celte  famille. 

Quand  le  printemps  revient,  suivi  de  vents  plus  doux,  les  Hannetons 
dégourdis  par  la  chaleur  renaissante  se  raprochent  peu  à  pende  la  surface 
du  sol  et  s'apprêtent  ainsi  à  abandonner  les  lieux  où  ils  ont  passé  leur 
premier  âge.  Ordinairement  ils  commencent  à  paraître  en  France  vers  la 
mi-avril  ou  un  peu  plus  tard,  selon  l'état  de  la  température;  et  quatre  à 
six  semaines  après,  toute  la  génération  est  sortie  de  terre.  Arrivés  à  la 
lumière,  ils  volent  sur  les  arbres  et  s'y  tiennent  en  repos  durant  le  jour. 


Olivier,  Entomol.  t.  I   (1789),  n.  5,  p.  12. 

Herbst,  Natursyst.  ail.  Insekt.  t.  111(1790),  p.  46-54. 

Lefebure  des  Hayes.  Observations  sur  les  Mans  et  les  Hannetons.  (IVIém.  de  la 
Soc.  d'agr.  de  Paris.  1791,  p.  122-149.) 

Gensler.  Die  Maikaefer  und  seine  Larve.  Gotha,  1796.  In-8. 

Ten  Cate.  Historié  den  Meikever.  Harlem,  ISOO.  In-8. 

Stikney.  Observ.  respecting  the  Grub.  Halle,  1800. 

Latreille.  Hist.  Nat.  des  Crust.  et  Ins.  t.  X  (1804),  p.  171-181. 

Cleymann.  Maikaeferschaden  (Ausziig  aus  dem  Franhf.  Intellig.  Blatt.  1811.  In-8.) 

Rhamdhor.  Abhandl,  ueber  die  Verdauungswerkzeuge  der  insecten.  Halle  (1811), 
p.  121,  pi.  8. 

Bechstein.  Forslinseclologie.  Gotha,  1818.  In-8. 

Studer.  Einige  Beinerkungen  und  Fragen  die  Maykaefer  betreffend.  (Isis  1818,  IV, 
p.  599.) 

Sage.  Origine  du  ver  blanc,  nonamé  Asticot.  Paris,  1822.  In-8. 

SucHOW.  Naturgesch.  des  Maikaefers.  Carlruhe,  1824.  36  p.  et  pi.  3. 

Pfeil.  Ueber  Insectenschaden  in  Waeldern.  Berlin,  1827.  In-8. 

ScHMiDBURgER.  Beitraege  zur  Obslbaumzucht  und  zur  Naturgeschichte  der  den  obst 
baumen  schaedlichen  Insecten.  Lî«2r,  1827. 

ViBERT.  Du  ver  blanc.  Paris,    327.  In-8. 

Berlèse.  Destruction  de  la  larve  du  Hanneton,  Paris,  1828.  In-8. 

KiRBY  et  Spence,  Introd.  (1828),  t.  III,  p.  17,  fig.  12. 

Hegtschweiler,  Denkschr.  de  allgem.  Schweiz.  Gesellsch.  fiier  die  Naturwissensch- 
Zurich,  1833. 

Bouché,  Naturg.de  schaedl.  u.  niizlich.  Garten  Insecten.  Berlin,  1833.  In-8. 

Deschiens.  Rapport  fait  à  la  Soc.  d'agr.  de  Seine-etOise,  1834.  In-8. 

Plieninger.  Der  Maikaefer  als  Larve  und  als  Kaefer.  Stuttgard,  1834.  In-8. 

Laffay.  Mémoire  relalifà  la  destruction  des  Hannetons.  Paris,  1834.  In-8. 

Feistmantel.  Die  Forstwissenschaft  nach  ihreni  ganzen  Umfange.  Wien,  1835. 
In-8. 

Mémoires  de  la  Soc.  d'agr.  de  Seine-et-Oise.  1835.  In-8. 


MÉIOIOÎÏTHTNS. 


525 


Le  soir,  à  la  clarté  douteuse  du  crépuscule ,  ils  quittent  les  teuilles  ou  les 
rameaux  auxquels  ils  étaient  accrochés  et  parcourent  les  airs  en  bourdon- 
nant. Leur  vol  est  lourd  comme  celui  de  tous  les  Coléoptères  un  peu  pe- 
sants; ils  en  dirigent  les  mouvements  avec  peine  et  tombent  au  moindre 
choc.  De  celte  difficulté  à  éviter  les  obstacles, qui  ressemble  à  de  l'impré- 
voyance est  venu  le  proverbe  français  :  Étourdi  comme  un  hanneton. 

A  la  nuit  close,  ces  insectes  viennent  de  nouveau  chercher  un  asile  sur 
les  arbres  dont  ils  dévorent  alors  la  verdure.  Dans  les  années  oii  leur 
nombre  est  peu  considérable,  leurs  outrages  sont  à  peine  sensibles  ;  mais 
dans  celles  oîi  ils  paraissent  en  grande  multitude  dans  certaines  locahtés(l), 

Jaume  Saint-Hilaire.  Mémoire  sur  Tantiver  blanc.  (Mém.  de  la  Soc.  d'agr.  de  Paris. 

1836.  In-8. 
Rendu.  Rapport  sur  la  destruction  du  ver  blanc.  Pans,  1836.  In-«. 
De  Haan.  Mém.  sur  les  métamorph.  des  Coléopt.  1836,  p.  18,  pi.  3. 
KoLLAR.  Natiirg.  de  Schaedl.  insekt.  Wien,  1837.  In-8,  p.  421 . 
Ratzeburg,  Die  Forstinsect.  t.  I  (1337,  1-  édit.),  et  t.  I  (1839,  -2e  édit. ,  p.  74, 

^'mIrel'de  V.NDÉ.  Procédé  pour   protéger  quelques  plantes  de  son  verger  contre 
l'attaque  du  ver  blane.  Pans,  1838.  In-8.  ,    -n  «     « 

Westword,  Introd.  to  the  mod.  Classif.  London,  1839,  t.  I,  p.  216,  pi.  19,  fig.  5. 

Costa.  Correspondenza  zoolog.  NapoU,  1839.  In-8. 

Journal  d'agriculture  des  Deux-Sèvres.  Avril  1839.  In-8. 

Fonscolombe.  Insectes  nuisibles   à  r agriculture  (Mém.  de  l'Acad.  dAix,  1840, 

p.  172.) 

PoucHET.  Zoolog.  class.  Rouen,  1841.  In-8. 

Apetz.  Aufforderung  und  Bitte  die  Maikaefer  betreffend(Mittheil  aus  d.  Osterlandes, 

t.  V,  1841,  p.  130-158.) 
EmcHSCN.  Arch.  de  Wiegman.  1842,  p.  363.- W.  Naturg.  d.  Insect.  t.  UI,  p.  667 

et  suiv. 

MoLSANT.  Lamellic.  (\Si%.  In-8 

ScHLENziG.  Ueber  anzuempfehlende  -Mittel.  gegem  die  Verwuestengen  des  Ma.kae- 
fers  und  Seine  Larve.  (Stett.  ent.  Zeit.  1842,  t.  III,  p.  42.)  .  ,    ,„,o    t    o 

Heer.  Ueber  die  Verbreitung  und  Vertilgung  der  Laubkaefer.  Zurich   \m.  In-8. 

Deschamps.  Destruction  du  ver  blanc.  (Ann.  Soc.  agric.  de  Lyon.  1840,  p.  110- 

114.) 

LÀCORDAiRE,Genera,  t.  m,  (1856),  p.  171.  „     ,    •    a 

HuNTER.  Essays  and  Observations  of  natural  History.  London,  1861.  2  vol.  in-8. 

Voyez  encore  :  Cours  complet  d'agriculture,  publié  sous  le  nom  de  l'abbé  Rozier  et  une 
foule  d'autres  journaux  relatifs  à  l'agriculture,  ac.  , .        c 

(1)  Lettre  sur  une  apparition  considérable  de  Hannetons  en  France.  (Ann.  Soc. 
Ent.  deFr.  1832.  BuUet.  p.  311-312.) 


526  LAMELLICORNES 

ils  dépouillenl  quelquefois  les  arbres  de  touliis  les  feuilles  dont  le  printemps 
venait  de  les  parer.  Ceux  qu'ils  ont  ainsi  dénudés  ne  périssent  pas  pour 
l'ordinaire,  mais  ils  éprouvent  un  dommage  plus  ou  moins  considérable. 
Ceux  de  nos  vergers,  obligés  d'employer  à  la  production  de  nouvelles 
feuilles  la  surabondance  de  sève  qui  devait  servira  la  nourriture  des  fruits, 
restent  un  an  ou  deux  sans  produire  de  ces  derniers.  Les  forêts  mêmes, 
selon  les  observations  de  M.  de  Pronville,  se  ressentent  visiblement  des 
dégradations  qu'elles  ont  éprouvées;  les  couches  ligneuses  se  forment  plus 
difficilement  ;  il  en  résulte  une  grande  perte,  particulièrement  sensible  sur 
les  taillis  et  sur  les  baliveaux  des  arbres  réservés. 

Le  vol  des  Hannetons  a  généralement  peu  d'étendue  ;  mais  quelquefois, 
après  avoir  tout  détruit  dans  certains  lieux,  ils  se  rassemblent  en  hordes 
nombreuses,  comme  les  Criquets  de  l'Orient,  et  émigrentà  des  distances 
plus  ou  moins  considérables.  Pendant  le  mois  de  mai  184.1,  des  nuées  de 
ces  insectes  traversèrent  la  Saône,  dans  la  direction  du  nord-est  au  sud- 
ouest,  et  s'abattirent  sur  les  vignes  des  environs  de  Mâcon.  Les  rues  de 
cette  ville  étaient  jonchées  de  ces  Coléoptères;  et  à  certaines  heures,  en 
passant  sur  le  pont ,  il  fallait  faire  le  moulinet  autour  de  soi ,  pour  n'en 
être  pas  couvert.  Le  18  mai  1832,  à  neuf  heures  du  soir,  ils  assaillirent,  au 
sortir  du  village  de  Talmontiers,  la  diligence  sur  la  route  de  Gournay  à 
Gisors  (Eure),  avec  une  telle  violence,  que  les  chevaux  effrayés  obligèrent 
le  conducteur  à  rétrograder  jusqu'au  village,  pour  y  attendre  que  cette 
grêle  d'une  nouvelle  espèce  eût  cessé.  En  1688,  dans  le  comté  de  Galway 
en  Irlande,  ils  formèrent  un  nuage  si  considérable,  que  l'air  en  était 
obscurci  l'espace  d'une  lieue,  et  que  les  habitants  de  la  campagne  avaient 
de  la  peine  ;\  se  frayer  nu  chemin. 

Quelquefois  alors  ils  sont  poussés  par  les  vents  du  côté  de  la  mer  et 
noyés  dans  les  flots.  Les  vagues  les  rejettent  alors  sur  le  rivage  et  en 
forment  des  bancs  d'une  élciidue  plus  ou  moins  considérable. 

Les  ravages  que  nous  causent,  sous  leur  dernière  forme,  ces  êtres  mal- 
faisants, seraient  bien  plus  grands  et  plus  répandus,  si  la  Nature  leur  avait 
accordé  une  vie  moins  passagère  ;  mais  heureusement  elle  a  limité  à  un 
temps  très-court  la  durée  de  leur  existence.  Les  çf ,  dans  les  printemps 
favorables,  ne  vont  guère  au  delà  de  huit  à  douze  jours,  après  lesquels  ils 
tombent  épuisés  sur  la  terre,  où  ils  deviennent  la  proie  d'une  foule 
d'ennemis,  quand  ils  n'usent  pas  le  peu  de  forces  qui  leur  reste  pour 
creuser  eux-mêmes  leur  tombeau.  Souvent  alors  au  bout  de  quatre  se- 
maines, la  génération  entière  a  disparu  ;  mais  si  le  mois  de  mai  est  attristé 


MÉLOLONTHINS.  527 

par  des  pluies  froides  ou  des  gelées  nocturnes  ,  les  Hannetons  se  cachent 
pendant  ces  intempéries,  pour  reparaître  après  qu'elles  sont  passées. 
L'apparition  de  l'espèce  dure  alors  un  mois  et  demi,  et  quelquefois  un  peu 
plus. 

Les  Ç  ,  avant  de  périr,  ont  un  devoir  important  à  remplir  :  celui  d'as- 
surer le  sort  de  leur  postérité.  L'instincL  qui  les  guide  les  porte  à  choisir, 
pour  y  cacher  leur  ponte,  une  terre  douce,  légère,  bien  meuble  ,  de  pré- 
férence à  un  sol  dur,  argileux,  humide  ou  ombragé.  Quelquefois  cepen- 
dant la  nécessité  ou  des  circonstances  particulières  les  obligent  à  s'écarter 
de  ces  règles  générales.  Dans  l'heure  qui  suit  le  coucher  du  soleil,  elles 
se  répandent  dans  les  champs  à  leur  convenance,  s'enfoncent  de  dix  à 
vingt  centimètres,  suivant  la  compacité  du  terrain,  et  y  déposent  rassem- 
blés en  un  tas,  douze  à  trente  œufs,  quelquefois  davantage.  Le  chiffre  de 
ceux  dont  chaque  9  est  chargée  varie  de  cinquante  à  quatre-vingts  ;  mais 
un  nombre  plus  ou  moins  grand  reste  toujours  infécond,  si  la  température 
froide  ou  pluvieuse  n'a  pas  permis  à  l'insecte  de  prendre  une  nourriture 
convenable  ou  assez  copieuse.  Tous  ces  œufs  n'arrivent  pas  en  même 
temps  à  leur  complet  développement  ;  les  uns  sont  encore  très-petits  que 
d'autres  ont  acquis  toute  leur  grosseur.  Quand  ceux-ci  ont  été  confiés  à 
la  terre,  la  mère ,  après  un  repos  convenable ,  se  fraie  un  chemin  pour 
aller  un  peu  plus  loin  fonder  une  autre  colonie.  La  distance  qu'elle  met 
entre  les  pontes,  quand  elle  en  fait  plusieurs,  est  toujours  proportionnée 
avec  une  sagesse  admirable  à  la  quantité  d'aliments  dont  auront  besoin  les 
êtres  vermiformcs  qui  lui  devront  le  jour.  Sa  tâche  une  fois  accomplie  elle 
termine  bientôt  une  vie  désormais  inutile. 

Quatre  à  six  semaines  après  le  dépôt  des  œufs,  suivant  que  l'endroit  est 
plus  ou  moins  favorisé  par  la  chaleur,  a  lieu  la  naissance  de  la  larve. 
Celle-ci  porte  en  France  plusieurs  noms  vulgaires.  On  la  nomme  suivant 
les  lieux,  ver  blanc,  vôv  des  jardins,  ver  matis,  ver  turc,  tuvc,  ton,  man, 
meunier. 

De  prime  abord,  les  larves  se  contentent  pour  nourriture  de  parcelles  de 
fumier,  du  détritus  des  végétaux  ou  de  filaments  à  moitié  décomposés  des 
plantes.  Elles  croissent  rapidement  et  atteignent  dans  la  même  année  huit 
à  neuf  lignes  de  longueur,  nîais  leur  grosseur  n'est  point  en  harmonie  avec 
cet  allongement.  En  revanche,  ce  sera  principalement  en  épaisseur  que 
leur  corps  se  développera  dans  les  années  suivantes.  Pendant  les  quatre  à 
cinq  mois  qui  suivent  leur  naissance,  par  un  instinct  particulier  aux  êtres 
faibles  ou  timides,  elles  vivent  réunies  en  famille  comme  diverses  chenilles 


528  LAMELLICORNES 

jusqu'à  leur  première  mue  ;  mais  après  l'hiver,  pendant  lequel  elles  ont  eu 
le  soin  de  s'enterrer  pour  éviter  les  atteintes  des  gelées ,  le  besoin  d'une 
nourriture  plus  abondante  les  force  à  se  disperser.  Elles  pratiquent  dans 
toutes  les  directions  des  galeries  souterraines,  mais  toutefois  sans  s'éloigner 
beaucoup  des  lieux  qui  les  ont  vues  naître.  Dès  ce  moment,  elles  commen- 
cent à  attaquer  d'une  manière  plus  particulière  les  racines  vivantes  et  à 
commettre  des  dégâts  qui  vont  croissant  avec  leur  grosseur  et  avec  la 
force  de  leurs  mandibules. 

Les  plantes  annuelles  ou  vivaces  atteintes  de  leurs  blessures  sont  faciles 
à  reconnaître  à  un  air  maladif,  à  une  couleur  plus  pâle  ;  lorsqu'on  les 
examine  de  près  et  avec  attention  ,  on  les  voit  quelquefois  vaciller  :  il 
suffit  de  passer  le  doigt  à  leur  pied  pour  en  extraire  le  ver  destructeur  ; 
mais  souvent  alors  il  est  trop  tard  pour  remédier  au  mal.  Toutefois  lors- 
qu'on néglige  de  leur  rendre  visite  ou  qu'on  se  trouve  dans  l'impossibilité 
de  le  faire,  elles  sont  bientôt  rongées  jusqu'au  collet  et  annoncent  par  leur 
flétrissure  et  leur  dessication  le  passage  de  l'ennemi. 

Les  ravages  occasionnés  par  les  vers  blancs  dans  les  années  où  ils 
existent  en  nombre  considérable  sont  quelquefois  effrayants.  Les  jardins 
maraîchers  sont  dévastés  ;  des  luzernes  bien  garnies  sont  en  peu  de  temps 
détruites  en  partie  ou  en  totalité  ;  des  prairies  d'une  grande  étendue  jau- 
nissent et  restent  sans  produit  (1);  des  pièces  d'avoine  blanchissent  et 
périssent  sur  pied  avant  la  maturité.  Le  quart,  le  tiers  et  jusqu'à  la 
moitié  des  épis  de  blé  s'arrache,  sous  la  main  du  moissonneur,  au  lieu  de 
se  couper. 

Ces  larves  voraces  ne  bornent  pas  leurs  dégâts  à  la  destruction  des 
plantes  herbacées  :  à  mesure  qu'elles  croissent  en  âge  et  en  force,  dans 
leur  dernière  année  surtout,  elles  outragent  aussi  les  végétaux  ligneux. 
Leur  corps  semble  avoir  été  courbé  en  arc  pour  embrasser  plus  facilement 
les  racines.  Dès  que  les  latérales  d'un  jeune  arbre  ont  été  rongées,  on  voit, 
selon  l'observation  de  M.  Bouché,  pendre  desséchées  les  pousses  nouvelles 
qui  leur  correspondent  ;  bientôt  les  mans  attaquent  aussi  la  racine  princi- 
pale et  forcent  le  sujet  à  périr.  Les  annales  de  l'agriculture  offrent  sur  ce 

(t)  On  en  a  vu  des  exemplesen  1834.  dans  le  département  de  Seine-et  Oise;  en  1836, 
dans  différentes  parties  de  l'Allemagne,  et  plus  récemment  encore,  en  1841,  dans  les 
environs  de  Tournus.  Lorsqu'on  visitait  ces  champs  désolés,  le  gazon  miné  à  deux  ou 
trois  pouces  s'affaissait  sous  le  pied  qui  le  foulait ,  et  si  l'on  soulevait  ces  plantes 
flétries,  on  pouvait  trouver  jusqu'à  douze  ou  quinze  vers  blancs  sur  le  faible  espace  de 
trois  centimètres  carrés. 


MÉLOLONTHINS.  529 

chapitre  des  pages  affligeantes.  On  a  vu,  suivant  le  rapport  de  M.  Deschiens, 
six  hectares  de  glandées  trois  fois  semés  dans  l'espace  de  cinq  ans  avec  une 
réussite  parfaite  ,  être  autant  de  fois  détruits  entièrement  ;  tel  pépiniériste 
éprouver  des  pertes  supérieures  au  montant  de  toute  une  année  de  contri- 
butions de  sa  commune  ;  tel  autre  conserver  à  peine  la  centième  partie  des 
plants  qu'il  possédait.  D'après  M.  Ratzebourg ,  un  semis  considérable  de 
bois  a  été  détruit  en  1835,  dans  les  dépendances  de  l'institut  forestier  du 
royaume  de  Prusse;  et  sui  .ant  le  témoignage  de  M.  Meyerinck,  plus  de 
mille  mesures  de  pins  sauvages  de  six  à  sept  ans  ont  été  dévastés  dans  la 
forêt  de  Kolbitz. 

Les  Hannetons  dans  leur  état  vermiforme  s'attachent  parfois  aux  pieds  des 
vieux  arbres  de  nos  jardins  et  de  nos  vergers,  en  nombre  assez  grand  pour 
occasionner  leur  mort.  On  en  a  trouvé  jusqu'après  d'un  décalitre  rassem- 
blés autour  d'une  même  souche.  Au  premier  coup  d'œil ,  jeté  sur  ces  par- 
ties rongées ,  on  croirait  les  blessures  faites  par  des  rats,  mais  on  ne 
tarde  pas  à  reconnaître  la  trace  des  vers  blancs  aux  filaments  irréguUère- 
ment  déchirés  et  pendants  çà  et  là. 

Ces  vers  résistent  à  des  tléaux  qui  sembleraient  devoir  les  anéantir. 
Ainsi,  les  inondations  terribles  qui  ont  dévasté  les  bords  de  la  Saône  en 
1840,  'n'ont  eu  sur  ces  fouisseurs  aucune  funeste  inlluence  ;  et  comme 
M.  Meyerinck  l'avait  déjà  remarqué  en  Allemagne ,  des  terres  ou  des  prai- 
ries qui  étaient  restées  quatre  semaines  sous  l'eau  n'ont  pas  été  délivrées 
de  ces  larves  vivaces. 

Malgré  les  ravages  causés  par  les  mans,  ravages  quelquefois  tels  qu'ils 
font  naître  de  véritables  cris  d'alarme  ,  on  ne  peut  s'empêcher  d'admiier 
avec  quelle  sollicitnde  la  Nature  semble  avoir  pris  soin  de  les  atténuer,  en 
suspendant  plusieurs  fois  dans  l'année  la  voracité  de  ces  êtres  nuisibles,  et 
à  des  époques  où  les  végétaux  auraient  le  plus  à  redouter  de  leurs  atteintes. 
Les  larves  dont  nous  traçons  la  vie  s'enterrent,  avons-nous  dit,  aux  appro- 
ches de  l'hiver;  pendant  la  belle  saison,  ordinairement  vers  la  tin  de  juin, 
c'est-à-dire  dans  le  moment  où  la  sève  est  moins  abondante,  où  les  arbres 
se  préparent  à  produire  leurs  secondes  feuilles,  elles  s'enfoncent  aussi 
pour  changer  de  peau,  et  à  une  profondeur  suffisante  pour  ne  pas  craindre 
d'être  troublées  dans  cette  opération  laborieuse.  Enfin ,  dans  les  temps  de 
sécheresse,  elles  éprouvent  le  besoin  de  chercher  la  fraîcheur,  et  elles  res- 
tent cachées  dans  le  sein  de  la  terre  jusqu'à  ce  qu'une  pluie  bienfaisante 
vienne  ranimer  les  végétaux  languissants,  et  les  inviter  elles-mêmes  à  se 
rapprocher  de  la  surface  du  sol.  Si  l'état  de  la  température  les  force  à 

LAMELL.  34 


530  LAMELLICORNES 

prolonger  trop  longtemps  leur  séjour  dans  les  lieux  où  les  confinent  la 
sécheresse  et  la  chaleur,  elles  éprouvent  un  amaigrissemenl  plus  ou  moins 
considérable  el  prolongent  quelquefois  d'un  an  leur  existence  verraiforme. 

Ordinairement  vers  le  mois  de  juillet  de  leur  troisième  été,  elles  s'enfon- 
cent plus  profondément  qu'elles  ne  l'ont  fait  encore,  pour  y  subir  leur 
transformation  en  nymphe.  Ce  changement  s'opère  dans  une  cavité  ovale, 
construite  avec  régularité  et  d'une  paroi  serrée,  mais  non  tapissée  de  soie 
en  dedans ,  comme  l'ont  prétendu  Latreille  et  d'autres  naturalistes.  La 
nymphe  repose  dans  cette  espèce  de  sépulcre,  tantôt  couchée  sur  le  dos, 
tantôt  en  sens  opposé,  offrant  sa  dépouille  séchée,  le  plus  souvent  fixée  à 
l'extrémité  de  son  corps.  Cette  transformation  a  lieu  généralement  vers  la 
mi-août  ;  mais  celte  époque  est  variable  selon  la  longueur  du  jeûne  subi 
par  les  larves  Quelquefois,  comme  l'a  remarqué  M.  Ludecke  ,  on  voit  des 
vers  blancs  manger  encore  pendant  tout  le  mois  de  septembre,  et  ne  passer 
qu'en  octobre  à  leur  second  état. 

Quatre  à  six  semaines  après  le  changement  en  nymphe  ,  a  lieu  la  der- 
nière métamorphose.  L'insecte  parfait,  en  rejetant  les  espèces  de  langes 
qui  l'enveloppaient,  a  d'abord  le  corps  mou  et  blanchâtre,  mais  peu  à  peu 
il  perd  celte  teinte  si  claire,  et  ses  téguments  acquièrent  plus  de  consis- 
tance. Parfois ,  si  les  beaux  jours  de  l'automne  se  prolongent ,  on  voit 
sortir  de  terre  des  Hannetons  dont  la  transformation  en  nymphe  a  été 
prématurée.  D'autres  fois,  ceux  qui  ont  revêtu  leur  dernière  forme  dans  le 
temps  ordinaire,  apparaissent  au  sein  même  de  l'hiver  (1)  si  la  tempéra- 
ture est  assez  douce  pour  leur  faire  croire  à  l'arrivée  du  printemps  ;  mais 
ordinairement  ils  restent  dans  leur  retraite  jusque  vers  le  milieu  de  février, 
époque  à  laquelle  ils  commencent  à  se  frayer  le  chemin  qui  doit  les  con- 
duire au  jour,  en  avril  ou  en  mai.  Ils  doivent  à  leur  apparition  générale 
dans  ce  dernier  mois  le  nom  de  Scarabés  de  mai  qu'ils  portent  en  Alle- 
magne. 

La  vie  des  Hannetons  est  donc  communément  de  trois  ans  ;  mais  nous 
avons  indiqué  certaines  circonstances  qui  les  obhgent  à  prolonger  de 
toute  la  durée  d'une  révolution  solaire  leur  existence  souterraine.  On  peut 
forcer  quelquefois  les  larves  qu'on  élève  à  retarder  ainsi  leur  dernière 
transformation ,  en  les  arrachant  de  temps  à  autre  du  poudrier  dans  lequel 


(1)  Dans  le  mois  de  janvier  1834.,  qui  fut  d'une  douceur  extraordinaire,  on  vit  dans 
plusieurs  endroits  du  Wurtemberg  et  de  la  Suisse  voler  des  Hannetons  qui  avaient 
ubi  leur  transformation  dans  l'arrière-saison  de  1833.  Pliening.  Maik.  p.  27. 


M^LOIONTHINS.  53| 

elles  se  tiennent  cachées  ;  parfois,  cependant,  malgré  les  violences  qui 
leur  sont  faites  et  l'amaigrissement  qui  en  est  la  suite,  elles  se  métamor- 
phosent aux  époques  ordinaires,  mais  en  produisant  des  sujets  d'une  taille 
plus  ou  moins  exiguë. 

Les  Hannetons  ont  des  ennemis  nombreux.  Dans  leur  jeune  âge ,  les 
taupes,  les  musaraignes,  les  hérissons  leur  font  une  guerre  acharné!  ;'une 
foule  de  Coléoptères  carnassiers  concourent  à  leur  perte  ;  les  pies,'  les 
corneilles  et  autres  oiseaux  les  atteignent  avec  leur  bec  dans  leur  retraite 
souterraine;  les  porcs,  en  fouillant  le  sol,  les  broient  sous  leurs  dents 
avides.  Dans  leur  dernier  état,  divers  mammifères  tels  que  les  renards, 
les  fouines ,  les  belettes ,  les  martes,  les  blaireaux  ,  en  font  un  affreux 
carnage;  les  chauves-souris  les  poursuivent  dans  leur  vol  crépusculaire; 
les  engoulevents  et  quelques  autres  oiseaux  nocturnes  s'en  repaissent;  les 
choucas  (1)  fondent  sur  eux  la  nourriture  de  leur  jeune  famille  ;  les  pies- 
grièches,  les  moineaux  et  une  partie  des  passereaux  les  déchirent  sans 
pitié  ;  enfin  la  plupart  de  nos  oiseaux  de  basse-cour  ne  leur  font  pas  grâce, 
quand  ils  en  trouvent  l'occasion. 

Malgré  les  êtres  divers  chargés  de  maintenir  la  multipilcation  des  Hanne- 
tons dans  de  justes  bornes,  souvent  ils  se  reproduisent  en  nombre  alarmant. 
Quelquefois  alors  la  Nature,  par  des  moyens  dont  elle  seule  peut  disposer,' 
rétablit  l'équilibre  en  faisant  périr  des  myriades  de  ces  êtres  malfaisants.' 
Ainsi,  tantôt  elle  frappe  la  terre  d'une  sécheresse  printannière  et  donne  au 
sol  une  compacité  extraordinaire ,  contre  laquelle  s'épuisent  les  efforts  de 
ces  insectes  que  les  beaux  jours  devaient  voir  naître  ;  tantôt  dans  les  der- 
niers mois  de  l'année,  elle  séduit  les  vers  blancs  par  des  chaleurs  anor- 
males (2)  et  les  attire  ainsi  près  de  la  superficie  du  sol,  où  ils  sont  atteints 
par  un  brusque  retour  des  froids  ;  tantôt  enfin,  quelques  maladies  sont 
chargées  de  les  décimer,  la  muscardine  entre  autres,  selon  les  observations 
récentes  de  M.  le  docteur  Jourdan  de  Lyon. 

Quelquefois,  soit  en  raison  de  diverses  circonstances  particulières ,  soit 
principalement  par  l'effet  de  notre  persistance  irréfléchie  à  détruire  les 
ennemis  de  ces  Lamellicornes  nuisibles,  les  Hannetons  se  multiplient  au 


(1)  On  peut  voir  quelquefois  ,  comme  l'a  remarqué  M.  Feburier,  une  couche  de 
quelques  centimètres  de  têtes  et  d'élytres  de  Hannetons  au  pied  des  vieilles  tours  où 
ces  oiseaux  ont  leurs  nids. 

(2)  On  en  fit  surtout  la  remarque  en  décembre  1832  dans  le  royaume  de  Wurtem- 
berg. (Correspondentzblatt  des  Kœnigl.  Wurtemb.  Landswirth.  Verein.  p.  79.) 


532  LAMELLICORNES 

poiiil  de  nous  causer  des  dégâts  eifrayants.  L'homme  est  alors  forcé  de  leur 
faire  lui-même  la  guerre. 

Il  n'entre  pas  dans  notre  plan  de  rappeler  ici  tous  les  moyens  propo- 
sés (I)  pour  arrêter  ou  atténuer  leurs  ravages  :  deux  seulement,  dans  le 
nombre,  peuvent  être  employés  avec  succès  sur  une  grande  échelle  :  la 
chasse  aux  larves,  et  surtout  les  battues  pour  la  destruction  de  l'insecte 
parfait.  La  première  s'opère  en  pratiquant,  le  lendemain  d'une  pluie,  au 
printemps  et  dans  l'été,  des  labours,  pendant  lesquels  on  fait  suivre  la 
charrue ,  soit  par  des  enfants  chargés  de  ramasser  les  vers  blancs  (2),  soit 
par  une  troupe  de  coqs  d'Inde  dont  l'avidité  stimule  le  zèle  à  détruire  les 
mans.  Dans  les  heures  les  plus  chaudes  des  mois  d'été,  on  peut  même  se 
contenter  de  laisser  les  larves  sur  la  terre  quand  celle-ci  est  peu  humide  ; 
elles  ne  tardent  pas  à  périr  (3).  Les  battues  employées  à  la  destruction 
de  ces  Lamellicornes,  sont  plus  faciles,  ou  du  moins  sont  le  gage  d'un 
succès  plus  assuré.  Les  Hannetons  ne  se  fixent  jamais  sur  les  herbes,  même 
les  plus  hautes,  à  moins  qu'il  n'existe  point  dans  les  environs  de  végétaux 
plus  élevés.  Pendant  le  jour,  ils  sommeillent  sur  les  arbres,  principalement 
ceux  des  avenues,  des  lisières  des  bois  et  ceux  qui  sont  isolés.  A  l'aide 
de  chasses  générales,  on  pourrait  parvenir  à  les  détruire  en  grande  partie, 
dans  certaines  localités  pour  lesquelles  ils  sont  un  fléau.  Dans  divers 
cantons  de  la  Suisse,  connue  le  rapportent  J.  B.  Say,  MM.  Godet  et  Pou- 
chet,  on  oblige  les  propriétaires  à  détruire  ces  Lampllicornes,  soit  à  l'état 
de  larve,  soit  sous  celui  d'insecte  parfait.  En  France,  des  conseils  géné- 
raux ont  voté  des  fonds,  des  préfets  ont  accordé  des  primes  pour  le  même 
objet  ;  des  mémoires  réclamant  des  mesures  générales  ont  été  adressés 
aux  Chambres  ;  les  éléments  d'un  projet  de  loi  ont  depuis  quelque  temps 
été  soumis  au  gouvernement  {i). 

Anciennement  le  Melolontha  vulgaris  était  employé  dans  les  cas   de 
rhumatisme  et  même  dans  ceux  d'hydrophobie,  par  des  médecins  qui  le 


(1)  Nous  ne  proposerons  pas  l'exemple  de  ces  habitants  d'un  district  de  l'Irlande  qui 
avaient  eu  l'idée  de  mettre  le  feu  à  une  forêt  de  plusieurs  lieues  d'étendue  pour  se 
délivrer  des  Hannetons. 

(2)  M.  Bailly  de  Villeneuve,  fermier  à  Satory  (Seine-et-Oise),  en  huit  jours  de  tra- 
vail, dans  les  mois  de  juillet  et  d'aoïJt  1834,  a  fait  recueillir  037,600  vers  blancs.  Cette 
opération  lui  a  coûté  333  fr.  50  c. 

(3)  En  1836,  selon  M.  Plieninger,  on  fit  périr  les  vers  blancs  ,  dans  le  royaume  de 
Wurtemberg,  en  les  exposant,  à  midi,  aux  rayons  du  soleil. 

(4)  Voy.  Mémoires  de  la  Société  d'agriculture  de  Seine-et-Oise. 


MÉLOLONTHIINS.  533 

confondaient  probablement  avec  le  Meloe  proscar abœiis  (le  Waiwiirm,  le 
ver  de  mai  des  Allemands).  Depuis  assez  longtemps  on  a  cessé  de  croire 
à  son  action  spécifique. 

Hennert,  Beclistein  et  d'autres  auteurs  ont  avancé  que  cet  insecte ,  et 
quelques  autres  de  la  même  famille,  dévoraient  les  chenilles  ;  malheureu- 
sement cette  assertion  repose  sur  un  faux  préjugé. 

Cette  espèce  ne  nous  offre  donc  à  peu  près  aucun  dédommagement 
pour  les  dégâts  qu'elle  nous  cause.  Les  vers  blancs  servent  de  nourriture 
aux  porcs  et  à  la  plupart  de  nos  volailles.  On  a  tenté  de  tirer  des  insectes 
parfaits  une  substance  huileuse  propre  à  graisser  les  essieux  des  voitures  ; 
des  essais  faits  à  Magdebourg  en  1836  ont  mal  réussi.  Il  paraît  d'après 
M.  Farkas,  qu'en  Hongrie  on  a  été  plus  heureux  (1).  Entin,  récemment  on 
a  recueilli  lo  liquide  noirâtre  qu'on  trouve  dans  le  gosier  de  ces  Coléop- 
tères ;  il  a  été  trouvé  propre  à  fournir  aux  peintres  une  belle  couleur  brune. 

Nous  n'ajouterons  pas,  avec  M.  Ratzebourg,  que  les  Hannetons  infusés 
dans  l'huile ,  détruisent  les  punaises  ;  car  évidemment  c'est  le  liquide 
oléagineux  qui  seul  agit  en  semblable  circonstance. 

Telle  est  l'histoire  du  Hanneton  vulgaire  ;  mais  il  est  à  croire  qu'une 
partie  des  dégâts  dont  on  accuse  son  jeune  âge,  est  causée  par  d'autres 
espèces,  dont  les  larves  ont  avec  la  sienne  une  grande  analogie.  Ces 
ravages,  dont  nous  avons  esquissé  le  tableau ,  seraient  bien  plus  considé- 
rables ,  si  la  Nature,  par  une  sage  prévoyance,  n'avait  eu  le  soin,  chez 
divers  Mélolonthins ,  ch«z  les  Anoxies  par  exemple ,  de  restreindre  le 
nombre  des  $  . 

Les  individus  de  cette  famille  les  plus  capables  de  nous  nuire  en  raison 
de  leur  taille,  ont  en  général  une  robe  iriste,  des  teintes  peu  remarquables; 
ils  sont  crépusculaires  ou  nocLurnes,  et  se  cachent  pendant  le  jour  sur  les 
arbres  et  dans  la  terre;  tous  sont  plus  ou  moins  phyllophages. 

Les  Mélolonthins  se  partagent  en  deux  branches  : 

Branches. 
2    r    Subparallèles,  plus  d'une  fois  plus  longues  à  leur  côté  pos- 
•    .|    \  térieur  qu'à  leur  côté  externe,  laissant  visible  au  moins 

-t    I  la  partie  postérieure  du  premier  arceau  ventral.  Mélolonthaires . 

o      ' 

Presque  en  triangle,  d'un  tiers  à  peine  plus  longues  à  leur 
bord  postérieur  qu'à  leur  côté  externe  ;  voilant  au  moins  le 
§   (  premier  arceau  ventral.  Séricaires. 


tel 


(1)  On  obtient  cette  substance  au  moyen  d'une  forte  ébullition. 


534  LAMELLICORINES 


PREMIERE  BRANCHE 


LES   MELOLONTHAIRES 


Caractères.  Hanches  postérieures  subparallèles,  plus  d'une  fois  plus 
longues  à  leur  bord  postérieur  qu'à  leur  côté  externe  ;  laissant  visible  au 
moins  la  partie  postérieure  du  premier  arceau  ventral.  Labre  divisé  en 
deux  lobes  par  une  échancrure  profonde.  Suture  frontale  transversale  ou 
arquée  en  arrière  à  ses  extrémités.  Hanches  antérieures  transversales. 
Tarses  intermédiaires  et  postérieurs  à  premier  article  plus  long  que  le 
deuxième.  Ongles  des  mêmes  pieds  égaux;  munis  en  dessous  d'un  crochet 
ou  d'une  dent  située  à  la  base  ou  tout  au  plus  à  la  moitié  de  leur  longueur. 

Mandibules  robustes.  Mâchoires  à  lobe  externe  pluridenté.  Languette 
soudée  au  menton. 

Ajoutez  pour  les  espèces  de  France  : 

Prohorax  transversal  ;  élargi  jusqu'à  la  moitié  de  ses  côtés,  puis  rétréci 
en  ligne  droite,  ou  sinué  jusqu'à  la  base  ;  généralement  plus  large  aux 
angles  postérieurs  qu'aux  antérieurs  ;  en  arc  dirigé  en  arrière  et  bissinué 
à  sa  base;  convexe  ;  ordinairement  marqué  d'une  fossette  près  des  côtés. 
Êcusson  plus  ou  moins  voilé  à  la  base  par  une  frange  de  poils  naissant  de 
dessous  le  bord  postérieur  du  prothorax.  Élytres  arrondies  à  leur  angle 
postéro-externe ,  tronqués  à  l'extrémité  ;  chargées  d'un  calus  humerai  et 
ordinairement  d'un  calus  postérieur;  creusées  habituellement  d'une  fossette 
humérale.  Pieds  assez  allongés. 

Les  Mélolonthaires  de  France  se  partagent  en  deux  rameaux  : 

Rameaux. 
I   f  de  quatre  ou  de  six  feuillets  chez  les  9  >  de  cinq  ou  de  sept 
s  J    )       chez  les  cf.  mélolonthates. 

■^  2     de  trois  feuillets  {(f  et  Ç  .)  -rhizotrogates. 


MÉLOLONTHiNs.  —  Melolonthtt.  535 


PREMIER  RAMEAU 

LES  MÉLÀLONTHÂTES 


Caractères.  Antennes  à  massue  de  quatre  ou  de  six  feuillets  chez  les  9  ; 
de  cinq  ou  de  sept  chez  les  5  .  Suture  frontale  transversale,  parfois 
légèrement  sinuée  dans  son  milieu,  Êcusson  presque  en  demi-cercle, 
arrondi  postérieurement.  Tarses  ]intermédiaires  et  postérieurs  à  premier 
article  plus  grand  que  le  deuxième. 

Ce  rameau  renferme  les  espèces  de  cette  famille  les  plus  remarquables 
par  leur  taille. 


Nous  diviserons  ces  insectes  en  trois  genres  : 


Genres. 


Ç  j     premier  et  deuxième  articles  des  antennes  peu  ou  point 
dilatés  du  côté  externe, vers  l'extrémité.  Ongles  munis 
chacun  d'une  dent  basilaire  courte  et  presque  droite  (cf* 
et  Ç).  Élytres  chargées  de  nervures  longitudinales  (au 
moins  chez  les  espèces  de  France.)  Melolontha. 

premier  et  deuxième  article  des  antennes  dilatés  du  côté 
externe,  vers  l'extrémité.  Ongles  munis  chacun  d'une 
dent  arquée,  basilaire  {cf) ,  rapprochée  de  la  moitié 
de  la  longueur  (?).    Élytres   sans  côtes   ou  nervures 

1  (chez  l'espèce  de  notre  pays).  Polyphylla. 

T=    \ 
de  quatre  feuillets  ($),  de  cinq  feuillets  (a").  Anoxia  (1). 


Genre  Melolontha,  Hanneton,  Fabricius. 

Fabriciijs,  Syst.  Entom.  (1775),  p.  bl. 

Caractères.  Antennes  de  dix  articles;  à  massue  de  six  feuillets  (  9  ),  de 
sept  feuillets  (a").  Owgf/es  arqués  ;  munis  chacun  en  dessous  d'une  dent 
basilaire  et  presque  droite.  Épimères  du  mélathorax  visibles.  Métasternum 
saillant  entre  les  hanches  intermédiaires.  Hanches  postérieures  transverses, 

(1)  Dans  le  genre  Cyphonotus,  Fischer,  dont  les  espèces  sont  propres  à  la  Russie, 
la  massue  des  antennes  a  quatre  feuillets  (a"  et  Ç  ) 


536  lAMELLICORNRS 

à  bords  uiùérieui'  et  postérieur  parallèles.  Élytres  chargées  de  côtes  ou 
nervures  longitudinales  (au  moins  chez  les  espèces  de  France).  Corps 
oblong  ;  médiocrement  convexe  sur  le  dos. 

MandibiiU'&  obtusément  dentées  à  l'extrémité.  Mâchoires  à  deux  lobes  : 
l'externe,  armé  de  trois  dents  :  l'interne,  d'une  ou  de  deux.  Palpes  maxil- 
laires à  dernier  article  le  plus  grand  ;  arqué  à  son  côté  externe,  droit  à 
l'interne,  marqué  en  dessus  d'une  dépression  snballongée.  Palpes  labiaux 
à  dernier  article  le  moins  court,  renflé  à  sa  base,  atténué  à  l'extrémité. 
Lèvre  sans  sinuosité  bien  sensible  en  devant. 

Les  espèces  françaises  ont  le  prothorax  un  peu  échancré  en  arc  eu 
devant,  élargi  latéralement  jusqu'à  la  moitié  de  ses  côtés,  rétréci  ensuite 
d'une  manière  sinueuse  jusqu'aux  angles  postérieurs  qui  sont  ordinairement 
assez  vifs  ;  bissinueuscment  en  arc  dirigé  en  arrière  ,  à  la  base;  plus  large 
que  lona  ;  garni,  au  moins  sous  le  milieu  de  sa  base,  d'une  pubescence 
blanchâtre  voilant  la  base  de  l'écusson  ;  les  élytres  chargées  chacune, 
entre  le  rebord  suturai  et  l'externe,  de  quatre  nervures  ou  côtes  longitu- 
dinales, dont  les  deux  premières  aboutissent  postérieurement  à  une  sorte 
de  calus,  dont  la  troisième  est  raccourcie,  affaibhe  ou  nulle  en  devant  sur 
nn  sillon  humerai  plus  ou  moins  prolongé  en  arrière  ;  laissant  à  découvert 
une  partie  du  propygidium  et  le  pygidium  :  celui-ci,  ordinairement  muni 
d'un  prolongement  ou  sorte  d'appendice  de  longueur  et  de  forme  varia- 
bles, suivant  les  espèces  ;  la  poitrine  recouverte  d'une  longue  pubescence; 
les  c/"  et  Ç  munis  d'un  éperon  au  côté  interne  des  jambes  de  devant. 

Les  c/"  ont  la  massue  des  antennes  de  sept  feuillets  égaux,  de  moitié 
plus  longue  que  la  tige,  légèrement  arquée  du  côté  externe  ;  à  troisième 
article  garni  de  quelques  poils  au  côté  interne  ;  les  jambes  de  devant 
munies  de  deux  dents  vers  la  partie  antérieure  de  leur  côté  externe,  et 
présentant  souvent  un  renflement  vers  la  moitié  du  même  côté  ;  le  ventre 
non  sillonné  sur  sa  ligne  médiane. 

Les  9  ont  la  massue  de  six  feuillets,  dont  le  plus  interne  plus  court  ; 
moins  longue  que  la  tige  ,  non  arquée  ;  à  troisième  article  glabre.  Les 
jambes  antérieures  tridentées  au  côté  externe. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

A  Pygidium  terminé  par  un  prolongement  plan  en  dessus ,  tronqué  à 

l'extrémité. 
a  Rebord  externe  des  élytres  testacé. 


MÉLOLOJNTHiNs,  —  Melolontha.  537 

b  Pygidium  à  côtés  presque  droits  ;  terminé  par  un  prolongement 
ovalairement  renflé  avant  l'extrémité  qui  est  tronquée.  Écusson  plus 
large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne  médiane.  vulyaris. 

bb  Pygidium  à  côtés  légèrement  arqués  ,  terminé  par  un  prolonge- 
ment graduellement  et  'faiblement  rétréci  d'avant  en  arrière  et 
tronqué  à  l'extrémité  (çf),  presque  nul  (Ç).  Écusson  un  peu  plus 
long  que  large.  albida. 

aa  Rebord  externe  des  élytres  noir.  Pygidium  à  côtés  arqués  en  dehors, 
terminé  par  un  prolongement  grêle,  orbiculairement  arrondi  à 
l'extrémité.  hippocastani. 


1.  melolontha  vulyaris,  Fabricius. 

Tête  et  côtés  du  prothorax  garnis  d'une  longue  pubescence  couchée, 
blanchâtre;  le  second,  ordinairement  noir  sur  les  côtés  ;  à  angles  posté- 
rieurs vifs  et  un  peu  dirigés  en  arrière.  Écusson  plus  large  à  la  base  que 
long  sur  sa  ligne  médiane.  Élytres  testacées,  comme  poudrées  de  blanc 
cendré;  chargées  chacune  de  cinq  côtes,  y  comprise  la  suturale.  Pygidium 
à  côtes  presque  droits,  terminés  par  un  appendice  aplani ,  ovalairement 
renflé  avant  f  extrémité,  et  tronqué  à  celle-ci. 

Searabaeus  melolontha,  Linn.  Syst.  Nat.  10«édit.  t.  I,  p.  381,  -13. —  Id.  \T  édit.  1. 1 
p.  554,  60.  —  Id.  Faun.  Suec.  p.  1-36,  392.  —  De  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  273, 
pi.  10,  fig.  14. 

Searabaeus  majalis,  Moll.  Nat.  Brief.  I,  p.  179,  25. 

Melolontha  vulgaris,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  32,  2.—  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  U,  p.  161,  6, 
—  Laichart,  Tyr.  Ins.  t.  I,  p.  34,  1.  —  Oliv.  Entom.  t.  I,  5.  p.  12,  5,  pi.  1. 
fig.  1.  a-d.  —  Panz.  Faun.  Germ.  95,  6.  —  Payk.  Faun.  Suée.  t.  II.  p.  207,  2. 
— Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  183,  3.—  Id.  Gêner,  t.  II,  p.  107,  1.—  Duftsch.  Faun. 
Austr.  t.  I,  p.  184,  2.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  p.  556,  2.  —  Steph.  Illustr. 
t.  III,  p.  222,  1.  —  Haan,  Nouv.  Ann.  du  Mus.  t.  IV,  p.  143  pi.  12,  fig.  1. 
pi.  14,  fig.  5,  a-d,  larve  et  détails.  —  Guerin,  Règn.  Anim.  pi.  24  bis,  fig.  6.  — 
Id.  Dict.  pitt.  t.  III,  pi.  200  (a"),  larve,  nymphe.  —  Ratzeb.  Forstins.  1. 1,  p.  63, 
pi.  3,  fig.  1,2.  —  MuLS.  Lamellic.  p.  412,  3,  larve,  395.  —  Erichs.  Naturg. 
t.  III,  p.  671,  larve,  669.—  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  454.  —  Gemming.  et 
Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1183. 

Var.  a.  Prothorax  d'un  rouge  brunâtre  sur  son  disque. 
MuLS.  loc.  cit.,  var.  B. 

Var.  b.  Prothorax  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre,   généralement  plus 
clair  sur  son  disque. 
MuLS.  loc.  cit.,  var.  C. 


&^3&  LAMELLICORNES 

Var.  c.  Elytres  brunes  ou  d'un  brun  noirâtre.  Pieds  brunâtres  ou  d' un 
rouge  brun. 

MoLS.  loc.  cit.,  var.  A. 


Long.,  0"»,0200  à  0™,0270  (10  à  121.).;  —  larg.,  0'",0090  à  0'n,0112 

(4  à  51.). 

Corps  oblong  ;  médiocrement  convexe  sur  le  dos.  Êpistome  d'un  roux 
testacé  sur  sa  moitié  antérieure  ;  relevé  en  rebord  en  devant  et  sur  les 
côtés.  Front  noir.  Tête  garnie  de  longs  poils,  doux,  blanchâtres,  couchés 
sur  l'épistome ,  hérissés  sur  le  milieu  du  front.  Antennes  et  palpes  d'un 
rouge  ou  roux  testacé.  Prothorax  à  angles  postérieurs  vifs  et  un  peu  dirigés 
en  arrière;  convexe  ;  rayé  d'un  sillon  sur  les  trois  quarts  antérieurs  de  sa 
hgne  médiane  ;  d'un  noir  légèrement  verdâtre,  souvent  rougeâtre  sur  le 
disque  ;  garni,  au  moins  sur  les  côtés,  d'une  longue  pubescence  blanchâtre. 
Ècusson  noir  ou  brun,  variablement  ponctué  ;  presque  en  demi-cercle, 
élargi  d'arrière  en  avant ,  plus  large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne  mé- 
diane. Êlytres  deux  fois  plus  longues  que  le  prothorax;  un  peu  élargies 
jusque  vers  la  moitié  ;  médiocrement  ou  peu  fortement  convexes  sur  le 
dos;  relevées  en  rebord  à  la  base,  sur  les  côtés  de  l'écusson  ;testacées; 
légèrement  garnies  de  poils  blancs,  courts  et  pulviforraes;  chargées  cha- 
cune de  cinq  côtes,  y  comprise  la  suturale  ;  creusées  d'un  sillon  humerai 
très-marqué  jusqu'aux  deux  cinquièmes,  affaibli  postérieurement.  Pygidium 
en  ligne  presque  droite  sur  les  côtés  ;  testacé  ;  moins  densement  couvert 
de  poils  courts ,  fins  et  blanchâtres  ;  terminé  par  un  appendice  plan  en 
dessus,  légèrement  renflé  vers  l'extrémité  et  tronqué  à  cette  dernière.  Des- 
sous du  corps  noir.  Poitrine  et  cuisses  garnies  d'une  longue  pubescence 
blanchâtre,  plus  épaisse  et  plus  blanche  sur  les  côtés.  Ventre  garni  de  poils 
blanchâtres,  courts  et  couchés;  paré,  sur  les  côtes  des  cinq  premiers  arceauxt 
d'une  tache  triangulaire  blanche,  formée  de  poils  blancs.  Pieds  testacés. 

Cette  espèce  est  commune  dans  toutes  les  parties  septentrionales  et 
tempérées  de  la  France.  Elle  est  très-rare  en  Languedoc  et  dans  d'autres 
provinces  du  Midi,  Elle  porte  dans  les  environs  de  Lyon  le  nom  vulgaire  de 
bardoire. 


MÉLOLONTHINS.  Melolotithff.  539 


H.  Melolontlia  alblda,  Frivâldsky. 

Tête  et  prothorax  couverts  d'une  pubescence  blanche,  redressée  en  forme 
de  crête  vers  la  ligne  médiane  du  front,  couchée  sur  Vépistome  et  sur  le 
prothorax  :  celui-ci  noir,  à  angles  postérieurs  vifs  et  à  peine  dirigés  en 
arrière.  Ècusson  aussi  large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne  médiane.  Êlytres 
testacées,  densement  revêtues  de  poils  subfiliformes  blancs  et  couchés. 
Pygidium  revêtu  de  poils  semblables  ,  à  côtés  légèrement  arqués  ;  terminé 
par  un  appendice  assez  étroit,  faiblement  et  graduellement  rétréci  et  tron- 
qué à  V extrémité  ;  souvent  presque  nul  (  $  ). 

Melolontha  albida,  Frivaldsk.  A.  Magyar,  tudtis  (183S),  p.  258.  —  Castelnau,  Hist. 

Nat.  t.  IF,  p.  131.— MuLS.  Lamellic.  p.  409.  —  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  14, 

fig.  69.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  4S4. 
Melolontha  candicans,  BuRMEiST.  Handb.   t.  IV,  2,  p.  413.  —  Kraatz,  Berl.  ent. 

Zeit  1864,  p.  16. 

Melolontha  vulgaris,  Var.  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1183. 
Melolontha  ex tor sis?  Emeus.  Naturg.  t.  III,  p.  678. 

Long.,  0™,0245  à  0",0270  (11   à  12  l.). 

Cette  espèce  est  méridionale.  Elle  paraît  être  commune  dans  les  monta- 
gnes de  l'Hérault.  Elle  a  été  prise  une  fois  en  grande  quantité  par 
M.  V.  Mayet,  à  Saint-Guilhem-le-Désert  (Hérault)  ;  mais  elle  est  rare  dans 
les  plaines  de  ce  département. 

Obs.  Le  M.  albida  est  considéré  par  divers  entomologistes  comme  une 
simple  variété  du  M.  vulgaris.  Nous  n'avons  pas  eu  sous  les  yeux  un  assez 
grand  nombre  de  matériaux  pour  trancher  cette  question. 

On  trouve  bien  des  M.  vulgaris  dont  le  dessus  du  corps  se  rapproche 
plus  ou  moins  de  ['albida,  par  des  poils  plus  rapprochés  et  faisant  ainsi 
paraître  plus  blancs  la  tête,  le  prothorax  et  les  élytres.  Mais  le  véritable 
albida  diffère  du  vulgaris  par  l'épistome  noir  ou  noirâtre,  si  ce  n'est  en 
devant  ;  par  les  poils  du  front  redressés  près  de  la  hgne  médiane,  de  ma- 
,  nière  à  constituer  une  sorte  de  crête  plus  ou  moins  marquée  ;  par  l'écusson 
plus  arrondi  postérieurement,  subparallèle  sur  les  côtés,  au  lieu  de  s'élargir 
d'arrière  en  avant,  à  peine  aussi  large  ou  un  peu  moins  large  à  sa  base 
que  long  sur  sa  ligne  médiane  ;  par  ses  élylres  peu  sensiblement  relevées 


540  LAMELLICORJNES 

en  rebord  à  la  base  sur  les  côtés  de  l'écusson  ;  par  son  pygidium  terminé 
par  un  appendice  plus  étroit,  et  f^raduellemont  rétréci  au  lieu  d'être  légè- 
rement renflé  avant  son  extrémité,  qui  est  tronquée,  et  souvent  presque  nul 
chez  la  9  . 


3.  ITIeloIoiitIta  lii|ipocastaui ,  Fâbricius. 

Tête  et  prothorax  ordinairement  testacés  :  le  prothorax  garni  d'une 
longue  piibescence  blanchâtre,  constituant  sur  ses  côtés  une  bande  longitu- 
dinale arquée  en  dehors,  à  angles  postérieurs  vifs  et  subrectangulaires . 
Écusson  en  demi-cercle,  élargi  à  la  base.  Ëlytres  testacées,  à  rebord 
externe  noir  ;  comme  poudrées  de  blanc  cendré  ;  chargées  chacune  de  cinq 
nervures,  y  comprise  la  suturale.  Pygidium  arqué  sur  les  côtés;  terminé 
par  un  appendice  étroit,  déprimé  et  arrondi  à  V extrémité. 

Melolontha  hippocastani,FABK.  Syst.Eleuth.  t.  II,  p.  162,  7. —  Panz,  Faun.  Germ. 
9',  8.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  184,  4.—  Dqftsch.  Faun.  Austr.  I,  p.  185,  3. 

—  GvLLENH.Ins.  Siiec.  1. 1,  p.  ti^8,  3. —  Steph.  Illustr.  t.  V,  p.  412,  1. —  Ratzeb. 
Forstins.    t.  I,  p.  76,  2.  pi.  3,  flg.  3.  —  Heer,  Faun.  Coi.  Helv.  t.  I,  S40,   3. 

—  L.  Redtenb.   Faun.  Austr.  454.  —  Gemming.   et   Harold,   Catal.    (Scarab.), 
p.  1182. 

Melolontha  vulgaris,  Oliv.  Entom.  t.  I,  n»  8,  p.  13,  S,  var.  pi.  1,  fig.  3. 

Var.  a.  Disque  du  prothorax  d'un  testacé  rougeâtre  ou  d'un  rouge  bru- 
nâtre. 
MuLS.  loc.  cit.,  var.  B, 

Var.  b.  Noir  :  antennes,  disque  du  prothorax  et  pieds  testacés. 
MuLS.  loc.  cit.,  var.  D. 

Var.  c.  Noir  :  antennes  et  élytres  (moins  leur  rebord  noir)  testacées. 
Jambes  et  tarses  d'un  brun  rougeâtre. 
MuLS.  loc.  cit  ,  var.  B.  (tibialis). 

Var.  D.  Entièrement  noir  :  antennes  et  élytres  testacées  :  celles-ci  avec 
leur  rebord  externe  noir. 

Melolontha  mg'n/jes  (Porro)  Comolu,  de  Coleopt.  nov.  p.  24,  49. 
Melolontha pectoralis,  Meg.  v.  Muhlf.  Bemerk.  zu  Illig.  p.  21. 


MÉiOLONTHiNs.  —  Mclotontha.  541 


Long.,0"',0200  à  0™,0220  (9  à  10  1.);  —  larg.,  0^0084  à  Om,0110 

(4  3/4  à  5  1.). 

Corps  oblong  ;  médiocrement  convexe  sur  le  dos.  Êpistome  noir,  avec 
son  bord  antérieur  testacé  ;  relevé  en  rebord  en  devant  et  sur  les  côtés. 
Front  noir. Tête  hérissée  sur  ce  dernier  de  poils  blanchâtres,  longs  et  doux, 
couchés  sur  l'épistorae,  hérissés  sur  le  front.  Antennes  et  palpes  d'un  rouge 
ou  roux  testacé.  Prothorax  à  angles  postérieurs  vifs  et  variablement  rec- 
tangulaires ou  un  peu  dirigés  en  arrière  ;  convexe;  rayé  d'un  sillon  sur  la 
moitié  antérieure  de  sa  ligne  médiane;  aspèrement  ponctué  ;  ordinairement 
testacé  ,  avec  le  disque  souvent  d'un  rouge  testacé;  garni  au  moins  sur  les 
côtés  d'un  duvet  blanchâtre,  constituant,  de  chaque  côté  du  disque,  une 
bande  arquée  en  dehors.  Êcusson  noir  ou  brun;  variablement  ponctué; 
presque  en  demi-cercle,  éjargi  d'arrière  en  avant,  plus  large  à  la  base  que 
long  sur  sa  ligne  médiane.  Êlytres  deux  fois  plus  longues  que  le  prothorax; 
un  peu  élargies  jusqu'aux  deux  cinquièmes  de  leur  longueur;  médiocre- 
ment convexes  sur  le  dos  ;  ordinairement  teslacées,  avec  le  rebord  externe 
noir;  parfois  noires  ou  noirâtres  ;  légèrement  garnies  de  poils  blancs,  courts 
et  pulviformes;  chargées  chacune  de  cinq  côtes,  y  comprise  la  sulurale  ; 
creusées  d'un  sillon  humerai  très -marqué  jusqu'aux  deux  cinquièmes, 
affaibli  postérieurement.  Propygidinm  et  pygidiiim  garnis  de  poils  blan- 
châtres courts  et  couchés  :  le  premier  noir  et  le  deuxième  souvent  noir  ou 
noirâtre  avec  le  milieu  rougeâire  ;  terminé  par  un  appendice  étroit,  plan, 
suborbiculairement  arrondi  à  son  extrémité.  Dessous  du  corps  noir.  Poitrine 
et  cw?ss(^s  garnies  d'une  longue  pubescence  cendrée, plus  épaisse  et  couchée 
sur  les  côtés.  Ventre  garni  de  poils  blanchâtres  courts  et  couchés  ;  paré, 
sur  les  côtés  des  cinq  premiers  arceaux,  d'une  tache  triangulaire  blanche, 
formée  de  poils  blancs.  Pieds  ordinairement  testacés,  parfois  noirâtres. 

Cette  espèce  est  en  général  un  peu  moins  commune  que  l'autre.  Elle  est 
connue  dans  nos  environs  sous  le  nom  vulgaire  de  Roi  péteret  (c'est-à-dire 
Roi  petit,  changé  en  pétet  puis  en  péteret,  dénominations  données  aussi 
au  Roitelet  et  au  Troglodite. 

Le  M.  hippocastanieal  ordinairement  un  peu  plus  précoce  que  \eviilgaris. 
Il  se  distingue  de  ce  dernier  par  une  taille  un  peu  moins  avantageuse  ; 
par  son  prothorax  paré  d'une  pubescence  qui  forme  sur  les  côtés  du 


542  LAMELLICOTINES 

disque  une  bande  arquée  plus  nettement  détachée  du  reste  ;  par  ses  élytres 
à  rebord  noir  ;  par  son  pygidium  terminé  par  un  appendice  plus  court,  plus 
étroit  et  orbiculairement  arrondi  à  l'extrémité,  au  lieu  d'être  tronqué. 

Cet  insecte  varie  davantage  sous  le  rapport  de  la  couleur.  On  trouve  des 
exemplaires  qui  sont  noirs  ou  noirâtres  en  plus  ou  moins  grande  partie. 

Roesel  regardait  les  M.  vidgaris  et  hippocastani  comme  une  même 
espèce  paraissant  une  année  avec  le  prothorax  noir,  et  l'année  suivante 
avec  le  prothorax  rouge.  Ce  préjugé  est  encore  répandu  chez  le  vulgaire 
de  certains  pays,  parmi  les  personnes  étrangères  à  l'entomologie. 

A  ce  genre  appartient  l'espèce  suivante  : 

Jfleloloiitha  Itybrida,  Charpentier.  Siibovalaire,  élargi  postérieu- 
rement. Tête  et  prothorax  noirs  ,  densement  et  assez  finement  ponctués; 
garnis  d'une  pubescence  courte  et  cendrée  :  le  prothorax  sillonné  sur  une 
partie  de  sa  ligne  médiane.  Antennes  d'un  rouge  fauve  à  massue  noire. 
Élytres  d'im  rouge  brunâtre,  peu  densement  garnies  de  poils  blancs,  cou- 
chés et  très -courts  ;  presque  sans  traces  de  la  troisième  nervure.  Poitrine 
revêtue  d'une  longue  pubescence  blanche.  Ventre  d'un  noir  brun,  brièvement 
pubescent,  à  taches  triangulaires  blanches  sur  les  côtés. 

Melolontha  hybrida,  Charpentier,  Hor.  Ent.  p.  212,  pi.  9,  fig.  5. —  Burmeist,  Handb. 
t.  IV,  p.  416.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1182. 

Melolantha  fucata,  Blanch.  Catal.  p.  160,  1209. 

Long.,  O-^.OOIGO  à  0™,0180  (7  1/4  à  8  1.)  ; 
Larg.,  0"',0100  (4  1/2  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—      O'^jOl-SO  (5  1/2  1.),  vers  les  deux  tiers. 

Patrie  :  l'Espagne  méridionale. 

Genre  Polyphylla,  Polyphylle,  Harris. 

Habris,  Ins.  of  Massachussetts  (1842),  p.  30. 

Caractères.  Antennes  de  dix  articles  ;  à  massue  de  six  feuillets  (  ?  ),  de 
sept  feuillets  (c^)  ;  à  premier  et  deuxième  articles  sensiblement  dilatés,  en 
dehors,  à  l'extrémité.  Ongles  munis  d'une  dent  arquée,  basilaire  (çf), 
rapprochée  de  la  moitié  de  la  longueur  (  $  ).  Êpimères  du  métathorax 
largement  apparents.  Hanches  postérieures  transverses  ;  à  bords  antérieur 
et  postérieur  subparallèles.   Élytres  sans  nervures  longitudinales  (chez 


MÉLOiONTHiNS.  —  PohjlyphUla.  543 

l'espèce  de  notre  pays).   Pygidium  sans  prolongement.  Corps  oblong, 
convexe. 

Mandibules  cornées  ,  obtusement  dentées  à  l'extrémité.  Mâchoires  et 
palpes  à  peu  près  comme  chez  les  Melolontha. 

Chez  la  seule  espèce  de  notre  pays  les  élytres  sont  sans  nervures  longi- 
tudinales ;  la  poitrine  couverte  d'une  longue  pubescence  ;  le  ventre  sans 
taches  blanches  sur  les  côtés  ;  le  pygidium  sans  prolongement. 


1.  Polypliylla  fuUo,  Linné* 

Dessus  du  corps  ordinairement  noir  et  luisant,  parfois  d'un  rouge  bru- 
nâtre; marbré  sur  les  élytres  de  taches  blanches  formées  par  des  écail- 
lettes  ;  paré  sur  le  prothorax  d'une  ligne  médiane  et  d'une  ligne  sublaté- 
rale interrompue ,  et  écusson  orné  de  deux  plaques  formées  d'écaillettes 
semblables. 

(f  Antennes  à  massue  arquée  en  dedans,  trois  fois  plus  longue  que  la 
tige  ;  de  sept  feuillets  égaux.  Jambes  de  devant  extérieurement  bidentées  ; 
offrant  quelquefois  les  traces  d'une  dent  vers  la  moitié  de  sa  longueur. 

9  Antennes  à  massue  ovoïde  plus  courte  que  la  tige  ;  de  six  feuillets  : 
le  premier  un  peu  plus  court.  Jambes  de  devant  armées  extérieurement  de 
trois  dents. 

Scarabaeusfullo,  Linn.  Syst.  Nat.  10  édit.  I,  p.  352,  46.  —  Id.  i2«  édit.  I,  p.  SS3, 
57.  —  Id.  Faun.  Suec.  137,  394.  —De  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  272,  19,  pi.  10, 
fig.  13  (antennes). 

Le  foulon,  Geoff.  Hist.  t.  I,  p.  69. 

Melolontha  fullo,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  31,  1.  —  Id.  Syst.  Eleut.  t.  II,  p.  160,  3.  — 
HERBST,Naturs.t.  III,  p.  36,  1,  pi.  22.  fig.  2(9). —Oliv.  Entom.t.  I,  5,9,1,  pi.  3, 
fig.  28.-PAYK.  Faun.  Suec.  t.  U,  206,  1.— Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  182,  1.— 
DUFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  183, 1.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  p.  20,  1.  —  Curtis, 
Brit.  Ent.  pi.  406,  —  Steph.  lUustr.  t.  III,  p.  223,  2.  —  Ratzeb.  Forlias.  t.  I, 
p.  77,  3,  pi.  1,  fig.  4.  —  Haan.  Nouv.  Ann.  du  Mus.  t.  IV,  p.  142,  pi,  9,  fig.  6, 
a,  b,  pi.  14,  fig.  4,  pi.  13,  fig.  4,  larve  et  détails.  —  Heer,  Faun.  Col.Helvet.  I, 
539,  1.  —  MuLS.  Lamellic.  p.  407,  1. 

Polyphylla  fullo,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  660,  i.—  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  454. 
—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab,),  p.  1181. 

Var.  a.  Dessus  du  corps  rougeâtre.  Élytres  marbrées  de  blanc. 
MuLSANT,  loc.  cit.,  var  B.  [marmorata). 


544  LAMELLICORJNES 

Var.  b.  Élytres  presque  entièrement  noires. 

MuLSANT,  loc.  cit.,  var.  A. 

06s.  Voyez  aussi  la  variété  $  indiquée  parM.Baudi  di  Salve,  Berl.  Ent  Zeitsh  1870, 
p.  72. 

Long.,  0«,0337  à  0™,0360  (15  à  16  1.);  —  larg.,  0'",()iZ5  à  0™,146 

(6  à  6  1/2  !.). 

Corps  oblong,  convexe;  ordinairement  à  couleur  foncière  d'un  noir 
luisant  en  dessus ,  quelquefois  rougeâtre.  Êpistome  court,  arrondi  aux 
angles  de  devant  ;  relevé  en  rebord  ;  garni  d'écaillés  blanches.  Front  paré 
de  trois  bandes  longitudinales  d'écaillettes  semblables  :  l'intermédiaire  plus 
étroite.  Antennes  brunes  ou  noirâtres.  Prothorax  élargi  jusqu'à  la  moitié 
de  ses  côtes ,  sinueusement  rétréci  ensuite  ;  à  angles  postérieurs  assez 
vifs  ;  bissinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  convexe;  creusé 
d'un  sillon  sur  la  ligne  médiane  ;  paré  sur  ce  sillon  d'une  bande  formée 
d'écaillettes  blanches  ;  creusé  entre  la  ligne  médiane  et  chaque  bord  lalrral 
d'une  fossette  près  du  bord  antérieur  :  celle-ci  ornée  d'une  tache  poncti- 
forme  d'écaillettes  blanches,  suivie  d'une  bande  sur  les  deux  cinquièmes 
postérieurs  de  ce  segment,  formé  d'écaillettes  semblables  ;  parsemé  de 
petites  écaiilettes  sur  le  reste  de  sa  surface.  Êcusson  revêtu  d'écaillettes 
blanches ,  avec  la  ligne  médiane  en  partie  glabre.  Élytres  marbrées  de 
blanc.  Propygidium  et  pygidium  revêtus  de  poils  courts  et  cendrés.  Dessous 
du  corps  noir.  Poitrine  revêtue  d'une  pubescence  roussâtre.Fewfre  couvert 
de  poils  blancs  et  courts,  sans  tache  triangulaire  blanche  sur  les  côtés. 
Pieds  noirs. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  des  provinces  de  la  France  ;  mais,  comme 
l'ont  remarqué  MM.  Bechstein  et  de  Haan,  on  ne  la  trouve  que  dans  les 
endroits  sablonneux.  Elle  est  commune  dans  le  lieu  des  environs  de  Lyon 
appelé  la  Mouche  :  sa  larve  y  vit  des  racines  des  arbrisseaux  qui  y  crois- 
sent ;  elle  est  analogue  à  celle  du  M.  vulgaris  pour  les  caractères.  Elle  a 
la  tête  orangée  ;  le  corps  d'un  blanc  livide ,  avec  les  derniers  segments 
ardoisés  ;  les  anneaux  prothoraciques  garnis  de  poils  flexibles  ;  les  six 
premiers  segments  abdominaux  transversalement  ridés,  granuleux,  munis 
de  poils  courts,  raides,  mi-couchés,  destinés  à  faciliter  la  progression  de 
l'animal.  Elle  ne  tapisse  point  de  soie  la  cavité  dans  laquelle  elle  doit  se 
métamorphoser  en  nymphe.  L'insecte  parfait  paraît  en  juillet  ;  il  sort  de 
erre  au  crépuscule  du  soir,  vole  sur  les  arbres,  et  principalement  sur  les 
pins  quand  il  en  existe  près  des  lieux  où  il  a  vu  le  jour. 


MÉLOLorsTHiJNs.  —  Aiioxia.  545 

En  1731,  selon  Frisch  ,  les  foulons  parurent  en  grande  multilude 
dans  la  Marche  de  Brandebourg ,  rongèrent  les  feuilles,  principalement 
celles  des  chênes,  et  dépouillèrent  aussi  beaucoup  d'arbres  fruitiers.  Le 
gazon  même  était  dévoré  par  eux  quand  ils  se  posaient  à  terre.  Vers  la  fin 
du  siècle  dernier,  d'après  Hennert ,  ils  rongèrent  la  verte  chevelure  des 
pins  des  environs  de  Peitz. 

Le  H.  foulon  produit  une  strideur  ou  un  bruit  aigu,  par  le  frottement  de 
son  abdomen  contre  les  élytres.  Il  est  vulgairement  appelé  Hanneton  peint, 
Hanneton  du  Poitou,  etc. 

Suivant  M.  de  Walckenaer,  il  faut  rapporter  à  la  Cetonia  aurata  et  non 
à  l'insecte  dont  il  est  ici  question  le  Scarabaeus  fullo  dont  parle  Pline 
(lib.  XXX,  p.  30). 


Genre  Anoxia ,  Anoxie,  Castelnau. 

CASTELNAn,  Anii.  Soc.  Entoin.  de  Fr.  (1832),  p.  407. 

Caractères.  Antennes  de  dix  articles  ;  à  massue  de  quatre  feuillets  (  9  )> 
(le  cinq  feuillets  (cf")-  Pyijidiuni  obtus  ou  échancré  à  rexlrémilé,  sans 
prolongement  ;  moins  long  ou  à  peine  aussi  long  sur  sa  ligne  médiane  que 
large  à  sa  base.  Labre  bilobé.  Ongles  égaux  ,  munis  d'une  dent  basilaire 
arquée  {cf),  subraédiaire  et  plus  courte  chez  la  o  .  Ëpimères  du  méla- 
ihorax  visibles.  Hanches  postérieures  un  peu  obliquement  transverses, 
subparallèles.  Tarses  postérieurs  à  premier  article  tantôt  un  peu  long, 
tantôt  à  peine  plus  long  que  le  deuxième. 

Mandibules  échancrées  ou  bidentées  à  l'extrémité.  Mâchoires  à  deux 
lobes:  l'externe  à  trois  dents,  souvent ,  au  moins  en  partie,  bifides: 
l'interne  à  une  ou  deux  dents.  Palpes  maxillaires  à  dernier  article  le  plus 
long,  arqué  à  son  côté  externe,  en  ligne  droite  à  l'interne,  rétréci  en  pointe 
à  l'extrémité;  marqué  d'une  dépression  sur  sa  face  supérieure.  Palpes 
labiaux  à  dernier  article  terminé  en  pointe  obtuse.  Lèvre  échancrée  en 
devant. 

Les  espèces  de  notre  pays  ont  l'épistome  tronqué  et  peu  ou  point  sinué 
en  devant,  à  angles  antérieurs  souvent  assez  vifs(cy)  ou  subarrondis  (  9  ); 
le  prnthorax  rayé  d'un  sillon  plus  ou  moins  prolongé  sur  sa  ligne  médiane  ; 
chargé,  au  devant  de  chaque  sinuosité  basilaire,  d'une  faible  gibbosité, 
précédée  d'une  faible  dépression  ;  garni  sous  sa  base  d'une  longue  frange 

LAMELI..  o5 


546  LAMELLICORNES 

blanchàtiv  voilaul  la  base  ue  iécussou  ;  les  élylres  ordinairement  chargées 
chacune,  entre  le  rebord  suturai  et  le  rebord  externe,  de  qu  ire  nervures, 
dont  les  deux  premières  aboutissant  postérieurement  à  une  sorte  de  calus, 
dont  la  troisième  est  affaiblie  ou  nulle  à  sa  partie  antérieure,  sur  un  sillon 
naissant  au  côté  externe  du  calus  humerai. 

Les  c/  ont  la  massue  des  antennes  presque  aussi  longue  que  la  tige  ;  le 
ventre  sillonné  sur  la  ligne  médiane  ;  les  jambes  de  devant  tenninées  par 
une  dent  à  leur  côté  externe,  sans  éperon  à  l'interne. 

Les  9  ont  la  massue  des  antennes  à  p^ine  plus  longue  que  la  moitié  de 
la  tige  ;  le  ventre  sans  sillon  sur  sa  ligne  médiane  ;  les  jambes  tridenlées 
à  leur  côté  externe,  munies  d'un  éperon  à  l'interne. 

Avant  nos  espèces  françaises ,  doit  être  placée  la  suivante ,  qui  ne  se 
trouve  pas  dans  nos  pays  : 


A  Pygidium  non  échancré  à  son  extrémité.  Ventre  presque  sans  taches  blanches  sur 
les"  côtés  de  ses  arceaux. 


Aii9»xia  orientalis,  Kzynicki.  Allongé  ou  suballonge.  Prothorax 
ordinairement  noirâtre  (cf),  ou  testacé  (  ?  ),  creusé  d'un  sillon  peu  profond 
sur  sa  ligne  médiane  et  garni  sur  celni-ci  d'une  bande  longitudinale  blan- 
châtre; garni  sur  le  reste  de  poils  squammulosules  d'un  blanc  flavescent, 
laissant  près  des  côtés  un  ou  deux  espaces  dénudés.  Écusson  garni  de  poils 
squammuleux  blancs  ;  en  partie  glabre  mr  sa  ligne  médiane.  Èlytrcs 
chargées  de  trois  saillies  longitudinales  ;  parées  chacune  de  deux  ou  trois 
bandes  longitudinales ,  souvent  interrompues  ;  formées  de  poils  blancs 
squammulosules  ;  garnie--  de  poils  plus  fins,  couchés  et  peu  rapprochés  sur 
le  reste.  Ventre  revêtu  ou  garni  de  poils  blancs,  fins  et  couchés. 

Anoxia  orientalis,  Krynick.  Buliet.  de  Moscou  (1832),  p.  123.  —  Castelnau,  Hist. 
Nat.  t.  II,  p.  132,  1.— Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  663.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Aust. 
p.  453.  —  GemMing.  etllAROLD,  Catal.  (Scarab.),  p.  1180. 

Long.,  0-,0-245  à  0'",0300  (  im4   !.);  -  larg.,  0-,01I0  à  0'",0120 

(5  à  5  1/:?  L). 

r.'^TKiE  :  l'A  u  triche, 


MÉLOLONTHiNs.   —  Auoxia.  547 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

AA  Pygidiuni  échancréà  l'extrémité. 

a  Prothorax  paré  sur  sa  ligne  médiane  et  à  peu  près  jusqu'à  la  base, 
d'une  bande  longitudinale  de  poils  blanchâtres. 
h  Élylres  munies    d'un  rebord   suturai  saillant,  peu  garni  de  poils. 
Ventreparé  d'une  bordure  de  poils  blancs  sur  chaque  quurt  externe 
de  ses  arceaux.  matatinahs. 

bb  Élytres  à  peu  près  sans  rebord  saillant  à  la  suture. Ventre  marqué 

d'une  tache  triangulaire  blanche  sur  les  côtés  de  ses  arceaux.         nustralis. 
aa  Prothorax  sillonné  sur  la  moitié  antérieure  de  sa  ligne  médiane  et 
parée  d'une  bande  de  poils  blancs  ii  peine  prolongée  au  delà  de  ce 
sillon, 
c  Antennes  noires.  Élytres  noires  et  garnies  de  poils  concolores  (o^), 
ou  noires  et  parées  de  mouchetures  de  poils  squammiformes  flaves, 
constituant,  sur  chacune,  trois  sortes  de  bandes  longitudinales  (  $  ).     sciitellaris. 
ce  Antennes  testacées  ou  d'un  testacé  brunâtre.  Elytres  variant  du 
noir  brun  de   poix  au  rouge   fauve   ou  testacé  ,   uniformément 
garnies  de  poils  blonds  et  couchés.  Ventre  laineux.  villosa. 


1 .  Aiio»»  matutinalis ,  Laporte. 

Suballongé.  Prothorax  peu  ou  point  sillonné  et  garni  d'une  bande  lon- 
gitudinale de  poils  blanchâtres  (  9  )  om  flavescents  (cf);  couvert  de  poils 
semblables  sur  les  côtés  et  plus  clairsemés  sur  le  reste.  Êcusson  revêtu  de 
poils  squammuleux  blancs  ou  blanchâtres,  avec  la  ligne  médiane  glabre. 
Élytres  ordinairement  testacées,  parfois  brunâtres,  souvent  armées  d'une 
petite  pointe  à  V angle  sittural;  à  bord  suturai  prononcé,  presque  gla- 
bre (Ç)  ou  peu  garni  de  poils  (cT);  chargées  chacune  de  trois  saillies 
longitudinales  ;  presque  uniformément  garnies  de  poils  couchés  et  flaves- 
cents {(f)  ou  parées  de  trois  bandes  longitudinales  de  poils  d'un  blanc 
tirant  sur  le  blond,  un  peu  plus  clairsemés  sur  les  intervalles  (  Ç  ).  Ventre 
paré  d'une  bordure  de  poils  blancs  sur  le  quart  externe  du  bord  postérieur 
de  ses  arceaux. 

çf  Antennes  à  massue  allongée,  aussi  longue  que  la  tige,  depuis  l'extré- 
mité du  premier  article,  à  premier  feuillet  un  peu  plus  court. 

9  Antennes  à  massue  subglobuleuse,  à  peine  aussi  longue  que  la  moitié 
de  la  tige. 


5f8  LAMELLICORNES 

Anoxia   iiiatutinalis,   Laporte  (Castelnau),  Ann.  Soc.  Entom.    de  Fr.    t.  I  (1832), 
p.  4(17.  —M.  Hist.  Nat.  t.  II,  p.  132,  4.  —  Muls.  Lamellic.  p.  417,  1. 

Anoxia  australis,  var.  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  664,  var.  —  Gemming.  et  Harold, 
Catal.  (Scarab.),  p.  1179. 

Long.,  0>",029O  à  0"s0308  (It  à  12  1.);  —  larg.,  0'",0100(4  1/2  1.)., 
à  la  base  des  élytres. 

Corps  suballongé.  Épistome  d'un  rouge  testacé,  densement  ponctué. 

Front  noir  ou  brun.  Tête  garnie  de  poils  d'un  blond  blanchâtre,  couchés, 

plus  courts  et  moins  serrés  sur  l'épistome,  plus  longs ,  plus  épais  et  plus 

doux  s';r  le  front.  Antennes  d'un  rouge  testacé  ou  brunâtre.   Prothorax 

muni  à  la  base  d'un  rebord  moins  faible  dans  son  milieu  ;  convexe  ;  variant 

du  brun  noir  au  rouge  testacé  ;  faiblement  ou  à  peine  sillonné  sur  toute  la 

longueur  de  sa  ligne  médiane  et  paré  sur  cette  ligne  d'une  bande  de  poils 

d'un  blond  blanchâtre  ;  marqué  de  points  donnant  chacun  naissance  à  un 

poil  assez  grossier,  d'un  blond  jaune,  couché  :  ces  poils  plus  épais  sur  les 

côtés  ;  marqué ,  près  de  la  moitié  de  ceux-ci,   d'une  fossette  dénudée. 

Ëcusson  revêtu  de  poils  blanchâtres,  avec  la  ligne  médiane  glabre.  Élytres 

une  fois  et  quart  plus  longues  que  le  prothorax  ;  faiblement  plus  larges 

vers  li'S  deux  cinquièmes;  médiocrement  ou  peu  fortement  convexes; 

blondes  ou  d'un  blond  légèrement  rougeâtre,  parfois  brunâtre,  surtout 

chez  la  Ç  ;  à  rebord  suturai  un  peu  saillant,  rougeâtre,  subaplani,  glabre 

ou  peu  garni  de  poils;  chargées  chacune  de  trois  saillies  longitudinales, 

obtuses  et  plus  ou  moins  faibles  ;  creusées  d'un  sillon  humerai  prolongé 

jusqu'aux  trois  quarts  au  moins  de  leur  longueur  ;  presque  uniformément 

garnies  de  poils  blonds  ou  d'un  blond  jaunâtre  (c/*) ,  ou  parées  chacune 

de  trois  bandes  longitudinales  de  poils  d'un  blond  blanchâtre,  séparées  par 

des  intervalles  plus  étroits  faiblement  garnis  de  poils  ;  souvent  armées  d'une 

petite  pointe  à  l'angle  suturai.  Propygidium  elpygidium  couverts  de  poils 

courts,  cendrés  et  couchés  :  le  pygidium  échancré  à  l'extrémité.   Dessous 

du  corps  revêtu  sur  la  poitrine  d'une  longue  pubescence   d'un   blanc 

jaunâtre.  Ventre  noir,  garni  de  poils  d'un  blanc  cendré,  couchés  et  assez 

courts,  avec  le  bord  des  arceaux  revêtu  de  poils  blanchâtres  sur  leur  quart 

externe.  Pieds  d'un  rouge  brunâtre  ou  testacé.  Cuisses  pubescentes. 

Celte  espèce  habite  plus  particulièrement  la  Corse  que  la  France  conti- 
neiiiale  ;  on  la  trouve  cependant  quelquefois  dans  nos  provinces  méridio- 
nales. 


MÉLOLONTHINS.     —    AfiOXia .  549 

Obs.  la.  matutinalis ,  que  quelques  naturalistes  ont  regardé  coir,me 
une  variété  de  Vaustralis,  est  une  véritable  espèce.  Il  se  distingue  de  ce 
dernier  par  une  taille  plus  avantageuse  ;  par  son  épistome  à  angles  de 
devant  plus  vifs  ;  par  son  prothorax  faiblement  ou  peu  distinctement  sillonné 
sur  sa  ligne  médiane  ;  moins  faiblement  rebordé  à  la  base  et  surtout  dans 
le  milie  de  celle-ci  ;  par  ses  élylres  munies  d'un  bord  suturai  saillant,  peu 
convexe;  glabre  (  6  )  ou  peu  garni  de  poils {çf);  uniformément  garnies  de 
poils  blonds,  assez  fins  et  couchés  (c^),  ou  parées  de  trois  sortes  de 
bandes  longitudinales  formées  de  poils  couchés  et  blanchâtres,  d'une  den- 
sité uniforme,  séparées  par  des  intervalles  garnis  de  poils  semblables, 
mais  peu  serrés  (o')  ;  par  l'angle  suturai  ordinairement  muni  d'une  petite 
épine  ;  par  son  ventre  offrant,  sur  le  quart  externe  du  bord  postérieur  de 
ses  cinq  premiers  arceaux,  une  bordure  de  poils  blancs  un  peu  plus  déve- 
loppée près  des  côtés  ,  mais  ne  formant  pas  une  tache  triangulaire  bien 
marquée. 


%.  Anoxia  australis,    Schonherr. 

Oblong  ou  suballongé.  Prothorax  sillonné  sur  sa  ligne  médiane  et  paré  sur 
celle-ci  d'une  bande  longitudinale  de  poils  grossiers,  couchés  et  blanchâtres; 
garni  sur  le  reste  de  sa  surface  de  poils  semblables ,  mais  plus  rapprochés 
sur  les  côtés  que  près  de  la  bande.  Êcusson  revêtu  de  poils  squammuleux 
blanchâtres,  avec  la  ligne  médiane  glabre.  Élytres  brunes  (  9  )  ou  d'un 
rouge  testucé  {cf);  à  bord  suturai  non  ou  à  peine  saillant  et  garni  de  poils 
blanchâtres;  chargées  chacune  de  trois  saillies  longitudinales  et  parées  de. 
trois  bandes  longitudinales  formées  par  des  mouchetures  de  poils  blanchâ- 
tres, avec  les  intervalles  garnis  de  poils  semblables,  mais  clairsemés.  Ventre 
marqué  d'une  tache  triangulaire  de  poils  blancs  sur  les  côtés  de  ses 
arceaux. 

Melolontha  occidentalis,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  32,  3.—  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  163, 
10.  —  Oliv.  Entoni.  I,  5,  14,  pi.  7,  pi.  1,  fig.  7.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X, 
p.  183,  2. 

Melolontha  australis,  ScHONH.  Syn.  Ins.  t.  III,  p.  169,  IS. 

Anoxia  australis,  Muls.  Lamellic.  p.  420,  2.  —  Erichs,  Naturg.  t.  III,  p.  664,  2. 
—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.   1179. 


550  lAMELLICORINES 

Long.,  Qn^jOSSô  à  0"\0247  (10  ù  11  1.)  ;    —  larg.,  Om.OOgO  à  Om,oiOO 

(4- à  4  1/21.). 

Corps  oblong  ou  suballongé.  Tête  d'un  brun  noir,  parfois  d'un  brun 
rougeâtre  sur  l'épistome  ;  garnie  de  poils  cendrés  (  Ç  )  ou  d'un  cendré 
flave  (cf),  couchés,  plus  courts  et  moins  serrés  sur  l'épistome,  plus  longs, 
plus  épais  et  plus  doux  sur  le  front.  Antennes  d'un  rouge  testacé  ou  bru- 
nâtre. Prothorax  presque  sans  rebord  à  la  base;  convexe  ;  ordinairement 
brun(  ?  )  ou  testacé  (cf);  sillonné  sur  toute  la  li.'Ugiieur  de  sa  ligne  mé- 
diane, et  paré  sur  ce  sillon  d'une  bande  de  poil?  blancs,  affaiblie  après  la 
moitié;  marqué  de  points  donnant  chacun  naisssance  à  un  poil  assez 
grossier,  blond  ou  d'un  blond  jaunâtre,  couché  :  ces  poils  plus  épais  sur 
les  côtés  ;  marqué,  près  de  la  moitié  de  ceux  ci,  d'une  fossette  glabre. 
Êcusson  revêtu  de  poils  blancs;  avec  la  ligne  médiane  glabre.  Élytres 
deux  fois  plus  longues  que  le  prothorax  ;  faiblement  plus  larges  vers  les 
deux  cinquièmes  de  leur  longueur  ;  médiocrement  ou  peu  fortement 
convexes  ;  ordinairement  brunes  (  $  ),  ou  d'un  rouge  testacé  (cy  );  à  rebord 
suturai  à  peine  saillant;  chargées  chacune  de  trois  saillies  longitudinales 
obtuses  et  plus  ou  moins  faibles  ;  creusées  d'un  sillon  humerai  prolongé 
jusqu'aux  trois  quarts  de  leur  longueur  ;  parées  chacune  de  trois  bandes 
longitudinales  formées  par  des  sortes  de  mouchetures  de  poils  blanchâtres 
et  couchés,  séparées  par  des  intervalles  peu  garnis  de  poils  ;  sans  épine 
àl' angle  suturai.  Propygidium  et  pygidium  couverts  de  poils  cendrés,  courts 
et  couchés  :  le  pygidium  échancré  à  l'extrémité.  Dessous  du  corps  revêtu 
sur  la  poitrine  d'une  longue  pubesccnce  d  un  blanc  sale.  Ventre  uoiv,  garni 
de  poils  d'un  blanc  cendré,  couchés  et  assez  courts;  paré  d'une  tache 
triangulaire  de  duvet  blanc  sur  les  côtés  des  cinq  premiers  arceaux ,  et 
d'une  tache  presque  semblable  (c/")  ou  plus  réduite  (  9  ),  au  côté  interne 
de  la  précédente  :Sur  les  quatre  premiers  arceaux.  Pieds  lestacés.  Classes 
pubescentes. 

Celte  espèce  est  principalement  méridionale  ;  mais  on  la  trouve  aussi 
dans  quelques  parties  tempérées  de  la  France.  Elle  est  commune  sur  les 
bords  de  la  Méditerranée.  Pendant  le  jour,  elle  se  tient  accrochée  aux 
rameaux  des  pins  ou  des  tamarins,  ou  cachée  dans  le  sable. 

Obs.  L'il.  aus^rafe  se  distingue  du  m atutinalis  ,  par  une  taille  moins 
avantageuse;  par  sa  couleur  foncière  ordinairement  obscure  chez  le  çf  ; 
par  son  prothorax   plus   distinctement  sillonné  ;  plus  faiblement  rebordé 


MÉLOLONTHiNs.   —  Aiioxia.  551 

à  la  base  ;  par  ses  élytres  à  bord  suturai  moins  saillant ,  plus  convexe, 
garni  de  poils (c/  et  9  ),  parées  de  bandes  inégalement  épaisses,  plus  ou 
moins  interrompues  ou  comme  formées  de  mouchetures  et  séparées  par 
des  intervalles  garnis  de  poils  couchés,  plus  clairsemés  ;  par  l'angle  sutu- 
rai ordinairement  sans  pointe. 


3.  Anoxia  seutellaris  ,  Mulsant. 

Suballongé  (cf),  oblong  (  9  )•  Antennes  noires.  Prothorax  noir;  sillonné 
sur  la  moitié  antérieure  de  sa  ligne  médiane  et  garni  sur  ce  sillon  d'une 
bande  de  poils  blanchâtres ,  couchés  ,  fins  et  allongés  ,  et  d'un  faisceau  de 
poils  semblables  près  de  la  partie  antérieure  des  côtés,  glabre  sur  le 
reste  {çf)  ou  paré  sur  ce  sillon  et  sur  les  côtés  d'une  bande  de  poils 
squammuleux,  jaunes,  et  parsemé  de  poils  pareils  sur  le  reste  (  Ç  ).Ècusson 
presque  entièrement  revêtu  de  poils  blanchâtres  (a')  ou  flaves  (  9  ).  Elytres 
noires,  chargées  chacune  de  trois  saillies  longitudinales,  moins  marquées 
chez  la  9  /  garnies  de  poils  fins  et  concolores  (çf);  parées  chacune  de 
trois  bandes  fasciculées  longitudinales  formées  de  poils  squammuleux  flaves  ; 
moins  densement  garnies  de  poils  pareils  sur  les  intervalles. 

Anoxia  scutellaris  (Chevrolat),  \ïulsant,  Laiiiellic.  p.  442,  3.  —  J.  du  Val,  Gêner, 
(Scarab.),  pi.  1S,  fig.  71  (9).—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.j,  p.  1180. 

Long.,  0'»,0525  à  0">,0248  (  10  à  il  l.);  —  larg  ,  0-,0095  à  0-,0100 

(4  1/2  à  4  2/3  1.). 

cf  Corps  suballongé;  convexe;  noir  en  dessus.  Tête  couveite  de  poils 
d'un  blanc  sale  ou  tlavescent,  couchés  et  |)lus  courts  sur  l'épistome,  plus 
longs  et  mi-couchés  sur  le  front.  Antennes  non-es.  Prothorax  à  peine  re- 
bordé  à  la  base;  convex*^  ;  crf  us'^;  sur  la  hgne  médiane  d'un  sillon  prolongé 
jusqu'aux  deux  tiers;  paré  sur  ce  sillon  d'une  bande  de  poils  d'un  blanc 
flavescent  prolongée  jusqu'à  la  moitié  de  la  longueur  du  segment  ;  orné 
sur  la  partie  antérieure  des  côtés  d'une  moucheture  de  poils  semblables  ; 
marqué  de  points  râpeux  donnant  naissaiice  à  un  poil  couché  et  peu  appa- 
rent sur  le  reste  de  sa  surface;  à  peine  marqué  d'une  fossette  près  des 
côtés.  Écusson  entièrement  revêtu  de  poils  d'un  blanc  flavescent.  Élytres 
une  fois  et  deux  tiers  plus  longues  que  le  prothorax;  faiblement  plus  lai-o<'s 
ver.s  les  deux  cinquièmes  ;  convexes  ;  chargées  de  trois  faibles  nervures  ; 


552  LAMELLICORNES 

creusées  d'un  sillon  humerai  affaibli  après  les  deux  eiaquièmes  ;  relevées 
en  rebord  à  la  suture  et  chargées  chacune  de  trois  faibles  saillies  longitu- 
dinales ;  finement ,  densement  et  comme  squammuleusement  ponctuées  ; 
paraissant  presque  glabres,  garnies  de  poils  tins ,  couchés,  obscurs.  Pro- 
pygidium  et  pygidium  noirs,  garnis  de  poils  cendrés,  courts  et  couchés. 
Pygidiam  échancré  à  l'extrémité.  Dessous  du  corps  noir.  Poitrine  revêtue 
d'une  longue  pubescence  d'un  blanc  ttavescent.  Ventre  couvert  d'une 
pubescence  un  peu  moins  longue,  et  paré,  de  chaque  côté  des  cinq  pre- 
miers arceaux,  d'une  tache  iriangulaire  de  duvet  blanc.  Pieds  noirs. 
Cuisses  pubescentes. 

Ç  Corps  à  fond  noir  en  dessus ,  mais  paraissant  d'un  noir  verdâtre- 
Tête  garnie  de  poils  squamniuleux  jaunes,  couchés.  Prothorax  paré  d'une 
bande  de  poils  semblables  sur  la  moitié  antérieure  de  sa  ligne  médiane, 
d'une  bande  large  et  peu  serrée  sur  toute  la  longueur  des  côtés  ;  parsemé 
de  poils  pareils  sur  le  reste  de  sa  surface.  Êcusson  revêtu  de  poils  plus 
finement  squammuleux,  d'un  blanc  flavescent  ;  offrant  souvent  les  traces 
d'une  hgne  médiane  glabre.  Éiytres  un  peu  inégalement  garnies  d'écail- 
lettes  ou  poils  squammuleux  semblables  à  ceux  des  côtés  du  prothorax,  et 
plus  clairsemés  sur  les  faibles  saillies  longitudinales,  de  manière  à  laisser 
distinguer  à  peine  trois  bandes  sur  leur  moitié  postérieure. 

Le  propygidium  et  le  pygidium  couverts  de  poils  squammuleux  tlaves- 
cents.  Ventre  en  partie  garni  d'écaillettes  d'un  blanc  flavescent,  et  d'une 
assez  longue  pubescence  près  des  bords  des  arceaux  :  les  cinq  premiers 
de  ctux-ci  parés,  sur  les  côtés,  d'une  tache  triangulaire  d'un  duvet  blanc 
ou  d'un  blanc  flavescent,  et  d'une  tache  presque  semblable ,  mais  plus 
squammuleuse,  au  côté  interne  de  la  précédente. 

Cette  espèce  a  été  prise  une  fois  par  Fondras  sur  les  sables  des  bords  du 
Rhône;  mais  elle  est  principalement  méridionale.  On  la  trouve  près  de 
Perpignan,  sur  la  plage  du  Canet,  sur  la  plage  de  Saint-Raphaël,  près  de 
Fréjus,  etc. 

M.  Perroud  nous  a  révélé  les  mœurs  de  cet  insecte,  dont  les  habitudes 
diffèrent  des  autres  espèces  de  ce  genre.  «  Je  remarquai,  dit-il ,  à  sept 
heures  et  demie  du  soir,  sur  un  monlicule  do  sable,  un  petit  trou  ovale  de 
cinq  à  six  millimètres  de  large,  au  bord  duquel  je  vis  bientôt  pointer  une 
espèce  de  museau  ;  je  plongeai  ma  main  en  dessous ,  et  en  retirai  un  cf 
de  VAnoxia  scutellaris. 


MÉLOLONTHiNs.   -    Aiioxia.  553 

«La  larve  vitaux  dépens  de  la  racine  du  chardon  qui  croît  dans  cette 
localité  (la  plage  de  Saint-Raphaël),  mais  qui  n'y  est  pas  commun.  Je  l'ai 
prise  en  cherchant  ;\  plus  de  quarante  centimètres. 

«  L'insecte  parfait  paraît  en  juin;  il  sort  du  sable  à  sept  heures  et  demie, 
d'abord  \e  cf ,  et  vingt-quatre  heures  après  la  9  ;  du  moins  n'ai-je  trouvé 
colle-ci  que  le  deuxième  jour.  Aussitôt  que  l'insecte  sort  de  son  trou,  il 
jtrend  son  vol  et  s'élève  perpendiculairement,  avec  une  grande  rapidité,  à 
perte  de  vue  :  je  pense  qu'il  va  chercher  dans  les  couches  supérieures  de 
l'air  les  émanations  capables  de  le  guider  vers  la  Ç  .  Quoiqu'il  en  soil, 
celle-ci  dépose  ses  œufs  au  pied  de  la  plante  qui  l'avait  nourrie  dans  son 
premier  état.  Je  n'ai  jamais  pu  trouver  aucun  de  ces  insectes  sur  les 
arbres  voisins  delà  plage.  A  huit  heures,  plus  de  traces  d'insectes.» 
(Ann.  Soc.  Eut.  de  Fr.  (1852),  p.  Lxxn.) 

VA.  scutellaris  est  facile  à  distinguer  des  espèces  précédentes  par  ses 
antennes  noires  ;  par  son  prothorax  paré  sur  sa  ligne  médiane  d'une 
iiande  de  duvet  à  peine  prolongée  au  delà  de  la  moitié  de  cette  ligne  ;  par 
son  ventre  peu  laineux,  etc. 


•t*  Anoxia  villosa,  Fabricius. 

Suballongé  (cf),  oblong  (^  ).  Antennes  fauves  ou  d'un  fauve  testacé. 
Dt'ssous  du  corps  ordinairement  testacé  ((f)  ou  d'un  noir  de  poix  (  9  ). 
Prothorax  sillonné  sur  sa  moitié  antérieure  et  garni  sur  ce  sillon  d'une 
hnnde  de  poils  fins  et  d'un  blanc  fiavescent;  garni  sur  les  côtés  de  poils 
semblables  moins  serrés,  constituant  une  moucheture  (a')ou  une  sorte  de 
l'iinde  (  9  )  ;  garni  de  poils  peu  rapprochés  sur  le  reste.  Êcusson  presque 
entièrement  revêtu  de  poils  blancs  ou  d'un  blanc  fiavescent.  Élytres  chargées 
chacune  de  saillies  longitudinales ,  faibles  ou  peu  distinctes;  àsillon  humerai 
prolongé  jusqu'à  la  moitié  des  étuis  ;  peu  densement  et  uniformément  gar- 
nies de  poils  blonds  (cf)ou  d'un  blanc  fiavescent (  9  ),  fins{(f)  ou  squam- 
mulosulesÇ  9  ).  Poitrine  et  ventre  couverts  d'une  villosité  blanchâtre  égale- 
ment longue,  épaisse  et  laineuse. 

Melolontha  villosa,  Fabr.  Spec.  Ins.  t.  II,  Append.,  p.  496.  —  Id.  Syst.  Eleuth. 
t.  II,  p.  162,8.  — Oliv.  Ent.  1. 1,  s,  13,  6,  pi.  1,  fig.  4.  —  Herbst,  Natiirg.  t.  JIl, 
p.  53,  16,  pi.  22,  fig.  8.  —  Panz.  Faun.  Germ.  31,  19.  —  Latr.  Gêner,  t.  II, 
p.  102,  2. 

Scarabaeus  cerealis,  Scopol.  Délie.  Faun.  Insub.,  t.  I,  p.  49,  pi.  21,  fig.  B? 


554  LAMELLICORNES 

Catalasis  pilosa,   Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  339,  1. 
Anoxia  pilosa,  Muls.  Lamellic,  p.  425,  4. 

Anoxia  villosa,  Castelnau.  Hist.  Nat.  des  Ins.,  t.  II,  132,  3.  —  Erichs.  Natiirg.  t.  III, 
p.  66i),  3.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal,  (Scarab.),  p.  1180. 

Long.,  O^jOSSô  à  0'«,0270  (10  à  12  1.).;  —  larg.,  Om,OlOO  à  0«°,0112 

(4  1/2  à  5  l.). 

Corps  oblong  ou  suballongé  ;  convexe  ;  variant  du  noir  brun  au  fauve 
lestacé  en  dessus.  Tête  revêtue  d'une  pubescence  d'un  blanc  sale ,  plus 
courte  et  couchée  sur  l'épistome ,  plus  longue  et  mi- couchée  sur  le  front. 
Antennes  testacées ,  chez  les  variétés  claires,  brunes  chez  celles  dont  le 
dessus  du  corps  est  noirâtre.  Prothorax  à  peine  rebordé  à  sa  base,  con- 
vexe ;  creusé  sur  sa  ligne  médiane  d'un  sillon  variable ,  parfois  prolongé 
sur  toute  la  ligne,  d'autres  fois  raccourci  en  devant  ou  en  arrière,  ou  à  ses 
deux  extrémités  ;  paré,  sur  ce  sillon,  d'une  bande  de  poils  blanchâtres,  à 
peine  prolongée  jusqu'à  la  moitié;  marqué  de  points  grossiers,  râpeux  ; 
paré  sur  la  partie  antérieure  des  côtés  d'une  moucheture  (cy)  ou  d'une 
bande  9  de  poils  blanchâtres  ;  garni  sur  le  reste  de  sa  surface  de  poils  gros- 
siers, peu  rapprochés,  courts,  couchés,  d'un  blanc  flavescent;  marqué  d'une 
fossette  près  des  côtés.  Ecusson  revêtu  d'un  duvet  blanc,  avec  la  ligne 
médiane  glabre.  Élytres  une  fois  et  quart  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
faiblement  plus  larges  vers  les  deux  cinquièmes  ;  convexes  ou  peu  fortement 
convexes;  à  rebord  suturai  peu  saillant;  offrant  à  peine  les  traces  de  trois 
saillies  longitudinales  ;  creusées  d'un  sillon  humerai  prolongé  jusqu'à  la 
moitié  de  leur  largeur  ;  variant  du  brun  noir  d(>  poix  au  fauve  testacé  ; 
finement,  densement  et  ruguleusement  ponctuées  ;  uniformément  garnies  de 
poils  fins,  couchés,  médiocrement  apparents,  blonds  ou  d'un  blanc  flaves- 
cent. Propygidium  et  pygidium  couverts  de  poils  cendrés,  un  peu  allon- 
gés :  le  pygidium  échancré  h  Ve-^trémiiè.  Dessous  du  corps  noir,  revêtu  sur 
la  poitrine ,  et  presque  aussi  longuement  sur  le  ventre,  d'une  pubescence 
cendrée  ou  d'un  blanc  sale  :  le  ventre  paré  sur  les  côtés  de  ses  cinq  premiers 
arceaux  d'une  tache  triangulaire,  d'une  pubescence  un  peu  plus  blan- 
che. Pieds  d'un  rouge  fauve  ou  d'un  rouge  brunâtre.  Cuisses  pubes- 
centes. 

Cette  espèce  habite  une  grande  partie  des  provinces  de  la  France.  Elle 
n'(  st  pas  rare,  pendant  l'été,  dans  les  environs  de  Lyon.  Elle  est  abondante 
à  Montpellier,  à  Cette,  à  Béziers,  sur  le  bord  des  rivières  surtout. 


MÉLOLONTHTNs.  —   Anoxia.  555 

L'A.  vUlosa  se  distingue  aisément  des  espèces  précédentes  par  son 
abdomen  laineux  ,  par  ses  élytres  à  peine  marquées  de  saillies  longitudi- 
nales, uniformément  garnies  de  poils  couchés,  peu  serrés ,  médiocrement 
apparents,  etc. 

A  ce  genre  appartient  l'espèce  suivante  : 

Anoxi»  pilosa,  Fabricius.  Ovale-oblong .  Antennes  fauves.  Dessus 
du  corps  variant  du  noir  brun  de  poix  au  tesf.acé.  Prothorax  sillonné  sur 
les  trois  quarts  antérieurs  de  sa  ligne  médiane  et  paré  sur  ce  sillon  d'une 
bande  de  poils  blancs  fins  et  couchés  ;  garni  sur  le  reste  de  poils  moins 
clairsemés  sur  les  côtés.  Écusson  revêtu  d'un  duvet  blanc,  avec  la  ligne 
médiane  glabre.  Élytres  chargée'^  de  quelques  saillies  ;  à  sillon  humerai 
élargi  jusqu'aux  trois  quarts  de  leur  longueur;  uniformément  garnies  de 
poils  blanchâtres,  fins  et  peu  rapprochés.  Poitrine  couverte  d'une  longue 
pubescence  blanchâtre.  Ventre  revêtu  d'une  pubèscence  moins  longue,  for- 
mant sur  les  côtés  des  cinq  premiers  arceaux  une  tache  triangulaire 
blanche  :  le  dernier  et  partie  de  V avant-dernier ,  presque  glabres. 

Melolontha  pilosa,  Fabr.  ^yst.  Eleuth.  t.  II,  p.  162,  9.  —  Panz.  Faun.  Gerra.  31, 
20.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1180. 

Long.,  0^0170  à  0^,0220  (8  1/2  à  101.);  —  larg.,  0m,0078  à  0°>,100 

(3  1/2  à  4  1/2  L). 

Patrie  :  l'Autriche,  la  Honj^rie,  la  Russie  méridionale. 

Obs.L'^.  pilosa  se  distingue  du  vzWosa  par  sa  taille  moins  avantageuse, 
son  corps  plus  court;  par  le  sillon  du  prothorax  prolongé  jusqu'aux  trois 
quarts  de  la  ligne  médiane  ;  par  le  duvet  blanc  de  son  écusson  plus  nette- 
ment divisé  en  deux  parties  par  une  ligne  glabre  ;  par  les  élytres  chargées 
(Ip  saillies  moins  faibles;  par  leur  sillon  humerai  prolongé  jusqu'aux  trois 
quarts  de  la  longueur  des  étuis  ;  par  son  ventre  moins  velu  que  la  poitrine 
et  glabre,  au  moins  en  partie ,  sur  le  dernier  arceau  et  ordinairement  sur 
une  partie  de  l'avant-dernier. 

A  ce  genre  appartiennent  encore  les .4.  cretica,  Kiesenw.  (Ile  de  Crète); 
—  emarginata,  Coquerel  ,  et  Lucasi ,  Coquerel  (Algérie);—  sardoa, 
MOTSCHULS.  (Sardalgne)  ;  —  sicula,  Motschuls.  (Sicile). 


556 


LAMELLICORNES 


DEUXIEME   RAMEAU 

LES     RIIIZOTROGATES 

Caractères,  Antennes  do  lu.uf  ou  dix  articles  (1),  à  massue  dt;  li'ois 
feuillets  {<f  ei  ?  ).  Êpistome  transversal,  arrondi  à  ses  angles  antérieurs, 
ordinairement  sinué  à  son  bord  antérieur,  relevé  en  rebord.  Suture  fron- 
tale ordinairement  parallèle  à  l'épistome,  arquée  en  arrière  sur  les  côtés. 
Prothorax  transversal;  en  arc  bissinué  et  dirigé  en  arrière  à  la  hase.Pygidium 
obtriangulaire.  Flancs  dupostpectus  en  ligne  transverse  à  son  bord  posté- 
rieur. Tarses  intermédiaires  et  postérieurs  à  premier  article  moins  long 
(jue  le  deuxième. 

Ajoutez  pour  les  espèces  de  notre  pays  : 

Êpistome  ordinairement  glabre  et  plus  légèrement  et  moins  densement 
ponctué  que  le  front  :  à  rebord  brun  ou  brunâtre  chez  les  espèces  dans 
lesquelles  il  est  de  couleur  claire.  Suture  frontale  ordinairement  obscure. 
Front  souvent  relevé  en  saillie  transversale  dans  la  moitié  de  sa  lonsiueur, 
et  parfois  à  sa  partie  postérieure.  Vertex  lisse  sur  sa  partie  médiane. 
Prothorax  élargi  latéralement  jusqu'à  la  moitié  antérieure  de  ses  côtés, 
plus  faiblement  rétréci  ensuite  en  ligne  droite  ou  sinuée;  bissinueusement 
en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  muni  dans  sa  périphérie  d'un  rebord 
étroit,  subconvexe  à  la  base,  tranchant,  cilié  et  ordinairement  denliculé  sur 
les  côtés,  souvent  garni  de  cils  relevés  en  devant;  transversal;  convexe  ; 
marqué,  près  de  la  moitié  de  ses  bords  latéraux,  d'une  fossette  ,  ordinai- 
rement obscure  ou  brunâtre;  garni,  sous  sa  base,  d'une  longue  et  épaisse 
pubescence  blanchâire,  voilant  la  base  de  l'écusson.  Êcusson  en  triangle  à 
côtés  plus  ou  moins  curvilignes.  Élytres  faiblement  plus  larges  en  devant 
que  le  prothorax  à  sa  base;  environ  deux  fois  plus  longues  que  lui:  sub- 
sinuées  latéralement  depuis  l'épaule  jusques  au  tiers  ou  aux  deux  cin- 
quième, élargies  ensuite  jusqu'aux  deux  tiers  ou  un  peu  plus  ;  arrondies  à 
l'angle  postéro-externe  ;  tronquées  à  l'extiémité  ;  laissant  à  découvert  le 
pygidium  et  une  partie  au  moins  du  propygidium  ;  rebordées  latéralemen 

(i)  Dans  le  genre  Monotropus,  dont  les  espèces  sont  étrangères  à  notre  pays,  les 
antennes  n'ont  que  sept  articles. 


UHl'ZOTROGATES.  557 

et  ciliées  sur  leur  repli;  médiocrement  convexes  sur  le  dos  ;  chargées  d'un 
cakis  humerai ,  le  plus  souvent  creusé  d'une  fossette  au  côté  interne  de 
ct'lui-ci,  et  d'un  sillon  naissant  au  côté  postéro-externe  de  ce  calus  et  Ion- 
gitudinalement  prolongé  jusqu'à  la  moitié,  plus  ou  moins  ;  chargées  cha- 
cune d'une  côte  suturale  élargie  d'avant  en  arrière  et  prolongée  souvent 
jusqu'à  l'extrémité ,  et  de  deux  à  quatre  autres  côtes,  un  peu  raccourcies 
postérieurement  :  les  deux  premières  de  celles-ci  aboutissant  à  une  sorte 
de  calus  postérieur  :  la  troisième  de  celles-ci,  souvent  faible,  naissant  du 
bord  postérieur  du  calus  humerai,  ou  sur  le  sillon  situé  sur  le  côié  pos- 
léro-externe  de  ce  calus  :  la  dernière,  souvent  nulle ,  rapprochée  du  bord 
externe.  Propygidiuni  pointillé  ou  finement  pubescent.  Pygidium  obtrian- 
gulaire,àcôtés  en  ligne  un  peu  courbe,  généralement  cilié.  Poitrine  revêtue 
d'une  longue  pubescence.  Fmtre  garni,  sur  ses  cinq  premiers  arceaux  d'une 
rangée  de  poils  mi-relevés,  flexibles  chez  les  uns ,  spinosules  ou  rigides 
chez  les  autres,  surtout  chez  les  cf.  Pieds  nsseï  allongés.  Cuisses. garnies 
de  poils  :  les  postérieures  plus  grosses  que  les  autres.  Jambes  ciliées  au 
côté  interne  :  les  antérieures  bordées  de  noir  quand  elles  sont  testacées  ; 
assez  fortement  iridentées  à  leur  côté  externe  chez  les  9  ,  plus  faiblement 
iridentées  ou  munies  de  deux  faibles  dents  ou  même  d'une  seule  dent  ter- 
minale chez  les  (f  :  les  suivantes  parfois  sans  saillie  sur  l'arête  externe  chez 
les  (f ,  et  ordhiairement  de   deux  dents  piligères  chez  les  Ç  ;  chargées, 
dans  les  deux  sexes,  d'une  saiUie  un  peu  obliquement  transverse  sur  leur 
côté  externe  :  cette  saillie  souvent  interrompue  dans  son  miheu  :  les  posio 
rieures  chargées  d'une  saillie  semblable.  Tarses  allongés,  grêles  ;  obscuis 
aux  articulations  quand  ils  sont  testacés ,  et  munis  à  celles-ci  de  poïU 
raides  et  divergents,  garnis  en  dessous  de  poils  courts  et  raides.  Ongles 
armés  chacun,  en  dessous,  d'une  dent  de  position  et  de  forme  variables, 
suivant  les  genres  et  les  espèces  :  cette  dent  souvent  comme  bidentée  ou 
suivie  en  arrière  d'une  plus  faible  saillie. 

Les  cf  ont  la  massue  des  antennes  plus  longue  ;  élargie  de  la  base  à 
l'extrémité  ;  le  prothorax  plus  hérissé  de  poils,  chez  les  espèces  offrant  co 
caractère  ;  le  ventre  ordinairement  creusé  d'un  sillon  sur  sa  ligne  longitu- 
dinale médiaire;  les  jambes  de  devant  moins  fortement  armées. 

Les  9  ont  la  massue  des  antennes  plus  courte ,  ovalaire  ;  le  prothorax 
souvent  plus  coloré  ;  les  élytres  plus  élargies  aprùs  la  moitié,  plus  sensi- 
blement convexes  ;  le  ventre  plus  volumineux,  sans  sillon  sur  sa  ligne 
médiane;  les  cuisses  postérieures  plus  renflées,  souvent  imponctuées  sur 


558  LAMELLICORINES 

leur  disque  ;  les  jambes  de  devant  at'tnéeri  de  dents  plus  aiguës  ;  les  tarses 
plus  courts. 

Les  Rhizotrogates  sont  d'une  taille  moins  avantageuse  que  les  insectes 
du  rameau  précédent.  Les  uns  sortent  de  terre  après  le  coucher  du  soleil, 
parcourent  les  airs  durant  le  crépuscule  et  terminent  leur  vol  à  la  nuit 
close.  Les  autres  se  montrent  dès  les  premiers  feux  du  jour  et  se  cachent, 
vers  huit  ou  neuf  heures,  dans  la  terre  ou  sous  les  pierres.  Quelques-uns, 
cependant,  prolongent  parfois  leur  vol  durant  les  heures  plus  chaudes  de 
la  journée.  Les  $  ,  moins  vagabondes  et  moins  nombreuses ,  sont  par  là 
même  plus  ou  moins  rares. 

Ces  insectes  ont  la  plupart  une  robe  qui  se  rapproche  plus  ou  moins  du 
fauve  ou  de  la  couleur  de  brique,  et  qui  fait  souvent  le  désespoir  du  des- 
cripteur, par  les  teintes  peu  tranchées,  par  les  nuances  insaisissables  qui 
se  présentent  chez  les  variétés  des  mêmes  espèces. 

Les  insectes  de  ce  rameau  qui  se  trouvent  dans  le  reste  de  l'Europe  ou 
en  Algérie  ont  servi  à  former  différents  genres  qui  ne  peuvent  trouver 
place  ici. 

Nos  espèces  françaises  se  répartissent  dans  les  deux  genres  suivants  : 

Genres. 

/  de  neuf  articles,  dont  les  trois  derniers  forment  la  massue. 
Front  le  plus  souvent  noir,  au  moins  sur  sa  seconde 
moitié.  Amphimallus. 

de  dix  articles,  dont  les  trois  derniers  forment  la  massue. 

Front  d'un  rouge  rosat  ou  d'une  teinte  rapprochée.  Rhizotrogus. 


Genre  Amphimallus ,  AMPmMALLE,  Latreille. 

LA.TRBILLE,  Fain.  uat.  du  Règn.  anim.  (182b),  p.  371. 

Caractères.  Antennes  de  neuf  articles,  dont  les  trois  derniers  forment 
la  massue  (o'  et  9  ).  Front  le  plus  souvent  noir,  au  moins  sur  sa  seconde 
moitié.  Poitîine  revêtue  d'une  longue  pubescence.  Èpimères  du  postpectiis 
généralement  assez  distinctes.  Pieds  postérieurs  séparés  des  antérieurs  par 
un  espace  égal  au  moins  au  diamètre  longitudinal  des  troisième  et  qua- 
trième arceaux  du  ventre  réunis.  Hanches  postérieures  terminées  par  une 


MÉLOLONTHiNs.  —  Aiuphimullus .  559 

dent  dirigée  en  arrière  à  leur  angle  postéro-externe.  Corps  oblong  ou  sub- 
allongé; convexe,  mais  faiblement  ou  médiocrement  sur  le  dos  des  élytres; 
de  forme  semblable  et  ailé  dans  les  deux  sexes. 

Mandibules  entières  ou  dentées  à  leur  extrémité  antérieure.  Mâchoires 
à  deux  lobes  :  l'externe,  corné,  armé  de  plusieurs  dents  :  l'inlerne  ordinai- 
rement muni  d'une  dent  et  garni  de  poils.  Palpes  maxillaires  à  dernier 
article  subfusiforme  ou  subelliptique,  rétréci  vers  l'extrémité,  souvent  creusé 
d'une  fossette  sur  sa  face  dorsale.  Palpes  labiaux  à  dernier  article  ovalaire 
ou  oblong. 

La  plupart  des  auteurs  ont  réuni  les  Amphimalles  aux  Rhizolrogues. 
Nous  avons  cru  devoir  conserver  ces  deux  genres,  pour  rendre  plus  facile 
la  distinction  des  espèces  devenues  aujourd'hui  si  nombreuses  dans  les 
collections. 

Les  Géotrogues  de  M.  Guérin,  étrangers  à  la  France,  et  réunis  avec  les 
Rhizotrogus ,  par  J.  du  Val,  doivent  constituer  un  véritable  genre.  Ils 
s'éloignent  des  Amphimalles  par  leurs  antennes  de  dix  articles  ;  de  ces 
insectes  et  des  Rhizotrogues,  par  leur  corps  plus  élargi,  dissemblable  dans 
les  deux  sexes  ;  privé  d'ailes,  au  moins  chez  l'un  des  sexes  ;  dépourvu 
d'une  longue  pubescence  sur  la  poitrine,  et  surtout  par  leurs  pieds  posté- 
rieurs rapprochés  des  intermédiaires. 

Tableau  des  espèces  d'Aniphimalles  de  France  : 


A  Elytres  chargées  chacune  de  cinq  côtes,  y  compriçe  la  suturale.  Pro- 
thorax'sillonné  sur  toute  la  longueur  de  sa  ligne  médiane;  noir,  avec 
les  côtés  testacés.  Front  noir. 

b  Élytres  brunes  ou  brunâtres  à  leur  côté  externe  et  à  l'extrémité; 
quelquefois  noires.  Ventre  noir,  avec  le  sixième  arceau  et  les  côtés 
du  cinquième  testacés.  pygialis. 

bb  Élytres  d'un  roux  ou  fauve  testacé.  Ventre  noir  avec  le    sixième 

arceau  seulement  testacé.  pini. 

AA  Élytres  chargées  chacune  de  trois  ou  quatre  côtes  bien  distinctes, 
y  comprise  la  suturale. 

C  Prothorax  n'ayant  pas  une  couleur  uniforme  sur  toute  sa  surface  ; 

offrant  sur  sa  ligne  médiane  les  traces  d'un  sillon.  Front  noir. 

d  Élytres  d'un    rouge   ou  fauve    testacé:  chargées   chacune  d'une 

côte  suturale  et  de  deux  autres  également  saillantes  :  la  seconde 

de  celles-ci  suivie  dun  intervalle  subconvexe  aussi  élevé  que  la 


560  LAMELLICORNES 

fiiible  côlc  naissant  après  le  caliis  humerai.  Pygidiuni  non  cou- 
vert de  petits  grains  longuement  piligères.  ochrn<-eus. 
cld  Elytres  d'un  testacé  livide;  cliargées  chacune  d'une  côte  suturale 
et  de  trois  autres  également  saillantes  :  la  seconde  de  celles-ci 
suivie  d'un  intervalle  aussi  large  et  aussi  aplani  que  le  précédent. 
Pygidium  couvert  de  petits  grains  longuement  piligères.  solstitialr  . 

vc  Prothorax  offrant  sur  sa  surface  une  couleur  uniforme. 

/■  Prothorax  grossièrement  ou  assez   grossièrement  ponctué;  garni 
de  poils  hérissés  ou  'couchés.   Élytres  creusées  d'une  fossette 
humérale. 
g  Élytres  glabres  ou  en   majeure    partie    glabres,  d'une    seule 
couleur.  Front  noir  chez  le  cf. 

h  Carène  frontale  entaillée  dans  son  milieu.  Front  creusé  d'un 
sillon  fossette.  Prothorax  grossièrement  ponctué,  hérissé  de 
poils  sur  son  disque,  glabre  près  des  côtés.  Ventre  glabre 
sur  sa  partie  médiaire,  à  part  des  rangées  transversales  de 
poils.  nomadicus. 

hh  Carène  frontale  entière  ou  à  peu  près.  Front  non  creusé 
d'un  sillon.  Prothorax  assez  linemenl  ponctué  (cf"),  grossiè- 
ment  (Ç)  -,  hérissé  de  poils  sur  toute  sa  surface.  Ventre 
garni  de  poils  courts  sur  toute  sa  surface,  sans  compter  les 
rangées  transversales  de  poils  rigides  fusciis. 

(jg  Élytres  garnies  ou  hérissées  de  poils. 

i  Front  noir.    Élytres  d'un  livide  fauve  ou  fauve  livide,  avec 

la  suture  obscure.  nificoDiis. 

ii  Front  d'un  rouge  rosat.  Élyii'es  d'un  jaune  fauve  ou  testacé.   assimilis. 

ff  Prothorax  très-titiement  ponctue  :  garai  d'une' pubescence  courte 
et  fine.  Front  d'un  rouge  rosat.  Élytres  d'un  jaune  testacé,  sans 
fossette  humérale.  rufescens. 


1.  Anipltiiualliis  pygialiis,  Mulsânt. 

Obloug.  Front  noir,  creuse  sur  sa  seconde  moitié  d'un  sillon  transversal 
ou  de  deux  fossettes;  rayé,  sur  son  relief  transversal  médiaire,  d'une 
ligne  médiane  ordinairement  prolongée  jusqu'au  relief  postérieur.  Protho- 
rax d'un  noir  bridé  sur  sa  moitié  médiane  ,  testacé  sur  les  côtés  ;  rayé 
d'un  sillon  longitudinal  sur  son  milieu;  garni  de  poils  blanchâtres  et  mi- 
relevés  près  de  sa  base.  Élytres  chargées  chacune  de  cinq  nervures,  y 
comprise  la  suturale;  brmies  sur  les  côtés  et  à  f  extrémité  ;  parfois  noires; 


MÉLOLONTHiNs.  —   Amphimallus.  561 

garnies  de  poils  peu  apparents .  Ventre  noir  :  dernier  arceau  et  côtés  du 
cinquième  testacés. 

d"  Massue  des  antennes  un  peu  arquée  au  côté  interne  ;  de  moitié  plus 
longue  que  la  tige. 

9  Antennes  à  massue  ovale  ou  ovale  oblongue  ;  à  peine  plus  longue 
que  les  cinq  articles  précédents. 

Amphimallus  pygialis,Mvis .  Lamellic.  Suppl.  in  Sulcicolles  {I8i6).  —  Gemming.  et 
Harold,  Calai.  (Scarab),  p.  1177. 

Var.  a.  Élytres  brunes,  excepté  à  la  base  et  sur  la  première  et  deuxième 
nervure. 

Var.  b.  Élytres  entièrement  brunes  ou  noires.  Épistome  et  pieds  de 
même  couleur. 


Long.,  0"',0135à0m,0150(6à6  1/21.); 

Larg.,   0'",0050  à  Qn^jOOSe  (2  1/4  à  2  1/2 1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—     O-n.OOTO  (3  1/8  1.),  vers  les  deux  tiers. 

(f  Corps  ob\ong. Épistome  d'un  jaune  ou  rouge  fauve.  Front  noir,parfois 
d'un  rouge  fauve  en  devant;  plus  densement  ponctué  ;  glabre  ou  seule- 
ment hérissé  de  quelques  poils  ;  chargé  d'une  saillie  transversale  sur  son 
milieu,  et  d'une  autre,  moins  prononcée,  à  son  bord  postérieur  ;  creusé  de 
deux  fossettes  ou  déprimé  transversalement  sur  sa  seconde  moitié  ;  rayé, 
sur  le  milieu  de  sa  saillie  médiaire ,  d'une  ligne  ordinairement  prolongée 
jusqu'à  son  bord  postérieur.  Antennes  d'un  fauve  testacé.  Prothorax  rétréci 
en  ligne  presque  droite  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés  ;  convexe  ;  rayé 
d'un  sillon  sur  toute  sa  ligne  médiane;  d'un  noir  ou  brun  brûlé  sur  la 
moitié  médiaire  de  sa  largeur,  d'un  roux  testacé  sur  les  côtés  ;  souvent  à 
peine  cilié  en  devant  ;  garni,  au  devant  de  sa  base,  de  poils  blanchâtres, 
mi-relevés  et  assez  longs  ,  hérissé  sur  le  reste  de  sa  surface  de  quelques 
poils  souvent  usés  ;  ruguleusement  ponctué,  mais  plus  faiblement  sur  les 
côtés.  Êcusson  noir  ou  brun ,  marqué  de  points  médiocres,  avec  la  ligne 
médiane  souvent  imponcluée  ;  garni  de  points  blanchâtres.  Élytres  con- 
vexes, mais  faiblement  sur  le  dos  ;  chargées  chacune  de  cinq  côtes,  y 
comprise  la  suturale  :  la  quatrième  naissant  du  calus  humerai  :  la  cin- 

LÂMELL.  36 


562  LAMELLICORNES 

quième  ou  externe  j)lus  étroitn  ;  ruguleusement  ponctuées  sur  les  inter- 
valles :  le  quatrième  de  ceux-ci  naissant  au  côté  externe  du  calus  humerai, 
conforme  aux  autres  ;  hérissées  de  quelques  poils  lividesàla  base,  garnies 
sur  le  reste  de  leur  surface  de  poils  livides  courts,  peu  rapprochés,  peu 
apparents,  parfois  épilés;  brunes  surjles  côtés  et  à  l'extrémité,  et  parfois 
sur  la  suture,  d'un  fauve  testacé  sur  le  reste,  parfois  entièrement  brunes  ou 
noires  ;  creusées  d'une  fossette  humérale  basilaire,  sans  sillon  au  côté 
postéro-externe  du  calus.  Pygidium  d'un  fauve  livide  ;  glabre  ou  presque 
glabre,  d'un  fauve  livide.  Poitrine  garnie  d'une  longue  pubescence  d'un 
blanc  flavescent.  Ventre  noir,  avec  le  sixième  arceau  et  les  côtés  du 
sixième  flave  ou  rouge  testacé  ;  assez  finement  ponctué  ;  garni  sur  les 
cinq  premiers  arceaux  de  poils  fins,  couchés,  plus  épais  et  constituant  une 
bordure  au  bord  postérieur  et  sur  les  côtés  des  arceaux  ;  hérissé  de  poils 
blonds  spinosules;  rayé  d'un  sillon  longitudinal  médiaire.  Pieds  testacés. 
Cuisse  postérieures  presque  uniformément  et  peu  densement  ponctuées  et 
garnies  de  longs  poils  blanchâtres. 

$  .  Corps  plus  épais.  Êlytres  moins  faiblement  convexes  sur  le  dos. 
Cuisses  postérieures  plus  renflées  ;  iraponctuées  sur  leur  disque.  Ventre 
sans  sillon  longitudinal  ;  hérissé  de  poils  peu  rigides. 

Cette  espèce  a  été  découverte  dans  les  Pyrénées-Orientales,  par  M.  Go- 
dart.  On  la  trouve  aussi  en  Espagne. 

9.  Ainpiliiiialliis  pini,  Olivier. 

Oblong.  Front  noir,  creusé  d'un  sillon  transversal  sur  sa  seconde  moitié; 
rayé,  sur  son  relief  transversal  médiaire  ;  d'une  ligne  longitudinale  ordi- 
nairement non  prolongée  jusqu'à  son  bord  postérieur.  Prothorax  d'un  noir 
bridé  sur  sa  moitié  médiane,  testacé  sur  les  côtés  ;  rayé  d'un  sillon  longitu- 
dinal sur  son  milieu,  presque  glabre.  Èlyti^es  chargées  chacune  de  cinq 
nervures,  y  comprise  la  suturale  d'un  fauve  testacé  ;  garnies  de  poils  peu 
apparents.  Ventre  noir,  avec  le  dernier  arceau  testacé. 

cf .  Antennes  à  massue  allongée,  un  peu  arquée  en  dedans, presque  aussi 
longue  que  la  tige. 

Ç  .  Antennes  à  massue  ovale  ou  ovale  oblongue  ;  à  peine  plus  longue  que 
les  quatre  articles  précédents. 


MÉLOLONTHiJNS.    -  Ampliimallus.  563 

Melalontha  pini,  Oliv.  Ent.  t.  I,  'à,  p.  18,   12,  pi.  2,  fig.  9.  —  Fabr.  Syst.  Eleuth. 

t.  II,  p.  16S,  21  —  Latr.  Hist.  Nat.,  t.  X,  p.   187,  10. 
Rhizotroguspini,  GuERiN,  Icon.  du  Reg.  Anini.  pi.  24  bis,  ï.  7  —  Heer,  Faun.  Col. 

Helv.  t.  I,  p.  538,  9.  —  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  p.  134,  pi.  16,  lig.  77.— 

Gemm  etHAROLD,  Catal.  {Scarab.),  p.  1177. 

Obs.  Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer, 
le  prothorax  est  entièrement  d'un  rouge  testacé. 

Long.,  0m,0140  à  0'",0157  (6  1/4  à  7  1.)  ; 

Larg.,  0°',0050  à  0"',0060  (2  1/4  à  2  3/4  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—      O-njOOTO  à  0'",0078  (3  1/2  à  3  1/2  l.),  vers  les  deux  tiers. 

<f  .Corps  oblong.  Êpistome  d'un  jaune  ou  rouge  fauve.  Front  noir,  au 
moins  sur  sa  moitié  postérieure  ;  plus  densement  ponctué  ;  chargé  d'un 
relief  transversal  sur  son  milieu  et  d'une  autre  souvent  plus  prononcé  à 
son  bord  postérieur;  creusé  de  deux  fossettes  ou  déprimé  transversalement 
sur  sa  seconde  moitié  ;  rayé  sur  le  relief  antérieur  d'une  ligne  longitudinale 
médiaire,  ordinairement  non  prolongée  jusqu'au  bord  postérieur  ;  glabre 
ou  presque  glabre.  Antennes  d'un  rouge  ou  fauve  tes.acé,  plus  pâles  sur 
la  tige  que  sur  la  massue.  Prothorax  rétréci  en  ligne  presque  droite  sur  la 
moitié  postérieure  de  ses  côtés  ;  convexe  ;  souvent  à  peine  cilié  en  devant  ; 
non  cilié  à  la  base  ;  rayé  d'un  sillon  sur  toute  la  longueur  de  sa  ligne  mé- 
diane; d'un  noir  ou  brun  brûlé  sur  la  moitié  médiane  de  sa  largeur,  d'un 
rouge  ou  roux  '  testacé  sur  les  côtés  ;  densement  et  peu  grossièrement 
ponctué  sur  le  dos,  plus  obsolètement  sur  les  côtés  ;  garni  de  quelques 
poils  livides ,  peu  apparents  mais  souvent  épilés.  Écusson  noir  ou  brun  ; 
assez  finement  ponctué  ;  souvent  lisse  sur  sa  ligne  médiane  ;  garni  de  poils 
blanchâtres  souvent  épilés.  Élytres  convexes,  mais  faiblement  sur  le  dos  ; 
chargées  chacune  de  cinq  côtes,  y  comprise  la  suturale  :  la  quatrième 
naissant  du  bord  postéro-externe  du  calus  humerai  ;  la  cinquième  plus 
étroite  ;  presque  lisses  sur  les  nervures  ;  rugueusement  ponctuées  sur  les 
intervalles  :  le  quatrième  de  ceux-ci  naissant  au  côté  externe  du  calus 
humerai,  conforme  aux  autres  ,  mais  un  peu  plus  étroit  ;  hérissées  ,  près 
de  leur  base  de  quelques  poils  ;  garnies,  sur  le  reste  de  leur  surface,  de 
poils  fins,  courts,  peu  apparents  et  souvent  épilés  ;  presque  sans  traces  de 
sillon  humerai.  Pygiduim  d'un  fauve  jaune  ou  fauve  testacé  livide  ;  marqué 
de  points  assez  petits  ;  glabre  ou  presque  glabre.  Poitrine  revêtue  d'une 
longue  pubescence  blanchâtre.  Ventre  noir,  avec  le  dernier  arceau  tes- 


564  LAMELLICORNES 

lacé  ;  assez  finement  ponctué  ;  garni,  sur  ses  tmq  premiers  arceaux,  de 
poils  fins,  coucfiés,  plus  épais  sur  le  bord  postérieur  et  sur  les  côtés  de 
ses  arceaux,  où  ils  constituent  une  sorte  de  bordure  parfois  en  partie 
épilée  ;  hérissé  de  poils  mi-relevés,  testacés,  spiniformes  ;  rayé  d'un  sillon 
sur  sa  ligne  médiane.  Pieds  testacés  ou  d'un  jaune  rouge.  Cuisses  posté- 
rieures presque  uniformément  ponctuées  et  garnies  de  longs  poils  blan- 
châtres. 

çf .  Corps  plus  épais.  Élytres  moins  faiblement  convexes  sur  le  dos. 
Ventre  sans  sillon  sur  sa  ligne  médiane  ;  hérissé  de  poils  moins  rigides. 
Cuisses  postérieures  ponctuées  comme  chez  le  cf . 

Cette  espèce,  exclusivement  méridionale,  se  trouve  sur  diverses  sortes 
de  pins.  Elle  nous  a  été  envoyée,  dans  le  temps,  de  Béziers,  par  Gaubil  ; 
do  Nîmes,  par  M.  Javet  ;  d'Aiguemortes  par  M.  V.  Mayet.  Nous  l'avons 
trouvée  assez  communément  à  Hyères  et  dans  les  environs  de  Toulon , 
plus  rarement  dans  ceux  de  Marseille. 

L'A.  pini  a  beaucoup  d'analogie  avec  lepygialis  ;  il  s'en  distingue  par 
ses  élytres  généralement  d'une  teinte  à  peu  près  uniforme  d'un  rouge  ou 
fauve  testacé  ;  par  son  prothorax  sans  poils  blancs  assez  longs,  au  devant 
du  milieu  de  sa  base  ;  par  son  ventre  entièiement  noir  ou  brun  sur  son 
cinquième  arceau  ;  garni  sur  ses  arceaux  d'une  rangée  de  poils  spini- 
formes (c/),  au  lieu  d'être  spinosules  ;  par  son  front  rayé  d'une  ligne 
médiane  ordinairement  non  prolongée  jusqu'au  relief  postérieur. 

Le  (f  se  distingue  d'ailleurs  facilement  de  celui  du  pygialis  par  la 
massue  de  ses  antennes  à  peine  aussi  longue  que  la  tige.  La  $  se  distingue 
de  celle  du  précédent  par  ses  cuisses  postérieures  ordinairement  ponctuées 
presque  uniformément  au  lieu  d'être  imponctuées  sur  leur  disque. 

3.   AiMpItimalIus  ochraceiis,  Knoch. 

Oblong  ou  suballongé.  Êpistouw,  antennes,  côtés  et  souvent  ligne  mé- 
diane du  prothorax,  écusson,  élytres  et  pieds  d'un  jaune  fauve  ou  d'un 
fauve  rougcâtre.  Front  sillonné  sur  la  ligne  médiane  de  sa  seconde  moitié 
transversalement  déprimée.  Prothorax  noir  ou  brun,  au  moins  sur  les 
côtés  de  son  disque,  hérissé  de  poils  d'un  blanc  pâle,  peu  serrés  et  souvent 
usés ,  si  ce  n'est  près  du  milieu  de  sa  base  {(f),  ces  poils  en  partie  cou- 
chés (  9  ).  Élytres  chargées  de  trois  côtes,  et  offrant  les  traces  d'une  ou  de 


MÉLOLONTHiNs  —  Amphimallus .  565 

deux  autres,  ponctuées  sur  leur  arête,  garnies  sur  les  côtés  de  quelques 
poils.  Les  deux  premiers  intervalles  déprimés  et  aplanis  :  le  troisième  plus 
ou  moins  convexe  et  aussi  élevé  que  la  quatrième  et  faible  côte.  Pygidium 
simplement  ponctué,  glabre. 

(f .  Massue  des  antennes  allongée,  à  peine  arquée  du  côté  interne,  plus 
longue  que  les  cinq  articles  précédents. 

Ç  .  Massue  des  antennes  ovale,  moins  longue  que  les  quatre  articles 
précédents. 

Melolontha  Fallenii,  Gyllenh.   in  ScHOENH.  Syn.  Ins.  t.    III,  Append.  p.  85,  118. 
—  Id.  Ins.  Suec.  t.  IV,  p.  358. 

Amphimalla  Fallenii,  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  221,  2.  —  MuLS.  Lamell.  p.  447,  4. 

hhizotrogus  ochraceus ,  Erichs.  Naturg.   t.  III,   p.  685,  7.  —    L.  Redtenb.  Faun. 
Austr.  p.  451.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1177. 

Var.  a.  Prothorax  noir  sur  son  disque,  avec  les  côtes  testacés  ;  garni  de 
poils  couchés  d'un  blanc  sale  ,  peu  hérissé  de  poils  semblables.  Élytres  et 
pieds  d'une  teinte  plus  rougeâtre  ou  plus  roussâtre  ;  peu  parsemées  de 
poils. 

Melolontha  ochracea,  Knoch,  Neue  Beitr.  I,  90,  5.  —  Fischer,  Entom.  Russ.  t.  II, 
p.  213,  pi.  28,  fig.  7. 

Hhizotrogus  ocAracews,  Burmeist.  Handb.  t.  IV,  2,  p.  387. —  Heer,  Faun.  Col.  helv. 
p.  537,  3. 

Amphimallus  tropicus,  Muls.  Lamellic.  p.  444,  3. 

Amphimallm  pineticola,  Graells,  Mem.  Map.  Geol.  p.  63,  pi.  3,  fig.  4. 

Long.,  0"',0147  à  0™,0157  (6  1/2  à  7  1.); 
Larg.,  OnsOOei  (2  3/4  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—     0'",0072  (3  1/4),  vers  les  deux  tiers. 

d".  Corps  oblong  ou  suballongé.  Épistome  d'un  jaune  fauve.  Front 
rugueusement  ponctué;  hérissé  de  quelques  poils  parfois  usés;  chargé 
d'une  saillie  transversale  sur  son  milieu  ,  moins  sensiblement  relevé  à  son 
bord  postérieur  ;  déprimé  transversalement  sur  sa  seconde  moitié  ;  creusé 
sur  celle-ci  d'un  sillon  longitudinal  ;  noir,  avec  la  partie  antérieure  sou- 
vent  moins  obscure.  Antennes  d'un  fauve  jaune.  Prothorax  rétréci  en 


566  LAMELLICORNES 

ligne  un  peu  sinuée  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés  ;  cilié  en  devant  et 
latéralement  ;  convexe  ;  creusé,  sur  le  milieu  de  sa  ligne  médiane,  d'un 
sillon  raccourci  à  ses  extrémités  ;  densement  ponctué  ;  brun  ou  d'un  fauve 
brun  sur  les  côtés  de  son  disque,  d'un  jaune  fauve  ou  testacé  sur  ses  côtés 
et  souvent  sur  sa  partie  longitudinale  médiaire  ;  garni  de  longs  poils  d'un 
blond  roussâtre,  en  partie  hérissés,  en  partie  couchés,  plus  abondants  près 
de  la  partie  médiaire  de  la  base,  couchés  et  plus  clairsemés  sur  les  côtés. 
Écusson  densement  et  finement  ponctué  ;  pubescent.  Ëlytres  convexes, 
mais  médiocrement  sur  le  dos  ;  chargées  chacune  d'une  côte  suturale  et 
de  deux  autres  aussi  prononcées  et  un  peu  ponctuées  ou  rugu- 
leuses  sur  leur  arête  ;  offrant  les  traces  d'une  quatrième  côte,  naissant  sur 
le  faible  et  court  sillon  situé  au  côté  postéro-externe  du  calus  humerai  : 
cette  faible  côte  séparée  de  la  précédente  par  un  intervalle  plus  ou  moins 
convexe,  à  peu  près  aussi  élevé  qu'elle  ;  creusées  d'une  fossette  humérale; 
variant  du  roux  fauve  au  roux  testacé  ;  ruguleusement  ponctuées  ;  mi- 
hérissées,  près  de  la  base,  de  poils  souvent  assez  épais,  d'un  blanc  fla- 
vescent  ;  garnies  près  de  l'extrémité  de  quelques  poils  redressés ,  et  de 
quelques  autres  clairsemés  et  souvent  usés  sur  le  reste  de  leur  surface. 
Propijgidium  et  py.gidium  d'un  jaune  fauve  ou  d'un  jaune  rougeâtre  :  le 
premier  garni  d'un  duvet  blanc,  médiocrement  épais  :  le  second,  glabre, 
ou  à  peu  près ,  subobsolètement  et  finement  ponctué.  Poitrine  revêtue 
d'une  longue  pubescence  blanchâtre.  Ventre  variant  du  brun  de  poix  au 
jaune  fauve  ou  testacé  ;  garni  de  poils  blancs,  fins,  couchés,  formant  sur 
les  côtés  des  arceaux  une  tache  triangulaire  de  duvet  blanc  plus  épais  ; 
hérissé  de  poils  rigides,  d'un  blond  rougeâtre  ;  sillonné  sur  sa  ligne  mé- 
diane. Pieds  d'un  jaune  fauve  ou  d'un  fauve  jaune.  'Cuisses  postérieures 
marquées  de  points  piligères  peu  rapprochés. 

(f.  Corps  plus  épais  ;  moins  médiocrement  convexe  sur  les  élytres.  Ventre 
non  sillonné. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  dans  les  environs  de  Lyon  et  dans  diverses 
parties  de  la  France.  Elle  se  trouve  aussi  dans  le  nord  de,  nos  provinces  ; 
nous  l'avons  prise  également  dans  le  Midi,  d'où  nous  l'avions  reçue  de  feu 
Doublier.  Elle  vole  depuis  cinq  heures  jusqu'à  huit  heures  du  matin. 

Obs.  Quand  la  matière  a  été  moins  abondante  ,  le  prothorax  est  seule- 
ment d'un  gris  obscur  sur  les  côtés  'lu  dis(jue  ;  hérissé  de  poils  chez  le  ,-/ , 


MÉLOLONTHiNs.  —  Amphimallus.  567 

et  garni  en  outre  d'une  pubescence  couchée  chez  la  Ç  :  les  élytres  bont 
d'une  teinte  plus  ou  moins  pâle. 

Les  étuis  présentent  quelquefois  près  du  bord  externe  une  cinquième 
nervure. 

VA.  tropiciis  a  à  peu  près  les  mêmes  caractères  de  VA.  ochraceus;  mais, 
d'après  les  exemplaires  qui  ont  passé  sous  nos  yeux  ,  son  prothorax  est 
peu  hérissé  de  poils,  garni,  surtout  près  de  la  base,  de  poils  assez  longs, 
mi-couchés  ;  il  est  généralement  noir  sur  la  moitié  médiane  de  sa  largeur, 
ou  n'offre  qu'une  ligne  médiane  incomplètement  d'un  rouge  testacé.  Ses 
élytres  sont'glabres  ou  seulement  garnies  de  quelques  poils  près  de  l'extré- 
mité ;  d'une  teinte  toujours  plus  chaude,  c'est-à-dire  d'un  fauve  plus 
foncé  ou  plus  rougeâtre.  Quelquefois  elles  sont  entièrement  brunes  ou 
même  noires. 

Ces  individus,  surtout  ceux  des  teintes  les  plus  obscures,  habitent  exclu- 
sivement nos  provinces  les  plus  australes. 

Le  tropicvs  n'est-il  qu'une  variété  méridionale  de  Vochraceus  ou  doit-il 
constituer  une  espèce  particulière?  De  nouvelles  observations  semblent 
nécessaires  pour  résoudre  cette  question. 

Obs.  va.  ochraceus  se  distingue  aisément  des  deux  espèces  précédentes 
par  son  prothorax  non  sillonné  sur  toute  la  longueur  de  sa  ligne  médiane  ; 
par  ses  élytres  chargées,  après  la  côte  suturale,  d'une  troisième  côte  (celle 
qui  naît  sur  le  sillon  humerai)  faible  ou  peu  prononcée  ;  par  la  côte  sui- 
vante ordinairement  nulle  ;  par  le  dernier  arceau  du  ventre  obscur,  etc. 


4.   Amphiinallus    solstitialis,  Linné. 

Oblong  ou  suballongé.  Épistome,  antennes,  côtés  et  souvent  milieu  du 
prothorax,  écusson,  élytres  et  pieds  testacés.  Front  noir  ou  brun,  sans 
sillon  médiaire  sur  sa  seconde  moitié  transversalement  et  faiblement  dé- 
primée. Prothorax  brunâtre  ou  obscur  sur  les  côtés  de  son  disque  ;  assez 
densement  hérissé  de  poils  d'un  blanc  sale  (  cf  )  ou  en  partie  couchés  (  9  ). 
Élytres  chargées  chacune  de  cinq  côtes  lisses  et  saillantes  ,  garnies  sur  les 
côtés  de  quelques  longs  poils.  Trois  premiers  intervalles  assez  finement 
ponctués,  déprimés  et  aplanis.  Pygidium  granuleux,  héî'issé  de  poils. 


568  LAMELLICORNES 

cf .  Massue  des  antennes  allongée,  à  peine  arquée  en  dedans,  aussi 
longue  que  la  tige. 

V  .  Massue  des  antennes  ovalaire,  moins  longue  que  les  quatre  articles 
précédents. 

Scarabaeus  solstitialis,  Linn.  Syst.  Nat.  10*  édit.  t.  I,  p.  351,  44.  —  12e    édit. 
t.  I,  p.  554,  61.  —  Id.  Faun.  Suec.  p.  137,  393, 

Le  petit  hanneton  d'automne,  Geoff.  Hist.  t.  I,  p.74,  7. 

Melolontha  solstitialis,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  33,  5.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  1H4,  16. 
Laichart,  Tyr.  Ins.  t.  I,  p.  35,  2.  /3  a";  y  Ç .  —  Herbst,  Naturs,  t.  III,  p.  58,  8, 
pi.  22,  fig.  9.  —  Oliv.  Ent.  t.  I,  5,  p.  16,  10,  pi.  2,  fig.  8  et  fig.  11,  2.  — 
Payk.  Faun.  Suec.  I,  60,  3.  —  Latr.  Hist.  nat.  t.  X,  p.  187.  —  Id.  Gen.  t.  IL, 
p.  109,  4.  —  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  188,  5.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  60, 
3.  —  Ratzeb.  Forstins.  t.  I,  p.  96,  3,  pi.  3,  fig.  5. 

Amphimalla  solstitialis,  Steph.  Illustr.  t.  lU,  p.  221,  1.—  Muls.  Lamellic.  p.  449,  5, 

Rhizotrogus  solstitialis,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  536,  1.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III, 
p.  683,  6.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  451.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 
rScarab.),  p.  1178. 

Long.,  O-'.OieT  à  O'",0180  (7  à  8  1.)  ; 

Larg.,  O-n.OOei  à  O^-.OOGS  (2  3/4  à  2  7/8  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—      0'",0078  (3  1/2  ].),  vers  les  deux  tiers. 

cf .  Corps  oblong  ou  suballongé.  Êpistome  d'un  flave  rougeâtre.  Front 
grossièrement  ponctué  ;  hérissé  de  poils  d'un  livide  cendré  ;  faiblement 
chargé  d'une  saillie  transversale  sur  son  milieu  ei  à  son  bord  postérieur  ; 
subdéprimé  transversalement  sur  sa  seconde  moitié.  Antennes  d'un  rouge 
jaune.  Prothorax  rétréci  en  ligne  légèrement  sinuée  sur  la  seconde  moitié 
de  ses  côtés  ;  convexe  ;  creusé  sur  le  milieu  de  sa  ligne  médiane  d'un 
^illon  léger,  raccourci  à  ses  extrémités  ;  cilié  en  devant  et  sur  les  côtés  ; 
densement  ponctué  ;  hérissé  de  longs  poils  d'un  blanc  sale  ou  cendré, 
excepté  sur  les  côtés  ;  testacé  ou  d'un  flave  fauve  sur  ces  derniers  ;  d'un 
brun  de  poix  ou  d'un  brun  grisâtre  sur  le  reste  de  sa  surface.  Êcusson  d'un 
flave  fauve,  finement  et  assez  densement  ponctué,  à  bords  lisses,  souvent 
glabres.  Élytres  convexes,  mais  médiocrement  sur  le  dos,  d'un  roux  tes- 
tacé, souvent  livide;  chargées  chacune  d'une  côte  suturale,  de  trois  autres 
presque  également  saillantes  et  d'une  cinquième  plus  étroite  et  plus  faible  : 
la  troisième,  en  y  comprenant  celle  de  la  suture,  séparée  de  la  quatrième 


MÉiOLONTHiNs.  —   AmphimuUus.  669 

ou  de  celle  naissant  sur  le  sillon  situé  au  côté  postéro-externe  du  calus 
humerai,  par  un  espace  aussi  large,  aussi  déprimé,  aussi  aplani,  que  les 
deux  premiers  intervalles  ;  assez  finement  et  presque  uniment  ponctuées 
sur  ces  derniers  ;  creusées  d'une  fossette  humérale  ;  hérissées  de  quelques 
poils  longs  et  blanchâtres  à  la  base  et  sur  les  côtés  des  côtes,  glabres  sur 
le  reste.  Propygidiim  revêtu  d'une  pubescence  d'un  blanc  grisâtre  assez 
épaisse.  Pygidium  d'un  fauve  jaunâtre  ;  chargé  de  petites  granulations 
hérissées  chacune  d'un  long  poil  livide.  Ventre  d'un  brun  fauve  ;  couvert 
de  poils  blanchâtres  doux  et  couchés,  formant  une  bordure  plus  épaisse  au 
bord  postérieur  des  arceaux,  et  une  tache  triangulaire  sur  les  côtés  de 
ceux-ci  ;  rayé  d'un  sillon  sur  sa  ligne  médiane.  Pieds  d'un  roux  teslacé. 
Cuisses  postérieures  ponctuées,  garnies  de  poils  blancs  et  doux  près  de 
leur  bord  antérieur  et  de  poils  roux  spinosules  près  du  bord  postérieur. 

o" .  Corps  plus  epdis.Pro thorax  ordinairement  plus  sensiblement  sillonné 
sur  le  milieu  de  sa  ligne  médiane  ;  garni  de  poils  blanchâtres  en  majeure 
partie  couchés  ;  en  faible  partie  hérissés.  Êcusson  ordinairement  revêtu 
de  poils  blancs.  Elytres  plus  brièvement  garnies  de  poils  sur  les  côtés 
des  nervures.  Ventre  sans  sillon.  Cuisses  postérieures  un  peu  plus  finement 
ponctuées  et  garnies  de  poils  plus  pâles  et  plus  flexibles  près  de  leur  bord 
postérieur. 

Cette  espèce  est  commune  dans  nos  provinces  du  Nord  et  dans  nos 
zones  tempérées  ;  elle  est  abondante  dans  les  environs  de  Lyon,  et  assez 
rare  dans  quelques  parties  du  Midi.  Elle  vole  le  soir  et  quelquefois  en 
plein  midi,  sur  les  prés  et  les  terres  légères,  et  parfois  en  quantité  innom- 
brable, comme  l'a  remarqué  M.  Heyer.  En  Allemagne,  elle  ronge  souvent 
la  feuille  des  arbres,  comme  le  Hanneton.  Sa  larve  recherche  les  terres 
sablonneuses,  suivant  M.  Plieninger.  Nous  l'avons  trouvée  sous  les  herbes 
de  nos  prairies,  dont  elle  ronge  les  racines,  et  dans  les  terres  ensemencées 
de  céréales.  Elle  fait  parfois  autant  de  mal  que  celle  du  M.  vulgaris. 

VA.  solstitialis  a  beaucoup  d'analogie  avec  Y  A.  ochraceus,  surtout  avec 
les  variétés  à  teinte  pâle  de  ce  dernier  ;  il  s'en  distingue  par  une  taille  un 
peu  plus  avantageuse  ;  par  son  front  non  sillonné  sur  le  milieu  de  sa  se- 
conde moitié  ;  par  son  prothorax  plus  finement  ponctué,  plus  densement 
hérissé  de  poils;  par  ses  élylres,  d'une  teinte  ordinairement  livide,  moins 
grossièrement  et  moins  ruguleusement  ponctués  ;  imponctuées  sur  l'arête 


570  LAMELLICORNES 

des  côtes  ;  garnies  de  poils  longs  et  moins  clairsemés  sur  les  côtés  de 
celle-ci  ;  chargées  d'une  cinquième  côte  très-apparente  près  du  bord 
externe,  et  surtout  par  les  trois  premiers  intervalles  ,  très-déprimés ,  par 
celui  qui  sépare  la  troisième  de  la  quatrième  côte  aussi  large  ,  aussi  dé- 
primé et  aplani  que  les  deux  précédents  ;  par  son  pygidium  granuleux  et 
hérissé  de  poils. 


s.  Anipliiniallus  nomadicus,  Reiche. 

Oblong  ;  noir  on  brun  sur  la  tête  et  le  prothorax  ;  ordinairement  hrun 
ou  d'un  rouge  brun  sur  les  élytres.  Tête  garnie  de  poils  relevés,  peu  nom- 
breux. Suture  frontale  entaillée  dans  son  milieu.  Front  creusé  d'un 
sillon  fossette  sur  sa  ligne  médiane.  Antennes  d'un  roux  fauve.  Prothorax 
déprimé  sur  les  côtés,  près  des  angles  postérieurs  ;  grossièrement  ponctué; 
garni  de  poils  mi-hérissés  sur  son  disque,  glabre  près  des  côtés.  Élytres 
rugueusement  ponctuées  ;  chargées  d'une  côte  suturale  et  de  deux  autres 
jusqu'à  la  fossette  humérale ,  et  d'une  ou  de  deux  faibles  nervures  plus 
extérieurement;  presque  glabres  ,  garnies  de  quelques  poils  près  de  la 
base  et  de  poils  courts  sur  les  deux  premières  nervures.  Ventre  brun, 
glabre  siir  sa  région  médiane,  à  part  les  rangées  transversales  de  poils 
relevés. 

cf .  Tête  et  prothorax  noirs  ou  bruns.  Élytres  brunes  ou  d'un  brun 
rouge.  Ventre  sillonné  sur  son  milieu.  Jambes  de  devant  tridentées. 

9.  ?• 

Rhizotrogus  {Amphimallus)  nomadicus,  Reiche,  An.  Soc.  Entom,   de  Fr.  4*  série, 
t.  11(1862),  p    543.  —  Gemming.  et  Harold,  Calai.  (Scarab.),  p.  1177. 

Long.  0'n,0130  (5  3/41.); 
Larg.,  O^jOôO  (2  1/4  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—    0™,090  (3  1/8  !.),  vers  les  deux  tiers. 

Corps  épais,  plus  court  et  un  peu  plus  élargi  postérieurement  que  celui 
du  fuscu^.  Tète  noire  ou  brune.  Épistome  tronqué  ou  légèrement  sinué  en 
(levant  ;  presque  glabre  ;  peu  profondément  ponctué.  Carène  frontale 
entaillée  dans  son  milieu.  Front  densement  et  profondément  ponctué  ; 
creusé  d'un  sillon  fossette  sur  sa  ligne  médiane;  hérissé  de  poils  peu 


MÉLOLONTHiNs.  —  Amphimallus .  571 

épais,  d'un  blanc  sale.  Antennes  d'un  roux  fauve  ou  testacé  ;  à  troisième 
et  quatrième  articles  ordinairement  à   peu  près  égaux.  Prothorax  élargi 
jusqu'à  la  moitié  de  ses  côtés,  moins  sensiblement  rétréci  ensuite  en  ligne 
à  peu  près  droite  jusqu'à  sa  base  ;  cilié  latéralement  ;  à  angles  postérieurs 
plus  ouverts  que  l'angle  droit  ;  muni  d'un  rebord  étroit  dans  le  milieu  de 
sa  périphérie  ;  bissinueusement  en  arc  ou  en  angle  dirigé  en  arrière  à  la 
bas»^  ;  garni  sous  les  deux  tiers  médiaires  de  celle*ci  d'une  longue  frange 
de  poils  blancs  voilant  la  base  de  l'écusson  ;  une  fois  environ  plus  large 
que  long  ;  convexe  ;  déprimé  sur  les  côtés  au  devant  des  angles  posté- 
rieurs ,  un  peu  relevé  en  bosse  au  devant  de  cette  dépression  ;  marqué  de 
points  assez  gros,  plus  serrés  ou  en  partie  confluents  près  de  la  dépression; 
offrant  souvent,  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane  ,  les  faibles 
traces  d'un  sillon;  montrant  ordinairement  de  chaque  côté  du  disque  les 
traces  d'une  dépression  longitudinale  arquée  en  dehors  et  raccourcie  à  ses 
extrémités  ;  hérissé  sur  son  disque  de  poils  mi-relevés,  d'un  livide  légè- 
rement fauve,  à  peu  près  nuls  sur  les  côtes.  Écusson  en  triangle  à  côtés 
curvilignes;  brun;   assez  grossièrement  ponctué;  peu  garni  de  poils- 
Êlytres  aussi  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  sa  base  ;  une  fois  environ 
plus  longues  que  lui  ;  sensiblement  élargies  à  partir  du  dessous   des 
épaules  jusqu'aux  trois  cinquièmes ,  arrondies  à  l'angle  postéro-externe  ; 
tronquées  à  l'extrémité  ;  médiocrement  convexes  sur  le  dos  ;  brunes  ou 
d'un  brun  rouge  ;  rugueusement  ponctuées  ;  chargées  chacune  d'une  côte 
suturale,  de  deux  autres  aussi  saillantes  jusqu'à  la  fossette  humérale,    et 
d'une  nervure  plus  étroite  ou  subobsolète  naissant  après  le  calus  humerai  ; 
garnies  de  quelques  poils  près  de  la  base,  et  ordinairement  de  poils  courts, 
peu  apparents  et  souvent  épilés,  sur  les  deux  premières  côtes  ;  glabres  sur 
le  reste.  Propygidium  presque  glabre.  Pygidium  brun;  glabre;  superficiel- 
lement ponctué.  Dessous  du  corps  revêtu,  sur  la  poitrine,  d'une  longue 
pubescence  blanche.  Ventre  brun  ;  marqué  d'une  rangée  transversale  de 
poils  mi-relevés  sur  ses  arceaux  ;  glabre  et  imponctué  sur  son  milieu  , 
finement  ponctué  et  garni  de  poils  courts  et  peu  apparents  sur  les  côtés. 
Pieds  bruns.    Cuisses  postérieures  ponctuées  ;  postérieurement    ciliées. 
Jambes  de  devant  tridentées  ;  les  postérieures  densement  et  assez  grossiè- 
rement ponctuées  ;  munies  vers  la  moitié  de  leur  longueur,  sur  leur  côté 
externe,  d'une  saillie  obliquement  transverse ,  formant  une  dent  sur  leur 
tranche   supérieure.  Ongles  munis  d'une  dent  basilaire  et  comme   bi- 
dentée. 


572  LAMELLICORNES 

Cette  espèce  a  été  découverte  par  M.  F.  de  Saulcy,  dans  les  Hautes- 
Pyrénées,  et  m'a  été  obligeamment  communiquée  par  M.  Reiche,  qui  en  a 
donné  une  très-bonne  description, 

VA.  nomadiais  diffère  dafuscus  par  une  taille  plus  courte,  un  peu  plus 
renflé  vers  la  moitié  des  élytres  ;  par  son  épistome  à  peu  près  glabre  ;  par 
sa  carène  frontale  très-sensiblement  ou  assez  fortement  entaillée  dans  son 
milieu  ;  par  son  front  creusé  sur  sa  ligne  médiane  d'un  sillon- fossette  ; 
par  son  prothorax  déprimé  au  devant  des  angles  postérieurs  ;  marqué  de 
points  plus  grossiers  et  par  conséquent  moins  densement  hérissé  de  poils; 
glabre  près  des  côtés  ;  par  ses  élytres  moins  convexes  sur  le  dos  ;  ru- 
gueusement  ponctuées  ;  ordinairement  garnies  de  quelques  poils  d'un 
Uvide  jaunâtre  et  courts  sur  la  côte  suturale  et  sur  la  suivante  ;  par  son 
propygidium  glabre  sur  sa  partie  médiaire,  garni  sur  les  latérales  de  poils 
courts  et  peu  apparents;  par  son  ventre  glabre  et  imponctué  sur  sa  région 
médiane  et  garni  seulement  de  poils  fins,  courts,  blancs  et  couchés,  sur  les 
oôtés  ;  par  ses  jambes  de  devant  tridentées  chez  le  cf ,  tandis  que  le  plus 
souvent  elles  sont  seulement  bidentées  chez  le  fuscus  ,  dans  le  même 
sexe. 

La  belle  collection  de  M.  Reiche  renferme  un  insecte  provenant  de 
Crète,  offrant  les  mêmes  caractères  zoologiques  ;  seulement,  chez  l'individn 
des  Pyrénées,  la  suture  frontale  forme  dans  son  milieu  un  angle  dirigé  en 
arrière  :  chez  l'exemplaire  de  Crète,  elle  est  faiblement  arquée  en  arrière 
sur  sa  partie  médiane. 


4».  Anipliiiiiallus  t'useus,  Olivier. 

a" .  Oblong,  noir  ou  brun  en  dessus.  Tête  hérissée  de  poils.  Carène 
frontale  ordinairement  entière.  Front  sans  fossette  marquée  sur  sa  ligne 
médiane. Antennes  d'un  roux  fauve.  Prothorax  densement  et  assez  finement 
ponctué;  hénssé  de  poils  d'un  blanc  sale.  Élytres  ruguleusement  ponctuées  ; 
glabres,  à  part  quelques  poils  près  de  la  base  ;  chargées  chacune  d'une  côte 
suturale  et  de  deux  autres  pareilles  jusqu'à  la  fossette  humérale ,  et  ordi- 
nairement de  deux  nervures  ,  plus  extérieures  et  plus  faibles  :  celle  qui 
naît  après  le  calus  étroite  et  saillante  sur  une  partie  de  sa  longueur.  Ventre 
brun,  garni  de  poils  couchés,  outre  ceux  mi-relevés  des  rangées  transver- 
sales. 


MÉLOiONTHiNS.   —  Amphimallus .  573 

9  .  Tête  et  prothorax  d'un  rouge  rosat  :  ce  dernier  densement  et  gros- 
sièrement ponctué  ;  hérissé  de  poils  moins  longs.  Êcusson  d'nn  rouge  rosat. 
Èlytres  d'un  flave  fauve  ou  testacé,  avec  la  suture  brune  et  le  bord  externe 
et  apical  brunâtres;  offrant  la  nervure  naissant  du  calus  humerai  large, 
convexe  el  comme  une  continuation  de  celle-ci.  Dessous  du  corps  d'un  rouge 
rosat. 

Melolontha  fusca,  Oliv.  Entom.  t.  I.  (1789),  S,  p.  19,  13,  pi.  2,  tig.  13.  —  Latr- 
Hist.  Nat.  t.  X,  p.  189,  13. 

Melolontha  atra,  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  84,  37.  pi.  24,  fig.  1.  —  Fabr.  Ent. 
Syst.  t.  I,  2,  p.  1S8,  13.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  164,  19.—  Panz.  Faun. 
Germ.  47,  14. 

Rhizotrogus  ater,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  337,  4.—  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  686, 
8.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  451. 

Amphimallus  ater,  MuLS.  Lamellic.  p.  440,  1. 

Rhizotrogus  fuscus,  Gemm.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1175. 

Long.,  0"',0123  à  O^.OUe  (5  1/2  à  6  1/2  1.)  ; 
Larg.,  O-^jOOei  à  0'»,0063  (2  3/4  à  2  7/8 1.),  à  la  basedes  élytres; 
—     O-ûjOTO  àO^jOTS  (3  1/8  à  3  1/2  1.),  vers  les  deux  tiers. 

cr*.  Corps  oblong.  Tête  noire:  plus  densement  hérissée  de  poils  d'un 
blanc  cendré,  plus  épais  et  plus  longs  sur  le  front  que  sur  l'épistome  : 
celui-ci  grossièrement  ponctué.  Suture  frontale  arquée  en  avant.  Front 
plus  densement  et  moins  grossièrement  ponctué  ;  chargé  d'une  carène  ou 
saillie   transversale    ordinairement  non  interrompue  dans  son   milieu. 
Antennes  d'un  roux  fauve  ou  d'un  roux  testacé,  à  premier  article  souvent 
un  peu  obscur  :  le  troisième  plus  court  que  le  quatrième.   Prothorax 
rétréci  en  ligne  à  peu  près  droite  sur  la  seconde  moitié  de  ses   côtés  ;  à 
angles  postérieurs  émoussés  et  un  peu  plus  ouverts  que  l'angle  droit  ; 
bissinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  convexe  ;  noir  ;  cilié 
en  devant  et  sur  les  côtés;  garni  d'une  frange  d'un  blanc  sale  assez  longue 
sous  la  moitié  médiaire  de  son  bord  postérieur;  densement  et  peu  grossiè- 
rement ponctué  ;  hérissé  de  poils  d'un  blanc  sale,  plus  épais  et  en  partie 
couchés  au  devant  de  la  base.  Êcusson  noir  ;  assez  densement  ponctué  ; 
garni  de  poils .  Êlytres  convexes,  mais  plus  médiocrement  sur  le  dos  ; 
noires  ou  brunes,  chargées  d'une  côte  suturale  et  ordinairement  de  quatre 
autres  plus  ou  moins  prononcées  :  la  troisième  de  celles-ci  ou  celle  nais- 


574  LAMELLICORNES 

sant  de  la  partie  antéro-externe  du  calas  humerai,  étroite,  assez  saillante, 
prolongée  jusqu'à  la  moitié  :  la  quatrième,  ou  celle  naissant  du  côté 
externe  du  calus ,  étroite ,  plus  ou  moins  faible ,  ordinairement  distincte 
jusqu'aux  quatre  cinquièmes  ;  presque  sans  sillon  au  côté  externe  du  calus 
humerai  ;  rugueusement  ponctuées  ;  hérissées  de  quelques  poils  près  de 
la  base,  glabres  sur  le  reste  de  leur  surface.  Pr'opygidium  noir  ;  densement 
pointillé;  brièvement  pubescent.  Pygidium  noir  ou  brun  ;  glabre  ;  peu  pro- 
fondément ponctué.  Dessous  du  corps  noir.  Poitrine  revêtue  d'une  longue 
pubescence  d'un  blanc  sale.  Ventre  assez  finement  ponctué,  surtout  sur  sa 
partie  médiane  ;  creusé  d'un  sillon  médiaire  ;  garni  de  poils  blanchâtres, 
fins,  couchés,  souvent  peu  apparents  sur  le  disque,  plus  épais  sur  les 
côtés,  hérissé  sur  ses  arceaux  d'une  rangée  transversale  de  poils  rigides. 
Pieds  noirs  ou  bruns.  Cuisses  postérieures  marquées  de  points  peu  rap- 
prochés et  hérissées  de  longs  poils  blanchâtres.  Ongles  munis  d'une  dent 
basilaire  et  comme  bidentée. 

d" .  Corps  plus  épais,  plus  sensiblement  élargi  des  trois  cinquièmes  aux 
deux  tiers  desélytres.  Suture  frontale  en  ligne  transverse  sur  ses  deux  tiers 
médiaires.  Tête  et  prothorax  d'un  rouge  rosat  :  ce  dernier  grossièrement 
ponctué,  hérissé  de  poils  moins  longs,  Écusson  d'un  rouge  rosat.  Èlytres 
d'un  flave  fauve  ou  testacé,  avec  la  suture  brune  et  les  bords  externe  et 
postérieur  brunâtres  ;  peu  hérissées  de  poils  à  la  base  ;  offrant ,  après  la 
côte  suturale,  la  côte  naissant  du  calus,  large,  convexe  et  paraissant  un 
prolongement  du  calus  humerai,  s'évanouissant  vers  les  deux  cinquièmes 
de  leur  largeur  :  la  quatrième  ou  subexterne  souvent  obsolète.  Propygidium 
d'un  blond  fauve.  Pygidium  densement  ponctué;  ordinairement  d'un  rouge 
brunâtre,  avec  une  large  tache  basilaire  pâle  ou  d'un  flave  roussâtre,  de 
chaque  côté  de  la  ligne  médiane.  Dessous  du  corps  d'un  jaune  rouge. 
Ventre  sans  sillon  ;  hérissé  de  poils  noirs  rigides.  Cuisses  d'un  rouge 
jaune.  Jambes  et  tarses  d'un  rouge  rosat. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  de  nos  provinces.  On  la  trouve,  dans  les 
environs,  principalement  sur  les  coteaux  et  les  petites  montagnes.  Elle 
paraît  vers  le  solstice  d'été  ;  commence  à  voler  vers  quatre  à  cinq  heures 
du  matin,  et  rentre  en  terre  vers  sept  ou  huit  heures.  Elle  est  commune 
sur  le  mont  Cindre,  près  Lyon,  sur  les  hauteurs  du  Cerdon  (Ain),  etc. 

Les  9  sont  peu  nombreuses. 

Obs.  va.  fuscus  se  distingue  aisément  par  sa  couleur  noire  ou  brune, 


MÉLOLONTHiNs.  —  Amphîmallus .  575 

de  toutes  les  premières  espèces;  danomadicits,  par  les  caractères  indiqués 
précédemment  ;  du  ruficornis,  par  ses  élyires  glabres  sur  la  majeure  partie 
de  leur  surface. 

La  9  s'éloigne  de  Vassimilis  et  du  rufesccns,  par  son  prothorax  gros- 
sièrement ponctué  et  hérissé  de  poils  d'un  blanc  sale,  et  par  ses  élytres  à 
peu  près  glabres,  et  des  autres  espèces  par  son  front  d'un  rouge  rosat. 

Divers  entomologistes  ont  cru  reconnaître  dans  notre  Amphimallus 
fuscus,  le  Scarabaeus  ftiscus  de  Scopoli  ;  mais  les  expressions  suivantes  de 
la  description  donnée  parle  naturaliste  de  la  Carniole,  dans  son  ouvrage 
Deliciœ  florce  et  Faunœ  insubricœ,  t.  I,  1786,  p.  53,  Fuscescens,  sciUello. 
lineola  transversa  ,  elytris  lineis  tribus  promimdis  longitudinalibus  versus 
marginem  exteriorem  ;  tibiis  posticis  quadridentatis  ;  tarsis  omnibus  stibtus 
dente  medio  notatis,  ne  peuvent  lui  convenir.  L'auteur  avait  sans  doute  en 
vue  VAplidia  transversa. 

9.   Amphimallus  rufieoriiis,  Fabricius. 

Subovalaire.  Tête,  prothorax  et  écusson  d'un  noir  ou  brun  de  poix. 
Front  chargé  d'un  relief  sur  sa  partie  postérieure.  Prothorax  hérissé  de 
longs  poils  d'un  livide  cendré.  Écusson  grossièrement  ponctué.  Élytres  d'un 
fauve  ou  testacé  livide,  avec  la  suture,  les  bords  externe  et  apical  noirs,  et 
souvent,  avec  le  voisinage  de  ces  parties  brun  ou  brunâtre;  ruguleusement 
ponctuées,  garnies  de  poils  livides,  en  partie  relevés,  en  partie  couchés. 
Ventre  d'un  flave  roussâtre,  presque  glabre. 

cf .  Massue  des  antennes  allongée,  presque  aussi  longue  que  la  tige. 

9  .  Massue  des  antennes  ovale,  à  peine  plus  longue  que  les  quatre 
articles  précédents. 

Melolontha  ruficornis,  Farr.  Syst.  Entom.  p.  33,  6. —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  165, 
25.  —  Panz.  Faun.  Germ.  110,  S.  —  Ratzeb.  Fortins,  t.  I,  p.  98, pi.  3,  %.  6. 

Melolontha marginata,  Herbst,  Arch.  p.  14,  5.  pi.  19,  fig.  22.—  Id.  Naturs.  t.  III, 

p.  86,  38,  pi.  24,  fig.  2. 
Melolontha  pagana,  Oliv.  Entom.  1,  5,  p.  82,  117,  pi.  10,  fig.  116. 
Rhizotrogus  paganus,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  338,  7. 
Amphimallus niargi7iatus,Mvi.s.  Lamellic.  p.  434,  7. 
Bhizotrogus  rufico7-nis,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  688,9.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr. 

p.  452.  —  Gemm.  et  Harold.  Catal.  (Scarab,),  p.  1178. 


576  LAMELLICORNES 

Long.,  O'n.OlOO  à  0'",0123  (4  1/2  à  5  1/2  1.)  ; 
Larg.,  0",0050  à  0™,0055  (2  1/4  à  2  1/2  1.),  à  la  base  des  élytres; 
—     0,0065  (2  3/4  i.),  vers  les  deux  tiers. 

o"  et  9  .  Corps  subovalaire.  Tête  noire  ;  densement  ponctuée  et  hérissée 
de  poils  obscurs  sur  le  front  ;  chargée  d'un  relief  transversal  sur  la  partie 
postérieure  de  celui-ci  et  faiblement  sur  sa  partie  médiane.  Antennes  d'un 
fauve  pâle  ou  jaunâtre.  Prothorax  rétréci  en  ligne  droite  sur  la  seconde 
moitié  de  ses  côtés  ;  cilié  en  devant  et  sur  les  côtés  ;  convexe  ;  d'un  noir 
de  poix;  densement  et  assez  finement  ponctué  ;  hérissé  de  poils  d'un  livide 
cendré.  Ècusson  brun  ou  noir  ;  aspèrement  ponctué.  Êlytres  convexes, 
mais   médiocrement  sur  le  dos  ;  noires  sur  les  bords  suturai  et  apical  ; 
brunes  sur  la  suture  et  ordinairement  sur  la  côte  suturais,  d'un  fauve 
livide  ou  testacé  Uvide  sur  le  reste  :  la  couleur  noire  ou  brune  prenant 
une  extension  variable  suivant  les  individus  ;  chargées  chacune  d'une  côte 
suturale  et  de  deux  autres  plus  affaiblies  ;  à  peu  près  sans  traces  d'une 
quatrième  nervure  ;  creusées,  au  côté  externe  du  calus  humerai ,  d'un 
sillon  prolongé  jusqu'au  tiers  de  leur  longueur  ;  ruguleusement  marquées 
de  points  moins  petits  que  ceux  du  prothorax ,  moins  gros  que  ceux  de 
l'écusson  :  chacun  de  ces  points  donnant  naissance  à  un  poil  fin,  livide  , 
les  uns  couchés,  les  autres  redressés.  Propijgidium  d'un  roux  pâle  ou 
flavescent  ;  finement  ponctué  ;  très-brièvement  et  peu  distinctement  pubes- 
cent.  Pygidium  moins  finement  ponctué,  garni  de  poils  Uvides,  couchés, 
courts,  peu  distincts.  Poitrine  revêtue  d'une  longue  pubescence  d'un  blanc 
sale    ou  cendré.   Ventre  d'un   flave  roussâtre,  presque  glabre.  Cuisses 
fauves  :  les  postérieures  garnies  de  poils  blanchâtres,  longs  et  doux.  Jambes 
et  tarses  d'un  noir  ou  brun  de  poix. 

Cette  espèce  semble  être  commune  dans  la  plupart  de  nos  provinces. 
Elle  paraît  depuis  le  mois  de  mai  jusqu'aux  premiers  jours  de  juillet.  Elle 
vole  le  soir  et  même  pendant  le  jour,  surtout  près  des  blés.  Sa  larve, 
suivant  Germar  (Magaz.,  t.  I,  p.  8),  vit  aux  dépens  des  racines  des  cé- 
réales. 

L'A.  ruficornis  se  distingue  aisément  de  toutes  les  autres  espèces  par  sa 
petite  taille  ;  par  son  prothorax  noir  ou  brun  de  poix,  hérissé  de  poils  ; 
par  son  ventre  glabre,  etc. 


MÉLOLOis'THiNs.  —  Ampkimallus.  577 


O.  Ampiliinnilus  îK^sintilis,   Herbst. 

Oblong;  d'un  roux  rosat  ou  tcstacé.  Ëpistome  glabre.  Front  hérinsé  de 
poils  ;  faiblement  relevé  en  saillie  transversale  sur  son  milieu  et  à  son 
bord  postérieur.  Prothorax  mperficiellement  et  densement  pointillé  ,  garni 
de  poils  doux  et  d'un  blanc  fiuvescent,  en  partie  hérissés,  en  majeure  partie 
couchée  et  plus  longs  près  de  la  base.  Élytres  ruguleusement  et  assez 
ftneme7it  ponctuées ,  chargées  chacune  d'une  côte  suturale  et  de  deux  autres 
plus  faibles.  Pygidium  brièvement pubescent. 

(f .  Massue  des  antennes  allongée,  presque  aussi  longue  que  la  lige. 

9  .  Massue  des  antennes  ovale,  à  peine  aussi  longue  que  les  cinq  arti- 
cles précédents  réunis. 

Melolontha  assimilis,  Herbst,  Xaturs.  t.  III,    83,  36,  pi.   "23,  tig.  1^.  —  Knoch, 
N.  Beitr.  84,  1. 

Melolontha  aprilina,  DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  190,  9. 

Rhizotragus  aprilinus,  Ueer,  Faim.  Col.  Helv,  I,  537,  G. 

Bliizutrogus  assimilis,   Erichs.  Natorg.  t.  III,    p.  689,  10.   —  L.  Redtenb.  Faun. 
Auslr.  p.  451.  —  Gemm.  et  Harold,  Calai.  (Scarab.),  p.  1174. 


Long.,  0™,0100  à  0'",0135  (4  1/2  à  6  1.); 

Larg.,  0°',0040  à  O^jOOôO  (1  3/4  à  2  1/4  1.) ,  à  la-  base  des  élylres; 
—     0">,0050  A  0°\0060  (2  1/2  à  2  3/41.),  vers  les  deux  tiers. 

çf .  Corps  oblong.  Tête  d'un  rouge  rosat  ou  teslacé,  ou  teinte  rappro- 
chée; glabre  sur  l'épislome,  plus  grossièrement  ou  plus  fortement  ponctuée 
et  hérissée  de  poils  sur  le  front,  surtout  sur  la  partie  antérieure  de  celui-ci. 
Front  faiblement  en  relief  transversal  sur  son  milieu  et  à  son  bord  posté- 
rieur. Antennes  d'un  rouge  fiave  ou  testacé.  Prothorax  rétréci  en  ligne  à 
peu  près  droite  sur  la  moitié  postérieure  de  ses  côt<'s;  à  angles  postérieurs 
souvent  émoussés  et  un  peu  plus  ouverts  que  l'angle  droit  ;  cilié  en  devant 
et  sur  les  côtés  ;  convexe  ;  densement  et  superficiellement  pointillé  ;  d'un 
rouge  tlave  ou  d'un  rouge  ou  roux  rosat  ;  garni  ou  presque  couvert  de 
poils  assez  longs,  doux,  presque  concolores,  en  pariie  hérissés,  en  majeure 
partie  couchés.  Écusson  en  triangle  ou  presque  en  demi-cercle  ;  d'un  roux 

..AMELL.  37 


578  LAMELLrCORNES 

rosat,  ponctué.  Elytres  convexes,  ujais  uii-diocrement  sur  le  dos  ;  d'un 
roux  rosHt  ou  lestacé  ;  creusées  d'une  fossette  humérale  ;  souvent  presque 
sans  sillon  au  côté  externe  du  calus  humerai  ;  chargées  chacune  d'une 
côte  sulurale  et  de  deux  autres  :  la  troisième  plus  étroite  et  plus  faible, 
souvent  avancée  jusqu'à  la  base  ;  ruguleusement  et  peu  grossièrement 
ponctuées  :  garnies  d'une  pubescence  fine,  courte  et  médiocrement  appa- 
rente. Pygidium  de  la  couleur  des  étuis  ;  assez  finement  ponctué  ;  garni 
d'une  pubescence  courte  et  peu  apparente.  Poitrine  revêtue  d'une  longue 
pubescence  d'un  blanc  flavescent.  Ventre  d'un  flave  roussàtre  ;  finement 
ponctué  ;  rayé  d'un  sillon  médiaire  ;  mi-hérissé  d'une  rangée  transversale 
de  poils  rigides,  presque  glabre  sur  le  reste.  Pieds  d'un  flave  roussàtre. 
Cuisses  postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points  pihgères  et  notées 
sur  le  reste  de  leur  surface  de  points  analogues  peu  rapprochés.  Ongles 
munis  d'une  dent  basilaire. 

Ç  .  Corps  \m  peu  plus  épais,  plus  sensiblement  convexe  sur  le  dos  des 
élvtres.  Prothorax  à  angles  postérieurs  ordinairement  vifs.  Êlytres  k  fos- 
sette humérale  le  plus  souvent  faible  ou  à  peine  prononcée.  Ventre  sans 
sillon.  Cuisse  postérieures  plus  renflées,  plus  faiblement  ponctuées  sur 
leur  disque. 

Cette  espèce  habite  nos  provinces  septentrionales ,  surtout  les  plus 
orientales,  où  elle  paraît  même  peu  commune.  Elle  est  moins  rare  ou  assez 
abondante  en  Allemagne. 

UA.  assimilis  se  distingue  de  toutes  les  espèces  précédentes  par  la 
finesse  de  la  ponctuation  de  son  prothorax  ;  par  son  front  de  couleur 
claire;  du  fuscus  9  ,  par  ses  élylres  piibescentes;  du  rufescens  par  son 
prothorax  plus  superficiellem.  nt  ponctué,  garni  de  poils  en  partie  hérissés 
et  en  partie  couchés  et  assez  longs,  surtout  près  de  la  base. 

lO.    RIlizotrogus  fufegcens,  Latreille. 

Oblong  ou  suballongé.  Tête  et  prothorax  d'un  rouge  rosat.  Front  pourvu 
d'une  saillie  transversale  sur  son  milieu  et  à  sa  partie  postérieure.  Pro- 
thorux  anguleux  dans  le  milieu  de  sa  base;  garni  de  quelques  poils  blonds 
au  devant  de  celle-ci;  densement  et  finement  ponctué  et  peu  distinctement 
pubescent  sur  le  reste  de  sa  surface.  Êcusson  ponctué.  Élytres  d'un  jaune 


MÉLOLONTHTivs.  —  Rfu'zotrogifs.  579 

fauve,  à  suture  un  peu  obscure  ;  chargées  d'une  côte  suturale  et  de  deux 
nervures  un  peu  moins  saillantes,  ruguleuses,  marquées  de  points  donnant 
naissance  à  un  poil  fin,  court  et  peu  apparent.  Pygidiicm  brièvement  hérissé 
de  poils.  Ventre  d'un  jaune  fauve,  brièvement  pubescent. 

çf .  Massue  des  antennes  allongée,  presque  droite,  plus  longue  que  les 
cinq  articles  précédents  réur,is. 

9  .  Massue  des  antennes  ovale,  plus  courte  que  les  quatre  articles  pré- 
cédents réunis. 

Var,  a.  Quelquefois  la  nervure  voisine  de  la  suture  est  obscure,  comme 
le  rebord  suturai. 

Melolontha  rufescens,  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.   188,  12. 

Melolontha  semi-rufa,  Gyllenh.  in  Schonh.  Syn.  Ins.  t.  III,  Append.  p.  91,  126. 

Bhizotrogus  rufescens,  Heer.  Faun,  Col.  Helv.  I,  337,  5,  —  Erichs.  Natiirg.  t.  III, 
p.  691,  11. —  Gemm.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1178. 

Amphimallus  rufescens,  Muls.  Lamellic.  p.  432,  ô.  —  .1.  du  Val,  Gêner.    (Scarab.), 
p.  133. 

Long.,  0"»,0U0  àO"',0151  (6  1/4  à  6  3/4  1.)  ; 
Larg.,  0™,0051  à  0"',0061  (1  1/3  à  1  3/4  1.),  à  la  base  des  élylres  ; 
—     0,0070  à  O^.OOTS  (3  1/8  à  3  1/2  1.),  vers  les  trois  cinquièmes  ou 
deux  tiers. 

(f .  Corps  suballongé.  Tête  d'un  rouge  fauve.  Front  plus  densement 
ponctué  ;  parcimonieusement  hérissé  de  poils  ^ins  ;  chargé,  sur  son  milieu, 
d'une  saillie  transversale,  et  d'une  autre  à  son  bord  supérieur.  Antennes 
d'un  blond  orangé.  Prothorax  rétréci  en  ligne  presque  droite  sur  la 
seconde  moitié  de  ses  côtés  ;  anguleux  dans  le  milieu  de  sa  base  ;  convexe; 
cilié  en  devant  et  sur  les  côtés  ;  mi-hérissé  de  poils  blanchâtres  au-devant 
de  la  partie  médiane  de  son  bord  postérieur;  d'un  rouge  rose  ;  finement 
et  densement  ponctué  ;  garni  d'une  pubescence  blanchâtre  très-courte,  à 
peine  apparente.  Ëcusson  d'un  rouge  rose  ;  assez  finement  ponctué.  Èlytres 
convexes,  mais  médiocrement  sur  le  dos;  d'un  fauve  jaune  ou  d'un  testacé 
jaunâtre,  avec  la  suture  d'un  roux  brunâtre  ;  chargées  chacune  d'une 
côte  suturale  et  de  deux  autres  un  peu  moins  saillantes,  offrant  souvent  les 


580  LAMELLTCORINES 

traces  de  deux  autres  nervures  plus  ou  moins  obsolètes  ;  sans  fossette 
huniérale  ;  creusées,  au  côté  externo  du  calus  humerai,  d'un  sillon  pro- 
longé en  s'aflaiblissant  jusqu'au  tiers  de  leur  longueur  ;  ruguleusement 
ponctuées  :  chacun  de  ces  points  donnant  naissance  à  un  poil  tin,  court, 
couché  et  peu  apparent.  Pj'opijgidium  et  pijgidium  d'un  blond  obscur  ou 
iauve  :  le  piemier,  pointillé  et  brièvement  pubescent  :  le  second  moins 
finement  ponctué  et  mi-hérissé  de  poils  courts.  Poitrine  revêtue  d'une 
longue  pubescence  blanchâtre.  Fewïre  d'un  jaune  tauve;  garni  de  poUs 
très-courts,  fins,  couchés,  peu  apparents  ;  mi-hérissé  de  poils  roussâtres, 
spinosules.  Pieds  d'un  jaune  fauve.  Cuisses  postérieu7'es  marquées  d'une 
rangée  de  points  piligères,  et  parsemées  de  points  semblables. 

Ç.  Semblable  au  çf .  Corps  plus  épais,  plus  élargi  postéiieuiement. 
Pygidiiim  plus  brièvement  garni  de  poils.  Ventre  sans  sillon  longitu- 
dinal. 

Cette  espèce  paraît  commune  dans  nos  provinces  méridionales  et  tem- 
pùrées  et  plus  rare  dans  le  Nord.  Elle  se  montre  depuis  la  fin  de  mai 
jusques  un  peu  après  le  solstice  d'été.  Elle  vole  le  soir. Elle  ronge  souvent, 
dans  le  Midi,  la  pelouse  des  gazons. 

Obs.  va.  rufescens  se  distingue  aisément  de  toutes  les  espèces  précé- 
dentes par  sa  tète  entièrement  d'un  rouge  rose;  par  son  proihorax  très- 
finement  et  densement  ponctué,  et  garni  d'une  pubescence  très-couite  et 
peu  apparente  ;  par  ses  élytres  sans  fossette  humorale;  par -sa  taille  assez 
faible,  etc. 

Il  se  distingue  du  fuscus  $  ,  qui  a  comme  lui  la  tête  entièrement  d'un 
rouge  rose,  par  son  prothorax  très-finement  ponctué  et  pubescent,  par  son 
pygidium  hérissé  de  poils,  etc. 


Genre  Rhizolrogus,  Rhizotrogue,   Latreille. 

Latreille.  Familles  nat.  du  Règne,  aniin.  (182.S),  p.  371. 
ipi^x    1   i  lue  ;  rp'i>iyaô^  je  mange.) 

Caractères.  Antennes  de  dix  articles,  dont  les  trois  derniers  forment  la 
massue  (c/*  et  $  ).  Front  toujours  d'un  rouge  rosat  ou  d'une  teinte  rap- 
prochée. (Le  reste  comme  chez  les  Amphimalles.) 


MiÈLOLONTHiNs.  —  Rhizotrogus.  581 

Les  Rhizotrogus  ont  avec  les  Aiiif^himalles  une  grande  analogie  de  formes 
hI  de  mœurs  ;  ils  ont  non-seulement  un  article  de  plus  aux  antennes,  mais 
leur  front  n'est  jamais  noir. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Prothorax  hérissé  de  poils  sur  toute  sa  surface.  marginipes. 

aa  Prothorax  glabre  sur  ^a  surface. 
b  Prothorax  hérissé  de  cils  relevés  au  devant  de  la  partie  médiaire  de 

sa  base.  Pygidium  paré  d'une  bande  brune.  maculicoUis. 

bb  Protiiorax  non  hérissé  de  cils  relevés  au  devant  de  sa  base.  Pygi- 
dium non  paré  d'une  bande  brune, 
c  Prothorax  cilié  à  son  bord  antérieur. 
d  Prothurax  marqué  de  points  séparés  par  des  espaces  visiblement 
pointillés  ;  ordinairement  non  lisse  vers  la  moitié  de   sa  ligne 
médiane.  Élytres    brunes  sur  la   région  suturale.  Ongles  munis 
d'une    dent  basilaire.  aestivus. 

dd  Prothorux  marqué  de  points  séparés  par  des  espaces  à  peine  poin- 
tillés; marqué  d'une  sorte  de  cicatrice  lisse,  vers  la  moitié  de 
sa  ligne  médiane.  Élytres  d'un  jaune  fauve.  Ongles  munis  d'une 
dent  vers  le  tiers  ou  la  moitié  de  leur  longueur.  cicatricosus . 

ce  Prothorax  non  cilié  à  son  bord  antérieur.  Pygidium  et  ventre  briève- 
ment pubescents.  vicinus. 

Avant  nos  espèces  françaises  se  placent  les  suivantes  : 

A  Épistome  hérissé  de  poils,  ainsi  que  le  reste  de  la  tête. 

RlAizotrog^us  aeifuisaoctiuSIs ,  Herbst.  Oblong  ;  d'un  roux 
testacé  en  dessus.  Té  te  toute  hérissée  de  poils  roux  ;  sans  relief  transversal 
sur  le  front.  Prothorax  densement  ponctué;  hérissé  de  hmgs  poils  d'un  roux 
fiave.  Étusson  voilé  par  des  poils  semblables  ;  densement  ponctué.  Èhjtres 
hérissées  de  quelques  poils  à  la  base,  ponctuées;  peu  distinctement  pubes- 
centes;  chargées  chacune  de  trois  côtes  :  la  troisième,  plus  faible  ,  avancée 
sur  la  fossette  humérale.  Pygidium  ponctué,  finement  pub e se ent.  Poitrine  à 
pubescence  d'un  roux  fiave.  Ventre  densement  ponctué,  brièvement  pubes- 
cent. 

Melolontha  aequinoctialis ,   Herbst.  Naturs,  t.  III,    p.    62,  10,  pi.  22,  fig.   11.  — 
Oliv.  Ent.  t.  f,  5,  p.  81,  115,  pi.  10,  fig.  115. 

Rhizotrogus   aequinoctialis,  Erighs.  Naturg.    t.  III,    p.    677,    1.   —  L.    Redtenb. 
Faun.   Austr.  451.  —  Gemm.  et  Harold,  Catal.  (Scaraô.),  p.  1173. 


582  LAMELLICORNES 

Long.,  0'",0157  à  O-njOlSO  (7  à  8  I.). 
Patrie  :  l'Autriche,  le  Tyrol. 

Rliizotrosus  veriius ,  Germar.  Oblong ,  fauve  ou  d'un  fauve 
rouge  ou  châtain  roux  en  dessus.  Tète  toute  hérissée  de  poils,  sans  relief 
transversal  sur  le  front.  Prothorax  densement  ponctué,  hérissé  de  poils 
d'un  livide  roussâtre,  Écusson  densement  ponctué.  Ëlyti'es  hérissées  de 
quelques  poils  à  la  base  ;  garnies  d'un  duvet  peu  serré  ;  marquées  de  points 
râpeux(cf),  moins  rudes  (  î  );  chargées  chacune  de  trois  nervures  presque 
également  saillantes  (cT)  :  les  deuxième  et  troisième  plus  faibles  (  Ç  )  :  Za 
troisième  non  apparente  sur  la  fossette  humérale.  Poitrine  à  pubescence 
d'un  roux  flave.  Pygidium  et  ventre  brièvement  pubescents  :  le  premier, 
finement  granuleux. 

Melolo7itha  verna  (Megerle)  A.  Germar  (1824),  Spec.  Ins.  Nov.  p.  127,216. 

Rhizotrogus  vernus,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  678,  2.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr. 
p.  431.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.   (Scarab.),  p.  Ii79. 

Long.,  U-,0157  à  0"',0180  (7  à  8  1.). 
Patrie  ;  l'Autriche. 

AA  Epistome  glabre. 

1 .  Rhizotrogus  niarginipes  ,  Mulsant. 

Oblong.  Prothorax  hérissé  de  longs  poils  livides  ;  blond  et  marqué  de 
points  assez  gros  et  rapprochés  (cf)  ou  d'un  rouge  livide  et  couvert  de 
points  presque  contigus{  Ç  ).  Ecusson  assez  grossièrement  ponctué.  Êly très 
hérissées  de  quelques  poils  à  la  base  ,  glabres  sur  le  reste;  blondes  (o^)  ou 
fauves,  souvent  plus  pâles  près  de  la  suture  (  9  );  ruguleusement  ponctuées. 
Pygidium  marqué  de  points  piligères.  Ventre  blond  (cf)  ou  d'un  blond 
obscur  (  9  ),  marqué  de  points  un  peu  râpeux  et  de  poils  blonds,  couvris 
et  spinosules. 

(f .  Massue  des  antennes  allongée,  un  peu  arquée  en  dedans  à  son  côté 
interne,  presque  aussi  longue  que  la  tige. 


MÉLOLONTHiiNs.  —  Rlùzotrogus.  583 

9  .  Massue  des  antennes  ovaïaire,  à  peine  plus  longue  que  les  quatre 
articles  précédents  réunis. 

Rhizotrogusmarginipes  (Chevrolat),  Muls.  Lamellic.  (1842), p.  43b,  4.— Burmeist. 

Handb.  t.  IV,  2,  p.  381,  — Gemming.  etHAROLD,  Catal.  {Scarab.),  p.  1176. 
Rhizotrogus  geniculatus,  Chevrolat,  Rev.  Zool.  (1865),  p.  331. 
Rhizotrogus  foveolatus,  Bach,  Steitt.  Eniom.  Zet.  (18b0),  p.  16. 

Long.,  0«.0135  à  O'-jOlST  (6  à  7  l.). 

cf.  Corps  oblong;  blond  en  dessus.  Épistome  glabre.  Front  grossière- 
ment ponctué  sur  sa  moitié  antérieure,  plus  finement  sur  la  postérieure  : 
hérissé  de  poils  livides  sur  la  première  ;  presque  sans  traces  de  saillies 
transverses.  Antennes  blondes.  Prothorax  rétréci  en  ligne  droite  sur  la 
seconde  moitié  de  ses  côtés  ;  à  angles  postérieurs  vifs  et  plus  ouverts  que 
l'angle  droit;  convexe  ;  cilié  en  devant  et  sur  les  côtés  ;  couvert  de  points 
assez  gros,  séparés  par  des  intervalles  paraissant  lisses  ;  hérissé  de  poils 
blonds.  Êcusson  fauve;  assez  grossièrement  ponctué  sur  son  disque. 
Élytres  convexes,  mais  médiocrement  sur  le  dos  ;  blondes  ;  hérissées  de 
quelques  longs  poils  à  la  base,  glabres  sur  le  reste  de  leur  surface  ;  rugu- 
leusement  ponctuées  ;  creusées  d'une  fossette  humérale  ;  presque  sans 
traces  de  sillon  au  côté  externe  ducalus  humerai  ;  chargées  chacune  d'une 
côte  suturale  et  de  deux  autres  plus  faibles  :  la  troisième  non  avancée  sur 
la  fossette  humérale.  Pygidium  assez  finement  ponctué  ;  hérissé  de  poils 
fins  et  courts.  Poitrine  revêtue  d'une  longue  pubescence  blanchâtre. Fendre 
blond  ou  d'un  blond  sale,  souvent  obscur  après  la  mort  ;  marqué  de 
points  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  blond,  court,  spinosule,  dirigé 
en  arrière.  Cuisses  postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères 
et  parsemées  de  points  semblables.  Ongles  munis  d'une  dent  basilaire. 

9  .  Tête  et  prothorax  d'un  rouge  rosat  :  le  prothorax  couvert  de  gros 
points  séparés  par  des  espaces  très-étroits  ;  hérissé  de  poils.  Êlytres  fauves 
ou  d'un  fauve  jaunâtre,  avec  la  région  voisine  de  la  sulure  souvent  plus 
pâle  :  creusées,  au  côté  externe  du  calus  humerai,  d'un  sillon  prolongé 
jusqu'au  tiers  ou  aux  deux  cinquièmes  ;  à  troisième  nervure  souvent  sail- 
lante ou  apparente  sur  la  fossette  humérale.  Pygidium  d'un  flave  rouge  ; 
marqué  de  points  légèrement  granuleux  et  piligères.  Cuisses  postérieures 
plus  renflées  ;  glabres  sur  leur  disque. 


584  LAMELLICORNES 

Cette  espèce  est,  principalement  méridionale,  mais  on  la  trouve  aussiaux 
environs  de  Lyon. 

Elle  n'est  pus  rare,  suivant  MM.  Chevrolat  et  Perroud,  dans  les  environs 
de  Bordeaux  ;  dans  ceux  de  Mont-de-Marsan,  suivant  M.  Perris  ;  dans 
ceux  de  Cette,  suivant  M.  Mayet. 

Le  R.  maryinipes  se  distingue  aisément  détentes  nos  espèces  françaises, 
par  son  prolhorax  hérissé  de  poils, 

M.  Rosonhamer  a  fait  connaître  la  larve  de  cette  espèce  dans  la  Gazette 
Entomologique  de  Stettin  (1850),  p.  12. 


S.   RItizotrogus  maculicollis ,  Villa. 

Oblong.  Prothorax  et  pygidium  d'un  flave.  rongeâtre,  parés  d'une  bande 
longitudinale  médiaire  brune  :  le  prothorax  cmoussé  ou  subarrondi  à  ses 
angles  postérieurs  ;  marqué  de  points  séparés  par  des  intervalles  presque 
lisses  ;  Jiérissé  de  cils  relevés,  flavescents  sur  la  partie  médiaire  de  sa  base. 
Écusson  ponctué  près  de  ses  bords.  Elylres  glabres,  rugueusement  ponctuées, 
d'un  brun  rouge  au  moins  sur  la  région  suturale,  d  V extrémité  et  sur  le 
rebord  externe  ;  chargées  chacune  d'une  cote  suturale  et  de  deux  autres 
plus  faibles.  Ventre  d'un  livide  flave  ou  orajigé,  hérissé  dérangées  de  poils 
rigides,  glabre  sur  le  reste. 

c/.  Massue  des  antennes  allongée,  plus  longue  que  les  six  articles  pré- 
cédents. 

Ç  .  Massue  des  antennes  ovale,  plus  courte  que  les  cinq  articles  pré- 
cédents. 

Melolontha  viaculicollis,  Villa,  Col,  Eur.  Diipl.  (1833),  p.  34,  "20. 

Rhizotrogiis  thoracicus  (Dejean),  Catal.  (1833).  p.  IGt.  —  Muls.  Lamellic.  p.  431, 
2.  —  Ericiis.  Naturg.  t.  III,  p.  681,  S.  —  L.  Redtenb.  Faiin.  AusU'.  p.  431. 

Rhizotrogus  maculicoUis,  Heer,  Faun.  Col.    Ilelv.  I,  p.  t)S8,  11.    —  Gemming.  et 
Harold,  Gâtai.  (Scarab.),  p.  1176. 

Long.,  0'»,0I23  à  0'",0U6  (5  i/2  à  6  1/2  1.)  ; 
Larg.,  0"',0040  à  0'",0050  (1  1/8  à  2  1/4  1.),  à  la  base  des  élylres  ; 
—    0'",0060  à  O-njOOOO  (2  3/4  à  4 1.),  vers  les  trois  cinquièmes. 


MÉLOIONTHIINS.  Bhizotî'OfjUS.  58b 

cf .  Corps  oblong.  Tête  d'un  rouge  flave  ou  d'un  rouge  rosal;  chargée 
d'une  saillie  transversale  sur  le  uiiliau  du  front ,  et  d'une  autre  moins 
prononcée  au  bord  postérieur;  hérissée  de  poils  blonds  et  plus  grossière- 
ment ponctuée  sur  la  partie  antérieure  de  celui-ci.  Antennes  d'un  flave 
rougeàtre.  Yeux  noirs.  Prothorax  rétréci  d'une  manière  un  peu  sinuée  sur 
la  moitié  postérieure  de  ses  côtés,  à  angles  postérieurs  émonssés  ou  sub- 
arrondis et  plus  ouverts  que  l'angle  droit  ;  convexe  ;  cilié  sur  les  côtés  et 
garni  de  cils  relf  \''és  à  son  bord  antérieur  et  sur  le  milieu  de  sa  base  ; 
glabre  sur  le  reste  de  sa  surface;  marqué  de  points  séparés  par  des  inter- 
valles plus  grands  que  leur  diamètre  et  presque  lisses  ;  d'un  flave  rou- 
geâtre  :  paré  d'une  bande  longitudinale  médiaire  brune,  élargie  d'avant 
en  arrière,  couvrant,  un  peu  avant  la  base,  du  sixième  ou  cinquième  au 
quart  de  la  largeur,  plus  ou  moins  dilatée  au  devant  du  bord  postérieur. 
Écusson  en  triangle  subéquilatéral,  à  côtés  un  peu  curvilignes,  fauve  ou 
d'un  fauve  brunâtre  ;  ordinairement  marqué  d'une  rangée  de  points  près 
de  sf^s  bords  latéraux.  Êlytres  convexes,  mais  faiblement  sur  le  dos  ;  ru- 
gueusement  ou  ruguli.'usemeni.  ponctuées  ;  ordinairement  d'un  livide  les- 
tacé  ou  d'un  livide  tirant  sur  le  fauve  ,  avec  la  côte  suturale ,  l'intervalle 
voisin,  l'extrémité  et  le  rebord  externe  bruns,  souvent  d'un  brim  rouge  ou 
brunes  sur  la  majeure  partie  ou  la  totalité  de  leur  surface;  glabres  ;  creu- 
sées d'une  fossette  humorale  assez  faible,  à  peine  mdiquée  chez  les  indi- 
vidus de  petite  taille  ;  presque  sans  sillon  ou  marquées  seulement  d'un 
faible  sillon  au  côté  externe  du  calus  humerai  ;  chargées  chacune  d'une 
côte  suturale  et  de  deux  autres  moins  prononcées,  rugueuses  et  marquées 
de  points  assez  gros  :  la  troisième  s"évanouissant  ordinairement  au  bord 
postérieur  de  la  fossette  humérale.  Propygidium  ordinairement  d'un  brun 
rouge,  brièvement  pubescent.  Pijgidiiim  glabre,  moins  tinement  ponctué  ; 
ordinairement  d'un  flave  livide,  plus  rarement  d'un  rouge  flave,  paré  d'une 
bande  longitudinale  brune.  Dessous  du  corps  variant  du  livide  flavescent 
au  rouge  fauve  ou  orangé.  Poitrine  hérissée  d'une  longue  pubescence 
blanchcâtre.  Ventre  flnement  ponctué;  hérissé  de  poils  mi-relevés  ,  spino- 
sules;  glabre  sur  le  reste.  Pieds  d'un  flave  ou  jaune  fauve.  Cuisses  posté- 
rieures marquées  d'une  rangée  de  points  piligèies,  et  marquées  de  points 
semblables  près  de  leur  bord  antérieur,  lisP("'^  sur  leur  disque.  Ongles  munis 
ti'une  dent  basilaire. 

$  .  Corps  plus  épais,  moins  faiblement  convexe  sur  les  élytres.  Prothorax 
d'un  rouge  rose  légèrement  vineux  sur  son  disque ,    passant  au  rouge 


586  LAMELLICORNES 

orangé  sur  les  côtés  ;  sans  bande  brune  médiane  ;  plus  grossièrement 
ponctué  ;  parfois  marqué  d'une  fossette  à  la  partie  antérieure  de  sa  ligne 
médiane,  et  offrant  souvent  une  trace  lisse  sur  la  seconde  moitié  de  celle-ci. 
Ëlytrcs  ordinairement  d'un  brun  rouge.  Pyijidium  d'un  rouge  orangé  livide 
sur  les  côtés  de  la  bande  brune.  Cuisses  postériEures  plus  rentlées  ;  presque 
obsolèlenient  marquées  de  petits  points  sur  leur  disijue. 

Le  R.  maculicollis  se  trouve  quelquefois  dans  les  environs  de  Lyon,  mais 
il  est  principalement  méridional.  Il  a  été  pris  dans  les  environs  de  Bor- 
deaux par  '■.  Perroud  ;  dans  ceux  de  Frontignan  par  feu  de  Fontenay  ; 
dans  les  montagnes  de  l'Hérault,  par  M.V.  Mayet  ;  dans  les  Pyrénées,  par 
M.  de  La  Ferté. 

Le  R.  maculicollis  se  distingue  aisément  de  toutes  nos  autres  espèces 
françaises  par  son  prothorax  hérissé  de  cils  blonds  au-devant  de  la  partie 
médiaire  de  sa  base  ;  par  son  pygidium  paré  d'une  bande  longitudinale 
médiaire  brune. 

Il  se  dislingue  d'ailleurs  du  marginipes  par  son  prothorax  glabre;  de 
Vaestivus  par  son  prothorax  à  angles  postérieurs  émoussés,  au  lieu  d'être 
prononcés  H  en  angle  dirigé  en  arrière,  marqué  de  points  séparés  par 
des  intervalles  presque  lisses  au  lieu  d'être  visiblement  poii)tillés  ;  par  son 
écusson  ponctué  près  de  ses  bords ,  par  ses  élytres  plus  grossièrement 
ponctuées  ;  par  leur  troisième  nervure  ordinairement  non  avancée  sur  la 
fossette  humérale;  du  cicatricosus  par  son  prothorax  presque  lisse  sur  les 
intervalles  des  points  ,  n'offrant  pas  un  espace  presque  circulaire  lisse , 
vers  le  milieu  de  la  ligne  médiane ,  par  ses  élytres  brunes  à  la  suture,  par 
ses  ongles  munis  d'une  dent  basilaire  ;  du  vicinus  par  son  prothorax  cilié 
en  devant,  par  son  ventre  et  son  pygidium  non  pubescents. 

La  couleur  du  prothorax  et  surtout  celle  des  élytres  varie  suivant  le  sexe 
et  les  individus.  Les  étuis  sont  parfois  entièrement  d'un  brun  rouge  ou 
rouge  brun. 

M.  Reiche  a  pu  la  bouté  de  nous  communiquer  un  Rhizotrogue  trouvé 
dans  les  environs  de  Moulins  (Allier),  qui  ne  nous  semble  se  rapporter  à 
aucune  autre  espèce.  Cet  exemplaire  étant  unique,  nous  n'en  donnons  la 
descrption  que  pour  mémoire. 

Hhizotrop^Hs  Reicliii.  Oblong.  Tête  d'un  flave  rouge,  brunâtre  sur 
la  partie  transversale  du  front.  Prothorax  faiblement  plus  large  aux  angles 


MÉLOLONTHiNs.  —  Bfiizotrogus.  587 

postérieurs  qu'à  ceux  de  devant;  à  angles  postérieurs  plus  ouverts  que 
V angle  droit;  glabre;  d'un  brun  brûlé  jusqu'au  niveau  des  angles  ,  d'un 
flave  rouge  sur  les  côtés.  Ecusson  et  élytrcs  d.'un  fiave  roux  ou  d'un  roux 
flave,  glabres:  les  élytres  rugueusement  ponctuées,  chargées  chacune  d'une 
côte  suturale  et  de  deux  autres  jusqu' à  la  fossette  humérale,  rayées  d'une 
strie  après  le  calus  humerai.  Propygidium  et  pygidiim  glabres ,  d'un  roux 
flave  livide.  Ventre  glabre,  à  l'exception  des  rangées  transversales  de  poils. 
Pieds  d'un  roux  flave. 

d'.  Massue  des  anlennes  plus  longuement  prolongée  que  les  six  articles 
précédents.  Jambes  de  devant  bidentées. 

$  .  ?. 

Long.,  Om,0140à  0-,0145(6  1/4  à  6  1/2  1.);  -  larg.,  O">,OO60  (2  3/4  l.)- 
à  la  base  des  élytres. 

o' .  Corps  oblong.  Tête  d'un  rouge  flave  ou  d'un  rouge  rosat  ;  chargée, 
sur  le  milieu  du  ironl,  d'une  saillie  transversale  d'un  roux  un  peu  brûlé  ; 
plus  grossièrement  ponctuée  sur  l'épistome  et  sur  la  partie  antérieure  du 
front ,  plus  densement  et  plus  finement  à  partir  de  la  saillie  frontale; 
glabre  sur  l'épistome  ;  hérissé  sur  le  front  de  poils  peu  nombreux,  ^wfenwj.s 
d'un  flave  rougeâtre.  leux  noirs.  Prothorax  élargi  jusqu'à  la  moitié  de 
ses  côtés;  rétréci  ensuite  en  ligne  droite  jusqu'à  sa  base  ;  faiblement  plus 
large  aux  angles   postérieurs  qu'aux  latéraux  ;  cilié  et  rebordé  sur  les 
côtés;  à  angles  postérieurs  plus  ouverts  que  l'angle  droit;  en  arc  dirigé 
en  arrière  et  assez  faiblement bissinaé  à  sa  base  ;  rebordé  à  cette  dernière; 
convexe  ;  sans  cils  relevés  à  son  bord  antérieur  ;  glabre  ;  d'un  brun  brûlé, 
avec  les  côtés  d'un  flave  rouge,  jusqu'au  niveau  des  angles  antérieurs  et 
postérieurs  ;  marqué  de  points  assez  gros,  moins  rapprochés  sur  les  côtés 
'et  séparés 'par  des  espaces  superficiellement  et  peu  distinctement  poin- 
tillés ;  off"rant  sur  la  ligne  médiane  les  traces  d'une  faible  saillie,  en  partie 
lisse;  garni  sous  la  moitié  médiaire  de  sa  base  d'une  longue  frange  de  poils 
d'un  blanc  flavescent, voilant  en  partie  l'écusson.  Êcusson  en  triangle  à  côtés 
un  peu  curvilignes,  plus  large  à  la  base  que  long  à  sa  ligne  médiane  ;  d'un 
flave  rouge;  glabre;  assez  densement  ponctué  ;  rayé  d'un  sillon   sur  sa 
ligne  médiane.  Élytres  aussi  larges  en  devantque  le  prothorax  à  ses  angles 
postérieurs;  deux  fois  plus  longues  que  lui  ;  arrondies  aux  angles  postéro- 
externes;  tronquées  à  l'extrémité  ;  médiocrement  convexes  sur  le  dos; 


588  T.AMFTJjrORNES 

l'ugueusemeiit  ponctuées  ;  glabi'os  ;  duii  roux  tlave  ;  chargées  chacune 
d'une  côte  suturale  et  de  deux  autres  jusi^u'à  la  fossette  huinérale  :  ces 
deux  dernières  oblitérées  avant  d'arriver  d\i  calus  postérieur  ;  otlrant  après 
le  calus  humerai  une  étroite  nervure  bientôt  convertie  en  une  strie  pro- 
longée jusqu'aux  trois  quarts.  Propygidium  et  pygidium  glabres,  ponctués, 
à  peu  près  de  la  couleur  tles  étuis.  Dessous  du  corps  hérissé  sur  la  poitrine 
d'une  longue  pubescence  d'un  blanc  llavesîent.  Ventre  d'un  flave  fauve  ; 
finement  ponctué  ;  glabre,  sauf  la  rangée  de  poils  mi-relevés  des  arceaux. 
Pieds  d'u!irou\  flave.  Cuisses  postérieures  hérissées  de  longs  poils  flaves- 
cents.  Jambes  de  devant  bidentées  :  les  postérieures  offrant,  sur  les  trois 
cinquièmes  de  leur  tranche  externe,  une  fauss*^  saillir^  obliquement  trans- 
versale, réduite  à  un  ou  deux  poiiits  saillants  obscurs.  Ongles  munis  chacun 
d'une  déni  basilaire  et  comme  bidentée. 


3.  Rliizotrogus  eestivus,  Olivier. 

Oblong.  Prothornx  à  angles  postérieurs  vifs,  un  peu  dirigés  en  arrière 
et  rectangulairement  ouverts  ;  d' un  flaverouge,  rarement  paré  d'une  bande 
brime,  marqué  de  points  séparés  par  des  intervalles  visiblnnent  poinfillées  : 
non  hérissé  de  cils  au  devant  de  la  ba^e.  Êcusson  superficiellement  poin- 
tillé. Élytrcs  glabres,  ruguleusemmt  ponctuées;  ordinairement  brunes  ou 
d'un  brun  rouge,  au  moins  sur  la  région  suturale  et  à  leur  rebord  ;  chargées 
chacune  d'une  côte  suturale  et  de  deux  autres  plus  faibles  ;  la  troisième 
ordinairement  avancée  sur  la  suture.  Pygidium  sans  bande  brune.  Ventre 
d'un  livide  flaoe,  hérissé  de  poils  rigides  ,  glabre  sur  le  reste. 

cf .  Antennes  à  massue  allongée,  plus  longue  que  les  six  articles  précé- 
dents. 

9  .  Antennes  à  massue  ovalaire,  moins  longue  que  les  six  articles  pré- 
cédents. 

Melolontha  aestivà,  Oliv.  Kntom.  t.  I,  5,  p.  il,  11,  pi.  '2.  lig.  11.  b.  —  Lath. 
Hist.  Nat.  t.  X,  11,  pi.  58,  fig.  1.  -  Id.  Gêner,  t.  H,  p.  109,  3.  —  Duftsch. 
Faun.  Austr.  t.  I,  p.  189,  6. 

Melolontha  bimaculata,  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  80,  pi.  23,  fig.  10. 

Melolontha  gracilis,  Froelich,  Natur  .  t.  XXVI,  p.  96. 

Melolontha  inanis,  Brahm.  Ins.  Kal.  I,  \8li,  270.  —  Id.  Rhein,  Mag.  705,  61. 
Melolontha  maculicollis,  Zubkoft.  Bn[let.    de  !\Iosc.  t.  VI (1833),  p.  322,  23. 


MÉLOLONTHiNs.     -    Rliizotrogus.  589 

Rhizotrogus  aestivus,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  538,  10. —  MuLS.  Lamellic.  p.  428, 
1.  —  Erichs.  Naliirg.  t.  III,  p.  680,  4.—  J.  Du  Val.  Gêner.  (Scarab.),  pi.  125. 
—  Gemm.  et  Harold,  Catal.  {Scarab.),  p.  1073. 


Long.,  0m,0144  à  0^,0160  (6  1/2  à  8  1.); 
Larg.,   U"',0061  {'2  3/4  1.),  à  la  base  des  élytres  ; 
—       0'",0070àOm,0078(3  l/8à3  1/2  I.). 

cf .  Corps  oblong  ou  suballongé.  Tête  d'un  rouge  tlave  ou  d'un  rouge 
rosat  ;  chargé  d'une  saillie  transversale  sur  le  milieu  du  front  et  d'une 
autre  moins  prononcée  au  bord  postérieur  de  celui-ci  ;  hérissée  de  poils 
blonds  et  plus  grossièreM.ent  ponctuée  sur  la  partie  antérieure  de  ce  der- 
nier. Antennes  d'un  flave  rouge.  Yeux  noirs.  Prothorax  rétréci  d'une 
manière  un  peu  sinuée  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés  ;  à  angles  posté- 
rieurs assez  vifs,  un  peu  dirigés  en  arrière  el  rectangulaireraent  ouverts  ; 
hérissé  de  cils  à  son  bord  antérieur;  cilié  sur  les  côtés  et  non  à  sa  base  ; 
convexe  ;  d'un  tlave  l'ouge  ou  d'un  rouge  rosat  pâle;  offrant  souvent  sur 
sa  ligne  médiane  les  traces  d'une  bande  brune  ou  brunâtre ,  élargie 
d'avant  en  arrière,  un  peu  plus  large  au  bord  postérieur  que  la  base  de 
l'écusson;  marqué  de  points  de  grosseur  médiocre,  séparés  par  des  espaces 
planiuscules ,  visiblement  pointillés;  offrant  souvent,  sur  la  moitié  anté- 
rieure de  sa  ligne  médiane,  les  traces  d'un  sillon  plus  ou  moins  obsolète. 
Êc'ussonen  triangle  à  côtés  curulignes,  fauve  ou  d'un  fauve  brun  ;  super- 
ticiellement  pointillé.  Êlytres  convexes,  mais  faiblement  sur  le  dos  ;  rugu- 
leusement  ponctuées  ;  d'un  flave  fauve  ou  testacées ,  avec  la  nervure  sutu- 
rale  ou  avec  la  région  suturale  jusqu'au  deuxième  intervalle  ,  les  bords 
apical  et  suturai,  bruns  ;  glabres  ;  creusées  d'une  fossette  humérale  ;  souvent 
presque  sans  sillon ,  ou  marquées  d'un  faible  sillon  au  côté  externe  du 
calus  humerai  ;  chargées  chacune  d'une  côte  suturale  et  de  deux  autres 
moins  prononcées  :  la  troisième  ordinairement  avancée  sur  la  fossette 
humérale.  Pî^opygidiam  de  nuance  variable;  brièvement  pubescent.  Pygi- 
dium  variant  du  flave  fauve  au  fauve  brunâtre  ;  glabre  ;  rugueuseraent 
ponctué.  Dessous  du  corps  d'un  livide  flave  ou  roug.  âtre.  Poitrine  revêtue 
d'une  longue  pubescence  d'un  blanc  sale.  Ventre  sillonné  sur  sa  ligne  mé- 
diane; hérissé  de  rangées  de  poils  rigides  d'un  livide  fauve;  finement 
ponctué  et  presque  glabre  sur  le  reste.  Pit?ds  d'un  flave  fauve.  Cuisses  pos- 
térieures marquées  d'une  rangée  de  points  piligères  et  de  points  sembla- 


590 


LAMELLICORNES 


bles  près  du  bord  antérieur,  glabhis  sur  leur  disque.  Ongles  munis  d'une 
dent  basilaire. 

9  .  Corps  plus  épais.  Tête  et  prothorax  d'une  teinte  plus  rougeâtre  :  le 
second,  plus  superficiellement  ponctué  ;  de  couleur  uniforme.  Èlytres  d'une 
teinte  plus  foncée ,  plus  rougeâtre.  Ventre  sans  sillon.  Cuisses  postérieures 
plus  renflées,  plus  largement  lisses  sur  leur  disque. 

Cette  espèce  habite  principalement  nos  zones  septentrionales  et  tempé- 
rées. Elle  n'est  pas  rare,  dès  la  fin  d'avril,  dans  les  environs  de  Lyon.  Elle 
vole  le  soir. 

Le  R.  aestivus  a  quelquefois  sur  le  prothorax  une  bande  brune  chez 
le  çf  ;  mais  il  se  distingue  de  Vaestivus,  par  son  prothorax  à  angles  pos- 
térieurs prononcés,  un  peu  dirigés  en  arrière  et  rectenient  ouverts  ;  marqué 
de  points  séparés  par  des  intervalles  visiblement  pointillés  ;  non  hérissé  de 
poils  au  devant  de  la  base  ;  par  son  écusson  superficiellemenl  pointillé  ; 
par  la  troisième  nervure  de  ses  élytres  ,  ordinairement  apparente  sur  la 
fossette  humérale  ;  par  son  pygidium  non  paré  d'une  bande  brune,  etc. 

Il  s'éloigne  du  marginipes  par  son  prothorax  glabre;  du  vicinus  ,  par 
son  prothorax  cihé  en  devant;  du.  cicatricosus,  parla  dent  des  ongles 
située  à  leur  base,  etc. 

4.  HIlizotrogus  cicatricosus ,  Mulsant. 

Oblong.  Prothorax  d'un  rouge  rose  ;  cilié  en  devant  ou  sur  les  côtés; 
glabre  sur  sa  surface  et  marqué  de  points  serrés  (  9  )  ow  médiocrement 
rapprochés  ((/),  laissant  sur  le  milieu  de  sa  ligne  médiane  un  espace  lisse 
et  imponctué.  Écusson  marqué  de  quelques  points  près  de  ses  bords,  im- 
ponctué sur  son  disque.  Élytres  d'un  fauve  jaune,  avec  la  suture  souvent 
plus  rougeâtre  et  V extrémité  brune  ;  glabres  ;  ruguleusement  ponctuées  ; 
chargées  chacune  d'une  côte  suturale  et  de  deux  autres  plus  faibles  : 
la  troisième  sans  traces  sur  la  fossette  humérale.  Ongles  armés  d'une 
dent  vers  le  tiers  {cf)  ou  presque  à  la  moitié  (  ?  )  de  leur  longueur. 

çf .  Massue  des  antennes  allongée,  presque  droite,  plus  longue  que  les 
six  articles  précédents. 

9  .  Massue  des  antennes  ovale ,  à  peine  plus  longue  que  les  quatre 
articles  précédents. 


MÉLOLONTHiNs.  —  Bliizotrogiis.  591 

Bhizotrogus  cicatricosus ,  MuLS.  Lainellic.  p.  443,  3.  —  Burmeist.  Handb.  t.  IV, 
2.  p,  381.  —  J.  Du  Val,  Gen.  (Scarab.),  pi.  n"  133.  —  Gemm.  et  HAROLD,Catal. 
{Scarab.),  p.  1174, 

Obs.  La  couleur  du  prothorax  varie  un  peu  de  teinte,  mais  se  rapproche 
toujours  du  rouge  rosâtre  ou  jaunâtre.  Celle  des  élytres  varie  du  fauve 
jaune  au  roux  rougeàtre  ou  fauve  jaune. 


Long.,  0'",0135  à  0°',0170  (6  à  7  1/2  1.)  ; 
Larg.,  0",0061  à  0™,0070  (2  3/4  à  3  1/8),  à  la  base  des  élytres  ; 
—    0'",0080  à  O-^jOûgO  (3  1/2  à  4  1.),  vers  les  trois  cinquièmes  ou  un 
peu  plus. 

cT  .  Corps  oblong.  Tête  d'un  rouge  rose  ;  chargée  d'une  saillie  transver- 
sale sur  le  milieu  du  ft'ont  ;  rugueusement  ponctuée  et  hérissée  de   poils 
livides  sur  la  partie  antérieure  de  celui-ci;  glabre;  densement  et  moins 
grossièrement  ponctuée  sur  la  moitié  postérieure.  Antennes  d'un  blond 
flave.  Prothorax  rétréci  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés  ;  à  angles  posté- 
rieurs émoussés  et  plus  ouverts  que  l'angle  droit  ;  convexe  ;  cilié  en  devant 
et  sur  les  côtés;  marqué  dé  points  assez  gros,  séparés  par  des  espaces  à 
peu  près  aussi  grands  que  leur  diamètre  et  non  ou  peu  distinctement  poin- 
tillés ;  offrant,  à  partir  du  milieu  de  la  ligne  médiane,  un  espace  lisse   et 
impointillé  ;  d'un  rouge  rose.  Êcusson  d'un  rouge  rosat  ;  glabre,  lisse, 
marqué  de  quelques  points  près  de  ses  bords.  Élytres  convexes,  mais  mé- 
diocrement sur  le  dos  ;  d'un  jaune  fauve  ou  d'un  fauve  jaune,  plus  rou- 
geâtres  vers  la  suture ,  brunâtres  à  l'extréirité  ;  glabres  ;  ruguleusement 
ponctuées  ;  creusées  d'une  fossette  humérale  ;  marquées  d'un  sillon  naissant 
étroit  au  côté  externe  du  calus  humerai,  prolongé  jusqu'au  tiers  ou  deux 
cinquièmes  ,  et  offrant  généralement  ensuite  des  traces  jusqu'aux  quatre 
cinquièmes  ;  chargées  chacune  d'une  côte  sulurale  et  de  deux  autres  plus 
ou  moins  faibles  :  la  dernière  de  celles-ci  n'offrant  point  de  traces   suris 
fossette  humérale.  Propygidium  et  pygidium  glabres  ou  à  peu  près  :  le 
premier  marqué  de  points  moins  gros  et  plus  rapprochés  que  le  second. 
Poitrine  revêtue  d'une  longue  pubescence  blanchâtre.  Ventre  d'un  rouge 
orangé  ;  creusé  d'un  sillon  longitudinal  ;  hérissé  sur  ses  arceaux  de  poils 
mi-relevés,  d'un  livide  rougeàtre  ;  glabre  sur  le  reste  de  sa  surface.  Pieds 
d'un  fauve  rouge.  Cuisses  postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points 


592  LAMELLICORNES 

piligères  et  parsemées  d'autres  points  semblables.  Ongles  nmnis  d'une  dent 
vers  le  tiers  de  leur  longueur. 

9  .  Corps  plus  épais,  un  peu  [)lus  gros,  Propygidium  presque  aussi 
grossièrement  ponctué  que  le  pygidium.  Kewire  sans  sillon  longitudinal; 
hérissé  sur  ses  cinq  premiers  arceaux  de  poils  moins  rigides  et  disposés  en 
rangée  transversale  moins  régulière  ;  parsemé  en  outre  d'autres  points 
moins  gros.  Cuisses  postérieures  plus  renflées,  presque  glabies  sur  leur 
disque.  Onglesmums  d'une  dent  rapprochée  de  la  moitié  de  leur  longueur. 

Celle  espèce  n'est  pas  rare  dans  les  environs  de  Lyon,  et  surtout  dans 
le  Languedoc.  Elle  paraît  en  mars  ou  avril,  sort  de  terre  vers  le  coucher 
du  soleil,  pour  s'enterrer  à  la  nuit  close.  Elle  nous  a  été  envoyée  des  envi- 
rons de  Nîmes,  par  feu  Bompart  ;  de  ceux  de  Montpellier,  par  M.  Hénon  ; 
de  Cette,  par  M.  Mayet. 

Obs.  Le  R.  cicatricosus  se  distingue  du  marginipes,  par  son  prothor.;x 
glabre  ;  du  vicinus,  |)ar  son  prothorax  non  cilié  en  devant,  et  par  sa  taille  ; 
des  thoraciais  [ei  œstivus,  par  la  fossette  humérale  des  élytres  sans  traces 
de  la  troisième  nervure  des  étuis,  paî-  son  prothorax  sans  bande  longitu- 
dinale brune,  chez  le  cf"  et  la  Ç  ,  marqué  de  points  séparés  par  des  espaces 
non  visiblement  pointillés,  par  son  écusson  ponctué  seulement  près  de  ses 
bords,  par  ses  ongles  armés  d'une  dent  située  au  tiers  ou  vers  la  moitié  de 
leur  longueur. 


9 .  Rkizotrogus  -vicinus ,  Mulsânt. 

Oblong  ou  suballongé.  Tête  d'un  rouge  rosé  ,  ponctuée ,  glabre ,  chargée 
d'une  saillie  transversale  sur  le  milieu  du  front.  Prothorax  d'un  rouge  rose, 
marqué  de  point  assez  gros,  séparés  par  des  intervalles  lisses,  souvent  avec 
une  trace  tnédiane  lisse,  glabre,  non  cilié  en  devant.  Élytres  blondes,  avec 
la  suture  elle  bord  externe  brunâtres,  chargées  chacune  d'une  côte  suturale 
et  d'une  ou  de  deux  nervures  beaucoup  plus  faibles  ,  glabres  :  la  dernière 
sans  traces  sur  la  fossette  humérale  ;  marquées  de  points  à  peine  aussi  gros 
que  ceux  du  prothorax.  Pygidium  peu  distinctement  pubescent.  Dessous  du 
corps  et  pieds  d'un  jaune  fauve.  Ventre  à  peine  pubescent.  Cuisses  posté- 
rieures glabres  sur  leur  disque. 


MÉLOLONTHijNs.  —  Rliizotvogus .  593 

c^ .  Massue  des  antennes  ovalaire,  à  peine  plus  longue  que  les  quatre 
articles  précédents  réunis.  Pieds  antérieurs  faiblement  tridentés. 

Ç  .  Massue  des  antennes  ovale,  un  peu  moins  grande  quo   les  quatre 
articles  précédents  réunis.  Pieds  antérieurs  fortement  tridentés. 

Rhizotrogus  vicinus  (Dejean),  (    al.  2*  édit.  p.  161,  —  Muls.  Lamellic.  p.  438,  5. 

Var.  a.  Quand  la  matière  colorante  s'est  peu  développée,  les  élytres  sont 
d'un  livide  tirant  sur  le  fauve  jaunâtre. 


Long.,  0-,0112  à  0'»,0135  (5  à  6  1.);  —  larg.,  0™,0045  à  0'",0050 

(2  à  2  1/41.). 

Corps  oblong  ou  suballongé.  Tête  d'un  rouge  rose  ;  chargée  d'une  saillie 
transversale  sur  le  milieu  du  front  ;  grossièrement  ponctuée  sur  l'épistome 
et  sur  la  partie  antérieure  du  front ,  plus  densement  el  plus  finement  sur  la 
postérieure  ;  non  saillante  au  bord  postérieur  de  celle-ci  ;  glabre  ou  à  peu 
près  ;  à  peine  ciliée  à  son  bord  antérieur.  Antennes  d'nn  jaune  fauve.  Yeux 
noirs.  Prothorax  rétréci  en  ligne  sinuée  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés; 
à  angles  postérieurs  rectangulairement  ouverts;  cilié  sur  les  côtés,  et  non 
en  devant  ;  convexe  ;  glabre  ;  d'un  rouge  rose  ;  marqué  de  points  assez 
gros,  séparés  par  des  intervalles  lisses  ;  offrant  souvent  une  trace  lisse  sur 
sa  ligne  médiane.  Écusson  d'un  roux  jaunâtre  ,  glabre  ;  marqué  de  quel- 
ques points  sur  les  côtés  ou  vers  l'extrémité.  Élytres  moins  convexes  sur 
le  dos  que  sur  le  prothorax  ;  blondes  ou  d'un  flave  fauve,  avec  la  suture  et 
plus  faiblement  le  bord  externe  brunâtre  ;  creusées  d'une  fossette  humérale; 
à  peine  ou  très- faiblement  marquées  d'un  sillon  au  côté  externe  du  calus 
humerai  ;  glabres  ;  à  peine  ruguleuses;  marquées  de  points  à  peine  auss^ 
gros  que  ceux  du  prothorax ,  séparés  par  des  intervalles  lisses  ;  chargées 
chacune  d'un  côte  suturale  et  d'une  autre  plus  faible  ;  offrant  souvent  les 
traces  d'une  troisième  nervure  :  celle-ci  indistincte  sur  la  fossette  humé- 
rale. Propygidium  et  pygidium  blonds  ou  d'une  teinte  rapprochée  :  le  pre- 
mier plus  finement  ponctué  que  le  second  ;  tous  les  deux  garnis  d'un 
duvet  très-court  et  peu  distinct. DessoMS  du  corps  et  pieds  d'un  jaune  fauve 
ou  d'un  fauve  jaune.  Poitrine  levèine  d'une  longue  pubescence  blanchâtre. 
Ventre  finement  ponctué;  h  peine  pubesceut  ;  hérissé  de  poils  mi-relevés, 
làM£ll.  38 


594  LAMELLICORNES 

peu  rigides.  Cuisses  postérieures  lisses  sur  leur  disque.  Ongles  munis  d'une 
dent  basilaire. 

9  .  Corps  plus  épais,  plus  sensiblement  élargi  après  la  moitié  des  ély- 
tres.  Tête  à  peu  près  aussi  fortement  ponctuée  sur  la  partie  postérieure  du 
front  que  sur  l'antérieure  ;  chargée  d'un  relief  transversal  plus  faible  et 
souvent  raccourci  à  ses  extrémités.  Prothorax  plus  grossièrement  ponctué, 
d'une  teinte  plus  rougeâtre.  Ventre  hérissé  de  poils  plus  faibles  et  plus 
courts.  Cuisses  postérieures  plus  renflées. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  Elle  a  été  découverte  par 
feu  Solier,  dans  les  environs  de  Marseille  où  elle  est  assez  rar(\  Elle  habile 
les  bois  de  pins,  où,  pendant  le  jour,  on  la  trouve  ordinairement  cachée 
sous  des  pierres.  Nous  l'avons  trouvée  dans  diverses  localités  de  la  Pro- 
vence. 

Obs.  Le  dessus  du  corps,  ou  du  moins  les  élytres  varient  un  peu  de 
teinte  :  quelquefois  elles  sont  d'un  livide  tirant  sur  le  fauve. 

Le  R.  vicinus  se  distingue  aisément  de  toutes  les  espèces  précédentes 
par  la  brièveté  de  la  massue  des  antennes  chez  le  cf  ;  par  son  épistome  à 
peine  cilié  en  devant  ;  par  son  front  glabre  ;  par  son  prothorax  non  cilié 
en  devant;  par  ses  élytres  à  peine  rugulensement  ponctuées,  chargées 
chacune  d'une  côte  suturale  et  d'une  ou  de  deux  autres  très-faibles;  par  sa 
taille  notablement  moins  avantageuse. 

11  s'éloigne  d'ailleurs  du  marginipes  par  son  prothorax  glabre  ;  des  tho- 
racicus  et  œstivns  par  son  prothorax  non  pointillé  sur  les  intervalles  ;  par 
ses  élytres,  à  troisième  nervure  très-faible  et  sans  traces  sur  la  fossette 
humérale;  par  ses  cuisses  postérieures  lisses  sur  leur  disque  (o"  et  Ç  ).  11 
s'élogne  du  cicatricosus  par  son  prothorax  non  cilié  en  devant,  n'offrant 
pas  une  sorte  de  cicatrice  ou  espace  lisse  et  subarrondi  vers  la  moitié  de 
sa  ligne  médiane  ;  par  ses  ongles  munis  d'une  dent  basilaire. 


DEUXIEME  BRANCHE 

LES    SÉRIËÂIRES 

Caractères.  Hanches  postérieures  très-développées ,  presque  en  forme 
de  triangle  ;  d'un  [tiers  à  peine  moins  longues  à  leur  côté  externe  qu'au 


SÉRICAIRES  595 

postérieur.  Èpistome  transversal ,  rétréci  d'arrière  en  avant  ;  tronqué  ou 
subéchancré  en  devant  ;  relevé  en  rebord  presque  droit  et  tranchant  à 
ses  parties  antérieure  et  latérale.  Suture  frontale  arquée  en  arrière  et  par 
conséquent  moins  avancée  dans  le  milieu  qu'à  ses  extrémités,  ou  transverse 
sur  sa  partie  médiane  et  plus  avancée  à  ses  extrémités.  Antennes  de  neuf 
ou  de  dix  articles,  dont  les  '  rois  derniers  forment  la  massue  (au  moins 
chez  nos  espèces  de  France).  Flancs  du  postpectus  en  hgne  obliquement 
transverse  à  leur  bord  postérieur.  Howc/ies  de  devant  obtusement  coniques. 
Ventre  de  six  arceaux,  non  soudés  entre  eux,  et  dont  le  premier  et  souvent 
une  partie  du  second  sont  voilés  pur  les  hanches  postérieures.  Jambes 
antérieures  armées  de  deux  ou  trois  dents  à  leur  côté  externe  ;  munies  d'un 
éperon  à  l'interne.  Tarses  grêles  et  allongés  :  premier  article  des  intermé- 
diaires et  postérieurs  plus  grand  que  le  second.  Ongles  des  mêmes  pieds 
égaux  :  tous  munis  en  dessous  d'une  dent  rapprochée  de  leur  extrémité  ou 
d'une  lame  coriace  ou  membraneuse. 

Labre  confondu  avec  l'épistome.  Mandibules  membraneuses  ou  coriaces 
à  leur  côté  interne.  Languette  ordinairement  soudée  au  menton. 

Tête  et  prothorax  convexement  déclives  :  le  prothorax  transversal,  con- 
vexe, ordinairement  cilié  sur  les  côtés;  marqué  d'une  fossette  plus  ou 
moins  apparente,  vers  les  deux  cinquièmes  de  la  longueur  de  ses  côtés. 
Êcusson  assez  grand.  Êlytres  plus  ou  moins  convexes  sur  le  dos,  arrondies 
chacune  à  leur  partie  postéro-externe,  tronquées  à  l'extrémité,  laissant  au 
moins  le  pygidium  en  partie  à  découvert.  Pieds  postérieurs  séparés  des 
intermédiaires  par  un  espace  égal  à  la  longueur  d'environ  trois  arceaux 
du  ventre.  Jambes  ciliées  ou  garnies  de  poils  spinosules. 

Chez  les  premiers  insectes  de  cette  branche,  la  mesure  des  antennes  est 
encore  de  longueur  et  de  forme  inégales,  suivant  les  sexes  ;  chez  les  autres, 
elle  aune  longueur  et  une  conformation  peu  dissemblables. 

Les  premiers  Phyllophages  nous  ont  offert  des  ongles  armés,  en  dessous, 
d'une  dent  ou  d'un  crochet.  Chez  les  Séricaires ,  cette  dent  ou  ce  crochet 
ont  subi  des  moditications  qui  en  dénaturent  l'usage;  ils  se  prolongent  sous 
l'ongle  sous  presque  toute  la  longueur  de  celui-ci. 

Les  Séricaires  présentent  d'autres  caractères  qui  confirment  leur  sépa- 
ration en  une  branche  particulière.  Leur  suture  frontale  est  plus  avancée 
à  ses  extrémités  que  dans  sa  partie  médiaire.  Le  premier  article  des  tarses 
est  plus  grand  que  le  second.  Les  hanches  postérieures  surtout  servent  à 
distinguer  ces  insectes  de  tous  les  précédents  ;  elles  ont  presque  la  forme 
d'un  triangle  ,  d'un  ners  à  prine  moins  long  ou  parfois  presque  aussi  long 


596 


LAMELLICORNES 


à  son  côté  externe  qu'au  postérieur;  et,  par  suite  de  ce  développement ,  le 
postpectus  est  raccourci  graduellement  de  dedans  .en  dehors  à  son  bord 
postérieur,  tt  le  premier  arceau  au  moins  du  ventre  se  trouve  voilé. 

Ces  insectes  sont  d'assez  petite  taille.  La  conformation  de  leurs  organes 
masticateurs  dénote  en  eux  des  goûts  moins  voraces.  Ils  ont  une  robe  de 
couleurs  variables.  Chez  quelques-uns  elle  se  rapproche  encore  de  celle 
des  Rhizolrogues  ;  parfois  elle  est  irrisée  de  diverses  couleurs. 

Quelques-uns  volent  pendant  le  jour.  Les  autres  sont  crépusculaires  ou 
nocturnes. 

Leurs  larves  connues  vivent  de  débris  de  végétaux. 

Nos  Séricaires  de  France  se  répartissent  dans  les  genres  suivants  : 


Genres. 


^     C     OJ 


-<U     y     ~       qj 


C     -^IJ      = 


—    .^     > 


s  i-  .s    o. 


Antennes  de  neuf  articles. 


Antennes  de  dix  articles. 


Serica. 


Maladera. 


Prothorax  en  arc  dirigé  en  arrière  et  bissinué  à  son  bord  pos- 
térieur. Élytres  un  peu  moins  larges  en  devant  que  le 
prothorax  à  ses  angles  postérieurs.  Antennes  de  neuf  ar- 
ticles. Omaloplia. 


Antennes  de  dix  articles.  Ongles  non  munis  en  dessous 


d'une  membrane. 


g     g     t« 

-  ^  P  1  Antennes   de  neuf  articles.   Ongles  munis  en  dessous 


Triodonta. 


d'une  membrane. 


Hymenoplia. 


Genre  Serica,  Sérique,  Mac-Leay. 

Mac-Leav,  Hor.  enlom.,  t.  I  (1819-21),  p.  146. 

Caractères.  Jambes  de  devant  bidentées  à  leur  côté  externe.  Antennes 
de  neuf  articles.  Épistome  ordinairement  sinué  en  devant.  Suture  frontale 
en  arc  dirigé  en  arrière.  Prothorax  en  ligne  transversc  sur  les  côtés  de 
sa  base,  tronqué  et  un  peu  plus  prolongé  en  arrière  ,  dans  le  milieu  de 
celle-ci,  au  devant  de  l'écusson.  Élytres  aussi  larges  en  devant  que  le 


MÉLOLONTHiNs.  —  Sevica.  597 

prothorax,  voilant  le  propjgidium  et  laissant  au  moins  la  majeure  partie 
du  pygidium  à  découvert.  Hanches  intermédiaires  séparées  par  le  mésos- 
ternum. Cuisses  et  jambes  canaliculées  en  dessous  :  les  intermédiaires  et 
postérieures  munies  d'une  ou  de  deux  sortes  de  dents  sur  leur  tranche 
extérieure,  munies  d'épines  sur  l'inférieure.  Mandibules  obtuses  à  l'extré- 
mité. Mâchoires  à  lobe  externe  armé  de  plusieurs  dents  aiguës.  Palpes 
maxillaires  à  dernier  article  presque  aussi  grand  que  les  précédents  réunis. 
Palpes  labiaux  courts,  à  dernier  article  le  plus  grand. 

Èpistome  ordinairement  émoussé  à  ses  angles  de  devant.  Prothorax 
élargi  en  ligne  courbe  sur  la  première  moitié  de  ses  côtés,  puis  faiblement 
élargi  sur  la  seconde  ;  à  angles  postérieurs  rectangulairement  ouverts. 
Ècusson  en  triangle  à  côtés  droits  ou  presque  droits,  plus  long  sur  sa  ligne 
médiane  que  large  à  sa  base.  Èlytres  denx  fois  environ  plus  longues  que 
le  prothorax;  un  peu  élargies  jusqu'à  la  moitié  ou  un  peu  plus,  obtusement 
arrondies  ou  tronquées,  prises  ensemble  à  l'extrémité;  à  dix  stries,  y 
comprise  la  marginale  :  la  juxta-suturale  prolongée  jusqu'à  l'extrémité  : 
les  troisième  à  septième  obsolètes  avant  cette  dernière  et  aboutissant  pos- 
térieurement à  un  calus  postérieur.  Corps  oblong  ou  suballongé. 

La  massue  des  antennes  est  oblongue  chez  les  a" ,  ovale  et  plus  courte 
chez  les  $  .  Les  tarses  antérieurs  sont  également  plus  longs  chez  les  cf 
que  dans  l'autre  sexe. 


1.  Serica  bruniiea,  Linné. 

Oblong  ou  suballongé,  convexe,  d'un  rouge  jaune  ou  d'un  roux  testacé. 
Front  parcimonieusement  ponctué,  souvent  obscur.  Prothorax  glabre,  assez 
finement  et  légèrement  ponctué.  Ecusson  finement  ponctué,  à  ligne  médiane 
lisse.  Èlytres  à  stries  ponctuées,  d  intervalles  plus  fortement  ponctiiés  que 
le  prothorax,  subconvexes.  Mésosternum  entaillé  à  V extrémité.  Postpectus 
et  hanches  postérieures  assez  finement  et  super ficielkment  ponctués. 

(f .  Massue  des  antennes  allongée,  arquée  du  côté  interne,  près  d'une 
fois  plus  longue  que  la  tige.  Pieds  plus  allongés.  Ongles  des  tarses  anté- 
rieurs plus  gros,  incourbés  presque  à  angle  droit,  munis  en  dessous  d'une 
lame  arrondie  en  devant  :  l'interne  plus  développé  que  l'autre. 

9  .  Massue  des  antennes  ovalaire,  moins  longue  que  la  tige.  Ongles  des 
tarses  antérieurs  arqués  :  l'interne  muni  d'une  dent  plus  forte. 


598  LAMELLICORNES 

Scarahaens  brunnus  Linné,  Syst.  Nat.  10»  édit.  t.  I,  p.  352,  49  —  /d,  12eédit,  t.  I, 
p.  556,  72. 

Scarabaeus  brunneus,T ann.  Suec.  p.  138,  396. 

Le  Scarabé  fauve  aux  yeux  noirs,  Geoffr.  Hist.  1. 1,  p.  83,  22. 

Scarabaeus  fulvus,  De  Geer.  Mém.  t.  IV.  p.  277,  23.  pi.  10,  fig.  17. 

Melolontha  brunnea,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  36,  20.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  170, 
54.  —  Oliv.  Ent.  t.  I,  5,  p.  43,  55,  pi.  4,  fig.  38.—  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  87, 
39,  pi.  24,  fig.  3.—  Panz.  Faun.  Germ.  9S,  7.— Payk.  Faun.  Suec.  t.  II,  p.  2U9, 
4.— Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  192,  15.—  Duftsch.  Faun.  Aust.  1. 1,  p.  191,10. 

—  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  61,  4.  —  Ratzeb.  Forst.  t.  I,  98,  6,  pi.  3,  fig.  12. 

Serica  bru7mea,  Mac-Leay,  Hor.  Ant.  I,  p.  147. —  Id.  édit.  Leq.  p.  80,  1. 

Serica  brunnea,  Mac-Leay ,  Hor.  Ent.  I,  p.  147. —  Steph.  Illust.  t.  III,  p.  219,  1.  — 
Shuck.  Col.  delin.  36,  332,  pi.  44,  fig.  3.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  535,  1. 

—  MuLS.  Lamellic.  p.  460,  1.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  698,  2,  —  L.  Redtenb- 
Faun.  Aust.  p.  449,  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1118. 

Long.,  0^,0090(4  1.); 

Larg.,  0"',0039  (1  3/4  1.),  à  la  base  desélytres  ; 
—     O-n.OOôO  (2  1/21.),  vers  les  deux  tiers . 

Corps  oblong  ou  suballougé  ;  convexe.  Tête  d'un  rouge  jaune,  glabre  et 
ruguleusement  ponctuée  sur  l'épistome ,  ordinairement  noire ,  brune  ou 
obscure  sur  la  moitié  postérieure  du  front  ;  hérissée  de  quelques  poils  et 
légèrement  et  peu  densement  ponctuée  sur  ce  dernier.  Antennes  d'un  rouge 
jaune.  Yeux  noirs.  Prothorax  à  peu  près  sans  rebord  à  la  base  ;  convexe  ; 
d'un  rouge  jaune  ou  jaunâtre  ;  marqué  de  points  moins  forts  et  moins  rap- 
procht^s  que  ceux  de  l'épistome.  Êcusson  d'un  rouge  jaune  ;  finement 
ponctué, avec  la  ligne  médiane  lisse  et  légèrement  subcsLrénée.Élytrcs  d'un 
rouge  jaune,  parfois  avec  la  suture  un  peu  obscure;  à  stries  assez  finement 
ponctuées  ;  quatre  ou  cinq  fois  plus  étroites  que  le  troisième  intervalle  : 
les  deuxième  à  dixième  non  prolongées  jusqu'à  l'extrémité  :  les  troisième 
et  quatrième  à  partir  de  la  suture  ordinairement  unies  postérieurement  et 
plus  courtes.  Intervalles  légèrement  convexes  ;  plus  fortement  ponctués 
que  le  prothorax  ;  garnis  de  quelques  poils  courts,  peu  distincts.  Pygidium 
d'un  rouge  jaune,  légèrement  ponctué.  Mésosternum  rétréci  d'avant  en 
arrière,  entaillé  à  son  extrémité.  Dessons  du  corps  et  pieds  d'un  rouge 
jaune.  Poitrine  presque  glabre.  Postpectus  garni  de  quelques  poils  près  de 
sa  ligne  médiane,  assez  finement  et  superficiellement  ponctué,  ainsi  que  les 


M^iOLONTHiNs.  —  Sevica.  599 

hanches  postérieures.  Ventre  garni  sur  ses  arceaux  d'une  rangée  transver- 
sale de  poils  un  peu  rigides  et  mi-relevés  ;  garni  de  poils  plus  nombreux 
sur  le  dernier  arceau. 

Cette  espèce  habite  plus  particulièrement  les  contrées  froides  ou  monta- 
gneuses. Nous  l'avons  reçue  des  Pyrénées  et  l'avons  trouvée  une  fois  en 
assez  grande  quantité  sur  les  montagnes  de  la  vallée  du  Bourg- d'Oisan. 
Elle  est  peu  commune  dans  les  environs  de  Lyon. 

M.  Saxesen,  suivant  M.  Ratzebourg,  a  trouvé  sa  larve  sous  des  pierres, 
dans  un  terrai^i  sur  lequel  serpentaient  des  racines  de  pins. 

A  ce  genre  appartient  aussi  l'espèce  suivante  : 

i^erica  Arlasi,  Mulsant  et  Rey.  Oblong  ou  suballongé,  convexe,  d'un 
brun  rouge  ou  rougeâtre.  Front  densement  ponctué,  un  peu  moins  finement 
que  Vépistome.  Antennes  blondes.  Prothorax  glabre,  plus  grossièrement  et 
fortement  ponctué.  Écasson  densement  ponctué,  subcaréné  sur  sa  ligne 
médiane.  Êlytres glabres,  àstries  ponctuées.  Intervalles  marqués  de  points 
rapprochés ,  au  moins  aussi  gros  ou  un  peu  plus  gros  que  ceux  du  pro- 
thorax, légèrement  en  toit.  Mésosternum  tronqué  àson  extrémité.  Postpectus 
et  hanches  postérieures  fortement  et  assez  grossièrement  marqués  de 
points  rapprochés. 


Long.,  0»", 0072  (3  1/41.); 
Larg.,  0"',0030  (1  2/5  l.),  à  la  base  des  élytres; 
—     O'^jOOSe  (1  2/3  L),  vers  les  deux  tiers. 

Patrie  :  les  environs  de  l'Escurial  (Espagne.) 

Cette  espèce  a  été  découverte  par  feu  notre  excellent  ami ,  M.  Arias  ,  à 
qui  nous  l'avons  dédiée. 


Genre  Maladera,  Maladère,  Mulsant  et  Rey. 

Caractères.  Antennes  de  dix  articles.  Ongles  munis  en  dessous  d'une 
dent,  près  de  leur  extrémité,  ^cusson  moins  allongé,  parfois  subéquilatéral. 
Èlytres  une  fois  et  demie  environ  plus  longues  que  le  prothorax.  Cojys 


600  LAMEILICORNES 

moins  long  et  plus  é^.ais  que  dans  Us  Seiica.  Lo  reste  comme  chez  ces 
insectes. 

Les  Maladères  ont  beaucoup  d'analogie  avec  les  Sériques ,  mais  leurs 
antennes  ont  dix  articles  ;  la  partie  inférieure  des  ongles  est  toujours  ter- 
minée par  une  dent,  même  aux  ongles  antérieurs  des  çf ,  et  par  conséquent 
seiiiblable  dans  les  deiix  sexes. 

Ces  insectes  ont  encore  la  massue  des  antennes  de  longueur  inégale 
suivant  les  sexes. 

Les  Maladères  ont  une  activité  dmrne. 


t.  Haladera  Itoloscerlcea ,  Scopoli. 

Obovale,  convexe,  ordinairement  noir,  soyeux  et  comme  parsemé  de 
cendré  en  dessus.  Prothorax  arqué  et  un  peu  élargi  d'avant  en  arrière 
sur  les  côtés.  Ecusson  en  triangle  subéquilatérai  et  à  côtes  en  ligne  un  peu 
courbe.  Élytres  à  stries  ponctuées  •  la  marginale  ordinairement  unie  pos- 
térieurement avec  la  suturale.  Intervalles  subconvexes ,  ponctués.  Dessous 
du  corps  brun.  Métastermmi  assez  large  et  entaillé  à  son  bord  postérieur. 
Pieds  d'un  rouge  fauve. 

cf  .  Massue  des  antennes-  allongée,  arquée  du  côté  externe  ;  près  d'une 
fois  plus  longue  que  la  tige.  Ongles  des  tarses  antérieurs  presque  sembla- 
bles aux  autres  :  l'ongle  interne  seulement  un  peu  plus  épais. 

$  .  Massue  des  antennes  ovale  ;  moins  longue  que  la  tige. 

Le  Scarabé  brun  chagriné.  Geof.  Hist.  t.  I,  p.  84,  2S. 

Scarabaeus  holoscericuus ,  Scopoli,  Ann.  Hist.  Nat.  t.  V,  p.  77,  15. 

Scarabaeiis  Sulseri,  Fuessly,  Vers.  p.  3,  3S.  —  Brahm.  Ins.    Kal.   t.   I,  223,  760. 

Troa; /ioioscericeus,  Laichart,  Tyr.  Ins.  t.  I,  p.  31,  4. 

MelolonUia  berolinensis,  Herbst,  Arch.  p.  153,21. 

Melolontha  holoscericea,  Scriba,  Journ.  64,  5i. 

Mclolontha  variabilis,  Ouv.  Entom.  t.  I,  5,  p,  52,  70,  pi.  4,  fig.  37.  —  Fabr.  Ent. 
Syst.  t.  II,  p.  180,  101.  —  Id.  Syst.  Eleut.  t.  II,  p.  182,  129.  —  Panz.  Faim. 
Germ.  97,  12.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  193.  —  Id.  Gêner,  t.  II,  p.  111,  6.  — 
DuFTSCH.  Faun.  Austr.  I,  191, 11.  —  Ratzeb.  Forstins.  t.  I,  99,  7,  pi.  3,  fig.  11. 

Serica  Sulzerl,  Heer,  Faun.  Col.  Helvet.  I,  536,  2. 

Omalaplia  holoscericea,  MuLS.  Lamellic.  p.  462,  1. 

Serica  holoscericea,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  697,  1.  —  L.  Kedtenb.  Faun.  Austr. 


MÉiOLONTHiNs.         Maladem.  601 

p.  449.  ~  J.  uu  Val,  Gêner.  (Scaiab.,,  p.   loi.  —  Giïmming.  et  Harold,    Calai. 
(Scarab.),  p.  1H9. 

Obs.  Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer 
suffisamment,  l'insecte  passe,  suivant  son  état,  par  toutes  les  transitions  de 
couleur  entre  le  brun  et  le  roux  testacé  ou  rouge  ja'màtrc.  Les  intervalles 
des  élytres  se  montrent  d'autant  plus  aplatis  que  la  teinte  s'éloigne  davan- 
tage de  la  couleur  normale. 

Variations  par  défaut. 

Var.  a.  Dessus  du  corps  d'un  brun  rouge  soyeux,  avec  un  velouté  blan- 
châtre. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  A  (fuscà). 

Scarabaeus  chrysomeloides,  Schrank.  Enum.  p.  10,  25. 

Var.  b.  Dessus  du  corps  d'un  roux  testacé  ou  rouge  jaunâtre,  avec  un 
velouté  blanchâtre. 

MuLSANT,  loc.  cit.,  var.  B. 


Long.,0'»,0078(3  1/2  1.); 
Larg.,  O-^jOGSO  (1  2/5  ).),  à  la  base  des  élytres; 
—       On»,0039  (1  3/4  1.),  vers  les  deux  tiers. 

Corps  obovalaire,  convexe  ;  ordinairement  noir  ou  d'un  noir  brun,  comme 
pruineux  ou  légèrement  velouté  de  cendré  en  dessus.  Tête  plus  densement 
ponctuée  sur  l'épistome  que  ^ur  le  front  ;  presque  glabre.  Antennes  d'un 
jauîi-^  rouge,  avec  la  massue  plnsflave.  Yeux  noirs.  Prothorax  arqué  sur 
les  côtés  ;  un  peu  plus  large  aux  angles  postérieurs  qu'aux  antérieurs;  :-ans 
rebord  au  devant  de  l'écusson,  à  peine  rebordé  sur  les  parties  laiérales  de 
sa  base  ;  convexe  ;  |-lu.s  finement  et  plus  superficiellement  ponctué  que 
l'épistome  ;  glabre  ou  à  peu  près.  Êcusson  en  triangle  subéquilatéral ,  à 
côtésen  ligne  un  peu  courbe  ;  glabre  :  un  peu  plus  finement  ponctué  que  le 
proihorax.  Élytres  une  fois  et  demi''  plus  ÎOugues  que  le  prothorax  ;  un 
peu  élargies  jusqu'aux  trois  cinquième'~-  ;  très-obtusement  arrondies  à 
l'extrémité,  prises  ensemble  ;  peu  fortement  convexes  sur  le  dos;  glabres 
ou  paraissant  telles;  à  dix  stries  (y  comprise  la  marginale),  ponciuées, 
élroiies  ,  mais  paraissant  variabiement  plus  larges  ,  suivant  la  convexité 


602  T.AMTÎLT,TCOT??ÎES. 

des  intervalles  :  la  marginale  ordinairement  unie  à  la  juxta-sutnrale,  au 
devant  de  l'extrémiti^  :  les  troisième  et  quatrième,  et  cinquième  à  septième 
les  plus  courtes  et  unies  postérieurement.  Intervalles  subconvexes,  ponc- 
tués. Pyqidium  ordinairement  brun  ou  brun  noir;  ruguleusement  et  assez 
finement  ponctué  ;  hérissé  de  quelques  poils  courts,  souvent  peu  apparents. 
Dessous  du  corps  brun  ou  d'un  brun  rougeùtre.  Mésosternum  entaillé  à  son 
bord  posiérjpur.  Poitrine  assez  finement  ponctuée,  garnie  de  poils  d'un 
fauve  livide,  fins,  mi-couchés  et  peu  apparents.  Ventre  plus  finement 
ponctué;  rougeâtre  sur  le  bord  des  arceaux;  garni  sur  ceux-ci  d'une 
rangée  transversale  de  poils  d'un  fauve  livide,  mi-relevés,  légèrement 
rigides.  Pospectus  el  hanches  postérieures  légèvemeni  ou  peu  profondément 
ponctuées.  Pieds  d'un  rouge  fauve.  Cuisses  postérieures  assez  finement 
ponctuées;  peu  garnies  de  poils.  Jambes  de  devant  extérieurement  biden- 
tées. 

Cette  espèce  paraît  commune  dans  une  grande  partie  de  nos  provinces. 
On  la  trouve  parfois  depuis  le  mois  d'avril  ou  de  mai ,  époque  de  sa  vie 
active,  jusqu'en  juin,  EUeéclot  en  août  ou  septembre  et  passe  l'hiver.  Elle 
recherche  principalement  les  lieux  sablonneux.  Elle  n'est  pas  rare  dans  les 
environs  du  château  de  Mont-Chat,  près  Lyon.  M.  V.  Mayet  l'a  prise  une 
fois  en  grande  quantité  sur  la  plage  de  Cette,  sut"  laquelle  elle  éiait  rejetée 
par  les  flots. 

M.  Piochard  de  la  Brûlerie  a  trouvé  sa  larve  sous  des  pierres,  sui  une 
colline  sablonneuse  des  environs  de  Saint-Florentin  (Yonne). 

Elle  se  nourrit  de  débris  de  feuilles  pourries  et  met  plus  d'un  an  à  par- 
venir à  son  état  parfait.  (Ann.  delà  Soc.  Antom.  de  Fr.,  i^  série,  t.  IV 
(1864),  p.  663-667,  pi.  10,  fig.  7  à  13.) 


Genre  Omaloplia  ,  Omaloplie  ,  Stephens. 

Caractères.  Jambes  de  devant  extérieurement  armées  de  deux  dents. 
Antennes  de  neuf  articles.  Èpistome  ordinairement  à  peine  sinué  en  de- 
vant dans  son  milieu.  Suture  frontale  en  arc  dirigé  en  arrière.  Prothorax 
arqué  en  arrière  et  bissinué  à  sa  base.  Ëlytres  un  peu  moins  larges  en 
devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  ordinairement  une  fois 
et  quart  à  une  fois  et  demie  plus  longues  que  le  prolhorax.  Ongles  munis, 


MÉLOLONTHiNs.  —   OmalopUa.  603 

en  dessous,  d'une  dent,  près  de  loiir  exlré:i)iié.  Organes  bucaux  analogues 
à  ceux  des  insectes  précédents. 

Ajoutez,  pour  les  espèces  suivantes  :  Êpistome  émoussé  à  ses  angles  de 
devant.  Prothorax  élargi  en  ligne  courbe  sur  la  moitié  antérieure  ou  un 
peu  plus  de  ses  côtés  ,  puis  assez  faiblement  et  en  ligne  droite  jusqu'aux 
angles  postérieurs;  à  peine  plus  ouverts  à  ceux-ci  que  l'angle  droit.  Ecusson 
en  triangle  à  côtés  un  peu  curvilignes,  moins  large  à  la  base  que  long  sur 
sa  ligne  médiane.  Ëlytres  presque  en  parallélogramme  longitudinal,  ar- 
rondies à  leur  angle  postérieur,  tronquées  chacune  sur  la  moitié  interne 
de  leur  largeur,  à  l'exti  émité  ;  voilant  le  pygidium  ;  peu  ou  médiocrement 
convexes  sur  le  dos  ;  à  dix  stries  (y  comprise  la  marginale)  :  la  juxta-sutu- 
rale  et  ordinairement  les  deuxième,  troisième,  neuvième  et  dixième  termi- 
nales ou  à  peu  près  :  les  autres  aboutissant  postérieurement  à  une  sorte  de 
calus  ;  creusées  d'une  fossette  humérale  à  la  partie  antérieure  de  la  cin- 
quième strie.  Repli  cilié  ;  tranchant  depuis  sa  base.  Mésosternum  voilé  par 
des  poils.  Corps  brièvement  ovalaire  ou  subparallélogrammique. 

Massue  des  antennes  peu  inégale  chez  les  deux  sexes. 


1.  Omaloplia  rurieola,  Fâbricius. 

Presque  parallélogrammique  ;  peu  convexe  sur  les  élytres.  Tête,  et  pro- 
thorax noirs,  ponctués  :  ce  dernier  en  arc  dirigé  en  arrière  et  presque 
sans  rebord  au  devant  de  l'écusson  à  sa  base;  hérissé  de  poils  obscurs  ou 
livides,  peu  épais.  Ecusson  noir,  finement  ponctué .  Élytres  ordinairement 
d'un  rouge  jaune,  avec  la  sature  et  le  côté  externe  noirs,  parfois  entièrement 
noires  ;  sans  rebord  à  l'extrémité;  àstiies  ponctuées.  Intervalles  planius- 
cules  ou  convexiuscules, ponctués .  Dessous  du  corps  noir  ;  garni  de  poils  ^ns, 
d'un  fauve  livide.  Mésosternum  obtusément  arqué  postérieurement.  Hanches 
postérieures  assez  finement  et  assez  densement  ponctuées . 

Le  Scarabé  à  bordure,  Geoff.  Hist.  t.  I,  p.  80,  13. 

Melolontha  rurieola,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  38,  30. —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  176,  97. 
—  Oliv.  Entom.  t.  I,  5.  p.  72,  51,  pi.  3,  fig.  2o.— Panz.  Nalurf.  t.  XXVIII,  8, 
10,  pi.  1,  fig.  lU.— Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  116,  70,  pi.  25,  fig.  2.— Latr.  Hist. 
Nat.  t.  X,  p.  194,  17.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  t.  I,  p.  204,  20.  —  Ratzeb. 
Forstins.  1. 1,  p.  80,  pi.  3,  fig.  13. 

Scarabaeus  marginatus,¥vESSLY,yen.  3,  37. 


fi04  LAMELLICORNES 

Scarabaeus  (loricold,  Laichart,  Tyr.  Ins.  p.  6. 

Melolontha  nifji-omarginata,  Herbst.  Arch.  p,  ISS,  20,  pi.  43,  fig.  7. 

Omaloplia  ruricola,  Steph.  Illustr.  t.  HI,  p.  220,  1.  —  Burm.  Handb.  t.  IV,  2, 
p.  134.  —  EfticHs.  Naturg.  t.  II,  p.  701,  1 .  —  L.  Redtenb.  Faun,  Austr.  p.  448. 
—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1123. 

Serica  ruricola,  Castelnau,  Hist.  Nat.  t.  II,  p,  148. 

Serica  marginata,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  t.  I,    S36,  3. 

Brachyphylla  ruricola,  MuLs.  Lamellic.  p.  46S,  1. 

Obs.  Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer 
suftisamuient,  les  bordures  noires  des  élytres  sont  à  peine  marquées  et  le 
dessous  du  corps  est  d'un  brun  rouge  ou  d'un  brun  rouge  livide.  (Var.  a.) 

Quand  au  contraire  le  pignienlum  noir  s'est  développé  davantage,  il 
usurpe  une  étendue  plus  ou  moins  ronsidérable  de  la  surface  des  élytres, 
et  les  pieds  deviennent  aussi  plus  ou  moins  obscurs  ou  noirs. 

Var.  b.  Elytres  d'un  fauve  obscur  sur  leur  disque. 

V.4R.  c.  Elytres  d'un  brun  noirâtre,  avec  une  tache  huuiérale  iauve  ou 
pâle,  et  parfois  une  autre  analogue,  près  de  la  suture,  au  delà  de  leur 
milieu. 

Melolontha  humeralis,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  184,  39,  etc. 
Brachyphylla  ruricola,  MuLS.  loc.  cit.,  var.  C. 

Var.  d.  Élytres  noires,  avec  leur  disque  brun. 

Var.  e.  Elytres  nonces,  irrisées  de  vert  ou  de  violet. 

Le  velours  noir,  Geoff.  Hist.  I,  p.  84,  23; 
MuLS.  loc.  cit.,  var.  E. 

Long.,  Oï^jOGGl  à  0^,0072  (5  3/4  à  3  1/4  1.);  — larg.,  0"\0030  à  0^.0033 
(2  1/4  à  2  1/2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  subovalaire  ou  presque  en  parallélogramme  médiocrement  allongé, 
ei-  peu  convexe  sur  le  dos  des  étuis.  Tête  noire,  plus  Censément  et  plus 
finement  ponctuée  sur  l'épistome  que  sur  le  front;  hérissée  de  quelques 
poils  sur  ce  dernier.  Antennes  d'un  fauve  i^nne.Protliorax  cilié  et  à  peine 
l'cbordé  latéralf'raent  ;  bissinueuseraent  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ; 


MÉiOLOiNTHiNs.     -  OmalopUa.  605 

sans  rebord  à  celle-ci  au  devant  de  l'écussou,  et  muni  d'un  rebord  étroit 
sur  le  reste  de  son  bord  postérieur  ;  convexe  ;  noir,  luisant  ;  ponctué  à 
peine  aussi  finement  que  le  front,  hérissé  de  poils  assez  courts  ,  souvent 
en  partie  épilés  ;  creusé  d'un  sillon  sur  une  partie  de  sa  ligne  médiane. 
Êcusson  noir,  finement  ponctué.  Êlytres  glabres  ;  ordinairement  d'un  roux 
ou  rouge  jaune,  irrisées  de  violacé  à  certain  jour,  avec  la  suture,  le  rebord 
externe  et  les  deux  derniers  intervalles  noirs  ;  parfois  brunes  ou  noires, 
en  plus  grande  partie  ou  en  totalité  ;  rayées  chacune  de  stries  étroites, 
ponctuées  :  les  première,  deuxième,  troisième,  neuvième  et  dixième  ordi- 
nairement prolongées  jusqu'à  l'extrémité,  les  autres  affaiblies  ou  oblitérées 
avant  cette  dernière.  Intervalles  planiuscules  ;  ponctués.  Pygidmm  d'un 
noir  luisant;  ponctué  ;  hérissé  de  poils  obscurs,  assez  courts.  Dessous  du 
corps  d'un  noir  luisant  ;  ponctué  ;  garni  de  poils  d'un  fauve  livide,  fins, 
couchés,  assez  longs,  peu  épais.  Mésosternum  voilé  par  de  longs  poils 
d'un  blanc  llavescent  ;  obtusément  tronqué  ou  arqué  à  l'extiémilé.  Pieds 
ordinairement  d'un  rouge  fauve,  parfois  noirs,  avec  les  tarses  moins 
obscurs.  Postpectus  et  hanches  postérieures  assez  densement  et  assez 
finement  ponctuées.  Cuisses  postérieures  garnies  d'une  rangée  longitudinale 
de  points  piligères  et  de  divers  autres  points.  Jambes  de  devant  bidentées 
à  leur  côté  externe. 

Cette  espèce  habile  ia  plus  grande  partie  de  nos  provinces.  Elle  est  com- 
mune dans  les  environs  de  Marseille,  dans  les  garrigues  des  environs  de 
Montpellier  et  de  Cette.  Elle  commence  à  voler  vers  les  neuf  heures  du 
matin. 

Elle  n'est  pas  rare  dans  les  environs  de  Lyon.  On  la  trouve  pendant  le 
jour  sur  les  graminées  et  sur  diverses  autres  plantes  peu  élevées. 

Les  poils  du  pro thorax  sont  ordinairement  obscurs  chez  les  (f  -,  et  gri- 
âtres  ou  livides  chez  les  $  . 

Obs.  L'O.  erythroptera,  Friwaldsky  {transylvanica,  Bielz),  a  beaucoup 
d'analogie  avec  la  ruricola.  Elle  en  diffère  par  une  taille  nn  peu  moins 
faible  ;  par  son  front  et  son  prolhorax  mi-hérissés  de  poils  d'un  blanc 
flavescent  ;  par  son  écusson  garni  de  poils  semblables,  mais  couchés  ; 
par  ses  élytres  garnies  de  poils  livides,  mi-couchés,  très-apparents,  d'une 
seule  couleur,  soit  d'un  rouge  ou  roux  jaune  et  alors  sans  bordure  suturale 
noire,  soit  enliîreraent  noires  ;  par  le  mésosternuni  et  le  métasternum  assez 


606  LAMELLICORNES 

densement  garnis  de  longs  poils  d'un  blanc  flavescent.  Cuisses  postérieures 
et  côté  externe  des  hanches  postérieures  garnies  de  poils  pareils. 

Omaloplia  crythroptera,  Friwalds,  A  Magyar,  tudùs.  1835.  p.  260,  pi.  6,  tig.  1. — 
Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1 122. 


Long.,  O'-.OOTOà  0™,0078  (3  1/8  à  3  1/2  1.);  — larg.,  0">,0036  (1  2/3  1.), 
à  la  base  des  élylres. 

Patrie  :  la  Hongrie. 


Genre  Triodonta  ,  Triodonte  ,  Mulsant. 

Mdlsant,  Lamellic.  (-1842),  p.  468. 

Caractères.  Jambes  de  devant  extérieurement  tridentées.  Antennes  de 
dix  articles.  Êpistome  ordinairement  sinué  en  devant;  à  angles  antérieurs 
peu  vifs.  Suture  frontale  en  arc  dirigé  en  arrière.  Prothorax  en  ligne 
transverse  droite  sur  les  côtés  de  sa  base,  tronqué  et  un  peu  plus  pro- 
longé en  arrière  au  devant  de  l'écusson.  Écusson  en  triangle  à  côtés  cur- 
vilignes. Ëlytres  aus&i  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  sa  base  ;  deux 
fois  au  moins  plus  longues  que  lui  ;  arrondies  à  leurs  parties  postéro- 
externes  ;  voilant,  au  moins  en  majeure  parlie,le  ^ro\)y§\d\um.  Mésosternum 
rétréci  d'avant  en  arrière  et  terminé  en  pointe,  séparant  faiblement  les 
hanches  intermédiaires.  Jambes  fostérieures  garnies  sur  leur  côté  externe 
de  deux  saillies  obliquement  transversales  et  spinosules  ;  munies  sur  leur 
arête  inférieure  de  cils  épineux.  Tarses  antérieurs  courts  ;  les  quatre  pos- 
térieurs allongés,  grêles.  Ongles  non  munis  en  dessous  d'une  membrane  ; 
tous  bifides  :  la  dent  inférieure  courbée.  Corps  court  ou  médiocrement 
allongé. 

Organes  bucaux  analogues  à  ceux  des  précédents. 

Prothorax  élargi  en  ligne  peu  courbe  sur  la  première  moitié  des  côtés, 
puis  faiblement  en  ligne  presque  droite  ou  subsinuée  sur  la  seconde  ;  à 
angles  postérieurs  rectangulairement  ouverts.  Écusson  moins  large  à  la 
base  que  long  sur  sa  ligne  médiane.  Repli  des  élytres  vertical  en  devant, 
rétréci  graduellement  jusqu'à  l'extrémité  de  la  poitrine,  tranchant. 

Les  cf  ont  la  massue  des  antennes  elliptique,  à  peu  près  aussi  longue 


MÉLOLONTHiNs.  —  THodonta.  607 

que  les  cinq  articles  précédents  de  la  tige  ;  le  dernier  article  des  tarses 
antérieurs  renflé. 

Les  ?  ont  la  massue  des  antennes  ovale,  plus  courte. 


1 .  Trioflonta  aquila  ,  Câstelnâu. 

Oblong  ou  suballongé,  médiocrement  convexe  ,  d'un  roux  jaunâtre  ou 
d'un  jaune  fauve  et  garni  de  poils  presqiLe  concolores,  fins  et  couchés  en 
dessus.  Yeux  noirs.  Êpistome  glabre  et  échancré  en  devant.  Prothorax 
finement  rebordé  à  sa  base.  Élytres  à  stries  ponctuées.  Intervalles  ponctués, 
convexiuscules  :  le  deuxième  plus  large  et  presque  plan.  Mésosternum 
terminé  en  pointe.  Hanches  postérieures  marquées  de  points  à  peu  près 
aussi  gros  que  ceux  des  élytres.  Ventre  finement  ponctué,  avec  une  rangée 
transversale  de  points  piligères  sur  les  arceaux. 

çf .  Ongles  un  peu  inégaux  :  l'externe  plus  court. 
Ç  .  Ongles  égaux. 

Omaloplia  aquila  (Dejean),  Catal.  (1821),  p.  59. 

Serica  aquila,  Castelnau,  Hist.  Nat.  t.  Il,  p.  148,  2. 

Triodonta  aquila,  Muls.  Lamellic.  p.  468,  1.  —  J.  Du  Val,  Gêner,  pi.  13,  fig.  63. 
—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1123. 

Long.,  Om,0067  à  O-^.OOTS  (3  à  3  1/2  1.);  —  larg.,  Om,0030  (1  2/5  l.), 
à  la  base  des  élytres. 

Corps  oblong  ou  suballongé  ,  médiocrement  convexe  sur  les  élytres  ;  en 
majeure  partie  d'un  roux  jaunâtre  ou  d'un  jaune  fauve,  et  garni  de  poils 
d'un  livide  fauve ,  assez  fins,  peu  serrés  et  couchés  en  dessus.  Tête  d'un 
rouge  fauve  plus  ou  moins  obscur  ;  densement  et  rugueusement  ponctuée; 
glabre  ou  à  peu  près  sur  l'épistome,  garnie  sur  le  front  de  poils  d'un  livide 
fauve ,  en  partie  couchés  ,  en  partie  hérissés.  Antennes  d'un  fauve 
jaune.  Yeux  noirs.  Prothorax  élargi  d'abord  en  ligne  courbe  sur  les  deux 
cinquièmes  antérieurs  de  ses  côtés  ,  puis  faiblement  en  ligne  droite  sur  le 
reste  de  ceux-ci  ;  cilié  et  finement  rebordé  latéralement  ;  en  ligne  trans- 
verse droite  et  finement  rebordé  sur  les  côtés  de  sa  base  ;  tronqué,  sans 
rebord  et  un  peu  plus  prolongé  en  arrière  au  devant  de  l'écusson  ;  convexe  ; 


608  LAMELLICORNES 

couvert  de  points  serrés,  moins  profonds  et  à  peine  aussi  gros  que  ceux 
du  front,  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  d'un  livide  fauve  et  couché. 
Êcusson  en  triangle  un  peu  plus  long  que  large,  de  la  couleur  du  prolho- 
rax  ;  ponctué  et  garni  de  poils,  comme  lui.  Êlytres  une  fois  et  demie  au 
moins  plus  longues  que  le  prothorax  ;  élargies  jusqu'aux  deux  tiers , 
tronquées  chacune  sur  la  moitié  interne  de  leur  largeur,  sans  rebord  à 
l'extrémité  ;  médiocrement  convexes  sur  le  des  ;  d'im  roux  jaune  ou  jaune 
fauve  ;  rayées  chacune  de  dix  stries  ponctuées  (y  comprise  la  marginale), 
peu  distinctes  vers  l'extrémité,  hitervalles  convexiuscules  ;  assez  finement 
marqués  de  points  donnant  naissance  à  un  poil  fauve,  jaune,  fin,  couché, 
très-apparent  :  le  deuxième  intervalle  ordinairement  plus  large,  plan,  ren- 
dant par  là  plus  saillant  l'intervalle  suturai.  Pygidium  d'un  fauve  jaune; 
ponctué;  brièvement  pubescent.  Dessous  du  corps  d'un  fauve  jaune;  ponctué; 
pubescent.  Mésosternum  obtriangulaire ,  terminé  en  pointe.  Pieds  d'un 
jaune  fauve.  Hanches  postérieures  et  postpectus  marqués  de  points  à  peu 
près  aussi  gros  que  ceux  des  élytres.  Cuisses  postérieures  uniformément 
marquées  de  points  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  fin  et  concolore. 
Jambes  de  devant  extérieurement  tridentées. 

Cette  espèce  se  trouve  dans  les  environs  de  Lyon,  mais  principalement 
dans  le  Midi. 

* 
Obs.  L'épistome  paraît  échancré  en  devant  quand  l'insecte  est  regardé 

perpendiculairement  en  dessus,  et  presque  sans  échancrure  quand  il  est  vu 

d'arrière  en  avant. 


Genre  Hymenoplia ,  Hyménoplie,  Eschscholtz. 

EscHSCHOiTZ,  Bullet.  de  la  Soc.  Imp.  de  Moscou,  t.  2  (1830),  p.  65. 

Caractères.  Jambes  de  devant  armées  de  trois  dents  à  leur  côté  externe. 
Ongles  arqués  seulement  à  l'extrémité,  en  ligne  droite  sur  le  reste  ;  munis 
en  dessous  d'une  membrane  prolongée  presque  jusqu'à  leur  crochet  ter- 
minal. Êpistome  relevé  en  rebord  plus  saillant  en  devant  que  sur  les  côtés; 
tronqué  et  sans  sinuosité  à  son  bord  antérieur  ;  coupé  à  angle  droit  ou 
dirigé  en  dehors  aux  angles  antéro-exteriies  de  son  rebord.  Suture  frontale 
transverse  sur  sa  partie  médiaire,  avancée  à  ses  extrémités.  Antennes  de 
neuf  articles.  Prothorax  en  arc  dirigé  en  arrière  et  bissinué  à  sa  base. 


MÉLOLONTHiNS.    —  HymcnopHa.  609 

Élytres  à  peu  près  aussi  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles 
postérieurs.  Mésosternum  voilé  par  des  poils. 

Les  Hymenoplies  sont  des  insectes  de  petite  taille  ;  rapprochés  des 
Triodontes  par  les  caractères  que  nous  venons  d'indiquer. 

lis  se  trouvent  le  plus  souvent  sur  des  graminées. 

Les  cr*  ont  la  massue  ovale,  à  peu  près  semblable  à  celle  des  $  ou  à 
peine  plus  longue  ;  l'ongle  interne  des  pieds  antérieurs  élargi  et  courbé. 

1.   Hyineiioplia  strigosa ,  Illigër. 

Entièrement  d'un  noir  grisâtre  ou  métallique.  Épist07}ie  longitudinale- 
ment  convexe  sur  sa  partie  médiane  et  creusé  en  sillon  près  de  ses  côtés 
relevés.  Front  et  prothorax  grossièrement  ponctués  et  [hérissés  de  poils 
blanchâtres.  Êlytresruguleusement,  densement  et  plus  finement  ponctuées, 
offrant  chacune ,  sur  leurs  trois  cinquièmes  internes ,  deux  stries  et  trois 
sortes  de  côtes  peu  convexes,  dont  la  première  et  la  suturale  parées  de  cinq 
bandes  longitudinales  de  duvet  blanc. 

o'".  Ongles  des  pieds  de  devant  inégaux  :  Tinterne,  courbé,  presque  à 
angle  droit  vers  la  moitié  de  sa  longueur;  pourvu  en  dessous  d'une  mem- 
brane plus  épaisse. 

Ç  .  Ongles  des  pieds  de  devant  égaux  ;  uniformément  arqués  ;  munis  en 
dessous  d'une  membrane  semblablement  conformé. 

Melolontha  strigosa,  Illig.  Mag.  t.  II,  p.  220,  9. 

Hymenoplia  strigosa,  Burmeist.  Handb.  t.  IV,  2,  p.  148  (sans  la  synonymie).  — 
J.  DU  Val,  Gênera  (Scarab.),  pi.  13,  fie.  02.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.}, 
p.  H24. 

Obs.  Les  élytres  varient  de  teinte  et  passent  au  brun  rouge  ou  au  fauve 
brunâtre  quand  la  matière  colorante  ne  s'est  pas  développée  suffisam- 
ment. 

Long.,  O-^OOYO  (8  1/8  l.).;  —  larg.,  0"',O036  (1   2/3  1.),  à  la  base  des 

élytres. 

Corps  oblong  ;  d'un  noir  gris  ou  gris  noir,  métallique  en  dessus.  Épis- 
tome  tronqué  et  un  peu  saillant  dans  le  milieu  de  son  rebord,  en  devant, 

LAMELL.  39 


610  LAMELLICORNES 

à  angles  antérieurs  de  ce  rebord  un  peu  dirigés  on  dehors  ;  convexe  sur  sa 
partie  longitudinale  médiane,  et  comme  sillonné  ,  de  chaque  côté,  près  de 
ses  bords  latéraux  relevés  ;  à  peu  près  glabre  et  assez  finement  ponctué. 
Suture  frontale  peu  saillante.  Front  marqué  de  points  moins  petits  et  moins 
rapprochés  que  ceux  de  l'épistome  ;  hérissé  de  poils  d'un  blanc  flavescent. 
Antennes  d'un  noir  brun.  Prothorax  arqué  sur  les  côtés,  sans  rebord  et 
cihé  sur  les  côtés;  un  peu  plus  large  aux  angles  postérieurs  qu'à  ceux  de 
devant  ;  en  arc  dirigé  en  arrière  à  peine  bissinué  et  étroitement  rebordé 
à  la  base  ;  convexe  ;  ponctué  à  peu  près  comme  le  front  ;  hérissé  de  poils 
assez  longs  et  flavescents  ;  paré  ,  au  devant  del'écusson,  d'une  frange  de 
poils  de  même  couleur.  Ècusson  ponctué  et  garni  de  longs  poils  flaves- 
cents, mi- couchés.  Êlytres  au  moins  une  fois  plus  longues  que  le  protho- 
rax ;  un  peu  plus  larges  vers  la  moitié  de  leur  longueur  ;  médiocrement 
convexes  sur  le  dos;  creusées  d'une  fossette  humérale  assez  prononcée; 
ruguleusement  ponctuées  ;  chargées  chacune,  sur  leurs  trois  cinquièmes 
internes,  de  trois  côtes  peu  convexes  :  séparées  par  des  stries  presque 
glabres,  de  moitié  moins  larges  que  les  côtes  :  la  troisième  de  celles-ci 
plus  faible  ,  aboutissant  en  devant  à  la  fossette  humérale  :  chacune  de  ces 
côtes  garnies  de  poils  d'un  blanc  flavescent,  en  partie  hérissés,  en  partie 
couchés,  constituant  une  bande  longitudinale  de  duvet  ;  sans  saillies  bien 
marquées  sur  leurs  deux  cinquièmes  externes,  mais  parées  de  deux  autres 
bandes  de  duvet  analogues  aux  précédentes  :  la  première  de  celles-ci  ou 
la  quatrième  dirigée  vers  la  partie  postérieure  du  calus  humerai  et  rac- 
courcie en  devant  :  la  cinquième  joignant  le  bord  marginal.  Pygidiiim 
finement  ponctué  ;  hérissé  de  poils  obscurs.  Dessous  du  corps  d'un  noir  ou 
d'un  noir  gris  métallique.  Mésosternum  eimétasternumg3ivms,  d'une  longue 
pubescence  d'un  blanc  flavescent  :  côtés  du  postpectus  moins  densement 
garnis  de  poils.  Ventre  finement  ponctué,  garni  de  poils  blancs,  longs  et 
couchés.  P/erfs  noirs,  avec  les  tarses  moins  obscurs.  Cuisses  peu  densement 
ponctuées  et  garnies  de  longs  poils  d'un  blanc  flavescent. 

Cette  espèce  est  méridionale.  On  la  trouve  quelquefois  dans  le  Midi.  Elle 
est  plus  commune  en  Espagne  et  en  Portugal. 

L'H.  bifrons,  Eschscholz,  parait  différer  de  \'H.  strigosa  par  son  corps 
plus  finement  ponctué  en  dessus  ;  mais  la  description  de  l'auteur  est  si 
courte  qu'elle  permet  difficilement  de  reconnaître  l'espèce.  Voici  à  quoi  se 
réduit  cette  description  : 


MÉLOiiONTHiNs.  —  HymcnopUa.  61 1 

Fronte  cavina  loncjitudinali,  corpore  supra  snbtUius  punctato.  {Bi\\k\.  de 
Mosc,  t.  II  (1830),  p.  05.) 
Patrie  :  le  Portugal. 

9.  Hyineiioiilia  Cliewolati,  Mulsant. 

Entièrement  d'un  noir  grisâtre  ou  métallique.  Épistome  longitudinale - 
ment  subconvexe  sur  sa  partie  médiane.  Front  et  prothorax  grossièrement 
ponctués  et  hérissés  de  poils  blanchâtres.  Êlylres  densement,  ruguleu- 
sement  et  plus  finement  ponctuées  ;  rayées  chacune,  sur  leurs  trois  cin- 
quièmes internes,  de  six  stries,  dont  les  deuxième,  quatrième  et  sixième  sont 
beaucoup  plus  marquées,  et  parées  de  trois  bandes  longitudinales  de  duvet 
blanc,  et  garnies  de  poils  semblables  moins  régulièrement  disposés,  sur  leurs 
deux  cinquièmes  externes. 

o' .  Ongles  des  pieds  de  devanl  inégaux  :  l'interne  incourbé  presque  à 
angle  droit,  vers  la  moitié  de  sa  longueur,  pourvu  en  dessous  d'une  mem- 
brane plus  épaisse. 

9  .  Ongles  des  pieds  antérieurs  égaux,  uniformément  arqués. 

Long  ,  0°',0045  à  0"',0050  (2 à  2  1/4  1.);  —  long.,  0">,0022  à  0"i,0027 

(1  h  1  1/4  1.). 

Corps  oblong,  d'un  noir  gris  ou  gris  noir  métallique  en  dessus. 
Épistome  tronqué  et  plus  sensiblement  en  rebord  en  devant  que  sur 
les  côtés  ;  à  angles  antérieurs  du  rebord  un  peu  dirigés  en  dehors,  en 
forme  de  dent  ;  presque  glabre  ;  subconvexe  sur  sa  partie  longitudinale 
médiane.  Suture  frontale  légèrement  saillante.  Tête  presque  uniformément 
ponctuée  ;  hérissée  de  poils  d'un  blanc  sale  sur  le  front.  Ante7ines 
brunes  ou  d'un  brun  fauve,  avec  la  massue  noire  ou  noirâtre.  Pro- 
thorax élargi  en  ligne  courbe  sur  la  moitié  antérieure  de  ses  côtés,  peu 
élargi  en  ligne  droite  sur  la  seconde  ;  sans  rebord  et  garni  de  cils  d'un 
blanc  flavescent  sur  les  côtés  ;  en  arc  dirigé  en  arrière  et  un  peu  tronqué 
en  devant  de  l'écusson,  un  peu  sinué  de  chaque  côté  de  celui-ci  ;  presque 
sans  rebord  à  la  base,  surtout  aux  sinuosités;  convexe  ;  marqué  de  points 
un  peu  plus  gros  que  ceux  de  la  tête,  séparés  par  des  espaces  plus 
grands  que  leur  diamètre  ;  hérissé  de  poils  d'un  blanc  sale  ;  paré  au  devant 


612  LAMELLICORNES 

de  l'écusson  d'une  tVango  do  poils  do  même  couleur,  voilant  la  base  de  ce 
dernier.  Éciisson  en  triangle  d'un  quart  plus  long  que  large  ;  finement  et 
detjsement  ponctué.  Élytres  une  fois  au  moins  plus  longues  que  le  pro- 
thorax ;  un  peu  élargies  jusqu'aux  deux  tiers  ;  médiocrement  convexes  sur 
le  dos  ;  creusées  d'une  fossette  humérale  assez  prononcée  ;  rayées  de 
stries  dont  les  six  premières  sont  plus  ou  moins  marquées ,  et  dont  les 
autres  sont  peu  distinctes  :  la  sixième  et  plus  sensiblement  la  quatrième 
et  surloul  la  deuxième  plus  prononcées  ;  hérissées  de  poils  d'un  blanc  sale 
ou  cendré,  constituant  trois  bandes  longitudinales  :  la  première  couvrant 
l'intervalle  suturai  et  le  suivant  :  la  deuxième  ,  les  troisième  et  quatrième 
intervalles  :  la  troisième,  les  cinquième  et  sixième  intervalles  ;  hérissées 
de  poils  semblables,  moins  régulièrement  disposés  sur  leur  partie  externe. 
Intervalles  densementet  ruguleusemcnt  marqués  de  points  en  partie  trans- 
formés en  rides  transverses  :  les  premier  et  deuxième,  troisième  et  qua- 
trième, cinquième  et  sixième  et  septième  intervalle  un  peu  saillants,  en 
forme  de  côtes.  Pygidium  ponctué  ;  garni  de  poils  d'un  blanc  livide,  doux, 
lins  et  couchés.  Dessous  du  corps  d'un  noir  métallique  ou  noir  gris.  Post- 
pecUis,  hanches  postérieures  et  ventre  marqués  de  points  d'une  grosseur 
égale  ;  garnis  de  poils  blancs  ou  blanchâtres,  doux,  longs  et  couchés.  Pieds 
densement  ponctués.  Jambes  de  devant  tridentées. 

Celte  espèce  est  principalement  méridionale.  Elle  n'est  pas  rare  dans 
les  environs  de  Lyon,  principalement  dans  le  lieu  appelé  Pont  de  Vassieu, 
sur  la  Festucaelatior.  Elle  paraît  vers  le  milieu  de  mai. 

Obs.  VH.  Chevrolati  se  distingue  de  VH.  strigosa  par  sa  taille  plus 
petite,  par  son  épistome  moins  saillant  sur  le  milieu  de  son  rebord  ;  moins 
convexe  longitudinalement  sur  sa  ligne  médiane;  par  son  prolhorax presque 
sans  rebord  ,  surtout  aux  sinuosités  ;  par  ses  élytres  rayées  de  six  stries 
alternativement  plus  prononcées,  n'offrant  pas  ou  offrant  peu  distinctement 
deux  bandes  longitudinales  de  poils  blancs  sur  leurs  deux  cinquièmes 
externes,  etc. 


ANTHOBIES.  613 


HUITIEME  GROUPE 

LES  ANTHOBIES 

Caractères.  Pygidiam  non  voilé  par  les  élytres.  Épistome  tronqué  ou 
parfois  sinué  en  devant,  relevé  en  rebord,  non  débordé  en  devant  par  les 
organes  de  la  mastication  ;  séparé  du  front  par  une  suture  ordinairement 
distincte.  Antennes  de  neuf  ou  de  dix  articles,  dont  les  trois  derniers  for- 
ment la  massue  ;  insérées  sur  les  côtés  do  la  tête,  mais  non  dans  une  sinuo- 
sité de  ces  côtés.  Prothorax  plus  large  que  long.  Écusson  très-apparent. 
Élytres  arrondies  aux  angles  postérieurs  et  tronquées  à  l'extrémité. jÉpimèms 
du  médipectus  non  apparentes  en  dessus,  au  devant  des  épaules.  Verdre  de 
six  arceaux,  mais  dont  le  dernier  est  parfois  peu  distinct.  Pieds  robustes. 
Cuisses  postérieures  notablement  plus  fortes  que  les  autres.  Tarses  à  der- 
nier article  ù  peu  près  aussi  long  ou  plus  long  que  les  trois  précédents 
réunis  :  les  quatre  premiers  armés  de  petites  épines  sur  la  partie  inférieure 
de  leur  extrémité.  Ongles  inégaux  :  ceux  des  pieds  postérieurs  parfois 
réduits  à  un  seul.  Mandibules  obtuses  ou  dentées  à  l'extrémité.  Mâchoires 
à  lobe  externe  multidenté. 

Ajoutez,  pour  les  espèces  de  notre  pays  : 

Te/îe  penchée  ou  subperpendiculaire.  Prothorax  convexe:uent  ousuboou- 
vexement  déclive  en  devant.  Elytres  chargées  d'un  calus  humoral  et  d'un 
TiUtre  au  devant  de  la  partie  médiaire  de  leur  bord  postérieur  ;  creusées 
d'une  fossette  hnmérale.  Pygidium  en  triangle  à  côtés  curvilignes  ,  arqué 
en  devant  à  la  base  ;  plus  large  à  celle-ci  que  long  sur  sa  ligne  médiane. 

Eu  étudiant  les  derniers  insectes  du  groupe  précédent,  nous  avons  vu 
les  ongles  des  pieds  antérieurs  offrir  déjà  souvent  une  grosseur  inégale. 
Ici  ces  crochets  sont  non-seulement  inégaux  en  force  et  surtout  en  lon- 
gueur, mais  l'externe  des  pieds  antérieurs  ei  ordinairement  fendu,  et  cette 
fente  varie  suivant  les  genres.  L'inégalité  des  ongles  des  Anomalaires  nous 


614  LAMELLICORJNES 

conduit  insensiblement  à  la  branche  des  Hopliaires,  chez  lesquels  les  pieds 
postérieurs  n'ont  plus  qu'un  ongle  entier  ou  légèrement  fendu. 

Les  Anthobies  sont  des  insectes  diurnes,  parés  de  couleurs  agréables  et 
souvent  brillantes.  Tous  ne  justifient  pas  le  nom  donné  à  ce  groupe.  Les 
premiers,  dont  le  corps  convexe  rappelle  celui  des  Phyllophages,  se  rap- 
prochent de  ces  insectes  par  leurs  goûts  voraces.  Ils  dépouillent  de  leurs 
feuillages  divers  arbrisseaux.  Les  derniers,  dont  les  élytres  sont  plus  ou 
moins  aplanies  sur  le  dos,  recherchent  des  fleurs  de  diverses  plantes  et 
nous  conduisent  insensiblement  au  groupe  des  Méhtophiles,  dont  les  étuis 
auront  une  conformation  analogue. 


Nos  Anthobies  de  France  se  partagent  en  deux  branches  : 


Branches. 


lerminés  par  deux  ongles.  Jambes  postérieures  pourvues  de 
deux  éperons  :  les  antérieures  munies  d'un  éperon  à  leur 
côté  interne.  ancmalafres. 

terminées  par  nn  seul  ongle.  Jambes  postérieures  ordinairement 
dépourvues  d'éperons  :  celles  de  devant  habiiuellemenl  aussi 
sans  éperon  à  leur  côté  interne.  hohliaires. 


PREMIERE  BRANCHE 


LES    ANOMALAIRES 


Caractères.  Ajoutez  à  ceux  du  groupe  : 

Pieds  postérieurs  terminés  par  deux  ongles.  Antennes  de  neuf  articles. 
Élytres  munies  sur  la  seconde  moitié  de  leurs  côtés  et  à  leur  partie  posté- 
rieure d'une  bordure  membraneuse  très-apparente.  Mésosternum  creusé 
d'un  sillon  profond  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  de  six  segments  au  moins 
en  partie  apparents.  Jambes  de  devant  bidentées  à  leur  côté  externe; 
munies  d'un  éperon  à  leur  côté  interne  :  les  intermédiaires  et  postérieures 
offrant,  sur  leur  côté  externe,  une  ou  deux  saillies  un  peu  obliquement 
iransverses  et  garnies  de  poils  spinosules  :  les  postérieures  terminées  par 
deux  éperons. 


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ANTHOBiEs.  —  Anomala.  615 

Les  Anomalaires  de  France  se  répartissent  dans  les  genres  suivants  : 

Genres. 
Élytres  convexes.    Jambes    postérieures 
renflées  depuis  le  cinquième  jusqu'aux 
trois  cinquièmes  de  leur  longueur.      Anomala. 

Élytres  planiusciiles  sur  le  dos.  Jambes 
postérieures  subparallèles  entre  le 
cinquième  et  les  trois  cinquièmes  de 
leur  longueur.  Phyllopertha. 

en  forme  de  groin;  rétréci  d'arrière  en  avant  jusqu'au  rebord 
antérieur,  relevé  et  ordinairement  dilaté  de  Tépistome  ;  moins 
ou  à  peine  aussi  large  ea  devant  que  long  sur  la  ligne  mé- 
diane. Jambes  postérieures  renflées  entre  le  cinquième  et 
les  trois  cinquièmes  de  leur  longueur.  Anîsoplia. 


Genre  Anomala ,  Anomale  ,  Samouelle. 

SA.M0UFXLE.   Ent.  usuf.  Comp,.  1  (1816).  p.  191. 

Caractères.  Ajoutez  à  ceux  du  groupe  et  de  la  branche  : 
Épistome  transversal,   une  fois  au  moins  plus  large  en  devant  que 
long  sur  sa  ligne  médiane.  Prothorax  élargi  jusqu'à  la  moitié  de  ses  côtés, 
puis  plus  ou  moins  rétréci  sur  la  seconde  ;  bissinueusement  en  arc  dirigé 
en  arrière  à  la  base.  Élytres  plus  ou  moins  convexes  ;  à  peu  près  aussi 
larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  munies  d'une 
bordure  membraneuse  très-apparente  sur  la  moitié  postérieure  de  leurs 
côtés  et  à  leur  bord  postérieur;  à  deuxième  intervalle  large.  Postpectus 
obliquement  coupé  au  bord  postérieur  de  ses  tlancs.  Hanches  postérieures 
élargies  de  dedans  en  dehors  ;  aussi  longues  à  leur  côté  externe  que  les 
deux  cinquièmes  de  leur  bord  postérieur.  Cuisses  postérieures  très-fortes. 
Jambes  intermédiaires  et  postérieures  à  mollet,  c'est-à-dire  renflées  entre 
le  cinquième  et  les  trois  cinquièmes  de  leur  longueur  et  sinueu.sement  rétré- 
cies  de  ce  point  à  l'extrémité,  suilout  sur  leur  tranche  supérieure. 

Labre  court,  échancré.  Mandibules  dentées  à  leur  extrémité.  Mâchoires  à 
lobe  externe  armé  de  six  dents.  Palpes  maxillaires  à  dernier  article  le  plus 
long,  renflé  dans  le  milieu.  Palpes  labiaux  insérés  sur  les  côtés  de  la  lèvre, 
à  dernier  article  ovalaire. 


616  LAMELLICORNES 

Ce  genre  a  été  créé  à  peu  près  en  même  temps  sous  le  nom  d'Euchlora, 
par  Mac-Leay,  et; par  M.  Samouelle,  sous  celui  que  nous  adoptons,  à 
l'exemple  des  entomologistes  de  nos  jours. 

Les  Anomales  sont  ordinairement  parés  de  couleurs  métalliques.  On  les 
trouve  sur  les  arbrisseaux,  dont  ils  dévorent  le  feuillage. 

Les  a*  ont  la  massue  des  antennes  plus  longue,  ou  au  moins  aussi 
longue  que  les  cinq  articles  précédents  réunis  et  quelquefois  presque  aussi 
longue  que  la  tige;  l'onglo  interne  des  pieds  de  devant  pins  arqué  : 
l'externe  plus  fort. 

Les  9  ont  la  massue  des  antennes  plus  courte  et  les  deux  ongles  des 
pieds  de  devant  simplement  arqués. 

Chez  les  espèces  suivantes  les  élytres  ont  des  stries  ou  rangées  striales 
de  points  plus  ou  moins  nombreuses  :  la  première  ou  celle  qui  borde  le 
rebord  suturai  est  séparée  de  la  seconde  par  un  intervalle  aplani,  aussi 
large  que  les  deux  intervalles  suivants  :  la  deuxième  strie  ou  rangée  striale 
de  points  e?t  souvent  obsolète  ou  peu  distincte  :  la  troisièm.e  est  ordinaire- 
ment assez  marquée  :  la  quatrième  encore  plus  :  celle-ci  borde  le  calus 
postérieur  à  son  côté  interne  ;  entre  celte  quatrième  strie  et  celle  qui  naît 
sur  la  fossette  huraérale  se  trouve  un  intervalle  ordinairement  aplani  offrant 
une  rangée  striale  de  points,  et  souvent  une  seconde  plus  interne  et  plus 
courte.  La  septième  strie,  ou  rangée  striale  de  points  naissant  sur  la  fos- 
sette humérale,  borde  le  calus  postérieur  à  son  côté  externe.  Après  elle  se 
trouvent  encore  ordinairement  deux  ou  trois  autres  stries. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 
A  L'un  des  ongles  des  pieds  antérieurs  bifide  (s.  g.  Anomala)>, 
b  Prothorax  glabre. 

c  Antennes  fauves  ou  testacées  à  massue  noire.  aenea 

ce  Antennes  entièrement  fauves  ou  d'un  roux  testacé.  Prolhorax  bordé  de 
flave  sur  les  côtés.  vitis. 

66  Prothorax  hérissé  de  poils.  devota. 

AA  Ongles  des  pieds  antérieurs  entiers  (s.  g.  Palora).  junii. 


i.  Anoiiiala  aenea,  De  Geeb. 

Obovale,  convexe,  mi-briUant,  glabre  et  de  couleur  variable  en  dessus. 
Antennes  d'un  roun  testacé,  à  massue  noire,  à  premier  article  taché  de 


ANTHOBiEs,  —  Anomala.  617 

noir.  Prothorax  densement  ponctué,  sans  rebord  à  la  base.  Élytres  ponc- 
tuées ou  ruguleusement  ponctuées  ;  à  dix  ou  onze  stries  ponctuées  :  celle 
qui  précède  celle  de  la  fossette  humérale  courbée  du  côté  externe,  près  de 
la  hase,  ordinairement  croisée  sur  sa  moitié  extérieure  par  des  rides  trans- 
verses. Quelques-uns  des  intervalles  ordinairement  un  peu  saillants.  Des- 
sous du  corps  de  couleur  variable.  Postpectus  peu  densement  garni  de  longs 
poil.s  Trochantin  des  pieds  postérieurs  concolore. 

a" .  Ongle  interne  des  pieds  de  devant  plus  épais,  inférieurement  arqué, 
bifide,  à  pointe  supérieure  plus  grêle  :  l'externe  plus  courbé,  rétréci  en 
pointe. 

9  .  Ongle  interne  des  pieds  de  devant  plus  épais,  mais  d'une  grosseur 
parallèle,  bifide  :  l'externe  un  peu  'plus  courbé,  terminé  en  pointe. 

Le  corps  offre  dans  sa  couleur  de  nombreuses  variations.  Voici  les 
principales  : 

Var.  a.  Dessus  du  corps  entièrement  noir  ou  d'un  noir  tirant  sur  le 
violet  ou  sur  le  bleu.  Dessous  du  corps  d'une  teinte  presque  analogue. 
Euchlora  julii,  .MuLS.  Lamellic.  p.  47o,  var.  A. 

Var.  B.  Dessus  du  corps  d'un  violet  ou  d'un  bleu  de  nuances  diverses 
Dessous  du  corps  variant  du  noir  bleu  au  vert  foncé. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  A. 

Anomala  Frischii,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  625,  6,  var.  f. 

Var.  C.  Dessus  du  corps  d'un  vert  de  nuances  diverses,  depuis  le  vert 
bronzé  jusqu'au  vert  mi-doré.  Dessous  du  corps  d'un  noir  verdâtre  ou 
d'un  vert  obscur. 

Melolontha  aenea,  De  Geer,  Mém.  t.  IV,  p,  277,  22,  pi,  10,  fig.  16. 

Melolontha  dubia,  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  128,  78,  pi.  2S,  fig.  9. 

Melolontha  julii,  Panz.  Fauii.  Germ.  97,  9. 

Euchlora  julii,  MULS.  loc.  cit.,  var.  F. 

Anomala  Fn'sc/tn',  Burmeist.  Handb.  t.  IV,  p.  2oj,  31.  —  Erichs.  loc.  cit.,  var.,rf 

Anomala  aenea,  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1198. 

Var.  D.  Prothorax  et  élytres  de  couleur  variable,  bordés  de  tlave  sur  les 
cotés. 


618  LAMELLICORISES 

Melolontha  Frischii,  Naturs.  Syst.  t.  III,  p,  126,  77,  var.  i.  —  Panz.  Faun.  Germ. 
97,  10.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  I,  62,  S. 

Anomala  Frischii,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  622,  var.  a. 

Var.  E.  Pi'othorax  entièrement  d'un  vert  de  nuances  variables.  Élylres 
d'un  flave  verdâtre,  d'un  flave  testacé,  d'un  flave  rougeâtre,  d'un  flave 
violacé.  Dessous  du  corps  d'un  vert  bleuâtre  ou  obscur. 

Melolontha  Frischii,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  37,  25.  —  Oliv.  Ent.  t.  I,  5,  p.  35,  40, 
pi.  4,  flg.  29.  —  Ratzeb.  Forstins,  t.  I,  p.  99,  tJ.  pi.  3,  flg.  10. 

Melolontha  juin.  Payk.  Faun.  Suec.  t.  II,  p,  210,  5.  —  Gyllenh,  Ins.  suec.  t.  I, 
p.  62,  0. 

Anomala  julii.  MuLS.  loc.  cit.,  var.  H. 

Anamala  Frischii,  Erichs.  loc.  cit. 

Obs.  Parfois  la  suture  et  l'intervalle  ou  rebord  suturai  sont  verts  ou  d'un 
vert  bleuâtre.  Quelquefois  les  pieds  sont  en  partie  flaves. 

Var.  F.  Prothoiax  d'un  vert  doré  passant  au  flave  verdâtre  sur  les  côtés, 
quelquefois  irisé  de  violâtre.  Élytres  testacées  ou  d'un  rouge  testacé  irisé 
de  vert  mi-doré.  Pygidium,  dessous  du  corps  et  pieds  en  partie  flaves  ou 
d'un  rouge  testacé,  en  partie  d'un  vert  mi-doré. 


Long.,  0'^0122à0■^0157  (5  1/2  à  7.);  —  larg.,   0"%006i  à  0™,068 
(2  3/4  à  3  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovalaire  ou  obovale,  convexe  ;  glabrn,  luisant  ou  mi-brillant,  et 
de  couleur  variable  en  dessus.  Tête  densement  et  finement  ponctuée;  le 
plus  souvent  verte,  parfois  violette.  Antennes  d'un  roux  testacé  ou  d'une 
teinte  rapprochée,  souvent  irisées  de  violâtre  ;  à  massue  noire  ,  et  mar- 
quées d'une  tache  noire  sur  l'article  basilaire  de  la  fige.  Prothorax  rebordé 
sur  les  côtés,  sans  rebord  à  la  base  ;  bissinueuseraent  en  arc  dirigé  en 
arrière  à  celte  dernière  ;  convexe  ;  uniformément  marqué  de  points  moins 
petits  cl  moins  rapprochés  que  ceux  de  la  tète.  Ècussonen  triangle  à  côtés 
curvilignes,  plus  densement  et  un  peu  plus  finement  ponctué  que  le  protho- 
rax. Élytres  environ  une  fois  et  demie  plus  longues  que  le  prothorax;  un 
peu  élargies  de  la  moitié  aux  deux  tiers  ;  convexes  ;  un  peu  plus  finement 
et  un  peu  moins  densement  ponctuées  que  le  prothorax,  et  souvent  d'une 
manière  ruguleuse  ;  creusées   d''ine  fossette  huraérale  très-prononcée, 


ANTHOBiEs.  —  Anomala.  619 

obliquement  longitudinale;  rayées  de  neuf  à  onze  stries  distinctes:  les 
suturale,  troisième,  quatrième,  septième,  huitième  et  neuvième  générale- 
menet  Is  plus  prononcées  :  les  deuxième  et  cinquième  parfois  peu  nette- 
ment indiquées  :  la  sixième ,  courbée  en  dehors  près  de  la  base.  Inter- 
valles premier,  troisième,  quatrième  et  celui  qui  limite  au  côté  interne 
la  fossette  humérale  souvent  sensiblement  relevés  :  les  cinq  derniers  sou- 
vent alternativement  plus  saillants  :  l'espace  compris  entre  la  quatrième 
strie  et  la  septième  souvent  rayé  de  strioles  transverses  depuis  le  cinquièm.e 
jusqu'à  la  moitié  de  la  longueur  des  étuis.  Pygidiiim  glabre  ;  ruguleusement 
ponctué.  Dessous  du  corps  de  couleur  variable.  Postpectus  et  hanches 
postérieures  presque  squammuleusement  ponctués  et  garnis  de  longs 
poils  fins  et  peu  épais.  Ventre  finement  ponctué  ;  glabre,  à  part  la  rangée 
de  points  piligères,  dont  les  arceaux  sont  garnis.  Pieds  de  couleur  va- 
riable. 

Cette  (spèce  paraît  habiter  la  plupart  de  nos  provinces  septentrionales 
et  tempérées.  Elle  n'est  pas  rare  dans  nos  environs.  On  la  trouve  principa- 
lement sur  les  saules. 

Obs.  Elle  s'éloigne  de  VA.  junii  par  l'un  de  ses  ongles  antérieurs  fendu, 
et  de  la  devota  par  son  prothorax  glabre  ;  de  la  vitis  par  ses  antennes  à 
massue  noire. 

Frischs,(Beschreib.Ins.  Deutsch.,  part.  IV,  p.  28)  a  donné  sur  les  méta- 
morphoses de  cette  espèce  des  détails  insuffisants  et  probablement  erro- 
nés. Il  a  figuré  la  larve  pi.  14,  fig.  1,  et  la  nymphe  fig.  2. 

VA.  oblonga,  décrite  par  Erichson,  a  le  corps  généralement  plus  allongé, 
les  élytres  plus  parallèles,  moins  élargies  postérieurement ,  plus  uniformé- 
ment ponctuées  et  sans  intervalles  sensiblement  plus  saillants  les  uns  que 
les  autres  ;  le  sillon  métathoracique  plus  profond  ;  mais  on  trouve  des  tran- 
sitions si  insensibles  entre  les  formes  appartenant  à  Voblonga  et  celles  de 
Yaenea  (Frischi  ou  julii  des  auteurs)  qu'il  est  difficile  de  trouver  une 
différence  spécifique  entre  les  insectes  inscrits  sous  ces  deux  noms.  Le 
caractère  capital  indiqué  par  Erischson,  celui  d'avoir  l'ongle  interne  des 
pieds  de  devant  renflé  en  dessous  dans  son  milieu  chez  Voblonga  et  gra- 
duellement rétréci  de  la  base  à  l'extrémité  ,  chez  Vaenea  ,  ne  nous  a  pas 
paru  constant.  Nous  avons  vu  des  oblonga  provenant  de  l'Italie  et  de  la 
Suisse,  chez  lesquels  cet  ongle  est  graduellement  rétréci,  et  nous  avons 


(320  LAMELLICORNES 

trouvé  de  véritables  aenea  var.  Frischii,  chez  lesquels  il  était  renflé- 
Voblonga  a  comme  Vaenea  la  massue  des  antennes  noire  ;  le  prothorax 
sans  rebord  à  la  base.  Celte  prétendue  espèce  offre  la  plupart  des  variétés 
de  couleur  de  Vaenea,  et  nous  sommes  disposés  à  croire  avec  M.  Heer, 
qu'elle  n'est  qu'une  variété  de  cette  dernière. 

3.  Anoniala  vitis  ,  Fabricius. 

Obovale,  glabre ,  ordinairement  d'un  vert  métallique ,  mi-brillant  en 
dessus,  avec  les  antennes  ,  le  bord  externe  du  prothorax  et  ordinairement 
des  étuis  roux.  Prothorax  à  peine  rebordé  sur  les  côtés  de  sa  base;den' 
sèment  et  peu  grossièrement  ponctué.  Élytres  convexes;  deux  fois  plus 
longues  que  le  prothorax  ;  plus  finement  ponctuées  ;  à  sept  ou  huit  stries 
distinctes  :  la  deuxième  bordant  le  côté  externe  du  calus  postérieur.  Dessous 
du  corps  d'un  vert  bronzé.  Postpectus  assez  densement  garni  de  poils. 
Cuisses  postérieures  ordinairement  bordées  de  roux  en  devant. 

cf .  Ongle  interne  des  pieds  de  devant  verticalement  plus  développé» 
faiblement  arqué  sur  sa  tranche  supérieure,  bifide  à  l'extrémité  :  la  pointe 
supérieure  plus  grêle.  Ongle  externe  plus  fortement  arqué,  entier,  terminé 
en  pointe. 

Melolontha  vitis,  Fabr.  Syst.  Eut,  37,  20.—  Id.  Syst.  Eleuth.  II,  p.  172,  69,—  Oliv. 

Ent.  t.  I,  5,  p.  34,  39,  pi.  2,  flg.  12.  —  Herbst.    Naturs.   t.    III,   p.  129,  79, 

pi.  2b,  fig.  10.—  Panz.  Faun.  Germ.  97,  H.  —  Duftsch.  Faiin,  Austr.  t.  I,  193, 

13.  —  SciiONH.  Syn.  Ins.  t.  III,  p.  193,  133. 
Anomala  vitis,  Steph.  Illustr.  t.  lU,  p.  226,  3.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  t.  I,  p.SlO, 

1.  —  Eriges.  Naturg   t.  III,  pi.  620,  3. 
Anomala  julii,  MuLS.  Laniellic.  p.  477,  var.  G. 
Anoviala  Frischii,  Bcrmeist.  Ilandb.  t.  IV,  p.  2S6,  var.  a. 
Anomala  aenea,  var.  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1198. 

Var.  â.  Élytres  bleues. 

Celte  variété  rare  a  été  trouvée  dans  le  midi  de  la  France  par  M.  Go- 
dart. 

Long.,  0™,01'iO  à  0'",0168  (5  2/5  à  7  1/2 1.);  -  larg.,  0™,0061  à  0«,0070 
(2  3/4  à  3  1/8 1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovale,  glabre  ,  et  ordinairement  d'un  vert  métallique,  mi-brillant 
en  dessus.  Tête  densement  et  rnguleusement  ponctuée.  Épistome  à  rebord 


ANTHOBiEs.  —  Anomald.  621 

roux  en  devant.  Antennes  rousses  ou  d'une  teinte  rapprochée.  Prothorax 
rebordé  en  devant  et  sur  les  côtés,  et  faiblement  sur  les  côtés  de  sa  base  ; 
sans  rebord  sur  le  reste  de  celle-ci  ;  bissinueusement  en  arc  dirigé  en 
arrière  à  son  bord  postérieur  ;  convexe  ;  uniformément  marqué  de  points 
moins  petits  et  aussi  rapprochés  que  ceux  de  la  tête  ;  bordé  de  roux  latéra- 
lement. Ècusson  en  ogive  ou  en  triangle  à  côtés  curvilignes  ;  assez  dense- 
ment  ponctué.  Èlytres  deux  fois  environ  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
ordniairement  bordées  de  roux  ;  convexes  ;  faiblement  élargies  dans  le 
milieu;   creusées   d'une    fossette  humérale  très-prononcée;  légèrement 
ruguleuses  ;  marquées  de  points  assez  rapprochés,  notablement  plus  petits 
que  ceux  du  prolhorax  ;  rayées  chacune  de  huit  ou  neuf  stries  apparentes: 
la  première  ou  juxta-sulurale  faible,  sans  strie  bien  sensible  avant  les  deux 
suivantes  qui  sont  prononcées  :  la  deuxième  plus  marquée  :  la  troisième, 
la  plus  prononcée,  aboutissant  au  côté  interne  du  calus  postérieur  :  les 
première,  deuxième  et  troisième  prolongées  jusqu'à  l'extrémité:  la  troisième 
séparée  de  celle  qui  naît  de  la  fossette  humérale  par  un  espace  planiuscule 
sur  lequel  se  montre  assez  distinctement  une  strie ,  et  souvent  les  traces 
d'une  autre  plus  interne  :  celle  de  la  fossette  aboutissant  au  bord  externe 
du  calus,  et  suivie  de  deux  autres  stries  raccourcies  et  peu  distinctes   à 
leurs  extrémités.  Intervalles  suturai  et  celui  qui  sépare  les  deuxième  et 
troisième  stries  subconvexes  ou  convexes  postérieurement  :  quelques-uns 
des  autres  faiblement  saillants.  Pygidiim  glabre,  anguleusement  ponctué. 
Dessous  du  corps  d'un  vert  bronzé,  luisant  ou  brillant.  Postpectns  densement 
et  peu  profondément  ponctué  ;  garni  de  poils  fins  et  assez  épais.  Pieds 
d'un  vert  bronzé.  Cuisses  postérieures  ordinairement  bordées  de  roux  en 
devant  ;  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères  très-prononcée  ;  ponc- 
tuées sur  le  reste.  Ventre  garni  sur  ses  arceaux  d'une  rangée  transversale 
de  points  piligères,  presque  nulle  sur  sa  partie  médiane;  finement  ponctué 
et  glabre  sur  le  reste  de  sa  surface. 

VA.  vitis  se  trouve  dans  les  environs  de  Lyon,  mais  elle  est  principale- 
ment méiidionale.  Elle  est  très-commune  à  Narbonne  suivant  M.  Godart; 
h  Cette,  d'après  M.  Mayet;  à  Saint-Raphaël,  d'après  M.  Perroud.  On  la 
trouve  principalement  sur  les  dunes.  Elle  vit  sur  les  tamarins  et  autres 
arbrisseaux.  Elle  dépouille  parfois  la  vigne  de  son  feuillage. 

Obs.  Elle  se  distingue  de  l'A.  aenea  par  ses  antennes  entièrement  rousses: 
par  son  prothorax  et  ordinairement  ses  élytres  bordés  de  roux  ;  par  ses 


622  LAMEILICORNES 

cuisses  postérieures  le  plus  souvent  parées  d'une  bordure  de  même  cou- 
leur; par  son  postpectus  et  ses  hanches  postérieures  i)lus  densement  garnis 
de  poils  ;  par  ses  élytres  offrant  moins  de  stries  distinctes. 


3.  Aiioniala  dénota  ,  Rossi. 

Ovalaire,  postérieurement  élargi,  et  dhin  bleu  violet  obscur  en  dessus. 
Front  et  prothorax  densement  et  assez  finement  ponctués,  hérissés  de  poils 
livides  :  celui-ci  faiblement  rebordé  sur  chaque  tiers  externe  de  sa  base. 
Élytres  deux  fois  plus  longues  que  le  prothorax  ;  médiocrement  convexes 
sur  le  dos  ;  glabres  ;  ruguleuses  et  peu  profondément  ponctuées  ;  à  huit  ou 
neuf  stries  assez  légères.  Dessous  du  corps  d'un  violet  noirâtre.  Postpectus, 
hanches  et  cuisses  postérieures  hérissées  assez  densement  de  longs  poils 
d'un  cendré  flavescent. 

Melolontha  devota,  Rossi ,  Faun.  Etr.  I,  p.   19,  14.  —  Id.  Edit.  Helw.  p.  19,  14. 

Anomala  devota,  Muls.  Lamellic.  p.  480,  2.  —  Burmeist.  Handb.  t.  IV,  p.  2i)9 
et  527.  —  Erichs.  Nalurg.  t.  III,  p.  620,  note.  —  Kuster,  Kaef.  Eur.  XIV,  72.— 
Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1201. 

Anomala  villosa,  Blanch.  Catal.  Mus.  p.  184,  1349. 

Obs.  Quand  la  matière  colorante  noire  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  déve- 
lopper suffisamment  : 

Var.  a.  Les  côtés  du  proihorax  et  ceux  des  élytres  et  partie  des  pieds 
sont  d'un  lestacé  rougeâlre  orangé. 

Muis.  loc.  cit.,  var.  A. 

Var.  b.  Élytres  en  majeure  partie  d'un  flave  testacé  rougeâtre,  irisé  de 
violâlre. 

Muls,  loc.  cit.,  var  B. 

Obs.  Dans  cette  dernière  variété  par  défaut,  souvent  une  partie  de  l'épis- 
tome,  les  côtés  du  prothorax  ,  une  partie  au  moins  du  pygidium  et  une 
partie  des  pieds,  surtout  les  cuisses,  sont  de  la  couleur  des  élytres  ou  d'une 
teinte  rapprochée. 


ANTHOBiEs.  —  Anomala.  623 

Long.,  0^,0123  à  0-,0135  (5  1/2  à  6  1.);  -  larg.,  O-.OOSg  à  O-.OOSl 
(2  2/3  à  2  3/4  l.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  brièvement  ovalaire,  élargi  postérieurement;  ordinairement  d'un 
bleu  violet  obscur  en  dessus.  Tête  densement  et  finement  ponctuée.  Êpis- 
tome  à  rebord  roux.  Front  hérissé  de  quelques  poils.  Antennes  rousses 
ou  d'une  teinte  rapprochée.  Prothorax  à  peine  rebordé  en  devant,  rebordé 
sur  les  côtés  et  faiblement  sur  chaque  tiers  externe  de  sa  base  ;  sans  rebord 
dans  le  milieu  de  celle-ci  ;  arqué  en  arrière  et  à  peine  bissinueux  à  son  bord 
postérieur  ;  convexe  ;  marqué  de  points  plus  gros  que  ceux  de  la  tête,  et 
presque  aussi  rapprochés  ;  hérissé  de  poils  Uvides.  Ècusson  en  ogive  ou 
en  triangle  à  côtés  curvilignes,  densement  et  un  peu  plus  grossièrement 
ponctué  ;  souvent  voilé  par  des  poils  naissant  de  la  partie  interne  de  la 
base  du 'prothorax.  Êlytres  deux  fois  environ  plus  longues  que  le  pro- 
thorax  ;  sensiblement  élargies  postérieurement  et  surtout  dans  leur  milieu  ; 
médiocrement  convexes  sur  le  dos;  glabres;  souvent  à  peine  creusées 
d'une  fossette  humérale;  ruguleuses;  assez  finement  ponctuées  ;  marquées 
de  huit  ou  neuf  stries  faibles  :  la  suturale,  la  deuxième  et  la  troisième  plus 
profondes  poslérieurement  :  la  troisième  limitant  au  côté  interne  le  calus 
postérieur  :  celle-ci  séparée  de  celle  qui  nail  de  la  fossette  humérale  par 
un  espace  offrant  une  strie  assez  distincte  :  celle  de  la  fossette  suivie  de 
deux  autres  stries  dont  l'externe  est  peu  m  arquée  en  devant.  Intervalles 
suturai  et  celui  séparant  les  deuxième  et  troisième  stries  subconvexes  : 
l'intervalle  situé  entre  la  strie  suturale  et  la  deuxième  moins  large  que 
chez  les  espèces  précédentes  et  offrant  souvent  les  traces  d'une  faible 
strie  qui  s'évanouit  avant  l'extrémité.  Pygidium  ruguleux,  finement  ponctué; 
hérissé   de  quelques  poils.   Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  bleu  noir. 
Postpectus,  hanches  et  cuisses  postérieures  presque  squammuleusement 
ponctuées  et  hérissées  de  longs  poils  d'un  cendré  flavescent  :  les  cuisses 
non  ou  à  peine  marquées  d'une  rangée  de  points  piligères.  Ventre  marqué 
sur  ses  arceaux  d'une  rangée  de  points  piligères,  finement  ponctué  et  à 
peu  près  glabre  sur  le  reste. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale. 

On  la  trouve  sur  la  plage  de  Saint-Raphael  (Var)  et  dans  quelques  autres 
localités  du  même  département  et  de  celui  des  Bouches-du-Rhône,  d'oii 
elle  nous  avait  été  envoyée  par  Solier.  M.  Blanchard  l'a  reçue  des  environs 
de  Toulouse. 


624  LAMELLICORNES 

M.  Perroud  nous  a,  le  premier,  fait  connaître  le  genre  de  vie  de  celte 
espèce,  dont  les  habitudes  rappellent  celles  des  Uhizotrogues. 

VA.  devota  se  lient  cachée  dans  le  sable,  durant  la  plus  grande  partie 
du  jour.  Vers  les  quatre  heures  de  l'après-midi ,  les  o"  commencent  à 
sortir.  Leur  vol  est  rapide  et  ne  s'élève  guère  à  plus  de  deux  pieds  au- 
dessus  du  sol.  On  les  voit  aller,  venir  et  tourner  à  l'instar  des  Géotrupes. 
Si  quelquefois  la  lassitude  les  force  à  se  reposer,  ils  s'abattent  sur  le  sable 
d'où  bientôt  ils  repartent  avec  une  nouvelle  vigueur.  Si  on  les  atteint  dans 
leur  vol  et  si  on  les  jette  à  terre,  ils  se  relèvent  avec  tant  de  prestesse,  qu'ils 
échappent  sans  peine  à  la  main  prête  à  les  saisir. 

Les  9  ,  moins  nombreuses,  sortent  vers  les  cinq  heures  et  restent  sur  le 
sable  ou  se  tiennent  sur  quelques  graminées  ou  autres  plantes ,  à  peu  de 
distance  du  sol. 

Vers  six  heures  a*  el  9  ne  tardent  pas  à  disparaître.  (Voy.  Ann.  de  la 
Soc.  Entora.  (1852),  p.  xxxi.) 


4.   Anomala  Juiiil ,  DuFTSCHMmT. 

Obovak;  d'un  vert  métallique  sur  la  tête  et  le  prothorax  :  celui-ci  parfois 
d'un  flave  roussâtre  sur  les  côtés,  glabre,  uniformément  ponctue.  Ècusson 
vert,  peu  ponctué,  rayédhineligne  médiane.  Ëlytres  médiocrement  convexes 
sur  le  dos;  variant  du  flave  roussâtre  ou  irisé  de  vert  au  vert  métallique 
foncé;  à  stries  ponctuées,  avec  quelques  intervalles  saillants.  Dessous  du 
corps  et  pieds  d'un  vert  métallique  obscur.  Postpectus  garnis  de  longs  poils 
grisâtres.  Ongles  postérieurs  obscurs. 

(f .  Ongle  externe  des  pieds  de  devant  plus  fort  :  l'interne  plus  arqué. 
9  .  Ongle  interne  pas  plus  arqué  que  l'externe ^ 

Melolontha  junii,  Duftsch.  Faun.  Austr.  I,  p.  199,  lii. 

Euchlora  junii,  De  Casteln.  Hist.  t.  II,  p.  136,  10. 

Anomala  junii,  MuLS.  Lamellic.  p.  482,  1.  — Burmeist.  Hanb.  t.  IV,  24.5,  18.  — 
Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  618,  2,  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  P-  1202. 

Var.  a.  Prothorax  d'un  vert  métallique,  avec  les  côtés ,  au  moins  en 
partie,  d'un  flave  orangé  ou  roussâtre.  Élytres  d'un  flave  roussâtre. 

Var.  B.  Prothorax  entièrement  vert.  Élytres  d'un  flave  roussâtre,  irisées 


ANTHOBiEs.   —  Anomala.  625 

de  vert  métallique;  parées  d'une  tache  scutellaire  carrée,  brune  ou  d'un 
brun  verdâtre. 

Var.  C.  Prolhorax,  écusson  et  élytres  d'un  vert  métallique  foncé. 


Long.,  0,n,OI-33  à  ()'",0135  (5  à  6  1.);  —  larg.,  0'",0045  à  O^.OOSl 
(2  à  2  1/2  I.).  à  la  base  des  élytres. 

Corps  obovale,  médiocrement  convexe.  Tête  d'un  vert  métallique  brillant; 
ruguleusement,  tinement  et  très-densement  ponctuée  sur  l'épistome,  moins 
finement  ponctuée  et  hérissée  de  quelques  poils  peu  apparents  sur  le  front. 
Suhire  frontale  transversale,  légèrement  arquée  en  arrière.  Antennes  d'un 
roux  testacé.  Prothorax  élargi  en  arc  sur  les  côtés  ;  rebordé  latéralement 
et  à  sa  base  ;  bissinueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  ,  à  cette  dernière;  à 
angles  postérieurs  assez  vifs  et  un  peu  plus  ouverts  que  l'angle  droit  ; 
convexe;  glabre;  d'un  veri  métallique  brillant,  avec  les  bords  latéraux 
parfois  en  partie  d'un  flave  roussàlre  ;  marqué  de  points  à  peine  plus  gros 
que  ceux  du  front  et  séparés  par  des  intervalles  plus  grands  que  leur 
diamètre  ;  ordinairement  marqué  d'une  dépression  au  devant  de  chaque 
angle  postérieur,  et  d'une  légère  fossette  près  des  deux  cinquièmes  de  ses 
bords  latéraux  ;  offrant  le  plus  souvent,  sur  sa  ligne  médiane,  les  faibles 
traces  d'un  sillon  longitudinal.  Écusson  en  triangle  |à  côtés  curvilignes, 
presque  en  demi- cercle  ,  sensiblement  plus  large  à  la  base  que  long  sur 
sa  ligne  médiane;  d'un  vert  métallique  brillant  ;  rayé  d'une  ligne  médiane  ; 
marqué  de  points  peu  profonds ,  peu  rapprochés  et  parfois  presque  nuls. 
Élytres  faiblement  plus  larges  aux  épaules  que  le  prolhorax  à  ses  angles 
postérieurs;  près  de  deux  fois  plus  hygues  que  lui  ;  un  peu  élargies  du  tiers 
aux  deux  tiers  de  ses  côtés  ;  médiocrement  ou  peu  fortement  convexes  sur 
le  dos  ;  ruguleusement  ponctuées,  même  sur  la  fossette  humérale  ;  rayées 
de  huit  à  onze  stries  :  les  suturale,  quatrième,  sixième,  huitième  à  dixième 
ponctuées  et  les  plus  prononcées  chez  les  variétés  ii  élytres  pâles  :  la 
deuxième  ordinairement  nulle  chez  ces  variétés,  et  apparente  chez  les  va- 
riétés d'un  vert  métallique  ;  les  autres  stries  en  partie  réduites  à  des  ran- 
gées striales  de  points  chez  les  variétés  pâles  ;  le  plus  souvent  d'un  flave 
roussâtre,  souvent  irisées  de  vert;  parfois  avec  une  tache  scutellaire  carrée, 
obscure  ;  plus  rarement  entièrement  d'un  vert  métallique.  Pygidium  glabre, 
ruguleusement  ponctué  ;  d'un  flave  roussâtre,  avec  la  base  et  parfois  les 
côtés  verts  ;  quelquefois  entièrement  d'un  vert  métallique.  Dessous  du  corps 

LAMELL.  40 


626  LAMELLICORNES 

d'un  verl  métallique  foncé ,  brillanl  ;  irisé  de  violacé  ou  de  cuivreux  sur 
le  ventre  ;  quelquefois  d'un  flave  roussâtre  sur  une  partie  des  derniers 
arceaux  de  celui-ci.  Postpectus  assez  donsement  garni  de  longs  poils  d'un 
cendré  grisâtie.  Picrfs  de  la  couleur  de  la  poitrine.  Cuisses  garnies  de  longs 
poils  comme  le  postpectus.  Jambes  de  devant  bidcntées.  Ongles  des  pieds 
antéjieiirs  non  fendus.  Ongles  postérieurs  obscurs. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  Nous  l'avons  reçue  dans  le 
temps  de  Solier  et  de  Doublier.  Elle  a  été  prise  par  M.  Perroud,  sur  diverses 
plantes,  sur  la  plage  de  Saint-Raphaël,  près  Fréjus. 

Cette  espèce ,  comme  les  suivantes,  varie  pour  la  couleur.  Quand  la 
matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer  suftisamment,  les 
côtés  du  prothorax,  les  élylres,  la  majeure  partie  du  pygidium,  et  quelque- 
lois  une  partie  des  derniers  arceaux  du  ventre  sont  d'un  flave  roussâtre  ou 
d'une  teinte  rapprochée ,  et  les  stries  des  élytres  sont  en  partie  réduites  à 
des  rangées  striales  de  points  ;  les  intervalles  sont  peu  saillants  ;  l'intervalle 
qui  joint  le  juxta -suturai  est  plus  large,  par  la  disparition  plus  ou  moins 
complète  de  la  deuxième  strie.  D'autres  fois  les  élytres  montrent  une  tache 
scutellaire  presque  carrée,  brune  ou  d'un  obscur  verdâtre ,  et  le  reste  des 
élytres,  d'un  flave  roussâtre,  est  irisé  de  vert  métallique.  Enfin  ,  chez  la 
variété  Doublieri,  trouvée  par  feu  Doublier,  en  compagnie  des  variétés  plus 
pâles,  les  élytres  et  le  pygidium  sont  entièrement  d'un  vert  métallique 
foncé.  Les  stries  des  élytres  sont  ponctuées  et  plus  prononcées  :  la  deuxième 
est  nettement  indiquée,  et  par  suite  de  cette  disposition,  le  deuxième 
intervalle  est  sensiblement  relevé  :  les  autres  intervalles,  plus  saillants  et 
plus  rugueux,  rendent  les  stries  plus  prononcées. 

Cette  variété,  qui  est  l'état  normal  ou  du  moins  l'état  le  plus  avancé  de 
cette  espèce,  est  identique  avec  les  individus  de  VAnomala  riigatipennis, 
Graells  ,  que  nous  avons  eus  sous  les  yeux.  Seulement  le  front  offre  chez 
ces  derniers  une  ligne  médiane  qui  disparaît  chez  d'autres  exemplaires. 


Genre  Phyllopertha ,  Phylloperthe  ,  Stephens. 

STEPHENS,  niustr.  t.  III  (1830)  p.   -233. 

Caractères.  Epistome  transversal ,  une  fois  au  moins  plus  large  à  son 
bord  anlérieur  que  long  sur  sa  ligne  médiane;  subarrondi  à  ses  angles  de 


ANTHOBiEs.  —  Phyllopert/ia.  627 

devant.  Prothorax  élargi  d'avant  en  arrière  ;  transversal  ;  bissinueusement 
en  arc  dirigé  en  arrière  à  sa  base.  Élytres  un  peu  plus  larges  en  devant 
que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  plus  ou  moins  aplanies  sur  le 
dos.  Postpectus  en  ligne  presque  transverse  au  bord  postérieur  de  ses 
flancs.  Hanches  postérieures  parallèles,  moins  longues  à  leur  côté  externe 
que  le  tiers  de  leur  bord  postérieur.  Trochantins  des  dites  hanches  moins 
prolongés  en  arrière  que  la  base  des  trochanters.  Jambes  de  devant  exté- 
rieurement bidentées.  Jambes  postérieures  presque  de  même  grosseur, 
entre  le  cinquième  et  les  trois  cinquièmes  de  leur  longueur,  faiblement 
sinuées  vers  l'extrémité  de  leur  tranche  externe. 

Mâchoires  à  lobe  externe  armé  de  plusieurs  dents.  Palpes  maxillaires  à 
dernier  article  le  plus  long,  subcomprimé,  subparallèle,  tronqué  à  l'extré- 
mité. Palpes  labiaux  à  dernier  article  ovalaire. 

Les  Phylloperthes  se  rapprochent  des  Anomales  par  leurs  habitudes, 
mais  ils  fréquentent  souvent  des  plantes  plus  humbles,  et  en  rongent  sou- 
vent les  fleurs. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Prothorax  sinué  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés.  Élytres  hérissées 
de  poils  :  à  environ  douze  rangées  striales  de  points  :  la  deuxième 
aussi  rapprochée  de  la  juxta-suturale  que  de  la  troisième.  horticola. 

aa  Prothorax  en  ligne  longitudinale  à  peu  près  droite  sur  la  seconde 
moitié  de  ses  côtés.  Élytres  glabres,  à  neuf  ou  dix  stries  :  la  juxta- 
suturale  suivie  d'un  intervalle  large,  sans  rangée  slriale  de  points 
ou  n'en  offrant  .que  des  traces.  campestris. 


t.  Phyllopertlia  liorticola,  Linné. 

Tête  et  prothorax  d'nn  bleu  ou  vert  métallique ,  ponctués  :  le  second  et  le 
front  hérissés  de  poils.  Élytres  hérissées  de  poils,  à  environ  douze  rangées 
striales  de  points  ;  ordinairement  fauves  ou  d'un  fauve  jaune,  rarement 
d'un  brun  noir  violâtre.  Intervalles  imponctués. 

o*.  Élytres  sans  renflement  apparent  à  leur  bord  externe,  après  les 
épaules.  Tarses  antérieurs  à  dernier  article  plus  fortement  arqué,  échancré 
en  dessous.  Ongle  externe  des  mêmes  pieds  plus  épais. 

$  .  Élytres  oftrant  un  renflement  à  leur  bord  externe.  Tarses  antérieurs 


628  LAMELLICORNES 

dernier  j article  non  échancré  en  dessous.  Ongle  externe  des  mêmes  pieds 
moins  épais  que  chez  le  o*  • 

Scarabaeus  horticola,  Linn.  Syst.  Nat.  lO»  édit.  t.  I,  p.  351,  42.  —  Id.  12«  édit. 
p.  S54,  S9.  —Id.  Faun.  Suec.  p.  136,391. 

Scarabaeus  viridicollis,  De  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  278,24,  pi.  10,  fig,  18. 

Melolontha  horticola,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  37,  28.  —  Id.  Syst.  Eleuth,  t.  II,  p.  175, 
88.  —  Laiciiart,  Tyr.  Ins.  t.  I,  p.  40,  5.  —  Ouv.  Entom.  t.  I,  3,  p.  62,  8o, 
pi.  2,  fig.  17.  —  Herbst,  Natiirs.  t.  UI,  p.  111,  61,  pi.  2o,  fig.  1.  —  Panz.  Faun, 
Gem.  47,  IS.  —  Payk.  Faun.  Suec.  t.  II,  p.  211,  6.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X, 
p.  194,  18.  —  Gyllehn.  Ins.  Suec.  I,  p.  63,  7.  —  Duftsch.  Faun.  Austr,  I,  199. 
16.  —  Ratzf.b.  Forst.  1. 1,  p.  100,  6,  pi.  3,  fig.  9. 

Anisoplia  horticola,  FiscH.  Entom.  Ross.  t.  II,  p.  217,  8,  pi.  31,  fig.  8.  —  Heer, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  543,  6. 

Phyllopcrlha  horticola,  Steph.  Illuslr.  t.  III,  p.  224,  1 .  —  SuucK.  Brit.  Col.  delin. 
36,  326,  pi.  45,  fig.  1.  —  Muls.  Lamellic.  p.  498,  2.  —  Erichs.  Naturg.  t.lll.  . 
p.  630,  2.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  457.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 
(Scarab.),  p.  1197. 

Anomala  (Phylloperlha)  agricola,  Burmeist.  Handb.  t.  IV,  p.  239,  11. 

Variations  par  excès. 

Var,  a.  Élytres  fauves  ou  d'une  teinte  rapprochée,  avec  le  rebord  sutu- 
rai et  l'externe  obscurs  ou  noirâtres. 
Muls.  loc.  cit.,  var.  C. 

Var.  B.  Élytres  d'un  brun  noir  luisant  ou  irisé  de  violâtre. 
Melolontha  ustutalipennis,  \ihiA,  Col.  Eur.  Dupl.  (1834),  p.  34,  21, 
MCLS.  loc.  cit.,  var.  B. 

Variatio7is  par  défaut. 

V.ir.  C.  Épislome,  partie  des  côtés  du  prothorax  et  de  l'écusson,  élytres, 
partie  du  ventre  et  pieds  d'un  roux  fauve  livide,  vernissés. 

Phyllopatha  horticola,  Muls.  loc.  cit.,  var.   E{Perrisi]. 

Long.,  O-njOOeO  .à  0'",01 12  (4  à  5  1.)  ;  —  larg.,  0'",0039  à  0'",0045 
(1  3/4  à  2  l.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovalaire,  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres .  T<?/e  d'un  vert  ou  bleu 
métallique  ;  densement  et  rugueusement  ponctuée.  Front  hérissé  de  poils 


AjNTHOBiEs.  —  Phylloperthii.  629 

irès-fins.  Antennes  fauves  ou  d'un  fauve  jaune,  à  massue  d'un  noir  violâ- 
tre.  Prothorax  élargi  en  ligne  courbe  jusqu'à  la  moitié  de  ses  côtés  , 
sinueux  sur  la  seconde  moitié  ;  à  angles  postérieurs  vifs,  rectangulairemenl 
et  légèrement  relevés  ;  bissineusement  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ; 
médiocrement  convexe  ;  d'un  vert  ou  bleu  métallique,  brillant  ;  moins 
densement  et  plus  légèrement  ponctué  que  la  tête,  avec  les  intervalles 
lisses;  hérissé  de  poils  ordinairement  obscurs;  offrant  souvent  sur  le  milieu 
de  sa  ligne  médiane  les  traces  d'un  léger  sillon.  Écusson  en  ogive  ou 
presque  en  demi-cercle  ;  d'un  vert  ou  bleu  métallique  ;  légèrement  ponc- 
tué ;  hérissé  de  quelques  poils.  Èlytres  une  fois  et  demie  à  deux  fois  aussi 
longues  que  le  prothorax  ;  planiuscules  sur  le  dos  ;  creusées  d'une  fossette 
humérale  ;  marquées  ordinairement  d'environ  douze  rangées  slriales  de 
points  :  la  deuxième  aussi  rapprochée  de  la  suturale  que  de  la  troisième  : 
la  septième  naissant  de  la  fossette  humérale  ;  hérissées  de  poils  ordinai- 
rement obscurs;  ordinairement  d'un  fauve  jaune  ou  d'une  teinte  rappro- 
chée, rarement  d'une  brun  noir  violâtrc.  Pygidium  d'un  vert  métallique, 
parfois  mi-doré,  brillant,  ponctué,  hérissé  de  poils  obscurs.  Dessous  du 
corps  et  pieds  d'un  vert  ou  vert  bleu  obscur  ;  hérissé  de  poils  blanchâtres  : 
ceux-ci ,  formant  sur  les  arceaux  du  venire  une  rangée  transversale. 
MésosteDiiim  avancé  jusqu'au  niveau  du  bord  antérieur  des  hanches  inter- 
médiaires. Cuisses  postérieures  marquées  d'une  rangée  de  points  pili- 
gères. 

Cette  espèce  paraît  commune  dans  nos  provinces,  surtout  dans  nos  zones 
froides  ou  tempérées.  Elle  dévore  les  feuilles  des  arbres  fruitiers  et  celles 
de  divers  autres  végétaux,  cl  parfois  même  les  fleurs,  comme  Tont  remar- 
qué M.  Heitschweiler  et  d'autres  écrivains.  Elle  est  connue  dans  nos  envi- 
rons sous  le  nom  deHanneton  des  jardins,  Hanneton  de  la  Saint-Jean,  etc. 

Le  Pli.  horticola  se  distingue  du  campestris  par  sa  couleur,  par  son 
prothorax  sinué  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés  ;  par  ses  élytres  souvent 
marquées  de  rangées  striales  de  points,  au  lieu  de  véritables  stries  ;  par 
ces  rangées  plus  nombreuses;  par  la  deuxième  strie  aussi  rapprochée  de 
la  troisième  que  de  la  suturale  ;  par  ses  intervalles  imponctucs  ;  par  ses 
cuisses  postérieures  offrant  une  rangée  de  points  piligères  assez  marquée  ; 
par  son  métasternum  avancé  jusqu'au  niveau  du  bord  antérieur  des  han- 
ches intermédiaires,  etc. 

M.  Bouché  (Naturgesch.  d.  Schaedl.  Garlen-Insektl.  (1830),  p.  19,  et 


630 


LAMELLICORNES 


M.  Kollar  (Naturg.  d.  Schaedl.  Insekt.  (1837),  p.  261,  ont  donné  des  dé^ 
tails  sur  la  larve  du  Ph.  horticola  et  sur  ses  habitudes. 


t,  Phyllopertha  cainpestris,  Latreille. 

Tête  Rt  prothorax  d'un  noir  verdâtre  ou  bronzé  ;  densement  ponctués  : 
le  second  et  le  front  hérissés  de  poils  livides.  Élytres  glabres,  ordinairement 
noires,  à  stries  ponctuées  ;  parées  chacune  détaches  flaves  constituant  deux 
bandes  flaves  entières  on  interrompues,  arquées  en  arriére  :  V antérieure 
naissant  de  la  fossette  humérale  et  dirigée  vers  les  quatre  septièmes  du 
rebord  suturai  :  la  postérieure  naissant  des  deux  cinquièmes  sur  le  cin- 
quième intervalle  ou  du  sixième  vers  la  moitié  de  leur  longueur  et  dirigée 
vers  les  trois  cinquièmes  du  rebord  suturai;  parfois  flaves,  avec  une  tache 
scutellaire,  le  rebord  suturai  et  divet^ses  taches  noirs.  Intervalles  ruguleu- 
ment  ponctués. 

a".  Tarses  antérieurs  à  dernier  article  échancré  en  dessous,  Ongle 
externe  des  mêmes  pieds  plus  épais. 

$  .  Tarses  antérieurs  sans  échancrure  sensible  en  dessous. 

Melolontha  campestris,  Latr.  llist.  Nat.  t.  X,  p.  19S,  19. —  Germar,  Nov.  Ins.  Spec- 
p.  129,218. 

AnisopUa  campestris,  Casteln.  Hist.  Nat.  t.  II,  p.  ItiO.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv. 
p.  543,  1. 

Phyllopertha  campestris,  Muls.  Lamellic.  p.  495, 1.—  Erichs.  Naturg.  t.  IIl,p.  628, 
1.  —  J.  DU  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  18,  fig.  87.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 
(Scarab.),  p.  1197. 

Anomala  {Phyllopertha) campestris,  Burmeist.  Handb.  t.  IV.  p.  243,  14. 


État  normal.  Êlytres  noires  ou  d'un  noir  bleu,  luisantes  ou  mi-bril- 
lantes,  parées  de  taches  flaves,  constituant,  sur  chacune  d'elles,  deux 
rangées  arquées  en  arrière  :  la  première  bande  formée  de  deux  grosses 
taches  :  la  première  de  celles-ci  naissant  de  la  base  et  couvrant  les 
.«ixième,  cinquième  et  quatrième  intervalles,  jusqu'au  cinquième  environ 
de  leur  longueur  :  la  deuxième  tache  couvrant  les  troisième  et  deuxième 
intervalles,  depuis  le  sixième  jusqu'au  tiers  ou  un  peu  moins  de  leur  Ion- 


ANTHOBiEs.  —  Phxjllopertha.  631 

gueur  :  la  deuxième  bande  formée  ordinairement  de  huit  taciies  :  les  hui- 
tième et  septième  petites,  situées  sur  les  neuvième  et  huitième  intervalles, 
vers  les  deux  cinquièmes  de  la  longueur  des  étuis:  la  sixième  petite, 
située  vers  la  moitié  de  la  longueur,  sur  le  septième  intervalle  :  la  cin- 
quième, située  sur  le  sixième  intervalle ,  de  moitié  plus  prolongée  en 
arrière  :  la  quatrième,  sur  le  cinquième  intervalle,  un  peu  moins  avancée 
et  un  peu  plus  prolongée  en  arrière  que  la  précédente  :  la  troisième,  sur 
le  quatrième  intervalle,  deux  fois  plus  longue  que  large ,  un  peu  plus 
avancée  et  un  peu  moins  prolongée  en  arrière  que  la  cinquième  : 
la  deuxième,  sur  le  troisième  intervalle,  un  peu  moins  avancée  et 
un  peu^plus  prolongée  en  arrière  que  la  troisième  :  la  première,  sur  le 
deuxième  intervalle,  couvrant  des  trois  cinquièmes  aux  cinq  septièmes  de 
la  longueur  des  étuis  :  ces  bandes  laissant  le  rebord  suturai  de  couleur 
foncière. 

Variations  par  excès. 

Quand  la  matière  colorante  noire  a  été  plus  abondante,  elle  fait  dispa- 
raître une  partie  des  taches  flaves. 

Var.  a.  Bande  flave  postérieure  des  élylres  parfois  divisée  en  deux  par- 
ties et  réduites  aux  taches  situées  sur  les  sixième  à  deuxième  intervalles. 

Obs.  Quelquefois  la  bande  antérieure  est  divisée  en  deux  parties, 
MuLs.  loc.  cit.,  var.  B. 

Var.  B.  Bande  tlave  antérieure  des  élytres  réduite  à  deux  taches  :  l'exté- 
rieure pelite  sur  les  sixième  et  cinquième  intervalles,  non  avancée  jusqu'à 
la  base,  ou  représentée  près  de  celle-ci  par  une  petite  tache  isolée  de  la 
précitée,  et  par  une  tache  plu?  ou  moins  petite  sur  le  deuxième  intervalle  : 
la  deuxième  bande  réduite  à  deux  taches  isolées,  l'une  sur  les  sixième, 
cinquième  et  quatrième  intervalles  :  l'autre  sur  les  troisième  et  deuxième 
intervalles. 

MuLs.,  loc.  cit.,  var.  A. 
Obs.  On  peut  trouver  encore  des  variations  par  excès  plus  prononcées. 

Variations  par  défaut. 

Var.  C.  Élytres  flaves,  parées  d'une  tache  soulellaire  carrée,  commune, 
et  chacune  d'une  bordure  suturale,  d'une  bordure  externe  liée  à  une  grosse 


632  LAMELLICORNES 

tache  sur  le  calus  humerai ,  d'une  tache  de  forme  variable  située  vers  la 
moitié  de  la  suture,  d'une  tache  sur  les  cinquième  et  sixième  stries,  vers 
les  deux  cinquièmes  de  la  longueur  des  étuis  et  d'un  point  au  devant  du 
calus  postérieur,  noirs. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  D. 

Var.  D.  Élytres  ilavcs,  parées  d'une  tache  scutellaire  commune,  carrée, 
et  chacune  d'une  bordure  suturale,  d'une  bordure  externe,  et  de  quelques 
taches,  noires. 
MuLS.  loc.  cit.,  var,  E,  F  et  G. 

Var.  E.  Élytres  flaves,  parées  d'une  petite  tache  scutellaire  ,  et  chacune 
d'une  bordure  suturale,  d'un  rebord  externe  et  d'un  point  sur  le  calus 
humerai  noirs  ou  bruns. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  H. 

Anisoplia  arenaria  (Deje.\n),  Catal.  2^  édit.  (1S32),  p.  158.  —  Castei-N.  Hist.  Nat. 
t.  II,  p.  ISI,  S. 

'Anisoplia  campcstris,  MuLs.  loc.  cit.,  var.  H, 


Long.,  0'",0090  à  0"',011i>  (4  à  5  1.)  ;  —  larg.,   U'",0039  à  0'",0U4r) 
(1  3/4  à  2  1.),  à  la  base  des  élylrcs. 

Corps  ovalaire  ;  planiuscule  en  dessus.  Tête  d'un  noir  vcrdâtre,  finement 
et  densement  ponctuée;  glabre  sur  l'épistome  ;  hérissée  de  poils  livides 
sur  le  front.  Antennes  noires  ou  d'un  noir  violâlre.  Prothorax  élargi  jusqu'à 
Il  moitié  de  ses  côtés ,  subparallôle  ensuite  ;  à  angles  postérieurs  vifs  ; 
bissinueusemenl  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  étroitement  rebordé 
à  celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  médiocrement  convexe  ;  d'un  noir  verdàtre  ou 
bronzé  ;  densement  ponctué  et  moins  finement  que  la  tête  ;  hérissé  de  poils 
livides.  Écusson  en  ogive  ;  noir  verdàtre  ;  densement  ponctué  ;  garni  de 
quelques  poils  livides.  Élytres  une  fois  ou  une  fois  et  quart  aussi  longues 
que  le  prothorax  ;  planiuscules  sur  le  dos  ;  creusées  d'une  fossette  humé- 
raie;  à  neuf  ou  dix  stries  ponctuées:  la  sixième  naissant  sur  la  fossette 
iiumérale;  glabres;  d'un  noir  luisant  ou  mi-brillant  ;  colorées  et  peintes 
comme  il  a  été  dit.  Intervalles  planiuscules  ;  ruguleusement  ponctués  :  le 
deuxième  large,  olfrant  parfois  les  traces  d'une  rangée  slriale  de  points. 
Pygidiiim   d'un  noir  verdàtre  ,  ruguleusement  ponctué;  hérissé  de  poils 


ANTHOBiEs.  —  AnisopUtt.  633 

livides,  Mésosternum  à  peine  avancé  jusqu'à  la  moitié  des  hanches  inter- 
médiaire. Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir  verdâtre  ,  brillant  ;  garni 
d'assez  longs  poils  blanchâtres  :  ceux-ci  formant  sur  les  arceaux  du  ventre 
une  rangée  transversale.  Cuisses  postérieures  densement  ponctuées,  à 
rangée  de  points  piligères  peu  marquée. 

Celte  espèce  se  trouve  dans  les  environs  de  Lyon,  mais  elle  est  princi- 
palement méridionale.  Elle  a  été  prise  dans  les  environs  de  Bordeaux,  par 
M.  Perroud  ;  dans  ceux  de  Mont-de-Marsan,  par  M.  Perris;  dans  ceux  de 
Perpignan,  dans  les  endroits  frais,  sur  les  aulnes,  par  M.  Mayet. 

Genre  Anisoplia,  Anisoplie,  Lepolet.  et  Serv. 

Xnisoplia  (Megerle,  Dejean),  Cat.  1821,  p.  S8.   -  Le  Peletier,  Serviixe,   Encyl.  Mélli. 

t.  X  (1823),  p.  374. 

Caractères.  Ajoutez  à  ceux  du  groupe  et  de  la  branche  : 
Ëpistome  en  forme  de  groin,  rétréci  d'arrière  en  avantjusquason  rebord 
antérieur,  qui  est  élargi  et  relevé  en  devant,  à  peine  aussi  large  à  celui-ci 
que  long  sur  sa  ligne  médiane.  Suture  frontale  transversale.  A^itennes  de 
neuf  articles.  Prothorax  transversal,  arqué  sur  les  côtés  ;  arqué  en  arrière 
et  d'une  manière  plus  ou  moins  bissinueuse  à  sa  base.  Êcusson  assez 
grand,  arrondi  postérieurement.  Êlytres  subparallèles,  laissant  à  découvert 
une  partie  du  pygidinm  ;  planiuscules  ou  peu  convexes  sur  le  dos.  Bord 
postérieur  des  flancs  du  postpectus  en  ligne  obliquement  transverse 
Hanches  postérieures  un  peu  élargies  de  dedans  en  dehors,  presque  aussi 
larges  à  leur  côté  externe  qu'à  leur  bord  postérieur.  Pieds  robustes.  Cuisses 
postérieures  plus  fortes  que  les  autres.  Jambes  de  devant  armées  de  deux 
dents  à  leur  côté  externe  :  les  postérieures  renflées  entre  le  cinquième  e^ 
les  trois  cinquièmes  de  leur  longueur;  sinucusement  rétrécies  avant 
l'extrémité  ;  ordinairement  chargées  d'une  ou  de  deux  saillies  obliquement 
transverses  sur  leur  côté  externe.  Tarses  robustes.  Ongles  inégaux  : 
rinlcriic  des  pieds  antérieurs  plus  gros  et  bifide  :  les  autres  entiers.  Corps 
ovalaire  ou  oblong. 

Labre  très-court,  recouvert  par  l'épislome.  Mandibules  arrondies  ou 
coudées,  avec  leur  pointe  saillante  ou  bifide.  Mâchoires  à  lobe  externe 
pluridenté.  Palpes  maxillaires  à  dernier  article  au  moins  aussi  long  que 
les  deux  précédents  réunis.  Palpes  labiaux  insérés  sur  les  côtés  de  la 
lèvre,  à  dernier  article  ovale-oblong. 


634  LAMELLICORNES 

Les  Anisoplies  sont  faciles  à  distinguer  des  insectes  précédents  par  leur 
épistome  en  forme  de  groin,  c'est-à-dire  rétréci  d'arrière  en  avant  et  relevé 
et  en  rebord  élargi  à  leur  partie  antérieure.  Ils  ont  une  taille  médiocre  et 
se  trouvent  principalement  sur  diverses  sortes  de  graminées,  dont  ils  dévo- 
rent les  fleurs. 

Les  cf*  ont  la  massue  des  antennes  elliptique,  au  moins  aussi  longue  que 
les  cinq  articles  précédents  réunis;  le' menton  velu  ;  leurs  pattes  plus 
robustes. 

Les  9  ont  la  massue  des  antennes  ovale,  plus  courte  ;  le  menton  glabre 
ou  à  peu  près  ;  les  élytres  ordinairement  munies  sur  le  côté  externe,  après 
les  épaules,  d'un  renflement  ou  bourrelet  très-apparent. 

A.    Élytres  garnies  sur  leur  repli  de  longs  cils  flavescents, 

Aiiisoplia  segetum,  Herbst.  Oblongue.  Tête  et.  prothorax  d'un 
vert  métallique  brillant;  densement  hérissés  de  poils  flavescents.  Élytres 
testacées.  Dessous  du  corps  d'un  vert  bronzé  ;  densement  revêtu  d'une 
longue  villosité  blanche.  Pieds  d'un  vert  bronzé;  garnis  de  poils  sembla- 
bles, assez  l'approchés  sur  les  cuisses  postérieures,  peu  sur  les  jambes. 

a".  Elytres  ordinairement  d'un  jaune  roux,  sans  taches.  Ongle  interne 
des  pieds  antérieurs  régulièrement  et  assez  faiblement  arqué,  sans  renfle- 
ment. 

$  .  Élytres  d'un  roux  fauve,  parées  d'une  tache  scutellaire,  et  ordinai- 
rement avec  le  bord  extérieur,  noirs.  Élytres  sans  bourrelet  latéral. 

Melolonthasegetum,  tiEMèT,  mFuESSLY's,  Arch.  Cah.  IV  (1783),  p.  1S,2.b,  pl.l9,b, 

fig.  24(Ç). 
Melolontha  campcstris,  Herbst,  Fuessly's,  Arch.  part.  IV,  p.  15,  2,  c,  pi.  19,  b, 

tig.  25  icf). 
Melolontha  fruticola,  Fabr.  Entom.  Syst.  t.  I,  2.—  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  176, 

94.  — Herbst.  Naturs.  t.  III,  p.  103,  52,  pi.  2i,  fig.  13.— Duftsch.  Faun.  Austr. 

t.  I,  p.  200,  17. 
Anisoplia  fruticola,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  633,  1. 
Anisoplia  segetum,  Gemming.  et  Harold,    Catal.  (Scarab.),  p.  1195. 

Long.,  0"',01 10  à  0"',0123  (4- 1/2  à  5  1/2  1.). 
Patrie  :  la  Suisse,  l'Autriche,  et  quelques  autres  parties  de  l'Allemagne. 


ANTHOBiEs.  —  Anisoplia.  635 

Obs.  Celte  espèce  s'éloigne  de  toutes  les  suivantes  par  les  cils  naissant 
du  repli  des  élylres. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

AA  Élytres  non  garnies  sur  leur  repli  de  cils  flavescents. 
B  Élytres  glabres  ou  seulement  garnies  de  poils  assez  courts  autour  de 

l'écusson. 
C  Prothorax  rayé  d'un  sillon  sur  toute  la  longueur  de  sa  ligne  médiane; 

glabre  ou  garni  d'une  pubescence  peu  apparente.  tempestiva. 

ce  Prothorax  n'offrant  que  sur  une  partie  de  sa  ligne  médiane  les  traces 

d'un  sillon  ;  hérissé  de  poils  livides  ou  blanchâtres.  agricola. 

BB  Élytres  et  prothorax  hérissés  de  poils  d'un  blanc  sale,  villica. 


1.  Anisoplia  tempestiva,  Erichson. 

Télé  et  prothorax  d'un  vert  métallique  foncé  ou  cTun  noir  verdâtre  :  le 
prothorax  marqué  d'un  sillon  sur  sa  ligne  médiane,  glabre  ou  garni  d'une 
pubescence  courte  et  peu  distincte.  Écusson  finement  rebordé.  Élytres 
brièvement  pubescentes  autour  de  l'écusson,  glabres  sur  le  reste  ;  à  stries 
faibles.  Intervalles  finement  ponctués.  Dessous  du  corps  noir  verdâtre,  assez, 
densement  revêtu  de  poils  d'un  blanc  cendré,  régulièrement  couchés  sur  le 
ventre.  Dernier  arceau  ventral  garni  d'unmouchet  de  poils  flavescents. 

(f .  Élytres  sans  renflement  à  leur  bord  externe,  au  dessous  des  épaules. 
Tarses  antérieurs  à  dernier  article  épais,  comme  échancré  en  dessous. 

9  .  Élytres  munies  d'un  renflement  ou  d'un  bourrelet  à  leur  bord 
externe  au  dessous  des  épaules.  Tarses  antérieurs  ù  dernier  article  sans 
échancrure  en  dessous. 

Anisoplia  austriaca,  MuLS.  Lamellic.  p.  48b,  1. 

AnisopJia  tempestiva,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  643,  0. —  Gemming.  et  HAROLD,CataI, 
(Scarab.),  p.  H 911. 

Les  élytres  présentent  de  nombreuses  variations  dans  leur  dessin. 

Var.  a.  Élytres  d'un  jaune  rouge  ou  d'un  jaune  fauve,  ou  d'une  teinte 
rapprochée,  avec  une  tache  scutellaire  carrée,  nébuleuse  ou  faiblement 
indiquée. 


636  LAMELLICORNES 

Obs.  La  suture  et  les  bords  externe  et  postérieur  sont  tantôt  concolores, 
tantôt  obscurs  ou  noirâtres. 

MULS,  loc.  cit.,  var.  M. 

Var.  B.  Élytres  d'un  jaune  rouge  ou  d'un  jaune  fauve ,  ou  d'une  teinte 

.  rapprochée,  offrant  ordinairement  une  tache  scutellaire  bien  marquée  ou 

seulement  indiquée,  et  au  moins  les  traces  d'une  bande  transverse,  située 

vers  la  moitié  de  leur  longueur,  et  étendue  depuis  la  suture  jusqu'à  la 

moitié  de  la  largeur  de  chaque  étui. 

Obs.  Dans  l'état  le  plus  complet,  les  élytres  présentent  en  outre  une 
bordure  suturale  et  une  bordure  sur  les  côtés  et  au  bord  postérieur,  noires  : 
la  bordure  externe  ou  apicale  se  montre  souvent  dilatée  sur  le  calus  posté- 
rieur. 

Mais,  quand  la  matière  noire  s'est  portée  avec  abondance  sur  la  tache 
scutellaire  et  sur  la  bande  transverse,  la  bordure  périphérique  est  souvent 
plus  faible  ou  manque  ;  de  même,  quand  les  bordures  sont  devenues  plus 
fortement  colorées,  la  tache  scutellaire  manque  ou  est  seulement  nébuleuse, 
et  la  bande  transverse  est  réduite  à  une  tache  ponctiforme  sur  la  suture  et 
à  une  autre  ou  à  deux  autres  sur  chaque  étui. 

MULS.  loc.  cit  ,  var.  L,  K,  I,  H,  G,  E,  D. 

Var.C.  Élytres  d'un  jaune  rouge  ou  d'un  jaune  fauve,  leslacées  ou  d'une 
teinte  rapprochée,  parées  d'une  tache  scutellaire  noire,  carrée,  unie  aune 
grosse  bande  transverse  prolongée  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur,  et 
étendue,  en  se  rapetissant,  jusqu'à  la  moitié  de  leur  largeur. 

Obs.  La  bordure  périphérique  est  tantôt  nulle  ou  nébuleuse,  tantôt  bien 

marquée. 

.^lULS.  loc.  cit..  var.  C. 

Var.  D.  Elytics  noires,  parées  chacune  de  quelques  taches  d'un  jaune 
orangé  ou  d'une  teinte  rapprochée. 

Obs.  Les  élytres  offrent  ordinairement  :  1°  une  tache  orangée,  en  paral- 
lélogramme allongé,  située  entre  la  tache  scutellaire  des  variétés  antérieures 
et  le  calus  humerai  ;  2o  deux  ou  trois  taches  orangées,  en  rangée  oblique- 
ment situées  après  la  bande  transverse  qui  s'est  rapprochée  du  bord 


ANTHOBiEs.  —  AnisopHa.  637 

externe,  et  la  bordure  noire  postérieure  qui  s'est  agrandie  en  devant  ; 
3»  une  tache  subhumérale  sur  le  rebord  externe. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  B. 

Var.  E.  Élylres  noires,  d'un  noir  violâtre,  ou  noirâtres,  soit  entièrement, 
soit  avec  quelques  petites  taches  peu  distinctes ,  fauves  ou  d'une  couleur 
rapprochée. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  A, 

Long.,  0'",0119  à  0'",0135  (5  à  G  1.);  —  larg.,  0"',0048  à  0"',0056 
(2  1/8  à  2  1/2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  subovalaire  ou  oblong  ;  planiuscule  ou  très-faiblement  convexe 
sur  le  dos  des  élytres.  Tète  d'un  vert  métallique,  mi-brillant  ;  densement 
et  ruguleusement  ponctuée;  hérissée  de  poils  d'un  blanc  sale  ou  d'un 
livide  flavescent,  plus  longs  sur  le  front  que  sur  l'épistome.  Êpistome 
relevé  en  devant,  avec  les  angles  antérieurs  de  ce  rebord,  vifs  et  dirigés 
en  dehors  d'arrière  en  avant.  Suture  frontale  transversale,  légèrement 
arquée  en  arrière  dans  son  milieu.  Antennes  et  palpes  noirs.  Prothorax 
élargi  latéralement  jusqu'aux  deux  cinquièmes  ou  un  peu  plus,  rétréci 
ensuite  en  ligne  presque  droite  ou  légèrement  sinuée  ;  subhorizontale- 
ment  relevé  en  rebord  graduellement  moins  étroit  sur  cette  seconde  partie  ; 
finement  rebordé  et  garni  de  cils  blanchâtres  sur  les  côtés  ;  à  angles  pos- 
térieurs rectangulairement  ouverts  ;  finement  rebordé  et  bissinueusement 
en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  garni,  sous  les  deux  tiers  médiaires  de 
celle-ci,  d'une  frange  blanchâtre  ;  médiocrement  convexe  ;  densement 
ponctué;  offrant  les  traces  d'un  sillon  sur  sa  ligne  médiane  ;  offrant  sou- 
vent, de  chaque  côté  de  celle-ci,  les  traces  d'une  dépression  oblique,  dans 
la  direction  du  quart  de  la  longueur,  près  des  côtés,  vers  les  trois  cin- 
quièmes de  la  ligne  médiane;  mais  n'atteignant  ni  celle-ci,  ni  le  bord  laté- 
ral ;  d'un  vert  obscur  ou  d'un  vert  métallique  luisant  ou  mi-brillant  ; 
garni,  surtout  près  des  angles  postérieurs  et  de  la  base,  d'une  fine  pubes- 
cence  blanchâtre,  le  plus  souvent  épilée.  Êcusson  presque  en  demi-cercle  ; 
d'un  vert  métallique  ;  densement  ponctué  ;  garni  d'une  pubescence  sou- 
vent épilée.  Élytres  un  peu  plus  larges  aux  épaules  que  le  prothorax  à 
ses  angles  postérieurs  ;  un  peu  plus  d'une  fois  plus  longues  que  lui  ;  garnies 
sur  la  seconde  moitié  de  leurs  bords  latéraux  et  à  leur  bord  postérieur, 


63,8'  LAMELLICORNES 

d'une  fine  bordure  membraneuse  ;  très-iaiblement  convexes  sur  le  dos  ; 
garnies,  près  de  l'écusson  ,  d'une  fine  pubescence  blanchâtre ,  souvent 
épilée  ;  à  peu  près  glabres  sur  le  reste  de  leur  surliice  ;  rayées  de  cinq 
stries  ponctuées  jusqu'à  celle  qui  naît  de  la  fossette  humérale:  la  quatrième 
de  ces  stries  ordinairement  réduite  à  une  rangée  de  points  ;  offrant  généra- 
lement deux  autres  stries  plus  rapprochées  du  bord  externe  ;  à  intervalles 
rugueusement  ponctués  :  le  troisième  et  parfois  le  cinquième  sensiblement 
saillants;  colorées  et  peintes  comme  il  a  été  dit.  Pî'opygidium  couvert  d'un 
duvet  blanc.  Pygidium  noir  ou  d'un  noir  verdàtre  ;  brièvement  pubescent, 
avec  une  touffe  de  duvet  plus  long  vers  son  angle  postérieur.  Dessous 
du  corps  noir,  revêtu  sur  la  poitrine  et  sur  le  ventre|  de  poils  blancs  et 
couchés,  plus  épais  sur  les  côtés  de  ce  dernier  :  le  dernier  arceau  paré 
d'un  mouchet  de  poils  orangés.  Pieds  noirs  ou  d'un  noir  verdâlre.  Jambes 
postérieures  renflées  du  quart  aux  deux  tierrs. 

Cette  espèce  habile  les  parties  tempérées  et  méridionales  de  la  France. 
Elle  est  commune  dans  les  environs  de  Lyon ,  principalement  dans  la 
plaine  de  Saint-Fond.  On  la  trouve  sur  diverses  graminées  et  sur  les  cé- 
réales, vers  l'époque  de  la  maturité  des  blés.  Elle  est  commune  dans  diver- 
ses'parlies  du^Midi,  à  Béziers  etNarbonne,  suivant  Gaubil  et  M.  V.  Mayet. 

VA.  tempestiva  a  beaucoup  d'analogie  avec  VA.  austriaca  qui  habite 
l'Autriche,  la  Hongrie,  etc.  ;  mais  elle  est  de  taille  moins  avantageuse  que 
cette  dernière. 

L'A.  austriaca,  qui  doit  être  placée  avant  la  précédente,  peut  être 
caractérisée  de  la  manière  suivante  : 

Tête  et  prothorax  d'un  vert  foncé  ou  bronzé  :  la  tête  brièvement  garnie 
de  poils  :  le  pi^othorax  marqué,  sur  sa  ligne  médiane,  d'un  sillon  raccourci 
à  ses  extrémités  :  glabre  ou  à  peu  près.  Êcusson  faiblement  rebordé.  Êlytres 
glabres  ou  à  peu  près,  testacées,  parées  d'une  tache  scutellaire  carrée, 
noire, souvent  obsolète  {cf)',  à  stries  faibles.  Intervalles  fi,nement  ponctués. 
Dessous  du  corps  noir  verdàtre;  densement  revêtu  de  poils  d'un  blanc 
cendré,  régulièrement  couchés  sur  le  ventre.  Dernier  arceau  ventral  garni 
d'un  duvet  de  poils  orangés. 

Melolontha  austriaca,  Herbst,  Arch.  IV,  p.  162,  pi.  19,  fig.  "26. 

Anisoplia  austriaca,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  641,  S.  —  Gemming.  et  HaroLD,  Catal. 
(Scarab.),  p.  1193. 

Long.,  O^.OISS  à  0°',0157  (6  à  7  l.). 


ANTHOBTES.  —  AnisopHa.  639 

H,  Aiiisoplia  agricola ,  Linné. 

Tête  et  prothorax  'd'un  vert  obscur  ou  d'un  noir  verdâtre  :  le  prothorax 
offrant  seulement  sur  la  partie  antérieure  de  sa  ligne  médiane  la  trace  d'un 
sillon  ;  hérissé  de  poils  blanchâtres,  médiocrement  épais.  Êcusson  sans 
rebord.  Élytres  garnies  de  poils  autour  de  Vécusson,  glabres  sur  le  reste  ; 
à  stries  ponctuées  très-marquées.  Intervalles  ruguleusement  ponctués. 
Dessous  du  corps  noir  ou  noir  verdâtre,  garni  de  poils  blanchâtres,  médio- 
crement épais,  en  partie  relevés  sur  le  ventre  :  dernier  article  de  celui-ci 
garni  de  poils,  mais  non  réunis  en  mouchet. 

(f .  Ongle  externe  des  pieds  de  devant  fortement  courbé  ,  presque  aussi 
long  que  le  dernier  article  des  tarses  :  celui-ci  échancré  en  dessous. 
Élytres  sans  bourrelet  à  leur  côté  externe. 

Ç  .  Ongle  externe  des  pieds  antérieurs  simplement  arqué,  moins  long 
que  le  dernier  article  des  tarses.  Élytres  munies  d'un  bourrelet  à  leur 
côté  externe. 

a*  9  .  État  normal.  Élytres  testacées,  d'un  fauve  ou  d'un  flave  livide, 
noires  sur  le  calus  humerai,  sur  l' intervalle  juxla-sutural  ou  du  moins  sur 
la  suture;  parées  en  outre:  1**  d'une  bordure  externe  assez  large,  prenant 
naissance  aux  épaules,  et  prolongée  jusqu'à  l'angle  suturai,  en  se  dilatant 
vers  la  partie  postéro-externe ,  et  quelquefois  en  ne  recouvrant  pas  le 
renflement  latéral  ;  2°  une  tache  scutellaire  carrée  ;  3"  une  bande  trans- 
verse,  faiblement  en  arc  dirigé  en  arrière,  coupant  la  suture  vers  les  trois 
cinquièmes  environ  de  la  longueur  de  celle-ci,  et  étendue  jusqu'à  la  strie 
naissant  de  la  fossette  humérale,  noires. 

Variations  par  défaut. 

Var,  a.  Élytres  entièrement  d'un  fauve  pâle  ou  testacées,  ou  seulement 
avec  l'extrémité  noire  ;  avec  ou  sans  tache  scutellaire  noire. 

MuLS.  Lamellic.  p,  494,  var.  G  et  H. 

Anisoplia  arvicola,  Burmeist.  Handb.  t.  IV,  p.  218.  2. 

Var.  B.  Élytres  testacées  ou  d'un  flave  livide,  offrant  de  moins  que  dans 
l'état  normal  la  bande  transverse  interrompue  ou  incomplète. 

MuLs.  loc.  cit.,  var.  A. 


640  LAJIELLICORNES 

État  normal. 
Scarabaeus  agricola,  Linn.  Syst.  Nat.  t.  I,  p.  SS3,  58. 
Melolontha  agricola,  Ouv.  Ent.  t.  I,  S,  p.  61,  84,  pi.  0,  fig.  104. 
AnisopUa  arvicola,  Muls.  Lamell.  p.  492,   3. 

Variations  par  excès. 

Var.  C.  Élytres  d'un  flave  jaune,  offrant  la  tache  du  calus  postérieur 
avancée  jusqu'à  la  bande  transverse,  avec  laquelle  elle  s'unit  à  son  extré- 
mité :  la  bande  transverse  plus  grosse  que  dans  l'état  normal. 

MfiLS.  loc.  cit.,  var.  B. 

Var.  D.  Semblable  à  la  variété  précédente;  mais  offrant  la  bande  trans- 
verse étendue  jusqu'à  la  bordure  externe,  de  telle  sorte  que  les  élytres  sont, 
en  majeure  parde,  noires,  avec  l'espace  compris  entre  le  calus  humerai,  la 
tache  scutellaire  et  la  bande  transverse,  d'une  part,  et  deux  taches  :  l'une 
entre  la  bordure  suturale  et  la  tache  du  calus  postérieur  avancée  jusqu'à  la 
bande  transverse  et  l'autre  entre  cet  avancement  du  calus  et  la  bordure 
externe,  flaves. 

Var.  E.  Elytres  noire.-,  avec  une  tache  arquée,  au  côté  externe  de  la 
tache  scutellaire  de  l'état  normal  et  une  tache  subpuncliforme  sur  le  sep- 
tième intervalle,  un  peu  après  la  moitié  de  la  longueur  des  étuis ,  flaves. 

Melolontha  arvicola,  Oliv.  Enlom.  t.  I,  !5,  pi.  2,  fig,  19  ? 
Muls.  loc.  cit.,  var.  D. 

Var.  F.  Elytres  entièrement  noires  ou  avec  la  tache  subpuncliforme 
précitée. 

Melolontha  arvicola,  OLiv.Entoni.  1. 1,  JJ,  p.  64,  87,  pi.  7,  fig.  84. 
Muls.  loc.  cit.,  var.  E  et  F. 

Long.,  0"\0100  à  0'",0112  (4  1/2  à  5  1.);  —  larg.,  0'",0040  à  0"',0042 
(1  3/4  à  1  7/81.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  subovalaire  ou  ohlong.Tête  noire  ou  d'un  vert  bronzé  ;  ruguleuse- 
ment  et  densement  ponctuée  ;  hérissée  de  poils  d'un  blanc  sale,  plus  appa- 
rents et  plus  longs  sur  le  front  que  sur  l'épistome.  Épistome  relevé  en 
rebord  en  devant,  subarrondi  aux  angles  de  devant  et  arqué  sur  les  côtés 


ANTHOBiEs,  —  AnisopUa.  641 

de  ce  rebord.  Suture  frontale  transversale.  Antennes  et  palpes  noirs.  Pro- 
thorax élargi  jusqu'aux  trois  cinquièmes  de  ses  côtés,  rétréci  ensuite  en 
ligne  presque  droite  jusqu'à  la  base;  rebordé  et  garni  de  cils  blanchâtres 
sur  les  côtés;  à  angles  postérieurs  un  peu  plus  ouverts  que  l'an-le  droit  ; 
biss  nueusement  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  garni ,  souJ  les  deux 
tiers  médiairesde  celle-ci,  d'une  frange  peu  épaisse  de  poils  blanchâtres; 
médiocrement  convexe,  un  peu  grossièrement  ponctué;  offrant  ordinaire- 
ment, sur  la  partie  antérieure  de  sa  ligne  médiane,  les  traces  d'un  sillon  • 
hérissé  de  poils  fins  et  blanchâtres,  médiocrement  épais,  relevés  et  un  pei'i 
plus  serrés  au  devant  de  la  base  ;  d'un  noir  métallique  ou  d'un  vert  bronzé 
Ecusson  presque  en  demi-cercle  ;  noir  ou  vert  foncé  ;  densement  et  finement 
ponctué  ;  garni  ou  hérissé  de  poils  blanchâtres,  souvent  en  partie  épilés. 
Elytres  faiblement  plus  larges  aux  épaules  que  le  prothorax  à  ses  angles 
postérieurs;   une   fois  au  moins  plus  longues  que  lui  ;  garnies,  sur  la 
seconde  moitié  de  leurs  bords  latéraux  et  à  leur  bord  postérieur,  d'une 
étroite  bordure  membraneuse  ;  planiuscules,  ou  très-faiblement  convexes 
sur  le  dos;  peintes  comme  il  a  été  dit  ;  garnies  de  poils  blanchâtres  autour 
de  l'écusson  ,  à  peu  près  glabres  sur  le  reste  ;  rayées  de  cinq  stries  ponc- 
tuées jusqu'à  celle  qui  naît  de  la  fossette  humérale,  et  deux  ou  trois  autres 
stries  en  dehors  de  celle-ci;  offrant  parfois  sur  le  deuxième  intervalle,  les 
traces  d'une  rangée  striale  de  points.  Intervalles  vngnXm^Qmmi  ponctués  ; 
planiuscules:  les  troisième,  cinquième  et  quelques-uns  des  plus  extérieurs,' 
souvent  légèrement  saillants.  Pra/^^/pi^iuw  couvert  d'un  duvet  blanc.  Pygi- 
dium  noir,  garni  de  poils  d'un  blanc  sale  ,  peu  épais  près  de  la  base, 
réunis  en  un  inouchet  d'un  blanc  flavescent  vers  son  extrémité.  Z)moMs  dl 
corps  d'un  noir  métalliciue,  garni  sur  la  poitrine  d'assez  longs  poils  d'un 
blanc  cendré;  garni  sur  le  ventre  de  poils  moins  longs,  en  partie  couchés, 
en  partie  relevés  :  dernier  arceau  garni  de  poils  comme  les  autres,  et  non 
pourvu  d'un  mouchet  de  poils  flavescents  ou  orangés.  Pieds  noirs  ou  d'un 
noir  verdàtre. 

Cette  espèce  habite  nos  provinces  tempérées  et  surtout  méridionales. 
Elle  est  commune  dans  les  plaines  du  Dauphiné,  qui  sont  aux  portes  de 
Lyon,  sur  diverses  graminées,  surtout  sur  les  bromes.  Elle  est  abondante 
dans  les  environs  de  Celte  et  dans  diverses  autres  localités  du  Midi  :  la 
variété  noire  est  fréquente  sur  les  dunes. 

M.  Schonherr  et  les  autres  auteurs  synonymiques  n'ont  pu  reconnaître 
le  Scarabaeus  agricola,  de  Linné,  et  l'ont  rapporté  à  diverses  espèces.  Dans 

LAMELL.  ^^ 


642  LAMELLICORNES 

notre  première  édition  nous  avions  dit  que  la  description  du  père  de  la 
science  semblait  s'appliquer  à  l'état  normal  de  l'insecte  que  nous  appelions 
arvicola.  La  confrontation  de  la  collection  linnéenne  nous  a  servi  à  con- 
tirmer  cette  opinion.  Il  est  donc  juste  de  rendre  à  cette  espèce  le  nom 
imposé  par  Linné. 

Le  Melolontha  arvicola  de  Fabricius  (Spec.  Ins.,  I,  4-2,  42)  paraît,  sui- 
vant Erichson,  appartenir  à  une  espèce  de  Russie. 

VA.  agricola  se  distingue  de  VA.  tempestiva  par  sa  taille  plus  faible,  par 
son  épistome  arqué  sur  les  côtés  de  son  rebord  antérieur  relevé,  subar- 
rondi aux  angles  de  devant  de  ce  rebord,  au  lieu  d'être  assez  fortement 
élargi  d'arrière  en  avant  et  en  angle  assez  vif  en  devant  ;  par  son  front 
glabre;  par  son  prothorax  n'offrant  que  sur  une  partie  de  sa  ligne 
médiane  la  trace  d'un  sillon  ;  hérissé  de  poils  blanchâtres  ;  par  ses  élytres 
autrement  colorées,  plus  fortement  striées  ;  par  le  dernier  arceau  du  ventre 
dépourvu  d'un  mouchet  de  poils  orangés,  etc. 


3.  Aaiisogilia  villica,  Mulsant  et  Rey. 

Têtô  et  prothorax  d'un  vert  métallique  ou  cuivreux,  assez  densement 
hérissés  de  poils  d'un  blanc  sale  ou  cendré.  Ècusson  hérissé  de  poils  sem- 
blables. Élytres  hérissées  de  poils  pareils,  un  peu  moins  longs  et  mi-relevés, 
à  stries  ponctuées  et  assez  marquées.  Intervalles  rugueusement  ponctués. 
Dessous  du  corps  noir,  couvert  de  poils  épais,  d'un  blanc  cendré,  moins 
longs  et  couchés  sur  le  ventre.  Dernier  arceau  de  celui-ci  garni  de  poils, 
mais  non  réunis  en  un  mouchet. 

cf .  Élytres  sans  bourrelet  sur  leur  côté  externe.  Ongle  interne  des  pieds 
de  devant  plus  fort,  incourbé  presque  dès  sa  base. 

9  .  Élytres  munies  d'un  bourrelet  survies  côtés,  au-dessous  des  épaules. 
Ongle  interne  des  pieds  antérieurs  moins  fort  que  chez  le  çf ,  régulière- 
ment arqué. 

L'arlequin  velu,  Geoff.  Hist.  t.  I,  p.  81,  17. 

Scarabaeus  villosus,  foucR.  Ent.  par.  I,  p.  9,  17. 

Melolontha  agricola,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  37,  29,  —  Id.  Sysl.  Eleuth.  t.  II,  176,  93, 
—  Herbst,  Arch.  p.  16,  11.  — /d.  Naturs.  t.  111,  p.  101,  81.  pi.  24.  flg.  10.  11. 
— ScRiBA,  Journ.  61 ,  83. 


ANTHOBiEs.   —  AiiisopUa.  643 

Melolontha  agricola,  \ar.  Oliv.  Ent.  t.  I,  5,  p.  61,  84,  pi.  2,  flg.  19  ? 

Melolontha  gramitiicola,  Latr.  Gener.  t.  II,  p.  114-,  var.  C.  D. 

Anisoplia  agricola,  iMuLs.  Laraellic.  p.  488,  2. —  Burmeist.  Ilandb.  t.  IV,  p.  2115,  1. 

—  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  633,  2. —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  476. — Gemming. 

et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  1193. 

o" .  État  normal.  Élytres  testacées,  d'un  fauve  rouge  ou  d'un  rouge 
fauve ,  avec  la  suture  obscure ,  le  calus  humerai  et  le  rebord  externe, 
noirs. 

Anisoplia  agricola,  MuLS.  Lamellic.  p.  490. 

cj" .  Var.  a.  Élytres  entièrement  de  l'une  des  couleurs  ci-dessus. 
MuLS.  loc.  cit.,  var.  I. 

cr" .  Var.  B.  Élytres  de  l'une  des  couleurs  ci-dessus ,  offrant  sur  leuf 
disque  un  ou  deux  traits  longitudinaux  obscurs. 

$  .  État  normal.  Élytres  testacées,  d'un  fauve  rouge  ou  d'un  rouge 
fauve,  parées  d'une  tache  scutellaire  noire,  avec  .la  suture  obscure,  parées 
d'une  ibordure  externe  couvrant  le  calus  humerai  et  prolongée  jusqu'à 
l'angle  suturai,  et  d'une  bande  iransverse  coupant  la  suture  vers  la  moiiié 
de  sa  longueur,  et  étendue  sur  chaque  étui  jusqu'à  la  sirie  naissant  de  la 
fossette  humérale  ou  jusqu'à  l'intervalle  suivant. 

Variations  par  défaut. 

Var.  C.  Bande  trausverse  des  élytres  plus  ou  moins  incomplète,  réduite 
à  quelques  taches  sur  chaque  étui,  ou  même  à  une  petite  tache  suturale. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  C,  D  et  E. 

Var.  d.  Bande  transverse  des  élytres  nulle.  Tache  scutellaire  parfois 
obsolète.  Bordure  externe  souvent  eu  partie  effacée. 

Mls.  loc.  cit.,  var.  F  et   G. 

Variations  par  excès. 

Var.  E.  Bande  transverse  des  élytres  étendue  jusqu'à  la  bordure  et  plus 
ou  moins  dilatée. 

MULS.  loc.  cit.,  var.  B. 


644  LAMELLICORNES 

Var.  F.  Élytres  noires ,  irisées  de  violâtre,  ou  n'offrant  que  quelques 
petites  taches  fauves. 

Obs.  Ces  taches  se  trouvent  ordinairement  :  1°  au  côté  interne  de  la 
fossette  humérale  ;  2°  sous  l'écusson,  près  de  la  suture  ;  3°  au  devant  du 
calus  postérieur. 


Long.,  0^,0078  à  0'n,0100(3  1/2  à  4  1/2  1.);  —  larg.,  0°>,0039  à  0"',0045 
(1  3/4  à  2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  subovalaire  ou  oblong.  Tête  d'un  vert  métallique  mi-brillant; 
ruguleusement  et  densement  ponctuée  ;  hérissée  de  poils  d'un  livide  flaves- 
cent,  plus  longs  sur  le  front  que  sur  l'épistome.  Èpistome  en  angle  assez 
vif  et  dirigé  en  dehors  à  chacun  des  angles  de  devant  de  son  rebord  anté- 
rieur, relevé.  Suture  frontale  transversale,  légèrement  arquée  en  arrière 
dans  son  milieu.  Anten7ies  et  palpes  noirs.  Prothorax  élargi  jusqu'aux  deux 
cinquièmes  ou  un  peu  plus  de  ses  côtés,  rétréci  ensuite  en  ligne  presque 
droite  ou  légèrement  sinuée  jusqu'à  la  base  ;  rebordé  et  garni   de  longs 
cils  blanchâtres  sur  les  côtés  ;   à  angles  postérieurs  rectangulairemenl 
ouverts;  tinement  rebordé  et  bissinueusemenl  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la 
base  ;   garni  sous  les  deux  tiers  médiaii-es  de  celle-ci  d'une  frange  blan- 
châtre voilant  en  partie  l'écusson  ;  médiocrement  convexe  ;   densement 
ponctué  ;  offrant  ordinairement  les  traces  d'une  ligne  médiane  en  partie 
lisse  ;  d'un  vert  métallique  mi-brillant  ;  hérissé  de  longs  poils  d'un  blanc 
sale  ou  flavescent,  plus  épais  près  de  la  base.  Écusson  presque  en  demi- 
cercle  ;  d'un  vert  métallique  ;  densement  ponctué  ;  hérissé  de  poils  comme 
le  prothorax.  Élytres  un  peu  plus  larges  aux  épaules  que  le  prothorax  à 
ses  angles  postérieurs  ;  une  fois  et  demie  plus  longues  que  lui;  planiuscules 
ou  très-faiblement  convexes  sur  le  dos  ;  hérissées  de  longs  poils  blancs  ou 
(l'un  blanc  saU; ,  plus  épais  près  de  l'écusson  ;  rayées  de  cinq  ou  six  stries 
jusqu'à  celle  qui  naît  de  la  fossette  humérale  :  la  seconde  ordinairement 
incomplète  ou  visible  seulement  sur  la  moitié  antérieure  ;  otïrant  deux  autres 
stries  rapprochées  du  bord  externe.  Intervalles  ruguleusement  ponctués; 
planiuscules.  Propygidium  couvert  d'un  duvet  blanc  sale.  Pygidium  noir, 
densement  hérissé  de  poils  de  même  couleur.  Dessous  du  corps  d'un  noir 
métallique  ;  densement  hérissé  de  poils  d'un  blanc  cendré  ,  plus  épais  sur 
les  côtés  des  arceaux  du  ventre.  Pieds  d'un  noir  verdâtre. 


ANTHOBiEs.         Hoplia.  645 

Cette  espèce  habite  principalement  nos  provinces  tempérées  et  septen- 
trionales. Elle  n'est  pas  rare  dans  les  environs  de  Lyon. 

Obs.  Elle  se  distingue  facilement  des  deux  espèces  précédentes  par  ses: 
élytres  hérissées. de  poils  blancs  ou  blanchâtres. 

Elle  a  été  signalée  pour  la  première  fois  par  Geoffroy.  Le  nom  de  vUlosa, 
donné  par  Fourcroy,  dont  la  description  est  très-incomplète,  ayant  été 
appliquée  à  une  autre  espèce  par  Feldermann,  nous  avons  donné  à  celle  de 
notre  pays  le  nom  de  vilLica,  pour  éviter  toute  confusion. 

Erichson  a  indiqué  plutôt  que  décrit,  sous  le  nom  d'/l.  depressa  une 
espèce  provenant  du  Portugal,  dont  M.  Schûppel  aui-ait  trouvé  une  variété 
dans  le  midi  de  la  France. 

UA.  depressa  paraît  se  rapprocher  de  notre  villica,  mais  elle  est  plu^ 
allongée  et  plus  déprimée.  Elle  a  le  dessous  du  corps  rev.itu  d'une  fourrure 
plus  épaisse;  le  dessus  est  couvert  d'une  villosité  semblable  à  celle  de 
['A.  montlcola.  L'épistsme  est ,  comme  chez  .celle-ci ,  sensiblement  rétréci 
d'arrière  en  avant,  et  arrondi  sur  les  côtés.  Les  pieds  du  a"  offrent  l'ongle 
externe  allongé,  épaissi  et  faiblement  arqué,  atteignant  en  se  repliant  la 
base  de  l'avani-dernier  article  des  tarses.  L'ongle  interne  ne  s'avance  pas 
jusqu'à  la  fente  de  l'ongle  externe.  Li's  élytres  ont  tantôt  une  bande  trans- 
verse noire,  croi?ant  la  suture,  comme  chez  Vagricola,  tantôt  seulement  la 
tache  scutellaire  et  la  bordure  externe  noire,  tantôt  eiitin  elles  sont  entière- 
ment d'un  rouge  jaime  ou  jaune  rouge.  Le  Mel.  agricola  d'îlliger  (Mag. 
t.  11,  p.  225,  13)  se  r.ipporte  aux  deux  premières  variétés,  et  le  Md.  fruti- 
cola  de  cet  auteur  (loc.  cit.,  p.  225,  14)  se  rattache  à  la  dernière. 
Anisoplia  depressa,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  63o,  note  3. 

DEUXIÈME    BRANCHE 

LES    HOPLIAIRES 

Caractères.  Ajoutez  à  ceux  du  groupe  : 

Pieds- postérieurs  terminés  par  un  seul  ongle,  soit  entier,  soit  légèrement 
fendu  :  les  antérieurs  à  deux  ongles  très-inégaux  :  l'un  des  deux  au  moins 
ordinaiement  fendu.  Èpistome  transversal.  Antennes  de  neuf  ou  dix  arti- 
(  les,  dont  les  trois  derniers  forment  la  massue.  Élytres  non  munies  d'une 
bordure  membraneuse.  Mésosternum  à  peine  sillonné.  Hanclie<  de  devant 
obtusément  coniques  :  les  postérieures  un  peu  obliquement  transversales. 


646  LAMELLICORNES 

Jambes  de  devant  sans  éperon  à  leur  côté  interne  ou  n'en  offrant  qu'an 
rudimentaire  :  les  postérieures  échancrées  à  leur  extrémité,  avec  les  angles 
postérieurs  prolongés  en  arrière,  et  ordinairement  garnis  de  poils  ou  de 
soies  spinosules  ou  spiniformes  ;  sans  éperons  distincts.  Tarses  à  dernier 
article  à  peu  près  aussi  long  que  les  trois  précédents  réunis. 

Labre  très-court,  ordinairement  caché  sous  l'épistome.  Mandibules  mu- 
nies d'une   membrane  à  leur  bord  interne. 

La  nature,  chez  les  Hopliaires,  nous  conduit  aux  dernières  modifications 
qu'elle  s'est  proposée  de  nous  offrir  chez  les  Anthobies.  Ce  n'est  plus  ici, 
comme  chez  les  Anomalaires ,  une  simple  inégalité  qu'elle  nous  montre 
dans  l'un  des  ongles  des  pieds  de  devant,  mais  un  rapetissement  poussé 
parfois  jusqu'à  l'atrophie.  Elle  nous  conduit  ainsi  comme  par  degrés 
aux  modifications  qu'elle  nous  présente  dans  les  pieds  postérieurs  qui 
n'ont  plus  qu'un  seul  ongle,  soit  que  l'un  des  deux  ait  été  anihilé,  soit 
qu'il  ait  été  uni  à  son  voisin,  par  une  soudure  dont  on  peut  souvent 
reconnaître  les  traces. 

Ces  insectes,  dans  leur  état  parfait,  se  trouvent  en  général  sur  diverses 
plantes,  soit  sur  des  graminées,  soit  sur  des  saules  ou  sur  divers  arbris- 
seaux dont  ils  rongent  les  parties  florales. 

Le  corps  de  ces  insectes  est  garni  chez  les  uns  de  soies  on  d'écaillettes 
qui  semblent  n'être  qu'une  modification  plus  avancée  des  poils  :  chez 
d'autres  il  est  revêtu  d'écaillés  colorées  quelquefois  des  teintes  les  plus 
riches  et  les  plus  éclatantes. 

Les  9  de  quelques  espèces,  souvent  moins  splendidement  parées,  sont 
peu  nombreuses. 

Genre  Hoplia,  Hoplie,  Illiger. 

ILLICER,  Mag.  t.  II.  (1803),  p.  226. 

Caractères.  Ajoutez  à  ceux  du  groupe  et  de  la  branche  : 
Épistome  une  fois  environ  plus  large  en  devant  que  long  sur  sa  ligne 
médiane  ;  émoussé  aux  angles  de  devant  ;  relevé  en  rebord.  Suture  fron- 
tale parfois  peu  distincte.  Prothorax  élargi  jusqu'à  la  moitié  de  ses  côtés  » 
ordinairen]<;nt  subanguleux  dans  ce  point,  puis  subparallèle  ou  rétréci 
jusqu'à  la  base  ;  en  angle  dirigé  en  arrière  ou  en  arc  plus  ou  moins  bissi- 
nueux  et  dirigé  en  arrière,  à  cette  dernière.  Ècusson  assez  grand,   en 


ANTHOBiEs.  —  Hoplîa.  647 

triangle  à  côtés  curvilignes,  en  ogive  ou  presque  en  demi-cercle.  Èlytres 
aussi  larges  ou  un  peu  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles 
postérieurs  ;  planiuscules  et  un  peu  inégales  sur  le  dos.  Postpsctus  un  peu 
obliquement  coupé  au  bord  postérieur  de  ses  flancs.  Jambes  postérieures 
comprimées,  presque  d'égale  largeur  depuis  le  quart  de  leur  longueur; 
faiblement  ou  à  peine  sinuées  sur  leur  tranche  externe,  près  de  l'extrémité; 
sans  saillies  obliquement  transversales  sur  leur  côté  externe,  ou  n'en 
offrant  que  des  traces.  Ongles  des  pieds  antérieurs  très-inégaux  :  l'externe 
très-court  et  très-grèle. 

Lahre  corné ,  échancré.  Mandibules  cornées ,  arquées ,  incourbées  à 
l'extrémité  de  leur  bord  intérieur  et  terminées  en  pointe  à  ce  bord,  un  peu 
moins  avancées  et  subanguleuses  à  leur  bord  supérieur.  Mâchoires  à  lobe 
externe  muni  de  plusieurs  dents ,  et  couronné  de  poils  ;  à  lobe  interne 
nul  ou  peu  distinct.  Palpes  maxillaires  à  dernier  article  filiforme  ou  renflé 
dans  son  milieu ,  aussi  grand  que  les  trois  précédents  réunis.  Palpes 
labiaux  à  dernier  article  le  plus  grand,  subovalaire. 

Ajoutez,  pour  les  espèces  suivantes  :  Èlytres  une  fois  environ  plus  lon- 
gues que  le  proihorax  ;  rayées  de  quelques  stries  ;  intervalle  voisin  du 
rebord  suturai  large,  égal  au  moins  au  quart  de  la  largeur  d'un  étui. 

Les  cf  ont  généralement  le  corps  un  peu  plus  étroit  ;  les  pieds  posté- 
rieurs plus  robustes;  les  jarabrs  de  devant  plus  étroites,  souvent  munies  à 
leur  côté  externe  d'une  dent  de  moins  que  chez  l'autre  sexe  ;  les  tarses 
proportionnellement  plus  épais;  les  ongles  plus  longs.  Leur  robe  est 
parfois  différente  de  celle  des  $  . 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

A  Antennes  de  dix  articles,  au  moins  chez  le  cf  (s.  g-  Decamera). 

h  Ongle  des  pieds  postérieurs  bifide.  Ongles  postérieurs  des  jambes  de 
derrière  munis  de  soies  plus  serrées  et  plus  longues  que  celles  de 
l'échancrure  intermédiaire.  prahcola. 

hb  Ongle  des  pieds  postérieurs  entiers.  Ongles  postérieurs  des  jambes 
de  derrière  garnis  de  soies  à  peine  plus  longues  et  pas  plus  serrées 
que  celles  de  l'espace  intermédiaire.  philantkus. 


1.  HoîsSia  praticola,  Duftschmidt. 

d" .  Dessus  du  corps  noir  ;  hérissé  de  poils  d'un  roux  fauve  sur  le  front 
et  sur  le  prothorax  :  celui-ci  niguleusement  ponctué;  à  angles  postérieurs 


648  LAMELLICORINES 

un  peu  dirigés  en  arrière;  chargé  d'une  carme  obtuse  et  faible  sur  la 
moitié  antérieure  de  sa  ligne  médiane,  et  marqué  d'une  fossette  de  chaque 
côté  de  celle-ci.  Élytres  à  quelques  stries  ;  hérissées  de  poils  courts,  obs- 
curs, peu  apparents.  Pygidium  et  dessous  du  corps  noirs;  garnis  d'écail- 
lettes  sub filiformes,  d'un  blanc  d'argent  mi-doré.  Ongle  postérieur  entier. 
Èpistome  échancré  en  devant.  Suture  frontale  un  peu  arquée  en  arrière. 

$  .  Tête  et  prothorax  noirs  ;  garnis  d'écaillettes  filiformes,  couchées, 
d'un  flave  doré  :  le  prothorax  souvent  légèrement  siniié  sur  la  seconde 
moitié  de  ses  côtés;  sans  carène  et  sans  fossettes.  Êlytres  fauves  ou  testa- 
cées,  garnies  d'écaillettes  ovales ,  d'un  flave  doré.  Pygidium  et  dessous  du 
corps  noirs,  garnis  d'écaillettes  d'un  blanc  d'argent  mi-doré.  Pieds  d'un 
rouge  testacé.  Èpistome  entier  en  devant. 

cf.  Antennes  de  dix  articles.  Jambes  de  devant  bidenlées.  Pieds  de 
derrière  plus  longs  que  le  corps. 

$  .  Antennes  ne  paraissant  parfois  avoir  que  neuf  articles.  Jambes  de 
devant  tridentées.  Pieds  de  derrière  moins  longs  que  le  corps. 

Hoplia  praticola,  Duftsch.  Faun.  Aiistr.  I,  p.  180,  2.  —  Sciimidt,  Stett.  Ent.  Zeit.  t.  I 
(1840),  p.  69, 1.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  1,  .^43,  1.—  Burmeist.  Handb.  t.  IV, 
p.  18o,  7. —  KûSENHAUER,  Stett.  Enl.  Zeit.  (1845),  p.  243. —  Euichs.  Natiirg.  t.  III, 
p.  708,2.  —  KusTER,  Kaef.  Eur.  XVII,  61.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  447. 
—  Gemm.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1114. 

Decamera  praticola,  MuLs.  Lamellic.  p.  509,  3. 


Long.,  Om.OOgO  à  0'»,0ll^i(4  à  5  1.);  —  larg.,  0'",0039  h  0'",004.î 
(1  3/4  à  2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

cf.  Corps  ovalaire.  Tête  noire.  Épisfome  échancré  au  milieuu  de  son 
bord  antérieur  ;  rugueusement  ponctué  ;  hérissé  de  poils  livides,  fins  et 
peu  nombreux.  Suture  frontale  arquée  en  arrière ,  souvent  peu  distincte. 
Front  moins  grossièrement  ponctué  que  l'épistome;  hérissé  do  poils  d'un 
roux  fauve,  brillants,  mi-relevés.  Antennes  fauves  ou  testacées;  à  premier 
article  brun,  à  massue  noire'.  Prothorax  légèrement  rétréci  en  ligne  droite 
ou  subparallèle  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés;  à  angles  postérieurs 
vifs,  un  peu  dirigés  en  arrière  et  un  peu  plus  ouverts  que  l'angle  droit; 
légèrement  relevé  en  rebord  sur  les  deux  côtés  de  tes  angles  ;  à  peu  près 
sans  rebord  sur  le  reste  de  ses  côtés  et  de  sa  base;  garni  latéralement  de 


AîsTHOBiEs.  —  Hoplia.  649 

cils  noirs  ,  relevés;  on  arc 'dirigé  en  arrière,  et  faiblement  si:uié  près  de 
chaque  angle  postérieur  à  la  base;  médiocrement  convexe;  ordinairement 
légèrement  relevé  en  carène  obtuse  sur  la  partie  antérieure  de  sa  ligne 
médiane  et  marqué  d'une  dépression  on  d'une  large  fossette  de  chaque 
côté  de  celte  dernière;  noir;  ponctué;  hérissé  d'assez  longd  poils  d'un 
roux  fauve,  mi-relevés.  Ècusson  noir,  ponctué;  garni  de  quelques  poils. 
Elytre^  aussi  larges  ou  un  peu  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à 
ses  angles  postérieurs  ;  rayées  de  quelques  stries  plus  ou  moins  faibles  : 
la  juxta-suturalc  distincte  seulement  vers  l'extrémité  vers  laquelle  le  rebord 
suturai  est  légèrement  relevé  ;  les  plus  marquées  naissant  :  l'une  de  la 
base,  un  peu  avant  la  moitié  de  la  largeur  ,  l'autre  de  la  fossette  humérale  , 
puis  quelques  autres  plus  externes  ;  otïraut  ordinairement  deux  intervalles 
légèrement  relevés  en  forme  de  côtes  :  l'un,  naissant  du  milieu  de  la  base  , 
l'autre,  de  la  fossette  humérale  ;  noires,  ruguleusement  et  assez  tinemenl 
ponctuées  ;  hérissées  de  poils  noirs ,  courts  ,  peu  épais,  mi-relevés,  peu 
apparuils.  Pygidiam  noir,  couvert  d'écaillettes  d  un  blanc  d'argent  à 
teinte  glauque.  Dessous  du  corps  noir,  ruguleusement  ponctué  ;  hérissé  de 
poils  livides;  paré  sur  le  repli  prothoracique  d'écaillettes  d'un  blanc 
d'argent  mi-doré  ;  garni ,  sur  le  reste,  d'écaillettes  tilitormes,  blanchâtres, 
couchées.  Pieds  noirs,  avec  les  tarses  d'un  brun  rouge.  Cuisses  assez 
dcnscraent  ponctuées  ;  garnies  de  poils  blanchâtres,  couchés  :  les  posté- 
rieures sans  traces  d'une  rangée  piligère.  Jambes  et  tarses  hérissés  de 
poils.  Jambes  de  devant  bidentées  :  les  postérieures  munies  à  chacun  des 
angles  postérieurs  de  poils  spiniformes  nombreux  ot  plu-,  longs  (jue  ceux 
de  l'échancrure.  Ongle  postérieur  entier. 

9  .  Tcte  noire.  Èpistome  sans  échancrure  en  devant;  rugueusement 
ponctué  ;  hérissé  de  poils  peu  apparents.  Suture  frontale  ordinairement 
un  peu  saillante  ,  arquée  en  arrière.  Front  garai  d'écailleties  filiformes, 
couchées,  d'un  flave  doré  ;  hérissé  de  poils  d'un  roux  fauve,  très-appa- 
rents. Antennes  testacées.  Prothorax  subparallèle  ou  faiblement  rétréci  en 
ligne  légèremenl  sinuée  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés;  noir;  sans 
caiène  sur  sa  ligne  médiane,  sans  fossettes  sur  les  côtés  de  celle-ci  ;  garni 
d'écailleitos  filiformes,  couchées,  d'un  fiave  doré  ;  hérissé  de  poils  d'un 
roux  fauve.  Ècusson  noir,  revêtu  d'écaillcites  connue  celles  du  proihorax. 
Èlijtres  ordinairement  fauves  ou  d'un  rouge  teslacé  ;  garnies  d'écaillettes 
ovales  ,  petites  ,  d'un  tlave  doré  ,  laissant  apparaître  entre  elles  la  couleur 
toncière  ;  souvent  dénudées  ,  au  moins  en  partie  ;  à  stries  comme  chez 


650  LAMELLICORNES 

le  o*.  Pygidium  et  propygidium  noirs;  garnis  d'écaillettes  subfiliformes. 
Dessous  du  corps  noir,  garni  sur  le  repli  du  prolhorax  d'écaillettes  ovalaires 
d'un  blanc  d'argent ,  légi-rement  mi-dorées  :  garni  d'écaillettes  semblables 
sur  les  hanches  postérieures  et  moins  rapprochées  sur  le  postpectus;  d'écail- 
lettes plus  grêles  sur  le  ventre  et  d'écaillettes  ovales  sur  les  deux  premiers 
livceaux  J'ieds  ordinairement  d'un  rouge  roux  ou  d'un  rouge  testacé.  Cuisses 
garnies  de  poils  blancs,  couchés,  peu  épais.  Jambes  et  tarses  hérissés  de 
poils  obscurs.  Jambes  de  devant  tridentées  :  la  dent  postérieure  faible. 

Hoplia  palustris,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  t.  I,  p.  544,  3. 

Cette  espèce  habite  nos  provinces  septentrionales.  Elle  a  été  prise  dans 
le  environs  de  Lille,  par  M.  Reiche.  On  la  trouve  également  dans  les 
Ardennes. 

Obs.  Elle  se  distingue  de  VH.  philanthus  par  sa  taille  plus  avantageuse, 
par  sa  suture  frontale  arquée  en  arrière  ;  par  ses  élytres  hérissées  de  poils 
noirs,  mi-relevés  ;  par  la  couleur  de  ses  écaillettes  ;  par  l'ongle  des  pieds 
postérieurs  entier  ;  par  les  soies  spiniformes  nombreuses  et  plus  longues 
qui  terminent  les  angles  postérieurs  des  jambes  postérieures. 

Le ,  (f  s'éloigne  d'ailleurs  de  l'espèce  suivante  par  son  prothorax 
faiblement  relevé  en  carène  obtuse  sur  la  moitié  antérieure  de  sa  ligne 
médiane  ei  marqué  d'une  fossette  ou  dépression  de  chaque  côté  de  sa 
ligne  médiane.  La  V  >  par  le  dessus  du  corps  garni  d'écaillés  mi-dorées, 
ne  peut  être  confondue  avec  ÏH.  philanthus. 


9.   Hoftlia   giliilantlius,  Sulzer. 

a* .  Dessus  du  corps  noir  ;  hérissé  de  poils  courts,  d'un  blanc  flavescent, 
sur  le  front  et  sur  le  prtohorax  :  ce  dernier  garni  d'écaillettes  cendrées 
snbarrondies ,  non  contiguëa.  Élytres  parfois  brunes,  garnies  d'écaillettes 
semblables.  Pygidium  et  dessous  du  corps  noirs,  garnis  d'écaillettes  parais- 
sant d'un  blanc  bleuâtre.  Pieds  noirs.  Tarses  bruns  ou  fauves.  Ongle  des 
pieds  postérieurs  fendu.  Suture  frontale  transversale. 

9.  Élytres  fauves  ou  testacées ,  plus  densement  garnies  d'écaillettes, 
ainsi  que  le  prothorax.  Pieds  testacés. 

çf .  Jambes  de  devant  ordinairement  bidentées  à  leur  côté  externe. 


ANTHOBiEs.  —  HopHa.  651 

9  .  Jambes  de  devant  tridentées. 

Scarabaeus  philanthus,  Sulz.  Abg.  Gesch.  d.  Ins.  p,  18,  8.  -  HERBST,Arch.  IV, 

p.  17,  IS. 
Melolontha  argentea,  Fabr.  Syst.  Entoiu.  38,  32.'  -  Id.  Syst  Eleuth.  t.  II,  p.  178. 

lOb?-  Oliv.  Entom.  t.  I,  5,  67,  91,  pi.  3,  fig.  22.  -P.^nz.  Faun.  Germ.  28,  18. 

—  Ratzeb.  Forst.  t.  I,  p.  82,  13,  pi.  3,  fig.  14,  IS. 
Melolontha  philanthus,  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  119.  79,  pi.  2S,  fig.  4. 
Hoplia  philanthus,  Laïr.  Gen.  t.  IL  p.  115,  1.  -  Heer,  Faun.   Col.  Helv.  t.  I. 

p.  iJ43,  2.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  707,  1.  —  Kuster,  Kaef.  Eur.  XVII,  65. 

—  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.   447.   —  Gemm.  et  Harold,    Catal.    (Scarab.), 

p.  1114. 
Hoplia  pulverulenta.  luiG.  Mag.  t.  II,  p.  229,  2. 
Hoplia  argentea,  DuFTSH,  Faun.  Austr.  t.  I.  p.  180,  3.  -  Gyllenh.  Ins.  Suce  IV, 

p.  256,  2.  -  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  228,  1.—  Scbmidt.  Stett.  Ent.  Zeit.  t.  I, 

(1840),  p.  70,  2.  —  Burmeist.  Handb.  t.  IV,  p.  184,  6. 
Decnmera  pulverulenta,  MuLS.  Laraellic.  p.  506,  2. 

'  Long.,  0'",0067  à  0'",0090  (3  à  4  l.)  ;  —  larg.,  0,0030  à  0'°,0040 
(1  2/5  à  1  3/4  L),   à  la  base  des  élytres. 

cf.  Corps  ovalaire.  Tête  noire  ou  d'un  noir  brun;  ruguleusement  et 
assez  finement  ponctuée.  Êpistome  presque  glabre.  Snhirô  frontale  un  peu 
saillante,  transversale.  Frowi  parsemé  de  poils  subsquammiformes  ; 
hérissé  de  poils  d'un  blanc  tlavescent,  courts,  mi-relevés.  Antennes  fauves 
ou  testacées,  avec  le  premier  arlicle  brun  et  la  massue  noire.  Prothorax 
faiblement  rétréci  en  ligne  à  peu  près  droite  sur  la  seconde  moitié  de  ses 
côtés  ;  muni  latéralement  d'un  rebord  très-étroit  ;  à  angles  postérieurs 
vifs  et  un  peu  prolongés  en  arrière  ;  en  angle  obtus  et  dirigé  en  arrière  et 
sans  rebord  à  la  base  ;  médiocrement  convexe  ;  noir  ou  noir  brun  ;  rugu- 
leusement et  finement  ponctué  ;  garni  de  petites  écaillettes  cendrées , 
ovalaires,  rapprochées  ;  hérissé  de  poils  sétiforraes,  d'un  blanc  flavescent, 
courts,  mi-relevés.  Ëcusson  d'un  noir  brun  ou  brun  noir  ;  liuemeiit  ponc- 
tué ;  peu  garni  d'écaillettes.  Élytres  un  peu  moins  larges  ou  à  peine  aussi 
larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  une  fois  envi- 
ron plus  longues  que  lui  ;  planiuscules  et  un  peu  inégales  sur  le  dos  ; 
rayées  de  quelques  stries  plus  ou  moins  faibles  :  la  juxla-suturale  distincte 
seulement  vers  fextrémité,  vers  laquelle  le  rebord  suturai  est  légèrement 
relevé  :  les  plus  marquées  naissant  :  l'une  de  la  base,  vers  la  moitié  de  sa 


652  LAMELLICORNES 

largeur,  el  celle  qui  naît  de  la  fossette  humérale  ,  puis  quelques  autres  plus 
externes  ;  offrant  ordinairement  deux  intervalles  légèrement  relevés  en 
forme  de  côtes  :  l'un,  naissant  du  milieu  de  la  base  :  l'autre,  de  la  fosselle 
humérale  ;  d'un  noir  brun  ou  brun  noir  ;  garnies  de  petites  écaillettes  cen- 
drées, ovalaires,  en  angle  aigu  en  devant,  subarrondies  postérieurement, 
rapprochées,  mais  non  contiguës  ;  non  garnies  de  poils  mi-hérissés. 
Pygidium  et  dessous  du  corps  noirs  ;  garnis  de  petites  écaillettes  presque 
pulviformes,  d'un  blanc  paraissant  légèrement  bleuâtre.  Pieds  noirs  ou 
d'un  noir  brun,  avec  les  tarses  bruns.  Cuisses  postérieures  ponctuées, 
sans  traces  de  rangée  de  points  piligères.  Jambes  postérieures  terminées 
par  une  couronne  de  poils  aussi  régulière  et  faiblement  plus  longue  aux. 
angles  que  dans  l'échancrure.  Ongle  postérieur  légèrement  fendu, 

9  .  Antennes  fauves  ou  testacées ,  avec  la  massue  à  peine  brunâtre. 
Elytres  et  pieds  teslacés.  Prothorax  et  élytres  plus  densement  garnis 
d'écaillettes  que  chez  le  a^ . 

Cette  espèce  parait  habiter  toutes  nos  provinces.  Elle  est  commune,  dans 
le  mois  de  juin,  dans  les  environs  de  Lyon,  sur  les  saules,  etc. 

Obs.  Quelquefois  le  prothorax  semble  montrer  une  très-légère  dépression 
de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane. 

AA  Antennes  de  neuf  articles  (s.  g.  Hoplia). 
c  Ongle   des  pieds  postérieurs   entier.  Dessous  du   corps   revêtu 
d'écaillés  argentées,  avec  une  teinte  mi-dorée. 
d  Dessus  du  corps  revêtu  d'écaillés  imbriquées  d'un  bleu  d'azur  bril- 
lant, voilant  la  couleur  foncière  (c^),  ou  garni  d'écaillettes  gri- 
sâtres ou  teintées  de  bleu  d'azur,  subarrondies  ,  non  contiguës 
et  laissant  apparaître  la  couleur  foncière  (Ç).  cœrulea. 

dd  Dessus  du  corps  revêtu  d'écaillettes  contiguës,  voilant  la  cou- 
leur foncière,  variant  du  cendre  bleuâtre  au  roux  orangé ,  de 
teinte  presque  mate.  Élytres  très-distinctement  garnies  de  poils 
courts  et  peu  rapprochés.  farinom. 

ce  Ongle  des  pieds  postérieurs  légèrement  fendu. 

e  Élytres  d'un  noir  ou  brun  de  poix,  visiblement  garnies  d'écail- 
lettes d'un  livide  grisâtre,  rapprochées,  mais  laissant  apparaître 
la  couleur  foncière.  Métasternum  marqué  de  deux  lignes  lisses 
ou  saillantes,  divergeant  d'avant  en  arrière,  graminirola. 

ce  Élytres  fauves  ou  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre  ,  paraissant 
presque  nues  ,  garnies  de  soies  fines  et  squammulosules.  Mé- 
lasternura  chargé  d'une  faible  carène  médiane  après  les  han- 
ches intermédiaires.  brunnipes. 


ANTHOBïEs.  —  Hoplta.  653 


3.  Hoplia  cœrul(>i«,  Drury. 

çf .  Dessus  du  corps  noir,  mais  revêtu  sur  le  prothorax  et  les  élytres 
(Vécaillettes  imbriquées  d'un  bleu  d'azur  brillant,  voilant  la  couleur  fon- 
cière. Ëlytres  paraissant  glabres,  légèrement  relevées,  mais  sans  côte  à  la 
s\iture,  offrant  chacune  les  faibles  traces  de  deux  côtes.  Pygidiumet  dessous 
du  corps  revêtus  d' ('caillettes  d'un  blanc  d'argent,  souvent  teinté  de  glauque 
ou  de  mi-doré.  Jambes  noires  ou  d'un  noir  brun  ;  les  antérieures  triden- 
tées. 

Ç  ,  Dessus  du  corps  noir  ou  brun;  plus  distinclement  hérissé  de  poils 
courts.  Prothorax  et  élytres  revêtus  d'écaillettes  arrondies ,  grisâtres,  plus 
ou  moins  teintées  de  bleu  d'azur  :  ces  écaillettes  subarrondies ,  non  conti- 
giiës.  Élytres  moins  indistinctement  garnies  de  poils  courts,  offrant  parfois 
les  traces  d'une  nervure  suturale ,  et  chargées  chacune  de  deux  autres 
faibles  nervures  raccourcies  à  leur  extrémité. 

L'écailleux  violet,  Geoff.  Hist.  1. 1,  p.  79. 

Scarabaeus  cœruleus,  Drury,  Hist.  Nat.  t.  II,  p.  59,  pi.  32, 11g.  4. 
Melolontha  farinosa,  Fabr.  Syst.  Ent.   p.  38,  31.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  177, 
99.  —  Panz.  Faiin.  Gerni.  28,  16. 

Melolontha  squammosa ,  Oliv.  Entom.  t.   I,  .5,  p.  66,  90,  pi.  2,  fig.  14.  —   Latr. 
Hist.  Nat.  t.  X,  p.  197. 

Melolontim  cœrulea,  Herbst,  Natiirs.  t.  IH,  p.  121,  73,  pi.  23,  fig.  5. 

Melolontha  formosa,  Latr.   Gêner,  t.  II,  p.  116,2,  —  Guérin,  Dict.    pitt.  t.   IV, 
pi.  222,  fig.  3. 

Hoplia  farinosa,  Guèrin,  Règn.  Anim.  pi.  2S  (Ç). —  Heer,  Faun.  Col.  llelv.  t.  I, 

p.  ;i45,  y. 

Ifoplia  farinosa,  Guerin,  Règn.  Anim.  pi.  23.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  S4;J. 

S.  —  ScHMiDT,  Stelt.  Entom.  Zeit.  1840,  p.  74,  4. 
Hoplia  eœridea,  MuLS.  Lamellic.  p.  314,2.  —  Burmeist.  Handb.  t.  IV,  p.  180,2.— 

Ericiis.  Natiirg.  t.  III,  p.  710,  S,  note.  —  Kuster,  Kaef.  Eur.  XVH,  64.  —  J.  di; 

V.AL,   Gêner.   (Scarab.),  pi.   13,  fig.  61.  —  Gemm.   et  Harold  ,  Catal.  (Scarab.), 

p.  1112. 

Long.,  0"',0090  à  0'",0100  (4  à  4  1/2  l.);  —  larg.,  0'",0040  à  0^,0045 
(1  3/4  à  2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

cf".  Corps  ovalaire.  Tète  noire,  garnie  d'écaillettes  d'un  bleu  d'azur, 
moins  brillantes  sur  l'épistorae  que  sur  le  front;  hérissée,  surtout  sur  ce 


654  LAMELLICORNES 

dernier,  de  poils  livides.  Suture  frontale  transversale,  parfois  peu  appa- 
rente. Antennes  fauves  ou  brunâtres  ;  à  massue  et  à  premier  article  noirs. 
Prothorax  subparallèle  sur  la  moitié  postérieure  de  ses  côtés  ;  presque 
sans  rebord  et  non  relevé  latéralement  ;  bissinueusement  en  arc  dirigé  en 
arrière  et  sans  rebord  à  la  base  ;  noir,  mais  revêtu  d'écaillés  imbriquées, 
d'un  bleu  d'azur  brillant ,  voilant  la  couleur  foncière  ;  paraissant  glabre, 
mais  garni  de  poils  courts,  relevés,  et  d'un  blanc  tlavescent ,  peu  appa- 
rents. Êcusson  revêtu  d'écaillettes  d'un  bleu  d'azur.  Elytres  un  peu  moins 
larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  une  fois  au 
moins  plus  longues  que  lui  ;  à  bord  suturai  légèrement  relevé ,  mais  non 
en  foi  me  de  côte;  marquées  d'une  strie  naissant  du  milieu  de  la  base  et 
d'un  e  autre  naissant  de  la  fossette  humérale  ;  légèrement  saillantes  sur 
l'intervalle  séparant  ces  stries  ;  noires,  mais  revêtues  comme  le  prothorax 
d'écaillettes  d'un  bleu  d'azur  brillant;  paraissant  glabres,  mais  offrant  à 
la  loupe  quelques  poils  d'un  blanc  flavescent,  très-courts,  peu  distincts. 
Pygidium  et  dessous  du  corps  noirs,  revêtus  d'écaillettes  d'un  blanc  d'ar- 
gent, teinté  de  glauque,  avec  un  éclat  mi-doré.  Dessous  de  la  têtebnn. 
Pieds  noirs,  avec  les  tarses  un  peu  moins  obscurs  ;  revêtus  d'écaillettes 
d'un  blanc  d'argent,  teinté  de  glauque  :  ces  écaillettes  plus  abondantes  sur 
les  cuisses  que  sur  les  autres  parties.  Jambes  de  devant  tridentées.  Onglt^ 
des  pieds  postérieurs  entier. 

9  .  Dessus  du  corps  variant  du  noir  au  brun  ;  plus  sensiblement  hérissé 
de  poils  d'un  blanc  flavescent,  courts  et  peu  épais  sur  le  prothorax,  et  ies 
élytres  ;  couvert  de  petites  écailles  grises ,  en  partie  teintées  de  bleu 
d'azur,  surtout  sur  le  prothorax  et  l'écusson  :  ces  écailles  subarrondies, 
très-rapprochées  ou  presque  contiguës,  mais  laissant  un  peu  apparaître  la 
couleur  foncière.  Élytres  aussi  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses 
angles  postérieurs  ;  offrant  parfois  les  traces  d'une  côte  suturale  et  celles 
de  diverses  stries.  Dessous  du  corps  et  pieds  comme  chez  le  cf  ■ 

Celte  espèce  habite  diverses  parties  du  centre  et  du  midi  de  la  France. 
Elle  est  commune,  vers  le  solstice  d'été,  sur  les  bords  du  ruisseau  de 
Charbonnière,  près  Lyon,  sur  les  rives  de  la  Loire,  dans  les  environs  de 
Roanne,  dans  diverses  parties  des  Basses-Alpes  et  du  Languedoc. 

Les  $  sont  très-peu  nombreuses.  Un  des  meilleurs  moyens  de  les 
obtenir  consiste  à  se  coucher  pour  mieux  observer  la  direction  du  vol 
des  cj* .  On  ne  tarde  pas  souvent  alors  à  les  voir  se  diriger  vers  les  $  . 


4NTH0BIES.  —  HopHa.  655 


4.  Hoplia  fariiiosa,  Linné. 

çf .  Defisus  du  corps  noir,  mais  revêtu  sur  le  prothorax  et  sur  les  élytres 
d'écaillettes  arrondies  contiguës  voilant  la  couleur  foncière  :  ces  écaillettes 
d'une  teinte  variaût  du  cendré  bleuâtre  au  roux  jaunâtre  ;  garni  de  poils 
courts,  mi-relevés,  d'un  blanc  flavescent,plus  apparents  sur  le  prothorax  : 
celui-ci,  légèrement  relevé  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés.  Êlytres 
munies  d'une  faible  côte  suturale  et  rayées  d'une  strie  naissant  du  milieu 
de  la  base  et  d'une  autre  naissant  de  la  fossette  humérale.  Pygidium  et 
dessous  du  corps  revêtus  d'écaillettes  d'un  blanc  d'argent ,  avec  éclat  mi- 
doré.  Jambes  noires  ou  d'un  noir  brun  :  les  antérieures  ordinairement 
bidentées. 

9  .  Tète  et  prothorax  noirs.  Élytres  testacées  :  le  prothorax  et  les 
élytres  couvertes  d'écaillettes  moins  contiguës ,  laissant  un  peu  appa- 
raître la  couleur  foncière  :  celles  du  prothorax  flaves ,  paraissant  un 
peu  verdâtres  :  celles  des  élytres  ordinairement  d'un  flave  roussâtre  ; 
garnis  de  poils  d'un  blanc  flavescent,  plus  apparents  sur  le  prothorax. 
Pygidium  et  dessous  du  corps  revêtus  d'écaillettes  d'un  blanc  d'argent, 
teinté  de  glauque.  Jambes  testacées  :  les  antérieures  tridentées. 

Scarabaeits  farinosus,  Linn.  Faun.  Suec.  138,  399. —  Id.  Syst.  Nat.  t.  I,  p.  S53,  64- 

—  De  Geer,  Mém.   t.  IV,   p.  302,  30,  pi.    10,  fig.  23.  —  Schrank,    Enum. 
p.  9,  10. 

Scarabaeus  argenteus,  Poda,  Ins.  Mus.  Graec.  p.  20.  — Scopol.  Ent.  Carn.  p.  5, 10. 

Melolontha  farinosa,  Oliv.  Ent.  t.  I,  5,  pi.  65,  89,  p.  2,  fig.  14. 

Melolontka  argentea,  Laichart,  Tyr.  Ins.  t.  XII,  7. —  Scriba,  Journ.  p.  62,  54.  — 

Id.  Beitr.  I,  39,  1,  pi.  4,, fig.  7.  —  Herbst.  Naturs.  t.  UI,  p.  122,  74,  pi.  23, 

fig.  6. 

Hoplia  squammosa,  Illig.  Mag.  II,  p.  228.  —  Scumidt,  Stetl.  Ent.  Zeit.  t.  I,  p.  88, 

6.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  544,  4. 
Hoplia  farinosa,  DuFTSCH.  Faun.  Aust.  I,  175, 1. — Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  710,  3. 

—  Ruster,  Kaef.  Eur.  XVU,  60.  —  Gemm.  et  Harolo,  Catal.  (Scarab.),  p.  lll->:. 
Hoplia  argentea,  MuLS.  Lamellic.  p.  511,  1. 


656  LAMELIICORNES 


Long.,  0™,0090  à  0'»,0112  (4  à  5  1.)  ;  —  larg.,  O^jOOSQ  à  0°>,0042 
(I  3/4  à  1  7/8  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovalaire.  Tête  noire  ;  garnie  d'écaillettes  ordinairement  d'un  blanc 
d'argent  glauque,  laissant  plus  ou  moins  apparaître  la  couleur  foncière  ; 
hérissée  de  poils  livides,  surtout  sur  le  front.  Suture  frontale  transversale, 
plus  ou  moins  distincte.  Antennes  fauves,  avec  le  premier  article  obscur, 
et  la  massue  noire.  Prothorax  élargi  en  ligne  à  peu  près  droite  sur  la  moitié 
antérieure  de  ses  côtés,  un  peu  anguleux  dans  le  milieu  de  ceux-ci,  puis 
rétréci  en  ligne  droite  ou  peu  sinuée  sur  sa  moitié  postérieure  ;  muni  d'un 
lebord  étroit  latéralement  ;  à  angles  postérieurs  assez  vifs  et  un  peu  plus 
ouverts  que  Tanç^le  droit  ;  en  angle  ou  en  arc  dirigéen  arrière  et  légèrement 
bissinué  à  la  base  ;  à  peine  rebordé  sur  les  côtés  de  cette  dernière  ;  médio- 
crement convexe  ;  noir  ou  brun ,  mais  entièrement  revêtu  d'écaillettes  bril- 
lantes ,  mates  ou  peu  luisantes ,  de  couleur  variable  ,   depuis  le  cendré 
bleuâtre,  le  vert  d'eau,  jusqu'au  roux  jaune  ou  au  rouge  testacé  ;  hérissé  de 
soies  courtes  et  mi-couchées,  d'un  blanc  livide  ou  tlavescent.  Ècmson 
revêtu  d'écaillettes  semblables  à  celles  du  prothorax  et  garni  de  soies  pa- 
reilles ;  en  triangle  en  ogive  postérieurement.    Élytres  aussi  larges  en 
devant  que  le  prothorax  ù  sa  base  ;  une  fois  environ  plus  longues  que  lui  ; 
planiuscules  sur  le  dos;  creusées  d'une  fossette  humérale  ;  chargées  d'une 
faible  côte  suturale  ;  offrant  vers  l'extrémité  une  .strie  juxta-suturale  ;  ordi- 
nairement rayées  d'une  strie  naissant  des  deux  cinquièmes  internes  de  l;i 
base  et  aboutissant  au  calus  postérieur,  et  d'une  autre  naissant  de  la  fossette 
humérale  et  postérieurement  plus  rapprochée  du  bord  externe  ;  variant 
du  noir  ou  brun  au  testacé  ;   mais  entièrement  recouvert  d'écaillettes 
suborbiculaires  contiguës,  dont  la  couleur  varie  comme  celles  du  prothorax: 
hérissées,  comme  lui,  de  soies  courtes,  mi-relevées,  d'un   blanc  iividf, 
as^ez  apparentes.  Pygidium  et  dessous  du  cjrps  noirs,  bruns  ou  testacés, 
rmêtus  d'écaillettes  contiguës,  d'un  blanc  d'argent  légèrement  verdàlre. 
t'ieds  noirs  ou  bruns  ;  garnis  sur  les  cuisses  d'écaillettes  d'un  blanc  d'ar- 
g,eut  légèrement  verdàtre,  et  de  poils  squammuhformes  peu  nombreux  sur 
les  jambes.  Jambes  de  devant  ordinairement  bidentées.  Ongle  des  pieds 
postérieurs  entier. 

Ç  .  Prothorax  revêtu  d'écaillés  moins  serrées.  Élytres  à  couleur  fon- 


AiNTHOBiES.   —  IlopUa.  657 

cière  ordinairement  testacée.  Jambes  et  tarses  ordinairement   fauves  :  les 
jambes  de  devant  habituellement  tridentées. 

Celte  espèce  est  assez  rare  dans  les  environs  de  Lyon.  Elle  est  commune 
dans  l'orient  de  fa  France,  dans  les  départements  de  l'Isère,  de  l'Ain,  et 
plus  au  nord.  Elle  paraît  vers  le  mois  de  mai,  et  recherche  surtout  les 
fleurs  des  églantiers. 

Les  9  sont  à  peu  près  aussi  nombreuses  que  les  cf . 

Obs.  VH.  farinosa  a  beaucoup  d'analogie  avec  \'H.  cœrulea;  elle  s'en 
rapproche  même  quelquefois  un  peu  par  la  couleur  du  dessus  de  son 
corps  ;  mais  elle  n'a  jamais  cette  teinte  d'un  bleu  d'azur  et  cet  éclat  qui 
parent  la  coerulea.  Les  écailleltes  qui  recouvrent  les  élytres  des  a*  et  Ç 
sont  suborbiculaires,  contiguës,  mais  non  imbriquées,  comme  celles  du 
coerulea  (f ,  et  elles  ne  laissent  pas  apparaître  la  couleur  foncière,  comme 
colle  du  coerueia  Ç  .  D'ailleurs  les  élytres  ont  une  faible  côte  suturale  qui 
manque  chez  le  çf  du  coerulea  et  ordinairement  aussi  chez  la  9  ;  et  elles 
laissent  visiblement  apparaître  les  poils  courts  et  flavescents  dont  elles  sont 
garnies. 

Près  de  VH.  farinosa  vient  se  placer  l'espèce  suivante  qui  n'appartient 
pas  à  la  France  continentale,  mais  qui  été  prise  en  Corse  par  M.  Revelière. 

Ifoplia  ituliicolli»,  Kuster.  a"  •  Dessus  du  corps  noir,  mais  garni 

sur  la  tête  et  revêtu  sur  le  protliorax,  Vécusson  et  les  élytres,  (T écailleltes 
d'un  vert  tendre  et  pâle.  Front  et  prothorax  assez  densement  hérissés  de 
poils  d'un  blanc  livide  :  ces  poils  naissant  sur  le  prothorax  de  petits 
trous  noirs  laissant  percer  la  couleur  foncière  :  cette  couleur  cachée  par 
les  écailleltes  sur  les  élytres  :  celles-ci  garnies  de  poils  flavescents  très- 
courts,  mi-relevés  ;  chargées  d'une  faible  côte  suturale  presque  nulle  en 
devant,  et  de  deux  autres  :  l'une  naissant  des  deux  cinquièmes  internes  de 
la  base  :  l'autre  de  la  fossette  humérale.  Pygidium  et  dessous  du  corps 
revêtu  d' écailleltes  d'un  blanc  d'argent;  celles  du  dessous  elliptiques.  Poi- 
trine hérissée  de  longs  poils  blanchâtres.  Pieds  parsemés  d'écaillettes 
argentées.  Cuisses  noires.  Jambes  et  tarses  d'un  fauve  rouge.  Jambes  de 
devant  tridentées.  Ongle  des  pieds  postérieurs  entier. 

9  .  Élytres  offrant  souvent  la  couleur  foncière  fauve  ou  d'un  rouge  tes- 
lacé.  Pieds  moins  allongés.  Jambes  moins  robustes. 

LAMELL.  ^■S 


658  LAMELLICORNES 

Hoplia  pubicollis   (DrjEAN),  Catal.  (1833),  p.  167.  —  Kuster,  Kaef.  Europ.  XVII, 
02. 

Long.,  0™,0067  à  0>",0090  (  3  à  4   1.);  — •  larg.,  0'n,0039  à  0"',0055 
(1  3/4  à  2  1/3  1.). 

Patrie  :  la  Corsf  Pt  la  Sardaigne. 


5.  MopliK  ips'aininicola,  Fabricius. 

Oblong-ovale ;  d'un  noir  ou  brun  de  poix,  garni  sur  le  prothorax,  les 
élytres  et  le  pygidium  d' écaillettes  ovales,  d'un  livide  grisâtre  ,  médiocre- 
ment rapprochées  et  laissant  voir  entre  elles  la  couleur  foncière.  Front  et 
do^  du  prothorax  garnis  de  soies  d'un  livide  blanchâtre,  mi-hérissées. 
Dessous  du  corps  revêtu  d'écaillettesplus  serrées  sur  le  ventre,  entremêlées 
sur  la  poitrine  de  longs  poils  grossiers.  Méiasternum  marqué  de  deux 
traces  ou  de  deux  lignes  saillantes  divergentes  d'avant  en  arrière.  Jambes 
de  devant  bidentées.  Ongle  des  pieds  postérieurs  légèrement  fendu. 

Melolontha  graminacola,  Farb.  Ent.  Syst.  t.  I,  2,  p.  17  I,  181.  —  Id.  Syst.  Eleufh 

t.  H,  p.  179,  106.—  Panz.  Faun.  Germ.  28,  19.—  Ratzeb.  Forstins.  t.  I,  p.  102, 

3.  pi.  3,  fig.  16  (9). 
Hoplia  graminicola,  DuFTSCH.  Faun.  Aiistr.  t.  I,  p.  181,  4. —  Gyllenh.  Ins.  Suec. 

t.  I,  p.  o7,  1.  —  ScHMiDT,  Stelt.  Ent.  Zeit.  t.  I  (1840j,  p.  9S,  11.  —  Heer,  Faun. 

Col.  Helv.  I,  p.  ;J4o,  6.  —  Burmeist.  Handb.  t.  IV,  p.  181,  3.  — Erichs.  Naturg. 

t.  III,  p.  713.  o.  —  L.  Redtenb.  Faiin.  Austr.  p.  448.  —  Gemm.  et  Harold,  Catal. 

(Scarab.),  p.  1113. 

Var.   a.   Élytres  et  pieds  d'un   brun    rouge,  d'un   rouge    brun   ou 

fauves  (  ?  ). 

Hoplia  pulverulenta,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  II,  p.  181,  21  (suivant  l'exemplaire  de  la 
collect.  de  Fabricius,  d'après  M.  Burnieister). 

Long.,  0^,0056  h  0™,0067  (2  1/2  à  3  1.).;  —  larg.,  O^jOGSO  h  0"',0033 
(1  2/5  à  1  1/2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovale  ,  d'un  noir  ou  brun  de  poix  en  dessus,  et  garni  d'écaillettes 
ovales  ou  elliptiques  d'un  livide  grisâtre  ou  ayant  une  teinte  légèrement 
verdâtre  par  l'effet  de  la  couleur  foncière,  et  parfois  un  éclat  argenté.  Tête 


ANTHOBiEs.  —  HopHa.  659 

densement  et  fortement  ponctuée;  presque  glabre  sur  l'épistome  ;  hérissée 
sur  le  iront  de  soies  ou  poils  grossiers,  d'un  iivide  bla;ichâtre,  mi-relevés, 
mais  peu  garnie  d'écaillettes,  Épistome  tronqué  ou  peu  sinué  en  devant. 
Suture  frontale  transversale.  Antennes  d'un  fauve  ou  rouge  brun ,  à  mas- 
sue noire.  Prothorax  assez  faiblement  arqué  sur  les  côtés  ,  plus  large  en 
arrière  qu'en  avant,  légèrement  relevé  en  rebord  sur  la  seconde  moitié  de 
ses  côtés  ;  à  angles  postérieurs  assez  vifs  et  beaucoup  plus  ouverts  que 
l'angle  droit  ;  en  angle  dirigé  en  arrière  et  non  bissinué  à  sa  base  ;  presque 
sans  rebord  à  celle-ci  ;  convexe,  nn  peu  voûté  ;  ponctué  ;  garni,  surtout 
sur  les  côtés,  d'écaillettes  grisâtres,  laissant  apparaître  entre  elles  la  cou- 
leur foncière,  et  hérissé,  surtout  sur  le  disque,  de  poils  grossiers  ou  soies 
mi-relevées,  d'un  livide  blanchâtre.  Écusson  en  triangle  arrondi  postérieu- 
rement; garni  d'icailleites  médiocrement  rapprochées.  Éhjtresk  peine  plu> 
larges  (cf)  ou  un  peu  plus  larges  (?)  en  devant  qiio  le  prothorax  à  ses 
angles  postérieurs;  une  fois  et  quart  plus  longut  s  que  lui  ;  planiuscules 
sur  le  dos;  creusées  d'une  fossette  huraérale  ;  offrant  la  suture  graduelle- 
ment relevée  d'avant  en  arrière  ou  une  faible  côte  suturale  ;  ordinairement 
chargée  d'une  très-faible  côte  naissant  du  milieu  de  la  base  et  rayées  cha- 
cune au  moins  d'une  légère  strie  naissant  de  la  fossette  humérale  et  offrant 
parfois  les  traces  de  quelques  autres  stries;  mais  ces  stries  souvent  peu 
distinctes  quand  les  étuis  sont  dans  toute  leur  fraîcheur  ;  garnies  de  petites 
écailles  brièvement  ovales  ou  elliptiques  d'im  livido  grisâtre  ;  médiocre- 
ment rapprochées  ;  laissant  apparaître  entre  elles  la  couleur  foncière  d'un 
noir  ou  brun  de  poix.  Propygldium  et  pygidium-  d'un  noir  ou  brun  de 
poix  ;  garnis  comme  les  élytres  d'écaillettes  médiocrement  rapprochées. 
Dessous  du  corps  d'un  noir  ou  brun  de  poix  ;  garni,  sur  le  v^^-ntre,  d'écail- 
lettes plus  serrées  que  le  dessus  du  corps,  et  mêlées,  sur  la  poitrine,  à 
des  poils  longs  et  assez  grossiers.  Métastcrnum  otTrant,  après  les  han- 
ches postérieures ,  deux  traces  lisses,  divergentes  d'avant  en  arrière,  ou 
quelquefois  transformées  en  lignes  saillantes.  Pieds  bruns  ou  d'un  brun 
rouo-eàtre.  Cwis.scs  et  jaîubes  postérieures  garnies  d'écailieites  peu 
rapprochées  (  9  )  ou  de  poils  fins  {çf)-  Jambes  de  devant  bidentées. 
Ongle  des  pieds  postérieurs  légèrement  fendu  vers  les  trois  quarts  de  sa 
longueur. 

Celte  espèce  est  rare  en  France.  On  la  trouve  en  Alsace  et  dans   les 
provinces  plus  au  nord  des  parties  orientales  de  notre  pays. 


660  LAMELLICORNES 

Obs.  Les  élytres  et  les  piuds  des  Ç  sunl  souvent  d'une  teinte  moins 
obscure  que  chez  le  cf . 

VH.  graminicola  se  distingue  aisément  de  YH.  brunnipes  par  le  dessus 
et  le  dessous  de  son  corps  très-visiblement  garnis  d'écaiUette.s  d'un  livide 
grisâtre  ;  par  le  dos  de  ses  élytres  nioins  inégal  ;  par  son  métasternum 
marqué  de  deux  traces  lisses  ou  de  deux  lignes  saillantes  divergentes 
d'avant  en  arrière ,  etc. 

6.  Iffoplia  I>i*8in9iâ|>eis,  Bonelli. 

(f  9  .  Dessus  du  corps  d'un  fauve  ou  brun  châtain,  ordinaireyneni  plus 
clair  sur  les  élytres  :  hérissé  sur  le  front  de  poils  d'un  blanc  cendré.  Pro- 
thorax en  angle  dirigé.en  arrière  à  la  base  et  presque  sans  sinuosité  près 
des  angles  postérieurs  :  convexe,  un  peu  bombé,  garni  de  soies  squammi- 
formes,  couchées,  peu  rapprochées,  peu  apparentes,  d'un  blanc  flavcsccnl. 
Élytres  garnies  de  soies  pareilles;  à  surface  inégale;  creusées  d'une  fossette 
humérale ,  rayées  de  quatre  stries  jusqu'à  cette  fossette ,  chargées  d'une 
côte  suturale  et  d'une  seconde.  Dessous  du  corps  variant  du  noir  au  fauve, 
garni  de  soies  filiformes,  couchées,  d'un  blanc  azuré.  Mésosternum  caréné 
après  les  hanclies  intermédiaires.  Pieds  brans  ou  fauves.  Jambes  de  devant 
ordinairement  bidentées. 

Hoplia  brunnipes,    Bonelli,  Faun.  Subalp.  p.  156,  3,  pi.  1,  fig.   i.  —  Burmelst. 

Handb.  t.  IV,  p.  18:1,  5. 
Décantera  bnuDiipcs,   ?uuLS.  Lamellic.  p.  504,  1. 
Floplia  mida,  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  714,  6?       ■ 
Hoplia  floralis,  GEmi.  et  Haroi.d,  Catal.  (Scarab.),  p.  1113. 

Long.,  O'",0060  à  0^,0070  (2  3/4  à  3  1/8  1.);  —  larg.,  0'",0052  à  0-,0056 
(1  à  1  1/5  l.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovalaire  ;  variant  du  brun  rougeâtre  au  brun  châtain  en  dessus. 
Tête  rugueusement  ou  granuleusenient  ponctuée,  plus  grossièrement  sur 
l'épistome  que  sur  le  front  ;  hérissée  sur  ce  dernier  de  poils  d'un  blanc 
sale,  plus  longs  et  plus  épais  que  sur  l'épistome.  Suture  frontale  transver- 
sale. Antennes  et  palpes  d'un  rouge  brun.  Prothorax  élargi  et  à  peine 
rebordé  jusqu'à  la  moitié  de  ses  côtés  ;  rétréci  ensuite  en  ligne  à  peu  près 
droite  et  légèrement  relevé  au  rebord  denticulé  jusqu'à  la  base  ;  à  angles 
postérieurs  assez  vifs  ,  faiblement  relevés  et  plus  ouverts  que  l'angle  droit  ; 


ANTHOBiEs.  —   HopUa.  661 

en  angle  très-ouvert  dirigé  en  arrière,  et  légèrement  bissinué  à  la  base; 
comme  rebordé  sur  chaque  tiers  externe  de  celle-ci  ou  rayé  dans  ce  point 
d'un  sillon  linéaire  transverse,  parallèle  à  la  base  et  transformé  au  devant 
de  la  parte  médiaire  de  celle-ci  en  une  dépression  plus  ou  moins  faible  ; 
convexe;  parfois  marqué  vers  les  trois  cinquièmes  de  sa  longueur  d   la 
moitié  médiaire  de  sa  largeur  d'un  léger  sillon  arqué  en  arrière,  ordinai- 
rement interrompu  sur  la  ligne  médiane  par  une  carène  peu  sensible,  et 
par  là  même  réduite  à  une  fossette  de  chaque  côté  de  cette  ligne  médiane; 
marqué  de  points^donnant  chacun  naissance  à  une  soie  squamrauliforme, 
couchée, d'un  livide  blanchâtre  ou  flavescent,  faiblement  apparente.  Écusson 
en  triangle  à  côtés  curvilignes;  densement  ponctué  et  garni  de  soies 
squammuliformes  comme    le  prothorax.   Élytres  un    peu   plus  larges 
aux  épaules  que   le   prothorax    à  ses  angles  postérieurs  ;   une  fois  et 
demie  environ  plus  longues  que  lui,  creusées  d'une  [letite  fossette  entre 
le  calus   humerai  et  l'épaule ,  et  d'une   autre   au  côté  interne   do  ce 
calus  ;  sensiblement  un  peu  plus  larges  vers ,  les  trois  septièmes  de  leur 
longueur,  pîaniuscules  sur  le  dos,  subconvexeraent  déchves  sur  les  côtés; 
un  peu  inégales  sur  leur  surface  ;  à  rebord  suturai  sensiblement  saillant, 
surtout  sur  son  tiers  antérieur,  et  relevé  en  rebord  à  son  extrémité;  mar- 
quées de  quatre  stries  ou  rangées  striales  de  points  jusqu'à  celle  qui  naît 
de  la  fossette  humérale  et  d'une  ou  de  deux  stries  plus  extérieures  ,  plus 
faibles  et  parfois  peu  marquées  ;  ponctuées  et  peu  densement  garnies 
comme  le  prothorax  de  soies  squammuliformes  d'un  blanc  flavesceni, 
couchées  et  peu  apparentes.  Intervalles  suturai,  troisième  et  cinquième, 
sensiblement  saillants.  Pijgidium  d'un  brun  châtain  ou  fauve  brun  ;  peu 
profondément  ponctué  et  garni  de  poils  brillants  ou  de  fines  soies  d"un 
blanc  paraissant  légèrement  verdâtre.  Dessous  du  corps  d'un  brun  fauve 
ou  d'un  fauve  brun  ou  châtain;  garni  sur  la  poitrine  de  poi!s  fins,  brillants, 
blanchâtres,  peu  allongés,  mi-relevés  ;  paré  sur  le  ventre  de  soies  filiformes, 
régulièrement  couchées,  de  même  couleur.  Meta sterniun  chargé  d'une  petite 
carène  après  les  hanches  intermédiaires.  Pieds  d'un  rouge  brun  ou  brun 
rouge.  Classes  garnies  de  poils  fins,  mi-hérissés.   Jambes  garnies  de  cils 
peu  épais  :  les  antérieures  crdinairenient  bidentées  ;  quelquefois  offrant 
une  troisième  et  faible  dent  après  la  seconde.  Oiigle  des  pieds  postérieurs 
légèrement  fendu. 

Cette  espèce  se  trouve  dans  les  environs  de  Lyon  et  n'y  est  souvent  pas 
rare.  Elle  est  commune  dans  les  environs  de  Cette ,  Béziers  et  Narbonne. 


662  LAMELLICORNES 


NEUVIEME  GROUPE 

LES  MÉLITOPHILES 

Caractères.  Pygidium  laissé  à  découvert  par  les  élylrc;-.  Antennes 
insérées  au  devant  des  joues,  dans  une  sinuosité  profonde  dfs  côtés  de  la 
tclo  ;  de  dix  articles,  dont  les  trois  derniers  forment  la  massue.  Épistome 
subjuirallèle  sur  les  côtés;  entier  ou  échancré  en  devant.  Yeux  semi-glo- 
buleux, situés  sur  l(,'s  côtés  de  la  tête;  chargés  d'un  couil  canthus.  Êpi- 
mères  du  mésothorax  plus  ou  moins  appai-entes  au  devant  des  épaules, 
quand  l'insecte  est  examiné  perpendiculairement  en  dessus.  Éciisson  Irès- 
apparent.  Elytrcs  planiuscules  sur  le  dos;  arrondies  à  leur  angle  posléro- 
externe,  tronquées  à  leur  extrémité  ;  chargées  d'un  calus  humerai  et  d'un 
calus  postérieur;  ordinairement  creusées  d'une  fossette  humérale.  Ventre 
de  six  arceaux  ;  plus  long  que  les  méso  et  métapcctus  réunis.  Uanehes  an- 
térieures plus  ou  moins  coniques.  Hanches  postérieures  transverscs  ou 
un  peu  obliquement  iransverses.  Jambes  antérieures  armées  de  deux 
dents  ou  d'un  plus  grand  nombre  à  leur  côté  externe.  Jambes  postérievns 
munies  d'une  ou  de  deux  saillies  sur  leur  tranche  supérieure  ;  munies  do 
deux  éperons.  Ongles  au  moins  des  pieds  intermédiaires  et  postérieur 
égaux. 

Labre  membraneux ,  caché  sous  l'épistome.  Mandibules  non  saillantes 
au  devant  de  l'épistome,  membraneuses  à  leur  côté  interne.  Mâchoires  à 
deux  lobes  :  l'externe  tantôt  rautique,  tantôt  muni  d'un  crochet,  garni  de 
poils  plus  ou  moins  longs. 

La  nature  après  avoir,  pnr  des  essais  variés,  modifié  la  conformation 
des  ongles,  dans  les  deux  groupes  précédents,  revient  au  type  normal, 
c'est-à-dire  nous  présente  des  tarses  terminés  par  des  crochets  égaux , 
entiers  et  sim[)les  ,  c'est-à-dire  dépourvus  en  dessous  de  dents  ou  autres 
appendices. 

Les  Mélitophiles  se  distinguent  encore  des  Phyllophages,  des  Anthobies 
et  même  de  tous  les  autres  Lamellicornes  par  leurs  antennes  insérées  au 


MÉLITOPHILES.  663 

devant  des  joues,  dans  une  sinuosité  des  côtés  de  la  tête,  et  par  l'épiraère 
de  leur  mésolhorax  plus  ou  moins  apparente,  quand  l'insecle  est  examiné 
perpendiculairement  en  dessus. 

Mais  d'autres  caractères  tirés  des  organes  de  nulrilion  viennent  révéler 
le  genre  de  vie  plus  délicat  auquel  ces  insectes  sont  réservés  dans  la  der- 
nière phase  de  leur  existence.  Leurs  mandibules,  incapables  d'attaquer  des 
substances  plus  ou  moins  dp.res,  sont  membraneuses  k  leur  côté  interne. 
Nous  sommes  ainsi  ramenés  à  retrouver  chez  nos  Mélitophiles  une  orga- 
nisation buccale  presque  analogue  à  celle  des  Copriens  ;  mais  ce  n'est  plus 
dans  les  mat'ères  immondes  que  vivent  et  se  cachent  res  derniers  Lamel- 
licornes. La  saillie  de  leurs  yeux  et  le  faible  canlhus  chargé  de  les  proté- 
ger, le  peu  de  développement  de  leur  poitrine,  leurs  cuisses  antérieures 
sans  renflement  ;  leurs  ongles  forts  et  arqués,  indiquent  suffisamment  qu'ils 
sont  moins  nés  pour  fouir  que  pour  marcher.  C'est  ordinairement  sur  les 
troncs  des  arbres,  laissant  tluer  de  leurs  plaies  un  suc  n'.ucilagineux,  ou 
même  au  sein  des  fleurs,  qu'ils  vont  chercher  leur  nourriture. 

De  Geer,  le  premier,  frappé  de  l'organisation  bucc  Ue  de  ces  insectes, 
les  rangea,  sous  le  nom  de  Scarabées  des  fleurs,  dans  une  famille  particu- 
lière. Fabricius  les  sépara  des  Scarabées  de  Linné,  pour  en  composer,  en 
grande  ]-tartie,  ses  genres  Cetonia  et  Tricliiits  ;  Mac-Leay  en  forma  sa 
famille  des  Cétonides,e[  Latreille,  dans  le  nouveau  Dictionnaire  d'Histoire 
naturelle,  en  constitua,  parmi  les  Lamellicornes,  la  section  des  Mélito- 
philes. 

Dans  leur  enfance  ces  petits  animaux  vivent ,  les  uns,  dans  la  vermou- 
lure ou  dans  les  parties  gâtées  des  arbres,  dans  le  tan  ou  le  terreau  ;  plu- 
sieurs se  contentent  au  besoin  de  la  terre  ,  quand  elle  renferme  une  cer- 
taine quantité  d'humus,  les  autres  se  nourrissent  des  parties  mortes  ou 
d.^sséchées  des  arbres.  Ces  derniers  trouvent  dans  la  retraite  qui  les  loge 
r.ne  sépulture  toute  préparée  pour  passer  à  leurs  dernières  métamorphoses. 
Les  premiers  se  construisent,  d'un  mélange  de  bois  pourri  et  de  terre,  ou 
seulement  avec  le  terreau,  une  coque  dans  laquelle  ils  coulent  en  repos  les 
jours  de  sommeil  qui  doivent  les  conduire  à  l'état  d'insecte  parfait.  La 
durée  de  leur  vie  vermiforme  est  ordinairement  de  plus  d'une  année. 

Nos  Mélitophiles  aiment  généralement  la  lumière  et  la  chaleur,  et  volent 
souvent  avec  agilité,  sous  l'influence  d'un  soleil  ardent.  Les  espèces  plus 
spécialement  destinées  à  courtiser  les  fleurs  ont  été  parées  avec  une 
coquetterie  ou  avec  une  richesse  dont  les  pinceaux  de  nos  peintres  cher- 
cheraient souvent  en  vain  à  reproduire  la  magnificence  et  l'éclat. 


664 


LAMELLICORNES 


Nos  Mélitophi'os  forment  une  seule  famille ,  celle  des  Ccfoniens ,   que 
nous  partageons  en  trois  branches. 


fortement  siniiées  ou  échancrées  à  leur  côté  externe,  après  les 
épaules,  et  laissant  en  partie  apparaître  dans  cette  échan- 
crure  les  flancs  (lu  postpectus.  Épimères  du  mésothorax  inter- 
posées entre  la  moitié  externe  de  la  base  des  élytres  et  celle 
du  prothorax,  de  niveau  avec  les  étuis,  au  devant  de  la  fossette 
humérale  de  ceux-ci,  et  par  conséquent  très-visibles  en 
dessus. 


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Branches. 


CETONIAIRES. 


Prothorax  plus  étroit  à  la  base  que  vers  le 
milieu  de  ses  côtés.  Hanches  posté- 
rieures rapprochées  entre  elles.  Jambes 
de  devant  à  deux  ou  trois  dents.  Tarses 
postérieurs  à  dernier  article  le  plu^ 
long. 

Prothorax  à  peine  plus  étroit  à  la  base  que 
vers  le  milieu  de  ses  côtés.  Hanches 
postérieures  très-écartées  entre  elles. 
Jambes  de  devant  à  plus  de  trois  dents. 
Tarses  postérieurs  à  premier  article  le 


TRICHIAIRES. 


plus  long. 


VALGAIRES. 


PREMIERE  BRANCHE 

LES    CETONIAIRES 


Caractères.  Élytres  fortement  sinuées  ou  échancrées  à  leur  côté  externe, 
après  les  épaules,  laissant  apparaître  dans  cette  échancrure  une  partie  des 
flancs  du  postpectus.  Épimères  du  mésothorax  interposées  entre  la  moitié 
externe  de  la  base  des  élytres  et  celle  du  prothorax,  débordant  les  angles 
postérieurs  du  prothorax,  et  à  peine  débordées  par  les  élytres,  générale- 
ment de  niveau  avec  la  fossette  humérale  de  ces  dernières,  et  par  consé- 
quent très-visibles  en  dessus.  Mésosternum  formant  une  saillie  entre  les 
hanches  intermédiaires.  Hanches  postérieures  rapprochées  entre  elles, 
offrant  leur  angle  posléro-externe  très-vif,  et  le  plus  souvent  en  forme  de 
dent  dirigée  en  aii'iôre.  Jambes  de  devant  extérieurement  armées  de  trois 
dents.  Tarses  postérieurs  à  dernier  article  le  plus  long. 


MÉIITOPHILES.  665 

Les  inspctes  de  cette  branche  ont  la  tête  inclinée,  souvent  d'une  manière 
perpendiculaire  ;  formant,  en  retranchant  les  yeux  ,  un  parallélog'amme 
allongé  ;  l'épistome  presque  carré,  entier  en  devant  ou  échancré  soit  à  son 
bord  antérieur,' soit  seulement  au  rebord  relevé  de  celui-ci  ;  la  suture 
frontale  peu  distincte,  si  ce  n'est  parfois  sur  les  côtés.  Le  prothorax,  chez 
les  premières  espèces,  a  la  forme  trapézoïdale,  c'est-à-dire  res^eiuble  à  une 
sorte  de  triangle  tronqué  en  devant,  un  peu  anguleux  vers  le  milieu  de  ses 
côtés,  écointé  à  ses  angles  postérieurs ,  trisinué  -^  sa  base  ;  mais  chez 
d'autres  espèces  ^a  figure  se  modifie,  l'écoiniure  des  angles  de  derrière 
s'efface,  la  base  n'est  plus  échancrée  qu'au  devant  de  l'écusson ,  et  cette 
échancrure  finit  même  par  devenir  à  peu  près  nulle  ;  chez  les  derniers 
Cetoniaires  le  prothorax  se  rétrécit  un  peu  sur  la  seconde  moitié  de  ses 
ses  côtes  et  se  rapproche  ainsi  de  la  figure  d'un  hexagono,  c'e^t-à-dir'^  de 
la  forme  qu'il  aura  chez  les  Mélitophiles  de  la  branche  suivante. 

Les  élytres  offrent  latéralement  un  rebord  dont  le  point  de  départ  varie  : 
chez  les  uns,  il  naît  de  l'angle  humerai  :  chez  les  autres,  son  origine  se 
rapproche  de  celle  de  la  sinuosité.  En  dessus  elles  sont  subconvexement 
déclives  sur  les  côtés,  plus  ou  moins  planiuscules  sur  leur  moitié  interne, 
avec  la  suture  ordinairement  graduellement  saillante  jusque  vers  la  moitié 
ou  un  peu  plus  de  sa  longueur,  puis  progressivement  affaiblie  ;  leur  calus 
humerai  et  leur  fossette  humérale  sont  en  général  peu  prononcés,  mais 
elles  sont  chargées  ,  au  devant  du  bord  apical ,  d'un  calus  brusquement 
terminé  à  sa  partie  postérieure.  Chez  les  Cétoines  et  les  Oxythyrées,  elles 
offrent  sur  la  moitié  postérieure  de  leur  partie  interne  une  dépression 
juxta-suturale  assez  brusquement  terminée  à  sa  partie  antérieure.  Chez 
les  Tropinotes,  celte  dépression  s'avance  jusqu'à  la  moitié  de  la  lon- 
gueur de  l'écusson  Chez  les  Cétoines,  la  région  circumscutellaire  est, 
le  plus  souvent ,  tantôt  hsse ,  tantôt  f.ùblement  ponctuée;  sur  la  moitié 
exi;  rue,  ces  points  se  transforment  habituellement  en  signes  gravés  en 
forme  d'arcs  ou  de  demi-anneaux;  la  dépression  juxta-suturaie  est  ordi- 
nairement parée  de  ces  signes  constituant  parfois  des  séries  ou  des  espèces 
de  chaînettes  longitudinales ,  souvent  séparées  en  deux  groupes  par  un 
intervalle  longitudinal  lisse,  se  relevant  postérieurement  en  une  sorte  de 
côte,  unie  sur  le  calus  postérieur  avec  celle  dont  il  va  être  parlé. 

La  liîuite  externe  de  cette  dépression  se  lelève  ordinairement  eu  une 
saillie  ou  sorte  de  côte  ne  dépassant  pas  ordinairement  le  bord  anté- 
rieur de  la  dépression.  Chez  le.;  Oxythyrées  et  les  Troi)inotes  cette  côte 
s'avance  davantage,  et  l'intervalle  lisse  du  milieu  de  la  dépression  des 


666  LAMELLICORNES 

Cétoines  se  relève  en  une  côte  s'avançant  à  peu  près  jusqu'à  la  base.  Chez 
ceux-ci,  la  dépression  n'offre  plus  ou  presque  plus  de  signes  arqués  ;  ils 
sont  au  moins  en  partie  remplacés  par  des  stries  longitudinales  géminées. 
Chez  les^Cétoines,  le  mésosternuni, forme  une  saillie  obtriangulaire  ou  glo- 
buleuse ;  elle  est  courte,  parallèle  sur  les  côtés  et  arquée  ou  tronquée  en 
deviint  chez  les  insectes  des  deux  derniers  genres.  Chez  ces  derniers,  les 
hanches  postérieures  se  prolongent  à  peine  en  forme  de  dent  à  leur  angle 
posléro-externe  ,  qui  reste  toujours  vif,  au  lieu  d'être  arrondi  comme 
chez  les  Trichiaires.  Le  mésosternum,  les  trochantins  postérieurs  et  le 
ventre  fournissent,  suivant  les  espèces,  des  caractères  variés  qui  servent  à 
les  faire  reconnaître  entre  elles.  Les  jambes  de  devant  ont  ordinairement 
trois  dents  :  les  postérieures  une  ou  deux  saillies  ou  dents  sur  leur  tranche 
supérieure. 

Les  tarses  postérieurs  sont  généralement  aussi  longs  que  les  jambes  chez 
les  çf ,  moins  longs  chez  les  9  , 

Frisch  (1),  Roesel,  de  Geer,  ont  les  premiers  fait  connaître  les  laives  de 
quelques  espèce^  de  Cetoniaires.  Nous  allons,  pour  donner  une  idée  de 
celles-ci,  décrire  cille  de  la  Cetonia  niarmorata. 

Corps  allongé,  courbé,  convexe  en  dessus,  presque  plan  en  dessous, 
composé,  outre  la  tête,  de  douze  segment';.  Tête  engagée  dans  le  protho- 
rax, plus  étroite  que  lui,  convexe,  rousse  ;  légèrement  échancrée  en  arc 
en  devant,  sensiblement  en  arc  sur  les  côtés  ;  offrant  sur  le  milieu  de  sa 
partie  postérieure  une  ligne  blanche,  se  divisant  sur  le  front  en  deux 
branches,  dont  chacune  aboutit  à  la  base  des  antennes.  Épistomeen  paral- 
lélogramme transverse.  Labre  subtrilobé,  et  cilié  en  devant.  Mandibules 
arquées,  fortes,  noires  et  cornées  à  l'extrémité  :  l'une,  tridentée  à  celle-ci  : 
l'autre,  obtusémentbidentée  ou  subtridentée  ;  échancrées  à  leur  côté  interne 
et  offrant  à  la  base  une  sorte  de  molaire,  plus  prononcre  chez  l'une  que 
chezl'autre  et  un  peu  différemment  conformée.  Mac/Boires  coudées,  formées 
d'une  pièce  cardinale  transversale,  d'une  pièce  basilaire  portant  deux 
lobes  allongés,  soudées  presque  jusqu'à  leur  extrémité  ;  armés  d'une  dent 
cornée,  noire  et  hérissée  de  poils.  Palpes  maxillaires  de  quatre  articles  : 
le  bnsilairp.  court  :  le  dernier  conique.  Lèvre  subéchancrée  .  garnie  de 
poils.  Palpes  labiaux  de  deux  articles  ou  paraissant  composés  de  trois, 
dont  le  premier  très-court  :  le  dernier  conique.  Antennes  insérées  près  de 

(1)  Frisch,  Besctireib.  V.  AU.  Ins.  part.  XH,  pi.  3,  IJg.  t.  —  Roesel,  Belustig. 
t.  II,  cl.  1,  pi.  2. 


MÉLITOPHTLES.  667 

la  base  des  mandibules  ,  un  peu  arquées  en  dehors  ,  au  moins  aussi  lon- 
guement prolongées  que  la  partie  antérieure  de  la  tète  ;  de  cinq  articles  : 
le  basilaire  gros  et  court  :  le  deuxième,  le  plus  long  :  les  troisième  et 
quatrième  un  peu  plus  courts  que  \p  cinquième  :  celui-ci,  un  peu  renflé 
avant  son  extrémité,  terminé  en  pointe  obtuse.  Corps  de  douze  anneaux, 
d'un  blanc  sale,  avec  le  dernier  ou  les  derniers  d'un  blanc  ardoisé:  le  pro- 
thoracique  paré  de  chaque  côté  d'une  tache  coriace  d'un  jaune  roux,  lisse  : 
les  deuxième  à  dixième  ou  onzième,  rayés  chacun  de  deux  sillons  trans- 
verses, convergents  vers  leurs  extrémités,  près  de  chaque  bourrelet  latéral  j 
offrant  par  là,  sur  leur  surface,  trois  replis,  garnis  de  poHs  roux,  courts 
et  spinosules,  destinés  à  faciliter  les  mouvements  de  la  larve  :  le  dernier 
segment  Irès-grand,  lisse,  garni  de  poils  spinosules.  Fente  anale  inférieure, 
transversalement  subtriangulaire.  Dessous  dn  corps  presque  plnn  ;  ;:arni 
sur  l'arceau  anal  de  deux  rangées  longitudinales  et  parallèles  de  poils 
roux,  plus  longs  que  ceux  de  l'arceau  supérieur.  Pieds  disposés  par  paire 
sur  chacun  des  arceaux  thoraciques,  médiocrement  allongés  ;  d'un  blond 
roux,  hérissés  de  poils  roux;  formés  de  cinq  pièces  :  une  hanche  allongée, 
un  trochanter,  une  cuisse,  une  jambe  et  un  tarse  grêle,  cylindrique,  obtus 
à  l'extrémité  et  terminé  par  des  poils  spinosules.  Stigmates  tous  situés  au- 
dessus  du  bourrelet  latéral,  blonds,  réniiormes,  au  nombre  de  neuf  paires  : 
la  première  sur  le  segment  prcthoracique,  sinué  à  son  côté  postérieur  :  les 
autres  sur  chacun  des  huit  premiers  segments  abdominaux,  ayant  leur 
sinuosité  en  sens  contraire. 

Cette  larve  n'est  pas  rare  dans  la  vermoulure  de  divers  arbres  ;  elle  vit 
plusieurs  années  ;  se  construit  une  coque  pour  passer  à  l'état  de  nymphe, 
et  un  mois  environ  après  se  montre  sous  sa  forme  parfaite. 

Divers  auteurs  ont  remarqué  qu"on  trouve  souvent  des  larves  de  Cétoines 
dans  les  fourmilières,  où  elles  vivent  du  bois  pouïri.  Elles  paraissent  n'être 
pas  inquiétées  par  ces  Hyménoptères.  Les  fourmis  n'osent-elles  les  attaquer 
pour  n'être  pas  victimes  de  leurs  armes  défensives?  ou  retirent-elles  de 
ces  larves  quelque  tribut  analogue  à  celui  que  leur  fournissent  les  puce- 
rons (1)? 


(I)  Voy.  Observations  sur  les  mœurs  des  fourmis  ,  par  M.  Robert.  Anii.  des  Se. 
Nat.  t.  XVUI  (1842),  p.  151-158. 


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668  LAMELLICORNES 

Nos  Cetoniaires  de  France  se  répartissent  dans  les  genres  suivants  : 

;    .«    .-     /     non  chargé   d'une   ligne    médiane    saillante,    glabre. 

I     ^   g     I  Écusson  émoussé  à  l'extrémité.  Élytres  non  rayées 

M»  :§     I  de   stries  longitudinales;  déprimées  sur  la  moitié 

—  ■"      ■■  postérieure  de  leur  moitié  interne.  Jambes  de  devant 

tridentées.  Cetonia. 

chargé  d'une  ligne  médiane  au  moins  ;  n  partie  saillante; 
hérissé  de  poils;  non  échancré  au  devant  de  l'écus- 
son.  Écusson  terminé  en  pointe  aiguë.  Élytres  rayées 
de  stries  longitudinales  ;  déprimées  sur  la  moitié 
postérieure  de  leur  moitié  interne.  Jambes  de  devant 
bidentées.  Oxythyrea. 

1  Moins  large  à  l'extrémité  des  bords  latéraux  que  dans  le  milieu  de 
•j  ceux-ci;  chargé  d'une  sorte  de  carène  médiane;  hérissé  de 
\  poils.  Élytres  rayées  de  stries  longitudinales  ;  déprimées  pres- 
1  que  sur  toute  la  longueur  de  leur  moitié  interne  ;  chargées 
entre  la  suture  et  le  calus  humerai  d'u;ie  côte  avancée  jusqu'à 
*         la  base.  Jambes  de  devant  tridentées.  Tropinola. 

Genre  Cetonia,  Cétoine,  Fabricius. 

Fabricius,  Sept.  Entoin.  (177!j),  p.  52. 

Caractères.  Prothorax  généralement  plus  large  à  sa  base  que  long  sur 
sa  ligne  médiane  ;  trnpézoïdal;  offraiU  sa  plus  grande  largeur  à  l'exlrémilé 
postérieure  de  ses  bords  latéraux  ;  non  chargé  d'une  sorte  de  carène  sur  sa 
ligne  médiane;  glabre.  Écusson  en  triangle  plus  long  que  large,  terminé 
en  pointe  émoussée.  Élytres  glabres  ou  rarement  hérissées  de  poils;  non 
rayées  de  stries  longitudinales;  offrant  sur  la  moitié  postérieure  de  la 
moitié  interne  de  leur  largeur,  une  dépression  juxta-suturale  assez  brus- 
ipicment  terminée  à  sa  partie  antérieure,  le  plus  souvent  paréo  de  signes 
en  forme  de  demi-anneaux,  d'arcs  ou  d'accents  circonflexes  ;  offrant  ordi- 
nairement sur  son  milieu  un  intervalle  lisse ,  poslérieurcment  relevé  en 
forme  de  saillie  costale  unie,  sur  le  calus  postérieur,  avec  la  saillie  du  bord 
externe  de  la  dépression.  Mésosternum  constituant  une  saillie  oblriangu- 
laire  ou  semi-globuleuse.  Nétastermm  rayé  d'un  sillon  ou  d'une  ligne 
longitudinale  médiaire.  Hanches  postérieures  offrcUit  leur  angle  posléro- 
extorne  dirigé  en  arrière  en  forme  de  dent.  Jambes  de  devant  ordinaire- 
ment tridentées  h  leur  côté  externe. 


MÉLiTOPHiLES.  —  Cctom'a.  669 

Nous  partagerons  nos  Cétoines  de  France  en  quatre  groupes  : 

A  Saillie  mêsosternale  dépassant  notablement  à  son  bord  antérieur  celui  des  hanches 
et  des  cuisses  intermédiaires.  Écusson  non  voilé  à  sa  base  par  des  cils  courts 
naissant  de  la  partie  inférieure  de   la  base  du  prothorax.  Élytres  n'offrant,  au 
plus,  sur  le  milieu  de  la  dépression  juxta-suturale,  qu'un  intervalle  lisse  et  non 
saillant.  Métasternum  lisse  ou  superficiellement  pointillé  de  chaque  côté  de  sa 
ligne  médiane.  Dernier  arceau  du  ventre  densement  ponctué. 
B  Saillie  mcsosternale  obtriangulaire,  terminée  en  un  angle  dirigé  en  arrière.  Ép/s. 
to7ne  moins  long  que  large,  tronqué  en  devant,  entier  ou  n'offrant  d'échancrure 
qu'à  son  rebord   antérieur.   Prothorax  échancré  au  devant  de  l'écusson  et  plus 
ou  moins  sensiblement  sinué  entre  cette  échancrure  et  chaque  angle  postérieur. 
(1"  groupe,  s.  G.  Potosia.) 
BB  Saillie  mcsosternale  subglûbuleuse,  lisse,  glabre,  tronquée  à  sa  partie  postérieure 
ou  à  peine  anguleuse  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur.  Ëpistome  échancré 
ou  entaillé  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur;  presque  aussi  long  que  large. 
Ecusson  échancré  au  devant  de  l'écusson  et  non  ou  faiblement  sinué  entre  cette 
échancrure  et  chaque  angle  postérieur.  (2e  groupe,  s.  g.  Cetonia). 
A  A  Saillie  tncsosternale  obtriangulaire,  ne  dépassant  pas  à  son  bord  antérieur  celui 
des  hanches  et  des  cuisses  intermédiaires.  ÉcussonyoWé  à  la  base  par  des  cils  courts 
et  peu  serrés,  naissant  de  la  partie  inférieure  de  la  base  du  prothorax.  Métaster- 
num grossièrement  ponctué  de  chaque  côté  de  son  sillon  médiaire.   Dessus  du 
corps  noir. 
C  Saillie  mcsosternale  grossièrement  ponctuée  ou  couveite  de   poils.    Épistome 
tronqué  en   devant,  échancré  au  milieu  de  son  rebord   antérieur.   Prothorax 
échancré  au  devant  de  l'écusson  et  souvent  à  peine  sinué  entre  cette  échancrure 
et  chaque  angle  postérieur.  Élytres  marquées  d'une  dépression  juxta-suturale 
brusquement  terminée  en  devant  ;  offrant  souvent  sur  le  milieu  de  celle-ci  les 
traces  d'une  côte.  (3«  groupe,  s.  g.  Melanosa.) 
ce  Saillie  mêsosternale  lisse  et  glabre  sur  sa  surface.  Epistome  à  peu  près  aussi 
long  que   large,  tronqué  en  devant,   échancré  au  milieu  de  son  bord  antérieur. 
Prothorax  presque  aussi  large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne  médiane;  arqué 
en  arrière  à  son  bord  postérieur  et  tronqué  ou  à  peine  échancré  au    devant 
de  l'écusson.  £■??/< res  à  dépression  juxta-marginale  peu  brusquement  terminée  à 
sa  partie  antérieure;  offrant  sur  son  milieu  les  traces  d'une  côte.  Cinquième 
arceau  du  ventre  de  moitié  plus  grand  que  le  quatrième.  (4*  groupe    s.   g. 
Aethiessa.) 


PREMIER  GROUPE  i^Sous-Genre  POTOSIA.) 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Rebord  de  l'épistome  entier. 
b  Élytres  lisses  ou  superficiellement  ponctuées,  même  sur  la  dépression 

juxta-suturale.  Corps  et  pieds  d'un  vert  brillant.  speciosissima. 


670  LAMELLICORNES 

66  Élytres  marquées  de  signes  arqués  sur  la  dépression  juxta-sutu- 

rale. 
c  De.-sus  et  dessous  du  corps  ordinairement  d'un  vert  doré  brillant, 

parfois  d'un  violet  ou  bleu  violet  brillant.  affinis. 

ce  Dessus  du  corps  d'un  noir  légèrement  bleuAtre  et  mat.  Dessous 

du  corps  d'un  violet  noir  brillant.  cardui. 

aa  Rebord   antérieur  rie  i'épistome  échancié  dans  son  milieu.   Dessus 
du  corps  paré  d'un  éclat  métallique. 

d  Rebord  latéral  des  élytres  avancé  jusqu'à  la  base.  Épistome  dé- 
primé ou  subsillonné  sur  sa  ligne  médiane.  Troc'nantins  des 
hanches  postérieures  ponctués.  Ventre  pare,  même  sur  sa  partie 
médiane,  d'une  rangée  de  signes  arqués,  près  du  bord  antérieur 
des  deuxième  à  cinquième  arceaux.  amjustaiu. 

dd  Rebord  latéral  des  élytres  non  avancé  jusqu'à  la  base, 
e  Épistome  sillonné  sur  sa  ligne  médiane.  Trochantins  postérieurs 
lisses.    Ventre  imponctué  oi:  finement  ponctué  sur    sa   partie 
médiane.  Élytres  d'un  brun  d'airain,  marbrées  de  blanc.  mnrmorata. 

ce  Épistome  longitudiualement  subconvexe  sur  sa  partie  mé- 
diane. Trochantins  postérieurs  ordinairement  pointillés  ou 
ponctués.  floricola. 


S.  CetoïBHîa  sjieciosâgsiansa,  Scopoli. 

D'im  vert  doré  brillant,  en  dessus  et  en  dessous,  avec  le  repli  des  élytres 
en  -partie  d'un  bleu  violet.  Prothorax  ponctué  sur  les  côtés.  Êcusson  lisse, 
marqué  de  deux  petits  points  prè<  de  son  extrémité.  Élytres  superficielle- 
ment pointillées.  Ventre  lisse  sur  la  partie  médiane  des  quatre  premiers 
arceaux.  Pieds  d'un  vert  doré.  Cuisses  postérieures  presque  imponctuées 
sur  leur  disque. 

(f .  Pygidium  non  bossue.  Cuisses  postérieures  entières  à  leur  bord 
postérieur. 

9  .  Pygidium  bossue ,  marqué  d'une  dépression  de  chaque  côté  de  sa 
ligne  médiane,  près  de  son  bord  postérieur. 

Frisch,  Eeschr.  part.  XII,  pi.  1,  fig.  2.—  Roesel,  Beliist.  t.  II,  cl.  1,  pi.  2,  lig.  G,  7. 

Scarabaeus  speciosissimus,  Scopoli,  Del,  Flor.  et  Faun.  t.  I,  p.  48,  pi.  21.  fig.  A. 

Cetonia  speciosissima,  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  207,  9.  pi.  29,  fig.  1.  —  Rossi. 
Faun.  Etr.  I,  23,  57.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  549,  1.  —  Muls.  Lamellic, 
p.  540,  1.—  EmcHS.  Naturg.  t.  III,  p.  595,  1. —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  462. 


MÉLiTOPHiLES.  —    Cctonia.  671 

• 

Cetonia  fastuosa,  Fabr.  Ent.  Syst.  t.  II,  p.  127,  9.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II. 
p.  137,  10.  — Pa^z.  Faun.  Qerm.  411,16.—  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  222,8. 
—  Id.  Gen.  t.  II,  p.  127,  9.  —  Duftscii.  F;iun.  Austr.  I,  16S,  1.  —  Fieber, 
Jahrb.  d.  Boehm.  Mus.  II,  p.  467,  1.  —  Gory  et  Perch.  Monog.  222,  78,  pi.  41, 
fig.  S.  —  Burmeist.  Handb.  t.  III,  p.  468,  26. 

Celonia  nudiventris,  Germar,  Spec.  Ins.  Nov.  132,223. 

Cetonia  aeruginosa,  Gemm.  et  Haroi.d,  Catai.  (Scarab.).  p.  1320. 


Long.,  011,0248^  à  0™,0292  (11  à  13  i.);  —  larg.,  O-^jOUÔ  i'i  O-^jOlôT 

(6  1/2  à  7  I.). 

Corps  ovalaii'ti,  très-faiblement  convexe  r-t  d'un  vert  doré  brillant  en 
dessus.  Tête  uniformément  marquée  de  points  assez  gros  et  médiocrement 
rapprochés.  Épistome  muni  d'un  rebord  violàtre,  uniformément  relevé; 
longitudinalement  subconvexe  sur  sa  partie  médiane.  Antennes  d'un  noir 
violet.  Pro^//,orax  légèrement  subsinué  sur  la  moitié  postérieure  de  ses  côtés; 
muni  latéralement  d'un  rebord  subécrasé,  graduellement  moins  étroit  ; 
écointé  aux  angles  postérieurs;  trisinué  et  sans  rebord  à  sa  base;  faible- 
ment convexe  ;  marqué  sur  les  côtés  de  points  qci  se  rapetissent  et  s'effa- 
cent en  se  rapprochant  du  disque.  Êpimères  du  mésothorax  d'un  vert 
doré,  parsemé  d'assez  gros  points.  Êcusson  lisse,  marqué  près  de  son 
extrémité  de  deux  points  souvent  presque  ob  olètes.  Élytres  de  trois 
quarts  environ  plus  longues  que  le  prothorax  ;  à  rebord  violàtre  vers  la 
sinuosité  latérale  ;  marquées  de  quelques  rangées  longitudinales  de  points 
médiocres  ;  lisses  ou  superficiellement  pointillées  sur  le  reste  de  leur 
surface,  même  sur  la  dépression  j-ixta-suturale  ;  à  peine  saillantes  au  côté 
externe  deceile-c'.  Pygidium  subvermicnlé.  Saillie  mésosternale  obtrian- 
gulaire,  lisse.  Métasternum  lisse,  imponctué.  Ventre  lisse  et  imponctué  sur 
la  partie  médiane  des  quatre  ou  cinq  premiers  arceaux  :  le  sixième  den- 
sement  ponctué.  Pieds  d'un  vert  doré  brillant.  Cuisses  postérieures  presque 
imponctuées  sur  leur  disque.  Tarses  souvent  viola  très. 

Cette  magnifique  espèce  se  trouve  çà  et  là  dans  diverses  parties  de  nos 
provinces. 

Sa  larve  vit  dans  le  terreau  des  chênes.  Elle  a  été  grossièrement 
décrite  par  Frisch  (Besch.  Ail.  Ins.  Deutsch.  XII,  pi.  5,  1,  fig.  1).I1  faut 
probablement  aussi  lui  rapporter  la  descripiiou  donnée  par  Haan  (Mém. 
sur  les  Métam.  des  Col.,  p.  16,  pi.  %  fig.  4;  pi.  5,  fig.  3  ;  pi.  6,  fig.  3). 


672  LAMELLICORINES 

—  Elle  a  été  mentionnée  par  Ratzeb.  Forstins.  t.  I,  2'^  édit.,   p.  103. 

—  Voy.  Chapuis  et  Candêze,  Catal.  p.  119,  —  Burmeist.  Handb.  t.  111, 
p.  110. 

Obs.  Dans  nos  pays  sa  couleur  paraît  êtro  constamment  d'un  vert  doré. 
Dans  rOrient  elle  sépare  de  teintes  différentes,  et  les  auteurs  ont  considéré 
ces  variétés  comme  des  espèces  auxquelles  ils  ont  donné  divers  noms. 

Elle  se  dislingue  aisément  de  toutes  les  suivantes  par  sa  taille  ,  par  ses 
élytres  sans  demi-chaînon,  par  son  écusson  marqué  postérieurement  de 
deux  points  enfoncés,  etc. 

Divers  auteurs  rapportent  à  cette  Cétoine  le  Scar.  aeruginosns  ,  Dkury, 
synonymie  qui  semble  douteuse;  nous  avons  donc  conservé  le  nnm  donné 
par  Scopoli,  et  qui  d'ailleurs  lui  convient  mieux. 


H.  Cetonia  «sffiiiis ,  Andersch. 

Ordinairement  d'un  vert  doré  brillant  en  dessus  et  en  dessous,  quelque- 
fois d'un  violet  métallique.  Prothorax  marqué  de  points  peu  rapproehés, 
graduellement  plus  petits  et  plus  super fi,ciels  sur  son  disque.  Écusson 
fonetué  à  ses  angles  de  devant.  Élytres  lisses  autour  de  Vécusson,  mar- 
quées sur  la  dépression  juxta-suturale,  de  demi-anneaux  constituant  dans 
le  milieu  deux  rangées  longitudinales.  Ventre  ponctué  près  du  hord  anté- 
rieur des  deuxième  à  cinquième  arceaux  et  rayé  d'un  trait  sur  leur  ligne 
médiane.  Pieds  d'un  vert  bleu.  Cuisses  postérieures  marquées  de  points 
arqués  sur  leur  disque. 

cf .  Pygidium  non  bossue.  Cuisses  postérieures  échancrées  sur  la  moitié 
interne  de  leur  bord  postérieur. 

9  .  Pygidium  bossue.  Cuisses  postérieures  sans  échancrure. 

Cctonia  afpnis,  Andersch,    in  Hoppe,  Taschenb.  (1797),   154,  1.  —  Panz.  Faim. 

Gcrm.  110,  4.  —  Duftsch.  Faun.   Austr.  t.  I,  p.  163,  2.  —  Fieber,  Jahrb.  d. 

Boehm.   Mus.  II,  468,  2.  —  Gory  et  Perch.    Monog.  189,  30,  pi   33,  fig.  6.  — 

IlEER,  Faun.   Col.  Helv.  I,  SbO,  2.  —  Muls.  Lamellic.   p.  518,  2.  —  Bormei^t. 

Handb,  t.  III,  p.  466,  23.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  596,  2.  —  L.  Redteni;. 

Faun.  Austr.  p.  462.  —  r.LANCHAHD,  Catal.  p.  6,  52.  —  Gemming.  et    Harold. 

Catal.  (Scarab.),  p.  1320. 
Cetonia  quercus,  Bonelli,  Spec.  Faun.  Subalp.p.  1  5,  59, pi.  1,  fig.  5. 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Cetoîua.  673 

Cetonia  aenea,  Illig.  Mag.  V,  p.  235.  (Voy.  Schaum,  Ann.  Soc.  Lnt.  de  Fr.  2^  série, 
t.  ,  p.  381.) 

Var.  a.  Tête  d'un  bleu  vert  :  le  reste  comme  dans  l'état  normal. 

Var.  b.  Entièrement  d'un  bleu  violet  ou  d'un  violet  bleu,  métallique, 
brillant. 

MuLs.  loc.  cit.,  var.  A  {mirifica). 


Long.,  0'",0190  à  0"',0247  (8  1/2  à  11  1.);  —  larg.,  0"°,0100  à  O-^jOlSô 

(4  1/2  à  6  1.). 

Corps  ovale  oblong,  planiuscule  sur  le  dos  des"  élytres;  ordinairement 
d'un  vert  doré  brillani;  en  dessus  et  en  dessous.  Tête  uniformément  mar- 
quée  de  points  assez  gros  et  médiocre  nent  rapprochés.  Êpistome  muni 
d'un  rebord  uniformément  relevé  ;  longitudinalement  subconvexe  sur  sa 
partie  médiane.  Antennes  d'un  vert  métallique  foncé,  ou  parfois  violâtres. 
prothorax  légèrement  subsinué  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés  ;  muni 
latéralement  d'un  rebord  convexe  ;  écointé  aux  angles  postérieurs;  trisinué 
et  sans  rebord  à  la  base  ;  faiblement  convexe  ;  marqué  sur  les  côtés  de 
points  qui  se  rapetissent  ou  s'effacent,  en  se  rapprochant  de  la  ligne  mé- 
diane. Êpimèresdii  mésothorax  d'un  bleu  ^ert  ou  bleues;  assez  densement 
ponctuées.    Êcusson  ponctué  à  ses  angles  de  devant,  lisse  sur  le  reste. 
Êlytrcs  de  trois  quarts  environ  plus  longues  que  le  prothorax  ;  à  rebord 
violâtre  vers  la  sinuosité  latérale  ;  irrégulièrement  marquées  de  quelques 
signes  arqués  sur  leur  moitié  externe  ;  presque  lisses  sur  leur  moitié  anté- 
rieure interne  ;   marquées ,  sur  la  dépression  juxta-suturale,  de  demi- 
anneaux  formant  ordinairement  sur  le  milieu  deux  rangées  longitudinales 
séparées  par  un  intervalle  lisse  :  les  autres  peu  régulièrement  disposées; 
légèrement  relevées  en  forme  de  côte,  au  côté  externe  de  cette  dépression. 
Pygidium  subvermiculairement  ridé.   Saillie  mésosternale  ob triangulaire, 
lisse.  Métasternum  lisse  ou  superficiellement  pointillé.  Ventre  lisse  sur  sa 
partie  médiane  ;  marqué  d'assez  petits  points  près  du  bord  antérieur  des 
deuxième  à  quatrième  arceaux;  ordinairement  rayé  d'une  courte  hgne 
longitudinale  sur  le  milieu  de  ceux-ci  ;  marqué  de  points  plus  nombreux 
près  du  bord  antérieur  du  cinquième  arceau  :  le  sixième,  densement  et 
rugueusement  ponctué.  Pieds  d'un  vert   bleu  ou  d'un  bleu  verdàtre. 

LAilELL.  43 


674  LAMELLICORNES 

Cuisses  postérieures  marquées  de  signes  ;   faiblement  arquées  sur  leur 
disque.  Trochantins  des  pieds  postérieurs  lisses. 

Cette  espèce  est  principalement  méridionale,  mais  on  la  trouve  auss^ 
dans  les  environs  de  Lyon.  On  la  trouve  en  juin  et  juillet,  principalement 
sur  les  chênes.  Sa  larve  vit  dans  les  détritus  de  ces  arbres.  Elle  est  com- 
mune dans  le  Midi.  Dans  les  environs  de  Celte  et  de  Béziers,  on  ne  la 
trouve,  suivant  M.  Mayet,  que  sur  le  chêne  vert. 

Obs.  Elle  se  distingue  aisément  de  l'espèce  précédente  par  ses  élytres 
parées  de  demi-chaînons  sur  la  dépression  juxta-suturale. 

Le  cf"  j  en  dehors  de  sa  couleur,  se  distingue  de  toutes  les  autres  espèces 
par  ses  cuisses  postérieures  échancrées  sur  la  moitié  interne  de  son  bord 
postérieur  ;  la  9  par  son  pygidium  bossue. 

Elle  varie  par  sa  couleur,  comme  nous  l'avons  dit.  La  variété  d'un  violet 
bleu  ou  d'un  bleu  violet  est  exclusivement  méridionale. 


3.  Cetoiiia  cariliii  ,   Gyllenhal. 

Dessus  du  corps  noir  ou  d'un  noir  légèrement  bleuâtre  et  mat.  Prothorax 
ponctué  sur  les  côtés.  Êcusson  lisse,  ponctué  aux  angles  de  devant.  Elytres 
marquées  de  demi-anneaux  irrégulièemcnt  disposés  sur  leur  moitié  externe; 
finement  ponctuées  autour  de  Vécasson;  marquées  sur  la  dépression  juxta- 
suturale  de  demi-anneaux  en  partie  disposés  en  rangées  longitudinales. 
Dessous  du  corps  et  pieds  d\in  bleu  noir  brillant.  Saillie  mésosternale  , 
métasternum  et  partie  médiane  des  trois  premiers  arceaux  du  ventre  lisses, 
imponctués. 

cf .  Pygidium  non  bossue. 

î  .  Pygidium  marqué  d'une  dépression  de  chaque  côté  de  la  partie 
médiane,  près  de  son  bord  postérieur. 

Cetonia  cardui,  Gyllenh.  in  Schoenh.  Syn.  Ins.  t.  III,  App.  p.  47,  72.  —  Muls. 
Lamellic.  p.  S50,  3. 

Cetonia  opaca,  Gory  et  Percheron,  Monog.  193,  3S,  pi.  34,  fig.  3.  —  Burmeist. 
Handb.  t.  III,  p.  462.  20.  —  Blanchard,  Catal.  p.  8,  68.  —  Gemm.  et  Harold, 
Catal.  (Scarab.),  p.  1328. 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Cetonitt.  675 


Long.,  O'-jOaOO  à  0'n,0205  (9  à  10  l.);  —  larg.,  0'»,0118  à  0>»,0123 
(5  1/4  à  5  1/2  1.). 

Corps  ovale  oblong;  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres  ;  mat  et  noir  ou 
d'un  noir  légèrement  bleuâtre  en  dessus.  Tête  uniformément  marquée  de 
points  assez  gros  et  médiocrement  rapprochés.  Épisfome  muni  d'un  rebord 
uniformément  relevé;  longitudinalement  subconvexe  sur  sa  partie  médiane. 
Antennes  à  tige  d'un  violet  foncé  ;  à  massue  noire  ou  parfois  d'un  brun 
rougeâtre.  Prothorax  légèrement  subsinué  sur  la  seconde  moitié  de  ses 
côlés  ;  muni  latéralement  d'un  rebord  convexe  ;  graduellement  élargi  d'avant 
en  arrière  ;  écointé  à  ses  angles  postérieurs  ;  trisinué  et  sans  rebord  à  la 
base;  faiblement  ou  médiocrement  convexe  ;  marqué,  sur  les  côtés,  de 
points  qui  se  rapetissent  et  s'effacent  en  se  rapprochant  de  la  ligne  mé- 
diane. Épimères  du  mésothorax  ponctuées  et  vermiculées.  Écusson  lisse, 
ponctué  à  ses  angles  de  devant.  Élytres  de  trois  quarts  plus  longues  que 
le  prothorax  ;  marquées  de  demi-chaînons  irrégulièrement  disposés  sur 
leur  moitié  externe  ;  assez  finement  et  peu  densement  ponctuées  sur  leur 
moitié  antéro-interne  ;  parées,  sur  la  dépression  juxta-suturale,  d'environ 
cinq  rangées  longitudinales  de  demi-anneaux;  faiblement  relevées  enferme 
de  côte  obtuse  au  côté  externe  de  cette  dépression.  Pygidium  assez  finement 
vermiculeusement  ridé.  Dessous  du  corps  d'un  bleu  noir  ou  d'un  violet 
noir.  Saillie  mésosternale  obtriangulaire  ,  lisse  et  glabre.  Mêtastermim 
lisse,  imponctué.  Ventre  lisse  sur  la  partie  médiane  de  ses  trois  premiers 
arceaux,  marqué  de  quelques  points  près  du  bord  antérieur  du  quatrième; 
noté  de  points  plus  nombreux  et  en  partie  arqués  près  du  bord  antérieur 
du  cinquième  ;  marqué  sur  les  côtés  de  ces  arceaux  de  points  ou  de  signes 
arqués,  en  partie  pihgères  ;  très-densement  ponctué  sur  le  dernier  arceau. 
Pieds  d'un  bleu  ou  violet  noir.  Cuisses  ciliées  à  leur  bord  postérieur  :  celles 
de  derrière  parcimonieusement  ponctuées  ou  vermiculées  sur  leur  disque. 
Jaînbes  intermédiaires  et  postérieures  garnies  à  leur  côté  interne  de  longs 
cils  flavescenls. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  On  la  trouve  dans  les  envi- 
rons de  Marseille,  dans  les  montagnes  de  l'Hérault,  dans  les  Landes. 

Suivant  M.  Perris,  elle  s'aventure  quelquefois  dans  les  ruches  des 
abeilles  pour  se  nourrir  du  miel. 


676 


LAMELLICORNES 


La  C.  cardui  paraît  offrir  en  Afrique  des  teintes  différentes,  et  à  l'une  de 
ces  variélcs  paraît  se  rapporter  la  C.  opaca  de  Fabricius,  dont  cet  auteur 
a  donné  la  courte  description  suivante  dans  saMantissa  Insect.,  p.  27,  5: 
Supra  obscnvù  viridis ,  minime  nitida ,  immaculata  ,  siibtus  atra  nitidior. 
Los  ex<nip1aires  de  l'Espagne  et  de  la  France,  que  nous  avons  eus  sous  les 
yeux,  ont  tous  !a  couleur  que  nous  avons  donnée,  et  ont  été  parfaitement 
décrits  par  Gyllenhal,  sous  le  nom  de  Cctonia  cardui,  que  nous  avons  cru 
devoir  conserver.  Nous  n'ignorons  pas  les  droits  de  l'antériorité,  mais, 
pour  être  invoqués  en  faveur  d'un  auteur,  il  faut  que  celui-ci  ait  suffisam- 
ment fait  reconnaître  l'espèce  décrite  par  lui. 


4.  Cetonia  angnstata,  Germâr. 

Dessus  du  corps  ordinairement  d'un  vert  bronzé  ou  avec  des  reflets  cui- 
vreux. Èpistome  subdéprimé  sur  sa  ligne  médiane.  Prothorax  faiblement 
échancré  au  devant  de  Vérusson;  densement  marqué  siur  les  côtés  de  signes 
arqués,  qui  se  transforment  en  points  simples  et  plus  petits  prés  de  la  ligne 
médiane.  Ëlytres  munies  d'un  rebord  latéral  avancé  jusqu'à  la  base;  mar- 
quées de  point  inégaux  et  peu  rapprochés  près  de  Véciisson;  ornées  de  sept 
rangées  de  demi-anneaux  sur  la  dépression  juxta-suturale.  Dessous  du 
corps  ordinairement  d'un  beau  vert  brillant;  marqué  de  points  près  du  sillon 
métasternal,  et  d'une  rangée  de  signes  arqués  sur  la  partie  médiane  du 
ventre,  près  du  bord  antérieur  dés  deuxième  à  cinquième  arceaux .  Cuisses 
vertes  :  jambes  et  tarses  d'un  vert  bleuâtre. 

Cetonia  angustata,  Germar.  Reis.  N.  Dalmat.  p.  21b,  pi.  11,  fig.  3.  —  Gory  et 
Perch.  Monog.  p.  288,  86,  pi.  43,  fig.  1.—  Heer,  Faiin.  Col.  Helv.  t.  I,  p.  S50,  4. 
—  xMuLS.  Lamellic.  p.  S52,  4.  —  Burmeist.  Handb.  t.  III,  p.  463,  21.  —  Erichs. 
Naturg.  t.  in,  p.  K97,  3.  —  Blanchard,  Catal.  p.  8,  56.  —  Gemming.  et  Harold, 
Catal.  (Scarab.),p.  1321. 

Cetonia  nasuta,  Germar,  Ins.  Spec.  Nov.  131,  223. 

Long.,  0",0202  à  0™,0260  (9  à  10  1/2  1.);  —  larg.,  0'n,0112  à  0™,0128 

(5  à  5  3/4  1.). 

Corps  ovale  oblong,  subplaniuscule  sur  le  dos  des  élytres  ;  ordinairement 
d'un  von  bronzé  ou  d'un  bronzé  cuivreux  en  dessus.  Tête  densement  et 


MÉLiTOPHiLEs.  —   Cetonta.  677 

grossièrement  ponctuée;  ordinairement  d'un  vert  bronzé.  Êpistome  pla- 
niuscule  ;  plus  déprimé  sur  sa  ligne  médiane  et  surtout  en  devant  que  sur 
les  côtés  de  celle-ci  ;  muni  d'un  rebord  relevé  ;  échancré  en  devant.  Su- 
ture frontale  faiblement  indiquée.  Front  légèrement  caréné  sur  sa  moitié 
antérieure  et  déprimé  de  chaque  côté  de  celte  carène  ;  un  peu  plus  f;ros 
sièrement  ponctué  sur  sa  partie  postérieure  ;  souvent  chargé  sur  le  vertex 
d'une  petite  saillie  lisse.  Antennes  d'un  vert  bronzé  obscur,  à  massue  d'un 
brun  ou  noir  violâtre.  Prothorax  légèrement  sinué  sur  la  seconde  moitié 
de  ses  côtés;  muni  latéralement  d'un  rebord  convexe  un  peu  épaissi 
d'avant  en  arrière;  écointé  aux  angles  postérieurs;  faiblement  Irisinué  et 
sans  rebord  à  la  base  ;  faiblement  convexe  ;  ordinairement  d'un  vert  métal- 
lique ou  d'un  vert  bronzé  ,  avec  des  reflets  cuivreux  ;  densement  marqué 
sur  les  côtés  de  signes  arqués  se  transformant  eu  points  simples  et  gra- 
duellement plus  petits  en  se  rapprochant  de  la  ligne  médiane  et  surtout  de 
la  partie  postérieure  de  celle-ci  ;  offrant  souvent  les  traces  plus  ou  moins 
faibles  d'une  carène  longitudinale  ;  obsolètement  marqué  de  chaque  côté 
de  celle-ci  d'une  ou  de  deux  petites  fossettes  à  peine  apparentes  et  parfois 
obsolètes.  Écusson  ordinairement  d'un  vert  métallique  :  lisse,  ponctué  k 
ses  angles  anlérieurs.  Élytres  une  fois  environ  plus  longues  que  le  protho- 
rax; planiuscules  sur  le  dos  ;  ordinairement  d'un  vert  bronzé  luisant,  avec 
des  reflets  cuivreux  ;  à  rebord  latéral  avancé  jusqu'à  la  base,  d'un  vert 
obscur  à  la  sinuosité  latérale  ;  marquées,  près  des  côtés,  de  points  très- 
rapprochés,  qui  se  transforment  en  signes  arqués  vers  la  partie  int!;rne  de 
leur  moitié  externe  ;  marquées  de  points  inégalement  gros  et  peu  rappro- 
chés autour  de  l'écusson  ;  parées,  sur  la  dépression  juxta-suturale,  ordi- 
nairement de  sept  rangées  longitudinales  de  demi-anneaux,  dont  les  quatre 
rangées  internes  sont  un  peu  séparées  des  autres  par  un  intervalle  lisse. 
Pygidium  ordinairement  d'un  vert  bronzé;  vernùculeuseinenlrayé.  Dessous 
du  corps  ordinairement  d'un  beau  vert  brillant ,  avec  le  dernier  arceau 
ventral  d'un  vert  bleuâtre.  Saillie  mésosternale  oblriangulaire,  lisse,  glabre. 
Mésosternum  marqué  en  devant  de  petits  points  près  du  sillon  médiaire^ 
lisse  postérieurement.  Flancs  du  postpectus  squarameux,  garnis  de  poils 
roux.  Ventre  marqué,  près  du  bord  antérieur  des  cinq  premiers  arceaux, 
d'une  rangée  transversale  de  signes  arqués ,  piligères  sur  les  côtés  :  der- 
nier arceau  densement  ponctué.  Cuisses  d'un  beau  vert^  ciliées  de  roux; 
les  intermédiaires  squammeuses  :  les  postérieures  parcimonieusemen 
ponctuées  sur  leur  disque.  Jambes  et  tarses  d'un  vert  bleuâtre. 


678  LAMELLICORNES 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  On  la  trouve  en  Provence, 
en  Languedoc,  dans  les  Pyrénées-Orientales,  etc.;  mais  elle  n'est  commune 
nulle  part. 

La  C.  angustata  se  distingue  facilement  des  C.  speciosissima,  affinis  et 
cardui,  par  sa  couleur,  par  son  épistome  échancré  dans  le  milieu  de  son 
rebord  antérieur,  subsillonné  sur  sa  ligne  médiane;  par  son  prothorax 
denseraent  marqué,  sur  les  côtés,  de  signes  arqués,  plus  faiblement  échancré 
au  devant  de  l'écusson,  etc. 


s.  Cetonia  iiiarxnorata ,  FABRicms. 

Corps  d'un  brun  d'airain,  brillant.  Épistome  sillonné  sur  sa  ligne  mé- 
diane, légèrement  échancré  dans  le  milieu  de  son  rebord  antérieur.  Pro- 
thorax densement  marqué  de  signes  arqués  sur  les  côtés  et  de  points  légers 
sur  le  dos;  paré  de  quatre  fossettes  blanches.  Êcusson  lisse,  imponctué. 
Ëlytres  presque  impointillées  autour  de  récusson;  marquées  de  signes  arqués 
peu  régulièrement  disposés  sur  la  dépression  juxta-suturale  ;  parées  de 
fascics  blanches.  Saillie  mésosternale  arquée  en  devant,  superficiellement 
pointUlée.  Mésosternum  lisse.  Vejitre  superficiellement  pointillé  sur  la  partie 
médiatjie  des  cinq  premiers  arceaux;  creusé  de  fossettes  près  des  côtés. 

(f .  Ventre  sillonné  longitudinalement  sur  son  milieu. 

9  .  Ventre  sans  sillon  sur  sa  partie  médiane. 

Cetonia  aurata,  var.  Oliv.  Entom.  t.  I,  6,  pi,  1,  flg.  1,  9- 

Cetonia  aeruginosa,  Herbst,  NaUirs.  t.  III,  p.  216,  12,  pi.  29,  fig.  3. 

Cetonia  marmorata,  Fabr.  Ent.  Syst.  t.  I,  2,  p.  127,  10. —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II, 
p.  137,  11.  —  Pamz.  Faun.  Gem.  41,  17.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  223,  9. 
—  DuFTSCH.  Faun.  Auslr.  I,  169,  3.  —  Gylenh.  Ins.  Suec.  I,  49,  1.  —  Fieber, 
Jahrb.  d.  Boehm.  .Mus.  II,  468,  4.  —  Gory  et  Percher.  Monog.  197,  41,  pi.  3S, 
flg.  3.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  p.  5b0,  5.  —  Muls.  Lamellic.  p.  360,  7.  — 
Burmeist.  Handb.  t.  II(,  p.  439,  17.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  398,  4.  — 
Blanchard,  Catal.  7,  60.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  462.  —  Gemming.  et 
Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1327. 

Long..  0™,0202  à  0^,0247  (9  à  11  L);  —  larg.,  O^.OllS  à  O-^jOlSS 

(5  à  5  1/2  1.). 

Corps  ovale  oblong  ;  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres  ;  glabre  et  cou- 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Cetoïiia.  679 

leur  d'un  brun  d'airain,  brillant  en  dessous.  Tête  marquée  de  points  assez 
gros  et  assez  rapprochés.  Êpistome  muni  d'un  rebord  relevé ,  à  peine 
échancré  dans  le  milieu  de  sa  partie  antérieure,  longitudinalement  subcon- 
vexe, mais  creusé  d'un  sillon  sur  sa  ligne  médiane  ;  creusé  d'une  fossette 
de  chaque  côté  sur  les  limites  de  la  suture  frontale,  distincte  dans  ce  point. 
Front  ordinairement  chargé  d'une  saillie  lisse  sur  sa  ligne  médiane. 
Antenîies  d'un  vert  métallique  obscur.  Prothorax  subsinué  sur  la  seconde 
moitié  de  ses  côtés  ;  muni  laléralement  d'un  rebord  convexe  ;  épaissi  d'avant 
en  arrière  ;  écointé  aux  angles  postérieurs  ;  trisinué  et  sans  rebord  à  la 
base  ;  violâtre  et  fortement  échancré  au  devant  de  l'écusson  ;  assez  fai- 
blement convexe  ;  densement  marqué  sur  les  côtés  de  signes  arqués  qui 
se  transforment  en  points  simples  et  graduellement  plus  petits  et  plus 
distants ,  en  se  rapprochant  de  la  ligne  médiane,  et  surtout  de  la  partie 
postérieure  de  celle-ci  ;  paré  de  chaque  côté  de  sa  ligne  médiane  de  deux 
fossettes  ou  impressions  revêtues  d'un  enduit  blanc  :  la  première  vers  la 
moitié  de  la  longueur  :  la  suivante  entre  celle-ci  et  la  base  ;  souvent  mar- 
quées de  quelques  autres  taches  blanches  ,  près  des  côtés.  Êcusson  lisse 
imponctué.  Bpimères  du  méosternum  marquées  de  lignes  arquées,  parées 
de  taches  blanches  près  de  leur  bord  postérieur.  Élytrcs  une  fois  au  moins 
plus  longues  que  le  prothorax  ;  marquées,  sur  leur  moitié  externe ,  de 
signes  arqués  plus  fins  près  des  côtés;  presque  impoinlillées  autour  de 
l'écusson;  marquées,  sur  la  dépression  juxta-suturale,  de  signes  arqués 
peu  régulièrement  disposés,  avec  la  partie  longitudinale  médiane  de  cette 
dépression  lisse  et  entrecoupée  ;  offrant  une  dépression  en  quart  de  cercle 
naissant  delà  fossette  humérale  et  dirigé  du  côté  interne,  en  partie  parée 
détaches  blanches  ;  ornées  d'une  fascie  transverse  vers  les  trois  cinquièmes 
de  ses  bords  latéraux  et  diverses  autres  tascies  irrégulières,  déprimées  et 
revêtues  d'un  enduit  blanc.  Pygidmm  d'an  bronzé  verdâtre  ;  finement  ver- 
miculé  ;  ordinairement  paré  de  quelques  petites  taches  saillantes  blanches. 
Dessous  du  corps  d'un  vert  ou  bronzé  métallique.  Saillie  mésosternale 
arquée  en  devant,  rétrécie  d'avant  en  arrière  sur  les  côtés  ;  glabre;  super- 
ticiellement  pointillée.  Métasternum  lisse,  impointillé.  Ftoncs  du  postpectus 
vermiculeusement  rayés  et  garnis  de  poils  d'une  roux  mi-doré.  Ventre 
glabre,  lisse  et  très- superficiellement  pointillé  sur  la  partie  médiane  de  ses 
cinq  premiers  arceaux,  ponctués  et  marqués  d'une  tache  transverse 
blanche  sur  les  limites  de  cette  partie  médiane;  creusé  d'une  rangée 
longitudinale  de  fossettes  près  des  côtés  des  deuxième  à  cinquième  arceaux, 
et  densement  marqué  de  points  piligères  sur  ces  derniers  :  sixième  arceau 


680  LAMELLICORNES 

derisement  pondue.  Pieds  d'un  vert  métallique.  Trochantins  postérieurs 
lisses.  Cuisses  ciliées  de  roux  ;  vermiculeusement  rayées  :  les  postérieures 
marquées  sur  leur  disque  de  points  peu  rapprochés. 

Cette  espèce  est  commune  dans  presque  toute  la  France,  surtout  dans 
les  zones  septentrionales  et  tempérées.  On  la  trouve  quelquefois  sur  les 
fleurs,  mais  ordinairement  sur  les  troncs  des  chênes  et  des  saules  laissant 
fluer  de  leurécorce  un  liquide  mucilagineux. 

Sa  larve  vit  dans  les  détritus  des  mêmes  arbres,  dans  ceux  du  châtai- 
gnier, etc.  Nous  ravons[décrite  (Lamellic,  1"  édit.,  p.  545).  Elle  l'a  été 
également  par  Bouché  (Naturg.  d.  Ins.,  p.  190).  Cette  larve  passe  plus 
d'un  an  sous  sa  première  forme  ;  se  construit ,  pour  passer  à  l'état  de 
nymphe,  une  coque  solide,  lisse  en  dedans  ,  composée  de  la  vermoulure 
des  arbres,  dont  les  parcelles  sont  unies  par  unesubstsnce  gorameuse  ;  un 
mois  environ  après  leur  seconde  métamorphose  l'insecte  se  montre  sous 
sa  forme  parfaite. 

Voy.  aussi  Erichson  Naturg.,  t.  III,  p.  599.  —  CHAPms  et  Candèze  , 
atal.,p.  119. 

La  C.  marmorata  se  distingue  facilement  des  trois  espèces  précédentes 
par  sa  couleur,  par  ses  taches  blanches,  par  son  épistome  sillonné  sur  sa 
ligne  médiane  et  par  les  fos&ettes  des  côtés  du  ventre,  etc. 

Quelquefois  le  sillon  de  la  carène  de  l'épistome  se  réduit  à  une  légère 
fossette  ou  même  s'oblitère  presque  complètement;  l'espèce  n'en  reste  pas 
moins  très-distincte  par  les  autres  caractères  indiqués. 


6.  Cefoilia  floricola,  Herbst. 

Dessus  du  corps  métallique  et  biillant ,  le  plus  souvent  d'un  vert  bronzé. 
Épistome  échancré  dans  le  milieu  de  son  rebord  ajitérieur,  subconvexe 
lovçjitndinakment  sur  sa  partie  médiane  et  déprimé  derrière  l'échancrure. 
Front  chargé  d'une  saillie  lisse  Prothorax  muni  d'un  rebord  latéral  plus 
épais  dans  son  milieu  ;  trisinué  à  la  base  ;  marqué  sur  les  côtés  de  points 
assez  gros,  graduellement  plus  petits  sur  le  dos.  Êlytres  notées  sur  les  côtés 
de  signes  arqués;  marquées  sur  la  dépression  juxta-suturale  de  signes 
arqués  constituant  quelques  chaînettes.  Saillie  mésosternaleobtriangulaire, 


MéiiTOPHiiFS.  —  Cetonia.  681 

glabre,  pointillée.  Mésosternum  pointillé.  Cuisses  postérieures  vermiculées 
ou  rayées  de  signes  arqués. 

Long.,  0'»,170  à  0^fi25d  (7  1/2  à  11  1/2  l.);-larg.,  0^,0090  à  0«,0123 

(4  à  5  1/2  1.). 

Corps  ovale  oblong  ;  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres  ;  brillant  et  d'une 
couleur  métallique  variable  en  dessus,  mais  le  plus  souvent  bronzée  ou  d'un 
vert  bronzé.  Tête  marquée  d'assez  gros  points,  plus  ou  moins  rappro- 
chés. Êpistome  muni  d'un  rebord  relevé  échancré  dans  le  milieu  de  sa 
partie  antérieure;  longitudinalement  subconvexe  sur  sa  partie  médiane,  et 
déprimé  en  devant,  derrière  l'échancrure  du  rebord.  Front  chargé  posté- 
rieurement d'une  saillie  longitudinale  lisse.  Antennes  ordinairement  d'un 
vert  métallique  foncé.  Prothorax  subsinué  sur  la  seconde  moitié  de  ses 
côtés  ;  muni  latéralement  d'un  rebord  plus  épais  vers  la  moitié  de  sa  lon- 
gueur ;  écointé  aux  angles  postérieurs  ;  trisinué  et  sans  rebord  à  la  base  ; 
assez  fortement  échancré  au  devant  de  l'écusson  ;  assez  faiblement  con- 
vexe ;  marqué  sur  les  côtés  de  gros  points  variablement  rapprochés  ,  qui 
se  montrent  graduellement  plus  petits  et  plus  écartés  en  se  rapprochant  de 
la  ligne  médiane  et  surtout  de  la  partie  postérieure  de  celle-ci  ;  ordinaire- 
ment noté  d'une  faible  dépression  près  de  sa  base,  au  devant  de  l'angle 
saillant  de  la  base  des  élvtres  ;  parfois  marqué  d'une  autre  fossette  au  de- 
vant de  chacune  de  ces  dépressions.  Éciisson  lisse,  avec  la  base  ou  seule- 
ment les  angles  de  devant  ponctués.  Élytres  une  fois  environ  plus  longues 
que  le  prolhorax;  marquées  de  signes  arqués  jsur  leur  moitié  externe; 
tantôt  simplement  et  parcimonieusement  ponctuées ,  tantôt  marquées  de 
points  arqués  autour  de  l'écusson;  marquées  sur  la  dépression  juxta-su- 
turale,  de  signes  arqués  ou  parfois  circulaires,  en  partie  ombiliqués,  cons- 
tituant ordinairement  une  ou  plusieurs  chaînettes  longitudinales  ;  relevées 
sur  les  côtés  de  cette  dépression  en  côte  faible  et  obtuse  terminée  en 
hameçon;  souvent  parées  de  points  ou  de  fascies  blancs.  Pî/gfirfMtm  tinement 
vermiculé  ;  ordinairement  d'un  vert  bronzé,  avec  quelques  taches  blanches. 
Dessous  du  corps  brillant,  variant  du  vert  métallique  au  vert  cuivreux  ou 
violet  cuivreux.  Saillie  mésosternale  obtriangulaire,   glabre,  pointillée. 
Mésosternum,  glabre,  superficiellement  pointillé.  Flancs  du  postpcctus  ver- 
miculeusement  et  fortement  rayés;  garnis  de  longs  poils  plus  ou  moins 
épais.  Ventre  marqué  de  signes  arqués  et  ordinairement  gari'i  de  poils  sur 


682  LAMELLICORNES 

les  côtés  des  deuxième  à  cinquième  arceaux  :  le  dernier,  densement  ponc- 
tué. Pieds  habituellement  de  la  couleur  métallique  du  dessous  du  corps, 
brillants.  Cuisses  ciliées  de  flave  ;  rayées  de  signes  arqués  ou  vermiculés. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  de  nos  provinces  ;  mais  elle  subit,  suivant 
les  localités,  des  variations  nombreuses  et  souvent  assez  tranchées  pour 
laisser  dans  le  doute  si  elles  ne  devraient  pas  constituer  des  espèces  paili- 
culières  ;  mais  en  examinant  un  grand  nombre  d'individus  de  régions 
diverses,  on  trouve  des  transitions  si  insensibles  entre  toutes  ces  variétés 
qu'on  est  amené  à  les  considérer  comme  appartenant  à  une  même  espèce. 

Toutes  ont  pour  caractère  d'avoir  l'épistome  longitudinalement  subcon- 
vexe sur  sa  partie  médiane,  avec  la  partie  antérieure  de  celle  partie  convexe 
déprimée  en  devant,  derrière  l'échancrure  du  rebord,  le  vertex  chargé 
d'une  partie  lisse  ;  le  prothorax  muni  d'un  rebord  latéral  plus  épais  vers  la 
moitié  de  ses  côtés  ;  marqué  en  dessus,  près  de  ses  côtés,  de  simples  points 
au  lieu  de  signes  arqués  ;  la  saillie  mésosternale  obtriangulaire,  pointillée; 
le  mésosternum  superficiellement  pointillé  ;  les  cuisses  postérieures  rayées 
de  signes  arqués  ou  vermiculés. 

La  floricola  se  distingue  donc  de  Vangustata  et  de  la  marmorata  par  les 
caractères  ci-dessus  indiqués,  fournis  par  l'épistome,  par  le  front,  par  le 
prothorax  et  par  les  cuisses  postérieures.  Elle  se  sépare  en  outre  de  Vangus- 
tata  par  sa  saillie  mésosternale  pointillée,  et  de  la  marmorata  par  cette 
saillie  ordinairement  tronquée  en  devant  au  lieu  d'être  arquée;  par  son 
prothorax  dépourvu  de  quatre  fossettes  prononcées,  revêtues  d'un  enduit 
blanc,  et  par  son  ventre  sans  fossettes  près  de  ses  côtés. 

Nous  répartirons  ses  variétés  de  la  manière  suivante  : 

Var.  a.  Élytres  marquées  de  signes  arqués  autour  de  l'écusson. 

B  Élytres  parées  de  diverses  fascies  et  taches  blancties  :  1°  une  fascie  transverse  vers 
les  trois  cinquièmes  du  bord  externe;  2'^  une  fascie  souvent  formée  de  taches 
à  la  partie  antérieure  de  la  dépression  ;  3"  une  fascie  au  devant  de  la  saillie  en 
hameçon  de  la  dépression. 

Ordinairement ,  en  outre,  deux  taches  blanches  vers  la  sinuosité  latérale  : 
diverses  taches  au  devant  de  l'angle  postéro-externe  :  diverses  taches  prés  de 
l'angle  suturai  :  quelques  taches  blanches  sur  le  pygidium. 

Les  épimères  du  mésothorax  sont  souvent  garnies  de  poils;  les  flancs  des  ar- 
ceaux du  ventre  parés  d'une  bande  transverse  formée  d'un  enduit  blanc  :  les 
flancs  du  postpectus  couverts  de  taches  blanches. 


MÉLiTOPHiLEs.    —  Cetonia.  683 

c  Ventre  d'un  violet  métallique,  avec  la  partie  antérieure  des   arceaux  d'un  vert 

métallique. 
d  Dessus  du  corps  d'un  vert  d'olive  bronzé  ou  d'un  vert  bronzé. 
e  Dessus  du  corps  d'un  bronzé  cuivreux. 
ce  Ventre  d'un  vert   métallique  foncé,  brillant.  Dessus  du    corps    d'un  beau   vert 
d'émeraude,  métallique,  luisant. 

Cetonia  floricola,  Uerbst,  Naturs.  t.  IIl,  p,  218,  13,  pi.  29,  fig.  4.  —  Ueer,  Faun. 
Col.  Helv.  I,  553,  6.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1324. 

Cetonia  aenea,  Andersch,  Hoppe,  Taschenb.  (1797),  p,  157,  2.  —  Gyllenh.  Ins. 
Suec.  t.  I,  p.  50,  2,  var.  b.  -  -  Gory  et  Percher.  Monog,  224,  80,  pi.  42,  fig.  1 . 
—  MuLs.  Lamellic.  p.  556,  6.--Burmeist.  ilandb.  t.  III,  p.  457,  16.— Blanchard, 
Catal.  p.  6,  55.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  462. 

Cetonia  metallica,  Payk.  Faun.  Suec.  t.  Il,  p.  203,  3,  var.  b.  —  Dufts.ch.  Faun. 
Austr.  t.  I,  p.  168,  4,  var.  y.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  599,  5,  var.  a. 

BB  Élytres  parées  seulement  d'une  courte  fascine  blanche  vers  les  trois  cinquièmes 
du  bord  externe  et  de  quelques  petites  taches  de  même  couleur. 

Obs.   Le  dessous  du  corps  est  ordinairement  cuivreux  ;  sans  taches 
blanches. 

Cetonia  obscura,  Andersch,  Hoppe,  Taschenb.  (1797),  p.  161,  4.  —  Gory  et  Per- 
cher. Monog.  223,  79,  pi.  41,  fig.  6. 

Cetonia  albigutata,  Andersch,  Hoppe,  Taschenb.  (1797),  p.  158,  3. 

Cetonia  aenea,  Fieber,  Jahrb.  d.  boehm.  Mus.  II,  469,  5. 

Cetoniametallica,ERiCfis.  Naturg.  t.  III,  p.  600,  var.  c. 

BBB  Élytres   sans  taches. 

f  Ventre  d'un  violet  métallique,  avec  le  bord  des  arceaux  d'un  vert  métallique. 
g  Ventre  d'un  violet  métallique. 

Obs.  Ces  deux  variétés  n'ont  ordinairement  point   de  bandes  blanches 
sur  les  flancs  des  arceaux,  mais  souvent  une  tache  blanche  sur  les  côtés. 

Var.  ÂA.  Élytres  simplement  ponctuées  autour  de  l'écusson. 

^  Élytres  parées  d'une  faseie  blanche  vers  les  trois  cinquièmes  de  ses  côtés 
et  ordinairement  d'une  tache  vers  la  sinuosité ,  de  deux  points  vers    la 
partie  antérieure  de  la  dépression ,  de  deux  points  vers  la  partie  posté- 
rieure de  celle-ci  et  parfois  de  quelques  autres  points,  blancs. 
i  Dessus  du  corps  bronzé  ou  d'un  vert  bronzé,  sans  taches. 


684 


LAMELLICORNES 


Cetonia  metallica,  Gory  et  Perch.  Monog.  190,  31,  pi.  34,  fig.  1.  —  Muls- 
Lamellic.  553,5.  —  Burmeist.  Haadb.  t.  III,  p.  464,  22.  —  Erichs.  loc.  cit., 
var.  d.  — L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  462. 

Obs.  Dans  ces  diverses  variétés  ,  la  ponctuation  du  prolhorax  est  plus 
ou  moins  forte  ,  les  fossettes  sont  souvent  obsolètes  ;  l'écusson  se  montre 
tantôt  densement  ponctué  à  la  base  ou  seulement  aux  angles  de  devant,  ou 
parfois  presque  entièrement  lisse  ;  les  élytres,  marquées  de  signes  arqués 
autour  de  l'écusson  chez  les  uns,  n'otfrent  plus  chez  les  autres  que  de 
simples  points  plus  ou  moins  petits  ;  la  dépression  mésoslernale  se  relève 
d'une  manière  plus  ou  moins  sensible  à  son  côté  externe  ;  la  saillie  mésos- 
ternale  est  plus  ou  moins  finement  ponctuée ,  parfois  presque  lisse,  sou- 
vent creusée  d'un  point  enfoncé  sur  son  milieu;  les  trochantins  marqués  de 
points  plus  ou  moins  légers;  les  flancs  du  postpectus plus  ou  moins  den- 
sement garnis  de  poils  ,  parfois  marqués  de  taches  blanches  ;  le  ventre 
tantôt  d'un  violet  métallique  ou  d'un  violet  cuivreux,  avec  la  base  des 
arceaux  d'un  vert  métallique,  chez  les  premières  variétés,  et  souvent  alors 
marqué  de  taches  blanches  sur  les  flancs,  tantôt  cuivreux  ou  vert.  Chez 
les  uns,  les  deuxième  à  cinquième  arceaux  sont  presque  lisses  sur  leur 
partie  médiane  ou  seulement  parsemés  de  petits  points  ;  chez  plusieurs,  ils 
sont  assez  fortement  ponctués  près  de  leur  bord  antérieur,  ou  même  mar- 
qués près  de  ce  bord  de  petits  signes  arqués,  et  dans  ce  cas  les  côtes  sont 
plus  fortement  marquées  de  ces  signes  et  plus  densement  garnis  de  poils. 

Dans  quelques  autres  parties  de  l'Europe  ,  ou  même  dans  notre  Midi,  le 
dessus  el  le  dessous  du  corps  présentent  des  variétés  de  couleurs  qu'on 
n'observe  pas  ou  qu'on  voit  très-rarement  chez  les  individus  de  notre  zone 
tempérée  ;  telles  sont  les  var.  florentina,  etc. 

De  Geer  (Mém.  t.  IV,  p.  283,  pi.  11,  fig.  10  et  suiv.)  a  fait  connaître 
la  larve  de  celte  espèce.  —  Voy.  aussi  Chapuis  el  Candèze,  Catal.  (220), 
120. 

DEUXIÈME  GUOUl'E  [Sous-Genre  CETONIA.) 

9.  Cetonia  aurata,  Linné. 

Dessus  du  corps  ordinairement  d'un  vert  doré  ou  vert  métallique, 
mais  souvent  de  diverses  autres  couleurs.  Epistome  échancré  en  devant. 
Front  chargé  d'une  saillie  presque  lisse,  graduellement  élargie  en  s' aplatis- 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Cefonitt.  685 

sant  sur  Vépistomc.  Prothorax  arqué  en  arrière  à  la  base  et  échancré  au 
devant  de  l'écusson,  pointillé  sur  le  dos,  fortement  ponctué  sur  les  côtés. 
Écusson  ponctué  à  la  base.  Élytres  ébréchée.'i  vers  Vangle  suturai;  marquées 
de  signes  arqués,  peu  régulièrement  disposés  sur  la  dépression  juxta-scu- 
tetlaire ;  parées  d'une  fascie  transverse  blanche  vers  les  trois  cinquièmes  du 
bord  externe.  Saillie  mésosternale  globuleuse.  Pieds  ordinairement  d'un 
vert  métallique. 

Scarabaeus  auratus,  LiNN.  Syst.  Nat.  10«  édit.  t   I,  p.  3S2,  S2. —  Id.  12*  édit.  t.  I, 
p.  557,  78.  —  Id.  Faun.  Siiec.  p.  138,  400.  —  Marsh.  Ent.  Brit.  p.  41,73. 

Lémeraudine,  Geoff.  Hist.  t.  I,  p.73,S. 

Scarabaeus  stnaragdus,  De  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  279,  25,  pi.  H,  fig.  1. 
Cetonia  aurata,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  43,  4.  — Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  137,  9.  — 
Laichart,  Tyr.  Ins.  t.  I,  p.  48,  1.  —  Oliv.  Ent.   t.    I,  6,  p.  12,  7,  pi.  1,  fig.  1. 

—  Herbst.  Naturs.  t.  III,  p.  212,  11,  pi.  29,  fig.  2.— Panz.  Faun.  Germ.  41,  15. 

—  Payk.  Faun.  Suec.  t.  II,  p.  202,  2.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  220,  pi.  85, 
fig.  1,  6.  —  DuFTSH.  Faun.  Austr.  t.  I,  p.  166,  3. — Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I, 
p.  51,  3.  —  Steph.  lUustr.  t.  III,  p.  233,  1.  —  Fieber,  Jahrb.  d.  boehm.  Mus.  ï, 
p.  471,  9,  fig.  1  à  4.  —  GoRY  et  Perch.  Monog.  p.  240,  102,  pi.  45,  fig.  5.  — 
Heek,  Faun.  Col.  helv.  I,  551,  7.  —  Muls.  Lamell.  p.  562,  8.  —  Busmeist. 
Handb,  t.  III,  p.  455,  15.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  603,  6.  —  Blanchard, 
Hist.  des  Ins.  t.  I,  pi.  7,  fig.  1.  —  Id.  Catal.  p.  9,  57.  —  L.  Redtenb.  Faun. 
Austr.  p.  462.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1321. 

La  couleur  de  la  robe  varie  beaucoup.  Ordinairemeni  le  dessus  du  corps 
est  d'un  vert  métallique  ou  semi-doré,  et  les  élytres  sont  glabres,  ou  gar- 
nies de  poils  relevés,  principalement  chez  les  individus  provenant  des 
régions  montagneuses.  Le  dessus  du  corps  est  généralement  d'une  couleur 
de  cuivre  ou  d'une  teinte  rapprochée. 

Var.  a.  Dans  nos  provinces  méridionales,  le  dr'ssus  du  corps  se  pare 
souvent  de  teintes  différentes ,  savoir  :  d'un  vert  cuivreux  ou  violâlre, — 
d'un  rouge  cuivreux,  —  d'un  bleu  métallique,  —  d'un  violet  cuivreux,  — 
d'un  violet  de  nuances  diverse.s. 

Le  dessus  du  corps  est  en  général  d'une  teinte  analogue. 

Cetonia  lucidula   (Ziegler)   (Dejean),   FtEBER.   Boehm.  Cet.   10.   —   Heer,    Faun. 
Col.  helv.  1,551,8. 

Cetonia  valesiaca,  Heer,  loc.  cit.  552,  9. 

Ces  diverses  variété  sont  généralement  glabres. 


686  LAMELLICORNES 


Long.,  0»,0157  à  O-^.OS^S  (7  à  10  1.);  —  larg.,  0°>,0090  à  0">,0112 

(4  à  5  1.). 

Co7ys  oblong ,  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres  ;  ordinairement  d'un 
vert  mi-doré,  mais  souvent  de  couleurs  métalliques  différentes.  Tête  mar- 
quée de  points  assez  gros  et  assez  rapprochés  ;  chargée  sur  le  front  d'une 
saillie  longitudinale  qui  s'aplatit  en  s'élargissant  graduellement  sur  l'épis- 
lome.  Épistome  échancré  en  devant;  relevé  en  rebord  sur  les  côtés  et 
très-faiblement  en  devant;  ordinairement  déprimé  derrière  l'échancrure 
antérieure.  Antennes  d'un  violet  obscur,  à  massue  noire  ou  brune.  Pro- 
thorax  à  peine  sinué  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés  ;  muni  latéralement 
d'un  rebord  convexe  offrant  presque  sa  plus  grande  épaisseur  vers  la 
moitié  de  sa  longueur  ;  un  peu  écointé  aux  angles  postérieurs  ;  en  arc 
dirigé  en  arrière  à  la  base,  avec  la  partie  médiane  de  celle-ci  assez  faible- 
ment échancrée  au  devant  de  l'écusson  ;  assez  faiblement  convexe  ;  marqué, 
sur  les  côtés,  de  points  assez  gros,  en  partie  arqués,  se  transformant  gra- 
duellement en  points  plus  petits  et  plus  distants  en  se  rapprochant  de  la 
ligne  médiane  et  surtout  de  la  partie  postérieure  de  celle-ci.  Épimères  du 
mésothorax  marquées  de  signes  arqués.  Êcusson  lisse,  ordinairement 
ponctué  à  la  base.  Élytres  plus  d'une  fois  plus  longues  que  le  prolhorax  ; 
marquées  de  signes  arqués  sur  les  côtés,  plus  petits  et  en  partie  réduits  à 
des  points  autour  de  l'écusson ,  et  de  signes  arqués  peu  régulièrement 
disposés  sur  la  dépression  juxta-sulurale  ;  parées,  vers  les  trois  cinquièmes 
de  leur  bord  externe,  d'une  fascie  transverse  blanche  étendue  sur  une 
partie  de  la  dépression  juxta-suturale,  et  souvent  d'une  petite  fascie  trans- 
verse vers  la  partie  postérieure  de  cette  dépression  ;  ébréchées  postérieure- 
ment près  de  l'angle  suturai.  Pygidium  finement  vermiculé  ;  ordinairement 
bronzé  et  marqué  de  quelques  taches  blanches.  Dessous  du  corps  ordinai- 
rement d'un  rouge  cuivreux,  chez  les  variétés  ayant  le  dessus  du  corps  d'un 
vert  doré.  Saillie  mésosternale  globuleuse.  Métasteruum  lisse.  Flancs  du, 
postpectus  vermiculeusement  rayés  et  garnis  de  poils  d'un  blond  livide. 
Ventre  tantôt  lisse,  tantôt  parsemé  de  petits  points  sur  la  région  médiane 
des  cinq  premiers  arceaux;  marqué,  sur  les  côtps,  de  signes  arqués  plus, 
ou  moins  nombreux  :  sixième  arceau  densement  ponctué.  Pieds  ordinaire- 
ment d'un  vert  métallique.  Cuisses  et  jambes  garnies  de  cils  blonds  :  cuisses 
postérieures  rayées  de  lignes  vermiculées  et  de  signes  arqués. 


MÉLiTOPHiiES.   —   Cetonia.  687 

Cette  espèce  est  commune  dans  toute  la  France  ;  mais  les  variétés  foncées 
en  couleur  sont  généralement  méridionales. 

La  larve  n'est  pas  rare  dans  la  vermoulure  des  saules  et  de  divers  autres 
arbres,  dans  le  terreau,  dans  les  nids  de  diverses  fourmis,  où  elle  se  nourrit 
des  bûchettes  pourries,  etc. 

Divers  auteurs  en  ont  donné  la  description  : 

Latreile,  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  211,  pi.  8S,  fig.  20.  —  Renmdhor,  Abhandb,.  p.  124» 
pi.  7,  fig.  2-4.  —  De  Haan,  Mém.  s.  les  Métam.  des  Coléopt.  p.  17,  pi.  2,  fig.  S, 
pi.  5',  fig.  2.  —  Ratzeb.  Forstins.  t.  I.  p.  lO'i,  pi.  3,  fig.  18,  B.  —  Dufour,  Ann. 
d.  Se.  Nat.  2e  série,  t.  XVIII,  p.  1G3  et  siiiv.,  pi.  4.  —  Burmeist.  Handb.  t.  III, 
p.  139.  —  Blanchard,  Hist.  des  Ins.  t.  1,  pi.  7,  fig.  2.  fig.  3  (nymphe).  — 
Westwood,  Introd.  pi.  19,  fig.  II.  —  Chapuis  et  Candèze,  Catal.  p.  119. 

La  C.  aiirata  se  distingue  aisément  de  toutes  les  précédentes  par  ses 
élytres  ébréchées  à  l'extrémité,  près  de  l'angle  suturai  ;  par  son  épistome 
entaillé  en  devant  ;  par  sa  saillie  mjsosternale  globuleuse,  unie  postérieu- 
rement au  métasternum  par  une  ligne  transversale  ou  brièvement  angu- 
leuse dans  son  milieu. 

Suivant  feu  le  baron  de  Walckenaer,  il  faudrait  rapporter  à  notre 
C.  aurata  l'insecte  désigné  par  les  Romains  sous  le  nom  de  fullo. 

Cette  cétoine  et  quelques  autres  répandent  souvent,  lorsqu'on  les  saisit, 
une  espèce  de  bouillie  fétide. 

TROISIÈME  GROUPE  (Soua-Genre  MELANOSA). 

y  Saillie  mésosiernale  glabre  et  fortement  ponctuée.  morîo. 

^  Saillie  mésosternale  couverte  de  longs  poils.  oblonga. 

8.  Cetonia  morîo,  Fabricius. 

Dessus  du  corps  d'un  noir  mat,  ordinairement  paré  de  petits  points 
blancs.  Prothorax  marqué  de  signes  arqués  sur  les  côtés  et  de  petits  points 
transverses  sur  le  dos;  creusé,  de  deux  ou  quatre  fossettes;  trisinué  à 
la  base.  Ècusson  ponctué  à  la  base.  Élytres  marquées  de  signes  arqués, 
pliLs  petits  autour  de  Vécusson  ;  ordinairement  chargées  d'une  côte  lisse  sur 
le  milieu  de  la  dépression.  Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant.  Saillie  mé- 
sosternale densement  et  grossièrement  ponctuée. 

cf*.  Pygidium  non  bossue. 


688  LAMELLICORNES 

$  .  Pygidiura  marqué   d'une  dùpression  de  chaque  côté  de  sa  ligne 
médiane,  près  du  bord  postérieur. 

Cetonia  morio,  Fabr.  Spec.  Ins.  I,  p.  51,  3. —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  138,  17. — 
Oliv.  Ent.  t.  I,  »),  pi.  27,  27,  pi.  2,  fig.  3.  —  Herbst,  Naturs.  t.  UI,  p.  229,  20, 
pi.  29,  fiiî.  11.  —  ScHREB.  Naturf,  26,  p.  37  et  29,  pi.  3,  fig.  4.  —  Latr.  Hist. 
Nat.  t.  X,  p.  224,  10.  —  Fieber,  Jahrb.  d.  boehm.  Mus.  II,  469,  6.  —  Gory  et 
Perch.  Monog.  p.  22S ,  82,  pi.  42,  fig.  3.  —  Muls.  Lamellic.  p.  «65,  9.  — 
Burmeist  Handb.  t  III,  p.  4S3,  14.— Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  607,  8.— Blanch. 
Catal,  p.  9,  73. 

Var.  a.  Prothorax  paré  de  quatre  taches  blanches  très-apparentes. 
Cetonia  quadripunctata,  Fabr.  Spec.  Ins.  t.  I,  p.  52,  8.— Muls.  loc.  cit., var.  A. 

Var.  b.  Prothorax  et  élylres  parés  de  points  blancs  plus  ou  moins  nom- 
breux. 

Muls.  loc.  cit.,  var.  B  (albopunctatà). 


Long.,  O^OISO  à  On-jOlSOCG  à  8  1.);  —  larg.,  0«',0085  à  On',0112 

(3  1/2  à  5  1.). 

Corps  ovalaire  ;  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres;  d'un  noir  mat  et  ordi- 
nairement parsemé  de  petits  points  blancs  en  dessus.  Tête  marquée  de 
points  assez  gros  et  assez  ou  médiocrement  rapprochés.  Êpistome  tronqué 
en  devant,  relevé  en  rebord  ,  faiblement  échancré  dans  le  milieu  de  ce 
rebord  antérieur  ;  subconvexe  sur  sa  partie  longitudinalement  médiaire, 
avec  la  partie  antérieure  de  celle-ci  déprimée  derrière  l'échancrure  du 
rebord.  Antennes  noires  ou  d'un  noir  violet,  à  massue  parfois  brune.  Pro- 
thorax à  peine  sinué  sur  la  moitié  postérieure  de  ses  côtés  ,  muni  latéra- 
lement d'un  rebord  étroit  ;  obtusement  écointé  aux  angles  postérieurs  ; 
faiblement  trisinué  et  sans  rebord  à  la  base  ;  assez  faiblement  convexe  ; 
marqué,  sur  les  côtés,  de  lignes  arquées  ou  vermiculées,  se  transformant 
graduellement  en  points  simples,  graduellement  plus  petits  et  transverses, 
ou  se  rapprochant  de  la  ligne  médiane  ,  offrant  souvent  sur  celle-ci  une 
trace  imponctuée  ;  ordinairement  creusé  de  deux  ou  trois  fossettes,  de 
chaque  côté  de  celle-ci  :  les  deux  postérieures  plus  grosses,  situées  au 
devant  de  chaque  tiers  externe  de  la  base  :  la  précédente  au  devant  de 
celle-ci ,  vers  les  trois  cinquièmes  du  segment  :  les  deux  antérieures  sou- 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Cetonici.  689 

vent  indistinctes ,  vers  les  deux  septièmes  ;  marqué  d'une  autre  fossette 
près  des  deux  cinquièmes  du  bord  externe;  habituellement  paré  de  petit 
points  blancs,  disposés  sur  deux  ou  quatre  rangées,  mais  souvent  effacés. 
Êciisson  densement  ponctué  à  la  base.  Êlytrcs  do  moitié  environ  plus 
longues  que  le  prothorax;  marquées  sur  toute  leur  surface  désignes  arqués 
plus  petits  autour  de  l'écusson  ;  ordinairement  chargées ,  sur  le  milieu  de 
la  dépression  juxta-suturale  d'une  côte  lisse  ;  relevées  en  une  côte  lisse  et 
assez  prononcée  sur  le  côté  externe  de  cette  dépression  ;  ordinairement 
parées  de  petits  points  blancs  assez  nombreux,  mais  parfois  effacés.  Pygi- 
diiim  noir  ;  très-finement  vermiculé;  parsemé  de  quelques  points  blancs. 
Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant.  Saillie  mésosternale  obtriangulaire, 
ne  dépassant  pas,  à  son  bord  antérieur,  celui  des  hanches  intermédiaires; 
densement  et  grossièrement  ponctué;  couronné  en  devant  d'une  houppe 
de  poils.  Mésostermim  ponctué  ou  pointillé  sur  sa  moitié  antérieure,  de 
chaque  côté  de  son  sillon  médiiire.  Flancs  du  postpectus  vermiculeusement 
rayés  et  garnis  de  poils  d'un  blanc  livide.  Ventr&^  très-lisse ,  avec  les  côtés 
ponctués  près  du  bord  antérieur  des  deuxième  à  cinquième  arceaux,  et 
quelquefois  parés  de  taches  blanches  :  dernier  arceau  densement  ponctué. 
Pieds  noirs.  Cuisses  el  jambes  garnies  de  cils  d'un  blond  livide  :  les  cuisses 
postérieures  rayées  de  lignes  vermiculées  ou  arquées. 

Celte  espèce  habite  la  plupart  de  nos  provinces.  Elle  est  très-commune 
dans  le  Midi,  sur  les  chardons  en  fleur  et  sur  diverses  autres  plantes.  Elle 
n'est  pas  rare  dans  les  environs  de  Lyon. 

Obs.  La  C.  morio  se  distingue  de  loutes  nos  autres  Cétoniaires  par  le 
dessus  de  son  corps  d'un  noir  mat,  paré  de  petits  points  blancs,  et  surtout 
par  sa  saillie  mésosternale  densement  mai'quée  de  gros  points. 

Quelquefois  les  élytres,  autour  de  l'écusson,  n'ont  que  des  points  plus 
ou  moins  superficiels,  au  lieu  de  signes  arqués. 

Chez  divers  exemplaires  du  Midi ,  les  flancs  du  postpectus,  les  hanches 
postérieures  et  l'hypopygium  présentent  des  refleîs  cuivreux. 


9.  Cetouiu  obloiiga,  Gory  et  Percheron. 

Oblongue;  d'un  noir  mal  et  souvent  marqué  de  petites  taches  blanches  en 
dessus.  Prothorax  arqué  en  arrière  à  son  bord  antérieur,  échancrê  au  devant 
de  l'écusson;  marqué  de  signes  arqués  sur  les  côtés ,  graduellement  plua 

LÂMELL.  44 


690  LAMELLICORNES 

petits  sur  le  disque,  ^ytres  parées  de  points  arqués  sur  les  côtes  et  sur  la 
dépression  juxta-suturale;  chargées  d'une  nervure  sur  le  milieu  de  celle-ci. 
Dessous  du  corps  d'un  noir  cuivreux.  Saillie  mésosternale  revêtue  de  longs 
poils.  Mésoslermim  grossièrement  ponctué.  Ventre  et  cuisses  postérieures 
marqués  de  points  grossiers. 

çf  '  Pygidium  non  bossue. 

9  .  Pygidium  creusé  d'une  dépression  profonde  de  chaque  côlé  de  su 
ligne  médiane. 

Cetonia  oblonga,  GoRY  et  Perch.  Monog.  p.  227,  84,  pi.  42,  fig.  4.  —  Muls. 
Lamellic.  p.  568,  10.  —  Burmeist.  Handb.  t.  III,  p.  44 1,  o.  —  Blancu.  Catal. 
p.  8,  73.  — Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1327. 


Lon^;.,  0°',0146  à  Om,0157  (6  1/2  à  7  1.)  ;  —  larg.,  O-^.OOSô  à  O-^.OOQO 

(3  3/4  à  4  1.). 

Corps  oblong  ;  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres  ;  d'un  noir  mat  en 
dessus.  Tête  un  peu  luisante;  marquée  de  points  gros  et  assez  rapprochés. 
Épistome  tronqué  en  devant;  muni  d'un  rebord  relevé,  échancré  en  de- 
vant ;  subconvexe  sur  sa  partie  longitudinale  mé  Jiane,  avec  les  sillons 
latéraux  voisins  des  rebords  plus  profonds  ou  comme  terminés  par  une 
fossette  en  devant.  Antennes  noires,  avec  la  massue  souvent  d'un  noir 
violâtre  ou  brun.  Prothorax  non  sinué  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés  ; 
muni  latéralement  d'un  rebord  étroit  ;  arqué  en  anière  à  son  bord  posté- 
rieur et  échancré  au  devant  de  l'écusson  :  sans  rebord  à  la  base  ;  assez 
faiblement  convexe  ;  marqué  de  points  arqués  ,  plus  gros  près  des  côtés  , 
graduellement  plus  petits  sur  le  disque.  Écusson  densement  ponctué  à  la 
base.  Êlytres  de  moitié  à  peine  plus  lo' gués  que  le  prothorax  ;  marquées 
sur  les  côtés  de  signes  arqués,  ordinairement  réduits  à  des  points  autour 
de  l'écusson  ;  marquées  de  signes  arqués  ou  annuliformes  sur  la  dépression 
juxta-suturale  ;  chargées  d'une  côte  lisse  sur  le  milieu  de  cette  dépression 
et  d'une  côte  pareille  au  côté  externe  de  la  dit  j  dépression  ;  souvent  parées 
de  taches  blanches  près  de  leur  bord  externe  et  de  quelques  petits  points 
blancs  sur  leur  surface.  Pygidium  noir,  presque  squammuleux  ou  onduleu- 
sementrayé;  marqué  de  quelques  taches  blanches.  Dessous  du  corps  d'un 
noir  luisant  ou  brillant,  ou  paré  d'une  teinte  cuivreuse  ou  violâtre.  Saillie 
mésosternale  obtriangulaire  ;   densement  couverte  de    poils  d'un  blond 


MÉLiTOPHiLES.  —  Cetomci.  691 

livide.  Mésosternum  densement  et  grossii'rement  pondue.  Flancs  de  Vanté- 
pectus  vermiculeusemenl  rayés  et  garnis  de  longs  poils  d'un  blanc  flaves- 
cent.  Ventre  marqué  de  points  grossiers,  moins  gros  ,  moins  rapprochés  et 
glabres  sur  sa  partie  médiane,  plus  gros  et  piligères  sur  les  côtés.  Pieds 
noirs  ou  d'un  noir  paré  d'une  teinte  cuivreuse.  Cuisses  el  jambes  garnies 
de  cils  d'un  blanc  tlavescent  :  les  cuisses  postérieures  marquées  de  points 
grossiers  et  médiocrement  rapprochés. 

Cette  espèce  est  exclusivement  méridionale.  Elle  n'est  pas  rare  dans 
les  environs  de  Cette,  suivant  M.  Mayet,  à  Béziers  et  surtout  en  Roussillon. 
On  la  trouve  sur  les  fleurs  de  chardons  ;  la  $  se  tient  souvent  à  terre. 

La  C.  oblonga  se  distingue  aisément  de  toutes  les  précédentes  par  sa 
saillie  mésosternale  couverte  de  longs  poils  ,  par  son  prothorax  non  ou  à 
peine  sinué  de  chaque  côté  de  son  échancrure  antéscutellaire  •  elle  conduit 
naturellement  au  groupe  suivant  : 

QUATRIÈME    GROUPE    (sous-genre     AETHIESSA.) 

tO.  Cetonia  floralis  ,  Fabricius. 

Ovale  oblong  ;  d'un  noir  luisant  on  brillant  en  dessus.  Prothorax  subsinué 
sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtes  ;  rugideusemcnt  ponctué ,  avec  la  ligne 
médiane  lisse.  Élytres  creusées  chacune  d'une  fossette  à  leur  angle  postéro- 
interne  et  d'une  sorte  de  sillon  transverse  vers  le  milieu  de  Vécusson  ;  mar- 
quées sur  toute  leur  surface  de  signes  arqués  ;  d'un  noir  tantôt  brillant, 
tantôt  à  peine  luisant.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir  brillant.  Saillie 
mésosternale  lisse,  couronnée  de  poils .  Métasternum  grossièrement  ponctué. 
Cuisses  postérieures  marquées  de  signes  arqués. 

Cetonia  floi-alis,  Fabr.  Mant.  t.  I,  p.  31,  63.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  H,  p.  1S6,  109* 

—  ScHAUM.  Ann.  Soc.  Entom.  deFr.  (i849),  p.  271.— Muls.  I,amellic.  p.  ^70.  11. 

—  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1323. 

Cetonia  refulgens,  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  2S  ». 

Cetonia  squammosa,  Lefebvre,  Mém.  Soc.  linn.  de  Paris,  t.  VI,  p.  103,  pi.  5,  fig.  6. 

—  GoRY  et  Perch.  Monog.  p.  212,  92,  pi.  44,  fig.  1. 

Aethiessa  squammosa,  Burmeist.  Handb.  t.  III,  p.  lOÔ,  4. 

Var.  a.  Élytres  entièrement  bordées  de  blanc  sur  les  côtés  et  parées, 
sur  la  partie  antérieure  de  la  dépression  juxta-suturale,   d'une  fascie 


692  LAMELLICORNES 

blanche,  obliquement  longiludiaie,  litj<;  à  l:i  i).)rdm-o  lal6i';il(3,  et  d'une  tache 
obbque  près  de  la  suture,  vers  les  trois  quarts  de  leur  longueur, 

Var.  b.  Élytres  mouchetées  ou  marbrées  de  blanc  sur  une  grande  partie 
de  leur  surface, 

MuLS.  lûc.  cit..  var.  A. 

Var.  c.  Bordure  blanche  latérale  du  prothorax  nidle  ou  presque  nulle. 
Élytres  parcimonieusement  tachées  de  blanc. 

MuLs.  ioc.  cit.,  var.  B. 

Var,  d.  Élytres  sans  taches. 

Obs.  Le  prothorax  est  ordinairement  alors  sans  bordure  blanche  ,  le 
pygidium  en  grande  partie  noir,  les  bandés  ou  taches  des  flancs  du  ventre 
réduites  à  une  tache  stigmatit'orme, 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  C  et  D. 

Aethiesaa  floralis,  Burmeist.  Haudb.  t.  III,  p.  408,  2,  var.  b. 


Long.,  0   ,0163  à  0'", 0225  (7  1/2  à  10  1.);  —  larg.,  0>n,0080  à  0'",0n8 

(3  1/2  à  5  1/4  1.). 

Corps  ovale  oblong,  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres  ;  d'un  noir  luisant 
ou  brillant  en  dessus.  Tête  glabre  ;  marquée  de  points  assez  gros  ;  légère- 
ment déprimée  sur  la  partie  antérieure  du  front.  Êpistome  à  peine  subcon- 
vexe sur  sa  partie  médiane  ;  relevé  en  rebord  sur  les  côtés  ou  en  devant, 
tronqué  à  sa  partie  antérieure  ;  échancré  dans  le  milieu  de  son  bord  anté- 
rieur. Antennes  noires.  Prothorax  subsinué  sur  la  seconde  moitié  de  ses 
côtés  •  muni  latéralement  d'un  rebord  assez  étroit,  prolongé  sur  les  côtés 
de  sa  base  ;  sans  rebord  sur  la  partie  médiaire  de  celle-ci  ;  assez  faiblement 
arqué  en  arrière  à  son  bord  postérieur,  et  tronqué  ou  à  peine  échancié  au 
devant  de  l'écusson  ;  presque  aussi  large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne 
médiane  ;  couvert  de  points  ou  de  courtes  lignes  transverses  ou  à  peine 
arquées;  offrant  souvent  une  trace  médiane  lisse,  ou  la  faible  ébauche 
d'une  carène  à  peine  indiquée  ;  noir,  avec  les  côtés  parés  d'une  bordure 
formée  d'un  enduit  blanc,  souvent  enlevé.  Êcusson  noir  ;  denseraent  et 
ruguleusement  ponctué  à  la  base,  avec  la  bgne  médiane  lisse  ;  impouctué 


MÉLiTOPHiLEs.     -    Oxxjthyrea.  693 

sur  le  reste  de  sa  surface.  Êpimères  du  mésothorax  vermiculées  et  ordi- 
nairement garnies  de  quelques  poils,  Élytres  creusées  chacune  d'une  fos- 
sette à  leur  angle  antéro-interne,  et  d'une  sorte  de  sillon  transverse  vers 
l'extrémité  de  l'écusson  ;  marquées  sur  toute  leur  surface  de  signes  arqués- 
à  dépression  juxta-suturale  moins  brusquement  déprimée  à  sa  partie  anté- 
rieure ;  offrant  sur  son  milieu  les  traces  d'une  faible  côte  ou  nervure ,  plus 
saillante  postérieurement  et  unie  sur  le  calus  humerai  avec  la  côte  dn  bord 
externe  de  la  dépression  ;  d'un  noir  tantôt  brillant,  tantôt  à  peine  luisant  ; 
glabres;  parées  chacune  de  diverses  taches  blanches,  comme  il  a  été  dit. 
Pygidium  noir,  en  partie  revêtu  d'un  enduit  blanc.  Dessous  du  corps  et 
pieds  d'un  noir  brillant.  Saillie  mésosternale  obtriangulaire,  lisse,  couronnée 
pn  devant  de  poils  d'un  blond  hvide.  Métaslernum  marqué  de  points  assez 
gros,  de  chaque  côté  de  sa  ligne  médiane.  Flancs  du  postpectus  vermiculés 
et  garnis  de  longs  poils  d'un  blond  livide  ;  parfois  parés  de  taches  blan- 
ches. Trochantins  postérie\irs  ordinairement  ponctués.  Ventre  marqué  de 
petits  points  piligères  près  du  bord  antérieur  des  arceaux,  lisse  sur  le 
reste  des  quatre  premiers  arceaux  ;  marqué  ,  sur  le  cinquième  ,  de  petits 
points  plus  nombreux  que  sur  le  sixième;  paré  sur  les  côtés  de  taches  formées 
d'un  enduit  blanc.  Cuisses  et  jambes  garnies  de  cils  d'un  blond  livide  ; 
cuisses  postérieures  marquées  de  signes  faiblement  arqués,  médiocremeni 
rapprochés  et  garnies  de  poils  blonds  :  jambes  grossièrement  ponctuées. 

Cette  espèce,  plus  particulière  au  nord  de  l'Afrique  et  à  quelques  pro- 
vinces de  l'Espagne,  se  trouve  quelquefois  dans  le  midi  de  la  France.  Elle 
nous  a  été  envoyée  dans  le  temps  par  M,  Perris. 


Genre  Oxythyrea ,  Oxythyrée  ,  Mulsant. 

MoLSANT,  Lamellic.  (1842),  p.  S72. 

Caractères.  Prothorax  chargé,  sur  sa  ligne  médiane,  d'une  sorte  de 
carène,  souvent  incomplète;  offrant  sa  plus  grande  largeur  à  l'extrémité 
de  ses  bords  latéraux  ;  non  échancré  au  devant  de  l'écusson  ;  hérissé  de 
poils.  Êpistome  entaillé  en  devant  et  relevé  en  rebord  saillant  à  ses  angles 
de  devant.  Écusson  légèrement  en  arc  rentrant  sur  les  côtps,  terminé  en 
pointe  aiguë.  Elytres  marquées  d'une  dépression  juxta-suturale  sur  !a 
seconde  moitié  de  leur  moitié  interne  ;  rayées  de  stries  géminées  ou  de 
chaînettes  longitudinales  sur  leur  moitié  interne  ;  hérissées  de  poils  longs 


694  LAMELLICORINES 

et  peu  épais.  Saillie  mésosternale  courte,  en  parallélipipède  transversal, 
relevé  en  rebord  en  devant,  ne  dépassant  pas  ou  dépassant  à  peine  les 
hanches  et  cuisses  des  pieds  intermédiaires  ;  tronquée  à  son  bord  anté- 
rieur. Métasternum  grossièrement  ponctué  de  chaque  côté  de  son  sillon 
médiaire.  Dernier  arceau  du  ventre  finement  ponctué.  Jambes  de  devant 
bidentées. 

Les  Oxythyrées,  comme  les  Cétoines,  ont  encore  le  prothorax  au  moins 
aussi  large  ou  plus  large  à  la  base  que  vers  la  moitié  des  bords  latéraux  ; 
les  élylres  marquées  d'une  dépression  juxta-suturale  ;  mais  le  prothorax 
est  chargé  d'une  carène  et  hérissé  de  poils  ;  l'écusson  est  terminé  en  pointe 
aiguë  ;  les  élytres  rayées  de  stries,  sur  la  dépression,  n'offrant  presque  plus 
de  signes  arqués  que  dans  le  pourtour  de  l'écusson  ;  les  jambes  de  devant 
sont  bidentées.  Elles  ont  quelque  analogie  avec  les  véritables  Cétoines,  par 
leur  épislome  entaillé  en  devant  ;  mais  elles  font  une  suite  naturelle  aux 
Mélanoses  et  surtout  aux  Aethiesses,  par  leur  prothorax  peu  ou  point 
échancré  au  devant  de  l'écusson, par  leur  saillie  mésosternale  ne  dépassant 
pas,  à  son  bord  antérieur,  celui  des  hanches  intermédiaires;  par  leur  mé- 
sosternum et  leurs  cuisses  postérieures  grossièrement  ponctuées;  par  leur 
cinquième  arceau  vential sensiblement  plus  grand  que  le  quatrième,  et  par 
le  dernier  finement  ponctué. 

1.  Oxytiiyi'ca  stictiea ,  Linné. 

Dessus  du  corps  d'un  noir  métallique  brillant,  tirant  sur  le  vert  obscur  ou 
le  cuivreux;  hérissé  de  poils  sur  le  front,  le  prothorax  et  les  élytres, 
parsemé  de  taches  blanches.  Prothorax  chargé  d'une  carène.  Élytres  rayées 
de  stries  géminées  sur  la  dépression  juxta-suturale.  Pygidium  et  côtes  du 
ventre  maculés  de  blanc. 

(f .  Ventre  subsillonné  sur  sa  ligne  médiane  et  paré  sur  celle-ci  d'une 
tache  blanche  arrondie  sur  chacun  des  quatre  premiers  arceaux. 

9  .  Ventre  sans  sillon  et  sans  taches  blanches  sur  sa  ligne  médiane. 

Le  drap  mortuaire,  Geoffr.  iïist.  t.  I,  p.  7S,  14. 
Scarabaeus  sticticus,  Linn.  Syst.  Nat.  t.  I,  p.  532,  S4. 

Scarabaeus  albupunctatus,  De  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  301,  29.  pi.  10,  fig.  22 
Cetonia  stictica,  Fabr.  .Syst.    Ilnt    p.  SI,   37.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.    II,  p.   15S, 
102.  —  Laichart.   Tyr.  Ins.  I,   50,  2.  —  Herbst.  Arch.  p.   18,  S,  pi.  19  bis, 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Oxulkyrea.  595 

fig.  27.—  /d.Naturs.  t.  III,  p.  238,  26,  pi.  30,  fig.  5,  —  Oliv.  Ent.  1. 1,  6,  p.  53, 
64.,  pi.  7,  flg.  57.  — Payk.  Faim.  Suec.  II,  p.  105,  4.  —  Panz.  Faun.  Germ.  I,  4. 

—  Latr.  Ilist.  Nat.  t.  X,  p.  23o,  12.  —  Id  Gen.  t.  II,  p.  129,  2.  —  Gyllenh. 
Ins.  Suec.  t.  I,  p.  32,  4. —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I,  p.  172,  10.—  Steph.  Illustr. 
t.  III,  p.  233,  2,  et  t.  V,  p.  413.  —  Curtis,  Brit.  Ent.  pi.  374.  —  Fieber, 
Jahrb.  d.  boehm.  Mus.  II,  472,  11.  —  Gory  et  Perch.  Monog.  291,  175,  pi.  56, 
fig.  6--  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  t.  I,  p.  552,  10. 

Oxythyrea  stictica,  Muls.  Laraellic.  p.  572,  1. —  Erichs.  Natiirg.  t.  III,  p.  611,  1. 

—  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  461. —  Gemm.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1317. 
Leucocelis  stictica,  Burmeist.  Handb.  t.  III,  p.  429,  12. 

État  normal  des  taches  des  élytres.  1°  sept  attenantes  au  bord  externe, 
depuis  la  sinuosité  subhuraérale  jusqu'à  l'angle  posléro-externe  :  les  quatre 
postérieures  en  forme  de  fascies  transverses  ;  2"  onze  sur  la  moitié  interne 
des  élytres,  la  plupart  pon.ctiformes,  presque  disposées  sur  trois  rangées. 

Var.  a.  Poils  du  dessus  du  corps  en  partie  enlevés.  Taches  blanches  du 
prothorax  et  des  élytres  en  partie  effacées. 

Muls.  loc.  cit.,  var.  A. 


Long  ,  0",0078  à  O^.OIAO  (3  1/2  à  6  1/4  1.)  ;  —  long.,  0™,0040  à  O'n,0056 

(1  3/4  à  2  1/2  1.). 

Corps  ovalaire  ou  ovale  oblong;  planiusciile  sur  le  dos  des  élytres  ;  d'un 
noir  métallique  brillant  en  dessus.  Tête  densement  ponctuée.  Épistome  à 
peine  rebordé  sur  les  côtés  ;  échancré  en  devant  et  relevé  en  rebord  plus 
sailhnt  anx  angles  de  devant,  de  chaque  côté  de  cette  échancrure  ;  pla- 
niuscule  sur  sa  surface.  Front  chargé  d'une  carène  longitudinale  ;  hérissée 
de  poils  d'un  blanc  sale.  Antennes  noires.  Prothorax  subparallèle  ou 
faiblement  élargi  d'avant  en  arrière  sur  la  seconde  moitié  de  ses  côtés  ; 
muni  latéralement  d'un  rebord  graduellemenlmoinséti'oitj  arqué  en  arrière 
et  sans  rebord  à  la  base,  ù  peine  tronqué  au  devant  de  l'écusson  ;  convexe  ; 
chargé  d'une  carène  médiane,  ordinairement  affaiblie  ou  obsolète  près  de 
la  base;  assez  grossièrement  et  densement  ponctué  ;  ordinairement  hérissé 
de  poils  blanchâtres  ;  marqué ,  de  chaque  côté  de  la  carène  médiane,  de 
trois  grosses  fossettes,  ordinairement  revêtues  d'un  enduit  blanc ,  souvent 
parées  de  quelques  taches  blanches  près  du  bord  postérieur.  Éciisson  sou- 
vent d'un  vert  bronzé  ;  lisse  ou  ponctué  à  la  ha^-^.  Élytres  de  trois  qisarls 


696  LAMELIICORINES 

à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  ponctuées  sur  leur  moitié  externe 
et  autour  de  l'écusson  ;  chargées  d'une  côte  naissant  à  l'extrémité  de  la  fos- 
sette humérale  et  aboutissant  au  calus  postérieur  ;  chargées,  entre  cettp 
côte  et  la  suture,  d'une  autre  côte  naissant  de  la  base  et  se  terminant  à  la 
partie  antérieure  de  la  dépression  juxta-suturale  ;  rayées,  sur  cette  dernière 
de  stries  géminées  ou  formées  de  deux  lignes  rapprochées  :  la  plus  exté- 
rieure de  celles-ci  avancée  jusqu'au  côté  interne  de  la  fossette  humérale  ; 
d'un  noir  ou  brun  d'airain  ;  parsemées  de  taches  ou  de  fascies  blanches  ; 
hérissées  de  poils  blanchâtres  peu  épais.  Pygidium  ordinairement  paré  de 
trois  taches  blanches  de  chaque  côté  de  sa  ligne  médiane.  Dessous  du  corps 
d'un  noir  brillant.  Saillie  mésosternale  garnie  de  poils  en  devant.  Mésos- 
ternum grossièrement  ponctué.  Flancs  du  postpectus  vermiculeusement 
rayés  et  hérissés  de  poils.  Ve7ïtre  finement  ponctué  sur  la  partie  médiane 
des  quatre  ou  cinq  premiers  arceaux,  densemenl  ponctué  et  garni  de  poils 
sur  les  côtés  ;  ordinairement  paré  d'une  tache  blanche  arrondie  sur  la  ligne 
médiane  des  quatre  premiers  arceaux,  et  paré  de  taches  blanches  sur  les 
coiés.  Pieds  d'un  noir  brillant.  Cuisses  et  jambes  garnies  de  cils  blonds  :|les 
cuisses  postérieures  garnies  de  points  grossiers  :  jambes  antérieures  biden- 
tées. 

Cette  espèce  est  commune  dans  toute  la  France.  Sa  larve  vit  dans  la 
vermoulure,  le  terreau,  l'humus.  L'insecte  parfait  est  souvent  un  véritable 
fléau  pour  les  arbres  fruitiers  ;  il  dévore  les  parties  florales  et  détruit  ainsi 
les  espérances  de  l'été  et  de  l'automne. 

Genre  Tropinota,  Tropinote,  Mulsant. 

Mots,  Lainellic.  (1842),  p.  S75. 

Caractères.  Prothorax  chargé  d'une  sorte  de  carène  sur  sa  ligne  mé- 
diane ;  moins  large  à  l'extrémité  de  ses  bords  latéraux  que  dans  le  milieu 
de  ceux-ci;  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base,  mais  tronqué  au  devant  de 
l'écusson  ;  hérissé  de  poils.  Èpistome  entaillé  et  sans  rebord  en  devant  ; 
presque  aussi  long  que  large.  Écusson  en  triangle  plus  long  que  large  ;  à 
côtés  droits ,  obliquement  déclives,  de  manière  à  faire  paraître  ses  côtés 
séparés  des  élytrespar  un  sillon.  Elytres  déprimées  sur  leur  moitié  interne  ; 
chargées,  entre  la  côte  naissant  du  calus  humerai  et  la  suture  ,  d'une  côte 
intermédiaire,  affaiblie  sur  sa  moitié  postérieure  et  réunie  à  celle  du  calus 


MÉLiTOPHiiEs.  —  Tropinota.  697 

humerai  sur  le  calus  postérieur;  rayées,  entre  les  côtes,  de  stries  géminées; 
hérissées  de  poils.  Saillie  mésosternale  courte,  en  parallélipipède  trans- 
versal, ne  dépassant  pas  à  son  bord  antérieur  celui  des  hanches  intermé- 
diaires ;  tronquée  et  relevée  en  rebord  à  son  bord  antérieur.  Métastcrnum 
grossièrement  ponctué  de  chaque  côté  du  sillon  médiaire.  Dernier  arceau 
du  ventre  finement  ponctué.  Jambes  de  devant  tridentées. 

LesTropinotes  ne  s'éloignent  pas  seulement  des  Cétoines,  avec  lesquelles 
Erichson  a  cru  devoir  les  laisser,  par  leur  épistome  moins  court  et  entaillé 
e:i  devant ,  et  par  leur  prnthorax  hérissé  de  poils;  mais  elles  s'en  distin- 
guent surtout  par  ce  même  prothorax,  plus  étroit  à  la  base  que  vers  le 
milieu  de  ses  côtés  ;  elles  semblent  par  là  Mer  les  Cétoniaires  aux  Tri- 
chiaires.  Elles  ont  d'ailleurs  les  élytres  déprimées  sur  toute  la  longueur  à 
peu  près  de  leur  moitié  interne ,  chargées  en  devant  d'une  côte  entre  la 
suture  et  la  côte  naissant  du  calus  humerai,  et  rayées  de  stries  géminées 
entre  los  rôtes. 

Elles  ont,  comme  les  Mélanoses  ,  la  saillie  mésosternale  courte ,  mais 
subparallèle  sur  les  côtés  et  relevée  en  rebord  en  devant  ;  par  leur  métas- 
ternum  grossièrement  ponctué  sur  les  côtes  du  sillon  médiaire,  et  par  les 
caractères  fournis  par  le  ventre ,  elles  semblent  faire  une  suite  naturelle 
aux  Mélanoses,  aux  Aethiesses  et  aux  Oxythyrées. 

Les  larves  des  Tropinotes  se  rapprochent  par  leurs  formes  de  celles  des 
autres  Cétoniens.  On  les  trouve  non-seulement  dans  les  vermoulures  des 
arbres ,  dans  le  détritus  des  végétaux,  mais  dans  les  champs,  vivant  du 
terreau  ou  du  fumier  enfoui  dans  le  sol  comme  engrais. 

Sous  leur  forme  parfaite  ,  ces  insectes  se  trouvent  principalement  sur 
If  s  fleurs  et  leur  font  souvent  presque  autant  d'outrages  que  les  Oxythyrées, 
en  déchirant  leur  corolle  et  en  coupant  les  étamines  ou  les  pistils. 

Les  cf  ont  les  pieds  de  derrière  au  moins  aussi  longs  que  le  coips,  et 
1rs  tarses  antérieurs  notablement  plus  longs  que  la  jambe. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Écusson  ponctué  près  de  ses  bords  latéraux  presque  jusqu'à  l'extrémité. 

Côte  des  élytres  aboutissant  au  calus  humerai  non  bifurqui-e  en  devant,  hirtella. 
aa  Écusson  ponctué  près  de  ses  bords  latéraux  jusqu'à  la  moitié  de   sa 

longueur.  Côte  des  élytres  aboutissant  au  calus  bifurqué  en  devant.  squalida. 


698  LAMELLICORNES 


1 .  Tropiiiota  liirtella,  LINNÉ. 

Dessus  du  corps  d'un  noir  verdâtre;  hérisé  de  longs  poils  d'un  cendré 
roussâtre  sur  le  front  et  sur  le  prothorax  et  moins  densement  sur  les 
élytres.  Pj^othorax  finement  et  Tugueusement  ponctué;  chargé  d'une  carène 
lisse.  Écusson  ponctué  près  de  ses  bords  latéraux,  presque  jusqu'à  l'extré- 
mité. Élytres  chargées  de  trois  sortes  de  côtes  :  la  première  suturai  :  la 
deuxième  naissant  de  la  base,  affaiblie  sur  sa  seconde  moitié,  réunie  à  la 
troisième  sur  le  calus  postérieur  :  la  troisième  non  bifurquée  en  devant; 
rayées  entre  les  côtes  de  stries  géminées  et  de  sortes  de  chaînettes;  parées 
chacune  de  six  ou  sept  taches  ou  fascies  blanches. 

Scarabaeiis  hirtus,  Scopol,  Ent.  Carn.  4,  8. 

Scarabaeus  hirtellus,  Linn.  Syst.  Nat.  t.  I,  p.  556,  69. 

Cetonia  hirta,  Fabr.  Syst.  Entom.  p.  50,  36.—  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  155,  100. 

—  Laichart,  Tvr.  Ins.  t.  I,  p.  51,  3.  —  Oliv.  Entom.  t.  I,  6,  p.  52,  63,  pi.  6, 

tig.  36.  —  Herbst,  Naturs.  t   III,  p.  240,  27,  pi.  30,  fig.  6.  — Panz.  Faun.  Germ. 

!,  3.  —  FiEBER,  Jahrb.  d.  boehm.  Mus.  II,  473,  11.  —  Goby  et  Perch.  Monog. 

289,  174,  pi.  37,  fig.  1.  —  Burmeist.  Handb.  t.  III,  p.  435. 
Tropinata  hirtella,  Muls.  Lamellic.  p,  577. —  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.) 

p. 1318. 
Epicometis  hirta,  Burmeist.  Handb.  t.  III,  p.  435,  2. 
Cetonia  hirtella,  Ericiis.  Naturg.  t.  III,  p.  608,  9. 
Epicometis  hirtella,  L,  Redtenb.  Faun.  Ans' r.  p.  461. 

État  normal  des  taches  des  élytres.  Élylres  pnrées  de  sept  ou  huit  taches 
blanches  ou  blanchâtres ,  savoir  :  près  du  bord  externe  :  1°  et  2"  deux 
points  vers  la  sinuosité  ;  S»  une  fascie  oblique  un  peu  après  la  motié  ; 
4»  une  fascie  plus  courte  vers  les  trois  quarts  ;  5°  une  fascie  transverse  et 
parfois  interrompue  après  le  calus  postérieur,  étendue  presque  jusqu'à  la 
suture;  6» une  tache  sur  la  fossette  humorale  ;  7°  un  point  sur  la  deuxième 
nervure,  vers  le  tiers  de  la  longueur;  8°  un  point  blanc  entre  la  côte  sutu- 
rale  et  la  deuxième  côte,  un  peu  après  les  deux  tiers. 

Var.  a.  Taches  des  élvtres  au-dessous  du  nombre  normal. 

MULS.  loc.  cit.,  var.  A. 

Var.  b.  Élylres  presques  sans  taches.  Corps  plus  ou  moins  dépilé. 


MÉLiTOPHiiEs.  — pinota.  699 

Long.,  O^-jOOgO  à  0'n,0123  (4  à  5  1/2  1.);  —  larg.,  0«»,0056  à  O-n.OOTO 

(2  1/2  à  3  1/8  1.). 

Corps  ovalaire  ou  ovale  oblong  ;  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres  ;  d'un 
noir  verdàlre  luisant  en  dessus.  Èpistome  granuleusement  ponctué  ;  presque 
glabre;  relevé  en  rebord  sur  la  moitié  postérieure  de  ses  côtés,  sans  rebord 
sur  la  moitié  antérieure  de  ceux-ci  ;  entaillé  et  sans  rebord  en  devant.  Front 
ponctué  ;  densement  hérissé  de  poils  d'un  cendré  roussâtre  ;  chargé  d'une 
carène  peu  apparente.  Antennes  noires.  Prothorax  élargi  jusqu'aux  trois 
septièmes  de  ses  côtés  ;  assez  faiblement  rétréci  ensuite  jusqu'à  la  base  , 
notablement  plus  large  à  ses  angles  postérieurs  qu'à  ceux  de  devant  ;  en 
arc  dirigé  en  arrière  à  la  base ,  mais  largement  tronqué  en  devant  de 
l'écusson  ;  convexe  ;  chargé  d'une  carène  lisse  sur  sa  ligne  médiane  ;  fine- 
ment et  rugueusement  ponctué;  densement  hérissé  de  poils  d'un  cendré 
rousfcàlre.  Écusson  lisse  sur  sa  partie  médiane;  marqué,  à  la  base  ei  sur  les 
côtés,  de  points  formant  près  de  chaque  bord  latéral  une  rangée  prolongée 
presque  jusqu'à  l'extrérailé.  Êpimères  du  mésothorax  subvermiculées  et 
hérissées  de  poils.  Élytres  de  moitié  au  moins  plus  longues  que  le 
prothorax  ;  chargées  chacune  de  trois  côtes  ou  nervures  :  la  première 
suturale  :  la  troisième  naissant  du  calus  humerai  et  prolongée  jusqu'au 
calus  postérieur  :  la  deuxième  naissant  presque  du  milieu  de  la  base, 
affaiblie  sur  la  moitié  postérieure  des  étuis ,  et  postérieurement  unie  à  la 
troisième  sur  le  calus  postérieur;  rayées  entre  ces  côtes  de  stries  géminées 
ou  de  chaînettes  formées  désignes  ovalaires  ;  marquées  en  outre  de  points 
ou  de  signes  orbiculaires  ;  rugueusement  ponctuées  sur  les  côtés;  ornées 
de  sept  ou  huit  fascies  ou  points  blancs  ;  hérissées  dé  poils  d'un  cendré 
roussâtre,  moins  épais  que  sur  le  prothorax.  Pijgidium  garni  de  poils  sem- 
blable?. Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant.  Saillie  mésosternale  ponctuée 
f't  garnie  de  poils.  Mésosternum  densement  et  rugueusement  ponctué  de 
chaque  côté  du  sillon  médiaire.  Flancs  du  postpectus  ponctués  et  hérissés 
de  longs  poils.  Ventre  lisse  sur  la  partie  médiane  des  quatre  premiers 
arceau,x  ponctué  sur  celle  du  cinquième  et  surtout  du  sixième  arceau  ; 
marqué  de  points  ou  signes  orbiculaires  piligères  sur  les  côtés  des  arceaux. 
Pieds  d'un  noir  brillant.  Trochantins  postérieurs  densement  ponctués. 
Cuisses  garnies  de  longs  poils  et  cils  d'un]  cendré  roussâtre  :  les  posté- 
rieures grossièrement  ponctuées.  Jambes  ciliées  :  les  antérieures  extérieu- 
rement tridentées. 


700  LAMELLICOR>ES 

Cette  espèce  est  commune  dans  toute  la  France. 

%.  Tropiiiota  aqualida,  Linné. 

Dessus  du  corps  d'un  noir  verdâtre  ;  hérissé  de  longs  poils  d'un  roux 
pâle  sur  le  front  et  sur  le  prothorax  et  moins  densement  sur  les 
élytres.  Prothorax  chargé  d'une  carène  lisse  ;  plus  grossièrement  ponctué 
à  la  base  qu'en  devant.  Ëcusson  ponctué  jusqu'à  la  moitié  à  peine  de  ses 
côtés.  Élytres  chargées  de  trois  sortes  de  côtes  :  la  première  suturale  :  la 
deuxième  naissant  de  la  base ,  affaiblie  sur  sa  seconde  moitié,  réunie  à  la 
troisième  sur  le  calus  postérieur  :  la  troisième  bifurquée  en  devant  ;  rayées 
entre  les  côtes  de  stries  géminées;  parées  de  neuf  taches  ou  fascies  blan- 
ches. 

Cetonia  squalida,  Linn.  Syst.  Nat.    12e  édit.  t.  I,   p.  256.   —  Schaum,  Ann.  Soc. 

Ent.  de  Fr.  (1849),  p.  267. 
Cetonia  crinita,  Charpent.  Hor.  Ent.  p.  213.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  609,  10. 
Cetonia  hirta,  Germ.  Reise,  p.  214,  var. 
Tropinota  Reyi,  MuLS.  Lamellic.  p.  S7S. 
Epieomelis  crinita,  Burmeist.   Handb.  t.  III,  p.  43b,  3. 
Bpicometis  squalida,  3.  Du  Val,  Gen.  (Scarab.),  pi.  20,  tig.  98. 
Tropinota  squalida,  Gemming.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  P-  1318. 

État  normal  des  taches  des  élytres.  Élytres  parées  de  neuf  taches,  savoir  ; 
près  du  bord  externe  :  1»  et  2°  deux  points  après  la  sinuosité ,  vers  les 
deux  cinquièmes  de  leur  longueur  :  3°  une  fascie  obliquement  longitudinale 
vers  les  deux  tiers  ;  4°  une  fascie  plus  courte  après  les  trois  quarts;  5*  une 
tache  sur  la  fossette  humérale  :  6^  un  point  sur  l'intervalle  compris  entre 
les  stries  situées  entre  la  deuxième  côte  et  la  troisième,  au  sixième  de  leur 
longueur  ;  7'  une  tache  poncliforme  vers  les  trois  septièmes  de  leur  lon- 
gueur, sur  la  deuxième  côte;  8°  une  tache  plus  grosse,  sur  la  même  côte, 
vers  les  cinq  septièmes  de  leur  longueur  ;  9°  une  tache  entre  le  calus  posté- 
rieur et  la  suture. 

Var.  a.  Taches  des  élytres  au-dessous  du  nombre  normal.  Dessus  du 
corps  souvent  plus  ou  moins  dépilé. 

MuLS.  loc.   cit.,  var.  A    et  B. 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Tropinota.  701 


Long.,  O^jOlOO  à  0°>,0135  (4  t/2  à  6  l.)  ;  —  larg.,  0^,0056  à  0">,0072 
(2  1/2  à  3  1/4  1.). 

Corps  ovale  oblong,  planiuscule  sur  le  dos  des  élylres  ;  d'un  noir  ver- 
dâlre  luisant  en  dessus.  Épistome  granuleusemenl  ponctué,  peu  garni  de 
poils  ;  faiblement  rebordé  sur  les  côtés,  entaillé  et  sans  rebord  en  devant. 
Front  ponctué,  densement  hérissé  de  poils  d'un  roux  pâle  ;  chargé  d'une 
carène  peu   apparente.  Antennes  noires.  Prothorax  élargi  sur  les  côtés 
jusqu'aux  trois  septièmes  de  ceux-ci,   rétréci  ensuite  jusqu'à  la  base;  un 
peu  plus  large  aux  angles  postérieurs  qu'à  ceux  de  devai.t  ;  en  arc  dirigé 
en  arrière  à  la  base  et  tronqué  au  devaiil  de  l'écusson  ;  convexe  ;  chargé 
d'une  carène  lisse  sur  sa  ligne  médiane  ;  marqué  de  points  grossiers  près 
de  la  base,  graduellement  plus  petits  en  devant  ;  densement  hérissé  de  poils 
d'un  roux  pâle.  Êcusson  marqué  à  ses  angles  de  devant  de  points  rapjjvochés, 
formant  parfois  sia*  les  côtés  une  rangée  à  peine  prolongée  jusqu'au  tiers, 
lisse  sur  le  reste.  Êpinières  du  mésothorax  vermiculées  et  hérissées  de  poils. 
Élytres  de  moitié  au  moins  plus  longues  que  le  prolhorax;  chargées  cha- 
cune de  trois  côtes  ou  nervures  :  la  première  sulurale:  Li  troisième  offrant 
en  devant  une  bifurcation  dont  la  branche  externe  aboutit  au  calus  hume- 
rai et  dont  la  branche  interne  forme  le  bord  interne  de  la  fossette  humérale  : 
cette  troisième  côte  aboutissant  postérieurement  au  calus  subapical  :  la 
deuxième  côte  naissant  presque  du  milieu  de  la  base,  presque  aussi  sail- 
lante que  la  troisième  sur  sa  moitié  antérieure,  affaiblie  sur  sa  moitié  pos- 
térieure et  se  réunissant  postérieurement  à  la  troisième  sur  le  calus  sub- 
apical ;  rayées,  entre  ces  côte»,  de  stries  longitudinales  géminées  ;  marquées 
de  points  peu  profonds  ;  ornées  de  huit  ou  neuf  taches  ou  fascies  blanches 
ou  d'un  blanc  flavescent ,  souvent  peu  apparentes  ou  obsolètes  ;  hérissées 
de  longs  poils  d'un  roux  pâle.  Pygidiiim  garni  de  poils  semblables.  flcssoM.v 
du  corps  d'un  noir  plus  verdâtre  sur  la  poitrine  que  sur  le  ventre  ;  brillant. 
Saillie  mésosternale    densement  ponctuée.   Métasternum  grossièrement 
ponctué  sur  les  côtés  du  sillon  médiaire.  Flancs  du  postpectiis  ponctués  et 
hérissés  de  longs  poils  d'un  roux  pâle.  Ventre  hsse  sur  sa  partie  médiane, 
à  peine  marqué  de  quelques  points  près  du  bord  antérieur  des  quatre  pre- 
miers arceaux  ;  légèrement  ponctué  sur  le  cinquième  et  plus  sensiblement 
sur  le  sixième  ;  ponctué  et  garni  de  poils  sur  les  côtés.  Pieds  d'un  noir 
verdâtre.  Trockantins  postérieurs  ponctués  :  cuisses  qi  jambes  garnies  de 


70*2  LAMELLICORNES 

cils  (\\\i\  loux  pâle  :  les  postérieures  garnies  de  poils  et  marquées  de  points 
grossiers.  Jambes  de  devant  extérieurement  tridenlées. 

Cette  espèce  habite  les  parties  tempérées  et  méridionales  de  la  France. 
Elle  paraît  dès  le  mois  d'avril  et  dure  moins  longtemps  que  la  précédente. 
Elle  se  trouve  sur  les  fleurs  du  pissenlit,  sur  les  colzas  el  diverses  autres 
fleurs, 

Obs.  Elle  se  distingue  de  la  précédente  par  une  taille  souvent  plus 
avantageuse,  par  le  dessus  de  son  corps  plus  luisant  ou  plus  brillant,  par 
ses  poils  plus  roux  ;  par  son  prothorax  moins  finement  ponctué  près  de  la 
base  ;  par  sou  écusson  marqué  sur  les  côtés  de  points  à  peine  prolongés 
jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur  ;  par  la  côte  joignant  le  côté  externe 
de  la  dépression  juxta-suturale;  bifurqué  à  sa  partie  antérieure. 


DEUXIÈME  BRANCHE 

LES    TRICHIAIRES 

Caractères.  Élytres  sans  sinuosité  à  leur  côté  externe,  voilant  les  flancs 
du  postpectus.  Ëpimères  du  mésothorax  peu  apparentes  en  dessus,  au 
devant  des  épaules,  et  beaucoup  moins  élevées  que  le  uiveau  des  élytres. 
Prothorax  plus  étroit  à  la  base  que  vers  la  moitié  de  ses  côtés  ;  notable- 
ment plus  étroit  à  son  bord  postérieur  que  les  élytres  aux  épaules.  Hanche^ 
postérieures  rapprochées  entre  elles.  Cinquième  arceau  du  ventre  ordinai- 
rement de  moitié  au  moins  plus  long  que  le  quatrième.  Jambes  de  devant 
extérieurement  munies  de  deux  ou  trois  dents.  Tarses  postérieures  à  der- 
nier article  le  plus  grand. 

Élytres  arrondies  à  l'angle  postéro-externe  ;  tronquées  à  l'extrémité  ; 
planiuscules  sur  le  dos  ;  chargées  d'un  calus  humerai  el  d'un  calus  posté- 
rieur ;  laissant  à  découvert  le  pygidium  ,  mais  voilant  la  majeure  partie  du 
propygidium. 

Nous  avons  vu  les  derniers  Cétoniaires,  les  Tropinoles  offrant  le  protho- 
rax plus  étroit  à  la  base  que  dans  le  milieu  de  ses  côtés  :  ce  caractère  va 
devenir  général  dans  cette  branche  et  dans  la  suivante.  Les  Trichiaires 
semblent  donc  former  avec  les  Cétoniaires  une  branche  parallèle. 


MÉLiTOPHiLEs.   —  Osmodermo .  703 

Les  grandes  espèces  s'éloigiicùi.  ijeii  des  arbie.^  iiu:;  i.lé[)cas  desquels  ont 
vécu  leur  larve,  et  ne  sortent  guère  que  le  soir  des  lieux  obscurs  leur  ser- 
vant de  retraite.  La  couleur  sombre  de  leur  robe  sert  à  révéler  leurs  habi- 
tudes. Les  autres  recherchent  l'éclat  du  jour  et  sont  en  général  parées  de 
joyeuses  couleurs.  Ils  courtisent  les  fleurs ,  principalement  celles  qui  se 
déploient  sous  la  forme  d'une  ombrelle  ou  d'un  corymbe. 

Les  larves  des  Trichiaires  ont  beaucoup  d'analogie  avec  celles  des 
Cétoines.  Elles  vivent  dans  le  bois  mort  ou  pourri,  parfois  dans  la  vermou- 
lure de  diverses  sortes  d'arbres. 

Nus  Trichiaires  de  France  se  répartissent  dans  les  genres  suivants  : 

Genres, 
f     en  triangle  allongé,  à  côtés  droits  et  terminé  en   pointe  aiguë. 
Épistome  non  entaillé  en  devant.  Jambes  antérieures  tridentées. 
Pro thorax  glabre.  Osmoderma. 

Prothorax  glabre.  Cinquième  arceau 
du  ventre  moins  grand  que  les 
trois  précédents  réunis.  Gnorimus. 

Prothorax  hérissé  de  poils.  Cin- 
quième arceau  du  ventre  à  peu 
près  aussi  grand  que  les  trois 
précédents  réunis.  Trichius. 


Genre  Osmoderma,  Osmoderme,  Le  Pelet.  et  Serville. 

Lepelletikr  et  a  Serville,  Encyclop,  Mélh.  t.  (18-25),  p.  T02. 

Caractères.  Écusson  en  triangle  allongé,  à  côtés  droits ,  et  terminé  en 
pointe.  JÉjaisfowe  presque  carré,  non  échancré  en  devant.  Prothorax  glabre; 
offrant  sa  plus  grande  largeur  un  peu  avant  la  moitié  de  ses  côtés  ;  à 
peine  bissinué  à  la  base,  canaliculé  en  dessus.  Pygidium  bombé.  Mésos- 
ternum étroit,  non  saillant  entre  les  hanches.  Cinquième  arceau  du  ventru 
de  moitié  plus  long  que  le  quatrième.  Jambes  de  devant  tridentées. 

Épistome  presque  carré,  entier  à  son  bord  antérieur.  Mandibules  formées 
de  deux  parties  :  l'externe  cornée,  presque  droite,  terminée  en  pointe  : 
l'interne,  membraneuse,  moins  longue,  subarrondie  en  devant.  Mâchoires  à 
deux  lobes  :  l'externe  plus  grand,  corné,  terminé  en  pointe,  longuement 


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704  LABIELLICORNES 

garni  de  poils  sur  -a  partie  dorsalu  ;  l'interne,  petit,  corné,  terminé  par  un 
crochet,  cilié  à  son  côté  interne.  Palpes  maxillaires  à  dernier  article  aussi 
long  que  les  trois  précédents  réunis,  longitudinalement  car;aliculé.  Menton 
corné,  élargi  dans  son  milieu,  subéchancré  en  devant.  Languette  cornn", 
échancrée  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur,  arrondie  à  ses  angles  de 
devant.  Palpes  labiaux  à.  premier  article  peu  apparent  :  le  dernier,  allongé. 
canaliculé. 


1.  €>!9sit»dei*atia  ereiBiiâa,  Scopoli. 

Dessus  du  corps  d'un  noir  bî^nâtre  métalliqui' ,  luisant.  Prothorax  marqué 
de  points  assez  gros,  sillonné  sur  sa  ligne  médiane,  bitnberculeux  vers  la 
partie  antérieure  de  ce  sillon.  Êciisson  en  triangle  allongé  et  pointu,  sillonné 
postérieurement.  Êlytres  rugueusement  ponctuces,  offrant  près  de  la  suture 
quelques  sortes  de  stries  ponctuées.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir  brun 
brillant. 

(f  •  Tête  garnie  d'un  rebord  latéral  anguleusement  relevé  vers  la  base 
des  antennes.  Pygidium  courbé  en  dessous  à  sa  partie  postérieure.  Quatre 
premiers  articles  des  tarses  antérieurs  munis  en  dessous  d'une  dent  plus 
saillante  sous  les  articles  antérieurs. 

?  .  Tète  faiblement  relevée  sur  les  côtés,  près  de  la  base  des  antennes; 
creusée  d'une  fossette  près  de  chacun  de  ses  bords  et  de  deux  autres  sur 
le  front.  Tarses  antérieurs  grêles  et  sans  dent  sous  leurs  articles. 

Searabaeus  eremita,  Scopoli.  Ent.  Carn.  p.  7,  15'.—  Linné,  Syst.  Nat.  t.  I,  p.  356. 
7i. 

Searabaeus  coriarius,  De  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  300,  pi.  10,  fig  21. 

Cetonia  eremita,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  45,  12.  —  Id.  Mant.  t.  I,  p.  28,  23.  —  Oliv 
Ent.  t.  I,  6,  p.  58,  71,  pi.  3,  fig.  17.  —  Knoch,  N.  Beytr.  p.  107  (a*). 

Cetonia  eremitica,  Knoch,  N.  Beyt.  p.  107  ($). 

Melolontha  eremita,  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  176,  27,  pi.  27,  tig.  9. 

Trichius  eremita,  Fabr.  Ent.  Syst.  t.  I,  2,  p.  118,  1.  —  Id.  Sys.  Eleuth.  t.  II, 
p.  130,  1.  —  Panz.  Faun.  Gerni.  41,  12.  —  Payk.  Faun.  Suec.  t.  U,  198,  1.  — 
Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  55,  4.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I,  41,  2. 

Trichius   eremicitus,  Gyllenh.  loc.  cit.,  p.  56,  5(9). 

Osmoderma  eremita,  Iepel.  et  Serv.  Encycl.  Méth.  t.  X,  p.  702.—  Gory  et 
Percher.  Monog.  p.  75,  1,  pi.  18,  fig.  1.— Heer,  Faun.  Col.  Helv.  t.  I,  p.  549, 
1.  —  MuLS.  Lamellic.  p.  526,  1.—  Burmeist.  Handb.  t.  III,  p.  713, 1.—  Erjchs. 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Osmodema.  705 

Naturg.  t.  III,  p.  S80,  1.  —  Sturm,  Deutsch.  Faun.  t.  XXII,  p.  88.  —  J.  du  Val, 
Gêner.  (Scarab.),  pi.  21,  fig.'I02.  — L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  463.  —  Gemm. 
et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1340. 
Osmodermum  eremita,  Burmeist.  et  Schaum,  in  Germar's  Zeitsch.  t.  II,  p.  383. 


Long.,  0>",0280  à  0^,0314  (15  1/2  à  14  1.);  —  larg.,  O-n.OlSS  à  0™,0140 

(5  1/2  à  6  1/4  l.) 

Corps  oblong,  planiuscule  sur  le  dos  des  élytres  ;  glabre  ei  d'un  noir 
brunâtre  métallique  ou  légèrement  irisé  de  verdâtre,  moins  la  tête  qui  est 
mate.  Tête  densement  et  rugueusement  ponctuée.  Èpistome  presque  carré, 
un  peu  arqué  en  devant  et  relevé  en  rebord  à  son  bord  antérieur.  Antennes 
noires.  Prothorax  élargi  en  ligne  droite  jusqu'aux  trois  septièmes  de  ses 
côtés,  puis  rétréci  en  ligne  presque  droite  jusqu'à  la  base  ;  faiblement  plus 
large  aux  angles  postérieurs  qu'à  ceux  de  devant,  sans  rebord  sur  la  partie 
antérieure  de  .ses  côtés,  légèrement  relevé  sur  la  seconde  en  un  rebord 
prolongé  sur  les  côtés  de  la  base  ;  arqué  en  arrière  et  faiblement  bissinué 
à  cette  dernière;  peu  convexe;  marqué  d'assez  gros  points;  creusé,  sur 
sa  ligne  médiane,  d'un  sillon  affaibli  d'avant  en  arrière  ;  comme  tubercu- 
leux de  chaque  côté  de  ce  sillon,  près  de  sa  partie  antérieure  ;  ordinaire- 
ment creusé  de  deux  sortes  de  fossettes  transversalement  situées  ou  unies 
entre  elles,  situées  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane  et  dirigées  vers  la 
partie  anguleuse  des  côtés.  Écusson  en  triangle  allongé  et  pointu  ;  grossiè- 
rement ponctué  ;  marqué  près  de  sa  base  d'une  dépression  arquée  en 
arrière;  rayé  postérieurement  d'un  sillon  sur  sa  ligne  médiane.  Êlytres 
d'un  tiers  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  sa  base  ;  une  fois  ei 
quart  plus  longues  que  lui  ;  garnies  sous  le  bord  inférieur  de  son  repli  de 
cils  flaves  ;  planiuscules  sur  le  dos  ;  faiblement  déprimées  sur  la  suture  et 
subconvexement  déclives  sur  les  côtés  ;  rugueusement  ponctuées  et  offrant 
près  de  la  suture  quelques  sortes  de  stries  ponctuées  ;  déprimées  depuis 
les  deux  cinquièmes  de  leur  longueur  jusqu'au  calus  postérieur,  dans  la 
direction  du  calus  humerai.  Pygidium  d'un  noir  brunâtre;  ruguleusement 
ponctué  et  garni  de  poils  très-courts.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir 
brillant.  Flancs  dit  postpectus  ruguleusement  ponctués  et  garnis  de  poils 
bruns.  Métasternum  peu  profondément  ponctué  de  chaque  côté  du  sillon 
médiaire.  Ventre  faiblement  et  parcimonieusement  marqué  de  points  trans- 
verses sur  la  partie  médiane  des  cinq  premiers  arceaux  et  de  signes 

LAMELL.  45 


706  LAMELLICORNES 

arqués  sur  les  côtes.  Sixième  arceau  deiisement  ponctué.  Jambes  de  devant 
iridentées. 

Cette  espèce  habite  les  provinces  tempérées  et  méridionales  de  la  France. 
Elle  n'est  pas  rare  dans  les  environs  de  Lyon.  On  la  trouve  principalement 
sur  les  saules,  vers  la  fin  du  printemps  et  dans  le  milieu  du  jour. 

Elle  répand  une  forte  odeur  de  cuir  de  Russie  ou  presque  une  odeur  de 
prune,  qui  lui  a  fait  donner  dans  nos  environs  le  nom  vulgaire  de  frunier 
ou  de  pique-prune. 

Poûza  avait  trouvé  la  nymphe  dans  le  tronc  pourri  d'un  mûrier.  Driim- 
pelmann  (Naturhist.  Besclireib.  (1811),  part.  III,  p.  8,  pi.  11,  fig.  6  a)  a 
figuré  sa  larve.  Elle  vit  dans  les  parties  cariéos  des  saules,  des  hêtres  et 
de  différentes  autres  espèces  d'arbres.  —  Voyez  aussi  Erichson,  Naturg., 
t.  III,  p.  582;  —  Ghapuis  el  Candèze,  Catal.,  p.  117. 


Genre  Gnorimus .  Gnorime  ,  Le  Pelet.  et  Serville. 

Lf  PEt.ETiF.K  RT  SERVILLE,  Encycl.  Métli.  l.  X  (182S),  p.  702. 

Caractères.  Êcussun  en  triangle  à  côtés  curvilignes  ou  presque  en 
demi-cercle  ;  ordinairement  plus  large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne 
médiane.  Êpistome  presque  carré ,  échancré  ou  entaillé  à  son  bord  anté- 
rieur. Prothorax  offrant  sa  plus  grande  largeur  un  peu  après  le  milieu  de 
ses  côtés,  bissinué  à  sa  base  ;  glabre.  Mésosternum  sans  saillie  entre  les 
jambes  intermédiaires.  Cinquième  arceau  du  ventre  de  moitié  ou  presque 
de  moitié  plus  long  que  le  quatrième.  Pygidium  bombé.  Jambes  de  devant 
bidentées. 

Mandibules  itrquées,  submembraneuses  ou  subcoriaces,  avec  la  partie 
basilaire  de  leur  côté  externe  cornée.  Mâchoires  à  lobe  externe  dirigé  en 
dedans,  allongé,  corné  à  sa  partie  externe,  longuement  penicillé  à  l'interne; 
à  lobe  interne  mutique,  obtus,  velu.  Palpes  maxillaires  à  dernier  article 
aussi  long  que  les  trois  précédents  réunis,  un  peu  arqué  à  son  côté 
externe,  subsillonné  à  la  base  de  sa  partie  dorsale ,  tronqué  à  l'extrémité. 
Palpes  labiaux  à  dernier  article  conformé  à  peu  près  comme  le  dernier 
des  maxillaires. 

Les  Gnorimes  sont,  après  les  Osmodermes,  les  plus  grands  Trichiaires 
de  nos  pays  ;  ils  ont  le  corps  large,  glabre  en  dessus,  garni  de  poils  sur 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Guorimus.  707 

la  poitrine;  les  élytres  près  d'une  fois  plus  longues  que  le  prolhorax,  pla- 
niuscules  sur  le  dos  et  non  ou  peu  sensiblement  striées. 

La  première  espèce  se  rapproche  des  Osraodermes  par  ses  habitudes  : 
la  seconde  vit  sur  les  fleurs. 

Les  (f  ont  la  massue  des  antennes  allongée  ;  le  ventre  sillonné  sur  sa 
ligne  médiane;  les  jambes  intermédiaires  grêles  et  courbées  en  arc  dans 
leur  première  moitié,  dilatées  dans  la  seconde  ;  les  tarses  postérieurs  nota- 
blement plus  allongés  que  chez  les  Ç  . 

Les  ?  ont  la  massue  des  antennes  droite  ;  le  ventre  sans  sillon  ;  les 
jambes  intermédiaires  droites,  graduellement  élargies. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Dessus  du  corps  d'un  noir  luisant.  variabilis. 

aa  Dessus  du  corps  d'un  vert  métallique  ou  en  partie  d'un  vert  cuivreux, 

brillant.  nobilis. 


t»  Crnorinius  variabilis,  Linné. 

Dessus  du  corps  d'un  noir  luisant.  Prothorax  ruguleusement  ponctué; 
offrant  ordinairement  les  traces  d'une  ligne  médiane  lisse,  souvent  paré 
d'un  point  flavescent  près  des  angles  postérieurs  et  près  des  angles  latéraux. 
Ëcusson  ponctué  à  la  base,  lisse  postérieurement.  Êlytres  rugueusement 
ponctuées,  ordinairement  ornées  de  quatre  ou  cinq  points  flaves  disposés  sur 
deux  rangées  ^transversales  convergeant  vers  la  suture.  Pygidium  et  côtés 
du  ventre  ordinairement  tachés  de  blanc. 

a'.  Épistonje  fortement  relevé  à  son  bord  antérieur  en  un  rebord 
échancré  dans  son  milieu. 

9  .  Épistome  faiblement  ou  peu  sensiblement  rebordé  en  devant. 

Scarabaeus  variabilis,  Linné,  Syst.  Nat.  10«  édit.  t.  I,  p.  3S2,  S3.  —  Id.  12^  édil. 

t.  I,  p.  5S8,  79.  —  Id.  Faun.  Suec.  p.  402. 
Cetonia  octopunctata,  Fabr.  Syst.  Ent.  44,  6.  —  Id.  Mant.  t.  I,  p.  27,  11. 
Melolontha  variabilis,  Eerbst.  Archiv.  p.  17,  16.— /d.  Naturs.  t.  lU,  p.  169,  125, 

pi.  27,  fig.  7. 
Cetonia   variabilis,  Oliv.  Ent.  t.  I,  6,  p.  6(:>,  75,  pi.  4,  fig.  27. 


708  LAMELLICORNES 

Trichius  octopunctatus,  Eabr.  Ent.  Syst.  t.  I,  2,  p.  H9,  3.—  Jd.  Syst.  Eleuth. 
t.  II.  p.  121,  3.  —  Panz.  Faun.  Germ.  41,  14.—  Payk.  Faun.  Suec.  t.  II,  p.  199, 
2.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  p.  54,  3.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  j48,  4. 

Trichius  variabilis,  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  23,  3.  —  DuFTSCH.  Faun.  Austr   t.  I, 

p.  17S,  3. 
Gnorimus  variabilis  ,  Lepelet.  et  Serv.  Encycl.  Méth.   t.   X,   p.   703.    —  Muls. 

Lamellic.  p.  529,  1.  —  Burmeist.  Handb.  t.  III.  p.  765,  3.  —  Erichs.  Naturg. 

t.  m,  p.  p.  583,  1.—  J.  DU  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  21,  fig.  103.—  L.  Redtenb. 

Faun.  Austr.  p.  463.  —  Gemm.  etHAROLD,  Catal.  (Scarab.),  p.  1343. 
Gnorimus  octopunctatus,  Gory  et  Percher.  Monog.  Catal.  101,  2,  pi.  12,  fig.  5.  — 

Burmeist.  et  Scuaum,  in  Germar's  Zeitschr.  t.  If,  p.  41G,  1. 
Aleurostictus  variabilis  (Kirby)  Curtis,  Brit.  Entoin.  t.  Vï.  pi.  286.—  Steph.  Illustr. 

t.  m,  p.  230,  2. 

État  normal.  Prothorax  paré  de  quatre  taches  ponctiformes  flaves  ou 
blanches  :  une  près  de  chacun  des  angles  postérieurs  et  une  près  de  chacun 
des  angles  latéraux.  £/î/fres  ornées  de  cinq  ou  de  quatre  taches  semblables, 
disposées  en  forme  de  > ,  dont  la  pointe  est  dirigée  vers  la  suture. 

Var.  A.  Taches  du  prothorax  ou  celles  des  élytres  au-dessous  du  nom- 
bre normal. 
Muls.  loc.  cit.,  var.  A,  B,  C.  D. 

Var.  B.  Taches  nulles  sur  le  prothorax  et  sur  les  élyijes. 
Muls.  loc.  cit.,  var.  E. 

Var.  C.  Dessus  du  corps  ou  au  moins  des  élytres  d'un  rouge  brun. 
Muls.  loc.  cit.,  var.  F. 


Long.,  O'-jOlSO  à  0™,0225  (8  à  10  1.);  —  larg.,  0«>,0078  à  O^-jOGSô 
(3  1/2  à  4  1/4  L),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  glabre  et  d'un  noir  peu  luisant  en  dessus.  Tête  rugueusement  et 
assez  finement  ponctuée.  Épisiome  planiuscule,  subsillonné  près  de  chacun 
de  ses  bords  latéraux  ;  échancré  à  son  bord  antérieur.  Front  creusé  d'une 
légère  fossette  sur  son  milieu.  Antennes  noires.  Prothorax  élargi  sur  les 
côtés  jusqu'aux  quatre  septièmes  de  la  longueur  de  ceux-ci,  rétréci  ensuite 
en  ligne  à  peu  près  droite  jusqu'à  la  base  ;  près  d'un  tiers  plus  large  à 
celle-ci  qu'à  son  bord  antérieur  ;  muni  latéralement  d'un  rebord  étroit, 


MÉLiTOPHiLEs.  —  Gnovimus.  709 

prolongé  sur  le  bord  basilaire  des  angles  postérieurs  ;  en  arc  dirigé  en 
arrière  et  sinué  près  de  chacun  de  ces  angles,  qui  sont  un  peu  prolongés 
en  arrière  ;  sans  rebord  entre  les  sinuosités  ;  très-faiblement  convexe  ; 
densement  et  ruguleusement  ponctué  ;  offrant  sur  sa  ligne  médiane  une 
race  lisse  ou  un  léger  sillon  ;  ordinairement  marqué  d'un  point  blancbAlre 
près  de  ses  angles  postérieurs  et  moins  souvent  près  des  latéraux  :  ces 
points  souvent  effacés.  Ëcusson  ponctué  à  la  base,  lisse  postérieurement. 
Êlytres  d'un  quart  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  sa  base  ;  pla- 
niuscules  sur  le  dos  ;  ruguleusement  ponctuées  ;  ordinairement  ornées 
chacune  de  cinq  points  flaves  ou  blanchâtres,  disposés  sur  deux  rangées 
convergentes  naissant  :  l'une  du  tiers,  l'autre  des  deux  tiers  du  bord  externe 
et  convergent  vers  le  milieu  de  la  suture  :  ces  points  souvent  effacés.  Pygi- 
dium  finement  ridé  ;  sillonné  profondément  sur  le  milieu  de  sa  partie  pos- 
térieure (cj*  $);  souvent  paré  de  trois  taches  flaves  de  chaque  côté. 
Dessous  du  corps  et  pieds  noirs,  luisants  ou  mi-brillants.  Mésosternum 
garni  de  poils.  Métasternum  ponctué  et  garni  de  poils  clairsemés.  Flancs 
du  postpectus  plus  finement  et  plus  densement  ponctués  et  garnis  de  poils 
fauves.  Ventre  ruguleusement  ponctué;  paré  sur  les  côtés  de  taches  blan- 
ches souvent  enlevées  :  les  deuxième  à  quatrième  arceaux  marqués  d'une 
hachure  oblique  près  des  flancs  :  le  sixième  garni  de  poils  à  l'extrémité. 
Jambes  de  devant  bidentées  extérieurement. 

Cette  espèce  habite  principalement  les  parties  froides  ou  tempérées  de 
la  France.  Elle  est  crépusculaire  et  nocturne  et  en  général  peu  commune. 
On  la  trouve  dans  les  environs  de  Lyon,  sur  les  châtaigners.  Sa  larve  vit 
dans  le  bois  altéré  ou  desséché  de  cet  arbre.  Elle  a  été  trouvée  dans 
l'aulne  par  M.  Saxesen.  L'insecte  parfait  paraît  vers  la  fin  du  printemps. 


t.  Gnorimus  nobilis,  Linné. 

Dessus  du  corps  d'un  vert  métallique  brillant.  Prothorax  rugueusement 
ponctué,  rayé  sur  sa  ligne  médiane  d'un  sillon  raccourci  à  ses  extrémités. 
Ecusson  rugueusement  ponctué.  Èlytres  rugueusement  ponctuées  ;  ordinai- 
rement parées  de  quatre  taches  blanches.  Dessous  du  corps  d'un  vert  métal- 
lique ou  cuivreux.  Ventre  paré  de  taches  blanches  sur  les  côtés. 

o" .  Épistome  plus  fortement  rebordé  en  devant.  Pygidium  sans  sillon  à 
l'extrémité  de  sa  ligne  médiane. 


710  LAMELLICORNES 

9  .  Épistome  faiblement  rebordé  en  devant.  Pygidium  sillonné  à  l'extré- 
mité de  sa  ligne  médiane. 

Scarabaeus  nobilis,  Linné,  Syst.  Nat.  10e  édit.  1. 1,  p.  3S3,  ni.— Id.  12*  édit.  t.  I, 

p.  S58,  81.  —  M.  Faim.  Suec  p.  139,  401.  —  Scopoli,  Ent.  Carn.  p.  8,  18. 
Le  verdet,  Geoff.  Hist.  t.  I,  p.  75,  6. 
Scarabaeus  viridulus,  de  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  297,  26. 
Cetonia  nobilis,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  43,  S.  —  Id.  Mant.  Ins.  t.  I,  27,  9.  —  Olit. 

Ent.  t.  I,  6,  p.  59,  72,  pi.  3,  fig.  10. 
Melolontha  nobilis,  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  165,  124,  pi.  27,  fig.  6. 
Trichius  nobilis,  Fabr.  Ent.  Syst.  1. 1,  2,  p.  119,  2.—  Id.  Syst.  Eleutli.  t.  II,  p.  130, 

2.  —  Panz.  Faun.  Germ.  41 ,  13.  —  Duftchs.  Faun.  Austr.  t.  I,  p.  174,  2.  — 
Ratzeb.  Fprtins.  t.  I,  2"  édit.  p.  105,  pi.  3,  fig.  17.  — HEER,Faun.  Col.  Helv.  t.  I, 

p.  548,  3. 
Gnorimus  nobilis,  Lepel.  et  Serv.  Encycl.  Méth.  t.  X,  p.  702.   —  Gory  et  Perch. 

Monog.  p.  100,   1,  pi.  12,  fig.  4.  —  Burmeist  et  Schaum,  in  Germau's  Zeitsch. 

t.  II,  p.  419,  5.  —  MuLS.  Lamellic.  p.  532,2.  —  Burmeist.  Handb.  t.lll,  p.  763. 

1.  —  Ericsh.  Naturg.  t.  III,  p.  584,  2.   —  L.   Redtenb.    Faun.  Austr.  p.  463. 

—  Gemm.  et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  1343. 
Aleurostictus  nobilis,  Steph.  lUustr.  t.  III,  p.  231. 

État  normal.  Êlytres  parées  de  quatre  taches  blanchâtres  :  deux  près 
du  bord  externe  :  la  première  un  peu  avant  le  quart  de  la  longueur  :  la 
seconde  un  peu  avant  les  deux  tiers  ;  deux  près  de  la  suture  :  la  première 
vers  la  moitié  :  la  seconde  vers  les  cinq  sixièmes  de  la  longueur  des 
étuis. 

Var.  a.  Taches  des  élytres  effacées  ou  au-dessous  du  nombre  normal. 
MuLs.  loc.  cit  ,  var.  G.  ' 


Long.,  0>n,0157  à  O-^jOSOa  (7  à  9  1.);  -    larg.,  0'»,0061  à  0°>,0090 

(2  3/4  à  4  1.). 

Corps  glabre  et  d'un  vert  métallique  ou  mi-doré,  brillant,  en  dessus.  Tête 
rugueusement  ponctuée  ;  creusée  d'un  sillon  sur  le  front.  Épistome  échancré 
dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur,  à  peine  convexe,  subsillonné  sur  les 
côtés,  et  relevé  en  rebord  à  ceux-ci  et  en  devant.  Antennes  à  massue  d'un 
noir  violâlre,  à  massue  souvent  fauve.  Prothorax  élargi  sur  les  côtés 
presque  jusqu'aux  trois  cinquièmes  de  ceux-ci,  rétréci  ensuite  en  ligne   à 


MÉLiTOPHTiEs.  —  Gnorimus.  711 

peu  près  droite  jusqu'à  la  base  ;  relevé  latéralement  en  rebord  ;  près  d'un 
tiers  plus  large  à  la  base  qu'à  son  bord  antérieur  ;  à  angles  postérieurs  un 
peu  prolongés  en  arrière  ;  arqué  en  arrière  et  sinué  près  de  chaque  angle 
postérieur,  à  la  base  ;  muni  à  celle-ci  d'un  rebord  très- étroit,  interrompu 
dans  son  milieu  ;  faiblement  convexe  ;  d'un  vert  métallique  parfois  presque 
cuivreux  ou  d'un  cuivreux  doré  ;  creusé  sur  sa  ligne  médiane  d'un  sillon 
raccourci  en  devant  et  en  arrière  ;  rugueusement  ponctué  ;  ordinairement 
creusé ,  près  des  angles  latéraux,  d'une  fossette  parfois  parée  d'une  teinte 
rosée.  Ècusson  rugueusement  ponctué.  Èlytres  d'un  cinquième  plus  large 
aux  épaules  que  le  prolhorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  très-rugueusement 
ponctuées  ;  rayées  d'une  sorte  de  strie  naissant  de  la  fossette  humérale  et 
aboutissant  au  côté  externe  du  calus  postérieur  ;  souvent  marquées  d'une 
dépression  iransverse  naissant  du  milieu  de  la  suture  et  obliquement  re- 
montante ;  ordinairement  parées  de  quatre  taches  blanchâtres,  situées  : 
deux  près  du  bord  externe  et  deux  près  de  la  suture.  Pygidium  d'un  vert 
doré  ;  finement  ridé.  Dessous  du  corps  et  pùds  d'un  vert  métallique , 
souvent  un  peu  cuivreux.  Mésosternum  garni  de  poils.  Métaslernum 
ponctué  et  hérissé  de  poils.  Ventre  grossièrement  ponctué  sur  les  quatre 
premiers  arceaux  ,  plus  finement  sur  les  deux  derniers  ;  paré  d'une  tache 
blanche  sur  les  côtés  des  quatre  premiers  arceaux  et  de  deux  sur  les  côtés 
du  dernier.  Jambes  de  devant  bidentées  au  côté  externe. 

Cette  espèce  habite  les  parties  froides  et  tempérées  de  la  France.  On  la 
trouve  dans  nos  montagnes  lyonnaises  et  plus  rarement  dans  la  plaine. 
Elle  fréquente  particulièrement  les  grandes  orabellifères  ou  fleurs  analo- 
gues. Elle  est  très-commune  à  la  Chartreuse,  sur  les  corymbes  du  sureau. 

Sa  larve  a  été  prise  par  Roesel,  dans  le  tronc  pourri  d'un  prunier  ;  elle 
vit  aussi  dans  l'aulne  et  dans  d'autres  arbres.  Elle  se  construit  avec  le 
terreau,  uni  à  des  parcelles  de  bois,  une  coque  dans  laquelle  elle  se  change 
en  nymphe  en  avril  ou  au  commencement  de  mai.  Quatre  à  cinq  semaines 
après,  paraît  l'insecte  parfait. 

Voyez  sur  cette  larve  :  Roesel,  Ins.  Belust.  1746,  t.  II,  classe  1,  pi.  3, 
fig.  1.  —  Herbst,  Natursyst.  t.  III  (1790),  p.  465.—  de  Haan,  Mém.  s.  les 
Métam.  des  Coléop.  (1836),  p.  20,  pi.  3,  fig.  2,  pi.  5,  fig.  6  et  pi.  6,  fig.  5. 
(suivant  Erichson,  il  aurait  figuré  une  sorte  de  Melolontha.)  —  Muls., 
Lamellic,  p.  535.  —  Erichs.  Naturg.,  t.  lll  (1847),  p.  585.— Ratzeb.,  Die 
Forstins.,  2«  édit.  (1839),  t.  I,  p.  105.  —  Chapuis  et  Candèze,  Catal.  des 
larves  (1853),  p.  117. 


712  LAMELLICORNES 

On  trouve  encore  en  Europe  l'espèce  suivante  : 

Qnorimus  decempunetatus,  Helfer.  Tête  et  prothorax  noirs  : 
le  prothorax  rugueiisement  ponctué,  creusé  sur  sa  ligne  médiane  d'un  sillon 
raccourci  à  ses  extrémités;  paré  d'une  bordure  latérale,  de  deux  taches 
basilaires  et  d'une  tache  poncti forme  sur  les  côtés  du  disque,  blanches. 
Ecusson  noir,  grossièrement  ponctué.  Élytres  marquées  de  rangées  striâtes 
de  points,  d'un  roux  orangé,  avec  la  suture  et  le  bord  externe  noirs  ,  sans 
taches  ou  avec  un  nombre  variable  de  taches  blanches.  Dessous  du  corps 
et  pieds  d'un  noir  brillant.  Ventre  paré  de  taches  blanches  sur  les  côtés. 

Gnorimus  decem  punctatus,  Helfer,  Ann.  Soc.  Ent.  de  Fr.  t.  II  (1838),  p.  4-95, 
pi.  17  B,  fig.  1-2.  —  BuRMEiST  et  Schaum,  in  Germar's  Zeitschr.  t.  II.  p.  416,  2. 
—  BuRMEisT.  Handb.  t.  III,  p.  766,  4. 

Long.,  O'-.OISO  à  0n>,0202  (8  à  9  1.). 
Patrie  :  la  Sicile. 


Genre  Trichius  ,  Trichie  ,  Fabricius. 

Fabricius,  Syst.  Enlom.  (1775),  p.  40. 

Caractères.  Êcusson  en  triangle  à  côtés  curvilignes,  moins  long  ou  à 
peine  aussi  long  sur  sa  ligne  médiane  que  large  à  sa  base.  Èpistome  sub- 
allongé, subparallèle  ou  légèrement  arqué  sur  les  côtés,  échancré  ou 
entaillé  en  devant.  Front  hérissé  de  poils.  Prothorax  offrant  sa  plus  grande 
largeur  un  peu  après  le  milieu  de  ses  côtés  ;  hérissé  de  poils.  Élytres 
rayées  de  quelques  stries.  Pygidium  \er[\câ\.  Mésosternum  sans  saillie  entre 
les  hanches  intermédiaires.  Cinquième  arceau  du  ventre  aussi  long  que  les 
trois  précédents  réunis.  Jambes  de  devant  bidentées. 

Mandibules  en  forme  de  lancette  allongée,  graduellement  rétrécies  en 
pointe,  membraneuses  ou  submembraneuses,  avec  leur  partie  basilaire 
externe  cornée.  Mâchoires  à  lobe  externe  corné,  dirigé  en  dedans,  hérissé 
de  poils  sur  le  dos  :  l'interne,  en  triangle  très-allongé,  submembraneux, 
frangé  de  poils  au  côté  interne.  Palpes  maxillaires  à  dernier  article  le  plus 
long,  tronqué  à  l'extrémité.  Palpes  labiaux  à  dernier  article  conformé  à 
peu  près  de  même. 

Les  Trichies  semblent,  dans  cette  branche,  les  représentants  des  Tropi- 


MÉiiTOPHiLEs. —  Trichius.  713 

notes.  Ils  ont  comme  ces  derniers  le  front  et  le  prolhorax  hérissés  de  poils. 
Leurs  élytres ,  chez  les  espèces  de  nos  pays  ,  sont  parées  de  grosses  taches 
ou  de  bandes  transverses  noires,  sur  un  fond  flave  ou  jaune,  et  plus  courtes 
que  dans  les  genres  précédents. 
On  les  trouve  sur  les  fleurs. 

Les  (f  ont  le  cinquième  arceau  ventral  garni  de  rides  transverses  ;  les 
jambes  de  devant  plus  étroites  vers  l'extrémité  que  vers  le  milieu  de  leur 
longueur  ;  faiblement  bidentées  ;  pourvues  d'un  éperon  n'atteignant  pas 
la  partie  antérieure  du  premier  article  des  tarses. 

Les  9  ont  le  cinquième  arceau  du  ventre  ponctué,  non  ridé  ;  les  jambes 
de  devant  graduellement  élargies  vers  l'extrémité  ;  fortement  bidentées  ; 
munies  d'un  éperon  dépassant  l'extrémité  du  premier  article  des  tarses. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

o  Profh  rax  régulièrement  arqué  sur  les  côtés,  à  peine  sinué  très-près 
des  angles  postérieurs,  à  la  base.  Élytres  d'un  quart  plus  larges  en 
devant  que  le  prothorax  à  sa  base.  fasciatus. 

aa  Prothorax  subsinué  après  les  angles  de  devant;  bissinué  à  la  base, 
au  devant  de  la  quatrième  strie.  Élytres  à  peine  plus  larges  en 
devant  que  le  prothorax  à  sa  base.  abdominalis. 

1.  Triclilns  ff98cis%tiii$,  Linné. 

Front  et  prothorax  noirs  et  hérissés  de  poils  d'un  blanc  flave&cent  :  le 
prothorax  régulièrement  arqué  sur  les  côtés  et  subsinué  à  la  base,  près  des 
angles  postérieurs;  paré  vers  le  milieu  de  ses  côtés  d'un  tache  blanche  (  9  ). 
Élytres  d'un  quart  plus  larges  aux  épaules  que  le  prothorax  à  sa  base  ; 
flaves ,  bordées  de  noir ,  parées  chacune  de  trois  bandes  noires  liées  à  la 
bordure  marginale:  la  basilaire  ordinairement  étendue  jusqu'à  l'écusson  :  la 
médiane  jusqu'à  la  deuxième  strie  :  Vapicale  liée  à  la  bordure  suturale  sur 
la  seconde  moitié  de  son  bord  interne. 

Scarabeaus  fasciatus,  Linné,  Syst.  Nat.  10^  édit.  t.  I,  p.  332,  47.  —  Id.  I2eédit. 

l.  I,  p.  Sb6,  70.  —  ScopoLi,  Ent.  Carn.  p.  3,  o.—  De  Geer,  Mém.  t.  IV,  p.  299, 

27  (le  texte  seul).  —  Scorank.  Enum.  p.  40,  16. 
Trichius  fasciatus,  Laichart,   Tyr.   Ins.   I,  4S,   1.  —   Payk.  Faun.  Suce.    t.    Il, 

p.  200,  4.  —  Gvllenh.   Ins.  Suec.  t.  I,  p.  53  et  t.  IV,  p.  2S4,  1.  —  Duftsch. 

Faun.  Austr.  t.  I,  p.  177,4.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  230,  1.  —  Heer,  Faun. 

Col.  Helv.  t.  I,  p.  517,  9.—  Burmeist.  et  Schaum,  in  Germar's  Zeit.  t.  II,  p.  409, 


714  LAMELIICORNES 

1.  —  MuLS.  Lamellic.  p.  j36,  1.   —  Burmeist.   Handb.  t.   III,   p.  761,  S.  — 

Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  586,  i.  — L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  463.—  Gemm' 

et  Harold,  Catal.  (Scarab.),  p.  184S. 
Melolontha  fasctata,  Herbst.  Naturs.  t.  III,  p.  179,  128,  pi.  27,  fig.  10. 
Trichius  succinctus,  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  231,  5.  — Id.  Gêner,  t.  II,  p.  124,  3. 

—  GoRY  et  Percher.  Monog.  p.  86,  pi.  10,  flg.  6. 

État  normal.  Élytres  flaves,  noires  sur  les  rebords  latéral  et  postérieur 
et  sur  l'intervalle  suturai  :  la  bordure  suturale  liée  presque  à  la  moitié 
postérieure  du  côté  interne  de  la  bande  apicale  ;  parées  chacune  de  trois 
bandes  transverses  noires,  liées  chacune  à  la  bordure  marginale  :  la  basi- 
laire  couvrant  l'épaule  et  le  calus  humerai,  offrant  ordinairement  après  le 
côté  interne  de  celui-ci,  un  angle  rentrant  à  son  bord  postérieur,  étendue 
jusqu'à  l'écusson  ,  où  elle  forme  souvent,  après  celui-ci,  avec  sa  pareille, 
un  angle  dirigé  en  arrière  sur  la  suture  :  la  seconde  ou  médiane  située 
vers  la  moitié  des  étuis  et  étendue  jusqu'à  la  deuxième  strie,  arquée  à  son 
bord  antérieur  et  moins  sensiblement  en  sens  contraire  au  postérieur, 
rétrécie  de  dehors  en  dedans  :  la  troisième  ou  apicale  couvrant  le  calus  e* 
le  bord  postérieur,  jusqu'à  la  moitié  du  deuxième  intervalle,  sur  leque' 
elle  se  lie  à  la  bordure  suturale,  presque  sur  la  moitié  postérieure  de  son 
bord  interne. 

Var.  A.  Bande  noire  antérieure  des  élytres  prolongée  seulement  jus((u'à 
la  moitié  de  la  base. 

Scarabaeus  fasciatus,   de  Geer,  pi.  10,  fig.  19. 

Trichius  fasciatus,  Fabr.  Syst.  Ent.  p,  40,  1.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  Il,  p.  131,  4. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  A. 

Var.  B.  Bande  antérieure  des  élylres  prolongée  seulement  jusqu'à  la 
moitié  de  la  base,  mais  suivie  d'un  trait  noir  vers  la  base  de  la  seconde 
strie. 

Var,  C.  Bande  noire  antérieure  interrompue  après  la  fossette  huraérale 
^t  étendue  ensuite  jusqu'à  l'écusson. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  B. 

Var.  D.  Bande  noire  intermédiaire  à  peine  prolongée  jusqu'à  la  moitié 
des  étuis,  et  ordinairement  suivie  d'un  point  noir. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  F. 


MÉLiTOPHiLEs.  —  TiHchius.  715 

Var.  E.  Bande  noire  intermédiaire  liée  par  son  angle  anléro-externe  à 
celle  du  calus  humerai  et  obliquement  dirigée  vers  la  suture. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  C. 
Var.  F.  Bande  noire  intermédiaire  étendue  jusqu'à  la  bordure  suturale. 

MuLS.'loc.  cit.,  var.  D. 

Var.  G.  Bande  noire  intermédiaire  étendue  jusqu'à  la  bordure  suturale 
et  émettant  de  son  bord  postérieur,  sur  la  strie  naissant  de  la  fossette 
humérale,  une  bande  longitudinale  noire  prolongée  jusqu'au  calus  posté- 
rieur. 
MuLS.  loc.  cit.,  var.  E. 

Var.  H.  Bande  noire  antérieure  des  élytres  émettant  du  tiers  interne  de 
son  bord  postérieur,  une  bande  nojre  longitudinale  prolongée  sur  le  troi- 
sième iiaervalle  (en  comptant  le  suturai  pour  le  premier)  jusqu'au  côté 
interne  du  calus  postérieur.  Bande  intermédiaire  émettant  de  son  bord 
postérieur,  sur  la  strie  naissant  de  la  fossette  humérale,  une  bande  longi- 
tudinale courte,  prolongée  jusqu'au  calus  postérieur  :  cette  bande  laissant 
de  couleur  foncière  flave  une  tache  entre  elle  et  la  bordure  marginale ,  et 
une  autre  plus  petite,  entre  elle  et  la  bande  noire  longitudinale  couvrant  le 
troisième  intervalle. 

Trichius   Noui,  Pellet,  Ann.  de  la  Soc.  agr.  scient,  et  litt.  des  Pyr.  Orient,  t.  XVIII 
(1871),  p.  472. 


Long.,  0^0123  à  0«,0146  (5  l/2à  6  1/21.)  ;  — iarg.,  0™,0067  à0^0078 

(3  à  3  1/2  1.). 

Tête  noire  ;  densement  ponctuée  et  hérissée  de  poils  d'un  blanc  tlaves- 
cent,  sur  le  front  et  sur  la  moitié  postérieure  de  l'épistome  ,  plus  superfi- 
ciellement ponctuée,  légèrement  relevée  et  sans  rebord  sur  la  moitié  anté- 
rieure de  celui-ci  ;  échancrée  au  bord  antérieur.  Antennes  à  massue  d'un 
brun  noir,  à  tige  d'un  rouge  brunâtre,  avec  le  scape  souvent  obscur  ou 
noir.  Prothorax  régulièrement  arqué  sur  les  côtés,  depuis  ses  angles  anté- 
rieurs jusqu'aux  postérieurs  ;  en  arc  dirigé  en  arrière  et  à  peine  sinué 
très- près  des  angles  postérieurs,  à  la  base;  faiblement  convexe;  noir; 
ordinairement  paré  d'une  tache  flave,  vers  le  milieu  de  ses  côtés ($); 


716  LAMELLICORNES 

densement  ponctué  et  hérissé  de  poils  d'un  livide  flavescent.  Êcusson 
en  triangle  à  côtés  curvilignes,  ou  presque  en  demi-cercle,  un  peu  plus 
large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne  médiane  ;  noir  ;  garni  de  poils. 
Ëlytres  d'un  quart  ou  d'un  tiers  plus  larges  aux  épaules  que  le  prolhorax 
à  ses  angles  postérieurs  ;  d'un  tiers  environ  plus  longues  que  lui  :  planius- 
cules  sur  le  dos  ;  rayées  d'une  strie  juxta-sulurale  légère  et  de  quatre 
autres  légères  et  géminées ,  jusqu'à  la  fossette  humérale,  et  ordinairement 
d'une  autre  après  celle-ci;  presque  glabres  ou  garnies  de  poils  courts, 
relevés  et  peu  apparents  ;  colorées  et  peintes  comme  il  a  été  dit.  Intervalles 
plans.  Pygidium  noir,  paré  à  la  base  d'une  bande  blanche  plus  courte  sur 
la  ligne  médiane  et  souvent  interrompue  sur  celle-ci  et  prolongée  jusqu'à 
la  moitié  des  bords  latéraux  ;  hérissé  de  poils  blanchâtres.  Dessous  du  corps 
et  pieds  d'un  noir  métallique.  Mésosternum  garni  de  poils  à  sa  partie  anté- 
rieure. Métasternum  ponctué  sur  les  côtés  de  sa  ligne  médiane  ,  ainsi  que 
les  flancs  du  postpectus,  et  garnis  de  longs  poils  d'un  blanc  flavescent. 
Ventre  finement  ponctué  ;  garni  sur  les  flancs  de  poils  :  ceux-ci  plus 
épais  sur  les  côtés,  où  ils  forment,  sur  chaque  arceau,  une  sorte  de  fasci- 
cule triangulaire.  Cuisses  et  jambes  ciliées  et  garnies  de  longs  poils  d'un 
livide  flavescent  :  jambes  antérieures  bidentées. 

Celte  espèce  habite  les  parties  froides  et  tempérées  de  la  France.  On  la 
trouve  en  mai  et  en  juin  sur  nos  montagnes  du  Lyonnais.  Elle  est  commune 
à  la  Chartreuse  sur  diff'érentes  fleurs.  Lorsqu'on  la  saisit ,  elle  exhale  une 
sorte  d'odeur  musquée. 

Sa  larve  vit  dans  diverses  espèces  d'arbres. 


9.  Tricllius  abdominalis ,  Ménétriès. 

Front  et  prothorax  noirs ,  hérissés  de  poils  jaunâtres  :  le  prothorax 
légèrement  subsinué  après  les  angles  de  devant ,  puis  arqué  sur  les  côtés  ; 
bissinué  à  la  base,  au  devant  de  la  quatrième  strie  des  élytres;  ordinaire- 
ment paré  sur  les  côtés  d'une  bordure  jaune  interrompue  vers  le  tiers. 
Élytres  à  peine  plus  larges  en  devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  posté- 
rieurs; flaves,  bordées  de  noir,  parées  chacune  de  trois  bandes  ou  taches 
noires  liées  à  la  bordure  marginale  :  la  basilaire  ne  dépassant  pas  la  qua- 
trième strie  :  la  médiane  étendue  jusqu'à  la  deuxième  strie  :  Vapicale  isolée 
de  la  bordure  suturale  sur  les  trois  quarts  antérieurs  de  son  bord  interne- 


MÉLiTOPHiLES.    —    TricMus.  717 

a* .  Ventre  paré,  sur  le  dernier  arceau,  d'une  bande  transverse  blanche, 
interrompue  dans  son  milieu  et  raccourcie  à  ses  extrémités  ;  souvent  orné 
de  bandes  blanches  sur  les  trois  arceaux  précédents.  Prothorax  ordinaire- 
ment entièrement  noir, 

$  .  Ventre  noir,  sans  bandes  blanches.  Prolhorax  ordinairement  paré 
sur  les  côtés  d'une  bordure  jaune,  interrompue  vers  le  tiers  de  la  longueur 
de  ceux-ci. 

La  livrée  d'ancre,  Geoff.  Hist.  t.  I,  p.  80, 16. 

Cetonia  fasciata,  Oliy.  Ent.  t.  I,  6,  p.  61,  74.,  pi.  9,  fig.  84. 

Trichius  fasciatus,  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  231,  4.  —  Id.  Gen.  t.  11,  p.  121,  3.— 

GoRY  et  Perch.  Monog.  84,  3,  pi.  10,  fig.  1.  —  Blanchard,  Hist.  des  Insect. 

1. 1,  p.  232,  pi.  7,  fig.  4. 
Trichius  abdominalis  (Dejean),  Catal.  (1821),  p.  01  (cf).  — Erichs.  Natiirg.  t.  IIl, 

p.  S88,  2.   —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.   p.  464.  —  Gemming.  et  Harold,  Catal. 

(Scarab.),  p.  1844. 
Trichius  gallicus  (Dejeam),  Catal.  (1821),  p.  61   ($)•  —  Heer,  Faun.  Col.    Helv. 

t.  I,  p.  S47,  2.  —  MuLS.  Lamellic.  p.  539,  2. 
Trichius  zonatus,  Burmeist.  Haiidb.  t.  III,  p.  7S9.  Var  v  et  ^. 

État  normal.  Êlytres  tlaves,  noires  sur  les  rebords  latéral  et  postérieur 
et  sur  l'intervalle  suturai  :  la  bordure  suturaleliée  à  l'angle  postéro-interne 
de  la  troisième  bande  ;  parées  chacune  de  trois  bandes  Iransverses  noires  , 
liées  chacune  à  la  bordure  marginale  :  la  première,  basilaire,  subairondie. 
couvrant  l'épaule  et  le  calus  humerai,  et  ne  dépassant  pas  ordinairement 
la  quatrième  strie  à  partir  de  la  suture  :  la  deuxième,  en  forme  de  bande 
transverse,  liée  au  bord  externe,  vers  la  moitié  de  la  longueur  de  celui-ci, 
étendue  jusqu'à  la  deuxième  strie  ,  paraissant  en  partie  formée  de  bandes 
longitudinales  accolées,  plus  courte  sur  les  troisième  et  quatrième  intei- 
valles,  ordinairement  un  peu  plus  longue  sur  le  cinquième,  de  longueur 
presque  égale  jusqu'au  bord  latéral  :  la  troisième  subarrondie,  liée  à  la 
bordure  marginale  et  postérieure,  couvrant  le  calus  postérieur  jusqu'à  la 
seconde  strie,  isolée  delà  bordure  suturale  sur  le  deuxième  intervalle. 

Var.  A.  Bande  intermédiaire  unie  à  la  postérieure  :  l'une  et  l'autre  ne 
dépassant  pas  du  côté  interne  la  deuxième  strie. 

Obs.  Quelquefois  il  reste  entre  ces  deux  bandes,  du  côté  externe,  un  petit 
espace  flave  non  couvert  par  la  matière  noire. 


718  LAMELLICORNES  , 

Var.  B.  Bande  noire  du  milieu  étendue  jusqu'à  la  bordure  suturale. 
MuLS.  loc.  cit.,  var.  B. 

Var.  C,  Bande  noire  postérieure  étendue  jusqu'à  la  bordure  suturale. 

Trichius  abdominalis,  Ménétr.   Catal.  raisonné,  p.  189,  82S.    —  Muls.    loc.  cit. 
var.  D. 

Var.  D.  Bandes  noires  du  milieu  et  de  l'extrémité  des  élytres  étendues 
jusqu'à  la  bordure  suturale. 

Muls.  loc.  cit.,  var.  C. 

Obs.  Les  bandes  blanches  du  ventre  varient  ;  souvent  le  cinquième 
arceau  seul  en  est  paré  ;  d'autres  fois  les  deuxième  à  quatrième  ou  quelques- 
uns  seulement  de  ceux-ci  en  ont  aussi. 


Long.,  0">,000  à  0°',0135  (4-  1/2  à  6  1.);  —  larg.,  0",0050  à  On>,0061 
(2  1/4  à  2  3/41.). 

Tête  noire,  densement  ponctuée  et  hérissée  de  poils  jaunâtres  sur  le 
front  et  sur  la  partie  postérieure  de  l'épistome  ;  plus  superficiellement 
ponctuée,  légèrement  relevée  et  sans  rebord  sur  la  moitié  antérieure  de 
celui-ci  ;  échancrée  au  bord  antérieur.  Antennes  à  massue  d'un  brun  noir  ; 
à  lige  d'un  rouge  brun  ou  brunâtre,  avec  lescape  souvent  obscur.  Protho- 
rax d'abord  légèrement  sinué,  après  les  angles  de  devant ,  puis  arqué  sur 
les  côtés;  notablement  plus  large  aux  angles  postérieurs  ;  assez  fortement 
sinué  à  la  base  au  devant  de  la  quatrième  strie  de  chaque  élytre  et  arqué 
en  arrière  entre  chacune  de  ces  sinuosités,  avec  les  angles  postérieurs  un 
peu  dirigés  en  arrière  ;  faiblement  convexe  ;  noir  ;  ordinairement  sans 
tache  (cf)  ;  habituellement  paré  sur  les  cotés  d'une  bordure  jaune  assez 
large ,  interrompue  par  une  bande  noire,  transverse  vers  le  tiers  de  ses 
côtés  ;  ponctué  et  densement  hérissé  de  poils  jaunâtres.  Êcusson  en  triangle 
à  côtés  curvilignes  ;  au  moins  aussi  long  sur  sa  ligne  médiane  que  large  à 
la  base; noir;  ponctué;  garni  de  poils.  Êlytres  à  peine  plus  larges  à  l'angle 
humerai  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  planiuscules  sur  le 
dos  ;  rayées  d'une  strie  juxta-suturale  légère  et  de  quatre  autres  légères 
et  géminées  jusqu'à  la  fossette  humérale,  et  ordinairement  d'une  autre 
après  celle-ci  ;  presque  glabres  ou  garnies  de  poils  courts,  relevés  et  peu 
apparents  ;  colorées  et  peintes  comme  il  a  été  dit.  Intervalles  plans.  Pygi- 


MËLiTOPHiLEs.   —  TricMus.  719 

dium  noir,  paré  à  la  base  d'une  bande  blanche,  plus  courte  sur  la  ligne 
médiane  et  souvent  plus  ou  moins  largement  interrompue  de  celle-ci  et 
prolongée  au  moins  jusqu'à  la  moitié  des  bords  latéraux  ;  hérissé  de  poils 
blanchâtres.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir  métallique.  Mésosternum 
garni  de  poils  à  sa  partie  antérieure.  Métasternum  ponctué  sur  les  côtés 
de  sa  ligne  médiane  ainsi  que  les  flancs  du  postpectus  et  garni  de  longs 
poils  d'un  blanc  flavescent.  Ventre  finement  ponctué  ;  garni,  sur  les  flancs, 
de  poils  :  ceux-ci  plus  épais  sur  les  côtés ,  où  ils  forment ,  sur  chaque 
arceau,  une  sorte  de  fascicule  triangulaire  ;  paré,  au  moins  sur  le  cinquième' 
arceau ,  chez  le  a' ,  d'une  bande  transversale  blanche ,  interrompue  dans 
son  milieu  et  raccourcie  à  ses  extrémités.  Cuisses  et  jambes  ciliées  et  gar- 
nies de  longs  poils  d'un  blanc  flavescent  :  les  jambes  de  devant  bidentées. 

Cette  espèce  habite  la  plupart  de  nos  provinces  tempérées  et  méridio- 
nales. 

Sa  larve  vit  dans  les  parties  mortes  ou  gâtées  de  divers  arbres.  M.  Dé- 
siré Boulard,  attaché  au  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Paris,  a  trouvé, 
dans  quelques  pièces  d'un  petit  pont  de  bois  de  chêne,  établi  dans  le  jardin 
d'agrément  d'une  maison  de  campagne  des  environs  de  Paris ,  cette  Trichie 
sous  ses  trois  états.  Les  larves  avaient  rongé  et  labouré  ce  bois  dans  tous 
les  sens  et  en  avaient  occasionné  la  rupture.  Voyez  Blanchard,  Hist.  des 
Ins.,  t.  I,  p.  232  et  233,  pi.  7,  fig.  5,  larve  ;  fig.  6  ,  nymphe  ;  fig.  7,  figure 
des  ravages  opérés  dans  le  bois  par  les  larves. 

Les  T.  fasciatus  ei  abdominalis ,  malgré  leurs  diverses  variations,  se  dis- 
tinguent aux  caractères  indiqués  dans  le  tableau.  En  outre,  le  premier  n'a 
qu'une  tache  blanche  sur  le  milieu  des  côtés  du  prothorax  (  9  )  et  le  ventre 
sans  bandes. blanches  (a*).  —  V abdominalis  a  les  côtés  du  prothorax 
parés  d'une  bordure  jaune  interrompue  (  $  )  et  le  ventre  paré  au  raoii:s 
d'une  bande  blanche  interrompue  sur  le  cinquième  arceau  (a'). 

Dans  les  parties  méridionales  de  l'Europe  habite  l'espèce  suivante  : 

Trichius  zonatus,  Germar.  Tête  et  prothorax  noirs.  Front  en 
totalité{d')  ou  partie  antérieure  (^  Ç  )du  prothorax  hérissés  de  poils  jaunâ- 
tres. Ècussonnoir.  Ëlytres  flaves,  avec  l'intervalle  suturai,  le  bord  externe, 
une  tache  couvrant  Vépaule  et  le  calus  humerai,  une  bande  transversale 
dentée  vers  le  milieu  de  leur  longueur  et  une  bande  apicale  bidentée  en 


720  LAMELLICORNES 

devant,  liée  sur  la  partie  postérieure  de  son  côté  interne  à  l'intervalle 
suturai,  noirs. 

d" .  Prothorax  noir.  Ventre  paré  de  bandes  blanches. 

9  .  Prothorax  noir,  paré  latéralement  d'une  bordure  jaune,  intenoiupuo, 
et  sur  le  disque,  près  de  l'interruption,  d'un  point  jaune.  Ventre  sans  bandes 
blanches. 

Trichius  zonatus,  Germ.  Faun.  Ins.  Eur.,  24,  3.  —  Kuster,  Kaef.  Eur.,26,  84. 

Long.,  0'",0112(5  1.). 

Patrie  :  la  Grèce,  la  Sardaigne,  etc. 

TROISIÈME  BRANCHE 

LES     VALGAIRES 

Caractères.  Élytres  sans  sinuosité  à  leur  côté  externe  ;  voilant  les  flancs 
de  l'antépectus.  Êpimères  du  mésothorax  peu  apparentes  en  dessus,  au 
devant  des  épaules  et  beaucoup  moins  élevées  que  le  niveau  des  élytres. 
Prothorax  à  peine  plus  étroit  à  la  base  que  vers  le  milieu  de  ses  côtés. 
Hanches  postérieures  très-écartées  entre  elles.  Jambes  de  devant  extérieu- 
rement armées  de  plus  de  trois  dents.  Tarses  postérieurs  à  premier  article 
le  plus  long. 

A  la  suite  des  Trichiaires  viennent  naturellement  se  ranger  les  insectes 
dont  il  est  ici  question.  Aux  yeux  des  naturalistes  qui  attachent  une  impor- 
tance prépondérante  aux  organes  de  la  vie  de  nutrition,  ils  ne  doivent  pas 
être  séparés  des  Coléoptères  de  la  branche  précédente.  Pour  nous ,  qui 
attachons  plus  d'importance  aux  organes  de  la  vie  de  relation,  ces  Lamel- 
licornes sont  aussi  distincts  des  Trichiaires  que  ceux-ci  le  sont  des  Céto- 
ni  aires. 

Les  $  ,  par  une  exception  particulière  chez  les  insectes  de  cette  grande 
tribu,  sont  armées  d'une  tarière  cornée  et  dentelée  à  l'aide  de  laquelle  elles 
introduisent  leurs  œufs  dans  les  pieux,  ou  dans  les  parties  mortes  des  saules, 
des  aulnes  et  de  diverses  autres  espèces  d'arbres. 

La  larve  analogue  à  celle  des  Trichies  a  la  tête  rugueuse  ou  chagrinée  à 
sa  partie  antérieure  ;  les  antennes  peu  allongées  ;  le  labre  arqué  en  devant; 
les  mandibules  courtes,  cornées,  bitides  ou  bidentées  à  l'extrémité  ;  les 


MÉLITOFHILES.    VulgUS.  72î 

mâchoires  à  un  seul  lobe,  brièvement  garnies  au  côté  interne  de  poils 
spinosules  :  le  corps  presque  glabre,  ridé,  courbé  en  dedans  ;  les  pieds 
courts  et  terminés  par  un  ongle  assez  fort. 

Nous  l'avons  prise  dans  l'aulne,  le  saule,  le  cerisier,  etc.  A  l'instar  de 
celle  des  Longicornes,  elle  remplit  de  vermoulure  la  partie  des  galeries 
qu'elle  laisse  derrière  elle,  et  se  change  en  nymphe  dans  la  même  retraite. 

Elle  subit,  du  moins  dans  les  circonstances  favorables  ,  toutes  ses  méta- 
morphoses dans  le  cours  d'une  année. 

Cette  branche  est  réduite  au  genre  suivant  : 


Genre  V aigus ,  Valgde,  Scriba. 

SCRIB4,  Journ.  (1790),  p.  6ti  . 

Caractères.  Ajoutez  aux  précédents  : 

Tête  petite,  perpendiculaire  ou  inclinée,  enchâssée  presque  jusqu'aux 
yeux  dans  le  prothorax.  Êpistome  presque  carré,  légèrement  entaillé  en 
devant.  Prothorax  faiblement  plus  étroit  sur  le  tiers  postérieur  que  vers  le 
miheu  de  ses  côtés.  Êcusson  en  triangle  allongé  et  à  côtés  droits.  Êlytres 
courtes,  à  peu  près  aussi  larges,  prises  ensemble,  que  longues  ;  laissant  à 
découvert  le  propygidium  et  le  pygidium.  Mésosternum  ârronài  à  son  bord 
postérieur,  non  saillant  entre  les  hanches,  flawc/ies  intermédiaires  séparées 
par  le  mésosternum  et  par  le  métasternum  avancé  entre  elles  et  tronqué  en 
devant.  Flancs  du  postpectus  obliquement  coupés  à  leur  bord  postérieur. 
Cinquième  arceau  du  ventre  au  moins  égal  aux  deux  précédents  réuni.-;  : 
le  sixième  un  peu  moins  grand  que  celui-ci ,  chez  le  cf ,  beaucoup  plus 
grand  chez  la  $  .  Hanches  postérieures  un  peu  obliquement  transverses, 
élargies  de  dedans  en  dehors  ;  arrondies  à  leur  angle  postéro-externe. 
Jambes  de  devant  extérieurement  armées  de  cinq  dents  :  les  intermédiaires 
et  postérieures  munies  d'une  dent  sur  leur  tranche  supérieure. 

Mandibules  en  forme  de  lancette  allongée  et  graduellement  rétrécie  en 
pointe  ;  membraneuses  ou  subraembraneuses,  avec  leur  partie  basilaire 
externe  cornée.  Mâchoires  à  lobe  externe  petit,  corné  ,  longuement  peni- 
cillé  à  l'extrémité  :  l'interne,  étroit,  submembraneux ,  frangé  de  poils  au 
côté  interne.  Palpes  maxillaires  à  derniei  article  le  plus  long,  fusiforme, 
subsillonné  vers  la  base  de  sa  partie  dorsale.  Menton  échancré  en  devant. 
Palpes  labiaux  à  dernier  article  ovalaire,  tronqué  à  l'extrémité. 

LAMELL.  4G 


725  LAMELLICORNES 

LesValgueâsonl  remarquables  par  l'écartemeut  de  leurs  pieds  postérieurs 
entre  eux.  Celte  conformation  semble  destinée  à  favoriser  les  efforts  qu'ils 
ont  à  faire  pour  sortir  des  lieux  ténébreux  dans  lequel  se  cache  leur  jeune 
âge.  Quand  ils  sont  effrayés  ils  étendent  leurs  pieds  avec  raideur,  en 
simulant  l'état  de  mort. 


1.  Valgus  lteini|>terus,  Linné. 

Noir,  garni  d'écaillettes  concolores  et  en  partie  blanches  :  celles-ci 
formant  divers  dessins  sur  le  prothorax  ;  et,  sur  les  élytrcs  :  une  bande 
busilaire,  tine  tache  sur  le  disque  et  une  à  l'extrémité.  Prothorax  sillonné 
sur  sa  ligne  médiane;  chargé  de  chaque  côté  de  cette  ligne  dune  côte  lon- 
gitudinale, postérieurement  divergente.  Ëcusson  en  triangle  allongé. 

cf .  Propygidium  revêtu  d'écailleites  blanches  formant  postérieurement 
deux  franges  relevées,  paré  à  l'extrémité  de  deux  taches  noires.  Pygi- 
dium  revêtu  d'écaillettes  blanches  formant  postérieurement  une  frange 
relevée  ;  marqué  en  devant  de  deux  taches  noires. 

Ç  .  Propygidium  et  pygidium  noirs ,  parsemés  d'écaillettes  blanches, 
sans  frange  blanche  à  l'extrémité  :  le  pygidium  terminé  par  un  oviducte 
allongé,  droit  et  denticulé  en  dessus. 

Scarabaeus  hemipterus.  Linné,  Syst.  Nat.  KJe  édit.  t.  I,  p.  351,  4S.  —  Id.  12'  édit. 
t.  I,  p.  555,  (53.  —  Knock,  N.  Beitr.  II,  p.  95,  pi.  7,  fig.  11,  12. 

Le  scarabé  à  tarière,  Geoffr.  Hist.  t.  I,  p.  78,  12. 

Scarabaeus  variegatus,  Scopol.  Ent.  Carn.  p.  12,  28. 

Trichius  hemipterus,  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  41,  4.  —  Id.  Syst.  Ent.  t.  I,  p.  132,  9.  — 
Laichart.  Tyr.  Ins.  t.  I,  p.  4G,  2.  —  Herbst,  Arch.  p.  17,  1.  —  Id.  Natiirs.  t.  III, 
p.  187,2,  pi.  27,  fig.  13,  14.  — Latr.  Hi.st.  Nat.  t.  X,  p.  231,  6.  —  Id.  Gêner, 
t.  II,  p.  125,  i.  —  DuFTscH.  Faun.  Austr.  t.  I,  p,  177,  5. 

Cetouia  hemiptera,  Ouv.  Ent.  t.  I,  6,  p.  65,  80,  pi.  9,  fig.  83  (çf)  et  pi.  H, 
Kg.  103  (î). 

Valgus  hemipterus,  ScRiBA ,  Journ.  I,  p.  67,  61.  —  Le  Pelet.  et  A.  Serv.  Encycl. 
Méth.  t.  X,  p.  704,  11.  —  Steph.  lUustr.  t.  III,  p.  232,  1.—  Shuck.  Col.  del.  74, 
12.  Suppl.  pi.  4,  fig.  3.  —  GoRY  et  Percher.  Monog.  78,  1,  pi.  8,  fig.  4.  — 
BuRMEiST.  et  ScHAUM,  in  Germar's  Zeitsch.  t.  Il,  p.  385,  1.  —  IIeer,  Faun.  Col. 
Helv.  I,  548,  1.—  Muls.  Lamellic.  p.  5'21,  1.  —  Burmeist.  Handb.  t.  III.  p.  720, 
1.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III ,  p.  591  ,  1.  —  J.  du  Val,  Gêner.  (Scarab.),  pi.  21, 
fig.  105  (Ç).  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  464.  —  Gemm.  et  Harold,  Catal. 
fScarab.),  p.  1346. 


MÉLiTOPHiLEs.  —   Valgiis.  723 

État  normal,  cf  •  Prothorax  noir,  avec  le  tiers  postérieur  des  bords 
latéraux  et  les  côtés  de  la  base  blancs  ;  garni  d'écaillettea,  les  unes  noires, 
les  autres  blanches  :  ces  dernières  formant  :  l^une  ligne  étroite  sur  la  côte 
médiane  et  une  tache  triangulaire  postérieurement  ;  2»  une  baiîde  longitu- 
dinale élargie  à  ses  extrémités,  sur  chacune  des  côtes  juxta-médiaires; 
:]"  une  tache  triangulaire,  dont  la  base  couvre  la  moitié  médiaire  des  bords 
latéraux  et  dont  le  sommet  aboutit  vers  le  milieu  des  côtes  juxta-médiaires  : 
cette  tache  triangulaire  souvent  partagée  dans  son  milieu  par  une  bande 
transverse  noire,  et  bordée  par  deux  bandes  squammeuses  noires  naissant 
vers  le  milieu  des  côtes  juxta-médiaires  et  dirigées  :  l'une  vers  l'angle 
antérieur  :  l'autre  vers  l'angle  postérieur.  Êlytres  noires  ,  garnies  d'écail- 
leltes  en  majeure  partie  noires  ;  ornées  à  la  base  d'une  bande  transversale 
d'écaillettes  blanches  ;  parées,  sur  leur  disque,  vers  le  milieu  de  leur  lon- 
gueur, d'une  tache  subarrondie,  formée  d'écaillettes  blanches ,  et  d'une 
tache  presque  semblable  à  l'extrémité. 

Ç  .  Prothorax  n'offrant  souvent  que  d'une  manière  peu  distincte  les 
traces  de  la  ligne  médiane  et  des  bandes  couvrant  les  côtes  juxta-mé- 
diaires :  ces  côtes  n'étant  que  parsemées  d'écaillettes  blanches  au  lieu  d'en 
être  couvertes.  Élytres  n'offrant  souvent  que  d'une  manière  incomplète  la 
bande  basilaire  blanche  ;  montrant  ordinairement  la  tache  du  disque  plus 
restreinte  et  celle  de  l'extrémité  souvent  nulle. 

Long.,  0™,0070  ;\  Ora,0100  (3  1/8  à  4  1/21.)  ;—  larg.,  O'",0033  à  0»,0045 
(1  1/2  à  2  1.),  à  la  base  des  élytres. 

Corps  ovale  oblong  ;  noir  en  dessus.  Tête  inclinée.  Êpistome  densement 
et  assez  grossièrement  ponctué  ;  légèrement  relevé  et  sans  rebord  à  sa 
moitié  antérieure;  sillonné  sur  la  ligne  médiane  de  celle-ci  et  faiblement 
entaillée  à  son  bord  antérieur.  Front  garni  d'écaillettes  blanches; 
chargé,  sur  sa  partie  postérieure,  d'écaillettes  relevées  en  forme  de 
tranche  transversale  et  frangée.  Antennes  noires.  Prothorax  élargi  en 
ligne  courbe  jusqu'au  tiers  de  ses  côtés  ;  subparallèle  ensuite  jusqu'aux 
angles  postérieurs,  subarrondi  à  ceux-ci  ;  en  arc  dirigé  en  arrière  et  sans 
rebord  à  la  base  ;  à  peine  sinué  près  de  chaque  angle  postérieur  ;  très- 
faiblement  convexe  ;  inégal  ;  chargé  de  trois  côtes  longitudinales  :  la 
médiane  légèrement  sillonnée  sur  sa  moitié  antérieure  ,  affaiblie  ou  obli- 
térée postérieurement  :  chacune  des  voisines  de  celle-ci,  prolongée  en 


724  LAMELLICORNES 

ligne  droite  jusqu'aux.  Irois  cinquièmes,  puis  dirii^ce  ciiacuup  vers  le  quart 
externe  de  la  base  ;  noir  ;  en  partie  couvert  d'écaillettes  concoloies  et  en 
partie  d'écaillettes  blanches,  formant  les  taches  indiquées  ci-devant.  Êpi- 
mères  du  mêsothorax  revêtues  d'écaillettes  blanches,  Êcusson  noir,  posté- 
rieurement paré  d'une  tache  formée  d'écaillettes  blanches.  Ëlytres  planes 
depuis  la  suture  jusqu'à  la  faible  côte  prolongée  du  calus  humerai  au 
talus  postérieur  ;  rayées  de  quatre  ou  cinq  stries  sur  cet  espace  aplani  ; 
noires  ;  garnies  d'écaillettes  en  partie  concolores ,  en  partie  blanches  : 
celles-ci  formant  les  taches  indiquées  ci-  devant.  Dessous  du  corps  et  pieds 
noirs,  garnis  d'écaillettes  blanches  sur  la  poitrine,  sur  le  ventre  et  sur  les 
cuisses,  les  jambes  et  le  premier  article  des  tarses.  Jambes  de  devant 
extérieurement  armées  de  cinq  dents,  alternativement  moins  prononcées . 

Cette  espèce  est  commune  dans  presque  toutes  les  parties  de  la  France. 
Elle  paraît  souvent  dès  le  mois  d'avril.  On  la  trouve  sur  les  bois  dans 
lesquels  elle  a  vécu  à  l'état  de  larve  et  parfois  sur  les  fleurs. 

Sa  larve  vit  dans  le  bois  pourri  des  saules  et  de  diverses  autres  espèces 
d'arbres. 


ERRATA  ET  ADDENDA 


Page  41  7»  groupe,  au  lieu  de  PHYLLOGRAPHES,  lisez  :  PHYLLOPHAGES. 

Page  97.  Reportez  à  la  page  98  les  dix  lignes  de  synonymie  Scarabaeus  ovatu$,  etc.» 
qui  terminent  la  page  97. 

Page  135.  Au  genre  Oniticellus  se  rattache  l'espèce  suivante,  étrangère  à  la  France 
continentale  : 

Oniticellus  Revelierel,  Mulsant  et  Rey. 

Suballongé,  assez  étroit.  Chaperon  d'un  flave  un  peu  cuivreux,  avec  les 
reliefs  d'un  vert  bronzé.  Prothorax  marqué  de  points  médiocres  séparés 
par  des  intervalles  plus  petits  qu'eux  ;  d'un  bronzé  obscur  sur  son  disque  ; 
(l'un  flave  testacé  en  devant  et  sur  les  côtés,  paré  de  chaque  côté  de  sa  ligne 
médiane^  sur  la  seconde  moitié  de  sa  longueur,  de  deux  taches  d'un  vert  ov 
brun  bronzé,  lisses  :  ces  taches  parées  extérieurement  et  entre  les  deux 
postérieures  d'une  bordure  d'un  flave  testacé.  Écusson  vert.  Êlytres  d'un 
flave  testacé, parées  chacune  de  deux  rangées  transverses  delignes  bronzées: 
la  première  sur  les  deuxième,  troisième  et  quatrième  intervalles  :  la 
deuxième  sur  les  deuxième,  troisième,  quatrième  et  cinquième  intervalles , 
postérieurement  notées  de  deux  points  de  même  couleur. 

<y  et  9  à  peu  près  comme  chez  YO.  pallipes. 

Long.,  0n>,0078  (3  3/4 1.);  —  larg.,  0™,0030(1  2/5  L),  àla  base  des  élytres 

d" .  Corps  suballongé,  plus  étroit  que  chez  les  autres  espèces  de  notre 
pays.  Tête  marquée  de  points  peu  rapprochés  ;  d'un  blond  ou  flave  légère- 
ment cuivreux,  avec  les  lignes  en  relief  d'un  vert  bronzé.  Joues  offrant  un 
angle  à  peu  près  droit  à  leur  partie  antéro-externe.  Prothorax  peu  convexe 


7Î6  ERRATA    ET    ADDENDA 

sur  le  dos;  densomenl  marqué  de  points  médiocres,  séparés  les  uns  des 
autres  par  un  intervalle  moins  grand  que  leur  diamètre  ;  rayé  d'une  courln 
ligne  longitudinale  au  devant  de  l'écusson  ;  offrant,  au  devant  de  celle-ci, 
les  faibles  traces  d'un  sillon  longitudinal  ;  d'un  brun  bronzé  sur  le  dos, 
d'un  flave  testacé  en  devant  et  sur  les  côtés  ;  paré  de  chaque  côté  de  sa 
ligne  médiane,  sur  sa  seconde  moitié,  de  deux  taches  d'un  vert  obscur  ou 
bronzé  :  chacune  des  antérieures  oblriangulaires ,  les  postérieures  oblon- 
gues,  situées  de  chaque  côté  de  la  ligne  antéscutellaire  ,  paré  sur  les  côtés 
de  ces  taches  et  entre  les  deux  postérieures,  d'une  bordure  d'un  blond  tes- 
tacé :  fossette  latérale  d'un  vert  bronzé.  Écusson  d'un  vert  métallique. 
Èlytres  planiuscules  sur  le  dos;  à  stries  assez  profondes,  à  peine  ponc- 
tuées sur  leur  moitié  interne  ;  ponctuées  sur  l'externe  ;  blondes,  ou  d'un 
blond  testacé  ;  parées  chacune  de  deux  rangées  transverses  de  lignes  ou 
de  points  d'un  vert  bronzé  :  la  première  distante  de  la  base  d'un  sixième  de 
leur  longueur,  formée  de  trois  lignes  graduellement  raccourcies  de  dedans 
en  dehors,  situées  sur  les  deuxième,  troisième  et  quatrième  intervalles  et 
d'un  point  plus  antérieur  sur  les  sixième  et  septième  •  la  deuxième  rangée, 
naissant  vers  la  moitié  de  leur  longueur,  un  peu  arquée  en  arrière,  formée 
de  quatre  lignes  situées  sur  les  deuxième,  troisième,  quatrième  et  cinquième 
intervalles  :  celle  du  quatrième  intervalle  la  plus  longue  :  celle  du  troi- 
sième la  plus  courte  :  celle  du  cinquième  plus  avancée  ;  notées,  au  devant 
du  bord  apical,  de  deux  points  :  l'un  sur  le  troisième  :  l'autre  sur  le  cin- 
quième intervalle  :  les  sixième  et  septième  intervalles  marqués,  presque 
sur  toute  leur  longueur,  de  petits  points  d'un  vert  bronzé,  souvent  peu 
indiqués.  Intervalles  à  peine  convexes  ;  glabres  ;  paraissant ,  à  une  forte 
loupe,  densement  pointillés;  marqués  de  points  assez  gros,  Pygidium  d'un 
blond  testacé  ;  paré,  vers  la  moitié  de  sa  ligne  médiane,  d'une  saillie  d'un 
vert  bronzé.  Dessous  du  corps  vernissé  luisant  d'un  brun  bronzé  ou  d'un 
vert  bronzé  sur  le  milieu  du  métasternum  et  marqué  de  taches  semblable^ 
sur  un  fond  d'un  blond  testacé  sur  les  côtés  de  la  poitrine  ;  densement 
ponctué  sur  cette  dernière.  Ventre  en  majeure  partie  d'un  brun  verdâtre 
sur  les  deuxième,  troisième  et  quatrième  arceaux,  avec  les  côtés  de  ceux-ci 
et  les  premier  et  cinquième  d'un  blond  testacé  ;  marqué  de  points  près  du 
bord  antérieur  des  arceaux ,  imponctué  sur  le  reste.  Pieds  d'un  flave 
orangé,  avec  une  tache  sur  les  cuisses  antérieures,  une  tache  ponctiforme 
au  genou  des  intermédiaires  ,  les  dents  des  jambes  de  devant ,  l'extrémité 
des  postérieures  et  les  quatre  premiers  articles  des  tarses,  et  moins  obscu- 
rément le  dernier  d'un  vert  bronzé. 


ERRATA  ET   ADDENDA  727 

Cette  espèce  se  trouve  en  Corse.  Elle  nous  a  été  envoyée  par  M.  Reve- 
lière,  à  qui  nous  l'avons  dédiée. 

Obs.  Elle  se  distingue  de  VO.  pallipes  par  son  corps  plus  étroit  ;  par  son 
prolhorax  plus  long,  moins  grossièrement  et  plus  densement  ponctué;  par 
son  écusson  vert  ;  par  le  dessin  de  ses  élytres. 

Elle  a  plus  d'analogie,  par  l'étroitesse  de  son  corps,  avec  VO.  speciosus, 
Costa,  que  nous  n'avons  pas  vue  en  nature  ;  mais  elle  paraît  s'en  éloigner 
par  son  prothorax  plus  densement  et  moins  grossièrement  ponctué  ;  par  le 
dessin  de  ce  segment,  et  un  peu  par  celui  des  élytres. 

Page  161,  ligne  13,  au  lieu  de  creusées,  lisez  :  crénelées. 

Page  210,  ligne  19,  au  lieu  de  par  mémoire,  lisez:  pour  mémoire. 

Page  417,  ligne  19,  au  lieu  de  Cinotaurus,  lisez  :  Minotaurus. 

Page  f)46,  ligne  16,  au  lieu  de  Kzynicki,  lisez  :  Krynicki. 

Page  592,  avant  le  Rhizotrogus  vicinus,  doit  être  placée  l'espèce  suivante  : 


Rhizotrosus  Belllerl,  Reiche. 

cf.  Oblong.  Tête  et  prothorax  blonds  ou  d'un  fiave  testacé  :  ce  dernier 
cilié  sur  les  côtés,  mais  non  en  devant  ni  à  la  base  ;  assez  densement 
ponctué;  offrant  une  ligne  médiane  presque  lisse,  légèrement  sulciforme, 
souvent  brune  sur  sa  moitié  antérieure  et  marquée  d'une  cicatrice  ou  d'une 
fossette  vers  les  trois  quarts  de  sa  longueur.  Écusson  brun  ou  d'un  blond 
brunâtre,  à  moitié  voilé  par  des  poils  d'un  blanc  flavescent  ;  densement 
ponctué.  Élytres  moins  pâles  que  le  prothorax,  avecla  suture  et  les  rebords 
latéral  et  apical  bruns  ;  ruguleusement  ponctiiées  ;  chargées  chacune  d'une 
côte  siUurale  et  d'une  autre  plus  faible;  rayées  de  quatre  stries  /  l'externe 
de  celle-ci  naissant  sur  la  fossette  humérale.  Ongles  armés  d'une  dent  vers 
le  tiers  de  leur  longueur. 

Rhizotrogus  Bellieri,  Reiche,  Ann.  Soc.  Entom.  de  Fr.  1852,  p.  295. 

Long.,  O'-.OISS  à  0™,0150  (5  1/2  à  6  3/4  1.)  ;  —  larg.,  0-,0067  à  0«,0073 

(3  à  3  1/3  1.). 

Patrie  :  les  montagnes  de  la  Corse  (Revelière). 


778  ERRAT \    FT   ABnENDA 

Page  608,  avant  le  genre  Hymenoplia,  ajoutez  l'espèce  suivante  : 

Triodonta  eribellata,  Fairmaire. 

Oblong  ou  suballongé,  médiocrement  convexe,fauve  ou  d'un  fauve  brunâ- 
tre, garni  de  poils  assez  grossiers,  d'un  livide  jaunâtre  et  couchés  en  dessus. 
Epistome  tridenté  en  devant.  Prothorax  finement  rebordé  sur  les  côtés  de 
sa  base,  creusé  d'une  fossette  sur  chaque  tiers  externe  de  celle-ci.  Ëlytres 
à  stries  peu  profondes  et  ponctuées.  Intervalles  ruguleusement  ponctués, 
convexiuscules  ■■  le  deuxième  élargi  postérieurement.  Mésosternum  tronqué 
et  un  peu  échancré  à  l'extrémité.  Poitrine  et  ventre  densement  ponctués  : 
ce  dernier  marqué  sur  les  côtés  des  deuxième,  troisième  et  quatrième 
arceaux  d'une  rangée  un  peu  obliquement  transverse  de  points  plus  gros. 

Triodonta  cribellata  (Lareynie),  FAlRMA^RB,  Ann,  Soc.  Ent.de  Fr.  (18S9),  p,  277, 
H. 

Long.,  Onï,0072  à  O™ ,0,0090  (3  1/2  à  4  1.)  ;  —  larg.,  0'»,0040  (1  3/4  l.)- 

Patrie  :  la  Corse. 

Page  625,  ligne  10,  au  lieu  de  les  suivantes,  lisez  :  les  précédenles. 
Page  626,  avant  le  genre  Hymenoplia,  ajoutez  : 

M.  Revelière  nous  a  envoyé  de  Corse  des  exemplaires  de  VAnomala 
rngulosa,  Fairmaire  (Ânn.  Soc.  Ent.  de  Fr.,  1859,  p.  276).  De  pareils 
individus  se  trouvent  aussi  en  France  avec  ['A.junii  et  ne  sont  évidemment 
qu'une  variété  de  cette  espèce  si  variable. 

Les  exemplaires  ayant  le  dessus  du  corps  entièrement  vert,  A.  junii, 
var.  C  (var.  Doublieri,  Muis.),  Anomalarugatipennîs,  Graells)  ,  provenant 
d'Espagne  sont  souvent  un  peu  plus  courts  que  ceux  de  France ,  mais  ne 
nous  ont  pas  semblé  présenter  des  caractères  spécifiques  différents. 


TABLEAU 


LAMELLICORNES  DE  FRANCE 


COPUOPHAGES 

coenobita,    HiLi.itbT.      .     . 

.      \0o 

fracticornis,  Preyssler.     . 

.     108 

Genre  Scarabaeus,  Linné.    .     . 

47 

nuchicornis,  Linné.     .     . 

111 

Sacer,  Linné 

SO 

leraiir,  Fabricius.    .     .     . 

.     115 

scmipunctatus ,  Fabricius. 

53 

maki ,   Illiger.      .     .     . 

117 

laticollis,  Linné.     .     .     . 

.o5 

G.  Bubas,  MuLSANT.      .     .     . 

122 

G.  Gynmopleurus ,  Illiger. 

.       56 

bison ,  Linné 

.     123 

obtusus ,  MuLS.  et  Ret. 

.       5S 

bubalus,  Olivier.    .     .     . 

.     124 

Geoffroyi,  SuLZER.    .     .     , 

.       59 

G.  onitis ,  Fabricius.     .     .     . 

12G 

cantharus,  Erichson.    . 

.       61 

Olivieri,  Illiger,    .     .     . 

127 

Siurmi,  Mac-Leay. 

6-2 

Melibaeus,  Mulsant.     .     . 

129 

flagellatus,  Fabricius.    .     . 

G3 

Ion ,  Olivier 

132 

G.  Sisyphus,  Latreili.e.     .     . 

.       64 

G.  Oniticellus,  Le  Peiet.  et  S. 

133 

Schaefferi,  Linné.    . 

Oi 

pallipes,  Fabricius.     .     . 

135 

G.  Copris,  Geoffroy.     .     .     . 

69 

flavipes,  Fabricius.     .     .     . 

137 

hîspanus,  Limné.     .     .     . 

70 

G.  Cohbopterus,  Mulsant.     . 

153 

lunaris ,  Linné. 

72 

erraticus,  Linné 

153 

G.  Cacobius,   Thomson. 

75 

G.  Coprimorphus,  Mulsant. 

155 

Schreberi,  Li.nné.     .     . 

76 

scriitator,    Herbst. 

155 

(t.  Onthophagus,  Latrfaiii..     . 

78 

subterraneus,  Linné.     .     . 

157 

arayntas ,    Olivier.      .     . 

8-2 

G.  Otophorus,  Mulsant.     .     . 

159 

tauriis,  Linné 

85 

haeniorrhoidaiis,  Linné.     . 

160 

nutans  ,  Fabbicius. 

88 

G.  Teuchestes,  Mulsant.     .     . 

162 

semicornis ,  Panzer.     .     .     . 

91 

fossor,  Linné 

162 

punctatus ,  Illiger.     ,     .     . 

94 

G.  Aphodius,  Illiger.  .     . 

165 

furcatus ,  Fabricius.     .    .     . 

95 

ovatus,  Linné 

98 

(s.  g.  Aphodius.) 

vacca,  Linné.     .     .     ,     .     . 

101 

coDjugatus,  Pan/er.     .     . 

16,S 

730 


LAMELLICORNES    DE     FRANCE 


scybalariiis,  Illiger. 
foetens  ,  Fabricius. 
flraelarius,  l.iNN'É.    . 


170 
173 
175 


(s.  g.  Agrilinm.) 

ater,  De  Geer 179 

ascendens,  Reicue.     .     .     .  182 

vernus,  iMulsant 184 

(s.  g.  Pldtiolhins  ) 

piceus,    Gyli.enhal.     .     .     .  187 

fœtidus ,  Fabricius.     .     .     .  191 

pulridus  ,  Sturm 193 

(s.  g.  Oromus.) 

rubens,  Comolli 19o 

corvinus ,  Erichson.     .     .     .  198 

(s.  g.  Orodalus.) 

pusiilus,  Herbst 199 

(s.  g.  calamosternus.) 

granarius,  Linné 203 

tristis  ,  Panzer 206 

(s.  g.  Emadiis.) 

hypocrila,   Muls.   et  Rey.     .  209 

quadrimaculaïus,  Linné.    .     .  210 

biguttatus,  Germar.     .     .  .  21o 

(s.  g.  yiatus.) 

cylindricus,  Reiche.     .     .     .  217 

varians .    Duftschmidt.      .     .  219 

plagiaUis,  Linné 222 

(s.  g.  Mccynodcs.) 

parallelus,  Muls.  et  Rey.      .  22.5 

(s.  g.  ntidoluH.)  I 

quadrigiittatiis,  Herbst.    .     .  227   1 

satellitius,  Herbst.      .     .     .  230   i 

(s.  g.   Airossus.)  j 

mixtus,  Villa 23  >   1 

depressus,    Kugelann.      .     .  238  I 


luridus,    Fabricius. 
rufipes,  Linné.    . 

(s.  g    Amlilorus.) 

sericatus,    Schmidt.     . 
thermicola ,   Sturm. 

(s.  g.  Xir/orus) 

porcus,    Fabricius. 

^s   g.    l'ubiiiiis.] 

lutariiis,  Paykull.  .     . 

(s.  g.  Trùhonotiis.) 
scrofa,  Fabricius.    .     . 

(s.  g.  L> minus.) 

Zenkeri,  Germar.    .     . 

(s.  g.  Miomius  ] 

castaneus ,  Illiger. 
Solieri,  Muls.  et  Rey. 

(s.  g.  Subrinus.] 

llligeri,  Harold.     .     . 

(s.  g.  Eryptux.) 

t'emigineus ,  Mulsant. 

(#.  g.  l.ibarrHs.) 
lividus,  Olivier.     .     . 

(s.  g.  Bodilus.) 

hydrocjhaeris,  Fabricius. 
sordidus,  Fabricius.     . 
rufus  ,  MoLL.     . 
lugens,   Creutzer. 
nitidulus,  Fabricius.     . 
imniundus  ,   Creutzer. 
merdarius  ,    Fabricius. 

(s.   g.     '''olillUS.] 

lineolatus  ,   Illiger. 
melanoslictus,  Schmidt. 
conspurcatus ,    Linné. 
inquinatus,  Herbst.     . 
stictitus,  Panzer.    .     . 


240 
244 

249 

252 

255 
257 
260 
264 

267 

26S 

271 
273 
276 


279 
282 
284 
:^87 
289 
291 
293 


298 
300 
303 
306 
310 


LAMEIIICORNES    DE    FRANCE 


731 


pictiis ,  Sturm.    .     .     . 
tessulatus,  Taykull.   . 

(s.  g.  Xobi'ux.] 

consputus ,   Creutzf.r. 

(s.  g.  ^'cliwipirruii.'i 

punctato-sulcatus,   Sturm 
prodromiis ,  Brahm. 

(s.  g.  yinibus.) 

obliteratus,  Panzeu.     . 

contaminatus ,  Herbst. 
G.  Heptaulacus  ,  Mulsant. 

sus ,  Herbst.     .     .     . 

alpinus,  Drapiez.    .     . 

testudinariiis,  Fabricius. 

villosus,  Gyllenhal.     . 
G.  Ammoecius.  Mulsanti".    . 

elevHliis  ,   Olivier. 

brevis,   Erichson. 

pyrenaeus  ,  J.  du  Val. 
G.  Hexalux  ,  MuLS.  et  Hey. 

simplicipes  ,  Muls.  et  Rey 
G.   Plagiogonus ,   Mulsant. 

arcnarius ,   Olivier.     . 
G.  Oxyomus,  Castelnau. 

porcatus,  FAriRicius.     . 
G.  Pleurophorus.   Mulsant. 

caesus  ,  Panzer. 

sabulosus,  Mulsant. 
G.  Iihysse7m{s,  Mulsant. 

Marqueti  ,   Reiciie. 

sulcigaster,  iMuLs.  et  Rey 

Godarti ,  Mulsant. 

germanus ,    Linné. 

verrucosiis,  Mulsant.    . 
G.    Diastictus,  Mulsant. 

vulneratus  ,    Sturm. 
G.    Psammobius  ,  Hker. 

basalis,  Muls.  et  Rey. 

insculptus,  Kuster.     . 

suicicoUis,  Illiger. 


314 
317 

324 

329 
:133 


338 

342 

346 

346 

349 

351 

353 

356 

357 

359 

363 

366 

366 

371 

371 

374 

375 

377 

377 

379 

381 

382 

383- 

885 

387 

389 

393 

394 

395 

396 

398 

401 


porcicollis  ,  Illiger.     . 
G.  Dimalia,   Muls.  et  Rey- 

sabuleti,  Paykull.    . 
G.  Aegialia,  Latreille.     .     . 

arenaria,  Fabricius.     .     . 

STERCORAIRES 

G.  Ceratophyus,  Fischer.  . 

monoceros,  Dahl.    ... 
G.  Minotaurus,  Muls.  et  Godart. 

typhaeus,  Linné 

G.  Geotrupes,  Latreille.     . 

stercorarius,  Linné 

puncticollis ,    Malinowski 

putridarius ,  Lrichson.      .     . 

mutator,    Marsham.     .     .     . 

hypocrita,  Illiger.      .     .     . 

sylvaticus ,   I'anzer.     .     .     . 
G,  Tryprocopris,MoT&CHVLSKy. 

vernalis  ,  Linné 

pyrenaeus ,   Charpentier  .     . 
G.  Silotrupes,  Muls.  et  Rey.    . 

epistoraalis,  Muls.  et  Rey. 
G.  T/iorectes  ,  Mulsant. 

laevigalus,  Fabricius.    .     .     . 
G.  Bolboccras,  Kirby 

gallicus,    Mulsant.      .     .     . 
G.   Odotitacus,  Klug 

armiger,  Scopoli 


SABULICOLLES 
G.  Trnx ,   Fabricius. 


pcrlatus,  Scriba.  .  . 
hispidus,  Laicharting. 
scaber,  Linné.  .  .  . 
sabulosus,  Linné.     . 

CRYPTOBIES 
G.  Hybalus  ,  Brullé. 


cornifrons,  Brullé.     . 

G.  Hybosorus  ,     Mac-Leay. 

Uligeri ,  Reicbe.     .     . 


403 
406 
407 
40S 

409 


417 
418 
423 
424 
430 
431 
434 
436 
438 
440 
443 
444 
445 
448 
450 
450 
452 
453 
459 
459 
462 
463 


i66 
469 
471 

i76 
474 


i84 
489 
489 


7Bt 


LAMELLICORNES    DE    FRANCE 


498 
491 
497 
498 
499 
o03 
S03 
S06 
507 
809 


ol3 
514 


TERRICOLES 

G.  Ochodaeus,  Le  Pelet.  et  Serv 

chrysomelinus  ,  Fabricius. 
G.    Pentodon,    Hope.     . 

punctatus ,  Villers.     . 

puncticollis ,  Burmeister 
G.  Phyllognatus  ,  Eschscholtz 

silenus,   Fabricius. 
G.  Oryctes ,  Illiger.     .     . 

grypus,  Illiger.     .     . 

nasicornis  ,   Linné. 

ARÉNICOLES 

G.    Culicnemis ,  Castelnau. 

Lalreillei ,    Castelnau. 
G.  Pac%jaMs,LATREiLLE.     .     .     .     515 

Candidae,  Petagna.     .     .     .    516 

PHILLOPHAGES 

G.  Meloîontlia ,  Fabricius.      .     .  535 

vulgaris,  Fabricius.     .     .     .  537 

albida,    Frivaldsky.     .     .     .  539 

hippocastani,  Fabricius.    .     .  540 

(..  Polyphylla,    Harris.      .     .     .  542 

fullo,  Linné .';43 

G    .4/toa;ja  ,  Laporte 545 

matutinalis ,    Laporte.      .     .  547 

australis,  Schoenherr.     .     .  549 

scutellaris ,    Mulsant.      .     .  551 

villosa,  Fabricius 553 

('<.    imphimallus,  ].Arï\E\iLE.    .  558 

pygialis ,   Mulsant.      .     .     .  560 

pini,  Olivier 5G2 

ochraceus ,    Knoch.     .     ,     .  364 

.solstitialis ,   Linné.      .     .     .  567 

nomadicus,  Reiche.     .     .     .  570 

fuscus,  Olivier 572 

ruficornis,    Fabricius.     .     .  575 

assimilis ,    Herbst.     .     .     .  577 

rufescens,  Latreile.    .     .     .  578 


G. 

Rhizotrogus,  Latreille.     . 

.     580 

marginipes,   Mulsant. 

.     582 

maculicollis  ,  Villa.     . 

.     884 

aestivus,  Olivier.    .     . 

.    888 

cicatricosus  ,  Mulsant. 

.     590 

vicinus,  Mulsant.   .     . 

.     592 

G. 

Serica,  Mac-Leay. 

.     896 

brunnea,  Linné.     .     . 

.     597 

G. 

Maladera,  Muls.  et  Rey. 

.     599 

holoscericea  ,   Scopoli. 

.     600 

G. 

Omalaplia,  Stepuens.     . 

.     602 

ruricola,  Fabricius.     . 

.     603 

G. 

Triodonta ,  Mulsant.     . 

.     606 

aquila ,    Castelnau. 

.     .     607 

G 

Hymenoplia ,  Eschscholtz 

.     .     608 

strigosa,  Illiger.     .     . 

.     609 

Chevrolati,  Mulsant.    . 

.     .    611 

ANTHOBIES 

G.  Anomala,  Samouelle.     . 
yEnea,  de  Geer. 
vitis ,  Fabricius.     . 
j  devota,  Rossi.     .     . 

junii  ,    DUFTSCHMIDT. 

G.  Phyllopertha,  Stephens 

horticola,  Linné.     . 

campestris ,  Latheille 
G.  Aiiisoplia,  Le  Pelet. 

tempestiva,  Herbst. 

agricola,  Linné. 

villica,  MuLs.  et  Rey. 
G.  Hoplia,   iLLiGEii. 

praticola,  Duftschmidt 

philanthus,   Sulzer. 

eœrulea,  Drury.     . 

farinosa,  Linné. 

graminicola ,  Fabricius 

brunnipes,  Bonelij. 


MELITOPHILES 
G.  Cetonia ,    Fabricius.     .     . 


615 

616 
620 
622 
624 
626 
h27 
630 
633 
735 
637 
642 
646 
647 
650 
653 
655 
658 
660 


668 


LAMELLICORNES    DE    FRANCE 


733 


speciosissima ,  Scopoli. 

affinis ,  Andersch.       .     .     . 

cardui ,  Gyllenhal.     .     .     • 

angustata ,  Germar.     .     .     . 

marmorata,  Fabricius.     .     . 

floricola,  Herbsf 

aurata,  Linné 

morio,  Fabricius 

oblonga,  Gory  et  Percheron. 

fioralis,  Fabricius.  .  .  . 
G.  Oxythyrea,  MuLS.     .     ,     .     . 

stictica ,  Linné 

G.  Tropinota ,  Mulsant.     .     .     , 


670 

hirtella ,    Linné.     .     . 

.    698 

672 

squalida,  Linné.     .     . 

.    700 

674 

G. 

Osmoderna,  Le  Pelet. 

.     .    703 

676 

eremita,  Scopoli.    .     .     . 

.     704 

678 

G. 

Gnorimus,  Le  Pelet. 

.     706 

680 

variabilis,  Linné.     .     . 

.     707 

684 

Dobilis,    Linné.       .     . 

.     790 

687 

G. 

Trichius,  Fabricius. 

.     712 

691 

fasciatus,  Linné.     .     . 

.     713 

692 

abdominalis,  Ménétriès. 

.     716 

693 

G. 

Valgus,  ScRiBA.    .     .     . 

.     721 

694 

hemipterus,  Linné. 

.     722 

696 

LAMMELLKIOKNES  ÉTRANGERS  A  LA  FRANCE 


DECRITS  DANS  CE  VOLUME 


G.  Scarabaeus. 

variolosus ,    Fabricius. 
G.   Onthopahgus. 

austriacus,   Panzer.     . 
G.   Onitis. 

î.ungai'icus,  Herbst. 
G.   Oniticellus. 

Revelieri,  Mcls.  et  Rey 
G     Aphodius. 

sulcatus,  Fabricius.     . 

convexus,  Erichson 

uemoralis,  Erichson.    . 

Ijorealis ,  Gillenhai..    . 

lyi'olensis,  Rosenbauer. 

qiiadrisignatus,  Brullé. 

sanguinolentus,  Panzer. 

pollicatiis,  Erichson.    . 

inontivagus,  Erichson. 

bimaculatus ,  Laxmann  . 

'•arpetanus  ,    Graells. 

j^agatinus ,   Ménétriès. 

siculus,  Harold.     .     . 

ciiiereus ,  Muls.    lI    Rey 

bœticus,  Rambur.    .     . 

brunueus ,  Klcg.     .     . 

tersus,  Rosenhauer.    . 


maculatus,  Sturm.  .     .     . 

.     321 

u 

serotinus,  Panzer.  .     .     . 

.     327 

pubescens,    Sturm.      .    . 

.     33/ 

100 

limbatus,    Germar.     .     . 

.     337 

affinis ,   Panzer.     .     .     . 

.     341 

131 

G. 

Oloperus,  Muls.  et  Rey.     . 

.     370 

nanus,  Fairmaire.    .     .     . 

.     370 

7^8 

G. 

Rhyssemus. 

aspericeps,  Chevrolat.     . 

.     391 

178 

G. 

Aegialia. 

182 

nifa,  Fabricius.     .     .     . 

.     410 

189 

G. 

Canthotrupes,  Jekel. 

191 

Douai ,  Gory 

.     429 

202 

G. 

Trypocopris. 

213 

corruscans,  Chevrolat.     . 

.     449 

213 

G. 

Thorectes. 

235 

geminatus,  Gêné.    .     .     . 

.     445 

235 

sardous,  Jekel.      .     .     . 

.     454 

237 

G. 

Bolbocci'as 

246 

unicornis,  Schrank. 

.     461 

247 

G. 

Trox. 

247 

Fabricii,  Reiche.     .     .     . 

.     470 

259 

cribrum,   Gêné.     .     .     . 

.    478 

270 

graecus,  Perroud.    .     .     . 

.     479 

273 

clathratus ,  Reiche.     .     . 

.     480 

296    1 

G. 

Glaresis ,  Erichson.      .     . 

.     481 

LAMELLICORNES 

ETRANGERS  A    LA    FRANCE 

735 

Friwaldskyi,  Westwood.  .     . 

481 

G. 

Triodonta,  Mdlsant. 

G. 

Chaetonyx,   ScHAUM.      .      .      . 

486 

cribellata,  Fairmaire.    .     . 

.     728 

robUStUS,  SCHAUM 

488 

G. 

Omaloplia. 

G. 

Pentodon. 

erythroptera  ,    Friwaldsky, 

.     605 

monodon,  Fabricics.    .     .     . 

SOI 

G. 

Hymenoplia. 

G. 

Melolontha. 

bifrons,    Eschscholz.   .    . 

610 

hybrida,    Charpentier.     .     . 

!>42 

G. 

Anisoplia. 

G. 

Anoxia. 

segetum,  Herbst     .     .     . 

.     634 

orientalis,  Krynicki.     .     . 

S46 

austriaca  ,  Herbst.      .     . 

.     638 

pilosa,  Fabricius 

H5S 

G. 

Hop  lia. 

G. 

Rhizotrogus. 

pubicoUis,    KusTER.     .     . 

•  •    657 

vernus,  Geemar 

582 

G. 

Gnorimiis. 

Reichii  ,  Muls.  et  Rey.      .     . 

586 

decempunctatus  ,  Helfer. 

.     712 

Bellieri,  Reiche 

727 

G. 

Trichius. 

G. 

Serica. 
Ariasi,  Muls.  et  Rey. 

599 

zonattis,  Germar,    .     .     . 

•    7^9 

GENRES  CONTENUS  DANS  CE  VOLUME 


Aegialia 409 

Ammœcius -.     .  3b'6 

Amphimalliis ii38 

Anisoplia 633 

Anomala. 615 

Aphodius iGi) 

Bolboceras 459 

Bubas 122 

Caccobius 75 

Calicnemis 513 

Canthotrupcs 429 

Ceratophyus 417 

Cetonia 668 

Chaetonyx 486 

Colobopterus 153 

Copriraorphiis 154 

Copris 69 

Diastictus 398 

Dimalia 406 

Geotrupes 430 

Glaresis 481 

Gnorimus 706 

Gymnopleurus 56 

Heptaulacus.    .' 346 

Hexalus 366 

Hoplia 646 

Hybalus 454 

Hybosorus 489 

Hymenoplia 608 

Maladera 599 

Melolontha 535 

Minotaurus 423 


Ochodaeus 498 

Odontaeus 462 

Oloperus 370 

Omaloplia 603 

Onilicellus 123 

Onitis 126 

Ontophagus 78 

Oryctes 506 

Osmoderma 7U3 

Oxyomus 374 

Pachypus 51.N 

Pentodon 497 

Phyllognathus 503 

Phyllopertha 626 

Plagiogonus 713 

Pleurophorus. 377 

Polyplylla 542 

Psammobius 395 

Rhizotrogus 580 

Rbysseraus 281 

Scarabaeus 47 

Serica 596 

Silotrupes 450 

Sisyphus 64 

Teuchestes 162 

Thorectes. 432 

Trichius 712 

Triodonta 606 

Trcpinota 696 

Trox 466 

Trypocopris .     444 

Valgiis 721 


1 


TRIBU 


DES 


PECTINICORNES 


Caractères.  Antennes  moins  longues  que  la  moitié  du  corps  ;  insérées 
au  devant  des  yeux  sous  un  rebord  de  la  tête  ;  de  dix  articles  :  le  premier 
allongé  ;  ordinairement  coudées  ou  subgéniculées  après  ce  scape  ;  terminées 
par  une  massue  pectiniforme,  composée  de  trois  à  six  dents  disposées  sur 
la  tige  comme  celles  d'un  peigne.  Êcusson  apparent.  Êlytres  recouvrant  le 
dos  de  l'abdomen.  Ventre  le  plus  souvent  de  cinq  arceaux  apparents. 
Hanches  antérieures  transverses  :  les  postérieures  transversales.  Cuisses 
de  devant  offrant  à  la  base  de  leur  face  antérieure  une  sorte  de  plaque  ou 
de  tache  formée  par  des  poils.  Jambes  antérieures  dentées  au  côté  externe. 
Tarses  de  cinq  articles  :  le  dernier  pourvu  d'une  plantule  terminée  par 
deux  soies.  Ongles  simples.  Corps  ordinairement  allongé,  parfois  ovalaire. 

Labre  souvent  déclive  ou  peu  apparent.  Mandibules  cornées,  de  forme 
fit  de  longueur  variables,  suivant  les  sexes  ou  les  individus.  Mâchoires  le 
plus  souvent  à  deux  lobes  :  l'externe  souvent  terminé  en  pinceau  :  l'interne 
parfois  nul  ou  peu  distinct.  Palpes  maxillaires  de  quatre  articles  :  les 
labiaux  de  trois.  Menton  ordinairement  grand  et  cachant  au  moins  la  base 
de  la  languette  ou  la  cachant  tout  entière. 

Les  insectes  de  cette  tribu  ont  été  longtemps  réunis  aux  Lamellicornes. 
Us  en  diffèrent  cependant  par  la  massue  des  antennes.  Chez  les  premiers^ 
cette  massue  est  formée  de  feuillets  mobiles,  réunis  à  leur  base  et  pouvant 
s'écarter  les  uns  des  autres  à  leur  extrémité.  Chez  ceux  dont  il  va  être  ici 
question,  cette  massue  est  formée  d'articles  prolongés  du  côté  interne, 

LAMELL.  47 


2  PECTINICORNES 

comme  les  dents  d'un  peigne  :  de  là,  le  nom  de  PECTiNrcoRNES,  donné  à  ces 
insectes  par  divers  entomologistes. 

Celte  tribu  renferme  un  si  petit  nombre  d'espèces,  qu'il  nous  a  semblé 
inutile  d'entrer  dans  le  détail  des  modifications  que  présentent  les  diverses 
parties  de  leur  corps.  L'exposition  des  caractères  employés  à  la  formation 
des  genres  suffira  pour  suppléer  à  cette  étude. 


VIE    EVOLUTIVE,  MOEURS    ET    HABITUDES. 

Les  larves  de  nos  Pectinicornes  ont  beaucoup  d'analogie  avec  celles  des 
Lamellicornes.  Elles  ont,  comme  celles-ci ,  le  corps  semi-cylindrique, 
courbé  en  arc  postérieurement  ;  pourvu  de  six  pattes  ;  mais  elles  ont 
l'ouverture  anale  longitudinale. 

Elles  ont  la  tête  convexe,  cornée  ;  pourvue  d'un  labre  ;  les  mandibules 
assez  fortes  ;  les  mâchoires  à  deux  lobes  munis  de  cils  ou  armés  de  petites 
épines  ;  les  palpes  maxillaires  de  quatre  articles  ;  le  menton  portant  une 
languette;  les  palpes  labiaux  de  deux  articles;  les  antennes  de  quatre 
articles.  Elles  n'ont  pas  des  ocelles  apparents.  Leur  corps,  après  la  tête, 
est  composé  de  douze  segments  et  paraît  parfois  en  avoir  treize,  par  suite 
de  la  division  apparente  ou  réelle  du  dernier  anneau  abdominal. 

Ces  larves  vivent  toutes  aux  dépens  de  nos  grands  végétaux.  Les  unes 
s'engraissent  de  la  vermoulure  accumulée  dans  les  chênes  caverneux  ; 
d'autres  se  nourrissent  des  parties  altérées  des  flancs  des  saules,  ou  des 
fibres  à  moitié  décomposées  des  sapins  renversés  par  le  temps  ou  par  l;i 
hache  de  l'homme,  et  dédaigneusement  abandonnés  sur  le  sol  aux  intem- 
péries de  l'air  :  quelques  autres  rongent  les  parues  ligneuses  desséchées  ou 
privées  de  vie  des  branches  ou  des  troncs  de  divers  arbres. 

Elles  favorisent  ainsi,  dans  les  végétaux  vieillis  de  nos  bois,  l'introduction 
des  eaux  de  pluie  ;  elles  concourent  avec  les  agents  extérieurs  à  hâter  la 
décrépitude  de  ces  géants  de  nos  forêts  ,  afin  d'enrichir  la  terre  de  leurs 
débris  féconds,  destinés  à  accroître  l'humus  du  sol,  que  la  nature  couvrira 
bientôt  d'une  végétation  nouvelle. 

Ces  larves  passent  ordinairement  un  temps  plus  ou  moins  long  dans  la 
condition  obscure  dans  laquelle  se  traîne  leur  jeune  âge,  et  souvent 
diverses  circonstances  les  forcent  à  prolonger  d'un  an  ou  deux  leur  exis- 
tence vermiforme. 


VIE     EVOLUTIVE  3 

Parvenues  au  terme  de  leur  grosseur,  les  unes  se  construisent  avec  du 
terreau  une  coque  pour  y  passer  en  paix  les  moments  prédécesseurs  de 
leur  résurrection  ;  les  autres  se  creusent  dans  les  parties  ligneuses  qu'elles 
habitent  une  retraite  commode  pour  y  subir  leur  dernière  transformation. 

Souvent,  en  revêtant  leur  dernière  livrée,  quelques-uns  de  ces  insectes 
se  ressentent  des  privations  endurées  dans  leur  jeune  âge,  et  montrent,  soit 
dans  quelques  parties  de  leur  corps ,  soit  dans  le  développement  ou  la 
conformation  de  leur  tête  et  de  leurs  mandibules,  des  modifications  qui 
dénaturent  le  type  normal  et  trompent  l'œil  des  entomologistes. 

Parvenus  à  leur  forme  la  plus  gracieuse,  nos  Peclinicornes  demandent 
encore  aux  végétaux  la  nourriture  de  leurs  derniers  jours. 

Les  Lucanes  se  voient  souvent  en  grand  nombre  sur  les  troncs  ulcérés 
des  chênes,  recueillant  à  l'aide  de  leurs  mâchoires  en  pinceau  les  liquides 
rauciligineux  coulant  des  blessures  de  ces  végétaux. 

Aussi  exquis  dans  leurs  goûts  que  les  Cétoines  au  corsage  d'or,  ils  se 
mêlent  souvent  à  ces  insectes,  pour  s'abreuver  de  ces  ambroisies  végétales. 

Les  autres,  moins  exclusivement  réservés  pour  une  nourriture  si  déli- 
cate ,  se  contentent  souvent  de  ronger  les  bourgeons  ou  les  feuilles  des 
arbres  de  nos  bois. 

Quoique  plusieurs  de  ces  insectes  se  rencontrent  parfois  durant  le  jour, 
ils  sont  principalement  réservés  pour  une  vie  crépusculaire  ou  nocturne. 
Les  Lucanes  profitent  de  l'approche  des  ombres  pour  parcourir  les  airs  ; 
les  Synodendres  et  les  Ceruches  attendent,  pour  s'aventurer  au  loin,  qre 
la  nuit  ait  couvert  la  terre  de  ses  voiles  les  plus  épais. 

La  plupart  de  ces  insectes  ont  une  robe  sombre ,  en  harmonie  avec  le^ 
lieux  obscurs  dans  lesquels  ils  se  plaisent,  ou  avec  les  ténèbres  dont  ils 
aiment  le  règne;  quelques-uns  cependant,  comme  les  Platycères,  montrent 
sur  leur  cuirasse  des  couleurs  métalliques. 

Nos  Pectinicornes  choisissent  en  général  les  beaux  jours  pour  apparaître 
sous  leur  forme  parfaite  ;  quelques-uns,  cependant,  arrivés  seulement  en 
automne  à  la  dernière  phase  do  leur  vie,  passent  en  léthargie  les  tristes 
jours  de  l'hiver,  et  attendent  le  retour  des  vents  printaniers  pour  jouir  de 
leur  plus  agréable  destinée  ;  mais  pour  les  uns  et  pour  les  autres,  ces  mo- 
ments d'une  existence  plus  riante  sont  d'assez  courte  durée  ;  après  avoi 
confié  à  des  lieux  convenables  les  graines  vivantes  chargées  de  perpétuer 
leur  espèce,  ils  subissent  le  sort  réservé  à  tous  les  êtres  vivants  :  ils  dispa- 
raissent de  la  scène  du  monde  et  passent  sans  retour  ! 


]|»^CTINICORNES 


HISTORIQUE 

1758.  Linné,  dans  la  10<=  édition  de  son  Systema  Naturœ  et,  quelque 
temps  après  ,  dans  sa  Fauna  suecica,  renferma  tous  les  insectes  de  cette 
tribu,  qui  se  trouvaient  connus  de  lui,  dans  son  grand  genre  Scarabaeus. 

1762.  Geoffroy,  dans  son  Histoire  abrégée  des  Insectes,  sépara  nos  Pec- 
tinicornes  des  Scarabés,  pour  en  former  le  genre  Platycerus,  dénomina- 
tion sous  laquelle  le  Cerf-volant  avait  été  appelé  par  quelques  auteurs 
anciens. 

1763.  Scopoli,  auquel  le  travail  de  l'entomologiste  parisien  était  encore 
inconnu,  donna  aux  insectes  dont  il  est  ici  question  le  nom  générique  de 
Lucanus,  sous  lequel  Nigidius  Figulus  avait  désigné  la  principale  espèce(l). 

1767.  Linné,  dans  la  12*  édition  de  son  Systema  Naturœ,  adopta,  pour 
la  plupart  de  ces  insectes,  le  genre  créé  par  Scopoli,  et  le  nom  de  Lucanus 
est,  depuis  lors,  resté  dans  la  science. 

1791.  L'immortel  Suédois  avait  laissé  parmi  ses  Scarabés  un  insecte 
qui  avait  évidemment  plus  de  rapport  avec  les  Lucanes.  Fabricius,  dans 
les  écrits  de  la  Société  d'Histoire  naturelle  de  Copenhague  et  dans  le  pre- 
mier cahier  du  Magasin  de  Schneider,  en  fit  le  genre  Ligniperda. 

Hellwig  avait  déjà  indiqué  et  répandu  parmi  les  entomologistes  de 
l'Allemagne,  la  même  coupe  générique,  sous  le  nom  de  Sinodendron. 
Celte  dernière  dénomination  a  prévalu. 

1796.  Latreille,  dans  son  Précis  des  caractères  génériques  des  Insectes, 
sépara  des  Lucanes,  quelques  petites  espèces ,  auxquelles  il  conserva  le 
nom  de  Platycerus  donné  par  Geoffroy. 

1801.  Le  professeur  de  Kiel,  dans  le  second  volume  de  son  Systema 
EleiUheratorum,  fonda  le  genre  Aesalus,  sur  un  insecte  découvert  depuis 
peu  parCreutzer. 


(1)  Pline,  Hist.  Nat.,  lib.  XI,  chap.  xxxiv.  Nigidius  Figulus  (Publius) ,  l'ami  de 
Cicéron ,  l'émule  de  Varron  et  l'un  des  plus  savants  de  l'ancienne  Rome,  mort  dans 
l'exil  quarante-cinq  ans  avant  l'ère  chrétienne,  avait  composé  un  traité  en  quatre  livres.- 
De  Animalibus,  qui  n'est  pas  arrivé  jusqu'à  nous. 


HISTORIQUE  5 

1819-21.  La  distribution  générique  de  nos  Pectinicornes  semblait 
n'avoir  plus  de  changements  à  subir,  quand  M.  Mac-Leay,  dans  ses  Horœ 
entomologicœ,  consiitua,  aux  dépens  des  coupes  génériques  déjà  formées, 
celles  de  Dorcus  et  de  Ceruchiis. 

1839.  Enfin,  dans  le  deuxième  volume  des  Annales  de  la  Société  d'agri- 
culture de  Lyon,  nous  avions  formé  sous  le  nom  d'IIexaphylius,  une 
coupe  nouvelle,  qui  doit  être  réduite  à  une  simple  division  du  genre 
Lucane,  depuis  qu'on  a  constaté  la  variation  du  nombre  de  la  massue  des 
antennes  dans  les  mêmes  genres. 

Nous  diviserons  nos  Pectinicornes  eu  trois  familles  : 

Familles. 


•a    s    <u  — <  T3 

«     S     g     S 
-§    Û,    T5     fc 


Prosternum  aussi  élevé  que  les  hanches 

a        .         antérieures   qu'il  sépare    largement. 

Premier  arceau  du  ventre  avancé  en 

l       pointe  entre  les  hanches  postérieures 

qu'il  sépare.  lucaniens. 


«    aj     «     5 

t  ■"  ^   S         /    Prosternum   linéaire ,  peu   apparent , 
^  enfoui  entre  les  hanches  antérieures 


•^  »  S.  J 


beaucoup  plus  saillantes  que  lui. 
Premier  arceau  du  ventre  offrant  la 
pointe  médiaire  de  son  bord  anté- 
rieur voilé  par  les  pieds  postérieurs 
1*  B  o   o   I'  i  et  non  avancé  entre  les  hanches  pos- 

^  térieures  qui  sont  contiguës.  synodendriens. 

bissinué  à  la  base  et  exactement  appliqué  contre  celle  des 
élytres.  Prosternum  prolongé  après  le  bord  postérieur  de 
l'antépectus  et  reçu  dans  une  cavité  du  mésosternum. 
Celui-ci  court,  subperpendiculaire  etexcavé  en  devant. 
Premier  arceau  du  ventre  avancé  entre  les  jambes  posté- 
rieures qu'il  sépare.  aesaliens. 


PREMIERE  FAMILLE 

LES   LUCANIENS 

Caractères.  Piothorax  tronqué  à  sa  base  et  ne  s'appliquant  pas  exacte- 
._jnt  contre  celle  des  élytre^  ;  séparé  de  celle-ci  par  un  intervalle.  Pros- 
ternum  aussi  élevé  que  les  hanches  antérieures  qu'il  sépare  largement 


ment 


6  PECTIlSlCOJli>ES 

non  prolongé,  après  le  bord  postérieur  de  l'antépeclus  ;  non  reçu  pos- 
térieurement dans  une  cavité  du  mésosternuni.  Tête  large.  Antennes 
coudées  après  l'extrémité  de  leur  scape  ou  premier  article  ;  à  lige  droite, 
terminée  par  une  massue  pectiniforme  de  trois  à  six  articles.  Mésosternum 
notablement  plus  long  que  large,  non  excavé  en  devant,  très-apparent 
sur  toute  sa  longueur.  Tache  ou  plaque  de  la  base  des  cuisses  anté- 
rieures, formée  de  poils  soyeux,  luisants  et  serrés.  Corps  allongé,  peu 
convexe. 

Mandibules  notablement  saillantes  au  devant  de  la  tète.   Menton  large, 
voilant  au  moins  en  partie  la  languette  et  la  base  des  palpes  maxillaires. 

Les  Lucaniens  se  partagent  en  deux  branches  : 

chargés  d'un  canthus  les  coupant  en  partie.  Prothorax  écointé 
aux  angles  postérieurs.  Mésosternum  large.  Jambes  de  de- 
vant bidentées  à  leur  extrémité  antérieure  :  les  postérieures 
armées  de  deux  à  trois  épines  sur  leur  tranche  externe.       lucanaires. 


entiers.  Prothorax  sinué  sur  les  côtés  au  devant  de  ses  angles 
postérieurs  qui  sont  vifs.  Mésosternum  étroit.  Jambes  de 
devant  multidcntées  à  leur  côté  externe,  non  bidentées  en 
devant  :  les  postérieures  inermes  ou  seulement  finement 
denticulées  sur  leur  tranche  externe.  platvcéraires. 


PREMIERE    BRANCHE 

LES     LUCANAIRES 

Caractères.  Yeux  chargés  d'un  canthus  les  coupant  en  partie.  Prothorax 
brièvement  frangé  à  ses  bords  antérieur  et  postérieur  ;  écointé  à  ses  angles 
postérieurs.  Mésosternum  large.  Tête  offrant  une  saillie  transversale  plus  ou 
moins  sensible,  représentant  la  suture  épistomale.  Corps  allongé,  peu 
convexe. 

Labre  corné,  déchve,  souvent  soudé  à  l'épistome.  Mâchoires  à  deux 
lobes  :  l'externe  penicillé.  Polpes  maxillaires  à  deuxième  article  le  plus 
long.  Palpes  labiaux  à  dernier  article  le  plus  grand. 

Les  d"  ont  généralement  la  tête  plus  forte  ,  les  mandibules  plus  sail- 
lantes, plus  fortement  dentées,  les  jambes  de  devant  plus  longues. 


LUCANiEiNs.         Lucamis.  7 

Les  Lucanaires  se  partagent  en  deux  genres  : 

Genres, 
prolongées  à  peine  jusqu'à  la  moitié  des  yeux.  Lucanus. 

prolongées  en  forme  de  canthus  presque  sur  toute  la  zone  médiaire 

externe  des  yeux.  Dr  eus. 


Genre  Lucanus.  Lucane,  Scopoli. 

s  OPOLI,  Entoin.  Carn..  p.  \. 

Caractères.  Joues  prolongées  en  forme  de  canthus  à  peine  jusqu'à  la 
moitié  dn  côté  externe  des  yeux.  Antennes  géniculées  après  le  scape  ou 
premier  ailicle  ;  à  tige  droite;  à  massue  de  quatre  à  six  dents.  Tête  large, 
transversp,  écointée  aux  angles  de  devant.  Prothorax  transverse  ;  écointé 
aux  angles  postérieurs  ;  tronqué  ou  à  peu  près  à  la  base;  cilié  à  ses  bords 
antérieur  et  postérieur.  Elylres  coupées  en  ligne  à  peu  près  droite  à  leur 
base  ;  à  angle  humerai  prononcé.  Prosternum  offrant  après  les  hanches  de 
devant  une  saillie  en  forme  de  carène  élargie  d'avant  en  arrière.  Mésoster- 
nwm  large.  Jambes  de  devant  hideniécs  à  l'exlrémitô  et  munies  de  plu- 
sieurs dents  à  leur  côté  externe.  Jambes  intermédiaires  munies  au  moins 
de  deux  ou  trois  épines  sur  leur  tranche  externe.  Corps  allongé  ,  peu  ou 
très-médiocrement  convexe. 

Labre  déûéchi.  Mandibules  dentées  à  leur  côté  interne.  Mâchoires  à  deux 
lobes  inermes:  l'interne  plus  court,  arqué  en  dehors,  pubescent  :  l'externe, 
allongé,  étroit,  en  pinceau.  Palpes  maxillaires  allongés  (cf)  ou  médio- 
cres (  Ç  )  ;  de  quatre  articles  :  le  deuxième  le  plus  long.  Menton  transverse, 
voilant  au  moins  la  base  de  la  languette  :  celle-ci  divisée  en  deux  lobes 
linéaires,  velus  ou  terminés  en  pinceau.  Palpes  labiaux  de  trois  articles  : 
le  dernier  elliptique. 

Nigidius  Figulus,  qui  avait  écrit  une  Histoire  des  animaux  en  quatre 
livres,  ouvrage  qui  ne  nous  est  pas  parvenu,  avait  donné  à  la  plus  grande 
espèce  de  nos  pays  le  nom  de  Lucanus ,  soit  parce  que  ces  insectes  se 
Irouvaienten  grand  nombre  dans  la  Lucanie,  soit  parce  que  les  mandibules 
des  (f  ont  quelque  analogie  avec  celle  des  bœufs.  Le  nom  de  Lucanus 
reviendrait  à  celui  de  Taurus  volans,  sous  lequel  notre  grand  Lucane  est 
désigné  dans  les  ouvrages  de  quelques  naturalistes  antérieurs  à  Linné. 

Ce  genre  renferme  les  plus  grandes  espèces  de  cette  tribu. 


8  PECTINICORNES 

La  larve  de  la  première  espèce  de  ce  genre  est  connue  depuis  longtemps. 
Elle  a  été  décrite  et  figurée  par  Rœsel(l)  et  mentionnée  dans  divers  autres 
écrits.  Elle  vit  communément  dans  le  tronc  caverneux  des  chênes  :  elle  a 
été  trouvée  dans  celui  d'un  cerisier  par  M.  le  marquis  de  la  Ferté-Senec- 
tère.  Après  plusieurs  années  d'une  existence  vermiforme,  cette  larve  se 
construit  avec  de  la  terre  ou  du  terreau  une  sorte  de  coque,  pour  passer 
à  l'état  de  nymphe.  L'insecte  parfait  paraît  en  juin  (2). 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

a  Massue  des  antennes  à  quatre  ou  cinq  dents.  Mandibules  pluridentées 
à  leur  côté  interne.  Écusson  ponctué  sur  sa  moitié  antérieure,  lisse  et 
souvent  caréné  sur  la  postérieure.  cervut. 

aa  Massue  des  antennes  à  six  dents.  Mandibules  armées  d'une  seule 
dent  au  milieu  de  leur  côté  interne.  Écusson  densement  ponctué 
jusqu'à  son  bord  postérieur.  Pontbriantt. 

A.  Massue  des  antennes  à  quatre  ou  cinq  dents. 

t.  Iiucanus  cervus»  Linné. 

Allongé  ;  faiblement  convexe  en  dessus.  Tête  et  prothorax  d'un  noir  peu 
luisant,  ponctués  :  celui-ci  rayé  d'une  ligne  médiane;  à  peine  muni  d'une 
dent  à  l'angle  basilaire  de  Vécointure.  Écusson  ponctué  sur  sa  moitié  anté- 
rieure; lisse  et  ordinairement  subcaréné  sur  la  postérieure.  Élytres  de 
couleur  marron,  densement  ponctuées.  Dessous  du  corps  et  pieds  noirs. 
Jambes  de  devant  ordinairement  munies  au  moins  de  trois  dents  avant 
celles  de  l'extrémité.  Massue  des  antennes  de  quatre  ou  cinq  dents. 

cf .  Labre  très-apparent.  Mandibules  de  couleur  marron,  toujours  plus 
longues  que  la  tète  et  parfois  aussi  longues  que  les  élytres  ;  bifurquées  à 
l'extrémité  ;  armées,  vers  le  milieu  de  leur  côté  interne,  ou  un  peu  plus 

(1)  RoESEL,  Insect.  Belust.  (1746),  t.  II,  cl.  1,  pi.  4,  tig.  3.  —  Herbst,  Naturg., 
t.  m,  p.  298,  pi.  F,  fig.  1-6.  —  Blot,  Mém.  de  la  Soc.  linn.  du  Calvados,  t.  I.  — 
Albrecht,  Act.  Acad.  Nat.  Cur.,  t.  IV,  pi.  5.— Posselt,  Beitr.  zur  Anat.  de  Insect., 
pi.  2,  fig.  1.  —  Westwood,  Introd.  to  the  Mod.  Class.,  t.  I,  p.  187.  —  Erichson, 
Naturg.,  t.  III,  p.  938,—  Chapuis  et  Candèze,  Catal.,  p.  129. 

(2)  Voyez  sur  les  espèces  de  Lucanes  d'Europe,  le  travail  de  J.  du  Val,  dans  son 
Gênera,  et  celui  de  M.  Kraatz,  Ueberdie  europaeischen  Hirschkaefer  (Berlin.  Entom. 
Zeitschr.  1860,  p.  68  et  suiv.). 


LUCANiENs.  —  Lucnnus.  9 

avant,  d'une  dent  plus  moins  prononcée  ;  munies,  avant  et  après  cette 
dent  médiaire,  de  dentelures  plus  ou  moins  nombreuses.  Cuisses  Gt  jambes 
antérieures  plus  longues  que  les  intermédiaires  :  les  jambes  grêles,  étroites, 
munies  de  dents  spiniformes. 

9  .  Labre  très-court,  peu  distinct.  Mandibules  noires,  de  moitié  plus 
courtes  que  la  tète,  fortes,  terminées  en  pointe  obtuse,  munies,  vers  la 
moitié  de  leur  côté  interne,  d'une  dent  au  bord  inférieur,  et  d'une  autre, 
ordinairement  relevée,  au  bord  supérieur.  Cuisses  plus  robustes.  Jambes  de 
devant  élargies  d'arrière  en  avant ,  extérieurement  munies  de  dents  plus 
robustes,  plus  obtuses,  plus  rapprochées. 

Der  Hirsch-Kaefer  {Le  Cerf-volant),  RoESEL,  Insect.  Belust.  t.  II.  n°  4,  p.  2.1,  pi.  4, 

flg.  1. 
Scarabacus  cervus,  Um.  Syst.  Nat.  10»  édit.  t.  I,  p.  353,  58.  —  Id.  Faun.  Suec 

p.  139,405. 

CJ*.  Le  grand  Cerf-volant,  Geoff.  Hist.  Abr.  p,  61,  1,  pi.  l,fig.  1. 

Ç .  La  grande  Biehe,  Geoff.  Hist.  t.  I,  p.  62,  2. 

Lucanus  cervus,  Scopoli,  Ent.  Carn.  p.  1,  1. —  Linn.  Syst.  Nat.  12»  édit.  1. 1,  p.  559, 

1.  —  De  Geer,  Mém.  t,  IV,  p.  327,  1,  pi.  12.  fig,  1-6  (a"),  7,  8  (Ç).  —  Fabr. 

Syst.  Ent.  p.  1,  2.  ~  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  248,  3.  —  Laichart,  Tyr.  Ins. 

t.  I,  1.  —  ScHRANK,  Enum.  p.  19,32.  —  Ouv.  Entom.  1. 1,  1,9,  2,  pi.  1,  fig.  1. 

—  Herbst,  Naturs.  t,  III,  p.  287,  1,  pi.  33,  fig.  1  {(f),  2  (9).  —  Preyss.  Boehm. 
Ins.  t.  I,  9,  4,  —  Payk.  Faun.  Suec.  t.  III,  p.  45,  1.  —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X, 
p.  246,  l,pl.  86,  fig.  6(cy),  7(9).  — /d.  Gêner,  t.  II,  p.  135.— Duftsch.  Faun. 
Austr.  I,  64,  1. —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  1. 1,  p.  65,  1.  —  Mac-Leay,  Hor.  Entom.  I, 
lli.  — KoECKLiN,  Corresp.  Entom.  pi.  1,  fig.  1,  3,  vi.  viii,  xii  {cf),  2,  3,  6  (9  )• 

—  CuRTis,  Brit.  Entom.  IX,  490.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  166,  1. —  Shuck. 
Col.  Hel.  34,  310,  pi.  42,  fig.  3.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  495,  1.  —  Muls. 
Lamellic.  p.  585,  1. — Erichs.  Natur?.  t.  III,  p.  936,  1.  —  L.  Redtenb.  Faun. 
Austr.  p.  417.  —  J.  DU  Val.  Gpner.  {Lucanides),  p.  l'25,  Gemm.  et  Harold, 
Catal.  t.  3,  p.  945. 

État  normal.  Tête  transversale,  notablement  plus  large  que  le  prothorax  ; 
bissinuée  sur  la  suture  frontale;  échancrée  ou  sinuée  de  chaque  côté,  un 
peu  arquée  en  arrière  à  sonboi-d  postérieur;  plane  en  dessus,  munie  dans 
sa  périphérie  d'un  rebord  très-affaibli  aux  deux  sinuosités  antérieures, 
plus  saillant  sur  la  partie  postérieure  et  brusquement  interrompu  sur  le 
tiers  médiaire  de  celle-ci  ;  perpendiculairement  déclive  ou  inclinée  sur  les 
côtés,  et  surtout  en  arrière  ;  d'un  noir  mat  ou  peu  luisant  ;  assez  finement 
et  granuleusement  ponctuée.  Postépistome  et  épistome  déclives,  en  partie 


10  PECTINICORNES 

noirs,  en  partie  bruns  ou  d'un  brun  marron.  Suture  postépistomale  fai- 
blement indiquée.  Suture  épistomale  saillante  ,  tranchante ,  transversale  , 
légèrement  échancrée  dans  son  milieu.  Labre  subperpendiculaire  ;  en 
triangle  aigu,  plus  long  sur  sa  ligne  médiane  que  large  à  la  base  ;  d'un 
rouge  brunâtre,  comme  muni  sur  les  côtés  d'un  rebord  noir  et  aplati. 
Mandibules  de  couleur  m.arron,  au  moins  aussi  longues  que  les  élylres  ;  un 
peu  arquées;  subhorizontales  sur  leur  moitié  postérieure  ;  un  peu  inclinées 
sur  l'antérieure  ;  fortes  ;  bifurquées  à  l'extrémité  ;  armées  dans  le  milieu  de 
leur  côté  interne  d'une  dent  au  moins  aussi  longue  que  celle  de  l'extré- 
mité, transverse,  un  peu  relevée  ;  offrant,  entre  cette  dent  et  la  bifurcation 
antérieure,  huit  ou  neuf  dentelures,  et  suivie  de  cinq  ou  six  dentelures  ou 
crénelures.  Palpes  et  antennes  d'un  châtain  noirâtre  :  massue  de  ces  der- 
nières, pubescenîe,  d'un  châtain  gris,  composée  de  quatre  dents.  Prothorax 
plus  étroit  que  la  tête  ;  une  fois  plus  large  que  long;  bissinué  en  devant, 
avec  la  partie  médiane  et  les  angles  de  devant  anguleusement  avancés  ; 
écointé  à  ceux-ci;  un  peu  élargi  en  ligne  subéchancrée  sur  les  côtés;, 
écoitité  aux  angle?  postérieurs  et  muni  d'une  faible  dent  à  l'angle  basilaire 
de  l'écointure  ;  un  peu  échancré  en  arc  à  la  base;  muni  d'un  rebord 
éiroit  sur  les  côtés  et  à  la  base; garni  à  celle-ci  et  à  son  bord  antérieur  de^ 
cils  d'un  jaune  mi-doré  ;  médiocrement  convexe  ;  rayé  d'une  ligne  mé- 
diane ;  d'un  noir  mat  ou  peu  luisant;  assez  densement  ponctué  et  garni, 
comme  la  tête  ,  d'un  duvet  obscur ,  très-fin  et  presque  indistinct.  Êcusson 
presque  en  demi-cercle  ;  d'un  châtain  obscur  ;  ponctué  sur  sa  première 
moitié,  lisse  et  souvent  subcaréné  sur  la  seconde.  Êlytres  moins  larges 
que  le  prothorax  vers  la  moitié  de  ses  côtés,  à  peine  plus  larges  que  les 
angles  postérieurs  de  l'écointure  ;  deux  fois  au  moins  plus  longues  que  lui , 
en  ligne  transversale  droite  à  la  base  ;  en  angle  vif  et  un  peu  relevé  aux 
épaules  ;  un  peu  élargies  jusqu'au  cinquième  de  leur  largeur,  faiblement 
rétrécies  ensuite  jusqu'aux  trois  quarts,  subarrondies  ,  prises  ensemble,  à 
l'extrémité  ;  munies  d'un  rebord  graduellement  moins  étroit  et  aplani  pos- 
térieurement ;  médiocrement  convexes  ;  de  couleur  marron  ou  châtain  ; 
marquées  d'une  strie  juxta-suturale  obsolète  en  devant,  très-apparente 
postérieurement  ;  glabres  ;  subgranuleusement  ponctuées.  Dessous  du  corps 
d'un  noir  médiocrement  luisant  ;  densement  pointillé  ;  garni  d'un  duvet 
grisâtre,  moins  indistinct  sur  la  poitrine.  Pieds  noirs,  allongés,  grêles. 
Cuisses  ei  jambes  de  devant  plus  longues  :  celles-ci  subparallèle?,  bidentées 
à  l'extrémité,  et  armées  en  outre,  à  leur  côté  externe,  de  quatre  dents 
spiniformes,  écartées  les  unes  des  autres  et  séparées  par  de  faibles  dente- 


LucANiENs.  —  Lucanus.  11 

lures.  Jambes  intermédiaires  et  ^postérieures  armées,  sur  leur  côté  externe, 
de  trois  ou  quatre  dents  spiniformes. 

Long.,  0™,0280  à  U"',0450(12  1/2  à  201.),  les  mandibules  non  comprises  ; 

Mandibules,  O^.OOSO  à  On>,0250  (3  3/5  à  111.); 

Larg.,  à  la  base  des  élytres,  0'°,0120  à  0-,0160  (5  1/3  à  7  1/8  1.). 

Obs.  cy .  A  mesure  que  le  corps  offre  moins  de  développement  par  suite 
des  privations  plus  ou  moins  grandes  endurées  par  la  larve,la  tête  diminue 
peu  à  peu  de  volume  ;  ses  côtés  et  sa  partie  postérieure  deviennent  déclives, 
de  perpendiculaires  qu'ils  étaient  ;  le  rebord  dont  elle  était  munie  se  montre 
d'abord  moins  brusquement  et  plus  largement  interrompu,  puis  il  finit  par 
disparaître.  La  suture  épistomale  est  alors  ordinairement  plus  sensiblement 
échancrée  dans  son  milieu.  Le  labre,  qui  était  subperpendiculaire,  en 
triangle  allongé  et  à  côtés  presque  droits,  devient  en  triangle  à  côtés  cur- 
vilignes, moins  long  sur  sa  ligne  médiane  que  large  à  la  base,  et  voit 
disparaître  ses  rebords  aplatis.  Ljs  mandibules,  au  moins  aussi  longues  que 
les  élytres,  dans  l'état  normal,  se  raccourcissent  au  point  de  ne  pas  égaler 
la  moitié  de  la  longueur  des  étuis  ;  la  dent  du  milieu  de  leur  côté  interne 
perd  de  sa  saillie,  s'émousse  et  s'avance  au  delà  de  la  moitié  ;  les  dente- 
lures qui  la  précèdent  et  surtout  celles  qui  la  suivent  deviennent  moins 
nombreuses  et  finissent  par  être  réduites  à  une  ou  deux.  La  dent  interne 
de  la  bifurcation  antérieure  s'affaiblit  et  s'éloigae  de  l'extrémité.  Enfin,  les 
jambes  intermédiaires  et  postérieures  perdent  une  des  épines  dont  elles 
sont  pourvues. 

On  peut  suivre  toutes  les  dégradations  de  l'espèce  dans  les  variétés  sui- 
vantes : 

Var.  *.Téte  plus  large  que  le  prothorax,  plus  déclive  sur  les  côtés  et  en 
arrière,  munie  d'un  rebord  plus  largement  et  moins  brusquement  inter- 
rompu dans  sa  partie  médiaire.  Mandibules  d'un  dixième  moins  longues 
que  les  élytres  ;  munies  de  six  à  sept  dents  avant  la  dent  médiaire  et  de 
trois  à  cinq  après  cette  dent. 

Var.  /3.  Tête  munie  d'un  rebord  très-affaibli,  souvent  nul  à  la  base  après 
les  angles  postérieurs.  Mandibules  d'un  cinquième  moins  longues  que  les 
élytres  ;  à  dent  médiaire  précédée  de  quatre  ou  cinq  dentelures  et  suivie 
de  deux  ou  trois. 


12  LUCANiENs.   —  Lucanus. 

cf.  Var.  B  (L,  capra).  Tête  un  peu  moins  large  en  arrière  que  la  parti® 
antérieure  du  prothorax,  un  peu  moins  large  en  devant  que  le  prolhorax. 
vers  la  partie  antérieure  de  l'écointure  postérieure  ;  n'offrant  plus  que,  en 
devant  et  sur  les  côtés,  et  parfois  faiblement  après  les  angles  postérieurs, 
des  traces  de  ses  rebords,  c'est-à-dire  à  peu  près  sans  rebord  à  sa  partie 
postérieure.  Suture  épistomale  moins  saillante,  faiblement  éohancrée  dans 
son  milieu.  Labre  plus  large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne  médiane  ;  en 
triangle  à  côtés  curvilignes.  Mandibules  égales  ,  chez  les  uns  ,  aux  quatre 
septièmes  des  élytres,  chez  les  autres,  à  la  moitié  ou  un  peu  moins  de  la 
longueur  des  étuis  ;  armées  d'une  dent  médiaire  située  un  peu  plus  avant 
que  la  moitié  du  côté  interne  :  cette  dent  parfois  obtuse  ou  tronquée  ; 
munies  de  deux  ou  trois  dentelures  avant  cette  dent  médiaire  et  de  une  ou 
deux  après.  Bifurcation  de  l'extrémité  des  mandibules  offrant  la  dent 
interne  plus  reculée  en  arrière  et  souvent  très-affaiblie.  Suture  frontale 
souvent  en  partie  affaiblie  ou  obsolète. 

Lucanus  capreola,  Sultzer.  Ab.  Gech.  19,  pi.  2,  fig.  1. 
Lucanus  capra,  Ouv.  Ent,  t.  I,  t,  p.  H,  3,  pi.  1,  fig.  2. 
Lucanus  hircus,  Herbst.    Naturs.   t.    III,   p.  299,  pi.  33,  fig.  4. 
Lucanus  cervus,  MuLS.  Lamell.  p.  586,    var.  A. 

Var.  C.  Tète  moins  large  que  le  prothorax;  sans  traces  de  rebord. 
Mandibules  plus  courtes  que  la  moitié  des  élytres;  années,  à  leur  côté 
interne,  de  deux  ou  trois  dents,  ordinairement  obtuses  et  presque  égales. 

Lucanus  dorcas,  Panz.  Faun.  Germ.  58,  11. 

9  .  État  normal.  Tête  plus  étroite  que  le  prothorax;  subconvexe  dans 
le  sens  de  sa  longueur  ;  densement  et  ruguleusement  ponctuée  ;  écointée 
aux  angles  de  devant  ;  offrant  à  partir  du  milieu  de  cette  écointure  un  relief 
marginal  prolongé  jusqu'à  la  moitié  des  côtés  :  ce  relief  faisant  paraître  la 
partie  située  du  côté  interne  creusée  d'une  dépression.  Suture  frontale 
souvent  légèrement  indiquée,  Êpistome  transverse,  tronqué  en  devant, 
paraissant  former  la  terminaison  antérieure  des  parties  de  la  tête  qui  pré- 
cèdent le  front  (à  l'exception  des  parties  de  la  bouche);  cet  êpistome, ver- 
tical et  arqué  presque  en  demi-cercle  dans  sa  partie  antérieure  perpendi- 
culaire, enclosant  un  labre  court,  iransverse  et  perpendiculaire,  indistinct 
quand  l'insecte  est  examiné  par  dessus.  Mandibules  plus  courtes  que  la 
tête  :  noires,  fortes,  arquées  ;  rebordées  sur  les  côtés  ;  terminées  en  pointe 


LUCANiENS.  —    Lucanus.  y  13 

obtuse  ;  armées  de  deux  dents  situées  l'une  au-dessus  de  l'autre,  au  milieu 
de  leur  bord  interne  :  la  supérieure  relevée  ;  souvent  pourvues  à  leur 
bord  inférieur  d'une  autre  dent  plus  rapprochée  de  la  base.  Pieds  anté- 
rieurs moins  grands  que  chez  le  çf .  Cuisses  plus  fortes.  Jambes  de  devant 
élargies  d'arrière  en  avant,  grossièrement  ponctuées;  bidentées  à  l'extré- 
mité et  munies  au  côté  externe,  après  cette  bifurcation,  de  dents  plus 
rapprochées,  plus  fortes  et  plus  obtuses.  Jambes  intermédiaires  et  posté- 
rieures triépineuses  sur  leur  côté  externe. 

Long.,  0'n,0240  à  0'",0390  (lia  18  1.),  non  comprises  les  mandibules  ; 

Mandibules,  0™,0030  à  0^,0042  (1  2/5  à  1  7/8  1.); 

Larg.,  O^-.OIOO  à  0«',0150  (4  1/2  à  6  3/4  1.),  à  la  base  des  élytres. 

La  Ç  subit  des  modifications  moins  sensibles  que  le  o" .  La  tête  voit 
s'affaiblir  puis  disparaître  son  relief  latéral,  et,  par  suite,  s'effacer  la  fos- 
sette ou  dépression  située  au  côté  interne  de  celui-ci.  Les  mandibules  se 
raccourcissent  ;  la  faible  dent  située  au  bord  inférieur,  près  de  la  base, 
n'offre  plus  de  traces  ;  les  jambes  de  devant  se  montrent  munies,  à  leur 
côté  externe,  de  dents  plus  obtuses  et  moins  nombreuses  ;  les  jambes  pos- 
térieures sont  réduites  parfois  à  deux  épines  sur  leur  tranche  externe,  etc. 

XX  Massue  des  antennes  à  cinq  feuillets. 

Var.  C.  (L.  pentaphyllus,  Reiche).  Cette  variété,  qui  offre  des  modifi- 
cations suivant  le  développement  des  individus,  se  rapproche  souvent, 
d'après  Jacquelin  du  Val,  de  la  forme  et  des  caractères  des  exemplaires 
assez  développés  du  L.  cervus  type,  mais  offre  une  massue  antennaire  de 
cinq  feuillets. 

«  On  peut  ajouter,  dit  encore  M.  du  Val,  que  le  plus  fréquemment  le 
rebord  du  front  est  proportionnellement  moins  saillant,  que  les  denticu- 
lations  des  mandibules  sont  simplement  obtuses,  le  pronotum  moins  rétréci 
en  avant  et  la  ponctuation  supérieure  un  peu  moins  dense,  enfin  que  les  $ 
ont  les  jambes  postérieures  simplement  biépineuses.  Assez  souvent  aussi 
les  mandibules  sont  un  peu  plus  courbes  ;  mais  tous  ces  caractères  sont 
plus  ou  moins  variables.  » 

lucanus  pentaphyllus  (Reiche),  Ann.  Soc.  Entom.  de  Fr.  (1851),  p.  71.  —  J.  du 
Val,  Gêner.  (Lucanides),  p.  9. 


ii  PECTINICORNES 

Var.  D.  (L.  Fabiani) ,  Mulsant  et  Godart. 

a  Tête  moins  large  en  devant  que  le  prolhorax  vers  la  partie  antérieure 

deTécointure  postérieure  ;  aplanie  en  dessus  ;  fortement  ponctuée  ;  n'offrant 

à   peu  près  plus  de  traces  de  rebords,   si  ce  n'est  un  relief  naissant  du 

milieu  de  l'écointure  des  angles  de  devant  et  prolongé  en  s'affaiblissani 

jusqu'à  la  moitié  des  côtés.  SiUm^e  épistomale  échancrée   en  arc ,  nulle 

dans  son  milieu ,  et  relevée  à  chacune  de  ses  extrémités  en  une  dent 

aiguë  et  saillante.  Labre  parfois  rétréci  d'arrière  en  avant,  et  en  angle 

court  et  très-ouvert  à  son  bord  antérieur,  le  plus  souvent  transverse, 

tronqué  en  devant.  Mandibules  égales  à  la  moitié  de  la  longueur  des 

ôKlyes  ;  offrant  la  dent  médiaire  un  peu  plus  avant  que  la  moitié  de  leur 

côté  interne  ;  munies  de  deux  ou  trois  dentelures  obtuses  avant  cette  dent 

et  parfois  d'une  dentelure  après.  Dent  interne  de  la  bifurcation  antérieure 

située  plus  en  arrière  et  plus  ou  moins  faible.  Jambes  postérieures  biépi- 

neuses. 

Lucanus  Fabiani,  MuLS.  et  Godart,  Opusc.  Ent.  t.  VI,  p.  IdO. 
Lucanus  cervus,  var.  2.  (Fabiani),  J.  du  Val,  Gêner.  {Lucanides),p.  8. 

Long.,  0™,0350  (15  3/4 1.),  les  mandibules  non  comprises, 

b  Tète  et  suture  épistomale  comme  chez  la  variété  a.  Labre  transverse, 
tronqué  en  devant.  Mandibules  (long.,  0'°,0060)  à  peine  plus  grandes  que 
le  tiers  de  la  longueur  des  élytres  ;  arquées,  terminées  en  pointe,  armées, 
à  leur  côté  interne  ,  de  deux  dents  obtuses  et  presque  égales  :  la  posté- 
rieure, représentant  la  dent  médiaire,  située  avant  la  moitié  de  la  lon- 
gueur :  l'antérieure  ,  très-voisine  de  celle-ci.  Jambes  postérieures  biden- 
tées. 

Long.,  011,0270  (12  1/2  1.),  les  mandibules  non  comprises. 

Obs.  Le  L.  Fabiani,  outre  les  caractères  fournis  par  la  tête  et  les  man- 
dibules ,  se  distingue  non-seulement  par  sa  massue  antennaire  de  cinq 
dents,  mais  par  son  labre  transverse  et  par  sa  suture  épistomale  ordinai- 
rement échancrée,  sans  saillie  dans  son  milieu  et  relevée  en  forme  de  dent 
à  chacune  de  ses  extrémités,  chez  le  d"  ;  par  ses  jambes  intermédiaires  et 
postérieures  biépineuses. 

Mais  peut-être  ces  modifications ,  qui  d'ailleurs  ne  sont  pas  constantes, 
ne  sont-elles  que  des  variations  de  l'espèce  si  variable  du  Lucanus  cervus. 


LUCANiENs.  —  Lucatius.  15 

Le  L.  cervus  est  commun  dans  louies  le»  paiaies  de  la  France  ;  laais  lis 
variétés  C  et  D  paraissent  être  particulières  aux  provinces  méridionales. 

On  peut  nourrir  cet  insecte  avec  de  l'eau  sucrée.  Swammerdaui  en 
avait  un  individu  dont  il  se  faisait  suivre  en  mettant  du  miel  à  sa  portée. 

00  Massue  des  antennes  à  six  dents. 

A  ce  groupe  appartient  l'espèce  suivante  qui  ne  parait  pas  se  trouver 
sur  la  France  continentale. 

liiicanus  teifaodoii,    Thunberg. 

Allongé;  fuiblement  convexe;  noir  ou  d'une  noir  châtain  en  dessus. 
Mandibules,  tète  et  prothorax  ponctués  :  celui-ci  non  rayé  d'une  ligne 
médiane  ;  muni  d'une  dent  assez  prononcée  à  l'angle  basilaire  de  Vécoin- 
ture.  Êcusson  densement  ponctué,  avec  la  ligne  médiane  lisse.  Élytres 
densement  ponctuées.  Dessous  du  corps  et  pieds  noirs.  Jambes  de  devant 
ordinairement  armées  de  deux  dents  avant  celles  de  l'extrémité.  Massue  des 
antennes  à  six  dents. 

a" .  Labre  très  apparent,  transverse.  Mandibules  faiblement  plus  longues 
ou  moins  longues  que  la  tète  ;  inégalement  bidentées  à  l'extrémité  ;  armées, 
à  leur  côté  interne,  d'une  dent  notablement  plus  rapprochée  de  la  base  que 
de  l'extrémité;  sans  dentelures  après  celle-ci  et  garnies  de  dentelures  plus 
ou  moins  nombreuses  entre  cette  dent  et  l'extrémité.  Cuisses  et  jam.bes 
antérieures  plus  longues  que  les  intermédiaires  :  les  jambes  grêles,  étroites  : 
les  postérieures  habituellement  bidentées. 

Ç  .  Labre  très-court,  peu  distinct.  Mandibules  de  moitié  plus  courtes 
que  la  tête,  fortes,  terminées  en  pointe  obtuse,  munies,  à  leur  côté  interne, 
plus  près  de  la  base  que  de  l'extrémité,  d'une  dent  au  bord  inférieur,  (  t 
d'une  autre,  relevée,  au  bord  supérieur.  Cuisses  plus  robustes.  Jambes  de 
devant  un  peu  élargies  d'arrière  en  avant. 

a- .  Long.,  0°>,0260  àO-,0375  (11  3/4  à  17  1.),  mandibules  non  comprises  ; 

Mandibules,  0"',0050  à  0"',0061  (2  1/4  à  2  8/4  1.); 

Larg.,  0™.0075  à  0-,0081(2  1/3  à  3  5/8  1.),  à  la  base  des  élytres. 

?  .Long.,0-,0-280àO">,0390(ll  3/4à  17  3/41.), mandibules  non  comprises; 

Mandibules  ,0^,0022   à  O'»,00o3  (1   à  1   1/2  1.); 

Larg.,  0",0120  à  0"S0150(5  1/4  à  6  3/4  l.),  à  la  base  des  élytres. 

Lucanus   tetvaodon,  Thunberg,    Méni.  de  Mosc.  t.  I,  p.  188.  —  Kkaatz,  Berl.  Int. 
Zeitscli.  loc.  cit.  p.  "273.  —  Gemm.  et  Harold,  Catal.  t.  III,  p.  946. 


16  PECTINICORNES 

Lueanus  serraticornis,  J.  du  Val,  Gêner.  (Lucanides).  p,  11.4. 

Patrie  :  la  Corse,  l'Italie,  la  Sicile, 

9 .  liucaiius  Pontbriantl ,  Mulsant. 

Allongé;  faiblement  convexe.  Mandibules,  tête  et  prothorax  d'un  noir 
peu  luisant,  ponctués  :  celui-ci  rayé  d'une  faible  ligne  médiane,  subar- 
rondi à  Vangle  de  Vécointure.  Ecusson  densement  ponctué ,  avec  la  ligne 
médiane  lisse.  Êlytres  de  couleur  marron,  densement  ponctuées.  Dessou 
du  corps  et  pieds  noirs.  Jambes  de  devant  munies  de  deux  faibles  dents 
avant  celles  de  l'extrémité.  Jambes  intermédiaires  et  postérieures  ordinai- 
rement bidentées.  Massue  des  antennes  à  six  dents. 

cT  '  Labre  très-apparent.  Mandibules  noires,  plus  longues  que  la  tête, 
assez  fortement  arquées,  relevées  et  terminées  en  pointe  à  l'extrémité, 
armées  d'une  dent  vers  le  milieu  de  leur  côté  interne,  sans  dentelures  avant 
et  après  cetle  dent.  Cuisses  et  jambes  de  devant  plus  longues  que  les  inter- 
médiaires :  jambes  antérieures  grêles,  bidentées  à  l'extrémité  et  munies  de 
deux  dents  obtuses,  peu  saillantes  et  espacées,  sur  leur  côté  externe. 
Jambes  postérieures  ordinairement  biépineuses. 

$  .  Inconnue. 

cf .  Tête  une  fois  plus  large  dans  son  diamètre  transversal  que  longue 
jusqu'à  la  suture  frontale  ;  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  planius- 
cule  ;  noire  ;  densement  ponctuée,  surtout  en  devant  ;  écointée  aux  angles 
de  devant  ;  offrant  sur  le  tiers  médiaire  de  sa  largeur  un  relief  transverse 
représentant  la  suture  frontale  ;  chargée  latéralement  d'un  relief  naissant 
du  milieu  de  l'écointure  des  angles  de  devant  et  prolongée  jusqu'à  la  moitié 
des  côtés.  Postêpistome  et  épistome  noirs,  déclives.  Suture  postépistomale 
transversale,  un  peu  saillante,  très-apparente.  Épistome  transversal,  trois 
fois  et  demie  plus  large  que  long.  Suture  épistomak  saillante,  tranchante. 
Labre  subperpendiculaire,  presque  en  demi-cercle  ;  marron  brun  ;  légère- 
ment caréné  sur  sa  ligne  médiane,  et  comme  muni  sur  les  côtés  d'un 
rebord  aplati,  noir.  Palpes  noirs.  Antennes  noires  ;  à  massue  grise,  pubes- 
cente,  composée  de  six  dents.  Prothorax  transversal,  bissinué  en  devant  ; 
subparallèle  sur  les  côtés  ;  écointé  aux  angles  postérieurs ,  avec  l'angle 
basilaire  de  celte  écointure  obtus  ou  subarrondi  ;  tronqué  à  la  base  ;  muni 
dans  sa  périphérie  d'un  rebord  étroit,  faible  en  devant  ;  garni  de  cils  d'un 
jaune  mi-doré  à  ses  bords  antérieur  et  postérieur;  très-médiocrement 


LUCANiENs.  Dorcus.  17 

convexe  ;  rayé  d'une  faible  ligne  médiane  ;  noir  ou  d'un  noir  brunâtre 
peu  luisant  ;  glabre;  assez  densement  ponctué.  Êcusson  noir,  briève- 
ment pubescent  ;  densement  ponctué  sur  toute  sa  surface,  avec  la  ligne 
médiane  en  partie  lisse.  Êlytres  plus  larges  à  la  base  que  l'angle  basilaire 
de  l'écointure  ,  un  peu  moins  larges  que  l'angle  antérieur  de  celles-ci  ;  une 
fois  et  demie  plus  longues  que  le  prothorax  ;  en  ligne  transverse  droite  à 
la  base  ;  en  angle  vif  et  légèrement  relevé  aux  épaules  ;  un  peu  élargies 
jusqu'au  quart  de  leur  longueur;  assez  faiblement  rétrécies  ensuite  jus- 
qu'aux deux  tiers  ;  en  ogive,  prises  ensemble,  à  l'extrémité;  munies  d'un 
rebord  graduellement  moins  étroit  et  aplani  postérieurement  ;  médiocre- 
ment convexes;  de  couleur  marron  ou  d'un  marron  châtain;  glabres; 
assez  densement  ponctuées  ;  marquées  sur  toute  leur  longueur  d'une  strie 
juxta-suturale  assez  faible.  Dessous  du  corps  noir  ou  d'un  noir  châtain 
luisant  ;  garni  sur  la  poitrine  et  moins  distinctement  sur  le  ventre  de  poils 
grisâtres.  Pieds  noirs  ,  allongés  ,  grêles.  Cuisses  el  jambes  de  devant  plus 
longues  :  ces  dernières  subparallèles,  bidenlées  à  l'extrémité  et  munies  à 
leur  côté  externe  de  deux  dents  obtuses,  peu  saillantes ,  espacées.  Jambes 
intermédiaires  et  postérieures  armées  à  leur  côté  externe  de  deux  dents 
spiniformes,  et  parfois  d'une  troisième,  plus  petite,  près  de  la  base. 

Hexaphyllus  Pontbrianti,  MuLS.  Ann.  Soc.  d'agr.  de  Lyon,  t.  II    (1839),   p.   119, 

pi.  2.  —  Id.  Lamellic.  p.  883,  1. 
Lucanus  Pontbrianti,  J.  du  Val,  Gener.  (Lucanides),  p.  12,  S. 
Lucanus  cervus,  var.  Kraatz,  loc.  cit. 

Long.,  0^,0300  à  Oa',0350  (13  1/2  à  16  1.),  mandibules  non  comprises  ; 

Mandibules,  0^,0100(4  1/2,1.); 
Larg.,  0'°,0123  (81/2  l.),  à  la  base  des  élytres. 

Cette  espèce,  très-rare  jusqu'ici,  a  été  trouvée,  en  1833,  dans  les  bois  de 
Rochecardon,  près  Lyon,  par  M.  Clément  Lecourt.  M.  de  Meniszech  en 
possède  un  semblable. 

Plusieurs  auteurs  font  de  cet  insecte  une  variété  du  L.  cervus.  Nous 
n'avons  pas  vu,  jusqu'à  ce  jour,  de  transition  entre  cette  espèce  et  le  cervus. 

Genre  Dorcus,  Dorcus,  Mac-Leay. 

Mac-Leay,  Hor.  Entom.,  I,  p.  Hl, 

Caractères.  Joues  prolongées  en  forme  de  canlhus  sur  presque  toute  la 
longueur  de  la  zone  médiaire  du  bord  externe  des  yeux  qu'elles  divisent 

LAM£LL.  4b 


16  PECTINICORNES 

ainsi  en  deux  parties.  Antennes  géniculées  après  le  scape  ou  premier 
article  ;  à  tige  droite  ;  à  massue  de  trois  ou  quatre  articles.  Tête  large, 
transverse,  élargie  latéralement  en  ligne  courbe  depuis  les  angles  de  devant 
jusqu'aux  yeux.  Prothorax  transverse,  écointé  aux  angles  postérieurs. 
Êlytres  coupées  un  peu  en  arc  dirigé  en  arrière  à  la  base  ;  à  angle  humerai 
assez  prononcé.  Posternum  offrant  après  les  hanches  de  devant  une  saillie 
en  forme  de  carène  obtuse,  élargie  d'avant  en  arrière.  Mésosternum  large, 
prolongé  au  moins  jusqu'fi  la  moitié  des  hanches  intermédiaires.  Jambes 
de  devant  bidentées  à  l'extrémité  et  pluridentées  à  leur  côté  externe.  Jambes 
postérieures  ordinairement  munies  d'une  épine  sur  leur  tranche  exté- 
rieure. Corps  allongé,  peu  convexe.  Postépistome  et  épistome  confondus, 
déclives,  ainsi  que  le  labre  :  celui-ci,  transverse.  Mandibules  terminées  en 
pointe  obtuse;  ordinairement  munies  de  deux  dents  à  leur  côté  interne  : 
l'une  ,  au  bord  supérieur  :  l'autre ,  au  bord  inférieur.  Mâchoires  à  lobe 
externe,  oblong,  penicillé  :  l'interne  muni  d'un  onglet  corné  chez  la  Ç  . 
Palpes  maxillaires  à  dernier  article  subcomprimé,  subelliptique,  un  peu 
plus  renflé  vers  l'extrémité ,  le  plus  long  ou  au  moins  aussi  long  que  le 
deuxième.  Menton  large,  voilant  la  languette  :  celle-ci,  divisée  en  deux 
lobes  velus  ou  en  pinceau.  Palpes  labiaux  à  dernier  article  subelliptique, 
ordinairement  le  plus  long. 

Ces  insectes  sont  de  taille  médiocre  et  de  couleur  obscure. 

Les  çf  ont  généralement  les  mandibules  plus  longues  ;  la  ponctuation 
moins  grossière  ;  le  front  inerme;  les  jaujbes  de  devant  et  les  tarses  posté- 
rieurs plus  longs. 

Tableau  des  espèces  de  France  : 

A  Tête  munie  d'un  ou  de  deux  tubercules,  chez  la  J  . 
B  (f.  Tête  plus  ou  moins  finement  ou   grossièrement   ponctuée. 
Élytres  couvertes  de  points  séparés  par  des  intervalles  consti- 
tuant une  sorte  de  réseau.  , 
Ç  .Tête  chargée  de  deux  tubercules.  Élytres  comme  chez  le  cT-  parallelipipedut . 
BB  o"-  Tête  iraponctuée.  Élytres  marquées  de  sortes  de  piqiîres  ou 
de  points  peu   profonds,  presque  sérialement  disposés,  séparés 
par  des  intervalles  étroits  et  lisses. 

9  Tête  chargée  d'un  tubercule.  Élytres  rayées  de  stries  ponctuées, 
séparées  par  des  intervalles  étroits  et  ponctués.  musimon. 

AA  Tête  inerme  chez  la  $ .  oblongus. 


LUCANiENs.         Dorcus.  19 


1.  Dorcus  parallelipipedus,  Linné. 

Subparallèle,  pe.u  convexe;  d'un  noir  mat  ou  peu  luisant  en  dessus. 
Êlytres  presque  réticuleusement  ponctuées  ;  offrant  les  traces  d'une  strie  ou 
d'un  relief  juxta-sutural.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir  un  peu 
luisant.  Ventre  densement  ponctué. 

<\.  Tête  inerme,  marquée  de  points  séparés  par  des  intervalles  imper- 
ceptiblement pointillés,  paraissant  presque  lisses.  Labre  transverse,  paral- 
lèle, entier.  Élytres  marquées  de  points  presque  en  losange,  plus  petits. 

?  .  Tête  grossièrement  ponctuée  ;  chargée  de  deux  points  tuberculeux 
sur  le  milieu  du  front.  Labre  échancré.  Élytres  marquées  de  points  arron- 
dis, plus  gros. 

Scarabaeus  parallelipipedus,  Linn.  Syst.  Nat.  10»  édit.  t.  I,  p.  3S4,  62. 

La  petite  biche,  Geoff.  Hist.  Abr.  t.  I,  p.  62,  3. 

Lucanus  parallelipipedus,  Linn.  Syst.  Nat.  12eédit.  t.  I,  p.  561,  6.  —  De  Geer. 

Mém.  t.  IV,  p.  334,  2,  pi.  12,  fig.  9.  —  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  2,  6.  —  Id.  Syst. 

Eleuth.  t.  II,  p.  2S1,  26.  —  Schrank,  Enum.  p.  19,  33.  —  Laichart,  Tyr.  Ins. 

t.  I,  p.  3,  2.—  Oliv.  Entom.  t.  I,  1,  17,  pi.  i,  fig.  9.  —  Herbst.  Naturs.  t.  III, 

p.  32S,  26,  pi.  34,  fig.  5.  —  Preyss.  Boehm.  Ins.  10,  3.  —  Paisz.  Faun.  Germ. 

2,  19.  —  Payk.  Faun.  Suec.  t.  III,  p.  47,  2.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I,  p.  66, 

2.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  p.  67,  3.  —  Latr.  Gen.  t.  II,  p.  136.  —  Ratzeb. 

Forst.  1. 1,  p.  87,  pi.  3,  fig.  19.  —/d.  2^  édit.  p.  106,  pi.  3.  fig.  19. 
Platycerus  parallelipipedus,  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  249. 
Dorcus  parallelipipedus,  Mac  Leay,  Hor.  Entom.  t.  III,  1  (o").  —  Shuck.  Col.  Delin. 

p.  341,  309,  pi.  42,  fig.  2.  —  Steph.  Illustr.  t.  UI,  p.  16S,  1.  —  Muls.  Laraellic. 

p.  590, 1. —  Ericbs.  Naturg  t.  III,  p.  940, 1. —  L.Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  417. 

—  J.  Du  Val,  Gêner.  {Lucanides),  p.  125,  pi.  1,  fig.  3  (a'},  4  ($). 
Dorcus  tuberculatus,  Mac  Leay,  Hor.  Ent.  t.  I,  p.  112  ($). 

Var.  A.  Dessus  du  corps  d'un  rouge  brun. 
Mcis.  loc.  cit.,  var.  A.  —  Ann.  Soc.  Entom.  de  Fr.  t.  VI,  p.  lxxvii. 

o*.  Long.,  0">,0140  à  0'°,0210  (6  1/4  à  9  1/2  1.),  mandibules  non  com- 
prises; —  larg.,  O-^jOOeO  à  O'-.OOSO  (2  3/4  à  3  5/8  1.}. 

9  .  Long.,  0°>,0160  à  0">,0230  (8  à  10  1/4  l.) ,  mandibules  non  com- 
prises; —  larg.,  O^.OOyS  à  O^'jOOaO  (3  1/2  à  4  1.). 


20  PECTINICORNES 

a*.  Allongé,  peu  convexe;  d'un  noii-  presque  mat  en   dessus.  Tête 
transversale  ;  planiuscule;  offrant  sur  les  côtés  un  court  relief  naissant  du 
milieu  de  l'écoinlure  des  angles  de  devant;  marquée  de  points  médiocre- 
ment rapprochés  ;  graduellement  plus  petits  sur  le  disque  que  sur  les 
côtés  et  séparés  par  des  intervalles    finement  pointillés  ;  offrant  sur  la 
moitié  médiaire  de  son  bord  postérieur  une  partie  lisse  avancée  sur  la 
partie  postérieure  de  la  ligne  médiane.  Mandibules  arquées  ,  terminées  en 
pointe  ;  armées  de  deux  dents  vers  le  milieu  de  leur  bord  interne  :   l'infé- 
rieure courte,  obtuse  :  la  supérieure  relevée,  recourbée  du  côté  interne, 
obtuse  ou  subarrondie  à  l'extrémité.  Labre  court,  iransverse,  canaliculé 
en  dessus.  Antennes  d'un  noir  brillant ,  avec  les  trois  derniers  articles  de 
la  massue  bruns.  Prothorax  un  peu  plus  large  que  la  tête  ;  de  deux  tiers 
plus  large  que  long;  bissinué  en  devant,  avec  les  angles  plus  avancés  que 
le  milieu  de  son  bord  antérieur  ;  écointé  aux  angles  postérieurs  ;  tronqué 
ou  à  peu  près  à  la  base  ;  muni  d'un  rebord  dans  sa  périphérie  ;  peu  con- 
vexe ;  marqué  de  points  très-petits  sur  le  disque,  graduellement  plus  gros 
sur  les  côtés  et  séparés  par  des  espaces  presque  imperceptiblement  poin- 
tillés. Écusson  en  triangle  à  côtés  curvilignes  ;  ordinairement  plus  large  à 
la  base  que  long  sur  sa  ligne  médiane  ;  ponctué.  Êlytres  un  peu  moins 
larges  que  le  prothorax,  une  fois  au  moins  plus  longues  que  lui  ;  subpa- 
rallèles jusqu'aux  deux  tiers,  arrondies,  prises  ensemble,  à  l'extrémité; 
rebordées  ;  peu  convexes  ;  couvertes  de  points  subarrondis  près  des  bords 
latéraux,  graduellement  plus   petits  et  plus  allongés  près  de  la  suture, 
séparés  par  des  intervalles  étroits  formant  une  sorte  de  réseau;  offrant 
parfois  les  traces  de  quelques  stries,  parmi  lesquelles  la  juxta-sulurale  est 
la  moins  équivoquemcnt  indiquée  :  celte  dernière  parfois  transformée  en 
une  ligne  saillante.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir  faiblement  lui- 
sant. Menton  marqué  de  gros  points,  laissant  entre  eux  des  espaces  lisses. 
Prosternum  assez  finement  ponctué.  Postpectus  finement  ponctué  et  glabre 
sur  sa  partie  mélasternale,  marqué  de  points  gros  et  confluents  et  garni  de 
poils  fauves  sur  les  côtés.  Ventre  entièrement  ponctué  :  ces  points  un  peu 
plus  petits  sur  la  partie  médiane  que  sur  les  côtés.  Cuisses  ponctuées  :  les 
postérieures   plus  finement  et  marquées  d'une  rangée   longitudinale  de 
points  sur  le  milieu  de  leur  face  inférieure.  Jambes  de  devant  multidentées 
extérieurement  :  les  intermédiaires  et  postérieures  uniépineuses  sur  l'arête 
externe.  Tarses  munis  d'une  fascicule  de  poils  mi-dorés  sous  leurs  quatre 
premiers  articles. 


LucAiNiENs.  —  Dorcus.  2l 

Obs.  Chez  les  individus  de  taille  plus  ou  moins  faible,  le  type  primitif 
offre  des  modifications  sensibles.  Les  mandibules  se  montrent  moins  déve- 
loppées ;  leur  dent  supérieure  s'est  raccourcie  et  ne  fait  plus  une  saillie 
aussi  prononcée  ;  parfois  elle  est  à  peine  plus  longue  que  l'inférieure.  Le 
labre  se  montre  plus  étroit,  arqué  et  quelquefois  presque  bidenté  à  son 
bord  antérieur.  La  tète  et  le  prothorax  sont  marqués  de  points  plus  gros. 
Le  menton  est  marqué  de  points  grossiers  et  confluents  ;  le  prosternum 
et>t  moins  finement  ponctué.  De  semblables  individus  se  rapprochent  sous 
certains  rapports  des  caractères  de  la  $  .  A  première  vue,  on  serait  tenté 
de  les  considérer  comme  une  espèce  particulière;  mais  on  trouve  toutes 
les  transitions  avec  les  exemplaires  les  mieux  développés. 

$  .  Tête  un  peu  moins  large  ;  densement  et  grossièrement  ponctuée. 
Labre  arqué  en  devant,  échancré  et  comme  bidenté  à  son  bord  antérieur. 
Mandibules  plus  courtes,  armées  au  miheu  de  leur  bord  supérieur  d'une 
dent  moins  relevée  ,  moins  saillante  et  terminée  en  angle.  Prothorax  plus 
fortement  ponctué.  Menton  couvert  de  points  grossiers  et  confluents.  Ventre 
ruguleusement  ponctué.  Cuisses  marquées  de  points  moins  petits  :  les  pos- 
térieures offrant  rarement ,  sur  leur  face  inférieure,  ime  rangée  longitu- 
dinale de  points  bien  distincte. 

Ods.  Les  exemplaires  de  petite  taille  offrent  peu  de  différence  avec  ceux 
qui  sont  les  plus  développés.  Celte  espèce  est  commune  dans  toute  la 
France.  Sa  larve  vit  dans  les  troncs  des  saules  et  de  diverses  autres  espèces 
d'arbres. 

Cotte  larve  a  été  souvent  décrite.  Voyez  :  Bree,  Mag.  of  Nat.  Hisl. 
n»  34;  —  Ratzeb.  Fortins.  2«  édit.  t.  l,  106,  pi.  3,  fig.  19,  B,  —  Muls, 
Lamellic,  p.  281,  pi.  1,  fig.  18,  a,  b,  c  ;  — L.  Dufour,  Ann.  des  Se.  Nati 
2"  série  (1842),  t.  XVIII,  p.  166,  pi.  4  et  5(Anatomie);  —  EmcHs.Naturg. 
t.  III,  p.  941;  —  Chapuis  et  Candèze,  Catal.,  p.  129. 


H,  Dorcus  niusimon  ,  Gêné. 

Allongé,  peu  convexe  ;  d'un  noir  luisant  en  dessus  Êcusson  en  triangle, 
à  côtés  fortement  curvilignes.lÊlytres  marquées  de  points  presque  sériale- 
ment  disposés  et  séparés  par  des  intervalles  étroits,  plans  et  lisses  (d'),ou 
rayées  de  stries  ponctuées,  séparées  par  des  intervalles  étroits  et  ponc- 
tués (  9  )•  Dessous  du  corps  d'un  noir  mi-brillant.  Ventre  imponctué  ou 


'^^  PECTLMCORiNËS 

finement  ponctué  sur  la  partie  médiane  des  deuxième  à  quatrième  ar- 
ceaux. 


d'.  Tête  plus  large,  incrme,  imponctuée.  Prolhorax  presque  imponctué. 
Elytres  marquées  de  piqûres ,  constituant  presque  des  rangées  sériales 
longitudinales  rapprochées,  séparées  par  des  intervalles  lisses.  Ventre  à 
peu  près  lisse, 

9  .  Tête  moins  large,  chargée  d'un  tubercule  sur  le  milieu  du  front  ; 
fortement  ponctuée.  Prothorax  marqué  de  points  légers  sur  le  disque,  plus 
forts  sur  les  côtés.  Élytres  rayées  d'environ  quinze^  dix-huit  stries  forte- 
ment ponctuées,  séparées  par  des  intervalles  saillants,  étroits,  ponctués. 
Ventre  marqué  de  points  légers  sur  la  partie  médiane  des  deuxième  à  qua- 
trième arceaux  :  le  premier  et  surtout  le  cinquième  fortement  ponctués. 

Dorcus  musimon,  Gêné,  De  quibusd.  Insect.  Mem.  Accad.  di  Turino,  1836  t  XXXfX 
p.  192,  no  32,  pi.  1,  fig.  23  (9).-/d.  tiré  à  part,  p.  32,  no32,  pi.  1,  fi'g  23  (Q)' 
-  M.  Mém.  di  Torin.  2*  série,  t.  1,  1839,  p.  67,  n»  27,  pi.  1,  flg  19  r^)  1 
Tiré  à  part,  p.  28,  n»  27,  pi.  1,  fig.  19  (a«).  -Gemm.  et  Harold,  Gâtai,  t.  3.  p.  957. 

d' .  Long.,  0'»,0165  àO™,0298  (7  l/2à  13  1/2 1.);- larg.,  0»,0067 àO-,0105 

(3  à  4  3/4 1.) 

?  .  Long, 0-0190  à  0"',0240  (8  1/2  à  11  1.);  -larg..  0^,00^  à  0-,0100 

(3  à  4  1/2  1.). 

cf.  Allongé;  peu  convexe;  d'un  noir  un  peu  luisant  en  dessus.  Tête 
transversale,  imponctuée  ;  déprimée  derrière  les  angles  de  devant.  Mandi- 
bules arquées,  terminées  en  pointe  ;  armées  de  deux  dents  vers  le  milieu 
de  leur  bord  interne  :  l'inférieure,  courte,  obtuse  :  la  supérieure  relevée, 
recourbée  du  côté  interne,  obtuse  ou  subarrondie  à  l'extrémité.  Labre  court! 
transverse,  canaliculé  en  dessus.  Antennes  d'un  noir  brillant,  avec  les  trois 
derniers  articles  de  la  massue  bruns.  Prothorax  un  peu  plus  large  que  la 
tète  ;  de  deux  tiers  plus  large  que  long  ;  bissinué  en  devant,  avec  les  angles 
plus  avancés  que  le  milieu  de  son  bord  antérieur  ;  écointé  aux  angles 
postérieurs  ;  tronqué  à  la  base  ;  muni  d'un  rebord  dans  sa  périphérie  ; 
finement  ponctué  au  devant  de  celui  de  la  base  ;  peu  convexe  ;  imponctué 
ou  seulement  finement  ponctué  près  des  côtés.  Ècusson  en  triangle  à  côtés 
curvilignes  ;  plus  large  à  la  base  que  long  sur  sa  ligne  médiane  ;  ponctué 
à  la  base.  Êlytres  une  fois  environ  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subpa- 


LUCANiENs.  —  Dorciis.  î3 

rallèles  jusqu'aux  trois  quarts  ;  arrondies  postérieurement,  prises  ensemble  ; 
rebordées  ;  peu  convexes  ;  imponctuées  près  de  la  suture  ;  marquées,  sur 
le  reste  de  leur  surface  de  points  ou  sortes  de  piqûres  formant  presque  des 
rangées  sériales  très-nombreuses.  Dessous  du  corps  et  pieds  d'un  noir  mi- 
brilianl.  Menton  parcimonieusement  ponctué.  Prosternum  finement  pom- 
lillé  Postpectus  lisse  sur  sa  partie  mésosternule,  ponctué  et  garni  do  poils 
sur  les  côtés.  Ventre  presque  imponctué.  Cuisses  finement  ponctuées. 
Jambes  de  devant  multidentées  extérieurement.  Jambes  intermédiaires  et 
postérieures  armées  d'une  dent  assez  courte  vers  le  milieu  de  leur  côte 
externe.  Tarses  garnis  en  dessous  d'un  fascicule  de  poils  mi-dorés  sur 
leurs  quatre  premiers  articles. 

9  .  Tête  rugueusement  et  grossièrement  marquée  de  points  confluents  ; 
chargée  d'un  petit  tubercule  sur  le  milieu  du  front.  Labre  peu  large; 
échancré  en  devant.  Mandibules  armées  de  deux  dents  à  leur  côté  interne  : 
la  supérieure  non  arquée  ,  non  ou  peu  relevée,  à  peine  plus  longue  que 
l'inférieure.  Prothorax  marqué  de  points  assez  rapprochés.  Êlytres  rayées 
de  seize  à  dix-huit  stries  ponctuées  :  l'intervalle  juxta-sutural  plan,  fine- 
mement  pointillé  :  les  autres  étroits,  ponctués.  Menton  rugueusement  et 
grossièrement  ponctué.  Prosternum  ponctué.  PoHpectus  ponctué,  même 
sur  sa  partie  métaslernale.  Ventre  et  pieds  assez  densement  et  assez  forte- 
ment ponctués . 

Celte  belle  espèce ,  plus  particulière  à  la  Sardaigne  et  à  l'Algérie,  a  été 
prise  à  la  Sainte-Beaume  (Var),  par  M.  Abeille  de  Perrin. 


3.  Doreus  obloMgus,  Charpentier. 

Allongé,  peu  convexe;  noir.  Mandibules  armées,  vers  la  moitié  de  leur  côté 
interne,  d'une  dent  mi-relevée.  Élytres  creusées  de  sillons  ponctués.  Tête 
de  la  9  inerme. 
Lucanus  oblongus,  Ciiarpent.  Hor.  Ent,  p.  214. 

Patrie  :  les  Pyrénées. 

Cette  espèce,  que  nous  ne  connaissons  pas,  semble  se  rapprocher  du 
musimon  par  ses  élytres  sillonnées  et  densement  ponctuées ,  soit  dans  les 
j^illons,  soit  sur  les  intervalles  qui  les  séparent.  Mais,  suivant  l'auteur,  la 
tète  serait  dépourvue  de  tubercule  chez  la  9  . 


là  PÈCTINICORNES 

Obs.  Nous  avons  décrit  une  auiro  espèce  trouvée  dans  les  Appenins  par 
feu  Truqui,  à  qui  nous  l'avons  dédiée  (D.  Truquii,  Opusc.  Entom.,  t,  VI, 
p.  14). 

Elle  se  distingue  du  parallelipipedus,  principalement  par  son  prothorax 
sinué  sur  les  côtés  et  par  ses  élytres  couvertes  de  points  subarrondis  et 
ombiliqués,  séparés  par  des  intervalles  constituant  une  sorte  de  réseau. 

Nous  n'avons  vu  que  le  a"  • 


DEUXIEME  BRANCHE 

LES   PLATYCÉRAIRES 

Caractères.  Yeux  entiers.  Tête  déclive  à  partir  du  front;  sans  traces  de 
suture  frontale.  Prothorax  arqué  sur  les  côtés  et  sinué  près  des  angles 
postérieurs  qui  sont  vifs  ;  non  cilié  à  ses  bords  antérieur  et  postérieur. 
Mésosternum  étroit.  Jambes  de  devant  bidentéesàleur  extrémité  antérieure, 
et  garnies  en  outre  de  dentelures  à  leur  côté  externe.  Jambes  postérieures 
sans  dent  ou  seulement  finement  dénticulées  sur  leur  tranche  externe. 

Cette  branche  est  réduite  en  France  au  genre  suivant  : 


Genre  Platycerus ,  Platycère  ,  Geoffroy. 

Geoffr.   Hist.  Ab.  d.  Ins.,  t.  I,  p.  59. 

Caractères.  Ajoutez  à  ceux  de  la  branche  :  Tête  échancrée  en  devant  ; 
subarrondie  aux  angles  antérieurs.  Antennes  géniculées  après  le  scape  ou 
premier  article  ;  à  tige  droite  ;  à  massue  formée  de  quatre  dénis.  Pro thorax 
transversal,  tronqué  à  la  base.  Écusson  presque  en  demi-cercle.  Élytres 
coupées  presque  en  ligne  transversale  droite  à  la  base.  Repli  plan ,  pro- 
longé en  se  rétrécissant  gradullement  jusqu'à  l'angle  suturai.  Mésosternum 
étroit.  Jambes  de  devant  munies  de  petites  dentelures  après  les  deux  dents 
de  l'extrémité.  Ventre  paraissant  souvent  offrir  un  sixième  arceau  :  le  pre- 
mier avancé  en  pointe  entre  les  hanches  intermédiaires  qu'il  sépare.  Corps 
allongé,  peu  convexe. 

Labre  petit,  triangulaire,  infléchi,  en  partie  membraneux.  Mandibules 
pluridentées  sur  la  moitié  antérieure  de  leur  côté  interne  ,  sinuées  ensuite 


LucANiENs.  —  Plafy  cents.  25 

et  munies  de  deux  dents  obtuses  à  la  base.  Mâchoires  à  deux  lobes 
coriaces,  terminés  en  pinceau  :  l'externe  beaucoup  plus  long.  Palpes 
maxillaires  à  premier  article  court  :  le  deuxième  le  plus  long,  grêle  :  le 
dernier  en  ovale  allongé.  Menton  large,  cachant  la  languette  :  celle-ci 
entaillée  en  devant.  Palpes  labiaux  à  deuxième  article  le  plus  court  :  les 
premier  et  deuxième  subcylindriques  :  le  dernier  en  ovale  allongé. 

Le  nom  de  Platycerus,  déjà  employé  par  quelques  naturalistes,  avait  été 
appliqué  par  Geoffroy  à  tous  nos  Lucaniens,  Linné  ayant  consacré  aux 
insectes  de  cette  première  branche  le  nom  deLiicanus  imposé  par  Scopoli, 
Laireille,  dans  son  Précis,  donne  celui  de  Platycère  à  ceux  dont  il  est  ici 
question. 

Ces  insectes ,  parés  de  couleurs  métalliques ,  se  trouvent  généralement 
dans  les  forêts.  On  les  voit  quelquefois  pendant  le  jour  sur  le  tronc  •  des 
arbres,  ou  rongeant  les  bourgeons  ou  les  feuilles  ;  mais  leur  activité  est 
principalement  nocturne. 

t.  Plat^'cerus  caraboidesi  ,  Linné. 

Allongé,  faiblement  convexe;  violet,  bleu,  vert  ou  vert  bronzé  en 
dessus.  Tête  et  prothorax  ponctués  :  ce  dernier  offrant  les  traces  d'un  silllon 
sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane.  Èlytres  marquées  d'une  strie 
juxta-suturale,  ruguleusement  marquées  de  points  rapprochés.  Repli  fai- 
blement rebordé.  Dessous  du  corps  ordinairement  d'un  bleu  verdâtre 
métallique,  parfois  d'un  bleu  noir  ;  à  peu  près  glabre  sur  la  poitrine. 
Prosternum  non  sillonné  sur  la  partie  antérieure  de  sa  ligne  médiane. 

çf .  Mandibules  au  moins  aussi  longues  que  les  deux  tiers  de  la  tête  ; 
armées  de  quatre  ou  cinq  dents  à  la  moitié  antérieure  de  leur  côté  interne. 

9  .  Mandibules  à  peine  aussi  longues  que  la  moitié  de  la  tête  ;  munies 
de  deux  dents  à  la  partie  antérieure  de  leur  côté  interne. 

Scarabaeus  caraboides,  Linn.  Sysl.  Nat.  10*  édit.  t.  I,   p.  354,  63.   —  Id.  Faun. 

Suec.  p.  UO,  407. 
La  Chevrette  bleue,  Geoff.  Hist.  Abr.  t.  I,  p.  63,  4. 
Lucanus  caraboides,  Linn.  Syst.   Nat.    12^  édit.   t.  I,  p.  S61,  7.  —  Scopoli,  Ent. 

Carn.  p.  2,  2.  —  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  3,  8.  —  Id.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  2S3,  23. 

—  Laichart,  Tyr.  Ins.  1. 1,  p.  S,  3.  —  Oliv.  Entom.  1. 1,  1,  p.  20,  14,  pi.  2,  fig.  2. 

—  Preyss.  Boehm.   Ins.   H,  6.  —  Herbst.  Naturs.  t.  III,  p.  310,  10,  pi.  34, 


■26  PECTFNICORNES 

fig.  6,  7.  —  Panz.  Ent,  Beytr.  p.  21,  pi.  3,  fig.  1,  2.  —  Id.  Faun.  Germ.  S8, 
13.  —  Payk.  Faun.  suec.  t.  III,  p.  49,  4.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I.  68,  4. 

Lucanus  caprea,  De  Geer.  Mém.  t.  IV,  p.  334,  pi.  12,  fig.  H. 

Platycerus  caraboides,  Fourcr.  Ent.  Par.  I,  p.  3,4.  —  Latr.  Précis,  p.  2.  —  Id. 
Hist.  Nat.  t.  X,  p  250.  —  Id.  Gen.  t.  II,  p.  131,  2.—  Gvllenh.  Ins.  Suec.  1. 1, 
70,  2.  —  Mac-Leay,  Hor.  Ent.  t.  I,  p.  117,  î.  —  Curt.  Brit.  Ent.  t.  VI,  274.— 
Steph.  Illustr.  t.  m,  p.  164,  1.  —  Siiuck.  Col.  Deliii.  31,  308,  pi.  42,  fig.  1.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  t.  I,  p.  496,  1.  —  Muls,  Lamellic.  p.  S94,  1.  —  Kuster. 
Kaef.  Eur.  40,  21.  —  Erichs.  Naturg.  t.  III,  p.  942.  1.  —  L.  Redtenb.  Faun. 
Austr.  p.  417.  —  J.  Du  Val,  Gêner.  {Lucanides),  pi.  1,  fig.  5.  —  Gemm.  et  Harold. 
Catal.  p.  900. 

Var.  A.  Dessus  du  corps  :  a  d'un  violet  obscur  ;  b  violet  ;  c  d'un  bleu 
violet. 

Var.  B.  Dessus  du  corps  :  d  d'un  bleu  de  nuances  variables  ;  e  d'un 
bleu  verdâtre. 

Var.  C.  Dessus  du  corps  :  f  d'un  vert  légèrement  bleuâtre  ;  g  d'un  vert 
métallique. 

Var,  D.  Tête  et  prothorax  d'un  vert  bleuâtre  ;  élylres  d'un  vert  ou  d'un 
bronzé  semi-doré. 

Var.  E.  Pieds  d'un  rouge  ferrugineux  ou  d'un  rouge  testacé.  Poitrine  et 
ventre  souvent  de  même  couleur. 

Élytres  rarement  h  violettes  —  i,  bleues  ;  plus  souvent  k  vertes  ou  d'un 
vert  métallique  ou  mi-doré. 

Lucanus  rufipes,  Herbst,  Naturs.  t,  III,  p.  311,  11,  pi.  34,  fig.  8,  —  Panz.  Faun. 
Germ.  58,  14. 

Platycerus  rufipes,  Latr.  Hist.  ^'at.  t.  X,  p.  2S1,  3.  —  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  F. 
p.  70,  3. 

Obs.  Razoumowsky  et  Duftschraidt  indiquent  une  variété  toute  noire  que 
nous  n'avons  pas  vue. 

Long.,  0ra,0112  à  O'^fiUÔ  (5  à  6  1/2  I.);  -  larg.,  0'»,0039  à  O^.OOSO 

(1  3/4- à  2  1/41.). 

cf.  Corps  allongé,  peu  convexe;  glabre;  rai-brillant;  métallique; 
d'un  violet  obscur,  violet,  d'un  bleu  violet,  d'un  bleu  verdâtre  ;  d'un  vert 
bleuâtre  ou  d'un  vert  mi-doré  en  dessus.  Tête  plus  large  que  longue  ; 
subarrondie  à  ses  angles  de  devant,  échancréft  entre  ceux-ci,  déclive  dans 


LUCANiENs.  —  Plafycerus.  '27 

cette  échancrure,  peu  convexe  postérieurement  ;  marquée  de  points  mé- 
diocremenl  va^pprochés.  Antennes  noires,  à  massue  d'un  noir  grisâtre, 
parfois  d'un  rouge  brunâtre  ;  à  dernier  article  arrondi  à  l'extrémité,  ordi- 
nairement marqué  d'un  point  enfoncé.  Prothorax  transversal  ;  bissinué  en 
devant,  avec  les  angles  antérieurs  avancés  ;  arqué  sur  les  côtés  et  subsinuô 
ou  sinué  au  devant  des  angles  postérieurs  qui  sont  vifs  ;  à  peine  plus  large 
à  ces  angles  qu'aux  antérieurs;  relevé  latéralement  en  un  rebord  formant 
gouttière  à  son  côté  interne  ;  tronqué  et  finement  rebordé  à  la  base  ; 
médiocrement  convexe;  marqué  de  points  rapprochés;  sillonné  ou  offrant 
les  traces  d'une  sillon  sur  la  seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane.  Êcusson 
presque  en  demi-cercle  ,  déprimé  sur  la  ligne  médiane;  marqué  de  quel- 
ques points  à  la  base,  lisse  postérieurement.  Éhjtres  plus  larges  en  devant 
que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  trois  fois  à  trois  fois  et  demie 
aussi  longues  que  lui  ;  arrondies  chacune  à  l'angle  postero-externe;  obtu- 
sément  tronquées  à  l'extrémité  ;  rebordées  ;  médiocrement  convexes  ; 
marquées  d'une  strie  juxta-suturale  ;  postérieurement  relevées  à  la  suture; 
ruguleusement  marquées  de  points  rapprochés.  Repli  faiblement  rebordé. 
Dessous  du  corps  ponctué  ;  à  peu  près  glabre,  sur  la  poitrine  ;  presqu"-"" 
glabre  ou  garni  d'un  duvet  court  et  peu  apparent  sur  le  ventre,  si  ce  n'est 
sur  le  dernier  arceau  ;  ordinairement  bleu  ou  d'un  bleu  verdâlre  métal- 
lique ;  parfois  d'un  bleu  noir  chez  les  variétés  à  élytres  violettes.  Prosternum 
non  sillonné  sur  sa  ligne  médiane.  Pieds  delà  couleur  du  ventre,  ponctués. 

a" .  Tête  moins  large  ;  ruguleusement  marquée  de  points  presque  con- 
fluents. Prothorax  sensiblement  plus  large  aux  angles  postérieurs  qu'à 
ceux  de  devant  ;  moins  sensiblement  sillonné  sur  la  seconde  moitié  de  sa 
ligne  médiane. 

Cette  espèce  habite  les  parties  froides  ou  montagneuses  d'une  grande 
partie  de  la  France.  On  la  trouve  dans  nos  montagnes  du  Lyonnais  et  du 
Beaujolais,  sur  le  Pilât,  à  la  Chartreuse,  etc. 

Voici  la  description  de  sa  larve  : 

Larve.  Corps  courbé  ;  convexe  en  dessus ,  planiuscule  en  dessous  ; 
paraissant  composé ,  outre  la  tête,  de  treize  segments,  par  suite  de  la 
division  apparente  ou  réelle  du  dernier  anneau  abdominal.  Tête  engagée 
dans  le  prothorax  ;  un  peu  plus  étroite  que  lui  ;  arrondie  ;  convexe  posté- 
rieurement, subperpendiculaire  en  devant  ;  subcornée  ;  d'un  blond  pâle; 
offrant  sur  le  milieu  de  sa  partie  postérieure,  une  ligne  blanchâtre,  se  divi- 


28  PECTINICORINES 

sant ,  sur  le  front,  en  deux  branches ,  dont  chacune  aboutit  à  la  base  des 
mandibules  ;  parée  d'une  tache  noire  vers  l'angle  posléro-interne  de 
celles-ci,  sur  les  limites  du  front  et  de  l'épistome.  Épistome  en  parallélo- 
gramme transverse,  blond.  Labre  de  même  couleur,  transverse,  hérissé  de 
quelques  poils  et  brièvement  cilié.  Bouche  inférieure.  Mandibules  faible- 
ment arquées  ;  blondes  et  coriaces  à  la  base  ;  noires  et  cornées  à  l'extré- 
mité :  la  droite,  armée  de  deux  dents  à  son  extrémité  :  la  gauche  tridentée: 
l'une  et  l'autre  munies  d'une  molaire  à  la  base.  Mâchoires  à  deux  lobes, 
en  majeure  partie  soudés,  terminés  chacun  par  un  crochet  corné  ;  héris- 
sées de  poils  spinosules  à  leur  côté  interne.  Palpes  maxillaires  un  peu 
plus  longuement  prolongés  que  les  mâchoires;  coniques;  de  quatre  arti- 
cles. Menton  submembraneux  ;  en  parallélogramme  transverse.  Lèvre  sub- 
membraneuse, tronquée  en  devant.  Palpes  labiaux  de  deux  articles  :  le 
dernier  le  plus  long,  Antennes  insérées  près  de  l'angle  posléro-externe  des 
mandibules  ;  aussi  longuement  prolongées  que  l'extrémité  de  celles-ci  ;  de 
quatre  articles  :  le  premier  tuberculiforme,  semi-globuleux:  le  deuxième, 
cylindrique,  de  moitié  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis  :  le  troisième 
graduellement  renflé  à  son  extrémité  :  le  dernier,  court,  étroit ,  conique. 
Corps  blanc  sur  les  sept  ou  huit  premiers  segments  ,  ardoisé  sur  les  der- 
niers :  le  prothoracique  chargé  de  deux  plis,  laissant  entre  eux  une  dépres- 
sion sur  les  côtes  :  le  mésolhoracique  offrant  deux  plis  moins  prononcés  : 
le  métathoracique  à  un  seul  pli  :  ces  trois  arceaux  hérissés  de  quelques 
poils  :  les  cinq  premiers  segments  abdominaux  offrant  sur  la  ligne  médiane 
les  traces  ardoisées  du  vaisseau  dorsal  ;  garnis  chacun,  sur  la  majeure 
partie  du  dos,  de  petites  granulations  donnant  chacune  naissance  à  un 
poil  très-court,  spiniforme,  dirigé  en  arrière  et  servant  à  favoriser  les 
mouvements  de  la  larve  :  le  sixième  arceau  moins  garni  de  poils  spini- 
formes  :  les  suivants  lisses,  hérissés  seulement  de  quelques  poils.  Fente 
anale  longitudinale,  munie  de  chaque  côté  d'un  faible  bourrelet  longitu- 
dinal. Dessous  du  corps  planiuscule,  séparé  de  la  partie  supérieure  par 
un  bourrelet  latéral  ;  blanc,  avec  les  trois  derniers  segments  ardoisés  :  le 
dernier  garni  de  poils  très-courts,  spinosules ,  blonds  :  les  autres  glabres 
ou  seulement  hérissés  de  quelques  poils.  Pieds  médiocres  ou  assez  allongés; 
séparés  entre  eux  à  leur  naissance;  composés  de  quatre  pièces  :  une  han- 
che, blanche  :  une  cuisse  cylindrique,  pourvue  à  la  base  d'un  trochanter  : 
un  tibia  de  moitié  moins  long  que  la  cuisse  :  un  tarse,  au  moins  aussi 
long  que  le  libia,  terminé  par  un  ongle  :  la  cuisse,  et  surtout  la  jambe  et 
le  tarse  garnis  en  dessous  de  poils  blancs,  spinosules.  Stigmates  réni- 


LUCAiNiENS.  —  Plafijcerus.  29 

formes,  blonds  ;  au  nombre  de  neut  paires  :  la  première  sur  le  premier 
segment  thoracique,  un  peu  plus  inférieure  que  les  autres  :  les  huit  sui- 
vantes situées  sur  chacun  des  huit  premiers  segments  du  ventre ,  sur  le 
bourrelet  latéral. 

Long.,  0™,0100  (4  1/2  1.);  —  larg.,  0'",0045  (2  1.). 

Cette  larve  vit  dans  le  bois  mort  du  hêtre,  du  sapin  ,  etc. ,  s'y  creuse 
des  retraites  qu'elle  prolonge  en  rongeant  lu  substance  ligneuse  de  ces 
arbres  et  s'y  transforme  en  nymphe.  Celles  que  nous  avons  élevées  se  sont 
transformées  en  nymphes  du  20  au  25  juillet  et  ont  subi  leur  dernière  trans- 
formation du  1.5  au  20  du  mois  suivant  ;  mais  dans  l'état  de  liberté  elles 
doivent  avoir  des  transformations  un  peu  plus  hâtives. 

«.  Platycerus  cribratus  ,  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  plus  étroit  ;  faiblement  convexe  ;  d'un  bleu  métallique  en  dessus 
Tète  et  prothorax  ponctués  :  celui-ci  offrant  une  trace  lisse  sur  sa  ligne 
médiane  ;  non  sillonné  sur  la  seconde  moitié  de  celle-ci.  Élijtres  ruguleuse- 
mentet  densement  marquées  de  points  arrondis  ;  rayées  d'une  strie  juxta- 
suturaleet  de  trois  à  cinq  autres.  Repli  plus  fortement  rebordé.  Dessous  du 
corps  et  pieds  noirs  ou  d'une  noir  verdàtre,  visiblement  pubescents.  Pros- 
ternum sillonné  sur  la  partie  antérieure  de  sa  ligne  médiane. 

cf .  Mandibules  moins  longues  que  la  têt^  :  munies  de  quatre  ou  cinq 
dents  sur  la  moitié  antérieure  de  leur  côté  interne  et  d'un  ou  de  deux  lobes 
arrondis  ou  dentiformes  à  la  base. 

Long.,  O^-.IOO  à  Om,01 12  (4  1/2  à  5  1.);—  larg.,  0'n,0030  à  0«,0039 
(1  2/5  à  1  3/4  1.). 

PlatyceruscribatusMvhS.  oIRey.,  Ann.  soc.  linn.  deLyon,  t.  X  (1863), p.  7. 
Platycerus  caraboides,  var.  Gemm.  et  Harold.  Loc.  cit. 

Le  PL  cribratus  se  rapproche  beaucoup  du  caraboides ,  mm&  il  a  la  taille 
ordinairement  un  peu  plus  faible  ;  le  corps  plus  étroit  ;  les  mandibules 
plus  courtes;  le  dessus  du  corps  plus  densement  ponctué  ;  le  prothorax 
marqué,  sur  sa  ligne  médiane,  d'une  trace  lisse,  non  sillonnée  sur  la 
seconde  moitié  de  sa  ligne  médiane  ;  les  élytres  marquées  de  points 
arrondis,  rayées  de  trois  à  cinq  stries  ,  outre  la  juxta-suturale  ;  le  repli 
plus  fortement  rebordé  ;  le  dessous  du  corps  et  les  pieds  noirs  ou  d'un 


30  PECTINICORNES 

noir  légèrement  verdâtre  ou  d'un  bleu  verdâlre  ;  visiblement  garni  de 
duvet  sur  la  poitrine  et  sur  le  ventre  ;  le  prosternum  sillonné  sur  la  moitié 
antérieure  de  sa  ligne  médiane. 

Cette  espèce  vit  dans  le  chêne  à  l'état  de  larve.  On  la  trouve  dans  les 
environs  de  Lyon. 

Les  moditications  que  nous  avons  signalées  ne  seraient-elles  que  des 
variations  de  l'espèce  précédente?  Elles  sont  assez  constantes  pour  pa- 
raître devoir  former  un  type  spécifique.  De  nouvelles  observations  servi - 
lont  à  éclaircir  cette  question. 


DEUXIEME   FAMILLE 

LES    SYNODENDRIENS 

Caractères.  Yeux  entiers.  Antennes  subgéniculées;  à  premier  article 
légèrement  arqué  ;  à  tige  subsinuée;  à  massue  de  trois  articles.  Prothorax 
tronqué  à  la  base,  séparé  des  élytres  par  un  intervalle.  Prosternum  non 
prolongé  après  le  bord  postérieur  de  l'antépectus,  linéaire,  peu  apparent 
entre  les  hanches  anttérieures  beaucoup  plus  saillantes  que  lui.  Mésoster- 
num plus  long  que  large  et  non  excavé  en  devant.  Premier  arceau  du 
ventre  offrant  la  partie  médiaire  avancée  en  pointe  de  son  bord  antérieur, 
non  avancée  entre  les  hanches  postérieures  qui  sont  contiguës.  Cuisses 
antérieures  parées  d'une  tache  ou  plaque  de  poils  courts,  serrés,  soyeux 
et  luisants,  sur  la  moitié  basilaire  de  leur  face  antérieure.  Jambes  de  de- 
vant dentées  sur  toute  la  longueur  de  leur  côté  interne.  Jambes  intermé- 
diaires comprimées ,  un  peu  arquées  en  dehors  et  dentées  sur  une  partie 
ou  moins  de  leur  tranche  antérieure.  Ventre  de  cinq  arceaux.  Corps 
allongé. 

Ces  insectes  se  distinguent  de  tous  ceux  de  cette  tribu  par  les  caractères 
fournis  par  le  prosternum  ,  les  hanches  de  devant  et  les  hanches  posté- 
rieures. 

Ils  se  partagent  en  deux  genres  qui  pourraient  constituer  chacun  une 
branche  ou  un  rameau. 


SINOBENDRIENS.  Cei'UchuS.  M 

Genres, 
inerme.  Mandibules  notablement  saillantes  au  devant  de  la  tête. 
Jambes  intermédiaires  dépourvues  de  dents  depuis  les  trois 
cinquièmes  ou  deux  tiers  de  la  longueur  de  leur  trancbe 
extérieure,  jusqu'à  l'angle  postéro-externe.  Corps  médiocre- 
ment convexe.  Ceruchus. 

armé  d'une  petite  corne  ou  d'un  tubercule.  Mandibules  peu  sail- 
lantes au  devant  de  la  tête.  Jambes  intermédiaires  dentées 
sur  toute  la  longueur  de  leur  tranche  externe.  Corps  convexe, 
semi-cylindrique.  Sinodendron . 


Genre  Ceruchus,   Céruche,  Mac-Leay. 

Mac-Leay,  Hor.  Entoni.  (1819). 

Caractères.  Épistome  inerme.  Mandibules  notablement  saillantes  au 
delà  de  la  tête.  Yeiix  entiers.  Prothorax  à  angles  postérieurs  vifs,  presque 
rectangulaireraent  ouverts;  munis  d'une  petite  dent  dirigée  en  dehors. 
Jambes  intermédiaires  dentées  sur  les  trois  cinquièmes  basilaires  de  leur 
côté  externe  et  à  peu  près  dépourvues  ensuite  de  dents  jusqu'à  leur  angle 
postéro-externe.  Corps  allongé;  médiocrement  convexe. 

Labre  ^eûl,  déclive,  coriace,  \ihre.  Mandibules  avancées,  cornées,  arquées 
seulement  vers  l'extrémité,  terminées  en  pointe  aiguë;  plus  fortement  déve  - 
loppées  chez  le  a" ■  Mâchoires  à  deux  lobes,  inermes  :  l'externe,  terminé 
en  pinceau  :  l'interne,  court,  pubescent.  Palpes  maxillaires  à  deuxième 
article  le  plus  long  :  le  dernier  subfusiforme.  Menton  arqué  à  son  burd 
antérieur,  voilant  presque  entièrement  la  languette  ;  concave.  Palpes 
labiaux  à  deuxième  article  le  plus  long  :  le  dernier  subfusiforme. 

Les  Céruches,  par  leur  corps  faiblement  convexe,  par  leurs  mandibules 
plus  allongées,  par  leur  prothorax  à  angles  postérieurs  prononcés,  sem- 
blent faire  la  passage  des  Piatycères  aux  Synodendres. 

1.  Ceruclius  tarandus ,  Panzer. 

Allongé  ;  très-médiocrement  convexe;  d'un  noir  brillant  en  dessus.  Pro- 
thorax  transversal,  rebordé,  à  angles  postérieurs  vifs  et  souvent  munis 
d'une  petite  dent  dirigée  en  dehors  ;  ponctué.  Ékjtres  à  dix  stries  ponc- 
tuées. Intervalles  planiuscules  ou  subconvexes;  ponctués.  Dessous  du  corps 
et  pieds  noirs . 


32  PECTINICORNES 

(f .  Tèle  au  moins  aussi  large,  dans  le  milieu  de  ses  côtés,  que  le  pro- 
thorax. Mandibules  au  moins  aussi  longues  que  la  tête,  élargies  dans  le 
milieu  de  leur  côté  interne  en  une  dent  relevée ,  munies  de  deux  dents  à 
la  base,  garnies  de  cils  d'un  jaune  roux  à  leur  côté  interne.  Prothorax  à 
peine  plus  large  aux  angles  postérieurs  qu'aux  antérieurs. 

?  .  Tête  moins  large  que  le  prothorax.  Mandibules  notablement  plus 
courtes  que  la  tête,  arquées,  larges  à  la  base,  armées  d'une  dent  à  peine 
relevée  vers  le  milieu  de  leur  côté  interne,  peu  ou  point  ciliées.  Prothorax 
visiblement  plus  large  aux  angles  postérieurs  qu'aux  antérieurs. 

Lucanus  tarandus,  Panzer  Beytr.  (178b).  p.  2S,  pi.  3,  fig.  3,  4,  5  (</").  —  Id. 
Naturft.  XXIV.,  p.  2,1,  pi.  1,fig.  1  (Ç). 

Lucanus  chrysomehnus,  Hochenw.   Schrift.  d.  Berl.  Gesell.   t.  VI,  p.   356,   pi.  8, 
ng.  H. 

Lucanus  piceus,  Bonsdorff,  Konung.  Vetens.  (17SS)p.  222,  5,  pi.  8,  fig.  a, 

Lacanus  tenebrioides,  Fabr.  Mant.  I,  p.  2,  11.  —  Id.  Syst.  Eleiith.  t.  II,  p.  2S2,  21. 

—  Herbst,  Naturs.  t.  III,  p.  314,  IS.—  Froelich,  Natiirf.  t.  XXVI,  p.  74,  2.  — 
Panz.  Faun.  Germ.  62,  1  (o'),  2  ($).—  Duftcsh.  Faun.  Austr.  t.  I,  p.  67,  3. 

Platycerus  tenebrioides,  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  2S1,  4.  —  Id.  Gêner,  t.  II,  p.  133, 

—  Gyllenh.  Ins.  Suec.  t.  I,  p.  68,  1. 

Ceruchus   tenebrioides,  Mac-Leay,  Hor.  Ent.  1. 1,  113,  1.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv. 

t.  I,  p.  497, 1.  —  Erichs.  Naturg.  t,  III,  p.  ,944,  1.   —  Gemm  et  Harold,  Catal. 

t.  3.  p.  967. 
Ceruchus  tarandus,  MuLS.  Lamellic.  p.  597,  1,  pi.  3,  fig.  4-6.  —  J.  du  Val,  Gêner. 

{Lucanides),  pi.  2  ,  fig.  6^(cf"),  7  ($),  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  418. 

Obs.  Chez  les  individus  de  taille  plus  ou  moins  faible,  les  mandibules 
se  montrent  moins  allongées  et  la  dent  de  leur  côté  interne  se  raccourcit. 

Quand  la  matière  colorante  n'a  pas  eu  le  temps  de  se  développer  com- 
plètement, les  palpes,  les  antennes  et  même  tout  le  corps  se  montre  d'un 
rouge  brun  ou  brunâtre. 

MuLS.  loc.  cit.,  var.  A. 

Long.,  0'",0140  à  0'n,0180  (6  1/4  à  8  1.);  —  larg.,  0"',0056  (2  1/2  1.). 

o* .  Corps  allongé  ;  médiocrement  convexe  ;  entièrement  d'un  noir 
brillant.  Tête  un  peu  plus  large  dans  le  milieu  de  .ses  côtés  que  le  prothorax; 
bissinuée  en  devant ,  avec  la  partie  médiane  de  son  bord  antérieur  avancée 
en  espèce  de  dent  au-dessus  du  labre  ;  subconvexe  sur  sa  moitié  posté- 


SINODENDRIENS.     —    CcVUChuS.  33 

rieure  ;  déclive  sur  l'antérieure  ;  rugueuse  ou  sillonnée  sur  les  côtés,  mar- 
quée sur  le  reste  de  points  peu  rapprochés,  séparés  par  des  espaces  lisses. 
Antennes  noires,  parfois  en  partie  d'un  rouge  brun.  Prothorax  transversal; 
bissinué  en  devant  ;  subparallèle  sur  les  côtés ,  mais  subsinué  dans  le 
milieu  de  ceux-ci  et  un  peu  rétréci  aux  angles  postérieurs,  qui  sont  vifs 
et  rectangulaires  ;  tronqué  à  la  base  ;  muni  d'un  rebord  dans  sa  périphé- 
rie :  celui  de  devant  plus  large  et  écrasé  ;  médiocrement  convexe  ;  unifor- 
mément marqué  de  points  plus  petits  que  ceux  de  la  tète,  peu  rapprochés 
et  séparés  par  des  espaces  lisses  ;  ordinairement  marqué  d'une  ou  de  deux 
fossettes  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane.  Écusson  presque  en  demi- 
cercle;  ponctué.  Ëlytres  à  peine  plus  larges  aux  épaules  que  le  prolhorax 
à  ses  angles  postérieurs  ;  deux  fois  plus  longues  que  lui  ;  tronquées  à  la 
base  ;  subparallèles  jusqu'aux  deux  tiers,  arrondies  prises  ensemble  posté- 
rieurement ;  munies  d'un  rebord  plus  large  au  devant  du  bord  apical;  peu 
convexes  sur  le  dos  ;  convexemeni  déclives  sur  les  côtés;  rayées  de  neuf 
ou  dix  stries  ponctuées:  peu  distinctes  vers  l'extrémité,  qui  présente  une 
sorte  de  calus.  Intervalles  planiuscules  ou  subconvexes ,  ponctués.  Des- 
sous du  corps  et  pieds  noirs,  parfois  bruns.  Poitrine  et  ventre  à  peu  près 
glabres  :  la  première,  marquée  de  points  arrondis,  médiocrement  rappro- 
chés, séparés  par  des  intervalles  lisses  :  le  second  densement  et  rugueu- 
sement  ponctué.  Métasternum  en  partie  lisse,  mais  non  sillonné,  sur  sa 
ligne  médiane.  Cuisses  ponctuées  :  les  points  en  partie  brièvement  pili- 
gères.  Jambes  de  devant  armées,  à  leur  côté  externe,  de  plusieurs  dents, 
dont  celle  de  l'extrémité  et  surtout  la  précédente  sont  les  plus  développées. 
Jambes  intermédiaires  et  postérieures  garnies,  vers  le  milieu  de  leur  côté 
externe,  de  dents  rapprochées,  échancrées  et  presque  inermes  entre  les 
trois  quarts  de  ce  côté  externe  et  leur  extrémité.  Tarses  garnis  de  poils 
fins,  flexibles  et  obscurs  dans  leurs  quatre  premiers  articles. 

$  .  Tète  sensiblement  plus  étroite  que  le  prothorax  ;  simplement  ponc- 
tuée ou  seulement  marquée  de  quelques  points  unis.  Prothorax  plus  forte- 
ment ponctué  ,  avec  les  angles  postérieurs  plus  sensiblement  en  forme  de 
dent  dirigée  en  dehors  aux  angles  postérieurs.  Menton  moins  concave. 

Cette  espèce  paraît  être  exclusivement  alpine.  Nous  l'avions  reçue  dans 
le  temps  de  M.  de  Verneuil,  garde-général  des  eaux  et  forêts  ;  nous  l'avons 
prise  souvent,  depuis  cette  époque,  dans  les  bois  de  la  Grande-Chartreuse. 
Sa  larve  vit  dans  les  troncs  des  sapins  mi-pourris  et  couchés  sur  le  so!  ; 

LAMELL.  49 


34  PECTINICORNES 

nous  l'avons  prise  également  dans  le  ironc  du  hêtre.   L'insecte  parfait 
paraît  en  août  ou  en  septembre  et  passe  souvent  l'hiver. 
Voici  la  description  de  sa  larve  : 

Long.,  0'",0140  (7  1/2  1.);  —  larg.,  0-»,0042  (7/8  1.). 

Larve.  Corps  courbé  ;  convexe,  en  dessus ,  planiuscule  en  dessous  ; 
paraissant  composé,  outre  la  tête,  de  treize  segments,  par  suite  de  la  divi- 
sion fictive  ou  réelle  du  dernier  anneau  abdominal.  Tête  engagée  dans  le 
prothorax  ;  à  peine  plus  étroite  que  lui  ;  arrondie  postérieurement;  coii- 
vexement  déclive  en  devant;  cornée;  d'un  blond  pâle;  offrant  sur  le 
milieu  de  sa  partie  postérieure  une  ligne  blanchâtre,  se  divisant  sur  le 
front  en  deux  branches,  dont  chacune  aboutit  à  la  base  des  mandibules  ; 
parée  d'une  tache  noire  vers  l'angle  posléro-interne  de  chaque  mandibule, 
sur  la  suture  frontale.  Ëpistome  en  parallélogramme  transverse,  noir  ou 
d'un  noir  brun.  Labiée  d'un  rouge  testacé,  transverse,  cilié  en  devant. 
Mandibules  d'un  brun  rouge  à  la  base,  noires  et  plus  sensiblement  cornées 
à  l'extrémité  :  la  droite  bidentée  :  la  gauche  tridentée'à  la  partie  anté- 
rieure de  leur  côté  interne  :  l'une  et  l'autre  pourvue  d'une  molaire  à  la 
base  :  celle  de  droite  précédée  d'une  forte  saillie  transverse,  échancrée 
sur  sa  tranche  supérieure.  Bouche  inférieure.  Mâchoires  brunes  ;  à  deux 
lobes  en  partie  soudés  l'externe,  terminé  par  un  crochet  arqué ,  corné  : 
l'interne  plus  court,  terminé  par  un  crochet  semblable,  denté  à  sa  base  et 
garni  de  poils  spinosules  à  son  côté  interne.  Palpes  maxillaires  un  peu 
plus  longuement  prolongées  que  les  mâchoires  ;  de  quatre  articles  :  le  der- 
nier conique.  Menton  submembraneux ,  transverse.  Lèvre  submembra- 
neuse, tronquée  en  devant.  Palpes  labiaux  de  deux  articles  :  le  deuxième 
le  plus  long,  conique.  Antennes  insérées  près  du  côté  externe  de  la  base 
des  mandibules  ;  de  quatre  articles  :  le  premier  semi-globuleux  :  le 
deuxième  cylindrique,  d'un  tiers  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis  : 
le  troisième  renflé  vers  son  extrémité  :  le  dernier,  court ,  étroit ,  grêle  . 
inséré  près  du  bord  interne  du  précédent.  Corps  blanc  sur  les  six  ou  sept 
premiers  arceaux,  ardoisé  sur  les  suivants,  blanchâtre  sur  le  dernier  :  le 
prothoracique  chargé  en  dessus  de  deux  plis  et  creusé  de  deux  points  de 
chaque  côté  :  les  deux  suivants,  chargés  chacun  d'un  pli  et  marqués 
d'un  point  enfoncé  de  chaque  côté  :  les  cinq  ou  six  premiers  arceaux  du 
dos  de  l'abdomen,  non  marqués  de  plis,  mais  chargvs  de  petits  grains 


siNODENDRiENs.  —  Sinodendroii.  35 

donnant  chacun  naissance  à  un  poil  blond,  très  court,  spinosule,  dirigé  en 
arrière  et  servant  à  faciliter  les  mouvements  de  la  larve  :  les  suivants 
glabres  ou  garnis  seulement  de  quelques  poils  longs  et  flexibles  :  le  der- 
nier pourvu  d'une  fente  anale  longitudinale  et  muni  de  chaque  côté  d'un 
faible  bourrelet  longitudinal;  hérissé  de  poils  assez  nombreux.  Dessous 
du.  corps  blanc,  planiuscule,  séparé  de  la  partie  supérieure  par  un  bour- 
relet latéral  ;  glabre  ou  garni  seulement  de  quelques  poils.  ?Ms  médio- 
cres, écartés  entre  eux  à  leur  naissance  ;  d'un  blanc  livide  ;  composés  de 
quatre  pièces  :  une  hanche  :  une  cuisse,  pourvue,  à  sa  base  d'un  trochan- 
ter  :  un  tibia,  obliquement  inséré  sur  la  cuisse,  renflé  à  sa  partie  antérieure  : 
un  tarse  renflé,  muni  d'un  ongle  :  la  cuisse,  la  jambe,  garnies  en  dessous 
de  poils  blonds  spinosules  :  le  tarse  plus  sensiblement  garni,  sur  toute  sa 
surface,  de  poils  semblables.  Stigmates  réniformes,  blonds;  au  nombre  de 
neuf  paires  :  la  première  sur  le  premier  segment  thoracique  :  les  autres 
sur  chacun  des  huit  premiers  arceaux  abdominaux. 

Genre  Sinodendron ,  Sinodendre  ,  Helwig. 

Helvig.  Schneid.,  Mag.,  p.  391. 
((JIV53,  je  nuis;  Sévdpov,  arbre). 

Caractères.  Êpistome  armé  d'une  corne  (c^ )  ou  d'un  tubercule  (  9  ). 
Mandibules  peu  saillantes  au  devant  de  la  tête.  Yeux  entiers.  Prothorax 
arrondi  à  ses  angles  postérieurs.  Jambes  intermédiaires  dentées  sur  toute 
leur  tranche  externe.  Corps  allongé,  convexe,  semi-cylindrique. 

Labre  petit,  caché  sous  l'épistome,  libre.  Mandibules  courtes,  cornées, 
terminées  en  pointe.  Mâchoires  à  deux  lobes  :  l'externe,  coriace,  subpeni- 
cillé  :  l'interne  petit,  presque  confondu  avec  le  précédent.  Palpes  maxil- 
laires à  deuxième  article  le  plus  long  :  le  dernier,  allongé  (ry)  ou  sub- 
ovalaire  (  9  ).  Menton  plus  long  que  large  ;  non  concave  ;  cachant  presque 
entièrement  la  languette  :  celle-ci  petite,  cornée.  Palpes  labiaux  à  dernier 
article  le  plus  long,  ovalaire. 

En  1790,  dans  les  écrits  de  la  Société  d'histoire  naturelle  de  Copenha- 
gue, Fabricius  avait  publié  ce  genre  sous  le  nom  de  Ligniperda.  Son 
travail  fut  reproduit  en  1791  dans  le  Magazin  de  Schneider.  Le  professeur 
de  Kiel  avait  négligé  de  mentionner  que  Helwig  lui  avait ,  le  premier, 
signalé  cette  coupe,  sous  le  nom  de  Sinodendron,  dont  celui  de  Ligniperda 
n'était  que  la  traduction  latine. 


^6  PECTINICORNES 

Ce  dernier  naturaliste  ayant  relevé  cet  oubli  (Schneid.,  Mag.,  p.  391), 
Fabricius,  dans  son  Entomologia  Systematica,  adopta  la  dénomination 
helwigienne,  dont  il  dénatura  le  sens  en  substituant  uny  kun  l  (jov  avec  ; 
^év^pov  arbre,  au  lieu  de  aiva,  je  cause  du  dommage,  ^t'v^/jov  arbre). 
Brahm  restitua  à  ce  nom  générique  sa  véritable  orthographe,  qui  depuis  a 
été  généralement  adoptée. 

« .  ^iitodeiidron  cyliiidriciini ,  Linné. 

Semi-cylindrique;  d'un  noir  luisant.  Prothorax  grossièrement  et  rugueu- 
semcnt  ponctué,  chargé  d'un  relief  médiaire  lisse,  déprimé  en  devant. 
Êlytres  marquées  chacune  de  dix  rangées  longitudinales  de  gros  points 
arrondis,  constituant  presque  des  sillons  séparés  par  des  intervalles  étroits  : 
les  troisième  et  cinquième  plus  saillants. 

cf .  Epistome  armé  d'une  corne  relevée  aussi  longue  que  la  tête.  Pro- 
thorax offrant  en  devant  nne  dépression,  dont  le  bord  postérieur  se  relève 
en  rebord  sinueux. 

$  .  Epistome  muni  d'un  tubercule  corniforme,  moins  long  que  la  moitié 
de  la  tête.  Prolhorax  creusé  en  devant  d'une  fossette  ou  dépression  de 
chaque  côté  du  relief  médiaire. 


1.  Sinodeiidron    cylindrictini ,  Linné. 

Semi-cylindrique;  entièrement  d'un  noir  brillant.  Epistome  armé  d'une 
corne  (çf)  ou  d'un  tubercule  (9  ).  Prothorax  marqué  de  gros  points 
cycloïdes,  avec  la  partie  médiane  lisse  ;  rétus  et  subperpendiculairement 
déclive  en  devant  (çf),  ou  creusé  des  deux  fossettes  ponctuées  à  sa  partie 
antérieure  (  Ç  ).  Êlytres  à  dix  stoies  étroites.  Intervalles  marqués  de  gros 
points  cycloïdes,  rugueux  postérieurement  :  ces  points  disposés  sur  deux 
rangées  sur  les  troisième  et  cinquième  intervalles  :  les  deuxième  et  troi- 
sième creusés  d'un  sillon  plus  profond  postérieurement. 

çf .  Tète  armée  d'une  corne  mi-relevée,  presque  aussi  longue  qu'elle. 
Prothorax  rétus  en  devant  :  cette  partie  réluse  munie  d'un  bord  avancé  et 
pourvue  d'une  saillie  sur  sa  ligne  médiane. 

9  .  Tête  munie  d'un  tubercule.  Prothorax  creusé  de  deux  fossettes  à  sa 
partie  antérieure. 


smoDENDRiENs.  —  Sinodenâvon.  37 

Scarabaeus  cylindricus,  Linn.  Syst.  Nat.  10^  édit.  t.  I,  p.  346,  9  —  Id.  t2«  édit. 
p.  544-,  \\.  ~  Id.  Faun.  Suec.  p.  i33,  380.  —  De  Geer  ,  Mém.  t.  IV,  p.  258,  3, 
pi.  10,  fig.  2,  3.  —  Fabr.  Syst.  Ent.  p.  12,  33.  —  Id.  Mant.  t.  I,  p.  6,  41.  — 
Jablons.  Naturs.  I,  p.  307,  43,  pi.  6,  fig.  8,  9.  —  Preyss.  Boehra.  Ins.  29,  27.  — 
Ouv.  Ent.  t.  I,  3,  47,  84,  pi.  9,  fig.  80.  —  Panz.  Faun.  Germ.  1.  I  {çf). 

Lucaniis  tenebrioides,  Scopol.  Ann.  Nat.  t.  V  (1772),  p.  7S. 

Lucanus  cylindricus,  Laichart,  Tyr.  Ins.  t.  I,  p.  4,  4.  —  .Marsh.  Ent.  Brit.  p,  80,  5. 
Sinodendron  cylindricum  (Helwig.)  Schneid.  Mag.  p.  18,  note. 
Ligniperda  cylindrica.  Fabr.  Schneid.  Mag.  p.  18.  —  Kugel.  Schn.  Mag.  p.  2o6. 
Sinodendron  cylindricum,  Fabr.    Ent.  Syst.  t.  II,  p.  3S8,  1.  —  Payk.  Faun.  Suec. 
t.  III,  p.  140,  1. 

Sinodendron  cylindricum,  Panz.  Faun.  Germ.  2,  11(9)-—  I'ABR.  Syst.  Eleutli. 
t.  II,  p.  376,  1.—  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X,  p.  156,  1.—  Id.  Gêner,  t.  II,  p.  101,  1 

—  Gyllenh.  1ns.  Suec.  t.  I,  p.  71,  1.  —  Duftsch.  Faun.  Austr.  I.  72,  1.  — 
Mac-Leay,  Hor.  Ent.  I,  118,  1.  —  Steph.  Illustr.  t.  III,  p.  167,  1.  —  Ratzee. 
Forst.  t.  I,  p.  87.  —  Id.  2*  édit.  I,  p.  107.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  497,  1. 

—  MuLS.  Lamellic.  p.  601,  1.  —  Kuster,  Kaef.  Eur.  X,  63.  —  Erichs.  Naturg. 
t.  III,  p.  946,  1.  —  L.  Redtenb.  Faun.  Austr.  p.  419.  —  J.  du  Val  ,  Gêner. 
(Lucanides),  pi.  2,  fig.  9  (a"),  10  (?).  —  Gemm  et  Harold,  Catai.  t.  3.  968. 


Long.,  O-^jOlSS  à  0™,0146  (5  1/2  à  6  1/2  1.);—  larg.,0™,0045  à  0^,0050 

(2  à  2  1/41,). 

cf.  Corps  semi-cylindrique;  d'un  noir  luisant  en  dessus.  Tête  en  ogive 
ou  presque  en  demi-cercle;  subcarénée  ;  ponctuée,  avec  la  ligne  médian-^ 
lisse;  relevée  en  rebord  sur  les  côtés  ;  armée,  à  sa  partie  antérieure  d'une 
corne,  penchée  en  devant ,  plus  longue  qu  elle  ,  subarquée ,  mi-relevée  . 
graduellement  rétrécie,  munie,  en  dessus,  de  chaque  côté,  d'un   rebord 
relevé  et  denticulé;  garni  latéralement  de  cils  d'un  jaune  roux  ou  mi-doré. 
Prothorax  un  peu  plus  large  que  la   tête  ;  échancré  en  arc  dirigé  en 
arrière  à  son  bord  antérieur,  avec  les  angles  avancés  en  forme  de  dent  ; 
subparallèle  latéralement  ;  aussi  long  que  large  ;  arrondi  aux  angles  pos- 
térieurs; tronqué  à  la  base  ;  rebordé  dans  sa  périphérie  ;  convexe  et  par- 
semé de  points  inégalement  distants  sur  ses  deux  tiers  postérieurs  :  ces 
points  séparés  par  des  espaces  lisses  ;  rétus  et   subperpendiculairement 
déclive  sur  son  tiers  antérieur,  avancé  dans  le  pourtour  de  cette  déclivité 
en  un  bord  saillant,  quadrisinué,  armé  d'une  dent  ou  saillie  anguleuse 
entre  chaque  sinuosité  latérale  et  postérieure,  et  paré  dans  le  milieu  de  son 
bord  postérieur  d'un  prolongement  horizontal,  subparallèle,  arrondi  en: 


38  PECTINICORNES 

devant;  garni  de  points  ombiliqués  sur  celle  paitie  déclive,  avec  la  ligne 
médiane  lisse.  Éciisson  presque  en  demi-cercle  ;  creusé  d'un  sillon  trans- 
versal. Élytres  à  peine  moins  larges  que  le  prothorax  ;  de  moitié  ou  des 
deux  tiers  plus  longues  que  lui  ;  un  peu  échancrées  en  arc  dirigé  en  arrière» 
prises  ensemble,  à  la  base ,  avec  les  angles  huméraux  saillants  ;  subparal- 
lèles jusqu'aux  deux  tiers,  arrondies,  prises  ensemble,  à  l'extrémité  ;  con- 
vexes ;  postérieurement  chargées  chacune  d'une  sorte  de  calus  ;  rayées 
chacune  d'environ  dix  stries  étroites.  Intervalles  marqués  de  points 
ronds,  un  peu  plus  longs  en  devant  que  ceux  du  prothorax  et  séparés  par 
des  intervalles  lisses ,  rugueux  et  plus  serrés  postérieurement  :  le  juxta- 
sutural  marqué  de  points  plus  petits  près  de  la  suture  :  les  troisième  et 
cinquième  marqués  d'une  double  rangée  de  pomts  :  les  autres  d'une  seule: 
les  deuxième  et  troisième  creusés  d'un  sillon  plus  profond  postérieure- 
ment. Dessous  du  corps  et  pieds  noirs,  luisants,  parfois  bruns  ;  garnis  de 
poils  fauves  et  courts.  Ventre  plus  densement  ponctué  que  la  poitrine. 
Métasternum  lisse  et  un  peu  déprimé  sur  sa  ligne  médiane.  Cuisses  posté- 
rieures plus  grosses;  marquées  d'une  rangée  longitudinale  de  points  pili- 
gères,  en  partie  lisses  sur  le  reste  de  leur  face  antérieure.  Jambes  de  devant 
multidentées  à  leur  côté  externe.  Jambes  intermédiaires  et  postérieures 
garnies  d'une  double  rangée  de  petites  dents  spiniformes  sur  leur  tranche 
externe.  Tarses  munis  de  poils  d'un  jaune  roux  mi-dorés  sous  leurs  quatre 
premiers  articles. 

9  .  Tête  subconvexe  ;  couverte  de  points  assez  gros  et  très-rapprochés  ; 
garnie  de  poils  peu  apparents  ;  chargée  sur  l'épistome  d'un  tubercule 
isolé  du  bord  antérieur  :  celui-ci  rebordé,  ainsi  que  les  côtés.  Prothorax 
plus  grossièrement  et  plus  densement  ponctué  ;  subcaréné  et  lisse  sur  sa 
ligne  médiane  ;  creusé  en  devant  de  deux  grosses  fossettes  ou  dépressions, 
séparées  par  la  ligne  médiane  saillante,  et  munies  chacune  d'une  sorte  de 
dent  vers  la  moitié  de  leur  côté  externe. 

Cette  espèce  habite  généralement  les  parties  froides  ou  septentrionales 
de  la  France.  On  la  trouve  sur  le  mont  Pjlat  et  moins  rarement  à  la  Char- 
treuse, dans  les  parties  mortes  ou  cariées  des  hêtres  et  principalement 
des  frênes.  Nous  avons  souvent  trouvé  sa  larve  dans  ces  derniers  arbres 
et  nous  en  avons  suivi  le  développement.  Baudet-Lafarge  l'a  trouvée  en 
Auvergne  dans  le  châtaignier.  En  Normandie,  elle  vit  dans  le  pommier  à 
cidre. 


AESALiEivs,  —  Aesalus.  39 

Obs.  Chez  les  cf  très-développés,  la  corne  est  longue,  irès-visiblement 
denliculée  postérieurement.  Chez  les  individus  plus  petits,  la  corne  montre 
un  raccourcissement  s-nsible,  des  dentelures  moins  apparentes  ou  presque 
oblitérées.  Les  $  éprouvent  des  raoditiéations  en  harmonie  avec  celles  de 
l'autre  sexe. 


TROISIÈME  FAMILLE 

LESAESALIENS 

Caractères.  Prothorax  bissinué  à  sa  base  et  appliqué  exactement  contre 
celle  des  élytres.  Prosternum  prolongé  nprès  le  bord  postérieur  de  l'anté- 
pectus  et  reçu  dans  une  cavité  du  mésosternum.  Celui-ci  court,  subper- 
pendiculaire et  excavé  en  devant.  Premier  arceau  du  ventre  avancé  entre 
les  hanches  postérieures  qu'il  sépare. 

Cette  famille  est  réduite  en  France  au  genre  suivant  : 
Genre  Aesalus ,  âesale  ,  Fabricius. 

Fabricius,  Syst.  Eleuth.  t.  II  fl800),  p.  3SS, 

Carrctères.  Ajoutez  à  ceux  de  la  famille  : 

Tête  inclinée.  Yeux  entiers.  Antennes  à  scape  arqué  ;  à  peine  génicu- 
lées  ;  à  deuxième  article  globuleux,  plus  gros  que  chacun  des  trois  sui- 
vants ;  à  massue  formée  par  les  trois  derniers  articles.  Êcusson  plus  long 
que  large.  Cuisses  de  devant  garnies,  sur  la  partie  basilaire  de  leur  faco 
antérieure,  de  poils  moins  serrés  que  chez  les  insectes  précédents,  consti- 
tuant à  peine  une  sorte  de  tache.  Jambes  antérieures  arquées  et  dentelées 
sur  leur  tranche  externe,  terminées  en  devant  par  une  plus  forte  épine. 
Jambes  intermédiaires  et  postérieures  munies  d'une  double  rangée  de 
dentelures.  Tarses  garnis  de  poils  sous  leurs  quatre  premiers  articles. 
Corps  ovalaire,  convexe. 

labre  libre,  en  partie  caché  sous  l'épistomo.  Mandibules  cornées,  sail- 
lantes; munies  chacune,  à  leur  bord  supéro-interne ,  d'une  dent  avant 
l'extrémité.  Mâchoires  n'oftVant  qu'un    lobe  apparent,   penicillé.  Palpes 


40  PECTINICORNES 

maxillaires  à  dernier  article  subfusiforme  ;  le  plus  long.  Menton  arqué 
en  devant.  Languette  peu  apparente.  Palpes  labiaux  à  dernier  article  ovale 
oblong. 


I .  Aesalus  scarabaeoides  ,  Panzer. 

Ovalaire,  convexe;  d'un  brun  rouge  en  dessus  et  en  dessous.  Tète  et 
prothorax  marqués  de  points  cycloïdes,  donnant  naissance  d  une  soie 
courte  et  souvent  épilée.  Écusson  plus  long  que  large.  Élytres  couvertes  de 
points  cycloïdes  ;  offrant  les  traces  plus  ou.  moins  prononcées  de  cinq  côtes, 
hérissées  de  soies  alternativement  brunes  et  livides ,  creusées  chacune,  près 
de  la  suture ,  d'un  sillon  très-apparent  sur  leur  seconde  moitié. 

cf* .  Mandibules  armées  vers  le  milieu  de  leur  bord  supérieur  interne 
d'une  dent  élevée  et  corniforme. 

9  .  Dent  des  mandibules  courte  et  subhorizontale. 

Lucanus  scarabaeoides  (Creutzer),  Panz.  Faun.  Germ.  26,  15  (a"),  26,  16  (9). 

Aesaliis  scarabaeoides,  Fabr.  Syst.  Eleuth.  t.  II,  p.  254,  1. —  Latr.  Hist.  Nat.  t.  X, 
p.  2S7,  pi.  86,  fig.  4,  2  à  5.  —  Id.  Gen.t.  II,  p.  133,  1.  —  Gyllenh.  Ins.Suec. 
t.  III,  p.  673,  1.  —  DuFTSCH.  Faun.  Aiistr.  t.  I,  p.  70,  1. —  Mac-Leay,  Hor.  Ent. 
t.  I,  p.  103.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  t.  I,  p.  497,  1.  —  Muls.  Lamellic.  p.  60S, 
1 . —  KusTEii,  Kaef.  Eiir.  X,  62.  —  Erichs.  Natiirg.  t.  III,  p.  949,  1 . —  L.  Kedtenb. 
Faun.  Aust.  p.  418.  — •  J.  eu  Val.  Gêner.  (Lucanides),  pi.  2,  fig.  8.  —  Gemm.  et 
Harold,  Calai,  t.  III.  p.  968. 

Long.,  0'°,0045  à  O"%0067  (2  à  3  1.);  —  iarg.,  O^jOOSO  à  0'",0042 
(  1  2/5  à  1  7/8  1.). 

Corps  ovalaire,  convexe  ;  d'un  brun  rouge  ou  rougeâtre  et  parfois  d'un 
brun  rouge  en  dessus.  Tête  transverse  ;  convexe  postérieurement,  déclive 
en  devant  ;  souvent  obscure  près  de  ses  bords  ;  marquée  de  gros  points 
cycloïdes,  rapprochés,  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  souvent  épilé. 
Episfome  transverse.  Antennes  noires,  parfois  brunes  ou  d'un  brun  rou- 
geâtre, avec  la  massue  d'une  brun  gris.  Yeux  noirs.  Prothorax  échancré 
en  arc  obtus  en  devant ,  avec  les  angles  antérieurs  avancés  en  espèce  de 
dent  ;  élargi  d'abord  en  ligne  courbe,  puis, subparallèle  sur  ses  côtés  ;  à 
angles  postérieurs  rectangulairement  ouverts  et  peu  émoussés  ;  en  angle 
ou  en  arc  dirigé  en  arrière  et  bissinué  à  la  base  ;  légèrement  relevé  et  Iran- 


AESALIENS.    —    AcsaluS.  il 

chant  sur  les  côtés ,  sans  rebord  à  la  base  ;  convexe  transversalement  ; 
convexement  déclive  en  devant;  couvert  de  points  cycloïdes  rapprochés, 
ombiliqués  ou  donnant  chacun  naissance  à  un  poil  court,  obscur,  souvent 
épilé.  Êcusson  en  triangle  à  côtés  curvilignes;  plus  long  sur  sa  ligne  mé- 
diane que  large  à  sa  base  ;  ponctué.  Èlylres  à  peu  près  aussi  larges  en 
devant  que  le  prothorax  à  ses  angles  postérieurs  ;  une  fois  au  moins  plus 
longues  que  lui  ;  subparallèle  jusqu'aux  deux  tiers,  obtusement  arrondies 
postéiieurement;  arcuément  ou  angulairement  abaissées  vers  le  tiers  de 
leur  bord  externe  ;  convexes  ;  couvertes  de  points  cycloïdes  rapprochés  ; 
ombiliquées  ;  offrant  les  traces  plus  ou  moins  apparentes  de  cinq  côtes 
hérissées  de  soies  courtes,  comprimées,  redressées,  ordinairement  alterna- 
tivement brunes  et  d'un  blanc  sale  ;  creusées  chacune,  près  de  la  suture, 
d'un  sillon  très-apparent  sur  leur  seconde  moitié.  Dessous  du  corps  et 
jiieds  ordinairement  de  la  couleur  du  dessus;  marqué  sur  la  poitrine  et  sur 
le  dernier  arceau  du  ventre  de  points  cycloïdes  donnant  chacun  naissance 
à  une  soie  courte  ;  vermiculé  ou  marqué  de  points  sulciformes  sur  les 
quatre  premiers  arceaux  du  ventre.  Prosternum  dilaté  et  arqué  en  devant. 
Cuisses  ponctuées  :  les  postérieures  plus  grosses.  Jambes  comprimées  ; 
munies  en  dessous  d'une  arête  légère  :  celles  de  devant  élargies  en  ligne 
un  peu  courbe  d'arrière  en  avant,  denticulées  sur  leur  tranche  externe  et 
munies  d'une  dent  plus  saillante  à  leur  extrémité  :  les  autres,  un  peu  ren- 
flées dans  le  milieu  et  dentées  sur  leur  tranche  externe.  Tarses  garnis  de 
poils  jaunâtres  sur  leurs  quatre  premiers  articles. 

Obs.  Les  soies  qui  forment  des  rangées  longitudinales  sur  les  élytre.^^ 
les  livides  surtout,  sont  assez  souvent  enlevées,  au  moins  en  partie. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  pour  la  première  fois  par  Creutzer,  dans  un 
chêne  gâté,  à  Neuwaldegg,  près  Vienne,  en  Autriche,  et  décrite  par  Panzer. 
Elle  paraît  rare  en  France.  M.  Silberraann  l'a  prise  à  Strasbourg  ;  feu 
Nourrisson  nous  l'a  envoyée  du  département  de  la  Moselle.  Foudras  nous 
l'a  donnée,  ainsi  que  sa  larve  ;  il  avait  trouvé  l'une  et  l'autre  à  Uriage  (Isère) 
dans  la  souche  d'un  châtaigner. 

Nous  avons  décrit  cette  larve  (Lamellic.  (1842),  p.  604).  Dans  la  pre- 
mière réunion  des  naturalistes  allemands,  ouverte  à  Breslau  le  18  septem- 
bre 1833,  M.  Hammerschmidt  avait  déjà  communiqué  la  larve  de  l'Aesale 
et  avait  fait  connaître  ses  développements. 


.^ 


42  PECTINICORNES. 

Cette  larve,  parvenue  au  terme  de  sa  vie  vermiforme,  se  construit,  dans 
la  partie  du  bois  où  elle  s'est  arrêtée,  une  petite  cavité,  dans  laquelle  elle 
se  change  en  nymphe. 


FIN 


TABLEAU 


PECTINICORNES  DE  FRANCE 


LUCÂNIENS 

SINODENDRIENS 

G. 

Lucanus  ,  Scopom.   .     .     . 

7 

G.  Ceruchus,  Mac-Leat.     .     .     - 

31 

cervus,    Linné.      .     .     . 

8 

larandus,  Panzer 

31 

Pontbrianti ,    Mulsant.     . 

.       16 

G.  Sinodetidron,  Helwig.  .     .     . 

3S 

G. 

Dorcus,  Mac-Leay.    .     .     . 

17 

cylindricum  ,  Linné.     .     .    . 

36 

G. 

parallelipipedus,  Linné.     . 

musimon,  GÊNÉ 

oblongus,  Charpentier.     .     . 
Placyterus  ,    Geoffroy. 

19 
21 
23 
24 

AESALIENS 
G.  Aesalus ,    Fabricius.      .     .     . 
scarabaeoïdes,  Panzer.     .     . 

39 
40 

caraboïdes,  Lfnné.  .     .     . 

2S 

INSECTE  DE  CORSE 

cribratus,  Mulsant  et  Rey.     . 

29 

Lucanus   tetraodon,  Thunb.     . 

15 

LAMELLICORNES 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


Planche  1 


1 .  Scarabaeus  sacer. 

2.  Pieds  de  la  bouche  du  Scarabaeus  semipunctatus . —  a,  Labre.  —  b  ,  Mandi- 

bules. —  c,  Mâchoire  et  palpe  maxillaire.  —  d,  Menton  et  palpes  labiaux. 

3.  Jambe  antérieure  du  Gymnopleurus  pilularius, —  a,  cf. —  b,  9» 

4.  Onitis  Ion. 

5.  a,  Larve  grossie  de  VOnthophagus  vacca.  —  b,  Tête  laissant  voir  le  labre,  les 

mandibules  et  les  antennes.  —  c,  mâchoires,  palpes  maxillaires,  menton  et 
palpes  labiaux. 

6.  Mâchoires  et  palpes  maxillaires  ,  menton  et  palpes  labiaux   de  VOnthophagus 

taurus. 

7.  a,  Larve  grossie  de  VAcrossus  satelUtius.  —  b,  Tête,  laissant  voir  le  labre,  les 

mandibules  et  les  antennes.  —   c,  Mâchoires ,  palpes  maxillaires  ,  menton  et 
palpes  labiaux. 

8.  Tête  grossie  de  la  larve  de  VAphodius  varions,  montrant  les  antennes,  le  labre 

et  les  mandibules. 

9.  Antennes ,    mâchoires  et   palpes  maxillaires  grossis  de  la  larve  de  VAphodius 

inquinatus. 
10.  Aphodius  alpinus.  —  H.  Élytre  grossie. 

12.  Élytre  grossie  de  VAphodius  scybalarius ,  montrant  les  septième  et  huitième 

stries  ou  rainurelles  plus  courtes ,  pariales  et  encloses  par  les  sixième  et  neu- 
vième. 

13.  Élytres  grossies  de  VAphodius  iwridMs  offrant  les  cinquième  et  sixième  rainurelles 

plus  courtes  et  pariales. 

14.  Pièces  de  la  bouche  du  Ceratophyus  typhœus.  —  a,  Labre.  —  b,  mandibule. — 

c,  Mâchoire  et  palpe  maxillaire.  —  d,  menton  et  palpes  labiaux. 

15.  Bolboceras  gallicus  (f.  —  16  Id.  $.  —  17.  Tête  de  la  9   vue  de  face. 

18.  a,  Larve  du  Dorcus  paralldipipedus.  —  b.  Tète  grossie,  laissant  voir  le  labre, 
les  mandibules  et  les  antennes.  —  c,  Mâchoires  et  palpes  maxillaires,  menton  et 
palpes  labiaux. 


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{p>iaiiciae  II 


1.  Hybotorus  arator. 

2.  Hybalus  dorcas,  cf.  —  3.  Tête  et  prothorax  de  la  Ç. 

4.  Tarse  postérieur  de  VOryctes  nasicornis. 

5.  Tarse  postérieur  du  Pentodon  punctatus. 

6.  Pièces  de  la  bouche  du  Pachypus  candidœ.  —  a,  Mandibule.  —  b,  Mâchoire  et 

palpe  maxillaire.  —  c,  Menton  et  palpes  labiaux. 

7.  Dernier  article  des  tarses  et  ongles  de  VAnoxia  pilosa. 

8.  Pièces  de  la   bouche  de  VAmphimalhis  ater.  —  a,  labre.  —   b,  Mandibule.  — 

c,  Mâchoire  et  palpe  maxillaire.  —  d,  Menton  et  palpes  labiaux. 

9.  Dernier  article  des  tarses  et  ongles  de  YAmphimallus  ater. 

10,  Pièces  de  la  bouche  de  YAmphimallus  pini.  —  a,  labre.  —  b,  Mandibule.  — 
c,  Mâchoire  et  palpe  maxillaire.  —  Menton  et  palpes  labiaux. 

H.  Dernier  article  du  tarse  postérieur  et  ongles  du  Triodonta  aquila. 

12.  Pièces  de  la  bouche  de  YHymenoplia  Chevrolati.  —  a,  Labre.  —  b,  Mandibule, 
c,  Mâchoire  et  palpe  maxillaire.  —  d,  Menton  et  palpes  labiaux. 

1H.  Dernier  article  des  tarses  et  ongles  des  pieds  antérieurs  du  même  insecte.  — 
a,  cT.  -  b,  $. 

14.  Dernier  article  des  tarses  et  ongles  des  pieds  antérieurs  de  VAnomala  aenea. 

15.  Dernier  article  des  tarses  et  ongles  des  pieds  antérieurs  de  YAnisoplia  tempestiva. 

—  a,  a";  b,  !?. 

16.  a  ,  Gnorimus  nobilis   —  b,  Pygidium,  cf.  —  c,  id.    Ç  .  —  d,  Jambe  posté- 

rieure, cf.  —  e,  $  . 

17.  Ongle  des  pieds   postérieurs.  —   a,    de   la  Decamera  pulverulenta.  —   b,  de 

YHoplia  cœrulea. 

18.  Pièces  de  la  bouche  de  YOsmoderma  eremita.  —  a,  Labre.  —  b,  Mandibules. 

c,  Mâchoire  et  palpe  maxillaire.  —  d,  Menton  et  palpes  labiaux. 

19.  Extrémité  de  la  jambe  et  tarse  des  pieds  antérieurs  du  Gnorimus  7iobilis.—  a,  (f. 

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Planelie    III 


1.  Pièce  de    la  bouche  du  Trichius  fasciatus.  —  a,  Labre.  —  b,  Mandibule.  — 

c,  Mâchoire  et  palpe  maxillaire.  --  d,  Menton  et  palpes  labiaux. 

2.  Lucanus  Pontbrianti. 

3.  Larve  grossie  du  Valgus  hemipterus.  —  a,  Tête  laissant  voir  le  labre,  les  man- 

dibules et  les  antennes.  —  b,  Mâchoires  et  palpe  maxillaire,  menton  et  palpes 
labiaux. 

4.  Ceruchus  tarandus.  —  a,  c/"  ;  b,  tête  et  prothorax  de  la  Ç . 

5.  Pièces  de  la  bouche  du  Ceruchus  tarandus  cf.  —  a,  Labre.  —  b,  Mandibule. — 

c.  Mâchoires  et  palpes  maxillaires,  menton  et  palpes  labiaux. 

6.  Larve  du  Ceruchus  tarandus.  —  a.  Tête  grossie  ,  laissant  voir  le  labre,  les  man- 

dibules et  les  antennes. —  b,  même  tête,  vue  en  dessous,  montrant  les  antennes, 
les  mâchoires  et  les  palpes  maxillaires,  le  menton  et  les  palpes  labiaux. 

7.  Pièces  de  la  bouche  du  Sinodendron  cylindricum.  —  a.  Labre.  —  b,  Mandibule. 

c.  Mâchoires  et  palpes  maxillaires,  menton  et  palpes  labiaux. 

8.  a,  j^salus  scarabœoïdes  cf.  —  b,  Tête  de  la  $  .  —  c.  Tête  du  çf- 

9.  Pièces  de  la  bouche  de  V^salus  scarabœoïdes.  a,  Labre.  —  b,  c,  Mandibules  de 

la  Ç  .  —  d.  Mandibule  du  cf.  —  e,  Mâchoire  et  palpe  maxillaire,  —  f.  Menton 
et  palpes  labiaux  çf  $ , 
10.  Larve  un  peu  grossie  du  Sinodendron  cylindricum.  —  a,  Tête  laissant  voir  le 
labre  des  mandibules  et  des  antennes.  —  b,  Mâchoires,  palpes  maxillaires  et 
palpes  labiaux. 


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