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OF THE
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Of ILLINOIS
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BIOLOGY
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Digitized by the Internet Archive
in 2011 with funding from
University of Illinois Urbana-Champaign
http://www.archive.org/details/histoirenaturell30ilmuls
HISTOIRE NATURELLE
COLÉOPTÈRES
DE FRANCE
=T= Ptxùo-
A MONSIEUR
ABEILLE DE PERRIN
MEMBRE DE I.A SOCIETE E N TOI! 0 1.0 G I Q U E DE FRANCE
E T C . . E T G •
Monsieur .
Vos travaux consciencieux sur diverses parties de 1 Entomologie vous
ont fait, depuis longtemps, un nom glorieux parmi les amis de cette
•
. science.
Vous êtes le dénicheur le plus intrépide des insectes amis des ca-
vernes, et les grottes les plus obscures et les plus profondes n'ont pu
vous cacher les Coléoptères aveugles qu'elles recèlent.
2 BREVIPENNES
moins saillantes. Palpes maxillaires de 4 articles, le dernier souvent
petit ou subulé. Palpes labiaux courts, ordinairement de 3 articles,
quelquefois de % rarement comme inarticulés. Mâchoires à 2 lobes
plus ou moins membraneux, l'externe le plus souvent bifide, cilié ou
lacinié intérieurement ou vers le sommet. Languette membraneuse, rare-
ment cornée. Paraglosses souvent distinctes. Menton presque toujours
corné, en trapèze généralement transverse. Yeux la plupart du temps
apparents (1). Antennes tantôt filiformes, tantôt plus ou moins épaissies
ou parfois en massue vers leur extrémité ; ordinairement de 1 1 articles,
rarement de 10 ou de 9. Prothorax très -variable dans sa forme. Abdo-
men avec les 2 premiers segments rudimentaires et le plus souvent
cachés : celui de l'armure parfois enfoui, parfois apparent. Hanches
généralement grandes ou assez grandes, affectant diverses formes et dis-
positions. Pieds rarement courts. Tarses variant quant au nombre de
leurs articles.
Obs. La tribu dont nous entreprenons l'étude est la plus ardue et en
même temps une des plus naturelles de l'ordre des Coléoptères.
Elle se distingue de toute autre par la brièveté de ses élytres, ce qui
lui a valu la dénomination de Brévipennes, déjà indiquée par quelques
naturalistes, et qui n'est autre chose que la traduction à étymologie latine
du nom de Brachélytres imposé par Latreille (Règn. anim. Cuvier, I,
p. 179), et de celui de Microptères, donné par Gravenhorst (Mon. Micr.J
à la famille des Staphylinides ou Staphyliniens de la plupart des auteurs.
Quoique bien tranchée et reconnaissable au premier coup d'œil, cette
tribu ne laisse pas d'offrir quel .jue affinité avec plusieurs autres. Ainsi,
par exemple, les Autalia et les Falagria ressemblant un peu aux Pséla-
phiens qui ont également l'abdomen entièrement découvert, mais avec les
segments de celui-ci immobiles et seulement au nombre de cinq. Les
Hypocyplus simulent assez bien le genre Scaphisoma. Les Conurus, les
Tachyporus, les Olophrum, etc. se rapprochant un peu, par le faciès, de
certains Silphides et surtout des Galops et des Agyrtes. Les Olisthaerus et
les Proynata présentent quelque analogie av?c les Laemophlaeus, non-
seulement quant à leur forme, mais aussi relativement à leurs mœurs
(1) Nous noterons, en passant, que quelques Brévipennes hypogées, la plupart
étrangers a la France, sont dépourvus d'yeux : tels sont les genres Glyptomerus, Mill-
ier, Cylindrogaster, Perds, Anillosthetus, Saulcy, Thermochar is, Fauvel, Lepto-
typhlus, Fauvel, etc.
ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS à
xylophages. Les Glyptoma ont l'aspect d'un Monotoma ou encore de
quelque Tërédile ou Colydite. Les Lesteva, \esAnthophagus et surtout les
Trigonurus donnent un air de famille avec certains Carabiques, les deux
premiers avec les Dromies, le dernier avec les Argutors. Les genres Antho-
bium, Protsinus, Megarthrus et Phloeobium nous rappellent la forme et
parfois les habitudes de quelques-uns de nos Nitiduliens, tels que les
Brachyptères, les Épurées et les Mêligethes. Mais celui de tous les genres
de Brévipcnnes qui se rapproche le plus des Clavicornes que nous venons
de citer, est sans contredit le genre Micropeplus, qui a figuré longtemps
parmi eux dans les anciens catalogues.
ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS
Le Corps, malgré les affinités qui lient entre eux tous nos Brévipennes,
affecte dans sa forme des modifications diverses et notables. Il est le plus
souvent allongé, linéaire ou subiinéaire, tantôt convexe ou subdéprimé,
tantôt plan ou tout à fait déprimé (Hygronoma, Achenium, Prognatha,
quelques Homalotates, etc.). Chez les Stènes, chez les Glyptomes et quel-
ques Blédies, il est épais, cylindrique ou subcylindrique. Chez d'autres,
il est court et plus ou moins ramassé, ainsi qu'on en trouve l'exemple dans
les Gyrophénates, les Hypocyptes, les Syntomies, les Anthobies, les Protei-
niens et les Micropéplides. Chez ces derniers, chez les Syntomies et quel-
que autres, il est en même temps plus ou moins épais. Quand il est
allongé ou oblong, il n'est pas toujours linéaire ou parallèle sur ses côtés,
mais il est aussi fusiforme ou plus ou moins rétréci aux deux extrémités,
tels que dans les genres Oxypoda, Trigonurus, Pseudopsis, Phloeocharis,
etc., et dans la plupart des Tacluniens. La surface du corps est tantôt
lisse ou tantôt ponctuée, tantôt pubescente ou sétosellée ou tantôt glabre
(Oxyporus) ; mais, par une exception unique et remarquable (Pholidus),
elle est recouverte d'une cuirasse composée d'écaillés déprimées. Rare-
ment, elle est chargée sur toute sa longueur (PseudopsUJ de côtes longi-
tudinales saillantes qui, d'autres fois, ne surmontent qu'un ou deux des
grands segments qui composent le corps.
La Tête, plus ou moins grande, plus ou moins large, plus ou moins
saillante, est presque toujours visible, vue de dessus. Elle est parfois forte-
ment resserrée en arrière et portée sur un cou plus ou moins grêle (Aulalia,
Falagria, Xantholinus, Stilicus, etc.) ; d'autres fois, au contraire, nulle-
4 BRÈVIPENNES
ment étranglée à sa base, elle est plus ou moins engagée ou enfoncée
dans le prothorax, comme cela peut se voir chez les Gymnusaires, les
Aléocharaires, les Oxypodes, les Tachiniens, etc.. et, dans ce dernier cas,
elle est souvent un peu saillante et d'autres fois plus ou moins infléchie,
comme on le remarque dans le genre Aleochara. Tantôt moins, tantôt
plus, tantôt aussi large que le prothorax, la tête est parfois obtuse, parfois
angulée ou même prolongée en rostre à sa partie antérieure.
Le Front est toujours plus ou moins large, plus ou moins convexe, plus
ou moins déprimé, avec son milieu parfois noté d'une petite fossette ou
d'un petit sillon longitudinal, ou même, chez quelques mâles, d'une im-
pression ou excavation plus ou moins prononcée et plus ou moins étendue.
En outre, son bord antérieur est quelquefois armé, chez le sexe masculin,
de fortes dents (BlediusJ ou de simples épines (Platystethus, Prognata et
quelques AnlkophagusJ. Sa surface est parfois très-inégale (Pholidus) ou
fovéolée -réticulée (MicropeplusJ, ou même chargée de côtes longitudinales
irrégulières (Glyptoma). Chez la plupart des Oxytéliens, elle offre deux
sillons longitudinaux, situés un de chaque côté, près et un peu en dedans
de l'insertion des antennes, et réunis quelquefois en arrière (Platystethus)
par une ligne enfoncée transversale. D'autres fois ces mêmes sillons, au
lieu de s'étendre en arrière, n'existeut qu'en avant, comme dans les
Xantholins, par exemple. Plus rarement, ils se transforment, s'oblitèrent
ou se réduisent à une fossette arrondie, située près du bord antérieur
(PrognathaJ. A.aut de passer à un autre organe, on ne doit pas oublier
de rappeler que le front ou du moins sa partie postérieure ou vertex
devient quelquefois le siège à'ocelles , au nombre d'un seul chez les
Phléobies, et de 2, disposés sur une ligue transversale, chez les Oma-
liens. Très-rarement, ce même vertex offre en arrière un rebord fin le
long de sa base; d'autres fois, il est plus ou moins sillonné sur sa ligne
médiane, ce qui le fait parfois paraître comme échancré postérieurement.
Les Joues, situées sur les côtés de la tête au devant des yeux, sont
presque insignifiantes et ne méritent pas même une mention spéciale,
envahies, pour la plupart du temps, par la fossette antennaire ou refou-
lées par la base des mandibules qui, souvent, prennent naissance presque
contre-le bord antérieur des yeux. Toutefois (Staphyliniens), elles présen-
tent rarement, en dehors et en devant du bord antéro-exierne des yeux,
une surface assez sensible, transversale, subinfléchie ou subverricale,
parfois gibbeuse, et séparée en arrière, des tempes, par une fine suture
oblique (Emus, Creophilus,elc).
ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 5
Il n'en est pas de même des Tempes qui prennent quelquefois, derrière
les yeux, un développement d'autant plus considérable que ceux-ci sont
plus éloignés du bord antérieur du prothorax. Elles touchent en dessus
au verlex et retournent toujours en dessous, où elles sont séparées par
un intervalle quelquefois assez large, d'autres fois plus ou moins étroit,
ou parallèle, ou évasé seulement en avant, ou étranglé dans son milieu et
élargi en avant et en arrière ; et même il arrive souvent qu'elles se réunis-
sent intérieurement, au point d'annihiler presque complètement les pièces
basilaire et prébasilaire (certains Pêdêriens et Oxytéliens, etc,), qui se
trouvent alors représentées par une suture fine (Stilicus, Sunius, etc.) ou
une ligne enfoncée. Mais, dans d'autres cas, elles ne se touchent en dessous
que dans leur milieu ou après celui-ci (Philonthus, quelques Omaliens, etc.),
ou seulement à leur base (Othius, Stenus,elc). Généralement chez les Oma-
liens, elles sont chacune en dessous individuellement convexes et comme
mamelonnées. Enfin, elles sont ou rebordées, ou simples sur leurs côtés
L'Épistome, tantôt soudé au front et confondu avec lui, tantôt séparé,
de celui-ci par une suture plus ou moins prononcée, rectiligne, arquée ou
angulée, se trouve quelquefois sur un plan inférieur à celui de la partie
antérieure delà tête. Généralement convexe ou subconvexe, surtout dans
le sens de sa longueur, il est souvent rétréci dans son milieu par le plus
ou moins grand développement des fossettes antennaires, qui empiètent
alors tant sur sa surface que sur celle des joues. Son bord antérieur, gé-
néralement tronqué, se lie parfois au labre au moyen d'une lisière mem-
braneuse ou submembraneuse et plus ou moins rétractile ; d'autres fois,
il est obtusément arrondi, comme dans plusieurs Oxytéliens, Omaliens,
Proteiniens, etc., et même un peu rebordé (Glyptoma), et, par une sin-
gularité remarquable, dans le genre Phloeobium ce même bord antérieur
se relève en forme de chaperon largement échancré.
Le Labre paraît jouer un rôle plus important que les autres organes que
nous venons de décrire et peut servir de caractère accessoire pour la dé-
limitation des genres. Le plus souvent transverse, il s'allonge davantage
chez les Myllènes, chez quelques Bolitobies et surtout chez les Pronomêes
où la partie antérieure de la tête semble alors se prolonger en manière de
rostre, en même temps que les autres parties buccales. Au contraire, chez
les Stiliqaes et chez les Sténides, il atteint en largeur un tel développement
qu'il recouvre presque entièrement tous les autres organes de la mastica-
tion. Entier ou simplement sinué à son bord apical dans la plupart des
Aléochariens et des Tachinicns, il offre d'autres fois deux iob«îs distincts,
6 BRÉViPENNES
lesquels sont arrondis dans les Staphylins, les Ocypes, les Philonthes,
les Scimbalies, etc. ; aigus et divergents dans les Oxypores, assez courts
et subdivergents dans les Lathrobics, allongés et subdivergents dans les
Achénies ; avec leur sommet généralement garni de longs cils mélangés
parfois de soies assez raides etsubspiniformes. Quelquefois, au lieu d'être
bilobé, le labre présente, au milieu de son bord antérieur une échancrure
plus ou moins profonde, limitée, de chaque côté, soit par une dent obtuse
mais distincte (Dolicaon), soit par une dent saillante et aiguë ou même
subspiniforme (Lithocharis, Scopaeus, Stilicus, Sunius). Très-rarement
membraneux ou submembraneux (Tanygnathus), le labre est le plus sou-
vent entièrement de consistance cornée ; mais quelquefois il offre une
bordure membraneuse ou submembraneuse plus ou moins distincte qui
occupe tout son bord antérieur, comme dans la plupart des Staphylinims,
les Phléochares, les Micralymmes, quelques Omaliens, etc., ou seulement
les côtés, comme dans les Xantholim, les Stiliques, etc. Tandis que les
membranes dont nous venons de parler se réduisent la plupart du temps
à une espèce de bordure, il est nécessaire ici de faire remarquer que dans
les Oxytéliens, ou du moins dans le plus grand nombre des genres qui
composent cette famille, ces mêmes membranes affectent la forme de lobes
plus ou moins triangulaires, ou même de lanières plus ou moins allongées
et acuminées, et dont l'intervalle est densement cilié. Dans d'autres cas,
la membrane terminale est seulement échancrée dans son milieu, au point
de représenter de chaque côté comme un lobe plus ou moins court (Arpe-
dium, Deliphrum, Olophrum, Omalium, Proteinus, PhloeobiumJ. Enfin,
nous terminerons cet article en indiquant que le labre est quelquefois peu
apparent et caché en dessus par l'épistome, principalement quand celui-ci
est avancé en forme de chaperon comme chez les Phléobies, ou de pointe
comme chez certains Micropeples.
Quoique les Mandibules, toujours cornées, généralement peu saillantes,
ne présentent pas beaucoup de valeur comme base de classification, elles
subissent cependant des modifications servant à corroborer les caractères
de certains genres. Ainsi, par exemple, ordinairement peu développées,
arquées et simples, soit à leur sommet, soit à leur bord interne, chez la
plupart des Alêochariens, chez les Tachiniens, les Astrapées, les Synto-
mies, les Micralymmes, les Anthobies, la plupart des Proteiniens, etc ,
elles sont d'autres fois bifides ou bidentées à leur pointe (Schistoglossa,
Dasyglossa, Micropeplus, etc.). Dans plusieurs autres cas, inerraes à leur
extrémité, elles sont plus ou moins grêles, saillantes, falciformes (Planeus-
ETUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 7
tomus, quelques Ocypus, etc.); ou bien assez robustes, proéminentes
(Oxyporus) et croisées seulement près de leur sommet. Quant aux armures
dont les mandibule sont souvent munies, nous dirons qu'elles offrent dans
bien des cas, vers le milieu ou après le milieu de leur bord interne une
dent plus ou moins obtuse, plus ou moins sensible (Platystethus, Oxytelus,
Bledius, Coprophilus, Phloeocharis, la plupart des Staphyliniens, etc.),
•aquelle dent devient quelquefois très-saillante et très aiguë (Cryptobium,
Dolicaon, Achenium, Lathrobium, Evaestethus, etc.) et même grêle ou
subspiniforme (Sunius), ou rarement bifide (PaederusJ. D'autres fois ces
dents sont au nombre de 2 (Anthophagus, Geodromicus) et même de 3
ou de A (Scimbalium, Lithocharis, Scopaeus, Stilicus), et d'ailleurs,
quel que soit leur nombre, les mandibules peuvent être à la fois falciformes
(Sunius). De plus, dans ce dernier genre (Sunius), outre la dent du milieu,
on remarque intérieurement, vers la base, deux ou trois petites dentelures,
et nous ferons observer en passant que les dents terminales peuvent même
exister indépendamment de celles du bord interne, ainsi que l'atteste le
genre Trogophloeus. Il existe une particularité qui concerne les mandibules,
c'est de présenter quelquefois vers la base de leur bord interne une espèce
de lobe membraneux plus ou moins distinct et du reste sans importance,
ainsi qu'on peut le remarquer chez certains Staphyliniens, Pédériens et
Oxytéliens. Par une exception unique (Phloeobium) le bord externe des
mandibules est lui-même garni d'une, espèce de membrane terminée anté-
rieurement par un petit pinceau de poils libre et qui dépasse un peu la
pointe de la mandibule. Nous ne pouvons terminer la définition de ces
mêmes organes sans attirer l'attention sur une singularité remarquable,
c'est que les mandibules ne sont pas toujours toutes les deux identiques.
Ainsi, par exemple, dans le genre Eugnatus, elles sont fortement croisées
au bout, mais la droite est falciforme et la gauche coudée en dedans vers
le sommet, et d'autres fois, au contraire, c'est la droite qui est coudée
(Pseudopsti). Dans plusieurs genres de la famille des Omaliens (Arpedium,
Acidola, Deliphrum, Omalium, etc.) ainsi que dans le genre Deleaster, la
mandibule gauche est simple et la droite munie à son bord interne d'une
petite dent plus ou moins obsolète. D'autres fois, elles sont chacune
armées d'une forte dent, mais celle-ci est située plus près du sommet dans
l'une que dans l'autre. Enfin, dans le genre Prognatha, les différences
deviennent sexuelles, c'est-à-dire que les mandibules sont simples ou
presque simples chez les femelles et armées extérieurement et en dessus
chez les mâles, d'une corne subhorizontale arquée en faux, plus longue que,
8 BRÉVIPENNES
la mandibule et simulant celle-ci qui est peu saillante. Dans quelques Anlho-
phages, c'est au contraire la pointe terminale des mandibules qui se re-
dresse elle-même plus ou moins en l'air, chez les mâles, au point de
simuler une corne. Quant à leur côté externe, il est souvent sillonné, au
moins vers la base, comme dans les Staphyliniens.
Nous ne nous étendrons guère sur les Mâchoires qui ne nous seront
d'aucun secours, vu la difficulté de leur examen. Nous nous bornerons
seulement à constater qu'elles sont composées de 2 lobes, dont l'interne
est généralement plus court que l'externe, qui est quelquefois comme
bifide. Plus ou moins membraneux (l'interne surtout), tantôt libres, tantôt
accolés, ces lobes sont le plus souvent tous deux garnis, ou vers leur
sommet ou le long de leur bord intérieur, de poils ou de cils plus ou
moins serrés qui se changent quelquefois, surtout au lobe interne, en
épines (Platystethus) ou en dents de scie (Gymnusaires). L'externe, souvent
beaucoup plus long que l'interne, est parfois plus ou moins élargi vers
son extrémité (Lathrimaeum, Phloeobium, etc.) 11 est lui-même rarement
terminé par un crochet corné, tandis que l'interne en est presque toujours
pourvu. En outre, tantôt tous deux épais, tantôt d'épaisseur inégale, ils
sont parfois tous deux très-grêles, ainsi que les Gymnusaires nous en
offrent l'exemple. Avant d'en finir avec les mâchoires, nous pourrons faire
observer un caractère plus facile à distinguer que leur structure elle-même,
c'est que leur tige forme souvent à sa base un angle plus ou moins pro-
noncé et même quelquefois rectangulaire, ce que l'on peut remarquer sur-
tout chez les Aléochariens et chez les Omaliens.
Les Palpes maxillaires, auxquels on a accordé une trop grande impor-
tance comme base de classification, ne doivent jouer selon nous qu'un rôle
secondaire (1). Ils sont insérés sur le côté externe de la tige des mâchoires.
Ils sont tous évidemment de 4 articles, avec le 1er très-court ou presque
rudirnentaire, excepté toutefois chez les Sténides où il est allongé et grêle.
(1) On nous dira que les formes des grands segments du corps sont trop variables
pour pouvoir servir à asseoir une classification. Nous répondrons que les caractères
tirés des palpes ne reposent le plus souvent aussi que sur la forme respective de leurs
différentes pièces et n'offrent par conséquent pas plus de constance. Ajoutez à cela que
les organes de la bouche sont souvent de consistance molle et à la fois d'une exiguité
qui échappe la plupart du temps à l'examen. D'après ces considérations, on peut donc
conclure qu'il vaut mieux prendre pour point de départ un caractère tiré d'un grand
organe, qui a trait à la vie de relation et auquel on adjoint d'autres signes secondaires,
que de se placer sous le point de vue exclusif d'un petit organe le plus souvent de
nature membraneuse et qui a rapport seulement à la vie de nutrition.
ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 9
Le 2e est toujours plus grand que le 1er. souvent arqué et en massue
plus ou moins allongée. Le 3e, graduellement épaissi de la base
à son extrémité, ou subcylindrique, ou même parfois fusiforme (Gym-
mtsa), est tantôt plus, tantôt moins long que le précédent et quelquefois
même très-court relativement à celui-ci, ainsi qu'on peut le constater dans
les genres Prognatha. Micralymma. Glyptoma, quelques Omaliens et
Proteiniens, les Micropeplides, etc. Il varie, en outre, dans son volume
transversal ; ainsi, par exemple, généralement épaissi vers son extrémité
en massue plus ou moins graduée, il est parfois fortement renflé en ovale
court fCallicerusJ.
Considérés dans leur ensemble, les Palpes maxillaires sont en général
filiformes ou légèrement épaissis vers leur sommet. Quelquefois courts
et un peu épais, d'autres fois assez développés, ils se montrent dans
d'autres circonstances très-allongés et grêles (Diglossaires. Gymnusaires,
Sténides, Pronomaea). Mais leur aspect général subit parfois, surtout dans
leur extrémité, de grandes modifications, suivant la forme et le volume
qu'affecte l'article terminal. En effet, celui-ci joue un rôle assez important
par les différentes variations qu'il nous présente. Il est subulé ou en alêne
dans tous les Aléochariens , plusieurs Tachiniens, les Pédériens, les genres
Leptacinus et Heterothops, la plupart des Oxytéliens. etc. Il devient même
d'autres fois si petit qu'on a de la peine à le distinguer, quelques Gymnu-
saires, les genres Stilicus et Sunius, les Sténides, etc., et tout en se mon-
trant subulé, il peut être plus ou moins grêle, plus ou moins atténué, sauf
quelques cas rares (Dolicaon, Paederus) où il est court, assez épais et
obtus. Par une exception singulière (Aleochara, Baryodma), ce même
article terminal subulé offre à son sommet un petit lobe articulé, parfois
à peine distinct. Toutes les fois qu'il est subulé, le quatrième article des
palpes maxillaires est plus court ou même beaucoup plus court que celui
qui le précède ; mais, dans les autres cas, il est parfois aussi long, plus
long ou même beaucoup plus long que le troisième, et il est alors ou
conique ou faiblement atténué vers son sommet, ou fusiforme ou linéaire,
tantôt acuminé, tantôt mousse ou tronqué au bout (Deliphrum, etc.), quel-
quefois même subsécuriforme ou sécuriforme (Astrapaeus). Enfin, il est
à noter que les 2e et 3e articles des palpes maxillaires portent générale-
ment quelques poils ou cils à leur sommet; d'autres fois, le pénultième
e^t seul entièrement cilié ou poilu ; quelquefois même les 2e et
3e participent à la fois à ce caractère et rarement les trois der-
niers.
10 BRÉVIPENNES
La Languette est d'une si minime importance qu'il est presque inutile
d'insister sur son étude. Nous ferons seulement remarquer qu'elle est le
plus souvent membraneuse, rarement cornée. Elle est étroite, linéaire, le
plus souvent bifide, allongée chez la plupart des Aléochariens ; petite et
courte chez la plupart des Stnphyliniens ; d'autres fois large, rarement
tronquée au bout, mais le plus souvent échancrée ou même profondément
incisée, ce qui la fait paraître comme bilobée ainsi que dans plusieurs
Pédériens, et elle paraît même aigument tridentée dans le genre Scopaeus.
N'oublions pas, en parlant de la languelte, de signaler la faculté particu-
lière dont elle jouit chez les Slènes, de se retirer et de s'allonger d'une
manière notable au moyen d'une membrane rétractile qui lie le menton à
l'hypoglotte; elle simule alors une espèce de trompe à peu près semblable
à celle des Diptères (1).
Quant aux Paraglosses, nous nous bornerons à dire qu'elles sont parfois
peu distinctes, d'autres fois plus apparentes. Tantôt égales à la languette,
tantôt plus courtes que celle-ci, elles la dépassent dans quelques cas
d'une manière notable.
Les Palpes labiaux varient quant au nombre de leurs articles qui est
généralement de 3 et plusieurs fois de 2 (Autalia, Silusa, Placusa.
Gyrophaena, Pronomaea, Diglossa, Myllaena, Trichophya, etc.). Ils sont
généralement petits et peu développés, subtiliformes ou avec leurs articles
graduellement un peumoinsépais ( Aléochariens). Dxx reste, ceux-ci varient
dans leur forme et leurs proportions relatives autant que ceux des palpes
maxillaires. Cependant, celui du milieu est presque toujours plus court
que les autres, mais dans le genre Evaesthetus, il est beaucoup plus long,
tandis que le dernier est ici presque imperceptible. Celui-ci est aussi bien
inconstant dans sa forme. Très-souvent subulé, conique ou fusiforme, il
est parfois plus ou moins en fer de hache ainsi qu'on peut l'observer chez
certains Ocypus, les genres Astrapaeus, Euryporus, etc., ou même en
forme de croissant ou demi-lune comme dans le genre Oxyporus. Dans
quelques autres, au contraire, les palpes labiaux comme inarticulés ou
composés de 2 articles très-forlement soudés (Silusa, Pronomaea,
Diglossa, Gymnusaires) sont très-allongés, très-grêles et presque séti-
formes ou tout à fait séliformes. Enfin, dans les Aléochares elBaryodmes,
(1) Voyez à ce sujet : Description des organes de la manducation chez les Stènes,
par le D«"Thirion, d'Orléans (Ann. Soc. Eut. Fr. IV, 1835, p. 153), ou plutôt
Jacquelin du Val (Staphylinides, p. 52, note 2), etc.
ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 1 1
l'article terminal, comme dans les maxillaires, présente à son extrémité un
petit lobe articulé.
Le Menton n'est pas très -variable dans sa forme. Il est ordinairement
grand, corné ou rarement avec une légère membrane à son bord antérieur ;
transverse ou trapéziforme, rarement triangulaire, tronqué ou bien très-
rarement à peine arrondi à son sommet; d'autrefois échancré ou même
profondément (Pronomaea, Myllœna) incisé à celui-ci. Tantôt plan, tantôt
à peine convexe, il est exceptionnellement longitudinalement carinulô sur
son disque (Stenus), avec la carène formant une pointe avancée dans le
milieu du bord antérieur. Les pièces basilaire etpréb 'asilaire, le plus sou-
vent très-distinctes, sont parfois plus ou moins réduites par le développe-
ment des tempes qui se retournent plus ou moins fortement en dessous
ainsi que nous l'avons déjà dit.
Les Yeux sont situés sur les côtés de la tète, tantôt loin (Xantholiniens,
Pêdériens,. etc.) du bord antérieur du prothorax, tantôt à une passable ou
à une légère distance de celui-ci, auquel ils touchent ou paraissent toucher
quelquefois (Aleochara, Oxypoda, Gymnusaires, etc.). Leur forme est
généralement arrondie, subarrondie, subovalairement arrondie ou ovalaire,
avec le bord postérieur parfois un peu plus aplati. Quelquefois très-grands,
ordinairement de grandeur médiocre et peu saillants, ils sont, dans cer-
tains cas, gros et très-proéminents (Dianoûs, Stenus, etc.) ; dans certains
autres, beaucoup moin grands, mais assez saillants (Gyrophaena, Deleaster),
la plupart des Omaliens), etc., et enfin, dans quelques autres, très-petits ou
môme obsolètes (Sipalia), mais presque toujours distincts, du moins quant
aux espèces françaises connuesjusqu'à ce jour (1). Leur surface, générale-
ment mate, est parfois micacée, souvent glabre, quelquefois légèrement
pubescente ou hérissée de quelques poils. Les facettes qui les com-
posent sont le plus souvent petites, subdéprimées et hexagonales, d'autres
fois plus grossières (Oxytêliens, etc.) et presque hémisphériques.
Les Ocelles existent quelquefois, au nombre de i (Phloeobium) ou de
2 (Omaliens) situés sur le vertex.
L'étude des Antennes, comme dans la plupart des Coléoptères, mérite
une attention particulière, soit à cause de leur disposition, soit à cause des
variations de structure qu'elles peuvent présenter. Elles sont libres, excepté
dans le genre Micropeplus où. elles sont, à l'état de repos, logées dans une
fossette profonde destinée à les recevoir. Leur mode d'insertion a servi de
(1) Les exceptions sont très-rares (Thennocharis),
12 1ÎRÉVIPEJSNES
base à Erichson pour établir ses grandes divisions, et malgré les change-
ments qu'on chercherait pour déranger ce système, il nous semble encore un
des meilleurs, pour peu qu'on l'accompagne de considérations accessoires.
En effet, elles sont insérées tantôt entre les yeux, dans une fossette plus ou
moins profonde située vers le bord antéro-interne de ceux-ci (Aléochariens)
et destinée à faciliter les mouvements de l'antenne dans sa base; tantôt sur
les côtés de la tête, plus (Pédériens) ou moins (Tachiniens, Oxytéliens,
Omaliens, etc.) en avant de la ligne idéale tangente au bord antérieur de
chaque œil. Quelquefois, elles sont implantées sur le milieu du front
(Stenus, DianoùsJ, d'autres fois sur le bord antérieur de celui-ci (Staphy-
liniens), en dedans de la base des mandibules, et, dans ce dernier cas,
elles sont ou écartées (Staphyliniens) ou rapprochées entre elles à leur
naissance (Xanlholiniens). Dans quelques familles, comme dans les Oxy-
téliens et les Omaliens, par exemple, le point d'insertion est surmonté en
dessus d'une saillie plus ou moins prononcée.
Les Antennes sont composées de 11 articles, quelquefois de 10 fOligota,
UypocyptusJ, rarement de 9 (Micropeplus). Très-rarement coudées, elles
sont, considérées dans leur ensemble, ordinairement filiformes ou un peu
épaissies vers leur extrémité ; parfois elles se terminent par une massue allon-
gée et plus on moins graduée (Hypocyptus, Pseudopsis, quelques Oxyté-
liens et Omaliens, Dianoùs, etc.) ou oblOngue et plus ou moins brusque
fOligota, Stenus, Evœsthetus, Pholidus, etc.), formée de 3 ou de 4 articles,
ou bien, très-rarement, pir un bouton court et presque solide (Micro-
peplus). D'autres fois elles sont grêles (quelques Pédériens, Prognatha) et
même capillaires (Trichophya, Eabrocerus). Les articles dont elles sont
formées, pris isolément, affectent des formes et des dimensions qu'il est
bon de signaler. Ainsi, le 1er est généralement grand, plus ou moins
allongé, plus ou moins renflé en massue et même rarement très-grand,
très-épais et dilaté intérieurement (Pholidus). Les deux suivants, ordinai-
rement un peu moins longs et moins épais que le 1er, sont le plus
souvent en cône renversé plus ou moins allongé ou oblong et, en tous
cas, presque toujours plus développés que les suivants ; cependant, le
3e est parfois notablement plus court que le 2e et à peine plus
long que le 4e. Celui-ci et ceux qui suivent sont trop variables pour
pouvoir être décrits en détail, et nous nous contenterons de dire qu'ils
sont souvent subégaux, parfois inégaux, tantôt obeoniques ou subcylin-
driques, tantôt submoniliformes, tantôt allongés ou oblongs, tantôt carrés,
tantôt courts et transverses et parfois même presque porfoliés. Si lésante-
ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 13
pénultièmes sont généralement un peu plus courts que les autres, il n'en
est pas de même du dernier qui est toujours plus développé que le précé-
dent, le plus souvent ovalaire ou oblong, parfois suborbiculaire, d'autres
fois conique, tantôt subcylindrique, tantôt fusiforme ou subelliptique et,
en tous cas, généralement plus ou moins acuminé au sommet, ou même
obliquement tronqué ou subéchancré au bout ou intérieurement et submu-
croné en dessous (Staphylinus, etc.). S'agit-il du développement des
antennes, nous nous contenterons de dire qu'elles sont quelquefois à
peine plus longues que la tête, souvent un peu moins longues que la
tête et le prothorax réunis ; que d'autres fois elles atteignent ou dépassent
la base de ce dernier, mais que rarement elles sont presque aussi pro-
longées que le corps (Prognatha).
Les Antennes peuvent fournir non-seulement des caractères génériques,
mais encore des caractères sexuels, ainsi que nous en fournissent l'exemple
le Callicerus obscurus, dont les deux derniers articles sont beaucoup plus
allongés dans le a" que dans la Ç ; la Baryodma inconspicua, dont le
dernier article seul est plus long dans le premier sexe que dans le second ;
le genre Discerota. chez lequel quelques-uns des articles intermédiaires
présentent, du <f à la 9 , une conformation toute différente. Dans certains
autres cas, les antennes sont un peu plus développées dans le sexe mas-
culin, et par conséquent leurs articles sont à la fois un peu plus longs.
Enfin, les antennes, généralement duveteuses ou finement pubescentes,
présfntent ordinairement, surtout vers le sommet de chaque article, des
poils plus ou moins apparents, plus ou moins longs, souvent géminés, et
parfois même verticillés (Habrocerus, TrichophyaJ, lesquels poils, chez
certains mâles (quelques Homalotates), se condensent sur le bord interne
des premiers articles (3e à 5e, surtout), en forme de ciliation très-fine
mais plus ou moins longue. Il est bon d'ajouter que l'article terminal
est souvent pilosellé sur toute sa surface.
Le Prothorax varie considérablement pour sa forme et dans ses propor-
tions, non-seulement selon les familles, mais encore suivant les différentes
coupes et même les différentes espèces du même genre. Il serait difficile
d'énumérer toutes les modifications qu'il subit ; nous généraliserons, tout
en indiquant les conformations qui nous sembleront particulières et dignes
de mention. Il est tantôt carré ou oblong, tantôt court ou fortement trans-
verse ; d'autres fois subarrondi ou subglobuleux, ou bien encore subcor-
diforme ou cordiforme (C.ardiola, Falagria, Deleaster, etc.). Ordinaire-
ment plus étroit, du moins à sa base, que les élytres, il se montre, dans
14 IIHKVIPE3AKS
plusieurs aulres cas, plus large (Homoeusa, D inarda, Euryusa, etc.), ou
aussi large à celle-ci que les mêmes organes (les Gymnusaires, la plupart
desOxypoda et des Tachiniens, Phioeocharis, Phloeobium, Micropleplus ,
etc.) Souvent rétréci dans sa partie postérieure, il est d'autres fois plus ou
moins atténué en avant (Tachiniens. Oxypoda, Acylophorus, etc.), et même
quelquefois assez brusquement (Autalia, SUlicus, Sunius, etc.).
Son bord antérieur est tantôt tronqué ou obtuséraent arrondi, tantôt
subéchancré ou échancré (Tachiniens), ou même bissinué (Phloeobium).
Ses côtés sont plus ou moins arrondis, d'autres fois subrectilignes ou
rectilignes (quelques Staphyliniens, Xantholiniens et Pédériens. etc.), ou
rarement flexueux (Ochthcphilus, Ulcgarthrus) ou sinueux avec ou sans
dent qui limite le sinus. Le plus souvent, ces mêmes côtés sont finement
rebordés ou du moins ils présentent une arête plus ou moins distincte
qui sépare la page supérieure du repli inférieur, arête parfois tranchante
(Dinarda, etc.) ou même plus ou moins relevée en forme de gouttière
(Lomechusa, Phloeobium, Micropcplus). D'autres fois, au contraire, ils sont
tout à fait mousses ou sans arête, et alors la surface supérieure se con-
fond insensiblement avec le repli inférieur, comme on peut le voir dans le
genre Cardiola, dans certains Pédériens et surtout dans les Stènes où le
prothorax est souvent comme subcylindrique. Dans les Blédies, ce seg-
ment est toujours assez épais, et chez quelques mâles de certaines espèces
de ce genre, il projette, du milieu de son bord antérieur, une corne plus
ou moins saillante et souvent pubescente à sa pointe. Dans le genre
Pholidus, il est dilaté de chaque côté en forme de larges oreillettes, ce qui
lui donne à peu près la forme d'un trèfle très-imparfait.
Ses angles antérieurs, le plus souvent infléchis, sont presque toujours
obtus et peu prononcés ; cependant quelquefois ils sont saillants et assez
aigus, surtout quand le bord antérieur est échancré. Les postérieurs,
quoique souvent obtus ou même arrondis, se montrent assez fréquem-
ment droits ou presque droits, et quelquefois même ils sont saillants, plus
ou moins aigus et plus ou moins prolongés en arrière (Lomechusa, Di-
narda, etc.).
Le bord postérieur, généralement finement rebordé, le plus souvent tron-
qué ou arrondi, est quelquefois subbissinué, principalement lorsque les
angles sont marqués ou déjetés en arrière. D'autres fois la base,
tout en restant subarrondie dans son ensemble, paraît subtronquée ou
subiinuée dans son milieu, avec ses côtés plus ou moins obliquement
coupés. Parfois libie et dégagée, celte même base vient s'appliquer sou-
ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 15
vent sur celle des élylres qu'elle embrasse, pour ainsi dire, dans certains
cas (Gymnusaires , la plupart des Tachiniens, etc.), d'une manière étroite.
Eu égard à sa surface, le prothorax est tantôt uni, tantôt creusé dans
son milieu d'un sillon longitudinal plus ou moins prononcé, qui se réduit
souvent à une simple fossette basilaire, et qui se transforme d'autres fois
en une forte impression ou large excavation, surtout chez le tf de cer-
taines espèces (DrusULa, etc.). Rarement, il est marqué à sa base de
plusieurs fossettes transversalement disposées (Autalia), et il rappelle ainsi
celui des Bryaxis. Dans un cas exceptionnel, chez YAnthobium robus-
tum o", l'excavation du prothorax, ainsi que celle de la tête, est limitée,
de chaque côté, par une crête ou saillie comprimée. Rarement, il est
inégal ou mamelonné (PholidusJ; dans d'autres circonstances, il est
chargé de côtes plus ou moins saillantes, plus ou moins régulières et lon-
gitudinales (Glyptoma, Pseudopsis, Micropeplus).
Généralement peu convexe, quelquefois beaucoup plus fortement, il se
montre, dans d'autres cas, subdéprimé ou même tout à fait déprimé, comme
on peut le voir dans les genres Hygronoma, certains Homalotates et quel-
ques Omaliens. Il est le plus souvent couvert d'une ponctuation plus ou
moins variable et quelquefois rugueuse, tantôt uniforme, tantôt inégale
ou entremêlée d'intervalles lisses ou de cicatrices (certains Bledius,
Haploderus, etc.); souvent serrée, parfois très-parcimonieuse et même
affectant une disposition particulière ou en crosse (certains XanthoUnusJoù
en séries longitudinales (Gyraphaenà, Philonthus). Il est, rarement, lisse
ou presque lisse (Oxyporus. Tachy parus, Bolitobius, etc.), ou avec quel-
ques rares points, (Mycetoporus, Quedius, Othius. etc.). Quant à sa pubes-
cence, elle est de plusieurs natures, tantôt serrée, tantôt parcimonieuse,
tantôt très-fine, tantôt plus grossière, tantôt soyeuse et très-condensée
(Emus, etc.), tantôt nulle ou presque nulle {Philonthus, Oxyporus, la
plupart des Tachiniens, etc.), ou avec seulement de rares soies redres-
sées, disposées soit sur la surface, soit plus fréquemment sur les côtés ou
même sur le bord antérieur.
Le Repli du prothorax, tantôt lisse, tantôt ponctué ou rugueux,
tantôt plan, tantôt subexeavô, est, ainsi que nous l'avons déjà dit,
la plupart du temps séparé de la page supérieure par une arête plus ou
moins apparente; mais il varie lui-même aussi dans sa forme, dans son
développement et dans sa disposition. En effet, généralement visible quand
on examine l'insecte de profil, il est d'autres fois fortement retourné en
dessous (Oxypoda. Aleochara, Baryodma, Gymnusaires, etc.) ou même
16 BRÉVIPENNES
au point de venir se coller au tégument, de la surface supérieure (Tachi-
nlens), ce qui le rend le plus souvent invisible, vu de côté et aussi de
dessous, et parfois même tout à fait inappréciable. Dans ce dernier cas, il
est bon de remarquer qu'en même temps les côtés du prothorax s'abais-
sent et deviennent plus ou moins Iranchants. Ce repli, plus ou moins
développé, représente souvent la forme d'un triangle, dont le sommet
interne, très-ouvert et plus ou moins émoussé, est appuyé contre ou un
peu derrière la base externe des hanches antérieures (Aléochariens, quel-
ques Staphyliniens, etc.). Tantôt graduellement rétréci (Lathrobium),
tantôt subparallèle et assez large (la plupart des Oxytélens et des Orna-
liens, etc.) dans sa partie antérieure, il se dilate fortement en arrière,
derrière les hanches, en forme d'angle plus ou moins prononcé, plus ou
moins aigu, au point d'absorber complètement la région des épisternums
et des épimères de l'antépectus ; et généralement alors il présente en son
milieu une échancrure ou sinus plus ou moins profond pour recevoir la
noix des hanches antérieures, ainsi qu'on peut l'observer dans les genres
Bledius, Coprophilus, Anthophagus, etc.). Dans le genre Platystethus, il
émet antérieurement, au devant des hanches, un liseré étroit et transversal
qui longe le bord postéro-inférieur de la tête jusqu'à la rencontre du
prosternum ; mais, dans le genre Oxy teins, c'est tout autre chose, car, en
ce même endroit, il est très-développé, trapéziforme, abord interne sub-
rectiligne et subparallèle au bord externe. Chez les Acrognathes et les
Ochthéphiks, quoique très-développé, il forme simplement, en dedans,
un angle mousse ou subtronqué dont le sommet vient s'appliquer exacte-
ment contre le condyle ou base externe des hanches antérieures. Si.
comme on vient de le voir, le repli du prothorax est parfois très-
étendu dans son diamètre transversal, il n'en est pas de même dans
certains cas (Xantholiniens, quelques Staphyliniens), où il est plus ou
moins étroit dans toute sa longueur et borné à un liseré ou atténué à ses
deux extrémités (Othins, Xantholinus, etc.), ou subparallèle (DianoiisJ
Le plus souvent, son bord interne est parfaitement distinct d'un bout à
Tautre, mais, par exception (Deleaster, Stenus), il est effacé et confondu
avec les pièces prosternales de l'antépectus. Enfin, négligeant les autres
détails relatifs au repli du prothorax, nous ajouterons que, dans le genre
Micropephis, subparallèle dans toute sa longueur, il est longé en dedans
par la fossette oblongue destinée à loger les antennes à l'état de repos et
qui l'isole complètement du contact des hanches, et que, dans quelques
Staphyliniens, où il est assez étroit et subangulé, il projette en arrière des
ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 17
hanches antérieures une espèce d'opercule triangulaire, subcorné ou sub-
membraneux, qui recouvre le stigmate prothoracique, et qui, selon
Thomson, n'est autre chose que l'épimère de l'antépectus.
UÊcusson, sans importance, ne peut guère être utilisé que pour séparer
les espèces. Il est, le plus souvent, de forme triangulaire ou subogival,
d'autres fois semicirculaire. Généralement bien distinct, il est souvent petit,
et même parfois à peine visible (StenustOxytéliens} etc.)> ou recouvert par
le bord postérieur du prothorax (Hypocyptus, etc.). Sa surface est tantôt
ponctuée ou tantôt lisse, tantôt pubescente ou tantôt glabre. Dans sa
sculpture, il n'a rien de saillant, si ce n'est d'offrir très-rarement, sur son
milieu (Falagria), deux lignes élevées enclosant un sillon longitudinal.
Les Êlytres, au contraire, vont nous présenter un intérêt majeur, à
cause des modifications nombreuses qui s'opèrent dans leur développe-
ment, leurs contours et leur texture. Toujours plus ou moins tronquées
au sommet et ne recouvrant jamais en entkr le dos de l'abdomen, elles
sont néanmoins susceptibles de varier infiniment, sous le rapport de leur
longueur. Ainsi, par exemple, ou moins longues, ou aussi longues, ou
plus longues que le prothorax, le plus souvent elles ne dépassent pas le
bord postérieur de la poitrine ; quelquefois elles sont plus courtes que
celle-ci (Micralymma, quelques Aléocharie?is, etc.), et, au contraire, dans
des cas assez nombreux, elles sont évidemment ou même notablement
plus prolongées en arrière que ce même segment, ainsi qu'on peut le
remarquer chez beaucoup de Tachiniens, quelques Oxytéliens, la plupart
des Omaliens et les Proteiniens. Bien entendu, à mesure qu'elles s'allon-
gent, elles passent successivement de la forme transverse à la forme, ou
carrée, ou oblongue ou allongée. Considérées dans leurs contours, nous
avons déjà dit qu'elles étaient tronquées à leur sommet ; mais cette tron-
cature n'est pas toujours franche ou rectiligne, et nous dirons même
qu'elle l'est rarement, car leur bord apical est souvent plus ou moins
sinué ou même inc^é (Silusa, Dinarda, Oxypoda, Tanygnathus, etc.) sur
ses côtés, au point de faire paraître aigu l'angle postéro-externe qui se
prolonge parfois en arrière. D'autres fois, prises ensemble, elles sont
simultanément plus ou moins échancrées à leur bord postérieur, avec
l'angle suturai ou droit, ou obtus et émoussé, ou même fortement et
obliquement tronqué (Thinobius, quelques AnthobiesJ, au point de les
faire paraître comme déhiscentes ou séparées à leur sommet par un angle
rentrant plus ou moins prononcé. Dans certains cas, au contraire, obtu-
iément tronquées ou même subarquées à leur extrémité (Omaliens), elles
br. 2
18 BRÉVIPEiNNES
offrent leur angle postéro-externe plus ou moins largement arrondi, avec
le suturai un peu prolongé ou même acuminé en arrière (quelques Antho-
bium Ç ). Comme le prothorax est souvent arrondi à son bord postérieur
qui recouvre plus ou moins la base des élytres, et que celles-ci sont alors,
en cet endroit, un peu impressionnées pour faciliter les mouvements du
segment qui vient s'appliquer sur elles, il s'ensuit naturellement que ces
dernières paraissent, dans bien des cas, simultanément plus ou moins
échancrées antérieurement (la plupart des Aléochariens, Staphyliniens , etc.)
Quand, au contraire, leur base est libre, celle-ci paraît coupée en ligne
ou à peu près droite ou même à peine arquée en dehors (Pêdériens, quel-
ques Oxytéliens, etc.).
Les élytres ne sont pas toujours parallèles sur leurs côtés, car ceux-ci
divergent quelquefois postérieurement, ce qui fait paraître ces premières
un peu plus larges en arrière qu'en avant. Ces côtés d'ailleurs, souvent
subrectilignes, sont parfois subarrondis ou du moins dans leur partie
postérieure. Ils sont toujours plus ou moins déclives ou infléchis, souvent
rebordés ou munis d'une arête parfois tranchante, qui sépare la page
supérieure du repli latéral, avec celui-ci plus ou moins réfléchi, plus ou
moins large et à bord interne subrecliligne ou subarqué. Elles sont rare-
ment rebordées à leur sommet, moins rarement à la suture qui, généra-
lement simple est, par exception, imbriquée chez plusieurs Xantholi-
niens.
Tantôt convexes ou subconvexes, tantôt déprimées ou subdéprimées,
parfois subimpressionnées, les élytres, considérées dans leur texture, sont
couvertes d'une ponctuation plus ou moins variable, plus ou moins serrée
ou parfois très-parcimonieuse, plus ou moins rugueuse ou même râpeuse
ou réticulée, plus ou moins fine ou même obsolète ou presque nulle, et,
rarement, rangée en stries ou séries longitudinales. Dans quelques cir-
constances (Glyptoma, Pseudopsis, Pholidus, Micropeplus), de même que
le prolhorax, elles sont chargées de côtes longitudinales plus ou moins
saillantes.
Enfin, les élytres peuvent, en certains cas, devenir le siège de divers
signes caractéristiques des sexes, tels que des tubercules (BrachidaJ ou
des plis (Bolitochara, Sipalia, etc.), ou bien encore le prolongement de
l'angle suturai (certains AnthobiumJ.
Les Ailes sont le plus souvent très-développées chez les Brévipennes,
et atteignent au moins la longueur de l'abdomen. Elles sont ordinairement
pâles et diaphanes, quelquefois irisées ou enfumées, et elles se replient
ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 19
complètement sous les élytres. Dans des cas assez rares, elles sont rudi-
mentaires, ou bien elles manquent totalement.
L'Abdomen, qui est presque toujours plus ou moins découvert (1), joue
naturellement ici un plus grand rôle que dans toutes les autres familles
de Coléoptères. Ainsi que l'a constaté feu Jacquelin Du Val, il est com-
posé de 9 segments, tous cornés ("2), savoir : 1° 2 segments couris,
quelquefois rudimentaires, le plus souvent recouverts en dessus par les
élytres et néanmoins parfois, ou au moins le 2e, découverts et apparents
(3) ; 2° 5 autres plus développés, transverses, généralement tous décou-
verts ou quelquefois pour la plupart recouverts (certains Omaliens), parfois
subégaux, souvent inégaux, avec le 5° et plus rarement le 4e plus grands ;
3° un tic plus étroit, ordinairement moins saillant, le plus souvent rétrac-
tile ou susceptible de se retirer dedans ou dessous le précédent, quelquefois
triangulaire ou semilunaire ; 4° enfin, un 7e souvent caché ou enfoui, et
qui laisse parfois saillir 2 espèces de styles plus ou moins grêles et plus
ou moins apparents. Lors même que la plupart des segments sont nus et
que l'abdomen déborde notablement les élytres, celui-là peut être plus ou
moins allongé, plus ou moins raccourci, au point de représenter 4 ou 5 fois
ou seulement 2 ou 3 fois la longueur des étuis protecteurs des organes du vol.
Dans les cas, au contraire, où il est, en majeure partie, recouvert (plusieurs
Omaliens, Proteiniens), il est court et large. Il est, quant à sa forme, soit
subparallèle, soit plus ou moins arqué latéralement, soit étranglé vers sa
base (Tachyusa), soit subélargi postérieurement (Actosus. Sipalia, etc.),
soit même, assez souvent, atténué en arrière (Oxypoda, Dinarda, Ho-
moeusa, Deinopsis, Pseudopsis, les Tachiniens, etc.) d'une manière plus
ou moins accentuée. Parfois déprimé ou subdéprimé en dessus dans tout
son développement, quelquefois il ne l'est que vers la base, avec le reste
'„«!) Excepté chez quelques Anthobies.
(2) La nature, ayant dénudé l'abdomen de tout étui protecteur, a dû, dans sa sage
prévoyance, le douer d'une cuirasse solide.
(3) Comme on n'est pas d'accord sur le segment qui doit être considéré comme le
1er, pour éviter toute confusion, nous ferons abstraction des 2 segments rudimen-
taires que nous nommerons segments basilaires, et nous ne compterons que les
suivants, qui sont de grandeur raisonnable et normale. Nous désignerons le dernier (neu-
vième réel, septième apparent) du nom de Segment de Varmure ainsi que l'a fait avec
raison Jacquelin du Val. Nous ferons observer en passant que le 2e basilaire,
bien que souvent caché en dessous, est quelquefois bien distinct et découvert en dessus,
et que néanmoins nous n'eu tiendrons pas compte, parce que le plus souvent il est
invisible ou inappréciable, si ce n'est par la dissection. Chez plusieurs Oxytéliens, il
est apparent en dessous comme en dessus, mais le cas est exceptionnel.
20 BRÉVIPENNES
de sa longueur plus ou moins convexe, mais, plus rarement, il est convexe
d'un bout à l'autre. Le plus souvent ses bords latéraux sont plus ou moins
fortement relevés en forme de bourrelet, ou même de tranche quelquefois
(Encephalus) très-saillante et comprimée; d'autres fois, au contraire, les
côtés sont mutiques et n'offrent aucune espèce de rebord, comme on peut
le voir dans quelques genres, et alors il affecte la forme conique (Conurus),
ou cylindrique (Glyptoma, quelques StenusJ.
Comme la Nature, en découvrant l'abdomen de la plupart des Brévi-
pennes, l'avait délivré de toute entrave, elle l'a en même temps doué d'une
grande faculté de se mouvoir en tous les sens, au point qu'ils s'en servent
souvent pour faire rentrer, après le vol, les ailes sous les étuis qui doi-
vent les protéger. La plupart des Aléochariens peuvent, soit le redresser
verticalement, soit le recourber en l'air en forme d'arc, même jusqu'à
cacher le corps en entier ou le recouvrir étroitement comme d'un capu-
chon (Encephalus), et, dans ce jeu, naturellement les arceaux du ventre
sont appelés à s'allonger et les segments du dos à se contracter ; de là la
faculté qui leur a élé dévolue de pouvoir se retirer ou de rentrer sans
peine l'un dans l'autre, et qui, par exception, a été refusée au genre
Micropeplas, chez lequel les segments abdominaux paraissent plus ou
moins immobiles ou comme soudés, ainsi que dans les insectes de la tribu
des Psélaphiens. Les Staphyliniens ou du moins un grand nombre des
espèces de cette famille se contentent de tenir, en courant, leur abdomen
droit comme un étendard. Plusieurs autres, au contraire, ont l'habitude
de le ramasser en dessous en arc (Bolitobius, Mycetoporas, etc.), ou en
cercle ou même en spirale (Xantholinus) ; et quelques autres (Omaliens),
surtout celles à abdomen entièrement ou presque entièrement (Anthobium)
caché, se bornent seulement à infléchir son extrémité postérieure.
Il est inutile de faire l'étude isolée de chaque segment, et nous nous
contenterons de dire que les 2 ou 3 premiers segments, rarement le
4e, toujours abstraction faite des deux basilaires, sont souvent (Aléo-
chariens, etc.) creusés à leur base d'une impression ou sillon trans-
versal plus ou moins prononcé ; et de plus, très-rarement (Lomechusa),
garnis de chaque côté d'un pinceau de poils serrés. Le 5e, sou-
vent plus grand que le précédent, est presque toujours largement tronqué
ou parfois échancré à son bord postérieur qui est souvent muni d'une
étroite membrane pâle. Le 6e, ainsi que nous l'avons dit, est plus
étroit que le précédent, ordinairement moins saillant, plus ou moins ré-
traclile, et du reste très-variable dans sa forme, même d'un sexe à l'autre,
ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 21
car il est souvent chez les <f (Aléochariens) ou simplement crénelé ou
échancré, ou armé à son sommet de dents, d'épines ou de tubercules.
D'ailleurs, il n'est pas seul à offrir des signes masculins, et le précédent
est parfois surmonté sur le dos, soit d'une saillie de forme variable, soit
de 1 ou de 2 ou même de plusieurs (Gyrophoena) plis longitudinaux.
Mais il est rare, quoique cela existe, de voir les segments précédents, ou
seulement l'un d'eux, chargés de quelque tubercule, de quelque protubé-
rance ou de tout autre signe distinctif des <f . Dans le genre Thectura, le
6e segment de l'abdomen est armé, à son sommet, de 3 forts aiguillons, et
cela dans les deux sexes, ce qui constitue une exception unique et remar-
quable. Le segment de l'armure qui est, ainsi qu'il a été dit, le plus sou-
vent caché ou enfoui et rétractile, devient, au contraire, en d'autres cas,
très-apparent et même assez saillant (Oxytéliens, etc.). Il paraît alors
composé de plusieurs valves qui laissent sortir parfois 2 appendices courts
ou bien styliformes.
La ponctuation de l'abdomen est très-variable, suivant les espèces
) qu'elle aide à déterminer. Tantôt plus ou moins fine, tantôt plus ou moins
forte, quelquefois très -serrée, d'autres fois moins serrée et même parci-
monieuse, elle est souvent plus écartée sur les derniers que sur les pre-
miers segments, rarement granulée sur les 5e ou 6e ou 5e et t>e, quelquefois
nulle ou obsolète, ou du moins en partie.
Nous n'entrerons pas dans de grands détails relativement à la pubes-
cence du dos de l'abdomen, sinon qu'elle varie également suivant les
espèces, c'est-à-dire qu'elle est plus ou moins fine et plus ou moins légère,
plus ou moins serrée, plus ou moins longue, plus ou moins couchée, par-
fois parcimonieuse, d'autres fois condensée, soit en un duvet très-fourni et
uniforme, soit en taches ou lignes soyeuses (Emus, Staphylinus, etc.) for-
mant des dessins divers. Souvent, outre la pubescence ordinaire, les côtés
et surtout l'extrémité de l'abdomen, plus rarement le dos, sont hérissés
de soies redressées, plus ou moins longues, mais généralement éparses
ou clair-semées.
Nous allons passer maintenant à la Page inférieure du corps, qui est
plus ou moins convexe, plus ou moins ponctuée, plus ou moins pubes-
cente et qui offre sans contredit un intérêt majeur.
Nous n'aurons rien de remarquable à dire du Dessous de la tète, occupé
d'ailleurs en grande parlie par les organes de la bouche et surtout par les
tempes, qui sont trôs-développées et retournent fortement en dessous au
point de se réunir parfois sur une plus ou moins grande étendue et de
22 BRÉVIPENNES
refouler ou d'annihiler les pièces basilaire et prébasilaire, ainsi que nous
en avons déjà fait mention. Alors ces mêmes tempes, souvent glabres et
rarement pubescentes ou pilosellées, ponctuées ou rugueuses et rarement
lisses, offrent quelquefois des points enfoncés et des poils très-distancés,
mais bien apparents.
L'Antêpectus est toujours distinct, largement tronqué ou subéchancré à
son bord antérieur, avec celui-ci offrant souvent de chaque côté comme
une pelile oreillette avancée (1), et quelquefois plus fortement échancré,
avec l'échancrure remplie par une pièce antésternale cornée (Xantholiniens)
en forme de semi-disque ou d'ellipse transverse.
Le Prosternum, qui forme la partie médiane de l'antépectus, est le plus
souvent peu, d'autres fois plus ou moins fortement développé (Autalia,
Pédériens, Coprophilus, Prognatha, Stenus, etc.) au devant des hanches
antérieures. Généralement, il se prolonge un peu en arrière entre celles-ci,
en angle le plus souvent peu prononcé et très-ouvert, quelquefois plus ou
moins saillant et plus ou moins aigu. Rarement, son bord postérieur est
presque en ligne droite (Bledius) ou avec une dilatation angulaire presque
insensible dans son milieu. Quant à sa surface, l'angle prosternai est tantôt
plan, tantôt convexe, tantôt parcouru sur sa ligne médiane par une carène,
plus prononcée surtout en arrière. Les Épistermims et les Êpimères de
l'antépectus sont cachés ou soudés avec les pièces du milieu. Mais quel-
quefois, ainsi que nous l'avons dit plus haut, les Êpimères sont distinctes
et deviennent les Opercules prothoraciques.
Le Médipectus, quoique généralement peu développé, est néanmoins
souvent plus grand que le segment précédent. Il présente, selon nous, une
importance qu'on a trop longtemps négligée, faute d'examiner la page
inférieure du corps qui, ainsi que nous l'avons dit en d'autres occasions,
reproduit des pièces cardinales.
Le Mésosternum, qui occupe le miiieu du médipectus, est susceptible
de formes si variées que, forcés de renoncer à toutes les signaler, nous
nous bornerons à en indiquer les principales. En effet, comme le pros-
ternum, il se prolonge plus ou moins en arrière entre les hanches inter-
médiaires en forme d'angle; mais cet angle lui-même subit de nombreuses
variations, soit dans ses dimensions, soit dans sa forme, soit dans sa scul-
pture. Rarement court, tronqué ou obtus, il se rétrécit d'autres fois posté-
rieurement en pointe plus ou moins aiguë et même effilée ou acicuiée,
(I) Ces oreillettes représentent, selon Thomson, les clavicules.
ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 23
prolongée tantôt jusqu'au milieu, tantôt même jusqu'au sommet des han-
ches intermédiaires. Quelquefois il forme entre celles-ci comme un filet
étroit et même tranchant, d'autres fois il y représente une lame horizontale,
plane, plus ou moins large, ou subparallèle, ou graduellement rétrécie en
arrière, avec son extrémité plus ou moins largement tronquée (Gyrophœna,
etc.). La surface du mésosternum, tantôt ponctuée, tantôt rugueuse, tantôt
presque lisse, offre parfois en outre une carène longitudinale, ou fine et
réduite à une simple ligne élevée, ou tranchante et comprimée, et, dans ce
dernier cas, il arrive que la partie située de chaque côté en dehors de la
carène est plus ou moins creusée ou excavée, comme cela se voit dans
quelques Baryodmes. D'autres fois, cette surface présente une suture ou
arête transverse, en forme d'arc ou de chevron plus ou moins ouvert et
dont l'ouverture est en avant (Philonthus); et rarement, cet arc est indiqué
par une chaînette de gros points enfoncés (Trichoderma). Enfin, pour
abréger, nous constaterons que souvent le mésosternum, de même que le
proslernum, offre sur les côtés un rebord plus ou moins accusé.
Les Médiépisternums ou Êpisternums du médipectus sont généralement
grands et soudés, dans bien des cas, au mésosternum avec lequel ils
semblent comme confondus. Cependant, dans plusieurs autres circons-
tances, il en est séparé par une suture ou arête plus ou moins fine et parfois
bien saillante, ainsi qu'on peut l'observer dans quelques Aléochariens,
quelques Pédériens, quelques Staphyliniens, et notamment le genre
Quedius.
Les Médiépimères ou Êpimères du médipectus, ordinairement moins
grandes que les médiépisternums, ne laissent pas d'être souvent assez
développées. Leur forme générale est celle d'un trapèze ou d'un triangle
irrégulier, subtransversalement ou obliquement disposé. Cependant, cette
règle présente des exceptions; ainsi, par exemple, chez quelques Staphy-
liniens (Staphyli7ius, Philonthus, etc.), elles deviennent allongées, prennent
en même temps une disposition longitudinale et s'étendent assez loin en
arrière le long du repli latéral des élytres. Nous ajouterons même que,
chez quelques espèces linéaires (Xantholiniens), elles sont très-étroites et
réduites à une espèce de liseré, refoulées qu'elles sont par les hanches
intermédiaires, qui sont implantées tout près du bord externe des étuis.
Le Métasternum, quoique ordinairement grand et plus ou moins déve-
loppé dans son diamètre antéro-postérieur, devient quelquefois très-court,
et cela se comprend lorsqu'on considère qu'en même temps les hanches
intermédiaires et postérieures se rapprochent entre elles au point de paraître
24 BRÉVIPENNES
se toucher presque. Borné alors à un très-étroit ruban transversal, il
n'offre qu'une légère dilatation angulaire dans ses pointes antéro et postéro-
médiaires. En général, il est transversalement ou subobliquement coupé
sur les côtés de son bord postérieur, avec ceux-ci souvent sinués ou échan-
crés et parfois d'une manière sensible (Staphyliniens, Pédériens, Bledius,
etc.) au devant de l'insertion des hanches postérieures. Sa pointe antéro-
médiaire est avancée tantôt en un angle peu senti, tantôt en un angle plus
ou moins aigu, avec celui-ci ou prolongé jusqu'à la rencontre de la pointe
mésosternale, ou s'arrêtant plus ou moins loin de celle-ci, avec laquelle
elle se lie alors au moyen d'une pièce intermédiaire visible. Il est bon
cependant de noter ici que, lorsque les hanches intermédiaires sont tout
à fait contiguës, les pointes mésosternales et métasternales, loin de se tou-
cher, restent passablement distantes l'une de l'autre par leur sommet, et
que, lorsque la lame mésosternale est tronquée, celle que projette le métas-
ternum dans son milieu offre aussi la même particularité ; et, dans ce cas-
là, les hanches intermédiaires sont nécessairement plus ou moins écartées
entre elles. La pointe postéro-médiaire du métasternum est presque tou-
jours courte, mais elle présente des caractères qui ne se retrouvent jamais
dans la précédente. En effet, bien que souvent simple et entier, l'angle
qu'elle forme, d'ailleurs peu prononcé, est assez souvent fendu ou échan-
cré à son sommet, lequel est muni dans quelques cas d'un lobe triangu-
laire, submembraneux et bifide (Philonthus), ou bien terminé par deux
lobes assez grands, assez larges et cornés (Dianoùs, StenusJ.
Quanta la surface du métaslernum, elle est ordinairement peu convexe,
avec la ligne médiane rarement et à peine sillonnée ou impressionnée. Sa
ponctuation et sa pubescence sont variables et son milieu est exceptionnel-
lement (Pœderus) creusé d'un gros point enfoncé.
Les Postépisternums ou Épisternums du postpectus, généralement assez
grands, sont allongés en forme de languette plus ou moins étroite, dont le
sommet est acuminé ou parfois mousse ou subtronqué. Il a une direction
ou longitudinale ou oblique, avec son bord interne, dans le premier cas,
subparallèle au repli des élytres -et, daus le second, divergent plus ou
moins postérieurement de celui-ci; dans un troisième cas, très-rare, il se
rapproche en arrière (Discerota, Sunius) du même repli. Dans certaines
circonstances, principalement chez les espèces linéaires, les postépister-
nums deviennent très-étroits, refoulés et parfois comme annihilés par les
hanches, qui ont de la peine à trouver une place dans une poitrine à
diamètre transversal insuffisant.
ÉDUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 25
Les Postépimères ou Épimères du postpectus doivent forcément se plier
aux diverses modifications que leur fait subir le postépisternnm. Généra-
lement de forme subtriangulaire, elles sont plus ou moins développées
suivant que l'extrémité des épisternums s'écarte plus ou moins du repli
des élytres. Elles finissent même par devenir très -petites ou par disparaître
complètement sous celui-ci (Discerota, Sunius, etc.), surtout quand elles
sont refoulées par la pointe postérieure de la pièce voisine.
Si le Ventre, toujours plus convexe que le dos de l'abdomen, suit natu-
rellement dans son ensemble le même dévoloppement et la même forme
que celui-ci, dont il est la page inférieure, il n'en est pas de même, comme
on pourrait le croire, des différents arceaux qui le composent. En effet,
chacun de ceux-ci, dans sa dimension et sa structure, ne répond pas tou-
jours exactement à chaque segment dorsal correspondant. Ainsi, par
exemple, le 1er (sans compter bien entendu les basilaires) est ici souvent
plus grand et même notablement plus grand que le 2e, tandis que le seg-
ment correspondant du dos de l'abdomen est égal ou subégal au 2e, ou
rarement plus court que celui-ci. Le 5e n'est pas toujours plus grand que
les précédents ; le 6«, au contraire, est assez souvent plus développé que
le segment abdominal correspondant, et, comme ce dernier, il devient, par
la diversité de sa structure, un caractère de différence sexuelle. En parlant
du 1er arceau, nous avons omis de signaler une singularité qui le concerne,
celle de présenter ?ur le milieu de sa base, surtout chez plusieurs Pédé-
riens et Sténides, une crête ou carène longitudinale plus ou moins pro-
noncée et qui semble parfois se continuer sur les arceaux rudimentaires.
Quant à la ponctuation et à la pubescence du ventre, elles sont à peu
près les mêmes que celles du dos de l'abdomen ; cependant, il arrive que,
dans certains cas, elles sont l'une et l'autre moins serrées ou moins con-
densées que sur la page supérieure, et, notamment dans quelques espèces
de Staphylins ou genres voisins, la pubescence du dessous du ventre
n'offre pas toujours, comme en dessus, ni d'aussi grandes ni d'aussi nom-
breuses plaques de soies très-serrées. Enfin il est, en outre, souvent parse-
mé de soies redressées et plus ou moins distinctes.
Les Pieds sont plus ou moins allongés, rarement courts, rarement sub-
égaux. Les antérieurs sont le plus souvent moins longs, mais plus robustes
que les autres ; les intermédiaires sont généralement plus développés que
les antérieurs et les postérieurs plus que les intermédiaires.
Les Hanches offrent toujours un assez grand développement pour qu'il
soit facile de bien préciser leur forme et leur disposition. Les antérieures
26 BRÉVIPENiNES
sont grandes, coniques et la plupart du temps saillantes; mais quelquefois
elles sont moindres et en même temps elles ne ressortent que légèrement
(Prognatha, Glyptoma, Phloeocharis, etc.); et, d'autres fois, tout en se
montrant un peu proéminentes, elles sont petites, faiblement oblongues
ou à peine coniques (Dianoùs, Stems). Dans des cas plus rares (Protei-
niens), elles sont allongées, subcylindriques, et alors elles sont transver-
salement et un peu obliquement couchées. Le plus souvent écartées à leur
base, elles se rapprochent l'une de l'autre vers leur sommet, où elles sont
contiguës ou subcontiguës, tout en se renversant plus ou moins en arrière.
D'autres fois, au contraire, leur position est moins oblique ou plus paral-
lèle ; alors, tantôt très-proéminentes (Xantholiniens, Pêdériens), tantôt
moins saillantes (Oxytéliens), elles sont légèrement (Xantholiniens, Pêdé-
riens) ou non (Oxytéliens) renversées en arrière, et il est à remarquer que,
dans ce dernier cas, elles sont plutôt cylindrico-coniques et un peu dis-
tantes que coniques et contiguës. Les Hanches antérieures sont généra-
lement convexes en avant, planes et parfois subexcavées en dessous. Elles
sont reçues à leur base dans une cavité transversale plus ou moins étendue
latéralement, et on aperçoit souvent, en dehors et au devant de cette même
base, une espèce d'opercule ou de pièce triangulaire ou semidiscoïdale,
subcornée, souvent rudimentaire, parfois assez développée (Xantholiniens,
quelques Pêdériens, etc.), et qui recouvre plus ou moins la noix ou con-
dyle articulaire.
Les Hanches intermédiaires, bien que moins développées et beaucoup
moins saillantes en général que les antérieures, sont néanmoins quelquefois
aussi grandes ou presque aussi grandes (Xantholinvs, Pêdériens, etc.) quQ
celles-ci, mais moins proéminentes. Elles en sont généralement rappro-
chées au point parfois de se toucher, mais d'autres fois elles en sont passa~
blement éloignées (Acrognathus , Coprophilus, Glyptoma, Stenus, etc.)
suivant le développement antéro-postérieur du mésosternum. Parfois uni'
formément subconvexes, elles sont d'autres fois subdéprimées, déprimées
ou même subexcavées dans la partie extérieure de leur surface, avec la
partie intérieure de celle-ci plus ou moins convexe et formant comme un
bourrelet arqué, plus ou moins large, en tous cas souvent plus étroit que
le reste du disque, et qui doit servir de borne intérieurement au mouve-
ment des cuisses. Elles ne sont pas toujours coniques, mais elles sont
dans bien des circonstances, subovalaires ou conico-ovalaires, parfois
subréniformes ou même subarrondies. Elles sont le plus souvent oblique-
ment disposées ; seulement, lorsque les antérieures affectent la direction
ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 27
longitudinale et subparallèle, elles tendent aussi plus ou moins à la prendre
elles-mêmes. Quant à l'intervalle qui les sépare l'une de l'autre, il nous
suffira de dire qu'il varie suivant le développement de la lame mésoster-
nale et de la pointe antéro-médiaire du métasternum, c'est-à-dire qu'il
est tantôt nul, tantôt très-étroit, tantôt plus ou moins large.
Les Hanches postérieures jouent encore un plus grand rôle que les anté-
rieures et les intermédiaires. Elles sontgrandes et généralement transverses,
et le plus souvent, dans ce cas, elles sont composées de deux lames dis-
tinctes : l'une supérieure, parfois (Aléochariens, Tachiniens, etc.) nulle
ou très-étroite en dehors, mais brusquement dilatée intérieurement en
cône plus ou moins saillant, ou rarement en carré ou trapèze (Hypocyptus,
Commis) : l'autre, située sur un plan inférieur, horizontale, découverte,
plus ou moins large, parfois très-grande (Bolitobius, Mycetoporus), sub-
parallèle ou un peu atténuée de dedans en dehors. Toutefois, celte règle
souffre des exceptions : ainsi, par exemple, dans le genre Habrocerns, la
lame supérieure est très-grande et s'étend en forme de triangle transverse
jusque près du repli des élytres au point de recouvrir presque entièrement
la lame inférieure ; assez souvent encore celle-ci, affectant une position
verticale, est plus ou moins refoulée en dessous du bord postérieur du
métasternum, ce qui la rend presque annihilée ou peu apparente, et alors,
la lame supérieure est simplement conique et réduite seulement à sa dila-
tation interne. Le cône formé par celle-ci est lui-même susceptible de
modifications assez nombreuses; en effet, tantôt court et large, tantôt
allongé et étroit, il est parfois subdéprimé, peu convexe et subhorizontal,
et d'autres fois convexe, subcylindrique et plus ou moins saillant. Presque
toujours il est échancré, entaillé ou seulement sinueusement tronqué à son
sommet pour recevoir la noix des trochanters. Dans d'autres cas, il offre
vers ou avant son milieu un rétrécissement ou étranglement transversal
plus ou moins prononcé, ainsi qu'on peut le voir dans plusieurs Staphy-
liniens, Xantholiniens et Pédériens.
Dans leurs rapports avec les hanches intermédiaires, nous avons déjà
dit que les postérieures en étaient parfois rapprochées au point de les tou-
cher presque (Actosus, Sipalia). Dans leurs rapports entre elles, nous
aurons peu d'observations à faire, car généralement elles sont contiguës
ou subcontiguës en dedans à leur base et plus ou moins divergentes à leur
sommet, excepté dans certains cas où elles sont légèrement (Philonthus,
etc.) ou même notablement (Dianoùs, Stenus) écartées l'une de l'autre
intérieurement à leur naissance,
28 RRÉV1PE1NNES
Les Trochanters, qui isolent complètement ou presque complètement les
cuisses des hanches, tout en leur servant d'attache, sont toujours bien
apparents. Les antérieurs et intermédiaires sont en général petits et sub-
cunéiformes. Les postérieurs offrent un plus grand développement ; ils
sont allongés, oblongs ou subelliptiques, avec leur sommet tantôt acuminé,
tantôt subarrondi, ou libre et détaché de la cuisse, ou p.irfois appliqué contre
celle-ci, qui est obliquement coupée à l'endroit de son insertion . Par une
exception unique et remarquable, les trochanters postérieurs deviennent
le siège d'un caractère sexuel, car chez le à" de l'Emus hirtus, ils sont
chacun armés d'un fort crochet dilaté à son extrémité.
Les Cuisses, implantées de côté et un peu obliquement sur les trochan-
ters, débordent plus ou moins les côtés du corps. Elles sont, la plupart du
temps, comprimées ou subcomprimées, et légèrement cintrées sur leur
face interne, ou au moins les intermédiaires et postérieures, comme pour
embrasser la courbure du corps, afin de n'être pas gênées dans leur mou-
vement ascensionnel. Elles sont généralement élargies ou subélargies, les
antérieures souvent, les intermédiaires rarement avant leur milieu, les
autres vers leur milieu, avec leur extrémité parfois plus ou moins atté-
nuée. Cependant, quelquefois elles sont comme linéaires et subcylin-
driques, ou à peine renflées dans leur partie médiane. En dessous, elles
sont rarement ou faiblement rainurées vers leur sommet. Chez certains
Laihrobies, les antérieures surtout sont épaissies d'une manière notable.
Enfin, il arrive parfois qu'elles offrent inférieurement, surtout vers leur
extrémité, ou une série de petites épines (QuediusJ, ou quelques soies dis-
tinctes (BolitobiusJ et assez raides, ou une épine longue et grêle (Conurus),
et rarement, vers la base des antérieures, une frange de cils fins, mous
et assez serrés.
De toutes les parties des pieds, les Tibias sont sans doute celles qui
présentent le plus d'intérêt, et ils sont le siège de caractères d'une impor-
tance principale. Ils sont droits ou presque droits, ou parfois un peu
arqués à leur base ; d'autres fois, les postérieurs surtout sont faiblement
recourbés en dedans vers leur extrémité et quelquefois aussi en arrière,
vers le sommet de leur arête supérieure. Plus ou moins allongés, ils sont
généralement grêles à leur base et graduellement élargis vers leur extré-
mité, parfois même d'une manière notable (XantholinusJ ; d'autres fois, ils
sont larges et comprimés (plusieurs OxytéliensJ, à l'exception des posté-
rieurs, et, chez certains o" (Amphichroum), les antérieurs et même les
intermédiaires sont assez brusquement épaissis dans leur dernière moitié
ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 29
ou dans leur dernier tiers; dans d'autres cas, les antérieurs seuls sont
subitement élargis soit dès leur tiers basilaire (Lathrobium, Achenium,
etc.), soit dès leur base elle-même (Emus, CreophUus, etc.). Rarement,
ils sont tous très-grêles et presque linéaires (Stilicus, Sunius, Micrope-
plas, Stenus, etc.) ; d'autres fois, ils sont même subatténués vers leur
sommet (Lomechusa, Oxytehis (les postérieurs), Trogophloeus, etc.). Les
antérieurs et souvent les intermédiaires sont un peu moins longs ou même
sensiblement moins longs (Bolitobius, Mycetoporus, etc.) que les cuisses,
mais les postérieurs sont presque toujours aussi longs ou au moins aussi
longs que la pièce à laquelle ils sont attachés.
Les Tibias sont le plus souvent entiers, mais cependant les antérieurs
sont quelquefois sinués vers leur tiers basilaire. avant leur dilatation
(Lathrobium, Achenium); rarement, les intermédiaires présentent en
dessous, vers leur milieu, une échancrure assez profonde qui les oblige à
se fléchir assez brusquement en dedans à cet endroii (Amphichroum
canaliculatum çf). Dans certains cas, les antérieurs et rarement les inter-
médiaires sont plus on moins obliquement coupés ou entaillés avant
l'extrémité de leur arête externe (quelques Oxytéliens). Quant au sommet
lui-même, il est généralement tronqué, parfois d'une façon un peu obli-
que, d'autres fois subéchancré.
Mais ce qui distingue principalement les tibias, c'est l'armure de leur
tranche supérieure, car ce genre de conformation annonce des espèces
fouisseuses et par conséquent nous révèle un caractère de mœurs. En
eflet, les tibias, le plus souvent simplement pubescents ou ciliés sur leurs
deux arêtes, soiH d'autres fois plus ou moins épineux, avec les épines ou
nombreuses et disposées sans ordre sur toute la périphérie (Philonthus,
Xantholinus, etc.) ou moins nombreuses et réduites aux tranches supé-
rieure et inférieure, ou le plus souvent à la supérieure seule. Ainsi, les
antérieurs et les intermédiaires, surtout dans les espèces véritablement
fouisseuses, offrent, sur leur tranche supérieure, une série régulière
d'épines plus ou moins redressées , tantôt petites ou assez petites (Phyto-
sus, Actosus. Oxytelus, Haploderus, etc.), tantôt plus fortes et plus lon-
gues (Platystethus, Bledius, Coprophilus. etc.), tantôt assez serrées (Ble-
dius. etc.), tantôt plus écartées (Haploderus, Acrognathus, etc.). Notons
ici que dans les genres Microglossa, Aleochara, etc., ces épines existent
aussi, mais d'une manière moins visible, parce qu'elles sont moins fortes
ou réduites à des soies spiniformes, couché set mêlées à une épaisse pu-
bescence. Généralement, ces épines n'existent pas sur la tranche externe
30 BRÈVIPEMSES
des tibias postérieurs, ou bien elles y sont remplacées par une fine cilialion
régulière, plus ou moins longue et plus ou moins serrée (Bledius, Oxy ta-
lus, etcj; il faut toutefois en excepter quelques genres (Platystethus,
CoprophilusJ où elles se montrent, mais d'une manière moins accusée que
dans les antérieurs et intermédiaires. Dans certaines circonstances, ces
épines sont assez longues, très-rares et assez fortes (Gymnusairesj ou
clair-semées (la plupart des Tachiniensj sur l'une et l'autre tranche; dans
d'autres, elles sont courtes, médiocrement ou peu strrées, et alors elles
forment comme une espèce de dentelure aiguë (Prognatha, Lathrimaeum.
Deliphrum, etc.) qui parfois n'est bien apparente que vers l'extrémité de la
tranche externe (Omalium). Quelquefois, quand ces diverses armures
existent sur les 4 tibias antérieurs, elles sont obsolètes ou nulles dans les
deux postérieurs ; ou bien, quand elles se remarquent sur les tibias inter-
médiaires et postérieurs, elles sont nulles ou s'aperçoivent ù. peine dans
les antérieurs (Conurus, Amphichroum, Deliphrum) où elles sont rempla-
cées par une frange de cils tins, courts et serrés (Conurus) régnant sur
toute la longueur de la tranche supérieure. Pour en finir avec ces épines,
nous ferons observer que, lorsqu'elles sont éparses et sans ordre, elles
sont répandues généralement sur les deux tranches et même sur toute la
périphérie du tibia, et que, lorsqu'elles sont disposées en série régulière,
elles parent ordinairement la tranche supérieure et rarement l'inférieure.
Enfin, dans tout autre cas, les tibias sont mutiques ou inermes, simplement
ciliés ou finement pubescents (la plupart des Aléochariens, quelques Pédé-
riens, les Trogophlées, quelques Omaliens, les Proteinie?is. les Micropapli-
des, les Stenides, etc.).
Les tibias sont presque toujours munis, au bout de leur tranche infé-
rieure de deux éperons généralement divergents, rarement subparallèles,
le plus souvent petits et grêles et même parfois obsolètes ou à peine dis-
tincts, tantôt plus grands et subégaux (Aleochara, la plupart des Tachi-
nians, etc.), tantôt robustes et inégaux (Staphyliniens, XanthoUniens)
avec l'interne plus long. Quelquefois aussi, la tranche supérieure semble
offrir 2 ou 3 petits éperons, mais ceux-ci souvent, dans ce cas-là, parais-
sent plutôt être les épines terminales de la série d'armures qui pare cette
même tranche. Nous avons dit que le sommet des tibias était ou tronqué
ou obliquement coupé, mais nous ne devons pas omettre d'ajouter que
dans l'un (Conurus) et l'autre cas (quelques Pédériens) il est comme pec-
tine (Conurus) ou finement frangé (Lathrobium, Achenium, Dianoûs,
Stenus, etc.) ; et que, dans les espèces à tibias épineux, cette même tron-
ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 31
cature, outre les deux éperons ordinaires, esl souvent plus ou moins
complètement entourée d'épines plus longues (la plupart des Tachiniens,
les Staphyliniens, les Xantholiniens), parfois plus courtes mais robustes,
(Bledius, Coprophilus).
Comme on vient de le voir, les tibias doivent jouer un grand rôle dans
la classification des genres et même des rameaux et des branches, parce
que leurs diverses modifications répondent d'une manière manifeste a
des différences de mœurs et d'habitudes. Il n'en est pas tout à fait de même
des Tarses qui n'offrent de caractères principaux qu'eu égard au nombre,
à la forme et aux proportions de leurs articles. Ils sont le plus souvent
pentaraères, quelquefois tétramères (Hygronoma, OUgota, Diglossa. Hypo-
cyptus, Tanygnatus, Evaesthetus), d'autres fois trimères (Deinopsis, la
plupart des Oxytéliens, Glyptoma, Pholidus, MicropeplusJ. Dans tous les
autres cas, ils sont hétéromères, avec les antérieurs et intermédiaires de
4 articles et les postérieurs seuls de 5 (BolitocharairesJ, ou avec les anté-
rieurs seuls de 4 articles et les intermédiaires et postérieurs de 5 (Myrme-
doniaires). Tantôt tous plus courts, tantôt tous aussi longs ou même plus
longs (Conarus, Bolitobius, Mycetoporiis). tantôt les postérieurs seuls aussi
longs ou à peine moins longs que les tibias, les larses sont soit filiformes
ou subfiliformes, soitsétiformes ou subalténués vers leur extrémité, le plus
souvent étroits et subcomprimés, d"aulres fois élargis et déprimés (Emus),
à l'exception toutefois du dernier article ; mais la plupart du temps, ce
sont les tarses antérieurs seuls qui offrent leurs 3 ou 4 premiers articles
dilatés soit dans les deux sexes (la plupart des StaphyliniemJ, soit dans
les mâles seulement (la plupart des Tachiniens, quelques Philonthus et
une partie des Pédériens) ; et, plus rarement, le 1er article des mêmes
tarses est seul un peu élargi (HypocyptusJ. Les 4 premiers articles varient
passablement quanta leur forme; ainsi, par exemple, ils sont ou allongés,
ou oblongs, ou triangulaires, ou subnoueux, ou même subcordiformes ou
c^rdiformes, principalement lorsqu'ils sont dilatés ; et quelquefois (Su-
nius (1), certains Stenusjïe 4e et même le 3e (quelques Stenus) sont plus
ou moins fortement bilobés, avec les premiers simples et étroits. Quand
on considère les articles des larses dans leurs dimensions relatives, on
trouve qu'ordinairement les 3 ou 4 premiers vont graduellement et par-
fois presque insensiblement en diminuant de longueur; que, dans un
grand nombre de cas, ils sont égaux ou subégaux ; que, dans d'autres,
le 1er seul est un peu plus grand, ou sensiblement ou même beaucoup plus
(1) Dans les Sunius, les lobes sont membraneux en dessous.
32 BRÉVIPENNES
grand que les 3 suivants, pris isolément, parfois égal à eux trois réunis ;
mais cet excédant, quand il existe, est rare et minime dans les tarses anté-
rieurs, ordinairement moins rare et plus sensible dans les intermédiaires,
assez fréquent et notable dans les postérieurs (Tachyusida, Falagha, Ta-
chyusa, Conurus, Bolitobius, Mycetopoms, etc.). Dans quelques circons-
tances qui se représentent rarement, le 1er article est à peine aussi long
(Lathrobium, Achenium), quelquefois même un peu plus court que le sui-
vant ; mais ce dernier cas ne se rencontre principalement que pour les
tarses intermédiaires (EaroiaJ ou aussi les postérieurs (Kraatzia-, etc.). Le
dernier article qui porte les ongles est presque toujours plus ou moins
allongé en massue et beaucoup plus long que chacun de ceux qui le pré-
cèdent, quelquefois même aussi long que tous les précédents réunis.
Toutefois, dans des cas exceptionnels, il est assez court, subépaissi ou
élargi.
Quand on envisage les tardes au point de vue des poils dont ils sont
garnis, on trouve qu'ils sont tantôt simplement pubescents, tantôt plus ou
moins densement et plus ou moins longuement ciliés en dessous, soit
sétosellés, soit épineux surtout vers le sommet de chaque article, à
l'exception pourtant du dernier qui offre souvent à son exlrémité quel-
ques cils fins, mais rarement des soies et jamais des épines. Ordinairement
les articles dilatés sont garnis à leur page inférieure d'un épais duvet
cotonneux qui y forme comme une espèce de brosse à poils ras et serrés,
ordinairement de couleur blonde ou fauve. Enfin, dans quelques cas
rares, par exemple dans les genres Eusphalerum et Anthobium, dont les
4 premiers articles des tarses sont subdéprimés et plus ou moins dilatés,
la pubescence qui garnit ceux-ci en dessous, s'étend et s'allonge sur les
côtés où elle se redresse un peu pour former une frange subhorizontale
bien saillante et composée de cils fins, mous, serrés et assez longs.
Les Ongles ne sont pas d'une grande ressource pour l'étude. Ils sont
au nombre de 2, égaux ou subégaux, généralement entiers et subarqués,
parfois tendus, d'autres fois brusquement infléchis, le plus souvent tenant,
le milieu entre ces deux extrêmes, mais, du reste, assez mobiles dans
leur insertion pour prendre quelquefois l'une ou l'autre de ces trois posi-
tions. Quoique ordinairement simples et falciformes, ils paraissent parfois
comme subdilatés, subangulés ou obtusément dentés intérieurement à
leur base (quelques Stapkyliniens, Pédériens, Oxytéliens, etc.). Dans le
genre Anthopkagus, chacun d'eux est muni en dessous, vers son insertion,
d'un appendice membraneux, linéaire et libre. Contigus à leur naissance,
VIE ÉVOLUTIVE 33
ils divergent d'une plus ou moins grande quantité à leur sommet, surtout
quand ils sont fortement ou médiocrement infléchis; mais il n'en est pas
toujours de même lorsqu'ils sont tendus ou qu'ils se relèvent pour conti-
nuer plus ou moins directement l'axe du tarse lui-même, car alors ils
semblent parfois se rapprocher l'un de l'autre et affecter une position res-
pective moins divergente (quelques GymnusairesJ, sans cependant jamais
être parallèle.
Les stigmates sont au nombre de 10 de chaque côté du corps. Les
prot horaciques. sont quelquefois visibles, les autres toujours cachés.
VIE EVOLUTIVE
Lorsque les femelles des Brévipennes ont accompli le mystère de leur
destinée conformément aux lois générales de la nature, leur unique soin
est de chercher à déposer leurs œufs dans un endroit qui réunisse les
conditions favorables au développement de leur postérité, comme, par
exemple, dans les fumiers, les matières animales, les détritus végétaux, la
vase des rivières et des étangs, sous les pierres, autour des nids de four-
mis, ou en tout autre lieu où la jeune progéniture puisse trouver une
subsistance facile, suivant la mission dévolue à chaque espèce, à chaque
genre. Ces œufs sont ordinairement oblongs, assez gros, mais générale-
ment en groupes peu nombreux. Leur éclosion, pour la plupart, a lieu
deux fois par an: lorsque le printemps nous envoie ses zéphirs attiédis,
et lorsque l'été, près de nous quitter, semble, par un dernier effort, vouloir
faire reverdir les arbres et les champs, comme pour nous procurer une
jouissance, hélas ! trop éphémère. De chacun de ces œufs sort une larve
qui, dès sa naissance à la lumière, se livre aux habitudes carnassières
que nous signalerons encore dans l'âge adulte ou l'insecte parfait.
Les larves des différentes familles de Brévipennes ont assez d'analogie
entre elles et ne se distinguent que par des caractères de peu ou de mé-
diocre importance. Elles sont généralement allongées et quelquefois
même linéaires ; elles ont beaucoup de ressemblance, les unes avec
les larves des Carabiques, les autres avec les larves de certains Hydro-
canthares. D'autres, cependant, à forme plus courte et plus large,
semblent se rapprocher davantage des larves des Silphides, des Nitidu-
laires et des Histérides. On est loin de connaître toutes les larves des
Brévipennes, et nous dirons même qu'il en est très-peu de connues com-
br. 3
34 BftÉVIPEJNJNES
parativement au nombre immense d'espèces qui existent. Friscb, le pre-
mier, en a décrit d'une manière succincte une ou deux ; mais on ignore,
ou du moins on ne sait pas d'une manière positive à quelle espèce l'une
ou l'autre se rapporte. Plus tard, Bouché a publié la description des
larves des Quedius fulgidus, Philonthus aeneus et Xantholinus punctula-
tus. Plus récemment, M. Heer a tracé l'histoire des métamorphoses de
YOcypus olens , et MM. Blanchard et Ratzeburg ont donné un dessin
exact de la larve du même insecte. M. Waterhouse a aussi fait connaître
celle du Quedius fuliginosus. Ensuite Erichson en a signalé quelques
autres, celle du Syntomium aeneum, par exemple. Mais après ces auteurs,
on s'appliqua avec plus d'attention à l'étude des mœurs et de la vie évolu-
tive, et l'on découvrit un certain nombre de larves de Brévipennes. dont
nous devons la description à des observateurs patients et habiles, tels que
MM. Perris, Chapuiset Candèze, Westwood, Heeger, Schioedte, etc. que
nous ne négligerons pas de citer, quand l'occasion s'en présentera. Nous
niions, en attendant, pour donner une idée des larves des Brévipennes, dé-
crire aussi complètement que possible, à son état le plus avancé, celle d'une
grande espèce, celle de YOcypus olens, déjà signalée par Heer (Obs. Ent.
16, 5, pi. III, A) et figurée avec soin par MM. Blanchard (Guérin, Mag.
Zool. VI, pi. 165), Ratzeburg (Forstins, I, p. 30, pi. 1, fig. 14) et Jacque-
lin Du Val (Gen. Col. Eur. I, pi. XII, fig. 8), nous réservant d'indiquer
les autres larves connues, après la description de l'espèce à laquelle se
rapporte chacune d'elles.
Long., 24à26mill. (11 à 121.).
Corps allongé, graduellement atténué vers son extrémité, d'un brun un
peu roussâtre et livide, avec les antennes, les palpes, les pieds, les appen-
dices terminaux et une ligne dorsale de l'abdomen plus pâles.
Tête grande, presque carrée, à peine plus étroite en arrière, avec les
angles postérieurs arrondis ; un peu ou même sensiblement plus large
que le prothorax ; faiblement convexe; presque lisse, avec quelques
rides obsolètes et parfois des plaques chagrinées à peine distinctes dans
la partie antéro-médiane qui est subdéprimée ; parsemée çà et là de
quelques longues soies fauves ou brunâtres, tout à fait redressées, entre-
mêlées de quelques autres moins longues, toutes irès-disiinctes, naissant
chacune d'un petit point subombiliquô et peu distinct ; entièrement d'un
brun roussâtre et très-brillant, quelquefois plus clair sur les côtés. Front
VIE EVOLUTIVE 3,0
très-large, offrant, entre les tubercules antennifères, 2 impressions sub-
oblongues, obliques et subarquées, et, sur son milieu, une ligne longitu-
dinale très-fine, obsolète, plus visible en avant, où elle rencontre, à la hau-
teur des yeux, une ligne également très-fine, transversale, arquée, à
ouverture en devant. Épistome dentieulé à son bord antérieur, à dentelures
au nombre de 7, émoussées. inégales : celle du milieu petite, peu sensible,
refoulée et comme effacée par deux plus épaisses. Labre nul ou caché.
Mandibules grandes et robustes, falciformes, de la même couleur que la
tête. Mâchoires en forme de tige épaisse et simple, armées à leur sommet
interne d'un éperon ou épine robuste dirigée obliquement en dedans.
Palpes maxillaires d'un testacé livide, avec la tige parfois un peu plus
foncée; de 4 articles : les 2 premiers allongés, subcylindriques (1),
presque subégaux, très-parcimonieusement sétosellés : le 3e plus grêle,
moins long, subatiénué vers son extrémité : le dernier petit, assez étroit,
presque 4 fois plus court que le 3e, en forme de lobe conique, allongé et
continuant assez bien le rétrécissement gradué du précédent. Lèvre infé-
rieure d'un brun roussâtre; offrant, dans le milieu de son bord antérieur,
une dent épaisse, conique, subémoussée et dirigée en bas. Palpes labiaux
testacés, de 3 articles graduellement moins épais : le 1er allongé, subcy-
lindrique : le 2e à peine moins long, subatténué vers son extrémité : le
dernier petit, plus grêle, subsubulé, subcylindrique ou à peine plus étroit
vers son sommet. Menton transverse, subélargi en avant, bissinué à. son
bord antérieur, assez convexe, généralement d'une couleur plus claire
que la lèvre inférieure.
Yeux formés de 4 ocelles lisses, obscurs, disposés eu quadrille et sou-
vent plus ou moins réunis.
Antennes très-écartées, insérées sous une saillie sensible ; assez courtes;
d'un testacé livide ; de 5 articles : le 1er très -court, tronqué : le 2e allongé,
subcylindrique, subélargi vers son extrémité : le 3e formant un coude à
son insertion avec le précédent, un peu moins long que celui-ci, de même
forme, plus étroit vers sa base, obliquement coupé au sommet; offrant en
dedans, avant celui-ci, un petit lobe articulé et redressé; paré, près de
son extrémité, de 3 soies divergences : le 4e formant aussi un coude à son
insertion avec le 3e, beaucoup plus grêle et beaucoup moins long que
celui-ci, subcylindrique, portant au bout 2 ou 3 soies divergentes : le
(1; Le premier article semble emboîté dans un article rudimentaire très-court, rcu
distinct, que nous ne comptons pas.
36 BRÉV1PENNES
dernier très-petit, court, subulé, submembraneux, terminé par 1 ou 2 cils
ou soies légères.
Vrothorax presque carré, subrétréci en avant, à peine arqué sur les
côtés, tronqué au sommet et à la base, avec celle-ci assez largement
rebordée; parfois obsolètement sillonné sur son milieu, qui est parcouru
par une ligne longitudinale très-fine; convexe sur son disque; creusé sur
les côtés de 2 ou 3 impressions; lisse, avec quelques rares et longues
soies redressées; d'un brun de poix très-brillant, à côtés parfois un peu
roussâtres.
Mésothorax une fois plus court que le prothorax, aussi large en avant
que celui-ci, un peu plus large en arrière, subarqué sur les côtés; tronqué
au sommet et à la base, avec celle-ci longée par un large repli ou bourrelet
déprimé, subarqué en avant, chagriné ou finement ridé en travers ; con-
vexe sur son disque, qui offre une fine ligne longitudinale, subimpres-
sionnée en avant, mais obsolète en arrière ; lisse, avec quelques rares
soies redressées et 2 ou 3 impressions subobsolètes sur les côtés ; d'un
roux de poix brillant et livide, avec le bourrelet postérieur plus obscur et
mat.
Mélathorax à peu près de même que le mésothorax, mais seulement un
peu plus sensiblement arqué sur les côtés, avec ceux-ci plus élargis pos-
térieurement.
Abdomen aussi large à sa base que le mélathorax, graduellement et
même subarcuément atténué en arrière; composé de 9 segments; longitu-
dinalement subconvexe; finement chagriné; garni de soies nombreuses,
assez raides et redressées ; d'un brun ou d'un gris de poix livide et mat,
avec la ligne médiane parcourue, excepté sur les 1er et 9e segments, par
une bande longitudinale pâle, étroite ctu z les jeunes et devenant plus large
avec l'âge. Chacun des segments muni de chaque côté d'un stigmate bien
apparent et un peu ressorti : le 1er plus court, plus lisse et plus brillant
que les suivants, creusé sur sa ligne médiane d'un sillon assez profond
qui se poursuit parfois sur ceux-ci , mais en s'affaiblissant ; marqué
près des côtés d'une forte fossette subarrondie : les 2e à 8e générale-
ment subégaux, subarqués latéralement, offrant en arrière un repli, et,
sur les côtés, des cicatrices arquées, sinuées ou subcirculaires, enclosant
une espèce de mamelon peu élevé : le 9e plus étroit que le précédent, en
forme de carré ou de trapèze subtransverse, un peu atténué en arrière,
tronqué au sommet, avec celui-ci muai de 2 apps ndices d'un testacé livide,
articulés à leur insertion, gainis surtout en dehors de quelques longues
VIE ÉVOLUTIVE 37
soies raides: ces appendices en forme de lanières assez étroites, subarquées
en dehors, atténuées vers leur extrémité, plus longues que le segment qui
les porie, écartées entre elles à leur naissance et terminées elles-mêmes
par un style plus grêle, un peu déjeté en dehors, également sétosellé,
formé de 2 articles, dont le 1er court, le 2e beaucoup plus long, mais les
2 réunis égalant environ la moitié de la pièce qui précède.
Dessous de la tête faiblement convexe, lisse et brillant, avec quelques
rides transversales dans la partie antérieure ; d'un brun de poix un peu
roussâtre.
Prosternum subruguleux, de même couleur, subconvexe, en forme de
triangle arrondi au sommet, finement et longitudinalement canaliculé en
avant sur sa ligne médiane, traversé dans son milieu par une arête brisée
en trois.
Ventre déprimé ou subexcavé, fortement sétosellé, d'une couleur encore
moins obscure que le dos de l'abdomen ; inégal ou mamelonné; à 9e arceau
plus pâle et terminé par un lobe épais, beaucoup plus étroit, subcylindrique,
articulé à son insertion, tronqué au bout, sétosellé, d'un roux livide et un
peu moins prolongé que les lanières supérieures.
Pieds courts, d'un testacé livide. Hanches très-développées, subcylin-
drico- coniques, toutes rassemblées les unes contre les autres et contiguës
à leur sommet, occupant et cachant en entier la poitrine et ses diverses
pièces moins le prosternum. Classes allongées, étroites, un peu en massue,
un peu plus longues que les hanches, fortement épineuses en dessous.
Tibias beaucoup plus courts que les cuisses, subcylindriques ou à peine
en massue, fortement épineux dans tout leur pourtour, terminés par un
fort crochet subarqué, acéré, représen'ant le tarse, armé vers son milieu
de 2 ou 3 épines divergentes, insérées autour d'une espèce de nœud
presque insensible et qui semble simuler l'articulation de 2 pièces intime-
ment soudées.
Quand les larves des Brévipennes, comme celles de tous les autres
insectes, sont parvenues à l'apogée de leur développement, elles s'épais-
sissent et s'engourdissent pour s'immobiliser et se métamorphoser en
nymphe, espèce d'état transitoire et léthargique pendant lequel l'être verra
se consolider les organes qu'il va montrer dans l'âge adulte, où il pourra
réaliser la destinée et la mission auxquelles l'a appelé la Providence.
Les nymphes des Coléoptères Brévipennes font pressentir d'une manière
très-reccnnaicsable l'image de l'insecte parfait. Elles ne sont pas toujours
38 BRÉVIPENNES
complètement recouvertes d'une membrane qui, pareille à un linceul,
enveloppe à la fois tous les organes; mais les antennes et les pieds, repliés
contre les parois du corps, bien que libres, paraissent revêtus d'une légère
pellicule. Du reste, pour faire connaître la position des diverses parties
dans l'état de momie, nous allons donner la description de la nymphe
d'un Brévipenne en général.
Corps plus ou moins allongé, plus ou moins atténué en arrière.
Tète grande, infléchie ou repliée en dessous, ce qui fait ressortir un
peu le cou. Mandibules libres, plus ou moins saillantes. Palpes maxillaires
repliés en dessous des mandibules, mais recouverts d'une membrane. Les
autres parties de la bouche peu distinctes, ou enveloppées en un seul pa-
quet.
Yeux représentés par une bosse légère.
Antennes recouvertes par une membrane, repliées contre et sous les
côtés de la tête et du prothorax.
Prothorax incliné d'arrière en avant, à bord postérieur libre.
Écusson relativement grand, à côtés souciés aux étuis, à sommet libre.
Élylres déhiscentes, libres, obliquement repliées sur les côtés du corps.
Ailes recouvertes d'une membrane, libres dans leur pourtour.
Mésothorax en grande partie découvert en dessus. Métathorax nu, plus
développé que le 1er segment abdominal, avec ses stigmates situés tout à
fait sur les côtés.
Abdomen nu, subdéprimé, composé de 8 segments apparents : les 7
premiers largement rebordés latéralement, offrant de chaque côté un stig-
mate ombiliqué bien distinct : le 8e assez saillant : celui de l'armure caché.
Métasternum représenté par une pièce assez grande, carrée ou oblon-
gue.
Ventre convexe, à arceaux apparents subégaux : le 8e comme soudé au
segment supérieur correspondant.
Pieds enveloppés d'une membrane sensible, obliquement repliés contre
les côtés du corps, de sorte que les genoux s'élèvent presque jusqu'au
niveau supérieur. Tibias intermédiaires laissant distinctement, les posté-
rieurs à peine, apercevoir les épines dont ils doivent être armés. Tarses
déjetés en dehors ; les antérieurs et intermédiaires légèrement, les posté-
rieurs plus fortement : ceux-ci libres, laissant un peu distinguer leurs
articles.
Les nymphes des Brévipennes se rencontrent généralement dans l,i
terre, dans la cirie ou le tan des vieux arbres et dans les vieux fumiers.
VIE DE RELATION ET ETUDE DES MOEURS 39
VIE DE RELATION ET ETUDE DES MOEURS
A peine dégagés de l'enveloppe de leur jeune âge, la plupart des insectes
se hâtent d'étaler au grand jour leur nouvelle parure. On ne peut pas pré-
cisément en dire autant des Brévipennes qui, en général, ne brillent pas
par l'éclat de leur robe, et même celle-ci, plus ou moins obscure, semble
le plus souvent revêtir la livrée du deuil et de la tristesse Comme plusieurs
mènent une existence cachée, la nature les a dotés d'un manteau sombre,
plus ou moins en harmonie avec leur manière de vivre, et la couleur qui
domine chez eux est une teinte uniforme d'un noir mat et brillant, d'un
brun de poix, d'un roux châtain ou ferrugineux, d'un fauve ochracé ou
testacé. Cependant quelques espèces font reluire à nos yeux une parure
d'un rouge éclatant, rehaussée par des taches ou dessins d'un noir profond;
d'autres joignent à des étuis et à une tête plus sombres que l'ébène, un
corsage et un abdomen qui reproduisent toutes les diverses nuances entre
l'écarlate et le jaune pâle. Quelques-unes, revêtues de l'une ou de l'autre
de ces deux dernières livrées, offrent sur la base de leurs élytres et avant
le sommet de leur abdomen une ceinture transversale, brune ou noire,
qui sert à faire ressortir la couleur foncière; et, d'autres fois, cette cein-
ture est tantôt réduite aune tache tranchée, arrondie ou oblongue et
située sur le milieu des étuis, tantôt transformée en une lisière plus ou
moins large qui couvre entièrement ou en partie la suture. Quelquefois,
sur un fond d'un roux testacé vif, la tête, l'extrémité de l'abdomen et les
élytres nous présentent une teinte du plus bel ébène, rehaussée sur ces
dernières par une tache humérale ou apicale blanchâtre ou d'un jaune
paille. Dans d'autres cas, au contraire, la couleur générale est d'un noir
brillant, avec les étuis et même parfois l'extrémité de l'abdomen d'un
rouge de feu, ou bien encore avec les élytres seules d'un bleu clair ou
violacé. Plusieurs autres font reluire sur leur tête, sur leur prothorax et
principalement sur leurs étuis des couleurs métalliques qui passent d'une
manière graduée du bronzé obscur au vert bronzé.
Plus rarement, quelques espèces d'un certain genre revêtent une teinte
générale obscure, avec les élytres parées sur leur disque d'une petite
tache arrondie, rougeâtre ou d'un roux testacé. D'autres enfin, sur un
40 BREVIPENNES
fond plus ou moins rembruni, sont recouvertes, comme d'une riche four-
rure, d'un épais duvet d'un jaune doré, et qui tantôt s'étend sur toute la
tète, le prothorax et une partie de l'abdomen, tantôt est réduit par plaques
ou linéoles qui forment des dessins variés sur l'un ou l'autre de ces seg-
ments ; et quelquefois, cette pubescence, serrée et cotonneuse, passe de
la couleur d'ocre à la teinte grise ou blanchâtre, pour reproduire, sur
tout le dessus du corps ou sur l'une de ses parties, des bigarrures qui
rappellent le damas ou la marqueterie.
Bien que tous les Brêvipennes soient liés entre eux de manière que
l'œil le moins exercé puisse les reconnaître à première vue, ils sont néan-
moins susceptibles de modifications importantes qui ont servi à établir
parmi eux plusieurs familles tranchées. Avec cette diversité de formes, on
rencontre bien diversité d'habitudes, mais relativement peu de mœurs
bien différentes. En effet, les uns se trouvent dans les cadavres, les fumiers
et les champignons, sous les détritus végétaux, les mousses et les vieux
fagots ; les autres au bord des marais ou dans la vase des rivières ; ceux-ci
sous les écorces, dans les troncs cariés des arbres et sous les pierres
enfoncées, ceux-là en compagnie des fourmis ou autres Hyménoptères ;
d'autres enfin, sur les rameaux des arbres, sur les plantes et sur les
fleurs, etc. Ma'gré les résidences diverses que semble préférer chaque
famille, chaque branche, chaque rameau, chaque genre, nous regardons
tous les Brêvipennes, ou pour la plupart, comme des insectes plus ou
moins carnassiers. Nous disons plus ou moins, parce que ceux qui sem-
blent n'avoir pas des goûts aussi voraces ne se contentent pas toujours
d'une nourriture purement végétale; mais, véritables maraudeurs ou
larrons en miniature, ils cherchent çà et là à dérober les débris plus ou
moins ténus de substances animales que d'autres insectes ont accumulées
à grand'peine pour leur approvisionnement.
Dès que le soleil de mars commence à nous faire sentir ses feux bien-
faisants, on voit déjà de tous côtés voltiger et courir des essaims de Brê-
vipennes ; car ceux-ci sont, comme les Carabiques, des premiers à saluer
le retour de la belle saison; mais, comme eux, ce n'est pas non plus pour
jouir, dans la paix de l'innocence, des avantages sans nombre que Flore
vient nous offrir. En effet, loin d'avoir abjuré les instincts cruels de leur
premier âge, à peine arrivés à l'état parfait, les insectes dont nous retra-
çons ici l'histoire continuent à faire une guerre acharnée aux autres petits
êtres vivants qui n'ont pas le bonheur ou l'agilité d'échapper à leur pour-
suite. Les uns, plus hardis que les autres, surtout les espèces de grande
VIE DE RELATION ET ÉTUDE DES MOEURS 41
aille, ne craignent pas de s'attaquer aux chenilles, aux lombrics, aux
hélices et autres mollusques, et de disputer souvent une pareille proie aux
plus grandes espèces de Carabiques. Quelques autres, encore plus auda-
cieux, osent même s'introduire dans les nids des grandes guêpes (Vespa
crabo) et de certains bourdons, pour y dévorer leur progéniture. D'autres,
plus timides et peu délicats, ne dédaignent pas de pénétrer au sein des
fumiers, des champignons décomposés, des substances végétales ou ani-
males en putréfaction et même jusque dans les matières les plus immondes,
pour aller y détruire les- œufs ouïes larves de certains Diptères, qui
croyaient trouver parmi ces substances un refuge assuré et y jouir en paix
de l'abondance qu'elles leur procuraient. Mais tous n'ont pas des goûts
aussi sordides, tels sont, par exemple, les Bolitochares, les Bolilobies, les
Gyrophènes, etc., qui ont soin de se faufiler, soit entre les lamelles des
champignons encore frais, soit dans les trous multipliés des polypores,
moins pour se nourrir de ces cryptogames, que pour y dénicher, sans
doute, les larves microscopiques qui en font leur séjour et leur subsis^
tance. Un grand nombre passent la plus grande partie de leur vie cachés
sous les mousses, sous les feuilles mortes, sous les fagots et sous les
pierres, où ils se tiennent en embuscade pour surprendre les petits impru-
dents qui viendraient y chercher une retraite. Plusieurs Brévipennes,
même parmi les petites espèces, osent s'introduire dans les grandes four-
milières de nos forêts, sans crainte d'être décimés ou exterminés par la
population innombrable qui habite ces demeures coniques. Ils y viennent
vivre aux dépens des provisions animales ou végétales que ces indus-
trieuses y ont entassées comme dans un vaste grenier d'abondance, et sans
doute aussi faire la guerre aux différentes larves qui fréquentent ces
mômes habitations où rien ne leur manque. Les espèces qui vivent de la
sorte sont assez nombreuses, parfois de grande taille, et de diverses
familles. Elles sont probablement, il faut le croire, utiles à toute celte ré-
publique de fourrais, qui, loin de leur faire du mal, semblent prendre
plaisir à les retenir en leur société. On voit même ces dernières courir sur
les fugitifs, les entourer et les contraindre à regagner la demeure com-
mune. Sans doute, ces espèces parasites sont appelées à remplir auprès
de leurs hôtes une mission bienfaisante qui doit dédommager ceux-ci des
dégâts qu'elles peuvent leur occasionner ; et M. Lespès a en l'occasion de
constater que les Loméchuses, par exemple, sont appelées à rendre à ceux
qui les logent les mêmes services que les Glavigères et qu'elles sont
aussi, pour ainsi dire, les vaches laitières des fourmis qui viennent sucer
42 BRÉVIPEMNES
la liqueur sucrée que laissent transsuder les faisceaux de poils de leur
abdomen (i).
D'autres Myrmécophiles se contentent de fréquenter les petites fourmis
qui établissent leur colonie soit sous les pierres, soit sous les mousses,
soit dans les troncs caverneux des arbres, et, là aussi, ils sont souvent
forcément retenus prisonniers parleurs hôtes (2).
Plusieurs autres espèces de Brévipennes se tiennent sous les écorces où
elles rampent et semblent mener une vie cachée et tout à fait innocente,
mais, en réalité, elles ne sont guère moins cruelles que les autres, car
elles s'attachent à dévorer les larves de certains insectes xylophages.
Un grand nombre d'insectes de celle tribu sont essentiellement rive-
rains. On les voit courir avec vitesse, à l'ardeur du soleil, sur le sable
desséché des ruisseaux et des fleuves, ou sur la vase limoneuse des mares
et des étangs, en redressant leur abdomen en forme d'étendard, soit ver-
ticalement, soit d'une manière cintrée, et poursuivre avec acharnement la
proie qui doit leur servir de pâture. D'autres espèces, qu'on reconnaît
principalement à leurs tibias armés d'une série régulière d'épines ou garnis
d'une simple frange de cils serrés, sont naturellement fouisseuses et se
creusen1 , dans le sable humide ou dans la vase, des galeries plus ou
moins profondes où les petits infusoires et les molucelles doivent leur
fournir une nourriture abondante. Il suffit, pour les faire sortir de leur
retraite, de presser la vase et le sable avec les pieds, et quelquefois la
Nature parvient à les déloger, en envoyant des inondations. D'autres
s'enterrent assez profondément et cherchent leur asile et leur aliment
parmi les tiges serrées et même parmi les racines des plantes aquatiques,
où elles se nourrissent, à l'instar des Bryaxis, de certains résidus végétaux
ou animaux. Quelques-unes mènent, on peut le dire, une existence
presque aquatique (Thiiiobius, Ochthephilus, Lesteva, etc.); elles ne se
contentent pas d'habiter le voisinage des lieux humides, mais elles se
tiennent, à la manière des Pâmes, ou sous les pierres à moitié submer-
gées, ou sous celles dont ia place est envahie par l'eau quand on les sou-
lève, ou bien encore, elles restent cachées parmi les mousses des roches
ou murailles inondées par des cascades.
(1) Voyez : Sur les mœurs de la Lomechusa paradoxa, par M. Lespès (Ann. Soc.
Ent. Fr. 1855, III, LI).
(2) Nous indiquerons les espèces Myrmécophiles en leur lieu, après la description
de chacune d'elles.
VIE DE RELATION ET ETUDE DES MOEURS 43
Tous les insectes riverains de notre tribu ne fréquentent pas également
et indifféremment le bord des eaux douces; mais plusieurs semblent pré-
férer exclusivement le voisinage des eaux saumâtres ou bien le littoral
de la mer, qui peut seul leur fournir les conditions nécessaires à leur
subsistance, tant il est vrai que la Providence a pris soin de placer chaque
espèce dans le milieu qui lui convient. Il en est même, parmi les espèces
marines, quelques-unes qui osent affronter les flots de l'Océan et établir
leurs pénates sur la plage humide alternativement submergée par le flux
et le reflux de l'onde amère (Diglossa, MicralymmaJ.
La plupart des Brévipennes, ainsi que nous venons de le voir, semblent
mener une existence presque toute terrestre, sans beaucoup s'éloigner
des lieux et des retraites cachées où se sont écoulés les jours de leur
premier âge. Plusieurs cependant se plaisent à se promener ou à vol-
tiger en sens divers, surtout vers le crépuscule d'une belle journée, soit
pour aller chercher ailleurs une alimentation devenue insuffisante, soit
pour rejoindre la femelle que le ciel leur a désignée. Quelques autres, à
mœurs apparemment plus douces, à l'instar des Nitidulaires dont ils ont
souvent les habitudes et même quelque peu le faciès, semblent avoir com-
plètement renoncé aux instincts sanguinaires de leur enfance. On ne les
rencontre le plus souvent (Homalota brunnea, Anthophagus, Anthobium,
etc.) que sur les rameaux des arbres élevés, ou bien encore sur les herbes,
et même au sein de la corolle des fleurs ou tout à fait dans le fond du
tube des Primulacées où ils trouvent en leur nectar une nourriture succu-
lente, mais où aussi leur naturel les pousse parfois à dévorer les Th?Hps
de différentes espèces qui y ont également établi leur demeure. D'autres
enfin, moins voraces, paraissent se contenter de sucer les plaies des
arbres, comme pour en hâter la cicatrisation.
Les Brévipennes se montrent dès le premier printemps jusqu'à la fin
de l'automne, mais ils se rencontrent en plus grande abondance dans ces
deux saisons tempérées que durant les grandes chaleurs de l'été. Cepen-
dant, quelques-uns ont leurs époques particulières d'apparition, telles sont
certaines espèces fouisseuses qui ne craignent pas de braver les feux
embrasés des jours caniculaires. D'autres, au contraire, encore plus re-
tardataires, n'apparaissent que vers la fin de l'automne, prennent leur
quartier d'hiver (Orochares, Boreaphilus), profitent, pour se promener ou
voltiger, des moindres et rares rayons de soleil de cette saison glaciale, et,
dès les premiers beaux jours, se mettent décidément en campagne, pour
disparaître ensuite avec l'arrivée des chaleurs. Parmi ceux-ci, les uns
44 BRÉV1PENNES
établissent leur résidence hivernale sous les mousses et les feuilles mortes,
les autres, entre la terre et les murailles ou les troncs des arbres (1).
Tous n'affectionnent pas non plus les mêmes zones et les mêmes natures
de localités. Ainsi, les uns se plaisent principalement dans les pays entre-
coupés de collines, d'autres dans nos plaines; ceux-ci dans les régions
élevées et froides de nos montagnes, ceux-là dans les contrées chaudes et
méridionales où l'aquilon fait rarement sentir ses rigueurs ; quelques-uns
dans les prairies émaillées et les champs découverts, quelques autres dans
la profondeur des forêts ; tels sur les bords humides des rivières ou des
marais, tels sur les coteaux secs et arides. Ainsi la Providence a assigné à
chaque être sa place respective suivant la mission qu'il doit accomplir et
la destinée qui lui est réservée.
Tous les Brachélytres ne profitent pas de la lumière du jour pour errer
ça et là à la recherche de leur nourriture. Quelques-uns restent cachés
durant l'apparition du soleil, et attendent que la nuit vienne leur prêter
son ombre favorable, pour sortir de leur gîte et aller exercer leurs dépré-
dations ou surprendre dans leur sommeil les petites espèces qui doivent
leur servir de pâture (Paederus, Oxytelus, Heterothops, etc.). D'autres
enfin ne sortent qu'au crépuscule ou vers le coucher du soleil, ou bien
encore dès l'aurore matinale.
Quelques Brachélytres sont privés d'ailes et sont forcément condamnés
à une existence toute terrestre. Mais parmi ceux que la Nature a pourvus
des organes du vol, il en est qui en font rarement usage et passent leur
vie dans une espèce de retraite, où leur insiinct carnassier les pousse à
se tenir incessamment en embuscade pour surprendre leur proie. Cepen-
dant, quelques-uns d'entre eux, oubliant un moment leur solitude, se
plaisent à utiliser les heures de beau temps pour se livrer à des excur-
sions aériennes, soit dans la journée, soit souvent dans cet instant tran-
quille et radieux où le soleil se prépare à cacher son disque enflammé
derrière l'horizon.
Lorsqu'on veut saisir certains Brévipennes, ils se relèvent sur leurs
pieds, prennent un air menaçant, écartent leurs mandibules, rel èvent
leur abdomen qu'ils agitent en tous sens et du bout duquel ils font
sortir deux lanières ou vésicules blanches, d'où s'émane une odeur forle
qui fait lâcher prise à l'innocent qui a osé porter la main sur eux, et qui
(t) Nous avons trouvé plusieurs fois les Orochares voltigeant et les Boreaphilus se
promenant, dans les mois décembre et janvier, par plusieurs degrés de congélation.
VIE DE RELATION ET ETUDE DES MOEURS 45
ignore que toutes ces menaces sont vaines, que c»s insectes n'offrent
d'autres armes dangereuses que les pointes acérées de leurs mandibules,
tout au plus capables de lui faire une piqûre d'épingle.
Plusieurs autres, quand on les capture, exhalent une odeur nauséabonde
et répugnante ; quelques-uns même laissent couler de leur bouche une
humeur brune ou bien jaunâtre comme le fiel, légèrement corrosive mais
jamais aussi active que celle de certains Carabes. Sans doute que tous
ces moyens, petits moyens à nos yeux, deviennent, quant à leur conser-
vation, d'un effet puissant pour éloigner leurs ennemis. Eh ! qui sait
d'ailleurs si ces sucs, si ces effluves particulières qui affectent désagréa-
blement nos organes ne sont pas des propriétés ou du moins l'indice de
propriétés médicales dont l'analyse est appelée plus lard à démontrer
l'efficacité ! En effet, la Providence doit avoir placé dans les insectes, de
même que dans les plantes et les minéraux, des remèdes ou d'autres
agents cachés, qu'il appartient au génie de l'homme de découvrir et
d approprier à son usage et à son bien-être.
D'autres Brévipennes, au contraire, au moindre bruit, à la moindre
atteinte à leur liberté, au lieu de hâter le pas. de s'agiter et de redresser
l'abdomen, recourbent celui-ci en dessous (Tachinus. BolUobius. Myceto-
porus, Xantholinus). replient leurs pattes, affectent l'immobilité la plus
complète et ne reprennent leurs mouvements que lorsque toute apparence
de danger a disparu. Quelques-uns même peuvent se contourner en
spirale.
Tous sont loin de jouir de la même agilité ; ainsi, par exemple, les
Tachines, dont nous venons de parler, de même que la plupart des Oxytê-
liens et Proteiniens, et surtout les Micropéplides, ont la démarche plus ou
moins lente, qui du reste convient parfaitement à leur vie casanière et
sédentaire.
Les nombreux insectes qui composent la tribu des Brévipennes, malgré
l'aversion que pourraient nous inspirer leurs goûts sanguinaires, loin de
mériter notre mépris, doivent, au contraire, exciter notre admiration. Cet
instinct cruel qui les porte à assouvir leur appétit vorace, cette guerre
acharnée qu'ils font aux aulres créatures, les embûches qu'ils dressent à
leur proie, tout cela révèle aux yeux de l'observateur les bienfaits d'une
Providence surnaturelle qui a voulu, par une admirable loi d'équilibre,
tout en procurant à certains êtres une nourriture facile, les faire servir en
même temps, à son gré, d'insiruments utiles pour décimer d'autres espèces
qui nous caus uil des dégâts souvent considérables. Ainsi, par exemple,
46 BRÉVIPENNES
nous devrions garder reconnaissance aux grandes espèces de Staphyli-
niens (Velleius, Staphylinus, Ocypus, etc.), qui concourent, avec d'autres
destructeurs, à débarrasser nos jardins des guêpes, des chenilles, des vers,
des limaces, des escargots, etc., qui sont des fléaux trop connus pour
nos plantes potagères. Qui ne reconnaîtrait pas aussi l'utilité des espèces
fimicoles et carnivores, qui vont rechercher jusque dans les fumiers, dans
les cadavres et autres matières putrides, les larves de certains Diptères,
hôtes parfois très-incommodes de nos habitations et de nos étables? Peut-
on ne pas voir le doigt de Dieu et du moins sa prévoyance dans ces petites
espèces qui, s'insinuant sous les écorces des végétaux ligneux, y vont
dénicher les larves des Bostrichides (1) ou autres insectes xylophages
parfois si nuisibles à nos bosquets, à nos forêts , à nos arbres abattus
destinés à nos charpentes.
Telle est l'histoire abrégée des mœurs et des habitudes de nos Brévi-
pennes. Il serait trop long d'entrer dans de plus amples détails à cet égard,
et nous nous réservons de rapporter, après la description de chaque
espèce, ce que nous saurons de leur manière de vivre. Mais, en terminant,
n'oublions pas de reconnaître, au milieu de celte variation infinie, une
loi immuable d'harmonie qui établit parmi tous les êtres vivants un équi-
libre aussi nécessaire pour eux que la pesanteur et la pondération pour
les corps inanimés, loi qui émane de Celui qui a tout créé, qui conserve
et régit tout par une vertu invisible, auteur de toutes ces merveilles qui,
d'elles-mêmes, nous enseignent à le révérer et à lui rendre un éternel
hommage de reconnaissance.
HISTORIQUE
Il nous reste maintenant à esquisser l'histoire des divisions génériques
successivement créées dans notre tribu des Brévipennes.
1758. Le législateur des sciences naturelles, Linné, dans la 10e édition
(1) Ces observations sur les mœurs des espèces Brévipennes vivant sous les écorces
ont été faites et publiées par M. E. Perris, dans son beau travail sur les Insectes du
Pin maritime. Ces espèces sont : Phloepora reptans et corticalis, Gr., Homalota
éclata et cuspidata, Er., Oxypoda analis, Gyl., Piacusapumilio,Gv., Xantholinus
collaris, Er., Quedius scintillons, Gr., Macropalpus pallipes, Cuss., Omalium
vile, Er., et pusillum, Gr. (Ann. Soc. Ent. Fr. 1853, p. 557 et suiv., pi. 17.)
HISTORIQUE 47
de son Systema Naturae et dans ses ouvrages suivants, comprit tous les
Coléoptères, objet de celte Monographie, dans le genre Staphylinus.
Poda (1), Geoffroy (2), Scopoli (3), Mùller (4), De Geer (5), Fabri-
cius (6), Schrank (7) et les divers autres entomologistes de cette époque
jusqu'en 1781, marchèrent sur les pas du père de la science.
1781. Fabricius, dans son Species (8), créa, aux dépens du genre
linnéen, deux coupes nouvelles : Oxyporus et Paederus.
Dans ses ouvrages postérieurs, il adopta le genre Stenus de Lalreille,
mais il ne proposa aucun démembrement nouveau dans la tribu qui nous
occupe.
Rossi (9). Panzer (10), Olivier (1 1), Lamarck (12) et d'autres écrivains
de la fin du xvme siècle, se bornèrent à suivre les traces du professeur
danois, tandis que divers entomologistes attardés ou trop exclusivement
admirateurs de Linné, tels que Gmelin (13), de Villers (14), Paykull (15),
Marsham (16), WalKenaer (17), restèrent fidèles à la classification du
grand homme, l'honneur de la Suède.
1777. Latreille, qui débutait dans la carrière entomologique où il de-
vait, plus tard, laisser une trace si lumineuse, créa, dans son Précis (18),
trois coupes nouvelles qui ont pris rang parmi nos Brévipennes, savoir :
Proteinus, Lesteva et Stenus.
1802. Les Coléoptères de celle tribu n'avaient, jusqu'à ce jour, inspiré
(1) Insecta Musaei Graecemis (Insectes du Muséum de Gralz). 176!, in-12.
(2) Histoire abrégée des Insectes des environs de Paris. 1762, 2 vol. in-4.
(3) Entomologia cnrniolica. 1763, in-8.
(4) Millier (0. F.) Fauna Insectorum Fridrichsdalina. 1764, in-8. — Id. Zoologiae
Danicae Prodromus. 1776, in-8.
(5) Mémoires pour servir à l'Histoire des Insectes (t. IV). 1774, in-4.
(6) Systema Entomologiae. 1775, in-8.
(7) Enumeratio Insectorum Austriae. 1781, in-8.
(8) Species Insectorum. 1781, 2 vol. in-8.
(9) Fauna etrusca. 1790, 2 vol. in-4.
(10) Fauna Insectorum Germaniae initia, in-8 obi. 1793 et suiv. — Id. Ento-
mologia Germanica. 1795, pet. in-8.
(11) Entomologie (t. III). 1795, in-4.
(12) Système des Animaux sans vertèbres. 1801, in-8
(13) Systema Naturae. 13e édit. 1788 et suiv., in-8.
(14) Caroli Linnaei Entomologia. 1789, 4 vol. in-8.
(15) Monographia Staphylinorum Sueciae. 1789, in-8.
(16) Entomologia britannica. 1802, in-8.
(17) Faune parisienne. 1802,2 vol. in-8.
(18) Précis des caractères génériques des Insectes. Brives, an V de la Rép,, in-8.
4b BRRVIPENNES
qu'un médiocre intérêt aux entomologistes, lorsque Gravenhorst, se livrant
à leur recherche avec plus de soins, éveilla l'attention des naturalistes
sur ces insecte?, remarquables par la brièveté de leurs étuis, et auxquels
il donua le nom de Microptères. Il publia, dans l'intervalle de quelques
années, deux ouvrages remarquables (1), dans lesquels il fractionna le
grand genre linnéen en un assez grand nombre de coupes nouvelles,
ajoutées au petit nombre de celles créées par Fabricius et Latreille :
Aleochara, Callicei-us (2), Tachinus, Astrapaeus, Oxytelus, Anthophagus,
Omalium, puis Lomechusa. Gymnusa, Lathrobium, Evaesthetus. Piestus.
1804. Latreille, dont le génie se révélait tout à coup dans son Histoire
naturelle des Crustacés et des Insectes (3), adoptait dans sa famille des
Staphyliniens tous les genres, à sa connaissance, créés avant lui.
1806. Dans le premier volume de son Gênera (4), cet illustre auteur
n'ajoutait que le genre Micropeplus (5) aux coupes admises dans son
précédent travail, mais il établissait, dans ses genres, des divisions par-
ticulières qui, plus tard, ont servi à divers auteurs à fractionner encore le
grand genre linnéen.
1806. Duméril, dans sa Zoologie analytique (6), essayait de faire pour
les animaux ce qui avait été exécuté pour les plantes, c'est-à-dire de les
diviser en familles naturelles, et les insectes qui nous occupent constituent
sa famille des Brévipennes ou Brachélytres.
1810. Gyllenhal, dont les descriptions feront toujours l'admiration des
entomologistes, se contenta, dans le tome II de ses Insecta suecica (7), de
composer sa famille des Brachélytres, des genres a Joptés par Graven-
horst, en les caractérisant à sa manière.
1810. Latreille, dans ses Considérations (8) ajouta peu de documents
nouveaux à son ouvrage précédent.
1817. Lamarck, dans le tome IV de ses Animaux sans vertèbres, réduisit
ses Staphyliniens à un petit nombre de genres (9), en offrant, dans leurs
(1) Colcoptera Microptera Brunsvicencia. Brunsvigac. 1802, in-8. et Monogra-
phia Coleopterorum Micropterorum. Gôttingen. 1806, in-8.
(2) Genre abandonné dans son second ouvrage.
(3) 1802-1803. 14 vol. in-S.
(4) Gênera Crustaccorum et Inseclorum. 1806 à 1809, 4 vol. in-8.
(5) Ici. t. IV, p. 377. I! plaçait ce genre parmi les Nitidulaires.
(0) 1806, in-8.
(7) Insecta suecica, t. Il (18I0), in-8.
(8) Considérations sur l'ordre naturel des animaux. 1810, in-8.
(9) Genres Slaphylin, Oxypove, Pédère, Oxytèle, Aléocharc, Loméchuse, Tachine.
HISTORIQUE 49
divisions, des caractères faciles pour arriver aux coupes adoptées par
lui.
1817. Dans la première édition du Règne animal (1), dû au génie de
Cuvier, Latreille, chargé, par l'illustre zoologiste, de la partie entomolo-
gique de cet ouvrage,substitua aux Coléoptères microptères de Graven-
horst le nom de Brachélytres, créé par Duméril, et les divisa en quatre
sections :
1° Les Fissilabres (2) ; 2° les Longipalpes (3) ; 3° les Aplatis (4-); 4° les
Microcéphales (5).
1825. Dans ses Familles naturelles (6), l'illustre auteur suivit le même
ordre d'idées; seulement il ajouta aux Fissilabres le genre Xantholinus,
déjà séparé des Staphyliniens dans les catalogues de Dahl (7) et Dejean(8),
et celui de Stilicus, démembré de celui de Paederus.
1825. La même année, dans le tome X de Y Encyclopédie méthodique,
Saint-Fargeau et A. Serville publièrent quelques ariicles sur nos Brévi-
pennes.
1829. Latreille, dans la 2e édition du Règne animal, ajoutait une section
à sa division des Brachélylres, savoir: 1° Fissilabres (9) ; 2° Longi-
palpes (10); 3° Denticrures (11); 4° Aplatis (12); 5° Microcéphales (13).
1830. Le comte Mannerheim présente au mois de juin 1830 à l'Académie
des sciences de Saint-Pétersbourg un mémoire imprimé dans le 1er vo -
lume des Savants étrangers, intitulé : Précis d'un nouvel arrangement de
la famille des Brachélytres.
Il divisait ces insectes de la manière suivante :
(1) 1817, 4 vol. in-8. (Le 3e volume forme la partie entomologique).
(2) Genres Oxyporus, Astrapaeus, Staphylinus, Pinophilus, Lathrobium.
(3) Genres Paederus, Evaesthetics, Stenus.
(4) Genres Oxytelus, Omalium, Proteinus, Lesteva (Anthophagus de Gravcn-
horst), Alcochara.
(5) Genres Lomechusa, Taehinus, Tachyporus.
(G) Familles naturelles du règne animal. 1823, 1 vol. in-8.
(7) Coleoptera et Lepidoptera. Wien, 1823, in-8.
(8) Catalogue des Coléoptères. 1821, in-8.
(9) Genres Oxyporus, Astrapaeus, Staphylinus, Pinophilus, Lathrobium.
(10) Genres Paederus, Evaesthetus, Stenus.
(11) Genre Oxytelus, auquel il ajoutait Prognatha et Coprophilus.
(12) Genres Omalium, Lesteva (auquel étaient réunis les Anthophagus de Gra-
venhorst), Micropeplus, Proteinus Alcochara.
(13) Genres Lomechusa, Taehinus, Tachy portes.
br. 4
50 BREVIPENNES
A Labre échancré. . . . : .' \. Staphylinides.
A A Labre entier.
B Tarses de S articles.
C Palpes à articles tous distincts.
D Antennes insérées au devant des yeux.
E Pieds inermes 4. Omalides.
EE Pieds épineux i>. Tachinidcs.
DD Antennes joignant le bord interne des yeux. . G. Aleocharides.
CG Palpes à dernier article caché 2. Stcnides.
BB Tarses de 3 ou 4 articles 3. Oxytelides.
Dans ce mémoire, qui était un perfectionnement des travaux de La-
treille, le savant entomologiste ajoutait à la plupart des genres nouveaux
indiqués par Leach, Kirby, Knock, etc., un certain nombre de coupes
créées par lui, savoir :
Staphylinides : Physetops, Eulissus, Platyprosopus, Gryptobium.
Oxytelides : Platystethus, Trogophloeus.
Omalides : Taenosoma.
Tachinides : Mycetoporus.
Aleocharides : Sphenoma, Oxypoda, Microcera, Oligota, Trichophya.
llomalota, Gyrophaena, Bolitochara, Calodera.
1 83*2. Les catalogues de Curtis et de Stephens, publiés en 1829, en
délaissant le système tarsal, avaient déjà annoncé un plus grand frac-
tionnement du genre Staphylinus de Linné, lorsque le second de ces
entomologistes publia, dans le tome V de ses Illustrations, la section des
Brachélytres, dans laquelle il comprenait les Psélaphides.
Les insectes qui n jus occupent y furent partagés en cinq familles :
Tachyporides (1), Staphylinides (2), Stenides (3), Oxytelides (4) et Oma-
lides (5), comprenant un grand nombre de genres nouveaux.
(1) Autalia (Leach). — Falagrla (Leach). — Astilbus (Dillwyn). — Encephalus
(Kirby). — Megacronus (Stepii). — kchnosoma (Stepii). — Bolitobius (Leach). —
Cypha (Kirby). — Conuriis (Stepii).
(2) Vdleius (Leach). — Creophilus (Kirby). — Emus (Leach). — Goerius (Leach).
— ■ Ocypus (Kirby). — Tasgius (Leach). — Philonlhus (Leach). — Bisnius (Leach).
— Gabrius (Leach). — Olhius (Leach). — Heterothops (Kirby).
(3) Medan, Stepii. — Sunius, Leach. — Astcnus (Dejean). — Rugilus, Leach.
— Dianoiii, Samouelle.
(4) Siagonium. Kirby. — Bledius, Leach. — Hesperophilus , Stepii. — Aplo-
derus, Steph. — Carpolimus, Kirby.
(5) Syntomiwn, Curtis, Brit. Ent. tome V (1828), pi. 228.— Megartfirus, Kirby.
— Anthobium, Leach. — Acidola, Kirby.
HISTORIQUE 51
1833. Dans la 2e édition de son Catalogue (1833), édition restée
inachevée, et réimprimée en 1836, Dejean rejetait une grande partie des
coupes fournies de l'autre côté du détroit, et en signalait de nouvelles à
introduire dans notre tribu, savoir : Microsaurus, Microphius, Lithocha-
ris, Astenus (déjà indiqué dans l'ouvrage de Stephens), Phloeobium.
183i. M. Wesmaël, dans le Journal de l'Institut (1), — 1835. MM. La-
cordairc et Boisduval, dans leur Faune entomologique (2), et de Castel-
nau (3) introduisaient dans la tribu des Brachélytres les genres Lithocharis
et Phloeobium indiqués par Dejean, et celui de Lithocharis créé par
eux.
Newman, dans son Entomol. Mugaz.; t. II, p. 313, créait le genre
Pseudopsis.
1837. Erichson, déjà connu par ses œuvres estimées, publie sur les
Coléoptères de la Marche de Brandebourg (4), un travail dans lequel nos
Brévipennes ou les Staphylen de cet auteur furent traités avec un talent
qui élevait ce naturaliste au rang des premiers entomologistes de l'Europe.
Dans celte étude remarquable par la nouveauté des aperçus, la préci-
sion des caractères, l'établissement d'un grand nombre de coupes nou-
velles, la réforme de celles précédemment établies, les insectes qui nous
occupent furent partagés en neuf groupes dont le premier, celui des
Aleocliarini, parut seul dans la première partie de l'ouvrage précité. Il
comprenait les genres suivants (5).
1838. M. Heer, dans sa Fauna Coleopterorum hdvetica distribuait la
famille des Brachélytres de la manière suivante :
(1) Genre Harpognathus, Recueil Encycl. belge, I, p. 119, et Journal de l'Institut
(1834), p. 76.
(2) Faune entomologique des environs de Paris, 1835.
(3) Études entomologiques (1834;, in-8.
(4) Die Kaefer der Mark Brandenburg . Berlin, lre part., in-8.
(5) Myrmedonia (Ert.) — Autalia (Lac). — Falagria (Lac). — Ocalca (Er.). —
Calodera (.Mannh.). — Tachyusa (Er.), — Phlcopora (Er.). — Hygronoma (Er .). —
Homalota (.Mannh.). — Oxypoda (Mannh-.); — Aleochara (Grav.). — OJ^ota (Mannh,)..
— Gyrophaena (Mannh.) — Placusa (Er.). — Euryusa (En.). — Dinarda (Lac). —
Lomechusa (Grav.). — Silusa (Er.). — Pronomaea (Er.). — Gymnusa (Grav.). —
Myllaena (Er.).
La même année, M. Holme indiquait, près des Philonthus, le G. Remus (Trans. of
the Eut. Soc. t. II, p. Gi).
LIBRARY ^
UNIVERS1TY OF nlfW
52 BRÉVIPENNES
A Prosternum totum comeum ; stigma prothoracicum obtectum.
B Tarsi triarliculati.
C Antennae 9 articulatae 1. Micropeplida.
CC Antennae 11 articulatae. . . t 3. Oxytelida.
BB Tarsi ti articulati.
D Antennae in fronte vel sub frontis margine, non elevato,
insertae, coxae posticae conicae.
E Antennae sub frontis margine insertae. ... S. Paederida^
EE Antennae in fronte insertae 4. Stenida.
DD Antennae sub frontis margine elevato insertae. . . 2. Omalida.
AA Prosternum basi membranaceum ; stigma prothoracicum
inde conspicuum.
F Antennae in fronte in?ertae 8. Aleocharida.
FF Antennae in frontis margine insertae.
G Antennae in frontis margine anteriori insertae. . 6. Staphylinida.
GG Antennae sub frontis margine laterali insertae. . 7. Tachyporida.
M. II e % dans ce travail, introduisait les genres nouveaux suivants :
Omalida : Olisthaerus (Dejean.) — Xylodromus (Heer). — Phloeono-
mus (IL). — Chevrieria (H.). — Geobius (H.).
Aleocharida : Semiris (H.).
1839. Mentionnons, en passant, les travaux du même auteur, dans les
nouveaux Mémoirei de la Société Suisse (I) ; — ceux de MM. Mat-
thews (2), — Haliday (3), — Westvvood (4), — Gravenhorst (5), —
Shuckard (6), — Curtis (7), — Stephens (8).
1839. Dans la 2° partie des Coléoptères de la Marche de Brandebourg
parurent les huit derniers groupes des Staphylinieiis, savoir : 2° Tachypo-
rini, — 3° Staphylinini, — 4° Paederini, — 5° Stenini, — 6° Oxytelini. —
(!) iVcu- Denkxchril't. allgem. Schweiz. Gesellschaft. 1838-1841, t) vol. in-8.
(-2) Entotn. Mag. t. V, p. 188 et suiv. (G. Deinopsis.)
(3) Id. t. V, p. 232. (G. Diglossa).
(4) May. of Zool. and Botan. p. 129. (G. M icralymma) . — Introduct. to the
modem dassif. of Insccts. 2 vol. in-8.
(5) In Germau's, Zeitschr. t. If, p. 210 et suiv.
(G) The Eléments ofbrit. Eut. 1839. In-8. — Id. The Brit. Coleopt. delineated
by W. S. Spry. 1840, in-8, pi.
(7) Brit. Entotn. t. XIV, pi. 718. (G. Phylosus.)
(S) A Manaal ofbrit. Coleoptera. 1839, in-8.
HISTORIQUE 53
7* Phloeocharini, — 8° Omalini, — 9" Proteini et avec eux plusieurs
genres nouveaux (1).
1840. L'ouvrage dont nous venons de parler n'était que le prélude et !a
base d'un travail plus général et plus étendu de l'illustre entomologiste de
Berlin, travail qui devait ajouter beaucoup à sa gloire.
Il eut pour titre : Gênera et species Staphylinorum (2). Les groupes du
premier ouvrage prirent le nom de Tribus et furent portas à 11, savo:r :
A Stigmata prothoracica conspicua.
B Antennae in fronte adoculorum marginem interiorem
insertae 1. Alcorharini.
BB Antennae sub frontis margine laterali insertae. . 2. Tachyporini.
BBB Antennae in frontis margine anteriore insertae. . 3. Staphyhnini (3).
AA Stigmata prothoracica occulta.
C Coxae posticae conicae.
D Prothorax spatio pone coxas anticas raembra-
naceo 4. Paedcrini.
DD Prothorax spatio pone coxas anticas corneo.
E Antennae sub frontis margine laterali in-
sertae 5. Pinophilini.
EE Antennae in fronte insertae 6. Stcinni.
CC Coxae posticae transversae
F Trochanteres postici simplices.
G Coxae anticae conicae, prominentes. . 7. Oxytelini (4).
GO Coxae anticae globosae, haud prominentes. 8. Picstini.
FF Trochanteres postici fulcrantes.
H Coxae anticae conicae, exsertae.
I Ocelli nulli 9. Phloeocharini.
II Ocelli duo 10. Omalini.
HH Coxae anticae subcylindricae, haud exsertae. 1 1 . Proteinini.
Ce travail, dans lequel k>s insectes exotiques occupaient une assv z large
place offrit, pour les espèces européennes, un certain nombre de coupes
(1) Tachyporini : Hubrocerus, Er. — 'Trichophyus, Er. — Tany jnalhus, Er. —
Stapuylinini : Lcptcicinus, Er — Acylophorus, Nordm.— Euryporus, Er. — Oxyte-
1,-ni : Acrognathus, Er. — Delcaslcr, Er. — Omalini : ArpeJtum, E:i. — Olophrum,
Et. — Lathrimaeum, Er. — Ddiphrum, Er.
(2) Btrolini. 1840, gr. in 8.
(3) Subtribus : Xantholinini ; — Staphylinini ; — Oxyporini.
(4) Subtribus : Megalopini ; — Osorini; — Oxytelini; — Coprophilini.
5'i BRÉVIPENNES
nouvelles qui n'avaient pas figuré dans les Coléoptères de la Marche de
Brandebourg, savoir :
Aleocharini : Phytosus (1), Curt. — Peliusa, Er., — Diglossa, Hali-
day (2). — Tachyporini : Commis (3). Steph. — Staphylinini : Platyprosopus,
Eti.,Astrapaeïi,s, Grav. — Paederini: Dolicaon (4)Casteln. — Scimbalium ,
Er., Scopaeus, Er. — Pinophilini : Pinophilus, Grav., — Oedichirus, Er.,
— Procirras (5), Latr. — Oxytelini : Micralymma, Westw., — Synto-
mium (6), Curt. — Poteinini : Piestus, Grav. — Prognatha, Latr. —
Phloeocharini : Olisthaerus (7), Dejean. — Omalini, Boreaphilus (8), Sahl-
berg. — Proteinini : Phloeobium (9), Dejean. Glyptoma (10), Er.
1840-1844. Le Gênera d'Erichson avait attiré l'attention des entomolo-
gistes sur les insectes dont nous essayons la monographie, et bientôt pa-
rurent un assez grand nombre d'articles et de mémoires fournissant de
nouveaux matériaux pour l'étude de nos Brévipennes (11).
1844. Parmi ces travaux, celui de M. Kiesenwetter, publié sous le titre
de : Revue des Staphyliniens des environs de Leipzig (12) mérite un intérêt
particulier. Il est plein d'observations judicieuses, de descriptions
d'espèces nouvelles et de la création d'un genre nouveau.
1845. M. Nordmann, dans ses Symbolae ad Monographiam Staphyli-
norum (13) éclaire d'un nouveau jour la tribu des Brachélytres fissilabres
de Latreille. Il y établissait des divisions et des genres nouveaux, formait
des sections dans les coupes trop nombreuses en espèces, pour faciliter
l'étude de ces dernières.
Dans cette élude remarquable, consacrée également aux insectes exott-
(I) Curtis, Brit, Ent. t, XV, pi. 718.— (2) Haliday, Eut. Mag. t. IV, p. 232.
— (3) Stephens, Illustr. t. V, p. 186. — (4) De Casteln. Études Eut.
p. 119.— (S) Latreille, Règn. airim. 2° édit. t. IV, p. 436. — (6) Curtis,
Brit. Entom. t. V, p. 218. — (7) Dejean, Catal. (1833), p. 69. — (8) Saiil-
berg, Insect. fenn. I, p. 433. — (9) Dejean, Catal. p. 69. — (10) Thoraxophorus
de M. Motschulsky, Bullet. de Mosc. 1837, n° 5, p. 98.
(II) Voy. Westwood, Ann. of Nat. Hist. t. Vil, p. 149. — Haliday, Ento-
mologiste 1841, p. 186. — Erichson, Germar's Zeitsch. t. III, p. 407.— Maerkel,
Germar's Zeitsch. t. III. — Id. Eut. Zeit. (1842), p. 142. — Aube. Ann. Soc.
Entom. t. XI. — Id. 2« série, t. I. — Kiesenwet. (1843), Ent. Zeit. p. 306.
— Man.nerh. Bullet. de Mosc. (1843), p. 77. — Id. p. 224. — Id. (1844), p. 170.
— Chevrol. Ann. Soc. Ent. 2" série, t. 1. — Kellner, Ent, Zeit. (1843), p. 31.
— Id. (1844), p. 412. — Motschulsky. Bullet. de Mosc. (1844), p. 812.
(12) Stctt.Ent. Zeit. (1844), p. 307-320.— 340-356. — 372-378.
(13) Mémoires présentés à l'Académie de Saint-Pétersbourg par divers savants,
tome IV (184b), p. 1-107 et pi; 33.
HISTORIQUE 55
ques, les Fissilabres européens s'enrichirent de quatre genres non men-
tionnés dans Erichson, savoir : Anodus (Nordm.), — Gyrohypnus (Kirby),
— Acylophorus et Trichopygus (Nordm.).
1845-48. Chaque année apportait de nouveaux matériaux pour l'étuie
de nos Brévipennes (1).
1849. M. L. Redtenbacher, qui avait publié, en 1845, une table analy-
tique des genres des Coléoptères, tenta, dans sa Faune d'Autriche,
d'imiter ce qu'avait fait Lamarck, pour la Flore française, c'est-à-dire d j
conduire, par une méthode dichotomique, jusqu'à la connaissance df>s
espèces (2).
1849-54. Chaque année fournissait de nouveaux matériaux (3) pour
l'histoire de nos Brévipennes, lorsque parut le tome II du Gênera de
Lacordaire (4).
L'illustre professeur adoptait les bases du travail d'Erichson, mais dis-
tribuait les genres d'après un ordre qui lui était particulier et reformait à
sa manière les genres créés avant lui.
1854. La même année, MM. Fairmaire et Laboulbène publiaient le
commencement de leur Faune entomologique française dans laquelle i!s
créaient deux genres nouveaux Stichoglossa et Lepiusa (5), ce dernier
indiqué par Kraatz.
(t) Voy. G !mm. Stelt. Ent. Zeit. (1843), p. 123-136. — Kolenati, Melct.
Fuse. 3.— KusTtK, Ktef. Europ. — Maeklin, Ballet, de Mosc. (1843), 54i. — //.
(1846), 16G-176.— Kiesenw. Stelt. Ent. Zeit. (1845), p. 222.— Id. (1846), p. SO.
— Schmidt-Goeber, Stett. Eut. Zeit. (1846), p. 2i5. — Letzn:r, Arbcil. Sch'.
Gessll. (18i6), p. 73-83. — Maeklin, Bullct de Mosc. (1846), t. XIX, p. 136
187. — Id. Symbolae ad Cogn. Gen. Mycctopori. (1847), in 8.— Kifsenw. Kusl.
Kuef. — Id. Stett. Ent. Zeit t. (1847), p. 74-78. — Id. (1848), p. 210 et s:iiv.-
Graveniiorst, Arb. Schl. Gesell. (1846), p. 94-100.— Id. Stelt. Ent. Zeit. (1847),
p. 211-224.— 226-237. — Rosenii. Bestr. (1847). in-8. — Rivoi, Studi Entomol.
(2) Fauna Austriaca, 1849, gr. in-8.
(3) Ericus. Stett. Ent. Zeit. (1849), p. 184. — Aube, Soc. Eut. de Fr. (1830),
p. 302. — Kraatz, Eut. Zeit. (1849), p. H4. — (1831), p. 166. — Id. p. 292.
— Id. (1852), p. 446. — Id. (1853), p. 257-273 327 - (1834), p. 124-176. —
De Kiesekw. Slett. Eut. Zeit. (1845), p. 328. —(1850), p. 217. — Id. p. 313.
— (1831), p. 403-440. — Jacquelin du Val, Soc. Ent. (1850), p. 4S. — (1854;,
p. 36.— Hampe, Ent. Zeit. (1850), p. 340. — Mulsant et R:-;y, Opusc— Ilociiiiurn,
Bullct. de Mosc. (1851), n° 3, p. 3. — Motscuulskv, Etudes Entomol. — Kusteb,
Kaef. Eur.. — Rouget, Catalogue des Coléoptères de la Côtc-d Or.
(4) Voy. Fuss. Vcrhandl. d. Sisbenb. ver Naturw. (1834), l V, p. 16.— Lucas,
Mag. Zool., etc.
(3) Leur genre Euphanias avait été décrit préalablement sous un autre nom.
56 BRÉVIPENNES
1855-56. Nous nous bornerons à signaler quelques écrits (1) publics
jans ces années, pour arriver à un ouvrage plus important.
1856. Dans le tome II de YHistoire naturelle des Insectes d' Allemagne
entreprise par MM. Schaum, de Kiesenwetter et Kraatz, ce dernier,, l'un
des entomologistes de l'Europe les plus familiarisés avec la connaissance
des insectes microptères, chargé de la famille des Staphyliniens, a pris
aussi pour base de la classification de ces insectes les onze tribus de
l'ouvrage d'Erichson ; mais en les subdivisant à sa manière (2).
Dans ce travail remarquable sous beaucoup de rapports, surtout par le
soin apporté à la distinction des espèces, il a employé souvent des carac-
tères difficiles à constater et reposant sur des parties, telles que la lan-
guette, dont la forme est si variable suivant l'insecte vivant ou desséché,
et il a été amené par là à créer une foule de genres nouveaux (3). Mais
malgré les imperfections reprochées à cet ouvrage, il n'en est pas moins
d'un mérite incontestable (4).
1837. Jacquelin du Val, dans le tome II de son beau Gênera, illustré
par M. Migneaux et édité par M. Deyrolle, admit aussi les onze groupes
des auteurs précédents ; mais il ne suivit aucun de ceux-ci pour leur dis-
position.
Dans cette étude remarquable par la justesse des observations, l'exacti-
tude et la précision des caractères, la fidélité des figures accompagnant le
(1) Kraatz, Stett. Ent. Z. (1855), p. 2(M65. — Id. Linn. Ent. t. XI, p. I,
p. 44. — Id. Berlin. Ent. Zeit. (1855), p. 45-49. — Waterhouse et Janson, Trans.
Eut. Soc. Lond. (1855), t. II, p. 136-143. — Scriba, Stett. Ent. Z. (1855), p. 295.
— Dieïrich, Ent. Zeit. (1856), p. 201. — Rosenhauer, Th. Andal. (1856), in-S.
— Thomson, Ofversigl (1855 et 1856). — Mulsant et Rey, Ann. Soc. linn. (1855),
p. 161-190, etc.
(2) Naturgeschchte der insecten Deufschlands, t. II (1856), in-8.
(3) Aleocharini •' Stcnusa, Stenoglossa, Ischnoglossa, Leptusa, Thiasophila,
Homoeusa, Haploglossa, Dasyglossa, Hygropora, Ilyobates, Chilopora, Ocyusa,
Phlo?odroma, Tomoglossa, Schistoglossa. — Tachyporiw : Leucoparyphus, Briopo-
rus. — Staphylinini : Leistotrophus, Metoponcus, Baptolinus. — Oxytelini : Thi-
nodromus, Ancyrophorus, Compsochilus. — Omalini : Amphichroum, Orochares,
Porrhodites, Philorinum, Eusphalerum.
(4) Voy. aussi Motschulsky, Etud. Ent. t. VI, p. 44 et suiv. — Page 54, it change
le nom do Conurus en Conosomus (Conosoma, Kraatz). — Id. p. 59. — Thomson,
Ofvcrsigt, t. XIV, p. 219. — Dietrich, Stett. Ent. Ze/f (1857), p. 136. — Allard,
Reicue, Fairmaire, Merkel, Kraatz et Perrjs (Hist. des Iusectes du Pin mari-
time), etc.
HISTORIQUE 57
texte, Jacquelin du Val, discutant la valeur de chaque genre, rejeta une
partie de ceux créés avant lui et il en admit de nouveaux (1).
1858. M. Redtenbacher, dans la seconde édition de sa Faune d'Autriche,
changea de place sa famille des Staphylinides, reconstitua la classification
qu'il en avait donnée et se rapprocha, dans son travail, des idées de
Jacquelin du Val.
1858-60. Nous nous bornerons à signaler la Faune des Coléoptères du
nord et du milieu de V Allemagne (2) et divers mémoires particuliers publiés
à partir de cette époque (3).
1858. Dans le tome XV des Comptes rendus de l'Académie de Stock-
holm (4), M. Thomson publia une classification nouvelle des Staphyliniens,
dont nous allons reproduire les caractères :
A Prothorax inflectendus ; mesosternum brevissimum, apice raedio
excisum.
1 Elytra immarginata ; thorax marginatus ; metasternum pos-
tice utrinque pro coxis inserendis excisum: coxae anti-
cae magnae, femorum longitudine, posticae intus conico-
globosae, extus margine inflexo haud deplanato.
a Prosternum claviculis liberis; antennae inter se magis
quam ab oculis distantes 1 . Staphylinini.
aa Prosternum processu antico claviculis connexo ; anten-
nae inter se non magis quam ab oculis distantes. . 2. Xantholinini.
2 Elytra immarginata; metasternum postice truncatum; coxae
posticae extus margine deplanato.
6 Antennae articulis 2 primistumidis : caeteristenuibus,
verticillatopilosis 3. Trichophyini.
bb Antennae haud vcrlicillato~pi!osae.
c Abdomen sursum curvatum i. Aleochariw .
ce Abdomen segmentis retractis ; antennae sub frontis
margine laterali insertae, articulis 3 ultimis cras-
sioribus 3. Hypocyptini.
(1) Tachyporites : Cilea (j. d. v.). — Staphylinites : Atrecus (j. d. v.). — Vclda
(j d. v.). — Oxyteutes : Planeustomus (j. d. v.). — Phleocharites : Eup hantas
Faiiim. et Laboulb. — Omalites : Hadrognathus (j. d. v.).
(2) Kaefer fauna. Nord und Mitteldeutschland, Coblenz. 1860, in-8.
(3) Laboulbene, Su:. Eut. 3e série VI, p. 73-103. — Kraatz, Berlin. Eut. Z.
(1858), p. 37 et suiv. — Fairmaire, Soc. Ent. t. VII (1839), p. 33, etc. — Brisout
de Barneyille, t. VII (1839), p. ccxvn. — Boieldieu, t. VII (18^9)) P- 4-64,
(i) Ofversigt, t. XV, p. 28.
58 BRÉVIPEN.NES
3 Thorax imniargiaatus ; elytra infra marginem lateralem
linea impressa ; coxae intermediae valde distantes ; an-
tennae compresso-clavalae 6. Oxyporini.
4 Elytra linea marginali impressa 7. Tachyporini.
AA Prothorax porrectus;mesosternum productum,apice truncatum,
medio haud excisum.
1 Antennae capitulatae , , S. Micropcplini.
2 Antennae haud capitulatae.
d Elytra intra marginem lateralem (acutum) linea impressa.
c Abdomen margine tenui deplanato 9. Omalini.
ce Abdomen crasse marginatum 10. Olistaerini.
dd Elytra infra marginem lateralem linea impressa; abdomen
crasse marginatum 1t. Oxytclini.
ddd Elytra immarginata.
f Palpi maxillares articulo ullimo vfx conspicuo, pe-
nultimo subclavato.
g Thorax immarginatus ; antennae clavatae. ... 12. Stenini.
gg Coxae anticae magnae, conicae; oculi parvi. ... 13. Paederini.
ff Palpi maxillares articulo ultimo distincto ; tarsi ante-
riores dilatati 14. Phloeocharini.
Dans cette classification, l'auteur, s'éloignant de la manière de voir de
ses prédécesseurs, donnait moins d'atteniion aux organes de la vie de
nutrition qu'à ceux de la vie de relation, supprimait un certain nombre
de genres et en créait de nouveaux.
1860-67. Dans les tomes II, III et IV de ses Skandinaviens Coleoplera,
l'auteur modifie cette classification, augmente le nombre des tribus et mul-
tiplie les coupes génériques ; en voici le tableau :
1° Staphylinina : Ie sous-tribu Staphyïinides (1) ; — 23 sous-tribu Phi-
lonlhides (2); — 3° sous-tribu Quediides (3).
2° Xantholinina (4) : Ie sous-tribu Olhiides (4) ; — 2e sous-tribu
Xantholinides (5).
(I; Genres Emus, Crcophilus, Schizochilus, Trichodenna, Plalydracus, Staphy-
linus, Goerius, Ocypus, Tasgius, Anodus.
(2) G. Cafius, Philonthus, Cefyrobius, Remu*, Disnius, Gabrius.
(3) G. Velleiu, , Quedius , Microsaurus, Rapfiirus, Euryporus, Heterothops,
Acylophorus, Tanygnathus.
{■{) G. Othius, Gyrohypnus.
[lî) G. Guoropterus, Nudobius. Xctntholinus, Leplacinns.
HISTORIQUE 59
3° Paederina : Ie sous-tribu Paederides (1) ; — 2e sous-tribu Lathro-
biides (2).
4° Stenina (3).
5° Aleocharina : sous-tribus : Ie Autalides (4) ; — 2e Hygronomides (5) ;
— 3e Oligotides (6); — 4e Gymnusides (7) ; — 5e Phytosides (8); —
6e Lomechusides (9) ; — 7e Myrmedoniides (10); — 8e Aleocharides (11) ;
— 9e Euryusides (12);— 10e Bolitocharides (13) ;— 11e Gyrophaenides(\k);
— 12 *Tachyusidçs (15); — 13e' Oxypodides(lQ); — 14e Homalotides (17).
5° Hypocyptina, G. Hypocyptus.
6° Trichophyina. G. Trie hop hy la.
7° Phloeocharina, G. Phloeocharis.
8° Ecaesthetina, G. Euaesthetus.
9° Oxytelina , i* sous-tribu, Oxytelides (18) ; — 2e sous-tribu, Cojjro-
philides (19).
10° Oxyporina, G. Oxyporus.
(1) G. Pacderus.
(2) G. Lathrobium,Cryplobium, Stilicus,Lithocharis,M>;don,Scopaeus Sunius.
(3) G. Dianous, Stenus.
(4) G. Autalia.
(5) G. Hygronoma.
(6) G. Oligota, Microcera.
(7) G. Gymnusa.
(8) G. Phytosus.
(9) G, Lumechusa, Afcmelcs.
(10) G. Myrmedonia, Zyras, Astilbus.
(11) G. Aleochara, Baryodma, Polystoma, Microglotta.
(12) G. Dinarda, Thiasophila, Notothccta, Lyprocorrhe.
(13) G. Bolithochara, Phloeopora, Leptusa, Pac/iygluta, Dexiogyia, Thamio-
soma, Silusa, Crataraea.
(14) G. Enccphalus, Gyrophaena,
(15) G. Falagria, Semiris, Calodora, Amarochara , Chilopora , Ilyobates,
Ityochara, Tachyusa , Ischnopoda, Thinonoma, Gnypeta , Aloconota, Diluera,
Ocyusa, Acrostiba, Hydrosmecta.
(lu) G. Myllaena, Oxypoda, Thliboplera, Bacoglena, Bessopora, Mycctodrepu .
Pyciviraea, Disochara, Demosoma, Coprothassa, Acrotona.
(17) G. Ocalea, Placusa, Homalota, Theclura, Dadobia, Dinaraea, Amiseha,
Amidobia,, Bessobia, Aliaiita. Plataraea, ffalobrcchta, Enalodroma, Alcvo»ota,
Disopora, Lioglulu, Thinobaena, Alaobia, Thamiaraea, Schistoglossa, Atheta,
Dochmonola, Geo^tiba, Sipalia.
(18) G. Blcdtus, Hesperophilus, Astycops, Plalystcthus, Pyctocraerus, Oxytelus,
Caccoporus, Epomotylus, Tanycraerus , Anotylia , Aploderus , Carpalhnus, T''Q-*
gopldoens , Taenosoma, Ancyrophorus
(19) G Syntomium, Acroynathiis, Planeustomus, Coprophilus,
60
BREVIPENNES
11° Tachyporina : Sous-tribus : Ie Tachyporides (1) ; — 2e Myceto-
porides (2).
12° Olisthaerina, G. OUsthaerus.
13° Omalinina : sous-tribus : Ie Anthophagides (3) ; — 2e Omaliides (4) ;
— 3e Proteinides (5).
1862-1868. Depuis la publication de cet ouvrage jusqu'à sa terminai-
son, il n'a pas paru de monographie sur nos Brévipennes ; mais une foule
de documents ont été produits se rattachant à l'histoire de ces insectes.
Nous nous bornerons à citer un des articles se rattachant de plus ou
moins près à nos Coléoptères de France.
1869-71. Divers travaux plus ou moins importants, publiés dans les
dernières années, méritent d'être signalés: Rye, Ent. Monath. Mag. (1869).
— Pandellé, Soc. Ent. de Fr. t. IX, p. 261 (Tachyporides). — Scharp.
(Homalotides), Trans. Soc. Ent. Lond. (1869). — De Marseul, Brachély-
tres d'Europe (Abeille), 1871. — Baudi, etc. (6).
En 1872, nous avons présenté à la Société linnéenne de Lyon le com-
mencement de l'histoire des Brévipennes destinée à faire partie de nos
(1) G. Habrocerus, Conosoma, Tachyporus , Lamprinus , Cilea , Tachintis ,
Drymoporus.
(2) G. Mycetoporus , Ischnosoma , Meyacronus , Bryocharis, Bryoporus, Boli-
tobius, Lordithon.
(3) G. Anthophayus, Gcodromicus, Lestcva, Boreaphilus, Eudcclus, Coryphium.
(4) G. Micralymma, Arpedium, Cylletron, Olophrum, Lathrimaeum, Porrho-
dites, Deliphrum, Pycnoylypta, Acrulia, Hapalaraea, Acrolocha, Anlhebium,
Acidota, Etheotassa, Phloeostiba, Xylodromus, Phloco'wmus, Omalium, Phyllo-
drepa.
(o) G. Proteinus, Meyarthrus.
(G) Voyez Fairmaire, Ann. Soc. Ent. de Fr. (t8S9), p. 272. — (1861), p. «80.
— Scriba, Berlin. Ent.Zeit. (1859), p. 413.— (1862), p. 273.— (1864), p. 125, etc.
— De Matiian, Soc. Unit, de Normand. (1861), p. 101. — ld. Soc. Ent. de Fr.
(1862), p. 244. — Fauvel, Soc. linn de Normand. (1861), p. 248. — ld. Soc.
Ent. deFr. (1861), p. 230. — (1861), p. 81 — P. 292 (genre Arena). — 1863,
p. 293, etc. — Reicue, loc. cit. (1864), p. 375, etc. — De Saulcy, Soc. Eut.
(1862), p. 69, 71, etc. — Waterhouse, Trans. Soc. linn. Lond. (1863), p. 160,
211, 233 et suiv. — Kiesenwetter, Berlin. Ent. Zeit. (1861), p. 375 et suiv. —
Kraatz, loc. cit. (1862), p 404 (et Fuss)(g. Borboropora) et ann. suiv. — Thomson,
Ofoersiyt, etc. (1856) et ann. suiv. — Schioedte, Kroyer's, Nat. Tidskr. (1842)
et ann. suiv. — Baudi, divers mémoires. — Kuster, Kaef. Europ. — Ajoutez les
catalogues publiés par MM. Schaum, Stein, Grenier, de Marseul, Leconte, Kraatz,
Harold et Gemminger, etc.
BREVIPENNES. STAPIIYL1NIDES
61
Coléoptères de France, et, vers le même temps paraissait aussi la pre-
mière partie des Staphylinides de la faune gallo- rhénane, par M. Fauvel»
dont le beau talent nous promet, sur ces insectes, un bon ouvrage de
plus.
Nous partagerons la tribu des Brévipennes on trois groupes principaux:
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a o- ^
toujours libres., de 11 articles, rarement
de 10; non terminées par un bouton
brusque. Hanches plus ou moins gran-
des, ou les antérieures et intermé-
diaires, seules petites.
1er Gr. Staphylinides.
reçues à l'état de repos dans une fossette
sous-prothoracique ; de 9 articles ; ter-
minées par un bouton brusque et solide.
Toutes les hanches petites.
2e Gr. Micropéplides.
notablement distantes : toutes les hanches petites ou en cône
court. Le 1er article des palpes maxillaires allongé, grêle :
le dernier presque invisible. Antennes libres, de 11 articles.
Prothorax nullement rebordé sur les côtés (1).
3e Gr. Sténides.
(I) On peut ajoutera ces caractères : V antennes terminées par une massue de 3 articles :
2' mésosternum fortement prolonge au devant des hanches intermédiaires, au point que
celles-ci sont fortement distantes des antérieures. Chez les Staphylinides , il est vrai, les
antennes sont parfois exceptionnellement terminées en massue, comme, par exemple, dans les
genres Oligota, Synlomium et Phloeobium, mais alors les hsnehes postérieures sont trans-
verses et les autres plus ou moins grandes ; comme aussi dans le genre Pholidus, mais alors
le corps est recouvert d'écaillés déprimées. Chez la plupart des Pédériens et chez quelques
Oxyléliens, le mésosternum est assez développé au devant des hanches intermédiaires, mais
alors les hanches sont toutes, ou au moins les postérieures, plus ou moins grandes, et les
antennes ne sont pas terminées en massue.
Nous excluons de nos Sténid s le genre Evaesthetus que nous transportons parmi les Pédè-
62 B RÉ VIP EN NES
PREMIER GROUPE
STÀPHYLINIDES
Caractères. Antennes toujours libres ; composées de 1 1 articles ou
rarement de 10 ; non terminées par un bouton brusque et solide. 1er arti-
cle des palpes maxillaires court ou très-court, souvent en massue arquée,
toujours moins long que la moitié du suivant (1): le dernier plus ou moins
distinct, très-rarement presque invisible (2). Hanches plus ou moins
grandes, ou quelquefois les antérieures ou intermédiaires petites, mais
les postérieures assez grandes et transverses.
Nous subdiviserons ce premier groupe en 15 familles distinctes (3),
(1) Dans certaines espèces du genre Ocypus de la famille des Staphyliniens, le
1er article des palpes maxillaires paraît assez développé, mais alors il est épais, et,
en tous cas, moins long que la moitié du précédent.
(2) Par exemple, chez quelques Pcdériens, le dernier article des palpes maxillaires
est à peine distinct, mais alors les hanches sont toutes plus ou moins grandes ou
saillantes.
(3) Il existe plusieurs classifications des Brévipennes , basées soit sur le plus ou
moins d'apparence des stigmates prothoraciques, soit sur le mode d'insertion des an-
tennes, soit sur la présence ou l'absence d'ocelles sur le vertex, soit sur la forme et
la disposition des hanches, surtout des postérieures, soit sur le développement du
mésosternum, soit sur la direction du prothorax, etc. Comme les stigmates protho-
raciques ne peuvent le plus souvent être découverts qu'à l'aide d'une analomie minu-
tieuse, étant situés dans l'intervalle membraneux de derrière les hanches antérieures,
et que cet intervalle est plus ou moins refoulé selon que le mésosternum se prolonge plus
ou moins en avant pour s'emboîter plus ou moins fortement dans le prothorax, nous
avons dd rejeter tout système auquel ces stigmates serviraient de point de départ. Quant
aux hanches antérieures, leur forme trop variable ne leur assigne qu'un rang accessoire.
Nous en dirons autant du mésosternum, qui varie de développement dans une même
famille, et qui offre son bord antérieur plus ou moins échancré à mesure qu'il devient
plus court. La direction du prothorax tantôt incliné d'arrière en avant et recouvrant un
peu la base des élytres, tantôt prolongé horizontalement et séparé des élytres par un
léger intervalle, ne nous paraît pas un caractère absolu, car, chez plusieurs 0 maliens,
chez quelques Oxytéliens et même chez quelques Pédériens , le prothorax semble
s'abaisser en avant et il est à noter qu'en même temps sa base tend à s'appuyer sur
celle des élytres. Reste donc le caractère des hanches postérieures qui, pour nous,
est dominateur comme révélant des mœurs différentes; puis viendraient celui du mode
d'insertion des antennes et celui des ocelles, que nous placerons en deuxième et troi-
sième lignes. Mais comme le caractère des antennes, pour être bien apprécié, exige
BRÉVIPEiNNES. STAPHYL1NIDES 63
répondant h 4 sections principales, dont voici les caractères les plus
saillants :
un examen attentif, nous avons cru devoir le corroborer par diverses modifications
essentielles, que nous ont présentées quelques autres organes, tels que le front, le pros-
ternum, les élytres, les tibias, etc. Bref, n'ayant pu trouver un signe exclusif bien
tranché, nous avons établi nos grandes coupes sur un ensemble de caractères, dont
nous discuterons la valeur après la description de chaque famille.
Après avoir fait abstraction de tout système antérieur afin de nous dégager de toute
prévention, nous avons essayé de créer une classification à nous. Un travail patient,
plusieurs fois abandonné et repris, nous a donné les trois résultats suivants, quant à la
disposition des familles :
Aléochariens.
Trichophyens.
Tachyporiens.
Habrocériens
Staphyliniens,
Xantholiniens.
Pédériens.
Oxyporiens.
Oxylélicns.
Phléochariens.
Trigonuriens.
Protcinicns.
Phléobiens.
Omaliens.
Pholidiens.
Staphyliniens.
Xantholiniens.
Pédériens.
Aléochariens.
Trichophyens.
Tachyporiens.
Habrocériens.
Oxyporiens.
Oxylélicns.
Phléochiriens.
Trigonuriens.
Proteiniens.
Plilcobiens.
Omaliens.
Pholidiens.
Staphyliniens.
Xantholiniens.
Pédériens.
Oxyporiens.
Oxytéliens.
Phléochariens .
Trigonuriens.
Proteiniens.
Phléobiens.
Omaliens.
Pholidiens.
Habrocériens.
Tachyporiens.
Trichophyens.
Aléochariens.
Comme on le voit, la première disposition rappelle un peu celle d'Erichson, de
Jacquelin du Val, de Kraatz et de la plupart de nos catalogues récents. Mais, au
lieu de commencer par les grandes espèces les plus carnassières, elle place en tête les
Aléochariens et les Tachyporiens, la plupart mycétophages comme les Omaliens,
avec lesquels les derniers semblent du reste se lier par le développement des élytres.
La deuxième se rapproche un peu de l'ordre suivi par Thomson, qui nous semble mettre
une trop grande distance entre les Pédériens et les Oxytéliens d'une part et les Tachy-
poriens elles Omaliens d'autre part. Quant aux Pédériens que Thomson place presque
à la fin, ils nous semblent suivre naturellement les Xantholiniens, dont avec raison cet
auteur a fait une famille distincte. La troisième disposition se trouve d'accord avec celle
ce Dejean, qui possédait au plus haut degré le coup d'oeil entomologique. Elle passe
des grandes espèces carnas iôres aux espèces riveraines (les Pédériens) , de celles-ci
aux fouisseuses (Oxytéliens), de ces dernières aux floricoles et mycétophages (Oma-
liens , Tachyporiens, Aléochariens) , et ces familles, ainsi disposées, se trouvent
enchaînées non-seulement par les mœurs, mais encore par des caractères organiques
plus importants et plus réels. Après avoir jugé et mûri ces trois plans, nous nous
sommes arrêtés à ce dernier, qui nous a paru classer les familles d'une manière plus
naturelle.
64 BRÉVIPENNES
I. Hanches postérieures à lame supérieure plus ou moins conique (1);
à lame inférieure verticale ou enfouie, rarement subexplanée.
Élytres non rebordées sur les côtés, dépassant peu ou non la
poitrine. Métasternum le plus souvent échancré pour recevoir la
lame supérieure des hanches postérieures,
a Antennes insérées sur le devant du front, en dedans de la
base externe des mandibules, sous une saillie peu pronon-
cée.] Mésosternum court, échancré en avant. Hanches anté-
rieures de la longueur des cuisses. Tibias, au moins les
intermédiaires et postérieurs, épineux.
b Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures,
sans pièce antésternale cornée entre les clavicules. Antennes
écartées. Staphyliniens.
bb Prosternum passablement développé au devant des hanches
antérieures, avec une pièce antésternale cornée (2) entre les
clavicules. Antennes rapprochées. Xantiioliniens.
aa Antennes insérées à l'angle antéro-externe du front, sous une
saillie sensible. Mésosternum plus ou moins développé au de-
vant des hanches intermédiaires, tronqué ou subarqué en
avant. Tibias simplement pubescents. Pédérien^.
II Hanches postérieures à lame supérieure transverse ou en cône
court; à lame inférieure verticale ou déclive, parfois subexpla-
née en dehors mais étroite (3). Antennes insérées sous une
saillie plus ou moins sensible des bords latéraux du front, en
dehors de la base externe des mandibules. Métasternum légè-
rement ou non sinué au devant des hanches postérieures : les
antérieures moins longues que les cuisses.
c Front largement tronqué, à peine prolongé au devant de l'in-
sertion des antennes. Dernier article des palpes labiaux
grand, semi-lunaire. Hanches intermédiaires largement dis-
tantes. Prosternum assez court. Oxyporiens.
ce Front plus ou moins prolongé au devant de l'insertion des
antennes. Dernier article des palpes labiaux normal, sub-
cylindrique ou subovalaire. Hanches intermédiaires médio-
crement distantes, rapprochées ou contiguës.
d Corps non recouvert d'écaillés déprimées. Le premier
(1) Celte lame est généralement plus ou moins étranglée avant ou vers son milieu.
(2) Cette pièce, plus ou moins développée, occupe toute l'échancrure antérieure du prosternum,
entre 2 saillies ou clavicules plus ou moins apparentes, situées, chacune, au devant du bord
interne du repli prothoracique, et plus ou moins obliquement dirigées en dedans.
(Z) Il est à remarquer que, lorsque la lame inférieure parait parfois un peu explanée, elle
ne l'est qu'en dehors où elle s'élève presque jusqu'au niveau de la lame supérieure ; de plus,
elle ne cesse de rester étroite. Les genres Coprophilus et Deleaster nous en offrent des exem-
ples.
BRÉVIPENKfiS. STAPHILINIDES 65
article des antennes médiocre, non dilaté ultérieurement,
simplement en massue.
e Vertex sans ocelle.
f Prosternum plus ou moins développé au devant des han-
ches antérieures : celles-ci coniques ou cylindriques,
parfois peu saillantes, petites ou subglobuleuses,
g Êlytres prolongées, au plus, jusqu'au sommet des hanches
postérieures, laissant à découvert au moins 5 segments
de l'abdomen, sans compter celui de l'armure.
h Trochanters postérieurs petits, atteignant à peine le
5e de la longueur des cuisses, Tête plus ou moins dé-
gagée, à cou distinct. Tempes plus ou moins contiguës
en dessous. Oxytéliens.
hh Trochanters postérieurs grands, atteignant environ le
tiers de la longueur des cuisses. Tête plus ou moins
engagée sous le prothorax, sans cou distinct. Tempes
séparées en dessous par un intervalle assez grand. Phléochariens.
gg Êlytres prolongées bien au delà du sommet des hanches
postérieures, laissant à découvert, au plus, les 4 der-
niers segments de l'abdomen, sans compter celui de
l'armure. Tête saillante, beaucoup plus étroite que le
prothorax. Corps scaphidiforme, Trigonuriens.
ff Prosternum peu développé au devant des hanches anté-
rieures : celles-ci sublinéaires, non saillantes, transver-
salement et subobliquement couchées. Êlytres recouvrant
en majeure partie l'abdomen, rebordées sur les côtés. Proteiniens.
ee Vertex avec un seul ocelle. Êpistome relevé et subéchancré
en avant. Hanches antérieures sublinéaires, non saillan-
tes, transversalement et obliquement couchées. Êlytres
dépassant un peu la poitrine, fortement rebordées-sub-
explanées sur les côtés. Phléobiens.
eee Vertex avec deux ocelles. Êlytres dépassant presque tou-
jours (1) la poitrine, constamment rebordées sur les côtés. Omàliens.
dd Corps recouvert d'écaillés déprimées. Le 1er article des an-
tennes très-gros, dilaté intérieurement, les 3 ou 4 derniers
formant unes massue allongée. Toutes les hanches petites.
Tarses de 3 articles (2). Pholidiens.
III. Hanches postérieures réduites à une seule lame supérieure,
(1) Excepté le genre Micralymrna.
(2) Jacquelin du Val, qui souvent semble tenir beaucoup au nombre des articles soit des
antennes, soit des tarses, a cru devoir avec raison, dans son tableau des Staphylinides, re-
jeter un système qui eût abouti à réunir les Deinopsis, Pholidus et Mieropeplus au groupe des
Oxytélites, où les premier et dernier de ces trois genres eussent été tout à fait déclassés.
BR. 5
66 BRÉVIPENNES
grande, transverse, triangulaire : les antérieures coniques,
aussi longues que les cuisses. Antennes capillaires , verticil-
lées-pilosellées, insérées vers le bord antérieur des yeux. Ély-
tres rebordées sur les côtés. Tibias intermédiaires et posté-
rieurs éparsement épineux. Habrocériens.
IV. Hanches postérieures à lame supérieure conique ou en carré
long; à lame inférieure plus ou moins large, fortement èxplanée :
les antérieures coniques. Tête sans saillie antennaire distincte.
Mésosternum et' Prosternum généralement peu(1) développés.
Métasternum non ou peu sinué pour l'insertion des hanches
postérieures (2).
i Élytres rebordées sur les côtés, dépassant sensiblement
ou notablement la poitrine. Tète engagée dans le pro-
thorax. Antennes insérées sous les bords latéraux du
front, en dehors de la base externe des mandibules.
Abdomen se recourbant généralement en dessous.
Hanches antérieures aussi longues ou un peu moins
longues que les cuisses. Tibias le plus souvent épineux. Tachyporiens,
ii Ëlytres non rebordées (3} sur les côtés. Tête généralement
assez dégagée. Hanches antérieures ordinairement moins
longues que les cuisses.
k Antennes insérées assez loin des yeux, capillaires,
verticillées-pilosellées, avec les 2 premiers articles
renflés. Élytres dépassant un peu la poitrine. Tibias
pubescents. • Trichophyens.
kk Antennes insérées sur le front, vers le bord antéro-
interne des yeux, un peu en dedans ou sur la ligne de
la base externe des mandibules. Élytres dépassant
à peine ou non la poitrine. Abdomen se recourbant
en l'air. Tibias pubescents, rarement épineux. Aléochariens.
(1) Excepté les genres Cardiolx, Falagria et Autalii. 11 est à noter qu'ordinairement le
mésosternum suit dans son développement la même loi que le prosternum.
(2) Excepté le genre Tachlaus, chez lequel le sinus ou échancrure est sensible. En outre,
dans ce genre, la lame inférieure des hanches postérieures, bien que explanée dans presque tout
son développement, est assez étroite ; mais elle est parallèle, horizontale et sur un plan infé-
rieur, beaucoup plus prolongée en dehors que la lame supérieure qui est conique, tandis que,
dans le genre Coprophilus, celle-ci est transversale et aussi étendue extérieurement que l'infé-
rieure. D'ailleurs, ce dernier genre offre une saillie antennaire dislincte, qui n'existe pas dans
le genre Tachinus.
(3) A l'exception du genre Dinarda, où les côtés forment une arctc tranchante séparant le
repli de la page supérieure.
,
BRÉVIPENNBS. — STAPHYLINIEKS G7
PREMIERE FAMILLE
STAPHYLINIENS (1)
Caractères. Corps plus ou moins allongé. Tête saillante, dégagée, le
plus souvent portée sur un col court et épais. Front non ou peu prolongé
au devant de l'insertion des antennes ; vertex sans ocelle. Tempes sépa-
rées en dessous par un intervalle nul ou étroit, rarement assez sensible.
Palpes maxillaires de 4 articles, les labiaux de 3. Antennes de 11 articles ;
écartées à leur base, plus distantes entre elles que des yeux ; insérées
sur le devant du front, en avant du niveau antérieur des yeux, en dedans
de la base externe des mandibules (2), sous une saillie peu prononcée.
Prothorax de forme variable, toujours rebordé sur les côtés. Êlytres non
rebordées latéralement, dépassant à peine ou non la poitrine, ou laissant
l'abdomen presque en entier à découvert. Abdomen plus ou moins rebordé
sur les côtés, possédant la faculté de se redresser en l'air ; le segment de
l'armure souvent distinct, avec 2 ou 3 lanières ou appendices. Prosternum
peu développé au devant des hanches antérieures, sanspz'èce antésternale
cornée entre les clavicules. Mésosternum peu prolongé au devant des
hanches intermédiaires, échancré en avant. Métasternum plus ou moins
échancré au devant des hanches postérieures. Hanches antérieures
grandes, coniques, très-saillantes, de la longueur des cuisses (3) : les
intermédiaires conico-ovalaires, peu saillantes, obliquement disposées (4) :
(1) Lorsque a paru la 3e livraison de la Faune gallo-rhénane , notre manuscrit
| sur les Staphylinicns était tout prêt. Nous avons dû retarder la publication de ce
dernier, afin de pouvoir citer et mettre à profit l'excellent travail de notre collègue
de Caen, travail où abondent les critiques les plus judicieuses.
(2) C'e&t-à-dire en dedans des parallèles tangentes à la base externe de chaque
mandibule.
(3 Elles sont coniques dans leur configuration ; elles sont toujours convexes en
avant, planes ou subexcavées en dessous, subobliques, un peu renversées en arrière.
Cela dit, une fois pour toutes.
(4) Quoique peu saillantes, elles sont plus ou moins convexes intérieurement, mais
plus ou moins creusées ou déprimées et lisses en dehors pour faciliter le jeu des cuisses.
Elles sont plus ou moins obliquement disposées. Nous n'en reparleronspas.
70
BKEVIPENÎiES
Heures un lobe peu saillant, échancré ou verticalement infléchi : celles-ci
très-légèrement distantes ou rapprochées à leur base. Opercules protho-
raciques distincts ou non.
Obs. Ce rameau, qui renferme les plus grandes espèces de la tribu
des Brévipennes, peut se diviser en plusieurs genres, d'un faciès analogue,
mais bien différents par les caractères constitutifs. Nous en donnons ci-
après le tableau :
/
subélargis. Tèie en trapèze subtrans-
verse. Tête et prothorax très-
densement soyeux ou pubescents. Emus.
non élargis. Tête en carré fortement
transverse. Tête et prothorax gla-
bres et lisses sur leur disque. Crbophilcs.
non caréné, court, en hémicycle.
Hanches intermédiaires notable-
ment distantes. Antennes assez
fortement épaissies. Opercule pro-
thoracique distinct. Prothorax
transverse. Tarses intermédiaires
et postérieurs
caréné sur sa ligne médiane ; en triangle arrondi au sommet. Hanches inter-
médiaires passablement distantes. Antennes subfiliformes. Opercule pro-
thoracique distinct. Prothorax subcarré, à angles antérieurs saillants et
aigus. Dessus du, corps pubescent, marqueté de taches obscures. Leistotrophus
subarrondi au sommet, traversé par une chaînette arquée de gros pDints
enfoncés. Antennes subépaissies. Opercule prothoracique distinct.
Corps pubescent, marqueté en dessus de taches nébuleuses.
Trichoderma.
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apparent. Pointe mésostemale très-
aiguë. Hanches intermédiaires sub-
contiguës. Elytres faiblement va-
riées. Abembs.
nul. Pointe mésostemale émoussée.
Hanches intermédiaires légèrement
distantes. Èlytres unicolores. Staphylinis.
trapéziforme ou subtriangulaire, étroitement arrondie
aux angles postérieurs. Opercule prothoracique dis-
tinct. Èlytres unicolores. Platydracis.
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ovale-oblong, tronqué ou subtronqué
au bout. Le dernier article des
mixillaires subfusiforme ou sub-
cylindrique. Opercule prothoracique
nul. Abdomen unicolore ou peu
taché en dessus.
g ï " «
« o^ a,
•OcYPUS.
subsécuriforme dans les 2 sexes. Le
dernier article des maxillaires
parfois subsécuriforme chez le mâle.
Opercule prothoracique nul ou
rudimentaire. Abdomen unicolore. Tasgios.
(assez grêles, subfalciforme?, non dentées intérieure-
ment. Le dernier article des palpes labiaux sécu-
riforme. Opercule prothoracique nul ou rudimen-
taire. Abdomen unicolore.
ANODUS.
ST,VPI1ÏJLJME>S. — Emus 71
Genre Emus, Ème, Curtis.
Curtis. Brit. Ent. XII, pi. 534. 1825.
Ètymologie ? £[aôç, mien?
Caractères. Corps allongé, subdéprimé, ailé, revêtu en dessus d'une
pubescence soyeuse et très-serrée.
Tête grande, saillante, trapéziforme, subtransverse, portée sur un col
très-court, épais, moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur
les côtés, contiguës en dessous dans leur milieu. Épistome très-court (1),
tronqué ou à peine échancré au sommet. Labre court, bilobé. Mandibules
robustes, saillantes, subsillonnées en dehors, fortement et inégalement
unidentées intérieurement vers leur milieu, aiguës, arquées, croisées au
repos. Palpes maxillaires assez développés, subfiliformes ; à 1er article
court : les 2e et 3e suballongés, en massue : le dernier plus étroit et
presque aussi long que le précédent, subfusiforme, mousse au bout.
Palpes labiaux assez courls ; à 2e et 3e articles suballongés, subégaux : le
dernier un peu plus long, un peu plus grêle, subfusiforme, mousse au
bout. Menton transverse, trapéziforme, plus étroit en avant, submembra-
neux et tronqué au sommet.
Yeux grands, peu saillants, irrégulièrement ovalaires, subverticalement
déposés, séparés du prothorax par un intervalle assez grand.
Antennes courtes, assez fortement épaissies; à 1er article en massue
allongée : les 2e et 3e beaucoup plus courts, obconiques : les suivants
non contigus ou pédicellés, plus ou moins iransverses : le dernier court,
comprimé et à peine échancré au bout.
Prothorax transverse, rétréci en arrière, un peu moins large que les
élytres; largement tronqué au sommet ; arrondi à la base ; finement re-
bordé sur celle-ci et sur les côtés ; à bord latéral sinueusement infléchi
d'arrière en avant. Uepli assez large, incliné, visible vu de côté, muni
d'un opercule subtriangulaire et submembraneux (2).
(1) Dans ce genre et les suivants, l'épistome offre en avant une bordure membra-
neuse ou submembraneuse, assez large, inclinée ou subverticale, non ou peu rétrac-
tile. Nous omettrons d'en parler ultérieuremeùt.
(2j Cet opercu'e, qui représente l'épimère du prothorax, est situé derrière la base
des hanches antérieures et recouvre les stigmates prothoraciques.
72 BREV1PENKES
Écusson assez grand, subogival, mousse au bout.
Êlytres courtes, transverses; simultanément subéchancrées à leur bord
apical ; arrondies à leur angle postéro-externe ; subrectilignes sur leurs
côtés ; rebordées sur la suture. Repli étroit, subvertical, subparallèle.
Epaules peu saillantes.
Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures ;
offrant entre celles-ci un angle court, très-ouvert et mousse au sommet.
Mésosternum à lame médiane courte, en hémicycle, à peine prolongée
jusqu'au tiers des hanches intermédiaires. Médiépisternums très-grands,
séparés du mésosternum par une arête transversale, obtuse. Médiépi-
meres assez grandes, en losange ou en carré suboblong. Métasternum
court, fortement transverse, échancréau devant des hanches postérieures,
prolongé entre celles-ci en un lobe très- court et angulairement entaillé
au sommet ; avancé entre les intermédiaires en une lame large, presque
plane et entière. Postépisternums assez grands, postérieurement rétrécis
en languette, divergeant à peine en arrière du repli des élytres. Postépi-
mères étroites, en onglet allongé.
Abdomen suballongé, subparallèle ou faiblement arqué latéralement,
fortement rebordé sur les côtés ; à 2e segment basilaire rarement décou-
vert, presque lisse : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand (i) :
le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure le plus souvent
caché. Ventre à 5e arceau un peu plus grand que les précédents : le
6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures très-grandes, environ de la longueur des cuisse?,
très-saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires un peu
moindres, conico-ovalaires, peu saillantes, notablement distantes. Les
postérieures médiocres, rapprochées à leur base, divergentes au sommet;
à lame supérieure conique, transversalement sillonnée ou subétranglée
dans son milieu ; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds assez courts, robustes. Trochanters antérieurs et intermédiaires
en forme d'onglet; les postérieurs un peu plus grands, ovales-oblongs.
Cuisses subcomprhnées , atténuées vers leur extrémité , surtout les
antérieurs et intermédiaires. Tibias environ de la longueur des cuisses,
graduellement élargis de la base au sommet, plus ou moins fortement
(1) Ce 5e segment, surtout dans les premiers genres, est muni le long de son bord
apical d'une fine membrane pâle ou parfois d'un gris obscur. Nous n'en reparlerons
pas.
STAPUÏLliMEiNS. EniUS 73
épineux sur leur tranche externe, munis au bout de leur tranche infé-
rieure de 2 éperons assez forts, dont l'interne plus long ; les antérieurs
plus courts et plus robustes ; les intermédiaires à peine arqués. Tarses
antérieurs courts, déprimés, fortement dilatés dans les 2 sexes (1) ; les
intermédiaires et postérieurs moins courts, subdéprimés, subélargis, à
1er article plus long que les suivants : ceux-ci courts, cordiformes, sub-
égaux : le dernier de tous les tarses suballongé, en massue subdéprimée,
subégal aux 2 précédents réunis. Ongles assez grêles, assez fortement
arqués.
Obs. La seule espèce de ce genre, dont le vol est très-agile, vit dans
les matières fécales.
L'épaisse pubescence soyeuse et veloutée du dessus du corps suffirait
à elle seule pour caractériser le genre Emus. Il répond à la famille
d'Erichson.
1. Emus liirtus LlNNÉ.
Allongé, subdéprimé, densement et rugueusement pointillé, d'un noir
velouté peu brillant, avec le dessous du corps violâtre, la tête, la majeure
partie du prothorax, les 3 derniers segments de l'abdomen, les côtés du
4e arceau du ventre et la plus grande partie du 5e, revêtus d'une tr'es-
épaisse pubescence dorée, et la partie postérieure des élytres variée d'une
pubescence cendrée.
<S Tête à peine plus large que le prothorax. Le 5V arceau ventral sub-
sinué à son bord postérieur, paré vers sa base d'une espèce de suture
transversale, arquée ou bissinuée, à ouverture en arrière (2). Le 6e for-
tement et subangulairement sinué dans le milieu de son bord apical. Tro-
chanters postérieurs armés d'un crochet comprimé, robuste, dichotome.
Tibias postérieurs sinués intérieurement avant leur sommet.
$ Tête à peine aussi large que le prothorax. Le 5e arceau ventral à
peine échancré à son bord postérieur, simple. Le 6e à peine sinué dans le
milieu de son bord apical. Trochanters postérieurs inermes. Tibias posté-
rieurs simples.
(1) Cette dilatation est graduellement plus faible du 2" au 4* article, et cela dans
plusieurs des genres ou elle existe.
(2) L'épaisse pubescence dorée du 5e arceau est plus redressée sur cette suture.
74 BfiÉVlPEJNNES
Staphylinus hirtus, Linné, Failli. Suec. n° 839 ; — Syst. Nat. I, II, 589, 2. —
Fabiucids, Syst. Ent. 264, 1 ; — Spec. Ins. I, 334, 1. — Fourcroy, Ent. Par. I,
165, 7. — De Villers, Ent. I, 409, 1.— Paykull, Mon. Stapb. I, I.— Olivier,
Ent. III, 42, 7, 2, pi. 1, fig. 6. — Gravenhorst, Micr. 159, 1 ; — Mon. 125,
148. — Latreille, Hist. Nat. Oust, et Ins. IX, 292, 1, pi. 79. fig. 4; — Gen.
Crust. et Ins. I, 286, 1. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 281, 2. — Erichson, Coi.
March. I, 431, 1 ; — Gen. et Spec. Staph. 346, 1, — Redtenbacher, Faun. Austr.
694, 4. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 249, 2. — Fairmaire et Laboulbène, Faun.
Ent. Fr. I, 505, 1. — Jacquelin Du Val, Gen. Col. Eur. Staph. 1858, pi. 13,
fig. 61.
Staphylinus bombylius, De Geer, Ins. IV, 20, 5.
Le Staphylin bourdon, Geoffroy, Hist. Ins. I, 363, 7.
Emus hirtus, Mannerheim, Brach. 20, 1. — Cijrtip, Brit. Ent. XII, pi. 534. —
Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 360, 2. — Kraatz, Ins. Deut. II, 531 .
1.— Thomson, Skand. Col. 140, 1, 1860. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
395, 2.
Long., CK026 (12 1.) ; — larg., Om,0075 (3 1/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir velouté, avec la têle, la majeure
partie du prothorax, l'extrémité de l'abdomen et du venire revêtues d'une
pubescence dorée et très-serrée, et les élytres en majeure partie grisâtres
ou cendrées.
Tête densement et rugueuseraent pointilléc, d'un noir submétallique,
recouverte d'une très-épaisse pubescence veloutée, soyeuse et dorée. Front
très-large, subdéprimé, paré sur les côtés de longues soies obscures.
Épistome submembraneux en avant. Labre grossièrement ponctué, cilié
à son sommet de longues soies obscures. Parties de la bouche noires.
Yeux obscure, parfois d'un gris livide.
Antennes à peine plus longues que la lête ; assez fortement épaissies;
rugueusement ponctuées et ciliées-sétoscllées vers leur base ; entièrement
noires ; à 1er article en massue allongée, lisse et glabre en dessous, paré
vers le milieu de son côté interne et vers le sommet de l'externe d'une
soie beaucoup plus longue, obscuro et redressée : les 2e et 3° à peine
moins épais que le 1er, obeoniques : le 3e à peine plus long que le 2e :
les 4e et 5G moniliformes : le 4e légèrement, le 5e sensiblement trans-
verses : les 6e à 10° plus épais que les précédents, très-fortement trans-
verses, avec le 6e néanmoins un peu moins court : le dernier brièvement
ovalaire, un peu plus étroit que les pénultièmes, latéralement comprimé
ou subexcavé de chaque côté vers son sommet, ce qui le fait paraître, vu
de côté, comme à peine échancrô au bout.
STAPHVLLMESS. — El.'UtS 75
Prothorax transverse, subsinueusement rétréci en arrière, où il est un
peu moins large que les élytres ; largement tronqué en avant, avec les
angles antérieurs bien prononcés, vus de dessus, mais subarrondis à leur
sommet ; arrondi à la base simultanément avec les angles postérieurs,
celle-là parfois subtronquée dans son milieu ; à peine convexe ; dense-
ment et rugueusement pointillé, avec la ligne médiane subélevée, plus
lisse et plus brillante, surtout en arrière; sétosellé sur les côtés ; recou-
vert d'une pubescence veloutée, très-serrée, soyeuse et dorée, avec la
partie postérieure veloutée de noir. Repli noir, glabre et lisse.
Êcusson velouté de noir.
Élytres transverses, \ peine plus longues que le prothorax, un peu plus
larges postérieurement ; déprimées; finement et densement ponctuées,
avec quelques points plus forts; d'un noir assez brillant et subplombô ;
distinciement sétosellées ; veloutées de noir sur leur tiers antérieur, et,
sur le reste de leur surface, de gris cendré, varié de quelques taches ou
points nébuleux. Épaules subarrondies.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres, subparallèle
ou faiblement arqué sur les côtés ; subconvexe sur le dos ; densement et
rugueusement pointillé; assez fortement sétosellé; velouté de noir sur les
3 premiers segments, de doré soyeux sur les suivants.
Dessous du corps finement pointillé, brillant, violâtre ; pubescent et
sétosellé, avec les 4e et 5e arceaux du ventre parés à leur base d'une
bande transversale arquée, d'un velouté soyeux et doré : celle du 4e plus
étroite et plus ou moins interrompue dans son milieu, celle du 5e plus
large et entière.
Pieds robustes, d'un noir brillant, rugueusement ponctués, avec la face
antérieure des cuisses antérieures et la face postérieure des intermédiaires
et postérieures glabres et lisses ; recouverts d'une épaisse pubescence
noire, qui devient un peu roussâtre sur les tibias antérieurs, et parfois
sur tous les tarses. Tibias antérieurs plus élargis que les autres. Tarses
antérieurs fortement et graduellement dilatés du sommet à la base, dans
les 2 sexes.
Patrie. Cette espèce, sans être très -commune, se rencontre dans presque
toute la France, dans les bouses fraîches.
76 BRÉVIPENNES
Genre Creophilus. Créophile Mannerheim.
Mannerheim, Brach., 20, 4830. — Rraatz, Ins. Deut. II, S28.
Étymologie : xpÉaç, chair; <pï).oç, ami.
Caractères. Corps allongé, subdéprim^, ailé, plus ou moins pubescent
en dessus.
Tête grande, saillante, en carré fortement transverse, portée sur un col
très-court, épais, moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur
leurs côtés, subcontiguës en dessous. Épistome très-court, à peine échan-
cré au sommet. Labre court, bilobé. Mandibules assez robustes, saillantes,
aiguës, sillonnées en dehors, grossièrement unidentées intérieurement
vers leur milieu, arquées, croisées à l'état de repos. Palpes maxillaires
assez développés, subfiliformes ; à l°r article court : les 2e et 3e sub-
allongés, en massue : le dernier à peine aussi long, subfusiforme, mousse
au bout. Palpes labiaux assez courts ; à 2e et 3e articles suballongés,
subégaux : le dernier plus long, subfusiforme, subtronqué au bout. Menton
transverse, trapéziforme, plus étroit en avant, submembraneux, tronqué
au sommet.
Yeux très-grands, peu saillmts, ovales-oblongs, obl;quement disposés.,
séparés du prothorax par un intervalle assez grand.
Antennes courtes, assez fortement épaissies, à 1er article épaissi en
massue suballongée : les 2e et 3° plus courts, obeoniques : les suivants
nou contigus ou pédicellés, plus ou moins transverses : le dernier court,
comprimé et à peine échancrô au bout.
Prothorax transverse, rétréci en airière, un peu moins large que les
élytres; bissinué au sommet, subarrondi à la base ; rebordé sur celle-ci
et sur les côtés ; à rebord latéral subsinueusement infléchi d'arrière en
avant. Repli assez large, incliné, visible vu de côt^, muni d'un opercule
prothoracique submembraneux.
Ècusson grand, ogival.
Élytres courtes, transverses, simultanément à peine cchancrces à leur
bord apical ; arrondies à leur angle postéro-externe ; rebordées sur la
suture ; à repli étroit, subverlical. Épaules peu saillantes.
Prosternum p:u développé au devant des hanches antérieures ; offrant
entre celles-ci un angle court, ouvert, émoussé au sommet, à disque gib-
stvphyliniens. — Creophilm 77
beux. Mésostemam à la m -3 médiana courte, en hémicycle, prolongée
jusqu'au tiers des hanches intermédiaires. Médiépisternums très-dévelop-
pés, séparés du môsosternum par une arête transversale, obtuse. Médié-
pimères grandes, presque carrées. Métasternum très-court, échancré au
devant de l'insertion des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci
en un lobe court, entaillé et subverticalement infléchi au sommet; avancé
entre les intermédiaires en une lame large, presque plane et entière.
Postépisternums assez grands, postérieurement rétrécis en languette, di-
vergeant un peu en arrière du repli des élytres. Postépimères assez étroites
en onglet allongé.
Abdomen suballongé, subparallèle ou faiblement arqué latéralement ;
fortement rebordé sur les côtés ; à 9e segment basilaire rarement décou-
vert, presque lisse : les suivants subégaux. : le ôe un peu plus grand : le
6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure, rarement distinct,
laissant saillir 2 fascicules de longues soies. Ventre à 5e arceau à peine
p'.us grand que les précédents : le 6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures très-grandes, environ de la longueur des cuisses,
très-saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moin-
dres, conico-ovalaires, peu saillantes, notablement distantes. Les posté-
rieures médiocres, rapprochées à leur base, divergentes au sommet ; à
lame supérieure conique, transversalement subétranglée vers son milieu ;
à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds assez courts, robustes. Trochanters antérieurs et intermédiaires
subcunéiformes; les postérieurs un peu plus grands, ovales-oblongs.
Caisses subcompriinées, subalténuées vers leur extrémité. Tibias presque
droits, graduellement élargis de la base au sommet, plus ou moins épi-
neux sur leur tranche externe, munis au bout de leur tranche inférieure
de 2 éperons assez forts, dont l'interne plus long (1) ; les antérieurs robus-
tes, un peu moins longs, les autres aussi longs que les cuisses. Tarses
antérieurs courts, à 4 premiers articles déprimés et fortement dilatés dans
les 2 sexes; [es intermédiaires et postérieurs moins courts, subcomprimés,
à 1er article suballongé, subégal au moins aux deux suivants réunis : les
2e à 4e triangulaires, graduellement un peu plus courts et plus étroits : le
dernier assez allongé, en massue, subégal aux 2 précédents réunis. Ongles
assez grêles, arqués, subdentés en dessous à leur base.
(1) Les éperons des tibias antérieurs sont plus courts, et il en est ainsi dans les
autres genres.
78 BRÉVlPEiNiNÈS
Obs. La seule espèce de ce genre semble préférer les cadavres. Elle est
assez agile.
La tête est plus fortement transverse que dans le genre Emus ; les
tarses intermédiaires et postérieurs sont plus étroits, subcomprimés au
lieu d'être subdéprimés. Le disque de la tête et du prothorax est glabre,
presque lisse.
Ce genre répond à la famille II d'Erichson.
1. Crewph alias nmxillosiis Linné.
Allongé, subdéprimê, d'un noir brillatit, avec une bande transversale
cendrée sur les êlytres et un épais duvet cendré couvrant les 2e à 4e ar-
ceaux du ventre et réduit à des taches sur le dos de Vabdomen. Tête et
prothorax presque lisses et glabres sur leur disque.
o" Tête généralement un peu plus large que le prothorax. Le 6e arceau
ventral profondément et subaigument entaillé dans le milieu de son bord
apical. Cuisses antérieures dentées ou angulées en dessous à leur base.
Ç Tête généralement un peu moins large que le prothorax. Le 6e ar-
ceau ventral entier à son bord apical. Cuisses antérieures simples à leur
base.
Staphylinus maxillosus, Linné, Faun. Suec. n° 841, 1761. — Syst. Nat. I, II,
683, 3. — Fabricius, Syst. Ent. 265, 3.— De Villers, Ent. I, 410, 3.— Paykull,
Mon. Staph. 5, 2. — Olivier, Ent. III, 42, 9, 5, pi. 1, fig. 5. — Gravenhorst,
Micr. 2, 1 ; — Mon. 126, 50. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 293, 2.
— Gyllenhal, Ins. Suec. II, 279, 1. — Erichson, Col. March. I, 432, 2; —
Gen. et Spec. Staph. 348, 2. — Redtenbacher, Faun. Austr. 694, 2. — Heer,
Faun. Col. Helv. I, 249, 1. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 505, 2.
— Jacquelin Du Val, Gen. Col. Eur. Staph. pi. 13, fig. 62.
Staphylinus ?tebulosus, Fourcroy, Ent. Par. 165,5.
Le Staphylin nébuleux, Geoffroy, Hist. Ins. 1,362, 5.
Emus maxillosus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Pari I, 358, 1. — Fauvel,
Faun. Gallo-Rhén. III, 395, 1.
Creophilus maxillosus, Mannerheim, Brach. 20, 1. — Kraatz, Ins. Ddiit. 11,529, 1.
— Thomson, Skand. Col. 141, 1. 1860.
Long., 0m,0020 (9 1.) ; — larg., 0™,0065 (3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, noir, avec une bande d'un velouté cendré
staphyliniens. — Creophilus 79
sur les élytres, des taches grises sur le dos de l'abdomen, et un épais
duvet de même couleur sur les 2e à 4e arceaux du ventre.
Tête éparsement sétosellée sur les côtés, éparsement ponctuée en avant
et autour des yeux, glabre et presque lisse sur son milieu, d'un noir
brillant, FrowHrès-large, subdéprimé. Col ponctué sur les côtés, lisse sur
son milieu. Èpistome submembraneux dans sa partie antérieure. Labre
fortement cilié- sétosellé à son sommet. Bouche en partie noire.
Yeux obscurs, parfois livides.
Antennes à peine plus longues que la tête, fortement et graduellement
épaissies; médiocrement pilosellées vers leur base, avec les poils pâles ;
entièrement noires : les 6 premiers articles brillants, ponctués en dessus,
les suivants mats et finement chagrinés (1) : le 1er épaissi en massue sub-
allongée, paré après le milieu de son côté interne d'une soie plus longue
et redressée : les 2e et 3e un peu moins épais que le 1er, obeoniques,
subégaux : les 4e à 6e moniliformes : le 4e légèrement, les 5e et 6e sen-
siblement, les 7e à 10e très-fortement transverses : le dernier brièvement
ovalaire, un peu plus étroit que les précédents, subexcavé de chaque côté
vers son sommet, et paraissant, vu de côté, comme à peine échancré au'
bout.
Prothorax transverse, subsinueusement rétréci en arrière, où il est un
peu moins large que les élytres ; bissinué en avant, avec les angles anté-
rieurs prononcés mais subarrondis à leur sommet ; largement arrondi à
la base ainsi qu'aux angles postérieurs, celle-là parfois subsinueusement
tronquée dans son milieu ; à peine convexe ; paré sur le bord antérieur
et sur les côtés d'une pubescence obscure et redressée, et, en outre, de
2 pores sétifères ; grossièrement ponctué dans tout son pourtour; glabre
et lisse sur la majeure partie de son disque ; entièrement d'un noir bril-
lant. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson rugueusement ponctué, velouté de noir.
Élytres transverscs, un peu plus longues que le prothorax, un peu plus
larges en arrière qu'en avant, subdéprimées ; finement et densement
pointillées, avec 4 ou 5 pores sétifères bien distincts, disposés en long sur
les parties latérales du disque, et quelques autres, sans ordre, sur les
côtés; d'un noir brillant ; traversées dans leur milieu par une bande
(1) Ce caractère existant plus ou moins dans les espèces des genres suivants, nous
nous dispenserons d'en parler désormais.
80 BREVIPENNES
transversale de poils cendrés, inégale ou festonnée en avant et en arrière.
Épaules étroitement arrondies, à calus plus lisse.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; subparallèle
ou faiblement arqué sur les côtés ; subconvexe sur le dos ; densement et
rugueusement pointillé; d'un noir peu brillant; revêtu d'une épaisse
pubescence obscure, avec 2 grandes taches d'un duvet cpndré, sur les
côtés des 3e et 4e segments, et des mouchetures semblables, disposées sur
2 lignes longitudinales, au bord apical des 4 premiers segments, et deux
autres, sur le dos du 5e ; paré en outre de 4 séries de pores séiifères.
Dessous du corps finement et densement pointillé, d'un noir assez
brillant, éparsement sétosellé ; revêtu d'une pubescence obscure et serrée,
avec un épais duvet cendré couvrant les 2e, 3e et 4e arceaux du ventre et
souvent la partie postérieure du 1er, parfois étendu sur la base du 5e pour
y former 2 taches grises : la partie cendrée laissant souvent à nu, de cha-
que côté, 2 ou 3 taches obscures, et, sur le reste de sa surface, des points
noirs, indiqués par les pores sétifères.
Pieds robustes, d'un noir brillant, rugueusement ponctués, densement
pubescents. Cuisses antérieures glabres et lisses à leur face antérieure,
les autres à leur face postérieure. Tibias antérieurs plus élargis que les
autres. Tarses antérieurs fortement dilatés dans les 2 sexes, à pubescence
inférieure épaisse et roussâtre.
Patrie. Cette espèce est commune, dans presque toute la France, sous
les cadavres ou autres matières animales. Elle s'introduit jusque dans les
basses-cours et les celliers.
Obs. Quelques mâles efféminés ont la tête à peine aussi large que le
prothorax, et les cuisses antérieures presque semblables à celles des
femelles.
Chez les exemplaires épilés tout le dessus du corps est d'un noir bril-
lant.
Quelquefois, chez les o", la pubescence du sommet du ventre tourne au
roussâtre.
Le Creophilus ciliaris de Slephens(Ill. V. 202) a la pubescence cendrée
variée de poils dorés.
LARVE
La larve du Creophilus maxillosus est peu allongée, épaisse ; d'un brun
de poix brillant, avec l'abdomen mat, longuement et éparsement séto-
STAPHYLiMENs. — Leistolrophus 81
sellé. La tête est grosse, plus large que le prothorax; celui-ci, subrétréci
en avant, est un peu plus long que les 2 segments suivants réunis. Le
dernier segment abdominal offre à son sommet 2 lanières étroites, sub-
arquées en dehors, subatténuées et terminées à leur extrémité par un article
plus grêle, 4 fois moins long et subcylindrique. On aperçoit en dessous,
entre ces lanières, un tube allongé, subcylindrique, tronqué au bout, pres-
que aussi prolongé qu'elles.
Les antennes, les palpes et les pieds sont testacés.
Nous ne décrirons pas davantage cette larve, que MM. Chapuis et
Candèze (Mém. Liège, 1853, 399, pi. 2, fig. l)ont fait connaître dans tous
ses détails.
Henri Kroyer (Nat. Tids. in Schiôdte) lui a aussi consacré quelques
lignes (p. 195), ainsi que sur sa nymphe (p. 206), dont il a donné le
dessin (pi. X, fig. 8).
La larve indiquée par Westwood (Mr. I, 168, 16) appartient peut-être
aussi au Creophilus maxillosus ?
Genre Leistolrophus, Leistotrophe Perty.
Perty, Deleet. An. 30. 1830.
Étymologie : Ir^crzoç, pillé; Tpocpoç, nourrisson.
Caractères, Corps allongé, subdéprimé, ailé, densement pubescent et
marqueté en dessus de taches obscures.
Tête grande, saillante, suborbiculaire ; portée sur un col très-court ,
moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les côtés, contiguës
en dessous. Épistome très-court, subéchancré au sommet. Labre court,
bilobé. Mandibules robustes, saillantes, aiguës, subsillonnées en dehors,
grossièrement dentées intérieurement vers leur milieu, arquées, croisées
au repos. Palpes maxillaires assez développés; à 1er article très-court :
les 2e et 3e suballongés, en massue : le dernier sensiblement plus court et
plus grêle que le précédent, subfusiforme, subtronqué au bout. Palpes
labiaux courts, à articles suballongés : le dernier un peu moins long et
plus étroit que le précédent, subfusiforme, mousse au bout. Menton trapé-
ziforme, plus étroit en avant, submembraneux, tronqué au sommet.
Yeux grands, peu saillants, subovales, obliquement disposés, séparés
du prothorax par un intervalle grand.
BU. l'i
82 BRÉVIPENNES
Antennes médiocres, subfiliformes ; à 1er article allongé, subarqué : le
2e oblong : le 3e allongé, plus long que le précédent : les 4e à 10e gra-
duellement plus courts et à peine plus épais, non contigus : le dernier
court, obliquement subéchancré au bout.
Prothorax subcarré, sinueusement rétréci en arrière, moins large que
les élytres ; bissinueusement tronqué au sommet , à angles antérieurs
saillants et aigus ; arrondi à sa base ; finement rebordé sur celle-ci et
sur les côtés, à rebord latéral sinueusement infléchi d'arrière en avant.
Repli assez large, incliné, visible en arrière vu de côté, muni d'un opercule
prothoracique submembraneux.
Écusson grand, ogival.
Élytres assez courtes, transverses, simultanément subéchancrées à
leur bord apical ; arrondies à leur bord postéro- externe; très-finement
rebordées sur la suture; à repli assez étroit, subvertical, parfois subarqué.
Épaules peu saillantes.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant
entre celles-ci un angle court, mais à sommet subaigu et relevé en carène
obtuse. Mésosternum à lame médiane triangulaire, arrondie au sommet,
carénée sur sa ligne médiane, prolongée presque jusqu'au milieu des
hanches intermédiaires. Médiépisternums très-grands, séparés du mésos-
ternum par une arête transversale, obsolète ou interrompue. Médiépimeres
grandes, presque carrées. Métasternum court, échancré au devant des
hanches postérieures, prolongé entre celles-ci en un lobe court et sub-
échancré ; avancé entre les intermédiaires en une lame plane, triangu-
laire, arrondie au sommet, liée à la pointe mésosternale par un intermède
oblong, plus ou moins en dos d'âne. Postépisternums assez étroits, pos-
térieurement rétrécis en languette, divergeant à peine en arrière du repli
des élytres. Postépimères médiocres, triangulaires.
Abdomen peu allongé, subatténué en arrière, fortement rebordé sur les
codés ; à 4 premiers segments subégaux, le 5e un peu plus grand : le 6e
médiocrement saillant, rétractile : celui de l'armure rarement distinct,
émettant 2 fascicules de longues soies. Ventre à 5e arceau un peu plus
grand que les précédents : le 6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures très-grandes, environ de la longueur des cuisses,
très-saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moin-
dres, conico-ovalaires, peu saillantes, passablement distantes. Les posté-
ricurcs médiocres, très-légèrement écartées à leur base, divergentes au
sommet, terminées en dessous par de simples cils, au lieu d'épines ; à
staphyliniens. — Leistotrophus 83
lame supérieure conique, subsillonnée en travers sur son milieu ; à lame
inférieure nulle ou enfouie.
Pieds médiocres, assez grêles. Trochanters antérieurs petits, cunéi-
formes ; les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands, ovales-
oblongs. Cuisses subcomprimées, plus ou moins épaissies vers leur base.
Tibias subélargis vers leur extrémité, épineux sur leurs tranches, munis
au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons spiniformes : les antérieurs
plus robustes et plus courts, épineux seulement au sommet de leur tranche
externe : les intermédiaires subarqués. Tarses antérieurs courts, à A pre-
miers articles déprimés et fortement dilatés dans les 2 sexes ; les intermé-
diaires et postérieurs suballongés, subcomprimés, subatténués vers leur
extrémité, à 1er article allongé, un peu plus long que les deux suivants
réunis : les 2e à 4e triangulaires, graduellement plus courts : le dernier
assez grêle, assez allongé, en massue, subégal aux 2 précédents réunis.
Ongles assez grêles, arqués.
Obs. Les espèces de ce genre sont agiles. Elles vivent parmi les fumiers
et les champignons décomposés.
Les antennes et les pieds sont plus grêles et plus allongés que dans les
genres précédents. La lame mésoslernale, moins courte, est carénée sur
son milieu. Les hanches intermédiaires sont moins distantes entre elles.
Les angles antérieurs du prothorax sont plus saillants et plus aigus, etc.
Cette coupe générique répond au genre Schizophilus de Gray et à la
famille VI d'Erichson.
Deux espèces françaises rentrent dans le genre Leistotrophus, savoir :
a Palpes testacés, ainsi que la majeure partie des pieds. Élytres un
peu plus longues que le prothorax. nebulosus.
aa Palpes et pieds noirs. Élytres de la longueur du prothorax. Taille
moindre. murinus.
1. Iieistotrophus nebulogus , Fabricius.
Allongé, subdéprimé, densement pointillé, noir, revêtu d'une épaisse
pubescence grise, variée de taches obscures, avec les palpes, la base des
antennes et les pieds testacés, la base des cuisses et parfois les tarses plus
ou moins rembrunis.
o* Le 6e arceau ventral angulairement entaillé dans le milieu de son
86 BRÉVIPEJNNES
diliquescence, dans les forêts et lieux élevés : les environs de Paris; les
Alpes, l'Auvergne, le Beaujolais, les Pyrénées, etc.
Obs. Quelquefois les cuisses sont presque entièrement testacées, avec
un anneau plus obscur vers leur milieu. Les médiépisternums et la base
des hanches intermédiaires sont parfois un peu roussâtres.
La fig. 51, b, d'Olivier répond peut-être au nebulosus?
Entre cette espèce et la suivante, nous décrirons, jen abrégé, une espèce
non encore trouvée dans la France continentale :
Iieistotrophus marginalis, Gêné.
Allongé, subdéprimé, rugueusement pointillé, d'un noir bronzé, revêtu
d'un duvet grisâtre, varié de fauve et de taches nébuleuses, la majeure
partie des antennes, le repli latéral des élytres et les pieds testâtes, la base
des cuisses noire et les palpes brunâtres.
a" Le 6e arceau ventral angulairement sinué dans le milieu de son bord
apical.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Emus marginalis, Gêné, Act. Reg. Se. Ac. Taur. xxxix.
Staphylinus marginalis, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 361, 23.
Long., 0»,011 (51.); — larg., 0ra,0Ô33(l 1/2 1.).
Patrie. La Corse, la Sardaigne, le Portugal.
Obs. Cette espèce est remarquable par la couleur testacée du repli
latéral des élytres. Elle est de la taille des petits exemplaires du murinus.
Les antennes ne sont rembrunies que tout à fait vers le sommet. LV-chan-
crure du çf est plus angulée que dans les 2 autres espèces.
2. Iicistotroplius murinus', Linné.
Allongé, subdéprimé, rugueusement pointillé, obscur, revêtu d'un épais
duvet grisâtre, varié de fauve et de taches nébuleuses, la base des antennes
testacée, les palpes et les pieds noirs.
STAPHYLIMEINS. — Leisloh'OphuS 87
cf Le 6e arceau ventral profondément et angulairement entaillé au rai-
lieu de son bord apical, avec le sommet de l'angle rempli par un espace
subcorné, cintré, non en gouttière. Tête à peine plus large que le protho-
rax.
Ç Le 6e arceau ventral simple. Tête de la largeur du prothorax.
Staphylinus murinus, Linné, Faun. Suec. n. 840 ; — Syst. Nat. I, II, 683, 2. —
Fabricius, Syst. Eut. 268, 2 ;— Spec. Ins. I, 334, 2.— De Villers, Ent. I, 409, 2.
— Paykull, Mon. Staph. 14, 8.— Olivier, Ent. III, n°42, 15, 14, pi. 6, fig. 51, a.
— Gravenhorst. Micr. 14, 15; — Mon. 122, 142.— Latreille, Hist. Nat. Crust.
et Ins. IX, 294, 4.— Gyllenhal, Ins. Suec. II, 283, 4. — Erichson, Col. March.
I, 433, 4; — Gen. et Spec. Staph. 361, 24.— Redtenbacher, Faun. Austr. 695,
6. — Heer, Faun. Cal. Helv. I, 250, 4. — Fairm. et Laboulb. Faun. Ent. Fr. I,
506, 4.
Emus murinus, Mannerheim, Brach. 21, 7. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent.
Par. I, 363, 6.
Leistotrophus murinus, Kraatz, Ins. Deut. II, 535, 2. — Thomson, Skand. Col. II,
142, 2, 1860. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 397, 2.
Long., 0">,013 (6 1.) ; — larg., Om,0035 (1 1/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, obscur, revêtu en dessus d'un épais duvet
grisâtre, avec des taches nébuleuses.
Tête rugueusement pointillée , d'un noir métallique parfois assez clair;
revêtue d'une finepubescence grisâtre. Front très-large, subdéprimé, paré
sur les côtés de quelques pores sétifères à soie très-longue. Col pointillé,
à duvet un peu doré. Êpistome membraneux dans sa partie antérieure.
Labre fortement sétosellé au sommet. Mandibules et palpes d'un noir de
poix (1).
Yeux obscurs, parfois à taches livides.
Antennes un peu plus longues que la tête ; subfiliformes ou à peine
épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées, surtout vers leur base,
avec les poils obscurs; testacées, puis peu à peu rembrunies dès le 6e ar-
ticle; le 1er allongé, subarqué, paré après le milieu de son côté interne
d'une longue soie redressée : le 2e oblong, obeonique, à peine moins
épais que le précédent : le 3e assez allongé, presque d'un tiers plus long
(l) Les mâchoires et la languette sont généralement testacées, ainsi que le menton
qui est submerabraneux, et cela, dans la plupart des espèces de Staphylinates.
UO BRÉVIPENNES
à 10e graduellement plus courts et un peu plus épais, non contigus : le
dernier court, échancré au bout.
Prothorax subcarré, subsinueusement et faiblement rétréci en arrière,
moins large que les êlytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs non
saillants ; subarrondi à sa base ; très-finement rebordé sur celle-ci et sur
les côtés ; à rebord latéral subsinueusement infléchi d'arrière en avant.
Repli assez large, incliné, visible en arrière vu de côté, muni d'un oper-
cule prothoracique submembraneux, en triangle court.
Êcusson grand, ogival.
Élytres subtransverses , simultanément subéchancrées à leur bord
apical ; arrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées sur
la suture ; à repli médiocrement infléchi. Épaules peu saillantes.
Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures,
offrant entre celles-ci un angle court, très-ouvert, à sommet mousse.
Mêsosternum à lame médiane triangulaire, subarrondie au sommet, à
peine prolongée jusqu'au milieu des hanches intermédiaires; traversée,
vers son tiers postérieur, par une chaînette de gros points enfoncés, ar-
quée en arrière. Médiépisternums très-développés, séparés du mêsosternum
par une suture transversale très-fine. Médiépimères assez grandes, trapé-
ziformes ou en carré long. Métasternum court, fortement échancré au
devant des hanches postérieures , prolongé entre celles-ci en un lobe
court et subéchancré, avancé entre les intermédiaires en une lame assez
large, antérieurement subarrondie en dos d'âne. Postépisternums assez
étroits, subparallèles ou à peine rétrécis en arrière et subarrondis au
sommet. Postêpimères assez réduites, triangulaires, plus prolongées que
les postépisternums.
Abdomen peu allongé, subatténué ei arrière, fortement rebordé sur les
côtés ; à 4 premiers segments subégaux, le 5e un peu plus grand, muni à
son bord apical d'une très-fine membrane pâle : le 6e plus ou moins
saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui, émettant 2 fascicules de
soies. Ventre à 5e arceau parfois un peu plus grand que les précédents :
le 6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures très-grandes, environ de la longueur des cuisses,
très-saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moin-
dres, subovales, peu saillantes, médiocrement distantes. Les posté-
rieures médiocres, très-faiblement écartées intérieurement à leur base'
divergentes au sommet : à lame supérieure en cône mousse, étranglé
vers son milieu ; à lame inférieure nulle ou enfouie.
STAPfiYLiNiEiNS. — Tiichoderma 91
Pieds médiocre;, assez robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi-
formes, les autres un peu plus grands : les intermédiaires subcunéiformes,
les postérieurs ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, plus ou moins
atténuées vers leur extrémité. Tibias élargis de la base au sommet, épi-
neux, surtout sur leur tranche externe, munis au bout de leur tranche
inférieure de 2 éperons assez grêles : les antérieurs plus courts et plus
robustes, les intermédiaires subarqués. Tarses antérieurs courts, à 4
premiers articles déprimés et fortement dilatés dans les 2 sexes ; les inter-
médiaires et postérieurs suballongés, subcomprimés, à 1er article subégal
aux deux suivants réunis : les 2e à 4e triangulaires, graduellement plus
courts et à peine plus étroits : le dernier en massue, subégal aux 2 pré-
cédents réunis. Ongles assez grêles, arqués.
Obs. Les espèces de ce genre sont agiles. Elles fréquentent les matière-
stercoraires.
Cette coupe générique, qui répond à la famille VIII d'Erichson, est
assez distincte par la chaînette de gros points enfoncés de la lame mésos-
ternale. Celle-ci, sans carène, est moins arrondie au sommet que dans le
genre Leistotrophus. Les yeux sont moins grands, les antennes moins
grêles, les hanches intermédiaires moins distantes, les angles antérieurs
du prothorax non saillants. Le dernier article des palpes est plus long
relativement au précédent.
Voici les caractères des 2 espèces françaises qui appartiennent à ce
genre :
a Tête testacée chrysocephalum.
aa Tête d'un noir bronzé pubescens.
I. Trichodei'iita chrysocephalum Fourcroy.
Allongé, subdéprimé, rugueusement pointillé, noir, revêtu d'un duvet
d'un gris obscur, varié de fauve et de taches nébuleuses, avec la tête, la
base des antennes, le dessous des épaules et un anneau des cuisses testa-
cés, une transparence fauve aux bords antérieur et postérieur du protho-
rax, des taches de même couleur sur le disque de celui-ci, et le ventre
d'un velouté argenté.
çf Le 6e arceau ventral profondément et angulairement entaillé dans
92 BREVIPENNES
le milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille submembraneux,
formant gouttière, et le sommet de l'angle mousse. Tête un peu plus large
que le prothorax.
9 Le 6e arceau ventral simple. Tête de la hrgeur du prothorax.
Staphylinns chrysocephalus, Fourcroy, Ent. Par. I, 163, 8. — Latreille, Hist.
Nat. Crust. et Ins. IX, 296, 7. — Graveniiorst, Mon. 124, 146. — Erichso.n,
Gen. et Sp«c. Staph. 371 42. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I,
806, 8. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 402, 1.
Staphylinus pubcscens, Rossi, Mant. 97, 217. — Olivier, Ent. III, n° 42, 16, 18,
pi. 2, fig. 18.
Le Staphylin à tête jaune, Geoffroy, Hist. Nat. Ins. I, 363, 8.
Emus chrysocephalus, Mannerheim, Brach. 21, 4. — Boisduval et Lacordaire, Faun.
Ent. Par. 1,362, 8.
Long., 0^015(6 3/31.); - larg., 0ra,004 (1 2/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, noir, revêtu en dessus d'un duvet varié de
gris obscur et de taches nébuleuses, avec la tête jaune et le ventre ar-
genté.
Tête densement et rugueusement pointillée. presque mate, testacée,
avec 2 points noirs entre les yeux ; épar.-ement et longuement sétosellée
sur les côtés; revêtue d'un épais duvet fauve, varié, ça et là, de taches
d'une pubescence brillante et d'un blond pâle. Front très-large, subdô-
primé (1). Col pointillé, testacé, à duvet fauve. Ëpistome membraneux
dans sa partie antérieure. Labre testacé, fortement cilié et sétosellé à, son
sommet. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec la base de celles-là
largement, et le lCr article de ceux-ci, testacés.
Yeux obscurs, avec des taches d'un roux livide.
Antennes un peu plus longues que la tête; graduellement subépaissics ;
pubescentes et pilosellées, surtout vers leur base ; testacées, avec les
6 derniers articles obscurs : le 1er subépaissi en massue allongée : les 2°
et 3e plus étroits, obeoniques : le 2e oblong, le 3° plus long, suballongé :
le 4° subglobuleux : le 5e légèrement, les 6e à 10e fortement transverses :
le dernier court, paraissant, vu de côté, ôchancré au bout et acuminé infé-
rieurement.
(1) Quand la pubescence a été enlevée, on aperçoit en arrière, sur le front, une
petite ligne longitu linale lisse, peu distincte.
sTAPHYLiMENS. — Trichoderma 93
Prothorax subcarré, fiibjement rétréci en arrière ; sensiblement moins
large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs non sail-
lants, subémoussés ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs
très-obtus; légèrement convexe et subinégal sur son disque (1) ; rugueu-
sement pointillé ; noir, avec une transparence fauve aux bords antérieur
et postérieur, quelques taches confuses, de même couleur, sur les côtés,
et quelques autres semblables, disposées transversalement sur le milieu ;
éparsement et longuement sétosellé vers les côtés ; revêtu d'un duvet
obscur, varié de velouté noir, et transformé en duvet fauve sur les parties
fauves. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson ruguleux, velouté de noir.
Êlytres subtransverses, un peu plus longues que le prolhorax ; subdé-
primées; rugueusement pointillées; éparsement sétosellées; ciliées de
fauve à leur bord apical; noires, avec un duvet obscur, varié ou réticulé
de velouté noir, quelques mouchetures de poils gris ou fauves, presque
indistinctes, et [la marge inférieure des épaules testacée. Celles-ci subar-
rondies.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres, subatténué
vers son sommet ; convexe sur le dos; densemerit et rugueusement poin-
tillé; éparsement sétosellé; noir, avec une pubescence plus ou moins
variée, cendrée sur les côtés des 4 premiers segments et sur la majeure
partie des 2 premiers (2), ferrugineuse sur le milieu du bord postérieur
des 4 premiers et sur le dos du 5e, avec un velouté noir sur le milieu de
la base des 1er, 2e et 4e, et occupant presque tout le milieu du dos du 3e.
Dessous du corps ruguleux, noir, pubescent, avec le métasternum et
surtout le ventre recouverts d'un épais duvet d'un cendré argenté, for-
mant des festons au bord apical des 4 premiers arceaux, avec les pores
sélifères simulant des points noirs. "
Pieds médiocres, à pubescence variée d'obscur, de gris et de fauve;
rugueusement ponctués ; noirs, avec les cuisses ornées avant leur sommet
d'un large anneau testacé.
Patrie. Cette espèce est rare partout. Elle se trouve dans les excré-
ments, aux environs de Paris, dans certaines parties de la France cen-
(I) Quelquefois le prothorax paraît finement et obsolètement carinulé, en avant et
en arrière, sur sa ligne médiane.
(■2) Au milieu de la pubescence, les pores sétifères, qui sont assez nombreux,
surtout sur les côtés, apparaissent comme des points noirs.
94 BRÉVIPENNES
traie, dans le Languedoc, la Provence, etc. Elle attaque quelquefois les
chenilles.
Obs. Quand l'abdomen est épilé, le bord postérieur des 4 premiers
segments devient roussâtre, et le 5e est paré sur son milieu d'une étroite
bande transversale de même couleur.
Le 5e arceau ventral paraît plus (<f) ou moins ( Ç )angulairement sinué
dans le milieu de son bord postérieur, plus sensiblement que dans les
espèces des genres précédents.
S. Trichoderma pubescens , de Geer.
Allongé, subdéprimé, rugueusement pointillé, noir, revêtu d'un duvet
d'un gris obscur, varié de blond et de taches nébuleuses, avec la tête d'un
noir bronzé, la base des antennes, le dessous des épaules et un anneau des
cuisses testacés, et le dessous du corps d'un gris argenté.
cf Le 6e arceau ventral circulairement sinué dans le milieu de son
bord apical avec le sinus précédé d'un espace triangulaire lisse et nu, ne
formant pas. gouttière. Tête un peu plus large que le prothorax.
$ Le 6e arceau ventral simple. Tête aussi large ou à peine aussi large
que le prothorax.
Staphylinus pubescens, de Geer, Ins. IV, 17, 2. — Fabricius, Ent. Syst. I, If,
520, 5. — Paykull, Mon. Staph. 16, 9. — Graveinhorst, Micr. 12, 13; — iMon.
123, 144. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 295, 6. — Gyllenhal, Ins.
Suec. Il, 284, S. — Erichson, Col. March. I, 434, 5; — Gen. et Spec. Staph.
372, 43.— Redtenbacher, Faun. Austr. 695. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 230, 5.
FAiRMAiREet LABOULEÈNE,Faun. Ent. Fr. I, 506, 6. — Kraatz, Ins. Deut. 11,546,7.
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III. 402, 2.
Emus pubescens, Mannerheim, Brach. 21, 5. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent.
Par. I, 361, 4.
Trichoderma pubescens, Thomson, Skand. Col. II, 1860, 142, 1.
Long., 0»,0i3 (6 1.) ; — larg., 0'»,0035 (1 1/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, noir, revêtu d'un duvet varié de gris obscur
et de taches nébuleuses, avec la tête d'un noir bronzé et le dessous du
corps d'un gris argenté.
Tête rugueusement ponctuée ; d'un noir bronzé ; variée d'une pubes-
staphyliniens. — Trichoderma 95
cence blonde, subredressée et disposée par fascicules, avec une petite
plaque médiane et quelques pores épars, nus, lisses et très-brillants (1).
Front très-large, subdéprimé, éparsement et longuement sétosellé sur les
côtés. Col rugueux, d'un noir bronzé, à pubescence variée de blond et
d'obscur. Èpistome submembraneux dans sa partie antérieure. Labre d'un
roux de poix, sétosellé et fortement cilié à son sommet, Mandibules et
palpes d'un noir de poix : celles-là ferrugineuses à leur base.
Yeux obscurs, parfois à taches livides.
Antennes un peu plus longues que la tête, graduellement subépai^sies .
pubescentes et pilosellées, surtout vers leur base ; obscures, avec les 4 pre-
miers articles testacés, plus ou moins rembrunis en dessus ; le 1er sub-
épaissi en massue allongée : les 2e et 3e un peu plus étroits, obconiques :
U 2e oblong, le 3e un peu plus long : le 4e subglobuleux : le 5e sensible-
ment, les 6e à 10e assez fortement ou fortement transverses : le dernier
court, échancré au bout et acuminé inférieurement.
Prothorax subcarré, subrétréci en arrière; moins large que les élytres;
tronqué au sommet ; à angles antérieurs non saillants, subémoussés ;
subarqué à sa base , avec les angles postérieurs obtus et arrondis ; faible-
ment convexe et subinégal sur son disque ; densement et rugueusement
pointillé (2) ; paré sur les côtés de quelques longues soies redressées, et,
sur le disque, de points enfoncés ou pores non sétifères nus, plus nom-
breux sur les parties latérales; noir; revêtu d'une pubescence obscure,
disposée par fascicules, entremêlée de taches confusément blondes, avec
le rebord postérieur parfois obscurément ferrugineux, à pubescence
fauve. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson ruguleux, d'un noir bronzé, avec 2 grandes taches oblongues
ou d'un noir velouté.
Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax, subdé-
primées ; densement et rugueusement pointillées ; très-éparsement séto-
sellées; noires, avec le rebord suturai ferrugineux, et la marge inférieure
des épaules testacée; variées de fascicules de poils obscurs, entremêlés,
sur le disque, de taches moins sombres et subdénudées, et sur les côtés,
de quelques mouchetures de poils d'un gris blond, avec le bord apical
cilié de fauve. Épaules subarrondies.
(1) Ces pores, assez nombreux sur les côtés, ne sont pas tous sétifères.
(2) Quand le prothorax estépilé, il présente sur son milieu une étroite ligne lisse,
plus ou moins interrompue sur le dos.
96 BRÉVIPENNES
Abdomen suballongé, moins large que les élytres, subatténué vers son
sommet ; convexe sur le dos ; finement et ruguleusement pointillé ; épar-
sement sétosellé; noir, avec lebordapical des 4- premiers segments cilié-
fasciculé de fauve, avec les fascicules des côtés d'un blond pâle ; recou-
vert d'un duvet varié de blond et de gris obscur, avec une série de taches
obliques d'un noir velouté, disposées de chaque côté de la ligne médiane,
enclosant des taches triangulaires d'un duvet d'un blond pâle, s'effaçant
généralement, les unes et les autres, sur le 5e segment.
Dessous du corps rugueusement ponctué, noir, pubescent, avec la
pubescence d'un gris cendré, très-serrée et transformée sur la poitrine et
surtout sur le ventre en velours argenté, festonné au bord apical des
4 premiers arceaux et parfois du 5e, avec des points noirs indiqués par
des pores sétifères ou non, tant sur les côtés de la poitrine que sur le
ventre.
Pieds médiocres, à pubescence blonde ; rugueusement pointillés; noirs,
avec les cuisses ornées avant leur sommet d'un large anneau lestacé.
Patrie. Cette espèce se prend parmi les fumiers, mais peu communé-
ment, dans diverses parties de la France : les environs de Paris et de
Lyon, le Beaujolais, leBugey, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc.
Obs. Quand l'abdomen est épilé, le bord apical des segments paraît
légèrement ferrugineux.
Chez certains <f de petite taille, la têie est à ;peine aussi large qu^ le
prothorax.
LARVE
Nous donnerons ici la description de la larve du Tiichodônm pubes-
cens :
Corps suballongé, épais, fortement alténué en arrière, sétosellé, d'un
roux de poix livide, brillant sur la tête et le thorax, mal sur l'abdomen,
avec la tête plus ou moins rembrunie.
Tête grande, suborbiculaire ou en carré arrondi aux angles, plus
large que le prothorax, subdéprimée, brunâtre, lisse, parfois ridée sur le
milieu du front. Êpistome aigument quadiidenté. Mandibules d'un brun
de poix, arquées. Les autres parties de la bouche d'un testacé de poix.
Mâchoires allongées, subcylindriques, terminées en dedans par un appen-
dice spiniforme. Palpes maxillaires de 4 articles : le 1er très-court, par
staphylkuens. — Trichoderma 97
fois retiré dans le sommet des mâchoires : le 2e suballongé, le 3e allongé,
subcylindrique: le dernier plus grêle, conique, un peu moins long. Palpes
labiaux courts, ne paraissant que de 2 articles ; le 1er allongé, subcylin-
drique : le dernier plus grêle et plus court, conique.
Yeux peu distincts, lisses.
Antennes courtes, testacées, de 4 articles : le 1er très-court : les 2e à 4e
graduellement plus courts et plus étroits : les 2e et 3e allongés, un peu en
massue : le dernier grêle, subcylindrique, terminé par un petit lobe
articulé, bicilié au bout.
Prothorax transverse, subrétréci en avant, subconvexe, brillant, d'un
roux de poix plus foncé antérieurement, lisse, rebordé en arrière. Méso-
thorax court, subégal à la moitié du prothorax, subarqué latéralement,
subconvexe, brillant, d'un roux livide, lisse, très-finement rebordé en
arrière. Métathorax encore plus court, arqué sur les côtés, subconvexe,
d'un roux livide et brillant, lisse, très-finement rebordé en arrière.
Abdomen fortement et graduellement atténué postérieurement, longue-
ment sétosellé, d'un roux livide et mat, plus ou moins sillonné sur sa
ligne médiane, composé de 8 ou 9 segments apparents, très-courts,
pourvus chacun, sur les côtés, d'un stigmate : le dernier largement tronqué
ou subéchancré au sommet, muni de 2 longs appendices subcylindriques,
écartés à leur base, recourbés en dedans à leur extrémité, qui émet en
dehors une lanière grêle, un peu moins longue, obliquement ou subtrans-
versalement dirigée, subatténuée vers son sommet et terminée par une
longue soie redressée.
Dessous du corps déprimé, de même couleur que le dessus, Ventre
fortement sétosellé, à dernier arceau terminé par un appendice épais,
apparaissant entre les lanières du segment supérieur comme un tube
court, tronqué, subcylindrique.
Pieds courts, épineux, d'un testacé livide. Hanches couchées, très-
développées. Cuisses subcylindriques. Tibias plus courts, subélargis vers
leur sommet, terminés par un crochet solide, acéré, subarqué vers sa
pointe.
Patrie. Cette larve se trouve avec l'insecte parfait, dans les crottins et
les fumiers.
Obs. Elle a la forme de la larve du Creophilus maxillosus ; mais elle est
d'une couleur plus claire; les épines des pieds sont moins longues et
moins nombreuses ; l'article terminal des appendices du dernier segment
br. 7
93 BRÉVIPEMES
abdominal est beaucoup plus long ; l'appendice du dernier arceau du
ventre est bien plus court et plus épais, etc.
Genre Abemus , Abème. Mulsant et Rey.
Élymologie : a privatif; fir^a., pas, distance.
Caractères. Corps allongé, subdéprimé, ailé, pubescent, à élytres fai-
blement variées.
Tête grande, saillante, suborbiculaire ou subcarrée, portée sur un col
court, épais, moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les
côtés, très-rapprochées en arrière mais noncontiguës en dessous. Épistome
très-court, à peine échancré au sommet. Labre transverse, bilobé. Man-
dibules robustes, saillantes, aiguës, subsillonnées en dehors, grossièrement
dentées intérieurement vers leur milieu, arquées, croisées au repos. Palpes
maxillaii*es assez développés, à 1er article court : les 2e et 3e suballongés,
en massue : le dernier subfusiibrme, subégal au précédent ou à peine
plus long. Palpes labiaux courts, à demie!" article plus long, subfusiforme,
mousse ou subtronqué au bout. Menton trapéziforme, plus étroit en
avant, membraneux, tronqué au sommet.
Yeux médiocres ou assez grands, peu ou assez saillants, ovales, obli-
quement disposés, séparés du prothorax par un intervalle plus ou moins
grand.
Antennes médiocres, faiblement épaissies ; à 1er article allongé, sub-
«-paissi en massue subarquée : le 2° oblong, obeonique : le 3° plus long,
suballongé : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts et un peu plus
épais, non ou peu contigus : le dernier court, subéchancré au bout.
Prothorax subcarré, à peine rétréci en arrière ; moins large que les
élytres ; tronqué au sommet; à angles antérieurs non saillants; arrondi
à sa base ; très-finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord
latéral sinueusement infléchi d"anïère en avant. Repli assez large, incliné,
visible vu de côté, muni d'un opercule prothoracique submembraneux,
triangulaire.
Écusson grand, ogival.
Élytres transverses ou subtransverses, simultanément subéchancrées à
leur bord apical ; arrondies à leur angle postéro -externe ; finement rebor-
staphyliniens. — Abemus 99
dées sur la suture (1); à repli assez étroit, subvertical. Épaules peu
saillantes.
Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures,
offrant entre celles-ci un angle assez court, gibbeux, à sommet droit.
Mésosternum à lame médiane simple, triangulaire, à sommet très-aigu,
prolongée jusques ou presque jusques au milieu des hanches intermé-
diaires. Médiépistemums très-grands, séparés du mésosternum par une
arête transversale. Médiépimères assez grandes, trapéziformes, oblongues.
Mêtasternum très-court, fortement échancré au devant des hanches posté-
rieures, prolongé entre celles-ci en un lobe court et entaillé ; avancé
entre les intermédiaires en angle assez aigu (2). Postépisternums assez
étroits, rétrécis au sommet en languette mousse, à bord interne subparal-
lèle au repli des élytres. Poslépimères réduites à un onglet allongé, dé-
passant un peu les postépisternums.
Abdomen subaîïongé, subatténué en arrière , fortement rebordé sur les
côtés ; à 2e segment basilaire parfois découvert, glabre : les 4 premiers
subégaux : le 5e un peu plus grand ; le 6e plus ou moins saillant, rétrac -
tile : celui de l'armure enfoui, émettant 2 fascicules de soies. Ventre à
5e arceau un peu plus grand : le 6- plus ou moins saillant, rétraclile.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, très-sail-
lantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres,
conico-subovales,peu saillantes, subcontiguës en arrière. Les postérieures
assez grandes, rapprochées à leur base, divergentes au sommet ; à lame
supérieure conique, étranglée vers son milieu ; à lame inférieure nulle ou
•mfouie.
Pieds médiocres, assez robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi-
formes ; les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands : ceux-là
subcunéiformes, ceux-ci ovalaires. Cuisses subcomprimées, subatténuées
vers leur extrémité. Tibias plus ou moins élargis de la base au sommet,
plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de
2 éperons grêles, dont l'interne plus long : les intermédiaires à peine
arqués : les antérieurs plus courts et plus robustes , simplement pubes-
cents ou à peine épineux sur leur tranche externe. Tarses antérieurs
courts, à 4 premiers articles déprimés et dilatés dans les 2 sexes; les
(1) Leur couleur est faiblement variée.
(-2) Le sommet de cet angle ne s'avance pas jusqu'à la pointe mésosternale, et ie
Met qui l'en sépare est très-mince et enfoui.
100 BREVIPENNES
intermédiaires et postérieurs suballongés, subdéprimés, subatténués vers
leur extrémité, à 1er article subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e
triangulaires, graduellement plus courts : le dernier en massue, subégal
aux 2 précédents réunis. Ongles assez grêles, arqués.
Obs. Les espèces de ce genre vivent sous les pierres et parmi les cham-
pignons. Elles sont médiocrement agiles.
Cette coupe générique lie les Trichoderma aux Staphylinus. Elle se
distingue du premier de ces genres par sa lame mésosternale sans chai-
nette de points enfoncés et à pointe plus aiguë ; par ses hanches intermé-
diaires moins distantes ; par ses tibias antérieurs non visiblement épineux
en dehors ; par la pubescence du prolhorax et des élytres plus uniforme
ou moins variée, etc.
Deux espèces, bien disparates, rentrent dans notre genre Abemus. En
voici les différences :
a Tête et prothorax cuivreux. Élytres vertes. Pieds testacés, avec
une tache noire sur les cuisses chloropterus.
aa Tête, prothorax et élytres d'un rouge brunâtre, avec l'extrémité
de celles-ci plus claire. Pieds testacés, avec les cuisses entiè-
rement noires fossor.
d. Abemus chloropterus, Panzer.
Allongé, subdéprimé, densement ponctué, pubescent, avec la tête et le
prothorax cuivreux, les élytres vertes, V abdomen d'un ferrugineux obscur,
Vécusson et la poitrine noirs, les palpes, les antennes et les pieds testacés
et une tache noire sur les cuisses. Abdomen subvarié.
cf Le 6e arceau ventral sinué dans le milieu de son bord apical, avec
le sinus précédé d'un espace angulaire, lisse, nu, subimpressionné.
Ç Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus chloropterus, Panzer. Faun. Germ. 36, 20. — Gravenhorst, Micr
166, 15 ; — Mon. 121, 141. — Fabricius, Syst. El. II, 590, 5. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 306, 22. — Nordman, Symb. 33, 14.— Erichson,
Gen. et Spec. Staph. 372, 44. — Redtenbacher, Faun. Austr. 694, 4. — Fair-
maire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 506, 7.— Kraatz, Ins. Deut. H, 546, 6.
— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 403, 3.
Emus chloropterus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Far. I, 364, 7.
STAPHYLINJENS. — AbemUS 101
Long., 0m,010 (4 1/21.);— larg., 0m,0030(l 1/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, pubescent, avec la tête et le prothorax
cuivreux, l'écusson noir, les élytres vertes, et l'abdomen varié d'obscur et
de ferrugineux.
Tête de la largeur du prothorax, rugueusement ponctuée; revêtue d'une
pubescence grise ou blonde, peu serrée; éparsement et longuement séto-
sellée sur les côtés; d'un bronzé cuivreux et brillant. Front très-large, à
peine convexe. Col ponctué, pubescent, cuivreux. Épistome submem-
braneux dans sa partie antérieure. Labre fortement sétosellé et cilié à son
sommet. Parties de la bouche testacées, avec les mandibules rembrunies.
Yeux grands, assez saillants, obscurs, à taches livides,
Antennes sensiblement plus longues que la tête, à peine épaissies ; pubes-
centes et pilosellées, surtout vers leur base; d'un roux testacé ; à 1er article
subépaissi en massue allongée et subarquée : les 2° et 3e un peu plus
étroits, obeoniques : le 2e oblong, le 3e plus allongé : les 4e et 5e oblongs,
subcylindriques : les 6e à 10e subobeoniques, graduellement un peu plus
courts, avec les pénultièmes substranverses, vus de côté : le dernier
court, subéchancré au bout etsubacuminé inférieurement.
Pro thorax subcarré, à peine rétréci en arrière ; moins large que les
élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs presque droits mais
subémoussés ; arqué à sa base, avec les angles postérieurs très-obtus et
subarrondis; très-peu convexe; densement et subrugueusement ponctué,
avec un trait longitudinal subélevé, lisse, sur le milieu de la base ; d'un
bronzé cuivreux brillant ; paré sur les côtés de deux ou trois longues soies
flavescentes, et sur le disque d'une pubescence grise ou blonde plus ou
moins brillante, assez serrée. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson rugueux, velouté de noir.
Élytres transverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus lon-
gues ; subdéprimées ; densement et rugueusement pointillées ; à peine
sétosellées sur les côtés; d'un vert peu brillant, avec les bords latéraux,
la marge apicale et parfois le rebord suturai étroitement ou à peine rous-
sâtres ou subiestacés; ciliées de blond à leur sommet ; revêtues sur leur
disque d'une pubescence faiblement variée de blond et de gris obscur.
Épaules étroitement arrondies.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres, subatlénué vers son
102 BRRVIPENNES
extrémité; convexe sur le dos; rugueusement pointillé; d'un brun ferru-
gineux, presque mat, avec la base des premiers segments plus obscurs ;
recouvert d'une épaisse pubescence fauve ou blonde, variée de gris obscur
près des côtés, avec les 4 premiers segments parés sur le dos d'une grande
tache veloutée de noir, interrompue à sa base par une autre tache mé-
diane soyeuse et semi-dorée.
Dessous du corps rugueusement ponctué, à pubescence grise ou blonde ;
noir, avec le ventre ferrugineux et la base des premiers segments rem-
brunie.
Pieds médiocres, revêtus d'une pubescence d'un gris blond ; subru-
gueusement ponctués; testacés, avec les hanches et les trochanters noirs,
les cuisses antérieures ornées dans leur milieu d'un large anneau obscur,
et les autres parées d'une tache de même couleur, sur leur face antérieure
seulement.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se rencontre dans les grandes forêts
de nos contrées septentrionales, sous les mousses et parmi les feuilles
mortes, dans les environs de Paris, à Fontainebleau, à Compiègne, dans
la basse Bourgogne, dans le Bourbonnais, etc.
Obs. Par son faciès et par sa teinte faiblement variée, elle fait le passage
au genre précédent.
M. Laboulbène a fait connaître la larve et les métamorphoses de cette
espèce (Ann. Soc. Ent. Fr. 1862, 559, pi. 13, fig. 1-7).
«. Abemus fossor, Scopoli.
Allongé, subdéprimé, rugueusement pointillé, pubescent, noir, avec In
îéte, le prothorax et les élytres d'un roux brunâtre, le tiers postérieur de
celles-ci, les tibias et les tarses testacés. Abdomen varié.
cf Le 6e arceau ventral angulairement entaillé dans le milieu de
son bord apical, avec les bords de l'entaille submembraneux. Le 5e creusé
à sa base d'une grande fossette veloutée, de noir.
9 Le 6e arceau ventral simple ainsi que le 5".
Staphyïinus fussor, Scopoli, Ann. Hist. Nat. V, 109, 10b'. — Fabricîus, Ent. Sysl.
I, II, 523, 16. — Gravenhorst, Micr. 10, 109 ; — Mon. 117, 136. — Latreili.e,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 299, 12.— Nordman. Symb. GO, 43.— Erichson, Gen.
staphyliniens. — Abemus 103
ci Spcc. Slaph. 377, 52. — Redtenracuer, Faun. Austr. GOJ, 7. — Heer, Faim.
Col. Helv. I, 252, 12. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 507, 8. —
Kraatz, Ins. Deut. 11,519,10. — Jacquelin du Val, Gen. Slaph. pi. 13, tig. 63.
— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 406, 10.
Staphylinus erytropterus, var. 2, Scop. Ent. Carn. 101, 306.
Staphylinus fodiens, Gravenhorst, Mon. 116, 134.
Emus fossor, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 367, 11.
Long., 0»\0165 (7 1/21.); — larg., 0»\0038 (1 1. 2/3).
Corps allongé, subdéprimé, pubescent, d'un roux brun mat, avec l'ab-
domen obscur, varié de taches soyeuses ou veloutées, et la parlie posté-
rieure des élytres testacée.
Tête de la largeur du prothorax; densement et rugueusement pointillée ;
d'un roux très-obscur et mat, devenant presque noir en avant ; recouverte
d'une légère pubescence fauve et, de plus, longuement et éparsement séto-
sellée sur les côtés. Front très-large, à peine convexe. Col rugueusement
pubescent, d'un roux brun. Épistome submembraneux dans sa partie
antérieure. Labre fortement sétosellé et cilié à son sommet. Mandibules et
palpes d'un noir de poix, avec le dernier article de ceux-ci testacé.
Yeux médiocres, peu saillants, brunâtres.
Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis-; fai-
blement et subgraduellement épaissies; légèrement pubescentes et épar-
sement sétosellées vers leur base ; obscures, avec leur extrémité parfois
graduellement moins foncée; à 1er article subépaissi en massue allongée
et subarquée : les 2e el 3e un peu plus étroits, obeoniques : le 2e oblong,
té 3° plus allongé : les suivants graduellement un peu plus courts, avec les
pénultièmes à peine transverses : le dernier court, subéchancré au bout
et subacuminé inférieurement.
Prothorax subcarré ou à peine plus long que large; subrétréci en
arrière; un peu moins large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles
antérieurs presque droits mais émoussés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux
angles postérieurs ; peu convexe ; densement et rugueusement pointillé '>
finement et obsolètement carinulé en arrière sur sa ligne médiane ; d'un
roux foncé et presque mat ; éparsement sétosellé ; recouvert d'une légère
pubtscence fauve, plus obscure vers les côtés. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson rugueux, velouté de noir.
Élytres sublransverses, à peine plus longu.s que le prolliorax ; subdé-
primées ; densement et rugueusement pointillécs; tres-eparsement séto-
104 BRÉVIPENNES
sellées; d'un roux brun et mat, avec le tiers postérieur plus clair ou testacé
et cette partie plus claire irrégulière, oblique et remontant davantage sur
les côtés ; légèrement ciliées à leur bord apical ; revêtues d'une épaisse
pubescence, obscure sur la base, d'un blond doré et brillant sur la partie
testacée. Épaules subarrondies.
Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large que les élytres,
subatténué vers son extrémité; convexe sur le dos ; finement et rugueu-
sement pointillé ; éparsement sétosellé; d'un noir presque mat; recouvert
d'une fine pubescence obscure, avec une tache triangulaire, médiane, formée
d'une pubescence d'un blond doré, vers la base des 5 premiers segments (1),
3 mouchetures de même couleur, au bord postérieur du 5e, parfois quel-
ques autres insignifiantes sur la tranche latérale et une bande basilairesur
le 6e.
Dessous du corps rugueusement pointillé; d'un noir assez brillant;
recouvert d'une pubescence obscure. Ventre distinctement sétosellé, avec
les arceaux ornés à leur base d'une étroite bande transversale, formée d'un
duvet d'un blond cendré et brillant, obsolète ou interrompue sur les 4 pre-
miers, plus large et plus entière sur les 2 suivants.
Pieds médiocres, à pubescence grise ou blonde; rugueusement poin-
tillés ; noirs, avec les tibias et les tarses d'un roux testacé, ceux-ci souvent
un peu plus foncés.
Patrie. Cette espèce préfère les lieux élevés ou les forêts. Elle est peu
commune et elle se trouve sous les pierres ou parmi les champignons : les
environs de Paris, l'Auvergne, le mont Pilât, les montagnes du Beaujolais,
les Alpes, la Savoie, les parties orientales de la France, etc.
Obs. Les çf diffèrent encore des Ç par les 4e et 5e arceaux du ventre,
qui sont faiblement sinués dans le milieu de leur bord apical et un peu
plus lisses au devant du sinus. Chez la Ç , néanmoins, le bord postérieur
du 4e est à peine subsinué dans son milieu.
Chez YAbemus fossor, les yeux sont moins gros et moins saillants et les
antennes plus longues que chez VA. chloroplerus.
Cette espèce, par son aspect général, fait la transition aux vrais Staphy-
linus.
(1) Chez les sujets bien fiais, ces taches blondes sont rehaussées de chaque côté
par une petite tache d'un velours noir.
STAPHYLINIENS. — StaphljlinUS 105
Genre Staphylinus, Staphylin, Linné.
Linné, Syst. nat. II, 767,683. — Jacq. Du Val, Gen. Staph. 33.
Étymologie : ETacpvXïvoç, nom propre.
Caractères. Corps allongé, subdéprimé, ailé, pubescent, à élytres uni-
colores.
Tête grande, saillante, suborbiculaire, portée sur un col court, épais,
moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les côtés, très-
rapprochées ou subcontiguës en arrière en dessous. Êpistome très-court,
tronqué au sommet. Labre transverse , fortement bilobé. Mandibule?,
robustes, saillantes, aiguës, sillonnées en dehors, grossièrement dentées
intérieurement vers leur milieu, arquées, croisées au repos. Palpes maxil-
laires assez développés , à 1er article court : les 2e et 3e suballongés, en
massue : le dernier plus grêle et plus court que le précédent, subfusiforme,
subtronqué au bout. Palpes labiaux assez court?, à dernier article plus
long, tronqué au bout. Menton trapéziforme, plus étroit en avant, mem-
braneux, tronqué au sommet.
Yeux assez grands, peu saillants, ovales, obliquement disposés, séparés
du prothorax par un intervalle grand.
Antennes assez courtes, à peine épaissies; à 1er article allongé, en
massue subarquée : le 2e oblong. obeonique : le 3e plus long, suballongé :
les 4° à 10u graduellement un peu plus courts et un peu plus épais, non
contigus : le dernier court, subéchancré au bout.
Prothorax subcarré, parfois subrétréci en arrière, un peu moins large
que les élytres; bissinueusement tronqué au sommet; à angles antérieurs
non saillants ; subarrondi à sa base; finement rebordé sur celle-ci et sur
les côtés; à rebord latéral sinueusement infléchi d'arrière en avant. Repli
assez large, incliné, visible vu de côté, sans opercule pr'othoracique.
Êcusson grand, ogival.
Élytres transverses, simultanément subcchaneiées à leur bord apical ;
arrondies à leur angle postéro-externe ; très-finement rebordées sur la
suture (1) ; à repli médiocre, subvertical. Epaules peu saillantes.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant
(1) Elles sont unicoloreo.
106 BRÉVIPENNES
entre celles-ci un angle assez court, à sommet droit mais submucroné.
Mésosternum à lame médiane simple, triangulaire, émoussée au bout, pro-
longée environ jusqu'à la moitié des hanches intermédiaires. Médiépister-
nums grands, séparés du mésosternum par une suture transversale et
sinueuse. Médiépimères assez grandes, en losange ou carré oblong. Métas-
ternum très-court, fortement échancré au devant des hanches postérieures,
prolongé entre celles-ci en un lobe court et subéchancré; avancé entre les
intermédiaires en une lame allongée, angulaire, aiguë, liée à la pointe
mésosternale par un intermède sensible et ridé en travers. Poslêplsternums
assez étroits, subogivalement arrondis au sommet, subparallèles au repli
des élytres. Postépimères réduites, triangulaires.
Abdomen suballongé, subarqué sur les côtés, fortement rebordé latéra-
lement; à 2e segment basilaire parfois découvert : les 3 premiers sub-
égaux : le 5e souvent un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant,
rétractile : celui de l'armure enfoui, avec 3 appendices. Ventre à 5e arceau
parfois un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, très-saillan'es.
coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires presque aussi grandes,
peu saillantes, conico-subovales, légèrement distantes. Les postérieure
médiocres, rapprochées à leur base, divergentes au sommet (1) ; à lame
supérieure en cône court, sillonné en travers dans son milieu; à lame
inférieure nulle ou enfouie.
Pieds médiocres, assez robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi-
formes ; les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands : ceux-là
subcunéiformes, ceux-ci elliptiques. Classes subcomprimées, subattenute
vers leur extrémité, surtout les antérieurs et intermédiaires. Tibias sub -
élargis de la base au sommet, éparsement épineux, munis au bout de leur
tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne plus long ; les inter-
médiaires subarqués; les antérieurs plus courts et plus robustes (2), sim
plement pubescents sur leur tranche externe. Tarses antérieurs courts.-;-!
4 premiers articles subdéprimés et dilatés dans les 2 sexes ; les interme
diaires et postérieurs moins courts, à peine atténués vers leur ex! rémité. ;',
1er article subégal aux 2 suivants réunis : les 2° à 4e triangulaires, gra
(1) Les soies qui les terminent en dessous sont réduites presque à de simples ci'?.
au lieu d'épines.
(2) Ils sont sensiblement moins longs que les cuisses, taudis que les intermédiaires
sont seulement un peu moins longs que les cuisses, et les postérieurs de la longueur
de celles-ci.
sTAPHYLiNiENS. — Staphyhnus 107
duellement plus courts : le dernier en massue, subégal aux 2 précédents
réunis. Ongles assez grêles, arqués.
Obs. Les espèces de ce genre, peu nombreuses et médiocrement agiles,
se tiennent cachées sous les pierres.
L'opercule prothoracique nul, la pointe mésosternale émousséc, les
hanches intermédiaires légèrement distantes, le dernier article des palpes
maxillaires plus court que le pénultième, les élytres concolores : tels sont
les caractères principaux qui séparent le genre Staphylinus de notre
genre Abemus.
Nous donnons ici les différences des 2 espèces françaises de Staphy-
linus :
a Prothorax de la largeur de la tète, subcarré, nullement rétréci
en arrière ; paré d'une bordure postérieure et de 2 taches
antérieures, d'un soyeux doré. Êcusson velouté de noir. Seg-
ments de l'abdomen, tous avec une tache d'un soyeux doré,
sur les côtés caesareus.
;ia Prothorax moins large que la tête, suboblong, subrétréci en
arrière, sans taches. Êcusson velouté de blond. Les 3 pre-
miers segments de l'abdomen sans taches soyeuses sur les
Côtés ERYTHROPTERUS.
1. Stapliyliuus caesureHS , Cederiiielm.
Allongé, subdéprimé, rugueusement ponctué, pubescent, d'un noir mat.
avec les palpes, la base des antennes, les élytres et les pieds roux, le devant
de la tête et le cou d'un soyeux doré, deux taches antérieures sur le pro-
lhorax,la marge postérieure de celui-ci, des taches sur les côtés de chaque
segment abdominal, de semblable couleur. Ecusson velouté de noir.
(f Le 6e arceau ventral fortement sinué dans le milieu de son bord
apical. Le 5e faiblement sinué dans le milieu de son bord postérieur.
9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples.
Staphylinus caesareus, Ccdkriiielm, Faun. Ingr. 1055, pi 3, fig. c (1798). — Erich-
son, Col. Jlarch. I, 435, 7 ; — Gen. et Spec. Staph. 378, 54. — Redtenbacher,
Faun. Austr. 696, 10. — Heer, Faun. Col. Helv. I, c2o0, 6. — Fairmaire et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 507, 9. — Kuaatz, Ins. Deut. Il, 54S, 9. —
Thomson, Skaud. Col. II, lit), 2.— Fauvel, Faun. Gallo-Khén. lit, 408, 12.
Staphylinus erylhroptcrus. Fabkicius, Syst. Ent. '265, 5 : — Spcc. Ins. I, 335, 5.
J08 BRÉVIPËNNËS
— Fourcroy, Ent. Par. I, 166, 9.— Paykull, Mon. Staph. 7, 3. — Olivier, Ent.
III, n° 42, 12, 10, pi. 1, f. 14.— Gravenhorst, Micr. 10, 11 ; — Mon. 116, 33.
— Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 297, 9. — Gyllenhal, 1ns. Suec. II,
293, 13.— Mannerheim, Brach. 22, 2.
Le Staphylin à étuis couleur de rouille, Geoffroy, Hist. Ins. I, 364, 9.
Emus erythropterus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent, Par. I, 365, 8.
Long., 0m,020 (9 1.) ; — larg., Om,0050 (2 1/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, pubescent, d'un noir mat, avec les élyire*
rousses, la marge postérieure du prothorax et 2 séries de taches-abdomi-
nales d'un soyeux doré.
Tête de la largeur du prothorax; densement et rugueusement ponctuée ;
éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir presque mat et à peine
métallique ; à pubescence courte, assez serrée, noire, devenant d'un blond
doré et soyeux au dessus des saillies antennaires, et parfois sur les côtés
des tempes. Front très-large, subdéprimé, avec une petite carène posté-
rieure lisse. Col rugueux, à pubescence soyeuse et dorée. Épistome sub-
membraneux antérieurement. Labre cilié et fortement sétosellé à son som-
met. Mandibules d'un noir de poix. Palpes d'un roux testacé.
Yeux noirs, parfois à taches livides.
Antennes moins longues que la tête et le prothorax réunis ; à peine
épaissies ; pubescentes et éparsement sétosellées, surtout vers leur base ;
d'un roux testacé, avec leur extrémité plus ou moins largement rembrunie ;
à 1er article allongé, en massue subarquée: les 2e et 3e un peu plus étroit?,
obeoniques : le 2e oblong, le 3e suballongé : les suivants graduellement
un peu plus courts : le 8e légèrement, les 9e et 10e sensiblement trans-
verses : le dernier court, subéchancré au bout et subacuminé inférieure-
ment.
Prothorax subcarré, nullement rétréci en arrière, parfois môme à peine
atténué en avant ; un peu moins large que les élytres ; bissinueusement
tronqué au sommet ; à angles antérieurs peu saillants, subarrondis ;
arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe ;
densement et rugueusement ponctué ; obsolètement caréné sur sa ligue
médiane ; d'un noir presque mat et à peine métallique ; éparsement séto
sellé sur les côtés ; revêtu d'une courte pubescence noire, avec une étroite
bordure postérieure et 2 taches près des angles antérieurs, d'un soyeux
doré : celles-ci souvent peu distinctes ou effacées. Repli noir, lisse,
glabre.
STAPiiYLiNiENs. — Staphyliiius 109
Écusson velouté de noir, parfois de soyeux doré vers ses angles laté-
raux.
Êlytres transverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus
longues ; subdéprimées; densement et rugueusement ponctuées; très-
éparsement sétosellées ; ciliées de fauve à leur sommet ; revêtues d'une
pubescenee obscure sur le disque, d'un roux fauve sur le repli ; entière-
ment d'un roux mat. Épaules étroitement arrondies.
Abdomen plus ou moins allongé, à peine moins large à sa base que les
êlytres, subarqué sur les côtés ; subconvexe sur le dos ; finement, dense-
ment et rugueusement pointillé, éparsement sétosellé, densement pubes-
cent ; d'un noir mat et velouté, avec le bord postérieur du 1er segment, et
des taches basilaires obliques, d'un soyeux doré, sur les côtés de tous les
segments : celles des 4° et 5e plus larges, triangulaires : celles du 6e sou-
vent enfouies.
Dessous du corps rugueusement pointillé ; d'un noir assez brillant.
Poitrine à pubescenee soyeuse et mi-dorée, surtout en arrière, avec une
tache semblable mais plus marquée, couvrant les médiépimères, et une
autre voilant les postépimères et l'extrémité des postépisternums. Ventre
convexe, éparsement sétosellé, à pubescenee obscure, avec une tache d'un
soyeux doré, plus ou moins réduite, sur les côtés de la base des 5 pre-
miers arceaux.
Pieds médiocres, à pubescenee blonde ; rugueusement pointillés ; d'un
roux subteslacé, avec les hanches noires.
Patrie. Cette espèce est commune dans presque toule la France, sous
les pierres, dans les champs.
Obs. Quelquefois les cuisses postérieures sont un peu rembrunies dans
leur milieu.
Nous avons vu plusieurs exemplaires à antennes entièrement testacées
(Emus flavicornis, Dejean, Cat., 3, 68, 1837). Il est à remarquer que, dans
cette variété, la pubescenee des êlytres est entièrement d'un blond ou
d'un roux fauve.
Nous donnerons une description abrégée de l'espèce suivante, étrangère
à la France :
MO BRRVIPENNES
§tu|>liylinus nieflioxifiafiais, Fairmaire.
Allongé, subdéprimé, rugueusement pointillé, pubescent, d'un noir mal,
avec les palpes, les antennes, les élytres et les pieds roux, le devant de la
tête, les tempes et le cou d'un soyeux doré, le bord apical du 1er segment
abdominal, des taches latérales sur les 2e et 3e et une bande basilaire sur
le 4e, de même couleur.
Staphylinus medioximus, Fairmaire, Ami. Soc. Ent. Fr. 1852, 73.
Long., 0*,0i8 (8 1/3 1.); — larg., 0m,0045 (2 1.).
Patrie. Celte espèce habite l'Afrique, ainsi que les contrées les plus
méridionales de l'Europe.
Obs. Elle ressemble, à s'y tromper, à la précédente. Néanmoins elle en
est distincte par ses antennes entièrement d'un roux testacé ; par ses
tempes d'un soyeux doré ; par son prolhorax non ou à peine bordé, vers
les angles postérieurs, de poils blonds; par le 4e segment dorsal de
l'abdomen et les 3° et 4e arceaux du ventre plus largement maculés de
soyeux doré, etc.
La pubescence des élytres est d'un roux fauve.
S. StaphyliiiHs erytliropterus , Linné.
Allongé, subdêprimé, rugueusement pointillé, pubescent, d'un noir mat,
les palpes, la base et le sommet des antennes, les élytres et les pieds roux,
la devant de la tête, le cou et l'écusson d'un soyeux doré, et des tacites
basilaires, de même couleur, sur les côtés des 4e, 5e et 6e segments de
l'abdomen et arceaux du ventre.
tf Le 0e arceau ventral assez fortement, le 5° à peine sinués dans le
milieu de leur bord apical.
Ç Les 5e et 6e arceaux du ventre simples.
Staphylinus erythropterus, Linné, Faun. Suec. n° 842 ; — Syst. Nat. I, II, 683, 4.
— DEViiLERS,Fnt. 1,411,4.— Olivier, Ent. Ilf, no 42, 12,10, pi. 2, fig. 14? —
STAPHYLIMENS. StapIlljlinUS 111
Erjchson, Col. Mardi. I, 434, 6 ; — Gen. et Spec Staph. 377, 53. — Redtenba-
cher, Faun. Austr. 690, 11.— Heeu, Faun. Col. Helv. I, 251, 7.— Fairmaire et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 507, 10. — Kraatz, Ins. Deut. II, 547, 8. —
Thomson, Skand. Col. II, 145, 1. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 407, 11.
Xtaphylinus custanopterus, Gravgniiorst, Micr. 10; —Mon. 110, 132. — Latreille.
Ilist. Nat Crust. et Ins. IX, 298, 10. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 295, 14. —
Manneiuieim, Brach. 22, 3.
Long., 0"\01G (7 1/3 1.); — iarg., 0m,0034 (1 1/2 1.).
Corps allongé, subdépriraé, pubescent, d'un noir mat, avec les élyîres
rousses, et des taches d'un soyeux doré sur les côtés des 4e à 6° segments
de, l'abdomen.
Tête un peu plus large que le prothorax ; densement et rugueusement
Dointillée ; éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir mat; à pubes-
cence courte, assez serrée, noire, devenant d'un soyeux doré au dessus
des saillies antennaires. Front très-large, subdéprimé, avec une petite
carène postérieure lisse. Col rugueux, à pubescence soyeuse et dorée.
Épistome presque subcorné en avant. Labre cilié et fortement sétosellé à
son sommet. Mandibules noires. Palpes roux.
Yeux noirs, à taches livides.
Antennes moins longues que la tête et le prolhorax réunis ;pubescentes
et éparsement sétosellées, surtout vers leur base; rousses, avec leurs arti-
cles intermédiaires (4-8) plus ou moins rembrunis : le 1er en massue
allongée et subarquée : les 2e et 3e' à peine plus étroits, obeoniques : le
2 oblong : le 3e plus allongé : les suivants graduellement un peu plus
courts, avec les 9e et 10e subtransverses : le dernier court, subéchancré
au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax en carré suboblong, subrétréci en arrière, où il est sensible-
ment moins large que les éiytres ; subbissinueusement tronqué au sommet ;
à angles antérieurs peu saillants, presque droits mais émoussés ; arrondi
à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe ; dense-
ment et rugueusement pointillé ; obsolètement carinulé sur sa ligne mé-
diane; d'un noir mat ; très-ôparsement sétosellé sur les côtés; revêtu
d'une courte pubescence noire, assez serrée, uniforme. Repli noir, lisse,
glabre.
Êcusson ruguleux, velouté de soyeux doré.
Éiytres transverses, à peine aussi longues que le prothorax ; subdépri-
i; ées ; finement , densement et rugueusement pointillées ; h peine sétosellées ;
112 BREVIPENNES
ciliées de fauve à leur sommet ; revêtues d'une fine pubescence d'un roux
fauve; entièrement d'un roux mat. Épaules étroitement arrondies.
Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large à sa base que les
élytres ; subarqué sur les côtés ; assez convexe sur le dos ; très-finement,
densement et rugueusement pointillé ; d'un noir mat ; éparsement sétosellé ;
à pubescence noire et serrée, avec une tache basilaire subtriangulaire et
d'un soyeux doré, de chaque côté des 4e à 6e segments, et parfois une
petite tache, semblable mais confuse, vers chacun des côtés du bord pos-
térieur du 1er.
Dessous du corps finement et rugueusement pointillé, d'un noir assez
brillant. Poitrine à pubescence soyeuse, plus condensée, plus apparente
et plus dorée sur les postépimères et l'extrémité des postépisternums.
Ventre convexe, très-éparsement sétosellé ; à pubescence obscure ; paré,
sur les 4U à 6e arceaux, d'une bande transversale, basilaire, d'un soyeux
doré, et parfois de quelques soies de même couleur, vers les côtés, sur la
base du 3e.
Pieds médiocres, à pubescence d'un blond fauve ; finement ponctués ;
d'un roux à peine testacé, avec les hanches noires.
Patrie. Cette espèce, moins répandue que le caesareus, préfère les
lieux élevés ou les contrées septentrionales. Elle se prend sous les pierres,
dans la Flandre, la Picardie, la Normandie, l'Alsace, la Lorraine, l'Auver-
gne, les Alpes, etc.
Obs. Quelquefois les antennes sont rembrunies jusqu'à leur extrémité,
comme chez le S. caesareus. Mais Yerythropterus se distingue toujours
facilement de cette dernière espèce, par son prothorax unicolore, un peu
plus oblong, plus étroit, rétréci en arrière ; par son écusson d'un velouté
soyeux et doré ; par les 3 premiers segments abdominaux sans taches, etc.
La taille est constamment moindre.
A l'exemple des auteurs, nous avons rapporté ici la synonymie d'Olivier,
bien que la description et la figure semblent convenir autant au caesareus
qu'à Xerythropterus.
sTAPHTLLNîENs. — Platydracus 113
Genre Platydracus, Platydraque, Thomson.
THOMSON, Ofv. af Kongl. Vet. Ac. Fb'rli., I8S8, p. 29, 1T;— Skand, Col. III, U3, I8G0.
Étyniologie : 7v).aTÙç, large; SpàE, paume.
Caractères. Corps plus ou moins allongé, subdéprimé, ailé, pubescent,
à élytres unicolores.
Tête grande, saillante, trapézirbrme ou sublriangulaire, subôlargic et
étroitement arrondie aux angles postérieurs ; portée sur un col court,
épais, moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les côtés,
contiguës en arrière en dessous. Êpistome subéchancré au sommet. Labre
court, bilobé. Mandibules robustes, assez saillantes, subsillonnées en
dehors, dentées intérieurement vers leur milieu, aiguës, arquées, croisées
au repos. Palpes maxillaires médiocres, à 1er article court, les 2e et 8e
suballongés, obconiques : le dernier plus grêle et un peu plus long, sub-
fusiforme, mousse au bout. Palpes labiaux courts, à dernier article un
peu plus long, subfusiforme, subtronqué au bout. Menton transverse,
trapéziforme, plus étroit en avant, membraneux, tronqué au sommet.
yeux grands ou médiocres, peu saillants, irrégulièrement ovales,
obliques, séparés du prothorax par un intervalle plus ou moins grand.
Antennes courtes ou assez courtes, subfiliformes ou à peine épaissies ;
à 1er article en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le
3e souvent plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un peu plus
courts, non ou peu contigus : le dernier court ou assez court, subéchancré
au bout.
Prothorax en carré subtransverse, aussi large ou presque aussi large
que les élytres ; tronqué au sommet (1); à angles antérieurs peu saillants ;
arrondi à sa base ; à peine rebordé sur celle-ci, plus distinctement sur les
côiés; à rebord latéral sinueusement infléchi d'arrière en avant. Repli
assez large, incliné, visible vu de côté, muni d'un opercule prothoracique
triangulaire, submembraneux.
Ecusson grand, ogival.
Élytres transverses; simultanément subéchancrées à leur bord apical ;
(1) Parfois d'une manière bissinueuie.
BR. 8
114 BRÉVIPENNES
arrondies à leur angle postéro- externe; très-finement rebordées sur la
suture. Repli assez étroit, subvertical. Épaules peu saillantes.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, formant
entre celles-ci un angle assez ouvert, gibbeux ou obtusément caréné, à
sommet émoussé. Mésosternum à lame médiane simple, triangulaire, pror
longée environ jusqu'à la moitié des hanches intermédiaires. Médiépister-
nums grands, séparés du mésosternum par une arête obsolète, arquée ou
sinueuse. Médiépimères médiocres, en losange ou en carré long. Métas-
ternum court, fortement échancré au devant des hanches postérieures,
prolongé entre celles-ci en un lobe court et subentaillé ; avancé entre les
intermédiaires en une lame triangulaire, liée à la pointe mésosternale par
un intermède étroit, plus ou moins sensible, parfois linéaire et enfoui.
Postêpisternums médiocres, postérieurement rétrécis en languette mousse,
divergeant un peu ou à peine en arrière du repli des élytres. Postépimeres
variables, subtriangulaires ou en onglet, dépassant parfois les postêpis-
ternums.
Abdomen y\us ou moins allongé, subatténué en arrière, fortement rebordé
sur les côtés; à 2e segment basilaire rarement découvert : les suivants
subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétrac-
tile : celui de l'armure enfoui, avec 2 fascicules de longues soies. Ventre
à 5e arceau un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, environ de la longueur des cuisses, très-
saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires un peu
moindres, peu saillantes, conico-subovales, légèrement écartées ou sub-
contiguës. Les postérieures médiocres, rapprochées à leur base, diver-
gentes au sommet ; à lame supérieure conique, sillonnée en travers ou
subétranglée vers son milieu ; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds médiocres, assez robustes. Trochanlers antérieurs petits, cunéi-
formes : les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands : ceux-là
subcunéiformes, ceux-ci ovales-oblongs ou subelliptique?. Cuisses subcom-
primées, subatténuées vers leur extrémité; les postérieures parfois subélar-
gies dans leur milieu. Tibias subdilatés de la base au sommet; plus ou
moins épineux, surtout sur leur tranche externe ; munis au bout de leur
tranche inférieure de 2 éperons assez grêles, dont l'interne plus long; les
intermédiaires souvent subarqués; les antérieurs plus courts et plus
robustes, parfois simplement pubescents ou à peine épineux. Tarses anté-
rieurs courts, à k premiers articles subdéprimés et dilatés dans les 2 sexes :
Jes intermédiaires et postérieurs moins courts, à peine atténués vers leur
staphylimens. — Platiidracus 115
extrémité, à 1er arlicle suballongé ou allongé, subégil au moins aux 2 sui-
vants réunis : les 2e à 4° triangulaires, graduellement plus courts : le der-
nier en massue, subégal aux 2 précédents réunis. Ongles assez grêles,
arqués.
Obs. Les espèces de ce genre sont assez agiles. Elles ont des mœurs
variées ; elles se trouvent sous les pierres, sous les mousses, sous les
fumiers et sous les petits cadavres.
Cette coupe générique, créée avec raison par Thomson, est remarquable
par la forme de la tête subélargie en arrière et plus ou moins atténuée en
avant. La présence de l'opercule prothoracique et le développement du
dernier article des palpes maxillaires, toujours un peu plus long que le
pénultième, séparent suffisamment le genre Platydracus du genre Stapluj-
linus.
Un petit nombre d'espèces représentent le genre Platydracus. En voici
es principaux caractères :
a Hanches intermédiaires légèrement distantes. Pointe méso-
stcrnale mousse. Antennes courtes, assez épaisses, à 3e article
subégal au 2e (sous-genre Bemasus; de^^ptjc. pas, distance),
b Tête et prothorax bronzés, à pubescence fauve et soyeuse.
Elytres, antennes, tibias et tarses d'un roux fauve.
Abdomen avec tous les segments tachés lutarius.
bb Tête et prothorax noirs, à pubescence obscure. Êlytres,
tibias et tarses d'un rouge ferrugineux. Abdomen avec les
2 segments intermédiaires immaculés meridionalis.
aa Hanthes intermédiaires subcontiguës. Pointe mésostemale
plus ou moins aiguë (1). Antennes moins courtes, à 3e article
plus long que le 2e (sous-genre Platydracus).
c Antennes assez courtes, faiblement épaissies. Yeux médio-
cres. Êlytres fauves ou rousses. Dos de l'abdomen taché,
au moins sur 4 segments. Ventre taché, au moins sur les
côtés.
i Tête évidemment plus large en arrière qu'au niveau des
yeux, à anyles postérieurs très-étroitement arrondis.
Tête tKprothorax bronzés. Antennes et cuisses obs-
cures CHALCOCEPHALUS.
(1) L'intermède ou pièce qui réunit la pointe antéro-médiane du métasternum à la
pointe mésostemale est réduit ici à un filet très-mince et plus ou moins enfoui,
tandis que, dans la section o, il représente une laine allongée, découverte, à surface
sensible et arrondie en dos d'àne.
116 BRÉVIPENJNES
dd Tête à peine plus large en arrière qu'au niveau des
yeux, à angles postérieurs moins étroitement arron-
dis (1). Pieds roux.
e Antennes rousses, au moins a leur base. Tête et
prothorax noirs stercorarius.
ee Antennes d'un noir de poix à leur base. Tête et pro-
thorax bronzés latebricola.
ce Antennes un peu plus longues, subfiliformes. Yeux grands.
Élytres d'un vert ou d'un bleu sombre, ainsi que la tête et
le prothorax. Dos de l'abdomen taché , seulement sur les
5e et 6e segments. Ventre sans taches. fulvipes.
1 . Platydracus (Bemasus) lutarius, Gravenhorst.
Allongé, subdéprimê, rugueusement ponctué, pubescent, noir, avec la
tête et le prothorax bronzés, les palpes, les antennes, les élytres, les tibias
et les tarses d'un roux fauve, des taches ou bandes d'un blond soyeux sur
tous les segments de l'abdomen.
cf Le 6e arceau ventral circulairement et sensiblement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace à peine impressionné, triangu-
laire, lisse, au devant du sinus. Tête de la largeur du prothorax.
9 Le 6e arceau ventral simple. Tête un peu moins large que le pro-
thorax.
Staphylinus lutarius, Gravenhorst, Mon. 11 d, 131. — Mannerheim, Brach. 23, 8.
— Erichson, Gen. et Spec. Staph. 381, 59. — Redtenbacher, Faun. Austr. 695,8.
— Heer, Faun. Col. Helv, I, 251,9. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr.
508, 14. — Kraatz, Ins. Deut. II, 543, 1. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
405, 7.
Staphylinus flavopwictatus, Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 297, 8.
Long., 0m,0180 (8 1/3 1.) ; — larg., 0,0044 (2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, pubescent, noir, avec la tète et le prothorax
(1) Les deux espèces Stercorarius et Latebricola, qui représentent cette section dd,
semblent s*éloigner des autres par leur tete plus carrée, à peine subtriangulaire ou à
peine atténuée en avant et à angles postérieurs moins étroitement arrondis; mais la
présence des opercules prothoraciques et le développement du dernier article des
palpes maxillaires relativement au pénultième, nous ont paru des caractères suffisants
pour les séparer des Staphylinus et les maintenir dans le genre Platydracus.
STAPHYLINIENS. — PLATYDRACUS 117
bronzés, les élytres d'un roux fauve et l'abdomen taché de blond soyeux.
Tête rugueusement ponctuée, très-éparsement sétosellée sur les côtés ;
d'un bronzé assez obscur; revêtue d'une pubescence serrée, d'un blond
soyeux et semi-dorée. Front très-large, subdéprimé. Col de la même cou-
leur que la tête. Épistome submembraneux en avant. Labre cilié et forte-
ment sétosellé à son sommet. Mandibules noires. Palpes d'un roux subtes-
tacé.
Yeux obscurs, parfois à taches livides.
Antennes à peine plus longues que la tête ; légèrement épaissies ;
pubescentes et éparsement pilosellées, surtout vers leur base ; rousses,
avec le 1er article plus ou moins rembruni dans son milieu : celui-ci en
massue allongée et subarquée : les 2e et 3e à peine moins épais, assez
courts, obeoniques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus
courts : le 4e subglobuleux, subtransverse : le 5° sensiblement, les 6e â 10e
plus fortement transverses : le dernier assez court, subéchancré au bout et
subacuminé inférieurement,
Prothorax en carré subtransverse, presque aussi large que les élytres ;
tronqué au sommet ; à angles antérieurs presque droits, subémoussés ;
arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; peu convexe; densement
et rugueusement ponctué, avec une carène obsolète lisse, située en arrière
sur la ligne médiane et parfois peu distincte; d'un noir bronzé peu brillant;
très-éparsement sétosellé sur les côtés ; revêtu d'une pubescence serrée,
d'un blond fauve et mi-doré (1). Repli noir, lisse, glabre.
Êcusson ruguleux, velouté de noir.
Êlijtres transverses, un peu plus longues que le prothorax; subdépri-
mées ; finement, densement et rugueusement ponctuées; à peine sétosellées
sur les côtés ; revêtues d'une pubescence assez serrée, d'un roux fauve ou
blond, soyeuse et mi-dorée. Épaules subarrondies.
Abdomen plus ou moins allongé ; à peine moins large que les élytres ;
parfois subatténué vers son extrémité ; assez convexe sur le dos ; finemen1
et densement pointillé ; éparsement et longuement sétosellé : pubescent ;
d'un noir mat et velouté, avec 3 taches d'un blond soyeux sur la base des
3 premiers segments, et une bande transversale, sinueuse ou dentée, de
même couleur, sur la base des 4e à 6e.
Dessous du corps finement et rugueusement pointillé, d'un noir assez
brillant. Poitrine à pubescence soyeuse et blonde. Ventre convexe, épar-
(I) La partie infléchie des côt*s, vers les angles antérieurs, est noire et glabre.
118 BREVIPENNES
sèment sétosellé ; à pubescence obscure, avec les 2e à 6e arceaux parés à
leur base d'une bande transversale d'un blond soyeux et subargenté, assez
étroite, plus ou moins interrompue, souvent peu apparente.
Pieds médiocres, à pubescence blonde ou fauve; rugueusement poin-
tillés ; noirs, avec l'extrémité des cuisses, les tibias et les tarses d'un roux
subtestacé, ceux-ci souvent un peu plus foncés.
Patrie. Cette espèce est peu commune. Elle se capture sous les pierres
ou dans les bouses mi-desséchées, dans les environs de Lyon, la Savoie,
le Languedoc, la Provence, etc. Elle est très-rare dans les provinces du
nord.
Obs. Souvent les cuisses postérieures sont largement, parfois presque
complètement d'un roux testacé.
Chez les o" de taille inférieure, la tète est, comme chez les Ç , un peu
moins large que le prothorax.
*. Platydraeus (Bemasus) merldionalis, Rosenhauer.
Allongé, subdêprimé, densement ponctué, pubescent, noir, avec les
palpes et les antennes brunâtres, les élytres. les tibias et les tarses d'un
rouge ferrugineux, les segments intermédiaires de l'abdomen sans taches
latérales.
cf Le 6e arceau ventral légèrement sinué dans le milieu de son bord
apical, avec un espace à peine impressionné, triangulaire, lisse, au devant
du sinus.
V Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus meridionalis, Rosenhauer, Beitr. Ins. Fur. I, 12. — Fairmairk et La-
boulbène, Faun. Ent. Fr. 1, fi08, 16.— Pauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 404, S.
Staphylinus Mulsanti, Godaut, Ann. Sic. Linn. Lyon, 1850-52, 1,219.
Long., 0«\0160(7 1/2 1.); — larg., 0"»,0036 (1 2/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, pubescent, noir, avec les élytres d'un rouge
ferrugineux, et l'abdomen taché de soyeux argenté sur les côtés des 2 pre-
miers segments et à la base des 5e et 6e.
Tête à peine aussi large que le prothorax, subrugueusement ponctuée,
STAPHYLINIENS. PLATYDRACUS 119
éparsement et longuement sétosellée sur les côtés ; d'un noir assez brillant ;
à pubescence obscure. Front très-large, à peine convexe, avec une petite
ligne longitudinale lisse sur sa partie postérieure. Col pointillé, noir.
Épistome subraembraneux en avant. Labre cilié et fortement sétosellé au
sommet. Mandibules noires. Palpes brunâtres ou d'un roux de poix foncé.
Yeux obscurs, tachés de livide.
Antennes à peine plus longues que la tête; faiblement épaissies; pubes-
centes et éparsement pilosellées, surtout vers leur base; d'un brun un peu
ronssâtre, avec les 3 premiers articles noirs, sauf l'articulation du 2e : le
1er en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e à peine moins épais,
assez courts, obconiques, subégaux : les suivants presque subcontigus :
les 4e et 5e sensiblement, les 6e à 10e fortement transverses : le dernier
assez court, subéchancré au sommet et subacuminé inférieurement.
Prothorax en carré subtransverse. parfois à peine rétréci en arrière ; de
la largeur des élytres ; tronqué au sommet; à angles antérieurs presque
droits, à peine émoussés; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles posté-
rieurs ; peu convexe ; subrugueusement ponctué, avec une ligne longitu-
dinale lisse, obsolète, souvent visible seulement en arrière ; d'un noir assez
brillant; éparsement et longuement sétosellé sur les côtés; revêtu d'une
pubescence obscure et médiocrement serrée. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson ruguleux, velouté de noir.
Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax; subdé-
primées; finement, densement et rugueusement pointillées ; éparsement
sétosellées sur les côtés; revêtues d'une pubescence assez serrée, obscure
à reflets roussâtres, entremêlée de poils plus courts, déprimés et d'un gris
blond; plus longuement ciliées à leur bord apical; entièrement d'un rouge
ferrugineux peu brillant. Épaules subarrondies.
Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ;
subparallèle ou à peine atténué vers son extrémité ; subconvexe sur le
dos; finement et densement pointillé; éparsement et longuement sétosellé;
recouvert d'une pubescence obscure; d'un noir velouté, avec une tache
triangulaire, d'un soyeux argenté, sur les côtés des 2 premiers segments,
une bande transversale de même nature sur la base des 5e et 6e, et une
petite tache basilaii e sur le milieu des 2e, 3e et 4e.
Dessous du corps aspèrement pointillé, d'un noir brillant, à pubescence
obscure. Ventre convexe, éparsement sétosellé, avec des taches soyeuses
et pâles à la base et sur les côtés des 2e à 6e arceaux.
Pieds médiocres, à pubescence obscure, mais à reflets gris ou fauves ;
120 BREVIPENNES
rugueusement ponctués ; noirs, avec les tibias et les tarses d'un roux ferru-
gineux, ainsi que parfois une transparence de même couleur sur la face
postérieure des cuisses antérieures.
Patrie. Cette espèce, peu répandue, se prend dans les Basses-Alpes, le
Languedoc et les Pyrénées-Orientales.
Obs. Elle est un peu moindre que le lutarius. Sa couleur générale est
plus obscure. La tête et le prothorax ne sont pas bronzés et leur pubes-
cence est noire et peu apparente. Les antennes, plus sombres, ont leurs
4e à 10e articles plus fortement transverses. Les 3e et 4e segments de l'abdo-
men sont sans taches, au moins sur leurs côtés, etc.
3. Plafydracus chalcocephalus, Fâbricids.
Allongé, subdéprimé, dénuement ponctué, pubescent. noir, avec la tête
et le prothorax bronzés, les palpes, les élytres, les tibias et les tarses d'un
roux fauve, les segments de l'abdomen plus ou moins tachés de soyeux
subargenté.
<f Le 6e arceau ventral sensiblement et subangulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un léger espace subimpressionné, lisse, au
devant du sinus (i).
Ç Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus chalcocephalus, Fabricius, Syst. El. II, 593, 17. — Erichson, Col.
March. I, 436, 9.— Gen. et Spec. Staph. 381, 60. — Redtenbacher, Faun. Austr.
695, 9.— Heek, Faun. Col. Helv. I, 252, 10. — Fairmairf. et Laboulbène, Faun.
Ent. Fr. I, 508, 15. — Kraatz, 1ns. Deut. II, 544, 3. — Fauvel, Faun. Gallo-
Rhén. III, 405, 8.
Staphylinus aeneocephalus. Fabricius, Ent. Syst. I, II, 522, 17. — Panzer, Ent
Germ. 353, 11.
Staphylinus ochropterus, Germar, Spec. Ins. 34, 57. — Faun. Ins. Eur. vm, 14.
Emus carinthiacus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 365, 9.
Long., 0^,0153 (7 1.) ; — larg.. 0<",0033 (1 1/2 I.).
(1j Le 5e arceau est souvent à peine et subangulairement sinué dans le milieu de
son bord postérieur.
staphyllsiens. — Platydracus 121
Corps allongé, subdéprimé, pubescent, noir, avec la tête et le prothorax
bronzés, les élytres d'un roux fauve et tons les segments de l'abdomen
tachés de soyeux subargenié.
Tête un peu moins large en arrière que le prothorax ; évidemment sub-
rétrécie en avant ; densement et assez fortement ponctuée, à points orabi-
liqués ; épat sèment sétosellée sur les côtés ; d'un bronzé assez brillant ; à
pubescence fauve et modérément serrée. Front très-large, à peine con-
vexe, parfois avec un étroit espace lisse, en arrière. Col ponctué, bronzé,
pubescent. Épistome membraneux en avant. Labre cilié et sétosellé vers
son sommet. Mandibules noires. Palpes roux.
Yeux médiocres, obscurs ou grisâtres.
Antennes sensiblement plus longues que la tête ; faiblement épaissies ;
pubescentes et éparsement pilosellées, surtout vers leur base; noires, avec
l'extrémité parfois moins obscure ; à 1er article en massue allongée et sub-
arquée : les 2P et 3e un peu moins épais, obconiques : le 3e plus long que
le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts : le 4e subglobuleux :
le 5e légèrement, le 6e sensiblement, les 7e à 10e plus fortement trans-
verses : le dernier assez court, subéehancré au sommet et subacuminé
inférieurement.
Prothorax presque carré, parfois subcomprimé et subatténué en avant ;
aussi large ou à peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué au
sommet; à angles antérieurs presque droits et à peine émoussés; arrondi
à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; peu convexe ; densement et
assez fortement ponctué, à points ombiliqués ; offrant vers sa base une
ligne longitudinale subélevée, lisse ; éparsement et longuement sétosellé
sur les côtés; d'un bronzé assez brillant ; avec une pubescence assez serrée
et fauve (1). Repli noir, lisse, glabre.
Êcusson ruguleux, velouté de noir.
Élytres transverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri-
mées; assez finement et densement ponctuées ; à peine sétoseilées sur les
côtés; revêtues d'une pubescence fauve, assez serrée, avec le bord apical
plus longuement cilié ; entièrement d'un roux fauve et peu brillant. Épaules
subarrondies.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; parfois assez
sensiblement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos ; densement poin-
(1) Comme dans le PI. lutarius, la partie infléchie du prothorax, vers les angles
antérieurs, est noire et glabre.
122 BRÉVIPENNES
tillé ; éparsement sétosellé ; recouvert d'une pubescence obscure ; d'un
noir subvelouté, avec 3 petites taches subtriangulaires, d'un soyeux blond
et subargenté, sur la base des 4 premiers, et une bande de même nature,
plus ou moins sinueuse ou dentée, sur la base des 5° et 6e, plus confuse
sur ce dernier.
Dessous du corps aspèrement ponctué, d'un noir brillant, à pubescence
d'un gris obscur. Ventre convexe, très-éparsement sétosellé, avec une
légère bande transversale d'un soyeux cendré sur la base de chaque arceau,
souvent peu distincte, effacée ou subinterrompue sur les premiers.
Pieds médiocres, à pubescence fauve ; aspèrement pointillés; noirs, avec
les tibias et les tarses roux, ceux-ci souvent plus foncés.
Patrie. Cette espèce est médiocrement commune. Elle se prend de
diverses manières, mais principalement sous les cadavres de serpents,
dans les pays boisés : les environs de Paris et de Lyon, la Bretagne, la
Normandie, le Bourbonnais, la Bourgogne, le Beaujolais, les Alpes, etc.
Obs. La tête est généralement plus large chez les çf que chez les $ .
Toutefois, chez quelques petits exemplaires du premier sexe, elle n'est pas
plus grosse que chez le dernier.
LARVE
La larve du Platydracus chalcocephalus ressemble beaucoup à celle du
Creophilus maxillosus. Toutefois, elle est d'une couleur plus claire, surtout
sur le mésothorax et le métathorax. L'épistome est plus obtusément denté
en avant. Le dernier article des palpes maxillaires, avec son lobe terminal,
est plus aciculé. L'abdomen est plus fortement sillonné sur sa ligne
médiane. L'article terminal des lanières du dernier segment est plus long,
plus grêle, moins cylindrique, subatténué et subincourbé en dedans vers
son extrémité. Les épines des tibias sont plus grêles et moins nombreuses,
etc. (1).
4. Platydraeus stercorarius, Olivier.
Allongé, subdéprimé, densement ponctué, pubescent, noir, avec les pal-
(1) La taille des larves variant suivant l'âge, nous nous dispenserons de l'indiquer.
stvphyliniens. — Plalydracus 123
pes, la base des antennes, les élytret el les pieds roux, les segments de
V abdomen tachés de soyeux subargenté.
çf Le 6'' arceau ventral largement sinué dans le milieu de son bord
apical. avec un espace subimpressionné, lisse, au devant du sinus.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus stercorarius , Olivier, Ent. III, nos 42, 18, 18, pi. III, fig. 23. —
Latrf.ille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 299, 11. — Gravenhorst, Micr. 11, 12;
— .Mon. US, 130. — Gyllenhal, Ins. Suec. Il, 296, 15. — Mannerheim, Brach.
22, 4. — ERicnsoN, Col. March. I, 436, 8. — Gen. et Spec. Staph. 380, 58. —
Redtenbacher, Faun. Austr. 696, 11. — Heer, Paun. Col. Helv. I, 251, 8. —
Fairmaire et Laboulbène, Faun.F.nt. Fr. I, 507, 11. — Kraatz, Ins. Deut. II, 543,2.
— FAU\EL,Faun. Gallo-Rhén. III, 404, 6 (1).
Emus stercorarius, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 366, 10.
Platydracus stercorarius, Thomson, Skand. Col. II, 143, 1, 1860.
Long., 0™,0U2 (6 1/2 1.); — larg., 0m,0029 (1 i/3 II).
Corps allongé, subdéprimé, pubescent, noir, avec les élytres rousses e1
tous les segments de l'abdomen tachés de soyeux subargenté, au moins
sur les côtés.
Tête de la largeur du prothorax, presque carrée ou à peine atténuée en
avant ; assez densement ponctuée, à points ombiliqués ; éparsement séto-
sellée sur les côtés ; d'un noir un peu brillant ; à pubescence obscure et
assez serrée. Front très-large, subdéprimé ou à peine convexe, avec une
léger espace longitudinal, lisse, en arrière. Col pointillé, noir. Êpistome
submembraneux en avant. Labre cilié et sétosellé à son sommet. Mandi-
bules noires. Palpes roux.
Yeux médiocres, obscurs, à taches livides.
Antennes un peu plus longues que la tête ; légèrement épaissies ; pubes-
centes et éparsement pilosellées vers leur base ; obscures, avec les 3 ou
4 premiers articles roux ; le 1er en massue allongée et subarquée : les 2e et
3e un peu moins épais, obconiqces : le 3e plus long que le 2f' : les suivants
graduellement un peu plus courts : le 4e légèrement, le 5e sensiblement,
le 6e assez fortement, les 7° à 10e fortement transverses : le dernier court,
subéchancré au sommet et subacuminé inférieurement.
(1j Dans la synonymie de Fauvel, au lieu de: Er. Gen. 543, il faut lire: Er. Ge«.380.
124 BRRVIPEIN1NES
Prothorax presque carré, subtransverse, parfois à peine rétréci en
arrière; presque aussi large que les élytres; tronqué au sommet; à angles
antérieurs droits et à peine émoussés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles
postérieurs; peu convexe; densetnent ponctué, à points ombiliqués; offrant
sur sa ligne médiane une carène très obsolète, souvent nulle en avant,
mais plus prononcée, plus large, lisse et déprimée en arrière; éparsement
sétosellé sur les côtés ; d'un noir peu brillant, avec une pubescence obscure
et assez serrée. Repli noir, lisse, glabre.
Êcusson ruguleux, d'un noir velouté.
Êlytres transverses, de la longueur du prothorax ; subdéprimées; assez
finement, densement et subrugueusement ponctuées ; à peine sétosellées
sur les côtés; revêtues d'une pubescence fauve, assez serrée, avec le bord
apical plus longuement cilié ; entièrement d'un roux peu brillant. Épaules
étroitement arrondies.
Abdomen suballongé, à peine moins large que les élytres; subparallèle
ou à peine atténué vers son extrémité ; subconvexe sur le dos ; finement
ponctué; éparsement sétosellé; recouvert d'une pubescence obscure; d'un
noir velouté, avec une tache oblique, d'un soyeux subargenté, sur les côtés
des 4 premiers segments et une bande de même nature, plus ou moins
dentée, sur la base des 5e et 6e, et de plus, une petite moucheture sem-
blable, peu tranchée, sur le milieu de la base des 4 premiers.
Dessous du corps aspèrement ponctué, d'un noir brillant. Poitrine à
pubescence blonde, soyeuse, plus distincte sur les côtés. Ventre convexe,
éparsement sétosellé ; à pubescence d'un gris obscur, avec une bande
transversale, assez étroite, d'un soyeux subargenté, plus ou moins appa-
rente, sur la base des 2e à 6e arceaux.
Pieds médiocres, à pubescence fauve; aspèrement ponctués ; roux, avec
les hanches noires, les antérieures parfois moins foncées ou même d'un
roux de poix.
Patrie. Cette espèce est assez commune dans presque toute la France.
Elle se prend sous les pierres et, le plus souvent, dans les crottins et les
bouses.
Obs. La forme générale est plus parallèle et la tête moins triangulaire
que dans les espèces précédentes, avec les angles postérieurs de celle-ci
plus largement arrondis. La taille est moindre, etc.
Souvent les antennes sont entièrement rousses. Rarement les cuisses
sont plus ou moins rembrunies. Cette dernière variété est des montagnes.
staphyllniens. — Platydraciis 125
On peut rapporter au sterco arias le crebrepunctatus, Motsch. (Bull.
Mosc. 1850, II, 570).
5. Platydraciis latebricola, Gravenhorst.
Allongé, subdéprimé, densement ponctué, pubescent, noir, avec la tête
et le prothorax d'un bronzé obscur, les palpes et l'extrémité des antennes
d'un roux brunâtre, les êly très et les pieds roux, les segments de l'abdomen
légèrement tachés de soyeux cendré.
<f Le 6e arceau ventral largement et angulairement échancré dans le
milieu de son bord apical, avec un espace à peine impressionné, triangu-
laire, lisse, au devant de l'échancrure.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Slaphylinus latebricola, Gravenhorst, Mon. 113, 129. — Erichson, Col. March. I,
437, 10 ; — Gen. et Spec. Staph. 382, 61 .— Redtenbacher, Faim. Austr. 695, 9.
— Heer, Faim. Col. Helv. I, 252, 11.— Fairmaire et Laboulbène, Faim Ent. Fr.
I, 508, 12. — Kuaatz. 1ns. Deut. II, 545, 4. — Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III,
406, 9.
Staphylinus rupicola, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. XI, 219; — Ann. Soc. Ent.
Fr. IX, 413. — Fairmaire et Laroulbène, Faun. Ent. Fr. I, 508, 13.
Platydracus latebricola, Thomson, Skand. Col II, 143, 2, 1860.
Long., 0,n,0120 (5 1/2 1.) ; — larg., 0ra,0026 (1 1/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, pubescent, noir, avec la tète et le prothorax
d'un bronzé obscur, les élytres rousses et les segments de l'abdomen légè-
rement tachés de soyeux cendré.
Tête à peine moins large que le prothorax, presque carrée ou à peine
atténuée en avant; assez fortement et assez densement ponctuée, à points
ombiliqués ; très-éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un bronzé assez
sombre et assez brillant ; à pbbescenee légère et d'un gris fauve. Front
très-large, à peine convexe, avec un étroit espace lisse, en arrière. Col peu
sensible, pointillé, pubescent, d'un bro.izé obscur. Èpistome submembra-
neux en avant. Labre cilié et sétosellé à son sommet. Mandibules noires.
Palpes d'un roux foncé.
Yeux médiocres, obscurs, à tache- grises.
Antennes sensiblement plus longues que la tête; faiblement épaissies ;
126 BRÉVIPENNliS
pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; d'un noir de poix
avec leur extrémité graduellement moins obscure et parfois même un peu
roussâtre; à 1er article en massue allongée et. subarquée : les 2e et 3e à
peine moins épais, obconiques : le 3e plus long que le 2" : les 4e à 10esub-
graduellement et à peine plus épais : le 4° subglobuleux, à peine, les 5e et
6e sensiblement, les 7e à 10e plus forlement transver.ses : le dernier court,
subéchancré au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax presque carré, subtransverse, parfois à peine rétréci en avant,
à peine moins large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles anté-
rieurs droits et à peine émoussés; arrondi à la base ainsi qu'aux angles
postérieurs; faiblement convexe; assez fortement et densement ponctué,
à points ombiliqués ; offrant en arrière, sur sa ligne médiane, une carène
lisse, déprimée ; éparsement et longuement sétosellé sur les côtés ; d'un
bronzé plus ou moins sombre et assez brillant; à pubescence d'un gris
fauve et modérément serrée. Repli noir, lisse, glabre.
Êcusson ruguleux, velouté de noir.
Êlytres transverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus longues ;
subdéprimées; finement, densement et subrugueusement ponctuées; très-
éparsement sétosellées sur les côtés ; entièrement d'un roux peu brillant ;
revêtues d'une pubescence fauve, assez serrée, avec le bord apical plus
longuement cilié. Épaules étroitement arrondies.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres; subalténué vers son
extrémité ; subconvexe sur le dos ; finement ponctué ; éparsement et lon-
guement sétosellé; recouvert d'une pubescence obscure; d'un noir un peu
brillant, avec 3 légères taches d'un soyeux cendré et plus ou moins effacées,
sur la base des 4 premiers segments, et une étroite bande de même nature,
parfois peu apparente, sur la base des 5° et 6e.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, d'un noir brillant. Poitrine à
pubescence d'un blond soyeux. Ventre convexe, subirisé, très-éparsement
sétosellé ; à pubescence d'un gris obscur, avec une bande d'un soyeux
cendré, plus ou moins obsolète ou subinterrompue, sur la base des arceaux.
Pieds médiocres, à pubescence fauve; aspèrement ponctués; roux, avec
toutes les hanches et les trochanters antérieurs noirs, les tarses souvent
d'un roux foncé.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle habite les nids de la Formica rufa ;
les environs de Paris et de Lille, la Normandie, la Lorraine, la Bourgogne,
le Bourbonnais, la Savoie, les Pyrénées, etc.
STAPHYLINIENS. — PfatydfOCUS 127
Quelquefois les cuisses antérieures sont plus ou moins rembrunies ou au
moins à leur base.
Les taches soyeuses de l'abdomen et du ventre sont généralement peu
tranchées.
Kraatz et le catalogue Gimminger réunissent au latebricola le rupicola
deKiesenwetter. Cette dernière espèce, d'après MM. Fairmaire et Laboul-
bène, différerait de la précédente par une taille un peu plus avantageuse,
par ses antennes un peu plus longues et plus épaisses; par sa tête et son
prothorax d'un bronzé moins obscur et plus finement pointillés, etc. Nous
n'avons pas vu en nature des échantillons qui répondent au rupicola. Nous
n'avons donc pu constater son identité.
Peut-être doit-on rapporter au latebricola Yaericeps de Stephens (M. v,
206)?
6. Platydracus fulvipes, Scopoli.
Allongé, subdéprimé, densement ponctué, pubescent, noir, avec la tête,
le prothorax e.l les élytres d'un vert ou d'un bleu obscur, les palpes, la
base et le sommet des antennes et les pieds roux, les 5e et 6e segments de
l'abdomen à bande basilaire d'un soyeux argenté. Ventre sans taches.
<f Le 6e arceau ventral largement et angulairement échancré dans le
milieu de son bord apical, avec les lobes latéraux largement tronqués.
2 Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus fulvipes, Scopoli, Ent. Carn. 99, 30t. — Erichson, Col. March. I,
438, 11 ; — Gen. et Spec. Staph. 382, 62.— Redtenbacher, Faun. Aust. 699, 1.
— Heek, Faun. Col. Helv. 1, 523, 13. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr.
I, 509, 17. — Kraatz, Ins. Deut. II, 545, 5. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III.
403, 4.
Staphylinus bicinctvs, Rossi, Faun. Etr. I, Mant. 96, 216.
Staphylinus cinyulus, Comolli, Col. Nov. 1837, 13.
Stap/tylinus en/f/iropMS, Paykull, Faun. Suec. 111,372,7.— Gyllenhal, Ins. Suec.
II, 290, 11. — Mannerheim, Brach. 24, 22.
Staphylinus tricolor, Gravenhorst, Micr. 7, 6; — Mon. 110, 113. — Latreillr,
Ilist. Nat. Crust. et Ins. IX, 305, 20.
Staphylinus azureus, Gebler in Ledebour, Reise, App. III, 70, 4.
Platydracus fulvipes, Thomson. Skand. Col. II, 144, 3, 1860.
128 BRÉV1 PENIS ES
Long., 0m,0146 (6 2/3 L); — larg., 0"'.0033 (1 1/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, pubescent, noir, avec la tête, le prothorax
et les élytres d'un vert ou d'un bleu obscur, et les 5U et 6e segments de
l'abdomen parés à leur base d'une bande d'un soyeux argenté.
Tête à peine ou un peu moins large que le prothorax, subatténuée en
avant; densement et assez fortement ponctuée, à points subombiliqués ;
éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir bleuâtre ou verdàtre, un peu
brillant ; à pubescence obscure. Front très-large, à peine convexe. Col
finement ponctué, noirâtre. Êpistome submembraneux en avant. Labiée
légèrement cilié et fortement sétosellé vers son sommet. Mandibules noires.
Palpes roux.
Yeux grands, obscurs, à taches grisâtres.
Antennes un peu moins longues que la tête et le prolhorax réunis; sub-
tiliformes ou à peine épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées vers
leur base ; obscures, avec les 2 ou 3 premiers anicles roux ainsi que le
dernier ou parfois les 2 derniers ; le 1er en massue allongée et subarquée :
les 2e et 3e un peu plus grêles, obconiques : le 3° un peu plus long que
le 2e : les 4e à 10° graduellement un peu plus courts, avec les 9e et 10e,
seuls sublransverses : le dernier assez coun. subéchancré au bout etsub-
acuminé inférieurement.
Prothorax en carré à peine iransverse ; de la largeur des élytres ; tronqué
au sommet; à angles antérieurs presque droits et subémoussés ; arrondi à
la base ainsi qu'aux angles postérieurs ; peu convexe ; densement et assez
fortement ponctué et à points subombiliqués, avec un trait longitudinal
lisse, peu distinct, veis la base; éparsement sétosellé sur les côtés ; d'un
noir bleu ou verdàtre, peu brillant; recouvert d'une fine pubescence d'un
gris obscur. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson ruguleux, d'un noir velouté.
Élytres transverses, de la longueur du prothorax; subdéprimées; fine-
ment, densement et subrugueusement ponctuées; éparsement sétosellées
sur les côtés; d'un noir bleu ou verdàtre, presque mat, avec une pu-
bescence d'un gris obscur et assez serrée. Epaules étroitement arron-
dies.
Abdomen suballongé, un (jeu moiuslai'ge que les ély lies; subatténué
vers son extrémité ; assez convexe sur le dos ; finement ponctué ; éparse-
ment sétosellé; revêtu d'une pubscence obscure; d'un noir mat et velouté,
STAPHYLLMENS. — Platydracus 129
avec une bande transversale, assez large et d'un soyeux argenté, sur la
base des 5e et 6e segments.
Dessous du corps densement et aspèrement ponctué, d'un noir briilant.
Poitrine à pubescence blonde ou fauve. Ventre convexe, éparsement séto-
sellé, à pubescence d'un gris obscur ; sans tache.
Pieds médiocres, à pubescence fauve ; aspèrement ponctués ; roux, avec
les hanches noires.
Patrie. Cette espèce, assez rare, se rencontre, en été et en automne,
sous les pierres et sous les mousses des grandes forêts : les environs de
Paris, la Flandre, la Normandie, la Bretagne, l'Alsace, la Lorraine, la
Bourgogne, la Savoie, les Alpes, les Pyrénées, etc. Nous en avons trouvé,
M. Rizaucourt et nous, en avril, parmi le détritus des marais des environs
d'Hyères, plusieurs exemplaires identiques à ceux des hautes montagnes.
Obs. Cette espèce intéressante se distingue suffisamment des précédentes
par sa coloration et surtout par ses antennes plus grêles et plus allon-
gées. A part la forme subtriangulaire de la tête, elle fait naturellemeni le
passage aux Ocypus par sa teinte obscure et par son abdomen peu
taché (l).
La couleur de la tête, du prothorax et des élytres, est tantôt bleuâtre,
tantôt d'un vert obscur. Les antennes sont souvent entièrement rousses.
On doit peut-être rapporter au fulvipes Vaureofasciatus Molsch. (Êtud.
Ent. 1860, 40).
(1) M. Abeille de Perrin nous a communiqué un exemplaire, provenant des
Apennins, à forme un peu plus large et plus robuste, à pr.. thorax moins rétréci en
arrière, à élytres un peu moins courtes, à ponctuation de la tète et, du prolhorax un
peu plus forte et plus rugueuse. C'est un individu Ç , dont le 0e arceau ventral est à
peine, et le 5e largement et subangulairement, sinués à leur sommet. A part la forme
de la tète, est-ce là peut-être le Staphylinus citigulus de Villa, cité par Comolli
(Col. Nov. 1837, 14, 20), ou bien une variété 'locale du fuloipes? Toutefois, le
caractère féminin, qui rappelle faiblement celui du çf de certaines espèces, nous a
paru une particularité remarquable.
Bit.
Î30 BRÉVIPENNES
Genre Ocijpus , Ocype , Stephens.
Stephens, Ill.Brit. V, 211.
Ètymologie : wxùç, agile; Ttouç, pied.
Caractères. Corps allongé, subdéprimé, ailé ou parfois aptère, rubes-
cent.
Tête grande, saillante, suborbiculaire ou en carré transverse, portée
sur un col très-court, moins large que le vertex. Tempes non rebordées
sur les côlés, fortement contiguësen dessous. Épistome largement tronqué
au sommet (1). Labre transverse., bilobé. Mandibules assez saillantes, sil-
lonnées en dehors, grossièrement bidentées intérieurement vers leur
milieu (2), aiguës, arquées, croisées au repos. Palpes maxillaires médio-
crfs, à 1er article court ou assez court, les 2e et 3e suballongés, obconi-
ques : le dernier assez variable, environ de la longueur du précédent,
subcylindrique ou subfusiforme (3), mousse ou subtronqué au bout.
Palpes labiaux courts, à dernier article plus long, oblong ou ovalaire-
oblong, mousse ou tronqué au bout. Menton transverse, trapéziforrae,
beaucoup plus étroit en avant, tronqué au sommet, plus ou moins large-
ment membraneux ou subrrembraneux dans sa partie antérieure.
Yeux de grosseur variable, peu saillants, irrégulièrement ovales, obli-
ques, séparés du prothorax par un intervalle grand ou très-grand.
Antennes peu ou médiocrement allongées, subfiliformes (4-); à 1er article
en massue grêle, allongée et subarquée : le 3e un peu plus long que le 2e,
parfois suballongé : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts, peu ou
non contigus, avec les 2 pénultièmes ou le pénultième seul, subtrans-
verses : le dernier assez court, subéchancré au bout.
Prothorax en carré transverse ou suboblong; aussi large ou presque
aussi large que les élytres; tronqué au sommet; à angles antérieurs peu
(i) La bordure antérieure de l'épistome est toujours plus étroite que dans les genres
précédents, subverticale, souvent subcornée, rarement submembraneuse.
(2) L'une des deux est parfois unidentée seulement, surtout la droite.
(3) Ce dernier article est tantôt aussi long, tantôt à peine plus long, tantôt à peine
moins long que le pénultième, parfois plus ou moins épais suivant les sexes.
(4) Comme elles sont subcomprimées vers leur extrémité, elles paraissent parfois
subatténuées, vues de dessus.
STAPHYLINIENS. — OvAjptlS 131
saillants (1); plus ou moins arrondi à sa base ; très-finement rebordé sur
celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral subsinueusement infléchi d'arrière
en avant. Repli assez large, incliné, visible vu de côté, sans opercule pro-
thoracique apparent.
Ècusson grand, ogival ou triangulaire.
Êlytres transverses ou sublransverses; simultanément subéchancrées à
leur bord apical ; arrondies à leur angle postéro-externe ; à peine rebor-
dées sur la suture. Repli assez étroit, subparallèle, subvertical. Épaules
à peine saillantes.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, formant
entre celles-ci un angle plus ou moins ouvert, à sommet droit ou subaigu
et parfois mousse, à disque relevé postérieurement en carène souvent
tranchante. Mésoslernum à lame médiane assez courte, en triangle à sommet
brusquement rétréci en pointe acérée, prolongée environ jusqu'au tiers
des hanches intermédiaires. Médiépisternums très-grands, séparés du
mésosternum par une fine suture transversale et subsinueuse. Médiépimères
plus ou moins étroites', allongées, parfois linéaires. Métasternum très-
court, fortement échancré au devant des hanches postérieures, prolongé
entre celles-ci en un loba court et subentaillé ; avancé entre les intermé-
diaires en angle obtus, court, émettant un intermède lanciforme, enfoui.
Postépisternums plus ou moins étroits^ subparallèles ou divergeant à peine
du repli des élytres. Postépimères petites, triangulaires.
Abdomen plus ou moins allongé, subparallèle ou parfois subatténué en
arrière, fortement rebordé sur les côtés; à 2° segment basilaire quelquefois
un peu découvert : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6°
plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui, avec un lobe
médian et 2 lanières latérales. Ventre à 5e arceau un peu plus grand que
les précédents : le 6e | lus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, environ de la longueur des cuisses, très-
saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres,
peu saillantes, conico-ovales, fortement contiguës. L s postérieures mé-
diocres, rapprochées à leur base, divergentes au sommet ; à lame supérieure
conique, subétranglée ou sillonnée en travers dans son milieu; à laine
inférieure nulle ou enfouie.
Pieds suballongés, assez robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi-
formes; les intermédiaires et postérieurs plus grands : ceux-là subeunéi-
(1) Ils sont plus infléchis que dans les genres précédents.
132 BRÉVIPENNES
formes, ceux-ci ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, subatténuées vers
leur extrémité. Tibias subélargis de la base au sommet, plus ou moins
épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons grêles
dont l'interne plus long ; les antérieurs plus eouTts et plus robustes, sou-
vent simplement pubescents sur leur tranche externe. Tarses antérieurs
courts, à 4 premiers articles subdéprimés et dilatés dans les 2 sexes ; les
intermédiaires et postérieurs plus développés, subatténués vers leur extré-
mité, à 1er article allongé, égal au moins aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e
triangulaires, graduellement plus courts : le dernier en massue, subégal
aux 2 précédents réunis. Ongles peu grêles, arqués, subdentés en dessous
à leur base.
Obs. Les espèces de ce genre, d'une démarche agile, vivent sous les
pierres, les mousses, au pied des arbres. Elles sortent souvent de leur
retraite pour courir et chasser au gros soleil; toutefois elles sont la plupart
nocturnes.
La pointe mésosternale, brusquement atténuée en pointe acérée, est
moins prolongée que dans les genres précédents, avec les hanches inter-
médiaires toujours contiguës. Les antennes sont plus grêles et moins
courtes. L'abdomen est généralement plus allongé, peu taché ou imma-
culé; les médiépimères sont plus étroites et parfois sublinéaires; les post-
épimères plus réduites, etc.
Les espèces du genre Ocypus sont nombreuses. Leurs caractères peuvent
se résumer ainsi quant à la lre section, qui répond au sous-genre Goerius :
a Tibias antérieurs plus ou moinsépineuxsur leur trancheexterne(t).
Yeux relativement petits (2), séparés du cou par un intervalle
beaucoup plus long que leur plus grand diamètre. Tête au moins
aussi large que le prothorax, en carré plus ou moins arrondi
aux angles. Antennes assez allongées, paraissant, vues de des-
sus, subatténuées vers leur extrémité (3) (sous-genre Goerius
Leachin Stepbens, 1835, M. Brit. Ent. V, 208).
(1) L'unique caractère des tibias antérieurs épineux ou non, indiqué par Thomson
pour le genre Goerius (Skand. Col. IX, 139, 1867), ne nous a pas paru suffisant.
Nous n'adopterons donc cette coupe que comme sous-genre, en l'appuyant de caractères
accessoires.
(2) Les yeux, vus de dessus, paraissent souvent subangulés à leur côté interne.
(3) Dans cette section, le dernier article des palpes maxillaires est généralement
subcylindrique et subtronqué au bout, parfois plus épais et plus largement tronqué
chez les c?".
STAPHYLINIENS. Oct)J3US 133
b Dessus du corps tout à fait mat. Cuisses postérieures beau-
coup plus longues que les intermédiaires. Taille très-
grande,
c Prothorax étroit, allongé, fortement rétréci en arrière. . Bapdii.
ce Prothorax large, assez court, subparallèle.
d Ailes complètes. Pubescence obscure. Ëlytres de la lon-
gueur du protborax ou à peine plus longues. . . . olens.
dd Ailes nulles ou rudimentaires. Pubescence ferrugineuse.
e Ëlytres noires, un peu plus courtes que le prothorax, brachypterus.
ee Ëlytres roussàtres, sensiblement plus courtes que le
prothorax. Taille un peu moindre Italicus.
bb Dessus du corps un peu brillant sur la tète et sur le protho-
rax. Cuisses postérieures un peu plus longues que les inter-
médiaires. Taille moindre,
f Tête, prothorax et ëlytres bleuâtres : celles-ci de la lon-
gueur du prothorax. Ailes complètes cyaneus.
ff Tête, prothorax et élytres noirs. Ailes nulles ou rudimen-
taires.
g Prothorax subcarré. Élytres un peu plus courtes que
celui-ci. Antennes et pieds obscurs similis.
gg Prothorax oblong. Élytres d'un tiers plus courtes que
celui-ci. Antennes et pieds d'un brun ferrugineux. degurtatcs.
1. Ocypus (Goeriiis; Baudii, Fauvel.
Staphylinus Baudii, Fauvel, Ann. Soc. Ent. Fr. 1867, Bull. 55. — Mars. l'Abeille,
1871, vin, 289 (nec Peyron).
Extrêmement distinct de Y olens par sa taille, sa forme étranglée au
milieu, moitié plus éiroite, allongée; tête plus large que le corselet; celui-ci
étroit, trapézoïJal, non sinué latéralement, tronqué subcarrément à la base;
angles postérieurs plus marqués; élytres plus petites, plus courtes, passant
au brun foncé; çf 7e segment à peine sinué-échanerc au sommet. Long.,
90 à 21 millim.
Sous les pierres, dans les hautes montagnes (tr).
Mont Bernina (Ch. Brisout de Barneville) ; Alpes lépontiennes, monl
Rosa, Vavallo (Baudi).
Nous n'avons pas vu cette espèce. Nous en rapportons la description
d'après M. Fauvel.
134 BRÉVIPENNES
2. Ocypus (Goerius) olens, Muller.
Allonge, subdéprimé, ailé, finement et subrugueusement ponctué, d'un
noir tout à fait mat, à pubescence obscure. Antennes moins foncées à leur
sommet. Élytres aussi longues ou à peine plus longues que le prothorax.
<y Le 6e arceau ventral faiblement, le 5e très-faiblement sinués à leur
bord apical.
9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples.
Staphylinus olens, Muller, Faut). Fridr. 23, 228 ; — Prodr. 97, 1090. — Fabricius,
Mant. Ins. I, 219, 4.— Ent. Syst. I, II, 320, 6 ; Syst. El. II, h"91, 8. — De Villers,
Ent. f, 421,' 06.— Paykull, Mon. Staph. 9, 4. — Olivier, Ent. III, n° 42, 9, 4,
pi. 1, fig. 1. — Gravenhorst, Micr. 4, 2 ; — Mon. 111, 117. — Latreille, Hist.
Nat Crust. et Ins. IX, 302, 16.— Gylleniîai, Ins. Suec. II, 28b, 6. — Mannerheim,
. Brach. 23, 13.— Ue!-:r, Faun. Col. Helv. I, 233, 14. — Fairmaire et Laboulbène.
Faim. Ent. Fr. I, 309, 18. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 409, 14.
Le grand Staphylin noir lisse, Geoffroy, Hist. Ins. 360, I, pi. 7, fig. 1.
Emus olens, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. PdV. I, 367, 12.
Ocypus olens, Erichson, Col. March, I, 439, 1 ; — Gen. et Spec. Staph. 403, 1. —
Redtenbacher, Faun. Austr. 698. — Kraatz, Ins. Deut. II, 353, 1.
Goerius olens, Thomson, Skand. Col. Il, 147, 1, 1800.
Variété a (immature). Élytres et parfois prothorax d'un bran ferrugineux .
Long., O»,0305 (14 1.); - larg., 0«\0060 (2 2/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, ailé, d'un noir tout à fait mat, avec une
pubescence courte, serrée et plus ou moins obscure.
Tête subtransverse, de la largeur du prothorax ou à peine plus largp,
finement et densement ponctué*3, éparsement sôtosellée sur les côtés; d'un
noir mat, avec une pubesc nce obscure. Front très- large, à peine convexe,
parfois subimpressionné en avant; offrant en arrière, sur sa ligne médiane,
une très-fine carène obsolète Col rugueusement pointillé, d'un noir mat,
pubescent. Ëpistome à bord antérieur subcorné, obscur. Labre cilié etfor-
tement sétosellé en avant. Mandibules cl palpes d'un noir de poix.
Yeux assez petits, noirs, parfois lavés de gris.
Antennes sensiblement plus longues que la tête; à peine atténuées vers
STAPHYLINIENS. OcypUS 135
leur extrémité ; pubescentes et éparsement sétosellées vers leur base ;
noires, avec leur sommet graduellement moins foncé et parfois d'un brun
ferrugineux; à 1er article allongé en massue grêle et subarquée : le 2° ob-
conique : le 3e suballongé, plus long que le 2e : les 4e à 10° graduellement
plus courts : les 4e à 6° oblongs, conico-subcylindriques : les suivants
obconi |iies, avec le pénultième seul paraissant parfois subtransverse vu
de côté : le dernier assez court, obliquement subéchancré au bout et acu-
miné inférieurement.
Prothorax en carré transverse; de la largeur des élytres ; tronqué au
sommet; à angles antérieurs peu saillants, subobtus et émoussés; à peine
arqué sur les côtés; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs, qui
sont très-obtus; légèrement convexe ; finement, très-densement et subru-
gueusement ponctué, avec une très-fine carène longitudinale obsolète,
effacée antérieurement ; éparsement sétosellé sur les côtés ; d'un noir tout
à fait mat, avec une fine pubescence obscure. Repli noir, lisse, glabre.
Êcusson ruguleux, velouté de noir.
Élytres transverses; de la longueur du prothorax ou à peine plus lon-
gues; subdéprimées; finement, très-densement et rugueusement ponctuées;
très- éparsement sétoselées; d'un noir tout' fait mat, avec une fînepubes-
cence obscure. Épaules subarrondies.
Abdomen plus ou moins allongé ; à peine moins large à sa base que les
élytres; subarqué sur les côtés; subconvexe sur le dos; à peine sétosellé ;
finement, densement et subaspèrement pointillé; d'un noir mat, avec une
fine pnbescence obscure. Le 6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps densement et subaspèrement pointillé, d'un noir bril-
lant, à pubescence obscure. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponc-
tué. Métasternum avec une ligne longitudinale lisse. Ventre convexe,
éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspôrement pointillés, noirs, à pubescence obscure.
Cuisses postérieures allongées. Tibias antérieurs distinctement épineux sur
leur tranche externe.
Patrie. L'Ocijpus olens est très-commun dans presque toute la France.
On le rencontre principalement en automne, dès le mois d'août, sous les
pierres, les détritus, et souvent courant dans les champs ou les chemins,
prenant un air menaçant à l'approche du moindre péril.
Chez les sujets immatures, les élytres et parfois le prothorax sont d'un
brun ferrugineux.
136 BRÉVIPENNES
La larve de YOcypus olens, signalée par Heer fObs. Ent. 16, 5, pi. III,
fig. A), a été décrite ou figurée par Blanchard (in Guérin, Mag. Zool. VI,
pi. 165), Ratzeburg (Forst . I, Kâf. 1839, 31, pi. I. fig. 14), Jacquelin du
Val (Gen. Col. Eitr. I, 30, pi. 1, fig. 14), et Kroyer (in Schiôdte, Nat.
Tidss. 1864, 197, pi. IX, fig. 1), qui en a donné les métamorphoses.
3. Ocypus (Goerins) bracliypterus , Fairmaire et Laboulbène.
Allongé, subdéprimé, subaptère, finement et subrugueusement ponctué,
d'un noir tout à fait mat, à pubescence ferrugineuse. Antennes moins
foncées à leur sommet. Élytres vn peu plus courtes que le prothorax.
cf Le 6e arceau ventral faiblement, le 5e à peine sinués dans le milieu
de leur bord apical.
9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples .
Staphylinus brachypteras, Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 809, 19.
Ocypus micropterus, Redtenbacher, Faun. Austr. I, 697, 7.
Ocypus brachypterus, Kraatz, Ins. Deut. II, 553, 2.
Long., 0m,0295 (13 1/2 1.); — larg., 0"\0055 (2 1/2 1.).
Patrie. Cette espèce se prend dans les Hautes-Pyrénées.
Obs. Elle ressemble tellement à la précédente, qu'elle pourrait bien en
être une variété et que nous nous dispenserons d'en donner une plus ample
description. Nous constaterons seulement que les ailes sont nulles ou rudi-
mentaires, la pubescence ferrugineuse au lieu d'être noire ou d'un gris
obscur, les élytres toujours un peu plus courtes que le prothorax. Nous
n'avons pas observé d'intermédiaires.
Le curtipennis Motsch. s'applique peut-être à cette espèce ?
4. Ocypus (Goerius) Italicus, Aragona.
Allongé, subdéprimé, aptère, finement et subrugueusementponctué, d'un
noir mat. à pubescence ferrugineuse, avec les élytres d'un brunroussâtre.
STAPHYLIINIENS. Oci/pUS 1 37
Antennes obscures, moins foncées à leur sommet. Élytres sensiblement
plus courtes que le prothorax.
a" Le 6e arceau ventral subsinué à son bord apical.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus Italicus Âragona, De Quib. Col. 1830, 10, 40G. — Erichson, Gen. et
Spec. Staph. 406, 3.— Fauvel. Faun. Gallo-Rhén. M, 409 (note).
Long., 0'»,022 (10 1.); - larg., 0"',0028 (1 2/3 1 ).
Corps allongé, subdéprimé, aptère, d'un noir mal, avec une pubescence
courte, serrée et ferrugineuse.
Tête subiransverse. à peine plus large que le prothorax , finement et
densement ponctuée, éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir mat,
avec une pubescence d'un rouillé obscur. Front très -large, subdéprimé
ou à peine convexe. Col pointillé, noir, à pubescence ferrugineuse.
Épistome à bord antérieur subcorné, noirâtre. Labre presque lisse, cilié
et fortement sélosellé en avant (1). Mandibules et palpes d'un noir de
poix, le pénultième article de ceux-ci souvent moins foncé.
Yeux assez petits, noirs, lavés de livide.
Antennes un peu plus longues que la tête; à peine atténuées vers leur
extrémité ; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; noires,
avec leur sommet graduellement moins foncé et parfois roussâtre ; à
1er article allongé en massue grêle et subarquée : le 2e obeonique : le
3e plus long que le 2e, suballongé : les suivants graduellement un peu
plus courts, subobeoniques : les 4e à 7eoblongs ou suboblongs : le pé-
nultième seul subiransverse : le dernier court, excavé à son sommet et
acuminé intérieurement.
Prothorax en carré subiransverse ; de la largeur des élytres ; tronqué
au sommet ; à angles antérieurs peu saillants, presque droits mais sub-
arrondis; à peine arqué ou presque subrectiligne sur les côtés; sub-
arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs, qui sont très-obtus ;
faiblement convexe ; finement, densement et subrugueusement ponctué ;
Irès-éparsement sétosellé sur les côtés ; d'un noir mat, avec une fine
pubescence d'un brun ferrugineux. Repli noir, lisse, glabre.
(l)Les cils, généralement fauves ou pâles, garnissent le bord apical lui-môme. Les
soies, plus ou moins obscures, sont implantées immédiatement au dessus. Cette re-
marque s'applique à la plupart des espèces, même des genres précédents et suivants.
138 BRliviPfiNNES
Écusson pointillé, noir, à pubescence obscure et à reflets ferrugineux.
Êlytres transvases, environ d'un tiers plus courtes que le prothorax ;
subdéprimées; finement, très-densement et rugueusement ponctuées ; à
peine sétosellées ; d'un brun roussâtro et tout à fait mat, avec une fi:.e
pubescence ferrugineuse. Épaules subarrondies.
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; subpa-
rallèle ou à peine arqué sur les côtés, parfois subatténué tout à fait vers
son sommet; convexe sur le dos; à peine sétosellé; finement, densement
et subaspèrement ponctué; d'un noir mat, avec une pubescence plus ou
moins ferrugineuse. Le 6° segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps assez dmsement et subaspèrement ponctué, d'un noir
assez brillant, à pubescence obscurément ferrugineuse ou grisâtre. Dessous
delà tête plus lisse, éparsement ponctué. Ventre convexe, à peine sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, noirs, à pubescence grise ou
fauve. Cuisses postérieures allongées. Tibias antérieurs plus ou moins
épineux sur leur tranche externe (1).
Patrie. Celte espèce, qui nous vient de feu M. Truqui, se prend dans
les Apennins. Elie est indiquée de France dans quelques catalogues.
Obs. Quelquefois on aperçoit vers la base du prothorax une fine ligne
longitudinale lisse et subélevée, peu apparente.
UOcypus Italiens est distinct du Brachypterus par sa taille moindre,
par ses antennes un peu moins allongées, et par ses élytres sensiblement
plus courtes et toujours plus ou moins rous«â'res. La taille, l'absence des
ailes, la brièveté des élytres et la couleur de la pube>c^nce, le séparent
évidemment de la variété a de YOcypus olens (2).
5. Ocypus (Croerâus) cyaaeiis, Paykull.
Allongé, subdéprimé, ailé, densement ponctué, finement pubescent, d'un
noir brillant en dessous, d'un noir mat sur Tabdomen, d'un bleu un peu
(1) Chez cette espèce, les épines des tibias, étant couchées, sont pea apparentes.
(2) A la suite de ÏOcypus Italicus, on pourrait colloquer l'espèce suivante, égale-
ment aptère, et dont nous ne ferons que citer le nom, avec l'auteur, attendu qu'elle
est étrangère à la France :
0. Megaccphalus, Nom\u.NN (Symb. G3, 51. — EmcnsoN, 407, 5). — Montagnes
de la Carinthie.
Cette espèce a la t te et le prothorax d'un bronzé obscur, et les élytres d'un roux
testacé,
STAPHYLIMENS. OcypilS 139
brillant sur la tête et le prothorax , mat sur les élytres. Antennes
obscures, moins foncée* à leur sommet. Élytres de la longueur du protho-
rax : celui-ci à carène raccourcie en avant.
a" Le 6e arceau ventral distinctement et largement, le 5e à peine sinués
à leur bord apical.
9 Le 6e arceau ventral si.nple, ainsi que le 5e.
Staphylinus cyaneus, Payklll, Mon. Staph. 13, 7. — Faim. Suec. III, 370, 4. —
Fabricius, Ent. Syst. I, II, 52 1, II;— Syst. El. II, 592, 13.— Olivier, Ent. III,
n°42, 14, 13, pi. I, f. 4. — Graveniiorst, Micr. 6, y ; — Mon. 110, 114. —
Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 304, 19. — Gylleniial, Ins. Suec. II,
286, 7.— Manne;iii:im, Brach 24, 10.— Heer, Faun. Col. Helv. II, 253, 15.—
Fairmairk et I.aboui.bène, ,Faun. Ent. Fr. I, b09, *20.
Le Staph y lin bleu, Geoffroy, Ins. I, 361, 2.
Staphylinus coerulescens, Fourcr -\, Ent. Par. I, 104, 2.
Staphylinus azurescens, Mann rueim, Brach. 23, 15.
Emus cyaneus, Boisduv.w. et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 3ôS, 13.
Ocypus cynneus, Erichson, Col. Mardi. I, 440, 2 ; — Gen. et Spec. Staph. 405, 2.
— Redtenbacher. Faun. Austr. 098. — Kraatz, Ins. Deut. II, 555, 6.
Goerius cyaneus, Thomson, Skand Col. II, 147, 2, 1860.
Staphylinus atrocyaneûs, Fairmai:iE, Ann. Soc. Ent. Fr. 1860, 157.
Staphylinus ophthalmicus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén III, 411, 17 (1).
Variété a. Tête, prothorax et élytres d'un noir vt-rdâtre.
Long., 0m,O20 (9 1.) ; — larg., 0m,0036 (1 2/3 l.j.
Corps allongé, subdéprimé, ailé, noir, avec la tête, le prolhorax et les
élyires d'un bleu plus ou moins foncé; revêtu d'une fine pubescence assez
serrée et d'un gris obscur.
Tête subearrôe, à peine plus large que le prothorax, drmsement ponc-
tuée, éparsement sélosellée sur les côtés ; d'un bleu plus ou moins foncé
et assez brillant, avec un fine pubescence d'un gris obscur. Front très-
large, à peine convexe, souvent moins densemenl ponctué vers l'épistome;
offrant sur sa ligne médiane une fine carène, plus ou moins obsolète
surtout antérieurement. Col pointillé, bleuâtre, légèrement pubescent.
(1) Il nous semble qu'on doit admettre le nom de cyaneus consacre par l'usage
plutôt que celui à.' ophthalmicus Scop. qui peut induire en erreur, les yeux ne deve-
nant blancs que par la dessication.
140 BRÉVIPENNES
Êpistome à bord antérieur subcorne, obscur. Labre presque lisse, cilié et
fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec
le dernier article des maxillaires purfois moins foncé.
Yeux assez petits, obscurs, lavés de livide.
Antennes beaucoup plus longues que la tête ; subfiliformes ou à peine
atténuées vers leur extrémité ; pubescentes et éparsement pilosellées vers
leur base ; noires, avec leur sommet souvent moins foncé ; à ier article
allongé en massue grêle et subarquèe : le 2e obeonique : le 3e assez
allongé, sensiblement plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un
peu plus courts : les 4e à 6° oblongs, conico-subcylindriques : les suivants
subobeoniques : les 7e et 8e suboblongs : le 9e non, le 10e faiblement
transverses, vus de côté : le dernier assez court, obliquement subéchancré
au bout et acuminé inférieurement.
Prothorax subcarré, à peine moins large à sa base que les élytres ;
tronqué au sommet; à angles antérieurs non saillants, subobtus et émous-
sés ou subarrondis; à peine arqué ou presque droit sur les côtés; sub-
arrondi à sa base ainsi qu'aux angles posiérieurs qui sont très-obtus ;
faiblement convexe ; densement ponctué ; souvent finement et obsolète-
ment carinulé en arrière, sur sa ligne médiane ; très-éparsement et
longuement sétosellé sur les côtés ; d'un bleu plus ou moins foncé, peu
ou même assez brillant, avec une fine pubescence d'un gris obscur ou
azuré. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson ruguleux, d'un noir velouté.
Élytres transverses, environ de la longueur du prothorax ; subdépri-
mées ; finement, Irès-densement et rugueusement ponctuées; éparsement
et longuement sétosellées ; d'un bleu plus ou moins foncé, mat, avec une
fine pubescence d'un gris obscur ou bleuâtre. Épaules subarrondies.
Abdomen plus ou moins allongé, à pein-j moins large à sa base que les
élytres ; subparallèle ou à geine arqué sur les côtés; assez convexe sur le
dos; éparsement sétosellé ; finement, densement et subaspèrement poin-
tillé ; d'un noir mat ou presque mat, avec une fine pubescence d'un gris
obscur. Le 6e segment subtronqué au sommet.
Dessous du corps densement et subaspèrement pointillé, d'un noir
brillant, à pubescence d'un gris obscur. Dessous de la tête plus lisse,
éparsement ponctué. Poitrine avec une fine ligne longitudinale lisse. Ventre
convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, éparsement ponctués, noirs, à pubescence d'un
*rr;s obscur. Cuisses postérieures suballongées. Tibias antérieurs dis-
STAPHYL1MIENS. — OcypUS 141
tinctement épineux sur leur tranche externe. Ongles souvent d'un roux de
poix.
Patrie. Cette espèce est commune dans presque toute la France, sous
les pierres, dans les champs et les chemins.
Obs. Sa couleur bleuâtre la distingue suffisamment de tous ses congé-
nères.
Quelquefois (var. a), la couleur bleue est remplacée par une teinte
verdàtre ; d'autres fois, elle se montre presque noire.
Cette espèce varie beaucoup pour la taille, et passablement pour la
ponctuation de la tête et du prothorax, laquelle est plus ou moins fine
plus ou moins serrée, et parfois rugueuse.
Les angles antérieurs du prothorax, plus ou moins infléchis ainsi que
dans les autres espèces, le sont parfois au point de faire paraître ce seg-
ment subalténué en avant, vu de dessus. Nous avons vu un exemplaire, de
couleur verdàtre, dont le prothorax, outre cette dernière particularité,
est plus convexe, avec la carène médiane plus sensible et presque entière,
et dont la tète, moins large, présente en avant une légère impression lisse.
Le cyanochloris, Fairmaire et Hochhuth, se rapporte à une variété du
cyaneus.
LARVE
Voici la 'description de la larve de YOcypus cyaneus trouvée sous les
pierres avec l'insecte parfait.
Corps suballongé, assez épais, éparsement sétosellô, d'un roux de poix
brillant, avec la tête un peu plus foncée, la bouche, les a ttennes et les
pieds testacés, l'abdomen obscur et mat avec une bande dorsale livide.
Tète grande, en carré suborbiculaiiv, subrétrécie en arrière, plus large
que le prothorax, à peine convexe, presque lisse ou obsolètement ridée en
travers, d'un roux de poix brunâtre et brillant. Mandibules obscures.
Palpes testacés.
Yeux petits, faiblement saillants, presque lisses, bruns, entourés d'un
cercle pâle.
Antennes courtes, teslacées. de 3 articles sans compter le tubercule
antennifère : le 1er allongé, subcylindrique : le 2e plus étroit mais presque
aussi long que le 1er, obtusément angulé en dessous, paré de quelques
soies spiniformes : le dernier plus court que le précédent, un peu plus
grêle, subcylindrique, terminé par une longue soie.
142 BRÉVIPENNES
Prothorax en carré subarcuément rétréci en avant, rebordé à sa bise,
convexe., lisse, d'un roux de poix brillant.
Mésothorax court, égalant à peine le tiers du prothorax, un peu plus
large en arrière que celui-ci, convexe, lisse, d'un roux de poix bril-
lant.
Métathorax un peu plus court et un peu plus large que le segment pré-
cédent, arqué sur les côtés, subconvexe, lisse, d'un roux de poix brillant.
Abdomen presque aussi large à sa base que le métathorax, un peu moins
long que le reste du corps; subarqué sur les côtés et subatténué en arrière •
plus fortement et moins parcimonieusement sétosellé que la tête et le tho-
rax; subdéprimé; d'un brun obscur et mat, avec les bourrelets latéraux
plus pâles et une bande longitudinale livide, assez étroite, sur le milieu
du dos; composé de 9 segments : les 8 premiers très-courts, subégaux,
munis chacun sur les côtés d'un stigmate plus distinct que ceux du thorax :
le 9e plus étroit, transverse, d'un brnn livide, subéchancrô au sommet ,
émetlant 2 lanières 3 fois plus longues que lui, rapprochées à leur base,
subatténuées et un peu recourbées en dedans vers leur extrémité, longue-
ment sétosellées sur les côtés, terminées par un style grêle, linéaire, séti-
fôre, une fois moins long.
Dessous de la tête presque lisse, d'un roux de poix foncé et très-brillant.
Dessous du thorax testacé. Ventre déprimé, fortement sétosellé, obscur,
avec une étroite bande longitudinale pâle sur son milieu; à dernier arceau
très-court, subéchancré à son sommet, qui émet un appendice épais, sub-
cylindrique, en forme de tube, un peu plus court que les lanières supé-
rieures.
Pieds testacés, avec les hanches plus pâles : celles-ci très-allongées.
Cuisses sublinéaires, épineuses en dessous. Tibias plus courts, subcylin-
driques, épineux de tous côtés, terminés par un fort crochet, solide, sub-
arqué vers le bout.
Obs. Celte larve est remarquable par la brièveté du lobe terminal des
lanières.
©. Ocypus (Goerius) similis, Fabricius.
Allongé, subdéprimé, aptère, densement ponctué ', finement pubescent,
d'un noir mat sur les élytres et l'abdomen, vn peu brillant sur la tête et le
STAPHYLINIENS. — OciJpUS 143
prothoriX. Antennes obscures, à sommet plus ou moins ferrugineux. Ély-
très plus courtes que le prothorax, celui-ci subcarré, à carène entière.
tf Le 6e arceau ventral fortement et angulairement entaillé, le 5e à
peine sinué, dans le milieu de leur bord apical. Le dernier article des
palpes maxillaires épais, de la largeur du sommet du précédent.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Le dernier article des palpes maxillaires moins épais, plus grêle que le
sommet du précédent.
Staphyiinus similis, Fabricius, Ent. Sysl. I, II, 521, 7 ; — Syst. El. II, 591, 9. —
Graveniiorst, Micr. 5, 3; —Mon. 111, 119. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et
Inst IX, 302, 17.— Gyllenhal, las. Suec. II, '287, 8. — Manneiuieim, Brach. 24,
17.— IIeer, Faiin Col. Helv. I, 253, 16. — Fai maire et Laboulbène, Faim. Ent.
li. ï, 510, 21.
Staphyiinus globuli fer, Fourcroy, Ent. Par. I, 164, 3.
Emus similis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 368, 14.
Ocypus similis, Ericuson, Col. Mardi. I, 440, 3; — Gen. et Spec. Staph. 403, 7.
— P.edtenbacher, Faun. Austr. 697, 7. — Kraatz, Ins. Dent. II, 556, 7.
Staphyiinus nitens, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 411, 18(1).
Long., 0™, 018 (8 1/4 1.); - larg., Om,0032 (1 1/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, aptère, noir, mat sur les élytres et l'abdo-
men, plus brillant sur le reste ; revêtu d'une légère pubescence d'un gris
obscur.
Tète subcarrée, un peu ou à peine plus large que le prothorax, dense-
ment ponctuée, éparsement sétose.lôe sur les côtés, d'un noir parfois assez
brillant, légèrement pubescente. Front trôs-large. subdéprimé ou à peine
convexe, offrant sur son milieu une étroite ligne longitudinale, lisse, rac-
courcie en avant. Cou ponctué, noir, pubescent. Épistome à bord antérieur
submembraneux, pâle. Labre presque lisse, cilié et fortement sétosellé vers
son sommet. Mandibule* et palpes d'un noir de poix.
Yeux assez petits, obscurs ou grisâtres.
Antennes sensiblement plus longues que la tête; subfiliformes ou à peine
atténuées vers leur extrémité; pubescentes et éparsement pilosellées vers
(I) Le nom Je nitens Schr. ne convient nullement à cet insecte, qui est un dis plus
mats du genre. Nous lui préférons le nom consacré de similis.
144 BRÉVIPENNES
leur base ; noires, avec leur sommet ou seulement le dernier article ferru-
gineux; le 1er allongé en massue très-grêle et subarquée : le 2eobconique,
suboblong : le 3° assez allongé, plus long que le 2° : les suivants graduel-
lement plus courts, subobconiques, oblongs ou suboblongs , avec les
2 pénultièmes au moins aussi longs que larges et nullement transverses : le
dernier assez court, obliquement et à peine subéchancré au bout, acuminé
inférieurement.
Prothorax subcarré, à peine rétréci en arrière; de la largeur des élytres;
tronqué au sommet; à angles antérieurs non saillanis, presque droits mais
émoussés ou subarrondis; presque rectiligne sur les côtés ; subarrondi à
sa base ainsi qu'aux angles postérieurs qui sont très-obtus, souvent sub-
tronqué sur le milieu de celle-là ; légèrement convexe ; densement ponc-
tué, avec une très-fine ligne longitudinale subélevée, lisse, entière; épar-
sement sétosellé sur les côtés ; d'un noir un peu ou parfois assez brillant;
légèrement pubescent. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson pointillé, noir, pubescent.
Élytres transverses, visiblement plus courtes que le prothorax ; subdé-
primées; finement, très-densement et rugueusement pointillées ; éparse-
ment sétosellés; d'un noir mat, avec une fine pubescence d'un gris obscur.
Épaules étroitement arrondies.
Abdomen plus ou moins allongé, un peu ou à peine moins large à sa
base que les élytres; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés; subcon-
vexe sur le dos ; éparsement sétosellé sur les côtés ; finement, densement
et subaspèrement pointillé; d'un noir mat, avec une fine pubescence assez
serrée et d'un gris obscur. Le 6e segment obtusément tronqué au sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé ; d'un noir assez
brillant, à fine pubescence d'un gris obscur. Dessous de la tète plus brillant,
plus fortement et moins densement ponctué. Métastemum déprimé. Ventre
convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, noirs, à pubescence d'un gris
obscur. Cuisses postérieures suballongées. Tibias antérieurs plus ou moins
distinctement épineux sur leur tranche externe, avec leur pubescence
souvent blonde ou fauve, ainsi que celle du dessous de tous les tarses.
Patrie. Cette espèce se prend sous les pierres et au pied des arbres,
dans presque toute la France. Elle n'est pas très- commune.
Obs. Elle diffère de la précédente par sa couleur, des autres par sa taille
moindre, par sa tête encore plus carrée et par son prolhorax plus droit
staphyliniens. — Ocyjms 145
sur les côtés. Mais ce qui distingue principalement cette espèce, c'est
l'échancrure triangulaire profonde du 6e arceau ventral chez les o*.
Elle varie beaucoup pour la taille. Les exemplaires des montagnes sont
moindres et relativement plus étroits. La ponctuation de la tête et du pro-
thorax est tantôt assez forte et plus ou moins serrée, tantôt plus fine, plus
dense et plus rugueuse, ce qui leur donne une teinte plus mate.
Les antennes, parfois entièrement obscures, sont souvent moins foncées
vers leur sommet, avec le dernier article quelquefois d'un roux ferrugineux
assez tranché.
Les exemplaires immatures sont parfois brunâtres, avec le dessous du
corps, les antennes et les pieds plus ou moins ferrugineux.
L'Ocypus similis de Thomson (Skand. Col. II, 148, 2) nous semble
différent du nôtre, car il le place dans son genre Ocypus, à tête suborbi-
culaire, à tibias antérieurs inermes, ce qui n'a pas lieu dans notre espèce,
dont la tête est plus carrée que dans toute autre, avec les tibias antérieurs
distinctement épineux.
On rapporte au similis Yabbreviatipennis d'Aube (Ann. Eut. Fr. 1850,
315).
C'est avec doute aussi qu'on doit rapporter la synonymie d'Olivier (Eut.
n° 42, 13, 12, pi. V, fig. 42), qui dit : noir, sans taches; tête et corselet
lisses, luisants ; tandis que dans la figure les élytres sont d'un roux brunâtre.
9. Ocypus (Goerius) «lecurtatus , Mulsant et Rey.
Allongé, étroit, subdéprimê, aptère, densement ponctué, finement pubes-
cent, d'un noir mat sur les élytres, mGins mat sur l'abdomen, brillant sur
la tête et le prothorax, avec les antennes et les pieds d'un brun ferrugi-
gineux, Élytres d'un tiers plus courtes que le prothorax : celui-ci oblong,
à carène entière.
cf Le 6e arceau ventral fortement, largement et angulairement en-
taillé. Le 5e subsinué dans le milieu de son bord apical. Le dernier article
des palpes maxillaires aussi épais que le sommet du précédent.
9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples. Le dernier article des palpes
maxillaires plus étroit que le sommet du précédent.
Long., 0m,012 (5 1/2 1.) ; — larg., 0m,0022 (1 1.).
br. 10
146 BRÉVIPEJNNES
Patrie. Cette espèce est assez rare. Elle se prend sous les pierres, dans
les Hautes-Alpes, les montagnes de la Lozère et de la Provence.
Obs. Nous ne la décrirons pas davantage, car elle est très -voisine de
YOcypus similis, dont elle est peut-être une variété. Mais elle est d'une
taille bien moindre et proportionnellement plus étroite. La tête et le pro-
thorax sont un peu. plus brillants, avec ce dernier un peu plus oblong et
plus parallèle. Les élytres sont encore plus courtes, moins déprimées.
L'abdomen est un peu moins mat. Les tibias antérieurs sont moins épineux
en dehors. Enfin, les antennes, les palpes et les pieds sont d'une couleur
moins obscure.
Quelquefois les pieds et les antennes sont entièrement ferrugineux, avec
le premier article de celles-ci à peine ou non rembruni.
Souvent les intersections ventrales sont un peu roussâtres, et, chez les
sujets immatures, tout le dessous du corps se montre d'un roux de poix
plus ou moins foncé.
Comme nous l'avons vu, dans cette espèce et la précédente, le dernier
article des palpes maxillaires est plus épais chez les <f (1). Nous ajoute-
rons que le même article est visiblement un peu plus long que le pénul -
tième, dans les deux sexes.
L'entaille du 6e arceau ventral des çf nous a paru plus large dans le
decurtatus que dans le similis.
Suit le tableau de la 2e section des Ocypus, laquelle comprend les. Ocypus
vrais et le sous-genre Pseudocypus :
aa Tibias antérieurs simplement pubescents sur leur tranche
externe,
h Yeux relativement petits, séparés du cou par un intervalle
beaucoup plus long que leur plus grand diamètre. Ailes
nulles. Tête plus large que le prothorax. Antennes sub-
allongées , testacées vers leur extrémité. (Sous-genre
Ocypus.)
i Tête et prothorax presque mats. Tête suborbiculaire,
à angles antérieurs effacés alpestris.
ii Tête et prothorax assez brillants. Tête en carré trans-
verse, à angles antérieurs prononcés macrocephalus.
(1) Comme il est plus épais, il paraît plus largement tronqué au bout.
STAPHYLINIENS.
Ocypus
147
hh Yeux assez grands, séparés du cou par un intervalle un
peu plus grand que leur plus grand diamètre. Tête de
la largeur du prothorax. Antennes rousses ou ferrugi-
neuses à leur sommet,
k Dessus du corps brillant sur la tète et le prothorax.
Antennes assez allongées. Ailes nulles. Abdomen sans
taches. Pieds roux brunnipës.
kk Dessus du corps entièrement mat. Antennes assez
courtes. Ailes complètes. Abdomen à série dorsale de
taches cendrées. Pieds obscurs aethiops.
hhh Yeux grands, séparés du cou par un intervalle aussi long
ou moins long que leur plus grand diamètre. Antennes
assez courtes, subfiliformes. Ailes complètes. (Sous-
genre Pseudocypus,iel£vdor, faux, et Ocypus, Ocype(l).
p Tête subcarrée ou en carré transverse, de la largeur
du prothorax j celui-ci un peu brillant, sans ligne
lisse bien apparente. Abdomen à série dorsale de
taches cendrées mus.
pp Tête suborbiculaire ou courtement ovalaire, souvent
un peu moins large que le prothorax,
m Prothorax éparsement ponctué, avec un espace
médian lisse, assez large. Tête et pro thorax d'un
noir bronzé très-brillant. Élytres obscures. Ab-
domen sans taches fuscatus.
mm Prothorax densement ponctué, avec une étroite
ligne lisse entre deux séries de points plus forts.
Tête et prothorax bronzés.
n Abdomen à lignes longitudinales d'un soyeux
cendré,
o Prothorax subcarré, brillant, uniformé-
ment pointillé. Élytres un peu plus
courtes que le prothorax, obscures ou
ferrugineuses picipennis.
oo Prothorax suboblong, assez brillant, plus
densement pointillé et impressionnélelong
de la ligne médiane (2). Élytres de la
longueur du prothorax, bronzées ou d'un
bronzé roussâtre aeneocephalus.
(1) Chez les Pseudocypus, le dernier article des palpes maxillaires est ordinaire-
ment plus grêle que le pénultième, subfusiforme, mousse ou subtronqué au bout, dans
les deux sexes. Les Ocypus vrais commencent à montrer une conformation analogue.
(2) Ce qui fait paraître cette ligne comme subélevée ou subcarinulée.
148 BRÉVIPENNES
nn Abdomen à pubescence obscure, mélangée de
poils cendrés,
p Tête et pro thorax peu brillants. Élytres
obscures, de la largeur du prothorax.
Pieds brunâtres obscuroaeneus.
pp Tête et prothorax brillants. Élytres rous-
ses, un peu plus courtes que le protho-
rax. Pieds roux fcjlvipennis.
S. Ocypus alpestris, Erichson.
Allongé, subdéprimé, aptère, finement ponctué, finement pubescent, d'un
noir presque mat, avec l'extrémité des antennes testacée, la bouche et les
tarses d'un roux de poix. Élytres d'un tiers plus courtes que le prothorax :
celui-ci subcarré, à carène effacée en avant. Tête à peine plus large que le
prothorax.
<f Le 6e arceau ventral légèrement et subangulairement, le 5e à peine
échancrés dans le milieu de leur bord apical.
$ Les 5e et 6e arceaux du ventre simples.
Ocypus alpestris, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 408, 6. — Redtenbacher, Faun.
Austr. 698. — Kraatz, Ins. Deut. II, S54, 4.
Staphylinus brevipennis, Heer, Faun. Col. Helv. I, 2S4, 17.
Staphylinus alpestris, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 410, 15.
Long., 0m,015 (7 1.); — larg., 0m,0028 (1 1/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, aptère, d'un noir presque mal, revêtu d'une
fine pubescence d'un gris obscur.
Tête subtransversalement orbiculaire, un peu plus large que le protho-
rax, densement ponctuée, très-éparsement sétosellée sur les côtés, d'un
noir presque mat ou peu brillant, finement pubescente. Front très-large,
à peine convexe, avec une ligne longitudinale lisse, peu distincte, rac-
courcie en avant. Cou pointillé, noir. Êpistome infléchi, livide. Labre lisse,
fortement sétosellé à son sommet. Mandibules noires. Palpes d'un roux de
poix.
Yeux petits, obscurs, souvent grisâtres et micacés.
Antennes un peu plus longues que la tête; subfiliformes; finement duve-
STÂPHYLINIENS. OcyptlS 149
teuses ; éparseraent sétosellées surtout vers leur base ; obscures, avec les
3 ou 4 derniers articles testacés : le 1er en massue allongée et subarquée :
les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong : le 3e suballongé, sensiblement plus
long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4° à
7e oblongs, subcylindriques : le 8e suboblong : les 9e et 10e subobeoniques,
à peine plus longs que larges : le dernier subovalaire, obliquement sub-
échancré au bout et acuminé inférieurement.
Prothorax subcarré, subparallèle ; de la largeur des élytres ; tronqué au
sommet ; à angles antérieurs infléchis et à peine arrondis ; largement
arrondi à sa base, avec celle-ci subtronquée dans son milieu et les angles
postérieurs très-obtus; subconvexe; finement et densement ponctué, avec
une fine carène longitudinale lisse, obsolète, effacée en avant; éparsement
sétosellé sur les côtés ; d'un noir presque mat ou peu brillant; finement
pubescent. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson ruguleux, pubescent, noir.
Élytres fortement transverses, d'un tiers plus courtes que le prothorax;
déprimées ; finement, très-densement et rugueusement ponctuées, très-
éparsement sétosellées; d'un noir mat ; finement et assez densement pubes-
centes. Épaules cachées.
Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; à
peine arqué sur les côtés et subatténué vers son extrémité ; subconvexe sur
le dos ; éparsement sétosellé; très-finement et densement pointillé, moins
densement en arrière ; d'un noir mat, avec une fine pubescence modéré-
ment serrée. Le 6e segment subtronqué au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un
noir assez brillant. Dessous de la tête éparsement ponctué. Métasternum
subdéprimé. Ventre convexe, très-éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, noirs, avec
les tarses d'un roux de poix. Cuisses postérieures suballongées. Tibias
antérieurs simplement pubescenis sur leur tranche externe, seulement
avec 2 ou 3 épines à leur face inférieure.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se prend sous les pierres, dans les
Alpes du Dauphiné et de la Savoie.
Obs. Elle est plus étroite et moins parallèle que YOc. similis, et
ordinairement moins noire. La pubescence e:-t moins obscure, la ponc-
tuation moins serrée, surtout sur la partie postérieure de l'abdomen. La
tête est plus arrondie aux angles, surtout aux antérieurs, au devant
150 BREVIPENNES
des yeux, ce qui la rend moins carrée. Le prothorax, moins rétréci en
arrière, a sa ligne élevée moins prononcée. Les élytres, plus courtes,
sont .moins densement ponctuées, plus pubescentes. L'échancrure du 6e
arceau ventral des çf est beaucoup moins profonde. Enfin, l'extrémité des
antennes et les tarses sont d'une couleur plus claire, et les tibias antérieurs
non épineux en dehors, etc.
Chez les exemplaires immatures, le dessus du corps est brunâtre, et les
pieds d'un brun roussâtre.
9. Ocypus macroeephalus , Gravenhorst.
Allongé, subdéprimê, aptère, finement ponctué, finement pubescent, d'un
noir assez brillant et submétallique sur la tête et le prothorax, presque mat
sur les éhjtres et l'abdomen, avec l'extrémité des antennes testacée et les
tarses d'un brun de poix. Élytres d'un tiers plus courtes que le prothorax:
celui-ci à peine oblong, à carène effacée en avant. Tête plus large que le
prothorax.
o* Le 6e arceau ventral légèrement, le 5e à peine sinués dans le milieu
de leur bord apical.
9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples à leur bord apical.
Staphylinus macroeephalus, Gravenhorst. Micr. 160. 3; — Mon. 111, 116. —
Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 305, 21. — Nordmann, Symb. 64, 52.
Ocypus macroeephalus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 407, 4. — Redtenbacher,
Faun. Austr. 697, 8. — Kraatz, Ins. Deut. II, 554, 3.
Ocypus Chevrolati, Baudi, Stud. Ent. I. 121.
Long., 0m,0190(8 2/3 1.) ; — larg., 0m,0033 (1 1/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, aptère, d'un noir assez brillant et submé-
tallique sur la tête et jle prothorax, presque mat sur les élytres et l'abdo-
men ; revêtu d'une fine pubescence d'un gris obscur ou fauve.
Tête en carré subtransverse et subarrondi aux angles, visiblement plus
large que le prothorax, assez densement ponctuée, très-éparsement séto-
sellée sur les côtés, d'un noir assez brillant et submétallique, à peine pu-
bescente. Front très-large, peu convexe, avec une étroite ligne longitudinale
lisse, effacée en avant. Cou pointillé, noir, à peine pubescent. Épistome à
STAPHYLIMENS. — OcypUS 151
bord antérieur submembraneux, livide. Labre, presque lisse, cilié et for-
tement sétosellé à son sommet. Mandibules noires. Palpes d'un roux de
poix.
Yeux petits, obscurs, parfois avec un cercle gris.
Antennes sensiblement plus longues que la tête; subtihforraes ; pubes-
centes et éparsement sétosellées vers leur base ; d'un noir de poix, avec
leur extrémité graduellement plus claire et les 3 ou 4 derniers articles
testacés ; le 1er en massue allongée, très-grêle et subarquée : les 2e et 3*
obconiques : le 2e oblong : le 3e allongé, sensiblement plus long que le 2e :
les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e à 8e oblongs, sub-
cylindriques : les 9e et 10e subobconiques, au moins aussi longs que
larges : le dernier assez court, obliquement et à peine échancré au bout,
subacuminé inférieurement.
Prothorax en carré à peine oblong ou suboblong ; de la largeur des
élylres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs non saillants, presque
droits mais subarrondis ; presque subrectiligne sur les côtés ; subarrondi
à sa base, avec celle-ci subtronquée dans son milieu, et les angles pos-
térieurs très-obtus ; légèrement convexe ; assez finement et assez dense-
ment ponctué, avec une fine carène longitudinale lisse, déprimée, plus
ou moins effacée en avant, parfois subsillonnée en arrière; éparsement
sétosellé sur les côtés; d'un noir assez brillant et submétallique ; à peine
pubescent. Repli noir, lisse, glabre.
Êcusson ruguleux, noir, pubescent.
Elytres transverses, environ d'un tiers plus courtes que le prothorax ;
déprimées; finement, très-densement et rugueusement ponctuées ; a peine
sétosellées ; d'un noir mat ou presque mat. avec une fine pubescence d'un
gris obscur et médiocrement serrée. Épaules effacées.
Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élylres, subpa-
rallèle ou à peine arqué sur les côtés et parfois subatténué en arrière ; assez
convexe sur le dos ; éparsement sétosellé; finement, densement et subas-
pèrement pointillé; d'un noir presque mat vers la base, un peu plus bril-
lant vers l'extrémité, avec une fine pubescence d'un gris obscur. Le 6e seg-
ment subtronqué au sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, d'un noir brillant,
à fine pubescence grisâtie. Dessous de la tête grossièrement et éparsement
ponctué, tlétasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé
à intersections parfois couleur de poix.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, d'un noir de poix, avec les
152 BRÉVIPEJVNES
tarses et parfois le sommet des tibias moins foncés ; recouverts d'une
pubescence grise ou d'un blond fauve. Cuisses postérieures suballongées.
Tibias antérieurs simplement pubescents sur leur tranche externe, seule-
ment avec 2 ou 3 épines à leur face inférieure.
Patrie. Cette espèce, peu commune, nous a été envoyée des Alpes du
Piémont par feu M. Truqui, sous le nom de Chevrolati. Elle se trouve
aussi en Savoie et au mont Pilât, sous les mousses des forêts.
Obs. La taille est plus grande et la tête plus large que dans YOcypus
alpestris, avec les côtés de celle-ci plus droits., et ses angles antérieurs,
au devant des yeux, plus prononcés, ce qui lui donne la forme d'un carré
subtransverse. La ponctuation, surtout du prothorax, est un peu moins
serrée et moins rugueuse. La tête et le prothorax sont plus brillants,
submétalliques. L'abdomen est aussi moins mat. Les antennes, plus lon-
gues, ont leurs articles un peu plus allongés, etc.
Celte espèce varie beaucoup pour la taille. La ponctuation du prothorax
est plus ou moins fine, plus ou moins serrée.
Quelquefois, surtout chez les sujels moins adultes, les pieds, moins les
hanches, sont d'un roux de poix, ainsi que l'extrémité du ventre. Les
élytres sont parfois d'un brun rougeâtre.
Le dernier article des palpes maxillaires est à peine plus épais chez
le a* que chez la Ç , et subtronqué au bout.
Les exemplaires de France, tout à fait conformes au Chevrolati, ont une
forme un peu moins épaisse que le macrocephalus type, avec la tête, le
prothorax et l'abdomen un peu plus brillants et moins pubescents.
ÎO. Ocypus bruiiiiipes, Fâbricius.
Allongé, subdéprimé, aptère, assez finement et densement ponctué,
finement pubescent, d'un noir brillant sur la tête et le prothorax, presque
mat sur les élytres et l'abdomen, avec les palpes, la base et V extrémité
des antennes, et les pieds d'un roux testacé. Élytres d'un tiers plus courtes
que le prothorax : celui-ci à peine oblong, à ligne lisse. Tète de la largeur
du prothorax. Antennes assez allongées.
c* Le 6e arceau ventral légèrement sinué dans le milieu de son bord
apical. Le dernier article des palpes maxillaires aussi épais que le pénul-
tième, tronqué au bout.
STAPHYLINIENS. OdJJ)US 153
9 Le 6e arceau ventral simple. Le dernier article des palpes maxil*
laires un peu moins épais que le précédent, subtronqué au bout.
Staphylinus brunnipes, FaBricius, Spec. Ins. I, 336, 8 ; — Syst. El. II, 598, 26.
— DeVillers, Ent. I, 419, 27.— Olivier, Ent. III, n° 42, 15, 11, pi. 1, fig. 7.
— Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 326, 75 — Gravenhorst, Mon. 112,
124. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 289, 10. — Mannerheim, Brach. 24, 23. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 254, 18. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I,
510, 23. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 410, 16.
Staphylinus erythropus, Paykull, Faun. Suec. III, 372, 7. — Gyllenhal, Ins. Suec.
II, 290, 11. — Mannerheim, Fnch. 24, 22.
Emus brunnipes, Boisdijval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 371, 20.
Ocypus brunnipes, Erichson. Col. March. I, 411, 4 ; — Gen. et Spec. Staph. 410.
10. — Redtenbacher, Faun. Austr. 698, 13. — Kraatz, Ins. Deut. II, 557, 9. —
Thomson. Skand. Col. II, 148, 1, 1860.
Ocypus alpicola, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 411, 11.
Staphylinus alpicola, Heer, Faun. Col. HeW. I, 582, 18.
Long., CK013 (6 1.) ; — larg., 0m,0027 (1 1/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, aptère, d'un noir brillant sur la tête et le
prothorax, presque mat sur les élytres et l'abdomen ; revêtu d'une légère
pubescence d'un gris obscur.
Tête suborbiculaire ou en carré arrondi aux angles ; de la largeur du
prolhorax ; densement ponctuée en arrière, plus parcimonieusement en
avant; éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir brillant, avec une
légère pubescence. Front très-large, faiblement convexe, offrant sut son
milieu une ligne longitudinale lisse, raccourcie en avant. Cou pointillé,
pubescent, d'un noir brillant, subcarinulé sur sa ligne médiane. Èpistome
à bord antérieur submembraneux, livide. Labre presque lisse, couleur de
poix, cilié et sétosellé vers son sommet. Mandibules brunâtres. Palpes
roux.
Yeux assez grands, obscurs, tachés de gris livide.
Antennes sensiblement plus longues que la tête; subfiliformes; éparse-
ment sétosellées à leur base ; pubescentes jusque près de leur extrémité ;
obscures, avec le 1er article et l'insertion des 2 ou 3 suivants roux, et les
2 ou 3 derniers testacés ou d'un roux testacé ; le 1er en massue : ! ongée,
assez grêle et subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconiques : e 3e un
peu plus long que le 2e : les i* à 7e oblongs, subégaux, su1 ylii.driques :
les suivants obeoniques : le 8e suboblong : les 9e et 10e . : noins aussi
154 BRÉVIPENNES
longs que larges : le dernier assez court, obliquement subéchancré au
bout et acuminé inférieurement.
Prothorax en carré à peiue oblong et parfois subrétréci en avant, de la
largeur des élytres ; subtronqué au sommet ; à angles antérieurs subobtus
et subarrondis ; presque droit ou à peine arqué sur les côtés; subarrondi
à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; médiocrement convexe; assez
finement et densement ponctué, avec une fine ligne longitudinale lisse,
entière ; à peine sétosellé sur les côtés; d'un noir brillant et parfois sub-
métallique, avec une légère pubescence peu apparente. Repli noir, lisse,
glabre.
Êcusson pointillé, pubescent, d'un noir peu brillant.
Élytres transverscs, environ d'un tiers plus courtes que le prothorax ;
déprimées ou subdéprimées ; finement, très-densement et rugueusement
ponctuées ; à peine sétosellées ; d'un noir presque mat', avec une fine
pubescence d'un gris obscur et modérément serrée. Épaules effacées.
Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, sub-
parallèle ou à peine arqué sur les côtés ; assez convexe sur le dos ; trôs-
éparsement sétosellé; finement, densement et aspèrement pointillé; d'un
noir presque mat, avec une fine pubescence d'un gris obscur. Le 6e seg-
ment subsinueusement tronqué au bout.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, d'un noir bril-
lant, finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse , éparsement
ponctué. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement séto-
sellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, à pubescence blonde ou fauve;
roux, avec les hanches rembrunies. Cuisses postérieures suballongées
Tibias antérieurs simplement pubescents sur leur tranche externe, ou
épineux seulement vers le sommet de celle-ci et en dessous.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se trouve sous les pierres, sous
les mousses, au pied des arbres, dans diverses provinces de la France :
les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, la Picardie, le Bour-
bonnais, la Bourgogne, le Jura, la Savoie, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle se distingue suffisamment des précédentes par ses yeux plus
grands, par sa tête plus arrondie, par la couleur des pieds et de la base
des antennes, etc.
L'Ocypus alpicola d'Erichson est d'une taille plus forte, avec le prothorax
& peine plus court et un peu moins densement ponctué. De semblables
STAPHYLIMENS OcypilS 155
modifications se remarquent, à mesure qu'on approche d'une altitude plus
grande.
Quelquefois la tête et le prothoraxont un léger reflet submétallique.
Peut-être le cantianus de Stephens (M. Brit.V, 207) doit-il être regardé
comme synonyme du brunnipes, ainsi que Yabbreviatm de Motschulsky
(Bull. Mosc. 1858, II, 669).
lt. Ocypus aethiops . Wâltl.
Allongé, subdéprimé, ailé, finement et densement ponctué, à pubescence
obscure et serrée; d'un noir tout à fait mit, avec le sommet des palpes, des
antennes et des tarses roussâtres et une série dorsale de taches soyeuses
sur l'abdomen. Elytres à peine plus courtes que le prothorax .-celui-ci
subcarré, sans ligne lisse. Tête de la largeur du prothorax. Antennes
assez courtes.
<f Le 6e arceau ventral légèrement et subangulairement, le 5e à peine,
sinués à leur bord apical.
9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples.
Staphylinus ae t hiop s. Waltl, Reis. Span. II, 56, 1835.— Fairmaire etLABOULBÈNE,
Faun, Ent. Fr. I, 510, 22.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 412, 19.
Staphylinus masculus, Nordmann, Symb. 67, 55. — Jacqueun du Val, Gen. Col.
Eur. Staph. pi. 13, tig. 64.
Ocypus masculus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 409, 8.
Long., 0m,015 (6 3/4 1.) ; — larg., 0m,0030 (1 1/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, ailé, d'un noir tout à fait mat, avec une
pubescence serrée et d'un gris très-obscur.
Tête subcarrée, de la largeur du prothorax, assez finement et densement
ponctuée, éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir mat, densement.
pubescente. Front très-large, à peine convexe. Cou ponctué, noir, pubes-
cent. Êpistome à bord antérieur submembraneux, livide. Labra lisse,
cilié et fortement sétosellé en avant. Mandibules noires. Palpes bscurs,
avec leur extrémité roussâtre.
Yeux médiocres, noirs, tachés de gris.
156 BRÉVIPENNES
Antennes peu allongées, un peu plus longues que la tête; subfiliformes;
pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; noires, avec leur
extrémité graduellement moins foncée ou d'un roux ferrugineux ; à 1er
article en massue allongée, grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques :
le 2e oblong, le 3e un peu plus long que le 2e : les suivants subobconi-
ques, graduellement un peu plus courts , avec les pénultièmes à peine
transverses, vus de côté : le dernier assez court, obliquement subéchancré
au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax subcarré, parfois subatténué en arrière, de la largeur des
élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs presque droits mais
émoussés ; presque subrectiligne sur ses côtés ; arrondi à, sa base, ainsi
qu'aux angles postérieurs ; à peine convexe ou subdéprimé sur son mi-
lieu; finement et densement ponctué; à peine sétosellé sur les côtés;, d'un
noir mat ; densement pubescent. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson ruguleux, velouté de noir.
Élytres transverses, à peine ou un peu plus courtes que le prothorax ;
déprimées ou subdéprimées; finement, très-densement et rugueusement
pointillées ; à peine sétosellées ; d'un noir tout à fait mat, avec une fine
pubescence assez serrée, d'un gris très-obscur. Épaules étroitement
arrondies.
Abdomen plus ou moins allongé, à peine moins large à sa base que les
élytres, subparallèle ou à peine arqué sur les côtés et parfois subatténué
en arrière ; subconvexe sur le dos ; à peine sétosellé; finement, très-den-
sement et aspèrement pointillé ; d'un noir mat, avec une pubescence
obscure et serrée, et chaque segment paré sur le milieu de sa base d'une
moucheture ou petite tache subtriangulaire et d'un blond soyeux. Le
6e tronqué au sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, finement chagriné
dans l'intervalle des points, d'un noir assez brillant, finement pubescent.
Dessous de la tête plus lisse, subéparsement ponctué. Métasternum subdé-
primé. Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, à pubescence grise ou blonde ;
noirs, avec les tarses parfois moins foncés ou d'un roux de poix à leur
sommet. Cuisses postérieures peu allongées. Tibias antérieurs simplement
pubescents sur leur tranche externe, seulement avec 2 ou 3 épines en
dessous.
Patrie. Cette espèce est peu commune. On la trouve dans des localités
STAPHYLINIENS. OcypUS. 157
bien opposées : en Bretagne, à Fontainebleau , dans la Bourgogne, les
environs de Tarbes et d'Arcachon, la Provence, etc.
Obs. La forme de la tête, la couleur mate de tout le dessus du corps, la
couleur des pieds, et les taches dorsales de l'abdomen, tels sont les ca-
ractères qui distinguent cette espèce du brunnipes, et, en partie, de la
plupart des espèces précédentes.
Parfois les taches de l'abdomen sont effacées.
Dans cette espèce, le dernier article des palpes maxillaires n'est pas plus
long, mais plus étroit que le pénultième dans les 2 sexes. 11 est étroite-
ment tronqué au bout.
On doit rapporter à Yaethiops Yhesperus Crotch. (Proc. Zool. Soc. Lond.
1867, 391).
12. Oeypus (Pseudocypus) mus, Brullé.
Allongé, subdêprimê, ailé, finement et démentent ponctué, finement
pubescent, d'un noir assez brillant sur la tête et le prothorax, presque mat
sur les élytres etl 'abdomen, avec les palpes, les antennes et les pieds d'un
roux de poids, et une série dorsale de taches soyeuses sur l'abdomen.
Êlytres de la longueur du prothorax : celui-ci subcarré, sans ligne lisse
bien apparente. Tête de la largeur du prothorax.
<f Le 6e arceau ventral subangulairement sinué dans le milieu de son
bord apical.
$ Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus mus, Brullé, Exp. Mor. 1832,111, 130.— Fauvel, Faun.Gallo-Rhén.
III, 413 (note.)
Staphylinus picipes, Nordmann, Symb. G8, 58.
Staphylinus fuscipes, Heer, Faun. Col. Helv. I, 254, 20 ?
Ocypus picipes, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 409, 9. — Kraatz, Ins. Deut. II.
557, 8.
Long., 0m,015 (6 3/4 1.); - larg., 0™,0030 (1 1/8 1.).
Corps allongé, subdéprimé, ailé, d'un noir assez brillant sur la tête et le
prothorax, presque mat ou peu brillant sur les élytres et l'abdomen ;
recouvert d'une fine pubescence assez serrée et d'un gris obscur.
158
BREVIPENNES
Tête subcarrée, de la largeur du prolhorax, finement et densement
ponctuée, éparsement et longuement sétosellée sur les côtés, d'un noir
assez brillant, légèrement pubescente.FronMrès-large, peu convexe, par-
fois avec une ligne longitudinale lisse, presque imperceptible. Cou poin-
tillé, à peine pubescent, d'un noir assez brillant. Épistome à bord anté-
rieur submembraneux, pâle. Labre lisse, cilié et fortement séiosellé en
avant. Mandibules noires, la gauche bidentée en dedans. Palpes roux.
Yeux grands, obscurs, lavés de gris.
Antennes peu allongées, un peu plus longues que la tête, subfiliformes;
pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; d'un roux de poix,
un peu rembrunies dans leur milieu, avec leur extrémité plus ou moins
ferrugineuse ; à 1er article en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e
obconiques, oblongs : le 3e un peu plus long que le 2e : les suivants sub-
obconiques, graduellement un peu plus courts, avec les 2 ou 3 pénul-
tièmes subtransverses, vus de côté : le dernier assez court, obliquement
subéchancré au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax subcarré, environ de la largeur des élytres ; tronqué au som-
met; à angles antérieurs presque droits mais émoussés; presque parallèle
sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs qui sont
très-obtus; subconvexe; finement et densement ou même très-densement
ponctué, avec 2 séries dorsales de points plus forts, et parfois une fine
carène, lisse, peu distincte, en arrière sur la ligne médiane ; éparsement
et longuement sétosellé sur les côtés ; d'un noir assez brillant et à
peine métallique ; légèrement pubescent. Repli noir, lisse, glabre.
Êcusson finement ruguleux, d'un noir velouté dans sa partie postérieure.
Élytres transverses, de la longueur du prothorax ; subdéprimées ; fine-
ment, très-densement et rugueusement pointillées; à peine sétosellées;
d'un noir presque mat ; finement pubescentes. Épaules subarrondies.
Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large à sa base que les
élytres; à peine arqué sur les côtés et un peu atténué en arrière ; assez
convexe sur le dos ; à peine sétosellé ; finement, très-densement et aspè-
rement pointillé; d'un noir presque mat; revêtu d'une pubescence obscure,
avec une petite tache triangulaire, d'un soyeux fauve, sur le milieu de la
base de chaque segment. Le 6e obtusément tronqué au sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, d'un noir brillant,
finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparsement et assez
grossièrement ponctué. Métasternum à peine convexe. Ventre convexe,
aprésement sétosellé.
STAPHYLIISIENS. OcypilS 159
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, à pubescence d'un gris blond ;
d'un roux de poix, avec les hanches et parfois les cuisses rembrunies, les
trochanters restant roussâtres. Cuisses postérieures suballongées. Tibias
antérieurs simplement pubescents sur leur tranche extrême, avec seule-
ment 2 ou 3 épines en dessous.
Patrie. Nous avons reçu cette espèce de Grèce. Elle se prendrait aussi
en Suisse? Quelques catalogues l'indiquent aussi de France, mais ces
deux derniers habitats sont très-douteux.
Obs. Elle, ressemble beaucoup à Yaethiops par son abdomen à série
dorsale de taches soyeuses. Mais les yeux, plus grands, sont plus pro-
longés en arrière, et par conséquent plus rapprochés du cou. La tête et le
prothorax sont plus brillants et plus finement ponctués. Les palpes, la
base des antennes et les pieds sont d'une couleur moins obscure, etc.
Chez les exemplaires bien frais, la tête et le prothorax sont moins bril-
lants, et les ély très plus mates.
Dans cette espèce, le dernier article des palpes maxillaires est subfusi-
forme, aussi long et à peine plus étroit que le précédent, subtronqué ou
mousse au bout.
Elle lie notre sous-genre Pseudocypus aux vrais Ocypus ; elle a la tête
de ceux-ci, mais les yeux sont plus grands, et le prothorax présente deux
séries dorsales de points plus gros, ainsi que dans la plupart des espèces
suivantes.
13. Ocypus (Pseudocypus) fuscatus, Gravenhorst.
Allongé, subconvexe, ailé, finement pubescent, éparsement ponctué, d'un
noir bronzé très-brillant sur la tête et le prothorax, densemenl pointillé,
obscur et mat sur les élytres et l'abdomen, avec les palpes et les tarses
d'un roux de poix. Elytres de la longueur du prothorax : celui-ci subcarré,
à espace longitudinal li<se , assez large. Tête un peu plus étroite que le
prothorax.
<f Le 6e arceau ventral subsinué dans le milieu de son bord apical.
$ Le 6e arceau ventral simple à son bord apical.
Staphylinus fuscatut, Gravenhorst, Micr. 16i, 10; — Mon. 112, 123. — Heer.
160 BRÉVIPENNES
Faun. Col. Hclv. I, 254, 21. — Fairmaire et Laboulbêne, Faun. Ent. Fr. I, 510,
24.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 414, 21.
Staphylinus crassicollis, Gravenhorst, Micr. 7, 7. — Latreille, Hist. Nat. Crust.
et Ins. IX, 302, 15.
Staphylinus bipunctatus, Gyllenhal, Ins. Suec. IV, 474, 9.— Mannerheim, Brach.
24, 19.
Staphylinus morio, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 288, 9.
Ocypus fuscatus, Erichson, Col. March. I, 441, 5 ; — Gen. etSpec. Staph. 411, 12.
— Redtenbaciier, Faun. Austr. 698, 11. — Kraatz, Ins. Deut. II, 558, 10. —
Thomson, Skand. Col. II, 148, 3, 1860.
Long., Om,013 (6 1.); — larg., Om,0026 (1 1. 1/4).
Corps allongé, subconvexe, ailé, obscur et mat sur les élytres et l'abdo-
men, d'un noir bronzé très-brillant sur la tête et le prothorax ; revêtu
d'une fine pubescence d'un gris très-obscur.
Tête suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax ; éparsement
ponctuée sur son disque, plus densement sur les côtés, surtout derrière
les yeux ; éparsement sétosellée ; d'un noir bronzé très-brillant; légère-
ment pubescente. Front très-large, peu convexe. Cou ponctué, légèrement
pubescent, d'un noir brillant. Épistome à bord antérieur à peine sensible,
subcorné, lisse, noir. Labre cilié et fortement sétosellé en avant. Mandibules
noires. Palpes d'un roux de poix.
Yeux grands, noirs, avec un cercle pâle.
Antennes assez courtes, sensiblement plus longues que la tête ; subfili-
formes ; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; noires, avec
leur extrémité souvent moins obscure; à 1er article en massue allongée,
grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, plus long
que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e à 7e sub-
carrés : les 8e à 10e subobconiques, subtransverses , vus de côté : le der-
nier assez court, obliquement tronqué ou subéchancré au bout, subacu-
miné inférieurement.
Prothorax subcarré ou à peine plus long que large ; de la largeur
des élytres; tronqué au sommet; à angles antérieurs subobtus et arrondis;
presque droit ou à peine arqué sur les côtés; subarrondi à sa base ainsi
qu'aux angles postérieurs, qui sont très-obtus; assez convexe ; éparsement
et assez fortement ponctué, plus densement sur les côtés, avec un espace
longitudinal lisse, assez large, sur son milieu; éparsement et longuement
STAPHYL11N1EJNS. — Oci/pilS 16l
sétosellé latéralement ; d'un noir bronzé très-brillant ; presque glabre ou
à peine pubescent. Repli noir, lisse, glabre.
Êcusson pointillé, obscur, densement pubescent.
Èlytres sublransverses, environ de la longueur du prothorax ; subdé-
primées ; finement, très-densement et rugueusement pointillées; éparse-
ment sétosellées ; d'un noir un peu bronzé, mat ou presque mat; finement
et assez densement pubescentes. Épaules étroitement arrondies.
Abdomen plus ou moins allongé, presque aussi large à sa base que les
élytres ; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés ; assez fortement con-
vexe sur le dos; très-éparsernent sétosellé; finement, très-densement et
aspèrement pointillé (1); d'un noir mat. avec une pubescence obscure et
serrée. Le 6e segment subtronqué au sommet.
Dessous du corps finement, densement et aspèrement pointillé, avec
l'intervalle des points très-finement chagriné ; d'un noir assez brillant ;
finement pubescent. Dessous de la tête presque lisse, très-éparsement
ponctué. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement et longue-
ment sétosellé , à pores sétifères bien distincts , plus nombreux en
arrière.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués; pubescents; noirs, avec les
larses et parfois les tibias d'un roux de poix plus ou moins foncé. Cuisses
postérieures peu allongées. Tibias antérieurs simplement pubescents sur
leur tranche externe, seulement avec 2 ou 3 épines en dessous, à pubes-
cence blonde.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se prend sous les bouses semi-
desséchées, sous les pierres et sous les mousses des forêts et des monta-
gnes, dans les environs de Paris, la Normandie, la Bourgogne, l'Auver-
gne, les Alpes, etc.
Obs. Elle est remarquable par l'espace lisse assez large qui s'étend lon-
gitudinalement sur le milieu du prothorax, avec celui-ci plus éparsement
ponctué sur son disque que dans tous ses congénères. La tête est égale-
ment peu ponctuée sur le front ; elle est plus orbiculaire et moins large
que dans les espèces précédentes, etc.
(1) Ici les séries dorsales de pores sétifères sont bien marquées et indiquées par
des points enfoncés beaucoup plus gros, et il en est ainsi chez toutes les espèces sui-
vantes. Dans les précédentes, à part les alpestris, brunnipes et mus, ces points sont
peu apparents.
BR. 11
162 BRÉVIPENNES
Le dernier article des palpes maxillaires est submsit'orme, aussi long
et plus étroit que le précédent, chez les deux sexes, subtronqué chez le <? ,
mousse au bout chez la $ .
14. Ocypus (Pseudocypiis) pieigtenuis , Fabricius.
Allongé, peu convexe, ailé, finement et densement ponctué, finement
pubescent, d'un bronzé brillant sur la tête et le prothorax, obscur et mat
sur les élytres et l'abdomen, avec l'extrémité des antennes et les palpes
d'un roux de poix. Élytres un peu plus courtes que le prothorax : celui-ci
subcarré, à fine ligne lisse. Tête un peu moins large que le prothorax.
Abdomen avec des lignes longitudinales grises.
<f Le 6e arceau ventral faiblement sinué dans le milieu de on
bordapical, avec un étroit espace lisse au devant du sinus.
Ç Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus picipennis, Fabricius, Ent. Syst. I, II, 521, 8; — Syst. El. II, 591,
10. — Panzer, Ent. Germ. 353, 7. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 414, 20.
Staphylinus aeneocephalus, Paykull, Mon. Staph. II, 6 ; — Faun. Suec. III, 374,
10. ~ Gravenhorst, Micr. 8, 8 ; —Mon. 113, 126.— Gyllenhal, Ins. Suec. II,
291, 12.— Mannerueim, Brach. 23, 11.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 255, 22. —
Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 510, 25.
Emus aeneocephalus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Eut. Par. I, 373, 22.
Ocypus picipennis, Erichson, Col. March. I, 442, G; — Geii. et Spec. Staph. 412,
13.— Redtenbacher, Faun. Austr. 698, 12.— Kraatz, Tns. Deut. II, 559, 11.—
Thomson, Skand. Col. II, 148, 4, 1860.
Variété a. Elytres d'un noir de poix.
Staphylinus tristis, Fabricius, Ent. Syst. I, II, 524, 21 ; — Syst. El. II, 594, 23.
Staphylinus chalcocephalus, Mannerheim, Brach. 23, 12.
Emus chalcocephalus. Boisduval et Lacokdaire, Faun, Ent. Par. I, 374, 23.
Variété b. Élytres d'un brun ferrugineux.
Long., 0n\0175 (8 1.); — larg., 0m,0030 (1 1/3 1.).
Corps allongé, peu convexe, ailé, d'un bronzé brillant sur la tête et le
pruthorax, plus obscur et mat sur les élytres et l'abdomen ; recouvert
STAPHYLIMENS. OcfjpllS 1(53
d'une fine pubescence grise, condensée sur celui-ci en lignes longitudi-
nales cendrées.
Tête suborbiculaire, un peu ou à peine moins large que le prothorax ;
finement et densement ponctuée ; éparsement et longuement sétosellée ;
d'un bronzé brillant ; légèrement pubesente. Front très-large, peu con-
vexe, un peu moins densement pointillé sur son milieu. Cou pointillé,
pubescent, d'un bronzé brillant. Ëpistome à bord antérieur submembra-
neux, livide. Labre cilié et fortement sétosellé en avant. Mandibules noires.
Palpes d'un roux de poix. •
Yeux grands, obscurs, parfois lavés de gris.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; subfiliforme^
ou à peine épaissies (1) ; pubescentcs et éparsement pilosellées vers leur
base; obscures et souvent graduellement roussâtres vers leur extrémiié ;
à 1er article en massue allongée, grêle et subarquée : les 2e et 3e obeo
niques : le 3e un peu plus long que le 2U : les suivants graduellement un
peu plus courts, subobconiqn.es : les 4e à 7e aussi longs ou a peine plus
longs que larges : le 8° non, les 9e' et 10e faiblement transverses, vus de
côté : le dernier court (</) on assez court ( Ç ), subtronqué ou à peine
échancré au bout, subacuminé intérieurement.
Prothorax subcarré ou à peine plus long que large, de la largeur des
élytres; tronqué au sommet; à angles antérieurs subobtus et arrondis ;
presque droit ou à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi
qu'aux angles postérieurs ; assez convexe ; finement, densement et unifor-
mément pointillé, avec une étroite ligne longitudinale lisse entre 2 séries '
dorsales de points plus forts ; éparsement et longuement sétosellé sur les
côtés ; d'un bronzé brillant ; légèrement pubescent. Repli d'un noir mé-
tallique, lisse, glabre.
Êcusson pointillé, d'un noir bronzé, pubescent, avec une grande tache
postérieure d'un noir velouté.
Élytres transverses, un peu plus courtes que le prothorax ; subdépri-
mées; finement, très-densement et rugueusement pointillées;àpeineséto-
sellées; d'un bronzé plus ou moins obscur et mat ; à pubescence serrée et
d'un gris blond, avec des taches subdénudées ou rembrunies. Épaules
effacées.
(1) Il est à remarquer que, dans toutes les espèces répondant à notre sous-genre
l'seudocypus, les antennes, assez courtes, sont subnliformes, souvent même subépais-
sies plutôt que subatténuées vers leur extrémité, surtout vues de côté.
164 BRÉVIPENNES
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; subpa-
rallèle ou à peine arqué sur les côtés et parfois subatlénué en arrière ;
assez fortement convexe sur le dos ; éparsement sétosellé, à pores sétifères
très-distincts; finement, très-densement et aspèrement pointillé; d'un
noir bronzé, obscur et mat, avec 5 lignes longitudinales d'un soyeux
cendré, la médiane plus tranchée et continue, les autres plus ou moins
interrompues. Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, avec l'intervalle
des points très-finement chagriné; d'un noir submétallique assez brillant ;
finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, grossièrement et éparse-
sement ponctué. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, à pores séti-
fères très-distincts, plus nombreux en arrière sur les côtés.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, pubescents ; noirs, avec les
turses et parfois les tibias d'une couleur de poix souvent un peu roussâtre.
Cuisses postérieures suballongées. Tibias antérieurs simplement pubes-
cents, seulement avec 2 ou 3 épines en dessous, à pubescence blonde et
assez brillante.
Patrie. Cette espèce est médiocrement commune, sous les pierres, sur-
tout sur les coteaux élevés et exposés au soleil, dans une grande partie de
la France : les environs de Paris et de Lyon, la Bretagne, la Normandie,
l'Alsace, la Bourgogne, l'Auvergne, le Beaujolais, les Alpes, la Savoie, la
Lozère, la Provence, les Pyrénées, etc.
Obs. La ponctuation serrée de la tête et du prothorax, et les lignes d'un
soyeux cendré de l'abdomen, la distinguent amplement de l'O. fuscatus.
La couleur générale est moins obscure, la ligne lisse du prothorax moins
large, la taille est plus grande, etc. Les palpes ont à peu près la même
conformation.
Les petits exemplaires atteignent à peine 13 millimètres.
15. ©cypus (Pseudocypus) aeneocephalus, de Geer.
Allongé, peu convexe, ailé, finement et densement ponctué, finement
pubescent, d'un bronzé brillant sur la tète et le prothorax, mat sur les
élytres. obscur sur l'abdomen, avec les antennes et les palpes roux, les
tibias et les tarses d'un roux de poix. Élytres de la longueur du prothorax:
celui-ci suboblong, à fine carène lisse. Tête moins large que le prothorax.
Abdomen avec des lignes longitudinales grises ou blondes.
STAPHÏL1NIENS. — OcypUS 165
a" Le 6e arceau ventral à peine sinué dans le milieu de son bord apical,
avec un léger espace angulaire lisse au devant du sinus.
Ç Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus aeneocephalus, de Geer, Ins. IV, 22, 8. — De Villers, Ent. I, 423,
584.— Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 300, 13. — Fauvel, Faun. Gallo-
Rhén. III, 417, 24.
Staphylinus cupreus, Rossi, Faun. Etr. I, 248, 612, pi. 7, fig. 13. — Olivier, Ent.
n» 42, 16, 16, pi. Il, fig. 16.— Fourcroy, Ent. Par. I, 173, 33.— Heer, Fain .
Col. Helv. I, 255, 24. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, SU, 26.
Staphylinus aeneicollis, — Gyuenhal, Ins. Suec. IV, 475, 12-13. — Mannerheim,
Brach. 23, 13.
Emus aeneicollis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Far. I, 24, 74.
Ocypus cupreus, Erjchson, Col. Mardi. I, 443,7; — Gen. et Spec Staph. 412,
14. — Redtenbacher, Faun. Austr. 698, 12. — Kraatz, Ins. Deut. II, 560, 12.
— Thomson, Skand. Col. II, 149, 5.
Variété a. Élytres d'un brun ferrugineux. Antennes et pieds entier. -
ment d'un roux testacé.
Long., Om,0153 (7 1.); — larg., 0m,0030 (1 1/3 1.).
Corps allongé, peu convexe, ailé, d'un bronzé brillant sur la tête et le
prothorax, mat sur les élytres, obscur sur l'abdomen ; recouvert d'une
fine pubescence grise, condensée sur celui-ci en lignes longitudinales
cendrées ou blondes.
Tête suborbiculaire ou brièvement subovalaire, moins large que le pro-
thorax, finement et densement ponctuée, éparsement et longuement sétu-
sellée ; d'un bronzé brillant, légèrement pubescente. Front irès-large, peu
convexe, offrant en arrière une étroite ligne longitudinale lisse. Cou poin-
tillé, pubescent, d'un bronzé brillant. Épistome à bord antérieur étroite-
ment submembraneux, livide. Labre cilié et fortement sétosellé en avant.
Mandibules d'un noir de poix. Palpes roux.
Yeux grands, obtus, à taches grises.
Antennes assez courtes, plus longues que la têie, subfiliformes ou à
peine épaissies ; pubescentes jusque près de leur extrémité et éparsement
sétosellées vers leur base ; rousses , avec leur milieu parfois un peu rem-
bruni ; à 1er article en massue allongée, grêle et subarquée : les 2e et 3e
obconiques : le 2e oblong : le 3e suballongé, un peu plus long que le 2e:
les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e à 7e obconico-sub-
166 BRÉVIPEKNES
cylindriques, à peine ou non plus longs que larges : les 8e à 10e subob-
coniques : le 8° à peine ou non, les 9e et 10e faiblement transverses, vus
de côté : le dernier assez court, obliquement subéchaucré au bout et
acuminé intérieurement.
Prothorax en carré suboblong ; à peine aussi large que les élytres ; par-
fois subcomprimé et subrétréci en avant; tronqué au sommet; à angles
antérieurs subobtus et arrondis : presque droit sur les côtés ; arrondi à sa
base, ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez convexe ; finement et dense-
ment ponctué, avec une ligne subélevée lisse entre 2 séries dorsales de
points plus forts; plus densement pointillé et souvent longitudinalement
subimpressionné, surtout en arrière, de chaque côté de la ligne médiane ;
éparsement et longuement sétosellé sur les côtés ; d'un bronzé brillant ;
finement pubescent, avec la pubescence plus distincte et divergente sur
les impressions. Repli noir, lisse, glabre.
Ecusson pointillé, d'un noir submétallique; à pubescence grise, avec
une grande tache postérieure, veloutée de noir.
Élytres subtransverses, de la longueur du prothorax ; subdéprimées ;
finement, très-densement et rugueusement pointillées ; éparsement séto-
.vollées; d'un bronzé un peu obscur et mat; à pubescence serrée, grise ou
blonde, parfois plus obscure et mélangée de poils pâles. Épaules étroite-
ment arrondies.
Abdomen allongé ou suballongé, un peu moins large à sa base que les
élytres, subparallèle sur ses côtés et souvent subatténué en arrière ; assez
fortement convexe sur le dos ; à pores sétifères bien marqués; finement,
très-densement et aspèrement pointillé; d'un noir submétallique et mat;
à pubescence obscure, avec 5 lignes longitudinales d'un soyeux gris ou
liiond, la médiane plus tranchée, plus large, continue, les autres obsolètes
ou interrompues. Le 6e segment obtusément tronqué au sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, avec l'intervalle
des points très-finement chagriné ; d'un noir submétallique un peu bril-
l.int; finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparsement et
fortement ponctué. Métasternum subdéprimé, parfois avec une très-fine
ligne longitudinale lisse. Ventre convexe, à pores sétifères bien mar-
qués.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés ; à pubescence grise ou blonde ;
noirs, avec les tibias et les tarses d'un roux de poix. Cuisses postérieures
peu allongées. Tibias antérieurs simplement pubescents, seulement avec
2 ou 3 épines en dessous.
STAPHYLINIENS. Oci/piiS 1 67
Patrie. Cette espèce est assez commune sous les pierres et les mousses,
sur les collines chaudes, dans presque toute la France.
Obs. Elle se distingue facilement de YO. picipennis par sa taille un peu
moindre, moins parallèle, et surtout par son prothorax un peu plus oblong,
subimpressionné et plus densement pointillé sur les côtés de la ligne
médiane, qui est subélevée en arrière. Les élytres sont un peu moins
courtes, les antennes et les pieds moins obscurs, etc.
Les exemplaires du nord de la France et des montagnes, généralement
moindres (10 à 12 millimètres), ont les élytres un peu plus courtes.
La variété a, capturée en Provence, est remarquable par ses élytres
ferrugineuses, par ses antennes et ses pieds d'un roux testacé. Le velouté
de Técusson est parfois comme roussi.
Les confinis et angustatus de Stephens (M. Br. V, 211 et 212) ne sont
probablement que des variétés du cupreus ?
Le dernier article des palpes maxillaires, à peine plus long mais plus
grêle que le pénultième, est subfusiforme, parfois subatténué vers son
sommet, mousse au bout dans les 2 sexes.
Nous donnerons ici une espèce voisine, non encore signalée en France :
Ocypus (Pseutlocypus) confusus, Baudi.
Allongé, peu convexe, ailé, finement ponctué, finement pubescent, d'un
bronzé brillant sur la tête et le prothorax, obscur et mat sur les élytres
et l'abdomen, avec les palpes, la base et le sommet des antennes, les tibias
et les tarses roux. Élytres de la longueur du prothorax : celui-ci oblong,
à ligne lisse entière et moins fine. Tête un peu moins large que le prothorax.
Abdomen à pubescence obscure, presque uniforme ou avec quelques poils
pâles.
Ocypus confusus, Baudi, Stud. Ent. I, 122. — Kraatz, Ins. Deut. 11,560, note.
Staphylinus confusus, Fairmairg et Laboulbènë, Faun. Ent. Fr. I, 511, 27.
Variété a. Élytresun peu roussâtres.
Long.,0"\013(G 1.); — larg., 0m,0027 (1 1/41.).
Patrie. Les Alpes du Piémont.
Obs. Cette espèce, que nous avons jadis reçue de feu Truqui, diffère de
168 BRFVIPENNES
l'O. cupreus par sa tête et son prothorax un peu plus brillants, avec
celui-ci surtout moins densement pointillé sur les côtés de la ligne mé«
diane lisse, qui est un peu plus large et moins élevée. De plus, la pubes-
cence de l'abdomen est presque uniformément obscure, avec quelques
rares poils cendrés.
Peut-être est-elh; une variété à prothorax épilé de l'espèce suivante ?
Toutefois, la ligue lisse du prothorax, plus élevée, est obsolètement
prolongée sur le cou et le vertex. etc.
Nous avons reçu 4 insectes différents, sous le nom de confusus ; le 1er,
venant de feu Truqui, est. pour nous, le vrai confusus ; le 2e était un mus ;
le 3e un aeneocephalus ; le 4e, un fulvipennis.
16. Ocypus (Psetidoçypus) oliscuroaeneiig, Fairmaire.
Allongé, peu convexe, ailé, finement et très -densement ponctué, finement
pubescent, d'un bronzé obscur et peu brillant, avec les palpes, les antennes
et les tarses d'un roux de poix. Élytres de la longueur du prothorax :
celui-ci suboblong, à carène lisse, obsolète en avant. Tête un peu moins
large que le prothorax. Abdomen à pubescence obscure, variée de poils
cendrés.
a* Le 6e arceau ventral assez fortement sinué dans le milieu de son
boid apical avec un rebord lisse sensible, formant presque gouttière au
devant du sinus.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus obscuroaeneus, Fairmame, Ann. Soc. Ent. Fr. 18S2, 73; 1860. 157. —
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 416, 23.
Long., CK016 (7 1/31.); — larg., 0m,0030 (1 1/3 1.).
Corps allongé, peu convexe, ailé, d'un bronzé obscur et peu brillant,
avec l'abdomen à pubescence noire, variée de poils d'un cendré pâle.
Tête suborbiculaire, un peu inoins large que le prothorax; finement et
très-densement ponctuée ; un peu moins densement en avant; éparsement
et longuement sétosellée; d'un bronzé obscur et un peu brillant ; médio
crement pubescente. Front très-large, peu convexe, avec les 2 pores séti-
STVPHYLINIENS. OcypilS 169
fères antérieurs bien marqués (1). Cou pointillé, pubescent. d'un bronzé
assez foncé et un peu brillant. Èpistomek bord antérieur étroit, subcorné,
obscurément livide. Labre cilié et fortement sétosellé en avant. Mandibules
noires. Palpes d'un roux de poix.
Yeux grands, obscurs, lavés de cendré
Antennes assez courtes, plus longues que la tète; subfiliformes; pubes-
centes jusque près de leur extrémité et éparsement pilosellées vers leur
base : d'un roux de poix ferrugineux, avec les articles intermédiaires par-
fois un peu rembrunis ; le Ie'- en massue allongée, grêle el subarquée :
les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong, le 3e assez allongé, évidemment
plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e
à 7e oblongs ou suboblongs, obconico-subcylindriques : les 8° à 10e sub-
obconiques : les 8e et 9e non, le 10e à peine tranverses, vus de côté : le
dernier court ou assez court, subtronqué au bout etsubacuminé inférieu-
rement.
Prothorax en carré suboblong, à peine aussi large que les élytres ;
parfois subcomprimé et subrétréci en avant ; tronqué au sommet ; à an-
gles antérieurs subobtus et émoussés; presque droit ou à peine arqué sur
les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs qui sont très-
obtus ; subconvexe; finement et très-densement ponctué, avec 2 séries
dorsales de points plus forts, entre lesquels une étroite carène lisse, con-
fuse ou seulement visible en arrière ; éparsement et longuement sétosellé
sur les côtés ; d'un bronzé obscur et peu brillant, avec une fine pubes-
cence serrée et d'un gris sombre. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson pointillé, d'un bronzé obscur, velouté de noir.
Élytres subtransverses, environ de la longueur du prothorax ; subdé-
primées ; finement, très-densement et rugueusement pointillées; éparse-
ment sétosellées; d'un bronzé sombre, mat ou presque mat ; à pubescence
obscure, mélangée de poils lisses et brillants. Épaules effacées.
Abdomen allongé ou suballongé, un peu moins large à sa base que les
élytres, subatténué en arrière; ass^z fortement convexe sur le dos ; à pores
sétifères très-marqués ; finement, Irès-densement et aspèrement pointillé;
d'un noir presque mat et subvelouté; à pubescence obscure, mélangée de
poils pâles et brillants, avec quelques cils fauves au bord apical d?s 4 pre-
miers segments, Le 6e obtusêment tronqué au sommet.
(1) Dans les espèces précédentes, ces pores, peu ou à peine sensibles, sont à la
fois un peu plus écartés.
170 BRÉVJPE>~3N"ES
Dessous du corps densetnent et aspèrement ponctué, avec l'intervalle
des points très-finement chagriné; d'un noir brillant; à pubescence fine
et d'un gris obscur. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué.
Métastemum subdéprimé, avec une très -fine ligne longitudinale lisse.
Ventre convexe, à pores sétifères bien marqués ; paré ça et là. surtout
vers les côtés, de quelques poils pâles et brillants.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés ; à pubescence grisâtre ; noirs,
avec les tarses d'un roux de poix. Cuisses postérieures suballongées. Tibias
antérieurs simplement pubescents ou seulement avec 2 ou 3 épines en
dessous, à pubescence blonde et brillante vers son extrémité.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se trouve sous les pierres, dans
les lieux sablonneux et exposés au midi des montagnes des environs de
Lyon et du Beaujolais. Elle se prend aussi dans le Limousin et la Guienne.
Obs. Elle est de la taille des plus grands exemplaires du cupreus, mais
d'une couleur plus sombre et moins brillante. La tête et le prothorax sont
plus densement pointillés, avec celui-ci nullement subimpressionné de
chaque côté delà ligne lisse, qui est plus obsolète. L'abdomen, sans bandes
longitudinales grises, est obscur, avec quelques poils épars, pâles ou
fauves, etc. Les palpes sont à peu près de même.
Elle ne diffère de YO. confusus que par une taille un peu plus forte, par
sa tête et son prothorax plus obscurs, moins brillants, plus pubescents et
plus densement pointillés, avec ce dernier à ligne lisse plus fine et plus
effacée. Les antennes, moins rembrunies dans leur milieu, sont un peu
plus longues, avec leurs pénultièmes articles moins courts, etc.
f *. Ocypus (Paeudocypus) fulvipennis. Erichson.
Allongé, peu convexe, ailé, finement et densement ponctué, finement
pubescent, d'un bronzé obscur et brilla?it sur la tête et le prothorax, avec
les palpes, les antennes, les élytres et les pieds roux, et l'abdomen d'un
noir mat. Élytres à peine moins longues que le prothorax : celui-ci sub-
oblong. à étroite ligne lisse. Tête un peu moins large que le prothorax.
Abdomen à pubescence obscure, variée de poils pâles.
a" Le 6e arceau ventral à peine sinué dans le milieu de son bord apical,
STAPHYLIME.NS. OcypilS 171
avec un espace triangulaire subimpressionné, lisse et submembraneux,
BU devant du sinus.
Ç Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus chakocephalus, Nordmann, Symb. 70, 62.
Emus picipennis. Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 374, 25.
Ocypus fulvipennis Erichson, Gen. et Spec. Staph. 413, 15. — Redtenbacher, Faun.
Austr. 099. — Kraatz, Ins. Deut. N, 501, 13.
Staphylinus vagans, Heer, Faun. Col. Ilelv. 1,255, 23.
Staphylinus fulvipennis, Fairmaire et Labollbène, Faun. Ent. Fr. I, 511, 28. —
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III.. 415, 22.
Long., 0*0142 (6 1/2 1.) ; — larg., 0m,0027 (1 1/4 1.).
Corps allongé, peu convexe, ailé, d'un bronzé foncé et brillant sur la
tète et le prothorax, avec les élytres rousses et l'abdomen noir, celui-ci à
pubescence obscure, variée de poils pâles.
Tête suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax; finement et
densement ponctuée, un peu moins densement sur son disque et en avant ;
éparsemenl et longuement sétoseilée ; d'un bronzé obscur et brillant ;
légèrement pubescente. Front très-large, peu convexe. Cou pointillé,
légèrement pubescent, d'un bronzé sombre et brillant. Êpistome à bord
antérieur étroit, à peine submembraneux, livide. Labre cilié et fortement
.- -■'•tosellé en avant. Mandibules d'un noir de poix. Palpes roux.
Yeux grands, noirs, lavés de gris.
Antennes assez courtes, plus longues que la tête ; subfiliformes ou à
peine épaissies ; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ;
rousses, parfois à peine rembrunies dans leur milieu ; à 1er article en
massue allongée, grêle et subarquée: les 2e et 3e obconiques : le 2e
oblong, le 3e un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement plus
"courts, subobconiques : les 4e et 5e un peu, les 6e et 7e à peine ou non plus
longs que larges : le 8e' à peine ou non, les 9e et 10e faiblement trans-
verses : le dernier assez court, obliquement tronqué ou subéchancré au
bout et subaeuminé inférieureinent.
Prothorax en carré suboblong, presque aussi large, que les élytres ;
souvent subrétréci en avant ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs
presque droits mais subarrondis ; à peine arqué sur les côtés ; arrondi à
sa base ainsi qu'aux angles postérieurs qui sont très-obtus; médiocrement
convexe ; finement et densement ponctué, avec un espace longitudinal
172 BRRVIPENNES
lisse, sensible, enlre 2 séries dorsales de points plus forts : éparsenient et
longuement sétosellé sur les côtés ; d'un bronzé sombre et brillant, avec
une légère pubescence grisâtre. Repli noir, lisse, glabre.
Êcusson pointillé, à pubescence grise, velouté de noir dans sa partie
postérieure.
Élytres subtransverses, à peine ou un peu plus courtes que le prothorax,
subdéprimées ; finement, très-densement et rugueusement pointillées ;
éparsement et longuement sétosellées; entièrement d'un roux mat, avec
une fine pubescence serrée, d'un gris blond ou fauve. Épaules effacées.
Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large que les élytres,
subatlénué en arrière; assez convexe sur le dos; à pores sétifères bien
marqués ; finement, très-densement et aspèrement pointillé ; d'un noir
mat et subvelouté ; à pubescence d'un gris très-obscur, mélangée de poils
pâles et brillants, avec quelques cils fauves au bord apical des 4 premiers
segments. Le 6e obtusément tronqué au sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, d'un noir brillant,
finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué.
Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, à pubescence d'un gris obscur,
variée, surtout sur les côtés, de quelques rares poils pâles et brillants.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, à pubescence blonde ; roux,
avec les hanches d'un noir de poix. Cuisses postérieures peu allongées.
Tibias antérieurs simplement pubescents ou seulement avec 2 ou 3 épines
en dessous, à pubescence devenant soyeuse et brillante vers leur extrémité.
Patrie. Cette espèce, peu commune, habite sous les pierres et sous les
mousses, surtout dans les endroits humides, dans diverses provinces de la
France : les environs de Paris et de Lyon, l'Alsace, la Bourgogne, le
Bugey, la Savoie, les montagnes du Beaujolais, les Alpes, les Pyrénées,
la Provence, etc.
Obs. Elle se distingue aisément des précédentes par la couleur des
élytres et des pieds. L'abdomen est à peu près semblable à celui de
l'O. obscuroaeneus .
Le dernier article des palpes est peut-être un peu moins atténué et plus
distinctement subtronqué au bout.
STAPHYLINIE^S. TaSQUlS 173
Genre Tasgius , Tasgie, Leach.
Leach in Stephens, III. Brit. Ent. V, 213, 1835.
Élymologie incertaine.
Caractères. Corps allongé, subdéprimé, ailé, légèrement pubescent.
Tête grande, saillante, suborbiculaire, portée sur un col court, beau •
coup moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les côtés,
cootiguës en dessous. Êpistome tronqué au sommet, à bordure submem-
braneuse très-étroite. Labre court, bilobé. Mandibules saillantes, assez
robustes, unidentées intérieurement vers leur milieu, aiguës, arquées,
croisées au repos. Palpes maxillaires médiocres, à 1er article court : le 2e
suballongé, en massue subarquée : le 3e plus court, oblong, obeonique :
le dernier de la longueur du précédent, subsécuriforme chez les çf , sub-
cvlindriqueou subfusitbrme chez les Ç . Palpes labiaux courts, à dernier
article grand, épais, subsécuriforme dans les 2 sexes. Menton transverse,
trapéziforme, beaucoup plus étroit en avant, membraneux, avec sa base
cornée ou subcornée.
Yeux assez grands, peu saillants, subovales, obliques, séparés du cou
par un intervalle aussi long que leur plus grand diamètre.
Antennes suballongées, subfiliformes ; à 1er article en massue allongée,
grêle et subarquée : le 3e plus ou moins allongé, plus long que le 2e : les
4e à 10e graduellement un peu plus courts, peu ou non confisais, avec le
pénultième, seul à peine ou non transverse : le dernier assez court, obli-
quement tronqué ou subéchancré au bout.
Prothorax en carré à peine oblong; aussi large ou un peu moins large
que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs peu saillants ;
arrondi à sa base; finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord
la;éral sinueusement infléchi d'arrière en avant. Repli large, incliné, visible
vu de côté, avec ou sans opercule prothoracique.
Ecusson grand, ogival ou subtriangulaire.
Elytres subcarrées ou à peine transverses, simultanément subéchancrées
à leur bord apical ; subarrondies à leur angle postéro-externe; finement
i bordées sur la suture. Repli médiocre ou assez étroit , subvertical.
Epaules à peine saillantes.
174 BRÉVIPENiNES
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures; offrant
entre celles-ci un angle à sommet subaigu, à disque postérieurement relevé
en carène. Mésosternum à lame médiane triangulaire, assez courte, à
sommet brusquement rétréci en pointe acérée, prolongée environ jusqu'au
tiers des hanches intermédiaires. Médiépisternums très-grands, séparés
du mésoternum par une très-fine suture transversale et subsinueuse.
Médiêpimères étroites, plus ou moins linéaires. Métasternum court, forte-
ment échancré au devant des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci
en un lobe court et subentaillé ; avancé entre les intermédiaires en saillie
à peine sensible et subarrondie, au devant de laquelle un intermède court,
triangulaire, lisse. Postépisternums étroits, terminés en languette mousse,
divergeant à peine du repli des élytres. Postépimères plus ou moins ré-
duites., parfois peu distinctes, en onglet.
Abdomen allongé, subparallèle ou parfois subatténué en arrière, forte-
ment rebordé sur les côtés ; à 2e segment basilaire quelquefois un peu
découvert : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6e plus
ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui, avec 2 lanières
sétosellées. Ventre à 5e arceau un peu plus grand que les précédents : ie
6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes,
coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres, peu sail-
lantes, conico-ovalaires, fortement contiguës dans leur milieu. Les
postérieures médiocres, rapprochées à leur base, divergentes au sommet;
à lame supérieure conique, subétranglée ou sillonnée en travers dans son
premier tiers ; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds suballongés , médiocrement robustes. Trochanters antérieurs
petits, cunéiformes; les intermédiaires et postérieurs plus grands, ovales-
oblongs. Cuisses subcomprimées , subatténuées vers leur extrémité : les
antérieures sensiblement renflées ou élargies dans leur milieu. Tibias
graduellement élargis de la base au sommet, plus ou moins épineux,
munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons assez grêles, dont
l'interne plus long ; les antérieurs plus courts et plus robustes, simplement
pubescents sur leur tranche externe. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers
articles subdéprimés et dilatés dans les 2 sexes; les intermédiaires et pos-
térieurs plus développés, subcomprimés, subalténués vers leur extrémité ;
à 1er article allongé, plus long que les deux suivants réunis : les 2e à 4e
triangulaires, graduellement plus courts : le dernier légèrement en massu.%
subégal aux 2 précédents réunis. Ongles assez grêles, arqués.
staphyliiMExNS. — Tasgius 175
Obs. Les espèces de ce genre, médiocrement agiles, vivent cachées
sous les pierres et parfois dans les écuries.
Cette coupe générique, peu tranchée, ne diffère organiquement de la
précédente que par la structure des palpes labiaux, dont le dernier article
est grand, plus ou moins sécuriforme dans les 2 sexes. L'aspect général
est plus brillant, la tète et le prothorax moins pubescents. L'abdomen est
unicolore.
Le genre Tasgius est réduit à 2 espèces françaises bien caractérisées et
dont voici les différences :
a Opercule prothoracique nul. Tête et prothorax assez densement
ponctués. Êlytres d'un noir bleuâtre. Antennes et pieds roux. . pedator
aa Opercule prothoracique apparent. Tête et prothorax éparsement
ponctués. Êlytres noires. Base des antennes et pieds obscurs. . ater.
t. Tasgius pedator, Grâvenhorst.
Allongé, peu convexe, ailé, ponctué, légèrement pubescent, d'un noir
assez brillant, avec les êlytres bleuâtres, les palpes, les antennes et les
pieds roux. Tête et prothorax brillants, assez densement ponctués. Oper-
cule prothoracique nul.
çf Le oe arceau ventral à peine sinué dans le milieu de son bord
apical. Le dernier article des palpes maxillaires épais, subsécuriforme.
$ Le 6e arceau ventral arrondi à son bord apical. Le dernier article
des palpes maxillaires normal, subatténué au bout.
Staphylinus pedator, Grâvenhorst, Micr. 103, 9; — Mon. 113, 125. — Heer, Faun.
Col. Helv. I, 254, 19. — Fairmaire et Labouxb. Faun. Ent. Fr. I, 511, 29. —
Jacquelin du Val, Gen. Col. Eur. Staph. pi. 13, fig. 65. — Fauvel, Faun. Gallo-
Rhén. ffl, 417, 28 (1).
Astrapaeus rufipes, Latreille, Gen. Crust. et Ins. 1,285, 2.
Emus rufipes, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 371, 19.
Tasgius rufipes, Curtis, Brit. Ent. X, pi. 438.
Ocypus pedator, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 415, 17. — Kraatz, Ins. Deut. II,
•561, 14.
Tasgius pedator, Thomson, Skand. Col. II, 149, 2, 1860.
(1) Dans la sjnon\miede Fauvel, au lieu de Er. Gen. 561, lisez : Er. Gen. 415.
176 BRRVIPEN1NES
Long., 0m,020 (9 1.);— larg., 0m,0034(l 1/2 1.)-
Corps allongé, peu convexe, ailé, d'un noir assez brillant, avec les
élytres bleuâtres ; revêtu d'une fine pubescence grisâtre, à peine distincte
sur la tête et le prothorax, médiocrement serrée sur les élytres et
l'abdomen.
Tête suborbiculaire, à peine moins large que le prothorax ; assez for-
tement et assez densement ponctuée, avec des points plus petits dans les
intervalles; éparsement sétosellée ; d'un noir brillant ; à peine pubescente
sur son disque. Front très-large, faiblement convexe, parfois avec une
carène lisse, obsolète, peu visible. Cou pointillé, plus lisse sur son mi-
lieu, presque glabre, d'un noir brillant. Épistome à bord antérieur sub-
membraneux, nul ou très -étroit. Labre cilié et fortement sétosellé en
avant. Mandibules d'un noir de poix, la droite parfois avec une dent
obsolète derrière celle du milieu. Palpes roux, souvent plus ou moins
rembrunis.
Yeux assez grands, obscurs, lavés de gris.
Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ;
subfiliformes ; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base;
rousses, souvent rembrunies vers leur milieu ; à 1er article allongé, en
massue grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong, le 3°
suballongé, plus longs que le 2e : les suivants graduellement plus courts :
les 4e à 8e oblongs, subcylindriques: les 9e et 10e subobconiques : le 9e à
peine, le 10e non plus longs que large, vu de côté : le dernier assez court,
obliquement tronqué ou à peine échancré au bout, acuminé inférieure-
ment.
Prothorax en carré à peine oblong ; à peine moins large que les élytres ;
rarement à peine rétréci en arrière; tronqué au sommet ; à angles anté-
rieurs presque droits mais subarrondis ; subrectiligne ou à peine arqué
sur les côtés ; subarrondi à sa base , avec celle-ci parfois subtronquée
dans son milieu; à angles postérieurs très-obtus et arrondis ; assez con-
vexe, assez fortement et assez densement ponctué, avec un point plus
petit dans les intervalles et une fine carène longitudinale lisse, obsolète,
souvent tout à fait effacée en avant ; éparsement et longuement sétosellé
sur les côtés ; d'un noir brillant ; à peine pubescent ou presque glabre.
Repli noir, lisse, glabre.
Ècusson assez fortement ponctué, noir, pubescent.
STAPHYL1NIENS. TciSfjhlS 177
Êlylres sublransverses, environ de la longueur du prothorax; subdé-
primées; très-densement et rugueu.sement ponctuées; éparsement séto-
sellées ; d'un noir assez brillant et plus ou moins bleuâtre, avec une fine
pubescence d'un gris azuré . Épaules effacées.
Abdomen allongé, à peine moins large que les élytres ; subparallèle ou
un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; distinctement séto-
sellé ; assez finement, densement et aspèrement ponctué; d'un noir un peu
brillant, avec une fine pubescence grisâtre. Le 6e segment subtronqué (</)
ou subarrondi ( $ ) au sommet.
Dessous du corps densement et subaspèrement ponctué, d'un noir bril-
lant, finement pubescent. Dessous de la tête éparsement et fortement
ponctué. Métasternum subdéprimé, avec un sillon longitudinal lisse,
visible seulement en arrière. Ventre convexe, distinctement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, pubescents, d'un roux plus ou
moins foncé, avec les hanches, et rarement les cuisses, d'un noir de poix.
Cuisses postérieures peu allongées. Tibias antérieurs simplement pubes-
cents ou seulement avec 2 ou 3 épines en dessous, à pubescence fauve êi
brillante sur leurs arêtes externe et interne, ainsi que sur la tranche infé-
rieure des cuisses antérieures, et au dessous de tous les tarses.
Patrie. Cette espèce est assez commune, au printemps et en été, sous
les pierres, dans les expositions chaudes : les environs de Paris et de
Lyon, la Normandie, la Bretagne, le Bourbonnais, la Bourgogne, le Beau-
jolais, les Alpes, les Pyrénées, le Languedoc, la Provence, etc.
Obs, Elle varie un peu pour la taille et pour la couleur des palpes, des
antennes et des pieds. Ces deux derniers organes sont quelquefois presque
entièrement rembrunis, excepté leur extrémité.
Parfois le prothorax paraît subatténué vers son sommet.
Le 5° arceau ventral est souvent à peine sinué dans le milieu de son
bord apical, et la même remarque s'applique à l'espèce suivante.
On doit rapporter au pedator le Siculus d'Aube (Ann. Fr. 1842, 234).
LARVE
Nous avons trouvé plusieurs larves du Tasgius pedator en compagnie
de l'insecte parfait. Nous en donnerons ici la description :
Corps allongé, peu épais, atténué en arrière, sétosellé, d'un roux de
BR. " * 12
180 BRÉVlPEJNiNES
sêtosellée; d'un noir très-brillant ; à peine pubescente. Front très-large,
peu convexe, avec une ligne longitudinale, lisse. Cou ponctué sur les cô-
tés, lisse sur son milieu, presque glabre, d'un noir très-brillant. Épistome
à bord antérieur submembraneux, très-étroit, livide. Labre cilié et forte-
ment sétosellé en avant. Mandibules noirâtres, obtusément dentées ou
simplement angulées vers le milieu de leur côté interne. Palpes couleur
de poix, avec le dernier article des maxillaires souvent roussâtre.
Yeux assez grands, obscurs ou gris.
Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis; sub-
filiformes; pubescentes et éparsemen pilosellées vers leur base ; noires,
avec leur sommet obscurément ferrugineux ; à 1er article en massue allon-
gée, grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong : le 3e allongé,
sensiblement plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus
courts : les 4e à 8e oblongs ou suboblongs, subcylindriques : les 9e et
10e subobconiques : le 9e non, le 10e parfois à peine subtransverse. vu de
côté : le dernier assez courte obliquement tronqué au bout, subacuminé
inférieurement.
Prothorax en carré suboblong et subrétréci en arrière; un peu moins
large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs presque
droits mais émoussés ; presque rectiligne sur ses côtés ; subarrondi à sa
base ainsi qu'aux angles postérieurs, qui sont très-obtus ; peu convexe ;
assez fortement ponctué sur les côtés, plus finement et éparsement sur le
disque, avec des points plus petits et un étroit espace longitudinal lisse
sur la ligne médiane; éparsement et longuement sétosellé sur les côtés ;
d'un noir très-brillant; presque glabre. Repli noir, glabre, lisse, avec un
opercule court, triangulaire, subcorné, obscur.
Êcusson rugueusement ponctué, pubescent, noir.
Élytres subcarrées ou subtransverses, environ de la longueur du pro-
thorax ou à peine plus longues ; subdéprimées; très-densement et rugueu-
sement ponctuées; éparsement et longuement sétosellées; d'un noir assez
brillant ; finement pubescentes. Épaules subarrondies.
Abdomen allongé, un peu moins large que les élytres; subparallèle ou
un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; distinctement séto-
sellé ; denseraent et subaspèrement ponctué ; d'un noir assez brillant, avec
une fine pubescence d'un gris obscur. Le 6e segment obtusément arrondi
au sommet.
Dessous du corps densement et subaspèrement ponctué, d'un noir bril-
lant, finement pubescent. Dessous de la tête fortement et subéparsement
STAPHYLINIENS. — AftûduS 18 1
ponctué. Métastemum subdéprimé, subsillonné sur son milieu. Ventre
convexe, distinctement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, pubescents, d'un noir de poix,
avec les tarses et parfois les tibias moins foncés. Cuisses postérieures sub-
allongées. Tibias antérieurs simplement pubescents ou seulement avec 2
ou 3 épines en dessous, à pubescence souvent blonde ou fauve, plus ou
moins brillante, plus serrée sur leur arête interne ainsi que sur la tranche
inférieure des cuisses antérieures et au dessous de tous les tarses.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se rencontre sous les pierres et
parfois sous les excréments de lièvres et dans les écuries de lapins. Elle a
un habitat étendu : les environs de Paris et de Lyon, la Picardie, la Nor-
mandie, la Bretagne, l'Alsace, la Bourgogne, la Guyenne, le Languedoc, etc.
Obs. La couleur plus obscure des antennes et des pieds, la ponctuation
moins serrée de la tête et du prothorax et la présence d'un opercule pro-
thoracique, tels sont les caractères qui séparent le Tasgius ater du pedator.
En outre, la taille est un peu moindre, la forme plus déprimée, la teinte
générale plus brillante, le prothorax plus étroit et plus rétréci en arrière ;
les élytres sont sans reflet bleuâtre, etc.
Le dernier article des palpes maxillaires des çf est relativement un peu
moins épais, moins sensiblement sécuriforme, moins atténué, mais sub-
tronqué au bout chez la Ç .
Par ses mandibules plus obtusément dentées en dedans et par son pro-
thorax subrétréci en arrière, cette espèce lie le genre Tasgius au genre
Anodus.
Peut-être doit-on lui appliquer le punctulatus de Stephens (M. Br. V,
209)?
Genre Anodus, Anode, Nordmann.
Nordmann, Symb. Mon. Staph. il, p/. I,f. 1, 1837.
Étyra. : a privatif; v euphonique; ôàoùç, dent.
Caractères. Corps allongé, subdéprimé, ailé, pubescent.
Tête grande, saillante, subcarrée ou suborbiculaire ; portée sur un col
court, beaucoup moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les
cotés, subcontiguës en arrière, en dessous. Épistome tronqué au sommet,
à bordure submembraneuse très-étroite. Labre court, bilobé. Mandibules
1 82 BREVÏPESNES
saillantes, assez grêles, simples ou à peine angulées en dedans, subfalci-
formes, acérées. Palpes maxillaires assez courts; à 1er article court: le
2e suballongé, en massue subarquée : le 3e plus court, obeonique : le
dernier subégal au précédent, subsécuriforme chez le à" , ovale-oblong
chez la Ç . Palpes labiaux courts, à 2 premiers articles très- courts : le
dernier grand, sécuriforme. Menton transverse, trapéziforme, plus étroit
en avant, tronqué au sommet, submembraneux.
Yeux assez grands, peu saillants, subovales, obliques, séparés du cou
par un intervalle aussi long que leur plus grand diamètre.
Antennes suballongées, subfiliformes; à 1er article en massue allongée ,
grêle et subarquée : le 3e allongé, plus long que le 2e : les 4° à 10e gra-
duellement un peu plus courts, peu ou non contigus, avec les pénultièmes
nullement transverses : le dernier court, tronqué ou creusé au bout.
Prothorax en carré suboblong et subrétréci en arrière, un peu ou à
peine moins large que les élytres; tronqué au sommet ; à angles anté-
rieurs peu saillants; subarrondi à sa base ; très-finement rebordé sur
celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral subsinueusement infléchi
d'arrière en avant. Repli assez large, incliné, visible vu de côté, à
opercule prothoracique nul ou rudimentaire.
Écusson grand, ogivaL
Élytres subcarrées ou subtransverses, simultanément subéchancrées à
leur bord apical; subarrondies à leur angle postéro-externe ; très-finement
rebordées sur la suture. Repli médiocre, subvertical. Épaules peu
saillantes.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant
entre celles-ci un angle à sommet subaigu mais émoussé, à disque pos-
térieurement relevé en carène. Mésosternum à lame médiane assez courte,
triangulaire, à sommet rétréci en pointe plus ou moins acérée et pro-
longée environ jusqu'au tiers des hanches intermédiaires. Médiépister-
nums très-grands, séparés du mésosternum par une fine suture transver-
sale et subsinueuse. Mêdiépimères étroites, chagrinées. Mêtastemum court,
fortement échancré au devant des hanches postérieures, prolongé entre
celles-ci en un lobe court et subentaillé ; avancé entre les intermédiaires
en angle très-court et arrondi au devant duquel un intermède court, sub-
triangulaire, chagriné. Postépistemums étroits, terminés en languette
mousse, divergeant à peine du repli des élytres. Postépimères peu déve-
loppées, subtriangulaires.
Abdomen allongé, subparallèle ou parfois subatténué en arrière , for-
ST\PHYLINIENS. — AuodllS 183
tement rebordé sur les côtés ; à 2e segment basilaire parfois découvert,
presque lisse : les suivants subégaux : le 5° un peu plus grand ; le 6e plus
ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui, avec 3 lanières
sétosellées. Ventre à 5e arceau un peu plus grand que les précédents : le
6° plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes,
coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres, peu sail-
lantes, conico-subovales, fortement contiguës dans leur milieu. Les posté-
rieures médiocres, rapprochées à leur base, divergentes au sommet; à
lame supérieure conique, subétranglée ou sillonnée en travers dans son
premier tiers ; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds suballongés, peu ou médiocrement robustes. Trochanters anté-
rieurs petits, cunéiformes ; les intermédiaires et postérieurs plus grands,
ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, subatténuées vers leur extrémité ;
les antérieures sensiblement renflées dans leur milieu. Tibias subélargis
de la base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de leur
tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne plus long : les
antérieurs plus courts et un peu plus robustes, simplement pubescents
sur leur tranche externe. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers articles
subdéprimés et dilatés dans les 2 sexes ; les intermédiaires et postérieurs
suballongés, subcomprimés, subatténués vers leur extrémité, à 1er article
allongé, à peine moins long que les 3 suivants réunis : les 2° à 4e trian-
gulaires, graduellement plus courts (1) : le dernier en massue, subégal
aux 2 précédents réunis. Ongles assez grêles, arqués.
Obs. Les espèces de ce genre vivent sous les pierres, les mousses et les
fagots. Elles sont assez agiles.
Les mandibules sont plus grêles que dans la coupe précédente, presque
simples en dedans, subfalciformes, rétrécies vers leur base, très-acérées à
leur pointe. Les antennes sont à peine plus grêles, avec leur 3e article
plus allongé, le dernier article des palpes labiaux est plus fortement sécu-
riforme. Le prothorax est généralement plus rétréci en arrière. Le corps
est ordinairement moins brillant, plus pubescent, etc.
Les espèces d\i genre Anodus sont peu nombreuses. En voici le tableau :
a Tête, prothorax et élytres noirs.
b Buse des antennes et pieds obscurs. Tête et prothorax densement
et subrugueusement ponctués . morio.
(1) Ils sont néanmoins plus longs que larges, oblongs ou suboblongs.
184 BRÉVIPE1SNES
bb Base des antennes et pieds roux.
c Tête et prothorax finement, très-densenient et ruguleusement
ponctués, tout à fait mats : celui-ci à ligne lisse très fine,
obsolète et raccourcie compressa
ce Tête et prothorax assez finement, assez densement et non
ruguleusement ponctués , très-brillants, celui-ci à ligne
lisse moins fine, bien marquée et presque entière . . . minax.
aa Tête, prothorax et élytres bleuâtres. Base des antennes et pieds
rOUX FALCIFER.
1. Anodiis niorio, Gràvenhorst.
Allongé, subdéprimé, ailé, densement ponctué, finement pubescent, d'un
noir presque mat, avec l'extrémité des antennes ferrugineuse, et les tarses
d'un roux de poix foncé. Êlytres de la longueur du prothorax : celui-ci
finement caréné sur sa ligne médiane. Opercule prothoracique plus ou
moins apparent, rudimentaire.
à* Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical. avec un léger espace lisse et submerabraneux
au devant du sinus. Le 5e à peine sinué au sommet, avec un espace lisse
au devant du sinus.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Staphylinus mono, Gràvenhorst, Micr. 6, 4; — Mon. 112, 121. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 303, 18. — Gyllenhal, Ins. Suec. IV, 373, 8-9. —
Mannerheim, Brach. 24, 18.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 256, 26.— Fairmaire et
Laboulbènk, Faun. Ent. Fr. I, o 12, 31.
Anodus morio, NoRDMANN,Symb. 13, 3. — Thomson, Skand. Col. II, 150, 1. 1860.
Emus morio, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 369, 15.
Emus fuscatus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 372, 21".
Ocypus morio, Erichson, Col. March. I. 444, 9; — Gen. et Spec. Staph. 47, 19.
— Redtenracher, Faun. Austr. 696, 2. — Kraatz, Ins. Deut. II, 563, 16.
Staphylinus edentulus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. W, 419, 28.
Variété a. Tête et prothorax moins rugueusement ponctués, plus bril-
lants, submétalliques.
Emus angustatus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Fnt. Par. I, 369, 16.
Staphylinus melanarius, Heer, Faun. Col. Helv. I, 256, 28. — Faihmaîhe et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 512, 32.
Long.,0m,0l6 (7 1/3 1.); — larg., 0"\0032 (1 1/2 L).
STAPHYLISÏE^S. — AnoditS 185
Corps allongé, subdéprimé, ailé, d'un noir presque mat, revêtu d'une
fine pubescence assez serrée et d'un gris obscur.
Tête suborbiculaire ou en carré subarrondi, un peu plus large que le
prothorax; assez fortement et densement ponctuée, un peu moins dense-
ment en avant, avec les points subombiliqués; éparsement sétosellée; d'un
noir plus ou moins mat; légèrement pubescente. Front très-large, à peine
convexe, avec une ligne médiane lisse, raccourcie en avant. Cou rugueu-
sement ponctué, noir, pubescent, avec une ligne médiane lisse. Épistomc
h bord antérieur submembraneux, très-étroit, livide. Labre presque lisse,
cilié et fortement sétosellé vers son sommet. Mandibules noires. Palpes
d'un noir de poix, avec le dernier article des maxillaires parfois roussâtre.
Yeux assez grands, obscurs, lavés de gris.
Antennes moins longues que la tête et le prothorax réunis ; subfiliformes
ou à peine subatténuées vers leur extrémité ; pubescentes ; éparsement
pilosellées vers leur base; noires, graduellement moins foncées et ferru-
gineuses vers leur sommet; à 1er article en massue allongée, grêle et sub-
arquée : le 2e oblong, obconique : le 3e allongé, beaucoup plus long que
!e 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, obconico-subcylin-
driques. oblongs ou subob'ongs, avec les pénultièmes nullement trans-
verses : le dernier assez court, obliquement tronqué au bout et subacuminé
i:iférieurement.
Prothorax en carré suboblong et subrétréci en arrière, où il est un peu
iisoins large que les élytres; tronqué au sommet; à angles antérieurs
presque droits mais émoussés ; subrectiligne sur ses côtés ; subarrondi à
sa base, avec les angles postérieurs obtus ; peu convexe ; densement et
subrugueusement ponctué, avec les points subombiliqués ; paré sur sa
ligne médiane d'une fine carène lisse, plus ou moins effacée antérieu-
rement ; éparsement sétosellé sur les côtés ; d'un noir plus ou moins mat,
;i pubescence légère. Repli noir, glabre, lisse, avec un opercule protho-
racique court, submembraneux ou subcorné, parfois nul ou rudimentaire.
Ècusson rugueusement pointillé, pubescent, noir.
Élytres subcarrés ou subtransverses, environ de la longueur du pro-
ihorax; subdéprimées; très-densement et rugueusement pointillées; épar-
bcmcnt sétosellées ; d'un noir mat, avec une fine pubescence d'un gris
obscur. Épaules étroitement arrondies.
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; subpa-
rallèle ou parfois subatténué vers son sommet ; assez convexe sur le dos ;
éparsement sétosellé; finement, très-densement et aspèrement pointillé ;
186 BRÉVIPENNES
d'un noir mat ou presque mat, avec une fine pubescence d'un gris très-
obscur. Le 6e segment obtusément tronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement ponctué, d'un noir bril-
lant, finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponc-
tué. Métasternum subdéprimé, subsillonné sur son milieu. Ventre con-
vexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs, avec
les tarses et parfois les tibias d'un roux de poix foncé. Cuisses postérieures
assez allongées. Tibias antérieurs simplement pubescents ou seulement
avec 1 ou 2 épines peu distinctes en dessous; à pubescence blonde ou
fauve et plus ou moins brillante, ainsi que celle du dessous des cuisses
antérieures et de tous les tarses.
Patrie. Cette espèce est commune sous les pierres et les mousses, dans
presque toute la France.
Obs. Elle varie beaucoup pour la taille (de 11 à 17 millimètres) et pour
la ponctuation, surtout de la tête et du prothorax. Quand cette ponctuation
devient moins serrée et moins rugueuse, ces deux segments prennent une
teinte plus brillante et souvent submétallique (melanarius, Heer), avec la
carène prothoracique plus prononcée et plus entière, parfois subélargie et
déprimée vers sa base. Sur un certain nombre d'exemplaires, nous avons
rencontré tous les passages, et il est à noter que ces modifications sont
plus accentuées à mesure que les échantillons diminuent de grandeur.
Nous avons vu un exemplaire provenant de la Provence et dont la forme
est plus parallèle et les angles postérieurs du prothorax plus prononcés.
Peut-être est-ce là le Siculus de Stierlin (Berl. Eut. Zeits. 1864, 146) ?
Sa taille est des moindres.
Le Kirbyi de Stephens (M. Br. V, 210) est peut-être un morio ? Il en
serait de même des erosicollis et Saulcyi de Reiche (Ann. Ent. Fr. 1856,
364, et 1857, Bull. 9)?
2. Anodus compressus, Marshâm.
Allongé, subdéprimé, ailé, très-densement et ruguleusement pointillé,
finement pubescent, d'un noir mat, avec les palpes, la base et le sommet
des antennes et les pieds roux. Êlytres de la longueur du prothorax :
celui-ci presque sans carène. Opercule prothoracique rudimentaire ou nul.
STAPH VLIIS'IENS. A?10(IUS 187
cf Le 6e arceau ventral légèrement et subangulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un léger espace lisse au devant du sinus.
Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Staphylimis comp ressiis, Marsham, Ent. Brit. 503, 1b. — Fairmaire et Laboulbène,
Faim. Ent. Fr. I, 512, 34. — Jacquelin du Val, Gen. Staph. pi. 15, fig. 66. —
— Faltel, Faun. Gallo-Rhén. III, 420, 20 (1).
Emus rufpalpis, Boisdiyal et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 370, 17.
Ocypus compressus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 418, 21. — Kraatz, Ins. Deut.
11,504, 18.
Anuclus co7npressus, Thomson, Skand. Col. II, 150, 2.
Variété a. Pieds obscurs, avec les tarses et parfois les tibias roussâlres.
Ocypus cerdo, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 417, 20. — Rosenhauer, Beitr, Ins.
90.— Kraatz, Ins. Deut. II, 564, 17.
Staphylinus luganensis, Heer, Faun. Col. Helv. I, 256, 27.
Staphylimis cerdo, Fairmaire, et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 512, 33.
Long., 0»,0153 (71.); — larg., 0ra,0028(l 1/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, ailé, d'un noir mat, avec une fine pubes-
cence assez serrée et d'un gris obscur.
Tête suborbiculaire ou en carré subarrondi ; de la largeur du prothorax
ou à peine plus large; assez finement, très-densement et ruguleusement
ponctuée, presque lisse vers l'épistome; éparsement et longuement séto-
sellée ; d'un noir presque mat, plus brillant en avant ; légèrement pubes-
cente. Front très-large, subdéprimé ou à peine convexe, parfois avec une
fine ligne longitudinale lisse et presque imperceptible. Cou rugueusement
pointillé, pubescent, noir. Êpistome à bord antérieur submembraneux,
très-étroit et testacé. Labre d'un roux de poix, cilié et fortement sétosellé à
son sommet. Mandibules brunâtres. Palpes roux: le dernier article des
labiaux fortement sécuriforme.
Yeux assez grands, obscurs, parfois tachés de gris.
Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; sub-
filiformes; pubescentes ; éparsement pilosellées vers leur base; obscures,
avec les 2 ou 3 premiers articles et les 2 ou 3 derniers roux; le 1er en
(1) Dans la synonymie de Fauvel, au lieu de Kraatz, Nat. 654, lisez Kraatz,
Nat. 564.
188 BRÉVIPENNES
massue allongée, très-grêle et subarquée : le 2e oblong, obconique : le
3e allongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu moins
longs : les ¥ à 8e plus ou moins oblongs, subcylindriques : les 9e et 10e sub-
obconiques : le 9e un peu, le 10e non ou à peine plus longs que larges : le der
nier assez court, creusé en cuiller à son sommet et acuminé inférieurement.
Prothorax en carré suboblong ou à peine oblong; à peine rétréci en
arrière, où il est un peu inoins large que les élytres ; tronqué au sommet;
à angles antérieurs presque droits et à peine émoussés ; subrectiligne sur
les côtés ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; peu
convexe; finement, très-densement et ruguleusement pointillé, avec une
très-fine carène longitudinale postérieure et souvent effacée ; éparseraent
et longuement sétosellé sur les côtés ; d'un noir mat ; finement et assez
densement pubescent. Repli noir, glabre, lisse, opercule prothoracique
submembraneux, rudimentaire ou parfois nul.
Écusson ruguleux, pubescent, noir.
Élytres subt> ansverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus
courtes; déprimées; finement, très-densement et rugueusement poin-
tillées ; éparsement et longuement sétosellées ; d'un noir mat ; finement et
assez densement pubescentes. Épaules effacées.
Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large à sa base que les
élytres ; subparallèle ou parfois à peine atténué en arrière ; assez convexe
sur le dos; éparsement sétosellé ; finement, très-densement et aspèrement
pointillé; d'un noir mat; finement et assez densement pubescent. Le 6e seg-
ment obtusément tronqué à son sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, d'un noir brillant,
finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué.
Métasternum subdéprimé, subsillonné en arrière sur sa ligne médiane.
Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, à pubescence blonde ; d'un roux
parfois subtestacé, avec les hanches d'un noir de poix et parfois roussâtres
à leur sommet ou en dedans. Cuisses postérieures suballongées. Tibias
antérieurs simplement pubescents ou seulement avec 2 ou 3 épines peu
distinctes, en dessous.
Patrie. Cette espèce vit dans les lieux humides, sous les pierres, les
mousses et les fagots, en automne, dans diverses localités de la France :
les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, la Bourgogne, le Beau-
jolais, les Alpes, etc.
STAPHYLIJNIENS. AïlOilus 189
Obs. La ponctuation de la tête et du prothorax est plus fine et plus
serrée que chez YO. morio ; la carène prothoracique, très-fine, est souvent
nulle ou très-réduite; les palpes et les pieds sont roux ainsi que la base
des antennes, etc.
Le catalogue Gimminger et les auteurs récents s'accordent à regarder
YO. cerdo d'Erichson comme une variété du compressas, variété dont la
tête et le prothorax sont moins finement ponctués, dont les cuisses et par-
fois les tibias sont rembrunis. Elle est du nord de l'Italie et de la Provence.
Quelquefois les antennes sont entièrement rousses, d'autres fois les 2 pre-
miers et le dernier articles sont seuls de cette couleur.
On doit attribuer au compressus le phoeopus de Stephens (M. Br. V,
212), et le fulvipes de Motschulsky (Bull. Mosc. 1858, 11, 669).
3. Anodus »iiua\. Mulsânt et Rey.
Allongé, subdéprimé, ailé, ponctué, légèrement pubescent, d'un noir
très-brillant sur la tête et le prothorax, peu brillant sur les élytres et
l'abdomen, avec les palpes, la base et le sommet des antennes et les pieds
roux. Élytres de la longueur du prothorax : celui-ci à ligne lisse, bien
marquée. Opercule prothoracique rudimentaire.
o" Le 6* arceau ventral angulairement échancré dans le milieu de son
bord apical.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Ocypus minax, Mulsant et Rey, Ann. Soc. Lin. Lyon, 1861, Vllf, 123; — Op. Ent.
XII, 139, 1861.
Staphylinus minax, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 419, 27.
Long., 0,0142 (6 1/2 1.) ; — larg., 0n,,0027 (1 1/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, ailé, d'un noir très-brillant sur la tête et le
prothorax, peu brillant sur les élytres et l'abdomen ; revêtu d'un très-fine
pubescence peu serrée et d'un gris obscur.
Tête subcarrément orbiculaire, visiblement plus large que le prothorax,
assez finement et assez densement ponctuée, plus éparsement en avant,
avec des points plus petits dans les interstices; éparsement sétosellée; d'un
noir luisant ; légèrement pubescente. Front très-large, à peine convexe,
avec une ligne longitudinale lisse. Col ponctué, pubescent, d'un noir lui-
190 BRÉVIPEiNNES
sant. Èpistome à bord submembraneux nul ou retiré. Labre légèrement cilié
et fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un noir de poix. Palpes roux.
Yeux assez grands, obscurs.
Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ;
grêles ; subfiliformes; pubescentes; éparsement pilosellées vers leur base ;
obscures, avec le 1er article roux ainsi que l'articulation des 2 suivants,
et l'extrémité un peu ferrugineuse ; à 1er article en massue très-allongée,
très-grêle et subarquée : le 2° oblong, obconique : le 3e allongé, beau-
coup plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu moins longs,
subcylindriques, tous plus ou moins oblongs : le dernier aussi long ou
à peine plus long que le pénultième, obliquement tronqué au bout et
subacuminé inférieurement.
Prothorax en carré suboblong, visiblement rétréci en arrière où il est
un peu moins large que les élytres ; tronqué au sommet; à angles anté-
rieurs presque droits mais êmoussés ; subrectiligne sur les côtés ; subar-
rondi à sa base, avec celle-ci subtronquée dans son milieu, et les angles
postérieurs obtus ; très-peu convexe ; assez finement et assez densement
ponctué, avec quelques points plus fins ; offrant sur sa ligne médiane un
espace lisse, étroit mais bien marqué, subélargi et subélevé en arrière, de
chaque côté duquel la ponctuation paraît un peu plus serrée (1) ; éparse-
ment sétosellé sur les côtés ; d'un noir luisant ; à peine pubescent. Repli
noir, glabre, lisse, avec un opercule prothoracique membraneux, rudi-
mentaire.
Écusson ruguleux, pubescent, d'un noir peu brillant.
Élytres subtransverses, aussi longues ou à peine aussi longues que le
prothorax ; déprimées ; finement, très-densement et rugueusement poin-
tillées ; éparsement sétosellées ; d'un noir peu brillant, avec la suture
étroitement ferrugineuse ; finement et modérément pubescentes. Épaules
étroitement arrondies.
Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ;
subparallèle ou à peine arqué sur les côtés ; subconvexe sur le dos ; à
peine sétosellé ; finement, densement et subaspèrement pointillé ; d'un
noir peu ou un peu brillant ; finement et modérément pubescent. Le
6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps assez densement et subaspèrement pointillé; d'un
(1) On aperçoit, en outre, vers le milieu des côtés du disque, une place lisse ou
moins ponctuée, peu apparente.
STAPHYLÏMEJNS. — AnodllS 191
noir brillant ; finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparse-
ment ponctué. Métasternum subdéprimé, subsillonné sur sa ligne mé-
diane. Ventre convexe, à peine sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, pubescents; roux, ainsi que les
hanches, moins la base des postérieures qui est rembrunie. Cuisses pos-
térieures suballongées. Tibias antérieurs simplement pubescents.
Patrie. Cette espèce a été rapportée de la vallée du Champsaur (Hautes-
Alpes) par feus MM. Célestin Maurel et Emile Millon, qui l'avaient captu-
rée en septembre. Elle se prend aussi en Normandie, dans la Champagne,
la Lozère, les Basses-Alpes.
Obs. Elle diffère de l'O. compressais par sa tête et son prothorax moins
finement, moins densement et non rugueusement ponctués, et surtout
très-brillants. La tête est relativement plus large ; la ligne lisse du pro-
thorax moins fine, plus marquée et plus entière. Les antennes, plus grêles,
ont leurs pénultièmes articles plus longs, plus cylindriques, etc.
4. Anodus falcifer, Nordmann.
Allongé, subdéprimé, ailé, ponctué, légèrement pubescent, noir, avec la
tête, le prothorax et les élytres bleuâtres, les palpes, la base et l'extrémité
des antennes et les pieds roux. Élytres de lalongueur du prothorax : celui-ci
à carène lisse entière. Opercule prothoracique distinct.
a" Le 6e arceau ventral subsinué dans le milieu de son bord apical.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Anodus falcifer, Nordmann, Symb. 12, 2.
9 Anodus messor, Nordmann, Symb. 11, 1.
Ocypus falcifer, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 418, 22. — Redtenbacher, Faun.
Austr. 646, 2.— Kraatz, Ins. Deut. II, 56S, 19.
Staphylinus falcifer, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 419, note.
Long., 0m,013 (G 1.) ; — larg., 0m,O027 (1 1/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, ailé, d'un noir peu brillant sur l'abdomen,
d'un bleu foncé très-brillant sur la tête et le prothorax, mat sur les élytres;
revêtu d'une très-fine pubescence peu serrée et d'un gris obscur.
192 BRÉVIPENNES
Tête subcarrément orbieulaire, un peu plus large que le prothorax ;
assez fortement et peu densement ponctuée, avec des points plus petits
dans les interstices; éparsement sétosellée ; d'un bleu foncé très-brillant ;
légèrement pubescente. Front très-large, à peine convexe, avec une ligne
longitudinale lisse. Cou ponctué, légèrement pubescent, brillant, bleuâtre.
Epistome à bord submembraneux nul. Labre, fortement sétosellé en avant.
Mandibules noires. Palpes roux, avec le dernier article des labiaux parfois
rembruni.
Yeux assez grands, obscurs.
Antennes moins longues que la tête et le proihorax réunis ; grêles,
subfiliformes ; pubescentes ; éparsement pilosellées vers leur base ; obs-
cures, avec la base et l'extrémité rousses ; à 1er article en massue très-
allongée, très-grèle et subarquée : le 2e oblong, obconique : le 3e allongé,
beaucoup plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu moins
longs, subcylindriques, plus ou moins oblongs : le dernier subovalaire,
acuminé au bout inférieurement.
Prothorax en cane suboblong; légèrement rétréci en arrière où il est
un peu moins large que les élytres; tronqué au sommet ; à angles anté-
rieurs presque droits mais émoussés ; subrectiligne sur ses côtés ; sub-
arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; peu convexe ; assez
fortement mais peu densement ponctué, avec quelques points plus petits
dans les interstices ; surmonté, sur sa ligne médiane, d'une carène lisse,
obsolète en avant, plus prononcée en arrière ; éparsement sétosellé sur
les côtés; d'un bleu foncé très-brillant; à peine pubescent. Repli noir,
glabre, lisse, à opercule prothoracique- distinct, court, subtriangulaire,
membraneux.
Êcusson pointillé, noir, pubescent.
Élytres subtransverses, environ de la longueur du prothorax ; subdé-
primées ; finement, très-densement et rugueusement ponctuées ; très-
éparsement sétosellées; d'un bleu foncé mat ; finement et modérément
pubescentes. Épaules effacées.
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; sub-
parallèle ou à peine arqué sur les côtés ; assez fortement convexe ; épar-
sement sétosellé ; assez fortement, densement et aspèrement ponctué;
d'un noir un peu brillant ; finement et médiocrement pubescent. Le
6e segment obtusément tronqué au sommet.
Dessous du corps ass z fortement, assez densement et suba«pèremenl
ponctué; d'un noir brillant ; légèrement pubescent. Dessous de la tête plus
STAPUYLINIENS. PHILOS THATES 193
lisse, éparsement ponctué. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe,
éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, à pubescence blonde ; d'un
roux subtestacé, avec les hanches intermédiaires et postérieures d'un noir
de poix. Cuisses postérieures suballongées. Tibias antérieurs simplement
pubescents ou seulement avec 1 ou 2 épines peu distinctes, en dessous;
avec la pubescence plus serrée et plus brillante sur leurs tranches
externe et interne, ainsi qu'au dessous des cuisses antérieures.
Patrie. Cette espèce, qui habite le nord de l'Italie et le midi de
l'Autriche, est indiquée de France dans quelques catalogues récents.
Obs. Sa couleur bleuâtre la distingue suffisamment de ses congénères.
Peut-être doit-on lui rapporter le Staph. morsitans de Rossi (Faun.
Etr. I, 249, 614 ; Ed. Hellw. I, 308, 614)?
DEUXIEME RAMEAU
PHILONTHATES
Caractères. Corps plus ou moins ponctué et pubescent sur les élytres
et l'abdomen, le plus souvent lisse et glabre sur la tête et le prothorax.
Tête grosse, subcarrée ou suborbiculaire, parfois suboblongue ou sub-
ovalaire, offrant généralement, entre les yeux, 4 pores sétifères transver-
salement disposés (1). Labre très-court, entaillé dans son milieu, membra-
neux ou submembraneux sur ses bords (2). Le 2e article des antennes
normal, non renflé, non ou à peine plus épais que le suivant. Prothorax
subtransverse, subcarré ou oblong, souvent subatténué en avant. Méso-
sternum triangulaire, le plus souvent avec une arête transversale arquée
ou angulée, plus ou moins accusée. Métasternum offrant entre les hanches
postérieures un lobe saillant, profondément incisé, explané ou subhori-
zontal : celles-ci légèrement écartées à leur base. Opercules prothoraciques
nuls.
Obs. Ce rameau, qui renferme des espèces à prothorax presque toujours
(l)-Les externes sont situés vers ou contre le bord interne même des yeux, les au-
tres sur le front, ordinairement plus distants entre eux que des premiers.
(2) La languette, peu appréciable, est le plus souvent arrondie.
BR. 13
194 BRÉVIPËINNES
lisse el glabre, peut se partager en plusieurs genres bien variés, et dont
nous allons essayer d'esquisser les différences, dans le tableau sui-
vant :
sans arête transversale arquée ou angulée. Cuisses antérieures mutiques en des-
sous vers leur extrémité. Tibias antérieurs simplement pubescents. Tarses
postérieurs à 1" article Irès-allongé. Prothorax subparallèle, sans série
dorsale de points enfoncés Orthïdus.
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£ S ? I ! cône aciculé. . . . Philonthus»
S 2 j S- ( exactement conique, à
2 a x * | peine aussi long que le
a ° £ S précédent. Tarses an-
> J ii ~* lérieurs dilatés chez
les <3*. Fewa; petits ou
\ médiocres Rabigus.
8 v ^ 05
sans ailes en dessus ; beaucoup plus
courtes que le prothorax. Tarses an-
térieurs simples clans les 2 sexes.
Yeux petits Gkfyroeius.
subulé, sensiblement plus étroit que le précédent.
Tarses antérieurs simples dans les 2 sexes. Yeux
médiocres ou assez petits. Gabrius
fortement arrondie au sommet , à arête transversale
peu distincte et festonnée. Col assez étroit. Hanches
intermédiaires assez fortement distantes. Tarses
postérieurs allongés. Palpes maxillaires très-déve-
loppés Hf.spkrus.
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H- « £
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.= o. a
lisse, avec 2 séries dorsales de
3 ou 4 gros poinls. Arête
mésostemale faiblement ar-
quée Cafius.
très-ponctué , mat , avec une
ligne médiane lisse. Arête
mésostemale faiblement bis-
sinuée. Pseudidus.
peu allongés, à \" article stibégal au .
dernier. Le dernier article des
palpes maxillaires en cône atténué
ou subaciculé. . , Bismus.
.STAPHVLLN1ENS. — Ol't/uduS 195
Genre Orthidus, Othide, Mulsant et Rey.
Ëtymologie : ôp6o:, droite; effioç, forme.
Caractères. Corps allongé, subparallèle, subdéprimé, ailé, légèrement
pubescent, avec la tête et le prothorax glabres et lisses.
Tète grande, saillante, suborbiculaire; portée sur un col court, assez
étroit, beaucoup moins large que le vertex. Tempes à peine rebordées en
avant sur les côtés, fortement contiguës en dessous sur la majeure partie
de leur longueur. Épistome rebordé à son bord antérieur, subsinué dans
le milieu de celui-ci. Labre très-court, bilobé. Mandibules saillantes,
falciformes, acérées, finement sillonnées en dessus vers leur base, for-
trement dentées en dedans vers leur milieu (1), croisées au repos. Palpes
maxillaires assez développés, à Ier article court : le 2e suballongé, en
massue subarquée : le 3e plus court, obconique : le dernier à peine plus
long que le 3e, subfusiforme, mousse ou subtronjué au bout. Palpes
labiaux assez courts, à 1er article oblong, subcylindrique : le 2e un peu
plus long : le dernier sensiblement plus long que le 2e, à peine en mas-
sue. Menton transverse, trapéziforme, plus étroit en avant, subarrondi
au sommet, corné à sa base, membraneux dans sa partie antérieure.
Yeux médiocres, peu saillants, subovales, obliques, séparés du cou
par un intervalle aussi long ou à peine plus long que leur plus grand
diamètre.
Antennes peu allongées, subfiliformes ou à peine épaissies ; à ler arti-
cle en massue allongée, grêle et subarquée : le 3e plus long que le 2e : les
suivants graduellement plus courts, non ou peu contigus, avec le pénul-
tième subtransverse : le dernier court, subéchancré au bout.
Prothorax en carré suboblong, subparallèle , moins large que les
élylres; tronqué au sommet, à angles antérieurs peu saillants; arrondi à
sa base ; finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral
subsinueusement infléchi d'arrière en avant (2). Repli large, incliné,
visible vu de côté, sans opercule protlwracique.
(1) Cette dent, assez grêle, est obliquement prolongée en avant, subcylindrique et
tronquée au bout.
(2) La longue soie latérale, située uu peu un avant, est légèrement ocaitée du re-
bord.
196 BREVIPENNES
Êcusson grand, ogival.
Èlytres subcarrées, simultanément subéchancrées à leur bord apical ;
subarrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées sur la
suture. Repli médiocre, subvertical. Épaules effacées.
Prosternum assez peu développé au devant des hanches antérieures,
formant entre celles-ci un angle prononcé, subaigu, relevé sur sa ligne
médiane en carène obtuse. Mésosternum à lame médiane triangulaire,
presque plane, non traversée par une arête arquée ou angulée (1), sinueu-
sement rétrécie en pointe acérée et prolongée jusqu'au milieu des hanches
intermédiaires. Médiépisternums très-grands, séparés du mésosternum par
une suture transversale irès-distincte. Mécliépimères étroites, rétrécies
d'avant en arrière. Métasternum court, assez fortement échancréau devant
des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci en un lobe prononcé,
corné, presque lisse, subhorizontal et profondément incisé; avancé entre
les intermédiaires en angle prononcé et assez aigu. Postépisternums très-
étroits, linéaires. Postépimères petites, triangulaires.
Abdomen allongé, subparallèle, fortement rebordé sur les côtés, à
2e segment basilaire souvent découvert, lisse sur le dos : les suivants
subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, ré-
iractile : celui de l'armure enfoui, émettant 3 appendices, dont l'intermé-
médiaire plus court. Ventre un peu relevé en faîte à sa base, à 2e arceau
basilaire distinct, prolongé en angle dans le milieu de son bord posté-
rieur : le 1er plus grand sur les côtés que les suivants : le 5e à peine plus
développé que les précédents : le 6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, très-saillanies,
coniques, contiguës au sommet (2). Les intermédiaires un peu moindres,
pou saillantes, subovales, rapprochées mais non contiguës dans leur
milieu. Les postérieures médiocres, légèrement écartées à leur base,
divergentes au sommet, parées en dessous, vers celui-ci, de 1 ou 2 épines;
à lame supérieure en cône court et mousse, subétranglé vers son pre-
mier tiers; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds peu allongés, peu robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi-
(1) Elle est bordée sur les côtés, surtout en arrière, de gros points enfoncés séti-
fères.
(2) Les hanches antérieures offrent à leur base, au devant de leur insertion, un j
petit opercule subcorné, plus ou moins distinct chez les Philonthates, assez apparent
chez les Anodus, Tasgius et Pseudocypus, peu visible ou rudimentaire chez les pre-
miers Staphylinates.
staphyliniens. — Orthidus 197
formes ; les intermédiaires et postérieurs plus grands : ceux-là sub-
cunéiformes, ceux-ci ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, subatténuées
vers leur extrémité ; les antérieures subépaissies dans leur milieu, non
épineuses en dessous vers leur sommet. Tibias subélargis de la base au
sommet, fortement épineux surtout en dehors, munis au bout de Leur
tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne plus long ; les anté-
rieurs plus courts, simplement pubescents ou avec 2 petites épines au
bout de leur tranche supérieure, et les éperons courts. Tarses antérieurs
courts, à 4 premiers articles déprimés, fortement et subégalement dilatés
dans les 2 sexes; les intermédiaires et postérieurs allongés, à peiti >
atténués vers leur extrémité, à 1er article très-allongé, au moins aussi long
que les 3 suivants réunis : les 2e à 4e triangulaires, graduellement plu^
courts : le dernier en massue, subégal aux 2 précédents réunis. Ongles
grêles, arqués.
Obs. La seule espèce de ce genre est médiocrement agile. Elle vit sous
les débris végétaux, au bord des eaux saumâtres.
Obs. Cette coupe générique est bien tranchée. Elle se dislingue de toutes
les autres du même rameau, par son mésosternum sans arête transversale,
par ses cuisses toutes inermes en dessous, par ses tibias antérieurs sim-
îlement pubescents, par les 4 premiers articles des tarses antérieurs for -
:ement et presque également dilatés dans les 2 sexes, et par le 2e segmen t
oasilaire du ventre an gulé dans le milieu de son bord postérieur. De plus,
'épistome est subsinué antérieurement ; le prothorax est subparallèle.
;ans séries dorsales de points enfoncés. Les tempes commencent à pré-
senter en avant un rudiment de rebord latéral obsolète qui disparait
complètement derrière les yeux, etc.
Ce genre lie les Philonthates aux Staphylinates.
1. Orthidus cribratus, Erichson.
Allongé, subparallèle, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir
rillant, avec l'extrémité des antennes ferrugineuse et les pieds brunâtres.
péte et prothorax d'un noir bronzé luisant, lisse et glabre : celui-ci sub-
blong, sans série dorsale de points enfoncés. Êlytres profondément,
bdomen assez finement ponctués.
çf Le 6e arceau ventral assez fortement et subogivalement sinué dans
198 BRÉVIPENNES
le' milieu de son bord apical, avec le fond du sinus bordé d'une légère
membrane lisse, formant gouttière. Le 5e à peine et subangulairement
sinué dans le milieu de son bord postérieur.
9 Le 6e arceau ventral subsinueusement tronqué, le 5e presque sim-
ple, à leur bord apical.
Philonthus cribratus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 431, 4. — Fairmaire et Laboul
bène, Faun. Ent. Fr. I, 514, 4. — Redtgnbacher, Faim. Austr. 3e éd. 208.
Cafius cribratus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 422, 1,
Long., 0m,011 (5 l.); — larg., 0m,0022(l 1.).
Corps allongé, subparallèle, subdéprimé, d'un noir brillant, bronzé,
tisse et luisant sur la tête et le prothorax ; revêtu sur les élytres et l'abdo-
men d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête suborbiculaire, environ de la largeur du prothbrax, lisse et glabre,
('■parsèment sétosellée sur les côtés, d'un noir bronzé très-brillant. Front
li'ès-large, à peine convexe, avec 4 pores sétifères transversalement
disposés entre les yeux. Cou presque lisse, glabre, d'un noir bronzé
brillant. Êpistome subsïnué à son bord antérieur. Labre fortement sélosellé
eu avant, Mandibules d'un noir de poix. Palpes brunâtres, avec le 1er et le
dernier article des maxillaires parfois plus clairs.
Yeux médiocres, obscurs, à taches grisâtres.
Antennes moins longues que la tête et le prothorax réunis; subfiliformes
ou à peine épaissies; légèrement pubescentes; éparsement pilosellées vers
leur base ; noires, avec leur extrémité graduellement moins foncée ou
ferrugineuse ; à 1er article allongé, en massue grêle et subarquée : les 2e
et 3e obeoniques : le 2e oblong : le 3e suballongé, plus long que le 2° : les
s rivants graduellement moins longs, subobeoniques : les 4e à 7° suboblongs:
les 8e et 9e aussi longs ou presque aussi longs que larges : le 10e, seul,
i-ubtransverse, vu de côté : le dernier court, obliquement tronqué ou
subéchancré au bout, subacuminé inférieurement.
Prothorax en carré suboblong ; moins large que les élytres; bissinueu-
sëment tronqué au sommet ; à angles antérieurs presque droits mais sub-
arrondis; subparallèle sur ses côtés; arrondi à sa base, avec les angles
postérieurs obtus ; subconvexe; lisse et glabre, avec quelques pores séti-
fères vers le bord antérieur, le long du rebord latéral et dans l'ouverture
des angles antérieurs ; d'un noir bronzé brillant. Repli noir, glabre, lisse.
staphylinibns. — Qrthdius 199
Écusson d'un noir assez brillant, rugueusement ponctué et pubescent
dans sa partie antérieure.
Êlytres subcarrées, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri-
mées ; assez densement et profondément ponctuées; d'un noir assez bril-
ant, à peine métallique, avec une pubescence blonde, soyeuse et peu
serrée, des cils plus pâles au bord apical, et 2 ou 3 soies obscures et
redressées sur les côtés. Épaules effacées.
Abdomen allongé, moins large que les élytres; subparallèle ou à peine
arqué sur les côtés ; assez convexe sur le dos; éparsement sétosellé et à
pores sétifères bien marqués ; assez finement et assez densement ponctué ;
d'un noir brillant, avec une fine pubscence grisâtre et peu serrée. Le
0e segment subtronqué au sommet.
Dessous du corps assez densement et subaspèrement ponctué, d'un noir
brillant, à pubescence blonde et assez serrée. Dessous de la tête presque
entièrement lisse, glabre ou à peine pubescent et sur les côtés seulement.
Métasternum subdéprimé, subsillonné sur sa ligne médiane. Ventre con-
vexe, un peu subélevé en faîte à sa base, éparsement sétosellé, avec les
pores sétifères bien marqués.
Pieds peu allongés, aspèrement ponctués, à pubescence blonde; d'un
noir de poix, avec les tarses et parfois les tibias un peu moins foncés.
Cuisses postérieures assez grêles. Tibias antérieurs simplement pubescents
ou seulement avec 2 courtes épines au sommet de leur tranche supérieure,
et les éperons inférieurs peu distincts. Tarses postérieurs à 1er article
beaucoup plus long que le dernier.
Patrie. Cette espèce est commune, sur presque tout le littoral de la
Méditerranée, sous les pierres et les débris végétaux, au bord des eaux
saumâtres. Elle se trouve aussi sur les côtes de l'Océan, depuis la Breta-
gne jusqu'à l'Espagne.
Obs. Elle est remarquable par sa forme subparallèle.
Accidentellement, le prothorax, outre les pores sétifères, présente, sur
les côtés de son disque, 1 ou 2 gros points enfoncés obsolètes ou impres-
sions ponc'iformes (1).
(1) Outre les 4 pores sétifères du front, la tète présente en arrière, de chaque côté,
sur chaque tempe, un très-gros pore sétifère, situé loin des yeux ; 2 autres moindres,
subcontigus ou contigus au bord postéro-interne de l'œil; 2 autres transversalement
rapprochés, dont l'externe plus gros, de chaque côté du vertex.
Le prothorax, outre les pores de sa surface, est paré, le long des côtés, d'une série
200 BRÉVIPENNES
Genre Philonthus , Philonthe, Curtis.
Curtis. Brit. Ent. XIII, pi. 610. 1825.
Étymologie : çî)»o;, ami; âvOoç, excrément.
Caractères. Corps plus ou moins allongé, subdéprimé, ailé, légèrement
pubescent, avec la tête et le prothorax glabres et presque lisses (1).
Tête plus ou moins grande, transverse, carrée, suborbiculaire ou
ovalaire ; portée sur un col court , sensiblement moins large que le
vertex. Tempes non visiblement rebordées sur les côtés. Êpistome souvent
submembraneux, tronqué à son bord antérieur. Labre court, bilobé.
Mandibules saillantes, assez robustes, subfalciformes, acérées, plus ou
moins sillonnées en dehors vers leur base, dentées intérieurement vers
leur milieu, croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, °
1er article court mais bien apparent: le 2e suballongé, en massue plus ou
moins arquée : le 3e ordinairement plus court, obconique'i le dernier gé-
néralement plus long et parfois plus grêle que le 3e, plus ou moins
allongé, subfusiforme ou en cône atténué, souvent mousse au bout. Palpes
labiaux médiocres, de 3 articles graduellement plus courts : le dernier
subfusiforme ou en cône atténué, parfois beaucoup plus long que le 2%
rarement subtronqué au bout. Menton grand, trapéziforme, plus ou moins
rétréci et membraneux en avant, subtronqué au sommet.
Yeux médiocres ou assez grands, séparés du prothorax par un inter-
valle plus ou moins grand.
Antennes plus ou moins allongée?, ordinairement peu épaissies ; à
1er article en massue allongée et subarquée : le 3e généralement plus long
que le 2e : les suivants graduellement plus courts, non ou peu contigus :
le dernier plus ou moins ovalaire, obliquement tronqué ou subéchancré
au bout.
Prothorax carré, transverse ou rarement oblong ; le plus souvent moins
large que les élytres, quelquefois rétréci en avant ; tronqué au sommet; à
angles antérieurs infléchis et plus ou moins arrondis, et les postérieurs
de points enfoncés, avec celui des angles postérieurs plus fort et sétifère, et un autre
semblable de chaque côté du bord antérieur.
(1) Quelquefois la tête et le prothorax sont parsemés de quelques gros points en-
foncés, mais la texture foncière est généralement lisse et glabre.
STAPHYLIMENS, PhiloillllUS 201
obtus; subarrondi à sa base; finement rebordé sur celle-ci et sur les
côtés ; à rebord latéral infléchi d'arrière en avant (1). Repli large, incliné,
visible vu de côté, sans opercule prothoracique.
Êcusson grand, ogival ou triangulaire.
Êlytres transverses; carrées ou suboblongues ; souvent simultanément
subéchancrées à leur bord apical; à peine arrondies ou presque rectan-
gulaires à leur angle postéro- externe; finement rebordées sur la suture.
Repli assez étroit, .subvertical. Épaules peu saillantes.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, formant
entre celles-ci un angle plus ou moins ouvert, à disque élevé, à poinie
généralement mousse. Mésosternum à lame médiane triangulaire, plus ou
moins prolongée, plus ou moins aiguë, parfois acuminée, rarement
émoussée au sommet, traversée par une arête plus ou moins saillante,
arquée oiiangulëeQ). Médiêpisternums très-grands, séparés du mésosternum
par une suture distincte. Mêdiépimères assez étroites, allongées, parfois
subrétrécies dans leur milieu. Métasternum assez grand, fortement échan-
cré au devant des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci en un
lobe prononcé, corné, explané, subhorizontal, incisé ; avancé entre les
intermédiaires en angle plus ou moins obtus et arrondi, peu saillant,
séparé de l'intermède par une fine suture : celui-ci lanciforme ou en dos
d'âne. Postëpisternums assez étroits, subparallèles. Postépimères grandes>
triangulaires.
Abdomen plus ou moins allongé, subparallèle ou subatténué en arrière,
fortement rebordé sur les côtés ; à 2e segment basilaire parfois découvert :
les suivants subégaux : les 3 premiers souvent avec un repli basilaire
sensible : le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui,
émettant généralement 4 appendices ciliés, dont ies intermédiaires plus
petits. Ventre à arceaux subégaux : le 6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, très-saillantes,
coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires un peu moindres,
peu saillantes, ovales-oblongues obliquement disposées, rapprochées ou
peu distantes. Les postérieures médiocres, légèrement écartées à leur base,
divergentes au sommet , parées en dessous à celui-ci de 2 ou 3 épines ; à
lame supérieure en cône mousse, étranglé vers son milieu ; à lame infé-
rieure nulle ou enfouie'.
(1) Ce rebord est infléchi d'une manière sinuée, sauf quelques rares exceptions. La
longue soie latérale est située vers ou sur le rebord même.
(2) La partie du disque située au devant de cette arête est souvent déclive.
202 BRIÎVIPENNES
Pieds peu ou médiocrement allongés, peu robustes. Trochanters anté-
rieurs et intermédiaires petits, cunéiformes : les antérieurs assez grands,
ovales-oblongs. Cuisses plus ou moins comprimées, plus ou moins atté-
nuées vers leur extrémité; les antérieures plus ou moins épineuses en
dessous vers leur sommet. Tibias subélargis de la base au sommet ; plus
ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons
assez développés, grêles, dont l'interne plus long ; les antérieurs plus
courts, parfois simplement pubescents sur leur tranche externe. Tarses
antérieurs courts, à 4 premiers articles su^égaux, triangulaires ou cordi-
formes, les 3 premiers souvent dilatés : les intermédiaires et postérieurs
allongés, à peine atténués vers leur extrémité, à 1er article plus ou moins
allongé, aussi long ou plus long que le dernier (1) : les 2e à 4e oblongs ou
suboblongs, graduellement plus courts : le dernier en massue allongée.
Ongles grêles, arqués.
Obs. Les espèces de ce genre nombreux, de taille diverse, ont des
mœurs et des habitudes variées.
Elles se reconnaissent à leur tête et prothorax luisants (2).
Tout varie dans le genre Philonthus, même jusqu'aux organes dont on
pourrait le plus tirer parti pour une subdivision, tels que les palpes et les
antennes, la tête et le prothorax, les tibias et les tarses antérieurs, l'écar-
tement des hanches intermédiaires, les tarses postérieurs, et surtout la
lame mésosternale qui est rarement la même dans plusieurs espèces de
suite. Nous nous servirons donc, pour distribuer les espèces, de la
méthode d'Erichson, c'est-à-dire du nombre de points des séries dor-
sales du prothorax, en lui assujétissant les modifications tirées d'autre
part.
(1) Rien n'est plus variable, dans ses proportions, que le 1er article des tarses
postérieurs, auquel on a accordé trop d'importance. Il est le plus souvent beaucoup,
d'autres fois sensiblement, rarement à peine plus long que le dernier ; et l'on peut .
dire qu'il ne lui est subégal que dans un nombre restreint d'espèces, telles que :
timbratilis, fuscus, ventralis, quisquiliarius, punctus, dimitiatipennis et quelques
autres. Bien entendu, nous faisons abstraction des ongles qui, mobiles et articulés,
sont susceptibles de s'étendre ou de s'infléchir.
(2; Outre les points enfoncés normaux du front, les plus constants sont : \ sur
chaque tempe, 1 ou 2 derrière le bord postéro-interne de chaque œil; 1 de chaque
côté du vertex.
Quant au prothorax, il présente, outre les points du disque et le gros pore sétifère
latéral, une série de points sur le rebord latéral même, une autre de chaque côté des
bords antérieur et postérieur.
sTAPHiLiNiENs. — Phiîonlhus l/03
I" SECTION. — Séries dorsales du prothorax nulles ou avec le seul paint
antérieur submarginal.
Obs. Dans cette section, le dernier article des palpes maxillaires est
plus grêle et sensiblement pins long que le précédent, allongé, fusiforme,
mousse au bout. Le dernier article des palpes labiaux est à peine moins
épais mais beaucoup plus long que le 2e, subtronqué au bout. La pointe
rnésosternale est très- aiguë, souvent brusquement rétrécie ou submu-
cronée, et l'arête transversale, fortement arquée en arrière, descend
jusqu'au milieu. Les hanches intermédiaires sont assez sensiblement
distantes, et les tibias antérieurs fortement épineux. Le 1er article des
tarses postérieurs, est plus long que le dernier. La tête est plus grande
chez les <f .
Cette section ne comprend que 3 espèces, dont voici les différences :
a Tibias antérieurs subarqués. Tête et prothorax d'un noir bronzé.
Tête stiborbiculaire, au moins aussi large que le prothorax chez
les cf. Abdomen assez densement ponctué splendens.
aa Tibias antérieurs droits ou presque droits. Tête et prothorax d'un
vert bronzé. Le 4e arceau ventral des çf prolongé en lame sur
le 5e.
b Tête suborbiculaire, au moins aussi large que le prothorax
chez les çf • celui-ci non ou a peine rétréci en avant. ;£7j//res
subéparsement ponctuées, abdomen peu densement. Tarses
antérieurs plus {çf) ou moins (9 ) dilatés ' intermedius.
bb Tête subovalaire, moins large que le prothorax dans les 2 sexes :
celui-ci subrétréci en avant. Élytres densement ponctuées,
abdomen un peu moins. Tarses antérieurs légèrement et
subégalement dilatés çf J laminatus (1).
1. Phiîonthus splendens, Fabricius.
Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres d'un bronzé verdàtre. Tête et prothorax d'un noir bronzé luisant,
lisse et glabre : celui-ci subcarré, sans série dorsale de points enfoncés.
(1) On ne pouvait éloigner le laminatus de Y intermedius, les Ç de ces 2 espèces
ayant la plus grande affinité.
204 BRÉVIPENNES
Êlytres assez fortement, abdomen plus finement, ponctués. Tibias anté-
rieurs subarqués.
cf Le 6e arceau ventral profondément et très-aigument entaillé dans le
milieu de son bord apical, avec l'entaille munie, en dedans, sur les côtés,
d'une gouttière b;en accusée. Le 5e faiblement et subangulairement sinué
dans le milieu de son bord postérieur, avec un espace lisse, au devant du
sinus. Tarses antérieurs très-faiblement dilatés. Tête un peu plus large
que le prothorax.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi à son sommet. Le 5e simple. Tarses
antérieurs à peine dilatés. Tête aussi large ou à peine aussi large que le
prothorax.
Staphylinus politus, Linné, Syst. Nat. I, H, 683, (pars.)
Staphylinus splendens, Fabricius, Syst. Ent. I, II, 523, 19; — Syst. El. II, 894,21.
— Gravenhorst. Micr. 16, 16; — Mon. 87, 82.— Latreille, Hist. Nat. Crust. et
Ins. IX, 306, 23. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 297, 16. — Mannerheim, Brach.
25, 24.— Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 387, 3, pi. 2, fig. 16.
Staphylinus sextus, Schaeffer, Icon. I, pi. 30, f. 12.
Philonthus splendens, Erichson, Col. March. I, 447, 3; — Gen. et Spec. Staph.
429, 1. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 513, 1.— Kraatz, Ins. Deut.
II, 569, 1.— Thomson, Skand. Col. II, 155, 1, 1860.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
III, 439, 1 .
Long., 0m,014 (6 1/3 1.) ; — larg., 0m,0030 (1 1/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la tête et le prothorax
un peu bronzés, luisants, lisses, et les élytres d'un bronzé un peu verdâ-
tre; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris
obscur et peu serrée.
Tête suborbiculaire ou en carré subtransverse et subarrondi ; lisse et
glabre sur son disque; éparsement et fortement ponctuée derrière les
yeux ; plus finement et plus densement de chaque côté au devant du cou ;
éparsement sétosellée latéralement ; d'un noir bronzé luisant. Front très-
large, peu convexe, avec 4 pores sélifères transversalement disposés entre
les yeux, et une petite fossette obsolète entre les 2 du milieu : ceux-ci
plus écartés entre eux : les extérieurs situés un peu plus en avant, à une
légère distance du bord interne des yeux. Cou d'un noir bronzé très-brillant,
glabre, lisse, avec quelques points sur les côtés. Épistome avec un rebord
STAPHYL1NIENS. PhUontllUS 205
subcorné, sensible. Labre forlement sétosellé en avant. Mandibules d'un
noir de poix. Palpes brunâtres, avec le dernier article souvent moins
foncé.
Yeux assez grands, obscurs, parfois lavés de gris.
Antennes peu allongées, plus longues que la tête; subfiliformes ou à
peine épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base;
entièrement obscures ; à 1er article en massue allongée, grêle et subarquée :
les 2e et 3e obeoniques : le 2e oblong : le 3e suballongé, plus long que le
2e : les suivants graduellement un peu plus courts, avec les intermédiaires
(G-8) à peine plus épais : les 4e et 5e non. le 6e légèrement, les 7e â 10e
plus fortement transverses : le dernier ovalaire, subéchancré au bout.
Prothorax subcarré ou à peine transverse, subsinueusement subrétréci
en arrière dès après son milieu ; un peu moins large que les élytres ;
irouqué au sommet; à angles antérieurs presque droits mais arrondis ;
arqué à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; médiocrement convexe;
lisse et glabre, avec quelques pores sétifères sur les côtés, le long du bord
antérieur et dans l'ouverture des angles antérieurs, et la longue soie laté-
ral.? située contre le rebord lui-même; d'un noir bronzé luisant. Repli d'un
brun de poix, glabre, lisse.
Ecusson subaspérement ponctué, pubescent, noir.
Élytres subcarrées ou subtransverses, un peu plus longues que le pro-
thorax ; subdéprimées ; assez fortement, assez densement et subaspérement
ponctuées; d'un bronzé brillant et un peu verdàtre, avec une pubescence
gri.-atre et peu serrée, et les côtés parés d'une série de soies obscures et
horizontales, dont 2 ou 3 beaucoup plus longues. Épaules effacées. Ailes
enfumées (1).
Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large que les élytres ;
>ubparallèle ou parfois un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le
dos ; éparsement sétosellé, avec quelques soies beaucoup plus longues que
les autres ; assez finement et assez densement ponctué ; d'un noir brillant;
finement et subéparsement pubescent. Le 6e segment à peine arrondi au
sommet.
Dessous du corps assez densement et subaspérement ponctué, d'un noir
brillant, à pubescence d'un gris obscur. Dessous de la tête plus lisse,
éparsement ponctué et pubescent en arrière seulement. Métasternum à peine
([) Nous négligerons souvent de parler des ailes, exceplé lorsqu'elles pourront
corroborer les caractères spécifiques.
206 BRÉVIPENiNES
convexe, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe,
éparsement sétosellé.
Pieds peu allongés, aspèrement ponctués ; finement pubescent, noirs,
avec les tarses souvent couleur de poix. Cuisses postérieures assez grêles,
les antérieures fortement épineuses en dessous à leur sommet. Tibias
antérieurs subarqués, fortement épineux en dehors, denseraent pubescents
en dessous, avec celte pubescence d'un blond fauve, reparaissant parfois
au dessous des cuisses (1). Tarses postérieurs à 1er article un peu moins
long que les 3 suivants réunis, sensiblement plus long que le dernier.
Patrie. Cette espèce est assez commune, dans les excréments et dain
les champignons décomposés, dans presque toute la France, principale-
ment dans les forêts ou lieux élevés. Elle s'envole rapidement.
Obs. Rarement, les élytres se montrent d'un bronzé un peu bleuâtre.
Quelques mâles, de taille moindre, ont la tête aussi large ou à peine
aussi large que le prothorax.
£. Philoiithus intermedius, Boisduval et Lacordaire.
Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec la
tête, le prothorax et les élytres d'un vert bronzé. Tête et prothorax
luisants, glabres et presque lisses : celui-ci subcarré. Élytres et abdomen
assez finement et peu densement ponctués. Tibias antérieurs droits.
<f Le 6e arceau ventral profondément sinué dans le milieu de son bord
apical. Le 4e prolongé en forme de lame large, recouvrant la majeure
partie du 4e, qui est parfois sinué dans le milieu de son bord postérieur.
Tarses antérieurs assez fortement dilatés, densement et longuement ciliés
sur les côtés des 4 premiers articles. Tête aussi large ou un peu plus large
que le prothorax.
? Les 4e à 6e arceaux du ventre simples. Tarses antérieurs médiocre-
ment dilatés, légèrement ciliés sur les côtés des 4 premiers articles. Tête
à peine moins large que le pro'horax.
(1) Ce caractère d'avoir le dessous des tibias et souvent des cuisses garni d'une
pubescence plus serrée et plus pâle se rencontre d'une manière assez générale. Nous
omettrons parfois d'en parler.
staphyliniejVS. — Philonthiis 207
Staphylinus intermedius, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 388, 4.
Philonthus intermedius, Erichson, Col. March. I, 447, 2 ; — Gen. et Spec. Staph.
429, 2.— Redtenbacher, Faun. Aust. 700, 5.— Heer, Faun. Col. Helv. 1, 257, 2.
— Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 513, 2. — Kraatz, Ins. Deut. II,
g70, 2. — Thomson. Skand. Col. II, 155, 3, 1860.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
III. 439, 2.
Philonthus laminalus, Nordmann, Symb. 74, 3.
Long., 0"\009 (4 2/3 1.) ; — larg., 0">,0024 (1 1. forte).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax
et les élytres d'un vert bronzé ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une
fine pubescence d'un gris obscur et peu serrée.
Tête suborbiculaire ou en carré subarrondi ; très-finement, obsolètement
et éparsement pointillée sur son disque ; éparsement et grossièrement
ponctuée derrière les yeux, plus finement, plus densement et subrugueu-
sement le long du cou, excepté dans le milieu; éparsement sétosellée dans
son pourtour, et même pubescente sur les côtés des tempes ; d'un bronzé
luisant et verdâtre. Front très-large, peu convexe, avec 4 pores sétifères
transversalement disposés entre les yeux : les 2 intermédiaires plus écartés,
les 2 extérieurs situés non ou à peine plus en avant, contre ou presque
contre le bord inierne des yeux. Cou d'un bronzé verdâtre et très-brillant,
glabre, lisse avec quelques points sur les côtés. Êpistome avec une marge
antérieure subcornée, sensible. Labre fortement sétosellé en avant. Man-
dibules noires. Palpes d'un noir de poix, avec le dernier article des maxil-
laires parfois moins foncé.
Yeux assez grands, obscurs, striés de gris.
Antennes peu allongées, sensiblement plus longues que la tête ; légè-
ment épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base; en-
tièrement noires ; à 1er article en massue allongée, grêle et subarquée : les
2e et 3e obconiques : le 3' suballongé, un peu plus long que le 2e : les
suivants graduellement un peu plus courts : les 4e et 5e non, le 6° légè-
rement, les 7° à 10° plus sensiblement transverses : le dernier assez court,
échancré au bout.
Prothorax subcarré, un peu moins large que les élytres ; tronqué au
sommet; à angles antérieurs presque droits mais arrondis: à peine arqué
sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, distinctement
sinués en arrière ; arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus;
208 BRÉVIPENNES
peu convexe ; presque lisse ou à peine visiblement pointillé ; glabre, avec
quelques pores sétifères sur les côtés, le long du bord antérieur, sur le
rebord latéral, et 3 ou 4, écartés, dans l'ouverture des angles antérieurs, et
la longue soie latérale située sur le bord même ; d'un bronzé verdâtre et
luisant. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson ponctué, pubescent, d'un noir bronzé.
Élytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdé-
primées; assez finement et peu densement ponctuées; d'un bronzé ver-
dâtre et brillant, éparsement pubescentes, avec 1 ou 2 longues soies sur
les côtés, parmi d'autres plus courtes et plus fines. Épaules effacées. Ailes
enfumées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; subparallèle
ou parfois un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; distincte-
ment sétosellé, avec des soies beaucoup plus longues que les autres; assez
finement et peu densement ponctué ; d'un noir brillant et parfois submé-
tallique; finement et éparsement pubescent. Le 6e segment subtronqué ou
à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, d'un noir brillant, finement
pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué et pubescent
en arrière seulement. Métasternum subdéprimé, éparsement sétosellé,
finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement
sétosellé, avec quelques soies beaucoup plus longues; à ponctuation
moins fine et un peu moins serrée que celle du métasternum.
Pieds peu allongés, aspèrement pointillés, finement pubescents, noirs.
Cuisses postérieures un peu renflées avant leur milieu, les antérieures
fortement épineuses en dessous à leur sommet interné. Tibias antérieurs
droits, fortement épineux en dehors, à pubescence serrée en dessous
et tirant parfois sur le fauve. Tarses postérieurs à 1er article un peu
moins long que les 3 suivants réunis, sensiblement plus long que le der-
nier.
Patrie. Cette espèce se trouve de la même manière et dans les mêmes
localités que la précédente.
Obs. Elle s'en distingue par une taille moindre, par la couleur verdâtre
de la tête et du prolhorax, par les tibias antérieurs plus droits, et surtout
par le prolongement du 4e arceau ventral des çf et la dilatation des
tarses antérieurs dans ce même sexe, etc.
staphyliniens. — Philonthus 209
Dans le Ph. splcndens l'arêle transversale est très-saillante, prolongée
jusqu'au milieu de la lame mésosternale en angle subarrondi. Dans le
Ph. intermedius, elle est plus légère, également prolongée mais plus lar-
gement arrondie au sommet. Dans l'un et dans l'autre, la pointe mésoster-
nale est plus ou moins aiguë, parfois plus ou moins brusquement rétrécie,
précédée d'une série arquée de pores sétifères.
Dans l'une et dans l'autre espèce, le dernier article des palpes maxil-
laires est subfusiforme, plus grêle et sensiblement plus long que le précé-
dent.
Quelques mâles dégénérés ont ia tête un peu moins large que le pro-
ihorax.
On rapporte au Pli. intermedius Yaeratus de Stephensf/^. Brit. V, 228).
3. Philonthus laminatus, Creutzer.
Allongé, peu convexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec
la tête et le prothorax d'un vert bronzé, et les élytres vertes ou bleuâtres.
Tête et prothorax luisants, glabres et presque lisses. Tête plus étroite que
le prothorax ; celui-ci subrétréci en avant. Élytres densement, abdomen
moins densement ponctués. Tibias antérieurs presque droits .
à" Le 6e arceau ventral profondément sinué dans lé milieu de son bord
apical. Le 4e prolongé en forme de lame large, recouvrant la majeure
partie du 5e, qui est faiblement et subangulairement sinué dans le milieu
de son bord postérieur.
Ç Les 4e à 6e arceaux du ventre simples.
Staphylinus laminatus, Creutzer, Ent. Vers. 128,9, pi. 3, fig. 3t. — Gravenhorst,
Micr. 16, 17 ;— Mon. 86, 81. — LATREiLLE,Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 307,24.
— Gyllenhal, Ins. Suec. II, 298, 17. — Mannerheim, Brach.,25, 25. — Bois-
DtVAL et Lacordaire, Faun. Ent. Par. 1, 389, 5.
Staphylinus aeneus, Marsham, Ent. Brit. 511, 37.
Philonthus viridanus, Nordmann, Symb. 74, 3.
Philonthus laminatus, Euichson, Col. Mardi. I, 446, 1. — Gen. et Spec. Staph.
430, 3. — Redtenbaciier, Faun. Austr. 700, 5. — Heer, Faun. Col. Helv. I,
257, 1. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 514, 3.— Kraatz, Ins. Deut.
II, 570, 3. — Thomson, Skand. Col. II, 155, 2, 1860. — Fauvel, Faun. Gallo-
Rhén. III, 455, 22.
br. 14-
210 BRÉVIPENNES
Long., 0m,009 (4 2/3 1.); — larg., 0ra,0026 (1 1/5 !.)■
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant., avec la tête et le protho-
rax d'un vert bronzé, et les élytres verdâtres ou bleuâtres ; revêtu sur
celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et peu
serrée.
Tête suborbiculaire ou courtement ovalaire, plus étroite que le prothorax
dans les 2 sexes; très-finement, obsolètement et à peine pointillée sur son
disque ; fortement et inégalement ponctuée derrière les yeux ; éparsement
et longuement sétosellée dans son pourtour, et même pubescente sur les
côtés des tempes ; d'un vert bronzé luisant. Front très-large, faiblement
convexe, avec les 2 pores sétifères intermédiaires plus écartés, et les
2 extérieurs situés à peine plus en avant, presque contre le bord interne
des yeux. Cou d'un vert bronzé luisant, glabre, presque lisse. Épistome à
bordure subcornée: sensible. Labre, fortement sétosellé au sommet. Man-
dibules et palpes d'un noir de poix, avec l'extrémité de ceux-ci parfois
moins foncée.
Yeux assez grands, obscurs ou livides.
Antennes suballongées, beaucoup plus longues que la tête ; faiblement
épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base; entière-
ment obscures; à 1er article en massue assez allongée, assez grêle et
subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3° suballongé, un peu plus long
que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e à 7e non ,
les 8e à 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier ovalaire, échancré
au sommet.
Prothorax en carré subrétréci en avant; un peu moins large en arrière
que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet; à angles anté-
rieurs presque droits mais subarrondis ; subarqué sur les côtés, vu de
dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, visiblement sinués en arrière ; ar-
rondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus; légèrement convexe;
presque lisse; glabre, avec quelques pores sétifères épars, sur les côtés et
dans l'ouverture des angles postérieurs, et la longue soie latérale si-
tuée sur le rebord même ; d'un vert bronzé luisant. Repli noir, glabre,
lisse.
Écusson ponctué, pubescent, d'un noir submétallique.
Élytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdé^
primées ou à peine convexes; assez finement, densement et subaspère-
STAPHYLINIEiNS. — PhilouthuS 211
ment ponctuées ; d'un vert brillant plus ou moins foncé ou parfois
bleuâtre ; modérément pubescentes, avec 1 ou 2 longues soies sur les côtés,
parmi d'autres plus courtes et plus droites. Épaules effacées.
Abdomzn suballongé, un peu moins large que les élytres ; subparallèle
ou un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; éparsement et
longuement sétosellé; un peu moins densement ponctué que les élytres ;
d'un noir brillant; finement et peu densement pubescent. Le 6e segment
subtronqué au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, d'un noir brillant, finement
pubescent. Dessous de la tête presque lisse ou un peu ponctué en arrière
dans son milieu. Mésosternum à arête transversale saillante, arquée, située
un peu avant le milieu, à pointe presque aciculée, prolongée au dessus
de l'intermède, au delà de la moitié des hanches intermédiaires. Métaster-
num subdéprimé, éparsement sétosellé, finement canaliculéen arrière sur
sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à ponctuation
un peu moins serrée que celle de la poitrine.
Pieds peu allongés, aspèrement pointillés, finement pubescents, noirs.
Cuisses postérieures assez grêles, les antérieures fortement épineuses eu
dessous à leur sommet. Tibias antérieurs presque droits, fortement épineux
en dehors, à pubescence assez serrée et blonde en dessous. Tarses anté-
rieurs légèrement et presque également dilatés dans les 2 sexes. Les
postérieurs à ier article subégal aux 3 suivants réunis, beaucoup plus long
que le dernier.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se prend dans les bouses et les
crottins, surtout dans les lieuxélevés : les environs de Paris, la Normandie,
l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne, le Bugey, les montagnes du Lyonnais,
l'Auvergne, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est de la même taille et à peu près de la même couleur que le
Ph. intermedius. Mais elle s'en distingue aisément par sa tête plus petite,
moins large que le prolhorax dans les 2 sexes, avec celui-ci subatténué
antérieurement. Les antennes sont, un peu plus longues et plus grêles,
avec leurs pénultièmes articles un peu moins transverses. Les élytres, plus
densement ponctuées, sont un peu plus larges en arrière, moins droites
sur leurs côtés. Les tarses antérieurs sont moins dilatés, etc.
La structure des palpes est à peu près la même.
Parfois les antennes sont d'un roux brunâtre à leur sommet.
212 BREVJPENSES
II' SECTION. — Séries dorsales du prothorax de 3 points (1)
Obs. Les espèces de cette section sont d'une taille moins forte que celles
de ia précédente. Le dernier article des palpes est proportionnellement
moins allongé : celui des maxillaires est un peu moins grêle et un peu
moins long relativement au précédent, en fuseau plus longuement atténué
vers son extrémité, à partie renflée un peu plus près de la base. La lame
mésosternale est déprimée, avec sa pointe moins aiguë et parfois sub-
émoussée ; son arête transversale est plus ou moins saillante, fortement
arquée ou obtusément angulée, et descendue jusque vers le milieu. Les
/tanches intermédiaires sont rapprochées dans leur milieu. Les tibias anté-
rieurs sont fortement épineux. Les tarses antérieurs sont fortement dilatés
ch* z les çf , assez fortement ou médiocrement chez les 9 • Les côtés du
prothorax, vus latéralement, sont à peine sinués en arrière au devant des
angles postérieurs. La tête est suborbiculaire ou courtement ovalaire.
Trois espèces, seulement, se rangent dans cette section. En voici les
caractères :
;i Elytres très-finement chagrinées, peu brillantes, éparsement et sub-
également ponctuées laevicollis.
aa Êlytres presque lisses, brillantes, obsolètement et inégalement
ponctuées, avec une série de points plus gros sur les côtés. . . montivagus.
aaa Êlytres à fond lisse, grossièrement ponctuées, avec 2 séries de
points plus gros nimbicola.
4. I»l»il©iitliiis laevicollis, Boisduval et Lacordaire
Allongé, subdéprimê, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec la
tète, le prothorax et les êlytres d'unbronzé obscure, et les tarses d'un roux
de poix. Tète et prothorax brillants, glabres et à peine chagrinés. Tête un
peu moins large que le prothorax : celui-ci à peine rétréci en avant.
Elytres très-finement chagrinées, peu brillantes, éparsement et sube'gale-
ment, abdomen assez finement et densement ponctué.
rf Le 6e arceau ventral fortement et aigument entaillé dans le milieu
(1) Le point antérieur est souvent, dans cette section comme dans les suivantes,
situé plus ou moins en dehors des autres. /Toutefois, comme il n'est jamais sur le re-
bord antérieur même dont il est parfois assez distant, il ne saurait appartenir à ceux
de la marge. Nous le considérons donc, ainsi qu'Erichson, comme faisant partie des
séiies dorsales.
STAPHYLINIENS. PhUonthuS 213
de son bord apical. avec les bords de l'entaille garnis en dedans d'une
étroite gouttière subpellueide. Le 5e à peine sinué dans le milieu de sjon
bord postérieur. Tarses antérieurs fortement et arcuément dilatés (1).
$ Le 6e arceau ventral subtronqué, le 5e simple" à leur sommet. Tarses
antérieurs médiocrement dilatés (2).
Staphylinus laevicollis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 397, 21.
Philonthtcs adscitus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. IX, 322.
Philonthus laevicollis, Fairmaire et Laroulbène. Faun. Ent. Fr. I, 514, 6. — Kraatz ,
Ins. Deut. II, 571, 4. — Seidlitz, Faun. Balt. 272. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
III, 458, 27.
Long., O%0082 (3 3/4 1.); — larg., 0m,0019 (4-/5 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax
et les élytres d'un bronzé obscur : celles-ci moins brillantes, revêtues, ainsi
que l'abdomen, d'une légère pubescence gris âtre.
Tête courtement ovalaire, un peu moins large que le prothorax, très-
éparsement et longuement sétosellée; d'un bronzé obscur et brillant; à
peine chagrinée, avec 3 points assez forts de chaque côté du disque, et
quelques autres épars, en arrière et sur les tempes. Front très -large, fai-
blement convexe, marqué en avant de 4 pores séiifères assez gros, les
externes situés tout près du bord interne des yeux, les intermédiaires un
peu moindres, beaucoup plus écartés entre eux et plus en arrière. Cou
glabre, à peine chagriné, d'un bronzé obscur et brillant. Épistome à bor-
dure subcornée, sensible et étroitement subsinuée dans le milieu de son
bord antérieur. Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules et
palpes d'un noir ou d'un brun de poix, avec la base de ces derniers sou-r
vent plus claire.
Yeux médiocres, obscurs, parfois tachés de livide.
Antennes suballongées, un peu moins longues que ta tête et le prothorax
rëunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes ; éparsement pilosellées
vers leur base; noires, avec le 2e article souvent d'un roux de poix vers
(2! Il est bien entendu que le dernier article n'est jamais dilaté. Ici les 1er et 3e le
sont un peu moins qne le 2e, et le 4e sensiblement moins que le 3e, de sorte que la
dilatation de l'ensemble des articles dilatés se montre arquée en dehors. Ceux-ci, en
outre, sont plus finement, plus longuement et plus densement ciliés sur les côtés que
chez les Ç , avec les cils plus pâles, et cela dans la plupart des espèces. Nous n'en
reparlerons pas.
(2) Les 3 premiers articles snbégaletnentj le 4e plus légèrement.
214 "BRÉVIPENKES
son insertion; le 1er en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e obco-
niques : le 3e suballongé, à peine plus long que le 2e : les suivants gra-
duellement un peu plus courts et à peine plus épais, subobconiques : les
4e à 6e oblongs : le 7e à peine oblong : le 8e non, les 9° et 10e à peine
transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, subéchancré au bout et
à peine acuminé inférieurement.
Prothorax snbcarré, à peine rétréci en avant ; à peine moins large en
arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
obtus et subarrondis ; légèrement arqué sur les côtés, vu de dessus, avec
ceux-ci, vus latéralement, à peine sinués en arrière; subarrondi à sa base,
avec les angles postérieurs obtus ; faiblement convexe ; très-éparsement
sétosellé, avec la longue soie des côtés située sur le rebord latéral même ;
à peine ou excessivement finement chagriné, avec 2 séries dorsales com-
posées de 3 points médiocres, subégalement distants ; marqué de plus,
outre ceux de la marge, de 5 points semblables, épars en avant, vers les
côtés; entièrement d'un bronzé obscur et brillant. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson éparsement ponctué et pubescent, d'un noir brillant et submé-
lallique.
Êlytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax; subdé-
priméës; très-finement chagrinées et en outre éparsement et subégalement
ponctuées; d'un bronzé obscur et peu brillant ; finement et subéparsement
[iiibescentes, avec une longue soie redressée sur les côtés derrière les
épaules et une autre de chaque côté de l'écusson. Épaules effacées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; subparallèle
ou à peine arqué sur les côtés; assez convexe sur le dos; éparsement
sétosellé vers son sommet ; assez finement et densement ponctué ; d'un
noir brillant, à pubescence plus fine et un peu plus serrée que celle des
élytres. Le 6e segment obtusément tronqué à son bord postérieur.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec la marge apicale des arceaux du ventre souvent d'un brun
i.'e poix. Dessous de la tête éparsement ponctué et éparsement pubescent.
Lame mésosternale distinctement ponctuée au devant de l'arête transver-
sale, qui est saillante et obtusément angulée ; à pointe subémoussée.
Métastemum subdéprimé, finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre
convexe, éparsement et longuement sétosellé en arrière.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir
ou d'un brun de poix, avec les tarses plus ou moins roussâtres. Cuisses
antérieures fortement épineuses en dessous vers leur sommet. Tibias anté-
STAPHYLINIENS. — Philonthus 2J5
rieurs fortement épineux. Tarses postérieurs à 1er article sensiblement
plus long que le dernier, à peine aussi long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est assez rare, parmi les mousses et sous les bouses
sèches, dans les Alpes, au mont Pilât et autres points élevés de la France.
Obs. Elle est remarquable par son prothorax à séries de 3 points dis-
tants, et par ses élytres peu brillantes et très-finement chagrinées.
Parfois les tibias et les trochanters paraissent d'un roux de poix.
5. Philonthus montivagus, Heer.
Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec la
tête, le prothorax et les élytres d'un noir bronzé brillant, et les tarses
d'un roux de poix. Tête et prothorax glabres et lisses. Tête un peu moins
large que le prothorax : celui-ci à peine rétréci en avant. Élytres presque
lisses, obsoletement et inégalement ponctuées, avec une série de points
plus gros sur les côtés. Abdomen assez finement et assez densement ponctué.
a* Le 6° arceau ventral fortement et aigument entaillé dans le milieu
de son bord apical, avec les bords de l'entaille garnis en dedans, d'une
assez étroite gouttière subpellucide. Le 5e à peine et subangulairement
sinué dans le milieu de son bord postérieur. Tarses fortement et subar-
cuôment dilatés (1).
9 Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur sommet.
Tarses antérieurs assez fortement dilatés.
Staphylinus tiigrita, Heer, Mittheil. I, 75.
Philonthus laevicollis, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 433, 8 ?
Philonthus montivagus, Heer, Faun. Col. Helv. I, 275,64. — Fairmaire et Laboul-
bène, Faun. Ent. Fr. I, 514, 5. — Kraatz, Ins. Deut. H, 572, 5. — Fauvel, Faun.
Gallo-Rhén. III, 457, 26.
Long., 0™,0077 (3 1/2 1.); — larg., 0», 0012 (1/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax
et les élytres d'un noir bronzé également brillant ; revêtu sur celles-ci et
sur l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tète suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax ; éparsement
et longuement sétosellée ; d'un noir bronzé brillant ou très-brillant; pres-
(1) Ici le 4e article est seulement un peu moins dilaté que le 3e.
216 BREVIPEHNES
que lisse, avec 2 points forts ou assez forts de chaque côté du disque et
quelques autres épars derrière les yeux. Front très-large, subconvexe,
marqué en avant de 4 pores sétifères médiocres, les externes situés tout
près du bord interne des yeux, les intermédiaires plus fins, un peu plus
écartés entre eux et un peu plus en arrière. Cou glabre, presque lisse,
d'un noir bronzé brillant. Êpistome à bordure subcornée ou submembra-
neuse, étroite, à peine subsinuée dans le milieu de son bord antérieur.
Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes
d'un brun de poix, avec l'extrémité de ceux-ci souvent un peu roussâtre.
Yeux médiocres, obscurs.
Antennes suballongées, à peine moins longues que la tête et le pro-
thorax réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement
pilosellées vers leur base ; noires ; à 1er article en massue allongée et
subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, à peine plus long
que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus
épais, subobconiques : les 4e à 6e suboblongs, le 7e à peine obiong : le 8e
non, les 9e et 10e subtransverses, vus de côté : le dernier subovalaire,
subéchancré au bout et à peine acuminé inférieurement.
Prothorax subcarré, à peine rétréci en avant ; un peu moins large en
arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
obtus et subarrondis; à peine arqué sur les côtés, vu de dessus, avec
ceux-ci, vus latéralement, à peine sinués en arrière; subarrondi à sa
base, avec les angles postérieurs obtus; légèrement convexe; éparsement
sétosellé, avec la longue soie des côtés située sur le rebord latéral même ;
presque lisse, avec 2 séries dorsales de 3 points médiocres et subégale-
ment distants ; marqué de plus, outre ceux de la marge, de 3 ou 4 autres
points semblables, épars, dans l'ouverture des angles antérieurs ; entiè-
rement d'un noir bronzé brillant ou très-brillant. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson éparsement ponctué et pubescent, d'un noir brillant.
Élytres subtransverses. à peine plus longues que le prothorax ; subdé-
primées ; lisses ou presque lisses, mais éparsement, obsolètement et
inégalement ponctuées, avec les points intérieurs souvent effacés, et une
série longitudinale et irrégulière de points plus grossiers, sur les côtés;
d'un noir bronzé brillant; finement et éparsement pubescentes, avec 1 soie
redressée derrière les épaules et de chaque côté de l'écusson. Épaules
étroitement arrondies.
Abdomen assez allongé, un peu moins large que K s élytres; à p-.'inè
arqué sur les côtés et subatténué en arrière; assez convexe sur le d..s;
STAPHYLINIENS. PhUwithuS 217
assez fortement sétosellé ; assez finement et assez densement ponctué ;
d'un noir brillant; à pubescence plus longue et un peu plus serrée que
celle des élytres. Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les intersections ventrales parfois moins foncées. Dessous de
la tête presque lisse et presque glabre. Lame mésosternale presque lisse
au devant de l'arête transversale, qui est assez saillante et arquée ; à
pointe très- aiguë. Métasternum subdéprimé, obsolètement canaliculé sur
sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement et fortement sétosellé en
arrière.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir
ou d'un brun de poix, avec les tarses moins foncés et un peu plus rous-
sâires. Cuisses antérieures fortement épineuses en dessous vers leur som-
met. Tibias antérieurs fortement épineux, surtout en dehors. Tarses pos-
térieurs à 1er article sensiblement plus long que le dernier, à peine aussi
long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce, aussi rare que la précédente, se trouve sous les
mousses et les feuilles tombées, dans les champignons, les bouses et le
bois carié. Elle est exclusive aux lieux élevés : la Savoie, les Alpes,
l'Auvergne, les Pyrénées, etc.
Obs. Bien voisine de la précédente, file en est distincte par ses élytres
plus brillantes, à fond plus lisse, plus obsolètement et plus irrégulière-
rement ponctuées, avec 1 série de points plus gros sur les côtés. La taille
est moindre. La tête, moins ovale, est plus lisse en dessous. L'abdomen
est un peu moins densement ponctué. La lame mésosternale est plus lisse
en avant, avec sa pointe plus aiguë, etc.
Les tibias et les trochanters sont parfois d'un roux de poix foncé.
On rapporte au montivagus le laevicollis d'Erichson. Cet auteur nous
semble avoir eu en vue les 2 espèces à la fois. Car cette phrase : E/y-
tra... subtiliter alutacea » s'applique évidemment à l'espèce précédente.
Ici se placerait sans doute l'espèce suivante que nous n'avons pas vue
en nature, et dont nous donnons la description d'après M. Fauvel ;
6. Philonthus nimbicola, Fauvel.
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III. 457, 25, pi. V, fig. 17.
Voisin du montivagus ; distinct par son corselet bien plus étroit, plus
218 BREVIPENNES
long ; élytres plus brillantes, non chagrinées, à ponctuation 3 fois plus
grosse, serrée comme chez la laevicollis, avec deux séries chacune de
3 ou 4 points plus gros sur le disque et un très-petit espace imponctué
vers la suture ; ponctuation de l'abdomen bien plus éparse, surtout vers le
sommet : celui-ci à pubescence plus rare ; à" 6e segment simplement
sinué ; 7e à incision moins profonde, un peu moins large.
Long., 6 1/2 à 71/2 mill.
Comme montivagus /juillet (tr).
Mont-Rosa, Macugnaga !
Obs. Sous un certain jour, le fond de la tête paraît très-obsolètement
pointillé chez certains exemplaires.
IIIe SECTION. — Séries dorsales du prothorax de 4 points.
Obs. Celte section comprend des espèces variables pour la taille et la
l'orme. Le dernier article des palpes est toujours plus long que le pénul-
tième, plus ou moins fusiforme. Le dernier des maxillaires, ordinairement
allongé et assez grêle, est rarement en fuseau atténué et à partie renflée
plus près de la base que du sommet. La lame mésosternale varie quant à
son arête transversale et sa pointe terminale. Les hanches intermédiaires
sont médiocrement ou légèrement distantes, ou assez souvent rapprochées
dans leur milieu. Les tarses antérieurs, généralement plus ou moins dila-
tés, sont parfois simples dans les 2 sexes. Le 1er article des tarses posté-
rieurs est quelquefois sensiblement plus long, d'autres fois à peine ou non
plus long que le dernier. La tête est trans verse, suborbiculaire ou subova-
laire, tantôt aussi large, tantôt moins large que le prothorax.
Cette section renferme un certain nombre d'espèces dont voici le tableau
pour la première partie :
a Le 1er article des tartes postérieurs sensiblement plus long que le
dernier, subégal aux 3 suivants réunis.
b Tête transverse ou suborbiculaire, au moins aussi large que le
prothorax chez les çf : celui-ci non ou peu rétréci en avant.
c Élytres densement ponctuées. Hanches intermédiaires médio-
crement distantes. Taille grande ou assez grande,
d Elytres rousses. Tarses antérieurs presque simples dans les
2 sexes. Prothorax sinué en arrière, vu de côté. . . . nitipus.
STÀPHYLIMIBNS. PhiloilthuS 219
dd Êlytres bleues. Tarses antérieurs presque simples dans les
2 sexes. Prothorax non visiblement sinué en arrière, vu
de côté CYANIPENNIS.
ddd Êlytres plus ou moins bronzées. Prothorax sensiblement
sinué en arrière, vu de côté.
e Repli basilaire des 2e et 3e segments de l'abdomen en
accolade. Antennes subépaissies, à pénultièmes arti-
cles (7-10) transverses,
f Abdomen densement ponctué. Antennes unicolores.
Tarses antérieurs fortement dilatés chez les cf. . aeneus.
ff Abdomen subéparsement ponctué. Tarses antérieurs
presque simples dans les 2 sexes,
g Tempes éparsement ponctuées. Antennes sensible-
ment épaissies, à dernier article ferrugineux. Pro-
thorax subimpressionné sur ses côtés. Corps d'un
bronzé obscur carbonarius.
gg Tempes assez densement ponctuées. Antennes faible-
ment épaissies, unicolores. Prothorax non ou à
peine impressionné sur ses côtés. Corps d'un
bronzé assez clair addendus.
ee Repli basilaire des 2e et 3e segments de l'abdomen en
ligne droite. Antennes unicolores. Prothorax à peine ou
non impressionné sur les côtés. Tarses antérieurs pres-
que simples dans les 2 sexes. Taille assez grande,
h Tempes assez densement et rugueusement ponctuées.
Antennes à pénultièmes articles (7-tO) visiblement
transverses. Abdomen modérément et assez densement
ponctué TEMPORALIS.
hh Tempes éparsement ponctuées. Antennes à pénultièmes
articles (8-10) non ou à peine transverses. Abdomen
éparsement ponctué tenuicornis.
ce Êlytres éparsement ponctuées, d'un bronzé verdàtre ou bleuMfe.
Hanehes intermédiaires a.-sez rapprochées. Tarses antérieurs
dilatés dans les 2 sexes. Taille moindre àtratus.
bb Tête subovalaire ou ovalaire, moins large que le prothorax dans
les 2 sexes : celui-ci visiblement rétréci en avant,
i Pieds plus ou moins obscurs.
k Êlytres bleuâtres, très-finement et densement ponctuées,
mates. Palpes et pieds noirs. Taille assez grande. . . Ghilianii.
kk Êlytres bronzées, noires ou rousses.
1 Le 4e arceau ventral des çf prolongé sur le 5e. Tarses
antérieurs légèrement dilatés dans les 2 sexes. Corps
d'un bronzé assez clair scutatus.
11 Le 4e arceau ventral des çf normal.
m Elytres finement chagrinées, d'un bronzé mat. Tête et
prothorax plus clairs. Tarses antérieurs presque
220 BRÉVIPENNES
simples dans les 2 sexes. Palpes, tibias et tarses
roussâtres decorus
mm Elytres plus ou moins brillantes, d'un bronzé obscur.
n Le 1er article des antennes testacé en dessous.
Tarses antérieurs médiocrement dilatés chez les
çf .Elytres très-finement ponctuées. Taille assez
grande politus.
nn Le 1er article des antennes concolore.
o Ëlytres très-densement ponctuées. Torses anté-
rieurs presque simples dans les 2 sexes. Taille
assez grande lucens.
oo Ëlytres assez densement ponctuées, bronzées,
parfois à disque rouge. Tarses antérieurs plus
(çf) ou moins ( J) dilatés. Taille assez petite.
p Ëlytres d'un bronzé un peu verdàtre, parfois à
disque rouge, de la longueur du prothorax.
Pénultièmes articles des antennes (8-10) non
transverses varius.
pp Ëlytres presque noires, à peine plus longues
que le prothorax. Pénultièmes articles des
antennes (8-10) faiblement transverses. . melanarius.
ooo Ëlytres éparsement ponctuées, ainsi que l'abdo-
men. Tarses antérieurs plus (çf) ou moins (Ç)
dilatés.
q Ëlytres d'un noir submétallique, assez finement
ponctuées. Taille assez petite pyrenaeus
qq Ëlytres d'un noir de jais, finement ponctuées.
Taille petite frigidus.
ii Pieds testacés ou d'un roux testacé.
r Prothorax à marge latérale largement testacée. Ëlytres submé-
talliques, un peu plus longues que le prothorax. Tarses
antérieurs dilatés çf Ç MARGINATUS.
rr Prothorax concolore. Tarses antérieurs des çf plus ou moins
dilatés.
s Antennes suballongées, à base d'un roux testacé. Ëlytres
plus courtes que le prothorax, bronzées ou d'un rouge de
brique. Taille assez petite lepidus.
ss Antennes assez courtes, à base brunâtre. Elytres de la lon-
gueur du prothorax, d'un noir de poix. Taille petite. . albipes.
7. JPliilontUu» nitidu», Fabricius.
Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'an noir brillant, avec les
elytres rousses. Tête et prothorax glabres, lisses et luisants : celui-ci sub-
STAPHYLINIENS. - PlulontllUS 221
transverse. Ëlytres assez finement et densement, abdomen assez finement
et assez densement ponctués. Tarses antérieurs presque simples.
<f Le 6e arceau ventral assez fortement et angulairement entaillé dans
le milieu de son bord apical. avec les bords de l'entaille garnis en dedans
d'une étroite membrane pellucide. Le 5e à peine sinué dans le milieu de
son bord postérieur. Tête en carré transverse, un peu plus large que le
prothorax.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tête, suborbiculaire, à peine aussi large que le prothorax.
Staphylinus nilidus, Fabricius, Mant. Ins. I, 220, 13; — Ent. Syst. I, II, 524,
24; — Syst. El. II, 896, 30. — Paykull, Mon. Staph. 40, 30. — Gyllenhal,
Ins. Suec. II, 313, 31. — Mannerheim, Brach. 27, 42.
Staphylinus coenosus, Gravenhorst, Mon. 51,15. — Boisduval et Lacordaire, Faun.
Ent. Par. I, 386, 1.
Philonthus nitidus, Nordmann, Symb. 90, 52. — Erichson, Col. March. I, 448, 4; —
Gen. et Spec. Staph. 435, 13. — Fedtenbacher, Faun. Austr. 700, 8. — Heer,
Faun. Col. Helv. I, 258, 4. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 515, 9.
— Kraatz, Ins. Deut. II, 576, 7. — Thomson, Skand. Col. II, 156, 5, 1860. —
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 440, 3.
Long., f>,0133 (6 1.) ; — larg., 0™,0029 (1 1/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres rousses ;
revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une légère pubescence blonde ou
grisâtre et modérément serrée.
Tête plus ou moins large ; éparsement sétosellée ; légèremenl pubescente
et assez densement ponctuée en arrière sur les côtés; d'un noir très-
bnllant(l). Front très-largo, subconvexe, marqué latéralement de 3 ou
4 gros points encore plus forts que ceux des tempes et, entre les yeux, de
h \ ores sétifères, gros et subtransversalement disposés, les intermédiaires
néanmoins un peu plus en arrière, plus écartés entre eux. Cou glabre,
pr-'^-que lisse, d'un noir très-brillant. Epistome à bordure submembraneuse
assez large, obscurément livide. Labre fortement sétosellé eu avant. Man-
dibules et palpes d'un noir de poix.
[i] Le fond, presque lisse, parait, à un très-fort grossissement, comme très-finemen
chagriné.
222 BREVIPENNES
Yeux assez grands, subovales-oblongs, obscurs, lavés de gris som-
bre.
Antennes assez courtes, sensiblement moins longues que la tête et le
prothorax réunis; visiblement épaissies; pubescentes et éparsement pilo-
sellées vers leur base; noires; à 1er article allongé en massue subarquée :
les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, un peu plus long que le 2e : les
suivants graduellement un peu plus courts, suboconiques : le 4e non. le
5e à peine plus larges que longs : les 6e à 10e subégalement épaissis, légè-
rement transverses, avec les pénultièmes néanmoins un peu plus forte-
ment : le dernier subovalaire, échancré au bout et subacuminé inférieu-
rement.
Prothorax subtransverse ; un peu moins large que les élytres; tronqué
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ;
subarqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement,
sinués en arrière ; médiocrement arrondi à sa base, avec les angles pos-
térieurs obtus; subconvexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie des
côtés située contre le rebord latéral même ; d'un noir luisant ; presque
lisse, avec deux séries dorsales composées de 4 points assez forts et sub-
également distants; marqué de plus, outre ceux des marges antérieure
et latérale, de 9 ou 10 autres points semblables et disposés sans ordre en
avant sur les côtés. Repli d'un noir de poix, glabre, lisse.
Écusson assez densement ponctué, d'un noir assez brillant, à pubes-
cence obscure.
Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax; subdépri-
primées; assez finement et densement ponctuées; d'un roux brillant, avec
une légère pubescence blonde et modérément serrée ; éparsement séto-
sellées, avec 1 ou 2 soies plus longues sur les côtés. Épaules subar-
rondies.
Abdomen allongé, moins large que les élytres; subparallèle ou à peine
arqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le
dos ; assez fortement sétosellé ; assez finement et assez densement ponctué ;
d'un noir assez brillant; à pubescence grisâtre et modérément serrée. Le
6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête plus éparsement ponctué. Lame mésosternale
presque lisse en avant, rugueusement ponctuée en arrière de l'arête trans-
versale, qui est saillante, subangulée et descendue jusqu'au milieu; à
pointe acérée. Métasternum subdéprimé, finement canaliculé sur sa ligne
STAPHYLINIENS — Plliloilthus. 223
médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé , plus longuement en
arrière.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs, avec
es tarses, surtout les antérieurs, parfois d'un roux de poix. Cuisses anté-
rieures fortement épineuses en dessous vers leur sommet. Tibias antérieurs
fortement épineux en dehors, densement pubescents en dedans, avec la
pubescence d'un blond fauve et brillant. Tarses antérieurs presque sim-
ples. Les postérieurs à 1er article sensiblement plus long que le dernier,
presque égal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est assez commune dans les bouses, dans les forêts,
ou lieux élevés : la France orientale, l'Alsace, la Lorraine, l'Auvergne, les
mont Pilât» les montagnes lyonnaises, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées,
etc.
Obs. Elle a la taille et la tournure du Ph. splendens; mais les élytres
sont rousses et le prothorax est paré de 2 séries dorsales de 4 points.
Accidentellement, ces mêmes séries sont de 5 points ou l'une d'elles seu-
lement.
Les a* à petite taille ont souvent la tête à peine aussi large que le pro-
thorax.
Les tarses antérieurs sont presque aussi simples chez les a" que chez
les Ç .
La larve du P. nitidus a été décrite par Henri Kroyer fin Schiôdte,
Nat. Tidsskr. 1864, 199, pi. IX, fig. 6-17)
8. Pliiloiithus cyanipemiis, Fabricius.
Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres d'un bleu violacé. Tète et prothorax glabres, lisses et luisants :
celui-ci subtransverse, subrétréci en avant. Élytres assez finement et den-
sement, abdomen assez finement et peu densement, ponctués. Tarses anté-
rieurs presque simples.
a" Le 6e arceau ventral profondément et angulairement entaillé, le 5e à
peine sinué dans le milieu de leur bord apical. Tête transverse, presque
aussi large que le prothorax.
9 Les 5e et 6° arceaux du ventre presque simples ou à peine subsinués
224 BRÉVIPENNES
dans le milieu de leur bord apical. Tète courtementovalaire, sensiblement
moins large que le prothorax.
Staphylinus cyanipennis, Fabricius, Ent. Syst. I, II, 525, 29; — Syst. El. II, 597,
37. — Walkenaer, Faim. Par. I, 271, 12. — Gravenhorst, i\Iicr. 168, 17; —
Mon. 86, 78. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 387, 2.
Staphylinus amoenus, Olivier, Ent. III, n°42, 26, 32, pi. IV, fig. 36. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 308, 57.
Staphylinus coeruleipennis, Mannerheim, Bracb. 27, 43.
Philonthus coeruleipennis, Nordmann, Symb. 80, 25.
Philonthus cyanipennis, Frichson, 433, 9, — Redtenbacher, Faun. Aust.700, 9. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 260, 12. — Fairm.ure et Labiulbène, Faun. Ent. Fr. I,
518, 17. — Kraatz, 1ns. Deut. II, 573, 6. — Jacqueun du Val, Gen. Col. Eur.
Staph. pi. 14, fig. 67. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 441, 4.
Long., (K0130 (6 1.); — larg., 0ra,0029 (1 1/3 1.).
Corps allonge, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres d'un
bleu violacé ou parfois verdâtre ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen
d'une légère pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête plus ou moins large; éparsement et longuement sétosellée; à peine
pubescente et assez densement et rugueusement ponctuée sur les tempes ;
d'un noir très-brillant. Front très-large, subdéprimé ou à peine convexe,
marqué en arrière, de chaque côté, de 3 ou 4 gros points, et entre les
yeux, de 4 pores sétifères subtransversalement disposés, les extérieurs gros
et situés contre le bord interne des yeux, les intermédiaires beaucoup plus
écartés entre eux, un peu plus en arrière, très-fins et le plus souvent nuls
ou effacés; offrant de plus, entre ces derniers, une fossette légère ou
obsolète, rarement oblitérée (1). Cou glabre, d'un noir brillant, presque
lisse ou avec quelques rares points sur les côtés. Épistome à bordure sub-
membraneuse assez large, d'un livide obscur. Labre fortement sétosellé en
avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec le sommet de ceux-ci
parfois moins foncé.
Yeux assez grands, subovales, obscurs, striés de gris.
Antennes assez courtes, un peu moins longues que la tête et le prothorax
réunis; subépaissies; légèrement pubescentes et éparsement sétosellées ;
noires, avec le dernier article brunâtre; le 1er allongé, en massue grêle et
subarquée ; les 2e et 3e obeoniques : le 2° suballongé : le 3e allongé, sen-
(1) Et parfois une autre de chaque côté vers l'insertion des antennes.
STAPHYLIN1ENS. PhiloïlUlUS 225
siblcment plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus
courts et un peu plus épais : le 4e oblong, subcylindrique : les 5e à 10e
subobeoniques : le 5e suboblong : le Gc non, les 7e à 10e légèrement trans-
verses, vus de côté, avec les deux pénultièmes un peu plus sensiblement:
le dernier subovalaire, obliquement subéchancré au bout et acuminé infé-
rieurement.
Prothorax subtransverse, subcomprimé et subatténué en avant, à peine
moins large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au
sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subobtus ; subarqué sur les
côtés, avec ceux-ci. vus latéralement, non sinués en arrière (1); arrondi
à la base ainsi qu'aux angles postérieurs; assez convexe; éparsement séto-
sellé, avec la longue soie des côtés située sur le rebord latéral même ;
d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points
médiocres et également distants; marqué déplus, outre ceux de la marge,
de 5 autres points semblables, épars, en avant sur les côtés. Repli noir,
glabre, lisse.
Écusson assez densement ponctué, d'un noir brillant, à pubescence
obscure.
Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax ; subdépri-
mées ; assez finement et densement ponctuées; d'un beau bleu brillant,
violacé ou parfois un peu verdâtre, avec une fine pubescence d'un gris
sombre et modérément serrée, et quelques soies redressées légères, dont
2 notamment plus longues sur les côtés (2). Épaules subarrondies.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; visiblement atténué
en arrière; subconvexe sur le dos; distinctement sétosellé; assez finement
et peu densement ponctué; d'un noir brillant et subirisé ; à pubescence
d'un gris obscur, un peu plus longue et moins serrée que celle des élytres.
Le 6e segment moins ponctué, subarrondi au sommet.
Dessous du corps ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant et sub -
irisé. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Lame mésoslernale obsolè -
tement ponctuée à la base de son aire antérieure; à arête transversale
assez saillante, fortement arquée et descendue jusqu'au milieu, suivie d'une
chaînette arquée de pores sétifères (3) ; à pointe lisse, plus ou moins
(1) Contrairement à la plupart des espèces, le prothorax n'est pas visiblement sinué
en arrière, vu de côté.
(2) Celle des côtés de l'écusson est souvent caduque.
(3) Ces pores sétifères existent plus ou moins chez la plupart des espèces. Nous n'y
reviendrons pas.
br. 15
226 BRÉVIPENNES
émoussée au bout. Mêtasternum à peine convexe, à peine canaliculé sur
sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus longuement
en arrière.
Pieds assez allongés, aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs,
avec les tarses un peu moins foncés. Cuisses antérieures finement épineuses
en dessous vers leur sommet; les postérieures assez allongées, assez
grêles. Tibias antérieurs presque aussi fortement épineux que les autres.
Tarses antérieurs presque simples (1); les postérieurs allongés, à 1er ar-
ticle un peu plus long que le dernier, égal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette belle espèce se prend au pied des arbres, dans les agarics
décomposés. Elle préfère les forêts et les montagnes : les environs de Paris
et de Lyon, la Normandie, l'Alsace, la Bourgogne, le Beaujolais, la Bresse,
les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc. Elle est peu commune.
Obs. Les tarses postérieurs sont plus grêles que dans les espèces précé-
dentes, avec leurs articles plus longs. Le pro thorax est plus rétréci en
avant, l'abdomen plus atténué en arrière. La pointe mésosternale est plus
émoussée.
Les élytres sont parfois un peu verdàtres.
9. Phllonthus aeneus, Rossi.
Allongé, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres bronzées. Tête et prothorax d'un noir bronzé, glabres, lisses et
luisants : celui-ci subtransv erse, à peine rétréci en avant. Élytres et abdo-
men assez finement et densement ponctués.
cf Le 6e arceau ventral assez fortement et angulairement entaillé dans
le milieu de son bord apical, avec les bords de l'entaille garnis en dedans
d'une étroite gouttière pellucide. Le 5e subéchancré dans le milieu de son
bord postérieur. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement, le 4e à
peine dilatés. Tète transverse, plus large que le prothorax.
Ç Le 6e arceau ventral arrondi, le 5e simple, à leur bord apical. Tarses
antérieurs à peine dilatés. Tête suborbiculaire, moins large que le pro-
thorax.
(1) Ils sont pourtant à peine dilatés chez les a* et surtout plus longuement et plus
densement ciliés sur les côtés.
staphyliniens. — Philonihus 227
Staphylinus aeneus, Rossi, Faun. Etr. I, 249, 013. — Grayenhorst, Micr. 17, 18 ;
— Mon. 86, 80. — Latréille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 307, 25. — Gyllenhal.
Ins. Suec. II, 314, 30. — Mannerheim, Brach. 27, 48.
Staphylinus laticeps, Zetterstedt, Faun. Lapp. 73, 18; — Ins. Lapp. 62,21.
Staphylinus cyanicornis, Mannerheim, Brach. 27, 43.
Staphylinus mctallicus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 390, 7.
Staphylinus shnilis, Marsham, Ent. Brit. 497, 3.
Philonthus aeneus, Nordmann, Symb. 81, 26. — Erichson, Col. Mardi. I, 449, 6 ,
— Gen. et Spec. Staph. 437, 16. — Redtenhacher, Faun. Austr. 701, 11. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 238, 5. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I,
316, 13. — Kraatz, Ins. Deut. II, 378, 11. —Thomson, Skand. Col. 136, 6. —
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 442, 6.
Variété a. Pieds d'un roux de poix.
Staphylinus atratus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 392, 11.
Long., Om,0133 (6 l.) ; — larg., (K0026 (1 1/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées ;
revêtu d'une fine pubescence grisâtre et modérément serrée.
Tête plus ou moins large; éparsement sétosellée ; d'un noir bronzé lui-
sant ; presque lisse, mais inégalement et vaguement ponctuée en arrière
sur les tempes. Front très-large, subconvexe, marqué entre les yeux de
4 pores sélifèressubtransversalement disposés, les extérieurs situés contre
le bord interne des dits organes, les intermédiaires un peu moindres,
beaucoup plus distants entre eux et à peine plus en arrière. Cou glabre,
d'un noir bronzé brillant, presque lisse ou à peine ponctué sur les côtés.
Êpistome à bordure antérieure assez large, submembraneuse ou subcornée ,
obscure ou d'un roux livide. Labre fortement sétosellé en avant, noir.
Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec leur sommet parfois un peu
roussâlre.
Yeux assez grands, ovales-oblongs, obscurs, striés de gris.
Antennes peu allongées, un peu moins longues que la tête et le pro-
thorax réunis; visiblement subépaissies ; légèrement pubescentes et épar-
sement pilosellées vers leur base ; noires ; à 1er article allongé, en mas-
sue subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconiques : le 3e un peu plus
long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et un peu
plus épais, subobconiques, parfois brièvement pédicellés : le 4° à peine,
le 5e non plus longs que* larges : les 6« à 10* transverses, avec les pénul-
228 BRÉV1PENNES
tierces un peu plus fortement, vus de côté : le dernier subovalaire, échan-
cré au bout et acuminé inférieurement.
Prothorax subtransverse, subcomprimé et à peine rétréci en avant; un
peu moins large en arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec les
angles antérieurs infléchis et subarrondis ; arcuément subdilaté, vu de
dessus, dans le milieu de ses côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, sinués
en arrière ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; peu
convexe ; subimpressionné sur les côtés ; éparsement sétosellé, avec la
longue soie latérale située contre le bord même ; d'un noir bronzé luisant ;
presque lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points médiocres et
également distants ; marqué de plus, outre ceux des marges, de 3 ou 4
autres points semblables, disposés en triangle ou en losange dans l'ouver-
ture des angles antérieurs. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson finement pointillé, à pubescence obscure ; d'un, noir assez
brillant et submétallique.
Êlytres transverses, un peu ou à peine plus longues que le prothorax ;
subdéprimées ; assez finement, densement et subrâpeusement ponctuées ;
d'un bronzé brillant, parfois assez clair, avec une fine pubescence grisâtre
et modérément serrée, et quelques soies obscures et redressées, dont
1 ou 2 plus longues sur la marge latérale et 1 autre de chaque côté de
l'écusson. Épaules effacées. Ailes enfumées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; subarqué et un peu
atténué tout à fait en arrière ; assez convexe sur le dos, avec le repli des
2e et 3e segments en accolade prononcée ; longuement sétosellé ; assez
finement et densement ponctué; d'un noir assez brillant, avec une fine
pubescence grisâtre, un peu plus longue et non moins serrée que celle
des élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête glabre, éparsement ponctué. Lame mêso-
sternale presque lisse en avant, rugueuse en arrière de l'arête transver-
sale, qui est saillante, fortement arrondie ou subangulée ; à pointe très-
aiguë. Métasternum subdéprimé, très-fine ment canaliculé sur sa ligne mé-
diane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus longuement en ar-
rière.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs,
avec les tarses, surtout les antérieurs, parfois d'un roux de poix. Cuisses
antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet; les
postérieures suballongées, assez grêles. Tibias antérieurs assez fortement
ST.iPHYLINIENS. — PhiloilthllS 229
épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article sensiblement plus
long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est très-commune dans presque toute la France,
dans les fumiers, les cadavres, les champignons, sous les détritus, etc.
Obs. Souvent les premiers articles des antennes sont un peu roussâtres
vers leur insertion.
Chez les exemplaires immatures, les palpes, la base des antennes et
les pieds sont d'un roux de poix. Les élytres même présentent parfois
une transparence de cette couleur.
Les o" > à taille inférieure, ont la tête moins large que le protborax.
On peut rapporter à Vaeneus le puncticollis de Stephens {III. Br. V,
439), et en partie le politus de Linné (Syst. Nat. I, 2, p. 683), et peut-
être aussi Yangulicollis de Motschulsky (ScfirenH. Huis, 1860, 121, pi. 8,
fig. 15).
LARVE
La larve du Ph. aeneus a été décrite pour la première fois par Bouché
(Naturg. Ins. I, 179, pi. VII, fig. 39). Depuis, Henri Kroyer (mSchiôdte,
Naturh. Tids. 1864, p, 206, pi. 12, fig. 1) a donné l'histoire de ses méta-
morphoses,
Celte larve est d'un roux testacé brillant sur la tête et les segments
thoraciques, livide et mat sur l'abdomen. La tête est oblongue, le pro-
thorax suboblong ; le mésothorax et le métathorax sont courts et subélar-
gis en arrière. L'abdomen, d'un livide parfois assez obscur, offre une
ligne pâle sur les côtés et une autre sur la ligne médiane, qui est sillonnée
sur presque toute sa longueur. Le dernier segment est oblong, tronqué
au sommet, avec 2 appendices pâles et biarticulés : le 1er article très-
long, le 2e beaucoup moindre et plus grêle, sétifère. Le tube de dessous
est plus long que les appendices supérieurs, souvent fortement replié ou
coudé à son insertion, etc.
ÎO. Phi Ion (lui* carbonarlus , Erichson.
Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres bronzées. Tête et prothorax d'un noir bronzé, glabres, lisses et
luisants : celui-ci subtramverse, subrétréci en avant : celle-là éparse-
ment ponctuée derrière les yeux. Élytres aise% finement et densement,
TôO BRÉVIPENNES
abdomen assez finement et peu densement, ponctués. Tarses antérieurs
presque simples.
çf Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé dans le
milieu de son bord apical, avec les bords de l'entaille garnis en dedans
d'une gouttière assez large et subpellucide. Le 5e largement subsinué
dans le milieu de son bord postérieur. Tête en carré transverse, un peu
plus large que le prothorax.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tète suborbiculaire, moins large que le prothorax.
Staphylinus nigritus, Runde, Rrach. Hal. 7, 33.
Philonthus carbonarius, Erichson, Col. March. I, 448, 5"; — Gen. et Spec. Staph.
437, 15. — Redtenbacher, Faun. Austr. 824.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 259, 6.
— Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 516, 11. — Kraatz, Ins. Deut. If,
577, 9.
Philonthus proximus, Kraatz, Wiegm. Arch. 1859, I, 80. — Fauvei, Faun. Gallo-
Rhén. III, 441, 5.
Philonthus succicola, Thomson, Skand. Col. II, 1860, 157, 7. — Rye, Ent. Ann.
1864, 55.
Long., 0m,0122(5 1/2 1.); — larg., 0m,0026 (1 1/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres bron-
zées; recouvert sur celles-ci et sur l'abdomen d'une légère pubescence
d'un gris obscur et peu serrée.
Tête plus ou moins large, éparsement sétosellée ; d'un noir bronzé
luisant; presque lisse, éparsement et assez fortement ponctuée derrière les
yeux. Front très -large, à peine convexe, marqué en avant de A pores,
sétifères subtransversalement disposés, les extérieurs situés tout près du
bord interne des yeux, les intermédiaires moindres, plus distants entre
eux et à peine plus en arrière ; offrant en outre, entre ceux-ci ( 9 ) ou plus
en avant (à"), une fossette plus ou moins légère, parfois effacée. Cou
glabre, presque lisse, d'un noir bronzé brillant. Épistome à bordure sub-
membraneuse assez lar^e, d'un livide plus ou moins obscur. Labre noir,
fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix,
avec leur sommet parfois moins foncé.
Yeux assez grands, ovales-oblongs, noirs ou lavés de gris.
Antennes peu allongées, moins longues que la tête et le prothorax
réunis; sensiblement épaissies; légèrement pubescentes et éparsement
STAPHYLINIENS. PhllotltllllS 231
pilosellées; noires, avec le dernier article souvent ferrugineux; le 1er
allongé en massue grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e
suballongé : le 3e allongé, sensiblement plus long que le 2e : les suivants
graduellement un peu plus courts et plus épais, subobconiques : le 4e
presque aussi large que long : le 5e à peine, le 6e médiocrement, les pé-
nultièmes plus fortement transverses : le dernier subovalaire, échancré
au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax subtransverse, subcomprimé et subrétréci en avant ; à peine
moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis et arrondis; arcuément subélargi, vu de dessus, vers
le milieu de ses côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, sinués en arrière ;
subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement con-
vexe ; obliquement subimpressionné de chaque côté ; éparsement séto-
sellé, avec la longue soie latérale située contre le rebord même ; d'un noir
bronzé luisant; presque lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points
médiocres et subégalement distants; marqué de plus, outre ceux des
marges, de 4 ou 5 points semblables, écartés et situés dans l'ouverture
des angles antérieurs. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson densement ponctué, pubescent, d'un noir assez brillant.
Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax ; subdépri-
mées ; assez finement, densement et subrâpeusement ponctuées ; d'un
bronzé brillant, souvent un peu foncé, rarement un peu verdâtre, avec
une fine pubescence d'un gris obscur et modérément serrée, et quelques
légères soies redressées, dont 2, notamment plus longues, sur les côtés,
et 1 autre de chaque côté de l'écusson. Épaules effacées. Ailes enfumées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur les
côtés et un peu atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec le repli des
2° et 3° segments en accolade prononcée; fortement sétosellé ; assez fine-
ment, mais un peu moins densement ponctué que les élytres ; d'un noir
brillant et parfois à peine irisé ; à pubescence peu serrée. Le 6e segment
subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête glabre et presque lisse. Lame mésosternale
presque lisse en avant, rugueuse en arrière ; à pointe très-aiguë et sub-
mucronée ; à arête transversale peu saillante, angulée, descendue jusqu'au
milieu ou à peine au delà. Métastemum subdéprimé, très-finement cana-
liculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, légèrement pubescents, noirs,
232 BRÉVIPENNES
avec les tarses antérieurs parfois moins foncés. Cuisses postérieures assez
fortement épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures subal-
longées, assez grêles. Tibias antérieurs à peine arqués, fortement épineux
en dehors, densement pubescents en dessous. Tarses antérieurs presque
simples ; les postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier,
subégal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce, moins commune que la précédente, se prend au
pied des arbres, parmi les champignons, dans les forêts, dans presque
toute la France : les environs de Paris et de Lyon, l'Alsace, la Lorraine,
la Bourgogne, le Bourbonnais, le Beaujolais, le Bugey, les Alpes, les
Pyrénées, etc.
Obs. Elle diffère de Vaeneus par sa form.e à peine plus large et par sa
teinte d'un bronzé plus foncé. L'abdomen est moins densement ponc-
tué, etc.
Chez les <f de petite taille, la tête ressemble à celle des Ç .
Nous avons conservé le nom de carbonarius d'Erichson, qui, le pre-
mier, a bien décrit cette espèce. Le carbonarius de Gravenhorst est un
autre insecte ; et, si l'on tient à lui restituer son premier nom, il faudrait
l'appeler nigritus, Runde.
ft. Philonthus addendus, Sharp.
Allongé, peu convexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres bronzées. Tête et prothorax d'un noir métallique, glabres, presque
lisses, luisants : celui-ci presque aussi long que large, à peine rétréci en
avant : celle-là densement ponctuée derrière les yeux. Élytres assez
finement et densement, abdomen assez finement et peu densement ponc-
tués. Tarses antérieurs presque simples.
o" Le 6e arceau ventral assez largement sinué dans le milieu de son
bord apical, avec un espace triangulaire lisse, corné, au devant du sinus.
Tête subtransverse, de la largeur du prothorax.
9 Le 6e arceau ventral à peine arrondi à son bord apic il. Tête subor-
biculaire, moins large que le prothorax.
Philonthus addenda*, Sharp, Proc. Ent. Soc. Lond. 1867; — Ent. An;i. 1867, 48.
STAPHYLINTENS. — PhUoilthllS 233
— Kraatz, Berl. Ent. Zeit. 1868, 3ol. — Rye. Ent. Ann. 1869, 30. — Marseul,
Ab. 1869, VI, 118.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 443, 7.
Long., Om,0110 (5 1.); — larg., 0n,,0024 (1 1. fort).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres d'un
bronzé cuivreux; recouvert sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubes-
cence grise et modérément serrée.
Tête éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir métallique luisant ;
presque lisse ou à peine chagrinée ; assez fortement et assez densement
ponctuée derrière les yeux. Front très-large, à peine convexe, marqué en
avant de 4 pores sétifères subtransversaleraent disposés, rapprochés 2 à 2,
les intermédiaires très-distants, beaucoup moindres et à soie courte. Cou
glabre, d'un noir métallique brillant, presque lisse ou avec 2 ou 3 points
sur les côtés. Épistome à bordure submembraneuse assez large, livide.
Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes noirs.
Yeux assez grands, ovales-oblongs, obscurs, tachés de gris.
Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ;
légèrement épaissies ; finement duveteuses et éparsement pilosellées ;
noires ; à 1er article allongé, en massue à peine arquée : les 2e et 3e obco-
niques : le 2e oblong : le 3e suballongé, sensiblement plus long que le 2e :
les suivants graduellement un peu plus courts et un peu plus épais, sub-
obconiques : les 4e et 5e suboblongs : le 6e à peine ou non, le 7e légèrement
transverses, les pénultièmes plus fortement : le dernier courtementovalaire,
subéchancré au bout.
Prothorax presque aussi long que large ; à peine rétréci en avant ; à
peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les
angles antérieurs infléchis et arrondis ; subangulairement subarqué derrière
le milieu de ses côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, sinués en arrière ;
largement arrondi à sa base, avec les angles postérieurs très-obtus et sub-
arrondis; non ou à peine impressionné de chaque côté ; éparsement séto-
sellé, à soie latérale située contre le rebord même ; d'un noir métallique
luisant ; presque lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points
médiocres, dont les intermédiaires un peu plus rapprochés; marqué de
plus, sur les côtés, outre ceux de la marge, de 4 à 6 points semblables,
mais épars. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson assez densement ponctué, pubescent, d'un noir assez brillant.
Élytres transverses; à peine plus longues que le prothorax; subdépri-
234 BRÉV1PENNES
mées; assez finement, densement et subrâpeusement ponctuées; d'un
bronzé brillant, assez clair et un peu cuivreux, avec une fine pubescence
grise et modérément serrée, et quelques légères soies redressées, dont 2
notamment plus longues sur les côtés et 1 autre vers l'écusson. Épaules
presque effacées.
Abdomen assez allongé, un peu moins large que les élytres ; à peine
arqué sur les côtés et un peu atténué en arrière; assez convexe sur le dos,
avec le repli des premiers segments en accolade prononcée ; assez finement
et peu densement ponctué; d'un noir brillant à peine azuré; à pubescence
un peu plus longue et un peu moins serrée que celle des élytres. Le
6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse ou éparsement
ponctué en arrière. Lame mésosternale à pointe très-aiguë; à arête trans-
versale saillante, en angle arrondi, descendue jusqu'au milieu. Métasternum
subdéprimé, obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe,
éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs, avec
les tarses antérieurs un peu moins foncés. Cuisses antérieures assez forte-
ment épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures un peu plus
allongées et un peu plus grêles. Tibias antérieurs assez fortement épineux
en dehors, densement pubescents en dessous. Tarses antérieurs presque
simples; les postérieurs à 1er article plus long que le dernier, presque égal
aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette rare espèce a été capturée, sous les tas d'herbes et parmi
les agarics, dans les montagnes des environs de Tarbes, par M. Pandellé,
qui nous l'a généreusement communiquée, et à qui la science doit tant de
découvertes précieuses.
Obs. Elle diffère du P. carbonarius, Er. par sa couleur d'un bronzé
plus clair sur les élytres. Celles-ci sont un peu plus longues. La tête,
moins large chez les à" , est plus densement ponctuée derrière les yeux,
avec les points situés entre ceux-ci rapprochés deux à deux, de sorte
que les intermédiaires sont plus largement distants. Les antennes sont
plus grêles, avec leurs pénultièmes articles moins fortement transverses.
Le prothorax, un peu moins court, est moins visiblement impressionné
sur les côtés. Le 6e arceau ventral des a" est moins profondément et
moins aigument entaillé, et le 5e moins fortement sinué, etc.
STAPHYLTNIENS. — PhilotltllUS 235
Le o" présenle, en outre, sur le devant du front, une fossette à peine
ensible.
13. Philoitthus teiuporalia . Mulsant et Rey.
Allongé, peu convexe, finement pubescent, d'un noir brillant, un peu
bronzé sur la tête, le prothorax et les élytres. Tête et prothorax presque
lisses, brillants : celui-ci subtransverse, subrétréci en avant. Êlytres
finement et densement, abdomen finement et modérément, ponctués.
Tempes grossièrement ponctuées. Tarses presque simples.
cf Le 6e arceau ventral modérément et anj; ilairement entaillé dans le
milieu de son bord apical.
9 Le 6° arceau ventral subarrondi à son bord apical.
Philonthus temporalis, Mulsant et Rey, Ann. Soc. Lin. Lyon, 1853, 61; — Op.
Ent. II, 74, 2, 1833. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. F. I, 516. — Rye,
Ent. Ann. 1870, 82.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 444, 9.
Long., 0™,0100 (4 1/2 1.) ; — larg., 0m,0022 (l 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax
et les élytres un peu bronzés ; recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une
fine pubescence d'un gris obscur et peu serrée.
Tête subcarrée (a") ou suborbiculaire ( 9 ). à peine ou un peu moins
large que le prothorax ; légèrement sétosellée ; d'un noir brillant et un
peu bronzé; presque lisse, pubescente sur les tempes, avec celles-ci gros-
sièrement, assez densement et rugueusement ponctuées. Front large, à
peine convexe, marqué de chaque côté entre les yeux de 2 pores sétifères
assez gros, rapprochés et subtransversalement disposés, les internes
néanmoins parfois moins forts et un peu plus en arrière. Cou glabre,
presque lisse, d'un noir un peu bronzé. Labre noir, fortement sétosellé en
avant. Mandibules el palpes d'un noir de poix, parfois moins foncé.
Yeux assez grands, subovales, obscurs, lavés de gris.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis; légèrement épaissies; pubescentes ^et éparsement pilosellées vers
leur base ; noires, avec l'insertion des premiers articles parfois un peu
roussâtre ; Ï& 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e suballongés,
236 BRÉVIPENNES
obconiques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et
un peu plus épais, subobconiques : le 4e à peine oblong : les 5e et 6°
non, les 7° à 10e visiblement transverses, vus de côté : le dernier subova-
laire, subéchancré au bout et à peine acuminé intérieurement.
Prothorax subtransverse, subrétréci en avant ; à peine moins large en
arrière que les élytres ; tronqué au sommet , avec les angles antérieurs
infléchis et arrondis; subarqué sur les côtés, qui, vus latéralement, sont
sinués en arrière; subarrondi à la base, avec les angles postérieurs obtus;
subconvexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située
contre le rebord même ; d'un noir brillant et un peu bronzé ; presque
lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points assez forts, dont l'anté-
rieur souvent plus écarté ; marqué de plus vers les côtés, outre ceux de
la marge, de 5 ou 6 autres points semblables et épars, Repli noir, glabre,
lisse.
Écusson densement pointillé, pubescent, noir.
Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax ; subdé-
primées; finement, densement et râpeusement ponctuées ; d'un noir un
peu bronzé et assez brillant ; finement et modérément pubescentes ;
brièvement et éparsement sétosellées, avec une soie beaucoup plus longue
vers l'écusson, et 2 sur les côtés : celles-ci souvent caduques. Épaules
effacées. Ailes enfumées.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres; à peine arqué sur
les côtés et à peine atténué tout à fait en arrière; subconvexe sur le dos ;
éparsement et longuement sétosellé; finement et modérément ou même
assez densement ponctué; d'un noir brillant, parfois subazuré; à pubes-
cence assez longue, moins serrée que celle des élytres. Le 6e segment à
peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Lame mésosternale
presque lisse en avant, subrugueuse en arrière ; à arête transversale peu
saillante, obtusément angulée ou subarrondie, descendue jusqu'au mi-
lieu ; à pointe souvent brusque et acérée. Métastemum subdéprimé sur
son milieu, finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe,
éparsement sétosellé, plus longuement en arrière, souvent subirisé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un
noir de poix, avec les tarses antérieurs parfoismoins foncés. Cuisses anté-
rieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet; les posté-
rieures peu allongées. Tarses antérieurs presque simples; les postérieurs
STAPHYLINIENS. — PhilontkuS 237
à 1er article sensiblement plus long que le dernier, presque égal aux 3
suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se prend parmi les mousses, dans
les hautes mo ntagnes du Bugey et de la Savoie. Elle est assez commune
en Suisse.
Obs. La tête est un peu moi ns large relativement au prothorax que
chez le Ph. tenuicomis, plus grossièrement et plus densement ponctuée
en arrière sur les côléi. Les antennes, un peu moins longues, ont leur
2e et 3e articles moins inégaux, avec les pénultièmes plus sensiblement
transverses. Les élytres et l'abdomen sont un peu plus densement et un
peu plus finement ponctués. La forme générale, plus large et plus ramas-
sée, est à peu près celle du Ph. hœens, décrit plus loin ; mais celui-ci a
la tête moins large et ovalaire, avec les côtés du prothorax à peine visi-
blement sinués en arrière.
Notre P. tempoialis répond sans doute aupunctivenlris de Kraatz (Ins.
Dent. II, 578, 10; Berl. Ent. Zeit. 1858, 351).
13, PliSlontltns tenuicomis , Mulsant et Rey.
Allongé, peu convexe, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres d'un bronzé obscur. Tête et prothorax d'un noir bronzé, presque
lisses et assez luisants : celui-ci subtransverse, à peine rétréci en avant.
Elytres assez finement et densement, abdomen assez finement et êparse-
ment, ponctués. Tarses antérieurs presque simples.
c? Le 6e arceau ventral médiocrement et subangulairement entaillé
dans le milieu de son bord apical. Le 5e entier. Tête transversalement
orbiculaire, de la largeur du prothorax.
9 Le 6e arceau ventral arrondi à son bord apical. Tète suborbicuiaire,
moins large que le prothorax.
Philonthus tenuicomis, Mulsant et Rey, Ann. Soc. Lin. Lyon, 1853, 58, pi. 2,
fig. 5, a. — Op. Ent. If, 1853, 71, 1. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent.
Fr. I, 516, 12.— Scriba, Berl. Ent. Zeit. 1866, 293.
Philonthus punctiventris, Janson, Ent. Ann. 1863, 82.
Philonthus carbonarius, Fauvel, Faun. Gatlo- Rhén. III, 443, 8.
Long., 0ni,0110 (5 1.); — larg., 0mî0022 (1 1.).
238 BRÉVIPENNES
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres d'un
bronzé obscur; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une légère pubes-
cence d'un gris obscur et peu serrée.
Tête plus ou moins orbiculaire; éparsement sétosellée; d'un noir bronzé
assez luisant ; presque lisse, fortement et éparsement ponctuée en arrière
vers les tempes. Front très-large, subconvexe, marqué en avant de 4- pores
sétifères transversalement disposés, les extérieurs situés tout près du bord
interne des yeux, les intermédiaires moindres, beaucoup plus distants
entre eux. Cou glabre, presque lisse, d'un noir bronzé brillant. Épistome
à bordure submembraneuse obscure. Labre noir, fortement sétosellé en
avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec leur sommet parfois
moins foncé.
Yeux assez grands, ovales-oblongs, obscurs.
Antennes peu allongées, un peu moins longues que la tête et le pro-
thorax réunis; faiblement épaissies; légèrement pubescentes et éparsement
pilosellées ; noires, avec le dernier article parfois brunâtre-; le 1er allongé,
en massue grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e suballongé :
le 3e allongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus
courts et à peine plus épais, subobconiques : les 4e à 6e suboblongs : le
7e à peine aussi large que long : les 8e à 10e non ou à peine transverses,
vus de côté : le dernier subovalaire, subéchancré au bout et subacuminé
inférieurement.
Prothorax subtransverse, à peine comprimé et à peine rétréci en avant;
un peu moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis et arrondis; subarqué, vu de dessus, sur
les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, subsinués en arrière; subarrondi
à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; assez convexe; à peine impres-
sionné de chaque côté ; éparsement sétosellé. avec la longue soie latérale
située sur le rebord même; d'un noir bronzé assez luisant ; presque lisse,
avec 2 séries dorsales composées de 4 points assez forts et subégalement
distants ; marqué de plus, outre ceux de la marge, de 4 ou 5 autres points
semblables, en avant vers les côtés. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson assez densement ponctué, pubescent, d'un noir assez bril-
lant.
Élytres transverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri-
mées; assez finement, densement et aspèrement ponctuées; d'un bronzé
brillant et plus ou moins foncé, avec une légère pubescence d'un gris
obscur et modérément serrée, et quelques soies redressées, dont 2 notam-
STAPHYLIN1ENS. — PhilotlthuS 239
ment plus longues sur les côtés et une autre de chaque côté de l'écusson.
Épaules effacées. Ailes enfumées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres; à peine arqué sur les
côtés et parfois subatténué en arrière ; subconvexe sur le dos ; assez for-
tement sétosellé; assez' finement et éparsement ponctué; d'un noir brillant
et souvent subirisé; à pubescence très-peu serrée. Le 6e segment moins
ponctué, à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement et peu densement ponctué, finement pubes-
cent, d'un noir brillant. Dessous de la tête presque glabre, à peine ponctué
en arrière. Lame mésosternale presque lisse en avant, subrugueuse en
arrière; à pointe très- aiguë; à arête peu saillante, angulée, descendue
jusqu'au milieu. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, parfois subirisé,
éparsement sétosellé, plus longuement en arrière.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, légèrement pubescents, d'un noir
de poix, avec les tarses antérieurs parfois moins foncés. Cuisses anté-
rieures sensiblement épineuses en dessous vers leur sommet; les posté-
rieures suballongées, assez grêles. Tibias antérieurs presque droits, forte-
ment épineux en dehors, à pubescence fauve. Tarses antérieurs presque
simples ou avec les 3 premiers articles à peine dilatés chez les à" ; les
postérieurs à 1er article sensiblement plus long que le dernier, à peine égal
aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce se trouve dans les bouses, dans les champignons
décomposés et parmi les détritus. Elle est médiocrement commune. Elle
habite certaines régions de. la France : la Normandie, la Bourgogne, le
Beaujolais, les environs de Lyon, le Dauphiné, les Pyrénées, etc.
Obs. Bien voisine de la précédente, elle s'en distingue par sa taille
moindre et proportionnellement moins large ; par ses antennes plus grêles,
à pénultièmes articles non ou à peine transverses et par les points de la
tête et du prothorax un peu plus forts. Chez les a*, l'entaille du 6e ar-
ceau ventral est moins profonde et moins aiguë, presque sans membrane ;
le 5e n'est pas échancré ou sinué ; la tête est moins grosse, etc.
Le carbonarius de Gyllenhal (Ins. Suec. II. 319, 35) est sans doute un
insecte immature, qui, du reste, ne peut s'appliquer à notre espèce, car
l'auteur suédois le fait synonyme de politus, Payk. var. b et lui donne la
taille de Yatratus, Grav. et la tête subovale .
240 RREVIPENNES
LARVE
Nous avons parfois rencontré la larve supposée du Ph. tenuicomis. Eu
voici la description :
Corps allongé, assez convexe, d'un roux de poix brillant sur la tète et
sur le thorax, obscur et mat sur l'abdomen.
Tête suboblongue, de la largeur de la base du prothorax, presque
droite sur les côtés, subdéprimée, bissillonnée en avant, éparsement
sétosellée ; d'un roux de poix brillant, avec le disque plus foncé ; presque
lisse ou avec quelques rides obsolètes. Épistome fortement sexdenté.
Mandibules fortes, ferrugineuses, falciformes. Palpes grêles, pâles : le
dernier article des maxillaires en cône étroit et allongé : celui des labiaux
court, subsubulé.
Yeux petits, peu distincts, lisses.
Antennes testacées, à 1er article court, épais : le 2e allongé, subcylin-
drique, brusquement renflé au bout en tête d'os : le 3° plus court que le
précédent, plus grêle à sa base, subépaissi et paré de 3 soies vers son
sommet : le dernier moins long et plus grêle que le 3e, à peine épaissi et
paré vers le bout de 2 soies légères.
Prothorax suboblong, graduellement rétréci en avant où il est beau-
coup moins large que la tête, largement rebordé en arrière, convexe,
éparsement sétosellé ; d'un roux de poix brillant, avec le disque plus
foncé ; presque lisse, avec 2 légères fossettes sur le dos, et 3 sillons
transversaux sur les côtés.
Mésothorax et métathorax courts, subégaux, reborJés postérieurement,
arcuément subélargis en arrière, convexes, éparsement sétosellés ; d'un
roux de poix livide et brillant; presque lisses, avec i ou 2 légères impres-
sions sur les côtés.
Abdomen allongé, graduellement rétréci en arrière, peu convexe, à
peine sillonné sur sa ligne médiane, fortement sétosellé; d'un brun livide
et mat, avec le sillon à peine plus pâle sur les 3e et 4e segments ; le 1er
très-couit, plus lisse et plus brillant : les 2e à 8e courts, subégaux, fine-
ment chagrinés, marqués chacun sur les côtés de cicatrices et bourrelets
indiquant les stigmates ; le dernier très-court, tronqué et muni au sommet
de 2 appendice:; très-longs, subcylindriques ou à peine atténués vers leur
extrémité, un peu recourbés en dedans, assez pâles, à soies de la base
STAPHYLINIE1NS. — PhiloîlthUS 241
semi-couchées et celles de la seconde moitié beaucoup plus longues et
redressées.
Dessous du corps excavé, d'un roux de poix subtestacé. Prosternum
subconvexe, lisse. Ventre fortement sétosellé, mat, à dernier arceau ter-
miné par un tube allongé, subcylindrique, subinfléchi, sétosellé, plus
court que les appendices supérieurs.
Pieds courts, d'un testacé de poix brillant. Hanches très-grandes, sub-
épineuses. Cuisses grêles, sublinéaires, fortement épineuses en dessous.
Tibias plus courts, fortement épineux tout autour, terminés par un crochet
solide, assez long, subarqué et très-acéré.
Obs. Cette larve, qu'on rencontre avec l'insecte parfait, diffère de celle
du Ph. aeneus par une couleur plus obscure; par son abdomen à ligne
médiane moins pâle et moins fortement sillonnée, avec le dernier segment
plus court mais armé d'appendices beaucoup plus longs. Le tube terminal
du ventre, un peu moins long, est moins prolongé que les dits appendices.
Le dernier article des palpes maxillaires est un peu plus court ; le 2e arti-
cle des antennes est plus brusquement épaissi vers le bout, etc.
14, Philoiithug atratus , Gravenhorst.
Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres d'un bronzé verdâtre. Tête et prothorax sub métalliques, lisses et
luisants : celui-ci subcarré, à peine rétréci en avant. Élytres et abdomen
assez finement et éparsement ponctués. Tarses antérieurs fortement dilatés.
d" Le 6e arceau ventral assez profondément et angulairement entaillé
dans le milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille garni d'une
membrane subpellucide, assez large et formant gouttière. Tête en carré
subarrondi, à peine moins large que le prothorax.
9 Le 6° arceau ventral simple ou subsinueusement tronqué au sommet.
Tête suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax.
Staphylinus atratus, Gravenhorst, Micr. 21, 23; — Mon. 84, 74. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 310, 29. — Gyllenhal, Ins. Suec. H, 319, 34. —
Manneriieim, Brach. 28, 29.
Staphylinus metallicus, Gravenhorst, Micr. 168, 78. — Latreille, Hist. Nat.
Crust. et 1ns. IX, 323, 64.
Philonthus atratus, Nordmann, Symb. 82, 30. — Erichson, Col. March. I, 450, 7;
br. 16
24% BREVIPENNES
— Gen.et Spec. Staph. 439, 18.— Redtenbacher, Faun. Austr. 700, 10.— Heer,
Faun. Col. Helv. I, 259, 7. — Fairmaire et Làboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 517, 15.
— Kraatz, Ins. Deut. II, 586, 19. — Thomson, Skand. Col. II, 158, 10, 1860. —
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 456, 24.
Variété a. Êlytres d'un vert bleuâtre, ou bleues.
Staphylinus caeruletcens, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 393, 13.
Philonthus janthinipennis, Kolenati, Melet. Ent. III, 19, 72.
Long., 0™,008 (3 2/3 1.) ; — larg., Om,0017 (3/4 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres d'un
bronzé verdâtre ou bleuâtre ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une légère
pubescence grisâtre et très-peu serrée.
Télé plus ou moins orbiculaire ; éparsement sétosellée; d'un noir sub-
métallique et luisant ; lisse, avec quelques forts points en arrière vers les
tempes qui sont légèrement pubescentes. Front très-large, à peine con-
vexe, marqué entre les yeux de 4 pores sétifères assez gros et subtrans-
versalement disposés, les intermédiaires un peu moindres, beaucoup plus
distants entre eux. Cou glabre, presque lisse, d'un noir submétallique et
brillant. Labre noir, sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de
poix.
Yeux assez grands, subovales, obscurs, lavés de gris.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis; subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubescentes et
éparsement pilosellées vers leur base ; entièrement noires ; à 1er article
allongé, en massue grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e sub-
allongé, un peu plus long que le 2° : les suivants graduellement un peu
plus courts, subobconiques : les 4e à 6e oblongs, le 7e suboblong et les
pénultièmes nullement transverses : le dernier subovalaire, subéchancré
ou subtronqué au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax subcarré, à peine rétréci en avant ; à peine moins large en
arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
infléchis et arrondis ; subarqué sur les côtés, qui, vus latéralement, sont
subsinués en arrière ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs
obtus; légèrement convexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie
latérale située sur le rebord même ; d'un noir submétallique et luisant ;
lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points assez forts et subé-
galement distants, l'antérieur plus en dehors; marqué de plus, outre
STAPHYL1NIENS. PhiloilthllS 243
ceux de la marge, de 5 autres points semblables, épars en avant vers les
côtés. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson densement pointillé, pubescent, d'un noir assez brillant et sub-
métallique.
Élytres subtransverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus
longues ; subdéprimées ; assez finement et éparsement ponctuées ; d'un
bronzé brillant, verdâtre ou bleuâtre ; éparsement pubescentes, avec quel-
ques légères soies redressées, dont 1 ou 2, notamment plus longues, sur
les côtés, et une autre de chaque côté de l'écusson. Épaules cachées. Ailes
blanches.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres, subparallèle ou un
peu atténué en arrière ; subconvexe sur le dos , avec les 3 premiers seg-
ments subimpressionnés en travers à leur base, et leur repli en accolade
émoussée ; éparsement sétosellé ; assez finement et éparsement ponctué;
d'un noir brillant ; éparsement pubescent. Le 6e segment subtronqué ou
à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse ou très-éparse-
ment ponctué. Lame mêsosternale subconvexe, presque lisse ou avec la
seule chaînette de pores sétifères ; à pointe prolongée et émoussée au
bout; à arête assez saillante, arquée, s'arrêtant vers le premier tiers.
Métasternum subdéprimé, à peine canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre
convexe, éparsement sétosellé, plus fortement en arrière.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir
de poix. Cuisses antérieures finement épineuses en dessous vers leur
sommet; les postérieures assez grêles. Tarses antérieurs à 3 premiers
articles subégalement et plus (a") ou moins (?) fortement dilatés; les
postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, égal aux
3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce se trouve sous les pierres et sous les mousses, au
bord des ruisseaux d'eau courante. Elle est peu commune : les environs
de Paris et de Lyon, la Normandie, l'Auvergne, le Beaujolais, les Alpes,
la Savoie, les Pyrénées, etc.
Obs. La taille est moindre que dans toutes les espèces précédentes,
avec les élytres moins densement ponctuées, et les hanches intermé-
diaires un peu moins distantes.
La variété à élytres bleues (caerulescens) a celles-ci en même temps à
244 BRÉVIPENNES
peine plus longues, plus déprimées et un peu plus densement ponctuées,
avec la suture subimpressionnée de chaque côté. Elle est exclusive aux
régions alpines, et elle doit constituer au moins une race à part.
Parfois les tibias et les tarses sont d'un roux de poix foncé. Rarement
les 4e et 5e segments de l'abdomen sont plus densement ponctués à leur
base, tant en dessus qu'en dessous. Quelquefois, une des séries dorsales
est de 5 points.
On peut rapporter à Yatratus \epicipes de Stephens (M. Brit. V, 221).
Henri Kroyer in Schiôdle. Nat. Tids, p. 200) a parlé de la larve de
Yatratus.
15. Philonthus Gliilianîi , Kraatz.
Allongé, subdéprimé, peu pubescent, d'un noir brillant, avec la tête et
le prothorax d'un bronzé cuivreux et très-brillant et les êlytres d'un bleu
obscur et mat. Tête et prothorax à peine chagrinés, luisants : celui-ci
subrétréci en avant. Éli}tres très-finement chagrinées, très- finement et
densement ponctuées. Abdomen assez finement et modérément ponctué.
Tarses antérieurs simples.
<f Le 6e arceau ventral profondément et très-aigument entaillé, avec
le fond de l'entaille garni d'une étroite gouttière.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Philonthus laetus, Heer, Faun. Col. Helv. I, 259, 8. — Fauvel, Faim. Gallo-Rhén.
III, 472, 40 (1).
Philonthus Ghilianii, Kraatz, Ins. Deut. II, 574, 13-14 (note).
Long., 0m,010 (4 1/2 1.); — larg., 0m.0026 (1 1/5 1.).
Patrie. Cette espèce se prend dans les Alpes du Piémont et du Valais,
ainsi que dans les Alpes maritimes. Elle nous a été communiquée par
M. Abeille de Perrin, qui la tenait du mont Cenis. Elle est rare dans les
collections.
Obs. Nous nous dispensons de la décrire complètement, tant elle res-
(1) M. Kraatz a dû changer le nom de laelus, qui existait déjà dans Erichson
{Gen. et Spec. Staph. 477, 81).
staphyliniens. — Philonthus 245
semble au Ph. decorus décrit ci-après. Toutefois, l'abdomen, la bouche
et les pieds sont d'une couleur plus noire; la tête et le prothorax sont
d'un bronzé plus clair, plus éclatant et plus ou moins cuivreux ; les élytres
sont encore plus mates, d'un bleu obscur et parfois un peu verdâtre; leur
ponctuation paraît plus fine et à peine moins serrée. L'abdomen, plus
convexe et surtout plus brillant, est un peu moins finement et moins den-
sement ponctué, etc.
Avec le Ghilianii commence une série d'espèces à tête non plus grande
chez le a" que chez la $ , subovalaire et sensiblement moins large que le
prothorax, avec celui-ci plus ou moins rétréci en avant. Les hanches
intermédiaires sont plus ou moins rapprochées dans leur milieu.
16. Philonthus seutatus. Erichson.
Allongé, peu convexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la
tête, le prothorax et les ëlytres d'un bronzé un peu verdâtre. Tête et
prothorax lisses et luisants : celui-ci subtransverse, un peu rétréci en
avant. Élytres et abdomen finement et densement ponctués. Tarses anté-
rieurs légèrement dilatés.
çf Le 4e arceau ventral prolongé en forme de lame large, recouvrant
le 5e.
$ Le 6e arceau ventral simple.
Philonthus seutatus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 438, 17. — Redtenbacher,
FauD. Austr. 701, 13. — FaiRMairs et Labouldène, Faun. Eût. Fr. I, S 17, 14. —
Kraatz, Ins. Deut. II, 580, 12.— Thomson, Skand. Col. II, 156, 4, 1860.
Philonthus rotundicollis, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 456, 23.
Long., (K011 (5 1.); — larg., 0m,0022 (1 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax
et les élytres d'un bronzé un peu verdâtre ; revêtu sur celles-ci et l'abdo-
men d'une fine pubescence grisâtre et modérément serrée.
Tête subovale, moins large que le prothorax; éparsement sétosellée ;
d'un bronzé obscur et à peine verdâtre, très-luisant ; lisse, très-finement
etéparsementpointilléesurson disque; légèrement pubescenteet plus for-
tement ponctuée sur les tempes. Front très-large, subconvexe, marqué
246 BRÈVIPENNES
entre les yeux de 4 pores sétifères subtransversalement disposés, les inter-
médiaires moindres et beaucoup plus distants entre eux. Cou glabre,
éparsement pointillé sur les côtés, d'un bronzé très-brillant. Labre noir,
fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes couleur de poix.
Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis ; à peine épaissies ; pubescentes et éparsement pilosellées vers
leur base ; noirâtres ; à 1er article allongé, en massue subarquée : les
2e et 3e obconiques : le 3e allongé, un peu plus long que le 2e : les sui-
vants graduellement un peu plus courts : les 4e à 6e suboblongs, subcy-
lindriques : les 7e à 10e subobconiques : le 7e à peine oblong : le 8e non,
les 9e et 10° à peine ou non transverses, vus de côté : le dernier sub-
ovalaire, obliquement subéchancré au bout et acuminé inférieurement.
Prothorax sub transverse, un peu rétréci en avant ; un peu moins
large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis et subarrondis ; légèrement arqué sur les côtés, qui,
vus latéralement, sont subsinués en arrière ; subarrondi à sa base, avec
les angles postérieurs obtus ; médiocrement convexe ; éparsement sétosellé,
avec la longue soie latérale située sur le rebord même ; d'un bronzé obs-
cur, à peine verdâtre et très-luisant; lisse, très-finement et éparsement
pointillé, avec 2 séries dorsales composées de 4 points médiocres et sub-
également distants ; marqué, de plus, outre ceux de la marge, de 4 ou
5 points semblables, écartés, en avant vers les côtés. Repli noir, glabre,
lisse.
Êcusson densement pointillé, pubescent, d'un noir brillant.
Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax; subdépri-
mées ; finement, densement et subrâpeusement ponctuées ; d'un bronzé
brillant et un peu verdâtre ; modérément pubescentes, avec 2 longues
soies redressées sur les côtés et une autre vers l'écusson. Épaules étroite-
ment arrondies.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur les
côtés et à peine atténué tout à fait en arrière ; assez convexe sur le dos ;
éparsement sétosellé ; finement et densement ponctué ; d'un noir brillant ;
à pubescence modérément serrée, plus longue que celle des élytres. Le
6° segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un
noir brillant. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse ou à peine
ponctué en arrière. Pointe mésosternale aiguë ; arête assez saillante, ar-
STAPHYLINIENS. — PhUonthuS 247
quée. Mêtasternum subdépriraé sur son milieu. Ventre convexe, éparse-
ment sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir
de poix, avec les tarses et parfois les tibias moins foncés. Cuisses anté-
rieures fortement épineuses en dessous vers leur sommet. Tibias antérieurs
à 3 premiers articles légèrement dilatés ; les postérieurs à 1er article sen-
siblement plus long que le dernier, égal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce, particulière à l'Autriche, à la Silésie et à la
Hongrie, est très-rare en France : les environs de Paris, les Basses-
Alpes, etc.
Obs. Elle ne diffère duPh. laminatus que par sa couleur un peu moins
verdàtre;par la ponctuation des élytres et de l'abdomen un peu plus fine
et un peu plus serrée, et surtout par son prothorax paré de 2 séries dor-
sales de 4 points. Comme lui, elle a le 4e arceau du ventre prolongé sur
le 5e, chez les a" •
Les tarses sont parfois d'un roux de poix, et rarement les tibias.
Contrairement à la plupart des autres espèces, la tête et le prothorax
sont parsemés d'une ponctuation éparse, très-fine et souvent peu appa-
rente.
C'est avec doute qu'on doit rapporter au scutatus le rotundicollis de
Ménétriès (Cat. Rais., 145, 581), qui, sous la même dénomination, a mêlé
plusieurs espèces. Nous avons donc préféré le nom donné par Erichson.
On doit peut-être aussi appliquer au scutatus le sinuatocoltis de Mots-
chulsky (Schrenk Reis., 1860, 121, pi. 8, fig. 16) et le duplopunctatus du
même auteur (Bul. Mosc, 1860, II, 567).
17. Philontlius décor us . Gravenhûrst.
Allongé, subdéprimé, très-finement pubescent, d'un noir assez brillant,
avec la tête et le prothorax d'un noir verdâtre, les élytres d'un bronzé
obscur et mat, les palpes, les intersections ventrales, les tibias et les tarses
iïunroux de poix. Tête et prothorax à peine chagrinés, brillants : celui-ci
subrétréci en avant. Élytres très-finement chagrinées, finement et dense-
ment, abdomen finement et assez densement, ponctués. Tarses antérieurs
simples.
rf Le 6e arceau ventral fortement et très-aigument entaillé dans le mi-
248 BRÉVIPENNES
lieu de son bord apical, avec les bords de l'entaille garnis en dedans d'une
large membrane subpellucide. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son
bord postérieur.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Staphylinus decorus, Gravenhohst, Micr. 19, 20; — Mon. 85, 77. — Gyllenhal,
Ins. Suec. II, 316, 32.— Mannerheim, Brach. 27, 14.— Boisduval et Lacordaire,
Faun. Ent. Par. I, 391, 9.
Philonthus decorus, Nordmann, Syinb. 82, 31. — Erichson, Col. March. I, 4SI, 8;
— Gen. et Spec. Staph. 442, 24. — Redtenbacher, Faun. Austr. 701, 12. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 260, 9. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I,
517, 16. — Kraatz, Ins. Deut. II, 580. 13. — Thomson, Skand. Col. II, 163, 26,
1860.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 472, 41.
Long., 0m,0l2 (5 1/2 1.) ; — larg., 0m,0028 (1 1/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir assez brillant, avec la tête et le
prolhorax un peu verdâtres et brillants, et les élytres d'un bronzé obscur
et mat; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une très-fine pubescence
d'un gris foncé, assez ou médiocrement serrée.
Tête subovale, moins large que le prothorax ; éparsement et longue-
ment sétosellée ; d'un noir bronzé souvent un peu verdâtre, brillant ; à
peine chagrinée, avec quelques assez gros points en arrière sur les côtés,
et les tempes légèrement pubescentes, plus finement et plus densement
ponctuées vers leur base. Front très-large, subconvexe, marqué entre les
yeux de 4 pores sétifères subtransversalement disposés, les intermédiaires
moindres, beaucoup plus distants entre eux et un peu plus en arrière. Cou
glabre, presque lisse, à peine ponctué sur les côtés, d'un bronzé brillant.
Labre noir, fortement sélosellé en avant. Mandibules d'un noir de poix.
Palpes roussâtres.
Yeux assez grands, subovalcs, obscurs, lavés de gris.
Antennes suballongées, environ de la longueur de la tête|et du prothorax
réunis ; subfiliformes ou à peine épaissies ; légèrement pubescentes et
éparsement pilosellées vers leur base; noires, avec l'insertion des premiers
articles souvent d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue grêle et
subarquée : les 2e et 3e obeoniques : le 2e suballongé : le 3e allongé, sen-
siblement plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus
courts, subobeoniques : les 4e à 7e oblongs. le 8e suboblong : les 9e et
staphylimens. — Pkilonthus 249
10e nullement transverses, même|vus de côté : le dernier subovale, sub-
tronqué ou à peine échancré au bout, subacuminé inférieurement.
Prothorax à peine oblong, subrétréci en avant ; moins large en arrière
que les élylres ; tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis et subarrondis ; légèrement arqué sur les côtés ; mé-
diocrement arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; sub-
convexe ; à peine sétosellé, avec la longue soie latérale située contre le
rebord même ; d'un noir bronzé brillant, souvent un peu verdâtre ; à peine
chagriné, avec 2 séries dorsales composées de 4 points assez fins, dont
l'antérieur un peu plus écarté ; marqué de plus, outre ceux de la marge,
de 4 ou 5 autres points semblables, épars, en avant, vers les côtés. Repli
noir, glabre, lisse.
Êcusson densement pointillé, pubescent, d'un noir assez brillant.
Êlytres transverses, un peu ou à peine plus longues que le prothorax ;
déprimées; très-finement et visiblement chagrinées, et en outre finement,
densement et subaspèrement ponctuées ; d'un bronzé obscur et mat ; très-
finement et modérément pubescentes, avec une longue soie redressée
derrière les épaules et une autre vers l'écusson. Épaules arrondies.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres ; subarqué sur les
côtés et sensiblement atténué en arrière, subconvexe sur le dos ; éparse-
ment sétosellé ; finement et assez densement ponctué ; d'un noir assez
brillant ; à pubescence à peine moins serrée que celle des élytres. Le 6e
segment subarrondi ou obtusément angulé au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les intersections ventrales d'un roux de poix plus ou moins
foncé. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse. Lame mésoslernale
presque lisse ; à arête peu saillante, arquée et descendue jusqu'au milieu
environ ; à pointe aiguë, terminée par un petit lobe lisse, qui la lie à
l'intermède (1). Mêtasternum fcub déprimé sur son milieu. Ventre convexe,
éparsement et longuement sétosellé en arrière.
Pieds assez allongés, aspèrement ponctués, finement pubescents ; d'un
noir de poix, avec les tibias et les tarses un peu roussâtres. Cuisses
antérieures fortement épineuses en dessous vers leur sommet; les posté-
rieures suballongées, assez grêles. Tarses antérieurs simples ; les posté-
rieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, égal aux 3 suivants
réunis.
(1) Cet intermède, assez étroit, est sinué en avant, sur le dos.
250 BRÉVIPENNES
Patrie. Cette espèce, médiocrement commune, habite les forêts et les
montagnes, sous les pierres et les mousses : les environs de Paris, la
Normandie, l'Auvergne, le Bugey, le mont Pilât, les Alpes, les Pyrénées, etc .
Obs. Elle est remarquable par ses élytres mates et densement ponc-
tuées. Elles sont parfois d'un bronzé un peu bleuâtre, d'autres fois
presque noires.
Sa tête assez petite, son prothorax subrétréci en avant, son abdomen
atténué en arrière, concourent à lui donner un ensemble fusiforme, en-
core plus accusé dans les espèces suivantes.
19. Philonthus polit us, Fabricius.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec la tête, le pro thorax et les élytres d'un bronzé obscur et à
peine verdâtre, et le dessous du 1er article des antennes testacé. Tête et
prothorax presque lisses, luisants : celui-ci subcarré, rétréci en avant.
Élytres finement et très-densement, abdomen finement et densement, ponc-
tués.
o" Le 6e arceau ventral assez profondément et angulairement entaillé
dans le milieu de son bord apical. Tarses antérieurs à 4 premiers articles
assez fortement dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subtronqué ou à peine arrondi, le 5e presque
simple, à leur bord apical. Tarses antérieurs à 4 premiers articles à peine
dilatés.
Staphylinus politus, Syst. El. 266, 7 ; — Ent. Syst. I, II, 524, 20 — Olivier,
Ent. m, n° 42, 25, 31, pi. II, fig. 10. — Gravenhorst, Micr. 17, 19; — Mon.
85, 76. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et las. IX, 308, 26; — Gen. Crust. et
Ins. I, 287, 3.— Gyyllenhal, Ins. Suec. Il, 317, 33. — Mannerheim, Brach. 28,
46.— Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 392, 10.
Philonthus politus, Nordmann. Symb. 81,27. — Erichson, Col. March. I, 452, 10 ;
— Gen. et Spec. Staph. 443, 26.— Redtenbacher, Faun. Austr. 701, 13.— Heer,
Faun. Col. Helv. I, 260, 11. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 518,
19.— Kraatz, Ins. Deut. II, 581, 14. — Thomson, Sk*nd. Col. II, 162, 25, 1860.
— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 473, 42.
Long., 0m,011 (51.); — larg., 0-",0010 (1 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec la
STAPHYUNIENS. PhUotlthuS 251
tête, le prothorax et les élytres d'un bronzé plus ou moins foncé; recouvert
sur celle-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et médiocrement
serrée.
Tête subovale, sensiblement moins large que le prothorax, éparsement
et longuement sétosellée ; d'un noir bronzé très-brillant ; presque lisse,
légèrement pubescente et éparsement ponctuée en arrière sur les tempes.
Front large, subconvexe, marqué entre les yeux de 4 pores sétifères
subtransversalement disposés, les intermédiaires bien moindres, beaucoup
plus distants entre eux et un peu plus en arrière. Cou glabre, presque
lisse, d'un bronzé obscur et brillant. Labre noir, fortement sétosellé en
avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec le sommet des pre-
mières parfois ferrugineux.
Yeux assez grands, ovales-oblongs, obscurs, lavés de gris.
Antennes suballongées, de la longueur de la tête et du prothorax
réunis; subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubescentes et
éparsement pilosellées vers leur base; noires, avec le 1er article testacé
mais rembruni en dessus ; celui-ci allongé, en massue subarquée : les. 2e
et 3e obconiques : le 3e allongé, plus long que le 2e : les suivants gra-
duellement un peu plus courts : les 4e à 6e oblongs, subcylindriques :
les pénultièmes subobconiques, oblongs ou suboblongs : le dernier sub-
ovale, obliquement subéchancré au bout.
Prothorax presque aussi large que long, médiocrement rétréci en avant ,
à peine moins large en arrière que les élytres ; à peine échancré au som-
met, avec les angles antérieurs subinfléchis et subarrondis ; subarqué sur
les côtés; arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus; assez
convexe; légèrement sétosellé sur le rebord même; d'un noir bronzé
brillant et parfois à peine verdâtre ; presque lisse, avec 2 séries dorsales
composées de 4 points assez fins et subégalement distants ; marqué de
plus, outre ceux de la marge, de 4 ou 5 autres points semblables, écartés
et épars, en avant, vers les côtés. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson densement pointillé, pubescent, d'un noir assez brillant et mé-
tallique.
Élytres transverses, un peu ou à peine plus longues que le prothorax ;
subdéprimées ; finement, très-densement et subrâpeusement ponctuées ;
d'un bronzé obscur, assez brillant et parfois à peine verdâtre ; briève-
ment et modérément pubescentes, avec une longue soie redressée der-
rière les épaules, et une autre vers l'écusson. Épaules subarrondies. Ailes
enfumées.
252 BRÉVIPEWNES
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres, à peine arqué
sur les côtés et visiblement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos';
éparsement sétosellé; finement et densement ponctué; d'un noir brillant;
à pubescenGe plus longue mais à peine aussi serrée que celle des élytres.
Le 6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque glabre et presque lisse. Lame mé-
sosternale lisse en avant, rugueuse en arrière ; à arête transversale assez
saillante, arquée, non descendue jusqu'au milieu; à pointe très-acérée.
Métastemum subdéprimé sur son milieu. Ventre convexe, éparsement
sétosellé en arrière, souvent subirisé. *
Pieds assez longs, aspèrement pointillés, aspèrement pubescents, noirs.
Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur som-
met ; les postérieures suballongées, assez grêles. Tarses postérieurs à
1er article beaucoup plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants
réunis.
' Patrie. Cette espèce est très-commune, sous les pierres, les mousses,
les feuilles mortes, etc., dans presque toute la France et à toutes les alti-
tudes.
Obs. Elle se distingue de toutes ses voisines par la couleur du 1er arti-
cle des antennes.
Les exemplaires des montagnes sont un peu plus robustes et d'un
bronzé un peu plus clair. .
Les articles des antennes (4-11) sont parfois brièvement pédicellés,
avec le pédicelle roussâtre.
Le Philonthus politus de Linné, de Paykull et autres auteurs, se rap-
porte à plusieurs espèces. On en peut dire autant de Yaeneus de Degeer
et du Staphylinà étuis bronzés de Geoffroy.
On doit appliquer au politus les cognatus, maculicornis, microcephalus
et melanopterus de Stephens (III. Brit.t V, 229).
La larve du Ph. politus a été décrite par Westvvood (Zool. Joarn.,
1826-27, p. 56).
19. Philonthus lucens, Erichson.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir assez
brillant et à peine bronzé. Tête et protkorax presque* lisses, brillants :
STAPHYLINIENS. PhUotlthUS 253
celui-ci subtransverse, rétréci en avant. Elytres finement et très-dense-
ment, abdomen assez finement et assez densement, ponctués.
a" Le 6e arceau ventral médiocrement et anguhirement entaillé dans
le milieu de son bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles à
peine dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses anté-
rieurs simples.
Philonthus lucens, Erichson, Col. March. I, 452, 9 ; — Gen. et Spec. Staph. 443,
25.— Redtenbacher, Faun. Austr. 701, 13.— Heer, Faim. Col. Helv. I, 260,10.
— Fairmaire et Laboulbêne, Faun. Ent. Fr. I. 518, 18.— Kraatz, Ins, Deut. II,
582, 15.— Rye, Ent. Ann. 1859, 129. — Thomson, Op. Ent. 1870, U, 126.
Philonthus Mannerheimi, Favvzl, Faun. Gallo-Rhén. III, 473, 42.
Long., 0m,0105(4 3/41.); — larg., 0m,0023 (1 1.).
Corps allongé, subfiliforme; peu convexe, d'un noir assez brillant, avec
la tête, le prothorax et les élytres à peine bronzés ; revêtu sur celles-ci
et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et peu serrée.
Tête subovalaire, beaucoup moins large que le prothorax ; éparse-
ment sétosellée ; d'un noir brillant et à peine bronzé ; presque lisse, à
peine pubescente et assez finement et subéparsement ponctuée en arrière
sur les tempes. Front large, subconvexe, paré de chaque côté entre les
yeux de 2 pores sétifères rapprochés et transversalement disposés, les
internes beaucoup moindres. Cou glabre, presque lisse, d'un noir bril-
lant. Labre d'un noir brillant, sétosellé en avant. Mandibules et palpes
d'un noir de poix, parfois moins foncé.
Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis , faiblement épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilo-
sellées vers leur base ; noires; à 1er article allongé, en massue subarquée :
les 2e et 3e suballongés, obconiques, subégaux ou avec le 3e à peine plus
grand : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus
épais, subobconiques : les 4e à 6e suboblongs : le 7e non, les pénultièmes
légèrement transverses, vus de côté : le dernier subovale, subtronqué au
bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax à peine transverse, rétréci en avant; un peu moins large en
arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les
254 BREVIPENNES
angles antérieurs subinfléchis et arrondis ; sensiblement arqué sur les
côtés ; arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; médiocrement
convexe ; légèrement sétosellé, avec la longue soie latérale située sur le
rebord même ; d'un noir brillant et à peine bronzé ; presque lisse, avec
2 séries dorsales^composées de 4 points assez fins et également distants,
l'antérieur un peu plus en dehors ; marqué de plus, vers les côtés, outre
ceux de la marge, de 5 points semblables et écartés. Repli noir, glabre,
lisse.
Êcusson densement pointillé, pubescent, noir.
Êlytres fortement transverses, à peine plus longues que le prothorax ;
subdéprimées; finement, très-densement et subràpeusement ponctuées;
d'un noir à peine bronzé, peu ou parfois assez brillant; finement et mo-
dérément pubescentes, avec une soie redressée vers l'écusson, celles des
côtés souvent caduques. Épaules effacées. Ailes enfumées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres, graduellement
atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; éparsement sétosellé pos-
térieurement ; assez finement et assez densement ponctué; d'un noir bril-
lant, parfois subirisé; à pubescence évidemment moins serrée que celle
des élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps subaspèrement et peu densement ponctué, légèrement
pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête glabre, éparsement
ponctué vers sa base. Lame mésosternale obsolètement ponctuée en avant,
rugueuse en arrière; à arête transversale assez saillante, angulée, à peine
descendue jusqu'au milieu ; à pointe très-aiguë. Métasternum à peine
convexe, à peine canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, épar-
sement sétosellé, plus longuement en arrière, souvent subirisé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir
de poix, avec les tarses parfois moins foncés. Cuisses antérieures forte-
ment épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures assez
allongées, assez grêles. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus
long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce, peu commune., se prend dans les forêts, sous les
mousses, dans les environs de Paris, la Normandie, les Vosges, le mont
Pilât, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc. Elle est commune en Suisse.
Obs. Outre la coloration du 1er article des antennes, elle est propor-
tionnellement moins allongée et un peu plus large que l'espèce précé-
dente. Elle est d'un bronzé plus obscur,avec la ponctuation del'abdomnen
staphyliniens. — Philonthiis 255
un peu moins serrée. Les antennes sont moins grêles, à pénultièmes arti-
cles plus courts, etc.
D'après Motschulsky, le lucens de Mannerheim serait Vatralus. Mais
notre espèce est réellement le lucens d'Erichson. Il n'y a donc pas
d'inconvénient à conserver cette dénomination, puisqu'elle ne prime pas
ailleurs, l'espèce désignée ainsi par Mannerheim et peut-être aussi par
Nordmann étant synonyme d'une autre et, par conséquent, devant être
regardée comme non avenue.
20. Philonthiis vasiws. Gyllenhal.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, légèrement pubesceht, d'un noir
brillant, avec les élytres d'un bronzé un peu verdâtre. Tête et prothorax
lisses, luisants : celui-ci presque aussi large que long, rétréci en avant.
Élytres et abdomen finement et assez densement ponctués.
çf Le 6e arceau ventral assez fortement et subogivalement entaillé
dans le milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille garni d'une
gouttière subpellucide. Tarses antérieurs à 1er et 3e articles fortement, le
2e plus fortement, dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs
à 3 premiers articles légèrement dilatés.
Staphylinus vnrius, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 321, 37. — Mannerheim, Brach. 28,
53.— Boisdl'Val et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 395, 17.
Staphylinus varions, Gravenhorst, Micr. 20, 21.
Philonthus varius, NordmanH, Symb. 84, 37. — Erichson, Col. March. I, 455 14 •
— Gen. et Spec. Staph. 447, 31. — Redtenracher, Faun. Austr. 702, 21.
Heer, Faun. Col. Helv. I, 261, 16. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr.
I, 519, 21,— Kraatz, Ins. Deut. II, 583* 17.— Thomson, Skand. Col. II, 163, 27
1860.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 476, 46.
Variété a. Élytres d'un noir bronzé à leur base, rouges à leur extré-
mité.
Staphylinus bimacnlatus, Gravenhorst, Micr. 38, 55; — Mon. 63, 32.— Latreille
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 321, 60. — Boiêduval et Lacordaire, Faun. Ent!
Par. I, 400, 26.
Philonthus binxaculatus, Nordmann, Symb. 92, 59.— Erichson, Col. March, I, 454,
13; — Gen. et Spec. Staph., 448, 33.
2b 6 BRÉVIPENNES
Variété b. Èlytres presque entièrement rouges.
Staphylinus nitidicollis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Eot. Par. I, 401, 28.
Staphylimis dubius, Gravenhorst, Mon. 74, 63 ?
Long., 0°>,0077 (3 1/2 1.); - larg., 0"\0014 (2/3 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec les
élytres plus ou moins bronzées ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une
fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête subovalaire, beaucoup moins large que le prothorax ; distincte-
ment sétosellée; d'un noir luisant, lisse, éparsement et assez fortement
ponctuée derrière les yeux. Front large, subconvexe, paré de chaque côté
de 2 pores sétifères assez gros, rapprochés et transversalement disposés,
les extérieurs joignant le bord interne de l'œil. Cou glabre, lisse, d'un
noir luisant. Labre noir, sétosellé en avant. Mandibules et palpes noirs.
Yeux médiocres, subovales, noirs, souvent lavés de gris.
Antennes suballongées, de la longueur de la tête et du prothorax réunis ;
faiblement épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ;
noires; à icr article allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obconi-
ques : le 3e suballongé, un peu plus long que le 2e : les suivants gra-
duellement un peu plus courts, subcylindriques, avec les pénultièmes
subobconiques : les 4e à 7e oblongs ou suboblongs : les 8e à 10e à peine
plus longs ou au moins aussi longs que larges, vus de côté : le dernier
ovale-oblong, subobliquement tronqué au bout, subacuminé inférieure-
ment.
Prothorax presque aussi long que large, évidemment rétréci en avant;
presque aussi large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échancré
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis ou arrondis ; presque
droit ou à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux
angles postérieurs ; assez convexe ; légèrement sétosellé, avec la longue
soie latérale située sur le rebord même; d'un noir luisant; lisse, avec
2 séries dorsales composées de 4 points (1) assez forts et subégalement
distants ; marqué de plus, sur les côtés et en avant, outre ceux de la
marge, de 5 autres points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson assez densement pointillé, pubescent, d'un noir brillant et
submétallique.
(1) Accidentellement, une des séries présente o points.
STÀPHYLIMENS. PhiloUtllUS 257
Élytres transverses ; de la longueur du prothorax ; subdéprimées; fine-
ment, subaspèrement et assez densement ponctuées ; d'un bronzé brillant,
souvent un peu verdàtre ; brièvement et subéparsement pubescentes ;
légèrement et éparsement pilosellées, avec une soie, notamment plus
longue, vers l'écusson, et une autre derrière les épaules. Celles-ci effacées.
Ailes blanchâtres.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; à peine arqué
sur les côtés et un peu atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec
le repli des 2e et 3e segments en accolade peu sentie ; distinctement séto-
sellé; finement et assez densement ponctué, avec la base des segments à
peine plus densement ; d'un noir brillant, à pubescence un peu plus lon-
gue et à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins
ponctué, moins pubescënt, à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescënt, d'un noir
brillant. Dessous de la tête glabre, presque lisse, avec le côté des tempes
légèrement pubescënt. Lame mésosternale presque lisse ; à pointe acicu-
lée, ciliée au bout; à arête transversale assez saillante, à peine arquée,
descendue seulement jusque vers le premier tiers. Métasternum à peine
convexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé, avec des soies plus lon-
gues en arrière.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés; finement pubsscents. noirs,
avec les tarses antérieurs parfois moins foncés. Cuisses antérieures assez
finement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures assez
grêles. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier,
égal aux 3 suivants réunis .
Patrie. Cette espèce se trouve communément dans les fumiers, sous
les détritus, les mousses, etc., dans presque toute la France.
Obs. Elle est d'une taille beaucoup moindre que les précédentes. Les
élytres sont un peu moins densement ponctuées que dans les Ph. politus
et lucens.
La variété a, plus répandue dans le Midi, a les élytres rouges , avec la
base et les côtés plus ou moins largement rembrunis; et la variété b a les
mêmes organe» presque entièrement rougeâtres. On trouve des individus
intermédiaires, dont les élytres sont d'un rouge brun, ou bronzées avec
une transparence apicale rousse.
Parfois les séries dorsales du prothorax sont de 5 points.
BR. J7
258 BREVIPENNES
Le picimanus de Menetriès est une variété à pieds d'un brun plus ou
moins roussâtre.
LARVE
Nous donnons ici la description de la larve du Ph. varius :
Corps allongé, assez étroit, subconvexe, éparsement sétosellé, d'un
teslacé livide et brillant sur la tête et le thorax, mat sur l'abdomen.
Tête grande, en carré suboblong et subarrondi aux angles, sensible-
ment plus large que le prothorax, subdéprimée, éparsement sétosellée,
lisse, à peine ridée et obliquement biimpressionnée en avant, d'un testacé
luisant. Êpistome multidenlé, avec les 2 dents intermédiaires plus sail-
lantes, aiguës et séparées entre elles par une autre très-petite dent. Man-
dibules grandes, assez grêles, falciformes, acérées, testacées. Palpes pâles,
à dernier article assez long, grêle, subulé.
Yeux petits, lisses, indiqués par k points noirs, subréunis.
Antennes courtes, pâles, à 1er article nodiforme : le 2e allongé, subcy-
lindrique ou à peine épaissi : le 3e plus court, un peu renflé et tricilié
avant son sommet, lobé au bout de son côté interne : le 4e beaucoup
moins long, beaucoup plus grêle, terminé par un petit lobe brièvement
bicilié et 3 soies divergentes.
Prothorax oblong, convexe, tronqué au sommet, sensiblement atténué
en avant, largement rebordé à la base, éparsement sétosellé; presque
lisse, marqué de chaque côté d'un sillon oblique, partant des angles an-
térieurs et s'arrêtant vers le 1er tiers ; d'un testacé luisant.
Mésothorax et métathorax assez courts, subégaux, aussi longs réunis
que le prothorax, subarqués sur les côtés, rebordés à leur base, assez
convexes, éparsement sétosellés ; lisses, avec des replis ou cicatrices de
chaque côté; d'un testacé livide et brillant.
Abdomen allongé, plus long que la tête et le thorax réunis ; subparal-
lèle ou à peine arqué sur les côtés et assez brusquement atténué tout à
fait en arrière, peu convexe sur le dos et parfois subsillonné sur sa ligne
médiane, assez fortement sétosellé, d'un testacéiivide et mat; à 1er seg-
ment très-court, plus brillant : les suivants courts, subégaux, plus ou
moins mamelonnés et sillonnés sur le dos, avec des bourrelets ou cica-
trices sur les côtés : le dernier assez étroit, en cône court et largement
tronqué, muni au sommet de 2 longs appendices subcylindriques, presque
droits, éparsement ciliés, très-éparsement et longuement sétosellés avant
staphylimess. — Philonlhus 259
leur extrémité, terminés par un lobe très-court, presque imperceptible,
sétifère, à soie très-longue, un peu déjetée en dehors, biarticulée, épaisse
à sa base, à 2e article très -fin, capillaire.
Dessous de la tête presque lisse, testacé; brillant, excavé dans sa partie
antérieure. Prosternum triangulaire, subconvexe, lisse, d'un testacé bril-
lant. Ventre longitudinalement bissillonné, assez fortement sétosellé, d'un
testacé livide et mat, très-inégal et plus ou moins mamelonné ou cica-
trisa, à tube terminal spinosule surtout en dessous, subcylindrique, sub-
infléchi, sensiblement plus long que les appendices supérieurs.
Pieds médiocres, d'un testacé très-pàle. Hanches très-grandes. Cuisses
très-allongées, sublinéaires, épineuses en dessous sur 2 rangées. Tibias
beaucoup plus courts que les cuisses, à peine atténués vers leur extrémité,
épineux tout autour, terminés par un fort crochet solide, très-acéré,
presque droit. €
Obs. Cette larve diffère de celle du Pli. fumigatus par le tube terminal
du ventre plus long que les appendices supérieurs , et par ses pieds plus
allongés.
21. Philonthiis melanarius, Mulsant et Rey.
Allongé, subfusi forme, peu convexe, légèrement pubescent, d'un noir
tr es-brillant, avec les palpes et les pieds d'un brun de poix. Tête et pro-
thorax lisses, luisants : celui-ci presque'aussi large que long, rétréci en
avant. Êlytres et abdomen finement et assez densemenl ponctués.
<f Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement entaillé dans le
milieu de son bord apical,avec le fond de l'entaille garni d'une membrane
subpellucide. Tarses antérieurs à 2e article fortement, les 1er et 3e assez
fortement, dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs
à 3 premiers articles faiblement dilatés.
Staphylinus carbonarius, Gravenhorst, Micr. 23, 31; — Mon. 67, 42.— Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 313, 36.
Philonthus varius, var. o, Erichson, Gen. et Spec- Staph. 447. — Kraatz, Ins.
Deut. II, S84.
Long. 0m,0074 (3 1/3 1. ; - larg., 0«>,00i2 (1/2 !.)•
"260 BRËV1PONES
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir très-brillant ; re-
vêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu
serrée.
Tête subovalaire, sensiblement moins large que le prothorax ; fortement
sétosellée : d'un noir très-luisant ; lisse, avec les tempes légèrement pu-
beseentes, éparsement et fortement ponctuées. Front large, subconvexe,
marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sélifères assez gros,
rapprochés et subtransversalement disposés, dont l'interne un peu moin-
dre. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre noir, fortement sétosellé
en avant. Mandibules noires. Palpes d'un brun de poix.
Yeux médiocres, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes suballongées, presque aussi longues que la tête et le prothorax
réunis ; faiblement épaissies; légèrement çubescentes et éparsement pilo-
sellées vers leur base ; noires ; à 1er article allongé, en massue subar-
quée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, à peine plus long que
le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques : les
4e à 6e à peine oblongs : les 7e non, les 8e à 10e faiblement transverses,
vus de côté : le dernier subovalaire, subtronqué au bout et subacuminé
inférieurement.
Prothorax presque aussi large que long, sensiblement rétréci en avant;
presque aussi large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échan-
cré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; presque
droit ou à peine arqué sur les côtés; arrondi à sa base ainsi qu'aux an-
gles postérieurs ; assez convexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie
latérale située sur le rebord même; d'un noir très-luisant; lisse, avec
2 séries dorsales composées de points assez forts et subégalement dis-
tants ; marqué de plus, un peu en avant vers les côtés , outre ceux de la
marge, de 4 ou 5 autres points semblables et épars. Repli noir, glabre,
lisse.
Écusson ponctué, pubescent, d'un noir brillant.
Élytres transverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri-
mées ; finement, subaspèrement et assez densement ponctuées ; d'un noir
de jais brillant, parfois à peine métallique ; légèrement et subaspèrement
pubescentes ; éparsement sétosellées sur les côtés, avec 1 soie, notamment
plus longue, vers l'écusson, et 1 autre près des épaules. Celles-ci effa-
cées. Ailes blanchâtres.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; à peine arqué
sur les côtés et un peu atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec
STAPHYLINIEjNS. — PMlontllUS 261
le repli des 2e et 3e segments en accolade peu sentie ; assez fortement
sétosellc ; finement et assez densement ponctué; d'un noir brillant; à
pubescence plus longue et à peine plus serrée que celle des élytres. Le
6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête glabre et lisse. Lame mésosternale presque
lisse ; à pointe très- aiguë; à arête transversale assez saillante, arquée,
descendue à peine au delà du premier tiers. Mêtasternum à peine con-
vexe, à peine canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparse-
ment sétosellé,- avec des soies plus longues en arrière.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un brun
de poix, avec les tarses et parfois les tibias moins foncés. Cuisses anté-
rieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet ; les pos-
térieures assez grêles. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long
que le dernier, égal aux 3 suivants réunis.
Patrie. On trouve, mais peu communément, cette espèce, sous les
mousses et feuilles mortes, dans les Alpes et les montagnes du Lyonnais.
Obs. On l'a considérée jusqu'à présent comme une variété noire du
Ph. varias. Mais il nous a été permis de constater, sur un certain nombre
d'exemplaires, qu'elle doit constituer une espèce distincte. Elle est géné-
ralement d'une taille un peu moindre. Les élytres, plus noires, sont à la
fois un peu moins courtes et à peine plus finement ponctuées. La ponc-
tuation de l'abdomen n'est pas sensiblement plus serrée à la base des
segments. Les pieds sont d'une couleur moins foncée/Enfin, les antennes,
à peine moins longues, ont constamment leurs articles intermédiaires un
peu plus courts, et les pénultièmes faiblement mais visiblement trans-
verses.
Quelquefois les pieds, avec les hanches, sont entièrement d'un roux
de poix subtestacé.
Nous avons dû changer le nom de carbonarius déjà employé pour une
autre espèce.
%Ç. Philonthus Pjreiiaeus, Kiesenwetter.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, à peine pubescent, d'un noir très-
brillant, avec les élytres submétalliqut's. Tête et prothorax lisses, luisants :
26*2 BRÉVIPEINNES
celui-ci presque aussi large que long, subatténué en avant. Élytres asset
' fortement et éparsement, abdomen assez finement et éparsement. ponc-
tués.
c? Le 6e arceau ventral assez fortement et angulairement entaillé dans
le milieu de son bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles asse*
fortement dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses anté-
rieurs à 3 premiers articles à peine dilatés.
Philonthus pyrenaeus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1880, 219 ; — Ann. Soc.
Ent. Fr. 1851, 414 — Fairmaire et Laboulbène. Faun. Ent. Fr. I, 819, 22.
Philonthus frigidus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 461, 29.
Long., 0m,074 (3 1/3 1.) ; — larg., 0m,0012 (1/2 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir très-brillant, avec
les élytres submétalliques ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une
légère pubescence d'un gris obscur, éparse et peu apparente.
Tête subovalaire, sensiblement moins large que le prolhorax ; forte-
ment sétosellée ; d'un noir luisant ; lisse, avec les tempes à peine pubes-
centes, éparsement et assez fortement ponctuées. Front large, subconvexe,
marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères, rapprochés
et transversalement disposés, dont l'interne un peu inoindre. Cou glabre,
presque lisse, d'un noir brillant. Labre noir, brillant, sétosellé en avant.
Mandibules et palpes d'un noir de poix, les premières souvent ferrugi-
neuses à leur pointe.
Yeux médiocres, subovales, obscurs, lavés de gris.
Antennes suballongées, environ de la longueur de la tète et du prothorax
réunis ; à peine épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées
vers leur base ; noires ; à 1er article allongé, en massue subarquée : les
2e et 3e obeoniques : le 3e suballongé, un peu plus long que le 2e : les
suivants graduellement un peu plus courts, subobeoniques : les 4e à 6e à
peine oblongs : le 7e non, les 8e à 10e à peine ou non transverses, vus de
côté : le dernier subovalaire, à peine échancré au bout et subacuminé
inférieurement.
Prothorax presque aussi large que long, un peu rétréci en avant ;
presque aussi large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échan-
cré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis;
STAPHYLINIENS. PltilonttlUS . " 263
presque droit ou à peine arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi
qu'aux angles postérieurs; légèrement convexe ; éparsement sétosellé, avec
la longue soie latérale située contre le rebord môme; d'un noir très-
luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points assez forts et
subégalement distants ; marqué de plus, sur les côtés et en avant, outre
ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars, les 2 internes
souvent rapprochés. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson éparsement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir bril-
lant.
Êlytres transverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri-
mées; assez fortement et éparsement ponctuées ; d'un noir três-brillant
et souvent submétallique ; éparsement et à peine pubescentes, avec une
longue soie redressée vers 1 ecusson et une autre sur le côté des épaules.
Celles-ci effacées. Ailes à peine enfumées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres; à peine arqué sur les
côtés et un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; éparsement
sétosellé ; assez finement et éparsement ponctué; d'un noir brillant ;
légèrement et éparsement pubescent. Le 6e segment moins ponctué, moins
pubescent, subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous delà tête glabre, lisse ou éparsement ponctué en arrière.
Pointe mésosternale très-aiguë. Métasternum à peine convexe. Ventre
convexe, éparsement sétosellé, avec des soies plus longues vers l'extré-
mité.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir
de poix. Cuisses antérieures assez finement épineuses en dessous, vers
leur sommet; les postérieures assez grêles. Tarses postérieurs à 1er article
beaucoup plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est assez commune, au bord des neiges, dans les
Alpes, en Savoie, dans les Pyrénées, etc. Nous l'avons reçue de cette der -
nière localité, de M. de Kiesenwetter lui-même.
Obs. Elle est plus noire que le Ph. varius. Les élytres sont plus forte-
ment et moins densement ponctuées que dans celui-ci et que dans le
melanarius, auquel elle ressemble beaucoup. La pubescence est moins
apparente et encore moins serrée que dans l'un et l'autre, etc.
Peut-être doit-on lui rapporter le janthinipennis (Hochh. Bull. Mosc,
1849, I, 137; 1851,111, 17)?
264 BRÉVIPENNES
£3. Philonthus frigicluis. Kiesenwetter.
Allongé, à peine fusiforme, peu convexe, à peine pubescent, d'un noir
brillant. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci presque aussi large
que long, subrétréci en avant. Êlytres et abdomen finement et êparsement
ponctués.
<f Le 6e arceau ventral profondément et angulairement entaillé dans
le milieu de son bord apical, avec l'entaille presque complètement remplie
par une membrane subpellucide. Le 5e à peine et subangulairement
échancré dans le milieu de son bord postérieur. Tarses antérieurs à
3 premiers articles assez fortement dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tarses antérieurs presque simples.
Philonthus frigidus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1848, IX, 324.
Philonthus consputus, Baudi, Stud. Ent. I, 127.
Long., 0m,0062 (2 3/4 1.); — larg., 0m.0008 (1/3 1.).
Corps allongé, à peine fusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec
les élytres concolores ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une légère
pubescence grisâtre, éparse et à peine apparente.
Tête courtement ovalaire, sensiblement moins large que le prothorax ;
êparsement sétosellée, d'un noir luisant; lisse, avec les tempes à peine
pubescentes, êparsement et assez fortement ponctuées. Front large, sub-
convexe, marqué de chaque côté, entre .les yeux, de 2 pores sétifères
rapprochés et subtransversalement disposés, l'interne beaucoup moindre
et parfois un peu plus en arrière. Cou glabre, presque lisse, d'un noir
luisant. Labre noir, sétosellé en avant. Mandibules ferrugineuses à leur
extrémité. Palpes d'un noir de poix.
Yeux médiocres, subovales, obscurs ou lavés de gris.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis ; subfiliformes ou à peine épaissies ; légèrement pubescentes et
êparsement sétosellées vers leur base; obscures; à 1er article allongé, en
massue subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconiques, subégaux : les
staphyliniens. — Philonthits 265
suivants graduellement un peu plus courts, subcylindrico-coniques : les
4e à 6e à peine oblongs : le 7e non. les 8e à 10e à peine transverses, vus de
côté : le dernier subovalaire, tronqué au bout et obtusément acuminé
inférieurement.
Prothorax presque aussi large que long, subrétréci en avant ; presque
aussi large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au
sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; presque droit
sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légère-
ment convexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située
contre le rebord même; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dorsales
composées de 4 points assez fins et subégalement distants ; marqué de
plus, vers les côtés et en avant, outre ceux de la marge, de 5 autres points
semblables et épars, les 2 internes plus rapprochés. Repli noir, glabre,
lisse.
Écusson éparsement ponctué, éparsement pubescent, d'un noir bril-
lant.
Êlytres transverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus lon-
gues; subdéprimées ; finement et éparsement ponctuées; d'un noir de
jais brillant; éparsement et à peine visiblement pubescentes, avec 1 soie
redressée vers l'écusson et 1 autre sur le côté des épaules. Celles-ci
effacées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur
les côtés et un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; éparse-
ment sétosellé; finement et éparsement ponctué; d'un noir brillant; épar-
sement et à peine pubescent. Le 6e segment moins ponctué, subarrondi
au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, légèrement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Pointe mésosternale
aiguë. Métaster'num obsolètement ponctué et subdéprimé sur son milieu.
Ventre convexe, à peine sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, légèrement pubescents, d'un
noir de poix, avec les tarses, surtout les antérieurs, parfois moins foncés.
Cuisses antérieures assez finement épineuses en dessous vers leur sommet ;
les postérieurs à peine plus allongés et à peine plus grêles que les au-
tres. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier,
subégal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce se rencontre, assez rarement, sous les pierres et
266 BRÉVIPENNES
les mousses, sur les sommités les plus élevées de la Grande-Chartreuse et
du mont Dore (Auvergne).
Obs. Elle est un peu moindre que le Ph. pyrenaeus, auquel elle res-
semble beaucoup. Mais les élytres sont d'un noir de jais et nullement
métalliques, et surtout plus finement ponctuées. La tête est relativement
moins étroite, brièvement ovalaire. Les 2e et 3e articles des antennes sont
moins inégaux, etc.
Le Ph. frigidus de Kraatz (Ins. Deut. II, 590, 24), par ses élytres
bronzées et fortement ponctuées, nous semble plutôt devoir appartenir
au pyrenaeus ?
Les Philonthus varius, melanarius, pyrenaeus et frigidus forment, par
rapport aux espèces précédentes, un petit groupe à part, remarquable
par leur taille inférieure et par la structure du dernier article des palpes
maxillaires. En effet, celui-ci est un peu moins allongé et moins réguliè-
rement fusiforme, à fuseau un peu plus longuement atténué en avant et à
partie renflée un peu plus près de la base.
94. Philonthus marginatus. Fabricius.
Allongé, sub fusiforme, peu conxexe, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les élytres submétalliques, la base des palpes, le dessous du
1er article des antennes, les côtés du prothorax, et les pieds testacés, les
genoux et les tarses rembrunis. Tête et prothorax lisses, assez luisants :
celui-ci presque aussi large que long, rétréci en avant. Élytres finement
et assez densement, abdomen finement et éparsement, ponctués. Tarses
antérieurs fortement dilatés.
a* Le 6e arceau ventral médiocrement et angulairement sinu^ dans le
milieu de son bord apical, avec un étroit espace triangulaire lisse, au
devant du sinus.
$ Le 6e arceau ventral à peine arrondi à son bord apical.
Staphylinus marginatus, Fabricius, Syst. Ent. 266, 8 ; — Ent. Syst. I, II, 526,
30; — Syst. El. II, 397, 38.— Paykull. Mon. Staph. U, 32.— Olivier, Ent. fil,
no 42, 26, 33, pi. III, fig. 29.— Gravenhorst, Micr. 24, 32 : — Mon. 71 , 56.—
' Latreille, Hist. Nat. Crust. etlns IX, 313, 37. — Gyllënhal, Ins. Suec. II, 32'J,
38.— M \nnerheim Brach. 28, 54. — Boisduval et Laçordaire, Faun. Ent. Par. I,
397, 22.
STAPHTLINIENS. — P/lilotlthuS 267
Philonthus màrginatus, Curtis, Brit. Ent. XIII, pi. 610. — Nordmann, Symb. 84,
38. — Erichson, Col. March. I, 453, 11 ; — Gen. et Spec Staph. 444, 27. —
Redtenbacher, Faun. Austr. 702, 18. — Heeh, Faun. Col. Helv. I, 261, 13. —
Fairmaire etL\BOULBÈNE, Faun. Ent. Fr, I, S 15, 10.— Kraatz, Ins. Deut. II, 587,
21.— Thomson, Skand. Col. II, 163, 30, 1860..— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
478, 49.
Long., Om.0088 (4 1.) ; — larg., Om;0018 (3/4 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant et à peine
métallique avec les côtés du prothorax testacés ; revêtu sur les élytres et
l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre, moins serrée sur ce dernier.
Tête ovalaire, moins large que le prothorax ; fortement sétosellée ; d'un
noir assez luisant et à peine métallique ; lisse, avec les tempes à peine
pubescentes, très-éparsement et fortement ponctuées. Front large, sub-
convexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères
très- rapprochés, l'interne beaucoup moindre, souvent un peu plus en
avant. Cou glabre, lisse, d'un noir brillant. Labre noir, fortement sétosellé
en avant. Mandibules ferrugineuses à leur extrémité. Palpes obscurs
avec leur base plus ou moins testacé-".
Yeux assez grands, subovales, noirs ou lavés de gris.
Antennes suballongées, presque aussi longues que la tête et le prothorax
réunis ; assez grêles, subfiliformes ; pubescentes et éparsement pilosellées
vers leur base; noires, avec le 1er article d'un flave testacé mais rem-
bruni en dessus; celui-ci allongé, en massue : les 2e et 3e obeoniques :
le 2e suballongé : le 3e allongé, un peu plus long que le 2° : les suivants
graduellement un peu plus courts, subobeoniques : les 4e à 6e oblongs,
le 7e suboblong : les 8e à 10e à peine plus longs que larges, vus de côté :
le dernier ovale-oblong, obliquement subéchancré au bout et subacuminé
inférieurement.
Prothorax presque aussi large que long, sensiblement rétréci en avant ,
presque aussi large en arrière que les élytres : tronqué au sommet, avec
les angles antérieurs subinfléchis et arrondis ; presque droit ou à peine
arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs
très-obtus ; légèrement convexe ; éparsement sétosellé, avec la longue
soie latérale située contre le rebord même ; d'un noir assez brillant et à
peine métallique, avec une large bordure d'un flave testacé et embrassant
les côtés ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points assez fins
et subégalement distants ; marqué de plus, vers les côtés, outre ceux de
268 BRRVIPENNES
la marge, de 4 ou 5 autres points semblables et épars. Repli d'un flave
testacé, glabre, lisse,
Écusson ponctué, pubescent, d'un noir submétallique.
Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax; subdé-
primées ; finement, assez densement et subaspèrement ponctuées ; d'un
noir brillant et à peine bronzé; finement et modérément pubescentes, avec
1 longue soie redressée vers l'écusson, 1 autre derrière les épaules et des
cils obscurs au bord apical. Épaules effacées. Ailes enfumées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur
les côtés et subatténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 3 pre-
miers segments subimpressionnés en travers à leur base , et le repli des
2e et 3e en accolade à lobe médian court, largement arrondi ou subtronqué ;
fortement sétosellé; finement et éparsement ponctué; d'un noir brillant;
à pubescence plus longue mais moins serrée et moins apparente que celle
des élytres. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué ; finement pubescent, d'un noir
brillant, avec l'antépectus testacé et le bord apical des arceaux du ventre
d'un roux ferrugineux. Dessous de la tête glabre, lisse. Lomé mésosternale
presque lisse ; à arête transversale assez saillante, à peine arquée, des-
cendue jusqu'au premier tiers ; à pointe subaiguë, peu prolongée, avec la
chaînette de pores sétifères située près de celle-ci. Métasternum à peine
convexe, à peine canaliculé 'sur sa ligne médiane. Ventre convexe,
éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un flave
testacé, avec les hanches et trochanters postérieurs, les genoux et les
tarses, surtout les intermé liaires et postérieurs, plus ou moins rembrunis.
Cuisses antérieures assez finement épineuses en dessous vers leur som-
met; les postérieures un peu plus grêles. Tarses antérieurs à 3 premiers
articles fortement, le 4e faiblement, dilatés, avec les 3 premiers garnis sur
les côtés, dans les 2 sexes, d'une brosse de cils mous, pâles et serrés;
les postérieurs grêles, presque aussi longs que les tibias, à 1er article
sensiblement plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis,
ceux-ci suballongés ou oblongs.
Patrie. Cette espèce est médiocrement commune dans les bouses et
les crottins, dans les lieux boisés ou élevés : les environs de Paris et de
Lyon, la Normandie, l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne, le Beaujolais,
le Bugey, les Alpes, la Guienne, les Pyrénées, etc.
STAPHYLIMENS. PhUoïlthltS 269
Obs. Outre la coloration, elle est remarquable par ses antennes assez
grêles et par ses tarses postérieurs très-allongés.
Souvent les tibias, ou au moins leurs épines, sont d'une couleur plus
sombre.
Contrairement à ce que dit Erichson, nous avons vu les tarses anté-
rieurs des 9 aussi fortement dilatés que ceux des cf.
Zâ. Philonthus lepidus, Gravenhorst.
Allongé, aptère, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un
noir brillant, avec les élytres d'un bronzé verddtre, la bouche, la base des
antennes et les pieds d'un roux testacé. Tête et prothorax lisses, luisants :
celui-ci aussi large que long, rétréci en avant, Élytres et abdomen finement
et densement ponctués. Élytres plus courtes que le prothorax.
cf Le 6e arceau ventral assez fortement et subangulairement sinué
dans le milieu de son bord apical, avec un léger espace triangulaire lisse
au devant du sinus. Tarses antérieurs à 3 premiers articles assez forte-
ment dilatés.
9 Le 6e arceau ventral simple. Tarses antérieurs presque simples.
Philonthns gilvipes, Erichson, Col. March. I, 456, 15; — Gen. et Spec. Staph.
448, 32.— Redtenbacber, Faun. Austr. 702, 18.
Variété a. Elytres d'un rouge de brique.
Staphylinus lepidus, Gravenhorst, Micr. 31, 45; — Mon. 74, 64. — Latreille.
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 318, 50.— Gyllenhal, Ids. Suec. If, 328, 44. —
BoiSDUVALet Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 401, 29.
Staphylinus flavopterus, Gravenhorst. Mon. 74, 63.
Staphylinus fulvipes, Runde, Brach. Hal. 10, 52.
Philonthus flavopterus, Nordmann, Symb. 89, 51.
Philonthus lepidus, Erichson, Col. March. I, 457, 17 ; — Gen. et Spec. Staph.
450, 35.— Rbdtenbacher, Faun. Austr. 701, 16.— Heer, Faun. Helv. I, 262,18.
— Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 515, 7. — Kraat?, Ins Deut. II,
588, 22.— Thomson, Skand. Col. II, 163, 29, 1860.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
III, 474, 44.
Long., 0m,0066 (31.); — larg., 0m,0011 (1/21.).
270 BIIÉV1PENNES
Corps allongé, aptère, subfusiforrae, peu convexe, d'un noir brillant,
avec les élytres d'un bronzé verdâtre ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen
d'une fine pubescence grise et peu serrée.
Tête ovalaire, beaucoup moins large que le prothorax ; éparsement
sétosellée ; d'un noir luisant; lisse, avec quelques rares points sur les
tempes. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté de 2 pores
sétifères rapprochés et transversalement disposés, l'extérieur situé sur le
bord interne même de l'œil, l'intérieur beaucoup moindre. Cou glabre,
presque lisse, d'un noir luisant. Labre noir, sétosellé en avant. Mandibules
et palpes d'un roux de poix, ces derniers souvent subtestacés.
Yeux médiocres, subovales, obscurs.
Antennes suballongées, presque aussi longues que la tête et le prothorax
réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées
vers leur base ; brunâtres, avec les 2 premiers articles d'un roux testacé :
le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconi-
ques : le 3e à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement un
peu plus courts et à peine plus épais, subobconiques : les 4e à 7e sub-
oblongs, le 8e à peine oblong : les 9e et 10e non ou à peine transverses,
vus de côté : le dernier subovalaire, subtronqué au bout et subacuminé
inférieurement.
Prothorax aussi large que long, sensiblement rétréci en avant ; aussi
large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles anté-
rieurs infléchis et subarrondis ; à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa
base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez convexe ; à peine sétosellé,
avec la longue soie latérale située sur le rebord même ; d'un noir luisant ;
lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points assez fins et écartés ;
marqué de plus, vers les côtés, outre ceux de la marge, de 4 autres points
semblables et épars. Repli d'un roux de poix, glabre, lisse.
Êcusson pointillé, pubescent, d'un noir de poix.
Élytres fortement transverses, plus courtes que le prothorax ; subdé-
primées ; finement, denseraent et subaspèrement ponctuées ; d'un bronzé
brillant et un peu verdâtre ; brièvement et subéparsement pubescentes ;
brièvement et obsolètement sétosellées vers leur base, avec 1 soie plus
longue de chaque côté de l'écusson. Epaules cachées.
Abdomen peu allongé, à peine moins large que les élytres; à peine
arqué sur les côtés et un peu atténué tout à fait en arrière ; assez convexe
sur le dos; distinctement sétosellé; finement, densement et subécailieu-
sement pointillé ; d'un noir brillant ; à pubescence plus longue et à peine
STAPHYLTNIENS. - PhUonthuS 271
plus serrée que celle des élytres. Le 6° segment moins ponctué, moins
pubescent, subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec l'antépectus roussâtre et les intersections ventrales étroite-
ment ferrugineuses. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Lame mêsos-
ternale lisse en avant ; à arête transversale saillante, subarquée, descen-
due jusqu'au 1er tiers ; à pointe aiguë, peu prolongée. Métasternum
subdéprimé sur son milieu. Ventre convexe, distinctement sétosellé.
Pieds peu allongés, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un
roux testacé, avec les hanches postérieures un peu rembrunies. Cuisses
antérieures finement épineuses en dessous vers leur sommet ; les posté-
rieures plus longues et un peu plus grêles. Tarses postérieurs à 1er article
beaucoup plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se prend sous les pierres et les
détritus, au bord des rivières, principalement dans les régions froides ou
septentrionales : les environs de Paris, la Picardie, la Normandie, la
Champagne, l'Alsace, les montagnes du Lyonnais, les Alpes, les Pyré-
nées, etc.
Obs. Avec la forme du Ph. varius, elle s'en distingue par la couleur
des antennes et des pieds.
La variété a, dont les élytres sont entièrement d'un rouge de brique, est
plus répandue que le type.
Quelquefois lts antennes sont d'un testacé obscur, avecla base plus claire.
Le Staphylinus flavopterus d'Olivier (t. III, n° 42, 36, pi. IV,
fig. 40) ressemble à un Quedius plutôt qu'à un Philonthus.
86. Philonthus albipes, Gravenhorst.
Allongé, ailé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les élytres d'un noir de poix, la bouche et la base des
antennes brunâtres, les intersections ventrales et les pieds d'un roux tes-
tacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine oblong, subrétréci
en avant. Élytres assez finement et densement, abdomen finement et assez
densement, ponctués. Élytres de la longueur du prothorax.
çf Le 6e arceau ventral légèrement sinué dans le milieu de son bord
apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles médiocrement dilatés.
272 RBÉV1PENNES
9 Le 6° arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs
presque simples.
Staphylinus albipes, Gravenhorst, Micr. 28, 40 ; — Mon. 76, 68. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et 1ns. IX, ,316, 45. — Gyllenhal, Ins. Suec. II. 327, 43. —
Mannerheim, Brach. 29, 58. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 405,
37.
Philonthus albipes, Erichson, Col. March. 1, 457, 16; — Gen. et Spec. Staph.
449, 34. — Redtenbacher, Faun. Austr. 702, 20. — Heer, Faun. Col. Helv. 262,
17. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 520, 26. — Kraatz, Ins. Deut.
II, 585, 18. — Thomson, Skand. Col. II. 163, 28, 1860.— Fauvel, Faun. Gallo-
Rhéu. III, 482, 55.
Variélé a (immature). Base des antennes et élytres testacées.
Long., 0m,0050 (2 1/4 1.); — larg., Om,00075 (1/3 1.).
Corps allongé, ailé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec
les élytres à peine moins foncées; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une
fine pubescence grise et modérément serrée.
Tête ovalaire, moins large que le prothorax ; fortement sétosellée ; d'un
noir luisant ; lisse, avec quelques points assez forts vers les tempes. Front
large, subconvexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores
sétifères rapprochés et subtransversalement disposés, l'interne moindre et
parfois un peu plus en arrière. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre
noir, sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un brun de poix.
Yeux assez petits ou médiocres, brièvement ovales, obscurs ou lavés de
gris.
Antennes assez courtes, un peu moins longues que la tête et le prolhorax
réunis; à peine épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées
vers leur base; obscures, avec les 2 premiers articles d'un brun de poix
parfois un peu roussàtre; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e
obeoniques : le 3e à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement
un peu plus courts, subcylindrico-coniques : les 4e et 5e à peine oblongs :
le 6e et 7e non, les 8° à 10e faiblement transverses, vus de côté : le dernier
ovalaire, suboblong, subéchancréaubout et obtusément acuminé inférieu-
rement.
Prothorax à peine plus long que large, subrélréci en avant; presque
aussi large en arrière que les élytres ; ironqué au sommet , avec les
angles antérieurs infléchis, suboblus et subarroiuiis ; presque droit ou à
st\phylimej\s. — Philonthus 273
peine arqué sur ses côtés ; arrondi à si base ainsi qu'aux angles posté-
rieurs ; médiocrement convexe ; fortement sétosellé, avec la longue soie
latérale située contre le rebord môme ; d'un noir luisant ; lisse, avec
2 séries dorsales composées de 4 points (1) médiocres et assez écartés ;
marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 autres
points semblables, épars et distants. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson pointillé, pubescent, noir.
Élytres transverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus lon-
gues ; subdéprimées ; assez finement, densement et subaspèrement ponc-
tuées; d'un noir de poix assez brillant; finement et modérément pubes-
centes ; distinctement sétosellées, avec 1 soie, notamment plus longue,
vers l'écusson, et 2 autres sur les côtés. Épaules effacées. Ailes blan-
châtres.
Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres; à peine arqué
sur les côtés et visiblement atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ;
fortement sétosellé; finement et assez densement ponctué, avec la ponc-
tuation un peu plus serrée vers la base des 4 premiers segments ; d'un
noir brillant ; à pubescence moins apparente mais presque aussi serrée
que celle des élytres. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi au
sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, assez longuement pubescent,
d'un noir brillant, avec le sommet du ventre et les intersections ventrales
d'un roux testacé. Dessous de la tête glabre et lisse. Lame mésosternale
à peine rugueuse en arrière ; à arête transversale assez saillante, subar-
quée ou à peine angulée, descendue jusqu'au 1er tiers ; à pointe aiguë,
prolongée. Métasternum à peine convexe sur son milieu, à peine canali-
culésur sa ligne médiane. Ventre convexe, distinctement sétosellé.
Pieds peu allongés, aspèrement pointillés, finement pubescents ; d'un
roux testacé, avec les hanches postérieures rembrunies. Cuisses anté-
rieures très-finement spinosules en dessous vers leur sommet; les posté-
rieures un peu plus longues et un peu plus grêles. Tarses postérieurs à
1er article sensiblement plus long que le dernier, un peu moins long que
les 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce, peu commune, habite sous les pierres, les feuilles
mortes et les détritus, dans les lieux boisés et humides, dans les environs
(I) Accidentellement une des séries est composée de 5 points.
bu. 18
274 BRÉVIPENNES
de Paris et de Lyon, la Flandre, la Normandie, la Lorraine, la Bourgogne,
l'Auvergne, le Beaujolais, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est plus petite, plus fortement sétosellée que le Ph. lepidus.
Les antennes, un peu moins allongées, ont leur base d'une couleur moins
claire et leurs pénultièmes articles à peine plus courts. Les élytres, un
peu plus longues, couvrent des ailes, etc.
Quelquefois la bouche et la base des antennes sont d'un roux testacé, et
les pieds plus pâles.
Chez les exemplaires immatures, le prothorax est d'un roux de poix,
et les élytres sont testacées, ainsi que les intersections abdominales et
ventrales, avec les pieds d'une couleur encore plus claire.
Nous avons vu un échantillon à pieds d'un testacé obscur, et dont le
2e article des antennes, clairement testacé à sa base, paraît au moins aussi
long que le 3e.
Le dernier article des palpes maxillaires est en fuseau atténué, comme
dans les Ph. varius, melanarius et autres.
Le Ph. albipes, par le 1er article des tarses postérieurs un peu moins
allongé que dans les espèces précédentes, conduit naturellement ces der-
nières aux suivantes.
Elle répond peut-être au simplex de Marsham (Ent. Brit. 505, 20), et
aux hirtipennis et nitescens de Stephens (M. Br. V, 221 et 222), ainsi
qu'au microcephalus Grav. (Mon. 70, 52) ; Er. (Gen. et Spec. 459, 52)?
Suit le tableau de la 2e partie de la IIIe section.
aa Le 1er article des tarses postérieurs non ou à peine plus long
que le dernier, moins long que les trois suivants réunis. Han-
ches intermédiaires légèrement distantes (1).
b Tarses antérieurs plus ou moins dilatés chez les a*. Élytres
d'un noir bronzé umbratilis.
bb Tarses antérieurs simples ou presque simples chez les deux
sexes (2).
c Tête en carré suboblong. Élytres à peine bleuâtres.
d Élytres à ponctuation non rugueuse, concolores. . . , anguinus.
(1) Pour éviter un tableau trop long, nous avons transporté ici la 2e partie de
celui des espèces à séries dorsales de 4 points.
(2) Nous n'avons pas vu les <y des anguinus et subrugosus, que nous plaçons avec
doute dans cette subdivision.
STAPHYLINIENS. — PhiloilthuS 275
dd Élytres à ponctuation rugueuse, à bord apical roussàtre. subrugosus.
ce Tête suborbiculaire ou en carré transverse et subarrondi,
e Prothorax noir ; élytres plus ou moins bronzées, rare-
ment rousses.
f Élytres assez densement ponctuées,
g Pieds d'un brun de poix avec les tarses un peu
roussâtres. Taille assez petite.
h Tête éparsement ponctuée à sa base .... cephalotes.
hh Tête assez densement ponctuée à sa base . . megacephalus
gg Pieds testacés. Taille petite fimetarius.
ff Elytres éparsement ponctuées. Pieds brunâtres. . sordidus.
fff Elytres très-éparsement ponctuées. Pieds d'un roux
de poix sparsus.
ee Prothorax et élytres d'un noir de poix parfois roussàtre.
Élytres densement ponctuées. Antennes et pieds roux, fuscus.
Nous plaçons ici une espèce étrangère à la France et dont nous donnons
une simple phrase diagnostique :
Philonthus heterodoxus, Mulsant et Hey.
Allongé, peu convexe, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec
les élytres bronzées, la bouche et les pieds d'un brun roussàtre. Tête et
prothorax lisses, luisants, submétalliques. Celui-ci un peu plus long que
large, subparallèle. Élytres assez finement et assez densement, abdomen
plus éparsement, ponctués. Ailes fortement enfumées.
a" Le 6e arceau ventral profondément et angulairement entaillé, avec
le sommet de l'angle émoussé et ses côtés garnis d'une étroite gouttière.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles assez fortement dilatés. Tête en
carré transverse, de la largeur du prothorax.
? Nous est inconnue.
Long., 0m,0080 (3 2/3 1.) ; — larg., Om,0015 (2/3 1.).
Patrie. Biguglia en Corse (collection Revelière).
Obs. Cette espèce remarquable tient de Yumbratilis et du cephalotess
par sa forme générale. Elle diffère de l'un et de l'autre par ses antennes
plus longues et à articles intermédiaires et pénultièmes plus allongés, par
276 BRÉVIPENJNES
scs tarses postérieurs à 1er artic'cun peu plus long que le dernier, par son
prothorax un peu plus oblong et un peu plus parallèle. La taille est plus
grande que dans Yumbratilis ; les élytres sont plus longues et plus finement
ponctuées que dans le cephalotes. Enfin, le dernier article des palpes est
plus allongé et plus grêle que chez la plupart des espèces voisines ; il est
à peu près comme dans le genre Hesperus.
%9. Philonthus umbratilis, Gravenhorst.
Allongé, subdêprimê, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres d'un noir bronzé, la bouche d'un roux de poix et les pieds d'un
testacé obscur. Tête et prothorax lisses , luisants : celui-ci subcarré. Élytres
finement et densement, abdomen légèrement et assez densement, ponc-
tués.
a* Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé dans le
milieu de son bord apical, avec l'entaille bordée en dedans d'une gout-
tière subpellucide assez large. Le 5e largement subéchancré. Tarses anté-
rieurs à 3 premiers articles fortement dilatés. Tête presque aussi large que
le prothorax.
9 Le 6e arceau ventral subsinueusement tronqué à son bord apical.
Tarses antérieurs presque simples. Tête un peu moins large que le pro-
thorax.
Staphylinus umbratilis, Gravenhorst, Micr. 170, 21 ; — Mon. 69, 46.
Staphylinus subfuscus, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 326, 42. — Mannerheim, Brach.
29, 87. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par, I, 395, 18.
Philonthus subfuscus, Nordmann, Symb. 84, 41.
Philonthus umbratilis, Nordmann, Symb. 84, 47. — Erichson, Col. Mardi. I, 434,
12 ; — Gen. et Spec. Staph. 445, 28. — Redtenbacher, Faun. Austr. 824. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 262, 14. — FAiRMAiREet Laboulbène, Faun. Ent. l7r. I,
818, 20.— Kraatz, Ins. Deut. II, 883, 16. — Thomson, Skand. Col. II, 15'8, 9,
1860.— FAUVEL,Faun. Gallo-Rhén. III, 447, 13.
Long., Om,0066 (3 1.) ; — larg., Om,OOiO (i/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres à peine
bronzées ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grise
et modérément serrée.
STAPHYLINIENS. PhUonthuS 277
Tête orbiculaire, fortement sétosellée ; d'un noir luisant ; lisse, éparse-
mentet fortement ponctuée en arrière, vers les côtés, plus finement, plus
densement et subruguleusement sur les tempes qui sont légèrement pu-
bescentes. Front très-large, à peine convexe, marqué de chaque côté,
entre les yeux, de 2 pores sétifères rapprochés et subtransversalement
disposés, dont l'interne un peu moindre. Cou glabre, lisse, d'un noir
luisant. Labre noir (1), fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes
d'un roux de poix plus ou moins foncé.
Yeux grands, ovales-oblongs (2), obscurs, lavés de gris.
Antennes suballongées, de la longueur de la tête et du prothorax
réunis ou à peine plus longues ; à peine épaissies ; pubescenies et dis-
tinctement pilosellées vers leur base; obscures, avec les 2 premiers articles
souvent d'un brun de poix; le 1er allongé, en massue assez grêle et
subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, à peine plus long
que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques :
les 4e à 7e oblongs, les pénultièmes à peine plus longs que larges : le dernier
ovale-oblong, obliquement tronqué au sommet et subacuminé inférieu-
rement.
Prothorax subcarré, un peu moins large que les élytres ; tronqué au
sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; presque droit
sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; peu
convexe; distinctement sétosellé, avec la longue soie latérale située sur le
rebord même; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées
de 4 points assez gros et assez profonds, dont les 2 antérieurs souvent plus
rapprochés ; marqué de plus, de chaque côté, de 4 ou 5 autres points
semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson densement pointillé, finement pubescent, d'un noir assez
brillant.
Élytres subcarrées ou à peine transverses, à peine plus longues que
le prothorax ; subdéprimées ; finement , densement et subaspèrement
ponctuées ; d'un noir brillant et un peu bronzé ; modérément pubescentes ;
éparsement sétosellées, avec i soie, notamment plus longue, vers l'écus-
son et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci subarrondies. Ailes légère-
ment enfumées.
(1) La bordure submembraneuse est bien distincte, large, explanée, Jivide.
(*2) Les yeux, étant plus grands, sont séparés 'lu c ci pir un intervalle moiivire que
leur plus grand diamètre.
'278 BRÉVIPENNES
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres ; subparallèle ou à
peine arqué sur les côtés ; parfois subatténué tout à fait en arrière ; sub-
convexe sur 1g dos; assez fortement sétosellé ; finement, légèrement et un
peu moins densement ponctué que les élytres; d'un noir brillant; à pubes-
cence assez longue et modérément serrée. Le 6e segment moins ponctué,
moins pubescent, subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, pubescent, d'un noir brillant,
avec le sommet du ventre parfois moins foncé. Dessous de la tête glabre,
lisse. Lame mésosternale presque lisse en avant, subruguleuse et pbescente
en arrière ; à arête transversale saillante, subangulée, ne dépassant pas le
1er tiers ; à pointe aiguë mais émoussée au bout. Métasternum à peine
convexe sur son milieu. Ventre convexe, distinctement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents; d'un tes-
tâcé plus ou moins obscur, avec les hanches, surtout les postérieures, plus
foncées. Cuisses antérieures finement épineuses en dessous vers leur som-
met ; les postériewes un peu plu* grêles. Tarses postérieurs à 1er article
aussi long ou à peine plus long que le dernier, moins long que les 3 sui-
vants réunis.
Patrie. Cette espèce, médiocrement commune, se prend au printemps,
sous les détritus et les feuilles mortes, sur divers points de la France : la
Normandie, le Maine, le Bugey, le Beaujolais, les environs de Lyon, les
Alpes, la Savoie, la Guienne, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle diffère des espèces précédentes par sa forme moins aiténuée
en avant, par sa tête plus large et plus orbiculaire, et surtout par le
1er article des tarses postérieurs moins long relativement au dernier, etc.
Parfois la base des antennes et la bouche sont d'un roux de poix, et les
pieds d'un testacé assez pâle.
28. Pluloiithus auguiuuB, Fauvel.
Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent. d'un noir de poix brillant,
avec les élytres à reflet à peine, bleuâtre, les antennes et la marge des
segments abdominaux brunâtres, la bouche et les pieds roux. Tête et
prothorax lisses, luisants : celui-ci suboblong, celle-là en carré à peine
oblong. Élytres assez fortement, abdomen finement et peu densement,
ponctués ( ? ).
staphyliniejis. — Philonthus 279
Philonthus anguinus, Fauvkl. Faun. Gallo-Rhén. III, 404, 32, pi. V, fig. 18.
Long., 0ra,0070 (3 1/4 1.) ; — larg., Om,0012(l/2 I.),
Corps allongé, sub déprimé, d'un noir de poix brillant, avec les élytres
à peine bleuâtres ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'un fine pubescence
blonde et peu serrée.
Tète en carré à peine plus long que large, de la largeur du prothorax,
à peine sétosellée, très-éparsement et assez finement ponctuée sur les
tempes; d'un noir luisant. Front très-large, subdéprimé, subimpressionné
en avant ; offrant entre les yeux 4 pores sétifères, rapprochés 2 à 2 sur
les côtés, l'interne beaucoup plus petit et plus en avant ; présentant, en
outre, de chaque côté et en arrière de son disque, 3 petits points disposés
en triangle. Cou glabre, lisse. Labre d'un roux brunâtre, éparsenient séto-
sellé en avant. Mandibules d'un noir de poix. Palpes roux.
Yeux relativement petits, ovales, brunâtres, séparés du prothorax par
un intervalle très-grand.
Antennes assez robustes, moins longues que la tête et le prothorax
réunis; subépaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées; bru-
nâtres ou d'un roux obscur, avec le dernier article moins foncé : le 1er
en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e oblongs, obconiques, un
peu renflôs et subnoueux vers leur sommet : le 3e à peine plus long que
le 2e : les suivants graduellement un peu plus épais, non contigus, trans-
verses, les pénultièmes plus fortement : le dernier subovalaire, oblique-
ment subéchancré au bout.
Prothorax suboblong, moins large que les élytres ; tronqué au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; presque droit ou à peine
arqué sur les côtés; subtronqué à sa base ; à angles postérieurs nobtus et
subarrondis; peu convexe; à peine sétosellé, à longue soie latérale située
sur le rebord même; d'un noir de poix luisant; lisse, avec 2 séries dor-
sales composées de 4 points assez fins, dont les 2 intermédiaires plus
rapprochés; marqué de plus, de chaque côté, de 5 points semblables '■
mais épais. Repli d'un noir de poix, glabre, lisse.
Êcusson à peine pubescent, ponctué, noir.
Élytres subcarrées, environ de la longueur du prothorax; subdépri-
mées; assez fortement mais peu deusement ponctuées; d'un noir brillant,
à reflet à peine bleuâtre; éparsement pubescentes, avec une courte soie
sur i'angle humerai. Épaules peu arrondies.
280 BRÉVIPENNES
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; subparallèle
ou à peine arqué sur les côtés jusqu'aux deux tiers, puis atténué en
arrière; subconvexe sur le dos, avec le repli basilaire des 2e et 3e seg-
ments à peine angulé à son bord postérieur ; à peine sétosellé ; finement
et peu densement ponctué et encore moins vers son extrémité ; d'un noir
de poix brillant, avec la marge apicale des segments et le sommet moins
foncés ; à pubescence fine, à peine plus serrée que celle des élytres. Le
6e segment obtusément tronqué.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent ; d'un noir
brillant, avec la marge apicale des arceaux du ventre moins foncée ou
même un peu roussâtre. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Ventre
convexe, très-éparsement et longuement sétosellé en arrière.
Pieds assez courts, aspèrement ponctués, finement pubescents, roux.
Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur som- .
met. Tarses postérieurs à 1er article subégal au dernier, moins long que
les 3 suivants réunis.
#
Patrie. Cette espèce intéressante a été prise, en juillet, à Arrens
(Hautes-Pyrénées), par M. Pandellé, qui nous l'a communiquée. Elle est
très- rare.
i Obs. Elle semblerait former un genre voisin de notre genre Gabrius, tel
que nous l'avons restreint ; mais la conformation des palpes est celle des
Philonthus. D'ailleurs, nous n'en avons vu qu'un seul exemplaire.
Elle simule un peu un Othius. A part la taille, elle a la forme du
Gabrius nigritulus, mais, comme nous venons de le dire, elle ne peut
rentrer dans le même genre.
Nous la rangeons à côté du Philonthus umbratilis, dont elle a un peu
le port. Elle a la tête plus longue et plus parallèle, avec les antennes plus
courtes et plus épaissies. Le prothorax est un peu plus long, plus paral-
lèle, à points en série moins gros, plus inégalement distants ; la ponctuation
des élytres est plus forte et moins serrée, et celles-ci sont moins lon-
gues, etc.
Elle diffère du Phil. sordidus par sa tête plus oblongue et par ses élytres
plus obscures et un peu plus densement ponctuées, etc.
Z9. Philonthus snbrugosns, Mulsant et Rey.
Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir de poix brillant
STAPHYLINIENS. PhUouthllS 281
et à peine métallique, avec les palpes, le bordapical des êlytres et les pieds
d'un roux de poix, les tarses et la marge des arceaux du ventre un peu
plus clairs. Tête et prothorax lisses, luisants, à peine oblongs. Êlytres assez
fortement et rugueusement, abdomen plus finement et peu densement
ponctués.
Long., 0m,0060 (2 3/4 l.j; — larg., Om,0010 fl/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir de poix brillant et à peine mé-
tallique; revêtu sur les êlytres et l'abdomen d'une fine pubescence blonde
et peu serrée.
Têtek peine oblongue, à peine moins large que le prothorax, éparsement
sétosellée, éparsement ponctuée sur les tempes, d'un noir luisant et à
peine métallique. Front très-large, peu convexe, offrant de chaque côté,
entre les yeux, 2 pores sétifères rapprochés et obliquement disposés,
dont l'interne plus en avant ; présentant en outre, de chaque côté en
arrière, 3 points assez forts, dont les 2 antérieurs vers le bord postéro-
interne des yeux et le 3e sur le vertex. Cou glabre, presque lisse. Labre
obscur, sétosellé en avant. Mandibules noires. Palpes d'un roux de
poix.
Yeux médiocres, ovales, brunâtres, séparés du prothorax par un inter-
valle assez grand.
Antennes médiocres, plus courtes que ïa tête et le prothorax réunis; à
peine épaissies ; finement duveteuses et légèrement pilosellées; obscures;
à 1er article en massue suballongée : les 2d et 3e oblongs, obconiques : le 3e
un peu plus grêle et un peu plus long que le 2e : les suivants graduelle-
ment à peine plus épais et un peu plus courts, non contigus, obconiques,
avec les pénultièmes faiblement transverses : le dernier subovalaire,
obliquement subéchancré au bout.
Prothorax en carré à peine oblong, sensiblement moins large que les
êlytres; tronqué au sommet ; à angles antérieurs infléchis et arrondis'
presque droit sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, subsinués au
devant des angles postérieurs, qui sont très-obtus ; légèrement arrondi à
sa base; peu convexe ; éparsement sétosellé; à longue soie latérale située
contre le rebord même ; d'un noir de poix luisant et à peine métallique ;
^sse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points fins et subégalement
distants ; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de
4 points semblables, disposés en losange. Repli brunâtre, lisse.
282 BKÉVIPEJNNES
Ecusson presque glabre, éparsement ponctué, d'un noir de poix.
Élytres subcarrées, un peu plus larges en arrière; à peine plus lon-
gues que le prothorax ; subdéprimées ; assez fortement mais peu dense-
ment ponctuées, avec la ponctuation, vue de côté, formant comme des
rugosités transversales; d'un noir de poix brillant et à peine bleuâtre,
avec le bord apical légèrement roussâtre ; très-éparsement pubescentes,
avec 1 courte soie sur l'angle humçral, et i autre, un peu plus longue,
vers l'écusson. Épaules subarrondies.
Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres;
à peine atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec le repli basilaire
du 2e segment très- étroit, formant un angle rentrant dans son milieu;
éparsement sétosellé ; finement et éparsement ponctué, un peu plus den-
sement à la base des 3 premiers segments ; d'un noir de poix brillant ; à
pubescence fine et peu serrée.
Dessous du corps éparsement et subaspèrement ponctué, finement
pubescent, d'un noir de poix brillant, avec le sommet du ventre et la
marge apicale des derniers arceaux plus ou moins largement d'un roux
testacé. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Mésosternum subcon-
vexe, à pointe acérée, à arête transversale arquée et descendue jusqu'au
milieu, à aire postérieure longuement ciliée. Ventre convexe, à pubes-
cence éparse.
Pieds assez courts, aspèrement ponctués, légèrement pubescents, d'un
roux de poix assez foncé, avec les tarses plus clairs. Cuisses antérieures
peu renflées. Tarses postérieurs à 1er article subégal au dernier, moins
long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce, dont nous n'avons vu qu'un seul exemplaire Ç
a été capturée en Provence.
Obs, Elle est voisine de Yanguinus pour la forme de la tête et du pro-
thorax ; mais elle est moins grande, moins parallèle. Les antennes sont
moins robustes, à pénultièmes articles moins transverses. Les élytres, un
peu moins courtes, ont leur bord apical étroitement roussâtre (1), leur
ponctuation aussi forte mais plus rugueuse, etc.
Elle ressemble beaucoup au Ph. ventralis décrit plus loin. La base des
(t) La suture tend aussi à se montrer d'une teinte roussâtre. Les élytres sont creu-
sées à leur sommet, près de l'angle postéro-externe, d'une impression assez grande
et sensible, qu'on remarque quelquefois, mais d'une manière si faible, chez plusieurs
autres espèces.
STAPHTLINIENS. PhilonthuS 283
antennes est plus obscure, les cuisses et les tibias sont d'un roux plus
foncé. La tète est un peu plus oblongue. Les points des séries dorsales
du prothorax, au nombre de 4, sont beaucoup plus fins. Les élytres sont
un peu plus fortement et un peu plus lâchement ponctuées, etc.
Elle est moins parallèle que le Ph. sordidus, avec la tête plus oblongue
et les élytres un peu plus densement et plusrugueusement ponctuées, etc.
30. Philonthus cephalotes, Gravenhobst.
Allongé, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres bronzées, la bouche et les pieds d'un brun de poix. Tête et protho-
rax presque lisses, luisants : celui-ci à peine plus long que large, subpa-
rallèle. Élytres assez fortement et assez densement, abdomen finement et
assez densement, ponctués. Tarses antérieurs simples.
a" Le 63 arceau ventral assez profondément et angulairement entaillé,
le 5a subéchancré, dans le milieu de leur bord apical. Tête en carré
transverse, un peu ou sensiblement plus large que le prothorax.
$ Les 5e et 6e arceaux du ventre simples. Tête suborbiculaire, aussi
large ou un peu moins large que le prothorax.
Staphylinus cephalotes, Gravenhorst, Micr. 22, 27; — Mon.7t, 55. — Latreilie,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 311, 32. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 320, 36.— Man-
nerheim, Brach. 28, 52. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 90, 8.
Philonthus cephalotes, Nordmann, Symb. 82, 35. — Erichson, Col. March, I, 439,
19; — Gen. et Spec. Staph. 455, 45. — Redtenbacher, Faun. Austr. 701. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 263, 21. — Fairmaire et LABOULBÈNE.Faun. Ent. Fr. I,
519, 23.— Kraatz, Ins. Deut. IL 592, 37.— Thomson, Skand. Col. II, 158, 11»
1860.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 446, 12.
Long., 0m,0080 (3 2/3 1.) ; — larg., 0m,0014 (2/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées ;
revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grise, plus
serrée sur ce dernier.
Tête plus ou moins grosse, éparsement sétosellée ; d'un noir luisant,
presque lisse, avec quelques points assez gros, épars, distants, en arrière
sur le disque, sur le vertex et sur les tempes. Front très-large, faiblement
284 BRÉVIPENNES
convexe, marqué entre les yeux de 4 pores sétifères subtransversalemeni
disposés : les intermédiaires un peu moindres, un peu plus écartés entre
eux et parfois un peu plus en arrière, offrant, souvent dans leur intervalle
une fossette légère et obsolète. Cou glabre, presque lisse, d'un noir luisant.
Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules et
palpes d'un brun de poix, avec ces derniers parfois un peu roussâtres.
Yeux médiocres, subovales, obscurs ou livides.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis; faiblement épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilo-
sellées, surtout vers leur base ; d'un noir de poix, avec l'extrémité souvent
moins foncée; à 1er article allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e
obconiques : le 3e assez allongé, plus long que le "2e : les suivants gra-
duellement un peu plus courts, subobconiques: les 4e et 5e suboblongs :
les 6e et 7e non, les 8e à 10e faiblement transverses, vus de côté : le der-
nier subovalaire, subéchancré au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax à peine plus long que large, subparallèle ou parfois à peine
visiblement rétréci en arrière ; un peu moins large que les élytres ; tronqué
au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis et arrondis ; presque
droit ou à peine arqué sur les côtés, qui, vus latéralement, sont sinués
en arrière; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus; peu
convexe; fortement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre le
rebord même; d'un noir luisant ; presque (1) lisse, avec 2 séries dorsales
composées de 4 points assez gros (2) et subégalement distants ; marqué
de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 autres points
semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson pointillé, pube^cent, d'un noir brillant.
Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax ; subdé-
primées; assez fortement, assez densement et subaspèrement ponctuées;
d'un bronzé brillant et assez foncé ; assez longuement et subéparsement
pubescentes ; distinctement sétosellées, avec 1 soie, beaucoup plus longue
vers l'écusson, et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci arrondies. Ailes
enfumées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; à peine arqué
sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière ; assez convexe sur le
(1) Nous disons presque, parce que le fond parait, à un fort grossissement, à peine
chagriné, comme dans plusieurs autres espèces.
(2) Accidentellement les séries sont formées de i> points au lieu de 4.
STAPHYLINIENS. PhUoïltkuS ?85
dos(l); distinctement séloselié ; finement et assez densement ponctué; d'un
noir brillanl, avec une pubescence encore plus longue et un peu plus serrée
que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent, sub-
tronqué au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant,
avec les intersections ventrales souvent ferrugineuses. Dessous de la tête
pubescent sur les côtés, glabre sur le milieu, à peine ponctué en arrière.
Lame mêsosternale chagrinée en avant, rugueuse postérieurement. Métas-
ternum à peine convexe sur son milieu, finement canaliculé sur sa ligne
médiane. Ventre convexe, assez fortement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un brun
de poix, avec les tarses moins foncés. Cuisses antérieures assez fortement
épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures un peu plus
grêles. Tarses antérieurs simples ; les postérieurs à 1er article à peine
plus long que le dernier, moins long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est médiocrement commune, sous les détritus et
les fumiers secs, dans plusieurs localités de la France : les environs de
Paris et de Lyon, la Normandie, le Maine, le Beaujolais, le Bugey, la
Savoie, .les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle commence une série de petites espèces remarquables à la fois
par leurs tarses antérieurs simples dans les 2 sexes, et par les postérieurs,
dont le 1er article est moins développé relativement au dernier et aux 2e à
4U réunis.
La tête est plus large que leprothorax chez les çf , mais chez ceux à
taille inférieure, elle est comme chez les 9 .
Quelquefois les antennes et les pieds sont presque entièrement d'un
roux de poix.
Rarement, les séries dorsales du prothorax, ou l'une ou l'autre, sont de
5 points (2).
Nous placerons ici une espèce jusqu'alors étrangère à la France et
que nous n'avons pas vue. Nous en traduisons la description :
(1) Les 3 premiers segments sont à peine impressionnés en travers à leur base,
ainsi que dans quelques autres espèces suivantes.
(2) Nous n'indiquons pas toujours cette variation, qui n'est qu'accidentelle.
286 BRÉVIPENHES
l'hilonthus megaeephalus, Heer.
Noir, brillant. Êlylres d'un noir bronzé, densement et assez profondé-
ment ponctuées. Marge des segments ventraux de l'abdomen et pieds d'un
brun de poix.
Philonthus megacephalus, Heer, Faun. Col. Helv. II, 263, 22.
Long., 3 1/2 lignes.
Antennes de la longueur du pronotum.
Tête plus large que le pronotum, dans le cf. marquée à sa base de
quelques points profonds. Mandibules rousses.
Pronotum un peu plus large que long, à côtés presque droits.
Êlytres un peu plus larges et un peu plus longues que le pronotum,
densement et assez profondément ponctuées.
Patrie. La Suisse.
*
Obs. Cette espèce a beaucoup d'affinité avec la précédente, dont'elle est
peut-être une variété. Mais elle s'en distingue par une forme plus longue,
par la tète encore plus grande, subcarrée, plus profondément et plus den-
sement ponctuée à sa base; par ses antennes un peu plus épaisses et plus
longues, à 1er et 2e articles (1) roux, à leur base.
31. Philonthus flmetarius, Gravenhorst.
Allongé, subdéprimé, assez finement pubescent, d'un noir brillant, avec
les élytres bronzées, et les pieds d'un testacé de poix. Tête et prothorax
lisses, luisants : celui-ci suboblong, subparallèle. Èlytres assez finement et
assez densement, abdomen finement et assez densement, ponctués. Tarses
antérieurs simples .
çf Le 6e arceau ventral à peine et subangulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec le sinus souvent rempli par une mem-
brane. Tête aussi large ou un peu plus large que le prothorax.
(I) Ce caractère se retrouve souvent dans les autres espèces.
STAPHYL1NIENS. — PhUonthuS 287
2 Le 6e arceau ventral simple, subaiTondi au sommet. Tête à peine
aussi large que le prothorax.
Staphylinus fimetarius, Graveniiorst, Micr. 175, 32; — Mon. 80,72. — Latreule,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 325, 72. — Gyllenhal, las. Suec. II, 342, 40. —
Mannekheim, Brach. 29, 55. — Boisdoval et Lacordaire, Faua. Eat. Par. I, 406,
38.
Staphylinus riyidicomis, Gravenhorst, Micr. 23, 29 ; — Mon. 69, 49.— Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Inst. IX, 312, 34.
Philonthus rigidicornis, Nordmann, Symb. 82, 33.
Philonthus fîmetarius, Erichson, Col. March. I, 460, 21 ; — "Gen. et Spec. Staph.
456, 4G.— Redtenbacher. Faun. Austr. 703. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 263,
23. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 521, 27. — Kraatz, Ins. Deut.
II, 592, 26. — Fadvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 406, 34.
Long., Om,0065 (3 1.); — larg., 0m,0012 (1/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées!;
revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une assez fine pubescence d'un gris
flave, assez longue et peu serrée.
Tête suborbiculaire, assez fortement sétosellée ; d'un noir luisant ; lisse,
éparsement et fortement ponctuée en arrière. Front très-large, subcon-
vexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères assez
gros, très-rapprochés et subtransversalement disposés, et, sur le milieu,
d'une impression assez large mais peu profonde. Cou glabre, presque lisse,
d'un noir brillant. Labre noir, éparsement sétoselié en avant. Mandibules
et palpes d'un brun de poix.
Yeux médiocres, brièvement ovales.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis; faiblement épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilo-
sellées vers leur base ; noires, avec l'insertion des premiers articles sou-
vent d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e
obconiques : le 3e suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduel-
lement un peu plus courts, subobconiques : les 4e et 5e suboblongs : les
6e et 7e presque aussi larges que longs : les 8e à 10e à peine ou non
transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, obliquement subéchancré
au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax suboblong, subparallèle, évidemment moins large que les
élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arron-
dis; presque droit sur les côtés, qui, vus latéralement, sont sensiblement
288 BRÉV1PENNES
siiïués en arrière ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ;
peu convexe ; assez fortement sétosellé, avec la longue soie latérale insérée
tout près du rebord ; d'un noir luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales com-
posées de 4 points assez gros et assez profonds, inégalement distants (1);
marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 points
semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson pointillé, pubescent, d'un noir brillant.
Êlylres subcarrées, subélargies en arrière, évidemment plus longues que
le prothorax ; subdéprimées; assez finement, assez densement et subaspè-
rement ponctuées ; d'un bronzé brillant, souvent assez clair et parfois un
peu verdâtre; assez longuement et subéparsement pubescentes ; assez
fortement sétosellées. avec 1 soie beaucoup plus longue vers l'écusson,
et 1 autre vers les épaules. Celles-ci arrondies. Ailes légèrement enfu-
mées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; subarqué sur les côtés
et subatténué en arrière ; assez convexe sur le dos; assez fortement séto-
sellé; finement et assez densement ponctué, un peu moins postérieurement;
d'un noir brillant, avec une pubescence un peu plus longue, un peu plus
fine et non ou à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment à
peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le bord apical des arceaux du ventre souvent d'un roux de
poix. Dessous de la tête pubescent sur les côtés, glabre et presque lisse ou
à peine ponctué sur le reste de sa surface. Lame mésosternale presque
lisse en avant, ruguleuse en arrière; à arête transversale saillante, sub-
arquée ou à peine angulée, descendue à peine au delà du 1er tiers; à pointe
aiguë, mais souvent émoussée au bout. Métasternum légèrement ponctué
et à peine convexe sur son milieu, ù peine canaliculé sur sa ligne médiane.
Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un te.s-
tacé de poix, avec les hanches, surtout les postérieures, plus foncées.
Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet ;
les postérieures un peu plus grêles. Tarses antérieurs simples; les posté-
rieurs à 1er article à peine plus long que le dernier, moins long que les
3 suivants réunis.
(1) Quelquefois ils sont tous également distants ; d'autres fois les 2 antérieurs sont
plus rapprochés, -uremenl le postérieur est plus écarté, etc.
STAPHYLIMENS. PhiloilthuS 289
Patrie. Cette espèce est commune dans presque toute la France, dans
les bouses, les crottins, les fumiers et les matières végétales en putréfaction
Obs. La taille est moindre que dans le cephalotes ; la tête est moins
carrée, avec les pores intermédiaires du front beaucoup plus écartés entre
eux; les élytres sont plus longues, les pieds d'une couleur plus claire ; la
pointe mésosternale est moins prolongée, moins acérée; la couleur bronzée
des élytres est moins sombre, etc.
La tête varie de grosseur comme dans l'espèce précédente. La ponc-
tuation des élytres est tantôt assez fine, tantôt un peu plus forte. Les pieds
sont d'un testacé parfois assez pâle, plus rarement assez obscur.
Accidentellement, les séries dorsales sont de 5 ou même de 6 poinis.
Le stenoderus de Reiche (Ann. Ent. Fr. 1861, 204; — Marseul,
l'Abeille, 1871, VIII, 302) ne nous a paru qu'une variété du fimetarius. La
taille est à peine plus grande ; les pieds sont plus obscurs, et l'impression
antérieure du front est généralement plus profonde , plus fovéiforme
(Corse).
LARVE
Voici la description de la larve présumée du Philonthus fimetarius:
Corps allongé, étroit, subatténué en arrière, plus ou moins sétosellé,
presque lisse, d'un testacé pâle, livide et brillant, avec la tête et le pro-
thorax plus foncés.
Tête grande, en carré suboblong et arrondi aux angles, plus large que
le prolhorax, subdéprimée, éparsement sétosellée, d'un roux de poix
brillant et subtestacé; presque lisse, mais offrant en avant quelques rides
obsolètes, et, sur sa ligne médiane, une très-fine ligne longitudinale, sub-
sinueuse, antérieurement dichotome. Êpistome grossièrement 4-denté, à
dents émoussées au bout. Mandibules très-développées, grêles, falciformes
ferrugineuses. Palpes courts, testacés, sétacés, à dernier article grêle,
subulé.
Yeux petits, obscurs, lisses.
Antennes courtes, à 1er article nodiforme : les 2e et 3e subcylindriques :
le 2e allongé : le 3e plus court, suballongé, paré, après son milieu, de
2 soies : le dernier oblong, plus étroit et plus court que le 3e, paré d'une
légère soie vers sa base, terminé par une petite pointe ou lobe sétifère et
par 3 longues soies divergentes.
Prothorax oblong, subrétréci en arrière; presque droit sur les côtés, qui,
BR. 19
290 BRÉVIPENNES
vus latéralement, sont verticalement infléchis et largement arrondis en
avant ainsi qu'aux angles antérieurs; tronqué au sommet et à labase, avec
celle-ci légèrement rebordée ; subdéprimé ou à peine convexe sur le dos
et très-finement canaliculé sur sa ligne médiane; offrant, de chaque côté
du disque, une suture ou fine arête subarquée en dedans, raccourcie en
arrière et qui sépare celui-ci de la partie infléchie ; éparsement sétosellé,
presque lisse, d'un roux de poix testacé et brillant.
Mésothorax et métathorax graduellement et simultanément rétrécis en
arrière, transverses ; à peine plus longs, réunis, que le prothorax ; assez
convexes ; à peine rebordés à leur base ; impressionnés sur les côtés ;
éparsement sétosellés ; presque lisses ; d'un testacé brillant, pâle et
livide.
Abdomen allongé, un peu plus long que la tête et le thorax réunis ; à
peine moins large à sa base que le métathorax et puis graduellement
subatténué en arrière ; subconvexe ; fortement sétosellé ; presque lisse,
avec une impression ou cicatrice sur les côtés de chaque segment ; d'un
testacé pâle, livide et brillant; à 1er segment très-court, les suivants gra-
duellement moins courts : le dernier oblong, muni de 2 appendices ou
lanières articulées, à 1er article allongé, en massue, paré vers son sommet
de 2 ou 3 soies : le 2e presque aussi long mais plus grêle, subcylindrique
ou à peine épaissi, terminé par une longue soie.
Dessous de la tête d'un roux ferrugineux, lisse, avec le menton et la
pièce prébssilaire ridés. Prosternum triangulaire, d'un roux testacé, fine-
ment chagriné sur son milieu. Poitrine et ventre excavés, pâles : celui-ci
à tube terminal épais, un peu plus long que le 1er article des lanières
supérieures.
Pieds courts, pâles. Cuisses subcomprimées, fortement épineuses en
dessous. Tibias plus courts, épineux en dedans et en dehors, terminés
par un fort crochet, presque droit, subinfléchi.
Obs. Cette larve ressemble un peu à celle d'un Xantholin, comme, sans
doute, la plupart de celles de Philonthes xantholiniformes ou bien à pro-
thorax subparallèle.
3». Philontlius sordidus, Gravenhorst.
Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec
les élytres d'un bronzé obscur et les pieds d'un brun de poix. Tête et
sTAPHïLisiEiNS. — Philonthus 291
prothorax lisses, luisants : celui-ci suboblong, subparallèle. Élytres forte-
ment et éparsement, abdomen finement et assez densement, ponctués.
Tarses antérieurs simples.
a" Le 6° arceau ventral sensiblement entaillé dans le milieu de son
bord apical, avec le fond de l'entaille garni d'une membrane snbpellucide,
étroite et formant légèrement gouttière. Le 5e à peine échaneré dans le
milieu de son bord postérieur. Tête suborbiculaire, de la largeur du pro-
thorax.
$ Le 6° arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tête courtement ovalaire, à peine moins large que le prothorax.
Staphylinus sordidus, Gratenhorst, Micr. 176, 33. — Gyllenhal, Ins. Suec. II,
326, 41. — Mannerheim, Brach. 29, 55. — Boisduval eiLACORDAiRE, Faim. Ent.
Par. I, 396, 19.
Philonthus pachycephalus, Nordmann, Symb. 82, 33, a".
Philonlhus sordidus, Nordmann, Symb. 84, 40. — Erichson, Col. March. I, 459, 20;
— Gen. et Spec. Staph. 456. 47. — Redtenbacber, Faim. Austr. 823. — Heer,
Faim. Col. Helr. I, 262, 20. — Fairmaire et Laboulbène, Faim. Ent. Fr. I, 24,
519.— Kraatz, Ins. Deut. II, 591, 25. — Thomson. Skand. Col. II, 159, 12. —
•Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III, 448, 14.
Variété a. Élytres d'un roux de poix, ainsi que les pieds.
Long., 0*,0060 (2 3/4 1.) ; — larg., 0m,0009 (1/2 1. à peine).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres d'un
bronzé obscur ; recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence
grise et très-peu serrée.
Tête suborbiculaire ou courtement ovale, éparsement sétosellée; d'un
noir luisant ; lisse, très-éparsement et assez fortement ponctuée en arrière
et sur les tempes. Front très-large, à peine convexe, paré entre les yeux
de 4 pores sétifères subtransversalement disposés : les intermédiaires à
peine moindres, à peine plus écartés entre eux, parfois à peine plus en
arrière, offrant souvent dans leur intervalle une légère fossette plus ou
moins obsolète. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre d'un noir
brillant, sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir ou d'un brun
de poix.
Yeux médiocres, subovales, obscurs, lavés de gris.
Antennes peu-allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
292 BRÉVIPENNES
réunis ; faiblement épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilo-
sellées vers leur base ; noires, avec l'insertion des premiers articles parfois
roussâtre ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obconiques :
le 3e suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu
plus courts, subobconiques : les 4e et 5e suboblongs : les 6e et 7e presque
aussi larges que longs : les 8e à 10e à peine tranverses, vus de côté : le
dernier subovale, obliquement subtronqué au bout et acuminé inférieure-
ment.
Prothorax suboblong, subparallèle, un peu moins large que les élytres;
tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis et subarrondis;
presque droit sur les côtés qui, vus latéralement, sont faiblement sinués
en arrière ; subarrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs ; peu
convexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située presque
contre le rebord même ; d'un noir luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales
composées de 3 points assez forts et subégalement distants; marqué
de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 points semblables
et épars. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson très-finement chagriné, ponctué, légèrement pubescent, d'un
noir assez brillant.
Élytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdé-
primées ; fortement, profondément et éparsement ponctuées, avec la ponc-
tuation à peine plus serrée le long du bord postérieur; d'un bronzé bril-
lant, mais sombre; très-éparsement pubescentes, avec la pubescence assez
redressée ; éparsement sétosellées, avec 1 soie beaucoup plus longue
vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci subarrondies.
Ailes blanches.
Abdomen allongé, moins large que les élytres, subparallèle ou faiblement
arqué sur les côtés et à peine atténué tout à fait en arrière; subconvexe
sur le dos ; assez fortement sétosellé ; finement et assez densement ponctué,
plus lâchement ou presque lisse vers le sommet des 3e, 4e et 5e segments ;
d'un noir brillant ; à pubescence déprimée, plus fine et un peu plus serrée
que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent.
subtronqué au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le bord apical des arceaux du ventre souvent ferrugineux.
Dessous de la tête légèrement pubescent sur les côtés, glabre et presque
lisse sur le reste de sa surface ou à peine ponctué vers sa base. Lame
mésosternale presque lisse en avant, subruguleuse en arrière ; à arêle
STAPHYLINIENS. — Phllo7ltkuS 293
transversale assez saillante, fortement arquée, descendue presque jusque
vers le milieu; à pointe assez prolongée, acérée, pubescente. Mêtasternum
à peine convexe sur son milieu, très -finement canaliculé sur sa ligne
médiane. Ventre convexe, distinctement sétosellé, plus longuement en
arrière.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir
ou d'un brun de poix, avec les tarses et parfois les tibias un peu moins
foncés. Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur
sommet; les postérieures suballongées, assez grêles. Tarses antérieurs
simples ; les postérieurs à 1er article à peine plus long que le dernier, moins
long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est assez commune dans les fumiers et parmi les
détritus, dans les basses-cours et non loin des habitations, dans les envi-
rons de Paris et de Lyon, la Picardie, la Normandie, la Lorraine, le Bugey,
le Beaujolais, les Alpes, la Provence, les Pyrénées, etc.
Obs. Sa forme est plus parallèle que celle du Ph. fimetarius. Les pores
intermédiaires du front sont moins écartés entre eux. Les élytres, moins
élargies en arrière, sont un peu plus courtes, plus fortement et surtout
moins densement ponctuées et d'une teinte plus foncée. Les pieds sont
généralement plus obscurs. La pointe mésosternale est plus prolongée et
plus acérée, etc.
Quelquefois les élytres, moins leur extrême base, sont roussâtres, avec
les pieds d'un roux de poix ainsi que les intersections de l'abdomen tant
en dessus qu'en dessous.
La grosseur de la tête varie suivant la taille, et c'est sans doute aux
échantillons à grosse tête qu'il faut rapporter le pachycephalus de
Nordmann.
LARVE
Suit la description de la larve supposée du Ph. sordidus.
Corps allongé, étroit, subconvexe, plus ou moins sétosellé, d'un testacé
brillant sur la tête et le thorax, livide et presque mat sur l'abdomen.
Tête grande, oblongue, subparallèle sur ses côtés, plus large que le
sommet du prothorax, de la largeur delà base de celui-ci; à peine con-
vexe, éparsement sélosellée; presque lisse, a peine chagrinée ou ridée et
longitudinalement et subobliquement sillonnée en avant; d'un' testacé
294 BRÉVIPENNES
brillant. Êpistome aigument denticulé à son bord antérieur. Mandibules
assez grandes, falciformes, acérées, d'un testacé ferrugineux. Palpes d'un
lestacé pâle, à dernier article assez court, assez grêle, subulé.
Yeux petits, lisses, indiqués par une tache noire.
Antennes très-courtes, pâles, à 1er article épais, nodiforme : les 2e et 3e
assez épais : le 2e oblong, subcylindrique : le 3e un peu plus long, sub -
épaissi et bicilié avant son extrémité, à peine lobé au bout de son côté
interne : le dernier beaucoup plus court et plus grêle que le 3e, terminé
par un petit lobe presque indistinct et par 3 soies divergentes.
Prothorax à peine oblong et sensiblement atténué en avant, convexe,
tronqué au sommet, rebordé à la base, éparsement sétesellé, lisse, obli-
quement sillonné-impressionné en avant sur les côtés, d'un testacé brillant.
Mésothorax et mètathorax courts, subégaux, environ aussi longs réunis
que le prothorax, subarqués sur les côtés et à peine élargis en arrière,
finement rebordés à leur base, assez convexes, éparsement sétoseliés ;
lisses, avec des cicatrices de chaque côté; d'un testacé livide et brillant.
Abdomen allongé, environ de la longueur du reste du corps, un peu
atténué tout à fait en arrière, subdéprimé et inégal sur le dos, subsillonné
sur sa ligne médiane; assez fortement sétosellé, avec les soies subépaissies
et bifurquées ou trifurquées au bout; d'un testacé livide et presque mat ;
à 1er segment très-court : les suivants courts, subégaux, plus ou moins
sillonnés ou mamelonnés sur les côtés : le dernier assez étroit, sublrans-
verse, subrétréci en arrière, subarqué au sommet, muni à celui-ci de
2 lanières écartées à leur base, subcylindriques, assez longues, éparsement
sétosellées, terminées par un lobe oblong, assez grêle, un peu déjeté en
dehors et portant au bout une assez longue soie.
Dessous de la tête presque lisse, testacé, brillant, subexcavé antérieu-
rement. Prosternum triangulaire, subconvexe, lisse, d'un testacé pâle et
brillant. Ventre d'un testacé pâle et assez brillant, longitudinalement tri.
sillonné, très-inégal et plus ou moins mamelonné, sétosellé comme en
dessus; à tube terminal éparsement cilié-spinosulé surtout en dessous,
subcylindrique, infléchi, beaucoup plus long que les lanières supérieures.
Pieds assez courts, d'un testacé pâle. Hanches grandes. Cuisses allon-
gées, subépaissies en massue, éparsement épineuses en dessous. Tibias
plus courts que les cuisses, subatlénués vers leur extrémité, éparsement
épineux dans leur pourtour, terminés par un fort crochet solide, assez
long, très-acéré, à peine arqué.
STAPHYL1NIENS. — PhUontllUS '2$b
33. Pliilouthus spnrsus. Lucas,
Allongé, subdêprimê, très-éparsement pubescent, d'un noir brillant,
avec les élytres d'un noir bronzé, la bouche et les pieds d'un roux de poix.
Tète et prothorax lisses et luisants : celui-ci suboblong, subparallèle. Ély-
tres assez fortement et lâchement, abdomen finement et subéparsement,
ponctués. Tarses antérieurs simples.
<f Le 6e arceau ventral légèrement et angulairement entaillé dans le
milieu de son bord apical, avec l'entaille bordée d'une étroite membrane
subpellucide. Le 6e à peine échancré dans le milieu de son bord posté-
rieur. Tête de la largeur du prothorax.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tête à peine aussi large que le prothorax.
Variété a. Élytres rousses ou rougeâtres. Pieds d'un roux testacé.
Philonthus sparsus, Lucas, Expl. alg. Ent. 112, pi. 12, fig. 4. — Fairmaire et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, S20, obs. — Kraatz, Ins. Deut. II, 574, 24-23,
note.
Long., 0m,0060 (2 3/4 L); — larg., 0m,0009 (1/2 1. à peine).
Patrie. Cette espèce se prend dans les bouses et les crottins, dans les
environs de Lyon, où elle est assez rare. Elle est plus commune en Pro-
vence et dans le Languedoc.
Obs. Elle ressemble tellement à la précédente que nous nous dispensons
d'en donner une description détaillée, et elle pourrait bien en être urte
simple variété locale. Toutefois, nous ferons observer que les pores séti-
fères du front sont moins inégaux, également distants et tout à fait disposés
en ligne transversale; que les points des séries dorsales du prothorax sont
un peu moins forts, avec les 2 des extrémités un peu plus rapprochés ; que
les élytres sont encore plus éparsement ponctuées, avec la ponctuation non
plus serrée vers le bord postérieur ; que l'abdomen est moins densement
pointillé, à pubescence plus longue, moins déprimée et un peu moins
serrée; que les parties de la bouche et les pieds sont généralement d'une
couleur moins foncée, etc.
296 BRÉVIPENNES
La couleur des élytres ne signifie rien, car on trouve tous les passages,
et c'est aux variétés à élytres claires que doit s'appliquer la description de
Lucas.
A cause de celte phrase : Elytra... crebrius subtiliusque punctata, nous
pensons que le Ph. placidus d'Erichson (Gen. et Spec. Staph. 458, 49)
doit être une espèce distincte.
Dans les Ph. sordidus eisparsus le dernier article des palpes maxillaires,
est un peu moins allongé et un peu moins grêle.
34. PliiloMtltus fuscu», Gravenhorst.
Allongé, subdéprimê, finement pub escent, d'un noir de poix brillant, avec
la bouche, les antennes, le sommet de l'abdomen, les intersections ventrales
et les pieds roux. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine plus
long que large, subparallèle. Élytres et abdomen finement ponctués . Tarses
antérieurs simples.
o" Le 6e arceau ventral sensiblement sinué au sommet, avec un espace
triangulaire, lisse, au devant du sinus. Tête de la largeur du prothorax.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tête un peu moins large
que le prothorax.
Staphylinus fuscut, Gravenhorst, Micr. 29, 41 ; — Mon. 59, 26. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 317, 46. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 329, 45. —
Mannerheiii, Brach. 29, 50.
Staphylinus subuliformis, Gravenhorst, Micr. 29, 42; — Mon. 61, 30. — Latreille,
Hist. Nat. et Crust. et Ins. IX, 317, 47.
Staphylinus terminâtes, Gravenhorst, Micr. 30, 43. — Latreille, Hist. Nat. Crust.
et Ins. IX, 317, 48.
Staphylinus fragilis, Gravenhorst, Micr. 30, 44. — Latreille, Hist. Nat. Crust.
et Ins. LX, 317, 49.
Philonthus fuscus, Nordmann, Symb. 90, 54. — Erichson. Col. March. I, 461, 22 ;
— Gen. et Spec. Staph. 457, 48. — Redtenbacher, Faun. Austr. 702. — Heer.
Faun. Col. Helv. I, 264, 24. — Kraatz, Ins. Deut. II, 593, 28. — Thomson,
Skand. Col. II, 159, 14, 1860. — Rye, Ent. Ann. 1860, 106. — Fauvel, Faun.
Gallo-Rhén. HI, 450, 16.
Long., 0m,0065 (3 1.); — larg., 0m,0011 (1/2 1.).
' Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec le prothorax et les
STAPHÏLINIENS. PhiloilthuS 297
élytres moins foncés, le sommet de l'abdomen et les intersections ventrales
d'un roux de poix ; revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubes-
cence grise.
Tête subcarrée ou suborbiculaire, d'un noir luisant; éparsement séto-
sellée; lisse, avec quelques rares points en arrière vers les tempes. Front
très-large, légèrement convexe, marqué entre les yeux de 4 points assez
forts, transversalement disposés et subégalement distants. Cou lisse, glabre,
d'un noir luisant. Labre roux, sétosellé en avant. Mandibules d'un roux de
poix. Palpes roux.
Yeux subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête; assez robustes,
subépaissies; rousses, avec le milieu parfois un peu rembruni et le sommet
ferrugineux; à 1er article allongé, en massue : les 2e et 3e obconiques :
le 3e un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus
courts et un peu plus épais : les 5e à 10e obconiques, transverses : le
dernier subovale, obliquement échancré au bout et acuminé inférieurement.
Prothorax à peine plus long que large, subparallèle, un peu plus étroit
que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis
et arrondis ; presque droit sur les côtés ; arrondi à sa base, avec les angles
postérieurs obtus; peu convexe; d'un noir ou d'un brun de poix luisant ;
éparsement sétosellé ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points
assez fins, dont le postérieur plus en dehors ; marqué de plus, de chaque
côté, outre ceux de la marge, d'environ 5 points semblables et épars.
Rep/iroux, glabre, lisse.
Écusson densement et finement pointillé, noirâtre, à pubescence grise.
Élytres peu plus longues que le prothorax ; subdéprimées ; finement et
densement ponctuées ; d'un noir ou d'un brun de poix brillant, avec une
fine pubescence grise, 1 fine et longue soie sur le côté des épaules et
1 au ire vers l'écusson. Épaules subarrondies.
Abdomen suballongé, éparsement sétosellé, finement et assez densement
pointillé, d'un noir brillant, avec le sommet d'un roux de poix ; revêtu
d'une fine pubescence grise. Le 6e segment à peine arrondi à son bord
postérieur.
Dessous du corps ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec
le dessous du prothorax roux, ainsi que le sommet du ventre et les inter-
sections ventrales. Dessous delà tête presque glabre et presque lisse. Ventre
convexe, éparsement et longuement sétosellé.
Pieds médiocres, ponctués, finement pubescents, roux, avec les hanches
298 BRÉVIPENNES
postérieures rembrunies. Tarses antérieurs simples; les 'postérieurs à
1er article subégal au dernier, moins long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle se trouve dans le nord de a
France et quelquefois aussi dans la région des Pyrénées. Elle habite par-
fois, même en hiver, les nids de frelons.
Obs. Outre sa coloration, elle diffère des Ph. fimetarius elsordidus par
ses antennes, dont les pénultièmes articles sont plus sensiblement trans-
verses.
La couleur du prothorax et des élytres varie du noir de poix au roux
de poix. Quelquefois le premier est d'un rouge assez clair, avec sa partie
antérieure plus ou moins rembrunie. La description d'Erichson et de quel-
ques autres auteurs a été faite sur des exemplaires semblables, qui sont
immatures, quoique le cas se représente assez souvent. Le prothorax est
même parfois entièrement rouge et les élytres se montrent alors d'un
rouge brun. Nous réduirons ces diverses variations de couleur à 3 princi-
pales, savoir :
a Corps d'un noir de poix, avec le sommet de l'abdomen roux.
b Base du prothorax et sommet de V abdomen d'un rouge testacé.
c Pourtour du prothorax, élytres et sommet de l'abdomen d'un rouge testacé ou
d'un rouge acajou.
Les antennes sont parfois d'un roux assez obscur, d'autres fois rousses
avec le 1er article rembruni dans son milieu.
Les séries dorsales du prothorax sont quelquefois composées de 5 points
au lieu de 4, exception accidentelle qui se remarque également chez d'autres
espèces.
IV* SECTION. — Séries dorsales du prothorax de 3 points.
Obs. Cette section renferme des espèces à taille médiocre ou petite. Le
dernier article des palpes labiaux est plus long que le pénultième, plus ou
moins fusiforme. Celui des maxillaires, plus ou moins allongé et fusiforme,
est parfois sensiblement atténué vers son extrémité. La lame mésosternale
varie dans son arête et dans sa pointe. Les hanches intermédiaires sont
ou légèrement distantes ou rapprochées dans leur milieu. Les tarses anté-
rieurs, plus ou moins fortement dilatés dans les o"> le sont parfois faible-
ment ou à peine dans ce même sexe. Le 1er article des tarses postérieurs
STAPHYLINIENS. — PllilontflUS 299
est tantôt beaucoup plus long, tantôt aussi long ou à peine plus long que
le dernier. La tête, suborbiculaire ou subovalaire, est tantôt aussi large,
tantôt moins large que le prothorax, avec celui-ci généralement rétréci en
avant.
Cette section répond à un certain nombre d'espèces dont voici le tableau :
Le 1er article des tarses postérieurs beaucoup ou sensiblement
plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis. Tarses
antérieurs plus ou moins dilatés, au moins chez les cf. Hanches
intermédiaires plus ou moins rapprochées,
b Tête en carré subarrondi, suborbiculaire ou courtement ovalaire,
non ou à peine plus étroite que le prothorax chez les rf ;
celui-ci ordinairement peu rétréci en avant, ht dernier article
des palpes maxillaires presque exactement fusiforme.
c Elylres unicolores, bronzées, noires, parfois rousses à base
noire,
d Tibias antérieurs plus ou moins fortement épineux en dehors.
Élytres bronzées, d'un noir bronzé ou rouges,
e Abdomen modérément ou peu densement ponctué. Pieds
obscurs. Taille moyenne,
f Élytres bronzées. Tête des rf en carré subarrondi, de
la largeur du prothorax. Repli des premiers segments
de l'abdomen en accolade obtuse. Ailes blanches. . ebejyinus.
ff Elytres rouges. Tête des rf suborbiculaire, un peu moins
large que le prothorax. Repli des premiers segments
de l'abdomen en accolade prononcée. Ailes à peine
enfumées corruscos.
ee jibdomen assez densement ponctué. Élytres submétalli-
ques. Tête des rf suborbiculaire, à peine moins large
que le prothorax. Pieds brunâtres. Ailes blanchâtres.
Taille petite concinnus.
dd Tibias antérieurs à peine ou peu épineux en dehors. Pieds
obscurs ou d'un roux brunâtre.
g Élytres d'un noir de jais. Abdomen densement ponctué,
plus éparsement à la base et au sommet. Tête des çf
en carré subarrondi. Ailes enfumées. Pieds obscurs, gagates.
gg Élytres d'un noir ou d'un brun de poix. Abdomen fine-
ment et densement pointillé. Tête suborbiculaire. Pieds
d'un roux plus ou moins obscur,
h Antennes médiocres, à pénultièmes articles (8-10) à
peine transverses. Taille un peu moindre. Ailes
enfumées fumigatus.
hh Antennes assez courtes, à pénultièmes articles
(7-10) visiblement transverses. Taille petite. Ailes
blanches debilis.
300 BRÉVIPENNES
ce Élytres noires, avec la suture et une tache posthumérale
rouges. Abdomen très-finement et très-densement pointillé.
Ailes blanchâtres sanguinolentus.
ecc Élytres d'un roux testacé, avec une large bande suturale noire.
Abdomen assez finement et assez densement ponctué. . stragulatus.
cccc Élytres noires, avec une tache rouge à l'angle suturai; épar-
sement ponctuées fenestratus.
bb Tête subovalaire, plus étroite que le prothorax dans les 2 sexes :
celui-ci visiblement rétréci en avant. Le dernier article des
palpes maxillaires plus aminci vers son extrémité qu'à la base.
i Élytres noires, avec 1 tache discoïdale postérieure, noire.
Abdomen peu densement ponctué. Hanches antérieures
concolores. Ailes blanchâtres .' . cruentatus.
ii Élytres noires ou brunâtres, parfois à transparence rouge.
Ailes blanches ou blanchâtres.
1 Hanches antérieures testacées, ainsi que souvent le
dessous du 1er article des antennes : celles-ci subal-
longées. Abdomen densement ponctué scybalarius.
11 Hanches antérieures rembrunies, au moins en dehors,
m Antennes peu allongées, à articles 4-10 plus ou
moins oblongs. Elytres et abdomen finement et
densement ponctués. Hanches antérieures tes-
tacées en dedans. . varians.
mm Antennes assez courtes, à articles 7-10 subcarrés
ou à peine oblongs. Élytres et abdomen moins
finement et moins densement ponctués. Hanches
antérieures obscures agilis.
aa Le 1er article des tarses postérieurs aussi long ou à peine plus
long que le dernier, moins long que les 3 suivants réunis.
Tibias antérieurs distinctement épineux. Le dernier article
des palpes maxillaires plus ou moins atténué vers son extré-
mité,
n Antennes assez courtes, subépaissies, à pénultièmes articles
subtransverses. Hanches intermédiaires légèrement dis-
tantes. Tête en carré subarrondi ou suborbiculaire(l).
o Tarses antérieurs presque simples dans les 2 sexes.
Élytres d'un noir de poix. Base des antenne, pieds et
intersections ventrales d'un roux testacé ventralis.
oo Tarses antérieurs fortement dilatés chez les cf. Marge
des élytres, antennes et pieds d'un roux testacé (2). discoideus.
(1) Chez les ventralis et discoideus, la pointe mésosternale, médiocrement pro-
longée, est parfois subémoussée au bout .
(2) Chez le discoideus, le dernier article des palpes maxillaires est moins allongé et
un peu moins grêle que chez le ventralis.
STAPHYLIJNIENS. — PllUonthuS 301
nn Antennes suballongées, subfiliformes, à pénultièmes articles
nullement transverses. Hanches intermédiaires plus rap-
prochées. Tête subovalaire. Tarses antérieurs des çf for-
tement dilatés (1).
p Elytres bleues. Hanches et cuisses antérieures et inter-
médiaires testacées rufimanus.
pp Élytres d'un noir bronzé, ou rouges à base rembrunie.
Pieds testacés, avec toutes les hanches et les cuisses
postérieures rembrunies, quisquiliarius.
35. Pliilonthus elieninus, Gravenhorst.
Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres bronzées. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que
large, plus ou moins rétréci en avant. Élytres et abdomen assez fortement
et modérément ponctués. Ailes blanches. Repli des premiers segments de
l'abdomen en accolade obtuse.
çf Le 6e arceau ventral assez profondément et subaigument entaillé
dans le milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille garni d'une
gouttière subpellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement
dilatés. Tête en carré subarrondi, de la largeur du prothorax.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs
à 3 premiers articles médiocrement dilatés. Tête suborbiculaire, moins
large que le prothorax.
Staphylinus ebeninus, Gravenhorst, Micr. 170, 22 ; — Mon. 67, 21. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 323, 66. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 326, 82. —
Mannerheim. Brach. 30,66. — BoisduvalcI Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 394, 15.
Staphylinus brevicomis, Gravenhorst, Micr. 22, 28, — Mon. 69, 50. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 312, 33.
Philonthus ebeninus, Nordmann, Symb. 93, 63. — Erichson, Gen. et Spec. Staph.
461, 56 — Redtenbacher, Faun. Austr. 703, 25. — Fairmaire et Laboulbène,
Faun, Ent. Fr. I, 523, 36.— Kraatz, Ins. Deut. II, 596, 30.— Thomson, Skand.
Col. II, 159, 15, 1860.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. 111,459,28.
Philonthus brevicomis, Nordmann, Symb. 94, 69.
Philonthus varians, Erichson, Col. March. I, 461, 23. — Heer, Faun. Col. Helv. I,
264, 25.
(1) Chez les rufimanus et quisquiliarius, la pointe mésostemale est généralement
plus prolongée et plus aiguë que chez les ventralis et discoideus.
302 BRÉV1PENNES
Long., 0»,0080 (3 2/3 1.) ; — larg., 0m,00U (2/3 L).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées ;
revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pabescence grise et peu serrée.
Tête subcarrée ou suborbiculaire, éparsement sétoseilée; d'un noir lui-
sant; lisse, avec quelques gros points épars en arrière et sur les tempes.
Front très-large, faiblement convexe, marqué de chaque côté, entre les
yeux, de 2 pores sétifères rapprochés et subtransversalement disposés,
dont l'interne moindre. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre d'un
noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir
ou d'un brun de poix.
Yeux grands, subovales, obscurs ou tachés de livide.
Antennes suballongées, à peine aussi longues que la tête et le prothorax
réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées
vers leur base; noires; à 1er article allongé, en massue subarquée : les
2e et 3e obconiques, suballongés, subégaux : les suivants graduellement
un peu plus courts, subobconiques : les 4e à 6e à peine aussi larges que
longs, souvent brièvement pédicellés avec le pied roux : le 7e non, les
8e à 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, sub-
échancré au bout et subacuminé inférieureaaent.
Prothorax environ aussi large que long; plus ou moins rétréci en avant ;
à peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; presque droit ou à peine
arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ;
subconvexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située
contre le rebord même ; d'un noir luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales
composées de 5 points assez gros et assez profonds, dont l'antérieur plus
écarté ; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 4 ou
5 autres points semblables et épars, dont les 2 internes assez rapprochés.
Repli noir, glabre, lisse.
Ècusson ponctué, pubescent, d'un noir brillant.
Élytres transverses , de la longueur du prothorax ; subdéprimées ;
assez fortement, modérément et subaspèrement ponctuées; d'un bronzé
brillant, parfois assez foncé; éparsement pubescentes; ciliées à leur bord
apical; éparsement sétosellées, avec 1 soie beaucoup plus longue, vers
l'écusson, et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci subarrondies. Ailes
blanchâtres.
Abdomen suballongé ou allongé, moins large que les élytres ; à peine
STAPHYLIMENS. PkilotlthllS 303
arqué sur les côtés et un peu atténué en arrière ; subconvexe sur le dos,
avec le repli des 2e et 3e segments en accolade obtuse ; assez fortement
sétosellé (1) ; modérément et presque aussi fortement ponctué que les
éljtres, avec la ponctuation un peu plus légère et à peine moins serrée
vers l'extrémité; d'un noir brillant; subéparsement pubescent. Le 6e seg-
ment moins ponctué, moins pubescent, subtronqué au sommet.
Dessous du corps peu densement et suba^pèrement ponctué, finement
pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête presque glabre, lisse. Lame
mésosternale presque lisse, à arête transversale saillante, obtusément an-
gulée, s'arrêtant vers le 1er tiers ; à pointe subconvexe, assez prolongée,
très-aiguë ou subacérée, parfois roussàtre vers le bout. Métasternum à
peine convexe sur son milieu. Ventre convexe, distinctement sétosellé,
plus longuement en arrière.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, légèrement pubescents, d'un
noir de poix, avec les tarses souvent moins foncés. Cuisses antérieures assez
finement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures plus
grêles, suballongées. Tibias antérieurs fortement épineux en dehors.
Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, égal
aux 3 suivants réunis.
Patrie. Celte espèce est assez commune, dans presque toute la France,
dans les bouses, sous les détritus et les vieux fagots, etc.
Obs. La taille varie beaucoup, ainsi que la grosseur de la tête, qui est
quelquefois moins large que le prothorax, même chez les d" .
Les pieds sont parfois d'un roux de poix plus ou moins foncé. Le lobe
postérieur du métasternum est souvent roussàtre.
Rarement, une des séries dorsales du prothorax ne présente que 4 points
au lieu de 5. Plus rarement encore, ce sont les 2 séries qui sont dépour-
vues du point postérieur, et c'est sans doute à cet accident qu'on doit
attribuer lelhesgicus Kolenati (Melet. Ent. III, 1846, 19).
36. Philoiithug corruscui, Gravenhorst.
Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres rouges. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine plus long
(1) On aperçoit sur les côtés une série de soies plus longues, et cela chez plusieurs
espèces suivantes.
304 BREVIPENNES
que large, subrétréci en avant. Elytres et abdomen assez fortement et
modérément ponctués. Ailes faiblement enfumées. Repli des premiers seg-
ments de l'abdomen en accolade prononcée.
cf Le 6e arceau ventral assez profondément et aigument entaillé dans
le milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille garni d'une gouttière
subpellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers articles assez fortement
dilatés. Tête suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs
à 3 premiers articles médiocrement dilatés. Tête brièvement ovalaire, moins
large que le prothorax.
Staphylinus corruscus, Gravenhorst, Micr. 33, 47; — Mon. 51, 14. — Latreille,
Hist. Nat.Crust. et Ins. IX, 319, 52.
Staphylinus nitidus, Marsham, Ent. Brit. 511,38.
Staphylinus planus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 401, 27.
Philonthus corruscus, Nordmann, Symb. 98, 81. — Erichson, Col. March. I, 704,
26; — Gen. et Spec. Staph. 465, 61.— Redtenbacher, Faun. Austr. 704,26. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 265, 27. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I,
525, 44.
Philonthus ebeninus, var. Kkaatz, Ins. Deut. 597. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
Ili, 460.
Long., 0m,0080 (3 2/3 1.) ; — larg., 0m,0015 (2/3 1.).
Patrie. Cette espèce, assez commune dans presque toute la France, se
prend de la même manière que la précédente.
Obs. Comme elle ressemble infiniment à Yebeninus, sauf la couleur des
élytres, nous nous dispenserons de la décrire plus amplement. Elle a,
depuis quelque temps, été considérée comme une variété de cette deriiière.
Toutefois, nous ferons observer que, dans le corruscus, la tête est un peu
moins grande que dans Yebeninus , le prothorax un peu moins court et un
peu plus rétréci en avant ; que les élytres sont à peine moins fortement
ponctuées et que le repli des premiers segments abdominaux est en acco-
lade toujours plus nette. Les 2e et 3e articles des antennes sont un peu plus
inégaux et les ailes un peu moins blanches, etc.
Parfois les élytres sont un peu moins rembrunies sur la région scutel-
laire, et la couleur des pieds varie comme chez Yebeninus.
Le turbatuSy Er. (466) se rapporte peut-être au corruscus'/
STAPHYLIMENS. PhUotlthuS 305
On peut rapporter ici le
Philonthus dimidiatus, Sahlberg.
Suballongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brilla7it, avec
une grande tache rouge occupant la moitié postérieure des élytres, la
bouche et les pieds d'un roux obscur. Tète et prothorax lisses, luisants :
celui-ci suboblong, moins large que les élytres, subatténué en avant. Élytres
subéparsement, abdomen plus finement et plus densement ponctués.
çf Le 6° arceauventral assez profondément et subaiguraent entaillé dans
le milieu de son bord apical, avec l'entaille rebordée d'une étroite mem-
brane. Tète de la largeur du prothorax.
Ç Nous est inconnue.
Staphylinus dimidiatus, Sahlberg, las. Fenn. I, 326, SI. — Mannerheim, Brach.
30, 69.
Philonthus dimidiatus, Nordmann, Symb. 97, 77. — Ehichson, Gen. et Spec. Staph.
480, 86.— Fauyel, Faun. Gallo-Rhén. III, 459, 28, note.
Philonthus caucasicus, Nordmann, Symb. 99, 82 — Ericbson, Gen. et Spec. Staph.
466, 63.
Long., 0m,0056 (2 1/2 1.); — larg., 0ra,0012 (1/2 1.).
Patrie. La Finlande, la Prusse, l'Autriche, la Russie méridionale, etc.
Obs. Elle ressemble aux petits exemplaires du corruscus. Le prothorax
est plus étroit, plus oblong ; les élytres, plus éparsement ponctuées,
paraissent un peu plus courtes; elles sont plus largement lavées de noir à
leur base, et cette dernière couleur descend presque jusqu'au sommet sur
la suture. La tête et le prothorax ont un reflet submétallique à peine sensible.
39. Philonthus concinuus, Gravenhorst.
Allongé, à peine fusi forme, peu convexe, éparsement pubescent, d'un
noir brillant, avec les élytres submétalliques et les pieds brunâtres. Tête et
prothorax lisses, luisants : celui-ci subcarré, subattênué en avant. Élytres
bu. 20
306 BRÉVIPENNES
assez finement et modérément, abdomen finement et assez densement,
ponctués. Ailes blanchâtres.
çf Le 6e arceau ventral profondément et subogivalement entaillé au
milieu de son bord apical, avec les côtés de l'entaille garnis en dedans
d'une étroite gouttière subpellucide. Le 5e à peine sinué dans le milieu de
son bord postérieur. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement
dilatés, le 2e à peine plus fortement. Tête suborbiculaire, à peine moins
large que le prothorax.
9 Le 6e arceau ventral à peine arrondi, le 5e simple, à leur bord api-
cal. Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés. Tête briève-
ment ovalaire, un peu ou sensiblement moins large que le pro thorax.
Staphylinus variais, Gravenhorst, Mon. 82, 73. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 342,
58. — Mannerheim, Brach. 30, 73. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I,
394, 16.
Staphylinus concinnus, Gravenhorst, Micr. 21,28.
Philonthus variant, Nordmann. Symb. 93, 65 — Thomson, Skand. Col. II, 159, i6.
Philonthus ebeninus, var. minor, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 461. — Kraatz,
Ins. Deut. II, 597.
Variété a. Êlytres rousses ou d'un rouge brunâtre. Pieds d'un roux de
poix.
Variété b. Élytres d'un noir bronzé. Bouche elpieds d'un testacé obscur.
Ventre moins densement ponctué. Taille moindre.
Staphylinus ochropus, Gbavenhorst, Micr. 39, 57 ; — Mon. 67, 39. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Inst. IX, 322, 62. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 336, 51.—
Mannerheim, Brach. 29, 65.
Philonthus ochropus, Nordmann, Symb. 93, 62.
Philonthus ebeninus, var. Erichson, Gen. et Spec. Staph. 462. — Kraatz, Ins. Deut-
II, 597.
Philonthus ebeninus, var. c, Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 524.
Philonthus varians, var. HEER,;Faun. Col. Helv. 264.— Thomson, Skand. Col. II, 160.
Long., 0m,0070 (3 1/5 1.); — larg., 0m,0012 (1/2 1.).
Corps allongé, peu fusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec les
élytres submétalliques ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubes-
cence grisâtre et peu serrée.
Tête suborbiculaire ou brièvement ovalaire; éparsement sétosellée ; d'un
noir luisant; lisse, avec quelques points médiocres et épars sur les tempes,
Front large, à peine convexe, marqué de chaque côté, entre les yeux de.
ST.IPHYLINIENS. PhllontllUS 307
2 pores sétifères rapprochés et subtransversalement disposés, l'interne un
peu moindre, parfois un peu plus en arrière. Cou glabre, lisse, d'un noir
luisant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules
et palpes d'un noir de poix, parfois brunâtre.
Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes suballongées, à peine moins longues que la tête et le prothorax
réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées
surtout vers leur base; noires; à 1er article allongé, en massue subarquée :
les 2e et 3e suballongés, obconiques : le 3e non ou à peine plus long que
le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques : les
4e à 7e à peine oblongs : le 8e non, les 9e et 10e à peine transverses, vus
de côté : le dernier subovalaire, subéchancré au bout et subacuminé infé-
rieurement.
Prothorax en carré subatténué en avant; à peine moins large en arrière
que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et
arrondis ; à peine arqué ou presque droit sur les côtés ; subarrondi à sa
base, avec les angles postérieurs obtus ; assez convexe : éparsement séto-
sellé, avec la longue soie latérale insérée contre le rebord même; d'un noir
uisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points médiocres,
dont l'antérieur et le postérieur plus écartés ; marqué de plus, de chaque
côté, outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars. Repli
noir, glabre, lisse.
Écusson ponctué, pubescent, d'un noir submétallique.
Êlytres transverses, à peine aussi longues que le prothorax; subdépri-
mées ; assez finement et modérément ponctuées, avec la ponctuation sub-
râpeuse, vue de côté; d'un noir bronzé brillant; éparsement pubescentes;
à peine sétosellées, avec une soie beaucoup plus longue vers l'écusson et
une autre derrière les épaules, celle-ci souvent caduque. Épaules presque
effacées. Ailes blanchâtres, à peine irisées.
Abdomen assez allongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur
les côtés, mais visiblement atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec
le repli des 2e et 3e segments presque en ligne droite ; distinctement séto-
sellé ; finement et assez densement ponctué, un peu plus densement sur
la base, surtout des 3e et 4e segments ; d'un noir brillant; à pubescence
un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué,
moins pubescent, parfois subazuré, subtronqué au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse, avec les côtés
308 BREVIPENNES
des tempes légèrement pubescents. Pointe mésosternale assez prolongée,
très-aiguë ou subacérée. Métasternum à peine convexe sur son milieu.
Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus longuement en arrière, paifois
subazuré.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un noir
de poix souvent brunâtre, avec les trochanters antérieurs et parfois les
tarses d'un roux de poix. Cuisses antérieures assez finement épineuses en
dessous vers leur sommet ; les postérieures un peu plus grêles. Tibias
antérieurs plus ( $ ) ou moins (çf) fortement épineux en dehors (1). Tarses
postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, égal aux 3 sui-
vants réunis.
Patrie. Cette espèce se rencontre, en automne, parmi les végétaux en
décomposition, dans les courges et les melons pourris. Elle est médiocre-
ment commune : la Flandre, la Normandie, le Beaujolais, les environs de
Lyon, les Alpes, la Provence, le Languedoc, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle ressemble beaucoup au Ph. ebeninus. Elle est moindre, un peu
plus fusiforme, avec la tête un peu moins grosse, le prothorax un peu plus
rétréci en avant et l'abdomen plus atténué en arrière. Les élytres, un peu
plus courtes, sont un peu moins fortement ponctuées. La ponctuation de
l'abdomen est plus fine et plus serrée, et le repli des 2e et 3e segments est
peu ou non en accolade.
Thomson a décrit cette espèce sous le nom de varians, déjà employé
par Paykull pour une espèce décrite plus loin. Nous avons dû, pour éviter
îoute équivoque, adopter la dénomination synonyme de concinnus, imposée
par Gravenhorst.
Cette espèce varie beaucoup. Les pieds sont parfois brunâtres ou d'un
roux obscur. Les élytres passent du noir bronzé au roux de poix ou au
rouge brun (variété a).
La variété b fochropus, Gravenhorst) pourrait bien être une espèce dis-
tincte, rare aux environs de Lyon et plutôt propre aux provinces méridio-
nales. La taille est un peu moindre. Les élytres sont généralement d'un
bronzé moins sombre. Le dessus de l'abdomen et surtout le ventre sont un
peu moins densement ponctués. Les parties de la bouche et les pieds sont
d'un testacé plus ou moins obscur.
Nous avons vu même un exemplaire à élytres rouges, à abdomen moins
(1) Souvent les épines des tibias antérieurs, chez les ç/, sont plus courtes et moins
apparentes que chez les Ç , et cela dans plusieurs espèces.
STAPHYLINTENS. PhiloilthllS 309
densement ponctué, à pieds obscurs, à antennes moins allongées avec 1 -s
5e à 10e articles plus courts et subtransverse;, et qui semblerait se rap-
porter au caucasicus d'Erichson (466, 63).
Toutes les nuances qui séparent ces diverses variétés sont si peu tran-
chées, que nous les regarderons toutes, jusqu'à nouvel ordre, comme
devant se rapporter à une seule et même espèce.
LARVE
Voici la description de la larve du Ph. concinnus :
Corps allongé, subconvexe, éparsement sétosellé, d'un testacé livide et
brillant, avec l'abdomen plus mat.
Tête grande, en carré oblong et subarrondi aux angles, un peu plus
large que le prothorax, subdéprimée, éparsement sétosellée, presque lisse ,
bissillonnée en avant, d'un testacé luisant. Êpistome quadridenté. Mandi-
bules grandes, falciformes, acérées, testacées. Palpes pâles, à dernier article
long, grêle, aciculé.
Yeux peiits, lisses, indiqués par un point irrégulier noir.
Antennes courtes, testacées, à 1er article nodiforme : les 2e et 3e oblongs,
obconique§, subégaux : le 3e bicilié au sommet, lobé au bout de son côté
interne : le 4e beaucoup moins long, beaucoup plus grêle, terminé par un
petit lobe membraneux et 3 soies divergentes.
Prothorax à peine oblong, convexe, subatténuéen avant, subtronqué au
sommet, éparsement sétosellé, presque lisse; marqué en avant, sur les
côtés, d'un sillon oblique ; d'un testacé luisant.
Mé othorax et métathorax moins longs réunis que le prothorax, assez
convexes, éparsement sétosellés ; lisses, avec 2 cicatrices de chaque côté;
d'un tes'tacé livide et brillant ; le premier arcuément dilaté en arrière, un
peu moins court que le deuxième : celui-ci subdilaté en avant sur les côtés
et sensiblement rétréci postérieurement.
Abdomen suballongé, un peu moins long que le reste du corps ; sub-
rétréci dans son dernier tiers; subdéprimé et très-inégal sur le dos; lon-
gitudinalement sillonné sur sa ligne médiane ; fortement sétosellé, avec les
soies subhispides, tronquées, subépaissies et parfois fourchues au bout ;
d'un testacé livide, un peu obscur et presque mat ; à 1er segment très-
court : les suivants courts, subégaux, plus ou moins mamelonnés et cica-
trisés sur les côtés de leur disque : le dernier plus étroit, transverse, tra-
péziforme, pâle, largement tronqué, muni au sommet dj 2 appendices
310 BRÉVIPENNES
écartés et subdivergenls, subépaissis vers leur milieu, éparsement hispido-
sétosellés, terminés par un lobe assez étroit, assez court, déjeté en dehors,
sétifère, à soie longue et comme biarticulée.
Dessous de la tête testacé, brillant, presque lisse, subexcavé et finement
ridé en travers dans sa moitié antérieure. Prosternum triangulaire, sub-
convexe, lisse, brillant, testacé. Ventre longitudinalementsillonné-excavé,
hispido-sétosellé, d'un testacé livide; à tube terminal sétosellé, en cylindre
subdéprimé, subhorizontal, plus long que les appendices supérieurs.
Pieds assez courts, d'un testacé pâle. Hanches grandes, allongées.
Cuisses très-allongées, à peine épaissies vers leur sommet, épineuses en
dessous. Tibias plus courts, sublinéaires, fortement épineux, terminés par
un crochet assez long, assez grêle, acéré, à peine arqué.
Obs. Cette larve ressemble à celle du Ph. varius. Elle en diffère par
le dernier article des palpes plus long; par le 3e article des antennes plus
allongé; par son abdomen plus déprimé, à soies plus raides et tronquées,
à appendices du dernier segment terminés ^ar un lobe moins court et à
soie moins longue, etc.
39. Pliilonthus gagates, Mulsant et Rey. #
Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant. Tête et
prothorax lisses, luisants : celui-ci subcarré, à peine rétréci en avant.
Élytres modérément, abdomen finement et densement ponctués, celui-ci
surtout dans son milieu. Ailes enfumées.
a" Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé dans le milieu
de son bord apicaL avec les côtés de l'entaille garnis d'une assez large
gouttière submembraneuse et pellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers
articles fortement dilatés. Tête de la largeur du prothorax.
Ç Le 6e arceau ventral simplement subarrondi à son bord apical.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés. Tête un peu
moins large que le prothorax.
Long., 0ra,008i (3 2/3 1.) ; — larg., 0'»,0014 (2/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant ; revêtu sur les élytres et
l'abdomen d'une fine pnbescence d'un gris obscur et peu serrée.
STAPHYLIMEKS. — PhilotlthuS 311
Tête en carré subarrondi ou suborbiculaire, fortement sétosellée ; d'un
noir luisant ; lisse ; éparseraent et fortement ponctuée en arrière sur les
côtés ; plus finement, plus densement et subrugueusement sur les tempes.
Front très-large, à peine convexe, marqué de chaque côté, entre les
yeux, de 2 pores sétifères très-rapprochés et subtransversalement dis-
posés, dont l'interne un peu moindre. Cou glabre, presque lisse, d'un
noir luisant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Man-
dibules et palpes d'un noir de poix.
Yeux assez grands, subovales, obscurs.
Antennes suballongées, environ de la longueur de la tête et du pro-
thorax réunis ; faiblement épaissies; légèrement pubescentes et éparsement
pilosellées vers leur base ; noires, avec le dernier article parfois d'un
ferrugineux obscur; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e
subobconiques : le 2e suballongé, le 3e allongé, un peu plus long que le
2S : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques : les 4e
à 6esuboblongs : le 7e non, les 8e à 10e à peine transverses, vus de côté :
le dernier ovale-oblong, subéchancré au bout et subacuminé inférieure -
ment.
Prothorax subcarré on aussi long que large ; à peine rétréci en avant ;
à peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec
les angles antérieurs subinfléchis et subarrondis ; presque droit ou à peine
angulé vers le milieu de ses côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus laté-
ralement, visiblement sinués en arrière ; subarrondi à sa base, avec les
angles postérieurs obtus; assez convexe ; médiocrement sétosellé, avec la
longue soie latérale située contre le rebord même : d'un noir luisant, lisse,
avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez forts, dont l'antérieur
plus écarté ; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de
5 autres points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson pointillé, pubescent, noir.
Élytres transverses, de la longueur du prothorax ; subdéprimées ; assez
finement, modérément et subaspèrement ponctuées; d'un noir de jais
brillant ; éparsement pubescentes ; garnies de cils obscurs à leur bord
apical; brièvement et à peine sétosellées, avec 1 soie plus longue vers
l'écusson, et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci subarrondies. Ailes
enfumées.
Abdomen plus ou moins allongé, moins large que les élytres ; à peine
arqué sur les côtés et subatlénué en arrière; subconvexe sur le dos;
brièvement sétosellé, avec quelques soies plus longues sur les côtés »
312 BRÉV1PENNES
finement, et densement ponctué, plus lâchement sur les 1er et 2% et les
5e et surtout 6e segments (1) ; d'un noir briilan ; à pubescence un peu plus
serrée que celle des élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque glabre, lisse. Lame mêsosternale
presque lisse, à arête transversale saillante, arquée, s'arrêtant vers le
1er tiers ; à pointe assez prolongée, très-aiguë, subacérée. Métasternum
subdéprimé sur son milieu, très-finement cilié sur sa ligne médiane, à
lobe postérieur d'un roux de poix. Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents;d'un noir
de poix, avec les tarses et parfois les tibias moins foncés. Cuisses anté-
rieures finement épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures
plus grêles. Tibias antérieurs peu épineux en dehors. Tarses postérieurs à
1er article sensiblement plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants
réunis.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se prend sous les détritus, en Provence
et dans le Languedoc.
Obs. On la prendrait volontiers pour une variété du Ph. ebeninus. Elle
s'en distingue néanmoins par plusieurs caractères, par exemple : les
élytres sont d'un noir de jais et nullement bronzées, à ponctuation plus
fine, avec la soie de l'écusson et des épaules moins longue ; les ailes sont
enfumées ; le prothorax est un peu moins rétréci en avant ; les cuisses
antérieures sont un peu plus finement épineuses en dessous vers leur
sommet ; les tibias antérieurs sont moins épineux en dehors ; les tarses
antérieurs des tf sont un peu moins dilatés, etc.
Souvent les tarses et parfois les tibias sont d'un roux de poix.
Elle est en quelque sorte intermédiaire entre les Ph. ebeninus et fumi-
gatus.
Elle doit ressembler beaucoup au Ph. corvinus, Er. Mais elle a les
tibias antérieurs moins épineux en dehors, l'abdomen plus densement
ponctué, etles antennes moins allongées, à pénultièmes articles plus courts.
A propos du corvinus, espèce d'Allemagne, Erichson dit : Caput thoracis
latitudine... abdomen parcius subtiliusque punctatum, "et Thomson : Capite
prothoraceangustiore...; abdomine minus crebre, subtiliter punctato. Ces
(1) Les 3e, b° et 8e segments sont généralement plus finement et plus densement
pondues sur leur base qu'à leur extrémité.
STAJPHYLINIENS. Philonthus 313
caractères concordent peu, et les descriptions de Kraatz et de Fauvel
semblent encore un peu différer. Quant à notre insecte, il convient aux
descriptions pour la tête et le prothorax, mais non pour l'abdomen et les
tibias antérieurs : ce qui nous a obligés a le regarder comme une espèce
distincte du corvinus.
39. Philonthus fumigatus, Erichson.
Allongé, subdêprimê, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la
bouche, les tibias et les tarses d'un roux de poix. Tête et prothorax lisses,
luisants : celui-ci subcarré, à peine rétréci en avant. Êlytres assez forte-
ment et assez densement, abdomen finement et très-densement, ponctués.
Ailes irisées, subenfumées.
<f Le 6e arceau ventral très-prof on dément et aigument entaillé dans le
milieu de son bord apical, avec l'entaille garnie, sur les côtés, d'une assez
étroite gouttière subpellucide. Le 5e à peine et subangulairement échancré
au milieu de son bord postérieur. Tarses antérieurs à 2 premiers articles
très-fortement, le 3e fortement, dilatés. Tête à peine moins large que le
prothorax.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles assez fortement dilatés. Tête un
peu moins large que le prothorax.
Staphylinus atratus, var. Gravenhorst, Mon. 85.
Philonthus fumigatus, Erichson, Col. March. I, 463, 25 ; — Gen. et Spec. Staph.
463, 58. — Redtenbacher, Faut). Auslr. 703, 25. — Heer, Faun. Col. Helv. I,
582, 22. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 524, 38. — Kraatz, Ins.
Deut. II, 599, 32.— Thomson, Skand. Col. II, 161, 21, 1860.
Variété a (immature). Èlytres et dessous du corps d'un roux de poix.
Antennes et pieds d'un roux ferrugineux.
Long., 0m,0070 (3 1/5 1.) ; — larg., 0m,0013 (2/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir luisant; revêtu d'une fine pubes-
cence grisâtre, éparse sur les élytres, plus serrée sur l'abdomen.
Tête suborbiculaire, éparsement sétosellée,d'un noir luisant, lisse, avec
314 BRÉVIPENNES
quelques points médiocres, épars en arrière sur les côlés. Front très-large,
à peine convexe, paré de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores séti-
fères rapprochés et subtransversalement disposés, dont l'interne moindre.
Cou glabre, presque lisse, d'un noir luisant. Labre, d'un noir brillant, for-
tement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un brun de poix plus ou
moins roussâtre.
Yeux assez grands, subovales, obscurs, avec des taches livides.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis ; à peine épaissies, légèrement pubescentes et éparsement pilosel-
lées vers leur base ; noires ou noirâtres ; à 1er article allongé, en massue
subarquée : les 2e et 3e obconiques, parfois roussâtres à leur insertion :
le 3e suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu
plus courts: les 4e à 6e subcylindriques, suboblongs, souvent brièvement
pédicellés, avec le pédicelle roux : le 7e non, les 8e et 10e à peine trans-
verses, vus de côté : le dernier subovale, subtronqué au bout et sub-
acuminé inférieurement.
Prothorax subcarré, à peine rétréci en avant ; aussi large ou presque
aussi large que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
subinfléchis et subarrondis ; presque droit sur les côtés ; arrondi à la base,
avec les angles postérieurs obtus; légèrement convexe; éparsement séto-
sellé, avec la longue soie latérale située contre le rebord même ; d'un noir
luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez forts et
assez profonds, dont l'antérieur un peu plus écarté; marqué de plus, de
chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables et
épars, dont les 2 internes rapprochés. Repli brunâtre, glabre, lisse.
Ëcusson densement pointillé, finement pubescent, noir.
Élijtres transverses, de la longueur du prothorax ; subdéprimées; assez
fortement, assez densement et subaspèrement ponctuées ; d'un noir bril-
lant, parfois à peine métallique ; éparsement^ pubescentes; garnies de cils
obscurs à leur bord apical ; très-brièvement ou à peine sétosellées, avec
1 soie, beaucoup plus longue, vers l'écusson, et 1 autre derrière les
épaules. Celles-ci subarrondies. Ailes subenfumées, fortement irisées de
vert et de rouge violacé.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur
les côtés et subatténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec le repli du
2e segment en accolade obsolète; plus ou moins sétosellé; finement et
très-densement pointillé, un peu moins finement et moins densement sur
le 1er segment et surtout sur le 6* ; d'un noir assez brillant ; à pubescençe
STAPHYLINIENS. PhilonthuS 31 i
déprimée, plus fine et sensiblement plus serrée que celle des élytres. Le
oe segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tète à peine pubescent, très-éparsement ponctué.
Lame mésosternale presque lisse, à arête transversale saillante, arquée,
s'arrêtant vers le 1er tiers ; à pointe assez prolongée, très-aiguë ou sub-
acérée. Métasternum subdéprimé sur son milieu, très-finement canaliculé
sur sa ligne médiane, à lobe postérieur souvent roussâtre. Ventre convexe,
distinctement sétosellé, à arceaux intermédiaires plus densement poin-
tillés.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués; finement pubescents ; d'un noir
ou d'un brun de poix, avec les tibias elles tarses plus ou moins roussâtres.
Cuisses antérieures finement épineuses en dessous vers leur sommet ; les
postérieures plus grêles. Tibias antérieurs non ou à peine épineux en
dehors. Tarses postérieurs aussi longs que les tibias ; à 1er article beau-
coup plus long que le dernier, presque égal aux 3 suivants réunis, ceux-ci
suballongés ou oblongs.
Patrie. Cette espèce est commune sous les détritus, dans presque
toute la France.
Obs. L'abdomen est plus finement et plus densement pointillé que dans
le Ph. gagates, avec sa pubescence plus serrée et plus déprimée. Les
tarses antérieurs des 9 sont plus dilatés; les postérieurs sont un peu plus
grêles et un peu plus longs dans les 2 sexes, avec le 1er article plus
allongé. Les pieds sont généralement d'une couleur moins foncée.
Chez les individus immatures, les pieds, la bouche et les antennes sont
d'un roux testacé, avec la base de celles-ci rembrunie ; et, en outre, les
élytres sont parfois d'un roux de poix, ainsi que l'abdomen, surtout en
dessous.
Chez les petits <f , la tête est moins large que le prothorax, comme chez
les ? .
LARVE
Nous donnons ici la description de la larve supposée du Ph. fumigatus.
Corps allongé, assez étroit, subconvexe, plus ou moins sétosellé d'un
testacé livide, brillant sur la tête et le prothorax, mat sur l'abdomen.
Tête en carré à peine oblong et arrondi aux angles, plus large que le
316 BKÉVIPENNES
prothorax, subdéprimée, éparsement sétosellée ; presque lisse en arrière
finement ridée et chagrinée en avant; d'un testacé brillant. Êpistomo
4-denté, à dents assez aiguës, les intermédiaires plus fortes. Mandibules
grandes, falciformes, rousses. Palpes pâles, à dernier .article très-court,
subsubulé.
Yeux très-petits, lisses, indiqués par un point nébuleux.
Antennes courtes,pâles, à 1er article rudimentaire : le 2e allongé, sub-
élargi au sommet : le 3e un peu plus court, à peine épaissi, composé de
3 soies avant son extrémité et légèrement lobé au bout de son côté interne :
le 3e moins long, beaucoup plus grêle, subcylindrique, terminé par un
très-petit lobe bicilié et par 3 soies divergentes.
Prothorax oblong, convexe, subtronqué au sommet, subparallèle sur
les côtés, largement rebordé à la base, éparsement sétosellé; presque lisse,
paré de chaque côté de 2 impressions sulciformes ; d'un testacé livide et
brillant.
Mésothorax et métathorax courts, subégaux, un peu moins longs réunis
que le prothorax, subélargis en arrière, assez convexes, éparsement séto-
sellés ; presque lisses, parés de chaque côté d'une cicatrice sensible ; d'un
testacé livide et brillant.
Abdomen allongé, un peu plus long que la tête et le thorax réunis ;
subatténué en arrière, subdéprimé sur le dos, sillonné sur sa ligne mé-
diane, fortement sétosellé, d'un testacé livide et mat ; à 1er segment très-
court, un peu plus brillant : les suivants courts, subégaux, plus ou moins
fortement sillonnés ou ridés en travers sur les côtés, avec les stigmates
assez distincts : le dernier plus étroit, court, tronqué et armé au sommet
de 2 longs appendices subcylindriques, à peine recourbés en dedans,
éparsement ciliés, parés sur les côtés après leur milieu d'une longue soie
subhorizontale, et, vers le bout, en dessous, d'une soie semblable dirigée
en bas, terminés en outre par un lobe très-court, très-petit, fortement
soudé.
Dessous de la tête presque lisse, testacé, brillant. Prosternum triangu-
laire, subconvexe, presque lisse, d'un testacé livide et brillant. Ventre
subexcavé, fortement sétosellé, d'un testacé livide et mat, très-inégal ou
avec 3 rangées de fossettes grossières et profondes ; à tube terminal
spinosule, subcylindrique, sensiblement moins long que les appendices
supérieurs.
Pieds assez courts, d'un testacé pâle. Cuisses sublinéaires, éparsement
épineuses en dessous. Tibias plus courts que les cuisses, subatténués vers
STAPHYLI3N1RNS. — PJlilonthuS 317
eur extrémité, fortement épineux tout autour, terminés par un fort cro-
chet solide, acéré, subarqué.
Obs. Cette larve se trouve avec l'insecte parfait, sous les détritus végé-
taux.
40. Philoiitlius dclitlls . Gravenhorst.
Allongé, à peine fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les élytres souvent moins foncées, la bouche et le 1er article
des antennes d'un brun de poix, et les pieds d'an roux obscur. Tête et
protliorax lisses, luisants : celui-ci subcarré, subatténué en avant. Élytres
assez finement et assez densement, abdomen finement et densement ponc-
tués. Ailes blanchâtres.
çf Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé dans le
milieu de son bord apical, avec les bords de l'entaille garnis d'une assez
large gouttière subpellucide. Le 5e à peine et subangulairement échancré
à son bord postérieur, avec un espace triangulaire lisse, au devant de
l'échancrure. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles médiocrement dilatés.
Staphylinus debilis, Gravenhorst, Micr. 35, 52. — Latreille, Hist. Nat. Crust.
et Ins. IX, 329, 57.
Staphylinus lucidus, Gravenhorst, Micr. 21, 24. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et
Ins. IX, 311, 30.
Staphylinus fimetarius, var. Gravenhorst, Mon. 82.
Staphylinus agilis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 407, 42.
Philonthus debilis, Erichson, Col. March. I, 467,31 ; — Gen. et Spec. Staph. 472,
73.— Redtenbacher, Faun. Austr. 705, 32.— Heer. Faun. Col. Helv. I, 266,32.
— Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 524, 39.— Kraatz, Ins. Deut.II,
604, 38.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 454, 20.
Variété a. Élytres brunâtres. Bouche, base des antennes, sommet du
ventre et pieds d'un roux testacé.
Long., Om,0055 (2 1/2 1.) ; — larg., On\00075 (1)3 l).
Corps allongé, à peine fusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec
318 BRÉVIPENNES
les élytres un peu moins foncées ; recouvert sur celles-ci et l'abdomen
d'une fine pubescence grise, plus serrée sur ce dernier.
Tête suborbiculaire ou très-brièvement ovalaire, à peine (çf) ou un
peu ( 9 ) moins large que le prothorax ; éparsement sétosellée ; d'un noir
luisant ; lisse, avec quelques points médiocres en arrière sur les côtés.
Front large, à peine convexe, marqué de chaque côté entre les yeux de
2 pores setifères assez rapprochés et subtransversalement disposés, dont
l'interne moindre et parfois plus en arrière. Cou glabre, lisse, d'un noir
luisant. Labre noir, sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un brun de
poix.
Yeux médiocres, courtement ovales, plus ou moins obscurs.
Antennes assez courtes, un peu moins longues que la tête et le prothorax
réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosel-
lées vers leur base ; obscures, avec le 1er article d'un brun ou souvent
d'un roux de poix : celui-ci allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e
obconiques : le 3e à peine plus long que le 2e : les suivants graduelle-
ment plus courts : le 4e à 6e subcarrés : les pénultièmes visiblement trans-
verses, vus de côté : le dernier subovale, tronqué au bout et subacuminé
inférieurement.
Prothorax subcarré, subrétréci en avant, un peu moins large en arrière
que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et
arrondis; presque droit sur les côtés, subarrondi à la base, avec les
angles postérieurs obtus; légèrement convexe; brièvement sétosellé, avec
la longue soie latérale située sur le rebord même; d'un noir luisant; lisse,
avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez fins, dont les extrêmes
à peine plus distants; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la
marge, de 4 ou 5 autres points semblables et épars. Repli brunâtre,
glabre, lisse.
Êcusson finement pointillé, légèrement pubescent, noir.
Élytres subtransverses, un peu ou à peine plus longues que le protho-
rax ; subdéprimées ; assez finement, assez densement et subrâpeusement
ponctuées; d'un noir de poix brillant; éparsement pubescentes ; à peine
sétosellées, avec 1 longue soie vers Técusson et 1 autre vers les épaules.
Celles-ci subairondies. Ailes blanchâtres, parfois irisées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur
les côtés et subatténué e;i arrière ; subconvexe sur le dos; éparsement
sétosellé; plus longuement sur les côtés; finement et densement ponctué-
d'un noir assez brillant ; à pubescence un peu plus longue et plus serrée
STAPHYLINIENS. — PhUoîlthuS 319
que celle des élytres. Le 6e segment beaucoup moins ponctué, bien moins
pubescent, subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, finement pubescent,
d'un noir brillant. Dessous de la tète à peine pubescent, à peine ponctué.
Lame mésosternale presque lisse, à arête transversale assez saillante,
presque droite ou à peine arquée, située vers le 1er tiers; à pointe assez
prolongée, très-aiguë, subacérée, pubescente. Métastemum subdéprimé
sur son milieu, très-finement ou à peine canaliculé sur sa ligne médiane.
Ventre convexe, à peine sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, aspèrement pubescents, d'un
roux de poix plus ou moins foncé, avec les tarses ordinairement plus
clairs, et les hanches postérieures rembrunies. Cuisses antérieures finement
spinosules en dessous vers leur sommet; les postérieures suballongées,
grêles. Tibias antérieurs à peine (a") ou brièvement ($) épineux en
dehors. Tarses postérieurs à 1er article sensiblement plus long que le
dernier, presque égal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est très-commune dans les environs de Lyon, au
printemps, parmi les détritus et sous les feuilles mortes. Elle se prend
aussi dans les environs de Paris, dans la Flandre, la Normandie, le
Beaujolais, le Bugey, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle ressemble aux petits exemplaires de la variété ochropus du
Ph. concinnus. Les élytres ne sont nullement métalliques, et elles sont un
peu plus densement ponctuées. La ponctuation de l'abdomen est un peu
plus serrée. Les antennes, un peu plus courtes, ont leurs pénultièmes
articles un peu plus transverses. Les tibias antérieurs sont moins épineux
en dehors, avec leurs tarses un peu plus dilatés chez les $ que chez
celles du concinnus, etc.
Dans les sujets immatures (variété a), les élytres sont parfois brunes ou
roussàtres, avec la bouche, la base des antennes, les pieds, le sommet du
ventre et parfois les intersections ventrales d'un roux de poix plus ou
moins clair. Quelquefois les antennes sont ferrugineuses, avec la base et
le sommet plus pâles.
Rarement, les séries dorsales du prothorax ne présentent que 4 points.
Le celer d'Heerest peut-être un debilis très-adulte.
320 BRÉVIPENNES
41. Philonthus saiigiiiiioleutus, Gravenhorst.
Allongé, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la
suture et une tache numérale rouges, les tibias et les tarses brunâtres, et
les hanches antérieures testacées. Tête et prothorax lisses, luisants, celui-ci
subcarré, subparallèle. Êlytres finement et densement, abdomen très-
finement et très-densement, pondues : ce dernier peu brillant. Ailes blan-
châtres. Tarses antérieurs dilatés.
ô* Le 6e arceau ventral très -profondément et aigument entaillé au milieu
de son bord apical. avec le fond de l'entaille garni d'une gouttière sub-
pellucide. Le 5e à peine visibl -ment échancré dans le milieu de son bord
postérieur.
$ Le 6e arceau ventral à peine arrondi à son bord apical, souvent sub-
sinué dans le milieu de celui-ci. Le 5e simple.
Staphylinus sa?iyuinolentus, Gravenhorst, Micr. 36, 53 ; — iMon. 64, 34. —
Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 320, 58. — Gyllenhai, Ins. Suec. II, 338,
54. — Man.nerheim, Brach. 30, 68. — Boisduval et Lagordaire, Faun. Ent. Par. I,
399, 24.
Philonthus sanguinolcntus , Nosdmann, Symb. 97, 76. — Erichson, Col. March. I,
464, "il ; — Gen. et Spec. Staph. 467, 65. — Redtenbacher, Faun. Austr. 704.
28. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 265, 28. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent.
Fr. I, 525, 41. — Kraatz, Ins. Deut. II, 600,33. — Thomson, Skand. Col. II
161, 22, 1860. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 451, 17.
Variété a. Taches des élylres réunies.
Staphylinus contaminatus , Gravenhorst, Micr. 174, 31. — Latreille, Hist. Nat.
Crust. et Ins. IX. 325, 71.— Seidlitz, Faun. Balt. 276.
Long., 0m,0078 (3 1/2 1.); — larg., 0m,00i5 (2/3 l.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élylres parées
d'une tache suturale et d'une tache numérale d'un rouge de sang ; revêtu
sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur, dépri-
mée et beaucoup plus serrée sur ce dernier.
Tète suborbiculaire. à peine (a") ou un peu (?) moins large que le
prothorax; fortement sélosellée ; d'un noir luisant; lisse, avec quelques
STAPHYLINIENS. PhtlonlhllS 321
gros points en arrière vers les côtés, et les tempes légèrement pubescentes,
plus finement, plus densement et subrugueusement ponctuées. Front très-
large, à peine convexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores
sétifères rapprochés et subtransversalement disposés , dont l'interne
moindre et parfois un peu plus eu arrière. Cou glabre, presque lisse, d'un
noir luisant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mari'
dibalcs et palpes, d'un noir de poix, avec l'extrémité des premières et le
dernier article des maxillaires souvent d'un brun ferrugineux.
Yeux grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes peu allongées, plus courtes que la tête et le prothorax réunis;
assez grêles, subfiliformes; pubescentes et éparsement pilosellées, surtout
vers leur base ; obscures, avec l'insertion des premiers articles souvent
d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obco-
niques : le 3e suballongé, un peu plus long que le 2e : les suivants oblongs
ou suboblongs, subobconiques, subégaux ou graduellement à peine plus
courts : le dernier subovalaire, tronqué au bout et subacuminé inférieu-
rement.
Prothorax subcarré, subparallèle ou parfois à peine plus étroit en avant ;
à peine moins large que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs subinfléchis et subarrondis ; presque droit sur les côtés, qui, vus
latéralement, sont à peine sinués en arrière ; arrondi à sa base ainsi qu'aux
angles postérieurs ; assez convexe; distinctement sétosellé, avec la longue
soie latérale située sur le rebord même ; d'un noir luisant ; lisse, avec
2 séries dorsales composées de 5 points assez gros et assez profonds, dont
les 3 du milieu plus rapprochés ; marqué de plus, de chaque côté, de
5 autres points semblables et épars, les internes moins écartés. Repli bru-
nâtre, glabre, lisse.
Êcusson densement pointillé, pubescent, noir.
Élytres transverses, environ de la longueur du protborax; subdépri-
mées ; finement, densement et aspèrement ponctuées ; d'un noir brillant,
avec la suture assez largement d'un rouge de sang et une tache post-
humérale oblongue, de même couleur; modérément pubescentes; éparse-
ment et brièvement sétosellées, avec 1 soie beaucoup plus longue vers
l'ècusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci subarrondies. Ailes
blanchâtres.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; à peine arqué
sur les côtés et un peu atténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le
dos; fortement sétosellé; très-finement et très-densement pointillé ou
br. 21
322 BRÉVIPENNES
comme chagriné ; d'un noir presque mat ; à pubescence très-fine, déprimée,
comme duveteuse, beaucoup plus serrée que celle des élytres. Le 6e seg-
ment moins ponctué et moins pubescent vers son extrémité, subarrondi au
sommet.
Dessous du corps d'un noir brillant, avec le ventre presque mat. Dessous
de la tête glabre et lisse. Lame mésosternale subconvexe, à peine ponctuée ;
à arête transversale saillante, faiblement arquée, s'arrêtant au 1er tiers; à
pointe émoussée ou subarrondie. Métasternum à peine convexe, aspèrement
ponctué, finement pubescent. Ventre convexe, distinctement sétosellé,
finement duveteux, très-finement et très-densement pointillé ou comme
chagriné.
Pieds médiocres, appèrement ponctués, finement pubescents, obscurs,
avec les tibias et les tarses d'un brun souvent un peu roussâtre, les hanches
antérieures testacées et les intermédiaires d'un roux de poix plus ou moins
foncé. Cuisses antérieures assez finement épineuses en dessous vers leur
sommet; les postérieures un peu plus grêles, suballongées. Tibias anté-
rieurs à peine épineux en dehors. Tarses antérieurs à 2 premiers articles
fortement, le 3e moins fortement, dilatés dans les 2 sexes ; les postéiïeurs
à 1er article beaucoup plus long que le dernier, égal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est assez commune dans les fumiers, les bouses et
les crottins, dans presque toute la France.
Obs. Outre la couleur des élytres, elle diffère des précédentes par la
ponctuation et la pubescence de l'abdomen, qui sont très-fines et très-
serrées.
La variété a, particulière aux sujets moins adultes, est remarquable par
la tache numérale des élytres réunie postérieurement à la suturale, au point
que parfois la couleur rouge devient dominante.
On doit peut-être rapporter au sanguinolentus Vaciculatus de Stephens
OU. Brit. V, 238)?
48. Pliiloiithuis stragulatus, Erichson.
Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres d'un roux testacé, parées sur la suture d'une large bande noire,
commune, les antennes et les pieds brunâtres. Tête et prothorax lisses ,
stapuylijniens. — Philoiithus 323
luisants ; celui-ci subcarré, subrétréci en avant. Êlytres et abdomen assez
finement et assez densement ponctués. Ailes blanchâtres.
a* Le 6e arceau ventral angulairement échancré au sommet. Tarses
antérieurs légèrement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Philonthus stragulatus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. I, 468, 66. — Fairmaire et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 525, 43. — Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III, 480, 52.
Long., 0m,0060 (2 3/4 1.); - larg., 0m,0014 (2/3 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres testacées,
parées d'une large bande suturale noire, commune; revêtu sur celles-ci et
l'abdomen d'une légère pubescence d'un gris obscur.
Tête subovalaire, un peu moins large que le prothorax ; éparsement
sétosellée ; d'un noir luisant et submétallique, lisse, éparsement ponctuée
derrière les yeux. Front large, subconvexe, à pores sétifères rapprochés,
l'interne à peine plus en arrière. Cou glabre et lisse, d'un noir luisant.
Labre noir, sétosellé en avant. Parties de la bouche brunâtres.
Yeux grands, subovales, obscurs.
Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis; à peine
subépaissies ; très-finement duveteuses; éparsement pilosellées ; obscures
ou brunâtres ; à 1er article en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e
suballongés, obeoniques, subégaux : les suivants obeoniques, subégaux,
à peine oblongs, nullement transverses : le dernier ovale-oblong, sub-
tronqué au sommet et subacuminé inférieurement.
Prothorax à peine aussi large que long ; subrétréci en avant; un peu
ou à peine moins large en arrière que les élytres; tronqué au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; presque droit sur les côtés,
qui, vus latéralement, sont faiblement sinués en arrière ; subarrondi à sa
base, avec les angles postérieurs très-obtus et arrondis ; assez convexe ;
distinctement sétosellé ; à longue soie latérale située tout près du rebord
même; d'un noir luisant et subméiallique ; lisse, avec 2 séries dorsales
composées de 5 points médiocres, dont le postérieur plus écarté ; marqué
de plus, sur les côtés, de 4 points semblables, épars, les deux internes
plus rapprochés. Repli brunâtre, glabre et lisse.
Êcusson pointillé, pubescent, d'un noir assez brillant.
324 BRÉVIPENNES
Êlytres subtransverses, de la longueur du prothorax; subdéprimées;
assez finement, assez densement et aspèrement ponctuées ; d'un roux
testacé brillant, avec une large bande suturale noire, commune aux deux
étuis et prolongée jusqu'au sommet où elle est un peu plus étroite; légè-
rement pubescentes ; à peine sétosellées, avec 1 soie plus longue vers
l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci presque effacées. Ailes
blanchâtres.
Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres ; subparallèle
ou à peine arqué sur les côtés ; subconvexe sur le dos ; éparsement séto-
sellé ; assez finement et assez densement ponctué ; d'un noir assez brillant,
avec le sommet parfois moins foncé ; à pubescence fine, assez longue et
peu serrée. Le 6e segment moins ponctué, plus fortement sétosellé, à peine
arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir
brillant, avec le sommet du ventre parfois moins foncé. Dessous de la tête
presque lisse. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à pubescence assez
longue.
Pieds médiocres, éparsement ponctués, légèrement pubescents, bru-
nâtres, avec les hanches antérieures et les cuisses parfois plus claires ou
d'un roux subtestacé. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long
que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est très-rare en France. Elle a été trouvée dans les
environs de Marseille.
Obs. La coloration des élytres ne permet de la confondre avec aucune
de ses congénères.
Parfois les antennes, les pieds, le sommet de l'abdomen et la marge des
segments sont d'un roux plus ou moins brunâtre.
Nous avons vu un exemplaire tout à fait semblable au stragulatus quant
à la forme générale et quant à la coloration des élytres. Mais il a la tête
moins ovalaire, plus orbiculaire ; les antennes un peu moins longues,
entièrement rousses, à articles intermédiaires et pénultièmes plus courts,
le dernier moins oblong, plus visiblement échancré au bout. Les pieds,
l'extrémité de l'abdomen, la marge des segments abdominaux et ventraux
sont d'un rouge assez clair. Les points des séries dorsales du prothorax
sont un peu plus petits (1), etc.
(1) L'exemplaire que nous avons vu avait accidentellement une série de i> et l'autre
de 6 point».
staphylïniens. — Philontfius 325
Cette variété remarquable a été capturée dans les environs de Naples et
elle nous a été communiquée par M. E. Revelière. Elle pourrait bien
constituer une espèce distincte (ruficornxs, nobis).
Nous rapportons ici la description d'une espèce que nous n'avons pas
vue en nature ;
43. Phllonthus fenestratus, Fauvel.
Fauvel, Mém. Soc. Linn. Norm. 1869, XV, 35.— Marseul, l'Abeille, 1871, viii, 299.
— Reiche et Lallemant, Cat.' Col. Alg. Esp. nouv. 1872, 35, 15 (note). — Bi-
pustulatus, Wollaston, Ins. Mad. 585.
Long., 7 à 7 1/2 millim.
Forme et couleurs du cruentatus; plus brillant, plus parallèle ; distinct
par la ponctuation plus forte, bien plus écartée des élytres et la position
de la tache de celles-ci, qui est petite, arrondie et non pas discoïdale, mais
placée dans l'angle apical de la suture ; tête bien plus grosse, plus large,
suborbiculaire, tronquée plus brusquement à la base ; corselet bien moins
rétréci en avant; angles postérieurs moins effacés; élytres plus convexes,
plus brillantes , déprimées vers l'écusson , à pubescence plus rare ;
a" 7e segment profondément incisé en triangle obtus, large, l'incision
bordée d'une gouttière prolongée en arrière en triangle très-aigu.
Patrie. France méridionale.
Obs. C'est avec doute que nous colloquons ici cette espèce, que nous
n'avons pas vue en nature.
44. Philonthus cruentatus, Gmelin.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir bril-
lant, avec les élytres parées d'une tache subapicale rouge. Tête et prothorax
lisses, luisants : celui-ci à peine oblong, subrétréci en avant. Élytres assez
finement et densement, abdomen assez finement et peu densement, ponctués.
Ailes blanchâtres.
rf Le 6e arceau ventral profondément etaigument entaillé dans le milieu
326 BRKVIPENNES
de son bord apical, avec l'entaille en majeure partie remplie par une mem-
brane subpellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement:
dilatés, le 3e toutefois un peu moins.
Ç Le 6e arceau ventral subtronqué ou à peine arrondi, parfois même
subsinué à son bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles légè-
rement, mais sensiblement dilatés.
Staphylinus cruentatus, Gmelin, Linn. Syst. Nat. Ed. 13* I, IV, 2035.
Staphylinus bipustulatus, Panzer, Faun. Germ. 27, 10. — Latreille, Hist. Nat.
Crust. et Ins. IX, 321, 89, pi. 79, fig. S. — Gravenhorst, Mon. 63, 33. — Gïl-
lenhal. Ins. Suec. II, 339, 53. — Mannerheim, Brach. 30, 70. — Boisduval et
Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 399, 28.
Staphylinus bipustulatus, var. 3, Gravenhorst, Micr. 37, 84.
Philonthus bipustulatus, Nordmann, Symb. 98,78. — Erichson, Col. Mardi. 1,464.
28; — Gen. et Spec. Staph. 468, 67. — Redtenbacher, Faun. Austr. 704, 28,
— Heer, Faun. Col. Helv. I, 265, 29. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent.
Fr. I, 828, 42. — Kraatz, Ins. Deut. II, 601, 34. — Thomson, Skand. Col. 164,
31.
Philonthus cruentatus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 479, 81 (1).
Variété a. Élytres noires, sans tache.
Long., 0m,0077 (3 1/2 1.); — larg., (K0015 (2/3 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec les
élytres parées d'une tache subapicale rouge ; revêtu sur celles-ci et l'abdo-
men d'une fine pubescence obscure et modérément serrée.
Tête subovalaire, évidemment moins large que le prothorax ; fortement
sétosellée; d'un noir luisant; lisse, avec quelques gros points épars en
arrière sur les côtés. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté,
entre les yeux, de 2 pores sétifères assez forts, rapprochés et transversa-
lement disposés. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre d'un noir
brillant, sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix.
Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes peu allongées, un peu pluscourtes que la lête et le prothorax
réunis ; à peine épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement séto-
sellées surtout vers leur base ; noirâtres ; à 1er article allongé, en massue
à peine arquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, un peu plus
(1) Dans la citation Latreille, lisez 321 au lieu de 231, chez Fauvel.
STAPHYLIMENS. — PhilontllUH 327
long que le 2° : les suivants graduellement un peu plus courts, subobco-
niques, suboblongs, avec les pénultièmes néanmoins à peine plus longs
que larges, vus de côté : le dernier subovale, subéchancré au bout et sub-
acuminé inférieurement.
Prothorax à peine plus long que large à sa base ; subrétréci en avant ;
presque aussi large en arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis et arrondis ; presque droit ou à peine arqué
sur les côtés; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs;
médiocrement convexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale
située contre le rebord même; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dor-
sales composées de 5 points assez fins ou médiocres, dont les extrêmes
plus écartés des autres; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la
marge (1), de 5 autres points semblables et épars, dont les 2 internes plus
rapprochés. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson densement pointillé, pubescent, noir.
Élytres transverses, non ou à peine plus longues que le prothorax ; sub-
déprimées; assez finement, densement et subaspèrement ponctuées; d'un
noir assez brillant ; parées après leur milieu d'une tache ovale-oblongue,
assez grande et rougeâire; modérément pubescentes ; éparsement et briè-
vement sétosellées, avec 1 soie notamment plus longue vers l'écusson
et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Ailes blan-
châtres.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres; à peine arqué sur les
côtés et visiblement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos ; assez for-
tement sétosellé ; assez finement, mais un peu moins densement ponctué
que les élytres; d'un noir brillant; à pubescence assez longue et médio-
crement serrée. Le 6e segment un peu moins ponctué, moins pubescent,
subtronqué au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête glabre et lisse. Lame mésosternale presque lisse
ou à peine ponctuée; à arête transversale assez saillante, angulée, des-
cendue jusqu'au milieu; à pointe peu prolongée, aiguë. Métasiemum sub-
déprimé sur son milieu, à lobe postérieur souvent d'un roux de poix.
Ventre convexe, distinctement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir
(1) Les points postérieurs de la marge latérale sont parfois situés assez loin du
rebord, et cela dans quelques autres espèces suivantes.
3'28 BREVIPENNES
de poix. Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers
leur sommet; les postérieures suballongées, assez grêles. Tibias antérieurs
fortement épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus
long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce se prend dans les bouses et les crottins à moitié
desséchés, dans presque toute la France. Elle n'est pas rare.
Obs. Avec à peu près la couleur du Ph. sanguinolentus, elle en diffère
abondamment par sa forme plus atténuée aux 2 extrémités ; par sa tête
plus petite et plus ovalaire ; par son prothorax moins parallèle, à points
moins gros ; par ses élytres sans tache suturale ; par son abdomen beau-
coup moins finement et moins densement ponctué, plus brillant ; par ses
tibias antérieurs fortement épineux en dehors ; par ses pieds plus noirs,
avec les hanches antérieures concolores ; par sa pointe mésosternale plus
aiguë, etc.
La taille varie beaucoup. Les élytres sont parfois en majeure partie d'un
rouge brun, d'autres fois seulement vers leur bord postérieur, plus rare-
ment entièrement noires.
45. Pliilonthus scybalarius , Nordmann.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent. d'un noir bril-
lant, avec les hanches et la base des cuisses antérieures testacées. Tête et
prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine oblong, rétréci en avant. Élytres
assez finement et densement, abdomen finement et densement, ponctués.
Ailes blanches.
cf Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire allongé, lisse, au
devant du sinus. Tarses antérieurs à 2 premiers articles fortement, le 3e
assez fortement, dilatés.
9 Le 6e arceau ventral à peine arrondi ou subsinueusement tronqué au
sommet. Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés.
Philonthus scybalarius, Nordmann, Symb. 94, 70. — Kraatz, Ins. Deut. II, COI, 35.
— Thomson, Skand. Col. II, 164, 32.
Philonthus fuscicornis, Nordmann, Symb. 96, 72.
staphyliniens. — Philonthus 329
Philonthus varions, var. b, Erichson, Col. March. I, 466 ; — Gen. et Spec. Staph.
470. — Fairmaire et Laboulbkne, Faun. Ent. Fr. I, 525.
Philonthus lo?igicornis, FAU\EL,Faun. Gallo-Rhén. III, 480, 53.
Variété a. Le 1er article des antennes testacé en dessous.
Variété b. Le 1er article des antennes entièrement testacé. Pieds anté-
rieurs et intermédiaires d'un roux ferrugineux, avec les hanches plus
pâles.
Staphylinus immundus, Gyllenhal, 1ns. Suec. II, 337, 53.
Philonthus immundus, Nordmann, Symb. 93, 64.
Long., 0m,0078 (3 1/2 1.); — larg., 0m,0015 (2/3 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant ; revêtu
sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et
modérément serrée.
Tête ovalaire, beaucoup moins large que le prothorax ; fortement séto-
sellée ; d'un noir luisant ; lisse, avec quelques points assez forts et épars
sur les tempes. Front large, subdéprimé ou à peine convexe, marqué de
chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères assez fins, subégaux,
rapprochés et transversalement disposés. Cou glabre, lisse, d'un noir lui-
sant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules et
palpes d'un noir de poix.
Yeux grands, subovales, obscurs, souvent lavés de gris.
Antennes suballongées, assez grêles, à peine moins longues que la tête
et le prothorax réunis; subfiliformes; légèrement pubescentes et éparse-
ment pilosellées, surtout vers leur base; d'un noir de poix, avec l'insertion
du 2e article souvent d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue à peine
arquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, à peine plus long que
le 2e : les suivants subobconiques, subégaux, tous plus longs que larges
ou suboblongs : le dernier ovale-oblong. obliquement subtronqué au bout,
subacuminé inférieurement.
Prothorax à peine oblong, sensiblement rétréci en avant; presque aussi
large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles anté-
rieurs infléchis et arrondis ; presque droit sur les côtés ; subarrondi à sa
base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe ; éparsement sétosellé,
avec la longue soie latérale située sur le rebord même ; d'un noir luisant;
lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez fins, dont les
extrêmes plus écartés des autres; marqué de plus, de chaque côté, outre
330 BRÉVJPENNES
ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars, dontles 2 internes
plus rapprochés. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson densement pointillé, pubescent, noir.
Êlytres transverses, à peine plus longues que le prothorax; subdépri-
mées ; assez finement, densement et aspèrement ponctuées; d'un noir
brillant; modérément pubescentes ; éparsement sétosellées, avec 1 soie
notamment plus longue vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules.
Celles-ci presque effacées. Ailes blanches.
Abdomen suballongé, moins large que les élylres; à peine arqué sur les
côtés et visiblement atténué en arrière; subconvexe sur le dos; assez for-
tement sétosellé; finement et densement ponctué; d'un noir brillant, sub-
azuré; à pubescence un peu plus longue et à peine plus serrée que celle
des élytres. Le 6e se^mewi moins ponctué, moins pubescent, à peine arrondi
au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête glabre et lisse. Lame mésosternale presque
lisse; à arête transversale saillante, fortement arquée ou à peine angulée,
descendue à peine au delà du 1er tiers ; à pointe peu prolongée, aiguë ou
à peine émoussée. Métastemum à peine convexe sur son milieu, très-fine-
ment canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, fortement sétosellé,
souvent subazuré.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir
de poix, avec les hanches antérieures testacées ainsi que les trochanters et
plus ou moins la base des cuisses, et les hanches intermédiaires souvent
d'un roux de poix. Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous
vers leur sommet; les postérieures suballongées, assez grêles. Tibias anté-
rieurs fortement épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article beau-
coup plus long que le dernier, à peine égal aux 3 suivants réunis : le
2e suballongé, les 3e et 4e oblongs.
Patrie. Cette espèce se trouve, sous les mousses et les détritus dans les
environs de Lyon, la Normandie, le Beaujolais, les Alpes, le Languedoc,
la Provence, les Pyrénées, etc. Elle est médiocrement commune.
Obs. Elle ressemble à la variété sans tache du Ph. cruentatus. Mais la
tête est un peu moindre, le prolhorax plus rétréci en avant, l'abdomen
plus finement et plus densement ponctué. Les antennes sont un peu plus
allongées et un peu plus grêles. Les hanches antérieures sont toujours
testacées, avec la base des cuisses souvent de cette même couleur, etc.
STAPHYLINIRNS ki PIlMonthltS 331
Parfois le dessous du 1er article des antennes est testacé; plus rarement,
ces mêmes organes sont d'un roux brunâtre, avec ce même 1er article
entièrement d'un testacé pâle (immundus, Gyl.). Dans ces 2 variétés, les
pieds antérieurs et intermédiaires se montrent d'un roux plus ou moins
ferrugineux, avec leurs hanches plus claires. Les exemplaires immatures
ont parfois les élytres rouges et les pieds entièrement testacés.
Le longicornis de Stephens (Ml. Br. V, 237) répond peut-être au
Ph. scybalarius? Il en serait de même du perplexus de Fairmaire (Ann.
Ent. Fr. 1861, 431) et du peregrinus de Fauvel (An7i.Ent.Fr. 1866, 315)
46. Pliilonthus variai»*., Paykull.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, oVun noir bril-
lant, avec une tache ou transparence rouge sur le milieu des élytres et
les hanches intermédiaires plus ou moins testacées en dedans. Tête et
prothorax lisses, luisants: celui-ci à peine oblong, rétréci en avant. Élytres
assez finement et densement, abdomen finement et densement, ponctués.
Ailes blanchâtres.
cf Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé au milieu
de son bord apical, avec les côtés de l'entaille garnis d'une étroite gout-
tière subpellucide. Tarses antérieurs à 1er et 3e articles fortement, le
2° très-fortement, dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subsinueusement tronqué à son bord apical.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles faiblement dilatés.
Staphylinus varions, Paykull, Mon. 45, 33 ; — Faun. Suec. III, 393, 33.
Staphylitius bipustulatus, var. J, 2, 4-7, Gravenhorst, Micr. 37, SI.
Staphylinus opacus, Gravenhorst, Mon. 64, 35. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 340,
56. — Mannerheim, Brach. 30, 71.— Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Far. I,
404,31.
Staphylinus bimaculatus, Marsham, Ent. Brit. 525, 78.
Philonthus opacus, Nordmann, Symb. 98, 79. — Erichson, Col. March. I, 465, 29,
— Helr, Faun. Col. Helv. I, 265, 30. — Thomson, Skand. Col. II, 164, 33.
Philonthus varians, Erichson, Gen. et Spec Staph. 470, 70.— Bedtenbacher, Faun.
Austr. 703. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 524, 40. — Kraatz,
Ins. Deut. II, 602, 36. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 481, 54.
Variété a. Élytres uniformément d'un rouge brun.
Variété b, Élytres noires, sans taches.
332 BRÉVIPENNES
Staphylinus varians, Fabricius, Ent. Syst. I, II, S24, 22 ; — Syst. El. II, S94, 23.
— Olivier, Ent. III, n» 42, 27, 33, pi. V, ng. 46.
Staphylinus opucus, Gravenhorst, Micr. 26, 23. — Latreule, Hist. Nat. Crust.
et Ins. IX, 315, 40.
Staphylinus aterrimus, Marsham, Ent. Brit. 313, 44.
Long., 0m,0078(3 1/2 1.)) — larg., 0m,0014 (2/3 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec
une transparence ou tache rouge sur le milieu des élytres ; revêtu sur
celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et
modérément serrée.
Tête subovalaire, beaucoup moins large que le prothorax ; fortement
sétosellée; d'un noir luisant, lisse, avec quelques points assez forts et
épars sur les tempes. Front très-large, à peine convexe, marqué de
chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères très-rapprochés et sub-
transversalement disposés, dont l'interne souvent un peu moindre. Cou
glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre d'un noir brillant, fortement sélo-
sellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, parfois bru-
nâtre.
Yeux grands, subovales, obscurs, souvent lavés de gris.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le pro-
thorax réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes, éparsement
pilosellées, surtout vers leur base ; noires, avec l'insertion du 2e article
souvent d'un roux de poix ; le 1er allongé en massue à peine arquée : les
2e et 3e obconiques : le 2e suballongé : à peine plus long que le 2e : les
suivants graduellement à peine plus courts, subobconiques, un peu, les
pénultièmes à peine, plus longs que larges : le dernier ovale-oblong,
obliquement subéchancré au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax à peine oblong, sensiblement rétréci en avant; à peine moins
large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles anté-
rieurs infléchis et arrondis ; à peine arqué ou presque droit sur les côtés,
subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement con-
vexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre le
rebord même; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées
de 5 points assez fins, dont le 1er et le dernier plus écartés ; marqué de
plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 autres points sem-
blables et épars, dont l'antérieur plus distant. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson densement pointillé, pubescent, noir.
STAPHYLINI£NS. — PhiloilttlUS 333
Élytres iransverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri-
mées ; assez finement, densement et aspèreraent ponctuées ; d'un noir
assez brillant ; rineoient et modérément pubescentes ; distinctement ciliées
à leur bord apical (1) ; brièvement sétosellées, avec 1 soie, beaucoup plus
longue vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci presque
effacées. Ailes blanchâtres.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur les
côtés et sensiblement atténué en arrière ; convexe sur le dos ; fortement
sétosellé ; finement et densement ponctué, un peu moins densement vers
l'extrémité ; d'un noir brillant ; à pubescence déprimée, un peu plus fine,
plus longue et à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment
moins pubescent, subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les intersections ventrales à peine roussàtres. Dessous de la
tête glabre, presque lisse. Pointe mésostemale très-aiguë (2). Mêtasternum
subdéprimé sur son milieu. Ventre convexe, parfois subazuré, distincte-
ment sétosellé, plus longuement en arrière.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un noir
de poix, avec les hanches antérieures plus ou moins testacées en dedans,
ainsi que leurs trochanters. Cuisses antérieures assez finement mais lon-
guement épineuses en dessous; les postérieures allongées, assez grêles.
Tibias antérieurs plus ( 9 ) ou moins (a") épineux en dehors. Tarses
postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, subégal aux
3 suivants réunis, ceux-ci suballongés ou oblongs.
Patrie. Cette espèce est très-commune dans les bouses, les fumiers,
parmi les détritus, etc., dans presque toute la France.
Obs. Les antennes sont un peu plus longues et un peu moins grêles que
dans le Ph. scybalarius, avec les pieds plus noirs et les hanches anté-
rieures rarement entièrement testacées. L'abdomen est plus finement et
plus densement ponctué que dans la Ph. cruentatus, avec la tache des
élytres située moins en arrière.
Celle-ci, généralement assez réduite, s'étend parfois sur la majeure
(1) Cette ciliation, ordinairement obscure, existe dans la plupart des espèces. Nous
ne l'indiquons que lorsqu'elle est bien apparente.
("2) La lame mésostemale est à peu près comme dans le scybalarius, avec sa pointe
un peu plus prolongée et plus aiguë.
334 BRÉVIPENNES
partie des élytres qu'elle envahit d'autres fois entièrement. Les hanches
antérieures sont rarement concolores. Dans les sujets immatures, les pieds,
la bouche et parfois les antennes sont plus ou moins roussâtres.
La variété b, à élytres noires et sans tache, est la plus répandue. Elle
est facile à confondre avec le Ph. scybalarius ; mais, chez celui-ci, les
hanches antérieures et parfois la base des cuisses et le 1er article des
antennes sont d'une couleur plus claire; le 2° article des tarses antérieurs
des o" n'est pas sensiblement plus dilaté que les 1er et 3e; l'échancrure
du 6° segment abdominal <f est plus profonde et plus aiguë.
D'après le catalogue de Harold et Gemminger, les unicolor, intami-
natus et lituratus de Stephens (M. Brit. 224, 235 et 238) répondraient
au varians, et le costatus de Baudi (Stud. Ent. I, 128) en serait une
monstruosité.
D'après Fauvel, le punctiventris, Steph. (M. Brit. V, 235) serait aussi
la même espèce.
49. Philonthus agilis , Gkavenhorst.
Allongé, subfusi forme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le bord apical des élytres sub ferrugineux et les hanches
antérieures plus ou moins testacées en dedans. Tête et prothorax lisses,
luisants : celui-ci à peine plus long que large, rétréci en avant. Élytres et
abdomen assez finement et assez densement ponctués, celui-ci moins
densement sur le dos des derniers segments . Ailes blanches.
o" Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé à son bord
apical, avec le fond de l'entaille garni d'une membrane subpellucide.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement et subégalement dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral subsinueusement tronqué au sommet. Tarses
antérieurs presque simples.
Staphylinus agilis, Gravenhorst, Mon. 77, 70. — Gyllenhal, Ins. Suec. H, 341,
57. — Mannerheim, Brach.,30, 72.
Staphylinus parvicornis, Gravenhorst, Micr. 23,30; — Mon. 69, 18. '
Philonthus agilis, Nordmann, Symb. 98, 80. — Kraatz, Ins. Deut. II, 603, 37. —
Thomson, Skand. Col. II, 163, 34.
Philonthus opacus, var. e, Heer, Faun. Col. Helv. 1,266.
Philonthus varians, var. d, Erichson, Gen. et Spec. Staph, 470. — Var. c, Fair-
maire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 52t».
STAPHYLINIENS — PhUoilthllS. 335
Variété a. Èlytres noires, unicolores.
Long., 0™,0054 (2 1/2 1.) ; — larg., 0M,0011 (1/2 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec le
bord apical des élytres subferrugineux; revêtu sur celles-ci et l'abdomen
d'une fine pubescence d'un gris obscur et modérément serrée.
Tête ovalaire, beaucoup moins large que le prothorax ; assez fortement
sétosellée ; d'un noir luisant ; lisse, avec quelques points assez forts et
épars sur les tempes. Front large, à peine convexe, marqué de chaque
côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères assez fins, très-rapprochés et
transversalement disposés. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre
d'un noir brillant, éparsement sétosellé en avant. Mandibules et palpes
d'un noir de poix, parfois brunâtre.
Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis ; à peine épaissies ; légèrement pubescentes ; éparsement pilosellées,
surtout vers leur base; noires; à 1er article allongé, en massue à peine
arquée : les 2e et 3e obconiques, subégaux : les suivants subcarrés ou à
peine oblongs, subobconiq'ies, subégaux : le dernier ovale-oblong, sub-
tronqué au bout et subacuminé inféripurement.
Prothorax à peine plus long que large à sa base ; rétréci en avant ;
presque aussi large en arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis et arrondis ; à peine arqué ou presque droit
sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ;
assez convexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située
sur le rebord même ; d'un noir luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales com-
posées de 5 points assez fins, dont l'antérieur et parfois le postérieur plus
écartés ; marqué de plus, de chaque côlé, outre ceux de la marge, de
5 autres points semblables. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson densement pointillé, pubescent, d'un noir bronzé.
Élytres transverses, de la longueur du prothorax; subdéprimées; assez
finement, assez densement et aspèrement ponctuées'; d'un noir brillant,
avec le bord apical un peu ferrugineux ; finement et modérément pubes-
centes ; ciliées à leur bord apical; brièvement et éparsement sétosellées,
avec 1 soie plus longue vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules.
Celles-ci presque effacées. Ailes blanches ou blanchâtres.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur les
336 BRÉVIPENNES
côtés et sensiblement atténué en arrière ; convexe sur le dos ; fortement
sétosellé; assez finement et assez densement ponctué, moins densement
sur le dos du 3° segment et sur les suivants; d'un noir brillant ; à pubes-
cence déprimée, plus longue et aussi serrée que celle des élytres. Le
6e segment moins pubescent, subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête glabre et lisse, avec les côtés des tempes légè-
rement pubescents. Pointe mésosternale très-aiguë. Métasternum à peine
convexe sur son milieu. Ventre convexe, parfois subazuré, distinctement
sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés; finement pubescents; d'un noir
de poix, avec les hanches antérieures plus ou moins testacées en dedans,
ainsi que leurs trochanters. Cuisses antérieures assez finement épineuses
en dessous vers leur sommet; les postérieures plus grêles. Tibias anté-
rieurs plus ou moins épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article
très-allongé, beaucoup plus long que le dernier, égal aux 3 suivants
réunis.
Patrie. Celte espèce se trouve sous les mousses, les vieux fagots, l^s
détritus, dans la Normandie, la Bourgogne, le Beaujolais, les environs de
Lyon, le mont Pilât, les Alpes, le Languedoc, les Pyrénées, etc. Elle e.st
moins commune que le Ph. varians.
Obs. On la prendrait pour une variété moindre de cette dernière espèce,
dont elle est peu distincte. Cependant, les antennes sont à peine plus
courtes, avec les 2e et 3e articles moins inégaux, les 4e et les suivants à
peine plus courts. La ponctuation des élytres est un peu moins fine et un
peu moins dense et celle de l'abdomen un peu plus forte. Les 3e à 5e seg-
ments de l'abdomen sont plus éparsement ponctués, surtout sur le dos.
Les 3 premiers articles des tarses antérieurs des a" sont plus également
dilatés, et ceux des $ tout à fait simples, etc.
La variété à élytres noires est la plus répandue. Quelquefois les pieds et
les intersections ventrales sont d'un roux de poix.
Nous avons vu une variété à taille un peu plus forte et surtout plus large,
à tête encore plus étroite et à prothorax plus rétréci en avant et plus largfï
en arrière, où il est de la largeur des élytres. Celles-ci paraissent à peine
plus longues et un peu moins brillantes. Les tarses antérieurs des a* sont
un peu plus fortement dilatés et ceux des 9 sont moins simples. Le venir.;
plus ou moins irisé, est un peu moins densement ponctué, etc. Cette variété
staphyliniens. — Philonthus 337
remarquable et qui pourrait bien être une espèce distincte (Philonthus
alpigradus, nobis) a été capturée sous les mousses et sous les pierres, au
bord des ruisseaux, à la Grande-Chartreuse et au mont Dore (Auvergne).
Elle répond peut-être au véritable opacus de Gravenhorst (Micr., 26, 35)
et à Yopacus var. d, de Heer (Faun. Helv. I, 226) ? Elle fait, pour ainsi
dire, le passage entre le varions et Yagilis. Elle ressemble plus à la pre-
mière pour la taille et la forme ainsi que pour la couleur et la structure
des antennes ; mais l'abdomen paraît moins densement pointillé. Le
6e arceau ventral des o" est plus profondément et plus aigument entaillé
que dans l'une et l'autre de ces deux espèces.
48. Philonthus ventralis, Gravenhorst.
Allongé, subdêprimê, légèrement pubescent, d'un noir de poix brillant,
avec la bouche, la base des antennes, les pieds et la marge postérieure des
arceaux du ventre d'an roux testacé. Tète et prothorax lisses, luisants :
celui-ci à peine oblong, subparallèle. Élytres assez fortement et assez den-
sement, abdomen faiement et modérément, ponctués, ce dernier plus épar-
sement en arrière. Tarses presque simples.
çf Le 6e arceau ventral à peine sinué dans le milieu de son bord apical,
avec un espace triangulaire lisse au devant du sinus. Tête orbiculaire, à
peine moins large que le prothorax.
9 Le 6e arceau ventral simplement subarrondi à son bord apical. Tête
brièvement ovalaire, un peu moins large que le prothorax.
Staphylinus ventralis, Gravenhorst, Micr. 174, 29; — Mon. 60, 28. — Gyllenhal,
Ins. Suec. II, 334, 49.— Mannerheim, Brach. 29, 63.— BoismjvALet Lacordaire,
Faun. Ent. Par. 1, 437,41.
Staphylinus immundus, Gravenhorst, Mon. 66, 36.
Staphylinus anthrax, Gravenhorst, Micr. 176, 34; — Mon. %7, 38.
Philonthus anthrax, Nordmann, Symb. 97, 74.
Philonthus ventralis, Nordmann, Symb. 93, 60. — Erichson, Col. March. I, 468,
32; — Gen. et Spec. Staph. 473, 74. — Redtenbacher, Faun. Austr. 705, 32. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 267, 36. — Fairmaire et Làboulbèné, Faun. Ent. Fr. I.
523, 33. — Kraatz, Ins. Deut. II, 605, 39. — Thomson, Skand. Col. H, 160, 18,
— Fauyel, Faun. Gallo-Rhén. III, 453, 19.
Long., 0*,0058 (2 2/3 1.); — larg., 0*,0009 (1/2 1. à peine).
br. 22
$38 BRÉVIPENNES
Corps allongé, subdépriraé, d'un noir de poix brillant en dessus'; revêtu
sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grise et peu serrée.
Tète orbiculaire ou courtement ovalaire, éparseraent sétosellée, d'un
noir luisant; lisse ou presque imperceptiblement chagrinée, avec quelques
gros points épars en arrière sur les côtés. Front large, à peine convexe,
marqué entre les yeux de 2 pores sétifères assez forts, très-rapprochés et
subtransversalement disposés, l'interne néanmoins un peu plus petit et un
peu plus en arrière. Cou glabre, presque lisse, d'un noir luisant. Labre
d'un noir de poix, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un
roux de poix, avec ces derniers parfois moins foncés.
Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes peu allongées, plus courtes que la tête et le prothorax réunis;
à peine épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées, sur-
tout vers leur base ; noires, avec le 1er article d'un roux testacé ; celui-ci
allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé,
un peu plus long que le 2e : les suivants assez épais, graduellement un
peu plus courts : le 4e subcarré : les 5e et 6e non ou à peine, les 7e à 10e
légèrement transverses : le dernier subovalaire, étroitement subéchancré au
bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax à peine oblong, subparallèle (<f) ou parfois à peine rétréci
en avant ( 9 ) ; un peu moins large que les élytres ; tronqué au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; presque droit sur les côtés,
vus de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, assez largement sinués en
arrière; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; légèrement
convexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre
le rebord même ; d'un noir de poix luisant; lisse ou presque invisiblement
chagriné, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez gros et assez
profonds, dont l'antérieur et le postérieur plus écartés ; marqué de plus,
de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables et
épars, dont l'antérieur plus isolé. Repli d'un roux.de poix, glabre, lisse.
Êcusson finement pointillé, légèrement pubescent, d'un noir de poix
brillant.
Élytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdé-
primées ; assez fortement, assez densement et subaspèrement ponctuées ;
d'un noir de poix brillant ; éparsement pubescentes ; éparsement sétosellées,
avec 1 soie beaucoup plus longue vers l'écusson'et 1 autre vers les épaules.
Celles-ci arrondies. Ailes blanchâtres.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres; subarqué sur les côtés
STAPHYLiNiENS. — Philoîithus 339
et un peu atténué tout à fait en arrière ; assez convexe sur le dos ; épar-
sement sétosellé ; finement et modérément ponctué sur les 3 premiers
segments, plus éparsement sur la partie postérieure du dos de ceux-ci et
sur les 3 suivants; d'un noir brillant ; à pubescence plus fine, plus longue
et à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment subarrondi au
sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le sommet du ventre et le bord postérieur de chaque arceau
d'un roux testacé. Dessous de la tête presque glabre et presque lisse, avec
le côté des tempes légèrement pubescent. Lame mésosternale presque
lisse, parfois roussâtre en avant; à arête transversale fortement saillante, à
peine arquée, s'arrêtant vers le 1er tiers ; à pointe aiguë, mais nullement
acérée, parfois émoussée. Métasternum à peine convexe sur son milieu,
ti ès-finement canaliculé sur sa ligne médiane, à lobe postérieur souvent
d'un roux de poix. Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, éparsement et subaspèreraent ponctués, finement pubes-
cents, d'un roux testacé, avec les hanches postérieures rembrunies. Cuisses
antérieures assez finement épineuses en dessous vers leur sommet ; les
postérieures plus grêles. Tibias antérieurs distinctement épineux en dehors.
Tarses antérieurs simples ( 9 ) ou presque simples (a"). Les postérieurs à
1er article subégal au dernier, plus court que les 3 suivants réunis.
Patrie. Celte espèce est assez commune, surtout au printemps, parmi
les détritus végétaux et les fumiers secs, dans plusieurs provinces de la
France : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, la Lorraine, le
Beaujolais, les Alpes, le Languedoc, la Provence, les Pyrénées, etc.
Osb. Cette espèce, outre la couleur des antennes, du ventre et des pieds,
se distingue de toutes les précédentes à séries dorsales de 5 points par ses
tarses postérieurs à 1er article plus court relativement au dernier. Elle
commence une petite phalange d'espèces caractérisées par ce même signe
organique.
Chez les exemplaires immatures, la tête et le prothorax sont souvent
d'un roux de poix, avec les antennes ferrugineuses, la base de celles-ci,
la bouche, les pieds et les intersections ventrales testacés.
On doit peut-être rapporter au ventralis les picicollis et rotundiceps de
Stephens (III. Brit. V, 224, 248) et le celer de Gravenhorst (Mon. KG, 37)?
342 BRÉVIPEJINES
Variété b. Élytres entièrement d'un roux testacé.
Staphylinus testaceus, Gràvenhorst, Mon. 60, 27.
Long., Om,0050 (2 1/4 1.); — larg., 0",0007 (1/3 1.).
Corps allongé, subdépriiné, d'un noir brillant, avec les intersections
ventrales, la suture et le repli des élytres d'un roux testacé; revêtu sur
celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence, grise et peu serrée.
Tête subcarrée, presque aussi large que le prothorax; éparsement séto-
sellée; d'un noir luisant; lisse, avec quelques points assez forts, épars, en
arrière sur les côtés. Front très-large, marqué de chaque côté, entre les
yeux, de 2 pores sétifères rapprochés et transversalement disposés, dont
l'interne un peu plus fin. Cou glabre, presque lisse, d'un noir luisant.
Labre noir, brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes
d'un roux de poix.
Yeux assez grands, subovales, obscurs, souvent lavés de gris et submi-
cacés.
Antennes assez courtes, beaucoup moins longues que la tête et le protho-
rax réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilo-
sellées vers leur base; d'un roux testacé, avec les 2e et 3e articles souvent
un peu plus foncés ; le 1er allongé, en massue subarquée; les 2e et 3e ob-
coniques, subégaux : les suivants graduellement à peine plus courts : les
4e et 5e à peine ou non, les 6e à 10e légèrement transverses, avec les pé-
nultièmes un peu plus sensiblement : le dernier courtement ovalaire, su-
béchancré au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax subcarrê, subparallèle (a*) ou à peine rétréci en avant ( Ç );
presque aussi large que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis et subarrondis; presque droit sur les côtés, vu de
dessus ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement
convexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre
le rebord même; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées
de 5 points a^sez forts, dont l'anlérieur et le postérieur un peu plus écar-
tés ; marqué de plus, outre ceux de la marge, de 5 autres points sembla-
bles et épars. Repli roux, glabre, lisse.
Écusson finement pointillé, "pubescent, d'un noir brillant, souvent lisse
vers son extrémité.
Élytres subtransverses, de la longueur du prothorax ; subdéprimées ;
staphyliniens. — Philonthus 343
assez fortement, assez densement et subaspèrement ponctuées ; d'un noir
brillant, avec la suture, le repli et parfois le bord apical d un roux tes-
tacé; éparsementpubescenles; à peine sétosellées, avec 1 longue soie vers
l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci presque effacées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; subarqué
sur les côtés et un peu atténué tout à fait en arrière; subconvexe sur le
dos; éparsement sétosellé; plus longuement sur les côtés ; finement et
modérément ponctué, un peu plus lâchement en arrière ; d'un noir bril-
lant ; à pubescence plus fine, un peu plus longue et plus serrée que celle
des élytres. Le 6e segment sublronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps subaspèrement pointillé, finement pubescent, avec
le prosternum d'un roux de poix, le sommet du ventre et les intersections
ventrales d'un roux plus ou moins testacé. Dessous de la tête presque
glabre et presque lisse. Lame mésosternale souvent d'un roux de poix,
presque lisse ; à arête transversale saillante, à peine arquée, située vers
le 1er tiers; à pointe peu aiguë, parfois subémoussée au bout. Métasternum
à peine convexe sur son milieu, très-finement canaliculé sur sa ligne
médiane, à lobe terminal souvent d'un roux de poix. Ventre convexe,
éparsement sétosellé, plus longuement en arrière.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux
testacé, avec les hanches postérieures rembrunies. Cuisses antérieures
assez finement spinosules en dessous vers leur sommet ; les postérieures
plus grêles. Tibias antérieurs assez fortement épineux en dehors. Hanches
intermédiaires parfois sensiblement distantes. Tarses postérieurs à ier ar-
ticle à peine plus long que le dernier, moins long que les 3 suivants
réunis.
Patrie. Cette espèce est assez commune dans les fumiers des basses-
cours et des écuries, surtout au printemps, dans les environs de Lyon.
Elle se prend aussi dans ceux de Paris, dans le Beaujolais, le Bugey, la
Bresse, les Alpes, la Provence, les Pyrénées, etc.
Obs. Outre la couleur des élytres et des antennes, celles-ci sont plus
courtes que dans le Ph. ventralis. La taille est un peu moindre ; les tarses
antérieurs sont plus ou moins dilatés, etc.
Quelquefois la suture est concolore., avec 1a marge inférieure du repli,
seule testacée. D'autres fois (variété b), les élytres sont entièrement rousses
ou rougeâtres. Leur ponctuation, variable, est parfois assez fine.
Cette espèce et les suivantes ont le dernier article des palpes maxillaires
344 BRÉVIPENNES
en fuseau atténué vers le sommet, mais un peu moins allongé que dans la
précédente.
Elle répond peut-être aux lepidulus et suturalis de Stephens (M. Brit.
V, 223 et 224) ?
50. Pliilonthus ruflmanus, Erichson.
Allongé, subdêprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec
les élytres bleues, les hanches et les cuisses antérieures et intermédiaires
d'un roux testacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci suboblong,
subparallèle. Élytres assez finement et assez densement, abdomen fine-
ment et éparsement ponctués.
o" Le 6e arceau ventral assez profondément et subaigument entaillé
au milieu de son bord apical, avec l'entaille parfois subémousséc au
sommet, en majeure partie remplie par une membrane subpellucide. Le 5e
largement et subangulairement échancré dans le milieu de son bord
postérieur. Tarses antérieurs à 1er et 3e articles assez fortement, le 2e for-
tement transverses.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés.
Philonthus rufimanus, Erichson, Gen. et Spec Staph. 476, 80. — Redtenbacher,
Faun. Aust. 703, 23. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 266, 34. — Fairmaire et La-
boulbène, Faun. Ent. Fr. I, 326, 46. — Kraatz, Ins. Deut. II, 609, 43. —
Fauvel, Faun. Gallo-Mén. III, 449, 15.
Long., O»,0067 (3 1.); — larg., 0*,0011 (i/2 1.).
Corps allongé, assez étroit, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les
élytres bleues ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen, d'une fine pubescence
cendrée et éparse.
Tête subcarrée ou suborbiculaire, aussi large ou presque aussi large
que le prothorax ; fortement sétosellée ; d'un noir luisant ; lisse, avec
quelques points assez forts sur les tempes, et 2 autres, écartés et trans-
versalement disposés sur le vertex. Front très -large, faiblement convexe,
marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères assez forts,
trôs-rapprochés et obliquement disposés, dont l'interne plus en arrière.
STAPHYL1NIENS. PhUotlthllS 346
Cou glabre, presque lisse, d'un noir luisant. Labre noir, brillant, forte-
ment sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix.
Yeux assez grands, subovales, obscurs, lavés de livide.
Antennes suballongées, à peine moins longues que la tête et le prothorax
réunis; subfiliformes; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées
vers leur base; noires, avec le 1er article et la base du 2° souvent roux :
le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconiques :
le 3e à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus
courts : les 4e à 7e oblongs : les 8e à 10e à peine plus longs que larges,
vus de côté : le dernier subovalaire, étroitement subéchancré au bout et
subacuminé inférieurement.
Prothorax snboblong, subparallèle , sensiblement moins large que les
élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arron-
dis ; presque droit sur les côtés, vu de dessus ; subarrondi à sa base, ainsi
qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe ; distinctement sétosellé,
avec la longue soie latérale située contre le rebord même ; d'un noir lui-
sant ; lisse, avec 2 séries dorsales .composées de 5 points assez gros, dont
l'antérieur un peu plus écarté ; marqué de plus, de chaque côté, outre
ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars. Repli d'un noir
ou parfois d'un brun de poix, glabre, lisse.
Êcusson pointillé, légèrement pubescent, noir.
Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax; subdépri-
mées; assez densement et assez finement biea qu'assez profondément
ponctuées; d'un bleu brillant, assez clair et parfois un peu verdàtre ;
éparsement pubescentes, éparsemeDt sétosellées, avec 1 soie plus longue
vers l'écusson et 1 autre sur les épaules. Celles-ci arrondies. Ailes
blanches.
Abdomen allongé, moins large que les élytres ; subparallèle ou à peine
arqué sur les côtés; assez convexe sur le dos; visiblement sillonné en
travers à la base des 4 premiers segments ; assez fortement sétosellé ;
finement, légèrement et éparsement ponctué ; parfois plus sensiblement
sur la base des 4e et 5e segments; d'un noir brillant ; éparsement pubes-
cent. Le 6e segment à peine arrondi , quelquefois même subsinueusement
tronqué au sommet.
Dessous du corps éparsement ponctué et pubescent, d'un noir brillant.
Dessous de la tête presque glabre, presque lisse, légèrement pubescent
sur le côté des tempes. Lame mésosternale lisse en avant ; à arête trans-
versale saillante, angulée, descendue un reu au delà du lerti«rs;à pointe
3 16 BRÉVIPEJNNES
p rolongée, subacérée, ciliée ou pubescente. Métasternum subdéprimé sur
scn milieu, obsolètement canaliculé en arrière sur sa ligne médiane.
Vsntre convexe, éparsement sétosellé, à soies mélangées de longues et de
courtes.
Pieds médiocres, éparsement et subaspèrement ponctués, noirs, avec les
hanches et les cuisses antérieures et intermédiaires d'un roux testacé ainsi
que les trochanters. Cuisses antérieures assez finement épineuses en
dessous vers leur sommet; les postérieures suballongées. Tibias antérieurs
assez fortement épineux en dehors. Hanches intermédiaires plus ou
moins rapprochées. Tarses postérieurs à 1er article à peine plus long que
le dernier, un peu moins long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Celte espèce se rencontre assez souvent, aux environs de Lyon,
en été, courant sur le lit desséché de la rivière d'Izeron, l'abdomen relevé
en forme d'étendard. On la prend aussi dans les régions orientales ou
méridionales de la France, telles que l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne,
la Savoie, les Alpes, la Provence, la Guyenne, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est remarquable par la couleur bleue de ses élytres. Erichson,
Kraatz, Fairmaire et Laboulbène donnent à cet insecte des antennes entiè-
rement noires. Quant aux exemplaires de nos localités, ils offrent le
1er article de ces organes plus ou moins roux, ainsi que l'indique Heer.
Rarement, il est d'un roux de poix foncé. C'est une des espèces les plus
gracieuses du genre Philonthus.
Près du Ph. rufimanus se placerait l'espèce suivante, non encore trou-
vée dans la France continentale :
Plaiioutiiifts alcyoïaesa©. Erichson.
Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec la
tête et le prothorax submétalliques et les élytres bleuâtres. Tête et pro-
thorax lisses, très-luisants : celui-ci suboblong, subparallèle ou à peine
rétréci en arrière. Élytres assez finement et assez densement, abdomen
finement et éparsement, ponctués.
a* Le 6e arceau ventral peu profondément et angulairement entaillé à
son bord apical, avec le fond de l'entaille garni d'une étroite membrane
gubpellucide. Le 5e largement et à peine échancré dans le milieu de son
sTAPHtLwiENs. — Philonthus 347
bord postérieur. Tarses antérieurs à 3 premiers articles médiocrement
dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés.
Philonthus alcyoneus, EiucnsON, Gen. et Spec. Staph. 476, 79. — Fauvel, Faun.
Gallo-Rhén. III, 449, note.
Long., 0°s0066 (3 1.); — larg., 0™,0011 (1/2 1.).
Patrie. Celte espèce nous a été donnée de Corse, par M. Revelière ; de
Sardaigne, par M. Bauduer.
Obs. Elle diffère du rufimanus par ses pieds antérieurs et intermédiaires,
concolores, ainsi que le Ier article des antennes. Les points enfoncés de
la tête et du prothorax sont un peu plus gros, et ces deux segments sont
toujours submétalliques, etc.
Près du rufi?nanus marche une espèce encore bien voisine :
Pliilontluts suavis, Brisout.
Allongé, subdéprimé, très-éparsement pubescent, d'un noir brillant,
avec les élytres bleuâtres, la base des antennes d'un roux de poix, les
hanches et les cuisses antérieures d'un roux teslacé. Tête et prothorax
lisses, luisants ; celui-ci suboblong, subpaiwllèle. Élytres assez fortement
et modérément, abdomen finement et éparsement, ponctués.
çf Le 6e arceau ventral angulairement entaillé dans le milieu de son
bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles sensiblement dilatés.
$ Le 6e arceau ventral simple à son -bord apical. Tarses antérieurs à
3 premiers articles légèrement dilatés.
Philonthas gratiosus, EaisouT, Ann. Soc. Ant. Fr. 1866, 359.
Philonthus suavis, Brisout, Col. iïeft. II, 1867, 116.— Fauvel, Faun. Gallo-RUén,
III, 449, note,
Long., 0^0050 (2 1/3 1.); — larg., 0m,0008 (1/3 1.),
348 BRÉVIPENNES
Patrie. Les environs de Madrid. Elle nous a été donnée par M. Puton,
de Remiremont (Vosges).
Obs. Elle est moindre que le rufimanus. Les élytres sont un peu plus
fortement ponctuées. Les cuisses et hanches intermédiaires sont conco-
lores, les antérieures, seules, sont d'un roux testacé.
Comme il y avait déjà un gratiosus. Erichson (461, 55), M. Brisout a
dû changer son premier nom.
51. Philonthus tfuisfiniliarius, Gyllenhal.
Allongé, subdêprimé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres d'un noir un peu verdâtre. les palpes d'un roux de poix, la base
des antennes et les pieds testacés, les cuisses postérieures rembrunies. Têle
et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine oblong, subrétréci en avant.
Élytres finement et densement, abdomen finement et assez densement,
ponctués.
a* Le 6e arceau ventral médiocrement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace lisse, allongé, triangulaire, au
devant du sinus. Le 5e faiblement et subangulairement échancré dans le
milieu de son bord postérieur. Tarses antérieurs à 1er et 2e articles forte-
ment, le 3e un peu plus fortement, dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tarses antérieurs presque simples.
Staphylinus quisquiliarius, Gylleniul, Ins. Suec. II, 335, 50. — Mannerheim,
Bracb. 29, 64. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 406, 39.
Philonthus quisquiliarius, Nordmann, Symb. 93, 61. — Erichson, Col. March. I,
469, 31 ; — Gen. et Spcc. Staph. 475, 78. — Redtenbaciier, Faun. Austr. 703,
24. — IIeer, Faun. Col. Helv. I, 267, 35. — Faium.uue et Laboulbène, Faun. Ent.
Fr. I, 523, 34. — Kraatz, Ins. Deut. II, 607, 42. — Thomson, Skaud. Col. H,
160, 20. — Fauvel, Faun. Gallo-RÏién. III, 403, 30.
Variété a. Élytres rouges, à base noire.
Staphylmus dimidiatus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent, Par. I, 402, 31.
Philonthus dimidialus, Erichson, Col. March. 1,407, 30.— Heer, Faun. Col. Ilelv.
I, 206,31.
Philonthus rubidus, ERicnsoN, Gen. et Spec. Staph. 475, 77. — Redtenbaciier,
Faun. Austr. 704, 26.
STAPHYLINIENS. — PMlonthuS S49
Long., 0m,0060 (2 3/4 1.); — larg., 0m,0010 (1/2 1. à peine).
Corps allongé, assez étroit, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les
élytres un peu verdâtres ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine
pubescence grise, assez longue, subéparse ou modérément serrée.
Tête suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax ; fortement
sétosellée; d'un noir luisant; lisse, avec quelques points assez forts, épars,
en arrière sur les côtés. Front large, à peine convexe, marqué de chaque
côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères rapprochés et subtransversa-
lement disposés, dont l'interne souvent moindre et un peu plus en arrière.
Cou glabre, presque lisse, d'un noir luisant. Labiée noir, brillant, assez
fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un roux de poix plus
ou moins foncé.
Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes suballongées, environ de la longueur de la tête et du prothorax
réunis; subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubescenles et
éparsement pilosellées vers leur base ; noires, avec le 1er article testacé
ainsi que souvent la base du 2e et les pédicelles des suivants ; le 1er allongé,
en massue à peine arquée : les 2e et 3eobconiques, suballongés, subégaux
ou avec le 3e à peine plus long : les 4e à 10e graduellement un peu plus
courts, subobconiques : les 4e à 7e oblongs ou suboblongs : les pénultièmes
à peine plus longs que larges, vus de côté : le dernier ovalaire, subéchancré
au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax à peine oblong, subrétréci en avant; un peu moins large que
les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et
subarrondis; presque droit sur les côtés, vu de dessus ; subarrondi à sa
base ainsi qu'aux angles postérieurs; peu convexe; distinctement séto-
sellé, avec la longue soie latérale située contre le rebord même; d'un noir
luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez profonds
et assez gros, dont les 2 antérieurs et parfois les 3e et 4e un peu pi as
écartés entre eux ; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge,
de 5 autres points semblables et épavs. Repli d'un noir ou d'un brun de
poix, glabre, lisse.
Êcusson densement pointillé, pubescent, noir.
Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax; subdépii-
mées; finement mais assez profondément, densement et subaspèrement
ponctuées; d'un noir brillant et souvent un peu verdâtre; subéparsement
350 BRÉVIPENNES
ou modérément pubescenles; à peine sétosellées, avec 1 très-longue
soie vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci étroitement
arrondies.
Abdomen allongé, moins large que les élytres; subparallèle ou à peine
arqué sur les côtés ; assez convexe sur le dos ; subimpressionné en travers
sur la base des 3 premiers segments; éparsement sétosellé; finement et
assez densement ponctué, souvent un peu moins densement en arrière ;
d'un noir brillant; à pubescence à peine plus serrée que celle des élytres.
Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent, à peine arrondi au
sommet.
Dessous du corps subaspèrement pointillé, finement pubescent, d'un
noir brillant. Dessous de la tête glabre, lisse, avec le côté des tempes
pubescent. Lame mésosternale presque lisse; à arête transversale saillante,
faiblement arquée, à peine descendue jusqu'au 1er tiers; à pointe assez
prolongée, étroite, mais souvent subémoussôe au bout. Métasternum sub-
déprimé sur son milieu, à peine et très-finement canaliculé sur sa ligne
médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, longuement en arrière.
Pieds médiocres, subaspèrement ponctués, finement pubescents, tes-
tacés, avec les hanches antérieures et intermédiaires d'un brun ou d'un
roux de poix, les hanches et les cuisses postérieures plus ou moins rem-
brunies. Cuisses antérieures finement épineuses en dessous vers leur
sommet : les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs plus ( 9 ) ou
moins (a") épineux en dehors. Hanches intermédiaires plus ou moins
rapprochées. Tarses postérieurs à 1er article subégal au dernier, moins
long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Celte espèce se rencontre assez communément dans presque
toute la France, courant sur la vase, ou parmi les détritus du bord des
ruisseaux. Elle est plus répandue dans le Midi que dans le Nord.
Obs. Elle a la forme allongée du rufimanus. Elle ressemble beaucoup au
concinnus, surtout à la variété ochropus; mais les antennes sont un peu
plus grêles, avec leurs pénultièmes articles un peu moins courts ; les
élytres, moins transverses, sont un peu plus densement ponctuées; sur-
tout, le 1er article des tarses postérieurs est moins long relativement au
dernier, etc.
Rarement, les séries dorsales du prothorax sont de 4 points.
La variété a (rubidus, Er.), longtemps regardée comme une espèce
distincte, est remarquable par ses élytres rouges, parfois étroitement*
STAPHYLINIENS. PhiloilthuS 351
d'autres fois assez largement noires à leur base. Les pieds sont d'un roux
testacé, avec les hanches postérieures souvent seules, rembrunies.
Peut-être doit-on rapporter au quisquiliarius type le phaeopas de Ste-
phens (Man. Brit. Col. 397), et à la variété rubidus Yinquinatus du même
auteur (III. Brit. V, 223) ?
Le linearis, Hochh. (Bull. Mosc. 1849, I, 140) appartiendrait aussi à la
même espèce.
V* SECTION. — Séries dorsales du prothorax de 6 points.
Obs. Nous faisons entrer dans cette section un petit nombre d'espèces
de taille médiocre. Le dernier article des palpes maxillaires est plus long
que le pénultième, soit assez grêle et exactement fusiforme, soit en cône
allongé, assez brusquement rétréci à sa base et graduellement atténué
vers son extrémité, dès environ le tiers basilaire. Le dernier des labiaux
suit à peu près les mêmes modifications, mais il est généralement aus^i
épais que le précédent. La lame mésosternale assez constante quant à son
arête transversale, qui est plus ou moins, mais jamais fortement arquée,
rarement subangulée, assez accusée, et qui s'arrête vers le tiers antérieur,
offre sa pointe, terminale assez prolongée, plus ou moins aiguë et parfois
subémoussée au bout. Les hanches intermédiaires sont légèrement distantes
ou rapprochées dans leur milieu. Les 3 premiers articles des tarses anté-
rieurs sont plus ou moins fortement dilatés chez les <? , à peine ou légè-
rement chez les 9 . Le 1er article des tarses postérieurs est sensiblement
ou beaucoup plus long que le dernier. La tête est ovale, moins large que
le prothorax.
a Prothorax à peine oblong, subarqué sur les côtés, presque aussi
large ou un peu moins large en arrière que les élytres. Tête
ovalaire .
b Abdomen assez finement et assez densement ponctué, assez bril-
lant. Taille moyenne,
c Elytres noires. Pieds obscurs, avec les tarses d'un roux de poix . nigrita.
ce Élytres d'un noir bronzé. Pieds fauves, avec les hanches rem-
brunies FUMARIU?.
bb Abdomen très-finement et denseraent pointillé. Taille petite,
d Élytres d'un noir submétallique et peu brillant.
e Élytres et abdomen à peiae grisâtres : celui-ci assez bril-
lant, densement pointillé à sa base, moins densement
sur les 3 derniers segments. Pieds d'un brun ferrugi-
neux. Antennes et palpes obscurs virco
352 BRÉVIPENNES
ee Élytrts et abdomen évidemment grisâtres : celui-ci peu
brillant, densement pointillé, éparsement sur le dernier
segment seul. Pieds, base des antennes et palpet d'un
roux testacé micans.
dd Élytres d'un rouge clair assez brillant. Pieds d'un roux tes-
tacé.
f Antennes suballongées, avec les 4e à 7e articles oblongs,
les pénultièmes à peine plus longs que larges : les
3 premiers d'un roux testacé fulvipes.
ff Antennes allongées, avec les 4e à 7e articles suballongés,
les pénultièmes oblongs : le 1er seul d'un roux testacé. salinus.
aa Prothorax oblong, presque droit sur les côtés, sensiblement moins
large que les élytres. Tè te suboblongue.iiit/Éres rouges. 1er article
des antennes et pieds testacés rubripenms.
52. Philonthus) nigrita. Gravenhorst.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, très-finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les tarses d'un roux de poix. Tête et prothorax lisses, lui-
sants : celui-ci à peine oblong, subrétréci en avant. Élytres finement et
densement, abdomen assez finement et assez densement, ponctués : celui-ci
un peu moins densement en arrière.
a" Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé dans le
milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille rempli par une mem-
brane subpellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers articles assez fortement
dilatés.
9 Le 6e arceau ventral simplement arrondi à son bord apical. Tarses
antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés.
Staphylinus nigrita, Gravenhorst, Mon. 68, 44.
Philonthus nigrita, Nordmann, Symb. 101,86. — Erichson, Col. Mardi. I, 471,
37 ; — Gen. et Spec. Staph. 481, 89. — Redtenbacher, Faun. Austr. 825. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 269, 42. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I,
526, 47. — Kraatz, Ins. Deut. II, 611, 47. —Thomson, Skand. Col. II, 165, 35.
— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 484, 57.
Long., 0m,0066 (3 1.); — larg., 0m;0015 (2/3 1.).
Corps allongé, subfusitorme, peu convexe, d'un noir brillant ; revêtu
STAPHTLINIENS. — PhïloilthuS 353
sur les élytres et l'abdomen d'une très-fine pubescence d'un gris obscur
et modérément serrée.
Tête ovale, moins large que le protborax; fortement sétosellée ; d'un
noir luisant; lisse, avec quelques points assez forts, épars, en arrière sur
les côtés. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté, entre les yeux,
de 2 pores sétifères assez gros et subobliquement disposés, dont l'interne
un peu plus en arrière. Cou glabre, presque lisse, d'un noir luisant. Labre
d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules ex palpes d'un
noir de poix, avec celles-là et la base de ceux-ci parfois moins foncées.
Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes suballongées, un peu plus longues que la tête et le prothorax
réunis; assez grêles, subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubes-
centes et éparsement pilosellées, surtout vers leur base; obscures, avec le
dernier article un peu moins foncé; le 1er allongé, en massue à peine
arquée : les 2e et 3e assez allongés, obconiques : le 3e un peu plus long
que le 2e : les suivants graduellement un peu moins longs, subobconiques :
les 4e à 7e oblongs, les pénultièmes suboblongs : le dernier ovale-oblong,
tronqué au bout, brusquement subacuminé inférieurement.
Prothorax à peine oblong, subrétréci en avant ; presque aussi large à sa
base que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs inflé-
chis et subarrondis ; à peine arqué sur les côtés, vu de dessus ; subarrondi
à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; médiocrement convexe; parfois
à peine soyeux; très-éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale
située contre le rebord même ; d'un noir luisant ; lisse, avec 2 séries dor-
sales composées de 6 points médiocres, dont l'antérieur parfois un peu
plus écarté; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de
5 points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse.
Êcusson finement pointillé, finement pubescent, noir.
Élytres subcarrées ou à peine transverses, un peu plus larges en avant
qu'en arrière; à peine plus longues que le prothorax; subdéprimées;
finement, densement et aspèrement ponctuées; d'un noir brillant ; très-
finement et modérément pubescentes; à peine sétosellées, avec une soie
plus longue vers l'écusson et une autre derrière les épaules. Celles-ci
étroitement arrondies.
Abdomen allongé, moins large que les élytres ; graduellement et sub-
arcuément atténué en arrière; convexe sur le dos; subimpressionné en
travers sur le milieu de la base des 3 premiers segments ; éparsement et
assez fortement sétosellé; assez finement et assez densement ponctué, an
BR. 23
354 BRÉVIPENNES
peu plus lâchement en arrière ; d'un noir brillant ; à pubescence plus
longue et un peu moins serrée que celle des élytres. Le 6e segment à peine
arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque glabre et presque lisse, avec le côté
des tempes pubescent. Lame mêsosternale à arête transversale saillante,
arquée, descendue jusqu'au 1er tiers; à pointe aiguë, parfois subémoussée
au bout. Métasternum à peine convexe sur son milieu, finement canaliculé
en arrière sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, noirs, avec les tarses et parfois
les genoux d'un roux de poix. Cuisses antérieures finement épineuses en
dessous vers leur sommet; les postérieures suballongées, plus grêles.
Tibias antérieurs plus ou moins épineux en dehors. Hanches intermédiaires
rapprochées. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le
dernier, presque égal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est peu commune. Elle se prend parmi les mousses
des forêts humides, dans la Normandie, le Berry, le Beaujolais, les Alpes,
les Pyrénées, etc.
Obs. Elle a la taille et la tournure des grands individus du varians.
Mais les antennes sont plus longues ; les tarses antérieurs des tf sont
moins fortement dilatés ; les hanches antérieures sont concolores ; le pro-
thorax présente sur le dos 2 séries composées de 6 points, par exception
de 5.
Le dernier article des palpes maxillaires est allongé, assez grêle, fusi-
forme.
53. PîiâlontEiiis fnmai'ius , Gravenhorst.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir bril-
lant, avec les élytres un peu bronzées, les palpes d'un roux de poix et les
pieds fauves. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci presque aussi
large que long, subrêtréci en avant. Élytres finement et densement, abdo-
men finement et assez densement, ponctués : celui-ci moins densement en
arrière.
o" Le 6e arceau ventral assez profondément et angulairement sinué
dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse,
STAPHYLINIENS. ' — PhUotlthuS 355
allongé, au devant du sinus. Tarses antérieurs à 3 premiers articles assez
fortement dilatés, le 2° un peu plus fortement.
$ Le 6e arceau ventral arrondi à son bord apical. Tarses antérieurs
à peine dilatés.
Staphylinus fumarîus, Gràvenhorst, Mon. 67, 43.
Philonthus fumarius, Nordmann, Symb. 100, 84. — Erichson, Col. Mardi. I, 472,
: 38 ; — Gen. et Spec. Staph. 482, 91. — Redtenbacher, Faun. Austr. 706, 36.
— Heer, Faun. Col. Helv. 1, 270, 44. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent, Fr.
I, 527, 50.— Kraatz, Ins. Deut. II, 610, 46. — Thomson, Skand. Col. K, 154,
39, 1867. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 483, 56. .
Long., Om,0066 (3 1.) ; — larg., Om,0015 (2/3 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant ; revêtu sur
les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et modérément
serrée.
Tête ovale, moins large que le prothorax ; fortement sétosellée ; d'un
noir luisant ; lisse, avec quelques gros points épars en arrière sur les
côtés. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté entre les yeux
de 2 pores sétifères assez gros et subtransversalement disposés, l'interne
parfois un peu plus en arrière. Cou glabre, presque lisse, d'un noir lui-
sant. Labre brillant, noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules bru-
nâtres, parfois un peu ferrugineuses. Palpes d'un roux de poix.
Yeux assez grands, subovales, obscurs ou lavés de gris.
Antennes suballongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis ; faiblement épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilo-
sellées, surtout vers leur base ; noires, avec les lep et dernier articles d'un
brun parfois un peu roussâtre ; le 1er allongé, enjmassue subarquée : les
2e et 3e assez allongés, obeoniques : le 3e plus long que le 2e : les sui-
vants graduellement moins longs : le 4e assez long, subcylindrique : les
5e à 6e oblongs, subcylindrico-coniques : les pénultièmes suboblongs,
obeoniques : le dernier oblong, tronqué au bout et subacuminé inférieu-
rement.
Prothorax presque aussi large à sa base que long dans son milieu ;
subrétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres ; tronqué
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; faiblement
arqué sur les côtés, vu de dessus ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux
356 BREVIPENNES
angles postérieurs ; médiocrement convexe; éparsement sêtosellé, avec
la longue soie latérale située sur le rebord même ; d'un noir luisant ;
lisse, avec 2 séries dorsales composées de 6 points médiocres et sub-
également distants ; marqué de plus, de chaque côté, de 5 points sem-
blables et épars, outre ceux de la marge. Repli noir, glabre, lisse.
Ècusson finement pointillé, finement pubescent, noir.
Élytres subtran s verses, de la longueur du prothorax ou à peine plus
longues; subdéprimées; finement, densement et aspèrement ponctuées;
d'un noir brillant, un peu bronzé et parfois légèrement verdâtre ; finement
et modérément pubescentes ; à peine sétosellées, avec 1 soie, notamment
plus longue, vers l'écusson, et 1 autre vers les épaules. Celles-ci étroite-
ment arrondies. Ailes blanchâtres.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres, subarcuément sub-
atténué en arrière ; convexe sur le dos , avec les 3 premiers segments
subimpressionnés en travers sur le milieu de leur base ; éparsement sêto-
sellé, plus longuement sur les côtés ; finement et assez densement ponctué
sur les premiers segments, plus lâchement sur l'extrémité du 3e et sur les
3 derniers; d'un noir brillant; à pubescence plus longue et moins serrée
que celle des élytres. Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le sommet de chaque arceau ventral souvent d'un roux de
poix. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre, avec les côtés
des tempes pubescents. Lame mêsosternale presque lisse; à arête trans-
versale saillante, à peine arquée, située vers le 1er tiers ; à pointe aiguë,
parfois émoussée au bout. Métasternum à peine convexe sur son milieu,
subsillonné en arrière sur sa ligne médiane, à lobe postérieur souvent
d'un roux de poix ou au moins sur les côtés de sa base. Ventre convexe,
plus éparsement ponctué en arrière, éparsement sêtosellé, plus longuement
vers son extrémité. m.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux
fauve, avec les hanches rembrunies. Cuisses antérieures finement épineuses
en dessous vers leur sommet ; les postérieures plus grêles, suballongées.
Tibias antérieurs plus ou moins épineux en dehors. Hanches intermé-
diaires assez rapprochées. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus
long que le dernier, presque égal aux 3 suivants réunis.
Patrie. On prend cette espèce assez communément, parmi les mousses
des lieux humides ou marécageux, au printemps, dans diverses localités ;
STAPHYLINIENS. — PhllonthuS 357
les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, l'Alsace, la Lorraine, le
Bugey, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle a tout à fait la taille et la forme de la précédente, dont elle s e
distingue par ses élytres un peu métalliques, et par la couleur des pieds.
Nous avons vu un exemplaire, sans doute immature, dont les élytres et
le dos de l'abdomen sont d'un brun roussâtre, et tout le desseus du corps
d'un roux ferrugineux.
54. Philonthus virgo, Gravenhorst.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, très-finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les pieds d'un brun ferrugineux et les hanches obscures. Tête
et prothorax lisses, luisants : celui-ci presque aussi large que long, sub-
rétréci en avant. Élytres et abdomen finement et densement ponctués :
celui-ci moins densement en arrière.
cf Le 6e arceau ventral sensiblement et subangulairement sinué dans
le milieu de son bord apical, avec un espace lisse triangulaire, oblong,
au-devant du sinus. Tarses antérieurs à 3 premiers articles dilatés, le 1er
assez fortement, le 2e très -fortement, le 3e fortement.
$ Le 6e arceau ventral simplement subarrondi à son bord apical. Tarses
antérieurs à 3 premiers articles à peine dilatés.
Staphylinus virgo, Gravenhorst, Micr. 169, 19; — Mon. 69, 45. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 323, 65. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 315, 61. —
Mannerheim, Brach. 31, 77. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 404,
35.
Philonthus virgo, Nordmann, Symb. 101, 85. — Erichson, Gen. et Spec. Staph.
483, 93. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 293, 43. — FairISiaire et Laroulbène, Faun.
Ent.Fr. I, 527, 48. — Kraatz, Ins. Deut. II, 611, 48. — Fauvel, Faun. Gallo-
Rhén. UI, 486,61.
Philonthus palustris, Brisout, Ann. Soc. Ent. Fr. 1859, Bull. 232.
Long., 0»,0060 (2 3/4 1.); — larg., 0m,0012 (1/2 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant ; revêtu sur
les élytres et l'abdomen d'une très-fine pubescence d'un gris obscur et
modérément serrée.
358 BREVIPENNES
Tête ovale, moins large que le prothorax ; assez fortement sétosellée ;
d'un noir luisant ; lisse, éparsement et assez fortement ponctuée en arrière
sur les côtés. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté, entre les
yeux, de 2 pores sétifères médiocres, assez rapprochés et subobliquement
disposés, dont l'interne un peu plus en arrière. Cou glabre, presque lisse,
d'un noir brillant. Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules et
palpes d'un brun de poix.
Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes suballongées, à peine plus longues que la tête et le prothorax
réunis ; subfiliformes ou à peine épaissies ; finement pubescentes et épar-
sement pilosellées, surtout vers leur base; noires, avec l'insertion des
premiers articles souvent d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue
subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconiques : le 3e un peu plus long
que le 2° : les suivants graduellement moins longs, subcylindrico-coni-
ques :les 4e à 7eoblongs,les pénultièmes suboblongs ou à peine oblongs:
le dernier oblong, subéchancré au bout et obtusément acuminé inférieu-
rement.
Prothorax presque aussi large à sa base que long dans son milieu ;
subrétréci en avant ; un peu mais visiblement moins large en arrière
que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis
et subarrondis ; à peine arqué sur les côtés, vu de dessus; subarrondi à
sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe ; éparsement
sétosellé, avec la longue soie latérale située sur le rebord même; d'un noir
luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 6 points médiocres ou
assez fins, dont le 1er et le dernier parfois un peu plus écartés des autres ;
marqué, de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 autres
points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson finement pointillé, finement pubescent, noir.
Élytres à peine transjjerses, un peu plus longues que le prothorax; un
peu plus larges en arrière qu'en avant; subdéprimées; finement, dense-
ment et subrâpeusement pointillées ; d'un noir assez peu brillant et à peine
métallique ; recouvertes d'une très-fine pubescence, modérément serrée et
qui les rend à peine grisâtres; à peine sétosellées, avec 1 longue soie vers
l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci étroitement arrondies.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; subarcuément sub-
alténué en arrière; assez convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments
légèrement impressionnés en travers à leur base; distinctement sétosellé;
finement et densement ponctué, avec la ponctuation moins serrée sur les
STAPHYLINIENS. P/lilontllUS 359
4e et 5° segments, éparse sur le 6° ; d'un noir assez brillant ; à pubescence
plus longue et à peine moins serrée que celle des élytres. Le 6e segment
subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre, pubescent sur
les côtés des tempes. Pointe mésosternale presque lisse ; à arête transver-
sale assez saillante, subarquée, descendue jusqu'au tiers antérieur ; à
pointe terminale aiguë. Métasternum subdéprimé sur son milieu. Ventre
convexe, un peu moins densement pointillé en arrière, éparsement séto-
sellé, avec quelques soies plus longues vers son extrémité : celle-ci par-
fois moins sombre.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un brun
ferrugineux, avec les genoux et les tarses parfois un peu plus clairs et
les hanches plus ou moins rembrunies. Cuisses antérieures finement
épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures plus grêles. Tibias
antérieurs assez fortement épineux en dehors. Hanches intermédiaires
rapprochées. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le
dernier, subégal aux 3 suivants réunis.
Patrie. On prend cette espèce, mais peu communément, parmi les détri-
tus mouillés des marais saumâtres, dans la Provence et autres provinces
méridionales.
Obs. Elle est un peu moindre que le Ph. fumarius. Les élytres sont
moins métalliques et moins brillantes, un peu plus finement pointillées. La
ponctuation de l'abdomen est plus fine et plus serrée, avec la pubescence
de celui-ci à peine moins dense que celle des élytres.
Parfois le sommet du ventre est d'un roux de poix. Les hanches anté-
rieures et intermédiaires sont quelquefois de la même couleur que le reste
des pieds. Rarement, les cuisses postérieures sontwn peu rembrunies.
55. Pltilouthus mjeans, Gravenhorst.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, noir, avec la
bouche, la base des antennes, le sommet de Vabdomen et les pieds d'un
roux testacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine aussi large
que long, rétréci en avant. Élytres et abdomen peu brillants, plus ou moins
grisâtres, finement et densement pointillés.
360 teRÉVIPENNES
o* Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace lisse au devant du sinus. Tarses
antérieurs à 3 premiers articles assez fortement dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs
presque simples.
Staphylinus micans, Gravenhorst, Micr. 25, 34 ; — Mon. 76, 69. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 314, 39. — Gyllenhal, Ins. Suec. H, 344, 60. —
MANNERHEiM,Brach. 31, 76. — Boisduval etLACORDAiRE,Faun. Ent. Par. I, 406, 40.
Philonthus micans, Nordmann, Symb. 102, 88. — Erighson, Col.March. I, 473, 40;
— Gen. etSpec. Stapta. 484, 9b.— Redtenbacher, Faun. Austr. 706, 38.— Heer,
Faun. Col. Helv. I, 270, 45. — Fairmaire et Labouibène, Faun. Ent. Fr. I, 528, 51.
— Kraatz, Ins.Deut. II, 612, 49.— Thomson, Skand. Col. II, 165, 37.— Fa<jvel,
Faun. Gallo-Rhén. III, 484, 58.
Long., Om,0056 (2 1/2 1.); — larg., Om,0011 (1/2 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir luisant sur la tête
et le prothorax, peu brillant et paré sur les élytres et l'abdomen d'une fine
pubescence cendrée, assez longue et assez serrée, qui les rend plus ou
moins grisâtres.
Tête ovale, moins large que le prothorax, fortement sétosellée ; d'un
noir luisant; lisse, avec des points assez forts, épars, en arrière sur les
côtés. Front large, un peu convexe, marqué de chaque côté, entre les
yeux, de 2 pores sétifères assez gros et très-rapprochés, subtransversa-
lement disposés, avec l'interne souvent un peu plus en arrière. Cou glabre,
presque lisse, d'un noir luisant. Labre d'un brun de poix, sétosellé en
avant. Parties de la bouche d'un roux testacé, avec l'extrême pointe des
mandibules parfois plus foncée.
Yeux assez grands, «vales-oblongs, plus ou moins obscurs, souvent à
reflets micacés.
Antennes suballongées, un peu plus longues que la tête et le prothorax
réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes, éparsementpilosellées,
surtout vers leur base; obscures, avec le 1er article et l'articulation des
suivants d'un roux testacé et le dernier souvent d'un brun ferrugineux :
le 1er allongé, en massue à peine arquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e
suballongé, le 3e un peu plus long : les 4e à 10e graduellement moins
longs, non contigus, parfois brièvement pédicellés : les 4e à 6e oblongs,
subcylindrico- coniques : les 7e à 10e suboblongs, subobconiques : le der-
STAPHTLIHIENS. — PhUontflUS 361
nier ovalaire-oblong, obliquement tronqué au bout, à peine acuminé
inférieurement.
Prothorax à peine aussi large à sa base que long dans son milieu, plus
ou moins rétréci en avant; un peu moins large en arrière que les élytres ;
tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; à
peine arqué sur les côtés, vu de dessus; subarrondi à sa base ainsi qu'aux
angles postérieurs; faiblement convexe; distinctement sétosellé, avec la
'ongue soie latérale située sur le rebord même; d'un noir luisant, parfois
submétallique; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 6 points médio-
cres, dont l'antérieur un peu plus écarté; marqué de plus, de chaque côté,
outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars. Repli d'un
noir de poix, glabre, lisse.
Écusson finement pointillé, finement pubescent, noir.
Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax ; un peu plus
larges en arrière qu'en avant; subdéprimées; à peine chagrinées ; fine-
ment, densement et subrâpeusement pointillées ; d'un noir peu brillant et
submétallique, avec une fine pubescence cendrée, assez longue, assez serrée
et qui les rend visiblement grisâtres ; à peine sétosellées, avec 1 longue
soie redressée vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci
étroitement arrondies.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres, à peine arqué
sur les côtés et un peu rétréci en arrière ; assez convexe sur le dos, avec
les 3 premiers segments subimpressionnés en travers à leur base; distinc-
tement sétosellé; finement et densement ponctué; d'un noir peu brillant,
avec l'extrémité du 5e segment et le 6e en entier d'un roux de poixtestacé;
revêtu d'une fine pubescence cendrée, assez longue et assez serrée, qui le
rend un peu grisâtre. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent,
sublronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps densement et subaspèrement pointillé, finement pubes-
cent, d'un noir peu brillant, avec l'extrémité du ventre et le sommet de
chaque arceau plus ou moins largement d'un roux testacé. Dessous de la
tête presque glabre, presque lisse. Lame mésosternale presque lisse, à
arête transversale subarquée, assez saillante, située vers le tiers antérieur;
à pointe terminale plus ou moins aiguë, parfois subémoussée au bout.
Métasternum subdéprimé sur son milieu. Ventre convexe, un peu grisâtre
par l'effet de la pubescence, éparsement sétosellé, avec quelques soies plus
longues vers l'extrémité.
Pieds médiocres, finement pointillés, finement pubescents, d'un roux
362 BRÉVIPENNES
testacëj avec les hanches postérieures plus foncées. Cuisses antérieures
finement épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures un peu
plus allongées. Tibias antérieurs éparsement épineux en dehors vers leur
base. Hanches intermédiaires plus ou moins rapprochées. Tarses.posté-
rieurs à 1er article sensiblement plus long que le dernier, subégal aux
3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est médiocrement commune parmi les mousses
humides, dans les forêts et sur le bord des ruisseaux, aux environs de
Paris et de Lyon, dans l'Alsace, le Beaujolais, les Alpes, les Pyrénées, elc.
Obs. Elle diffère du Ph. virgo par la couleur plus grisâtre des élytres et
de l'abdomen; par les pieds, les palpes et la base des antennes d'une cou-
leur plus claire; par son abdomen plus densement et plus uniformément
pointillé, d'un roux de poix testacé à son extrémité, et par la couleur
rousse des derniers arceaux du ventre. Sa taille est moindre ; l'abdomen
est un peu moins brillant, etc.
Nous avons vu une variété prise en Suisse et dont l'espace lisse de devant
l'échancrure du <f est beaucoup plus net et plus allongé. En même temps,
les palpes, la base des antennes, le sommet de l'abdomen, les hanches
antérieures et intermédiaires et même les pieds postérieurs sont d'une cou-
leur plus obscure (Helveticus, nobis).
Nous avons également examiné une variété remarquable, un peu plus
allongée, un peu moins grise et à peine moins mate sur les élytres et
l'abdomen et chez laquelle les pieds sont d'un ferrugineux sombre et la
marge postérieure des 2 derniers arceaux du ventre assez largement d'un
roux subtestacé tranché. Les mâchoires et le menton sont testacés, les
palpes et la base des antennes d'un noir ou d'un brun de poix. Les élytres
sont plus visiblement chagrinées entre les points.
Cette variété, dont nous n'avons vu qu'un seul exemplaire et qui a tout
l'air d'une espèce distincte (toenianus, nobis), a été capturée en novembre,
aux environs de Lyon, en tamisant les feuilles mortes des forêts.
On doit rapporter au micans le Truquii de Peyron (Ann. Soc. Ent. Fr.
1858, 427) et peut-être Yobscuripennis de Stephens (M. Brit. V, 236).
5G. Pliilontlius fulvijpes. Fâbricius.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pub escent, noir, avec les
élytres d'un rouge clair, la bouche, la base des antennes et les pieds d'un
STAPHYLINIEKS. — î PhlloTlthllS 303
roux testacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine aussilarge
que long, rétréci en avant. Ëlytres et abdomen finement et assez, densement
ponctués. Pénultièmes articles des antennes à peine oblongs.
o" Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un grand espace triangulaire lisse, oblong,
au devant du sinus. Le 5° souvent subangulairement subéchancré dans le
milieu de son bord postérieur, avec l'espace au devant de l'échancrure
plus lissé. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement dilatés, le 2e un
peu plus fortement.
9 Le 6e arceau ventral à peine arrondi, le 5e entier, à leur bord apical.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles très-faiblement dilatés.
Staphylinus fulvipes, Fabricius, Ent. Syst. I, II, 526, 31 ; — Syst. El. II, 597, 40.
* — Gravenhorst, Micr. 24, 33 ; — Mon. 75, 66. — Latreille, Hist. Nat. Crust.
et Ins. IX, 314, 38. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 343, 59. — Mannerheim, Brach.
30, 75. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 402, 30.
Le Staphylin noir à étais fauves, Geoffroy, Hist. Nat. I, 365.
Philonthus fulvipes, Nordmann, Symb. 102, 89. — Erichson,Co1. March. I, 473, il;
— Gen. et Spec. Staph. 485, 96. — REDTENBACHER,Faun. Austr. 706, 37.— Heer,
Faun. Col. Helv. I, 270,46.— Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 528, 55.
— Kraatz, Ins. Deut.II, 614,52.— Thomson, Skand. Col. II, 166, 38.— Fauvel,
Faun. Gallo-Mén. III, 485, 60.
Variété a. Base des antennes et palpes d'un roux brunâtre. Pieds, surtout
les postérieurs, plus ou moins rembrunis.
Philonthus varipes, Mulsant et Rey, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1861, vin, 126; — Op.
Ent. XII, 1861 , 142.
Philonthus obscuripes, Brisout, Cat. Grenier, 1863, 34,43.
Long., 0m,0056 (2 1/2 1.); — larg., 0m,0011 (1/2 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec les
élytres d'un rouge clair; revêtu sur celles-ci el sur l'abdomen d'une fine
pubescence grise et modérément serrée.
. Tête ovale, moins large que le prothorax ; assez fortement sétosellée ;
d'un noir luisant; lisse, avec des points épars, parfois assez nombreux, en
arrière sur les côtés. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté,
entre les yeux, de 2 pores sôlifères assez forts, très-rapprochés, dont
l'interne un peu plus en arrière. Cou glabre, presque lisse, d'un noir lui-
364 BRÉVIPENNES
sant. Labre d'un brun de poix, sétosellé en avant. Parties de la bouche
d'un roux testacé, avec le dernier article des palpes souvent plus foncé.
Yeux assez grands, ovales-oblongs, plus ou moins obscurs.
Antennes suballongées, à peine plus longues que la tête et le prothorax
réunis ; à peine épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées
surtout vers leur base ; obscures, avec les 3 premiers articles d'un roux
testacé plus ou moins clair ; le 1er allongé, en massue à peine arquée :
les 2e et 3e obconiques : le 2e suballongé : le 3e un peu plus long : les 4e à
10e graduellement moins longs, subobeoniques : les 4e à 6e oblongs : les
suivants suboblongs, avec les pénultièmes à peine plus longs que larges :
le dernier ovale-suboblong, à peine échancré au bout et subacuminé infé-
rieurement.
Prothorax à peine aussi large que long; plus ou moins rétréci en avant;
un peu moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis et subarrondis; à peine arqué sur les côtés,
vu de dessus ; arrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs ; faiblement
convexe ; distinctement sétosellé, avec la longue soie latérale située sur le
rebord même ; d'un noir luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées
de 4 points médiocres, dont l'antérieur un peu plus écarté ; marqué de
plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 4 ou 5 autres points
semblables et épars. Repli d'un noir de poix, glabre, lisse.
Êcusson finement ponctué, finement pubescent, noir.
Élytres subcarrées ou à peine transverses, un peu plus longues que le
prothorax; un peu plus larges en arrière qu'en avant; subdéprimées;
finement, assez densement et subaspèrement ponctuées ; d'un rouge ver-
millon assez brillant, avec une fine pubescence grise et modérément serrée ;
à peine sétosellées, avec l soie plus longue vers l'écusson et 1 autre
derrière les épaules. Celles-ci subarrondies. Ailes blanches.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; faiblement arqué sur
les côtés et subatténué en arrière ; assez convexe sur le dos, avec les 3 pre-
miers segments subimpressionnés en travers à leur base ; assez fortement
sétosellé; finement et assez densement ponctué; d'un noir assez brillant,
avec une fine pubescence grise, assez longue et modérément serrée. Le
6° segment moins ponctué, moins pubescent, à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque glabre et presque lisse, avec les côtés
des tempes légèrement pubescents. Lame mésosternale à arête transver-
sale saillante, obtusément angulée, dépassant à peine le 1er tiers; à pointe
STAPHTLINIENS. — PhiloflthUS 3 H 5
terminale aiguë, parfois subémoussée au bout. Mêtasternutn à peine con-
vexe sur son milieu, parfois finement et obsolètement canaliculé sur sa
ligne médiane. Ventre convexe, un peu moins densement ponctué en
arrière, éparsement sétosellé, avec quelques soies plus longues vers
l'extrémité.
Pieds médiocres, subaspèrement pointillés, finement pubescents ; d'un
roux testacé parfois assez clair, avec les hanches un peu plus obscures.
Cuisses antérieures finement épineuses en dessous vers leur sommet ; les
postérieures un peu plus longues. Tibias antérieurs assez fortement épi-
neux en dehors. Hanches intermédiaires plus ou moins rapprochées.
Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, subégal
aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est assez commune, sous les pierres et les feuilles
tombées, au bord des rivières, dans presque toute la France.
Obs. Elle a tout à fait la forme du micans, dont on la croirait une variété
à élytres rouges. Mais les pénultièmes articles des antennes sont un peu
moins oblongs, avec la base de celles-ci plus largement testacée. La
ponctuation des élytres et de l'abdomen est un peu moins fine et un peu
moins serrée, et le sommet de ce dernier est généralement concolore, etc.
La variété a (varipes, nobis) offre les palpes, la base des antennes et
les pieds plus obscurs, ceux-ci parfois seulement en partie. Elle est parti-
culière aux provinces méridionales et elle se rencontre aussi sur les collines
de l'Auvergne et du Bourbonnais.
Peut-être doit-on appliquer au fulvipes le rubripennis de Stephens (M.
Brit. V, 239)?
57. Pliiloutlius saliiiug, Kiesenwetter.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir bril-
lant, avec les élytres d'un rouge clair, la bouche, le Ier article des antennes
et les pieds testacés. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine
aussi large que long, rétréci en avant. Élytres et abdomen finement et
densement ponctués. Pénultièmes articles des antennes oblongs.
o* Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse au devant
366 BRÉVIPENNES
du sinus. Le 5e à peine et subangulairement échancré dans le milieu de
son bord postérieur. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement
dilatés, le 2e à peine plus fortement.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical.
Tarses, antérieurs à 3 premiers articles presque simples ou à peine dilatés.
Philonthus sàlinus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1844, 347. — Redtenbacher,
Faun. Austr. 825. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 529,56. — Kraatz,
Ins. Deut. II, 613, 51.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 485, 59.
Long., 0*,0060 (2 3/4 1.) ; — lârg., 0m,00i2 (1/2 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un, noir brillant, avec
les élytres d'un rouge clair; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une
fine pubescence grise et modérément serrée.
Tête ovale, moins large que le prothorax, distinctement sétosellée;
d'un noir luisant ; lisse, avec des points épars et assez nombreux en
arrière et sur les côtés. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté,
entre les yeux, de 2 pores sétifères assez gros, rapprochés et transversa-
lement disposés. Cou glabre, presque lisse, d'un noir luisant. Labre d'un
noir de poix, fortement sétosellé en avant. Parties de la bouche d'un roux
testacé, avec le dernier article des palpes concolore.
Yeux assez grands, ovales-oblongs, obscurs, parfois grisâtres.
Antennes allongées, grêles, un peu plus longues que la tête et le pro-
thorax réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes ; éparsement
pilosellées, surtout vers leur base; obscures, avec le 1er article et là
base du suivant d'un roux testacé : le 1er allongé, en massue à peine
arquée : les 2e et 3e assez allongés, obconiques : le 3e à peine plus long que
le 2e : les 4e à 10e graduellement moins longs, subobeoniques : les 4e à
7e suballongés, les suivants oblongs : le dernier ovale-oblong, oblique-
ment subtronqué au bout, obtusément.acuminé inférieurement. •
Prothorax à peine aussi large que long; rétréci en avant; un peu moins
large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis et subarrondis ; à peine arqué sur les côtés, vu de
dessus ; subarrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs ; faiblement
convexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située sur
le rebord même ; d'un noir luisant, lisse, avec 2 séries dorsales compo-~
sées de 6 points assez fins, dont l'antérieur un peu plus écarté ; marqué
STAPHYLIMENS. PMlontllMS 367
de plus , de chaque côté, outre ceux de la marge, de 4 ou 5 autres points
semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson finement pointillé, finement pubescent, noir.
Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax , un peu plus
larges en arrière qu'en avant ; subdéprimées ; finement, densement et
subaspèrement ponctuées ; d'un rouge vermillon assez brillant, avec une
fine pubescence grise et modérément serrée ; légèrement sétosellées, avec
1 soie plus longue vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci
subarrondies. Ailes blanches.
Abdomen assez allongé, moins large que les élytres, subarcuément
atténué en arrière; subconvexe sur le dos , avec les 3 premiers segments
subimpressionnés en travers à leur base ; fortement sétosellé ; finement et
densement ponctué; d'un noir assez brillant, avec le sommet souvent
moins foncé, et une fine pubescence grise et modérément serrée. Le 6e seg-
ment moins ponctué, moins pubescent, à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps subaspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
assez brillant, avec le sommet du ventre souvent d'un brun roussâtre.
Dessous de la tête presque glabre et presque lisse. Lame mêsosternale à
arête transversale saillante, obtusément angulée, dépassant à peine le pre-
mier tiers ; à pointe terminale plus ou moins aiguë. Mêtasternum à peino
convexe sur son milieu, finement et obsolètement canaliculé sur sa ligne
médiane. Ventre convexe, moins densement ponctué en arrière; éparse-
ment sétosellé, avec les soies de l'extrémité plus longues.
Pieds médiocres, subaspèrement pointillés, légèrement pubescents, d'un
roux testacé, avec les hanches postérieures seules, rembrunies. Cuisses
antérieures finement épineuses en dessous vers leur sommet; les pos-
térieures un peu plus allongées. Tibias antérieurs fortement épineux en
dehors. Hanches intermédiaires rapprochées. Tarses postérieurs à
1er article beaucoup plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants
réunis.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se rencontre au bord des eanx
salées, dans le Languedoc et la Provence.
Obs. Elle est facile à confondre avec le Ph. fulvipes. Elle en est distincte
par une taille un peu plus grande et par son abdomen un peu plus anémié
en arrière. Les antennes, plus longues, ont leurs articles plus allongés,
avec le 1er seul, entièrement testacé. Le dernier article des palpes n'est
jamais obscurci, et les hanches antérieures et intermédiaires ne sont pas
368 BRÉVIPENNES
plus foncées que le reste des pieds. Les élytres et l'abdomen sont un peu
plus densemeut ponctués, etc.
58. Pliiloittlius rnbripennig, Kiesenwetter.
Allongé, subfusiforme, subdêprimê, finement pubescent, d'un noir bril-
lant, avec les élytres rouges, la bouche, la base des antennes et les pieds d'un
roux testacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci oblong, subrétréci
en avant, moins large que les élytres. Celles-ci finement et assez dense-
ment, abdomen tr'es-finement et densement, ponctués.
c* Le 6e arceau ventral angulairement échancré au sommet, avec un
espace triangulaire lisse au devant de l'échancrure.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommeU
Philonthus rubripennis, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1844, 846. — Redtenba-
cher, Faim. Austr. 825. — Fairmaire et Laboolbène, Faun. Ent. Fr. I. 529, 57. —
Kraatz, Ins. Deut. II, 612, 50. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 468, 36.
Philonthus lividipes, Baudi, Stud. Ent. 1,129.
Long., 0m,0056 (2 1/2 1.); — larg., 0m,0013 (1/2 1. fort).
Corps allongé, subfusiforme, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les
élytres rouges ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubes-
cence grise, assez longue, et assez serrée.
Tête ovale-suboblongue, moins large que le prothorax, sétosellée;
d'un noir luisant ; lisse, avec des points épars sur les tempes. Front large,
subconvexe, subfovéolé en avant, marqué de chaque côté, entre les yeux,
de 2 pores sétifères très-rapprochés et obliquement disposés, dont l'interne
beaucoup moindre et situé plus en avant. Cou glabre, presque lisse, d'un
noir luisant. Labre roux, fortement sétosellé en avant. Parties de la bouche
d'un roux testacé, avec la base des mandibules plus foncée.
Yeux assez grands, ovales-oblongs, obscurs, parfois micacés.
Antennes suballongées, assez grêles, environ de la longueur de la tête
et du prothorax réunis ; à peine épaissies ; finement duveteuses, éparse-
ment pilosellées vers leur base ; d'un roux brunâtre, avec le 1er article
d'un roux testacé; celui-ci en massue allongée : les 2e et 3e assez allon-
STAPHYLINIENS. PhiloîltllUS 369
gés, obconiques : le 3° à peine plus long que le 2e : les suivants gra-
duellement moins longs, obconiques, avec les pénultièmes non ou à peine
transverses : le dernier ovalaire, obliquement subéchancré au bout et
acuminé inférieureu.ent.
Prothorax oblong, graduellement rétréci en avant ; sensiblement moins
large en arrière que les élytres ; subtronqué au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis et largement arrondis ; presque droit sur les côtés ;
subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; subconvexe ; épar-
sement sétosellé ; à longue soie latérale située tout près du rebord ; d'un
noir luisant, parfois à peine métallique ; lisse, avec 2 séries dorsales
composées de 6 points assez fins, dont les extrêmes un peu plus écartés
des autres ; marqué de plus, de chaque côté, d; 4 points semblables et
épars. Repli roux, glabre, lisse.
Êcusson finement pointillé, finement pubescent, obscur.
Élytres subcarrées, de la longueur du prothorax ; graduellement sub-
élargies en arrière; subdéprimées; finement, assez densement et subrâ-
peusement ponctuées ; d'un rouge assez brillant ; finement pubescentes,
avec 1 soie redressée sur le côté des épaules et 1 autre vers l'écusson.
Epaules subarrondies.
Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ;
subarcuément atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 3 pre-
miers segments à peine impressionnés en travers à leur base; éparsement
sétosellé ; très-finement et densement ponctué ; d'un noir peu brillant,
avec le sommet moins foncé ; assez longuement et assez densement
pubescent. Le 6e segment moins pubescent, plus lisse, subarrondi au
sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
assez brillant, avec le sommet du ventre roux. Dessous de la tête lissf,
presque glabre. Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux
testacé. Cuisses postérieures assez grêles. Tibias antérieurs épineux en
dehors. Tarses postérieurs à 1er article sensiblement plus long que le
dernier, un peu moins long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Cette rare espèce, particulière à l'Allemagne, se retrouve en
Provence et dans la Guienne, au bord des ruisseaux, sous les détritus.
Ons. Elle diffère du micans par sa couleur, des fulvipes et salinus par
son prothorax plus oblong, plus droit sur les côtés, plus étroit relative-
br. 24
370 BRÈVIPENNES
ment aux élytres; celles-ci sont plus courtes, plus élargies en arrière, etc.
Les élytres et les pieds sont parfois d'un roux plus ou moins foncé.
Nous plaçons ici une espèce non encore signalée en France :
Pliilonthus lnxurians, Erichson.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, légèrement pubescent, d'un noir
brillant, avec les élytres bleues et le dernier article des antennes testacé.
Tête et prothorax lisses, luisants, sub métalliques : celui-ci suboblong,
subrétréci en avant, un peu moins large que les élytres. Celles-ci et
l'abdomen assez finement et modérément ponctués.
d" Le 6e arceau ventral sensiblement sinué au sommet, avec un espace
lisse au devant du sinus. Tarses antérieurs à 3 premiers articles assez
fortement dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs à 3
premiers articles légèrement dilatés.
Philonthus luxurians, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 491, 106.
Long. , 0m,C066 (3 1.) ; — larg. , 0m,00i 1 (1/2 1.).
Patrie. La Corse. (Collection Revelière).
Obs. Cette jolie espèce ressemble aux rufimanus, alcyoneus et suavis,
dont elle se distingue par la couleur testacêe du dernier article des antennes
et par les séries dorsales du prothorax composées de 6 points.
VIe SECTION. - Séries dorsales du prothorax de plus de 6 points.
Obs. Dans cette section, le dernier article des palpes est variable,
tantôt allongé et fusiforme, tantôt suballongé et conico-fusiforme, néan-
moins toujours plus long que le précédent. Le dernier des labiaux suit les
mêmes modifications que celui des maxillaires. La lame mésosternale
offre son arête transversale plus ou moins saillante^ arquée ou subangulée,
descendue jusqu'au tiers seulement; st pointe est plus ou moins prolon-
gée, parfois mousse, d'autres fois plus ou moins aciculée. Les hanches
intermédiaires sont légèrement distantes; Les tarses antérieurs, plus for-
STAPHYL1NIENS. PhiloiltflUS 371
tement dilatés chez les tf que chez les 9 , sont rarement simples dans
les 2 sexes. Les postérieurs ont leur 1er article subégal au dernier, un peu
moins long que les 3 suivants réunis, qui sont oblongs et subnoueux.
La tète est variable, le prothorax peu ou à peine rétréci en avant.
Cette section est restreinte à un très-petit nombre d'espèces, très-
disparates et dont voici les différences :
a Elytres noires ou d'un noir submélallique. Antennes obscures,
concolores. Tarses brunâtres. Taille assez grande.
b Tibias antérieurs droits. Tête à peine moins large en arrière.
Antennes à peine épaissies. Prolhorax assez fortement et
modérément ponctué sur les côtés. Élytres noires. Tarses
antérieurs plus ou moins dilatés . punctus.
bb Tibias antérieurs subarqués. Tête sensiblement rétrécie en
arrière. Antennes visiblement épaissies. Prothorax fortement et
éparsement ponctué sur les côtés. Élytres submétalliques.
Tarses antérieurs simples puella (1).
aa Élytres d'un rouge vermillon, à base noire. Base des antennes
et pieds d'un rouge testacé. Tibias antérieurs droits. Taille
petite DIMIDIÀTIPENNIS.
5». Philonthus punctus, Gravenhorst.
Allongé, peu convexe, subéparsement pubescent, d'unnoir brillant, avec
la bouche et les tarses brunâtres. Tête et prothorax luisants : celui-ci sub-
carré, subrétréci en avant, assez fortement et modérément ponctué sur
les côtés. Élytres et abdomen assei> fortement ponctués, ce dernier moins
densement. Antennes à peine épaissies, à pénultièmes articles non trans-
verses. Tibias antérieurs droits.
o* Le 6e arceau ventral sensiblement et subangulairement sinué dans
le milieu de son bord apical, avec un léger espace lisse au devant du
sinus. Le 5e souvent à peine échancré dans le milieu de son bord posté-
rieur Tarses antérieurs à 1er article assez fortement, les 2e et 3e forte-
ment, le 4e faiblement, dilatés. Tête à peine moins large que le pro-
thorax.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple j à leur bord apical
(1) Le P. puella parait ici paradoxal. Il a un peu le port de l'Hesperus rufipennis,
mais les caractères génériques sont ceux des Philonthus.
372 BRÉVIPEJNNES
Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés. Tète un peu
moins large que le prothorax.
Staphylinus punctus, Gravenhorst, Micr. 20, 22; — Mon. 85, 75. — Boisduval
et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 393, 14.
Staphylinus punctatus, Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 309, 29.
Staphylinus multipunctatus . Mannerheim, Brach. 31, 79.
Philonthus multipunctatus, Nordmann, Symb. 106, 95.
Philonthus punctus, Erichson, Col. March. I, 477, 47; — Gen. et Spec. Slaph. 498,
120. — Redtenbacher, Faun. Austr. 707, 40. — Heer, Faun. Col. Helv. I, Sa71,
51. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 529, 58. — Kraatz, Ins. Deut.
II, 618, 59. — Thomson, Skand. Col. II, 161, 23.
Philonthus punctatus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 445, 10.
Long., 0m,0087 (4 1.); — larg.,0m,0011 (1 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir bri lant ; revêtu sur les élylres et
l'abdomen d'une fine pubescence grise el peu serrée.
Tête en carré subarrondi, non ou à peine moins large en arrière; dis-
tinctement sétosellée ; éparsement pubescente postérieurement, sur le
vertex et sur les tempes ; assez fortement et modérément ponctuée sur
les côtés ; d'un noir assez luisant. Front irès-large, subconvexe, creusé
entre les yeux, de 4 pores un peu plus gros que les points, subtransversa-
lemeni disposés : les externes situés contre le bord interne des yeux, à
soie très-longue : les intermédiaires un peu plus écartés, à soie courte ;
offrant en outre, en avant, quelques autres soies assez longues. Vertex
paré, de chaque côté, d'une très-longue soie. Cou glabre, presque lisse,
noir, brillant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant.
Parties de la bouche brunâlres.
lieux grands, ovales-oblongs, obscurs ou parfois grisâtres.
Antennes suballongées, à peine aussi longues que la tête et le prothorax
réunis; subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubescentes et
éparsement pilosellées ; obscures, avec l'articulation des premiers articles
parfois roussâtre ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obco-
niques : le 2e suballongé : le 3° allongé, plus long que le 2e : les suivants
graduellement plus courts, non contigus : les 4e à 7e suballongés ou
oblongs, subcylindrico-coniques : les pénultièmes suboblongs, avec les
9e et 10e cependant à peine plus longs que larges : le dernier ovale-
oblong, obliquement tronqué au bout et acuminc inférieurement.
Prothorax subcarré, subrétréci en avani ; m«ins large en arrière que
STAPHTLINIENS. - PhUonlhUS 373
les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antéripiirs infléchis ci
subarrondis; faiblement ou à peine arqué sur les côtés, vu de dessus,
avec ceux-ci, vus latéralement, largement sinués au devant des angles
postérieurs, qui sont très-obtus ; subarrondi a sa base; légèrement con-
vexe ; distinctement sétosellé, avec la longue soie la érale située contre le
rebord même ; d'un noir assez luisant; presque lisse ou très-finement cha-
griné (1), avec 2 séries dorsales un peu irrégulière-;, composées de 10
à 12 points assez forts, parfois géminés, avec les parties latérales couvertes
de points semblables, sans ordre et modérément serrés. Repli no\r, glabre,
lisse.
Êcusson finement chagriné, ponctué, pubescent, noir.
Élytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax; subdé-
primées ou à peine convexes; assez fortement et densement ponctuées;
d'un noir brillant et parfois submétallique, avec une pubescence grise,
bien distincte et peu serrée ; à peine sétosellées, avec 1 soie plus longue
vers l'écusson, et 1 autre sur le côté des épaules. Celles-ci étroitement
arrondies. Ailes enfumées.
Abdomen suballongé, un pou moins large que les élytres ; à peine arqué
sur les côtés ; un peu atténué tout à fait en arrière ; assez convexe sur le
dos, avec les 3 premiers segments subimpressionnés en travers à leur
base ; éparsement sétosellé, avec des soies plus longues sur les côtés ; assez
fortement et peu densement ponctué ; d'un noir brillant , avec une pube-
scence un peu plus longue et encore moins serrée que celle des élytres.
Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps suba?pèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque glabre, très-éparsement ponctué.
Lame mèsosternale à arête transversale saillante, arquée, atteignant à
peine le premier tiers ; à pointe terminale plus ou moins prolongée, très-
aiguë. Métasternum à peine convexe sur son milieu, parfois obsolètement
canaliculé sur sa ligne médiane. Ventie convexe, éparsement sétosellé,
avec les soies de l'extrémité plus longues.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués; finement pubescents. noirs,
avec les tarses d'un brun parfois roussâtre. Cuisses antérieures finement
épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures plus allongées.
Tibias antérieurs assez fortement épineux en dehors. Hanches in terme -
(1) La tète, le cou et le prothorax paraissent très-finement chagrinés, quand on les
examine avec une forte loupe.
374 BRÉVIPENNES
diaires un peu écarlées. Tarses postérieurs à 1er article subégal au der-
nier, presque égal aux 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce est assez commune, sous les détritus, dans les
lieux marécageux, dans les environs de Paris et de Lyon, la Flandre, le
Languedoc, la Provence, etc.
Obs. Elle est de la taille des plus grands exemplaires du Ph. ebeninus,
dont elle a la tournure, mais elle est plus noire, et surtout la ponctuation
du prothorax est bien différente, ainsi que celle de la tête.
GO. Philonthus ptiella. Nordmann.
Allongé, peu convexe, subéparsement pubescent, d'un noir brillant,
avec les élytres submétalliques, la bouche et les tarses brunâtres. Tête et
prothorax luisants : celui-ci subcarré, à peine rétréci en avant, fortement
et éparsement ponctué sur les côtés. Élytres et abdomen assez fortement
ponctués, ce dernier un peu moins densement. Antennes sensiblement
épaissies, à pénultièmes articles transverses. Tarses antérieurs simples.
Tibias antérieurs subarqués.
<f Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical. Tête transverse, plus large que le prothorax.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tête suborbicu-
laire, à peine aussi large que le prothorax.
Staphylinus punctus, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 346, 62. — Mannerbeim, Brach. 31,
78.
Philonthus punctus, Nordmann, Symb. 106, 04.
Philonthus puella, Nordmann, Symb. 101, 87.— Erichson, Col. March. I, 472, 89;
— Gen. et Spec. Staph. 493, 10. — Kraatz, Ils. Deut. II, 620, 60.— Thomson,
Skand. Col. II, 162, 24.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 446, 11.
Philonthus parumpunctat'us, Ekichson, Gen. et Spec. Staph. 499, 12t.— Fairmaire
et Laroulbène, Faun. Ent. Fr. I, 529, 59.
Long., 0m,0075 (3 1/2 1.) ; — larg., 0n\0019 (4/5 h).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres submé-
talliques; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une finepubescence grise
et peu serrée.
STAPHYLTNFENS — PlliloilthuS . 375
Tète plus ou moins grande, sensiblement rétrécie en arrière, distinctement
sétosellée; pnbescente sur les tempes; fortement et grossièrement ponc-
tuée (1) sur les côtés ; d'un noir luisant. Front très-large, subconvexe,
creusé entre les yeux de A pores à peine plus gros que les points : les
externes un peu écartés du bord interne des yeux, à soie très-longue : les
internes non ou à peine plus distants, situés plus en arrière, à soie plus
courte (2). Vertex paré de chaque côté d'une très-longue soie. Cou glabre,
obsolètement pointillé sur les côtés, d'un noir brillant. Labre d'un noir
brillant, fortement sétosellé en avant. Parties de la bouche brunâ
Yeux assez grands, subovales, obscurs, lavés de gris, séparés du pro-
thorax par un intervalle très-grand.
Antennes peu allongées, plus courtes que la tête et le pvothorax réunis ;
sensiblement épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées,
surtout vers leur base; noires; à 1er article allongé, en massue subarquée :
les 2e et 3e suballongés, obconiques : le 3e à peine plus long que le 2e :
les suivants graduellement plus courts, subobconiques : le 4e suboblong :
le 5e environ aussi large que long : les 6e à 10e sensiblement transverses,
avec les pénultièmes un peu plus fortement : le dernier ovalaire, sub-
échancré au bout, obtusément acuminé intérieurement.
Prothorax subcarré, à peine rétréci en avant; un peu moins large en
arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
infléchis et arrondis ; à peine arqué sur les côtés, vu de dessus, avec
ceux-ci, vus latéralement, subsinués au devant des angles postérieurs, qui
sont très-oblus; subarrondi à sa bise; faiblement convexe ; éparsement
sétosellé, avec la longue soie latérale située sur le rebord même; d'un noir
luisant ; presque lisse, avec 2 séries dorsales un peu irrégulières, composées
de 8 forts points, les antérieurs et postérieurs souvent géminés, et les par-
ties latérales couvertes de points semblables, épars ou disposés par groupes.
Repli d'un brun roussâtre, glabre, lisse.
Écusson pointillé, pubescent, noir.
Élytres transverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus lon-
gues ; subdéprimées; assez fortement, densement. et subrâpeusement
ponctuées ; d'un noir brillant et submétallique, avec une pubescence grise,
peu ou modérément serrée ; éparsement sétosellées, avec 1 soie plus
(1) Cette ponctuation est éparse et parfois {çf) disposée par groupes.
(2) Le devant du front est quelquefois faiblement impressionné sur son milieu,
avec quelques petits points obsolètes.
376 BRÉVIPENNES
longue vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci étroite-
ment arrondies.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres; à peine arqué sur les
côtés et un peu atténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le dos, avec
les 3 premiers segments subimpressionnés en travers à leur base ; éparse-
ment sétosellé, avec les soies des côtés beaucoup plus longues ; un peu
moins fortement ponctué que les élytres, avec la ponctuation un peu moins
serrée en arrière; d'un noir assez brillant; à pubescence assez longue et
peu serrée. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèreraent ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le 6e arceau ventral et le sommet du précédent souvent d'un
roux de poix. Dessous de la tête presque glabre, éparsement pointillé à sa
base, avec les tempes pubescentes sur les côtés. Lame mésosternale à
arête transversale saillante, fortement arquée, située vers le tiers antérieur;
à pointe terminale plus ou moins prolongée, souvent subaciculée, relevée,
rugueuse et pubescente vers son sommet. Métasternum à peine convexe
sur son milieu, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre con-
vexe, éparsement sétosellé, à soies de l'extrémité plus longues.
Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs, avec
les tarses souvent brunâtres. Cuisses antérieures assez fortement épineuses
en dessous vers leur sommet ; les postérieures suballongées. Tibias anté-
rieurs subarqués, fortement épineux en dehors. Hanches intermédiaires
légèrement écartées. Tarses postérieurs à 1er article aussi long ou à peine
plus long que le dernier, un peu plus court que les 3 suivants réunis ; les
antérieurs simples dans les 2 sexes.
Patrie. Cette espèce se trouve, en automne, dans les bouses, au mont
Pilât et dans les Hautes-Pyrénées.
Obs. Elle est un peu moins allongée que le Ph. punctus, avec les élytres
plus courtes et plus métalliques. La tête est plus grosse, plus rétrécie en
arrière. La ponctuation des côtés de celle-ci et du prothorax est plus forte
et moins serrée. Les antennes, moins allongées, sont plus épaissies, avec
leurs pénultièmes articles transverses. Les tibias antérieurs sont plus (<f)
ou moins (?) arqués, avec leurs tarses simples dans les 2 sexes, etc.
Les Watsoni et minax de Stephens (lll. Brit. £40 et 241) sont peut-être
synonymes du puella?
STAPHYL1NIENS. PhilOïlthUS 377
<»l Philontlius dimidiatipennis, Erichson.
Allongé, sublinéaire, peu convexe, légèrement pubescent, d'un noir
luisant, avec les deux tiers postérieurs des élytres d'un rouge vermillon,
la bouche, labase des antennes et les pieds d'un roux testacé. Tête et pro-
thorax luisants : celui-ci suboblong, à peine rétréci en avant, très-épar-
sement ponctué sur les côtés. Élytres assez fortement et assez densement,
abdomen finement et densement, ponctués. Tibias antérieurs droits.
a" Le 6e arceau ventral sensiblem-nt et subangulairement échancré dans
le milieu de son bord apical, avec l'échancrure bordée d'une légère mem-
brane pellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement dilatés,
le 2e un peu plus fortement.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs
à 3 premiers articles assez fortement dilatés.
Philonthus dimidiatipennis, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 500, 123. — Fairmaire
et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 530, 60.— Kraatz, Ins. Deut. II, 621, 60-61.—
Jacquelin dj Val, Gen. Col. Eur. Staph. pi. 14, fig. 69.— Fauvel, Faun. Gallo-
Rnén. III, 464, 31.
Long., O^.OOeO (2 2/3 1.); — larg., 0m,0010 (1/2 1.).
Corps allongé, sublinéaire, peu convexe, d'un noir brillant, avec les
élytres parées d'une grande tache d'un rouge vermillon, occupant environ
leurs deux tiers postérieurs; revêtu sur celles-là et sur l'abdomen d'une
fine pubescence grise et peu serrée.
Tête subovale, à peine moins large que le prothorax ; éparsement séto-
sellée; pubescentesurles tempes; assez foriement et modérément ponctuée
sur les côtés; d'un noir luisant. Front large, faiblement convexe, marqué
entre les yeux de 4 pores sétifères à peine plus gros que les points : les
externes situés contre le bord interne des yeux, à soie très-longue : les
intermédiaires plus écartés entre eux, à peine plus en arrière, à soie plus
courte. Vertex paré de chaque côté d'un pore à soie très -longue. Cou
glabre, obsolètement pointillé sur les côtés, d'un noir brillant. Labre d'un
noir brillant, sétosellé en avant. Parties de la bouche d'un roux testacé,
avec le sommet des mandibules et des palpes souvent plus foncé.
378 ERÉVIPENNES
Yeux médiocres, subovales, obscurs ou grisâtres.
Antennes peu allongées, à peine aussi longues que la tête et le prothorax
réunis; faiblement épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilo—
sellées vers leur base; obscures, avec les 2 ou 3 premiers articles d'un
roux testacé; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e suballongés,
obconiques : le 3e à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement
un peu plus courts, subobconiques : les 4e à 6e suboblongs : les 7e à 10e
à peine aussi larges que longs, avec les pénultièmes ( Ç ) paraissant parfois
subtransverses, vus de côté : le dernier ovalaire, subéchancré au bout,
subacuminô inférieurement.
Prothorax suboblong, à peine rétréci en avant ; un peu moins large en
arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
infléchis et subarrondis; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés, vu de
dessus; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; faiblement
convexe; éparsement sétoseilé, avec la longue soie latérale située contre
le rebord même; d'un noir luisant; presque lisse, avec 2 séries dorsales
un peu irrégulières, composées de 6 à 8 points assez fins, dont l'antérieur
plus écarté et les postérieurs souvent géminés, et les parties latérales
couvertes de 6 ou 7 points semblables et épars. Repli brunâtre, glabre,
lisse.
Êcusson pointillé, pubescent, noir.
Élytres en carré à peine oblong; un peu plus longues que le prothorax;
subdéprimées; assez fortement et assez densement ponctuées; d'un rouge
vermillon brillant, avec le tiers basilaire noir, cette dernière couleur des-
cendant un peu sur les côtés et souvent prolongée sur la suture jusque
près du sommet ; parsemées d'une fine pubescence grise ; éparsement
ciliées à leur bord apical ; à peine sétosellées, avec 1 longue soie vers
l'écusson et 1 autre derrière les épaules . Celles-ci arrondies . Ailes
blanches.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres; subparallèle ou à
peine arqué sur les côtés; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers
segments étroitement impressionnés en travers à leur base; éparsement
sétoseilé, avec les soies des côtés plus longues; plus finement et plus den-
sement ponctué que les élytres; d'un noir assez brillant, avec une fine
pubescence grise et modérément serrée. Le 6e segment moins ponctué,
moins pubescent, subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
assez brillant, avec le sommet du ventre souvent brunâtre. Dessous de la
staphyliniens. — Rcibigus 379
tête presque glabre, éparsement ponctué. Lame mésosternale presque lisse,
à arête transversale assez fine, subangulée, ne dépassant pas le 1er tiers;
à pointe terminale tès-aiguë, assez prolongée, acérée. Métasternum à
peine convexe sur son milieu, finement canaliculé sur sa ligne médiane.
Ventre convexe, éparsement sétosellô, avec quelques soies plus longues
vers le sommet.
Pieds suballongés, pointillés, finement pubescents, d'un roux testacé,
avec les hanches postérieures plus foncées. Cuisses antérieures finement
épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures un peu plus
longues. Tibias antérieurs droits, peu ou éparsement épineux en dehors.
Hanches intermédiaires plus ou moins rapprochées. Tarses postérieurs à
1er article subégal au dernier, un peu moins long que les 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce se prend sur tout le littoral de la Méditerranée,
sous les détritus et sous les pierres.
Obs. Sa taille et sa couleur la distinguent suffisamment des espèces
précédentes, auxquelles elle ressemble peu. Elle a plutôt la tournure du
fulvipes.
La tache basilaire noire des élytres, rarement lrès-re<treinte, s'étend au
moins jusqu'au premier tiers, quelquefois jusqu'à la moitié et même, dans
ce dernier cas, la partie rouge est parfois nébuleuse.
Genre Rabigus , Rabige , Mulsant et Rey.
Étymologie : anagramme de Gabrius.
Caractères. Corps allongé, subatténué en avant, subconvexe, ailé, fine-
ment pubescent.
Tête assez grande, saillante, subovale, un peu moins large que le pro-
thorax, portée sur un col court et assez étroit. Tempes non rebordées sur
les côtés. Èpistome sublronqué au sommet. Labre court, subbilobé. Man-
dibules assez saillantes, subfalciformes, acérées, dentées vers le milieu de
leur côté interne, croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés,
à ier article court : les 2e et 3e assez épais, obconiques, subégaux : le der-
nier exactement conique, à peine aussi long que le précédent. Palpes
labiaux petits, à 1er article assez court : le 2e épais, obconique : le der-
nier presque conique, à peine plus long et presque aussi épais que le
380 BRÉVIPENNES
2e. Menton grand, trapéziforme, rétréci et submembraneux en avant,
tronqué au sommet.
Yeux petits ou médiocres, subarrondis ou subovales, séparés du cou
par un intervalle un peu plus grand que leur diamètre.
Antennes suballongées, un peu épaissies, à 1er article allongé, en
massue : les 2e et 3e suballongés, obconiques, subégaux : les suivants
graduellement un peu plus courts, subcontigus, avec les pénultièmes
subtransverses ou transverses : le dernier courtement ovalaire, subéchancré
au bout.
Prothorax suboblong, subparallèle, moins large que les élytres ; paré
sur le dos de 2 séries de 6 points ; tronqué au sommet; à angles antérieurs
non saillants ; arrondi à sa base ; très-finement rebordé sur celle-ci et
sur les côtés (1); à rebord latéral subsinueusement infléchi d'arrière en
avant. Repli assez étroit, incliné, visible vu de côté, sans opercule pro-
thoracique.
Êcusson grand, triangulaire.
Élytres subtransverses, environ de la longueur du prothorax ; à peine
et simultanément échancrées à leur bord apical ; subarrondies à leur
angle postéro-externe ; à peine rebordées sur la suture. Repli étroit, mé-
diocrement infléchi. Épaules peu saillantes.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant
entre celles-ci un angle à disque gibbeux, à sommet très-ouvert, obtus et
émoussé. Mésosternum à lame médiane triangulaire, traversée vers son
1er tiers par une arête subarquée, saillante ; à sommet aigu, à peine pro-
longé jusqu'à la moitié des hanches intermédiaires. Médiépisternums
grands, séparés du mésosternura par une très-fine suture transversale et
subarquée. Médiépimères allongées, assez étroites. Métasternum court,
fortement échancré au devant des hanches postérieures ; prolongé entre
celles-ci en un lobe assez saillant, corné, explané, incisé dans son milieu ;
avancé entre les intermédiaires en angle très-ouvert, à peine prononcé et
subarrondi. Postépisternums étroits, divergeant un peu en arrière du repli
des élytres. Postépimères médiocres ou assez grandes, triangulaires.
Abdomen assez allongé, subatténué tout à fait en arrière ; fortement
rebordé sur les côtés; à 4 premiers segments subégaux ou graduellement
à peine plus longs, et le 5e un peu plus grand : le 6e assez saillant, rétrac-
tile : celui de l'armure enfoui, émdiant souvent 2 lanières étroites. Ventre
(i) La longue soie des côtés est placée contre !e rebord latéral même.
staphyliimens. — Rabigus 881
à arceaux subégaux, le 5e parfois à peine plus grand : le 6e assez saillant,
réiractile.
Hanches antérieures grandes, environ de la longueur des cuisses, tres-
saillantes, contiguës au sommet. Les intermédiaires un peu moindres,
conico subovales, peu saillantes, rapprochées. Les postérieures médiocres,
peu saillantes, faiblement écartées à leur base, divergentes au sommet, en
cône court et mousse; à lame supérieure étranglée vers son 1er tiers; à
lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds médiocres, peu robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéifor-
mes; les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands, subcunéiformes.
Cuisses subcomprimées, atténuées vers leur extrémité ; les postérieures
plus longues, plus grêles, sublinéaires ; les antérieures à peine ou non
spinosules en dessous vers leur sommet. Tibias subélargis de la base à
l'extrémité, éparsement épineux, munis au bout de leur tranche inférieure
de 2 éperons grêles, l'interne un peu plus long; les antérieurs plus courts,
à peine épineux en dehors. Tarses antérieurs courts, à 3 premiers articles
subdéprimés, fortement (çf) ou légèrement ( Ç ), mais subgraduellement
un peu moins dilatés, et le 4e simplement triangulaire. Les intermédiaires
et postérieurs plus ou moins allongés, subatlcnués vers leur extrémité, à
1er article allongé, presque 2 fois aussi long que le dernier, subégal aux
3 suivants réunis : ceux-ci oblongs, graduellement moins longs : le dernier
assez grêle, sublinéaire ou à peine en massue, un peu moins long que les
2 précédents réunis. Ongles petits, très-grèles, à peine arqués.
Obs. Les espèces de ce genre, assez agiles, vivent dans les lieux humides,
parmi les détritus.
Cette coupe générique, que nous avons cru devoir créer aux dépens du
genre Philonthus, se distingue aisément de celui-ci par la structure des
palpes, surtout des maxillaires, dont le dernier article, exactement conique,
est à peine aussi long que le précédent. Le dernier article des palpes
labiaux esta peine plus long que le 2e.
La présence des ailes sous les élytres, qui sont bien moins courtes,
sépare suffisamment les Piabigus du genre Gefyrobius.
Deux espèces, à forme homogène mais à couleur différente, rentrent
dans notre genre Rabigus. En voici les distinctions :
a Corps noir, avec le prothorax et les élytres rouges : celles-ci rembrunies
à leur base. Yeux petits, subarrondis tenuis.
aa Corps noir, avec les élytres submétailiques. Feux médiocres, subovalcs. ruLLis.
382 BRÉVIPENKES
1. Raltigus tennis 9 Fabricius.
Allongé, subconvexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la
base des antennes et les pieds roux, le prothorax et les êlytres d'un rouge
clair, et celles-ci rembrunies à leur base. Êlytres finement et assez den-
sement pointillées, à peine aussi longues que le prothorax : celui-ci sub-
oblong, subparallèle. Abdomen finement et densement pointillé.
<f Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace Iriangulaire, allongé, lisse,
au devant du sinus. Les 3 premiers articles des tarses antérieurs forte-
ment dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral simple. Les 3 premiers articles des tarses
antérieurs très-légèrement dilatés.
Staphylinus tenuis, Fabricius, Ent. Syst. I, II, 528, 43 ; — Syst. El. II, 599, 83.
— Gravenhorst, Micr. S9, 58; — Mon. 72, 59. — Latreille, Hist. Nat. Crust.
et Ins. IX, 322, 63. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 403, 32.
Paederus, dimidiatus, Panzer, Faun. Germ. 27, 24; — Ent. Germ. 362, 3.
Philonthus tenuis, Nordmann, Symb. 103, 91. — Erichson, Col. March. I, 474, 42;
— Gen. et Spec. Staph. 488, 101. — Redtenbacher, Faun. Austr. 706, 36. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 270, 46. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr.
I, 528, 54. — Kraatz, Ins. Deut. II, 617, 58. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. m,
477, 48.
Philonthus gracilis, Letzner, Arb. Ver. Ges. 1846, 78.
Variété a. Êlytres presque entièrement enfumées.
Long., 0m,0052 (2 1/3 1.) ; — larg., Om,0007 (1/3 1.).
Corps allongé, subconvexe, d'un noir brillant, avec le prothorax et les
êlytres d'un rouge clair et celles-ci plus ou moins rembrunies à la base ,
recouvert sur ces dernières et sur l'abdomen d'une fine pubescence grise
et assez serrée.
Tête subovale, subrétrécie en arrière* un peu moins large que le pro-
thorax; éparsement sétosellée; d'un noir brillant; lisse sur son disque,
mais finement et subéparsem^nt ponctuée en arrière sur le vertex et sur
les tempes. Front très -large, subconvexe, marqué en avant de 4 pores
subtransversalement disposés : les externes sétifères, situés contre le
staphylimens. — Rabigus 383
bord inlerne des yeux : les intermédiaires beaucoup plus écartés entre
eux, beaucoup plus tins, à soie plus courte et souvent caduque. Cou lisse,
glabre, d'un noir brillant. Labre noir. Mandibules et palpes d'un brun
de poix, parfois un peu roussâtres à leur base.
Yeux petits, subarrondis, obscurs ou grisâtres.
Antennes snballôngées. un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis; visiblement subépaissies ; éparsement pilosellées vers leur base ;
noires, avec le 1er article roux, et le 2e parfois d'un roux de poix à sa
base ; le 1er allongé, épaissi en massue : les 2e et 3e suballongés, obeo-
niques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et un
peu plus épais : le 4e subcarré : le 5e à peine, les 6e à 10° légèrement
transverses, vus de côté, avec les pénultièmes plus sensiblement : le der-
nier courtement ovalaire, subtronqué ou subéchancré au bout et acuminé
i nférieurement.
Prothorax suboblong, subparallèle, plus étroit que les élytres ; tronqué
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; presque
droit sur les côtés ; arrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs ;
convexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés située sur
la marge même; d'un rouge clair et très-brillant; lisse, avec 2 séries
dorsales composées de 6 points assez fins, dont celui du sommet un peu
plus écarté ; marqué de plus, sur les côtés, outre ceux de la marge (1),
de 5 autres points semblables, épars et distants. Repli roux, lisse, glabre.
Écusson pointillé, pubescent, d'un noir de poix brillant.
Élytres subtransverses, à peine aussi longues que le prothorax ; subdé-
primées ou à peine convexes; finement, subaspèrement et assez densement
pointillées; d'un rouge clair et assez brillant, avec la base plus ou moins
largement rembrunie ; finement et modérément pubescentes, avec 1 lon-
gue soie obscure et redressée sur les épaules et 1 autre semblable de
chaque côté del'écusson. Épaules étroitement arrondies.
Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres ;
subarqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière ; assez fortement
convexe sur le dos ; éparsement sétosellé; finement et densement pointillé;
d*un noir assez brillant; à pubescence un peu plus longue et un peu plus
serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins pubescent, moins ponc-
tué, à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps densement pointillé, finement pubescent, d'un noir
(1) Les points de la marge ne sont point situés sur le rebord latéral même.
384 BRÉVIPENNES
ass( z brillant, avec i'antépectus et le médipectus d'un roux testacé. Dessous
de la tête glabre, presque lisse ou à peine ponctué. Mêtasternum sub-
dcpriœé sur son milieu. Ventre convexe, à peine sétosellé.
Pieds médiocres, finement pointillés, très-finement pubescents, d'un
roux parfois assez obscur, avec les hanches, cuisses et trochanters anté-
rieurs et intermédiaires toujours plus pâles. Cuisses postérieures allongées,
sublinéaires. Tarses postérieurs à peine moins longs que les tibhs, à
1er article notablement plus long que le dernier.
Patrie. Cette espèce se prend sous le> piarres et sous 1rs détritus, en
Alsace, dans le Dauphinô, dans la G;iiennp, les Pyrénées, etc. Elle n'est
pas rare aux environs de Lyon, dans les îles du Rhône.
Obs. Quelquefois la base du 2° article des antennes est plus ou moins
rous-âtre, mais très-rarement l'article enùer est de cette couleur. La partie
rembrunie des élytres, souvent éiendue jusqu'à la moitié de leur longueur,
envahit parfois presque toute leur surface, moins 1; bord apical qui reste
un peu roussâtre.
9. liabigus piillus , Nordmann.
Allongé, subconvexe, finement, pub es cent, d'un noir brillant, avec les
élytres subinétalliques. Celles-ci assez finement et assez densement ponc-
tuées, de Isl longueur du prothorax : celui-ci suboblong, subparallèle.
Abdomen finement et assez densement pointillé.
çf Le 63 arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire, assez allongé,
lisse, au devant du sinus. L^s 3 premiers articles des tarses antérieurs
fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral simple. Les 3 premiers articles des tarses anté-
rieurs légèrement dilatés.
Philonlhus pullus, Nordmann, Syrab. 104, 92. — Erichson, Col. March, I, 475, 43;
— Gen. et Spec. Staph., 488, 102. — Redtenbachlr, Faun. Austr. 705, 35. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 583, 48. — Fairmaike et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I,
527, 49. — Iùuatz, Ins. Deut. II, G17, 57. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
477, 47.
Long., Om,Q052 (2 1/3 1.) ; — lnfg., 0,n, 0007 (1/3 !•).
STAPHYLiNiEiNS. — Rabigus 385
Corps allongé, subconvexe, d'an noir brillant, avec les élylres un peu
métalliques; recouvert sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence
grise et médiocrement serrée.
Tête subovale.'rétrécie en arrière, un peu moins large que le prothorax;
éparsement et longuement sétosellée, d'un noir brillant; lisse sur son
disque mais finement et modérément ponctuée en arrière et sur les tempes.
Front très-large, subconvexe, paré en avant de 4 pores sétifères transver-
salement-disposés : les externes situés tout près du bord interne des yeux,
les intermédiaires beaucoup plus écartés entre eux, beaucoup plus tins
Cou lisse, glabre, d'un noir brillant. Labre noir. Mandibules et palpes d'un
noir de poix.
Yeux médiocres, subovales, plus ou moins obscurs.
Antennes suballongées, à peine plus courtes que la tête et le prothorax
réunis; subêpaissies; légèrement pilosellées vers leur base; entièrement
noires ; à 1er article allongé, épaissi en massue : les 2e et 3e suballongés,
obeoniques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et
un peu plus épais : les 4e et 5e presque carrés : les 6° et 7e à peine, les
8e à 10e plus sensiblement transverses : le dernier courtement ovalaire,
subéchancré au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax suboblong, subparallèle, plus étroit que les élytres; tronqué
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; presque droit
sur les côtés; arrondi à sa base, ainsi qu'aux angles postérieurs; con-
vexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés située sur le re-
bord latéral même; d'un noir brillant; lisse, avec 2 séries dorsales com-
posées de 6 points assez fins, celui du sommet un peu plus écarté ;
marqué de plus, vers les côtés, outre ceux de la marge, de 5 autres
points semblables, épars et distants. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson finement pointillé, finement pubescent, d'un noir brillant.
Élytres subtransverses, de la longueur du prothorax; subdéprimées
ou à peine convexes ; assez finement et assez densement ponctuées; d'un
noir assez brillant et un peu bronzé; finement et modérément pubes-
centes, avec 1 longue soie obscure et redressée sur les épaules et i
autre semblable de chaque côté de la base de l'écusson. Épaules subar-
rondie s.
Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres;
à peine arqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière; assez
fortement convexe sur \i dos; fortement et longuement sétosellé ; finement
et assez densement pointillé ; d'un noir brillant, avec une fine pubescence
DR. 25
386 BREVIPENNES
assez longue et médiocrement serrée. Le 6e segment moins pubescent,
moins ponctué, subarrondi au sommet.
Dessous du corps finement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse ou avec quelques
rares points épars. Métasternum subdéprimé sur son milieu. Ventre con-
vexe, non sétosellé ou avec i seule soie de chaque côté des derniers
arceaux.
Pieds médiocres, densement pointillés, finement pubescents; noirs ou
d'un noir de poix. Cuisses postérieures allongées, sublinéaires. Tarses pos-
térieurs à peine moins longs que les tibias, à ier article notablement plus
long que le dernier.
Patrie. Cette espèce est assez commune, sous les détritus, dans les
environs de Lyon. Elle se prend aussi dans ceux de Paris, la Normandie,
le Maine, l'Alsace, la Lorraine, le Beaujolais, les Alpes, la Guienne, etc.
Obs. On la prendrait pour une variété noire de l'espèce précédente, tant
elle en a la tournure. Mais outre la coloration, les yeux sont un peu plus
grands et moins arrondis ; les élytres, un peu moins courtes, sont un peu
moins finement ponctuées. La ponctuation de l'abdomen est un peu moins
serrée, et ce dernier, surtout, est beaucoup plus fortement sétosellé sur le
dos, etc.
Quelquefois les pieds sont brunâtres.
Il est à noter que les 2 espèces de ce genre ont la tête subrétrécie en
arrière, et les élytres parées sur les côtés d'une seule soie située sur les
épaules (1).
Le pullus de Runde (Brach. Hal. 9) semble plutôt se rapporter au
micans.
Genre Gefyrobius , Géfyrobie, Thomson.
Thomson, Skand. Col. II, 166, 1860.
Étymologie ? YetPyPa> pont; ëîoç, vie.
Caractères. Corps allongé, subatténué en avant, subconvexe, aptère,
à peine pubescent.
(1) Quant à celle des côtés de l'écusson, elle se remarque aussi, quoique moins
visiblement, dans d'autres genres.
staphylimens. — Gefyrobias 387
Tête assez grande, saillante, subovale, moins large que le prothorax,
portée sur un col court et assez étroit. Tempes non rebordées sur les côtés.
Êpistome tronqué au sommet. Labre court, bilobé. Mandibules assez sail-
lantes, subfalciformes, acérées, dentées vers le milieu de leur côté interne,
croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, à 1er article court :
les 2° et 3e obconiques : le 3e un peu plus court que le 2e : le dernier à
peine plus long que le précédent, elliptico-conique. Palpes labiaux
courts, à 1er article grêle, le 2e court, assez épais : le 3e plus long mais
non plus grêle que le 2e, elliptico-conique. Menton grand, trapéziforme,
rétréci et submembraneux en avant, subtronqué au sommet.
Yeux petits, subovales, subdéprimés, séparés du cou par un intervalle
plus long que leur plus grand diamètre.
Antennes assez courtes, subépaissies ; à 1er article allongé en massue :
les 2" et 3e oblongs, obconiques : les 4e à 10e graduellement un peu plus
épais, plus ou moins transverses, subcontigus : le dernier courtement
ovalaire, subtronqué au bout.
Prothorax suboblong, subrétréci en avant, presque aussi large en arrière
que les élytres ; paré sur le dos de 2 séries de 4 points ; tronqué au som-
met ; à angles antérieurs non saillants; arrondi à sa base ; à peine rebordé
sur celle-ci, plus visiblement sur les côtés (1) ; à rebord latéral subsinueu-
sement infléchi d'arrière en avant. Repli assez étroit, incliné, visible en
avant vu de côté, sans opercule prothoracique.
Êcusson médiocre, triangulaire.
Élytres transverses, beaucoup plus courtes que- le prothorax ; sensible-
ment et simultanément échancrées à leur bord apical ; arrondies à leur
angle postéro-externe ; à peine rebordées sur la suture. Repli étroit, mé-
diocrement infléchi. Épaules effacées.
Prosternum un peu développé au devant des hanches antérieures;
offrant entre celles-ci un angle à disque relevé en forme de faite, à sommet
obtus et émoussé. Mésosternum à lame médiane triangulaire, traversée
après son premier tiers par une arête arquée, saillante ; à 3ommet rétréci
en pointe subémoussée et prolongée environ jusqu'à la moitié des hanches
intermédiaires. Mêdiépisternums grands, séparés du mésosternum par une
fine suture transversale. Médiépimères étroites, sublinéaires. Métasternum
très-court, échancré au devant des hanches postérieures, prolongées entre
celles-ci en un petit lobe, explané et incisé ; avancé entre les intermé-
(1) La longue soie des côtés est située sur le rebord latéral même.
388 BRÉVIPENiNES
diaires en angle très-ouvert ou à peine senti. Postépisternums étroits,
divergeant en arrière du repli des élytres. Postépimères assez grandes,
triangulaires.
Abdomen peu allongé, assez large, subarqué sur les côtés ; fortement
rebordé latéralement ; à 2e segment basilaire découvert : les suivants
subégaux, le 5e plus grand : le 6e saillant, rétractile : celui de l'armure
enfoui. Ventre à 4 premiers arceaux subégaux, le 5e plus grand : le 6e
assez saillant, rétractile.
Hanches antérieures très-grandes, de la longueur des cuisses, très-
saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires grandes,
subovales, peu saillantes, rapprochées dans leur milieu. Les postérieures
peu développées, peu saillantes, rapprochées à leur base, divergentes au
sommet, en cône court et mousse; à lame supérieure subétranglée vers
son premier tiers et gibbeuse sur celui-ci ; à lame inférieure nulle ou
enfouie.
Pieds assez courts, peu robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi-
formes ; les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands, subcunéi-
formes. Cuisses subcomprimées, atténuées vers leur extrémité ; les anté-
rieures finement spinosules en dessous vers celle-ci. Tibias subélargis de
la base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche
inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne plus long; les antérieurs
plus courts et un peu plus robustes. Tarses antérieurs assez courts, sim-
ples dans les 2 sexes; les intermédiaires et postérieurs un peu plus longs,
à peine atténués vers leur extrémité, à 1er article allongé, un peu plus long
que le dernier, un peu moins long que les 3 suivants réunis : ceux-ci
oblongs, graduellement plus courts : le dernier en massue grêle, subégal
aux 3 précédents réunis. Ongles très-petits, grêles, arqués.
Obs. La petite espèce qui sert de base à ce genre est médiocrement
agile. Elle vit dans les lieux humides.
Cette coupe générique est remarquable par l'absence d'ailes sous les
élytres, avec celles-ci proportionnellement beaucoup plus courtes que dans
la plupart des Philonthates . Le métasternum est très-peu développé, les
antennes et les pieds sont peu allongés, l'abdomen est assez large, etc.
Les tarses postérieurs sont moins longs que dans le genre Rabigus,
avec leur 1er article moins allongé et seulemenl un peu plus long que le
dernier. Les tarses antérieurs sont simples dans les 2 sexes. Les élytres
sont plus courtes, sans ailes en dessous, etc.
sTAPHYtiisiENs. — Gcfyrobius 389
1. G-efyrobiiis niticlulus , Gravenhorst.
Allongé, subconvexe, aptère, éparsement pubescent, d'un noir très-
brillant, avec la bouche et les antennes d'un roux de poix, et les pieds d'un
roux testacè. Élytres fortement et sub éparsement ponctuées, beaucoup
plus courtes que le prothorax : celui-ci suboblong, subrétréci en avant.
Abdomen assez large, finement et subéparsement pointillé.
cf Le 6e arceau ventral subsinueusementetsubangulairement échancré
au sommet.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Staphylinus nitidulus, Gravenhorst. Micr. 27, 37; — Mon. 69, 51. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 315, 42. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 330, 46. —
Mannerheim, Brach. 29, 60.
Staphylinus denigrator, Gravenhorst, Mon. 92, 88.
Philonthus denigrator, Nordmann, Symb. 85, 44.
Philonthus nitidulus, Nordmann, Symb. 85,43.— Erichson, Col. March. I, 458, 18;
— Gen. et Spec. Staph. 450, 36. — Redtenbachsr, Faun. Aus'r. 702, 20. — Heer,
Faun. Col. Helv. 262, 19. — Fairmaire et Laboulbène , Faun. Ent. Fr. I, 520, 25.
— Kraatz, les. Deut. II, 589, 23. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 475, 45.
Gefyrobius nitidulus, Thomson, Skand. Col. II, 167, 1. — Rye, Ent. Ann. 1864, 83.
Long., 0m,0044 (2 1.); — iarg., Om.0006 (1/4 1. fort).
Corps allongé, subconvexe, aptère, d'un noir très-brillant ; revêtu sur
les élytres d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête subovale, s< nsiblement moins large que le prothorax ; éparsement
sétosellée ; d'un noir très-brillant, lisse, avec quelques rares points der-
rière les yeux. Front très-large, subconvexe, offrant en avant 4 pores
sétifères assez forts, transversalement disposés, les intermédiaires un peu
plus écartés, les externes situés contre le bord interne même des yeux.
Cou lisse, glabre, d'un noir très-brillant. Labre noir, avec les autres
parties de la bouche d'un roux de poix parfois assez foncé.
Yeux subovales, noirs.
Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax
réunis ; subépaissies ; légèrement pilosellées vers leur base; d'un roux
plus ou moins foncé; à 1er article allongé, renflé en massue : les 2e et
390 BRÉVIPENNES
3° oblongs. obconiques : le 3e à peine aussi long que le 2e : les suivants
graduellement à peine plus épais : le 4e presque carré, le 5e à peine trans-
verse : les 6e à 10e subobconiques, sensiblement transverses : le dernier
courtemenl ovalaire, subtronqué au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax suboblong, subrétréci en avant ; presque aussi large en
arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
infléchis et arrondis ; faiblement arqué sur les côtés ; arrondi à sa base
ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez fortement convexe; légèrement
sétosellé, avec la longue soie des côtés située sur le rebord latéral même;
d'un noir très-brillant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points
médiocres et assez distants ; marqué de plus, outre ceux de la marge, de
5 points semblables, épars dans l'ouverture des angles antérieurs. Repli
noir, lisse, glabre.
Êcusson obsolètement pointillé, légèrement pubescent, d'un noir bril-
lant. •
Élytres transverses., beaucoup plus courtes que le prothorax ; subélar-
gies en arrière; légèrement convexes ; fortement etsubéparsement ponc-
mées ; d'un noir de poix très-brillant ; éparsement pubescentes, avec
quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 1 plus longue près
des épaules. Celles-ci effacées.
Abdomen peu allongé, aussi large à sa base que les élytres ; arcuément
subélargi dans son milieu; convexe sur le dos; éparsement sétosellé;
finement et subéparsement pointillé; d'un noir brillant, avec une très-fine
pubescence grisâtre, un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e seg-
ment à peine pubescent, plus lisse, subarrondi au sommet.
Dessous du corps légèrement pointillé ; finement et légèrement pubes-
cent ; d'un noir brillant, avec le sommet du ventre souvent d'un roux de
poix. Dessous de la tête lisse, presque glabre. Métasternum très-court, à
peine convexe ou subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds assez courts, légèrement pointillés, légèrement pubescents, d'un
roux testacé, avec les hanches postérieures un pnu plus foncées ; celles-ci
gibbeuses et lisses à leur base. Tarses antérieurs simples.
Patrie. Cette espèce est rare en France : l'Alsace, les montagnes lyon-
naises, les Alpes, etc. Elle se prend sous les pierres, au bord des ruis-
seaux.
Obs. Elle ressemble à un petit Quedius. Elle est remarquable par la
brièveté et la forte ponctuation de ses élytres, et par l'absence d'ailes
staphyliniens. — Gabrius 391
dessous celles-ci, ce que nous n'avons observé dans aucun autre Philon-
thate.
Bien que Leach ait considéré cette espèce comme le type de son genre
Gabris, Thomson a cru devoir l'en détacher pour ea créer son genre
Gefyrobius.
Genre Gabrius. Gabrie, Leach.
Leach in Stkphens, 111. Brit. Ent. V, p. 249.
Étymologie : nom propre.
Caractères. Corps allongé, subdéprimé ou peu convexe, ailé, peu
pubescent.
Tête assez grande, saillante, subovale ou oblongue, portée sur un col
court et assez étroit. Tempes non rebordées sur les côtés. Épistome tron-
qué au sommet, à marge antérieure subcornée. Labre très-court, sub-
incisé dans son milieu, subbilobé. Mandibules saillantes, s ubfalci formes,
acérées, angulairement dilatées ou dentées vers le milieu de leur côté
interne, croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, à 1er ar-
ticle bien distinct, assez court : le 2° oblong, subarqué, assez fortement
épaissi ; le 3e plus court, obconique : le dernier presque 2 fois aussi
long que le 3e, en cône subfusiforme (1) et plus ou moins aminci ou
acuminé vers son extrémité. Palpes labiaux courts, à 1er article oblong,
grêle : le 2e aussi long mais plus épais, obconique : le 3e un peu plus
long, mais sensiblement plus grêle que le 2e, plus ou moins subulé.
Menton grand, transverse, rétréci et submembraneux en avant, subtronqué
au sommet.
Yeux médiocres ou assez petits, subovak-s ou subarrondis, peu saillants,
séparés du cou par un intervalle plus long que leur plus grand diamètre.
Antennes suballongées, parfois assez courtes; subépaissies, à 1er article
allongé, en massue : les 2e et 38 obconiques : le 3e souvent plus long : les
4e à 10e graduellement un peu plus courts, non ou peu contigus, avec
les pénultièmes non ou rarement trausverses : le dernier subovalaire,
tronqué ou subéchancré au bout.
(1) C'est-à-dire en cône plus ou moins brusquement rétréci à sa base, où il es
moins large que le sommet du précédent.
392 BRÉVIPENNES
Prothorax oblong ou suboblong, subparallèle, parfois subrélréci en
avant, moins large que les élytres, tronqué au sommet, à angles anté-
rieurs non saillants ; arrondi à sa base ; très-finement rebordé sur celle-ci
et sur les côtés ; à rebord j latéral subsinueusement infléchi d'arrière en
avant. Repli assez étroit, incliné, visible vu de côté, sans opercule pro-
thoracique.
Êcusson grand, triangulaire ou subogival.
Êlytres subcarrées, à peine simultanément échancrées à leur bord api-
cal ; à peine arrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées
sur la suture. Repli assez étroit, médiocrement infléchi. Épaules peu sail-
lantes.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant
entre celles-ci un triangle à disque gibbeux ou en forme de faîte, à som-
met droit ou subobtus, parfois subémoussé. Mésosternum à lame médiane
triangulaire, à sommet aigu, parfois subémoussé, à peine prolongé jus-
qu'au milieu des hanches intermédiaires; à arête transversale assez
saillante, arquée ou à peine angulée, située après le premier tiers. Médié-
pisternums grands, séparés du mésosternum par une suture suboblique et
subarquée. Médiépimères étroites, allongées, parfois sublinéaires. Méta-
sternum assez court, assez fortement échancré au devant des hanches
postérieures ; prolongé entre celles-ci en un lobe plus ou moins saillant,
explané, incisé, corné ou subcorné; non ou à peine avancé entre les inter-
médiaires, et séparé de l'intermède par une suture droite ou subarquée en
avant. Postépisternums étroits ou très-étroits, parfois sublinéaires. Posté-
pimères petites, triangulaires ou en onglet.
Abdomen suballongé, subatténué en arrière, fortement rebordé sur les
côtés; à 4 premiers segments subégaux, le 5e un peu plus grand : les
2 premiers parfois subimpressionnés en travers sur le milieu de leur base '
le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure caché, émettant
2 ou 3 lanières. Ventre à 4 premiers arceaux subégaux, le 5e parfois un
peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures très-grandes, de la longueur des cuisses, très-
saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres,
peu saillantes, conico-subovales, rapprochées ou légèrement distantes. Les
postérieures assez petites, peu saillantes, rapprochées à leur base, diver-
gentes au sommet, en cône court et mousse ; à lame supérieure subétran-
glée vers son premier tiers ; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds médiocres, peu robustes. Trochanters antérieurs petits. Cuisses
staphyliniens. — Gctbvius 393
plus ou moins comprimées, subatténuées vers leur extrémité, parfois
élargies vers leur milieu ; distinctement épineuses en dessous vers leur
sommet interne, au moins les antérieures. Tibias subélargis de la base
au sommet, plus ou moins fortement épineux, munis au bout de leur
tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne plus long ; les an-
térieurs plus courts. Tarses antérieurs courts, simples dans les 2 sexes ;
les intermédiaires et posJmewrssuballongés subatténués vers leur extré-
mité, à 1er article subégal au dernier, subégal aux 2 suivants réunis : les
2a à 4° oblongs ou suboblongs, graduellement plus courts : le dernier
grêle, en massue. Ongles petits, grêles, arqués.
Obs. Les espèces de ce genre sont petites ou assez petites et agiles.
Elles vivent parmi les détritus, les mousses, les champignons desséchés et
les feuilles mortes.
Les pores sétifères, situés entre les yeux, sont rapprochés, deux ensem-
ble, sur les côtés du front. Le prothorax offre sur le dos 2 séries compo-
sées de 5 ou 6 points enfoncés, avec la longue soie latérale placée tout
orès du rebord ou centre le rebord lui même.
Cette coupe générique se remarque par la structure des palpes labiaux,
dont le dernier article est sensiblement plus grêle que le précédent et
subsubulé. L'angle postéro-externe des élylres, vues de dessus, paraît à
peine arrondi ou presque droii (1).
Elle répond à un assez petit nombre d'espèces, dont voici l'analyse :
a Séries dorsales du prothorax de S points,
b Antennes assez longues, à 3e article suballongé, un peu plus long
que le 2e, les pénultièmes à peine transverses. Prothorax sub-
rétréci en avant. Antennes obscures, à base testacée. Taille
moyenne,
c Ètytres d'un noir de poix, un peu plus courtes que le prothorax:
celui-ci suboblong. Ventre à extrémité seule d'un roux de poix, vernalis.
ce Élytres bronzées, de la longueur du prothorax: celui-ci obtong.
Ventre à intersections largement testacées.
d Tête subovalaire tibiaus.
dd Tête oblongue pisciformis.
bb Antennes assez courtes, à 3e article oblong, subégal au 2e, les
pénultièmes visiblement transverses,
e Prothorax oblong, à peine rétréci en arrière. Antennes assez
(1) Cet effet provient de ce que les côtés du bord apical sont obliquement ou
même subsinueusement coupés vers les angles postéro-externes.
394 RRÉV1PENNES
épaisses, rousses, à base testacée. Prothorax et élytres d'un
noir de poix. Taille petite splendidulus.
ee Prothorax suboblong, rétréci en arrière. Antennes assez grêles,
d'un roux brunâtre, à base testacée. Prothorax brun, élytre»
d'un testacé de poix. Taille très-petite thermarum.
aa Séries dorsales du prothorax de 6 points. Antennes assez lon-
gues, à 2e et 3e articles suballongés.
f Prothorax suboblong, subrétréci en avant. Le dernier article des
palpes maxillaires peu acuminé. Taille assez petite. . . . exiouus.
ff Prothorax oblong, subparallèle ou à peine rétréci en arrière. Le
dernier article des palpes maxillaires fortement acuminé.
g Tête subovale, non ou à peine moins large que le prothorax :
celui-ci un peu plus court que les élytres.
h Le 3e article des antennes visiblement plus long que le 2e,
le 4e oblong, les 5e et 6e suboblongs. Élytres densement
ponctuées. Taille assez petite astutus.
hh Le 3e article des antennes subégal au 2e, le 4e suboblong, le
5e subcarré, le 6e subtransverse. Élytres peu densement
ponctuées. Taille petite nigritulus.
gg Tète suboblongHe, sensiblement moins large que le prothorax :
celui-ci un peu plus long que les élytres. Le 3e article des
antennes à peine plus long que le 2*, le 4e suboblong, les 5e et
6e subcarrés. Élytres assez fortement et peu densement ponc-
tuées. Taille assez petite laticollis.
a. Séries dorsales du prolhorax de S points.
I. Gabrius vernalis , Gravenhorst.
Allongé, peu convexe, finement pubescent, d'un noir de poix brillant,
avec la bouche, la base des antennes et les pieds testacés. Élytres assez
fortement et densement ponctuées, un peu plus courtes que le prothorax :
celui-ci suboblong, subrétréci en avant. Abdomen finement pointillé.
çf Le 6e arceau ventral profondément et aiguraent entaillé au som-
met, avec les lobes latéraux prolongés et subnembraneux.
$ Le 6e arceau ventral arrondi au sommet.
Staphylinus vernalis, Gravenhorst, Mon. 75, 67.— Gyllenhal, Ins. Suec. H, 332^
48.— Mannerheim, Brach. 29, 62.— Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I,
404, 36.
Philonthus vernalis, Nordmann, Symb. 93, 59. Erichson, Col. March. I, 470, 35 ;
— Gen. et Spec. Staph. 478, 83. — Redtenbacher, Faun. Austr. 705, 33. —
staphyliniens. — Gabrius 395
Heer, Faun. Col. Helv. I, 26S, 37. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr.
I, 523, 3li. — Kraatz, Ins. Deut. II, 600, 41. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
487, 62.
Gubrius vemalis, Thomson, Skand. Col. H, 170, 1, 1860.
Long., 0™,0058 (2 2/3 1.) ; — larg.: O°>,00075 (1/3 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir de poix brillant ; revêtu sur les
élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grise.
Tête ovale-oblongue, un peu moins large que le prothorax ; éparse-
ment sétosellée ; d'un noir très-brillant ; lisse, avec quelques points
enfoncés, épars, derrière les yeux. Front très-large, à peine convexe,
offrant de chaque côté, entre les yeux, 2 pores sétifères rapprochés et
obliquement disposés. Cou glabre, lisse, d'un noir très-brillant. Parties
de la bouche testacées*.
Yeux obscurs, à facettes micacées.
Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis; subépaissies;
pilosellées vers leur base ; noires, avec leur 1er article testacé : le 1er
allongé, en massue : les 2e et 3e oblongs, obconiques : le 3e un peu plus
long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et plus
épais, avec les pénultièmes a peine transverses : le dernier subovalaire,
subéchancré au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax suboblong, presque aussi large que les élytres ; subrétréci en
avant ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subar-
rondis ; faiblement arqué sur les côtés; médiocrement arrondi à sa base,
avec les angles postérieurs obtus et subarrondis ; modérément convexe ;
éparsement sétosellé ; d'un noir de poix très-brillant ; lisse, avec 2 séries
dorsales composées de 5 points assez tins et assez distants, les 2 posté-
rieurs plus rapprochés ; marqué de plus, sur les côtés, outre les points du
rebord latéral, de 5 autres points semblables. Repli noir, glabre, lisse.
Écusson pointillé, pubescent, d'un noir de poix brillant.
Élytres un peu plus courtes que le prothorax ; subdéprimées ou peu
convexes ; assez densement et assez fortement ponctuées ; d'un noir de
poix brillant, avec une assez fine pubescence grise, 1 fine soie redressée
sur le côté des épaules, et 1 autre vers l'écusson. Épaules subarrondies.
Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ;
subatténué en arrière; subconvexe sur le dos; éparsement sétosellé ; assez
densement et finement pointillé ; d'un noir assez brillant et subirisé, avec
396 BRÉVIPENNES
une fine pubescence grise et assez serrée. Le 6e segment moins pubescent,
moins ponctué, subarrondi au sommet.
Dessous du corps finement ponctué, finement pubescent ; d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque lisse. Mètasternum subconvexe. Ventre
convexe, éparsement sétosellé, souvent d'un roux de poix à son extrémité.
Pieds médiocres, légèrement ponctués, finement pubescents, testacés,
ainsi que les hanches antérieures et intermédiaires, et les postérieures à
peine plus foncées. Tarses antérieurs simples dans les 2 sexes.
Patrie. Cette espèce se trouve sous les pierres et les feuilles mortes.
Elle est assez rare, et elle se rencontre sur divers points de la France : les
environs de Paris, la Normandie, l'Alsace, la Savoie, etc.
On lui rapporte le suaveolens Steph. (III. Brit. Y, 429), le femoralis
YLochh(Bull. Mosc. 1851,111, 19), et le flavipes Motsch (Bull. Mosc. 1860,
II, 567).
Obs. Le plus souvent, les élytres sont moins foncées que la tête et le
prothorax. La ponctuation de l'abdomen est généralement plus fine et
plus serrée à la base et sur les côtés des segments, surtout des premiers.
Quelquefois les antennes sont ferrugineuses vers leur sommet.
9. Gabrlus tibialis , Mulsant et Rey.
Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir brillant avec les
élytres bronzées, la bouche, la base des antennes, le sommet de ï abdomen
et la marge postérieure de chaque arceau ventral d'un roux testacé, et les
pieds d'un roux ferrugineux, avec les cuisses pâles. Élytres assez forte-
ment et densement ponctuées, de la longueur du prothorax : celui-ci
oblong ,. d peine rétréci en avant. Abdomen finement et modérément
ponctué.
çf Le 6e arceau ventral légèrement et angulairement échancré à son
sommet, avec l'échancrure bordée d'une membrane très-étroite. Le 5e à
peine sinué dans le milieu de son bord apical.
$ Le 6e arceau ventral arrondi au sommet. Le 5e simple.
Long., 0">,006 (2 3/4 1.);— larg., 0m,00075 (1/3 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées ;
staphylimeiss. — Gabrhts 397
revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence grise et peu
serrée.
Tête subovale, subrétrécie en arrière; un peu ou à peine moins large
que le prothorax; distinctement sétosellée; d'un noir brillant et submé-
tallique ; lisse, avec quelques points épars derrière les yeux. Front très-
large, à peine convexe, avec les 4 pores sétifères, situés entre les yeux,
rapprochés 2 à 2 sur les côtés, l'interne plus petit et plus en avant. Cou
glabre, lisse, d'un noir brillant. Labre et autres parties de la bouche d'un
roux testacé.
Yeux obscurs ou grisâtres.
Antennes suballongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis ; subépaissies ; légèrement pilosellées vers leur base ; obscures,
avec le 1er article d'un roux testacé, ainsi que la base des deux suivants ;
le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e un
peu ou à peine plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un peu
plus courts : les 4e à 6e suboblongs : le 7e non, les 8e à 10° à peine
transverses, vus de côté : le dernier courtement ovalaire, tronqué au bout .
et acuminé inférieurement.
Prothorax oblong, un peu moins large que les élytres ; à peine atténué
en avant, tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis et
arrondis ; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa base,
avec les angles postérieurs obtus et subarrondis ; subconvexe ; distinc-
tement sétosellé ; d'un noir brillant et submétallique ; lisse, avec 2 séries
dorsales composées de 5 points assez fins, dont les 3 postérieurs un peu
moins écartés ; marqué de plus, en avant, sur les côtés, de 4 autres points
semblables (1), outre ceux du rebord latéral, avec la longue soie située
tout près dudit rebord. Repli brunâtre, presque lisse, glabre.
Êcusson pointillé, pubescent, d'un noir bronzé.
Élytres subcarrées, un peu plus larges en arrière, de la longueur du
prothorax; subdéprimées; assez fortement et densement ponctuées; d'un
bronzé assez clair et brillant, avec une fine pubescence grise, assez longue
et peu serrée, et quelque soies redressées sur les côtés, dont 1 notam-
ment plus longue, vers les épaules. Celles-ci subarrondies.
Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres;
subatténué en arrière ; subconvexe sur le dos; distinctement sétosellé;
finement et modérément ponctué; d'un noir brillant, avec le sommet
(1) Ces 4 points sont disposés en losange.
398 BRÉVIPENNES
d'un roux testacé, et le bord apical de chaque segment d'un roux de
poix ; recouvert d'une fine pubescence grise, assez longue, un peu plus
serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, moins pubes-
cent, obtusément tronqué au sommet.
Dessous du corps finement et subaspèrement ponctué, finement pubes-
cent, avec l'anlépectus et le médipectus d'un roux de poix, le dessous des
angles antérieurs du prothorax et la marge postérieure de chaque arceau
ventral d'un roux testacé, celle des deux derniers plus largement. Dessous
de la tête glabre, lisse. Métasternum à peine convexe. Ventre assez
convexe, éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, finement ponctués, finement pubescents ; d'un roux
ferrugineux, avec les hanches postérieures plus foncées et les cuisses
pâles. Tarses antérieurs simples.
Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été trouvée, au premier prin-
temps, aux environs de Fréjus et dans le Languedoc, parmi les détritus
marécageux.
Obs. Elle diffère du G. vernalis par la teinte bronzée des élytres qui sont
moins courtes, par la bordure testacée des segments de l'abdomen et des
arceaux du ventre, par son prothorax plus oblong, par ses cuisses d'une
couleur plus pâle, par la forme de l'incision du 6e segment de l'abdomen
des c% etc.
On la prendrait pour une variété immature du Philonthus fimetarius ;
mais les palpes sont autrement conformés, les pénultièmes articles des
antennes à peine plus courts; le prothorax est plus oblong, avec les points
des séries plus petits et au nombre de 5, etc.
Les articles intermédiaires des antennes sont moins courts que chez le
Philonthus ventralis, avec la tête et le prothorax plus oblongs, etc.
Les tarses postérieurs sont assez grêles, avec les 2e à 4e articles subal-
longés ou oblongs.
Nous plaçons ici, avec doute, l'espèce suivante que nous n'avons pas
vue en nature.
3. Ciabrius pigciformis , Fauvel.
Philonthus pisciformis, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 468, 37.
Long,, 5 1/2 millinii
staphtliimens. — Gubrius 399
Patrie. Entraigues (Var).
Obs. Cette espèce, qui nous semble une variété immature de notre
tibialis, en différerait par sa tête plus oblongue, par ses antennes un peu
plus courtes et à pénultièmes articles plus transverses.
Près de là vient une espèce qui n'a point été rencontrée dans la France
continentale :
Gnlirlus badins. Kiesenwetter.
Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir très-brillant,
avec les élytres à peine bronzées, la bouche et les pieds d'un roux de
poix. Élytres fortement et éparsement ponctuées, un peu plus longues que
le prothorax : celui-ci oblong, subparallèle. Abdomen assez finement et
éparsement ponctué.
o* Le 6« arceau ventral assez largement et angulairement échancré,
avec les lobes latéraux finement pointillés et densement ciliés (1).
9 Le 6e arceau ventral un peu prolongé, arrondi et finement cilié au
sommet.
Philonthus badius, Kiesenwetter, Berl. Ent. Zeit. 1858, 6t. — Fauvel, Faun.
Gallo-Rhén. III, 468 (note).
Philonthus insularis, Gautier, Mitth. Schw. Ent. Ges. 1868, II, 326. — Marseul,
l'Abeille, 1869-1870, VII, 205.
Long., 0m,0055 (2 1/2 1.); — larg., 0m,0007(l/3 L).
Patrie. Porto-Vecchio, Omessa, Caporalino, en Corse (collection Reve-
lière).
Obs. Cette espèce se distingue des précédentes par la ponctuation de
ses élytres plus forte et plus éparse. La teinte générale est plus brillante,
submétallique sur la tête, le prothorax et les élytres. Les distinctions du a*
sont remarquables par la ciliation des lobes latéraux de l'échancrure.
Le sommet du ventre est souvent d'un roux testacé.
(1) Parfois le 6° arceau est lisse et subimpressionné au devant de l'échancrure.
400 BRÉV1PENNES
4. Gabrius splendidulus, Gravenhorst.
Allongé, sublinêaire, sub déprimé, éparsement pubescent, d'un noir de
poix brillant, avec les intersections de l'abdomen et les antennes 7'ousses,
la base de celles-ci, la bouche et les pieds testacés. Êlytres assez finement
et peu densement ponctuées , de la longueur du prothorax : celui-ci
oblong, subrétréci en arrière. Abdomen finement et modérément ponctué.
cf Le 6e arceau ventral largement sinué au sommet.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Staphylinus splendidulus, Grayeniiorst, Micr. 41,60 ; — Mon 93, 89. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 327, 78. — Gyllenhal, lus. Suec. II, 348, 64.
Cafius splendidulus, Mannerheim, Brach. 32, 3.
Gyrohypnus splendidulus, Nordmann. Symb. 126,30.
Staphylinus nanus, Gravenhorst, Mon. 96, 93. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 347, 63.
Cafius nanus, Mannerheim, Brach. 32, 2.
Gyrophypnus nanus, Nordmann, Symb. 126, 29.
Staphylinus parvulus, Gravenhorst, Micr. 42, 63 ; — Mon. 95, 91.
Philonthus splendidulus, Erichson, Col. March. I, 470, 36 ; — Gen. et Spec.
Staph. 478, 84. — REDTENBACHER,Faun. Austr. 703,3. — Heer, Faun. Col. Helv.
I, 269, 41. — Fairm.ure, et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 522, 30. — Kraatz,
Ins. Deut. II, 608, 43.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 465, 33.
Gabrius splendidulus, Thomson, Skand. Col. II, 170, 2.
Variété a (immature). Prothorax et élytres d'un roux de poix. Sommet
de l'abdomen largement testacé, avec la marge postérieure de chaque
segment largement d'un roux testacé.
Philonthus analis, Heer. Faun. Col. Helv. I, 268, 38.
Long., Om,0052 (2 1/3 1.); — larg., Om,0005 (1/4 1.).
Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, d'un noir de poix brillant ;
revêtu sur les élylres et l'abdomen d'une fine pubescence grise et peu
serrée.
Tète subovale, à peine moins large que le prothorax ; éparsement séto-
sollée; d'un noir de poix bri.lant; lisse, avec quelques points épars sur
les côtés, vers les lempes. Front très-largo, à peine convexe, subimpres-
sionné ou subsillonné sur son milieu entre les yeux, avec les pores séti-
staphyliniens. — Gabrius 40 1
fères, situés entre ceux-ci, transversalement disposés, les externes plus
rapprochés entre eux. Cou en bourrelet, glabre, lisse, d'un noir brillant.
Labre et autres parties de la bouche testacés.
Yeux obscurs.
Antennes assez courtes, beaucoup moins longues que la tête et le pro-
thorax réunis; assez épaisses presque dès leur base; légèrement pho-
sellées vers celle-ci ; rousses, avec les 3 premiers articles plus clairs ,
le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e oblongs. obconiques,
subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus
épais : les 4e et 5e presque carrés ou à peine plus larges que longs : les
6e à 10e subobconiques, sensiblement transverses : le dernier courtement
subovalaire, à peine échancré au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax oblong, subrétréci en arrière où il est un peu moins large
que les élytres; tronqué au sommet., avec les angles antérieurs infléchis et
arrondis; presque droit ou à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa base
ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe ; éparsement séto-
sellé, avec la longue soie des côtés située contre le rebord même; d'un
noir de poix brillant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points
assez fins, assez distants ; marqué de plus, en avant sur les côtés, de
5 autres points semblables et épars, outre ceux du rebord latéral. Repli
d'un roux de poix, lisse, glabre.
Êcusson à peine pointillé, à peine pubescent, d'un noir de poix brillant.
Élytres subcarrées ou à peine oblongues, delà longueur du prothorax;
subdéprimées; assiz finement et peu dei.scment ponctuées; d'un noir ou
d'un brun de poix brillant ; éparsement pubescentes, avec des soies redres-
sées sur les côtés, dont, 1 notamment plus longue, vers les épaules.
Celles-ci étroitement arrondies.
Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; à
peine arqué sur les côtés et à peine atténué en arrière ; assez convexe sur
le dos; fortement sétosellé; finement et modérément ponctué ; d'un noir
brillant, avec le sommet d'un roux subtestacé ainsi que le bord apical de
chaque segment; recouvert d'une fine pubescence grise et peu serrée. Le
6e segment subarrondi et finement granulé-cilié (1) à son bord postérieur.
Dessous du corps finement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir de
poix brillant, avec le sommet du ventre largement, les intersections ven-
trales plus étroitement, testacés. Dessous de la tête lisse, glabre. Mèta-
(1) Cela se remarque dans beaucoup de Philonthates mais ici c'est très-apparent.
br. 26
402 BRÉV1PENNES
sternum subdéprimé, finement canaliculé en arrière sur sa ligne n.êdiane.
Ventre convexe, éparsementsétosellé, plus longuement vers son extrémité.
Pieds médiocres, légèrement ponctués, légèrement pubescents, testacés,
avec les hanches postérieures et souvent les intermédiaires plus foncées.
Tarses antérieurs simples.
Patrie. Cette espèce se prend parmi les mousses et les feuilles mortes,
dans le bois carié et les troncs caverneux, et souvent en compagnie de
fourmis, dans les localités boisées et dans les montagnes : les environs de
Paris et de Lyon, la Normandie, la Lorraine, la Bourgogne, l'Auvergne,
le Jura, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est remarquable, entre ses congénères, par sa forme sub-
linéaire et par ses antennes assez courtes et assez épaisses.
Elle varie pour la couleur. Le prothorax, et les élytres sont parfois d'un
brun roussâtre, avec l'abdomen presque entièrement testacé ou faiblement
rembruni à la base de chaque segment. Ces modifications se rapportent
aux sujets immatures et c'est sans doute à un de ceux-ci que doit s'appli-
quer le Philonthus analis de Heer. Toutefois, ce dernier est un peu plus
grand, avec les élytres un peu plus fortement ponctuées.
5. Gabrtus thermarun», Aube.
Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent , d'un noir brillant, avec le
prothorax d'un brun de poix et les élytres d'un testacé obscur, la base des
antennes et les pieds testacés. Élytres assez fortement et éparsement
ponctuées, un peu plus longues que le prothorax : celui-ci suboblong, non
rétréci en arrière. Abdomen finement et peu densement pointillé.
cf Le 6e arceau ventral assez largement et assez profondément sinué au
sommet.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi et parfois obtusément tronqué au
sommet.
Philonthus thermarum, Aube, Ann. Soc. Ent. Fr. 18b'0, VIII, 316. — FAinMAinE et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 522, 31. — Kraatz, Ins. Deut. II, 608, 44. —
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 470, 39.
Philonthus exilis, Kraatz, Stett. Ent. Zeit. XII, 293.
Gabrius pumilus, Motschulsky. Enum. Nouv. Esp. 18o9, SU, 112.
staphyliniens — Gabrins 403
Long., 0"\0032 (2 1/2 1.); — larg., 0™,0004 (1/5 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir de poix, avec leprothoray et sur-
tout les élytres plus claires; revêtu sur celles-ci et sur l'abJornen d'une
fine pubescence grise et peu serrée.
Tête ovale-oblongue, presque droite sur les côtés, un peu moins large
que le prothorax ; distinctement sélosellée ; d'un noir de poix brillant ;
lisse, avec quelques rares points derrière les yeux. Front large, subdéprimé
en avant, où il offre parfois une faible impression fovéiforme, située entre*
les pores sétifères : ceux-ci assez petits, transversalement disposés, les
externes rapprochés. Cou subglobuleux, glabre, lisse, d'un noir de poix
brillant. Parties de la bouche d'un roux de poix.
Yeux assez petits, subovalairement arrondis, obscurs ou grisâtres, par-
fois micacés.
Antennes assez courtes, sensiblement moins longues que la tête et le
prothorax réunis; à peine épaissies; distinctement pilosellées vers leur
base ; d'un roux brunâtre, avec les 3 premiers articles testacés ; le
1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e oblongs, obeoniques, sub-
égaux : les suivants graduellement à peine plus courts, subobeoniques :
les 4e et 5e à peine ou non, les 6e à 10e légèrement transverses : le dernier
subovalaire, à peine tronqué au bout et à peine acuminé inférieurement.
Prothorax suboblong, plutôt subrétréci en avant qu'en arrière, où il est
un peu moins large que les élytres ; obtusément tronqué au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis et arrondis; presque droit ou à peine arqué
sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; fai-
blement convexe; fortement sétosellé, avec la longue soie des côtés située
assez près du rebord ; d'un brun ou d'un roux de poix brillant; lisse, avec
2 séries dorsales composées de 5 points tins, dont les 3 postérieurs un
peu plus rapprochés ; marqué de plus, sur les côtés, de 4 autres points
semblables, écartés et disposés en losange, outre ceux du rebord latéral.
Repli roussâtre, lisse, glabre.
Écusson à peine ponctué, à peine pnbescent, d'un brun de poix brillant.
Élytres subcarrées, un peu plus larges en arrière qu'en avant, un peu
plus longues que le prothorax; subdéprimées; assez fortement et éparse-
mont ponctuées; d'un testacé de poix brillant; éparsement pubescentes;
distinctement sétosellées sur les côtés, avec 1 soie notamment plus lon^
gue sur les épaules. Celles-ci subarrondies.
404 BHÉYIPENNES
Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ;
peine arqué sur les côtés, parfois subatténué tout à fait en arrière ; assez
convexe sur le dos; éparseraent sétosellé; plus finement et un peu moins
lâchement ponctué que les élytres; d'un noir de poix assez brillant, avec
le sommet parfois roussâtre ; recouvert d'une fine pubescence grise et peu
serrée. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent, subarrondi au
sommet.
Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent, d'un noir de
poix brillant, avec l'antépectus et le sommet du ventre souvent d'un roux
testacé. Dessous de la lête glabre, lisse. Métasternum subconvexe, presque
lisse sur son milieu, finement canaliculé en arrière sur sa ligne médiane.
Ventre convexe, éparsemenl sétosellé, surtout vers son sommet.
Pieds médiocres ou assez courts, à peine ponctués, légèrement pubes-
cents, d'un testacé assez pâle. Cuisses passablement élargies avant leur
milieu. Tarses antérieurs simples.
Patrie. Celte petite espèce est rare. Elle a été prise dans les environs de
Paris dans la tannée des serres chaudes. Nous l'avons capturée nous-
mêmes dans le Beaujolais et dans les environs de Lyon, dans les basses-
cours, sous les pif Très ou les planches placées sur les tas de fumiers. Elle
habite aussi plusieurs autres régions de la France.
Obs. Elle diffère du splendidulus par sa taille moindre; par sa forme
moins linéaire, plus atténuée en avant; par ses antennes moins épaisses et
à pénultièmes articles moins trans verses; par son prothorax moins long,
plutôt subrétréci en avant qu'en arrière ; par ses élytres d'une couleur
plus claire, etc.
On la prendrait pour une variété immature et de petite taille du G. nijri-
tulus; mais les séries dorsales du prothorax sont de 5 points au lieu de 6,
la tête est plus oblongue et les antennes paraissent à peine plus courtes, etc.
Les élytres sont constamment d'une couleur de poix plus ou moins tes-
tacée; mais, suivant que les sujets sont plus ou moins immatures, le pro-
thorax prend une teinte roussâtre ainsi que le sommet de l'abdomen et les
intersections ventrales. Alors les antennes deviennent entièrement testacées.
Les maritimus, Motsch. (Bull. Mosc. 1858, II, 661), Libanicus, Saule.
(Ann. Ent. Fr. 18G4, 639), mimulus, Rott. (Berl. Ent. Zeit. 1870, 30),
angustatus, Kr. (Wiegm. Arch. 1859, I, 92), pygmeeus, Kr. (id. 93), et
breviventer, S\ eik. (Bull. Mosc. 1835, 153), ne paraissent pas distinc:s du
thermarum.
staphtltniens. — Gabrhis 405
aa. Séries dorsales du prothorax de 6 points.
6. Gabrius exiguus, Nordmann.
Allongé, peu convexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les
élytres bronzées, la bouche et la base des antennes d'un roux de poix, et
les pieds testacés. Êlytres assez finement et subéparsement ponctuées, de
la longueur du prothorax : celui-ci suboblong, subrétréci en avant. Abdo-
men finement et assez densement pointillé.
çf Le 6e arceau ventral subtronqué ou à peine échancré au sommet,
longitudinalement relevé sur son disque en dos d'âne, lisse. Tibias posté-
rieurs densement ciliés en dedans de longs poils mous et pâles.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tibias postérieurs
simples.
Philonthus exiyuus, Nordmann, Symb. 105, 93.— Erichson, Col. Mardi. I, 475, 44;
— Gen. et Spec. Staph. 491, 107. — Redtknbacher, Faun. Austr. 706, 36. —
Heer, Faun. Col. Helv. I, 271, 48. — Kraatz, Ios. Deut. II, 615, 54. — Fauvel,
Faun. Gallo-Rhén. III, 488, 63.
Gabrius exiguus, Thomson, Skand. Col. IX, 156, 5, 1867.
Long., (K0044 (2 1.); — larg., O-'SOOOT (1/3 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres bron-
zées; recouvert sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence gri-
sâtre et peu serrée.
Tête ovale-oblongue, un peu moins large que le prothorax; éparsement
sétosellée sur les côtés ; d'un noir brillant; lisse, avec quelques points en
arrière vers les tempes. Front très-large, à peine convexe, parfois à peine
fovéolé en avant entre les pores sétifères : ceux-ci très-rapprochés 2 à 2,
situés près des yeux et disposés obliquement, avec l'interne beaucoup
moindre et plus en avant. Cou en bourrelet, noir, lisse, glabre. Labre d'un
noir de poix, avec les autres parties de la bouche roussâtres.
Yeux subovales, obscurs, lavés de gris.
Antennes suballongées, sensiblement plus courtes que la tête et le pro-
thorax réunis; légèrement épaissies; distinctement pilosellées vers leur
base; obscures, avec les 2 ou 3 premiers articles d'un roux de poix assez
foncé ; le 1er allongé, en massue à peine arquée ; les 2e et 3e suballongés,
406 BRÉVJPEHHES
obconiques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et
à peine plus épais, subobconiques : les 4e et 5e suboblongs, le 6e à peine
aussi long que large : le 7e à peine, les 8e à 10° plus sensiblement trans-
verses : le dernier couriement ovalaire, à peine échancré au bout et à peine
acuminé inférieurement.
Prothorax suboblong, subrétréci en avant, un peu moins large en arrière
que les élytres; sublronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis
et subarrondis ; presque droit sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux
angles postérieurs ; assez convexe; éparsement sétosellé, avec la longue
soie des côtés située tout près du rebord latéral ; d'un noir brillant; lisse,
avec 2 séries dorsales composées de G points assez fins et subégalement
distants; marqué de plus, sur les côtés, de6 points (1) semblables, dont
les 4 internes disposés en série longitudinale irrégulière. Repli noir, lisse,
glabre.
Écusson pointillé, pubescent, d'un noir brillant.
Élytres subcarrées, subélargies en arrière, de la longueur du prothorax;
subdéprimées ; assez finement et subéparsement ponctuées ; d'un noir
bronzé brillant et parfois un peu verdâtre ; légèrement et éparsement
pubescentes; éparsement sétosellées sur les côtés, avec 1 soie plus
longue sur les épaules. Celles-ci étroitement arrondies.
Abdomen peu allongé, à peine moins large à sa base que les élytres ;
subarqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière; subconvexe sur
le dos; éparsement sétosellé; finement, modérément et subécailleusement
pointillé; d'un noir assez brillant ; un peu plus densement pubescent que
les élytres. Le 6e segment à peine pubescent, presque lisse ainsi que le
sommet du 5e, subarrondi à son bord postérieur.
Dessous du corps légèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le sommet du ventre souvent d'un roux de poix. Dessous de
la tête glabre, presque lisse. Métasternum à peine ponctué, à peine cana-
liculé en arrière sur sa ligne médiane. Ventre convexe, três-éparsement
sétosellé.
Pieds médiocres, pointillés, finement pubescents, testacés, avec les
hanches postérieures rembrunies et les antérieures d'un roux de poix.
Tarses antérieurs simples.
Patrie. Cette espèce est rare on France. Elle se prend sous les feuilles
(1) En exceptant toujours ceux de la marge.
staphylimens. — Gabrius 407
mortes et sous les pierres, en Normandie, en Auvergne, dans les mon-
tagnes du Lyonnais, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est presque de la taille de Yastutus, mais la tête est un peu
moins large, le prothorax moins long et moins parallèle; le dernier article
des palpes maxillaires est moins acuminé ; les antennes, plus obscures,
sont un peu moins épaissies, les parties de la bouche d'une couleur plus
sombre, etc.
Nous avons vu un exemplaire des environs de Lyon à taille un peu plus
grande, dont les élytres sont un peu moins bronzées et les antennes presque
concolores, c'est-à-dire non plus claires à leur base (nigiïcornis, nobis).
Nous avons vu deux exemplaires mâles, identiques quant à la ciliation
des tibias postérieurs, mais un peu différents quant au 6e arceau ventral,
qui était, dans l'un, subtronqué ou même subarrondi, et, dans l'autre,
visiblement subéchancré au sommet.
Le pusillus de Heer (271, 49) serait d'une taille moindre, il aurait les
élytres plus fortement ponctuées et le sommet de l'abdomen d'une couleur
plus claire.
Quant au melanocephalus du même auteur (269, 40), il nous a paru,
d'après un type communiqué, n'être encore autre chose qu'une variété de
Vexiguus ?
?. Qabritis astutus, Erichson.
Allongé, subdéprimê, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la
base des antennes d'un brun de poix, la bouche et les pieds testacés.
Élytres assez finement et densement ponctuées, un peu plus longues que
le prothorax : celui-ci oblong, subparallèle. Abdomen finement et dense-
ment pointillé.
o" Le 6e arceau ventral faiblement et étroitement sinué dans le milieu
de son bord apical, avec un espace allongé, triangulaire, lisse, au devant
du sinus.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical.
Philonthus astutus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 492, 108. — Fairmaire et La-
bouloène, Faiin. Ent. Fr. I, 528, 52.— F.edtenbacher, Faun. Austr. 706, 39.—
Kraatz, Ins. Deut. II, 614, 53.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 467, 35.
408 BRÉVIPENNES
Long., 0m,0060 (2 3/4 1.); - larg., 0m,0008 (1/3 1.).
Corps allongé, subdépriraé, d'un noir brillant, revêtu sur les élytres et
l'abdomen d'une fine pubescence grise, plus serrée sur ce dernier.
Tête subovale, aussi large ou presque aussi large que le proihorax ;
distinctement sétosellée; d'un noir brillant; lisse, avec quelques poinls
assez gros et épars, en arrière, vers les côtés. Front très-large, faiblement
convexe, obsolètement sillonné en avant entre les pores sétifères : ceux-ci
très-rapprochés 2 à 2, situés près des yeux et obliquement disposés,
l'interne moindre et plus en avant. Cou en bourrelet, noir, lisse, glabre.
Labre d'un noir de poix, avec les autres parties de la bouche plus ou moins
teslacées.
Yeux obscurs, parfois un peu grisâtres.
Antennes suballongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis; visiblement épaissies; distinctement pilosellées vers leur base ;
obscures, avec le 1er article d'un brun de poix parfois un peu roussâlre ;
celui-ci en massue allongée : les 2e et 3e suballongés, obconiques : le
3e évidemment plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu
plus courts et plus épais, subobconiques : le 4e oblong, les 5e et 6e sub-
oblongs : les 7e et 8e non, les 9e et 10e à peine transverses, vus de côté :
le dernier subovale, à peine échancré au bout et subacuminé inférieu-
rement.
Prothorax oblong, subparallèle ou à peine rétréci en arrière, où il est
sensiblement moins large que les élytres ; obtusément tronqué au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; presque droit sur les côtés;
subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; faiblement convexe;
distinctement sétosellé, avec la longue soie des côtés située tout près du
rebord latéral; d'un noir brillant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées
de 6 points assez forts et subégalement distants; marqué déplus, outre
ceux de la marge, de 5 points semblables, épars, dans l'ouverture des
angles antérieurs. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson ponctué, pubescent, d'un noir brillant.
Élytres subcarrées, un peu plus larges en arrière qu'en avant, un peu
plus longues que le prothorax ; subdéprimées ; assez finement et densement
ponctuées; d'un noir brillant; finement et subéparsement ou modérément
pubescentes; distinctement sélosellées sur les côtés, avjc l soie plus
longue vers les épaules. Celles-ci subarrondies.
staphtliniens. — Gabrhis 409
Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ;
subarqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière ; assez convexe
sur le dos ; assez fortement sétosellé ; finement, densement etsubécailleu-
sement pointillé, à peine moins densement dans sa partie postérieure ;
d'un noir assez brillant, avec une fine pubescence grise, plus longue et
évidemment plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment à peine pubes-
cent, presque lisse, à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le sommet du ventre parfois moins foncé. Dessous de la tête
lisse et glabre. Métasternum subdéprimé sur son milieu. Ventre convexe,
éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, finement ponctués, finement pubescents, d'un roux
testacé, avec les cuisses postérieures parfois un peu rembrunies, assez
étroites. Tarses antérieurs simples.
Patrie. Celte espèce est médiocrement commune dans les lieux humides,
sous les pierres, les mousses et les détritus, dans plusieurs parties de la
France : le Bourbonnais, le Beaujolais, les environs de Lyon, le Bugey,
les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle a tout à fait la tournure du G. nigritulus, mais avec une taille
plus avantageuse.
Elle diffère des nigricornis et exiguus par le prolhorax plus oblong et
plus parallèle et p.ir le dernier article des palpes maxillaires à pointe plus
prolongée. Elle est aussi grande que le premier, plus grande que le
deuxième. La tète est un peu plus large et moins oblongue que dans l'un
et l'autre.
Nous avons vu des exemplaires immatures entièrement d'un roux de
poix, avec la tête seule rembrunie.
On peut rapporter à ïastutus Yerythrostomus, Hocch. (Bull. Mosc. 1851,
III, 22).
Nous colloquons ici une petite espèce de Corse assez intéressante :
Qaliritis piUger. Mulsant et Uey.
Allongé, subparallèle, peu convexe, éparsement poilu, d'un noir bril-
lant, avec la bouche et les pieds d'un roux de poix. Élytres fortement et
410 BRÉV1PENNES
peu densement ponctuées, de la longueur du prothorax : celui-ci sub-
oblong, subparallèle. Abdomen finement et assez densement pointillé.
Long., 0m,0042 (1 3/4 1.) ; — larg., 0m,0005 (1/4 1.).
Patrie. Corte Saint-François, en Corse (collection Revelière).
Obs. Cette petite espèce est remarquable par sa forme subparallèle. Elle
est de la taille des plus grands exemplaires du nigritulus. La tête, plus
grosse, en carré suborbiculaire, est plus large que le prothorax. Celui-ci
moins oblong, moins étroit, a les points des séries plus forts et plus pro-
fonds. Les élytres sont plus courtes, plus fortement ponctuées; elles sont
parées, ainsi que l'abdomen, d'une pubescence assez longue, peu serrée et
blanchâtre.
De prime abord, elle est plus large, plus parallèle que \e nigritulus , non
atténuée en avant.
8. Gabrius nigritulus, Gravenhorst.
Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec
la bouche, la base des antennes et le sommet de l'abdomen d'un roux de
poix, et les pieds testacés. Élytres assez fortement et peu densement
ponctuées, un peu plus longues que le prothorax .' celui-ci oblong, subpa-
rallèle, Abdomen finement et assez densement pointillé,
er" Le 6e arceau ventral à peine sinué dans le milieu de son bord
apical, avec un espace triangulaire, lisse et subpellucide, au devant du
sinus. Tête un peu plus large que le prothorax.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tête à peine
moins large que le prothorax.
Staphylinus nigritulus, Gravenhorst, Micr. 41, 61 ; — Mon. 94, 90. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 328, 79.
Staphylinus aterrimus, Gravenhorst, Micr. 41, 62. — Latreille, Hist. Nat. Crust.
et Ins. IX, 328, 80.— Gyllenhal, Ins. Suec. H, 349, 63.— Boisduval et Lacor-
daire, Faun. Ent. Par. I, 408, 43.
Cafius aterrimus. Mannerheim, Brach. 32, o.
Gyrohypnus aterrimus, Nordmann, Symb. 126, 32.
Cafius pumilus, Mannerheim, Brach. 32, 4.
sTAPHYLiMEiNs. — Gabrius 41 1
Philonthus aterrimus, Erichson, Col. March. I, 476, 45 ; — Gen. et Spec. Staph.
492, 109. — Redte.nbacher, Faun. Austr. 706, 39.— Heer, Faun. Col. Helv. I,
271, 50. — Fairmajre et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 528, 53.
Philonthus nigritulus. Kraatz, Ins. Deut. II, 616, 56. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
III, 469, 38.
Gabrius aterrimus, ThomsoN, Skand. Col. II, 170, 3, 1860.
Long., 0,n,0040 (1 3/4 1.) ; — larg., 0m,0004 (1/5 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant; recouvert sur les élytres
et l'abdomen d'une fine pubescence grise, plus serrée sur ce dernier.
Tête subovale, distinctement sétosellée ; d'un noir très-luisant ; lisse,
avec plusieurs points épars en arrière, vers les côtés. Front très-large,
subdépriiné ou à peine convexe, subimpressionné ou obsolètement fovéolé
en avant, entre les pores sétifères : ceux-ci rapprochés 2 à 2, situés près
des yeux et à peine obliquement disposés , l'interne moindre, un peu ou
parfois à peine plus en avant. Cou en bourrelet, lisse, glabre, d'un noir
brillant. Parties de la bouche d'un roux de poix.
Yeux obscurs.
Antennes suballongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis; faiblement épaissies; légèrement pilosellées vers leur base;
obscures, avec les deux premiers articles souvent d'un roux de poix ; le
1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconiques,
subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus
épais, subobconiques : le 4e suboblong, le 5e subcarré : les 6e et 7e à
peine, les 8° à 10e légèrement transverses, vus de côté : le dernier sub-
ovalaire, subtronqué au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax oblong, subparallèle, sensiblement moins largeque les élytres;
tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subarron-
dis ; presque droit sur les côtés; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles pos-
térieurs ; faiblement convexe; distinctement sétosellé, avec la longue soie
des côtés située tout près du rebord latéral ; d'un noir très-brillant ; lisse,
avec 2 séries dorsales composées de 6 points assez fins, l'antérieur un peu
plus distant ; marqué de plus, outre ceux de la marge, de 5 points sem-
blables, en avant vers les côtés. Repli noir ou brun, lisse, glabre.
Écusson pointillé, à peine pubescent, d'un noir brillant.
Élytres subcarrées, à peine plus larges en arrière ; un peu plus longues
que leprotborax; subdéprimées; assez fortement et peu densement ou
modérément ponctuées ; d'un noir de poix brillant et parfois un peu bru-
412 BRÉVIPBNNES
nâtre; éparsement pubescentes; distinctement sétosellées sur les côtés,
avec 1 soie plus longue vers les épaules. Celles-ci étroitement arrondies.
Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres; à
peine arqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière ; subconvexe
sur le dos; distinctement sétosellé; finemont et un p^u plus densement
pointillé que les élytres ; d'un noir assez brillant, avec le sommet souvent
d'un roux de poix ; recouvert d'une fine pubescence grise, assez longue et
modérément serrée. Le 6e segment plus glabre, plus lisse, subarrondi au
sommet.
Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le sommet du ventre et souvent les intersections ventrales
d'un roux de poix. Dessous de la tête lisse et glabre. Métasternum à peine
convexe, très- finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe,
éparsement sétosellé.
Pieds médiocres, finement ponctués, finement pubescents, testacés, avec
les hanches postérieures plus foncées. Tarses antérieurs simples.
Patrie. Cette espèce est très-commune, dans presque toute la France,
sous les détritus, les feuilles tombées, les fumiers, les champignons, etc.
Obs. Outre la taille, elle diffère du G. astutus par ses antennes moins
épaissies, à 3e article subégal au 2e, avec les 4-e à 6e moins oblongs et les
pénultièmes un peu plus courts, Les élytres et l'abdomen sont un peu
moins densement pointillés. Les pores sétifères, situés entre les yeux, sont
moins obliquement disposés, parfois même subtransversalement.
Les sujets immatures sont d'un brun de poix, avec les côtés du protho-
rax et les élytres un peu roussâtres, et les intersections abdominales et
ventrales d'un roux testacé. Quelquefois tout le corps, moins la tête, est
de cette dernière couleur.
Chez les a" de petite taille, la tête n'est pas plus large que le prolhorax.
On rapporte au nigritulus les pygmaeus. attenuatus et basalis de
Stephens (M. Brit.Y. 250 et 251), ainsi que le phoeopus du même auteur
(Man. Brit. Col. 4-00), le pygmaeus Snell. (Faun. Ned. II. 70), et \epici-
pennis Maekl. (Bull. Mosc. 1852, II, 313).
La larve du nigiitulus a été décrite par H. Kroyer in Schiôdte (Nat .
Tidss. 1864, p. 200).
Près du nigritulus vient une espèce étrangère à la France, et dont voici
la description sommaire :
staphyliniens. — Gabrius 413
Gabrius trossulus, Noromânn.
Allongé, subdéprimé, éparsement pubcscent, d'un noir de poix brillant,
avec les élytres d'un brun fauve, la bouche, la base des antennes et les
intersections ventrales testacées. Élytres fortement et peu démentent
ponctuées, de la longueur du prothorax : celui-ci oblong, subparallèle.
Abdomen finement et assez- densement pointillé.
Philonthus trossulvs, Nordmann, Symb. 102, 90. — Kraatz, Ins. Deut. II, 616, S8.
Gabrius trossulus, Thomson, Skand. Col. II, 171, 4. 1860.
Long., O^OOôO (2 1/3 1.) ; — larg., Om,0004 (1/5 1.).
Patrie. Cette espèce est particulière à la Suède et au nord de l'Alle-
magne.
Obs. Elle ressemble beaucoup au nigritulus. Elle est un peu plus grande,
plus allongée, avec les élytres plus fortement ponctuées, un peu plus
courtes relativement au prothorax, etc.
Les élytres sont tantôt d'un brun de poix, tantôt un peu roussâtres.
Gabrius laticollis, Fauvel.
Allongé, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir de poix brillant et
submétallique, avec la bouche, la base des antennes et les pieds testacés.
Élytres assez fortement et peu densement ponctuées, un peu plus courtes
que le prothorax : celui-ci 'oblong, subparallèle. Abdomen finement et
assez densement pointillé.
o" Le 6e arceau ventral assez profondément et angulairement entaillé
au sommet. Tibias postérieurs ciliés-frangés en dedans.
9 Le 6e arceau ventilai arrondi au sommet. Tibias postérieurs sim-
ples.
Philonthus laticollis, Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III, 488, 64, pi. V, fig. 19.
Long., 0m,0049 (2 1/4 1.); — larg., (K0007 (1/3 1.).
414 BRÉVIPENNES
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir de poix brillant, submétallique
sur la tête, le prothorax et les élytres; recouvert sur celles-ci et l'abdomen
d'une fine pubescence grisâtre.
Tête suboblongue, sensiblement moins large que le prothorax ; éparse-
ment sétosellée ; d'un noir luisant, à peine métallique; lisse, avec quel-
ques points assez forts, épars sur les tempes. Front très-large, subcon-
vexe, obsolètement fovéolé en avant entre les pores sétifères : ceux-ci
très -rapprochés 2 à 2, situés près des yeux, l'interne moindre, parfois plus
en avant. Cou glabre, presque lisse, d'un noir brillant. Labre brunâtre.
Mandibules et palpes testacés.
Yeux obscurs, souvent micacés.
Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ;
faiblement épaissies ; distinctement sétosellées, surtout vers leur base ;
d'un roux obscur, avec leur extrémité souvent moins foncée et le 1er article
testacé : celui-ci en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e suballon-
gés, obconiques : le 3e à peine plus long que le 2e : les suivants graduelle-
ment un peu plus courts et à peine plus épais : le 4e suboblong : les
5e et 6e subcarrés ou à peine oblongs : les 8e à 10e légèrement tranverses,
avec les pénultièmes néanmoins plus fortement : le dernier courtement
ovalaire, obliquement tronqué au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax oblong, subparallèle, un peu moins large que les élytres;
tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; pres-
que droit sur les côtés ; arrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs ;
faiblement convexe ; éparsement sétosellé, à longue soie des côtés située
près du rebord latéral ; d'un noir de poix luisant, à peine métallique ;
lisse, avec 2 séries dorsales composées de 6 points médiocres dont les
extrêmes souvent plus écartés de leurs voisins; marqué de plus, sur les
côtés, outre ceux de la marge, de 5 ou 6 autres points semblables, mais
épars. Repli d'un brun de poix, lisse, glabre.
Êcusson à peine pubescent, à peine pointillé, noir, brillant.
Êlytres subtransverses, à peine plus larges en arrière ; un peu plus
courtes que le prothorax ; subdéprimées ou déprimées ; subimpressionnées
le long de la suture ; assez fortement et peu dénuement ponctuées ; d'un
noir de poix brillant et submétallique; éparsement pubescentes, avec
1 longue soie redressée sur le côté des épaules. Celles-ci subarrondies.
Abdomen peu allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, à
peine arqué sur les côtés et subatténué en arrière; assez convexe sur le dos;
à peine sétosellé; finement et assez densement pointillé, un peu moins
STAPHTLINIENS. — HesperUS 415
en arrière; d'un noir assez brillant et subazurô, avec le sommet souvent
moins foncé ; à pubescence plus fine et un peu plus serrée que celle des
élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèreraent pointillé, finement pubescnt,?d'un noir de
poix brillant, avec le sommet du ventre moins foncé. Dessous de la tête
presque lisse et presque glabre. Métasternum peu convexe, éparsement
ponctué. Ventre convexe, subirisé, éparsement sétosellé vers son sommet.
Pieds médiocres, légèrement ponctués, légèrement pubescents, testacés,
avec les hanches intermédiaires et postérieures un peu plus foncées. Tarses
antérieurs simples.
Patrie. Cette espèce, qui nous a été communiquée par M. Pandellé, se
trouve, à la fin de l'été, parmi les mousses et les feuilles mortes, dans les
environs de Tarbes où elle est rare.
Obs. Elle diffère dos précédentes par sa tête plus oblongue et moins
large et par ses élytres plus courtes. Elle est moins grande que Vastutus,
plus grande que le nigritulus dont elle a le faciès. La tête est plus étroite
que chez le trossulus.
Les tibias postérieurs des çf sont ciliés intérieurement, comme chez le
G. exiguus, ce qui rend ces 2 espèces remarquables parmi leurs congé-
nères.
Genre Hesperus , Hespère , Fauvel.
Fadvel, Faun. Gallo-Rhén. II. 426, pi. V, fig. lb.
Etymologie: ËTurepoi;, du soir.
Caractères. Corps allongé, subparallèle, peu convexe, ailé, à peine
pubescent, un peu à forme de Xantholin.
Tête grande, saillante, subcarrée ou suborbiculaire, portée sur un col
court, assez étroit, beaucoup moins large que le vertex, Tempes obsolète-
ment rebordées en avant sur les côtés. Êpistome offrant en avant une
tmrge submembraneuse assez étroite, subsinuée dans le milieu de son
bord antérieur. Labre très-court, bilobé. Mandibules saillantes, falciformes,
acérées, dentées vers le milieu de leur côté interne, croisées au repos.
Palpes maxillaires Irès-développés, à 1er article court : le 2e en massue
oblongue. arquée et subdéprimée : le 3e suballongé, obeonique, 'plus
416 BRÉVIPENNES
étroit mais aussi long que le 2e: le dernier allongé, grêle, beaucoup plus
long que le précédent, subcylindrico-fusiforme. Palpes labiaux courts,
avec les 2 premiers articles subégaux : le dernier plus long, fusiforme.
Menton fortement transverse, largement tronqué en avant, corné.
Yeux assez grands, subovales, peu saillants, séparés du cou par un
intervalle à peine plus long que son plus grand diamètre.
Antennes peu allongées, sensiblement épaissies ; à 1er article allongé,
en massue subarquée : les 2e et 3e obeoniques, suballongés : le 3e un peu
plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts, non
contigus, avec les pénultièmes subtransverses : le dernier ovalaire, sub-
échancré au bout.
Prothorax en carré suboblong, moins large que les élytres ; tronqué au
sommet, à angles antérieurs non saillants ; subarrondi à sa base; finement
rebordé sur celle-ci et sur les côtés; à rebord latéral sinueusement infléchi
d'arrière en avant. Repli assez étroit, subexcavé, incliné, visible vu de
côté, sans opercule prothoracique.
Êcusson grand, ogival.
Êlytres subcarrées ; à peine simultanément échancrées à leur bord
apical ; à peine arrondies à leur bord postéro-externe; distinctement
rebordées sur la suture. Repli médiocre, assez fortement infléchi. Épaules
peu saillantes.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant
entre celles-ci un triangle large, subconvexe, à sommet subaigu mais
subémoussé. Mésosternum à lame médiane triangulaire, distinctement
ri bordée sur les côtés, fortement arrondie au sommet, prolongée jusqu'au
milieu environ des hanches intermédiaires ; à arête transversale arquée,
à peine sensible et festonnée en arrière. Médiépisternums grands, séparés
du méso^ternum par une suture transversale. Médiépimères médiocres,
oblongues, trapéziformes, avec un espace triangulaire notable, situé en
dedans et séf are du reste de la surface par une arête oblique (1). Mètas-
ternum court assez fortement échancré au devant des hanches posté-
rieures; prolongé entre celles-ci en en lobe enfoncé, incisé, brièvement
explané ; avancé entre les intermédiaires en angle arrondi, séparé de la
lame mésosternale par un in'ermède court, assez large, à peine voûté.
(!) Bien que nous n'en ayons pas toujours parlé, cette arête existe dans les genres
précédents, et même chez les Staphylinutes; niais elle est ici plus accusée, et elle
retranche en dedans une plus grande partie de la surface.
8TÀPHYLIMENS. HeSpe?'US 417
Postépisternums étroits, en languette obtuse à leur sommet. Postépimères
petites, triangulaires.
Abdomen allongé, subatténué en arriére, fortement rebordé sur les
côtés ; à 4 premiers segments subégaux, le 5e plus grand : le 6e plus ou
moins saillant, rétraclile : celui de l'armure caché, sétosellé-fasciculé.
Ventre à 2e arceau basilaire un peu apparent, subangulé dans le milieu
de son bord postérieur : le 1er plus long sur les côtés que les suivants :
le 5e un peu plus long que les précédents : le 6e plus ou moins saillant,
rétractile.
Hanches antérieures grandes, delà longueur des cuisses, très-saillantes
coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres, peu sail-
lantes, conico-subovales, assez fortement distantes. Les postérieures assez
petites, assez saillantes, rapprochées à leur base, divergentes au sommet,
en cône court et mousse ; klame supérieure sillonnée en travers dans son
premier tiers; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds médiocres, peu robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi-
formes; les autres un peu plus grands ; les intermédiaires subcunéifor-
mes, les postérieurs ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, subatténuées
vers leur extrémité, à peine épineuses en dessous vers celle-ci. Tibias
subélargis de la base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout
de leur tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne un peu plus
long ; les antérieurs plus courts et un peu plus robustes. Tarses anté-
rieurs courts, à 4 premiers articles légèrement dilatés, chez les a" seule-
ment ; les intermédiaires et postérieurs allongés, à peine atténués vers
leur extrémité, à 1er article allongé, subégal aux 3 suivants réunis, ceux-ci
suboblongs graduellement à peine plus courts : le dernier allongé, grêle,
presque aussi long que le 1er. Ongles petits, grêles, subarqués, souvent
tendus.
Obs. La seule espèce de ce genre, de taille moyenne et à démarche
agile, vit parmi les champignons.
La lame mésoslernale fortement arrondie au sommet, ce qui force les
hanches intermédiaires à s écarter davantage, tel est le caractère saillant
de cette coupe générique. Les palpes maxillaires sont encore plus dévelop-
pés et autrement conformés que dans le genre Philonthus. L'arête trans-
versale arquée du mésosternum est à peine sentie, au point de ne pas
mériter le nom d'arête, et les côtés de la lame métcsternale sont pius
fortement rebordés que dans les autres genres, etc.
br. 27
418 BRÉVIPENiNES
Tout le corps est longuement et éparseraent sétosellé sur les côtés. Le
prothorax est éparsement ponctué, avec un espace médian lisse, et la
longue soie latérale assez distante du rebord.
Ce genre se borne à une seules espèce française.
1. Hesperus rtifipennig, Gravenhorst.
Allongé, subparallèle, peu convexe, d'un noir brillant, avec l'.i bouche,
le sommet des antennes, les élytres, les tibias et les tarses roux. Tète et
prothorax éparsement ponctués sur les côtés. Élytres et abdomen sub épar-
sement ponctués, peu pubescents.
cf Le 6e arceau ventral légèrement et subangulairement cilié dans le
milieu de son bord apical. Tarses antérieurs légèrement dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral arrondi au sommet. Tarses antérieurs à peine
dilatés ou presque simples.
Staphylinus rufipennis, Gravenhorst, Micr. 40, 59; — Mon. 104, 105. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et 1ns. IX, 327, 77.
Philonthus rufpennis, Nordmann, Symb. 110, 100. — Erichson, Col. March. I,
477, 46 ; — Gen. et Spec. Staph. 504, 131. — Redtenbacuer, Faim. Austr. 825.
— Fairmaire et Laboulbènk, Faun. Ent. Fr. I, 530, 61. — Kraatz, Ins. Deut. II
621, 61.
Hesperus rufipennis, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 426, 1.
Long., 0ra,009 (4 1.); — larg., 0m,0015 (2/3 1.).
Corps allongé, subparallèle, peu convexe, d'un noir brillant, avec les
élytres rouges ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence
d'un gris obscur et très-peu serrée.
Tête en carré subtransverse et arrondi aux angles, aussi large ( Ç ) ou
à peine plus large (a*) que le prothorax ; longuement et éparsement séto-
sellée dans son pourtour ; à peine pubescente; fortement et éparsement
ponctuée, avec un espace longitudinal lisse, sur son milieu ; d'un noir
très-brillant. Front très-large, faiblement convexe. Cou noir, glabre, lisse
ou avec 2 ou 3 petits points sur les côtés. Épistome à marge submembra-
neuse pâle, subsinué dans son milieu. Labre d'un roux de poix, finement
cilié et fortement sétosellé en avant. Parties de la bouche rousses, avec
les mandibules ferrugineuses.
staphyliniens. — Hesperus 419
Yeux assez grands, obscurs, lavés de gris.
Antennes peu allongées, sensiblement plus longues que la tête ; visible-
ment épaissies; distinctement pilosellées; noires, avec le dernier ou les
deux derniers arlicles d'un roux ferrugineux parfois assez clair (1); le 1er
allongé, en massue assez grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques,
suballongés : le 3e un peu plus long que le "2e : les suivants graduel-
lement un peu plus courts et plus épais, subobeoniques, avec les pénul-
tièmes subtransverses, vus de côté : le dernier ovalaire, obliquement
subéchancré au bout et subacuminé inférieureraent.
Prothorax subcarré, un peu plus long que large; évidemment moins
large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs fortement
infléchis et arrondis; subparallèle sur ses côtés, vu de dessus, avec
ceux-ci, vus latéralement, subsinués en arrière , et les angles postérieurs
obtus; subarrondi à sa base; assez convexe; à peine pubescent; légère-
ment sétosellé vers les angles antérieurs, à pore sélifère bien marqué
et légèrement distant du rebord latéral ; assez finement et éparsement
ponctué, avec un espace longitudinal lisse, médian, assez étroit ; d'un noir
très-brillant. Repli brunâtre, glabre, lisse.
Écusson finement pointillé, légèrement pubescent, d'un noir assez bril-
lant.
Élytres subcarrées, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri-
mées ou à peine convexes; subaspèrement ponctuées ; d'un rouge brillant;
éparsement pubescentes, avec 3 longues soies obscures sur les côtés, et
quelques autres, beaucoup plus courtes, sur toute la surface. Épaules
subarrondies.
Abdomen allongé, moins large à sa base que les élytres ; graduellement
subatténué en arrière ; assez convexe sur le dos; éparsement et longuement
sétosellé ; paré en outre de soies beaucoup plus courtes et un peu plus
nombreuses ; subéparsement et assez fortement ponctué ; d'un noir très-
brillant; éparsement pubescent. Le 6e segment peu ponctué, subsinueu-
sement tronqué au sommet.
Dessous du corps modérément et subaspèrement ponctué, légèrement
pubescent, d*un noir brillant. Dessous de la tête presque lisse et presque
glabre. Laiiie mésosternale finement rugueuse en avant, plus fortement
en arrière; à arête transversale à peine sentie, arquée et festonnée. Mé-
tasternum subconvexe, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane.
(i) Souvent le 2' article et parfois le 1" sont d'un roux de poix à leur insertion.
420 BRÉVIPENNES
Ventre convexe, éparsement sétosellé, avec quelques soies plus longues.
Pieds médiocres, finement pubescents, subaspèrement ponctués, d'un
noir de poix, avec les tibias et les tarses plus clairs ou rougeâtres.
Cuisses postérieures assez grêles. Tibias intermédiaires plus fortement
épineux que les autres.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se trouve dans les champignons
qui poussent au pied des arbres des forêts, dans les environs de Paris,
dans le Beaujolais et autres lieux boisés, tels que la Bourgogne, les
Landes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle a la forme du Philonthus puella, mais avec une ponctuation
et une couleur différentes. Elle appartient à la section 8 d'Erichson.
Genre Cafius, Cafie, Leach.
Lba.ch in Stbphbns, III. Brit. Ent. V, 245. — Cubtis, Brit, Ent. VII, 322.
Ëiymologie : xa<péo>, je respire.
Caractères. Corps allongé, linéaire, déprimé, ailé, pubescent sur les
élytres et l'abdomen, à forme de Xantholin.
Tête grande, saillante, subcarrée ou en carré suboblong, au moins aussi
large que le prothorax, portée sur un col court et étroit. Tempes nullement
rebordées sur les côtés. Épistome subsinueusement tronqué au sommet,
sans rebord submembraneux sensible. Labre très-court, bilobé. Mandi-
bules saillantes, falciformes, acérées, dentées vers le milieu de leur côté
interne, croisées au repos. Palpes maxillaires médiocrement développés,
à 1er article court : le 2e suballongé, en massue arquée : le 3e plus court,
obconique : le dernier fusiforme, un peu plus grêle et un peu plus long
que le précédent. Palpes labiaux courts, à 1er article oblong : le 2e à peine
plus court, mais un peu plus épais : le dernier à peine plus étroit et un
peu plus long que le précédent, subfusiforme. Menton grand, trapéziforme,
plus étroit en avant, tronqué au sommet, parfois submembraneux dans sa
partie antérieure.
Yeux plus ou moins grands, subovales, peu saillants, séparés du cou
par un intervalle plus ou moins long.
Antennes peu allongées, subfiliformes ; à 1er article allongé, en massue
subarquée : les 2e et 3e obeoniques : le 3e un peu plus long que le 2e : les
STAPHYLINIENS. CafillS 421
4e à 10e graduellement un peu plus courts, non contigus, avec les pénul-
tièmes subtransverses : le dernier subovale, subtronqué au bout.
Prothorax en carré suboblong, plus ou moins rétréci en arrière, moins
large que les élytres; paré sur le dos de 2 séries de 3 ou 4 gros points
enfoncés, sétifères ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs non saillants;
subarrondi à sa base; très-finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ;
à rebord latéral brusquement et sinueusement infléchi d'arrière en avant,
dès son tiers postérieur (1). Repli assez large, incliné, visible vu de côté,
sans opercule prothoracique.
Écusson grand, triangulaire ou subogival.
Êlytres suboblongues, à peine simultanément échancrées à leur bord
apical ; subarrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées sur
la suture. Repli médiocre, fortement infléchi, subparallèle. Épaules peu
saillantes.
Prosternum un peu développé au devant des hanches antérieures, offrant
entre celles-ci un angle subaigu, à disque convexe, à sommet subcarinulé
ou submucroné. Mésosternum à lame médiane triangulaire, à pointe très-
aiguë, parfois subémoussée au bout, prolongée un peu au delà du milieu
des hanches intermédiaires ; à disque traversé avant son milieu par une
arête arquée, sensible. Médiépisternums grands, séparés du mésosternum
par une fine suture oblique. Médiépimères étroites, parfois sublinéaires.
Métasternum assez développé, fortement échancré au devant des hanches
postérieures ; prolongé entre celles-ci en un lobe explané, subcorné, par-
fois très-court, incisé ou entaillé dans son milieu ; avancé entre les inter-
médiaires en angle plus ou moins prolongé. Postépisternums très-étroits,
sublinéaires. Postêpimeres très-petites, en onglet (2).
Abdomen allongé, subparallèle, fortement rebordé sur les côtés; à
2e segment basilaire parfois distinct : les suivants subégaux ou graduel-
lement un peu plus grands : le 6e saillant, rétractile : celui de l'armure
caché, émettant 2 longs fascicules de soies. Ventre à 2e arceau basilaire
souvent visible : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6e
plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, environ aussi longues que les cuisses,
saillantes, coniques , contiguës au sommet. Les intermédiaires assez
(1; Le pore sétilere des eûtes est assez distant du bord latéral.
(2) Poit juger du véritable développement des médiépimères, d.;s postépisternums
et des postêpimeres, il faut que les élytres soient normalement fermées.
422 BRÉVIPENNES
grandes, peu saillantes, subovales, très-légèrement distantes. Les posté-
rieures petites, plus ou moins saillantes, rapprochées à leur base, diver-
gentes au sommet, en cône court et mousse ; klame supérieure subétran-
glée vers son premier tiers ; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs petits, cunéiformes; les
intermédiaires et postérieurs un peu plus grands, subcunéiformes. Cuisses
subcomprimées, subatiénuées vers leur extrémité ; les antérieures à peine
spinosules en dessous vers leur sommet. Tibias subélargis dès leur base,
plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 épe-
rons grêles, dont l'interne plus long; les antérieurs plus courts et moins
épineux. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers articles subdéprimés,
dilatés dans les 2 sexes ; les intermédiaires et postérieurs assez allongés,
à 1er article allongé, subégal aux 3 suivants réunis : ceux-ci triangulaires,
graduellement plus courts : le dernier assez grêle, en massue, beaucoup
moins long que le 1er. Ongles petits, grêles, arqués.
Ors. Les espèces de ce genre, peu agiles, fréquentent le littoral de la
mer.
Celte coupe générique diffère du genre Philonthus par sa forme linéaire,
semblable à celle des Xantholins ; par son prothorax plus oblong, plus ou
moins rétréci en arrière, à longue soie plus distante du rebord latéral. Le
métasternum est plus développé que dans tous les autres Philonthates . La
structure des palpes et des tarses antérieurs et postérieurs la distiogue
suffisamment du genre Gabrius. La lame mésosternale n'est pas fortement
arrondie au sommet comme dans le genre Hesperus, avec les hanches
intermédiaires beaucoup moins écartées.
Trois espèces françaises entrent dans le genre Cafius, En voici les signes
distinctifs.
a Élytres grossièrement et assez densement ponctuées, assez bril-
lantes, à peine plus longues que le prothorax. Corps d'un noir de
poix, avec les palpes, la majeure partie des antennes, le dessus de
l'abdomen, le dessous du prothorax, le ventre, les tibias et les
tarses plus ou moins ferrugineux Yeux médiocres cicairicosus
aa Ëlytres plus ou moins finement et densement pointillées. mates,
b Ëtylres concolores, un peu plus longues que le prothorax, assez
finement et densement ponctuées. Abdomen assez brillant,
concolore, assez fortement ponctué. Yeux médiocres, séparés
du cou par un intervalle grand. Le dernier article des antennes
ferrugineux fucicou.
STAPHYLINIENS. CdflUS 423
bb Êlytvcs à marge latérale testacée, sensiblement plus longues
que le prothorax, très-finement et très-densement pointillées.
Abdomen mat, linéé de cendré, très-finement ponctué. Yeux
assez grands, séparés du cou par un intervalle moins grand.
Le dernier article des antennes concolore xantholoma.
1. Cafiug clcatricosus. Erichson..
Allongé, linéaire, déprimé, d'un noir de poix, avec les palpes, lei
antennes (moins leur base), le dessus de l'abdomen, le dessous du prolho-
rax, le ventre, les tibias et les tarses ferrugineux. Tête et prothorax lui-
sants, à cicatrices. Élytres à peine plus longues que le prolhorax, assez
brillantes, grossièrement et assez densement ponctuées. Abdomen pubes-
cent, finement et densement pointillé.
a" Le 6e arceau ventral assez fortement, le 5e faiblement sinués dans le
m'iieu de leur bord apical.
Ç Les 5e et 6e arceaux du ventre simples.
Philonthus cicatricosus, Ericuson, Gen. et Spec. Staph. 454, 43. — Fairmaike et
Laboulbène, Faun. Ent. F. I, 521, 29.
Cafius cicatricosiis, Fauvel, Faun. Gallo Rhén. III, 423,2.
«'
Long., 0m,0110 (5 L); — larg., 0m,0015 (2/3 1.).
Corps allongé, linéaire, déprimé, d'un noir de poix, avec l'abdomen
errugineux : celui-ci et les élytres à pubescence grise, plus éparse sur ces
dernières.
Tête grande, en carré à peine oblong, plus large que le prothorax,
éparsement sétosellée, grossièrement ponctuée derrière les yeux, d'un noir
de poix luisant. Front très-large, subdéprimé, marqué sur son milieu d'une
petite fossette oblongue et, de chaque côté, en arrière, de 2 cicatrices à
fond grossièrement ponctué, avec les pores sétifères, situés entre les yeux,
placés eux-mêmes au fond d'une impression ou large fossette arrondie.
Saillie antennaire assez sensible. Cou lisse, d'un noir de poix luisant.
Labre fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un noir de poix. Palpes
d'un roux ferrugineux.
Yeux médiocres, grisâtres, micacés, séparés du cou par un espace plus
long que leur plus grand diamètre.
424 BRÉVIPENNES
Antennes peu allongée-, plus longues que la tète, subfiliforme?; légère-
ment pubescentes et pilosellées vers leur base; ferrugineuses, avec le
1er article rembruni ; celui-ci allongé, en massue assez grêle et à peine
arquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong : le 3e un peu plus long,
suballongé : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e à 6e
suboblongs : les 7e et 8e non, les 9e et 10e à peine transverses, vus de
côté : le dernier subovale, à peine tronqué ou subéchancré au bout.
Prothorax en carré suboblong et visiblement rétréci en arrière, où il
est sensiblement moins large que les élytres; obtusément tronqué au
sommet; à angles antérieurs fortement infléchis et arrondis ; subarqué au
avant sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, largement sinués en
arrière et les angles postérieurs obtus et arrondis ; à peine arrondi à sa
base; peu convexe; lisse, avec la longue soie des côtés as.^ez distante du
rebord latéral; paré sur le dos de 2 séries de 2 ou 3 gros points enfoncés,
sétifères, l'antérieur écarté, dans une fossette arrondie, les 2 postérieurs
rapprochés au fond d'une impression ou cicatrice oblongue ; offrant en
outre, dans l'ouverture des angles antérieurs et en arrière vers la marge
latérale, quelques autres gros points enfoncés, sétifères; d'un noir de poix
luisant, avec la partie infléchie des angles antérieurs finement chagrinée
et moins foncée. Repli finement chagriné, glabre, d'un ferrugineux obscur.
Êcusson chagriné, ponctué, légèrement pubescent, obscur.
Élytres suboblongues, à peine plus longues que le prothorax ; dépri-
mées; grossièrement et assez densement ponctuées; d'un noir de poix
assez brillant ; éparsement pubescentes, ciliées de pâle à leur sommet,
avec 2 ou 3 longues soies sur les côtés. Épaules étroitement arrondies.
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; sub-
parallèle ou subatténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le dos ; très-
éparsement sétosellé, à pores sétifères bien marqués ; finement et dense-
ment pointillé ; d'un ferrugineux peu brillant et parfois assez obscur ;
finement et modérément pubescent. Le 6e segment un peu moins ponctué,
subarrondi au sommet.
Dessous du corps assez densement et aspèrement ponctué, finement
pubescent, d'un noir de poix assez brillant, avec l'antépecius et le ventre
ferrugineux. Dessous de la tête presque lisse ou très-éparsement et légè-
rement ponctué. Pointe mésostemale subacérée. Métasternum subdéprimé.
Ventre assez convexe, finement chagriné entre les points, à pores sétifères
fortement accusés mais peu nombreux, parfois rapprochés plusieurs
ensemble sur les 5e et 6e arceaux.
STAPHYLINIENS. CaflUS 425
Pieds peu allongés, légèrement pubescents, subaspèrement ponctués,
noirs ou bruuâtres, avec les libias et les tarses plus ou moins ferrugineux.
Cuisses postérieures assez grêles. Tibias antérieurs à pubescence brillance,
s'étendant aussi sous les cuisses. Tarses antérieurs médiocrement ou même
assez fortement dilatés dans les 2 sexes.
Patrie. Cette espèce, remarquable par les cicatrices ou impressions de
sa tête et de son prolhorax, se prend dans les environs de Toulon,
d'Hyèreset de Cette, et dans d'autres localités du littoral méditerranéen.
Elle se lient cachée sous les fucus et autres débris marins, et souvent elle
se creuse un trou dans la vase humide.
Obs. Les pieds sont parfois presque entièrement d'un roux ferrugineux.
Rarement, les élytres sont d'un roux de poix.
Le plus souvent, les séries dorsales du prothorax ne présentent que
3 points. Quelquefois même, les 2 postérieurs sont réduits à un seul.
X. Caflui fucicola. Curtis.
Allongé, linéaire, déprimé, d'un noir brunâtre, avec la bouche, le der-
nier article des antennes et les pieds plus ou moins ferrugineux. Tête et
prothorax assez brillants. Élytres mates, brièvement pubescentes, un peu
plus longues que le prothorax, densement et râpeusement ponctuées.
Abdomen assez brillant, assez longuement pubescent, plus fortement et
moins densement ponctué, concolore.
a" Le 6e arceau ventral échancré au sommet en triangle assez profond,
le 5e plus largement et moins profondément.
Ç Les 5e et 6e arceaux du ventre entiers.
Cafius fucicola, Curtis, Brit. Ent. VII, 3"23. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
423, 3.
Philonthus fucicola, Nordmann, Symb. 84, 42. — Ericiison, Gen. et Spec. Staph.
454, 42.
Long., 0m,0098 (4 1/2 1.); — larg., 0m,0015 (2/3 1.).
Corps allongé, linéaire, déprimé, d'un noir brunâtre, mat sur lesélylres;
recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grise et bril-
lante.
426 BRÉVIPENNES
Tête grande, subcarrée, plus large que le prothorax, distinctementséto-
seîlée, finement chagrinée; grossièrement ponctuée derrière les yeux;
d'un noir assez brillant. Front très-large, peu convexe, assez grossière-
ment et rugueusement ponctué le long du bord interne des yeux ; creusé,
de chaque côté, entre ceux-ci, d'un pore sétifère plus fort et fovéiforme,
avec une impression médiane obsolète. Cou lisse, d'un noir luisant. Labre
brillant, noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules obscures. Palpes
d'un ferrugineux foncé, avec le dernier article, moins le sommet, plus
clair.
Yeux médiocres, obscurs, séparés du cou par un espace plus long que
leur plus grand diamètre.
Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; subfiliformes
ou à peine épaissies; finement du-veteuses ; légèrement pilosellées, surtout
vers leur base ; obscures, avec l'insertion des premiers articles et sou-
vent le dernier plus ou moins ferrugineux ; le 1er allongé, en massue assez
longue et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e un peu plus long
que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e et 5e
subcarrés : les 6e à 10e légèrement transverses, les pénultièmes néanmoins
un peu plus fortement : le dernier ovalaire, obliquement tronqué au bout
et subacuminé inférieurement.
Prothorax un peu plus long que large ; subsinueusement rétréci en
arrière, où il est moins large que les élytres ; obtusément tronqué au
sommet; à angles antérieurs infléchis et arrondis; tronqué sur le milieu
de sa base ; obliquement et arcuément coupé sur les côtés de celle-ci,
avec les angles postérieurs très-obtus ; peu convexe ; très-finement cha-
griné ; creusé sur le dos de 2 séries de 4 gros points sélifères, dont l'an-
térieur plus écarté et situé presque sur la marge même, avec 3 ou 4 points
semblables dans l'ouverture des angles antérieurs ; fortement sétosellé sur
les côtés, avec la longue soie latérale assez distante du rebord : d'un noir
assez brillant et parfois brunâtre. Repli lisse, glabre, brun.
Êcusson pointillé, pubescent, d'un noir peu brillant.
Êlytres à peine oblongues, un peu plus longues que le prothoiax ; dé-
primées ; assez finement, densement et râpeusement ponctuées ; d'un
noir brunâtre et mat ; brièvement et assez densement pubescentes ; ciliées
de gris pâle à leur sommet; très-éparsement sétoscllées, avec 1 soie plus
longue vers l'écusson, 1 autre après le milieu des côtés et 2 autres sur les
épaules, dont le postérieur naissant d'un pore plus gros. Épaules arron-
dies.
STÀPHYLINIENS. — Cci/ÎUS 427
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; subparallèle ou à
peine arqué sur les côtés, puis atténué tout à fait en arrière ; subconvexe
sur le dos; à pores sétifères bien marqués et subfovéolés; un peu plus
fortement mais moins dénuement ponctué que les élytres; d'un noir assez
brillant, avec le rebord latéral moins foncé; finement et assez longuement
pubescent ; éparsement sétosellé. Le 6e segment moins ponctué, subar-
rondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
assez brillant, avec l'antépectus et le ventre souvent moins foncés. Ventre
convexe, éparsement sétosellé.
Pieds peu allongés, légèrement pubescents, aspèrement ponctués, fer-
rugineux, avec le sommet des cuisses et des tibias parfois rembruni.
Cuisses postérieures plus grêles. Tarses antérieurs plus (cf*) ou moins ( $ )
dilaiés.
Patrie. Cette espèce, propre à l'Angleterre, a été trouvée à Morlaix et à
la Rochelle.
Oes. Elle diffère du cicatricosus par sa taille moindre et par sa couleur
plus obscure; par ses élytres plus mates et plus longues; par son abdomen
moins allongé, plus noir, plus brillant, plus fortement et moins densement
ponctué. Les points de la tête et du prothorax sont moins gros et moins
en fossette, etc.
Le repli des élytres n'est pas testacé comme chez le Xantholoma. La
ponctuation de l'abdomen est plus forte et moins serrée, celle des élytres
un peu moins fine, un peu moins dense et plus râpeuse. L'abdomen est
plus brillant ; les élytres sont un peu moins longues, etc.
3. Cafius xautliolonia, Gravenhorst.
Allongé, linéaire, déprimé, noir, avec la marge inférieure du repli des
élytres testacé, les tibias et les tarses d'un roux de poix, et l'abdomen
linéé de cendré. Tête et prothorax brillants. Élytres et abdomen mats,
finement pubescents, très -finement et trés-densement pointillés. Élytres
sensiblement plus longues que le prothorax.
o" Le 6e arceau ventral assez fortement, le 5e sensiblement sinués dans
le milieu de leur bord apical. Le 6e offrant au devant du sinus une étroite
i'M BREVIPENNES
ligne longitudinale lisse (1). Le 5e parfois faiblement et longitudinalement
impressionné au devant de son sinus.
9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples.
Staphylinus xantholoma, Grayenhorst, Mon. 41, 3. — Gyllenhal, Ins. Suec. II,
323, 39.
Cafius xantholoma, Curtis, Brit. Ent. VII, 322. — Manneriieim, Brach. 31, 1.
— Thomson, Skand. Col. II, 152, 1, 1860. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
424, 4.
Gyrohypnus xantholoma, Nordmann, Symb. 126, 28.
Philonthus xantholoma, Ericuson, Gen. et Spec. Staph. 452, 40. — Fairmaire et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 521, 28. — Jacquelin du Val, Gen. Col. Eur. Staph.
pi. 14, fig. 68. — Kraatz, Ins. Deut. II, 594, 29.
Variété a. Pieds, pourtour du prothorax, écusson et abdomen roux,
celui-ci varié de noir et de cendré.
Philonthus variegatus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 453, 41.
Long., Om,009 (3 1/2 1.) ; — larg., Om,0015 (2/3 1.).
Corps allongé, linéaire, déprimé, noir, avec la marge inférieure du repli
des élytres testacée : celles-ci et l'abdomen mats , revêtus d'une fine
pubescence grise et assez serrée, ce dernier avec des lignes de taches
soyeuses et cendrées.
Tête grande, presque carrée, aussi large ( $ ) ou un peu plus large (a")
que le prothorax, éparsement sétosellée, finement chagrinée et grossière-
ment ponctuée derrière les yeux ; d'un noir brillant et parfois submétal-
lique. Front très-large, subdéprimé, creusé entre les yeux de 2 points
enfoncés, grossiers, fovéiformes et sétifères, écartés, entre lesquels se
trouve une légère fossette oblongue. Cou lisse, d'un noir brillant. Labre
cilié et fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes couleur de poix,
avec le dernier article des maxillaires souvent roussâtre.
Yeux assez grands, obscurs ou grisâtres, séparés du cou par un espace
à peine aussi long que leur plus grand diamètre.
Antennes peu allongées, plus courtes que la tête et le prothorax réunis ;
subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubescentes et pilosellées
vers leur base; obscures, avec l'insertion des premiers articles souvent
(1) Ce 6e arceau est parfois obscurément subélevé en faite sur sa ligne médiane.
STAPHYLIMENS. — CdfillS 429
d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2° et 3e obco-
niques : le 2° oblong : le 3e un peu plus long, suballongé : les suivants
graduellement un peu plus courts, avec les pénultièmes non ou à peine
transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, obtusément acuminé au
bout.
Prothorax en carré suboblong et subrélréci en arrière, où il est beaucoup
moins large que les élytres ; tronqué au sommet; à angles antérieurs for-
tement infléchis et arrondis ; à peine arqué en avant sur les côtés, avec
ceux-ci, vus latéralement, largement sinués en arrière et les angles posté-
rieurs obtus ; subarrondi à sa base ; peu convexe ; lisse, avec la longue
soie des côtés assez distante du rebord latéral ; paré sur le dos de 2 séries
de 4 gros points sétifères, l'antérieur souvent plus écarté, parfois un peu
moindre, avec 3 ou 4 gros points, également sétifères, dans l'ouverture
des angles antérieurs ; distinctement sétosellé sur les côtés (1) ; d'un noir
très-brillant et submétallique, avec la partie infléchie des angles antérieurs
finement chagrinée et souvent moins foncée. Repli presque lisse, glabre,
brunâtre.
Êcusson pointillé, pubescent, obscur et mat.
Élytres oblongues, sensiblement plus longues que le prothorax; dépri-
mées ; très-finement et très-densement pointillées ; d'un noir mat, avec le
repli plus ou moins largement testacé; finement et assez densement pubes-
centes, ciliées de pâle à leur sommet, avec 2 soies redressées sur le côté
des épaules. Celles-ci arrondies.
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; subpa-
rallèle ou subatténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le dos; à pores
sétifères bien marqués; très-finement et très-densement pointillé; d'un
noir mat; finement et assez densement pubescent, avec 2 séries dorsales
de taches oblongues, composées de poils soyeux et cendrés, et des traits
de même couleur sur les 3e et 5e segments, le long du rebord latéral (2).
Le 6e taché de cendré, subpellucide et subarrondi au sommet, avec celui-ci
parfois à peine sinué dans son milieu.
Dessous du corps finement et densement pointillé, densement pubescent,
d'un noir peu brillant. Dessous de la tête finement chagriné, éparsement
(t) Les soies s'étendent même le long du bord postérieur, et cela aussi chez les
autres espèces.
(2) Dans les échantillons bien frais, on aperçoit une 3p tache cendrée sur le milieu
de la base des 4e et 5e segments.
430 BRÉVIPENNES
ponctué. Pointe mêsosternale émoussée. Métasternam subdéprimé. Ventre
assez convexe, à pores sétifères bien marqués et épars.
Pieds peu allongés, finement pubescents, aspèrement pointillés, obscurs,
avec les tibias et les tarses d'un roux de poix. Cuisses postérieures assez
grêles. Tarses antérieurs plus (cf*) ou moins (?) fortement dilatés.
Patrie. Cette espèce est très-répandue, sous les fucus et autres débris
marins, sur tout le littoral de la Manche, de l'Océan et de la Méditerranée.
Obs. Elle diffère des espèces précédentes par sa couleur plus obscure,
par ses élytres plus longues, par son abdomen varié de taches cendrées.
La taille est moindre, etc.
Elle varie beaucoup pour la taille (de 6 à 9 millimètres) et pour la cou-
leur. Chez les sujets immatures, les pieds sont entièrement d'un roux
testacé, et le ventre est d'un roux ferrugineux ou au moins sur le bord
postérieur de chaque arceau. La variété a est remarquable par son pro-
thorax bordé de roux et par son abdomen ferrugineux, varié de noir et de
cendré.
Les 5e et 6e arceaux du ventre sont parfois plus densement pointillés
que les précédents.
Genre Pseudidus, Pseudide, Mulsant et Rey.
Étymologie : ^eùSoç, fausse; eTSo;, image.
Caractères. Corps allongé, linéaire, déprimé, ailé, pubescent, à forme
de Xantholin.
Tête grande, saillante, en carré suboblong, de la largeur du prothorax,
portée sur un col court et très-étroit. Tempes nullement rebordées sur les
côtés. Épistome subsinueusement tronqué au sommet. Labre très-court,
bilobé. Mandibules saillantes, falciformes, acérées, angulairement dentées
vers le milieu de leur côté interne, croisées au repos. Palpes maxillaires
assez développés, à 1er article bien distinct, assez court: les2eet3eobco-
niques : le 3e aussi long, mais un peu moins épais que le 2e : le dernier
fusiforme ou en cône atténué, un peu ou à peine plus long que le précé-
dent. Palpes labiaux courts, à 2 premiers articles assez courts, subégaux,
et le dernier plus long, subelliptique ou en fuseau peu allongé. Menton
grand, trapéziforme, plus étroit en avant, tronqué au sommet, submem^
braneux dans sa partie antérieure*
staphyliniejn's. — Pseudidus 431
Yeux assez petits, subovalairement arrondis, peu saillants, séparés du
cou par un intervalle plus long que leur plus grand diamètre.
Antennes suballongées, à peine épaissies, à 1er article en massue allon-
gée : les 2e et 3e obconiques : le 3e un peu plus long que le 2e : les 4e à
10e graduellement un peu plus courts, avec les pénultièmes non trans-
verses : le dernier ovalaire-oblong, sublronqué au bout.
Prothorax en carré oblong, moins large que les élytres ; densement
pointillé, avec une ligne médiane lisse ; subtronqué au sommet; à angles
antérieurs non saillants; arrondi à sa base; très-finement ou à peine
rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral sinueusement infléchi
d'arrière en avant (1). Repli assez large, incliné, très-visible vu de côté,
sans opercule prothoracique.
Ècusson grand, triangulaire.
Élytres oblongues, à peine simultanément échancrées à leur bord api-
cal ; arrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées sur la
suture. Repli étroit, médiocrement infléchi, subparallèle. Épaules peu
saillantes.
Prosternum un peu développé au devant des hanches antérieures, offrant
entre celles-ci un angle aigu, à disque convexe, à sommet carinulé et
submucroné. Mésosternum à lame médiane triangulaire, à pointe très-
aiguë, subaciculée et prolongée un peu au delà du milieu des hanches
intermédiaires; à disque plan, traversé vers ou après son premier tiers
par une arête très-fine et bissinuée. Médiépisternums grands, séparés, du
mésosternum par une fine suture suboblique. Médiépimères très-étroites,
sublinéaires. Métasternum assez développé, échancré au devant des
hanches postérieures; prolongé entre celles-ci en un lobe explané, sub-
corné, court, finement incisé dans son milieu ; avancé entre les inter-
médiaires en angle court, obtus et subarrondi. Postépisternums très-étroits,
sublinéaires. Postépimères peu distinctes ou très-petites, en onglet.
Abdomen allongé, subparallèle, fortement rebordé sur les côtés ; à
4 premiers segments subégaux, le 5e un peu plus grand : le 6e saillant,
rétractile : celui de l'armure caché, émettant 2 lanières étroites. Ventre à
1er et 5e arceaux, et parfois 2e, un peu plus grands que les autres : le 6e
plus ou moins saillant, rétractile.
(lit.lch s antérieures grandes, presque aussi longues que les cuisses,
saillantes, coniques, contiguës au sommît. Les intermédiaires assez
(1) Le porc à longue soie est assez distant du rebord latéral.
432 BREVIPENNES
grandes, peu saillantes, ovales-oblongues, rapprochées dans leur milieu.
Les postérieures petites, un peu saillantes, rapprochées à leur base, diver-
gentes au sommet, en cône court et mousse ; à lame supérieure subétranglée
vers son premier tiers; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits,
cunéiformes; les postérieurs un peu plus grands, subcunéiformes. Cuisses
subcompiimées, subatténuées vers leur extrémité. Tibias subélargis de la
base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche
inférieure de 2 éperons grêles, dont l'inierne plus long; les antérieurs
plus courts, moins épineux ainsi que les postérieurs. Tarses antérieurs
courts, à 4 premiers articles subdéprimés, médiocrement dilatés dans les
2 sexes; les intermédiaires et postérieurs suballongés, à 1er article allongé,
subégal aux 3 suivants réunis : ceux-ci suboblongs. graduellement plus
courts : le dernier grêle, moins long que le 1er. Ongles petits, très-grêles,
arqués.
Obs. Les espèces de ce genre fréquentent le bord des eaux. Elles sont
peu agiles.
Cette coupe générique lie la précédente aux Bisnius. Elle ne diffère du
genre Cafius que par son prothorax densement pointillé et moins rétréci
en arrière, par ses tibias antérieurs et postérieurs moins épineux, et sur-
tout par l'arête transversale du mésoslernum, qui est beaucoup plus fine,
non arquée, mais bissinuée (1). Du reste, la fine pubescence du corps, la
poactuation serrée de la tête et du prothorax impriment à ces insectes un
aspect particulier, avec une teinte presque entièrement mate, qu'on ne
retrouve nulle part.
Nous ferons rentrer 3 espèces dans notre genre Pseudidus. En voici les
caractères :
a Le dernier article des palpes maxillaires conico-fusiforme, visible-
ment plus long que le pénuiiième. Les 2e et 3e articles des antennes
inégaux. Les 3 premiers segments de V abdomen peu visiblement
impressionnés à leur base.
b Tête non ou à peine plus large que le prothorax : celui-ci subpa-
rallèle ou à peine rétréci en arrière, mat, à angles antérieurs
obtus. Abdomen très-densement pointillé et densement pubescent.
Antenne s et pieds plus ou moins obscurs SERICEUS.
(1) Parfois d'une manière t: es -obsolète.
stàphyliniejns. — Pseudiilus 433
bb Tête un peu plus large que le prothorax : celui-ci subrétréci en
arrière, un peu brillant, à angles antérieurs subrcctangulaires.
Abdomen densement pointillé et peu densement pubescent. Bou-
che, antennes et pieds plus ou moins testacés pruinosus.
aa Le dernier article des palpes maxillaires conique, non ou à peine
plus long que le pénultième. Les 2° et 3e articles des antennes sub-
égaux. Les 3 premiers segments de l'abdomen faiblement impres-
sionnés à leur base (1) filum
11. Pseudiilus sericeus. Holme.
Allongé, linéaire, déprimé, très-finement pubescent. d'un noir mat, avec
le sommet des antennes, les genoux et les tarses roussâtres. Élytres visi-
blement plus longues que le prolhorax. Tète et prothorax densement
ponctués, avec une ligne médiane lisse : celui-ci subparallèle. Élytres et
abdomen très- finement et très-densement pointillés.
o" Le 6e arceau ventral angulairement entaillé, le 5e à peine sinué, dans
le milieu de leur bord apical.
9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples.
Remus sericeus, Holme, Trans. Ent. Soc. Lond. II, 64, 1837.
Philonthus sericeus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 509, 141. — Fairmaire et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 532, 69.
Cafius sericeus, Thomson, Skand. Col. II, 153, 2, 1860. — Fauvel, Faun. Gallo-
Rhén. III, 425", 5.
Variété a. Tibias d'un roux testacé, avec les tarses plus clairs.
Long., (K0052 (2 1/3 1.); — larg., Om,0008 (1/3 1.).
Coips allongé, linéaire, déprimé, d'un noir mat ; revêtu d'une très-fine
pubescence Crndrée, plus serrée sur les élytres et l'abdomen.
Tète grande, en carré suboblong, de la largeur du prothorax ou à peine
plus large, éparsemeni i-étosellée sur les côtés, légèrement pubescente,
finement chagrinée et en outre distinctement et densement ponctuée, excepté
(1) Dans la section aa, non-seulement les 3 premiers segments de l'abdomen sont
un peu plus visiblement impressionnés à leur base que dans la section opposée, mais
encore le 4e paraît l'être à peine.
br. 28
43^ BREVIPENjNES
en avant; d'un noir mat. Front très- large, peu convexe; offrant sur son
milieu un espace longitudinal lisse, assez brillant et parfois finement et
obsolètement canaliculé antérieurement. Col finement chagriné, glabre,
d'un noir mat. Labre éparsement sétosellé vers son sommet. Mandibules et
palpes d'un roux de poix plus ou moins foncé.
Yeux obscurs.
Antennes un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis; à peine
épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ;
obscures ou d'un roux brunâtre, avec le dernier article parfois moins
foncé, et l'insertion des premiers articles d'un roux de poix; le 1er allongé,
en massue à peine arquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong, le 3° un
peu plus long : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts, subobco-
niques : les 4e à 6e suboblongs : les 7° à 10e à peine ou non plus longs que
larges : le dernier ovalaire-oblong, obliquement subtronqué au bout et
subacuminé inférieurement.
Prothorax en carré oblong, subparallèle ou à peine rétréci en arrière,
où il est sensiblement moins large que les élytres ; obtusément tronqué au
sommet; à angles antérieurs arrondis; arqué à sa base, avec les angles
postérieurs obtus; peu convexe; légèrement pubescent et éparsement
sétosellé, avec la longue soie des côtés assez distante du rebord latéral ;
très-finement chagriné et en outre assez finement et densement ponctué,
avec une ligne médiane longitudinale, lisse, subélevée en arrière ; d'un
noir mat, avec ladite ligne assez brillante. Repli très-finement chagriné,
noir, glabre.
Ècusson densement pointillé, pubescent, d'un noir mat.
Élytres oblongues, visiblement plus longues que le prothorax ; dépri-
mées ; très -finement et très-densement pointillées ; d'un noir mat et un peu
grisâtre ; très-finement et densement pubescentes ; brièvement ciliées de
pâle à leur bord apical; parées sur les côtés de quelques légères soies
redressées, dont 1, beaucoup plus longue, vers les épaules. Celles-ci
subarrondies.
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; subpa-
rallèle sur ses côtés ou à peine atténué tout à fait en arrière; légèrement
convexe sur le dos; éparsement et longuement sétosellé, surtout latérale-
ment; très-finement et très-densement pointillé; d'un noir mat, avec une
très-fine et dmse pubescence cendrée, qui lui donne un aspect grisâtre.
Le 6a segment moins ponctué, un peu plus brillant, obtusément tronqué ou
à peine arrondi au sommet.
staphylimens. — Pseudidus 435
Dessous du corps très-densement et très-finement pointillé, finement et
densement pnbescent, d'un noir peu brillant. Dessous de la tête plus for-
tement ponctué. Métasternum subdéprimé. Ventre assez convexe, éparse-
ment sétosellé, à 5e arceau marqué à sa base de 2 pores sétifères plus gros
et plus profonds.
Pieds peu allongés, très-finement pointillés, très -finement pubescents,
obscurs, avec les genoux et les tarses d'un roux de poix subtestacé, les
trochanters et le sommet des hanches parfois un peu roussâtres. Cuisses
ostérieures assez grêles, presque sublinéaires. Tarses antérieurs médio-
crement dilatés.
Patrie. Cette espèce, remarquable par la ponctuation serrée de la tète
et du prothorax, par sa fine pubescence cendrée et sa teinte mate, est indi-
quée quelquefois des environs de Paris et de Toulouse. Quant à nous, tous
les exemplaires que nous avons vus provenaient des bords de la mer, des
côtes de la Bretagne, de la Gironde, du Languedoc et de la Provence. Elle
est assez rare sous les fucus et autres plantes marines.
Obs. La variété a se distingue par ses pieds d'un roux testacé, avec les
tarses plus clairs et les cuisses plus ou moins rembrunies.
Les exemplaires des côtes de l'Océan sont souvent d'une taille à peine
plus grande que le filum.
9. Pseudidus pruiiiosus , Erichson.
Allongé, linéaire, déprimé, très-finement pub escent, d'un noir presque
mat, avec la bouche, les antennes (moins leur base) et les pieds d'un roux
testacé. Èlytres un peu plus longues que le prothorax. Tête et prothorax
un peu brillants, densement ponctués, avec une ligne médianelisse : celui-ci
subrétréci en arrière. Èlytres très-finement et très-densement, abdomen
finement et densement pointillés.
<f Le 6e arceau ventral angulairement entaillé dans le milieu de son
bord apical.
£ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Philonthus pruinosus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. S10, 142. — Fairmaire et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 532, 68.
436 1ÎRÉVIPENNES
Long., 0m,0052 (2 1/3 1.) ; — larg., 0m,0008 (1/3 1.).
Corps allongé, linéaire, déprimé, d'un noir presque mat ; revêtu d'une
très -fine pubescence cendrée, un peu plus serrée sur les élytres et l'abdo-
men.
Tête grande, en carré à peine oblong, un peu plus large que le protho-
rax ; éparsement sétosellée sur les côtés, à peine pubescente, très-obsolè-
tement chagrinée et, en outre, assez fortement et densement ponctuée ;
d'un noir un peu brillant. Front très-large, à peine convexe, offrant sur
son milieu un espace longitudinal lisse, assez brillant, prolongé jusque
sur l'épistome où il s'élargit. Cou à peine chagriné, glabre, d'un noir
assez brillant. Labre, mandibules et palpes d'un roux lestacé, avec la
pointe de celles-là plus foncée.
Yeux obscurs.,
Antennes un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis; à peine
épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement sétosellées vers leur base ;
d'un roux testacé, avec leurs 3 premiers articles un peu plus sombres ;
le 1er allongé, en massue à peine arquée : les 2e et 3e obeoniques : le 2e
oblong : le 3e à peine plus long : les 4e à 10° graduellement un peu plus
courts, subobconiques : les 4e à 7e suboblongs : les 8e à 10e environ aussi
larges que longs : le dernier ovahire-ôblong, obliquement subtronqué au
bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax en carré long, subrétréci en arrière, où il est sensiblement
moins large que les élytres ; obtusément tronqué au sommet; à angles anté-
rieurs presque droits et non arrondis; subarqué à sa ba-ee, avec les
angles postérieurs subobtus; peu convexe ou même subdéprimé sur son
milieu ; éparsement pubescent ; éparsement sétosellé, avec la longue soie
des côtés assez distante du rebord latéral ; obsolètement chagriné et, en
outre, assez finement et densement ponctué, avec une ligne médiane lon-
gitudinale, lisse, subélevée en arrière; entièrement d'un noir un peu
brillant. Replï presque lisse, noir, glabre.
Étusson très-densement pointillé, pubescent, obscur.
Élytres pblongues, à peine plus longues que le prolhorax ; déprimées;
très-finement et très-densement pointillées; d'un noir mat ou presque mat
et un peu grisâtre ; très-finement et assez densement pubescentes ; briè-
vement ciliées de pâle à leur bord apical ; parées, sur les côtés, de quel-
ques légères soies redressées, dont 1. beaucoup plus longue, vers les
épaulés. Celles-ci subarrondies.
staphyltniens. — Pseudidus 437
Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; sub-
parallèle ; faiblement convexe sur le dos; à peine sétosellé, plus dis-
tinctement vers son extrémité ; moins finement et moins densement poin-
tillé que les élytres ; d'un noir peu brillant, avec une très-fine pubescence
cendrée, assez longue et peu serrée. Le 6e segment presque lisse ou à
peine ponctué, couleur de poix, subarrondi au sommet.
Dessous du corps densement et finement pointillé, finement pubescent,
d'un noir assez brillant. Dessous de la tête plus fortement ponctué. Mé-
tasternum subdéprimé. Ventre assez convexe, à peine sétosellé, plus dis-
tinctement en arrière.
Pieds peu allongés, finement pointillés, finement pubescents; d'un roux
de poix testacé, avec les genoux, les tibias et les tarses plus clairs. Cuisses
postérieures assez grêles. Tarses antérieurs médiocrement dilatés.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se prend sur le bord de la mer, dans
les Pyrénées-Orientale?. . ,
Obs. Elle ressemble infiniment à la précédente. Elle est un peu moins
mate, avec la pubescence de l'abdomen plui longue et moins serrée. La
tête est plus large relativement au prothorax, avec celui-ci un peu plus
long, plus visiblement rétréci en arrière, et ses angles antérieurs un peu
plus droits et moins arrondis. La ponctuation de l'abdomen est moins fine
et moins serrée. Les parties de la bouche, les antennes et lés pieds sont
constamment d'une couleur plus claire, etc.
3. Pseudidus filum, Riesenwetter .
Allongé, linéaire, déprimé, très -finement pubescent, d'un noir mat,
avec la bouche, les antennes et les pieds d'un roux ferrugineux. Tête et
prothorax trfa- finement chigrinês, densement ponctués, avec un espace
longitudinal lisse. Élytres finement et très-densement, abdomen très-fine-
ment et très-densement pointillés : celui-ci faiblement impressionné sur
la base des 3 premiers segments, à peine sur celle du 4e.
cf Le 6e arceau ventral angulairement sinué dans le milieu de son
bord apical.
$ Le 6° arceau ventral simple.
438 BRÉVIPENNES
Philonthus fihim, Kiesenwetter in Kuster, Kaef. Eur. XVII, 19. — Fairmaire et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, S32, 70.
Long., 0ra,0044 (2 1.) ; — larg., 0m,0004 (115 1.).
Corps allongé, linéaire, déprimé, d'un noir mat ; recouvert d'une très-
fine pubescence cendrée, serrée sur les élytres et l'abdomen.
Tête en carré suboblong, de la largeur du prothorax; très-éparsement
sétosellée; légèrement pubescente; très-finement chagrinée; densement
ponctuée, avec un espace médian lisse, ne touchant pas au cou mais pro-
longé jusqu'à l'épistome; entièrement d'un noir peu brillant. Front très-
large, subdéprimé. Cou à peine chagriné, d'un noir peu brillant. Labre,
mandibules et palpes d'un roux plus ou moins ferrugineux.
Yeux obscurs.
Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ;
subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement
pilosellées vers leur base; d'un roux ferrugineux, avec les 3 premiers
articles souvent un peu rembrunis ; le 1 er allongé, en massue subarquée ;
les 2e et 3e oblongs, obconiques, subégaux : les suivants graduellement à
peine plus courts, subobconiques : les 4e et 5e non, les pénultièmes à
peine transverses, vus de côté : le dernier ovalaire, subtronqué au bout et
subacuminé inférieurement.
Prothorax en carré long et subrétréci en arrière, où il est sensiblement
moins large que les élytres; arcuément tronqué au sommet; à angles
antérieurs subobtus et subarrondis; presque rectiligne sur ses côtés, vu
de dessus ; faiblement arqué à sa base, avec les angles postérieurs sub-
obtus ; peu convexe ou même subdéprimé sur son disque ; éparsement
pubescent ; éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés assez dis-
ante du rebord latéral; très-finement chagriné; assez finement et dense-
ment ponctué, avec un espace médian longitudinal, lisse, assez étroit, sub-
élevé tout à fait en arrière; d'un noirpresquemat. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson très-densement pointillé, pubescent, obscur.
Élytres oblongues, un peu plus longues que le prothorax ; déprimées ;
finement, très-densement et subrugueusement pointillées ; d'un noir mat
et à peine grisâtre ; très-finement et densement pubescentes; brièvement
ciliées de pâle à leur bord apical ; parées, sur les côtés, de quelques légè-
res soies redressées, dont 1, beaucoup plus longue, sur les épaules.
Celles-ci étroitement arrondies.
STAPiiYLiNiENS. — Bisnius 439
Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; sub-
parallèle ; peu convexe sur le dos ; faiblement impressionné en travers sur
la base des ;3 premiers segments, à peine sur celle du 4e ; légèrement
sétosellé; très-finement et très-densement pointillé ; d'un noir mat et un
peu grisâtre par l'effet de la très-fine et dense pubescence cendrée. Le
6e segment assez large, moins pubescent et moins ponctué, plus brillant
et parfois couleur de poix, à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps très-densement et finement pointillé, très-finement
pubescent, d'un noir peu brillant et un peu grisâtre. Dessous de la tête
moins finement ponctué. Métasternum subdéprimé ou peu convexe. Ventre
assez convexe, à peine sétosellé.
Pieds assez courts, très-finement pointillés, finement pubescents, d'un
roux ferrugineux, avec les hanches et parfois la base des cuisses rem-
brunies, les trochanters restant roussâtres. Cuisses postérieures assez
grêles. Tarses antérieurs médiocrement dilatés, le 1er article moins que
les 3 suivants.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se trouve dans le sable humide,
au bord des eaux saumâtres, sur tout le littoral de la Méditerranée.
Obs. Par son aspect mat, cette espèce ressemblerait à un petit sericeus .
Mais la structure des palpes maxillaires n'est pas tout à fait la même, et
leur dernier article est un peu moins long, plus conique. Les 2e et 3e ar-
ticles des antennes sont plus courts, obconiques, subégaux. Les 3 premiers
segments de l'abdomen sont faiblement mais visiblement impressionnés à
leur base. Le prothorax*, à peine plus étroit, est moins parallèle, un peu
rétréci en arrière, etc.
Genre Bisnius, Bisnie, Thomson.
Thomson, Skand. Col. n, 168, 1860.
Étymologie incertaine.
Caractères. Corps allongé, linéaire, subdéprimé, ailé, légèrement pu-
bescent, à forme de Xantholin.
Tête grande, saillante, subcarrée ou oblongue, portée sur un col court
et très-étroit. Tempes nullement rebordées sur les côtés. Ëpistome bissi-
nueusernent tronqué au sommet, à marge antérieure étroite, submembra-
442
BREVIPENNES
2 sexes, caractères fugitifs et non exclusifs, qu'on remarque dans d'au-
tres genres ou sous-genres détachés des Philonthus .
Dans le genre ci- dessus décrit, les tarses antérieurs sont plus ou moins
fortement dilatés chez les çf . Thomson doit avoir eu des raisons pour
appliquer le nom de Bisnius à des espèces qui ne présentent pas les
caractères signalés par Leach pour sa coupe générique. Nous adopterons
sa manière de voir, en excluant toutefois la synonymie de l'auteur anglais.
Les tarses postérieurs sont moins allongés, et le dernier article des
palpes est autrement conformé que dans les genres Cafius et Pseudidus.
Le genre Bisnius renferme un petit nombre d'espèces, dont voici les
différences :
a Antennes obscures, à base plus ou moins testacée, à pénul-
tièmes articles à peine ou faiblement transverses,
b Tête non rétrécie en arrière. Les 3 premiers segments de
l'abdomen légèrement impressionnés à leur base, avec le fond
des impressions à peine pointillé. Élytres d'un noir de poix, à
sommet plus ou moins roussâtre. Pieds d'un testacé obscur, procerulus.
bb Tête subrétrécie en arrière. Les 3 premiers segments de
l'abdomen sensiblement impressionnés à leur base, avec le
fond des impressions assez fortement ponctué. Élytres d'un
rouge de brique, à base plus ou moins rembrunie. . . . prolixus.
aa Antennes obscures, à base à peine moins foncée, à pénultièmes
articles sensiblement transverses. Les 3 premiers segments
de Vabdomen fortement impressionnés a leur base, avec le
fond des impressions fortement et rugueusement ponctué.
Corps d'un noir brillant. Pieds plus ou moins obscurs. . , orbus.
aaa Antennes entièrement testacées, à pénultièmes articles sensible-
ment transverses. Les 3 premiers segments de l'abdomen
sensiblement impressionnés à leur base , avec le fond des
impressions presque lisse. Corps d'un noir brillant, avec les
élytres d'un brun de poix. Pieds testacés elongatulus.
1. Bisnius procerulus, Gravenhorst.
Allongé, linéaire, subdéprinié, légèrement pubescent,d'un noir brillant,
avec la bouche, la base des antennes et les pieds d'un testacé obscur, et le
sommet des élytres d'un roux de poix. Tète et prothorax assez fortement
et modérément ponctués, avec un espace longitudinal lisse. Élytres et
abdomen finement et assez densement pointillés : celui-ci légèrement
staphyliniens. — Bisnius 443
impressionné à la base des 3 premiers segments. Tête nullement rétrécie
en arrière.
cf Le 6e arceau ventral légèrement sinué dans le milieu de son bord
apical, avec un espace triangulaire lisse et subpellucide, au devant du
sinus.
9 Le 6e arceau ventral obtusément arrondi au sommet.
Staphylinus procerulus, Gravenhorst, Mon. 9o, 92. — Boisduval et Lacordaire,
Faun. Ent. Par. 1, 409,43.
Gyrohypnus procerulus, Mannerheim, Brach. 24, 16.
Phitonthus procerulus, Erichson, Col. March. I, 479, 49 ; - Gen. et Spec. Staph.
511, 144. — Redtenbacher, Faun. Austr. 707, 43. — Heer, Faun. Col. Helv. I,
27:2, 53. — Fairmaire et Labollbène, Faun. Ent. Fr. I, 530, 63. — Kraatz,
Ins. Deut. II, 624, 65.
Bisnius procerulus, Thomson, Skgml. Col. II. 169,2, 1860.
Erichsonius procerulus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 431, 5.
Long., 0*,0038 (1 3/4 1.) ; - larg., 0™,0004 (1/5 1.).
Corps allongé, linéaire, subdéprimé, d'un noir brillant, avec le sommet
des élytres à peine roussâtre ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une
fine pubescence gtisâtre.
Tète suocarrée ou à peine oblongue, de la largeur du proihorax ; épar-
sement sétosellée ; à peine pubescente ; assez fortement et assez dense-
nrmt ponctuée sur les côtés, plus éparsement en dedans, avec un espace
médian lisse, assez étroit; entièrement d'un noir brillant. Front très-
large, peu convexe, triangulairement subimpressionné en avant vers
Pépistome. Cou presque lisse, glabre, d'un noir brillant. Labre, mandibules
et palpes d'un roux de poix, ces derniers souvent subtestacés.
Yeux obscurs, parfois lavés de gris.
Antennes assez courtes, un peu moins longues que la tête et le prothorax
réunis ; snbépaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées vers
leur base; obscures, avec les 3 premiers articles d'un roux de poix ; le
1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconique=.
subégaux : les suivants graduellement à peine plus courts : les 4e et 5°
presque carres : le 6e à peine, les 8e à 10'3 légèrement trausverses : le
dernier subovalaire, subtronqué au bout et à peine acuminé inférieure-
ment.
444 BRÉVIPENNES
Prothorax oblong, à peine rétréci en arrière, où il est sensiblement
moins large que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles anté-
rieurs à peine obtus el subémoussés ; presque droit. sur4les côtés ; subarqué
à sa base, avec les angles postérieurs obtus et arrondis ; peu convexe ; à
peine pubescent; légèrement sétosellé, avec la longue soie des côtés assez
distante du rebord latéral : assez fortement et peu densement ou modéré-
ment ponctué, avec un espace longitudinal médian lisse, assez étroit ;
entièrement d'un noir brillant. Repli noir, lisse, glabre.
Écusson éparsement pointillé, à peine pubescent, d'un noir brillant.
Élytres oblongues, sensiblement plus longues que le prothorax; subdé-
primées; finement et assez densement ponctuées ; d'un noir de poix bril-
lant, avec le bord apical souvent un peu roussâtre ; éparsement pubes-
centes, avec 2 ou 3 soies redressées, dont 1 notamment plus longue, sur
le côté des épaules. Celles-ci étroitement arrondies.
•r
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; à peine
arqué en arrière sur les côtés ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers
segments légèrement impressionnés en travers à leur base; éparsement
sétosellé ; un peu plus finement et un peu plus densement pointillé que
les élytres, avec le fond des impressions à peine moins pointillé ; d'un noir
assez brillant, avec une fine pubescence grise, aése-z serrée. Le 6e segment
moins ponctué;, moins pubescent, subtronqué ou à peine arrondi au
sommet.
Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le 6e arceau ventral et le bord apical des précédents souvent
d'un roux de poix. Dessous de la tête éparsement et fortement ponctué.
Métastemum subconvexe, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane.
Ventre convexe, éparsement sétosellé, à premiers arceaux à peine resserrés
à leur base.
Pieds assez courts, finement ponctués, finement pubescents; d'un tes-
tacé plus ou moins obscur, avec les hanches et parfois les cuisses plus
foncées. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (a* ) ou moins (9),
le 4e à peine, dilatés.
Patrie. Cette espèce vit sur le bord des ruisseaux ou des marais. Elle
est assez commune dans presque toute la France.
Obs. La couleur rousse du sommet des élytres s'avance parfois, en se
fondant, jusque près du milieu. Les antennes et les pieds deviennent alors
d'une teinte plus claire.
STAPHYLINIENS. BisilUlS 445
Quelques ailleurs lui rapportent le planatus de Gcawcnhorsi (Man. 108,
112)? le cinerascens de Stephens (IU. Brit. V, 252), et le Lnthrobioides de
Baudi (Stud. Ent. I, 130).
3. Bisnius firolixus, Erichson.
Allongé, linéaire, subdéprimé, peu pubescent, d'un noir brillant, avec
la bouche, la base des antennes, les pieds et les deux tiers postérieurs des
élytres d'un roux testacê. Tête et prothorax assez fortement et assez den-
sement ponctués, avec un étroit espace longitudinal lisse. Êlytres et abdo-
men finement et assez densement pointillés : celui-ci sensiblement impres-
sionné à la base des 3 premiers segments, Tète subréirécie en arrière.
d" Le 6e arceau ventral légèrement et subangulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire, lisse, au devant
du sinus.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Philonthus prolixus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 510, 143. — Redtenbaciier,
Faun. Austr. 707, 43. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I. K30, 62. —
Kraatz, Ins. Deut. If, 625, C6.
Leptacinics pitbiptnnis, Kolenati, Melet, Ent. III, 16, 55.
Erichsonins prolixus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 432, 7.
Variété a. ÈUjtres presque entièrement enfumées. Pieds d'un leslacé
obscur.
Erichsonius semipunctatus, Fairmaire et Germar, Ann. Soc. Eut. Fr. 1861, 434. —
Fauvel, Bull. Soc. Linn. Normi. ISG'J, 10, 340.
Long.. 0m,0042 (2 1.); — larg., 0m,0004 (1/5 1.).
Corps allongé, linéaire, subdé.primê, d'un noir brillant, avec les élytres
(moins leur base) d'un roux testicé; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen
d'une fine pubescence grise et peu serrée.
Tête suboblongue, un peu rélrécie en arrière, un peu plus large anté-
rieurement que le prothorax ; éparsement sétosellée ; légèrement pubes-
446 BRÉVIPENNES
cente ; assez fortement et assez densement ponctuée, avec un étroit espace
longitudinal, médian, lisse; entièrement d'un noir brillant. Front très-
large, à peine convexe, offrant versl'épistome une large et faible impression
triangulaire, lisse mais parfois finement pointillée dans son milieu. Cou
lisse, glabre, d'un noir brillant. Parties de la bouche d'un roux testacé,
avec le labre et la pointe des mandibules souvent plus foncés.
Yeux obscurs, parfois un peu grisâtres.
Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ;
faiblement épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées
vers leur base; obscures, avec les 2 premiers articles d'un roux testacé et
le 3e d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e
suballongés> obconiques, subégaux : les suivants graduellement à peine
plus courts : les 4e et 5e suboblongs : le 6e subcarré, les 7e. à 10e à peine
transverses : le dernier subovalaire, subtronqué au bout et subacuminé
inférieurement.
Prothorax en carré long et subrétréci en arrière, où il est beaucoup
moins large que les élylres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
infléchis, subobtus et subarrondis; presque droit sur les côtés; légèrement
arqué à sa .base, avec les angles postérieurs obtus et arrondis ; peu con-
vexe ; à peine pubescent ; légèrement sétosellé, avec la longue soie des
côtés assez distante du rebord latéral ; assez fortement et assez densement
ponctué, avec un étroit espace longitudinal médian, lisse ; entièrement
d'un noir brillant. Repli noir, lisse, glabre.
Ëcusson à peine pointillé, à peine pubescent, d'un noir brillant.
Êlytres oblongues, sensiblement plus longues que le prothorax ; subdé-
primées ou même déprimées; assez finement et assez densement ponctuées;
d'un rouge testacé, avec la base plus ou moins largement rembrunie, au
moins dans son tiers antérieur; éparsement pubescentes, avec une longue
soie sur le côté des épaules. Celles-ci étroitement arrondies.
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que lesélytres; à peine
arqué en arrière sur les côtés; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers
segments sensiblement, et parfois le 4e faiblement, impressionnés en travers
à leur base; éparsement sétosellé; finement et assez densement ponctué,
avec le fond des impressions plus fortement; d'un noir brhiant, avec une
fine pubescence grise, un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment
moins ponctué, moins pubescent, obtusément tronqué ou à oeine arrondi
au sommet.
Dessous du corps finement ponctué, finement pubescent, d'un noir
STAPHYLINIENS. BisillllS 417
brillant, avec le sommet du ventre et parfois le bord apical d ïs derniers
arceaux couleur de poix. Dessous de la tête éparsement et un peu plus
fortement ponctué. Mêtasttrnum subconvexe, finement canaliculé sur sa
ligne médiane. Ventre assez convexe, moins finement ponctué que la poi-
trine, éparsement sétosellé, à premiers arceaux un peu resserrés à leur
base.
Pieds peu allongés, finement ponctués, finement pubescents, d'un roux
testacé, avec les hanches rembruiïies. Tarses antérieurs à 3 premiers arti-
cles sensiblement, le 4e à peine, dilatés.
Patrie, Celte espèce se trouve sous les pierres, dans les endroits vaseux.
On la rencontre assez souvent courant au soleil dans le lit desséché des
ruisseaux. Son habitat ne s'étend pas au nord autant que les espèces pré-
cédentes : le Bourbonnais, le Beaujolais, les environs de Lyon, la Savoie,
les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. La forme est un peu plus grêle et la couleur des élytres plus claire
que chez le B. procerulus. La têle est subrétrécie en arrière, un peu plus
large en avant que le prothorax. Celui-ci, un peu plus étroit, paraît un
peu plus long. Les 4e et 5e articles des antennes sont plus oblongs.
L'impression basilaire des premiers segments de l'abdomen est plus sen-
siblement et surtout plus fortement ponctuée.
Les élytres sont parfois entièrement rembrunies ou avec l'extrémité un
peu plus claire. Les cuisses postérieures et quelquefois tous les pieds
prennent alors une teinte plus sombre.
L'Erichsonius semipunctatus de F auvel (p. 431) ne serait qu'une va-
riété du prolixus. ainsi qu'il semble l'indiquer lui-même dans son sup-
plément (p. 46, 5e livraison). Il serait d'une taille un peu moindre, avec
les élytres unicolores, brunes ou d'un brun de poix, un peu plus courtes.
L'abdomen serait plus mat, et les pieds seraient d'un roux testacé. Du
reste, comme le dit l'auteur précité, les procerulus et prolixus sont d'une
étude difficile à cause de leurs variations. Les orbus et elongatulus, au
contraire, se distinguent nettement.
On doit sans doute rapporter au prolixus le dissimilis de Baudi (Berl.
Eut. Zeit. 1860,387).
448 BRÉVIPENKES
S, SSigBiius oi'Bbbbss. Kiesenwetter.
Allongé, linéaire, peu convexe, peu pubescent, d'un noir brillant, avec
les antennes et les pieds obscurs, les genoux et les tarses testacés. Tête et
prothorax assez fortement et assez densement ponctués, avec un espace
longitudinal lisse. Élylres et abdomen finement et assez densement poin-
tillés : celui-ci fortement impressionné sur la base des 3 premiers seg-
ments, moins fortement sur celle du 4e.
a" Le Ge arceau ventral sensiblement et subanguhirement sinuê dans
le milieu de son bord apical, avec un léger espace lisse sur les bords du
sinus.
9 Le 6e arceau ventral simple.
Philonthus orbus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1850, 5:20; — Ann. Soc. Ent.
Fr. 1881,418.
Erichsonius orbus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 430, 4.
Long., CK0036 (1 2/3 1.); — large, 0ra,0004 (1/5 L).
Corps allongé, linéaire, peu convexe, d'un noir brillant, revêtu d'une
très-fine pubescence cendrée et peu serrée.
Tête suboblongue, de la largeur du prothorax; éparsement sétosellée ;
à peine pubescente ; assez fortement et assez densement ponctuée, avec un
espace médian lisse, élargi vers l'épistome ; entièrement d'un noir très-
brillant. Front très-large, subconvexe. Cou lisse, glabre, d'un noir très-
brillant. Labre et mandibules d'un brun de poix, avec les palpes plus
clairs.
Yeux noirs.
Antennes assez courtes, moins longues que la tète et U prothorax réunis ;
subépaissies; légèrement pubescenles et éparsement pilosellées vers leur
base; obscures, avec les premiers articles à peine moins foncés ou parfois
d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e
oblongs, obeoniques, subégaux : les suivants graduellement à peine plus
courts subobeoniques : le 4e à peine, le 5e légèrement, les 6° à 10e sensi-
staphyliniens. — Bisnhis 449
blement transverses : le dernier ovalaire, subtronqué au bout et subacuminé
inférieurement.
Prothorax oblong, subparallèle sur ses côtés, sensiblement moins large
que les élytres ; arcuément tronqué au sommet ; à angles antérieurs sub-
obtus et subarrondis ; subarqué à sa base, avec les angles postérieurs
obtus; peu convexe; à peine pubescent; éparsement sétosellé, avec la
longue soie des côtés assez distante du rebord latéral; assez fortement et
assez densement, mais irrégulièrement ponctué, avec un espace longitu-
dinal, médian, lisse, assez large; d'un noir très-brillant. Repli noir, lisse,
glabre.
Êcusson à peine pointillé, presque glabre, d'un noir brillant.
Élytres oblongues, sensiblement plus longues que le prothorax; subdé-
primées ou à peine convexes ; finement et assez densement ponctuées ;
d'un noir brillant ; éparsement pubescentes, avec quelques rares soies sur
les côlés; dont 1, notamment plus longue, sur les épaules. Celles-ci
étroitement arrondies.
Abdomen allongé, subrétréci vers sa base où il est sensiblement moins
large que les élytres ; subarqué en arrière sur les côtés ; assez fortement
convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments fortement, le 4e assez
fortement, impressionnés en travers à leur base ; légèrement sétosellé ;
finement et assez dens-ment pointillé, avec la ponctuation plus forte, plus
serrée et rugueuse dans le fond des impressions, plus légère ou effacée
sur le dos des 3 premiers segments, qui sont presque lisses en arrière sur
leur milieu; d'un noir brillant, avec une fine pubescence cendrée, un peu
plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment subtronqué ou à peine
arrondi au sommet.
Dessous du corps modérément ponctué, éparsement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête à peine moins ponctué. Métasternum à peine
convexe, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre assez con-
vexe, sétosellé en arrière, à 3 premiers arceaux resserrés et plus fortement
ponctués à leur base, le 6e et le bord apical des précédents souvent d'un
roux de poix.
Pieds assez courts, légèrement ponctués, finement pubescents, d'un brun
de poix plus ou moins foncé, avec les genoux et les tarses testacés. Tarses
antérieurs à 3 premiers articles médiocrement et subégalement, le 4e à
peine ou non, dilatés.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se trouve dans la vase, au bord des
br. 29
450 BRÉVIPENNES
eaux douces ou saumâtres, aux environs de Perpignan, de Cette et de
Nîmes, etc.
Obs. Elle est remarquable par sa couleur d'un noir brillant, et surtout
par son abdomen plus convexe et plus fortement impressionné à la base
des premiers segments que dans aucun autre de ses congénères.
Les pénultièmes articles des antennes (6-10) sont plus sensiblement
transverses que chez les procerulus et prolixus. Elles sont un peu plus
obscures à leur base. Les pieds sont ordinairement d'une teinte plus
foncée, etc.
4. Bisnius eloiigatulus, Erichson.
Allongé, linéaire, subdéprimé, légèrement pubescent, dhm noir brillant #
avec les palpes, les antennes et les pieds teslacés, et les élytres d'un brun
de poix. Tête et prothorax assez fortement et modérément ponctués, avec
un espace longitudinal lisse. Êlijtres et abdomen finement et assez dense-
ment pointillés : celui-ci sensiblement impressionné à la base des 3 pre-
miers segments.
çf Le 6e arceau ventral légèrement sinué dans le milieu de son bord
apical, avec un espace triangulaire lisse et subpellucide, au devant du
sinus.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Philonthus elongatulus, Ekichson, Col. March. I, 479, 50 ; — Gen. et Spec. Staph.
SU, 145. — Redtenbacher, Faim. Austr. 707, 42. — Heek, Faun. Cul. Helv. I,
270, 54. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 531, 65. — Kraatz, Ins.
Deut. II, 623, 64.
Bisnius elongatulus, Thomson, Skand. Col. II, 168, 1, 1860.
Erichsonius villosulus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 430, 3.
Variété a. Élytres entièrement d'un roux de poix.
Long., 0m,0038 (1 3/4 1.); — larg., 0m,0004 (1/5 !.)•
Corps allongé, linéaire, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres
brunâtres; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence
grise et peu serrée.
STAPHYLIJNIENS. — BisiliUS 451
Tête subcarrée, un peu plus large que le prothorax ; éparsement séto-
sellée ; à peine pubescente ; assez fortement et assez densement ponctuée
sur les côtés, plus éparsement en dedans, avec un assez large espace
médian lisse, encore plus élargi en avant ; entièrement d'un noir brillant*
Front très-large, subdéprimé, subimpressionné sur son milieu entre
les yeux. Cou presque lisse, glabre, d'un noir brillant. Labre et man-
dibules d'un roux de poix, avec la pointe de celles-ci plus foncée. Palpes
testacés.
Yeux obscurs.
Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ;
sensiblement épaissies; légèrement pubescentes et éparsement sétosellées
vers leur base; entièrement testacées; à 1er article allongé, en massue
subarquée ; les 2e et 3e oblongs, obconiques : le 3e aussi long et à peine
plus grêle que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et plus
épais, subobconiques : le 4e non, le 5e légèrement, les 6e à 10e sensible-
ment transverses : le dernier subovalaire, subtronqué au bout et subacu-
miné intérieurement.
Prothorax oblong, à peine rétréci en arrière où il est sensiblement
moins large que les élylres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
arrondis ; presque droit sur les côtés ; subarqué à sa base, avec les angles
postérieurs très obtus et arrondis; peu convexe; àpeinepubescent; légè-
rement sétosellé, avec la longue soie des côtés assez distante du rebord
latéral; assez fortement et assez peu densement ponctué, avec les points
souvent confusément disposés en séries, et un espace longitudinal médian,
lisse et médiocrement large ; entièrement d'un noir brillant. Repli bru-
nâtre, lisse, glabre.
Écusson légèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir de poix
assez brillant.
Élytres oblongues, un peu plus longues que le prothorax; subdéprimées;
finement et assez densement poiutillées; d'un noir ou d'un brun de poix
brillant, passant souvent au roussâtre, surtout en arrière; éparsement
pubescentes; à peine et éparsement ciliées à leur sommet, avec ordinai-
rement 2 soies redressées, dont 1 plus longue, sur le côté des épaules.
Celles-ci étroitement arrondies.
Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; à peine
arqué en arrière sur les côtés; légèrement convexe sur le dos, avec les
3 premiers segments sensiblement impressionnés en travers à leur base ;
^parsèment et longuement sétosellé; finement et assez densement pointillé,
45'i BRÉVIPENNES
avec le fond des impressions presque lisse; d'un noir assez brillant, avec
une fine pubescence grise, un peu plus longue et un peu plus serrée que
celle des élytres. Le 6e segment souvent moins foncé, toujours plus lisse
et moins pubescent, subsinué dans le milieu de son bord apical.
Dessous du corps légèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
de poix brillant, avec l'extrémité du ventre et le bord apical des arceaux
d'un roux ferrugineux. Dessous de la tête obsolètement chagriné, glabre,
presque lisse ou avec quelques points clair-semés. Métasternum à peine
convexe, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre assez con-
vexe, éparsement sétosellé, à premiers arceaux à peine resserrés à leur
base.
Pieds assez courts, légèrement pointillés, finement pubescents, testacés
ainsi que les hanches antérieures et intermédiaires, les postérieures rousses.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles médiocrement et subégalement, le
4e à peine, dilatés.
Patrie. Cette espèce se trouve assez communément, dans toute la
France, au bord des eaux ou dans les lieux marécageux.
Obs. Elle se distingue des autres par la couleur plus claire des antennes
et des pieds ; de l'orbus par son abdomen moins convexe, avec les impres-
sions basilaires des premiers segments moins profondes, presque lisses au
lieu d'être rugueusement ponctuées. De plus, le 4e segment n'est pas
sensiblement impressionné, et le 6e est subsinué au sommet. Les antennes
sont plus épaissies, etc.
Les élytres passent parfois du brun ou roux de poix plus ou moins tes-
tacé. En même temps, le sommet de l'abdomen se montre d'une couleur
moins foncée.
L'elongatulus répond peut-être au villosulus de Stephens (Ins. Brit. V,
251)?
TROISIÈME RAMEAU
Caractères. Corps plus ou moins ponctué et pubescent.
Tête grosse, en carré suboblong, à pores sétifôres, situés entre les yeux,
peu distincts et confondus avec la ponctuation. Labre très-court, à peine
STAPnYLiMENs. — Remus 453
ou légèrement entaillé dans son milieu , non visiblement bilobé. Le
2e article des antennes triangulairement renflé, sensiblement ou même
beaucoup plus épais que le suivant. Prothorax oblong. Mdsosternum
triangulaire, presque plan, sans arête transversale arquée ou angulée.
Métasternum offrant entre les hanches postérieures un lobe peu saillant,
infléchi, entaillé ou échancré : celles-ci rapprochées à leur base. Oper-
cules prothoraciques très-développés, subtriangulaires, membraneux.
Obs. Ce rameau, dont les espèces sont petites, rappelle celui des Sta-
phylinates par la conformation du lobe postéro-médian du métasternum.
Il s'en distingue, ainsi que des Philonthates , par la singulière structure
du 2e article des antennes. Il diffère de ce dernier rameau notamment par
le repli du prothorax muni d'un opercule très-apparent.
Les yeux sont petits ou assez petits, séparés du cou par un intervalle
plus long que leur plus grand diamètre. Le labre, à peine entaillé, n'est
pas visiblement bilobé. La lame mésosternale est sans arête transversale
arquée ou angulée.
Un seul genre (1) européen répond au rameau des Rémates.
Genre Remus, Rème, Thomson.
Thomson, Skand. Col., II, 1860, p. 167; — IX, 1867, p. 142.
Ëtymologie : nom propre.
Caractères. Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, ailé, pubescent.
Tête grande, saillante, en carré suboblong, portée sur un col court,
moins large que le vertex. Tempes très-finement rebordées en avant sur
les côtés, à peine ou obsolètement en arrière. Êpistome obtusément tronqué
au sommet, à marge antérieure submembraneuse et subverticale. Labre
(1) Holme (Trans. Eut. Soc. Lond. 1837, II, I, p. 64) avait créé son genre Remus
sur l'espèce sericeus, dont Thomson et Fauvel ont fait un Cafius et pour laquelle
nous avons cru devoir établir notre genre Pseudidus. Comme les caractères signalés
par l'auteur anglais sont insignifiants et qu'ils peuvent convenir aux trois genres à la
fois, nous avons dû suivre la manière de voir de Thomson qui, plutôt que de créer un
nom nouveau, a regardé celui de Holme comme non avenu et l'a appliqué à une autre
espèce (cinerascens) dont il donne, en deux lignes (Skttnd. Col. IX, p. 1 4 2 ) , les
caractères génériques réels et exclusifs.
454 BRÉVIPENNES
très-court, non visiblement bilobé, simplement subentaillé dans son milieu.
Mandibule; saillantes, falciformes, acérées, dentées en dedans vers leur
milieu, croisées au repos. Palpes maxillaires peu allongés, à 1er article
très-court : le 5e oblong, en massue : le 3e plus court, assez épais : le
dernier en cône atténué, plus long que le précédent. Palpes labiaux courts,
à 2e article épais, assez court : le dernier subsubulé, un peu plus long que
le 2e. Menton fortement transverse, plus étroit en avant, tronqué au sommet,
submembraneux.
Yeux petits ou assez petits, peu saillants, subovales, obliques, séparés
du cou par un intervalle sensiblement ou même beaucoup plus long que
leur plus grand diamètre.
Antennes peu allongées, subépaissies; à 1er article allongé, en massue :
le 2e dilaté en triangle isocèle et renversé : le 3e aussi long, mais beaucoup
plus grêle que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, sub-
contigus, avec le pénultième non ou à peine transverse : le dernier sub-
ovalaire, obliquement tronqué au sommet.
Prothorax oblong, subparallèle, moins large que les élytres ; plus on
moins tronqué au sommet ; ponctué sur les côtés ; à angles antérieurs non
saillants ; subarrondi à sa base ; très-finement rebordé sur celle-ci et sur
les côtés; à rebord latéral subsinueusement infléchi d'arrière en avant (1).
Repli assez étroit, incliné, visible vu de côté, muni d'un opercule
prothoracique très-développé, membraneux, subtriangulaire, à sommet
arrondi.
Écusson grand, triangulaire.
Êlytres oblongues ou suboblongues, tronquées ou à peine échancrées à
leur bord apical; arrondies à leur angle postéro-externe; finement rebor-
dées sur la suture. Repli médiocre, assez fortement infléchi. Épaules peu
saillantes.
Prosternum, légèrement développé au devant des hanches antérieures,
offrant entre celles-ci un triangle large, à sommet droit ou subaigu, à
disque gibbeux ou obtusément caréné. Mésosternum à lame médiane trian-
gulaire, presque plane, sans arête transversale ; à sommet aigu, prolongé
jusqu'au tiers des hanches intermédiaires ou à peine au delà. Médiépister-
nums grands, séparés du mésosternum par une fine suture transversale.
Médiêpimeres très-étroites, en forme d'onglet. Métasternum court, assez
fortement échancré au devant des hanches postérieures, prolongé entre
(1) Dans ce genre, la longue soie latérale est légèrement distante du rebord.
staphyliniens. — Bomus 455
celles-ci en un lobe court, angulairemcnt entaillé au sommet; non avancé
mais largement et obtusément tronqué vers l'intermède des hanches inter-
médiaires. Postépisternums étroits, sublinéaires. Postépimères petites,
triangulaires.
Abdomen assez allongé, subparallèle ou un p.ju atténué en arrière, for-
tement rebordé sur les côtés ; à 4 premiers segments subégaux, le 5e à
peine plus grand : les 3 premiers subimpressionnés en travers sur le milieu
de leur base : le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armur
caché, cïtié-fasciculé. Ventre à 2° arceau basilaire distinct, angulé dans le
milieu de son bord postérieur : le 1er plus long sur les côtés que les sui-
vants : le 5e non ou à peine plus long que les précédents : le 6e plus ou
moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, très-saillantes,
coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres, peu sail-
lantes, conico-subovales, rapprochées dans leur milieu. Les postérieures
petites, assez saillantes, rapprochées à leur base, divergentes au sommet;
à lame supérieure en cône court et mousse, subétranglée vers son premier
tiers; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds assez courts, peu robustes. Trochanters antérieurs et intermé-
diaires assez petits, cunéiformes ; les postérieurs un peu plus grands»
ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, subatténaéés vers leur extrémité,
très-finement épineuses en dessous vers leur sommet interne. Tibias sub-
éiargis de la base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de
leur tranche inférieure de 2 éperons grêles dont l'interne plus long ; les
antérieurs plus courts, moins épineux. Tarses antérieurs courts, subdé-
primés, à 4 premiers articles plus (tf) ou moins ( 9 ) dilatés ; les inter-
médiaires et postérieurs peu allongés, à peine atténués vers leur extré-
mité, à 1er article oblong, plus court que le dernier, moins long que les
2 suivants réunis : les 2e à 4e assez courts, triangulaires, graduellement un
peu plus courts : le dernier à peine aussi long que les 2 précédents réunis.
Ongles petits, grêles, à peine arqués.
Obs. Les petites espèces de ce genre sont assez promptes. Elles fré-
quentent les lieux marécageux.
Cette coupe générique, jadis créée par Holme, rejetée depuis, a été réta-
blie avec raison par Thomson. Le développement des opercules protho-
raciques, l'absence d'arête transversale sur le mésosternum, et surtout la
structure du 2e article des antennes, sont des caractères qui militent avan-
456 BRÉVIPENNES
tageusement en faveur de ce genre, sans compter les modifications acces-
soires qui viennent les corroborer.
Nous n'en mentionnerons que 3 espèces dont 2 françaises. En voici les
différences :
a Tête fortement et peu densement ponctuée sur les côtés. Antennes
obscures, avec l'extrémité d'un testacé pâle. Élytres suboblon-
gues SIGNATICORNIS.
aa Tête finement et très -densement pointillée sur les côtés. Antennes
obscures, avec le 1er article d'un roux testacé. Élytres oblongues. cinerascens.
l . Remus signaticornis , Mulsant et Rey.
Allongé, sublinéaire, subdèprimé, finement pubescent, d'un noir de poix
assez brillant, avec les pieds, la bouche et les antennes d'un testacé obscur,
et l'extrémité de celles-ci plus pâle. Tête fortement et peu densement,
prothorax fortement et éparsement, ponctués sur les côtés. Élytres dense-
ment, abdomen très-densement pointillés.
çf Le 6e arceau ventral sensiblement sinué dans le milieu de son bord
apical, Tarses antérieurs fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs mé -
diocrement dilatés.
Philonthus signaticornis, Mulsant et Rey, Ann. Soc. Lin. Lyon, 1863, 62, pi. 2,
fig. 6 a; — Op. Ent. II, 75, 3, 1853. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent.
Fr. I, 531, 66. — Kraatz, Ins. Deut. II, 623, 63.
Erichsonius signaticornis, Fauyel, Faun. Gallo-Rhén. III, 429, 2.
Variété a. Élytres rousses.
Variété b (immature). Corps d'un roux testacé, avec la tête noire.
Long., 0m,0044 (2 1.); — larg., 0*,0005 (1/4 1.).
Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, d'un noir brillant sur la tête et
le prothorax, moins brillant sur les élytres, presque mat sur l'abdomen ;
revêtu sur celles-là et sur ce dernier, d'une fine pubescence cendrée et
assez serrée.
sTAPnYLiNiENs. — Renias 457
Tête en carré suboblong, de la largeur du prothorax ; éparsement séto-
sellée dans son pourtour ; légèrement pubescente sur les tempes; fortement
et subéparsement ou modérément ponctuée, avec un large espace longitu-
dinal lisse, non prolongé jusqu'au cou; d'un noir brillant. Front très-large,
peu convexe. Cou noir, brillant, lisse. Épistome à marge antérieure d'un
roux de poix. Labre d'un roux brillant, éparsement sétosellé en avant.
Mandibules ferrugineuses. Palpes d'un roux testacé.
Yeux petits, noirs, lavés de gris.
Antennes peu allongées, un peu plus longues que la tête; sub épaissies;
légèrement pilosellées; d'un roux obscur, avec l'extrémité devenant
graduellement d'un testacé pâle, et le 1er article souvent d'un roux
testacé : celui-ci allongé, en massue : le 2e dilaté en triangle renversé :
le 3e aussi long mais beaucoup plus grêle que le 2e : les suivants gra-
duellement un peu plus courts : les 4e et 5e un peu plus longs que
larges : les 6° à 9° non, le 10e à peine transverses, vus de côté : le
dernier subovalaire, obliquement tronqué au bout et subacuminé infé-
rieurement.
Prothorax en carré oblong ; un peu moins large que les élytres ; tronqué
au sommet ; à angles antérieurs arrondis ; subparallèle sur ses côtés, vu
de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, à peine sinués en arrière ;
subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs oblus ; légèrement
convexe ; paré d'une légère pubescence redressée et peu serrée, avec un
pore sétifère bien prononcé et légèrement distant du rebord latéral ; forte-
ment et éparsement ponctué, avec un large espace longitudinal lisse; d'un
noir de poix brillant. Repli noir ou brunâtre, glabre, lisse.
Êcusson éparsement ponctué, à peine pubescent, d'un noir de poix assez
brillant.
Élytres suboblongues, un peu plus longues que le prothorax, subdé-
primées; finement et densement ponctuées; d'un noir de poix assez bril-
lant; finement pubescentes, avec 1 ou 2 longues soies redressées sur le
côté des épaules. Celles-ci étroitement arrondies.
Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres ;
subparallèle ou à peine arqué sur les côtés et souvent subatténué en
arrière; assez convexe sur le dos ; visiblement impressionné en travers
sur le milieu de la base des 3 premiers segments ; ('parsèment sétosellé;
beaucoup plus finement et plus densement pointillé que les élytres; d'un
noir peu brillant, avec une fine pnbescciice cendrée, plus serrée que celle
des élytres, et qui lui imprime une teinte un peu grisâtre. Le 6e segment
458 BREVIPENNES
étroit, souvent d'un roux de poix a son extrémité, à peine arrondi au
sommet, moins ponctué que les précédents.
Dessous du corps finement et densement pointillé, d'un noir assez
brillant, finement pubescent. Dessous de la tête très-finement chagriné,
moins pubescent, plus fortement mais peu densement ponctué. Lame mé-
sosternale presque lisse. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, épar-
sement sétosellé, souvent d'un roux de poix à son sommet.
Pieds assez courts, finement et densement pointillés, finement pubes-
cents, d'un roux testacé plus ou moins obscur, avec les genoux, le sommet
des tibias et les tarses ordinairement plus clairs. Cuisses antérieures très-
finement ciliées-spinosulées en dessous, surtout vers leur extrémité.
Tibias antérieurs un peu moins épineux que les autre?. ,
Patrie. Cette espèce, médiocrement commune, se prend sous les dé-
tritus el parmi les mousses, au bord des ruisseaux, des fossés et des
marécages, dans diverses parties de la France : la Flandre, la Normandie,
le Beaujolais, le Bugey, les environs de Lyon, la Bresse, les Alpes, la
Guienne, etc.
Obs. Suivant qu'elle est plus ou moins adulte, cette espèce varie beau-
coup pour la couleur. Dans l'état le plus complet, les antennes sont obs-
cures, avec leur extrémité seule plus claire. D'autres fois, elles sont d'un
roux sombre, avec le 1er article testacé et les derniers encore plus pâles.
Rarement, elles sont entièrement testacées. Quelquefois les pieds sont
d'un roux testacé.. avec les cuisses et même les tibias postérieurs plus ou
moins rembrunis. Chez les sujets immatures, tantôt les élytres sont
rousses avec le prothorax d'un roux de poix, tantôt !e corps est d'un roux
testacé. avec la tête seule rembrunie, et dans ce dernier cas les antennes
et les pieds sont entièrement testaeés.
Parfois les intersections ventrales, plus rarement les abdominales, sont
d'un brun roussâtre.
Nous signalerons ici, pour mémoire, une espèce étrangère à la France,
el qui valide le genre Remus.
Renias rival are s , Kiesenwetter.
Allongé, sublinéaire, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir de poix
assez brillant, avec les pieds, la bouche, la base et l'extrémité des antenne?
staphyliniens. — Remus 459
d'un roux testacé. Tête fortement et modérément, prothorax assez forte-
ment et subcparsement ponctués sur les côtés. Élytres et abdomen finement
et très-densement pointillés. Tête très-grande.
Philonthus rivularis, Kiese.nwetter, Berl Zeit. 61, 1858.
Erichsonius rivularis, Fauvel, Faim. Gallo-Fihén. III, 428 (note).
Long., 0m,0055 (2 1/2 1.); — larg., 0™\0007 (1/3 1.).
Patrie. Étolie (Grèce).
Obs. Celta espèce, est plus grande que le signaticornis. La tête, pins
grosse, est à peine plus densement ponctuée sur les côtés. La ponctuation
du prothorax, à peine moins fine, e.-t un peu moins clair-semée. Les
('•lylres sont plus densérnent poinliUées. La base des antennes et les pieds
sont d'une couleur plus claire, du moins chez les adultes.
Le prothorax est plus étroit relativement aux élytres, ce qui donne à
l'insecte une forme moins linéaire, etc.
S. Resaus einërasceiis , Gravenhorst.
Allongé, sublinéaire, subdéprimé, d'un noir de poix, avec les pieds, la
bouche et la base des antennes d'un roux testacé. Tête assez brillante,
finement et très-densement pointillée, avec une ligne longitudinale lisse.
Prothorax brillant, assez fortement et modérément ponctué sur les côtés.
Élytres et abdomen obscurs, mats, très -finement et très-densement poin-
tillés, finement et densement pubescents.
<f Le 6e arceau ventral sensiblement et subangulairement sinué dans
le milieu de son bord apical. Tarses antérieurs assez fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral faiblement sinué dans le milieu de son bord
apical. Tarses antérieurs médiocrement dilatés.
Staphylinus cinerascens, Gravenhorst, Micr. 49, 74; — Mon. 117, 137.— La-
treille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 334, 94. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 361,
7o.
Philonthus cinerascens, Nordmann, Symb. 108, 97.— Erichson, Col. iMarch. I, 478,
460 BREVIPENNES
48; — Gen. et Spec. Staph. 509, 140.— Redtenbacher, Faun. Austr. 707,41.—
Heer, Faun. Col. Helv. I, 272, 52. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. [,
531, 67. — Kraatz, Ins. Dent. II, 622, 62.
Remus cinerascens, Thomson, Skand. Col. II, 167, 1, 1860.
Erichsonius cinerascens, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 428, 1.
Long., 0,0044 (2 1.); — larg., Om,0005 (1/4 L).
Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, d'un noir assez brillant sur
la tête et le prothorax, mat sur les élytres et l'abdomen ; revêtu sur celles-là
et sur ce dernier d'une fine pubescence cendrée, serrée et qui lui imprime
une teinte grise.
Tête en carré suboblong, de la largeur du prothorax; éparsement séto-
sellée dans son pourtour ; légèrement pubescente ; finement et très-den-
sement pointillée, avec une assez étroite ligne longitudinale lisse, rac-
courcie en avant et en arrière; d'un noir assez brillant. Front très-large,
légèrement convexe. Cou noir, lisse, brillant. Épistome à marge antérieure
d'un roux de poix. Labre roux, éparsement sétosellé en avant. Parties de
la bouche d'un roux plus ou moins testacé.
Yeux assez petits, obscurs, lavés de gris.
Antennes peu allongées, un peu plus longues que la tête ; subépaissies ;
légèrement pilosellées; obscures, avec le 1er article et parfois le sommet
d'un roux testacé; le 1er allongé, en massue : le 2e épaissi en
triangle renversé : le 3e aussi long mais plus grêle que le 2e : les suivants
graduellement un peu plus courts : les 4e et 5e un peu plus longs que
larges : les 6e à 9e non, le 10e à peine ou non transverses, vus de côté :
le dernier subovalaire, obliquement tronqué au bout et subacuminé infé-
rieurement.
Prothorax en carré oblong, moins large que les élytres ; tronqué au
sommet; à angles antérieurs largement arrondis ; subparallèle sur ses
côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, subsinués en arrière ;
subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; légèrement con-
vexe; paré d'une légère pubescence redressée, courte et peu serrée, avec
un pore sétifère bien prononcé et légèrement distant du rebord latéral ;
assez fortement et modérément ponctué, avec un espace longitudinal lisse,
assez étroit, et les interstices des points souvent obsolôtement chagrinés ;
d'un noir de poix brillant. Piepli noir, glabre, lisse.
Êcusson densement pointillé, finement pubescent, obscur.
STAPHYLINIENS. — RemUS 461
Êlytres oblongues, sensiblement plus longues que le prothorax, sub-
déprimées, très-finement et très-densementpointil!ées ; obscures, mates ou
presque mates ; finement et densement pubescentes, avec 2 soies redres-
sées sur le côté des épaules. Celles-ci étroitement arrondies.
Abdomen suballongé, un peu ou à peine moins large à sa base que les
élytres ; subparallèle ou parfois un peu atténué en arrière ; assez convexe
sur le dos, subimpressionné en travers sur le milieu de la base des 3 pre-
miers segments ; éparsement sétosellé ; très-finement et trôs-densement
pointillé ; d'un noir mat, plus ou moins gris par l'effet de la dense pubes-
cence cendrée. Le 6° segment assez étroit, brunâtre, à peine arrondi au
sommet, moins ponctué que les précédents.
Dessous du corps très-finement et densement pointillé, très-finement
pubescent, d'un noir assez brillant, avec le sommet du ventre et les
intersections ventrales d'un roux ferrugineux. Dessous de la tête à peine
moins densement pointillé. Lame mésostemale rugueuse. Métasternum à
peine convexe, à peine ou très-finement canaliculé en arrière sur sa ligne
médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds assez courts, finement et densement pointillés, finement pubes-
cents, d'un roux ferrugineux ou testacé, avec les hanches postérieures
rembrunies. Cuisses antérieures très -finement ciliées-spinosulées en
dessous, surtout vers leur extrémité. Tibias antérieurs légèrement
épineux.
Patrie. Cette espèce est assez commune parmi les herbes, les mousses
et les détritus des marais. Elle se rencontre dans presque toute la
France.
Obs. Avec le faciès du signaticornis , elle est cependant bien distincte
par sa teinte plus grise, par sa tète beaucoup plus finement et plus dense-
ment ponctuée, avec l'espace liss: moins large; par son prothorax à
ponctuaiion un peu moins forte et un peu plus serrée; par son écusson et
ses élytres plus finement et plus densement pointillés, et celles-ci surtout
plus longues et moins brillantes. Les antennes sont moins pâles à leur
extrémité, etc.
Les antennes sont parfois entièrement rousses ou d'un roux ferrugineux.
Nous avons trouvé, dans les dunes de la plage de Saint-Raphaël, une
variété plus noire, moins cendrée et d'une taille constamment plus grande.
Elle semblerait devoir constituer une espèce distincte, que nous appelle-
rons provisoirement subniger.
462 BIIÉVIPENJNES
DEUXIÈME BRANCHE
QUÉDIAIRES
Caractères. Corps allongé ou suballongé, rarement oblong ; générale-
ment fusiforme ou subfusiforme. Tête saillante, de grosseur variable ;
portée sur un col très-court, ordinairement très-épais et un peu ou à
peine moins large que le vertex, rarement sensiblement plus étroit que
celui-ci. Tempes rebordées sur les côtés. Antennes plus ou moins déve-
loppées, quelquefois courtes ou assez courtes. Prothorax subtransverse
ou aussi large que long, parfois à peine plus long que large, plus ou
moins rétréci en avant ; aussi large ou un peu plus large que les élytres ;
rarement à peine moins large que celles-ci; à rebord lierai subhorizontal
ou à peine infléchi d'arrière en avant et d'une manière assez régulière-
ment arquée ou subarquée, ou rarement à peine subsinuée; à repli plus
ou moins enfoui ou refoulé en dessous, nullement visible vu de côté.
Élytres de longueur variable, mousses latéralement. Abdomen générale-
ment atténué en arrière. Pieds médiocres. Tarses antérieurs plus ou moins
dilatés.
Obs. Les deux véritables caractères qui distinguent les Quédiaires
des Staphylinaires , sont: 1° celui des tempes rebordées, signalé par
Thomson ; 2° celui du repli du prothorax enfoui et non visible vu de
côté. En outre, le col est plus large et la tête moins étranglée, à sa base, et
l'abdomen est généralement plus atténué en arrière.
Ajoutez à ces caractères :
Labre transverse, parfois entier ou subentier, le plus souvent bilobé,
à lobes arrondis, quelquefois divergents; tantôt entièrement corné, tan-
tôt corné, avec les côtés membraneux.
Menton transverse, corné, avec l'intervalle, qui le sépare de la lan-
guette, membraneux.
Antennes insérées au devant du front, écartées à leur naissance, à
3 premiers articles plus ou moins allongés.
Prothorax plus ou moins arrondi à sa base, plus ou moins arqué et
finement rebordé sur les côtés.
Hanches intermédiaires le plus souvent rapprochées.
STAPHYLINIENS
463
Nous allons faire ressortir, dans le tableau suivant, les principaux
caractères des^différentes coupes génériques de la branche des Quédiaires.
non coudt'es, courtes, épaisses, comprimées, avec
les 6e à 10e articles fortement prolongés inté-
rieurement en dent de scie. Prothorax dilaté-
explané sur les côtés Velleius
tous filiformes, à dernier article nor-
mal, fusiforrae ou conique. Taises
antérieurs plus ou moins dilatés. Tête
plus ou moins grande ou médiocre. Quedius.
a.
s
tous à dernier article sécuriforme.
Tarses antérieurs dilatés. Tête assez
petite Astrapaeus.
maxillaires filiformes : les labiaux à
dernier article sécuriforme. Tarses
antérieurs simples. Tête petite. . Eurypoiujs.
non coudées, à Ie' article normal, subégal aux
2 suivants réunis. Le dernier article des
palpes petit, grêle, subulé. Tarses antérieurs
dilatés. Tête médiocre Heteuothops.
fortement coudées après le 1er article : celui-ci
très-développé, en forme de scape allongé, sub-
arqué, aussi long que les 4 suivants réunis. Le
dernier article des palpes épais. Tarses an-
térieurs subépaissis, subcylindriques. Tête
petite. 1er segment normal de Vabdomen
court Acylophorus.
de 4 articles. Palpes maxillaires très-longs, grêles, sétacés, à
3 derniers articles allongés, subégaux, graduellement plus
étroits, le dernier acuminë. Tarses antérieurs assez épais.
Tête assez petite. Forme de Tachyporien Tanygnathus.
(1) Dans le genre Euryporus, les antennes sont faiblement coudées, mais leur 1er article est
seulement égal aux 2 suivants réunis.
464 BRÉVIPENNES
Genre Velleius, Velleye, Mannerheiui.
Mannerheim, Brach., p. 19. — Jacqublin Du Val, Gen. Col. Staph., p. 36.
Étymologie : nom propre.
Caractères. Corps large, oblong, subdéprimé, ailé.
Tête assez grande, subarrondie, faiblement resserrée à sa base, portée
sur un cou large et court. Tempes fortement rebordées sur les côtés.
Êpistome submembraneux et à peine échancré à son bord antérieur. Labre
très-court, profondément bilobé, très-densement cilié en avant. Mandi-
bules assez saillantes, robustes, fortement arquées, très-aiguës, subsil-
lonnées en dehors vers leur base, dentées intérieurement vers leur milieu,
croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, à 1er article court :
les 2e et 3e assez allongés, en massue subarquée : le 3e à peine plus long
que le 2e : le dernier subfusiforme, un peu plus grêle mais non ou à peine
plus long que le précédent. Palpes labiaux médiocres, de 3 articles gra-
duellement plus longs : les 2 premiers obconiques : le dernier subfusi-
forme, émoussé au bout. Menton transverse, trapéziforme, submembraneux
dans sa partie antérieure.
Yeux assez gros, peu saillants, subovalaires, séparés du prothorax par
un intervalle assez grand.
Antennes courtes, épaisses ; à 1er article suballongé, en massue : le 2e
court : le 3e deux fois aussi long, obconique : les 4e à 10e subcomprimés,
fortement prolongés intérieurement en dent de scie : le dernier subova-
lairc, oblong.
Prothorax subtransverse, plus large que les élytres ; dilaté-explané sur
les côtés, qui sont arrondis; largement échancré au sommet, avec les
angles antérieurs infléchis et saillants ; largement arrondi à la base ainsi
qu'aux angles postérieurs ; à rebord latéral tranchant ; à repli large, non
visible vu de côté, à opercule prothoracique grand, corné/en triangle
allongé.
Êcusson grand, subogival.
Élytres simples, en carré transverse, dépassant un peu la poitrine ;
obliquement coupées au sommet, de manière à former un angle rentrant
sensible à la suture ; subparallèles sur les côtés ; arrondies à leur angle
STAPHYL1NIENS. VclleiUS 465
postéro- externe. Repli assez prononcé, subrétréci en arrière. Epaules
cachées.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, formant
entre celles-ci un angle court, assez ouvert, fortement relevé dans la
partie postérieure de sa ligne médiane en forme de carène tranchante et
voûtée. Mésosternum à lame médiane triangulaire ; à sommet très-aigu
ou acumiré, prolongé environ jusqu'au milieu des hanches intermédiaires.
Médiépisternums assez grands, séparés du mésosternum par une arête
saillante. Médiépimères suballongées, subparallèles. Métasternum assez
court, fortement échancréau devant des hanches postérieures; prolongé
entre celles-ci en un lobe court, échancré ou enfoui ; à peine avancé,
entre les intermédiaires, en saillie très-obtuse. Postépisternums assez
étroits, subrétrécis et subarrondis au sommet, divergeant à peine du repli
des élytres. Postêpimères médiocres, oblongues, triangulaires.
Abdomen peu allongé, subrétréci en arrière, fortement rebordé sur les
côtés ; à 1er segment plus ou moins recouvert, les 3 suivants subégaux, le
5e plus grand : le 6e plus ou moins saillant, subsemi-circulaire, rétractile :
celui de l'armure enfoui, émettant parfois 2 lanières assez larges. Ventre
à 5e arceau un peu plus grand que les précédents : le 6e plus ou moins
saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, presque de la longueur des cuisses, sail-
lantes, conico-ovalaires, plus ou moins contiguës. Les intermédiaires
aussi grandes, subdéprimées, subovales, contiguës. Les postérieures
médiocres, très-légèrement écartées à leur base, divergentes au sommet,
épineuses intérieurement à celui-ci en dessous ; à lame supérieure en cône
court et mousse, subétranglé vers son milieu; à lame inférieure nulle ou
enfouie.
Pieds médiocrement allongés, robustes. Trochanters antérieurs ^.inter-
médiaires petits, subcunéiformes ; les postérieurs un peu plus grands,
ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, atténuées vers leur extrémité,
subépineuses en dessous ; les postérieures plus longues et moins élargies.
Tibias subépaissis de la base au sommet, armés au bout de leur tranche
inférieure de 2 forts éperons acérés, subdivergents; les intermédiaires et
postérieurs épineux : les antérieurs plus courts, seulement épineux à leur
tranche inférieure et vers le commet de celle-ci. Tarses antérieurs courts,
à 3 premiers articles fortement dilatés, le 4e moins fortement ; les inter-
médiaires et postérieurs plus allongés, subatténués vers leur extrémité,
à 1er article oblong ou suballongé, obconique, un peu moins long que
br. 30
466 BRÉVIPENNES
les 3 suivants réunis : ceux-ci triangulaires, graduellement un peu plus
courts : le dernier allongé, en massue subdéprimée, un peu plus long
que le 1er. Ongles assez grands, arqués, acérés, subdentés ou angulés en
dessous vers leur base.
Obs. L'unique espèce de ce genre vit ordinairement dans les nids de
frelons (Vespa crabro), auxquels elle fait la guerre.
Cet»e coupe générique est bien caractérisée par la structure particulière
des antennes et par sa forme large et robuste.
Elle se réduit à une seule espèce française :
1. Velleius dilatatus, Fâbricius.
Large, oblong, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec
les élytres un peu plus mates. Tête et prothorax assez luisants, très-fine-
ment chagrinés et pointillés, presque glabres : celui-ci subtransverset
arrondi et dilaté-explané sur les côtés, plus large que les élytres .-celles-ci
finement et densement, abdomen un peu moins densement, ponctués.
çf Le 6e arceau ventral largement et faiblement sinué dans le milieu de
son bord apical. avec un léger espace triangulaire, lisse, au devant du
sinus. Tête assez large.
9 Le 6e arceau ventral simplement subarrondi à son bord apical. Tète
un peu moins large (1).
Staphylinus dilatatus, Fâbricius, liant. Ins. I, 2-20, 7. — Paykull, Faun. Suec. III,
389, 29.— Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 326, 74.— Gravenhorst, Mon.
89, 85. — Gyllenhal, Ins. Suec. II. 299, 18.
Staphylinus serraticornis , Shrank. Faun, Boic. I, 641, 866.
Staphylinus concolor, Marsham, Ent. Brit. 498, 4.
Velleius dilatatus, Mannerheim, Brach. 19, 1. — Boisduval et Lacordaire, Faun.
'Ent. Par. I, 357. — Nordmann, Symb. 16, 1 . — Ronde, Brach. Hal. 1, 1 . — Heer,
Faun. Col. Helv. I, 282, 1. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fnt. Fr. I, 534. I.
— Thomson, Skand. Col. II, 172. — Jacquelin du Val, Gen. Cal. Staph. pi. 15,
fig. 71. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. 111,491,1.
(1) Les tarses antérieurs des <J sont à peine moins dilatés. Dans Fauvel, pour les
distinctions sexuelles, au lieu de : derrière l'écusson, il faut lire : derrière Véchan-
crure.
staphtliniens. — Velleius 467
Quedim dilatatus, Erichson, Col. March. I, 484, 1 ; — Gen. etSpec. Staph. S24,l.
— Khaatz, Ins. Deut. 490, 1.
Philonthus dilatatus, Redtenbacher , Faun. Austr. 707,44.
Long., 0m,017 (7 2/3 1.); — larg., Ora,0049 (2 1/4 1.).
Corps large, oblong, subdéprimé, d'un noir brillant, plus mat sur les
élylres; revêtu sur celles-ci d'une fine pubescence d'un gris obscur et assez
serrée.
Tête subarrondie, moins large que le prothorax; d'un noir brillant ;
presque lisse ou très-finement chagrinée et très-finement et éparsement
pointillée ; presque glabre sur son disque ; marqué de chaque côté de
quelques pores sétifères, dont notamment 3 plus gros : 1 juxta-oculaire
et 2 posioculaires, et 2 rapprochés, moindres, plus en dedans, sur le vertex.
Front très-large, faiblement convexe, plus ou moins impressionné de
chaque] côté, entre les antennes. Cou d'un noir luisant, à peine chagriné et
pointillé. Épistome pâle et à peine échancré en avant. Labre d'un noir de
poix, fortement sétosellé à son bord antérieur. Mandibules noires. Palpes
bruns, avec l'extrémité parfois roussâtre.
Yeux obscurs, tachés de livide.
Antennes courtes, robustes, à peine plus longues que la tête ; très-
finement duveteuses et brièvement pilosellées ; obscures, avec le dernier
article d'un roux ferrugineux; le 1er suballongé, en massue obeonique :
le 2e court, obeonique : le 3e deux fois aussi long que le 2e, obeonique :
les 4e à 10e fortement prolongés intérieurement en dents de scie trans-
verses, graduellement un peu moins épaisses : le dernier plus long, plus
étroit, subovalaire-oblong, subrétréci mais subémoussé au sommet.
Prothorax sublransverse, subsemi-circulaire, subrétréci en avant, sensi-
blement plus large que les élytres ; largement échancré au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis, saillants mais arrondis ; fortement arqué
sur les côtés; largpment arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ;
assez convexe sur le dos; plus ou moins explané latéralement ; encore
plus finement chagriné et pointillé que la tête; presque glabre; offrant en
avant, sur le dos, de 1 à 3 pores sétifères plus ou moins en série, et, dans
son pourtour, une série de pores semblables, excepté dans le milieu du
bord antérieur entre les 2 séries dorsales; d'un noir assez luisant, souvent
un peu soyeux et subirisé.
Êcusson subarrondi au sommet, ponctué, pubescent, noir.
468 BRÉVIPEISNES
Élytres subtransverses. environ de la longueur du prothorax ; subdé-
primées; finement, densement et subrâpeusement ponctuées sur un fond
très-finement chagriné; d'un noir peu brillant, avec une pubescence assez
serrée, quelques soies assez raides et redressées, plus nombreuses sur les
côtés, et une série de longs cils au bord apical. Épaules cachées.
Abdomen peu allongé, moiis large que les élytres, graduellement sub-
atténué vers son extrémité; longitudinalement subconvexe sur le dos,
avec les 3 premiers segments subimpressionnés en travers à leur base;
éparsement et longuement sétosellé(l), plus fortement sur les côtés; assez
finement et assez densement ponctué; d'un noir brillant et irisé; à pubes-
cence un p- u plus longue que celle des élytres. Le 6e segment à peine
arrondi au sommet.
Dessous du corps subaspôrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum et la pointe mésoster-
naln souvent roussâtres. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué
et pubescent en arrière sur les côtés. Métasternum subdéprimé, obsolète-
ment canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre assez convexe, fortement
sétosellé(l), plus ou moins irisé.
Pieds robustes, aspèrement ponctués, pubescents, noirs, avec les hanches
antérieures souvent roussâtres en dedans. Cuisses subépineuses en dessous,
surtout vers leur extrémité; les antérieures et intermédiaires élargies vers
leur base, les postérieures plus grêles et plus longues. Tibias robustes,
épineux seulement en dessous, à pubescence interne d'un fauve doré.
Tarses garnis en dessous d'une brosse de poils d'un fauve plus ou moins
brillant; les antérieurs à 3 premiers articles plus ou moins fortement
dilatés et le 4e moins fortement; lés intermédiaires et postérieurs à
ier article un peu moins long que le dernier, les 2e à Ae graduellement
plus courts.
Patrie. Celte ■ spè; e se prend dans les guêpiers du frelon (Vespacrabro)
et quelquefois sous les cadavres et les pierres, dans les environs de Paris
et de Lyon, la Picardie, l'Alsace, la Bourgogne, la Savoie, la Guienne.etc.
Obs. M. Rouget, dans ses Coléoptères parasites des Vespides (Mém. Ac.
Dijon, 1873, 3e série, I, 161), a fait connaître l'histoire des métamorphoses
(I) Les soies du dos de l'abdomen et du veatre, disposées en séries transversales,
surtout sur les derniers segments, sont insérées dans un gros pore ou point enfoncé,
très-distinct.
STAPHYL1JMENS. QuccUllS 469
de cet insecte, ses mœurs et la manière de le chasser. Sa larve avait
d'abord été signalée par Newmann (Zool. 2585), et puis décrite et figurée
par Schiôdte (ML Tidss. 1864, 203, pi. X, fig. 9-16).
Dans cette espèce, les élytres et \es pieds sont parfois d'un brun roussâtro
Genre Quedius. Quédie, Stephens.
Stephens, ni. Brit. Ent. V, p. 21 S — Jacqoelin du Val, Gen. Col. Staph. 37.
Étymologie : inconnue.
Caractères. Corps plus ou moins allongé , rarement oblong, souvent
fusiforme ousubfusiforme, légèrement pubescent, avecla tête et le protho-
rax glabres et lisses.
Tête plus ou moins grande, subtransverse, suborbiculaire ou ovalaire,
portée sur un col très-court, épais, généralement un peu ou à peine moins
large que le vertex. Tempes visiblement, rarement obsolètement rebordées
sur les côtés. Êpistome corné ou subcorné, souvent subvertical, tronqué à
son bord antérieur, parfois subimpressionné ou subéchancré en avant.
Labre transverse, tantôt bilobé, tan'ôt simplement fendu dans son milieu,
quelquefois entier ou presque entier. Mandibules assez saillantes, assez
robustes, subfalciformes, acérées, sillonnées en dehors surtout à leur
base, grossièrement dentées intérieurement vers leur milieu. Palpes maxil-
laires médiocres, subfiliformes, à 1er article petit : les 2e et 3e suballongés,
obconiques : le 3e souvent plus court que le 2e qui est subarqué : le der-
nier fusiforme, conico-fusiforme ou conique, souvent plus grêle que le
précédent, aussi long, plus long ou à peine moins long que celui-ci.
Palpes labiaux courts, à 1er article oblong : le 2e ordinairement plus
épais, obconique, parfois plus long : le dernier fusiforme ou conique,
généralement plus long que le 2e. Menton grand, trapéziforme, plus étroit
et submembraneux en avant, subtronqué au sommet.
Yeux de grosseur variable, subovales, rarement subarrondis, séparés du
prothorax par un intervalle également variable.
Antennes plus ou moins allongées, généralement subfiliformes ou peu
épaissies, à 1er article en massue plus ou moins allongée : le 3e générale-
ment plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts,
non ou peu contigus : le dernier ovalaire ou oblong, subacuminé au bout.
Prothorax parfois transverse, souvent aussi large que long, rarement
470 BRÉVIPENNES
suboblong, plus ou moins rétréci en avant, tronqué ou subéchancré au
sommet, à angles antérieurs plus ou moins infléchis et les postérieurs
arrondis ou obtus ; plus ou moins arrondi à sa base ; finement rebordé sur
celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral subhorizontal ou à peine infléchi
d'arrière en avant, d'une manière plus ou moins régulièrement arquée ou
très-rarement à peine sinuée postérieurement. Repli plus ou moins enfoui
ou refoulé en dessous, nullement visible vu de côté.
Écusson grand ou assez grand, triangulaire ou subogival.
Êlytres de longueur variable, simultanément subéchancrées au sommet,
subarrondies à leur angle postéro-externe ; finement et parfois obsolète-
ment rebordées sur la suture. Repli assez étroit, subvertical. Épaules
effacées ou peu saillantes, le plus souvent subépineuses en dessous.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, formant
entre celles-ci un angle large plus ou moins ouvert, à disque longitudina-
lement relevé en faîte ou en carène, à sommet parfois un peu recourbé en
dessous. Mésosternum à lame médiane triangulaire, généralement pro-
longée jusqu'au milieu des hanches, à sommet très-aigu ou acéré. Médié-
pisternums très- grands, séparés du mésosternum par une arête subtrans-
verse, parfois très-fine. Médiépimères médiocres,, allongées ou oblongues.
Métasternum assez court, échancré au devant des hanches postérieures ;
prolongé entre celles-ci en un lobe court, angulairement échancré ; tron-
qué ou subarrondi dans le milieu de son bord antérieur. Postépisternums
assez grands, rétrécis postérieurement en languette émoussée, divergeant
plus ou moins du repli des élytres. Postépimères grandes ou assez grandes,
en onglet allongé.
Abdomen plus ou moins allongé, parfois oblong, souvent atténué en
arrière, fortement rebordé sur les côtés; à "2e segment basilaire parfois
découvert, d'autres fois caché, ainsi que. rarement et en partie, le 1er nor-
mal : les suivants quelquefois graduellement plus longs, souvent subé-
gaux, avec le 5e plus grand, ordinairement largement sinué ou subéchancré
à son bord postérieur : le 6e plus ou moins saillant, rélractile : celui de l'ar-
mure enfoui, émettant souvent 4 lanières ciliées. Ventre à arceaux subé-
gaux, le 5e quelquefois plus grand : le 6e plusoumoins saillant, rétraciile.
Hanches antérieures très-grandes, de la. longueur des cuisses, sail-
lantes, coniques, contiguës au sommet (l). Les intermédiaires grandes,
(1) Dans les Quêdiaires, comme dans les Staphylitiaires, les hanches antérieures
offrent, au devant de leur insertion externe, une pièce rudimentaire, isolée, que nous
appellerons pièce axillaire, cela dit une fois pour toutes.
staphyliniens. — Quedius 471
parfois assez saillantes en dedans, subovales, obliquement disposées,
continues au sommet. Les postérieiires médiocres, légèrement écartées à
leur base, divergentes au sommet, qui est muni en dessous d'une série
d'épines ; à lame supérieure en cône court et mousse, subétranglé vers
son milieu ; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds médiocres, généralement peu robustes. Trochanters antérieurs
petits, cunéiformes, les autres plus grands ; les intermédiaires subcunéi-
formes, les postérieurs en ovale oblong et souvent acuminé. Cuisses plus
ou moins comprimées, plus ou moins atténuées vers leur extrémité ; plus
ou moins spinosules en dessous, au moins les antérieures ; les postérieures
plus grêles et un peu plus longues. Tibias généralement subélargis de la
base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche
inférieure de 2 longs éperons assez grêles, dont l'interne plus long ; les
antérieurs plus courts et parfois plus robustes, à peine épineux ou sim-
plement pubescents. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers articles trans-
verses, subcordiformes, subégaux, plus ou moins dilatés, le 4e moins
fortement; les intermédiaires et postérieurs plus ou moins développés,
subaiténués vers leur extrémité, à 1er article plus ou moins allongé, aussi
long ou plus long que le dernier (l) : les 2e à 4e ordinairement oblongs
ou suboblongs, graduellement plus courts : le dernier en massue plus ou
moins allongée. Ongles longs, grêles, arqués.
Obs. Les espèces de ce genre sont nombreuses et de tailles diverses.
Leurs mœurs sont variées, et pourtant un peu moins fimicoles que chez
les Philonthus.
Cette coupe générique diffère de ce dernier genre non-seulement par
ses tempes rebordées sur les côtés et par le repli du prothorax plus enfoui,
mais encore par sa tête généralement moins étranglée en arrière et portée
sur un cou plus épais et par ses postépisternums divergeant en arrière du
repli des élytres, etc.
Les espèces du genre Quedius, étant fort nombreuses, nous les reparti-
rons en 4 sections répondant à 5 sous-genres, dont voici le tableau :
I. Yux petits, occupant environ le tiers des côtés de la tête. Labre
bilobé S. -genre Ediquus.
II. Yeux médiocres, occupant environ la moitié des côtés de la tête.
Labre bilobé S. -genre Quedius.
(1) Ce 1er article est, rarement, moins long que le dernier.
472 BREVIPENNES
III. Yeux grands, occupant les deux tiers des côtés de la tète.
a. Labre entier ou presque entier. Corps subparallèle. Abdomen
à peine atténué en arrière S. -genre Microsaurus.
aa. Labre plus ou moins bilobé, ou au moins fendu ou sillonné en
avant dans son milieu. Corps plus ou moins fusiforme. Abdo-
men plus ou moins atténué en arrière S. -genre Sauridus.
IV. Yeux très-grands, occupant presque entièrement les côtés de la
tête. Labre bilobé ou parfois presque entier. Corps fusiforme ou
subfusiforme. Abdomen atténué en arrière. . . . S. -genre Raphirus (1).
SOUS-GENRE EDIQUUS, Mulsant et Rey.
Étymologie : anagramme de Quedius.
Caractères. Yeux pelits, subarrondis ou brièvement ovales, occupant
environ le tiers des côtés de la tête, à facettes assez grossières . Labre
bilobé. Le dernier article des palpes maxillaires tout à fait conique, un
peu plus long que le précédent. Cuisses, toutes, spinosules en dessous, ou
au moins vers leur extiémité. Tibias antérieurs assez forts. Le 1er article
des tarses postérieurs parfois à peine moins long que le dernier. Abdomen
peu atténué en arrière. Prosternum relevé en carène sensible.
Le sous genre Ediquus se réduit à 2 espèces, dont voici les caractères
principaux ;
a. Antennes longues, à articles tous plus longs que larges. Prothorax
déprimé latéralement. Tête ovale-allongée. Taille assez grande, longicornis.
aa. Antennes courtes, à articles 7-10 fortement transverses. Prothorax
non déprimé latéralement. Tête ovale suboblongue. Taille très-
petite MICROPS.
f. Quedius (Ediquus) longicornis, Kraatz.
D'un roux brun, avec la tête noire, le disque du prothorax et la base
de chaque segment de l'abdomen largement couleur de poix; antennes
grêles; élytres densement ponctuées.
(1) Nous reprendrons en particulier les caractères de chaque sous-genre, en y
ajoutant quelques autres considérations.
STAPHYLiMEiss. — Quedius 473
çf Le 6e arceau ventral largement et à peine échancré au sommet,
avec une impression en forme de sillon obsolète au devant de l'échan-
crure. Tarses antérieurs fortement dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs un peu
moins fortement dilatés.
Quedius fulgidus, var. K, Euicbson, Gen. et Spec. Staph. 526.
Quedius longicornis, Kraatz, Ins. Deut. II, 494, 4. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
III, 499, 3.
Microsaurus longicornis, Thomson, Skand. Col. IX, 16o, 8, 6.
Long., 0*,0088 (4 1.); — larg., 0m,0016 (3/4 1.).
Tête brièvement ovalaire, très-finement chagrinée, presque mate^ d'un
noir de poix; à tempes densement pointillées, pubescentesen arrière, avec
la soie frontale située loin de l'orbite postérieure de l'œil. Palpes ferrugi-
neux.
Yeux petite, plus courts que les tempes.
Antennes grêles, assez longues, ferrugineuses, à 3e article d'une moitié
plus long que le 2e : le 4e un peu, le 10e peu plus longs que larges.
Prothorax à peine transverse, d'un noir de poix, très-obsolètement
chagriné, presque mat, plus clair sur les bords ; subrétréci sur les côtés
vers sou sommet et arrondi à la base ; à points ordinairement petits.
Ècusson lisse.
Élytres non plus longues que le prothorax, rousses, densement, fine-
ment et subrugueusement ponctuées.
Abdomen presque parallèle, couleur de poix, avec les segments testacés
à leur marge postérieure, sans soies apicales sur le dos .
Pieds d'un testacé ferrugineux, avec les tibias postérieurs rembrunis,
assez éparsement et assez finement épineux. Tarses postérieurs à 1er article
à peine plus court que le 5e.
Patrie. Saint-Germain, Fontainebleau, dans les forêts, sous les pierres,
les vieux troncs d'arbres. Très-rare.
Obs. Les antennes sont plus allongées et les yeux plus petits que dans
les variétés claires des mesomdinus et xanthopus décrits plus loin,
L'écusson est lisse.
47t) BRÉVIPENJNES
Abdomen suballongé, moins large que les élytres, subatténué postérieu-
rement; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à peine
impressionnés en traversa leur base; éparsementet longuement sétosellé;
un peu plus finement mais plus densement ponctué que les élytres, plus
éparsement vers son sommet; d'un brun de poix brillant et subirisé, avec
le 6e segment entièrement, la marge apicale du 5e largement, celle des
précédents étroitement, testacés ; à pubescence longue et modérément
serrée. Le 6e segment sublronquéou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, pubescent, d'un brun de poix
brillant, avec le repli du prothorax, l'antépectus, le médipectus, le sommet
du ventre et la marge apicale des arceaux plus ou moins testacés. Dessous
de la tête presque glabre, presque lisse. Prosternum subcaréné. Méso-
sternum offrant après son milieu un espace subrelevé, lisseet éparsement
sétosellé. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé,
plus ou moins irisé, à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en
angle sensible.
Pieds aspèrement pointillés, légèrement pubescents, d'un roux testacé,
avec les cuisses et les tibias postérieurs parfois un peu plus sombres dans
leur milieu. Cuisses spinosules en dessous, surtout vers leur extrémité ; les
postérieures un peu moins épaisses. Tibias antérieurs assez forts, sim-
plement pubescents. Tarses antérieurs à 3 premiers articles très-fortement,
le 4e moins fortement, dilatés ; les postérieurs à 1er article suballongé, à
peine moins long que le dernier, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à
4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette rare espèce se rencontre dans la Picardie, aux environs de
Fontainebleau et à la Grande-Chartreuse, en juillet, dans le tan des
vieux arbres, parfois en compagnie de la Formica fuliginosa.
Obs. Elle est remarquable par la petitesse de sa taille, sa tête suboblon-
gue et subparallèle, par ses yeux petits et occupant seulement le tiers des
côtés de la tête, par son écusson ponctué, etc.
Chez les immatures, le corps est d'un roux ferrugineux, avec la tête
plus obscure, les antennes entièrement testacées, et les intersections abdo-
minales et ventrales plus pâles.
Les adultes sont parfois presque entièrement d'un noir de poix.
staphyliniens. — Quedius 477
SOUS-GENRE QUEDIUS VEJÎUS
Miçrosaurus, Thomson. Skand. Col. Il, 174.
Caractères. Yeux médiocres, occupant environ la moitié des côtés de
l;i tête. Labre bilobé. Le dernier article des palpes maxillaires fusiforme
ou conico-fusiforme, très-rarement conique (1). Cuisses ordinairement
tontes, spinosules en dessous ; les postérieures parfois même épineuses.
Tibias antérieurs généralement assez robustes, sensiblement élargis de la
base au sommet. Le 1er article des tarses postérieurs subégal ou à peine
r'gil au dernier, rarement visiblement moins long que c^lui-ci. Abdomen
ordinairement peu atténué en arrière. Prosternum plus ou moins relevé
longitudinalement en faîte ou en carène.
Le sous-genre Quedius renferme un assez grand nombre d'espèces, dont
nous allons essayer d'indiquer les différences, dans le tableau suivant :
a. Prothorax impressionné sur les côtés, avec 1 ou 2 points dor-
saux en série. Élytres rouges. Corps assez large,
b. Elytres lisses, ponctuées sur les côtés seulement. Tempes
rapprochées ou subcontiguës en arrière en dessous. Taille
assez grande curtus.
bb. Élytres uniformément et éparsement ponctuées. Tempes
séparées en dessous par un espace sensible et subparallèle.
Taille assez petite brevis.
aa. Prothorax à séries dorsales de 3 points, en comptant lejuxta-
marginal.
c. Élytres à ponctuation uniforme, normale,
d. Le dernier article des palpes maxillaires fusiforme ou sub-
fusiforme. Taille grande ou moyenne.
e. Écusson ponctué. Abdomen ferrugineux VENTRALIS.
ee. Écusson lisse.
f. Antennes subfiliformes, à pénultièmes articles non ou à
peine transverses,
g. Élytres assez densement ponctuées, noires, à repli
testacé. Taille grande lateralis.
gg. Élytres éparsement ponctuées, rouges. Taille assez
grande crassus.
ff. Antennes plus ou moins épaissies, a pénultièmes arti-
cles plus ou moins transverses.
(1) Le dernier article des palpes labiaux subit à peu près les mêmes modificaiiors
que celui des maxillaires.
478 RREVIPENNES
h. Prothorax plus ou moins impressionné sur les côtés,
au moins chez les a",
i. Prothorax sans points sur les côtés du disque,
k. Êlytres rouges, fortement etéparsement ponctuées.
Taille grande brevicornis.
kk. Elytres d'un noir submétallique, fortement et sub-
éparsement ponctuées. Taille moyenne. . . . fageti.
kkk. Ëlytres d'un noir de poix, assez fortement et assez
densement ponctuées, i point isolé, situé assez
loin du bord postéro-interne des yeux. Taille un
peu plus grande mesomelinus
ii. Prothorax avec 2 ou plusieurs points sur les côtés du
disque.
1. Êlytres d'un noir bleuâtre. Prothorax à 3 ou 4
points latéraux en série arquée. Le 1er article des
tarses postérieurs subégal au dernier nigrocaeruleu?
11. Ëlytres noires, sans reflet bleuâtre. Prothorax à
2 points latéraux obliquement disposés. Le 1er ar-
ticle des tarses postérieurs un peu moins long que
le dernier variabilis.
111. Elytres rouges, ou en partie.
m. Antennes brunes ou brunâtres, à base noire.
Pieds plus ou moins obscurs,
n. Prothorax avec 2 points obliques sur les côtés
du disque. Abdomen subconcolore. Antennes
avec les 6e à 10e articles fortement trans-
verses.
o. Êlytres à peine plus longues que le protho-
rax, fortement ponctuées. Points postocu-
laires subégaux. Pore sétifère latéral du
prothorax situé assez loin de la marge. . ochripennis.
oo. Elytres de la longueur du prothorax, assez
finement ponctuées. Points postoculaires
très-inégaux. Pore sétifère latéral dupro-
thorax situé tout près de la marge. . . assecla.
nn. Prothorax avec 3 ou 4 points en série arquée
sur les côtés du disque. Abdomen et marge
des segments roux au sommet. Antennes avec
les 6e à 10e articles moins transverses. 1 seul
point postoculaire isolé fdlgidus.
mm. Antennes brunes, leur base, les pieds, le som-
met de l'abdomen et la marge des segments
d'un roux testacé cruentus.
hh. Prothorax non impressionné sur les côtés, d'un roux
de poix sur ceux-ci. Abdomen éparsement ponctué.
p. Êlytres d'un noir ou d'un brun de poix. Taille
staphyliniens. — Quedius 479
moyenne. Ventre à 2e arceau basilaire prolongé sur
le 1er normal en angle aigu xanthopus.
pp. Elytres rouges, rembrunies a l'angle postéro -externe,
Taille moindre. Ventre à 2e arreau basilaire pro-
longé sur le 1er uormal en pointe brusque, fine, •
aciculée scitus.
chl. Le dernier article des palpes maxillaires conique. Taille
très-petite. Écusson éparsement ponctué infuscatus
ce. Elytres offrant sur leur disque, outro la sculpture foncière, des
points en série. Ecusson lisse.
q. Tempes obsolètement rebordées en avant. Elytres presque
mates, avec une série de 4 points légers sur les côtés du
disque laevigatus.
qq. Tempes distinctement rebordées jusqu'en avant des joues.
Elytres brillantes, avec 3 séries de 5 à 8 points enfon-
cés (1).
r. Elytres à fond éparsement pointillé. Abdomen éparse-
ment ponctué. Antennes à pénultièmes articles légè-
rement transverses. Taille moyenne cinctus.
rr. Elytres à fond obsolètement ruguleux. Abdomen modé-
rément ponctué. Antennes à pénultièmes articles
plus transverses. Taille assez petite pediculus.
3. Quedius cartus , Erichson.
Suballongé, peu convexe, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec
les elytres rousses, la bouche, les antennes et les pieds d'unroux de poix.
Tète et prothorax lisses, luisants : celui-ci fortement transverse, sub-
rétréci en avant. Écusson lisse. Elytres lUses intérieurement, ponctuées
sur les côtés. Abdomen finement et modérément ponctué.
çf Le 6e arceau ventral échancré au sommet, avec une légère impres-
sion triangulaire, au devant de l'échancrure.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Quedius curtus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 534, 16. — Fairmaire et Laboi:ldène,
Faun. Ent. Fr. I, 535. 2.— Redtenbacher, Faun. Austr. édit. 3, 197. — 1-auvel,
Faun. Gallo-Khén. III, 500, 5.
(1) Parfois les points de la série intermédiaire sont moins nombreux.
480 BRÉVIPENNES
Long., 0m,0082 (3 3/4 L); — larg., 0m,0023 (1 1.).
Corps suballongé, épais, assez large, peu convexe, d'un noir brillant,
avec les élytres rouges ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pu-
bescence grisâtre et peu serrée.
Tête subtransverse, un peu moins large que le prothorax ; d'un noir
assez luisant; presque lisse, obsolètement pointillé sur les côtés ; éparse-
ment sétosellée latéralement ; marquée sur le vertex de 2 petits points
obsolètes ou peu distincts, très-écartés, et, derrière le bordpostéro-interne
des yeux, d'un très-gros point sétifère, et d'un autre, moindre, sur les
tempes. Front très-large, peu convexe, à pore juxta-oculaire gros. Cou
à peine distinct du verttx. Épistome subcorné, d'un rouge brun, subim-
pressionné en avant. Labre rougeâlre, fortement sétosellé en avant. Man-
dibules obscures. Palpes roux.
Yeux subovales, très-peu saillants, brunâtres.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête; grêles, sub-
filiformes ou à peine épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosel-
lées; d'un roux parfois assez foncé; à 1er article en massue allongée : le
2e oblong, obconique : le 3e assez allongé, plus long que le 2e : les sui-
vants graduellement à peine plus épais, non contigus : le 4e presque
carré : les 5e à 10e obconiques, peu ou à peine transverses : le dernier
subovalaire, obliquement tronqué au sommet.
Prothorax court, fortement transverse, subrétréci en avant; de la lar-
geur des élylres ou à peine plus large ; subéchancré au sommet, avec les
angles antérieurs infléchis et subarrondis; à peine arqué sur les côtés;
arrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs; subconvexe sur le dos,
subimpressionné de chaque côté ; d'un noir luisant ; sérialement sétosellé
sur sa marge latérale ; lisse sur son disque, distinctement pointillé vers les
angles postérieurs ; sans point dorsal ; à pore sétifère latéral gros, situé
tout près de la marge, à soie courte.
Êcusson lisse, luisant, glabre, d'un noir de poix, à reflets rouges sur
ses bords.
Êlytres transverses, un peu plus longues que le prothorax; à peine
plus larges en arrière qu'en avant; subdéprimées ou très-faiblement
convexes ; lisses ou presque lisses intérieurement , graduellement et dis-
tinctement ponctuées sur les côtés ; d'un rouge brillant ; ciliées-spinosu-
lées à leur bord apical ; finement et subéparsement pubescentes sur leur
staphyliniens. — Quedius 481
disque, avec 2 longues soies redressées sur les côtés, près des épaules.
Celles-ci cachées, épineuses en dessous.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres, subatténué en ar-
rière; assez convexe sur le dos; non distinctement sétosellé ; finement et
modérément ponctué; plus lisse sur le dos du 1er segment ; d'un noir
brillant et à peine irisé, avec l'extrémité rougeâtre ; à pubescence assez
courte, déprimée, à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment
à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, pubesceni, d'un noir brillant,
avec le sommet du ventre roussâtre. Dessous de la tête éparsement ponc-
tué-pileuxen arrière. Métaslernum subdéprimé. Ventre convexe.
Pieds aspèrement ponctués, légèrement pubescents, d'un roux de poix
assez foncé, avec les tarses plus clairs. Cuisses antérieures et intermédiaires
spinosules en dessous, surtout vers leur extrémité; les postérieures plus
grêles. Tibias antérieurs assez forts, plus courts que les cuisses, à peine
épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement dilatés, le 4e
moins fortement; les postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux
2 suivants réunis, à peine aussi long que le dernier : celui-ci allongé,
assez grêle : les 2e à 4e oblongs, graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce, très-rare, se prend dans la Bourgogne, le Péri-
gord, le Dauphiné, la Provence, etc. Elle paraît au printemps et à l'au-
tomne.
Obs. Elle est remarquable par sa forme épaisse et large, par son pro-
thoiMX sans points dorsaux et surtout par ses élytres lisses intérieurement.
Erichson nous paraît avoir eu sous les yeux, à la fois, le véritable curtus
et le crassus de Fairmaire ; car il place son insecte dans la section des
prolhorax sans séries dorsales de points, et, d'un autre côté, il lui donne
des élytres ponctuées.
4. Quedius nrevis, Erichson.
Oblong, subparallèle, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir de
poix brillant, avec les côtés du prothorax rougedtres, la bouche, les
antennes, les élytres, la poitrine, Vextrémité de V abdomen et la marge
des segments abdominaux et ventraux, d'un roux testacé. Tête et prothorax
luisants : celui-ci transverse, subrétréci en avant. Écusson presque lisse,
br. 31
48'2 BRÉVIPENNES
Êlytres fortement et éparsement, abdomen finement et plus densement,
ponctués.
o" Le 6e arceau ventral largement et angulairement échancré dans le
milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire, lisse, au devant
de l'échancrure. Le 5e à peine et subangulairement sinué au milieu de son
bord postérieur.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Le 5e simple.
Quedius brevis, Erichson, Gen. etSpec. Staph. 535, 17. — Fairmaire etL\BOULBÈNE,
Faun. Ent. Fr. I, 535, t.— Kraatz, Ins. Deut. II, 500, 11. — Jacqueun du Val,
Gen. Col. Staph. pi. 15, fig. 72. — Rye, Ent. Ann. 1857, 76. — Fauvel, Faun.
Gallo-Rhén. III, 502, 6.
Microsaurus brevis, Thomson, Skand. Col. II, 177, 9.
Philonthus brevis, Redtenbacher, Faun. Austr. 708, 46.
Long., 0m,006 (2 2/3 1.); — larg., 0m,0017(3/4 1.).
Corps oblong, assez large, subparallèle, d'un noir de poix brillant,
avec les élytres, l'extrémité de l'abdomen et la marge des segments d'un
roux testacé; recouvert sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubes-
cence blonde et peu serrée.
Tête transverse, subarrondie, moins large que le prothorax ; d'un noir
luisant; éparsement et très-longuement sétosellée sur les côtés; presque
lisse ou très-obsolètement chagrinée et pointillés, surtout en avant ; parée,
derrière les yeux, de 2 gros pores sétifères. Front très-large, subconvexe,
marqué de chaque côté d'un gros pore juxta-oculaire. Cou presque lisse,
glabre, luisant. Êpistome submembraneux et pâle antérieurement. Labre
d'un roux brillant, sétosellé en avant. Parties de la bouche d'un roux tes-
tacé, avec les mandibules obscures.
Yeux ovales, peu saillants, noirs, parfois à taches livides.
Antennes courtes, un peu plus longues que la tête, à peine épaissies;
finement duveteuses et obsolètement pilosellées ; entièrement rouss- s ; à
1er article en massue oblongue : les 2e et 3e obconiques :. le 3e plus long
que le 2e : le 4e subcarré : les suivants graduellement à peine plus épais,
subcontigus : les 5e et 6e à peine, les 7e à 10e légèrement transverses, le
10e néanmoins paraissant un peu moins court que les précédents : le der-
nier ovalaire-oblong, obliquement tronqué au bout.
Prothorax transverse, subrétréci en avant, un peu ou à peine plus larg
staphyliniens. — Quedius 483
que les élytres ; largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
subinfléchis, droits mais subarrondis; subarqué sur les côtés, qui sont
brièvement et sérialement sétosellés ; largement arrondi à sa base, avec
les angles postérieurs obtus ; assez convexe; subimpressionné en arrière
sur les côtés ; d'un noir de poix luisant, passant au rougeâtre latéralement;
surtout vers les angles antérieurs ; presque lisse; marqué en avant, sur le
dos, de 1 ou de 2 points longiludinalement disposés de chaque côté de la
ligne médiane; creusé en outre d'1 gros pore sétifère, près de la marge
latérale et vers son tiers antérieur, et d'1 autre moindre, de chaque côté,
sur la base (1).
Écusson presque lisse, glabre, d'un brun de poix parfois ui\ peu rons-
sâire.
Élytres transverses, environ de la longueur du prothorax; subparal-
èles ; subdéprimées ou faiblement convexes ; fortement et éparsement
ponctuées; d'un rouge testacé brillant; éparsement pubescentes, av°c
une série de cils spinosules au bord apical, et 2 longues soies sur les
côtés, vers les épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres; subatténué
en arrière; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à peine
impressionnés en traversa leur base; éparsement et très-longuement séto-
sellé ; finement et modérément ponctué ; éparsement pubescent; d'un noir
brillant et subirisé, av<c la marge apicale des segments et le 6e entière-
ment d'un roux testacé. Celui-ci subtronqué au sommet.
Dessous du corps a^pèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
de poix brillant, avec 1" repli du prothorax, l'antépectus, le médipectus,
le 6e arceau ventral et la marge apicale des précédents, d'un roux testacé.
Dessous de la tête presque lisse, très-éparsement ponctué, à peine pubes-
cent, avec l'intervalle des tempes sensible et subparallôle. Métasternum
à peine convexe, avec 2 longues soies en arrière. Ventre convexe, subirisé,
éparsement et longuement sétosellé ; à 2e arceau basilaire prolongé sur
le 1er normal en pointe courte, peu aiguë et presque lisse.
Pieds subrâpeusement ponctués, légèrement pubescents; d'un rouge
testacé. Cuisses très-finement spinosules en dessous, surtout vers leur
extrémité ; les postérieures plus allongées et plus grêles. Tibias antérieurs
(1) Ces pores sont à soie très-longue, ainsi que ceux de la tête, et les points sus-
mentionnés existent indépendamment d'autres petits points qu'on remarque sur les
marges.
484 BRÉVIPENNES
assez robustes, plus courts que les cuisses, simplement pubescents en
dehors. Tarses antérieurs à 4 premiers articles fortement mais graduel-
lement moins dilatés ; les postérieurs à 1er article suballongé, à peine
aussi long que le dernier : les 2e à 4° graduellement à peine moins longs.
Patbie. Cette espèce, peu commune, se trouve sous les pierres, sous les
écorces et sous les feuilles mortes, dans les forêts et souvent dans les nids
des Formica rufa et fuliginosu. Son habitat est très-étendu : les environs
de Paris, la Normandie, l'Alsace, la Lorraine, le Bourbonnais, les mon-
tagnes du Lyonnais, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Cette espèce diffère du curtus par sa taille moindre, par sa forme
plus parallèle et moins trapue, par la ponctuation plus forte et plus
uniforme des élytres, par son abdomen moins noir et surtout moins ré-
tréci en arrière, par l'intervalle des tempes, en dessous, 'plus large et
plus parallèle, etc.
S. Quedius ventralis, Aràgona.
Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec
l'abdomen ferrugineux, les palpes et le sommet des tarses d'un roux de
poix. Tête légèrement pointillée. Prothorax luisant, subtransverse, sub-
rétréci en avant. Écusson ponctué. Êlytres fortement et modérément,
abdomen plus finement, ponctués.
a" Le 6e arceau ventral largement et circulairement sinué à son som-
met. Tête en carré subtransverse, presque aussi large que le prolhorax.
Èpistome fortement impressionné-subéchancré en avant.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tète subovalaire,
sensiblement moins large que le prothorax. Èpistome faiblement impres-
sionné-subéchancré en avant (1).
Staphylinus ventralis, Aragona, De Quib. Col. It. 1830, 12.
Emus nitidus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 378, var. A.
Quedius fulgidus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 526, var. 3.
(1) Les tarses antérieurs des $ paraissent un peu moins dilatés.
staphyliniens. — Quedt'us 485
Qiiediu» truncicola, Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 538, 14. — Rte,
Ent. Ann. 1861, 63; 1863, 112.
Quedius ventralis, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 507, 14.
Long., 0m,010 (4 1/2 1.); — larg., 0m,0011 fi/S 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec l'abdomen plus ou
moins ferrugineux; revêtu sur celui-ci et les élytres d'une fine pubes-
cence grisâtre et peu serrée.
Tête éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir brillant ; à peine
chagrinée et légèrement mais visiblement pointillée, surtout chez les o" ;
marquée en outre, derrière les yeux de quelques points plus forts et
épars, dont 3 plus gros et sétifères : 1 sur les tempes, les 2 autres
obliquement disposés derrière le bord postéro-interne des yeux. Front
très-large, peu convexe, plus (a") ou moins ( 9 ) impressionné en avant,
à point juxta-oculaire gros. Cou presque lisse, glabre, luisant. Épistome
livide et plus ou moins impressionné en avant. Labre d'un noir ou d'un
brun de poix, fortement sétosellé à son bord antérieur. Mandibules noires.
Palpes d'un roux de poix.
Yeux ovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris sombre.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête; subépaissies;
finement duveteuses et légèrement pilosellées ; obscures, avec l'extrémité
graduellement moins foncée ; à 1er article en massue allongée et subar-
quée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong: le 3e plus long, suballongé :
les suivants graduellement un peu plus épais, peu contigus : le 4e presque
carré : le 5e à peine, les 6e à 10e plus visiblement transverses, sub-
égaux: le dernier subovalaire, obliquement subacuminé au sommet.
Prothorax subtransverse, subrétréci en avant ; un peu ou à peine plus
large que les élytres ; très-largement ou à peine éehancré au sommet,
avec les angles antérieurs subinfléchis, presque droits mais émous>és;
sensiblement arqué sur les eôté>; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles
postérieurs; assez convexe sur le do^; plus ou moins impressionné de
chaque côté, vers les angles postérieurs ; sérialement sétosellé en avant
sur les côtés, avec le pore sétifère latéral plus ou moins distant de la
marge ; d'un noir luisant ; presque lisse (1) ; offrant antérieurement 2 séries
(lj On aperçoit parfois une ponctuation obsolète dans l'ouverture des angles anté-
rieurs.
486 BïlÉVIPENiNES
dorsales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur, submargina
et un peu plus écarté, et, en outre, 3 ou 4 autres points semblables, dis-
posés en série arquée, sur les côtés du disque (1).
Écusson distinctement ponctué et pubescent, surtout en arrière, d'un
noir brillant.
Élytres subcarrées, subparallèles, à peine plus longues que le prothorax ;
subdéprimées, subsillonnées en arrière le long de la suture ; plus ou moins
impressionnées au sommet vers leur angle postéro-externe ; fortement et
modérément ponctuées ; d'un noir d'ébène brillant ; éparsement pubes-
centes, avec la pubescence parfois semi-redressée ; parées à leur bord
apical d'une série de cils subspinosules, et sur les côtés d'une série de
soies légères, avec 3 beaucoup plus longues et plus obscures. Épaules
cachées, subépineuses.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; sensiblement atténué
en arrière; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments subim-
pressionnés en travers à leur base ; irès-éparsement et longuement séto-
sellé ; assez finement et modérément ponctué ; d'un ferrugineux assez bril-
lant et subirisé, avec la base souvent un peu rembrunie-; à pubescence
assez longue. Le 6e segment subtronqué au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant,
avec le ventre plus ou moins ferrugineux, et le repli du prothorax souvent
d'un roux de poix. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre.
Prosternum subcàréné. Mésosternum inégal, sétosellé. Métasternum sub-
déprimé sur son milieu. Ventre convexe, longuement et très-éparsement
sétosellé; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en pointe assez
aiguë.
Pieds aspèrement ponctués, pubescents ; obscurs, avec le dernier article
des tarses roux ou ferrugineux. Cuisses spinosules en dessous ; les posté-
rieures plus grêles. Tibias antérieurs assez robustes, à peine arqués, peu
épineux. Tarse* antérieurs à 4 premiers articles fortement dilatés, les 1er
et surtout 4e moins fortement ; les postérieurs à 1er article suballongé, à
peine égal au dernier, subé^al aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduel-
lement plus courts.
Patrie. Cette rare espèce se trouve dans 1<'S troncs caverneux des arbres,
tilleuls, chênes, noyers, etc., de juin à octobre, dans les environs de Paris
(I) Nous faisons abstraction des points marginaux ou subniarginaux qui existent
presque toujours, et cela dit pour toutes les espèces.
staphyliniens. — Quedius 487
et de Lyon, la Flandre, la Normandie, la Champagne, l'Alsace, la Lor-
raine, le Bourbonnais, le Beaujolais, la Guienne, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle se distingue de toutes ses voisines par son écusson ponctué et
son abdomen ferrugineux.
Dans les sujets immatures, l'abdomen est testacé, les antennes et les
palpes sont d'un brun ferrugineux.
G. Quedius lateralis, Gravenhorst.
Suballongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec
le repli des élytres blond, la bouche et la base des antennes d'un roux
testacé, les intersections ventrales et les pieds couleur de poix, et les tarses
plus clairs. Tête et prothorax luisants : celui-ci subtransverse, subrétréci
en avant. Écusson lisse. Élytres et abdomen assez fortement et assez den-
sement ponctués.
cf Le 6e arceau ventral fortement et angulairement sinué dans le milieu
de son bord apical, avec une large impression longitudinale lisse au de-
vant du sinus. Le 5e légèrement sinué dans le milieu de son bord posté-
rieur, avec une dépression lisse au devant du sinus.
9 Le 5e arceau ventral simple, le 6e subarrondi, à leur bord apical.
Staphylinus lateralis, Gravenhorst, Micr. 35, 50; — Mon. 42, 4. — Latreille,
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 319, 55. — Gylleniial, Ins. Suec. IV, 477, 20-21.
Philonthus lateralis, Nordmann, Symb. 76, 7. — Ri:dtenbacher, Faun. Austr. 708,
50. — Heer, Faun. Helv. I, 279, 55.
Emus lateralis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 375, 26.
Quedius lateralis, Curtis, Brit. Ent. XIV, pi. 638. — Erichson,Co1. March. I, 485,
2; — Gen. et Spec. Staph. 525, 2. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I,
539, 15.— Kraatz, Ins. Deut. N,491,2.— FAUVEL.Faun. Gallo-Rhén. III, 502, 8.
Microsaurus lateralis, Thomson, Skand. Col. II, 174, 2.
Long., Om.011 (5 1.); — larg., Ora.0030 (1 1/3 1.).
Corps allongé, subdépiiué, d'un noir brillant, avec le repli des élytres
blonJ ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une légère pubescence d'un
gris obscur et peu serrée.
488 BRÉVIPENNES
Tête subtransverse, un peu ou sensiblement moins large que le prothorax;
d'un noir luisant, lisse ; éparsement et assez tinement ponctuée et légè-
rement pubescenîe derrière les yeux ; parée de chaque côté, vers le bord
interne de ceux-ci, de 2 gros pores sétifères, de 4- autres, plus faibles,
écartés et transversalement disposés sur le vertex, et de 2 autres sur les
tempes. Front large, à peine convexe. Cou presque lisse, glabre. Epi-
stome avec une bordure membraneuse pâle. Labre d'un noir depoix, for-
tement sétosellé en avant. Parties de la bouche d'un roux testacé, avec les
mandibules ferrugineuses. •
Yeux assez grands, ovales, obscurs, lavés de livide.
Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax
réunis ; à peine épaissies ; finement duveteuses et distinctement pilosel-
lées; brunâtres, graduellement moins foncées vers la base, avec le 1er
article d'un roux testacé : celui-ci en massue allongée : les 2e et 3e obco-
niques : le 2e oblong : le 3e suballongé, d'un tiers plus long que le précé-
dent: les suivants graduellement plus courts, brièvement pédicellés-, sub-
cylindrico-coniques : les 4e à 6e oblongs ou suboblongs : les pénultièmes
non ou à peine plus longs que larges : le dernier ovalaire-oblong, acuminé
au sommet.
Prothorax subtransverse, subrétréci en avant ; aussi large ou même
un peu plus large en arrière que les élytres ; largement subéchancré au
sommet , avec les angles antérieurs subinfléchis et subarrondis ; subarqué
sur les côtés, qui sont sérialement sétosellés ; largement arrondi à la
base ainsi qu'aux angles postérieuts ; entièrement d'un noir lisse et bril-
lant; marqué sur la partie antérieure du dos de 2 séries longitudinales
composées de 3 pores sétifères assez forts, et de quelques autres entre
ceux-ci et les côtés, sans compter ceux du rebord.
Écusson glabre, lisse, d'un noir brillant.
Élytres transverses, environ de la longueur du prothorax ; subdépri-
raées ; assez fortement, râpeusement et assez densement ponctuées; d'un
noir brillant, avec le repli d'un blond testacé ; légèrement et subépa! sè-
ment pubescentes, avec les cils du bord apical subspinosules et une séri»;
de soies redressées sur les côtés, dont 2 notamment plus longues, l'une
vers les épaules, l'autre vers le premier ti^rs. Épaules cachées, épineuses
en dessous.
Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ;
subarcuément et sensiblement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos,
avec les 3 premiers segments faiblement impressionnés en travers à leur
staphylimens. — Quedius 489
base ; éparsement et longuement sétosellé sur les côtés; assez fortement
et presque aussi densement ponctué que les élytres, un peu moins en
arrière; d'un noir brillant et irisé ; à pubescence fine, assez longue et peu
serrée. Le 6e segment arrondi au sommet.
Dessous du corps assez fortement ponctué, pubescent ; d'un noir bril-
lant, avec le repli du prothorax brunâtre, rès intersections ventrales sou-
vent moins foncées et le sommet riri ventre quelquefois roussâtre. Dessous
de la tête presque glabre et presque lisse. Prosternum presque lisse,
subcaréné, avec 2 longues soies rapprochées. Mésosternum presque lisse,
éparsenient sétosellé. Métastcrnum subdéprimé, avec 2 longues soies en
arrière, à lobe postérieur d'un roux de poix. Ventre convexe, irisé, épar-
sement et longuement sétosellé, à 2e arceau basilaire obtusément prolongé
sur le 1er normal.
Pieds râpeusement ponctués, pubescents, couleur de poix, avec les ge-
noux, le sommet des tibias et les tarses ordinairement roussâtres (1).
Cuisses finement spinosules (2) en dessous, surtout vers leur extrémité ;
es postérieures plus allongées, plus grêles. Tibias antérieurs simplement
pubescmts en dehors. Tarses antérieurs à 4 premiers articles fortement
mais graduellement un peu moins dilatés du 2e an 4e; les postérieurs à
1er article allongé, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduelle-
ment plus courts, et le dernier subégal au 1er.
Patrie. On rencontre cette espèce assez communément, dans les forêts
et les montagnes, parmi les champignons, les feuilles mortes et les vieux
fagots, dans diverses parties de 1 1 France : les environs de Paris et de
Lyon, la Normandie, le Bourbonnais, le Beaujolais, les Alpes, la Pro-
vence, les Pyrénées, etc.
Obs. Sa taille avantageuse et la couleur blonde du repli des élytres font
de cette espèce une des plus ficiles à distinguer.
Chez les adultes, le ventre est presque entièrement noir; chez les sujets
plus immatures, le sommet et les intersections de ce segment sont plus
ou moins largement roux. D'autres fois, les pieds tendent à affecter cette
dernière couleur, ou au moins les tibias. Parfois les antennes sont d'uu
roux obscur, avec la base toujours plus claire.
(1) Même dans les exemplaires les plus adultes.
(2) Thomson (II, 174) dit : femnra postien mutica. Nous avons vu toutes
cuisses épineuses ou spinosules.
490 BRÉVIPENJXES
9. Quedius crassus, Fairmaire.
Suballongé ou oblong, subdéprimé, épar sèment pubescent, d'un noir
brillant, avec les élytres rouges, les antennes et les pieds d'un brun rou
geâtre, et les palpes plus clairs. Tête et prothorax luisants : celui-ci trans-
verse, à peine rétréci en avant, Êcusson presque lisse. Élytres assez forte-
ment et éparsement, abdomenplus finement, ponctués.
à" Le 6e arceau ventral faiblement et subangulairement sinué clans le
milieu de son bord apical. Le 5e à peine visiblement et étroitement
sinué dans le milieu de son bord postérieur.
Ç Le 6e arceau ventral à peine arrondi, le 5e presque simple, à leur
bord apical.
Quedius crassus, Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr. 1860, 153. — Fauvei, Faun. Gallo-
Rhén. III, 502, 7.
Quedius amplicollis, Scriba, Ber). Ent. Zeit. 1868. 155. — Marseul, l'Abeille, 1871,
VIII, 277.
Long., 0m,008 (3 2/3 1.);— lar-., 0m,0022 (1 1.).
Corps suballongé ou oblong, assez large, subdéprimé, d'un noir bril-
lant, avec les élytres rouges; revêtu suc celles-ci et sur l'abdomen d'une
fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête subtransverse, subarrondie, un peu moins large que le prothorax,
d'un noir aïsez luisani ; presque lis>e ou obsolètem»-nt chagrinée et poin-
tillée, subpubescente et éparsement et finement pond', ée sur les tempes;
éparsement sétosellée sur les côtés ; marquée sur le verlex de 2 peiiis
points enfoncés, distants, et derrière les yeux de 2 autres points beau-
coup plus gros, assez écartés, obliquement disposés, dont l'interne plus
en avant. Front très-large, peu convexe, à pores juxta-oculaires assez
gros. Cou presque lisse, glabre, luisant. Êpistome plus ou moins impres-
sionné en avant, ce qui le fait paraître comme échancré. Labre fortement
sétosellé antérieurement, d'un noir brillant. Mandibules obscures. Palpes
roux .
Yeux ovales, peu saillants, brunâtres.
STAPHYLTNIENS — QuediuS 491
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; faiblement
épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées; d'un blond rou-
geâtre; à 1er article en massue allongée : les 2e et 3e obconiques : le 2°
oblong : le 3e suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement
un peu plus épais, peu ou non contigus : le 4e presque carré : les 5e à 10e
obconiques, légèrement transverses, avec les pénultièmes un peu plus
sensiblement : le dernier ovalaire, obliquement subacuminé au sommet.
Prothorax transverse, à peine rétréci en avant; à peine plus large que
les élytres ; largement tronqué an sommet ; à angles antérieurs infléchis
et subémoussés ; subarqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux,
angles postérieurs, qui sont très -obtus; subconvexe sur le dos ; subim-
pressionné de chaque côté près des angles postérieurs ; d'un noir luisant ;
sérialement sétosellé sur les côtés, excepté en arrière; presque lisse (1) ;
offrant 2 séries dorsales composées de 3 petits points, dont l'antérieur, sub-
marginal et plus écarté, et, en outre, 2 ou 3 autres points semblables, sur
les côtés du disque,entreceuxdu clos et la marge latérale, près de laquelle
1 gros pore à soie nulle ou caduque.
Écusson presque lisse ou à peine chagriné, glabre, d'un noir ou d'un
brun de poix brillant.
Elytres subtrans verses, plus longues que le prothorax, à peine plus
larges en arrière qu'en avant ; subdéprimées; assez fortement et éparse-
mc-nt ponctuées ; d'un rouge brillant; éparsement pubescentes, avec une
série de cils spinosules au bord a.pieal et 2 longues soies sur les côtés,
1 vers le tiers antérieur, l'autre vers les épaules. Celles-ci cachées, à angle
humerai souvent muni d'un faisceau de 4 ou 5 épines.
Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres ; sensiblement
et aicuément atténué en arrière ; assez convexe sur le dos, avec les 3 pre-
miers segments à peine impressionnés en travers à leur base; éparsement
et longuement sétosellé; plus finement et moins lâchement ponctué que
les élytres; d'un noir brillant; à pubescence assez longue. Le 6e segment
obtusément et subsinueusement tronqué au sommet.
Dessous du corps aspèrement poncmé, pubescent, d'un noir brillant,
avec le repli du prothorax et parfois la pointe mésosternale d'un roux de
poix. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre, sérialement ponctué
et pubescent en arrère et sur les cô;és. Prosternum subcarré, à pointe
recourbée. Mésosternum traversé par une série arqu< e de longues soies.
(1) On aperçoit souvent une ponctuation obsolète vers les angles antérieurs.
492 BRÉVIPEJNWES
Mêtasternum subdéprimé, obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane.
Ventre convexe, éparsement sétosellé, à soies longues, entremêlées de soies
plus courtes et plus légères.
Pieds aspèrement ponctués, pubescents, d'un brun rougeàtre. avec le
sommet des tarses plus clair. Caisses distinctement spinosules en dessous,
surtout vers leur extrémité ; les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs
assez forts, plus courts que les cuisses, simplement pubescents ou avec
1 ou 2 épines en dessous. Tarses antérieurs à 3 premiers articles forte-
ment dilatés, le 4e un peu moins fortement ; les postérieurs à 1er article
subailongé, à peine égal au dernier, subégal aux 2 suivants réunis ; les
2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est rare. On la prend sous les pierres et au pied
des arbres, en juin, dans la Provence, le Languedoc, etc.
Obs. Elle a été longtemps assimilée au curtus, dont elle se distingue
par sa tête plus large ; par son épislo ne impressionné ; par ses antennes
moins grêles et à pénultièmes articles un peu plus courts ; par son cou
séparé du vertex par une ligne plus prononcée ; par son prothorax un
peu moins transverse; par ses élytres plus longues, à ponctuation plus
forte et plus uniforme ; par son abdomen moins acuminé, plus fo"t -ment
et moins densement ponctué. La tête est aussi moin> lisse, moins bril-
lante, plus visiblement pointiliée, etc.
8. Quedius hrevicornis, Thomson.
Suballongé, peu convexe, éparsement pub es cent, d'un noir brillant, avec
les élytres rouges, le sommet des antennes femigineux, les palpes et les
tarses d'un roux de poix. Tète et prothorax luisants : celui-ci transverse,
rétréci en avant. Élytres assez fortement et subéparsement ponctuées.
Abdomen assez piement et assez densement ponctué.
çf Le 6e arceau ventral médiocrement échancré au sommet. Tarses
antérieurs dilatés.
Ç Nous est inconnue.
Microsaurus brevicornis, Tuomson, Skand. Col. II, 17b, 5; — IX, 163, 5.
Quedius brevicornis, Fauvel, Faim. Gallo-Rhcn. III, ti03, 9.
staphyliniens. — Quedîus 4^3
Long., 0n>,0i0 (4 1/2 1.); — larg., 0m,0027 (1 1/4 1.).
Corps suballongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élyires
rouges; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre
et peu serrée.
Tête grande, transverse, un peu moins large que la base du prothonx,
d'un noir assez luisant, presque lisse ou à peine pointillée ; très-éparsement
et longuement sétosellée sur les côtés; marqué, outre le pore sétifère des
tempes, de 2 petits points transversalement rapprochés, de chaque côté
du vertex, et d'un 3e très-gros, situé à égale distance de ceux-ci et du
bord postéro-interne de l'œil. Front très-large, faiblement convexe, à
pores juxta-oculaires gros, ne touchai. t pas au bord interne des yeux. Col
très-court, presque lisse, glabre, luisant. Êpistome impressionné en avant
sur son milieu, à marge antérieure livide. Labre d'un noir de poix, forte-
ment sétosellé au sommet. Mandibules noires. Palpes d'un roux de poix
assez clair.
Yeux ovales, peu saillants, obscurs.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; assez épaissies ;
finement duveteuses et légèrement pilosellées; obscures, avec leur sommet
un peu ferrugineux ; à 1er article en massue allongée : le 2e oblong,
obccnique : le 3e un peu plus long, obconique : les suivants graduellement
un peu plus épais, subcontigus, obconiques : les 4e et 5e non ou à peine,
les 6e à 10e fortement transverses : le dernier ovalaire, obliquement sub-
acuminé au sommet.
Prothorax assez fortement transverse, sensiblement rétréci en avant, un
peu plus large à sa base que les élytres ; largement tronqué ou à peine
échancré au sommet ; à angles antérieurs infléchis et subarrondis ; arqué
sur les côtés ; largement arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ;
subconvexe sur le dos; subimpressionné de chaque côté; d'un noir lui-
sant ; sérialement sétosellé sur les côtés, avec la longue soie latérale située
assez loin de la marge ; presque lisse; offrant 2 séries dorsales composées
de 3 points médiocres, dont l'antérieur submarginal, plus rapproché du 2e
et plus en dehors, avec une fine ponctuation obsolète dans l'ouverture des
angles antérieurs; sans points sur les côtés du disque, à part le gros
pore sétifère.
Écusson lisse, glabre, d'un noir brillant.
Élytres iransverses, un peu plus longues que le prothorax, subpa-
4U
BREVIPENNES
rallèles ; subdéprimées ou à peine convexes ; assez fortement et peu den-
sement ponctuées; d'un rouge brillant; éparsement pubescentes, avec
2 longues soies obscures et redressées, sur les côtés, derrière les épaules.
Celles-ci à calus assez saillant, presque lisse.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres; sensiblement et sub-
arcuément atténué en arrière ; convexe sur le dos. avec les 3 premiers
segments légèrement impressionnés en travers à leur base : éparsement et
longuement sétosellé; assez finement et assez densement ponctué; d'un
noir assez brillant, avec la marge apicale des 2 derniers segments couleu;'
de poix; à pubescence un peu plu? longue et un peu plus serrée que celle
des élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Ventre convexe, éparsement sétosellé.
Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, avec les tibias un peu
moins foncés et les tarses d'un roux de poix au moins à leur extrémité.
Patrie. La Flandre, Jes environs de Paris, dans les forêts, sous les
écorces. Très-rare. Cette espèce nous a été généreusement communiquée
par M. Lethierry, de Lille. Elle a été capturée dans un hêtre carié, dans
la forêt de Mormal, entre le Quesnoy et Landrecies (Nord).
Obs. £lle est sensiblement plus grande et un peu moins trapue que le
Q. crassus. La tête est plus grosse et plus large. Les antennes sont plus
obscures, plus épaisses, avec leurs pénultièmes articles plus transverses.
Les pieds sont d'une couleur pius foncée, etc.
Bien que Thomson dise : Caput ovato-orbiculare, notre insecte semble
convenir, pour le reste, à sa description. Peut-être l'auteur suédois n'a-t-il
eu sous les yeux que des mâles efféminés.
9. Quedius ffageti, Thomson.
Allongé, peu convexe, tr es- évar sèment pubescent, d'un noir brillant,
avec les élytres submétalliques, la bouche et les taises roussâtres. Tête
à peine pointillée. Prothorax luisant, subtransverse, subrétréci en avant.
Ècusson lisse. Élytres fortement et sub éparsement, abdomen plus finement
et plus densement, ponctués. Le 1er article des tarses postérieurs moins
long que le dernier.
STAPHYLINIENS. — QuedtUS W^
o" Le 6e arceau ventral légèrement, le 5e encore plus faibletneni <t
subangulairement sinués dans le milieu de leur bord apical, avec un
espace triangulaire allongé, lisse, au devant des sinus.
$ Les 6e et 5e arceaux du ventre simples.
Microsaurus fageti, Thomson, Skand. Col. IX, 161, 3. c.
Quedius fageti, Rye, Ent. Ann. 1869, 27. — Marseul, l'Abeille, 1871, VIN, 287,
249. — Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III, 303, 10.
Long., 0m,007 (3 1/5 1.) ; — larg., 0m,0015 (2/3 L).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres submé-
talliques; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence d'un
gris obscur et très-peu serrée.
Tête subovalaire, sensiblement moins large que le prothorax; d'un noir
brillant; éparsement sétosellée sur les côtés; à peine chagrinée et très-
obsolètement poiniillée; offrant, derrière les yeux 2 gros points enfoncés,
très-écartés et obliquement disposés, et 2 autres, de chaque côté du vertex,
irès-rapprochés, l'interne moindre et peu distinct. Front large, subcon-
vexe, obsolèlement biimpressionné entre les antennes, à pore juxta-ocu-
laire très-gros. Cou subconvexe, presque lisse, glabre, luisant. Êpistome
subcorné, obscur. Labre d'un noir de poix, sétosellé en avant. Parties de
la bouche roussâtres, avec la base des mandibules plus foncée.
Yeux ovales, peu saillants, obscurs, à reflets micacés.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; subépaissies ;
finement duveteuses et légèrement pilosellées ; entièrement obscures; à
1er article allongé, en massue : les 2e et 3e obconiques : le 3e un peu plus
long que le 2e, suballongé : les suivants graduellement un peu plus épais,
peu contigus : le 4e subcarré : le 5e à peine, les 6e à 10e légèrement trans-
verses : le dernier subovalaire, obliquement subacuminé au sommet.
Prothorax subtransverse, suborbiculaire, subrétréci en avant ; de la
largeur des élytres ou à peine plus large; largement tronqué au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis, presque droits, mais subémoussés ;
sensiblement arqué sur les côtés; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles
postérieurs; assez convexe sur le dos ; impressionné-subexplané sur les
côtés, qui sont sérialement et légèrement sétosellés, avec le pore sétifère
latéral assez distant de la marge; d'un noir luisant; presque lisse; offrant
en avant, sur le dos, 2 séries de 3 points médiocres, dont l'antérieur sub-
marginal et plus écarté.
496 BREVIPENNES
Êcusson lisse, glabre, d'un noir brillant.
Êlytres subcarrées, à peine plus larges en arrière qu'en avant; un peu
plus longues que le prothorax ; subdéprimées ou faiblement convexes;
subsillonnées le long de la suture ; fortement et assez lâchement ponctuées;
d'un noir brillant et à peine métallique; légèrement ciliées au bord apical;
très-éparsement pubescentes sur le disque, avec les côtés parés d'une
série de soies légères, très-écartées, dont 2 beaucoup plus longues et plus
obscures, près des épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine atténué en
arrière; assez convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments sensible-
ment impressionnés en travers à leur base; fortement sétosellé, surtoui
vers l'extrémité; un peu plus finement et plus densement ponctué que les
élytres, avec le 1er segment presque lisse sur son milieu ; d'un noir brillant ;
à pubescence assez longue et peu serrée. Le 6e segment subtronqné au
sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax et le devant du prosternum moins
foncés. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre. Prosternum sub-
caréné. Mésosternum rugueux. Métasternum subdéprimé sur son milieu.
Ventre convexe, éparsement sétosellé; à 2e arceau basilaire aigument pro-
longé sur le 1er normal.
Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir de poix,
avec les tarses rou>sâtres. Cuisses obsolètement spinosules en dessous vers
leur extrémité; les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs assez forts,
peu épineux. Tarses antérieurs à 4 premiers articles fortement dilatés, les
1er et 4e toutefois moins fortement ; les postérieurs à 1er article suballongé,
sensiblement moins long que le dernier, subégal aux 2 suivants réunis :
les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est très-rare en France. Elle a été capturée, en
août, sous les écorces, à la Grande-Chartreuse.
Obs. Elle est remarquable par sa taille moyenne ; par son prothorax
sans points sur les côtés du disque ; par ses élytres à reflet submétallique,
fortement et subéparsement ponctuées, subsillonnées le long de la suture
depuis l'écusson jusqu'au sommet. L'espace triangulaire lisse qui précède
l'échancrure des 5e et 6e arceaux du ventre chez les à" est plus allongé
que dans toute autre espèce voisine et il est presque prolongé jusqu'à la
marge de l'arceau précédent.
staphyliniens. — Quedius 497
Peut être doit-on rapporter au fageti le maurus de Sahlbergffos. <Fenn.
1,317)?
f O. Quedius mesomelinus , Mârshâm.
Allongé, subdéprimê, êparsement pubescent, d'un noir de poix brillant,
avec f extrémité des antennes, le sommet du ventre et les pieds d'un roux
brunâtre, les tarses et les palpes plus clairs. Tête à peine pointillée. Pro-
thorax luisant, subtransverse , rétréci en avant. Êcusson lisse. Élytres assez
fortement et assez densement ponctuées ; abdomen plus finement ponctué,
irisé. Le 1er article des tarses postérieurs un peu moins long que le der-
nier.
c* Le 6e arceau ventral très-faiblement, le 5e à peine., sinu.és dans le
milieu de leur bord apical, avec un léger espace lisse au devant du sinus.
Les 4e et 5e offrant sur leur milieu une petite touffe de poils obscurs, peu
nombreux, souvent peu distincte. Tête courtement ovalaire, un peu moins
large que le prothorax.
g Le 6e arceau ventral subarrondi, les 4e et 5e simples. Tête subova-
laire, sensiblement moins large que le prothorax (1).
Staphylinus mesomeli/ius, Marsham, Ent. Brit. 510. — Fauvël, Faun. Gallo-Rb.én. III,
506, 13.
Staphylinus nitidus, var. Gravenhorst, Micr. 31, 46 ; — Mon. var. 1, 42, 5.
Staphylinus variabilis, var. a, b, c, Gyllenhal, Ins. Suec II, 303 (2). — Heer,
Faun. Col. Helv., var. 6, 273.
Quedius fulgidus, var. 2, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 526. — Kraatz, Ins.
Deut. II, 492.
Microsaurus temporalis, Thomson, Skand. Col. IX, 161, 3, b.
Quedius temporalis, Rye, Ent. Ann. 1869, 27. — Marseul, l'Abeille, 1871, VIII,
286, 248.
Variété a. Antennes et pieds d'un roux ferrugineux.
Variété b. Corps d'un brun de poix, à prothorax rouge.
Long., 0m,009 (41.) ; — larg., 0m,0017 (3/4 1.).
(1) Les tarses antérieurs des ? paraissent un peu moins dilatés.
(2) Dans Fauvel, au lieu de 503, lisez 303.
br. 32
498 BRÉVIPENNES
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir de poix brillant ; recouvert sur les
élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête plus ou moins ovale, moins large que le prothorax; éparsement
sétosellée sur les côtés ; d'un noir brillant; à peine chagrinée et à peine
pointillée ; offrant sur les tempes 1 gros point sétifère, 1 autre assez loin
du bord postéro-interne des yeux et 2 autres plus petits, rapprochés,
de chaque côté du vertex. Front large, subconvexe, à pore juxta-oculaire
gros. Cou presque lisse, glabre, luisant. Êpistome subcorné, d'un brun de
poix. Labre d'un noir de poix, fortement sétosellé en avant. Mandibules
obscures. Palpes roussâtres.
Yeux ovales, peu saillants, noirâtres, parfois lavés de gris.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête; à peine épais-
sies ; finement duveteuses et légèrement pilosellées ; d'un roux brunâtre,
avec les 3 premiers articles généralement plus foncés ; le 1er en massue
allongée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong : le 3e suballongé, plus
long que le précédent : les suivants graduellement un peu plus épais, non
ou peu contigus : le 4e subisolé, presque carré : les 5e à 10e légèrement
transverses, avec les pénultièmes plus sensiblement : le dernier subova-
laire, obliquement tronqué et subacuminé au sommet.
Prothorax subtransverse, suborbiculaire, subcomprimé et rétréci en
avant; à peine plus large que les élytres; tronqué au sommet, avec les
angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; arqué sur les
côtés ; largement arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez
convexe sur le dos ; plus ou moins impressionné sur les côtés, qui sont
sérialement sétosellés, avec le pore sétifère latéral distant de la marge ;
d'un noir luisant; presque lisse; offrant en avant 2 séries dorsales com-
posées de 3 points médiocres, dont l'antérieur submarginal et plus écarté ;
sans points sur le disque entre les séries et la marge (1).
Écusson lisse, glabre, d'un noir brillant.
Élytres subcarrées, à peine plus larges en arrière qu'en avant ; visi-
blement plus longues que le prothorax ; subdéprimées ; plus ou moins
sillonnées en arrière le long de la suture; assez fortement et assez dense-
ment ponctuées ; d'un noir de poix brillant, avec le bord apical et la suture
parfois un peu roussâtres ; ciliées-spinosules au sommet ; éparsement
(1) Il y a seulement le gros point sétifère latéral, qui existe toujours, et de plus,
2 petits points formant quadrille avec 2 autres points de la marge antérieure.
staphyliniens. — Quedius 499
pubescentes. avec quelques soies redressées sur les côtés, dont 2 notam-
ment plus longues près des épaules. Celles-ci cachées, épineuses en
dessous.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; faiblement
alténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments
subimpressionnés en travers à leur base; éparsement et longuement séto-
sellé; plus finement et à peine plus densement ponctué que les élytres ;
d'un noir brillant et plus ou moins irisé ; à pubescence assez longue et
peu serrée. Le 6e segment subsinueusement tronqué au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir
brillant, avec le sommet du ventre et la marge des arceaux souvent un peu
roussâtres, ainsi que le repli du prothorax, le prosternum et le méso-
sternum. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre. Prosternum cari-
nulé. Mésosternum rugueux, à pointe noire, subcarénée. Métasternum
subdéprimé, finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre assez con-
vexe, éparsement sétosellé, subirisé, à pores sétifères bien marqués et
comme fovéolés; à 2e arceau basilaire aigument prolongé sur le 1er normal.
Pieds aspèrement ponctués, légèrement pubescents, d'un roux brunâtre,
avec les tarses plus clairs. Cuisses plus ou moins spinosules en dessous,
surtout vers leur extrémité; les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs
assez robustes, simplement pubescents en dehors. Tarses antérieurs à 2e et
4° articles fortement, les 1er et 4e moins fortement dilatés; les postérieurs
à 1er article suballongé, un peu moins long que le dernier, subégal aux
2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce, médiocrement commune, vit parmi les mousses,
les champignons, dans les troncs cariés et les plaies des arbres. Elle pré-
fère les forêts et les montagnes : les environs de Lyon, l'Auvergne, la
Grande-Chartreuse, la Savoie, la Guienne, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est un peu plus grande que le fageti. Les élytres, sans reflet
métallique, sont un peu plus longues, moins fortement, mais plus dense-
ment ponctuées. La tète des çf est plus grande et plus large, etc.
Certains exemplaires immatures ont le prothorax rouge (rufithorax
nobis), d'autres, les élytres et l'abdomen d'un brun roussâtre.
Nous avons vu, du Mont-Dore, 2 échantillons à forme plus étroite, à
élytres un peu plus courtes, moins déprimées et un peu plus fortement
ponctuées, à antennes et pieds d'une couleur plus claire et qu'on prendrait
pour une espèce distincte (arvernicus, nobis). Cette variét a été auss
500 BRÉVIPENNES
capturée dans la grotte de Crémieux (Isère), près Lyon, par le docteur
Octave Mayet.
L'Emus occultus de Lacordaire (Faim. Ent. Par. I, 379, 31) se rapporte
probablement à un petit mesomelinus.
Peut-être aussi doit-on lui appliquer les nigricornis, skrimshiranus et
atripennis de Stephens (lll. Br. V, 222, 225, 436)?
If. Queilius iiigroeoei*uleiis , Mulsant et Rey.
Allongé, subdéprimé, subéparsement pubescent, d'un noir brillant, avec
les élytres à léger reflet bleuâtre, les palpes, les tibias antérieurs et les
tarses roussâtres. Tête très-finement chagrinée et pointillée. Prothorax
luisant, suborbiculaire, subrétréci en avant. Écusson lisse. Élytres assez
fortement et densement, abdomen beaucoup plus finement, ponctués. Le
1er article des tarses postérieurs subégal au dernier.
<f Le 6e arceau ventral faiblement et subangulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un léger espace lisse au devant du sinus.
Le 5e à peine sinué au milieu de son bord postérieur, à espace lisse à peine
sensible, paré près de sa base d'une large touffe de poils courts et d'un
noir velouté, voilée elle-même par une épaisse pubescence, couchée et
d'un blond fauve. Le 4e paré, près de son extrémité, d'une touffe semblable
plus grande et également voilée par une pubescence d'un blond fauve.
Le 3e plus finement et plus densement ponctué dans le milieu de sa partie
postérieure. Tête subtransverse, presque aussi large que le prothorax.
d" Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Les 3e, 4e et 5e
simples. Tête courtement subovalaire, sensiblement moins large que le
prothorax.
Long., 0ra,0093 (4 1/4 1.); — larg., 0ra,0019 (4/5 1.).
Corps allongé, subdépriroé, d'un noir brillant, avec les élytres à peine
bleuâtres ; recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence gri-
sâtre et peu serrée.
Tête subrétrécie en arrière; éparsement sétosellée sur les côtés; d'un
noir brillant ; très- finement chagrinée et en outre très-finement et éparse-
staphyliiniens. — Quedius 501
ment pointillée; distinctement pubescente et assez densement ponctuée
vers la base des tempes ; offrant, de chaque côté, sur celles-ci, un gros
point sétifère, plus 2 autres subobliquement (1) disposés vers le bord
postéro-interne des yeux, dont l'externe beaucoup moindre, et 2 autres
plus en arrière et plus en dedans sur le vertex, subobliquement (1) dis-
posés, dont l'interne plus petit. Front très-large, subconvexe, parfois sub-
impressionné en avant, à porejuxta-oculaire gros. Cou glabre, éparsement
pointillé, luisant. Êpistome subcorné, parfois subéchancré, d'un brun de
poix un peu roussâtre. Labre d'un brun de poix, fortement sétoselié vers
son bord antérieur. Mandibules obscures. Palpes plus ou moins roussâtres.
Yeux ovales, peu saillants, obscurs, à reflets gris et micacés.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; assez sensi-
blement épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées; d'un
roux plus ou moins brunâtre, avec les 3 premiers articles noirs : le 1er en
massue allongée et à peine arquée : le 2e suboblong, obconique : le 38
assez allongé, obconique, beaucoup plus long que le 2e : les suivants
graduellement un peu plus épais, non contigus : le 48 en carré à peine
transverse : le 5e légèrement, les 6° à 10e sensiblement transverses : le
dernier courtement ovalaire, obliquement subéchancré en dessus vers son
sommet, subacuminé inférieurement.
Prothorax suborbiculaire ou à peine transverse ; subrétréci en avant;
un peu ou à peine plus large que les élytres ; largement tronqué à son
bord antérieur, avec celui-ci parfois faiblement sinué de chaque côté avant
les angles, qui sont subinfléehis, presque droits mais subarrondis; plus
ou moins arqué sor les côiés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles pos-
térieurs; assez convfxe sur le dos; subexplané (c") ou subimpres^ionné
( Ç ) vers les côtés, qui sont sérialement sétoseilés, avec le gros pore séti-
fère latéral médiocrement distant de la marge ; d'un noir luisant; presque
lisse sur son milieu; plus ou moins obsolètement et éparsement pointillé
en avant, surtout vers les angles antérieurs; offrant sur le dos 2 séries
dorsales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur souvent plus
écarté, situé ossez loin de la marge antérieure; paré en outre, sur les
côtés Ju disque, d'une série arquée de 3 ou 4 points, au devant de laquelle
on apeiçoit un groupe de 4 à 6 points, dont au moins 2 marginaux.
Ëcusson presque lisse, glabre, d'un noir brillant.
(1) Cette obliquité est peu sensible et tend souvent à la disposition transversale.
502 BRËVIPENNES
Élytres subcarrées, à peine plus larges en arrière qu'en avant ; un peu
plus longues que le prothorax; subdéprimées, subsillonnées en arrière le
long de la suture; assez fortement et densement ponctuées; d'un noir
brillant, à léger reflet bleuâtre; subspinosulées à leur bord apical ; épar-
sement pubescentes, avec une série de soies légères, redressées sur les
côtés, dont 2 notamment plus longues et plus obscures près des épaules.
Celles-ci à calus assez saillant, épineuses en dessous.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres; subatténué en arrière
dès son milieu; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à
peine impressionnés en traversa leur base; éparsement séiosellé; assez
finement et densement ponctué; d'un noir brillant et à peine irisé; â
pubescence plus longue et un peu plus serrée que celle des élytres. Le
6e segment subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre. Prosternum sub-
caréné, à pointe plus ou moins recourbée en dessous. Mésosternum
rugueux, sétosellé. Métasternum subdéprimé, à lobe postérieur un peu
roussâtre. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à pores sétifères bien
marqués; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle plus
ou moins aigu et plus ou moins ponctué.
Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir ou d'un
brun de poix, avec les tibias antérieurs et tous les tarses plus ou moins
roussâtres. Cuisses épineuses en dessous, les postérieures plus grêles.
Tibias antérieurs assez forls, peu épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers
articles fortement dilatés, le 4e moins fortement; les postérieurs à 1er arti-
cle assez allongé, presque égal au dernier, subégal aux 2 suivants réunis :
les 2e à 4e graduellement moins longs.
Patrie. Celte espèce habite dans le sable et sous les pierres, dans les caves
humides, dans les environs de Lyon, le Beaujolais, la Provence, etc. Elle
est rare.
Obs. Elle est de la taille des plus grands exemplaires du mesomelinus,
proportionnellement un peu plus large,, d'une couleur plus foncée dans
touies ses pariies. Les antennes sont un peu plus épaisses. La tète, plus
grande et plus visiblement poititillée, offre 2 points au lieu de 1 vers le
bord postéro-interne des yeux. Le prothorax présente sur les côtés du
disque 2 à 4 points en série arquée, avec le pore latéral un peu moins
éloigné du bord. Les élytres, plus dénuement ponctuées, ont un lége
staphyliniens. — Quedius 503
reflet bleuâtre. L'abdomen est moins irisé, les tarses postérieurs ont leur
1er article plus long, et les distinctions dps cr" sont bien différentes, etc.
Chez les exemplaires immatures, les pieds sont entièrement roux, ainsi
que les antennnes moins les 3 premiers articles, et les élytres sont viola-
cées.
LARVE
Nous allons donner ici la description de la larve du Quedius nigrocoe-
ruleus.
Corps suballongé, subconvexe, d'un roux testacé brillant plus ou moins
livide et maculé de taches plus sombres, avec l'abdomen mat et d'un
gris obscur.
Tête grande, suborbiculairement transverse, rétrécie en arrière, beau-
coup plus large (1) que le prothorax, à peine convexe, épargnent séto-
sellée; presque lisse en arrière, plus ou moins ridée en avant, où elle
offre 2 larges impressions chagrinées ; parcourue sur son disque par
3 fines lignes longitudinales écartées, prolongées jusqu'à la partie ridée,
dont la médiane plus fine et les latérales divergeant un peu en avant ; d'un
testacé brillant, pâle et livide, avec une grande tache obtriangulaife,
basilaire et médiane, brunâtre, flanquée de chaque côté d'une autre plus
grande, plus confuse et plus ou moins fondue avec la couleur foncière.
Èpistome fortement denté en avant, avec les deux dents du milieu comme
soudées sur un prolongement conique. Mandibules très-longues, grêles,
f.ilciformes, brunes à base teslacée. Palpes grêles, pâles, à dernier article
étroit, allongé, subcyiindrique, terminé par un petit lobe conique ou sub-
subulé.
Yeux réduits à 4- ocelles lisses, parfois confluents et rembrunis.
Antennes tebtacées, pâles vers leur extrémité ; à 1er article assez épais
et assez court, subobconique : le 2e plus grêle, très-allongé, subcylin-
drique, subépaissi au bout : le 3e moins long, plus grêle, subépaissi vers
son dernier tiers où il offre 3 soies divergentes ; lobé à son sommet
interne : le dernier encore plus grêle, à peine aussi long que la moitié
du précédent, fusiforme, trisétosellé avant son extrémité, tricilié au bout.
(1) Généralement, surtout chez les premières espèces, les larves des Quedius ont la
lète plus grosse que colle des larves des l'hilonthus.
504 BRÉV1PEJNNES
Prothorax en carré rétréci en avant, tronqué au sommet et à la base,
assez largement rebordé sur celle-ci ; assez convexe ; éparsement et lon-
guement sétosellé ; presque lisse ou obsolètement ridé en travers ; plus
ou moins impressionné sur les côtés ; parcouru sur sa ligne médiane par
un canal très-fin et à peine visible ; d'un teslacé brillant et plus ou moins
livide.
Mésothorax et mêtathorax courts, subégaux; moins longs, pris ensem-
ble, que le prothorax ; un peu plus larges que celui-ci ; subconvexes et
plus ou moins inégaux sur leur disque; plus ou moins ridés et impres-
sionnés sur leurs côtés, qui sont plus ou moins angulairement dilatés
en avant et puis subrétrécis en arrière ; longuement et éparsement séto-
sellés ; d'un testacé brillant, avec des transparences nébuleuses.
Abdomen assez allongé, graduellement et assez fortement rétréci en
arrière ; très-peu convexe ou subdéprimé ; finement chagriné en travers;
très-inégal ou scabreux, parcouru sur sa ligne médiane par un sillon-
canaliculé profond, non prolongé sur le dernier segment; fortement et
longuement sétosellé ; d'un gris obscur et mat; à 1er segment plus court,
plus brillant et plus lisse: les suivants subégaux, fortement impressionnés
et cicatrisés sur les côtés : le dernier transverse, subrétréci en arrière , à
peine échancré au sommet, où il offre 2 lanières, deux fois aussi longues
que lui, assez écartées, subatténuées vers leur extrémité, à peine recour-
bées en dedans, éparsement et longuement sétosellées en dehors et en
dessus, terminées par un article grêle, cylindrique, une fois moins long,
déjeté en bas et un peu en dehors et portant au bout une longue soie.
Dessous du corps d'un testacé livide. Dessous de la tête et prosternum
presque lisses et à peine chagrinés. Ventre inégal, finement chagriné,
creusé ou sillonné sur son milieu ; fortement sétosellé ; à tube terminal
cylindrique, infléchi, plus long que les lanières supérieures, annelé de
brun, fortement sétosellé en dessous.
Pieds assez courts, testacés. Hanches très-grandes, éparsement épineu-
ses. Cuisses assez grêles, sublinéaires, fortement épineuses en dessous.
Tibias beaucoup plus courts, subcylindriques, fortement épineux dans tout
leur pourtour, terminés par un crochet solide, assez long, épineux en
dessus, acéré et à peine arqué au bout.
Obs. Cette larve se trouve dans les caves, avec l'insecte parfait. Elle
est remarquable par la grosseur de sa tête et par son abdomen assez
fortement atténué en arrière.
STAPHYLINIENS. — PllUoilthuS 505
lfc. Quedius varlabllls, Heer.
Allongé, peu convexe, êparsement pubescent, d'un noir brillant, avec le
sommet des palpes et les tarses plus ou moins roussâtres. Tète à peine
chagrinée et à peine pointillée. Prothorax luisant, suborbiculaire, sub-
rétréci en avant. Écusson lisse. Élytres assez fortement et densement,
abdomen un peu plus finement, pondues. Le l°.r article des tarses postén
rieurs un peu moins long que le dernier.
cf Le 6e arceau ventral à peine sinué dans le milieu de son bord
apical, avec un léger espace lisse au devant du sinus. Le 5e presque en-
tier à son bord postérieur, paré à sa base d'une touffe transversale de
poils d'un noir velouté. Le 4e paré sur son milieu d'une touffe semblable
mais plus grande : l'une et l'autre sans mélange de poils fauves.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Les 4* et 5e
simples (1).
Philonthus variabilis, Heer Faun. Col. Helv. I, 273, 56 (2J.
Long., 0m,0082 (3 3/41.) ; — larg., 0m,0016 (3/4 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant; revêtu sur les élytres et
l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête subovalaire, sensiblement moins large que les élytres; éparse-
ment sétosellée sur les côtés ; d'un noir brillant; à peine chagrinée et à
peine pointillée ; légèrement pubescente et assez densement ponctuée à la
base des tempes ; offrant de chaque côté, sur celles-ci. 1 gros point
-sétifère, plus 2 autres subobliquement disposés (3) vers le bord postéro-
interne des yeux, dont l'exerne bien moindre, et 2 autres plus en delans ,
sur le vertex, subobliquement disposés, dont l'interne plus petit. Front
large, subcouvexe, souvent subfovéolé en avant, à pores juxta-oculaires
gros. Cou glabre, à peine pointillé, luisant. Êpistome subcorué, brunâtre.
(1) Les tarses antérieurs des J sont un peu moins dilatés.
("2) En excluant la synonymie de Gyllenhal.
(3) Comme dans l'espèce précédente, cette obliquité, peu sensible, tend à la dispo-
sition transversale.
506 BKEVIPENNES
Labre d'un noir de poix, fortement sétosellé en avant. Mandibules obscures.
Palpes brunâtres, à dernier article plus ou moins roussâtre.
Yeux ovales, peu saillants, plus ou moins obscurs.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; subépaissies ;
finement duveteuses et légèrement pilosellées ; noirâtres, avec l'extrémité
rarement moins foncée ; à 1er article en massue allongée : le 2e oblong,
obcpnique : le 3e suballongé, obeonique, sensiblement plus long que le
2e : les suivants graduellement un peu plus épais, non contigus : le 4e en
carré à peine transverse : le 5e sensiblement, les 6e à 10e plus fortement
transverses : le dernier courtement ovalaire , obliquement subéchancré
ni dessus vers son sommet etobtusément acuminé inférieurement.
Prothorax suborbiculaire ou à peine transverse ; subcomprimé et sub-
rétréci en avant ; à peine plus large que les élylres ; largement tronqué
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais
émoussés; plus ou moins arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi
qu'aux angles postérieurs; subconvexe sur le dos; plus ou moins impres-
sionné, surtout en arrière, vers les côtés, qui sont sérialement sétosellés,
avec le gros point sétifère latéral situé tout près de la marge ; d'un noir
luisant ; presque lisse ou à peine pointillé vers les angles antérieurs ;
offrant en avant 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres, dont
l'antérieur submarginal et un peu plus écarté ; paré en outre, sur les côtés
du disque, de 2 autres points obliquement disposés, au devant desquels
on aperçoit, vers le bord antérieur, un groupe de 2 à 5 points.
Écusson lisse, glabre, d'un noir brillant.
Élytres subenrrées, subparallèles, à peine plus longues que le prothorax ;
à peine convexe^ ; à peine subsillonnées en arrière le long de la suture ;
assez fortement et densement ponctuées ; d'un noir brillant ; ciliées-
spinosulées à leur bord apical ; éparsement pubescentes, avec quelques
iégères soies redressées sur les côtés, dont 2 notamment plus longues et
plus obscures, près des épaules. Celles-ci à calus assez saillant, subépi-
neuses en dessous.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; subatténué en arrière
après son milieu ; assez convexe sur le dos, avec les 3 premiers segmente
à peine ou non visiblement impres>ionnés entravers à leur base; éparse-
ment sétosellé ; densement mais un peu ou à peine plus finement ponctué
que les élytres; d'un noir brillant, non ou peu irisé; à pubescence peu
serrée. Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubesceut, d'un noir
STAPHYL1NIEINS. - QuediuS 507
brillant. Dessous de la tète presque glabre et presque lisse, ou avec quel-
ques points pilifères très-écartés. Prosternum subcarêné, à pointe non ou
à peine recourbée. Mésosternum très -rugueux, sétosellé. Métasternum à
peine convexe sur son milieu. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à
pores sétifères bien marqués ; à 2° arceau basilaire prolongé, dans son
milieu sur le 1er normal, en angle aigu et rugueuseraent ponctué.
Pieds aspèrement ponctués, aspèrement pubescents, obscurs, avec les
tarses plus ou moins roussâtres, les intermédiaires et postérieurs souvent
avec leur dernier article, seul de ceit*1 dernière couleur. Cuisses épineuses
en dessous; les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs assez forts, peu
épineux. Tarses antérieurs à 4 premiers articles graduellement moins
dilatés : les postérieurs à 1er article suballongé, moins long que le dernier,
subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est assez commune, sous les immondices, les
fumiers secs, autour des habitations, dans les celliers, dans les environs
de Lyon et le Beaujolais, etc.
Obs. Elle est de la forme du mesomelinus, dont elle diffère par ses
palpes, ses antennes, ses pieds et son ventre plus obscurs, avec le dos de
l'abdomen moins irisé, et surtout par son prothorax paré de 2 points sur
les côtés du disque, et ses tempes ponctuées à leur base.
Elle est moindre que le nigrocoeruleus, avec la tête moins grande, les
palpes, les antennes et les pieds d'une couleur plus foncée. Le prothorax,
moins dilaté, offre sur les côtés du disque des points moins nombreux.
Les élytres, un peu moins longues et moins déprimées, sont sans reflet
bleuâtre. L'abdomen est un peu plus fortement ponctué. Les tarses pos-
térieurs sont moins grêles, à 1er article moins long comparativement au
dernier, etc.
La dénomination de variabilis des auteurs devant être considérée
comme non avenue, plutôt que de créer un nom nouveau, nous l'avons
appliquée à l'insecte qui nous occupe, et qui répond assez bien au varia-
bilir, de Heer, en excluant la synonymie et la variété b.
13. Quediug ocliripeiinis, Ménétriés.
Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec
les élytres rouges, les palpes, les antennes et les pieds obscurs, les tibias
508 BRÉVIPENNES
antérieurs et les tarses plus ou moins roussâtres. Tête à peine chagrinée et
éparsement pointillée, avec ^points subégaux vers le bordpostéro-interne
des yeux. Prothorax luisant, suborbiculaire, subrétréci en avant, paré de
2 points obliques sur les côtés du disqtie. Êcusson lisse. Êlytres à peine
plus longues que le prothorax, fortement et assez densement, abdomen plus
finement, ponctués. Le 1er article des tarses postérieurs à peine aussi long
que le dernier.
à* Le 6e arceau ventral légèrement et largement sinué dans le milieu de
son bord apical, avec un espace lisse à peine distinct ou très-réduit au
t evant du sinus. Le 5e paré vers sa base, le 4e sur son milieu, d'une large
brosse de poils d'un noir velouté, voilée par une longue pubescence gri-
sâtre. Tête subtransverse, un peu ou à peine moins large que le prothorax.
Tarses antérieurs très-fortement dilatés. Les postérieurs à 4 premiers arti-
cles subnoueux à leur sommet, le 1er à peine aussi long que le dernier.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Les 4e et 5e simples.
Tête très-brièvement subovalaire ou aussi large que longue, sensiblement
moins large que le prothorax. Tarses antérieurs un peu moins fortement
dilatés. Les postérieurs plus grêles, à 5 premiers articles moins noueux,
le 1er subégal au dernier (1).
Staphylinus ochripennis, Ménétriés, Cat. Rais. 145,
Staphylinus nitidus, Gravenho.hst, Alicr. 31 (partim ).
Staphylinus variabilis, Gylleniial, Ins. Suec. II, 304, var. f.
Emus floralis, Boisduval et Lacordaire, Faim. Ent. Par. I, 380, 33.
Philonthus fulgidus, HEhR, Faim. Col. Helv. I, 273, 57
Quedius ochripennis, Fauvel, Gallo-Rhén. III, 504, 11.
Long., 0m,0088 (4 I.); — larg., 0n\00l0 (1 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élylres rougis;
revêtu sur celles-ci d'une fine pubescence grise et peu serrée.
Tête plus ou moins large, éparserm nt sétosellée sur les côtés; d'un noir
brillant; à peine chagrinée et éparsement poiniillée ; plus foriement ponc-
tuée et légèrement pubcscente sur les tempes; offrant de chaque côté sur
celles-ci un gros pore sétifère, plus 2 autres de force subégale, subtrans-
(I) En général, chez les espèces voisines, les tarses postérieurs des 9 sont un peu
plus grêles, moins noueux, à 1C1' article paraissant un peu plus long.
STAPHYLTNTKNS. QuedlUS 509
versalement disposés vers le bord postéro-interne des yeux, et 2 autres
un peu moindres, disposés de même, plus en dedans sur le vertex. Front
très-large, subconvexe, àpoint juxta-oculaire assez gros. Cou glabre, épar-
sement pointillé, luisant. Épistome subcorné, brunâtre, plus ou moins
impressionné-subéchancré en avant. Labre d'un noir de poix, fortement
sétoselléau sommet. Mandibules obscures. Palpes d'un brun parfois rous-
sâtre.
Yeux brièvement ovales, peu saillants, plus ou moins obscurs.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la lête; sensiblement
épaissies ; finement duveteuses et légèrement pilosellées; plus ou moins
obscures, avec les 3 premiers article noirs ; le 1er en massue allongée : le
2e oblong, obeonique : le 3e suballongé, obeonique, plus long que le 2e :
les suivants graduellement un peu plue épais, peu contigus : le ¥ presque
carré : le 5e sensiblement, les 6e à 10e fortement transverses : le dernier
subovalaire, obliquement subéchancré en dessus au sommet et obtusément
acuminé intérieurement
Prothorax suborbiculaire ou à peine transverse ; subcomprimé et plus
ou moins subrétréci en avant ; à peine ou non plus large que les élytres,
largement tronqué ou à peine bissinué au sommet, avec les angles anté-
rieurs infléchis, presque droits mais subémoussés ; plus ou moins arqué
sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; sub-
convexe sur le dos ; plus ou moins impressionné vers les côtés, qui sont
sérialement sétosellés, avec la longue seie latérale située assez loin de la
marge ; d'un noir luisant ; presque lisse, souvent éparsement pointillé sur
sa partie antérieure ; offrant en avant 2 séries dorsales composées de 3
points médiocres, dont l'antérieur submarginal et un peu plus écarté ; paré
en outre, sur les côtés du disque, de 2 autres points obliquement disposés,
au devant desquels on aperçoit, vers la marge antérieure, un groupe de
3 ou 4 autres points.
Écusson presque lisse, glabre, d'un noir brillant.
Élytres subcarrées, subparallèles, à peine plus longues que le prothorax;
subdéprimées ; subsillonnées, surtout en arrière, le long de la suture, plus
ou moins fortement et assez densement ponctuées; d'un rouge brillant,
parfois ochracé ; ciliées-spinosulées à leur bord apical ; éparsement
pubescentes, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont
2 notamment plus longues et souvent caduques, près des épaules. Celles-ci
à calus assez saillant, subépineuses en dessous.
Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres ; subatténué
510 BREVIPENNES
après son milieu ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments
subimpressionnés en travers à leur base; éparsement et longuement séto-
sellé ; assez densement et assez finement ponctué, plus lâchement sur
le 1er segment; d'un noir brillant peu irisé; à pubescence assez longue
et peu serrée. Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant,
avec l'extrémité du ventre parfois moins foncée. Dessous de la tête presque
lisse et presque glabre ou très-éparsement ponctué. Prosternum subcarré,
à pointe à peine recourbée en dessous. Mésosternum rugueux, sétosellé on
arrière. Métasternum subdéprimé sur son milieu, à lobe postérieur un peu
roussâtre. Ventre convexe, éparsement et longuement sétosellé, à peine
irisé; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle assez aigu.
Pieds aspèrement pointillés, pubescents, noirs, avec les tibias antérieurs
et les tarses plus ou moins roussâtres. Cuisses plus ou moins épineuses
en dessous, surtout vers leur extrémité; les postérieures plus grêles. Tibias
antérieurs assez forts, très-peu épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers
articles plus ou moins fortement dilatés, le 4e moins fortement ; les posté-
rieurs à 1er article suballongé, non ou à peine moins long que le dernier,
subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est commune dans presque toute la France, tout
l'été, sous les pierres, les détritus, dans les troncs caverneux des arbres,
et parfois sur les rameaux de ceux-ci, etc.
Obs. Outre la couleur des élytres, elle se distingue des nigrocoeruleus
et variabilis par les points postoculaires subégaux en grosseur et plus
transversalement disposés. Il en est de même des 2 points du vertex. Les
distinctions des <f ne sont pas tout à fait les mêmes, etc.
Quelquefois les antennes et les pieds sont d'un brun plus ou moins
roussâtre.
Rarement, les points du vertex sont subobliquement disposés.
Nous rapportons avec doute à ['ochripennis le Microsaurus fulgidus de
Thomson, var. b (Skand. Col. II, 175). Près de la viendrait aussi le Micr.
puncticollis du même auteur (Skand. Col. IX, 164, 5 bj, espèce encore
bien voisine.
STAPHYLIMENS. QliediUS 511
14. Queclius assecla, Mulsânt et Rey.
Allongé, assez étroit, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir
brillant, avec les élytres rouges, les palpes, Cextrémitê des antennes, les
tibias et les tarses plus ou moins roussâtres. Tête finement chagrinée et à
peine pointillée,' avec^ points vers le bord postéro-interne des yeux,
V externe très-petit. Prothorax luisant, subtransverse, subrétréci en avant,
paré de 2 points obliques sur les côtés du disque. Êcusson lisse. Êlytres de
la longueur du prothorax, assez finement et assez densement ponctuées
ainsi que Vabdomen. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au der-
nier.
cf Le 6e arceau ventral très-faiblement et largement sinué dans le
milieu de son bordapical, avec un espace lisse à peine sensible au de-
vant du sinus. Les 4° et 5e avec une brosse de poils noirs très-réduite et
à peine distincte.
Ç Le 6e arceau ventral subari'ondi au sommet, les 4e et 5e simples.
Long., 0m,0082 (3 3/4 1.); — larg., 0m,0017 (3/4 1.).
Corps allongé, assez étroit, peu convexe, d'un noir brillant, avec les
élytres rouges et le sommet du ventre plus ou moins roussâtre ; revêtu
sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâire et peu serrée.
Tête courtement subovalaire, moins large que le prothorax ; éparsement
et longuement sétosellée sur les côtés ; d'un noir brillant ; finement cha-
grinée et à peine ou éparsement pointillée ; distinctement et assez dense-
ment ponctuée et pubescentesur les tempes ; offrant de chaque côté, sur
celles-ci, 1 fort point sétifère, plus 2 autres postoculaires, subtransver-
salement disposés, dont l'externe très-petit et l'interne gros, plus 2 autres
de grosseur médiocre et subégale, transversalement disposés, plus en
dedans sur le vertex. Front large, subconvexe, parfois à peine fovéolé
antérieurement, à point juxta-oculaire assez gros et touchant au bord
interne de l'œil. Cou glabre, à peine pointillé, luisant. Êpistome subcorné,
brunâtre, plus ou moins impressionné. Labre d'un noir de poix, fortement
sétosellé en avant. Mandibules obscures. Palpes plus ou mojns roussâtres.
512 BRÉVIPENNES
Yeux subovales, peu saillants, plus ou moins obscurs.
Antennes assez courtes, visiblement plus longues que la tète; légère-
ment épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées; d'un roux
parfois brunâtre, avec les 3 premiers articles plus foncés : le 1er en
massue allongée : le 2e oblong, obconique : le 3e suballongé, obconique,
plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus épais, non
contigus : le 4-e presque carré : le 5e à peine, le 6e légèrement, les 7e à 10e
assez fortement transverses, avec les pénultièmes un peu plus fortement :
le dernier subovalaire, subéchancré en dessus vers son sommet et obtu-
sément acuminé inférieurement.
Prothorax suborbiculaire, subtransv rse, subcomprimé et subrétréci en
avant ; de la largeur des élytres ou à peine plus large ; largement tronqué
ou à peine bissinué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, pres-
que droits mais subémoussés; plus ou moins arqué sur les côtés ; sub-
arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur le dos ;
plus ou moins impressionné en arrière vers les côtés, qui sont sérialement
sétosellés, avec le gros point sétifère latéral situé tout près de la marge ;
d'un noir luisant ; presque lisse ou à peine pointillé vers les angles anté-
rieurs ; offrant en avant 2 séries dorsales composées de 3 points assez
fins, subégalement distants, dont l'antérieur parfois assez éloigné de la
marge ; paré en outre, sur les côtés du disque, de 2 autres points fins et
obliquement disposés, au devant desquels on aperçoit, vers le bord anté-
rieur, un groupe de 2 ou 3 autres points.
• Êcusson presque lisse, glabre, d'un noir brillant.
Élytres en carré subtransverse, subparallèles, de la longueur du por-
thorax; subdéprimées ou à peine convexes ; à peine sillonnées le long
de la suture; assez finement, assez densement et subéparsement ponc-
tuées; d'un rouge brillant ; ciliées-spinosulées à leur bord apical; épar-
sement pubescentes, avec quelques légères soies redressées sur les côtés
dont 2 notamment plus longues près des épaules. Celles-ci cachées, à
calus assez saillant, subépineuses en dessous.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; plus ou moins
atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à
peine impressionnés en travers à leur base ; éparsement et longuement
sétosellé ; assez finement et assez densement ponctué ; d'un noir brillant
et non irisé ; à pubescence un peu plus longue et un peu plus serrée que
celle des élytres. Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
staphtiiniens. — Quedhis 513
brillant, avec le sommet du ventre parfois à peine moins foncé. Dessous
de la tête presque glabre, éparsement ponctué à la base. Prosternum
subcaréné. Mésostevnum rugueux, sétosellé en arrière. Métasternum à
peine convexe sur son milieu. Ventre convexe, éparsement et longuement
sétosellé ; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle sub-
aigu.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un noir ou d'un
brun de poix, avec les tibias et les tarses roux. Cuisses subépineuses en
dessous, surtout vers leur extrémité ; les postérieures plus grêles. Tibias
antérieurs assez forts, peu épineux. Tarses antérieurs à 2e et 3e articles
très-fortement, le 1er un peu moins, le 4e sensiblement moins, dilatés ;
les postérieurs assez grêles, à 1er article allongé, subégal au dernier et
aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se prend sous les écorces et dans
les plaies des arbres, en juin, dans les environs de Lyon et dans la Pro-
vence.
Obs. A peine moindre que Yochripennis, elle est sensiblement plus
étroite, avec les antennes, les palpes et les pieds d'une couleur moins
obscure. Les antennes sont un peu moins épaisses vers leur extrémité.
La tête, moins grande, a les points postoculaires de grosseur inégale, et
le juxtaoculaire frontal joignant le bord même de l'œil. Le prothorax,
moins sensiblement impressionné vers les côtés, a les points du disque un
peu plus fins, avec le gros pore latéral situé plus près de la marge. Les
élytres sont plus courtes ; l'abdomen est plus atténué en arrière. Les
tarses postérieurs ont leur 1er article plus allongé, subégal au dernier. La
tête est plus étroite que le prothorax dans les 2 sexes, etc.
Parfois le sommet de l'abdomen et du ventre est d'un roux foncé.
Rarement, le prolhorax présente 1 seul point, au lieu de 2, sur les côtés
du disque.
15. Quedius fulgidug , Fabricius.
Assez allongé, *ubdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant,
avec les élytres rouges, les antennes et les pieds brunâtres, les palpes, les
tarses, le sommet de V abdomen et la marge apicale des segments plus ou
moins roux. Tète finement chagrinée et éparsement pointillée, avec Bpoints
br. 33
514 BRÉVIPENNES
en série arquée entre les yeux et le cou. Prothorax luisant, subtramverse,
rétréci en avant, paré sur les côtés du disque de 3 ou 4 points en série
arquée. Écusson lisse. Ély très à peine plus longues que le prothorax, assez
fortement et assez densement, abdomen plus finement et plus densement
^ponctués. Le 1er article des tarses postérieurs à peine ou un peu moins
long que le dernier.
çf Le 6e arceau ventral très-faiblement sinué dans le milieu de son
bord apical, avec un espace lisse sensible au devant du sinus. Le 5e à
peine sinué dans le milieu de son bord postérieur, paré vers sa base, le
4e après son milieu, d'une large brosse de poils obscurs, voilée par une
épaisse pubescence blonde. Tête subtransverse, presque aussi large que
le prothorax. Tarses postérieurs à 1er article un peu moins long que le
dernier.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet, les 4e et 5e simples.
Tête courtement ovalaire. sensiblement moins large que le prothorax.
Tarses postérieurs plus grêles, moins noueux, à 1er article allongé, sub-
égal au dernier.
Staphylinus fulgidus, Fabricius, Mant. Ins. I, 220, 14; — Syst. El. II, 596.
Staphylinus variabilis, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 303, 21 (partim.).
Emus nitidus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 277, 29.
Qucdius fulgidus, Erichson, Gen. et Spec Staph. 525, 3 (partira). — Kraatz, Ins.
Deut. II, 492, 3 (partim). — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 505, 12.
Philonthus fulgidus, Heer, Fann. Col. Helv. I, 273, 57.
Long., 0m,0095 (4 1/3 1.); — larg., 0«,0011 (1 1.).
Corps assez allongé, subdéprimé, d'un noir brillant avec les élytres
rouges et le sommet de l'abdomen roussâtre; recouvert sur les élytres et
l'abdomen d'une fine pubescence grise et peu serrée.
Tête plus ou moins grande, éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un
noir brillant; finement chagrinée et éparsement pointi'.lée sur son disque ;
assez densement ponctuée et pubescente sur les tempes ; offrant de chaque
côté, sur celles-ci, 1 assez gros point sétifère, plus 1 seul gros point
postoculaire, assez écarté du bord postéro-interne des yeux et formant
comme une série arquée avec les 2 autres poinis moindres et situés plus
en dedans, entre lui et le cou. Front très-large, à peine convexe, parfois
subimpressionné en avant, à pore juxtaoculaire assez gros. Cou glabre
.
staphyliniens. — Quedius 515
éparsement pointillé, brillani. Épistome subcorné, d'un brun roussâtre,
plus ou moins impressionné sur son milieu. Labre d'un brun de poix,
parfois roussâtre, fortement sétosellé en avant. Mandibules obscures. Palpes
roux, quelquefois un peu rembrunis dans leur milieu.
Yeux subovales, peu saillants, plus ou moins obscurs.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; faiblement
épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées ; d'un brun parfois
à peine roussâtre, avec les 3 premiers articles noirs; le 1er en massue
allongée : le 2e oblong, obconique : le ¥ suballongé, obconique, plus
long que le 2e : les suivants graduellement à peine plus épais, non con-
tigus : le 4e presque carré : le 5e à peine, les 6e à 10e médiocrement trans-
verses, subégaux : le dernier subovalaire, obliquement subéchancré en
dessus vers son sommet et subacuminé inférieurement.
Prothorax subtransverse, plus ou moins comprimé et rétréci en avant ;
un peu (a") ou à peine (?) plus large que les élytres ; largement tronqué
ou à peine bissinué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, pres-
que droits mais subarrondis ; plus ou moins fortement arqué sur les côtés;
subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur le
disque; plus ou*moins impressionné, surtout en arrière, vers les côtés qui
sont sérialement sétosellés, avec le gros point sétifère latéral situé assez
près de la marge; d'un noir luisant; presque lisse ou à peine pointillé
vers les angles antérieurs ; offrant en avant 2 séries dorsales composées de
3 points médiocres, subégalement distants, dont l'antérieur parfois assez
écarté de la marge; paré en outre, sur les côtés du disque, de 3 ou 4
points semblables mais disposés en série arquée, au devant desquels on
aperçoit, vers le bord antérieur, un groupe de 3 à 5 autres points.
Êcusson presque lisse, glabre, d'un noir brillant
Élytres subcarrées, subparallèles, un peu ou à peine plus longues que
le prothorax ; subdéprimées ; à peine subsillonnées le long de la suture ;
assez fortement, assez densement et subaspèrement ponctuées; d'un rouge
brillant ; ciliées-spinosulées à leur bord apical ; éparsement pubescentes,
avec quelques soies redressées sur les côtés, dont 2 notamment plus lon-
gues près des épaules. Celles-ci à calus distinct, subépineuses en dessous.
Abdomen subaliongé, moins large que les élytres ; plus ou moins atténué
en arrière après son milieu; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers
segments à peine impressionnés en travers à leur base ; éparsement et
longuement sétosellé ; finement et densement ponctué ; d'un noir brillant
et non ou à peine irisé, avec le 6e segment et la marge apicale desprécé-
516 BRÉVIPENNES
dents plus ou moins roussâtres; à pubescence assez longue et plus serrée
que celle des élytres. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi au
sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le 6e arceau ventral et la marge apicale de tous les précé-
dents plus ou moins largement, d'un roux subtestacé. Dessous de la tête
très-éparsement ponctué et pubescent en arrière. Prosternum subcaréné,
à pointe souvent un peu recourbée en dessous. Mésosternum rugueux,
sétosellé postérieurement. Métasternum à peine convexe sur son milieu, à
lobe postérieur un peu roussâtre. Ventre convexe, éparsement et longue-
ment sétosellé (1) ; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en
angle obtus.
Pieds aspèrement ponctués, finement pube^cents, d'un brun de poix,
avec les tarses et parfois les tibias d'un roux ferrugineux. Cuisses plus ou
moins épineuses en dessous vers leur extrémité, surtout les postérieures :
celles-ci plus grêles. Tibias antérieurs assez forts, à peine épineux. Tarses
antérieurs à 3 premiers articles fortement, le 4e moins fortement, dilatés ;
les postérieurs à 1er article plus ou moins allongé, un peu moins long ou
presque aussi long que le dernier, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à
4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce se prend sous es pierres, sous les mousses et les
détritus, pendant l'été, dans presque toute la France. Elle est moins
commune à Lyon que Vochripennis.
Obs. Elle est plus grande et plus large que Yassecla. Elle s'en distingue,
ainsi que de Vochripennis, par son point postocuiaire unique, formant
une série arquée avec ceux du vertex, qui sont très-obliquement dispo-
sés ; par les points des côtés du disque du prothorax plus nombreux, 3 ou
4 en série arquée; par ses antennes moins épaisses vers leur extrémité ;
par son abdomen plus densement ponctué, etc.
Chez les exemplaires immatures, les élytres et l'extrémité de l'abdomen
sont d'un roux testacé. ainsi que les tibias et les tarses, et parfois le l0r ar-
ticle des antennes.
M. Pandellé nous a communiqué un exemplaire çf , dont les antennes,
presque entièrement rousses, ont leur 4e article un peu plus étroit et plus
(1) Le 5e arceau ventral présente, de chaque côté, à son sommet, 3 à S points
sétifères.
staphyliniens. — Quedios 517
oblong, et dont les élytres, d'un rouge vif, sont un peu moins densement
ponctuées, avec leur bord apical un peu plus arrondi. Ce n'est là qu'une
variété singulière.
Elle varie aussi beaucoup pour la taille, et quelques exemplaires attei-
gnent à peine 7 millimètres.
Une variété, assez commune, â le sommet de l'abdomen, tant en dessus
qu'en dessous, d'un roux beaucoup plus foncé ou brunâtre ; le bord pos-
térieur du 5e arceau ventral paré, de chaque côté, de 3 points sétifères au
Jieu de 4 (1). De plus, le prothorax n'offre parfois que 2 points sur les
côtés du disque, les élytres paraissent à peine plus courtes, et la taille
est un peu moindre (peranxius, nobis).
Nous avons vu deux exemplaires à forme plus étroite et plus parallèle,
à élytres plus courtes, à abdomen largement d'un roux testacé à son
extrémité et à ponctuation moins serrée sur la partie dorsale, et chez les-
quels le prothorax ne présente également que 2 points sur les côtés du
disque. C'est sans doute à cette race qu'on doit rapporter le Microsaurus
k-punctatus de Thomson (Skand. Col. IX, 159, 3, a), qui semble lui
convenir pour la forme générale et la structure des antennes, à part la
couleur plus obscure du sommet de l'abdomen.
On doit probablement aussi appliquer au fulgidus de Fabricius le ful-
gidus de Fairmaire (Faun. Franc. I, 539, 16). moins la synonymie et la
variété B, et les haemopterus et rufitarsis de Stephens(7W. Brit. V, 217 et
220 (2).
16. Queclius crueutus, Olivier.
Allongé, sub déprimé, légèrement pub escent, d'un noir brillant, avec les
élytres, la bouche, la base des antennes, les pieds et V extrémité de l'abdo-
men largement, d'un roux subtestacé, les intersections abdominales et
ventrales d'un roux de poix. Tète et prothorax luisants : celui-ci trans-
verse, subrétréci en avant, assez fortement arqué sur les côtés. Écusson
li se. Élytres assez fortement et subéparsement, abdomen plus finement et
plus densement, ponctués.
(1) Le caractère de présenter 3 ou 4 soies de chaque côté de l'avant-dernier arceau
du ventre n'est absolu ni dans cette espèce, ni dans les voisines, car souvent une des
soifs fait défaut et laisse alors a sa place un vide plus grand.
(■1) La synonymie de cette espèce est inextricable, les auteurs l'ayant confondue avec
les précédentes.
518 BRÉVIPENNES
o" Le 6e [arceau ventral sensiblement, le 5e à peine, sinués dans le
milieu de leur bord apical : celui-ci avec un léger espace lisse au de-
vant du sinus. Tête transverse ou suborbiculaire, un peu moins large que
le prothorax : celui-ci un peu plus large que les élytres.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet, le 5e à peine sinué
dans le milieu de son bord apical. Tête subovale, sensiblement moins
large que le prothorax.
Staphylinus cruentus, Olivier, Ent. III, nos 42, 27, 34, pi. 5, fig. 49.
Quedius cruentus, Ericrson, Gen. et Spec. Staph. 527, 4. — Fairmaire et Laboulbène,
Faun. Ent. Fr. I, 540, 20. — Kraatz, Ins. Deut. II, 495, 5. — Fauvel, Faun.
Gallo-Rhén. III, 508, 15.
Philonthus cruentus, Redtenbacher, Faun. Austr. 708, 48.
Quedius nivicola, Kiesenwetter, Berl. Ent. Zeit. 1858, 58.
Variété a. Êlytres noires, à suture plus ou moins roussâtre.
Quedius cruentus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 527, var. 1 et 2.
Long., 0m?008 (3 2/3 1.) ; — larg., 0m,0020 (7/8 1.).
Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres et
l'extrémité de l'abdomen d'un roux subtestacé ; revêtu sur celles-là et
celui-ci d'une légère pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête suborbiculaire ou subovale, un peu ou sensiblement moins large
que le prothorax ; d'un noir luisant ; presque imperceptiblement chagri-
née et obsolètement pointillée sur son disque; légèrement pubescente,
plus fortement sur les tempes ; éparsement ponctuée sur celles-ci ; éparse-
sement sétosellée sur les côtés. Front large, à peine convexe, paré de
chaque côté de 2 pores sétifères, dont le postérieur plus gros, et de 2
autres plus petits, rapprochés, près du cou. Cou presque lisse, glabre.
Épistome à bordure submeirbraneuse, souvent partagée (</) en 2 bour-
relets. Labre d'un noir de poix, fortement sétosellé en avant. Parties de la
bouche d'un roux subtestacé, avec les mandibules plus foncées.
Yeux assez grands, ovales, obscurs, parfois livides.
Antennes couries, sensiblement moins longues que la tête et le protho-
rax réunis, visiblement épaissies, finement duveteuses et distinctement
pilo ellées ; brunâtres ou d'un roux, obscur, avec les 2 ou 3 premiers
articles subtestacés ; le, 1er en massue suballongée et assez épaisse : les 2°
STAPHYL1NIENS. — QuedilbS 519
et 3e obconiques : le 2e oblong : le 3e suballongé, sensiblement plus long
que le précédent : les suivants graduellement un peu plus épais, briève-
ment pédicellés : le 4° subcarré, le 5e légèrement, les autres fortement
transverses, avec le 10e néanmoins un peu moins fortement : le der-
nier ovalaire, obliquement acuminé au sommet.
Prothorax transverse, subrétréci en avqnt ; un peu ou à peine plus large
en arrière que les élytres ; à peine ou très-largement échancré au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis, presque droits et subémoussés ; assez
fortement arqué sur les côtés ; subimpressionné ( 9 ) ou subexplané (qO
en arrière vers ceux-ci, qui sont sérialement sétosellés antérieurement
avec la longue soie sétifère située près de la marge ; largement arrondi à
sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; d'un noir lisse et luisant ; souvent
à peine pointillé vers les angles antérieurs ; marqué sur la partie anté-
rieure du dos de 2 séries formées de 3 pores sétifères médiocres et de
quelques autres épars sur les côtés, dont les 2 latéraux assez écartés et
à peine obliquement disposés.
Êcusson lisse ou presque lisse, d'un noir brillant.
Élytres transverses ou subtransverses, de la longueur environ du pro-
thorax ; subdéprimées ; parfois subimpressionnées le long de la suture 5
assez fortement et assez lâchement ponctuées ; d'un roux sublestacé bril-
lant, avec une fine pubescence très-peu serrée, les cils du bord apical
subspinosules, et quelques soies redressées sur les côtés, dont l'humérale
sel la suivante notamment plus longues. Épaules plus ou moins cachées
subépineuses en dessous.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; subatténué en arrière
après son milieu ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments
subimpressionnés en travers à leur base ; éparsement et longuement séto-
sellé ; un peu plus finement et plus densement ponctué que les élytres-
avec la ponctuation néanmoins un peu moins serrée en arrière ainsi que
sur le 1er segment ; d'un noir assez brillant, avec l'extrémité du 5e seg-
ment largement et le 0e entièrement d'un roux subtestacé, et les intersec-
tions des précédents d'un roux de poix plus ou moins foncé ; à pubescence
plus longue et un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment
subtronquô ou subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant,
avec l'extrémité du ventre largement d'un roux subtestacé, et les inter-
sections d'un roux de poix. Dessous de la tête presque glabre et presque
lisse. Prosternum presque lisse, caréné, avec 2 soies rapprochées. Meta-
520 BREV1PENNES
sternum subdéprimé, paré en arrière de 2 soies écartées. Ventre convexe '
fortement sétosellé; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en
angle subaigu.
Pieds râpeusement ponctués, pubescents, d'un roux subtestacé, avec les
hanches postérieures souvent rembrunies. Cuisses finement spinosules en
dessous, surtout dans leur dernière moitié ; les postérieures moins épaisses.
Tibias antérieurs presque droits, avec 1 ou 2 épines en dehors. Tarses
antérieurs à 4 premiers articles fortement dilatés, graduellement moins du
2e au 4e; les postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants
réunis, à peine moins long que le dernier : les 2e à 4e graduellement plus
courts.
Patrie. Cette espèce est médiocrement commune. Elle se prend de
diverses manières, sous les pierres, dans le tronc carié ou le tan des vieux
arbres, sous les feuilles mortes, et parfois en battant, dans plusieurs par-
ties de la France : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, l'Alsace,
la Lorraine, la Bourgogne, le Beaujolais, la Guienne, les Pyrénées, etc.
La variété a. à élytres plus ou moins rembrunies, excepté sur la sur-
ture, est particulière au Piémont et à la Corse.
Cette espèce n'a pas besoin de commentaire. La couleur testacée des
3 premiers articles des antennes la dislingue suffisamment.
Chez les sujets immatures, les élytres sont d'un roux plus clair, les
antennes et les pieds entièrement d'un roux testacé, ainsi que les 5e et
6e segments de l'abdomen, tant en dessus qu'en dessous, et ses intersec-
tions. La taille est aussi très-variable.
On doit peut-être regarder comme synonymes du cruentus, les hoemor-
rhous, erythropterus et analis de Stephens (M. Brit. V, 217, 226 et
435) (1)?
(1) Ici se placerait le Quedius abietum de Kiesenwetter (Berl. Ent. Zeit. 1838,
57), qui commencerait la série des espèces à prothorax non impressionné sur les côtés.
Il est plus allongé, plus parallèle que le Q. ochripenms. La tête est relativement
plus grosse, avec 1 très-gros point isolé, situé assez loin du bord postéro-interne des
yeux; les antennes paraissent plus robustes; le prothorax, moins rétréci en avant, ne
présente pas de points sur les côtés du disque ; la ponctuation des élytres est un peu
plus forte, le 6e arceau ventral est largement, le 5e à peine, échancrés au sommet, avec
un espace triangulaire lisse au devant de l'échancrure, etc.
Long., 0m,011 (51.).
Patrie. La Grèce, sur le Pinus abies.
STAPHYLINIENS. — QuedlUS 521
17. QuetliuB xaiitliofms, Ehichson.
Allonge, peu convexe, êpar sèment pubescent, d'un noir ou d'un brun
de poix brillant, avec les côtés du prothorax et les antennes d'un roux
brunâtre, la base de celles-ci, le* palpe;, les pieds, le sommet de l'abdomen
et la marge apicole des segments d'un roux testacé. Tête et prothorax
lisses, luisants : celui-ci à peine transverse, subrétréci en avant. Êcusson
lisse. Êlytres assez fortement et peu démentent, abdomen plus finement,
ponctués.
çf Le 6e arceau ventral largement et très-faiblement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un grand espace triangulaire lisse au
devant de l'échancrurp. Tarses antérieurs très-fortement dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi ou subsinueusement arrondi au
sommet. Tarses antérieurs fortement dilatés.
Slaphylinus variabilis. var. c, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 303.
Quedius xatithopus, Erichson, Col. March, I, 487, 4; — Gen.et Sp^c. Staph.327, 5.
Fairmaike et Laboulbène, Faun. Eut, Fr. I, 342, 23. — Kiuatz, Ins. Deut. II,
493, 6.— Rye, Ent. Ann. 1839,131.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 310, 16.
Philonthus xanthopus, Redtenbacher, Faun. Austr. 709. — Heer, Faun. Col.Helv. I,
273, 58.
Microsaurus xanthopus, Thomson, Skand. Col. II, 173, 4.
Long., 0m,0076 (3 1/2 1.); — larg., 0m,0015 (2/3 l .).
Corps allongé, peu convexe, d'un noir ou d'un brun de poix brillant,
avec l'extrémité de l'abdomen testacée ; paré sur celui-ci et les êlytres
d'une fine pubescence grise et très-peu serrée.
Tête brièvement subovale, moins large que le prothorax; éparsement et
longuement séto.sellée sur les côtés; d'un noir luisant ; presque lisse ; non
ou à peine ponctuée à la base des tempes ; offrant de chaque côté, sur
celles ci, un assez gros pore sétifère, plus 3 autres points graduellement
moins gros, disposés en série arquée, entre le cou et les yeux, l'antérieur
assez écarté du bord postéro-interne de ceux-ci. Front large, bubconvexe,
à point juxtaoculaire assez gros. Cou glabre, lisse, luisant. Epistome corné,
brun. Labre d'un noir de poix, fortement sétosellé en avant. Mandibules
obscures. Palpes d'un roux kstacé.
522 BRÉVIPENNES
Yeux brièvement subovalaires, peu saillants, obscurs.
Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête ; à peine
épaissies ; finement duveteuses et légèrement pilosellées ; d'un roux un
peu brunâtre, avec les 3 ou 4 premiers articles plus clairs ; le 1er en massue
allongée : le 2e oblong. obconique : le 3e assez allongé, obconique, plus
long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus épais, peu ou non
conligus : le 4e subisolé, à peine plus long que large : le 5e subcarré : les
6e à 10e subobeoniques, légèrement transverses, avec le 10e paraissant
parfois à peine moins court : le dernier ovalaire, acnminé au sommet.
Prothorax suborbiculaire, à peine transverse, subcomprimé et subrétréci
en avant ; non ou à peine plus large que les élytres ; largement tronqué
au sommet ou à peine sinué de chaque côté de celui-ci, vers les angles
antérieurs, qui sont infléchis, presque droits mais subarrondis ; plus ou
moins arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles pos-
térieurs; légèrement convexe sur son disque; sérialement sétosellé en
avant sur les côtés, avec le gros point sétifère latéral distant de la marge;
d'un noir de poix luisant, avec les côtés graduellement moins foncés ou
même un peu roussâtres ; presque lisse ; offrant en avant 2 séries dorsales
composées de 3 points assez forts et subégalement distants, et de chaque
côté du disque, 2 autres points semblables, transversalement rapprochés,
sans compter les marginaux ou submarginaux.
Êcusson lisse, glabre, d'un noir luisant.
Élytres subcarrées, à peine plus larges en arrière qu'en avant, un peu
plus longues que le prothorax ; subdéprimées ou à peine convexes ; sub-
sillonnées, surtout en arrière, le long de la suture; assez fortement et peu
densement ponctuées; d'un noir de poix brillant et comme vernissé;
ciliées-subspinosulées à leur bord apical ; très-éparsement pubescentes,
avec la pubescence semi-couchée et quelques légères soies sur les côtés,
dont l'humérale et celle du 1er tiers notamment plus longues. Épaules à
calus assez saillant, subépineuses en dessous.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres, atténué en arrière
après son milieu ; assez convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments
non ou à peine impressionnés en travers à leur base ; < parsèment et lon-
guement sétosellé; plus finement et à peine plus densement ponctué que
les élytres, avec le 1er segment presque lisse sur son milieu; d'un noir de
poix biillaut, avec la marge apicale des segments d'un roux testacé, celle
des d< rniers plus largement ; à pubescence assez longue et peu serrée. Le
6e segment à peine arrondi ou même subsinueusement tronqué au son met.
staphyltniens. — Quedius 523
Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir
de poix brillant, avec le repli du prothorax, l'antépectus et le médipectus
roux, et la marge apicale des arceaux du ventre d'un roux testacé, celle
des derniers largement. Dessous de la tête pivsque lisse, presque glabre.
Prosternum subcaréné, à pointe un peu recourbée en dessous. Mésosternum
subconvexe, presque lisse, à pointe subcarinulée, rembrunie. Métasternum
subdéprimé sur son milieu. Ventre convexe, éparsement et longuement
sétosellé, à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle aigu
ou très-aigu.
Pieds aspèrement ponctués, Légèrement pubescents, d'un roux testacé,
avec les épines des tibias iniennédiaires et postérieurs plus obscures.
Cuisses spinosules en dessous, surtout vf-rs leur extrémité; les postérieures
plus grêles. Tibias antérieurs assez forts, à peine ou non épineux. Tarses
antérieurs à 3 premiers articles plus ou moins fortement dilatés, le 4e moins
fortement; les postérieurs à 1er article suballongé, un peu moins long que
le dernier, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement plus
courts.
Patrie. Cette espèce, exclusive aux régions boisée.-, et montigneuses,
se trouve dans les lichens et les troncs cariés des sapins, sous les mousses
es les feuilles mortes, dans les champignons et parmi les vieux fagots, sur
divers points de la France : la Flandre, l'Alsace, la Lorraine, le Bugey,
l'Auvergne, le mont Pilât, la Savoie, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Cette espèce diffère du mesomeiinus par sa forme plus étroite, par
son prothorax non impressionné vers les côtés, et par ses antennes et ses
pieds d'une couleur plus claire, etc.
Chez les immatures, parfois le prothorax est rougeâire, d'autres fois tout
le corps est d'un brun roussâtre.
f8. Quedius scitus, Gravenhokst.
Suballongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un roux testacé
brillant, avec la tête noire, le disque du prothorax, V angle pGstéro-
externe des élytres, le poslpeclus et la base des segments abdominaux plus
ou moins rembrunis. Tête et prothorax presque lisses, luisants : relui-ci
subtransverse, subrétréci en avant. Êcusson lisse. Élytres assez fortemep.
et modérément, abdomen plus finement, ponctués.
524 BRÉVIPENNES
o" Le 6e arceau ventral largement et faiblement sinué dans le milieu
de son bord apical, avec un assez grand espace triangulaire lisse au
devant du sinus. Le 5e parfois à peine sinué dans le milieu de son bord
postérieur.
Ç Les 5e et 6e arceaux du ventre simples.
Staphylinus scitus, Gravenhorst, Mon. 50, 13. — Gyllenhal, Ins. Suée. II. 306,
22. — Mannerheim, Brach. 26, 30. — Runde, Brach. Hal. 6, 23.
Quedius scitus, Erichson, Col. March. 1, 487, S; — Gen. et Spec. Staph. 528, 6.
— Fairmaire et Laboulbène, Fa un. Ent. Fr. I, 540, 18. — Kraatz, Ins. Deut. II,
496, 7.— Rye, Ent. Ann. 1859, 131. — Fauvel, Faun. Gallo Rhén. III, 510, 17.
Philonthus scitus, Nordmann, Symb. 79, 18. — Redtenbacher, Faun. Austr. 708,49.
— Heer, Faun. Col. Helv. I, 274, 60.
Variété a. Êlytres d'un roux testacé, sans taches.
Staphylinus analis, Fabricius, Mant. Ins. I, 221, 19. — Panzer, Ent. Germ. 355,
25.
Variété b. Corps d'un roux testacé clair, avec la têle rembrunie.
Staphylinus atricillus et pygmœus, Gravenhorst, Mon. 55 et 57.
Long., 0ra,0066 (3 1.); — larg.. 0m ,0014 (2/3 !.)•
Corps suballongé, peu convexe, d'un roux testacé brillant, avec la tête
noire, le disque du prothorax, l'angle postéro-externe desélytres et la base
des segments abdominaux plus ou moins rembrunis; revêtu sur les élytres
et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête subovale, moins large que le prothorax; éparsement et longuement
sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant; presque lisse ou à peine cha-
grinée ; offrant de chaque côté, sur les tempes, 1 point sétifère médiocre,
et plus en dedans, 1 gros point sétifère, situé loin du bord postéro-
interne des yeux, avec 2 autres points plus petits et transversalement dis-
posés près du cou. Front large, subconvexe, à point juxtaoculaire assez
gros. Cou glabre, presque lisse, luisait. Épistome subcorné, roussâ'.re.
Labre roux, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un roux brunâtre.
Palpes d'un roux testacé.
Yeux courtement ovalaires, peu saillants, plus ou moins obscurs.
Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête; à peine
épaissies ; finement duveteuses et légèrement pilosellées ; entièrement d'un
staphyliniens. — Quedius 5'25
roux testacé; à 1er article en massue allongée : les 2e et 3e obconiques : le
2e oblong : le 3e suballongé, un peu plus long que le 2e : les suivants gra-
duellement un peu plus courts et un peu plus épais, non contigus : le 4e
subisolé, à peine plus long que large : le 5e non, les 6e à 10° légèrement
transverses, avec les pénultièmes un peu plus sensiblement : le dernier
subovalaire, brusquement et obliquement acuminé au sommet.
Prothorax subtransverse, subrétréci en avant; un peu plus large que
les élytres; tronqué au sommet, avec les côtés de celui-ci subsinués près
des angles antérieurs, qui sont infléchis, presque droits mais subarrondis ;
médiocrement arqué sur les côtés; subarrondi à sa base ainsi qu'aux
angles postérieurs; subconvexe sur le disque; légèrement sétosellé sur les
côtés, avec le gros point sétifère latéral assez distant de la marge ; d'un
noir ou d'un brun de poix luisant, avec le pourtour pius clair ou roussâtre ;
presque lisse ou à peine pointillé vers les angles antérieurs ; offrant en avant
2 séries dorsales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur parfois
un peu plus écarté, et 1 autre, de chaque côté du disque, entre le pore
sétifère et le point antérieur de la série dorsale.
Êcusson lisse, glabre, d'un brun de poix luisant et souvent roussâtre.
Élytres subcarrées, subparallèles, évidemment plus longues que le pro-
thorax; subdéprimées ou à peine convexes; à peine subsillonnées en
arrière le long de la suture ; assez fortement et modérément ponctuées ;
d'un rouge testacé brillant, avec l'angle postéro-externe couvert par une
grande tache triangulaire, obscure; ciliées-spiuosulées à leur bord apical;
très-éparsement pubescentes, avec quelques légères soies sur les côtés,
dont 1 numérale et 1 posthumérale beaucoup plus longues. Épaules
à calus assez prononcé et presque lisse, subépineuses en dessous.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres; sensiblement atténué
en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à peine
impressionnés en travers à leur base; éparsement et très-longuement séto-
sellé ; plus finement, mais à peine plus densement ponctué que les élytres,
avec le 1er segment plus lisse sur son milieu ; d'un brun de poix, avec la
marge apicale des segments plus ou moins largement d'un roux testacé;
à pubescence assez longue et peu serrée. Le 6e segment subarrondi au
sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un roux
brillant, avec le postpectus et la base des arceaux du ventre plus ou moins
rembrunis. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse, d'un noir de
poix. Prosternum caiéné, à pointe un peu recourbée. Mésosternum un peu
526 PIUÉYIPENNES
rugueux, à pointe carinulée. Métasternum subdéprimé sur son milieu.
Ventre convexe, éparsement et longuement sétosellé, à 2e arceau basilaire
prolongé sur le 1er normal en pointe fine, aciculée.
Pieds aspèrement pointillés, légèrement pubescents, d'un roux testacé.
Cuisses finement spinosules en dessous vers leur extrémité ; les postérieures
presque mutiques, plus grêles. Tibias antérieurs médiocres, non ou à peine
épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement, le 4e moins
fortement, dilatés ; les postérieurs à 1er article allongé, subégal au dernier,
subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se prend, au printemps et à
l'automne, dans les plaies et le tan des vieux arbres, dans les régions
boisées : les environs de Paris et de Lyon, li Flandre, la Picardie,Ja
Normandie, le Limousin, l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne, le Jura, le
Bugey, le Beaujolais, la Savoie, les Alpes, la Provence, les Landes, les
Pyrénées, etc.
Obs. Elle est remarquable par sa taille assez petite et par sa couleur
générala plus claire que chez les précédentes. Les élytres ont leur angle
postéro-externe plus ou moins rembruni. Le prolongement du 2e arceau
basilaire est aciculé, etc.
Quelquefois, les élytres sont immaculées, d'autres fois tout le corps est
testacé, avec la tête seule plus obscure. Rarement, le prothorax est presque
entièrement d'un brun ou d'un noir de poix.
Peut-être doit-on rapporter à la variété b Vatriceps de Stephens (M. Br.
V, 218).
Quant au scitus de Lacordaire (378, 30), nous ne savons à quelle
espèce l'attribuer.
19. Quedius âiifuscatus , Erichson.
Suballongê, subfusiforme, subdêprimé, à peine pubescent, d'un noir
de poix brillant, avec la tête noire, les élytres d'un testacé ferrugineux à
disque enfumé, la base des antennes, les palpes, les pieds et la marge
des segments abdominaux d'un testacé de poix. Tête et prothorax lisses,
luisants : celui-ci aussi long que large, rétréci en avant. Ecusson ponctué.
Élytres assez finement et subéparsement ponctuées, plus longues que le
prothorax. Abdomen finement ponctué, plus éparsement en arrière.
staphyliniens. — Quedius .r?7
(f Le 6e arceau ventral angulairement et aigument entaillé au sommet
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Quedius infuscatvs, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 543, 29. — FAiRM.UREet Laboul
bène, Faun. Ent. Fr. I, 537, 9. — Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III, 511, 18.
Long., Om,O045 (2 1.); — larg., Om,0008 (1/3 1. fort).
Corps suballongé, subfusiforme. subdéprimé, d'un noir de pok bril-
lant, avec les élytres d'un testacé ferrugineux à disque rembruni ; revêtu
sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grise et très-peu s&trA •.
Tête subovalo-orbiculaire, moins large que le prothorax; éparsement
et longuement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant ; presque lissr^ ;
ornant de chaque côté, sur les tempes, 1 point sôtifère assez gros, 1 autre
plus en dedans, écarté du bord postéro-ititerne des yeux, et 2 autres
moindres, encore plus en dedans, subtransversalement disposés, rappro-
chés sur le vertex. Front très-large, à peine convexe, à point juxta-
oculaire assez gros, touchant à l'œil. Cou glabre, presque lisse ou avec 2
petjts points sur les côtés, luisant. Êpistome corné, obscur. Labre brun,
sétosellé en avant. Mandibules ferrugineuses. Palpes d'un testacé de poix,
à dernier article conico-fusiforme.
Yeux médiocres, assez saillants, subovales, obscurs.
Antennes peu allongés, sensiblement plus longues que la tête ; sub-
épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées ; d'un roux bru-
nâtre, avec la base plus claire ; à 1er article en massue suballongée : les 2e
et 3e oblongs, obeoniques : le 3e non ou à peine plus long que le 2e : les
suivants graduellement an peu plus épais, peu ou non contigus : le 4e
presque carré : le 5e à peine, les 6° à 10e sensiblement transverses, avec
les pénultièmes plus fortement : le dernier brièvement ovalaire, brusque-
ment acuminé au sommet.
Prothorax aussi large que long ; sensiblement rétréci en avant ; à peine
moins large à sa base que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis et subarrondis ; médiocrement arqué sur les côtés
subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus; assez convexe
sur son disque ; éparsement et sérialement sétosellé sur les côtés; à longue
soie latérale située assez près de la marge: d'un noir de poix luisant ;
lisse; offrant en avant 2 séries dorsales composées de 3 points rné Jiocres,
assez rapprochés et subégalement distants, et 2 autres semblables entre le
2e dorsal et les angles antérieurs, sans compter les marginaux.
528 BRÉVIPENNES
Écusson éparsement ponctué, à peine pubescent, d'un brun de poix.
Élytres suboblongues, un peu plus longues en arrière qu'en avant, sen-
siblement plus longues que le prothorax ; subdéprimées ; à peine sillon-
nées en arrière le long de la suture ; assez finement et subéparsement
ponctuées; d'un testacé ferrugineux brillant, avec le disque plus ou moins
enfumé intérieurement ; à pubescence légère et très-éparse, avec quelques
soies sur les côtés, dont l'humérale et la posthumérale beaucoup plus
longues, et des cils subspinitormes le long du bord apical. Épaules à
calus assez distinct.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres ; graduellement
atténué en arrière ; convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments
non ou à peine impressionnés en travers à leur base; éparsement et très-
longuement sétosellé; finement et modérément ponctué, plus lâchement
vers son extrémité ; d'un noir de poix brillant, avec le sommet roussâtre,
ainsi que la marge apicale des segments ; à pubescence longue et peu
serrée. Le 6e segment subarrondi à son bord postérieur.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
ou d'un brun de poix brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum
et le mésosternum moins foncés, le sommet du ventre et la marge apicale
des arceaux encore plus clairs. Dessous de la tête presque glabre, presque
lisse ou avec quelques assez gros points en arrière vers les côtés. Pro-
sternum subcaréné. Mésosternum rugueux. Métasternum subdéprimé, fine-
ment canaliculé postérieurement sur sa ligne médiane. Ventre convexe,
éparsement sétosellé, à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en
angle subaigu.
Pieds légèrement ponctués et pubescents, d'un roux de poix testacé,
avec les hanches postérieures plus foncées. Cuisses spinosules en dessous,
surtout vers leur extrémité; les postérieures un peu moins épaisses. Tibias
antérieurs médiocres, presque mutiques. Tarses antérieurs à 4 premiers
articles graduellement moins fortement dilatés ; les postérieurs à 1er article
allongé, subégal au dernier, aussi long que les 2 suivants réunis : les 2e à
4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle se prend sous les détritus et les
fumiers secs, dans les vieux nids et les vieux fagots, près des étables et
des habitations, en juillet et août, dans les environs de Paris, la Flandre,
la Normandie, l'Auvergne, à la Grande-Chartreuse, etc.
Obs. Elle se distingue de toutes celles du même sous-genre par la peti-
staphyliniens. — Quedius 529
tesse de sa taille, par son écusson ponctué et par la structure du dernier
article des palpes. Le prothorax est plus rétréci en avant, les élytres sont
plus longues, et l'abdomen est plus atténué en arrière, etc.
Elle ressemble au microps à s'y tromper. Mais sa forme est plus large ;
sa tête est moins oblongue; les angles postérieurs du prothorax sont moins
arrondis, avec celui-ci plus rétréci en avant; les élytres sont plus longues,
et leur ponctuation est à peine plus forte, celle de V abdomen un peu
moins fine et moins serrée. Enfin, le dernier article des palpes est un peu
moins conique, et le 1er article des tarses postérieurs un peu plus long ;
surtout, les yeux sont beaucoup plus gros, etc.
90. Quedius laevigatus, Gyllenhâl.
Suballongé, subparallèle, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les palpes,
la base des antennes, les élytres les pieds et la marge apicale des seg-
ments abdominaux, rougeâtres. Télé et prothorax lisses, luisants : celui-ci
subtransverse, non ou à peine rétréci en avant. Êcusson lisse. Élytres
très-finement chagrinées, presque mates, glabres, obsolètement et bissé-
rialement ponctuées. Abdomen légèrement pubescent, finement et modé-
rément ou subéparsemenl ponctué.
cf Le 6e arceau ventral légèrement et subangulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse au devant du
sinus. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur, avec un
léger espace lisse au devant du sinus. Tarses antérieurs très-fortement
dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. L« 5e simple. Tarses
antérieurs fortement dilatés.
Staphylinus laevigatus, Gyllenhâl, Ins. Suec. II, 306, 23. — Mannerheim, Brach.
26, 31.
Emus laevigatus, Boisduval et Lacordaire, Faun.Ent. Par. I, 380, 32.
Philonthus laevigatus, Nordmann, Symb. 79, 19. — Redtenbacher, Faun. Austr.
709, 52. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 274, 61.
Quedius laevigatus, Erichson, Col. March. I, 488, 6 ; — Gen. et Spec. Staph. 529, 7. —
Fairmaire et LABOULBÈNE,Faun. Ent. Fr. I, 536, 5. — Rraatz, Ins.Deut. II, 497, 8.
— Faoyel, Faun. Gallo-Rhén. III, 512, 19.
Microsaurus laevigatus, Thomson, Skand. Col. II, 176, 7.
br. 34
530 BRÉVIPENNES
Variété a. Élytres à disque largement enfumé.
Microsaurus resplendens, Thomson, Skand. Col. II, 176, 6.
Long., 0m,0077 (3 1/2 1.); — larg., 0»,0018 (4/5 t.).
Corps suballongé, subparallèle, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les
élytres rouges; revêtu sur l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et
peu serrée.
Tête subtransversalement orbiculaire, à peine moins large que le pro-
thorax ; très-éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant, par-
fois à peine métallique; lis>e ; parée de chaque côté, sur les tempes, de
1 pore sélifère, situé tout près des yeux, et, plus en dedans, entre le bord
postéro-interne de ceux-ci et le cou, de 2 autres pores, dont l'antérieur
beaucoup plus gros et distant des yeux. Front très-large, à peine con-
vexe, plus ou moins impressionné en avant, à pore juxta-oculaire gros,
joignant l'œil. Cou subconvexe, glabre, presque lisse, brillant. Êpistome
subcorné, brunâtre. Labre d'un brun roux ou ferrugineux, longuement
sétosellé en avant. Mandibules ferrugineuses. Palpes roux.
Yeux assez grands, assez saillants, subarrondK noirs, parfois grisâtres.
Antennes assez courtes, plus longues que la tête ; sensiblement épaissies ;
finement duveteuses et distinctement pilosellées; brunâtres, avec les 3 pre-
miers articles roux ; le 1er en massue suballongée : les 2e et 3e obconiques :
le 2e oblong : le 3e suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduel-
lement plus courts et plus épais, non ou peu contigus : le 4e à peine, le 5e
sensiblement, les 5e à 10e très-fortement transverses : le dernier ovale, obtu-
sément acuminé au sommet.
Prothorax subtransverse, non ou à peine rétréci en avant ; de la largeur
des élytres ; largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs sub-
infléchis et presque droits ; modérément arqué sur les côtés; subarrondi à
sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; peu convexe sur son disque; à
peine sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé tout près de
la marge ; d'un noir luisant, parfois submétallique et faiblement soyeux ;
lisse; offrant antérieuiement 2 séries dorsales divergeant d'arrière en
avant et composées de 3 points assez gros, dont l'antérieur submarginal
plus écarté, souvent nul ou obsolète ; marqué en outre, entre le 2e dorsal
et le pore sétifère latéral, d'un autre point, tantôt plus fin, tantôt plus gros,
sans compter les marginaux.
Écusson lisse, glabre, d'un noir de poix brillant.
staphyiiniens. — Qaedius 531
Élytres en carré à peine oblong, subparallèles, évidemment plus longues
que le prothorax; subdéprimées ou même déprimées; subsillonnées le
long de la suture; plus ou moins impressionnées au sommet près de leur
angle postéro-externe ; très-finement chagrinées; rouges ou rongeâtres;
peu brillantes ; ciliées-spinosulées à leur bord apical ; glabres, ou parées
seulement de 2 séries longitudinales de 4 petits points sétifères, souvent
obsolètes, l'un vers la suture, l'autre vers le milieu du disque, et, sur les
côtés, de quelques légères soies redressées, avec 1 beaucoup plus longue
près des épaules et 1 autre semblable plus en arrière. Épaules à calus
assez saillant, épineuses en dessous.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres; subparallèle, sub-
convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments subimpressionnés en
travers à leur base; éparsement et longuement sétosellé; finement et mo-
dérément ou subéparsement ponctué, plus lâchement en arrière ; d'un noir
brillant parfois subazuré, avec le 6e segment et la marge apicale des pré-
cédents plus ou moins largement roussâtres. Le 6e à peine arrond
au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax, l'antépectus et le médipectus d'un
roux de poix, le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux d'un
roux subtestacé. Dessous de la tête presque lisse ou peu ponctué et pubes-
cent en arrière. Prosternum subcorné, à pointe parfois un peu recourbée.
Mésosternum subruguleux, sétosellé postérieurement. Métasternum subdé-
primé, finement canaliculé en arrière sur sa ligne médiane. Ventre con-
vexe, éparsement sétosellé, à2earceaubasilaire prolongé sur le 1er normal
en angle obtus.
Pieds aspèrement ponctués, légèrement pubescents, roux. Cuisses anté-
rieures et intermédiaires spinosules; les postérieures fortement épineuses
en dessous, surtout vers leur extrémité ; celles-ci plus grêles. Tibias anté-
rieurs assez forts, peu épineux. Tarses antérieurs à 4 premiers articles
graduellement moins fortement dilatés ; les postérieurs à 1er article sub-
allongé, subégal aux 2 suivants réunis, sensiblement moins long que le
dernier : celui-ci allongé, grêle : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est assez commune dans la carie et sous les écorces
des vieux sapins, en été, dans l'Alsace, la Lorraine, l'Auvergne, la Savoie,
au mont Pilât, dans les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est très-distincte de toutes les précédentes par la sculpture des
532 BRÉVIPENNES
élytres non ponctuées, mais simplement chagrinées. La forme est plus pa-
rallèle et plus déprimée. Les tempes, contrairement à toutes les espèces,
sont obsolètement rebordées en avant.
La variété a, dont les élytres sont enfumées, avec la base, la suture et
la marge apicale d'un roux testacé, a les hanches et la base des cuisses
postérieures un peu rembrunies, et les intersections abdominales et ven-
irales d'un testacé pâle.
On doit sans doute rapporter au laevigatus les laevipennis, Dufour
(Bull. Soc. Se. Pau, 1843, 110) et longipennis, Mannerheim (Bull. Mosc.
1846, II, 509).
91 • Quedins cinctus, Paykull.
Assez allongé, subdéprimé, à peine pubescent, d'un noir brillant, avec
la suture, les marges apicale et latérale des élytres d'un roux testacé, le
, sommet de V abdomen, les genoux et les tarses d'un brun de poix. Tête et
prothorax presque lisses, luisants ; celui-ci sub transverse, subrétréci en
avant. Êcusson lisse. Élytres légèrement pointillées, presque glabres,
trisérialement ponctuées. Abdomen éparsement pubescent, assez finement
et éparsement ponctué, irisé.
cf Le 6e arceau ventral beaucoup plus densement ponctué que le pré-
cédent, largement, subangulairement et sensiblement sinué dans le milieu
de son bord apical, avec un léger espace au devant du sinus. Le 5e à
peine sinué dans le milieu de son bord postérieur, avec un étroit espace
longitudinal lisse, au devant du sinus, prolongé jusqu'à l'arceau précé-
dent.
9 Le 6e arceau ventral à peine plus densement ponctué que le pré-
cédent, à peine ou sûbsihuëusemént arrondi au sommet. Le 5e simple (1).
Staphylinus cinctus, Paykull, Mon. Car. App. 137, 34-35; — Faim. Suec. III,
395, 36.
Staphylinus impressus, Panzer, Faun. Germ. 36, 21. — Gravenhorst, Micr. 35, 51 ;
— Mon. 39, 1. — Latreslle, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 320, 56. — Gyllenhal,
Ins. Suec. II, 307, 24. — Mannerheim, Brach. 26, 32. — Redtenbacher, Faun.
Austr. 709, 52. — Heer, Faun. Col. Helv. 1, 274, 62.
Staphylinus maryinellus, Marsham, Ent. Brit. 505, 21.
(1) Les tarses antérieurs des <f sont a peine moins fortement dilatés.
staphyliniens. — Quedius 533
Emus impressus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 381, 35.
Quedius impressus, Erichson, Col. March, I, 489, 7; — Gen. et Spec. Staph. 530,
8. — Fairmaire et LABOULBÈNE.Faun. Ent. Fr. I, 535, 3. — Kraatz, Ins. Deut. II.
499, 10.
Microsaurus impressus, Thomson, Skand. Col. II, 174, 1.
Quedius cinctus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 514, 21.
Variété a. Êlytres entièrement d'un roux testacé.
Staphyli?ius flavescens, Fabricius, Syst. Ent. 266, 9; — Spec. Ins. I, 336, 10.
Long., Om,008 (3 2/3 1.); — larg., 0-,0019 (4/5 1.).
Corps assez allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la suture, la
marge apicale et le repli des élytres d'un roux testacé; revêtu sur l'abdo-
men d'une fine pubescence blonde et peu serrée.
Tête subarrondie, un peu moins large que le prothorax ; éparsement
sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant ; presque lisse; marquée de
chaque côté, derrière les yeux, de 3 points assez rapprochés et disposés
en triangle dont le juxta-oculaire un peu moindre, et, sur le vertex, de
2 autres petits points, transversalement situés. Front large, subconvexe,
à' pore juxta-oculaire gros. Cou subconvexe, glabre, presque lisse, luisant.
Épistome corné, noir. Labre d'un noir de poix, sétosellé en avant. Man-
dibules brunâtres. Palpes d'un brun de poix, avec les articulations et par-
fois le dernier article plus clairs.
Yeux assez grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête ; faiblement
épaissies ; finement duveteuses et légèrement pilosellées ; obscures ; à
1er article en massue allongée : le 2e oblong, obeonique : le 3e suballongé,
obeonique, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus
courts et un peu plus épais, non contigus : les 4e à 6e subcylindriques,
les 7e à 10e subobeoniques : les 4e et 5e à peine oblongs , le 6e presque
carré : le 7e légèrement, les pénultièmes sensiblement tranverses : le
dernier subovale, obliquement tronqué au bout et subacuminé intérieure-
ment.
Prothorax sub'ransverse, subrétréei en avant, aussi large ou à peine
moins large que les élytivs ; largement tronqué au sommet, avec celui-ci
subsinu^, de chaque côté, piôs des angles antérieurs, qui sont infléchis,
presque droits mais émoussés ; subarqué sur 1rs côtés ; subarrondi à sa
base ainsi qu'aux angles postérieurs; subconvexe sur le disque ; sériée-
534 BRÉVIPEWNES
ment sétosellé sur les côiés, avec L gru> pure laiéral situé assez près de
la marge ; d'un noir luisant ; presque lisse, ou parfois à peine pointillé
vers les angles antérieurs ; offrant en avant 2 séries dorsales subdivergentes
antérieurement et composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur par-
fois plus écarté, et, sur les côtés, 3 ou 4 autres poinls épars et distants,
sans Compter les marginaux.
Écusson lisse, glabre, d'un noir luisant.
Ëlytres subcarrées, à peine plus larges en arrière qu'en avant, un peu
ou à peine plus longues que le prothorax; subdéprimées; subsillonnées
en arrière le long de la suture ; subimpressionnées au sommet près de
leur angle postéro-externe ; très-finement et légèrement pointillées; d'un
noir luisant et parfois submétallique, avec la suture, la marge apicale et
le repli latéral plus ou moins d'un roux testacé ; ciliées-subspinosulées à
leur bord postérieur ; glabres sur leur disque ; à peine pubescentes sur
leurs côtés et vers le sommet, avec ceux-là parés de quelques soies re-
dressées, dont 2, derrière les épaules, notamment plus longues ; mar-
quées en outre, sur le disque, de 3 séries de points sétifères assez gros,
et au nombre de 7 ou 8 : la lre juxta-suturale, l'intermédiaire à points
antérieurs souvent oblitérés, la 3e près des côtés. Épaules à calus assez
saillant, subépineuses en dessous.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres; subatténué en arrière;
subconvexe sur le dos; non ou à peine impressionné en travers à la base
des 3 premiers segments ; éparsement et longuement sétosellé; assez fine-
ment et éparsement ponctué; d'un noir brillant et plus ou moins irisé,
avec le sommet couleur de poix, ainsi que parfois la marge apicale des
segments ; à pubescence assez longue et peu serrée. Le 6e segment à
peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir
brillant, avec le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux d'un
roux de poix, ainsi que souvent le repli du prothorax et le bord antérieur
du prosternum. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre. Pro-
sternum relevé en faîte. Mésosternum subanguleux, sétosellé et subcari-
nulé à sa pointe. Métasternum subdéprimé, à peine canaliculé en arrière
sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparspmeni et longuement sétosellé,
à ponctuation moins serrée en arrière ; plus ou moins irisé ; à 2e arceau
basilaire prolongé sur le 1er normal en angle très-ouvert et arrondi.
Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, d un noir de poix,
avec les tarses, les genoux, les Irochautera antérieurs et intermédiaires et
staphyliniens. — Quedius 535
l'insertion des postérieurs moins foncés ou d'un roux de poix. Cuisses
spinosules en dessous ; les postérieures plus fortement ; celles-ci un peu
moins épaisses. Tibias antérieurs assez robustes, peu épineux. Tarses
antérieurs à 2e tt 3e articles plus ou moins fortement dilatés, les 1er et 4e
moins fortement ; les postérieurs à 1er article allongé, subégal au dernier,
au moins égal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement moins
longs.
Patrie. Cette espèce est très -commune, dans presque toute la France,
dans les bouses, les champignons décomposés, et sous les détritus en voie
de putréfaction.
Ojbs. La couleur et la sculpture des élytres la distinguent suffisamment
du laevigatus. De plus, les tempes sont distinctement rebordées dans
toute leur longueur.
La variété a, à élytres entièrement rousses, est peu commune. Elle a eo
même temps la marge des segments abdominaux elles pieds d'une cou-
leur plus claire. Les exemplaires de la Provence et de la Corse sont sou-
vent d'une taille plus forte, avec la couleur générale plus noire.
LARVE
Voici la description de la larve du Quedius cinctus :
Corps allongé, subconvexe, d'un roux testacé brillant, avec l'abdomen
plus mat.
Tête grande, suborbiculaire mais presque droite sur le milieu de ses
,côtés, beaucoup plus large que le prothorax ; subconvexe, éparsement
sétosellée; presque lisse ou obsolétement ridée; biimpressionnée en avant;
d'un roux testacé brillant. Êpistome armé en avant de 7 ou 9 dents fories
et aiguës, la médiane beaucoup plus petite et moins sailhnte. Mandibules
longues, arquées, faleiformes, acérées, testacôris. Palpes grêles, pâles, à
dernier article suballongé, atténué vers son extrémité et terminé par un
lobe de moitié moindre, très-grêle, subulé.
Yeux réduits à 3 ou 4 ocelles lisses, confluents, plus ou moins rem-
brunis.
Antennes testacées, à Ier article très-court : le 2e allongé, subdilaté
vers son sommet : le 3e presque aussi épais, moins long, subcylindrique,
lobé au bout de son côté interne, offrant avant son extrémité 3 soies
536 BRÉVIPENNES
divergentes : le dernier un peu moins long, beaucoup plus grêle, sub-
cylindrique, trisétosellé vers son sommet, brièvement tricilié au bout.
Prothorax en carré suboblong ou semi-cylindrique, tronqué au sommet
et à la base, assez largement rebordé sur celle-ci ; longitudinalement
convexe; lisse ou presque lisse; éparsement sétosellé et biimpressionné
sur les côtés ; d'un roux testacé brillant.
Mésothorax elmétathorax courts, subégaux, moins longs, pris ensemble,
que le prothorax, un peu plus larges que celui-ci ; subconvexes sur leur
disque ; longuement et éparsement sétosellés et impressionnés sur les
côtés, qui sont angulairement dilatés, le 1er en avant et en arrière, le 2e
dans son milieu ; d'un roux testacé brillant, presque lisse.
Abdomen à peine aussi long que le thorax, fortement rétréci en arrière,
surtout après son milieu ; subdéprimé ; finement chagriné, un peu inégal ;
creusé sur sa ligne médiane d'un large sillon, s'effaçant vers le tiers pos-
térieur ; fortement et longuement suhispido -sétosellé; d'un testacé livide
et peu brillant; à lPr segment plus court, plus brillant et presque lisse :
les suivants subégaux, impressionnés et cicatrisés sur leurs côtés, qui sont
subarqués : le dernier assez court, fortement transverse, à peine plus
long que le précédent, largement tronqué au sommet, où. il offre 2 lanières
3 fois aussi longues que lui, écartées d'un espace égal à la largeur de leur
base, à peine atténuées vers leur extrémité, à peine recourbées en dedans,
subhispido-sétosellées en dehors inférieurement, longuement et plus épar-
sement sétosellées dans leur dernière moitié, terminées par un article
très-grêle, filiforme, d'un tiers moins long, un peu déjeté en dehors et
portant au bout 1 longue soie qui lui fait suite et 1 autre courte et diver-
gente.
Dessous du corps d'un testacé un peu roussâtre. Dessous de la tête
et prosternum presque liss-s, brillants. Ventre subinégal, finement cha-
griné, sillonné sur son milieu, fortement sétosellé, à tube terminal subcy-
lindrique, subinfléchi, sensiblement moins long que les lanières supé-
rieures, fortement sétosellé en dessous.
Pieds assez courts, testacés. Hanches très-grandes, épineuses. Cuisses à
peine épaissies au sommet, mutiques. Trochanters avec 3 ou 4 soies
spinosules. Tibias un peu plus courts que les cuisses, subitement atténués
dans leur dernier tiers, plus ou moins fortement épineux dans leur pour-
tour, terminés par un crochet solide, assez long, acéré, subarqué, muni
vers son milieu de 2 ou 3 petites épines.
sTÀPHYLDUENs. — Quedius 537
Obs. Cette larve, qui se prend dans les bouses et les fumiers mi-dessé-
chés, a la tète un peu moins parallèle que celle de la larve du nigrocoeru-
leus. Les dents de l'épistome sont différentes, et les mandibules moins
grêles. La structure des palpes et des antennes n'est plus la môme. Le
prothorax est un peu plus long et plus parallèle. Le dernier segment de
l'abdomen est plus court, avec ses lanières beaucoup plus longues, et le
tube terminal plus court que ceiles-ci. Les hanches et les cuisses sont
mutiques, etc.
92. Quedius pediculus , Nordmann.
Assez allongé, subdéprimé, à peine pubescent, d'un noir brillant, avec
la bouche, la suture, la marge apicole et le repli des élytres, la marge
apicole des segments abdominaux, et les tarses, d'un roux de poix. Tête
et prothorax lisses, luisants : celui -ci aussi large que long, à peine rétréci
en avant. Êcusson lisse. Élytres à peine ruguleuses, presque glabres, tri-
sêrialement ponctuées. Abdomen légèrement pubescent, finement et assez
densement ponctué, subazuré.
cf Le 6e arceau ventral plus densement ponctué que le 5e, légèrement
et subangulairement sinué dans le milieu de son bord apical.
9 Le 6e arceau ventral ponctué comme le 5e, subarrondi au sommet.
Philonthus pediculus, Nordmann, Symb. 79, 24.
Quedius pediculus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 531, 9. — Fauvel, Faun. Gallo-
Rhén. III, Î513, 20.
Philonthus punctatellus, Heer, Faun. Helv. I, 275, 63. — Redtenbacher, Faun.
Austr. 826.
Quedius punctatellus, Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 536, 4. — Kraatz,
las Deut. II, 498, 9.
Long., Om,0055 (2 1/2 1.); — larg., (K0014 (2/3 1.).
Corps assez allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la marge des
élytres moins foncée; revêtu sur l'abdomen d'une fine pubescence gri-
sâtre et peu serrée.
Tête subarrondie, moins large que le prothorax; éparsement sétosellée
sur les côtés ; d'un noir luisant; lisse ; parée de chaque côté, derrière les
yeux, de 3 points disposés en triangle, dont l'interne plus gros, l'antérieur
538 BRÉVIPENNES
moindre et touchant au bord postérieur de l'œil; marquée, plus en dedans,
vers le cou, de 2 autres petits points, très-rapprochés transversalement.
Front large, subconvexe, à pore juxta-oculaire gros. Cou subconvexe,
glabre, presque lisse, luisant. Èpistome corné, brun. Labre d'un noir
de poix, sétosellé en avant Mandibules brunâtres. Palpes d'un roux de
poix.
Yeux assez grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes médiocres, plus longues que la tête; subépaissies; finement
duveteuses et légèrement pilosellées; noirâtres, avec l'extrême base des
premiers articles, et surtout du 2e, rousse ; le 1er en mnssue assez allongée :
le 2e oblong, obconique : le 3e suballongé, obconique, un peu plus long
que le 2e : les suivants graduellement un peu plus longs et un peu plus
épais, subobconiques, non contigus : le 4e presque carré : le 5e à peine,
les 6e et 7e sensiblement, les 8e à 10e assez fortement transverses (1) : le
dernier subovale, obliquement tronqué au sommet et subacuminé infé-
rieurement.
Prothorax aussi large que long, à peine rétréci en avant, de la largeur
des élytres; largement tronqué au sommet, avec celui-ci à peine sinué, de
chaque côté, près des angles antérieurs, qui sont infléchis, presque droits
mais subarrondis ; subarqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux
angles postérieurs ; légèrement convexe sur son disque; distinctement et
sérialement sétosellé sur les côtés, avec le gros pore sétifère latéral situé
assez près de la marge ; d'un noir luisant; lisse; offrant en avant 2 séries
dorsales subdivergentes antérieurement et composées de 3 points médio-
cres, dont l'antérieur plus distant, et, entre celles-ci et la marge latérale,
3 points semblables, écartés et disposés en triangle, sans compter les
marginaux.
Écusson lisse, glabre, d'un noir luisant.
Êlytres subcarrées, à peine plus larges en arrière qu'en avant, à peine
plus longues que le prothorax; subdéprimées ou à peine convexes ; plus ou
moins impressionnées au sommet près des angles postérieurs; presque
lisses, ou à points confluents et formant des rides ou strioles obsolètes ;
d'un noir luisant, avec la suture à peine, la marge apicale étroitement, et
le repli latéral largement d'un roux de poix, quelquefois sublesiacé ;
ciliées-spinosulées à leur bord apical; glabres sur leur disque; légèrement
(1) Il faut examiner ces articles de côté. En les voyant de dessus, comme sans
doute l'a fait Erichson, ils paraissent moins courts.
staphyliniens. — Queclius 539
pubescentes sur leurs côtés et vers leur sommet, avec ceux-là parés de
quelques soies redressées, dont 2 notamment plus longues derrière les
épaules; marquées en outre, sur leur disque, de 3 séries longitudinales
de 7 ou 8 petits points sétifères, à soie courte, la lre juxta-suturale,
l'intermédiaire à points souvent moins nombreux, la 3e près des côtés.
Épaules à calus assez saillant, spinosules ea dessous.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres ; subatténué vers
son extrémité; snbconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments non
ou à peine impressionnés en travers à leur base ; très-éparsement séto-
sellé; finement, et assez denseinent ponctué ; d'un noir brillant, sub-
azuré ou parfois subirisé, avec le sommet et parfois la marge apicale des
segments d'un roux de poix plus ou moins foncé ; à pubescence assez
longue et peu serrée. Le 6e segment un peu moins ponctué, subtronqué
au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum et le mésosternum
souvent moins foncés, le sommet du venire et souvent la marge apicale
des arceaux d'un roux de poix plus ou moins obscur. Dessous de la tête
presque lisse ou à peine chagriné, parfois subponctué et subpileux en
arrière. Prostemum simplement relevé en faîte. Mésosternum presque
lisse, à pointe subcarinulée. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe,
éparsement sétosellé, à 2e arceau basilaire arrondi dans le milieu de son
bord postérieur.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, noirs, avec les tarses,
les trochanters antérieurs et intermédiaires, l'insertion des postérieurs et
souvent les genoux d'un roux de poix. Cuisses faiblement spinosules en
dessous ; les postérieures un peu moins épaisses. Tibias antérieurs assez
robustes, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles forte-
ment, le 4e moins Fortement, dilatés; les postérieurs à 1er article sub-
allongé, à peine moins long que le dernier, subégal aux 2 suivants réunis:
les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce, assez rare, habite près des neiges, sous les
pierres, les mottes de terre, les crottins secs, dans les hautes montagnes,
en juillet et août : les Vosges, la Savoie, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est plus petite que le cinctus, généralement plus noire. La
ponctuation des élytres est plus confuse, avec les points en série un peu
moins gros. et à soie (lus courte, et celle de l'abdomen est plus serrée. La
540 BRÉVIPENNES
tête est un peu moins grosse, et les pénultièmes articles des antennes un
peu plus transverses, etc.
Chez les immatures, les élytres sont ou largement bordées de roux
testacé, ou entièrement d'un brun roussâtre, avec les pieds plus clairs que
dans le type.
Parfois le vertex n'offre qu'un seul point de chaque côté. Souvent, le
point antérieur des séries dorsales du prothorax manque tout à fait.
Nous mentionnerons ici, comme mémoire, une espèce étrangère à la
France, remarquable par les séries dorsales du prothorax composées de
4 points :
Quedius polystigma, Wankow.
Assez allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant,
avec la bouche, la base des antennes, les tarses, les cuisses antérieures et
intermédiaires, et le sommet de l'abdomen roussâtres, le reste des pieds
brunâtre, et la suture des élytres d'un roux obscur. Tête et prothorax
presque lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, rétréci en avant, à
séries dorsales à-ponctuées. Êcusson lisse. Élytres de la longueur du pro-
thorax, assez fortement et assez densement ponctuées ; abdomen moins
densement.
cf Le & arceau ventral sensiblement et largement sinué à son sommet.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Quedius polystigma, Wankow, Ann. Soc. Ent. Fr. 1867, 253, 3. — Marseul,
l'Abeille, 1871, vm, 284, 245. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, SU, note.
Long., Om,0066 (3 1.) ; — larg., 0m,0014 (2/3 1.).
Patrie. La Lithuanie (collection Pandellé).
Obs. Cette espèce, que nous plaçons ici, se distingue de toute autre
par son prothorax à séries dorsales 4-ponctuées. en comptant le point
submarginal antérieur. Le postérieur est plus écarté, et ces séries sont
flanquées, de chaque côté, d'une autre série triponctuée. Ces caractères
doivent en faire l'objet d'une section à part. Quant au reste, elle ressemble
beaucoup au Q. mesomelinus.
staphyliniens. — Quedius 541
Le Quedius tenellus d'Erichson (Gen. et Spec. Staph. 551,42) est sa-i
doute une variété immature de cette espèce.
SOUS-GENRE MICROSAURUS, Stephens.
Stepiiens, 111. Biït. V, kZo. — Quedius, Thomson, Skand. Col. II, 173.
Étymologie : (Atxpoç, petit; caùpoç, lézard.
Caractères. Yeux grands, occupant les deux tiers des côtés de la tête.
Labre entier ou presque entier, subarrondi à son bord antérieur. Le der-
nier article des palpes maxillaires à peine plus long que le précédent,
fusiforme ou conico-fusiforme. Cuisses antérieures finement, les intermé-
diaires faiblement spinosules en dessous ; las postérieures simplement pu-
bescentes ou ciliées. Tibias antérieurs courts, assez robustes. Le 1er article
des tarses postérieurs subégal ou à peine égal au dernier. Abdomen à peine
atténué tout à fait en arrière. Prosternum relevé en faîte ou en carène
obtuse. Corps subparallèle.
Obs. Dans ce sous-genre, le corps, de grande taille, est plus parallèle,
plus allongé, un peu moins déprimé que dans les autres.
Il renferme un petit nombre d'espèces, dont nous esquisserons les carac-
tères ainsi qu'il suit :
a. Ëcusson lisse. Front 4-ponctué entre les yeux, sans compter les
points juxta-oculaires. Antennes à premiers articles maculés
d'obscur en dessus. Abdomen subirisé fuliginosus.
aa. Ëcusson ponctué.
b. Front 6-ponctué entre les yeux, sans compter les points juxta-
oculaires. Antennes immaculées. Abdomen fortement irisé. . tristis.
bb. Front imponctué sur son milieu, offrant seulement les 2 points
juxta-oculaires.
c. Antennes immaculées. Élytres sensiblement plus courtes
que le prothorax, noires ou souvent d'un rouge brun. Ab-
domen fortement irisé molochinus
ce. Antennes ou entièrement noires, ou rousses avec les pre-
miers articles un peu rembrunis. Abdomen à peine irisé,
d. Elytres beaucoup plus courtes que le prothorax. Palpes,
extrémité des antennes, tibias et tarses d'un roux de poix, maculicornis.
dd. Élytres environ de la longueur du prothorax. Palpes,
antennes et pieds obscurs ou noirâtres unicolor.
542 BRÉVIPENNES
«3. Quedius (microsaurus) fuliginosus, Gravenhorst.
Allongé, subconvexe, finement pubescent, d'un noir assez brillant, avec
les antennes d'un roux ferrugineux et les palpes plus clairs, les pieds d'un
noir de poix et les tarses roussâtres. Tête et prothorax presque lisses,
luisants : celui-ci aussi long que large, subrétréci en avant. Front ^-ponc-
tué entre les yeux. Êcusson lisse. Èlytres et abdomen assez finement et
densement ponctués : ce dernier un peu moins densement en arrière,
subirisê.
<f Le 6e arceau ventral fortement sinué dans le milieu de son bord
apical, avec une forte impression triangulaire, lisse, au devant du sinus.
Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur, avec une large
impression lisse au devant du simis.
9 Le 6e arceau ventral subogivalement arrondi à son bord postérieur.
Le 5e simple.
Staphylinus fuliginosus, Gravenhorst, Micr. 34,49; — Mon. 48, 10. — Latreille.
Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 319, 56.
Staphylinus tristis, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 301, 19. — Mannerheim, Brach.
25, 26. — Runde, Brach. Hall. 5, 20.
Philonthus tristis, Nordmann, Symb. 75, 4.
Quedius fuliginosus, Erichson, Col. March. I, 490, 9 ; — Gen. et Spec. Staph. 537,
20. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 539, 17. — Kraatz, Ins. Deut.
II, 503, 14. — Thomson, Skand. Col. II, 173,2.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
III, 515, 23.
Philonthus fuliginosus, Redtenbacher, Faun. Austr. 710, 59.— Heer, Faun. Col.
Helv. I, 276, 66.
Long., 0m,0102 (4 2/3 1.) ; — larg., 0m,0027 (1 1/4- 1.)-
Corps allongé, peu convexe, d'un noir assez brillant ; revêtu sur les
élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et modérément serrée.
Tête suborbiculaire ou brièvement ovalaire, un peu moins large que le
prothorax; d'un noir luisant; presque lisse; avec une série de petits
points râpeux, sur les tempes ; parée, de chaque côté, de 7 ou 8 gros pores
sélifères, le 1er situé au dessus de l'insertion des antennes, les autres dis-
posés tout autour des yeux. Front large, à peine convexe, marqué de
sTAPHïLDiiENs. — Quedius 543
chaque côté, entre les yeux, outre ceux sus-indiqués, de 2 petits pores,
à soie courte, transversalement rapprochés 2 à 2, et, sur le vertex, de
2 autres pores semblables, à peine plus gros, subobliquement rapprochés
2 à 2, parfois confondus, rarement nuls. Cou presque lisse, glabre. Épis-
tome à bordure membraneuse pâle. Labre noir, fortement sétosullé en
avant. Parties de la bouche d'un roux testacé, avec les mandibules d'un
noir de poix.
Yeux grands, ovales, obscurs, parfois livides.
Antennes moins longues que la tête et le prothorax réunis ; à peine
épaissies; finement duveteuses et distinctement pilosellées; d'un roux
ferrugineux, avec le 1er article parfois moins foncé, souvent taché d'obscur
sur le dos, ainsi que les 2 suivants ; le 1er en massue allongée : les 2e et
3e obconiques : le 2e oblong : le 3e suballongé, d'un tiers plus long que
le précédent : les suivants graduellement un peu plus courts, brièvement
pédicellés, subcylindrico-coniques : les 4e à 8e oblongs ou suboblongs :
les 9e et 10e à peine oblongs : le dernier ovale-oblong, obliquement
acuminé au sommet.
Prothorax environ aussi long que large; subrétréci en avant, aussi
large ou même un peu plus large en arrière que les élytres ; largement
tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs sub-
iufléchis, presque droits mais subémoùssés ; subarqué sur les côtés, lar-
gement arrondi à la base ainsi qu'anx angles postérieurs ; assez convexe ;
légèrement et sérialement sétosellé sur les côtés ; entièrement d'un noir
presque lisse et luisant ; marqué sur la partie antérieure du dos de 2 sé-
ries composées de 3 pores médiocres et subégalement distants, et de
3 autres semblables, situés en dehors de ceux-ci, vers le 1er quart, le
1er ordinairement solitaire, les 2 autres rapprochés, placés près du rebord
latéral, et dont le plus en arrière, plus gros, porte la longue soie latérale.
Êcusson glabre, lisse, d'un noir brillant.
Élytres transverses, à peine aussi longues que le prothorax, subdépri-
mées ou à peine convexes; à suture un peu relevée ; assez finement, râ-
peusement et densement ponctuées; ciliées-spinosulées à leur bord
apical ; d'un noir assez brillant, avec une fine pubescence grisâtre et
modérément serrée, et quelques soies redressées sur les côtés, celle des
épaules et la suivante beaucoup plus longues. Épaules cachées.
Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; fai-
blement atténué en arrière, après son milieu ; assez convexe sur le dos,
avec les 3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur
544 BRÉVIPENNES
base ; éparseraent et assez longuement sétosellé; assez finement et presque
aussi densement ponctué que les élylres, néanmoins un peu moins dense-
ment en arrière ; d'un noir assez brillant et subirisé; à pubescence fine et
modérément serrée. Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps subaspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant,
avec le ventre subirisê. Dessous de la tête presque lisse, éparsemenl
pubescent. Prosternum presque lisse, longitudinalement relevé en faîte.
Mésosternum presque lisse, sétosellé vers sa pointe. Métasternum subdé-
primé, avec 2 longues soies écartées en arrière, à lobe postérieur d'un
roux de poix. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à 2° arceau basilaire
prolongé sur le 1er normal en angle obtus et arrondi.
Pieds râpeusement pointillés, pubescents, d'un noir de poix, avec les
tarses, souvent les genoux, parfois les tibias antérieurs, roussâttvs. Cuisses
antérieures finement et densement spinosules en dessous de leur dernière
moitié ; les postérieures plus allongées, moins élargies. Tibias antérieurs
assez forts, à peine épineux. Tarses antérieurs à 4 premiers articles for-
tement dilatés, graduellement moins du 2e au 4e ; les postérieurs à 1er ar-
ticle allongé, subégal aux 2 suivants réunis, presque égal au dernier : les
2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce habite parmi les mousses, les détritus, les feuilles
mortes et les vieux fagots, dans diverses localités de la France : la Nor-
mandie, l'Auvergne, le Beaujolais, les environs de Lyon, les Alpes, la
Provence, les Landes, les Pyrénées, etc. Elle est peu commune.
Obs. Cette espèce et les 4 suivantes forment comme un groupe à part,
distinct par le labre subarrondi en avant, presque entier ou avec une légère
striole sur le milieu de son bord antérieur.
Chez les exemplaires non complètement adultes, les pieds antérieurs
sont entièrement roux, et les intersections ventrales d'un roux de poix
foncé. Quelquefois même, les élytres sont brunâtres avec la suture plus
claire, et tous les pieds roux.
Cette espèce répond peut-être aux dilatatus Marsham (Ent. Brit. 504),
gracilis et picicornis Stephens (III. Brit. V, 215), et granulipennis Mots-
chuskyfBwL Mosc. 1858, II, 656).
SA. Qucdius (Hicrosaurus) tristis, Graveniiorst.
Allongé, subconvexe, finement pubescent, d'un noir assez brillant,
staphyliiniens. — Quedius 545
avec les antennes et les palpes roux, les pieds d'un noir de poix et les
tarses moins foncés. Tête et prothorax presque lisses, luisants : celui-ci
aussi long que large, rétréci en avant. Front ^-ponctué entre les yeux.
Écusson ponctué. Élytres et abdomen assez finement et densement ponctués:
celui-ci fortement irisé.
çf Le 6e arceau ventral assez fortement et angulairement sinué dans
le milieu de son bord apical, avec une large impression subogivale lisse
au devant du sinus. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord posté-
rieur, avec une large et faible dépression lisse au devant du sinus.
9 Le 6e arceau ventral subogivalement arrondi à son bord postérieur.
Le 5e simple.
Staphylinus tristis, Gravenhorst, Micr. 34, 48; — Mon. 48, H. — La treille, Hist.
Nat. Crust. et Ins. IX, 319, 5.
Philonthus frontalis, Nordmann, Symb. 76, 5.
Emus tristis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 376, 27.
Quedius frontalis, Erichson, Gen. etSpec. Staph. 536, 19. — Fairmaire et Laboul-
bène, Faun. Ent. Fr. I, 536, 7.
Philonthus tristis, Redtenbacher, Faun. Austr. 709, 5.
Quedius tristis, Rraatz, Ins. Deut. II, 502, 13. — Jacquelin du Val, Glan, Ent. I,
55, note 5. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 315, 22.
Variété a. Pieds entièrement d'un roux ferrugineux. Élytres brunâtres.
Long., 0m,0U (5 1.); — larg., O»,0028 (1 1/3 1.).
Corps allongé, subconvexe, d'un noir assez brillant; revêtu sur les
élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et assez serrée.
Tête brièvement ovalaire, un peu ou même sensiblement moins large
que le prothorax ; d'un noir luisant ; presque lisse, avec une série de
petits points râpeux et confluents, sur les tempes ; parée de chaque côté
de 7 gros pores sétifères, le 1er situé au dessus de l'insertion des antennes,
les autres tout autour des yeux. Front large, marqué de chaque côté, entre
ceux-ci, outre ceux sus-indiqués, d'un groupe composé de 3 petits pores
à soie courte, dont l'interne plus en arrière ; d'un autre semblable mais
isolé, parfois nul, au niveau du bord postérieur de l'œil ; de 2 autres,
subobliquement rapprochés, de chaque côté du vertex. Cou presque
lisse, glabre. Épistome à bordure submembraneuse souvent obscure. Labre
noir, fortement sétosellé en avant. Parties de la buiiche rousses, avec les
mandibules d'un noir de poix.
br. 35
548 BRÉVIPENNES
35. Quedius (JMtferosaurus) molochinus , Gravenhorst.
Allongé, subconvexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les
palpes roux, les antennes et les pieds d'un roux de poix. Tête et prothorax
presque lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, subrétréci en avant.
Êcusson pointillé. Elytres plus courtes que le prothorax, finement et den-
sement ponctuées ainsi que l'abdomen : celui-ci fortement irisé.
çf Le 6e arceau ventral largement, fortement et subangulairement
sinué dans le milieu de son bord apical, avec une impression triangulaire,
suboblongue, lisse, au devant du sinus. Le 5e plus étroitement et moins
fortement sinué dans le milieu de son bord postérieur, avec une impression
lisse, au devant du sinus, prolongée parfois en un espace allongé lisse
jusque près de sa moitié. Le 4e avec un espace lisse vers son sommet (1).
$ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Les 4e et 5e simples.
Staphylinus molochinus, Gravenhorst, Mon. 46, 6. — Gyllenhal, Ins. Suec. II,
302, 20. — Mannerheim, Brach. 23, 28. — Runde, Brach. Hal. 5, 21.
Staphylinus laticollis, Gravenhorst, Micr. 173, 28 ; — Mon. 47, 8.
Staphyltnus picipennis, Paykull, Faun. Suec. 111,373,8.
Staphylinus laevicollis, Runde, Brach. Hal. 6, 24.
Philo nthus molochinus, Nordmann, Symb. 76, 6. — Redtenbacher. Faun. Austr.
709, 53. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 276, 65.
Emus molochinus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 377, 28.
Quedius molochinus, Erichson, Col. March. I, 489, 8 ; — Gen. et Spec. Staph.
533, 18. — Fairmaire et Laroulbène, Faun. Ent. Fr. I, 537, 8. — Kraatz, Ins.
Deut. II, 500, 12. — Thomson, Skand. Col. II, 173, 1. — Fauvel, Faun. Gallo-
Rhén. III, 516, 24.
Quedius simplicifrons, Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr. 1861. 580.
Variété a. Ëlytres châtaines ou d'un rouge brun.
Long., 0m,0099 (4 1/2 1.) ; — larg., 0m,0012 (1 1.).
Corps allongé, subconvexe, d'un noir brillant ; revêtu sur les élytres
et l'abdomen d'une fine pubescence cendrée et serrée.
(1) Le 3e offre, mais rarement, un espace lisse à peine sensible vers le milieu de
son bord postérieur.
staphyliniens. Quedim 549
Tête subovalaire, moins large que le prothorax; très-éparsement et
longuement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant; presque lisse ;
marquée de chaque côté d'un gros point sur les tempes, et de 3 autres,
plus en dedans, disposés en série longitudinale arquée et dont l'intermé-
diaire plus gros. Front large, subconvexe, avec 1 seul point juxta-
oculaire, gros. Cou presque lisse, glabre, luisant. Êpistome à bord anté-
rieur subcorné, d'un brun souvent roussâtre. Labre entier, d'un noir de
poix, fortement sétosellé en avant. Mandibules obscures. Palpes roux.
Yeux grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de livide.
Antennes médiocres, un peu plus longues que la tête; assez grêles,
subfiliformes; finement duveteuses et légèrement pilosellées; entièrement
rousses ; à 1er article en massue allongée : les 2e et 3e obconiques : le 3e
suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus
courts, nullement contigus : les ¥ à 6e oblongs, cylindriques : les pénul-
tièmes suboblongs, subobconiques : le dernier subovalaire, obliquement
tronqué au sommet et acuminé inférieurement.
Prothorax aussi long que large, subrétréci en avant; aussi large ou
même un peu plus large que les élytres; largement et à peine subéchancré
au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais sub-
arrondis; subarqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles
postérieurs; assez convexe sur son disque; légèrement sétosellé sur les
côtés, avec le gros pore sétifère latéral situé loin de la marge ; d'un noir
luisant ; presque lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées
de 3 points médiocres, dont l'intérieur subraarginal, parfois plus écarté,
et, de chaque côté, de 2 points semblables, sans compter les marginaux
et le gros pore sétifère.
Écusson pubescent, pointillé, d'un noir brillant.
Elytres transverses, subparallèles, plus courtes que le prothorax; sub-
déprimées ou à peine convexes ; finement, densement et râpeusement ponc-
tuées ; d'un noir ou d'un brun châtain assez brillant; ciliées-spinosulées
à leur bord apical; densement pubescentes sur leur disque, avec quelques
soies redressées sur les côtés, dont 1 notamment plus longue, vers le tiers
antérieur. Épaules cachées.
Abdomen allongé, à peine moins large que les élytres, à peine atténué
vers son sommet; convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à
peine impressionnés en iravers à leur base ; éparsement sétosellé ; finement,
dei. sèment et subrâpeusémènt ponctué, avec le 2e segment basilaire parfois
découvert, presque lisse; d'un noir assez brillant et fortement irisé; à pu-
550 HKÛVIFEMNKS
bescenee fine, assez longue et serrée. Le 6a segment subarrondi au sommet.
• Dessous du corps assez densement et aspèrement ponctué, assez dense-
ment pubescent, d'un noir brillant, avec le repli du prothorax et le pros-
ternum plus ou moins roux. Dessous de la tête presque lisse, presque
glabre. Prosternum presque lisse, subcaréné. Mésosternum rugueux et
sétosellé vers son sommet. Métasternum subdéprimé, finement canaliculé
en arrière sur sa ligne médiane. Ventre convexe, égarsement sétosellé,
fortement irisé, avec la marge apicale des premiers arceaux parfois d'un
roux châtain ; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle
obtus et subarrondi.
Pieds aspèrement ponctués, pubescents, d'un roux de. poix, avec les
hanches intermédiaires et postérieures plus foncées, ainsi que parfois les
cuisses postérieures. Cuisses antérieures spinosules en dessous, les posté-
rieures moins épaisses, plus allongées. Tibias antérieurs assez forts, sim-
plement pubescents. Tarses antérieurs à 4 premiers articles très-fortement
dilatés, graduellement moins du 2e au 4e ; les postérieures à 1er article
allongé, subégal au dernier, au moins égal aux 2 suivants réunis : les
2e à 4e oblongs, graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce se trouve assez communément, dès le premier
printemps, sous les détritus dans les prés humides et les lieux maréca-
geux, dans presque toute la France.
Obs. Elle se distingue du fuliginosm par son écusson ponctué, ûutristis
par son front pourvu seulement du point juxta-oculaire normal, de l'un et
l'autre par ses élytres plus courtes, par sa forme un peu plus étroite.
Les élytres passent du noir au brun châtain, au rouge brun et même,
chez les immatures, au roux testacé, avec les antennes et les pieds d'une
couleur plus claire.
Les variétés à élytres tout à fait noires sont plutôt méridionales.
On peut rapporter au molochinus les denudatus et Lathburi de Ste-
phens (III. Brit. V, 216 et 218).
«6. Otiedétig (Microsaurus) maculicoruis, Mulsant et Rey.
Allongé, subconvexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les
antennes ferrugineuses, à premiers articles maculés de noir, les palpes,
les tibias et les tarses d'un roux de poix. Tête et prothorax lisses, luisants :
STAPHYL1MKNS. Qu&tillS 551
celui-ci aussi long que large, subrétréci en avant. Ècusson pointillé.
Ëlytres beaucoup plus courtes que le prothorax, assez finement et déme-
ntent ponctuées ; abdomen plus finement ponctué, moins densement en
arrière, à peine irisé.
çf Le 6e arceau ventral profondément sinué à son bord apical en angle
parfois subarrondi au sommet, avec une impression subogivale lisse au
devant du sinus. Le 5e sensiblement, assez largement et subangulairement
sinué dans le milieu de son bord postérieur, avec une courte impression
au devant du sinus, précédée d'un espace triangulaire allongé, lisse, pro-
longé jusque pies de la base. Le 4e avec un assez large espace lisse, pro-
longé jusque près de la base. Le 3e avec un étroit espace lisse, étendu
jusque près de la base. Le bord des sinus des 5e et 6e subpellucide, avec
toutes les impressions et espaces lisses bordés de chaque côté de soies
assez raides et subredressées.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Les 3e à 5e simples.
Long., 0m,0098 (4 1/2 1.); — larg., 0m.0022 (1 1.).
Corps allongé, subconvexe, d'un noir brillant; revêtu sur les élytres et
l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et assez serrée.
Tête brièvement ovalaire, un peu moins large que le prothorax ;
très-éparsement et longuement sétosellée sur les côtés ; d'un noir lui-
sant; lisse; marquée de chaque côté d'un gros point sur les tempes, et de
3 autres, plus en dedans, disposés en série longitudinale arquée, et dont
celui du veriex un peu moindre. Front large, subconvexe, avec 1 seul
point juxta-oculaire assez gros. Cou subconvexe, glabre, lisse, luisant.
Épistome subcorné, d'un brun parfois livide. Labre entier, d'un noir de
poix, fortement sétosellé en avant. Mandibules obscures. Palpes d'un roux
de poix, souvent assez clair.
Yeux grands, subovales, peu saillants, noirs, lavés de gris.
Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête ; grêles, sub-
filiformes; finement duveteuses et distinctement pilosellées ; d'un roux
ferrugineux, avec les dernier et 1er articles un peu plus clairs, celui-ci et
surtout les 3 suivants plus ou moins maculés d'obscur en dessous: le 1er en
masque allongée : les 2e et 3e obconiques : le 3e assez allongé, plus long-
que le 2° : les suivants graduellement un peu plus courts, non contigus
552 HIVÉV1PENNES
el brièvement pédtcéltés : les 4° à 6e obiongs, cylindriques : les pénul-
tièmes un peu moins longs, obconico-subcylindriques : le dernier ovale-
oblong, obliquement tronqué au sommet et acuminé inférieurement.
Prothorax aussi long que large, subrétréci en avant; un peu plus large
que les élytres; largement subéchancré au sommet, avec les angles an-
térieurs infléchis, presque droits mais arrondis ; subarqué sur les côtés ;
subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; médiocrement con-
vexe sur le disque; légèrement sétosellé sur les côtés, avec le gros pore
sétifère latéral situé assez loin de la marge ; d'un noir luisant ; lisse ;
marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points assez forts
et subégalement distants, et, de chaque côté, de 2 points plus petits, l'un
près de la marge antérieure et faisant parfois défaut, l'autre près de la
marge latérale, un peu en avant du gros pore sétifère, sans compter les
marginaux.
Écusson pubescent et pointillé en arrière, d'un noir brillant.
Élytres fortement transverses, d'un tiers plus courtes que le prothorax ;
subdéprimées ou à peine convexes ; assez finement, densement et râpeu-
sement ponctuées ; d'un noir brillant; ciliées- spinosulées à leur bord
apical ; assez densement pubescentes sur leur disque, avec 1 longue soie
redressée vers le tiers antérieur des côtés. Épaules cachées.
Abdomen allongé, à peine moins large que les élytres, à peine atténué
tout à fait vers son sommet; convexe sur le dos, avec les 3 premiers
segments non ou à peine impressionnés en travers à leur base;très-
éparsement sétosellé; finement et densement pointillé, moins densement
sur les 5e et 6e segments, presque lisse sur le 2e basilaire qui est souvent
découvert; d'un noir assez brillant, non ou à peine irisé; à pubescence
fine et assez serrée. Le 6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre. Prosternum
souvent d'un roux de poix, simplement et obtusément relevé en faîte.
Mésosternum rugueux et sétosellé vers son sommet. Métasternum subdé-
primé, à lobe postérieur d'un brun de poix. Ventre convexe, éparsement
sétosellé, non irisé, à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en
angle très-obtus et largement arrondi.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, brunâtres, avec les
tibias et les tarses et souvent les trochanters antérieurs et intermédiaires
d'un roux de poix. Cuisses antérieures finement spinosules en dessous; les
postérieures moins épaisses, plus allongées. Tibias antérieurs assez ro-
staphylintens. — Quedius 553
bustes, simplement pubescents. Tarses antérieurs à 4 premiers articles
très-fortement dilatés, graduellement un peu moins du 2e au 4e ; les
postérieurs à 1er article allongé, subégal au dernier, au moins égal aux
2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce, qui est rare, se trouve, en juillet et août, parmi
les mousses humides et les feuilles tombées, dans les montagnes du
Lyonnais, à la Grande-Chartreuse, dans les Pyrénées, etc.
Obs. Cette espèce a, comme le fuliginosus, les premiers articles des
antennes plus ou moins tachés d'obscur sur le dos ; mais elle est moindre,
plus étroite; l'écusson est visiblement pointillé, et le front n'est pourvu,
entre les yeux, que des seuls points juxta-oculaires.
Elle est aussi étroite mais un peu moins allongée que le molochinus
auquel elle ressemble beaucoup. Elle est plus noire, plus brillante, avec
la base des antennes et surtout les cuisses plus obscures. La tête est un
peu plus grosse ; le point interne des côtés du disque du prothorax est
plus petit, parfois nul, situé plus près de la marge antérieure ; les élytres
sont encore plus courtes et un peu moins finement ponctuées ; l'abdomen,
à peine plus finement et à peine plus densement pointillé, n'est pas visi-
blement irisé, et il semble un peu plus parallèle, etc.
Du reste, elle diffère des 3 précédentes espèces par ses distinctions
masculines.
«9. Quertius (ïlicroaurtis) tmicolor. Kiesrnwettek
Allongé, subconvexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les
palpes et les tarses brunâtres. Tête et prolhorax lisses, luisants : celui-ci
subtransverse, rétréci en avant. Écusson éparsement pointillé. Êlytres de
la longueur du prothorax, assez finement, assez densement et rugueuse-
ment ponctuées. Abdomen assez finement, densement et subuniformément
ponctué, à peine irisé.
a" Le 6e arceau ventral profondément échancré en hémicycle ou en
angle à son sommet, avec une impression triangulaire, oblongue, lisse
au devant de l'échancrure. Le 5e largement et suhangulairement échancré
dans le milieu de son bord postérieur, avec un espace triangulaire, sub-
556 BRÉVIPEN]NES
Les antennes sont un peu moins longues et un peu moins grêles, avec
leurs pénultièmes articles plus courts. Le prothorax est un peu plus
transverse, plus rétréci en avant. Les élytres, un peu moins courtes, ont
leur ponctuation à peine plus forte, à peine moins serrée, etc.
SOUS-GENRE SAURIDUS, Mulsant et Rey.
Étymologie : oavpoç, lézard; eI8o;, forme.
Caractères. Yeux grands, occupant les deux tiers des côtés de la tête.
Labre plus ou moins bilobé, ou au moins fendu ou sillonné en avant dans
son milieu. Le dernier article des palpes maxillaires fusiforme, conico-
usiforme ou conique. Cuisses antérieures et souvent les intermédiaires
plus ou moins spinosules en dessous ; les postérieures généralement mu-
tiques ou simplement ciliées. Tibias antérieurs ordinairement assez grêles
ou peu robustes. Le 1er article des tarses postérieurs tantôt plus long,
tantôt aussi long, parfois un peu moins long que le dernier. Abdo men plus
ou moins atténué en arrière. Pror.ternum relevé en faîte ou plus ou moins
caréné sur sa ligne médiane. Corps subfusiforme ou fusiforme,
Le sous-genre Sauridus est assez nombreux en espèces : ce qui nous
oblige à en donner deux tableaux :
a. Le 1er article des tarses postérieurs allongé, évidemment plus long
que le dernier. Antennes à articles, tous, plus longs que larges.
Tête grande ou assez grande, un peu moins large que le prothorax,
b. Tempes assez densement pointillées. Abdomen irisé,
c. Taille grande. Prothorax noir. Élytres rouges.
d. Tarses antérieurs plus (cf")ou moins ( $?) fortement dilatés.
Tête subtransverse. Prothorax subimpressionné sur les
côtés. Élytres assez finement ponctuées. Hanches et cuisses
postérieures plus ou moins rembrunies ochropteiius.
dd. Tarses antérieurs médiocrement (o*) ou légèrement ($)
dilatés. Tête subarrondie ou courtement ovalaire. Pro-
thorax non impressionné sur les côtés. Élytres assez fine-
ment ponctuées. Hanches et cuisses postérieures non
rembrunies ficipes.
ce. Taille médiocre. Prothorax rembruni sur le disque, roussâtre
sur les côtés. Élytres rousses ou rarement brunes, finement
et densement ponctuées nigriceps.
bb Tempes presque lisses ou avec une fine série de petits points. Pro -
thorax et élytres d'un noir de poix : celles-ci médiocrement et
assez densement ponctuées. Abdomen à peine irisé. . . . robustus.
staphyliniens. — Queclius 557
£8. Ouedius (Sauridtis) ©cltropterus , Erichson.
Assez allongé, subdéprimê, finement pubescent, d'un noir brillant, avec
les palpes, les antennes, les élytres, la marge apicole des segments abdo-
minaux et les pieds roux, les cuisses postérieures un peu rembrunies et
le sommet des antennes testacé. Tête et prothorax lisses, luisants: celui-ci
à peine transverse, subrétréci en avant, subimpressionné vers les côtés.
Ècusson lisse. Êlytres à peine plus longues que le prothorax, assez force-
ment et assez densement ponctuées. Abdomen moins densement ponctué en
arrière, irisé. Le 1er article des tarses postérieurs évidemment plus long
que le dernier.
<f Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec une impression triangulaire, lisse, au
devant du sinus. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord posté-
rieur, avec un léger espace lisse au devant du sinus. Tarses antérieurs
fortement dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral arrondi au sommet. Le 5e simple. Tarses
antérieurs assez fortement dilatés.
Quedius ochropterus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 538, 23. — Fairmaire et La-
BOUL3ÈNE,Faun. Ent. Fr. I, 544, 29.— Kra.vtz, Ins. Deut. II, 505, 17. — Fauvel,
Faun. Gallo-Rhén. III, 517, 26.
Variété a. Èlytrvs plus ou moins rembrunies sur leur disque.
Quedius fimbriatus, var. Kiesenwetter in Kuster, Kâf. Ent. XII, 28.
Long., 0m,0094 (4 1/4 1.); — larg., 0m,0014 (1 1/5 1.).
Corps assez allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres
rougeâtres; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence gri-
sâlre et peu serrée.
Tête grande, suborbiculairement transverse, un peu moins large que
le prôlhorax; très-éparsement et largement sétosellée sur les côtés ; d'un
noir luisant et submétallique; lisse ; marquée drf chaque côté, derrièiv l<js
558 BRÉVIPENNES
yeux, de 3 points sétifères, assez écartés et disposés en triangle : l'externe
gros, sur les tempes (1): l'antérieur gros, situé près du bord postéro-
interne des yeux : l'interne moindre, sur le vertex. Front très-large, à
peine couvexe, à point juxta-oculaite gros, touchant à l'œil. Cou glabre,
presque lisse, luisant. Épistome corné, brunâtre. Labre noir, fortement
sétosellé en avant. Mandibules obscures. Palpes roux, à dernier article
souvent plus foncé, surtout au sommet.
Yeux grands, subovales, médiocrement saillants, noirs, lavés de gris
micacé.
Antennes médiocres, plus longues que la tête; grêles, subfiliformes ;
finement duveteuses et assez fortement phosellées ; rousses, avec le sommet
devenant testacé; à 1er article en massue allongée et à peine arquée : les
2e et 3e obconiques : le 2e suballongé : le 3e allongé, plus long que le 2e:
les suivants graduellement un peu plus courts, non contigus, subcylin-
driques ou subcylindrico-coniques : les 4e à 7e assez longs : les 8e à 10e
un peu plus longs que larges ou suboblongs : le dernier ovale-oblong,
obliquement acuminé au sommet.
Prothorax à peine transverse, plus ou moins rétréci en avant, large-
ment tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis, presque
droits mais subarrondis ; subarqué sur les côtés ; largement arrondi à sa
base, à angles postérieurs très-obtus ; légèrement convexe sur son dis-
que; subimpressionné vers les côtés, qui sont éparsement sétosellés, avec
le gros pore sétifère latéral situé loin de la marge; d'un noir luisant et
submétallique; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de
3 points assez forts et subégalement distants ; et, de chaque côté, de 2 au-
tres points écartés et disposés sur une ligne longitudinale à peine oblique,
dont le postérieur moindre et faisant parfois défaut, sans compter les
marginaux et le gros pore sétifère latéral.
Écusson glabre, lisse, d'un noir de poix luisant.
Élytres subtransverses, à peine plus larges en arrière qu'en avant ; à
peine ou non plus longues que le prothorax; subdéprimées; assez forte-
ment, assez densement et rugueusement ponctuées ; d'un rouge acajou,
assez brillant, avec la partie intérieure du disque souvent rembrunie;
ciliées-spinosulées à leur bord apical ; éparsement pubescentes sur leur
(1) Les tempes, examinées latéralement, offrent une série subgéminée transversale-
ment oblique et irrégulière de petits points pileux et subconfluents, nombreux et bien
apparents.
STAPHYL1MENS. QueclïUS 559
disque, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 2
beaucoup plus longues, derrière les épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres; fortement atténué en
arrière; subconvexe, sur le dos, avec les 3 premiers segments faiblement
impressionnés en travers à leur base, le 2e basilaire parfois découvert et
presque lisse ; éparsement sétosellé; assez fortement et assez densement
ponctué vers sa base, moins densement en arrière ; d'un noir brillant et
plus ou moins irisé, avec la marge apicaled'un brun de poix parfois rous-
sàtre; à pubescence assez longue et peu serrée. Le 6e segment subtronqué
au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avecla marge apicale des arceaux du ventre plus ou moins rous-
sâtre. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre, excepté à la base.
Prosternum relevé en faîte. Mésosternum rugueux et sétosellé vers son som-
met. Métasternum déprimé, à lobe postérieur d'un roux de poix. Ventre cou -
vexe, éparsement sétosellé, irisé ; à 2e arceau basilaire arrondi en arrière.
Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, roux ou rougeâtres,
avec toutes les hanches et les cuisses postérieures rembrunies, moins leur
sommet. Cuisses antérieures et intermédiaires finement spinosules en
dessous ; les postérieures mutiques, plus grêles et plus allongées. Tibias
antérieurs peu robustes, simplement pubescents. Tarses antérieurs plus
ou moins fortement dilatés, mais graduellement moins du 1er au 4e arti-
cle; les postérieurs grêles, à 1er article allongé, à peine plus long que les
2 suivants réunis, évidemment plus long que le dernier : les 2e à 4e gra-
duellement moins longs.
Patrie. Cette espèce se prend, assez rarement, en juillet et août, sous
les écorces et dans la carie des vieux arbres, dans les Vosges, les Alpes,
les Pyrénées, etc.
Obs. Comparée aux précédentes, elle ne souffre aucun commentaire.
Elle est plus déprimée, moins parallèle, plus fusiforme, avec l'abdomen
plus fortement atténué en arrière. Le labre est distinctement bilobé, etc.
Les individus les plus adultes ont les élytres enfumées sur leur disque ;
les immatures ont la bouche, les antennes et les pieds testacés, les côtés
du prothorax roussâtres, les élytres d'un roux clair et la marge des seg-
ments abdominaux d'un roux testacé.
Les exemplaires de la Corse, bien qu'adultes, ont généralement les
élytres non rembrunies.
560 BRÉVIPENNES
£9. Quedius (Sauridug) picipes, Mannerheim.
Assez allongé, subdéprimé, finement vubescent, d'un noir brillant, avec
les élytres, les palpes, les antennes et les pieds roux. Tête et prothorax
lisses, luisants : celui-ci à peine transverse, subrétréci en avant. Êcusson
lisse. Élytres à peine aussi longues que le prothorax, assez finement et
densement ponctuées. Abdomen finement et densement ponctué, fortement
irisé. Le 1er article des tarses postérieurs sensiblement plus long que le
dernier.
<f Le 6e arceau ventral très-faiblement et subangulairement sinué
dans le milieu de son bord apical, avec une impression longitudinale lisse
au devant du sinus. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord posté-
rieur, avec un léger espace lisse au devant du sinus.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet, le 5e lisse.
Staphylinus picipes, Mannerheim, Brach. 26, 34.
Philonthus variicolor, Nordmann, Symb. 76, 9.
Philonthus picipes, Nordmann, Symb. 77, H. — Redtenbacher, Faun. Austr. 710,
62.
Quedius picipes, Erichson, Col. March. I, 491, 10; — Gen. et Spec. Staph. 537,
21. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 543, 28.— Kraatz, Ins. Deut.
H, 505, 16. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 518, 27.
Philonthus gracilicornis, Heer, Faun. Col. Helv. I, 274, 59.
Raphirus picipes, Thomson, Skand. Col. IX, 172, 2, e.
Long., 0^,0089 (4 1.); — larg., 0m,0012 (1 1.).
Corps assez allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres
rousses; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre
et peu serrée.
Tête assez grande, subarrondie ou couinement ovale, un peu moins
large que le prothorax ; très-éparsement et longuement sétosellée sur les
côtés ; d'un noir luisant; lisse ; finement pointillé sur les tempes ; marqué,
de chaque côté, sur celles-ci, d'un gros point sôtifère, et de 2 autres
semblables situés plus en dedans, dont l'un près du bord postéro-interne
des yeux, et l'autre sur le vertex. Front très-large, à peine convexo, à
staphyliniejss. — Quedius 561
pore juxta -oculaire gros et joignant l'œil. Cou glabre, presque lisse, lui-
sant. Êpistome corné, obscur. Labre d'un noir de poix, fortement séto-
sellé en avant. Mandibules brunes. Palpes d'un roux parfois subtestacé.
Yeux grands, subovales, peu saillants, noirs, parfois lavés de gris.
Antennes médiocres, beaucoup plus longues que la tète ; grêles, subtili-
formes ; finement duveteuses et assez fortement pilosellées ; entièrement
rousses; à 1er article en massue allongée et subarquée : le 2e allongé,
obconique : le 3e allongé, obconique, plus long que le 2e : les suivants
graduellement un peu plus courts, mais à peine plus épais, non conligus :
les 4e à 6e oblongs, subcylindriques : les 7e à 10e suboblongs, subobconi-
ques, avec les pénultièmes paraissant parfois, vus de côté, à peine plus
longs que larges: le dernier oblong, obliquement tronqué au sommet en
dessus et obtusément acuminé inférieurement.
Prothorax à peine transverse, subrétréci en avant ; de la largeur des
élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis, presque droits mais subarrondis ; subarqué sur les
côtés ; largement arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez
convexe sur son disque ; éparsement sétosellé sur les côtés; à pore tétifère
latéral situé assez loin de la marge; d'un noir luisant; lisse; marqué en
avant de 2 séries dorsales composées de 3 points assez forts et subégale-
ment distants, et, de chaque côté, de 1 ou 2 points assez écariés et dis-
posés sur une ligne longitudinale, sans compter les marginaux et le gros
pore sétilere latéral.
Écusson glabre, lisse, d'un noir luisant.
Élytres transverses, à peine plus larges eu arrière qu'en avant, à peine
aussi longues que le prolhorax, subdéptïmées ; assez finement, densement
et à peine rugueusement ponctuées ; d'un rouge acajou brillant ; ciliées-
subspinosulôes à leur bord apical ; subéparsemeni pubescentes sur leur
disque, avec quelques légères et rares soies redressées sur les côtés, dont
1 beaucoup plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-oi. Épaules
cachées.
Abdomen suballong^ un peu moins large que les élytres; assez forte-
ment atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers seg-
ments non visiblement impressionnés en travers à leur base, le 2e basilaire
souvent découvert et presque lisse ; éparsement séiosellé ; assez finement
et densement ponctué vers sa base, un peu moins densement en arrière ;
d'un noir brillant, fortement irisé ou azuré ; à pubescence assez longue
et peu serrée. Le 6" segment subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
br. 36
564 BRÉVrPENNES
Qnedius nigrieeps, Kraatz, Ins. Deut. H, 510, 23.
Raphirus nigriceps, Thomson, Skand. Col. IX, 169, 2, b.
Quedius pineti, Ch. Brisout, Ann. Soc. Ent. Fr. 1866, 359. — Mauseul, l'Abeille,
1871, VIII, 283.
Long., 0™,0076 (3 1/2 1.); — larg., 0m,0015 (2/3 L).
Corps allongé, subfusiforme, subdéprirné ; revêtu sur les élytres et
l'abdomen d'une légère pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête assez grosse, brièvement subovale, un peu moins large que le
prothorax ; très-éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant ;
lisse; finement et assez densement ponctuée derrière les yeux, où se
trouvent 3 points sétifères formant le triangle : l'externe, sur les tempes,
contre le bord postérieur de l'œil : l'intermédiaire, assez près du bord
postéro-interne du même organe : l'interne, plus petit, plus en dedans,
sur le vertex. Front large, subconvexe, à pore juxla-oculaire assez gros.
Cou glabre, lisse, luisant. Êpistome submembraneux, brunâtre, parfois
livide. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules
d'un brun de poix. Palpes d'un roux teslacé.
Antennes médiocres, presque 2 fois aussi longues que la tête ; assez
grêles ou à peine épaissies; finement duveteuses et distinctement pilosel-
lées; d'un roux obscur, avec la base plus claire ; à 1er article en massue
allongée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong : le 3e assez allongé,
plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts,
obconico-subcylindriques, peu contigus : les 4e et 5e oblongs : les 6e à
10e suboblongs : le dernier oblong, obliquement acuminé au sommet.
Prothorax à peine plus long que large, plus ou moins rétréci en avant;
presque aussi large à sa base que les élytres ; largement tronqué ou à
peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, presque
droits mais émoussés ; subarqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi
qu'aux angles postérieurs ; assez convexe sur son disque ; éparsement
sétosellé sur les côtés; à pore sélifère latéral situé assez loin de la marge ;
d'un noir luisant, avec les côtés devenant graduellement roussâtres ; lisse ;
marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres,
dont l'antérieur un peu plus écarté, et, de chaque côté, de 2 autres points
moindres, assez distants, obliquement disposés, situés entre le 1er dorsal
et le gros pore latéral, l'antérieur plus en dehors, près de la marge.
Ècus son glabre, lisse, d'un noir de poix luisant.
STAPHYLTMENS. — QuedillS 565
Êlytres transverses, environ de la longueur du prothorax ; subdépri-
mées ; finement, densementtt subrâpeusement ponctuées; d'un brun de
poix assez brillant, avec les côtés souvent plus clairs ou roussâires ; ciliées-
subspinosulées à leur bord apical; légèrement pubescentes sur leur
disque, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 1, beau-
coup plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées,
subépineuses en dessous.
Abdomen à peine moins large à sa base que les élytres; assez fortement
et graduellement atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec les
3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base ; épar-
sement et longuement sétosellé ; finement et densement ponctué vers sa
base, plus éparsement en arrière; d'un noir ou d'un brun de poix bril-
lant et irisé, avec la marge apicale des segments d'un roux souvent
subtestacé ; à piibescence plus longue et un peu plus serrée que celle des
élytres. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax, l'antépectus, le médipectus et la
marge apicale des arceaux du ventre plus ou moins roux. Dessous de la tête
presque lisse ou avec quelques points épars et pileux. Prosternum caréné.
Mésosternum cilié vers son sommet. Mêtasternum subdéprimé, à lobe pos-
térieur parfois roussâtre. Ventre convexe, très-éparsement sétosellé, for-
tement irisé; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle
obtus et arrondi.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, roux, avec les hanches
postérieures plus foncées. Cuisses antérieures finement spinosules en
dessous; les postérieures plus longues et plus grêles. Tibias antérieurs peu
robustes, peu épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (a")
ou moins ( Ç ) fortement dilatés, le 4e moins fortement ; les postérieurs
grêles, à 1er article allongé, à peine plus long que les 2 suivants réunis,
sensiblement plus long que le dernier : les 2e à 4e graduellement plus
courts.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se trouve au printemps et à l'auv-
tomne, sous les feuilles mortes et principalement parmi les aiguilles des
pins, et parfois en battant ces mêmes arbres, dans les environs de Paris,
dans la Normandie, les montagnes du Lyonnais, au mont Pilât, dans les
Alpes, le Languedoc, etc. On la prend aussi dans les fourmilières.
Obs. Elle est bien distinc'e des ochropterus et picipes, par sa taille
566 BREVIPENNES
moindre ; par sa tête moins grande,, par son prothorax moins court, plus
ou moins roux sur les côtés ; par ses élytres plus finement et plus dense-
ment ponctuées ; par son abdomen plus fortement atténué en arrière, etc.
Le prothorax et les élytres sont parfois entièrement roux, avec les
anlennes et les pieds d'un roux testacé. Les variétés foncées sont plus
rares.
On doit sans doute rapporter à la variété a le ruficollis de Stephens
(M. Brit., V,244).
Quant au Quedius praecox d'Erichson (540, 26), que cite Gravenhorst,
il nous semble douteux qu'il puisse convenir au nigriceps de Kraatz, car
le premier de ces auteurs donne à son insecte la forme du peltatus et des
antennes couleur de poix à base testacée, ce qui n'a pas précisément lieu
chez le nigriceps. Dans le doute, nous avons dû, de préférence, adopter
cette dernière dénomination,
M. Tournier, de Genève, a eu l'obligeance de nous communiquer deux
exemplaires, provenant de Cette, et dont la taille est un peu moindre, la
couleur d'un roux ferrugineux, avec la tête noire, et le prothorax rembruni
et à ceinture bien nette et assez large, d'un roux testacé, embrassant la
base et les côtés. Les élytres, à peine plus déprimées, paraissant un peu
plus densement ponctuées. Les antennes et les pieds sont à peine plus
robustes. Malgré ces différences, nous regardons ces échantillons comme
une variété locale du nigriceps, qui varie beaucoup, suivant les altitudes,
pour la taille, la couleur et même la ponctuation.
3fl. Quedius (Sauridus) roliustus, Scriba.
Assez allongé, subfusiforme, peu convexe, légèrement pubescent, d'un
noir de poix brillant, avec la bouche, les antennes, les pieds et la marge
des segments abdominaux roux, le milieu des antennes, les hanches et la
base des cuisses postérieures rembrunis. Tête et prothorax lisses, luisants :
celui-ci aussi long que large, subrétréci en avant. Êcusson lisse. Élytres
un peu plus courtes que le prothorax, médiocrement et assez densement
ponctuées. Abdomen assez finement et assez densement ponctué, à peine
irisé. Le 1er article des tarses postérieurs sensiblement plus long que le
dernier.
stàphylinieins. — Quedius 567
cf Le 6e arceau ventral faiblement et subangulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace triaogulaire lisse au devant du
sinus. Le 5e avec un léger espace lisse vers le milieu de son bord posté-
rieur.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Le 5e simple.
Quedius robustus, Scriba, Heyd.Reis. Span. 1870, 81.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
III, 518, 28.
Quediu$ parviceps, Fauvêl, Cat. Stierl. 359.
Long., 0™,0077 (3 1/2 1.); — larg., 0m,0015 (2/3 1.)
Corps assez allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir de poix
brillant; revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une légère pubescence
grisâtre et peu serrée.
Tête assez grande, subarrondie, un peu moins large que le prothorax;
très-éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et à peine mé-
tallique ; lisse ; offrant sur les tempes une seule rangée subtransversale de
petits points pileux ; marquée, de chaque côté, sur celles-ci, d'1 gros
point sétifère, formant le triangle avec 1 autre point semblable situé près
du bord postéro-interne des yeux et un 3e moindre et placé plus
en dedans, sur le vertex. Front très-large, subconvexe, à pore juxta-
oculaire assez gros. Cou glabre, lisse, luisant. Épistome corné, obscur.
Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un brun de poix.
Palpes roux, à sommet un peu rembruni.
Yeux grands, ovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes médiocres, beaucoup plus longues que la tête ; à peine épais-
sies; finement duveteuses et assez fortement pilosellées ; rousses, avec le
milieu un peu rembruni et le dernier article subtestacé ; le 1er en massue
allongée : le 2e suballongé, obconique : le 3e allongé, obconique, plus
long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et un peu
plus épais, non contigus : les 4e et 5e oblongs, subcylindriques : les 6e à
10e subobconiques, suboblongs, avec les pénultièmes paraissant parfois à
peine plus longs que larges : le dernier oblong, obliquement acuminé au
sommet.
Prothorax aussi long que large, subrétréci en avant, de la largeur
des élytre»; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les
568 BREVIPEKNES
angles antérieurs infléchis, presque droits mais subarrondis; subarqué sur
les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe
sur son disque , sérialement sétosellé sur les côtés ; à pore sétifère latéral
situé loin de la marge; d'un noir luisant et à peine métallique ; lisse;
marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres,
dont l'antérieur un peu plus écarté, et, de chaque côté, d'1 autre point,
un peu moindre, situé entre celui-là et le gros pore sétifère latéral, sans
compter les marginaux.
Écusson glabre, lisse, d'un noir luisant.
Élytres fortement transverses, subparallèles, un peu plus courtes que le
prothorax; subdéprimées ou à peine convexes ; médiocrement, assez den-
sement et subrugueusement ponctuées; d'un noir de poix brillant, avec
la marge apicale rarement moins foncée ; ciliées-spinosulées le long de
celles-ci; brièvement et éparsement pubescentes sur le disque, avec
quelques rares soies redressées sur les côtés, dont 1 notamment plus
longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; assez forte-
ment et graduellement atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec
les 3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base;
éparsement sétosellé; assez finement et assez densement ponctué, à peine
moins densement en arrière; d'un noir de poix brillant et à peine irisé,
avec la marge apicale des segments, surtout des derniers, moins foncée ou
même roussâtre, à pubescence longue et peu serrée. Le 6e segment sub-
tronqué ou même subsinueusement tronqué au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
de poix brillant, avec le n-pli du prothorax, le prosternum, le mésoster-
num et la marge postérieure des arceaux du ventre plus ou moins roux.
Dessous de la tête presque glabre et presque lisse. Prosternum subcaréné
à pointe un peu recourbée. Mésosternum cilié vers son sommet. Métaster-
num subdéprimé, à lobe postérieur roux. Ventre convexe, très-éparsemen1
sétosellé, à peine irisé; à 2e arceau basilaire arqué sur le milieu de son
bord postérieur .
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, roux, avec les han-
ches et souvent la base des cuisses postérieures plus ou moins rembrunies.
Cuisses antérieures finement spinosules en dessous, les postérieures mu-
squés, plus grêles et plus allongées. Tibias antérieurs peu robustes, peu
épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement, le 4e moins
fortement, dilatés; les postérieurs grêles, à 1er article allongé, à peine plus
staphyliniens. — Quedius 569
long que les 2 suivants réunis, sensiblement plus long que le dernier : les
2e à 4e graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce se prend, en août, à Chamouni, sous les pierres,
près des neiges. Elle est très-rare.
Obs. Elle est à peu près de la taille du nigricepSj avec le prothorax et les
élytres d'une couleur toujours plus foncée, celles-ci moins finement et moins
denseraent ponctuées, et l'abdomen moins irisé. Les tempes sont moins
densement pointillées, les antennes plus rembrunies dans leur milieu, etc.
La marge des segments abdominaux est. en dessus, parfois à peine
moins foncée, d'autres fois d'un roux assez clair.
aa. Le 1er article des tarses postérieurs suballongé, a peine plus long,
aussi long, parfois un peu moins long que le dernier,
e. Front pourvu seulement des 2 points jnxia-oculaires. Antennes
plus ou moins allongées, à ■pénultièmes articles non ou à peine
transverses,
f. Elytres peu brillantes, à intervalle des points finement cha-
griné. Antennes à pénultièmes articles suboblongs. Labre
bilobé. Forme trapue, postérieurement subacuminée. . . peltatus.
ff. Elytres brillantes, à intervalles de points lisses,
g. Abdomen sans plaques d'un gris cendré.
h. Élytres plus ou moins fortement ponctuées. Labre assez
fortement bilobé.
i. Tempes non ou à peine pointillées. Tête assez grosse, sub-
transverse ou suborbiculaire.Le dernier article des palpes
maxillaires fasiforme. Élytres assez densement ponctuées,
k. Taille assez grande. Antennes à pénultièmes articles
au moins aussi longs que larges.
I. Élytres fortement ponctuées, d'un noir submétal-
lique, liserées de roux testacé dans leur pourtour. . DUBIUS.
II. Élytres assez fortement ponctuées, rougeàtres, à
disque intérieurement rembruni montanus.
kk. Taille moyenne. Antennes à pénultièmes articles à
peine aussi longs que larges. Élytres à disque inté-
rieurement rembruni anceps.
. ii. Tempes assez densement pointillées.
m. Prothorax noir ou d'un noir de poix, subconcolore.
Le dernier article des palpes maxillaires subfusi-
fornie. Tête assez grande, subarrondie.
n. Antennes à pénultièmes articles au moins aussi longs
que larges. Ély très assez densement ponctuées, d'un
roux brunâtre. Ventre assez densement ponctué. . cyanescens.
070 BRÉVIPENNES
nn. Antennes à pénultièmes articles a peine aussi
longs que larges. Élytres modérément ponctuées.
brunâtres. Ventre éparsement ponctué. . . umbrinus.
mm. Prothorax plus ou moins roux, au moins sur les
côtés. Le dernier article des palpes maxillaires
conico-fusiforme. Tête médiocre, subarrondie ou
brièvement ovale.
o. Élytres marginées de roux, avec 1 bande humérale
testacée ; de la longueur du prothorax. . . . sutcralis.
oo. Élytres brunâtres ou marginées de roux, sans
bande humérale testacée.
p. Élytres plus larges en arrière, un peu plus
courtes que le protborax, assez densement
ponctuées, plus ou moins marginées de roux.
Couleur générale assez claire limbatus.
pp. Élytres subparallèles, de la longueur du protho-
rax, éparsement ponctuées, subconcolores.
Couleur générale assez obscure bicolor.
hh. Élytres finement et plus ou moins densement pointillées.
Labre légèrement bilobé. Tête assez petite. Le dernier
article des palpes maxillaires conique.
q. Élytres marginées de testacé, avec 1 bande humérale
de même couleur. Tête ovale. Le 3e article des an-
tennes à peine plus long que le 2e oblittebatus.
qq. Élytres marginées de roux, sans bande humérale tes-
testacée. Tête suborbiculaire. Le 3e article des an-
tennes sensiblement plus long que le 2e macrorufus.
gg. Abdomen paré sur les côtés de plaques formées par une pu-
bescence d'un gris cendré. Élytres d'un tiers plus longues
que le prothorax. Tête sensiblement étranglée à sa base. . riparius.
ee. Front pourvu, sur le milieu, outre les 2 points juxta-oculaires,
de 2 autres points sétifères transversalement disposés.
r. Antennes suballongées, à pénultièmes articles nullement
transverses. Labre sensiblement bilobé. Prothorax à séries
dorsales parfois biponctuées. Élytres d'un tiers plus lon-
gues que celui-ci. Abdomen maculé de gris sur les côtés.
Taille médiocre Kraatzi.
rr. Antennes courtes, à pénultièmes articles transverses ou
subtransverses. Labre légèrement fendu, à peine bilobé.
Prothorax à séries dorsales 3-poncluées. Élytres un peu
plus longues que celui-ci. Taille petite.
s. Tête et prothorax d'un bronzé assez clair. Élytres d'un
roux bronzé, à ponctuation serrée lucidulcs.
ss. Tête et prothorax d'un bronzé obscur. Élytres d'un brun
de poix bronzé, à ponctuation modérément serrée. . • scintillans.
staphyliniens. — Quedius 571
S*. Quedius (Sauridus) peltatus, Erichson.
Peu allongé, fusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les élytre* brunâtres et presque mates, la bouche, les
antennes et les pieds d'un roux de poix, les hanches et les cuisses pos-
térieures rembrunies. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci sub-
orbiculaire, sub'rétréci en avant. Écusson lisse. Êlytres à peine plus
longues que le prolhorax, finement chagrinées, assez finement et assez
densement ponctuées. Abdomen dssez finement et éparsement ponctué,
plus ou moim irisé. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au der-
nier.
o" Le 6e arceau ventral assez profondément échancré en angle subaigu,
avec une impression oblongue, triangulaire, lisse, au devant de l'échan-
crure. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur, avec
un léger espace lisse au devant du sinu«. Tarses antérieurs fortement
dilatés,
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Le 5e simple. Tarses
antérieurs assez fortement dilatés,
Quedius praecov, Erichson, Col. March. I, 492, 12,
Quedius peltatus, Erichson, Gen. et Spec. Stapn. 540, 2b. — Fairmaire et Laboui.-
bène, Faun. Ent. Fr. I, 543, 27. — Kraatz, Ins. Deut. H, 507, 19.
Philonthus peltatus. Redtenbacher, Faun. Austr. 825,
Philonthus praecox, Heer. Faun. Col. Helv. I, 278, 70.
Quedius irideus, Miller, Verh. Zool. Bot. ver. inWien, I, 110.
Raphirus peltatus, Thomson, Skand. Col. IX. 169, 1, b.
Quedius fumatus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 522, 32.
Long., 0°>,0067 (3 L); — larg., 0™,0017 (3/4 J.).
Corps peu allongé, fusiforme, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les
élytres brunâtres et presque mates ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen
d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tète assez petite, ôubarrondie, beaucoup moins large que le prothorax ;
572 BRÉVIPENNES
très-éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant et submétal-
lique ; lisse ; finement pointillée sur les tempes; marquée de chaque côté,
sur celles-ci, d'1 gros point sétifère joignant le bord postérieur de l'œil,
formant le triangle avec 1 autre point plus gros, situé tout près du bord
postéro-interne du même organe, et un 3e, un peu moindre et placé plus
en dedans, sur le vertex. Front très-large, à peine convexe, à pore juxta-
oculaire assez petit. Cou glabre, lisse, brillant. Êpistome subcorné, bru-
nâtre. Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules obscures.
Palpes d'un roux de poix.
Yeux grands, subovales, un peu saillants, obscurs.
Antennes médiocres, plus longues que la tête; assez grêles; faiblement
épaissies; tinement duveteuses et sensiblement pilosellées ; d'un roux de
poix, avec les articles 2e et 3e parfois tachés d'obscur ; le 1er en massue
allongée : le 2e oblong, obconique : le 3esuballongé, obconique, plus long
que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus
épais, peu contigus, subobconiques : les 4e à 6e oblongs, les 7e à 10e sub-
oblongs : le dernier oblong, obliquement acuminé au sommet.
Prothorax suborbiculaire, subrétréci en avant ; aussi large à sa base
que les élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis, presque droits mais subémoussés ; sensi-
blement arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles posté-
rieurs ; légèrement convexe ; sériaiement sétosellé sur les côtés, avec le
pore sétifère latéral situé assez loin de la marge ; d'un noir luisant et à
peine métallique ; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées
de 3 points médiocres, dont l'antérieur souvent plus écarté, situé assez loin
de la marge ; offrant en outre, de chaque côté, 1 ou 2 autres points rap-
prochés sur une ligne longitudinale, sans compter le gros pore sétifère et
les marginaux.
Êcusson glabre, lisse, d'un noir luisant.
Élytres transverses, à peine plus longues que le prothorax; subdéprimées;
assez finement et assez densement ponctuées, et en outre finement chagri-
nées dans les intervalles des points; brunâtres, peu brillantes ou presque
mates, avec la marge apicale parfois un peu plus claire ; ciliées-subspino-
sulées le long de celle-ci ; finement et subéparsement pubescentes sur leur
disque, avec quelques rares soies redressées sur les côtés, dont 1 notam-
ment plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci, et 1 semblable vers
les épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres ; fortement et gra-
STAPHYLIMENS. — QllcdillS 573
duellement alténué en arrière ; assez convexe sur le dos, avec les 3 pre-
miers segments à peine impressionnés en travers à leur base ; éparsement
et longuement sétosellé; assez finement et éparsement pouclué ; d'un noir
brillant et plus ou moins irisé ; à pubescence peu serrée. Le 6e segment
subtronqué ou à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum et le inésosternum sou-
vent d'un roux de poix. Dessous de la tète presque glabre et presque lisse,
ou avec quelques points pileux, épars. Prosternum relevé en fdite. Mésos-
ternum cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe,
éparsement sétosellé, fortement irisé.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubeseenls, d'un roux de poix,
avec les hanches et les cuisses postérieures plus ou moins rembrunies,
celles-ci parfois subirisées. Cuisses antérieures et intermédiaires finement
spinosules en dessous, surtout vers leur extrémité; les postérieures plus
grêles et plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, à peine épineux.
Tarses antérieurs à 4 premiers articles plus (a") ou moins ( 9 ) fortement
dilatés, le 4e moins fortement; les postérieurs à 1er article suballongé,
subégal aux 2 suivants réunis, subégal au dernier : les 2e à 4e graduel-
lement moins courts.
Patrie. Cette espèce, assez rare, se prend, en été, sous les écorces, les
feuilles mortes et dans le tronc des vieux arbres, surtout dans les forêts,
dans les environs de Paris et de Lyon, la Flandre, la Normandie, la
Bourgogne, la Bresse, les Alpes, etc.
Obs. Elle est remarquable par sa loi me trapue et postérieurement
acuminée ; par ses élytres peu brillantes et à intervalles de points
finement chagrinés. Les tarses postérieurs sont moins grêles que chez
les robuslus et nigriceps, avec leur 1er article non plus long que le der-
nier.
Dans les immatures, les élytres sont d'un roux brunâtre, avec les
antennes et les pieds postérieurs entièrement roux.
Nous avons vu un exemplaire des Apennins (collection Abeille de
Perrin). chez lequel les élytres sont plus brillantes mais toujours finement
chagrinées. Les 2e et 3earlicles des antennes rembrunis ne permettent pas
de la séparer du peltatus.
Peut-être doit-on rapporter à cette espèce le fumatus de Stephens
(M. Brit., V, 245).
574 BRÉVIPENNES
Près du peltatus marcherait le cincticollis de Kraatz, dont nous donne-
rons une courte description :
Quedius cineticollift, Kraatz.
Suballongé, fusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un brun de
poix brillant, avec la tête noire, le prothorax d'un roux de poix, rem-
bruni sur son disque, la marge apicole des élytres et des segments abdo-
minaux, la bouche, les antennes et les pieds d'un roux plus ou moins
testacé. Tête et prothorax presque lisses, luisants : celui-ci à peine trans-
verse, rétréci en avant. Êcusson lisse. Élytres presque plus courtes que
le prothorax, moins brillantes, à peine chagrinées, assez finement et peu
densement ponctuées. Abdomen finement et modérément ponctué, plus
éparsement en arrière. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au
dernier.
Quedius cincticollis, Kkaatz, Ins. Deut. II, SOS, 20.
Long., 0m,0055 (2 1/2 1.); — larg., 0",001i (1/2 1.).
Patrie. L'Autriche, la Hongrie.
Ors. Cette espèce nous a été donnée par M. Tournier, de Genève.
Elle a un peu le port trapu du peltatus. Mais elle est moindre, et les
élytres, moins distinctement chagrinées, sont par là un peu plus brillantes.
La couleur générale est moins noire, etc.
Elle varie du brun foncé au brun plus clair (1).
(1) M. Revelière nous a communiqué un insecte d'Espagne qui est peut-être une
variété immature du cincticollis, et qui semblerait se rapporter au praecox d'Erichson,
à part la coloration des antennes. Il est de la forme d'un petit picipes; la tête et le
prothorax sont d'un noir de poix, avec le pourtour de ce dernier et tout le reste du
corps d'un roux testacé, les pieds un peu plus clairs et les antennes rousses. Nous le
nommerons provisoirement Quedius circumductus,nobis.
Pour la forme générale, il se placerait entre le picipes et le peltatus. Comme chez
celui-ci, le 1er article des tarses postérieurs nous a semblé subégal au dernier.
staphylimens. — Quedius 575
33. Quedius (Sauridus) dubius , Heer.
Peu allongé, subfusi forme, subdéprimé, finement pubescent, dun noir
brillant et submétallique, avec la bouche, les antennes, le pourtour des
élytres, la marge apicole des segments abdominaux et les pieds d'un roux
testacé, les cuisses postérieures plus ou moins rembrunies. Tète et pro-
tkorax lisses, luisants: celui-ci subtransverse, subrétréci en avant. Êcusson
lisse. Êlytres un peu plus longues que le prothorax, fortement et assez
densement ponctuées. Abdomen finement et assez densement ponctué,
irisé. Le 1er article des tarses postérieurs à peine égal au dernier.
tf Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement. échancré dans
le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse au devant
de l'échancrure. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord posté-
rieur, avec un espace lisse à peine sensible au devant du sinus.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Le 5e simple.
Staphylinus dubius, Heer, Mitth. I, 1S6.
Quedius fimbriatus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 539; 24.— Kraatz, Ids. Deut.
II, S06, 18.
Philonthus fimbriatus, Redtenbacher, Faun. Austr. 710, 58.
Quedius dubius, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 519, 29.
Long., 0m,0076 (3 1/2 1.); — larg., 0m,00i9 (5/6 l ).
Corps peu allongé, subfusiforme, subdéprimé, d'un noir brillant et
submétallique, avec les élytres liserées de roux teslacé ; revêtu sur celles-ci
et l'abdomen d'une fine pubescence blonde, plus longue et plus serrée sur
ce dernier.
Tête assez grande, subarrondie, un peu moins large que le prothorax:
éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et submétallique;
lisse ; à peine pointillée ou avec une seule rangée de petits points sur les
tempes ; marquée, de chaque côté, derrière les yeux, de 2 gros points
sétifôres, obliquement disposés, et d'1 autre moindre, plus en dedans, sur
le vertex. Front très- large, à peine convexe, à point juxta-oculaire médiocre.
Cou glabre, lisse, luisant. Epistome submembraneux, livide. Labre noir,
576 RRÉV1PEHNES
fortement sélosellé en avant. Mandibules ferrugineuses. Palpes d'un roux
testacé, à sommet largement rembruni.
Yeux grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête ; assez
grêles ; à peine épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées ;
entièrement d'un roux testacé; à 1er article en massue allongée : le 2*
oblong, obconique : le 3e suballongé, obconique, plus long que le 2e : les
suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, non con-
tigus : les 4e à 6e oblongs, subcylindrico-obconiques : les 7e à 10e sub-
oblongs, subobconiques : le dernier subovalaire, acuminé au sommet.
Prothorax subtransverse, subrétréci en avant, de la largeur des élytres ;
tronqué au sommet et à peine sinué de chaque côté de celui-ci, près des
angles antérieurs, qui sont infléchis, presque droits mais subarrondis ;
modérément arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles
postérieurs; subconvexe; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le pore
sélifère latéral situé assez près de la marge ; d'un noir luisant et submé-
tallique; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de
3 points, dont l'antérieur un peu moindre et plus écarié ; offrant en outre,
de chaque côté, un point assez petit, situé assez près du point dorsal
antérieur et tout près de la marge, sans compter les marginaux et le gros
pore latéral.
Écusson glabre, lisse, d'un noir brillant.
Élytres à peine transverses, à peine plus longues en arrière qu'en
avant, un peu plus longues que le prolhorax ; subdéprimées ; fortement
et assez densement ponctuées ; d'un noir brillant et submétallique, avec
les côtés, le calus humerai, la marge apicale et parfois la suture d'un
roux testacé, mais d'une manière assez étroite ; ciliées-subspinosulées à
leur sommet ; brièvement et éparsement pubescentës sur leur disque,
avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 1, beaucoup
plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées, à calus
assez marqué.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; assez forte-
ment et graduellement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les
3 premiers segments à p.ine impressionnés en travers à leur base; épar-
sement sétosellé sur les côtés et vers le sommet; finement et assez den-
sement ponctué, plus éparsement vers l'extrémité ; d'un noir brillant ei
plus ou moins irisé, avec le 2e segment basilaire parfois découver!,
presque lisse et d'un roux testacé, et la marge apicale de tous les suivants
staphyliniens — Quedtus 577
plus ou moins roussàlrn ; à pubescence plus fine, plus longue et plus
serrée que celle des élytres. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi
au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax brunâtre, et la marge apicale des
arceaux du ventre rousse. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse.
Prosternum subcarré, à pointe parfois un peu recourbée. Mêsosternum
rugueux et cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé. Ventre con-
vexe, éparsement sétosellé, subirisé, à 2e arceau basilaire prolongé sur
le 1er normal en angle très-obtus et subarrondi.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux testacé, avec
les hanches et parfois les cuisses postérieures rembrunies. Cuisses antè~-
Heures finement spinosules en dessous; les postérieures plus grêles et plus
longues. Tibias antérieurs peu robustes, à peine épineux. Tarses anté-
rieurs à 3 premiers articles fortement dilatés, le 4e moins fortement; les
postéri^ur^ à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, à peine
ceux-ci #lue 'e demier : ^es ^e à 4e graduellement plus courts.
.
r<— om Cette rare espèce se prend sous les pierres et les détritus, en
été, dansas forêts et les montagnes : dans les environs de Paris, la Nor-
mandie, l'Alsace, les Vosges, les Alpes, etc.
Elle a été capturée au mont Pilât, par feu M. Siméan, de Lyon.
Obs. Elle a la forme trapue dwpeltatus, mais elle est plus brillante, avec
ses élytres non chagrinées dans l'intervalle des points.
Les exemplaires les plus adultes ont les élytres presque entièrement
d'un noir submétallique, avec le calus humerai seul un peu roussâtre. Les
hanches et cuisses intermédiaires, les hanches, cuisses et même parfois
tibias postérieurs sont plus ou moins rembrunis.
34. Quccliua (Sauridusj montait us , Heer.
Suballongé, subfusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec la bouche, les antennes, la marge apicale des segments abdo-
minaux et les pieds roux, les élytres rougeâtres, à disque rembruni
intérieurement. Tête et protkorax lisses, luisants : celui-ci aussi large
que long, subrétréci en avant. Ecusson lisse. Élytres de la longueur du
br. 37
578 brévipejNjnes
prothorax, assez fortement et assez densement ponctuées. Abdomen fine-
ment et subéparsement ponctué, subirisé. Le 1er article des tarses posté-
rieurs égal au dernier.
(f Le 6e arceau ventral assez sensiblement et subangulairement sinué
dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse et
subimpressionné, au devant du sinus. Tarses antérieurs fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs
assez fortement dilatés.
Philonthus montanus, Heer, Faun. Col. Helv. I, 277, 68.
Long., 0">,0073 (3 i/3 1.) ; — larg., 0*,0016 (3/4 1.).
Corps allongé, subfusiforme, déprimé, d'un noir brillant, avpjUes ély-
tres rougeâtres et à disque rembruni intérieurement; revêtu s en outre, •
et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée, nt dorsal
Tête assez grande, suborbiculaire, un peu moins large que let lft>morax,
éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et à peine métallique ;
lisse ou à peine chagrinée ;*presque imponctuée ou avec une seule rangée
de petits points sur les tempes ; marquée, de chaque côté, derrière les
yeux, de 2 très-gros points sétifères rapprochés et subobliquement dis-
posés, et d'un 3e moindre, plus en dedans, sur le vertex. F/wHrès-large,
subconvexe, à pore juxta-oculaire assez gros. Cou glabre, lisse, luisant.
Ëpistome subcorné, brunâtre. Labre noir, fortement sétosellé en avant.
Mandibules ferrugineuses. Palpes d'un roux subtestacé, à sommet à peine
rembruni.
Yeux grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête ; assez grêles,
à peine épaissies; finement duveteuses et distinctement pilosellées ; entiè-
rement rousses ;[à 1er article en massue allongée : le 2e oblong, obconique :
le 3e suballongé, obconique, plus long que le 2e : les suivants graduellement
un peu plus courts et à peine plus épais, peu ou non contigus : les 4e à 6e
oblongs, subcylindriques : les 7e à 10e à peine oblongs, subobconiques :
le dernier ovalaire, subacuminé au sommet.
Prothorax aussi long que large, subrétréci en avant, à peine plus large
que les élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec
staphylimens. — Quedius 579
les angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; modérément
arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ;
subconvexe sur son disque; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le
pore sétifère latéral situé assez loin de la marge ; d'un noir luisant et à
peine métallique ; lisse; marqué en avant de 2 séries dorsales composées
de 3 points médiocres et subégalement distants ; offrant en outre, de
chaque côté, 1 ou 2 points, situés sur une ligne longitudinale, entre le
point dorsal antérieur et le. pore latéral.
Écusson glabre, lisse, d'un noir luisant.
Élytres subtransverses, à peine plus larges en arrière qu'en avant ; de
la longueur du prothorax ; subdéprimées, parfois subimpressionnées vers
l'angle posléro-externe, à suture plus ou moins relevée ; assez fortement
et assez dénuement ponctuées; d'un rougeâtre brillant, avec la partie inté-
rieure du disque plus ou moins rembrunie ; ciliées-subspinosulées à leur
bord apical; éparsement pubescentes, avec quelques légères soies redres-
sées sur les côtés, dont 1 beaucoup plus longue, vers le tiers antérieur de
ceux-ci. Épaules cachées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; assez forte-
ment et subarcuément atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec les
3 premiers segments non ou à peine impressionnés en travers à leur base ;
éparsement sétosellé sur les côtés et vers le sommet ; finement et sub-
éparsement ponctué, avec le 2e segment basilaire parfois découvert et
presque lisse; d'un noir brillant et subirisé, avec la marge apicale des
segments rousse ; à pubescence un peu plus longue et un peu plus serrée
que celle des élytres. Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax brunâtre, et la marge apicale des
arceaux plus ou moins rousse. Dessous de la tête presque glabre et presque
lisse, ou seulement ponctué à sa base. Prosternum subcaréné. Mésosternum
cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé, à lobe postérieur un peu
roussâtre. Ventre convexe, très-éparsemenl sétosellé, plus ou moins irisé ;
à 2e arceau basilaire subarrondi dans le milieu de son bord postérieur.
Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, roux, avec toutes les
hanches rembrunies, ainsi que parfois la base des cuisses postérieures.
Classes antérieures finement spinosules en dessous ; les postérieures plus
grêles et plus longues. Tibias antérieurs peu robustes; à peine épineux.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus ou moins fortement dilatés, le
4e moins fortement; les postérieurs h 1er article suballongé, aussi long que
i)80 BREVlPEJUMiS
les 2 suivants réunis, égal au dernier : les 2e à 4e graduellement plu
courts.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle a été capturée, parmi les mousses, à
la Grande-Chartreuse.
Obs. On la prendrait pour une variété du dubius, à élytres plus large-
ment rousses sur les côtés et au sommet. Mais les palpes sont moins rem-
brunis à leur extrémité ; le pore sétifère latéral du prothorax est situé plus
loin de la marge, et celui-ci est un peu moins court, à peine plus large à
sa base que les élytres ; celles-ci, un peu moins longues, sont un peu
moins fortement ponctuées ; la ponctuation de l'abdomen est un peu moins
serrée vers sa base ;les hanches intermédiaires, et surtout les antérieures,
sont plus obscures ; la pubescence est moins blonde, et celle des élytres
plus fine et un peu moins courte, etc.
Parfois les antennes, les palpes et les pieds sont d'un testacé pâle, et
alors la couleur rouge des éiytres se montre plus claire. C'est à cette
variété qu'appartient un type de Heer, qui nous a été généreusement
communiqué par M. Henri Tournier, de Genève.
Le Quedius flmbriatus de Fairmaire et Laboulbène (Faun. Eut. Fr. 544-,
30) semble appartenir au montanus plutôt qu'au dubius ? Il en est peut-
être ainsi du speculator de Kiesenwetter (in Kùster, Kâf. Eur., XII, 57).
35. Quedius (Sauridus) anceps, Fairmaire et Laboulbène.
Suballongé, subfusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec la bouche, les antennes, la marge apicole des segments
abdominaux et les pieds roux, ainsi que les côtés et le sommet des
élytres, le disque de celles-ci et les hanches plus ou moins rembrunis. Tête
et prothorax lisses, luisants, celui-ci aussi large que long, subrétréci en
avant. Écusson lisse. Élytres un peu plus courtes que le prothorax, assez
fortement et assez densement ponctuées. Abdomen finement et modéré-
ment ponctué vers sa base, plus éparsement en arrière, subirisé. Le
1er article des tarses postérieurs subégal au dernier.
■
çf Le 6e arceau ventral sensiblement et subangulairement sinué dans
le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse au devant
STAPHYLINIENS. QliedlUS f» 8 1
du sinus Le 5° à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur, avec
un léger espace lisse et prolongé jusqu'à la base, au devant du sinus.
Tarses antérieurs fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Le 5* simple. Tarses
antérieurs assez fortement dilatés.
Quedius anceps, Fairmàire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I. 543, 26.
Variété a. Élytres plus déprimées, presque entièrement noires.
Long., 0m,0067 (3 1.) ; — larg., 0m,00H (2/3 1.).
Corps suballongé, fusiforme, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les
marges latérale et apicale des élytres rougeâtres ; revêtu sur celles-ci et
l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête assez grande, subtransverse ou subarrondie ; un peu moins large
que le prothorax ; éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant ;
lisse ; marquée de chaque côté, derrière les yeux., de 2 gros points séti-
fères et subobliqueraent disposés, et d'un 3e moindre, plus en dedans,
surlevertex. FronMiès- large, subconvexe, à pore juxta-oculaire gros.
Cou glabre, lisse, luisant. Êpistome subcorné, d'un roux livide. Labre
d'un noir de poix, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un brun"
ferrugineux. Palpes d'un roux subtestacé.
Yeux grands, subovale? , peu saillants, obscurs, parfois lavés de gris.
Antennes médiocres, plus longues que la tête, faiblement épaissies ;
faiblement duveteuses et distinctement pilosellées ; rousses, avec les pre-
miers articles parfois lâchés de nébuleux ; le 1er en massue allongée : le
2e oblong, obconique : le 3e suballongé, obconique, plus long que le
2e : les suivants graduellement un peu plus courts et un peu plus épais,
non ou peu contigus, subobconiques : les 4e à 7e suboblongs : le 8e aussi
long que large : les 9e et 10e à peine aussi longs que larges ou subtrans-
verses : le dernier ovalaire, acurainé au sommet.
Prothnrax aussi long que large, subrétréci en avant; de la largeur des
élytres ou à peine plus large ; à peine échancré au sommet, avec les
angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; subarqué sur
les côtés, qui, vus latéralement, sont subsinués en arrière; subarrondi à
sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur son disque ;
légèrement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé assez
582 BRUVIPENNES
loin de la marge ; d'un noir luisant et à peine métallique ; lisse ; marqué
en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points, dont l'antérieur
parfois un peu moindre et un peu plus écarté ; offrant en outre, de chaque
côté, 1 autre point situé entre le point dorsal antérieur et le gros pore
latéral, mais plus près du premier.
Êcusson glabre, lisse, d'un noir luisant.
Èlytres transverses, subparallèles ou à peine plus larges en arrière
qu'en avant ; un peu plus courtes que le prothorax; subdéprimées ou dé-
primées; assez fortement, assez densement et subrugueusement ponc-
tuées ; d'un noir brillant, avec la suture à peine roussâtre, la marge
apicale assez étroitement et les côtés plus largement roussâtres ; ciliées—
subspinosulées à leur bord apical ; éparsement pubescentessur leur disque ;
légèrement sétosellées sur leurs côtés, avec 1 soie beaucoup plus longue
vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées, B
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; assez forte-
ment et subarcuément atténué en arrière subconvexe sur le dos, avec les
3 premiers segments à peine visiblement impressionnés en travers à leur
base ; éparsement sétosellé sur les côtés et vers le sommet ; finement et
modérément ponctué vers sa base, plus éparsement vers son extrémité,
avec le 2e segment basilaire parfois découvert et presque lisse; d'un noir
assez brillant et subirisé, avec la marge apicale des segments rousse ; à
pubescence assez longue et peu serrée. Le 6e segment à peine arrondi au
sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax brunâtre et la marge apicale des arceaux
du ventre rousse. Dessous de la tête presque glabre et presque lisse.
Prosternum subcaréné, parfois d'un roux obscur. Mésosternum cilié vers
son sommet. Métasternum subdépriraé. Ventre convexe, éparsement séto-
sellé; plus ou moins irisé; à 2e arceau basilaire subarrondi dans le milieu
de son bord postérieur.
Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents ; roux, avec les han-
ches plus ou moins rembrunies, ainsi que parfois la base des cuisses
postérieures. Cuisses antérieures finement spinosules en dessous ; les
postérieures plus grêles et plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, à
peine épineux. Tarse* antérieurs à 3 premiers articles plus ou moins
fortement dilatés, le 4e moins fortement ; les postérieurs à 1er article sub-
allongé, aussi long que les 2 suivants réunis, subégal au dernier : les 2e à
4e graduellement plus courts.
staphyliniens. — Quedius 583
Patrie. -Cette espèce se trouve, en juillet et août, parmi les mousses et
les feuilles mortes, dans la Savoie, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est un peu moindre que le montanus. Les antennes, un peu
moins longues, ont leurs pénultièmes articles un peu plus courts. Le pro-
thorax est un peu plus visiblement subsinué en arrière, vu de côté.
L'abdomen est un peu plus densemeni ponctué sur sa base. Le dessous de
la tête n'est pas ponctué en arrière, etc.
Elle varie pour la taille et la couleur. Quelquefois les élytres, plus dépri-
mées, son presque entièrement noires. Parfois les antennes sont d'un
testacé pâle.
Nous avons vu une monstruosité, chez laquelle les 3 premiers segments
de l'abdomen sont échancrés et pectines à leur bord postérieur.
36. Quedius (Sauridus) cjaneiccug, Mulsant et Ret.
Suballongé, subfusi forme, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir
brillaîit, avec les élytres d'un roux brunâtre, la bouche, les antennes, la
marge des segments abdominaux et les pieds roux. Tête et prothorax
lisses, luisants : celui-ci aussi large que long, subrétréci en avant.
Écusson lisse. Élytres de la longueur du prothorax, assez fortement et
assez densement ponctuées. Abdomen assez finement et assez densement
ponctué vers sa base, plus êparsement en arrière, fortement azuré. Ventre
assez densement ponctué. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au
dernier.
<f Le 6e arceau ventral sensiblement et submgulairement sinué dans
le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire, lisse et sub-
impressionnô, au devant du sinus. Le 5- à peine sinué dans le milieu de
ion bord postérieur, offrant au devant du sinus un large espace lisse
prolongé jusqu'à la base. Le 4e avec un espace lisse aussi large mais non
prolongé jusqu'à la base. Tarses antérieurs fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Le 5e simple. Tarses
antérieurs médiocrement dilatés.
Long., 0»,0066 (3 1.) ; - larg., 0m,0014 (2/3 1.).
584
BREVJPEN3ES
Corps suballongé, subfusit'orme, subdéprimé, d'un noir brillant, avec
les élytres d'un roux brunâtre"; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une
fine pubescence d'un gris blond et modérément serrée.
Tête assez grande, subarrondie, un peu moins large que le prothorax;
éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et à peine métal-
lique ; lisse ; finement et assez densement pointillée sur les tempes ; mar-
quée, de chaque côté derrière les yeux, de 2 gros points sétifères, dont
le temporal un peu moindre, et d'un 3e encore plus petit, plus en dedans,
sur levertex. Front large, subconvexe, à pore juxta-oculaire ovale, mé-
diocre. Cou glabre, presque lisse, luisant. Épistome corné, brunâtre. Labre
noir, sétosellé en avant. Mandibules et palpes plus ou moins roux.
Yeux grands, subovaies, peu saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes médiocres, beaucoup plus longues que la tête ; assez grêles,
à peine épaissies ; finement duveteuses et médiocrement pilosellées ; d'un
roux parfois assez foncé, avec les 2e et 3e articles souvent tachés d'obscur;
le 1er en massue allongée : le 2e oblong, obconique : le 3e assez allongé,
obconique, beaucoup plus long que lé 2e : les suivants graduellement un
peu plus courts et un peu plus épais, non contigus, subcylindrico-obco-
niques : les 4e et 5e oblongs : les 6e à 10e à peine oblongs, au moins aussi
longs que larges : le dernier subovalaire, acuminé au sommet.
Prothorax aussi long que large, subrétréci en avant ; de la largeur des
élytres ; largement tronqué et à peine échancré au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; plus ou moins arqué
sur les côtés qui, vus latéralement, sont à peine subsinués en arrière ;
subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; subconvexe sur son
disque ; légèrement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral
situé non bien loin de la marge; d'un noir luisant et à peine métallique ;
lisse; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points assez
gros et subégalement distants; offrant en outre, de chaque côté, 1 point
semblable, situé non loin du point dorsal antérieur, entre celui-ci et le
pore latéral.
Écusson glabre, lisse, d'un noir luisant.
Élytres subtransverses, subparallèles, aussi longues ou à peine aussi
longues que le prothorax ; subdéprimées ; assez fortement, assez dense-
ment et subrugueusement ponctuées; d'un roux brunâtre et brillant; ciliées-
spinosulées à leur bord apical ; subéparsement ou modérément pubes-
centes sur leur disque avec quelques légères soies redressées sur lescôlés,
dont 1, beaucoup plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci, et 1
STAPHYLINIENS. QuodhlS 585
autre semblable vers les épaules. Celles-ci cachées, subépineuses en des-
sous.
Abdomen suballongé, un, peu moins large que les élytres; assez forte-
ment et graduellement atténué en arrière; assez convexe sur le dos, avec
les 3 premiers segments non ou à peine impressionnés en travers à leur
base ; éparsement sétosellé ; assez finement et assez densement ponctué vers
sa base, plus éparsement en arrière ; d'un noir brillant et fortement azuré,
avec la marge apicale des segments plus ou moins roussâtre; à pubes-
cence assez longue et modérément serrée. Le 6e segment à peine arrondi
au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax, rantépectus,le médipectus et la marge
apicale des arceaux du ventre d'un roux de poix. Dessous de la tête presque
glabre, presque lisse. Prosternum subcaréné, à pointe parfois subrecour-
bée. Mésosternum carinulé et cilié à sa pointe. Métasternum subdéprimé,
à lobe postérieur un peu roussâtre. Ventre convexe, éparsement sétosellé;
fortement azuré et irisé, assez densement ponclué, un peu moins dense-
ment en arrière; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en
angle prononcé.
Pieds iàpeusement ponctués, finement pubescents; roux ainsi que les
hanches. Cuisses antérieui es finement spinosules en dessous ; les posté-
rieures plus grè'es et plus longues. Tibias antérieurs assez étroits, à peine
épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement (a*) ou médio-
crement ( $ ) dilatés, le 4e moins sensiblement ; les postérieurs à 1er article
allongé, subégal aux 2 suivants réunis, subéeal au dernier : les 2e à 4e
oblongs, graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce, exclusivement méridionale, se trouve, assez rare-
ment, parmi les débris marécageux, dans les environs d'Hyères, depuis le
premier printemps.
Obs. Très-voisine de Vanceps, elle s'en distingue par la ponctuation fine et
assez serrée des tempes; par ses antennes un peu plus longues et à pénul-
tièmes articles un peu moins courts. Les élytres, d'un roux plus'obscur, sont
concolores ou sans tache rembrunie, un peu moins transverses. Les han-
ches ne sont pas rembrunies, ni la base des cuisses postérieures. Les tar-
ses postérieurs, plus développés, ont leurs articles proportionnellement
plus longs. Le prolongement du 2e arceau ventral sur le suivant est plus
sensible et plus angulé. Les tarses antérieurs des ? sont moins dilatés, etc.
186 BRÉVIPENNES
39. Quedius (Sauridus) umbrinus , Erichson.
•
Suballongé, subfusiforme, subdéprimê, finement pubescent, d'un noir
de poix brillant, avec les élytres brunâtres et leur marge apicole plus
claire, la bouche, les antennes, la marge apicole des derniers arceaux
du ventre et les pieds d'un roux de poix. Tête et prothorax lisses, luisants :
celui-ci aussi large que long, subrétréci en ava7it. Êcusson lisse. Êlytres un
peu plus courtes que le prothorax, fortement et modérément ponctuées.
Abdomen assez finement et éparsement ponctué. Le 1er article des tarses
postérieurs a peine égal au dernier.
<f Le 6e arceau ventral sensiblement et subangulairement sinué dans
le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse au de-
vant du sinus. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur,
avec un léger espace lisse au devant du sinus. Tarses antérieurs forte-
ment dilatés.
9 Le 6e arceau ventral ^ubarrondi au sommet, le 5e simple. Tarses
antérieurs médiocrement dilatés.
Staphylinus maworufus, Gyllenhal, Ins. Suec II, 309, 25. — Mannerheim, Brach.
26, 36.
Philonthus maworufus, Nordmann, Symb. 77, 10.
Quedius umbrinus, Erichson, Col. March. I, 491, 11 ; — Gen. et Spec. Staph. 541,
— Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 542, 24. — Kraatz, Ins. Deut. II,
509, 21. — FAUVEL,Faun. Gallo-Rhén. IN, 520, 30.
Philonthus umbrinus, Redtenbacher, Faun. Austr. 711. — Heer, Faun. Col. Helv,
I, 277, 67.
Raphirus umbrinus, Thomson, Skand. Col, II, 178.
Variété a, Prothorax d'un brun de poix. Élytres d'un roux brunâtre,
Long., 0»,006i (2 3/41.);— larg., 0m,0013 (3/5 1.).
Corps suballongé subfusiforme, subdéprimé, d'un noir de poix bril-
lant, avec les élytres brunâtres; revêtu sur celles-ci d'une fine pubescencc
grisâtre et peu serrée.
Tête assez grande, subarrondie, un peu moins large que le prothorax ;
staphyliniens. — Quedius 587
éparsement sétosellée sur les côtés ; d'an noir luisant ; lisse ; finement et
assez densement pointillée sur les tempes ; marquée de chaque côté,
derrière les yeux, de 2 gros points sétifères, et d'un 3e un peu moindre,
plus en dedans, sur le vertex. Front très-large, subconvexe, à pore
juxta-oculaire ovale, assez gros. Cou glabre, presque lisse, luisant. Épis-
tome corné, brunâtre. Labre noir, sétosellé en avant. Mandibules et
palpes d'un roux de poix.
Yeux grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes assez courtes, sensiblement plus longues que la tête ; à peine
épaissies ; finement duveteuses et distinctement pilosellées; d'un roux de
poix, avec les 2° et 3U articles souvent tachés d'obscur : le 1er en massue
allongée : le 2e oblong , obconique : le 3° suballongé, obconique, sensi-
blement plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus
courts et a peine plus épais, peu contigus, subobconiques : les 4e et ,5e
suboblongs : les 6e et 7e aussi longs que larges ij les pénultièmes à peine
aussi longs que larges ou subtransverses : le dernier subovalaire, obli-
quement tronqué au sommet.
Prothorax aussi long que large, subrétréci en avant ; à peine plus
large que les élytres ; largement échancré au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés; subarqué sur les
côtés, qui, vus latéralement, sont à peine subsinués en arrière ; subar-
rondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs ; médiocrement convexe
sur le dos ; éparsement et légèrement sétosellé sur les côtés, avec le pore
sétifère latéral situé non très-loin de la marge ; d'un noir de poix luisant,
avec les côtés parfois moins foncés; lisse ; marqué en avant de 2 séries
dorsales composées de 3 points, dont l'antérieur un peu moindre et un
peu plus écarté ; offrant en outre, de chaqu i côté, 1 point semblable,
situé entre le 1er dorsal et le pore latéral.
Êcusson glabre, lisse, d'un noir ou d'un brun de poix brillant,
Élytres transverses, subparallèles, un peu plus courtes que le protho*
rax ; subdéprimées ; fortement et modérément ponctuées; d'un brun de
poix assez brillant, avec la marge apicale souvent un peu plus claire ;
ciliées-spinosulées à leur bord apical ; éparsement pubescentes sur leur
disque, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 1 beau-
coup plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci, et 1 autre semblable
vers les épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres ; graduel-
lement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 1 3 premiers
588 BRÉVIPENNES
segments à peine impressionnés en travers à leur base ; éparsement et
longuement sctosellé ; assez finement et éparsement ponctué ; d'un noir
brillant et irisé ou azuré, avec la marge apicale des 2 derniers segments
d'un roux de poix ; à pubescence peu serrée. Le 6e segment à peine
arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent ; d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax, l'antépectus, le médipectus et souvent
la marge apicale des derniers arceaux du ventre d'un roux de poix. Des-
sous de la tête presque glabre, presque lisse. Prosternum subcaréné, à
pointe un peu recourbée. Mésosternum cilié vers son sommet. Mêtasternum
subdéprimé, à lobe postérieur un peu roussâtre. Ventre convexe, éparse-
ment sétosellé, éparsement ponctué; plus ou moins irisé et azuré; à
2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle obtus et arrondi.
Pied* aspèrement ponctués, légèrement pubescents, d'un roux de poix,
ainsi que les hanches. Cuisses antérieures finement subspinosules en
dessous; les postérieures plus grêles et plus longues. Tibias antérieurs
peu robustes, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles
fortement ( <f ) ou médiocrement ( $ ) dilatés, le 4e moins fortement ; les
postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, à
peine égal au dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est assez commune, en été, sous les pierres, parmi
les mousses, dans les troncs cariés des arbres, dans les forêts et les
montagnes : dans l'Alsace, la Lorraine, les Vosges, au mont Pilât, dans
l'Auvergne, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, les collines du Gard, etc.
Obs. Elle diffère du cyanescens par sa taille un peu moindre, par ses
antennes moins longues, à pénultièmes articles un peu plus courts ; par
ses élytres plus courtes, un peu plus fortement et un peu moins densement
ponctuées : par son abdomen plus éparsement ponctué, tant en dessus
qu'en dessous ; par ses tarses postérieurs un peu moins allongés, etc.
Le prothorax est parfois d'un brun de poix, avec les élytres d'un roux
brunâtre. Celles-ci sont quelquefois obscures et sans liseré plus clair.
38. Quediun Sauritlus suturalis, Kiesenwetter.
Allongé, fusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un brun de poix
brillant et un peu roussâtre, avec la tête noire, la bouche, la base des
staphyuniens. — Quedius 589
antennes, les pieds, la marge apicole des segments abdominaux, la suture,
le bord postérietir des élytres et une tache humérale, d'un roux testacé.
Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, rétréci en
avant. Ecus son lisse. Élytres de la longueur du prothorax, assez fortement
et assez densement ponctuées. Abdomen assez finement et subéparsement
ponctué, irisé. Le lul' article des tarses postérieurs subégal au dernier.
o* Le 6e arceau ventral largement et subangulairement échancré dans
le milieu de son bord apical, avec une impression lisse, subsillonnée,
au devant de l'échancrure. Tarses antérieurs fortement dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs
assez légèrement dilatés.
Quedius suturalis, Kiesenwettkr, Stett. Hnt. Zeit. VI, 228. — Kraatz, Ins. Deul.
II, 511, 2i.
Quedius muscorum, Ch. Brisout, Cat. Grenier, 1863, 32, 40. — Marseul, l'Abeille,
1871, VIII, 282, 243.
Raphirus marginalis, Thomson. Skand. Col. IX, 171, 2, d.
Long., 0m,0067 (3 1.); - larg., 0n\0013 (3/5 1.).
Corps allongé, fusiforme, subdéprimé, d'un brun de poix brillant et un
peu roussàtre, avec la têle noire, la suture, la marge postérieure et une
tache subhumérale des élytres d'un roux testacé; revêtu sur celles-ci et
l'abdomen d'une très-line pubescence grise et peu serrée.
Tête médiocre, subarrondie, moins large que le prothorax; éparsement
et longuement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant; lisse; finement
et assez densement pointillée sur les tempes ; marquée de chaque côié,
derrière les yeux, de 2 points sétifères, et d'un 3e, plus en dedans, sur le
vertex, l'intermédiaire beaucoup plus gros. Front large, à peine convexe,
parfois subdéprimé ou subimpressionné en avant, à pore juxta-oculaire
médiocre. Cou glabre, presque lisse, luisant. Êpistome submembraneux,
livide. Labre roux, sétosellé en avant. Mandibules rousses. Palpes d'un
roux testacé.
Yeux grands, subovales, un peu saillants, obscurs, parfois grisâtres.
Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête; à peine
épaissies; finement duveteuses et assez fortement pilosellées; d'un roux
parfois assez foncé, avec la base plus claire ; à 1er article en massue
allongée : le 2e oblong, obconique : le 3° suballongé, obconique, un peu
590 BREVIPEINISES
plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à
peine plus épais, non ou peu contigus, subobconiques : le 4e oblong : les
5e à 7e à peine oblongs, les pénuliièmes aussi longs que larges : le dernier
ovalaire, obliquement tronqué en dessus vers son sommet et acuminé
intérieurement.
Prothorax aussi long que large, sensiblement rétréci en avant ; environ
de la longueur des élytres; à peine échancré au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; subarqué sur les côtés,
qui, vus latéralement, sont subsinués en arrière ; subarrondi à sa base
ainsi qu'aux angles postérieurs; faiblement convexe sur son disque; assez
faiblement et sérialement sétosellésur les côtés, avec le pore sétifère latéral
situé assez près de la marge; d'un brun de poix luisant, souvent un peu
roussàtre ; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de
3 points médiocres ou assez petits, dont l'antérieur parfois un peu plus
écarté ; offrant en outre, de chaque côté, 2 petits points subobliquement
disposés, entre le 1er dorsal et le pore latéral.
Êcusson glabre, lisse, d'un brun de poix luisant.
Élytres subcarrées, à peine plus larges en arrière qu'en avant; de la
longueur du prothorax ; subdéprimées ; assez fortement, assez densement
et subrugueuement ponctuées; d'un brun de poix assez brillant et plus ou
moins roussàtre, avec la suture étroitement, la marge apicale un peu plus
largement et une grande tache ou bande humérale d'un roux testacé ;
ciliées-spinosulées à leur bord postérieur ; subéparsement pubescentes sur
leur disque, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 2
beaucoup plus longues, l'une vers le tiers antérieur, l'autre vers les épaules.
Celles-ci cachées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; graduelle-
ment et fortement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les
3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base: épar-
sement et longuement sélosel'ô; assez finement et subéparsement ponctué,
avec la ponctuation un peu plus serrée sur la base des premiers segments ;
d'un brun de poix brillant et plus ou moins irisé, avec la marge apicale des
segments d'un roux testacé; à pubescence fine et peu serrée. Le 6e seg-
ment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un brun
de poix brillant, avec le repli du proihorax, l'antépectus, le médipectus
et la marge apicale d- s arceaux du ventre d'un roux testacé. Dessous de
la tête presque lisse, presque glabre. Prosternum caréné. Mésosternum
STAPHYLIISIESS. - QucdhlS 591
cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé, à lobe postérieur rous-
sâtre. Ventre convexe, éparsement sétosellé, subirisé.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescen's, d'un roux snbtestacé,
avec les cuisses parfois plus pâles et les hanches postérieures un peu
obscurcies. Cuisses antérieures finement spinosules en dessous ; les posté-
rieures plus étroites et plus longue?. Tibias antérieurs assez grêles, à
peine épineux. Tarses, antérieurs à 3 premiers articles fortement (o") ou
assez légèrement ( Ç ) dilatés, le 4e moins sensiblement ; les postérieurs
à 1er article allongé, à peine plus long que les 2 suivants réunis, subégal
au dernier : celui-ci allongé : les 2e à 4e oblongs, graduellement plus
courts.
Patrie. Cette espèce, qui est rare, se trouve en juillet et août, parmi
les feuilles mortes, au mont Pilât, à la Grande-Chartreuse, dans les Pyré-
nées, etc.
Obs. Elle diffère de Yumbrinus par son corps plus étroit, plus fusiforme.
par sa tète moins grosse et moins convexe, par son prothorax plus com-
primé et plus rétréci antérieurement, avec 2 points, au lieu d'1, sur les
côtés du disque ; par ses élylres moins courtes , un peu plus finement et
plus densement ponctuées, et autrement colorées, etc.
La couleur varie du roux foncé au brun de poix, avec la bande humé-
raie des élytres plus ou moins réduite. C'est peut-être à cette dernière
variété qu'on doit appliquer le Quediils muscorum de M. Brisout, bien que
les antennes nous aient paru, dans cet insecte, un peu plus grêles que
dans le suturalis type, avec la ponctuation des élytres et de la base de
l'abdomen à peine plus lâche. Il semblerait faire passage à notre bicolor,
décrit ci-après.
Nous avons vu, sous le nom depulchellus Muller, un exemplaire encore
plus foncé en couleur.
Vhumeralis de Stephens (M. Brit. V, 220), est peut-être synonyme du
Q. suturalis.
3». Qucdius (Sauridus) limbatus, Heer.
Assez allongé, sub fusiforme, subdéprimé, légèrement pubescent, d*un
roux de poix brillant, avec la tête noire, l 'abdomen obscur à marge apicale
des segments plus claire, la bouche, la base des antennes et les pieds d'un
592 BRÊVIPENNES
roux testacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que
large, subrétréci en avant. Écusson lisse. Êlytres un peu plus courtes que
le prothorax, assez fortement et assez densement ponctuées. Abdomen
assez finement et densement ponctué vers sa base, plus éparsement en
arrière, fortement irisé. Le 1er article des tarses postérieurs égal au der-
nier.
<y Le 6e arceau ventral sensiblement sinué au sommet, avec un espace
oblong, triangulaire, lisse, au devant du sinus. Le 5e avec un léger espace
lisse au devant du milieu de son bord apical, Tarses antérieurs fortement
dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Le 5e simple.
Staphylintts limbatus, Heer, Mitth. I, 74.
Quedius maurorufus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 542, 28 (partim). r— Kraatz,
Ins. Deut. II, 512, 26 (partim).
Heterothops limbatus, Heer, Faim. Col. Helv. I, 281,4.
Raphirus maurorufus, Thomson, Skand, Col. II, 178, 2.
Quedius limbatus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 525, 35.
Long., 0m,0045 (2 L); - larg., 0m,0012 .(1/2 l).
Corps assez allongé, subfusiforme, subdéprimé, d'un roux de poix bril-
lant, avec la tête noire et l'abdomen rembruni; recouvert sur celui-ci et
les élytres d'une fine pubescence blonde et peu serrée.
Tête médiocre, brièvement ovale, moins large que le prothorax ; épar-
sement et longuement s étosellée sur les côtés; d'un noir luisant; éparse-
ment pointillée. sur les tempes ; marquée, de chaque côté, derrière les
yeux, de 2 points obliquement disposés, dont l'antérieur plus gros, et
d'un 3e joignant le bord postérieur de l'œil. Front large, subconvexe, à
point juxta- oculaire assez gros. Cou glabre, lisse, luisant. Épistome sub-
vertical, subcorné, brunâtre. Labre d'un brun de poix, sétosellé en avant.
Parties de la bouche d'un roux testacé.
Yeux grands, subovales, assez saillants, noirâtres ou d'un gris obscur.
Antennes médiocres, moins longues que la tête et le prothorax réunis ;
faiblement épaissies; finement duveteuses et distinctement pilosellées;
d'un roux brunâtre, avec la base graduellement plus claire; à 1er article
en massue allongée : les 2e et 3e oblongs. obconiques : le 3e un peu plus
long que le 2e : l°s suivants graduellement un peu plus courts et un peu
staphyliniejvs. — Quedius 593
plus épais, peu contigus, subobconiques : les 4e à 6° suboblongs, les
pénultièmes non ou à peine transverses : le dernier subovalaire, oblique-
ment tronqué au bout et acuminé inférieurement.
Prothorax aussi long que large, subrétréci en avant, aussi large environ
que les élytres ; largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
subinfléchis et subarrondis ; médiocrement arqué sur les côtés ; arrondi à
la base ainsi qu'aux angles postérieurs; subconvexe sur son disque;
sérialement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé assez
loin de la marge ; d'un roux de poix luisant, parfois assez clair, avec le
disque le plus souvent rembruni ; lisse ; marqué en avant 2 séries dorsales
composées de 3 points assez fins, dont l'antérieur ou submarginal parfois
plus distant, avec 1 autre point semblable, de chaque côté, entre le 2e de
la série dorsale et le pore sétifère latéral.
Êcasson glabre, lisse, luisant, d'un brun de poix.
Élytres transverses, un peu plus larges en arrière qu'en avant, un peu
ou à peine plus courtes que le prothorax ; subdéprimées; assez fortement
et assez densement ponctuées ; d'un roux de poix brillant, quelquefois
obscur, avec la suture, la marge apicale et les côtés plus pâles ; ciliées-
subspinosulées à leur bord postérieur ; subéparsement pubescentes sur
leur disque, avec quelques très-rares soies sur les côtés, dont 2 notamment
plus longues, l'une vers le quart antérieur, l'autre sur les épaules. Celles-ci
non saillantes, à calus presque lisse.
Abdomen suballongé, environ de la largeur des élytres à sa base, assez
fortement atténué en arrière, subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers
segments à peine impressionnés en travers antérieurement ; éparsement et
longuement sétosellé; assez finement et densement ponctué à sa base,
graduellement plus fortement et plus éparsement en arrière; d'un noir de
poix brillant et fortement irisé, avec la marge apicale des segments plus
ou moins d'un roux de poix; à pubescence assez longue, à peine plus
serrée que celle des élytres. Le 6e segment subtronqué ou subarrondi au
sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un brun
ou d'un roux de poix brillant, avec le ventre plus foncé, mais à marge
apicale des arceaux roussàtre. Dessous de la tête presque lisse ou épar-
sement ponctué à la base. Prosternum relevé en faîte ou carène obtuse.
Mésosternum rugueux et cilié-sétosellé vers son sommet. Mêtasternum
subdéprimésurson milieu. Ventre convexe, éparsement sétosellé, subirisé.
Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un roux testacé,
br. 38
594 BRÉVIPENNES
avec la base des hanches postérieures parfois un peu rembrunie. Cuisses
antérieures finement spinosules en dessous vers leur extrémité ; les pos-
térieures plus grêles et plus longues que les autres. Tibias antérieurs assez
étroits, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (<f)
ou moins (?) dilatés, le 4e moins sensiblement ; les postérieurs à 1er ar-
ticle allongé, subégal aux 2 suivants réunis, égal au dernier : les 2e à 4e
graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se prend, en été et en automne,
parmi les mousses, dans les Vosges, les Alpes, la Savoie, les Pyré-
nées, etc.
Obs. Elle ressemble beaucoup au Q. suturalis, dont elle diffère par sa
taille moindre ; par sa tête un peu moins grosse ; par ses élytres un peu
plus courtes, sans bande huméraleplus pâle, à ponctuation à peine moins
forte mais plus serrée ; par son abdomen plus finement et plus densement
ponctué sur sa base. La couleur générale est moins foncée, etc.
Les adultes ont le prothorax et les élytres plus ou moins rembrunis sur
leur disque ; les immatures ont ces mêmes parties d'un roux testacé con-
colore, et même l'abdomen, ou au moins sa base, participe de la même
couleur. Le dessous du corps varie aussi du noir de poix au roux plus ou
moins clair.
D'après Erichson, notre limbatus, qui est son maurorufus, serait le
StapJiyl. praecox de Gyllenhal (Ins. Suec. II, 310, 26).
40. Quedius (Saurldus) bicolor, Mulsànt et Rey.
Allongé, subfusifbrme, peu convexe, éparsement pubescent, d'un brun
de poix brillant, avec la tête et l'abdomen noirs, le sommet de celui-ci
et les antennes roussâtres, la base de celles-ci, la bouche et les pieds d'un
roux testacé. Tète et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que
large, subrétréci en avant. Écusson lisse. Élytres de la longueur du pro-
thorax ou à peine plus longues, assez fortement et éparsement ponctuées ,
à pub escence assez longue. Abdomen assez fortement et éparsement ponc-
tué, à peine irisé. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au dernier.
o" Le 6e arceau ventral profondément et subaigument échancré au
sommet, avec un espace triangulaire allongé, lisse et subimpressionné au
staphyliniejns — Quedius 595
devant de l'échancrure. Le 5e faiblement sinué dans le milieu de son bord
postérieur, avec un espace lisse, au devant du sinus. Tarses antérieurs
fortement dilatés.
$ Nous est inconnue.
'Long., 0m,0058 (2 2/3 1.); — larg., 0*,0012 (1/2 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un brun de poix brillant,
avec la tête et l'abdomen plus foncés ; revêtu sur celui-ci et les élytres
d'une fine pubescence grisâtre, assez longue et peu serrée.
Tête médiocre, subarrondie, sensiblement moins large que le protho-
rax; éparsement et longuement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant ;
presque lisse ; éparsement pointillés sur les tempes ; marquée sur celles-ci
d'un gros point sétifère postoculaire, et de 2 autres semblables, oblique-
ment disposés, derrière le bord postéro-externe des yeux. Front large.
à peine convexe, à pore juxta-oculaire assez gros. Cou glabre, presque
lisse, luisant. Êpistome subcorné, brunâtre. Labre d'un brun de poix, séto-
sellé en avant. Mandibules d'un brun roussâtre. Palpes d'un roux testacé.
Yeux grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes médiocres, beaucoup plus longues que la tête ; à peine épais-
sies ; finement duveteuses et assez fortement pilosellées ; d'un roux assez
foncé, avec la base un peu plus claire ; à 1er article en massue allongée :
le 2e obconiqué, obiong : le 3e obconique, suballongé, sensiblement plus
long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine
plus épais, non contigus, obconico-subcylindriques : les 4e à 7e oblongs,
les pénultièmes à peine aussi larges que longs : le dernier ovalaire-oblong,
graduellement acuminé au sommet.
Prothorax aussi large que long, un peu rétréci en avant, à peine moins
large que les élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; à
peine arqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement,
subsinués Bn arrière ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles posté-
rieurs ; médiocrement convexe sur son disque ; sérialement sétosellé
sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé assez loin de la marge ;
d'un brun de poix luisant, avec les côtés à peine rougeâtres ; lisse ; man-
qué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points assez forts et
subégalement distants ; offrant en outre, de chaque côté, 1 point sem-
596 BRÉVIPENNES
blable, situé non loin du dorsal antérieur, entre celui-ci et le pore sctifôre
latéral.
Écusson glabre, lisse, luisant, d'un brun de poix.
Élytres subcarrées, subparallèles, de la longueur du prothorax ou à
peine plus longues ; subdéprimées, à suture assez relevée; assez fortement
et éparsement ponctuées ; d'un brun de poix brillant et à peine rougeâtre,
uniforme, avec le repli moins foncé; ciliées-spinosulées à leurborfl apical ;
assez longuement et éparsement pubescentes sur leur disque, avec la
pubescence non tout à fait couchée, et quelques légères soies redressées
sur les côtés, dont 2 beaucoup plus longues, l'une vers le quart antérieur,
l'autre sur les épaules. Celles-ci à peine saillantes.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; graduelle-
ment et assez fortement atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec
les 3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base ;
éparsement et longuement sétosellé ; assez fortement et éparsement ponc-
tué ; d'un noir de poix brillant et à peine irisé, avec l'extrémité assez
largement roussàtre, et la marge apicale des segments brunâtre ; à pu-
bescence assez longue et très-peu serrée. Le 6e segment à peine arrondi
au sommet.
Dessous du corps aspèrement et éparsement ponctué, éparsement pubes-
cent, d'un noir de poix brillant, avec le dessous du prothorax, le mé-
sosternum et le sommet du ventre d'un roux testacé. Dessous de la tête
presque glabre, presque lisse. Prosternum caréné. Mêsosternum cilié vers
sa pointe. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement séto-
sellé, à marge apicale des arceaux d'un rouge cuivreux ; à 2e arceau basi-
laire prolongé sur le 1er normal en angle arrondi.
Pieds aspèrement ponctués, légèrement pubescenls. entièrement d'un
roux testacé. Cuisses antérieures très-finement spinosules en dessous; les
postérieures grêles, plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, à peine
épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement (à") dilatés,
le 4e moins fortement ; les postérieurs à 1er article allongé, subégal aux
2 suivants réunis, subégal au dernier : les 2e à 4e oblongs, graduellement
plus courts.
Patrie. Cette espèce, qui est très-rare, a été trouvée, en août; à la
Grande-Chartreuse, parmi les mousses humides.
Obs. Elle ressemble au Q. umbrinui, mais la tète est sensiblement
moins grosse, le prothorax plus étroit et moins arqué sur les côtés; les
staphïliniens. — » Quedius 597
élytres, un peu moins courtes, sont un peu moins déprimées et moins
ponctuées, etc.
On la prendrait pour une variété obscure du suturalis. La ponctuation
des élytres et de l'abdomen est moins serrée, et ce caractère la sépare
aussi du limbatus. Elle se distingue, en outre, de ce dernier, par une
taille un peu plus forte, par une couleur plus sombre, par ses élytres
moins courtes et plus parallèles, etc.
41. Quedius (Sauridus) oblitteratus, Erichson.
Allongé, fusiforme, subdéprimé, finement pub escent, d'un noir brillant,
avec les palpes, la base des antennes, les pieds, la marge apicale des seg-
ments abdominaux, la suture, les côtés et le bord postérieur des élytres, et
une tache numérale d'un roux plus ou moins lestacé. Tête et prothorax
lisses, luisants ; celui-ci à peine plus long que large, rétréci en amnt.
Êcusson lisse. Élytres à peine plus longues que le prothorax, finement et
densement ponctuées. Abdomen finement et densement ponctué, un peu
moins en arriére, irisé. Le 1er article des tarses postérieurs à peine plus
long que le dernier.
çf Le 6e arceau ventral distinctement, assez largement et subangulai-
rement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangu-
laire lisse, au devant du sinus. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son
bord postérieur, avec un très-léger espace lisse au devant .lu sinus. Tarses
antérieurs fortement dilatés.
$ Le 6e arceau ventral arrondi au som.net, le 5e simple. Tarses anté-
rieurs légèrement dilatés.
Quedius oblitteratus , Erichson, Gen. et Spec. Staph. 549, 38. — Fairmaire et
Laboulbèni;, Faun. Ent. Fr. I, 544, 32.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 523, 33.
Quedius nemoralis, Baudi, Stud. Ent. I, 131.
Raphirus suturalis, Thomson, Skand. Col. IX, 170, 2, c.
Long , 0"\006 (2 3/4 1.); - larg., Om,0012 (1/2 1.).
Corps allongé, fusiforme. subdép:ïmé, d'un noir brillant, avec la su-
ture, les côtés et le bord postérieur des élytres et une tache numérale
598 BRÉVIPENNES
d'un roux plus ou moins testacé ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une
fine pubescence grise et modérément serrée.
Tête .assez petite, ovale, sensiblement moins large que le prothorax;
éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant ; lisse; finement et
assez densement pointillée sur les tempes ; marquée derrière les yeux de
3 points sétifères disposés en triangle, dont l'externe assez petit, l'inter-
médiaire gros, l'interne petit, situé sur le vertex. Front large, à peine
convexe, à pore jnxta-oculaire médiocre. Cou glabre, presque lisse, lui-
sant. Épistome subcorné, brunâtre. Labre légèrement bilobé, noir, for-
tement sétosellé en avant. Mandibules ferrugineuses. Palpes testacés ou
d'un roux testacé, à dernier article conique.
Antennes médiocres, un peu plus courtes que la tête et le prothorax
réunis ; subfiliformes ou à peine épaissies ; finement duveteuses et assez
fortement pilosellées ; d'un roux de poix, avec le 1er article testacé ; celui-ci
en massue suballongée : le 2e oblong, obconique : le 3e suballongé, obco-
nique, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts
et à peine plus épais, non contigus, subobconiques: les 4e à 6e oblongs,
les pénultièmes non ou à peine plus longs que larges : le dernier oblong,
obliquement subéchancré au sommet et acuminé inférieurement.
Prothorax un peu ou à peine plus long que large ; rétréci en avant ; un
peu moins large que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; faible-
ment arqué sur les côtés ; arrondi à la base ainsi qu'aux angles posté-
rieurs ; subconvexe sur son disque ; légèrement sétosellé sur les côtés, avec
le pore sétifère latéral situé loin de h marge: d'un noir luisant et à peine
métallique; lisse; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3
points médiocres, dont l'antérieur un peu plus écarté; offrant en outre, de
chaque côté, 1 autre point, situé entre le 1er dorsal et le pore latéral,
mais plus près de celui-là (1).
Écusson glabre, lisse, d'un noir ou d'un brun de poix brillant.
Élytres subcarrées, un peu ou à peine plus longues que le prothorax ;
un peu plus larges en arrière qu'en avant : subdéprimées ; finement et
densement ponctuées, un peu plus densement vers la suture ; d'un noir
assez brillant, avec la suture étroitement, la marge apicale et les côtés
plus largement et une tache humérale plus ou moins grande, d'un roux
aire.
(1) Toujours sans_ compter les marginaux, bien que nous omettions souvent de le
staphyliniens. -7- Quedius 599
plus ou moins testacé; finement ciliées-spinosulées à leur bord postérieur ;
finement et modérément pubescentes, avec quelques légères soies redres-
sées sur les côtés, dont 2 beaucoup plus longues, l'une vers le tiers anté-
rieur, l'autre vers les épaules. Celles-ci peu saillantes.
Abdomen suballongé, un peu moins large à' sa base que les élytres ;
graduellement et fortement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec
les 3 premiers segments non ou à peine impressionnés en travers à leur
base ; éparsement sétosellé ; finement et densement ponctué antérieure-
ment, un peu ou à peine moins densement en arrière ; d'un noir brillant
et plus ou moins irisé, avec la marge apicale des segments, surtout des
derniers, d'un roux plus ou moins testacé ; à pubescence longue et mo-
dérément serrée. Le 6e segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax et le prosternum brunâtres, et la marge
apicale des arceaux du ventre d'un roux plus ou moins testacé. Dessous
de la tête presque lisse ou éparsement ponctué et pubescent à la base.
Prosternum subcaréné. Mésosternum cilié vers son sommet. Métasternum
subdéprimé, Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus ou moins irisé ou
azuré; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle prononcé,
mais à sommet arrondi.
Pieds finement et aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un roux
plus ou moins testacé, avec les hanches postérieures rembrunies, moins
leur sommet. Cuisses antérieures très-finement spinosules en dessous ; les
postérieures plus grêles, allongées. Tibias antérieurs peu robustes, à peine
épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (</) ou moins (?)
dilatés, le 4e à peine moins; les postérieurs à 1er article allongé, à peine
plus long que les 2 suivants réunis, un peu ou à peine plus long que le
dernier : celui-ci allongé, grêle : les 2e à 4e oblongs, graduellement plus
courts.
Patrie. Cette espèce est assez commune, sous les feuilles mortes, dans
les forêts, sur divers points de la France : la Picardie, la Normandie, la
Bretagne, la Champagne, l'Alsace, les environs de Paris et de Lyon, les
Landes, la Guienne, les Pyrénées, la Provence, etc.
Obs. Elle est distincte des précédentes par sa forme un peu plus
étroite ; par sa tête moindre et plus ovale; par son labre moins bilobé ;
par le dernier article des palpes maxillaires plus court et plus conique.
600 BRÉVIPENNES
Les élytres sont lâchées, à peu près comme chez le suturalis; mais la taille
est moindre, la tête plus petite, le corps plus fusiforme.
Elle varie beaucoup pour la taille et surtout pour la couleur. Le pro-
thorax est parfois roussâtre sur les côtés. Les élylres, parfois brunâtres et
sans tache humérale prononcée, sont rarement entièrement rousses. Quel-
quefois, surtout chez les immatures, les antennes et les autres parties
rousses se montrent d'un testacé pâle, et c'est sur de semblables exem-
plaires qu'a dû être faite la description d'Erichson.
Quelquefois, le prothorax présente 2 points, au lieu de 1, sur les côtés
de son disque.
Rarement, les antennes sont presque entièrement obscures.
Les exemplaires des dunes de la mer ont les élytres un peu plus fine-
ment ponctuées, avec leurs taches plus pâles.
Dans cette espèce, il est vrai, Je 1er article des tarses postérieurs, plus
allongé, paraît parfois visiblement un peu plus long que le dernier, ce qui
la rapprocherait du groupe a. Mais la tête est plus petite, le labre est plus
légèrement bilobé, les élytres sont plus finement et plus densement poin-
tillées, et, surtout, le dernier article des palpes maxillaires est conique.
Ce concours de caractères nous a forcés de transporter le Quedius oblitte-
ratus à côté du maurorufus, qui les présente également (1). - '
Nous avons eu sous les yeux quelques exemplaires, chez lesquels cette
particularité du 1er article des tarses postérieurs paraît encore plus sensi-
ble, et qui sont, en même temps, d'une taille un peu plus grande. Leurs
palpes, leurs antennes et parfois leurs pieds sont plus obscurs, et les ély-
tres sont presque con colores ou au moins sans tache humérale. Nous
nommerons cette variété Quedius ovaliceps, nobis.
4*. Quedius (Sauridus) maurorufus, Gravenhorst.
Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un brun de poix
brillant, avec la tête et les élytres noires : celles-ci moins brillantes, fine-
ment liserèes de testacé obscur à leur bord apical, le sommet de V abdomen
(1) Le Q. coxalis de Kraatz (Berl. Ent. Zeit. 18S8,59) différerait de Yoblitteratus
par sa taille un peu moindre, par sa tète plus grande, par ses yeux plus saillants, par
ses élytres à pubescence plus rare et plus longue et à ponctuation plus forte et moins
serrée,, par son. abdomen plus lâchement ponctué, par le ôe arceau ventral des çf à
échancrure plus large et plus profonde, etc. — Long., O^OOSo. — Italie, Grèce.
STAPHYL1NIENS. QueiHtlS 601
d'un roux de poix, le< palpa, la base des antennes et les pieds d'un roux
testacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci suborbiculaire, rétréci
en avant. Ëcusson lisse. Êlytres de la longueur du prothorax, finement,
très-densement et râpeusement ponctuées. Abdomen assez densement et
finement ponctué vers sa base, un peu moins densement en arrière, sub-
irisé. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au dernier.
a" Le 6e arceau ventral largement et subangulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire, subdéprimé,
lisse, au devant du sinus. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord
postérieur. Tarses antérieurs fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet, le 5e simple. Tarses
antérieurs légèrement dilatés.
Staphylinus maurorufus , Ghavenhorst, Mon. 56, 20.
Emus praecox, Boisduval et Lacordaire, Faim. Ent. Par. I, 382, 37.
Philonthus praecox, Nordmann, Symb. 78, 12.
Quedius praecox, Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. F. I, 542, 23.
Quedius modestus, Kraatz, Ids. Deut. II, 509.
Quedius acuminatus, Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr. 1860, 155.
Raphirus modestus, Thomson, Skand. Col. X, 316.
Quedius maurorufus, Fauvel. Faun. GalloRhén. III, 526, 36.
Variété a. Corps d'un roux de poix, avec la tête noire.
Variété b. Corps d'un roux testacé. avec la tète noire et le disque du
prothorax rembruni.
Long., Oni,0066 (3 1.); — larg., Om,0015 (2/3 1.).
Corps allongé, peu convexe, d'un brun de poix brillant avec la tête et
les élytres plus foncées; recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une très-
fine pubescence grise et modérément serrée.
Tête assez petite, suborbiculaire, sensiblement moins large que le pro-
thorax ; éparsement et longuement sétosellée sur les côtés ; d'un noir
luisant; lisse ; médiocrement pointi.lée derrière les yeux, où elle présente
3 points sétifères disposés en triangle, dont l'intermédiaire plus gros, le
temporal et celui du vertex beaucoup moindres. Frontterge, subconvexe,
à pore juxta-oculaire assez gros. Cou glabre, presque lisse. Épislome
subcorné, d'un brun livide. Labve d'un brun ou d'un roux de poix,
602 BRÉVJPENNES
légèrement bilobé, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un roux fer-
rugineux. Palpes d'un roux lesiacé, à dernier article conique.
Antennes assez courtes, plus longues que la tête ; subfiliformes ou à
peine épaissies ; finement duveteuses et assez fortement pilosellées ; brunâ-
tres ou d'un roux obscur, avec le 1er article d'un roux testacé : celui-ci
en massue allongée : le 2e oblong, obconique : le 3e suballongé, obconi-
que, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts
et à peine plus épais, non conligus, subcvlindrico-obconiques : les 4e à 6e
oblongs ou suboblongs : les pénultièmes environ aussi larges que longs :
le dernier ovalaire, obliquement acuminé au sommet.
Prothorax aussi large que long, suborbiculaire, plus ou moins rétréci
en avant, de la largeur des élytres ; largement tronqué au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis, presque droits mais subarrondis ; sensible-
ment arqué sur les côtés qui, vus latéralement, sont presque droits ou à
peine sinuésen arrière ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs;
assez convexe sur son disque; éparsement sétosellé sur les côtés, avec le
pore sétifère latéral situé loin de la marge ; d'un brun de poix luisant,
avec les côtés graduellement plus clairs ou rougeâtres; lisse; marqué en
avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur
ordinairement plus distant ; offrant en outre, de chaque côté, 1 petit
point, situé entre le dorsal antérieur et le pore latéral.
Ècusson glabre, lisse, d'un brun de poix luisant.
Élytres subtransverses, subparallèles, aussi longues ou à peine plus
longues que le prothorax; subdéprimées; souvent subrelevées à la suture
et parfois subimpressionnées vers les angles postéro-externes ; finement,
très-densement et râpeusement ponctuées ; d'un noir de poix généralement
peu brillant, avec la marge apicale finement liserée de testacé plus ou
moins obscur, et la suture parfois un peu roussâire; ciliées-spinosulées à
leur bord postérieur ; finement et subéparsement ou modérément pubes-
centes, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 2 no-
tamment plus longues , l'une vers le tiers antérieur, l'autre vers les
épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen assez allongé; un peu moins large que les élytres ; subgra-
duellement et assez fortement atténué en arrière ; convexe sur le dos, avec
les 3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base ;
éparsement et longuement sétosellé; assez finement et densement ponctué
vers sa base, un peu moins dénuement vers l'extrémité; à 2e segment ba-
silaire parfois découvert et lisse ; d'un noir de poix brillant, avec le
STAPHYLINIENS. — QucdlUS 603
sommet subirisé et d'un roux obscur; à pubescence assez longue et un peu
plus serrée que celle des élytres. Le 6° segment à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax, l'antépectus et le médipectus roux,
et l'extrémité du venire d'un roux de poix irisé. Dessous de la tête à fond
lisse, avec quelques points pileux. Prosternum subcaréné. Mésosternum
cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé, parfois obsolètement et
finement canaliculé en arrière, sur sa ligne médiane. Ventre convexe,
éparsement sétosellé, irisé-rosé; à 2e arceau basilaire prolongé sur le
1er normal en angle arrondi.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux testacé, avec
la base des hanches postérieures rembrunie. Cuisses antérieures à peine
spinosules en dessous ; les postérieures plus grêles, allongées. Tibias an-
térieurs assez étroits, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers
articles plus (a") ou moins (Ç) dilatés, le 4e moins sensiblement ; les
postérieurs à 1er article assez allongé, subégal aux 2 suivants réunis,
subégal au dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. On prend cette espèce, peu communément, tout l'été, parmi les
détritus et les mousses humides des forêts et lieux marécageux, dans les
environs de Paris et de Lyon, la Normandie, les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est remarquable par ses élytres peu brillantes, à ponctuation
très-serrée et râpeuse, finement liserées de roux à leur sommet et sans
tache numérale. Le 3e article des antennes est peu allongé, et le 1er article
des tarses postérieurs est moins long que dans Yoblitteratus.
Chez les immatures, le corps est d'un roux de poix, avec la tête noire
ou obscure, et la marge abdominale des segments abdominaux d'un roux
testacé.
Nous avons vu un exemplaire beaucoup moindre f4 millim.) et presque
entièrement noir, à élytres sans liseré apparent.
Du reste, cette espèce est très-variable, et sa synonymie difficile à
établir.
43. Oiiediu* (Sauridug) riparius , Kellner.
Assez allongé, subfusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les élytres à peine bronzées, les genoux et les tarses roux.
604 BRÉVIPENNES
Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci subtransverse, rétréci en avant.
Écusson lisse. Élytres d'an tiers plus lo?igues que le prothorax, assez den-
sement ponctuées. Abdomen assez finement et assez densement ponctué,
à peine irisé, paré sur les côtés de plaques d'une pubescence d'un gris
cendré. Le 1er article des tarses postérieurs un peu moins long que le
dernier.
(f Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement échancré à son
sommet, avec un espace oblong, lisse au devant de l'échancrure. Le 5e à
peine sinué dans le milieu de son bord apical, avec un léger espace lisse,
au devant du sinus.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet, le 5e simple.
Quedius riparius, Kellner, Stett. Ent. Zeit. 1843, IV, 31. — Kraatz, Ins. Deut. II,
518, 32. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 498, 1.
Long., 0m,0059 (2 2/3 1.) ; — larg.. 0l";0014 (2/3 1.).
Corps assez allongé, subfusiforrae, subdéprimé, d'un noir brillant, avec
les élytres à peine bronzées ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine
pubescence grisâtre et modérément serrée, condensée en plaques sur les
côtés de ce dernier.
Tête suborbiculaire, étranglée à sa base, un peu moins large que le
prothorax ; éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant ; lisse ;
distinctement ponctuée sur les tempes ; parée de chaque côté, en dedans
de celles-ci, d'une série oblique de 3 gros points enfoncés, dont l'inter-
médiaire parfois moindre. Front large, subconvexe, à pore juxta-oculaire
gros. Cou glabre, lisse, à peine plus large que la moitié du diamètre de
la tête, les yeux compris. Épistome subvertical, corné, brunâtre. Labre
d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Parties de la bouche bru-
nâtres, avec les mandibules souvent moins foncées.
Yeux grands, assez saillants, subovales, obscurs.
Antennes suballongées, de la longueur de la tête et du prothorax réunis,
à peine épaissies, finement duveteuses et légèrement pilosellées ; noirâ-
tres; à lerarticle en massue allongée : le 2e obconique, oblong ; le 3e obco-
nique. allongé, beaucoup plus long que le 2e : les suivants graduellement
à peine plus épais et un peu plus courts, peu contigus, obconiques, tous
plus longs que larges, avec les 4e à 6e suballongés ou oblongs et les pé-
STAPHYLI.NIENS. QttcdîUS 605
nullièraes suboblongs : le dernier ovale-oblong, obliquement tronqué au
bout et acuminé intérieurement.
Prothorax subtransverse, plus ou moins rétréci en avant ; à peine
moins large que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet, avec
les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; subarqué sur les côtés, vu
de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, subrectilignes en arrière ;
subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur son
disque; éparsement et sérialement sétosellé sur les côtés ; à gros pore
sélifère latéral situé assez près de la marge ; d'un noir luisant ; lisse ;
offrant en avant 2 séries dorsales, divergentes antérieurement et compo-
sées de 3 points médiocres et, de chaque côté, d'1 autre point sem-
blable, situé près du dorsal antérieur.
Écusson lisse, glabre, d'un noir luisant.
Élytres en carré suboblong, un peu plus larges en arrière qu'en avant,
d'un tiers plus longues que le prothorax ; subdéprimées ou à peine con-
vexes, avec la suture un peu relevée ; assez finement, nettement et assez
densement ponctuées; d'un noir brillant, à peine bronzé et rarement un
peu bleuâtre; ciliées-subspinosulées à leur bord apical ; finement et mo-
dérément pubescentes sur leur disque, avec des poils subredressés et sub-
convergents sur la suture, plus pâles et d'un blond brillant, et quelques
légères soies redressées sur les côtés, dont 2 plus obscures et plus lon-
gues, l'une vers le quart antérieur, l'autre sur les épaules. Celles-ci très-
peu saillantes, subépineuses en dessous.
Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres ; sensible-
ment atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec les 2e et 3e segments
sensiblement impressionnés en travers à leur base et le 1er presque entiè-
rement caché ; éparsement et très-longuement sétosellé, avec les soies à
reflets pâles; assez finement et assez densement ponctué, très-éparsement
sur le 6e segment, lisse sur la marge postérieure du 5e ; d'un noir brillant,
souvent un peu irisé, surtout en arrière ; revêtu d'une fine pubescence
modérément serrée, condensée en plaques triangulaires d'un gris cendré,
sur les côtés des 2e à 5e segments. Le 6e étroit, arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant. Dessous de la tête presque lisse ou très-éparsement ponctué en
arrière. Prosternum relevé en faite sur sa ligne médiane. Métasternum
subconvexe. Ventre convexe, éparsement et longuement sétosellé, à 1er ar-
ceau normal caché ou enfoui.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, obscurs ou brunà-
606 BKÉVIPENNES
très, avec les trochanters couleur de poix, les genoux et les tarses roux,
Cuisses postérieures plus grêles et un peu plus longues que les autres.
Tibias antérieurs assez forts, non ou à peine épineux. Tarses antérieurs
à 4 premiers articles plus ou moins fortement dilatés ; les postérieurs à
1er article suballongé, à peine égal aux 2 suivants réunis, un peu moins
long que le dernier : les 2e à 4e oblongs, graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce se prend, en août, sous les mousses et les dé-
tritus, au bord des ruisseaux, dans les Alpes et les Pyrénées. Elle est
rare.
Obs. Elle ressemble un peu a\\Q. mesomelinus , mais les yeux sont plus
grands et la taille est moindre. Indépendamment de la couleur, elle diffère
des précédents par son abdomen paré sur les côtés de plaques d'un gris
cendré, et par ses élytres plus longues. La tête est plus étranglée en
arrière, avec les 3 points postoculaires en série oblique assez régulière. Le
cou, un peu plus étroit, est à peine plus large que la moitié du plus grand
diamètre de la tête, les yeux compris.
Parfois on aperçoit 2 petits points accidentels, disposés transversale-
ment, en arrière de l'épistome.
44. Oued 5 ii* (Saur id us) Kraatzi, C. Brisout.
Suballongé, subfusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir de
poix un peu bronzé, avec la bouche, la base des antennes, l'extrémité de
V abdomen, la marge des segments, les cuisses et le sommet des tarses d'un
roux subtestacé, les tibias et les élytres d'un roux de poix obscur, celles-ci
un peu bronzées . à marge apicale plus pâle. Tête et prothorax lisses, lui-
sants : celui-ci subtransverse, rétréci en avant, Front i-ponctué. Êcusson
lisse. Élytres d'un tiers plus longues que le prothorax, assez finement et
densement ponctuées, à pubescence brillante. Abdomen finement et den-
sement ponctué, fortement irisé, à pubescence condensée sur les côtés en
plaques cendrées. Le 1er article des tarses postérieurs un peu moins long
que le dernier.
cf Nous est inconnu.
9 Le 6e arceau ventral arrondi au sommet.
STAPHYLINIENS. — Quedius 607
Quedius Kraatzi, Ch. Brisout, Ami. Soc. Ant. Fr. 18S9, Bull. 231. — Fauvel,
Faim, Gallo-Rhén. III, 498, 2.
Long., 0m,C06 (2 3/4 1.); — larg., (K0015 (2/3 1.).
Corps suballongé, subfusiforme, subdéprime, d'un noir de poix un peu
bronzé, avec les ôlytres d'un roux de poix obscur ; revôtu sur celles-ci et
l'abdomen d'une pubescence blonde, plus ou moins serrée, condensée
en plaques sur les côtés de ce dernier.
Tête suborbiculaire, subétranglée à sa base, moins large que le protho-
rax; éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir de poix luisant et un
peu bronzé; lisse ou très-finement chagrinée ; distinctement ponctuée sur
les tempes ; marquée de chaque côté, en dedans de celles-ci, d'une série
oblique et subarquée de 3 gros points enfoncés, dont l'antérieur encore
plus gros. Front large, subconvexe, creusé sur son milieu de 2 gros
points transversalement rapprochés, outre les juxta-oculaires. Cou glabre,
lisse, un peu plus large que la moitié du diamètre de la tête, les yeux
compris. Épistome subvertical, corné, brunâtre. Labre d'un noir de poix,
sétosellé en avant. Parties de la bouche rousses.
Yeux grands, assez saillants, subovales, obscurs ou livides.
Antennes médiocres, un peu moins longues que la tête et le prothorax
réunis; à peine épaissies; très-finement duveteuses et légèrement pilo-
seliées; «$un roux brunâtre, avec le 1er arlicle plus clair; celui-ci en
massue allongée : le 2e oblong, obeonique : le 3e suballongé, obeonique,
plus long que le 2e : les suivants graduellement à peine plus épais et un
peu plus courts, non contigus, obeonico-subcylindriques : les 4e à 6e
oblongs, les pénultièmes subcarrés : le dernier ovalaire, acuminé infé-
rieurement au sommet.
Prothorax subtransverse, rétréci en avant, de la longueur des élytres;
à peine échancré au sommet, avec les angles antéiieurs infléchis et sub-
arrondis ; arcuément subdilaté sur le milieu de ses côtés; arrondi à sa base
ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur son disque ; distincte-
ment sétosellé sur les côtés ; à gros pore sétifère latéral situé assez près
de la marge ; d'un noir de poix luisant et un peu bronzé, avec les côtés
moins foncés ; lisse ; offrant en avant 2 séries dorsales composées de
3 ou parfois seulement de 2 points assez forts, et flanqués de chaque côté
de 2 points semblables.
Êcusson glabre, lisse ou finement chagriné, d'un noir de poix un peu
bronzé.
608 BRÉVIPENNES
Èlytres en carré suboblong, un peu plus larges en arrière qu'en avant,
d'un tiers plus longues que le prothorax ; subdéprimées ; subsillonnôes,
surtout en arrière, le long de la suture ; assez finement, densement et
râpeusement ponctuées ; d'un roux de poix obscur et un peu bronzé, avec
un liseré plus pâle au bord apical ; ciiiées-spinosuléeslelong de celui-ci ;
recouvertes sur leur disque d'une pubescence assez serrée, blonde, bril-
lante sous certain jour, avec 2 séries dorsales de soies obscures, redres-
sées mais un peu inclinées en arrière, l'une près de la suture, l'autre près
des côtés ; ceux-ci éparsement et finement sétosellés, avec 2 soies plus
longues, plus fortes et plus obscures, près des épaules. Celles-ci effacées,
épineuses en dessous.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres, fortement
atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 2e et 3e segments légè-
rement impressionnés en travers à leur base et le 1er presque entièrement
caché; éparsement et longuement sétosellé; finement, densement et sub-
râpeusement ponclué, plus éparsement sur la partie postérieure du dos de
chaque segment ; d'un noir de poix assez brillant et fortement irisé, avec
la marge apicale des segments d'un roux subtestacé, celle des 2 derniers
plus largement ; revêtu d'une fine pubescence serrée et couchée, condensée
en plaques triangulaires et cendrées, sur les côtés des 2e à 5e segments.
Le 6e moins ponctué, subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponclué, finement pubescent, d'un brun de
poix assez brillant, avec l'antépectus, le sommet du ventre et la marge
apicale des arceaux d'un roux testacé. Dessous de la tête presque lisse, un
peu ponctué à la base. Prosternum relevé en faîte ou en dos d'âne. Mé-
tasternum peu convexe. Ventre convexe, éparsement et longuement séto-
sellé, plus ou moins irisé.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux plus ou
moins testacé, avec les tibias et la base des tarses plus obscurs. Cuisses
postérieures plus étroites et un peu plus longues que les autres. Tibias
antérieurs peu robustes, simplement pubescents. Tarses antérieurs à
3 premiers articles fortement dilatés, le 4e moins fortement ; les postérieurs
à 1er article suballongé, à peine égal aux 2 suivants réunis, un peu moins
long que le dernier : les 2° à 4° oblongs, graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle se prend au bord des ruisseaux,
dans la chaîne des Pyrénées. M. Valéry Mayet l'a prise à la Massane (Pyré-
nées-Orientales).
stapiiylïnieiss. — Qucdius 609
Obs. Elle a la forme du riparius. Outre la coloration, elle s'en distingue
par son front 4-ponctué.
Cette espèce et la précédente répondent au groupe 1 de M. Fauvel, qui
lui donne, entre autres caractères, une tête rétrécie en avant des antennes,
très -étranglée à la base; — -un cou petit, étroit; — des yeux médio-
cres. Nous n'avons pas vu la tête plus rétrécie en avant des antennes que
dans les autres groupes. Elle est effectivement sensiblement étranglée à sa
base chez le Q. riparius, un peu moins chez le Kraatzi ; mais les Q. pel-
tatus, suturalis, alpestris, auricomus, boops, etc., présentent aussi une
semblable conformation, quoique plus faiblement. On peut en dire autant
du cou, qui est plus ou moins large, mais jamais absolument étroit, car
il est toujours plus large que la moitié du plus grand diamètre de la tête.
Quant aux yeux, nous les avons vus grands, occupant environ les deux
tiers des côtés de la tête.
45. Qucdius (Saur i dus) lucidulus , Erichson.
Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un bronzé bril-
lant et assez clair, avec les élytres d'un roux bronzé, l'abdomen brunâtre,
la bouche, la base des antennes et les pieds d'un roux plus ou moins tes-
tacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, ré-
tréci en avant. Front ^-ponctué. Écusson presque lisse. Êlytres un peu plus
longues que le prothorax, assez finement et assez densement ponctuées.
Abdomen finement et trcs-densement pointillé vers sa base, à peine moins
densement en arrière, irisé. Le 1er article des tarses postérieurs suballongé,
à peine égal au dernier.
<f Le 6e arceau ventral très-faiblement, largement etsubangulairement
sinué dans le milieu de son bord apical,avec un large espace triangulaire ,
subimpressionné, lisse, au devant du sinus.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Quedius lucidulus, Erichson, Col. March. I, 495, 17; — Gen. et Spec. Stapn. 550,
40. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 541, 22, obs. 2e. — Kravtz,
Ins. Deut. II, 520, 34.— Seidmtz, Faun. Lait. 264.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén.
IU, 527, 38.
BR. 39
tflO BRÉVIPENNES
Long., 0m,0054 (2 1/2 1.); — larg., 0m,00ii (1/2 1.).
Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un bronzé brillant et assez
clair, avec les élytres rousses et l'abdomen d'un roux brunâtre ; revêtu
sur celles-là et sur celui-ci d'une pubescence blonde et assez longue, plus
serrée sur ce dernier.
Tête médiocre, subarrondie, plus étroite que le prothorax ; éparsement
et longuement sétosellée sur les côtés ; d'un bronzé luisant et assez clair;
lisse ; marquée derrière les yeux de 2 points sétifères dont l'interne beau-
coup plus gros, et, de chaque côté, sur le vertex, de 2 autres points assez
petits et transversalement rapprochés. Front large, à peine convexe, noté
entre les yeux de 2 petits points écartés, outre les juxla-oculaires qui sont
plus gros. Cou glabre, lisse. Épistome submembraneux, d'un roux livide.
Labre roux, à peine bilobé ou simplement fendu en avant. Mandibules et
palpes roux : ceux-ci à dernier article conique.
Yeux grands, ovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes courtes, assez robustes, un peu plus longues que la tête ;
visiblement épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées; d'un
roux brunâtre, avec le 1er article plus clair : celui-ci en massue allongée ;
les 2e et 3e oblongs, obconiques, assez épais : le 3e à peine plus long que
le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et plus épais, sub-
contigus,subobconiques : le 4e à peine oblong : les 5e et 6e presque carrés :
les 7e à 10e subtrans verses ou transverses : le dernier ovalaire, inférieure-
ment acuminé au sommet.
Prothorax aussi long que large, plus ou moins rétréci en avant, de la
largeur des élytres; largement tronqué ou à peine échancré au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés; sub-
arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez
convexe sur son disque; légèrement sétosellé sur les côtés, avec le pore
sétifère latéral situé assez loin de la marge ; d'un bronzé luisant et assez
clair ; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales, divergentes antérieu -
rement et composées de 3 points médiocres et subégalement distants ;
offrant en outre, de chaque côté, 3 autres points écartés, disposés en
triangle, situés entre le gros pore latéral et les 1er et 2e des séries dor-
sales.
Ëcusson glabre, presque lisse, d'un bronzé luisant.
Élytres subcarrées, un peu plus larges en arrière qu'en avant ; évidem-
STAPJ1YUNIENS. QltedtllS 611
ment un peu plus longues que le prothorax ; subdéprimées ou à peine
convexes ; assez finement et assez densement ponctuées ; d'un roux assez
brillant et plus ou moins bronzé ; ciliées-subspinosulées à leur bord pos-
térieur ; finement et modérément pubescentes, avec quelques légères soies
redressées, sur les côtés, dont 2 notamment plus longues, l'une vers le
tiers antérieur, l'autre vers les épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen peu allongé, moins large que les élytres ; graduellement et
assez fortement atténué en arrière; convexe sur le dos, avec les 3 pre-
miers segments à peine impressionnés en travers à leur base ; fortement
sétosellé ; finement et très-densement pointillé vers sa base, à peine moins
densement en arrière; d'un brun plus ou moins roussâtre et peu brillant,
avec la partie dorsale plus foncée et plus ou moins irisée; à pubescence
fauve ou blonde et assez serrée, condensée, de chaque côté, en une large
bande longitudinale. Le 6e segment roux, subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, pubescent, d'un brun de poix
brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum, le mésosternum et
l'extrémité du ventre plus ou moins roux. Dessous de la tête presque lisse
ou avec quelques rares points pileux. Prosternum relevé en faîte. Méso-
sternum court, cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé. Ventre
convexe, éparsement sétosellé, plus ou moins irisé ; à 2e arceau basilaire
arrondi à son bord postérieur.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux testacé
plus ou moins pâle, avec les tibias plus foncés et les hanches postérieures
rembrunies. Cuisses antérieures élargies, à peine spinosules en dessous ;
les postérieures un peu plus longues, moins épaisses. Tibias antérieurs
subélargis de la base au sommet, peu épineux. Tarses antérieurs à 4 pre-
miers articles fortement, mais graduellement un peu moins élargis; les
postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, à
peine égal au dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce, médiocrement commune, se prend dans les crot-
tins et les champignons, en juillet et août, dans les régions montagneuses
ou boisées : la Normandie, les Vosges, l'Auvergne, le mont Pilât, les Alpes
de la Savoie et du Dauphiné, les Landes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est d'une taille beaucoup moindre que le Kraatzi. La tête est
moins étranglée en arrière, avec le cou relativement plus large. Le labre
est à peine bilobé. Le dernier article des palpes est un peu moins long,
pjus exactement conique. Les antennes, plus courtes, ont leurs pénul-
612 BRÉVIPENNES
tièmes articles visiblement transverses ou subtransverses. Les séries dor-
sales du prothorax sont composées de 3 points au lieu de 2, en comptant
le submarginal. Les élytres sont moins longues, elles ne recouvrent pas
tout à fait autant le 1er segment abdominal. L'abdomen, un peu moins
acuminé en arrière, a sa pubescence un peu plus serrée sur les côtés,
mais moins distinctement condensée en taches sur ceux-ci, etc.
L'abdomen est parfois entièrement roux, tant en dessus qu'en dessous.
46. Oucdius (Saurldus) scintillans, Gràvenhorst.
Allongé, fusiforme, subconvexe, finement pubescent, d'un noir bronzé
brillant, avec les élytres moins foncées, la base des antennes, les palpes et
les pieds d'un roux subtestacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci
aussi long que large, subrétréci en avant. Front A-ponctué. Écusson pres-
que lisse. Élytres un peu plus longues que le prothorax, assez finement et
modérément ponctuées. Abdomen finement et densement ponctué vers sa
base, un peu moins en arrière, fortement irisé, garni sur les côtés d'une
longue pubescence serrée et à reflets dorés. Le 1er article des tarses posté-
rieurs subégal au dernier.
cf Le 6e arceau ventral faiblement et angulairement sinué dans le
milieu de son bord apical, avec un espace oblong, assez étroit, parfois
subsulciforme, lisse, au devant du sinus.
$ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet.
Staphylinus scintillons, Gràvenhorst, Mon. 70, 53.
Quedius scintillans, Erichson, Col. March. I. 494, 16; — Gen. et Spec. Staph. 549
39. — Perris, Ann. Soc. Ent. Fr. 1853, 572. — Fairmaire et Laboulbène, Faun.
Ent. Fr. I, 541, 22. — Kraatz, Ins. Deut. If, 519, 33. — Faovel, Faun. Gallo-
Rhén. III, 527, 37.
Quedius monspeliensis, Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr. I, 1857, 636.
Raphirus scintillans, Thomson, Skand. Col. II, 178, 3.
Variété a. Élytres d'un roux testacé.
Emus vicinus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent, Par. I, 383, 39.
Quedius vicinus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 552, 45.
Long., 0m,0054 (2 i/2 1.) ; — larg., 0m,00ll (1/2 1.).
STAPHYLINIENS. QuedillS 613
Corps allongé, fusiforme, subconvexe, d'un noir bronzé, avec les
élytres brunâtres ; revêtu sur celles-ci d'une fine pubescence d'un gris
foncé, plus longue, plus serrée et d'un blond doré sur l'abdomen.
Tête médiocre, subarrondie, moins large que le prothorax ; éparsement
sétosellée sur les côtés ; d'un noir bronzé luisant ; lisse ou à peine cha-
grinée ; offrant derrière les yeux 2 points sétifères dont l'interne plus
gros, et, de chaque côté, sur le vertex, 2 autres petits points, transversa-
lement rapprochés. FronJlarge, subconvexe, marqué sur son milieu, outre
les 2 points juxta-oculaires qui sont assez forts, de 2 petits points écartés.
Cou glabre, lisse. Épistome subcorné, brunâtre. Labre d'un brun de poix,
parfois roussâtre, à peine bilobé, sétosellé en avant. Mandibules d'un
roux de poix. Palpes d'un roux parfois assez obscur, à dernier article
conique.
Yeux grands, ovales, peu saillants, obscurs, souvent micacés.
Antennes courtes, un peu plus longues que la tête; subépaissies; fine-
ment duveteuses et légèrement pilosellées; d'un roux de poix ou brunâtres,
avec le 1er article plus clair; celui-ci en massue allongée : les 2e et 3e sub-
allongés, obconiques, le 3e un peu plus grêle et à peine plus long que le 2e :
les suivants graduellement un peu plus courts et un peu plus épais, peu
contigus, subobccniques : les 4e et 5e suboblongs : le 6e aussi long que
large : les pénultièmes subtransverses ou transverses : le dernier subova-
laire, acuminé inférieurement.
Prothorax aussi long que large, plus ou moins rétréci en avant ; de la
largeur des élytres; largement tronqué au sommet, avec les angles anté-
rieurs infléchis, presque droits mais subarrondis ; subarqué sur les côtés ;
subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; subconvexe sur son
disque; éparsement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral
gros et situé assez loin de la marge ; d'un noir bronzé luisant ; lisse;
marqué en avant de 2 séries dorsales sensiblement divergentes antérieure-
ment et composées de 3 points médiocres et subégalement distants ;
offrant en outre, de chaque côté, 3 petits points écartés et disposés en
triangle, sans compter le gros pore latéral, et situés entre celui-ci et les
1er et 2e des séries dorsales.
Écusson glabre, presque lisse, d'un noir de poix brillant.
Élytres subcarrées, un peu plus larges en arrière qu'en avant ; un peu
plus longues que le prothorax ; subdéprimées ou faiblement convexes;
parLis subsillonnées en arrière le long de la suture ; assez finement et
modérément ou peu densement ponctuées; d'un brun de poix bronzé et
614 BlircVU'EKKES
brillant, avec la tranche apicale même parfois subtranslucide ; ciliées-
subspinosulées à leur bord postérieur; subéparsement et assez longuement
pubescentes, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont
2 beaucoup plus longues, l'une vers le tiers antérieur, l'autre vers les
épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres passez forte-
ment et subarcuément atténué en arrière ; convexe sur le dos, avec les
3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base ; épar-
sement et longuement sétosellé ; finement et densement ponctué vers sa
base, un peu moins densement en arrière ; à 2e segment basilaire parfois
découvert et lisse; d'un noir de poix brillant et fortement irisé, avec le
sommet d'un brun de poix souvent un peu roussâtre; à pubescence longue,
d'un gris blond ou doré, plus apparente ou bord apical des 4 premiers
segments et condensée de chaque côté, où elle forme comme une large
bande longitudinale. Le 6e segment plus ou moins arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, pubescent, d'un noir de poix
brillant, avec le repli du prothorax et le prosternum brunâtres, et l'extré-
mité du ventre souvent d'un roux obscur. Dessous de la tête lisse, avec
quelques points pileux, vers la base. Prosternum gibbeux ou relevé en
faîte mousse. Mésosternum court, cilié vers son sommet. Métasternum peu
convexe, subcanaliculé en arrière sur sa ligne médiane. Ventre convexe,
éparsement sétosellé, fortement irisé; à 2e arceau basilaire arrondi à son
bord postérieur.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux testacé,
avec les hanches, au moins les intermédiaires et postérieures, rembrunies.
Cuisses antérieures épaissies, à peine spinosules en dessous ; les posté-
rieures à peine plus longues, moins épaisses. Tibias antérieurs subélargis
de la base au sommet, peu épineux. Tarses antérieurs à 4 premiers articles
fortement, mais graduellement un peu moins élargis ; les postérieurs à
1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, subégal au dernier :
les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce se prend dès le premier printemps, sous les écorces,
les détritus végétaux et les feuilles mortes des lieux humides, principale-
ment dans les contrées méridionales : la Provence, le Languedoc, les
Landes, etc. Elle est peu commune. Nous ne l'avons jamais capturée dans
les environs de Lyon.
Obs. Elle est d'une couleur plus obscure que le lucidulus. Les élytres
STAPHYLINIENS. QuClllUS 615
sont un peu moins longues, plus foncées, moins densempnt ponctuées.
Les antennes sont un peu moins robustes, avec la tète un peu moins
courte, etc.
Chez les plus adultes, toutes les hanches sont rembrunies, ainsi que
souvent la base des antennes, le milieu des cuisses et des tibias intermé
diaires et postérieurs. Chez les immatures, les côtés du prothorax se
montrent d'un roux de poix, et ceux des élytres sont roux, ou bien
celles-ci deviennent quelquefois entièrement d'un roux testacé, et c'est
sans douie à celte variété qu'il faut attribuer le vici?ius de Boisduval et
Lacordaire.
Les exemplaires des Apennins ont la taille généralement un peu plus
forte et la couleur d'un bronzé moins obscur. Les élytres paraissent un
peu moins parallèles et à peine plus fortement ponctuées, et les pénul-
tièmes articles des antennes à peine plus transverses (1).
Le fuscipes de Stephens (Ul, Brit. V, 243) s'applique peut-être aux
variétés à pieds rembrunis.
M. Perris, dans son admirable travail sur les insectes du pin maritime,
a fait connaître les métamorphoses du Quedius scintïllans. Sa larve, re-
marquable par les poils spaluliformes de son abdomen, vit, suivant cet
habile observateur, sous les écorces d'arbres, au milieu des excréments
des insectes xylophages, dont elle attaque probablement aussi les larves
(Ann. Soc.Ent. Fr. 1853, 570, pi. 17, fîg. 37-43).
Le Q. scintillans et les 2 espèces précédentes forment comme un petit
groupe à part, à front 4-ponctué.
SOUS-GENRE RAPH1RUS, Stephens (2).
Stephens, III. Brit. V, p. 841.
Étymologie : incertaine.
Caractères. Yeux très-grands, occupant presque entièrement les côtés
de la tête. Labre bilobé ou subbilob^, qu> lquefois presque entier. Le
(1) Nous avons vu un exemplaire de la Toscane, communiqué par M. Revelière, et
dont les élytres, d'un bronzé roussûtre, paraissent un peu plus finement et à peine,
plus densement ponctuées. Cette variété semble faire passage au lucidulus, mais la
pubescence de l'abdomen est celle du scintillans. Nous l'appellerons Quedius etruscus,
nobis.
(2) Ce même sous-genre ne répond qu'en partie à celui de Thomson (Skand. Col.
II, p. 177).
616 BRÊVIPENNES
dernier article des palpes maxillaires conico-fusiforme ou conique. Cuisses
antérieures et souvent les intermédiaires spinosules en dessous ; les pos-
térieures généralement nautiques ou simplement ciliées. Tibias antérieurs
ordinairement peu robustes, ou même assez grêles. Le 1er article des
tarses postérieurs subégal au dernier, rarement plus long que celui-ci.
Abdomen plus ou moins fortement atténué en arrière. Prosternum relevé
en carène ou en faîte arqué. Corps subfusiforme ou fusiforme.
Nons donnerons également, en 2 tableaux, les caractères des différentes
espèces du sous-genre Raphirus.
a. Écusson lisse. Le 1er article des tarses postérieurs à peine égal au
dernier,
b. Labre distinctement bilobé. Le dernier article des palpes maxil-
laires allongé, grêle, conico-fusiforme. Antennes suballongées.
Abdomen irisé, à pubescence normale pyrenaeus.
bb. Labre entier ou presque entier. Le dernier article des palpes
maxillaires oblong, tout à fait conique. Antennes courtes, à pé-
nultièmes articles subtransverses.
c. Abdomen peu irisé, subconcolore, à pubescence normale. Taille
très-petite alpestris.
ce. Abdomen irisé, paré, de chaque côté, d'une série de 5 taches
triangulaires, bien tranchées et formées de poils d'un doré
brillant. Taille petite auricomus.
49. Quedius (Raphirus) pyrenaeus, Ch. Brisout.
Suballongé, subfusiforme, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir
brillant, avec la bouche, les antennes et les pieds roux, et un très-faible
liseré d'un roux de poix au bord apical des élytres. Tête et prothorax
lisses,- luisants : celui-ci subtransverse, rétréci en avant. Écusson lisse.
Êlytres de la longueur du prothorax, assez fortement et assez densement
ponctuées. Abdomen assez fortement et peu densement ponctué, irisé. Le
1er article des tarses postérieurs à peine égal au dernier.
çf Le 6e arceau ventral assez profondément, largement et angulaire-
ment échancré au sommet, avec une impression subsillonnée, lisse, au
devant de l'échancrure. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord
postérieur. Tarses antérieurs très-fortement dilatés.
staphylimens. — Queditis 617
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet, le 5e simple. Tarses
antérieurs médiocrement dilatés.
Quedius pyrenaeus, Cit. Brisout, Cat. Grenier, 1863, 33, 42. — Marseul, l'Abeille,
1871, VIII, 284, 246. — Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III, 528, 39.
Variété a. Élytres d'un roux testacé.
Long., 0m,0051 (2 1/3 1.) ; — larg., 0m,0014 (2/3 1.).
Corps suballongé, subfusiforme, subdéprimé, d'un noir brillant, avec
les élytres moins brillantes; recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une
fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tête assez grande, subtransversalement subarrondie, un peu moins large
que le proihorax, éparsement sélosellée sur les côtés; d'un noir luisant;
lisse ; finement pointillée à la base des tempes ; marquée, de chaque côté,
derrière les yeux, de 3 points sétifères disposés en triangle, dont l'inter-
médiaire gros, l'externe et l'interne très-petits ou petits. Front assez res-
serré, peu convexe, à pore juxta-oculaire ovale, assez petit. Cou glabre,
lisse. Êpistome corné, brunâ're. Labre bilobé, d'un noir de poix, séto-
sellé en avant. Mandibules d'un roux de poix. Palpes roux : le dernier
article des maxillaires allongé, conico-fusiforme.
Yeux très-grands, subovales, assez saillants, obscurs ou grisâtres.
Antennes suballongées, beaucoup plus longues que la tète; à peine
épaissies; finement duveteuses et distinctement pilosellées ; d'un roux fer-
rugineux, avec le 1er article à peine plus clair: celui-ci en massue allongée:
le 2e oblong, obeonique : le 3esuballongé, un peu plus long que le 2e : les
suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, subob-
coniques, peu contigus : les 4e et 5e oblongs, les 6e à 10e un peu plus
longs ((f) ou au moins aussi longs ($) que larges : le dernier sub-
oblong, obliquement subéchancré au sommet et subacuminé mférieure-
ment.
Protkorax subtrausverse, plus ou moins rétréci en avant ; à peine plus
large que les élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet?
avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais subarrondis ;
plus ou moins arqué sur les côtés, qui, vus latéralement, sont à peine
subsinués en arrière ; largement arrondi à sa base, avec les angles posté-
rieurs sensibles mais obtus ; subconvexe sur le dos ; légèrement sétosellé
sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé à une distance médiocre
618 *BI\F.V1 PENNES
de la marge ; d'un noir luisant; lisse ; marqué en avant de 2 séries dor-
sales composées de 3 points assez forts et subégalement distants ; offrant,
en outre, de chaque côté, 1 autre point semblable, situé entre le Ier dor-
sal, dont il est peu éloigné, et le gros pore latéral.
Écusson glabre, lisse, d'un noir luisant.
Êlytres transverses ou sublransverses, visiblement plus larges en arrière
qu'en avant ; aussi longues ou à peine plus courtes que le prothorax; sub-
déprimées; assez fortement, assez densement et râpeusement ponctuées ;
d'un noir peu ou médiocrement brillant, avec parfois un liseré d'un roux
obscur et à peine sensible, au bord apical et sur la suture ; ciliées-sub-
spinosulées à leur bord postérieur ; finement et peu densement pubes-
centes, avec quelques soies redressées, sur les côtés, dont 1 beaucoup
plus longue, vers les épaules. Celles-ci à calus assez saillant.
Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres ; subarcué-
ment et assez fortement atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base ;
assez convexe postérieurement; éparsement et longuement sétosellé; assez
fortement et peu densement ponctué; d'un noir brillant et plus ou moins
irisé, avec l'extrémité souvent couleur de poix ; à pubescence fine et peu
serrée, uniforme et assez longue. Le 6e segment étroit, à peine arrondi
au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent. d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax brunâtre. Dessous de la tête glabre,'
presque lisse. Prosternum subcaréné. Mésosternum subconvexe, légère-
ment cilié vers son sommet. Mêtaslernum à peine convexe, très-finement
canaliculé sur son milieu. Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus ou
moins irisé.
Pieds éparsement pointillés, légèrement pubescents, d'un roux plus ou
moins foncé, avec toutes les hanches et parfois la base des cuisses posté-
rieures rembrunies. Cuisses antérieures renflées, éparsement subspinosules
en dessous; les postérieures assez grêles, plus longues. Tibias antérieurs
assez élargis vers leur sommet, à peine épineux. Tarses antérieurs à
3 premiers articles plus (çf) ou moins ( 9 ) forte ment dilatés, le 4e moins
sensiblement; les postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 sui-
vants réunis, à peine égal au dernier : les 2e à 4e graduellement plus
courts.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se trouve, en été, sous les mousses
et les écorces, dans la chaîne des Pyrénées.
STAPiiYLiNiEiNs. — Quedius 619
Obs. Elle a un peu la forme du peltatus, mais elle est bien moindre.
E'ie est un peu plus petite que Vanceps, dont elle se distingue par ses
yeux plus grands, par sa couleur plus noire, par son abdomen un peu
plus fortement ponctué. Le prothorax paraît un peu plus court, etc.
La variété a est remarquable par ses élytres, ses antennes et ses pieds
d'un roux testacé assez clair. Elle se trouve aux Eaux-Bonnes, et elle nous
a été colnmuniquée par M. Pandellé.
48. Quedius (liagiïiirus) aluestris, Heer.
Suballongé, subfusi forme, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir
bronzé brillant, avec les antennes, les hanches et cuisses antérieures et
intermédiaires, les genoux et les tarses roussâtres. Tête et prothorax
lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, à peine rétréci en avant.
Écusson lisse. Élytres un peu plus longues que le prothorax, assez forte-
ment et peu densement ponctuées. Abdomen finement et densement poin-
tillé, à peine irisé. Le 1er article des tarses postérieurs à peine égal au
dernier.
cf Le 6e arceau ventral légèrement et subangulairement échancré au
sommet, avec un espace lisse, au devant de l'échancrure, Tarses antérieurs
fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs mé-
diocrement dilatés.
Staphylinus aeneipennis, Heer, Mitth. I, 75.
Philotithus alpestris, Heer. Faun. Col. Helv. I, 280, 76.
Quedius alpestris, Kraatz, Ins. Deut. II, 517, 31. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
529, 41.
Quedius satyrus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. VIII, 75, — Redtenbacuer, Faun.
Auslr. 825.
Long., 0m,0044 (2 1.); — larg., 0m,0007(l/3 1.).
Corps suballongé, subfusiforme, subdéprimé, d'un noir bionzé brillant;
revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris
obscur et peu serrée.
620 BRÉVIPENNES
Tête assez grande, subtransverse, à peine moins large que le prothorax;
très-éparsementsétosellée sur les côtés; d'un noir bronzé luisant; lisse,
avec 3 points sétifères derrière les yeux, assez rapprochés et disposés en
triangle, dont l'intermédiaire gros, le temporal et celui du vertex petits.
Front assez large, à peine convexe, à point juxta- oculaire médiocre. Cou
glabre, lisse. Ëpistome corné, noir. Labre presque entier, noir, sétosellé
en avant. Mandibules et palpes brunâtres : le dernier article des maxil-
laires oblong, conique.
Yeux très-grands, subovales, assez saillants, obscurs, lavés de gris.
Antennes courtes, un peu plus longues que la tête ; à peine épaissies;
finement duveteuses et légèrement pilosellées; d'un roux tantôt subtes-
tacé, tantôt assez obscur; à 1er article en massue allongée : le 2e à peine
moins épais, oblong, obconique : le 3e oblong, obconico-subelliptique, à
peine plus étroit et à peine aussi long que le 2e : les suivants graduelle-
ment un peu plus courts et à peine plus épais, subobconiques, peu contigus :
les 4e et 5e à peine oblongs, les pénultièmes subtransverses : le dernier
ovalaire, obliquement tronqué au bout et acuminé inférieurement.
Prothorax environ aussi large que long, à peine rétréci en avant ; de
la largeur des élytres ; largement tronqué au sommet, avec les angles anté-
rieurs infléchis, presque droits mais subarrondis ; subarqué sur les côtés ;
arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur le dos ;
à peine sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé non loin
de la marge; d'un noir bronzé luisant ; lisse; marqué en avant de 2 séries
dorsales composées de 3 points médiocres et subégalement distants ; offrant,
en outre, de chaque côté, 1 ou 2 points moindres, situés entre le 1er dor-
sal et le pore sétifère latéral.
Écusson glabre, lisse, d'un noir luisant.
Élytres subtransverses, subparallèles, un peu ou à peine plus longues
que le prothorax, subdéprimées ou faiblement convexes, avec la suture
parfois un peu relevée en arrière ; assez fortement, peu densement et sub-
râpeusement ponctuées ; d'un noir bronzé brillant ; eilices-spinosulées à
leur bord apical, surtout près des angles postéro-externes ; à pubescence
légère et éparse sur le disque, avec quelques rares soies redressées sur
les côtés, dont 1 ou 2 plus longues, près des épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen peu allongé, à peine moins large que les élytres ; subatténué
en arrière après son milieu ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers
segments à peine impressionnés en travers à leur base ; éparsêment séto-
sellé ; finement et densement pointillé, à peine moins densement vers son
staphyliniens. — Quedius 621
extrémité ; d'un noir peu brillant ; à pubescence fine, un peu plus serrée
que celle des élytres. Le 6e segment plus fortement et moins densement
ponctué, plus brillant, souvent couleur de poix, arrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant.
Dessous de la tête presque lisse, presque glabre. Prosternum relevé en
faîte. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé. non
ou à peine irisé.
Pieds assez courts, pointillés, légèrement pubescents, d'un noir ou d'un
brun de poix, avec les hanches et cuisses antérieures et intermédiaires, les
genoux et tous les tarses plus ou moins roussâtres. Cuisses antérieures à
peine spinosules ou simplement ciliées en dessous, assez renflées; les
postérieures plus grêles, un peu plus longues. Tibias antérieurs subélargis
de la base au sommet, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers
articles plus (a") ou moins ( $ ) dilatés, le 4e moins sensiblement ; les
postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, à peine
égal au dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce, qui est très-rare, se trouve, en juillet et août, en
Savoie, à la Grande-Chartreuse, dans les Alpes-Maritimes, etc.
Obs. Elle est à peu près de la taille du microps, dont elle se distingue
par sa couleur d'un noir bronzé, par son écusson lisse, et surtout par ses
yeux beaucoup plus grands, etc.
La taille est moindre que chez le pyrenaeus ; le labre est moins bilobé
ou presque entier; le dernier article des palpes maxillaires est moins
allongé, il est tout à fait conique ; les antennes sont plus courtes, avec
leurs pénultièmes articles subtransverses, etc.
Souvent les élytres sont d'un bronzé verdâtre ou bleuâtre.
49. Quedius (Raphirus) auricomu», Kiesenwetter.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, pubescent, d'un noir bronzé bril-
lant, avec la bouche, les antennes et les pieds testacés, et l'abdomen paré
de chaque côté de taches de poils dorés. Tête et prothorax lisses, luisants ;
celui-ci à peine aussi long que large, rétréci en avant. Êcusson Insb.
Élytres à peine plus longues que le prothorax, assez fortement et peu
densement ponctuées. Abdomen finement et assez densement pointillé,
622 BRÉVIPENNES
éparsement au sommet, à peine irisé. Le 1er article des tarses postérieurs
à peine égal au dernier.
çf Le 6e arceau ventral assez profondément et subrectangulairement
échancré au sommet, avec un espace triangulaire, lisse, au devant de
l'échancrure. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur.
Tarses antérieurs fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet, le 5e simple. Tarses
antérieurs assez fortement dilatés.
Quedius auricomus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1830,220; — Ann. Soc. Ent.
Fr. 1851, 420. — Fairmaire etLABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr, I, 540, 19. — Kraatz.
Ins. Deut. II, 501, note. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. Ht, 529, 40.
Long., 0m50047 (2 1/5 1.); — larg., 0m,0007 (1/3 1.).
Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir bronzé brillant ;
à pubescence assez grossière et dorée, éparse sur les élytres, condensée
en taches sur les côtés de l'abdomen.
Tête grande, subtransverse, presque aussi large ou à peine moins large
que le prothorax; très-éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir
bronzé luisant ; lisse, avec 3 points sétifères derrière les yeux, disposés
en triangle et dont le temporal très-petit, l'intermédiaire, assez gros,
celui du vertex médiocre et souvent accompagné, plus en dedans, d'un
autre point un peu moindre. Front assez large, à peine convexe, à pore
juxta-oculaire médiocre. Cou glabre, lisse. Épistome étroit, subcorné,
brunâtre. Labre presque entier, noir, sétosellé en avant. Mandibules
rousses ou d'un roux testacé. Palpes testacés : le dernier article des
maxillaires oblong, conique.
Yeux très-grands, subovales, assez saillants, plus ou moins obscurs.
Antennes courtes, un peu plus longues que la tête ; à peine épaissies;
finement duveteuses et légèrement pilosellées; entièrement testacées ; à
1er article en massue allongée : les 2e et 3e oblongs, obconiques : le 2e
à peine moins épais que le 1er : le 3e un peu plus grêle et à peine aussi
long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à
peine plus épais, subobconiques, non ou peu contigus : les 4e et 5e à
peine, les 6° et 7e non plus longs que larges : les pénultièmes subtrans-
verses : le dernier subovalaire, obliquement tronqué au sommet et sub-
acuminé inférieurement.
STAPIIYLINIENS. QuCcUllS È528
Prothorax à peine aussi long que large, rétréci en avant; au moins aussi
large à sa base que les élytres ; largement tronqué au sommet, avec les
angles antérieurs infléchis et arrondis ; plus ou moins arqué sur les côtés ;
arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe
sur le dos ; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral
situé non loin de la marge; d'un noir bronzé luisant; lisse; marqué en
avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres ou assez
gros et subégalement distants; offrant en outre, de chaque côté, 1 point
semblable, situé assez près du 1er dorsal, entre celui-ci et le gros pore
latéral.
Écusson glabre, lisse, d'un noir bronzé luisant.
Élytres subcarrées ou à peine transverses, à peine plus larges en arrière
qu'en avant ; à peine ou non plus longues que le prothorax; subdéprimées
ou très- faiblement convexes ; à suture subrelevée, surtout en arrière ; assez
fortement, peu densement etsubrâpeusement ponctuées; d'un noir bronzé
brillant, souvent plus clair que le prothorax; ciliées-spinosulées à leur
bord apical ; à pubescence assez grossière, éparse et d'un doré brillant,
avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 2 beaucoup
plus longues, l'une vers le tiers antérieur, l'antre vers les épaules. Celles-ci
cachées.
Abdomen assez allongé, un peu moins large que les élytres; graduel-
lement et subarcuéraent subatténué en arrière; convexe sur le dos, avec
les 3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base;
éparsement et longuement sétosellé ; finement et assez densement pointillé ;
d'un noir brillant, à peine ou non irisé ; à pubescence longue, condensée
sur les côtés des 5 premiers segments en forme de taches triangulaires,
obliques et d'un doré brillant. Le 6e assez étroit, moins ponctué, à pu-
bescence obscure, à sommet souvent couleur de poix, subarrondi.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
de poix brillant, avec le repli du prothorax, l'antépectus, le médipectus
et la marge apicale des- derniers arceaux du ventre d'un roux de poix
parfois subtestacé. Dessous de la tête presque glabre, avec quelques rares
points. Prosternum caréné. Mésosternum cilié vers sa pointe. Métaslernum
subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé, azuré ou subirisé; à
2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle obtus.
Pieds assez courts, aspèrement pointillés, légèrement pubescents, tes -
tacés, avec la base des hanches postérieures souvent un peu rembruni^.
Cuisses antérieures assez renflées, très-finement spinosules en dessous ;
624
RREVIPENNES
les postérieures plus grêles, plus allongées. Tibias antérieurs peu robustes,
à peine épineux. Tarses antérieurs h 3 premiers articles plus (0*) ou
moins ( ? ) fortement dilatés, le 4e un peu ou à peine moins fortement;
les postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants
réunis, à peine égal au dernier : les 2e à 4e graduellement un peu plus
courts.
Patrie. Cette espèce est assez rare. Elle se prend, en été, parmi les
mousses humides, dans les régions froides : la Normandie, la Savoie, la
Grande-Chartreuse, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est distincte de toutes les autres par les taches de poils
d'un doré brillant qui parent les côtés de l'abdomen. Cette espèce et la
précédente ont le 3e article des antennes plus court relativement au 2e.
Parfois, le point postérieur des séries dorsales est géminé ou accom-
pagné d'un point accidentel.
aa. Êcusson ponctué et pubescent.
b. Tête subovalaire. Labre subbilobé ou visiblement fendu. Le
dernier article des palpes maxillaires conico-fusiforme.
c. Abdomen non trilinéé de cendré fauve. Le 1er article des
tarses postérieurs sensiblement plus long que le dernier,
d. Élytres obscures. Abdomen à pubescence normale. Taille
assez grande rufipes.
dd. Élytres d'un bronzé assez clair. Abdomen a pubescence
légèrement variée. Taille médiocre semiobscurus.
ce. Abdomen trilinéé de cendré fauve. Le 1er article des tarses
postérieurs non ou à peine plus long que le dernier. Elytres
bronzées. Taille petite ou très-petite virgulatus.
bb. Tête subordiculaire ou subtrans verse. Le 1er article des tarses
postérieurs subégal ou à peine égal au dernier.
e. Taille assez grande. Labre subbilobé. Le dernier article
des palpes maxillaires allongé, conico-fusiforme. Le 3e
article des antennes un peu plus long que le 2e. Pieds
entièrement roux monticola.
ee. Taille moyenne. Labre à peine bilobé. Le dernier article des
palpes maxillaires assez allongé, conico-fusiforme. Le 3e
article des antennes à peine plus long que le 2e. Pieds
roux, à cuisses et tibias postérieurs rembrunis acuminatus.
eee. Taille petite ou très-petite. Labre entier ou presque entier.
Le dernier article des palpes maxillaires peu allongé,
conique. Le 3e article des antennes subégal au 2e ou à peine
plus long.
staphylimens. -- Quedius 625
f. Tête suborbiculaire, un peu ou sensiblement moins large
que le prothorax. Yeux médiocrement saillants. Élytres
d'un noir bronzé. Abdomen presque mat, concolore. Taille
petite. ATTENUÀTUS.
ff. Tête subtransverse, aussi large ou à peine moins large que
le prothorax. Yeux saillants,
g. Abdomen mat ou presque mat, à peine irisé, uniformé-
ment pointillé, légèrement atténué en arrière. Hanches
postérieures non rembrunies. Élytres un peu moins
longues que le prothorax. Taille petite picipennis.
gg. Abdomen brillant, graduellement moins densement poin-
tillé vers son sommet, plus ou moins fortement atténué
en arrière. Hanches postérieures plus ou moins rem-
brunies.
h. Elytres d'un noir de poix, à peine moins longues
que le prothorax. Abdomen plus ou moins irisé.
Ventre densement ponctué. Taille petite. . . . persimilis.
hh. Élytres noires, environ de la longueur du prothorax.
Abdomen peu irisé. Ventre éparsement ponctué.
Taille très-petite boops.
hhh. Élytres brunâtres ou rousses, beaucoup plus courtes
que le prothorax, Taille très-petite brevipennis.
50. Quedius (Rapbirug) ruflpcs , Gravenhorst.
Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, noir, avec les
palpes, les antennes et les pieds a" un roux testacé. Tète et prothorax
lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, rétréci en avant. Êcusson
pointillé. Élytres de la longueur du prothorax, très-finement et très-
densement pointillées-chagrinées. Abdomen très -finement et densement
pointillé, irisé, àpubescence normale. Le 1er article des tarses postérieurs
d'un tiers plus long que le dernier.
a" Le 6e arceau ventral largement, angulairement et assez profondé-
ment échancré au sommet, avec une impression oblongue, triangulaire,
parfois subsulciforme, lisse, au devant de l'échancrure. Tarses antérieurs
fortement et arcuément dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subtronqué ou à peine arrondi au sommet»
Tarses antérieurs graduellement et à peine dilatés.
BR. 40
626 BRÉVIPENNES
Slaphylinus rufîpes, Graveniiorst, Micr. 171, 24. — Latreille, Hist. Nat. Crust.
et lus. IX, 324, 67.
Staphylinus ruficornis, Gravenhorst, Mon. 50, 12.— Latreille, Hist. Nat. Crust. et
Ins. IX, 326, 76.
Emus attenuatus,, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 483, 38.
Quedius rufipes, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 543, 30. — Fairmaire et Laboul-
bène, Faun. Ent. Fr. I, 537, 10.— FAUVEL.Faun. Gallo-Rhén, III, 530, 43.
Philonthus rufipes, Heer, Faun. Col. Helv. I, 583.
Long., Om,0077 (3 1/3 1.); — larg., 0m,0014 (2/3 l.).
Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir luisant sur la tête
et le prothorax, moins brillant sur les élytres et l'abdomen; recouvert sur
ces dernières et ce dernier d'une fine pubescence d'un gris obscur et
serrée.
Tête subovale, beaucoup moins large que le prothorax; longuement et
éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et à peine métal-
lique ; lisse ou presque lisse ; finement pointillée sur les tempes, avec
3 points sétifères, derrière les yeux, disposés en ligne transversale arquée,
et dont l'intermédiaire gros, le temporal et celui du vertex petits, celui-ci
aussi loin du cou que du point du milieu. Front assez large, à peine con-
vexe, à pore juxta-oculaire médiocre, oblong. Cou glabre, lisse, luisant.
Epistome submembraneux, d'un livide obscur. Labre subbilobé ou visi-
blement fendu, d'un noir luisant, fortement sétosellé en avant. Mandibules
d'un roux de poix. Palpes d'un roux testacé, avec le dernier article sou-
vent un peu plus foncé, conico-fusiforme.
Yeux très-grands, subovales, médiocrement saillants, obscurs, lavés de
gris.
Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête ; assez
grêles; à peine épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées ;
entièrement testacées ou d'un roux testacé; à 1er article en massue allon-
gée et assez grêle : le 2e suballongé, obconique : le 3e allongé, plus long
que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus
épais, non ou peu contigus, subobconiques : les 4e à 6e suballongés (o")
ou oblongs (Ç)(l), les pénultièmes aussi longs ( Ç ) ou à peine plus
(1) Quelquefois, surtout chez les espèces suivantes, les antennes ont leurs articles
intermédiaires et pénultièmes un peu plus courts chez les $ , et ces derniers parfois
un peu plus épais.
staphylîniens. Quedius 6*27
longs (a") que larges, vus de côté : le dernier subovalaire, obliquement
tronqué au sommet et acuminé inférieurement.
Prothorax aussi long ou à peine plus long que large, assez fortement
rétréci en avant, de la largeur des élytres ; largement tronqué ou à peine
échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ;
subarqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs;
assez convexe sur son disque ; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le
gros pore sétifère latéral situé loin de la marge ; d'un noir luisant et à
peine métallique; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales compo-
sées de 3 points médiocres et subégalement distants ; offrant en outre,
de chaque côté, un autre point semblable, situé presque à égale dis-
tance entre le 1er dorsal et le pore latéral.
Écusson pubescent, finement et denseraent pointillé, obscur.
Élytres subtransverses, à peine plus larges en arrière qu'en avant ;
de la longueur du prothorax ou à peine plus courtes ; subdéprimées ou
faiblement convexes, souvent subsillonnées le long de la suture ; très-
finement et très-densement pointillécs-chagrinées ; d'un noir souvent assez
peu brillant ; ciliées-subspinosulées à leur bord apical ; à pubescence fine
et serrée, avec quelques légères et courtes soies redressées sur les côtés,
et 1 très-longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées,
épineuses en dessous.
Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large à sa base que les
élytres ; fortement et graduellement atténué en arrière ; longitudinalement
convexe sur le dos; éparsement et longuement sétosellé, plus fortement
vers l'extrémité; très -finement et densement pointillé, encore plus den-
sement sur la base des premiers segments ; d'un noir peu brillant et plus
ou moins irisé ; à pubescence fine et serrée. Le 6e segment un peu moins
ponctué et couleur de poix vers son sommet, qui est subarrondi.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, finement et den-
sement pubescent, d'un noir assez brillant, avec la marge apicale des
derniers arceaux du ventre souvent d'un roux cuivreux. Dessous de la
tête presque glabre, presque lisse. Prosternum subcaréné, parfois roussâ-
tre. Mésosternum à pointe acérée et légèrement ciliée, à rudiment de
carène basilaire. Métasternum subdéprimé, obsolètement canaliculé sur
sa ligne médiane, à lobe postérieur un peu roussâtre. Ventre convexe,
éparsement et longuement sétosellé, plus ou moins irisé ; à 2e arceau basi-
laire prolongé sur le 1er normal en angle obtus mais prononcé.
Pieds densement et aspèrement pointillés, finement pubescenls, d'un
6*28 BRÈVIPENINES
roux testacé. avec les hanches postérieures rembrunies, Cuisses anté-
rieures et intermédiaires distinctement spinosules en dessous; les posté-
rieures plus grêles, plus allongées. Tibias antérieurs peu robustes, à peine
épineux. Tarses antérieurs des a" à 2e et 3e articles fortement dilatés, les
1er et 4e un peu moins fortement: ceux des Ç à 4 premiers articles à
peine et graduellement moins dilatés ;les postérieurs à 1er article allongé,
un peu plus long que les 2 suivants réunis, d'un tiers plus long que le
dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est assez commune dans presque toute la France,
sous les pierres, les mousses et les feuilles mortes.
Obs. Son écusson ponctué et pubescent la distingue des précédentes.
Suivant M. Fauvel, on doit lui assimiler le semiobscurus de Marsham
(Ent. Brit. 512, 41) et de Stephens (IU. Brit., V, 241).
LARVE
Nous donnons ici la description de la larve du Quedius rufipes :
Corps allongé, subconvexe, plus ou moins rétréci antérieurement, d'un
roux testacé brillant, avec l'abdomen mat.
Tête grande, presque carrée, un peu plus large en avant, arrondie aux
angles postérieurs, rectiligne sur les côtés, plus large que le prothorax ;
légèrement convexe ; éparsement sétosellée, avec des soies assez courtes
et d'autres beaucoup plus longues; lisse sur le vertex ; très-finement
chagrinée dans sa partie antérieure, qui présente un large espace enclos
par une espèce de losange transversal et irrégulier ; entièrement d'un roux
testacé brillant. Êpistome fortement et aigument quadridenté en avant,
à dents obscures, les intermédiaires plus saillantes. Mandibules longues,
falciformes, d'un roux testacé, à peine rembrunies à leur pointe. Palpes
maxillaires grêles, pâles, à 1er article rudimentaire, le 2e oblong, le 3e
allongé : le dernier plus étroit, terminé par un'petit lobe subulé. Palpes
labiaux petits, grêles.
Yeux réduits à 3 ocelles lisses, souvent noirs, rapprochés, dont les
2 antérieurs parfois confluents.
Antennes pâles, grêles, à 1er article rudimentaire et peu distinct (1) : le
2e allongé, subcylindrique, subépaissi au bout : le 3e un peu plus étroit,
(1) Généralement, dans les larves des Brèvipennes, le 1er article des antennes est
peu distinct et peut être considéré comme un tubercule antenniftre.
STAPHYLINIENS. QliedîUS 629
à peine en massue, presque aussi long que le 2e, tricilié vers son dernier
tiers, lobé à son sommet interne : le dernier un peu plus grêle, subcylin-
drique, moins long que le précédent, tricilié au bout.
Prothorax suboblong, fortement rétréci en avant, subarrondi au som-
met, largement tronqué à la base, rebordé sur celle-ci ; subarqué sur les
côtés ; assez convexe ; parsemé de soies assez courtes, mélangées de soies
plus longues ; presque lisse, avec quelques rides ou impressions sulciformes
de chaque côté du disque ; d'un roux testacé brillant.
Mêsothorax et mêtathorax courts, subégaux; à peine aussi longs, pris
ensemble, que le prothorax; un peu moins larges que celui-ci; largement
rebordés à leur base ; subconvexes sur leur disque ; impressionnés sur
leurs côtés, qui sont subdilatés en avant ;.mélangés de soies assez courtes
et de longues ; d'un roux testacé brillant.
Abdomen allongé, environ aussi long que le reste du corps; sensible-
ment et arcuéraent élargi sur les côtés ; subdéprimé; sillonné-canaliculé
sur sa ligne médiane ; fortement sétosellé, à soies assez grossières; à
1er segment d'un roux testacé, lisse et brillant, impressionné sur les côtés :
es autres, très finement chagrinés, d'un testacé livide et mat, plus ou
moins bossues, impressionnés ou cicatrisés sur les côtés, subégaux : le
dernier étroit, transverse, rétréci en arrière, tronqué au sommet, où il
présente 2 lanières 2 fois aussi longues que lui, écartées à leur base,
presque droites, subcylindriques, fortement sétosellées, surtout en dehors,
brusquement et brièvement rétrécies vers le bout et terminées par un long
appendice grêle, un peu moins long, sétifère, déjeté en dehors.
Dessous du corps d'un roux testacé. Dessous de la tête et prosternum
presque lisses, brillants. Ventre excavé, inégal, finement chagriné, forte-
ment sétosellé; à tube terminal d'un tiers plus long que les lanières supé-
rieures, tendu, subcylindrique jusqu'à son dernier tiers, après lequel il
est subétranglé, puis subélargi au bout ; cilié-sétosellé, surtout sur les
côtés et en dessus.
Pieds assez courts, grêles, translucides, testacés. Hanches grandes,
subépineuses. Cuisses sublinéaires, mais un peu plus épaisses vers le
sommet, épineuses en dessous. Tibias plus courts, plus étroits, linéaires,
épineux dans leur pourtour, terminés par un crochet solide, assez grêle,
subarqué, très-acéré.
Obs. Celte larve, remarquable par son corps subétranglé derrière la
tête et par son abdomen arcuément subélargi, se rencontre dans les bois,
parmi les feuilles mortes, où elle fait la guerre aux petits insectes ou aux
630 BRÉVIPENNES
autres petites larves qui viennent se nourrir des substances cryptogami-
ques dont ces feuilles sont infectées.
La nymphe est plus épaisse, d'un roux ferrugineux assez brillant. Elle
laisse facilement deviner l'insecte parfait. La tête est repliée en dessous,
le prothorax subverticalement infléchi. L'écusson est très-développé, et
les élytres sont rejetées sur les côtés. Tous les segments de l'abdomen
sont découverts et pourvus, sur les côtés, d'une soie raide, courte et
émoussée; les 3 premiers sont munis, de chaque côté, à leur base, d'un
ombilic relevé eu forme de pointe saillante, et le dernier est armé, au
sommet, de 2 fortes épines acérées, qui forment comme une espèce de
croissant. Les antennes et les pieds, repliés en dessous, sont voilés d'une
légère pellicule. Le dernier arceau du ventre offre, à son sommet, 2
épines disposées comme dans le segment supérieur correspondant, mais
beaucoup moins fortes et moins saillantes.
51. Quediug (Rapliirus) lemiobseurus, Erichson.
Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir submé-
tallique, avec les élytres bronzées, les palpes, les antennes et les pieds
testacés, les cuisses postérieures un peu rembrunies. Tête et prothorax
lisses, luisants : celui-ci à peine plus long que large, rétréci en avant.
Écusson pointillé. Élytres un peu plus longues que le prothorax, très-
finement et densement pointillées-chagrinées. Abdomen très-finement et
densement pointillé, subirisé, à pubescence variée de roux et de taches
obscures et subfovéi formes. Le 1er article des tarses postérieurs sensible-
ment plus long que le dernier.
cf Le 6e arceau ventral subangulairement échancré au sommet, avec un
espace triangulaire oblong, à peine impressionné, lisse, au devant de
l'échancrure. Tarses antérieurs assez fortement et subarcuément dilatés.
$ Le 6e arceau ventral à peine arrondi au sommet. Tarses antérieurs
graduellement et légèrement dilatés.
Quedius semiobscurus , Erichson, Gen. et Spec. Staph. 544, 32. — Fairuaire et
Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 838, 11. — Kraatz, Ins. Deut, II, 501 .
Philonthus attenuatus, Heer, Faun. Col. Helv. I, 279, 72.
staphylimens. — Quedius 631
Quedius proximus, Kraatz, Berl. Ent. Zeit. 1858, 60.
Quedius semiaeneus, Fadvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 531, II.
Variété a. Êlytres rousses.
Long., 0«,0067 (3 1.) ; — larg., 0™,0012 (1/2 h).
Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir submétallique, avec
les élytres bronzées ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubes-
cence plus ou moins obscure et serrée.
Tète assez courtement ovale, sensiblement moins large, que le prothorax ;
longuement et éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et
submétallique ; lisse ; à peine pointillée sur les tempes, avec 3 points
sétifères disposés en ligne transversale arquée, derrière les yeux, le
temporal et celui du vertex petits, l'intermédiaire gros et joignant presque
le bord postéro-interne de l'œil. Front assez large, à peine convexe, à
pore juxta-oculaire médiocre, ovale. Cou glabre, lisse, luisant. Êpistome
subcorné, obscur. Labre subbilobé ou visiblement fendu, d'un noir lui-
sant, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un brun ou d'un roux de
poix. Palpes testacés, à dernier article un peu rembruni, conico-fusi-
forme.
Yeux très-grands, subovales, médiocrement saillants, obscurs, lavés de
gris.
Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; à peine épais-
sies ; finement duveteuses et brièvement pilosellées; entièrement testacées;
à 1er article en massue très-allongée et assez grêle : les 2e et 3e obconi-
ques : le 3e suballongé, à peine plus long que le 2e : les suivants graduel-
lement un peu plus courts et à peine plus épais, non contigus : les 4e à
6e oblongs, subcylindriques : les 7e à lOsubobconiques, avec les pénul-
tièmes aussi longs que larges (çf) ou subtransverses ( 9 ), vus de côté :
le dernier subovalaire, obliquement tronqué au sommet et acuminé infé-
rieurement.
Prothorax à peine plus long que large, plus ou moins rétréci en avant •
à peine moins large à sa base que les élytres ; largement tronqué au
sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; subarqué sur
les côtés; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; assez convexe
sur son disque; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère
latéral situé loin de la marge; d'un noir luisant et submétallique; lisse ;
632 RRÉVIPENNES
marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres
et subégalement distants ; offrant en outre, de chaque côté, 1 autre point
moindre, situé entre le pore sétifère latéral et le 1er dorsal, mais plus près
de celui-ci.
Êcusson pubescent, finement et densement pointillé, d'un noir bronzé.
Êlytres subtrans verses, à peine plus larges en arrière qu'en avant; un
peu ou à peine plus longues que le prothorax ; subdépriraées ou faible-
ment convexes ; plus ou moins sillonnées le long de la suture ; très -fine-
ment et densement pointillées-chagrinées ; d'un bronzé assez brillant et
plus ou moins clair, avec la marge apicale souvent finement liserée de
roux testacé ; ciliées-spinosulées à leur bord postérieur ; à fine pubescence
d'un gris obscur, assez longue et assez serrée, avec quelques courtes soies
redressées et obsolètes, sur les côtés, et 1 beaucoup plus longue, vers le
tiers antérieur de ceux-ci. Épaules très-peu saillantes, épineuses en dessous.
Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large que les élytres ;
fortement et graduellement atténué en arrière; assez convexe sur le dos;
éparsement sétosellé; très-finement et densement pointillé, encore plus
densement sur la base des premiers segments ; d'un noir peu brillant et
subirisé ; à pubescence fine, serrée, obscure, avec une ciliaiion d'un roux
plus ou moins doré au bord apical des segments, et de larges plaques
subimpressionnées (1) ou subfovéolées plus condensées et d'un noir ve-
louté, vers la base des 3 premiers. Le 6e souvent moins ponctué, couleur
de poix et subarrondi à son sommet.
Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, finement et den-
sement pubescent, d'un noir assez peu brillant, avec le prosternum parfois
moins foncé, le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux d'un
roux ferrugineux. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse. Pros-
ternum relevé en faite. Mêsostemum subdéprimé. Ventre convexe, longue-
ment et éparsement sétosellé, fortement irisé ; à 2e arceau basilaire en
angle très-obtus à son bord posléiieur.
Pieds finement pointillés, finement pubescents, testacés, avec les hanches
intermédiaires couleur de poix, les postérieures noires et les cuisses
postérieures souvent un peu rembrunies. Cuisses antérieures et intermé-
diaires spinosules en dessous vers leur extrémité ; les postérieures plus
grêles, un peu plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, à peine
(1) Ces plaques sont ordinairement au nombre de 3, mais celle du milieu fait par-
fois défaut.
staphyliniens. — Quediiis 633
épineux. Tarses antérieurs des a" à 2e et 3e articles assez fortement dila-
tés, les 1er et 4e un peu moins ; ceux des 9 à 4 premiers articles légère-
ment et graduellement moins dilatés; les postérieurs à 1er article allongé,
à peine plus long que les 2 suivants réunis, sensiblement plus long que le
dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce se trouve un peu moins communément que le
rufipes, dans presque toute la France et de la même manière,
Obs. Elle est un peu moindre que cette dernière. Les élytres, moins
obscures, sont d'un bronzé plus ou moins clair. La pubescence de l'abdo-
men, moins uniforme, est variée de poils ou cils roux et de plaques d'un
noir velouté. Les antennes sont un peu plus courtes, avec leurs pénul-
tièmes articles un peu plus transverses ( 9 ). Les hanches intermédiaires
et les cuisses postérieures sont ordinairement d'une couleur plus obscure.
La marge apicale des arceaux du ventre est plus généralement d'un roux
ferrugineux, etc.
Quelquefois les élytres sont d'un roux légèrement bronzé. La taille varie
aussi beaucoup, et parfois, elle dépasse à peine 0m,004 1/2.
On doit peut-être rapporter au semiobscurus d'Erichson les nitipennis.
semiaeneus et rufipennis de Stephens (Itt. Brit. V, 242 et 243).
Il est douteux que le velutinus de Motschulsky doive appartenir à
l'espèce ci-dessus décrite.
I.ARVE
La larve du Quedius semiobscurus ressemble beaucoup à celle du
rujipes. Elle est un peu moindre. La tête, un peu moins grande, est plus
parallèle sur ses côtés. Les palpes maxillaires sont moins grêles et moins
développés. Les antennes, moins longues, ont leurs articles proportion-
nellement moins allongés et plus épais. Le prothorax est moins rétréci en
avant, et l'abdomen moins élargi sur les côtés. Le dernier segment de
celui-ci est plus court, à lanières plus épaisses et moins longues. Le tube
terminal du ventre est un peu plus court, subatténué tout à fait au bout,
mais non étranglé avant son sommet.
La nymphe est d'une couleur plus grêle et plus brillante, avec les soies
des côtés de l'abdomen plus longues et moins grossières, et les épines
terminales du dernier segment de celui-ci et du dernier arceau ventral
plus grêles et plus acérées.
634 BRÉVIPENNES
52. Quedius (Raphiras) virgulatus, Erichson.
Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir bronzé
brillant, avec les élytres d'un bronzé un peu plus clair, les palpes, les
antennes et les pieds testacés. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci
à peine plus long que large, rétréci en avant. Ècusson pointillé. Êlyt7'es
à peine plus longues que le prothorax, finement, densement et subru-
gueusemenl pointillées, à pubescence grise, mêlée de poils d'un fauve
doré. Abdomen finement et densement ponctué, à peine irisé, à pubescence.
formant 3 lignes cendrées. Le 1er article des tarses postérieurs égal au
dernier.
o* Le 6e arceau ventral largement et subangulairement échancré au
sommet, avec un espace triangulaire oblong, subimpressionné, lisse, au
devant de l'échancrure. Tarses antérieurs fortement dilatés.
9 Le 6e arceau venfral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs
légèrement dilatés.
Quedius virgulatus, Erichson. Gen. et Spec. Staph. 847, 36. — Fauvel, Faun.
Gallo-Rhén. III, 532, 42.
Long., 0m,0048 (2 1/5 1.) ; — larg., 0m,0007 (1/3 L).
Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir bronzé brillant, un
peu moins foncé sur les élytres ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une
fine pubescence grisâtre, assez longue, mélangée de poils d'un fauve doré,
condensée sur ce dernier suivant 3 lignes cendrées.
Tête subovalaire, sensiblement moins large que le prothorax ; longue-
ment et éparsement sétosellée sur Iles côtés; d'un noir bronzé luisanl ;
lisse ; finement pointillée à la base des tempes, avec 3 points sétifères
derrière les yeux, le temporal et celui du vertex très-petits, le juxlaposl-
oculaire assez gros. Front assez large, à peine convexe, à porejuxta-
oculaire médiocre. Cou gUbre, presque lisse,: luisant. Épistome étroit, sub-
corné, brunâtre. Labre légèrement bilobé, d'un noir brillant, sétosellé en
avant. Mandibules d'un roux obscur. Palpes testacés, à dernier article
souvent rembruni, suballongé, conico- fusiforme.
staphyliniens. — Quedius 635
Yeux très-grands, subovales, médiocrement saillants, obscurs ou gri-
sâtres.
Antennes assez courtes, sensiblement plus longues que le prothorax ;
faiblement épaissies ; très-finement duveteuses et brièvement pilosellées ;
testacées ou d'un roux testacé ; à 1er article en massue allongée et assez
étroite : le 2e oblong , obconique : le 3e un peu plus allongé, obconique,
un peu plus grêle et à peine plus long que le 2e : les suivants graduel-
lement un peu plus courts et un peu plus épais, non contigus, subobco-
niques : le 4e oblong : les 5e et 6e presque aussi larges que longs, les
pénultièmes subtransverses : le dernier subovalaire, obliquement tronqué
au sommet et acuminé inférieurement.
Prothorax à peine plus long que large, rétréci en avant ; à peine
moins large à sa base que les élylres ; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ou subarrondis; sub-
arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ;
assez convexe sur son disque; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le
pore sétifère latéral situé à une distance médiocre de la marge ; d'un noir
bronzé luisant; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées
de 3 points médiocres ou assez petits et subégalement distants ; offrant en
outre, de chaque côté, 1 point semblable, situé entre le 1er dorsal et le
pore sétifère latéral.
Écusson finement pubescent, finement pointillé, d'un bronzé brillant.
Èlytres presque carrées, à peine plus longues que le prothorax ; sub-
déprimées ou à peine convexes, subsillonnées le long de la suture ; fine-
ment, densement et subrugueusement pointillées; d'un bronzé assez
brillant, moins foncé que le prothorax ; ciliées de poils d'un fauve doré à
leur marge apicale ; à pubescence grise et assez longue, couchée et mé-
langée de quelques poils plus courts, plus grossiers et d'un fauve doré,
avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 1 beaucoup plus
longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules très-peu saillantes.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; fortement et gra-
duellement atténué en arrière ; longitudinalement convexe sur le dos ;
fortement sétosellé ; finement et densement pointillé, un peu plus dense-
ment sur le 1er segment, un peu moins sur le dos des autres ; d'un noir
assez brillant, non ou à peine irisé; à pubescence assez longue, couchée,
grisâtre, condensée suivant 3 lignes longitudinales cendrées sous un cer-
tain jour, îauves et soyeuses sous un autre, et dont la médiane est plus
étroite. Le 6e segment subarrondi au sommet.
636 BRKVIPENNES
Dessous du corps tinement pointillé, pubescent, d'un noir assez bril-
lant, avec le repli du prothorax et le prosternum moins foncés, le sommet
du ventre et la marge apicale des arceaux d'un roux de poix. Dessous de
la tête glabre, presque lisse. Prosternum relevé en faîte. Mêtosternum
cilié vers son sommet. Mêtasternum subdéprimé. Ventre convexe, forte-
ment sétosellé, peu irisé.
Pieds légèrement pointillés, légèrement pubescents , testacés, avec la
base des hanches postérieures rembrunie, ainsi que parfois le milieu
des cuisses et tibias postérieurs. Cuisses antérieures et intermédiaires à
peine spinosules en dessous vers leur extrémité ; les postérieures plus
grêles, un peu plus longues. Tibias antérieurs assez étroits, peu épineux.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (a") ou moins ( 9 ) dilatés,
le 4e moins sensiblement ; les postérieurs à 1er article allongé, subégal
aux 2 suivants réunis, égal au dernier ou à peine plus long : les 2e à 4 e
oblongs, graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce, qui est rare, se rencontre dans les Alpes maritimes.
Elle est commune en Corse.
Obs. Elle est bien moindre que le semiobscurus, avec les élytres d'un
bronzé moins clairet le 1er article des tarses postérieurs moins long com-
parativement au dernier. Ce qui la distingue d'entre toutes les autres
espèces voisines, c'est son abdomen trilinéé de cendré fauve.
Nous avons vu des exemplaires de Corse, dont la taille atteignait à
peine 4 millimètres. Parfois les élytres sont d'un bronzé roussâtre, et
peut-être doit-on rapporter cette variété au flavipennis de Baudi (Stud.
Eni. I, 132).
53. Qucdius (Raphirus) monticola, Erichsûn.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les palpes, les antennes et les pieds un peu rembrunis. Tête
et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, subrétréci en
avant, Écusson pointillé. Elytres de la longueur du prothorax, finement,
densement et subrugueusement pointillées. Abdomen finement et dense -
ment pointillé, un peu moins densement en arrière, subirisé. Le l01' article
des tarses postérieurs subégal au dernier.
sTAPHYLiiMEiNs. — Quedius H37
a* Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement échancré au
sommet, avec un espace triangulaire, oblc-ng, subdéprimé, lisse, au de-
vant de l'échancrure. Tarses antérieurs fortement et arcuément dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs
légèrement et subgraduellement dilatés.
Quedius mont icola, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 541, 31. — Fairmaire et Laboul-
bène, Faun Ent. Fr. I, S44, 31.— Kraatz, Ins. Deut. II, 813, 27.
Philonthui paradisianns, Heer, Faun. Col. Helv. 278, 69.
Quedius paradisianus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 533, 47.
Long., 0"\0073 (3 1/31.);— larg., 0m,0014 (2/3 1.).
Corps allongé subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, recouvert
sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et
assez serrée.
Tête suborbiculaire ou à peine transverse, un peu moins large que le
prothorax ; longuement et éparsement sélosellée sur les côtés; d'un noir
luisant et à peine métallique; lisse ; distinctement pointillée à la base des
tempes, avec 3 points sétifères disposés en arc transversal derrière les
yeux, le temporal et celui du vertex petits, celui du milieu plus gros,
joignant presque le bord postéro-interne de l'œil. Ffont assez large, à
peine convexe, à pore juxta-oculaire oblong, médiocre. Cou glabre, lisse,
luisant. Êpistome subcorné, brunâtre. Labre subbilobé ou visiblement
fendu, d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un
roux ferrugineux. Palpes d'un roux testacé, à dernier article des maxil-
laires allongé, conico-fusiforme.
Yeux très-grands, subovales, médiocrement saillants, obscurs, lavés de
gris.
Antennes peu allongées, sensiblement plus longues que la tête; faible-
ment épaissies (1); finement duveteuses et légèrement pilosellées; entiè-
rement d'un roux testacé ; à 1er article en massue allongée et peu épaisse :
le 2e oblong, obeonique : le 3e suballongé, obeonique, plus long que le 2e :
les suivants graduellement plus courts et un peu plus épais, non ou peu
contigus, subobeoniques : les 4e à 6U oblongs (a*) ou suboblongs (?) :
(1) Les antennes des $ sont ici visiblement plus courtes et plus épaisses que celles
des cf.
638 BRÉVIPENNES
le 7e suboblong (a*) ou subcarré (9) : les pénultièmes à peine plus
longs que larges (a") ou subtransverses ( 9 ), vus de côté : le dernier
subovale, obliquement tronqué au sommet et acuminé inférieurement.
Prothorax environ aussi large que long, subrétréci en avant, de la
largeur des élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais subarrondis;
légèrement arqué sur les côtés; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles
postérieurs ; assez convexe sur son disque ; éparsement sétosellé sur les
côtés, avec le pore sétifère latéral situé assez loin de la marge ; d'un noir
luisant et à peine métallique ; lisse ; marqué en avant de 3 séries dor-
sales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur parfois plus
écarté ; offrant en outre, de chaque côté, 1 autre point semblable, situé
entre le pore latéral et le 1er dorsal, mais un peu plus près de celui-ci.
Êcusson légèrement pubescent, finement et assez densement pointillé,
surtout en arrière, d'un noir assez brillant.
Élytres plus ou moins transverses, subparallèles, aussi longues ou à
peine moins longues que le proihorax; subdéprirnées ou à peine convexes
et obsolètement sillonnées le long de la suture ; finement, densement et
subrugueusement pointillées ; d'un noir assez brillant et parfois brunâtre ;
ciliées-spinosulées à leur bord apical ; à pubescence assez serrée, avec
quelques courtes soies redressées, sur les côtés, et l beaucoup plus longue,
vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; assez forte-
ment et graduellement atténué en arrière ; assez convexe sur le dos, avec
les 2 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base ;
éparsement sétosellé ; finement et densement pointillé ; un peu moins
densement en arrière; d'un noir assez brillant et subirisé ; à pubescence
asssez longue, uniforme et assez serrée. Le 6e segment subarrondi au
sommet, qui est souvent couleur de poix.
Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum et le mésosternum
souvent brunâtres, le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux
d'un roux de poix. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Prosternum
subcaréi.é. Mésosternum subrugueux et cilié vers sa pointe. Métasttrnum
subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé, fortement irisé ; à
2e arceau basilaire en angle très- obtus à son bord postérieur.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux lestacé,
avec les hanches postérieures souvent rembrunies. Cuisses antérieures et
staphylimens. — Quedhis 639
intermédiaires subspinosules en dessous vers leur extrémité ; les posté-
rieures plus grêle?, un peu plus longues. Tibias antérieurs assez étroits,
à peine épineux. Tarses antérieurs des <f à 2e et 3e articles fortement
dilatés, le 1er et 4e moins fortement ; ceux des 9 à 4 premiers articles
légèrement et graduellement moins dilatés ; les postérieurs à 1er article
allongé, à peine plus long que les 2 suivants réunis, subégal au dernier :
celui-ci allongé, grêle : les 2e à 4e oblongs, graduellement un peu moins
longs.
Patrie. Cette espèce, peu commune, habite les mousses des forêts des
régions montagneuses. On la trouve, en juillet et août, dans l'Alsace, les
Vosges, l'Auvergne, le mont Tilat, la Savoie, les Alpes du Dauphiné, les
Alpes maritimes, etc.
Obs. Sa tête plus grosse et moins ovale, ses élytres moins finement et
moins densement pointillées, son abdomen moins atténué en arrière, les
1er et dernier articles des tarses postérieurs moins inégaux, une couleur
plus brillante, tels sont les caractères qui différencient cette espèce du
Q. rufipes.
Quelquefois les élytres paraissent sensiblement plus courtes que le pro-
thorax. Rarement, les cuisses postérieures sont un peu bronzées dans
leur milieu.
Près du monticola viendrait l'espèce suivante :
Quedius collaria, Erichson.
Allongé, subfusiforme. subdéprimé, finement pubescent, d'un noir bril-
lant, avec la bouche, les antennes, les pieds et le prothorax d'un roux
testacé, celui-ci largement rembruni sur son disque. Tête et prothorax
lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, rétréci en avant. Ècusson
pointillé. Élytres à peine aussi longues que le prothorax, finement, den-
sement et rubrâpeusement ponctuées. Abdomen finement et très- dense-
ment pointillé, plus éparsement en arrière, subirisé. Le 1er article des
tarses postérieurs subégal au dernier.
Quedius collaris, Erichson, Gen. et Spec. Staph. Sili, 33. — Kraatz, Ins. Deut.
II, SIS, 28.
640 BRÉVIPENNES
Long., 0n\0070 (3 1/41.) ; — larg., 0m,0014 (/23 1.).
Patrie. Les monts Carpathes, la Volhynie.
Obs. Celte espèce diffère du monticola par la couleur du prothorax, de
Yattenuatus par sa taille plus grande, etc. (1).
54. Quedius (Rapliîrus) acaminatus , Hochhuth.
Suballongê, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir
bronzé brillant, avec les palpes, les antennes et les pieds d'un roux testacé,
les cuisses et les tibias postérieurs, moins les genoux, rembrunis. Tête et
prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, subrétréci en
avant. Écusson pointillé. Êlytres de la longueur du prothorax, finement,
densement et subrugueusement pointillées. Abdomen finement et déme-
ntent pointillé, un peu plus densement vers la base, à peine irisé. Le
1er article des tarses postérieurs subégal au dernier.
o* Le 6e arceau ventral légèrement et angulairement échancré au
sommet, avec un espace triangulaire subimpressionné, lisse, au devant de
l'échancrure. Tarses antérieurs fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs
légèrement dilatés.
Quedius acuminatus, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, 1, 151. — Fauvel, Faun. Gallo-
Rhén. III, 533, 46.
Quedius Bonvouloiri, Ch. Brisout, Gat. Grenier, 1863, 31, 40.
Long., 0m,006 (2 3/4 1.) ; — larg., 0m,0012 (1/2 1.).
Corps suballongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir bronzé brillant,
revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur
et modérément serrée.
Tête subarrondie, un peu moins large que le prothorax ; longuement
(1) Là viendrait se placer le fulvicollis de Stephens {tll. Brit. V, 244), espèce à
tète presque aussi large que le prothorax ; à élytres bronzées, à peine plus courtes que
celui-ci qui est plus ou moins rougeâtre; à cuisses et tibias postérieurs rembrunis. —
Long., 0m ,0060. — Ecosse.
STAPHYLIME*S — QltvdwS 641
et éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir bronzé luisant ; lisse ; à
peine pointillée sur les tempes, avec 3 points sétifères disposés en arc
transversal, derrière les yeux, le temporal très-petit, l'intermédiaire gros,
celui du vertex petit. Front assez large, à peine convexe, à pore juxta-
oculaire oblong. Cou glabre, lisse, luisant. Êpistome subcorné, brunâtre.
Labre à peine bilobé, à peine fendu, d'un noir brillant, sétosellé en avant.
Mandibules d'un roux ferrugineux. Palpes d'un roux testacé : le dernier
article des maxillaires suballongé, conico-fusiforme.
Yeux très-grands, subovales, médiocrement saillants, obscurs, à reflets
gris et micacés.
Antennes peu allongées, sensiblement plus longues que la tête; à peine
épaissies, finement, duveteuses et légèrement pilosellées ; entièrement d'un
roux testacé ; à 1er article en massue allongée : le 2e oblong, obconique !
le 3e suballongé, obconique, à peine plus long que le 2e : les suivants
graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, non contigus,
subobconiques : les 4e et 5e oblongs (o") ou à peine oblongs ( 9 ) : les
6e ei 7° à peine plus longs (a") ou aussi longs (?) que larges, : les pé-
pénullièmes subcarrés (<f) ou à peine transverses ( Ç ), vus de côté : le
dernier subovalaire, obliquement tronqué au sommet et subacuminé infé-
rieurement.
Prothorax environ aussi large que long, subrétréci en avant, de la
largeur des élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; sub-
arqué sur les côtés ; arrondie sa base ainsi qu'aux angles postérieurs;
subconvexe sur son disque ; éparsement sétosellé sur les côtés, avec le
pore sétifère latéral situé assez loin de la marge ; d'un noir bronzé lui-
sant ; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points
assez petits et subégaleraent distants, avec 1 autre point semblable, de
chaque côté, entre le pore sétifère latéral et le 1er dorsal, mais un peu plus
près de celui-ci.
Écusson légèrement pubescent, finement et peu densement pointillé,
d'un noir assez brillant et submétallique.
Êlytres subtransverses, à peine plus larges en arrière qu'en avant, de
la longueur du prothorax ou à peine plus longues ; subdépnmées ou à
peine convexes; finement, densement et subrugueusement pointillées;
d'un noir bronzé assez brillant, parfois plus clair que le prothorax; à
pubescence assez serrée, avec quelques rares soies obsolètes sur les côtés,
dont 1 très-longue, vers le tiers antérieur. Épaules cachées.
br. 41
642 BRÉVIPENiNES
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; fortement et
graduellement atténué en arrière, longitudinalement convexe sur le dos ;
éparsement sétosellé; finement et densement pointillé, un peu plus den-
sement vers sa base ; d'un noir assez brillant et à peine irisé ; à pubes-
cence longue et modérément serrée. Le 6e segment à peine arrondi au
sommet, d'un brun de poix à son bord postérieur, ainsi que parfois le
précédent. .
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec la marge apicale des derniers arceaux du ventre moins
foncée. Dessous de la tête presque lisse, glabre. Prosternum relevé en
faîte. Mésosternum cilié vers sa pointe. Métasternum subdéprimé, Ventre
convexe, éparsement sétosellé, plus ou moins irisé; à 2e arceau basilaire
en angle très-obtus à son bord postérieur.
Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux testacé,
avec les hanches rembrunies, ainsi que les cuisses et tibias postérieurs,
moins les genoux. Cuisses antérieures et intermédiaires finement spino-
sules en dessous vers leur extrémité ; les postérieures un peu moins
épaisses, un peu plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, peu épineux.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (a*) ou moins ( $ ) dilatés,
le 4e moins sensiblement ; les postérieurs à 1er article allongé, subégal
aux 2 suivants réunis, subégal au dernier : celui-ci allongé, grêle : les
2e à 4e suboblongs, graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce, assez rare, se prend sous les mousses, dans les
Pyrénées, à une grande altitude.
Obs. Sa forme est plus raccourcie et plus acuminée en arrière que le
monticola, avec la taille moindre et la couleur un peu plus bronzée. Le
dernier article des palpes maxillaires est un peu moins allongé, et le labre
moins bilobé. Les tarses postérieurs sont un peu moins allongés, etc.
Les antennes des £ sont un plus plus courtes que celles des o", un
peu plus épaissies, avec leurs pénultièmes articles un peu moins longs.
55. Quedius (Raphirus) attenuatus , Gyllenhal.
Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir bril-
lant et submétallique, avec les élytres un peu bronzées, les palpes moins
leur sommet, les antennes et les pieds testacés. Tête et prothorax lisses,
staphylinteivs. — Quedius 643
luisants : celui-ci aussi long que large, rétréci en avant : celle-là sub~
arrondie, sensiblement moins large que le prothorax. Écusson -pointillé.
Èlytres de la longueur du prothorax, finement, densement et subrugueu-
sement pointillées. Abdomen très-finement et très-densement pointillé, un
peu moins densement vers son sommet, plus ou moins irisé, presque mat.
Le ["article des tarses postérieurs à peine égal au dernier.
o* Le 6e arceau ventral sensiblement et subrectangulairement échancré
au sommet, avec un espace triangulaire, subdéprimé ou à peine impres-
sionné, lisse, au (levant de l'échancrure. Le 5e souvent avec un léger
espace lisse vers le milieu de son bord postérieur. Tarses antérieurs Jrès-
fortement et arcuément dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral subtronqué ou à peine arrondi au sommet,
le 5e simple. Tarses antérieurs médiocrement et subgraduellement dilatés.
Staphylinus altenualus, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 311, 27. — Mannerheim. Brach.
27, 38. — Runde, Brach. Hal. 6, 15.
Staphylinus maurorufus , Runde, Brach. Hal. 6, 26.
Philonthus attenualus, Nordmann, Symb. 78, 13. — Redtf.nbacher, Faun. Austr.
710, 57. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 279, 72.
Emus scintillons, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 384, 40.
Quedius attenuatus, Ericbson, Col. March. I, 493, 14: — Gen. etSpec. Staph, 510,
34.— Fairmaire et Labollbène, Faun. Ent. Fr. I, 538, 1,2. — Kraatz, Ins. Deut.
515, 29.— FAUVEL,"/aun. Gallo-Rhén. 111,532,45.
Raphirus attenuatus, Thomson, Skand. Col. II, 179. 4.
Quedius fallaciosus, Kraatz, Berl. Ent. Zeit. 1852, 268.
Variété a. Tête un peu plus grosse. Èlytres sensiblement plus courtes
que le prothorax, d'un roux brunâtre. Abdomen subparallèle.
Variété b. Èlytres rousses.
Long., 0ra,0054 (2 1/2 1.); — larg., Om,0008 (1/3 1. fort.).
Corps allongé, fusiforme. peu convexe, d'un noir submétallique, avec
les èlytres un peu bronzées ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une très-
fine pubescence grisâtre et plus ou moins serrée.
: Tête suborbiculaire, sensiblement moins large que le prothorax ; lon-
guement et éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et
submétallique; lisse ; à peine pointillée à la base dès tempes, aveo 3 points
sétifères disposés en triangle derrière les yeux, le temporal et celui du
644 BRÉVIPENNES
vertex petits, l'intermédiaire gros, joignant le bord postéro-interne de
l'œil. Front assez large, à peine convexe, à pore juxta-oculaire ovale,
assez fort. Cou glabre, presque lisse, luisant. Épistome étroit, subcorné,
obscur. Labre à peine bilobé, légèrement fendu, d'un noir brillant, séto-
sellé en avant. Mandibules d'un roux de poix plus ou moins foncé. Palpes
testacés, à dernier article plus ou moins rembruni, oblong, conique.
Yeux très -grands, subovales, assez saillants, obscurs, lavés de gris
micacé.
Antennes peu allongées, évidemment plus longues que la tête ; faible-
ment épaissies; très-finement duveteuses et brièvement pilosellées; testa-
cées ; à 1er article en massue très-allongée : les 2e et 3e suballongés,
obconiques : le 3e à peine pins grêle, mais non plus long que le 2° : les
suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, non
contigus, subobconiques : les 4e et 5esuboblongs : les 6e et 7e subcarrés :
les pénultièmes subtransverses : le dernier subovale, obliquement tronqué
au sommet et acuminé inférieurement.
Prothorax environ aussi large que long, plus ou moins rétréci en avant;
aussi large ou presque aussi large que les élytres ; tronqué au sommet,
avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; subarqué sur les côtés ;
arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez convexe sur son
disque ; éparsement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral
situé loin de la marge ; d'un noir luisant et submétallique; lisse ; marqué
en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres, dont
l'antérieur souvent plus écarté, avec 1 autre point moindre, de chaque
côté, entre le 1er dorsal et le pore sétifère latéral.
Écusson légèrement pubescent, plus ou moins pointillé, surtout en
arrière, d'un noir submétallique et assez brillant.
Élytres subtransverses, à peine plus larges en arrière qu'en avant;
environ de la longueur du prothorax ; subdéprimées ou à peine con-
vexes, souvent subsillonnées le long de la suture ; finement, densement et
subrugueusement pointillées ; d'un noir assez brillant et un peu bronzé,
souvent brunâtre ; à pubescence assez courte et assez serrée, avec quel-
ques soies obsolètes, sur les côtés, et 1 très-longue, vers le tiers antérieur
de ceux-ci. Épaules cachées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; plus ou
moins fortement atténué en arrière; longitudinalement convexe sur le
dos ; éparsement sétosellé ; très-finement et très-densement pointillé, un
peu moins densement sur le 6« segment ; d'un noir presque mat et plus
sTAPHYUMEiss. — Qiiedius 645
ou moins irisé ; à pubescence très-fine, assez courte et serrée. Le 6e seg-
ment un peu plus brillant, à peine arrondi au sommet.
Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent, d'un noir bril-
lant, avec le repli du prothorax, le prosternum et le mésosternum sou-
vent moins foncés. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Prosternum
subcaréné. Mésosternum légèrement cilié vers sa pointe. Métasternum
subdéprimé, parfois obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre
convexe, éparsement sétosellé, très-fortement irisé-cuivré ; à 2e arceau
basilaire en angle très- obtus et subarrondi à son bord postérieur.
Pieds finement pointillés, finement pubescents, tesiacés, avec les han-
ches postérieures rembrunies. Cuisses antérieures et intermédiaires à peine
spinosules en dessous vers leur extrémité ; les postérieures un peu moins
épaisses, un peu plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, à peine
épineux. Tarses antérieurs des o" à 2e et 3e articles très-fortement dilatés,
le 1er un peu, le 4e sensiblement moins; ceux des ? médiocrement et
subgraduelleraent moins dilatés ; les postérieurs à 1er article suballongé,
subégal aux 2 suivants réunis, à peine égal au dernier : les 2e à 4e gra-
duellement plus courts.
Patrie. Cette espèce, peu commune, vit sous les mousses et les feuilles
mortes. On la trouve tout l'été, à diverses altitudes, dans les environs de
Paris et de Lyon, la Normandie, la Champagne, l'Alsace, la Lorraine,
l'Auvergne, la Bourgogne, le Beaujolais, les Alpes de la Savoie et du
Dauphiné, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est moindre et plus étroite que le Q. acuminatus. La couleur
est moins sombre ; le dernier article des palpes maxillaires moins allongé,
obeonique ; le 3e article des antennes moins long relativement au 2e ; les
pieds postérieurs sont généralement moins rembrunis ; le 1er article des
tarses postérieurs est un peu moins allongé, à peine égal au dernier ;
l'abdomen est plus finement et plus densement pointillé, presque mat, si
ce n'est vers son sommet ; la tête est un peu moins grosse, etc.
Quant à la forme générale, elle ressemble aux rufipes et semiobscurus,
à part la taille qui est bien plus petite. La têle est moins grosse et plus
arrondie, le labre moins bilobé, le dernier article des palpes maxillaires
plus court et plus conique, et le 1er article des tarses postérieurs moins
long relativement au dernier, etc.
Les élytres varient quant à leur longueur et leur couleur. Celle-ci
passe du noir un peu bronzé au brun de poix et au roux submétallique.
(546 RREVIPEINNES
Quelquefois, le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux est d'un
roux ferrugineux,. et, il est à remarquer que, dans ce cas, le ventre es1
moins brillant et moins fortement irisé.
Les tibias postérieurs, et parfois les intermédiaires et le milieu des
cuisses postérieures, sont souvent plus ou moins enfumés, tant dans les
variétés que dans l'espèce typique.
S6. Quedius (Raphirus) picipennis , Heer.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir bril-
lant et submétallique, avec les angles antérieurs du prothorax un peu
roussâtres, les élytres d'un brun de poix un peu bronzé, les palpes,, les
antennes et les pieds d'un roux testacé, et les tibias 'postérieurs à peine
rembrunis. Tête et -prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que
large, subrétréci . en avant: celle-là subtransverse, à peine moins large
que le pro thorax. Écusson pointillé. Élytres un peu ou évidemment moins
longues que le prothorax, finement, densement et subrugueusement poin-
tillées. Abdomen très- finement, très- densement et uniformément pointillé,
à peine irisé, mat. Le 1er article des tarses postérieurs à peine aussi long
que le dernier.
cf* Le 6e arceau ventral largement et angulairement échancré au som-
met, avec un espace triangulaire oblong, subimpressionné, lisse au devant
de l'échancrure. Le 5e avec un léger espace lisse vers le milieu de son
bord postérieur. Tarses antérieurs très-fortement dilatés.
$ Le 6e arceau ventral à peine arrondi au sommet, le 5e simple.
Tarses antérieurs médiocrement dilatés.
Phitonthus picipennis, Heer, Faun. Col. Helv. I, "279, 75.
Long., 0m,0051 (2 1/3 1.); — larg., 0U1,0008 (1,3 1. fort).
Patrie. Cette espèce, qui est très-rare, se trouve, en juillet, sous les
mousses, au mont Pilât et dans les Alpes.
Obs. Elle ressemble infiniment à Yattenuatus, et nous ne la décrirons
pas plus amplement. Cependant, nous la croyons une espèce distincte.
sTAPHYLiMENs. — Qucdius 647
En effet, elle est moins fusiforme, parfois même, presque subparallèle, sa
tête étant plus grosse et son abdomen moins atténué en arrière. La tète,
plus transverse est à peine moins large que le prothorax, et celui-ci, un
peu moins atténué en avant, a ses angles antérieurs ordinairement d'un
roux de poix, un peu plus prononcés et moins arrondis. Les élytres sont
plus courtes et un peu moins finement pointillées. L'abdomen, moins
rétréci en arrière, est encore plus mat, et surtout moins irisé, et sa ponc-
tuation est uniformément serrée sur les 5 premiers segments, plus éparse-
ment sur le 6e. Les tarses postérieurs nous ont paru un peu moins grêles
et un peu moins allongés. Les lobes du 6° arceau ventral, de chaque côté
de l'échancrure du <f , sont moins arrondis, ou même faiblement an-
gulés, etc.
Le prothorax est rarement entièrement noir. Les élytres sont parfois
d'un roux brunâtre. Les hanches et les cuisses postérieures ne sont nulle-
ment rembrunies, au lieu qu'elles le sont souvent ou presque toujours,
du moins les premières, dans i'attenuatus et le persimilis.
59. Quediu» (Raphirus) persimilis. Mulsant et Rey.
Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir brillant,
avec les élytres d'un noir de poix, les palpes moins leur sommet, les
antennes et les pieds testacés, les hatiches et tibias postérieurs rembrunis.
Tète et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine plus long que large,
non rétréci en avant : celle-là subtransverse, à peine moins large que le
prothorax. Êcusson pointillé. Élytres à peine moins longues que le pro-
thorax, très- finement, densement et subrugueusement pointillées. Abdomen
très-finement et très-densement pointillé vers sa base, moins densement
en arrière, irisé. Le 1er article des tarses postérieurs allongé, égal au
dernier.
cf Le 6- arceau ventral légèrement et angulairement entaillé, avec
un léger espace lisse, au devant de L'entaille. Tarses antérieurs très-for-
tement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs légè-
i cment dilatés.
648 brévipejNnes
Long., Om,0048 (2 1/4 1.); — larg., CK0007 (1/3 1.).
Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir brillant ; revêtu sur
les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grise et assez serrée.
Tête subtransversalement arrondie, à peine moins large que le protho-
rax; longuement et éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant;
lisse ; finement pointillée à la base des tempes, avec 3 points sétifères dis-
dosés en triangle transversal derrière les yeux, le temporal et celui du
vertex très-petits, l'intermédiaire assez gros, joignant le bord postéro-
interne de l'œil. Cou glabre, presque lisse, luisant. Êpistome submembra-
neux, livide. Labre entier ou presque entier, d'un noir brillant, sétosellé
en avant. Mandibules d'un roux foncé. Palpes testacés, à dernier article
plus ou moins rembruni, oblong, tout à fait conique.
Yeux très-grands, subovales, saillants, obscurs, mêlés de gris micacé.
Antennes peu allongées, sensiblement plus longues que la tête, assez
grêles, subfiliformes ou à peine épaissies ; très-finement duveteuses et
légèrement pilosellées ; entièrement testacées ; à 1er article en massue
allongée et assez grêle : les 2e et 3e suballongés, obconiques : le 3e à
peine plus étroit, non ou à peine plus long que le 2e : les suivants gra-
duellement un peu plus courts et à peine plus épais, non ou peu contigus,
subobconiques : les 4e à 7e oblongs ou suboblongs : les pénultièmes à
peine (a") ou non ( Ç ) plus longs que larges : le dernier subovale, obli-
quement tronqué au bout et acuminé inférieurement.
Prothorax à peine plus long que large, non ou à peine rétréci en avant ;
de la largeur des élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
infléchis et subarrondis ; subarqué sur les côtés qui, vus latéralement,
sont presque droits ou à peine sinués ; arrondi à sa base ainsi qu'aux
angles postérieurs ; légèrement convexe sur son disque ; sérialement séto-
sellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé à une distance
médiocre de la marge; d'un noir luisant: lisse; offrant en avant 2 séries
dorsales composées de 3 points assez petits, dont l'antérieur souvent plus
écarté, et, de chaque côté, 1 point semblable, situé entre le pore sétifère
latéral et le 1er dorsal, mais plus près de ce dernier.
. Écusson finement pubescent, lisse à sa base, finement et subéparsement
pointillé en arrière, d'un noir brillant.
Élytres subcarrées ou subtransverses, à peine plus larges en arrière
qu'en avant; un peu ou à peine moins longues que le prothorax ; subdé-
STAVHYUN1EISS — Quednis 6 i 9
primées ou à peine convexes, souvent subsillonnées le long de la suture ;
très- finement, densement et subrugueusement pointillées; d'un noir de
poix brillant, à peine métallique et parfois brunâtre ; à pubescence assez
longue et assez serrée, avec quelques légères soies redressées sur les
côtés, et 1 très-longue , vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules
cachées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; forlement
atténué en arrière ; longitudinalement convexe sur le dos ; assez forte-
ment sétosellé ; très-finement et très-densement pointillé à sa base, gra-
duellement moins densement en arrière, dès le sommet du 3e segment ;
d'un noir brillant et plus ou moins irisé ; à pubescence assez longue et
assez serrée. Le 6e segment souvent couleur de poix, subarrondi au
sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax et le prosternum moins foncés, le
sommet du ventre et la marge apicale des arceaux souvent d'un roux de
poix cuivreux. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Prosternum relevé
en faîle arqué. Mésosternum légèrement cilié sur ses côtés et vers sa
pointe. Métasternum subdéprimé, finement canaliculé en arrière sur sa
ligne médiane. Ventre convexe, assez densement pointillé, éparsement
sétosellé, fortement irisé; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal
en angle très-ouvert.
Pieds finement pointillés, finement pubescents, testacés, avec les tibias
postérieurs plus ou moins rembrunis, ainsi que la base des hanches pos-
térieures. Cuisses antérieures et intermédiaires très-finement spinosules
en dessous vers leur extrémité ; les postérieures moins épaisses, un peu
plus longues. Tibias antérieurs assez grêles, peu épineux. Tarses anté-
rieurs à 3 premiers articles plus (a") ou moins ( Ç ) dilatés, le 4e moins
sensiblement; les postérieurs assez grêles, à 1er article allongé, subégal
aux 2 suivants réunis, égal au dernier ou à peine plus long : celui-ci
allongé : les 2e à 4e oblongs, graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce est peu commune. Elle se trouve, en automne,
dans les environs de Lyon et dans les Alpes, sous les détritus accumulés
sur le sable des rivières. Nous l'avons capturée , en décembre, dans les
dunes deFréjus, tout près de la mer.
Obs. Elle est comme intermédiaire entre Vattenuatus et le boops. Elle
est un peu moindre que le premier. La tête, un peu plus grosse, est plus
\
650 BREVIPENNES
transverse. Les anlemics, un peu plus grêles, ont les articles intermédiaires
un peu plus longs et les pénultièmes un peu moins courts. Le prothorax,
un peu plus oblong, est moins rétréci en avant. L'écusson paraît moins
densement pointillé. Les élytres, généralement un peu plus courtes relati-
vement au prothorax, sont à peine moins finement pointillées. L'abdomen
est un peu plus brillant, moins ponctué sur le dos des 4e et 5e segments.
Les tarses antérieurs des $ sont plus légèrement dilatés. Les tarses pos-
térieurs sont à peine plus grêles, avec leur 1er article un peu plus
allongé, etc.
A part la forme et la ponctuation de l'abdomen, le persimilis, par la
grosseur de sa tête, pourrait être assimilé au picipennis, mais la taille est
moindre; les antennes sont moins fortes et un peu plus grêles, avec leurs
pénultièmes articles à peine moins transverses ; les élytres, un peu moins
courtes, sont un peu plus finement pointillées; l'abdomen est plus rétréci
et moins densement pointillé en arrière, plus irisé. Le 1er article des tarses
postérieurs est un peu plus allongé comparativement au dernier, etc.
Rarement, les côtés du prothorax sont d'un roux de poix. Chez les
exemplaires les plus adultes, non-seulement les tibias postérieurs sont
rembrunis, mais encore les cuisses postérieures et les tibias intermé-
diaires.
Quand l'écusson est épilé, il paraît à peine pointillé.
38. Oiaciliiis (Rafiliirtis) boops, Gravenhorst.
Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir bril-
lant, avec les palpes, les antennes et les pieds testacés. Tète et prothorax
lisses, luisants: celui-ci à peine plus long que large, peu rétréci en avant :
celle-là subtransverse, à peine moins large que le prothorax. Êcusson
pointillé. Élytres de la longueur du prothorax, finement, densement et
subrugueusement pointillées. Abdomen finement et densement pointillé,
moins densement en arrière, non ou peu irisé. Le 1er article des tarses
postérieurs subégal au dernier.
a* Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement échancré au
sommet, avec un léger espace lisse, au devant de l'échancrure, Tarses anté-
rieurs fortement dilatés.
staphyliniens. — Quedius 651
9 Le 6e arceau ventral à peine arrondi ou parfois subsinueusement
tronqué au sommet. Tarses antérieurs médiocrement dilatés.
Staphylinus boops, Gravenuorst, Micr. 21, 26 -, — Mon. 71, 54. — Latreille, Hist.
Nat. Crust et Ins. IX 311, 31 . — GYLLENHAL,Ins. Suec. II, 312, 28. — Mannerheim,
Brach. 27, 39.
Emus boops, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 385, 41.
Philonthus boops, Nordmann, Symb. 78, 14. — Redtf.nbacher, Faun. Austr. 709,
56. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 280, 74.
Quedius boops, Erichson, Col. March. I, 494, 15 ; — Gen. et Spec. Staph. 548, 37.
— Fàirmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 538, 13. — Kraatz, Ins. Deut. II,
516, 30.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 534, 48.
Raphirus boops, Thomson, Skand. Col. II, 179, 5.
Long., Om,0043 (2 1.) ; — larg., Om,0007 (1/3 1.).
Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir brillant; revêtu sur
les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre, peu ou mo-
dérément serrée.
Tête assez grosse, subtransverse, à peine moins large que le prothorax ;
longuement et éparsement sétosellée sur les côtes ; d'un noir luisant ;
lisse (1); à peine pointillée sur les tempes, avec 3 points sétifères, disposés
en triangle derrière les yeux : le temporal et celui du vertex très-petits :
l'intermédiaiire assez gros, touchant à l'angle postéro-interne de l'œil.
Front assez large, à peine convexe, à pore juxta-oculaira assez fort. Cou
glabre, presque lisse, luisant. Épistome étroit, corné, obscur. Labre en-
tier ou presque entier, d'un noir brillant, sétosellé en avant. Mandibules
d'un roux de poix, quelquefois brunâtres. Palpes testacés, à dernier arti-
cle oblong. conique, rarement plus foncé.
Yeux très-grands, subovales, saillants, obscurs et lavés de gris.
Antennes courtes, un peu plus longues que la tête ; à peine épaissies ;
finement duveteuses et brièvement pilosellées; entièrement testacées; à
1er article en massue allongée et assez grêle : les 2e et 3e suballongés,
obeoniques : le 3e un peu plus étroit et à peine aussi long que le 2e : les
suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, non
contigus, subobeoniques :les 4e à 6e oblongs: les pénultièmes à peine {çf)
(1) A un fort grossissement, la tète parait plus visiblement chagrinée que dans les
espèces voisines.
652 BRÉVIPEJNNES
ou non ( 9 ) plus longs que larges : le dernier subovalaire, obliquement
tronqué au sommet et acuminé inférieurement.
Prothorax à peine plus long que large, peu rétréci en avant, à peine
moins large que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs
infléchis, presque droits mais émoussés; subarqué sur les côtés, qui, vus
latéralement, sont presque rectilignes en arrière; arrondi à sa base ainsi
qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe sur son disque; éparse-
ment sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé assez loin
de la marge ; d'un noir luisant ; lisse ; marqué en avant de 2 séries dor-
sales composées de 3 points assez petits, dont l'antérieur plus écarté, et,
de chaque côté, de 1 autre point semblable, situé entre le pore latéral et
le 1er dorsal, mais un peu plus près de ce dernier.
Écusson légèrement pubescent, subéparsement pointillé, d'un noir bril-
lant.
Élytres subtransverses, un peu plus larges en arrière qu'en avant ;
environ de la longueur du prolhorax ; subdéprimées ou à peine convexes,
parfois obsolèlement subsillonnées en arrière le long de la suture ; fine-
ment, densement et subrugueusement pointillées ; d'un noir plus ou moins
brillant, à peine métallique et parfois un peu brunâtre ; à pubescence
fine et peu serrée, avec quelques légères soies redressées, sur les côtés,
dont 2 beaucoup plus longues, l'une vers le tiers antérieur de ceux-ci,
l'autre vers les épaules. Celles-ci très-peu saillantes ou cachées.
Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres ;
plus ou moins fortement atténué en arrière ; longitudinalement convexe sur
le dos ; éparsement sétosellé, plus fortement vers son extrémité ; finement
et densement pointillé, plus éparsement sur le dos de chaque segment et
vers le sommet; d'un noir brillant, non ou à peine irisé; à pubescence un
peu plus serrée, surtout sur les côtés, que celle des élytres. Le 6e segment
subarrondi au sommet, qui est souvent couleur de poix.
Dessous du corps éparsement pointillé, assez longuement pubescent,
d'un noir brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum et le méso-
sternum souvent moins foncés, et la marge apicale des arceaux du ventre
généralement d'un roux de poix. Dessous de la tête glabre, presque lisse.
Prosternum relevé en faîte arqué. Mésosternum cilié vers son sommet.
Mêtastemum subdéprimé, obsolètement canaliculé en arrière sur sa ligne
médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, subirisé, à 2e arceau
bisilaire en angle très-ouvert et subarrondi, dans le milieu de son bord
postérieur.
staphyliniens — Quedius 653
Pieds finement pointillés, finement pubescents, testacés, avec les hanches
postérieures rembrunies. Cuisses antérietires et intermédiaires finement
spinosules en dessous vers leur extrémité ; les postérieures moins épaisses,
un peu plus longues. Tibias antérieurs assez grêles, à peine épineux.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (o") ou moins (9 ) dilatés,
le 4e moins sensiblement; les postérieurs à 1er article suballongé, subég^l
aux 2 suivants réunis, subégal au dernier : celui-ci grêle : les 2e à 4e gra-
duellement plus courts.
Patrie. Cette espèce est commune, toute l'année, sous les pierre.-, les
mousses, les feuilles mortes et les détritus, dans presque toute la France.
Obs. C'est, avec le virgulatus, la plus petite du genre. Outre la taille,
elle diffère du persimilis par ses antennes plus courtes, un peu moins
grêles et à pénultièmes articles à peine moins longs. Les élytres, un peu
plus noires, sont un peu moins finement pointillées. La ponctuation du
dos de l'abdomen, et surtout du ventre, est moins serrée. Les tarses an-
térieurs des $ paraissent un peu moins légèrement dilatés, etc.
Les cuisses postérieures et les tibias intermédiaires et postérieurs sont
parfois enfumés.
Chu les immatures, le prothorax et les élytres sont d'un roux de poix
plus ou moins foncé.
S». Quedius (Rapliirus) ïireviuenuis, Fairmâire.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir de
poix brillant, avec la tête et Vabdomen noirs, les palpes, les antennes et
les pieds testacés. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine plus
long que large, peu rétréci en avant. Êcusson pointillé. Élytres beaucoup
plus courtes que le prothorax, finement, assez densement et subêcailleu-
sement pointillées. Abdomen finement et densement pointillé, moins den-
sement en arrière, non ou à peine irisé. Le 1er article des tarses postérieurs
subégal au dernier.
o" Le 6e arceau ventral angulairement échancré au sommet, avec un
léger espace lisse, au devant de l'échancrure. Tarses antérieurs fortement
dilatés.
654 BRÉVIPENNES
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs mé-
diocrement dilatés.
Quedius brevipennis, Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr. 1859, 41.
Quedius boops, var. yS, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, S3S. .
Variété a. Prothorax et élytres d'un brun de poix.
Variété If. Prothorax d'un roiix testacé. Élytres brunâtres.
Variété c. Prothorax, élytres et sommet de l'abdomen d'un roux testacé.
Long., 0^,004 (1 4/5 1.); — larg., Om,0007 (1/3 l.ji
Patrie. Les Pyrénées, les Alpes maritimes.
Obs. C'est peut-être avec raison que M. Fauvel réunit le brevipennis au
boops, dont il est probablement une variété brachyptère, ainsi que nous
en avons vu des exemples chez quelques autres espèces.
Toutefois, nous ferons observer que la tête est encore plus grosse,
environ de la largeur du prothorax ; que celui-ci est d'un roux de poix à
ses angles postérieurs, même chez les exemplaires les plus foncés ; que
les élytres paraissentun peu moins dénsementpointillées; qu'au contraire,
la ponctuation de l'abdomen est plus serrée, surtout vers sa base; que la
couleur générale est moins noire et plus instable ; que le dernier article
des palpes nous a semblé un peu grêle et souvent rembruni.
Genre Astrapaeus, Astrapée, Gravenhorst.
Geuvenhorst, Mon. Micr., 199. — Jacquelin du Val, Gen. Slapli. 40 pi. 16. flg. 77.
Étymologie : àaTpaûaîoç, fulgurant.
Caractères. Corps allongé, subparallèle, subconvexe, ailé, à peine
pubescent, avec la tête et le prothorax glabres et luisants.
Tête médiocre, subovalaire, portée sur un cou très-large et court, un
peu moins large que le vertex. Tempes fortement rebordées sur les côtés .
à rebord subinterrompu dans son milieu. Êpistome étroit, submembra-
neux, largement tronqué en avant. Labre court, bilobé. Mandibules sail-
staphyliniens. — Asirapaeus 055
lanles, robustes, arquées, finement sillonnées en dehors, mutiques en
dedans, médiocrement croisées au repos. Palpes maxillaires médiocre-
ment développés mais assez épais, à 1er article petit : les 2e et 3e assez
grands, obconiques : le 3e plus court que le 2e: le dernier grand, plus(o")
ou moins ( 9 ) sécuriforme. Palpes labiaux robustes, courts, à iCr article
subcylindrique : le 2e plus court, obconique : le dernier grand, fortement
sécuriforme. Menton transverse, trapéziforme, plus étroit en avant, tronqué
ou à peine échancré au sommet.
Yeux assez grands, subovales, peu saillants, séparés du prothorax par
un intervalle assez court.
Antennes suballongées, subfiliformes; à 1er article en massue allongée :
le 3e plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts,
peu contigus : le dernier brièvement ovalaire, obliquement tronqué au bout.
Prothorax transverse, un peu plus large que les élytres, subrétréci en
avant ; subsinué de chaque côté de son bord antérieur, plus faiblement
sur les côtés de sa base, avec tous les angles arrondis; très-finemen I
rebordé à la base et sur les côtés; à rebord latéral régulièrement arqué, à
peine abaissé d'arrière en avant. Repli large, fortement retourné en des-
sous, non visible vu de côté ; à opercule prothoracique grand, triangu-
laire, submembraneux.
Écusson grand, subogival.
Élytres transverses, individuellement et subobliquement coupées à leur
bord apïcal, largement arrondies à leur angle postéro-externe ; rebordées
sur la suture. Repli assez étroit, subvertical. Épaules peu saillantes,
épineuses en dessous.
Prosternum faiblement développé au devant des hanches antérieures ;
offrant entre celles-ci un triangle relevé ou gibbeux à sa base, rebordé
postérieurement en forme de gouttière, à sommet droit ou subaigu. Méso-
sternum à lame médiane triangulaire, aiguë, prolongée environ jusqu'au
milieu des hanches intermédiaires. Médiépisternums grands, séparés du
mésosternum par une arête saillante et arquée. Médiépimères longitudi-
nales, oblongues, à angle antéro-interne lisse, séparé du reste de la sur-
face par une arête fine et subarquée. Métasternum assez court, échancré
pour recevoir les hanches postérieures ; prolongé entre celles-ci en un
lobe court, échancré ; arrondi et à peine avancé entre les hanches posté-
rieures. Postépisternums assez étroits, terminés en languette, à bord
interne subparallèle au repli des élytres. Postépimères assez petites,
triangulaires.
656 BRF.VIPENNES
Abdomen allongé, atténué seulement vers le sommet"; fortement rebordé
sur les côtés ; à 4- premiers segments subégaux : le 5e plus grand, à peine
et largement sinué dans le milieu de son bord postérieur : le 6e plus ou
moins saillant, rétraclile : celui de l'armure enfoui, émettant parfois
2 lanières ciliées. Ventre à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal
en pointe mousse : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand : le
0e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes,
coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires grandes, peu sail-
lantes, subovales, obliquement disposées, contiguës en arrière. Les pos-
térieures médiocres, légèrement écartées à leur base, divergentes au
sommet, épineuses en dessous à celui-ci; à lame supérieure en cône court
et mousse, subétranglé dans son premier tiers; à lame inférieure nulle ou
enfouie.
Pieds peu allongés, assez robustes ; les antérieurs plus courts et plus
épais. Trochanters cunéiformes ; les antérieurs petits, les intermédiaires
tt postérieurs plus grands. Cuisses subcomprimées, plus ou moins atté-
nuées vers leur extrémité ; les antérieures et intermédiaires spinosules en
dessous, au moins vers leur extrémité. Tibias subélargis de la base au
sommet, plus courts que les cuisses, plus ou moins épineux, armés au
bout de leur tranche inférieure de 2 forts éperons, dont l'interne plus
long; les antérieurs encore plus courts, simplement pubescents sur leur
tranche externe. Tarses antérieurs courts, à A premiers articles très-
courts, subégaux, tomenteux en dessous, fortement mais graduellement
moins dilatés; les intermédiaires et postérieurs suballongés, à peine atté-
nués vers leur extrémité, à 1er article suballongé, subégal au dernier :
celui-ci en massue assez grêle : les 2e à 4e subtriangulaires, graduellement
plus courts. Ongles assez forts, subarqués.
Obs. La seule espèce de ce genre, de taille grande, vit au pied et dans
les plaies des arbres.
Avec la forme des Quediusi cette coupe générique s'en distingue faci-
lement par la structure des palpes.
Elle se réduit à une seule espèce.
staphyliniens. — Astrapaens 657
1. Astrapaeus ulmi. Rossi.
Allongé, subparallèle, subconvexe, à peine pubescent, d'un noir brillant,
avec les élytres rouges, ainsi qu'une bande avant le sommet de l'abdomen,
la bouche et la base des antennes d'un roux lestacé, les tibias et les tarses
d'un roux de poix. Tète et prothorax éparsement pointillés, très-luisants i
Ct'lui-ci transverse, subrélréci en avant. Élytres un peu plus longues que
le prothorax, finement pointillées, avex une série de gros points sur le
milieu du disque. Abdomen assez fortement et assez densement ponctué,
subirisé.
a* Le 6e arceau ventral faiblement sinué dans le milieu de son bord
apical,avec un léger espace lisse, au devant du sinus. Le dernier article
des palpes maxillaires fortement sécuriforme, celui des labiaux très-for-
tement.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Le dernier
article des palpes maxillaires légèrement sécuriform0, celui des labiaux
fortement.
Staphylinus ulmi, Rossi, Faun. Etr. I, 248 (Ed. Helw. 307), 614, pi. 5, fig. 6. —
Olivier, Ent. III, n° 42, 17, 17, pi. IV, fig. 17.— Gravenhorst, Mon. 47, 7.
Staphylinus uhnineus, Fadricius, Syst. El. II, 595, 28.
Aslrapaeus ulmi, Gravenhorst, Micr. 199, 1. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et
Ins. IX, p. 288, pi. 79, fig. 3; — Gen. Ins. I, 284, 1.— Mannerheim, Brach. 19, 1.
— Nordmann, Symb. 16, 1. — ERicHSON,Gen. et Spec. Staph. 553, 1. — Fairmaire
et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 543, 1. — Kraatz, Ins. Deut. II, 523, 1. —
Jacquelin du Val, Gen. Staph. pi. 16, fig. 77. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
840, 1.
Astrapaeus uhnineus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 356, 1.
Long., 0m,012 (5 1/2 1.); — larg., 0™,O028 (1 1/4 1.).
Corps allongé, subparallèle, subconvexe, d'un noir brillant, avec les
élytres et un anneau avant le sommet de l'abdomen rouges ; revêtu sur ce
dernier d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée.
Tète médiocre, subovale, moins large que le prothorax ; éparsement
sétosellée sur les côtés ; d'un noir très-luisant; éparsement et obsolèto-
br. 42
658 BREVJPENNES
ment pointillée, avec 3 points sétifères derrière les yeux, dont le tem-
poral et l'intermédiaire assez gros, et celui du vertex petit. Front large,
assez convexe, à pore juxta-oculaire assez gros, placé en avant, près du
superantennaire. Cou glabre, presque lisse, luisant. Êpistome livide. Labre
d'un roux testacé, fortement sétosellé en avant. Mandibules obscures.
Palpes roux.
Yeux assez grands, obscurs, lavés de gris.
Antennes suballongées, bien plus longues que la tête; subfiliformes;
très-finement duveteuses et faiblement pilosellées; obscures, avec la base
d'un roux testacé. et le sommet ferrugineux ;à 1er article en massue allon-
gée : le 2e oblong, obconique : le 3e suballongé, obconique, plus long que
le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques : les
4e à 7° suboblongs : les 8e et 9e à peine aussi larges que longs : le 10e
subtransverse, vu de côté : le dernier courtement ovalaire, obliquement
tronqué et mousse au bout.
Prothorax transverse, subrétréci en avant ; un peu plus large que les
élytres ; subsinué de chaque côté ;de son bord apical, avec les angles
antérieurs infléchis et arrondis ; subarqué sur les côtés; arrondi à sa base,
avec celle-ci à peine subsinuée près des angles postérieurs, qui sont
très-obtus et arrondis; assez convexe sur son disque; d'un noir très-
luisant ; éparsement et très-finement pointillé; offrant en avant, de chaque
côté du disque, 2 points distants, en série longitudinale, dont l'antérieur
submarginal, à soie longue, et le postérieur moindre, nu, souvent obso-
lète ou nul ; à pore sétifère latéral situé presque contre la marge, avec les
marginaux très-rares.
Écusson glabre, lisse, luisant, d'un noir de poix à transparence rousse.
Élytres carrées, un peu ou à peine plus longues que le prothorax ;
subdéprimées ou faiblement convexes ; sillonnées le long de la suture ;
finement et éparsement pointillées, avec 3 à 5 gros points disposés en
série longitudinale irrégulière sur le milieu du disque, une série de points
semblables sur les côtés eux-mêmes, et une troisième, composée de
points un peu moindres, plus nombreux et plus rapprochés, le long du
bord inférieur du repli ; presque glabres ; à peine pubescentes sur leurs
côtés, qui offrent en outre 2 ou .3 longues soies obscures ; finement
ciliées-subspinosulées à leur bord apical ; entièrement d'un rouge éclatant.
Épaules peu saillantes, épineuses en dessous.
Abdomen allongé, à peine moins large que les élytres; subparallèle ou
un peu atténué tout à fait vers le sommet ; longitudinalemenl convexe sur
staphyltniens. — Eury points 6-^9
le dos ; éparsement sétosellé ; assez fortement et assez densement ponctué,
à peine moins densement en arrière ; d'un noir brillant et subirisé , avec
un large anneau rouge, embrassant la partie postérieure du 5e segment et
la base du 6e; à pubescence couchée et peu serrée. Le 6e segment sub-
arrondi au sommet.
Dessous du corps fortement ponctué, finement pubescent, d'un noir bril-
lant, avec l'extrémité du 5e arceau, la base et le sommet du 6e rouges.
Dessous de la tête éparsement ponctué et pileux en arrière, sur les côtés.
Prostemum avec 2 longues soies rapprochées au devant de sa bosse.
Mésosternum rugueux, cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé,
subfovéolé en arrière sur son milieu. Ventre convexe, éparsement séto-
sellé, subirisé.
Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs, avec les tibias
et les tarses d'un roux foncé. Cuisses antérieures sinuées et ciliées en
dessous de poils d'un fauve doré. Tibias antérieurs garnis à leur tranche
inférieure de cils de couleur semblable. Tarses antérieurs à 4 premiers
articles fortement mais graduellement moins dilatés ; les postérieurs à
1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, subégal au dernier :
les 2e à 4e graduellement plus courts.
Patrie. Cette espèce se plaît dans les expositions chaudes, principale-
ment dans nos contrées méridionales. On la rencontre dès la fin de
l'hiver, sous les écorces et les plaies, au pied et dans le tan des vieux-
arbres. Pendant les grands froids, elle se tient enterrée à la base des
touffes d'herbes. Elle est assez rare.
Genre Euryporus, Eurypore , Erichson.
Erichson, Col. Mardi., I, p. 496. — Jacquelin du Val, Gen. Staph., 39, pi. 16, flg. 76.
Étymologie : sucù:, large; uopîûw, je marelle.
Caractères. Corps médiocrement allongé, assez large, subdéprimé,
ailé, finement pubescent, avec la tête et le prothorax glabres et lisses.
Tête petite, ovalaire, oblongue ; portée sur un cou large et court, à
peine moins large que le vertex. Tempes fortement rebordées sur les
côtés. Êpistome submembraneux et largement tronqué en avant. Labre
transverse, entièrement corné, profondément fendu dans son milieu. Man-
dibules saillantes, acérées, fortement arquées, unidentées en dedans près
660 BRÉVIPENNES
de leur base, croisées au repos. Palpes maxillaires médiocres, à 1er article
petit : le 2e allongé, un peu en massue : le 3e beaucoup plus court, obco-
nique : le dernier allongé, subégal au 2e (1). Palpes labiaux assez robus-
tes, à 1er et 2e articles courts, obconiques, subégaux ou avec le 2e à peine
plus court : le 3e grand, sécuriforme. Menton grand, transverse, plus étroit
en avant, tronqué ou à peine échancré au sommet.
Yeux assez grands, subovales, peu saillants, séparés du prothorax par
un intervalle assez court.
Antennes suballongécs, subiiliformes, faiblement coudées après le 1er ar-
ticle : celui-ci en massue allongée , égal aux 2 suivants réunis : ceux-ci
suballongés : les 4e à 10e graduellement à peine plus couris : le dernier
en ovale acuminé.
Prothorax subtransverse, rétréci en avant ; un peu plus large que les
élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet, arrondi à sa base ; fine-
ment rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral régulièrement
arqué, à peine abaissé d'arrière en avant. Repli large, refoulé en dessous
jusqu'au tégument supérieur, nullement visible, vu de côté, à opercule
prothoracique assez grand, triangulaire, membraneux.
Écusson assez grand, subogival.
Élytres fortement transverses, simultanément subéchancrées à leur bord
apical, arrondies à leur angle postéro -externe, rebordées sur la suture.
Repli étroit, subvertical. Épaules peu saillantes, épineuses en dessous.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures ; formant
entre celles-ci un angle obtus et mousse, fortement relevé sur sa ligne
médiane en carène voûtée. Mésosternum à lame médiane triangulaire (2),
très-aiguë, prolongée jusqu'au milieu des hanches intermédiaires. Médié-
pisternums grands, séparés du mésosternum par une arête assez saillante
et subarquée. Mêdiépimères assez étroites, allongées, longitudinales. Mè-
tasternum court, fortement échancré pour recevoir les hanches posté-
rieures ; prolongé entre celles-ci en un lobe court, échancré, enfoui ou
subverlical, parfois subincliné et fendu ; avancé entre les intermédiaires
en angle peu senti, très-ouvert et mousse. Postépisternums étroits, subdi-
vergents en arrière, terminés en languette. Postépimères petites, triangu-
laires.
Abdomen peu allongé; subatténué seulement vers son sommet ; forte-
(1) Le dernier article des palpes maxillaires varie un peu de forme suivant le sexe.
(2) Comme chez certains Philonthes, elle est traversée par une arête angulée.
sTAPiiYLiMRNs. — Euryporus 661
ment rebordé sur les côtés ; à 2e segment basilaire souvent découvert :
les 4 premiers normaux subégaux ; le 5e plus grand, à peine sinué à son
bord postérieur : le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure
caché. Ventre à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle
très-obtus : les suivants subégaux, le 5e à peine plus grand : le 6e plus
ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes,
coniques, subcontiguës au sommet. Lçs intermédiaires grandes, peu
saillantes, subovales, obliquement disposées, contiguës en arrière. Les
postérieures assez grandes, légèrement écartées à leur base, divergentes au
sommet, qui offre en dessous 2 ou 3 petites épines ; à lame supérieure en
cône court, large, subdéprimé, mousse, à peine étranglé dans son pre-
mier tiers sur son côté externe; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds médiocres, assez grêles. Trochanters antérieurs petits; subcunéi-
formes ; les intermédiaires et postérieurs plus grands : ceux-là oblongs,
mousses au bout : ceux-ci en ovale subacuminé. Cuisses subcomprimées,
subatténuées vers leur extrémité; les antérieures et intermédiaires spino-
sules en dessous, surtout vers leur extrémité. Tibias peu élargis de la
base au sommet, armés au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons
assez forts, dont l'interne un peu plus long ; les antérieurs beaucoup plus
courts que la cuisse, simplement pubescents sur leur tranche externe ; les
intermédiaires et postérieurs plus ou moins épineux. Tarses antérieurs
courts, simples dans les 2 sexes, à 4 premiers articles graduellement moins
longs ; les intermédiaires et postérieurs plus développés, à peine atténués
vers leur extrémité, à 1er article allongé, sensiblement plus long que le
dernier : celui-ci en massue grêle : les 2e à 4e suballongés ou oblongs,
graduellement moins longs. Ongles médiocres, assez grêles, arqués.
Obs. L'espèce typique de ce genre vit parmi les mousses et les feuilles
mortes des forêts.
Cette coupe générique se distingue du genre Quedius parla petitesse de
sa tête, par la structure des palpes labiaux et par ses tarses antérieurs
simples dans les 2 sexes. Ce dernier caractère la sépare des Astrapaeus.
Les antennes sont faiblement coudées après le 1er article, mais celui-ci
est bien moins long que dans le genre Acylophorus.
Nous ne connaissons qu'une espèce française du genre Euryporus,
662 BRÉVIPENNES
t. Euryporus picipes , Paykull.
Suballongê, assez large, subdéprimé, légèrement pub es cent, d'un noir
brillant, avec la bouche, la base et le sommet des antennes d'un roux
testacé, les intersections ventrales et les pieds d'un roux de poix, et les
tarses plus clairs. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci subtrans-
verse, rétréci en avant. Êlytres fortement et assez densement, abdomen
moins densement ponctués.
à* Le 6e arceau ventral légèrement mais distinctement sinué dans le
milieu de son bord apical. Le dernier article des palpes maxillaires
subépaissi vers son sommet, obliquement tronqué au bout.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Le dernier
article des palpes maxillaires subfusiforme, subalténué vers son sommet.
Oxyporus picipes, Paykull, Faun. Suec. III, 426, 2. — Gyllenhal, Ins. Suec. II,
413, 2.
Pelecyphorus picipes, Nordmann, Symb. 14, 1.
Euryporus picipes, Erichson, Col. March. I, 496, 1 ; — Gen. et Spec. Staph. 554, 1.
— Redtenbacher, Faun. Austr. 712, 710. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 283, 1.
— Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 545, 1. — Kraatz, Ins. Deut. II,
482, 1.— Thomson, Skand. Col II, 180, 1.— Fauvel, Faun. GalloRhén. III, 541, 1.
Long., 0-n,0089 (4 1.) ; — larg., 0ra,0025 (1 1/4 1.).
Corps suballongé, assez large, subdéprimé, d'un noir brillant; revêtu
sur les élyires et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et peu
serrée.
Tête ovalaire-oblongue, environ de la largeur du tiers du prothorax;
lisse ; d'un noir luisant ; parée, de chaque côté, en avant de 2 gros pores
sétilères et de 3 autres derrière les yeux, les 2 intérieurs plus rapprochés.
Front assez large, subconvexe. Cou lisse, glabre. Èpistome offrant en avant
une membrane pâle, plus ou moins étroite. Labre d'un roux testacé, dis-
tinctement sétosellô vers son sommet. Mandibules elpalpes d'un roux plus
ou moins testacé.
Yeux grands, subovales, obscurs, souvent grisâtres.
Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis ;
staphyliniens. — Euryporus 663
subfiliformes ou à peine épaissies; finement duveteuses et assez densement
pilosellées, avec le ter article plus éparsement; noires, avec celui-ci, la
base du 2e, l'insertion des suivants et le sommet du dernier d'un, roux
testacé ; le 1er en massue allongée, presque aussi long que les 2 suivants
réunis : ceux-ci suballongés, obconiques : le 3° plus long que le 2e : les
4e à 10e graduellement un peu plus courts, subobconiques, brièvement
pédicellés : les 4e à 8e suboblongs, les pénultièmes non ou à peine oblongs :
le dernier ovalaire, subacuminé au bout.
Prothorax subtransverse, rétréci en avant , un peu plus large en ar-
rière que les élytres; à peine échancré-au sommet, avec les angles anté-
rieurs subinfléchis et subarrondis ; assez fortement arqué sur les côtés, vu
de dessus ; largement arrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs;
entièrement d'un noir lisse et luisant; marqué, sur la partie antérieure du
dos, de 3 pores sétifères assez forts, disposés en 2 séries longitudinales,
et de quelques autres, sans ordre, vers les angles antérieurs et le long du
bord postérieur, avec le gros pore latéral situé assez loin de la marge.
Ècusson glabre, lisse, d'un noir brillant.
Élytres fortement transverses, évidemment plus courtes que le protho-
rax ; subdéprimées ; un peu relevées sur la suture ; fortement, râpeuse-
ment et assez densement ponctuées; d'un noir brillant, parfois subazuré ;
recouvertes d'une légère pubescence d'un gris obscur, déprimée et peu
serrée, avec 2 ou 3 soies redressées sur les côtés, la postérieure ordinai-
rement plus courte. Épaules cachées ou peu saillantes.
Abdomen peu allongé, aussi large que les élytres ; subarcuément sub-
atténué en arrière, après son milieu ; subconvexe sur le dos, avec les
3 premiers segments très-faiblement impressionnés en travers à leur base;
éparsement sétosellé sur les côtés ; presque aussi fortement mais moins
densement ponctué que les élytres; d'un noir brillant, parfois subazuré ;
à pubescence fine et peu serrée. Le 6e segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps assez fortement ponctué, pubescent, d'un noir bril-
lant, avec le repli du prothorax, le prosternum et la marge apicale des
arceaux du ventre d'un roux de poix plus ou moins obscur. Dessous de la
tête pubescent, éparsement et assez fortement ponctué. Mésosternum par-
fois à pointe rousse. Métasternum subdéprimé, subexcavé ou subsillonné
sur son milieu, à lobe postérieur roussâtre. Ventre convexe, éparsement
sétosellé, plus ou moins irisé.
Pieds ràpeusement ponctués, pubescents, d'un roux de poix plus ou
a oins foncé, avec les tarses, surtout les antérieurs, plus clairs. Cuisses
664 BRÉVJPEINNES
antérieures et intermédiaires spinosules, surtout en dessous, dans leur
dernière moitié; les postérieures allongées, assez grêles. Tibias antérieurs
presque droits, éparsement épineux en dehors. Tarses antérieurs simples;
les postérieurs assez grêles, à 1er article allongé, plus long que les 2 sui-
vants réunis, sensiblement plus long que le dernier.
Patrie. Cette espèce, médiocrement commune, semble préférer les
forêts et les montagnes : les Alpes, le Bugey, le mont Pilât, la Bourgogne
le Beaujolais, les Pyrénées, etc.
Elle se rencontre généralement parmi les mousses humides, au prin-
temps et à l'automne.
Obs. La couleur des pieds est variable. Ils sont tantôt d'un brun de
poix assez foncé, tantôt d'un roux obscur, avec les tarses, en tous cas,
toujours plus clairs. Souvent les pieds antérieurs sont presque entièrement
roux. Les intersections ventrales sont parfois d'un roux de poix, plus
rarement concolores, etc.
Genre Heterothops, Hétérothops, Stephens.
Stephens, III. Brit. V, 2B6. — Jacquelin du Val, Gen. Stapli. 38, pi. 15, fig. 74.
Étymologie : ÉTÉptoOi, ailleurs; &<\>, œil.
Caractères. Corps plus ou moins allongé et fusiforme, subconvexe, ailé,
finement pubescent, avec la lête et le prothorax glabres et lisses.
Tête médiocre, brièvement ovale ou ovale-oblongue ; portée sur un cou
large et court, un peu moins large que le vertex. Tempes finement rebor-
dées sur les côtés. Épistome plus ou moins corné, tronqué ou à peine
échancré en avant. Labre transverse, corné, entier ou presque entier.
Mandibules peu saillantes, acérées, arquées, dentées en dedans, un peu
croisées au repos. Palpes maxillaires médiocres, à. 1er article petit : le
2e suballongé, obconiqae : le 3° subégal au 2e mais plus renflé : le der-
nier petit, étroit, subulé. Palpes labiaux courts, à 1er article petit : le
2e beaucoup plus long plus ou moins épaissi, obeonico-subcylindrique :
le dernier petit, étroit, subulé. Menton court, trapéziforme, transverse,
tronqué au sommet.
STAPHYLIJSIENS — HcfcTOthopS 665
Yeux médiocres, plus ou moins ovales, peu saillants, séparés du pro-
thorax par un intervalle grand.
Antennes de longueur variable, subfiliformes ; à 1er article renflé en
massue plus ou moins allongée : les 2e et 3e suballongés ou oblongs : les
suivants graduellement à peine plus courts ou avec les intermédiaires et
pénultièmes parfois subégaux : le dernier oblong ou ovalaire-oblong,
subéchancré ou tronqué au sommet et subacuminé inférieurement.
Prothorax tantôt subtransverse, tantôt aussi long ou rarement à peine
plus long que large, plus ou moins rétréci en avant; non ou à peine moins
large que les élytres ; tronqué au sommet, arrondi à sa base; très-fine-
ment rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral faiblement
arqué ou presque droit, légèrement abaissé d'arrière en avant. Repli large,
refoulé en dessous jusqu'au tégument supérieur, nullement visible vu de
côté, à opercule prothoracique nul.
Écus son grand, ogival.
Élytres subcarrées ou subtransverses, un peu plus larges en arrière ;
individuellement et subobliquement coupées, surtout en dedans, à leur
bord apical ; largement arrondies à leur bord postéro-externe ; finement
et obsolètement rebordées sur la suture. Repli étroit, à peine retourné en
dessous. Épaules peu saillantes ou cachées, subépineuses en dessous.
Prosternum assez peu développé au devant des hanches antérieures ;
formant entre celles-ci un angle plus ou moins obtus et mousse, à côtés
souvent brisés, à disque gibbeux à sa base. Mésosternum à lame médiane
triangulaire, à peine prolongée jusqu'au milieu des hanches intermé-
diaires, à sommet subaigu mais émoussé ou subarrondi, à disque con-
vexe, rugueux et cilié. Médiêpisternums grands, sép:irés du mésosternum
par une très-fine arête transversale subarquée. Médiépimères étroites,
sublinéaires ou un peu élargies à leur base. Métasternum médiocre,
largement échancré pour recevoir les hanches postérieures ; pro-
longé entre celles-ci en un lobe large, sublronqué ou à peine entaillé;
avancé entre les intermédiaires en angle plus ou moins prononcé. Post-
épisternums très-étroits, linéaires. Postépimères assez petites, trian-
gulaires.
Abdomen plus ou moins allongé, atténué en arrière; fortement rebordé
sur les côtés ; à 2e segment basilaire parfois découvert : les suivants sub-
égaux, le 5e souvent plus grand : le 6e saillant, rétractile : celui de
l'armure caché, émettant 2 appendices fortement et longuement ciliés.
Ventre à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle plus oh
666 BRÉV1PENNES
moins arrondi : les suivants subégaux, le 5e parfois un peu plus grand :
le 6e plus ou moins saillant, rétractile.
Hanches antérieures très-grandes, épaisses, un peu plus longues que les
cuisses, saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires
grandes, subdéprimées, subovales, obliquement disposées, contiguës en
arrière. Les postérieures assez grandes, subcontiguës à leur base, assez
divergentes au sommet, qui offre en dessous quelques petites épines ; à
lame supérieure subdéprimée, en cône court, large et arrondi, à peine
étranglé dans son premier tiers ; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds courts ou assez courts. Trochanters antérieurs petits, subcunéi-
formes; les intermédiaires et postérieurs plus grands, oblongs ou sub-
elliptiques. Cuisses comprimées, plus ou moins élargies vers leur base et
fortement atténuées vers leur extrémité; les antérieures et intermédiaires
très-finement et obsolètement spinosules en dessous , au moins vers leur
sommet ; les antérieures, de plus, souvent largement cintrées ou sinuées,
avant celui-ci, sur leur tranche inférieure. Tibias subélargis de la base au
sommet, armés au bout de leur tranche de dessous de 2 éperons très-
grêles, dont l'interne un peu plus long ; les antérieurs plus courts et plus
robustes, non ou à peine épineux ; les intermédiaires et postérieurs plus
ou moins épineux. Tarses antérieurs courts, à 3 premiers articles forte-
ment dilatés, le 4e moins fortement ; les intermédiaires et postérieurs plus
développés, subfiliformes, à 1er article plus ou moins allongé, subégal au
dernier ou un peu plus long : celui-ci en massue très-grèle : les 2e à 4e
suballongés ou oblongs, graduellement moins longs. Ongles petits, grêles,
subarqués.
Obs. Les Heterothops vivent sous les détritus, les feuilles mortes, les
mousses, etc. Ils rappellent la forme des petits Quedius, et se distinguent
aisément de ce dernier genre par la structure de l'article terminal des palpes
et par l'absence des opercules prothoraciques.
Les espèces du genre Heterothops sont petites et peu nombreuses. En
voici les différences principales :
a. Tète subcarrée ou brièvement ovalaire, à angles postérieurs
assez marqués. Abdomen peu brillant, à pubescence assez
courte et serrée.
b. Antennes allongées, à pénultièmes articles suboblongs.
Élytres assez densement pubescentes, assez finement et
assez densement pointillées • • • binotatus.
STAPHYLIN1ENS. Hf'torotllOpS fi67
bb. Antennes assez courtes, à pénultièmes articles subtrans-
verses ou transverses. Èlytres densement pubescentes,
finement et densement pointillées.
c. Le 3° article des antennes à peine plus court que le 2e.
Base des antennes, sommet des èlytres et de Vabdo-
men d'un roux de poix praevius.
ce. Le 3e article des ante?mes subégal au 2e. Antennes, èly-
tres et abdomen noirs, subconcolores niger.
aa. Tète ova'.e-oblongue, à angles postérieurs effacés.
d Antennes obscures, plus claires à leur base. Elytres et
abdomen plus ou moins densement ponctués, roux à leur
sommet.
e. Abdomen peu brillant, à pubescence assez courte et
serrée. Antennes avec les 7e à 9e articles subtrans-
verses, le 10e aussi long que large sericans.
ee. Abdomen assez brillant, à pubescence longue et assez
serrée.
f. Antennes à pénultièmes articles tous au moins aussi
longs que larges. Épaules et marge apicole des
èlytres d'un roux de poix dissimilis.
ff. Antennes avec les 7e et 9e articles subtransverses, le
10e presque carré. Elytres largement bordées de
roux, sur les côtés et à leur marge apicale. . . . flayolimbatus.
dd. Antennes noires, subconcolores. Èlytres éparsement ponc-
tuées. Abdomen concolore, assez densement pointillé. Pieds
brunâtres quadripunctulus.
I. Heterothops binotatut», Erichson.
Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir de
poix brillant, avec les èlytres brunâtres et leur marge apicale d'un roux
testacé, le sommet de V abdomen d'un roux de poix, la base des antennes et
les pieds testacés. Antennes allongées, à articles tous plus longs que
larges. Tête et pro thorax lisses, luisants: celui-là brièvement ovalaire :
celui-ci aussi large que long, rétréci en avant. Écusson pointillé. Èlytres
un peu plus longues que le prothorax, assez finement et assez densement
pointillées. Abdomen peu brillant, finement et densement pointillé, épar-
sement sur le dernier segment.
<f Le 6e arceau ventral entaillé à son sommet en angle assez étroit et
subaigu.
668 TCRKVIPE1NNES
9 Le 6e arceau ventral subogivalemcnt arrondi à son sommet.
Heterothops binotalus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 516, 2. — Fairmaire et La-
doulbène, Faun. Ent. Fr. I, 533, 2. — Kkaatz, Ins. Deut. II, 485, 2.— Fauvel,
Faun. Gallo-Rhén. III, 536, 1 .
Long., 0m,0048 (2 1/4 1.); — larg., 0m,0007 (1/3 1.).
Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir de poix plus ou
moins brillant, avec les élylres brunâtres ; revêtu sur celles-ci et l'abdo-
men d'une fine pubescence d'un gris obscur, assez courte et plus ou moins
serrée.
Tête brièvement ovalaire, un peu moins large que le prothorax ; d'un
noir luisant ; lisse ; marquée sur le vertex de 2 petits points transversa-
lement disposés, et, de chaque côté, entre les yeux, de 3 petits points
sétifères rangés en série longitudinale ; plus, d'1 autre, beaucoup plus
gros, faisant suite aux précédents et situé près du cou ; plus, d'1 autre
moindre, sur les tempes. Front, large, subdéprimé ou à peine convexe.
Cou convexe, glabre, lisse. Êpistome subcorné, brunâtre. Labre d'un noir
de poix, sétosellé en avant. Mandibules d'un brun ferrugineux, avec leur
pointe rembrunie. Palpes brunâtres, à article terminal pâle.
Yeux subovales, peu saillants, obscurs.
Antennes allongées, un peu moins longues que la tête et le prothorax
réunis; grêles, subfiliformes; finement duveteuses; légèrement pilosellées
vers leur base; obscures, avec lf s 2 ou 3 premiers articles testacés; le
1er en massue allongée : les 2e et 3e suballongés ou oblongs, obconiques :
le 3e non ou à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement un
peu plus courts, subcylindrico-obconiques : le 4e à 7e oblongs ou sub-
oblongs : les pénultièmes un peu ou à peine plus longs que larges : le
dernier oblong, subéchaneré au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax aussi large que long, rétréci en avant ; presque aussi large
que les élylres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs médiocre-
ment infléchis et arrondis; légèrement arqué sur les côtés ; arrondi à la
base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur son disque ; d'un
noir de poix luisant; lisse; éparsement sétosellé; à pore sétifôre latéral
situé assez près de la marge ; offrant en avant, sur le dos, 2 séries com-
posées de 2 points sélifères, écartés, dont les antérieurs submarginaux et
situés plus en dehors.
Écusson pubescent, densement pointillé, brunâtre.
staphyliniens. — Heterothops (569
Élytres carrées ou suboblongues, à peine plus larges en arrière qu'en
avant; un peu plus longues que le prothorax; subdéprimées ; assez
finement et assez densement pointillées ; d'un noir brunâtre et assez bril-
lant, avec leur marge apicale plus ou moins étroitement d'un roux teslacé;
nement ciliées-spinosulées à leur bord postérieur ; finement et assez
densement pubescentes, avec quelques légères soies redressées sur les
côtés, et 1, très-longue, vers les épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen allongé, un peu moins large que les élylres ; subalténué en
arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments subimpres-
sionnés en travers sur le milieu de leur base ; éparsement et longuement
sétosellé ; finement et densement pointillé sur les 5 premiers segments,
éparsement sur le dernier ; d'un noir généralement peu brillant, avec le
sommet d'un roux de poix; à pubescence assez courte (1), un peu plus
serrée que celle des élytres. Le 6e segment arrondi à son bord postérieur.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec la marge apicale des arceaux du ventre d'un roux de poix.
Dessous de la tête h fond lisse, très-éparsement ponctué et pileux. Ventre
convexe, parfois un peu en dos d'âne à sa base et à son sommet, éparse-
ment sétosellé, à 6e arceau moins ponctué.
Pieds finement pointillés, finement pubescents, testacés, avec les han-
ches postérieures rembrunies. Cuisses antérieures et intermédiaires fine-
ment spinosules en dessous, au moins vers leur extrémité; les posté-
rieures plus grêles et plus longues. Tibias antérieurs courts, assez robustes,
à peine épineux. Tarses antérieurs à 2e et 3e articles fortement, les 1er et
4e moins fortement dilatés ; {^postérieurs à 1er article suballongé, subégal
aux 2 suivants réunis, à' peine égal au dernier : celui-ci allongé, grêle :
les 2e à 4e oblongs, graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce, assez rare, se trouve sous les détritus et au pied
des plantes dans les dunes des côtes de l'Océan et de la Méditerranée.
Obs. Quelquefois les élytres sont d'un brun un peu roussâtre, avec la
marge apicale de tous les segments de l'abdomen rousse. Souvent les
cuisses et tibias postérieurs sont un peu rembrunis, surtout dans leur
milieu
On doit peut-être appliquer au binotatus les holmensis et kirbyellus de
Stephens (III. Brit. V, 257).
(1) Les cils du bord apical des segments sont plus longs.
670 BRtfvIPENNES
•î. Heterothops praeviug, Erichson.
Suballongé, subfusiforme, subconvexe, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec les élytres brunâtres et leur marge apicale rousse, la base
des antennes, la marge apicale des segments ventraux et les pieds d'un
roux de poix. Antennes assez courtes, à pénultièmes articles subtrans-
verses. Tête et prothorax lisses, luisants : celle-là brièvement ovalaire :
celui-ci à peine plus large que long, rétréci en avant. Écusson pointillé.
Élytres un peu plus longues que le prothorax, finement et densement
pointillées. Abdomen peu brillant , finement et densement pointillé, un peu
moins sur le dernier segment.
a" Le 6e arceau ventral entaillé à son sommet en angle subaigu.
Tarses antérieurs fortement dilatés.
$ Le 6e arceau ventral subogivalement arrondi à son sommet. Tarses
antérieurs assez fortement dilatés.
Trichopygus dissimilis, Nordmann, Symb. 137, 2.
Emus subuliformis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. 1, 385, 42.
Heterothops praevius, Erichson, Col. March. I, 480, 1 ; — Gen. et Spec. Staph
516, 1. — Redtenbacher, Faun. Austr. 711. — Heer, Faun. Col. Helv. 1,281, 1,
— Fairmaire et Laboui.bène, Faun. Ent. Fr. I, 533, 1. — Kraatz, Ins. Deut. II,
484, 1. — Thombon, Skand. Col. II, 180, 1. - Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III,
537, 2.
Variété a. Élytres entièrement ou presque entièrement rousses.
Long., 0m,0044 (2 1.); — larg., 0m,0007 (1/3 1.).
Corps suballongé, subfusiforme, subconvexe, d'un noir plus ou moins
brillant, ave la marge apicale des élytres rousse; revêtu sur celles-ci et
l'abdomen d'une fine pubescence grise, assez courte et serrée.
Tête courtement ovalaire, moins large que le prothorax; d'un noir lui-
sant ; lisse ; marquée sur le vertex de 2 petits points transversalement
disposés, et, de chaque côté, entre les yeux, de 3 poinis sétifères, un peu
plus gros et rangés en série longitudinale, dont l'antérieur juxta-oculaire,
et le postérieur suivi en arrière d'1 autre point plus gros et situé près du
sTAPHYLiNiENs. — Heterothops 671
cou; avec 1 aulre point sétifère sur chacune des tempes, qui sont, en
outre, légèrement pointillées après celui-ci. Front large, à peine convexe.
Cou convexe, glabre, presque lisse. Êpistome subcorné, brunâtre. Labre
d'un brun ou d'un roux de poix, sétosellé en avant. Mandibules d'un brun
ferrugineux, avec leur pointe plus obscure. Palpes d'un brun de poix, à
article terminal plus pâle.
Yeux subovales, peu saillants, obscurs.
Antennes assez courtes, sensiblement plus longues que la tête ; assez
grêles; subfiliformes; très finement duveteuses; légèrement pilosellées
inférieurement ; obscures, avec leur base d'un roux de poix plus ou moins
foncé ; à 1er article en massue allongée : les 2e et 3e oblongs, obeoniques :
le 3e un peu plus grêle et à peine plus court que le 2e : les suivants sub-
obeoniques, subtransverses, avec les 4e, 5e et 10e néanmoins paraissant à
peine moins courts : le dernier oblong, subéchancré au bout et subacu-
miné inférieurement.
Prothorax à peine plus large que long, rétréci en avant, presque aussi
large que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs sub-
infléchis et subarrondis; à peine arqué sur les côtés; arrondi à sa base ainsi
qu'aux angles postérieurs ; assez convexe sur son disque ; d'un noir
luisant ; lisse"; éparsement sétosellé, à pore sétifère latéral joignant pres-
que la marge ; offrant avant le milieu du dos 2 points écartés, et, vers la
marge antérieure, 2 autres encore plus distants.
Ëcusson finement pubescent, finement et densement pointillé, brunâtre.
Élytres subcarrées, non ou à peine plus larges en arrière qu'en avant:
un peu ou à peine plus longues que le prothorax; subdéprirnées ou faible-
ment convexes ; finement et densement pointillées ; d'un noir plus ou
moins brunâtre et assez brillant, avec leur marge apicale rousse; ciliées-
spinosulées à leur bord postérieur ; finement et densement pubescentes,
avec quelques rares soies obsolètes, redressées, sur les côtés, et 1, très-
longue, vers les épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen assez allongé, un peu moins large que les élytres ; graduelle-
ment subalténué en arrièr.' ; assez convexe sur le dos, avec les 2 premiers
segments subimpressionnés en travers sur le milieu de leur base; éparse-
ment et longuement sétosellé ; finement et densement pointillé ; un peu
moins densement sur le 6e segment ; d'un noir généralement peu brillant;
à pubescence asssez courte et serrée. Lf1 Ge segment subarrondi au sommet.
Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent, d'un noir de
poix assez brillant, avec le repli du prothorax souvent moins foncé et la
672 ERÉVIPENNES
marge apicale des arceaux du ventre d'un roux de poix. Dessous de la
tête éparsement ponctué-pileux. Métasternum subconvexe. Ventre convexe,
en dos d'âne ou en faîte à sa base, moins sensiblement vers son sommet,
éparsement sétosellé, à peine moins pointillé en arrière.
Pieds finement pointillés, légèrement pubescents, d'un roux parfois assez
foncé, avec les hanches postérieures subconcolores. Cuisses antérieures
et intermédiaires finement spinosules en dessous, au moins vers leur
extrémité ;\es~ postérieures moins élargies et plus longues. Tibias antérieurs
courts, assez robustes, à peine épineux. Tarses antérieurs k 3 premiers
articles plus (a") ou moins (Ç ) dilatés, le 4e moins sensiblement; les
postérieurs à 1er article assez allongé, subégal aux 2 suivants réunis, sub-
égal au dernier : celui-ci allongé, grêle : les 2e à 4e oblongs, graduelle-
ment moins longs.
Patrie. Cette espèce est assez commune, en été, sous les détritus, les
feuilles mortes et les fumiers desséchés, dans presque toute la France. On
la rencontre souvent dans les granges, les celliers et les étables.
Obs. Elle est un peu moindre que YH. binotatus. Les antennes, plus
courtes, ont leurs articles intermédiaires et pénultièmes moins longs que
larges. Le prothorax paraît plus rétréci en avant, avec le pore sétifère
latéral situé encore plus près de la marge. Les élytres, un peu moins
longues, sont un peu moins élargies en arrière, et leur ponctuation et
leur pubescence sont peut-être à peine plus fines et plus serrées. Les
tarses antérieurs des $ sont un peu moins dilatés, etc.
Les élytres sont parfois rousses avec la région scutellaire rembrunie, ou
bien entièrement rousses.
Nous avons trouvé, avec YHeterothops praevius, une larve qui paraît
lui appartenir et dont voici la description :
LARVE
Corps très-allongé, sublinéaire, subconvexe, éparsement sétosellé, d'un
testacé clair, avec l'abdomen pâle.
Tète à peine oblongue, subrétrécie en avant, un peu plus large que le
prothorax ; sillonnée de chaque côté en avant, vers l'insertion des antennes ;
subarrondie et éparsement sétosellée en arrière, sur les côtés; à peine
convexe d'un testacé clair, lisse et luisant. Épistotne quadridenté en
staphyliniens. — Heterothops 673
avant, avec les 2 dents intermédiaires plus saillantes et plus aiguës.
Mandibules assez grêles, falciformes. Palpes maxillaires courts , d'un
testacé pâle, à dernier article atténué, moins long que le pénul-
tième.
Yeux lisses, indistincts.
Antennes courtes, pâles, éparsement ciliées vers leur extrémité ; à
1er article rudiraentaire : le 2e suballongé, assez épais, subcylindrique ou
à peine plus étroit vers sa base : le 3e plus étroit, très-court : le dernier
très-petit, subulé.
Prothorax subcarré ou à peine oblong, un peu plus large en arrière ;
tronqué au sommet et à la base; assez convexe ; éparsement sétosellé ;
presque lisse ; d'un testacé clair et luisant.
Mésothorax et mëtathorax courts, subégaux, à peine aussi longs ou un
peu moins longs, pris ensemble, que le prothorax ; graduellement sub-
élargis en arrière, où le 1er est un peu plus large et le 2e sensiblement
plus large que la base du prothorax ; subangulés et cicatrisés postérieu-
rement sur les côtés, avec les stigmates assez distincts; subconvexes;
éparsement sétosellés ; d'un testacé clair, lisse et luisant.
Abdomen allongé, sublinéaire ou assez brusquement atténué tout à fait
en arrière; à peine convexe ; obsolètement sillonné sur le dos; éparse-
ment sétosellé; pâle, mou, assez brillant ; à segments subégaux, mame-
lonnés et cicatrisés sur les côtés^ à stigmates distincts : le dernier beau-
coup plus étroit, presque carré, subtronqué au sommet, où il offre
2 lanières assez épaisses, écartées à leur base, aussi longues que lui,
sétosellées en dehors, subcylindriques, émettant de leur sommet un ap-
pendice sélifère, plus grêle, d'une moitié moins long, atténué, fortement
déjeté en dehors.
Dessous du corps pâle, éparsement sétosellé. Dessous de la tête et pro-
sternum presque lisses, luisants. Ventre très-inégal, à tube terminal sub-
cylindrique, plus long que les lanières supérieures, à peine cilié sur le
doF, plus densement en dessous (1).
Pieds courts. Hanches grandes. Cuisses sublinéaires, épineuses en
dessous. Tibias plus courts, subatténués vers leur extrémité, éparsement
épineux dans leur pourtour, terminés par un crochet très -acéré et presque
droit.
(1) Pendant la marche, cette larve se sert puissamment de ce tube termina! comme
de point d'appui pour progresser.
BR. 43
676 BRÉVIPENNES
Pieds finement pointillés, finement pubescents , d'un roux brunâtre,
avec les hanches postérieures encore plus foncées. Cuisses antérieures
et intermédiaires finement spinosules en dessous, au moins vers leur
extrémité ; les postérieures moins élargies. Tibias antérieurs courts, assez
robustes, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus(c"
ou moins ( Ç ) dilatés, le 4e moins fortement ; les postérieurs à 1er ar-
ticle assez allongé, subégal aux 2 suivants réunis, subégal au dernier :
celui-ci allongé, grêle : les 2e à 4e oblongs, graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce est rare. Elle se prend, en été, dans les troncs
cariés des arbres, aux environs de Lyon, dans les Alpes, les Pyrénées, etc.
Obs. Elle est un peu moindre, à peine plus fusiforme que YH. praevius.
Surtout, elle est plus noire dans toutes ses parties. Le prothorax est un
peu plus court, un peu plus convexe, plus rétréci en avant. Les élytres
sont un peu moins densement ponctuées. Le 3e article des antennes paraît
un peu moins court et un peu moins grêle relativement au 2e, avec les
pénultièmes plus visiblement transverses. L'entaille du 6e arceau ventral
des a* est moins profonde et moins aiguë, etc.
Parfois, outre les points ordinaires, le prothorax présente un point
accessoire sur les côtés du disque, dans l'ouverture des angles postérieurs,
mais loin de ceux-ci.
Quelquefois; les cuisses postérieures sont rembrunies, ou au moins à
leur base.
L'Heterothops niger figurait, à tort, dans quelques collections, sous le
nom de k-punctulus.
4. Heterothops sericans, Mulsant et Rey.
Allongé, fusiforme, subconvexe, très -finement pubescent, d'un noir
brillant, avec la marge apicole des élytres étroitement et le sommet de
V abdomen roussâtres, la base des antennes et les pieds d'un roux testacé.
Antennes allongées, avec les 7e à 10e articles subtransv erses et le 10e au
moins aussi long que large. Tête et prothorax lisses, luisants : celle-là
ovale-oblongue : celui-ci aussi large que long, rétréci en avant. Êcusson
pointillé. Élytres un peu plus longues que le prothorax, finement et dense-
ment pointillêes. Abdomen peu brillant, très-finement et très-densement
pointillé, à pubescence assez courte et soyeuse.
staphyliniens. — Heterothops 677
a" Le 6e arceau ventral angulairement entaillé à son sommet. Tarses
antérieurs fortement dilatés.
Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs
médiocrement dilatés.
Variété a. Élytres rousses ou d'un roux testacé.
Long., 0m;0044 (2 1.) ; — larg.. 0"\0007 (1/3 1.).
Corps allongé, fusiforme, subconvexe, d'un noir plus ou moins brillant,
avec le sommet de l'abdomen et la marge apicale des élytres roussâtres ;
revêtu sur celles-ci d'une très-fine pubescence grise et assez courte, plus
serrée et soyeuse sur l'abdomen.
Tête ovale-oblongue, beaucoup moins large que le prothorax ; d'un
noir luisant; lisse; marquée sur le vertex de 2 petits points très-écartés ;
sur le front, d'un point juxta-oculaire; derrière les yeux, de 3 points séti-
fères disposés en série longitudinale et dont le postérieur plus gros; et,
sur les tempes, d'un autre point sétifère, entouré d'une fine ponctuation
pileuse, obsolète. Front large, subconvexe. Cou glabre, presque lisse.
Êpistome subcorné, livide. Labre d'un roux de poix, sétosellé [en avant.
Mandibules rousses. Palpes d'un roux de poix, avec le pénultième article
rembruni, au moins à sa base.
Yeux subovales, peu saillants, obscurs.
Antennes allongées, un peu moins longues que la tête et le prothorax
réunis ; assez grêles, subfiliformes ; très-finement duveteuses et à peine
pilosellées ; plus ou moins obscures ou d'un roux brunâtre, avec les 2 on
3 premiers articles testacés ou d'un roux testacé ; le 1er renflé en massue
suballongée : les 2e et 3e suballongés ou oblongs, obeoniques, subégaux :
les suivants obeoniques : les 4e et 5e à peine plus longs que larges : le 6e
aussi long que large : les 7e à 9,; subtransverses et le 10e un peu moins
court : le dernier ovalaire-oblong, subacuminé au sommet.
Prothorax aussi large que long, plus ou moins rétréci en avant ; presque
aussi large à sa base que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs subinfléchis, presque droits mais émoussés ; à peine arqué sur
les côtés qui sont presque rectilignes, vus latéralement; subarrondi à sa
base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur son disque ; d'un
noir de poix luisant, avec les angles antérieurs souvent moins foncés ou
même un peu roussâtres: lisse; éparsement sétosellé; à pore sétifère
678 BREVIPENNES
latéral gros et situé près de la marge ; offrant avant le milieu du dos
à petits points assez rapprochés, et, vers la marge antérieure. 2 autres
beaucoup plus écartés.
Êcusson finement pubescent, finement pointillé, d'un noir assez brillant.
Ëlytres subcarrées, un peu plus larges en arrière qu'en avant; un peu
plus longues que le prothorax ; subdéprimées ou à peine convexes; fine-
ment, densement et subrugueusement pointillées ; d'un noir assez brillant,
avec leur marge apicale et parfois le calus humerai étroitement roussâ-
ires ; ciliées-spinosulées à leur bord postérieur ; très-finement et assez
densement pubescentes, avec la pubescence assez courte ou médiocrement
longue ; parées, sur les côtés, de quelques rares et légères soies redres-
sées, dont 1 très-longue vers les épaules. Celles-ci cachées.
Abdomen allongé, à peine moins large que les élylres ; fortement et
subgraduellement atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec les
2 premiers segments à peine impressionnés en travers sur le milieu de
leur base ; éparsement et longuement sétosellé ; très-finement et très-
densement pointillé ; d'un noir généralement peu brillant, avec le sommet
plus ou moins roussâtre, ainsi que souvent la marge postérieure des der-
niers segmen's ; à pubescence très-fine, grise, déprimée, assez courte,
serrée et soyeuse. Le 6e segment un peu moins ponctué, subarrondi au
sommet.
Dessous du corps densement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec le repli du prothorax moins foncé, et la marge apicale des
arceaux du ventre plus ou moins roussâtre. Dessous de la tête presque
glabre, presque lisse ou à peine ponctué. Métasternum à peine convexe.
Ventre convexe, éparsement sétosellé* un peu en dos d'âne à sa base.
Pieds finement pointillés, finement pubescents, d'un roux testacé, avec
les hanches postérieures rembrunies, au moins à leur base. Cuisses
antérieures et intermédiaires très-finement spinosules en dessous vers
leur sommet ; les postérieures un peu moins élargies. Tibias antérieurs
assez courts, assez forts, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers
articles plus (a") ou moins (?) dilatés, le 4e moins fortement : les posté-
rieurs à 1er article allongé, à peine peu long que les 2 suivants réunis,
un peu plus long que le dernier : celui-ci allongé, grêle : les 2e à 4e
suballongés ou oblongs, graduellement moins longs.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se prend en Provence, sous les
détritus marins.
staphyiiniens. — Heterolhops 679
Obs. Contrairement aux espèces à tête oblongue, \'H. sericans a son
abdomen peu brillant et revêtu d'une pubescence assez courte comme
chez les précédentes. Les tarses postérieurs sont un peu plus grêles,
avec leur Ie'1' article un peu plus allongé relativement au dernier, que
chez l'H. praevius. Les antennes sont plus allongées ; la tête est plus
oblongue, le prothorax un peu moins court et à pore sétifère latéral situé
un peu moins près de la base, etc.
Dans les immatures, le prothorax devient d'un brun rougeâtre et les
élytres passent au roux plus ou moins testacé. Le fulvipennis de Mots-
chulskyffîttM. Mosc. 1860,11, 572) semble plutôt se rapporter à cette
variété qu'aux praevius à élytres rousses, car l'auteur précité dit : capite
oblongo-ovato. Quant à son minutus (p. 572), il différerait de notre seri-
cans par ses antennes presque entièrement noires.
Souvent les tibias, surtout les intermédiaires et les postérieurs, sont un
peu rembrunis dans leur milieu.
Accidentellement, un ou deux des points de la marge postérieure du
prothorax sont beaucoup plus gros et plus profonds, et simulent comme
1 ou 2 fossettes au devant de l'écusson.
Nous avons vu un exemplaire paradoxal, intermédiaire entre le praevius
et le sericans, et qui a la tête ovale-oblongue, l'abdomen à pubescence
courte, les antennes moins longues et à articles 7 à 10 sensiblement et
subégalement transverses. Nous l'appellerons provisoirement paradoxus.
5. Heterothops rtissimili* Gravknhorst.
Allongé, fusiforme, subconvexe, finement pubescent, d'un noir de poix
brillant, avec les élytres brunâtres et leur marge apicole rousse, la bouche,
la base des antennes et les pieds testacés, et la marge postérieure des
segments de l'abdomen d'un roux de poix. Antennes allongées, à pénul-
tièmes articles tous au moins aussi longs que larges. Tête et prothorax
lisses, luisants : celle-là ovale-oblongue : celui-ci aussi large que long,
rétréci en avant. Écusson pointillé. Élytres de la longueur du prothorax,
assez finement et assez densement pointillées . Abdomen finement et dense-
ment pointillé, un peu moins densement en arrière.
cf Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement entaillé à son
sommet. Tarses antérieurs fortement dilatés.
680 BRÉVIPENNES
9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs assez
fortement dilatés.
Tachyporus dissimilis, Gravenhorst, Micr. 12b, 1. — Latreille, Hist.Nat. Crust.
et Ins. X. 5, 1.
Tachinus dissimilis, Gravenhorst, Mon. 23, 1 .
Staphylinus subiiliformis, Gyllenhal, Ins. Suec. 11,312, 29. — Mannerheim, Brach.
27, 40.
Heterothops dissimilis, Erichson, Col. March. I, 480, 2 ; — Geu. et Spec. Staph.
517, 3. — Redtenbacher, Faun. Austr. 712. — Heer, Faun. Col. Helvi I, 281,2.
Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 533, 3. — Kraatz, Ins Deut. If,
485, 3. — Jacquelin du Val, Gen. Staph. pi. 15, ng. 74. — Thomson, Skand. Col.
II, 181, 2. — Fauvel, Faun. Gallo-Khén. III, 538, 4.
Long., 0,0040 (1 4/5 l.) ; — larg., 0<°,0007 (i/3 1.).
Corps allongé, fusiforme, subconvexe, d'un noir brillant, avec le sommet
des élytres un peu roussâtre; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine
et longue pubescence grisâtre et assez serrée.
Tête ovale-oblongue, beaucoup moins large que le prothorax; d'un
noir luisant; presque lisse; marquée sur le front d'un fort point juxta-
oculaire; sur le vertex, de 2 petits points écartés ; derrière les yeux, de
3 points sétifères en série longitudinale, et dont le postérieur plus gros ;
et, sur les tempes, d'1 autre petit point sétifère, accompagné en arrière
d'une fine ponctuation pileuse. Front large, à peine convexe. Cou glabre,
presque lisse. Épistome submembraneux, livide. Labre d'un brun ou d'un
roux de poix, sétosellé en avant. Mandibules ferrugineuses ou rousses.
Palpes testacés, avec le pénultième article des maxillaires plus foncé, au
moins à sa base.
Yeux subovales, peu saillants, obscurs.
Antennes suballongées, à peine moins longues que la tête et le prothorax
réunis ; grêles, subfiliformes, très-finement duveteuses ; légèrement pilo-
sellées vers leur base; obscures, avec le lep article testacé ; celui-ci
épaissi en massue suballongée : les 2e et 3e oblongs, obconiques, sub-
égaux : le 3e paraissant un peu plus grêle que le 2e : les suivants gra-
duellement à peine plus courts, obconico-subcylindriques : les 4e à 6°
oblongs : les pénultièmes à peine oblongs ou au moins aussi longs que
larges : le dernier oblong, subtronqué au bout et subacuminé inférieure-
ment.
Prothorax aussi large que long, plus ou moins rétréci en avant, presque
aussi large à sa base que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles
staphyliniens. — Helerothops 681
antérieurs infléchis et subarrondis ; à peine arqué sur les côtés, qui, vus
la'.éralement, sont subreclilignes ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles
postérieurs; assez convexe sur son disque ; d'un noir de poix luisant, avec
les angles antérieurs moins foncés ; lisse ; éparsement sétosellé ; à pore
sétifère latéral situé près de la marge ; offrant avant le milieu du dos
2 petits points assez rapprochés, et, vers la marge antérieure, 2 autres
beaucoup plus écartés.
Écusson finement pubescent, finement pointillé, d'un noir ou d'un brun
de poix assez brillant.
Élytres subtransverses, un peu plus larges en arrière qu'en avant, en-
viron de la longueur du prolhorax ; subdépnmées ou à peine convexes;
assez finement, assez densement et subrugueusement pointillées ; d'un noir
ou d'un brun de poix assez brillant, avec la marge apicale un peu rous-
sâtre, ainsi que souvent le calus humerai ; ciliées-spinosulées à leur bord
postérieur; à pubescence assez longue et assez serrée, avec quelques
légères soies redressées sur les côtés, dont 1, très-longue, vers les épaules.
Celles-ci cachées.
Abdomen allongé, à peine moins large que les élytres; plus ou moins
fortement atténué en arrière; assez convexe sur le dos, avec les 2 pre-
miers segments à peine impressionnés en travers sur le milieu de leur
base; éparsement et longuement sétosellé ; finement et densement poin-
tillé, graduellement moins densement en arrière; d'un noir assez brillant,
avec la marge apicale des segments plus ou moins d'un roux de poix; à
pubescence longue et modérément serrée. Le 6e segment souvent entiè-
rement roux, subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
brillant, avec la marge apicale des arceaux du ventre roussâtre. Dessous
de la tête presque lisse, très-éparsement ponctué et pileux. Métasternum
à peine convexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé, un peu en dos
d'âne à sa base.
Pieds finement pointillés, finement pubescents, testacés, avec les hanches
postérieures plus ou moins rembrunies. Cuisses antérieures et intermé-
diaires légèrement spinosules en dessous vers leur extrémité ; les posté-
rieures moins élargies. Tibias antérieurs assez courts, assez forts, à peine
épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (a") ou moins ( Ç )
dilatés, le 4e moins fortement ; les postérieurs à 1er article allongé, sub-
égal aux 2 suivants réunis, subégal au dernier : celui-ci allongé, grêle :
les 2e à 4e oblongs, graduellement moins longs.
682 RREVIPENNES
Patrie. Cette espèce, qui est assez rare, se rencontre sous les détritus
végétaux, dans plusieurs localités de la France : la Flandre, la Normandie,
le Languedoc, la Guienne, la Provence, etc. Elle paraît exclusivement
marine, ou s'éloigner peu de l'influence de la mer.
Obs. Elle se distingue du sericans par la structure des antennes, qui ont
tous leurs articles plus longs que larges, et surtout par son abdomen, dont
la pubescence est plus longue et moins serrée.
Parfois le prothorax est d'un brun rougeâtre, et les élytres sont d'un
brun de poix un peu roussâtre.
Comme chez l'espèce précédente, les points de la marge postérieure du
prothorax, au dessus de l'écusson, sont convertis en 2 fossettes profondes.
Le brunnipennis de Kiesenwetter (Berl. Ent. Zeit. 1858, 56) paraît
très-voisin du dissimilis. Il aurait le prothorax plus étroit que les élytres,
avec celles-ci un peu plus longues et d'une teinte un peu moins foncée.
Le seul exemplaire que nous ayons reçu sous le nom susdit a les pé-
nultièmes articles des antennes à peine moins longs que dans le dissimilis
type.
M. Pandellé nous a envoyé 2 individus a*, provenant des environs de
Lille, et qui nous paraissent une variété remarquable. Les antennes sont
un peu plus courtes, avec leurs pénultièmes articles proportionnellement
moins longs, mais toutefois au moins aussi longs que larges. Les élytres,
un peu plus courtes, sont à la fois un peu plus convexes, moins élargies
en arrière, un peu moins densement pointillées. La taille est plus petite.
Celte variété semble faire le passage du dissimilis au quadripunctulus.
Nous la nommerons parvicornis, nobis,
6. Ilctcrotliops fiavolimbatus , Motscplm.sk y.
Suballongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un brun de
poix brillant, avec la tête noire, les côtés des élytres, la marge apicole
de, celles-ci et des segments abdominaux roux, la bouche, la base des
antennes et les pieds testacés. Antennes suballongées, avec les 7e à 9e ar-
ticles sub transvers es et le 10° presque carré. Tête et prothorax lisses,
luisants: celle-là ovale-oblongue : celui-ci à peine moins long que large,
fortement rétréci en avant. Élytres un peu plus longues que le prothorax,
staphyliniens. — Heterothops 683
assez finement et assez densement pointïllées. Abdomen très -finement et
densement pointillé, unpeu moins densement en arrière.
d" Le 6° arceau ventral en dos d'âne, entaillé au sommet en angle assez
étroit, profond et aigu. Tarses antérieurs très-fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral simplement subconvexe , subarrondi au
sommet. Tarses antérieurs assez fortement dilatés.
Staphylinus subuliformis, var. 6. Gyllenhal, Ins. Suec. II, 312, 29.
Heterothops praevius, Thomson, Skand. Col. Il, 180, 1. — Motschulsky, Bull.
Mosc 1860, II, 371 ; — Enum. Nouv. Esp. 1860, 33, 61,
Variété a. Prothorax d'un roux de poix. Élytres d'un roux testacé.
Long., 0n\0044 (2 1.) ; — larg., 0»\0008 (1/3 1. fort.).
Corps suballongé, fusiforme, peu convexe, d'un brun de poix brillant,
avec la tête plus foncée, les côtés et la marge apicale des élytres plus ou
moins largement roux ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pu-
bescence blonde, plus ou moins longue et plus ou moins serrée.
Tête ovale-oblongue, subparallèle dans le milieu de ses côtés, beaucoup
moins large que le prothorax; d'un noir luisant; presque lisse; offrant
sur le vertex 2 petits points sétifères écartés, et, de chaque côté, i point
juxta-oculaire interne, 3 points postoculaires, dont le postérieur plus gros,
1 autre sur les tempes : celui-ci entouré d'une très-fine ponctuation pi-
leuse. Front large, subconvexe. Cou glabre, lisse. Èpistome subcorné,
brunâtre. Labre d'un brun de poix souvent roussâtre, sétosellé en avant.
Mandibules d'un roux de poix. Palpes testacés, avec le pénultième article
souvent rembruni.
Yeux subovales, peu saillants, obscurs.
Antennes suballongées, moins longues que la tête et le prothorax
réunis; assez grêles; à peine épaissies; très-finement duveteuses; légè-
rement pilosellées vers leur base; obscures ou d'un roux brunâtre, avec
le 1er article testacé et les 2 suivants souvent d'un roux de poix ; le
1er épaissi en massue suballongée : les 2e et 3e oblongs, obconiques,
subégaux : les suivants graduellement à peine plus courts et à peine plus
épais, obconiques : les 4e à 6e suboblongs : les 7e à 9e subtransverses : le
10e presque aussi large que long (a") ou à peine transverse ( 9 ) : le der-
nier oblong, subtronqué au bout et subacuminé inférieurement,
684 BRÉVIPENNES
Prothorax à peine moins long que large, fortement rétréci en avant ;
aussi large à sa base que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis et subarrondis ; à peine arqué sur les côtés ; arrondi
il sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur son disque;
d'un brun de poix luisant, souvent plus clair ou roussâtre dans son pour-
tour ; lisse; éparsement sétosellé ; à pore sétifère latéral situé près de la
marge ; offrant avant le milieu du dos 2 petits points sétifères assez
rapprochés, et, vers la marge antérieure, 2 autres plus écartés.
Êcusson finement pubescent, très-finement pointillé, d'un brun de poix
assez brillant.
Élytres subcarrées, évidemment plus larges en arrière qu'en avant;
un peu plus longues que le prothorax ; subdéprimées ; assez finement,
assez densement et à peine rugueusement pointillées ; d'un brun de poix
assez brillant, avec les côtés largement, la marge apica'e un peu moins
largement d'un roux subtestacé; ciliées-spinosulées à leur bord posté-
rieur; à pubescence assez longue et modérément serrée, avec quelques
légères soies redressées, sur les côtés, dont 1 , très-longue, vers les épaules.
Celles-ci cachées.
Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; plus ou
moins fortement atténué en arrière; assez convexe sur le dos, avec les
2 premiers segments à peine impressionnés en travers sur le milieu de
leur base ; éparsement et longuement sétosellé; très-finement et densement
pointillé, moins densement ou même subéparsement en arrière, surtout
sur le dos des derniers segments ; d'un noir ou d'un brun de poix assez
brillant, avec la marge postérieure de tous les segments plus ou moins
rousse ; à pubescence longue et assez serrée. Le 6e segment entièrement
roux, subarrondi au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
assez brillant, avec le repli du prothorax moins foncé et la marge apicale
des arceaux du ventre largement rousse. Dessous de la tête presque lisse,
ou à peine ponctué et pileux. Métasternum à peine convexe. Ventre con-
vexe, éparsement sétosellé, parfois presque entièrement roux.
Pieds finement pointillés, finement pubescents, testacés, avec les han-
ches postérieures souvent rembrunies, au moins à leur base. Cuisses anté-
rieures et intermédiaires légèrement spinosules en dessous vers leur
sommet ; les postérieures moins élargies. Tibias antérieurs courts, assez
robustes, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (o")
ou moins ( Ç ) fortement dilatés, le 4e moins fortement ; les postérieurs à
sTAPHTLiNiENs. — Heterolhops 685
1er article allongé, subégal aux 2 suivants réunis, subégal au dernier :
celui-ci allongé, grêle : les 2e à 4e suballongés ou oblongs, graduellement
moins longs.
Patrie. Cette espèce, médiocrement commune, se prend, tout l'été, sous
les mousses, les feuilles mortes et autres détritus des forêts et des mon-
tagnes : les environs de Paris, le Forez, les montagnes du Lyonnais, les
Alpes, etc.
Obs. Outre sa coloration moins foncée, elle diffère du dissimilis par sa
forme un peu moins allongée et moins étroite ; par ses antennes un peu
plus robustes et à pénultièmes articles (7-9) subtransverses; par son pro-
thorax un peu plus court, plus fortement rétréci en avant; par ses élytres
plus longues, plus élargies en arrière et toujours largement bordées de
roux sur les côtés.
Chez les immatures le prothorax est d'un rouge brun et les élytres sont
d'un roux testacé.
9. lleterotltops quadripunctulus. Gravenhorst.
Suballongé, subfusiforme, subconvexe, légèrement pubescent, d'un noir
brillant, avec les pieds brunâtres. Antennes assez courtes, avec les 8e à
10e articles aussi longs que larges. Tête et prothorax lisses, luisants :
celle-là ovale-oblongue : celui-ciun peu plus long que large, subrétréci en
avant. Elytres de la longueur du prothorax, assez finement et épar sèment
ponctuées. Abdomen finement et assez densement pointillé, plus éparse-
ment en arrière.
tf Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé à son
sommet. Tarses antérieurs assez fortement dilatés.
9 Le 6e arceau ventral subarrondi à son sommet. Tarses antérieurs
légèrement dilatés.
Tachinus &-punctulus, Gravenhorst, Mon. 24, 2.
Staphylinus tubuliformis, Zettersiedt, Faun. Lapp. 1,72, 14; — Ins. Lapp. 62,
20.
Trichopygus pumilio, Nordmann, Symb. 138, 4.
Heterothops i-punctulus, Ekichson, Col. March. I, 481 , 3; — Gen. et Spec. Staph.
517, 4. — Redtenbacber, Faun. Austr. 712.— Heer, Faim. Col. Helv. 1,281,3.
686 BRÉVIPEJNNES
— Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 533, 4. — Kraatz, Ins. Deut. H.
486,4.— Thomson, Skand. Col. 11,181, 3.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. Iir,tî38,3.
Long., O°>,0036 (i 2/3 1.) ; — larg., 0m,0005 (1/4 1.)
Corps suballongé, fusiforme, subconvexe, d'un noir brillant ; revêtu sur
les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre, plus éparse sur
les premières.
Tête ovale-oblongue, moins large que le prothorax ; d'un noir luisant ;
lisse; marquée de chaque côté, entre les yeux, d'un point juxta-oculaire ;
derrière le bord postéro-interne de ceux-ci, de 3 points longitudinale-
ment disposés ; offrant en outre, sur le vertex, 2 autres petits points, situés
sur une ligne transversale. Front large, faiblement convexe. Cou glabre,
lisse. Épislome corné, brunâtre. Labre noir, brillant, sétosellé en avant.
Mandibules d'un roux de poix. Palpes obscurs.
Yeux subovales, très -peu saillants, noirâtres.
Antennes assez courtes, sensiblement moins longues que la tête et le
prothorax réunis ; assez grêles, subfiliformes ; très-finement duveteuses ;
légèrement pilosellées vers leur base ; noires, avec leur 1er article rare-
ment un peu moins foncé ; celui-ci en massue assez allongée : les 2e et
3e obconiques, suboblongs, subégaux : les 4e à 10e subobconiques, aussi
longs que larges, avec les 4e à 6e néanmoins un peu plus longs :1e dernier
oblong, obliquement tronqué au bout et subacuminé inférieurement.
Prothorax un peu plus long que large, subrétréci en avant ; à peine
aussi large à sa base que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles
antérieurs infléchis et arrondis ; à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa
base ainsi qu'aux angles postérieurs ; médiocrement convexe sur son dis-
que ; d'un noir luisant ; lisse ; à pore sétifère latéral situé contre la marge ;
offrant avant le milieu du dos et vers le sommet 2 petits points sétifères,
ces derniers plus écartés.
Ëcusson légèrement pubescent, légèrement ponctué, d'un noir brillant*
Élytres presque carrées, un peu plus larges en arrière qu'en avant ;
environ de la longueur du prothorax ; subdéprimées ; assez finement ,
éparsement et subrâpeusemenl ponctuées ; d'un noir brillant ; légèrement
et éparsement pubescentes, avec une longue soie redressée sur les côtés,
près des épaules. Celles-ci effacées.
Abdomen suballongé, à peine moins large que les élytres ; sensible-
ment atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 2 premiers seg-
staphylimeiNs. — Acylophorus 687
ments subimpressionnés en travers sur le milieu de leur base; éparse-
ment sétosellé ; finement et assez densement pointillé, plus éparsement
en arrière, surtout sur la partie postérieure du dos des segments ; d'un
noir assez brillant ; à pubescence plus serrée et plus déprimée que celle
des élytres. Le 6e segment peu ponctué, subtronqué (a") ou à peine ar-
rondi ( $ ) au sommet.
Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir
assez brillant. Dessous de la tête avec quelques points pileux et assez
forts, vers la base. Métastemum faiblement convexe. Ventre convexe,
éparsement et longuement sétosellé.
Pieds finement pointillés, finement pubescenis, obscurs ou brunâtres,
avec les genoux, les larses et parfois les hanches antérieures moins foncés.
Cuisses postérieures moins élargies à leur base que les autres. Tibias anté-
rieurs assez forts, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles
plus (o") ou moins ( Ç ) dilatés, le 4e moins sensiblement; les postérieurs
à 1er article allongé, subégal aux 2 suivants réunis, subégal au dernier :
celui-ci allongé, assez grêle : les 2e à 4e suballongés ou oblongs, gra-
duellement moins longs.
Patrie. Cette espèce est très-rare en France. Elle préfère les contrées
froides : la Flandre, l'Alsace, les Alpes, etc.
Elle habite les mousses humides.
Obs. Elle est très-diftincte de toutes les précédentes par sa taille
moindre, ses antennes plus obscures et surtout par ses élytres plus épar-
sement ponctuées. Cette ponctuation, bien que assez fine, ainsi que
l'indique Erichson, est relativement assez forte, quand on la compare à
celle des autres espèces.
Genre Acylophorus, Acylophore , Nordmann.
Nordmann, Symb. ad. Mon. Staph., 1837, 127, pi. I.flg. \<i.
Étymologie : xxvXo;. gland ; çepw, je porte.
Caractères. Corps allongé, fusiforme, peu convexe, ailé.
Tête petite, inclinée ou subverticale, ovale, séparée du prothorax par
un col court et épais. Tempes contiguës en dessous j rebordées sur les
H88 RRÉVIPENNES
côtés. Épistome très-court, corné, subtronqué en avant. Labre fortement
transverse, subarrondi à son bord antérieur, obsolètement fendu dans son
milieu. Mandibules saillantes, falciformes, fortement dentées intérieurement
vers leur milieu, croisées au repos, à pointe acérée. Palpes maxillaires
médiocres, à 1er article petit : les 2e et 3e obconiques : le 3e plus renflé et
un peu plus court que le 2e : le dernier épais, en ovale acuminé. Palpes
labiaux courts, de 3 articles : le 1er subcylindrique, étroit : les 2 derniers
épais, formant ensemble une massue ovalaire. Menton transverse, tronqué
au sommet.
Yeux grands, ovales-oblongs, très-peu saillants, séparés du prothorax
par un intervalle assez grand.
Antennes assez longues, grêles à leur base, épaissies vers leur sommet,
fortement coudées après le 1er article : celui-ci très-développé, en forme
de scape allongé, subarqué, aussi long environ que les 4 suivants réunis :
les 4e à 10e graduellement plus courts : le dernier subglobuleux, sub-
comprimé vers le bout.
Prothorax de la largeur des élytres à sa base ; fortement rétréci en
avant; subéchancré au sommet, arrondi à sa base, à peine rebordé sur
celle-ci, plus distinctement sur les côtés ; à rebord latéral régulièrement
arqué; à peine abaissé d'arrière en avant. Repli large, refoulé en dessous,
non visible vu de côté, à opercule prothoracique nul.
Ëcusson assez grand, subogival.
Élytres transverses, simultanément échancrées à leur bord apical; sub-
arrondies à leur angle postéro-externe ; finement et obsolètement rebor-
dées sur la suture. Repli étroit , un peu infléchi. Épaules cachées,
épineuses en dessous.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, formant
entre celles-ci un triangle transverse, à partie antérieure du disque plane
et inclinée, la postérieure relevée en bosse ou en faîte, à sommet peu aigu.
Mésosternum à lame médiane triangulaire, rebordée en gouttière sur les
côtés, prolongée en poin'e acéré ou subaciculée au moins jusqu'au milieu
des hanches intermédiaires. Médiépisternums grands, séparés du mésos-
ternum par une arête fine et subtransverse. Médiépimères assez grandes,
en carré long et assez étroit. Métasternum assez développé, échancré
pour recevoir les hanches postérieures ; prolongé entre celles-ci en un
lobe saillant, corné, légèrement fendu dans son milieu (1). Postépister-
(1) Ce lobe rappelle un peu celui des Philouthus.
STAPHYLliMENS. AcijlophoVUS 689
nums graduellement rétrécis en arrière en angle allongé, divergeant
fortement du repli des élytres. Postépimères très-grandes, triangu-
laires.
Abdomen allongé, atténué posiérieurement; épaissement rebordé sur les
côtés; à 1er et 2e segments basilaires parfois découverts et lisses: le 1er
normal sensiblement pins courtque le 2e : celui-ci et les 3e et 4e subégaux
ou graduellement à peine plus longs : le 5e plus grand, le 6e saillant,
rétraclile : celui de l'armure caché, émettant souvent 2 styles étroits et
ciliés. Ventre à 3rceaux subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6e sail-,
lant, rétraclile, arrondi au sommet.
Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes,
coniques, subconliguës au sommpt. Les intermédiaires grandes, peu
saillantes, subovales, obliquement disposées, contiguës en arrière. Les
postérieures médiocres, légèrement écartées à leur base, divergentes au
sommet, qui offre en dessous 2 ou 3 épines (1) ; à lame supérieure subdé-
primée, en cône court, large, arrondi, subétranglé vers la base de son côté
externe; à lame inférieure nulle ou enfouie.
Pieds assez courts. Trochanters antérieurs petits, subcunéiformes ; les
intermédiaires et postérieurs un peu plus grands : ceux-là cunéiformes,
ceux-ci en ovale subacuminé. Caisses antérieures et intermédiaires sub-
comprimées, élargies vers leur base, atténuées vers leur extrémité ; les
antérieures à peine spinosules en dessous, vers leur sommet; les posté-
rieures allongées, sublinéaires. Tibias assez grêles, un peu rétrécis vers
leur base, armés au bout de leur tranche inférieure de 2 petits éperons
grêles, obsolètes dans les antérieurs, plus longs dans les intermédiaires :
ceux-ci à peine fléchis en dedans avant leur sommet; les antérieurs courls,
à peine épineux, les autres plus ou moins épineux : les postérieurs plus
grêles, au moins aussi longs que les cuisses. Tarses antérieurs subépais-
sis, subcylindriques, à 4 premiers articles très-courts, fortement contigus :
le dernier subégal à eux tous réunis, à ongles longs, assez robustes, pres-
que droits, à peine arqués; les intermédiaires et postérieurs grêles, sub-
filiformes ou à peine atténués vers leur extrémité, à 1er article très-
allongé, presque égar aux 3 suivants réunis : ceux-ci plus ou moins
oblongs, graduellement à peine plus courts : le dernier suballongé, à
ongles petits, très-grêles, arqués.
[Y; Les antérieures, quand on Us soulève, présentent aussi quelques épines à leur
sommet, épines transformées souvent en cils raides, surtout dans les autres genres.
br. 44
690 BRÉV1PEKNES
Obs. Les Acylophorus, insectes de taille moyenne, vivent parmi les
mousses humides ou au pied des plantes aquatiques
Ce genre est remarquable par ses antennes coudées et à scape très-
développé; par sa tête petite; par le développement des postépimères ;
par son abdomen dont le 1er segment normal, contrairement aux autres
Quédiaires, est sensiblement plus court que le 2° ; par la structure de ses
tarses antérieurs et surtout de leurs ongles ; par la longueur du Ie'- article
des tarses intermédiaires et postérieurs, etc.
Une seule espèce française rentre dans le genre Acylophorus.
1. Acylophoi'tis glabricollis , Boisduval et Lacordaire.
Allongé, fusiforme, peu convexe, subéparsement pubescent, d'un noir
brillant, avec un anneau d'un roux orangé à la base du 6e segment abdo-
minal, les mandibules, la base des palpes, les genoux et les tarses rous-
sâtres. Tête et prothorax luisants: celui-ci transverse, rétréci en avant.
Êlytres fortement et assez densement ponctuées. Abdomen fortement
ponctué vers sa base, plus légèrement en arrière.
Staphylinus glabricollis, Boisduval et Lacordaire, Faim. Ent. Par. I, 396, 20.
Staphylinus rufilabris, Zetterstedt, Ins. Lapp. 63, 42.
Acylophorus Ahrensi, Nordmann, Symb. 127, 1.
Acylophorus gabricollis, Erichson, Col. March. I, 482, 1; — Gen. et Spec. Staph.
519, 1- Redtenbacher, Faun. Austr. 826, 708-709.— Heer, Faun. Col. Helv.
I, 584, 1. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 534, 1. — Kraatz, Ins.
Deut. II, 480, 1. — Jacquelin du Val, Gen. Col. Eur. Staph. pi. 15, fig. 75. —
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 542, 1.
Long., 0m,0060 (2 2/3 1.); — larg., 0m,0016 (2/3 1.).
Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec un
anneau roux à la base du 6e segment abdominal ; revêtu sur les élytres et
l'abdomen d'une fine pubescence grise, assez longue et peu serrée.
Tête de la largeur de la moitié de la base du prothorax ; lisse ; d'un
noir luisant; brièvement pubescente et densement pointillée derrière les
yeux, marquée entre ceux-ci de 2 pores sétifères écartés et transversale-
ment disposés, et de quelques autres sur les côtés du vertex. Front sub-
.convexe. Cou lisse, glabre. Ëpistome lisse, souvent d'un roux de poix
STAPHYLIMEMS. AcijlopIlOrUS 691
obscur. Labre- d'un noir brillant, densement cilié et éparsement sétosellé
en avant. Mandibules et base des palpes rousses.
Yeux grands, ovales- oblongs, noirs.
Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis;
sensiblement épaissies; finement duveteuses et éparsement pilosellées ;
noires, avec la base du 1er article et l'insertion du 2e souvent roussâtres ;
à scape aussi long que les 4 articles suivants réunis, en massue très-
allongée et subarquée : les 2° à 10e subobconiqnes, graduellement plus
courts et plus épais : les 2° et 3e suballongés : les intermédiaires oblongs
ou suboblongs : les pénultièmes subtransverses : le dernier court, sub-
comprimé et presque mousse au bout.
Prothorax transverse, fortement rétréci en avant ; aussi large en arrière
que les élytres ; subéchancré au sommet, avec les angles antérieurs inflé-
chis et arrondis ; subarqué sur les côtés ; largement arrondi à la base
ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe ; entièrement d'un noir lisse
et luisant; éparsement sétosellé sur les côtés et vers le bord antérieur;
paré sur le disque de 4 pores sétifères subtransversalement disposés un
peu au devant du milieu, les extérieurs situés plus en avant, plus rappro-
chés du rebord latéral que des intermédiaires.
Ècusson pubescent, ponctué, d'un noir brillant, plan ou parfois sub-
excavé.
Élytres transverses, à peu près de la longueur du prothorax, à peine
convexes ; parfois un peu relevées sur la suture ; fortement, ràpeusement
et assez densement ponctuées; d'un noir brillant; ciliées-spinosulées à
leur bord apical ; recouvertes sur leur disque d'une pubescence grise,
assez longue, peu ou modérément serrée ; parées en outre, sur les côtés,
de quelques soies obscures et redressées, dont celle des épaules et surtout
la suivante beaucoup plus longues. Épaules effacées.
Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; graduellement et
assez fortement atténué en arrière ; assez convexe sur le dos, avec les
3 premiers segments faiblement impressionnés en travers à leur base ;
éparsement sétosellé sur les côtés et au sommet ; assez fortement, subru-
gueusement et assez densement ponctué sur la base des premiers segments,
plus lâchement et plus légèrement sur l'extrémité de ceux-ci et sur les der-
niers; d'un noir brillant, avec la base du Ge segment d'un roux orangé (1);
(I) Quand ce segment est retiré smis le précédent, ce caractère de coloration.no
s'aperçoit pas, et, par la dessication, cette couleur devient d'un jaune orangé.
692 BIlÉVIPENiNES
à pubescence plus obscure, plus longue et plus redressée que celle des
élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet; celui de V armure également
testacé à sa base.
Dessous du corps aspèrement et fortement ponctué, pubescent, d'un noir
brillant, avec la base du 6e arceau ventral rousse. Dessous de la tête à
peine pubescent, éparsement ponctué. Métasternum peu convexe, à lobe
postérieur lisse. Ventre convexe, éparsement sétosellé ; à pubescence
assez longue et semi-redressée.
Pieds ponctués, pubescents, d'un noir brillant, avec les tarses plus ou
moins roussâtres ainsi que souvent les genoux. Cuisses antérieures et
intermédiaires plus ou moins élargies vers leur base; les postérieures
allongées, assez grêles. Tibias antérieurs droits, simplement pubescents,
à pubescence courte et soyeuse. Tarses postérieurs grêles, à 1er article
très-allongé, environ de la longueur des 3 suivants réunis.
Patrie. Cette espèce, peu commune, se prend pour ainsi dire dans
l'eau, où elle se tient cachée dans le milieu des touffes de joncs ou autres
plantes aquatiques.
Nous donnerons de ce genre une autre espèce, jusqu'ici étrangère à la
France.
Acylophorus Wagenseltieberi , Kiesenwetter.
Allongé, fusiforme, peu convexe, modérément pubescent, d'un noir
brillant, avec la bouche, la base des antennes, et les pieds roux. Tête
et prothorax lisses, luisants : celui ci presque aussi long que large, ré-
tréci en avant. Èlytres assez fortement et densement, abdomen moins
densement ponctués : celui-ci subirisé.
Acylophorus Wagenschieberi, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1850,^X1, 220. —
Kraatz, Ins. Deut. II, 481, 2. — Redtenbacher, Faun. Austr. Ed. 3, 19o.
Thomson, Skand. Col. If, 182, 1. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 542, note.
Long., 0,0067 (3 1.); — larg., 0m,0017(3/4 1.).
Patrie. La Prusse, l'Allemagne septentrionale.
Obs. Cette espèce, un peu plus grande que la précédente, s'en distingue
suffisamment par la couleur plus claire de la bouche et des pieds, ainsi
staph ylinjens. — Tanygnathus 693
que de la base des antennes. La pubescence et la ponctuation des élylres
sont un peu plus serrées, et cette dernière est un peu moins forte. L'abdo-
men, plus éga'ement ponctué, est subirisé et sans anneau roux. Le pro-
thorax est plus long, etc.
Quelquefois le dernier anicle des antennes est un peu roussàtre. Chez
les exemplaires immatures, le prothorax et les élylres se montrent d'un
roux de poix, ainsi que l'extrémité de l'abdomen.
Heure Tanygnathus , Tanygnathe, Erichson.
Ericuson, Col. Mardi., I, 417 ;— Gen.et spcc. Staph., 288, pi. I.fig. 4, — Jacqueluv du Val,
Gcn. Col. Staph. 29. pi. M, Gg. 5J.
Èiyniologie : xavvw, j'étends; yvàOoç, mandibule.
Caractères. Corps oblong, assez large, fusiforme, à forme de Tachij •
■pore, subconvexe, ailé.
Tête petite, suboblongue, infléchie, engagée dans le prothorax. Tempes
très-finement rebordées sur les cotés. Épistome subcorné, tronqué en
avant. Labre membraneux, très-court, entier ou presque entier. Mandi-
bules grêles, très-saillantes, falciformes, fortement croisées au repos.
Palpes maxillaires très-allongés, à 1er article petit : les 3 autres allongés,
subégaux, mais graduellement plus étroits : le dernier acuminé. Palpes
labiaux allongés, de 3 articles : le 3e suballongé, plus long que le 2e, un
peu en massue : le 3e à peine plus court que le 2e, étroit, subsubulé. Menton
assez grand, trapéziforme, rétréci en avant, avec la pièce prébasilaire très-
développée, obiongue, subconvexe.
Yeux assez petits, subarrondis, peu saillants, à facettes assez gros-
sières, séparés du prothorax par un intervalle très-court.
Antennes allongées, grêles, subfiliformes, légèrement coudées après le
1er article : celui-ci assez allongé : les suivants tous sensiblement plus
longs que larges : le dernier oblong, subacuminé au sommet.
Prothorax trarsverse. de la largeur des élytres ; fortement rétréci en
avant; tronqué au sommet, subarrondi à sa base; non visiblement
rebordé sur celle-ci, très-finement sur les côlés qui sont ar.jués et à
peine abaissés d'arrière en avant. Repli large, refoulé en dessous presque
jusqu'au tégument supérieur, nullement visible vu de fôé, à opercule
prothoracique nul.
()94 BIUÉVIPETNNES
Êcusson assez grand, subogival.
Élytres transverses, simultanément subéchancrées à leur bord apical et
distinctement et individuellement sinuées vers leur angle postéro -externe,
non visiblement rebordées sur la suture. Repli étroit, peu retourné en
dessous. Épaules embrassées par le prothorax.
Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, entre
lesquelles il forme un angle subobtus, à sommet subémoussé, à disque
relevé en bosse ou en faîte. Mésosternum à lame médiane triangulaire, à
sommet subaigu et à peine prolongé jusqu'à la moitié des hanches inter-
médiaires. Médiépisternums grands, séparés du mésosternum par une fine
arête oblique. Médiépimeres médiocres, oblongues, lisses, avec leur angle
antéro-interne pointillé et prolongé en dedans. Métasternum assez courl,
échancré pour recevoir les hanches postérieures ; prolongé entre celles-ci
en un lobe corné, saillant, triangulaire, horizontal, légèrement fendu en
son milieu; tronqué ou non avancé dans le milieu de son bord antérieur.
Postépisternums assez étroits, rétrécis en arrière en onglet très-allongé et
acéré, divergeant à peine du repli des élytres. Postépimères très-grandes,
en triangle oblong.
Abdomen suballongé; atténué en arrière; assez fortement rebordé sur
les côtés ; à 2G segment basilaire parfois découvert : le 1er normal et -les
suivants graduellement plus longs, ou bien subégaux, avec le 5e plus
long (1) : le 6e plus ou moins saillant, étroit rétractile : celui de l'armure
caché, émettant parfois 3 styles assez grêles et poilus. Ventre à 4 premiers
segments graduellement un peu plus courts, le 5e un peu plus grand : le
6e plus ou moins saillant, étroit, rétractile.
Hanches antérieures très-grandes, assez épaisses, au moins aussi lon-
gues que les cuisses, saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les
intermédiaires grandes, subdéprimées, subovales, obliquement disposées,
fortement contiguës en arrière. Les postérieures grandes, très-faiblement
distantes à leur base, médiocrement divergentes à leur sommet ; à lame
supérieure en forme de disque subdéprimé, légèrement conique, arrondi
au sommet et recouvrant un peu la base des cuisses ; à lame inférieure
nulle ou enfouie.
Pieds assez courts. Trochanters antérieurs et intermédiaires médiocres,
(1) Quand les segments sont étendus, ils paraissent graduellement plus longs;
quand ils sont contractés, le lPr paraît court, les 2e à 4a un peu plus longs et sub-
égaux, avec le 5e plus grand, mais subrétractile.
staphyltniens. — Tanygnathus 695
subcunéiformes ; les postérieurs à peine plus grands, subelliptiques ou
ovales-oblongs, subacuminés et subdétachés à leur sommet. Cuisses com-
primées, plus ou moins élargies à leur base et atténuées vers leur extré-
mité; les postérieures plus étroites. Tibias assez grêles, sublinéaires,
éparsement épineux, armés au bout de leur tranche inférieure de 2 petits
éperons grêles, plus longs dans les intermédiaires ; les antérieurs courts,
moins épineux. Tarses atténués vers leur extrémité, de 4 arlicles ; les
antérieurs courts, à 3 premiers articles assez courts et assez épais, le
dernier grêle, linéaire, subégal aux 2 précédents réunis ; les intermédiaires
et postérieurs plus développés, grêles, à 1er article allongé, au moins égal
aux 2 suivants réunis : ceux-ci oblongs : le dernier très-grêle, linéaire, à
peine aussi long que les 2 précédents réunis. Ongles petits, grêles, sub-
arqués.
Obs. La seule espèce française du genre Tanygnathus vit parmi les
mousses mouillées et rappelle la forme de certains Tachyporus et de
YHabrocerus. Mais la structure des hanches postérieures la range forcé-
ment parmi les Staphyliniens. Cette coupe diffère des autres Quédiaires
par ses tarses composés de 4 articles seulement, et par la conformation
des palpes. Elle a plus de rapports avec les Acylophorus qu'avec les
Heterothops,
1. Taii.rgiiatlius terminalis , Erichson.
Oblong, assez large, fusiforme, subconvexe, très-finement pubescent,
d'un noir brillant, avec le pourtour du prothorax et la marge apicale
des élylres roux, la bouche, la base des antennes et les pieds d'un roux
testacé. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci transverse, fortement
rétréci en avant. Élytres un peu plus longues que le prothorax, finement
et densement pointillées. Abdomen finement et densement pointillé, moins
densement en arrière, fortement sétosellé,
(f Le 6e arceau ventral largement, faiblement et subangulairement
échancré au sommet. Tarses antérieurs à 3 premiers articles garnis sur
leur côté interne d'une longue ciliation subhorizontale, pâle, brillante,
argentée, serrée et glanduleuse ou granuleuse.
9 Le 6e arceau ventral étroitement arrondi au sommet. Tarses anté-
rieurs simples.
696 BRÉVIPENNES
Tanygnathus terminalis, Erichson, Col. Marcb. I, 418, 1; — Gen. et Spec. Staph.
288, 1, pi. 1, fig. 4. — P.edtenbacher, Faim. Austr. 089. 701. — Fairmaire et
Laboulbène, Faun Eut. Fr. I, 490, 1 . — Kraatz, Ins. Deut. II, 478, 1 . — Jacqueun
du Val, Gen. Col. Eur. Staph. pi. Il, fig. 53. — Thomson, Skand. Col. II, 183, 1.
— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 544, i .
Long., CK004 (1 3/4 1.) ; — larg., 0m,0012 (1/2 1.).
Corps oblong, assez large, fusiforme, subconvexe, d'un noir brillant,
avec le pourtour du prolhorax et la marge apicale des élylres roux ; revêtu
sur celles-ci et l'abdomen d'une très-fine pubescence grisâtre et plus ou
moins serrée.
Tète petite, suboblongue, beaucoup moins large que prolhorax ; d'un
noir luisant; lisse, avec 3 petits points sétifères, à soie longue, de chaque
côté, près des yeux. Front large, subconvexe. Êpistome subcorné, bru-
nâtre. Labre membraneux, testacé ou pâle, sétosellé en avant. Parties de
la bouche testacées ou d'un roux testacé.
Yeux subarrondis, peu saillants, obscurs, souvent micacés.
Antennes allongées, faiblement coudées, un peu plus longues que la
tête et le prothorax réunis ; grêles ; subfiliformes ; très-finement duve-
teuses et à peine pilosellées; obscures, avec le sommet plus foncé et le
l*r article testacé ou d'un roux testacé : celui-ci en massue assez allongée
et assez grêle : les suivants obconico-subcylindriques, tous plus longs
que larges : les 2e à 6e assez allongés, les pénultièmes oblongs : le der-
nier oblong, subcylindrique, subacuminé au sommet.
Prothorax transverse, fortement acuminé en avant ; de la largeur des
élytres à sa base ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis,
très-obtus et arrondis ; médiocrement arqué sur les côtés; subarrondi à
sa base; à angles postérieurs obtus et arrondis; assez convexe sur son
disque ; d'un rouge brun luisant, avec le milieu plus ou moins rembruni ;
lisse; légèrement et sérialement sétosellé sur les côtés; marqué, un peu
avant le milieu du dos, de 2 points sétifères assez écartés et transversa-
lement disposés.
Écusson tiès-finement pubescent et pointillé, d'un noir assez brillant.
Élytres transverses, un peu ou à peine plus longues que le prothorax ;
à peine plus larges en arrière qu'en avant ; légèrement convexes ; fine-
ment, densement et subrugueusement pointillées ; d'un noir assez bril-
lant, avec la marge apicale étroitement d'un roux souvent peu tranché;
très finement et densement pubescentes, avec quelques soies re Iressées
staphyiimens. — Taiiygiiathus 697
sur les côtés, dont 1, plus longue et plus raide, vers le quart antérieur de
ceux-ci. Épaules cachées.
Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres;
plus ou moins atténué en arrière; longitudinalement convexe sur le dos ;
fortement sétosellé ; finement et dcnsement pointillé, plus éparsement
vers son extrémité, surtout sur la partie postérieure des 3 ou 4 derniers
segments ; d'un noir assez brillant, avec le sommet d'un roux de poix
ainsi que parfois la marge apicale des segments, surtout des derniers ; à
pubescence un peu plus longue et moins serrée que celle des élytres. Le
6e segment arrondi au sommet.
Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent; d'un noir
assez brillant, avec le dessous du prothorax, l'extrémité du ventre et
souvent la marge apicale des arceaux d'un roux de poix. Métasternum à
peine convexe. Ventre convexe, longuement et éparsement sétosellé en
arrière. •
Pieds très-finement pointillés, très-finement pubescents, d'un roux
testacé, avec les hanches postérieures rembrunies. Cuisses mutiques, les
postérieures plus étroites. Tibias antérieurs brièvement et peu épineux.
Tarses antérieurs à 3 premiers articles subépaissis ; les intermédiaires
et postérieurs à 1er article allongé : les 2e et 3e oblongs, graduellement
plus courts.
Patrie. Celte espèce se prend, en mai, parmi les mousses et les herbes
des marais. Elle est très-rare. La Bretagne, le Bugey, la Guienne, etc.
Obs. Quelquefois le prothorax et les élytres sont presque entièrement
noirs. D'autres fois, la marge apicale de ces dernières est d'un roux tes-
tacé bien tranché. Souvent les pieds antérieurs sont d'une couleur plus
claire que les autres; rarement, les cuisses et tibias postérieurs sont d'un
roux obscur.
Nous avons un exemplaire, de Prus>e, à élytres un peu moins finement
poinlillées, un peu plus convexes, dont la suture est très-finement rous-
sâlre (Tanygnatfius borealis. nobis).
ERRRATA ET ADDENDA
Page 64, ligne 20, ajoutez après pubescents : ou rarement épineux.
Page 19b, ligne 1, au lieu de Othide, lisez Orlhide.
Page 252, ligne 2G, au lieu de Philonthus, lisez Staphylinus.
Page 309, ligne 3, — se rapporter au, lisez : se rapprocher du.
Page 391, ligne 4 — Gabris, lisez Gabrius.
Page 44b, ligne 22. — Erichsonius, lisez Philonthus.
Page 44b, ligne 23, avant le mot Fauvel, mettez : Erichsonius semipunctatus.
Page 447. ligne 24, supprimez tout cet alinéajusqu'à la ligne 31 inclusivementje semipunctatus
étant, parait-il, une espèce distincte, d'après M. Fauvel qui la maintient.
Page 471, ligne 32, au lieu de yux, lisez yeux.
Page S53, ligne 22, — microatireis, lisez luîcrosaïu-us.
Page 129. — Le Platydracus fulvipes, var. cingulus, Villa, dont il est
fait mention en note, a été trouvé aux environs de Seillans (Var), par
M. l'abbé Michalet, chasseur zélé et intelligent.
page 448. — Avant le Bisnius orbus , placez l'espèce suivante, dont nous
rapportons la description de M. Fauvel :
1-2. Bisnius semipunctatus, Fâirmaire et Germar.
Philonthus semipunctatus, Fâirmaire et Germar, Ann. Soc. Ent. Fr. 1861, 434, —
Fauvel, Bull. Soc. Linn, Norm. 1866, X, 346. — Erichsonius semipunctatus,
Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 431, 6. — Actobius semipunctatus, Fauvel, Faun.
Gallo-Rhén. III, 6e livr. Suppl. 72.
Très-voisin du procerulas ; distinct seulement par sa taille d'un tiers
plus petite, les antennes plus courtes, à premiers articles transversaux,
les pattes plus claires, les élytres plus étroites, plus courtes, à pubescence
plus longue et ponctuation plus fine, plus serrée, unicolores, d'un brun
de poix ou brunes, l'abdomen plus mat, plus pubescent ; tf 7e segment
à incision plus profonde, moins triangulaire. — Long., 3 l/*2-4 millim.
Sous les pierres, les détritus, les écorces ; surtout dans les dunes ; —
Mars à mai (R.).
Lille (Cussac); Sainte-Marie-aux-Mines (Bourgeois) ; Aube (Garnier);
Elbeuf fievoiturier) ; Calvados, Merville! Limoges ! Bordeaux! Grignols
(Cabarrus); Carcassonne ! Allier (Desbrochers des Loges); Nice (Tappes);
Saint-Sever (Coulures).
page 5oo. — M. Fauvel (III, 6e livr. Suppl. 76) indique une race du
Quedius ochrlpennis à élytres verdàlres-métalliques, sous le nom de
nigrocaeruleus, et qui pourrait bien être le même insecte que nous avons
décrit sous la même dénomination.
TABLEAU MÉTHODIQUE
COLEOPTERES BREVIPENNES
FAMILLE DES STAPHYLINIENS
1" bi-ouiMv §T -1 PIIYM * ï des
i" famille. STAPHYLINIENS
lre branche. STAPHYLINA1RES
t" rameau S TAPHYLIXATES
Genre Emus, Curtis.
hirtus. Linné.
Genre Creophilus, Mannerbeim.
maxillosus, Linné.
Genre Leistotrophus, Perty.
nebulosus, Fabricius.
marginalis, Gêné.
murinus, Linné.
Genre Trtchodermd, Thomson.
chrysocephalum, Fourcroy.
pubescens, De Geer.
Genre Abemus, Mulsant et Rby.
chloropterus, Panzer.
fossor, Scopoli.
Genre Staphylinns, Linné.
caesareus, Cederhielm.
medioccimus, Fairmaire.
erythropterus, Linné.
Genre Platydracus, Thomson.
S.- genre Bemasus, Mulsant et Rey.
lutarius, Gravenhorst.
meridionalis, Rosenhauer.
S. -genre Plalydracus verus.
chalcocephalus, Fabricius.
stercorarius, Olivier.
latebricola, Gravenhorst.
fulvipes. Scopoli.
Genre Ocypus, Stephens.
S -genre Goerius. Leacu.
Baudii, Fauvel.
olens. Mueller.
brachypterus, Fairm. et Laboulb.
italicus, Aragona.
megacephalus, Nordmann.
cyaneus, Paykull.
similis, Fabricius.
decurtatus, Mulsant et Rey.
S.- genre Ocypus verus.
alpestris, Erichson.
macrocephalus. Gravenhorst.
brunnipes, Fabricius.
700
TABLEAU DES COLEOPTERES BREVIPEJNNES
aethiops. Waltl.
S. -genre Pseudocypus, Mulsant et Rey.
mus, Brullé.
fuscatus, Gravenhorst.
picipennis, Fabricius.
aenocephalus, De Geer.
confusus, Trlqui.
obscuroaeneus, Fairmaire.
fulvipennis, Erichson.
Genre Tasgius, Leacu.
pedator, Gravenhorst.
ater. Gravenhorst.
Genre Anodus, Nordmann.
morio, Gravenhorst.
compressus, Marsiiam.
minax, Mulcant et Rey.
falcifer, Nohdmann.
8' rameau. PHILONTHATES
Genre Orthidus, Mulsant et Rey.
cribratus, EmcnsoN.
Genre Philonthus , Curtis.
Première section
splendens, Fabricius.
intermedius, Roisduval et Lacord.
laminatus, Creutzer.
Deuxième section
laevicollis, Boisduval et Lacord.
montivagus, Ueeu.
nirabicola, Fauvel.
Troisième secticn
nilidus, F.bricius.
cyanipennis, Fabricius.
aeneus, Rossi.
caibonarius, Ericuson.
addendus, Sharp.
temporalis, Mulsant et Rey.
tenuicornis, Mulsant et Rey.
atratus, Gravenhorst.
Ghilianii, Kraatz.
scutatus, Ericuson.
decorus, Giiavenhorst.
politus, Fabricius.
lucens, Erichson.
varius, Gylleniîal.
melanarius, Mulsant et Rey.
pyrenaeus, Kiesenwetter.
frigidus, Kiesenwetter.
marginatus, Fabricius.
lepidus, Gravenhorst.
albipes, Gravenhorst.
heterodoxus, Mulsant et I'ky.
umbratilis, Gravenhorst.
anguinus, Fauvel.
subrugosus, Mulsant et Rey.
cephalotes, Gravenhorst.
megaceplialus, Heer.
limetarius, Gravenhorst.
sordidus, Gravenhorst.
sparsus, Lucas.
fuscus, Gravenhorst.
Quatrième section
ebeninus, Gravenhorst.
corruscus, Gravenhorst.
dimidiatus, Saiilberg.
concinnus, Gravenhorst.
gagates, Mutant et Rey.
l'uraigatus, Erichson.
debilis, Gravenhorst.
sanguinolentus, Gravenhorst.
stragulatus, Erichson.
fenestratus, Fauvel.
cruentatus, Gmei.in.
scybalarius, Nordmann.
varians, Paykull.
agilis, Gravenhorst.
ventralis, Gravenhorst.
discoideus, Gravenhorst.
rufimanuç., Erichson.
TABLEAU DES COLEOPTERES BREVIPENNES
01
alcyoneus, Erichson.
suivis, Brisout.
quisquilarius, Gyi.ienhal.
Cinquième section
nigrita, Gravenhorst.
fumarius, Gravenhorst.
virgo, Gravenhorst.
micans, Gravemiorst.
fulvipes, Fabricius.
salinus, Kiesenwetter.
rubripennis, Kiesenwetter.
Ixixurians, Erichson.
Sixième section
punctus, Gravemiorst.
puella, Nordmann.
diraidiatipennis, Erichson.
Genre Rabigus, Mulsant et Rey.
tenuis, Fabricius.
pullus, Nordmann.
Genre Gefyrobius , Thomson.
nitidulus, Gravenhorst.
Genre Gabrius, Leach.
vernalis, Gravenuorst.
tibialis, Mulsant et Rey.
pisciformis, Fauvel.
badins, Kiesenwetter.
splendidulus, Gravenuorst.
thermarum, Aube.
exiguus, Nordmann.
astutus, Erichson.
piliger, Mulsant et Rey.
nigritulus, Gravenhorst.
trossulus, Nordmann.
laticollis, Fauvel.
Genre Hesperus, Fauvel.
rufipennis, Gravenuorst.
Genre Cafius, Leach.
eicatricosus, Erichson.
fucicola, Curtis.
xantholoma, Gravenuorst.
Genre Pseudidus, Mulsant et Rey.
sericeus. Holme.
pruinosus, Erichson.
filum, Kiesknwetter.
Genre Bisnius, Thomson.
procerulus, Gravenhorst.
semipunctatus, Fairmaire et Germar.
prolixus. Er ciison.
orbus, Kiesenwetter.
elongalus, Erichson.
3° rameau. RÉMATES
Genre Remus, Thomson.
signaticornis, Mulsant et Rey.
rivularis, Kiesenwetter.
cinerascens, Gravenhorst.
2e branche. .QUÉDIAIRES
Genre Velleius. Mannerheim.
dilatatus, Fabricius,
Genre Quedius, Stepuens.
S. -genre Ediquus, Mdl-ant et Rey.
longicornis, Kraatz.
microps, G?.avenhorst.
S. -genre Quedius verus.
curtus, Erichson.
brevis, Erichson.
ventralis, Aragona,
lateralis, Gravenhorst.
crassus, Fairmaire.
brevicornis, Thomson,
fageti, Thomson.
mesomelinus, Marsham.
702
TABLEAU DES COLEOPTERES BREVIPEiNNES
nigrocoeruleus, Mulsant et Rev.
variabilis, Heer.
ochripennis, Ménétries.
assecla, Mulsant et Rey.
fulgidus, Fabricius.
cruentus, Olivier.
abietum, Kiesenwetter.
xanthopus, Erichson.
scitus, Gravenhorst.
infuscatus, Erichson.
laevigatus, Gyli.enhal.
cinctuSj Paykull.
pediculus, Nordmann.
polystigma, Wankow.
S.-genre Microsaurus, Stephbns.
fuliginosus, Gravenhorst.
tristis, Gravenhorst.
molochinus, Gravenhorst.
maculicornis, Mulsant et Rey.
unicolor, Kiesenwetter.
S.-genre Sauridus, Mdlsant el Key.
ochropterus, Erichson.
picipes, Mannerheim.
provinciales, Mulsant et Rey.
nigriceps, Kraatz.
robustus, Scriba.
peltatus, Erichson.
cincticoUis , Kraatz.
dubius, Heer.
montanus, Heer.
anceps, Fairmaire et Laboui.bène.
cyanescens, Mulsant et Rey.
umbrinus, Erichson.
suturalis, Kiesenwetter.
limbatus, Heer.
bicolor, Mulsant et Rey.
oblitteratus, Erichson.
ovaliceps, Mulsant et Rey.
coxalis, Kraatz.
maurorufus, Gravenhorst.
riparius, Kellner.
Kraatzi, C. Brisout.
lucidulus. Erichson.
scintillans, Gravenhorst.
etruscus, Mulsant et Rey.
S.-genre R^phirns, Thomsox.
pyrenaeus, C. Brisout.
alpestris, Heer.
auricomus, Kiesenwetter.
rufipes, Gravenhorst.
semiobscurus, Erichson.
virgulatus, Erichson.
monticola, Erichson.
collaris, Erichson.
fulvicollis, Stephens.
acuminatus. Hochhuth.
attenuatus, Gyllenhal.
picipeniris, Heer.
persimilis, Mulsant et Rey.
boops, Gravenhorst.
brevipennis, Fairmaire.
Genre Astrapaeus , Gravenhorst.
ulmi, Rossi.
Genre Euryporns, Erichson.
picipes, Paykull.
Genre Heterothops, Stephens.
binotatus, Erichson.
praevius, Erichson.
niger, Kraatz.
sericans, Mulîant et Rey.
dissimilis, Gravenhorst.
flavolimbatus, Motschulsky.
quadripunctulus, Gravenhorst.
Genre Acylophorus, Nordmann.
glabricollis, Boiduval et Lacordaire.
War/enschieben', Kiesenwetter.
Genre Tanygnathus, Erichson
terminalis, Erichson.
TABLE ALPHABÉTIQUE
FAMILLE DES STAPHYLIN1ENS
Abemus 98
Chloropterus 100
fossor 102
Acylophorus 687
Ahrcnsi 690
glabricollis 690
Wagemchieberi 692
Anodus 181
compressus 186
falcifer 191
fulvipes 189
minax 189
messor 191
morio 184
Astrapaeus 654
rufipes 175
ulmi 657
ulmineus 657
Bemasus (sous-genre). . . 115
itisiiiiis 439
elongatulus 450
orbus 448
procerulus 442
prolixus 445
semipunctatus 098
BRÉVIPENNES.
1
la fi us 420
aterrimus 410
cicatricosus 423
cribratus 198
fucicola 425
nanus 400
pumilus 410
sericeus 433
spltndidulus 400
xantholoma 427
Creophilus 76
raaxillosus 78
DlNOTHENARUS 89
Ediquus (sous-genrc). . . . 472
Emus . . 71
aeneicollis. ....... 165
aenoecephalus 162
angustatus 184
atténuants 626
boops 651
brunnipes 153
carinthiacus. 120
chalcocephalus 102
chloropterus. . i .... 100
704
TABLE ALPHABETIQUE
chrysocepkalus
cyaneus
erythropterus ....
flavicornis
floralis
fossor
fuscatus
hirtus
impressus ■
laevigatus '..
lateralis
marginalix
■maxillosus
molochinus
morio
murinus
nebulosus
ni g ripes
nitidus 484,
ocçultus
olens
picifennis
praecox
pubescens. . . ......
rufipalpis* .......
rufipes.
scintillons. ..,,..
similis
stercorarius
subuliformis
tristis
vicinus
Erichsonius.
cinerascens. .
orbus. . .
procendus, .
prolixus. . .
rivularis .
semipunc/atus.
signaticornis .
villosulus.
445,
92
130
108
109
508
10 î
184
73
533
529
487
8i)
78
548
184
87
84
179
514
500
134
171
00 1
94
187
i75
G43
143
123
070
505
G12
460
448
443
445
459
447
450
450
C>ahi-ius
391
Euryporiis.
picipcs ....
059
002
astulus 407
aterrimus 41 l
badius 399
exiguus 405
flavipes 396
laticollis 413
maritirnvs. ....... 404
nigricornis 407
nigritulus. , 410
piliger 409
pisciformis 398
pumilus. 402
splendidulus 400
thermurum 402
tibialis 396
trossulus 413
vernalis 394
Gefyrobius 386
nilidiihis 389
Gotuius (sous-genre). . . . 132
olens. .
cyaneus.
134
139
G Y OIIYPNUS.
aterrimus 410
nanus, , . . 400
procendus . 443
spl-ndidulus 400
xantholoma 428
Ilcsperus.
rutij.ennis.
Retei'othops.
415
418
664
binotattis : 607
brunnipennis 682
dissimilis 679
fl.ivolimbatus 682
fulvipennis • • 679
limbatus ^92
minutus 679
FAMILLE DES STAPHYLLMEiNS
705
niger 674
paradoxus 079
parvicornis 682
praevitis 670
praevhis 683
quadripunctulus 685
sericans 676
Lelstotrophns .
marginalis.
murinus. .
nebulosus.
81
86
86
83
Leptacinls
pubipennis 4i5
Microsaurus (sous-gt>nre). . 541
brevicornis 482
brevis 432
fageti 495
fulgidas 310
impressus 533
laevigatus 529
lateralis 487
!o»gicorni$ 473
microps 474
puncticollis 510
quadripunctatus 517
resplendens 530
teraporalis 497
xanthopus 521
Ocypus.
130, 146
abbreviatrpennis 145
aeneocephalus. . ■ ... 1G4
aethiops 135
alpestris 148
alpicola. 133
ater 179
Baudii 133
brachypterus 136
brunnipes 152
rerdo 187
Chevrolati 150
compressas 187
BR.
confusus.
cuprevs. .
curtipennis. .
cyaneus. . .
decurtatus.
erosicollis.
fa Ici fer. . .
fulvipennis.
fuscatus. . .
hesperus.
Italicus. . .
macrocephalus.
masculus.
megacephalus .
micropterus.
miuax
morio
mus
obscuroaeneus
olens .
pedrfor
picipes
picipennis
Saulcyi
siculus 177,
similis
167
163
136
138
145
186
191
170
159
157
136
150
155
138
136
189
184
157
168
134
173
157
162
186
186
142
Orthidns 195
cribratus 197
OxYPoni's
picipes 662
Paf.derus
dimidiatus 382
PELF.CYPnORCS
picip "s 662
PHILOM8ÏATI -i.S
Philonthus.
193
200
addendus. 232
adscitits 213
aeneus 226
45
706
TABLE ALPHABETIQUE
agilis
albipps
alcyoneus
alpestris
alpigradus
analis. . . . . . . 4-00,
a n gui mis
angulicollis
angustatus
anthrax
astuiûs. .... . . .
aterrimus . . '
atratus
attenuatus. . . . . . G30,
badius
bimaculatus
bipustulatus
boops
brevicomis
brevis
breviventer
carbonarius 2 '2 9,
caucasiens
celer
cephalotes
chrysurus . .......
cicatricosus
cinerascens
coeruleipennis
concinnus
consputus
corruscus ■
costal us
corvinus
cribratus
cruentatus. .
cruentus
cyanipennis
debilis. . ,
decorus
denigralor
dilatatus
dimidiatipennis
dimidiatus 303 ,
discoideus
334
271
346
619
337
402
278
229
404
337
407
411
241
643
399
255
326
651
301
482
404
237
303
319
283
474
423
439
224
303
264
303
334
312
198
323
318
223
317
247
389
467
377
348
341
301, 304,
dissimUis.
dup lopunctatu s .
ebeninus. . . .
elongatulus
erythrostomus
exilis
exiguus
femoralis
fenestratus
filum ■
fimbriatus, . •
fimetarius
flavopterus
frigidus 262,
frontalis
fucicola
fulgidus 308,
fuliginosits
fulvipes
fumarius
fumigatus
fuscicornis
fuscus
gagates
Ghilianii
gihipes
gracilicornis
gracilis
gratiosus
helreticus
heterodoxus
immundus
ins'ulàns
intermedius
janthinipennis . . . . 2i2,
laeius
laevicollis 212,
laevigatus
hminatus 207,
lateralis. ........
lathrobioides
laticollis
Iepidus
Ihesgicus
Libanicus
447
247
306
480
409
402
405
396
328
437
878
286
269
264
848
428
514
842
362
354
313
328
296
310
244
269
560
382
347
362
275
329
399
207
263
244
215
329
209
487
445
413
269
303
404
FAMILLE DES STAPHYLINIENS
707
lividipes
longicornis
lucens
luxurians
Mannerheimi. .
marginatus
maurorufus. . .
megacephalus. .
melanarius
melanocepliali'.s.
micans
niimulus
molochinus
montanus
montivagus
multipunctalus . . .
nigrita
nigritulus
nimbicola
nitidulus
nitidus
obscuripes
ochropus
opacus. . . . .
orbus. .
pacliycjphalus
palustris
paradisianv.s
parumpunctalus
pediculus
peltatus
peregrinus
perplexAis
picipennis 4! 2
picipes
pisciformis
placidus
politus
praecox o7l
procerulus. .
proUxus
prôxinius. . .
pruinosus
puella. . . >
pullus. . . »
31!
368
329
252
370
2S3
266
d86
286
259
407
359
404
548
578
215
372
352
411
217
389
220
363
306
, 334
448
291
35T
637
374
537
571
331
33!
, 646
560
398
296
250
, 601
443
445
23).
m
374
384
punc'atellus 537
punctatus 372
punctiventris 237
punctus 371, 374
pusillus 407
pygmaeus 401, 412
pyrenaeus 261
quisquiliarius 348
rigilicornis 287
rivularis 459
rotundicollis 245
rubidus 348
rubripennis 368
ruficomis. 32 o
rufimanus 344
rufipennis 418
ruftpes 626
salinus 365
sanguinolentus 320
scutatu? 245
scitus 524
scybalarius 328
semipunctatus 445
sericeus 433
signaticornis 456
siriuatocollis 247
sordidus 290
sparsus 295
splendens 203
splendidulus 400
stenoderus 289
stragulatus 322
suivis , 347
subfuscus 276
subrugosus 280
succicôlji 230
temporalis 235
tenuicornis 237
te nuis 382
tJi r marian 402
toenianus. . . 362
tristis 542, 545
trovsulus 413
Truquii 362
umbratilis 276
708
TABLE ALPHABETIQUE
umbrinus 586
unicolcr 554
variabilis SOS
varians. . . . 301, 303, 329, 331
variegatus 428
mriicolor 560
varipes 363
varius 255, 259
ventralis 337
vernalis 394
virgo 3o7
viridanus 209
xantholoma ....... 428
xanthopus 521
Platydracus.
113
chalcecophalus 120
fulvipes 127
latebricola 125
lutarius 116
méridional) s 1 18
stercorarius 122
Pseudidus.
430
filum 437
pruinosus 435
ericeus 433
Fseudocypus (sous-genre). . 147
QUEDIAIRES. .... 462
Quedius.
469, 477
abietum 520
acuminatus 601, 640
alpestris 619
amplicollis 490
anceps 580
arcernicus 499
assecla 511
auricomus 621
attenuatus 642
bicolor 594
Bonvouloiri 640
boops 650,
brevicornis
brevipennis
brevis
chrysurus
cincticollis
cinctus .
circumductus
collaris
coxalis
crassus
cruentus
curtus
cyanescens
dilatatus •
dubius
etruscus
fageti
fallacioms
fimbriatus. .
flavipennis. .
frontalis.
fulgidus. . .
fulgidus
fuliginosus
famatus
Kraatzi
invpressus
infuscalus
irideus
laevigatus
lateralis
limbatus
lofigicornis
lucidulus
maculicomis
maurorufus 563,
maurorufus
mesomelinus
microps
modestus
raolochinus
monspeliensis
monticola
montanus
557,
473, 484, 497,
654
492
653
481
474
574
532
574
639
600
490
517
479
583
467
575
615
494
643
575
636
545
517
513
542
571
606
533
526
571
529
487
591
472
609
550
592
600
497
474
601
548
612
636
577
DE LA FAMILLE DES STAPHYLUNIENS
709
muscorum 589
nemoralis 597
nigriceps 563
nigrocoeruleus 500
nivicola 518
oblitteratus 597
ochripennis 507
ochropterus 557
ovaliceps 600
paradisiaius 637
parviceps 567
pediculus 537
peltatus 571
peranxius 517
persimilis 647
picipennis 640
picipes 560
pineti. . 564
polystigma 540
praecox 563, 571,601
provineialis 563
proximus 631
punctatellus 537
pulchellus 591
pyrenaeus 616
riparius 603
robustus 566
rufipes • . . 625
rufithorax 499
satyrus 619
scintillans 612
scitus 523
semiaeneus 631
semiobscurus 630
simplicifrons 548
speculator 580
suturalis 588
temporalis. 497
tenellus 541
tristis 544
trun:icola 485
urabriniis 586
unicolor 553
variabilis 505
ventralis. . , , 484
virgulatus 634
vicinus 612
xanthopus 521
Rahigus 379
pullus 38 i
tenuis 382
Raphirus (sous-genre). . . 615
attenuatus 6i3
boops . 651
rnarginalis 589
mauromfiis 592
modestus. . ■ 601
nigriceps 564
peltatus 571
picipes 560
scintillans 012
suturalis 597
umbrinus 586
RÉMATES 452
Remns 453
cinerascens 459
rivularis 458
seri'-.eus . 433
signaticornis 456
subniger i 61
Sauridus (sous genre), . . 556
STAPHYLI1VIDES. . C2
STAPHYLINIENS 07
STAPHYLINAIRES. . . 68
SI M PHI' Ll VITES ... 69
Staphylinus 105
aeneicollis .105
ae'neipenniSi . . . ',' , . 619
710
TABLE DES MATIERES
aeneocephalus. . . . 120, 162, 165
aeneus. 209, 227
aethiops 15b
agilis 317, 334
albipes 272
alpestris 148
alpicola. . • 153
amoenus. .'•'.'.'•'.. 22t
analis 524
anthrax 337
ater 179*
aterrimus 332, 410
alratus 227, 211,313
atricillus 524
atrocyaneus 139
atteiiuatus 643
aureofasciatvti. / .... 129
azurescens 139
azureus 127
Baudii 133
bicincius 127
bimaculatus 255, 331
bipunctatus 1(30
bipustulatus 336, 331
bombylius 74
boops 651
brachypteras 136
brevicornis 30 1
brevipennis 148
brunnipes 153
caerulescens 242
caesareus 107
carbonarius 239, 259
castanopterus 111
celer 339
cephalotes. ....... 283
cerdo 187
chalcocephalus. . . 120, 162, 171
chloropterus 100
chrysocephalus 92
cinctus . . 532
cinerascens 459
cingulus 127, 129
caeno&us. ....... 221
coçruleipennis. .,,.,, 224
coerulescens 139, li2
compressus 187
concinnus 306
concolor 466
conformi*. ....... 341
confusus 167
contaminaliis 320
corrxiscus 304
crassicollis 160
crebrepunctatus . . . . . . 125
cruentatiis 326
cruentus 518
cup>reus 165
cyaneus 139
cyanicornis. ...... 227
cyanipenriiy 224
debilis 317
decorus 248
denigrator 389
dilatatus. . . . . . . 466, 544
dimidiatus 305, 348
discoideus. ....... 341
dubius 256, 575
ebeiiinus 301
edentxdus 184
erylhropterus. . . . 103, 107, 110
erythropus ..... 127, 153
falcifer 191
fimetarius. . . . . . 287, 317
flavescens. ....... 533
flavopterus 269
flavopunctatus Il 6
fodiens 103
fossor 102
fr agilis 296
ftdgidus 514
fuliginosus 542
fulvicollis 640
fulvipennis . . 171
fidvipes 127, 269, 363
fumarius 355
fuscatus 159, 179
fuscipes 137
fuscus. ........ 296
ylabricollis 690
DE LA FAMILLE DES STAPHYLINIENS
711
globvlifer . . 143
hirtHS 74
impressus 532
ïtmmundus 329, H37
mtermedius. • 207
ftaiicus 137
laevicollis 213, 548
laevigatus. ....... 529
himinatiix 209
IcCtëbricola 125
lutèralis 487
Idficeps 227
laticollis. . 548
fepidus. . 269
limbatus 5j2
lucidus 317
luganensis 187
lutarius 116
macrocephalus 150
marginalis 86
marginatus 266
marginellus 532
masculùs 155
maurorufus. . . . 586, 601, 643
maxillosus 78
iîiedioximus 110
rnelanarius 184
meridionalis 118
mesomelinus. ...... 497
metallicvs 227, 241
micans 300
rnicrocephalus 274
rnicrops 474
minax 189
molochinus 548
morio 160, 1S4
morsitans 193
Mulsanti 118
multipunctatus 372
murinus 87
mus 1S7
nanus 400
nebulosus 78, 84
nigrita 215, 352
nigritulus , . 410
nifiriius 230
nitens 143
nitidicolli- 256
nitidulus 389
nitidus. . . . 221,304,497,508
obscur oaeneus 168
oohripennis. ....... 508
ochropterus 120
ochropus 306
olcus 134
opacus 331, 332
ophlhalmicus 139
parvicornis 334
parvulus 400
pedator 175
picipennis 102, 548
picipes 157, 560'
planatus 445
plaaus 304
politus 204, 250
praecox 594
procerulus 443
pubescens 92, 94
punctatus 372
punclus 372, 374
pygmaeus 524
quisquiliarius 348
rigidicornis 287
r-uf.corn.is 626
ruflabris 690
rufipennis 418
rufipes 026
rupicola 125
sanguinolentuy 320
scintillans 612
scitus 524
serraticornis 466
sexlus 20 1
similis • 143, 2'27
simplex 274
sordidus 291
splendens • • 204
splendididus • 40"
stercorarius 123
subfuscus • 270
712
TABLE ALPHABETIQUE
subuliformis . . 29(5, 680, 683, 685
tenuis 382
terminatus "296
tessellatus 84
testaceus 342
tricolor 127
tristis. . ... . . 162, 542, 545
ulmi . g57
ulmineus 657
umbratilis 276
vagans 171
variabilis. . . 497, 508, 514, 521
varians. . . . 2^)5, S06, 331, 332
varius 255
veniralis 337, 484
vernalis 304
' virgo • 357
xantholoma 428
Tachinus
dis simili s 680
quadripunctulus 685
Tachyporus
dissimilis 689
Tanygnathus.
693
borealis , 697
terminalis 69g
Tasgrius.
173
abbreviatus 155
ater. 179
con finis 179
pedator 175
rufipes 175
Tri vh oder 111 n .
89
chrysocephalum 91
pubescens 94
Trichopygcs
dissimilis 670
pumilio 685
Velleius 464
dilatatus 460
LARVES
Creophilus maxillosus 80
Trichoderma pubescens. ... 96
Plalydracus chalcocephalus. . . 122
Ocypus cyaneus 141
, Tasgius pedator 177
> Philonthus aeneus 229
* — tenuicornis 240
y< — varius 258
N — firaetarius 289
\
Philonthus sordidus 293
concinnus 309
fumigatus 315
ventralis 340
1 Quedius cinctus 535
— nigrocaenileus. . . . 503
I — rufipes. : . . . . 628
"* — semiobscurus 633
Heterothops praevius 672
y/ *<UIi*h|
FIN DE LA TABLE ALPHABETIQUE
EXPLICATION DES PLANCHES
Planche I
1. Hanche postérieure de V Ocypus olens et à peu près aussi de la plupart des
Staphyliniens.
2. Marge latérale du prothorax de la plupart des Staphylinaires.
3. Marge latérale du prothorax de la plupart des Quédiiires.
4. Pointe mésosternale postérieure de la plupart des Staphylinates .
5. Pointe mésosternale postérieure de la plupart des Philonthates.
6. Les trois premiers articles des antennes tes Staphylinates et Phi'oathates.
7. Les trois premiers articles des antennes des Rémates.
8. Tarse postérieur du genre Emus.
9. Tarse postérieur du genre Creophilus.
10. Lame mésosternale du genre Emus et à peu près aussi du genre Creophilus.
11. Lame mésosternale du genre Leistotrophus .
12. Lame mésosternale du genre Trichoderma.
13. Les deux derniers articles des palpes maxillaires des genres Abemus et Pla-
tydracus.
14. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du genre Staphylinus.
15. Tête du Staphylinus caesareus.
10. Tête du Platydracus chalcocephalus et à peu près aussi des lutarius et
meridionalis .
17. Tète des Platydracus stercorarius et latebricola.
18. Les deux derniers articles des palpes maxillaires de plusieurs Ocypus.
19. Les deux derniers articles des palpes labiaux de plusieurs Ocypus.
20. Lame mésosternale des Ocypus, Tasgius et Anodus.
21. Mandibule de la plupart des Ocypus et Tasgius.
22. Mandibule de la plupart des Anodus.
23. Les deux derniers articles des palpes labiaux des Tasgius.
24. Les deux derniers articles des palpes labiaux des Anodus.
25. Lame mésosternale du genre Orthidus.
26. Sommet des cuisses antérieures du genre Orthidus.
27. Sommet des cuisses antérieures du genre Philonthus.
28. Tarse postérieur du genre Orthidus.
29. Tarse postérieur d'un grand nombre de Philonthus.
30. Tarse postérieur de plusieurs Philonthus.
31. Lame mésosternale du Philonthus nitidus et de plusieurs autres Philonthus .
32. Tarse postérieur du genre Gefyrobius et à peu près aussi du genre Gabrius.
.33. Lame mésosternale du genre Hesperus.
34. Lame mésosternale du Cafius xantholoma.
>REV I PEN N ES
Staphylmaires
J3
H
15
26
3 3
23
30
T
25
37
2 +
22
27
y.
34
Planche II
f. Les deux derniers articles des palpes maxillaires de la plupart des Philonthus.
2. Les deux derniers articles des palpes maxillaires de plusieurs autres Philon-
thus.
3. Les deux derniers articles des palpes labiaux de la plupart des Philonthus.
4. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du genre Hesperus et du
Philonthus cyanipennis.
5. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du genre Rabigus.
6. Les deux derniers articles des palpes labiaux du genre Gabrius.
7. Tarse postérieur du genre Hesperus.
8. Tarse postérieur des genres Cafius et Pseudidus.
9. Lame mésosternale du genre Pseudidus.
10. Tarse postérieur du genre Bisnius.
11. Tarse postérieur du genre Remus.
12. Les deux derniers articles des palpes maxiliaires du genre Remus.
13. Les deux derniers articles des palpes labiaux du genre Remvs.
14. Lame mésosternale du genre Remus.
13, Pointe mésosternale postérieure du genre Remus (1).
10. Trochanter, cuisse et tibia postérieurs de Y Emus hirtus çf.
17. Trochanter, cuisse et tibia antérieurs du Creophilus maxillosus çf.
18. Sommet du ventre de VEmus hirtus cf.
19. Sommet du ventre du Creophilus maxillosus çf.
20. Sommet du ventre du Leistotrophus nebulosus çf (2).
21. Sommet du ventre du Leistotrophus murinus cf.
22. Sommet du ventre du Trichoderma chrysocephalum çf
23. Sommet du ventre du Trichoderma pubescens cf.
24. Sommet du ventre de ÏAbemus chloropterus cf.
25. Sommet du ventre de VAbemus fossor cf.
26. Lame mésosternale du genre Absmics et à peu près aussi du sous-genre Pla-
tydracus.
27. Lame mésosternale du genre Staphylinus et à peu près aussi du sous-genre
Bemasus.
28. Sommet du ventre des Staphylinus caesareus et erijthr opter us çf '■
29. Sommet du ventre des Platydracus lutarius et tneridionalis cf.
30. Sommet du ventre du Platydracus chalcocephahis cf.
31. Sommet du ventre du Platydracus stercorarius cf.
32. Sommet du ventre du Platydracus latebricoli cf.
33. Sommet du ventre du Platydracus fuloipes çf.
34. Sommet du ventre de l'Ocypus olens et à peu près aussi du brachypterus çf '■
35. Sommet du ventre des Ocypus italicus et cyaneus cf.
(1) La planche I et les quinze premières flguivs de la planche II concernent la classification:
toutes les autres figures ont trait à des^diflërences sexuelles ou spécifiques, rarement génériques
ou sous-génériques.
(•2) Nous faisons abstraction du segment de l'armure, qui, du reste, est le plus souvent caché
ou retiré nom le précédent.
BREVIPENNES
Staphylinaires
Pi ri
H
25
23
J9
32
w
25
33
23
30
34
24
27
35
flev cUZ.
Planche III
1. Sommet du ventre des Ocypus similis et decurtatus çf.
2. Sommet du ventre de YOcypus alpestris çf.
3. Sommet du ventre des Ocypus macrocephaîus et brunnipes çf.
4. Sommet du ventre de YOcypus œthiops cf.
5'. Sommet du ventre de V Ocypus mus çf (1).
6. Les deux derniers articles des palpes maxillaires de YOcypus brunnipes cf.
7. Les deux derniers articles des palpes maxillaires de YOcypus brunnipes 9-
8. Sommet du ventre des Ocypus fuscatus , picipennis et aeneocephalus cf.
9. Sommet du ventre de YOcypus obscuroaeneus çf.
10. Sommet du ventre de YOcypus fulvipennis çf.
11. Sommet du ventre du Tasgius 'pedator çf.
12. Sommet du ventre du Tasgius ater çf.
13. Sommet du ventre des Anodus morio et compressus çf.
14. Sommet du ventre de Y Anodus minax çf.
lo. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du Tasgius pedator çf.
16. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du Tasgius pedator <J-
17. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du Tasgius ater çf.
18. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du Tasgius ater Ç •
19. Sommet du ventre de YOrthidus cribratus çf.
20. Sommet du ventre du Philonthus splendens çf.
21. Tibia antérieur du Philonthus splendens.
22. Tibia antérieur du Philonthus intermedius.
23. Sommet du ventre du Philonthus intermedius et à peu près aussi des lami-
natus et scutatus çf.
24. Sommet du ventre des Philonthus laecicollis et monticagus çf.
25. Sommet du ventre du Philonthus nitidus çf.
20. Sommet du ventre du Philonthus cyanipennis çf.
27. Sommet du ventre du Philonthus aeneus çf.
28. Sommet du ventre du Philonthus carbonarius çf .
29. Sommet du ventre du Philonthus addendus çf.
39. Sommet du ventre du Philonthus temporal s çf.
31. Sommet du ventre du Philonthus tenuicornis çf '.
32. Sommet du ventre du Philonthus atratus çf.
33. Repli basilaire des 2e et 3e segments abdominaux des Philonthus aeneus*
carbonarius et addendus,
34. Repli basilaire des 2e et 3e segments abdominaux des Philonthus temporalis
et tenuicornis.
(I) Bien que cci distinctions sexuelles n'offrent souvent que des nuances presque insensibles!
nous avons cru devoir les figurer presque toutes, aûn de faire saisir les différences de l'espèce
à celle qui précède.
BREVIPENNES
Staphylinaires
c^y ^C^
PL IU
26
32
16
27
23
13
2%
17
24
XJy" \j&
30
Rcy dcl
33
32
H zH
31
Planche IV
1. Sommet du ventre du Philonthus decorus cf-
2. Sommet du ventre du Philonthus politus cf.
3. Sommet du ventre du Philcnthus lucens cf.
4. Sommet du ventre du Philonthus varius cf.
5. Sommet du ventre des Philonthus melanarius et pyrenaeus cf.
6. Sommet du ventre du Philonthus frigidus cf.
7. Sommet du ventre du Philonthus marginatus et à peu près aussi du lepi-
dus cf.
8. Sommet du ventre du Philonthus albipes cf.
9. Sommet du ventre du Philonthus umbratilis cf.
10. Sommet du ventre du Philonthus cephalotes cf.
11. Sommet du ventre du Philonthus finie tarius cf.
12. Sommet du ventre des Philonthus serdidus et sparsus cf.
13. Sommet du ventre des Philonthus ebeninus, corruscus et concinnus cf.
14. Sommet du ventre du Philonthus gagates cf-
15. Sommet du ventre du Philonthus fumigatus cf.
16. Sommet du ventre du Philonthus debilis et à peu près aussi du sangui-
nolentus q*.
17. Sommet du ventre des Philonthus cruentutus et scybalarius cf-
18. Sommet du ventre du Philonthus varians cf-
19. Sommet du ventre du Philonthus agilis cf.
20. Sommet du ventre du Philonthus ventralis et à peu près aussi du dis-
coideus çf-
21. Sommet du ventre du Philonthus rufimanus cf-
22. Sommet du ventre du Philonthus quisquiliarius cf-
23. Sommet du ventre des Philonthus nigrita et fumarius cf.
24. Sommet du ventre des Philonthus oirgo et micans cf-
25. Sommet du ventre des Philonthus fulvipes et salinus cf-
26. Sommet du ventre du Philonthus punctus cf-
27. Sommet du ventre du Philonthus puella cf-
28. Sommet du ventre du Philonthus dimidiatipennis cf-
29. Sommet du ventre du Rabigus tenuis cf-
30. Sommet du ventre du Rabigus pullus cf-
31. Sommet du ventre du Gefyrobius nitidulus cf'
32. Sommet du ventre du Gabrius vernalis cf-
33. Sommet du ventre du Gabrius tibialis cf-
34. Sommet du ventre du Gabrius splendidulus cf ■
BR [VI PENNES
Staphylinaires
PL IV
VA
2
V^A
X^y "XJ&
m
16
\^y"
xjy \j^
■^A
lk
29
-A
21
A
2a
23
24
27
29
32
33
3 4
i" % dcl
fr
P I a il c li c V
1 . Sommet du ventre du Gabrius exiguus çf .
2. Sommet du ventre du Gabrius nitidulus et à peu près aussi de Vastutus cf ■
3. Tibia postérieur des Gabrius exiguus et laticollis cf.
4. Tibia postérieur des autres Gabrius cf.
5. Sommet du ventre des autres Gabrius cf.
6. Sommet du ventre de YHesperus rufipennis cf-
7. Sommet du ventre du Cafius cicatricosus cf.
8. Sommet du ventre du Cafius xantholoma cf.
9. Sommet du ventre des Pseudidus sericeus, pruinosus et ftlum cf.
10. Sommet du ventre des Bishius procerulus et prolixus cf ■
11. Sommet du ventre du Bisnius orbus cf-
12. Sommet du ventre du Bisnius elongatus cf-
13. Sommet du ventre du Remus signaticornis cf-
14. Sommet du ventre du Remus cinerascens cf ■
15. Sommet de l'abdomen de la larve du Creophilus maxillosus.
16. Sommet de l'abdomen de la larve du Trichoderma pubescen<s.
17. Sommet de l'abdomen de la larve du Platydracus chalcocephalus .
18. Sommet de l'abdomen de la larve de YOcypus cyaneu.s.
19. Sommet de l'abdomen de la larve du Tasgius pedator.
20. Sommet de l'abdomen de la larve du Philmtlnis aeneus.
21. Sommet de l'abdomen de la larve du Philonthus tenuicornis ?
22. Sommet de l'abdomen de la larve du Philonthus varius.
'23. Sommet de l'abdomen de la larve du P/ttlonthus fimetarius ?
24. Sommet de l'abdomen de la hrve du Philonthus sordidus ?
2è>. Sommet de l'abdomen de la larve du Philonthus concinnus.
26. Sommet de l'abdomen de la larve du Philonthus fumigatus ?
27. Sommet de l'abdomen de la larve du Philonthus ventralis.
BREVIPENNES
Staphyhnaires
^
14-
V /
23
24
25
27
Rcv ici.
Planelie VI
1. Base des antennes du genre Êuryporus.
2. Base des antennes du genre Acylophorus.
3. Sommet des palpes maxillaires du Quedius lateralis et de beaucoup d'autres
Quedius.
■i. Sommet des palpes maxillaires des Quedius scintillans , lucidulus et de
quelques autres Quedius.
5. Sommet des palpes labiaux du genre Asirapaeus çf .
0. Sommet des palpes labiaux du genre Euryporus çf.
7. Sommet des palpes maxillaires du genre Heterothops .
8. Sommet des palpes maxillaires du genre Acylophorus.
9. Sommet des palpes maxillaires du genre Tanygnathus.
10. Intervalle des tempes, en dessous, des Quedius curtus, crassus el de presque
tous les Quedius.
11. Intervalle des tempes, en dessous, du Quedius brecis.
12. Prolongement du 2e arceau basilaire du ventre sur le 1er normal du Quedius
lateralis et de quelques autres Quedius.
13. Prolongement du 2e arceau basilaire du ventre sur le Ier normal du Quedi-us
xanthopus.
\i. Prolongement du 2e' arceau basilaire du ventre sur le 1er normal du Quedius sritus.
15. Prolongement du 2B arceau basilaire du ventre sur le 1er normal de plusieurs
Quedius (1).
16. Sommet du ventre du Quedius nigrocaerulus et de quelques autres espèces
voisines, çf
17. Sommet du venire du Quedius cruentus çf et de la plupart des Quedius V
18. Sommet du ventre du Quedius pedictdus cf.
19. Sommet du ventre du Quedius tristis çf el k peu pivs aussi du fuhgi-
nosus cf.
20. Sommet du ventre du Quedius molochinus cf.
21. Sommet du ventre du Quedius maculicornis cf.
22. Sommet du ventre du Quedius unicolor cf.
23. Somnift du venire du Quedius anceps cf.
24. Sommet du ventre du Quedius cyanescens cf.
2o. Sommet du ventre du Quedius bicolor cf.
26.. Sommet du ventre du Quedius scintillons çf .
■21. Sommet du ventre du Quedius rufipe, çf et de la plupart des Quedius
(sous-genre Raphirus).
28. Sommet du ventre de la plupart des Heterothops çf.
29. Sommet du ventre de V Heterothops niger çf.
30. Sommet du ventre du Tanygnatus terminalis çf.
31. Sommet de l'abdomen de la larve du Quedius nigroeaerulcus.
32. Sommet de l'abdomen de la larve du Quedius einctus.
33. Sommet de l'abdomen de la larve du Quedius rufipes..
(1) On trouve plusieurs intermédiaires entre les Cormes 1-2 el 13 el 1S et t3
BREVIPENNES
Quédiaires
PL. VI
Y
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A
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