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Full text of "Histoire naturelle des Coléoptères de France : Brévipennes, suite [Staphyliniens]"

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L  I  B  RAR.Y 

OF   THE 

U  N  I  VER.S1TY 

Of    ILLINOIS 

595.76 

M9/J> 

v.30 

BIOLOGY 


~*r^~ 


5C     k\. 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2011  with  funding  from 

University  of  Illinois  Urbana-Champaign 


http://www.archive.org/details/histoirenaturell30ilmuls 


HISTOIRE  NATURELLE 


COLÉOPTÈRES 


DE  FRANCE 


=T=     Ptxùo- 


A  MONSIEUR 


ABEILLE   DE   PERRIN 


MEMBRE  DE  I.A  SOCIETE  E  N  TOI!  0  1.0  G  I  Q  U  E  DE  FRANCE 
E  T  C  . .  E  T  G  • 


Monsieur . 

Vos  travaux  consciencieux  sur  diverses  parties  de  1  Entomologie  vous 

ont  fait,  depuis  longtemps,  un  nom  glorieux  parmi  les  amis  de  cette 
• 
.  science. 

Vous  êtes  le  dénicheur  le  plus  intrépide  des  insectes  amis  des  ca- 
vernes, et  les  grottes  les  plus  obscures  et  les  plus  profondes  n'ont  pu 
vous  cacher  les  Coléoptères  aveugles  qu'elles  recèlent. 


2  BREVIPENNES 

moins  saillantes.  Palpes  maxillaires  de  4  articles,  le  dernier  souvent 
petit  ou  subulé.  Palpes  labiaux  courts,  ordinairement  de  3  articles, 
quelquefois  de  %  rarement  comme  inarticulés.  Mâchoires  à  2  lobes 
plus  ou  moins  membraneux,  l'externe  le  plus  souvent  bifide,  cilié  ou 
lacinié  intérieurement  ou  vers  le  sommet.  Languette  membraneuse,  rare- 
ment cornée.  Paraglosses  souvent  distinctes.  Menton  presque  toujours 
corné,  en  trapèze  généralement  transverse.  Yeux  la  plupart  du  temps 
apparents  (1).  Antennes  tantôt  filiformes,  tantôt  plus  ou  moins  épaissies 
ou  parfois  en  massue  vers  leur  extrémité  ;  ordinairement  de  1 1  articles, 
rarement  de  10  ou  de  9.  Prothorax  très -variable  dans  sa  forme.  Abdo- 
men avec  les  2  premiers  segments  rudimentaires  et  le  plus  souvent 
cachés  :  celui  de  l'armure  parfois  enfoui,  parfois  apparent.  Hanches 
généralement  grandes  ou  assez  grandes,  affectant  diverses  formes  et  dis- 
positions. Pieds  rarement  courts.  Tarses  variant  quant  au  nombre  de 
leurs  articles. 

Obs.  La  tribu  dont  nous  entreprenons  l'étude  est  la  plus  ardue  et  en 
même  temps  une  des  plus  naturelles  de  l'ordre  des  Coléoptères. 

Elle  se  distingue  de  toute  autre  par  la  brièveté  de  ses  élytres,  ce  qui 
lui  a  valu  la  dénomination  de  Brévipennes,  déjà  indiquée  par  quelques 
naturalistes,  et  qui  n'est  autre  chose  que  la  traduction  à  étymologie  latine 
du  nom  de  Brachélytres  imposé  par  Latreille  (Règn.  anim.  Cuvier,  I, 
p.  179),  et  de  celui  de  Microptères,  donné  par  Gravenhorst  (Mon.  Micr.J 
à  la  famille  des  Staphylinides  ou  Staphyliniens  de  la  plupart  des  auteurs. 

Quoique  bien  tranchée  et  reconnaissable  au  premier  coup  d'œil,  cette 
tribu  ne  laisse  pas  d'offrir  quel .jue  affinité  avec  plusieurs  autres.  Ainsi, 
par  exemple,  les  Autalia  et  les  Falagria  ressemblant  un  peu  aux  Pséla- 
phiens  qui  ont  également  l'abdomen  entièrement  découvert,  mais  avec  les 
segments  de  celui-ci  immobiles  et  seulement  au  nombre  de  cinq.  Les 
Hypocyplus  simulent  assez  bien  le  genre  Scaphisoma.  Les  Conurus,  les 
Tachyporus,  les  Olophrum,  etc.  se  rapprochant  un  peu,  par  le  faciès,  de 
certains  Silphides  et  surtout  des  Galops  et  des  Agyrtes.  Les  Olisthaerus  et 
les  Proynata  présentent  quelque  analogie  av?c  les  Laemophlaeus,  non- 
seulement  quant  à  leur  forme,  mais  aussi  relativement  à  leurs  mœurs 

(1)  Nous  noterons,  en  passant,  que  quelques  Brévipennes  hypogées,  la  plupart 
étrangers  a  la  France,  sont  dépourvus  d'yeux  :  tels  sont  les  genres  Glyptomerus,  Mill- 
ier, Cylindrogaster,  Perds,  Anillosthetus,  Saulcy,  Thermochar  is,  Fauvel,  Lepto- 
typhlus,  Fauvel,  etc. 


ETUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  à 

xylophages.  Les  Glyptoma  ont  l'aspect  d'un  Monotoma  ou  encore  de 
quelque  Tërédile  ou  Colydite.  Les  Lesteva,  \esAnthophagus  et  surtout  les 
Trigonurus  donnent  un  air  de  famille  avec  certains  Carabiques,  les  deux 
premiers  avec  les  Dromies,  le  dernier  avec  les  Argutors.  Les  genres  Antho- 
bium,  Protsinus,  Megarthrus  et  Phloeobium  nous  rappellent  la  forme  et 
parfois  les  habitudes  de  quelques-uns  de  nos  Nitiduliens,  tels  que  les 
Brachyptères,  les  Épurées  et  les  Mêligethes.  Mais  celui  de  tous  les  genres 
de  Brévipcnnes  qui  se  rapproche  le  plus  des  Clavicornes  que  nous  venons 
de  citer,  est  sans  contredit  le  genre  Micropeplus,  qui  a  figuré  longtemps 
parmi  eux  dans  les  anciens  catalogues. 


ETUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS 

Le  Corps,  malgré  les  affinités  qui  lient  entre  eux  tous  nos  Brévipennes, 
affecte  dans  sa  forme  des  modifications  diverses  et  notables.  Il  est  le  plus 
souvent  allongé,  linéaire  ou  subiinéaire,  tantôt  convexe  ou  subdéprimé, 
tantôt  plan  ou  tout  à  fait  déprimé  (Hygronoma,  Achenium,  Prognatha, 
quelques  Homalotates,  etc.).  Chez  les  Stènes,  chez  les  Glyptomes  et  quel- 
ques Blédies,  il  est  épais,  cylindrique  ou  subcylindrique.  Chez  d'autres, 
il  est  court  et  plus  ou  moins  ramassé,  ainsi  qu'on  en  trouve  l'exemple  dans 
les  Gyrophénates,  les  Hypocyptes,  les  Syntomies,  les  Anthobies,  les  Protei- 
niens  et  les  Micropéplides.  Chez  ces  derniers,  chez  les  Syntomies  et  quel- 
que autres,  il  est  en  même  temps  plus  ou  moins  épais.  Quand  il  est 
allongé  ou  oblong,  il  n'est  pas  toujours  linéaire  ou  parallèle  sur  ses  côtés, 
mais  il  est  aussi  fusiforme  ou  plus  ou  moins  rétréci  aux  deux  extrémités, 
tels  que  dans  les  genres  Oxypoda,  Trigonurus,  Pseudopsis,  Phloeocharis, 
etc.,  et  dans  la  plupart  des  Tacluniens.  La  surface  du  corps  est  tantôt 
lisse  ou  tantôt  ponctuée,  tantôt  pubescente  ou  sétosellée  ou  tantôt  glabre 
(Oxyporus)  ;  mais,  par  une  exception  unique  et  remarquable  (Pholidus), 
elle  est  recouverte  d'une  cuirasse  composée  d'écaillés  déprimées.  Rare- 
ment, elle  est  chargée  sur  toute  sa  longueur  (PseudopsUJ  de  côtes  longi- 
tudinales saillantes  qui,  d'autres  fois,  ne  surmontent  qu'un  ou  deux  des 
grands  segments  qui  composent  le  corps. 

La  Tête,  plus  ou  moins  grande,  plus  ou  moins  large,  plus  ou  moins 
saillante,  est  presque  toujours  visible,  vue  de  dessus.  Elle  est  parfois  forte- 
ment resserrée  en  arrière  et  portée  sur  un  cou  plus  ou  moins  grêle  (Aulalia, 
Falagria,  Xantholinus,  Stilicus,  etc.)  ;  d'autres  fois,  au  contraire,  nulle- 


4  BRÈVIPENNES 

ment  étranglée  à  sa  base,  elle  est  plus  ou  moins  engagée  ou  enfoncée 
dans  le  prothorax,  comme  cela  peut  se  voir  chez  les  Gymnusaires,  les 
Aléocharaires,  les  Oxypodes,  les  Tachiniens,  etc..  et,  dans  ce  dernier  cas, 
elle  est  souvent  un  peu  saillante  et  d'autres  fois  plus  ou  moins  infléchie, 
comme  on  le  remarque  dans  le  genre  Aleochara.  Tantôt  moins,  tantôt 
plus,  tantôt  aussi  large  que  le  prothorax,  la  tête  est  parfois  obtuse,  parfois 
angulée  ou  même  prolongée  en  rostre  à  sa  partie  antérieure. 

Le  Front  est  toujours  plus  ou  moins  large,  plus  ou  moins  convexe,  plus 
ou  moins  déprimé,  avec  son  milieu  parfois  noté  d'une  petite  fossette  ou 
d'un  petit  sillon  longitudinal,  ou  même,  chez  quelques  mâles,  d'une  im- 
pression ou  excavation  plus  ou  moins  prononcée  et  plus  ou  moins  étendue. 
En  outre,  son  bord  antérieur  est  quelquefois  armé,  chez  le  sexe  masculin, 
de  fortes  dents  (BlediusJ  ou  de  simples  épines  (Platystethus,  Prognata  et 
quelques  AnlkophagusJ.  Sa  surface  est  parfois  très-inégale  (Pholidus)  ou 
fovéolée -réticulée  (MicropeplusJ,  ou  même  chargée  de  côtes  longitudinales 
irrégulières  (Glyptoma).  Chez  la  plupart  des  Oxytéliens,  elle  offre  deux 
sillons  longitudinaux,  situés  un  de  chaque  côté,  près  et  un  peu  en  dedans 
de  l'insertion  des  antennes,  et  réunis  quelquefois  en  arrière  (Platystethus) 
par  une  ligne  enfoncée  transversale.  D'autres  fois  ces  mêmes  sillons,  au 
lieu  de  s'étendre  en  arrière,  n'existeut  qu'en  avant,  comme  dans  les 
Xantholins,  par  exemple.  Plus  rarement,  ils  se  transforment,  s'oblitèrent 
ou  se  réduisent  à  une  fossette  arrondie,  située  près  du  bord  antérieur 
(PrognathaJ.  A.aut  de  passer  à  un  autre  organe,  on  ne  doit  pas  oublier 
de  rappeler  que  le  front  ou  du  moins  sa  partie  postérieure  ou  vertex 
devient  quelquefois  le  siège  à'ocelles  ,  au  nombre  d'un  seul  chez  les 
Phléobies,  et  de  2,  disposés  sur  une  ligue  transversale,  chez  les  Oma- 
liens.  Très-rarement,  ce  même  vertex  offre  en  arrière  un  rebord  fin  le 
long  de  sa  base;  d'autres  fois,  il  est  plus  ou  moins  sillonné  sur  sa  ligne 
médiane,  ce  qui  le  fait  parfois  paraître  comme  échancré  postérieurement. 

Les  Joues,  situées  sur  les  côtés  de  la  tête  au  devant  des  yeux,  sont 
presque  insignifiantes  et  ne  méritent  pas  même  une  mention  spéciale, 
envahies,  pour  la  plupart  du  temps,  par  la  fossette  antennaire  ou  refou- 
lées par  la  base  des  mandibules  qui,  souvent,  prennent  naissance  presque 
contre-le  bord  antérieur  des  yeux.  Toutefois  (Staphyliniens),  elles  présen- 
tent rarement,  en  dehors  et  en  devant  du  bord  antéro-exierne  des  yeux, 
une  surface  assez  sensible,  transversale,  subinfléchie  ou  subverricale, 
parfois  gibbeuse,  et  séparée  en  arrière,  des  tempes,  par  une  fine  suture 
oblique  (Emus,  Creophilus,elc). 


ETUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  5 

Il  n'en  est  pas  de  même  des  Tempes  qui  prennent  quelquefois,  derrière 
les  yeux,  un  développement  d'autant  plus  considérable  que  ceux-ci  sont 
plus  éloignés  du  bord  antérieur  du  prothorax.  Elles  touchent  en  dessus 
au  verlex  et  retournent  toujours  en  dessous,  où  elles  sont  séparées  par 
un  intervalle  quelquefois  assez  large,  d'autres  fois  plus  ou  moins  étroit, 
ou  parallèle,  ou  évasé  seulement  en  avant,  ou  étranglé  dans  son  milieu  et 
élargi  en  avant  et  en  arrière  ;  et  même  il  arrive  souvent  qu'elles  se  réunis- 
sent intérieurement,  au  point  d'annihiler  presque  complètement  les  pièces 
basilaire  et  prébasilaire  (certains  Pêdêriens  et  Oxytéliens,  etc,),  qui  se 
trouvent  alors  représentées  par  une  suture  fine  (Stilicus,  Sunius,  etc.)  ou 
une  ligne  enfoncée.  Mais,  dans  d'autres  cas,  elles  ne  se  touchent  en  dessous 
que  dans  leur  milieu  ou  après  celui-ci  (Philonthus, quelques  Omaliens,  etc.), 
ou  seulement  à  leur  base  (Othius,  Stenus,elc).  Généralement  chez  les  Oma- 
liens, elles  sont  chacune  en  dessous  individuellement  convexes  et  comme 
mamelonnées.  Enfin,  elles  sont  ou  rebordées,  ou  simples  sur  leurs  côtés 

L'Épistome,  tantôt  soudé  au  front  et  confondu  avec  lui,  tantôt  séparé, 
de  celui-ci  par  une  suture  plus  ou  moins  prononcée,  rectiligne,  arquée  ou 
angulée,  se  trouve  quelquefois  sur  un  plan  inférieur  à  celui  de  la  partie 
antérieure  delà  tête.  Généralement  convexe  ou  subconvexe,  surtout  dans 
le  sens  de  sa  longueur,  il  est  souvent  rétréci  dans  son  milieu  par  le  plus 
ou  moins  grand  développement  des  fossettes  antennaires,  qui  empiètent 
alors  tant  sur  sa  surface  que  sur  celle  des  joues.  Son  bord  antérieur,  gé- 
néralement tronqué,  se  lie  parfois  au  labre  au  moyen  d'une  lisière  mem- 
braneuse ou  submembraneuse  et  plus  ou  moins  rétractile  ;  d'autres  fois, 
il  est  obtusément  arrondi,  comme  dans  plusieurs  Oxytéliens,  Omaliens, 
Proteiniens,  etc.,  et  même  un  peu  rebordé  (Glyptoma),  et,  par  une  sin- 
gularité remarquable,  dans  le  genre  Phloeobium  ce  même  bord  antérieur 
se  relève  en  forme  de  chaperon  largement  échancré. 

Le  Labre  paraît  jouer  un  rôle  plus  important  que  les  autres  organes  que 
nous  venons  de  décrire  et  peut  servir  de  caractère  accessoire  pour  la  dé- 
limitation des  genres.  Le  plus  souvent  transverse,  il  s'allonge  davantage 
chez  les  Myllènes,  chez  quelques  Bolitobies  et  surtout  chez  les  Pronomêes 
où  la  partie  antérieure  de  la  tête  semble  alors  se  prolonger  en  manière  de 
rostre,  en  même  temps  que  les  autres  parties  buccales.  Au  contraire,  chez 
les  Stiliqaes  et  chez  les  Sténides,  il  atteint  en  largeur  un  tel  développement 
qu'il  recouvre  presque  entièrement  tous  les  autres  organes  de  la  mastica- 
tion. Entier  ou  simplement  sinué  à  son  bord  apical  dans  la  plupart  des 
Aléochariens  et  des  Tachinicns,  il  offre  d'autres  fois  deux  iob«îs  distincts, 


6  BRÉViPENNES 

lesquels  sont  arrondis  dans  les  Staphylins,  les  Ocypes,  les  Philonthes, 
les  Scimbalies,  etc.  ;  aigus  et  divergents  dans  les  Oxypores,  assez  courts 
et  subdivergents  dans  les  Lathrobics,  allongés  et  subdivergents  dans  les 
Achénies  ;  avec  leur  sommet  généralement  garni  de  longs  cils  mélangés 
parfois  de  soies  assez  raides  etsubspiniformes.  Quelquefois,  au  lieu  d'être 
bilobé,  le  labre  présente,  au  milieu  de  son  bord  antérieur  une  échancrure 
plus  ou  moins  profonde,  limitée,  de  chaque  côté,  soit  par  une  dent  obtuse 
mais  distincte  (Dolicaon),  soit  par  une  dent  saillante  et  aiguë  ou  même 
subspiniforme  (Lithocharis,  Scopaeus,  Stilicus,  Sunius).  Très-rarement 
membraneux  ou  submembraneux  (Tanygnathus),  le  labre  est  le  plus  sou- 
vent entièrement  de  consistance  cornée  ;  mais  quelquefois  il  offre  une 
bordure  membraneuse  ou  submembraneuse  plus  ou  moins  distincte  qui 
occupe  tout  son  bord  antérieur,  comme  dans  la  plupart  des  Staphylinims, 
les  Phléochares,  les  Micralymmes,  quelques  Omaliens,  etc.,  ou  seulement 
les  côtés,  comme  dans  les  Xantholim,  les  Stiliques,  etc.  Tandis  que  les 
membranes  dont  nous  venons  de  parler  se  réduisent  la  plupart  du  temps 
à  une  espèce  de  bordure,  il  est  nécessaire  ici  de  faire  remarquer  que  dans 
les  Oxytéliens,  ou  du  moins  dans  le  plus  grand  nombre  des  genres  qui 
composent  cette  famille,  ces  mêmes  membranes  affectent  la  forme  de  lobes 
plus  ou  moins  triangulaires,  ou  même  de  lanières  plus  ou  moins  allongées 
et  acuminées,  et  dont  l'intervalle  est  densement  cilié.  Dans  d'autres  cas, 
la  membrane  terminale  est  seulement  échancrée  dans  son  milieu,  au  point 
de  représenter  de  chaque  côté  comme  un  lobe  plus  ou  moins  court  (Arpe- 
dium,  Deliphrum,  Olophrum,  Omalium,  Proteinus,  PhloeobiumJ.  Enfin, 
nous  terminerons  cet  article  en  indiquant  que  le  labre  est  quelquefois  peu 
apparent  et  caché  en  dessus  par  l'épistome,  principalement  quand  celui-ci 
est  avancé  en  forme  de  chaperon  comme  chez  les  Phléobies,  ou  de  pointe 
comme  chez  certains  Micropeples. 

Quoique  les  Mandibules,  toujours  cornées,  généralement  peu  saillantes, 
ne  présentent  pas  beaucoup  de  valeur  comme  base  de  classification,  elles 
subissent  cependant  des  modifications  servant  à  corroborer  les  caractères 
de  certains  genres.  Ainsi,  par  exemple,  ordinairement  peu  développées, 
arquées  et  simples,  soit  à  leur  sommet,  soit  à  leur  bord  interne,  chez  la 
plupart  des  Alêochariens,  chez  les  Tachiniens,  les  Astrapées,  les  Synto- 
mies,  les  Micralymmes,  les  Anthobies,  la  plupart  des  Proteiniens,  etc  , 
elles  sont  d'autres  fois  bifides  ou  bidentées  à  leur  pointe  (Schistoglossa, 
Dasyglossa,  Micropeplus,  etc.).  Dans  plusieurs  autres  cas,  inerraes  à  leur 
extrémité,  elles  sont  plus  ou  moins  grêles,  saillantes,  falciformes  (Planeus- 


ETUDE    DES    PARTIES    EXTÉRIEURES    DU    CORPS  7 

tomus,  quelques  Ocypus,  etc.);  ou  bien  assez  robustes,  proéminentes 
(Oxyporus)  et  croisées  seulement  près  de  leur  sommet.  Quant  aux  armures 
dont  les  mandibule  sont  souvent  munies,  nous  dirons  qu'elles  offrent  dans 
bien  des  cas,  vers  le  milieu  ou  après  le  milieu  de  leur  bord  interne  une 
dent  plus  ou  moins  obtuse,  plus  ou  moins  sensible  (Platystethus,  Oxytelus, 
Bledius,  Coprophilus,  Phloeocharis,  la  plupart  des  Staphyliniens,  etc.), 
•aquelle  dent  devient  quelquefois  très-saillante  et  très  aiguë  (Cryptobium, 
Dolicaon,  Achenium,  Lathrobium,  Evaestethus,  etc.)  et  même  grêle  ou 
subspiniforme  (Sunius),  ou  rarement  bifide  (PaederusJ.  D'autres  fois  ces 
dents  sont  au  nombre  de  2  (Anthophagus,  Geodromicus)  et  même  de  3 
ou  de  A  (Scimbalium,  Lithocharis,  Scopaeus,  Stilicus),  et  d'ailleurs, 
quel  que  soit  leur  nombre,  les  mandibules  peuvent  être  à  la  fois  falciformes 
(Sunius).  De  plus,  dans  ce  dernier  genre  (Sunius),  outre  la  dent  du  milieu, 
on  remarque  intérieurement,  vers  la  base,  deux  ou  trois  petites  dentelures, 
et  nous  ferons  observer  en  passant  que  les  dents  terminales  peuvent  même 
exister  indépendamment  de  celles  du  bord  interne,  ainsi  que  l'atteste  le 
genre  Trogophloeus.  Il  existe  une  particularité  qui  concerne  les  mandibules, 
c'est  de  présenter  quelquefois  vers  la  base  de  leur  bord  interne  une  espèce 
de  lobe  membraneux  plus  ou  moins  distinct  et  du  reste  sans  importance, 
ainsi  qu'on  peut  le  remarquer  chez  certains  Staphyliniens,  Pédériens  et 
Oxytéliens.  Par  une  exception  unique  (Phloeobium)  le  bord  externe  des 
mandibules  est  lui-même  garni  d'une,  espèce  de  membrane  terminée  anté- 
rieurement par  un  petit  pinceau  de  poils  libre  et  qui  dépasse  un  peu  la 
pointe  de  la  mandibule.  Nous  ne  pouvons  terminer  la  définition  de  ces 
mêmes  organes  sans  attirer  l'attention  sur  une  singularité  remarquable, 
c'est  que  les  mandibules  ne  sont  pas  toujours  toutes  les  deux  identiques. 
Ainsi,  par  exemple,  dans  le  genre  Eugnatus,  elles  sont  fortement  croisées 
au  bout,  mais  la  droite  est  falciforme  et  la  gauche  coudée  en  dedans  vers 
le  sommet,  et  d'autres  fois,  au  contraire,  c'est  la  droite  qui  est  coudée 
(Pseudopsti).  Dans  plusieurs  genres  de  la  famille  des  Omaliens  (Arpedium, 
Acidola,  Deliphrum,  Omalium,  etc.)  ainsi  que  dans  le  genre  Deleaster,  la 
mandibule  gauche  est  simple  et  la  droite  munie  à  son  bord  interne  d'une 
petite  dent  plus  ou  moins  obsolète.  D'autres  fois,  elles  sont  chacune 
armées  d'une  forte  dent,  mais  celle-ci  est  située  plus  près  du  sommet  dans 
l'une  que  dans  l'autre.  Enfin,  dans  le  genre  Prognatha,  les  différences 
deviennent  sexuelles,  c'est-à-dire  que  les  mandibules  sont  simples  ou 
presque  simples  chez  les  femelles  et  armées  extérieurement  et  en  dessus 
chez  les  mâles,  d'une  corne  subhorizontale  arquée  en  faux,  plus  longue  que, 


8  BRÉVIPENNES 

la  mandibule  et  simulant  celle-ci  qui  est  peu  saillante.  Dans  quelques  Anlho- 
phages,  c'est  au  contraire  la  pointe  terminale  des  mandibules  qui  se  re- 
dresse elle-même  plus  ou  moins  en  l'air,  chez  les  mâles,  au  point  de 
simuler  une  corne.  Quant  à  leur  côté  externe,  il  est  souvent  sillonné,  au 
moins  vers  la  base,  comme  dans  les  Staphyliniens. 

Nous  ne  nous  étendrons  guère  sur  les  Mâchoires  qui  ne  nous  seront 
d'aucun  secours,  vu  la  difficulté  de  leur  examen.  Nous  nous  bornerons 
seulement  à  constater  qu'elles  sont  composées  de  2  lobes,  dont  l'interne 
est  généralement  plus  court  que  l'externe,  qui  est  quelquefois  comme 
bifide.  Plus  ou  moins  membraneux  (l'interne  surtout),  tantôt  libres,  tantôt 
accolés,  ces  lobes  sont  le  plus  souvent  tous  deux  garnis,  ou  vers  leur 
sommet  ou  le  long  de  leur  bord  intérieur,  de  poils  ou  de  cils  plus  ou 
moins  serrés  qui  se  changent  quelquefois,  surtout  au  lobe  interne,  en 
épines  (Platystethus)  ou  en  dents  de  scie  (Gymnusaires).  L'externe,  souvent 
beaucoup  plus  long  que  l'interne,  est  parfois  plus  ou  moins  élargi  vers 
son  extrémité  (Lathrimaeum,  Phloeobium,  etc.)  11  est  lui-même  rarement 
terminé  par  un  crochet  corné,  tandis  que  l'interne  en  est  presque  toujours 
pourvu.  En  outre,  tantôt  tous  deux  épais,  tantôt  d'épaisseur  inégale,  ils 
sont  parfois  tous  deux  très-grêles,  ainsi  que  les  Gymnusaires  nous  en 
offrent  l'exemple.  Avant  d'en  finir  avec  les  mâchoires,  nous  pourrons  faire 
observer  un  caractère  plus  facile  à  distinguer  que  leur  structure  elle-même, 
c'est  que  leur  tige  forme  souvent  à  sa  base  un  angle  plus  ou  moins  pro- 
noncé et  même  quelquefois  rectangulaire,  ce  que  l'on  peut  remarquer  sur- 
tout chez  les  Aléochariens  et  chez  les  Omaliens. 

Les  Palpes  maxillaires,  auxquels  on  a  accordé  une  trop  grande  impor- 
tance comme  base  de  classification,  ne  doivent  jouer  selon  nous  qu'un  rôle 
secondaire  (1).  Ils  sont  insérés  sur  le  côté  externe  de  la  tige  des  mâchoires. 
Ils  sont  tous  évidemment  de  4  articles,  avec  le  1er  très-court  ou  presque 
rudirnentaire,  excepté  toutefois  chez  les  Sténides  où  il  est  allongé  et  grêle. 


(1)  On  nous  dira  que  les  formes  des  grands  segments  du  corps  sont  trop  variables 
pour  pouvoir  servir  à  asseoir  une  classification.  Nous  répondrons  que  les  caractères 
tirés  des  palpes  ne  reposent  le  plus  souvent  aussi  que  sur  la  forme  respective  de  leurs 
différentes  pièces  et  n'offrent  par  conséquent  pas  plus  de  constance.  Ajoutez  à  cela  que 
les  organes  de  la  bouche  sont  souvent  de  consistance  molle  et  à  la  fois  d'une  exiguité 
qui  échappe  la  plupart  du  temps  à  l'examen.  D'après  ces  considérations,  on  peut  donc 
conclure  qu'il  vaut  mieux  prendre  pour  point  de  départ  un  caractère  tiré  d'un  grand 
organe,  qui  a  trait  à  la  vie  de  relation  et  auquel  on  adjoint  d'autres  signes  secondaires, 
que  de  se  placer  sous  le  point  de  vue  exclusif  d'un  petit  organe  le  plus  souvent  de 
nature  membraneuse  et  qui  a  rapport  seulement  à  la  vie  de  nutrition. 


ÉTUDE  DES  PARTIES  EXTÉRIEURES  DU  CORPS        9 

Le  2e  est  toujours  plus  grand  que  le  1er.  souvent  arqué  et  en  massue 
plus  ou  moins  allongée.  Le  3e,  graduellement  épaissi  de  la  base 
à  son  extrémité,  ou  subcylindrique,  ou  même  parfois  fusiforme  (Gym- 
mtsa),  est  tantôt  plus,  tantôt  moins  long  que  le  précédent  et  quelquefois 
même  très-court  relativement  à  celui-ci,  ainsi  qu'on  peut  le  constater  dans 
les  genres  Prognatha.  Micralymma.  Glyptoma,  quelques  Omaliens  et 
Proteiniens,  les  Micropeplides,  etc.  Il  varie,  en  outre,  dans  son  volume 
transversal  ;  ainsi,  par  exemple,  généralement  épaissi  vers  son  extrémité 
en  massue  plus  ou  moins  graduée,  il  est  parfois  fortement  renflé  en  ovale 
court  fCallicerusJ. 

Considérés  dans  leur  ensemble,  les  Palpes  maxillaires  sont  en  général 
filiformes  ou  légèrement  épaissis  vers  leur  sommet.  Quelquefois  courts 
et  un  peu  épais,  d'autres  fois  assez  développés,  ils  se  montrent  dans 
d'autres  circonstances  très-allongés  et  grêles  (Diglossaires.  Gymnusaires, 
Sténides,  Pronomaea).  Mais  leur  aspect  général  subit  parfois,  surtout  dans 
leur  extrémité,  de  grandes  modifications,  suivant  la  forme  et  le  volume 
qu'affecte  l'article  terminal.  En  effet,  celui-ci  joue  un  rôle  assez  important 
par  les  différentes  variations  qu'il  nous  présente.  Il  est  subulé  ou  en  alêne 
dans  tous  les  Aléochariens ,  plusieurs  Tachiniens,  les  Pédériens,  les  genres 
Leptacinus  et  Heterothops,  la  plupart  des  Oxytéliens.  etc.  Il  devient  même 
d'autres  fois  si  petit  qu'on  a  de  la  peine  à  le  distinguer,  quelques  Gymnu- 
saires, les  genres  Stilicus  et  Sunius,  les  Sténides,  etc.,  et  tout  en  se  mon- 
trant subulé,  il  peut  être  plus  ou  moins  grêle,  plus  ou  moins  atténué,  sauf 
quelques  cas  rares  (Dolicaon,  Paederus)  où  il  est  court,  assez  épais  et 
obtus.  Par  une  exception  singulière  (Aleochara,  Baryodma),  ce  même 
article  terminal  subulé  offre  à  son  sommet  un  petit  lobe  articulé,  parfois 
à  peine  distinct.  Toutes  les  fois  qu'il  est  subulé,  le  quatrième  article  des 
palpes  maxillaires  est  plus  court  ou  même  beaucoup  plus  court  que  celui 
qui  le  précède  ;  mais,  dans  les  autres  cas,  il  est  parfois  aussi  long,  plus 
long  ou  même  beaucoup  plus  long  que  le  troisième,  et  il  est  alors  ou 
conique  ou  faiblement  atténué  vers  son  sommet,  ou  fusiforme  ou  linéaire, 
tantôt  acuminé,  tantôt  mousse  ou  tronqué  au  bout  (Deliphrum,  etc.),  quel- 
quefois même  subsécuriforme  ou  sécuriforme  (Astrapaeus).  Enfin,  il  est 
à  noter  que  les  2e  et  3e  articles  des  palpes  maxillaires  portent  générale- 
ment quelques  poils  ou  cils  à  leur  sommet;  d'autres  fois,  le  pénultième 
e^t  seul  entièrement  cilié  ou  poilu  ;  quelquefois  même  les  2e  et 
3e  participent  à  la  fois  à  ce  caractère  et  rarement  les  trois  der- 
niers. 


10  BRÉVIPENNES 

La  Languette  est  d'une  si  minime  importance  qu'il  est  presque  inutile 
d'insister  sur  son  étude.  Nous  ferons  seulement  remarquer  qu'elle  est  le 
plus  souvent  membraneuse,  rarement  cornée.  Elle  est  étroite,  linéaire,  le 
plus  souvent  bifide,  allongée  chez  la  plupart  des  Aléochariens  ;  petite  et 
courte  chez  la  plupart  des  Stnphyliniens  ;  d'autres  fois  large,  rarement 
tronquée  au  bout,  mais  le  plus  souvent  échancrée  ou  même  profondément 
incisée,  ce  qui  la  fait  paraître  comme  bilobée  ainsi  que  dans  plusieurs 
Pédériens,  et  elle  paraît  même  aigument  tridentée  dans  le  genre  Scopaeus. 
N'oublions  pas,  en  parlant  de  la  languelte,  de  signaler  la  faculté  particu- 
lière dont  elle  jouit  chez  les  Slènes,  de  se  retirer  et  de  s'allonger  d'une 
manière  notable  au  moyen  d'une  membrane  rétractile  qui  lie  le  menton  à 
l'hypoglotte;  elle  simule  alors  une  espèce  de  trompe  à  peu  près  semblable 
à  celle  des  Diptères  (1). 

Quant  aux  Paraglosses,  nous  nous  bornerons  à  dire  qu'elles  sont  parfois 
peu  distinctes,  d'autres  fois  plus  apparentes.  Tantôt  égales  à  la  languette, 
tantôt  plus  courtes  que  celle-ci,  elles  la  dépassent  dans  quelques  cas 
d'une  manière  notable. 

Les  Palpes  labiaux  varient  quant  au  nombre  de  leurs  articles  qui  est 
généralement  de  3  et  plusieurs  fois  de  2  (Autalia,  Silusa,  Placusa. 
Gyrophaena,  Pronomaea,  Diglossa,  Myllaena,  Trichophya,  etc.).  Ils  sont 
généralement  petits  et  peu  développés,  subtiliformes  ou  avec  leurs  articles 
graduellement  un  peumoinsépais  ( Aléochariens). Dxx  reste,  ceux-ci  varient 
dans  leur  forme  et  leurs  proportions  relatives  autant  que  ceux  des  palpes 
maxillaires.  Cependant,  celui  du  milieu  est  presque  toujours  plus  court 
que  les  autres,  mais  dans  le  genre  Evaesthetus,  il  est  beaucoup  plus  long, 
tandis  que  le  dernier  est  ici  presque  imperceptible.  Celui-ci  est  aussi  bien 
inconstant  dans  sa  forme.  Très-souvent  subulé,  conique  ou  fusiforme,  il 
est  parfois  plus  ou  moins  en  fer  de  hache  ainsi  qu'on  peut  l'observer  chez 
certains  Ocypus,  les  genres  Astrapaeus,  Euryporus,  etc.,  ou  même  en 
forme  de  croissant  ou  demi-lune  comme  dans  le  genre  Oxyporus.  Dans 
quelques  autres,  au  contraire,  les  palpes  labiaux  comme  inarticulés  ou 
composés  de  2  articles  très-forlement  soudés  (Silusa,  Pronomaea, 
Diglossa,  Gymnusaires)  sont  très-allongés,  très-grêles  et  presque  séti- 
formes  ou  tout  à  fait  séliformes.  Enfin,  dans  les  Aléochares  elBaryodmes, 

(1)  Voyez  à  ce  sujet  :  Description  des  organes  de  la  manducation  chez  les  Stènes, 
par  le  D«"Thirion,  d'Orléans  (Ann.  Soc.  Eut.  Fr.  IV,  1835,  p.  153),  ou  plutôt 
Jacquelin  du  Val  (Staphylinides,  p.  52,  note  2),  etc. 


ETUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  1  1 

l'article  terminal,  comme  dans  les  maxillaires,  présente  à  son  extrémité  un 
petit  lobe  articulé. 

Le  Menton  n'est  pas  très -variable  dans  sa  forme.  Il  est  ordinairement 
grand,  corné  ou  rarement  avec  une  légère  membrane  à  son  bord  antérieur  ; 
transverse  ou  trapéziforme,  rarement  triangulaire,  tronqué  ou  bien  très- 
rarement  à  peine  arrondi  à  son  sommet;  d'autrefois  échancré  ou  même 
profondément  (Pronomaea,  Myllœna)  incisé  à  celui-ci.  Tantôt  plan,  tantôt 
à  peine  convexe,  il  est  exceptionnellement  longitudinalement  carinulô  sur 
son  disque  (Stenus),  avec  la  carène  formant  une  pointe  avancée  dans  le 
milieu  du  bord  antérieur.  Les  pièces  basilaire  etpréb 'asilaire,  le  plus  sou- 
vent très-distinctes,  sont  parfois  plus  ou  moins  réduites  par  le  développe- 
ment des  tempes  qui  se  retournent  plus  ou  moins  fortement  en  dessous 
ainsi  que  nous  l'avons  déjà  dit. 

Les  Yeux  sont  situés  sur  les  côtés  de  la  tète,  tantôt  loin  (Xantholiniens, 
Pêdériens,. etc.)  du  bord  antérieur  du  prothorax,  tantôt  à  une  passable  ou 
à  une  légère  distance  de  celui-ci,  auquel  ils  touchent  ou  paraissent  toucher 
quelquefois  (Aleochara,  Oxypoda,  Gymnusaires,  etc.).  Leur  forme  est 
généralement  arrondie,  subarrondie,  subovalairement  arrondie  ou  ovalaire, 
avec  le  bord  postérieur  parfois  un  peu  plus  aplati.  Quelquefois  très-grands, 
ordinairement  de  grandeur  médiocre  et  peu  saillants,  ils  sont,  dans  cer- 
tains cas,  gros  et  très-proéminents  (Dianoûs,  Stenus,  etc.)  ;  dans  certains 
autres,  beaucoup  moin  grands,  mais  assez  saillants  (Gyrophaena,  Deleaster), 
la  plupart  des  Omaliens),  etc.,  et  enfin,  dans  quelques  autres,  très-petits  ou 
môme  obsolètes  (Sipalia),  mais  presque  toujours  distincts,  du  moins  quant 
aux  espèces  françaises  connuesjusqu'à  ce  jour  (1).  Leur  surface,  générale- 
ment mate,  est  parfois  micacée,  souvent  glabre,  quelquefois  légèrement 
pubescente  ou  hérissée  de  quelques  poils.  Les  facettes  qui  les  com- 
posent sont  le  plus  souvent  petites,  subdéprimées  et  hexagonales,  d'autres 
fois  plus  grossières  (Oxytêliens,  etc.)  et  presque  hémisphériques. 

Les  Ocelles  existent  quelquefois,  au  nombre  de  i  (Phloeobium)  ou  de 
2  (Omaliens)  situés  sur  le  vertex. 

L'étude  des  Antennes,  comme  dans  la  plupart  des  Coléoptères,  mérite 
une  attention  particulière,  soit  à  cause  de  leur  disposition,  soit  à  cause  des 
variations  de  structure  qu'elles  peuvent  présenter.  Elles  sont  libres,  excepté 
dans  le  genre  Micropeplus  où.  elles  sont,  à  l'état  de  repos,  logées  dans  une 
fossette  profonde  destinée  à  les  recevoir.  Leur  mode  d'insertion  a  servi  de 

(1)  Les  exceptions  sont  très-rares  (Thennocharis), 


12  1ÎRÉVIPEJSNES 

base  à  Erichson  pour  établir  ses  grandes  divisions,  et  malgré  les  change- 
ments qu'on  chercherait  pour  déranger  ce  système,  il  nous  semble  encore  un 
des  meilleurs,  pour  peu  qu'on  l'accompagne  de  considérations  accessoires. 
En  effet,  elles  sont  insérées  tantôt  entre  les  yeux,  dans  une  fossette  plus  ou 
moins  profonde  située  vers  le  bord  antéro-interne  de  ceux-ci  (Aléochariens) 
et  destinée  à  faciliter  les  mouvements  de  l'antenne  dans  sa  base;  tantôt  sur 
les  côtés  de  la  tête,  plus  (Pédériens)  ou  moins  (Tachiniens,  Oxytéliens, 
Omaliens,  etc.)  en  avant  de  la  ligne  idéale  tangente  au  bord  antérieur  de 
chaque  œil.  Quelquefois,  elles  sont  implantées  sur  le  milieu  du  front 
(Stenus,  DianoùsJ,  d'autres  fois  sur  le  bord  antérieur  de  celui-ci  (Staphy- 
liniens),  en  dedans  de  la  base  des  mandibules,  et,  dans  ce  dernier  cas, 
elles  sont  ou  écartées  (Staphyliniens)  ou  rapprochées  entre  elles  à  leur 
naissance  (Xanlholiniens).  Dans  quelques  familles,  comme  dans  les  Oxy- 
téliens et  les  Omaliens,  par  exemple,  le  point  d'insertion  est  surmonté  en 
dessus  d'une  saillie  plus  ou  moins  prononcée. 

Les  Antennes  sont  composées  de  11  articles,  quelquefois  de  10  fOligota, 
UypocyptusJ,  rarement  de  9  (Micropeplus).  Très-rarement  coudées,  elles 
sont,  considérées  dans  leur  ensemble,  ordinairement  filiformes  ou  un  peu 
épaissies  vers  leur  extrémité  ;  parfois  elles  se  terminent  par  une  massue  allon- 
gée et  plus  on  moins  graduée  (Hypocyptus,  Pseudopsis,  quelques  Oxyté- 
liens et  Omaliens,  Dianoùs,  etc.)  ou  oblOngue  et  plus  ou  moins  brusque 
fOligota,  Stenus,  Evœsthetus,  Pholidus,  etc.),  formée  de  3  ou  de  4  articles, 
ou  bien,  très-rarement,  pir  un  bouton  court  et  presque  solide  (Micro- 
peplus). D'autres  fois  elles  sont  grêles  (quelques  Pédériens,  Prognatha)  et 
même  capillaires  (Trichophya,  Eabrocerus).  Les  articles  dont  elles  sont 
formées,  pris  isolément,  affectent  des  formes  et  des  dimensions  qu'il  est 
bon  de  signaler.  Ainsi,  le  1er  est  généralement  grand,  plus  ou  moins 
allongé,  plus  ou  moins  renflé  en  massue  et  même  rarement  très-grand, 
très-épais  et  dilaté  intérieurement  (Pholidus).  Les  deux  suivants,  ordinai- 
rement un  peu  moins  longs  et  moins  épais  que  le  1er,  sont  le  plus 
souvent  en  cône  renversé  plus  ou  moins  allongé  ou  oblong  et,  en  tous 
cas,  presque  toujours  plus  développés  que  les  suivants  ;  cependant,  le 
3e  est  parfois  notablement  plus  court  que  le  2e  et  à  peine  plus 
long  que  le  4e.  Celui-ci  et  ceux  qui  suivent  sont  trop  variables  pour 
pouvoir  être  décrits  en  détail,  et  nous  nous  contenterons  de  dire  qu'ils 
sont  souvent  subégaux,  parfois  inégaux,  tantôt  obeoniques  ou  subcylin- 
driques, tantôt  submoniliformes,  tantôt  allongés  ou  oblongs,  tantôt  carrés, 
tantôt  courts  et  transverses  et  parfois  même  presque  porfoliés.  Si  lésante- 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTÉRIEURES    DU    CORPS  13 

pénultièmes  sont  généralement  un  peu  plus  courts  que  les  autres,  il  n'en 
est  pas  de  même  du  dernier  qui  est  toujours  plus  développé  que  le  précé- 
dent, le  plus  souvent  ovalaire  ou  oblong,  parfois  suborbiculaire,  d'autres 
fois  conique,  tantôt  subcylindrique,  tantôt  fusiforme  ou  subelliptique  et, 
en  tous  cas,  généralement  plus  ou  moins  acuminé  au  sommet,  ou  même 
obliquement  tronqué  ou  subéchancré  au  bout  ou  intérieurement  et  submu- 
croné  en  dessous  (Staphylinus,  etc.).  S'agit-il  du  développement  des 
antennes,  nous  nous  contenterons  de  dire  qu'elles  sont  quelquefois  à 
peine  plus  longues  que  la  tête,  souvent  un  peu  moins  longues  que  la 
tête  et  le  prothorax  réunis  ;  que  d'autres  fois  elles  atteignent  ou  dépassent 
la  base  de  ce  dernier,  mais  que  rarement  elles  sont  presque  aussi  pro- 
longées que  le  corps  (Prognatha). 

Les  Antennes  peuvent  fournir  non-seulement  des  caractères  génériques, 
mais  encore  des  caractères  sexuels,  ainsi  que  nous  en  fournissent  l'exemple 
le  Callicerus  obscurus,  dont  les  deux  derniers  articles  sont  beaucoup  plus 
allongés  dans  le  a"  que  dans  la  Ç  ;  la  Baryodma  inconspicua,  dont  le 
dernier  article  seul  est  plus  long  dans  le  premier  sexe  que  dans  le  second  ; 
le  genre  Discerota.  chez  lequel  quelques-uns  des  articles  intermédiaires 
présentent,  du  <f  à  la  9  ,  une  conformation  toute  différente.  Dans  certains 
autres  cas,  les  antennes  sont  un  peu  plus  développées  dans  le  sexe  mas- 
culin, et  par  conséquent  leurs  articles  sont  à  la  fois  un  peu  plus  longs. 
Enfin,  les  antennes,  généralement  duveteuses  ou  finement  pubescentes, 
présfntent  ordinairement,  surtout  vers  le  sommet  de  chaque  article,  des 
poils  plus  ou  moins  apparents,  plus  ou  moins  longs,  souvent  géminés,  et 
parfois  même  verticillés  (Habrocerus,  TrichophyaJ,  lesquels  poils,  chez 
certains  mâles  (quelques  Homalotates),  se  condensent  sur  le  bord  interne 
des  premiers  articles  (3e  à  5e,  surtout),  en  forme  de  ciliation  très-fine 
mais  plus  ou  moins  longue.  Il  est  bon  d'ajouter  que  l'article  terminal 
est  souvent  pilosellé  sur  toute  sa  surface. 

Le  Prothorax  varie  considérablement  pour  sa  forme  et  dans  ses  propor- 
tions, non-seulement  selon  les  familles,  mais  encore  suivant  les  différentes 
coupes  et  même  les  différentes  espèces  du  même  genre.  Il  serait  difficile 
d'énumérer  toutes  les  modifications  qu'il  subit  ;  nous  généraliserons,  tout 
en  indiquant  les  conformations  qui  nous  sembleront  particulières  et  dignes 
de  mention.  Il  est  tantôt  carré  ou  oblong,  tantôt  court  ou  fortement  trans- 
verse ;  d'autres  fois  subarrondi  ou  subglobuleux,  ou  bien  encore  subcor- 
diforme  ou  cordiforme  (C.ardiola,  Falagria,  Deleaster,  etc.).  Ordinaire- 
ment plus  étroit,  du  moins  à  sa  base,  que  les  élytres,  il  se  montre,   dans 


14  IIHKVIPE3AKS 

plusieurs  aulres  cas,  plus  large  (Homoeusa,  D inarda,  Euryusa,  etc.),  ou 
aussi  large  à  celle-ci  que  les  mêmes  organes  (les  Gymnusaires,  la  plupart 
desOxypoda  et  des  Tachiniens,  Phioeocharis,  Phloeobium,  Micropleplus , 
etc.)  Souvent  rétréci  dans  sa  partie  postérieure,  il  est  d'autres  fois  plus  ou 
moins  atténué  en  avant  (Tachiniens.  Oxypoda,  Acylophorus,  etc.),  et  même 
quelquefois  assez  brusquement  (Autalia,  SUlicus,  Sunius,  etc.). 

Son  bord  antérieur  est  tantôt  tronqué  ou  obtuséraent  arrondi,  tantôt 
subéchancré  ou  échancré  (Tachiniens),  ou  même  bissinué  (Phloeobium). 
Ses  côtés  sont  plus  ou  moins  arrondis,  d'autres  fois  subrectilignes  ou 
rectilignes  (quelques  Staphyliniens,  Xantholiniens  et  Pédériens.  etc.),  ou 
rarement  flexueux  (Ochthcphilus,  Ulcgarthrus)  ou  sinueux  avec  ou  sans 
dent  qui  limite  le  sinus.  Le  plus  souvent,  ces  mêmes  côtés  sont  finement 
rebordés  ou  du  moins  ils  présentent  une  arête  plus  ou  moins  distincte 
qui  sépare  la  page  supérieure  du  repli  inférieur,  arête  parfois  tranchante 
(Dinarda,  etc.)  ou  même  plus  ou  moins  relevée  en  forme  de  gouttière 
(Lomechusa,  Phloeobium,  Micropcplus).  D'autres  fois,  au  contraire,  ils  sont 
tout  à  fait  mousses  ou  sans  arête,  et  alors  la  surface  supérieure  se  con- 
fond insensiblement  avec  le  repli  inférieur,  comme  on  peut  le  voir  dans  le 
genre  Cardiola,  dans  certains  Pédériens  et  surtout  dans  les  Stènes  où  le 
prothorax  est  souvent  comme  subcylindrique.  Dans  les  Blédies,  ce  seg- 
ment est  toujours  assez  épais,  et  chez  quelques  mâles  de  certaines  espèces 
de  ce  genre,  il  projette,  du  milieu  de  son  bord  antérieur,  une  corne  plus 
ou  moins  saillante  et  souvent  pubescente  à  sa  pointe.  Dans  le  genre 
Pholidus,  il  est  dilaté  de  chaque  côté  en  forme  de  larges  oreillettes,  ce  qui 
lui  donne  à  peu  près  la  forme  d'un  trèfle  très-imparfait. 

Ses  angles  antérieurs,  le  plus  souvent  infléchis,  sont  presque  toujours 
obtus  et  peu  prononcés  ;  cependant  quelquefois  ils  sont  saillants  et  assez 
aigus,  surtout  quand  le  bord  antérieur  est  échancré.  Les  postérieurs, 
quoique  souvent  obtus  ou  même  arrondis,  se  montrent  assez  fréquem- 
ment droits  ou  presque  droits,  et  quelquefois  même  ils  sont  saillants,  plus 
ou  moins  aigus  et  plus  ou  moins  prolongés  en  arrière  (Lomechusa,  Di- 
narda, etc.). 

Le  bord  postérieur,  généralement  finement  rebordé,  le  plus  souvent  tron- 
qué ou  arrondi,  est  quelquefois  subbissinué,  principalement  lorsque  les 
angles  sont  marqués  ou  déjetés  en  arrière.  D'autres  fois  la  base, 
tout  en  restant  subarrondie  dans  son  ensemble,  paraît  subtronquée  ou 
subiinuée  dans  son  milieu,  avec  ses  côtés  plus  ou  moins  obliquement 
coupés.  Parfois  libie  et  dégagée,  celte  même  base  vient  s'appliquer  sou- 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  15 

vent  sur  celle  des  élylres  qu'elle  embrasse,  pour  ainsi  dire,  dans  certains 
cas  (Gymnusaires ,  la  plupart  des  Tachiniens,  etc.),  d'une  manière  étroite. 

Eu  égard  à  sa  surface,  le  prothorax  est  tantôt  uni,  tantôt  creusé  dans 
son  milieu  d'un  sillon  longitudinal  plus  ou  moins  prononcé,  qui  se  réduit 
souvent  à  une  simple  fossette  basilaire,  et  qui  se  transforme  d'autres  fois 
en  une  forte  impression  ou  large  excavation,  surtout  chez  le  tf  de  cer- 
taines espèces  (DrusULa,  etc.).  Rarement,  il  est  marqué  à  sa  base  de 
plusieurs  fossettes  transversalement  disposées  (Autalia),  et  il  rappelle  ainsi 
celui  des  Bryaxis.  Dans  un  cas  exceptionnel,  chez  YAnthobium  robus- 
tum  o",  l'excavation  du  prothorax,  ainsi  que  celle  de  la  tête,  est  limitée, 
de  chaque  côté,  par  une  crête  ou  saillie  comprimée.  Rarement,  il  est 
inégal  ou  mamelonné  (PholidusJ;  dans  d'autres  circonstances,  il  est 
chargé  de  côtes  plus  ou  moins  saillantes,  plus  ou  moins  régulières  et  lon- 
gitudinales (Glyptoma,  Pseudopsis,  Micropeplus). 

Généralement  peu  convexe,  quelquefois  beaucoup  plus  fortement,  il  se 
montre,  dans  d'autres  cas,  subdéprimé  ou  même  tout  à  fait  déprimé,  comme 
on  peut  le  voir  dans  les  genres  Hygronoma,  certains  Homalotates  et  quel- 
ques Omaliens.  Il  est  le  plus  souvent  couvert  d'une  ponctuation  plus  ou 
moins  variable  et  quelquefois  rugueuse,  tantôt  uniforme,  tantôt  inégale 
ou  entremêlée  d'intervalles  lisses  ou  de  cicatrices  (certains  Bledius, 
Haploderus,  etc.);  souvent  serrée,  parfois  très-parcimonieuse  et  même 
affectant  une  disposition  particulière  ou  en  crosse  (certains  XanthoUnusJoù 
en  séries  longitudinales  (Gyraphaenà,  Philonthus).  Il  est,  rarement,  lisse 
ou  presque  lisse  (Oxyporus.  Tachy parus,  Bolitobius,  etc.),  ou  avec  quel- 
ques rares  points, (Mycetoporus,  Quedius,  Othius.  etc.).  Quant  à  sa  pubes- 
cence,  elle  est  de  plusieurs  natures,  tantôt  serrée,  tantôt  parcimonieuse, 
tantôt  très-fine,  tantôt  plus  grossière,  tantôt  soyeuse  et  très-condensée 
(Emus,  etc.),  tantôt  nulle  ou  presque  nulle  {Philonthus,  Oxyporus,  la 
plupart  des  Tachiniens,  etc.),  ou  avec  seulement  de  rares  soies  redres- 
sées, disposées  soit  sur  la  surface,  soit  plus  fréquemment  sur  les  côtés  ou 
même  sur  le  bord  antérieur. 

Le  Repli  du  prothorax,  tantôt  lisse,  tantôt  ponctué  ou  rugueux, 
tantôt  plan,  tantôt  subexeavô,  est,  ainsi  que  nous  l'avons  déjà  dit, 
la  plupart  du  temps  séparé  de  la  page  supérieure  par  une  arête  plus  ou 
moins  apparente;  mais  il  varie  lui-même  aussi  dans  sa  forme,  dans  son 
développement  et  dans  sa  disposition.  En  effet,  généralement  visible  quand 
on  examine  l'insecte  de  profil,  il  est  d'autres  fois  fortement  retourné  en 
dessous  (Oxypoda.  Aleochara,  Baryodma,  Gymnusaires,  etc.)  ou  même 


16  BRÉVIPENNES 

au  point  de  venir  se  coller  au  tégument,  de  la  surface  supérieure  (Tachi- 
nlens),  ce  qui  le  rend  le  plus  souvent  invisible,  vu  de  côté  et  aussi  de 
dessous,  et  parfois  même  tout  à  fait  inappréciable.  Dans  ce  dernier  cas,  il 
est  bon  de  remarquer  qu'en  même  temps  les  côtés  du  prothorax  s'abais- 
sent et  deviennent  plus  ou  moins  Iranchants.  Ce  repli,  plus  ou  moins 
développé,  représente  souvent  la  forme  d'un  triangle,  dont  le  sommet 
interne,  très-ouvert  et  plus  ou  moins  émoussé,  est  appuyé  contre  ou  un 
peu  derrière  la  base  externe  des  hanches  antérieures  (Aléochariens,  quel- 
ques Staphyliniens,  etc.).  Tantôt  graduellement  rétréci  (Lathrobium), 
tantôt  subparallèle  et  assez  large  (la  plupart  des  Oxytélens  et  des  Orna- 
liens,  etc.)  dans  sa  partie  antérieure,  il  se  dilate  fortement  en  arrière, 
derrière  les  hanches,  en  forme  d'angle  plus  ou  moins  prononcé,  plus  ou 
moins  aigu,  au  point  d'absorber  complètement  la  région  des  épisternums 
et  des  épimères  de  l'antépectus  ;  et  généralement  alors  il  présente  en  son 
milieu  une  échancrure  ou  sinus  plus  ou  moins  profond  pour  recevoir  la 
noix  des  hanches  antérieures,  ainsi  qu'on  peut  l'observer  dans  les  genres 
Bledius,  Coprophilus,  Anthophagus,  etc.).  Dans  le  genre  Platystethus,  il 
émet  antérieurement,  au  devant  des  hanches,  un  liseré  étroit  et  transversal 
qui  longe  le  bord  postéro-inférieur  de  la  tête  jusqu'à  la  rencontre  du 
prosternum  ;  mais,  dans  le  genre  Oxy teins,  c'est  tout  autre  chose,  car,  en 
ce  même  endroit,  il  est  très-développé,  trapéziforme,  abord  interne  sub- 
rectiligne  et  subparallèle  au  bord  externe.  Chez  les  Acrognathes  et  les 
Ochthéphiks,  quoique  très-développé,  il  forme  simplement,  en  dedans, 
un  angle  mousse  ou  subtronqué  dont  le  sommet  vient  s'appliquer  exacte- 
ment contre  le  condyle  ou  base  externe  des  hanches  antérieures.  Si. 
comme  on  vient  de  le  voir,  le  repli  du  prothorax  est  parfois  très- 
étendu  dans  son  diamètre  transversal,  il  n'en  est  pas  de  même  dans 
certains  cas  (Xantholiniens,  quelques  Staphyliniens),  où  il  est  plus  ou 
moins  étroit  dans  toute  sa  longueur  et  borné  à  un  liseré  ou  atténué  à  ses 
deux  extrémités  (Othins,  Xantholinus,  etc.),  ou  subparallèle  (DianoiisJ 
Le  plus  souvent,  son  bord  interne  est  parfaitement  distinct  d'un  bout  à 
Tautre,  mais,  par  exception  (Deleaster,  Stenus),  il  est  effacé  et  confondu 
avec  les  pièces  prosternales  de  l'antépectus.  Enfin,  négligeant  les  autres 
détails  relatifs  au  repli  du  prothorax,  nous  ajouterons  que,  dans  le  genre 
Micropephis,  subparallèle  dans  toute  sa  longueur,  il  est  longé  en  dedans 
par  la  fossette  oblongue  destinée  à  loger  les  antennes  à  l'état  de  repos  et 
qui  l'isole  complètement  du  contact  des  hanches,  et  que,  dans  quelques 
Staphyliniens,  où  il  est  assez  étroit  et  subangulé,  il  projette  en  arrière  des 


ÉTUDE  DES  PARTIES  EXTERIEURES  DU  CORPS       17 

hanches  antérieures  une  espèce  d'opercule  triangulaire,  subcorné  ou  sub- 
membraneux, qui  recouvre  le  stigmate  prothoracique,  et  qui,  selon 
Thomson,  n'est  autre  chose  que  l'épimère  de  l'antépectus. 

UÊcusson,  sans  importance,  ne  peut  guère  être  utilisé  que  pour  séparer 
les  espèces.  Il  est,  le  plus  souvent,  de  forme  triangulaire  ou  subogival, 
d'autres  fois  semicirculaire.  Généralement  bien  distinct, il  est  souvent  petit, 
et  même  parfois  à  peine  visible  (StenustOxytéliens}  etc.)>  ou  recouvert  par 
le  bord  postérieur  du  prothorax  (Hypocyptus,  etc.).  Sa  surface  est  tantôt 
ponctuée  ou  tantôt  lisse,  tantôt  pubescente  ou  tantôt  glabre.  Dans  sa 
sculpture,  il  n'a  rien  de  saillant,  si  ce  n'est  d'offrir  très-rarement,  sur  son 
milieu  (Falagria),  deux  lignes  élevées  enclosant  un  sillon  longitudinal. 

Les  Êlytres,  au  contraire,  vont  nous  présenter  un  intérêt  majeur,  à 
cause  des  modifications  nombreuses  qui  s'opèrent  dans  leur  développe- 
ment, leurs  contours  et  leur  texture.  Toujours  plus  ou  moins  tronquées 
au  sommet  et  ne  recouvrant  jamais  en  entkr  le  dos  de  l'abdomen,  elles 
sont  néanmoins  susceptibles  de  varier  infiniment,  sous  le  rapport  de  leur 
longueur.  Ainsi,  par  exemple,  ou  moins  longues,  ou  aussi  longues,  ou 
plus  longues  que  le  prothorax,  le  plus  souvent  elles  ne  dépassent  pas  le 
bord  postérieur  de  la  poitrine  ;  quelquefois  elles  sont  plus  courtes  que 
celle-ci  (Micralymma,  quelques  Aléocharie?is,  etc.),  et,  au  contraire,  dans 
des  cas  assez  nombreux,  elles  sont  évidemment  ou  même  notablement 
plus  prolongées  en  arrière  que  ce  même  segment,  ainsi  qu'on  peut  le 
remarquer  chez  beaucoup  de  Tachiniens,  quelques  Oxytéliens,  la  plupart 
des  Omaliens  et  les  Proteiniens.  Bien  entendu,  à  mesure  qu'elles  s'allon- 
gent, elles  passent  successivement  de  la  forme  transverse  à  la  forme,  ou 
carrée,  ou  oblongue  ou  allongée.  Considérées  dans  leurs  contours,  nous 
avons  déjà  dit  qu'elles  étaient  tronquées  à  leur  sommet  ;  mais  cette  tron- 
cature n'est  pas  toujours  franche  ou  rectiligne,  et  nous  dirons  même 
qu'elle  l'est  rarement,  car  leur  bord  apical  est  souvent  plus  ou  moins 
sinué  ou  même  inc^é  (Silusa,  Dinarda,  Oxypoda,  Tanygnathus,  etc.)  sur 
ses  côtés,  au  point  de  faire  paraître  aigu  l'angle  postéro-externe  qui  se 
prolonge  parfois  en  arrière.  D'autres  fois,  prises  ensemble,  elles  sont 
simultanément  plus  ou  moins  échancrées  à  leur  bord  postérieur,  avec 
l'angle  suturai  ou  droit,  ou  obtus  et  émoussé,  ou  même  fortement  et 
obliquement  tronqué  (Thinobius,  quelques  AnthobiesJ,  au  point  de  les 
faire  paraître  comme  déhiscentes  ou  séparées  à  leur  sommet  par  un  angle 
rentrant  plus  ou  moins  prononcé.  Dans  certains  cas,  au  contraire,  obtu- 
iément  tronquées  ou  même  subarquées  à  leur  extrémité  (Omaliens),  elles 
br.  2 


18  BRÉVIPEiNNES 

offrent  leur  angle  postéro-externe  plus  ou  moins  largement  arrondi,  avec 
le  suturai  un  peu  prolongé  ou  même  acuminé  en  arrière  (quelques  Antho- 
bium  Ç  ).  Comme  le  prothorax  est  souvent  arrondi  à  son  bord  postérieur 
qui  recouvre  plus  ou  moins  la  base  des  élytres,  et  que  celles-ci  sont  alors, 
en  cet  endroit,  un  peu  impressionnées  pour  faciliter  les  mouvements  du 
segment  qui  vient  s'appliquer  sur  elles,  il  s'ensuit  naturellement  que  ces 
dernières  paraissent,  dans  bien  des  cas,  simultanément  plus  ou  moins 
échancrées  antérieurement  (la  plupart  des  Aléochariens,  Staphyliniens , etc.) 
Quand,  au  contraire,  leur  base  est  libre,  celle-ci  paraît  coupée  en  ligne 
ou  à  peu  près  droite  ou  même  à  peine  arquée  en  dehors  (Pêdériens,  quel- 
ques Oxytéliens,  etc.). 

Les  élytres  ne  sont  pas  toujours  parallèles  sur  leurs  côtés,  car  ceux-ci 
divergent  quelquefois  postérieurement,  ce  qui  fait  paraître  ces  premières 
un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant.  Ces  côtés  d'ailleurs,  souvent 
subrectilignes,  sont  parfois  subarrondis  ou  du  moins  dans  leur  partie 
postérieure.  Ils  sont  toujours  plus  ou  moins  déclives  ou  infléchis,  souvent 
rebordés  ou  munis  d'une  arête  parfois  tranchante,  qui  sépare  la  page 
supérieure  du  repli  latéral,  avec  celui-ci  plus  ou  moins  réfléchi,  plus  ou 
moins  large  et  à  bord  interne  subrecliligne  ou  subarqué.  Elles  sont  rare- 
ment rebordées  à  leur  sommet,  moins  rarement  à  la  suture  qui,  généra- 
lement simple  est,  par  exception,  imbriquée  chez  plusieurs  Xantholi- 
niens. 

Tantôt  convexes  ou  subconvexes,  tantôt  déprimées  ou  subdéprimées, 
parfois  subimpressionnées,  les  élytres,  considérées  dans  leur  texture,  sont 
couvertes  d'une  ponctuation  plus  ou  moins  variable,  plus  ou  moins  serrée 
ou  parfois  très-parcimonieuse,  plus  ou  moins  rugueuse  ou  même  râpeuse 
ou  réticulée,  plus  ou  moins  fine  ou  même  obsolète  ou  presque  nulle,  et, 
rarement,  rangée  en  stries  ou  séries  longitudinales.  Dans  quelques  cir- 
constances (Glyptoma,  Pseudopsis,  Pholidus,  Micropeplus),  de  même  que 
le  prolhorax,  elles  sont  chargées  de  côtes  longitudinales  plus  ou  moins 
saillantes. 

Enfin,  les  élytres  peuvent,  en  certains  cas,  devenir  le  siège  de  divers 
signes  caractéristiques  des  sexes,  tels  que  des  tubercules  (BrachidaJ  ou 
des  plis  (Bolitochara,  Sipalia,  etc.),  ou  bien  encore  le  prolongement  de 
l'angle  suturai  (certains  AnthobiumJ. 

Les  Ailes  sont  le  plus  souvent  très-développées  chez  les  Brévipennes, 
et  atteignent  au  moins  la  longueur  de  l'abdomen.  Elles  sont  ordinairement 
pâles  et  diaphanes,  quelquefois  irisées  ou  enfumées,  et  elles  se  replient 


ÉTUDE  DES  PARTIES  EXTERIEURES  DU  CORPS       19 

complètement  sous  les  élytres.  Dans  des  cas  assez  rares,  elles  sont  rudi- 
mentaires,  ou  bien  elles  manquent  totalement. 

L'Abdomen,  qui  est  presque  toujours  plus  ou  moins  découvert  (1),  joue 
naturellement  ici  un  plus  grand  rôle  que  dans  toutes  les  autres  familles 
de  Coléoptères.  Ainsi  que  l'a  constaté  feu  Jacquelin  Du  Val,  il  est  com- 
posé de  9  segments,  tous  cornés  ("2),  savoir  :  1°  2  segments  couris, 
quelquefois  rudimentaires,  le  plus  souvent  recouverts  en  dessus  par  les 
élytres  et  néanmoins  parfois,  ou  au  moins  le  2e,  découverts  et  apparents 
(3)  ;  2°  5  autres  plus  développés,  transverses,  généralement  tous  décou- 
verts ou  quelquefois  pour  la  plupart  recouverts  (certains  Omaliens),  parfois 
subégaux,  souvent  inégaux,  avec  le  5°  et  plus  rarement  le  4e  plus  grands  ; 
3°  un  tic  plus  étroit,  ordinairement  moins  saillant,  le  plus  souvent  rétrac- 
tile  ou  susceptible  de  se  retirer  dedans  ou  dessous  le  précédent,  quelquefois 
triangulaire  ou  semilunaire  ;  4°  enfin,  un  7e  souvent  caché  ou  enfoui,  et 
qui  laisse  parfois  saillir  2  espèces  de  styles  plus  ou  moins  grêles  et  plus 
ou  moins  apparents.  Lors  même  que  la  plupart  des  segments  sont  nus  et 
que  l'abdomen  déborde  notablement  les  élytres,  celui-là  peut  être  plus  ou 
moins  allongé,  plus  ou  moins  raccourci,  au  point  de  représenter  4  ou  5  fois 
ou  seulement  2  ou  3  fois  la  longueur  des  étuis  protecteurs  des  organes  du  vol. 
Dans  les  cas,  au  contraire,  où  il  est,  en  majeure  partie,  recouvert  (plusieurs 
Omaliens,  Proteiniens),  il  est  court  et  large.  Il  est,  quant  à  sa  forme,  soit 
subparallèle,  soit  plus  ou  moins  arqué  latéralement,  soit  étranglé  vers  sa 
base  (Tachyusa),  soit  subélargi  postérieurement  (Actosus.  Sipalia,  etc.), 
soit  même,  assez  souvent,  atténué  en  arrière  (Oxypoda,  Dinarda,  Ho- 
moeusa,  Deinopsis,  Pseudopsis,  les  Tachiniens,  etc.)  d'une  manière  plus 
ou  moins  accentuée.  Parfois  déprimé  ou  subdéprimé  en  dessus  dans  tout 
son  développement,  quelquefois  il  ne  l'est  que  vers  la  base,  avec  le  reste 

'„«!)  Excepté  chez  quelques  Anthobies. 

(2)  La  nature,  ayant  dénudé  l'abdomen  de  tout  étui  protecteur,  a  dû,  dans  sa  sage 
prévoyance,  le  douer  d'une  cuirasse  solide. 

(3)  Comme  on  n'est  pas  d'accord  sur  le  segment  qui  doit  être  considéré  comme  le 
1er,  pour  éviter  toute  confusion,  nous  ferons  abstraction  des  2  segments  rudimen- 
taires que  nous  nommerons  segments  basilaires,  et  nous  ne  compterons  que  les 
suivants,  qui  sont  de  grandeur  raisonnable  et  normale.  Nous  désignerons  le  dernier  (neu- 
vième réel,  septième  apparent)  du  nom  de  Segment  de  Varmure  ainsi  que  l'a  fait  avec 
raison  Jacquelin  du  Val.  Nous  ferons  observer  en  passant  que  le  2e  basilaire, 
bien  que  souvent  caché  en  dessous,  est  quelquefois  bien  distinct  et  découvert  en  dessus, 
et  que  néanmoins  nous  n'eu  tiendrons  pas  compte,  parce  que  le  plus  souvent  il  est 
invisible  ou  inappréciable,  si  ce  n'est  par  la  dissection.  Chez  plusieurs  Oxytéliens,  il 
est  apparent  en  dessous  comme  en  dessus,  mais  le  cas  est  exceptionnel. 


20  BRÉVIPENNES 

de  sa  longueur  plus  ou  moins  convexe,  mais,  plus  rarement,  il  est  convexe 
d'un  bout  à  l'autre.  Le  plus  souvent  ses  bords  latéraux  sont  plus  ou  moins 
fortement  relevés  en  forme  de  bourrelet,  ou  même  de  tranche  quelquefois 
(Encephalus)  très-saillante  et  comprimée;  d'autres  fois,  au  contraire,  les 
côtés  sont  mutiques  et  n'offrent  aucune  espèce  de  rebord,  comme  on  peut 
le  voir  dans  quelques  genres,  et  alors  il  affecte  la  forme  conique  (Conurus), 
ou  cylindrique  (Glyptoma,  quelques  StenusJ. 

Comme  la  Nature,  en  découvrant  l'abdomen  de  la  plupart  des  Brévi- 
pennes,  l'avait  délivré  de  toute  entrave,  elle  l'a  en  même  temps  doué  d'une 
grande  faculté  de  se  mouvoir  en  tous  les  sens,  au  point  qu'ils  s'en  servent 
souvent  pour  faire  rentrer,  après  le  vol,  les  ailes  sous  les  étuis  qui  doi- 
vent les  protéger.  La  plupart  des  Aléochariens  peuvent,  soit  le  redresser 
verticalement,  soit  le  recourber  en  l'air  en  forme  d'arc,  même  jusqu'à 
cacher  le  corps  en  entier  ou  le  recouvrir  étroitement  comme  d'un  capu- 
chon (Encephalus),  et,  dans  ce  jeu,  naturellement  les  arceaux  du  ventre 
sont  appelés  à  s'allonger  et  les  segments  du  dos  à  se  contracter  ;  de  là  la 
faculté  qui  leur  a  élé  dévolue  de  pouvoir  se  retirer  ou  de  rentrer  sans 
peine  l'un  dans  l'autre,  et  qui,  par  exception,  a  été  refusée  au  genre 
Micropeplas,  chez  lequel  les  segments  abdominaux  paraissent  plus  ou 
moins  immobiles  ou  comme  soudés,  ainsi  que  dans  les  insectes  de  la  tribu 
des  Psélaphiens.  Les  Staphyliniens  ou  du  moins  un  grand  nombre  des 
espèces  de  cette  famille  se  contentent  de  tenir,  en  courant,  leur  abdomen 
droit  comme  un  étendard.  Plusieurs  autres,  au  contraire,  ont  l'habitude 
de  le  ramasser  en  dessous  en  arc  (Bolitobius,  Mycetoporas,  etc.),  ou  en 
cercle  ou  même  en  spirale  (Xantholinus)  ;  et  quelques  autres  (Omaliens), 
surtout  celles  à  abdomen  entièrement  ou  presque  entièrement  (Anthobium) 
caché,  se  bornent  seulement  à  infléchir  son  extrémité  postérieure. 

Il  est  inutile  de  faire  l'étude  isolée  de  chaque  segment,  et  nous  nous 
contenterons  de  dire  que  les  2  ou  3  premiers  segments,  rarement  le 
4e,  toujours  abstraction  faite  des  deux  basilaires,  sont  souvent  (Aléo- 
chariens, etc.)  creusés  à  leur  base  d'une  impression  ou  sillon  trans- 
versal plus  ou  moins  prononcé  ;  et  de  plus,  très-rarement  (Lomechusa), 
garnis  de  chaque  côté  d'un  pinceau  de  poils  serrés.  Le  5e,  sou- 
vent plus  grand  que  le  précédent,  est  presque  toujours  largement  tronqué 
ou  parfois  échancré  à  son  bord  postérieur  qui  est  souvent  muni  d'une 
étroite  membrane  pâle.  Le  6e,  ainsi  que  nous  l'avons  dit,  est  plus 
étroit  que  le  précédent,  ordinairement  moins  saillant,  plus  ou  moins  ré- 
traclile,  et  du  reste  très-variable  dans  sa  forme,  même  d'un  sexe  à  l'autre, 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTÉRIEURES    DU    CORPS  21 

car  il  est  souvent  chez  les  <f  (Aléochariens)  ou  simplement  crénelé  ou 
échancré,  ou  armé  à  son  sommet  de  dents,  d'épines  ou  de  tubercules. 
D'ailleurs,  il  n'est  pas  seul  à  offrir  des  signes  masculins,  et  le  précédent 
est  parfois  surmonté  sur  le  dos,  soit  d'une  saillie  de  forme  variable,  soit 
de  1  ou  de  2  ou  même  de  plusieurs  (Gyrophoena)  plis  longitudinaux. 
Mais  il  est  rare,  quoique  cela  existe,  de  voir  les  segments  précédents,  ou 
seulement  l'un  d'eux,  chargés  de  quelque  tubercule,  de  quelque  protubé- 
rance ou  de  tout  autre  signe  distinctif  des  <f .  Dans  le  genre  Thectura,  le 
6e  segment  de  l'abdomen  est  armé,  à  son  sommet,  de  3  forts  aiguillons,  et 
cela  dans  les  deux  sexes,  ce  qui  constitue  une  exception  unique  et  remar- 
quable. Le  segment  de  l'armure  qui  est,  ainsi  qu'il  a  été  dit,  le  plus  sou- 
vent caché  ou  enfoui  et  rétractile,  devient,  au  contraire,  en  d'autres  cas, 
très-apparent  et  même  assez  saillant  (Oxytéliens,  etc.).  Il  paraît  alors 
composé  de  plusieurs  valves  qui  laissent  sortir  parfois  2  appendices  courts 
ou  bien  styliformes. 

La  ponctuation  de  l'abdomen  est  très-variable,  suivant  les  espèces 
)  qu'elle  aide  à  déterminer.  Tantôt  plus  ou  moins  fine,  tantôt  plus  ou  moins 
forte,  quelquefois  très -serrée,  d'autres  fois  moins  serrée  et  même  parci- 
monieuse, elle  est  souvent  plus  écartée  sur  les  derniers  que  sur  les  pre- 
miers segments,  rarement  granulée  sur  les  5e  ou  6e  ou  5e  et  t>e,  quelquefois 
nulle  ou  obsolète,  ou  du  moins  en  partie. 

Nous  n'entrerons  pas  dans  de  grands  détails  relativement  à  la  pubes- 
cence  du  dos  de  l'abdomen,  sinon  qu'elle  varie  également  suivant  les 
espèces,  c'est-à-dire  qu'elle  est  plus  ou  moins  fine  et  plus  ou  moins  légère, 
plus  ou  moins  serrée,  plus  ou  moins  longue,  plus  ou  moins  couchée,  par- 
fois parcimonieuse,  d'autres  fois  condensée,  soit  en  un  duvet  très-fourni  et 
uniforme,  soit  en  taches  ou  lignes  soyeuses  (Emus,  Staphylinus,  etc.)  for- 
mant des  dessins  divers.  Souvent,  outre  la  pubescence  ordinaire,  les  côtés 
et  surtout  l'extrémité  de  l'abdomen,  plus  rarement  le  dos,  sont  hérissés 
de  soies  redressées,  plus  ou  moins  longues,  mais  généralement  éparses 
ou  clair-semées. 

Nous  allons  passer  maintenant  à  la  Page  inférieure  du  corps,  qui  est 
plus  ou  moins  convexe,  plus  ou  moins  ponctuée,  plus  ou  moins  pubes- 
cente  et  qui  offre  sans  contredit  un  intérêt  majeur. 

Nous  n'aurons  rien  de  remarquable  à  dire  du  Dessous  de  la  tète,  occupé 
d'ailleurs  en  grande  parlie  par  les  organes  de  la  bouche  et  surtout  par  les 
tempes,  qui  sont  trôs-développées  et  retournent  fortement  en  dessous  au 
point  de  se  réunir  parfois  sur  une  plus  ou  moins  grande  étendue  et  de 


22  BRÉVIPENNES 

refouler  ou  d'annihiler  les  pièces  basilaire  et  prébasilaire,  ainsi  que  nous 
en  avons  déjà  fait  mention.  Alors  ces  mêmes  tempes,  souvent  glabres  et 
rarement  pubescentes  ou  pilosellées,  ponctuées  ou  rugueuses  et  rarement 
lisses,  offrent  quelquefois  des  points  enfoncés  et  des  poils  très-distancés, 
mais  bien  apparents. 

L'Antêpectus  est  toujours  distinct,  largement  tronqué  ou  subéchancré  à 
son  bord  antérieur,  avec  celui-ci  offrant  souvent  de  chaque  côté  comme 
une  pelile  oreillette  avancée  (1),  et  quelquefois  plus  fortement  échancré, 
avec  l'échancrure  remplie  par  une  pièce  antésternale  cornée  (Xantholiniens) 
en  forme  de  semi-disque  ou  d'ellipse  transverse. 

Le  Prosternum,  qui  forme  la  partie  médiane  de  l'antépectus,  est  le  plus 
souvent  peu,  d'autres  fois  plus  ou  moins  fortement  développé  (Autalia, 
Pédériens,  Coprophilus,  Prognatha,  Stenus,  etc.)  au  devant  des  hanches 
antérieures.  Généralement,  il  se  prolonge  un  peu  en  arrière  entre  celles-ci, 
en  angle  le  plus  souvent  peu  prononcé  et  très-ouvert,  quelquefois  plus  ou 
moins  saillant  et  plus  ou  moins  aigu.  Rarement,  son  bord  postérieur  est 
presque  en  ligne  droite  (Bledius)  ou  avec  une  dilatation  angulaire  presque 
insensible  dans  son  milieu.  Quant  à  sa  surface,  l'angle  prosternai  est  tantôt 
plan,  tantôt  convexe,  tantôt  parcouru  sur  sa  ligne  médiane  par  une  carène, 
plus  prononcée  surtout  en  arrière.  Les  Épistermims  et  les  Êpimères  de 
l'antépectus  sont  cachés  ou  soudés  avec  les  pièces  du  milieu.  Mais  quel- 
quefois, ainsi  que  nous  l'avons  dit  plus  haut,  les  Êpimères  sont  distinctes 
et  deviennent  les  Opercules  prothoraciques. 

Le  Médipectus,  quoique  généralement  peu  développé,  est  néanmoins 
souvent  plus  grand  que  le  segment  précédent.  Il  présente,  selon  nous,  une 
importance  qu'on  a  trop  longtemps  négligée,  faute  d'examiner  la  page 
inférieure  du  corps  qui,  ainsi  que  nous  l'avons  dit  en  d'autres  occasions, 
reproduit  des  pièces  cardinales. 

Le  Mésosternum,  qui  occupe  le  miiieu  du  médipectus,  est  susceptible 
de  formes  si  variées  que,  forcés  de  renoncer  à  toutes  les  signaler,  nous 
nous  bornerons  à  en  indiquer  les  principales.  En  effet,  comme  le  pros- 
ternum, il  se  prolonge  plus  ou  moins  en  arrière  entre  les  hanches  inter- 
médiaires en  forme  d'angle;  mais  cet  angle  lui-même  subit  de  nombreuses 
variations,  soit  dans  ses  dimensions,  soit  dans  sa  forme,  soit  dans  sa  scul- 
pture. Rarement  court,  tronqué  ou  obtus,  il  se  rétrécit  d'autres  fois  posté- 
rieurement en  pointe  plus  ou  moins  aiguë  et  même  effilée  ou  acicuiée, 

(I)  Ces  oreillettes  représentent,  selon  Thomson,  les  clavicules. 


ÉTUDE  DES  PARTIES  EXTÉRIEURES  DU  CORPS        23 

prolongée  tantôt  jusqu'au  milieu,  tantôt  même  jusqu'au  sommet  des  han- 
ches intermédiaires.  Quelquefois  il  forme  entre  celles-ci  comme  un  filet 
étroit  et  même  tranchant,  d'autres  fois  il  y  représente  une  lame  horizontale, 
plane,  plus  ou  moins  large,  ou  subparallèle,  ou  graduellement  rétrécie  en 
arrière,  avec  son  extrémité  plus  ou  moins  largement  tronquée  (Gyrophœna, 
etc.).  La  surface  du  mésosternum,  tantôt  ponctuée,  tantôt  rugueuse,  tantôt 
presque  lisse,  offre  parfois  en  outre  une  carène  longitudinale,  ou  fine  et 
réduite  à  une  simple  ligne  élevée,  ou  tranchante  et  comprimée,  et,  dans  ce 
dernier  cas,  il  arrive  que  la  partie  située  de  chaque  côté  en  dehors  de  la 
carène  est  plus  ou  moins  creusée  ou  excavée,  comme  cela  se  voit  dans 
quelques  Baryodmes.  D'autres  fois,  cette  surface  présente  une  suture  ou 
arête  transverse,  en  forme  d'arc  ou  de  chevron  plus  ou  moins  ouvert  et 
dont  l'ouverture  est  en  avant  (Philonthus);  et  rarement,  cet  arc  est  indiqué 
par  une  chaînette  de  gros  points  enfoncés  (Trichoderma).  Enfin,  pour 
abréger,  nous  constaterons  que  souvent  le  mésosternum,  de  même  que  le 
proslernum,  offre  sur  les  côtés  un  rebord  plus  ou  moins  accusé. 

Les  Médiépisternums  ou  Êpisternums  du  médipectus  sont  généralement 
grands  et  soudés,  dans  bien  des  cas,  au  mésosternum  avec  lequel  ils 
semblent  comme  confondus.  Cependant,  dans  plusieurs  autres  circons- 
tances, il  en  est  séparé  par  une  suture  ou  arête  plus  ou  moins  fine  et  parfois 
bien  saillante,  ainsi  qu'on  peut  l'observer  dans  quelques  Aléochariens, 
quelques  Pédériens,  quelques  Staphyliniens,  et  notamment  le  genre 
Quedius. 

Les  Médiépimères  ou  Êpimères  du  médipectus,  ordinairement  moins 
grandes  que  les  médiépisternums,  ne  laissent  pas  d'être  souvent  assez 
développées.  Leur  forme  générale  est  celle  d'un  trapèze  ou  d'un  triangle 
irrégulier,  subtransversalement  ou  obliquement  disposé.  Cependant,  cette 
règle  présente  des  exceptions;  ainsi,  par  exemple,  chez  quelques  Staphy- 
liniens (Staphyli7ius,  Philonthus,  etc.),  elles  deviennent  allongées,  prennent 
en  même  temps  une  disposition  longitudinale  et  s'étendent  assez  loin  en 
arrière  le  long  du  repli  latéral  des  élytres.  Nous  ajouterons  même  que, 
chez  quelques  espèces  linéaires  (Xantholiniens),  elles  sont  très-étroites  et 
réduites  à  une  espèce  de  liseré,  refoulées  qu'elles  sont  par  les  hanches 
intermédiaires,  qui  sont  implantées  tout  près  du  bord  externe  des  étuis. 

Le  Métasternum,  quoique  ordinairement  grand  et  plus  ou  moins  déve- 
loppé dans  son  diamètre  antéro-postérieur,  devient  quelquefois  très-court, 
et  cela  se  comprend  lorsqu'on  considère  qu'en  même  temps  les  hanches 
intermédiaires  et  postérieures  se  rapprochent  entre  elles  au  point  de  paraître 


24  BRÉVIPENNES 

se  toucher  presque.  Borné  alors  à  un  très-étroit  ruban  transversal,  il 
n'offre  qu'une  légère  dilatation  angulaire  dans  ses  pointes  antéro  et  postéro- 
médiaires.  En  général,  il  est  transversalement  ou  subobliquement  coupé 
sur  les  côtés  de  son  bord  postérieur,  avec  ceux-ci  souvent  sinués  ou  échan- 
crés  et  parfois  d'une  manière  sensible  (Staphyliniens,  Pédériens,  Bledius, 
etc.)  au  devant  de  l'insertion  des  hanches  postérieures.  Sa  pointe  antéro- 
médiaire  est  avancée  tantôt  en  un  angle  peu  senti,  tantôt  en  un  angle  plus 
ou  moins  aigu,  avec  celui-ci  ou  prolongé  jusqu'à  la  rencontre  de  la  pointe 
mésosternale,  ou  s'arrêtant  plus  ou  moins  loin  de  celle-ci,  avec  laquelle 
elle  se  lie  alors  au  moyen  d'une  pièce  intermédiaire  visible.  Il  est  bon 
cependant  de  noter  ici  que,  lorsque  les  hanches  intermédiaires  sont  tout 
à  fait  contiguës,  les  pointes  mésosternales  et  métasternales,  loin  de  se  tou- 
cher, restent  passablement  distantes  l'une  de  l'autre  par  leur  sommet,  et 
que,  lorsque  la  lame  mésosternale  est  tronquée,  celle  que  projette  le  métas- 
ternum  dans  son  milieu  offre  aussi  la  même  particularité  ;  et,  dans  ce  cas- 
là,  les  hanches  intermédiaires  sont  nécessairement  plus  ou  moins  écartées 
entre  elles.  La  pointe  postéro-médiaire  du  métasternum  est  presque  tou- 
jours courte,  mais  elle  présente  des  caractères  qui  ne  se  retrouvent  jamais 
dans  la  précédente.  En  effet,  bien  que  souvent  simple  et  entier,  l'angle 
qu'elle  forme,  d'ailleurs  peu  prononcé,  est  assez  souvent  fendu  ou  échan- 
cré  à  son  sommet,  lequel  est  muni  dans  quelques  cas  d'un  lobe  triangu- 
laire, submembraneux  et  bifide  (Philonthus),  ou  bien  terminé  par  deux 
lobes  assez  grands,  assez  larges  et  cornés  (Dianoùs,  StenusJ. 

Quanta  la  surface  du  métaslernum,  elle  est  ordinairement  peu  convexe, 
avec  la  ligne  médiane  rarement  et  à  peine  sillonnée  ou  impressionnée.  Sa 
ponctuation  et  sa  pubescence  sont  variables  et  son  milieu  est  exceptionnel- 
lement (Pœderus)  creusé  d'un  gros  point  enfoncé. 

Les  Postépisternums  ou  Épisternums  du  postpectus,  généralement  assez 
grands,  sont  allongés  en  forme  de  languette  plus  ou  moins  étroite,  dont  le 
sommet  est  acuminé  ou  parfois  mousse  ou  subtronqué.  Il  a  une  direction 
ou  longitudinale  ou  oblique,  avec  son  bord  interne,  dans  le  premier  cas, 
subparallèle  au  repli  des  élytres  -et,  daus  le  second,  divergent  plus  ou 
moins  postérieurement  de  celui-ci;  dans  un  troisième  cas,  très-rare,  il  se 
rapproche  en  arrière  (Discerota,  Sunius)  du  même  repli.  Dans  certaines 
circonstances,  principalement  chez  les  espèces  linéaires,  les  postépister- 
nums deviennent  très-étroits,  refoulés  et  parfois  comme  annihilés  par  les 
hanches,  qui  ont  de  la  peine  à  trouver  une  place  dans  une  poitrine  à 
diamètre  transversal  insuffisant. 


ÉDUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  25 

Les  Postépimères  ou  Épimères  du  postpectus  doivent  forcément  se  plier 
aux  diverses  modifications  que  leur  fait  subir  le  postépisternnm.  Généra- 
lement de  forme  subtriangulaire,  elles  sont  plus  ou  moins  développées 
suivant  que  l'extrémité  des  épisternums  s'écarte  plus  ou  moins  du  repli 
des  élytres.  Elles  finissent  même  par  devenir  très -petites  ou  par  disparaître 
complètement  sous  celui-ci  (Discerota,  Sunius,  etc.),  surtout  quand  elles 
sont  refoulées  par  la  pointe  postérieure  de  la  pièce  voisine. 

Si  le  Ventre,  toujours  plus  convexe  que  le  dos  de  l'abdomen,  suit  natu- 
rellement dans  son  ensemble  le  même  dévoloppement  et  la  même  forme 
que  celui-ci,  dont  il  est  la  page  inférieure,  il  n'en  est  pas  de  même,  comme 
on  pourrait  le  croire,  des  différents  arceaux  qui  le  composent.  En  effet, 
chacun  de  ceux-ci,  dans  sa  dimension  et  sa  structure,  ne  répond  pas  tou- 
jours exactement  à  chaque  segment  dorsal  correspondant.  Ainsi,  par 
exemple,  le  1er  (sans  compter  bien  entendu  les  basilaires)  est  ici  souvent 
plus  grand  et  même  notablement  plus  grand  que  le  2e,  tandis  que  le  seg- 
ment correspondant  du  dos  de  l'abdomen  est  égal  ou  subégal  au  2e,  ou 
rarement  plus  court  que  celui-ci.  Le  5e  n'est  pas  toujours  plus  grand  que 
les  précédents  ;  le  6«,  au  contraire,  est  assez  souvent  plus  développé  que 
le  segment  abdominal  correspondant,  et,  comme  ce  dernier,  il  devient,  par 
la  diversité  de  sa  structure,  un  caractère  de  différence  sexuelle.  En  parlant 
du  1er  arceau,  nous  avons  omis  de  signaler  une  singularité  qui  le  concerne, 
celle  de  présenter  ?ur  le  milieu  de  sa  base,  surtout  chez  plusieurs  Pédé- 
riens  et  Sténides,  une  crête  ou  carène  longitudinale  plus  ou  moins  pro- 
noncée et  qui  semble  parfois  se  continuer  sur  les  arceaux  rudimentaires. 

Quant  à  la  ponctuation  et  à  la  pubescence  du  ventre,  elles  sont  à  peu 
près  les  mêmes  que  celles  du  dos  de  l'abdomen  ;  cependant,  il  arrive  que, 
dans  certains  cas,  elles  sont  l'une  et  l'autre  moins  serrées  ou  moins  con- 
densées que  sur  la  page  supérieure,  et,  notamment  dans  quelques  espèces 
de  Staphylins  ou  genres  voisins,  la  pubescence  du  dessous  du  ventre 
n'offre  pas  toujours,  comme  en  dessus,  ni  d'aussi  grandes  ni  d'aussi  nom- 
breuses plaques  de  soies  très-serrées.  Enfin  il  est,  en  outre,  souvent  parse- 
mé de  soies  redressées  et  plus  ou  moins  distinctes. 

Les  Pieds  sont  plus  ou  moins  allongés,  rarement  courts,  rarement  sub- 
égaux. Les  antérieurs  sont  le  plus  souvent  moins  longs,  mais  plus  robustes 
que  les  autres  ;  les  intermédiaires  sont  généralement  plus  développés  que 
les  antérieurs  et  les  postérieurs  plus  que  les  intermédiaires. 

Les  Hanches  offrent  toujours  un  assez  grand  développement  pour  qu'il 
soit  facile  de  bien  préciser  leur  forme  et  leur  disposition.   Les  antérieures 


26  BRÉVIPENiNES 

sont  grandes,  coniques  et  la  plupart  du  temps  saillantes;  mais  quelquefois 
elles  sont  moindres  et  en  même  temps  elles  ne  ressortent  que  légèrement 
(Prognatha,  Glyptoma,  Phloeocharis,  etc.);  et,  d'autres  fois,  tout  en  se 
montrant  un  peu  proéminentes,  elles  sont  petites,  faiblement  oblongues 
ou  à  peine  coniques  (Dianoùs,  Stems).  Dans  des  cas  plus  rares  (Protei- 
niens),  elles  sont  allongées,  subcylindriques,  et  alors  elles  sont  transver- 
salement et  un  peu  obliquement  couchées.  Le  plus  souvent  écartées  à  leur 
base,  elles  se  rapprochent  l'une  de  l'autre  vers  leur  sommet,  où  elles  sont 
contiguës  ou  subcontiguës,  tout  en  se  renversant  plus  ou  moins  en  arrière. 
D'autres  fois,  au  contraire,  leur  position  est  moins  oblique  ou  plus  paral- 
lèle ;  alors,  tantôt  très-proéminentes  (Xantholiniens,  Pêdériens),  tantôt 
moins  saillantes  (Oxytéliens),  elles  sont  légèrement  (Xantholiniens,  Pêdé- 
riens) ou  non  (Oxytéliens)  renversées  en  arrière,  et  il  est  à  remarquer  que, 
dans  ce  dernier  cas,  elles  sont  plutôt  cylindrico-coniques  et  un  peu  dis- 
tantes que  coniques  et  contiguës.  Les  Hanches  antérieures  sont  généra- 
lement convexes  en  avant,  planes  et  parfois  subexcavées  en  dessous.  Elles 
sont  reçues  à  leur  base  dans  une  cavité  transversale  plus  ou  moins  étendue 
latéralement,  et  on  aperçoit  souvent,  en  dehors  et  au  devant  de  cette  même 
base,  une  espèce  d'opercule  ou  de  pièce  triangulaire  ou  semidiscoïdale, 
subcornée,  souvent  rudimentaire,  parfois  assez  développée  (Xantholiniens, 
quelques  Pêdériens,  etc.),  et  qui  recouvre  plus  ou  moins  la  noix  ou  con- 
dyle  articulaire. 

Les  Hanches  intermédiaires,  bien  que  moins  développées  et  beaucoup 
moins  saillantes  en  général  que  les  antérieures,  sont  néanmoins  quelquefois 
aussi  grandes  ou  presque  aussi  grandes  (Xantholinvs,  Pêdériens,  etc.)  quQ 
celles-ci,  mais  moins  proéminentes.  Elles  en  sont  généralement  rappro- 
chées au  point  parfois  de  se  toucher,  mais  d'autres  fois  elles  en  sont  passa~ 
blement  éloignées  (Acrognathus ,  Coprophilus,  Glyptoma,  Stenus,  etc.) 
suivant  le  développement  antéro-postérieur  du  mésosternum.  Parfois  uni' 
formément  subconvexes,  elles  sont  d'autres  fois  subdéprimées,  déprimées 
ou  même  subexcavées  dans  la  partie  extérieure  de  leur  surface,  avec  la 
partie  intérieure  de  celle-ci  plus  ou  moins  convexe  et  formant  comme  un 
bourrelet  arqué,  plus  ou  moins  large,  en  tous  cas  souvent  plus  étroit  que 
le  reste  du  disque,  et  qui  doit  servir  de  borne  intérieurement  au  mouve- 
ment des  cuisses.  Elles  ne  sont  pas  toujours  coniques,  mais  elles  sont 
dans  bien  des  circonstances,  subovalaires  ou  conico-ovalaires,  parfois 
subréniformes  ou  même  subarrondies.  Elles  sont  le  plus  souvent  oblique- 
ment disposées  ;  seulement,  lorsque  les  antérieures  affectent  la  direction 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  27 

longitudinale  et  subparallèle,  elles  tendent  aussi  plus  ou  moins  à  la  prendre 
elles-mêmes.  Quant  à  l'intervalle  qui  les  sépare  l'une  de  l'autre,  il  nous 
suffira  de  dire  qu'il  varie  suivant  le  développement  de  la  lame  mésoster- 
nale  et  de  la  pointe  antéro-médiaire  du  métasternum,  c'est-à-dire  qu'il 
est  tantôt  nul,  tantôt  très-étroit,  tantôt  plus  ou  moins  large. 

Les  Hanches  postérieures  jouent  encore  un  plus  grand  rôle  que  les  anté- 
rieures et  les  intermédiaires.  Elles  sontgrandes  et  généralement  transverses, 
et  le  plus  souvent,  dans  ce  cas,  elles  sont  composées  de  deux  lames  dis- 
tinctes :  l'une  supérieure,  parfois  (Aléochariens,  Tachiniens,  etc.)  nulle 
ou  très-étroite  en  dehors,  mais  brusquement  dilatée  intérieurement  en 
cône  plus  ou  moins  saillant,  ou  rarement  en  carré  ou  trapèze  (Hypocyptus, 
Commis)  :  l'autre,  située  sur  un  plan  inférieur,  horizontale,  découverte, 
plus  ou  moins  large,  parfois  très-grande  (Bolitobius,  Mycetoporus),  sub- 
parallèle ou  un  peu  atténuée  de  dedans  en  dehors.  Toutefois,  celte  règle 
souffre  des  exceptions  :  ainsi,  par  exemple,  dans  le  genre  Habrocerns,  la 
lame  supérieure  est  très-grande  et  s'étend  en  forme  de  triangle  transverse 
jusque  près  du  repli  des  élytres  au  point  de  recouvrir  presque  entièrement 
la  lame  inférieure  ;  assez  souvent  encore  celle-ci,  affectant  une  position 
verticale,  est  plus  ou  moins  refoulée  en  dessous  du  bord  postérieur  du 
métasternum,  ce  qui  la  rend  presque  annihilée  ou  peu  apparente,  et  alors, 
la  lame  supérieure  est  simplement  conique  et  réduite  seulement  à  sa  dila- 
tation interne.  Le  cône  formé  par  celle-ci  est  lui-même  susceptible  de 
modifications  assez  nombreuses;  en  effet,  tantôt  court  et  large,  tantôt 
allongé  et  étroit,  il  est  parfois  subdéprimé,  peu  convexe  et  subhorizontal, 
et  d'autres  fois  convexe,  subcylindrique  et  plus  ou  moins  saillant.  Presque 
toujours  il  est  échancré,  entaillé  ou  seulement  sinueusement  tronqué  à  son 
sommet  pour  recevoir  la  noix  des  trochanters.  Dans  d'autres  cas,  il  offre 
vers  ou  avant  son  milieu  un  rétrécissement  ou  étranglement  transversal 
plus  ou  moins  prononcé,  ainsi  qu'on  peut  le  voir  dans  plusieurs  Staphy- 
liniens,  Xantholiniens  et  Pédériens. 

Dans  leurs  rapports  avec  les  hanches  intermédiaires,  nous  avons  déjà 
dit  que  les  postérieures  en  étaient  parfois  rapprochées  au  point  de  les  tou- 
cher presque  (Actosus,  Sipalia).  Dans  leurs  rapports  entre  elles,  nous 
aurons  peu  d'observations  à  faire,  car  généralement  elles  sont  contiguës 
ou  subcontiguës  en  dedans  à  leur  base  et  plus  ou  moins  divergentes  à  leur 
sommet,  excepté  dans  certains  cas  où  elles  sont  légèrement  (Philonthus, 
etc.)  ou  même  notablement  (Dianoùs,  Stenus)  écartées  l'une  de  l'autre 
intérieurement  à  leur  naissance, 


28  RRÉV1PE1NNES 

Les  Trochanters,  qui  isolent  complètement  ou  presque  complètement  les 
cuisses  des  hanches,  tout  en  leur  servant  d'attache,  sont  toujours  bien 
apparents.  Les  antérieurs  et  intermédiaires  sont  en  général  petits  et  sub- 
cunéiformes. Les  postérieurs  offrent  un  plus  grand  développement  ;  ils 
sont  allongés,  oblongs  ou  subelliptiques,  avec  leur  sommet  tantôt  acuminé, 
tantôt  subarrondi,  ou  libre  et  détaché  de  la  cuisse,  ou  p.irfois  appliqué  contre 
celle-ci,  qui  est  obliquement  coupée  à  l'endroit  de  son  insertion .  Par  une 
exception  unique  et  remarquable,  les  trochanters  postérieurs  deviennent 
le  siège  d'un  caractère  sexuel,  car  chez  le  à"  de  l'Emus  hirtus,  ils  sont 
chacun  armés  d'un  fort  crochet  dilaté  à  son  extrémité. 

Les  Cuisses,  implantées  de  côté  et  un  peu  obliquement  sur  les  trochan- 
ters, débordent  plus  ou  moins  les  côtés  du  corps.  Elles  sont,  la  plupart  du 
temps,  comprimées  ou  subcomprimées,  et  légèrement  cintrées  sur  leur 
face  interne,  ou  au  moins  les  intermédiaires  et  postérieures,  comme  pour 
embrasser  la  courbure  du  corps,  afin  de  n'être  pas  gênées  dans  leur  mou- 
vement ascensionnel.  Elles  sont  généralement  élargies  ou  subélargies,  les 
antérieures  souvent,  les  intermédiaires  rarement  avant  leur  milieu,  les 
autres  vers  leur  milieu,  avec  leur  extrémité  parfois  plus  ou  moins  atté- 
nuée. Cependant,  quelquefois  elles  sont  comme  linéaires  et  subcylin- 
driques, ou  à  peine  renflées  dans  leur  partie  médiane.  En  dessous,  elles 
sont  rarement  ou  faiblement  rainurées  vers  leur  sommet.  Chez  certains 
Laihrobies,  les  antérieures  surtout  sont  épaissies  d'une  manière  notable. 
Enfin,  il  arrive  parfois  qu'elles  offrent  inférieurement,  surtout  vers  leur 
extrémité,  ou  une  série  de  petites  épines  (QuediusJ,  ou  quelques  soies  dis- 
tinctes (BolitobiusJ  et  assez  raides,  ou  une  épine  longue  et  grêle  (Conurus), 
et  rarement,  vers  la  base  des  antérieures,  une  frange  de  cils  fins,  mous 
et  assez  serrés. 

De  toutes  les  parties  des  pieds,  les  Tibias  sont  sans  doute  celles  qui 
présentent  le  plus  d'intérêt,  et  ils  sont  le  siège  de  caractères  d'une  impor- 
tance principale.  Ils  sont  droits  ou  presque  droits,  ou  parfois  un  peu 
arqués  à  leur  base  ;  d'autres  fois,  les  postérieurs  surtout  sont  faiblement 
recourbés  en  dedans  vers  leur  extrémité  et  quelquefois  aussi  en  arrière, 
vers  le  sommet  de  leur  arête  supérieure.  Plus  ou  moins  allongés,  ils  sont 
généralement  grêles  à  leur  base  et  graduellement  élargis  vers  leur  extré- 
mité, parfois  même  d'une  manière  notable  (XantholinusJ  ;  d'autres  fois,  ils 
sont  larges  et  comprimés  (plusieurs  OxytéliensJ,  à  l'exception  des  posté- 
rieurs, et,  chez  certains  o"  (Amphichroum),  les  antérieurs  et  même  les 
intermédiaires  sont  assez  brusquement  épaissis  dans  leur  dernière  moitié 


ÉTUDE   DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  29 

ou  dans  leur  dernier  tiers;  dans  d'autres  cas,  les  antérieurs  seuls  sont 
subitement  élargis  soit  dès  leur  tiers  basilaire  (Lathrobium,  Achenium, 
etc.),  soit  dès  leur  base  elle-même  (Emus,  CreophUus,  etc.).  Rarement, 
ils  sont  tous  très-grêles  et  presque  linéaires  (Stilicus,  Sunius,  Micrope- 
plas,  Stenus,  etc.)  ;  d'autres  fois,  ils  sont  même  subatténués  vers  leur 
sommet  (Lomechusa,  Oxytehis  (les  postérieurs),  Trogophloeus,  etc.).  Les 
antérieurs  et  souvent  les  intermédiaires  sont  un  peu  moins  longs  ou  même 
sensiblement  moins  longs  (Bolitobius,  Mycetoporus,  etc.)  que  les  cuisses, 
mais  les  postérieurs  sont  presque  toujours  aussi  longs  ou  au  moins  aussi 
longs  que  la  pièce  à  laquelle  ils  sont  attachés. 

Les  Tibias  sont  le  plus  souvent  entiers,  mais  cependant  les  antérieurs 
sont  quelquefois  sinués  vers  leur  tiers  basilaire.  avant  leur  dilatation 
(Lathrobium,  Achenium);  rarement,  les  intermédiaires  présentent  en 
dessous,  vers  leur  milieu,  une  échancrure  assez  profonde  qui  les  oblige  à 
se  fléchir  assez  brusquement  en  dedans  à  cet  endroii  (Amphichroum 
canaliculatum  çf).  Dans  certains  cas,  les  antérieurs  et  rarement  les  inter- 
médiaires sont  plus  on  moins  obliquement  coupés  ou  entaillés  avant 
l'extrémité  de  leur  arête  externe  (quelques  Oxytéliens).  Quant  au  sommet 
lui-même,  il  est  généralement  tronqué,  parfois  d'une  façon  un  peu  obli- 
que, d'autres  fois  subéchancré. 

Mais  ce  qui  distingue  principalement  les  tibias,  c'est  l'armure  de  leur 
tranche  supérieure,  car  ce  genre  de  conformation  annonce  des  espèces 
fouisseuses  et  par  conséquent  nous  révèle  un  caractère  de  mœurs.  En 
eflet,  les  tibias,  le  plus  souvent  simplement  pubescents  ou  ciliés  sur  leurs 
deux  arêtes,  soiH  d'autres  fois  plus  ou  moins  épineux,  avec  les  épines  ou 
nombreuses  et  disposées  sans  ordre  sur  toute  la  périphérie  (Philonthus, 
Xantholinus,  etc.)  ou  moins  nombreuses  et  réduites  aux  tranches  supé- 
rieure et  inférieure,  ou  le  plus  souvent  à  la  supérieure  seule.  Ainsi,  les 
antérieurs  et  les  intermédiaires,  surtout  dans  les  espèces  véritablement 
fouisseuses,  offrent,  sur  leur  tranche  supérieure,  une  série  régulière 
d'épines  plus  ou  moins  redressées  ,  tantôt  petites  ou  assez  petites  (Phyto- 
sus,  Actosus.  Oxytelus,  Haploderus,  etc.),  tantôt  plus  fortes  et  plus  lon- 
gues (Platystethus,  Bledius,  Coprophilus.  etc.),  tantôt  assez  serrées  (Ble- 
dius.  etc.),  tantôt  plus  écartées  (Haploderus,  Acrognathus,  etc.).  Notons 
ici  que  dans  les  genres  Microglossa,  Aleochara,  etc.,  ces  épines  existent 
aussi,  mais  d'une  manière  moins  visible,  parce  qu'elles  sont  moins  fortes 
ou  réduites  à  des  soies  spiniformes,  couché  set  mêlées  à  une  épaisse  pu- 
bescence.  Généralement,  ces  épines  n'existent  pas  sur  la  tranche  externe 


30  BRÈVIPEMSES 

des  tibias  postérieurs,  ou  bien  elles  y  sont  remplacées  par  une  fine  cilialion 
régulière,  plus  ou  moins  longue  et  plus  ou  moins  serrée  (Bledius,  Oxy  ta- 
lus, etcj;  il  faut  toutefois  en  excepter  quelques  genres  (Platystethus, 
CoprophilusJ  où  elles  se  montrent,  mais  d'une  manière  moins  accusée  que 
dans  les  antérieurs  et  intermédiaires.  Dans  certaines  circonstances,  ces 
épines  sont  assez  longues,  très-rares  et  assez  fortes  (Gymnusairesj  ou 
clair-semées  (la  plupart  des  Tachiniensj sur  l'une  et  l'autre  tranche;  dans 
d'autres,  elles  sont  courtes,  médiocrement  ou  peu  strrées,  et  alors  elles 
forment  comme  une  espèce  de  dentelure  aiguë  (Prognatha,  Lathrimaeum. 
Deliphrum,  etc.)  qui  parfois  n'est  bien  apparente  que  vers  l'extrémité  de  la 
tranche  externe  (Omalium).  Quelquefois,  quand  ces  diverses  armures 
existent  sur  les  4  tibias  antérieurs,  elles  sont  obsolètes  ou  nulles  dans  les 
deux  postérieurs  ;  ou  bien,  quand  elles  se  remarquent  sur  les  tibias  inter- 
médiaires et  postérieurs,  elles  sont  nulles  ou  s'aperçoivent  ù.  peine  dans 
les  antérieurs  (Conurus,  Amphichroum,  Deliphrum)  où  elles  sont  rempla- 
cées par  une  frange  de  cils  tins,  courts  et  serrés  (Conurus)  régnant  sur 
toute  la  longueur  de  la  tranche  supérieure.  Pour  en  finir  avec  ces  épines, 
nous  ferons  observer  que,  lorsqu'elles  sont  éparses  et  sans  ordre,  elles 
sont  répandues  généralement  sur  les  deux  tranches  et  même  sur  toute  la 
périphérie  du  tibia,  et  que,  lorsqu'elles  sont  disposées  en  série  régulière, 
elles  parent  ordinairement  la  tranche  supérieure  et  rarement  l'inférieure. 
Enfin,  dans  tout  autre  cas,  les  tibias  sont  mutiques  ou  inermes,  simplement 
ciliés  ou  finement  pubescents  (la  plupart  des  Aléochariens,  quelques  Pédé- 
riens,  les  Trogophlées,  quelques  Omaliens,  les  Proteinie?is.  les  Micropapli- 
des,  les  Stenides,  etc.). 

Les  tibias  sont  presque  toujours  munis,  au  bout  de  leur  tranche  infé- 
rieure de  deux  éperons  généralement  divergents,  rarement  subparallèles, 
le  plus  souvent  petits  et  grêles  et  même  parfois  obsolètes  ou  à  peine  dis- 
tincts, tantôt  plus  grands  et  subégaux  (Aleochara,  la  plupart  des  Tachi- 
nians,  etc.),  tantôt  robustes  et  inégaux  (Staphyliniens,  XanthoUniens) 
avec  l'interne  plus  long.  Quelquefois  aussi,  la  tranche  supérieure  semble 
offrir  2  ou  3  petits  éperons,  mais  ceux-ci  souvent,  dans  ce  cas-là,  parais- 
sent plutôt  être  les  épines  terminales  de  la  série  d'armures  qui  pare  cette 
même  tranche.  Nous  avons  dit  que  le  sommet  des  tibias  était  ou  tronqué 
ou  obliquement  coupé,  mais  nous  ne  devons  pas  omettre  d'ajouter  que 
dans  l'un  (Conurus)  et  l'autre  cas  (quelques  Pédériens)  il  est  comme  pec- 
tine (Conurus)  ou  finement  frangé  (Lathrobium,  Achenium,  Dianoûs, 
Stenus,  etc.)  ;  et  que,  dans  les  espèces  à  tibias  épineux,  cette  même  tron- 


ÉTUDE    DES    PARTIES    EXTERIEURES    DU    CORPS  31 

cature,  outre  les  deux  éperons  ordinaires,  esl  souvent  plus  ou  moins 
complètement  entourée  d'épines  plus  longues  (la  plupart  des  Tachiniens, 
les  Staphyliniens,  les  Xantholiniens),  parfois  plus  courtes  mais  robustes, 
(Bledius,  Coprophilus). 

Comme  on  vient  de  le  voir,  les  tibias  doivent  jouer  un  grand  rôle  dans 
la  classification  des  genres  et  même  des  rameaux  et  des  branches,  parce 
que  leurs  diverses  modifications  répondent  d'une  manière  manifeste  a 
des  différences  de  mœurs  et  d'habitudes.  Il  n'en  est  pas  tout  à  fait  de  même 
des  Tarses  qui  n'offrent  de  caractères  principaux  qu'eu  égard  au  nombre, 
à  la  forme  et  aux  proportions  de  leurs  articles.  Ils  sont  le  plus  souvent 
pentaraères,  quelquefois  tétramères  (Hygronoma,  OUgota,  Diglossa.  Hypo- 
cyptus,  Tanygnatus,  Evaesthetus),  d'autres  fois  trimères  (Deinopsis,  la 
plupart  des  Oxytéliens,  Glyptoma,  Pholidus,  MicropeplusJ.  Dans  tous  les 
autres  cas,  ils  sont  hétéromères,  avec  les  antérieurs  et  intermédiaires  de 
4  articles  et  les  postérieurs  seuls  de  5  (BolitocharairesJ,  ou  avec  les  anté- 
rieurs seuls  de  4  articles  et  les  intermédiaires  et  postérieurs  de  5  (Myrme- 
doniaires).  Tantôt  tous  plus  courts,  tantôt  tous  aussi  longs  ou  même  plus 
longs  (Conarus,  Bolitobius,  Mycetoporiis).  tantôt  les  postérieurs  seuls  aussi 
longs  ou  à  peine  moins  longs  que  les  tibias,  les  larses  sont  soit  filiformes 
ou  subfiliformes,  soitsétiformes  ou  subalténués  vers  leur  extrémité,  le  plus 
souvent  étroits  et  subcomprimés,  d"aulres  fois  élargis  et  déprimés  (Emus), 
à  l'exception  toutefois  du  dernier  article  ;  mais  la  plupart  du  temps,  ce 
sont  les  tarses  antérieurs  seuls  qui  offrent  leurs  3  ou  4  premiers  articles 
dilatés  soit  dans  les  deux  sexes  (la  plupart  des  StaphyliniemJ,  soit  dans 
les  mâles  seulement  (la  plupart  des  Tachiniens,  quelques  Philonthus  et 
une  partie  des  Pédériens)  ;  et,  plus  rarement,  le  1er  article  des  mêmes 
tarses  est  seul  un  peu  élargi  (HypocyptusJ.  Les  4  premiers  articles  varient 
passablement  quanta  leur  forme;  ainsi,  par  exemple,  ils  sont  ou  allongés, 
ou  oblongs,  ou  triangulaires,  ou  subnoueux,  ou  même  subcordiformes  ou 
c^rdiformes,  principalement  lorsqu'ils  sont  dilatés  ;  et  quelquefois  (Su- 
nius  (1),  certains  Stenusjïe  4e  et  même  le  3e  (quelques  Stenus)  sont  plus 
ou  moins  fortement  bilobés,  avec  les  premiers  simples  et  étroits.  Quand 
on  considère  les  articles  des  larses  dans  leurs  dimensions  relatives,  on 
trouve  qu'ordinairement  les  3  ou  4  premiers  vont  graduellement  et  par- 
fois presque  insensiblement  en  diminuant  de  longueur;  que,  dans  un 
grand  nombre  de  cas,  ils  sont  égaux  ou  subégaux  ;  que,  dans  d'autres, 
le  1er  seul  est  un  peu  plus  grand,  ou  sensiblement  ou  même  beaucoup  plus 

(1)  Dans  les  Sunius,  les  lobes  sont  membraneux  en  dessous. 


32  BRÉVIPENNES 

grand  que  les  3  suivants,  pris  isolément,  parfois  égal  à  eux  trois  réunis  ; 
mais  cet  excédant,  quand  il  existe,  est  rare  et  minime  dans  les  tarses  anté- 
rieurs, ordinairement  moins  rare  et  plus  sensible  dans  les  intermédiaires, 
assez  fréquent  et  notable  dans  les  postérieurs  (Tachyusida,  Falagha,  Ta- 
chyusa,  Conurus,  Bolitobius,  Mycetopoms,  etc.).  Dans  quelques  circons- 
tances qui  se  représentent  rarement,  le  1er  article  est  à  peine  aussi  long 
(Lathrobium,  Achenium),  quelquefois  même  un  peu  plus  court  que  le  sui- 
vant ;  mais  ce  dernier  cas  ne  se  rencontre  principalement  que  pour  les 
tarses  intermédiaires  (EaroiaJ  ou  aussi  les  postérieurs  (Kraatzia-,  etc.).  Le 
dernier  article  qui  porte  les  ongles  est  presque  toujours  plus  ou  moins 
allongé  en  massue  et  beaucoup  plus  long  que  chacun  de  ceux  qui  le  pré- 
cèdent, quelquefois  même  aussi  long  que  tous  les  précédents  réunis. 
Toutefois,  dans  des  cas  exceptionnels,  il  est  assez  court,  subépaissi  ou 
élargi. 

Quand  on  envisage  les  tardes  au  point  de  vue  des  poils  dont  ils  sont 
garnis,  on  trouve  qu'ils  sont  tantôt  simplement  pubescents,  tantôt  plus  ou 
moins  densement  et  plus  ou  moins  longuement  ciliés  en  dessous,  soit 
sétosellés,  soit  épineux  surtout  vers  le  sommet  de  chaque  article,  à 
l'exception  pourtant  du  dernier  qui  offre  souvent  à  son  exlrémité  quel- 
ques cils  fins,  mais  rarement  des  soies  et  jamais  des  épines.  Ordinairement 
les  articles  dilatés  sont  garnis  à  leur  page  inférieure  d'un  épais  duvet 
cotonneux  qui  y  forme  comme  une  espèce  de  brosse  à  poils  ras  et  serrés, 
ordinairement  de  couleur  blonde  ou  fauve.  Enfin,  dans  quelques  cas 
rares,  par  exemple  dans  les  genres  Eusphalerum  et  Anthobium,  dont  les 
4  premiers  articles  des  tarses  sont  subdéprimés  et  plus  ou  moins  dilatés, 
la  pubescence  qui  garnit  ceux-ci  en  dessous,  s'étend  et  s'allonge  sur  les 
côtés  où  elle  se  redresse  un  peu  pour  former  une  frange  subhorizontale 
bien  saillante  et  composée  de  cils  fins,  mous,  serrés  et  assez  longs. 

Les  Ongles  ne  sont  pas  d'une  grande  ressource  pour  l'étude.  Ils  sont 
au  nombre  de  2,  égaux  ou  subégaux,  généralement  entiers  et  subarqués, 
parfois  tendus,  d'autres  fois  brusquement  infléchis,  le  plus  souvent  tenant, 
le  milieu  entre  ces  deux  extrêmes,  mais,  du  reste,  assez  mobiles  dans 
leur  insertion  pour  prendre  quelquefois  l'une  ou  l'autre  de  ces  trois  posi- 
tions. Quoique  ordinairement  simples  et  falciformes,  ils  paraissent  parfois 
comme  subdilatés,  subangulés  ou  obtusément  dentés  intérieurement  à 
leur  base  (quelques  Stapkyliniens,  Pédériens,  Oxytéliens,  etc.).  Dans  le 
genre  Anthopkagus,  chacun  d'eux  est  muni  en  dessous,  vers  son  insertion, 
d'un  appendice  membraneux,  linéaire  et  libre.  Contigus  à  leur  naissance, 


VIE    ÉVOLUTIVE  33 

ils  divergent  d'une  plus  ou  moins  grande  quantité  à  leur  sommet,  surtout 
quand  ils  sont  fortement  ou  médiocrement  infléchis;  mais  il  n'en  est  pas 
toujours  de  même  lorsqu'ils  sont  tendus  ou  qu'ils  se  relèvent  pour  conti- 
nuer plus  ou  moins  directement  l'axe  du  tarse  lui-même,  car  alors  ils 
semblent  parfois  se  rapprocher  l'un  de  l'autre  et  affecter  une  position  res- 
pective moins  divergente  (quelques  GymnusairesJ,  sans  cependant  jamais 
être  parallèle. 

Les  stigmates  sont  au  nombre  de  10  de  chaque  côté  du  corps.  Les 
prot horaciques.  sont  quelquefois  visibles,  les  autres  toujours  cachés. 


VIE    EVOLUTIVE 

Lorsque  les  femelles  des  Brévipennes  ont  accompli  le  mystère  de  leur 
destinée  conformément  aux  lois  générales  de  la  nature,  leur  unique  soin 
est  de  chercher  à  déposer  leurs  œufs  dans  un  endroit  qui  réunisse  les 
conditions  favorables  au  développement  de  leur  postérité,  comme,  par 
exemple,  dans  les  fumiers,  les  matières  animales,  les  détritus  végétaux,  la 
vase  des  rivières  et  des  étangs,  sous  les  pierres,  autour  des  nids  de  four- 
mis, ou  en  tout  autre  lieu  où  la  jeune  progéniture  puisse  trouver  une 
subsistance  facile,  suivant  la  mission  dévolue  à  chaque  espèce,  à  chaque 
genre.  Ces  œufs  sont  ordinairement  oblongs,  assez  gros,  mais  générale- 
ment en  groupes  peu  nombreux.  Leur  éclosion,  pour  la  plupart,  a  lieu 
deux  fois  par  an:  lorsque  le  printemps  nous  envoie  ses  zéphirs  attiédis, 
et  lorsque  l'été,  près  de  nous  quitter,  semble,  par  un  dernier  effort,  vouloir 
faire  reverdir  les  arbres  et  les  champs,  comme  pour  nous  procurer  une 
jouissance,  hélas  !  trop  éphémère.  De  chacun  de  ces  œufs  sort  une  larve 
qui,  dès  sa  naissance  à  la  lumière,  se  livre  aux  habitudes  carnassières 
que  nous  signalerons  encore  dans  l'âge  adulte  ou  l'insecte  parfait. 

Les  larves  des  différentes  familles  de  Brévipennes  ont  assez  d'analogie 
entre  elles  et  ne  se  distinguent  que  par  des  caractères  de  peu  ou  de  mé- 
diocre importance.  Elles  sont  généralement  allongées  et  quelquefois 
même  linéaires  ;  elles  ont  beaucoup  de  ressemblance,  les  unes  avec 
les  larves  des  Carabiques,  les  autres  avec  les  larves  de  certains  Hydro- 
canthares.  D'autres,  cependant,  à  forme  plus  courte  et  plus  large, 
semblent  se  rapprocher  davantage  des  larves  des  Silphides,  des  Nitidu- 
laires  et  des  Histérides.  On  est  loin  de  connaître  toutes  les  larves  des 
Brévipennes,  et  nous  dirons  même  qu'il  en  est  très-peu  de  connues  com- 
br.  3 


34  BftÉVIPEJNJNES 

parativement  au  nombre  immense  d'espèces  qui  existent.  Friscb,  le  pre- 
mier, en  a  décrit  d'une  manière  succincte  une  ou  deux  ;  mais  on  ignore, 
ou  du  moins  on  ne  sait  pas  d'une  manière  positive  à  quelle  espèce  l'une 
ou  l'autre  se  rapporte.  Plus  tard,  Bouché  a  publié  la  description  des 
larves  des  Quedius  fulgidus,  Philonthus  aeneus  et  Xantholinus  punctula- 
tus.  Plus  récemment,  M.  Heer  a  tracé  l'histoire  des  métamorphoses  de 
YOcypus  olens ,  et  MM.  Blanchard  et  Ratzeburg  ont  donné  un  dessin 
exact  de  la  larve  du  même  insecte.  M.  Waterhouse  a  aussi  fait  connaître 
celle  du  Quedius  fuliginosus.  Ensuite  Erichson  en  a  signalé  quelques 
autres,  celle  du  Syntomium  aeneum,  par  exemple.  Mais  après  ces  auteurs, 
on  s'appliqua  avec  plus  d'attention  à  l'étude  des  mœurs  et  de  la  vie  évolu- 
tive, et  l'on  découvrit  un  certain  nombre  de  larves  de  Brévipennes.  dont 
nous  devons  la  description  à  des  observateurs  patients  et  habiles,  tels  que 
MM.  Perris,  Chapuiset  Candèze,  Westwood,  Heeger,  Schioedte,  etc.  que 
nous  ne  négligerons  pas  de  citer,  quand  l'occasion  s'en  présentera.  Nous 
niions,  en  attendant,  pour  donner  une  idée  des  larves  des  Brévipennes,  dé- 
crire aussi  complètement  que  possible,  à  son  état  le  plus  avancé,  celle  d'une 
grande  espèce,  celle  de  YOcypus  olens,  déjà  signalée  par  Heer  (Obs.  Ent. 
16,  5,  pi.  III,  A)  et  figurée  avec  soin  par  MM.  Blanchard  (Guérin,  Mag. 
Zool.  VI,  pi.  165),  Ratzeburg  (Forstins,  I,  p.  30,  pi.  1,  fig.  14)  et  Jacque- 
lin  Du  Val  (Gen.  Col.  Eur.  I,  pi.  XII,  fig.  8),  nous  réservant  d'indiquer 
les  autres  larves  connues,  après  la  description  de  l'espèce  à  laquelle  se 
rapporte  chacune  d'elles. 

Long.,  24à26mill.  (11  à  121.). 

Corps  allongé,  graduellement  atténué  vers  son  extrémité,  d'un  brun  un 
peu  roussâtre  et  livide,  avec  les  antennes,  les  palpes,  les  pieds,  les  appen- 
dices terminaux  et  une  ligne  dorsale  de  l'abdomen  plus  pâles. 

Tête  grande,  presque  carrée,  à  peine  plus  étroite  en  arrière,  avec  les 
angles  postérieurs  arrondis  ;  un  peu  ou  même  sensiblement  plus  large 
que  le  prothorax  ;  faiblement  convexe;  presque  lisse,  avec  quelques 
rides  obsolètes  et  parfois  des  plaques  chagrinées  à  peine  distinctes  dans 
la  partie  antéro-médiane  qui  est  subdéprimée  ;  parsemée  çà  et  là  de 
quelques  longues  soies  fauves  ou  brunâtres,  tout  à  fait  redressées,  entre- 
mêlées de  quelques  autres  moins  longues,  toutes  irès-disiinctes,  naissant 
chacune  d'un  petit  point  subombiliquô  et  peu  distinct  ;  entièrement  d'un 
brun  roussâtre  et  très-brillant,  quelquefois  plus  clair  sur  les  côtés.  Front 


VIE    EVOLUTIVE  3,0 

très-large,  offrant,  entre  les  tubercules  antennifères,  2  impressions  sub- 
oblongues,  obliques  et  subarquées,  et,  sur  son  milieu,  une  ligne  longitu- 
dinale très-fine,  obsolète,  plus  visible  en  avant,  où  elle  rencontre,  à  la  hau- 
teur des  yeux,  une  ligne  également  très-fine,  transversale,  arquée,  à 
ouverture  en  devant.  Épistome  dentieulé  à  son  bord  antérieur,  à  dentelures 
au  nombre  de  7,  émoussées.  inégales  :  celle  du  milieu  petite,  peu  sensible, 
refoulée  et  comme  effacée  par  deux  plus  épaisses.  Labre  nul  ou  caché. 
Mandibules  grandes  et  robustes,  falciformes,  de  la  même  couleur  que  la 
tête.  Mâchoires  en  forme  de  tige  épaisse  et  simple,  armées  à  leur  sommet 
interne  d'un  éperon  ou  épine  robuste  dirigée  obliquement  en  dedans. 
Palpes  maxillaires  d'un  testacé  livide,  avec  la  tige  parfois  un  peu  plus 
foncée;  de  4  articles  :  les  2  premiers  allongés,  subcylindriques  (1), 
presque  subégaux,  très-parcimonieusement  sétosellés  :  le  3e  plus  grêle, 
moins  long,  subatiénué  vers  son  extrémité  :  le  dernier  petit,  assez  étroit, 
presque  4  fois  plus  court  que  le  3e,  en  forme  de  lobe  conique,  allongé  et 
continuant  assez  bien  le  rétrécissement  gradué  du  précédent.  Lèvre  infé- 
rieure d'un  brun  roussâtre;  offrant,  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur, 
une  dent  épaisse,  conique,  subémoussée  et  dirigée  en  bas.  Palpes  labiaux 
testacés,  de  3  articles  graduellement  moins  épais  :  le  1er  allongé,  subcy- 
lindrique :  le  2e  à  peine  moins  long,  subatténué  vers  son  extrémité  :  le 
dernier  petit,  plus  grêle,  subsubulé,  subcylindrique  ou  à  peine  plus  étroit 
vers  son  sommet.  Menton  transverse,  subélargi  en  avant,  bissinué  à.  son 
bord  antérieur,  assez  convexe,  généralement  d'une  couleur  plus  claire 
que  la  lèvre  inférieure. 

Yeux  formés  de  4  ocelles  lisses,  obscurs,  disposés  eu  quadrille  et  sou- 
vent plus  ou  moins  réunis. 

Antennes  très-écartées,  insérées  sous  une  saillie  sensible  ;  assez  courtes; 
d'un  testacé  livide  ;  de  5  articles  :  le  1er  très -court,  tronqué  :  le  2e  allongé, 
subcylindrique,  subélargi  vers  son  extrémité  :  le  3e  formant  un  coude  à 
son  insertion  avec  le  précédent,  un  peu  moins  long  que  celui-ci,  de  même 
forme,  plus  étroit  vers  sa  base,  obliquement  coupé  au  sommet;  offrant  en 
dedans,  avant  celui-ci,  un  petit  lobe  articulé  et  redressé;  paré,  près  de 
son  extrémité,  de  3  soies  divergences  :  le  4e  formant  aussi  un  coude  à  son 
insertion  avec  le  3e,  beaucoup  plus  grêle  et  beaucoup  moins  long  que 
celui-ci,  subcylindrique,   portant  au  bout  2  ou  3  soies  divergentes  :  le 


(1;  Le  premier  article  semble  emboîté  dans  un  article  rudimentaire  très-court,  rcu 
distinct,  que  nous  ne  comptons  pas. 


36  BRÉV1PENNES 

dernier  très-petit,  court,  subulé,  submembraneux,  terminé  par  1  ou  2  cils 
ou  soies  légères. 

Vrothorax  presque  carré,  subrétréci  en  avant,  à  peine  arqué  sur  les 
côtés,  tronqué  au  sommet  et  à  la  base,  avec  celle-ci  assez  largement 
rebordée;  parfois  obsolètement  sillonné  sur  son  milieu,  qui  est  parcouru 
par  une  ligne  longitudinale  très-fine;  convexe  sur  son  disque;  creusé  sur 
les  côtés  de  2  ou  3  impressions;  lisse,  avec  quelques  rares  et  longues 
soies  redressées;  d'un  brun  de  poix  très-brillant,  à  côtés  parfois  un  peu 
roussâtres. 

Mésothorax  une  fois  plus  court  que  le  prothorax,  aussi  large  en  avant 
que  celui-ci,  un  peu  plus  large  en  arrière,  subarqué  sur  les  côtés;  tronqué 
au  sommet  et  à  la  base,  avec  celle-ci  longée  par  un  large  repli  ou  bourrelet 
déprimé,  subarqué  en  avant,  chagriné  ou  finement  ridé  en  travers  ;  con- 
vexe sur  son  disque,  qui  offre  une  fine  ligne  longitudinale,  subimpres- 
sionnée en  avant,  mais  obsolète  en  arrière  ;  lisse,  avec  quelques  rares 
soies  redressées  et  2  ou  3  impressions  subobsolètes  sur  les  côtés  ;  d'un 
roux  de  poix  brillant  et  livide,  avec  le  bourrelet  postérieur  plus  obscur  et 
mat. 

Mélathorax  à  peu  près  de  même  que  le  mésothorax,  mais  seulement  un 
peu  plus  sensiblement  arqué  sur  les  côtés,  avec  ceux-ci  plus  élargis  pos- 
térieurement. 

Abdomen  aussi  large  à  sa  base  que  le  mélathorax,  graduellement  et 
même  subarcuément  atténué  en  arrière;  composé  de 9  segments;  longitu- 
dinalement  subconvexe;  finement  chagriné;  garni  de  soies  nombreuses, 
assez  raides  et  redressées  ;  d'un  brun  ou  d'un  gris  de  poix  livide  et  mat, 
avec  la  ligne  médiane  parcourue,  excepté  sur  les  1er  et  9e  segments,  par 
une  bande  longitudinale  pâle,  étroite  ctu  z  les  jeunes  et  devenant  plus  large 
avec  l'âge.  Chacun  des  segments  muni  de  chaque  côté  d'un  stigmate  bien 
apparent  et  un  peu  ressorti  :  le  1er  plus  court,  plus  lisse  et  plus  brillant 
que  les  suivants,  creusé  sur  sa  ligne  médiane  d'un  sillon  assez  profond 
qui  se  poursuit  parfois  sur  ceux-ci ,  mais  en  s'affaiblissant  ;  marqué 
près  des  côtés  d'une  forte  fossette  subarrondie  :  les  2e  à  8e  générale- 
ment subégaux,  subarqués  latéralement,  offrant  en  arrière  un  repli,  et, 
sur  les  côtés,  des  cicatrices  arquées,  sinuées  ou  subcirculaires,  enclosant 
une  espèce  de  mamelon  peu  élevé  :  le  9e  plus  étroit  que  le  précédent,  en 
forme  de  carré  ou  de  trapèze  subtransverse,  un  peu  atténué  en  arrière, 
tronqué  au  sommet,  avec  celui-ci  muai  de  2  apps  ndices  d'un  testacé  livide, 
articulés  à  leur  insertion,  gainis  surtout  en  dehors  de  quelques  longues 


VIE    ÉVOLUTIVE  37 

soies  raides:  ces  appendices  en  forme  de  lanières  assez  étroites,  subarquées 
en  dehors,  atténuées  vers  leur  extrémité,  plus  longues  que  le  segment  qui 
les  porie,  écartées  entre  elles  à  leur  naissance  et  terminées  elles-mêmes 
par  un  style  plus  grêle,  un  peu  déjeté  en  dehors,  également  sétosellé, 
formé  de  2  articles,  dont  le  1er  court,  le  2e  beaucoup  plus  long,  mais  les 
2  réunis  égalant  environ  la  moitié  de  la  pièce  qui  précède. 

Dessous  de  la  tête  faiblement  convexe,  lisse  et  brillant,  avec  quelques 
rides  transversales  dans  la  partie  antérieure  ;  d'un  brun  de  poix  un  peu 
roussâtre. 

Prosternum  subruguleux,  de  même  couleur,  subconvexe,  en  forme  de 
triangle  arrondi  au  sommet,  finement  et  longitudinalement  canaliculé  en 
avant  sur  sa  ligne  médiane,  traversé  dans  son  milieu  par  une  arête  brisée 
en  trois. 

Ventre  déprimé  ou  subexcavé,  fortement  sétosellé,  d'une  couleur  encore 
moins  obscure  que  le  dos  de  l'abdomen  ;  inégal  ou  mamelonné;  à  9e arceau 
plus  pâle  et  terminé  par  un  lobe  épais,  beaucoup  plus  étroit,  subcylindrique, 
articulé  à  son  insertion,  tronqué  au  bout,  sétosellé,  d'un  roux  livide  et  un 
peu  moins  prolongé  que  les  lanières  supérieures. 

Pieds  courts,  d'un  testacé  livide.  Hanches  très-développées,  subcylin- 
drico- coniques,  toutes  rassemblées  les  unes  contre  les  autres  et  contiguës 
à  leur  sommet,  occupant  et  cachant  en  entier  la  poitrine  et  ses  diverses 
pièces  moins  le  prosternum.  Classes  allongées,  étroites,  un  peu  en  massue, 
un  peu  plus  longues  que  les  hanches,  fortement  épineuses  en  dessous. 
Tibias  beaucoup  plus  courts  que  les  cuisses,  subcylindriques  ou  à  peine 
en  massue,  fortement  épineux  dans  tout  leur  pourtour,  terminés  par  un 
fort  crochet  subarqué,  acéré,  représen'ant  le  tarse,  armé  vers  son  milieu 
de  2  ou  3  épines  divergentes,  insérées  autour  d'une  espèce  de  nœud 
presque  insensible  et  qui  semble  simuler  l'articulation  de  2  pièces  intime- 
ment soudées. 

Quand  les  larves  des  Brévipennes,  comme  celles  de  tous  les  autres 
insectes,  sont  parvenues  à  l'apogée  de  leur  développement,  elles  s'épais- 
sissent et  s'engourdissent  pour  s'immobiliser  et  se  métamorphoser  en 
nymphe,  espèce  d'état  transitoire  et  léthargique  pendant  lequel  l'être  verra 
se  consolider  les  organes  qu'il  va  montrer  dans  l'âge  adulte,  où  il  pourra 
réaliser  la  destinée  et  la  mission  auxquelles  l'a  appelé  la  Providence. 

Les  nymphes  des  Coléoptères  Brévipennes  font  pressentir  d'une  manière 
très-reccnnaicsable  l'image  de  l'insecte  parfait.  Elles  ne  sont  pas  toujours 


38  BRÉVIPENNES 

complètement  recouvertes  d'une  membrane  qui,  pareille  à  un  linceul, 
enveloppe  à  la  fois  tous  les  organes;  mais  les  antennes  et  les  pieds,  repliés 
contre  les  parois  du  corps,  bien  que  libres,  paraissent  revêtus  d'une  légère 
pellicule.  Du  reste,  pour  faire  connaître  la  position  des  diverses  parties 
dans  l'état  de  momie,  nous  allons  donner  la  description  de  la  nymphe 
d'un  Brévipenne  en  général. 

Corps  plus  ou  moins  allongé,  plus  ou  moins  atténué  en  arrière. 

Tète  grande,  infléchie  ou  repliée  en  dessous,  ce  qui  fait  ressortir  un 
peu  le  cou.  Mandibules  libres,  plus  ou  moins  saillantes.  Palpes  maxillaires 
repliés  en  dessous  des  mandibules,  mais  recouverts  d'une  membrane.  Les 
autres  parties  de  la  bouche  peu  distinctes,  ou  enveloppées  en  un  seul  pa- 
quet. 

Yeux  représentés  par  une  bosse  légère. 

Antennes  recouvertes  par  une  membrane,  repliées  contre  et  sous  les 
côtés  de  la  tête  et  du  prothorax. 

Prothorax  incliné  d'arrière  en  avant,  à  bord  postérieur  libre. 

Écusson  relativement  grand,  à  côtés  souciés  aux  étuis,  à  sommet  libre. 

Élylres  déhiscentes,  libres,  obliquement  repliées  sur  les  côtés  du  corps. 
Ailes  recouvertes  d'une  membrane,  libres  dans  leur  pourtour. 

Mésothorax  en  grande  partie  découvert  en  dessus.  Métathorax  nu,  plus 
développé  que  le  1er  segment  abdominal,  avec  ses  stigmates  situés  tout  à 
fait  sur  les  côtés. 

Abdomen  nu,  subdéprimé,  composé  de  8  segments  apparents  :  les  7 
premiers  largement  rebordés  latéralement,  offrant  de  chaque  côté  un  stig- 
mate ombiliqué  bien  distinct  :  le  8e  assez  saillant  :  celui  de  l'armure  caché. 

Métasternum  représenté  par  une  pièce  assez  grande,  carrée  ou  oblon- 
gue. 

Ventre  convexe,  à  arceaux  apparents  subégaux  :  le  8e  comme  soudé  au 
segment  supérieur  correspondant. 

Pieds  enveloppés  d'une  membrane  sensible,  obliquement  repliés  contre 
les  côtés  du  corps,  de  sorte  que  les  genoux  s'élèvent  presque  jusqu'au 
niveau  supérieur.  Tibias  intermédiaires  laissant  distinctement,  les  posté- 
rieurs à  peine,  apercevoir  les  épines  dont  ils  doivent  être  armés.  Tarses 
déjetés  en  dehors  ;  les  antérieurs  et  intermédiaires  légèrement,  les  posté- 
rieurs plus  fortement  :  ceux-ci  libres,  laissant  un  peu  distinguer  leurs 
articles. 

Les  nymphes  des  Brévipennes  se  rencontrent  généralement  dans  l,i 
terre,  dans  la  cirie  ou  le  tan  des  vieux  arbres  et  dans  les  vieux  fumiers. 


VIE  DE  RELATION  ET  ETUDE  DES  MOEURS         39 


VIE  DE  RELATION  ET  ETUDE  DES  MOEURS 

A  peine  dégagés  de  l'enveloppe  de  leur  jeune  âge,  la  plupart  des  insectes 
se  hâtent  d'étaler  au  grand  jour  leur  nouvelle  parure.  On  ne  peut  pas  pré- 
cisément en  dire  autant  des  Brévipennes  qui,  en  général,  ne  brillent  pas 
par  l'éclat  de  leur  robe,  et  même  celle-ci,  plus  ou  moins  obscure,  semble 
le  plus  souvent  revêtir  la  livrée  du  deuil  et  de  la  tristesse  Comme  plusieurs 
mènent  une  existence  cachée,  la  nature  les  a  dotés  d'un  manteau  sombre, 
plus  ou  moins  en  harmonie  avec  leur  manière  de  vivre,  et  la  couleur  qui 
domine  chez  eux  est  une  teinte  uniforme  d'un  noir  mat  et  brillant,  d'un 
brun  de  poix,  d'un  roux  châtain  ou  ferrugineux,  d'un  fauve  ochracé  ou 
testacé.  Cependant  quelques  espèces  font  reluire  à  nos  yeux  une  parure 
d'un  rouge  éclatant,  rehaussée  par  des  taches  ou  dessins  d'un  noir  profond; 
d'autres  joignent  à  des  étuis  et  à  une  tête  plus  sombres  que  l'ébène,  un 
corsage  et  un  abdomen  qui  reproduisent  toutes  les  diverses  nuances  entre 
l'écarlate  et  le  jaune  pâle.  Quelques-unes,  revêtues  de  l'une  ou  de  l'autre 
de  ces  deux  dernières  livrées,  offrent  sur  la  base  de  leurs  élytres  et  avant 
le  sommet  de  leur  abdomen  une  ceinture  transversale,  brune  ou  noire, 
qui  sert  à  faire  ressortir  la  couleur  foncière;  et,  d'autres  fois,  cette  cein- 
ture est  tantôt  réduite  aune  tache  tranchée,  arrondie  ou  oblongue  et 
située  sur  le  milieu  des  étuis,  tantôt  transformée  en  une  lisière  plus  ou 
moins  large  qui  couvre  entièrement  ou  en  partie  la  suture.  Quelquefois, 
sur  un  fond  d'un  roux  testacé  vif,  la  tête,  l'extrémité  de  l'abdomen  et  les 
élytres  nous  présentent  une  teinte  du  plus  bel  ébène,  rehaussée  sur  ces 
dernières  par  une  tache  humérale  ou  apicale  blanchâtre  ou  d'un  jaune 
paille.  Dans  d'autres  cas,  au  contraire,  la  couleur  générale  est  d'un  noir 
brillant,  avec  les  étuis  et  même  parfois  l'extrémité  de  l'abdomen  d'un 
rouge  de  feu,  ou  bien  encore  avec  les  élytres  seules  d'un  bleu  clair  ou 
violacé.  Plusieurs  autres  font  reluire  sur  leur  tête,  sur  leur  prothorax  et 
principalement  sur  leurs  étuis  des  couleurs  métalliques  qui  passent  d'une 
manière  graduée  du  bronzé  obscur  au  vert  bronzé. 

Plus  rarement,  quelques  espèces  d'un  certain  genre  revêtent  une  teinte 
générale  obscure,  avec  les  élytres  parées  sur  leur  disque  d'une  petite 
tache  arrondie,  rougeâtre  ou  d'un  roux  testacé.  D'autres  enfin,  sur  un 


40  BREVIPENNES 

fond  plus  ou  moins  rembruni,  sont  recouvertes,  comme  d'une  riche  four- 
rure, d'un  épais  duvet  d'un  jaune  doré,  et  qui  tantôt  s'étend  sur  toute  la 
tète,  le  prothorax  et  une  partie  de  l'abdomen,  tantôt  est  réduit  par  plaques 
ou  linéoles  qui  forment  des  dessins  variés  sur  l'un  ou  l'autre  de  ces  seg- 
ments ;  et  quelquefois,  cette  pubescence,  serrée  et  cotonneuse,  passe  de 
la  couleur  d'ocre  à  la  teinte  grise  ou  blanchâtre,  pour  reproduire,  sur 
tout  le  dessus  du  corps  ou  sur  l'une  de  ses  parties,  des  bigarrures  qui 
rappellent  le  damas  ou  la  marqueterie. 

Bien  que  tous  les  Brêvipennes  soient  liés  entre  eux  de  manière  que 
l'œil  le  moins  exercé  puisse  les  reconnaître  à  première  vue,  ils  sont  néan- 
moins susceptibles  de  modifications  importantes  qui  ont  servi  à  établir 
parmi  eux  plusieurs  familles  tranchées.  Avec  cette  diversité  de  formes,  on 
rencontre  bien  diversité  d'habitudes,  mais  relativement  peu  de  mœurs 
bien  différentes.  En  effet,  les  uns  se  trouvent  dans  les  cadavres,  les  fumiers 
et  les  champignons,  sous  les  détritus  végétaux,  les  mousses  et  les  vieux 
fagots  ;  les  autres  au  bord  des  marais  ou  dans  la  vase  des  rivières  ;  ceux-ci 
sous  les  écorces,  dans  les  troncs  cariés  des  arbres  et  sous  les  pierres 
enfoncées,  ceux-là  en  compagnie  des  fourmis  ou  autres  Hyménoptères  ; 
d'autres  enfin,  sur  les  rameaux  des  arbres,  sur  les  plantes  et  sur  les 
fleurs,  etc.  Ma'gré  les  résidences  diverses  que  semble  préférer  chaque 
famille,  chaque  branche,  chaque  rameau,  chaque  genre,  nous  regardons 
tous  les  Brêvipennes,  ou  pour  la  plupart,  comme  des  insectes  plus  ou 
moins  carnassiers.  Nous  disons  plus  ou  moins,  parce  que  ceux  qui  sem- 
blent n'avoir  pas  des  goûts  aussi  voraces  ne  se  contentent  pas  toujours 
d'une  nourriture  purement  végétale;  mais,  véritables  maraudeurs  ou 
larrons  en  miniature,  ils  cherchent  çà  et  là  à  dérober  les  débris  plus  ou 
moins  ténus  de  substances  animales  que  d'autres  insectes  ont  accumulées 
à  grand'peine  pour  leur  approvisionnement. 

Dès  que  le  soleil  de  mars  commence  à  nous  faire  sentir  ses  feux  bien- 
faisants, on  voit  déjà  de  tous  côtés  voltiger  et  courir  des  essaims  de  Brê- 
vipennes ;  car  ceux-ci  sont,  comme  les  Carabiques,  des  premiers  à  saluer 
le  retour  de  la  belle  saison;  mais,  comme  eux,  ce  n'est  pas  non  plus  pour 
jouir,  dans  la  paix  de  l'innocence,  des  avantages  sans  nombre  que  Flore 
vient  nous  offrir.  En  effet,  loin  d'avoir  abjuré  les  instincts  cruels  de  leur 
premier  âge,  à  peine  arrivés  à  l'état  parfait,  les  insectes  dont  nous  retra- 
çons ici  l'histoire  continuent  à  faire  une  guerre  acharnée  aux  autres  petits 
êtres  vivants  qui  n'ont  pas  le  bonheur  ou  l'agilité  d'échapper  à  leur  pour- 
suite. Les  uns,  plus  hardis  que  les  autres,  surtout  les  espèces  de  grande 


VIE    DE    RELATION    ET    ÉTUDE    DES    MOEURS  41 

aille,  ne  craignent  pas  de  s'attaquer  aux  chenilles,  aux  lombrics,  aux 
hélices  et  autres  mollusques,  et  de  disputer  souvent  une  pareille  proie  aux 
plus  grandes  espèces  de  Carabiques.  Quelques  autres,  encore  plus  auda- 
cieux, osent  même  s'introduire  dans  les  nids  des  grandes  guêpes  (Vespa 
crabo)  et  de  certains  bourdons,  pour  y  dévorer  leur  progéniture.  D'autres, 
plus  timides  et  peu  délicats,  ne  dédaignent  pas  de  pénétrer  au  sein  des 
fumiers,  des  champignons  décomposés,  des  substances  végétales  ou  ani- 
males en  putréfaction  et  même  jusque  dans  les  matières  les  plus  immondes, 
pour  aller  y  détruire  les- œufs  ouïes  larves  de  certains  Diptères,  qui 
croyaient  trouver  parmi  ces  substances  un  refuge  assuré  et  y  jouir  en  paix 
de  l'abondance  qu'elles  leur  procuraient.  Mais  tous  n'ont  pas  des  goûts 
aussi  sordides,  tels  sont,  par  exemple,  les  Bolitochares,  les  Bolilobies,  les 
Gyrophènes,  etc.,  qui  ont  soin  de  se  faufiler,  soit  entre  les  lamelles  des 
champignons  encore  frais,  soit  dans  les  trous  multipliés  des  polypores, 
moins  pour  se  nourrir  de  ces  cryptogames,  que  pour  y  dénicher,  sans 
doute,  les  larves  microscopiques  qui  en  font  leur  séjour  et  leur  subsis^ 
tance.  Un  grand  nombre  passent  la  plus  grande  partie  de  leur  vie  cachés 
sous  les  mousses,  sous  les  feuilles  mortes,  sous  les  fagots  et  sous  les 
pierres,  où  ils  se  tiennent  en  embuscade  pour  surprendre  les  petits  impru- 
dents qui  viendraient  y  chercher  une  retraite.  Plusieurs  Brévipennes, 
même  parmi  les  petites  espèces,  osent  s'introduire  dans  les  grandes  four- 
milières de  nos  forêts,  sans  crainte  d'être  décimés  ou  exterminés  par  la 
population  innombrable  qui  habite  ces  demeures  coniques.  Ils  y  viennent 
vivre  aux  dépens  des  provisions  animales  ou  végétales  que  ces  indus- 
trieuses y  ont  entassées  comme  dans  un  vaste  grenier  d'abondance,  et  sans 
doute  aussi  faire  la  guerre  aux  différentes  larves  qui  fréquentent  ces 
mômes  habitations  où  rien  ne  leur  manque.  Les  espèces  qui  vivent  de  la 
sorte  sont  assez  nombreuses,  parfois  de  grande  taille,  et  de  diverses 
familles.  Elles  sont  probablement,  il  faut  le  croire,  utiles  à  toute  celte  ré- 
publique de  fourrais,  qui,  loin  de  leur  faire  du  mal,  semblent  prendre 
plaisir  à  les  retenir  en  leur  société.  On  voit  même  ces  dernières  courir  sur 
les  fugitifs,  les  entourer  et  les  contraindre  à  regagner  la  demeure  com- 
mune. Sans  doute,  ces  espèces  parasites  sont  appelées  à  remplir  auprès 
de  leurs  hôtes  une  mission  bienfaisante  qui  doit  dédommager  ceux-ci  des 
dégâts  qu'elles  peuvent  leur  occasionner  ;  et  M.  Lespès  a  en  l'occasion  de 
constater  que  les  Loméchuses,  par  exemple,  sont  appelées  à  rendre  à  ceux 
qui  les  logent  les  mêmes  services  que  les  Glavigères  et  qu'elles  sont 
aussi,  pour  ainsi  dire,  les  vaches  laitières  des  fourmis  qui  viennent  sucer 


42  BRÉVIPEMNES 

la  liqueur  sucrée  que  laissent  transsuder  les  faisceaux  de  poils  de  leur 
abdomen  (i). 

D'autres  Myrmécophiles  se  contentent  de  fréquenter  les  petites  fourmis 
qui  établissent  leur  colonie  soit  sous  les  pierres,  soit  sous  les  mousses, 
soit  dans  les  troncs  caverneux  des  arbres,  et,  là  aussi,  ils  sont  souvent 
forcément  retenus  prisonniers  parleurs  hôtes (2). 

Plusieurs  autres  espèces  de  Brévipennes  se  tiennent  sous  les  écorces  où 
elles  rampent  et  semblent  mener  une  vie  cachée  et  tout  à  fait  innocente, 
mais,  en  réalité,  elles  ne  sont  guère  moins  cruelles  que  les  autres,  car 
elles  s'attachent  à  dévorer  les  larves  de  certains  insectes  xylophages. 

Un  grand  nombre  d'insectes  de  celle  tribu  sont  essentiellement  rive- 
rains. On  les  voit  courir  avec  vitesse,  à  l'ardeur  du  soleil,  sur  le  sable 
desséché  des  ruisseaux  et  des  fleuves,  ou  sur  la  vase  limoneuse  des  mares 
et  des  étangs,  en  redressant  leur  abdomen  en  forme  d'étendard,  soit  ver- 
ticalement, soit  d'une  manière  cintrée,  et  poursuivre  avec  acharnement  la 
proie  qui  doit  leur  servir  de  pâture.  D'autres  espèces,  qu'on  reconnaît 
principalement  à  leurs  tibias  armés  d'une  série  régulière  d'épines  ou  garnis 
d'une  simple  frange  de  cils  serrés,  sont  naturellement  fouisseuses  et  se 
creusen1 ,  dans  le  sable  humide  ou  dans  la  vase,  des  galeries  plus  ou 
moins  profondes  où  les  petits  infusoires  et  les  molucelles  doivent  leur 
fournir  une  nourriture  abondante.  Il  suffit,  pour  les  faire  sortir  de  leur 
retraite,  de  presser  la  vase  et  le  sable  avec  les  pieds,  et  quelquefois  la 
Nature  parvient  à  les  déloger,  en  envoyant  des  inondations.  D'autres 
s'enterrent  assez  profondément  et  cherchent  leur  asile  et  leur  aliment 
parmi  les  tiges  serrées  et  même  parmi  les  racines  des  plantes  aquatiques, 
où  elles  se  nourrissent,  à  l'instar  des  Bryaxis,  de  certains  résidus  végétaux 
ou  animaux.  Quelques-unes  mènent,  on  peut  le  dire,  une  existence 
presque  aquatique  (Thiiiobius,  Ochthephilus,  Lesteva,  etc.);  elles  ne  se 
contentent  pas  d'habiter  le  voisinage  des  lieux  humides,  mais  elles  se 
tiennent,  à  la  manière  des  Pâmes,  ou  sous  les  pierres  à  moitié  submer- 
gées, ou  sous  celles  dont  ia  place  est  envahie  par  l'eau  quand  on  les  sou- 
lève, ou  bien  encore,  elles  restent  cachées  parmi  les  mousses  des  roches 
ou  murailles  inondées  par  des  cascades. 


(1)  Voyez  :  Sur  les  mœurs  de  la  Lomechusa  paradoxa,  par  M.  Lespès  (Ann.  Soc. 
Ent.  Fr.  1855,  III,  LI). 

(2)  Nous  indiquerons  les  espèces  Myrmécophiles  en  leur  lieu,  après  la  description 
de  chacune  d'elles. 


VIE    DE    RELATION    ET    ETUDE    DES    MOEURS  43 

Tous  les  insectes  riverains  de  notre  tribu  ne  fréquentent  pas  également 
et  indifféremment  le  bord  des  eaux  douces;  mais  plusieurs  semblent  pré- 
férer exclusivement  le  voisinage  des  eaux  saumâtres  ou  bien  le  littoral 
de  la  mer,  qui  peut  seul  leur  fournir  les  conditions  nécessaires  à  leur 
subsistance,  tant  il  est  vrai  que  la  Providence  a  pris  soin  de  placer  chaque 
espèce  dans  le  milieu  qui  lui  convient.  Il  en  est  même,  parmi  les  espèces 
marines,  quelques-unes  qui  osent  affronter  les  flots  de  l'Océan  et  établir 
leurs  pénates  sur  la  plage  humide  alternativement  submergée  par  le  flux 
et  le  reflux  de  l'onde  amère  (Diglossa,  MicralymmaJ. 

La  plupart  des  Brévipennes,  ainsi  que  nous  venons  de  le  voir,  semblent 
mener  une  existence  presque  toute  terrestre,  sans  beaucoup  s'éloigner 
des  lieux  et  des  retraites  cachées  où  se  sont  écoulés  les  jours  de  leur 
premier  âge.  Plusieurs  cependant  se  plaisent  à  se  promener  ou  à  vol- 
tiger en  sens  divers,  surtout  vers  le  crépuscule  d'une  belle  journée,  soit 
pour  aller  chercher  ailleurs  une  alimentation  devenue  insuffisante,  soit 
pour  rejoindre  la  femelle  que  le  ciel  leur  a  désignée.  Quelques  autres,  à 
mœurs  apparemment  plus  douces,  à  l'instar  des  Nitidulaires  dont  ils  ont 
souvent  les  habitudes  et  même  quelque  peu  le  faciès,  semblent  avoir  com- 
plètement renoncé  aux  instincts  sanguinaires  de  leur  enfance.  On  ne  les 
rencontre  le  plus  souvent  (Homalota  brunnea,  Anthophagus,  Anthobium, 
etc.)  que  sur  les  rameaux  des  arbres  élevés,  ou  bien  encore  sur  les  herbes, 
et  même  au  sein  de  la  corolle  des  fleurs  ou  tout  à  fait  dans  le  fond  du 
tube  des  Primulacées  où  ils  trouvent  en  leur  nectar  une  nourriture  succu- 
lente, mais  où  aussi  leur  naturel  les  pousse  parfois  à  dévorer  les  Th?Hps 
de  différentes  espèces  qui  y  ont  également  établi  leur  demeure.  D'autres 
enfin,  moins  voraces,  paraissent  se  contenter  de  sucer  les  plaies  des 
arbres,  comme  pour  en  hâter  la  cicatrisation. 

Les  Brévipennes  se  montrent  dès  le  premier  printemps  jusqu'à  la  fin 
de  l'automne,  mais  ils  se  rencontrent  en  plus  grande  abondance  dans  ces 
deux  saisons  tempérées  que  durant  les  grandes  chaleurs  de  l'été.  Cepen- 
dant, quelques-uns  ont  leurs  époques  particulières  d'apparition,  telles  sont 
certaines  espèces  fouisseuses  qui  ne  craignent  pas  de  braver  les  feux 
embrasés  des  jours  caniculaires.  D'autres,  au  contraire,  encore  plus  re- 
tardataires, n'apparaissent  que  vers  la  fin  de  l'automne,  prennent  leur 
quartier  d'hiver  (Orochares,  Boreaphilus),  profitent,  pour  se  promener  ou 
voltiger,  des  moindres  et  rares  rayons  de  soleil  de  cette  saison  glaciale,  et, 
dès  les  premiers  beaux  jours,  se  mettent  décidément  en  campagne,  pour 
disparaître  ensuite  avec  l'arrivée  des  chaleurs.  Parmi  ceux-ci,  les  uns 


44  BRÉV1PENNES 

établissent  leur  résidence  hivernale  sous  les  mousses  et  les  feuilles  mortes, 
les  autres,  entre  la  terre  et  les  murailles  ou  les  troncs  des  arbres  (1). 

Tous  n'affectionnent  pas  non  plus  les  mêmes  zones  et  les  mêmes  natures 
de  localités.  Ainsi,  les  uns  se  plaisent  principalement  dans  les  pays  entre- 
coupés de  collines,  d'autres  dans  nos  plaines;  ceux-ci  dans  les  régions 
élevées  et  froides  de  nos  montagnes,  ceux-là  dans  les  contrées  chaudes  et 
méridionales  où  l'aquilon  fait  rarement  sentir  ses  rigueurs  ;  quelques-uns 
dans  les  prairies  émaillées  et  les  champs  découverts,  quelques  autres  dans 
la  profondeur  des  forêts  ;  tels  sur  les  bords  humides  des  rivières  ou  des 
marais,  tels  sur  les  coteaux  secs  et  arides.  Ainsi  la  Providence  a  assigné  à 
chaque  être  sa  place  respective  suivant  la  mission  qu'il  doit  accomplir  et 
la  destinée  qui  lui  est  réservée. 

Tous  les  Brachélytres  ne  profitent  pas  de  la  lumière  du  jour  pour  errer 
ça  et  là  à  la  recherche  de  leur  nourriture.  Quelques-uns  restent  cachés 
durant  l'apparition  du  soleil,  et  attendent  que  la  nuit  vienne  leur  prêter 
son  ombre  favorable,  pour  sortir  de  leur  gîte  et  aller  exercer  leurs  dépré- 
dations ou  surprendre  dans  leur  sommeil  les  petites  espèces  qui  doivent 
leur  servir  de  pâture  (Paederus,  Oxytelus,  Heterothops,  etc.).  D'autres 
enfin  ne  sortent  qu'au  crépuscule  ou  vers  le  coucher  du  soleil,  ou  bien 
encore  dès  l'aurore  matinale. 

Quelques  Brachélytres  sont  privés  d'ailes  et  sont  forcément  condamnés 
à  une  existence  toute  terrestre.  Mais  parmi  ceux  que  la  Nature  a  pourvus 
des  organes  du  vol,  il  en  est  qui  en  font  rarement  usage  et  passent  leur 
vie  dans  une  espèce  de  retraite,  où  leur  insiinct  carnassier  les  pousse  à 
se  tenir  incessamment  en  embuscade  pour  surprendre  leur  proie.  Cepen- 
dant, quelques-uns  d'entre  eux,  oubliant  un  moment  leur  solitude,  se 
plaisent  à  utiliser  les  heures  de  beau  temps  pour  se  livrer  à  des  excur- 
sions aériennes,  soit  dans  la  journée,  soit  souvent  dans  cet  instant  tran- 
quille et  radieux  où  le  soleil  se  prépare  à  cacher  son  disque  enflammé 
derrière  l'horizon. 

Lorsqu'on  veut  saisir  certains  Brévipennes,  ils  se  relèvent  sur  leurs 
pieds,  prennent  un  air  menaçant,  écartent  leurs  mandibules,  rel  èvent 
leur  abdomen  qu'ils  agitent  en  tous  sens  et  du  bout  duquel  ils  font 
sortir  deux  lanières  ou  vésicules  blanches,  d'où  s'émane  une  odeur  forle 
qui  fait  lâcher  prise  à  l'innocent  qui  a  osé  porter  la  main  sur  eux,  et  qui 


(t)  Nous  avons  trouvé  plusieurs  fois  les  Orochares  voltigeant  et  les  Boreaphilus  se 
promenant,  dans  les  mois  décembre  et  janvier,  par  plusieurs  degrés  de  congélation. 


VIE    DE    RELATION    ET    ETUDE    DES    MOEURS  45 

ignore  que  toutes  ces  menaces  sont  vaines,  que  c»s  insectes  n'offrent 
d'autres  armes  dangereuses  que  les  pointes  acérées  de  leurs  mandibules, 
tout  au  plus  capables  de  lui  faire  une  piqûre  d'épingle. 

Plusieurs  autres,  quand  on  les  capture,  exhalent  une  odeur  nauséabonde 
et  répugnante  ;  quelques-uns  même  laissent  couler  de  leur  bouche  une 
humeur  brune  ou  bien  jaunâtre  comme  le  fiel,  légèrement  corrosive  mais 
jamais  aussi  active  que  celle  de  certains  Carabes.  Sans  doute  que  tous 
ces  moyens,  petits  moyens  à  nos  yeux,  deviennent,  quant  à  leur  conser- 
vation, d'un  effet  puissant  pour  éloigner  leurs  ennemis.  Eh  !  qui  sait 
d'ailleurs  si  ces  sucs,  si  ces  effluves  particulières  qui  affectent  désagréa- 
blement nos  organes  ne  sont  pas  des  propriétés  ou  du  moins  l'indice  de 
propriétés  médicales  dont  l'analyse  est  appelée  plus  lard  à  démontrer 
l'efficacité  !  En  effet,  la  Providence  doit  avoir  placé  dans  les  insectes,  de 
même  que  dans  les  plantes  et  les  minéraux,  des  remèdes  ou  d'autres 
agents  cachés,  qu'il  appartient  au  génie  de  l'homme  de  découvrir  et 
d  approprier  à  son  usage  et  à  son  bien-être. 

D'autres  Brévipennes,  au  contraire,  au  moindre  bruit,  à  la  moindre 
atteinte  à  leur  liberté,  au  lieu  de  hâter  le  pas.  de  s'agiter  et  de  redresser 
l'abdomen,  recourbent  celui-ci  en  dessous  (Tachinus.  BolUobius.  Myceto- 
porus,  Xantholinus).  replient  leurs  pattes,  affectent  l'immobilité  la  plus 
complète  et  ne  reprennent  leurs  mouvements  que  lorsque  toute  apparence 
de  danger  a  disparu.  Quelques-uns  même  peuvent  se  contourner  en 
spirale. 

Tous  sont  loin  de  jouir  de  la  même  agilité  ;  ainsi,  par  exemple,  les 
Tachines,  dont  nous  venons  de  parler,  de  même  que  la  plupart  des  Oxytê- 
liens  et  Proteiniens,  et  surtout  les  Micropéplides,  ont  la  démarche  plus  ou 
moins  lente,  qui  du  reste  convient  parfaitement  à  leur  vie  casanière  et 
sédentaire. 

Les  nombreux  insectes  qui  composent  la  tribu  des  Brévipennes,  malgré 
l'aversion  que  pourraient  nous  inspirer  leurs  goûts  sanguinaires,  loin  de 
mériter  notre  mépris,  doivent,  au  contraire,  exciter  notre  admiration.  Cet 
instinct  cruel  qui  les  porte  à  assouvir  leur  appétit  vorace,  cette  guerre 
acharnée  qu'ils  font  aux  aulres  créatures,  les  embûches  qu'ils  dressent  à 
leur  proie,  tout  cela  révèle  aux  yeux  de  l'observateur  les  bienfaits  d'une 
Providence  surnaturelle  qui  a  voulu,  par  une  admirable  loi  d'équilibre, 
tout  en  procurant  à  certains  êtres  une  nourriture  facile,  les  faire  servir  en 
même  temps,  à  son  gré,  d'insiruments  utiles  pour  décimer  d'autres  espèces 
qui  nous  caus  uil  des  dégâts  souvent  considérables.  Ainsi,  par  exemple, 


46  BRÉVIPENNES 

nous  devrions  garder  reconnaissance  aux  grandes  espèces  de  Staphyli- 
niens  (Velleius,  Staphylinus,  Ocypus,  etc.),  qui  concourent,  avec  d'autres 
destructeurs,  à  débarrasser  nos  jardins  des  guêpes,  des  chenilles,  des  vers, 
des  limaces,  des  escargots,  etc.,  qui  sont  des  fléaux  trop  connus  pour 
nos  plantes  potagères.  Qui  ne  reconnaîtrait  pas  aussi  l'utilité  des  espèces 
fimicoles  et  carnivores,  qui  vont  rechercher  jusque  dans  les  fumiers,  dans 
les  cadavres  et  autres  matières  putrides,  les  larves  de  certains  Diptères, 
hôtes  parfois  très-incommodes  de  nos  habitations  et  de  nos  étables?  Peut- 
on  ne  pas  voir  le  doigt  de  Dieu  et  du  moins  sa  prévoyance  dans  ces  petites 
espèces  qui,  s'insinuant  sous  les  écorces  des  végétaux  ligneux,  y  vont 
dénicher  les  larves  des  Bostrichides  (1)  ou  autres  insectes  xylophages 
parfois  si  nuisibles  à  nos  bosquets,  à  nos  forêts ,  à  nos  arbres  abattus 
destinés  à  nos  charpentes. 

Telle  est  l'histoire  abrégée  des  mœurs  et  des  habitudes  de  nos  Brévi- 
pennes.  Il  serait  trop  long  d'entrer  dans  de  plus  amples  détails  à  cet  égard, 
et  nous  nous  réservons  de  rapporter,  après  la  description  de  chaque 
espèce,  ce  que  nous  saurons  de  leur  manière  de  vivre.  Mais,  en  terminant, 
n'oublions  pas  de  reconnaître,  au  milieu  de  celte  variation  infinie,  une 
loi  immuable  d'harmonie  qui  établit  parmi  tous  les  êtres  vivants  un  équi- 
libre aussi  nécessaire  pour  eux  que  la  pesanteur  et  la  pondération  pour 
les  corps  inanimés,  loi  qui  émane  de  Celui  qui  a  tout  créé,  qui  conserve 
et  régit  tout  par  une  vertu  invisible,  auteur  de  toutes  ces  merveilles  qui, 
d'elles-mêmes,  nous  enseignent  à  le  révérer  et  à  lui  rendre  un  éternel 
hommage  de  reconnaissance. 


HISTORIQUE 

Il  nous  reste  maintenant  à  esquisser  l'histoire  des  divisions  génériques 
successivement  créées  dans  notre  tribu  des  Brévipennes. 

1758.  Le  législateur  des  sciences  naturelles,  Linné,  dans  la  10e  édition 

(1)  Ces  observations  sur  les  mœurs  des  espèces  Brévipennes  vivant  sous  les  écorces 
ont  été  faites  et  publiées  par  M.  E.  Perris,  dans  son  beau  travail  sur  les  Insectes  du 
Pin  maritime.  Ces  espèces  sont  :  Phloepora  reptans  et  corticalis,  Gr.,  Homalota 
éclata  et  cuspidata,  Er.,  Oxypoda  analis,  Gyl.,  Piacusapumilio,Gv.,  Xantholinus 
collaris,  Er.,  Quedius  scintillons,  Gr.,  Macropalpus  pallipes,  Cuss.,  Omalium 
vile,  Er.,  et  pusillum,  Gr.  (Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1853,  p.  557  et  suiv.,  pi.  17.) 


HISTORIQUE  47 

de  son  Systema  Naturae  et  dans  ses  ouvrages  suivants,  comprit  tous  les 
Coléoptères,  objet  de  celte  Monographie,  dans  le  genre  Staphylinus. 

Poda  (1),  Geoffroy  (2),  Scopoli  (3),  Mùller  (4),  De  Geer  (5),  Fabri- 
cius  (6),  Schrank  (7)  et  les  divers  autres  entomologistes  de  cette  époque 
jusqu'en  1781,  marchèrent  sur  les  pas  du  père  de  la  science. 

1781.  Fabricius,  dans  son  Species  (8),  créa,  aux  dépens  du  genre 
linnéen,  deux  coupes  nouvelles  :  Oxyporus  et  Paederus. 

Dans  ses  ouvrages  postérieurs,  il  adopta  le  genre  Stenus  de  Lalreille, 
mais  il  ne  proposa  aucun  démembrement  nouveau  dans  la  tribu  qui  nous 
occupe. 

Rossi  (9).  Panzer  (10),  Olivier  (1 1),  Lamarck  (12)  et  d'autres  écrivains 
de  la  fin  du  xvme  siècle,  se  bornèrent  à  suivre  les  traces  du  professeur 
danois,  tandis  que  divers  entomologistes  attardés  ou  trop  exclusivement 
admirateurs  de  Linné,  tels  que  Gmelin  (13),  de  Villers  (14),  Paykull  (15), 
Marsham  (16),  WalKenaer  (17),  restèrent  fidèles  à  la  classification  du 
grand  homme,  l'honneur  de  la  Suède. 

1777.  Latreille,  qui  débutait  dans  la  carrière  entomologique  où  il  de- 
vait, plus  tard,  laisser  une  trace  si  lumineuse,  créa,  dans  son  Précis  (18), 
trois  coupes  nouvelles  qui  ont  pris  rang  parmi  nos  Brévipennes,  savoir  : 
Proteinus,  Lesteva  et  Stenus. 

1802.  Les  Coléoptères  de  celle  tribu  n'avaient,  jusqu'à  ce  jour,  inspiré 


(1)  Insecta  Musaei  Graecemis  (Insectes  du  Muséum  de  Gralz).  176!,  in-12. 

(2)  Histoire  abrégée  des  Insectes  des  environs  de  Paris.  1762,  2  vol.  in-4. 

(3)  Entomologia  cnrniolica.  1763,  in-8. 

(4)  Millier  (0.  F.)  Fauna  Insectorum  Fridrichsdalina.  1764,  in-8.  —  Id.  Zoologiae 
Danicae  Prodromus.  1776,  in-8. 

(5)  Mémoires  pour  servir  à  l'Histoire  des  Insectes  (t.  IV).  1774,  in-4. 

(6)  Systema  Entomologiae.  1775,  in-8. 

(7)  Enumeratio  Insectorum  Austriae.  1781,  in-8. 

(8)  Species  Insectorum.  1781,  2  vol.  in-8. 

(9)  Fauna  etrusca.  1790,  2  vol.  in-4. 

(10)  Fauna  Insectorum  Germaniae  initia,  in-8  obi.  1793  et  suiv.  —  Id.  Ento- 
mologia Germanica.  1795,  pet.  in-8. 

(11)  Entomologie  (t.  III).  1795,  in-4. 

(12)  Système  des  Animaux  sans  vertèbres.  1801,  in-8 

(13)  Systema  Naturae.  13e  édit.  1788  et  suiv.,  in-8. 

(14)  Caroli  Linnaei  Entomologia.  1789,  4  vol.  in-8. 

(15)  Monographia  Staphylinorum  Sueciae.  1789,  in-8. 

(16)  Entomologia  britannica.    1802,  in-8. 

(17)  Faune  parisienne.  1802,2  vol.  in-8. 

(18)  Précis  des  caractères  génériques  des  Insectes.  Brives,  an  V  de  la  Rép,,  in-8. 


4b  BRRVIPENNES 

qu'un  médiocre  intérêt  aux  entomologistes,  lorsque  Gravenhorst,  se  livrant 
à  leur  recherche  avec  plus  de  soins,  éveilla  l'attention  des  naturalistes 
sur  ces  insecte?,  remarquables  par  la  brièveté  de  leurs  étuis,  et  auxquels 
il  donua  le  nom  de  Microptères.  Il  publia,  dans  l'intervalle  de  quelques 
années,  deux  ouvrages  remarquables  (1),  dans  lesquels  il  fractionna  le 
grand  genre  linnéen  en  un  assez  grand  nombre  de  coupes  nouvelles, 
ajoutées  au  petit  nombre  de  celles  créées  par  Fabricius  et  Latreille  : 

Aleochara,  Callicei-us  (2),  Tachinus,  Astrapaeus,  Oxytelus,  Anthophagus, 
Omalium,  puis  Lomechusa.  Gymnusa,  Lathrobium,  Evaesthetus.  Piestus. 

1804.  Latreille,  dont  le  génie  se  révélait  tout  à  coup  dans  son  Histoire 
naturelle  des  Crustacés  et  des  Insectes  (3),  adoptait  dans  sa  famille  des 
Staphyliniens  tous  les  genres,  à  sa  connaissance,  créés  avant  lui. 

1806.  Dans  le  premier  volume  de  son  Gênera  (4),  cet  illustre  auteur 
n'ajoutait  que  le  genre  Micropeplus  (5)  aux  coupes  admises  dans  son 
précédent  travail,  mais  il  établissait,  dans  ses  genres,  des  divisions  par- 
ticulières qui,  plus  tard,  ont  servi  à  divers  auteurs  à  fractionner  encore  le 
grand  genre  linnéen. 

1806.  Duméril,  dans  sa  Zoologie  analytique  (6),  essayait  de  faire  pour 
les  animaux  ce  qui  avait  été  exécuté  pour  les  plantes,  c'est-à-dire  de  les 
diviser  en  familles  naturelles,  et  les  insectes  qui  nous  occupent  constituent 
sa  famille  des  Brévipennes  ou  Brachélytres. 

1810.  Gyllenhal,  dont  les  descriptions  feront  toujours  l'admiration  des 
entomologistes,  se  contenta,  dans  le  tome  II  de  ses  Insecta  suecica  (7),  de 
composer  sa  famille  des  Brachélytres,  des  genres  a  Joptés  par  Graven- 
horst, en  les  caractérisant  à  sa  manière. 

1810.  Latreille,  dans  ses  Considérations  (8)  ajouta  peu  de  documents 
nouveaux  à  son  ouvrage  précédent. 

1817.  Lamarck,  dans  le  tome  IV  de  ses  Animaux  sans  vertèbres,  réduisit 
ses  Staphyliniens  à  un  petit  nombre  de  genres  (9),  en  offrant,  dans  leurs 

(1)  Colcoptera  Microptera  Brunsvicencia.  Brunsvigac.  1802,  in-8.  et  Monogra- 
phia  Coleopterorum  Micropterorum.  Gôttingen.  1806,  in-8. 

(2)  Genre  abandonné  dans  son  second  ouvrage. 

(3)  1802-1803.  14  vol.  in-S. 

(4)  Gênera  Crustaccorum  et  Inseclorum.  1806  à  1809,  4  vol.  in-8. 

(5)  Ici.  t.  IV,  p.  377.  I!  plaçait  ce  genre  parmi  les  Nitidulaires. 
(0)  1806,  in-8. 

(7)  Insecta  suecica,  t.  Il  (18I0),  in-8. 

(8)  Considérations  sur  l'ordre  naturel  des  animaux.  1810,  in-8. 

(9)  Genres  Slaphylin,  Oxypove,  Pédère,  Oxytèle,  Aléocharc,  Loméchuse,  Tachine. 


HISTORIQUE  49 

divisions,  des  caractères  faciles  pour  arriver  aux  coupes  adoptées  par 

lui. 

1817.  Dans  la  première  édition  du  Règne  animal  (1),  dû  au  génie  de 
Cuvier,  Latreille,  chargé,  par  l'illustre  zoologiste,  de  la  partie  entomolo- 
gique  de  cet  ouvrage,substitua  aux  Coléoptères  microptères  de  Graven- 
horst  le  nom  de  Brachélytres,  créé  par  Duméril,  et  les  divisa  en  quatre 
sections  : 

1°  Les  Fissilabres  (2)  ;  2°  les  Longipalpes  (3)  ;  3°  les  Aplatis  (4-);  4°  les 
Microcéphales  (5). 

1825.  Dans  ses  Familles  naturelles  (6),  l'illustre  auteur  suivit  le  même 
ordre  d'idées;  seulement  il  ajouta  aux  Fissilabres  le  genre  Xantholinus, 
déjà  séparé  des  Staphyliniens  dans  les  catalogues  de  Dahl  (7)  et  Dejean(8), 
et  celui  de  Stilicus,  démembré  de  celui  de  Paederus. 

1825.  La  même  année,  dans  le  tome  X  de  Y  Encyclopédie  méthodique, 
Saint-Fargeau  et  A.  Serville  publièrent  quelques  ariicles  sur  nos  Brévi- 
pennes. 

1829.  Latreille,  dans  la  2e  édition  du  Règne  animal,  ajoutait  une  section 
à  sa  division  des  Brachélylres,  savoir:  1°  Fissilabres  (9)  ;  2°  Longi- 
palpes (10);  3°  Denticrures  (11);  4°  Aplatis  (12);  5°  Microcéphales  (13). 

1830.  Le  comte  Mannerheim  présente  au  mois  de  juin  1830  à  l'Académie 
des  sciences  de  Saint-Pétersbourg  un  mémoire  imprimé  dans  le  1er  vo  - 
lume  des  Savants  étrangers,  intitulé  :  Précis  d'un  nouvel  arrangement  de 
la  famille  des  Brachélytres. 

Il  divisait  ces  insectes  de  la  manière  suivante  : 


(1)  1817,  4  vol.  in-8.  (Le  3e  volume  forme  la  partie  entomologique). 

(2)  Genres  Oxyporus,  Astrapaeus,  Staphylinus,  Pinophilus,  Lathrobium. 

(3)  Genres  Paederus,  Evaesthetics,  Stenus. 

(4)  Genres    Oxytelus,    Omalium,  Proteinus,  Lesteva  (Anthophagus  de   Gravcn- 
horst),  Alcochara. 

(5)  Genres  Lomechusa,  Taehinus,  Tachyporus. 

(G)  Familles  naturelles  du  règne  animal.  1823,  1  vol.  in-8. 

(7)  Coleoptera  et  Lepidoptera.  Wien,  1823,  in-8. 

(8)  Catalogue  des  Coléoptères.  1821,  in-8. 

(9)  Genres  Oxyporus,  Astrapaeus,  Staphylinus,  Pinophilus,  Lathrobium. 

(10)  Genres  Paederus,  Evaesthetus,  Stenus. 

(11)  Genre  Oxytelus,  auquel  il  ajoutait  Prognatha  et  Coprophilus. 

(12)  Genres  Omalium,  Lesteva  (auquel  étaient  réunis  les  Anthophagus  de  Gra- 
venhorst),  Micropeplus,  Proteinus    Alcochara. 

(13)  Genres  Lomechusa,  Taehinus,  Tachy portes. 

br.  4 


50  BREVIPENNES 

A  Labre  échancré.    .     .     .    :     .' \.  Staphylinides. 

A  A  Labre  entier. 

B  Tarses  de  S  articles. 

C  Palpes  à  articles  tous  distincts. 

D  Antennes  insérées  au  devant  des  yeux. 

E  Pieds  inermes 4.  Omalides. 

EE  Pieds  épineux i>.   Tachinidcs. 

DD   Antennes  joignant  le  bord  interne  des  yeux.       .       G.  Aleocharides. 

CG  Palpes  à  dernier  article  caché 2.  Stcnides. 

BB  Tarses  de  3  ou  4  articles 3.  Oxytelides. 

Dans  ce  mémoire,  qui  était  un  perfectionnement  des  travaux  de  La- 
treille,  le  savant  entomologiste  ajoutait  à  la  plupart  des  genres  nouveaux 
indiqués  par  Leach,  Kirby,  Knock,  etc.,  un  certain  nombre  de  coupes 
créées  par  lui,  savoir  : 

Staphylinides  :  Physetops,  Eulissus,  Platyprosopus,  Gryptobium. 

Oxytelides  :  Platystethus,  Trogophloeus. 

Omalides  :  Taenosoma. 

Tachinides  :  Mycetoporus. 

Aleocharides  :  Sphenoma,  Oxypoda,  Microcera,  Oligota,  Trichophya. 
llomalota,  Gyrophaena,  Bolitochara,  Calodera. 

1 83*2.  Les  catalogues  de  Curtis  et  de  Stephens,  publiés  en  1829,  en 
délaissant  le  système  tarsal,  avaient  déjà  annoncé  un  plus  grand  frac- 
tionnement du  genre  Staphylinus  de  Linné,  lorsque  le  second  de  ces 
entomologistes  publia,  dans  le  tome  V  de  ses  Illustrations,  la  section  des 
Brachélytres,  dans  laquelle  il  comprenait  les  Psélaphides. 

Les  insectes  qui  n  jus  occupent  y  furent  partagés  en  cinq  familles  : 
Tachyporides  (1),  Staphylinides  (2),  Stenides  (3),  Oxytelides  (4)  et  Oma- 
lides (5),  comprenant  un  grand  nombre  de  genres  nouveaux. 

(1)  Autalia  (Leach).  —  Falagrla  (Leach). —  Astilbus  (Dillwyn). —  Encephalus 
(Kirby).  —  Megacronus  (Stepii).  —  kchnosoma  (Stepii).  —  Bolitobius  (Leach). — 
Cypha  (Kirby).  —  Conuriis  (Stepii). 

(2)  Vdleius  (Leach). —  Creophilus  (Kirby). —  Emus  (Leach). —  Goerius  (Leach). 
— ■  Ocypus  (Kirby).  —  Tasgius  (Leach).  —  Philonlhus  (Leach).  —  Bisnius  (Leach). 

—  Gabrius  (Leach).  —  Olhius  (Leach).  —  Heterothops  (Kirby). 

(3)  Medan,  Stepii.  —  Sunius,  Leach.  —  Astcnus  (Dejean).  —  Rugilus,  Leach. 

—  Dianoiii,  Samouelle. 

(4)  Siagonium.  Kirby.  —  Bledius,  Leach.  —  Hesperophilus ,  Stepii.  —  Aplo- 
derus,  Steph.  —  Carpolimus,  Kirby. 

(5)  Syntomiwn,  Curtis,  Brit.  Ent.  tome  V  (1828),  pi.  228.—  Megartfirus,  Kirby. 

—  Anthobium,  Leach.  —  Acidola,  Kirby. 


HISTORIQUE  51 

1833.  Dans  la  2e  édition  de  son  Catalogue  (1833),  édition  restée 
inachevée,  et  réimprimée  en  1836,  Dejean  rejetait  une  grande  partie  des 
coupes  fournies  de  l'autre  côté  du  détroit,  et  en  signalait  de  nouvelles  à 
introduire  dans  notre  tribu,  savoir  :  Microsaurus,  Microphius,  Lithocha- 
ris, Astenus  (déjà  indiqué  dans  l'ouvrage  de  Stephens),  Phloeobium. 

183i.  M.  Wesmaël,  dans  le  Journal  de  l'Institut  (1), —  1835.  MM.  La- 
cordairc  et  Boisduval,  dans  leur  Faune  entomologique  (2),  et  de  Castel- 
nau  (3)  introduisaient  dans  la  tribu  des  Brachélytres  les  genres  Lithocharis 
et  Phloeobium  indiqués  par  Dejean,  et  celui  de  Lithocharis  créé  par 
eux. 

Newman,  dans  son  Entomol.  Mugaz.;  t.  II,  p.  313,  créait  le  genre 
Pseudopsis. 

1837.  Erichson,  déjà  connu  par  ses  œuvres  estimées,  publie  sur  les 
Coléoptères  de  la  Marche  de  Brandebourg  (4),  un  travail  dans  lequel  nos 
Brévipennes  ou  les  Staphylen  de  cet  auteur  furent  traités  avec  un  talent 
qui  élevait  ce  naturaliste  au  rang  des  premiers  entomologistes  de  l'Europe. 

Dans  celte  étude  remarquable  par  la  nouveauté  des  aperçus,  la  préci- 
sion des  caractères,  l'établissement  d'un  grand  nombre  de  coupes  nou- 
velles, la  réforme  de  celles  précédemment  établies,  les  insectes  qui  nous 
occupent  furent  partagés  en  neuf  groupes  dont  le  premier,  celui  des 
Aleocliarini,  parut  seul  dans  la  première  partie  de  l'ouvrage  précité.  Il 
comprenait  les  genres  suivants  (5). 

1838.  M.  Heer,  dans  sa  Fauna  Coleopterorum  hdvetica  distribuait  la 
famille  des  Brachélytres  de  la  manière  suivante  : 


(1)  Genre  Harpognathus,  Recueil  Encycl.  belge,  I,  p.  119,  et  Journal  de  l'Institut 
(1834),  p.  76. 

(2)  Faune  entomologique  des  environs  de  Paris,  1835. 

(3)  Études  entomologiques  (1834;,  in-8. 

(4)  Die  Kaefer  der  Mark  Brandenburg .  Berlin,  lre  part.,  in-8. 

(5)  Myrmedonia  (Ert.)  —  Autalia  (Lac).  —  Falagria  (Lac). —  Ocalca  (Er.). — 
Calodera  (.Mannh.). —  Tachyusa  (Er.), —  Phlcopora  (Er.). —  Hygronoma  (Er  .).  — 
Homalota  (.Mannh.). —  Oxypoda (Mannh-.); —  Aleochara  (Grav.). —  OJ^ota  (Mannh,).. 
—  Gyrophaena  (Mannh.) —  Placusa  (Er.). —  Euryusa  (En.). —  Dinarda  (Lac). — 
Lomechusa  (Grav.).  —  Silusa  (Er.). —  Pronomaea  (Er.).  — Gymnusa  (Grav.).  — 
Myllaena  (Er.). 

La  même  année,  M.  Holme  indiquait,  près  des  Philonthus,  le  G.  Remus  (Trans.  of 
the  Eut.  Soc.  t.  II,  p.  Gi). 

LIBRARY     ^ 

UNIVERS1TY  OF  nlfW 


52  BRÉVIPENNES 

A   Prosternum  totum  comeum  ;  stigma  prothoracicum  obtectum. 
B  Tarsi  triarliculati. 

C   Antennae  9  articulatae 1.  Micropeplida. 

CC   Antennae  11  articulatae.      .     .     t 3.  Oxytelida. 

BB  Tarsi  ti  articulati. 
D  Antennae  in  fronte  vel  sub  frontis  margine,  non  elevato, 
insertae,  coxae  posticae  conicae. 
E  Antennae  sub  frontis  margine  insertae.       ...       S.  Paederida^ 

EE  Antennae  in  fronte  insertae 4.  Stenida. 

DD  Antennae  sub  frontis  margine  elevato  insertae.     .     .      2.  Omalida. 
AA   Prosternum   basi  membranaceum  ;  stigma  prothoracicum 
inde  conspicuum. 

F  Antennae  in  fronte  in?ertae 8.  Aleocharida. 

FF  Antennae  in  frontis  margine  insertae. 

G  Antennae  in  frontis  margine  anteriori  insertae.     .       6.  Staphylinida. 
GG  Antennae  sub  frontis   margine  laterali   insertae.     .      7.  Tachyporida. 


M.  II  e  %  dans  ce  travail,  introduisait  les  genres  nouveaux  suivants  : 
Omalida  :  Olisthaerus  (Dejean.)  —  Xylodromus  (Heer).  —  Phloeono- 
mus  (IL).  —  Chevrieria  (H.).  —  Geobius  (H.). 

Aleocharida  :  Semiris  (H.). 

1839.  Mentionnons,  en  passant,  les  travaux  du  même  auteur,  dans  les 
nouveaux  Mémoirei  de  la  Société  Suisse  (I)  ;  —  ceux  de  MM.  Mat- 
thews  (2),  —  Haliday  (3),  —  Westvvood  (4),  —  Gravenhorst  (5),  — 
Shuckard  (6),  —  Curtis  (7),  —  Stephens  (8). 

1839.  Dans  la  2°  partie  des  Coléoptères  de  la  Marche  de  Brandebourg 
parurent  les  huit  derniers  groupes  des  Staphylinieiis,  savoir  :  2°  Tachypo- 
rini,  —  3°  Staphylinini,  —  4°  Paederini,  —  5°  Stenini,  —  6°  Oxytelini. — 


(!)  iVcu-  Denkxchril't.  allgem.  Schweiz.  Gesellschaft.   1838-1841,    t)  vol.  in-8. 
(-2)  Entotn.  Mag.  t.  V,  p.  188  et  suiv.  (G.  Deinopsis.) 

(3)  Id.  t.  V,  p.  232.  (G.  Diglossa). 

(4)  May.   of  Zool.  and  Botan.  p.  129.  (G.  M icralymma) .  —  Introduct.  to  the 
modem  dassif.  of  Insccts.  2  vol.  in-8. 

(5)  In  Germau's,  Zeitschr.  t.  If,  p.  210  et  suiv. 

(G)  The  Eléments  ofbrit.  Eut.  1839.  In-8.  —  Id.  The  Brit.  Coleopt.  delineated 
by  W.  S.  Spry.  1840,  in-8,  pi. 

(7)  Brit.  Entotn.  t.  XIV,  pi.  718.  (G.  Phylosus.) 
(S)  A  Manaal  ofbrit.  Coleoptera.  1839,  in-8. 


HISTORIQUE  53 

7*  Phloeocharini,  —  8°  Omalini,  —  9"  Proteini  et  avec  eux  plusieurs 
genres  nouveaux  (1). 

1840.  L'ouvrage  dont  nous  venons  de  parler  n'était  que  le  prélude  et  !a 
base  d'un  travail  plus  général  et  plus  étendu  de  l'illustre  entomologiste  de 
Berlin,  travail  qui  devait  ajouter  beaucoup  à  sa  gloire. 

Il  eut  pour  titre  :  Gênera  et  species  Staphylinorum  (2).  Les  groupes  du 
premier  ouvrage  prirent  le  nom  de  Tribus  et  furent  portas  à  11,  savo:r  : 


A    Stigmata  prothoracica  conspicua. 

B  Antennae  in  fronte  adoculorum  marginem  interiorem 

insertae 1.  Alcorharini. 

BB    Antennae   sub  frontis  margine  laterali  insertae.     .       2.  Tachyporini. 
BBB  Antennae   in  frontis  margine  anteriore  insertae.     .       3.  Staphyhnini  (3). 
AA  Stigmata  prothoracica  occulta. 
C  Coxae  posticae  conicae. 

D   Prothorax  spatio  pone  coxas   anticas  raembra- 

naceo 4.  Paedcrini. 

DD   Prothorax  spatio  pone  coxas  anticas   corneo. 
E    Antennae    sub    frontis    margine  laterali    in- 
sertae  5.  Pinophilini. 

EE   Antennae  in  fronte  insertae 6.  Stcinni. 

CC   Coxae   posticae   transversae 

F  Trochanteres  postici  simplices. 

G  Coxae  anticae  conicae,   prominentes.      .       7.  Oxytelini  (4). 
GO  Coxae  anticae  globosae,  haud  prominentes.       8.  Picstini. 
FF  Trochanteres  postici  fulcrantes. 
H  Coxae  anticae  conicae,   exsertae. 

I    Ocelli  nulli 9.  Phloeocharini. 

II   Ocelli  duo 10.  Omalini. 

HH  Coxae  anticae  subcylindricae,  haud  exsertae.    1 1 .  Proteinini. 


Ce  travail,  dans  lequel  k>s  insectes  exotiques  occupaient  une  assv  z  large 
place  offrit,  pour  les  espèces  européennes,  un  certain  nombre  de  coupes 


(1)  Tachyporini  :  Hubrocerus,  Er. — 'Trichophyus,  Er.  —  Tany jnalhus,  Er.  — 
Stapuylinini  :  Lcptcicinus,  Er  —  Acylophorus,  Nordm.—  Euryporus,  Er.  —  Oxyte- 
1,-ni  :  Acrognathus,  Er.  —  Delcaslcr,  Er.  —  Omalini  :  ArpeJtum,  E:i.  —  Olophrum, 
Et.  —  Lathrimaeum,  Er.  —  Ddiphrum,  Er. 

(2)  Btrolini.  1840,  gr.  in  8. 

(3)  Subtribus  :   Xantholinini  ;  —  Staphylinini  ;  —  Oxyporini. 

(4)  Subtribus  :  Megalopini  ;  —  Osorini;  —  Oxytelini;  —  Coprophilini. 


5'i  BRÉVIPENNES 

nouvelles  qui  n'avaient  pas  figuré  dans  les  Coléoptères  de  la  Marche  de 
Brandebourg,  savoir  : 

Aleocharini  :  Phytosus  (1),  Curt.  —  Peliusa,  Er.,  —  Diglossa,  Hali- 
day  (2). — Tachyporini  :  Commis  (3).  Steph. —  Staphylinini  :  Platyprosopus, 
Eti.,Astrapaeïi,s,  Grav. — Paederini:  Dolicaon  (4)Casteln. —  Scimbalium , 
Er.,  Scopaeus,  Er.  —  Pinophilini  :  Pinophilus,  Grav., —  Oedichirus,  Er., 
—  Procirras  (5),  Latr.  —  Oxytelini  :  Micralymma,  Westw.,  —  Synto- 
mium  (6),  Curt.  —  Poteinini  :  Piestus,  Grav.  —  Prognatha,  Latr.  — 
Phloeocharini  :  Olisthaerus  (7),  Dejean. —  Omalini,  Boreaphilus  (8),  Sahl- 
berg. —  Proteinini  :  Phloeobium  (9),  Dejean.  Glyptoma  (10),  Er. 

1840-1844.  Le  Gênera  d'Erichson  avait  attiré  l'attention  des  entomolo- 
gistes sur  les  insectes  dont  nous  essayons  la  monographie,  et  bientôt  pa- 
rurent un  assez  grand  nombre  d'articles  et  de  mémoires  fournissant  de 
nouveaux  matériaux  pour  l'étude  de  nos  Brévipennes  (11). 

1844.  Parmi  ces  travaux,  celui  de  M.  Kiesenwetter,  publié  sous  le  titre 
de  :  Revue  des  Staphyliniens  des  environs  de  Leipzig  (12)  mérite  un  intérêt 
particulier.  Il  est  plein  d'observations  judicieuses,  de  descriptions 
d'espèces  nouvelles  et  de  la  création  d'un  genre  nouveau. 

1845.  M.  Nordmann,  dans  ses  Symbolae  ad  Monographiam  Staphyli- 
norum  (13)  éclaire  d'un  nouveau  jour  la  tribu  des  Brachélytres  fissilabres 
de  Latreille.  Il  y  établissait  des  divisions  et  des  genres  nouveaux,  formait 
des  sections  dans  les  coupes  trop  nombreuses  en  espèces,  pour  faciliter 
l'étude  de  ces  dernières. 

Dans  cette  élude  remarquable,  consacrée  également  aux  insectes  exott- 


(I)  Curtis,  Brit,  Ent.  t,  XV,  pi.  718.—  (2)  Haliday,  Eut.  Mag.  t.  IV,  p.  232. 

—  (3)  Stephens,  Illustr.  t.  V,  p.  186.  —  (4)  De  Casteln.  Études  Eut. 
p.  119.—  (S)  Latreille,  Règn.  airim.  2°  édit.  t.  IV,  p.  436.  —  (6)  Curtis, 
Brit.  Entom.  t.  V,  p.  218.  —  (7)  Dejean,  Catal.  (1833),  p.  69.  —  (8)  Saiil- 
berg,  Insect.  fenn.  I,  p.  433.  —  (9)  Dejean,  Catal.  p.  69.  —  (10)  Thoraxophorus 
de  M.  Motschulsky,  Bullet.  de  Mosc.  1837,  n°  5,  p.  98. 

(II)  Voy.  Westwood,  Ann.  of  Nat.  Hist.  t.  Vil,  p.  149.  —  Haliday,  Ento- 
mologiste 1841,  p.  186.  —  Erichson,  Germar's  Zeitsch.  t.  III,  p.  407.—  Maerkel, 
Germar's  Zeitsch.  t.  III.  —  Id.  Eut.  Zeit.  (1842),  p.  142.  —  Aube.  Ann.  Soc. 
Entom.  t.    XI.  —   Id.  2«  série,  t.  I.  —    Kiesenwet.  (1843),  Ent.    Zeit.  p.    306. 

—  Man.nerh.  Bullet.  de  Mosc.  (1843),  p.  77.  —  Id.  p.  224.  —  Id.  (1844),  p.  170. 

—  Chevrol.  Ann.  Soc.  Ent.  2"  série,  t.  1.  —  Kellner,  Ent,  Zeit.  (1843),  p.  31. 

—  Id.  (1844),  p.  412.  —  Motschulsky.  Bullet.  de  Mosc.  (1844),  p.  812. 

(12)  Stctt.Ent.  Zeit.  (1844),  p.  307-320.—  340-356.  —  372-378. 

(13)  Mémoires  présentés  à  l'Académie  de  Saint-Pétersbourg  par  divers  savants, 
tome  IV  (184b),  p.  1-107  et  pi;  33. 


HISTORIQUE  55 

ques,  les  Fissilabres  européens  s'enrichirent  de  quatre  genres  non  men- 
tionnés dans  Erichson,  savoir  :  Anodus  (Nordm.), —  Gyrohypnus  (Kirby), 
—  Acylophorus  et  Trichopygus  (Nordm.). 

1845-48.  Chaque  année  apportait  de  nouveaux  matériaux  pour  l'étuie 
de  nos  Brévipennes  (1). 

1849.  M.  L.  Redtenbacher,  qui  avait  publié,  en  1845,  une  table  analy- 
tique des  genres  des  Coléoptères,  tenta,  dans  sa  Faune  d'Autriche, 
d'imiter  ce  qu'avait  fait  Lamarck,  pour  la  Flore  française,  c'est-à-dire  d  j 
conduire,  par  une  méthode  dichotomique,  jusqu'à  la  connaissance  df>s 
espèces  (2). 

1849-54.  Chaque  année  fournissait  de  nouveaux  matériaux  (3)  pour 
l'histoire  de  nos  Brévipennes,  lorsque  parut  le  tome  II  du  Gênera  de 
Lacordaire  (4). 

L'illustre  professeur  adoptait  les  bases  du  travail  d'Erichson,  mais  dis- 
tribuait les  genres  d'après  un  ordre  qui  lui  était  particulier  et  reformait  à 
sa  manière  les  genres  créés  avant  lui. 

1854.  La  même  année,  MM.  Fairmaire  et  Laboulbène  publiaient  le 
commencement  de  leur  Faune  entomologique  française  dans  laquelle  i!s 
créaient  deux  genres  nouveaux  Stichoglossa  et  Lepiusa  (5),  ce  dernier 
indiqué  par  Kraatz. 


(t)  Voy.  G  !mm.  Stelt.  Ent.  Zeit.  (1843),  p.  123-136.  —  Kolenati,  Melct. 
Fuse.  3.—  KusTtK,  Ktef.  Europ.  —  Maeklin,  Ballet,  de  Mosc.  (1843),  54i.  —  //. 
(1846),  16G-176.—  Kiesenw.  Stelt.  Ent.  Zeit.  (1845),  p.  222.—  Id.  (1846),  p.  SO. 

—  Schmidt-Goeber,  Stett.  Eut.  Zeit.  (1846),  p.  2i5. —  Letzn:r,  Arbcil.  Sch'. 
Gessll.  (18i6),  p.  73-83.  —  Maeklin,  Bullct  de  Mosc.  (1846),  t.  XIX,  p.  136 
187.  —  Id.  Symbolae  ad  Cogn.  Gen.  Mycctopori.  (1847),  in  8.—  Kifsenw.  Kusl. 
Kuef.  —  Id.  Stett.  Ent.  Zeit  t.  (1847),  p.  74-78.  —  Id.  (1848),  p.  210  et  s:iiv.- 
Graveniiorst,  Arb.  Schl.  Gesell.  (1846),  p.  94-100.—  Id.  Stelt.  Ent.  Zeit.  (1847), 
p.  211-224.—  226-237.  —  Rosenii.  Bestr.  (1847).  in-8.  —  Rivoi,  Studi  Entomol. 

(2)  Fauna  Austriaca,  1849,  gr.  in-8. 

(3)  Ericus.  Stett.  Ent.  Zeit.  (1849),  p.  184.  —  Aube,  Soc.  Eut.  de  Fr.  (1830), 
p.  302.  —  Kraatz,  Eut.  Zeit.  (1849),  p.  H4.  —  (1831),  p.  166.  —  Id.  p.  292. 

—  Id.  (1852),  p.  446.  —  Id.  (1853),  p.  257-273  327  -  (1834),  p.  124-176.  — 
De  Kiesekw.  Slett.  Eut.    Zeit.  (1845),  p.  328.  —(1850),  p.  217.  —  Id.  p.  313. 

—  (1831),  p.  403-440.  —  Jacquelin  du  Val,  Soc.  Ent.  (1850),  p.  4S.  —  (1854;, 
p.  36.—  Hampe,  Ent.  Zeit.  (1850),  p.  340. —  Mulsant  et  R:-;y,  Opusc—  Ilociiiiurn, 
Bullct.  de  Mosc.  (1851),  n°  3,  p.  3.  —  Motscuulskv,  Etudes  Entomol.  —  Kusteb, 
Kaef.  Eur..  —  Rouget,  Catalogue  des  Coléoptères  de  la  Côtc-d  Or. 

(4)  Voy.  Fuss.  Vcrhandl.  d.  Sisbenb.  ver  Naturw.  (1834),  l  V,  p.  16.—  Lucas, 
Mag.  Zool.,  etc. 

(3)  Leur  genre  Euphanias  avait  été  décrit  préalablement  sous  un  autre  nom. 


56  BRÉVIPENNES 

1855-56.  Nous  nous  bornerons  à  signaler  quelques  écrits  (1)  publics 
jans  ces  années,  pour  arriver  à  un  ouvrage  plus  important. 

1856.  Dans  le  tome  II  de  YHistoire  naturelle  des  Insectes  d' Allemagne 
entreprise  par  MM.  Schaum,  de  Kiesenwetter  et  Kraatz,  ce  dernier,,  l'un 
des  entomologistes  de  l'Europe  les  plus  familiarisés  avec  la  connaissance 
des  insectes  microptères,  chargé  de  la  famille  des  Staphyliniens,  a  pris 
aussi  pour  base  de  la  classification  de  ces  insectes  les  onze  tribus  de 
l'ouvrage  d'Erichson  ;  mais  en  les  subdivisant  à  sa  manière  (2). 

Dans  ce  travail  remarquable  sous  beaucoup  de  rapports,  surtout  par  le 
soin  apporté  à  la  distinction  des  espèces,  il  a  employé  souvent  des  carac- 
tères difficiles  à  constater  et  reposant  sur  des  parties,  telles  que  la  lan- 
guette, dont  la  forme  est  si  variable  suivant  l'insecte  vivant  ou  desséché, 
et  il  a  été  amené  par  là  à  créer  une  foule  de  genres  nouveaux  (3).  Mais 
malgré  les  imperfections  reprochées  à  cet  ouvrage,  il  n'en  est  pas  moins 
d'un  mérite  incontestable  (4). 

1837.  Jacquelin  du  Val,  dans  le  tome  II  de  son  beau  Gênera,  illustré 
par  M.  Migneaux  et  édité  par  M.  Deyrolle,  admit  aussi  les  onze  groupes 
des  auteurs  précédents  ;  mais  il  ne  suivit  aucun  de  ceux-ci  pour  leur  dis- 
position. 

Dans  cette  étude  remarquable  par  la  justesse  des  observations,  l'exacti- 
tude et  la  précision  des  caractères,  la  fidélité  des  figures  accompagnant  le 


(1)  Kraatz,  Stett.  Ent.  Z.  (1855),  p.  2(M65.  —  Id.  Linn.  Ent.  t.  XI,  p.  I, 
p.  44.  —  Id.  Berlin.  Ent.  Zeit.  (1855),  p.  45-49. —  Waterhouse  et  Janson,  Trans. 
Eut.  Soc.  Lond.  (1855),  t.  II,  p.  136-143.  — Scriba,  Stett.  Ent.  Z.  (1855),  p.  295. 

—  Dieïrich,  Ent.  Zeit.  (1856),  p.  201.  —  Rosenhauer,   Th.  Andal.  (1856),  in-S. 

—  Thomson,  Ofversigl  (1855  et  1856).  — Mulsant  et  Rey,  Ann.  Soc.  linn.  (1855), 
p.  161-190,  etc. 

(2)  Naturgeschchte  der  insecten  Deufschlands,  t.  II  (1856),  in-8. 

(3)  Aleocharini  •'  Stcnusa,  Stenoglossa,  Ischnoglossa,  Leptusa,  Thiasophila, 
Homoeusa,  Haploglossa,  Dasyglossa,  Hygropora,  Ilyobates,  Chilopora,  Ocyusa, 
Phlo?odroma,  Tomoglossa,  Schistoglossa. —  Tachyporiw  :  Leucoparyphus,  Briopo- 
rus.  —  Staphylinini  :  Leistotrophus,  Metoponcus,  Baptolinus.  —  Oxytelini  :  Thi- 
nodromus,  Ancyrophorus,  Compsochilus.  —  Omalini  :  Amphichroum,  Orochares, 
Porrhodites,  Philorinum,  Eusphalerum. 

(4)  Voy.  aussi  Motschulsky,  Etud.  Ent.  t.  VI,  p.  44  et  suiv.  —  Page  54,  it  change 
le  nom  do  Conurus  en  Conosomus  (Conosoma,  Kraatz).  —  Id.  p.  59.  —  Thomson, 
Ofvcrsigt,  t.  XIV,  p.  219.  —  Dietrich,  Stett.  Ent.  Ze/f  (1857),  p.  136.  —  Allard, 
Reicue,  Fairmaire,  Merkel,  Kraatz  et  Perrjs  (Hist.  des  Iusectes  du  Pin  mari- 
time), etc. 


HISTORIQUE  57 

texte,  Jacquelin  du  Val,  discutant  la  valeur  de  chaque  genre,  rejeta  une 
partie  de  ceux  créés  avant  lui  et  il  en  admit  de  nouveaux  (1). 

1858.  M.  Redtenbacher,  dans  la  seconde  édition  de  sa  Faune  d'Autriche, 
changea  de  place  sa  famille  des  Staphylinides,  reconstitua  la  classification 
qu'il  en  avait  donnée  et  se  rapprocha,  dans  son  travail,  des  idées  de 
Jacquelin  du  Val. 

1858-60.  Nous  nous  bornerons  à  signaler  la  Faune  des  Coléoptères  du 
nord  et  du  milieu  de  V Allemagne  (2)  et  divers  mémoires  particuliers  publiés 
à  partir  de  cette  époque  (3). 

1858.  Dans  le  tome  XV  des  Comptes  rendus  de  l'Académie  de  Stock- 
holm (4),  M.  Thomson  publia  une  classification  nouvelle  des  Staphyliniens, 
dont  nous  allons  reproduire  les  caractères  : 


A  Prothorax  inflectendus  ;  mesosternum  brevissimum,  apice  raedio 
excisum. 

1  Elytra  immarginata  ;  thorax  marginatus  ;  metasternum  pos- 

tice  utrinque  pro  coxis  inserendis  excisum:  coxae  anti- 
cae  magnae,  femorum  longitudine,  posticae  intus  conico- 
globosae,  extus  margine  inflexo  haud  deplanato. 
a  Prosternum  claviculis  liberis;  antennae  inter  se  magis 

quam  ab  oculis  distantes 1 .  Staphylinini. 

aa  Prosternum  processu  antico  claviculis  connexo  ;  anten- 
nae inter  se  non  magis  quam  ab  oculis  distantes.     .  2.  Xantholinini. 

2  Elytra  immarginata;  metasternum  postice  truncatum;  coxae 

posticae  extus  margine  deplanato. 
6  Antennae  articulis  2  primistumidis  :  caeteristenuibus, 

verticillatopilosis 3.  Trichophyini. 

bb  Antennae  haud  vcrlicillato~pi!osae. 

c  Abdomen  sursum  curvatum i.  Aleochariw . 

ce  Abdomen  segmentis  retractis  ;  antennae  sub  frontis 
margine  laterali  insertae,  articulis  3  ultimis  cras- 
sioribus 3.  Hypocyptini. 


(1)  Tachyporites  :  Cilea  (j.  d.  v.).  —  Staphylinites  :  Atrecus  (j.  d.  v.). —  Vclda 
(j  d.  v.).  —  Oxyteutes  :  Planeustomus  (j.  d.  v.).  —  Phleocharites  :  Eup hantas 
Faiiim.  et  Laboulb.  —  Omalites  :  Hadrognathus  (j.  d.  v.). 

(2)  Kaefer  fauna.  Nord  und  Mitteldeutschland,  Coblenz.  1860,  in-8. 

(3)  Laboulbene,  Su:.  Eut.  3e  série  VI,  p.  73-103.  —  Kraatz,  Berlin.  Eut.  Z. 
(1858),  p.  37  et  suiv.  —  Fairmaire,  Soc.  Ent.  t.  VII  (1839),  p.  33,  etc.  —  Brisout 
de  Barneyille,  t.  VII  (1839),  p.  ccxvn.  —  Boieldieu,  t.  VII  (18^9))  P-  4-64, 

(i)  Ofversigt,  t.  XV,  p.  28. 


58  BRÉVIPEN.NES 

3  Thorax  imniargiaatus  ;  elytra  infra  marginem    lateralem 

linea  impressa  ;  coxae  intermediae  valde  distantes  ;  an- 

tennae   compresso-clavalae 6.   Oxyporini. 

4  Elytra  linea  marginali  impressa 7.   Tachyporini. 

AA  Prothorax  porrectus;mesosternum  productum,apice  truncatum, 

medio  haud  excisum. 

1  Antennae  capitulatae ,     ,    S.  Micropcplini. 

2  Antennae  haud  capitulatae. 

d  Elytra  intra  marginem  lateralem  (acutum)  linea  impressa. 

c  Abdomen  margine  tenui  deplanato 9.  Omalini. 

ce  Abdomen  crasse  marginatum 10.  Olistaerini. 

dd  Elytra  infra  marginem  lateralem  linea  impressa;  abdomen 

crasse  marginatum 1t.  Oxytclini. 

ddd  Elytra  immarginata. 

f  Palpi   maxillares    articulo   ullimo    vfx   conspicuo,   pe- 
nultimo  subclavato. 

g  Thorax    immarginatus  ;  antennae  clavatae.     ...     12.  Stenini. 
gg  Coxae  anticae  magnae,  conicae;  oculi  parvi.     ...     13.  Paederini. 
ff  Palpi  maxillares  articulo  ultimo  distincto  ;  tarsi   ante- 

riores  dilatati 14.  Phloeocharini. 


Dans  cette  classification,  l'auteur,  s'éloignant  de  la  manière  de  voir  de 
ses  prédécesseurs,  donnait  moins  d'atteniion  aux  organes  de  la  vie  de 
nutrition  qu'à  ceux  de  la  vie  de  relation,  supprimait  un  certain  nombre 
de  genres  et  en  créait  de  nouveaux. 

1860-67.  Dans  les  tomes  II,  III  et  IV  de  ses  Skandinaviens  Coleoplera, 
l'auteur  modifie  cette  classification,  augmente  le  nombre  des  tribus  et  mul- 
tiplie les  coupes  génériques  ;  en  voici  le  tableau  : 

1°  Staphylinina  :  Ie  sous-tribu  Staphyïinides  (1)  ;  —  23  sous-tribu  Phi- 
lonlhides  (2);  —  3°  sous-tribu  Quediides  (3). 

2°  Xantholinina  (4)  :  Ie  sous-tribu  Olhiides  (4)  ;  —  2e  sous-tribu 
Xantholinides  (5). 


(I;  Genres  Emus,  Crcophilus,  Schizochilus,  Trichodenna,  Plalydracus,  Staphy- 
linus,  Goerius,  Ocypus,  Tasgius,  Anodus. 

(2)  G.  Cafius,  Philonthus,    Cefyrobius,  Remu*,  Disnius,  Gabrius. 

(3)  G.   Velleiu, ,    Quedius ,  Microsaurus,  Rapfiirus,  Euryporus,    Heterothops, 
Acylophorus,  Tanygnathus. 

{■{)  G.  Othius,  Gyrohypnus. 

[lî)  G.  Guoropterus,  Nudobius.  Xctntholinus,   Leplacinns. 


HISTORIQUE  59 

3°  Paederina  :  Ie  sous-tribu   Paederides  (1)  ;  —  2e  sous-tribu  Lathro- 
biides  (2). 
4°  Stenina  (3). 
5°  Aleocharina  :  sous-tribus  :  Ie  Autalides  (4)  ;  —  2e  Hygronomides  (5)  ; 

—  3e  Oligotides  (6);  —  4e  Gymnusides  (7)  ;   —  5e  Phytosides  (8);  — 
6e  Lomechusides  (9)  ;  —  7e  Myrmedoniides  (10);  —  8e  Aleocharides  (11)  ; 

—  9e Euryusides  (12);—  10e Bolitocharides (13)  ;—  11e  Gyrophaenides(\k); 

—  12 *Tachyusidçs (15);  —  13e'  Oxypodides(lQ);  —  14e  Homalotides  (17). 
5°  Hypocyptina,  G.  Hypocyptus. 

6°  Trichophyina.  G.  Trie  hop  hy  la. 
7°  Phloeocharina,  G.  Phloeocharis. 
8°  Ecaesthetina,  G.  Euaesthetus. 

9°  Oxytelina  ,  i* sous-tribu,  Oxytelides  (18)  ;  —  2e  sous-tribu,  Cojjro- 
philides  (19). 

10°  Oxyporina,  G.  Oxyporus. 


(1)  G.  Pacderus. 

(2)  G.  Lathrobium,Cryplobium, Stilicus,Lithocharis,M>;don,Scopaeus  Sunius. 

(3)  G.  Dianous,  Stenus. 

(4)  G.  Autalia. 

(5)  G.  Hygronoma. 

(6)  G.  Oligota,  Microcera. 

(7)  G.  Gymnusa. 

(8)  G.  Phytosus. 

(9)  G,  Lumechusa,  Afcmelcs. 

(10)  G.  Myrmedonia,  Zyras,  Astilbus. 

(11)  G.  Aleochara,  Baryodma,  Polystoma,  Microglotta. 

(12)  G.  Dinarda,  Thiasophila,  Notothccta,  Lyprocorrhe. 

(13)  G.  Bolithochara,  Phloeopora,  Leptusa,  Pac/iygluta,  Dexiogyia,  Thamio- 
soma,  Silusa,  Crataraea. 

(14)  G.  Enccphalus,  Gyrophaena, 

(15)  G.  Falagria,  Semiris,  Calodora,  Amarochara  ,  Chilopora  ,  Ilyobates, 
Ityochara,  Tachyusa ,  Ischnopoda,  Thinonoma,  Gnypeta ,  Aloconota,  Diluera, 
Ocyusa,  Acrostiba,  Hydrosmecta. 

(lu)  G.  Myllaena,  Oxypoda,  Thliboplera,  Bacoglena,  Bessopora,  Mycctodrepu . 
Pyciviraea,  Disochara,  Demosoma,  Coprothassa,  Acrotona. 

(17)  G.  Ocalea,  Placusa,  Homalota,  Theclura,  Dadobia,  Dinaraea,  Amiseha, 
Amidobia,,  Bessobia,  Aliaiita.  Plataraea,  ffalobrcchta,  Enalodroma,  Alcvo»ota, 
Disopora,  Lioglulu,  Thinobaena,  Alaobia,  Thamiaraea,  Schistoglossa,  Atheta, 
Dochmonola,  Geo^tiba,  Sipalia. 

(18)  G.  Blcdtus,  Hesperophilus,  Astycops,  Plalystcthus,  Pyctocraerus,  Oxytelus, 
Caccoporus,  Epomotylus,  Tanycraerus  ,  Anotylia ,  Aploderus  ,  Carpalhnus,  T''Q-* 
gopldoens ,   Taenosoma,  Ancyrophorus 

(19)  G    Syntomium,  Acroynathiis,  Planeustomus,  Coprophilus, 


60 


BREVIPENNES 


11°  Tachyporina  :  Sous-tribus  :  Ie  Tachyporides  (1)  ;  —  2e  Myceto- 
porides  (2). 

12°  Olisthaerina,  G.  OUsthaerus. 

13°  Omalinina  :  sous-tribus  :  Ie  Anthophagides  (3)  ;  —  2e  Omaliides  (4)  ; 

—  3e  Proteinides  (5). 

1862-1868.  Depuis  la  publication  de  cet  ouvrage  jusqu'à  sa  terminai- 
son, il  n'a  pas  paru  de  monographie  sur  nos  Brévipennes  ;  mais  une  foule 
de  documents  ont  été  produits  se  rattachant  à  l'histoire  de  ces  insectes. 

Nous  nous  bornerons  à  citer  un  des  articles  se  rattachant  de  plus  ou 
moins  près  à  nos  Coléoptères  de  France. 

1869-71.  Divers  travaux  plus  ou  moins  importants,  publiés  dans  les 
dernières  années,  méritent  d'être  signalés:  Rye,  Ent.  Monath.  Mag. (1869). 

—  Pandellé,  Soc.  Ent.  de  Fr.  t.  IX,  p.  261  (Tachyporides).  —  Scharp. 
(Homalotides),  Trans.  Soc.  Ent.  Lond.  (1869).  —  De  Marseul,  Brachély- 
tres  d'Europe  (Abeille),  1871.  —  Baudi,  etc.  (6). 

En  1872,  nous  avons  présenté  à  la  Société  linnéenne  de  Lyon  le  com- 
mencement de  l'histoire  des  Brévipennes  destinée  à  faire  partie  de   nos 


(1)  G.  Habrocerus,  Conosoma,  Tachyporus ,  Lamprinus ,  Cilea ,  Tachintis  , 
Drymoporus. 

(2)  G.  Mycetoporus  ,  Ischnosoma ,  Meyacronus ,  Bryocharis,  Bryoporus,  Boli- 
tobius,  Lordithon. 

(3)  G.  Anthophayus,  Gcodromicus,  Lestcva,  Boreaphilus,  Eudcclus,  Coryphium. 

(4)  G.  Micralymma,  Arpedium,  Cylletron,  Olophrum,  Lathrimaeum,  Porrho- 
dites,  Deliphrum,  Pycnoylypta,  Acrulia,  Hapalaraea,  Acrolocha,  Anlhebium, 
Acidota,  Etheotassa,  Phloeostiba,  Xylodromus,  Phloco'wmus,  Omalium,  Phyllo- 
drepa. 

(o)  G.  Proteinus,  Meyarthrus. 

(G)  Voyez  Fairmaire,  Ann.  Soc.  Ent.  de  Fr.  (t8S9),  p.  272.  —  (1861),  p.  «80. 

—  Scriba,  Berlin.  Ent.Zeit.  (1859),  p.  413.— (1862),  p.  273.— (1864),  p.  125,  etc. 

—  De  Matiian,  Soc.  Unit,  de  Normand.  (1861),  p.  101.  —  ld.  Soc.  Ent.  de  Fr. 
(1862),  p.  244.  —  Fauvel,  Soc.  linn  de  Normand.  (1861),  p.  248.  —  ld.  Soc. 
Ent.  deFr.  (1861),  p.  230.  —  (1861),  p.  81  —  P.  292  (genre  Arena).  —  1863, 
p.  293,  etc.  —  Reicue,  loc.  cit.  (1864),  p.  375,  etc.  —  De  Saulcy,  Soc.  Eut. 
(1862),  p.  69,  71,  etc.  —  Waterhouse,  Trans.  Soc.  linn.  Lond.  (1863),  p.  160, 
211,  233  et  suiv.  —  Kiesenwetter,  Berlin.  Ent.  Zeit.  (1861),  p.  375  et  suiv.  — 
Kraatz,  loc.  cit.  (1862),  p  404  (et  Fuss)(g.  Borboropora)  et  ann.  suiv.  — Thomson, 
Ofoersiyt,  etc.  (1856)  et  ann.  suiv.  —  Schioedte,  Kroyer's,  Nat.  Tidskr.  (1842) 
et  ann.  suiv.  —  Baudi,  divers  mémoires.  —  Kuster,  Kaef.  Europ.  —  Ajoutez  les 
catalogues  publiés  par  MM.  Schaum,  Stein,  Grenier,  de  Marseul,  Leconte,  Kraatz, 
Harold  et  Gemminger,  etc. 


BREVIPENNES.   STAPIIYL1NIDES 


61 


Coléoptères  de  France,  et,  vers  le  même  temps  paraissait  aussi  la  pre- 
mière partie  des  Staphylinides  de  la  faune  gallo- rhénane,  par  M.  Fauvel» 
dont  le  beau  talent  nous  promet,  sur  ces  insectes,  un  bon  ouvrage  de 
plus. 

Nous  partagerons  la  tribu  des  Brévipennes  on  trois  groupes  principaux: 


«5      ~      ** 


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._;        CL,     -_.      — 


a    o-  ^ 


toujours  libres.,  de  11  articles,  rarement 
de  10;  non  terminées  par  un  bouton 
brusque.  Hanches  plus  ou  moins  gran- 
des, ou  les  antérieures  et  intermé- 
diaires, seules  petites. 

1er  Gr.  Staphylinides. 

reçues  à  l'état  de  repos  dans  une  fossette 
sous-prothoracique  ;  de  9  articles  ;  ter- 
minées par  un  bouton  brusque  et  solide. 
Toutes  les  hanches  petites. 

2e  Gr.  Micropéplides. 


notablement  distantes  :  toutes  les  hanches  petites  ou  en  cône 
court.  Le  1er  article  des  palpes  maxillaires  allongé,  grêle  : 
le  dernier  presque  invisible.  Antennes  libres,  de  11  articles. 
Prothorax  nullement  rebordé  sur  les  côtés  (1). 

3e  Gr.  Sténides. 


(I)  On  peut  ajoutera  ces  caractères  :  V  antennes  terminées  par  une  massue  de  3  articles  : 
2'  mésosternum  fortement  prolonge  au  devant  des  hanches  intermédiaires,  au  point  que 
celles-ci  sont  fortement  distantes  des  antérieures.  Chez  les  Staphylinides ,  il  est  vrai,  les 
antennes  sont  parfois  exceptionnellement  terminées  en  massue,  comme,  par  exemple,  dans  les 
genres  Oligota,  Synlomium  et  Phloeobium,  mais  alors  les  hsnehes  postérieures  sont  trans- 
verses  et  les  autres  plus  ou  moins  grandes  ;  comme  aussi  dans  le  genre  Pholidus,  mais  alors 
le  corps  est  recouvert  d'écaillés  déprimées.  Chez  la  plupart  des  Pédériens  et  chez  quelques 
Oxyléliens,  le  mésosternum  est  assez  développé  au  devant  des  hanches  intermédiaires,  mais 
alors  les  hanches  sont  toutes,  ou  au  moins  les  postérieures,  plus  ou  moins  grandes,  et  les 
antennes  ne  sont  pas  terminées  en  massue. 

Nous  excluons  de  nos  Sténid  s  le  genre  Evaesthetus  que  nous  transportons  parmi  les  Pédè- 


62  B  RÉ  VIP  EN  NES 


PREMIER  GROUPE 

STÀPHYLINIDES 

Caractères.  Antennes  toujours  libres  ;  composées  de  1 1  articles  ou 
rarement  de  10  ;  non  terminées  par  un  bouton  brusque  et  solide.  1er  arti- 
cle des  palpes  maxillaires  court  ou  très-court,  souvent  en  massue  arquée, 
toujours  moins  long  que  la  moitié  du  suivant  (1):  le  dernier  plus  ou  moins 
distinct,  très-rarement  presque  invisible  (2).  Hanches  plus  ou  moins 
grandes,  ou  quelquefois  les  antérieures  ou  intermédiaires  petites,  mais 
les  postérieures  assez  grandes  et  transverses. 

Nous  subdiviserons  ce  premier  groupe  en  15  familles  distinctes  (3), 


(1)  Dans  certaines  espèces  du  genre  Ocypus  de  la  famille  des  Staphyliniens,  le 
1er  article  des  palpes  maxillaires  paraît  assez  développé,  mais  alors  il  est  épais,  et, 
en  tous  cas,  moins  long  que  la  moitié  du  précédent. 

(2)  Par  exemple,  chez  quelques  Pcdériens,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires 
est  à  peine  distinct,  mais  alors  les  hanches  sont  toutes  plus  ou  moins  grandes  ou 
saillantes. 

(3)  Il  existe  plusieurs  classifications  des  Brévipennes ,  basées  soit  sur  le  plus  ou 
moins  d'apparence  des  stigmates  prothoraciques,  soit  sur  le  mode  d'insertion  des  an- 
tennes, soit  sur  la  présence  ou  l'absence  d'ocelles  sur  le  vertex,  soit  sur  la  forme  et 
la  disposition  des  hanches,  surtout  des  postérieures,  soit  sur  le  développement  du 
mésosternum,  soit  sur  la  direction  du  prothorax,  etc.  Comme  les  stigmates  protho- 
raciques ne  peuvent  le  plus  souvent  être  découverts  qu'à  l'aide  d'une  analomie  minu- 
tieuse, étant  situés  dans  l'intervalle  membraneux  de  derrière  les  hanches  antérieures, 
et  que  cet  intervalle  est  plus  ou  moins  refoulé  selon  que  le  mésosternum  se  prolonge  plus 
ou  moins  en  avant  pour  s'emboîter  plus  ou  moins  fortement  dans  le  prothorax,  nous 
avons  dd  rejeter  tout  système  auquel  ces  stigmates  serviraient  de  point  de  départ.  Quant 
aux  hanches  antérieures,  leur  forme  trop  variable  ne  leur  assigne  qu'un  rang  accessoire. 
Nous  en  dirons  autant  du  mésosternum,  qui  varie  de  développement  dans  une  même 
famille,  et  qui  offre  son  bord  antérieur  plus  ou  moins  échancré  à  mesure  qu'il  devient 
plus  court.  La  direction  du  prothorax  tantôt  incliné  d'arrière  en  avant  et  recouvrant  un 
peu  la  base  des  élytres,  tantôt  prolongé  horizontalement  et  séparé  des  élytres  par  un 
léger  intervalle,  ne  nous  paraît  pas  un  caractère  absolu,  car,  chez  plusieurs  0 maliens, 
chez  quelques  Oxytéliens  et  même  chez  quelques  Pédériens  ,  le  prothorax  semble 
s'abaisser  en  avant  et  il  est  à  noter  qu'en  même  temps  sa  base  tend  à  s'appuyer  sur 
celle  des  élytres.  Reste  donc  le  caractère  des  hanches  postérieures  qui,  pour  nous, 
est  dominateur  comme  révélant  des  mœurs  différentes;  puis  viendraient  celui  du  mode 
d'insertion  des  antennes  et  celui  des  ocelles,  que  nous  placerons  en  deuxième  et  troi- 
sième lignes.  Mais  comme  le  caractère  des  antennes,  pour  être  bien  apprécié,  exige 


BRÉVIPEiNNES.    STAPHYL1NIDES  63 

répondant  h  4  sections  principales,  dont  voici  les  caractères  les   plus 
saillants  : 


un  examen  attentif,  nous  avons  cru  devoir  le  corroborer  par  diverses  modifications 
essentielles,  que  nous  ont  présentées  quelques  autres  organes,  tels  que  le  front,  le  pros- 
ternum, les  élytres,  les  tibias,  etc.  Bref,  n'ayant  pu  trouver  un  signe  exclusif  bien 
tranché,  nous  avons  établi  nos  grandes  coupes  sur  un  ensemble  de  caractères,  dont 
nous  discuterons  la  valeur  après  la  description  de  chaque  famille. 

Après  avoir  fait  abstraction  de  tout  système  antérieur  afin  de  nous  dégager  de  toute 
prévention,  nous  avons  essayé  de  créer  une  classification  à  nous.  Un  travail  patient, 
plusieurs  fois  abandonné  et  repris,  nous  a  donné  les  trois  résultats  suivants,  quant  à  la 
disposition  des  familles  : 


Aléochariens. 

Trichophyens. 

Tachyporiens. 

Habrocériens 

Staphyliniens, 

Xantholiniens. 

Pédériens. 

Oxyporiens. 

Oxylélicns. 

Phléochariens. 

Trigonuriens. 

Protcinicns. 

Phléobiens. 

Omaliens. 

Pholidiens. 


Staphyliniens. 

Xantholiniens. 

Pédériens. 

Aléochariens. 

Trichophyens. 

Tachyporiens. 

Habrocériens. 

Oxyporiens. 

Oxylélicns. 

Phléochiriens. 

Trigonuriens. 

Proteiniens. 

Plilcobiens. 

Omaliens. 

Pholidiens. 


Staphyliniens. 

Xantholiniens. 

Pédériens. 

Oxyporiens. 

Oxytéliens. 

Phléochariens . 

Trigonuriens. 

Proteiniens. 

Phléobiens. 

Omaliens. 

Pholidiens. 

Habrocériens. 

Tachyporiens. 

Trichophyens. 

Aléochariens. 


Comme  on  le  voit,  la  première  disposition  rappelle  un  peu  celle  d'Erichson,  de 
Jacquelin  du  Val,  de  Kraatz  et  de  la  plupart  de  nos  catalogues  récents.  Mais,  au 
lieu  de  commencer  par  les  grandes  espèces  les  plus  carnassières,  elle  place  en  tête  les 
Aléochariens  et  les  Tachyporiens,  la  plupart  mycétophages  comme  les  Omaliens, 
avec  lesquels  les  derniers  semblent  du  reste  se  lier  par  le  développement  des  élytres. 
La  deuxième  se  rapproche  un  peu  de  l'ordre  suivi  par  Thomson,  qui  nous  semble  mettre 
une  trop  grande  distance  entre  les  Pédériens  et  les  Oxytéliens  d'une  part  et  les  Tachy- 
poriens elles  Omaliens  d'autre  part.  Quant  aux  Pédériens  que  Thomson  place  presque 
à  la  fin,  ils  nous  semblent  suivre  naturellement  les  Xantholiniens,  dont  avec  raison  cet 
auteur  a  fait  une  famille  distincte.  La  troisième  disposition  se  trouve  d'accord  avec  celle 
ce  Dejean,  qui  possédait  au  plus  haut  degré  le  coup  d'oeil  entomologique.  Elle  passe 
des  grandes  espèces  carnas  iôres  aux  espèces  riveraines  (les  Pédériens) ,  de  celles-ci 
aux  fouisseuses  (Oxytéliens),  de  ces  dernières  aux  floricoles  et  mycétophages  (Oma- 
liens ,  Tachyporiens,  Aléochariens) ,  et  ces  familles,  ainsi  disposées,  se  trouvent 
enchaînées  non-seulement  par  les  mœurs,  mais  encore  par  des  caractères  organiques 
plus  importants  et  plus  réels.  Après  avoir  jugé  et  mûri  ces  trois  plans,  nous  nous 
sommes  arrêtés  à  ce  dernier,  qui  nous  a  paru  classer  les  familles  d'une  manière  plus 
naturelle. 


64  BRÉVIPENNES 

I.  Hanches  postérieures  à  lame  supérieure  plus  ou  moins  conique  (1); 
à  lame  inférieure  verticale  ou  enfouie,  rarement  subexplanée. 
Élytres  non  rebordées  sur  les  côtés,  dépassant  peu  ou  non  la 
poitrine.  Métasternum  le  plus  souvent  échancré  pour  recevoir  la 
lame  supérieure  des  hanches  postérieures, 
a  Antennes   insérées  sur  le  devant  du  front,    en    dedans  de    la 
base  externe  des  mandibules,  sous  une  saillie  peu  pronon- 
cée.] Mésosternum  court,  échancré  en  avant.  Hanches  anté- 
rieures de    la   longueur  des  cuisses.  Tibias,  au    moins  les 
intermédiaires  et  postérieurs,  épineux. 
b  Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures, 
sans  pièce  antésternale  cornée  entre  les  clavicules.  Antennes 
écartées.  Staphyliniens. 

bb  Prosternum  passablement  développé  au  devant  des  hanches 
antérieures,  avec  une  pièce  antésternale  cornée  (2)  entre  les 
clavicules.  Antennes  rapprochées.  Xantiioliniens. 

aa  Antennes  insérées  à  l'angle  antéro-externe  du  front,  sous  une 
saillie  sensible.  Mésosternum  plus  ou  moins  développé  au  de- 
vant des  hanches  intermédiaires,  tronqué  ou  subarqué  en 
avant.  Tibias  simplement  pubescents.  Pédérien^. 

II    Hanches  postérieures  à  lame  supérieure  transverse  ou  en  cône 
court;  à  lame  inférieure  verticale  ou  déclive,  parfois  subexpla- 
née  en   dehors  mais  étroite  (3).  Antennes  insérées   sous  une 
saillie  plus  ou  moins  sensible  des  bords  latéraux  du  front,  en 
dehors  de  la  base  externe  des  mandibules.  Métasternum  légè- 
rement ou  non  sinué  au  devant  des  hanches  postérieures  :  les 
antérieures  moins  longues  que  les  cuisses. 
c  Front  largement  tronqué,  à  peine  prolongé  au  devant  de  l'in- 
sertion des   antennes.  Dernier  article  des   palpes  labiaux 
grand,  semi-lunaire.  Hanches  intermédiaires  largement  dis- 
tantes. Prosternum  assez  court.  Oxyporiens. 
ce   Front  plus  ou  moins  prolongé  au  devant  de  l'insertion  des 
antennes.  Dernier  article  des  palpes  labiaux  normal,  sub- 
cylindrique ou  subovalaire.  Hanches  intermédiaires médio- 
crement distantes,  rapprochées  ou  contiguës. 
d    Corps  non  recouvert  d'écaillés  déprimées.  Le  premier 


(1)  Celte  lame  est  généralement  plus  ou  moins  étranglée  avant  ou  vers  son  milieu. 

(2)  Cette  pièce,  plus  ou  moins  développée,  occupe  toute  l'échancrure  antérieure  du  prosternum, 
entre  2  saillies  ou  clavicules  plus  ou  moins  apparentes,  situées,  chacune,  au  devant  du  bord 
interne  du  repli  prothoracique,  et  plus  ou  moins  obliquement  dirigées  en  dedans. 

(Z)  Il  est  à  remarquer  que,  lorsque  la  lame  inférieure  parait  parfois  un  peu  explanée,  elle 
ne  l'est  qu'en  dehors  où  elle  s'élève  presque  jusqu'au  niveau  de  la  lame  supérieure  ;  de  plus, 
elle  ne  cesse  de  rester  étroite.  Les  genres  Coprophilus  et  Deleaster  nous  en  offrent  des  exem- 
ples. 


BRÉVIPENKfiS.    STAPHILINIDES  65 

article  des  antennes  médiocre,  non  dilaté  ultérieurement, 
simplement  en  massue. 
e    Vertex  sans  ocelle. 
f    Prosternum  plus  ou  moins  développé  au  devant  des  han- 
ches  antérieures   :  celles-ci  coniques   ou  cylindriques, 
parfois  peu  saillantes,  petites  ou  subglobuleuses, 
g  Êlytres  prolongées,  au  plus,  jusqu'au  sommet  des  hanches 
postérieures,  laissant  à  découvert  au  moins  5  segments 
de  l'abdomen,  sans  compter  celui  de  l'armure. 
h    Trochanters  postérieurs  petits,  atteignant  à  peine  le 
5e  de  la  longueur  des  cuisses,  Tête  plus  ou  moins  dé- 
gagée, à  cou  distinct.  Tempes  plus  ou  moins  contiguës 
en  dessous.  Oxytéliens. 

hh  Trochanters  postérieurs  grands,  atteignant  environ  le 
tiers  de  la  longueur  des  cuisses.  Tête  plus  ou  moins 
engagée  sous  le  prothorax,  sans  cou  distinct.  Tempes 
séparées  en  dessous  par  un  intervalle  assez  grand.    Phléochariens. 
gg  Êlytres  prolongées  bien  au  delà  du  sommet  des  hanches 
postérieures,  laissant  à  découvert,  au  plus,  les  4  der- 
niers segments  de  l'abdomen,  sans  compter  celui  de 
l'armure.  Tête  saillante,  beaucoup  plus  étroite  que  le 
prothorax.  Corps  scaphidiforme,  Trigonuriens. 

ff  Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  anté- 
rieures :  celles-ci  sublinéaires,  non  saillantes,  transver- 
salement et  subobliquement  couchées.  Êlytres  recouvrant 
en  majeure  partie  l'abdomen,  rebordées  sur  les  côtés.    Proteiniens. 
ee  Vertex  avec  un  seul  ocelle.  Êpistome  relevé  et  subéchancré 
en  avant.  Hanches  antérieures  sublinéaires,  non  saillan- 
tes, transversalement  et  obliquement  couchées.  Êlytres 
dépassant  un  peu  la  poitrine,  fortement  rebordées-sub- 
explanées  sur  les  côtés.  Phléobiens. 

eee  Vertex  avec  deux  ocelles.  Êlytres  dépassant  presque  tou- 
jours (1)  la  poitrine,  constamment  rebordées  sur  les  côtés.  Omàliens. 
dd  Corps  recouvert  d'écaillés  déprimées.  Le  1er  article  des  an- 
tennes très-gros,  dilaté  intérieurement,  les  3  ou  4  derniers 
formant  unes  massue  allongée.  Toutes  les  hanches  petites. 
Tarses  de  3  articles  (2).  Pholidiens. 

III.    Hanches  postérieures  réduites  à  une  seule  lame  supérieure, 


(1)  Excepté  le  genre  Micralymrna. 

(2)  Jacquelin  du  Val,  qui  souvent  semble  tenir  beaucoup  au  nombre  des  articles  soit  des 
antennes,  soit  des  tarses,  a  cru  devoir  avec  raison,  dans  son  tableau  des  Staphylinides,  re- 
jeter un  système  qui  eût  abouti  à  réunir  les  Deinopsis,  Pholidus  et  Mieropeplus  au  groupe  des 
Oxytélites,  où  les  premier  et  dernier  de  ces  trois  genres  eussent  été  tout  à  fait  déclassés. 

BR.  5 


66  BRÉVIPENNES 

grande,    transverse,  triangulaire  :  les  antérieures  coniques, 
aussi  longues  que  les  cuisses.  Antennes  capillaires  ,  verticil- 
lées-pilosellées,  insérées  vers  le  bord  antérieur  des  yeux.  Ély- 
tres  rebordées  sur  les  côtés.  Tibias  intermédiaires  et  posté- 
rieurs éparsement  épineux.  Habrocériens. 
IV.  Hanches  postérieures   à  lame  supérieure  conique  ou   en   carré 
long; à  lame  inférieure  plus  ou  moins  large,  fortement  èxplanée  : 
les  antérieures  coniques.  Tête  sans  saillie  antennaire  distincte. 
Mésosternum  et' Prosternum  généralement  peu(1)  développés. 
Métasternum  non  ou  peu  sinué  pour  l'insertion  des  hanches 
postérieures  (2). 
i   Élytres  rebordées  sur  les  côtés,  dépassant  sensiblement 
ou  notablement  la  poitrine.  Tète  engagée  dans  le  pro- 
thorax. Antennes  insérées  sous  les  bords  latéraux  du 
front,  en  dehors   de  la  base  externe  des  mandibules. 
Abdomen    se    recourbant    généralement   en  dessous. 
Hanches  antérieures  aussi  longues  ou  un  peu  moins 
longues  que  les  cuisses.  Tibias  le  plus  souvent  épineux.  Tachyporiens, 
ii  Ëlytres  non  rebordées  (3}  sur  les  côtés.  Tête  généralement 
assez  dégagée.  Hanches  antérieures  ordinairement  moins 
longues  que  les  cuisses. 
k   Antennes    insérées    assez   loin  des  yeux,    capillaires, 
verticillées-pilosellées,  avec  les  2  premiers  articles 
renflés.  Élytres  dépassant  un  peu  la  poitrine.  Tibias 
pubescents.          •  Trichophyens. 
kk  Antennes  insérées  sur  le  front,  vers  le   bord  antéro- 
interne  des  yeux,  un  peu  en  dedans  ou  sur  la  ligne  de 
la  base  externe  des  mandibules.  Élytres  dépassant 
à  peine  ou  non  la  poitrine.  Abdomen  se  recourbant 
en  l'air.  Tibias  pubescents,  rarement  épineux.        Aléochariens. 


(1)  Excepté  les  genres  Cardiolx,  Falagria  et  Autalii.  11  est  à  noter  qu'ordinairement  le 
mésosternum  suit  dans  son  développement  la  même  loi  que  le  prosternum. 

(2)  Excepté  le  genre  Tachlaus,  chez  lequel  le  sinus  ou  échancrure  est  sensible.  En  outre, 
dans  ce  genre,  la  lame  inférieure  des  hanches  postérieures,  bien  que  explanée  dans  presque  tout 
son  développement,  est  assez  étroite  ;  mais  elle  est  parallèle,  horizontale  et  sur  un  plan  infé- 
rieur, beaucoup  plus  prolongée  en  dehors  que  la  lame  supérieure  qui  est  conique,  tandis  que, 
dans  le  genre  Coprophilus,  celle-ci  est  transversale  et  aussi  étendue  extérieurement  que  l'infé- 
rieure. D'ailleurs,  ce  dernier  genre  offre  une  saillie  antennaire  dislincte,  qui  n'existe  pas  dans 
le  genre  Tachinus. 

(3)  A  l'exception  du  genre  Dinarda,  où  les  côtés  forment  une  arctc  tranchante  séparant  le 
repli  de  la  page  supérieure. 


, 


BRÉVIPENNBS.    —    STAPHYLINIEKS  G7 


PREMIERE  FAMILLE 

STAPHYLINIENS  (1) 

Caractères.  Corps  plus  ou  moins  allongé.  Tête  saillante,  dégagée,  le 
plus  souvent  portée  sur  un  col  court  et  épais.  Front  non  ou  peu  prolongé 
au  devant  de  l'insertion  des  antennes  ;  vertex  sans  ocelle.  Tempes  sépa- 
rées en  dessous  par  un  intervalle  nul  ou  étroit,  rarement  assez  sensible. 
Palpes  maxillaires  de  4  articles,  les  labiaux  de  3.  Antennes  de  11  articles  ; 
écartées  à  leur  base,  plus  distantes  entre  elles  que  des  yeux  ;  insérées 
sur  le  devant  du  front,  en  avant  du  niveau  antérieur  des  yeux,  en  dedans 
de  la  base  externe  des  mandibules  (2),  sous  une  saillie  peu  prononcée. 
Prothorax  de  forme  variable,  toujours  rebordé  sur  les  côtés.  Êlytres  non 
rebordées  latéralement,  dépassant  à  peine  ou  non  la  poitrine,  ou  laissant 
l'abdomen  presque  en  entier  à  découvert.  Abdomen  plus  ou  moins  rebordé 
sur  les  côtés,  possédant  la  faculté  de  se  redresser  en  l'air  ;  le  segment  de 
l'armure  souvent  distinct,  avec  2  ou  3  lanières  ou  appendices.  Prosternum 
peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  sanspz'èce  antésternale 
cornée  entre  les  clavicules.  Mésosternum  peu  prolongé  au  devant  des 
hanches  intermédiaires,  échancré  en  avant.  Métasternum  plus  ou  moins 
échancré  au  devant  des  hanches  postérieures.  Hanches  antérieures 
grandes,  coniques,  très-saillantes,  de  la  longueur  des  cuisses  (3)  :  les 
intermédiaires  conico-ovalaires,  peu  saillantes,  obliquement  disposées  (4)  : 


(1)  Lorsque  a  paru  la  3e  livraison  de  la  Faune  gallo-rhénane ,  notre  manuscrit 
|  sur  les  Staphylinicns  était  tout  prêt.   Nous  avons  dû  retarder  la  publication  de  ce 

dernier,  afin  de  pouvoir  citer  et  mettre  à  profit  l'excellent  travail  de  notre  collègue 
de  Caen,  travail  où  abondent  les  critiques  les  plus  judicieuses. 

(2)  C'e&t-à-dire  en  dedans  des  parallèles  tangentes  à  la  base  externe  de  chaque 
mandibule. 

(3  Elles  sont  coniques  dans  leur  configuration  ;  elles  sont  toujours  convexes  en 
avant,  planes  ou  subexcavées  en  dessous,  subobliques,  un  peu  renversées  en  arrière. 
Cela  dit,  une  fois  pour  toutes. 

(4)  Quoique  peu  saillantes,  elles  sont  plus  ou  moins  convexes  intérieurement,  mais 
plus  ou  moins  creusées  ou  déprimées  et  lisses  en  dehors  pour  faciliter  le  jeu  des  cuisses. 
Elles  sont  plus  ou  moins  obliquement  disposées.  Nous  n'en  reparleronspas. 


70 


BKEVIPENÎiES 


Heures  un  lobe  peu  saillant,  échancré  ou  verticalement  infléchi  :  celles-ci 
très-légèrement  distantes  ou  rapprochées  à  leur  base.  Opercules  protho- 
raciques  distincts  ou  non. 

Obs.  Ce  rameau,  qui  renferme  les  plus  grandes  espèces  de  la  tribu 
des  Brévipennes,  peut  se  diviser  en  plusieurs  genres,  d'un  faciès  analogue, 
mais  bien  différents  par  les  caractères  constitutifs.  Nous  en  donnons  ci- 
après  le  tableau  : 

/ 


subélargis.  Tèie  en  trapèze  subtrans- 
verse.  Tête  et  prothorax  très- 
densement  soyeux  ou  pubescents.      Emus. 

non  élargis.  Tête  en  carré  fortement 
transverse.  Tête  et  prothorax  gla- 
bres et  lisses  sur  leur  disque.  Crbophilcs. 


non  caréné,  court,  en  hémicycle. 
Hanches  intermédiaires  notable- 
ment distantes.  Antennes  assez 
fortement  épaissies.  Opercule  pro- 
thoracique  distinct.  Prothorax 
transverse.  Tarses  intermédiaires 
et  postérieurs 

caréné  sur  sa  ligne  médiane  ;  en  triangle  arrondi  au  sommet.  Hanches  inter- 
médiaires passablement  distantes.  Antennes  subfiliformes.  Opercule  pro- 
thoracique  distinct.  Prothorax  subcarré,  à  angles  antérieurs  saillants  et 
aigus.   Dessus  du,  corps  pubescent,  marqueté  de  taches  obscures.  Leistotrophus 

subarrondi  au  sommet,  traversé  par  une  chaînette  arquée  de  gros    pDints 
enfoncés.    Antennes   subépaissies.    Opercule   prothoracique    distinct. 


Corps  pubescent,   marqueté  en  dessus  de  taches  nébuleuses. 


Trichoderma. 


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apparent.  Pointe  mésostemale  très- 
aiguë.  Hanches  intermédiaires  sub- 
contiguës.  Elytres  faiblement  va- 
riées. Abembs. 

nul.  Pointe  mésostemale  émoussée. 
Hanches  intermédiaires  légèrement 
distantes.  Èlytres  unicolores.  Staphylinis. 


trapéziforme  ou  subtriangulaire,  étroitement  arrondie 
aux  angles  postérieurs.  Opercule  prothoracique  dis- 
tinct.  Èlytres  unicolores.  Platydracis. 


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ovale-oblong,  tronqué  ou  subtronqué 
au  bout.  Le  dernier  article  des 
mixillaires  subfusiforme  ou  sub- 
cylindrique. Opercule  prothoracique 
nul.  Abdomen  unicolore  ou  peu 
taché  en  dessus. 


g  ï  "  « 


«  o^  a, 


•OcYPUS. 


subsécuriforme  dans  les  2  sexes.  Le 
dernier  article  des  maxillaires 
parfois  subsécuriforme  chez  le  mâle. 
Opercule  prothoracique  nul  ou 
rudimentaire.  Abdomen  unicolore.    Tasgios. 


(assez  grêles,  subfalciforme?,  non  dentées  intérieure- 
ment. Le  dernier  article  des  palpes  labiaux  sécu- 
riforme.  Opercule  prothoracique  nul  ou  rudimen- 


taire. Abdomen  unicolore. 


ANODUS. 


ST,VPI1ÏJLJME>S.    —    Emus  71 


Genre  Emus,  Ème,  Curtis. 

Curtis.  Brit.  Ent.  XII,  pi.  534. 1825. 
Ètymologie  ?  £[aôç,  mien? 

Caractères.  Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  revêtu  en  dessus  d'une 
pubescence  soyeuse  et  très-serrée. 

Tête  grande,  saillante,  trapéziforme,  subtransverse,  portée  sur  un  col 
très-court,  épais,  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  non  rebordées  sur 
les  côtés,  contiguës  en  dessous  dans  leur  milieu.  Épistome  très-court  (1), 
tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet.  Labre  court,  bilobé.  Mandibules 
robustes,  saillantes,  subsillonnées  en  dehors,  fortement  et  inégalement 
unidentées  intérieurement  vers  leur  milieu,  aiguës,  arquées,  croisées  au 
repos.  Palpes  maxillaires  assez  développés,  subfiliformes  ;  à  1er  article 
court  :  les  2e  et  3e  suballongés,  en  massue  :  le  dernier  plus  étroit  et 
presque  aussi  long  que  le  précédent,  subfusiforme,  mousse  au  bout. 
Palpes  labiaux  assez  courls  ;  à  2e  et  3e  articles  suballongés,  subégaux  :  le 
dernier  un  peu  plus  long,  un  peu  plus  grêle,  subfusiforme,  mousse  au 
bout.  Menton  transverse,  trapéziforme,  plus  étroit  en  avant,  submembra- 
neux et  tronqué  au  sommet. 

Yeux  grands,  peu  saillants,  irrégulièrement  ovalaires,  subverticalement 
déposés,  séparés  du  prothorax  par  un  intervalle  assez  grand. 

Antennes  courtes,  assez  fortement  épaissies;  à  1er  article  en  massue 
allongée  :  les  2e  et  3e  beaucoup  plus  courts,  obconiques  :  les  suivants 
non  contigus  ou  pédicellés,  plus  ou  moins  iransverses  :  le  dernier  court, 
comprimé  et  à  peine  échancré  au  bout. 

Prothorax  transverse,  rétréci  en  arrière,  un  peu  moins  large  que  les 
élytres;  largement  tronqué  au  sommet  ;  arrondi  à  la  base  ;  finement  re- 
bordé sur  celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  bord  latéral  sinueusement  infléchi 
d'arrière  en  avant.  Uepli  assez  large,  incliné,  visible  vu  de  côté,  muni 
d'un  opercule  subtriangulaire  et  submembraneux  (2). 

(1)  Dans  ce  genre  et  les  suivants,  l'épistome  offre  en  avant  une  bordure  membra- 
neuse ou  submembraneuse,  assez  large,  inclinée  ou  subverticale,  non  ou  peu  rétrac- 
tile.  Nous  omettrons  d'en  parler  ultérieuremeùt. 

(2j  Cet  opercu'e,  qui  représente  l'épimère  du  prothorax,  est  situé  derrière  la  base 
des  hanches  antérieures  et  recouvre  les  stigmates  prothoraciques. 


72  BREV1PENKES 

Écusson  assez  grand,  subogival,  mousse  au  bout. 

Êlytres  courtes,  transverses;  simultanément  subéchancrées  à  leur  bord 
apical  ;  arrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  subrectilignes  sur  leurs 
côtés  ;  rebordées  sur  la  suture.  Repli  étroit,  subvertical,  subparallèle. 
Epaules  peu  saillantes. 

Prosternum  très-peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures  ; 
offrant  entre  celles-ci  un  angle  court,  très-ouvert  et  mousse  au  sommet. 
Mésosternum  à  lame  médiane  courte,  en  hémicycle,  à  peine  prolongée 
jusqu'au  tiers  des  hanches  intermédiaires.  Médiépisternums  très-grands, 
séparés  du  mésosternum  par  une  arête  transversale,  obtuse.  Médiépi- 
meres  assez  grandes,  en  losange  ou  en  carré  suboblong.  Métasternum 
court,  fortement  transverse,  échancréau  devant  des  hanches  postérieures, 
prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  très- court  et  angulairement  entaillé 
au  sommet  ;  avancé  entre  les  intermédiaires  en  une  lame  large,  presque 
plane  et  entière.  Postépisternums  assez  grands,  postérieurement  rétrécis 
en  languette,  divergeant  à  peine  en  arrière  du  repli  des  élytres.  Postépi- 
mères  étroites,  en  onglet  allongé. 

Abdomen  suballongé,  subparallèle  ou  faiblement  arqué  latéralement, 
fortement  rebordé  sur  les  côtés  ;  à  2e  segment  basilaire  rarement  décou- 
vert, presque  lisse  :  les  suivants  subégaux  :  le  5e  un  peu  plus  grand  (i)  : 
le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure  le  plus  souvent 
caché.  Ventre  à  5e  arceau  un  peu  plus  grand  que  les  précédents  :  le 
6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  très-grandes,  environ  de  la  longueur  des  cuisse?, 
très-saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  un  peu 
moindres,  conico-ovalaires,  peu  saillantes,  notablement  distantes.  Les 
postérieures  médiocres,  rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet; 
à  lame  supérieure  conique,  transversalement  sillonnée  ou  subétranglée 
dans  son  milieu  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  assez  courts,  robustes.  Trochanters  antérieurs  et  intermédiaires 
en  forme  d'onglet;  les  postérieurs  un  peu  plus  grands,  ovales-oblongs. 
Cuisses  subcomprhnées ,  atténuées  vers  leur  extrémité  ,  surtout  les 
antérieurs  et  intermédiaires.  Tibias  environ  de  la  longueur  des  cuisses, 
graduellement  élargis  de  la  base  au  sommet,  plus  ou  moins  fortement 


(1)  Ce  5e  segment,  surtout  dans  les  premiers  genres,  est  muni  le  long  de  son  bord 
apical  d'une  fine  membrane  pâle  ou  parfois  d'un  gris  obscur.  Nous  n'en  reparlerons 
pas. 


STAPUÏLliMEiNS.    EniUS  73 

épineux  sur  leur  tranche  externe,  munis  au  bout  de  leur  tranche  infé- 
rieure de  2  éperons  assez  forts,  dont  l'interne  plus  long  ;  les  antérieurs 
plus  courts  et  plus  robustes  ;  les  intermédiaires  à  peine  arqués.  Tarses 
antérieurs  courts,  déprimés,  fortement  dilatés  dans  les  2  sexes  (1)  ;  les 
intermédiaires  et  postérieurs  moins  courts,  subdéprimés,  subélargis,  à 
1er  article  plus  long  que  les  suivants  :  ceux-ci  courts,  cordiformes,  sub- 
égaux :  le  dernier  de  tous  les  tarses  suballongé,  en  massue  subdéprimée, 
subégal  aux  2  précédents  réunis.  Ongles  assez  grêles,  assez  fortement 
arqués. 

Obs.  La  seule  espèce  de  ce  genre,  dont  le  vol  est  très-agile,  vit  dans 
les  matières  fécales. 

L'épaisse  pubescence  soyeuse  et  veloutée  du   dessus  du  corps  suffirait 
à  elle  seule  pour  caractériser  le  genre  Emus.  Il  répond  à  la  famille 
d'Erichson. 

1.   Emus  liirtus  LlNNÉ. 

Allongé,  subdéprimé,  densement  et  rugueusement  pointillé,  d'un  noir 
velouté  peu  brillant,  avec  le  dessous  du  corps  violâtre,  la  tête,  la  majeure 
partie  du  prothorax,  les  3  derniers  segments  de  l'abdomen,  les  côtés  du 
4e  arceau  du  ventre  et  la  plus  grande  partie  du  5e,  revêtus  d'une  tr'es- 
épaisse  pubescence  dorée,  et  la  partie  postérieure  des  élytres  variée  d'une 
pubescence  cendrée. 

<S  Tête  à  peine  plus  large  que  le  prothorax.  Le  5V  arceau  ventral  sub- 
sinué  à  son  bord  postérieur,  paré  vers  sa  base  d'une  espèce  de  suture 
transversale,  arquée  ou  bissinuée,  à  ouverture  en  arrière  (2).  Le  6e  for- 
tement et  subangulairement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical.  Tro- 
chanters  postérieurs  armés  d'un  crochet  comprimé,  robuste,  dichotome. 
Tibias  postérieurs  sinués  intérieurement  avant  leur  sommet. 

$  Tête  à  peine  aussi  large  que  le  prothorax.  Le  5e  arceau  ventral  à 
peine  échancré  à  son  bord  postérieur,  simple.  Le  6e  à  peine  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical.  Trochanters  postérieurs  inermes.  Tibias  posté- 
rieurs simples. 

(1)  Cette  dilatation  est  graduellement  plus  faible  du  2"  au  4*  article,  et  cela  dans 
plusieurs  des  genres  ou  elle  existe. 

(2)  L'épaisse  pubescence  dorée  du  5e  arceau  est  plus  redressée  sur  cette  suture. 


74  BfiÉVlPEJNNES 

Staphylinus  hirtus,  Linné,  Failli.  Suec.  n°  839  ;  —  Syst.  Nat.  I,  II,  589,  2.  — 
Fabiucids,  Syst.  Ent.  264,  1  ;  —  Spec.  Ins.  I,  334,  1.  —  Fourcroy,  Ent.  Par.  I, 
165,  7.  —  De  Villers,  Ent.  I,  409,  1.—  Paykull,  Mon.  Stapb.  I,  I.—  Olivier, 
Ent.  III,  42,  7,  2,  pi.  1,  fig.  6.  —  Gravenhorst,  Micr.  159,  1  ;  —  Mon.  125, 
148.  —  Latreille,  Hist.  Nat.  Oust,  et  Ins.  IX,  292,  1,  pi.  79.  fig.  4;  —  Gen. 
Crust.  et  Ins.  I,  286,  1.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  281,  2.  —  Erichson,  Coi. 
March.  I,  431,  1  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  346,  1,  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr. 
694,  4.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  249,  2.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun. 
Ent.  Fr.  I,  505,  1.  —  Jacquelin  Du  Val,  Gen.  Col.  Eur.  Staph.  1858,  pi.  13, 
fig.  61. 

Staphylinus  bombylius,  De  Geer,  Ins.  IV,  20,  5. 

Le  Staphylin  bourdon,  Geoffroy,  Hist.  Ins.  I,  363,  7. 

Emus  hirtus,  Mannerheim,  Brach.  20,  1.  —  Cijrtip,  Brit.  Ent.  XII,  pi.  534.  — 
Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  360,  2.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  531 . 
1.—  Thomson,  Skand.  Col.  140,  1,  1860.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III, 
395,  2. 

Long.,  CK026  (12  1.)  ;  —  larg.,  Om,0075  (3  1/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  velouté,  avec  la  têle,  la  majeure 
partie  du  prothorax,  l'extrémité  de  l'abdomen  et  du  venire  revêtues  d'une 
pubescence  dorée  et  très-serrée,  et  les  élytres  en  majeure  partie  grisâtres 
ou  cendrées. 

Tête  densement  et  rugueuseraent  pointilléc,  d'un  noir  submétallique, 
recouverte  d'une  très-épaisse  pubescence  veloutée,  soyeuse  et  dorée.  Front 
très-large,  subdéprimé,  paré  sur  les  côtés  de  longues  soies  obscures. 
Épistome  submembraneux  en  avant.  Labre  grossièrement  ponctué,  cilié 
à  son  sommet  de  longues  soies  obscures.  Parties  de  la  bouche  noires. 

Yeux  obscure,  parfois  d'un  gris  livide. 

Antennes  à  peine  plus  longues  que  la  lête ;  assez  fortement  épaissies; 
rugueusement  ponctuées  et  ciliées-sétoscllées  vers  leur  base  ;  entièrement 
noires  ;  à  1er  article  en  massue  allongée,  lisse  et  glabre  en  dessous,  paré 
vers  le  milieu  de  son  côté  interne  et  vers  le  sommet  de  l'externe  d'une 
soie  beaucoup  plus  longue,  obscuro  et  redressée  :  les  2e  et  3°  à  peine 
moins  épais  que  le  1er,  obeoniques  :  le  3e  à  peine  plus  long  que  le  2e  : 
les  4e  et  5G  moniliformes  :  le  4e  légèrement,  le  5e  sensiblement  trans- 
verses :  les  6e  à  10°  plus  épais  que  les  précédents,  très-fortement  trans- 
verses, avec  le  6e  néanmoins  un  peu  moins  court  :  le  dernier  brièvement 
ovalaire,  un  peu  plus  étroit  que  les  pénultièmes,  latéralement  comprimé 
ou  subexcavé  de  chaque  côté  vers  son  sommet,  ce  qui  le  fait  paraître,  vu 
de  côté,  comme  à  peine  échancrô  au  bout. 


STAPHVLLMESS.      —     El.'UtS  75 

Prothorax  transverse,  subsinueusement  rétréci  en  arrière,  où  il  est  un 
peu  moins  large  que  les  élytres  ;  largement  tronqué  en  avant,  avec  les 
angles  antérieurs  bien  prononcés,  vus  de  dessus,  mais  subarrondis  à  leur 
sommet  ;  arrondi  à  la  base  simultanément  avec  les  angles  postérieurs, 
celle-là  parfois  subtronquée  dans  son  milieu  ;  à  peine  convexe  ;  dense- 
ment  et  rugueusement  pointillé,  avec  la  ligne  médiane  subélevée,  plus 
lisse  et  plus  brillante,  surtout  en  arrière;  sétosellé  sur  les  côtés  ;  recou- 
vert d'une  pubescence  veloutée,  très-serrée,  soyeuse  et  dorée,  avec  la 
partie  postérieure  veloutée  de  noir.  Repli  noir,  glabre  et  lisse. 
Êcusson  velouté  de  noir. 

Élytres  transverses,  \  peine  plus  longues  que  le  prothorax,  un  peu  plus 
larges  postérieurement  ;  déprimées;  finement  et  densement  ponctuées, 
avec  quelques  points  plus  forts;  d'un  noir  assez  brillant  et  subplombô  ; 
distinciement  sétosellées  ;  veloutées  de  noir  sur  leur  tiers  antérieur,  et, 
sur  le  reste  de  leur  surface,  de  gris  cendré,  varié  de  quelques  taches  ou 
points  nébuleux.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres,  subparallèle 
ou  faiblement  arqué  sur  les  côtés  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  densement  et 
rugueusement  pointillé;  assez  fortement  sétosellé;  velouté  de  noir  sur  les 
3  premiers  segments,  de  doré  soyeux  sur  les  suivants. 

Dessous  du  corps  finement  pointillé,  brillant,  violâtre  ;  pubescent  et 
sétosellé,  avec  les  4e  et  5e  arceaux  du  ventre  parés  à  leur  base  d'une 
bande  transversale  arquée,  d'un  velouté  soyeux  et  doré  :  celle  du  4e  plus 
étroite  et  plus  ou  moins  interrompue  dans  son  milieu,  celle  du  5e  plus 
large  et  entière. 

Pieds  robustes,  d'un  noir  brillant,  rugueusement  ponctués,  avec  la  face 
antérieure  des  cuisses  antérieures  et  la  face  postérieure  des  intermédiaires 
et  postérieures  glabres  et  lisses  ;  recouverts  d'une  épaisse  pubescence 
noire,  qui  devient  un  peu  roussâtre  sur  les  tibias  antérieurs,  et  parfois 
sur  tous  les  tarses.  Tibias  antérieurs  plus  élargis  que  les  autres.  Tarses 
antérieurs  fortement  et  graduellement  dilatés  du  sommet  à  la  base,  dans 
les  2  sexes. 

Patrie.  Cette  espèce,  sans  être  très  -commune,  se  rencontre  dans  presque 
toute  la  France,  dans  les  bouses  fraîches. 


76  BRÉVIPENNES 


Genre  Creophilus.  Créophile  Mannerheim. 

Mannerheim,  Brach.,  20,  4830.  —  Rraatz,  Ins.  Deut.  II,  S28. 
Étymologie  :  xpÉaç,  chair;  <pï).oç,  ami. 

Caractères.  Corps  allongé,  subdéprim^,  ailé,  plus  ou  moins  pubescent 
en  dessus. 

Tête  grande,  saillante,  en  carré  fortement  transverse,  portée  sur  un  col 
très-court,  épais,  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  non  rebordées  sur 
leurs  côtés,  subcontiguës  en  dessous.  Épistome  très-court,  à  peine  échan- 
cré  au  sommet.  Labre  court,  bilobé.  Mandibules  assez  robustes,  saillantes, 
aiguës,  sillonnées  en  dehors,  grossièrement  unidentées  intérieurement 
vers  leur  milieu,  arquées,  croisées  à  l'état  de  repos.  Palpes  maxillaires 
assez  développés,  subfiliformes  ;  à  l°r  article  court  :  les  2e  et  3e  sub- 
allongés, en  massue  :  le  dernier  à  peine  aussi  long,  subfusiforme,  mousse 
au  bout.  Palpes  labiaux  assez  courts  ;  à  2e  et  3e  articles  suballongés, 
subégaux  :  le  dernier  plus  long,  subfusiforme,  subtronqué  au  bout.  Menton 
transverse,  trapéziforme,  plus  étroit  en  avant,  submembraneux,  tronqué 
au  sommet. 

Yeux  très-grands,  peu  saillmts,  ovales-oblongs,  obl;quement  disposés., 
séparés  du  prothorax  par  un  intervalle  assez  grand. 

Antennes  courtes,  assez  fortement  épaissies,  à  1er  article  épaissi  en 
massue  suballongée  :  les  2e  et  3°  plus  courts,  obeoniques  :  les  suivants 
nou  contigus  ou  pédicellés,  plus  ou  moins  transverses  :  le  dernier  court, 
comprimé  et  à  peine  échancrô  au  bout. 

Prothorax  transverse,  rétréci  en  airière,  un  peu  moins  large  que  les 
élytres;  bissinué  au  sommet,  subarrondi  à  la  base  ;  rebordé  sur  celle-ci 
et  sur  les  côtés  ;  à  rebord  latéral  subsinueusement  infléchi  d'arrière  en 
avant.  Repli  assez  large,  incliné,  visible  vu  de  côt^,  muni  d'un  opercule 
prothoracique  submembraneux. 

Ècusson  grand,  ogival. 

Élytres  courtes,  transverses,  simultanément  à  peine  cchancrces  à  leur 
bord  apical  ;  arrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  rebordées  sur  la 
suture  ;  à  repli  étroit,  subverlical.  Épaules  peu  saillantes. 

Prosternum  p:u  développé  au  devant  des  hanches  antérieures  ;  offrant 
entre  celles-ci  un  angle  court,  ouvert,  émoussé  au  sommet,  à  disque  gib- 


stvphyliniens.  —  Creophilm  77 

beux.  Mésostemam  à  la  m -3  médiana  courte,  en  hémicycle,  prolongée 
jusqu'au  tiers  des  hanches  intermédiaires.  Médiépisternums  très-dévelop- 
pés,  séparés  du  môsosternum  par  une  arête  transversale,  obtuse.  Médié- 
pimères  grandes,  presque  carrées.  Métasternum  très-court,  échancré  au 
devant  de  l'insertion  des  hanches  postérieures,  prolongé  entre  celles-ci 
en  un  lobe  court,  entaillé  et  subverticalement  infléchi  au  sommet;  avancé 
entre  les  intermédiaires  en  une  lame  large,  presque  plane  et  entière. 
Postépisternums  assez  grands,  postérieurement  rétrécis  en  languette,  di- 
vergeant un  peu  en  arrière  du  repli  des  élytres.  Postépimères  assez  étroites 
en  onglet  allongé. 

Abdomen  suballongé,  subparallèle  ou  faiblement  arqué  latéralement  ; 
fortement  rebordé  sur  les  côtés  ;  à  9e  segment  basilaire  rarement  décou- 
vert, presque  lisse  :  les  suivants  subégaux.  :  le  ôe  un  peu  plus  grand  :  le 
6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure,  rarement  distinct, 
laissant  saillir  2  fascicules  de  longues  soies.  Ventre  à  5e  arceau  à  peine 
p'.us  grand  que  les  précédents  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  très-grandes,  environ  de  la  longueur  des  cuisses, 
très-saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moin- 
dres, conico-ovalaires,  peu  saillantes,  notablement  distantes.  Les  posté- 
rieures médiocres,  rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet  ;  à 
lame  supérieure  conique,  transversalement  subétranglée  vers  son  milieu  ; 
à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  assez  courts,  robustes.  Trochanters  antérieurs  et  intermédiaires 
subcunéiformes;  les  postérieurs  un  peu  plus  grands,  ovales-oblongs. 
Caisses  subcompriinées,  subalténuées  vers  leur  extrémité.  Tibias  presque 
droits,  graduellement  élargis  de  la  base  au  sommet,  plus  ou  moins  épi- 
neux sur  leur  tranche  externe,  munis  au  bout  de  leur  tranche  inférieure 
de  2  éperons  assez  forts,  dont  l'interne  plus  long  (1)  ;  les  antérieurs  robus- 
tes, un  peu  moins  longs,  les  autres  aussi  longs  que  les  cuisses.  Tarses 
antérieurs  courts,  à  4  premiers  articles  déprimés  et  fortement  dilatés  dans 
les  2  sexes;  [es  intermédiaires  et  postérieurs  moins  courts,  subcomprimés, 
à  1er  article  suballongé,  subégal  au  moins  aux  deux  suivants  réunis  :  les 
2e  à  4e  triangulaires,  graduellement  un  peu  plus  courts  et  plus  étroits  :  le 
dernier  assez  allongé,  en  massue,  subégal  aux  2  précédents  réunis.  Ongles 
assez  grêles,  arqués,  subdentés  en  dessous  à  leur  base. 


(1)  Les  éperons  des  tibias  antérieurs  sont  plus  courts,  et  il  en  est  ainsi  dans  les 
autres  genres. 


78  BRÉVlPEiNiNÈS 

Obs.  La  seule  espèce  de  ce  genre  semble  préférer  les  cadavres.  Elle  est 
assez  agile. 

La  tête  est  plus  fortement  transverse  que  dans  le  genre  Emus  ;  les 
tarses  intermédiaires  et  postérieurs  sont  plus  étroits,  subcomprimés  au 
lieu  d'être  subdéprimés.  Le  disque  de  la  tête  et  du  prothorax  est  glabre, 
presque  lisse. 

Ce  genre  répond  à  la  famille  II  d'Erichson. 


1.  Crewph alias  nmxillosiis   Linné. 

Allongé,  subdéprimê,  d'un  noir  brillatit,  avec  une  bande  transversale 
cendrée  sur  les  êlytres  et  un  épais  duvet  cendré  couvrant  les  2e  à  4e  ar- 
ceaux du  ventre  et  réduit  à  des  taches  sur  le  dos  de  Vabdomen.  Tête  et 
prothorax  presque  lisses  et  glabres  sur  leur  disque. 

o"  Tête  généralement  un  peu  plus  large  que  le  prothorax.  Le  6e  arceau 
ventral  profondément  et  subaigument  entaillé  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical.  Cuisses  antérieures  dentées  ou  angulées  en  dessous  à  leur  base. 

Ç  Tête  généralement  un  peu  moins  large  que  le  prothorax.  Le  6e  ar- 
ceau ventral  entier  à  son  bord  apical.  Cuisses  antérieures  simples  à  leur 
base. 

Staphylinus  maxillosus,  Linné,  Faun.  Suec.  n°  841,  1761.  — Syst.  Nat.  I,  II, 
683,  3.  —  Fabricius,  Syst.  Ent.  265,  3.—  De  Villers,  Ent.  I,  410,  3.—  Paykull, 
Mon.  Staph.  5,  2.  —  Olivier,  Ent.  III,  42,  9,  5,  pi.  1,  fig.  5.  —  Gravenhorst, 
Micr.  2,  1  ;  —  Mon.  126,  50.  —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  293,  2. 

—  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  279,  1.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  432,  2;  — 
Gen.  et  Spec.  Staph.  348,  2.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  694,  2.  —  Heer, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  249,  1. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  505,  2. 

—  Jacquelin  Du  Val,  Gen.  Col.  Eur.  Staph.  pi.  13,  fig.  62. 
Staphylinus  ?tebulosus,  Fourcroy,  Ent.  Par.  165,5. 

Le  Staphylin  nébuleux,  Geoffroy,  Hist.  Ins.  1,362,  5. 

Emus  maxillosus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Pari  I,  358,  1.  —  Fauvel, 

Faun.  Gallo-Rhén.  III,  395,  1. 
Creophilus  maxillosus,  Mannerheim,  Brach.  20,  1.  —  Kraatz,  Ins.  Ddiit.  11,529,  1. 

—  Thomson,  Skand.  Col.  141,  1.  1860. 

Long.,  0m,0020  (9 1.)  ;  —  larg.,  0™,0065  (3  1.). 
Corps  allongé,  subdéprimé,  noir,  avec  une  bande  d'un  velouté  cendré 


staphyliniens.  —  Creophilus  79 

sur  les  élytres,  des  taches  grises  sur  le  dos  de   l'abdomen,  et  un  épais 
duvet  de  même  couleur  sur  les  2e  à  4e  arceaux  du  ventre. 

Tête  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés,  éparsement  ponctuée  en  avant 
et  autour  des  yeux,  glabre  et  presque  lisse  sur  son  milieu,  d'un  noir 
brillant,  FrowHrès-large,  subdéprimé.  Col  ponctué  sur  les  côtés,  lisse  sur 
son  milieu.  Èpistome  submembraneux  dans  sa  partie  antérieure.  Labre 
fortement  cilié- sétosellé  à  son  sommet.  Bouche  en  partie  noire. 

Yeux  obscurs,  parfois  livides. 

Antennes  à  peine  plus  longues  que  la  tête,  fortement  et  graduellement 
épaissies;  médiocrement  pilosellées  vers  leur  base,  avec  les  poils  pâles  ; 
entièrement  noires  :  les  6  premiers  articles  brillants,  ponctués  en  dessus, 
les  suivants  mats  et  finement  chagrinés  (1)  :  le  1er  épaissi  en  massue  sub- 
allongée, paré  après  le  milieu  de  son  côté  interne  d'une  soie  plus  longue 
et  redressée  :  les  2e  et  3e  un  peu  moins  épais  que  le  1er,  obeoniques, 
subégaux  :  les  4e  à  6e  moniliformes  :  le  4e  légèrement,  les  5e  et  6e  sen- 
siblement, les  7e  à  10e  très-fortement  transverses  :  le  dernier  brièvement 
ovalaire,  un  peu  plus  étroit  que  les  précédents,  subexcavé  de  chaque  côté 
vers  son  sommet,  et  paraissant,  vu  de  côté,  comme  à  peine  échancré  au' 
bout. 

Prothorax  transverse,  subsinueusement  rétréci  en  arrière,  où  il  est  un 
peu  moins  large  que  les  élytres  ;  bissinué  en  avant,  avec  les  angles  anté- 
rieurs prononcés  mais  subarrondis  à  leur  sommet  ;  largement  arrondi  à 
la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs,  celle-là  parfois  subsinueusement 
tronquée  dans  son  milieu  ;  à  peine  convexe  ;  paré  sur  le  bord  antérieur 
et  sur  les  côtés  d'une  pubescence  obscure  et  redressée,  et,  en  outre,  de 
2  pores  sétifères  ;  grossièrement  ponctué  dans  tout  son  pourtour;  glabre 
et  lisse  sur  la  majeure  partie  de  son  disque  ;  entièrement  d'un  noir  bril- 
lant. Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  rugueusement  ponctué,  velouté  de  noir. 

Élytres  transverscs,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  un  peu  plus 
larges  en  arrière  qu'en  avant,  subdéprimées  ;  finement  et  densement 
pointillées,  avec  4  ou  5  pores  sétifères  bien  distincts,  disposés  en  long  sur 
les  parties  latérales  du  disque,  et  quelques  autres,  sans  ordre,  sur  les 
côtés;  d'un  noir  brillant  ;  traversées  dans  leur  milieu  par  une  bande 


(1)  Ce  caractère  existant  plus  ou  moins  dans  les  espèces  des  genres  suivants,  nous 
nous  dispenserons  d'en  parler  désormais. 


80  BREVIPENNES 

transversale  de  poils  cendrés,  inégale  ou  festonnée  en  avant  et  en  arrière. 
Épaules  étroitement  arrondies,  à  calus  plus  lisse. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  subparallèle 
ou  faiblement  arqué  sur  les  côtés  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  densement  et 
rugueusement  pointillé;  d'un  noir  peu  brillant;  revêtu  d'une  épaisse 
pubescence  obscure,  avec  2  grandes  taches  d'un  duvet  cpndré,  sur  les 
côtés  des  3e  et  4e  segments,  et  des  mouchetures  semblables,  disposées  sur 
2  lignes  longitudinales,  au  bord  apical  des  4  premiers  segments,  et  deux 
autres,  sur  le  dos  du  5e  ;  paré  en  outre  de  4  séries  de  pores  séiifères. 

Dessous  du  corps  finement  et  densement  pointillé,  d'un  noir  assez 
brillant,  éparsement  sétosellé  ;  revêtu  d'une  pubescence  obscure  et  serrée, 
avec  un  épais  duvet  cendré  couvrant  les  2e,  3e  et  4e  arceaux  du  ventre  et 
souvent  la  partie  postérieure  du  1er,  parfois  étendu  sur  la  base  du  5e  pour 
y  former  2  taches  grises  :  la  partie  cendrée  laissant  souvent  à  nu,  de  cha- 
que côté,  2  ou  3  taches  obscures,  et,  sur  le  reste  de  sa  surface,  des  points 
noirs,  indiqués  par  les  pores  sétifères. 

Pieds  robustes,  d'un  noir  brillant,  rugueusement  ponctués,  densement 
pubescents.  Cuisses  antérieures  glabres  et  lisses  à  leur  face  antérieure, 
les  autres  à  leur  face  postérieure.  Tibias  antérieurs  plus  élargis  que  les 
autres.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés  dans  les  2  sexes,  à  pubescence 
inférieure  épaisse  et  roussâtre. 

Patrie.  Cette  espèce  est  commune,  dans  presque  toute  la  France,  sous 
les  cadavres  ou  autres  matières  animales.  Elle  s'introduit  jusque  dans  les 
basses-cours  et  les  celliers. 

Obs.  Quelques  mâles  efféminés  ont  la  tête  à  peine  aussi  large  que  le 
prothorax,  et  les  cuisses  antérieures  presque  semblables  à  celles  des 
femelles. 

Chez  les  exemplaires  épilés  tout  le  dessus  du  corps  est  d'un  noir  bril- 
lant. 

Quelquefois,  chez  les  o",  la  pubescence  du  sommet  du  ventre  tourne  au 
roussâtre. 

Le  Creophilus  ciliaris  de  Slephens(Ill.  V.  202)  a  la  pubescence  cendrée 
variée  de  poils  dorés. 

LARVE 

La  larve  du  Creophilus  maxillosus  est  peu  allongée,  épaisse  ;  d'un  brun 
de  poix  brillant,  avec  l'abdomen  mat,  longuement  et  éparsement  séto- 


STAPHYLiMENs.  —  Leistolrophus  81 

sellé.  La  tête  est  grosse,  plus  large  que  le  prothorax;  celui-ci,  subrétréci 
en  avant,  est  un  peu  plus  long  que  les  2  segments  suivants  réunis.  Le 
dernier  segment  abdominal  offre  à  son  sommet  2  lanières  étroites,  sub- 
arquées en  dehors,  subatténuées  et  terminées  à  leur  extrémité  par  un  article 
plus  grêle,  4  fois  moins  long  et  subcylindrique.  On  aperçoit  en  dessous, 
entre  ces  lanières, un  tube  allongé,  subcylindrique,  tronqué  au  bout,  pres- 
que aussi  prolongé  qu'elles. 

Les  antennes,  les  palpes  et  les  pieds  sont  testacés. 

Nous  ne  décrirons  pas  davantage  cette  larve,  que  MM.  Chapuis  et 
Candèze  (Mém.  Liège,  1853,  399,  pi.  2,  fig.  l)ont  fait  connaître  dans  tous 
ses  détails. 

Henri  Kroyer  (Nat.  Tids.  in  Schiôdte)  lui  a  aussi  consacré  quelques 
lignes  (p.  195),  ainsi  que  sur  sa  nymphe  (p.  206),  dont  il  a  donné  le 
dessin  (pi.  X,  fig.  8). 

La  larve  indiquée  par  Westwood  (Mr.  I,  168, 16)  appartient  peut-être 
aussi  au  Creophilus  maxillosus  ? 


Genre  Leistolrophus,  Leistotrophe  Perty. 

Perty,  Deleet.  An.  30.  1830. 
Étymologie  :  Ir^crzoç,  pillé;  Tpocpoç,  nourrisson. 

Caractères,  Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  densement  pubescent  et 
marqueté  en  dessus  de  taches  obscures. 

Tête  grande,  saillante,  suborbiculaire  ;  portée  sur  un  col  très-court , 
moins  large  que  le  vertex.  Tempes  non  rebordées  sur  les  côtés,  contiguës 
en  dessous.  Épistome  très-court,  subéchancré  au  sommet.  Labre  court, 
bilobé.  Mandibules  robustes,  saillantes,  aiguës,  subsillonnées  en  dehors, 
grossièrement  dentées  intérieurement  vers  leur  milieu,  arquées,  croisées 
au  repos.  Palpes  maxillaires  assez  développés;  à  1er  article  très-court  : 
les  2e  et  3e  suballongés,  en  massue  :  le  dernier  sensiblement  plus  court  et 
plus  grêle  que  le  précédent,  subfusiforme,  subtronqué  au  bout.  Palpes 
labiaux  courts,  à  articles  suballongés  :  le  dernier  un  peu  moins  long  et 
plus  étroit  que  le  précédent,  subfusiforme,  mousse  au  bout.  Menton  trapé- 
ziforme,  plus  étroit  en  avant,  submembraneux,  tronqué  au  sommet. 

Yeux  grands,  peu  saillants,  subovales,  obliquement  disposés,  séparés 
du  prothorax  par  un  intervalle  grand. 

BU.  l'i 


82  BRÉVIPENNES 

Antennes  médiocres,  subfiliformes  ;  à  1er  article  allongé,  subarqué  :  le 
2e  oblong  :  le  3e  allongé,  plus  long  que  le  précédent  :  les  4e  à  10e  gra- 
duellement plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  non  contigus  :  le  dernier 
court,  obliquement  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  subcarré,  sinueusement  rétréci  en  arrière,  moins  large  que 
les  élytres  ;  bissinueusement  tronqué  au  sommet ,  à  angles  antérieurs 
saillants  et  aigus  ;  arrondi  à  sa  base  ;  finement  rebordé  sur  celle-ci  et 
sur  les  côtés,  à  rebord  latéral  sinueusement  infléchi  d'arrière  en  avant. 
Repli  assez  large,  incliné,  visible  en  arrière  vu  de  côté,  muni  d'un  opercule 
prothoracique  submembraneux. 

Écusson  grand,  ogival. 

Élytres  assez  courtes,  transverses,  simultanément  subéchancrées  à 
leur  bord  apical  ;  arrondies  à  leur  bord  postéro- externe;  très-finement 
rebordées  sur  la  suture; à  repli  assez  étroit,  subvertical, parfois  subarqué. 
Épaules  peu  saillantes. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  offrant 
entre  celles-ci  un  angle  court,  mais  à  sommet  subaigu  et  relevé  en  carène 
obtuse.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  arrondie  au  sommet, 
carénée  sur  sa  ligne  médiane,  prolongée  presque  jusqu'au  milieu  des 
hanches  intermédiaires.  Médiépisternums  très-grands,  séparés  du  mésos- 
ternum par  une  arête  transversale,  obsolète  ou  interrompue.  Médiépimeres 
grandes,  presque  carrées.  Métasternum  court,  échancré  au  devant  des 
hanches  postérieures,  prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  court  et  sub- 
échancré ;  avancé  entre  les  intermédiaires  en  une  lame  plane,  triangu- 
laire, arrondie  au  sommet,  liée  à  la  pointe  mésosternale  par  un  intermède 
oblong,  plus  ou  moins  en  dos  d'âne.  Postépisternums  assez  étroits,  pos- 
térieurement rétrécis  en  languette,  divergeant  à  peine  en  arrière  du  repli 
des  élytres.  Postépimères  médiocres,  triangulaires. 

Abdomen  peu  allongé,  subatténué  en  arrière,  fortement  rebordé  sur  les 
codés  ;  à  4  premiers  segments  subégaux,  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le  6e 
médiocrement  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure  rarement  distinct, 
émettant  2  fascicules  de  longues  soies.  Ventre  à  5e  arceau  un  peu  plus 
grand  que  les  précédents  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  très-grandes,  environ  de  la  longueur  des  cuisses, 
très-saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moin- 
dres, conico-ovalaires,  peu  saillantes,  passablement  distantes.  Les  posté- 
ricurcs  médiocres,  très-légèrement  écartées  à  leur  base,  divergentes  au 
sommet,  terminées   en  dessous  par  de  simples  cils,  au  lieu  d'épines  ;  à 


staphyliniens.   —  Leistotrophus  83 

lame  supérieure  conique,  subsillonnée  en  travers  sur  son  milieu  ;  à  lame 
inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  médiocres,  assez  grêles.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéi- 
formes ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  un  peu  plus  grands,  ovales- 
oblongs.  Cuisses  subcomprimées,  plus  ou  moins  épaissies  vers  leur  base. 
Tibias  subélargis  vers  leur  extrémité,  épineux  sur  leurs  tranches,  munis 
au  bout  de  leur  tranche  inférieure  de  2  éperons  spiniformes  :  les  antérieurs 
plus  robustes  et  plus  courts,  épineux  seulement  au  sommet  de  leur  tranche 
externe  :  les  intermédiaires  subarqués.  Tarses  antérieurs  courts,  à  A  pre- 
miers articles  déprimés  et  fortement  dilatés  dans  les  2  sexes  ;  les  intermé- 
diaires et  postérieurs  suballongés,  subcomprimés,  subatténués  vers  leur 
extrémité,  à  1er  article  allongé,  un  peu  plus  long  que  les  deux  suivants 
réunis  :  les  2e  à  4e  triangulaires,  graduellement  plus  courts  :  le  dernier 
assez  grêle,  assez  allongé,  en  massue,  subégal  aux  2  précédents  réunis. 
Ongles  assez  grêles,  arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre  sont  agiles.  Elles  vivent  parmi  les  fumiers 
et  les  champignons  décomposés. 

Les  antennes  et  les  pieds  sont  plus  grêles  et  plus  allongés  que  dans  les 
genres  précédents.  La  lame  mésoslernale,  moins  courte,  est  carénée  sur 
son  milieu.  Les  hanches  intermédiaires  sont  moins  distantes  entre  elles. 
Les  angles  antérieurs  du  prothorax  sont  plus  saillants  et  plus  aigus,  etc. 

Cette  coupe  générique  répond  au  genre  Schizophilus  de  Gray  et  à  la 
famille  VI  d'Erichson. 

Deux  espèces  françaises  rentrent  dans  le  genre  Leistotrophus,  savoir  : 

a   Palpes  testacés,  ainsi  que  la  majeure  partie  des  pieds.  Élytres  un 

peu  plus  longues  que  le  prothorax.  nebulosus. 

aa  Palpes  et  pieds  noirs.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax.  Taille 

moindre.  murinus. 


1.  Iieistotrophus  nebulogus  ,  Fabricius. 

Allongé,  subdéprimé,  densement  pointillé,  noir,  revêtu  d'une  épaisse 
pubescence  grise,  variée  de  taches  obscures,  avec  les  palpes,  la  base  des 
antennes  et  les  pieds  testacés,  la  base  des  cuisses  et  parfois  les  tarses  plus 
ou  moins  rembrunis. 

o*  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  entaillé  dans  le  milieu  de  son 


86  BRÉVIPEJNNES 

diliquescence,  dans  les  forêts  et  lieux  élevés  :  les  environs  de  Paris;  les 
Alpes,  l'Auvergne,  le  Beaujolais,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Quelquefois  les  cuisses  sont  presque  entièrement  testacées,  avec 
un  anneau  plus  obscur  vers  leur  milieu.  Les  médiépisternums  et  la  base 
des  hanches  intermédiaires  sont  parfois  un  peu  roussâtres. 

La  fig.  51,  b,  d'Olivier  répond  peut-être  au  nebulosus? 

Entre  cette  espèce  et  la  suivante,  nous  décrirons, jen  abrégé,  une  espèce 
non  encore  trouvée  dans  la  France  continentale  : 


Iieistotrophus  marginalis,  Gêné. 

Allongé,  subdéprimé,  rugueusement  pointillé,  d'un  noir  bronzé,  revêtu 
d'un  duvet  grisâtre,  varié  de  fauve  et  de  taches  nébuleuses,  la  majeure 
partie  des  antennes,  le  repli  latéral  des  élytres  et  les  pieds  testâtes,  la  base 
des  cuisses  noire  et  les  palpes  brunâtres. 

a"  Le  6e arceau  ventral  angulairement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical. 

9   Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Emus  marginalis,  Gêné,  Act.  Reg.  Se.  Ac.  Taur.  xxxix. 
Staphylinus  marginalis,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  361,  23. 

Long.,  0»,011  (51.);  —  larg.,  0ra,0Ô33(l  1/2  1.). 

Patrie.  La  Corse,  la  Sardaigne,  le  Portugal. 

Obs.  Cette  espèce  est  remarquable  par  la  couleur  testacée  du  repli 
latéral  des  élytres.  Elle  est  de  la  taille  des  petits  exemplaires  du  murinus. 
Les  antennes  ne  sont  rembrunies  que  tout  à  fait  vers  le  sommet.  LV-chan- 
crure  du  çf  est  plus  angulée  que  dans  les  2  autres  espèces. 


2.  Iicistotroplius  murinus',  Linné. 

Allongé,  subdéprimé,  rugueusement  pointillé,  obscur,  revêtu  d'un  épais 
duvet  grisâtre,  varié  de  fauve  et  de  taches  nébuleuses,  la  base  des  antennes 
testacée,  les  palpes  et  les  pieds  noirs. 


STAPHYLIMEINS.     —    Leisloh'OphuS  87 

cf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  angulairement  entaillé  au  rai- 
lieu  de  son  bord  apical,  avec  le  sommet  de  l'angle  rempli  par  un  espace 
subcorné,  cintré,  non  en  gouttière.  Tête  à  peine  plus  large  que  le  protho- 
rax. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  simple.  Tête  de  la  largeur  du  prothorax. 

Staphylinus  murinus,  Linné,  Faun.  Suec.  n.  840  ;  —  Syst.  Nat.  I,  II,  683,  2.  — 
Fabricius,  Syst.  Eut.  268,  2  ;— Spec.  Ins.  I,  334,  2.—  De  Villers,  Ent.  I,  409,  2. 

—  Paykull,  Mon.  Staph.  14,  8.— Olivier,  Ent.  III,  n°42,  15,  14,  pi.  6,  fig.  51,  a. 

—  Gravenhorst.  Micr.  14,  15;  —  Mon.  122,  142.—  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust. 
et  Ins.  IX,  294,  4.— Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  283,  4.  —  Erichson,  Col.  March. 
I,  433,  4;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  361,  24.—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  695, 
6.  —  Heer,  Faun.  Cal.  Helv.  I,  250,  4.  —  Fairm.  et  Laboulb.  Faun.  Ent.  Fr.  I, 
506,  4. 

Emus  murinus,  Mannerheim,  Brach.  21,  7.  —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent. 

Par.  I,  363,  6. 
Leistotrophus  murinus,  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  535,  2.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II, 

142,  2,  1860.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  397,  2. 

Long.,  0">,013  (6  1.)  ;  —  larg.,  Om,0035  (1  1/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  obscur,  revêtu  en  dessus  d'un  épais  duvet 
grisâtre,  avec  des  taches  nébuleuses. 

Tête  rugueusement  pointillée  ,  d'un  noir  métallique  parfois  assez  clair; 
revêtue  d'une  finepubescence  grisâtre.  Front  très-large,  subdéprimé,  paré 
sur  les  côtés  de  quelques  pores  sétifères  à  soie  très-longue.  Col  pointillé, 
à  duvet  un  peu  doré.  Êpistome  membraneux  dans  sa  partie  antérieure. 
Labre  fortement  sétosellé  au  sommet.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de 
poix  (1). 

Yeux  obscurs,  parfois  à  taches  livides. 

Antennes  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  subfiliformes  ou  à  peine 
épaissies;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées,  surtout  vers  leur  base, 
avec  les  poils  obscurs;  testacées,  puis  peu  à  peu  rembrunies  dès  le  6e  ar- 
ticle; le  1er  allongé,  subarqué,  paré  après  le  milieu  de  son  côté  interne 
d'une  longue  soie  redressée  :  le  2e  oblong,  obeonique,  à  peine  moins 
épais  que  le  précédent  :  le  3e  assez  allongé,  presque  d'un  tiers  plus  long 


(l)  Les  mâchoires  et  la  languette  sont  généralement  testacées,  ainsi  que  le  menton 
qui  est  submerabraneux,  et  cela,  dans  la  plupart  des  espèces  de  Staphylinates. 


UO  BRÉVIPENNES 

à  10e  graduellement  plus  courts  et  un  peu  plus  épais,  non  contigus  :  le 
dernier  court,  échancré  au  bout. 

Prothorax  subcarré,  subsinueusement  et  faiblement  rétréci  en  arrière, 
moins  large  que  les  êlytres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  non 
saillants  ;  subarrondi  à  sa  base  ;  très-finement  rebordé  sur  celle-ci  et  sur 
les  côtés  ;  à  rebord  latéral  subsinueusement  infléchi  d'arrière  en  avant. 
Repli  assez  large,  incliné,  visible  en  arrière  vu  de  côté,  muni  d'un  oper- 
cule prothoracique  submembraneux,  en  triangle  court. 

Êcusson  grand,  ogival. 

Élytres  subtransverses ,  simultanément  subéchancrées  à  leur  bord 
apical  ;  arrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  finement  rebordées  sur 
la  suture  ;  à  repli  médiocrement  infléchi.  Épaules  peu  saillantes. 

Prosternum  très-peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures, 
offrant  entre  celles-ci  un  angle  court,  très-ouvert,  à  sommet  mousse. 
Mêsosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  subarrondie  au  sommet,  à 
peine  prolongée  jusqu'au  milieu  des  hanches  intermédiaires;  traversée, 
vers  son  tiers  postérieur,  par  une  chaînette  de  gros  points  enfoncés,  ar- 
quée en  arrière.  Médiépisternums  très-développés,  séparés  du  mêsosternum 
par  une  suture  transversale  très-fine.  Médiépimères  assez  grandes,  trapé- 
ziformes  ou  en  carré  long.  Métasternum  court,  fortement  échancré  au 
devant  des  hanches  postérieures ,  prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe 
court  et  subéchancré,  avancé  entre  les  intermédiaires  en  une  lame  assez 
large,  antérieurement  subarrondie  en  dos  d'âne.  Postépisternums  assez 
étroits,  subparallèles  ou  à  peine  rétrécis  en  arrière  et  subarrondis  au 
sommet.  Postêpimères  assez  réduites,  triangulaires,  plus  prolongées  que 
les  postépisternums. 

Abdomen  peu  allongé,  subatténué  ei  arrière,  fortement  rebordé  sur  les 
côtés  ;  à  4  premiers  segments  subégaux,  le  5e  un  peu  plus  grand,  muni  à 
son  bord  apical  d'une  très-fine  membrane  pâle  :  le  6e  plus  ou  moins 
saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  émettant  2  fascicules  de 
soies.  Ventre  à  5e  arceau  parfois  un  peu  plus  grand  que  les  précédents  : 
le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  très-grandes,  environ  de  la  longueur  des  cuisses, 
très-saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moin- 
dres, subovales,  peu  saillantes,  médiocrement  distantes.  Les  posté- 
rieures médiocres,  très-faiblement  écartées  intérieurement  à  leur  base' 
divergentes  au  sommet  :  à  lame  supérieure  en  cône  mousse,  étranglé 
vers  son  milieu  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 


STAPfiYLiNiEiNS.  —   Tiichoderma  91 

Pieds  médiocre;,  assez  robustes.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéi- 
formes, les  autres  un  peu  plus  grands  :  les  intermédiaires  subcunéiformes, 
les  postérieurs  ovales-oblongs.  Cuisses  subcomprimées,  plus  ou  moins 
atténuées  vers  leur  extrémité.  Tibias  élargis  de  la  base  au  sommet,  épi- 
neux, surtout  sur  leur  tranche  externe,  munis  au  bout  de  leur  tranche 
inférieure  de  2  éperons  assez  grêles  :  les  antérieurs  plus  courts  et  plus 
robustes,  les  intermédiaires  subarqués.  Tarses  antérieurs  courts,  à  4 
premiers  articles  déprimés  et  fortement  dilatés  dans  les  2  sexes  ;  les  inter- 
médiaires et  postérieurs  suballongés,  subcomprimés,  à  1er  article  subégal 
aux  deux  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  triangulaires,  graduellement  plus 
courts  et  à  peine  plus  étroits  :  le  dernier  en  massue,  subégal  aux  2  pré- 
cédents réunis.  Ongles  assez  grêles,  arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre  sont  agiles.  Elles  fréquentent  les  matière- 
stercoraires. 

Cette  coupe  générique,  qui  répond  à  la  famille  VIII  d'Erichson,  est 
assez  distincte  par  la  chaînette  de  gros  points  enfoncés  de  la  lame  mésos- 
ternale.  Celle-ci,  sans  carène,  est  moins  arrondie  au  sommet  que  dans  le 
genre  Leistotrophus.  Les  yeux  sont  moins  grands,  les  antennes  moins 
grêles,  les  hanches  intermédiaires  moins  distantes,  les  angles  antérieurs 
du  prothorax  non  saillants.  Le  dernier  article  des  palpes  est  plus  long 
relativement  au  précédent. 

Voici  les  caractères  des  2  espèces  françaises  qui  appartiennent  à  ce 
genre  : 

a  Tête  testacée chrysocephalum. 

aa  Tête  d'un  noir  bronzé pubescens. 


I.  Trichodei'iita  chrysocephalum  Fourcroy. 

Allongé,  subdéprimé,  rugueusement  pointillé,  noir,  revêtu  d'un  duvet 
d'un  gris  obscur,  varié  de  fauve  et  de  taches  nébuleuses,  avec  la  tête,  la 
base  des  antennes,  le  dessous  des  épaules  et  un  anneau  des  cuisses  testa- 
cés,  une  transparence  fauve  aux  bords  antérieur  et  postérieur  du  protho- 
rax, des  taches  de  même  couleur  sur  le  disque  de  celui-ci,  et  le  ventre 
d'un  velouté  argenté. 

çf  Le  6e    arceau  ventral  profondément  et  angulairement  entaillé  dans 


92  BREVIPENNES 

le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  le  fond  de  l'entaille  submembraneux, 
formant  gouttière,  et  le  sommet  de  l'angle  mousse.  Tête  un  peu  plus  large 
que  le  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple.  Tête  de  la  hrgeur  du  prothorax. 

Staphylinns  chrysocephalus,  Fourcroy,  Ent.  Par.  I,  163,   8.  —    Latreille,  Hist. 

Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  296,  7.  —  Graveniiorst,  Mon.  124,  146.  —  Erichso.n, 

Gen.  et  Sp«c.    Staph.  371    42.    —   Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I, 

806,  8.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  402,  1. 
Staphylinus  pubcscens,  Rossi,  Mant.  97,  217. —  Olivier,  Ent.  III,  n°  42,  16,  18, 

pi.  2,  fig.  18. 
Le  Staphylin  à  tête  jaune,  Geoffroy,  Hist.  Nat.  Ins.  I,  363,  8. 
Emus  chrysocephalus,  Mannerheim,  Brach.  21,  4. —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun. 

Ent.  Par.  1,362,  8. 

Long.,  0^015(6  3/31.);  -  larg.,  0ra,004  (1  2/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  noir,  revêtu  en  dessus  d'un  duvet  varié  de 
gris  obscur  et  de  taches  nébuleuses,  avec  la  tête  jaune  et  le  ventre  ar- 
genté. 

Tête  densement  et  rugueusement  pointillée.  presque  mate,  testacée, 
avec  2  points  noirs  entre  les  yeux  ;  épar.-ement  et  longuement  sétosellée 
sur  les  côtés;  revêtue  d'un  épais  duvet  fauve,  varié,  ça  et  là,  de  taches 
d'une  pubescence  brillante  et  d'un  blond  pâle.  Front  très-large,  subdô- 
primé  (1).  Col  pointillé,  testacé,  à  duvet  fauve.  Ëpistome  membraneux 
dans  sa  partie  antérieure.  Labre  testacé,  fortement  cilié  et  sétosellé  à, son 
sommet.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix,  avec  la  base  de  celles-là 
largement,  et  le  lCr  article  de  ceux-ci,  testacés. 

Yeux  obscurs,  avec  des  taches  d'un  roux  livide. 

Antennes  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  graduellement  subépaissics  ; 
pubescentes  et  pilosellées,  surtout  vers  leur  base  ;  testacées,  avec  les 
6  derniers  articles  obscurs  :  le  1er  subépaissi  en  massue  allongée  :  les  2° 
et  3e  plus  étroits,  obeoniques  :  le  2e  oblong,  le  3°  plus  long,  suballongé  : 
le  4°  subglobuleux  :  le  5e  légèrement,  les  6e  à  10e  fortement  transverses  : 
le  dernier  court,  paraissant,  vu  de  côté,  ôchancré  au  bout  et  acuminé  infé- 
rieurement. 


(1)  Quand  la  pubescence  a  été  enlevée,  on    aperçoit  en  arrière,  sur  le  front,  une 
petite  ligne  longitu  linale  lisse,  peu  distincte. 


sTAPHYLiMENS.  —  Trichoderma  93 

Prothorax  subcarré,  fiibjement  rétréci  en  arrière  ;  sensiblement  moins 
large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  non  sail- 
lants, subémoussés  ;  subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs 
très-obtus;  légèrement  convexe  et  subinégal  sur  son  disque  (1)  ;  rugueu- 
sement  pointillé  ;  noir,  avec  une  transparence  fauve  aux  bords  antérieur 
et  postérieur,  quelques  taches  confuses,  de  même  couleur,  sur  les  côtés, 
et  quelques  autres  semblables,  disposées  transversalement  sur  le  milieu  ; 
éparsement  et  longuement  sétosellé  vers  les  côtés  ;  revêtu  d'un  duvet 
obscur,  varié  de  velouté  noir,  et  transformé  en  duvet  fauve  sur  les  parties 
fauves.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  ruguleux,  velouté  de  noir. 

Êlytres  subtransverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prolhorax  ;  subdé- 
primées; rugueusement  pointillées;  éparsement  sétosellées;  ciliées  de 
fauve  à  leur  bord  apical;  noires,  avec  un  duvet  obscur,  varié  ou  réticulé 
de  velouté  noir,  quelques  mouchetures  de  poils  gris  ou  fauves,  presque 
indistinctes,  et  [la  marge  inférieure  des  épaules  testacée.  Celles-ci  subar- 
rondies. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres,  subatténué 
vers  son  sommet  ;  convexe  sur  le  dos;  densemerit  et  rugueusement  poin- 
tillé; éparsement  sétosellé;  noir,  avec  une  pubescence  plus  ou  moins 
variée,  cendrée  sur  les  côtés  des  4  premiers  segments  et  sur  la  majeure 
partie  des  2  premiers  (2),  ferrugineuse  sur  le  milieu  du  bord  postérieur 
des  4  premiers  et  sur  le  dos  du  5e,  avec  un  velouté  noir  sur  le  milieu  de 
la  base  des  1er,  2e  et  4e,  et  occupant  presque  tout  le  milieu  du  dos  du  3e. 

Dessous  du  corps  ruguleux,  noir,  pubescent,  avec  le  métasternum  et 
surtout  le  ventre  recouverts  d'un  épais  duvet  d'un  cendré  argenté,  for- 
mant des  festons  au  bord  apical  des  4  premiers  arceaux,  avec  les  pores 
sélifères  simulant  des  points  noirs.  " 

Pieds  médiocres,  à  pubescence  variée  d'obscur,  de  gris  et  de  fauve; 
rugueusement  ponctués  ;  noirs,  avec  les  cuisses  ornées  avant  leur  sommet 
d'un  large  anneau  testacé. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare  partout.  Elle  se  trouve  dans  les  excré- 
ments, aux  environs  de  Paris,  dans  certaines  parties  de  la  France  cen- 


(I)  Quelquefois  le  prothorax  paraît  finement  et  obsolètement  carinulé,  en  avant  et 
en  arrière,  sur  sa  ligne  médiane. 

(■2)  Au  milieu  de  la  pubescence,  les  pores  sétifères,  qui  sont  assez  nombreux, 
surtout  sur  les  côtés,  apparaissent  comme  des  points  noirs. 


94  BRÉVIPENNES 

traie,  dans  le  Languedoc,  la  Provence,  etc.  Elle  attaque  quelquefois  les 
chenilles. 

Obs.  Quand  l'abdomen  est  épilé,  le  bord  postérieur  des  4  premiers 
segments  devient  roussâtre,  et  le  5e  est  paré  sur  son  milieu  d'une  étroite 
bande  transversale  de  même  couleur. 

Le  5e  arceau  ventral  paraît  plus  (<f)  ou  moins  (  Ç  )angulairement  sinué 
dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  plus  sensiblement  que  dans  les 
espèces  des  genres  précédents. 

S.  Trichoderma  pubescens  ,  de  Geer. 

Allongé,  subdéprimé,  rugueusement  pointillé,  noir,  revêtu  d'un  duvet 
d'un  gris  obscur,  varié  de  blond  et  de  taches  nébuleuses,  avec  la  tête  d'un 
noir  bronzé,  la  base  des  antennes,  le  dessous  des  épaules  et  un  anneau  des 
cuisses  testacés,  et  le  dessous  du  corps  d'un  gris  argenté. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  circulairement  sinué  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical  avec  le  sinus  précédé  d'un  espace  triangulaire  lisse  et  nu,  ne 
formant  pas. gouttière.  Tête  un  peu  plus  large  que  le  prothorax. 

$  Le  6e  arceau  ventral  simple.  Tête  aussi  large  ou  à  peine  aussi  large 
que  le  prothorax. 

Staphylinus  pubescens,  de  Geer,  Ins.  IV,  17,  2.   —  Fabricius,  Ent.    Syst.  I,  If, 

520,  5.  —  Paykull,  Mon.  Staph.  16,  9.  —  Graveinhorst,  Micr.  12,  13;  —  iMon. 

123,  144. —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  295,  6.  —  Gyllenhal,  Ins. 

Suec.   Il,  284,  S.  —  Erichson,  Col.  March.   I,  434,  5;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 

372,  43.—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  695.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  230,  5. 

FAiRMAiREet  LABOULEÈNE,Faun.  Ent.  Fr.  I,  506,  6. —  Kraatz,  Ins.  Deut.  11,546,7. 

Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III.  402,  2. 
Emus  pubescens,  Mannerheim,  Brach.  21,  5.  —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent. 

Par.  I,  361,  4. 
Trichoderma  pubescens,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  1860,  142,  1. 

Long.,  0»,0i3  (6  1.)  ;  —  larg.,  0'»,0035  (1  1/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  noir,  revêtu  d'un  duvet  varié  de  gris  obscur 
et  de  taches  nébuleuses,  avec  la  tête  d'un  noir  bronzé  et  le  dessous  du 
corps  d'un  gris  argenté. 

Tête  rugueusement  ponctuée  ;  d'un  noir  bronzé  ;  variée  d'une  pubes- 


staphyliniens.  —  Trichoderma  95 

cence  blonde,  subredressée  et  disposée  par  fascicules,  avec  une  petite 
plaque  médiane  et  quelques  pores  épars,  nus,  lisses  et  très-brillants  (1). 
Front  très-large,  subdéprimé,  éparsement  et  longuement  sétosellé  sur  les 
côtés.  Col  rugueux,  d'un  noir  bronzé,  à  pubescence  variée  de  blond  et 
d'obscur.  Èpistome  submembraneux  dans  sa  partie  antérieure.  Labre  d'un 
roux  de  poix,  sétosellé  et  fortement  cilié  à  son  sommet,  Mandibules  et 
palpes  d'un  noir  de  poix  :  celles-là  ferrugineuses  à  leur  base. 

Yeux  obscurs,  parfois  à  taches  livides. 

Antennes  un  peu  plus  longues  que  la  tête,  graduellement  subépai^sies  . 
pubescentes  et  pilosellées,  surtout  vers  leur  base  ;  obscures,  avec  les  4  pre- 
miers articles  testacés,  plus  ou  moins  rembrunis  en  dessus  ;  le  1er  sub- 
épaissi en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  un  peu  plus  étroits,  obconiques  : 
U  2e  oblong,  le  3e  un  peu  plus  long  :  le  4e  subglobuleux  :  le  5e  sensible- 
ment, les  6e  à  10e  assez  fortement  ou  fortement  transverses  :  le  dernier 
court,  échancré  au  bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  subrétréci  en  arrière;  moins  large  que  les  élytres; 
tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  non  saillants,  subémoussés  ; 
subarqué  à  sa  base ,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  et  arrondis  ;  faible- 
ment convexe  et  subinégal  sur  son  disque  ;  densement  et  rugueusement 
pointillé  (2)  ;  paré  sur  les  côtés  de  quelques  longues  soies  redressées,  et, 
sur  le  disque,  de  points  enfoncés  ou  pores  non  sétifères  nus,  plus  nom- 
breux sur  les  parties  latérales;  noir;  revêtu  d'une  pubescence  obscure, 
disposée  par  fascicules,  entremêlée  de  taches  confusément  blondes,  avec 
le  rebord  postérieur  parfois  obscurément  ferrugineux,  à  pubescence 
fauve.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  ruguleux,  d'un  noir  bronzé,  avec  2  grandes  taches  oblongues 
ou  d'un  noir  velouté. 

Élytres  subtransverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  subdé- 
primées ;  densement  et  rugueusement  pointillées  ;  très-éparsement  séto- 
sellées;  noires,  avec  le  rebord  suturai  ferrugineux,  et  la  marge  inférieure 
des  épaules  testacée;  variées  de  fascicules  de  poils  obscurs,  entremêlés, 
sur  le  disque,  de  taches  moins  sombres  et  subdénudées,  et  sur  les  côtés, 
de  quelques  mouchetures  de  poils  d'un  gris  blond,  avec  le  bord  apical 
cilié  de  fauve.  Épaules  subarrondies. 


(1)  Ces  pores,  assez  nombreux  sur  les  côtés,  ne  sont  pas  tous  sétifères. 

(2)  Quand  le  prothorax  estépilé,  il  présente  sur  son  milieu  une  étroite  ligne  lisse, 
plus  ou  moins  interrompue  sur  le  dos. 


96  BRÉVIPENNES 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres,  subatténué  vers  son 
sommet  ;  convexe  sur  le  dos  ;  finement  et  ruguleusement  pointillé  ;  épar- 
sement  sétosellé;  noir,  avec  lebordapical  des  4-  premiers  segments  cilié- 
fasciculé  de  fauve,  avec  les  fascicules  des  côtés  d'un  blond  pâle  ;  recou- 
vert d'un  duvet  varié  de  blond  et  de  gris  obscur,  avec  une  série  de  taches 
obliques  d'un  noir  velouté,  disposées  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane, 
enclosant  des  taches  triangulaires  d'un  duvet  d'un  blond  pâle,  s'effaçant 
généralement,  les  unes  et  les  autres,  sur  le  5e  segment. 

Dessous  du  corps  rugueusement  ponctué,  noir,  pubescent,  avec  la 
pubescence  d'un  gris  cendré,  très-serrée  et  transformée  sur  la  poitrine  et 
surtout  sur  le  ventre  en  velours  argenté,  festonné  au  bord  apical  des 
4  premiers  arceaux  et  parfois  du  5e,  avec  des  points  noirs  indiqués  par 
des  pores  sétifères  ou  non,  tant  sur  les  côtés  de  la  poitrine  que  sur  le 
ventre. 

Pieds  médiocres, à  pubescence  blonde  ;  rugueusement  pointillés;  noirs, 
avec  les  cuisses  ornées  avant  leur  sommet  d'un  large  anneau  lestacé. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  parmi  les  fumiers,  mais  peu  communé- 
ment, dans  diverses  parties  de  la  France  :  les  environs  de  Paris  et  de 
Lyon,  le  Beaujolais,  leBugey,  les  Alpes,  la  Savoie,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Quand  l'abdomen  est  épilé,  le  bord  apical  des  segments  paraît 
légèrement  ferrugineux. 

Chez  certains  <f  de  petite  taille,  la  têie  est  à  ;peine  aussi  large  qu^  le 
prothorax. 

LARVE 

Nous  donnerons  ici  la  description  de  la  larve  du  Tiichodônm  pubes- 
cens  : 

Corps  suballongé,  épais,  fortement  alténué  en  arrière,  sétosellé,  d'un 
roux  de  poix  livide,  brillant  sur  la  tête  et  le  thorax,  mal  sur  l'abdomen, 
avec  la  tête  plus  ou  moins  rembrunie. 

Tête  grande,  suborbiculaire  ou  en  carré  arrondi  aux  angles,  plus 
large  que  le  prothorax,  subdéprimée,  brunâtre,  lisse,  parfois  ridée  sur  le 
milieu  du  front.  Êpistome  aigument  quadiidenté.  Mandibules  d'un  brun 
de  poix,  arquées.  Les  autres  parties  de  la  bouche  d'un  testacé  de  poix. 
Mâchoires  allongées,  subcylindriques,  terminées  en  dedans  par  un  appen- 
dice spiniforme.  Palpes  maxillaires  de  4  articles  :  le  1er  très-court,  par 


staphylkuens.  —  Trichoderma  97 

fois  retiré  dans  le  sommet  des  mâchoires  :  le  2e  suballongé,  le  3e  allongé, 
subcylindrique:  le  dernier  plus  grêle,  conique,  un  peu  moins  long.  Palpes 
labiaux  courts,  ne  paraissant  que  de  2  articles  ;  le  1er  allongé,  subcylin- 
drique :  le  dernier  plus  grêle  et  plus  court,  conique. 

Yeux  peu  distincts,  lisses. 

Antennes  courtes,  testacées,  de  4  articles  :  le  1er  très-court  :  les  2e  à  4e 
graduellement  plus  courts  et  plus  étroits  :  les  2e  et  3e  allongés,  un  peu  en 
massue  :  le  dernier  grêle,  subcylindrique,  terminé  par  un  petit  lobe 
articulé,  bicilié  au  bout. 

Prothorax  transverse,  subrétréci  en  avant,  subconvexe,  brillant,  d'un 
roux  de  poix  plus  foncé  antérieurement,  lisse,  rebordé  en  arrière.  Méso- 
thorax court,  subégal  à  la  moitié  du  prothorax,  subarqué  latéralement, 
subconvexe,  brillant,  d'un  roux  livide,  lisse,  très-finement  rebordé  en 
arrière.  Métathorax  encore  plus  court,  arqué  sur  les  côtés,  subconvexe, 
d'un  roux  livide  et  brillant,  lisse,  très-finement  rebordé  en  arrière. 

Abdomen  fortement  et  graduellement  atténué  postérieurement,  longue- 
ment sétosellé,  d'un  roux  livide  et  mat,  plus  ou  moins  sillonné  sur  sa 
ligne  médiane,  composé  de  8  ou  9  segments  apparents,  très-courts, 
pourvus  chacun,  sur  les  côtés,  d'un  stigmate  :  le  dernier  largement  tronqué 
ou  subéchancré  au  sommet,  muni  de  2  longs  appendices  subcylindriques, 
écartés  à  leur  base,  recourbés  en  dedans  à  leur  extrémité,  qui  émet  en 
dehors  une  lanière  grêle,  un  peu  moins  longue,  obliquement  ou  subtrans- 
versalement  dirigée,  subatténuée  vers  son  sommet  et  terminée  par  une 
longue  soie  redressée. 

Dessous  du  corps  déprimé,  de  même  couleur  que  le  dessus,  Ventre 
fortement  sétosellé,  à  dernier  arceau  terminé  par  un  appendice  épais, 
apparaissant  entre  les  lanières  du  segment  supérieur  comme  un  tube 
court,  tronqué,  subcylindrique. 

Pieds  courts,  épineux,  d'un  testacé  livide.  Hanches  couchées,  très- 
développées.  Cuisses  subcylindriques.  Tibias  plus  courts,  subélargis  vers 
leur  sommet,  terminés  par  un  crochet  solide,  acéré,  subarqué  vers  sa 
pointe. 

Patrie.  Cette  larve  se  trouve  avec  l'insecte  parfait,  dans  les  crottins  et 
les  fumiers. 

Obs.  Elle  a  la  forme  de  la  larve  du  Creophilus  maxillosus  ;  mais  elle  est 
d'une  couleur  plus  claire;  les  épines  des  pieds  sont  moins  longues  et 
moins  nombreuses  ;  l'article  terminal  des  appendices  du  dernier  segment 
br.  7 


93  BRÉVIPEMES 

abdominal  est  beaucoup  plus  long  ;  l'appendice  du  dernier  arceau  du 
ventre  est  bien  plus  court  et  plus  épais,  etc. 


Genre  Abemus ,  Abème.  Mulsant  et  Rey. 

Élymologie  :  a  privatif;  fir^a.,  pas,  distance. 

Caractères.  Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  pubescent,  à  élytres  fai- 
blement variées. 

Tête  grande,  saillante,  suborbiculaire  ou  subcarrée,  portée  sur  un  col 
court,  épais,  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  non  rebordées  sur  les 
côtés,  très-rapprochées  en  arrière  mais  noncontiguës  en  dessous.  Épistome 
très-court,  à  peine  échancré  au  sommet.  Labre  transverse,  bilobé.  Man- 
dibules robustes,  saillantes,  aiguës,  subsillonnées  en  dehors,  grossièrement 
dentées  intérieurement  vers  leur  milieu,  arquées,  croisées  au  repos.  Palpes 
maxillaii*es  assez  développés,  à  1er  article  court  :  les  2e  et  3e  suballongés, 
en  massue  :  le  dernier  subfusiibrme,  subégal  au  précédent  ou  à  peine 
plus  long.  Palpes  labiaux  courts,  à  demie!"  article  plus  long,  subfusiforme, 
mousse  ou  subtronqué  au  bout.  Menton  trapéziforme,  plus  étroit  en 
avant,  membraneux,  tronqué  au  sommet. 

Yeux  médiocres  ou  assez  grands,  peu  ou  assez  saillants,  ovales,  obli- 
quement disposés,  séparés  du  prothorax  par  un  intervalle  plus  ou  moins 
grand. 

Antennes  médiocres,  faiblement  épaissies  ;  à  1er  article  allongé,  sub- 
«-paissi  en  massue  subarquée  :  le  2°  oblong,  obeonique  :  le  3°  plus  long, 
suballongé  :  les  4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus  courts  et  un  peu  plus 
épais,  non  ou  peu  contigus  :  le  dernier  court,  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  subcarré,  à  peine  rétréci  en  arrière  ;  moins  large  que  les 
élytres  ;  tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs  non  saillants;  arrondi 
à  sa  base  ;  très-finement  rebordé  sur  celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  rebord 
latéral  sinueusement  infléchi  d"anïère  en  avant.  Repli  assez  large,  incliné, 
visible  vu  de  côté,  muni  d'un  opercule  prothoracique  submembraneux, 
triangulaire. 

Écusson  grand,  ogival. 

Élytres  transverses  ou  subtransverses,  simultanément  subéchancrées  à 
leur  bord  apical  ;  arrondies  à  leur  angle  postéro -externe  ;  finement  rebor- 


staphyliniens.  —  Abemus  99 

dées  sur  la  suture  (1);  à  repli  assez  étroit,  subvertical.  Épaules  peu 
saillantes. 

Prosternum  très-peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures, 
offrant  entre  celles-ci  un  angle  assez  court,  gibbeux,  à  sommet  droit. 
Mésosternum  à  lame  médiane  simple,  triangulaire,  à  sommet  très-aigu, 
prolongée  jusques  ou  presque  jusques  au  milieu  des  hanches  intermé- 
diaires. Médiépistemums  très-grands,  séparés  du  mésosternum  par  une 
arête  transversale.  Médiépimères  assez  grandes,  trapéziformes,  oblongues. 
Mêtasternum  très-court,  fortement  échancré  au  devant  des  hanches  posté- 
rieures, prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  court  et  entaillé  ;  avancé 
entre  les  intermédiaires  en  angle  assez  aigu  (2).  Postépisternums  assez 
étroits,  rétrécis  au  sommet  en  languette  mousse,  à  bord  interne  subparal- 
lèle  au  repli  des  élytres.  Poslépimères  réduites  à  un  onglet  allongé,  dé- 
passant un  peu  les  postépisternums. 

Abdomen  subaîïongé,  subatténué  en  arrière  ,  fortement  rebordé  sur  les 
côtés  ;  à  2e  segment  basilaire  parfois  découvert,  glabre  :  les  4  premiers 
subégaux  :  le  5e  un  peu  plus  grand  ;  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétrac  - 
tile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  émettant  2  fascicules  de  soies.  Ventre  à 
5e  arceau  un  peu  plus  grand  :  le  6-  plus  ou  moins  saillant,  rétraclile. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  très-sail- 
lantes, coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moindres, 
conico-subovales,peu  saillantes,  subcontiguës  en  arrière.  Les  postérieures 
assez  grandes,  rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet  ;  à  lame 
supérieure  conique,  étranglée  vers  son  milieu  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou 
•mfouie. 

Pieds  médiocres,  assez  robustes.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéi- 
formes ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  un  peu  plus  grands  :  ceux-là 
subcunéiformes,  ceux-ci  ovalaires.  Cuisses  subcomprimées,  subatténuées 
vers  leur  extrémité.  Tibias  plus  ou  moins  élargis  de  la  base  au  sommet, 
plus  ou  moins  épineux,  munis  au  bout  de  leur  tranche  inférieure  de 
2  éperons  grêles,  dont  l'interne  plus  long  :  les  intermédiaires  à  peine 
arqués  :  les  antérieurs  plus  courts  et  plus  robustes ,  simplement  pubes- 
cents  ou  à  peine  épineux  sur  leur  tranche  externe.  Tarses  antérieurs 
courts,  à  4  premiers  articles  déprimés  et  dilatés  dans  les  2  sexes;  les 


(1)  Leur  couleur  est  faiblement  variée. 

(-2)  Le  sommet  de  cet  angle  ne  s'avance  pas  jusqu'à  la  pointe  mésosternale,  et  ie 
Met  qui  l'en  sépare  est  très-mince  et  enfoui. 


100  BREVIPENNES 

intermédiaires  et  postérieurs  suballongés,  subdéprimés,  subatténués  vers 
leur  extrémité,  à  1er  article  subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e 
triangulaires,  graduellement  plus  courts  :  le  dernier  en  massue,  subégal 
aux  2  précédents  réunis.  Ongles  assez  grêles,  arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre  vivent  sous  les  pierres  et  parmi  les  cham- 
pignons. Elles  sont  médiocrement  agiles. 

Cette  coupe  générique  lie  les  Trichoderma  aux  Staphylinus.  Elle  se 
distingue  du  premier  de  ces  genres  par  sa  lame  mésosternale  sans  chai- 
nette  de  points  enfoncés  et  à  pointe  plus  aiguë  ;  par  ses  hanches  intermé- 
diaires moins  distantes  ;  par  ses  tibias  antérieurs  non  visiblement  épineux 
en  dehors  ;  par  la  pubescence  du  prolhorax  et  des  élytres  plus  uniforme 
ou  moins  variée,  etc. 

Deux  espèces,  bien  disparates,  rentrent  dans  notre  genre  Abemus.  En 
voici  les  différences  : 

a  Tête  et  prothorax  cuivreux.  Élytres  vertes.  Pieds  testacés,  avec 

une  tache  noire  sur  les  cuisses chloropterus. 

aa  Tête,  prothorax  et  élytres  d'un  rouge  brunâtre,  avec  l'extrémité 
de  celles-ci  plus  claire.  Pieds  testacés,  avec  les  cuisses  entiè- 
rement noires fossor. 


d.  Abemus  chloropterus,  Panzer. 

Allongé,  subdéprimé,  densement  ponctué,  pubescent,  avec  la  tête  et  le 
prothorax  cuivreux,  les  élytres  vertes,  V abdomen  d'un  ferrugineux  obscur, 
Vécusson  et  la  poitrine  noirs,  les  palpes,  les  antennes  et  les  pieds  testacés 
et  une  tache  noire  sur  les  cuisses.  Abdomen  subvarié. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec 
le  sinus  précédé  d'un  espace  angulaire,  lisse,  nu,  subimpressionné. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  chloropterus,  Panzer.  Faun.  Germ.  36,  20.  —  Gravenhorst,  Micr 
166,  15  ;  —  Mon.  121,  141.  —  Fabricius,  Syst.  El.  II,  590,  5.  —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  306,  22.  —  Nordman,  Symb.  33,  14.—  Erichson, 
Gen.  et  Spec.  Staph.  372,  44.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  694,  4.  —  Fair- 
maire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  506,  7.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  H,  546,  6. 
—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  403,  3. 

Emus  chloropterus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Far.  I,  364,  7. 


STAPHYLINJENS.    —    AbemUS  101 


Long.,  0m,010  (4  1/21.);—  larg.,  0m,0030(l  1/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  pubescent,  avec  la  tête  et  le  prothorax 
cuivreux,  l'écusson  noir,  les  élytres  vertes,  et  l'abdomen  varié  d'obscur  et 
de  ferrugineux. 

Tête  de  la  largeur  du  prothorax, rugueusement  ponctuée;  revêtue  d'une 
pubescence  grise  ou  blonde,  peu  serrée;  éparsement  et  longuement  séto- 
sellée  sur  les  côtés;  d'un  bronzé  cuivreux  et  brillant.  Front  très-large,  à 
peine  convexe.  Col  ponctué,  pubescent,  cuivreux.  Épistome  submem- 
braneux dans  sa  partie  antérieure.  Labre  fortement  sétosellé  et  cilié  à  son 
sommet.  Parties  de  la  bouche  testacées,  avec  les  mandibules  rembrunies. 

Yeux  grands,  assez  saillants,  obscurs,  à  taches  livides, 

Antennes  sensiblement  plus  longues  que  la  tête,  à  peine  épaissies  ;  pubes- 
centes  et  pilosellées,  surtout  vers  leur  base;  d'un  roux  testacé  ;  à  1er  article 
subépaissi  en  massue  allongée  et  subarquée  :  les  2°  et  3e  un  peu  plus 
étroits,  obeoniques  :  le  2e  oblong,  le  3e  plus  allongé  :  les  4e  et  5e  oblongs, 
subcylindriques  :  les  6e  à  10e  subobeoniques,  graduellement  un  peu  plus 
courts,  avec  les  pénultièmes  substranverses,  vus  de  côté  :  le  dernier 
court,  subéchancré  au  bout  etsubacuminé  inférieurement. 

Pro thorax  subcarré,  à  peine  rétréci  en  arrière  ;  moins  large  que  les 
élytres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  presque  droits  mais 
subémoussés  ;  arqué  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  très-obtus  et 
subarrondis;  très-peu  convexe;  densement  et  subrugueusement  ponctué, 
avec  un  trait  longitudinal  subélevé,  lisse,  sur  le  milieu  de  la  base  ;  d'un 
bronzé  cuivreux  brillant  ;  paré  sur  les  côtés  de  deux  ou  trois  longues  soies 
flavescentes,  et  sur  le  disque  d'une  pubescence  grise  ou  blonde  plus  ou 
moins  brillante,  assez  serrée.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  rugueux,  velouté  de  noir. 

Élytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus  lon- 
gues ;  subdéprimées  ;  densement  et  rugueusement  pointillées  ;  à  peine 
sétosellées  sur  les  côtés;  d'un  vert  peu  brillant,  avec  les  bords  latéraux, 
la  marge  apicale  et  parfois  le  rebord  suturai  étroitement  ou  à  peine  rous- 
sâtres  ou  subiestacés;  ciliées  de  blond  à  leur  sommet  ;  revêtues  sur  leur 
disque  d'une  pubescence  faiblement  variée  de  blond  et  de  gris  obscur. 
Épaules  étroitement  arrondies. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres,  subatlénué  vers  son 


102  BRRVIPENNES 

extrémité;  convexe  sur  le  dos;  rugueusement  pointillé;  d'un  brun  ferru- 
gineux, presque  mat,  avec  la  base  des  premiers  segments  plus  obscurs  ; 
recouvert  d'une  épaisse  pubescence  fauve  ou  blonde,  variée  de  gris  obscur 
près  des  côtés,  avec  les  4  premiers  segments  parés  sur  le  dos  d'une  grande 
tache  veloutée  de  noir,  interrompue  à  sa  base  par  une  autre  tache  mé- 
diane soyeuse  et  semi-dorée. 

Dessous  du  corps  rugueusement  ponctué,  à  pubescence  grise  ou  blonde  ; 
noir,  avec  le  ventre  ferrugineux  et  la  base  des  premiers  segments  rem- 
brunie. 

Pieds  médiocres,  revêtus  d'une  pubescence  d'un  gris  blond  ;  subru- 
gueusement  ponctués;  testacés,  avec  les  hanches  et  les  trochanters  noirs, 
les  cuisses  antérieures  ornées  dans  leur  milieu  d'un  large  anneau  obscur, 
et  les  autres  parées  d'une  tache  de  même  couleur,  sur  leur  face  antérieure 
seulement. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  rencontre  dans  les  grandes  forêts 
de  nos  contrées  septentrionales,  sous  les  mousses  et  parmi  les  feuilles 
mortes,  dans  les  environs  de  Paris,  à  Fontainebleau,  à  Compiègne,  dans 
la  basse  Bourgogne,  dans  le  Bourbonnais,  etc. 

Obs.  Par  son  faciès  et  par  sa  teinte  faiblement  variée,  elle  fait  le  passage 
au  genre  précédent. 

M.  Laboulbène  a  fait  connaître  la  larve  et  les  métamorphoses  de  cette 
espèce  (Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1862,  559,  pi.  13,  fig.  1-7). 

«.  Abemus  fossor,  Scopoli. 

Allongé,  subdéprimé,  rugueusement  pointillé,  pubescent,  noir,  avec  In 
îéte,  le  prothorax  et  les  élytres  d'un  roux  brunâtre,  le  tiers  postérieur  de 
celles-ci,  les  tibias  et  les  tarses  testacés.  Abdomen  varié. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  entaillé  dans  le  milieu  de 
son  bord  apical,  avec  les  bords  de  l'entaille  submembraneux.  Le  5e  creusé 
à  sa  base  d'une  grande  fossette  veloutée,  de  noir. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple  ainsi  que  le  5". 

Staphyïinus  fussor,  Scopoli,  Ann.  Hist.  Nat.  V,  109,  10b'.  —  Fabricîus,  Ent.  Sysl. 
I,  II,  523,  16.  —  Gravenhorst,  Micr.  10,  109  ;  —  Mon.  117,  136.  —  Latreili.e, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  299,  12.—  Nordman.  Symb.  GO,  43.—  Erichson,  Gen. 


staphyliniens.   —  Abemus  103 

ci  Spcc.  Slaph.  377,  52. —  Redtenracuer,  Faun.  Austr.  GOJ,  7.  —  Heer,  Faim. 

Col.  Helv.  I,  252,  12.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  507,  8.  — 

Kraatz,  Ins.  Deut.  11,519,10.  —  Jacquelin  du  Val,  Gen.  Slaph.  pi.  13,  tig.  63. 

—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  406,  10. 
Staphylinus  erytropterus,  var.  2,  Scop.  Ent.  Carn.   101,  306. 
Staphylinus  fodiens,  Gravenhorst,  Mon.  116,  134. 
Emus  fossor,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  367,  11. 

Long.,  0»\0165  (7  1/21.);  —  larg.,  0»\0038  (1  1.  2/3). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  pubescent,  d'un  roux  brun  mat,  avec  l'ab- 
domen obscur,  varié  de  taches  soyeuses  ou  veloutées,  et  la  parlie  posté- 
rieure des  élytres  testacée. 

Tête  de  la  largeur  du  prothorax;  densement  et  rugueusement  pointillée  ; 
d'un  roux  très-obscur  et  mat,  devenant  presque  noir  en  avant  ;  recouverte 
d'une  légère  pubescence  fauve  et,  de  plus,  longuement  et  éparsement  séto- 
sellée  sur  les  côtés.  Front  très-large,  à  peine  convexe.  Col  rugueusement 
pubescent,  d'un  roux  brun.  Épistome  submembraneux  dans  sa  partie 
antérieure.  Labre  fortement  sétosellé  et  cilié  à  son  sommet.  Mandibules  et 
palpes  d'un  noir  de  poix,  avec  le  dernier  article  de  ceux-ci  testacé. 

Yeux  médiocres,  peu  saillants,  brunâtres. 

Antennes  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis-;  fai- 
blement et  subgraduellement  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  épar- 
sement sétosellées  vers  leur  base  ;  obscures,  avec  leur  extrémité  parfois 
graduellement  moins  foncée;  à  1er  article  subépaissi  en  massue  allongée 
et  subarquée  :  les  2e  el  3e  un  peu  plus  étroits,  obeoniques  :  le  2e  oblong, 
té  3°  plus  allongé  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  avec  les 
pénultièmes  à  peine  transverses  :  le  dernier  court,  subéchancré  au  bout 
et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarré  ou  à  peine  plus  long  que  large;  subrétréci  en 
arrière;  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles 
antérieurs  presque  droits  mais  émoussés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux 
angles  postérieurs  ;  peu  convexe  ;  densement  et  rugueusement  pointillé  '> 
finement  et  obsolètement  carinulé  en  arrière  sur  sa  ligne  médiane  ;  d'un 
roux  foncé  et  presque  mat  ;  éparsement  sétosellé  ;  recouvert  d'une  légère 
pubtscence  fauve,  plus  obscure  vers  les  côtés.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  rugueux,  velouté  de  noir. 

Élytres  sublransverses,  à  peine  plus  longu.s  que  le  prolliorax  ;  subdé- 
primées ;  densement  et  rugueusement  pointillécs;  tres-eparsement  séto- 


104  BRÉVIPENNES 

sellées;  d'un  roux  brun  et  mat,  avec  le  tiers  postérieur  plus  clair  ou  testacé 
et  cette  partie  plus  claire  irrégulière,  oblique  et  remontant  davantage  sur 
les  côtés  ;  légèrement  ciliées  à  leur  bord  apical  ;  revêtues  d'une  épaisse 
pubescence,  obscure  sur  la  base,  d'un  blond  doré  et  brillant  sur  la  partie 
testacée.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres, 
subatténué  vers  son  extrémité;  convexe  sur  le  dos  ;  finement  et  rugueu- 
sement  pointillé  ;  éparsement  sétosellé;  d'un  noir  presque  mat;  recouvert 
d'une  fine  pubescence  obscure,  avec  une  tache  triangulaire,  médiane,  formée 
d'une  pubescence  d'un  blond  doré,  vers  la  base  des  5  premiers  segments  (1), 
3  mouchetures  de  même  couleur,  au  bord  postérieur  du  5e,  parfois  quel- 
ques autres  insignifiantes  sur  la  tranche  latérale  et  une  bande  basilairesur 
le  6e. 

Dessous  du  corps  rugueusement  pointillé;  d'un  noir  assez  brillant; 
recouvert  d'une  pubescence  obscure.  Ventre  distinctement  sétosellé,  avec 
les  arceaux  ornés  à  leur  base  d'une  étroite  bande  transversale,  formée  d'un 
duvet  d'un  blond  cendré  et  brillant,  obsolète  ou  interrompue  sur  les  4  pre- 
miers, plus  large  et  plus  entière  sur  les  2  suivants. 

Pieds  médiocres,  à  pubescence  grise  ou  blonde;  rugueusement  poin- 
tillés ;  noirs,  avec  les  tibias  et  les  tarses  d'un  roux  testacé,  ceux-ci  souvent 
un  peu  plus  foncés. 

Patrie.  Cette  espèce  préfère  les  lieux  élevés  ou  les  forêts.  Elle  est  peu 
commune  et  elle  se  trouve  sous  les  pierres  ou  parmi  les  champignons  :  les 
environs  de  Paris,  l'Auvergne,  le  mont  Pilât,  les  montagnes  du  Beaujolais, 
les  Alpes,  la  Savoie,  les  parties  orientales  de  la  France,  etc. 

Obs.  Les  çf  diffèrent  encore  des  Ç  par  les  4e  et  5e  arceaux  du  ventre, 
qui  sont  faiblement  sinués  dans  le  milieu  de  leur  bord  apical  et  un  peu 
plus  lisses  au  devant  du  sinus.  Chez  la  Ç  ,  néanmoins,  le  bord  postérieur 
du  4e  est  à  peine  subsinué  dans  son  milieu. 

Chez  YAbemus  fossor,  les  yeux  sont  moins  gros  et  moins  saillants  et  les 
antennes  plus  longues  que  chez  VA.  chloroplerus. 

Cette  espèce,  par  son  aspect  général,  fait  la  transition  aux  vrais  Staphy- 
linus. 


(1)  Chez  les  sujets  bien  fiais,  ces  taches  blondes  sont  rehaussées  de  chaque  côté 
par  une  petite  tache  d'un  velours  noir. 


STAPHYLINIENS.    —    StaphljlinUS  105 


Genre  Staphylinus,  Staphylin,  Linné. 

Linné,  Syst.  nat.  II,  767,683.  —  Jacq.  Du  Val,  Gen.  Staph.  33. 
Étymologie  :  ETacpvXïvoç,  nom  propre. 

Caractères.  Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  pubescent,  à  élytres  uni- 
colores. 

Tête  grande,  saillante,  suborbiculaire,  portée  sur  un  col  court,  épais, 
moins  large  que  le  vertex.  Tempes  non  rebordées  sur  les  côtés,  très- 
rapprochées  ou  subcontiguës  en  arrière  en  dessous.  Êpistome  très-court, 
tronqué  au  sommet.  Labre  transverse ,  fortement  bilobé.  Mandibule?, 
robustes,  saillantes,  aiguës,  sillonnées  en  dehors,  grossièrement  dentées 
intérieurement  vers  leur  milieu,  arquées,  croisées  au  repos.  Palpes  maxil- 
laires assez  développés ,  à  1er  article  court  :  les  2e  et  3e  suballongés,  en 
massue  :  le  dernier  plus  grêle  et  plus  court  que  le  précédent,  subfusiforme, 
subtronqué  au  bout.  Palpes  labiaux  assez  court?,  à  dernier  article  plus 
long,  tronqué  au  bout.  Menton  trapéziforme,  plus  étroit  en  avant,  mem- 
braneux, tronqué  au  sommet. 

Yeux  assez  grands,  peu  saillants,  ovales,  obliquement  disposés,  séparés 
du  prothorax  par  un  intervalle  grand. 

Antennes  assez  courtes,  à  peine  épaissies;  à  1er  article  allongé,  en 
massue  subarquée  :  le  2e  oblong.  obeonique  :  le  3e  plus  long,  suballongé  : 
les  4°  à  10u  graduellement  un  peu  plus  courts  et  un  peu  plus  épais,  non 
contigus  :  le  dernier  court,  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  subcarré,  parfois  subrétréci  en  arrière,  un  peu  moins  large 
que  les  élytres;  bissinueusement  tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs 
non  saillants  ;  subarrondi  à  sa  base;  finement  rebordé  sur  celle-ci  et  sur 
les  côtés;  à  rebord  latéral  sinueusement  infléchi  d'arrière  en  avant.  Repli 
assez  large,  incliné,  visible  vu  de  côté,  sans  opercule  pr'othoracique. 

Êcusson  grand,  ogival. 

Élytres  transverses,  simultanément  subcchaneiées  à  leur  bord  apical  ; 
arrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  très-finement  rebordées  sur  la 
suture  (1)  ;  à  repli  médiocre,  subvertical.  Epaules  peu  saillantes. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  offrant 

(1)  Elles  sont  unicoloreo. 


106  BRÉVIPENNES 

entre  celles-ci  un  angle  assez  court,  à  sommet  droit  mais  submucroné. 
Mésosternum  à  lame  médiane  simple,  triangulaire,  émoussée  au  bout,  pro- 
longée environ  jusqu'à  la  moitié  des  hanches  intermédiaires.  Médiépister- 
nums  grands,  séparés  du  mésosternum  par  une  suture  transversale  et 
sinueuse.  Médiépimères  assez  grandes,  en  losange  ou  carré  oblong.  Métas- 
ternum  très-court,  fortement  échancré  au  devant  des  hanches  postérieures, 
prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  court  et  subéchancré;  avancé  entre  les 
intermédiaires  en  une  lame  allongée,  angulaire,  aiguë,  liée  à  la  pointe 
mésosternale  par  un  intermède  sensible  et  ridé  en  travers.  Poslêplsternums 
assez  étroits,  subogivalement  arrondis  au  sommet,  subparallèles  au  repli 
des  élytres.  Postépimères  réduites,  triangulaires. 

Abdomen  suballongé,  subarqué  sur  les  côtés,  fortement  rebordé  latéra- 
lement; à  2e  segment  basilaire  parfois  découvert  :  les  3  premiers  sub- 
égaux :  le  5e  souvent  un  peu  plus  grand  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant, 
rétractile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  avec  3  appendices.  Ventre  à  5e  arceau 
parfois  un  peu  plus  grand  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  très-saillan'es. 
coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  presque  aussi  grandes, 
peu  saillantes,  conico-subovales,  légèrement  distantes.  Les  postérieure 
médiocres,  rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet  (1)  ;  à  lame 
supérieure  en  cône  court,  sillonné  en  travers  dans  son  milieu;  à  lame 
inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  médiocres,   assez  robustes.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéi- 
formes ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  un  peu  plus  grands  :  ceux-là 
subcunéiformes,  ceux-ci  elliptiques.  Classes  subcomprimées,  subattenute 
vers  leur  extrémité,   surtout  les  antérieurs  et  intermédiaires.  Tibias  sub  - 
élargis  de  la  base  au  sommet,  éparsement  épineux,  munis  au  bout  de  leur 
tranche  inférieure  de  2  éperons  grêles,  dont  l'interne  plus  long  ;  les  inter- 
médiaires subarqués;  les  antérieurs  plus  courts  et  plus  robustes (2),  sim 
plement  pubescents  sur  leur  tranche  externe.  Tarses  antérieurs  courts.-;-! 
4  premiers  articles  subdéprimés  et  dilatés  dans  les  2  sexes  ;   les  interme 
diaires  et  postérieurs  moins  courts,  à  peine  atténués  vers  leur  ex! rémité.  ;', 
1er  article  subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2°  à  4e  triangulaires,  gra 

(1)  Les  soies  qui  les  terminent  en  dessous  sont  réduites  presque  à  de  simples  ci'?. 
au  lieu  d'épines. 

(2)  Ils  sont  sensiblement  moins  longs  que  les  cuisses,  taudis  que  les  intermédiaires 
sont  seulement  un  peu  moins  longs  que  les  cuisses,  et  les  postérieurs  de  la  longueur 
de  celles-ci. 


sTAPHYLiNiENS.  —  Staphyhnus  107 

duellement  plus  courts  :  le  dernier  en  massue,  subégal  aux  2  précédents 
réunis.  Ongles  assez  grêles,  arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre,  peu  nombreuses  et  médiocrement  agiles, 
se  tiennent  cachées  sous  les  pierres. 

L'opercule  prothoracique  nul,  la  pointe  mésosternale  émousséc,  les 
hanches  intermédiaires  légèrement  distantes,  le  dernier  article  des  palpes 
maxillaires  plus  court  que  le  pénultième,  les  élytres  concolores  :  tels  sont 
les  caractères  principaux  qui  séparent  le  genre  Staphylinus  de  notre 
genre  Abemus. 

Nous  donnons  ici  les  différences  des  2  espèces  françaises  de  Staphy- 
linus : 

a  Prothorax  de  la  largeur  de  la  tète,  subcarré,  nullement  rétréci 
en  arrière  ;  paré  d'une  bordure  postérieure  et  de  2  taches 
antérieures,  d'un  soyeux  doré.  Êcusson  velouté  de  noir.  Seg- 
ments de  l'abdomen,  tous  avec  une  tache  d'un  soyeux  doré, 

sur  les  côtés caesareus. 

;ia  Prothorax  moins  large  que  la  tête,  suboblong,  subrétréci  en 
arrière,  sans  taches.  Êcusson  velouté  de  blond.  Les  3  pre- 
miers  segments  de  l'abdomen  sans  taches   soyeuses  sur  les 

Côtés ERYTHROPTERUS. 


1.  Stapliyliuus  caesureHS  ,  Cederiiielm. 

Allongé,  subdéprimé,  rugueusement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  mat. 
avec  les  palpes,  la  base  des  antennes,  les  élytres  et  les  pieds  roux,  le  devant 
de  la  tête  et  le  cou  d'un  soyeux  doré,  deux  taches  antérieures  sur  le  pro- 
lhorax,la  marge  postérieure  de  celui-ci,  des  taches  sur  les  côtés  de  chaque 
segment  abdominal,  de  semblable  couleur.  Ecusson  velouté  de  noir. 

(f  Le  6e  arceau  ventral  fortement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical.  Le  5e  faiblement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur. 

9  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Staphylinus  caesareus,  Ccdkriiielm,  Faun.  Ingr.  1055,  pi  3,  fig.  c  (1798). —  Erich- 
son,  Col.  Jlarch.  I,  435,  7  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  378,  54.  —  Redtenbacher, 
Faun.  Austr.  696,  10.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  c2o0,  6.  —  Fairmaire  et 
Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  507,  9.  —  Kuaatz,  Ins.  Deut.  Il,  54S,  9.  — 
Thomson,  Skaud.  Col.  II,  lit),  2.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Khén.  lit,  408, 12. 

Staphylinus  erylhroptcrus.  Fabkicius,  Syst.  Ent.  '265,  5  :  —  Spcc.  Ins.  I,  335,  5. 


J08  BRÉVIPËNNËS 

—  Fourcroy,  Ent.  Par.  I,  166,  9.—  Paykull,  Mon.  Staph.  7,  3. —  Olivier,  Ent. 
III,  n°  42,  12,  10,  pi.  1,  f.  14.—  Gravenhorst,  Micr.  10,  11  ;  —  Mon.  116,  33. 

—  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  297,  9.  —   Gyllenhal,  1ns.  Suec.  II, 
293,  13.—  Mannerheim,  Brach.  22,  2. 

Le  Staphylin  à  étuis  couleur  de  rouille,  Geoffroy,  Hist.  Ins.  I,  364,  9. 
Emus  erythropterus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent,  Par.  I,  365,  8. 

Long.,  0m,020  (9  1.)  ;  —  larg.,  Om,0050  (2  1/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  pubescent,  d'un  noir  mat,  avec  les  élyire* 
rousses,  la  marge  postérieure  du  prothorax  et  2  séries  de  taches-abdomi- 
nales d'un  soyeux  doré. 

Tête  de  la  largeur  du  prothorax;  densement  et  rugueusement  ponctuée  ; 
éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  presque  mat  et  à  peine 
métallique  ;  à  pubescence  courte,  assez  serrée,  noire,  devenant  d'un  blond 
doré  et  soyeux  au  dessus  des  saillies  antennaires,  et  parfois  sur  les  côtés 
des  tempes.  Front  très-large,  subdéprimé,  avec  une  petite  carène  posté- 
rieure lisse.  Col  rugueux,  à  pubescence  soyeuse  et  dorée.  Épistome  sub- 
membraneux  antérieurement.  Labre  cilié  et  fortement  sétosellé  à  son  som- 
met. Mandibules  d'un  noir  de  poix.  Palpes  d'un  roux  testacé. 

Yeux  noirs,  parfois  à  taches  livides. 

Antennes  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ;  à  peine 
épaissies  ;  pubescentes  et  éparsement  sétosellées,  surtout  vers  leur  base  ; 
d'un  roux  testacé,  avec  leur  extrémité  plus  ou  moins  largement  rembrunie  ; 
à  1er  article  allongé,  en  massue  subarquée:  les  2e  et  3e  un  peu  plus  étroit?, 
obeoniques  :  le  2e  oblong,  le  3e  suballongé  :  les  suivants  graduellement 
un  peu  plus  courts  :  le  8e  légèrement,  les  9e  et  10e  sensiblement  trans- 
verses :  le  dernier  court,  subéchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieure- 
ment. 

Prothorax  subcarré,  nullement  rétréci  en  arrière,  parfois  môme  à  peine 
atténué  en  avant  ;  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  bissinueusement 
tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  peu  saillants,  subarrondis  ; 
arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement  convexe  ; 
densement  et  rugueusement  ponctué  ;  obsolètement  caréné  sur  sa  ligue 
médiane  ;  d'un  noir  presque  mat  et  à  peine  métallique  ;  éparsement  séto 
sellé  sur  les  côtés  ;  revêtu  d'une  courte  pubescence  noire,  avec  une  étroite 
bordure  postérieure  et  2  taches  près  des  angles  antérieurs,  d'un  soyeux 
doré  :  celles-ci  souvent  peu  distinctes  ou  effacées.  Repli  noir,  lisse, 
glabre. 


STAPiiYLiNiENs.  —  Staphyliiius  109 

Écusson  velouté  de  noir,  parfois  de  soyeux  doré  vers  ses  angles  laté- 
raux. 

Êlytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus 
longues  ;  subdéprimées;  densement  et  rugueusement  ponctuées;  très- 
éparsement  sétosellées  ;  ciliées  de  fauve  à  leur  sommet  ;  revêtues  d'une 
pubescenee  obscure  sur  le  disque,  d'un  roux  fauve  sur  le  repli  ;  entière- 
ment d'un  roux  mat.  Épaules  étroitement  arrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les 
êlytres,  subarqué  sur  les  côtés  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  finement,  dense- 
ment et  rugueusement  pointillé,  éparsement  sétosellé,  densement  pubes- 
cent  ;  d'un  noir  mat  et  velouté,  avec  le  bord  postérieur  du  1er  segment,  et 
des  taches  basilaires  obliques,  d'un  soyeux  doré,  sur  les  côtés  de  tous  les 
segments  :  celles  des  4°  et  5e  plus  larges,  triangulaires  :  celles  du  6e  sou- 
vent enfouies. 

Dessous  du  corps  rugueusement  pointillé  ;  d'un  noir  assez  brillant. 
Poitrine  à  pubescenee  soyeuse  et  mi-dorée,  surtout  en  arrière,  avec  une 
tache  semblable  mais  plus  marquée,  couvrant  les  médiépimères,  et  une 
autre  voilant  les  postépimères  et  l'extrémité  des  postépisternums.  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé,  à  pubescenee  obscure,  avec  une  tache  d'un 
soyeux  doré,  plus  ou  moins  réduite,  sur  les  côtés  de  la  base  des  5  pre- 
miers arceaux. 

Pieds  médiocres,  à  pubescenee  blonde  ;  rugueusement  pointillés  ;  d'un 
roux  subteslacé,  avec  les  hanches  noires. 

Patrie.  Cette  espèce  est  commune  dans  presque  toule  la  France,  sous 
les  pierres,  dans  les  champs. 

Obs.  Quelquefois  les  cuisses  postérieures  sont  un  peu  rembrunies  dans 
leur  milieu. 

Nous  avons  vu  plusieurs  exemplaires  à  antennes  entièrement  testacées 
(Emus  flavicornis,  Dejean,  Cat.,  3,  68,  1837).  Il  est  à  remarquer  que,  dans 
cette  variété,  la  pubescenee  des  êlytres  est  entièrement  d'un  blond  ou 
d'un  roux  fauve. 

Nous  donnerons  une  description  abrégée  de  l'espèce  suivante, étrangère 
à  la  France  : 


MO  BRRVIPENNES 


§tu|>liylinus   nieflioxifiafiais,  Fairmaire. 

Allongé,  subdéprimé,  rugueusement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  mal, 
avec  les  palpes,  les  antennes,  les  élytres  et  les  pieds  roux,  le  devant  de  la 
tête,  les  tempes  et  le  cou  d'un  soyeux  doré,  le  bord  apical  du  1er  segment 
abdominal,  des  taches  latérales  sur  les  2e  et  3e  et  une  bande  basilaire  sur 
le  4e,  de  même  couleur. 

Staphylinus  medioximus,  Fairmaire,  Ami.  Soc.  Ent.  Fr.  1852,  73. 

Long.,  0*,0i8  (8  1/3  1.);  —  larg.,  0m,0045  (2  1.). 

Patrie.  Celte  espèce  habite  l'Afrique,  ainsi  que  les  contrées  les  plus 
méridionales  de  l'Europe. 

Obs.  Elle  ressemble,  à  s'y  tromper,  à  la  précédente.  Néanmoins  elle  en 
est  distincte  par  ses  antennes  entièrement  d'un  roux  testacé  ;  par  ses 
tempes  d'un  soyeux  doré  ;  par  son  prolhorax  non  ou  à  peine  bordé,  vers 
les  angles  postérieurs,  de  poils  blonds;  par  le  4e  segment  dorsal  de 
l'abdomen  et  les  3°  et  4e  arceaux  du  ventre  plus  largement  maculés  de 
soyeux  doré,  etc. 

La  pubescence  des  élytres  est  d'un  roux  fauve. 


S.  StaphyliiiHs  erytliropterus  ,  Linné. 

Allongé,  subdêprimé,  rugueusement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  mat, 
les  palpes,  la  base  et  le  sommet  des  antennes,  les  élytres  et  les  pieds  roux, 
la  devant  de  la  tête,  le  cou  et  l'écusson  d'un  soyeux  doré,  et  des  tacites 
basilaires,  de  même  couleur,  sur  les  côtés  des  4e,  5e  et  6e  segments  de 
l'abdomen  et  arceaux  du  ventre. 

tf  Le  0e  arceau  ventral  assez  fortement,  le  5°  à  peine  sinués  dans  le 
milieu  de  leur  bord  apical. 

Ç  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Staphylinus  erythropterus,  Linné,  Faun.  Suec.  n°  842  ;  —  Syst.  Nat.  I,  II,  683,  4. 
—  DEViiLERS,Fnt.  1,411,4.— Olivier,  Ent.  Ilf,  no  42,  12,10,  pi.  2,  fig.  14?  — 


STAPHYLIMENS.    StapIlljlinUS  111 

Erjchson,  Col.  Mardi.  I,  434,  6  ;  —  Gen.  et  Spec  Staph.  377,  53.  —  Redtenba- 
cher,  Faun.  Austr.  690,  11.—  Heeu,  Faun.  Col.  Helv.  I,  251,  7.—  Fairmaire  et 
Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  507,  10.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  547,  8.  — 
Thomson,  Skand.  Col.  II,  145,  1.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  407,  11. 
Xtaphylinus  custanopterus,  Gravgniiorst,  Micr.  10;  —Mon.  110,  132. — Latreille. 
Ilist.  Nat  Crust.  et  Ins.  IX,  298,  10.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  295,  14.  — 
Manneiuieim,  Brach.  22,  3. 

Long.,  0"\01G  (7  1/3  1.);  —  iarg.,  0m,0034  (1  1/2  1.). 

Corps  allongé,  subdépriraé,  pubescent,  d'un  noir  mat,  avec  les  élyîres 
rousses,  et  des  taches  d'un  soyeux  doré  sur  les  côtés  des  4e  à  6°  segments 
de,  l'abdomen. 

Tête  un  peu  plus  large  que  le  prothorax  ;  densement  et  rugueusement 
Dointillée  ;  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  mat;  à  pubes- 
cence  courte,  assez  serrée,  noire,  devenant  d'un  soyeux  doré  au  dessus 
des  saillies  antennaires.  Front  très-large,  subdéprimé,  avec  une  petite 
carène  postérieure  lisse.  Col  rugueux,  à  pubescence  soyeuse  et  dorée. 
Épistome  presque  subcorné  en  avant.  Labre  cilié  et  fortement  sétosellé  à 
son  sommet.  Mandibules  noires.  Palpes  roux. 

Yeux  noirs,  à  taches  livides. 

Antennes  moins  longues  que  la  tête  et  le  prolhorax  réunis  ;pubescentes 
et  éparsement sétosellées,  surtout  vers  leur  base;  rousses,  avec  leurs  arti- 
cles intermédiaires  (4-8)  plus  ou  moins  rembrunis  :  le  1er  en  massue 
allongée  et  subarquée  :  les  2e  et  3e'  à  peine  plus  étroits,  obeoniques  :  le 
2  oblong  :  le  3e  plus  allongé  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts,  avec  les  9e  et  10e  subtransverses  :  le  dernier  court,  subéchancré 
au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  suboblong,  subrétréci  en  arrière,  où  il  est  sensible- 
ment moins  large  que  les  éiytres  ;  subbissinueusement  tronqué  au  sommet  ; 
à  angles  antérieurs  peu  saillants,  presque  droits  mais  émoussés  ;  arrondi 
à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement  convexe  ;  dense- 
ment et  rugueusement  pointillé  ;  obsolètement  carinulé  sur  sa  ligne  mé- 
diane; d'un  noir  mat  ;  très-ôparsement  sétosellé  sur  les  côtés;  revêtu 
d'une  courte  pubescence  noire,  assez  serrée,  uniforme.  Repli  noir,  lisse, 
glabre. 

Êcusson  ruguleux,  velouté  de  soyeux  doré. 

Éiytres  transverses,  à  peine  aussi  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
i;  ées  ;  finement ,  densement  et  rugueusement  pointillées  ;  h  peine  sétosellées  ; 


112  BREVIPENNES 

ciliées  de  fauve  à  leur  sommet  ;  revêtues  d'une  fine  pubescence  d'un  roux 
fauve;  entièrement  d'un  roux  mat.  Épaules  étroitement  arrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres  ;  subarqué  sur  les  côtés  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  très-finement, 
densement  et  rugueusement  pointillé  ;  d'un  noir  mat  ;  éparsement  sétosellé  ; 
à  pubescence  noire  et  serrée,  avec  une  tache  basilaire  subtriangulaire  et 
d'un  soyeux  doré,  de  chaque  côté  des  4e  à  6e  segments,  et  parfois  une 
petite  tache,  semblable  mais  confuse,  vers  chacun  des  côtés  du  bord  pos- 
térieur du  1er. 

Dessous  du  corps  finement  et  rugueusement  pointillé,  d'un  noir  assez 
brillant.  Poitrine  à  pubescence  soyeuse,  plus  condensée,  plus  apparente 
et  plus  dorée  sur  les  postépimères  et  l'extrémité  des  postépisternums. 
Ventre  convexe,  très-éparsement  sétosellé  ;  à  pubescence  obscure  ;  paré, 
sur  les  4U  à  6e  arceaux,  d'une  bande  transversale,  basilaire,  d'un  soyeux 
doré,  et  parfois  de  quelques  soies  de  même  couleur,  vers  les  côtés,  sur  la 
base  du  3e. 

Pieds  médiocres,  à  pubescence  d'un  blond  fauve  ;  finement  ponctués  ; 
d'un  roux  à  peine  testacé,  avec  les  hanches  noires. 

Patrie.  Cette  espèce,  moins  répandue  que  le  caesareus,  préfère  les 
lieux  élevés  ou  les  contrées  septentrionales.  Elle  se  prend  sous  les  pierres, 
dans  la  Flandre,  la  Picardie,  la  Normandie,  l'Alsace,  la  Lorraine,  l'Auver- 
gne, les  Alpes,  etc. 

Obs.  Quelquefois  les  antennes  sont  rembrunies  jusqu'à  leur  extrémité, 
comme  chez  le  S.  caesareus.  Mais  Yerythropterus  se  distingue  toujours 
facilement  de  cette  dernière  espèce,  par  son  prothorax  unicolore,  un  peu 
plus  oblong,  plus  étroit,  rétréci  en  arrière  ;  par  son  écusson  d'un  velouté 
soyeux  et  doré  ;  par  les  3  premiers  segments  abdominaux  sans  taches,  etc. 
La  taille  est  constamment  moindre. 

A  l'exemple  des  auteurs,  nous  avons  rapporté  ici  la  synonymie  d'Olivier, 
bien  que  la  description  et  la  figure  semblent  convenir  autant  au  caesareus 
qu'à  Xerythropterus. 


sTAPHTLLNîENs.  —  Platydracus  113 


Genre  Platydracus,  Platydraque,  Thomson. 

THOMSON,  Ofv.  af  Kongl.  Vet.  Ac.  Fb'rli.,  I8S8,  p.  29,  1T;—  Skand,  Col.  III,  U3,  I8G0. 
Étyniologie  :  7v).aTÙç,  large;  SpàE,  paume. 

Caractères.  Corps  plus  ou  moins  allongé,  subdéprimé, ailé,  pubescent, 
à  élytres  unicolores. 

Tête  grande,  saillante,  trapézirbrme  ou  sublriangulaire,  subôlargic  et 
étroitement  arrondie  aux  angles  postérieurs  ;  portée  sur  un  col  court, 
épais,  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  non  rebordées  sur  les  côtés, 
contiguës  en  arrière  en  dessous.  Êpistome  subéchancré  au  sommet.  Labre 
court,  bilobé.  Mandibules  robustes,  assez  saillantes,  subsillonnées  en 
dehors,  dentées  intérieurement  vers  leur  milieu,  aiguës,  arquées,  croisées 
au  repos.  Palpes  maxillaires  médiocres,  à  1er  article  court,  les  2e  et  8e 
suballongés,  obconiques  :  le  dernier  plus  grêle  et  un  peu  plus  long,  sub- 
fusiforme,  mousse  au  bout.  Palpes  labiaux  courts,  à  dernier  article  un 
peu  plus  long,  subfusiforme,  subtronqué  au  bout.  Menton  transverse, 
trapéziforme,  plus  étroit  en  avant,  membraneux,  tronqué  au  sommet. 

yeux  grands  ou  médiocres,  peu  saillants,  irrégulièrement  ovales, 
obliques,  séparés  du  prothorax  par  un  intervalle  plus  ou  moins  grand. 

Antennes  courtes  ou  assez  courtes,  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies  ; 
à  1er  article  en  massue  allongée  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le 
3e  souvent  plus  long  que  le  2e  :  les  4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus 
courts,  non  ou  peu  contigus  :  le  dernier  court  ou  assez  court,  subéchancré 
au  bout. 

Prothorax  en  carré  subtransverse,  aussi  large  ou  presque  aussi  large 
que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet  (1);  à  angles  antérieurs  peu  saillants  ; 
arrondi  à  sa  base  ;  à  peine  rebordé  sur  celle-ci,  plus  distinctement  sur  les 
côiés;  à  rebord  latéral  sinueusement  infléchi  d'arrière  en  avant.  Repli 
assez  large,  incliné,  visible  vu  de  côté,  muni  d'un  opercule  prothoracique 
triangulaire,  submembraneux. 

Ecusson  grand,  ogival. 

Élytres  transverses;  simultanément  subéchancrées  à  leur  bord  apical  ; 

(1)  Parfois  d'une  manière  bissinueuie. 

BR.  8 


114  BRÉVIPENNES 

arrondies  à  leur  angle  postéro- externe;  très-finement  rebordées  sur  la 
suture.  Repli  assez  étroit,  subvertical.  Épaules  peu  saillantes. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  formant 
entre  celles-ci  un  angle  assez  ouvert,  gibbeux  ou  obtusément  caréné,  à 
sommet  émoussé.  Mésosternum  à  lame  médiane  simple,  triangulaire,  pror 
longée  environ  jusqu'à  la  moitié  des  hanches  intermédiaires.  Médiépister- 
nums  grands,  séparés  du  mésosternum  par  une  arête  obsolète,  arquée  ou 
sinueuse.  Médiépimères  médiocres,  en  losange  ou  en  carré  long.  Métas- 
ternum  court,  fortement  échancré  au  devant  des  hanches  postérieures, 
prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  court  et  subentaillé  ;  avancé  entre  les 
intermédiaires  en  une  lame  triangulaire,  liée  à  la  pointe  mésosternale  par 
un  intermède  étroit,  plus  ou  moins  sensible,  parfois  linéaire  et  enfoui. 
Postêpisternums  médiocres,  postérieurement  rétrécis  en  languette  mousse, 
divergeant  un  peu  ou  à  peine  en  arrière  du  repli  des  élytres.  Postépimeres 
variables,  subtriangulaires  ou  en  onglet,  dépassant  parfois  les  postêpis- 
ternums. 

Abdomen  y\us  ou  moins  allongé,  subatténué  en  arrière,  fortement  rebordé 
sur  les  côtés;  à  2e  segment  basilaire  rarement  découvert  :  les  suivants 
subégaux  :  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétrac- 
tile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  avec  2  fascicules  de  longues  soies.  Ventre 
à  5e  arceau  un  peu  plus  grand  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  environ  de  la  longueur  des  cuisses,  très- 
saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  un  peu 
moindres,  peu  saillantes,  conico-subovales,  légèrement  écartées  ou  sub- 
contiguës.  Les  postérieures  médiocres,  rapprochées  à  leur  base,  diver- 
gentes au  sommet  ;  à  lame  supérieure  conique,  sillonnée  en  travers  ou 
subétranglée  vers  son  milieu  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  médiocres,  assez  robustes.  Trochanlers  antérieurs  petits,  cunéi- 
formes :  les  intermédiaires  et  postérieurs  un  peu  plus  grands  :  ceux-là 
subcunéiformes,  ceux-ci  ovales-oblongs  ou  subelliptique?.  Cuisses  subcom- 
primées, subatténuées  vers  leur  extrémité;  les  postérieures  parfois  subélar- 
gies dans  leur  milieu.  Tibias  subdilatés  de  la  base  au  sommet;  plus  ou 
moins  épineux,  surtout  sur  leur  tranche  externe  ;  munis  au  bout  de  leur 
tranche  inférieure  de  2  éperons  assez  grêles,  dont  l'interne  plus  long;  les 
intermédiaires  souvent  subarqués;  les  antérieurs  plus  courts  et  plus 
robustes,  parfois  simplement  pubescents  ou  à  peine  épineux.  Tarses  anté- 
rieurs courts,  à  k  premiers  articles  subdéprimés  et  dilatés  dans  les  2  sexes  : 
Jes  intermédiaires  et  postérieurs  moins  courts,  à  peine  atténués  vers  leur 


staphylimens.  —  Platiidracus  115 


extrémité,  à  1er  arlicle  suballongé  ou  allongé,  subégil  au  moins  aux  2  sui- 
vants réunis  :  les  2e  à  4°  triangulaires,  graduellement  plus  courts  :  le  der- 
nier en  massue,  subégal  aux  2  précédents  réunis.  Ongles  assez  grêles, 
arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre  sont  assez  agiles.  Elles  ont  des  mœurs 
variées  ;  elles  se  trouvent  sous  les  pierres,  sous  les  mousses,  sous  les 
fumiers  et  sous  les  petits  cadavres. 

Cette  coupe  générique,  créée  avec  raison  par  Thomson,  est  remarquable 
par  la  forme  de  la  tête  subélargie  en  arrière  et  plus  ou  moins  atténuée  en 
avant.  La  présence  de  l'opercule  prothoracique  et  le  développement  du 
dernier  article  des  palpes  maxillaires,  toujours  un  peu  plus  long  que  le 
pénultième,  séparent  suffisamment  le  genre  Platydracus  du  genre  Stapluj- 
linus. 

Un  petit  nombre  d'espèces  représentent  le  genre  Platydracus.  En  voici 
es  principaux  caractères  : 

a  Hanches  intermédiaires  légèrement  distantes.   Pointe  méso- 

stcrnale  mousse.  Antennes  courtes,  assez  épaisses,  à  3e  article 

subégal  au  2e  (sous-genre  Bemasus;  de^^ptjc.  pas,  distance), 

b  Tête  et  prothorax  bronzés,  à  pubescence  fauve  et  soyeuse. 

Elytres,  antennes,    tibias  et  tarses   d'un    roux  fauve. 

Abdomen  avec  tous  les  segments  tachés lutarius. 

bb  Tête  et  prothorax  noirs,  à  pubescence  obscure.  Êlytres, 
tibias  et  tarses  d'un  rouge  ferrugineux.  Abdomen  avec  les 

2  segments  intermédiaires  immaculés meridionalis. 

aa   Hanthes    intermédiaires    subcontiguës.    Pointe   mésostemale 
plus  ou  moins  aiguë  (1).  Antennes  moins  courtes,  à  3e  article 
plus  long  que  le  2e  (sous-genre  Platydracus). 
c  Antennes  assez  courtes,  faiblement  épaissies.  Yeux  médio- 
cres. Êlytres  fauves  ou  rousses.  Dos  de  l'abdomen  taché, 
au  moins  sur  4  segments.  Ventre  taché,  au  moins  sur  les 
côtés. 
i  Tête  évidemment  plus  large  en  arrière  qu'au  niveau  des 
yeux,  à  anyles  postérieurs  très-étroitement  arrondis. 
Tête  tKprothorax  bronzés.  Antennes  et  cuisses  obs- 
cures       CHALCOCEPHALUS. 


(1)  L'intermède  ou  pièce  qui  réunit  la  pointe  antéro-médiane  du  métasternum  à  la 
pointe  mésostemale  est  réduit  ici  à  un  filet  très-mince  et  plus  ou  moins  enfoui, 
tandis  que,  dans  la  section  o,  il  représente  une  laine  allongée,  découverte,  à  surface 
sensible  et  arrondie  en  dos  d'àne. 


116  BRÉVIPENJNES 

dd  Tête  à  peine   plus  large  en  arrière   qu'au  niveau  des 
yeux,  à  angles  postérieurs  moins  étroitement  arron- 
dis (1).  Pieds  roux. 
e  Antennes  rousses,  au  moins   a    leur  base.    Tête  et 

prothorax  noirs stercorarius. 

ee  Antennes  d'un  noir  de  poix  à  leur  base.  Tête  et  pro- 
thorax bronzés latebricola. 

ce  Antennes  un  peu  plus  longues,  subfiliformes.  Yeux  grands. 
Élytres  d'un  vert  ou  d'un  bleu  sombre,  ainsi  que  la  tête  et 
le  prothorax.  Dos  de  l'abdomen  taché ,  seulement  sur  les 
5e  et  6e  segments.  Ventre  sans  taches.  fulvipes. 


1 .  Platydracus  (Bemasus)  lutarius,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdéprimê,  rugueusement  ponctué,  pubescent,  noir,  avec  la 
tête  et  le  prothorax  bronzés,  les  palpes,  les  antennes,  les  élytres,  les  tibias 
et  les  tarses  d'un  roux  fauve,  des  taches  ou  bandes  d'un  blond  soyeux  sur 
tous  les  segments  de  l'abdomen. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  circulairement  et  sensiblement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  à  peine  impressionné,  triangu- 
laire, lisse,  au  devant  du  sinus.  Tête  de  la  largeur  du  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple.  Tête  un  peu  moins  large  que  le  pro- 
thorax. 

Staphylinus  lutarius,  Gravenhorst,  Mon.  11  d,  131. —  Mannerheim,  Brach.  23,  8. 

—  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  381,  59. —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  695,8. 

—  Heer,  Faun.  Col.  Helv,  I,  251,9.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr. 
508,  14.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  543,  1.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III, 
405,  7. 

Staphylinus  flavopwictatus,  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  297,  8. 

Long.,  0m,0180  (8  1/3  1.)  ;  —  larg.,  0,0044  (2  1.). 
Corps  allongé,  subdéprimé,  pubescent,  noir,  avec  la  tète  et  le  prothorax 

(1)  Les  deux  espèces  Stercorarius  et  Latebricola,  qui  représentent  cette  section  dd, 
semblent  s*éloigner  des  autres  par  leur  tete  plus  carrée,  à  peine  subtriangulaire  ou  à 
peine  atténuée  en  avant  et  à  angles  postérieurs  moins  étroitement  arrondis;  mais  la 
présence  des  opercules  prothoraciques  et  le  développement  du  dernier  article  des 
palpes  maxillaires  relativement  au  pénultième,  nous  ont  paru  des  caractères  suffisants 
pour  les  séparer  des  Staphylinus  et  les  maintenir  dans  le  genre  Platydracus. 


STAPHYLINIENS.    —    PLATYDRACUS  117 

bronzés,  les  élytres  d'un  roux  fauve  et  l'abdomen  taché  de  blond  soyeux. 

Tête  rugueusement  ponctuée,  très-éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ; 
d'un  bronzé  assez  obscur;  revêtue  d'une  pubescence  serrée,  d'un  blond 
soyeux  et  semi-dorée.  Front  très-large,  subdéprimé.  Col  de  la  même  cou- 
leur que  la  tête.  Épistome  submembraneux  en  avant.  Labre  cilié  et  forte- 
ment sétosellé  à  son  sommet.  Mandibules  noires.  Palpes  d'un  roux  subtes- 
tacé. 

Yeux  obscurs,  parfois  à  taches  livides. 

Antennes  à  peine  plus  longues  que  la  tête  ;  légèrement  épaissies  ; 
pubescentes  et  éparsement  pilosellées,  surtout  vers  leur  base  ;  rousses, 
avec  le  1er  article  plus  ou  moins  rembruni  dans  son  milieu  :  celui-ci  en 
massue  allongée  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  à  peine  moins  épais,  assez 
courts,  obeoniques,  subégaux  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts  :  le  4e  subglobuleux,  subtransverse  :  le  5°  sensiblement,  les  6e  â  10e 
plus  fortement  transverses  :  le  dernier  assez  court,  subéchancré  au  bout  et 
subacuminé  inférieurement, 

Prothorax  en  carré  subtransverse,  presque  aussi  large  que  les  élytres  ; 
tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  presque  droits,  subémoussés  ; 
arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  peu  convexe;  densement 
et  rugueusement  ponctué,  avec  une  carène  obsolète  lisse,  située  en  arrière 
sur  la  ligne  médiane  et  parfois  peu  distincte;  d'un  noir  bronzé  peu  brillant; 
très-éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  revêtu  d'une  pubescence  serrée, 
d'un  blond  fauve  et  mi-doré  (1).  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  ruguleux,  velouté  de  noir. 

Êlijtres  transverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  subdépri- 
mées ;  finement,  densement  et  rugueusement  ponctuées;  à  peine sétosellées 
sur  les  côtés  ;  revêtues  d'une  pubescence  assez  serrée,  d'un  roux  fauve  ou 
blond,  soyeuse  et  mi-dorée.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé  ;  à  peine  moins  large  que  les  élytres  ; 
parfois  subatténué  vers  son  extrémité  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  finemen1 
et  densement  pointillé  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé  :  pubescent  ; 
d'un  noir  mat  et  velouté,  avec  3  taches  d'un  blond  soyeux  sur  la  base  des 
3  premiers  segments,  et  une  bande  transversale,  sinueuse  ou  dentée,  de 
même  couleur,  sur  la  base  des  4e  à  6e. 

Dessous  du  corps  finement  et  rugueusement  pointillé,  d'un  noir  assez 
brillant.  Poitrine  à  pubescence  soyeuse  et  blonde.  Ventre  convexe,  épar- 

(I)  La  partie  infléchie  des  côt*s,  vers  les  angles  antérieurs,  est  noire  et  glabre. 


118  BREVIPENNES 

sèment  sétosellé  ;  à  pubescence  obscure,  avec  les  2e  à  6e  arceaux  parés  à 
leur  base  d'une  bande  transversale  d'un  blond  soyeux  et  subargenté,  assez 
étroite,  plus  ou  moins  interrompue,  souvent  peu  apparente. 

Pieds  médiocres,  à  pubescence  blonde  ou  fauve;  rugueusement  poin- 
tillés ;  noirs,  avec  l'extrémité  des  cuisses,  les  tibias  et  les  tarses  d'un  roux 
subtestacé,  ceux-ci  souvent  un  peu  plus  foncés. 

Patrie.  Cette  espèce  est  peu  commune.  Elle  se  capture  sous  les  pierres 
ou  dans  les  bouses  mi-desséchées,  dans  les  environs  de  Lyon,  la  Savoie, 
le  Languedoc,  la  Provence,  etc.  Elle  est  très-rare  dans  les  provinces  du 
nord. 

Obs.  Souvent  les  cuisses  postérieures  sont  largement,  parfois  presque 
complètement  d'un  roux  testacé. 

Chez  les  o"  de  taille  inférieure,  la  tète  est,  comme  chez  les  Ç  ,  un  peu 
moins  large  que  le  prothorax. 

*.  Platydraeus  (Bemasus)  merldionalis,  Rosenhauer. 

Allongé,  subdêprimé,  densement  ponctué,  pubescent,  noir,  avec  les 
palpes  et  les  antennes  brunâtres,  les  élytres.  les  tibias  et  les  tarses  d'un 
rouge  ferrugineux,  les  segments  intermédiaires  de  l'abdomen  sans  taches 
latérales. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical,  avec  un  espace  à  peine  impressionné,  triangulaire,  lisse,  au  devant 
du  sinus. 

V    Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  meridionalis,  Rosenhauer,  Beitr.  Ins.  Fur.  I,  12. —  Fairmairk  et  La- 

boulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  1,  fi08,  16.—  Pauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  404,  S. 
Staphylinus  Mulsanti,  Godaut,  Ann.  Sic.  Linn.  Lyon,  1850-52,  1,219. 

Long.,  0«\0160(7  1/2  1.);  —  larg.,  0"»,0036  (1  2/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  pubescent,  noir,  avec  les  élytres  d'un  rouge 
ferrugineux,  et  l'abdomen  taché  de  soyeux  argenté  sur  les  côtés  des  2  pre- 
miers segments  et  à  la  base  des  5e  et  6e. 

Tête  à  peine  aussi  large  que  le  prothorax,  subrugueusement  ponctuée, 


STAPHYLINIENS.    PLATYDRACUS  119 

éparsement  et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  assez  brillant  ; 
à  pubescence  obscure.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  avec  une  petite 
ligne  longitudinale  lisse  sur  sa  partie  postérieure.  Col  pointillé,  noir. 
Épistome  subraembraneux  en  avant.  Labre  cilié  et  fortement  sétosellé  au 
sommet.  Mandibules  noires.  Palpes  brunâtres  ou  d'un  roux  de  poix  foncé. 

Yeux  obscurs,  tachés  de  livide. 

Antennes  à  peine  plus  longues  que  la  tête;  faiblement  épaissies;  pubes- 
centes  et  éparsement  pilosellées,  surtout  vers  leur  base;  d'un  brun  un  peu 
ronssâtre,  avec  les  3  premiers  articles  noirs,  sauf  l'articulation  du  2e  :  le 
1er  en  massue  allongée  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  à  peine  moins  épais, 
assez  courts,  obconiques,  subégaux  :  les  suivants  presque  subcontigus  : 
les  4e  et  5e  sensiblement,  les  6e  à  10e  fortement  transverses  :  le  dernier 
assez  court,  subéchancré  au  sommet  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  subtransverse.  parfois  à  peine  rétréci  en  arrière  ;  de 
la  largeur  des  élytres  ;  tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs  presque 
droits,  à  peine  émoussés;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  posté- 
rieurs ;  peu  convexe  ;  subrugueusement  ponctué,  avec  une  ligne  longitu- 
dinale lisse,  obsolète,  souvent  visible  seulement  en  arrière  ;  d'un  noir  assez 
brillant;  éparsement  et  longuement  sétosellé  sur  les  côtés;  revêtu  d'une 
pubescence  obscure  et  médiocrement  serrée.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  ruguleux,  velouté  de  noir. 

Élytres  subtransverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  subdé- 
primées; finement,  densement  et  rugueusement  pointillées  ;  éparsement 
sétosellées  sur  les  côtés;  revêtues  d'une  pubescence  assez  serrée,  obscure 
à  reflets  roussâtres,  entremêlée  de  poils  plus  courts,  déprimés  et  d'un  gris 
blond;  plus  longuement  ciliées  à  leur  bord  apical;  entièrement  d'un  rouge 
ferrugineux  peu  brillant.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
subparallèle  ou  à  peine  atténué  vers  son  extrémité  ;  subconvexe  sur  le 
dos;  finement  et  densement  pointillé;  éparsement  et  longuement  sétosellé; 
recouvert  d'une  pubescence  obscure;  d'un  noir  velouté,  avec  une  tache 
triangulaire,  d'un  soyeux  argenté,  sur  les  côtés  des  2  premiers  segments, 
une  bande  transversale  de  même  nature  sur  la  base  des  5e  et  6e,  et  une 
petite  tache  basilaii  e  sur  le  milieu  des  2e,  3e  et  4e. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  d'un  noir  brillant,  à  pubescence 
obscure.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  avec  des  taches  soyeuses 
et  pâles  à  la  base  et  sur  les  côtés  des  2e  à  6e  arceaux. 

Pieds  médiocres,  à  pubescence  obscure,  mais  à  reflets  gris  ou  fauves  ; 


120  BREVIPENNES 

rugueusement  ponctués  ;  noirs,  avec  les  tibias  et  les  tarses  d'un  roux  ferru- 
gineux, ainsi  que  parfois  une  transparence  de  même  couleur  sur  la  face 
postérieure  des  cuisses  antérieures. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  répandue,  se  prend  dans  les  Basses-Alpes,  le 
Languedoc  et  les  Pyrénées-Orientales. 

Obs.  Elle  est  un  peu  moindre  que  le  lutarius.  Sa  couleur  générale  est 
plus  obscure.  La  tête  et  le  prothorax  ne  sont  pas  bronzés  et  leur  pubes- 
cence  est  noire  et  peu  apparente.  Les  antennes,  plus  sombres,  ont  leurs 
4e  à  10e  articles  plus  fortement  transverses.  Les  3e  et  4e  segments  de  l'abdo- 
men sont  sans  taches,  au  moins  sur  leurs  côtés,  etc. 


3.  Plafydracus  chalcocephalus,   Fâbricids. 

Allongé,  subdéprimé,  dénuement  ponctué,  pubescent.  noir,  avec  la  tête 
et  le  prothorax  bronzés,  les  palpes,  les  élytres,  les  tibias  et  les  tarses  d'un 
roux  fauve,  les  segments  de  l'abdomen  plus  ou  moins  tachés  de  soyeux 
subargenté. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  subangulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  léger  espace  subimpressionné,  lisse,  au 
devant  du  sinus  (i). 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  chalcocephalus,    Fabricius,  Syst.   El.    II,    593,   17.  —  Erichson,  Col. 

March.  I,  436,  9.—  Gen.  et  Spec.  Staph.  381,  60. —  Redtenbacher,  Faun.  Austr. 

695,  9.—  Heek,  Faun.  Col.  Helv.  I,  252,  10.  —  Fairmairf.  et  Laboulbène,  Faun. 

Ent.  Fr.  I,  508,  15.  —  Kraatz,  1ns.  Deut.  II,  544,  3.  —   Fauvel,  Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  405,  8. 
Staphylinus  aeneocephalus.   Fabricius,  Ent.    Syst.  I,  II,  522,  17.  —  Panzer,  Ent 

Germ.  353,   11. 
Staphylinus  ochropterus,  Germar,  Spec.  Ins.  34,  57. —  Faun.  Ins.  Eur.  vm,  14. 
Emus  carinthiacus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  365,  9. 

Long.,  0^,0153  (7  1.)  ;  —  larg..  0<",0033  (1  1/2  I.). 


(1j  Le  5e  arceau  est  souvent  à  peine  et  subangulairement  sinué  dans  le  milieu  de 
son  bord  postérieur. 


staphyllsiens.  —  Platydracus  121 

Corps  allongé,  subdéprimé,  pubescent,  noir,  avec  la  tête  et  le  prothorax 
bronzés,  les  élytres  d'un  roux  fauve  et  tons  les  segments  de  l'abdomen 
tachés  de  soyeux  subargenié. 

Tête  un  peu  moins  large  en  arrière  que  le  prothorax  ;  évidemment  sub- 
rétrécie  en  avant  ;  densement  et  assez  fortement  ponctuée,  à  points  orabi- 
liqués  ;  épat  sèment  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  bronzé  assez  brillant  ;  à 
pubescence  fauve  et  modérément  serrée.  Front  très-large,  à  peine  con- 
vexe, parfois  avec  un  étroit  espace  lisse,  en  arrière.  Col  ponctué,  bronzé, 
pubescent.  Épistome  membraneux  en  avant.  Labre  cilié  et  sétosellé  vers 
son  sommet.  Mandibules  noires.  Palpes  roux. 

Yeux  médiocres,  obscurs  ou  grisâtres. 

Antennes  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  faiblement  épaissies  ; 
pubescentes  et  éparsement  pilosellées,  surtout  vers  leur  base;  noires,  avec 
l'extrémité  parfois  moins  obscure  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  et  sub- 
arquée :  les  2P  et  3e  un  peu  moins  épais,  obconiques  :  le  3e  plus  long  que 
le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  le  4e  subglobuleux  : 
le  5e  légèrement,  le  6e  sensiblement,  les  7e  à  10e  plus  fortement  trans- 
verses :  le  dernier  assez  court,  subéehancré  au  sommet  et  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  presque  carré,  parfois  subcomprimé  et  subatténué  en  avant  ; 
aussi  large  ou  à  peine  moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au 
sommet;  à  angles  antérieurs  presque  droits  et  à  peine  émoussés;  arrondi 
à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  peu  convexe  ;  densement  et 
assez  fortement  ponctué,  à  points  ombiliqués  ;  offrant  vers  sa  base  une 
ligne  longitudinale  subélevée,  lisse  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé 
sur  les  côtés;  d'un  bronzé  assez  brillant  ;  avec  une  pubescence  assez  serrée 
et  fauve  (1).  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  ruguleux,  velouté  de  noir. 

Élytres  transverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées; assez  finement  et  densement  ponctuées  ;  à  peine  sétoseilées  sur  les 
côtés;  revêtues  d'une  pubescence  fauve,  assez  serrée,  avec  le  bord  apical 
plus  longuement  cilié  ;  entièrement  d'un  roux  fauve  et  peu  brillant.  Épaules 
subarrondies. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  parfois  assez 
sensiblement  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  densement  poin- 


(1)  Comme  dans  le  PI.  lutarius,  la  partie  infléchie  du   prothorax,  vers    les  angles 
antérieurs,  est  noire  et  glabre. 


122  BRÉVIPENNES 

tillé  ;  éparsement  sétosellé  ;  recouvert  d'une  pubescence  obscure  ;  d'un 
noir  subvelouté,  avec  3  petites  taches  subtriangulaires,  d'un  soyeux  blond 
et  subargenté,  sur  la  base  des  4  premiers,  et  une  bande  de  même  nature, 
plus  ou  moins  sinueuse  ou  dentée,  sur  la  base  des  5°  et  6e,  plus  confuse 
sur  ce  dernier. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  d'un  noir  brillant,  à  pubescence 
d'un  gris  obscur.  Ventre  convexe,  très-éparsement  sétosellé,  avec  une 
légère  bande  transversale  d'un  soyeux  cendré  sur  la  base  de  chaque  arceau, 
souvent  peu  distincte,  effacée  ou  subinterrompue  sur  les  premiers. 

Pieds  médiocres,  à  pubescence  fauve  ;  aspèrement  pointillés;  noirs,  avec 
les  tibias  et  les  tarses  roux,  ceux-ci  souvent  plus  foncés. 

Patrie.  Cette  espèce  est  médiocrement  commune.  Elle  se  prend  de 
diverses  manières,  mais  principalement  sous  les  cadavres  de  serpents, 
dans  les  pays  boisés  :  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Bretagne,  la 
Normandie,  le  Bourbonnais,  la  Bourgogne,  le  Beaujolais,  les  Alpes,  etc. 

Obs.  La  tête  est  généralement  plus  large  chez  les  çf  que  chez  les  $  . 
Toutefois,  chez  quelques  petits  exemplaires  du  premier  sexe,  elle  n'est  pas 
plus  grosse  que  chez  le  dernier. 

LARVE 

La  larve  du  Platydracus  chalcocephalus  ressemble  beaucoup  à  celle  du 
Creophilus  maxillosus.  Toutefois,  elle  est  d'une  couleur  plus  claire,  surtout 
sur  le  mésothorax  et  le  métathorax.  L'épistome  est  plus  obtusément  denté 
en  avant.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires,  avec  son  lobe  terminal, 
est  plus  aciculé.  L'abdomen  est  plus  fortement  sillonné  sur  sa  ligne 
médiane.  L'article  terminal  des  lanières  du  dernier  segment  est  plus  long, 
plus  grêle,  moins  cylindrique,  subatténué  et  subincourbé  en  dedans  vers 
son  extrémité.  Les  épines  des  tibias  sont  plus  grêles  et  moins  nombreuses, 
etc.  (1). 


4.  Platydraeus  stercorarius,  Olivier. 
Allongé,  subdéprimé,  densement  ponctué,  pubescent,  noir,  avec  les  pal- 

(1)  La  taille  des  larves  variant  suivant  l'âge,  nous  nous  dispenserons  de  l'indiquer. 


stvphyliniens.  —  Plalydracus  123 

pes,  la  base  des  antennes,  les  élytret  el  les  pieds  roux,  les  segments  de 
V abdomen  tachés  de  soyeux  subargenté. 

çf  Le  6''  arceau  ventral  largement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical.  avec  un  espace  subimpressionné,  lisse,  au  devant  du  sinus. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  stercorarius ,  Olivier,  Ent.    III,  nos   42,  18,  18,    pi.  III,  fig.   23.  — 
Latrf.ille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  299,  11. —  Gravenhorst,  Micr.  11,  12; 

—  .Mon.  US,  130.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  Il,  296,  15.  —  Mannerheim,  Brach. 
22,  4.  —  ERicnsoN,  Col.  March.  I,  436,  8.  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  380,  58.  — 
Redtenbacher,  Faun.  Austr.  696,  11.  —  Heer,  Paun.  Col.  Helv.  I,  251,  8.  — 
Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.F.nt.  Fr.  I,  507,  11.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  543,2. 

—  FAU\EL,Faun.  Gallo-Rhén.  III,  404,  6  (1). 

Emus  stercorarius,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  366,  10. 
Platydracus  stercorarius,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  143,  1,  1860. 

Long.,  0™,0U2  (6  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0029  (1  i/3  II). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  pubescent,  noir,  avec  les  élytres  rousses  e1 
tous  les  segments  de  l'abdomen  tachés  de  soyeux  subargenté,  au  moins 
sur  les  côtés. 

Tête  de  la  largeur  du  prothorax,  presque  carrée  ou  à  peine  atténuée  en 
avant  ;  assez  densement  ponctuée,  à  points  ombiliqués  ;  éparsement  séto- 
sellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  un  peu  brillant  ;  à  pubescence  obscure  et 
assez  serrée.  Front  très-large,  subdéprimé  ou  à  peine  convexe,  avec  une 
léger  espace  longitudinal,  lisse,  en  arrière.  Col  pointillé,  noir.  Êpistome 
submembraneux  en  avant.  Labre  cilié  et  sétosellé  à  son  sommet.  Mandi- 
bules noires.  Palpes  roux. 

Yeux  médiocres,  obscurs,  à  taches  livides. 

Antennes  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  légèrement  épaissies  ;  pubes- 
centes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ;  obscures,  avec  les  3  ou 
4  premiers  articles  roux  ;  le  1er  en  massue  allongée  et  subarquée  :  les  2e  et 
3e  un  peu  moins  épais,  obconiqces  :  le  3e  plus  long  que  le  2f'  :  les  suivants 
graduellement  un  peu  plus  courts  :  le  4e  légèrement,  le  5e  sensiblement, 
le  6e  assez  fortement,  les  7°  à  10e  fortement  transverses  :  le  dernier  court, 
subéchancré  au  sommet  et  subacuminé  inférieurement. 


(1j  Dans  la  synonymie  de  Fauvel,  au  lieu  de:  Er.  Gen.  543,  il  faut  lire:  Er.  Ge«.380. 


124  BRRVIPEIN1NES 

Prothorax  presque  carré,  subtransverse,  parfois  à  peine  rétréci  en 
arrière;  presque  aussi  large  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet;  à  angles 
antérieurs  droits  et  à  peine  émoussés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles 
postérieurs;  peu  convexe;  densetnent  ponctué,  à  points  ombiliqués;  offrant 
sur  sa  ligne  médiane  une  carène  très  obsolète,  souvent  nulle  en  avant, 
mais  plus  prononcée,  plus  large,  lisse  et  déprimée  en  arrière;  éparsement 
sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  peu  brillant,  avec  une  pubescence  obscure 
et  assez  serrée.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  ruguleux,  d'un  noir  velouté. 

Êlytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées;  assez 
finement,  densement  et  subrugueusement  ponctuées  ;  à  peine  sétosellées 
sur  les  côtés;  revêtues  d'une  pubescence  fauve,  assez  serrée,  avec  le  bord 
apical  plus  longuement  cilié  ;  entièrement  d'un  roux  peu  brillant.  Épaules 
étroitement  arrondies. 

Abdomen  suballongé,  à  peine  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle 
ou  à  peine  atténué  vers  son  extrémité  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  finement 
ponctué;  éparsement  sétosellé;  recouvert  d'une  pubescence  obscure;  d'un 
noir  velouté,  avec  une  tache  oblique,  d'un  soyeux  subargenté,  sur  les  côtés 
des  4  premiers  segments  et  une  bande  de  même  nature,  plus  ou  moins 
dentée,  sur  la  base  des  5e  et  6e,  et  de  plus,  une  petite  moucheture  sem- 
blable, peu  tranchée,  sur  le  milieu  de  la  base  des  4  premiers. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  d'un  noir  brillant.  Poitrine  à 
pubescence  blonde,  soyeuse,  plus  distincte  sur  les  côtés.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé  ;  à  pubescence  d'un  gris  obscur,  avec  une  bande 
transversale,  assez  étroite,  d'un  soyeux  subargenté,  plus  ou  moins  appa- 
rente, sur  la  base  des  2e  à  6e  arceaux. 

Pieds  médiocres,  à  pubescence  fauve;  aspèrement  ponctués  ;  roux,  avec 
les  hanches  noires,  les  antérieures  parfois  moins  foncées  ou  même  d'un 
roux  de  poix. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune  dans  presque  toute  la  France. 
Elle  se  prend  sous  les  pierres  et,  le  plus  souvent,  dans  les  crottins  et  les 
bouses. 

Obs.  La  forme  générale  est  plus  parallèle  et  la  tête  moins  triangulaire 
que  dans  les  espèces  précédentes,  avec  les  angles  postérieurs  de  celle-ci 
plus  largement  arrondis.  La  taille  est  moindre,  etc. 

Souvent  les  antennes  sont  entièrement  rousses.  Rarement  les  cuisses 
sont  plus  ou  moins  rembrunies.  Cette  dernière  variété  est  des  montagnes. 


staphyllniens.  —  Platydraciis  125 

On  peut  rapporter  au  sterco  arias  le  crebrepunctatus,  Motsch.  (Bull. 
Mosc.  1850,  II,  570). 

5.  Platydraciis  latebricola,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdéprimé,  densement  ponctué,  pubescent,  noir,  avec  la  tête 
et  le  prothorax  d'un  bronzé  obscur,  les  palpes  et  l'extrémité  des  antennes 
d'un  roux  brunâtre,  les  êly très  et  les  pieds  roux,  les  segments  de  l'abdomen 
légèrement  tachés  de  soyeux  cendré. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  angulairement  échancré  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  à  peine  impressionné,  triangu- 
laire, lisse,  au  devant  de  l'échancrure. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Slaphylinus  latebricola,  Gravenhorst,  Mon.  113,  129.  —  Erichson,  Col.  March.  I, 

437,  10  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  382,  61 .—  Redtenbacher,  Faim.  Austr.  695,  9. 

—  Heer,  Faim.  Col.  Helv.  I,  252,  11.—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faim   Ent.  Fr. 

I,  508,  12.  —  Kuaatz.  1ns.  Deut.  II,  545,  4.  —  Fauvel,  Faim.  Gallo-Rhén.  III, 

406,  9. 
Staphylinus  rupicola,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  XI,  219;  —  Ann.  Soc.  Ent. 

Fr.  IX,  413. —  Fairmaire  et  Laroulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  508,  13. 
Platydracus  latebricola,  Thomson,  Skand.  Col  II,  143,  2,  1860. 

Long.,  0,n,0120  (5  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0ra,0026  (1  1/4  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  pubescent,  noir,  avec  la  tète  et  le  prothorax 
d'un  bronzé  obscur,  les  élytres  rousses  et  les  segments  de  l'abdomen  légè- 
rement tachés  de  soyeux  cendré. 

Tête  à  peine  moins  large  que  le  prothorax,  presque  carrée  ou  à  peine 
atténuée  en  avant;  assez  fortement  et  assez  densement  ponctuée,  à  points 
ombiliqués  ;  très-éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  bronzé  assez 
sombre  et  assez  brillant  ;  à  pbbescenee  légère  et  d'un  gris  fauve.  Front 
très-large,  à  peine  convexe,  avec  un  étroit  espace  lisse,  en  arrière.  Col  peu 
sensible,  pointillé,  pubescent,  d'un  bro.izé  obscur.  Èpistome  submembra- 
neux en  avant.  Labre  cilié  et  sétosellé  à  son  sommet.  Mandibules  noires. 
Palpes  d'un  roux  foncé. 

Yeux  médiocres,  obscurs,  à  tache-  grises. 

Antennes  sensiblement  plus  longues  que  la  tête;  faiblement  épaissies  ; 


126  BRÉVIPENNliS 

pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ;  d'un  noir  de  poix 
avec  leur  extrémité  graduellement  moins  obscure  et  parfois  même  un  peu 
roussâtre;  à  1er  article  en  massue  allongée  et.  subarquée  :  les  2e  et  3e  à 
peine  moins  épais,  obconiques  :  le  3e  plus  long  que  le  2"  :  les  4e  à  10esub- 
graduellement  et  à  peine  plus  épais  :  le  4°  subglobuleux,  à  peine,  les  5e  et 
6e  sensiblement,  les  7e  à  10e  plus  forlement  transver.ses  :  le  dernier  court, 
subéchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  presque  carré,  subtransverse,  parfois  à  peine  rétréci  en  avant, 
à  peine  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  anté- 
rieurs droits  et  à  peine  émoussés;  arrondi  à  la  base  ainsi  qu'aux  angles 
postérieurs;  faiblement  convexe;  assez  fortement  et  densement  ponctué, 
à  points  ombiliqués  ;  offrant  en  arrière,  sur  sa  ligne  médiane,  une  carène 
lisse,  déprimée  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un 
bronzé  plus  ou  moins  sombre  et  assez  brillant;  à  pubescence  d'un  gris 
fauve  et  modérément  serrée.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  ruguleux,  velouté  de  noir. 

Êlytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus  longues  ; 
subdéprimées;  finement,  densement  et  subrugueusement  ponctuées;  très- 
éparsement  sétosellées  sur  les  côtés  ;  entièrement  d'un  roux  peu  brillant  ; 
revêtues  d'une  pubescence  fauve,  assez  serrée,  avec  le  bord  apical  plus 
longuement  cilié.  Épaules  étroitement  arrondies. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres;  subalténué  vers  son 
extrémité  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  finement  ponctué  ;  éparsement  et  lon- 
guement sétosellé;  recouvert  d'une  pubescence  obscure;  d'un  noir  un  peu 
brillant,  avec  3  légères  taches  d'un  soyeux  cendré  et  plus  ou  moins  effacées, 
sur  la  base  des  4  premiers  segments,  et  une  étroite  bande  de  même  nature, 
parfois  peu  apparente,  sur  la  base  des  5°  et  6e. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  d'un  noir  brillant.  Poitrine  à 
pubescence  d'un  blond  soyeux.  Ventre  convexe,  subirisé,  très-éparsement 
sétosellé  ;  à  pubescence  d'un  gris  obscur,  avec  une  bande  d'un  soyeux 
cendré,  plus  ou  moins  obsolète  ou  subinterrompue,  sur  la  base  des  arceaux. 

Pieds  médiocres,  à  pubescence  fauve;  aspèrement  ponctués;  roux,  avec 
toutes  les  hanches  et  les  trochanters  antérieurs  noirs,  les  tarses  souvent 
d'un  roux  foncé. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  habite  les  nids  de  la  Formica  rufa  ; 
les  environs  de  Paris  et  de  Lille,  la  Normandie,  la  Lorraine,  la  Bourgogne, 
le  Bourbonnais,  la  Savoie,  les  Pyrénées,  etc. 


STAPHYLINIENS.    —    PfatydfOCUS  127 

Quelquefois  les  cuisses  antérieures  sont  plus  ou  moins  rembrunies  ou  au 
moins  à  leur  base. 

Les  taches  soyeuses  de  l'abdomen  et  du  ventre  sont  généralement  peu 
tranchées. 

Kraatz  et  le  catalogue  Gimminger  réunissent  au  latebricola  le  rupicola 
deKiesenwetter.  Cette  dernière  espèce,  d'après  MM.  Fairmaire  et  Laboul- 
bène,  différerait  de  la  précédente  par  une  taille  un  peu  plus  avantageuse, 
par  ses  antennes  un  peu  plus  longues  et  plus  épaisses;  par  sa  tête  et  son 
prothorax  d'un  bronzé  moins  obscur  et  plus  finement  pointillés,  etc.  Nous 
n'avons  pas  vu  en  nature  des  échantillons  qui  répondent  au  rupicola.  Nous 
n'avons  donc  pu  constater  son  identité. 

Peut-être  doit-on  rapporter  au  latebricola  Yaericeps  de  Stephens  (M.  v, 
206)? 


6.  Platydracus  fulvipes,   Scopoli. 

Allongé,  subdéprimé,  densement  ponctué,  pubescent,  noir,  avec  la  tête, 
le  prothorax  e.l  les  élytres  d'un  vert  ou  d'un  bleu  obscur,  les  palpes,  la 
base  et  le  sommet  des  antennes  et  les  pieds  roux,  les  5e  et  6e  segments  de 
l'abdomen  à  bande  basilaire  d'un  soyeux  argenté.  Ventre  sans  taches. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  angulairement  échancré  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  les  lobes  latéraux  largement  tronqués. 

2  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  fulvipes,  Scopoli,  Ent.  Carn.  99,  30t.  —  Erichson,  Col.  March.  I, 
438,  11  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  382,  62.—  Redtenbacher,  Faun.  Aust.  699,  1. 
—  Heek,  Faun.  Col.  Helv.  1,  523,  13. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr. 

I,  509,  17.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  545,  5.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III. 
403,  4. 

Staphylinus  bicinctvs,  Rossi,  Faun.  Etr.  I,  Mant.  96,  216. 

Staphylinus  cinyulus,  Comolli,  Col.  Nov.  1837,  13. 

Stap/tylinus  en/f/iropMS,  Paykull,  Faun.  Suec.  111,372,7.—  Gyllenhal,  Ins.  Suec. 

II,  290,  11.  —  Mannerheim,  Brach.  24,  22. 

Staphylinus  tricolor,  Gravenhorst,  Micr.  7,  6;  —  Mon.    110,  113.  —  Latreillr, 

Ilist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  305,  20. 
Staphylinus  azureus,  Gebler  in  Ledebour,  Reise,  App.  III,  70,  4. 
Platydracus  fulvipes,  Thomson.  Skand.  Col.  II,  144,  3,  1860. 


128  BRÉV1  PENIS  ES 

Long.,  0m,0146  (6  2/3  L);  —  larg.,  0"'.0033  (1  1/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  pubescent,  noir,  avec  la  tête,  le  prothorax 
et  les  élytres  d'un  vert  ou  d'un  bleu  obscur,  et  les  5U  et  6e  segments  de 
l'abdomen  parés  à  leur  base  d'une  bande  d'un  soyeux  argenté. 

Tête  à  peine  ou  un  peu  moins  large  que  le  prothorax,  subatténuée  en 
avant;  densement  et  assez  fortement  ponctuée,  à  points  subombiliqués  ; 
éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  bleuâtre  ou  verdàtre,  un  peu 
brillant  ;  à  pubescence  obscure.  Front  très-large,  à  peine  convexe.  Col 
finement  ponctué,  noirâtre.  Êpistome  submembraneux  en  avant.  Labiée 
légèrement  cilié  et  fortement  sétosellé  vers  son  sommet.  Mandibules  noires. 
Palpes  roux. 

Yeux  grands,  obscurs,  à  taches  grisâtres. 

Antennes  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prolhorax  réunis;  sub- 
tiliformes  ou  à  peine  épaissies;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers 
leur  base  ;  obscures,  avec  les  2  ou  3  premiers  anicles  roux  ainsi  que  le 
dernier  ou  parfois  les  2  derniers  ;  le  1er  en  massue  allongée  et  subarquée  : 
les  2e  et  3e  un  peu  plus  grêles,  obconiques  :  le  3°  un  peu  plus  long  que 
le  2e  :  les  4e  à  10°  graduellement  un  peu  plus  courts,  avec  les  9e  et  10e, 
seuls  sublransverses  :  le  dernier  assez  coun.  subéchancré  au  bout  etsub- 
acuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  à  peine  iransverse  ;  de  la  largeur  des  élytres  ;  tronqué 
au  sommet;  à  angles  antérieurs  presque  droits  et  subémoussés ;  arrondi  à 
la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  peu  convexe  ;  densement  et  assez 
fortement  ponctué  et  à  points  subombiliqués,  avec  un  trait  longitudinal 
lisse,  peu  distinct,  veis  la  base;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un 
noir  bleu  ou  verdàtre,  peu  brillant;  recouvert  d'une  fine  pubescence  d'un 
gris  obscur.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  ruguleux,  d'un  noir  velouté. 

Élytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax;  subdéprimées;  fine- 
ment, densement  et  subrugueusement  ponctuées;  éparsement  sétosellées 
sur  les  côtés;  d'un  noir  bleu  ou  verdàtre,  presque  mat,  avec  une  pu- 
bescence d'un  gris  obscur  et  assez  serrée.  Epaules  étroitement  arron- 
dies. 

Abdomen  suballongé,  un  (jeu  moiuslai'ge  que  les  ély lies;  subatténué 
vers  son  extrémité  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  finement  ponctué  ;  éparse- 
ment sétosellé;  revêtu  d'une  pubscence  obscure;  d'un  noir  mat  et  velouté, 


STAPHYLLMENS.  —  Platydracus  129 

avec  une  bande  transversale,  assez  large  et  d'un  soyeux  argenté,  sur  la 
base  des  5e  et  6e  segments. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  ponctué,  d'un  noir  briilant. 
Poitrine  à  pubescence  blonde  ou  fauve.  Ventre  convexe,  éparsement  séto- 
sellé,  à  pubescence  d'un  gris  obscur  ;  sans  tache. 

Pieds  médiocres,  à  pubescence  fauve  ;  aspèrement  ponctués  ;  roux,  avec 
les  hanches  noires. 

Patrie.  Cette  espèce,  assez  rare,  se  rencontre,  en  été  et  en  automne, 
sous  les  pierres  et  sous  les  mousses  des  grandes  forêts  :  les  environs  de 
Paris,  la  Flandre,  la  Normandie,  la  Bretagne,  l'Alsace,  la  Lorraine,  la 
Bourgogne,  la  Savoie,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc.  Nous  en  avons  trouvé, 
M.  Rizaucourt  et  nous,  en  avril,  parmi  le  détritus  des  marais  des  environs 
d'Hyères,  plusieurs  exemplaires  identiques  à  ceux  des  hautes  montagnes. 

Obs.  Cette  espèce  intéressante  se  distingue  suffisamment  des  précédentes 
par  sa  coloration  et  surtout  par  ses  antennes  plus  grêles  et  plus  allon- 
gées. A  part  la  forme  subtriangulaire  de  la  tête,  elle  fait  naturellemeni  le 
passage  aux  Ocypus  par  sa  teinte  obscure  et  par  son  abdomen  peu 
taché  (l). 

La  couleur  de  la  tête,  du  prothorax  et  des  élytres,  est  tantôt  bleuâtre, 
tantôt  d'un  vert  obscur.  Les  antennes  sont  souvent  entièrement  rousses. 

On  doit  peut-être  rapporter  au  fulvipes  Vaureofasciatus  Molsch.  (Êtud. 
Ent.  1860,  40). 


(1)  M.  Abeille  de  Perrin  nous  a  communiqué  un  exemplaire,  provenant  des 
Apennins,  à  forme  un  peu  plus  large  et  plus  robuste,  à  pr.. thorax  moins  rétréci  en 
arrière,  à  élytres  un  peu  moins  courtes,  à  ponctuation  de  la  tète  et,  du  prolhorax  un 
peu  plus  forte  et  plus  rugueuse.  C'est  un  individu  Ç  ,  dont  le  0e  arceau  ventral  est  à 
peine,  et  le  5e  largement  et  subangulairement,  sinués  à  leur  sommet.  A  part  la  forme 
de  la  tète,  est-ce  là  peut-être  le  Staphylinus  citigulus  de  Villa,  cité  par  Comolli 
(Col.  Nov.  1837,  14,  20),  ou  bien  une  variété 'locale  du  fuloipes?  Toutefois,  le 
caractère  féminin,  qui  rappelle  faiblement  celui  du  çf  de  certaines  espèces,  nous  a 
paru  une  particularité  remarquable. 


Bit. 


Î30  BRÉVIPENNES 


Genre  Ocijpus ,  Ocype  ,  Stephens. 

Stephens,  Ill.Brit.  V,  211. 
Ètymologie  :  wxùç,  agile;  Ttouç,  pied. 

Caractères.  Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé  ou  parfois  aptère,  rubes- 
cent. 

Tête  grande,  saillante,  suborbiculaire  ou  en  carré  transverse,  portée 
sur  un  col  très-court,  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  non  rebordées 
sur  les  côlés, fortement  contiguësen  dessous.  Épistome  largement  tronqué 
au  sommet  (1).  Labre  transverse.,  bilobé.  Mandibules  assez  saillantes,  sil- 
lonnées  en   dehors,  grossièrement  bidentées   intérieurement  vers   leur 
milieu  (2),  aiguës,  arquées,  croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  médio- 
crfs,  à  1er  article  court  ou  assez  court,  les  2e  et  3e  suballongés,  obconi- 
ques  :  le  dernier  assez  variable,  environ  de  la  longueur  du  précédent, 
subcylindrique  ou   subfusiforme  (3),  mousse  ou  subtronqué  au   bout. 
Palpes  labiaux  courts,  à  dernier  article  plus  long,  oblong  ou  ovalaire- 
oblong,  mousse  ou  tronqué  au  bout.  Menton  transverse,   trapéziforrae, 
beaucoup  plus  étroit  en  avant,  tronqué  au  sommet,  plus  ou  moins  large- 
ment membraneux  ou  subrrembraneux  dans  sa  partie  antérieure. 

Yeux  de  grosseur  variable,  peu  saillants,  irrégulièrement  ovales,  obli- 
ques, séparés  du  prothorax  par  un  intervalle  grand  ou  très-grand. 

Antennes  peu  ou  médiocrement  allongées,  subfiliformes  (4-);  à  1er article 
en  massue  grêle,  allongée  et  subarquée  :  le  3e  un  peu  plus  long  que  le  2e, 
parfois  suballongé  :  les  4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus  courts,  peu  ou 
non  contigus,  avec  les  2  pénultièmes  ou  le  pénultième  seul,  subtrans- 
verses  :  le  dernier  assez  court,  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  en  carré  transverse  ou  suboblong;  aussi  large  ou  presque 
aussi  large  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs  peu 


(i)  La  bordure  antérieure  de  l'épistome  est  toujours  plus  étroite  que  dans  les  genres 
précédents,  subverticale,  souvent  subcornée,  rarement  submembraneuse. 

(2)  L'une  des  deux  est  parfois  unidentée  seulement,  surtout  la  droite. 

(3)  Ce  dernier  article  est  tantôt  aussi  long,  tantôt  à  peine  plus  long,  tantôt  à  peine 
moins  long  que  le  pénultième,  parfois  plus  ou  moins  épais  suivant  les  sexes. 

(4)  Comme  elles  sont  subcomprimées  vers  leur  extrémité,  elles  paraissent  parfois 
subatténuées,  vues  de  dessus. 


STAPHYLINIENS.    —    OvAjptlS  131 

saillants  (1);  plus  ou  moins  arrondi  à  sa  base  ;  très-finement  rebordé  sur 
celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  rebord  latéral  subsinueusement  infléchi  d'arrière 
en  avant.  Repli  assez  large,  incliné,  visible  vu  de  côté,  sans  opercule  pro- 
thoracique  apparent. 

Ècusson  grand,  ogival  ou  triangulaire. 

Êlytres  transverses  ou  sublransverses;  simultanément  subéchancrées  à 
leur  bord  apical  ;  arrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  à  peine  rebor- 
dées sur  la  suture.  Repli  assez  étroit,  subparallèle,  subvertical.  Épaules 
à  peine  saillantes. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  formant 
entre  celles-ci  un  angle  plus  ou  moins  ouvert,  à  sommet  droit  ou  subaigu 
et  parfois  mousse,  à  disque  relevé  postérieurement  en  carène  souvent 
tranchante.  Mésoslernum  à  lame  médiane  assez  courte,  en  triangle  à  sommet 
brusquement  rétréci  en  pointe  acérée,  prolongée  environ  jusqu'au  tiers 
des  hanches  intermédiaires.  Médiépisternums  très-grands,  séparés  du 
mésosternum  par  une  fine  suture  transversale  et  subsinueuse.  Médiépimères 
plus  ou  moins  étroites',  allongées,  parfois  linéaires.  Métasternum  très- 
court,  fortement  échancré  au  devant  des  hanches  postérieures,  prolongé 
entre  celles-ci  en  un  loba  court  et  subentaillé  ;  avancé  entre  les  intermé- 
diaires en  angle  obtus,  court,  émettant  un  intermède  lanciforme,  enfoui. 
Postépisternums  plus  ou  moins  étroits^  subparallèles  ou  divergeant  à  peine 
du  repli  des  élytres.  Postépimères  petites,  triangulaires. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  subparallèle  ou  parfois  subatténué  en 
arrière,  fortement  rebordé  sur  les  côtés;  à  2°  segment  basilaire  quelquefois 
un  peu  découvert  :  les  suivants  subégaux  :  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le  6° 
plus  ou  moins  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  avec  un  lobe 
médian  et  2  lanières  latérales.  Ventre  à  5e  arceau  un  peu  plus  grand  que 
les  précédents  :  le  6e  |  lus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  environ  de  la  longueur  des  cuisses,  très- 
saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moindres, 
peu  saillantes,  conico-ovales,  fortement  contiguës.  L  s  postérieures  mé- 
diocres, rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet  ;  à  lame  supérieure 
conique,  subétranglée  ou  sillonnée  en  travers  dans  son  milieu;  à  laine 
inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  suballongés,  assez  robustes.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéi- 
formes; les  intermédiaires  et  postérieurs  plus  grands  :  ceux-là  subeunéi- 

(1)  Ils  sont  plus  infléchis  que  dans  les  genres  précédents. 


132  BRÉVIPENNES 

formes,  ceux-ci  ovales-oblongs.  Cuisses  subcomprimées,  subatténuées  vers 
leur  extrémité.  Tibias  subélargis  de  la  base  au  sommet,  plus  ou  moins 
épineux,  munis  au  bout  de  leur  tranche  inférieure  de  2  éperons  grêles 
dont  l'interne  plus  long  ;  les  antérieurs  plus  eouTts  et  plus  robustes,  sou- 
vent simplement  pubescents  sur  leur  tranche  externe.  Tarses  antérieurs 
courts,  à  4  premiers  articles  subdéprimés  et  dilatés  dans  les  2  sexes  ;  les 
intermédiaires  et  postérieurs  plus  développés,  subatténués  vers  leur  extré- 
mité, à  1er  article  allongé,  égal  au  moins  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e 
triangulaires,  graduellement  plus  courts  :  le  dernier  en  massue,  subégal 
aux  2  précédents  réunis.  Ongles  peu  grêles,  arqués,  subdentés  en  dessous 
à  leur  base. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre,  d'une  démarche  agile,  vivent  sous  les 
pierres,  les  mousses,  au  pied  des  arbres.  Elles  sortent  souvent  de  leur 
retraite  pour  courir  et  chasser  au  gros  soleil;  toutefois  elles  sont  la  plupart 
nocturnes. 

La  pointe  mésosternale,  brusquement  atténuée  en  pointe  acérée,  est 
moins  prolongée  que  dans  les  genres  précédents,  avec  les  hanches  inter- 
médiaires toujours  contiguës.  Les  antennes  sont  plus  grêles  et  moins 
courtes.  L'abdomen  est  généralement  plus  allongé,  peu  taché  ou  imma- 
culé; les  médiépimères  sont  plus  étroites  et  parfois  sublinéaires;  les  post- 
épimères  plus  réduites,  etc. 

Les  espèces  du  genre  Ocypus  sont  nombreuses.  Leurs  caractères  peuvent 
se  résumer  ainsi  quant  à  la  lre  section,  qui  répond  au  sous-genre  Goerius  : 

a  Tibias  antérieurs  plus  ou  moinsépineuxsur  leur  trancheexterne(t). 
Yeux  relativement  petits  (2),  séparés  du  cou  par  un  intervalle 
beaucoup  plus  long  que  leur  plus  grand  diamètre.  Tête  au  moins 
aussi  large  que  le  prothorax,  en  carré  plus  ou  moins  arrondi 
aux  angles.  Antennes  assez  allongées,  paraissant,  vues  de  des- 
sus, subatténuées  vers  leur  extrémité  (3)  (sous-genre  Goerius 
Leachin  Stepbens,  1835,  M.  Brit.  Ent.  V,  208). 


(1)  L'unique  caractère  des  tibias  antérieurs  épineux  ou  non,  indiqué  par  Thomson 
pour  le  genre  Goerius  (Skand.  Col.  IX,  139,  1867),  ne  nous  a  pas  paru  suffisant. 
Nous  n'adopterons  donc  cette  coupe  que  comme  sous-genre,  en  l'appuyant  de  caractères 
accessoires. 

(2)  Les  yeux,  vus  de  dessus,  paraissent  souvent  subangulés  à  leur  côté  interne. 

(3)  Dans  cette  section,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  généralement 
subcylindrique  et  subtronqué  au  bout,  parfois  plus  épais  et  plus  largement  tronqué 
chez  les  c?". 


STAPHYLINIENS.    Oct)J3US  133 

b  Dessus  du  corps  tout  à  fait  mat.  Cuisses  postérieures  beau- 
coup  plus    longues   que  les  intermédiaires.    Taille    très- 
grande, 
c    Prothorax  étroit,  allongé,  fortement  rétréci  en  arrière.     .     Bapdii. 
ce  Prothorax  large,  assez  court,  subparallèle. 

d    Ailes  complètes.  Pubescence  obscure.  Ëlytres  de  la  lon- 
gueur du  protborax  ou  à  peine  plus  longues.     .     .     .     olens. 
dd    Ailes  nulles  ou  rudimentaires.  Pubescence  ferrugineuse. 

e   Ëlytres  noires,  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax,     brachypterus. 
ee   Ëlytres  roussàtres,  sensiblement  plus  courtes  que  le 

prothorax.  Taille  un  peu  moindre Italicus. 

bb   Dessus  du  corps  un  peu  brillant  sur  la  tète  et  sur  le  protho- 
rax. Cuisses  postérieures  un  peu  plus  longues  que  les  inter- 
médiaires. Taille  moindre, 
f    Tête,  prothorax  et  ëlytres  bleuâtres  :  celles-ci  de  la  lon- 
gueur du  prothorax.  Ailes  complètes cyaneus. 

ff  Tête,  prothorax  et  élytres  noirs.  Ailes  nulles  ou  rudimen- 
taires. 
g    Prothorax  subcarré.  Élytres  un  peu  plus  courtes  que 

celui-ci.  Antennes  et  pieds  obscurs similis. 

gg    Prothorax  oblong.  Élytres  d'un  tiers  plus  courtes  que 

celui-ci.  Antennes  et  pieds  d'un  brun  ferrugineux.         degurtatcs. 


1.  Ocypus  (Goeriiis;  Baudii,  Fauvel. 

Staphylinus  Baudii,  Fauvel,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1867,  Bull.  55.  —  Mars.  l'Abeille, 
1871,  vin,  289  (nec  Peyron). 

Extrêmement  distinct  de  Y  olens  par  sa  taille,  sa  forme  étranglée  au 
milieu,  moitié  plus  éiroite,  allongée;  tête  plus  large  que  le  corselet;  celui-ci 
étroit,  trapézoïJal,  non  sinué  latéralement,  tronqué  subcarrément  à  la  base; 
angles  postérieurs  plus  marqués;  élytres  plus  petites,  plus  courtes,  passant 
au  brun  foncé;  çf  7e  segment  à  peine  sinué-échanerc  au  sommet.  Long., 
90  à  21  millim. 

Sous  les  pierres,  dans  les  hautes  montagnes  (tr). 
Mont  Bernina  (Ch.  Brisout  de  Barneville)  ;  Alpes  lépontiennes,  monl 
Rosa,  Vavallo  (Baudi). 

Nous  n'avons  pas  vu  cette  espèce.  Nous  en  rapportons  la  description 
d'après  M.  Fauvel. 


134  BRÉVIPENNES 


2.  Ocypus  (Goerius)  olens,  Muller. 

Allonge,  subdéprimé,  ailé,  finement  et  subrugueusement  ponctué,  d'un 
noir  tout  à  fait  mat,  à  pubescence  obscure.  Antennes  moins  foncées  à  leur 
sommet.  Élytres  aussi  longues  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax. 

<y  Le  6e  arceau  ventral  faiblement,  le  5e  très-faiblement  sinués  à  leur 
bord  apical. 

9  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Staphylinus  olens,  Muller,  Faut).  Fridr.  23,  228  ;  —  Prodr.  97,  1090.  —  Fabricius, 
Mant.  Ins.  I,  219,  4.—  Ent.  Syst.  I,  II,  320,  6  ;  Syst.  El.  II,  h"91,  8.  —  De  Villers, 
Ent.  f,  421,'  06.—  Paykull,  Mon.  Staph.  9,  4.  —  Olivier,  Ent.  III,  n°  42,  9,  4, 
pi.  1,  fig.  1.  —  Gravenhorst,  Micr.  4,  2  ;  —  Mon.  111,  117. —  Latreille,  Hist. 
Nat  Crust.  et  Ins.  IX,  302,  16.—  Gylleniîai,  Ins.  Suec.  II,  28b,  6.  —  Mannerheim, 

.  Brach.  23,  13.—  Ue!-:r,  Faun.  Col.  Helv.  I,  233,  14. —  Fairmaire  et  Laboulbène. 
Faim.  Ent.  Fr.  I,  309,  18.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  409,   14. 

Le  grand  Staphylin  noir  lisse,  Geoffroy,  Hist.  Ins.  360,  I,  pi.  7,  fig.  1. 

Emus  olens,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  PdV.  I,  367,  12. 

Ocypus  olens,  Erichson,  Col.  March,  I,  439,  1  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  403,  1.  — 
Redtenbacher,  Faun.  Austr.  698.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  353,  1. 

Goerius  olens,  Thomson,  Skand.  Col.  Il,  147,  1,  1800. 

Variété  a  (immature).  Élytres  et  parfois  prothorax  d'un  bran  ferrugineux . 
Long.,  O»,0305  (14  1.);  -  larg.,  0«\0060  (2  2/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  d'un  noir  tout  à  fait  mat,  avec  une 
pubescence  courte,  serrée  et  plus  ou  moins  obscure. 

Tête  subtransverse,  de  la  largeur  du  prothorax  ou  à  peine  plus  largp, 
finement  et  densement  ponctué*3,  éparsement  sôtosellée  sur  les  côtés;  d'un 
noir  mat,  avec  une  pubesc  nce  obscure.  Front  très- large,  à  peine  convexe, 
parfois  subimpressionné  en  avant;  offrant  en  arrière,  sur  sa  ligne  médiane, 
une  très-fine  carène  obsolète  Col  rugueusement  pointillé,  d'un  noir  mat, 
pubescent.  Ëpistome  à  bord  antérieur  subcorné,  obscur.  Labre  cilié  etfor- 
tement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  cl  palpes  d'un  noir  de  poix. 

Yeux  assez  petits,  noirs,  parfois  lavés  de  gris. 

Antennes  sensiblement  plus  longues  que  la  tête;  à  peine  atténuées  vers 


STAPHYLINIENS.  OcypUS  135 

leur  extrémité  ;  pubescentes  et  éparsement  sétosellées  vers  leur  base  ; 
noires,  avec  leur  sommet  graduellement  moins  foncé  et  parfois  d'un  brun 
ferrugineux;  à  1er  article  allongé  en  massue  grêle  et  subarquée  :  le  2°  ob- 
conique  :  le  3e  suballongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  4e  à  10°  graduellement 
plus  courts  :  les  4e  à  6°  oblongs,  conico-subcylindriques  :  les  suivants 
obconi  |iies,  avec  le  pénultième  seul  paraissant  parfois  subtransverse  vu 
de  côté  :  le  dernier  assez  court,  obliquement  subéchancré  au  bout  et  acu- 
miné  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  transverse;  de  la  largeur  des  élytres  ;  tronqué  au 
sommet;  à  angles  antérieurs  peu  saillants,  subobtus  et  émoussés;  à  peine 
arqué  sur  les  côtés;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs,  qui 
sont  très-obtus;  légèrement  convexe  ;  finement,  très-densement  et  subru- 
gueusement  ponctué,  avec  une  très-fine  carène  longitudinale  obsolète, 
effacée  antérieurement  ;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  tout 
à  fait  mat,  avec  une  fine  pubescence  obscure.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  ruguleux,  velouté  de  noir. 

Élytres  transverses;  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus  lon- 
gues; subdéprimées;  finement,  très-densement  et  rugueusement  ponctuées; 
très- éparsement  sétoselées;  d'un  noir  tout'  fait  mat,  avec  une  fînepubes- 
cence  obscure.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé  ;  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres;  subarqué  sur  les  côtés;  subconvexe  sur  le  dos;  à  peine  sétosellé  ; 
finement,  densement  et  subaspèrement  pointillé;  d'un  noir  mat,  avec  une 
fine  pnbescence  obscure.  Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  subaspèrement  pointillé,  d'un  noir  bril- 
lant, à  pubescence  obscure.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparsement  ponc- 
tué. Métasternum  avec  une  ligne  longitudinale  lisse.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspôrement  pointillés,  noirs,  à  pubescence  obscure. 
Cuisses  postérieures  allongées.  Tibias  antérieurs  distinctement  épineux  sur 
leur  tranche  externe. 

Patrie.  L'Ocijpus  olens  est  très-commun  dans  presque  toute  la  France. 
On  le  rencontre  principalement  en  automne,  dès  le  mois  d'août,  sous  les 
pierres,  les  détritus,  et  souvent  courant  dans  les  champs  ou  les  chemins, 
prenant  un  air  menaçant  à  l'approche  du  moindre  péril. 

Chez  les  sujets  immatures,  les  élytres  et  parfois  le  prothorax  sont  d'un 
brun  ferrugineux. 


136  BRÉVIPENNES 

La  larve  de  YOcypus  olens,  signalée  par  Heer  fObs.  Ent.  16,  5,  pi.  III, 
fig.  A),  a  été  décrite  ou  figurée  par  Blanchard  (in  Guérin,  Mag.  Zool.  VI, 
pi.  165),  Ratzeburg  (Forst .  I,  Kâf.  1839,  31,  pi.  I.  fig.  14),  Jacquelin  du 
Val  (Gen.  Col.  Eitr.  I,  30,  pi.  1,  fig.  14),  et  Kroyer  (in  Schiôdte,  Nat. 
Tidss.  1864,  197,  pi.  IX,  fig.  1),  qui  en  a  donné  les  métamorphoses. 


3.  Ocypus  (Goerins)  bracliypterus ,  Fairmaire  et  Laboulbène. 

Allongé,  subdéprimé,  subaptère,  finement  et  subrugueusement  ponctué, 
d'un  noir  tout  à  fait  mat,  à  pubescence  ferrugineuse.  Antennes  moins 
foncées  à  leur  sommet.  Élytres  vn  peu  plus  courtes  que  le  prothorax. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  faiblement,  le  5e  à  peine  sinués  dans  le  milieu 
de  leur  bord  apical. 

9  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples . 

Staphylinus  brachypteras,  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  809,  19. 
Ocypus  micropterus,  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  I,  697,  7. 
Ocypus  brachypterus,  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  553,  2. 

Long.,  0m,0295  (13  1/2  1.);  —  larg.,  0"\0055  (2  1/2  1.). 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  dans  les  Hautes-Pyrénées. 

Obs.  Elle  ressemble  tellement  à  la  précédente,  qu'elle  pourrait  bien  en 
être  une  variété  et  que  nous  nous  dispenserons  d'en  donner  une  plus  ample 
description.  Nous  constaterons  seulement  que  les  ailes  sont  nulles  ou  rudi- 
mentaires,  la  pubescence  ferrugineuse  au  lieu  d'être  noire  ou  d'un  gris 
obscur,  les  élytres  toujours  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax.  Nous 
n'avons  pas  observé  d'intermédiaires. 

Le  curtipennis  Motsch.  s'applique  peut-être  à  cette  espèce  ? 


4.  Ocypus  (Goerius)  Italicus,   Aragona. 

Allongé,  subdéprimé,  aptère,  finement  et  subrugueusementponctué,  d'un 
noir  mat.  à  pubescence  ferrugineuse,  avec  les  élytres  d'un  brunroussâtre. 


STAPHYLIINIENS.    Oci/pUS  1 37 

Antennes  obscures,  moins  foncées  à  leur  sommet.  Élytres  sensiblement 
plus  courtes  que  le  prothorax. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  subsinué  à  son  bord  apical. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  Italicus  Âragona,  De  Quib.  Col.  1830,  10,  40G.   —  Erichson,  Gen.   et 
Spec.  Staph.  406,  3.—  Fauvel.  Faun.  Gallo-Rhén.  M,  409  (note). 

Long.,  0'»,022  (10  1.);  -  larg.,  0"',0028  (1  2/3  1  ). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  aptère,  d'un  noir  mal, avec  une  pubescence 
courte,  serrée  et  ferrugineuse. 

Tête  subiransverse.  à  peine  plus  large  que  le  prothorax ,  finement  et 
densement  ponctuée,  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  mat, 
avec  une  pubescence  d'un  rouillé  obscur.  Front  très -large,  subdéprimé 
ou  à  peine  convexe.  Col  pointillé,  noir,  à  pubescence  ferrugineuse. 
Épistome  à  bord  antérieur  subcorné,  noirâtre.  Labre  presque  lisse,  cilié 
et  fortement  sélosellé  en  avant  (1).  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de 
poix,  le  pénultième  article  de  ceux-ci  souvent  moins  foncé. 

Yeux  assez  petits,  noirs,  lavés  de  livide. 

Antennes  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  à  peine  atténuées  vers  leur 
extrémité  ;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ;  noires, 
avec  leur  sommet  graduellement  moins  foncé  et  parfois  roussâtre  ;  à 
1er  article  allongé  en  massue  grêle  et  subarquée  :  le  2e  obeonique  :  le 
3e  plus  long  que  le  2e,  suballongé  :  les  suivants  graduellement  un  peu 
plus  courts,  subobeoniques  :  les  4e  à  7eoblongs  ou  suboblongs  :  le  pé- 
nultième seul  subiransverse  :  le  dernier  court,  excavé  à  son  sommet  et 
acuminé  intérieurement. 

Prothorax  en  carré  subiransverse  ;  de  la  largeur  des  élytres  ;  tronqué 
au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  peu  saillants,  presque  droits  mais  sub- 
arrondis; à  peine  arqué  ou  presque  subrectiligne  sur  les  côtés;  sub- 
arrondi à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs,  qui  sont  très-obtus  ; 
faiblement  convexe  ;  finement,  densement  et  subrugueusement  ponctué  ; 
Irès-éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  mat,  avec  une  fine 
pubescence  d'un  brun  ferrugineux.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

(l)Les  cils,  généralement  fauves  ou  pâles,  garnissent  le  bord  apical  lui-môme.  Les 
soies,  plus  ou  moins  obscures,  sont  implantées  immédiatement  au  dessus.  Cette  re- 
marque s'applique  à  la  plupart  des  espèces,  même  des  genres  précédents  et  suivants. 


138  BRliviPfiNNES 

Écusson  pointillé,  noir,  à  pubescence  obscure  et  à  reflets  ferrugineux. 

Êlytres  transvases,  environ  d'un  tiers  plus  courtes  que  le  prothorax  ; 
subdéprimées;  finement,  très-densement  et  rugueusement  ponctuées  ;  à 
peine  sétosellées  ;  d'un  brun  roussâtro  et  tout  à  fait  mat,  avec  une  fi:.e 
pubescence  ferrugineuse.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres;  subpa- 
rallèle ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  parfois  subatténué  tout  à  fait  vers 
son  sommet;  convexe  sur  le  dos;  à  peine  sétosellé;  finement,  densement 
et  subaspèrement  ponctué;  d'un  noir  mat,  avec  une  pubescence  plus  ou 
moins  ferrugineuse.  Le  6°  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  assez  dmsement  et  subaspèrement  ponctué,  d'un  noir 
assez  brillant,  à  pubescence  obscurément  ferrugineuse  ou  grisâtre.  Dessous 
delà  tête  plus  lisse,  éparsement  ponctué.  Ventre  convexe,  à  peine  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  noirs,  à  pubescence  grise  ou 
fauve.  Cuisses  postérieures  allongées.  Tibias  antérieurs  plus  ou  moins 
épineux  sur  leur  tranche  externe  (1). 

Patrie.  Celte  espèce,  qui  nous  vient  de  feu  M.  Truqui,  se  prend  dans 
les  Apennins.  Elie  est  indiquée  de  France  dans  quelques  catalogues. 

Obs.  Quelquefois  on  aperçoit  vers  la  base  du  prothorax  une  fine  ligne 
longitudinale  lisse  et  subélevée,  peu  apparente. 

UOcypus  Italiens  est  distinct  du  Brachypterus  par  sa  taille  moindre, 
par  ses  antennes  un  peu  moins  allongées,  et  par  ses  élytres  sensiblement 
plus  courtes  et  toujours  plus  ou  moins  rous«â'res.  La  taille,  l'absence  des 
ailes,  la  brièveté  des  élytres  et  la  couleur  de  la  pube>c^nce,  le  séparent 
évidemment  de  la  variété  a  de  YOcypus  olens  (2). 

5.  Ocypus  (Croerâus)  cyaaeiis,  Paykull. 

Allongé,  subdéprimé,  ailé,  densement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un 
noir  brillant  en  dessous,  d'un  noir  mat  sur  Tabdomen,  d'un  bleu  un  peu 


(1)  Chez  cette  espèce,  les  épines  des  tibias,  étant  couchées,  sont  pea  apparentes. 

(2)  A  la  suite  de  ÏOcypus  Italicus,  on  pourrait  colloquer  l'espèce  suivante,  égale- 
ment aptère,  et  dont  nous  ne  ferons  que  citer  le  nom,  avec  l'auteur,  attendu  qu'elle 
est  étrangère  à  la  France  : 

0.  Megaccphalus,  Nom\u.NN  (Symb.  G3,  51.  —  EmcnsoN,  407,  5).  —  Montagnes 
de  la  Carinthie. 

Cette  espèce  a  la  t  te  et  le  prothorax  d'un  bronzé  obscur,  et  les  élytres  d'un  roux 
testacé, 


STAPHYLIMENS.    OcypilS  139 

brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax ,  mat  sur  les  élytres.  Antennes 
obscures,  moins  foncée*  à  leur  sommet.  Élytres  de  la  longueur  du  protho- 
rax :  celui-ci  à  carène  raccourcie  en  avant. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  distinctement  et  largement,  le  5e  à  peine  sinués 
à  leur  bord  apical. 

9  Le  6e  arceau  ventral  si.nple,  ainsi  que  le  5e. 

Staphylinus  cyaneus,  Payklll,  Mon.  Staph.  13,  7.  —  Faim.  Suec.  III,  370,  4.  — 
Fabricius,  Ent.  Syst.  I,  II,  52 1,  II;—  Syst.  El.  II,  592,  13.—  Olivier,  Ent.  III, 
n°42,  14,  13,  pi.  I,  f.  4.  —  Graveniiorst,  Micr.  6,  y  ;  —  Mon.  110,  114.  — 
Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  304,  19.  —  Gylleniial,  Ins.  Suec.  II, 
286,  7.—  Manne;iii:im,  Brach  24,  10.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  II,  253,  15.— 
Fairmairk  et  I.aboui.bène,  ,Faun.  Ent.  Fr.  I,  b09,  *20. 

Le  Staph  y  lin  bleu,  Geoffroy,  Ins.  I,  361,  2. 

Staphylinus  coerulescens,  Fourcr  -\,  Ent.  Par.  I,  104,  2. 

Staphylinus  azurescens,  Mann  rueim,  Brach.  23,  15. 

Emus  cyaneus,  Boisduv.w.  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  3ôS,  13. 

Ocypus  cynneus,  Erichson,  Col.  Mardi.  I,  440,  2  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  405,  2. 
—  Redtenbacher.  Faun.  Austr.  098.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  555,  6. 

Goerius  cyaneus,  Thomson,  Skand    Col.  II,  147,  2,  1860. 

Staphylinus  atrocyaneûs,  Fairmai:iE,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1860,  157. 

Staphylinus  ophthalmicus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén  III,  411,  17  (1). 

Variété  a.  Tête,  prothorax  et  élytres  d'un  noir  vt-rdâtre. 

Long.,  0m,O20  (9  1.)  ;  —  larg.,  0m,0036  (1  2/3  l.j. 

Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  noir,  avec  la  tête,  le  prolhorax  et  les 
élyires  d'un  bleu  plus  ou  moins  foncé;  revêtu  d'une  fine  pubescence  assez 
serrée  et  d'un  gris  obscur. 

Tête  subearrôe,  à  peine  plus  large  que  le  prothorax,  drmsement  ponc- 
tuée, éparsement  sélosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  bleu  plus  ou  moins  foncé 
et  assez  brillant,  avec  un  fine  pubescence  d'un  gris  obscur.  Front  très- 
large,  à  peine  convexe,  souvent  moins  densemenl  ponctué  vers  l'épistome; 
offrant  sur  sa  ligne  médiane  une  fine  carène,  plus  ou  moins  obsolète 
surtout  antérieurement.  Col   pointillé,    bleuâtre,   légèrement  pubescent. 


(1)  Il  nous  semble  qu'on  doit  admettre  le  nom  de  cyaneus  consacre  par  l'usage 
plutôt  que  celui  à.' ophthalmicus  Scop.  qui  peut  induire  en  erreur,  les  yeux  ne  deve- 
nant blancs  que  par  la  dessication. 


140  BRÉVIPENNES 

Êpistome  à  bord  antérieur  subcorne,  obscur.  Labre  presque  lisse,  cilié  et 
fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix,  avec 
le  dernier  article  des  maxillaires  purfois  moins  foncé. 

Yeux  assez  petits,  obscurs,  lavés  de  livide. 

Antennes  beaucoup  plus  longues  que  la  tête  ;  subfiliformes  ou  à  peine 
atténuées  vers  leur  extrémité  ;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers 
leur  base  ;  noires,  avec  leur  sommet  souvent  moins  foncé  ;  à  ier  article 
allongé  en  massue  grêle  et  subarquèe  :  le  2e  obeonique  :  le  3e  assez 
allongé,  sensiblement  plus  long  que  le  2e  :  les  4e  à  10e  graduellement  un 
peu  plus  courts  :  les  4e  à  6°  oblongs,  conico-subcylindriques  :  les  suivants 
subobeoniques  :  les  7e  et  8e  suboblongs  :  le  9e  non,  le  10e  faiblement 
transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  assez  court,  obliquement  subéchancré 
au  bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs  non  saillants,  subobtus  et  émous- 
sés  ou  subarrondis;  à  peine  arqué  ou  presque  droit  sur  les  côtés;  sub- 
arrondi à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  posiérieurs  qui  sont  très-obtus  ; 
faiblement  convexe  ;  densement  ponctué  ;  souvent  finement  et  obsolète- 
ment  carinulé  en  arrière,  sur  sa  ligne  médiane  ;  très-éparsement  et 
longuement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  bleu  plus  ou  moins  foncé,  peu 
ou  même  assez  brillant,  avec  une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  ou 
azuré.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  ruguleux,  d'un  noir  velouté. 

Élytres  transverses,  environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdépri- 
mées ;  finement,  Irès-densement  et  rugueusement  ponctuées;  éparsement 
et  longuement  sétosellées  ;  d'un  bleu  plus  ou  moins  foncé,  mat,  avec  une 
fine  pubescence  d'un  gris  obscur  ou  bleuâtre.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  à  pein-j  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres  ;  subparallèle  ou  à  geine  arqué  sur  les  côtés;  assez  convexe  sur  le 
dos;  éparsement  sétosellé  ;  finement,  densement  et  subaspèrement  poin- 
tillé ;  d'un  noir  mat  ou  presque  mat,  avec  une  fine  pubescence  d'un  gris 
obscur.  Le  6e  segment  subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  subaspèrement  pointillé,  d'un  noir 
brillant,  à  pubescence  d'un  gris  obscur.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse, 
éparsement  ponctué.  Poitrine  avec  une  fine  ligne  longitudinale  lisse.  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  éparsement  ponctués,  noirs,  à  pubescence  d'un 
*rr;s  obscur.    Cuisses  postérieures    suballongées.   Tibias   antérieurs  dis- 


STAPHYL1MIENS.    —    OcypUS  141 

tinctement  épineux  sur  leur  tranche  externe.  Ongles  souvent  d'un  roux  de 
poix. 

Patrie.  Cette  espèce  est  commune  dans  presque  toute  la  France,  sous 
les  pierres,  dans  les  champs  et  les  chemins. 

Obs.  Sa  couleur  bleuâtre  la  distingue  suffisamment  de  tous  ses  congé- 
nères. 

Quelquefois  (var.  a),  la  couleur  bleue  est  remplacée  par  une  teinte 
verdàtre  ;  d'autres  fois,  elle  se  montre  presque  noire. 

Cette  espèce   varie  beaucoup  pour  la  taille,  et  passablement  pour  la 
ponctuation  de  la  tête  et  du  prothorax,  laquelle  est  plus  ou  moins  fine 
plus  ou  moins  serrée,  et  parfois  rugueuse. 

Les  angles  antérieurs  du  prothorax,  plus  ou  moins  infléchis  ainsi  que 
dans  les  autres  espèces,  le  sont  parfois  au  point  de  faire  paraître  ce  seg- 
ment subalténué  en  avant,  vu  de  dessus.  Nous  avons  vu  un  exemplaire,  de 
couleur  verdàtre,  dont  le  prothorax,  outre  cette  dernière  particularité, 
est  plus  convexe,  avec  la  carène  médiane  plus  sensible  et  presque  entière, 
et  dont  la  tète,  moins  large,  présente  en  avant  une  légère  impression  lisse. 

Le  cyanochloris,  Fairmaire  et  Hochhuth,  se  rapporte  à  une  variété  du 
cyaneus. 

LARVE 

Voici  la 'description  de  la  larve  de  YOcypus  cyaneus  trouvée  sous  les 
pierres  avec  l'insecte  parfait. 

Corps  suballongé,  assez  épais,  éparsement  sétosellô,  d'un  roux  de  poix 
brillant,  avec  la  tête  un  peu  plus  foncée,  la  bouche,  les  a  ttennes  et  les 
pieds  testacés,  l'abdomen  obscur  et  mat  avec  une  bande  dorsale  livide. 

Tète  grande,  en  carré  suborbiculaiiv,  subrétrécie  en  arrière,  plus  large 
que  le  prothorax,  à  peine  convexe,  presque  lisse  ou  obsolètement  ridée  en 
travers,  d'un  roux  de  poix  brunâtre  et  brillant.  Mandibules  obscures. 
Palpes  testacés. 

Yeux  petits,  faiblement  saillants,  presque  lisses,  bruns,  entourés  d'un 
cercle  pâle. 

Antennes  courtes,  teslacées.  de  3  articles  sans  compter  le  tubercule 
antennifère  :  le  1er  allongé,  subcylindrique  :  le  2e  plus  étroit  mais  presque 
aussi  long  que  le  1er,  obtusément  angulé  en  dessous,  paré  de  quelques 
soies  spiniformes  :  le  dernier  plus  court  que  le  précédent,  un  peu  plus 
grêle,  subcylindrique,  terminé  par  une  longue  soie. 


142  BRÉVIPENNES 

Prothorax  en  carré  subarcuément  rétréci  en  avant,  rebordé  à  sa  bise, 
convexe.,  lisse,  d'un  roux  de  poix  brillant. 

Mésothorax  court,  égalant  à  peine  le  tiers  du  prothorax,  un  peu  plus 
large  en  arrière  que  celui-ci,  convexe,  lisse,  d'un  roux  de  poix  bril- 
lant. 

Métathorax  un  peu  plus  court  et  un  peu  plus  large  que  le  segment  pré- 
cédent, arqué  sur  les  côtés,  subconvexe,  lisse,  d'un  roux  de  poix  brillant. 

Abdomen  presque  aussi  large  à  sa  base  que  le  métathorax,  un  peu  moins 
long  que  le  reste  du  corps;  subarqué  sur  les  côtés  et  subatténué  en  arrière  • 
plus  fortement  et  moins  parcimonieusement  sétosellé  que  la  tête  et  le  tho- 
rax; subdéprimé;  d'un  brun  obscur  et  mat,  avec  les  bourrelets  latéraux 
plus  pâles  et  une  bande  longitudinale  livide,  assez  étroite,  sur  le  milieu 
du  dos;  composé  de  9  segments  :  les  8  premiers  très-courts,  subégaux, 
munis  chacun  sur  les  côtés  d'un  stigmate  plus  distinct  que  ceux  du  thorax  : 
le  9e  plus  étroit,  transverse,  d'un  brnn  livide,  subéchancrô  au  sommet , 
émetlant  2  lanières  3  fois  plus  longues  que  lui,  rapprochées  à  leur  base, 
subatténuées  et  un  peu  recourbées  en  dedans  vers  leur  extrémité,  longue- 
ment sétosellées  sur  les  côtés,  terminées  par  un  style  grêle,  linéaire,  séti- 
fôre,  une  fois  moins  long. 

Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  d'un  roux  de  poix  foncé  et  très-brillant. 
Dessous  du  thorax  testacé.  Ventre  déprimé,  fortement  sétosellé,  obscur, 
avec  une  étroite  bande  longitudinale  pâle  sur  son  milieu;  à  dernier  arceau 
très-court,  subéchancré  à  son  sommet,  qui  émet  un  appendice  épais,  sub- 
cylindrique, en  forme  de  tube,  un  peu  plus  court  que  les  lanières  supé- 
rieures. 

Pieds  testacés,  avec  les  hanches  plus  pâles  :  celles-ci  très-allongées. 
Cuisses  sublinéaires,  épineuses  en  dessous.  Tibias  plus  courts,  subcylin- 
driques, épineux  de  tous  côtés,  terminés  par  un  fort  crochet,  solide,  sub- 
arqué vers  le  bout. 

Obs.  Celte  larve  est  remarquable  par  la  brièveté  du  lobe  terminal  des 
lanières. 


©.  Ocypus  (Goerius)  similis,  Fabricius. 

Allongé,  subdéprimé,  aptère,  densement  ponctué ',  finement  pubescent, 
d'un  noir  mat  sur  les  élytres  et  l'abdomen,  vn  peu  brillant  sur  la  tête  et  le 


STAPHYLINIENS.    —    OciJpUS  143 

prothoriX.  Antennes  obscures,  à  sommet  plus  ou  moins  ferrugineux.  Ély- 
très  plus  courtes  que  le  prothorax,  celui-ci  subcarré,  à  carène  entière. 

tf  Le  6e  arceau  ventral  fortement  et  angulairement  entaillé,  le  5e  à 
peine  sinué,  dans  le  milieu  de  leur  bord  apical.  Le  dernier  article  des 
palpes  maxillaires  épais,  de  la  largeur  du  sommet  du  précédent. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  moins  épais,  plus  grêle  que  le 
sommet  du  précédent. 

Staphyiinus  similis,  Fabricius,  Ent.  Sysl.  I,  II,  521,  7  ;  —  Syst.  El.  II,  591,  9.  — 
Graveniiorst,  Micr.  5,  3;  —Mon.  111,  119.  —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et 
Inst  IX,  302,  17.—  Gyllenhal,  las.  Suec.  II,  '287,  8.  —  Manneiuieim,  Brach.  24, 
17.—  IIeer,  Faiin  Col.  Helv.  I,  253,  16.  —  Fai  maire  et  Laboulbène,  Faim.  Ent. 
li.  ï,  510,  21. 

Staphyiinus  globuli fer,  Fourcroy,  Ent.  Par.  I,  164,  3. 

Emus  similis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  368,  14. 

Ocypus  similis,  Ericuson,  Col.  Mardi.  I,  440,  3;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  403,  7. 
—  P.edtenbacher,  Faun.  Austr.  697,  7.  —  Kraatz,  Ins.  Dent.  II,  556,  7. 

Staphyiinus  nitens,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  411,  18(1). 

Long.,  0™, 018  (8  1/4  1.);  -  larg.,  Om,0032  (1  1/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  aptère,  noir,  mat  sur  les  élytres  et  l'abdo- 
men, plus  brillant  sur  le  reste  ;  revêtu  d'une  légère  pubescence  d'un  gris 
obscur. 

Tète  subcarrée,  un  peu  ou  à  peine  plus  large  que  le  prothorax,  dense- 
ment  ponctuée,  éparsement  sétose.lôe  sur  les  côtés,  d'un  noir  parfois  assez 
brillant,  légèrement  pubescente.  Front  trôs-large.  subdéprimé  ou  à  peine 
convexe,  offrant  sur  son  milieu  une  étroite  ligne  longitudinale,  lisse,  rac- 
courcie en  avant.  Cou  ponctué,  noir,  pubescent.  Épistome  à  bord  antérieur 
submembraneux,  pâle.  Labre  presque  lisse,  cilié  et  fortement  sétosellé  vers 
son  sommet.  Mandibule*  et  palpes  d'un  noir  de  poix. 

Yeux  assez  petits,  obscurs  ou  grisâtres. 

Antennes  sensiblement  plus  longues  que  la  tête;  subfiliformes  ou  à  peine 
atténuées  vers  leur  extrémité;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers 

(I)  Le  nom  Je  nitens  Schr.  ne  convient  nullement  à  cet  insecte,  qui  est  un  dis  plus 
mats  du  genre.  Nous  lui  préférons  le  nom  consacré  de  similis. 


144  BRÉVIPENNES 

leur  base  ;  noires,  avec  leur  sommet  ou  seulement  le  dernier  article  ferru- 
gineux; le  1er  allongé  en  massue  très-grêle  et  subarquée  :  le  2eobconique, 
suboblong  :  le  3°  assez  allongé,  plus  long  que  le  2°  :  les  suivants  graduel- 
lement plus  courts,  subobconiques,  oblongs  ou  suboblongs ,  avec  les 
2  pénultièmes  au  moins  aussi  longs  que  larges  et  nullement  transverses  :  le 
dernier  assez  court,  obliquement  et  à  peine  subéchancré  au  bout,  acuminé 
inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  à  peine  rétréci  en  arrière;  de  la  largeur  des  élytres; 
tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs  non  saillanis,  presque  droits  mais 
émoussés  ou  subarrondis;  presque  rectiligne  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à 
sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  qui  sont  très-obtus,  souvent  sub- 
tronqué sur  le  milieu  de  celle-là  ;  légèrement  convexe  ;  densement  ponc- 
tué, avec  une  très-fine  ligne  longitudinale  subélevée,  lisse,  entière;  épar- 
sement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  un  peu  ou  parfois  assez  brillant; 
légèrement  pubescent.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  pointillé,  noir,  pubescent. 

Élytres  transverses,  visiblement  plus  courtes  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées; finement,  très-densement  et  rugueusement  pointillées  ;  éparse- 
ment  sétosellés;  d'un  noir  mat,  avec  une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur. 
Épaules  étroitement  arrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  ou  à  peine  moins  large  à  sa 
base  que  les  élytres;  subparallèle  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés;  subcon- 
vexe sur  le  dos  ;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  finement,  densement 
et  subaspèrement  pointillé;  d'un  noir  mat,  avec  une  fine  pubescence  assez 
serrée  et  d'un  gris  obscur.  Le  6e  segment  obtusément  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé  ;  d'un  noir  assez 
brillant,  à  fine  pubescence  d'un  gris  obscur.  Dessous  de  la  tète  plus  brillant, 
plus  fortement  et  moins  densement  ponctué.  Métastemum  déprimé.  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  noirs,  à  pubescence  d'un  gris 
obscur.  Cuisses  postérieures  suballongées.  Tibias  antérieurs  plus  ou  moins 
distinctement  épineux  sur  leur  tranche  externe,  avec  leur  pubescence 
souvent  blonde  ou  fauve,  ainsi  que  celle  du  dessous  de  tous  les  tarses. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  sous  les  pierres  et  au  pied  des  arbres, 
dans  presque  toute  la  France.  Elle  n'est  pas  très- commune. 

Obs.  Elle  diffère  de  la  précédente  par  sa  couleur,  des  autres  par  sa  taille 
moindre,  par  sa  tête  encore  plus  carrée  et  par  son  prolhorax  plus  droit 


staphyliniens.  —  Ocyjms  145 

sur  les  côtés.  Mais  ce  qui  distingue  principalement  cette  espèce,  c'est 
l'échancrure  triangulaire  profonde  du  6e  arceau  ventral  chez  les  o*. 

Elle  varie  beaucoup  pour  la  taille.  Les  exemplaires  des  montagnes  sont 
moindres  et  relativement  plus  étroits.  La  ponctuation  de  la  tête  et  du  pro- 
thorax est  tantôt  assez  forte  et  plus  ou  moins  serrée,  tantôt  plus  fine,  plus 
dense  et  plus  rugueuse,  ce  qui  leur  donne  une  teinte  plus  mate. 

Les  antennes,  parfois  entièrement  obscures,  sont  souvent  moins  foncées 
vers  leur  sommet,  avec  le  dernier  article  quelquefois  d'un  roux  ferrugineux 
assez  tranché. 

Les  exemplaires  immatures  sont  parfois  brunâtres,  avec  le  dessous  du 
corps,  les  antennes  et  les  pieds  plus  ou  moins  ferrugineux. 

L'Ocypus  similis  de  Thomson  (Skand.  Col.  II,  148,  2)  nous  semble 
différent  du  nôtre,  car  il  le  place  dans  son  genre  Ocypus,  à  tête  suborbi- 
culaire,  à  tibias  antérieurs  inermes,  ce  qui  n'a  pas  lieu  dans  notre  espèce, 
dont  la  tête  est  plus  carrée  que  dans  toute  autre,  avec  les  tibias  antérieurs 
distinctement  épineux. 

On  rapporte  au  similis  Yabbreviatipennis  d'Aube  (Ann.  Eut.  Fr.  1850, 
315). 

C'est  avec  doute  aussi  qu'on  doit  rapporter  la  synonymie  d'Olivier  (Eut. 
n°  42,  13,  12,  pi.  V,  fig.  42),  qui  dit  :  noir,  sans  taches;  tête  et  corselet 
lisses,  luisants  ;  tandis  que  dans  la  figure  les  élytres  sont  d'un  roux  brunâtre. 


9.  Ocypus  (Goerius)  «lecurtatus  ,  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  étroit,  subdéprimê,  aptère,  densement  ponctué,  finement  pubes- 
cent,  d'un  noir  mat  sur  les  élytres,  mGins  mat  sur  l'abdomen,  brillant  sur 
la  tête  et  le  prothorax,  avec  les  antennes  et  les  pieds  d'un  brun  ferrugi- 
gineux,  Élytres  d'un  tiers  plus  courtes  que  le  prothorax  :  celui-ci  oblong, 
à  carène  entière. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  fortement,  largement  et  angulairement  en- 
taillé. Le  5e  subsinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical.  Le  dernier  article 
des  palpes  maxillaires  aussi  épais  que  le  sommet  du  précédent. 

9  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples.  Le  dernier  article  des  palpes 
maxillaires  plus  étroit  que  le  sommet  du  précédent. 

Long.,  0m,012  (5  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0m,0022  (1  1.). 
br.  10 


146  BRÉVIPEJNNES 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  rare.  Elle  se  prend  sous  les  pierres,  dans 
les  Hautes-Alpes,  les  montagnes  de  la  Lozère  et  de  la  Provence. 

Obs.  Nous  ne  la  décrirons  pas  davantage,  car  elle  est  très -voisine  de 
YOcypus  similis,  dont  elle  est  peut-être  une  variété.  Mais  elle  est  d'une 
taille  bien  moindre  et  proportionnellement  plus  étroite.  La  tête  et  le  pro- 
thorax sont  un  peu.  plus  brillants,  avec  ce  dernier  un  peu  plus  oblong  et 
plus  parallèle.  Les  élytres  sont  encore  plus  courtes,  moins  déprimées. 
L'abdomen  est  un  peu  moins  mat.  Les  tibias  antérieurs  sont  moins  épineux 
en  dehors.  Enfin,  les  antennes,  les  palpes  et  les  pieds  sont  d'une  couleur 
moins  obscure. 

Quelquefois  les  pieds  et  les  antennes  sont  entièrement  ferrugineux,  avec 
le  premier  article  de  celles-ci  à  peine  ou  non  rembruni. 

Souvent  les  intersections  ventrales  sont  un  peu  roussâtres,  et,  chez  les 
sujets  immatures,  tout  le  dessous  du  corps  se  montre  d'un  roux  de  poix 
plus  ou  moins  foncé. 

Comme  nous  l'avons  vu,  dans  cette  espèce  et  la  précédente,  le  dernier 
article  des  palpes  maxillaires  est  plus  épais  chez  les  <f  (1).  Nous  ajoute- 
rons que  le  même  article  est  visiblement  un  peu  plus  long  que  le  pénul  - 
tième,  dans  les  deux  sexes. 

L'entaille  du  6e  arceau  ventral  des  çf  nous  a  paru  plus  large  dans  le 
decurtatus  que  dans  le  similis. 

Suit  le  tableau  de  la  2e  section  des  Ocypus,  laquelle  comprend  les. Ocypus 
vrais  et  le  sous-genre  Pseudocypus  : 

aa   Tibias  antérieurs  simplement  pubescents  sur  leur  tranche 
externe, 
h    Yeux  relativement  petits,  séparés  du  cou  par  un  intervalle 
beaucoup  plus  long  que  leur  plus  grand  diamètre.  Ailes 
nulles.  Tête  plus  large  que  le  prothorax.  Antennes  sub- 
allongées ,  testacées   vers  leur  extrémité.   (Sous-genre 
Ocypus.) 
i   Tête  et  prothorax  presque  mats.   Tête  suborbiculaire, 

à  angles  antérieurs   effacés alpestris. 

ii    Tête  et  prothorax  assez  brillants.  Tête  en  carré  trans- 
verse, à  angles  antérieurs  prononcés macrocephalus. 


(1)  Comme  il  est  plus  épais,  il  paraît  plus  largement  tronqué  au  bout. 


STAPHYLINIENS. 


Ocypus 


147 


hh    Yeux  assez  grands,  séparés  du  cou  par  un   intervalle  un 
peu  plus  grand  que  leur  plus  grand  diamètre.  Tête  de 
la  largeur  du  prothorax.  Antennes  rousses  ou  ferrugi- 
neuses à  leur  sommet, 
k   Dessus  du  corps  brillant  sur  la  tète  et  le  prothorax. 
Antennes  assez  allongées.  Ailes  nulles.  Abdomen  sans 

taches.  Pieds  roux brunnipës. 

kk   Dessus    du  corps  entièrement   mat.    Antennes  assez 
courtes.  Ailes  complètes.  Abdomen  à  série  dorsale  de 

taches  cendrées.   Pieds   obscurs aethiops. 

hhh  Yeux  grands,  séparés  du  cou  par  un  intervalle  aussi  long 
ou  moins  long  que  leur  plus  grand  diamètre.  Antennes 
assez  courtes,  subfiliformes.  Ailes  complètes.  (Sous- 
genre  Pseudocypus,iel£vdor,  faux,  et  Ocypus, Ocype(l). 
p  Tête  subcarrée  ou  en  carré  transverse,  de  la  largeur 
du  prothorax  j  celui-ci  un  peu  brillant,  sans  ligne 
lisse   bien  apparente.  Abdomen  à  série  dorsale  de 

taches  cendrées mus. 

pp   Tête  suborbiculaire  ou  courtement  ovalaire,   souvent 
un  peu  moins  large  que  le  prothorax, 
m   Prothorax  éparsement  ponctué,  avec  un  espace 
médian  lisse,  assez  large.  Tête  et  pro  thorax  d'un 
noir  bronzé  très-brillant.  Élytres  obscures.  Ab- 
domen sans  taches fuscatus. 

mm    Prothorax  densement  ponctué,  avec  une  étroite 
ligne  lisse  entre  deux  séries  de  points  plus  forts. 
Tête  et  prothorax  bronzés. 
n    Abdomen  à  lignes  longitudinales  d'un  soyeux 
cendré, 
o    Prothorax  subcarré,  brillant,    uniformé- 
ment   pointillé.    Élytres   un    peu    plus 
courtes  que  le    prothorax,   obscures   ou 

ferrugineuses picipennis. 

oo  Prothorax  suboblong,  assez  brillant,  plus 
densement  pointillé  et  impressionnélelong 
de  la  ligne  médiane  (2).  Élytres  de  la 
longueur  du  prothorax,  bronzées  ou  d'un 
bronzé  roussâtre aeneocephalus. 


(1)  Chez  les  Pseudocypus,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  ordinaire- 
ment plus  grêle  que  le  pénultième,  subfusiforme,  mousse  ou  subtronqué  au  bout,  dans 
les  deux  sexes.  Les  Ocypus  vrais  commencent  à  montrer  une  conformation  analogue. 

(2)  Ce  qui  fait  paraître  cette  ligne  comme  subélevée  ou  subcarinulée. 


148  BRÉVIPENNES 

nn   Abdomen  à  pubescence  obscure,  mélangée  de 
poils  cendrés, 
p   Tête  et  pro thorax  peu  brillants.  Élytres 
obscures,  de   la  largeur  du  prothorax. 

Pieds  brunâtres obscuroaeneus. 

pp  Tête  et  prothorax  brillants.  Élytres  rous- 
ses, un  peu  plus  courtes  que  le  protho- 
rax. Pieds  roux fcjlvipennis. 


S.  Ocypus  alpestris,  Erichson. 

Allongé,  subdéprimé,  aptère,  finement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un 
noir  presque  mat,  avec  l'extrémité  des  antennes  testacée,  la  bouche  et  les 
tarses  d'un  roux  de  poix.  Élytres  d'un  tiers  plus  courtes  que  le  prothorax  : 
celui-ci  subcarré,  à  carène  effacée  en  avant.  Tête  à  peine  plus  large  que  le 
prothorax. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  subangulairement,  le  5e  à  peine 
échancrés  dans  le  milieu  de  leur  bord  apical. 

$  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Ocypus  alpestris,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  408,  6.  —  Redtenbacher,  Faun. 

Austr.  698.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  S54,  4. 
Staphylinus  brevipennis,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  2S4, 17. 
Staphylinus  alpestris,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  410,  15. 

Long.,  0m,015  (7  1.);  —  larg.,  0m,0028  (1  1/4  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  aptère,  d'un  noir  presque  mal,  revêtu  d'une 
fine  pubescence  d'un  gris  obscur. 

Tête  subtransversalement  orbiculaire,  un  peu  plus  large  que  le  protho- 
rax, densement  ponctuée,  très-éparsement  sétosellée  sur  les  côtés,  d'un 
noir  presque  mat  ou  peu  brillant,  finement  pubescente.  Front  très-large, 
à  peine  convexe,  avec  une  ligne  longitudinale  lisse,  peu  distincte,  rac- 
courcie en  avant.  Cou  pointillé,  noir.  Êpistome  infléchi,  livide.  Labre  lisse, 
fortement  sétosellé  à  son  sommet.  Mandibules  noires.  Palpes  d'un  roux  de 
poix. 

Yeux  petits,  obscurs,  souvent  grisâtres  et  micacés. 

Antennes  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  subfiliformes;  finement  duve- 


STÂPHYLINIENS.    OcyptlS  149 

teuses  ;  éparseraent  sétosellées  surtout  vers  leur  base  ;  obscures,  avec  les 
3  ou  4  derniers  articles  testacés  :  le  1er  en  massue  allongée  et  subarquée  : 
les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  sensiblement  plus 
long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4°  à 
7e  oblongs,  subcylindriques  :  le  8e  suboblong  :  les  9e  et  10e  subobeoniques, 
à  peine  plus  longs  que  larges  :  le  dernier  subovalaire,  obliquement  sub- 
échancré  au  bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  subparallèle  ;  de  la  largeur  des  élytres  ;  tronqué  au 
sommet  ;  à  angles  antérieurs  infléchis  et  à  peine  arrondis  ;  largement 
arrondi  à  sa  base,  avec  celle-ci  subtronquée  dans  son  milieu  et  les  angles 
postérieurs  très-obtus;  subconvexe;  finement  et  densement  ponctué,  avec 
une  fine  carène  longitudinale  lisse,  obsolète,  effacée  en  avant;  éparsement 
sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  presque  mat  ou  peu  brillant;  finement 
pubescent.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  ruguleux,  pubescent,  noir. 

Élytres  fortement  transverses,  d'un  tiers  plus  courtes  que  le  prothorax; 
déprimées  ;  finement,  très-densement  et  rugueusement  ponctuées,  très- 
éparsement  sétosellées;  d'un  noir  mat  ;  finement  et  assez  densement  pubes- 
centes.  Épaules  cachées. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  à 
peine  arqué  sur  les  côtés  et  subatténué  vers  son  extrémité  ;  subconvexe  sur 
le  dos  ;  éparsement  sétosellé;  très-finement  et  densement  pointillé,  moins 
densement  en  arrière  ;  d'un  noir  mat,  avec  une  fine  pubescence  modéré- 
ment serrée.  Le  6e  segment  subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un 
noir  assez  brillant.  Dessous  de  la  tête  éparsement  ponctué.  Métasternum 
subdéprimé.  Ventre  convexe,  très-éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  noirs,  avec 
les  tarses  d'un  roux  de  poix.  Cuisses  postérieures  suballongées.  Tibias 
antérieurs  simplement  pubescenis  sur  leur  tranche  externe,  seulement 
avec  2  ou  3  épines  à  leur  face  inférieure. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  prend  sous  les  pierres,  dans  les 
Alpes  du  Dauphiné  et  de  la  Savoie. 

Obs.  Elle  est  plus  étroite  et  moins  parallèle  que  YOc.  similis,  et 
ordinairement  moins  noire.  La  pubescence  e:-t  moins  obscure,  la  ponc- 
tuation moins  serrée,  surtout  sur  la  partie  postérieure  de  l'abdomen.  La 
tête  est  plus  arrondie  aux  angles,  surtout  aux  antérieurs,  au  devant 


150  BREVIPENNES 

des  yeux,  ce  qui  la  rend  moins  carrée.  Le  prothorax,  moins  rétréci  en 
arrière,  a  sa  ligne  élevée  moins  prononcée.  Les  élytres,  plus  courtes, 
sont  .moins  densement  ponctuées,  plus  pubescentes.  L'échancrure  du  6e 
arceau  ventral  des  çf  est  beaucoup  moins  profonde.  Enfin,  l'extrémité  des 
antennes  et  les  tarses  sont  d'une  couleur  plus  claire,  et  les  tibias  antérieurs 
non  épineux  en  dehors,  etc. 

Chez  les  exemplaires  immatures,  le  dessus  du  corps  est  brunâtre,  et  les 
pieds  d'un  brun  roussâtre. 


9.  Ocypus  macroeephalus  ,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdéprimê,  aptère,  finement  ponctué,  finement  pubescent, d'un 
noir  assez  brillant  et  submétallique  sur  la  tête  et  le  prothorax,  presque  mat 
sur  les  éhjtres  et  l'abdomen,  avec  l'extrémité  des  antennes  testacée  et  les 
tarses  d'un  brun  de  poix.  Élytres  d'un  tiers  plus  courtes  que  le  prothorax: 
celui-ci  à  peine  oblong,  à  carène  effacée  en  avant.  Tête  plus  large  que  le 
prothorax. 

o*  Le  6e  arceau  ventral  légèrement,  le  5e  à  peine  sinués  dans  le  milieu 
de  leur  bord  apical. 

9    Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples  à  leur  bord  apical. 

Staphylinus  macroeephalus,  Gravenhorst.  Micr.  160.  3;  —  Mon.  111,  116.  — 
Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  305,  21. —  Nordmann,  Symb.  64,  52. 

Ocypus  macroeephalus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  407,  4.  —  Redtenbacher, 
Faun.  Austr.  697,  8.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  554,  3. 

Ocypus  Chevrolati,  Baudi,  Stud.  Ent.  I.  121. 

Long.,  0m,0190(8  2/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0033  (1  1/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  aptère,  d'un  noir  assez  brillant  et  submé- 
tallique sur  la  tête  et  jle  prothorax,  presque  mat  sur  les  élytres  et  l'abdo- 
men ;  revêtu  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  ou  fauve. 

Tête  en  carré  subtransverse  et  subarrondi  aux  angles,  visiblement  plus 
large  que  le  prothorax,  assez  densement  ponctuée,  très-éparsement  séto- 
sellée  sur  les  côtés,  d'un  noir  assez  brillant  et  submétallique,  à  peine  pu- 
bescente.  Front  très-large,  peu  convexe,  avec  une  étroite  ligne  longitudinale 
lisse,  effacée  en  avant.  Cou  pointillé,  noir,  à  peine  pubescent.  Épistome  à 


STAPHYLIMENS.     —    OcypUS  151 

bord  antérieur  submembraneux,  livide.  Labre,  presque  lisse,  cilié  et  for- 
tement sétosellé  à  son  sommet.  Mandibules  noires.  Palpes  d'un  roux  de 
poix. 

Yeux  petits,  obscurs,  parfois  avec  un  cercle  gris. 

Antennes  sensiblement  plus  longues  que  la  tête;  subtihforraes  ;  pubes- 
centes  et  éparsement  sétosellées  vers  leur  base  ;  d'un  noir  de  poix,  avec 
leur  extrémité  graduellement  plus  claire  et  les  3  ou  4  derniers  articles 
testacés  ;  le  1er  en  massue  allongée,  très-grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3* 
obconiques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  allongé,  sensiblement  plus  long  que  le  2e  : 
les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e  à  8e  oblongs,  sub- 
cylindriques :  les  9e  et  10e  subobconiques,  au  moins  aussi  longs  que 
larges  :  le  dernier  assez  court,  obliquement  et  à  peine  échancré  au  bout, 
subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  à  peine  oblong  ou  suboblong  ;  de  la  largeur  des 
élylres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  non  saillants,  presque 
droits  mais  subarrondis  ;  presque  subrectiligne  sur  les  côtés  ;  subarrondi 
à  sa  base,  avec  celle-ci  subtronquée  dans  son  milieu,  et  les  angles  pos- 
térieurs très-obtus  ;  légèrement  convexe  ;  assez  finement  et  assez  dense- 
ment  ponctué,  avec  une  fine  carène  longitudinale  lisse,  déprimée,  plus 
ou  moins  effacée  en  avant,  parfois  subsillonnée  en  arrière;  éparsement 
sétosellé  sur  les  côtés;  d'un  noir  assez  brillant  et  submétallique  ;  à  peine 
pubescent.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  ruguleux,  noir,  pubescent. 

Elytres  transverses,  environ  d'un  tiers  plus  courtes  que  le  prothorax  ; 
déprimées;  finement,  très-densement  et  rugueusement  ponctuées  ;  a  peine 
sétosellées  ;  d'un  noir  mat  ou  presque  mat.  avec  une  fine  pubescence  d'un 
gris  obscur  et  médiocrement  serrée.  Épaules  effacées. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élylres,  subpa- 
rallèle ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  et  parfois  subatténué  en  arrière  ;  assez 
convexe  sur  le  dos  ;  éparsement  sétosellé;  finement,  densement  et  subas- 
pèrement  pointillé;  d'un  noir  presque  mat  vers  la  base,  un  peu  plus  bril- 
lant vers  l'extrémité,  avec  une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur.  Le  6e  seg- 
ment subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  d'un  noir  brillant, 
à  fine  pubescence  grisâtie.  Dessous  de  la  tête  grossièrement  et  éparsement 
ponctué,  tlétasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé 
à  intersections  parfois  couleur  de  poix. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,   d'un  noir  de  poix,  avec  les 


152  BRÉVIPEJVNES 

tarses  et  parfois  le  sommet  des  tibias  moins  foncés  ;  recouverts  d'une 
pubescence  grise  ou  d'un  blond  fauve.  Cuisses  postérieures  suballongées. 
Tibias  antérieurs  simplement  pubescents  sur  leur  tranche  externe,  seule- 
ment avec  2  ou  3  épines  à  leur  face  inférieure. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  nous  a  été  envoyée  des  Alpes  du 
Piémont  par  feu  M.  Truqui,  sous  le  nom  de  Chevrolati.  Elle  se  trouve 
aussi  en  Savoie  et  au  mont  Pilât,  sous  les  mousses  des  forêts. 

Obs.  La  taille  est  plus  grande  et  la  tête  plus  large  que  dans  YOcypus 
alpestris,  avec  les  côtés  de  celle-ci  plus  droits.,  et  ses  angles  antérieurs, 
au  devant  des  yeux,  plus  prononcés,  ce  qui  lui  donne  la  forme  d'un  carré 
subtransverse.  La  ponctuation,  surtout  du  prothorax,  est  un  peu  moins 
serrée  et  moins  rugueuse.  La  tête  et  le  prothorax  sont  plus  brillants, 
submétalliques.  L'abdomen  est  aussi  moins  mat.  Les  antennes,  plus  lon- 
gues, ont  leurs  articles  un  peu  plus  allongés,  etc. 

Celte  espèce  varie  beaucoup  pour  la  taille.  La  ponctuation  du  prothorax 
est  plus  ou  moins  fine,  plus  ou  moins  serrée. 

Quelquefois,  surtout  chez  les  sujels  moins  adultes,  les  pieds,  moins  les 
hanches,  sont  d'un  roux  de  poix,  ainsi  que  l'extrémité  du  ventre.  Les 
élytres  sont  parfois  d'un  brun  rougeâtre. 

Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  à  peine  plus  épais  chez 
le  a*  que  chez  la  Ç  ,  et  subtronqué  au  bout. 

Les  exemplaires  de  France,  tout  à  fait  conformes  au  Chevrolati,  ont  une 
forme  un  peu  moins  épaisse  que  le  macrocephalus  type,  avec  la  tête,  le 
prothorax  et  l'abdomen  un  peu  plus  brillants  et  moins  pubescents. 


ÎO.  Ocypus  bruiiiiipes,  Fâbricius. 

Allongé,  subdéprimé,  aptère,  assez  finement  et  densement  ponctué, 
finement  pubescent,  d'un  noir  brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax,  presque 
mat  sur  les  élytres  et  l'abdomen,  avec  les  palpes,  la  base  et  V extrémité 
des  antennes,  et  les  pieds  d'un  roux  testacé.  Élytres  d'un  tiers  plus  courtes 
que  le  prothorax  :  celui-ci  à  peine  oblong,  à  ligne  lisse.  Tète  de  la  largeur 
du  prothorax.  Antennes  assez  allongées. 

c*  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  aussi  épais  que  le  pénul- 
tième, tronqué  au  bout. 


STAPHYLINIENS.    OdJJ)US  153 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple.  Le  dernier  article  des  palpes  maxil* 
laires  un  peu  moins  épais  que  le  précédent,  subtronqué  au  bout. 

Staphylinus  brunnipes,  FaBricius,  Spec.  Ins.  I,  336,  8  ;  —  Syst.  El.  II,  598,  26. 

—  DeVillers,  Ent.  I,  419,  27.—  Olivier,  Ent.  III,  n°  42,  15,  11,  pi.  1,  fig.  7. 

—  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  326,  75  —  Gravenhorst,  Mon.  112, 
124.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  289,  10.  —  Mannerheim,  Brach.  24,  23.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  254,  18.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I, 
510,  23.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  410,  16. 

Staphylinus  erythropus,  Paykull,  Faun.  Suec.  III,  372,  7. —  Gyllenhal,  Ins.  Suec. 

II,  290,  11.  —  Mannerheim,  Fnch.  24,  22. 
Emus  brunnipes,  Boisdijval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  371,  20. 
Ocypus  brunnipes,  Erichson.  Col.  March.  I,  411,  4  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  410. 

10. —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  698,  13. —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  557,  9. — 

Thomson.  Skand.  Col.  II,  148,  1,  1860. 
Ocypus  alpicola,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  411,  11. 
Staphylinus  alpicola,  Heer,  Faun.  Col.  HeW.  I,  582,  18. 

Long.,  CK013  (6  1.)  ;  —  larg.,  0m,0027  (1  1/4  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  aptère,  d'un  noir  brillant  sur  la  tête  et  le 
prothorax,  presque  mat  sur  les  élytres  et  l'abdomen  ;  revêtu  d'une  légère 
pubescence  d'un  gris  obscur. 

Tête  suborbiculaire  ou  en  carré  arrondi  aux  angles  ;  de  la  largeur  du 
prolhorax  ;  densement  ponctuée  en  arrière,  plus  parcimonieusement  en 
avant;  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  brillant,  avec  une 
légère  pubescence.  Front  très-large,  faiblement  convexe,  offrant  sut  son 
milieu  une  ligne  longitudinale  lisse,  raccourcie  en  avant.  Cou  pointillé, 
pubescent,  d'un  noir  brillant,  subcarinulé  sur  sa  ligne  médiane.  Èpistome 
à  bord  antérieur  submembraneux,  livide.  Labre  presque  lisse,  couleur  de 
poix,  cilié  et  sétosellé  vers  son  sommet.  Mandibules  brunâtres.  Palpes 
roux. 

Yeux  assez  grands,  obscurs,  tachés  de  gris  livide. 

Antennes  sensiblement  plus  longues  que  la  tête;  subfiliformes;  éparse- 
ment sétosellées  à  leur  base  ;  pubescentes  jusque  près  de  leur  extrémité  ; 
obscures,  avec  le  1er  article  et  l'insertion  des  2  ou  3  suivants  roux,  et  les 
2  ou  3  derniers  testacés  ou  d'un  roux  testacé  ;  le  1er  en  massue  :  !  ongée, 
assez  grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques  :  e  3e  un 
peu  plus  long  que  le  2e  :  les  i*  à  7e  oblongs,  subégaux,  su1  ylii.driques  : 
les  suivants  obeoniques  :  le  8e  suboblong  :  les  9e  et  10e  .  :  noins  aussi 


154  BRÉVIPENNES 

longs  que  larges  :  le  dernier  assez  court,  obliquement  subéchancré  au 
bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  à  peiue  oblong  et  parfois  subrétréci  en  avant,  de  la 
largeur  des  élytres  ;  subtronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  subobtus 
et  subarrondis  ;  presque  droit  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés;  subarrondi 
à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  médiocrement  convexe;  assez 
finement  et  densement  ponctué,  avec  une  fine  ligne  longitudinale  lisse, 
entière  ;  à  peine  sétosellé  sur  les  côtés;  d'un  noir  brillant  et  parfois  sub- 
métallique, avec  une  légère  pubescence  peu  apparente.  Repli  noir,  lisse, 
glabre. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  peu  brillant. 

Élytres  transverscs,  environ  d'un  tiers  plus  courtes  que  le  prothorax  ; 
déprimées  ou  subdéprimées  ;  finement,  très-densement  et  rugueusement 
ponctuées  ;  à  peine  sétosellées  ;  d'un  noir  presque  mat',  avec  une  fine 
pubescence  d'un  gris  obscur  et  modérément  serrée.  Épaules  effacées. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres,  sub- 
parallèle ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  trôs- 
éparsement  sétosellé;  finement,  densement  et  aspèrement  pointillé;  d'un 
noir  presque  mat,  avec  une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur.  Le  6e  seg- 
ment subsinueusement  tronqué  au  bout. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  d'un  noir  bril- 
lant, finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse ,  éparsement 
ponctué.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  éparsement  séto- 
sellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  à  pubescence  blonde  ou  fauve; 
roux,  avec  les  hanches  rembrunies.  Cuisses  postérieures  suballongées 
Tibias  antérieurs  simplement  pubescents  sur  leur  tranche  externe,  ou 
épineux  seulement  vers  le  sommet  de  celle-ci  et  en  dessous. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  trouve  sous  les  pierres,  sous 
les  mousses,  au  pied  des  arbres,  dans  diverses  provinces  de  la  France  : 
les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  la  Picardie,  le  Bour- 
bonnais, la  Bourgogne,  le  Jura,  la  Savoie,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  se  distingue  suffisamment  des  précédentes  par  ses  yeux  plus 
grands,  par  sa  tête  plus  arrondie,  par  la  couleur  des  pieds  et  de  la  base 
des  antennes,  etc. 

L'Ocypus  alpicola  d'Erichson  est  d'une  taille  plus  forte,  avec  le  prothorax 
&  peine  plus  court  et  un  peu  moins  densement  ponctué.  De  semblables 


STAPHYLIMENS     OcypilS  155 

modifications  se  remarquent,  à  mesure  qu'on  approche  d'une  altitude  plus 
grande. 

Quelquefois  la  tête  et  le  prothoraxont  un  léger  reflet  submétallique. 

Peut-être  le  cantianus  de  Stephens  (M.  Brit.V,  207)  doit-il  être  regardé 
comme  synonyme  du  brunnipes,  ainsi  que  Yabbreviatm  de  Motschulsky 
(Bull.  Mosc.  1858,  II,  669). 


lt.  Ocypus  aethiops  .  Wâltl. 

Allongé,  subdéprimé,  ailé,  finement  et  densement  ponctué,  à  pubescence 
obscure  et  serrée;  d'un  noir  tout  à  fait  mit,  avec  le  sommet  des  palpes,  des 
antennes  et  des  tarses  roussâtres  et  une  série  dorsale  de  taches  soyeuses 
sur  l'abdomen.  Elytres  à  peine  plus  courtes  que  le  prothorax  .-celui-ci 
subcarré,  sans  ligne  lisse.  Tête  de  la  largeur  du  prothorax.  Antennes 
assez  courtes. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  subangulairement,  le  5e  à  peine, 
sinués  à  leur  bord  apical. 

9  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Staphylinus  ae t hiop s.  Waltl,  Reis.  Span.  II,  56,  1835.—  Fairmaire  etLABOULBÈNE, 
Faun,  Ent.  Fr.  I,  510,  22.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  412,  19. 

Staphylinus  masculus,  Nordmann,  Symb.  67,  55.  —  Jacqueun  du  Val,  Gen.  Col. 
Eur.  Staph.  pi.  13,  tig.  64. 

Ocypus  masculus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  409,  8. 

Long.,  0m,015  (6  3/4  1.)  ;  —  larg.,  0m,0030  (1  1/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  d'un  noir  tout  à  fait  mat,  avec  une 
pubescence  serrée  et  d'un  gris  très-obscur. 

Tête  subcarrée,  de  la  largeur  du  prothorax,  assez  finement  et  densement 
ponctuée,  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  mat,  densement. 
pubescente.  Front  très-large,  à  peine  convexe.  Cou  ponctué,  noir,  pubes- 
cent.  Êpistome  à  bord  antérieur  submembraneux,  livide.  Labra  lisse, 
cilié  et  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  noires.  Palpes  bscurs, 
avec  leur  extrémité  roussâtre. 

Yeux  médiocres,  noirs,  tachés  de  gris. 


156  BRÉVIPENNES 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  subfiliformes; 
pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ;  noires,  avec  leur 
extrémité  graduellement  moins  foncée  ou  d'un  roux  ferrugineux  ;  à  1er 
article  en  massue  allongée,  grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  : 
le  2e  oblong,  le  3e  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  subobconi- 
ques,  graduellement  un  peu  plus  courts ,  avec  les  pénultièmes  à  peine 
transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  assez  court,  obliquement  subéchancré 
au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  parfois  subatténué  en  arrière,  de  la  largeur  des 
élytres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  presque  droits  mais 
émoussés  ;  presque  subrectiligne  sur  ses  côtés  ;  arrondi  à,  sa  base,  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs  ;  à  peine  convexe  ou  subdéprimé  sur  son  mi- 
lieu; finement  et  densement  ponctué;  à  peine  sétosellé  sur  les  côtés;, d'un 
noir  mat  ;  densement  pubescent.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  ruguleux,  velouté  de  noir. 

Élytres  transverses,  à  peine  ou  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax  ; 
déprimées  ou  subdéprimées;  finement,  très-densement  et  rugueusement 
pointillées  ;  à  peine  sétosellées  ;  d'un  noir  tout  à  fait  mat,  avec  une  fine 
pubescence  assez  serrée,  d'un  gris  très-obscur.  Épaules  étroitement 
arrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres,  subparallèle  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  et  parfois  subatténué 
en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  à  peine  sétosellé;  finement,  très-den- 
sement et  aspèrement  pointillé  ;  d'un  noir  mat,  avec  une  pubescence 
obscure  et  serrée,  et  chaque  segment  paré  sur  le  milieu  de  sa  base  d'une 
moucheture  ou  petite  tache  subtriangulaire  et  d'un  blond  soyeux.  Le 
6e  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  finement  chagriné 
dans  l'intervalle  des  points,  d'un  noir  assez  brillant,  finement  pubescent. 
Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  subéparsement  ponctué.  Métasternum  subdé- 
primé. Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  à  pubescence  grise  ou  blonde  ; 
noirs,  avec  les  tarses  parfois  moins  foncés  ou  d'un  roux  de  poix  à  leur 
sommet.  Cuisses  postérieures  peu  allongées.  Tibias  antérieurs  simplement 
pubescents  sur  leur  tranche  externe,  seulement  avec  2  ou  3  épines  en 
dessous. 

Patrie.  Cette  espèce  est  peu  commune.  On  la  trouve  dans  des  localités 


STAPHYLINIENS.  OcypUS.  157 

bien  opposées  :   en  Bretagne,  à  Fontainebleau ,  dans  la  Bourgogne,  les 
environs  de  Tarbes  et  d'Arcachon,  la  Provence,  etc. 

Obs.  La  forme  de  la  tête,  la  couleur  mate  de  tout  le  dessus  du  corps,  la 
couleur  des  pieds,  et  les  taches  dorsales  de  l'abdomen,  tels  sont  les  ca- 
ractères qui  distinguent  cette  espèce  du  brunnipes,  et,  en  partie,  de  la 
plupart  des  espèces  précédentes. 

Parfois  les  taches  de  l'abdomen  sont  effacées. 

Dans  cette  espèce,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  n'est  pas  plus 
long,  mais  plus  étroit  que  le  pénultième  dans  les  2  sexes.  11  est  étroite- 
ment tronqué  au  bout. 

On  doit  rapporter  à  Yaethiops  Yhesperus  Crotch.  (Proc.  Zool.  Soc.  Lond. 
1867,  391). 


12.  Oeypus  (Pseudocypus)  mus,  Brullé. 

Allongé,  subdêprimê,  ailé,  finement  et  démentent  ponctué,  finement 
pubescent,  d'un  noir  assez  brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax,  presque  mat 
sur  les  élytres  etl 'abdomen,  avec  les  palpes,  les  antennes  et  les  pieds  d'un 
roux  de  poids,  et  une  série  dorsale  de  taches  soyeuses  sur  l'abdomen. 
Êlytres  de  la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci  subcarré,  sans  ligne  lisse 
bien  apparente.  Tête  de  la  largeur  du  prothorax. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  subangulairement  sinué  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical. 

$    Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  mus,  Brullé,  Exp.  Mor.  1832,111,  130.—  Fauvel,  Faun.Gallo-Rhén. 

III,  413  (note.) 
Staphylinus  picipes,  Nordmann,  Symb.  G8,  58. 
Staphylinus  fuscipes,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  254,  20  ? 
Ocypus  picipes,   Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  409,  9.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II. 

557,  8. 

Long.,  0m,015  (6  3/4  1.);  -  larg.,  0™,0030  (1  1/8  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  d'un  noir  assez  brillant  sur  la  tête  et  le 
prothorax,  presque  mat  ou  peu  brillant  sur  les  élytres  et  l'abdomen  ; 
recouvert  d'une  fine  pubescence  assez  serrée  et  d'un  gris  obscur. 


158 


BREVIPENNES 


Tête  subcarrée,  de  la  largeur  du  prolhorax,  finement  et  densement 
ponctuée,  éparsement  et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés,  d'un  noir 
assez  brillant,  légèrement  pubescente.FronMrès-large,  peu  convexe,  par- 
fois avec  une  ligne  longitudinale  lisse,  presque  imperceptible.  Cou  poin- 
tillé, à  peine  pubescent,  d'un  noir  assez  brillant.  Épistome  à  bord  anté- 
rieur submembraneux,  pâle.  Labre  lisse,  cilié  et  fortement  séiosellé  en 
avant.  Mandibules  noires,  la  gauche  bidentée  en  dedans.  Palpes  roux. 

Yeux  grands,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  longues  que  la  tête,  subfiliformes; 
pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ;  d'un  roux  de  poix, 
un  peu  rembrunies  dans  leur  milieu,  avec  leur  extrémité  plus  ou  moins 
ferrugineuse  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  et  subarquée  :  les  2e  et  3e 
obconiques,  oblongs  :  le  3e  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  sub- 
obconiques,  graduellement  un  peu  plus  courts,  avec  les  2  ou  3  pénul- 
tièmes subtransverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  assez  court,  obliquement 
subéchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  environ  de  la  largeur  des  élytres  ;  tronqué  au  som- 
met; à  angles  antérieurs  presque  droits  mais  émoussés;  presque  parallèle 
sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  qui  sont 
très-obtus;  subconvexe;  finement  et  densement  ou  même  très-densement 
ponctué,  avec  2  séries  dorsales  de  points  plus  forts,  et  parfois  une  fine 
carène,  lisse,  peu  distincte,  en  arrière  sur  la  ligne  médiane  ;  éparsement 
et  longuement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  assez  brillant  et  à 
peine  métallique  ;  légèrement  pubescent.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  finement  ruguleux,  d'un  noir  velouté  dans  sa  partie  postérieure. 

Élytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées  ;  fine- 
ment, très-densement  et  rugueusement  pointillées;  à  peine  sétosellées; 
d'un  noir  presque  mat  ;  finement  pubescentes.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres;  à  peine  arqué  sur  les  côtés  et  un  peu  atténué  en  arrière  ;  assez 
convexe  sur  le  dos  ;  à  peine  sétosellé  ;  finement,  très-densement  et  aspè- 
rement  pointillé;  d'un  noir  presque  mat;  revêtu  d'une  pubescence  obscure, 
avec  une  petite  tache  triangulaire,  d'un  soyeux  fauve,  sur  le  milieu  de  la 
base  de  chaque  segment.  Le  6e  obtusément  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  d'un  noir  brillant, 
finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparsement  et  assez 
grossièrement  ponctué.  Métasternum  à  peine  convexe.  Ventre  convexe, 
aprésement  sétosellé. 


STAPHYLIISIENS.    OcypilS  159 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  à  pubescence  d'un  gris  blond  ; 
d'un  roux  de  poix,  avec  les  hanches  et  parfois  les  cuisses  rembrunies,  les 
trochanters  restant  roussâtres.  Cuisses  postérieures  suballongées.  Tibias 
antérieurs  simplement  pubescents  sur  leur  tranche  extrême,  avec  seule- 
ment 2  ou  3  épines  en  dessous. 

Patrie.  Nous  avons  reçu  cette  espèce  de  Grèce.  Elle  se  prendrait  aussi 
en  Suisse?  Quelques  catalogues  l'indiquent  aussi  de  France,  mais  ces 
deux  derniers  habitats  sont  très-douteux. 

Obs.  Elle,  ressemble  beaucoup  à  Yaethiops  par  son  abdomen  à  série 
dorsale  de  taches  soyeuses.  Mais  les  yeux,  plus  grands,  sont  plus  pro- 
longés en  arrière,  et  par  conséquent  plus  rapprochés  du  cou.  La  tête  et  le 
prothorax  sont  plus  brillants  et  plus  finement  ponctués.  Les  palpes,  la 
base  des  antennes  et  les  pieds  sont  d'une  couleur  moins  obscure,  etc. 

Chez  les  exemplaires  bien  frais,  la  tête  et  le  prothorax  sont  moins  bril- 
lants, et  les  ély  très  plus  mates. 

Dans  cette  espèce,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  subfusi- 
forme,  aussi  long  et  à  peine  plus  étroit  que  le  précédent,  subtronqué  ou 
mousse  au  bout. 

Elle  lie  notre  sous-genre  Pseudocypus  aux  vrais  Ocypus  ;  elle  a  la  tête 
de  ceux-ci,  mais  les  yeux  sont  plus  grands,  et  le  prothorax  présente  deux 
séries  dorsales  de  points  plus  gros,  ainsi  que  dans  la  plupart  des  espèces 
suivantes. 


13.  Ocypus  (Pseudocypus)  fuscatus,  Gravenhorst. 

Allongé,  subconvexe,  ailé,  finement  pubescent,  éparsement  ponctué,  d'un 
noir  bronzé  très-brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax,  densemenl  pointillé, 
obscur  et  mat  sur  les  élytres  et  l'abdomen,  avec  les  palpes  et  les  tarses 
d'un  roux  de  poix.  Elytres  de  la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci  subcarré, 
à  espace  longitudinal  li<se ,  assez  large.  Tête  un  peu  plus  étroite  que  le 
prothorax. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  subsinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical. 

$    Le  6e  arceau  ventral  simple  à  son  bord  apical. 

Staphylinus  fuscatut,  Gravenhorst,  Micr.    16i,  10;  —  Mon.  112,  123.  —  Heer. 


160  BRÉVIPENNES 

Faun.  Col.  Hclv.  I,  254,  21.  —  Fairmaire  et  Laboulbêne,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  510, 

24.— Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  414,  21. 
Staphylinus  crassicollis,  Gravenhorst,   Micr.  7,  7. —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust. 

et  Ins.  IX,  302,  15. 
Staphylinus  bipunctatus,  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  IV,  474,  9.—  Mannerheim,  Brach. 

24,  19. 
Staphylinus  morio,  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  288,  9. 
Ocypus  fuscatus,  Erichson,  Col.  March.  I,  441,  5  ;  —  Gen.  etSpec.  Staph.  411, 12. 

—  Redtenbaciier,  Faun.  Austr.  698,  11.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  558,  10.  — 

Thomson,  Skand.  Col.  II,  148,  3,  1860. 


Long.,  Om,013  (6  1.);  —  larg.,  Om,0026  (1  1.  1/4). 


Corps  allongé,  subconvexe,  ailé,  obscur  et  mat  sur  les  élytres  et  l'abdo- 
men, d'un  noir  bronzé  très-brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax  ;  revêtu 
d'une  fine  pubescence  d'un  gris  très-obscur. 

Tête  suborbiculaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement 
ponctuée  sur  son  disque,  plus  densement  sur  les  côtés,  surtout  derrière 
les  yeux  ;  éparsement  sétosellée  ;  d'un  noir  bronzé  très-brillant;  légère- 
ment pubescente.  Front  très-large,  peu  convexe.  Cou  ponctué,  légèrement 
pubescent,  d'un  noir  brillant.  Épistome  à  bord  antérieur  à  peine  sensible, 
subcorné,  lisse,  noir.  Labre  cilié  et  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
noires.  Palpes  d'un  roux  de  poix. 

Yeux  grands,  noirs,  avec  un  cercle  pâle. 

Antennes  assez  courtes,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  subfili- 
formes ;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ;  noires,  avec 
leur  extrémité  souvent  moins  obscure;  à  1er  article  en  massue  allongée, 
grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  suballongé,  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e  à  7e  sub- 
carrés :  les  8e  à  10e  subobconiques,  subtransverses ,  vus  de  côté  :  le  der- 
nier assez  court,  obliquement  tronqué  ou  subéchancré  au  bout,  subacu- 
miné  inférieurement. 

Prothorax  subcarré  ou  à  peine  plus  long  que  large  ;  de  la  largeur 
des  élytres;  tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs  subobtus  et  arrondis; 
presque  droit  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés;  subarrondi  à  sa  base  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs,  qui  sont  très-obtus;  assez  convexe  ;  éparsement 
et  assez  fortement  ponctué,  plus  densement  sur  les  côtés,  avec  un  espace 
longitudinal  lisse,  assez  large,  sur  son  milieu;  éparsement  et  longuement 


STAPHYL11N1EJNS.     —    Oci/pilS  16l 

sétosellé  latéralement  ;  d'un  noir  bronzé  très-brillant  ;  presque  glabre  ou 
à  peine  pubescent.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  pointillé,  obscur,  densement  pubescent. 

Èlytres  sublransverses,  environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdé- 
primées ;  finement,  très-densement  et  rugueusement  pointillées;  éparse- 
ment  sétosellées  ;  d'un  noir  un  peu  bronzé, mat  ou  presque  mat;  finement 
et  assez  densement  pubescentes.  Épaules  étroitement  arrondies. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  presque  aussi  large  à  sa  base  que  les 
élytres  ;  subparallèle  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  assez  fortement  con- 
vexe sur  le  dos;  très-éparsernent  sétosellé;  finement,  très-densement  et 
aspèrement  pointillé  (1);  d'un  noir  mat.  avec  une  pubescence  obscure  et 
serrée.  Le  6e  segment  subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  finement,  densement  et  aspèrement  pointillé,  avec 
l'intervalle  des  points  très-finement  chagriné  ;  d'un  noir  assez  brillant  ; 
finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  très-éparsement 
ponctué.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  éparsement  et  longue- 
ment sétosellé ,  à  pores  sétifères  bien  distincts ,  plus  nombreux  en 
arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués;  pubescents;  noirs,  avec  les 
larses  et  parfois  les  tibias  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins  foncé.  Cuisses 
postérieures  peu  allongées.  Tibias  antérieurs  simplement  pubescents  sur 
leur  tranche  externe,  seulement  avec  2  ou  3  épines  en  dessous,  à  pubes- 
cence blonde. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  prend  sous  les  bouses  semi- 
desséchées,  sous  les  pierres  et  sous  les  mousses  des  forêts  et  des  monta- 
gnes, dans  les  environs  de  Paris,  la  Normandie,  la  Bourgogne,  l'Auver- 
gne, les  Alpes,  etc. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  l'espace  lisse  assez  large  qui  s'étend  lon- 
gitudinalement  sur  le  milieu  du  prothorax,  avec  celui-ci  plus  éparsement 
ponctué  sur  son  disque  que  dans  tous  ses  congénères.  La  tête  est  égale- 
ment peu  ponctuée  sur  le  front  ;  elle  est  plus  orbiculaire  et  moins  large 
que  dans  les  espèces  précédentes,  etc. 


(1)  Ici  les  séries  dorsales  de  pores  sétifères  sont  bien  marquées  et  indiquées  par 
des  points  enfoncés  beaucoup  plus  gros,  et  il  en  est  ainsi  chez  toutes  les  espèces  sui- 
vantes. Dans  les  précédentes,  à  part  les  alpestris,  brunnipes  et  mus,  ces  points  sont 
peu  apparents. 

BR.  11 


162  BRÉVIPENNES 

Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  submsit'orme,  aussi  long 
et  plus  étroit  que  le  précédent,  chez  les  deux  sexes,  subtronqué  chez  le  <? , 
mousse  au  bout  chez  la  $  . 


14.  Ocypus  (Pseudocypiis)  pieigtenuis ,  Fabricius. 

Allongé,  peu  convexe,  ailé,  finement  et  densement  ponctué,  finement 
pubescent,  d'un  bronzé  brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax,  obscur  et  mat 
sur  les  élytres  et  l'abdomen,  avec  l'extrémité  des  antennes  et  les  palpes 
d'un  roux  de  poix.  Élytres  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax  :  celui-ci 
subcarré,  à  fine  ligne  lisse.  Tête  un  peu  moins  large  que  le  prothorax. 
Abdomen  avec  des  lignes  longitudinales  grises. 

<f    Le  6e  arceau  ventral  faiblement   sinué  dans  le    milieu   de   on 
bordapical,  avec  un  étroit  espace  lisse  au  devant  du  sinus. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  picipennis,  Fabricius,  Ent.  Syst.  I,  II,  521,  8;  —  Syst.  El.  II,  591, 
10.  —  Panzer,  Ent.  Germ.  353,  7.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  414,  20. 

Staphylinus  aeneocephalus,  Paykull,  Mon.  Staph.  II,  6  ;  —  Faun.  Suec.  III,  374, 
10. ~  Gravenhorst,  Micr.  8,  8  ;  —Mon.  113,  126.—  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II, 
291,  12.—  Mannerueim,  Brach.  23,  11.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  255,  22.  — 
Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  510,  25. 

Emus  aeneocephalus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Eut.  Par.  I,  373,  22. 

Ocypus  picipennis,  Erichson,  Col.  March.  I,  442,  G;  —  Geii.  et  Spec.  Staph.  412, 
13.—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  698,  12.—  Kraatz,  Tns.  Deut.  II,  559,  11.— 
Thomson,  Skand.  Col.  II,  148,  4,  1860. 

Variété  a.  Elytres  d'un  noir  de  poix. 

Staphylinus  tristis,  Fabricius,  Ent.  Syst.  I,  II,  524,  21  ;  —  Syst.  El.  II,  594,  23. 

Staphylinus  chalcocephalus,  Mannerheim,  Brach.  23,  12. 

Emus  chalcocephalus.  Boisduval  et  Lacokdaire,  Faun,  Ent.  Par.  I,  374,  23. 

Variété  b.  Élytres  d'un  brun  ferrugineux. 

Long.,  0n\0175  (8  1.);  —  larg.,  0m,0030  (1  1/3  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  ailé,  d'un  bronzé  brillant  sur  la  tête  et  le 
pruthorax,  plus   obscur  et  mat  sur  les  élytres  et  l'abdomen  ;  recouvert 


STAPHYLIMENS.    OcfjpllS  1(53 

d'une  fine  pubescence  grise,  condensée  sur  celui-ci  en  lignes  longitudi- 
nales cendrées. 

Tête  suborbiculaire,  un  peu  ou  à  peine  moins  large  que  le  prothorax  ; 
finement  et  densement  ponctuée  ;  éparsement  et  longuement  sétosellée  ; 
d'un  bronzé  brillant  ;  légèrement  pubesente.  Front  très-large,  peu  con- 
vexe, un  peu  moins  densement  pointillé  sur  son  milieu.  Cou  pointillé, 
pubescent,  d'un  bronzé  brillant.  Ëpistome  à  bord  antérieur  submembra- 
neux, livide.  Labre  cilié  et  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  noires. 
Palpes  d'un  roux  de  poix.  • 

Yeux  grands,  obscurs,  parfois  lavés  de  gris. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  subfiliforme^ 
ou  à  peine  épaissies  (1)  ;  pubescentcs  et  éparsement  pilosellées  vers  leur 
base;  obscures  et  souvent  graduellement  roussâtres  vers  leur  extrémiié  ; 
à  1er  article  en  massue  allongée,  grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obeo 
niques  :  le  3e  un  peu  plus  long  que  le  2U  :  les  suivants  graduellement  un 
peu  plus  courts,  subobconiqn.es  :  les  4e  à  7e  aussi  longs  ou  a  peine  plus 
longs  que  larges  :  le  8°  non,  les  9e'  et  10e  faiblement  transverses,  vus  de 
côté  :  le  dernier  court  (</)  on  assez  court  (  Ç  ),  subtronqué  ou  à  peine 
échancré  au  bout,  subacuminé  intérieurement. 

Prothorax  subcarré  ou  à  peine  plus  long  que  large,  de  la  largeur  des 
élytres;  tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs  subobtus  et  arrondis  ; 
presque  droit  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez  convexe  ;  finement,  densement  et  unifor- 
mément pointillé,  avec  une  étroite  ligne  longitudinale  lisse  entre  2  séries  ' 
dorsales  de  points  plus  forts  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé  sur  les 
côtés  ;  d'un  bronzé  brillant  ;  légèrement  pubescent.  Repli  d'un  noir  mé- 
tallique, lisse,  glabre. 

Êcusson  pointillé,  d'un  noir  bronzé,  pubescent,  avec  une  grande  tache 
postérieure  d'un  noir  velouté. 

Élytres  transverses,  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées; finement,  très-densement  et  rugueusement  pointillées;àpeineséto- 
sellées;  d'un  bronzé  plus  ou  moins  obscur  et  mat  ;  à  pubescence  serrée  et 
d'un  gris  blond,  avec  des  taches  subdénudées  ou  rembrunies.  Épaules 
effacées. 


(1)  Il  est  à  remarquer  que,  dans  toutes  les  espèces  répondant  à  notre  sous-genre 
l'seudocypus,  les  antennes,  assez  courtes,  sont  subnliformes,  souvent  même  subépais- 
sies plutôt  que  subatténuées  vers  leur  extrémité,  surtout  vues  de  côté. 


164  BRÉVIPENNES 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  subpa- 
rallèle ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  et  parfois  subatlénué  en  arrière  ; 
assez  fortement  convexe  sur  le  dos  ;  éparsement  sétosellé,  à  pores  sétifères 
très-distincts;  finement,  très-densement  et  aspèrement  pointillé;  d'un 
noir  bronzé,  obscur  et  mat,  avec  5  lignes  longitudinales  d'un  soyeux 
cendré,  la  médiane  plus  tranchée  et  continue,  les  autres  plus  ou  moins 
interrompues.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  avec  l'intervalle 
des  points  très-finement  chagriné;  d'un  noir  submétallique  assez  brillant  ; 
finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  grossièrement  et  éparse- 
sement  ponctué.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  à  pores  séti- 
fères très-distincts,  plus  nombreux  en  arrière  sur  les  côtés. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  pubescents  ;  noirs,  avec  les 
turses  et  parfois  les  tibias  d'une  couleur  de  poix  souvent  un  peu  roussâtre. 
Cuisses  postérieures  suballongées.  Tibias  antérieurs  simplement  pubes- 
cents, seulement  avec  2  ou  3  épines  en  dessous,  à  pubescence  blonde  et 
assez  brillante. 

Patrie.  Cette  espèce  est  médiocrement  commune,  sous  les  pierres,  sur- 
tout sur  les  coteaux  élevés  et  exposés  au  soleil,  dans  une  grande  partie  de 
la  France  :  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Bretagne,  la  Normandie, 
l'Alsace,  la  Bourgogne,  l'Auvergne,  le  Beaujolais,  les  Alpes,  la  Savoie,  la 
Lozère,  la  Provence,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  La  ponctuation  serrée  de  la  tête  et  du  prothorax,  et  les  lignes  d'un 
soyeux  cendré  de  l'abdomen,  la  distinguent  amplement  de  l'O.  fuscatus. 
La  couleur  générale  est  moins  obscure,  la  ligne  lisse  du  prothorax  moins 
large,  la  taille  est  plus  grande,  etc.  Les  palpes  ont  à  peu  près  la  même 
conformation. 

Les  petits  exemplaires  atteignent  à  peine  13  millimètres. 

15.  ©cypus  (Pseudocypus)  aeneocephalus,  de  Geer. 

Allongé,  peu  convexe,  ailé,  finement  et  densement  ponctué,  finement 
pubescent,  d'un  bronzé  brillant  sur  la  tète  et  le  prothorax,  mat  sur  les 
élytres.  obscur  sur  l'abdomen,  avec  les  antennes  et  les  palpes  roux,  les 
tibias  et  les  tarses  d'un  roux  de  poix.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax: 
celui-ci  suboblong,  à  fine  carène  lisse.  Tête  moins  large  que  le  prothorax. 
Abdomen  avec  des  lignes  longitudinales  grises  ou  blondes. 


STAPHÏL1NIENS.    —    OcypUS  165 

a"  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical, 
avec  un  léger  espace  angulaire  lisse  au  devant  du  sinus. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  aeneocephalus,  de   Geer,  Ins.  IV,  22,  8.  —  De  Villers,  Ent.  I,  423, 

584.—  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  300,  13.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  417,  24. 
Staphylinus  cupreus,  Rossi,  Faun.  Etr.  I,  248,  612,  pi.  7,  fig.  13. —  Olivier,  Ent. 

n»  42,  16,   16,  pi.  Il,  fig.  16.— Fourcroy,  Ent.  Par.  I,  173,  33.—  Heer,  Fain . 

Col.  Helv.  I,  255,  24.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  SU,  26. 
Staphylinus  aeneicollis,  —  Gyuenhal,  Ins.  Suec.  IV,  475,  12-13.   —  Mannerheim, 

Brach.  23,  13. 
Emus  aeneicollis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Far.  I,  24,  74. 
Ocypus  cupreus,    Erjchson,   Col.  Mardi.  I,  443,7;  —  Gen.  et  Spec   Staph.  412, 

14.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  698,  12.  —  Kraatz,  Ins.    Deut.  II,  560,  12. 

—  Thomson,  Skand.  Col.  II,  149,  5. 

Variété  a.  Élytres  d'un  brun  ferrugineux.  Antennes  et  pieds  entier.  - 
ment  d'un  roux  testacé. 

Long.,  Om,0153  (7  1.);  —  larg.,  0m,0030  (1  1/3  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  ailé,  d'un  bronzé  brillant  sur  la  tête  et  le 
prothorax,  mat  sur  les  élytres,  obscur  sur  l'abdomen  ;  recouvert  d'une 
fine  pubescence  grise,  condensée  sur  celui-ci  en  lignes  longitudinales 
cendrées  ou  blondes. 

Tête  suborbiculaire  ou  brièvement  subovalaire,  moins  large  que  le  pro- 
thorax,  finement  et  densement  ponctuée,  éparsement  et  longuement  sétu- 
sellée  ;  d'un  bronzé  brillant,  légèrement  pubescente.  Front  irès-large,  peu 
convexe,  offrant  en  arrière  une  étroite  ligne  longitudinale  lisse.  Cou  poin- 
tillé, pubescent,  d'un  bronzé  brillant.  Épistome  à  bord  antérieur  étroite- 
ment submembraneux,  livide.  Labre  cilié  et  fortement  sétosellé  en  avant. 
Mandibules  d'un  noir  de  poix.  Palpes  roux. 

Yeux  grands,  obtus,  à  taches  grises. 

Antennes  assez  courtes,  plus  longues  que  la  têie,  subfiliformes  ou  à 
peine  épaissies  ;  pubescentes  jusque  près  de  leur  extrémité  et  éparsement 
sétosellées  vers  leur  base  ;  rousses ,  avec  leur  milieu  parfois  un  peu  rem- 
bruni ;  à  1er  article  en  massue  allongée,  grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e 
obconiques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  un  peu  plus  long  que  le  2e: 
les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e  à  7e  obconico-sub- 


166  BRÉVIPEKNES 

cylindriques,  à  peine  ou  non  plus  longs  que  larges  :  les  8e  à  10e  subob- 
coniques  :  le  8°  à  peine  ou  non,  les  9e  et  10e  faiblement  transverses,  vus 
de  côté  :  le  dernier  assez  court,  obliquement  subéchaucré  au  bout  et 
acuminé  intérieurement. 

Prothorax  en  carré  suboblong  ;  à  peine  aussi  large  que  les  élytres  ;  par- 
fois subcomprimé  et  subrétréci  en  avant;  tronqué  au  sommet;  à  angles 
antérieurs  subobtus  et  arrondis  :  presque  droit  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa 
base,  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez  convexe  ;  finement  et  dense- 
ment  ponctué,  avec  une  ligne  subélevée  lisse  entre  2  séries  dorsales  de 
points  plus  forts;  plus  densement  pointillé  et  souvent longitudinalement 
subimpressionné,  surtout  en  arrière,  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane  ; 
éparsement  et  longuement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  bronzé  brillant  ; 
finement  pubescent,  avec  la  pubescence  plus  distincte  et  divergente  sur 
les  impressions.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Ecusson  pointillé,  d'un  noir  submétallique;  à  pubescence  grise,  avec 
une  grande  tache  postérieure,  veloutée  de  noir. 

Élytres  subtransverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées  ; 
finement,  très-densement  et  rugueusement  pointillées  ;  éparsement  séto- 
.vollées;  d'un  bronzé  un  peu  obscur  et  mat;  à  pubescence  serrée,  grise  ou 
blonde,  parfois  plus  obscure  et  mélangée  de  poils  pâles.  Épaules  étroite- 
ment arrondies. 

Abdomen  allongé  ou  suballongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres,  subparallèle  sur  ses  côtés  et  souvent  subatténué  en  arrière  ;  assez 
fortement  convexe  sur  le  dos  ;  à  pores  sétifères  bien  marqués;  finement, 
très-densement  et  aspèrement  pointillé;  d'un  noir  submétallique  et  mat; 
à  pubescence  obscure,  avec  5  lignes  longitudinales  d'un  soyeux  gris  ou 
liiond,  la  médiane  plus  tranchée,  plus  large,  continue,  les  autres  obsolètes 
ou  interrompues.  Le  6e  segment  obtusément  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  avec  l'intervalle 
des  points  très-finement  chagriné  ;  d'un  noir  submétallique  un  peu  bril- 
l.int;  finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparsement  et 
fortement  ponctué.  Métasternum  subdéprimé,  parfois  avec  une  très-fine 
ligne  longitudinale  lisse.  Ventre  convexe,  à  pores  sétifères  bien  mar- 
qués. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés  ;  à  pubescence  grise  ou  blonde  ; 
noirs,  avec  les  tibias  et  les  tarses  d'un  roux  de  poix.  Cuisses  postérieures 
peu  allongées.  Tibias  antérieurs  simplement  pubescents,  seulement  avec 
2  ou  3  épines  en  dessous. 


STAPHYLINIENS.  Oci/piiS  1 67 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune  sous  les  pierres  et  les  mousses, 
sur  les  collines  chaudes,  dans  presque  toute  la  France. 

Obs.  Elle  se  distingue  facilement  de  YO.  picipennis  par  sa  taille  un  peu 
moindre,  moins  parallèle,  et  surtout  par  son  prothorax  un  peu  plus  oblong, 
subimpressionné  et  plus  densement  pointillé  sur  les  côtés  de  la  ligne 
médiane,  qui  est  subélevée  en  arrière.  Les  élytres  sont  un  peu  moins 
courtes,  les  antennes  et  les  pieds  moins  obscurs,  etc. 

Les  exemplaires  du  nord  de  la  France  et  des  montagnes,  généralement 
moindres  (10  à  12  millimètres),  ont  les  élytres  un  peu  plus  courtes. 

La  variété  a,  capturée  en  Provence,  est  remarquable  par  ses  élytres 
ferrugineuses,  par  ses  antennes  et  ses  pieds  d'un  roux  testacé.  Le  velouté 
de  Técusson  est  parfois  comme  roussi. 

Les  confinis  et  angustatus  de  Stephens  (M.  Br.  V,  211  et  212)  ne  sont 
probablement  que  des  variétés  du  cupreus  ? 

Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires,  à  peine  plus  long  mais  plus 
grêle  que  le  pénultième,  est  subfusiforme,  parfois  subatténué  vers  son 
sommet,  mousse  au  bout  dans  les  2  sexes. 

Nous  donnerons  ici  une  espèce  voisine,  non  encore  signalée  en  France  : 

Ocypus  (Pseutlocypus)  confusus,  Baudi. 

Allongé,  peu  convexe,  ailé,  finement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un 
bronzé  brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax,  obscur  et  mat  sur  les  élytres 
et  l'abdomen,  avec  les  palpes,  la  base  et  le  sommet  des  antennes,  les  tibias 
et  les  tarses  roux.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci  oblong, 
à  ligne  lisse  entière  et  moins  fine.  Tête  un  peu  moins  large  que  le  prothorax. 
Abdomen  à  pubescence  obscure,  presque  uniforme  ou  avec  quelques  poils 
pâles. 

Ocypus  confusus,  Baudi,  Stud.  Ent.  I,  122. — Kraatz,  Ins.  Deut.  11,560,  note. 
Staphylinus  confusus,  Fairmairg  et  Laboulbènë,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  511,  27. 

Variété  a.  Élytresun  peu  roussâtres. 

Long.,0"\013(G  1.);  —  larg.,  0m,0027  (1  1/41.). 

Patrie.  Les  Alpes  du  Piémont. 

Obs.  Cette  espèce,  que  nous  avons  jadis  reçue  de  feu  Truqui,  diffère  de 


168  BRFVIPENNES 

l'O.  cupreus  par  sa  tête  et  son  prothorax  un  peu  plus  brillants,  avec 
celui-ci  surtout  moins  densement  pointillé  sur  les  côtés  de  la  ligne  mé« 
diane  lisse,  qui  est  un  peu  plus  large  et  moins  élevée.  De  plus,  la  pubes- 
cence  de  l'abdomen  est  presque  uniformément  obscure,  avec  quelques 
rares  poils  cendrés. 

Peut-être  est-elh;  une  variété  à  prothorax  épilé  de  l'espèce  suivante  ? 

Toutefois,  la  ligue  lisse  du  prothorax,  plus  élevée,  est  obsolètement 
prolongée  sur  le  cou  et  le  vertex.  etc. 

Nous  avons  reçu  4  insectes  différents,  sous  le  nom  de  confusus  ;  le  1er, 
venant  de  feu  Truqui,  est.  pour  nous,  le  vrai  confusus  ;  le  2e  était  un  mus  ; 
le  3e  un  aeneocephalus ;  le  4e,  un  fulvipennis. 


16.  Ocypus  (Psetidoçypus)  oliscuroaeneiig,  Fairmaire. 

Allongé,  peu  convexe,  ailé,  finement  et  très  -densement  ponctué,  finement 
pubescent,  d'un  bronzé  obscur  et  peu  brillant,  avec  les  palpes,  les  antennes 
et  les  tarses  d'un  roux  de  poix.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax  : 
celui-ci  suboblong,  à  carène  lisse,  obsolète  en  avant.  Tête  un  peu  moins 
large  que  le  prothorax.  Abdomen  à  pubescence  obscure,  variée  de  poils 
cendrés. 

a*  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement  sinué  dans  le  milieu  de  son 
boid  apical  avec  un  rebord  lisse  sensible,  formant  presque  gouttière  au 
devant  du  sinus. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  obscuroaeneus,  Fairmame,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  18S2,  73;  1860.  157. — 
Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  416,  23. 

Long.,  CK016  (7  1/31.);  —  larg.,  0m,0030  (1  1/3  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  ailé,  d'un  bronzé  obscur  et  peu  brillant, 
avec  l'abdomen  à  pubescence  noire,  variée  de  poils  d'un  cendré  pâle. 

Tête  suborbiculaire,  un  peu  inoins  large  que  le  prothorax;  finement  et 
très-densement  ponctuée  ;  un  peu  moins  densement  en  avant;  éparsement 
et  longuement  sétosellée;  d'un  bronzé  obscur  et  un  peu  brillant  ;  médio 
crement  pubescente.  Front  très-large,  peu  convexe,  avec  les  2  pores  séti- 


STVPHYLINIENS.    OcypilS  169 

fères  antérieurs  bien  marqués  (1).  Cou  pointillé,  pubescent.  d'un  bronzé 
assez  foncé  et  un  peu  brillant.  Èpistomek  bord  antérieur  étroit,  subcorné, 
obscurément  livide.  Labre  cilié  et  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
noires.  Palpes  d'un  roux  de  poix. 

Yeux  grands,  obscurs,  lavés  de  cendré 

Antennes  assez  courtes,  plus  longues  que  la  tète;  subfiliformes;  pubes- 
centes  jusque  près  de  leur  extrémité  et  éparsement  pilosellées  vers  leur 
base  :  d'un  roux  de  poix  ferrugineux,  avec  les  articles  intermédiaires  par- 
fois un  peu  rembrunis  ;  le  Ie'-  en  massue  allongée,  grêle  el  subarquée  : 
les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong,  le  3e  assez  allongé,  évidemment 
plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e 
à  7e  oblongs  ou  suboblongs,  obconico-subcylindriques  :  les  8°  à  10e  sub- 
obconiques  :  les  8e  et  9e  non,  le  10e  à  peine  tranverses,  vus  de  côté  :  le 
dernier  court  ou  assez  court,  subtronqué  au  bout  etsubacuminé  inférieu- 
rement. 

Prothorax  en  carré  suboblong,  à  peine  aussi  large  que  les  élytres  ; 
parfois  subcomprimé  et  subrétréci  en  avant  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  an- 
gles antérieurs  subobtus  et  émoussés;  presque  droit  ou  à  peine  arqué  sur 
les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  qui  sont  très- 
obtus  ;  subconvexe;  finement  et  très-densement  ponctué,  avec  2  séries 
dorsales  de  points  plus  forts,  entre  lesquels  une  étroite  carène  lisse,  con- 
fuse ou  seulement  visible  en  arrière  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé 
sur  les  côtés  ;  d'un  bronzé  obscur  et  peu  brillant,  avec  une  fine  pubes- 
cence  serrée  et  d'un  gris  sombre.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  pointillé,  d'un  bronzé  obscur,  velouté  de  noir. 

Élytres  subtransverses,  environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdé- 
primées ;  finement,  très-densement  et  rugueusement  pointillées;  éparse- 
ment sétosellées;  d'un  bronzé  sombre,  mat  ou  presque  mat  ;  à  pubescence 
obscure,  mélangée  de  poils  lisses  et  brillants.  Épaules  effacées. 

Abdomen  allongé  ou  suballongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres,  subatténué  en  arrière;  ass^z  fortement  convexe  sur  le  dos  ;  à  pores 
sétifères  très-marqués  ;  finement,  Irès-densement  et  aspèrement  pointillé; 
d'un  noir  presque  mat  et  subvelouté;  à  pubescence  obscure,  mélangée  de 
poils  pâles  et  brillants,  avec  quelques  cils  fauves  au  bord  apical  d?s  4  pre- 
miers segments,  Le  6e  obtusêment  tronqué  au  sommet. 


(1)  Dans  les  espèces  précédentes,  ces  pores,  peu  ou  à  peine  sensibles,   sont  à  la 
fois  un  peu  plus  écartés. 


170  BRÉVJPE>~3N"ES 

Dessous  du  corps  densetnent  et  aspèrement  ponctué,  avec  l'intervalle 
des  points  très-finement  chagriné;  d'un  noir  brillant;  à  pubescence  fine 
et  d'un  gris  obscur.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparsement  ponctué. 
Métastemum  subdéprimé,  avec  une  très -fine  ligne  longitudinale  lisse. 
Ventre  convexe,  à  pores  sétifères  bien  marqués  ;  paré  ça  et  là.  surtout 
vers  les  côtés,  de  quelques  poils  pâles  et  brillants. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés  ;  à  pubescence  grisâtre  ;  noirs, 
avec  les  tarses  d'un  roux  de  poix.  Cuisses  postérieures  suballongées.  Tibias 
antérieurs  simplement  pubescents  ou  seulement  avec  2  ou  3  épines  en 
dessous,  à  pubescence  blonde  et  brillante  vers  son  extrémité. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  trouve  sous  les  pierres,  dans 
les  lieux  sablonneux  et  exposés  au  midi  des  montagnes  des  environs  de 
Lyon  et  du  Beaujolais.  Elle  se  prend  aussi  dans  le  Limousin  et  la  Guienne. 

Obs.  Elle  est  de  la  taille  des  plus  grands  exemplaires  du  cupreus,  mais 
d'une  couleur  plus  sombre  et  moins  brillante.  La  tête  et  le  prothorax  sont 
plus  densement  pointillés,  avec  celui-ci  nullement  subimpressionné  de 
chaque  côté  delà  ligne  lisse,  qui  est  plus  obsolète.  L'abdomen,  sans  bandes 
longitudinales  grises,  est  obscur,  avec  quelques  poils  épars,  pâles  ou 
fauves,  etc.  Les  palpes  sont  à  peu  près  de  même. 

Elle  ne  diffère  de  YO.  confusus  que  par  une  taille  un  peu  plus  forte,  par 
sa  tête  et  son  prothorax  plus  obscurs,  moins  brillants,  plus  pubescents  et 
plus  densement  pointillés,  avec  ce  dernier  à  ligne  lisse  plus  fine  et  plus 
effacée.  Les  antennes,  moins  rembrunies  dans  leur  milieu,  sont  un  peu 
plus  longues,  avec  leurs  pénultièmes  articles  moins  courts,  etc. 


f  *.  Ocypus  (Paeudocypus)  fulvipennis.  Erichson. 

Allongé,  peu  convexe,  ailé,  finement  et  densement  ponctué,  finement 
pubescent,  d'un  bronzé  obscur  et  brilla?it  sur  la  tête  et  le  prothorax,  avec 
les  palpes,  les  antennes,  les  élytres  et  les  pieds  roux,  et  l'abdomen  d'un 
noir  mat.  Élytres  à  peine  moins  longues  que  le  prothorax  :  celui-ci  sub- 
oblong.  à  étroite  ligne  lisse.  Tête  un  peu  moins  large  que  le  prothorax. 
Abdomen  à  pubescence  obscure,  variée  de  poils  pâles. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical, 


STAPHYLIME.NS.     OcypilS  171 

avec  un  espace  triangulaire  subimpressionné,  lisse  et  submembraneux, 
BU  devant  du  sinus. 

Ç    Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  chakocephalus,  Nordmann,   Symb.  70,  62. 

Emus  picipennis.  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  374,  25. 

Ocypus  fulvipennis  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  413,  15. —  Redtenbacher,  Faun. 

Austr.  099.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  N,  501,  13. 
Staphylinus  vagans,  Heer,  Faun.  Col.  Ilelv.  1,255,  23. 
Staphylinus  fulvipennis,  Fairmaire  et  Labollbène,  Faun.   Ent.  Fr.  I,  511,  28.  — 

Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III..  415,  22. 

Long.,  0*0142  (6  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0m,0027  (1  1/4  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  ailé,  d'un  bronzé  foncé  et  brillant  sur  la 
tète  et  le  prothorax,  avec  les  élytres  rousses  et  l'abdomen  noir,  celui-ci  à 
pubescence  obscure,  variée  de  poils  pâles. 

Tête suborbiculaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax;  finement  et 
densement  ponctuée,  un  peu  moins  densement  sur  son  disque  et  en  avant  ; 
éparsemenl  et  longuement  sétoseilée  ;  d'un  bronzé  obscur  et  brillant  ; 
légèrement  pubescente.  Front  très-large,  peu  convexe.  Cou  pointillé, 
légèrement  pubescent,  d'un  bronzé  sombre  et  brillant.  Êpistome  à  bord 
antérieur  étroit,  à  peine  submembraneux,  livide.  Labre  cilié  et  fortement 
.- -■'•tosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  noir  de  poix.  Palpes  roux. 

Yeux  grands,  noirs,  lavés  de  gris. 

Antennes  assez  courtes,  plus  longues  que  la  tête  ;  subfiliformes  ou  à 
peine  épaissies  ;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ; 
rousses,  parfois  à  peine  rembrunies  dans  leur  milieu  ;  à  1er  article  en 
massue  allongée,  grêle  et  subarquée:  les 2e  et  3e  obconiques  :  le  2e 
oblong,  le  3e  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  plus 
"courts,  subobconiques  :  les  4e  et  5e  un  peu,  les  6e  et  7e  à  peine  ou  non  plus 
longs  que  larges  :  le  8e'  à  peine  ou  non,  les  9e  et  10e  faiblement  trans- 
verses :  le  dernier  assez  court,  obliquement  tronqué  ou  subéchancré  au 
bout  et  subaeuminé  inférieureinent. 

Prothorax  en  carré  suboblong,  presque  aussi  large,  que  les  élytres  ; 
souvent  subrétréci  en  avant  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs 
presque  droits  mais  subarrondis  ;  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à 
sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  qui  sont  très-obtus;  médiocrement 
convexe  ;  finement  et  densement    ponctué,  avec  un  espace  longitudinal 


172  BRRVIPENNES 

lisse,  sensible,  enlre  2  séries  dorsales  de  points  plus  forts  :  éparsenient  et 
longuement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  bronzé  sombre  et  brillant,  avec 
une  légère  pubescence  grisâtre.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  pointillé,  à  pubescence  grise,  velouté  de  noir  dans  sa  partie 
postérieure. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  ou  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax, 
subdéprimées  ;  finement,  très-densement  et  rugueusement  pointillées  ; 
éparsement  et  longuement  sétosellées;  entièrement  d'un  roux  mat,  avec 
une  fine  pubescence  serrée,  d'un  gris  blond  ou  fauve.  Épaules  effacées. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres, 
subatlénué  en  arrière;  assez  convexe  sur  le  dos;  à  pores  sétifères  bien 
marqués  ;  finement,  très-densement  et  aspèrement  pointillé  ;  d'un  noir 
mat  et  subvelouté  ;  à  pubescence  d'un  gris  très-obscur,  mélangée  de  poils 
pâles  et  brillants,  avec  quelques  cils  fauves  au  bord  apical  des  4  premiers 
segments.  Le  6e  obtusément  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  d'un  noir  brillant, 
finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparsement  ponctué. 
Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  à  pubescence  d'un  gris  obscur, 
variée,  surtout  sur  les  côtés,  de  quelques  rares  poils  pâles  et  brillants. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  à  pubescence  blonde  ;  roux, 
avec  les  hanches  d'un  noir  de  poix.  Cuisses  postérieures  peu  allongées. 
Tibias  antérieurs  simplement  pubescents  ou  seulement  avec  2  ou  3  épines 
en  dessous,  à  pubescence  devenant  soyeuse  et  brillante  vers  leur  extrémité. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  habite  sous  les  pierres  et  sous  les 
mousses,  surtout  dans  les  endroits  humides,  dans  diverses  provinces  de  la 
France  :  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  l'Alsace,  la  Bourgogne,  le 
Bugey,  la  Savoie,  les  montagnes  du  Beaujolais,  les  Alpes,  les  Pyrénées, 
la  Provence,  etc. 

Obs.  Elle  se  distingue  aisément  des  précédentes  par  la  couleur  des 
élytres  et  des  pieds.  L'abdomen  est  à  peu  près  semblable  à  celui  de 
l'O.  obscuroaeneus . 

Le  dernier  article  des  palpes  est  peut-être  un  peu  moins  atténué  et  plus 
distinctement  subtronqué  au  bout. 


STAPHYLINIE^S.    TaSQUlS  173 


Genre  Tasgius ,  Tasgie,  Leach. 

Leach  in  Stephens,  III.  Brit.  Ent.  V,  213,  1835. 
Élymologie  incertaine. 

Caractères.  Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  légèrement  pubescent. 
Tête  grande,  saillante,  suborbiculaire,  portée  sur  un  col  court,  beau  • 
coup  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  non  rebordées  sur  les  côtés, 
cootiguës  en  dessous.  Êpistome  tronqué  au  sommet,  à  bordure  submem- 
braneuse  très-étroite.  Labre  court,  bilobé.  Mandibules  saillantes,  assez 
robustes,  unidentées  intérieurement  vers  leur  milieu,  aiguës,  arquées, 
croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  médiocres,  à  1er  article  court  :  le  2e 
suballongé,  en  massue  subarquée  :  le  3e  plus  court,  oblong,  obeonique  : 
le  dernier  de  la  longueur  du  précédent,  subsécuriforme  chez  les  çf ,  sub- 
cvlindriqueou  subfusitbrme  chez  les  Ç  .  Palpes  labiaux  courts,  à  dernier 
article  grand,  épais,  subsécuriforme  dans  les  2  sexes.  Menton  transverse, 
trapéziforme,  beaucoup  plus  étroit  en  avant,  membraneux,  avec  sa  base 
cornée  ou   subcornée. 

Yeux  assez  grands,  peu  saillants,  subovales,  obliques,  séparés  du  cou 
par  un  intervalle  aussi  long  que  leur  plus  grand  diamètre. 

Antennes  suballongées,  subfiliformes  ;  à  1er  article  en  massue  allongée, 
grêle  et  subarquée  :  le  3e  plus  ou  moins  allongé,  plus  long  que  le  2e  :  les 
4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus  courts,  peu  ou  non  confisais,  avec  le 
pénultième,  seul  à  peine  ou  non  transverse  :  le  dernier  assez  court,  obli- 
quement tronqué  ou  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  en  carré  à  peine  oblong;  aussi  large  ou  un  peu  moins  large 
que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  peu  saillants  ; 
arrondi  à  sa  base; finement  rebordé  sur  celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  rebord 
la;éral  sinueusement  infléchi  d'arrière  en  avant.  Repli  large,  incliné,  visible 
vu  de  côté,  avec  ou  sans  opercule  prothoracique. 
Ecusson  grand,  ogival  ou  subtriangulaire. 

Elytres  subcarrées  ou  à  peine  transverses,  simultanément  subéchancrées 
à  leur  bord  apical  ;  subarrondies  à  leur  angle  postéro-externe;  finement 
i  bordées  sur  la  suture.  Repli  médiocre  ou  assez  étroit ,  subvertical. 
Epaules  à  peine  saillantes. 


174  BRÉVIPENiNES 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures;  offrant 
entre  celles-ci  un  angle  à  sommet  subaigu,  à  disque  postérieurement  relevé 
en  carène.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  assez  courte,  à 
sommet  brusquement  rétréci  en  pointe  acérée,  prolongée  environ  jusqu'au 
tiers  des  hanches  intermédiaires.  Médiépisternums  très-grands,  séparés 
du  mésoternum  par  une  très-fine  suture  transversale  et  subsinueuse. 
Médiêpimères  étroites,  plus  ou  moins  linéaires.  Métasternum  court,  forte- 
ment échancré  au  devant  des  hanches  postérieures,  prolongé  entre  celles-ci 
en  un  lobe  court  et  subentaillé  ;  avancé  entre  les  intermédiaires  en  saillie 
à  peine  sensible  et  subarrondie,  au  devant  de  laquelle  un  intermède  court, 
triangulaire,  lisse.  Postépisternums  étroits,  terminés  en  languette  mousse, 
divergeant  à  peine  du  repli  des  élytres.  Postépimères  plus  ou  moins  ré- 
duites., parfois  peu  distinctes,  en  onglet. 

Abdomen  allongé,  subparallèle  ou  parfois  subatténué  en  arrière,  forte- 
ment rebordé  sur  les  côtés  ;  à  2e  segment  basilaire  quelquefois  un  peu 
découvert  :  les  suivants  subégaux  :  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le  6e  plus 
ou  moins  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  avec  2  lanières 
sétosellées.  Ventre  à  5e  arceau  un  peu  plus  grand  que  les  précédents  :  ie 
6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  saillantes, 
coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moindres,  peu  sail- 
lantes, conico-ovalaires,  fortement  contiguës  dans  leur  milieu.  Les 
postérieures  médiocres,  rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet; 
à  lame  supérieure  conique,  subétranglée  ou  sillonnée  en  travers  dans  son 
premier  tiers  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  suballongés ,  médiocrement  robustes.  Trochanters  antérieurs 
petits,  cunéiformes;  les  intermédiaires  et  postérieurs  plus  grands,  ovales- 
oblongs.  Cuisses  subcomprimées  ,  subatténuées  vers  leur  extrémité  :  les 
antérieures  sensiblement  renflées  ou  élargies  dans  leur  milieu.  Tibias 
graduellement  élargis  de  la  base  au  sommet,  plus  ou  moins  épineux, 
munis  au  bout  de  leur  tranche  inférieure  de  2  éperons  assez  grêles,  dont 
l'interne  plus  long  ;  les  antérieurs  plus  courts  et  plus  robustes,  simplement 
pubescents  sur  leur  tranche  externe.  Tarses  antérieurs  courts,  à  4  premiers 
articles  subdéprimés  et  dilatés  dans  les  2  sexes;  les  intermédiaires  et  pos- 
térieurs plus  développés,  subcomprimés,  subalténués  vers  leur  extrémité  ; 
à  1er  article  allongé,  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e 
triangulaires,  graduellement  plus  courts  :  le  dernier  légèrement  en  massu.% 
subégal  aux  2  précédents  réunis.  Ongles  assez  grêles,  arqués. 


staphyliiMExNS. —  Tasgius  175 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre,  médiocrement  agiles,  vivent  cachées 
sous  les  pierres  et  parfois  dans  les  écuries. 

Cette  coupe  générique,  peu  tranchée,  ne  diffère  organiquement  de  la 
précédente  que  par  la  structure  des  palpes  labiaux,  dont  le  dernier  article 
est  grand,  plus  ou  moins  sécuriforme  dans  les  2  sexes.  L'aspect  général 
est  plus  brillant,  la  tète  et  le  prothorax  moins  pubescents.  L'abdomen  est 
unicolore. 

Le  genre  Tasgius  est  réduit  à  2  espèces  françaises  bien  caractérisées  et 
dont  voici  les  différences  : 

a    Opercule  prothoracique  nul.    Tête  et  prothorax  assez  densement 

ponctués.  Êlytres  d'un  noir  bleuâtre.  Antennes  et  pieds  roux.     .       pedator 
aa   Opercule  prothoracique   apparent.  Tête  et  prothorax  éparsement 

ponctués.  Êlytres  noires.  Base  des  antennes  et  pieds  obscurs.     .       ater. 


t.  Tasgius  pedator,  Grâvenhorst. 

Allongé,  peu  convexe,  ailé,  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
assez  brillant,  avec  les  êlytres  bleuâtres,  les  palpes,  les  antennes  et  les 
pieds  roux.  Tête  et  prothorax  brillants,  assez  densement  ponctués.  Oper- 
cule prothoracique  nul. 

çf  Le  oe  arceau  ventral  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  épais,  subsécuriforme. 

$  Le  6e  arceau  ventral  arrondi  à  son  bord  apical.  Le  dernier  article 
des  palpes  maxillaires  normal,  subatténué  au  bout. 

Staphylinus  pedator,  Grâvenhorst,  Micr.  103,  9;  —  Mon.  113, 125. — Heer,  Faun. 

Col.  Helv.  I,  254,  19.  —  Fairmaire  et  Labouxb.  Faun.   Ent.  Fr.  I,  511,  29.  — 

Jacquelin  du  Val,  Gen.  Col.  Eur.  Staph.  pi.  13,  fig.  65. —  Fauvel,  Faun.  Gallo- 

Rhén.  ffl,  417,  28  (1). 
Astrapaeus  rufipes,  Latreille,  Gen.  Crust.  et  Ins.  1,285,  2. 
Emus  rufipes,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  371,  19. 
Tasgius  rufipes,  Curtis,  Brit.  Ent.  X,  pi.  438. 
Ocypus  pedator, Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  415,  17.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II, 

•561,  14. 
Tasgius  pedator,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  149,  2,  1860. 


(1)  Dans  la  sjnon\miede  Fauvel,  au  lieu  de  Er.  Gen.  561,    lisez  :  Er.  Gen.  415. 


176  BRRVIPEN1NES 


Long.,  0m,020  (9  1.);—  larg.,  0m,0034(l  1/2  1.)- 

Corps  allongé,  peu  convexe,  ailé,  d'un  noir  assez  brillant,  avec  les 
élytres  bleuâtres  ;  revêtu  d'une  fine  pubescence  grisâtre,  à  peine  distincte 
sur  la  tête  et  le  prothorax,  médiocrement  serrée  sur  les  élytres  et 
l'abdomen. 

Tête  suborbiculaire,  à  peine  moins  large  que  le  prothorax  ;  assez  for- 
tement et  assez  densement  ponctuée,  avec  des  points  plus  petits  dans  les 
intervalles;  éparsement  sétosellée  ;  d'un  noir  brillant  ;  à  peine  pubescente 
sur  son  disque.  Front  très-large,  faiblement  convexe,  parfois  avec  une 
carène  lisse,  obsolète,  peu  visible.  Cou  pointillé,  plus  lisse  sur  son  mi- 
lieu, presque  glabre,  d'un  noir  brillant.  Épistome  à  bord  antérieur  sub- 
membraneux, nul  ou  très -étroit.  Labre  cilié  et  fortement  sétosellé  en 
avant.  Mandibules  d'un  noir  de  poix,  la  droite  parfois  avec  une  dent 
obsolète  derrière  celle  du  milieu.  Palpes  roux,  souvent  plus  ou  moins 
rembrunis. 

Yeux  assez  grands,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  à  peine  aussi  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ; 
subfiliformes  ;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base; 
rousses,  souvent  rembrunies  vers  leur  milieu  ;  à  1er  article  allongé,  en 
massue  grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong,  le  3° 
suballongé,  plus  longs  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  plus  courts  : 
les  4e  à  8e  oblongs,  subcylindriques:  les  9e  et  10e  subobconiques :  le  9e  à 
peine,  le  10e  non  plus  longs  que  large,  vu  de  côté  :  le  dernier  assez  court, 
obliquement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  bout,  acuminé  inférieure- 
ment. 

Prothorax  en  carré  à  peine  oblong  ;  à  peine  moins  large  que  les  élytres  ; 
rarement  à  peine  rétréci  en  arrière;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  anté- 
rieurs presque  droits  mais  subarrondis  ;  subrectiligne  ou  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base ,  avec  celle-ci  parfois  subtronquée 
dans  son  milieu;  à  angles  postérieurs  très-obtus  et  arrondis  ;  assez  con- 
vexe, assez  fortement  et  assez  densement  ponctué,  avec  un  point  plus 
petit  dans  les  intervalles  et  une  fine  carène  longitudinale  lisse,  obsolète, 
souvent  tout  à  fait  effacée  en  avant  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé 
sur  les  côtés  ;  d'un  noir  brillant  ;  à  peine  pubescent  ou  presque  glabre. 
Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Ècusson  assez  fortement  ponctué,  noir,  pubescent. 


STAPHYL1NIENS.    TciSfjhlS  177 

Êlylres  sublransverses,  environ  de  la  longueur  du  prothorax;  subdé- 
primées; très-densement  et  rugueu.sement  ponctuées;  éparsement  séto- 
sellées  ;  d'un  noir  assez  brillant  et  plus  ou  moins  bleuâtre,  avec  une  fine 
pubescence  d'un  gris  azuré  .  Épaules  effacées. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  que  les  élytres  ;  subparallèle  ou 
un  peu  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  distinctement  séto- 
sellé  ;  assez  finement,  densement  et  aspèrement  ponctué;  d'un  noir  un  peu 
brillant,  avec  une  fine  pubescence  grisâtre.  Le  6e  segment  subtronqué  (</) 
ou  subarrondi  (  $  )  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  subaspèrement  ponctué,  d'un  noir  bril- 
lant, finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  éparsement  et  fortement 
ponctué.  Métasternum  subdéprimé,  avec  un  sillon  longitudinal  lisse, 
visible  seulement  en  arrière.  Ventre  convexe,  distinctement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  pubescents,  d'un  roux  plus  ou 
moins  foncé,  avec  les  hanches,  et  rarement  les  cuisses,  d'un  noir  de  poix. 
Cuisses  postérieures  peu  allongées.  Tibias  antérieurs  simplement  pubes- 
cents  ou  seulement  avec  2  ou  3  épines  en  dessous,  à  pubescence  fauve  êi 
brillante  sur  leurs  arêtes  externe  et  interne,  ainsi  que  sur  la  tranche  infé- 
rieure des  cuisses  antérieures,  et  au  dessous  de  tous  les  tarses. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  au  printemps  et  en  été,  sous 
les  pierres,  dans  les  expositions  chaudes  :  les  environs  de  Paris  et  de 
Lyon,  la  Normandie,  la  Bretagne,  le  Bourbonnais,  la  Bourgogne,  le  Beau- 
jolais, les  Alpes,  les  Pyrénées,  le  Languedoc,  la  Provence,  etc. 

Obs,  Elle  varie  un  peu  pour  la  taille  et  pour  la  couleur  des  palpes,  des 
antennes  et  des  pieds.  Ces  deux  derniers  organes  sont  quelquefois  presque 
entièrement  rembrunis,  excepté  leur  extrémité. 

Parfois  le  prothorax  paraît  subatténué  vers  son  sommet. 

Le  5°  arceau  ventral  est  souvent  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical,  et  la  même  remarque  s'applique  à  l'espèce  suivante. 

On  doit  rapporter  au  pedator  le  Siculus  d'Aube  (Ann.  Fr.  1842,  234). 


LARVE 

Nous  avons  trouvé  plusieurs  larves  du  Tasgius  pedator  en  compagnie 
de  l'insecte  parfait.  Nous  en  donnerons  ici  la  description  : 

Corps  allongé,   peu  épais,  atténué  en  arrière,  sétosellé,  d'un  roux  de 

BR.    "  *  12 


180  BRÉVlPEJNiNES 

sêtosellée;  d'un  noir  très-brillant  ;  à  peine  pubescente.  Front  très-large, 
peu  convexe,  avec  une  ligne  longitudinale,  lisse.  Cou  ponctué  sur  les  cô- 
tés, lisse  sur  son  milieu,  presque  glabre,  d'un  noir  très-brillant.  Épistome 
à  bord  antérieur  submembraneux,  très-étroit,  livide.  Labre  cilié  et  forte- 
ment sétosellé  en  avant.  Mandibules  noirâtres,  obtusément  dentées  ou 
simplement  angulées  vers  le  milieu  de  leur  côté  interne.  Palpes  couleur 
de  poix,  avec  le  dernier  article  des  maxillaires  souvent  roussâtre. 

Yeux  assez  grands,  obscurs  ou  gris. 

Antennes  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis;  sub- 
filiformes; pubescentes  et  éparsemen  pilosellées  vers  leur  base  ;  noires, 
avec  leur  sommet  obscurément  ferrugineux  ;  à  1er  article  en  massue  allon- 
gée, grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  allongé, 
sensiblement  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts  :  les  4e  à  8e  oblongs  ou  suboblongs,  subcylindriques  :  les  9e  et 
10e  subobconiques  :  le  9e  non,  le  10e  parfois  à  peine  subtransverse.  vu  de 
côté  :  le  dernier  assez  courte  obliquement  tronqué  au  bout,  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  en  carré  suboblong  et  subrétréci  en  arrière;  un  peu  moins 
large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  presque 
droits  mais  émoussés  ;  presque  rectiligne  sur  ses  côtés  ;  subarrondi  à  sa 
base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs,  qui  sont  très-obtus  ;  peu  convexe  ; 
assez  fortement  ponctué  sur  les  côtés,  plus  finement  et  éparsement  sur  le 
disque,  avec  des  points  plus  petits  et  un  étroit  espace  longitudinal  lisse 
sur  la  ligne  médiane;  éparsement  et  longuement  sétosellé  sur  les  côtés  ; 
d'un  noir  très-brillant;  presque  glabre.  Repli  noir,  glabre,  lisse,  avec  un 
opercule  court,  triangulaire,  subcorné,  obscur. 

Êcusson  rugueusement  ponctué,  pubescent,  noir. 

Élytres  subcarrées  ou  subtransverses,  environ  de  la  longueur  du  pro- 
thorax  ou  à  peine  plus  longues  ;  subdéprimées;  très-densement  et  rugueu- 
sement ponctuées;  éparsement  et  longuement sétosellées;  d'un  noir  assez 
brillant  ;  finement  pubescentes.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle  ou 
un  peu  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  distinctement  séto- 
sellé ;  denseraent  et  subaspèrement  ponctué  ;  d'un  noir  assez  brillant,  avec 
une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur.  Le  6e  segment  obtusément  arrondi 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  subaspèrement  ponctué,  d'un  noir  bril- 
lant, finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  fortement  et  subéparsement 


STAPHYLINIENS.    —    AftûduS  18 1 

ponctué.   Métastemum  subdéprimé,  subsillonné  sur  son  milieu.  Ventre 
convexe,  distinctement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  pubescents,  d'un  noir  de  poix, 
avec  les  tarses  et  parfois  les  tibias  moins  foncés.  Cuisses  postérieures  sub- 
allongées. Tibias  antérieurs  simplement  pubescents  ou  seulement  avec  2 
ou  3  épines  en  dessous,  à  pubescence  souvent  blonde  ou  fauve,  plus  ou 
moins  brillante,  plus  serrée  sur  leur  arête  interne  ainsi  que  sur  la  tranche 
inférieure  des  cuisses  antérieures  et  au  dessous  de  tous  les  tarses. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  rencontre  sous  les  pierres  et 
parfois  sous  les  excréments  de  lièvres  et  dans  les  écuries  de  lapins.  Elle  a 
un  habitat  étendu  :  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Picardie,  la  Nor- 
mandie, la  Bretagne,  l'Alsace,  la  Bourgogne,  la  Guyenne,  le  Languedoc,  etc. 

Obs.  La  couleur  plus  obscure  des  antennes  et  des  pieds,  la  ponctuation 
moins  serrée  de  la  tête  et  du  prothorax  et  la  présence  d'un  opercule  pro- 
thoracique,  tels  sont  les  caractères  qui  séparent  le  Tasgius  ater  du  pedator. 
En  outre,  la  taille  est  un  peu  moindre,  la  forme  plus  déprimée,  la  teinte 
générale  plus  brillante,  le  prothorax  plus  étroit  et  plus  rétréci  en  arrière  ; 
les  élytres  sont  sans  reflet  bleuâtre,  etc. 

Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  des  çf  est  relativement  un  peu 
moins  épais,  moins  sensiblement  sécuriforme,  moins  atténué,  mais  sub- 
tronqué au  bout  chez  la  Ç  . 

Par  ses  mandibules  plus  obtusément  dentées  en  dedans  et  par  son  pro- 
thorax subrétréci  en  arrière,  cette  espèce  lie  le  genre  Tasgius  au  genre 
Anodus. 

Peut-être  doit-on  lui  appliquer  le  punctulatus  de  Stephens  (M.  Br.  V, 
209)? 


Genre  Anodus,  Anode,  Nordmann. 

Nordmann,  Symb.  Mon.  Staph.  il,  p/.  I,f.  1,  1837. 
Étyra.  :  a  privatif;  v  euphonique;  ôàoùç,  dent. 

Caractères.  Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  pubescent. 

Tête  grande,  saillante,  subcarrée  ou  suborbiculaire  ;  portée  sur  un  col 
court,  beaucoup  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  non  rebordées  sur  les 
cotés,  subcontiguës  en  arrière,  en  dessous.  Épistome  tronqué  au  sommet, 
à  bordure  submembraneuse  très-étroite.  Labre  court,  bilobé.  Mandibules 


1 82  BREVÏPESNES 

saillantes,  assez  grêles,  simples  ou  à  peine  angulées  en  dedans,  subfalci- 
formes,  acérées.  Palpes  maxillaires  assez  courts;  à  1er  article  court:  le 
2e  suballongé,  en  massue  subarquée  :  le  3e  plus  court,  obeonique  :  le 
dernier  subégal  au  précédent,  subsécuriforme  chez  le  à" ,  ovale-oblong 
chez  la  Ç  .  Palpes  labiaux  courts,  à  2  premiers  articles  très- courts  :  le 
dernier  grand,  sécuriforme.  Menton  transverse,  trapéziforme,  plus  étroit 
en  avant,  tronqué  au  sommet,  submembraneux. 

Yeux  assez  grands,  peu  saillants,  subovales,  obliques,  séparés  du  cou 
par  un  intervalle  aussi  long  que  leur  plus  grand  diamètre. 

Antennes  suballongées,  subfiliformes;  à  1er  article  en  massue  allongée  , 
grêle  et  subarquée  :  le  3e  allongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  4°  à  10e  gra- 
duellement un  peu  plus  courts,  peu  ou  non  contigus,  avec  les  pénultièmes 
nullement  transverses  :  le  dernier  court,  tronqué  ou  creusé  au  bout. 

Prothorax  en  carré  suboblong  et  subrétréci  en  arrière,  un  peu  ou  à 
peine  moins  large  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  anté- 
rieurs peu  saillants;  subarrondi  à  sa  base  ;  très-finement  rebordé  sur 
celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  rebord  latéral  subsinueusement  infléchi 
d'arrière  en  avant.  Repli  assez  large,  incliné,  visible  vu  de  côté,  à 
opercule  prothoracique  nul  ou  rudimentaire. 

Écusson  grand,  ogivaL 

Élytres  subcarrées  ou  subtransverses,  simultanément  subéchancrées  à 
leur  bord  apical;  subarrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  très-finement 
rebordées  sur  la  suture.  Repli  médiocre,  subvertical.  Épaules  peu 
saillantes. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  offrant 
entre  celles-ci  un  angle  à  sommet  subaigu  mais  émoussé,  à  disque  pos- 
térieurement relevé  en  carène.  Mésosternum  à  lame  médiane  assez  courte, 
triangulaire,  à  sommet  rétréci  en  pointe  plus  ou  moins  acérée  et  pro- 
longée environ  jusqu'au  tiers  des  hanches  intermédiaires.  Médiépister- 
nums  très-grands,  séparés  du  mésosternum  par  une  fine  suture  transver- 
sale et  subsinueuse. Mêdiépimères  étroites,  chagrinées.  Mêtastemum  court, 
fortement  échancré  au  devant  des  hanches  postérieures,  prolongé  entre 
celles-ci  en  un  lobe  court  et  subentaillé  ;  avancé  entre  les  intermédiaires 
en  angle  très-court  et  arrondi  au  devant  duquel  un  intermède  court,  sub- 
triangulaire, chagriné.  Postépistemums  étroits,  terminés  en  languette 
mousse,  divergeant  à  peine  du  repli  des  élytres.  Postépimères  peu  déve- 
loppées, subtriangulaires. 

Abdomen  allongé,  subparallèle  ou  parfois  subatténué  en  arrière ,  for- 


ST\PHYLINIENS.    —    AuodllS  183 

tement  rebordé  sur  les  côtés  ;  à  2e  segment  basilaire  parfois  découvert, 
presque  lisse  :  les  suivants  subégaux  :  le  5°  un  peu  plus  grand  ;  le  6e  plus 
ou  moins  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  avec  3  lanières 
sétosellées.  Ventre  à  5e  arceau  un  peu  plus  grand  que  les  précédents  :  le 
6°  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  saillantes, 
coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moindres,  peu  sail- 
lantes, conico-subovales,  fortement  contiguës  dans  leur  milieu.  Les  posté- 
rieures médiocres,  rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet;  à 
lame  supérieure  conique,  subétranglée  ou  sillonnée  en  travers  dans  son 
premier  tiers  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  suballongés,  peu  ou  médiocrement  robustes.  Trochanters  anté- 
rieurs petits,  cunéiformes  ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  plus  grands, 
ovales-oblongs.  Cuisses  subcomprimées,  subatténuées  vers  leur  extrémité  ; 
les  antérieures  sensiblement  renflées  dans  leur  milieu.  Tibias  subélargis 
de  la  base  au  sommet,  plus  ou  moins  épineux,  munis  au  bout  de  leur 
tranche  inférieure  de  2  éperons  grêles,  dont  l'interne  plus  long  :  les 
antérieurs  plus  courts  et  un  peu  plus  robustes,  simplement  pubescents 
sur  leur  tranche  externe.  Tarses  antérieurs  courts,  à  4  premiers  articles 
subdéprimés  et  dilatés  dans  les  2  sexes  ;  les  intermédiaires  et  postérieurs 
suballongés,  subcomprimés,  subatténués  vers  leur  extrémité,  à  1er  article 
allongé,  à  peine  moins  long  que  les  3  suivants  réunis  :  les  2°  à  4e  trian- 
gulaires, graduellement  plus  courts  (1)  :  le  dernier  en  massue,  subégal 
aux  2  précédents  réunis.  Ongles  assez  grêles,  arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre  vivent  sous  les  pierres,  les  mousses  et  les 
fagots.  Elles  sont  assez  agiles. 

Les  mandibules  sont  plus  grêles  que  dans  la  coupe  précédente,  presque 
simples  en  dedans,  subfalciformes,  rétrécies  vers  leur  base,  très-acérées  à 
leur  pointe.  Les  antennes  sont  à  peine  plus  grêles,  avec  leur  3e  article 
plus  allongé,  le  dernier  article  des  palpes  labiaux  est  plus  fortement  sécu- 
riforme.  Le  prothorax  est  généralement  plus  rétréci  en  arrière.  Le  corps 
est  ordinairement  moins  brillant,  plus  pubescent,  etc. 

Les  espèces  d\i  genre  Anodus  sont  peu  nombreuses.  En  voici  le  tableau  : 

a    Tête,  prothorax  et  élytres  noirs. 

b  Buse  des  antennes  et  pieds  obscurs.  Tête  et  prothorax  densement 

et  subrugueusement  ponctués .    morio. 

(1)  Ils  sont  néanmoins  plus  longs  que  larges,  oblongs  ou  suboblongs. 


184  BRÉVIPE1SNES 

bb  Base  des  antennes  et  pieds  roux. 

c  Tête  et  prothorax  finement, très-densenient  et  ruguleusement 
ponctués,  tout  à  fait  mats  :  celui-ci  à  ligne  lisse  très  fine, 

obsolète  et  raccourcie compressa 

ce   Tête  et  prothorax  assez  finement,  assez  densement  et  non 
ruguleusement   ponctués ,    très-brillants,  celui-ci  à  ligne 
lisse  moins  fine,  bien  marquée  et  presque  entière  .     .     .     minax. 
aa    Tête,  prothorax  et  élytres  bleuâtres.  Base  des  antennes  et  pieds 

rOUX FALCIFER. 


1.  Anodiis  niorio,  Gràvenhorst. 

Allongé,  subdéprimé,  ailé,  densement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un 
noir  presque  mat,  avec  l'extrémité  des  antennes  ferrugineuse,  et  les  tarses 
d'un  roux  de  poix  foncé.  Êlytres  de  la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci 
finement  caréné  sur  sa  ligne  médiane.  Opercule  prothoracique  plus  ou 
moins  apparent,  rudimentaire. 

à*  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical.  avec  un  léger  espace  lisse  et  submerabraneux 
au  devant  du  sinus.  Le  5e  à  peine  sinué  au  sommet,  avec  un  espace  lisse 
au  devant  du  sinus. 

9   Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylinus  mono,  Gràvenhorst,  Micr.  6,  4;  —  Mon.  112,  121.  —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  303,  18.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  IV,  373,  8-9.  — 
Mannerheim,  Brach.  24,  18.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  256,  26.—  Fairmaire  et 
Laboulbènk,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  o  12,  31. 

Anodus  morio,  NoRDMANN,Symb.  13,  3.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  150,  1.   1860. 

Emus  morio,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  369,  15. 

Emus  fuscatus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  372,  21". 

Ocypus  morio,  Erichson,  Col.  March.  I.  444,  9;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  47,  19. 
—  Redtenracher,  Faun.  Austr.  696,  2.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  563,  16. 

Staphylinus  edentulus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  W,  419,  28. 

Variété  a.  Tête  et  prothorax  moins  rugueusement  ponctués,  plus  bril- 
lants, submétalliques. 

Emus  angustatus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Fnt.  Par.  I,  369,  16. 
Staphylinus   melanarius,  Heer,    Faun.    Col.    Helv.   I,   256,    28.  —   Faihmaîhe   et 
Laboulbène,  Faun.  Ent.   Fr.  I,  512,  32. 

Long.,0m,0l6  (7  1/3  1.);  —  larg.,  0"\0032  (1  1/2  L). 


STAPHYLISÏE^S.    —    AnoditS  185 

Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  d'un  noir  presque  mat,  revêtu  d'une 
fine  pubescence  assez  serrée  et  d'un  gris  obscur. 

Tête  suborbiculaire  ou  en  carré  subarrondi,  un  peu  plus  large  que  le 
prothorax;  assez  fortement  et  densement  ponctuée,  un  peu  moins  dense- 
ment  en  avant,  avec  les  points  subombiliqués;  éparsement  sétosellée;  d'un 
noir  plus  ou  moins  mat;  légèrement  pubescente.  Front  très-large,  à  peine 
convexe,  avec  une  ligne  médiane  lisse,  raccourcie  en  avant.  Cou  rugueu- 
sement ponctué,  noir,  pubescent,  avec  une  ligne  médiane  lisse.  Épistomc 
h  bord  antérieur  submembraneux,  très-étroit,  livide.  Labre  presque  lisse, 
cilié  et  fortement  sétosellé  vers  son  sommet.  Mandibules  noires.  Palpes 
d'un  noir  de  poix,  avec  le  dernier  article  des  maxillaires  parfois  roussâtre. 

Yeux  assez  grands,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ;  subfiliformes 
ou  à  peine  subatténuées  vers  leur  extrémité  ;  pubescentes  ;  éparsement 
pilosellées  vers  leur  base;  noires,  graduellement  moins  foncées  et  ferru- 
gineuses vers  leur  sommet;  à  1er  article  en  massue  allongée,  grêle  et  sub- 
arquée :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  3e  allongé,  beaucoup  plus  long  que 
!e  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  obconico-subcylin- 
driques.  oblongs  ou  subob'ongs,  avec  les  pénultièmes  nullement  trans- 
verses :  le  dernier  assez  court,  obliquement  tronqué  au  bout  et  subacuminé 
i:iférieurement. 

Prothorax  en  carré  suboblong  et  subrétréci  en  arrière,  où  il  est  un  peu 
iisoins  large  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs 
presque  droits  mais  émoussés  ;  subrectiligne  sur  ses  côtés  ;  subarrondi  à 
sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  peu  convexe  ;  densement  et 
subrugueusement  ponctué,  avec  les  points  subombiliqués  ;  paré  sur  sa 
ligne  médiane  d'une  fine  carène  lisse,  plus  ou  moins  effacée  antérieu- 
rement ;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  plus  ou  moins  mat, 
;i  pubescence  légère.  Repli  noir,  glabre,  lisse,  avec  un  opercule  protho- 
racique  court,  submembraneux  ou  subcorné,  parfois  nul  ou  rudimentaire. 

Ècusson  rugueusement  pointillé,  pubescent,  noir. 

Élytres  subcarrés  ou  subtransverses,  environ  de  la  longueur  du  pro- 
ihorax;  subdéprimées;  très-densement  et  rugueusement  pointillées;  épar- 
bcmcnt  sétosellées  ;  d'un  noir  mat,  avec  une  fine  pubescence  d'un  gris 
obscur.  Épaules  étroitement  arrondies. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres;  subpa- 
rallèle ou  parfois  subatténué  vers  son  sommet  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ; 
éparsement  sétosellé;  finement,  très-densement  et  aspèrement  pointillé  ; 


186  BRÉVIPENNES 

d'un  noir  mat  ou  presque  mat,  avec  une  fine  pubescence  d'un  gris  très- 
obscur.  Le  6e  segment  obtusément  tronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  ponctué,  d'un  noir  bril- 
lant, finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparsement  ponc- 
tué. Métasternum  subdéprimé,  subsillonné  sur  son  milieu.  Ventre  con- 
vexe, éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  noirs,  avec 
les  tarses  et  parfois  les  tibias  d'un  roux  de  poix  foncé.  Cuisses  postérieures 
assez  allongées.  Tibias  antérieurs  simplement  pubescents  ou  seulement 
avec  1  ou  2  épines  peu  distinctes  en  dessous;  à  pubescence  blonde  ou 
fauve  et  plus  ou  moins  brillante,  ainsi  que  celle  du  dessous  des  cuisses 
antérieures  et  de  tous  les  tarses. 

Patrie.  Cette  espèce  est  commune  sous  les  pierres  et  les  mousses,  dans 
presque  toute  la  France. 

Obs.  Elle  varie  beaucoup  pour  la  taille  (de  11  à  17  millimètres)  et  pour 
la  ponctuation,  surtout  de  la  tête  et  du  prothorax.  Quand  cette  ponctuation 
devient  moins  serrée  et  moins  rugueuse,  ces  deux  segments  prennent  une 
teinte  plus  brillante  et  souvent  submétallique  (melanarius,  Heer),  avec  la 
carène  prothoracique  plus  prononcée  et  plus  entière,  parfois  subélargie  et 
déprimée  vers  sa  base.  Sur  un  certain  nombre  d'exemplaires,  nous  avons 
rencontré  tous  les  passages,  et  il  est  à  noter  que  ces  modifications  sont 
plus  accentuées  à  mesure  que  les  échantillons  diminuent  de  grandeur. 

Nous  avons  vu  un  exemplaire  provenant  de  la  Provence  et  dont  la  forme 
est  plus  parallèle  et  les  angles  postérieurs  du  prothorax  plus  prononcés. 
Peut-être  est-ce  là  le  Siculus  de  Stierlin  (Berl.  Eut.  Zeits.  1864,  146)  ? 
Sa  taille  est  des  moindres. 

Le  Kirbyi  de  Stephens  (M.  Br.  V,  210)  est  peut-être  un  morio  ?  Il  en 
serait  de  même  des  erosicollis  et  Saulcyi  de  Reiche  (Ann.  Ent.  Fr.  1856, 
364,  et  1857,  Bull.  9)? 


2.  Anodus  compressus,  Marshâm. 

Allongé,  subdéprimé,  ailé,  très-densement  et  ruguleusement  pointillé, 
finement  pubescent,  d'un  noir  mat,  avec  les  palpes,  la  base  et  le  sommet 
des  antennes  et  les  pieds  roux.  Êlytres  de  la  longueur  du  prothorax  : 
celui-ci  presque  sans  carène.  Opercule  prothoracique  rudimentaire  ou  nul. 


STAPH  VLIIS'IENS.    A?10(IUS  187 

cf  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  subangulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  léger  espace  lisse  au  devant  du  sinus. 
Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Staphylimis  comp ressiis,  Marsham,  Ent.  Brit.  503,  1b.  —  Fairmaire  et  Laboulbène, 
Faim.  Ent.  Fr.  I,  512,  34.  —  Jacquelin  du  Val,  Gen.  Staph.  pi.  15,  fig.  66.  — 
—  Faltel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  420,  20  (1). 

Emus  rufpalpis,  Boisdiyal  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  370,  17. 

Ocypus  compressus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  418,  21.  —  Kraatz,  Ins.  Deut. 
11,504,  18. 

Anuclus  co7npressus,  Thomson,  Skand.    Col.   II,  150,  2. 

Variété  a.  Pieds  obscurs,  avec  les  tarses  et  parfois  les  tibias  roussâlres. 

Ocypus  cerdo,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  417,  20.  —  Rosenhauer,  Beitr,  Ins. 

90.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  564,  17. 
Staphylinus  luganensis,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  256,  27. 
Staphylimis  cerdo,  Fairmaire,  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  512,  33. 

Long.,  0»,0153  (71.);  —  larg.,  0ra,0028(l  1/4  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  d'un  noir  mat,  avec  une  fine  pubes- 
cence  assez  serrée  et  d'un  gris  obscur. 

Tête  suborbiculaire  ou  en  carré  subarrondi  ;  de  la  largeur  du  prothorax 
ou  à  peine  plus  large;  assez  finement,  très-densement  et  ruguleusement 
ponctuée,  presque  lisse  vers  l'épistome;  éparsement  et  longuement  séto- 
sellée  ;  d'un  noir  presque  mat,  plus  brillant  en  avant  ;  légèrement  pubes- 
cente.  Front  très-large,  subdéprimé  ou  à  peine  convexe,  parfois  avec  une 
fine  ligne  longitudinale  lisse  et  presque  imperceptible.  Cou  rugueusement 
pointillé,  pubescent,  noir.  Êpistome  à  bord  antérieur  submembraneux, 
très-étroit  et  testacé.  Labre  d'un  roux  de  poix,  cilié  et  fortement  sétosellé  à 
son  sommet.  Mandibules  brunâtres.  Palpes  roux:  le  dernier  article  des 
labiaux  fortement  sécuriforme. 

Yeux  assez  grands,  obscurs,  parfois  tachés  de  gris. 

Antennes  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ;  sub- 
filiformes; pubescentes  ;  éparsement  pilosellées  vers  leur  base;  obscures, 
avec  les  2  ou  3  premiers  articles  et  les  2  ou  3  derniers  roux;  le  1er  en 

(1)  Dans  la  synonymie  de  Fauvel,  au  lieu  de  Kraatz,  Nat.  654,  lisez  Kraatz, 
Nat.  564. 


188  BRÉVIPENNES 

massue  allongée,  très-grêle  et  subarquée  :  le  2e  oblong,  obconique  :  le 
3e  allongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  moins 
longs  :  les  ¥  à  8e  plus  ou  moins  oblongs,  subcylindriques  :  les  9e  et  10e  sub- 
obconiques  :  le  9e  un  peu,  le  10e  non  ou  à  peine  plus  longs  que  larges  :  le  der 
nier  assez  court,  creusé  en  cuiller  à  son  sommet  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  suboblong  ou  à  peine  oblong;  à  peine  rétréci  en 
arrière,  où  il  est  un  peu  inoins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet; 
à  angles  antérieurs  presque  droits  et  à  peine  émoussés  ;  subrectiligne  sur 
les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  peu 
convexe;  finement,  très-densement  et  ruguleusement  pointillé,  avec  une 
très-fine  carène  longitudinale  postérieure  et  souvent  effacée  ;  éparseraent 
et  longuement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  mat  ;  finement  et  assez 
densement  pubescent.  Repli  noir,  glabre,  lisse,  opercule  prothoracique 
submembraneux,  rudimentaire  ou  parfois  nul. 

Écusson  ruguleux,  pubescent,  noir. 

Élytres  subt>  ansverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus 
courtes;  déprimées;  finement,  très-densement  et  rugueusement  poin- 
tillées  ;  éparsement  et  longuement  sétosellées  ;  d'un  noir  mat  ;  finement  et 
assez  densement  pubescentes.  Épaules  effacées. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres  ;  subparallèle  ou  parfois  à  peine  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe 
sur  le  dos;  éparsement  sétosellé  ;  finement,  très-densement  et  aspèrement 
pointillé;  d'un  noir  mat;  finement  et  assez  densement  pubescent.  Le  6e  seg- 
ment obtusément  tronqué  à  son  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  d'un  noir  brillant, 
finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparsement  ponctué. 
Métasternum  subdéprimé,  subsillonné  en  arrière  sur  sa  ligne  médiane. 
Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  à  pubescence  blonde  ;  d'un  roux 
parfois  subtestacé,  avec  les  hanches  d'un  noir  de  poix  et  parfois  roussâtres 
à  leur  sommet  ou  en  dedans.  Cuisses  postérieures  suballongées.  Tibias 
antérieurs  simplement  pubescents  ou  seulement  avec  2  ou  3  épines  peu 
distinctes,  en  dessous. 

Patrie.  Cette  espèce  vit  dans  les  lieux  humides,  sous  les  pierres,  les 
mousses  et  les  fagots,  en  automne,  dans  diverses  localités  de  la  France  : 
les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  la  Bourgogne,  le  Beau- 
jolais, les  Alpes,  etc. 


STAPHYLIJNIENS.    AïlOilus  189 

Obs.  La  ponctuation  de  la  tête  et  du  prothorax  est  plus  fine  et  plus 
serrée  que  chez  YO.  morio  ;  la  carène  prothoracique,  très-fine,  est  souvent 
nulle  ou  très-réduite;  les  palpes  et  les  pieds  sont  roux  ainsi  que  la  base 
des  antennes,  etc. 

Le  catalogue  Gimminger  et  les  auteurs  récents  s'accordent  à  regarder 
YO.  cerdo  d'Erichson  comme  une  variété  du  compressas,  variété  dont  la 
tête  et  le  prothorax  sont  moins  finement  ponctués,  dont  les  cuisses  et  par- 
fois les  tibias  sont  rembrunis.  Elle  est  du  nord  de  l'Italie  et  de  la  Provence. 

Quelquefois  les  antennes  sont  entièrement  rousses,  d'autres  fois  les  2  pre- 
miers et  le  dernier  articles  sont  seuls  de  cette  couleur. 

On  doit  attribuer  au  compressus  le  phoeopus  de  Stephens  (M.  Br.  V, 
212),  et  le  fulvipes  de  Motschulsky  (Bull.  Mosc.  1858,  11,  669). 

3.  Anodus  »iiua\.  Mulsânt  et  Rey. 

Allongé,  subdéprimé,  ailé,  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
très-brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax,  peu  brillant  sur  les  élytres  et 
l'abdomen,  avec  les  palpes,  la  base  et  le  sommet  des  antennes  et  les  pieds 
roux.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci  à  ligne  lisse,  bien 
marquée.  Opercule  prothoracique  rudimentaire. 

o"  Le  6*  arceau  ventral  angulairement  échancré  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Ocypus  minax,  Mulsant  et  Rey,  Ann.  Soc.  Lin.  Lyon,  1861,  Vllf,  123;  —  Op.  Ent. 

XII,  139,  1861. 
Staphylinus  minax,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  419,  27. 

Long.,  0,0142  (6  1/2 1.)  ;  —  larg.,  0n,,0027  (1  1/4  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  d'un  noir  très-brillant  sur  la  tête  et  le 
prothorax,  peu  brillant  sur  les  élytres  et  l'abdomen  ;  revêtu  d'un  très-fine 
pubescence  peu  serrée  et  d'un  gris  obscur. 

Tête  subcarrément  orbiculaire,  visiblement  plus  large  que  le  prothorax, 
assez  finement  et  assez  densement  ponctuée,  plus  éparsement  en  avant, 
avec  des  points  plus  petits  dans  les  interstices;  éparsement  sétosellée;  d'un 
noir  luisant  ;  légèrement  pubescente.  Front  très-large,  à  peine  convexe, 
avec  une  ligne  longitudinale  lisse.  Col  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  lui- 


190  BRÉVIPEiNNES 

sant.  Èpistome  à  bord  submembraneux  nul  ou  retiré.  Labre  légèrement  cilié 
et  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  noir  de  poix.  Palpes  roux. 

Yeux  assez  grands,  obscurs. 

Antennes  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ; 
grêles  ;  subfiliformes;  pubescentes;  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ; 
obscures,  avec  le  1er  article  roux  ainsi  que  l'articulation  des  2  suivants, 
et  l'extrémité  un  peu  ferrugineuse  ;  à  1er  article  en  massue  très-allongée, 
très-grêle  et  subarquée  :  le  2°  oblong,  obconique  :  le  3e  allongé,  beau- 
coup plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  moins  longs, 
subcylindriques,  tous  plus  ou  moins  oblongs  :  le  dernier  aussi  long  ou 
à  peine  plus  long  que  le  pénultième,  obliquement  tronqué  au  bout  et 
subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  suboblong,  visiblement  rétréci  en  arrière  où  il  est 
un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet;  à  angles  anté- 
rieurs presque  droits  mais  êmoussés  ;  subrectiligne  sur  les  côtés  ;  subar- 
rondi à  sa  base,  avec  celle-ci  subtronquée  dans  son  milieu,  et  les  angles 
postérieurs  obtus  ;  très-peu  convexe  ;  assez  finement  et  assez  densement 
ponctué,  avec  quelques  points  plus  fins  ;  offrant  sur  sa  ligne  médiane  un 
espace  lisse,  étroit  mais  bien  marqué,  subélargi  et  subélevé  en  arrière,  de 
chaque  côté  duquel  la  ponctuation  paraît  un  peu  plus  serrée  (1)  ;  éparse- 
ment sétosellé  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant  ;  à  peine  pubescent.  Repli 
noir,  glabre,  lisse,  avec  un  opercule  prothoracique  membraneux,  rudi- 
mentaire. 

Écusson  ruguleux,  pubescent,  d'un  noir  peu  brillant. 

Élytres  subtransverses,  aussi  longues  ou  à  peine  aussi  longues  que  le 
prothorax  ;  déprimées  ;  finement,  très-densement  et  rugueusement  poin- 
tillées  ;  éparsement  sétosellées  ;  d'un  noir  peu  brillant,  avec  la  suture 
étroitement  ferrugineuse  ;  finement  et  modérément  pubescentes.  Épaules 
étroitement  arrondies. 

Abdomen  assez  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
subparallèle  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  à 
peine  sétosellé  ;  finement,  densement  et  subaspèrement  pointillé  ;  d'un 
noir  peu  ou  un  peu  brillant  ;  finement  et  modérément  pubescent.  Le 
6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  assez  densement  et  subaspèrement  pointillé;  d'un 

(1)  On  aperçoit,  en  outre,  vers  le  milieu  des  côtés  du  disque,  une  place  lisse  ou 
moins  ponctuée,  peu  apparente. 


STAPHYLÏMEJNS.    —    AnodllS  191 

noir  brillant  ;  finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparse- 
ment  ponctué.  Métasternum  subdéprimé,  subsillonné  sur  sa  ligne  mé- 
diane. Ventre  convexe,  à  peine  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  pubescents;  roux,  ainsi  que  les 
hanches,  moins  la  base  des  postérieures  qui  est  rembrunie.  Cuisses  pos- 
térieures suballongées.  Tibias  antérieurs  simplement  pubescents. 

Patrie.  Cette  espèce  a  été  rapportée  de  la  vallée  du  Champsaur  (Hautes- 
Alpes)  par  feus  MM.  Célestin  Maurel  et  Emile  Millon,  qui  l'avaient  captu- 
rée en  septembre.  Elle  se  prend  aussi  en  Normandie,  dans  la  Champagne, 
la  Lozère,  les  Basses-Alpes. 

Obs.  Elle  diffère  de  l'O.  compressais  par  sa  tête  et  son  prothorax  moins 
finement,  moins  densement  et  non  rugueusement  ponctués,  et  surtout 
très-brillants.  La  tête  est  relativement  plus  large  ;  la  ligne  lisse  du  pro- 
thorax moins  fine,  plus  marquée  et  plus  entière.  Les  antennes,  plus  grêles, 
ont  leurs  pénultièmes  articles  plus  longs,  plus  cylindriques,  etc. 


4.  Anodus  falcifer,  Nordmann. 

Allongé,  subdéprimé,  ailé,  ponctué,  légèrement  pubescent,  noir,  avec  la 
tête,  le  prothorax  et  les  élytres  bleuâtres,  les  palpes,  la  base  et  l'extrémité 
des  antennes  et  les  pieds  roux.  Élytres  de  lalongueur  du  prothorax  :  celui-ci 
à  carène  lisse  entière.  Opercule  prothoracique  distinct. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  subsinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Anodus  falcifer,  Nordmann,  Symb.  12,  2. 

9  Anodus  messor,  Nordmann,  Symb.  11,  1. 

Ocypus  falcifer,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  418,  22.  —  Redtenbacher,  Faun. 

Austr.  646,  2.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  56S,  19. 
Staphylinus  falcifer,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  419,  note. 

Long.,  0m,013  (G  1.)  ;  —  larg.,  0m,O027  (1  1/4  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  ailé,  d'un  noir  peu  brillant  sur  l'abdomen, 
d'un  bleu  foncé  très-brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax,  mat  sur  les  élytres; 
revêtu  d'une  très-fine  pubescence  peu  serrée  et  d'un  gris  obscur. 


192  BRÉVIPENNES 

Tête  subcarrément  orbieulaire,  un  peu  plus  large  que  le  prothorax  ; 
assez  fortement  et  peu  densement  ponctuée,  avec  des  points  plus  petits 
dans  les  interstices;  éparsement  sétosellée  ;  d'un  bleu  foncé  très-brillant  ; 
légèrement  pubescente.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  avec  une  ligne 
longitudinale  lisse.  Cou  ponctué,  légèrement  pubescent,  brillant,  bleuâtre. 
Epistome  à  bord  submembraneux  nul.  Labre,  fortement  sétosellé  en  avant. 
Mandibules  noires.  Palpes  roux,  avec  le  dernier  article  des  labiaux  parfois 
rembruni. 

Yeux  assez  grands,  obscurs. 

Antennes  moins  longues  que  la  tête  et  le  proihorax  réunis  ;  grêles, 
subfiliformes  ;  pubescentes  ;  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ;  obs- 
cures, avec  la  base  et  l'extrémité  rousses  ;  à  1er  article  en  massue  très- 
allongée,  très-grèle  et  subarquée  :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  3e  allongé, 
beaucoup  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  moins 
longs,  subcylindriques,  plus  ou  moins  oblongs  :  le  dernier  subovalaire, 
acuminé  au  bout  inférieurement. 

Prothorax  en  cane  suboblong;  légèrement  rétréci  en  arrière  où  il  est 
un  peu  moins  large  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  anté- 
rieurs presque  droits  mais  émoussés  ;  subrectiligne  sur  ses  côtés  ;  sub- 
arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  peu  convexe  ;  assez 
fortement  mais  peu  densement  ponctué,  avec  quelques  points  plus  petits 
dans  les  interstices  ;  surmonté,  sur  sa  ligne  médiane,  d'une  carène  lisse, 
obsolète  en  avant,  plus  prononcée  en  arrière  ;  éparsement  sétosellé  sur 
les  côtés;  d'un  bleu  foncé  très-brillant;  à  peine  pubescent.  Repli  noir, 
glabre,  lisse,  à  opercule  prothoracique-  distinct,  court,  subtriangulaire, 
membraneux. 

Êcusson  pointillé,  noir,  pubescent. 

Élytres  subtransverses,  environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdé- 
primées ;  finement,  très-densement  et  rugueusement  ponctuées  ;  très- 
éparsement  sétosellées;  d'un  bleu  foncé  mat  ;  finement  et  modérément 
pubescentes.  Épaules  effacées. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  sub- 
parallèle ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  assez  fortement  convexe  ;  épar- 
sement sétosellé  ;  assez  fortement,  densement  et  aspèrement  ponctué; 
d'un  noir  un  peu  brillant  ;  finement  et  médiocrement  pubescent.  Le 
6e  segment  obtusément  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  ass  z  fortement,  assez  densement  et  suba«pèremenl 
ponctué;  d'un  noir  brillant  ;  légèrement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus 


STAPUYLINIENS.    PHILOS THATES  193 

lisse,  éparsement  ponctué.   Métasternum  subdéprimé.   Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  à  pubescence  blonde  ;  d'un 
roux  subtestacé,  avec  les  hanches  intermédiaires  et  postérieures  d'un  noir 
de  poix.  Cuisses  postérieures  suballongées.  Tibias  antérieurs  simplement 
pubescents  ou  seulement  avec  1  ou  2  épines  peu  distinctes,  en  dessous; 
avec  la  pubescence  plus  serrée  et  plus  brillante  sur  leurs  tranches 
externe  et  interne,  ainsi  qu'au  dessous  des  cuisses  antérieures. 

Patrie.  Cette  espèce,  qui  habite  le  nord  de  l'Italie  et  le  midi  de 
l'Autriche,  est  indiquée  de  France  dans  quelques  catalogues  récents. 

Obs.  Sa  couleur  bleuâtre  la  distingue  suffisamment  de  ses  congénères. 
Peut-être    doit-on  lui  rapporter  le  Staph.  morsitans  de  Rossi  (Faun. 
Etr.  I,  249,  614  ;  Ed.  Hellw.  I,  308,  614)? 


DEUXIEME   RAMEAU 

PHILONTHATES 

Caractères.  Corps  plus  ou  moins  ponctué  et  pubescent  sur  les  élytres 
et  l'abdomen,  le  plus  souvent  lisse  et  glabre  sur  la  tête  et  le  prothorax. 
Tête  grosse,  subcarrée  ou  suborbiculaire,  parfois  suboblongue  ou  sub- 
ovalaire,  offrant  généralement,  entre  les  yeux,  4  pores  sétifères  transver- 
salement disposés  (1).  Labre  très-court,  entaillé  dans  son  milieu,  membra- 
neux ou  submembraneux  sur  ses  bords  (2).  Le  2e  article  des  antennes 
normal,  non  renflé,  non  ou  à  peine  plus  épais  que  le  suivant.  Prothorax 
subtransverse,  subcarré  ou  oblong,  souvent  subatténué  en  avant.  Méso- 
sternum triangulaire,  le  plus  souvent  avec  une  arête  transversale  arquée 
ou  angulée,  plus  ou  moins  accusée.  Métasternum  offrant  entre  les  hanches 
postérieures  un  lobe  saillant,  profondément  incisé,  explané  ou  subhori- 
zontal :  celles-ci  légèrement  écartées  à  leur  base.  Opercules  prothoraciques 
nuls. 

Obs.  Ce  rameau,  qui  renferme  des  espèces  à  prothorax  presque  toujours 

(l)-Les  externes  sont  situés  vers  ou  contre  le  bord  interne  même  des  yeux,  les  au- 
tres sur  le  front,  ordinairement  plus  distants  entre  eux  que  des  premiers. 
(2)  La  languette,  peu  appréciable,  est  le  plus  souvent  arrondie. 

BR.  13 


194  BRÉVIPËINNES 

lisse  el  glabre,  peut  se  partager  en  plusieurs  genres  bien  variés,  et  dont 
nous  allons  essayer  d'esquisser  les  différences,  dans  le  tableau  sui- 
vant : 


sans  arête  transversale  arquée  ou  angulée.  Cuisses  antérieures  mutiques  en  des- 
sous vers  leur  extrémité.  Tibias  antérieurs  simplement  pubescents.  Tarses 
postérieurs  à  1"  article  Irès-allongé.  Prothorax  subparallèle,  sans  série 
dorsale  de  points  enfoncés Orthïdus. 


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£  S  ?  I       !  cône  aciculé.     .     .    .    Philonthus» 

S  2  j  S-      (  exactement  conique,  à 

2  a  x  *        |  peine  aussi  long  que  le 

a  °  £  S  précédent.  Tarses  an- 
>  J  ii  ~*  lérieurs   dilatés  chez 

les  <3*.  Fewa;  petits  ou 

\     médiocres Rabigus. 


8    v    ^    05 


sans  ailes   en  dessus  ;  beaucoup  plus 
courtes  que  le  prothorax.  Tarses  an- 
térieurs  simples  clans  les  2    sexes. 
Yeux  petits Gkfyroeius. 


subulé,  sensiblement  plus  étroit  que  le  précédent. 
Tarses  antérieurs  simples  dans  les  2  sexes.  Yeux 
médiocres  ou  assez  petits. Gabrius 


fortement  arrondie  au  sommet ,  à  arête  transversale 
peu  distincte  et  festonnée.  Col  assez  étroit.  Hanches 
intermédiaires  assez  fortement  distantes.  Tarses 
postérieurs  allongés.  Palpes  maxillaires  très-déve- 
loppés Hf.spkrus. 


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lisse,  avec  2  séries  dorsales  de 
3  ou  4  gros  poinls.  Arête 
mésostemale  faiblement  ar- 
quée  Cafius. 

très-ponctué  ,  mat ,  avec  une 
ligne  médiane  lisse.  Arête 
mésostemale  faiblement  bis- 
sinuée. Pseudidus. 


peu   allongés,  à  \"  article  stibégal  au  . 
dernier.    Le     dernier    article     des 
palpes  maxillaires  en  cône  atténué 
ou  subaciculé.     .     , Bismus. 


.STAPHVLLN1ENS.    —    Ol't/uduS  195 


Genre  Orthidus,  Othide,  Mulsant  et  Rey. 

Ëtymologie  :  ôp6o:,  droite;  effioç,  forme. 

Caractères.  Corps  allongé,  subparallèle,  subdéprimé,  ailé,  légèrement 
pubescent,  avec  la  tête  et  le  prothorax  glabres  et  lisses. 

Tète  grande,  saillante,  suborbiculaire;  portée  sur  un  col  court,  assez 
étroit,  beaucoup  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  à  peine  rebordées  en 
avant  sur  les  côtés,  fortement  contiguës  en  dessous  sur  la  majeure  partie 
de  leur  longueur.  Épistome  rebordé  à  son  bord  antérieur,  subsinué  dans 
le  milieu  de  celui-ci.  Labre  très-court,  bilobé.  Mandibules  saillantes, 
falciformes,  acérées,  finement  sillonnées  en  dessus  vers  leur  base,  for- 
trement  dentées  en  dedans  vers  leur  milieu  (1),  croisées  au  repos.  Palpes 
maxillaires  assez  développés,  à  Ier  article  court  :  le  2e  suballongé,  en 
massue  subarquée  :  le  3e  plus  court,  obconique  :  le  dernier  à  peine  plus 
long  que  le  3e,  subfusiforme,  mousse  ou  subtronjué  au  bout.  Palpes 
labiaux  assez  courts,  à  1er  article  oblong,  subcylindrique  :  le  2e  un  peu 
plus  long  :  le  dernier  sensiblement  plus  long  que  le  2e,  à  peine  en  mas- 
sue. Menton  transverse,  trapéziforme,  plus  étroit  en  avant,  subarrondi 
au  sommet,  corné  à  sa  base,  membraneux  dans  sa  partie  antérieure. 

Yeux  médiocres,  peu  saillants,  subovales,  obliques,  séparés  du  cou 
par  un  intervalle  aussi  long  ou  à  peine  plus  long  que  leur  plus  grand 
diamètre. 

Antennes  peu  allongées,  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies  ;  à  ler  arti- 
cle en  massue  allongée,  grêle  et  subarquée  :  le  3e  plus  long  que  le  2e  :  les 
suivants  graduellement  plus  courts,  non  ou  peu  contigus,  avec  le  pénul- 
tième subtransverse  :  le  dernier  court,  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  en  carré  suboblong,  subparallèle ,  moins  large  que  les 
élylres;  tronqué  au  sommet,  à  angles  antérieurs  peu  saillants;  arrondi  à 
sa  base  ;  finement  rebordé  sur  celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  rebord  latéral 
subsinueusement  infléchi  d'arrière  en  avant  (2).  Repli  large,  incliné, 
visible  vu  de  côté,  sans  opercule  protlwracique. 


(1)  Cette  dent,  assez  grêle,  est  obliquement  prolongée  en  avant,  subcylindrique  et 
tronquée  au  bout. 

(2)  La  longue  soie  latérale,  située  uu  peu  un  avant,  est  légèrement  ocaitée  du  re- 
bord. 


196  BREVIPENNES 

Êcusson  grand,  ogival. 

Èlytres  subcarrées,  simultanément  subéchancrées  à  leur  bord  apical  ; 
subarrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  finement  rebordées  sur  la 
suture.  Repli  médiocre,  subvertical.  Épaules  effacées. 

Prosternum  assez  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures, 
formant  entre  celles-ci  un  angle  prononcé,  subaigu,  relevé  sur  sa  ligne 
médiane  en  carène  obtuse.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire, 
presque  plane,  non  traversée  par  une  arête  arquée  ou  angulée  (1),  sinueu- 
sement  rétrécie  en  pointe  acérée  et  prolongée  jusqu'au  milieu  des  hanches 
intermédiaires.  Médiépisternums  très-grands,  séparés  du  mésosternum  par 
une  suture  transversale  irès-distincte.  Mécliépimères  étroites,  rétrécies 
d'avant  en  arrière.  Métasternum  court,  assez  fortement  échancréau  devant 
des  hanches  postérieures,  prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  prononcé, 
corné,  presque  lisse,  subhorizontal  et  profondément  incisé;  avancé  entre 
les  intermédiaires  en  angle  prononcé  et  assez  aigu.  Postépisternums  très- 
étroits,  linéaires.  Postépimères  petites,  triangulaires. 

Abdomen  allongé,  subparallèle,  fortement  rebordé  sur  les  côtés,  à 
2e  segment  basilaire  souvent  découvert,  lisse  sur  le  dos  :  les  suivants 
subégaux  :  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  ré- 
iractile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  émettant  3  appendices,  dont  l'intermé- 
médiaire  plus  court.  Ventre  un  peu  relevé  en  faîte  à  sa  base,  à  2e  arceau 
basilaire  distinct,  prolongé  en  angle  dans  le  milieu  de  son  bord  posté- 
rieur :  le  1er  plus  grand  sur  les  côtés  que  les  suivants  :  le  5e  à  peine  plus 
développé  que  les  précédents  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  très-saillanies, 
coniques,  contiguës  au  sommet  (2).  Les  intermédiaires  un  peu  moindres, 
pou  saillantes,  subovales,  rapprochées  mais  non  contiguës  dans  leur 
milieu.  Les  postérieures  médiocres,  légèrement  écartées  à  leur  base, 
divergentes  au  sommet,  parées  en  dessous,  vers  celui-ci,  de  1  ou  2  épines; 
à  lame  supérieure  en  cône  court  et  mousse,  subétranglé  vers  son  pre- 
mier tiers;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  peu  allongés,  peu  robustes.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéi- 

(1)  Elle  est  bordée  sur  les  côtés,  surtout  en  arrière,  de  gros  points  enfoncés  séti- 
fères. 

(2)  Les  hanches  antérieures  offrent  à  leur  base,    au  devant   de  leur  insertion,  un   j 
petit  opercule  subcorné,  plus  ou  moins  distinct  chez  les  Philonthates,  assez  apparent 
chez  les  Anodus,  Tasgius  et  Pseudocypus,  peu  visible  ou  rudimentaire  chez  les  pre- 
miers Staphylinates. 


staphyliniens.  —  Orthidus  197 

formes  ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  plus  grands  :  ceux-là  sub- 
cunéiformes, ceux-ci  ovales-oblongs.  Cuisses  subcomprimées,  subatténuées 
vers  leur  extrémité  ;  les  antérieures  subépaissies  dans  leur  milieu,  non 
épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet.  Tibias  subélargis  de  la  base  au 
sommet,  fortement  épineux  surtout  en  dehors,  munis  au  bout  de  Leur 
tranche  inférieure  de  2  éperons  grêles,  dont  l'interne  plus  long  ;  les  anté- 
rieurs plus  courts,  simplement  pubescents  ou  avec  2  petites  épines  au 
bout  de  leur  tranche  supérieure,  et  les  éperons  courts.  Tarses  antérieurs 
courts,  à  4  premiers  articles  déprimés,  fortement  et  subégalement  dilatés 
dans  les  2  sexes;  les  intermédiaires  et  postérieurs  allongés,  à  peiti  > 
atténués  vers  leur  extrémité,  à  1er  article  très-allongé,  au  moins  aussi  long 
que  les  3  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  triangulaires,  graduellement  plu^ 
courts  :  le  dernier  en  massue,  subégal  aux  2  précédents  réunis.  Ongles 
grêles,  arqués. 

Obs.  La  seule  espèce  de  ce  genre  est  médiocrement  agile.  Elle  vit  sous 
les  débris  végétaux,  au  bord  des  eaux  saumâtres. 

Obs.  Cette  coupe  générique  est  bien  tranchée.  Elle  se  dislingue  de  toutes 
les  autres  du  même  rameau,  par  son  mésosternum  sans  arête  transversale, 
par  ses  cuisses  toutes  inermes  en  dessous,  par  ses  tibias  antérieurs  sim- 
îlement  pubescents,  par  les  4  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  for  - 
:ement  et  presque  également  dilatés  dans  les  2  sexes,  et  par  le  2e  segmen  t 
oasilaire  du  ventre  an gulé  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur.  De  plus, 
'épistome  est  subsinué  antérieurement  ;  le  prothorax  est  subparallèle. 
;ans  séries  dorsales  de  points  enfoncés.  Les  tempes  commencent  à  pré- 
senter en  avant  un  rudiment  de  rebord  latéral  obsolète  qui  disparait 
complètement  derrière  les  yeux,  etc. 

Ce  genre  lie  les  Philonthates  aux  Staphylinates. 


1.   Orthidus  cribratus,  Erichson. 

Allongé,  subparallèle,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir 
rillant,  avec  l'extrémité  des  antennes  ferrugineuse  et  les  pieds  brunâtres. 
péte  et  prothorax  d'un  noir  bronzé  luisant,  lisse  et  glabre  :  celui-ci  sub- 
blong,  sans  série  dorsale  de  points  enfoncés.  Êlytres  profondément, 
bdomen  assez  finement  ponctués. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement  et  subogivalement  sinué  dans 


198  BRÉVIPENNES 

le'  milieu  de  son  bord  apical,  avec  le  fond  du  sinus  bordé  d'une  légère 
membrane  lisse,  formant  gouttière.  Le  5e  à  peine  et  subangulairement 
sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subsinueusement  tronqué,  le  5e  presque  sim- 
ple, à  leur  bord  apical. 

Philonthus  cribratus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  431,  4. —  Fairmaire  et  Laboul 

bène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  514,  4.  —  Redtgnbacher,  Faim.  Austr.  3e  éd.  208. 
Cafius  cribratus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  422,  1, 

Long.,  0m,011  (5  l.);  —  larg.,  0m,0022(l  1.). 

Corps  allongé,  subparallèle,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  bronzé, 
tisse  et  luisant  sur  la  tête  et  le  prothorax  ;  revêtu  sur  les  élytres  et  l'abdo- 
men d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  suborbiculaire,  environ  de  la  largeur  du  prothbrax,  lisse  et  glabre, 
('■parsèment  sétosellée  sur  les  côtés,  d'un  noir  bronzé  très-brillant.  Front 
li'ès-large,  à  peine  convexe,  avec  4  pores  sétifères  transversalement 
disposés  entre  les  yeux.  Cou  presque  lisse,  glabre,  d'un  noir  bronzé 
brillant.  Êpistome  subsïnué  à  son  bord  antérieur.  Labre  fortement  sélosellé 
eu  avant,  Mandibules  d'un  noir  de  poix.  Palpes  brunâtres,  avec  le  1er  et  le 
dernier  article  des  maxillaires  parfois  plus  clairs. 

Yeux  médiocres,  obscurs,  à  taches  grisâtres. 

Antennes  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis;  subfiliformes 
ou  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes;  éparsement  pilosellées  vers 
leur  base  ;  noires,  avec  leur  extrémité  graduellement  moins  foncée  ou 
ferrugineuse  ;  à  1er  article  allongé,  en  massue  grêle  et  subarquée  :  les  2e 
et  3e  obeoniques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  plus  long  que  le  2°  :  les 
s  rivants  graduellement  moins  longs,  subobeoniques  :  les  4e  à  7°  suboblongs: 
les  8e  et  9e  aussi  longs  ou  presque  aussi  longs  que  larges  :  le  10e,  seul, 
i-ubtransverse,  vu  de  côté  :  le  dernier  court,  obliquement  tronqué  ou 
subéchancré  au  bout,  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  suboblong  ;  moins  large  que  les  élytres;  bissinueu- 
sëment  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  presque  droits  mais  sub- 
arrondis; subparallèle  sur  ses  côtés;  arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles 
postérieurs  obtus  ;  subconvexe;  lisse  et  glabre,  avec  quelques  pores  séti- 
fères vers  le  bord  antérieur,  le  long  du  rebord  latéral  et  dans  l'ouverture 
des  angles  antérieurs  ;  d'un  noir  bronzé  brillant.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 


staphylinibns.   —  Qrthdius  199 

Écusson  d'un  noir  assez  brillant,  rugueusement  ponctué  et  pubescent 
dans  sa  partie  antérieure. 

Êlytres  subcarrées,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées ;  assez  densement  et  profondément  ponctuées;  d'un  noir  assez  bril- 
ant,  à  peine  métallique,  avec  une  pubescence  blonde,  soyeuse  et  peu 
serrée,  des  cils  plus  pâles  au  bord  apical,  et  2  ou  3  soies  obscures  et 
redressées  sur  les  côtés.  Épaules  effacées. 

Abdomen  allongé,  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle  ou  à  peine 
arqué  sur  les  côtés  ;  assez  convexe  sur  le  dos;  éparsement  sétosellé  et  à 
pores  sétifères  bien  marqués  ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué  ; 
d'un  noir  brillant,  avec  une  fine  pubscence  grisâtre  et  peu  serrée.  Le 
0e  segment  subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  assez  densement  et  subaspèrement  ponctué,  d'un  noir 
brillant,  à  pubescence  blonde  et  assez  serrée.  Dessous  de  la  tête  presque 
entièrement  lisse,  glabre  ou  à  peine  pubescent  et  sur  les  côtés  seulement. 
Métasternum  subdéprimé,  subsillonné  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  con- 
vexe, un  peu  subélevé  en  faîte  à  sa  base,  éparsement  sétosellé,  avec  les 
pores  sétifères  bien  marqués. 

Pieds  peu  allongés,  aspèrement  ponctués,  à  pubescence  blonde;  d'un 
noir  de  poix,  avec  les  tarses  et  parfois  les  tibias  un  peu  moins  foncés. 
Cuisses  postérieures  assez  grêles.  Tibias  antérieurs  simplement  pubescents 
ou  seulement  avec  2  courtes  épines  au  sommet  de  leur  tranche  supérieure, 
et  les  éperons  inférieurs  peu  distincts.  Tarses  postérieurs  à  1er  article 
beaucoup  plus  long  que  le  dernier. 

Patrie.  Cette  espèce  est  commune,  sur  presque  tout  le  littoral  de  la 
Méditerranée,  sous  les  pierres  et  les  débris  végétaux,  au  bord  des  eaux 
saumâtres.  Elle  se  trouve  aussi  sur  les  côtes  de  l'Océan,  depuis  la  Breta- 
gne jusqu'à  l'Espagne. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  sa  forme  subparallèle. 

Accidentellement,  le  prothorax,  outre  les  pores  sétifères,  présente,  sur 
les  côtés  de  son  disque,  1  ou  2  gros  points  enfoncés  obsolètes  ou  impres- 
sions ponc'iformes  (1). 

(1)  Outre  les  4  pores  sétifères  du  front,  la  tète  présente  en  arrière,  de  chaque  côté, 
sur  chaque  tempe,  un  très-gros  pore  sétifère,  situé  loin  des  yeux  ;  2  autres  moindres, 
subcontigus  ou  contigus  au  bord  postéro-interne  de  l'œil;  2  autres  transversalement 
rapprochés,  dont  l'externe  plus  gros,  de  chaque  côté  du  vertex. 

Le  prothorax,  outre  les  pores  de  sa  surface,  est  paré,  le  long  des  côtés,  d'une  série 


200  BRÉVIPENNES 


Genre  Philonthus ,  Philonthe,  Curtis. 

Curtis.  Brit.  Ent.  XIII,  pi.  610.  1825. 
Étymologie  :  çî)»o;,  ami;  âvOoç,  excrément. 

Caractères.  Corps  plus  ou  moins  allongé,  subdéprimé, ailé,  légèrement 
pubescent,  avec  la  tête  et  le  prothorax  glabres  et  presque  lisses  (1). 

Tête  plus  ou  moins  grande,  transverse,  carrée,  suborbiculaire  ou 
ovalaire  ;  portée  sur  un  col  court ,  sensiblement  moins  large  que  le 
vertex.  Tempes  non  visiblement  rebordées  sur  les  côtés.  Êpistome  souvent 
submembraneux,  tronqué  à  son  bord  antérieur.  Labre  court,  bilobé. 
Mandibules  saillantes,  assez  robustes,  subfalciformes,  acérées,  plus  ou 
moins  sillonnées  en  dehors  vers  leur  base,  dentées  intérieurement  vers 
leur  milieu,  croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  assez  développés,  ° 
1er  article  court  mais  bien  apparent:  le  2e  suballongé,  en  massue  plus  ou 
moins  arquée  :  le  3e  ordinairement  plus  court,  obconique'i  le  dernier  gé- 
néralement plus  long  et  parfois  plus  grêle  que  le  3e,  plus  ou  moins 
allongé,  subfusiforme  ou  en  cône  atténué,  souvent  mousse  au  bout.  Palpes 
labiaux  médiocres,  de  3  articles  graduellement  plus  courts  :  le  dernier 
subfusiforme  ou  en  cône  atténué,  parfois  beaucoup  plus  long  que  le  2% 
rarement  subtronqué  au  bout.  Menton  grand,  trapéziforme,  plus  ou  moins 
rétréci  et  membraneux  en  avant,  subtronqué  au  sommet. 

Yeux  médiocres  ou  assez  grands,  séparés  du  prothorax  par  un  inter- 
valle plus  ou   moins  grand. 

Antennes  plus  ou  moins  allongée?,  ordinairement  peu  épaissies  ;  à 
1er  article  en  massue  allongée  et  subarquée  :  le  3e  généralement  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  plus  courts,  non  ou  peu  contigus  : 
le  dernier  plus  ou  moins  ovalaire,  obliquement  tronqué  ou  subéchancré 
au  bout. 

Prothorax  carré,  transverse  ou  rarement  oblong  ;  le  plus  souvent  moins 
large  que  les  élytres,  quelquefois  rétréci  en  avant  ;  tronqué  au  sommet;  à 
angles  antérieurs  infléchis  et  plus  ou  moins  arrondis,  et  les   postérieurs 

de  points  enfoncés,  avec  celui  des  angles  postérieurs  plus  fort  et  sétifère,  et  un  autre 
semblable  de  chaque  côté  du  bord  antérieur. 

(1)  Quelquefois  la  tête  et  le  prothorax  sont  parsemés  de  quelques  gros  points  en- 
foncés, mais  la  texture  foncière  est  généralement  lisse  et  glabre. 


STAPHYLIMENS,    PhiloillllUS  201 

obtus;  subarrondi  à  sa  base;  finement  rebordé  sur  celle-ci  et  sur  les 
côtés  ;  à  rebord  latéral  infléchi  d'arrière  en  avant  (1).  Repli  large,  incliné, 
visible  vu  de  côté,  sans  opercule  prothoracique. 

Êcusson  grand,  ogival  ou  triangulaire. 

Êlytres  transverses;  carrées  ou  suboblongues  ;  souvent  simultanément 
subéchancrées  à  leur  bord  apical;  à  peine  arrondies  ou  presque  rectan- 
gulaires à  leur  angle  postéro- externe;  finement  rebordées  sur  la  suture. 
Repli  assez  étroit,  .subvertical.  Épaules  peu  saillantes. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  formant 
entre  celles-ci  un  angle  plus  ou  moins  ouvert,  à  disque  élevé,  à  poinie 
généralement  mousse.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  plus  ou 
moins  prolongée,  plus  ou  moins  aiguë,  parfois  acuminée,  rarement 
émoussée  au  sommet,  traversée  par  une  arête  plus  ou  moins  saillante, 
arquée oiiangulëeQ).  Médiêpisternums  très-grands,  séparés  du  mésosternum 
par  une  suture  distincte.  Mêdiépimères  assez  étroites,  allongées,  parfois 
subrétrécies  dans  leur  milieu.  Métasternum  assez  grand,  fortement  échan- 
cré  au  devant  des  hanches  postérieures,  prolongé  entre  celles-ci  en  un 
lobe  prononcé,  corné,  explané,  subhorizontal,  incisé  ;  avancé  entre  les 
intermédiaires  en  angle  plus  ou  moins  obtus  et  arrondi,  peu  saillant, 
séparé  de  l'intermède  par  une  fine  suture  :  celui-ci  lanciforme  ou  en  dos 
d'âne.  Postëpisternums  assez  étroits,  subparallèles.  Postépimères  grandes> 
triangulaires. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  subparallèle  ou  subatténué  en  arrière, 
fortement  rebordé  sur  les  côtés  ;  à  2e  segment  basilaire  parfois  découvert  : 
les  suivants  subégaux  :  les  3  premiers  souvent  avec  un  repli  basilaire 
sensible  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure  enfoui, 
émettant  généralement  4  appendices  ciliés,  dont  ies  intermédiaires  plus 
petits.  Ventre  à  arceaux  subégaux  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  très-saillantes, 
coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  un  peu  moindres, 
peu  saillantes,  ovales-oblongues  obliquement  disposées,  rapprochées  ou 
peu  distantes.  Les  postérieures  médiocres,  légèrement  écartées  à  leur  base, 
divergentes  au  sommet ,  parées  en  dessous  à  celui-ci  de  2  ou  3  épines  ;  à 
lame  supérieure  en  cône  mousse,  étranglé  vers  son  milieu  ;  à  lame  infé- 
rieure nulle  ou  enfouie'. 

(1)  Ce  rebord  est  infléchi  d'une  manière  sinuée,  sauf  quelques  rares  exceptions.  La 
longue  soie  latérale  est  située  vers  ou  sur  le  rebord  même. 

(2)  La  partie  du  disque  située  au  devant  de  cette  arête  est  souvent  déclive. 


202  BRIÎVIPENNES 

Pieds  peu  ou  médiocrement  allongés,  peu  robustes.  Trochanters  anté- 
rieurs et  intermédiaires  petits,  cunéiformes  :  les  antérieurs  assez  grands, 
ovales-oblongs.  Cuisses  plus  ou  moins  comprimées,  plus  ou  moins  atté- 
nuées vers  leur  extrémité;  les  antérieures  plus  ou  moins  épineuses  en 
dessous  vers  leur  sommet.  Tibias  subélargis  de  la  base  au  sommet  ;  plus 
ou  moins  épineux,  munis  au  bout  de  leur  tranche  inférieure  de  2  éperons 
assez  développés,  grêles,  dont  l'interne  plus  long  ;  les  antérieurs  plus 
courts,  parfois  simplement  pubescents  sur  leur  tranche  externe.  Tarses 
antérieurs  courts,  à  4  premiers  articles  su^égaux,  triangulaires  ou  cordi- 
formes,  les  3  premiers  souvent  dilatés  :  les  intermédiaires  et  postérieurs 
allongés,  à  peine  atténués  vers  leur  extrémité,  à  1er  article  plus  ou  moins 
allongé,  aussi  long  ou  plus  long  que  le  dernier  (1)  :  les  2e  à  4e  oblongs  ou 
suboblongs,  graduellement  plus  courts  :  le  dernier  en  massue  allongée. 
Ongles  grêles,  arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre  nombreux,  de  taille  diverse,  ont  des 
mœurs  et  des  habitudes  variées. 

Elles  se  reconnaissent  à  leur  tête  et  prothorax  luisants  (2). 

Tout  varie  dans  le  genre  Philonthus,  même  jusqu'aux  organes  dont  on 
pourrait  le  plus  tirer  parti  pour  une  subdivision,  tels  que  les  palpes  et  les 
antennes,  la  tête  et  le  prothorax,  les  tibias  et  les  tarses  antérieurs,  l'écar- 
tement  des  hanches  intermédiaires,  les  tarses  postérieurs,  et  surtout  la 
lame  mésosternale  qui  est  rarement  la  même  dans  plusieurs  espèces  de 
suite.  Nous  nous  servirons  donc,  pour  distribuer  les  espèces,  de  la 
méthode  d'Erichson,  c'est-à-dire  du  nombre  de  points  des  séries  dor- 
sales du  prothorax,  en  lui  assujétissant  les  modifications  tirées  d'autre 
part. 


(1)  Rien  n'est  plus  variable,  dans  ses  proportions,  que  le  1er  article  des  tarses 
postérieurs,  auquel  on  a  accordé  trop  d'importance.  Il  est  le  plus  souvent  beaucoup, 
d'autres  fois  sensiblement,  rarement  à  peine  plus  long  que  le  dernier  ;  et  l'on  peut . 
dire  qu'il  ne  lui  est  subégal  que  dans  un  nombre  restreint  d'espèces,  telles  que  : 
timbratilis,  fuscus,  ventralis,  quisquiliarius,  punctus,  dimitiatipennis  et  quelques 
autres.  Bien  entendu,  nous  faisons  abstraction  des  ongles  qui,  mobiles  et  articulés, 
sont  susceptibles  de  s'étendre  ou  de  s'infléchir. 

(2;  Outre  les  points  enfoncés  normaux  du  front,  les  plus  constants  sont  :  \  sur 
chaque  tempe,  1  ou  2  derrière  le  bord  postéro-interne  de  chaque  œil;  1  de  chaque 
côté  du  vertex. 

Quant  au  prothorax,  il  présente,  outre  les  points  du  disque  et  le  gros  pore  sétifère 
latéral,  une  série  de  points  sur  le  rebord  latéral  même,  une  autre  de  chaque  côté  des 
bords  antérieur  et  postérieur. 


sTAPHiLiNiENs.   —   Phiîonlhus  l/03 


I"  SECTION.  —  Séries  dorsales  du  prothorax  nulles  ou  avec  le  seul  paint 
antérieur  submarginal. 

Obs.  Dans  cette  section,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est 
plus  grêle  et  sensiblement  pins  long  que  le  précédent,  allongé,  fusiforme, 
mousse  au  bout.  Le  dernier  article  des  palpes  labiaux  est  à  peine  moins 
épais  mais  beaucoup  plus  long  que  le  2e,  subtronqué  au  bout.  La  pointe 
rnésosternale  est  très- aiguë,  souvent  brusquement  rétrécie  ou  submu- 
cronée,  et  l'arête  transversale,  fortement  arquée  en  arrière,  descend 
jusqu'au  milieu.  Les  hanches  intermédiaires  sont  assez  sensiblement 
distantes,  et  les  tibias  antérieurs  fortement  épineux.  Le  1er  article  des 
tarses  postérieurs,  est  plus  long  que  le  dernier.  La  tête  est  plus  grande 
chez  les  <f . 

Cette  section  ne  comprend  que  3  espèces,  dont  voici  les  différences  : 

a    Tibias  antérieurs  subarqués.  Tête  et  prothorax  d'un  noir  bronzé. 
Tête  stiborbiculaire,  au  moins  aussi  large  que  le  prothorax  chez 

les   cf.  Abdomen  assez  densement    ponctué splendens. 

aa  Tibias  antérieurs  droits  ou  presque  droits.  Tête  et  prothorax  d'un 

vert  bronzé.  Le  4e  arceau  ventral  des  çf  prolongé  en  lame  sur 

le  5e. 

b   Tête  suborbiculaire,  au  moins  aussi  large  que  le   prothorax 

chez  les  çf  •  celui-ci  non  ou  a  peine  rétréci  en  avant. ;£7j//res 

subéparsement  ponctuées,  abdomen  peu  densement.  Tarses 

antérieurs  plus  {çf)  ou  moins  (9  )  dilatés '  intermedius. 

bb  Tête  subovalaire,  moins  large  que  le  prothorax  dans  les  2  sexes  : 
celui-ci  subrétréci  en  avant.  Élytres  densement  ponctuées, 
abdomen  un  peu  moins.  Tarses  antérieurs  légèrement  et 
subégalement  dilatés  çf  J laminatus  (1). 


1.   Phiîonthus  splendens,  Fabricius. 

Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  d'un  bronzé  verdàtre.  Tête  et  prothorax  d'un  noir  bronzé  luisant, 
lisse  et  glabre  :  celui-ci  subcarré,  sans  série  dorsale  de  points  enfoncés. 

(1)  On  ne  pouvait  éloigner  le  laminatus  de  Y  intermedius,  les  Ç  de  ces  2  espèces 
ayant  la  plus  grande  affinité. 


204  BRÉVIPENNES 

Êlytres  assez  fortement,  abdomen  plus  finement,  ponctués.  Tibias  anté- 
rieurs subarqués. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  très-aigument  entaillé  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  l'entaille  munie,  en  dedans,  sur  les  côtés, 
d'une  gouttière  b;en  accusée.  Le  5e  faiblement  et  subangulairement  sinué 
dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  avec  un  espace  lisse,  au  devant  du 
sinus.  Tarses  antérieurs  très-faiblement  dilatés.  Tête  un  peu  plus  large 
que  le  prothorax. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  sommet.  Le  5e  simple.  Tarses 
antérieurs  à  peine  dilatés.  Tête  aussi  large  ou  à  peine  aussi  large  que  le 
prothorax. 

Staphylinus  politus,  Linné,  Syst.  Nat.  I,  H,  683,  (pars.) 

Staphylinus  splendens,  Fabricius,  Syst.  Ent.  I,  II,  523,  19;  —  Syst.  El.  II,  894,21. 

—  Gravenhorst.  Micr.  16,  16;  —  Mon.  87,  82.—  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et 

Ins.  IX,  306,  23.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.    II,  297,  16.  —  Mannerheim,  Brach. 

25,  24.—  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  387,  3,  pi.  2,  fig.  16. 
Staphylinus  sextus,  Schaeffer,  Icon.  I,  pi.  30,  f.  12. 
Philonthus  splendens,  Erichson,    Col.   March.   I,  447,  3;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 

429,  1. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  513,  1.— Kraatz,  Ins.  Deut. 

II,  569,  1.—  Thomson,  Skand.  Col.  II,  155,  1,  1860.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 

III,  439,  1 . 


Long.,  0m,014  (6  1/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0030  (1  1/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  la  tête  et  le  prothorax 
un  peu  bronzés,  luisants,  lisses,  et  les  élytres  d'un  bronzé  un  peu  verdâ- 
tre;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris 
obscur  et  peu  serrée. 

Tête  suborbiculaire  ou  en  carré  subtransverse  et  subarrondi  ;  lisse  et 
glabre  sur  son  disque;  éparsement  et  fortement  ponctuée  derrière  les 
yeux  ;  plus  finement  et  plus  densement  de  chaque  côté  au  devant  du  cou  ; 
éparsement  sétosellée  latéralement  ;  d'un  noir  bronzé  luisant.  Front  très- 
large,  peu  convexe,  avec  4  pores  sélifères  transversalement  disposés  entre 
les  yeux,  et  une  petite  fossette  obsolète  entre  les  2  du  milieu  :  ceux-ci 
plus  écartés  entre  eux  :  les  extérieurs  situés  un  peu  plus  en  avant,  à  une 
légère  distance  du  bord  interne  des  yeux.  Cou  d'un  noir  bronzé  très-brillant, 
glabre,  lisse,  avec  quelques  points  sur  les  côtés.  Épistome  avec  un  rebord 


STAPHYL1NIENS.    PhUontllUS  205 

subcorné,  sensible.  Labre  forlement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un 
noir  de  poix.  Palpes  brunâtres,  avec  le  dernier  article  souvent  moins 
foncé. 

Yeux  assez  grands,  obscurs,  parfois  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  plus  longues  que  la  tête;  subfiliformes  ou  à 
peine  épaissies;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base; 
entièrement  obscures  ;  à  1er  article  en  massue  allongée,  grêle  et  subarquée  : 
les  2e  et  3e  obeoniques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  plus  long  que  le 
2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  avec  les  intermédiaires 
(G-8)  à  peine  plus  épais  :  les  4e  et  5e  non.  le  6e  légèrement,  les  7e  â  10e 
plus  fortement  transverses  :  le  dernier  ovalaire,  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  subcarré  ou  à  peine  transverse,  subsinueusement  subrétréci 
en  arrière  dès  après  son  milieu  ;  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ; 
irouqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs  presque  droits  mais  arrondis  ; 
arqué  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  médiocrement  convexe; 
lisse  et  glabre,  avec  quelques  pores  sétifères  sur  les  côtés,  le  long  du  bord 
antérieur  et  dans  l'ouverture  des  angles  antérieurs,  et  la  longue  soie  laté- 
ral.? située  contre  le  rebord  lui-même;  d'un  noir  bronzé  luisant.  Repli  d'un 
brun  de  poix,  glabre,  lisse. 

Ecusson  subaspérement  ponctué,  pubescent,  noir. 

Élytres  subcarrées  ou  subtransverses,  un  peu  plus  longues  que  le  pro- 
thorax ;  subdéprimées  ;  assez  fortement,  assez  densement  et  subaspérement 
ponctuées;  d'un  bronzé  brillant  et  un  peu  verdàtre,  avec  une  pubescence 
gri.-atre  et  peu  serrée,  et  les  côtés  parés  d'une  série  de  soies  obscures  et 
horizontales,  dont  2  ou  3  beaucoup  plus  longues.  Épaules  effacées.  Ailes 
enfumées  (1). 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ; 
>ubparallèle  ou  parfois  un  peu  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le 
dos  ;  éparsement  sétosellé,  avec  quelques  soies  beaucoup  plus  longues  que 
les  autres  ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué  ;  d'un  noir  brillant; 
finement  et  subéparsement  pubescent.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  assez  densement  et  subaspérement  ponctué,  d'un  noir 
brillant,  à  pubescence  d'un  gris  obscur.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse, 
éparsement  ponctué  et  pubescent  en  arrière  seulement.  Métasternum  à  peine 

([)  Nous  négligerons  souvent  de  parler  des  ailes,  exceplé  lorsqu'elles  pourront 
corroborer  les  caractères  spécifiques. 


206  BRÉVIPENiNES 

convexe,  très-finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé. 

Pieds  peu  allongés,  aspèrement  ponctués  ;  finement  pubescent,  noirs, 
avec  les  tarses  souvent  couleur  de  poix.  Cuisses  postérieures  assez  grêles, 
les  antérieures  fortement  épineuses  en  dessous  à  leur  sommet.  Tibias 
antérieurs  subarqués,  fortement  épineux  en  dehors,  denseraent  pubescents 
en  dessous,  avec  celte  pubescence  d'un  blond  fauve,  reparaissant  parfois 
au  dessous  des  cuisses  (1).  Tarses  postérieurs  à  1er  article  un  peu  moins 
long  que  les  3  suivants  réunis,  sensiblement  plus  long  que  le  dernier. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  dans  les  excréments  et  dain 
les  champignons  décomposés,  dans  presque  toute  la  France,  principale- 
ment dans  les  forêts  ou  lieux  élevés.  Elle  s'envole  rapidement. 

Obs.  Rarement,  les  élytres  se  montrent  d'un  bronzé  un  peu  bleuâtre. 
Quelques  mâles,  de  taille  moindre,  ont  la  tête  aussi  large  ou  à  peine 
aussi  large  que  le  prothorax. 


£.  Philoiithus  intermedius,  Boisduval  et  Lacordaire. 

Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la 
tête,  le  prothorax  et  les  élytres  d'un  vert  bronzé.  Tête  et  prothorax 
luisants,  glabres  et  presque  lisses  :  celui-ci  subcarré.  Élytres  et  abdomen 
assez  finement  et  peu  densement  ponctués.  Tibias  antérieurs  droits. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  profondément  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical.  Le  4e  prolongé  en  forme  de  lame  large,  recouvrant  la  majeure 
partie  du  4e,  qui  est  parfois  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur. 
Tarses  antérieurs  assez  fortement  dilatés,  densement  et  longuement  ciliés 
sur  les  côtés  des  4  premiers  articles.  Tête  aussi  large  ou  un  peu  plus  large 
que  le  prothorax. 

?  Les  4e  à  6e  arceaux  du  ventre  simples.  Tarses  antérieurs  médiocre- 
ment dilatés,  légèrement  ciliés  sur  les  côtés  des  4  premiers  articles.  Tête 
à  peine  moins  large  que  le  pro'horax. 

(1)  Ce  caractère  d'avoir  le  dessous  des  tibias  et  souvent  des  cuisses  garni  d'une 
pubescence  plus  serrée  et  plus  pâle  se  rencontre  d'une  manière  assez  générale.  Nous 
omettrons  parfois  d'en  parler. 


staphyliniejVS.   —  Philonthiis  207 

Staphylinus  intermedius,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  388,  4. 

Philonthus  intermedius,  Erichson,  Col.  March.  I,  447,  2  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 
429,  2.—  Redtenbacher,  Faun.  Aust.  700,  5.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  1,  257,  2. 
—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  513,  2.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II, 
g70,  2.  —  Thomson.  Skand.  Col.  II,  155,  3,  1860.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 

III.  439,  2. 
Philonthus  laminalus,  Nordmann,  Symb.  74,  3. 


Long.,  0"\009  (4  2/3  1.)  ;  —  larg.,  0">,0024  (1 1.  forte). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  la  tête,  le  prothorax 
et  les  élytres  d'un  vert  bronzé  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et  peu  serrée. 

Tête  suborbiculaire  ou  en  carré  subarrondi  ;  très-finement,  obsolètement 
et  éparsement  pointillée  sur  son  disque  ;  éparsement  et  grossièrement 
ponctuée  derrière  les  yeux,  plus  finement,  plus  densement  et  subrugueu- 
sement  le  long  du  cou,  excepté  dans  le  milieu;  éparsement sétosellée  dans 
son  pourtour,  et  même  pubescente  sur  les  côtés  des  tempes  ;  d'un  bronzé 
luisant  et  verdâtre.  Front  très-large,  peu  convexe,  avec  4  pores  sétifères 
transversalement  disposés  entre  les  yeux  :  les  2  intermédiaires  plus  écartés, 
les  2  extérieurs  situés  non  ou  à  peine  plus  en  avant,  contre  ou  presque 
contre  le  bord  inierne  des  yeux.  Cou  d'un  bronzé  verdâtre  et  très-brillant, 
glabre,  lisse  avec  quelques  points  sur  les  côtés.  Êpistome  avec  une  marge 
antérieure  subcornée,  sensible.  Labre  fortement  sétosellé  en  avant.  Man- 
dibules noires.  Palpes  d'un  noir  de  poix, avec  le  dernier  article  des  maxil- 
laires parfois  moins  foncé. 

Yeux  assez  grands,  obscurs,  striés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  légè- 
ment  épaissies;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base;  en- 
tièrement noires  ;  à  1er  article  en  massue  allongée,  grêle  et  subarquée  :  les 
2e  et  3e  obconiques  :  le  3'  suballongé,  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les 
suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e  et  5e  non,  le  6°  légè- 
rement, les  7°  à  10°  plus  sensiblement  transverses  :  le  dernier  assez  court, 
échancré  au  bout. 

Prothorax  subcarré,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au 
sommet;  à  angles  antérieurs  presque  droits  mais  arrondis:  à  peine  arqué 
sur  les  côtés,  vu  de  dessus,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  distinctement 
sinués  en  arrière  ;  arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus; 


208  BRÉVIPENNES 

peu  convexe  ;  presque  lisse  ou  à  peine  visiblement  pointillé  ;  glabre,  avec 
quelques  pores  sétifères  sur  les  côtés,  le  long  du  bord  antérieur,  sur  le 
rebord  latéral,  et  3  ou  4,  écartés,  dans  l'ouverture  des  angles  antérieurs,  et 
la  longue  soie  latérale  située  sur  le  bord  même  ;  d'un  bronzé  verdâtre  et 
luisant.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  bronzé. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées; assez  finement  et  peu  densement  ponctuées;  d'un  bronzé  ver- 
dâtre et  brillant,  éparsement  pubescentes,  avec  1  ou  2  longues  soies  sur 
les  côtés,  parmi  d'autres  plus  courtes  et  plus  fines.  Épaules  effacées.  Ailes 
enfumées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle 
ou  parfois  un  peu  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  distincte- 
ment sétosellé,  avec  des  soies  beaucoup  plus  longues  que  les  autres;  assez 
finement  et  peu  densement  ponctué  ;  d'un  noir  brillant  et  parfois  submé- 
tallique; finement  et  éparsement  pubescent.  Le  6e  segment  subtronqué  ou 
à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  d'un  noir  brillant,  finement 
pubescent.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparsement  ponctué  et  pubescent 
en  arrière  seulement.  Métasternum  subdéprimé,  éparsement  sétosellé, 
finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  éparsement 
sétosellé,  avec  quelques  soies  beaucoup  plus  longues;  à  ponctuation 
moins  fine  et  un  peu  moins  serrée  que  celle  du  métasternum. 

Pieds  peu  allongés,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  noirs. 
Cuisses  postérieures  un  peu  renflées  avant  leur  milieu,  les  antérieures 
fortement  épineuses  en  dessous  à  leur  sommet  interné.  Tibias  antérieurs 
droits,  fortement  épineux  en  dehors,  à  pubescence  serrée  en  dessous 
et  tirant  parfois  sur  le  fauve.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  un  peu 
moins  long  que  les  3  suivants  réunis,  sensiblement  plus  long  que  le  der- 
nier. 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve  de  la  même  manière  et  dans  les  mêmes 
localités  que  la  précédente. 

Obs.  Elle  s'en  distingue  par  une  taille  moindre,  par  la  couleur  verdâtre 
de  la  tête  et  du  prolhorax,  par  les  tibias  antérieurs  plus  droits,  et  surtout 
par  le  prolongement  du  4e  arceau  ventral  des  çf  et  la  dilatation  des 
tarses  antérieurs  dans  ce  même  sexe,  etc. 


staphyliniens.   —  Philonthus  209 

Dans  le  Ph.  splcndens  l'arêle  transversale  est  très-saillante,  prolongée 
jusqu'au  milieu  de  la  lame  mésosternale  en  angle  subarrondi.  Dans  le 
Ph.  intermedius,  elle  est  plus  légère,  également  prolongée  mais  plus  lar- 
gement arrondie  au  sommet.  Dans  l'un  et  dans  l'autre,  la  pointe  mésoster- 
nale est  plus  ou  moins  aiguë,  parfois  plus  ou  moins  brusquement  rétrécie, 
précédée  d'une  série  arquée  de  pores  sétifères. 

Dans  l'une  et  dans  l'autre  espèce,  le  dernier  article  des  palpes  maxil- 
laires est  subfusiforme,  plus  grêle  et  sensiblement  plus  long  que  le  précé- 
dent. 

Quelques  mâles  dégénérés  ont  ia  tête  un  peu  moins  large  que  le  pro- 
ihorax. 

On  rapporte  au  Pli.  intermedius  Yaeratus  de  Stephensf/^.  Brit.  V,  228). 


3.  Philonthus  laminatus,  Creutzer. 

Allongé,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
la  tête  et  le  prothorax  d'un  vert  bronzé,  et  les  élytres  vertes  ou  bleuâtres. 
Tête  et  prothorax  luisants,  glabres  et  presque  lisses.  Tête  plus  étroite  que 
le  prothorax  ;  celui-ci  subrétréci  en  avant.  Élytres  densement,  abdomen 
moins  densement  ponctués.  Tibias  antérieurs  presque  droits . 

à"  Le  6e  arceau  ventral  profondément  sinué  dans  lé  milieu  de  son  bord 
apical.  Le  4e  prolongé  en  forme  de  lame  large,  recouvrant  la  majeure 
partie  du  5e,  qui  est  faiblement  et  subangulairement  sinué  dans  le  milieu 
de  son  bord  postérieur. 

Ç  Les  4e  à  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Staphylinus  laminatus,  Creutzer,  Ent.  Vers.  128,9,  pi.  3,  fig.  3t.  —  Gravenhorst, 

Micr.  16, 17  ;— Mon.  86,  81.  —  LATREiLLE,Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  307,24. 

—  Gyllenhal,  Ins.   Suec.   II,  298,  17.  —  Mannerheim,  Brach.,25,  25.  —  Bois- 

DtVAL  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  1,  389,  5. 
Staphylinus  aeneus,  Marsham,  Ent.  Brit.  511,  37. 
Philonthus  viridanus,  Nordmann,  Symb.  74,  3. 
Philonthus    laminatus,    Euichson,  Col.  Mardi.  I,  446,   1.  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 

430,  3.  —  Redtenbaciier,  Faun.  Austr.  700,  5.  —   Heer,  Faun.  Col.  Helv.    I, 

257,  1.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  514,  3.—  Kraatz,  Ins.  Deut. 

II,  570,  3.  —  Thomson,   Skand.  Col.  II,   155,  2,  1860.  —  Fauvel,   Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  455,  22. 

br.  14- 


210  BRÉVIPENNES 

Long.,  0m,009  (4  2/3  1.);  —  larg.,  0ra,0026  (1  1/5  !.)■ 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant.,  avec  la  tête  et  le  protho- 
rax d'un  vert  bronzé,  et  les  élytres  verdâtres  ou  bleuâtres  ;  revêtu  sur 
celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et  peu 
serrée. 

Tête  suborbiculaire  ou  courtement  ovalaire,  plus  étroite  que  le  prothorax 
dans  les 2  sexes;  très-finement,  obsolètement  et  à  peine  pointillée  sur  son 
disque  ;  fortement  et  inégalement  ponctuée  derrière  les  yeux  ;  éparsement 
et  longuement  sétosellée  dans  son  pourtour,  et  même  pubescente  sur  les 
côtés  des  tempes  ;  d'un  vert  bronzé  luisant.  Front  très-large,  faiblement 
convexe,  avec  les  2  pores  sétifères  intermédiaires  plus  écartés,  et  les 
2  extérieurs  situés  à  peine  plus  en  avant,  presque  contre  le  bord  interne 
des  yeux.  Cou  d'un  vert  bronzé  luisant,  glabre,  presque  lisse.  Épistome  à 
bordure  subcornée:  sensible.  Labre,  fortement  sétosellé  au  sommet.  Man- 
dibules et  palpes  d'un  noir  de  poix,  avec  l'extrémité  de  ceux-ci  parfois 
moins  foncée. 

Yeux  assez  grands,  obscurs  ou  livides. 

Antennes  suballongées,  beaucoup  plus  longues  que  la  tête  ;  faiblement 
épaissies;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base;  entière- 
ment obscures;  à  1er  article  en  massue  assez  allongée,  assez  grêle  et 
subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3°  suballongé,  un  peu  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e  à  7e  non , 
les  8e  à  10e  à  peine  transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  ovalaire,  échancré 
au  sommet. 

Prothorax  en  carré  subrétréci  en  avant;  un  peu  moins  large  en  arrière 
que  les  élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet;  à  angles  anté- 
rieurs presque  droits  mais  subarrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés,  vu  de 
dessus,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  visiblement  sinués  en  arrière  ;  ar- 
rondi à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus;  légèrement  convexe; 
presque  lisse;  glabre,  avec  quelques  pores  sétifères  épars,  sur  les  côtés  et 
dans  l'ouverture  des  angles  postérieurs,  et  la  longue   soie  latérale  si- 
tuée sur  le  rebord  même  ;  d'un  vert  bronzé  luisant.  Repli  noir,  glabre, 
lisse. 
Écusson  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  submétallique. 
Élytres  subtransverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdé^ 
primées  ou  à  peine  convexes;  assez  finement,   densement  et  subaspère- 


STAPHYLINIEiNS.    —    PhilouthuS  211 

ment  ponctuées  ;  d'un  vert  brillant  plus  ou  moins  foncé  ou  parfois 
bleuâtre  ;  modérément  pubescentes,  avec  1  ou  2  longues  soies  sur  les  côtés, 
parmi  d'autres  plus  courtes  et  plus  droites.  Épaules  effacées. 

Abdomzn  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  subparallèle 
ou  un  peu  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  éparsement  et 
longuement  sétosellé;  un  peu  moins  densement  ponctué  que  les  élytres  ; 
d'un  noir  brillant;  finement  et  peu  densement  pubescent.  Le  6e  segment 
subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  d'un  noir  brillant,  finement 
pubescent.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse  ou  un  peu  ponctué  en  arrière 
dans  son  milieu.  Mésosternum  à  arête  transversale  saillante,  arquée,  située 
un  peu  avant  le  milieu,  à  pointe  presque  aciculée,  prolongée  au  dessus 
de  l'intermède,  au  delà  de  la  moitié  des  hanches  intermédiaires.  Métaster- 
num  subdéprimé,  éparsement  sétosellé,  finement  canaliculéen  arrière  sur 
sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  à  ponctuation 
un  peu  moins  serrée  que  celle  de  la  poitrine. 

Pieds  peu  allongés,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  noirs. 
Cuisses  postérieures  assez  grêles,  les  antérieures  fortement  épineuses  eu 
dessous  à  leur  sommet.  Tibias  antérieurs  presque  droits,  fortement  épineux 
en  dehors,  à  pubescence  assez  serrée  et  blonde  en  dessous.  Tarses  anté- 
rieurs légèrement  et  presque  également  dilatés  dans  les  2  sexes.  Les 
postérieurs  à  ier  article  subégal  aux  3  suivants  réunis,  beaucoup  plus  long 
que  le  dernier. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  prend  dans  les  bouses  et  les 
crottins,  surtout  dans  les  lieuxélevés  :  les  environs  de  Paris,  la  Normandie, 
l'Alsace,  la  Lorraine,  la  Bourgogne,  le  Bugey,  les  montagnes  du  Lyonnais, 
l'Auvergne,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  de  la  même  taille  et  à  peu  près  de  la  même  couleur  que  le 
Ph.  intermedius.  Mais  elle  s'en  distingue  aisément  par  sa  tête  plus  petite, 
moins  large  que  le  prolhorax  dans  les  2  sexes,  avec  celui-ci  subatténué 
antérieurement.  Les  antennes  sont,  un  peu  plus  longues  et  plus  grêles, 
avec  leurs  pénultièmes  articles  un  peu  moins  transverses.  Les  élytres,  plus 
densement  ponctuées,  sont  un  peu  plus  larges  en  arrière,  moins  droites 
sur  leurs  côtés.  Les  tarses  antérieurs  sont  moins  dilatés,  etc. 

La  structure  des  palpes  est  à  peu  près  la  même. 

Parfois  les  antennes  sont  d'un  roux  brunâtre  à  leur  sommet. 


212  BREVJPENSES 

II'  SECTION.  —  Séries  dorsales  du  prothorax  de  3  points  (1) 

Obs.  Les  espèces  de  cette  section  sont  d'une  taille  moins  forte  que  celles 
de  ia  précédente.  Le  dernier  article  des  palpes  est  proportionnellement 
moins  allongé  :  celui  des  maxillaires  est  un  peu  moins  grêle  et  un  peu 
moins  long  relativement  au  précédent,  en  fuseau  plus  longuement  atténué 
vers  son  extrémité,  à  partie  renflée  un  peu  plus  près  de  la  base.  La  lame 
mésosternale  est  déprimée,  avec  sa  pointe  moins  aiguë  et  parfois  sub- 
émoussée  ;  son  arête  transversale  est  plus  ou  moins  saillante,  fortement 
arquée  ou  obtusément  angulée,  et  descendue  jusque  vers  le  milieu.  Les 
/tanches  intermédiaires  sont  rapprochées  dans  leur  milieu.  Les  tibias  anté- 
rieurs sont  fortement  épineux.  Les  tarses  antérieurs  sont  fortement  dilatés 
ch*  z  les  çf ,  assez  fortement  ou  médiocrement  chez  les  9  •  Les  côtés  du 
prothorax,  vus  latéralement,  sont  à  peine  sinués  en  arrière  au  devant  des 
angles  postérieurs.  La  tête  est  suborbiculaire  ou  courtement  ovalaire. 

Trois  espèces,  seulement,  se  rangent  dans  cette  section.  En  voici  les 
caractères  : 

;i  Elytres  très-finement  chagrinées,  peu  brillantes,  éparsement  et  sub- 

également  ponctuées laevicollis. 

aa  Êlytres   presque  lisses,  brillantes,    obsolètement  et    inégalement 

ponctuées,  avec  une  série  de  points  plus  gros  sur  les  côtés.   .     .  montivagus. 
aaa  Êlytres   à  fond  lisse,    grossièrement  ponctuées,  avec  2   séries   de 

points  plus  gros nimbicola. 


4.  I»l»il©iitliiis  laevicollis,    Boisduval  et  Lacordaire 

Allongé,  subdéprimê,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la 
tète,  le  prothorax  et  les  êlytres  d'unbronzé  obscure,  et  les  tarses  d'un  roux 
de  poix.  Tète  et  prothorax  brillants,  glabres  et  à  peine  chagrinés.  Tête  un 
peu  moins  large  que  le  prothorax  :  celui-ci  à  peine  rétréci  en  avant. 
Elytres  très-finement  chagrinées,  peu  brillantes,  éparsement  et  sube'gale- 
ment,  abdomen  assez  finement  et  densement  ponctué. 

rf  Le  6e  arceau  ventral  fortement  et  aigument  entaillé  dans  le  milieu 

(1)  Le  point  antérieur  est  souvent,  dans  cette  section  comme  dans  les  suivantes, 
situé  plus  ou  moins  en  dehors  des  autres. /Toutefois,  comme  il  n'est  jamais  sur  le  re- 
bord antérieur  même  dont  il  est  parfois  assez  distant,  il  ne  saurait  appartenir  à  ceux 
de  la  marge.  Nous  le  considérons  donc,  ainsi  qu'Erichson,  comme  faisant  partie  des 
séiies  dorsales. 


STAPHYLINIENS.    PhUonthuS  213 

de  son  bord  apical.  avec  les  bords  de  l'entaille  garnis  en  dedans  d'une 
étroite  gouttière  subpellueide.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  sjon 
bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  fortement  et  arcuément  dilatés  (1). 

$  Le  6e  arceau  ventral  subtronqué,  le  5e  simple"  à  leur  sommet.  Tarses 
antérieurs  médiocrement  dilatés  (2). 

Staphylinus  laevicollis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  397,  21. 

Philonthtcs  adscitus,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  IX,  322. 

Philonthus  laevicollis,  Fairmaire  et  Laroulbène.  Faun.  Ent.  Fr.  I,  514,  6. —  Kraatz  , 

Ins.  Deut.  II,  571,  4. —  Seidlitz,  Faun.  Balt.  272.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 

III,  458,  27. 

Long.,  O%0082  (3  3/4  1.);  —  larg.,  0m,0019  (4-/5  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  la  tête,  le  prothorax 
et  les  élytres  d'un  bronzé  obscur  :  celles-ci  moins  brillantes,  revêtues,  ainsi 
que  l'abdomen,  d'une  légère  pubescence  gris  âtre. 

Tête  courtement  ovalaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax,  très- 
éparsement  et  longuement  sétosellée;  d'un  bronzé  obscur  et  brillant;  à 
peine  chagrinée,  avec  3  points  assez  forts  de  chaque  côté  du  disque,  et 
quelques  autres  épars,  en  arrière  et  sur  les  tempes.  Front  très -large,  fai- 
blement convexe,  marqué  en  avant  de  4  pores  séiifères  assez  gros,  les 
externes  situés  tout  près  du  bord  interne  des  yeux,  les  intermédiaires  un 
peu  moindres,  beaucoup  plus  écartés  entre  eux  et  plus  en  arrière.  Cou 
glabre,  à  peine  chagriné,  d'un  bronzé  obscur  et  brillant.  Épistome  à  bor- 
dure subcornée,  sensible  et  étroitement  subsinuée  dans  le  milieu  de  son 
bord  antérieur.  Labre  noir,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et 
palpes  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix,  avec  la  base  de  ces  derniers  sou-r 
vent  plus  claire. 

Yeux  médiocres,  obscurs,  parfois  tachés  de  livide. 

Antennes  suballongées,  un  peu  moins  longues  que  ta  tête  et  le  prothorax 
rëunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  ;  éparsement  pilosellées 
vers  leur  base;  noires,  avec  le  2e  article  souvent  d'un  roux  de  poix  vers 

(2!  Il  est  bien  entendu  que  le  dernier  article  n'est  jamais  dilaté.  Ici  les  1er  et  3e  le 
sont  un  peu  moins  qne  le  2e,  et  le  4e  sensiblement  moins  que  le  3e,  de  sorte  que  la 
dilatation  de  l'ensemble  des  articles  dilatés  se  montre  arquée  en  dehors.  Ceux-ci,  en 
outre,  sont  plus  finement,  plus  longuement  et  plus  densement  ciliés  sur  les  côtés  que 
chez  les  Ç ,  avec  les  cils  plus  pâles,  et  cela  dans  la  plupart  des  espèces.  Nous  n'en 
reparlerons  pas. 

(2)  Les  3  premiers  articles  snbégaletnentj  le  4e  plus  légèrement. 


214  "BRÉVIPENKES 

son  insertion;  le  1er  en  massue  allongée  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obco- 
niques  :  le  3e  suballongé,  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  gra- 
duellement un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  subobconiques  :  les 
4e  à  6e  oblongs  :  le  7e  à  peine  oblong  :  le  8e  non,  les  9°  et  10e  à  peine 
transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  subéchancré  au  bout  et 
à  peine  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  snbcarré,  à  peine  rétréci  en  avant  ;  à  peine  moins  large  en 
arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
obtus  et  subarrondis  ;  légèrement  arqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus,  avec 
ceux-ci,  vus  latéralement,  à  peine sinués  en  arrière;  subarrondi  à  sa  base, 
avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  faiblement  convexe  ;  très-éparsement 
sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  située  sur  le  rebord  latéral  même  ; 
à  peine  ou  excessivement  finement  chagriné,  avec  2  séries  dorsales  com- 
posées de  3  points  médiocres,  subégalement  distants  ;  marqué  de  plus, 
outre  ceux  de  la  marge,  de  5  points  semblables,  épars  en  avant,  vers  les 
côtés;  entièrement  d'un  bronzé  obscur  et  brillant.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  éparsement  ponctué  et  pubescent,  d'un  noir  brillant  et  submé- 
lallique. 

Êlytres  subtransverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax;  subdé- 
priméës;  très-finement  chagrinées  et  en  outre  éparsement  et  subégalement 
ponctuées;  d'un  bronzé  obscur  et  peu  brillant  ;  finement  et  subéparsement 
[iiibescentes,  avec  une  longue  soie  redressée  sur  les  côtés  derrière  les 
épaules  et  une  autre  de  chaque  côté  de  l'écusson.  Épaules  effacées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  subparallèle 
ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés;  assez  convexe  sur  le  dos;  éparsement 
sétosellé  vers  son  sommet  ;  assez  finement  et  densement  ponctué  ;  d'un 
noir  brillant,  à  pubescence  plus  fine  et  un  peu  plus  serrée  que  celle  des 
élytres.  Le  6e  segment  obtusément  tronqué  à  son  bord  postérieur. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  marge  apicale  des  arceaux  du  ventre  souvent  d'un  brun 
i.'e  poix.  Dessous  de  la  tête  éparsement  ponctué  et  éparsement  pubescent. 
Lame  mésosternale  distinctement  ponctuée  au  devant  de  l'arête  transver- 
sale, qui  est  saillante  et  obtusément  angulée  ;  à  pointe  subémoussée. 
Métastemum  subdéprimé,  finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre 
convexe,  éparsement  et  longuement  sétosellé  en  arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir 
ou  d'un  brun  de  poix,  avec  les  tarses  plus  ou  moins  roussâtres.  Cuisses 
antérieures  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet.  Tibias  anté- 


STAPHYLINIENS.    —    Philonthus  2J5 

rieurs  fortement  épineux.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  sensiblement 
plus  long  que  le  dernier,  à  peine  aussi  long  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  rare,  parmi  les  mousses  et  sous  les  bouses 
sèches,  dans  les  Alpes,  au  mont  Pilât  et  autres  points  élevés  de  la  France. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  son  prothorax  à  séries  de  3  points  dis- 
tants, et  par  ses  élytres  peu  brillantes  et  très-finement  chagrinées. 
Parfois  les  tibias  et  les  trochanters  paraissent  d'un  roux  de  poix. 


5.  Philonthus  montivagus,  Heer. 

Allongé,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la 
tête,  le  prothorax  et  les  élytres  d'un  noir  bronzé  brillant,  et  les  tarses 
d'un  roux  de  poix.  Tête  et  prothorax  glabres  et  lisses.  Tête  un  peu  moins 
large  que  le  prothorax  :  celui-ci  à  peine  rétréci  en  avant.  Élytres  presque 
lisses,  obsoletement  et  inégalement  ponctuées,  avec  une  série  de  points 
plus  gros  sur  les  côtés.  Abdomen  assez  finement  et  assez  densement ponctué. 

a*  Le  6°  arceau  ventral  fortement  et  aigument  entaillé  dans  le  milieu 
de  son  bord  apical,  avec  les  bords  de  l'entaille  garnis  en  dedans,  d'une 
assez  étroite  gouttière  subpellucide.  Le  5e  à  peine  et  subangulairement 
sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur.  Tarses  fortement  et  subar- 
cuôment  dilatés  (1). 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  sommet. 
Tarses  antérieurs  assez  fortement  dilatés. 

Staphylinus  tiigrita,  Heer,  Mittheil.  I,  75. 

Philonthus  laevicollis,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  433,  8  ? 

Philonthus  montivagus,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  275,64.  —  Fairmaire  et  Laboul- 

bène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  514,  5. —  Kraatz,  Ins.  Deut.  H,  572,  5. —  Fauvel,  Faun. 

Gallo-Rhén.  III,  457,  26. 

Long.,  0™,0077  (3  1/2  1.);  —  larg.,  0»,  0012  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  la  tête,  le  prothorax 
et  les  élytres  d'un  noir  bronzé  également  brillant  ;  revêtu  sur  celles-ci  et 
sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tète  suborbiculaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement 
et  longuement  sétosellée  ;  d'un  noir  bronzé  brillant  ou  très-brillant;  pres- 

(1)  Ici  le  4e  article  est  seulement  un  peu  moins  dilaté  que  le  3e. 


216  BREVIPEHNES 

que  lisse,  avec  2  points  forts  ou  assez  forts  de  chaque  côté  du  disque  et 
quelques  autres  épars  derrière  les  yeux.  Front  très-large,  subconvexe, 
marqué  en  avant  de  4  pores  sétifères  médiocres,  les  externes  situés  tout 
près  du  bord  interne  des  yeux,  les  intermédiaires  plus  fins,  un  peu  plus 
écartés  entre  eux  et  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  presque  lisse, 
d'un  noir  bronzé  brillant.  Êpistome  à  bordure  subcornée  ou  submembra- 
neuse,  étroite,  à  peine  subsinuée  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur. 
Labre  d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes 
d'un  brun  de  poix,  avec  l'extrémité  de  ceux-ci  souvent  un  peu  roussâtre. 

Yeux  médiocres,  obscurs. 

Antennes  suballongées,  à  peine  moins  longues  que  la  tête  et  le  pro- 
thorax réunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement 
pilosellées  vers  leur  base  ;  noires  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  et 
subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  suballongé,  à  peine  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus 
épais,  subobconiques  :  les  4e  à  6e  suboblongs,  le  7e  à  peine  obiong  :  le  8e 
non,  les  9e  et  10e  subtransverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire, 
subéchancré  au  bout  et  à  peine  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  à  peine  rétréci  en  avant  ;  un  peu  moins  large  en 
arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
obtus  et  subarrondis;  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus,  avec 
ceux-ci,  vus  latéralement,  à  peine  sinués  en  arrière;  subarrondi  à  sa 
base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus;  légèrement  convexe;  éparsement 
sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  située  sur  le  rebord  latéral  même  ; 
presque  lisse,  avec  2  séries  dorsales  de  3  points  médiocres  et  subégale- 
ment  distants  ;  marqué  de  plus,  outre  ceux  de  la  marge,  de  3  ou  4  autres 
points  semblables,  épars,  dans  l'ouverture  des  angles  antérieurs  ;  entiè- 
rement d'un  noir  bronzé  brillant  ou  très-brillant.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  éparsement  ponctué  et  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  subtransverses.  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées ;  lisses  ou  presque  lisses,  mais  éparsement,  obsolètement  et 
inégalement  ponctuées,  avec  les  points  intérieurs  souvent  effacés,  et  une 
série  longitudinale  et  irrégulière  de  points  plus  grossiers,  sur  les  côtés; 
d'un  noir  bronzé  brillant;  finement  et  éparsement  pubescentes,  avec  1  soie 
redressée  derrière  les  épaules  et  de  chaque  côté  de  l'écusson.  Épaules 
étroitement  arrondies. 

Abdomen  assez  allongé,  un  peu  moins  large  que  K s  élytres;  à  p-.'inè 
arqué  sur  les  côtés  et  subatténué  en  arrière;  assez  convexe  sur  le  d..s; 


STAPHYLINIENS.    PhUwithuS  217 

assez  fortement  sétosellé  ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué  ; 
d'un  noir  brillant;  à  pubescence  plus  longue  et  un  peu  plus  serrée  que 
celle  des  élytres.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  intersections  ventrales  parfois  moins  foncées.  Dessous  de 
la  tête  presque  lisse  et  presque  glabre.  Lame  mésosternale  presque  lisse 
au  devant  de  l'arête  transversale,  qui  est  assez  saillante  et  arquée  ;  à 
pointe  très- aiguë.  Métasternum  subdéprimé,  obsolètement  canaliculé  sur 
sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  éparsement  et  fortement  sétosellé  en 
arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir 
ou  d'un  brun  de  poix,  avec  les  tarses  moins  foncés  et  un  peu  plus  rous- 
sâires.  Cuisses  antérieures  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  som- 
met. Tibias  antérieurs  fortement  épineux,  surtout  en  dehors.  Tarses  pos- 
térieurs à  1er  article  sensiblement  plus  long  que  le  dernier,  à  peine  aussi 
long  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce,  aussi  rare  que  la  précédente,  se  trouve  sous  les 
mousses  et  les  feuilles  tombées,  dans  les  champignons,  les  bouses  et  le 
bois  carié.  Elle  est  exclusive  aux  lieux  élevés  :  la  Savoie,  les  Alpes, 
l'Auvergne,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Bien  voisine  de  la  précédente,  file  en  est  distincte  par  ses  élytres 
plus  brillantes,  à  fond  plus  lisse,  plus  obsolètement  et  plus  irrégulière- 
rement  ponctuées,  avec  1  série  de  points  plus  gros  sur  les  côtés.  La  taille 
est  moindre.  La  tête,  moins  ovale,  est  plus  lisse  en  dessous.  L'abdomen 
est  un  peu  moins  densement  ponctué.  La  lame  mésosternale  est  plus  lisse 
en  avant,  avec  sa  pointe  plus  aiguë,  etc. 

Les  tibias  et  les  trochanters  sont  parfois  d'un  roux  de  poix  foncé. 

On  rapporte  au  montivagus  le  laevicollis  d'Erichson.  Cet  auteur  nous 
semble  avoir  eu  en  vue  les  2  espèces  à  la  fois.  Car  cette  phrase  :  E/y- 
tra...  subtiliter  alutacea  »  s'applique  évidemment  à  l'espèce  précédente. 

Ici  se  placerait  sans  doute  l'espèce  suivante  que  nous  n'avons  pas  vue 
en  nature,  et  dont  nous  donnons  la  description  d'après  M.  Fauvel  ; 

6.  Philonthus  nimbicola,  Fauvel. 
Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III.  457, 25,  pi.  V,  fig.  17. 

Voisin  du  montivagus  ;  distinct  par  son  corselet  bien  plus  étroit,  plus 


218  BREVIPENNES 

long  ;  élytres  plus  brillantes,  non  chagrinées,  à  ponctuation  3  fois  plus 
grosse,  serrée  comme  chez  la  laevicollis,  avec  deux  séries  chacune  de 
3  ou  4  points  plus  gros  sur  le  disque  et  un  très-petit  espace  imponctué 
vers  la  suture  ;  ponctuation  de  l'abdomen  bien  plus  éparse,  surtout  vers  le 
sommet  :  celui-ci  à  pubescence  plus  rare  ;  à"  6e  segment  simplement 
sinué  ;  7e  à  incision  moins  profonde,  un  peu  moins  large. 

Long.,  6  1/2  à  71/2  mill. 

Comme  montivagus  /juillet  (tr). 

Mont-Rosa,  Macugnaga  ! 

Obs.  Sous  un  certain  jour,  le  fond  de  la  tête  paraît  très-obsolètement 
pointillé  chez  certains  exemplaires. 

IIIe  SECTION.  —  Séries  dorsales  du  prothorax  de  4  points. 

Obs.  Celte  section  comprend  des  espèces  variables  pour  la  taille  et  la 
l'orme.  Le  dernier  article  des  palpes  est  toujours  plus  long  que  le  pénul- 
tième, plus  ou  moins  fusiforme.  Le  dernier  des  maxillaires,  ordinairement 
allongé  et  assez  grêle,  est  rarement  en  fuseau  atténué  et  à  partie  renflée 
plus  près  de  la  base  que  du  sommet.  La  lame  mésosternale  varie  quant  à 
son  arête  transversale  et  sa  pointe  terminale.  Les  hanches  intermédiaires 
sont  médiocrement  ou  légèrement  distantes,  ou  assez  souvent  rapprochées 
dans  leur  milieu.  Les  tarses  antérieurs,  généralement  plus  ou  moins  dila- 
tés, sont  parfois  simples  dans  les  2  sexes.  Le  1er  article  des  tarses  posté- 
rieurs est  quelquefois  sensiblement  plus  long,  d'autres  fois  à  peine  ou  non 
plus  long  que  le  dernier.  La  tête  est  trans verse,  suborbiculaire  ou  subova- 
laire,  tantôt  aussi  large,  tantôt  moins  large  que  le  prothorax. 

Cette  section  renferme  un  certain  nombre  d'espèces  dont  voici  le  tableau 
pour  la  première  partie  : 

a  Le  1er  article  des  tartes  postérieurs  sensiblement  plus  long  que  le 
dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis. 
b   Tête  transverse  ou  suborbiculaire,  au  moins  aussi  large  que  le 
prothorax  chez  les  çf  :  celui-ci  non  ou  peu  rétréci  en  avant. 
c  Élytres  densement  ponctuées.  Hanches  intermédiaires  médio- 
crement distantes.  Taille  grande  ou  assez  grande, 
d  Elytres  rousses.  Tarses  antérieurs  presque  simples  dans  les 

2  sexes.  Prothorax  sinué  en  arrière,  vu  de  côté.   .     .     .     nitipus. 


STÀPHYLIMIBNS.    PhiloilthuS  219 

dd  Êlytres  bleues.  Tarses  antérieurs  presque  simples  dans  les 
2  sexes.  Prothorax  non  visiblement  sinué  en  arrière,  vu 

de  côté CYANIPENNIS. 

ddd   Êlytres  plus  ou  moins  bronzées.  Prothorax  sensiblement 
sinué  en  arrière,  vu  de  côté. 

e  Repli  basilaire  des  2e  et  3e  segments  de  l'abdomen  en 
accolade.  Antennes  subépaissies,  à  pénultièmes  arti- 
cles (7-10)  transverses, 
f  Abdomen  densement   ponctué.    Antennes  unicolores. 

Tarses  antérieurs  fortement  dilatés  chez  les  cf.     .     aeneus. 
ff  Abdomen  subéparsement  ponctué.  Tarses  antérieurs 
presque  simples  dans  les  2  sexes, 
g   Tempes  éparsement  ponctuées.  Antennes  sensible- 
ment épaissies,  à  dernier  article  ferrugineux.  Pro- 
thorax subimpressionné  sur  ses  côtés.  Corps  d'un 

bronzé  obscur carbonarius. 

gg  Tempes  assez  densement  ponctuées.  Antennes  faible- 
ment épaissies,  unicolores.  Prothorax  non  ou  à 
peine    impressionné    sur  ses    côtés.    Corps    d'un 

bronzé  assez  clair addendus. 

ee   Repli  basilaire  des  2e  et  3e  segments  de  l'abdomen  en 
ligne  droite.  Antennes  unicolores.  Prothorax  à  peine  ou 
non  impressionné  sur  les  côtés.  Tarses  antérieurs  pres- 
que simples  dans  les  2  sexes.  Taille  assez  grande, 
h   Tempes  assez   densement  et  rugueusement   ponctuées. 
Antennes  à   pénultièmes  articles  (7-tO)   visiblement 
transverses.  Abdomen  modérément  et  assez  densement 

ponctué TEMPORALIS. 

hh  Tempes  éparsement  ponctuées.  Antennes  à  pénultièmes 
articles  (8-10)  non  ou  à  peine  transverses.  Abdomen 

éparsement  ponctué tenuicornis. 

ce  Êlytres  éparsement  ponctuées,  d'un  bronzé  verdàtre  ou  bleuMfe. 
Hanehes  intermédiaires  a.-sez  rapprochées.  Tarses  antérieurs 

dilatés  dans  les  2  sexes.  Taille  moindre àtratus. 

bb   Tête  subovalaire  ou  ovalaire,  moins  large  que  le  prothorax  dans 
les  2  sexes  :  celui-ci  visiblement  rétréci  en  avant, 
i  Pieds  plus  ou  moins  obscurs. 
k   Êlytres  bleuâtres,    très-finement  et  densement   ponctuées, 

mates.  Palpes  et  pieds  noirs.  Taille  assez  grande.     .     .     Ghilianii. 
kk   Êlytres  bronzées,  noires  ou  rousses. 

1    Le  4e   arceau  ventral   des  çf  prolongé  sur  le  5e.  Tarses 
antérieurs  légèrement  dilatés  dans  les  2  sexes.  Corps 

d'un  bronzé  assez  clair scutatus. 

11   Le  4e  arceau  ventral  des  çf  normal. 

m  Elytres  finement  chagrinées,  d'un  bronzé  mat.  Tête  et 
prothorax  plus  clairs.   Tarses  antérieurs    presque 


220  BRÉVIPENNES 

simples  dans  les  2  sexes.  Palpes,  tibias  et  tarses 

roussâtres decorus 

mm  Elytres  plus  ou  moins  brillantes,  d'un  bronzé  obscur. 

n   Le  1er  article  des   antennes  testacé  en  dessous. 

Tarses  antérieurs  médiocrement  dilatés  chez  les 

çf  .Elytres  très-finement  ponctuées.  Taille  assez 

grande politus. 

nn   Le  1er  article  des  antennes  concolore. 

o  Ëlytres  très-densement  ponctuées.  Torses  anté- 
rieurs presque  simples  dans  les  2  sexes.  Taille 

assez  grande lucens. 

oo  Ëlytres  assez  densement  ponctuées,  bronzées, 

parfois  à  disque  rouge.  Tarses  antérieurs  plus 

(çf)  ou  moins  (  J)  dilatés.  Taille  assez  petite. 

p  Ëlytres  d'un  bronzé  un  peu  verdàtre,  parfois  à 

disque  rouge,  de  la  longueur  du  prothorax. 

Pénultièmes  articles  des  antennes  (8-10)  non 

transverses varius. 

pp  Ëlytres  presque  noires,  à  peine  plus  longues 
que  le   prothorax.  Pénultièmes  articles  des 
antennes  (8-10)  faiblement  transverses.     .     melanarius. 
ooo  Ëlytres  éparsement  ponctuées,  ainsi  que  l'abdo- 
men. Tarses  antérieurs  plus  (çf)  ou  moins  (Ç) 
dilatés. 
q  Ëlytres  d'un  noir  submétallique,  assez  finement 

ponctuées.  Taille  assez  petite pyrenaeus 

qq  Ëlytres  d'un  noir  de  jais,  finement  ponctuées. 

Taille  petite frigidus. 

ii  Pieds  testacés  ou  d'un  roux  testacé. 

r  Prothorax  à  marge  latérale  largement  testacée.  Ëlytres  submé- 
talliques,  un   peu   plus   longues  que  le  prothorax.  Tarses 

antérieurs  dilatés  çf  Ç MARGINATUS. 

rr  Prothorax  concolore.  Tarses  antérieurs  des  çf  plus  ou  moins 
dilatés. 
s  Antennes  suballongées,   à  base  d'un  roux  testacé.   Ëlytres 
plus  courtes  que  le  prothorax,  bronzées  ou  d'un  rouge  de 

brique.  Taille  assez  petite lepidus. 

ss  Antennes  assez  courtes,  à  base  brunâtre.  Elytres  de  la  lon- 
gueur du  prothorax,  d'un  noir  de  poix.  Taille  petite.     .     albipes. 


7.  JPliilontUu»  nitidu»,  Fabricius. 

Allongé,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  d'an  noir  brillant,  avec  les 
elytres  rousses.  Tête  et  prothorax  glabres,  lisses  et  luisants  :  celui-ci  sub- 


STAPHYLINIENS.        -    PlulontllUS  221 

transverse.  Ëlytres  assez  finement  et  densement,  abdomen  assez  finement 
et  assez  densement  ponctués.  Tarses  antérieurs  presque  simples. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement  et  angulairement  entaillé  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical.  avec  les  bords  de  l'entaille  garnis  en  dedans 
d'une  étroite  membrane  pellucide.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de 
son  bord  postérieur.  Tête  en  carré  transverse,  un  peu  plus  large  que  le 
prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tête,  suborbiculaire,  à  peine  aussi  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  nilidus,  Fabricius,   Mant.   Ins.   I,  220,  13;  —  Ent.  Syst.  I,  II,  524, 

24;  —  Syst.   El.   II,   896,   30.  —  Paykull,  Mon.  Staph.  40,  30.  —  Gyllenhal, 

Ins.  Suec.  II,  313,  31.  —  Mannerheim,  Brach.  27,  42. 
Staphylinus  coenosus,  Gravenhorst,  Mon.  51,15.  —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun. 

Ent.  Par.  I,  386,  1. 
Philonthus  nitidus,  Nordmann,  Symb.  90,  52.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  448,  4;  — 

Gen.  et  Spec.  Staph.  435,  13.  —  Fedtenbacher,  Faun.  Austr.  700,  8.  —  Heer, 

Faun.  Col.  Helv.  I,  258,  4.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  515,  9. 

—  Kraatz,   Ins.  Deut.  II,  576,  7.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  156,  5,  1860.  — 

Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  440,  3. 

Long.,  f>,0133  (6  1.)  ;  —  larg.,  0™,0029  (1  1/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  rousses  ; 
revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  légère  pubescence  blonde  ou 
grisâtre  et  modérément  serrée. 

Tête  plus  ou  moins  large  ;  éparsement  sétosellée  ;  légèremenl  pubescente 
et  assez  densement  ponctuée  en  arrière  sur  les  côtés;  d'un  noir  très- 
bnllant(l).  Front  très-largo,  subconvexe,  marqué  latéralement  de  3  ou 
4  gros  points  encore  plus  forts  que  ceux  des  tempes  et,  entre  les  yeux,  de 
h  \  ores  sétifères,  gros  et  subtransversalement  disposés,  les  intermédiaires 
néanmoins  un  peu  plus  en  arrière,  plus  écartés  entre  eux.  Cou  glabre, 
pr-'^-que  lisse,  d'un  noir  très-brillant.  Epistome  à  bordure  submembraneuse 
assez  large,  obscurément  livide.  Labre  fortement  sétosellé  eu  avant.  Man- 
dibules et  palpes  d'un  noir  de  poix. 


[i]  Le  fond,  presque  lisse,  parait,  à  un  très-fort  grossissement,  comme  très-finemen 
chagriné. 


222  BREVIPENNES 

Yeux  assez  grands,  subovales-oblongs,  obscurs,  lavés  de  gris  som- 
bre. 

Antennes  assez  courtes,  sensiblement  moins  longues  que  la  tête  et  le 
prothorax  réunis;  visiblement  épaissies;  pubescentes  et  éparsement  pilo- 
sellées  vers  leur  base;  noires;  à  1er  article  allongé  en  massue  subarquée  : 
les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  suballongé,  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les 
suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  suboconiques  :  le  4e  non.  le 
5e  à  peine  plus  larges  que  longs  :  les  6e  à  10e  subégalement  épaissis,  légè- 
rement transverses,  avec  les  pénultièmes  néanmoins  un  peu  plus  forte- 
ment :  le  dernier  subovalaire,  échancré  au  bout  et  subacuminé  inférieu- 
rement. 

Prothorax  subtransverse  ;  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  tronqué 
au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  obtus  et  subarrondis  ; 
subarqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement, 
sinués  en  arrière  ;  médiocrement  arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  pos- 
térieurs obtus;  subconvexe;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  des 
côtés  située  contre  le  rebord  latéral  même  ;  d'un  noir  luisant  ;  presque 
lisse,  avec  deux  séries  dorsales  composées  de  4  points  assez  forts  et  sub- 
également distants;  marqué  de  plus,  outre  ceux  des  marges  antérieure 
et  latérale,  de  9  ou  10  autres  points  semblables  et  disposés  sans  ordre  en 
avant  sur  les  côtés.  Repli  d'un  noir  de  poix,  glabre,  lisse. 

Écusson  assez  densement  ponctué,  d'un  noir  assez  brillant,  à  pubes- 
cence  obscure. 

Élytres  transverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  subdépri- 
primées;  assez  finement  et  densement  ponctuées;  d'un  roux  brillant,  avec 
une  légère  pubescence  blonde  et  modérément  serrée  ;  éparsement  séto- 
sellées,  avec  1  ou  2  soies  plus  longues  sur  les  côtés.  Épaules  subar- 
rondies. 

Abdomen  allongé,  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle  ou  à  peine 
arqué  sur  les  côtés  et  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le 
dos  ;  assez  fortement  sétosellé  ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué  ; 
d'un  noir  assez  brillant;  à  pubescence  grisâtre  et  modérément  serrée.  Le 
6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  plus  éparsement  ponctué.  Lame  mésosternale 
presque  lisse  en  avant,  rugueusement  ponctuée  en  arrière  de  l'arête  trans- 
versale, qui  est  saillante,  subangulée  et  descendue  jusqu'au  milieu;  à 
pointe  acérée.  Métasternum  subdéprimé,  finement  canaliculé  sur  sa  ligne 


STAPHYLINIENS     —    Plliloilthus.  223 

médiane.   Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé ,   plus  longuement  en 
arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement ponctués,  finement  pubescents,  noirs,  avec 
es  tarses,  surtout  les  antérieurs,  parfois  d'un  roux  de  poix.  Cuisses  anté- 
rieures fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet.  Tibias  antérieurs 
fortement  épineux  en  dehors,  densement  pubescents  en  dedans,  avec  la 
pubescence  d'un  blond  fauve  et  brillant.  Tarses  antérieurs  presque  sim- 
ples. Les  postérieurs  à  1er  article  sensiblement  plus  long  que  le  dernier, 
presque  égal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune  dans  les  bouses,  dans  les  forêts, 
ou  lieux  élevés  :  la  France  orientale,  l'Alsace,  la  Lorraine,  l'Auvergne,  les 
mont  Pilât»  les  montagnes  lyonnaises,  les  Alpes,  la  Savoie,  les  Pyrénées, 
etc. 

Obs.  Elle  a  la  taille  et  la  tournure  du  Ph.  splendens;  mais  les  élytres 
sont  rousses  et  le  prothorax  est  paré  de  2  séries  dorsales  de  4  points. 
Accidentellement,  ces  mêmes  séries  sont  de  5  points  ou  l'une  d'elles  seu- 
lement. 

Les  a*  à  petite  taille  ont  souvent  la  tête  à  peine  aussi  large  que  le  pro- 
thorax. 

Les  tarses  antérieurs  sont  presque  aussi  simples  chez  les  a"  que  chez 
les  Ç  . 

La  larve  du  P.  nitidus  a  été  décrite  par  Henri  Kroyer  fin  Schiôdte, 
Nat.  Tidsskr.  1864,  199,  pi.  IX,  fig.  6-17) 


8.  Pliiloiithus  cyanipemiis,  Fabricius. 

Allongé,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  d'un  bleu  violacé.  Tète  et  prothorax  glabres,  lisses  et  luisants  : 
celui-ci  subtransverse,  subrétréci  en  avant.  Élytres  assez  finement  et  den- 
sement, abdomen  assez  finement  et  peu  densement,  ponctués.  Tarses  anté- 
rieurs presque  simples. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  angulairement  entaillé,  le  5e  à 
peine  sinué  dans  le  milieu  de  leur  bord  apical.  Tête  transverse,  presque 
aussi  large  que  le  prothorax. 

9  Les  5e  et  6°  arceaux  du  ventre  presque  simples  ou  à  peine  subsinués 


224  BRÉVIPENNES 

dans  le  milieu  de  leur  bord  apical.  Tète  courtementovalaire,  sensiblement 
moins  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  cyanipennis,  Fabricius,  Ent.  Syst.  I,  II,  525,  29;  —  Syst.  El.  II,  597, 
37.  —  Walkenaer,  Faim.  Par.  I,  271,  12.  —  Gravenhorst,  i\Iicr.  168,  17;  — 
Mon.  86,  78.  —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  387,  2. 

Staphylinus  amoenus,  Olivier,  Ent.  III,  n°42,  26,  32,  pi.  IV,  fig.  36.  —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  308,  57. 

Staphylinus  coeruleipennis,  Mannerheim,  Bracb.  27,  43. 

Philonthus  coeruleipennis,  Nordmann,  Symb.  80,  25. 

Philonthus  cyanipennis,  Frichson,  433,  9,  —  Redtenbacher,  Faun.  Aust.700,  9.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  260,  12.  —  Fairm.ure  et  Labiulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I, 
518,  17.  —  Kraatz,  1ns.  Deut.  II,  573,  6.  —  Jacqueun  du  Val,  Gen.  Col.  Eur. 
Staph.  pi.  14,  fig.  67.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  441,  4. 

Long.,  (K0130  (6  1.);  —  larg.,  0ra,0029  (1  1/3  1.). 

Corps  allonge,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  d'un 
bleu  violacé  ou  parfois  verdâtre  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen 
d'une  légère  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  plus  ou  moins  large;  éparsement  et  longuement  sétosellée;  à  peine 
pubescente  et  assez  densement  et  rugueusement  ponctuée  sur  les  tempes  ; 
d'un  noir  très-brillant.  Front  très-large,  subdéprimé  ou  à  peine  convexe, 
marqué  en  arrière,  de  chaque  côté,  de  3  ou  4  gros  points,  et  entre  les 
yeux,  de  4  pores  sétifères  subtransversalement  disposés,  les  extérieurs  gros 
et  situés  contre  le  bord  interne  des  yeux,  les  intermédiaires  beaucoup  plus 
écartés  entre  eux,  un  peu  plus  en  arrière,  très-fins  et  le  plus  souvent  nuls 
ou  effacés;  offrant  de  plus,  entre  ces  derniers,  une  fossette  légère  ou 
obsolète,  rarement  oblitérée  (1).  Cou  glabre,  d'un  noir  brillant,  presque 
lisse  ou  avec  quelques  rares  points  sur  les  côtés.  Épistome  à  bordure  sub- 
membraneuse  assez  large,  d'un  livide  obscur.  Labre  fortement  sétosellé  en 
avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix,  avec  le  sommet  de  ceux-ci 
parfois  moins  foncé. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  obscurs,  striés  de  gris. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  subépaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  sétosellées  ; 
noires,  avec  le  dernier  article  brunâtre;  le  1er  allongé,  en  massue  grêle  et 
subarquée  ;  les  2e  et  3e  obeoniques  :  le  2°  suballongé  :  le  3e  allongé,  sen- 

(1)  Et  parfois  une  autre  de  chaque  côté  vers  l'insertion  des  antennes. 


STAPHYLIN1ENS.    PhiloïlUlUS  225 

siblcment  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts  et  un  peu  plus  épais  :  le  4e  oblong,  subcylindrique  :  les  5e  à  10e 
subobeoniques  :  le  5e  suboblong  :  le  Gc  non,  les  7e  à  10e  légèrement  trans- 
verses, vus  de  côté,  avec  les  deux  pénultièmes  un  peu  plus  sensiblement: 
le  dernier  subovalaire,  obliquement  subéchancré  au  bout  et  acuminé  infé- 
rieurement. 

Prothorax  subtransverse,  subcomprimé  et  subatténué  en  avant,  à  peine 
moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échancré  au 
sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subobtus  ;  subarqué  sur  les 
côtés,  avec  ceux-ci.  vus  latéralement,  non  sinués  en  arrière  (1);  arrondi 
à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  assez  convexe;  éparsement  séto- 
sellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  située  sur  le  rebord  latéral  même  ; 
d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points 
médiocres  et  également  distants;  marqué  déplus,  outre  ceux  de  la  marge, 
de  5  autres  points  semblables,  épars,  en  avant  sur  les  côtés.  Repli  noir, 
glabre,  lisse. 

Écusson  assez  densement  ponctué,  d'un  noir  brillant,  à  pubescence 
obscure. 

Élytres  transverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées ;  assez  finement  et  densement  ponctuées;  d'un  beau  bleu  brillant, 
violacé  ou  parfois  un  peu  verdâtre,  avec  une  fine  pubescence  d'un  gris 
sombre  et  modérément  serrée,  et  quelques  soies  redressées  légères,  dont 
2  notamment  plus  longues  sur  les  côtés  (2).  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  visiblement  atténué 
en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos;  distinctement  sétosellé;  assez  finement 
et  peu  densement  ponctué;  d'un  noir  brillant  et  subirisé  ;  à  pubescence 
d'un  gris  obscur,  un  peu  plus  longue  et  moins  serrée  que  celle  des  élytres. 
Le  6e  segment  moins  ponctué,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant  et  sub  - 
irisé. Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse.  Lame  mésoslernale  obsolè  - 
tement  ponctuée  à  la  base  de  son  aire  antérieure;  à  arête  transversale 
assez  saillante,  fortement  arquée  et  descendue  jusqu'au  milieu,  suivie  d'une 
chaînette  arquée  de  pores  sétifères  (3)  ;  à  pointe  lisse,  plus  ou  moins 

(1)  Contrairement  à  la  plupart  des  espèces,  le  prothorax  n'est  pas  visiblement  sinué 
en  arrière,  vu  de  côté. 

(2)  Celle  des  côtés  de  l'écusson  est  souvent  caduque. 

(3)  Ces  pores  sétifères  existent  plus  ou  moins  chez  la  plupart  des  espèces.  Nous  n'y 
reviendrons  pas. 

br.  15 


226  BRÉVIPENNES 

émoussée  au  bout.  Mêtasternum  à  peine  convexe,  à  peine  canaliculé  sur 
sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  plus  longuement 
en  arrière. 

Pieds  assez  allongés,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  noirs, 
avec  les  tarses  un  peu  moins  foncés.  Cuisses  antérieures  finement  épineuses 
en  dessous  vers  leur  sommet;  les  postérieures  assez  allongées,  assez 
grêles.  Tibias  antérieurs  presque  aussi  fortement  épineux  que  les  autres. 
Tarses  antérieurs  presque  simples  (1);  les  postérieurs  allongés,  à  1er  ar- 
ticle un  peu  plus  long  que  le  dernier,  égal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  belle  espèce  se  prend  au  pied  des  arbres,  dans  les  agarics 
décomposés.  Elle  préfère  les  forêts  et  les  montagnes  :  les  environs  de  Paris 
et  de  Lyon,  la  Normandie,  l'Alsace,  la  Bourgogne,  le  Beaujolais,  la  Bresse, 
les  Alpes,  la  Savoie,  les  Pyrénées,  etc.  Elle  est  peu  commune. 

Obs.  Les  tarses  postérieurs  sont  plus  grêles  que  dans  les  espèces  précé- 
dentes, avec  leurs  articles  plus  longs.  Le  pro thorax  est  plus  rétréci  en 
avant,  l'abdomen  plus  atténué  en  arrière.  La  pointe  mésosternale  est  plus 
émoussée. 

Les  élytres  sont  parfois  un  peu  verdàtres. 

9.  Phllonthus  aeneus,  Rossi. 

Allongé,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  bronzées.  Tête  et  prothorax  d'un  noir  bronzé,  glabres,  lisses  et 
luisants  :  celui-ci  subtransv erse,  à  peine  rétréci  en  avant.  Élytres  et  abdo- 
men assez  finement  et  densement  ponctués. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement  et  angulairement  entaillé  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  les  bords  de  l'entaille  garnis  en  dedans 
d'une  étroite  gouttière  pellucide.  Le  5e  subéchancré  dans  le  milieu  de  son 
bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement,  le  4e  à 
peine  dilatés.  Tète  transverse,  plus  large  que  le  prothorax. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  arrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical.  Tarses 
antérieurs  à  peine  dilatés.  Tête  suborbiculaire,  moins  large  que  le  pro- 
thorax. 

(1)  Ils  sont  pourtant  à  peine  dilatés  chez  les  a*  et  surtout  plus  longuement  et  plus 
densement  ciliés  sur  les  côtés. 


staphyliniens.  —  Philonihus  227 

Staphylinus  aeneus,  Rossi,  Faun.  Etr.  I,  249,  013. —  Grayenhorst,  Micr.  17,  18  ; 

—  Mon.  86,  80.  — Latréille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  307,  25.  —  Gyllenhal. 
Ins.  Suec.  II,  314,  30. —  Mannerheim,  Brach.  27,  48. 

Staphylinus  laticeps,  Zetterstedt,  Faun.  Lapp.  73,  18;  —  Ins.  Lapp.  62,21. 

Staphylinus  cyanicornis,  Mannerheim,  Brach.  27,  43. 

Staphylinus  mctallicus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  390,  7. 

Staphylinus  shnilis,  Marsham,  Ent.  Brit.  497,  3. 

Philonthus  aeneus,  Nordmann,  Symb.  81,  26. —  Erichson,  Col.  Mardi.  I,  449,  6  , 

—  Gen.  et  Spec.  Staph.  437,  16.  —  Redtenhacher,  Faun.  Austr.  701,  11.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  238,  5.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I, 
316,  13.  — Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  378,  11.  —Thomson,  Skand.  Col.  136,  6.  — 
Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  442,  6. 

Variété  a.  Pieds  d'un  roux  de  poix. 

Staphylinus  atratus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  392,  11. 

Long.,  Om,0133  (6  l.)  ;  —  larg.,  (K0026  (1  1/4  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  bronzées  ; 
revêtu  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  modérément  serrée. 

Tête  plus  ou  moins  large;  éparsement  sétosellée  ;  d'un  noir  bronzé  lui- 
sant ;  presque  lisse,  mais  inégalement  et  vaguement  ponctuée  en  arrière 
sur  les  tempes.  Front  très-large,  subconvexe,  marqué  entre  les  yeux  de 
4  pores  sélifèressubtransversalement  disposés,  les  extérieurs  situés  contre 
le  bord  interne  des  dits  organes,  les  intermédiaires  un  peu  moindres, 
beaucoup  plus  distants  entre  eux  et  à  peine  plus  en  arrière.  Cou  glabre, 
d'un  noir  bronzé  brillant,  presque  lisse  ou  à  peine  ponctué  sur  les  côtés. 
Êpistome  à  bordure  antérieure  assez  large,  submembraneuse  ou  subcornée , 
obscure  ou  d'un  roux  livide.  Labre  fortement  sétosellé  en  avant,  noir. 
Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix,  avec  leur  sommet  parfois  un  peu 
roussâlre. 

Yeux  assez  grands,  ovales-oblongs,  obscurs,  striés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  pro- 
thorax réunis;  visiblement  subépaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  épar- 
sement pilosellées  vers  leur  base  ;  noires  ;  à  1er  article  allongé,  en  mas- 
sue subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques  :  le  3e  un  peu  plus 
long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  un  peu 
plus  épais,  subobconiques,  parfois  brièvement  pédicellés  :  le  4°  à  peine, 
le  5e  non  plus  longs  que*  larges  :  les  6«  à  10*  transverses,  avec  les  pénul- 


228  BRÉV1PENNES 

tierces  un  peu  plus  fortement,  vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  échan- 
cré  au  bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  subtransverse,  subcomprimé  et  à  peine  rétréci  en  avant;  un 
peu  moins  large  en  arrière  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les 
angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  arcuément  subdilaté,  vu  de 
dessus,  dans  le  milieu  de  ses  côtés,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  sinués 
en  arrière  ;  subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  peu 
convexe  ;  subimpressionné  sur  les  côtés  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la 
longue  soie  latérale  située  contre  le  bord  même  ;  d'un  noir  bronzé  luisant  ; 
presque  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  médiocres  et 
également  distants  ;  marqué  de  plus,  outre  ceux  des  marges,  de  3  ou  4 
autres  points  semblables,  disposés  en  triangle  ou  en  losange  dans  l'ouver- 
ture des  angles  antérieurs.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  finement  pointillé,  à  pubescence  obscure  ;  d'un,  noir  assez 
brillant  et  submétallique. 

Êlytres  transverses,  un  peu  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
subdéprimées  ;  assez  finement,  densement  et  subrâpeusement  ponctuées  ; 
d'un  bronzé  brillant,  parfois  assez  clair,  avec  une  fine  pubescence  grisâtre 
et  modérément  serrée,  et  quelques  soies  obscures  et  redressées,  dont 
1  ou  2  plus  longues  sur  la  marge  latérale  et  1  autre  de  chaque  côté  de 
l'écusson.  Épaules  effacées.  Ailes  enfumées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subarqué  et  un  peu 
atténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  le  repli  des 
2e  et  3e  segments  en  accolade  prononcée  ;  longuement  sétosellé  ;  assez 
finement  et  densement  ponctué;  d'un  noir  assez  brillant,  avec  une  fine 
pubescence  grisâtre,  un  peu  plus  longue  et  non  moins  serrée  que  celle 
des  élytres.  Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre,  éparsement  ponctué.  Lame  mêso- 
sternale  presque  lisse  en  avant,  rugueuse  en  arrière  de  l'arête  transver- 
sale, qui  est  saillante,  fortement  arrondie  ou  subangulée  ;  à  pointe  très- 
aiguë.  Métasternum  subdéprimé,  très-fine  ment  canaliculé  sur  sa  ligne  mé- 
diane. Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  plus  longuement  en  ar- 
rière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  noirs, 
avec  les  tarses,  surtout  les  antérieurs,  parfois  d'un  roux  de  poix.  Cuisses 
antérieures  assez  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet;  les 
postérieures  suballongées,  assez  grêles.  Tibias  antérieurs  assez  fortement 


ST.iPHYLINIENS.    —    PhiloilthllS  229 

épineux  en  dehors.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  sensiblement  plus 
long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-commune  dans  presque  toute  la  France, 
dans  les  fumiers,  les  cadavres,  les  champignons,  sous  les  détritus,  etc. 

Obs.  Souvent  les  premiers  articles  des  antennes  sont  un  peu  roussâtres 
vers  leur  insertion. 

Chez  les  exemplaires  immatures,  les  palpes,  la  base  des  antennes  et 
les  pieds  sont  d'un  roux  de  poix.  Les  élytres  même  présentent  parfois 
une  transparence  de  cette  couleur. 

Les  o"  >  à  taille  inférieure,  ont  la  tête  moins  large  que  le  protborax. 

On  peut  rapporter  à  Vaeneus  le  puncticollis  de  Stephens  {III.  Br.  V, 
439),  et  en  partie  le  politus  de  Linné  (Syst.  Nat.  I,  2,  p.  683),  et  peut- 
être  aussi  Yangulicollis  de  Motschulsky  (ScfirenH.  Huis,  1860,  121,  pi.  8, 
fig.  15). 

LARVE 

La  larve  du  Ph.  aeneus  a  été  décrite  pour  la  première  fois  par  Bouché 
(Naturg.  Ins.  I,  179,  pi.  VII,  fig.  39).  Depuis,  Henri  Kroyer  (mSchiôdte, 
Naturh.  Tids.  1864,  p,  206,  pi.  12,  fig.  1)  a  donné  l'histoire  de  ses  méta- 
morphoses, 

Celte  larve  est  d'un  roux  testacé  brillant  sur  la  tête  et  les  segments 
thoraciques,  livide  et  mat  sur  l'abdomen.  La  tête  est  oblongue,  le  pro- 
thorax suboblong  ;  le  mésothorax  et  le  métathorax  sont  courts  et  subélar- 
gis en  arrière.  L'abdomen,  d'un  livide  parfois  assez  obscur,  offre  une 
ligne  pâle  sur  les  côtés  et  une  autre  sur  la  ligne  médiane,  qui  est  sillonnée 
sur  presque  toute  sa  longueur.  Le  dernier  segment  est  oblong,  tronqué 
au  sommet,  avec  2  appendices  pâles  et  biarticulés  :  le  1er  article  très- 
long,  le  2e  beaucoup  moindre  et  plus  grêle,  sétifère.  Le  tube  de  dessous 
est  plus  long  que  les  appendices  supérieurs,  souvent  fortement  replié  ou 
coudé  à  son  insertion,  etc. 


ÎO.   Phi  Ion  (lui*  carbonarlus ,  Erichson. 

Allongé,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  bronzées.  Tête  et  prothorax  d'un  noir  bronzé,  glabres,  lisses  et 
luisants  :  celui-ci  subtramverse,  subrétréci  en  avant  :  celle-là  éparse- 
ment  ponctuée  derrière  les  yeux.  Élytres  aise%  finement  et   densement, 


TôO  BRÉVIPENNES 

abdomen  assez  finement  et  peu  densement,  ponctués.  Tarses  antérieurs 
presque  simples. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  aigument  entaillé  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  les  bords  de  l'entaille  garnis  en  dedans 
d'une  gouttière  assez  large  et  subpellucide.  Le  5e  largement  subsinué 
dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur.  Tête  en  carré  transverse,  un  peu 
plus  large  que  le  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tète  suborbiculaire,  moins  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  nigritus,  Runde,  Rrach.  Hal.  7,  33. 

Philonthus  carbonarius,  Erichson,  Col.  March.  I,  448,  5";  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 

437,  15. —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  824.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  259,  6. 

—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  516,  11.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  If, 

577,  9. 
Philonthus  proximus,  Kraatz,  Wiegm.  Arch.  1859,  I,  80.  —  Fauvei,  Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  441,  5. 
Philonthus  succicola,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  1860,  157,  7.  —  Rye,   Ent.  Ann. 

1864,  55. 

Long.,  0m,0122(5  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0026  (1  1/4  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  bron- 
zées; recouvert  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  légère  pubescence 
d'un  gris  obscur  et  peu  serrée. 

Tête  plus  ou  moins  large,  éparsement  sétosellée  ;  d'un  noir  bronzé 
luisant;  presque  lisse,  éparsement  et  assez  fortement  ponctuée  derrière  les 
yeux.  Front  très -large,  à  peine  convexe,  marqué  en  avant  de  A  pores, 
sétifères  subtransversalement  disposés,  les  extérieurs  situés  tout  près  du 
bord  interne  des  yeux,  les  intermédiaires  moindres,  plus  distants  entre 
eux  et  à  peine  plus  en  arrière  ;  offrant  en  outre,  entre  ceux-ci  (  9  )  ou  plus 
en  avant  (à"),  une  fossette  plus  ou  moins  légère,  parfois  effacée.  Cou 
glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  bronzé  brillant.  Épistome  à  bordure  sub- 
membraneuse assez  lar^e,  d'un  livide  plus  ou  moins  obscur.  Labre  noir, 
fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix, 
avec  leur  sommet  parfois  moins  foncé. 

Yeux  assez  grands,  ovales-oblongs,  noirs  ou  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  sensiblement  épaissies;   légèrement  pubescentes  et  éparsement 


STAPHYLINIENS.    PhllotltllllS  231 

pilosellées;  noires,  avec  le  dernier  article  souvent  ferrugineux;  le  1er 
allongé  en  massue  grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e 
suballongé  :  le  3e  allongé,  sensiblement  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants 
graduellement  un  peu  plus  courts  et  plus  épais,  subobconiques  :  le  4e 
presque  aussi  large  que  long  :  le  5e  à  peine,  le  6e  médiocrement,  les  pé- 
nultièmes plus  fortement  transverses  :  le  dernier  subovalaire,  échancré 
au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  subtransverse,  subcomprimé  et  subrétréci  en  avant  ;  à  peine 
moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  arrondis;  arcuément  subélargi,  vu  de  dessus,  vers 
le  milieu  de  ses  côtés,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  sinués  en  arrière  ; 
subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement  con- 
vexe ;  obliquement  subimpressionné  de  chaque  côté  ;  éparsement  séto- 
sellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir 
bronzé  luisant;  presque  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points 
médiocres  et  subégalement  distants;  marqué  de  plus,  outre  ceux  des 
marges,  de  4  ou  5  points  semblables,  écartés  et  situés  dans  l'ouverture 
des  angles  antérieurs.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  densement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  assez  brillant. 

Élytres  transverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées ;  assez  finement,  densement  et  subrâpeusement  ponctuées  ;  d'un 
bronzé  brillant,  souvent  un  peu  foncé,  rarement  un  peu  verdâtre,  avec 
une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et  modérément  serrée,  et  quelques 
légères  soies  redressées,  dont  2,  notamment  plus  longues,  sur  les  côtés, 
et  1  autre  de  chaque  côté  de  l'écusson.  Épaules  effacées.  Ailes  enfumées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué  sur  les 
côtés  et  un  peu  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  le  repli  des 
2°  et  3°  segments  en  accolade  prononcée;  fortement  sétosellé  ;  assez  fine- 
ment, mais  un  peu  moins  densement  ponctué  que  les  élytres  ;  d'un  noir 
brillant  et  parfois  à  peine  irisé  ;  à  pubescence  peu  serrée.  Le  6e  segment 
subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre  et  presque  lisse.  Lame  mésosternale 
presque  lisse  en  avant,  rugueuse  en  arrière  ;  à  pointe  très-aiguë  et  sub- 
mucronée  ;  à  arête  transversale  peu  saillante,  angulée,  descendue  jusqu'au 
milieu  ou  à  peine  au  delà.  Métastemum  subdéprimé,  très-finement  cana- 
liculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  noirs, 


232  BRÉVIPENNES 

avec  les  tarses  antérieurs  parfois  moins  foncés.  Cuisses  postérieures  assez 
fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures  subal- 
longées, assez  grêles.  Tibias  antérieurs  à  peine  arqués,  fortement  épineux 
en  dehors,  densement  pubescents  en  dessous.  Tarses  antérieurs  presque 
simples  ;  les  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier, 
subégal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce,  moins  commune  que  la  précédente,  se  prend  au 
pied  des  arbres,  parmi  les  champignons,  dans  les  forêts,  dans  presque 
toute  la  France  :  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  l'Alsace,  la  Lorraine, 
la  Bourgogne,  le  Bourbonnais,  le  Beaujolais,  le  Bugey,  les  Alpes,  les 
Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  diffère  de  Vaeneus  par  sa  form.e  à  peine  plus  large  et  par  sa 
teinte  d'un  bronzé  plus  foncé.  L'abdomen  est  moins  densement  ponc- 
tué, etc. 

Chez  les  <f  de  petite  taille,  la  tête  ressemble  à  celle  des  Ç  . 

Nous  avons  conservé  le  nom  de  carbonarius  d'Erichson,  qui,  le  pre- 
mier, a  bien  décrit  cette  espèce.  Le  carbonarius  de  Gravenhorst  est  un 
autre  insecte  ;  et,  si  l'on  tient  à  lui  restituer  son  premier  nom,  il  faudrait 
l'appeler  nigritus,  Runde. 


ft.  Philonthus  addendus,  Sharp. 

Allongé,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  bronzées.  Tête  et  prothorax  d'un  noir  métallique,  glabres,  presque 
lisses,  luisants  :  celui-ci  presque  aussi  long  que  large,  à  peine  rétréci  en 
avant  :  celle-là  densement  ponctuée  derrière  les  yeux.  Élytres  assez 
finement  et  densement,  abdomen  assez  finement  et  peu  densement  ponc- 
tués. Tarses  antérieurs  presque  simples. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  assez  largement  sinué  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse,  corné,  au  devant  du  sinus. 
Tête  subtransverse,  de  la  largeur  du  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi  à  son  bord  apic  il.  Tête  subor- 
biculaire,  moins  large  que  le  prothorax. 

Philonthus  addenda*,  Sharp,  Proc.  Ent.  Soc.  Lond.  1867;  —  Ent.  An;i.  1867,  48. 


STAPHYLINTENS.    —    PhUoilthllS  233 

—  Kraatz,  Berl.  Ent.  Zeit.  1868,  3ol.  —  Rye.  Ent.  Ann.  1869,  30.  —  Marseul, 
Ab.  1869,  VI,  118.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  443,  7. 


Long.,  Om,0110  (5  1.);  —  larg.,  0n,,0024  (1  1.  fort). 


Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  d'un 
bronzé  cuivreux;  recouvert  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubes- 
cence  grise  et  modérément  serrée. 

Tête  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  métallique  luisant  ; 
presque  lisse  ou  à  peine  chagrinée  ;  assez  fortement  et  assez  densement 
ponctuée  derrière  les  yeux.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  marqué  en 
avant  de  4  pores  sétifères  subtransversaleraent  disposés,  rapprochés  2  à  2, 
les  intermédiaires  très-distants,  beaucoup  moindres  et  à  soie  courte.  Cou 
glabre,  d'un  noir  métallique  brillant,  presque  lisse  ou  avec  2  ou  3  points 
sur  les  côtés.  Épistome  à  bordure  submembraneuse  assez  large,  livide. 
Labre  noir,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  noirs. 

Yeux  assez  grands,  ovales-oblongs,  obscurs,  tachés  de  gris. 

Antennes  assez  courtes,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ; 
légèrement  épaissies  ;  finement  duveteuses  et  éparsement  pilosellées  ; 
noires  ;  à  1er  article  allongé,  en  massue  à  peine  arquée  :  les  2e  et  3e  obco- 
niques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  sensiblement  plus  long  que  le  2e  : 
les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  un  peu  plus  épais,  sub- 
obconiques  :  les  4e  et  5e  suboblongs  :  le  6e  à  peine  ou  non,  le  7e  légèrement 
transverses,  les  pénultièmes  plus  fortement  :  le  dernier  courtementovalaire, 
subéchancré  au  bout. 

Prothorax  presque  aussi  long  que  large  ;  à  peine  rétréci  en  avant  ;  à 
peine  moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les 
angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis  ;  subangulairement  subarqué  derrière 
le  milieu  de  ses  côtés,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  sinués  en  arrière  ; 
largement  arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  très-obtus  et  sub- 
arrondis; non  ou  à  peine  impressionné  de  chaque  côté  ;  éparsement  séto- 
sellé, à  soie  latérale  située  contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir  métallique 
luisant  ;  presque  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points 
médiocres,  dont  les  intermédiaires  un  peu  plus  rapprochés;  marqué  de 
plus,  sur  les  côtés,  outre  ceux  de  la  marge,  de  4  à  6  points  semblables, 
mais  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  assez  densement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  assez  brillant. 

Élytres  transverses;  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax;  subdépri- 


234  BRÉV1PENNES 

mées;  assez  finement,  densement  et  subrâpeusement  ponctuées;  d'un 
bronzé  brillant,  assez  clair  et  un  peu  cuivreux,  avec  une  fine  pubescence 
grise  et  modérément  serrée,  et  quelques  légères  soies  redressées,  dont  2 
notamment  plus  longues  sur  les  côtés  et  1  autre  vers  l'écusson.  Épaules 
presque  effacées. 

Abdomen  assez  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine 
arqué  sur  les  côtés  et  un  peu  atténué  en  arrière;  assez  convexe  sur  le  dos, 
avec  le  repli  des  premiers  segments  en  accolade  prononcée  ;  assez  finement 
et  peu  densement  ponctué;  d'un  noir  brillant  à  peine  azuré;  à  pubescence 
un  peu  plus  longue  et  un  peu  moins  serrée  que  celle  des  élytres.  Le 
6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse  ou  éparsement 
ponctué  en  arrière.  Lame  mésosternale  à  pointe  très-aiguë;  à  arête  trans- 
versale saillante,  en  angle  arrondi,  descendue  jusqu'au  milieu.  Métasternum 
subdéprimé,  obsolètement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  noirs,  avec 
les  tarses  antérieurs  un  peu  moins  foncés.  Cuisses  antérieures  assez  forte- 
ment épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  postérieures  un  peu  plus 
allongées  et  un  peu  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  assez  fortement  épineux 
en  dehors,  densement  pubescents  en  dessous.  Tarses  antérieurs  presque 
simples;  les  postérieurs  à  1er  article  plus  long  que  le  dernier,  presque  égal 
aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  rare  espèce  a  été  capturée,  sous  les  tas  d'herbes  et  parmi 
les  agarics,  dans  les  montagnes  des  environs  de  Tarbes,  par  M.  Pandellé, 
qui  nous  l'a  généreusement  communiquée,  et  à  qui  la  science  doit  tant  de 
découvertes  précieuses. 

Obs.  Elle  diffère  du  P.  carbonarius,  Er.  par  sa  couleur  d'un  bronzé 
plus  clair  sur  les  élytres.  Celles-ci  sont  un  peu  plus  longues.  La  tête, 
moins  large  chez  les  à" ,  est  plus  densement  ponctuée  derrière  les  yeux, 
avec  les  points  situés  entre  ceux-ci  rapprochés  deux  à  deux,  de  sorte 
que  les  intermédiaires  sont  plus  largement  distants.  Les  antennes  sont 
plus  grêles,  avec  leurs  pénultièmes  articles  moins  fortement  transverses. 
Le  prothorax,  un  peu  moins  court,  est  moins  visiblement  impressionné 
sur  les  côtés.  Le  6e  arceau  ventral  des  a"  est  moins  profondément  et 
moins  aigument  entaillé,  et  le  5e  moins  fortement  sinué,  etc. 


STAPHYLTNIENS.     —    PhilotltllUS  235 

Le  o"  présenle,  en  outre,  sur  le  devant  du  front,  une  fossette  à  peine 
ensible. 


13.  Philoitthus  teiuporalia .  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  un  peu 
bronzé  sur  la  tête,  le  prothorax  et  les  élytres.  Tête  et  prothorax  presque 
lisses,  brillants  :  celui-ci  subtransverse,  subrétréci  en  avant.  Êlytres 
finement  et  densement,  abdomen  finement  et  modérément,  ponctués. 
Tempes  grossièrement  ponctuées.  Tarses  presque  simples. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  modérément  et  anj;  ilairement  entaillé  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical. 

9  Le  6°  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical. 

Philonthus  temporalis,  Mulsant  et  Rey,  Ann.  Soc.  Lin.  Lyon,  1853,  61;  —  Op. 
Ent.  II,  74,  2,  1833. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  F.  I,  516.  —  Rye, 
Ent.  Ann.  1870,  82.— Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  444,  9. 

Long.,  0™,0100  (4  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0m,0022  (l  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  la  tête,  le  prothorax 
et  les  élytres  un  peu  bronzés  ;  recouvert  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et  peu  serrée. 

Tête  subcarrée  (a")  ou  suborbiculaire  (  9  ).  à  peine  ou  un  peu  moins 
large  que  le  prothorax  ;  légèrement  sétosellée  ;  d'un  noir  brillant  et  un 
peu  bronzé;  presque  lisse,  pubescente  sur  les  tempes,  avec  celles-ci  gros- 
sièrement, assez  densement  et  rugueusement  ponctuées.  Front  large,  à 
peine  convexe,  marqué  de  chaque  côté  entre  les  yeux  de  2  pores  sétifères 
assez  gros,  rapprochés  et  subtransversalement  disposés,  les  internes 
néanmoins  parfois  moins  forts  et  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre, 
presque  lisse,  d'un  noir  un  peu  bronzé.  Labre  noir,  fortement  sétosellé  en 
avant.  Mandibules  el  palpes  d'un  noir  de  poix,  parfois  moins  foncé. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  légèrement  épaissies;  pubescentes  ^et  éparsement  pilosellées  vers 
leur  base  ;  noires,  avec  l'insertion  des  premiers  articles  parfois  un  peu 
roussâtre  ;  Ï&  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés, 


236  BRÉVIPENNES 

obconiques,  subégaux  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et 
un  peu  plus  épais,  subobconiques  :  le  4e  à  peine  oblong  :  les  5e  et  6° 
non,  les  7°  à  10e  visiblement  transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  subova- 
laire,  subéchancré  au  bout  et  à  peine  acuminé  intérieurement. 

Prothorax  subtransverse,  subrétréci  en  avant  ;  à  peine  moins  large  en 
arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet ,  avec  les  angles  antérieurs 
infléchis  et  arrondis;  subarqué  sur  les  côtés, qui,  vus  latéralement,  sont 
sinués  en  arrière;  subarrondi  à  la  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus; 
subconvexe  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située 
contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir  brillant  et  un  peu  bronzé  ;  presque 
lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  assez  forts,  dont  l'anté- 
rieur souvent  plus  écarté  ;  marqué  de  plus  vers  les  côtés,  outre  ceux  de 
la  marge,  de  5  ou  6  autres  points  semblables  et  épars,  Repli  noir,  glabre, 
lisse. 

Écusson  densement  pointillé,  pubescent,  noir. 

Élytres  subtransverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées; finement,  densement  et  râpeusement  ponctuées  ;  d'un  noir  un 
peu  bronzé  et  assez  brillant  ;  finement  et  modérément  pubescentes  ; 
brièvement  et  éparsement  sétosellées,  avec  une  soie  beaucoup  plus  longue 
vers  l'écusson,  et  2  sur  les  côtés  :  celles-ci  souvent  caduques.  Épaules 
effacées.  Ailes  enfumées. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres;  à  peine  arqué  sur 
les  côtés  et  à  peine  atténué  tout  à  fait  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos  ; 
éparsement  et  longuement  sétosellé;  finement  et  modérément  ou  même 
assez  densement  ponctué;  d'un  noir  brillant,  parfois  subazuré;  à  pubes- 
cence  assez  longue,  moins  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  à 
peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse.  Lame  mésosternale 
presque  lisse  en  avant,  subrugueuse  en  arrière  ;  à  arête  transversale  peu 
saillante,  obtusément  angulée  ou  subarrondie,  descendue  jusqu'au  mi- 
lieu ;  à  pointe  souvent  brusque  et  acérée.  Métastemum  subdéprimé  sur 
son  milieu,  finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé,  plus  longuement  en  arrière,  souvent  subirisé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un 
noir  de  poix,  avec  les  tarses  antérieurs  parfoismoins  foncés.  Cuisses  anté- 
rieures assez  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  posté- 
rieures peu  allongées.  Tarses  antérieurs  presque  simples;  les  postérieurs 


STAPHYLINIENS.    —    PhilontkuS  237 

à  1er  article  sensiblement  plus  long  que  le  dernier,  presque  égal  aux  3 
suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  prend  parmi  les  mousses,  dans 
les  hautes  mo  ntagnes  du  Bugey  et  de  la  Savoie.  Elle  est  assez  commune 
en  Suisse. 

Obs.  La  tête  est  un  peu  moi  ns  large  relativement  au  prothorax  que 
chez  le  Ph.  tenuicomis,  plus  grossièrement  et  plus  densement  ponctuée 
en  arrière  sur  les  côléi.  Les  antennes,  un  peu  moins  longues,  ont  leur 
2e  et  3e  articles  moins  inégaux,  avec  les  pénultièmes  plus  sensiblement 
transverses.  Les  élytres  et  l'abdomen  sont  un  peu  plus  densement  et  un 
peu  plus  finement  ponctués.  La  forme  générale,  plus  large  et  plus  ramas- 
sée, est  à  peu  près  celle  du  Ph.  hœens,  décrit  plus  loin  ;  mais  celui-ci  a 
la  tête  moins  large  et  ovalaire,  avec  les  côtés  du  prothorax  à  peine  visi- 
blement sinués  en  arrière. 

Notre  P.  tempoialis  répond  sans  doute  aupunctivenlris  de  Kraatz  (Ins. 
Dent.  II,  578,  10;  Berl.  Ent.  Zeit.  1858,  351). 


13,  PliSlontltns  tenuicomis ,  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  peu  convexe,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  d'un  bronzé  obscur.  Tête  et  prothorax  d'un  noir  bronzé,  presque 
lisses  et  assez  luisants  :  celui-ci  subtransverse,  à  peine  rétréci  en  avant. 
Elytres  assez  finement  et  densement,  abdomen  assez  finement  et  êparse- 
ment,  ponctués.  Tarses  antérieurs  presque  simples. 

c?  Le  6e  arceau  ventral  médiocrement  et  subangulairement  entaillé 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical.  Le  5e  entier.  Tête  transversalement 
orbiculaire,  de  la  largeur  du  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  arrondi  à  son  bord  apical.  Tète  suborbicuiaire, 
moins  large  que  le  prothorax. 

Philonthus  tenuicomis,  Mulsant  et  Rey,  Ann.  Soc.  Lin.  Lyon,  1853,  58,  pi.  2, 
fig.  5,  a.  —  Op.  Ent.  If,  1853,  71,  1.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent. 
Fr.  I,  516,  12.—  Scriba,  Berl.  Ent.  Zeit.  1866,  293. 

Philonthus  punctiventris,  Janson,  Ent.  Ann.  1863,  82. 

Philonthus  carbonarius,  Fauvel,  Faun.  Gatlo-  Rhén.  III,  443,  8. 

Long.,  0ni,0110  (5  1.);  —  larg.,  0mî0022  (1 1.). 


238  BRÉVIPENNES 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  d'un 
bronzé  obscur;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  légère  pubes- 
cence  d'un  gris  obscur  et  peu  serrée. 

Tête  plus  ou  moins  orbiculaire;  éparsement  sétosellée;  d'un  noir  bronzé 
assez  luisant  ;  presque  lisse,  fortement  et  éparsement  ponctuée  en  arrière 
vers  les  tempes.  Front  très-large,  subconvexe,  marqué  en  avant  de  4-  pores 
sétifères  transversalement  disposés,  les  extérieurs  situés  tout  près  du  bord 
interne  des  yeux,  les  intermédiaires  moindres,  beaucoup  plus  distants 
entre  eux.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  bronzé  brillant.  Épistome 
à  bordure  submembraneuse  obscure.  Labre  noir,  fortement  sétosellé  en 
avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix,  avec  leur  sommet  parfois 
moins  foncé. 

Yeux  assez  grands,  ovales-oblongs,  obscurs. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  pro- 
thorax  réunis;  faiblement  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement 
pilosellées  ;  noires,  avec  le  dernier  article  parfois  brunâtre-;  le  1er  allongé, 
en  massue  grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  suballongé  : 
le  3e  allongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts  et  à  peine  plus  épais,  subobconiques  :  les  4e  à  6e  suboblongs  :  le 
7e  à  peine  aussi  large  que  long  :  les  8e  à  10e  non  ou  à  peine  transverses, 
vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  subéchancré  au  bout  et  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  subtransverse,  à  peine  comprimé  et  à  peine  rétréci  en  avant; 
un  peu  moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis;  subarqué,  vu  de  dessus,  sur 
les  côtés,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  subsinués  en  arrière;  subarrondi 
à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  assez  convexe;  à  peine  impres- 
sionné de  chaque  côté  ;  éparsement  sétosellé.  avec  la  longue  soie  latérale 
située  sur  le  rebord  même;  d'un  noir  bronzé  assez  luisant  ;  presque  lisse, 
avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  assez  forts  et  subégalement 
distants  ;  marqué  de  plus,  outre  ceux  de  la  marge,  de  4  ou  5  autres  points 
semblables,  en  avant  vers  les  côtés.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  assez  densement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  assez  bril- 
lant. 

Élytres  transverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées; assez  finement,  densement  et  aspèrement  ponctuées;  d'un  bronzé 
brillant  et  plus  ou  moins  foncé,  avec  une  légère  pubescence  d'un  gris 
obscur  et  modérément  serrée,  et  quelques  soies  redressées,  dont  2  notam- 


STAPHYLIN1ENS.    —    PhilotlthuS  239 

ment  plus  longues  sur  les  côtés  et  une  autre  de  chaque  côté  de  l'écusson. 
Épaules  effacées.  Ailes  enfumées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres;  à  peine  arqué  sur  les 
côtés  et  parfois  subatténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  assez  for- 
tement sétosellé;  assez' finement  et  éparsement  ponctué;  d'un  noir  brillant 
et  souvent  subirisé;  à  pubescence  très-peu  serrée.  Le  6e  segment  moins 
ponctué,  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  et  peu  densement  ponctué,  finement  pubes- 
cent,  d'un  noir  brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  à  peine  ponctué 
en  arrière.  Lame  mésosternale  presque  lisse  en  avant,  subrugueuse  en 
arrière;  à  pointe  très- aiguë;  à  arête  peu  saillante,  angulée,  descendue 
jusqu'au  milieu.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  parfois  subirisé, 
éparsement  sétosellé,  plus  longuement  en  arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  d'un  noir 
de  poix,  avec  les  tarses  antérieurs  parfois  moins  foncés.  Cuisses  anté- 
rieures sensiblement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  posté- 
rieures suballongées,  assez  grêles.  Tibias  antérieurs  presque  droits,  forte- 
ment épineux  en  dehors,  à  pubescence  fauve.  Tarses  antérieurs  presque 
simples  ou  avec  les  3  premiers  articles  à  peine  dilatés  chez  les  à"  ;  les 
postérieurs  à  1er  article  sensiblement  plus  long  que  le  dernier,  à  peine  égal 
aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve  dans  les  bouses,  dans  les  champignons 
décomposés  et  parmi  les  détritus.  Elle  est  médiocrement  commune.  Elle 
habite  certaines  régions  de.  la  France  :  la  Normandie,  la  Bourgogne,  le 
Beaujolais,  les  environs  de  Lyon,  le  Dauphiné,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Bien  voisine  de  la  précédente,  elle  s'en  distingue  par  sa  taille 
moindre  et  proportionnellement  moins  large  ;  par  ses  antennes  plus  grêles, 
à  pénultièmes  articles  non  ou  à  peine  transverses  et  par  les  points  de  la 
tête  et  du  prothorax  un  peu  plus  forts.  Chez  les  a*,  l'entaille  du  6e  ar- 
ceau ventral  est  moins  profonde  et  moins  aiguë,  presque  sans  membrane  ; 
le  5e  n'est  pas  échancré  ou  sinué  ;  la  tête  est  moins  grosse,  etc. 

Le  carbonarius  de  Gyllenhal  (Ins.  Suec.  II.  319,  35)  est  sans  doute  un 
insecte  immature,  qui,  du  reste,  ne  peut  s'appliquer  à  notre  espèce,  car 
l'auteur  suédois  le  fait  synonyme  de  politus,  Payk.  var.  b  et  lui  donne  la 
taille  de  Yatratus,  Grav.  et  la  tête  subovale  . 


240  RREVIPENNES 


LARVE 

Nous  avons  parfois  rencontré  la  larve  supposée  du  Ph.  tenuicomis.  Eu 
voici  la  description  : 

Corps  allongé,  assez  convexe,  d'un  roux  de  poix  brillant  sur  la  tète  et 
sur  le  thorax,  obscur  et  mat  sur  l'abdomen. 

Tête  suboblongue,  de  la  largeur  de  la  base  du  prothorax,  presque 
droite  sur  les  côtés,  subdéprimée,  bissillonnée  en  avant,  éparsement 
sétosellée  ;  d'un  roux  de  poix  brillant,  avec  le  disque  plus  foncé  ;  presque 
lisse  ou  avec  quelques  rides  obsolètes.  Épistome  fortement  sexdenté. 
Mandibules  fortes,  ferrugineuses,  falciformes.  Palpes  grêles,  pâles  :  le 
dernier  article  des  maxillaires  en  cône  étroit  et  allongé  :  celui  des  labiaux 
court,  subsubulé. 

Yeux  petits,  peu  distincts,  lisses. 

Antennes  testacées,  à  1er  article  court,  épais  :  le  2e  allongé,  subcylin- 
drique, brusquement  renflé  au  bout  en  tête  d'os  :  le  3°  plus  court  que  le 
précédent,  plus  grêle  à  sa  base,  subépaissi  et  paré  de  3  soies  vers  son 
sommet  :  le  dernier  moins  long  et  plus  grêle  que  le  3e,  à  peine  épaissi  et 
paré  vers  le  bout  de  2  soies  légères. 

Prothorax  suboblong,  graduellement  rétréci  en  avant  où  il  est  beau- 
coup moins  large  que  la  tête,  largement  rebordé  en  arrière,  convexe, 
éparsement  sétosellé  ;  d'un  roux  de  poix  brillant,  avec  le  disque  plus 
foncé  ;  presque  lisse,  avec  2  légères  fossettes  sur  le  dos,  et  3  sillons 
transversaux  sur  les  côtés. 

Mésothorax  et  métathorax  courts,  subégaux, reborJés  postérieurement, 
arcuément  subélargis  en  arrière,  convexes,  éparsement  sétosellés  ;  d'un 
roux  de  poix  livide  et  brillant;  presque  lisses,  avec  i  ou  2  légères  impres- 
sions sur  les  côtés. 

Abdomen  allongé,  graduellement  rétréci  en  arrière,  peu  convexe,  à 
peine  sillonné  sur  sa  ligne  médiane,  fortement  sétosellé;  d'un  brun  livide 
et  mat,  avec  le  sillon  à  peine  plus  pâle  sur  les  3e  et  4e  segments  ;  le  1er 
très-couit,  plus  lisse  et  plus  brillant  :  les  2e  à  8e  courts,  subégaux,  fine- 
ment chagrinés,  marqués  chacun  sur  les  côtés  de  cicatrices  et  bourrelets 
indiquant  les  stigmates  ;  le  dernier  très-court,  tronqué  et  muni  au  sommet 
de  2  appendice:;  très-longs,  subcylindriques  ou  à  peine  atténués  vers  leur 
extrémité,  un  peu  recourbés  en  dedans,  assez  pâles,  à  soies  de  la  base 


STAPHYLINIE1NS.    —    PhiloîlthUS  241 

semi-couchées  et  celles  de  la  seconde  moitié  beaucoup  plus  longues  et 
redressées. 

Dessous  du  corps  excavé,  d'un  roux  de  poix  subtestacé.  Prosternum 
subconvexe,  lisse.  Ventre  fortement  sétosellé,  mat,  à  dernier  arceau  ter- 
miné par  un  tube  allongé,  subcylindrique,  subinfléchi,  sétosellé,  plus 
court  que  les  appendices  supérieurs. 

Pieds  courts,  d'un  testacé  de  poix  brillant.  Hanches  très-grandes,  sub- 
épineuses. Cuisses  grêles,  sublinéaires,  fortement  épineuses  en  dessous. 
Tibias  plus  courts,  fortement  épineux  tout  autour,  terminés  par  un  crochet 
solide,  assez  long,  subarqué  et  très-acéré. 

Obs.  Cette  larve,  qu'on  rencontre  avec  l'insecte  parfait,  diffère  de  celle 
du  Ph.  aeneus  par  une  couleur  plus  obscure;  par  son  abdomen  à  ligne 
médiane  moins  pâle  et  moins  fortement  sillonnée,  avec  le  dernier  segment 
plus  court  mais  armé  d'appendices  beaucoup  plus  longs.  Le  tube  terminal 
du  ventre,  un  peu  moins  long,  est  moins  prolongé  que  les  dits  appendices. 
Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  un  peu  plus  court  ;  le  2e  arti- 
cle des  antennes  est  plus  brusquement  épaissi  vers  le  bout,  etc. 


14,  Philoiithug  atratus ,  Gravenhorst. 

Allongé,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  d'un  bronzé  verdâtre.  Tête  et  prothorax  sub métalliques,  lisses  et 
luisants  :  celui-ci  subcarré,  à  peine  rétréci  en  avant.  Élytres  et  abdomen 
assez  finement  et  éparsement  ponctués.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

d"  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément  et  angulairement  entaillé 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  le  fond  de  l'entaille  garni  d'une 
membrane  subpellucide,  assez  large  et  formant  gouttière.  Tête  en  carré 
subarrondi,  à  peine  moins  large  que  le  prothorax. 

9  Le  6°  arceau  ventral  simple  ou  subsinueusement  tronqué  au  sommet. 
Tête  suborbiculaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  atratus,  Gravenhorst,  Micr.  21,  23;  —  Mon.  84,  74.  —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  310,  29.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  H,  319,  34.  — 
Manneriieim,  Brach.  28,  29. 

Staphylinus  metallicus,  Gravenhorst,  Micr.  168,  78.  —  Latreille,  Hist.  Nat. 
Crust.  et  1ns.  IX,  323,  64. 

Philonthus  atratus,  Nordmann,  Symb.  82,  30.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  450,  7; 
br.  16 


24%  BREVIPENNES 

— Gen.et  Spec.  Staph.  439,  18.—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  700,  10.— Heer, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  259,  7. —  Fairmaire  et  Làboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  517, 15. 
—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  586,  19.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  158, 10,  1860.  — 
Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  456,  24. 

Variété  a.  Êlytres  d'un  vert  bleuâtre,  ou  bleues. 

Staphylinus  caeruletcens,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  393,  13. 
Philonthus  janthinipennis,  Kolenati,  Melet.  Ent.  III,  19,  72. 

Long.,  0™,008  (3  2/3  1.)  ;  —  larg.,  Om,0017  (3/4  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  d'un 
bronzé  verdâtre  ou  bleuâtre  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  légère 
pubescence  grisâtre  et  très-peu  serrée. 

Télé  plus  ou  moins  orbiculaire  ;  éparsement  sétosellée;  d'un  noir  sub- 
métallique et  luisant  ;  lisse,  avec  quelques  forts  points  en  arrière  vers  les 
tempes  qui  sont  légèrement  pubescentes.  Front  très-large,  à  peine  con- 
vexe, marqué  entre  les  yeux  de  4  pores  sétifères  assez  gros  et  subtrans- 
versalement  disposés,  les  intermédiaires  un  peu  moindres,  beaucoup  plus 
distants  entre  eux.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  submétallique  et 
brillant.  Labre  noir,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de 
poix. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et 
éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ;  entièrement  noires  ;  à  1er  article 
allongé,  en  massue  grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  sub- 
allongé, un  peu  plus  long  que  le  2°  :  les  suivants  graduellement  un  peu 
plus  courts,  subobconiques  :  les  4e  à  6e  oblongs,  le  7e  suboblong  et  les 
pénultièmes  nullement  transverses  :  le  dernier  subovalaire,  subéchancré 
ou  subtronqué  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  à  peine  rétréci  en  avant  ;  à  peine  moins  large  en 
arrière  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
infléchis  et  arrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés,  qui,  vus  latéralement,  sont 
subsinués  en  arrière  ;  subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs 
obtus;  légèrement  convexe;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie 
latérale  située  sur  le  rebord  même  ;  d'un  noir  submétallique  et  luisant  ; 
lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  assez  forts  et  subé- 
galement  distants,  l'antérieur  plus  en  dehors;  marqué  de  plus,  outre 


STAPHYL1NIENS.    PhiloilthllS  243 

ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  semblables,  épars  en  avant  vers  les 
côtés.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  assez  brillant  et  sub- 
métallique. 

Élytres  subtransverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus 
longues  ;  subdéprimées  ;  assez  finement  et  éparsement  ponctuées  ;  d'un 
bronzé  brillant,  verdâtre  ou  bleuâtre  ;  éparsement  pubescentes,  avec  quel- 
ques légères  soies  redressées,  dont  1  ou  2,  notamment  plus  longues,  sur 
les  côtés,  et  une  autre  de  chaque  côté  de  l'écusson.  Épaules  cachées. Ailes 
blanches. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres,  subparallèle  ou  un 
peu  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos  ,  avec  les  3  premiers  seg- 
ments subimpressionnés  en  travers  à  leur  base,  et  leur  repli  en  accolade 
émoussée  ;  éparsement  sétosellé ;  assez  finement  et  éparsement  ponctué; 
d'un  noir  brillant  ;  éparsement  pubescent.  Le  6e  segment  subtronqué  ou 
à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse  ou  très-éparse- 
ment  ponctué.  Lame  mêsosternale  subconvexe,  presque  lisse  ou  avec  la 
seule  chaînette  de  pores  sétifères  ;  à  pointe  prolongée  et  émoussée  au 
bout;  à  arête  assez  saillante,  arquée,  s'arrêtant  vers  le  premier  tiers. 
Métasternum  subdéprimé,  à  peine  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé,  plus  fortement  en  arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir 
de  poix.  Cuisses  antérieures  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur 
sommet;  les  postérieures  assez  grêles.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers 
articles  subégalement  et  plus  (a")  ou  moins  (?)  fortement  dilatés;  les 
postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  égal  aux 
3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve  sous  les  pierres  et  sous  les  mousses,  au 
bord  des  ruisseaux  d'eau  courante.  Elle  est  peu  commune  :  les  environs 
de  Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  l'Auvergne,  le  Beaujolais,  les  Alpes, 
la  Savoie,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  La  taille  est  moindre  que  dans  toutes  les  espèces  précédentes, 
avec  les  élytres  moins  densement  ponctuées,  et  les  hanches  intermé- 
diaires un  peu  moins  distantes. 

La  variété  à  élytres  bleues  (caerulescens)  a  celles-ci  en  même  temps  à 


244  BRÉVIPENNES 

peine  plus  longues,  plus  déprimées  et  un  peu  plus  densement  ponctuées, 
avec  la  suture  subimpressionnée  de  chaque  côté.  Elle  est  exclusive  aux 
régions  alpines,  et  elle  doit  constituer  au  moins  une  race  à  part. 

Parfois  les  tibias  et  les  tarses  sont  d'un  roux  de  poix  foncé.  Rarement 
les  4e  et  5e  segments  de  l'abdomen  sont  plus  densement  ponctués  à  leur 
base,  tant  en  dessus  qu'en  dessous.  Quelquefois,  une  des  séries  dorsales 
est  de  5  points. 

On  peut  rapporter  à  Yatratus  \epicipes  de  Stephens  (M.  Brit.  V,  221). 

Henri  Kroyer  in  Schiôdle.  Nat.  Tids,  p.  200)  a  parlé  de  la  larve  de 
Yatratus. 


15.  Philonthus  Gliilianîi ,  Kraatz. 

Allongé,  subdéprimé,  peu  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la  tête  et 
le  prothorax  d'un  bronzé  cuivreux  et  très-brillant  et  les  êlytres  d'un  bleu 
obscur  et  mat.  Tête  et  prothorax  à  peine  chagrinés,  luisants  :  celui-ci 
subrétréci  en  avant.  Éli}tres  très-finement  chagrinées,  très- finement  et 
densement  ponctuées.  Abdomen  assez  finement  et  modérément  ponctué. 
Tarses  antérieurs  simples. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  très-aigument  entaillé,  avec 
le  fond  de  l'entaille  garni  d'une  étroite  gouttière. 

9   Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Philonthus  laetus,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  259,  8. —  Fauvel,  Faim.  Gallo-Rhén. 

III,  472,  40  (1). 
Philonthus  Ghilianii,  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  574,  13-14  (note). 

Long.,  0m,010  (4  1/2  1.);  —  larg.,  0m.0026  (1  1/5  1.). 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  dans  les  Alpes  du  Piémont  et  du  Valais, 
ainsi  que  dans  les  Alpes  maritimes.  Elle  nous  a  été  communiquée  par 
M.  Abeille  de  Perrin,  qui  la  tenait  du  mont  Cenis.  Elle  est  rare  dans  les 
collections. 

Obs.  Nous  nous  dispensons  de  la  décrire  complètement,  tant  elle  res- 

(1)  M.  Kraatz  a  dû  changer  le  nom  de  laelus,  qui  existait  déjà  dans  Erichson 
{Gen.  et  Spec.  Staph.  477,  81). 


staphyliniens.  —  Philonthus  245 

semble  au  Ph.  decorus  décrit  ci-après.  Toutefois,  l'abdomen,  la  bouche 
et  les  pieds  sont  d'une  couleur  plus  noire;  la  tête  et  le  prothorax  sont 
d'un  bronzé  plus  clair,  plus  éclatant  et  plus  ou  moins  cuivreux  ;  les  élytres 
sont  encore  plus  mates,  d'un  bleu  obscur  et  parfois  un  peu  verdâtre;  leur 
ponctuation  paraît  plus  fine  et  à  peine  moins  serrée.  L'abdomen,  plus 
convexe  et  surtout  plus  brillant,  est  un  peu  moins  finement  et  moins  den- 
sement  ponctué,  etc. 

Avec  le  Ghilianii  commence  une  série  d'espèces  à  tête  non  plus  grande 
chez  le  a"  que  chez  la  $  ,  subovalaire  et  sensiblement  moins  large  que  le 
prothorax,  avec  celui-ci   plus  ou  moins  rétréci  en  avant.  Les  hanches 
intermédiaires  sont  plus  ou  moins  rapprochées  dans  leur  milieu. 


16.  Philonthus  seutatus.  Erichson. 

Allongé,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la 
tête,  le  prothorax  et  les  ëlytres  d'un  bronzé  un  peu  verdâtre.  Tête  et 
prothorax  lisses  et  luisants  :  celui-ci  subtransverse,  un  peu  rétréci  en 
avant.  Élytres  et  abdomen  finement  et  densement  ponctués.  Tarses  anté- 
rieurs légèrement  dilatés. 

çf  Le  4e  arceau  ventral  prolongé  en  forme  de  lame  large,  recouvrant 
le  5e. 

$  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Philonthus  seutatus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  438,  17.  —  Redtenbacher, 
FauD.  Austr.  701,  13.  —  FaiRMairs  et  Labouldène,  Faun.  Eût.  Fr.  I,  S 17,  14.  — 
Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  580,  12.— Thomson,  Skand.  Col.  II,  156,  4,  1860. 

Philonthus  rotundicollis,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  456,  23. 

Long.,  (K011  (5  1.);  —  larg.,  0m,0022  (1  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  la  tête,  le  prothorax 
et  les  élytres  d'un  bronzé  un  peu  verdâtre  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdo- 
men d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  modérément  serrée. 

Tête  subovale,  moins  large  que  le  prothorax;  éparsement  sétosellée  ; 
d'un  bronzé  obscur  et  à  peine  verdâtre,  très-luisant  ;  lisse,  très-finement 
etéparsementpointilléesurson  disque;  légèrement  pubescenteet  plus  for- 
tement ponctuée  sur  les  tempes.  Front  très-large,  subconvexe,  marqué 


246  BRÈVIPENNES 

entre  les  yeux  de  4  pores  sétifères  subtransversalement  disposés,  les  inter- 
médiaires moindres  et  beaucoup  plus  distants  entre  eux.  Cou  glabre, 
éparsement  pointillé  sur  les  côtés,  d'un  bronzé  très-brillant.  Labre  noir, 
fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  couleur  de  poix. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 
Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  à  peine  épaissies  ;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers 
leur  base  ;  noirâtres  ;  à  1er  article  allongé,  en  massue  subarquée  :  les 
2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  allongé,  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  sui- 
vants graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e  à  6e  suboblongs,  subcy- 
lindriques :  les  7e  à  10e  subobconiques  :  le  7e  à  peine  oblong  :  le  8e  non, 
les  9e  et  10°  à  peine  ou  non  transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  sub- 
ovalaire,  obliquement  subéchancré  au  bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  sub transverse,  un  peu  rétréci  en  avant  ;  un  peu  moins 
large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  légèrement  arqué  sur  les  côtés,  qui, 
vus  latéralement,  sont  subsinués  en  arrière  ;  subarrondi  à  sa  base,  avec 
les  angles  postérieurs  obtus  ;  médiocrement  convexe  ;  éparsement  sétosellé, 
avec  la  longue  soie  latérale  située  sur  le  rebord  même  ;  d'un  bronzé  obs- 
cur, à  peine  verdâtre  et  très-luisant;  lisse,  très-finement  et  éparsement 
pointillé,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  médiocres  et  sub- 
également  distants  ;  marqué,  de  plus,  outre  ceux  de  la  marge,  de  4  ou 
5  points  semblables,  écartés,  en  avant  vers  les  côtés.  Repli  noir,  glabre, 
lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  transverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  subdépri- 
mées ;  finement,  densement  et  subrâpeusement  ponctuées  ;  d'un  bronzé 
brillant  et  un  peu  verdâtre  ;  modérément  pubescentes,  avec  2  longues 
soies  redressées  sur  les  côtés  et  une  autre  vers  l'écusson.  Épaules  étroite- 
ment arrondies. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué  sur  les 
côtés  et  à  peine  atténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ; 
éparsement  sétosellé  ;  finement  et  densement  ponctué  ;  d'un  noir  brillant  ; 
à  pubescence  modérément  serrée,  plus  longue  que  celle  des  élytres.  Le 
6°  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un 
noir  brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse  ou  à  peine 
ponctué  en  arrière.  Pointe  mésosternale  aiguë  ;  arête  assez  saillante,   ar- 


STAPHYLINIENS.    —    PhUonthuS  247 

quée.  Mêtasternum  subdépriraé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  éparse- 
ment  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir 
de  poix,  avec  les  tarses  et  parfois  les  tibias  moins  foncés.  Cuisses  anté- 
rieures fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet.  Tibias  antérieurs 
à  3  premiers  articles  légèrement  dilatés  ;  les  postérieurs  à  1er  article  sen- 
siblement plus  long  que  le  dernier,  égal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce,  particulière  à  l'Autriche,  à  la  Silésie  et  à  la 
Hongrie,  est  très-rare  en  France  :  les  environs  de  Paris,  les  Basses- 
Alpes,  etc. 

Obs.  Elle  ne  diffère  duPh.  laminatus  que  par  sa  couleur  un  peu  moins 
verdàtre;par  la  ponctuation  des  élytres  et  de  l'abdomen  un  peu  plus  fine 
et  un  peu  plus  serrée,  et  surtout  par  son  prothorax  paré  de  2  séries  dor- 
sales de  4  points.  Comme  lui,  elle  a  le  4e  arceau  du  ventre  prolongé  sur 
le  5e,  chez  les  a"  • 

Les  tarses  sont  parfois  d'un  roux  de  poix,  et  rarement  les  tibias. 

Contrairement  à  la  plupart  des  autres  espèces,  la  tête  et  le  prothorax 
sont  parsemés  d'une  ponctuation  éparse,  très-fine  et  souvent  peu  appa- 
rente. 

C'est  avec  doute  qu'on  doit  rapporter  au  scutatus  le  rotundicollis  de 
Ménétriès  (Cat.  Rais.,  145,  581),  qui,  sous  la  même  dénomination,  a  mêlé 
plusieurs  espèces.  Nous  avons  donc  préféré  le  nom  donné  par  Erichson. 

On  doit  peut-être  aussi  appliquer  au  scutatus  le  sinuatocoltis  de  Mots- 
chulsky  (Schrenk  Reis.,  1860, 121,  pi.  8,  fig.  16)  et  le  duplopunctatus  du 
même  auteur  (Bul.  Mosc,  1860,  II,  567). 


17.  Philontlius  décor  us  .  Gravenhûrst. 

Allongé,  subdéprimé,  très-finement  pubescent,  d'un  noir  assez  brillant, 
avec  la  tête  et  le  prothorax  d'un  noir  verdâtre,  les  élytres  d'un  bronzé 
obscur  et  mat,  les  palpes,  les  intersections  ventrales,  les  tibias  et  les  tarses 
iïunroux  de  poix.  Tête  et  prothorax  à  peine  chagrinés,  brillants  :  celui-ci 
subrétréci  en  avant.  Élytres  très-finement  chagrinées,  finement  et  dense- 
ment,  abdomen  finement  et  assez  densement,  ponctués.  Tarses  antérieurs 
simples. 

rf  Le  6e  arceau  ventral  fortement  et  très-aigument  entaillé  dans  le  mi- 


248  BRÉVIPENNES 

lieu  de  son  bord  apical,  avec  les  bords  de  l'entaille  garnis  en  dedans  d'une 
large  membrane  subpellucide.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son 
bord  postérieur. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 

Staphylinus  decorus,  Gravenhohst,  Micr.  19,  20;  —  Mon.  85,  77.  —  Gyllenhal, 
Ins.  Suec.  II,  316,  32.—  Mannerheim,  Brach.  27,  14.—  Boisduval  et  Lacordaire, 
Faun.  Ent.  Par.  I,  391,  9. 

Philonthus  decorus,  Nordmann,  Syinb.  82,  31.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  4SI,  8; 
—  Gen.  et  Spec.  Staph.  442,  24.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  701,  12.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  260,  9.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I, 
517,  16.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  580.  13.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  163,  26, 
1860.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  472,  41. 


Long.,  0m,0l2  (5  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0m,0028  (1  1/4 1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  assez  brillant,  avec  la  tête  et  le 
prolhorax  un  peu  verdâtres  et  brillants,  et  les  élytres  d'un  bronzé  obscur 
et  mat;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  très-fine  pubescence 
d'un  gris  foncé,  assez  ou  médiocrement  serrée. 

Tête  subovale,  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement  et  longue- 
ment sétosellée  ;  d'un  noir  bronzé  souvent  un  peu  verdâtre,  brillant  ;  à 
peine  chagrinée,  avec  quelques  assez  gros  points  en  arrière  sur  les  côtés, 
et  les  tempes  légèrement  pubescentes,  plus  finement  et  plus  densement 
ponctuées  vers  leur  base.  Front  très-large,  subconvexe,  marqué  entre  les 
yeux  de  4  pores  sétifères  subtransversalement  disposés,  les  intermédiaires 
moindres,  beaucoup  plus  distants  entre  eux  et  un  peu  plus  en  arrière.  Cou 
glabre,  presque  lisse,  à  peine  ponctué  sur  les  côtés,  d'un  bronzé  brillant. 
Labre  noir,  fortement  sélosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  noir  de  poix. 
Palpes  roussâtres. 

Yeux  assez  grands,  subovalcs,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  environ  de  la  longueur  de  la  tête|et  du  prothorax 
réunis  ;  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et 
éparsement  pilosellées  vers  leur  base;  noires,  avec  l'insertion  des  premiers 
articles  souvent  d'un  roux  de  poix  ;  le  1er  allongé,  en  massue  grêle  et 
subarquée  :  les  2e  et  3e  obeoniques  :  le  2e  suballongé  :  le  3e  allongé,  sen- 
siblement plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts,  subobeoniques  :  les  4e  à  7e  oblongs.  le  8e  suboblong  :   les  9e  et 


staphylimens.  —  Pkilonthus  249 

10e  nullement  transverses,  même|vus  de  côté  :  le  dernier  subovale,  sub- 
tronqué ou  à  peine  échancré  au  bout,  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  oblong,  subrétréci  en  avant  ;  moins  large  en  arrière 
que  les  élylres  ;  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  légèrement  arqué  sur  les  côtés  ;  mé- 
diocrement arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  sub- 
convexe ;  à  peine  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  contre  le 
rebord  même  ;  d'un  noir  bronzé  brillant,  souvent  un  peu  verdâtre  ;  à  peine 
chagriné,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  assez  fins,  dont 
l'antérieur  un  peu  plus  écarté  ;  marqué  de  plus,  outre  ceux  de  la  marge, 
de  4  ou  5  autres  points  semblables,  épars,  en  avant,  vers  les  côtés.  Repli 
noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  assez  brillant. 

Êlytres  transverses,  un  peu  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
déprimées;  très-finement  et  visiblement  chagrinées,  et  en  outre  finement, 
densement  et  subaspèrement  ponctuées  ;  d'un  bronzé  obscur  et  mat  ;  très- 
finement  et  modérément  pubescentes,  avec  une  longue  soie  redressée 
derrière  les  épaules  et  une  autre  vers  l'écusson.  Épaules  arrondies. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subarqué  sur  les 
côtés  et  sensiblement  atténué  en  arrière,  subconvexe  sur  le  dos  ;  éparse- 
ment  sétosellé  ;  finement  et  assez  densement  ponctué  ;  d'un  noir  assez 
brillant  ;  à  pubescence  à  peine  moins  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e 
segment  subarrondi  ou  obtusément  angulé  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  intersections  ventrales  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins 
foncé.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse.  Lame  mésoslernale 
presque  lisse  ;  à  arête  peu  saillante,  arquée  et  descendue  jusqu'au  milieu 
environ  ;  à  pointe  aiguë,  terminée  par  un  petit  lobe  lisse,  qui  la  lie  à 
l'intermède  (1).  Mêtasternum  fcub déprimé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe, 
éparsement  et  longuement  sétosellé  en  arrière. 

Pieds  assez  allongés,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents  ;  d'un 
noir  de  poix,  avec  les  tibias  et  les  tarses  un  peu  roussâtres.  Cuisses 
antérieures  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  posté- 
rieures suballongées,  assez  grêles.  Tarses  antérieurs  simples  ;  les  posté- 
rieurs à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  égal  aux  3  suivants 
réunis. 

(1)  Cet  intermède,  assez  étroit,  est  sinué  en  avant,  sur  le  dos. 


250  BRÉVIPENNES 

Patrie.  Cette  espèce,  médiocrement  commune,  habite  les  forêts  et  les 
montagnes,  sous  les  pierres  et  les  mousses  :  les  environs  de  Paris,  la 
Normandie,  l'Auvergne,  le  Bugey,  le  mont  Pilât,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc . 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  ses  élytres  mates  et  densement  ponc- 
tuées. Elles  sont  parfois  d'un  bronzé  un  peu  bleuâtre,  d'autres  fois 
presque  noires. 

Sa  tête  assez  petite,  son  prothorax  subrétréci  en  avant,  son  abdomen 
atténué  en  arrière,  concourent  à  lui  donner  un  ensemble  fusiforme,  en- 
core plus  accusé  dans  les  espèces  suivantes. 

19.  Philonthus  polit  us,  Fabricius. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  tête,  le  pro thorax  et  les  élytres  d'un  bronzé  obscur  et  à 
peine  verdâtre,  et  le  dessous  du  1er  article  des  antennes  testacé.  Tête  et 
prothorax  presque  lisses,  luisants  :  celui-ci  subcarré,  rétréci  en  avant. 
Élytres  finement  et  très-densement,  abdomen  finement  et  densement,  ponc- 
tués. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément  et  angulairement  entaillé 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles 
assez  fortement  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subtronqué  ou  à  peine  arrondi,  le  5e  presque 
simple,  à  leur  bord  apical.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles  à  peine 
dilatés. 

Staphylinus  politus,  Syst.  El.  266,  7  ;  —  Ent.  Syst.  I,  II,  524,  20  —  Olivier, 
Ent.  m,  n°  42,  25,  31,  pi.  II,  fig.  10.  —  Gravenhorst,  Micr.  17,  19;  —  Mon. 
85,  76.  —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  las.  IX,  308,  26;  —  Gen.  Crust.  et 
Ins.  I,  287,  3.—  Gyyllenhal,  Ins.  Suec.  Il,  317,  33.  —  Mannerheim,  Brach.  28, 
46.— Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  392,  10. 

Philonthus  politus,  Nordmann.  Symb.  81,27.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  452,  10  ; 

—  Gen.  et  Spec.  Staph.  443,  26.— Redtenbacher,  Faun.  Austr.  701, 13.— Heer, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  260,  11.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  518, 
19.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  581,  14.  —  Thomson,  Sk*nd.  Col.  II,  162,  25,  1860. 

—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  473,  42. 

Long.,  0m,011  (51.);  —  larg.,  0-",0010  (1  1.). 
Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  la 


STAPHYUNIENS.   PhUotlthuS  251 

tête,  le  prothorax  et  les  élytres  d'un  bronzé  plus  ou  moins  foncé;  recouvert 
sur  celle-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  médiocrement 
serrée. 

Tête  subovale,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax,  éparsement 
et  longuement  sétosellée  ;  d'un  noir  bronzé  très-brillant  ;  presque  lisse, 
légèrement  pubescente  et  éparsement  ponctuée  en  arrière  sur  les  tempes. 
Front  large,  subconvexe,  marqué  entre  les  yeux  de  4  pores  sétifères 
subtransversalement  disposés,  les  intermédiaires  bien  moindres,  beaucoup 
plus  distants  entre  eux  et  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  presque 
lisse,  d'un  bronzé  obscur  et  brillant.  Labre  noir,  fortement  sétosellé  en 
avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix,  avec  le  sommet  des  pre- 
mières parfois  ferrugineux. 

Yeux  assez  grands,  ovales-oblongs,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  prothorax 
réunis;  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et 
éparsement  pilosellées  vers  leur  base;  noires,  avec  le  1er  article  testacé 
mais  rembruni  en  dessus  ;  celui-ci  allongé,  en  massue  subarquée  :  les.  2e 
et  3e  obconiques  :  le  3e  allongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  gra- 
duellement un  peu  plus  courts  :  les  4e  à  6e  oblongs,  subcylindriques  : 
les  pénultièmes  subobconiques,  oblongs  ou  suboblongs  :  le  dernier  sub- 
ovale, obliquement  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  presque  aussi  large  que  long,  médiocrement  rétréci  en  avant , 
à  peine  moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  à  peine  échancré  au  som- 
met, avec  les  angles  antérieurs  subinfléchis  et  subarrondis  ;  subarqué  sur 
les  côtés;  arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus;  assez 
convexe;  légèrement  sétosellé  sur  le  rebord  même;  d'un  noir  bronzé 
brillant  et  parfois  à  peine  verdâtre  ;  presque  lisse,  avec  2  séries  dorsales 
composées  de  4  points  assez  fins  et  subégalement  distants  ;  marqué  de 
plus,  outre  ceux  de  la  marge,  de  4  ou  5  autres  points  semblables,  écartés 
et  épars,  en  avant,  vers  les  côtés.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  assez  brillant  et  mé- 
tallique. 

Élytres  transverses,  un  peu  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
subdéprimées  ;  finement,  très-densement  et  subrâpeusement  ponctuées  ; 
d'un  bronzé  obscur,  assez  brillant  et  parfois  à  peine  verdâtre  ;  briève- 
ment et  modérément  pubescentes,  avec  une  longue  soie  redressée  der- 
rière les  épaules,  et  une  autre  vers  l'écusson.  Épaules  subarrondies.  Ailes 
enfumées. 


252  BRÉVIPEWNES 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres,  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  et  visiblement  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos'; 
éparsement  sétosellé;  finement  et  densement  ponctué;  d'un  noir  brillant; 
à  pubescenGe  plus  longue  mais  à  peine  aussi  serrée  que  celle  des  élytres. 
Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre  et  presque  lisse.  Lame  mé- 
sosternale  lisse  en  avant,  rugueuse  en  arrière  ;  à  arête  transversale  assez 
saillante,  arquée,  non  descendue  jusqu'au  milieu;  à  pointe  très-acérée. 
Métastemum  subdéprimé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  éparsement 
sétosellé  en  arrière,  souvent  subirisé.     * 

Pieds  assez  longs,  aspèrement  pointillés,  aspèrement  pubescents,  noirs. 
Cuisses  antérieures  assez  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  som- 
met ;  les  postérieures  suballongées,  assez  grêles.  Tarses  postérieurs  à 
1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants 
réunis. 

'  Patrie.  Cette  espèce  est  très-commune,  sous  les  pierres,  les  mousses, 
les  feuilles  mortes,  etc.,  dans  presque  toute  la  France  et  à  toutes  les  alti- 
tudes. 

Obs.  Elle  se  distingue  de  toutes  ses  voisines  par  la  couleur  du  1er  arti- 
cle des  antennes. 

Les  exemplaires  des  montagnes  sont  un  peu  plus  robustes  et  d'un 
bronzé  un  peu  plus  clair.   . 

Les  articles  des  antennes  (4-11)  sont  parfois  brièvement  pédicellés, 
avec  le  pédicelle  roussâtre. 

Le  Philonthus  politus  de  Linné,  de  Paykull  et  autres  auteurs,  se  rap- 
porte à  plusieurs  espèces.  On  en  peut  dire  autant  de  Yaeneus  de  Degeer 
et  du  Staphylinà  étuis  bronzés  de  Geoffroy. 

On  doit  appliquer  au  politus  les  cognatus,  maculicornis,  microcephalus 
et  melanopterus  de  Stephens  (III.  Brit.t  V,  229). 

La  larve  du  Ph.  politus  a  été  décrite  par  Westvvood  (Zool.  Joarn., 
1826-27,  p.  56). 

19.  Philonthus  lucens,  Erichson. 

Allongé,  subfusiforme, peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  assez 
brillant  et  à  peine  bronzé.  Tête  et  protkorax  presque*  lisses,  brillants  : 


STAPHYLINIENS.    PhUotlthUS  253 

celui-ci  subtransverse,  rétréci  en  avant.  Elytres  finement  et  très-dense- 
ment,  abdomen  assez  finement  et  assez  densement,  ponctués. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  médiocrement  et  anguhirement  entaillé  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  à 
peine  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  anté- 
rieurs simples. 

Philonthus  lucens,  Erichson,  Col.  March.  I,  452,  9  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  443, 
25.—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  701,  13.—  Heer,  Faim.  Col.  Helv.  I,  260,10. 
—  Fairmaire  et  Laboulbêne,  Faun.  Ent.  Fr.  I.  518,  18.—  Kraatz,  Ins,  Deut.  II, 
582,  15.—  Rye,  Ent.  Ann.  1859,  129.  — Thomson,  Op.  Ent.  1870,  U,  126. 

Philonthus  Mannerheimi,  Favvzl,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  473,  42. 

Long.,  0m,0105(4  3/41.);  —  larg.,  0m,0023  (1  1.). 

Corps  allongé,  subfiliforme;  peu  convexe,  d'un  noir  assez  brillant,  avec 
la  tête,  le  prothorax  et  les  élytres  à  peine  bronzés  ;  revêtu  sur  celles-ci 
et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et  peu  serrée. 

Tête  subovalaire,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparse- 
ment  sétosellée  ;  d'un  noir  brillant  et  à  peine  bronzé  ;  presque  lisse,  à 
peine  pubescente  et  assez  finement  et  subéparsement  ponctuée  en  arrière 
sur  les  tempes.  Front  large,  subconvexe,  paré  de  chaque  côté  entre  les 
yeux  de  2  pores  sétifères  rapprochés  et  transversalement  disposés,  les 
internes  beaucoup  moindres.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  bril- 
lant. Labre  d'un  noir  brillant,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes 
d'un  noir  de  poix,  parfois  moins  foncé. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ,  faiblement  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilo- 
sellées vers  leur  base  ;  noires;  à  1er  article  allongé,  en  massue  subarquée  : 
les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques,  subégaux  ou  avec  le  3e  à  peine  plus 
grand  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus 
épais,  subobconiques  :  les  4e  à  6e  suboblongs  :  le  7e  non,  les  pénultièmes 
légèrement  transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  subovale,  subtronqué  au 
bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  transverse,  rétréci  en  avant;  un  peu  moins  large  en 
arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet,  avec  les 


254  BREVIPENNES 

angles  antérieurs  subinfléchis  et  arrondis  ;  sensiblement  arqué  sur  les 
côtés  ;  arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  médiocrement 
convexe  ;  légèrement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  sur  le 
rebord  même  ;  d'un  noir  brillant  et  à  peine  bronzé  ;  presque  lisse,  avec 
2  séries  dorsales^composées  de  4  points  assez  fins  et  également  distants, 
l'antérieur  un  peu  plus  en  dehors  ;  marqué  de  plus,  vers  les  côtés,  outre 
ceux  de  la  marge,  de  5  points  semblables  et  écartés.  Repli  noir,  glabre, 
lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  pubescent,  noir. 

Êlytres  fortement  transverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
subdéprimées;  finement,  très-densement  et  subràpeusement  ponctuées; 
d'un  noir  à  peine  bronzé,  peu  ou  parfois  assez  brillant;  finement  et  mo- 
dérément pubescentes,  avec  une  soie  redressée  vers  l'écusson,  celles  des 
côtés  souvent  caduques.  Épaules  effacées.  Ailes  enfumées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres,  graduellement 
atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  éparsement  sétosellé  pos- 
térieurement ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué;  d'un  noir  bril- 
lant, parfois  subirisé;  à  pubescence  évidemment  moins  serrée  que  celle 
des  élytres.  Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  et  peu  densement  ponctué,  légèrement 
pubescent,  d'un  noir  brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre,  éparsement 
ponctué  vers  sa  base.  Lame  mésosternale  obsolètement  ponctuée  en  avant, 
rugueuse  en  arrière;  à  arête  transversale  assez  saillante,  angulée,  à  peine 
descendue  jusqu'au  milieu  ;  à  pointe  très-aiguë.  Métasternum  à  peine 
convexe,  à  peine  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  épar- 
sement sétosellé,  plus  longuement  en  arrière,  souvent  subirisé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir 
de  poix,  avec  les  tarses  parfois  moins  foncés.  Cuisses  antérieures  forte- 
ment épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures  assez 
allongées,  assez  grêles.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus 
long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune.,  se  prend  dans  les  forêts,  sous  les 
mousses,  dans  les  environs  de  Paris,  la  Normandie,  les  Vosges,  le  mont 
Pilât,  les  Alpes,  la  Savoie,  les  Pyrénées,  etc.  Elle  est  commune  en  Suisse. 

Obs.  Outre  la  coloration  du  1er  article  des  antennes,  elle  est  propor- 
tionnellement moins  allongée  et  un  peu  plus  large  que  l'espèce  précé- 
dente. Elle  est  d'un  bronzé  plus  obscur,avec  la  ponctuation  del'abdomnen 


staphyliniens.  —  Philonthiis  255 

un  peu  moins  serrée.  Les  antennes  sont  moins  grêles,  à  pénultièmes  arti- 
cles plus  courts,  etc. 

D'après  Motschulsky,  le  lucens  de  Mannerheim  serait  Vatralus.  Mais 
notre  espèce  est  réellement  le  lucens  d'Erichson.  Il  n'y  a  donc  pas 
d'inconvénient  à  conserver  cette  dénomination,  puisqu'elle  ne  prime  pas 
ailleurs,  l'espèce  désignée  ainsi  par  Mannerheim  et  peut-être  aussi  par 
Nordmann  étant  synonyme  d'une  autre  et,  par  conséquent,  devant  être 
regardée  comme  non  avenue. 


20.  Philonthiis  vasiws.  Gyllenhal. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  légèrement  pubesceht,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytres  d'un  bronzé  un  peu  verdâtre.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  presque  aussi  large  que  long,  rétréci  en  avant. 
Élytres  et  abdomen  finement  et  assez  densement  ponctués. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement  et  subogivalement  entaillé 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  le  fond  de  l'entaille  garni  d'une 
gouttière  subpellucide.  Tarses  antérieurs  à  1er  et  3e  articles  fortement,  le 
2e  plus  fortement,  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs 
à  3  premiers  articles  légèrement  dilatés. 

Staphylinus  vnrius,  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  321,  37.  —  Mannerheim,  Brach.  28, 

53.—  Boisdl'Val  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  395,  17. 
Staphylinus  varions,  Gravenhorst,  Micr.  20,  21. 
Philonthus  varius,  NordmanH,  Symb.  84,  37.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  455    14  • 

—  Gen.  et  Spec.  Staph.   447,  31.  —  Redtenracher,  Faun.  Austr.    702,  21.  

Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  261,  16.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr. 

I,  519,  21,—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  583*  17.— Thomson,  Skand.  Col.  II,  163,  27 

1860.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  476,  46. 

Variété  a.  Élytres  d'un  noir  bronzé  à  leur  base,  rouges  à  leur  extré- 
mité. 

Staphylinus  bimacnlatus,  Gravenhorst,  Micr.  38,  55;  — Mon.  63,  32.— Latreille 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  321,  60.  —  Boiêduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent! 
Par.  I,  400,  26. 

Philonthus  binxaculatus,  Nordmann,  Symb.  92,  59.—  Erichson,  Col.  March,  I,  454, 
13;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.,  448,  33. 


2b  6  BRÉVIPENNES 

Variété  b.  Èlytres  presque  entièrement  rouges. 

Staphylinus  nitidicollis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Eot.  Par.  I,  401,  28. 
Staphylimis  dubius,  Gravenhorst,  Mon.  74,  63  ? 

Long.,  0°>,0077  (3  1/2  1.);  -  larg.,  0"\0014  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  plus  ou  moins  bronzées  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  subovalaire,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax  ;  distincte- 
ment sétosellée;  d'un  noir  luisant,  lisse,  éparsement  et  assez  fortement 
ponctuée  derrière  les  yeux.  Front  large,  subconvexe,  paré  de  chaque  côté 
de  2  pores  sétifères  assez  gros,  rapprochés  et  transversalement  disposés, 
les  extérieurs  joignant  le  bord  interne  de  l'œil.  Cou  glabre,  lisse,  d'un 
noir  luisant.  Labre  noir,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  noirs. 

Yeux  médiocres,  subovales,  noirs,  souvent  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  prothorax  réunis  ; 
faiblement  épaissies;  pubescentes et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ; 
noires;  à  icr  article  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconi- 
ques  :  le  3e  suballongé,  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  gra- 
duellement un  peu  plus  courts,  subcylindriques,  avec  les  pénultièmes 
subobconiques  :  les  4e  à  7e  oblongs  ou  suboblongs  :  les  8e  à  10e  à  peine 
plus  longs  ou  au  moins  aussi  longs  que  larges,  vus  de  côté  :  le  dernier 
ovale-oblong,  subobliquement  tronqué  au  bout,  subacuminé  inférieure- 
ment. 

Prothorax  presque  aussi  long  que  large,  évidemment  rétréci  en  avant; 
presque  aussi  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échancré 
au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  ou  arrondis  ;  presque 
droit  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux 
angles  postérieurs  ;  assez  convexe  ;  légèrement  sétosellé,  avec  la  longue 
soie  latérale  située  sur  le  rebord  même;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec 
2  séries  dorsales  composées  de  4  points  (1)  assez  forts  et  subégalement 
distants  ;  marqué  de  plus,  sur  les  côtés  et  en  avant,  outre  ceux  de  la 
marge,  de  5  autres  points  semblables  et  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  assez  densement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  brillant  et 
submétallique. 

(1)  Accidentellement,  une  des  séries  présente  o  points. 


STÀPHYLIMENS.   PhiloUtllUS  257 

Élytres  transverses  ;  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées;  fine- 
ment, subaspèrement  et  assez  densement  ponctuées  ;  d'un  bronzé  brillant, 
souvent  un  peu  verdàtre  ;  brièvement  et  subéparsement  pubescentes  ; 
légèrement  et  éparsement  pilosellées,  avec  une  soie,  notamment  plus 
longue,  vers  l'écusson,  et  une  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  effacées. 
Ailes  blanchâtres. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  et  un  peu  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec 
le  repli  des  2e  et  3e  segments  en  accolade  peu  sentie  ;  distinctement  séto- 
sellé;  finement  et  assez  densement  ponctué,  avec  la  base  des  segments  à 
peine  plus  densement  ;  d'un  noir  brillant,  à  pubescence  un  peu  plus  lon- 
gue et  à  peine  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  moins 
ponctué,  moins  pubescënt,  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescënt,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse,  avec  le  côté  des  tempes 
légèrement  pubescënt.  Lame  mésosternale  presque  lisse  ;  à  pointe  acicu- 
lée,  ciliée  au  bout;  à  arête  transversale  assez  saillante,  à  peine  arquée, 
descendue  seulement  jusque  vers  le  premier  tiers.  Métasternum  à  peine 
convexe.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  avec  des  soies  plus  lon- 
gues en  arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés;  finement  pubsscents.  noirs, 
avec  les  tarses  antérieurs  parfois  moins  foncés.  Cuisses  antérieures  assez 
finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  postérieures  assez 
grêles.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier, 
égal  aux  3  suivants  réunis . 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve  communément  dans  les  fumiers,  sous 
les  détritus,  les  mousses,  etc.,  dans  presque  toute  la  France. 

Obs.  Elle  est  d'une  taille  beaucoup  moindre  que  les  précédentes.  Les 
élytres  sont  un  peu  moins  densement  ponctuées  que  dans  les  Ph.  politus 
et  lucens. 

La  variété  a,  plus  répandue  dans  le  Midi,  a  les  élytres  rouges ,  avec  la 
base  et  les  côtés  plus  ou  moins  largement  rembrunis;  et  la  variété  b  a  les 
mêmes  organe»  presque  entièrement  rougeâtres.  On  trouve  des  individus 
intermédiaires,  dont  les  élytres  sont  d'un  rouge  brun,  ou  bronzées  avec 
une  transparence  apicale  rousse. 

Parfois  les  séries  dorsales  du  prothorax  sont  de  5  points. 

BR.  J7 


258  BREVIPENNES 

Le  picimanus  de  Menetriès  est  une  variété  à  pieds  d'un  brun  plus  ou 
moins  roussâtre. 


LARVE 

Nous  donnons  ici  la  description  de  la  larve  du  Ph.  varius  : 

Corps  allongé,  assez  étroit,  subconvexe,  éparsement  sétosellé,  d'un 
teslacé  livide  et  brillant  sur  la  tête  et  le  thorax,  mat  sur  l'abdomen. 

Tête  grande,  en  carré  suboblong  et  subarrondi  aux  angles,  sensible- 
ment plus  large  que  le  prothorax,  subdéprimée,  éparsement  sétosellée, 
lisse,  à  peine  ridée  et  obliquement  biimpressionnée  en  avant,  d'un  testacé 
luisant.  Êpistome  multidenlé,  avec  les  2  dents  intermédiaires  plus  sail- 
lantes, aiguës  et  séparées  entre  elles  par  une  autre  très-petite  dent.  Man- 
dibules grandes,  assez  grêles,  falciformes,  acérées,  testacées.  Palpes  pâles, 
à  dernier  article  assez  long,  grêle,  subulé. 

Yeux  petits,  lisses,  indiqués  par  k  points  noirs,  subréunis. 

Antennes  courtes,  pâles,  à  1er  article  nodiforme  :  le  2e  allongé,  subcy- 
lindrique ou  à  peine  épaissi  :  le  3e  plus  court,  un  peu  renflé  et  tricilié 
avant  son  sommet,  lobé  au  bout  de  son  côté  interne  :  le  4e  beaucoup 
moins  long,  beaucoup  plus  grêle,  terminé  par  un  petit  lobe  brièvement 
bicilié  et  3  soies  divergentes. 

Prothorax  oblong,  convexe,  tronqué  au  sommet,  sensiblement  atténué 
en  avant,  largement  rebordé  à  la  base,  éparsement  sétosellé;  presque 
lisse,  marqué  de  chaque  côté  d'un  sillon  oblique,  partant  des  angles  an- 
térieurs et  s'arrêtant  vers  le  1er  tiers  ;  d'un  testacé  luisant. 

Mésothorax  et  métathorax  assez  courts,  subégaux,  aussi  longs  réunis 
que  le  prothorax,  subarqués  sur  les  côtés,  rebordés  à  leur  base,  assez 
convexes,  éparsement  sétosellés  ;  lisses,  avec  des  replis  ou  cicatrices  de 
chaque  côté;  d'un  testacé  livide  et  brillant. 

Abdomen  allongé,  plus  long  que  la  tête  et  le  thorax  réunis  ;  subparal- 
lèle ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  et  assez  brusquement  atténué  tout  à 
fait  en  arrière,  peu  convexe  sur  le  dos  et  parfois  subsillonné  sur  sa  ligne 
médiane,  assez  fortement  sétosellé,  d'un  testacéiivide  et  mat;  à  1er  seg- 
ment très-court,  plus  brillant  :  les  suivants  courts,  subégaux,  plus  ou 
moins  mamelonnés  et  sillonnés  sur  le  dos,  avec  des  bourrelets  ou  cica- 
trices sur  les  côtés  :  le  dernier  assez  étroit,  en  cône  court  et  largement 
tronqué,  muni  au  sommet  de  2  longs  appendices  subcylindriques,  presque 
droits,  éparsement  ciliés,  très-éparsement  et  longuement  sétosellés  avant 


staphylimess.  —  Philonlhus  259 

leur  extrémité,  terminés  par  un  lobe  très-court,  presque  imperceptible, 
sétifère,  à  soie  très-longue,  un  peu  déjetée  en  dehors,  biarticulée,  épaisse 
à  sa  base,  à  2e  article  très -fin,  capillaire. 

Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  testacé;  brillant,  excavé  dans  sa  partie 
antérieure.  Prosternum  triangulaire,  subconvexe,  lisse,  d'un  testacé  bril- 
lant. Ventre  longitudinalement  bissillonné,  assez  fortement  sétosellé,  d'un 
testacé  livide  et  mat,  très-inégal  et  plus  ou  moins  mamelonné  ou  cica- 
trisa, à  tube  terminal  spinosule  surtout  en  dessous,  subcylindrique,  sub- 
infléchi, sensiblement  plus  long  que  les  appendices  supérieurs. 

Pieds  médiocres,  d'un  testacé  très-pàle.  Hanches  très-grandes.  Cuisses 
très-allongées,  sublinéaires,  épineuses  en  dessous  sur  2  rangées.  Tibias 
beaucoup  plus  courts  que  les  cuisses,  à  peine  atténués  vers  leur  extrémité, 
épineux  tout  autour,  terminés  par  un  fort  crochet  solide,  très-acéré, 
presque  droit.  € 

Obs.  Cette  larve  diffère  de  celle  du  Pli.  fumigatus  par  le  tube  terminal 
du  ventre  plus  long  que  les  appendices  supérieurs ,  et  par  ses  pieds  plus 
allongés. 


21.  Philonthiis  melanarius,  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  subfusi forme,  peu  convexe,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
tr es-brillant,  avec  les  palpes  et  les  pieds  d'un  brun  de  poix.  Tête  et  pro- 
thorax lisses,  luisants  :  celui-ci  presque'aussi  large  que  long,  rétréci  en 
avant.  Êlytres  et  abdomen  finement  et  assez  densemenl  ponctués. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  entaillé  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,avec  le  fond  de  l'entaille  garni  d'une  membrane 
subpellucide.  Tarses  antérieurs  à  2e  article  fortement,  les  1er  et  3e  assez 
fortement,  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs 
à  3  premiers  articles  faiblement  dilatés. 

Staphylinus  carbonarius,  Gravenhorst,  Micr.  23,  31;  —  Mon.  67,  42.—  Latreille, 

Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  313,  36. 
Philonthus  varius,  var.   o,  Erichson,  Gen.  et  Spec-  Staph.  447.   —    Kraatz,   Ins. 

Deut.  II,  S84. 

Long.  0m,0074  (3  1/3  1.  ;  -  larg.,  0«>,00i2  (1/2  !.)• 


"260  BRËV1PONES 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  très-brillant  ;  re- 
vêtu sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu 
serrée. 

Tête  subovalaire,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax  ;  fortement 
sétosellée  :  d'un  noir  très-luisant  ;  lisse,  avec  les  tempes  légèrement  pu- 
beseentes,  éparsement  et  fortement  ponctuées.  Front  large,  subconvexe, 
marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  sélifères  assez  gros, 
rapprochés  et  subtransversalement  disposés,  dont  l'interne  un  peu  moin- 
dre. Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre  noir,  fortement  sétosellé 
en  avant.  Mandibules  noires.  Palpes  d'un  brun  de  poix. 

Yeux  médiocres,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  suballongées,  presque  aussi  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  faiblement  épaissies;  légèrement  çubescentes  et  éparsement  pilo- 
sellées  vers  leur  base  ;  noires  ;  à  1er  article  allongé,  en  massue  subar- 
quée :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  suballongé,  à  peine  plus  long  que 
le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  subobconiques  :  les 
4e  à  6e  à  peine  oblongs  :  les  7e  non,  les  8e  à  10e  faiblement  transverses, 
vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  subtronqué  au  bout  et  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  presque  aussi  large  que  long,  sensiblement  rétréci  en  avant; 
presque  aussi  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échan- 
cré  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis  ;  presque 
droit  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  an- 
gles postérieurs  ;  assez  convexe;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie 
latérale  située  sur  le  rebord  même;  d'un  noir  très-luisant;  lisse,  avec 
2  séries  dorsales  composées  de  points  assez  forts  et  subégalement  dis- 
tants ;  marqué  de  plus,  un  peu  en  avant  vers  les  côtés  ,  outre  ceux  de  la 
marge,  de  4  ou  5  autres  points  semblables  et  épars.  Repli  noir,  glabre, 
lisse. 

Écusson  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  transverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées ;  finement,  subaspèrement  et  assez  densement  ponctuées  ;  d'un  noir 
de  jais  brillant,  parfois  à  peine  métallique  ;  légèrement  et  subaspèrement 
pubescentes  ;  éparsement  sétosellées  sur  les  côtés,  avec  1  soie,  notamment 
plus  longue,  vers  l'écusson,  et  1  autre  près  des  épaules.  Celles-ci  effa- 
cées. Ailes  blanchâtres. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  et  un  peu  atténué  en   arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec 


STAPHYLINIEjNS.     —    PMlontllUS  261 

le  repli  des  2e  et  3e  segments  en  accolade  peu  sentie  ;  assez  fortement 
sétosellc  ;  finement  et  assez  densement  ponctué;  d'un  noir  brillant;  à 
pubescence  plus  longue  et  à  peine  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le 
6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre  et  lisse.  Lame  mésosternale  presque 
lisse  ;  à  pointe  très- aiguë;  à  arête  transversale  assez  saillante,  arquée, 
descendue  à  peine  au  delà  du  premier  tiers.  Mêtasternum  à  peine  con- 
vexe, à  peine  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  éparse- 
ment  sétosellé,-  avec  des  soies  plus  longues  en  arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  brun 
de  poix,  avec  les  tarses  et  parfois  les  tibias  moins  foncés.  Cuisses  anté- 
rieures assez  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  pos- 
térieures assez  grêles.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long 
que  le  dernier,  égal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  On  trouve,  mais  peu  communément,  cette  espèce,  sous  les 
mousses  et  feuilles  mortes,  dans  les  Alpes  et  les  montagnes  du  Lyonnais. 

Obs.  On  l'a  considérée  jusqu'à  présent  comme  une  variété  noire  du 
Ph.  varias.  Mais  il  nous  a  été  permis  de  constater,  sur  un  certain  nombre 
d'exemplaires,  qu'elle  doit  constituer  une  espèce  distincte.  Elle  est  géné- 
ralement d'une  taille  un  peu  moindre.  Les  élytres,  plus  noires,  sont  à  la 
fois  un  peu  moins  courtes  et  à  peine  plus  finement  ponctuées.  La  ponc- 
tuation de  l'abdomen  n'est  pas  sensiblement  plus  serrée  à  la  base  des 
segments.  Les  pieds  sont  d'une  couleur  moins  foncée/Enfin,  les  antennes, 
à  peine  moins  longues,  ont  constamment  leurs  articles  intermédiaires  un 
peu  plus  courts,  et  les  pénultièmes  faiblement  mais  visiblement  trans- 
verses. 

Quelquefois  les  pieds,  avec  les  hanches,  sont  entièrement  d'un  roux 
de  poix  subtestacé. 

Nous  avons  dû  changer  le  nom  de  carbonarius  déjà  employé  pour  une 
autre  espèce. 


%Ç.  Philonthus  Pjreiiaeus,  Kiesenwetter. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  à  peine  pubescent,  d'un  noir  très- 
brillant,  avec  les  élytres  submétalliqut's.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  : 


26*2  BRÉVIPEINNES 

celui-ci  presque  aussi  large  que  long,  subatténué  en  avant.  Élytres  asset 
'  fortement  et  éparsement,  abdomen  assez  finement  et  éparsement.  ponc- 
tués. 

c?  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement  et  angulairement  entaillé  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  asse* 
fortement  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  anté- 
rieurs à  3  premiers  articles  à  peine  dilatés. 

Philonthus  pyrenaeus,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  1880,  219  ;  —  Ann.    Soc. 

Ent.  Fr.  1851,  414  —  Fairmaire  et  Laboulbène.  Faun.  Ent.  Fr.  I,  819,  22. 
Philonthus  frigidus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  461,  29. 

Long.,  0m,074  (3  1/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0012  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  très-brillant,  avec 
les  élytres  submétalliques  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une 
légère  pubescence  d'un  gris  obscur,  éparse  et  peu  apparente. 

Tête  subovalaire,  sensiblement  moins  large  que  le  prolhorax  ;  forte- 
ment sétosellée  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  les  tempes  à  peine  pubes- 
centes,  éparsement  et  assez  fortement  ponctuées.  Front  large,  subconvexe, 
marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères,  rapprochés 
et  transversalement  disposés,  dont  l'interne  un  peu  inoindre.  Cou  glabre, 
presque  lisse,  d'un  noir  brillant.  Labre  noir,  brillant,  sétosellé  en  avant. 
Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix,  les  premières  souvent  ferrugi- 
neuses à  leur  pointe. 

Yeux  médiocres,  subovales,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  environ  de  la  longueur  de  la  tète  et  du  prothorax 
réunis  ;  à  peine  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées 
vers  leur  base  ;  noires  ;  à  1er  article  allongé,  en  massue  subarquée  :  les 
2e  et  3e  obeoniques  :  le  3e  suballongé,  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les 
suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  subobeoniques  :  les  4e  à  6e  à 
peine  oblongs  :  le  7e  non,  les  8e  à  10e  à  peine  ou  non  transverses,  vus  de 
côté  :  le  dernier  subovalaire,  à  peine  échancré  au  bout  et  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  presque  aussi  large  que  long,  un  peu  rétréci  en  avant  ; 
presque  aussi  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échan- 
cré  au  sommet,   avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis; 


STAPHYLINIENS.    PltilonttlUS     .      "  263 

presque  droit  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs;  légèrement  convexe  ;  éparsement  sétosellé,  avec 
la  longue  soie  latérale  située  contre  le  rebord  môme;  d'un  noir  très- 
luisant  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  assez  forts  et 
subégalement  distants  ;  marqué  de  plus,  sur  les  côtés  et  en  avant,  outre 
ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  semblables  et  épars,  les  2  internes 
souvent  rapprochés.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  éparsement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant. 

Êlytres  transverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées; assez  fortement  et  éparsement  ponctuées  ;  d'un  noir  três-brillant 
et  souvent  submétallique  ;  éparsement  et  à  peine  pubescentes,  avec  une 
longue  soie  redressée  vers  1  ecusson  et  une  autre  sur  le  côté  des  épaules. 
Celles-ci  effacées.  Ailes  à  peine  enfumées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres;  à  peine  arqué  sur  les 
côtés  et  un  peu  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  éparsement 
sétosellé  ;  assez  finement  et  éparsement  ponctué;  d'un  noir  brillant  ; 
légèrement  et  éparsement  pubescent.  Le  6e  segment  moins  ponctué,  moins 
pubescent,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  delà  tête  glabre,  lisse  ou  éparsement  ponctué  en  arrière. 
Pointe  mésosternale  très-aiguë.  Métasternum  à  peine  convexe.  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé,  avec  des  soies  plus  longues  vers  l'extré- 
mité. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir 
de  poix.  Cuisses  antérieures  assez  finement  épineuses  en  dessous,  vers 
leur  sommet;  les  postérieures  assez  grêles.  Tarses  postérieurs  à  1er  article 
beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  au  bord  des  neiges,  dans  les 
Alpes,  en  Savoie,  dans  les  Pyrénées,  etc.  Nous  l'avons  reçue  de  cette  der  - 
nière  localité,  de  M.  de  Kiesenwetter  lui-même. 

Obs.  Elle  est  plus  noire  que  le  Ph.  varius.  Les  élytres  sont  plus  forte- 
ment et  moins  densement  ponctuées  que  dans  celui-ci  et  que  dans  le 
melanarius,  auquel  elle  ressemble  beaucoup.  La  pubescence  est  moins 
apparente  et  encore  moins  serrée  que  dans  l'un  et  l'autre,  etc. 

Peut-être  doit-on  lui  rapporter  le  janthinipennis  (Hochh.  Bull.  Mosc, 
1849,  I,  137;  1851,111,  17)? 


264  BRÉVIPENNES 


£3.  Philonthus  frigicluis.  Kiesenwetter. 

Allongé,  à  peine  fusiforme,  peu  convexe,  à  peine  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  presque  aussi  large 
que  long,  subrétréci  en  avant.  Êlytres  et  abdomen  finement  et  êparsement 
ponctués. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  angulairement  entaillé  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  l'entaille  presque  complètement  remplie 
par  une  membrane  subpellucide.  Le  5e  à  peine  et  subangulairement 
échancré  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  à 
3  premiers  articles  assez  fortement  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  presque  simples. 

Philonthus  frigidus,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  1848,  IX,  324. 
Philonthus  consputus,  Baudi,  Stud.  Ent.  I,  127. 

Long.,  0m,0062  (2  3/4  1.);  —  larg.,  0m.0008  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  à  peine  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  concolores  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  légère 
pubescence  grisâtre,  éparse  et  à  peine  apparente. 

Tête  courtement  ovalaire,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax  ; 
êparsement  sétosellée,  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  les  tempes  à  peine 
pubescentes,  êparsement  et  assez  fortement  ponctuées.  Front  large,  sub- 
convexe,  marqué  de  chaque  côté,  entre  .les  yeux,  de  2  pores  sétifères 
rapprochés  et  subtransversalement  disposés,  l'interne  beaucoup  moindre 
et  parfois  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir 
luisant.  Labre  noir,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  ferrugineuses  à  leur 
extrémité.  Palpes  d'un  noir  de  poix. 

Yeux  médiocres,  subovales,  obscurs  ou  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et 
êparsement  sétosellées  vers  leur  base;  obscures;  à  1er article  allongé,  en 
massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques,  subégaux  :  les 


staphyliniens.  —  Philonthits  265 

suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  subcylindrico-coniques  :  les 
4e  à  6e  à  peine  oblongs  :  le  7e  non.  les  8e  à  10e  à  peine  transverses,  vus  de 
côté  :  le  dernier  subovalaire,  tronqué  au  bout  et  obtusément  acuminé 
inférieurement. 

Prothorax  presque  aussi  large  que  long,  subrétréci  en  avant  ;  presque 
aussi  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échancré  au 
sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  presque  droit 
sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  légère- 
ment convexe;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située 
contre  le  rebord  même;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  2  séries  dorsales 
composées  de  4  points  assez  fins  et  subégalement  distants  ;  marqué  de 
plus,  vers  les  côtés  et  en  avant,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points 
semblables  et  épars,  les  2  internes  plus  rapprochés.  Repli  noir,  glabre, 
lisse. 

Écusson  éparsement  ponctué,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant. 

Êlytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus  lon- 
gues; subdéprimées  ;  finement  et  éparsement  ponctuées;  d'un  noir  de 
jais  brillant;  éparsement  et  à  peine  visiblement  pubescentes,  avec  1  soie 
redressée  vers  l'écusson  et  1  autre  sur  le  côté  des  épaules.  Celles-ci 
effacées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué  sur 
les  côtés  et  un  peu  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  éparse- 
ment sétosellé;  finement  et  éparsement  ponctué;  d'un  noir  brillant;  épar- 
sement et  à  peine  pubescent.  Le  6e  segment  moins  ponctué,  subarrondi 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse.  Pointe  mésosternale 
aiguë.  Métaster'num  obsolètement  ponctué  et  subdéprimé  sur  son  milieu. 
Ventre  convexe,  à  peine  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  légèrement  pubescents,  d'un 
noir  de  poix,  avec  les  tarses,  surtout  les  antérieurs,  parfois  moins  foncés. 
Cuisses  antérieures  assez  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ; 
les  postérieurs  à  peine  plus  allongés  et  à  peine  plus  grêles  que  les  au- 
tres. Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier, 
subégal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  se  rencontre,  assez  rarement,  sous  les  pierres  et 


266  BRÉVIPENNES 

les  mousses,  sur  les  sommités  les  plus  élevées  de  la  Grande-Chartreuse  et 
du  mont  Dore  (Auvergne). 

Obs.  Elle  est  un  peu  moindre  que  le  Ph.  pyrenaeus,  auquel  elle  res- 
semble beaucoup.  Mais  les  élytres  sont  d'un  noir  de  jais  et  nullement 
métalliques,  et  surtout  plus  finement  ponctuées.  La  tête  est  relativement 
moins  étroite,  brièvement  ovalaire.  Les  2e  et  3e  articles  des  antennes  sont 
moins  inégaux,  etc. 

Le  Ph.  frigidus  de  Kraatz  (Ins.  Deut.  II,  590,  24),  par  ses  élytres 
bronzées  et  fortement  ponctuées,  nous  semble  plutôt  devoir  appartenir 
au  pyrenaeus  ? 

Les  Philonthus  varius,  melanarius,  pyrenaeus  et  frigidus  forment,  par 
rapport  aux  espèces  précédentes,  un  petit  groupe  à  part,  remarquable 
par  leur  taille  inférieure  et  par  la  structure  du  dernier  article  des  palpes 
maxillaires.  En  effet,  celui-ci  est  un  peu  moins  allongé  et  moins  réguliè- 
rement fusiforme,  à  fuseau  un  peu  plus  longuement  atténué  en  avant  et  à 
partie  renflée  un  peu  plus  près  de  la  base. 

94.  Philonthus  marginatus.  Fabricius. 

Allongé,  sub fusiforme,  peu  conxexe,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytres  submétalliques,  la  base  des  palpes,  le  dessous  du 
1er  article  des  antennes,  les  côtés  du  prothorax,  et  les  pieds  testacés,  les 
genoux  et  les  tarses  rembrunis.  Tête  et  prothorax  lisses,  assez  luisants  : 
celui-ci  presque  aussi  large  que  long,  rétréci  en  avant.  Élytres  finement 
et  assez  densement,  abdomen  finement  et  éparsement,  ponctués.  Tarses 
antérieurs  fortement  dilatés. 

a*  Le  6e  arceau  ventral  médiocrement  et  angulairement  sinu^  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  étroit  espace  triangulaire  lisse,  au 
devant  du  sinus. 

$  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi  à  son  bord  apical. 

Staphylinus  marginatus,  Fabricius,  Syst.  Ent.  266,  8  ;  —  Ent.  Syst.  I,  II,  526, 
30;  —  Syst.  El.  II,  397,  38.—  Paykull.  Mon.  Staph.  U,  32.—  Olivier,  Ent.  fil, 
no  42,  26,  33,  pi.  III,  fig.  29.—  Gravenhorst,  Micr.  24,  32  :  —  Mon.  71 ,  56.— 
'  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  etlns  IX,  313,  37. — Gyllënhal,  Ins.  Suec.  II,  32'J, 
38.—  M \nnerheim  Brach.  28,  54.  —  Boisduval  et  Laçordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I, 
397,  22. 


STAPHTLINIENS.    —   P/lilotlthuS  267 

Philonthus  màrginatus,  Curtis,  Brit.  Ent.  XIII,  pi.  610.  —  Nordmann,  Symb.  84, 
38.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  453,  11  ;  —  Gen.  et  Spec  Staph.  444,  27.  — 
Redtenbacher,  Faun.  Austr.  702,  18.  —  Heeh,  Faun.  Col.  Helv.  I,  261,  13.  — 
Fairmaire  etL\BOULBÈNE,  Faun.  Ent.  Fr,  I,  S 15,  10.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  587, 
21.— Thomson,  Skand.  Col.  II,  163,  30,  1860..— Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III, 
478,  49. 

Long.,  Om.0088  (4  1.)  ;  —  larg.,  Om;0018  (3/4  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant  et  à  peine 
métallique  avec  les  côtés  du  prothorax  testacés  ;  revêtu  sur  les  élytres  et 
l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre,  moins  serrée  sur  ce  dernier. 

Tête  ovalaire,  moins  large  que  le  prothorax  ;  fortement  sétosellée  ;  d'un 
noir  assez  luisant  et  à  peine  métallique  ;  lisse,  avec  les  tempes  à  peine 
pubescentes,  très-éparsement  et  fortement  ponctuées.  Front  large,  sub- 
convexe, marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères 
très- rapprochés,  l'interne  beaucoup  moindre,  souvent  un  peu  plus  en 
avant.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir  brillant.  Labre  noir,  fortement  sétosellé 
en  avant.  Mandibules  ferrugineuses  à  leur  extrémité.  Palpes  obscurs 
avec  leur  base  plus  ou  moins  testacé-". 

Yeux  assez  grands,  subovales,  noirs  ou  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  presque  aussi  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  assez  grêles,  subfiliformes  ;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées 
vers  leur  base;  noires,  avec  le  1er  article  d'un  flave  testacé  mais  rem- 
bruni en  dessus;  celui-ci  allongé,  en  massue  :  les  2e  et  3e  obeoniques  : 
le  2e  suballongé  :  le  3e  allongé,  un  peu  plus  long  que  le  2°  :  les  suivants 
graduellement  un  peu  plus  courts,  subobeoniques  :  les  4e  à  6e  oblongs, 
le  7e  suboblong  :  les  8e  à  10e  à  peine  plus  longs  que  larges,  vus  de  côté  : 
le  dernier  ovale-oblong,  obliquement  subéchancré  au  bout  et  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  presque  aussi  large  que  long,  sensiblement  rétréci  en  avant , 
presque  aussi  large  en  arrière  que  les  élytres  :  tronqué  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  subinfléchis  et  arrondis  ;  presque  droit  ou  à  peine 
arqué  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs 
très-obtus  ;  légèrement  convexe  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue 
soie  latérale  située  contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir  assez  brillant  et  à 
peine  métallique,  avec  une  large  bordure  d'un  flave  testacé  et  embrassant 
les  côtés  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  assez  fins 
et  subégalement  distants  ;  marqué  de  plus,  vers  les  côtés,  outre  ceux   de 


268  BRRVIPENNES 

la  marge,  de  4  ou  5  autres  points  semblables  et  épars.  Repli  d'un  flave 
testacé,  glabre,  lisse, 

Écusson  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  submétallique. 

Élytres  subtransverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  subdé- 
primées ;  finement,  assez  densement  et  subaspèrement  ponctuées  ;  d'un 
noir  brillant  et  à  peine  bronzé;  finement  et  modérément  pubescentes,  avec 
1  longue  soie  redressée  vers  l'écusson,  1  autre  derrière  les  épaules  et  des 
cils  obscurs  au  bord  apical.  Épaules  effacées.  Ailes  enfumées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué  sur 
les  côtés  et  subatténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  pre- 
miers segments  subimpressionnés  en  travers  à  leur  base  ,  et  le  repli  des 
2e  et  3e  en  accolade  à  lobe  médian  court,  largement  arrondi  ou  subtronqué  ; 
fortement  sétosellé;  finement  et  éparsement  ponctué;  d'un  noir  brillant; 
à  pubescence  plus  longue  mais  moins  serrée  et  moins  apparente  que  celle 
des  élytres.  Le  6e  segment  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué  ;  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  l'antépectus  testacé  et  le  bord  apical  des  arceaux  du  ventre 
d'un  roux  ferrugineux.  Dessous  de  la  tête  glabre,  lisse.  Lomé  mésosternale 
presque  lisse  ;  à  arête  transversale  assez  saillante,  à  peine  arquée,  des- 
cendue jusqu'au  premier  tiers  ;  à  pointe  subaiguë,  peu  prolongée,  avec  la 
chaînette  de  pores  sétifères  située  près  de  celle-ci.  Métasternum  à  peine 
convexe,  à  peine  canaliculé  'sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  flave 
testacé,  avec  les  hanches  et  trochanters  postérieurs,  les  genoux  et  les 
tarses,  surtout  les  intermé  liaires  et  postérieurs,  plus  ou  moins  rembrunis. 
Cuisses  antérieures  assez  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  som- 
met; les  postérieures  un  peu  plus  grêles.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers 
articles  fortement,  le  4e  faiblement,  dilatés,  avec  les  3  premiers  garnis  sur 
les  côtés,  dans  les  2  sexes,  d'une  brosse  de  cils  mous,  pâles  et  serrés; 
les  postérieurs  grêles,  presque  aussi  longs  que  les  tibias,  à  1er  article 
sensiblement  plus  long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis, 
ceux-ci  suballongés  ou  oblongs. 

Patrie.  Cette  espèce  est  médiocrement  commune  dans  les  bouses  et 
les  crottins,  dans  les  lieux  boisés  ou  élevés  :  les  environs  de  Paris  et  de 
Lyon,  la  Normandie,  l'Alsace,  la  Lorraine,  la  Bourgogne,  le  Beaujolais, 
le  Bugey,  les  Alpes,  la  Guienne,  les  Pyrénées,  etc. 


STAPHYLIMENS.    PhUoïlthltS  269 

Obs.  Outre  la  coloration,  elle  est  remarquable  par  ses  antennes  assez 
grêles  et  par  ses  tarses  postérieurs  très-allongés. 

Souvent  les  tibias,  ou  au  moins  leurs  épines,  sont  d'une  couleur  plus 
sombre. 

Contrairement  à  ce  que  dit  Erichson,  nous  avons  vu  les  tarses  anté- 
rieurs des  9  aussi  fortement  dilatés  que  ceux  des  cf. 


Zâ.  Philonthus  lepidus,  Gravenhorst. 

Allongé,  aptère,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un 
noir  brillant,  avec  les  élytres  d'un  bronzé  verddtre,  la  bouche,  la  base  des 
antennes  et  les  pieds  d'un  roux  testacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  : 
celui-ci  aussi  large  que  long,  rétréci  en  avant,  Élytres  et  abdomen  finement 
et  densement  ponctués.  Élytres  plus  courtes  que  le  prothorax. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement  et  subangulairement  sinué 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  léger  espace  triangulaire  lisse 
au  devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  assez  forte- 
ment dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple.  Tarses  antérieurs  presque  simples. 

Philonthns  gilvipes,  Erichson,    Col.  March.  I,  456,  15;  —   Gen.   et  Spec.  Staph. 
448,  32.—  Redtenbacber,  Faun.  Austr.  702,  18. 

Variété  a.  Elytres  d'un  rouge  de  brique. 

Staphylinus  lepidus,  Gravenhorst,  Micr.  31,  45;   —  Mon.  74,  64.  —  Latreille. 

Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.   IX,  318,  50.—  Gyllenhal,  Ids.  Suec.  If,  328,  44.  — 

BoiSDUVALet  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  401,  29. 
Staphylinus  flavopterus,  Gravenhorst.  Mon.  74,  63. 
Staphylinus  fulvipes,  Runde,  Brach.  Hal.  10,  52. 
Philonthus  flavopterus,  Nordmann,  Symb.  89,  51. 
Philonthus  lepidus,  Erichson,  Col.   March.  I,   457,  17  ;  —  Gen.    et  Spec.   Staph. 

450,  35.—  Rbdtenbacher,  Faun.  Austr. 701,  16.—  Heer,  Faun.  Helv.  I,  262,18. 

—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  515,  7.  — Kraat?,  Ins   Deut.  II, 

588,  22.— Thomson,  Skand.  Col.  II,  163,  29,  1860.— Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 

III,  474,  44. 

Long.,  0m,0066  (31.);  —  larg.,  0m,0011  (1/21.). 


270  BIIÉV1PENNES 

Corps  allongé,  aptère,  subfusiforrae,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  élytres  d'un  bronzé  verdâtre  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen 
d'une  fine  pubescence  grise  et  peu  serrée. 

Tête  ovalaire,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement 
sétosellée  ;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  quelques  rares  points  sur  les 
tempes.  Front  large,  subconvexe,  marqué  de  chaque  côté  de  2  pores 
sétifères  rapprochés  et  transversalement  disposés,  l'extérieur  situé  sur  le 
bord  interne  même  de  l'œil,  l'intérieur  beaucoup  moindre.  Cou  glabre, 
presque  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre  noir,  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
et  palpes  d'un  roux  de  poix,  ces  derniers  souvent  subtestacés. 
Yeux  médiocres,  subovales,  obscurs. 

Antennes  suballongées,  presque  aussi  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées 
vers  leur  base  ;  brunâtres,  avec  les  2  premiers  articles  d'un  roux  testacé  : 
le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconi- 
ques  :  le  3e  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un 
peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  subobconiques  :  les  4e  à  7e  sub- 
oblongs,  le  8e  à  peine  oblong  :  les  9e  et  10e  non  ou  à  peine  transverses, 
vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  subtronqué  au  bout  et  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  aussi  large  que  long,  sensiblement  rétréci  en  avant  ;  aussi 
large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  anté- 
rieurs infléchis  et  subarrondis  ;  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa 
base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez  convexe  ;  à  peine  sétosellé, 
avec  la  longue  soie  latérale  située  sur  le  rebord  même  ;  d'un  noir  luisant  ; 
lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  assez  fins  et  écartés  ; 
marqué  de  plus,  vers  les  côtés,  outre  ceux  de  la  marge,  de  4  autres  points 
semblables  et  épars.  Repli  d'un  roux  de  poix,  glabre,  lisse. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  de  poix. 

Élytres  fortement  transverses,  plus  courtes  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées ;  finement,  denseraent  et  subaspèrement  ponctuées  ;  d'un  bronzé 
brillant  et  un  peu  verdâtre  ;  brièvement  et  subéparsement  pubescentes  ; 
brièvement  et  obsolètement  sétosellées  vers  leur  base,  avec  1  soie  plus 
longue  de  chaque  côté  de  l'écusson.  Epaules  cachées. 

Abdomen  peu  allongé,  à  peine  moins  large  que  les  élytres;  à  peine 
arqué  sur  les  côtés  et  un  peu  atténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  assez  convexe 
sur  le  dos;  distinctement  sétosellé;  finement,  densement  et  subécailieu- 
sement  pointillé  ;  d'un  noir  brillant  ;  à  pubescence  plus  longue  et  à  peine 


STAPHYLTNIENS.        -    PhUonthuS  271 

plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6°  segment  moins  ponctué,  moins 
pubescent,  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  l'antépectus  roussâtre  et  les  intersections  ventrales  étroite- 
ment ferrugineuses.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse.  Lame  mêsos- 
ternale  lisse  en  avant  ;  à  arête  transversale  saillante,  subarquée,  descen- 
due jusqu'au  1er  tiers  ;  à  pointe  aiguë,  peu  prolongée.  Métasternum 
subdéprimé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  distinctement  sétosellé. 

Pieds  peu  allongés,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un 
roux  testacé,  avec  les  hanches  postérieures  un  peu  rembrunies.  Cuisses 
antérieures  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  posté- 
rieures plus  longues  et  un  peu  plus  grêles.  Tarses  postérieurs  à  1er  article 
beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  prend  sous  les  pierres  et  les 
détritus,  au  bord  des  rivières,  principalement  dans  les  régions  froides  ou 
septentrionales  :  les  environs  de  Paris,  la  Picardie,  la  Normandie,  la 
Champagne,  l'Alsace,  les  montagnes  du  Lyonnais,  les  Alpes,  les  Pyré- 
nées, etc. 

Obs.  Avec  la  forme  du  Ph.  varius,  elle  s'en  distingue  par  la  couleur 
des  antennes  et  des  pieds. 

La  variété  a,  dont  les  élytres  sont  entièrement  d'un  rouge  de  brique,  est 
plus  répandue  que  le  type. 

Quelquefois  lts  antennes  sont  d'un  testacé  obscur,  avecla  base  plus  claire. 

Le  Staphylinus  flavopterus  d'Olivier  (t.  III,  n°  42,  36,  pi.  IV, 
fig.  40)  ressemble  à  un  Quedius  plutôt  qu'à  un  Philonthus. 


86.  Philonthus  albipes,  Gravenhorst. 

Allongé,  ailé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytres  d'un  noir  de  poix,  la  bouche  et  la  base  des 
antennes  brunâtres,  les  intersections  ventrales  et  les  pieds  d'un  roux  tes- 
tacé. Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  oblong,  subrétréci 
en  avant.  Élytres  assez  finement  et  densement,  abdomen  finement  et  assez 
densement,  ponctués.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  médiocrement  dilatés. 


272  RBÉV1PENNES 

9  Le  6°  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs 
presque  simples. 

Staphylinus  albipes,  Gravenhorst,  Micr.  28,  40  ;  —  Mon.  76,  68.  —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  1ns.  IX,  ,316,  45.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II.  327,  43.  — 
Mannerheim,  Brach.  29,  58.  —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  405, 
37. 

Philonthus  albipes,  Erichson,  Col.  March.  1,  457,  16;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 
449,  34. —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  702,  20. —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  262, 
17.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  520,  26.  —  Kraatz,  Ins.  Deut. 
II,  585,  18.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II.  163,  28,  1860.—  Fauvel,  Faun.  Gallo- 
Rhéu.  III,  482,  55. 

Variélé  a  (immature).  Base  des  antennes  et  élytres  testacées. 
Long.,  0m,0050  (2  1/4  1.);  —  larg.,  Om,00075  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  ailé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  à  peine  moins  foncées;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  grise  et  modérément  serrée. 

Tête  ovalaire,  moins  large  que  le  prothorax  ;  fortement  sétosellée  ;  d'un 
noir  luisant  ;  lisse,  avec  quelques  points  assez  forts  vers  les  tempes.  Front 
large,  subconvexe,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores 
sétifères  rapprochés  et  subtransversalement  disposés,  l'interne  moindre  et 
parfois  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre 
noir,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  brun  de  poix. 

Yeux  assez  petits  ou  médiocres,  brièvement  ovales,  obscurs  ou  lavés  de 
gris. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prolhorax 
réunis;  à  peine  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées 
vers  leur  base;  obscures,  avec  les  2  premiers  articles  d'un  brun  de  poix 
parfois  un  peu  roussàtre;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e 
obeoniques  :  le  3e  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement 
un  peu  plus  courts,  subcylindrico-coniques  :  les  4e  et  5e  à  peine  oblongs  : 
le  6e  et  7e  non,  les  8°  à  10e  faiblement  transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier 
ovalaire,  suboblong,  subéchancréaubout  et  obtusément  acuminé  inférieu- 
rement. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large,  subrélréci  en  avant;  presque 
aussi  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  ironqué  au  sommet ,  avec  les 
angles  antérieurs  infléchis,  suboblus  et  subarroiuiis  ;  presque  droit  ou  à 


st\phylimej\s.  —  Philonthus  273 

peine  arqué  sur  ses  côtés  ;  arrondi  à  si  base  ainsi  qu'aux  angles  posté- 
rieurs ;  médiocrement  convexe  ;  fortement  sétosellé,  avec  la  longue  soie 
latérale  située  contre  le  rebord  môme  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec 
2  séries  dorsales  composées  de  4  points  (1)  médiocres  et  assez  écartés  ; 
marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres 
points  semblables,  épars  et  distants.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  noir. 

Élytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus  lon- 
gues ;  subdéprimées  ;  assez  finement,  densement  et  subaspèrement  ponc- 
tuées; d'un  noir  de  poix  assez  brillant;  finement  et  modérément  pubes- 
centes  ;  distinctement  sétosellées,  avec  1  soie,  notamment  plus  longue, 
vers  l'écusson,  et  2  autres  sur  les  côtés.  Épaules  effacées.  Ailes  blan- 
châtres. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  et  visiblement  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ; 
fortement  sétosellé;  finement  et  assez  densement  ponctué,  avec  la  ponc- 
tuation un  peu  plus  serrée  vers  la  base  des  4  premiers  segments  ;  d'un 
noir  brillant  ;  à  pubescence  moins  apparente  mais  presque  aussi  serrée 
que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  assez  longuement  pubescent, 
d'un  noir  brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  et  les  intersections  ventrales 
d'un  roux  testacé.  Dessous  de  la  tête  glabre  et  lisse.  Lame  mésosternale 
à  peine  rugueuse  en  arrière  ;  à  arête  transversale  assez  saillante,  subar- 
quée ou  à  peine  angulée,  descendue  jusqu'au  1er  tiers  ;  à  pointe  aiguë, 
prolongée.  Métasternum  à  peine  convexe  sur  son  milieu,  à  peine  canali- 
culésur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  distinctement  sétosellé. 

Pieds  peu  allongés,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents  ;  d'un 
roux  testacé,  avec  les  hanches  postérieures  rembrunies.  Cuisses  anté- 
rieures très-finement  spinosules  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  posté- 
rieures un  peu  plus  longues  et  un  peu  plus  grêles.  Tarses  postérieurs  à 
1er  article  sensiblement  plus  long  que  le  dernier,  un  peu  moins  long  que 
les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  habite  sous  les  pierres,  les  feuilles 
mortes  et  les  détritus,  dans  les  lieux  boisés  et  humides,  dans  les  environs 


(I)  Accidentellement  une  des  séries  est  composée  de  5  points. 

bu.  18 


274  BRÉVIPENNES 

de  Paris  et  de  Lyon,  la  Flandre,  la  Normandie,  la  Lorraine,  la  Bourgogne, 
l'Auvergne,  le  Beaujolais,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  plus  petite,  plus  fortement  sétosellée  que  le  Ph.  lepidus. 
Les  antennes,  un  peu  moins  allongées,  ont  leur  base  d'une  couleur  moins 
claire  et  leurs  pénultièmes  articles  à  peine  plus  courts.  Les  élytres,  un 
peu  plus  longues,  couvrent  des  ailes,  etc. 

Quelquefois  la  bouche  et  la  base  des  antennes  sont  d'un  roux  testacé,  et 
les  pieds  plus  pâles. 

Chez  les  exemplaires  immatures,  le  prothorax  est  d'un  roux  de  poix, 
et  les  élytres  sont  testacées,  ainsi  que  les  intersections  abdominales  et 
ventrales,  avec  les  pieds  d'une  couleur  encore  plus  claire. 

Nous  avons  vu  un  échantillon  à  pieds  d'un  testacé  obscur,  et  dont  le 
2e  article  des  antennes,  clairement  testacé  à  sa  base,  paraît  au  moins  aussi 
long  que  le  3e. 

Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  en  fuseau  atténué,  comme 
dans  les  Ph.  varius,  melanarius  et  autres. 

Le  Ph.  albipes,  par  le  1er  article  des  tarses  postérieurs  un  peu  moins 
allongé  que  dans  les  espèces  précédentes,  conduit  naturellement  ces  der- 
nières aux  suivantes. 

Elle  répond  peut-être  au  simplex  de  Marsham  (Ent.  Brit.  505,  20),  et 
aux  hirtipennis  et  nitescens  de  Stephens  (M.  Br.  V,  221  et  222),  ainsi 
qu'au  microcephalus  Grav.  (Mon.  70,  52)  ;  Er.  (Gen.  et  Spec.  459,  52)? 

Suit  le  tableau  de  la  2e  partie  de  la  IIIe  section. 

aa  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  non  ou  à  peine  plus  long 
que  le  dernier,  moins  long  que  les  trois  suivants  réunis.  Han- 
ches intermédiaires  légèrement  distantes  (1). 
b  Tarses  antérieurs  plus  ou  moins  dilatés  chez  les  a*.  Élytres 

d'un  noir  bronzé umbratilis. 

bb  Tarses  antérieurs  simples  ou  presque  simples  chez  les  deux 
sexes  (2). 
c  Tête  en  carré  suboblong.  Élytres  à  peine  bleuâtres. 
d  Élytres  à  ponctuation  non  rugueuse,  concolores.     .     .     ,     anguinus. 


(1)  Pour  éviter  un  tableau  trop  long,  nous  avons  transporté  ici  la  2e  partie  de 
celui  des  espèces  à  séries  dorsales  de  4  points. 

(2)  Nous  n'avons  pas  vu  les  <y  des  anguinus  et  subrugosus,  que  nous  plaçons  avec 
doute  dans  cette  subdivision. 


STAPHYLINIENS.    —    PhiloilthuS  275 

dd  Élytres  à  ponctuation  rugueuse,  à  bord  apical  roussàtre.     subrugosus. 
ce  Tête  suborbiculaire  ou  en  carré  transverse  et   subarrondi, 
e  Prothorax  noir  ;  élytres  plus  ou  moins  bronzées,  rare- 
ment rousses. 
f  Élytres  assez  densement  ponctuées, 
g  Pieds  d'un  brun  de  poix  avec  les  tarses  un  peu 
roussâtres.  Taille  assez  petite. 

h  Tête  éparsement  ponctuée  à  sa  base  ....    cephalotes. 
hh  Tête  assez   densement  ponctuée  à  sa  base  .     .     megacephalus 

gg  Pieds  testacés.  Taille  petite fimetarius. 

ff  Elytres  éparsement  ponctuées.  Pieds  brunâtres.     .     sordidus. 
fff  Elytres  très-éparsement  ponctuées.   Pieds  d'un   roux 

de  poix sparsus. 

ee  Prothorax  et  élytres  d'un  noir  de  poix  parfois  roussàtre. 

Élytres  densement  ponctuées.  Antennes  et  pieds  roux,    fuscus. 

Nous  plaçons  ici  une  espèce  étrangère  à  la  France  et  dont  nous  donnons 
une  simple  phrase  diagnostique  : 


Philonthus  heterodoxus,  Mulsant  et  Hey. 

Allongé,  peu  convexe,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  bronzées,  la  bouche  et  les  pieds  d'un  brun  roussàtre.  Tête  et 
prothorax  lisses,  luisants,  submétalliques.  Celui-ci  un  peu  plus  long  que 
large,  subparallèle.  Élytres  assez  finement  et  assez  densement,  abdomen 
plus  éparsement,  ponctués.  Ailes  fortement  enfumées. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  angulairement  entaillé,  avec 
le  sommet  de  l'angle  émoussé  et  ses  côtés  garnis  d'une  étroite  gouttière. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  assez  fortement  dilatés.  Tête  en 
carré  transverse,  de  la  largeur  du  prothorax. 

?  Nous  est  inconnue. 

Long.,  0m,0080  (3  2/3  1.)  ;  —  larg.,  Om,0015  (2/3  1.). 

Patrie.  Biguglia  en  Corse  (collection  Revelière). 

Obs.  Cette  espèce  remarquable  tient  de  Yumbratilis  et  du  cephalotess 
par  sa  forme  générale.  Elle  diffère  de  l'un  et  de  l'autre  par  ses  antennes 
plus  longues  et  à  articles  intermédiaires  et  pénultièmes  plus  allongés,  par 


276  BRÉVIPENJNES 

scs  tarses  postérieurs  à  1er  artic'cun  peu  plus  long  que  le  dernier,  par  son 
prothorax  un  peu  plus  oblong  et  un  peu  plus  parallèle.  La  taille  est  plus 
grande  que  dans  Yumbratilis  ;  les  élytres  sont  plus  longues  et  plus  finement 
ponctuées  que  dans  le  cephalotes.  Enfin,  le  dernier  article  des  palpes  est 
plus  allongé  et  plus  grêle  que  chez  la  plupart  des  espèces  voisines  ;  il  est 
à  peu  près  comme  dans  le  genre  Hesperus. 

%9.  Philonthus  umbratilis,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdêprimê,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  d'un  noir  bronzé,  la  bouche  d'un  roux  de  poix  et  les  pieds  d'un 
testacé  obscur.  Tête  et  prothorax  lisses ,  luisants  :  celui-ci  subcarré.  Élytres 
finement  et  densement,  abdomen  légèrement  et  assez  densement,  ponc- 
tués. 

a*  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  aigument  entaillé  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  l'entaille  bordée  en  dedans  d'une  gout- 
tière subpellucide  assez  large.  Le  5e  largement  subéchancré.  Tarses  anté- 
rieurs à  3  premiers  articles  fortement  dilatés.  Tête  presque  aussi  large  que 
le  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subsinueusement  tronqué  à  son  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  presque  simples.  Tête  un  peu  moins  large  que  le  pro- 
thorax. 

Staphylinus  umbratilis,  Gravenhorst,  Micr.  170,  21  ;  —  Mon.  69,  46. 

Staphylinus  subfuscus,  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  326,  42.  —  Mannerheim,  Brach. 
29,  87. —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par,  I,  395,  18. 

Philonthus  subfuscus,  Nordmann,  Symb.  84,  41. 

Philonthus  umbratilis,  Nordmann,  Symb.  84,  47.  —  Erichson,  Col.  Mardi.  I,  434, 
12  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  445,  28.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  824.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  262, 14.  —  FAiRMAiREet  Laboulbène,  Faun.  Ent.  l7r.  I, 
818,  20.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  883,  16.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  15'8,  9, 
1860.—  FAUVEL,Faun.  Gallo-Rhén.  III,  447,  13. 

Long.,  Om,0066  (3  1.)  ;  —  larg.,  Om,OOiO  (i/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  à  peine 
bronzées  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise 
et  modérément  serrée. 


STAPHYLINIENS.    PhUonthuS  277 

Tête  orbiculaire,  fortement  sétosellée  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  éparse- 
mentet  fortement  ponctuée  en  arrière,  vers  les  côtés,  plus  finement,  plus 
densement  et  subruguleusement  sur  les  tempes  qui  sont  légèrement  pu- 
bescentes.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  marqué  de  chaque  côté, 
entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères  rapprochés  et  subtransversalement 
disposés,  dont  l'interne  un  peu  moindre.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir 
luisant.  Labre  noir  (1),  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes 
d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins  foncé. 

Yeux  grands,  ovales-oblongs  (2),  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  prothorax 
réunis  ou  à  peine  plus  longues  ;  à  peine  épaissies  ;  pubescenies  et  dis- 
tinctement pilosellées  vers  leur  base;  obscures,  avec  les  2  premiers  articles 
souvent  d'un  brun  de  poix;  le  1er  allongé,  en  massue  assez  grêle  et 
subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  suballongé,  à  peine  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  subobconiques  : 
les  4e  à  7e  oblongs,  les  pénultièmes  à  peine  plus  longs  que  larges  :  le  dernier 
ovale-oblong,  obliquement  tronqué  au  sommet  et  subacuminé  inférieu- 
rement. 

Prothorax  subcarré,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au 
sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  presque  droit 
sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  peu 
convexe;  distinctement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  sur  le 
rebord  même;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées 
de  4  points  assez  gros  et  assez  profonds,  dont  les  2  antérieurs  souvent  plus 
rapprochés  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  de  4  ou  5  autres  points 
semblables  et  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  densement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir  assez 
brillant. 

Élytres  subcarrées  ou  à  peine  transverses,  à  peine  plus  longues  que 
le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  finement ,  densement  et  subaspèrement 
ponctuées  ;  d'un  noir  brillant  et  un  peu  bronzé  ;  modérément  pubescentes  ; 
éparsement  sétosellées,  avec  i  soie,  notamment  plus  longue,  vers  l'écus- 
son  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  subarrondies.  Ailes  légère- 
ment enfumées. 


(1)  La  bordure  submembraneuse  est  bien  distincte,  large,  explanée,  Jivide. 
(*2)  Les  yeux, étant  plus  grands,  sont  séparés  'lu  c  ci  pir  un  intervalle  moiivire  que 
leur  plus  grand  diamètre. 


'278  BRÉVIPENNES 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subparallèle  ou  à 
peine  arqué  sur  les  côtés  ;  parfois  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  sub- 
convexe sur  1g  dos;  assez  fortement  sétosellé  ;  finement,  légèrement  et  un 
peu  moins  densement  ponctué  que  les  élytres;  d'un  noir  brillant;  à  pubes- 
cence  assez  longue  et  modérément  serrée.  Le  6e  segment  moins  ponctué, 
moins  pubescent,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  le  sommet  du  ventre  parfois  moins  foncé.  Dessous  de  la  tête  glabre, 
lisse.  Lame  mésosternale  presque  lisse  en  avant,  subruguleuse  et  pbescente 
en  arrière  ;  à  arête  transversale  saillante,  subangulée,  ne  dépassant  pas  le 
1er  tiers  ;  à  pointe  aiguë  mais  émoussée  au  bout.  Métasternum  à  peine 
convexe  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  distinctement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents;  d'un  tes- 
tâcé  plus  ou  moins  obscur,  avec  les  hanches,  surtout  les  postérieures,  plus 
foncées.  Cuisses  antérieures  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  som- 
met ;  les  postériewes  un  peu  plu*  grêles.  Tarses  postérieurs  à  1er  article 
aussi  long  ou  à  peine  plus  long  que  le  dernier,  moins  long  que  les  3  sui- 
vants réunis. 

Patrie.  Cette  espèce,  médiocrement  commune,  se  prend  au  printemps, 
sous  les  détritus  et  les  feuilles  mortes,  sur  divers  points  de  la  France  :  la 
Normandie,  le  Maine,  le  Bugey,  le  Beaujolais,  les  environs  de  Lyon,  les 
Alpes,  la  Savoie,  la  Guienne,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  diffère  des  espèces  précédentes  par  sa  forme  moins  aiténuée 
en  avant,  par  sa  tête  plus  large  et  plus  orbiculaire,  et  surtout  par  le 
1er  article  des  tarses  postérieurs  moins  long  relativement  au  dernier,  etc. 

Parfois  la  base  des  antennes  et  la  bouche  sont  d'un  roux  de  poix,  et  les 
pieds  d'un  testacé  assez  pâle. 


28.  Pluloiithus  auguiuuB,  Fauvel. 

Allongé,  subdéprimé,  légèrement  pubescent.  d'un  noir  de  poix  brillant, 
avec  les  élytres  à  reflet  à  peine,  bleuâtre,  les  antennes  et  la  marge  des 
segments  abdominaux  brunâtres,  la  bouche  et  les  pieds  roux.  Tête  et 
prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  suboblong,  celle-là  en  carré  à  peine 
oblong.  Élytres  assez  fortement,  abdomen  finement  et  peu  densement, 
ponctués  (  ?  ). 


staphyliniejis.  —  Philonthus  279 

Philonthus  anguinus,  Fauvkl.  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  404,  32,  pi.  V,  fig.  18. 
Long.,  0ra,0070  (3  1/4  1.)  ;  —  larg.,  Om,0012(l/2  I.), 

Corps  allongé,  sub déprimé,  d'un  noir  de  poix  brillant,  avec  les  élytres 
à  peine  bleuâtres  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'un  fine  pubescence 
blonde  et  peu  serrée. 

Tète  en  carré  à  peine  plus  long  que  large,  de  la  largeur  du  prothorax, 
à  peine  sétosellée,  très-éparsement  et  assez  finement  ponctuée  sur  les 
tempes;  d'un  noir  luisant.  Front  très-large,  subdéprimé,  subimpressionné 
en  avant  ;  offrant  entre  les  yeux  4  pores  sétifères,  rapprochés  2  à  2  sur 
les  côtés,  l'interne  beaucoup  plus  petit  et  plus  en  avant  ;  présentant,  en 
outre,  de  chaque  côté  et  en  arrière  de  son  disque,  3  petits  points  disposés 
en  triangle.  Cou  glabre,  lisse.  Labre  d'un  roux  brunâtre,  éparsenient  séto- 
sellé  en  avant.  Mandibules  d'un  noir  de  poix.  Palpes  roux. 

Yeux  relativement  petits,  ovales,  brunâtres,  séparés  du  prothorax  par 
un  intervalle  très-grand. 

Antennes  assez  robustes,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  subépaissies;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  bru- 
nâtres ou  d'un  roux  obscur,  avec  le  dernier  article  moins  foncé  :  le  1er 
en  massue  allongée  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  oblongs,  obconiques,  un 
peu  renflôs  et  subnoueux  vers  leur  sommet  :  le  3e  à  peine  plus  long  que 
le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  épais,  non  contigus,  trans- 
verses, les  pénultièmes  plus  fortement  :  le  dernier  subovalaire,  oblique- 
ment subéchancré  au  bout. 

Prothorax  suboblong,  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis;  presque  droit  ou  à  peine 
arqué  sur  les  côtés;  subtronqué  à  sa  base  ;  à  angles  postérieurs nobtus  et 
subarrondis;  peu  convexe;  à  peine  sétosellé,  à  longue  soie  latérale  située 
sur  le  rebord  même;  d'un  noir  de  poix  luisant;  lisse,  avec  2  séries  dor- 
sales composées  de  4  points  assez  fins,  dont  les  2  intermédiaires  plus 
rapprochés;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  de  5  points  semblables '■ 
mais  épais.  Repli  d'un  noir  de  poix,  glabre,  lisse. 

Êcusson  à  peine  pubescent,  ponctué,  noir. 

Élytres  subcarrées,  environ  de  la  longueur  du  prothorax;  subdépri- 
mées; assez  fortement  mais  peu  deusement  ponctuées;  d'un  noir  brillant, 
à  reflet  à  peine  bleuâtre;  éparsement  pubescentes,  avec  une  courte  soie 
sur  i'angle  humerai.  Épaules  peu  arrondies. 


280  BRÉVIPENNES 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle 
ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  jusqu'aux  deux  tiers,  puis  atténué  en 
arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  le  repli  basilaire  des  2e  et  3e  seg- 
ments à  peine  angulé  à  son  bord  postérieur  ;  à  peine  sétosellé  ;  finement 
et  peu  densement  ponctué  et  encore  moins  vers  son  extrémité  ;  d'un  noir 
de  poix  brillant,  avec  la  marge  apicale  des  segments  et  le  sommet  moins 
foncés  ;  à  pubescence  fine,  à  peine  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le 
6e  segment  obtusément  tronqué. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent  ;  d'un  noir 
brillant,  avec  la  marge  apicale  des  arceaux  du  ventre  moins  foncée  ou 
même  un  peu  roussâtre.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse.  Ventre 
convexe,  très-éparsement  et  longuement  sétosellé  en  arrière. 

Pieds  assez   courts,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  roux. 
Cuisses  antérieures  assez  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  som- . 
met.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  subégal  au  dernier,  moins  long  que 
les  3  suivants  réunis. 

# 

Patrie.  Cette  espèce  intéressante  a  été  prise,  en  juillet,  à  Arrens 
(Hautes-Pyrénées),  par  M.  Pandellé,  qui  nous  l'a  communiquée.  Elle  est 
très- rare. 

i  Obs.  Elle  semblerait  former  un  genre  voisin  de  notre  genre  Gabrius,  tel 
que  nous  l'avons  restreint  ;  mais  la  conformation  des  palpes  est  celle  des 
Philonthus.  D'ailleurs,  nous  n'en  avons  vu  qu'un  seul  exemplaire. 

Elle  simule  un  peu  un  Othius.  A  part  la  taille,  elle  a  la  forme  du 
Gabrius  nigritulus,  mais,  comme  nous  venons  de  le  dire,  elle  ne  peut 
rentrer  dans  le  même  genre. 

Nous  la  rangeons  à  côté  du  Philonthus  umbratilis,  dont  elle  a  un  peu 
le  port.  Elle  a  la  tête  plus  longue  et  plus  parallèle,  avec  les  antennes  plus 
courtes  et  plus  épaissies.  Le  prothorax  est  un  peu  plus  long,  plus  paral- 
lèle, à  points  en  série  moins  gros,  plus  inégalement  distants  ;  la  ponctuation 
des  élytres  est  plus  forte  et  moins  serrée,  et  celles-ci  sont  moins  lon- 
gues, etc. 

Elle  diffère  du  Phil.  sordidus  par  sa  tête  plus  oblongue  et  par  ses  élytres 
plus  obscures  et  un  peu  plus  densement  ponctuées,  etc. 

Z9.  Philonthus  snbrugosns,  Mulsant  et   Rey. 
Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  de  poix  brillant 


STAPHYLINIENS.    PhUouthllS  281 

et  à  peine  métallique,  avec  les  palpes,  le  bordapical  des  êlytres  et  les  pieds 
d'un  roux  de  poix,  les  tarses  et  la  marge  des  arceaux  du  ventre  un  peu 
plus  clairs.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants,  à  peine  oblongs.  Êlytres  assez 
fortement  et  rugueusement,  abdomen  plus  finement  et  peu  densement 
ponctués. 

Long.,  0m,0060  (2  3/4  l.j;  —  larg.,  Om,0010  fl/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  de  poix  brillant  et  à  peine  mé- 
tallique; revêtu  sur  les  êlytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  blonde 
et  peu  serrée. 

Têtek  peine  oblongue,  à  peine  moins  large  que  le  prothorax,  éparsement 
sétosellée,  éparsement  ponctuée  sur  les  tempes,  d'un  noir  luisant  et  à 
peine  métallique.  Front  très-large,  peu  convexe,  offrant  de  chaque  côté, 
entre  les  yeux,  2  pores  sétifères  rapprochés  et  obliquement  disposés, 
dont  l'interne  plus  en  avant  ;  présentant  en  outre,  de  chaque  côté  en 
arrière,  3  points  assez  forts,  dont  les  2  antérieurs  vers  le  bord  postéro- 
interne  des  yeux  et  le  3e  sur  le  vertex.  Cou  glabre,  presque  lisse.  Labre 
obscur,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  noires.  Palpes  d'un  roux  de 
poix. 

Yeux  médiocres,  ovales,  brunâtres,  séparés  du  prothorax  par  un  inter- 
valle assez  grand. 

Antennes  médiocres,  plus  courtes  que  ïa  tête  et  le  prothorax  réunis;  à 
peine  épaissies  ;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  obscures; 
à  1er  article  en  massue  suballongée  :  les  2d  et  3e  oblongs,  obconiques  :  le  3e 
un  peu  plus  grêle  et  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduelle- 
ment à  peine  plus  épais  et  un  peu  plus  courts,  non  contigus,  obconiques, 
avec  les  pénultièmes  faiblement  transverses  :  le  dernier  subovalaire, 
obliquement  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  en  carré  à  peine  oblong,  sensiblement  moins  large  que  les 
êlytres;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis' 
presque  droit  sur  les  côtés,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  subsinués  au 
devant  des  angles  postérieurs,  qui  sont  très-obtus  ;  légèrement  arrondi  à 
sa  base;  peu  convexe  ;  éparsement  sétosellé;  à  longue  soie  latérale  située 
contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir  de  poix  luisant  et  à  peine  métallique  ; 
^sse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points  fins  et  subégalement 
distants  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de 
4  points  semblables,  disposés  en  losange.  Repli  brunâtre,  lisse. 


282  BKÉVIPEJNNES 

Ecusson  presque  glabre,  éparsement  ponctué,  d'un  noir  de  poix. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  larges  en  arrière;  à  peine  plus  lon- 
gues que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  assez  fortement  mais  peu  dense- 
ment  ponctuées,  avec  la  ponctuation,  vue  de  côté,  formant  comme  des 
rugosités  transversales;  d'un  noir  de  poix  brillant  et  à  peine  bleuâtre, 
avec  le  bord  apical  légèrement  roussâtre  ;  très-éparsement  pubescentes, 
avec  1  courte  soie  sur  l'angle  humçral,  et  i  autre,  un  peu  plus  longue, 
vers  l'écusson.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres; 
à  peine  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  le  repli  basilaire 
du  2e  segment  très- étroit,  formant  un  angle  rentrant  dans  son  milieu; 
éparsement  sétosellé  ;  finement  et  éparsement  ponctué,  un  peu  plus  den- 
sement  à  la  base  des  3  premiers  segments  ;  d'un  noir  de  poix  brillant  ;  à 
pubescence  fine  et  peu  serrée. 

Dessous  du  corps  éparsement  et  subaspèrement  ponctué,  finement 
pubescent,  d'un  noir  de  poix  brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  et  la 
marge  apicale  des  derniers  arceaux  plus  ou  moins  largement  d'un  roux 
testacé.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse.  Mésosternum  subcon- 
vexe, à  pointe  acérée,  à  arête  transversale  arquée  et  descendue  jusqu'au 
milieu,  à  aire  postérieure  longuement  ciliée.  Ventre  convexe,  à  pubes- 
cence éparse. 

Pieds  assez  courts,  aspèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  d'un 
roux  de  poix  assez  foncé,  avec  les  tarses  plus  clairs.  Cuisses  antérieures 
peu  renflées.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  subégal  au  dernier,  moins 
long  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce,  dont  nous  n'avons  vu  qu'un  seul  exemplaire  Ç 
a  été  capturée  en  Provence. 

Obs,  Elle  est  voisine  de  Yanguinus  pour  la  forme  de  la  tête  et  du  pro- 
thorax ;  mais  elle  est  moins  grande,  moins  parallèle.  Les  antennes  sont 
moins  robustes,  à  pénultièmes  articles  moins  transverses.  Les  élytres,  un 
peu  moins  courtes,  ont  leur  bord  apical  étroitement  roussâtre  (1),  leur 
ponctuation  aussi  forte  mais  plus  rugueuse,  etc. 

Elle  ressemble  beaucoup  au  Ph.  ventralis  décrit  plus  loin.  La  base  des 

(t)  La  suture  tend  aussi  à  se  montrer  d'une  teinte  roussâtre.  Les  élytres  sont  creu- 
sées à  leur  sommet,  près  de  l'angle  postéro-externe,  d'une  impression  assez  grande 
et  sensible,  qu'on  remarque  quelquefois,  mais  d'une  manière  si  faible,  chez  plusieurs 
autres  espèces. 


STAPHTLINIENS.    PhilonthuS  283 

antennes  est  plus  obscure,  les  cuisses  et  les  tibias  sont  d'un  roux  plus 
foncé.  La  tète  est  un  peu  plus  oblongue.  Les  points  des  séries  dorsales 
du  prothorax,  au  nombre  de  4,  sont  beaucoup  plus  fins.  Les  élytres  sont 
un  peu  plus  fortement  et  un  peu  plus  lâchement  ponctuées,  etc. 

Elle  est  moins  parallèle  que  le  Ph.  sordidus,  avec  la  tête  plus  oblongue 
et  les  élytres  un  peu  plus  densement  et  plusrugueusement  ponctuées,  etc. 


30.  Philonthus  cephalotes,  Gravenhobst. 

Allongé,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  bronzées,  la  bouche  et  les  pieds  d'un  brun  de  poix.  Tête  et  protho- 
rax presque  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  plus  long  que  large,  subpa- 
rallèle. Élytres  assez  fortement  et  assez  densement,  abdomen  finement  et 
assez  densement,  ponctués.  Tarses  antérieurs  simples. 

a"  Le  63  arceau  ventral  assez  profondément  et  angulairement  entaillé, 
le  5a  subéchancré,  dans  le  milieu  de  leur  bord  apical.  Tête  en  carré 
transverse,  un  peu  ou  sensiblement  plus  large  que  le  prothorax. 

$  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples.  Tête  suborbiculaire,  aussi 
large  ou  un  peu  moins  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  cephalotes,  Gravenhorst,  Micr.  22,  27;  —  Mon.7t,  55. — Latreilie, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  311,  32.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  320,  36.—  Man- 
nerheim,  Brach.  28,  52. —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  90,  8. 

Philonthus  cephalotes,  Nordmann,  Symb.  82,  35.  —  Erichson,  Col.  March,  I,  439, 
19;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  455,  45.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  701.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  263,  21.  —  Fairmaire  et  LABOULBÈNE.Faun.  Ent.  Fr.  I, 
519,  23.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  IL  592,  37.—  Thomson,  Skand.  Col.  II,  158,  11» 
1860.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  446,  12. 

Long.,  0m,0080  (3  2/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0014  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant, avec  les  élytres  bronzées  ; 
revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise,  plus 
serrée  sur  ce  dernier. 

Tête  plus  ou  moins  grosse,  éparsement  sétosellée  ;  d'un  noir  luisant, 
presque  lisse,  avec  quelques  points  assez  gros,  épars,  distants,  en  arrière 
sur  le  disque,  sur  le  vertex  et  sur  les  tempes.  Front  très-large,  faiblement 


284  BRÉVIPENNES 

convexe,  marqué  entre  les  yeux  de  4  pores  sétifères  subtransversalemeni 
disposés  :  les  intermédiaires  un  peu  moindres,  un  peu  plus  écartés  entre 
eux  et  parfois  un  peu  plus  en  arrière,  offrant,  souvent  dans  leur  intervalle 
une  fossette  légère  et  obsolète.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  luisant. 
Labre  d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et 
palpes  d'un  brun  de  poix,  avec  ces  derniers  parfois  un  peu  roussâtres. 
Yeux  médiocres,  subovales,  obscurs  ou  livides. 
Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  faiblement  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilo- 
sellées,  surtout  vers  leur  base  ;  d'un  noir  de  poix,  avec  l'extrémité  souvent 
moins  foncée;  à  1er  article  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e 
obconiques  :  le  3e  assez  allongé,  plus  long  que  le  "2e  :  les  suivants  gra- 
duellement un  peu  plus  courts,  subobconiques:  les  4e  et  5e  suboblongs  : 
les  6e  et  7e  non,  les  8e  à  10e  faiblement  transverses,  vus  de  côté  :  le  der- 
nier subovalaire,  subéchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large,  subparallèle  ou  parfois  à  peine 
visiblement  rétréci  en  arrière  ;  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué 
au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  subinfléchis  et  arrondis  ;  presque 
droit  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  qui,  vus  latéralement,  sont  sinués 
en  arrière;  subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus;  peu 
convexe;  fortement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  contre  le 
rebord  même;  d'un  noir  luisant  ;  presque  (1)  lisse,  avec  2  séries  dorsales 
composées  de  4  points  assez  gros  (2)  et  subégalement  distants  ;  marqué 
de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points 
semblables  et  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 
Êcusson  pointillé,  pube^cent,  d'un  noir  brillant. 
Élytres  subtransverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées; assez  fortement,  assez  densement  et  subaspèrement  ponctuées; 
d'un  bronzé  brillant  et  assez  foncé  ;  assez  longuement  et  subéparsement 
pubescentes  ;  distinctement  sétosellées,  avec  1  soie,  beaucoup  plus  longue 
vers  l'écusson,  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  arrondies.  Ailes 
enfumées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  et  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le 


(1)  Nous  disons  presque,  parce  que  le  fond  parait,  à  un  fort  grossissement,  à  peine 
chagriné,  comme  dans  plusieurs  autres  espèces. 

(2)  Accidentellement  les  séries  sont  formées  de  i>  points  au  lieu  de  4. 


STAPHYLINIENS.    PhUoïltkuS  ?85 

dos(l);  distinctement  séloselié  ;  finement  et  assez  densement  ponctué;  d'un 
noir  brillanl,  avec  une  pubescence  encore  plus  longue  et  un  peu  plus  serrée 
que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  moins  ponctué,  moins  pubescent,  sub- 
tronqué au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  intersections  ventrales  souvent  ferrugineuses.  Dessous  de  la  tête 
pubescent  sur  les  côtés,  glabre  sur  le  milieu,  à  peine  ponctué  en  arrière. 
Lame  mêsosternale  chagrinée  en  avant,  rugueuse  postérieurement.  Métas- 
ternum  à  peine  convexe  sur  son  milieu,  finement  canaliculé  sur  sa  ligne 
médiane.  Ventre  convexe,  assez  fortement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  brun 
de  poix,  avec  les  tarses  moins  foncés.  Cuisses  antérieures  assez  fortement 
épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures  un  peu  plus 
grêles.  Tarses  antérieurs  simples  ;  les  postérieurs  à  1er  article  à  peine 
plus  long  que  le  dernier,  moins  long  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  médiocrement  commune,  sous  les  détritus  et 
les  fumiers  secs,  dans  plusieurs  localités  de  la  France  :  les  environs  de 
Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  le  Maine,  le  Beaujolais,  le  Bugey,  la 
Savoie,  .les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  commence  une  série  de  petites  espèces  remarquables  à  la  fois 
par  leurs  tarses  antérieurs  simples  dans  les  2  sexes,  et  par  les  postérieurs, 
dont  le  1er  article  est  moins  développé  relativement  au  dernier  et  aux  2e  à 
4U  réunis. 

La  tête  est  plus  large  que  leprothorax  chez  les  çf ,  mais  chez  ceux  à 
taille  inférieure,  elle  est  comme  chez  les  9  . 

Quelquefois  les  antennes  et  les  pieds  sont  presque  entièrement  d'un 
roux  de  poix. 

Rarement,  les  séries  dorsales  du  prothorax,  ou  l'une  ou  l'autre,  sont  de 
5  points  (2). 

Nous  placerons  ici  une  espèce  jusqu'alors  étrangère  à  la  France  et 
que  nous  n'avons  pas  vue.  Nous  en  traduisons  la  description  : 


(1)  Les  3  premiers  segments   sont  à  peine   impressionnés  en  travers  à  leur  base, 
ainsi  que  dans  quelques  autres  espèces  suivantes. 

(2)  Nous  n'indiquons  pas  toujours  cette  variation,  qui  n'est  qu'accidentelle. 


286  BRÉVIPENHES 

l'hilonthus  megaeephalus,  Heer. 

Noir,  brillant.  Êlylres  d'un  noir  bronzé,  densement  et  assez  profondé- 
ment ponctuées.  Marge  des  segments  ventraux  de  l'abdomen  et  pieds  d'un 
brun  de  poix. 

Philonthus  megacephalus,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  II,  263,  22. 

Long.,  3  1/2  lignes. 

Antennes  de  la  longueur  du  pronotum. 

Tête  plus  large  que  le  pronotum,  dans  le  cf.  marquée  à  sa  base  de 
quelques  points  profonds.  Mandibules  rousses. 

Pronotum  un  peu  plus  large  que  long,  à  côtés  presque  droits. 

Êlytres  un  peu  plus  larges  et  un  peu  plus  longues  que  le  pronotum, 
densement  et  assez  profondément  ponctuées. 

Patrie.  La  Suisse. 

* 

Obs.  Cette  espèce  a  beaucoup  d'affinité  avec  la  précédente,  dont'elle  est 
peut-être  une  variété.  Mais  elle  s'en  distingue  par  une  forme  plus  longue, 
par  la  tète  encore  plus  grande,  subcarrée,  plus  profondément  et  plus  den- 
sement ponctuée  à  sa  base;  par  ses  antennes  un  peu  plus  épaisses  et  plus 
longues,  à  1er  et  2e  articles  (1)  roux,  à  leur  base. 

31.  Philonthus  flmetarius,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdéprimé,  assez  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  bronzées,  et  les  pieds  d'un  testacé  de  poix.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  suboblong,  subparallèle.  Èlytres  assez  finement  et 
assez  densement,  abdomen  finement  et  assez  densement,  ponctués.  Tarses 
antérieurs  simples . 

çf  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  et  subangulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  le  sinus  souvent  rempli  par  une  mem- 
brane. Tête  aussi  large  ou  un  peu  plus  large  que  le  prothorax. 

(I)  Ce  caractère  se  retrouve  souvent  dans  les  autres  espèces. 


STAPHYL1NIENS.     —    PhUonthuS  287 

2  Le  6e  arceau  ventral  simple,  subaiTondi  au  sommet.  Tête  à  peine 
aussi  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  fimetarius,  Graveniiorst,  Micr.  175,  32;  — Mon.  80,72. —  Latreule, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  325,  72.  —  Gyllenhal,  las.  Suec.  II,  342,  40.  — 
Mannekheim,  Brach.  29,  55. —  Boisdoval  et  Lacordaire,  Faua.  Eat.  Par.  I,  406, 
38. 

Staphylinus  riyidicomis,  Gravenhorst,  Micr.  23,  29  ;  —  Mon.  69,  49.—  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Inst.  IX,  312,  34. 

Philonthus  rigidicornis,  Nordmann,  Symb.  82,  33. 

Philonthus  fîmetarius,  Erichson,  Col.  March.  I,  460,  21  ;  — "Gen.  et  Spec.  Staph. 
456,  4G.—  Redtenbacher.  Faun.  Austr.  703.  — Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  263, 
23.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  521,  27.  —  Kraatz,  Ins.  Deut. 
II,  592,  26.  —  Fadvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  406,  34. 

Long.,  Om,0065  (3  1.);  —  larg.,  0m,0012  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  bronzées!; 
revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  assez  fine  pubescence  d'un  gris 
flave,  assez  longue  et  peu  serrée. 

Tête  suborbiculaire,  assez  fortement  sétosellée  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse, 
éparsement  et  fortement  ponctuée  en  arrière.  Front  très-large,  subcon- 
vexe, marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères  assez 
gros,  très-rapprochés  et  subtransversalement  disposés,  et,  sur  le  milieu, 
d'une  impression  assez  large  mais  peu  profonde.  Cou  glabre,  presque  lisse, 
d'un  noir  brillant.  Labre  noir,  éparsement  sétoselié  en  avant.  Mandibules 
et  palpes  d'un  brun  de  poix. 

Yeux  médiocres,  brièvement  ovales. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  faiblement  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilo- 
sellées  vers  leur  base  ;  noires,  avec  l'insertion  des  premiers  articles  sou- 
vent d'un  roux  de  poix  ;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e 
obconiques  :  le  3e  suballongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduel- 
lement un  peu  plus  courts,  subobconiques  :  les  4e  et  5e  suboblongs  :  les 
6e  et  7e  presque  aussi  larges  que  longs  :  les  8e  à  10e  à  peine  ou  non 
transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  obliquement  subéchancré 
au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  suboblong,  subparallèle,  évidemment  moins  large  que  les 
élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  arron- 
dis; presque  droit  sur  les  côtés,  qui,  vus  latéralement,  sont  sensiblement 


288  BRÉV1PENNES 

siiïués  en  arrière  ;  subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ; 
peu  convexe  ;  assez  fortement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  insérée 
tout  près  du  rebord  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  com- 
posées de  4  points  assez  gros  et  assez  profonds,  inégalement  distants  (1); 
marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  points 
semblables  et  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Êlylres  subcarrées,  subélargies  en  arrière,  évidemment  plus  longues  que 
le  prothorax  ;  subdéprimées;  assez  finement,  assez  densement  et  subaspè- 
rement  ponctuées  ;  d'un  bronzé  brillant,  souvent  assez  clair  et  parfois  un 
peu  verdâtre;  assez  longuement  et  subéparsement  pubescentes  ;  assez 
fortement  sétosellées.  avec  1  soie  beaucoup  plus  longue  vers  l'écusson, 
et  1  autre  vers  les  épaules.  Celles-ci  arrondies.  Ailes  légèrement  enfu- 
mées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subarqué  sur  les  côtés 
et  subatténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos;  assez  fortement  séto- 
sellé; finement  et  assez  densement  ponctué,  un  peu  moins  postérieurement; 
d'un  noir  brillant,  avec  une  pubescence  un  peu  plus  longue,  un  peu  plus 
fine  et  non  ou  à  peine  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  à 
peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  bord  apical  des  arceaux  du  ventre  souvent  d'un  roux  de 
poix.  Dessous  de  la  tête  pubescent  sur  les  côtés,  glabre  et  presque  lisse  ou 
à  peine  ponctué  sur  le  reste  de  sa  surface.  Lame  mésosternale  presque 
lisse  en  avant,  ruguleuse  en  arrière;  à  arête  transversale  saillante,  sub- 
arquée ou  à  peine  angulée,  descendue  à  peine  au  delà  du  1er  tiers;  à  pointe 
aiguë,  mais  souvent  émoussée  au  bout.  Métasternum  légèrement  ponctué 
et  à  peine  convexe  sur  son  milieu,  ù  peine  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane. 
Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  te.s- 
tacé  de  poix,  avec  les  hanches,  surtout  les  postérieures,  plus  foncées. 
Cuisses  antérieures  assez  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ; 
les  postérieures  un  peu  plus  grêles.  Tarses  antérieurs  simples;  les  posté- 
rieurs à  1er  article  à  peine  plus  long  que  le  dernier,  moins  long  que  les 
3  suivants  réunis. 


(1)  Quelquefois  ils  sont  tous  également  distants  ;  d'autres  fois  les  2  antérieurs  sont 
plus  rapprochés,  -uremenl  le  postérieur  est  plus  écarté,  etc. 


STAPHYLIMENS.    PhiloilthuS  289 

Patrie.  Cette  espèce  est  commune  dans  presque  toute  la  France,  dans 
les  bouses,  les  crottins,  les  fumiers  et  les  matières  végétales  en  putréfaction 

Obs.  La  taille  est  moindre  que  dans  le  cephalotes  ;  la  tête  est  moins 
carrée,  avec  les  pores  intermédiaires  du  front  beaucoup  plus  écartés  entre 
eux;  les  élytres  sont  plus  longues,  les  pieds  d'une  couleur  plus  claire  ;  la 
pointe  mésosternale  est  moins  prolongée,  moins  acérée;  la  couleur  bronzée 
des  élytres  est  moins  sombre,  etc. 

La  tête  varie  de  grosseur  comme  dans  l'espèce  précédente.  La  ponc- 
tuation des  élytres  est  tantôt  assez  fine,  tantôt  un  peu  plus  forte.  Les  pieds 
sont  d'un  testacé  parfois  assez  pâle,  plus  rarement  assez  obscur. 

Accidentellement,  les  séries  dorsales  sont  de  5  ou  même  de  6  poinis. 

Le  stenoderus  de  Reiche  (Ann.  Ent.  Fr.  1861,  204;  —  Marseul, 
l'Abeille,  1871,  VIII,  302)  ne  nous  a  paru  qu'une  variété  du  fimetarius.  La 
taille  est  à  peine  plus  grande  ;  les  pieds  sont  plus  obscurs,  et  l'impression 
antérieure  du  front  est  généralement  plus  profonde  ,  plus  fovéiforme 
(Corse). 

LARVE 

Voici  la  description  de  la  larve  présumée  du  Philonthus  fimetarius: 

Corps  allongé,  étroit,  subatténué  en  arrière,  plus  ou  moins  sétosellé, 
presque  lisse,  d'un  testacé  pâle,  livide  et  brillant,  avec  la  tête  et  le  pro- 
thorax plus  foncés. 

Tête  grande,  en  carré  suboblong  et  arrondi  aux  angles,  plus  large  que 
le  prolhorax,  subdéprimée,  éparsement  sétosellée,  d'un  roux  de  poix 
brillant  et  subtestacé;  presque  lisse,  mais  offrant  en  avant  quelques  rides 
obsolètes,  et,  sur  sa  ligne  médiane,  une  très-fine  ligne  longitudinale,  sub- 
sinueuse, antérieurement  dichotome.  Êpistome  grossièrement  4-denté,  à 
dents  émoussées  au  bout.  Mandibules  très-développées,  grêles,  falciformes 
ferrugineuses.  Palpes  courts,  testacés,  sétacés,  à  dernier  article  grêle, 
subulé. 

Yeux  petits,  obscurs,  lisses. 

Antennes  courtes,  à  1er  article  nodiforme  :  les  2e  et  3e  subcylindriques  : 
le  2e  allongé  :  le  3e  plus  court,  suballongé,  paré,  après  son  milieu,  de 
2  soies  :  le  dernier  oblong,  plus  étroit  et  plus  court  que  le  3e,  paré  d'une 
légère  soie  vers  sa  base,  terminé  par  une  petite  pointe  ou  lobe  sétifère  et 
par  3  longues  soies  divergentes. 

Prothorax  oblong,  subrétréci  en  arrière;  presque  droit  sur  les  côtés,  qui, 

BR.  19 


290  BRÉVIPENNES 

vus  latéralement,  sont  verticalement  infléchis  et  largement  arrondis  en 
avant  ainsi  qu'aux  angles  antérieurs;  tronqué  au  sommet  et  à  labase,  avec 
celle-ci  légèrement  rebordée  ;  subdéprimé  ou  à  peine  convexe  sur  le  dos 
et  très-finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane;  offrant,  de  chaque  côté 
du  disque,  une  suture  ou  fine  arête  subarquée  en  dedans,  raccourcie  en 
arrière  et  qui  sépare  celui-ci  de  la  partie  infléchie  ;  éparsement  sétosellé, 
presque  lisse,  d'un  roux  de  poix  testacé  et  brillant. 

Mésothorax  et  métathorax  graduellement  et  simultanément  rétrécis  en 
arrière,  transverses  ;  à  peine  plus  longs,  réunis,  que  le  prothorax  ;  assez 
convexes  ;  à  peine  rebordés  à  leur  base  ;  impressionnés  sur  les  côtés  ; 
éparsement  sétosellés  ;  presque  lisses  ;  d'un  testacé  brillant,  pâle  et 
livide. 

Abdomen  allongé,  un  peu  plus  long  que  la  tête  et  le  thorax  réunis  ;  à 
peine  moins  large  à  sa  base  que  le  métathorax  et  puis  graduellement 
subatténué  en  arrière  ;  subconvexe  ;  fortement  sétosellé  ;  presque  lisse, 
avec  une  impression  ou  cicatrice  sur  les  côtés  de  chaque  segment  ;  d'un 
testacé  pâle,  livide  et  brillant;  à  1er  segment  très-court,  les  suivants  gra- 
duellement moins  courts  :  le  dernier  oblong,  muni  de  2  appendices  ou 
lanières  articulées,  à  1er  article  allongé,  en  massue,  paré  vers  son  sommet 
de  2  ou  3  soies  :  le  2e  presque  aussi  long  mais  plus  grêle,  subcylindrique 
ou  à  peine  épaissi,  terminé  par  une  longue  soie. 

Dessous  de  la  tête  d'un  roux  ferrugineux,  lisse,  avec  le  menton  et  la 
pièce  prébssilaire  ridés.  Prosternum  triangulaire,  d'un  roux  testacé,  fine- 
ment chagriné  sur  son  milieu.  Poitrine  et  ventre  excavés,  pâles  :  celui-ci 
à  tube  terminal  épais,  un  peu  plus  long  que  le  1er  article  des  lanières 
supérieures. 

Pieds  courts,  pâles.  Cuisses  subcomprimées,  fortement  épineuses  en 
dessous.  Tibias  plus  courts,  épineux  en  dedans  et  en  dehors,  terminés 
par  un  fort  crochet,  presque  droit,  subinfléchi. 

Obs.  Cette  larve  ressemble  un  peu  à  celle  d'un  Xantholin,  comme,  sans 
doute,  la  plupart  de  celles  de  Philonthes  xantholiniformes  ou  bien  à  pro- 
thorax subparallèle. 

3».  Philontlius  sordidus,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  d'un  bronzé  obscur  et  les  pieds  d'un  brun  de  poix.  Tête  et 


sTAPHïLisiEiNS.   —  Philonthus  291 

prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  suboblong,  subparallèle.  Élytres  forte- 
ment et  éparsement,  abdomen  finement  et  assez  densement,  ponctués. 
Tarses  antérieurs  simples. 

a"  Le  6°  arceau  ventral  sensiblement  entaillé  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical,  avec  le  fond  de  l'entaille  garni  d'une  membrane  snbpellucide, 
étroite  et  formant  légèrement  gouttière.  Le  5e  à  peine  échaneré  dans  le 
milieu  de  son  bord  postérieur.  Tête  suborbiculaire,  de  la  largeur  du  pro- 
thorax. 

$  Le  6°  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tête  courtement  ovalaire,  à  peine  moins  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  sordidus,  Gratenhorst,  Micr.  176,  33.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II, 
326,  41.  —  Mannerheim,  Brach.  29,  55.  —  Boisduval  eiLACORDAiRE,  Faim.  Ent. 
Par.  I,  396,  19. 

Philonthus  pachycephalus,  Nordmann,  Symb.  82,  33,  a". 

Philonlhus  sordidus,  Nordmann,  Symb.  84,  40. —  Erichson,  Col.  March.  I,  459,  20; 

—  Gen.  et  Spec.  Staph.  456.  47.  —  Redtenbacber,  Faim.  Austr.  823.  —  Heer, 

Faim.  Col.  Helr.  I,  262,  20.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faim.  Ent.  Fr.  I,  24, 

519.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  591,  25.  —  Thomson.  Skand.  Col.  II,  159,  12.  — 

•Fauvel,  Faim.  Gallo-Rhén.  III,  448,  14. 

Variété  a.  Élytres  d'un  roux  de  poix,  ainsi  que  les  pieds. 

Long.,  0*,0060  (2  3/4  1.)  ;  —  larg.,  0m,0009  (1/2  1.  à  peine). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  d'un 
bronzé  obscur  ;  recouvert  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence 
grise  et  très-peu  serrée. 

Tête  suborbiculaire  ou  courtement  ovale,  éparsement  sétosellée;  d'un 
noir  luisant  ;  lisse,  très-éparsement  et  assez  fortement  ponctuée  en  arrière 
et  sur  les  tempes.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  paré  entre  les  yeux 
de  4  pores  sétifères  subtransversalement  disposés  :  les  intermédiaires  à 
peine  moindres,  à  peine  plus  écartés  entre  eux,  parfois  à  peine  plus  en 
arrière,  offrant  souvent  dans  leur  intervalle  une  légère  fossette  plus  ou 
moins  obsolète.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre  d'un  noir 
brillant,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  ou  d'un  brun 
de  poix. 

Yeux  médiocres,  subovales,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  peu-allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 


292  BRÉVIPENNES 

réunis  ;  faiblement  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilo- 
sellées  vers  leur  base  ;  noires,  avec  l'insertion  des  premiers  articles  parfois 
roussâtre  ;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  : 
le  3e  suballongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu 
plus  courts,  subobconiques  :  les  4e  et  5e  suboblongs  :  les  6e  et  7e  presque 
aussi  larges  que  longs  :  les  8e  à  10e  à  peine  tranverses,  vus  de  côté  :  le 
dernier  subovale,  obliquement  subtronqué  au  bout  et  acuminé  inférieure- 
ment. 

Prothorax  suboblong,  subparallèle,  un  peu  moins  large  que  les  élytres; 
tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  subinfléchis  et  subarrondis; 
presque  droit  sur  les  côtés  qui,  vus  latéralement,  sont  faiblement  sinués 
en  arrière  ;  subarrondi  à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  peu 
convexe;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  presque 
contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales 
composées  de  3  points  assez  forts  et  subégalement  distants;  marqué 
de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  points  semblables 
et  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  très-finement  chagriné,  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un 
noir  assez  brillant. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées ;  fortement,  profondément  et  éparsement  ponctuées,  avec  la  ponc- 
tuation à  peine  plus  serrée  le  long  du  bord  postérieur;  d'un  bronzé  bril- 
lant, mais  sombre;  très-éparsement  pubescentes,  avec  la  pubescence  assez 
redressée  ;  éparsement  sétosellées,  avec  1  soie  beaucoup  plus  longue 
vers  l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  subarrondies. 
Ailes  blanches. 

Abdomen  allongé,  moins  large  que  les  élytres,  subparallèle  ou  faiblement 
arqué  sur  les  côtés  et  à  peine  atténué  tout  à  fait  en  arrière;  subconvexe 
sur  le  dos  ;  assez  fortement  sétosellé  ;  finement  et  assez  densement  ponctué, 
plus  lâchement  ou  presque  lisse  vers  le  sommet  des  3e,  4e  et  5e  segments  ; 
d'un  noir  brillant  ;  à  pubescence  déprimée,  plus  fine  et  un  peu  plus  serrée 
que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  moins  ponctué,  moins  pubescent. 
subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  bord  apical  des  arceaux  du  ventre  souvent  ferrugineux. 
Dessous  de  la  tête  légèrement  pubescent  sur  les  côtés,  glabre  et  presque 
lisse  sur  le  reste  de  sa  surface  ou  à  peine  ponctué  vers  sa  base.  Lame 
mésosternale  presque  lisse  en  avant,  subruguleuse  en  arrière  ;  à  arêle 


STAPHYLINIENS.  —   Phllo7ltkuS  293 

transversale  assez  saillante,  fortement  arquée,  descendue  presque  jusque 
vers  le  milieu;  à  pointe  assez  prolongée,  acérée,  pubescente.  Mêtasternum 
à  peine  convexe  sur  son  milieu,  très -finement  canaliculé  sur  sa  ligne 
médiane.  Ventre  convexe,  distinctement  sétosellé,  plus  longuement  en 
arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir 
ou  d'un  brun  de  poix,  avec  les  tarses  et  parfois  les  tibias  un  peu  moins 
foncés.  Cuisses  antérieures  assez  fortement  épineuses  en  dessous  vers  leur 
sommet;  les  postérieures  suballongées,  assez  grêles.  Tarses  antérieurs 
simples  ;  les  postérieurs  à  1er  article  à  peine  plus  long  que  le  dernier,  moins 
long  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune  dans  les  fumiers  et  parmi  les 
détritus,  dans  les  basses-cours  et  non  loin  des  habitations,  dans  les  envi- 
rons de  Paris  et  de  Lyon,  la  Picardie,  la  Normandie,  la  Lorraine,  le  Bugey, 
le  Beaujolais,  les  Alpes,  la  Provence,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Sa  forme  est  plus  parallèle  que  celle  du  Ph.  fimetarius.  Les  pores 
intermédiaires  du  front  sont  moins  écartés  entre  eux.  Les  élytres,  moins 
élargies  en  arrière,  sont  un  peu  plus  courtes,  plus  fortement  et  surtout 
moins  densement  ponctuées  et  d'une  teinte  plus  foncée.  Les  pieds  sont 
généralement  plus  obscurs.  La  pointe  mésosternale  est  plus  prolongée  et 
plus  acérée,  etc. 

Quelquefois  les  élytres,  moins  leur  extrême  base,  sont  roussâtres,  avec 
les  pieds  d'un  roux  de  poix  ainsi  que  les  intersections  de  l'abdomen  tant 
en  dessus  qu'en  dessous. 

La  grosseur  de  la  tête  varie  suivant  la  taille,  et  c'est  sans  doute  aux 
échantillons  à  grosse  tête  qu'il  faut  rapporter  le  pachycephalus  de 
Nordmann. 

LARVE 

Suit  la  description  de  la  larve  supposée  du  Ph.  sordidus. 

Corps  allongé,  étroit,  subconvexe,  plus  ou  moins  sétosellé,  d'un  testacé 
brillant  sur  la  tête  et  le  thorax,  livide  et  presque  mat  sur  l'abdomen. 

Tête  grande,  oblongue,  subparallèle  sur  ses  côtés,  plus  large  que  le 
sommet  du  prothorax,  de  la  largeur  delà  base  de  celui-ci;  à  peine  con- 
vexe, éparsement  sélosellée;  presque  lisse,  a  peine  chagrinée  ou  ridée  et 
longitudinalement  et  subobliquement  sillonnée  en   avant;   d'un'  testacé 


294  BRÉVIPENNES 

brillant.  Êpistome  aigument  denticulé  à  son  bord  antérieur.  Mandibules 
assez  grandes,  falciformes,  acérées,  d'un  testacé  ferrugineux.  Palpes  d'un 
lestacé  pâle,  à  dernier  article  assez  court,  assez  grêle,  subulé. 

Yeux  petits,  lisses,  indiqués  par  une  tache  noire. 

Antennes  très-courtes,  pâles,  à  1er  article  épais,  nodiforme  :  les  2e  et  3e 
assez  épais  :  le  2e  oblong,  subcylindrique  :  le  3e  un  peu  plus  long,  sub  - 
épaissi et  bicilié  avant  son  extrémité,  à  peine  lobé  au  bout  de  son  côté 
interne  :  le  dernier  beaucoup  plus  court  et  plus  grêle  que  le  3e,  terminé 
par  un  petit  lobe  presque  indistinct  et  par  3  soies  divergentes. 

Prothorax  à  peine  oblong  et  sensiblement  atténué  en  avant,  convexe, 
tronqué  au  sommet,  rebordé  à  la  base,  éparsement  sétesellé,  lisse,  obli- 
quement sillonné-impressionné  en  avant  sur  les  côtés,  d'un  testacé  brillant. 

Mésothorax  et  mètathorax  courts,  subégaux,  environ  aussi  longs  réunis 
que  le  prothorax,  subarqués  sur  les  côtés  et  à  peine  élargis  en  arrière, 
finement  rebordés  à  leur  base,  assez  convexes,  éparsement  sétoseliés  ; 
lisses,  avec  des  cicatrices  de  chaque  côté;  d'un  testacé  livide  et  brillant. 

Abdomen  allongé,  environ  de  la  longueur  du  reste  du  corps,  un  peu 
atténué  tout  à  fait  en  arrière,  subdéprimé  et  inégal  sur  le  dos,  subsillonné 
sur  sa  ligne  médiane;  assez  fortement  sétosellé,  avec  les  soies  subépaissies 
et  bifurquées  ou  trifurquées  au  bout;  d'un  testacé  livide  et  presque  mat  ; 
à  1er  segment  très-court  :  les  suivants  courts,  subégaux,  plus  ou  moins 
sillonnés  ou  mamelonnés  sur  les  côtés  :  le  dernier  assez  étroit,  sublrans- 
verse,  subrétréci  en  arrière,  subarqué  au  sommet,  muni  à  celui-ci  de 
2  lanières  écartées  à  leur  base,  subcylindriques,  assez  longues,  éparsement 
sétosellées,  terminées  par  un  lobe  oblong,  assez  grêle,  un  peu  déjeté  en 
dehors  et  portant  au  bout  une  assez  longue  soie. 

Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  testacé,  brillant,  subexcavé  antérieu- 
rement. Prosternum  triangulaire,  subconvexe,  lisse,  d'un  testacé  pâle  et 
brillant.  Ventre  d'un  testacé  pâle  et  assez  brillant,  longitudinalement  tri. 
sillonné,  très-inégal  et  plus  ou  moins  mamelonné,  sétosellé  comme  en 
dessus;  à  tube  terminal  éparsement  cilié-spinosulé  surtout  en  dessous, 
subcylindrique,  infléchi,  beaucoup  plus  long  que  les  lanières  supérieures. 
Pieds  assez  courts,  d'un  testacé  pâle.  Hanches  grandes.  Cuisses  allon- 
gées, subépaissies  en  massue,  éparsement  épineuses  en  dessous.  Tibias 
plus  courts  que  les  cuisses,  subatlénués  vers  leur  extrémité,  éparsement 
épineux  dans  leur  pourtour,  terminés  par  un  fort  crochet  solide,  assez 
long,  très-acéré,  à  peine  arqué. 


STAPHYL1NIENS.     —    PhUontllUS  '2$b 


33.  Pliilouthus   spnrsus.  Lucas, 

Allongé,  subdêprimê,  très-éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  élytres  d'un  noir  bronzé,  la  bouche  et  les  pieds  d'un  roux  de  poix. 
Tète  et  prothorax  lisses  et  luisants  :  celui-ci  suboblong,  subparallèle.  Ély- 
tres assez  fortement  et  lâchement,  abdomen  finement  et  subéparsement, 
ponctués.  Tarses  antérieurs  simples. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  angulairement  entaillé  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  l'entaille  bordée  d'une  étroite  membrane 
subpellucide.  Le  6e  à  peine  échancré  dans  le  milieu  de  son  bord  posté- 
rieur. Tête  de  la  largeur  du  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tête  à  peine  aussi  large  que  le  prothorax. 

Variété  a.  Élytres  rousses  ou  rougeâtres.  Pieds  d'un  roux  testacé. 

Philonthus  sparsus,  Lucas,  Expl.  alg.  Ent.  112,  pi.  12,  fig.  4.  —  Fairmaire  et 
Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  S20,  obs.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  574,  24-23, 
note. 

Long.,  0m,0060  (2  3/4  L);  —  larg.,  0m,0009  (1/2  1.  à  peine). 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  dans  les  bouses  et  les  crottins,  dans  les 
environs  de  Lyon,  où  elle  est  assez  rare.  Elle  est  plus  commune  en  Pro- 
vence et  dans  le  Languedoc. 

Obs.  Elle  ressemble  tellement  à  la  précédente  que  nous  nous  dispensons 
d'en  donner  une  description  détaillée,  et  elle  pourrait  bien  en  être  urte 
simple  variété  locale.  Toutefois,  nous  ferons  observer  que  les  pores  séti- 
fères  du  front  sont  moins  inégaux,  également  distants  et  tout  à  fait  disposés 
en  ligne  transversale;  que  les  points  des  séries  dorsales  du  prothorax  sont 
un  peu  moins  forts,  avec  les  2  des  extrémités  un  peu  plus  rapprochés  ;  que 
les  élytres  sont  encore  plus  éparsement  ponctuées,  avec  la  ponctuation  non 
plus  serrée  vers  le  bord  postérieur  ;  que  l'abdomen  est  moins  densement 
pointillé,  à  pubescence  plus  longue,  moins  déprimée  et  un  peu  moins 
serrée;  que  les  parties  de  la  bouche  et  les  pieds  sont  généralement  d'une 
couleur  moins  foncée,  etc. 


296  BRÉVIPENNES 

La  couleur  des  élytres  ne  signifie  rien,  car  on  trouve  tous  les  passages, 
et  c'est  aux  variétés  à  élytres  claires  que  doit  s'appliquer  la  description  de 
Lucas. 

A  cause  de  celte  phrase  :  Elytra...  crebrius  subtiliusque  punctata,  nous 
pensons  que  le  Ph.  placidus  d'Erichson  (Gen.  et  Spec.  Staph.  458,  49) 
doit  être  une  espèce  distincte. 

Dans  les  Ph.  sordidus  eisparsus  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires, 
est  un  peu  moins  allongé  et  un  peu  moins  grêle. 

34.  PliiloMtltus  fuscu»,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdéprimê,  finement  pub escent,  d'un  noir  de  poix  brillant,  avec 
la  bouche,  les  antennes,  le  sommet  de  l'abdomen,  les  intersections  ventrales 
et  les  pieds  roux.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  plus 
long  que  large,  subparallèle.  Élytres  et  abdomen  finement  ponctués .  Tarses 
antérieurs  simples. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  sinué  au  sommet,  avec  un  espace 
triangulaire,  lisse,  au  devant  du  sinus.  Tête  de  la  largeur  du  prothorax. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tête  un  peu  moins  large 
que  le  prothorax. 

Staphylinus  fuscut,  Gravenhorst,  Micr.   29,  41  ;  —  Mon.  59,  26.  —  Latreille, 

Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  317,  46.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  329,  45.  — 

Mannerheiii,  Brach.  29,  50. 
Staphylinus  subuliformis,  Gravenhorst,  Micr. 29,  42;  — Mon.  61,  30. —  Latreille, 

Hist.  Nat.  et  Crust.  et  Ins.  IX,  317,  47. 
Staphylinus  terminâtes,  Gravenhorst,  Micr.  30,  43. —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust. 

et  Ins.  IX,  317,  48. 
Staphylinus  fragilis,  Gravenhorst,  Micr.  30,  44.  —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust. 

et  Ins.  LX,  317,  49. 
Philonthus  fuscus,  Nordmann,  Symb.  90,  54.  —  Erichson.  Col.  March.  I,  461,  22  ; 

—  Gen.  et  Spec.  Staph.  457,  48.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  702.  —  Heer. 

Faun.  Col.  Helv.  I,  264,  24.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  593,  28.  —  Thomson, 

Skand.  Col.  II,  159,  14,  1860.  —  Rye,  Ent.  Ann.  1860,  106.  —  Fauvel,  Faun. 

Gallo-Rhén.  HI,  450,  16. 

Long.,  0m,0065  (3  1.);  —  larg.,  0m,0011  (1/2  1.). 
'  Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  le  prothorax  et  les 


STAPHÏLINIENS.    PhiloilthuS  297 

élytres  moins  foncés,  le  sommet  de  l'abdomen  et  les  intersections  ventrales 
d'un  roux  de  poix  ;  revêtu  sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubes- 
cence  grise. 

Tête  subcarrée  ou  suborbiculaire,  d'un  noir  luisant;  éparsement  séto- 
sellée;  lisse,  avec  quelques  rares  points  en  arrière  vers  les  tempes.  Front 
très-large,  légèrement  convexe,  marqué  entre  les  yeux  de  4  points  assez 
forts,  transversalement  disposés  et  subégalement  distants.  Cou  lisse,  glabre, 
d'un  noir  luisant.  Labre  roux,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  roux  de 
poix.  Palpes  roux. 

Yeux  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  assez  robustes, 
subépaissies;  rousses,  avec  le  milieu  parfois  un  peu  rembruni  et  le  sommet 
ferrugineux;  à  1er  article  allongé,  en  massue  :  les  2e  et  3e  obconiques  : 
le  3e  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts  et  un  peu  plus  épais  :  les  5e  à  10e  obconiques,  transverses  :  le 
dernier  subovale,  obliquement  échancré  au  bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large,  subparallèle,  un  peu  plus  étroit 
que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  subinfléchis 
et  arrondis  ;  presque  droit  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles 
postérieurs  obtus;  peu  convexe;  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix  luisant  ; 
éparsement  sétosellé  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  4  points 
assez  fins,  dont  le  postérieur  plus  en  dehors  ;  marqué  de  plus,  de  chaque 
côté,  outre  ceux  de  la  marge,  d'environ  5  points  semblables  et  épars. 
Rep/iroux,  glabre,  lisse. 

Écusson  densement  et  finement  pointillé,  noirâtre,  à  pubescence  grise. 

Élytres  peu  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  finement  et 
densement  ponctuées  ;  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix  brillant,  avec  une 
fine  pubescence  grise,  1  fine  et  longue  soie  sur  le  côté  des  épaules  et 
1  au  ire  vers  l'écusson.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  suballongé,  éparsement  sétosellé,  finement  et  assez  densement 
pointillé,  d'un  noir  brillant,  avec  le  sommet  d'un  roux  de  poix  ;  revêtu 
d'une  fine  pubescence  grise.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  à  son  bord 
postérieur. 

Dessous  du  corps  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
le  dessous  du  prothorax  roux,  ainsi  que  le  sommet  du  ventre  et  les  inter- 
sections ventrales.  Dessous  delà  tête  presque  glabre  et  presque  lisse.  Ventre 
convexe,  éparsement  et  longuement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  ponctués,  finement  pubescents,  roux,  avec  les  hanches 


298  BRÉVIPENNES 

postérieures  rembrunies.  Tarses  antérieurs  simples;   les  'postérieurs  à 
1er  article  subégal  au  dernier,  moins  long  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-rare.  Elle  se  trouve  dans  le  nord  de  a 
France  et  quelquefois  aussi  dans  la  région  des  Pyrénées.  Elle  habite  par- 
fois, même  en  hiver,  les  nids  de  frelons. 

Obs.  Outre  sa  coloration,  elle  diffère  des  Ph.  fimetarius  elsordidus  par 
ses  antennes,  dont  les  pénultièmes  articles  sont  plus  sensiblement  trans- 
verses. 

La  couleur  du  prothorax  et  des  élytres  varie  du  noir  de  poix  au  roux 
de  poix.  Quelquefois  le  premier  est  d'un  rouge  assez  clair,  avec  sa  partie 
antérieure  plus  ou  moins  rembrunie.  La  description  d'Erichson  et  de  quel- 
ques autres  auteurs  a  été  faite  sur  des  exemplaires  semblables,  qui  sont 
immatures,  quoique  le  cas  se  représente  assez  souvent.  Le  prothorax  est 
même  parfois  entièrement  rouge  et  les  élytres  se  montrent  alors  d'un 
rouge  brun.  Nous  réduirons  ces  diverses  variations  de  couleur  à  3  princi- 
pales, savoir  : 

a  Corps  d'un  noir  de  poix,  avec  le  sommet  de  l'abdomen  roux. 
b  Base  du  prothorax  et  sommet  de  V abdomen  d'un  rouge  testacé. 
c  Pourtour  du  prothorax,  élytres  et  sommet  de  l'abdomen  d'un  rouge  testacé  ou 
d'un  rouge  acajou. 

Les  antennes  sont  parfois  d'un  roux  assez  obscur,  d'autres  fois  rousses 
avec  le  1er  article  rembruni  dans  son  milieu. 

Les  séries  dorsales  du  prothorax  sont  quelquefois  composées  de  5  points 
au  lieu  de  4,  exception  accidentelle  qui  se  remarque  également  chez  d'autres 
espèces. 


IV*  SECTION.  —  Séries  dorsales  du  prothorax  de  3  points. 

Obs.  Cette  section  renferme  des  espèces  à  taille  médiocre  ou  petite.  Le 
dernier  article  des  palpes  labiaux  est  plus  long  que  le  pénultième,  plus  ou 
moins  fusiforme.  Celui  des  maxillaires,  plus  ou  moins  allongé  et  fusiforme, 
est  parfois  sensiblement  atténué  vers  son  extrémité.  La  lame  mésosternale 
varie  dans  son  arête  et  dans  sa  pointe.  Les  hanches  intermédiaires  sont 
ou  légèrement  distantes  ou  rapprochées  dans  leur  milieu.  Les  tarses  anté- 
rieurs, plus  ou  moins  fortement  dilatés  dans  les  o">  le  sont  parfois  faible- 
ment ou  à  peine  dans  ce  même  sexe.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs 


STAPHYLINIENS.    —    PllilontflUS  299 

est  tantôt  beaucoup  plus  long,  tantôt  aussi  long  ou  à  peine  plus  long  que 
le  dernier.  La  tête,  suborbiculaire  ou  subovalaire,  est  tantôt  aussi  large, 
tantôt  moins  large  que  le  prothorax,  avec  celui-ci  généralement  rétréci  en 
avant. 
Cette  section  répond  à  un  certain  nombre  d'espèces  dont  voici  le  tableau  : 

Le  1er  article  des    tarses  postérieurs  beaucoup    ou  sensiblement 
plus  long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis.  Tarses 
antérieurs  plus  ou  moins  dilatés,  au  moins  chez  les  cf.  Hanches 
intermédiaires  plus  ou  moins  rapprochées, 
b  Tête  en  carré  subarrondi,  suborbiculaire  ou  courtement  ovalaire, 
non  ou  à  peine   plus  étroite  que  le  prothorax  chez  les  rf  ; 
celui-ci  ordinairement  peu  rétréci  en  avant,  ht  dernier  article 
des  palpes  maxillaires  presque  exactement  fusiforme. 
c  Elylres  unicolores,  bronzées,  noires,  parfois  rousses  à  base 
noire, 
d  Tibias  antérieurs  plus  ou  moins  fortement  épineux  en  dehors. 
Élytres  bronzées,  d'un  noir  bronzé  ou  rouges, 
e  Abdomen  modérément  ou  peu  densement  ponctué.   Pieds 
obscurs.  Taille  moyenne, 
f  Élytres  bronzées.  Tête  des  rf  en  carré  subarrondi,  de 
la  largeur  du  prothorax.  Repli  des  premiers  segments 
de  l'abdomen  en  accolade  obtuse.  Ailes  blanches.     .     ebejyinus. 
ff  Elytres  rouges.  Tête  des  rf  suborbiculaire,  un  peu  moins 
large  que  le  prothorax.  Repli  des  premiers  segments 
de  l'abdomen  en  accolade  prononcée.   Ailes  à  peine 

enfumées corruscos. 

ee  jibdomen  assez  densement  ponctué.  Élytres  submétalli- 
ques. Tête  des  rf  suborbiculaire,  à  peine  moins  large 
que  le  prothorax.  Pieds  brunâtres.    Ailes  blanchâtres. 

Taille  petite concinnus. 

dd  Tibias  antérieurs  à  peine  ou  peu  épineux  en  dehors.  Pieds 
obscurs  ou  d'un  roux  brunâtre. 

g  Élytres  d'un  noir  de  jais.  Abdomen  densement  ponctué, 
plus  éparsement  à  la  base  et  au  sommet.  Tête  des  çf 
en  carré  subarrondi.  Ailes  enfumées.  Pieds  obscurs,     gagates. 
gg  Élytres  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix.  Abdomen  fine- 
ment et  densement  pointillé.  Tête  suborbiculaire.  Pieds 
d'un  roux  plus  ou  moins  obscur, 
h  Antennes  médiocres,  à  pénultièmes  articles  (8-10) à 
peine  transverses.    Taille  un  peu  moindre.  Ailes 

enfumées fumigatus. 

hh  Antennes  assez  courtes,  à  pénultièmes  articles 
(7-10)  visiblement  transverses.  Taille  petite.  Ailes 
blanches debilis. 


300  BRÉVIPENNES 

ce  Élytres    noires,  avec  la  suture  et  une  tache  posthumérale 
rouges. Abdomen  très-finement  et  très-densement  pointillé. 

Ailes  blanchâtres sanguinolentus. 

ecc  Élytres  d'un  roux  testacé,  avec  une  large  bande  suturale  noire. 

Abdomen  assez  finement  et  assez  densement  ponctué.     .  stragulatus. 
cccc  Élytres  noires,  avec  une  tache  rouge  à  l'angle  suturai;  épar- 

sement  ponctuées fenestratus. 

bb  Tête  subovalaire,  plus  étroite  que  le  prothorax  dans  les  2  sexes  : 

celui-ci  visiblement  rétréci  en  avant.  Le  dernier  article  des 

palpes  maxillaires  plus  aminci  vers  son  extrémité  qu'à  la  base. 

i  Élytres  noires,  avec  1  tache  discoïdale  postérieure,  noire. 

Abdomen  peu  densement  ponctué.  Hanches  antérieures 

concolores.  Ailes  blanchâtres .'    .  cruentatus. 

ii  Élytres  noires  ou  brunâtres,  parfois  à  transparence  rouge. 
Ailes  blanches  ou  blanchâtres. 
1    Hanches    antérieures  testacées,  ainsi   que   souvent  le 
dessous  du  1er  article  des  antennes  :  celles-ci  subal- 
longées. Abdomen  densement   ponctué scybalarius. 

11  Hanches  antérieures  rembrunies,  au  moins  en  dehors, 
m  Antennes  peu  allongées,  à  articles  4-10   plus   ou 
moins   oblongs.  Elytres  et  abdomen  finement  et 
densement  ponctués.   Hanches  antérieures  tes- 
tacées en  dedans.     . varians. 

mm  Antennes  assez  courtes,  à  articles  7-10  subcarrés 
ou  à  peine  oblongs.  Élytres  et  abdomen  moins 
finement  et  moins  densement  ponctués.  Hanches 

antérieures  obscures agilis. 

aa   Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  aussi  long  ou  à  peine  plus 
long  que  le  dernier,  moins  long  que  les  3  suivants  réunis. 
Tibias  antérieurs  distinctement  épineux.  Le  dernier  article 
des  palpes  maxillaires  plus  ou  moins  atténué  vers  son  extré- 
mité, 
n  Antennes  assez  courtes,  subépaissies,  à  pénultièmes  articles 
subtransverses.  Hanches  intermédiaires  légèrement    dis- 
tantes. Tête  en  carré  subarrondi  ou  suborbiculaire(l). 
o   Tarses  antérieurs  presque  simples  dans  les    2  sexes. 
Élytres  d'un  noir  de  poix.  Base  des  antenne,  pieds  et 

intersections  ventrales  d'un  roux  testacé ventralis. 

oo  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés  chez  les   cf.  Marge 

des  élytres,  antennes  et  pieds  d'un  roux  testacé  (2).  discoideus. 


(1)  Chez  les  ventralis  et  discoideus,  la  pointe  mésosternale,  médiocrement  pro- 
longée, est  parfois  subémoussée  au  bout . 

(2)  Chez  le  discoideus,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  moins  allongé  et 
un  peu  moins  grêle  que  chez  le  ventralis. 


STAPHYLIJNIENS.    —    PllUonthuS  301 

nn    Antennes  suballongées,  subfiliformes,  à  pénultièmes  articles 
nullement  transverses.  Hanches  intermédiaires  plus  rap- 
prochées. Tête  subovalaire.  Tarses  antérieurs  des  çf  for- 
tement dilatés  (1). 
p  Elytres  bleues.    Hanches  et  cuisses  antérieures  et  inter- 
médiaires testacées rufimanus. 

pp  Élytres  d'un  noir  bronzé,  ou  rouges  à  base  rembrunie. 
Pieds  testacés,  avec  toutes  les  hanches  et  les  cuisses 
postérieures  rembrunies, quisquiliarius. 


35.   Pliilonthus  elieninus,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  bronzées.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que 
large,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant.  Élytres  et  abdomen  assez  fortement 
et  modérément  ponctués.  Ailes  blanches.  Repli  des  premiers  segments  de 
l'abdomen  en  accolade  obtuse. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément  et  subaigument  entaillé 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  le  fond  de  l'entaille  garni  d'une 
gouttière  subpellucide.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement 
dilatés.  Tête  en  carré  subarrondi,  de  la  largeur  du  prothorax. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs 
à  3  premiers  articles  médiocrement  dilatés.  Tête  suborbiculaire,  moins 
large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  ebeninus,  Gravenhorst,  Micr.  170,  22  ;  —  Mon.  67,  21. —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  323,  66.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  326,  82.  — 
Mannerheim.  Brach.  30,66. — BoisduvalcI  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  394,  15. 

Staphylinus  brevicomis,  Gravenhorst,  Micr.  22,  28,  —  Mon.  69,  50. —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  312,  33. 

Philonthus  ebeninus,  Nordmann,  Symb.  93,  63.  —  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph. 
461,  56  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  703,  25.  —  Fairmaire  et  Laboulbène, 
Faun,  Ent.  Fr.  I,  523,  36.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  596,  30.— Thomson,  Skand. 
Col.  II,  159,  15,  1860.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  111,459,28. 

Philonthus  brevicomis,  Nordmann,  Symb.  94,  69. 

Philonthus  varians,  Erichson,  Col.  March.  I,  461,  23.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I, 
264,  25. 

(1)  Chez  les  rufimanus  et  quisquiliarius,  la  pointe  mésostemale  est  généralement 
plus  prolongée  et  plus  aiguë  que  chez  les  ventralis  et  discoideus. 


302  BRÉV1PENNES 

Long.,  0»,0080  (3  2/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,00U  (2/3  L). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  bronzées  ; 
revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pabescence  grise  et  peu  serrée. 

Tête  subcarrée  ou  suborbiculaire,  éparsement  sétoseilée;  d'un  noir  lui- 
sant; lisse,  avec  quelques  gros  points  épars  en  arrière  et  sur  les  tempes. 
Front  très-large,  faiblement  convexe,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les 
yeux,  de  2  pores  sétifères  rapprochés  et  subtransversalement  disposés, 
dont  l'interne  moindre.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre  d'un 
noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir 
ou  d'un  brun  de  poix. 

Yeux  grands,  subovales,  obscurs  ou  tachés  de  livide. 

Antennes  suballongées,  à  peine  aussi  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées 
vers  leur  base;  noires;  à  1er  article  allongé,  en  massue  subarquée  :  les 
2e  et  3e  obconiques,  suballongés,  subégaux  :  les  suivants  graduellement 
un  peu  plus  courts,  subobconiques  :  les  4e  à  6e  à  peine  aussi  larges  que 
longs,  souvent  brièvement  pédicellés  avec  le  pied  roux  :  le  7e  non,  les 
8e  à  10e  à  peine  transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  sub- 
échancré  au  bout  et  subacuminé  inférieureaaent. 

Prothorax  environ  aussi  large  que  long;  plus  ou  moins  rétréci  en  avant  ; 
à  peine  moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  presque  droit  ou  à  peine 
arqué  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ; 
subconvexe  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située 
contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales 
composées  de  5  points  assez  gros  et  assez  profonds,  dont  l'antérieur  plus 
écarté  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  4  ou 
5  autres  points  semblables  et  épars,  dont  les  2  internes  assez  rapprochés. 
Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Ècusson  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  transverses ,  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées  ; 
assez  fortement,  modérément  et  subaspèrement  ponctuées;  d'un  bronzé 
brillant,  parfois  assez  foncé;  éparsement  pubescentes;  ciliées  à  leur  bord 
apical;  éparsement  sétosellées,  avec  1  soie  beaucoup  plus  longue,  vers 
l'écusson,  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  subarrondies.  Ailes 
blanchâtres. 

Abdomen  suballongé  ou  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine 


STAPHYLIMENS.    PkilotlthllS  303 

arqué  sur  les  côtés  et  un  peu  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos, 
avec  le  repli  des  2e  et  3e  segments  en  accolade  obtuse  ;  assez  fortement 
sétosellé  (1)  ;  modérément  et  presque  aussi  fortement  ponctué  que  les 
éljtres,  avec  la  ponctuation  un  peu  plus  légère  et  à  peine  moins  serrée 
vers  l'extrémité;  d'un  noir  brillant;  subéparsement  pubescent.  Le  6e  seg- 
ment moins  ponctué,  moins  pubescent,  subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  peu  densement  et  suba^pèrement  ponctué,  finement 
pubescent,  d'un  noir  brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  lisse.  Lame 
mésosternale  presque  lisse,  à  arête  transversale  saillante,  obtusément  an- 
gulée,  s'arrêtant  vers  le  1er  tiers  ;  à  pointe  subconvexe,  assez  prolongée, 
très-aiguë  ou  subacérée,  parfois  roussàtre  vers  le  bout.  Métasternum  à 
peine  convexe  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  distinctement  sétosellé, 
plus  longuement  en  arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  d'un 
noir  de  poix,  avec  les  tarses  souvent  moins  foncés.  Cuisses  antérieures  assez 
finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  postérieures  plus 
grêles,  suballongées.  Tibias  antérieurs  fortement  épineux  en  dehors. 
Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  égal 
aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Celte  espèce  est  assez  commune,  dans  presque  toute  la  France, 
dans  les  bouses,  sous  les  détritus  et  les  vieux  fagots,  etc. 

Obs.  La  taille  varie  beaucoup,  ainsi  que  la  grosseur  de  la  tête,  qui  est 
quelquefois  moins  large  que  le  prothorax,  même  chez  les  d" . 

Les  pieds  sont  parfois  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins  foncé.  Le  lobe 
postérieur  du  métasternum  est  souvent  roussàtre. 

Rarement,  une  des  séries  dorsales  du  prothorax  ne  présente  que  4  points 
au  lieu  de  5.  Plus  rarement  encore,  ce  sont  les  2  séries  qui  sont  dépour- 
vues du  point  postérieur,  et  c'est  sans  doute  à  cet  accident  qu'on  doit 
attribuer  lelhesgicus  Kolenati  (Melet.  Ent.  III,  1846,   19). 

36.  Philoiithug  corruscui,  Gravenhorst. 

Allongé,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  rouges.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  plus  long 

(1)  On  aperçoit  sur  les  côtés  une  série  de  soies  plus  longues,  et  cela  chez  plusieurs 
espèces  suivantes. 


304  BREVIPENNES 

que  large,  subrétréci  en  avant.  Elytres  et  abdomen  assez  fortement  et 
modérément  ponctués.  Ailes  faiblement  enfumées.  Repli  des  premiers  seg- 
ments de  l'abdomen  en  accolade  prononcée. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément  et  aigument  entaillé  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  le  fond  de  l'entaille  garni  d'une  gouttière 
subpellucide.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  assez  fortement 
dilatés.  Tête  suborbiculaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs 
à  3  premiers  articles  médiocrement  dilatés.  Tête  brièvement  ovalaire,  moins 
large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  corruscus,  Gravenhorst,  Micr.  33,  47; —  Mon.  51,  14. —  Latreille, 

Hist.  Nat.Crust.  et  Ins.  IX,  319,  52. 
Staphylinus  nitidus,  Marsham,  Ent.  Brit.  511,38. 

Staphylinus  planus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  401,  27. 
Philonthus  corruscus,  Nordmann,  Symb.  98,  81.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  704, 

26;  — Gen.  et  Spec.  Staph.  465,  61.—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  704,26.  — 

Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  265,  27.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I, 

525,  44. 
Philonthus  ebeninus,  var.  Kkaatz,  Ins.  Deut.  597.  —   Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 

Ili,  460. 

Long.,  0m,0080  (3  2/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0015  (2/3  1.). 

Patrie.  Cette  espèce,  assez  commune  dans  presque  toute  la  France,  se 
prend  de  la  même  manière  que  la  précédente. 

Obs.  Comme  elle  ressemble  infiniment  à  Yebeninus,  sauf  la  couleur  des 
élytres,  nous  nous  dispenserons  de  la  décrire  plus  amplement.  Elle  a, 
depuis  quelque  temps,  été  considérée  comme  une  variété  de  cette  deriiière. 
Toutefois,  nous  ferons  observer  que,  dans  le  corruscus,  la  tête  est  un  peu 
moins  grande  que  dans  Yebeninus ,  le  prothorax  un  peu  moins  court  et  un 
peu  plus  rétréci  en  avant  ;  que  les  élytres  sont  à  peine  moins  fortement 
ponctuées  et  que  le  repli  des  premiers  segments  abdominaux  est  en  acco- 
lade toujours  plus  nette.  Les  2e  et  3e  articles  des  antennes  sont  un  peu  plus 
inégaux  et  les  ailes  un  peu  moins  blanches,  etc. 

Parfois  les  élytres  sont  un  peu  moins  rembrunies  sur  la  région  scutel- 
laire,  et  la  couleur  des  pieds  varie  comme  chez  Yebeninus. 

Le  turbatuSy  Er.  (466)  se  rapporte  peut-être  au  corruscus'/ 


STAPHYLIMENS.    PhUotlthuS  305 

On  peut  rapporter  ici  le 

Philonthus  dimidiatus,  Sahlberg. 

Suballongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brilla7it,  avec 
une  grande  tache  rouge  occupant  la  moitié  postérieure  des  élytres,  la 
bouche  et  les  pieds  d'un  roux  obscur.  Tète  et  prothorax  lisses,  luisants  : 
celui-ci  suboblong,  moins  large  que  les  élytres,  subatténué  en  avant.  Élytres 
subéparsement,  abdomen  plus  finement  et  plus  densement  ponctués. 

çf  Le  6°  arceauventral assez  profondément  et subaiguraent  entaillé  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  l'entaille  rebordée  d'une  étroite  mem- 
brane. Tète  de  la  largeur  du  prothorax. 

Ç  Nous  est  inconnue. 

Staphylinus  dimidiatus,  Sahlberg,  las.  Fenn.  I,  326,  SI.  —   Mannerheim,  Brach. 

30,  69. 
Philonthus  dimidiatus,  Nordmann,  Symb.  97,  77. —  Ehichson,  Gen.  et  Spec.   Staph. 

480,  86.—  Fauyel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  459,  28,  note. 
Philonthus  caucasicus,  Nordmann,  Symb.  99,  82  — Ericbson,  Gen.  et  Spec.  Staph. 

466,  63. 

Long.,  0m,0056  (2  1/2  1.);  —  larg.,  0ra,0012  (1/2  1.). 

Patrie.  La  Finlande,  la  Prusse,  l'Autriche,  la  Russie  méridionale,  etc. 

Obs.  Elle  ressemble  aux  petits  exemplaires  du  corruscus.  Le  prothorax 
est  plus  étroit,  plus  oblong  ;  les  élytres,  plus  éparsement  ponctuées, 
paraissent  un  peu  plus  courtes;  elles  sont  plus  largement  lavées  de  noir  à 
leur  base,  et  cette  dernière  couleur  descend  presque  jusqu'au  sommet  sur 
la  suture.  La  tête  et  le  prothorax  ont  un  reflet  submétallique  à  peine  sensible. 


39.  Philonthus  concinuus,  Gravenhorst. 

Allongé,  à  peine  fusi forme,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un 
noir  brillant,  avec  les  élytres  submétalliques  et  les  pieds  brunâtres.  Tête  et 
prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  subcarré,  subattênué  en  avant.  Élytres 
bu.  20 


306  BRÉVIPENNES 

assez  finement  et  modérément,  abdomen  finement  et  assez  densement, 
ponctués.  Ailes  blanchâtres. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  subogivalement  entaillé  au 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  les  côtés  de  l'entaille  garnis  en  dedans 
d'une  étroite  gouttière  subpellucide.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de 
son  bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement 
dilatés,  le  2e  à  peine  plus  fortement.  Tête  suborbiculaire,  à  peine  moins 
large  que  le  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  api- 
cal. Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  légèrement  dilatés.  Tête  briève- 
ment ovalaire,  un  peu  ou  sensiblement  moins  large  que  le  pro thorax. 

Staphylinus  variais,  Gravenhorst,  Mon.  82,  73. —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  342, 
58.  —  Mannerheim,  Brach.  30,  73.  —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I, 
394,  16. 

Staphylinus  concinnus,  Gravenhorst,  Micr.  21,28. 

Philonthus  variant,  Nordmann.  Symb.  93,  65  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  159,  i6. 

Philonthus  ebeninus,  var.  minor,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  461.  —  Kraatz, 
Ins.  Deut.  II,  597. 

Variété  a.  Êlytres  rousses  ou  d'un  rouge  brunâtre.  Pieds  d'un  roux  de 
poix. 

Variété  b.  Élytres  d'un  noir  bronzé.  Bouche  elpieds  d'un  testacé  obscur. 
Ventre  moins  densement  ponctué.  Taille  moindre. 

Staphylinus  ochropus,  Gbavenhorst,  Micr.  39,  57  ;  —  Mon.  67,  39.  —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Inst.  IX,  322,  62.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  336,  51.— 
Mannerheim,  Brach.  29,  65. 

Philonthus  ochropus,  Nordmann,  Symb.  93,  62. 

Philonthus  ebeninus,  var.  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  462.  — Kraatz,  Ins.  Deut- 
II,  597. 

Philonthus  ebeninus,  var.  c,  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  524. 

Philonthus  varians,  var.  HEER,;Faun.  Col.  Helv.  264.— Thomson, Skand.  Col.  II,  160. 

Long.,  0m,0070  (3  1/5  1.);  —  larg.,  0m,0012  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  peu  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  submétalliques  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubes- 
cence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  suborbiculaire  ou  brièvement  ovalaire;  éparsement  sétosellée  ;  d'un 
noir  luisant;  lisse,  avec  quelques  points  médiocres  et  épars  sur  les  tempes, 
Front  large,  à  peine  convexe,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux  de. 


ST.IPHYLINIENS.    PhllontllUS  307 

2  pores  sétifères  rapprochés  et  subtransversalement  disposés,  l'interne  un 
peu  moindre,  parfois  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir 
luisant.  Labre  d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
et  palpes  d'un  noir  de  poix,  parfois  brunâtre. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  suballongées,  à  peine  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées 
surtout  vers  leur  base;  noires;  à  1er  article  allongé,  en  massue  subarquée  : 
les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques  :  le  3e  non  ou  à  peine  plus  long  que 
le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  subobconiques  :  les 
4e  à  7e  à  peine  oblongs  :  le  8e  non,  les  9e  et  10e  à  peine  transverses,  vus 
de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  subéchancré  au  bout  et  subacuminé  infé- 
rieurement. 

Prothorax  en  carré  subatténué  en  avant;  à  peine  moins  large  en  arrière 
que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et 
arrondis  ;  à  peine  arqué  ou  presque  droit  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa 
base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  assez  convexe  :  éparsement  séto- 
sellé, avec  la  longue  soie  latérale  insérée  contre  le  rebord  même;  d'un  noir 
uisant;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  5  points  médiocres, 
dont  l'antérieur  et  le  postérieur  plus  écartés  ;  marqué  de  plus,  de  chaque 
côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  semblables  et  épars.  Repli 
noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  submétallique. 

Êlytres  transverses,  à  peine  aussi  longues  que  le  prothorax;  subdépri- 
mées ;  assez  finement  et  modérément  ponctuées,  avec  la  ponctuation  sub- 
râpeuse, vue  de  côté;  d'un  noir  bronzé  brillant;  éparsement  pubescentes; 
à  peine  sétosellées,  avec  une  soie  beaucoup  plus  longue  vers  l'écusson  et 
une  autre  derrière  les  épaules,  celle-ci  souvent  caduque.  Épaules  presque 
effacées.  Ailes  blanchâtres,  à  peine  irisées. 

Abdomen  assez  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué  sur 
les  côtés,  mais  visiblement  atténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec 
le  repli  des  2e  et  3e  segments  presque  en  ligne  droite  ;  distinctement  séto- 
sellé ;  finement  et  assez  densement  ponctué,  un  peu  plus  densement  sur 
la  base,  surtout  des  3e  et  4e  segments  ;  d'un  noir  brillant;  à  pubescence 
un  peu  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  moins  ponctué, 
moins  pubescent,  parfois  subazuré,  subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse,  avec  les  côtés 


308  BREVIPENNES 

des  tempes  légèrement  pubescents.  Pointe  mésosternale  assez  prolongée, 
très-aiguë  ou  subacérée.  Métasternum  à  peine  convexe  sur  son  milieu. 
Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  plus  longuement  en  arrière,  paifois 
subazuré. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  noir 
de  poix  souvent  brunâtre,  avec  les  trochanters  antérieurs  et  parfois  les 
tarses  d'un  roux  de  poix.  Cuisses  antérieures  assez  finement  épineuses  en 
dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures  un  peu  plus  grêles.  Tibias 
antérieurs  plus  (  $  )  ou  moins  (çf)  fortement  épineux  en  dehors  (1).  Tarses 
postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  égal  aux  3  sui- 
vants réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  se  rencontre,  en  automne,  parmi  les  végétaux  en 
décomposition,  dans  les  courges  et  les  melons  pourris.  Elle  est  médiocre- 
ment commune  :  la  Flandre,  la  Normandie,  le  Beaujolais,  les  environs  de 
Lyon,  les  Alpes,  la  Provence,  le  Languedoc,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  ressemble  beaucoup  au  Ph.  ebeninus.  Elle  est  moindre,  un  peu 
plus  fusiforme,  avec  la  tête  un  peu  moins  grosse,  le  prothorax  un  peu  plus 
rétréci  en  avant  et  l'abdomen  plus  atténué  en  arrière.  Les  élytres,  un  peu 
plus  courtes,  sont  un  peu  moins  fortement  ponctuées.  La  ponctuation  de 
l'abdomen  est  plus  fine  et  plus  serrée,  et  le  repli  des  2e  et  3e  segments  est 
peu  ou  non  en  accolade. 

Thomson  a  décrit  cette  espèce  sous  le  nom  de  varians,  déjà  employé 
par  Paykull  pour  une  espèce  décrite  plus  loin.  Nous  avons  dû,  pour  éviter 
îoute  équivoque,  adopter  la  dénomination  synonyme  de  concinnus,  imposée 
par  Gravenhorst. 

Cette  espèce  varie  beaucoup.  Les  pieds  sont  parfois  brunâtres  ou  d'un 
roux  obscur.  Les  élytres  passent  du  noir  bronzé  au  roux  de  poix  ou  au 
rouge  brun  (variété  a). 

La  variété  b  fochropus,  Gravenhorst)  pourrait  bien  être  une  espèce  dis- 
tincte, rare  aux  environs  de  Lyon  et  plutôt  propre  aux  provinces  méridio- 
nales. La  taille  est  un  peu  moindre.  Les  élytres  sont  généralement  d'un 
bronzé  moins  sombre.  Le  dessus  de  l'abdomen  et  surtout  le  ventre  sont  un 
peu  moins  densement  ponctués.  Les  parties  de  la  bouche  et  les  pieds  sont 
d'un  testacé  plus  ou  moins  obscur. 

Nous  avons  vu  même  un  exemplaire  à  élytres  rouges,  à  abdomen  moins 

(1)  Souvent  les  épines  des  tibias  antérieurs,  chez  les  ç/,  sont  plus  courtes  et  moins 
apparentes  que  chez  les  Ç ,  et  cela  dans  plusieurs  espèces. 


STAPHYLINTENS.    PhiloilthllS  309 

densement  ponctué,  à  pieds  obscurs,  à  antennes  moins  allongées  avec  1  -s 
5e  à  10e  articles  plus  courts  et  subtransverse;,  et  qui  semblerait  se  rap- 
porter au  caucasicus  d'Erichson  (466,  63). 

Toutes  les  nuances  qui  séparent  ces  diverses  variétés  sont  si  peu  tran- 
chées, que  nous  les  regarderons  toutes,  jusqu'à  nouvel  ordre,  comme 
devant  se  rapporter  à  une  seule  et  même  espèce. 


LARVE 

Voici  la  description  de  la  larve  du  Ph.  concinnus  : 

Corps  allongé,  subconvexe,  éparsement  sétosellé,  d'un  testacé  livide  et 
brillant,  avec  l'abdomen  plus  mat. 

Tête  grande,  en  carré  oblong  et  subarrondi  aux  angles,  un  peu  plus 
large  que  le  prothorax,  subdéprimée,  éparsement  sétosellée,  presque  lisse , 
bissillonnée  en  avant,  d'un  testacé  luisant.  Êpistome  quadridenté.  Mandi- 
bules grandes,  falciformes,  acérées,  testacées.  Palpes  pâles,  à  dernier  article 
long,  grêle,  aciculé. 

Yeux  peiits,  lisses,  indiqués  par  un  point  irrégulier  noir. 

Antennes  courtes,  testacées,  à  1er  article  nodiforme  :  les  2e  et  3e  oblongs, 
obconique§,  subégaux  :  le  3e  bicilié  au  sommet,  lobé  au  bout  de  son  côté 
interne  :  le  4e  beaucoup  moins  long,  beaucoup  plus  grêle,  terminé  par  un 
petit  lobe  membraneux  et  3  soies  divergentes. 

Prothorax  à  peine  oblong,  convexe,  subatténuéen  avant,  subtronqué  au 
sommet,  éparsement  sétosellé,  presque  lisse;  marqué  en  avant,  sur  les 
côtés,  d'un  sillon  oblique  ;  d'un  testacé  luisant. 

Mé  othorax  et  métathorax  moins  longs  réunis  que  le  prothorax,  assez 
convexes,  éparsement  sétosellés  ;  lisses,  avec  2  cicatrices  de  chaque  côté; 
d'un  tes'tacé  livide  et  brillant  ;  le  premier  arcuément  dilaté  en  arrière,  un 
peu  moins  court  que  le  deuxième  :  celui-ci  subdilaté  en  avant  sur  les  côtés 
et  sensiblement  rétréci  postérieurement. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  long  que  le  reste  du  corps  ;  sub- 
rétréci dans  son  dernier  tiers;  subdéprimé  et  très-inégal  sur  le  dos;  lon- 
gitudinalement  sillonné  sur  sa  ligne  médiane  ;  fortement  sétosellé,  avec  les 
soies  subhispides,  tronquées,  subépaissies  et  parfois  fourchues  au  bout  ; 
d'un  testacé  livide,  un  peu  obscur  et  presque  mat  ;  à  1er  segment  très- 
court  :  les  suivants  courts,  subégaux,  plus  ou  moins  mamelonnés  et  cica- 
trisés sur  les  côtés  de  leur  disque  :  le  dernier  plus  étroit,  transverse,  tra- 
péziforme,  pâle,  largement  tronqué,  muni  au  sommet  dj  2  appendices 


310  BRÉVIPENNES 

écartés  et  subdivergenls,  subépaissis  vers  leur  milieu,  éparsement  hispido- 
sétosellés,  terminés  par  un  lobe  assez  étroit,  assez  court,  déjeté  en  dehors, 
sétifère,  à  soie  longue  et  comme  biarticulée. 

Dessous  de  la  tête  testacé,  brillant,  presque  lisse,  subexcavé  et  finement 
ridé  en  travers  dans  sa  moitié  antérieure.  Prosternum  triangulaire,  sub- 
convexe, lisse,  brillant,  testacé.  Ventre  longitudinalementsillonné-excavé, 
hispido-sétosellé,  d'un  testacé  livide;  à  tube  terminal  sétosellé,  en  cylindre 
subdéprimé,  subhorizontal,  plus  long  que  les  appendices  supérieurs. 

Pieds  assez  courts,  d'un  testacé  pâle.  Hanches  grandes,  allongées. 
Cuisses  très-allongées,  à  peine  épaissies  vers  leur  sommet,  épineuses  en 
dessous.  Tibias  plus  courts,  sublinéaires,  fortement  épineux,  terminés  par 
un  crochet  assez  long,  assez  grêle,  acéré,  à  peine  arqué. 

Obs.  Cette  larve  ressemble  à  celle  du  Ph.  varius.  Elle  en  diffère  par 
le  dernier  article  des  palpes  plus  long;  par  le  3e  article  des  antennes  plus 
allongé;  par  son  abdomen  plus  déprimé,  à  soies  plus  raides  et  tronquées, 
à  appendices  du  dernier  segment  terminés  ^ar  un  lobe  moins  court  et  à 
soie  moins  longue,  etc. 


39.  Pliilonthus  gagates,  Mulsant  et  Rey.  # 

Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant.  Tête  et 
prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  subcarré,  à  peine  rétréci  en  avant. 
Élytres  modérément,  abdomen  finement  et  densement  ponctués,  celui-ci 
surtout  dans  son  milieu.  Ailes  enfumées. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  aigument  entaillé  dans  le  milieu 
de  son  bord  apicaL  avec  les  côtés  de  l'entaille  garnis  d'une  assez  large 
gouttière  submembraneuse  et  pellucide.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers 
articles  fortement  dilatés.  Tête  de  la  largeur  du  prothorax. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  simplement  subarrondi  à  son  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  légèrement  dilatés.  Tête  un  peu 
moins  large  que  le  prothorax. 

Long.,  0ra,008i  (3  2/3  1.)  ;  —  larg.,  0'»,0014  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant  ;  revêtu  sur  les  élytres  et 
l'abdomen  d'une  fine  pnbescence  d'un  gris  obscur  et  peu  serrée. 


STAPHYLIMEKS.     —     PhilotlthuS  311 

Tête  en  carré  subarrondi  ou  suborbiculaire,  fortement  sétosellée  ;  d'un 
noir  luisant  ;  lisse  ;  éparseraent  et  fortement  ponctuée  en  arrière  sur  les 
côtés  ;  plus  finement,  plus  densement  et  subrugueusement  sur  les  tempes. 
Front  très-large,  à  peine  convexe,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les 
yeux,  de  2  pores  sétifères  très-rapprochés  et  subtransversalement  dis- 
posés, dont  l'interne  un  peu  moindre.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un 
noir  luisant.  Labre  d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Man- 
dibules et  palpes  d'un  noir  de  poix. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  obscurs. 

Antennes  suballongées,  environ  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  pro- 
thorax réunis  ;  faiblement  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement 
pilosellées  vers  leur  base  ;  noires,  avec  le  dernier  article  parfois  d'un 
ferrugineux  obscur;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e 
subobconiques  :  le  2e  suballongé,  le  3e  allongé,  un  peu  plus  long  que  le 
2S  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  subobconiques  :  les  4e 
à  6esuboblongs  :  le  7e  non,  les  8e  à  10e  à  peine  transverses,  vus  de  côté  : 
le  dernier  ovale-oblong,  subéchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieure - 
ment. 

Prothorax  subcarré  on  aussi  long  que  large  ;  à  peine  rétréci  en  avant  ; 
à  peine  moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  subinfléchis  et  subarrondis  ;  presque  droit  ou  à  peine 
angulé  vers  le  milieu  de  ses  côtés,  vu  de  dessus,  avec  ceux-ci,  vus  laté- 
ralement, visiblement  sinués  en  arrière  ;  subarrondi  à  sa  base,  avec  les 
angles  postérieurs  obtus;  assez  convexe  ;  médiocrement  sétosellé,  avec  la 
longue  soie  latérale  située  contre  le  rebord  même  :  d'un  noir  luisant,  lisse, 
avec  2  séries  dorsales  composées  de  5  points  assez  forts,  dont  l'antérieur 
plus  écarté  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de 
5  autres  points  semblables  et  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  noir. 

Élytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées  ;  assez 
finement,  modérément  et  subaspèrement  ponctuées;  d'un  noir  de  jais 
brillant  ;  éparsement  pubescentes  ;  garnies  de  cils  obscurs  à  leur  bord 
apical;  brièvement  et  à  peine  sétosellées,  avec  1  soie  plus  longue  vers 
l'écusson,  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  subarrondies.  Ailes 
enfumées. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine 
arqué  sur  les  côtés  et  subatlénué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos; 
brièvement  sétosellé,   avec  quelques  soies  plus  longues  sur   les  côtés  » 


312  BRÉV1PENNES 

finement,  et  densement  ponctué,  plus  lâchement  sur  les  1er  et  2%  et  les 
5e  et  surtout  6e  segments  (1)  ;  d'un  noir  briilan  ;  à  pubescence  un  peu  plus 
serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  lisse.  Lame  mêsosternale 
presque  lisse,  à  arête  transversale  saillante,  arquée,  s'arrêtant  vers  le 
1er  tiers  ;  à  pointe  assez  prolongée,  très-aiguë,  subacérée.  Métasternum 
subdéprimé  sur  son  milieu,  très-finement  cilié  sur  sa  ligne  médiane,  à 
lobe  postérieur  d'un  roux  de  poix.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents;d'un  noir 
de  poix,  avec  les  tarses  et  parfois  les  tibias  moins  foncés.  Cuisses  anté- 
rieures finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures 
plus  grêles.  Tibias  antérieurs  peu  épineux  en  dehors.  Tarses  postérieurs  à 
1er  article  sensiblement  plus  long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants 
réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  prend  sous  les  détritus,  en  Provence 
et  dans  le  Languedoc. 

Obs.  On  la  prendrait  volontiers  pour  une  variété  du  Ph.  ebeninus.  Elle 
s'en  distingue  néanmoins  par  plusieurs  caractères,  par  exemple  :  les 
élytres  sont  d'un  noir  de  jais  et  nullement  bronzées,  à  ponctuation  plus 
fine,  avec  la  soie  de  l'écusson  et  des  épaules  moins  longue  ;  les  ailes  sont 
enfumées  ;  le  prothorax  est  un  peu  moins  rétréci  en  avant  ;  les  cuisses 
antérieures  sont  un  peu  plus  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur 
sommet  ;  les  tibias  antérieurs  sont  moins  épineux  en  dehors  ;  les  tarses 
antérieurs  des  tf  sont  un  peu  moins  dilatés,  etc. 

Souvent  les  tarses  et  parfois  les  tibias  sont  d'un  roux  de  poix. 

Elle  est  en  quelque  sorte  intermédiaire  entre  les  Ph.  ebeninus  et  fumi- 
gatus. 

Elle  doit  ressembler  beaucoup  au  Ph.  corvinus,  Er.  Mais  elle  a  les 
tibias  antérieurs  moins  épineux  en  dehors,  l'abdomen  plus  densement 
ponctué,  etles  antennes  moins  allongées,  à  pénultièmes  articles  plus  courts. 

A  propos  du  corvinus,  espèce  d'Allemagne,  Erichson  dit  :  Caput  thoracis 
latitudine...  abdomen  parcius  subtiliusque  punctatum,  "et  Thomson  :  Capite 
prothoraceangustiore...;  abdomine  minus  crebre,  subtiliter  punctato.  Ces 

(1)  Les  3e,  b°  et  8e  segments  sont  généralement  plus  finement  et  plus  densement 
pondues  sur  leur  base  qu'à  leur  extrémité. 


STAJPHYLINIENS.    Philonthus  313 

caractères  concordent  peu,  et  les  descriptions  de  Kraatz  et  de  Fauvel 
semblent  encore  un  peu  différer.  Quant  à  notre  insecte,  il  convient  aux 
descriptions  pour  la  tête  et  le  prothorax,  mais  non  pour  l'abdomen  et  les 
tibias  antérieurs  :  ce  qui  nous  a  obligés  a  le  regarder  comme  une  espèce 
distincte  du  corvinus. 


39.  Philonthus  fumigatus,  Erichson. 

Allongé,  subdêprimê,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la 
bouche,  les  tibias  et  les  tarses  d'un  roux  de  poix.  Tête  et  prothorax  lisses, 
luisants  :  celui-ci  subcarré,  à  peine  rétréci  en  avant.  Êlytres  assez  forte- 
ment et  assez  densement,  abdomen  finement  et  très-densement,  ponctués. 
Ailes  irisées,  subenfumées. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  très-prof  on  dément  et  aigument  entaillé  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  l'entaille  garnie,  sur  les  côtés,  d'une  assez 
étroite  gouttière  subpellucide.  Le  5e  à  peine  et  subangulairement  échancré 
au  milieu  de  son  bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  à  2  premiers  articles 
très-fortement,  le  3e  fortement,  dilatés.  Tête  à  peine  moins  large  que  le 
prothorax. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  assez  fortement  dilatés.  Tête  un 
peu  moins  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  atratus,  var.  Gravenhorst,  Mon.  85. 

Philonthus  fumigatus,  Erichson,  Col.  March.  I,  463,  25  ; —  Gen.  et  Spec.  Staph. 
463,  58.  —  Redtenbacher,  Faut).  Auslr.  703,  25.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I, 
582,  22.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  524,  38. —  Kraatz,  Ins. 
Deut.  II,  599,  32.—  Thomson,  Skand.  Col.  II,  161,  21,  1860. 

Variété  a  (immature).  Èlytres  et  dessous  du  corps  d'un  roux  de  poix. 
Antennes  et  pieds  d'un  roux  ferrugineux. 

Long.,  0m,0070  (3  1/5  1.)  ;  —  larg.,  0m,0013  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  luisant;  revêtu  d'une  fine  pubes- 
cence  grisâtre,  éparse  sur  les  élytres,  plus  serrée  sur  l'abdomen. 
Tête  suborbiculaire,  éparsement  sétosellée,d'un  noir  luisant,  lisse,  avec 


314  BRÉVIPENNES 

quelques  points  médiocres,  épars  en  arrière  sur  les  côlés.  Front  très-large, 
à  peine  convexe,  paré  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  séti- 
fères  rapprochés  et  subtransversalement  disposés,  dont  l'interne  moindre. 
Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre,  d'un  noir  brillant,  for- 
tement sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  brun  de  poix  plus  ou 
moins  roussâtre. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  obscurs,  avec  des  taches  livides. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  à  peine  épaissies,  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosel- 
lées  vers  leur  base  ;  noires  ou  noirâtres  ;  à  1er  article  allongé,  en  massue 
subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques,  parfois  roussâtres  à  leur  insertion  : 
le  3e  suballongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu 
plus  courts:  les 4e à  6e  subcylindriques,  suboblongs,  souvent  brièvement 
pédicellés,  avec  le  pédicelle  roux  :  le  7e  non,  les  8e  et  10e  à  peine  trans- 
verses, vus  de  côté  :  le  dernier  subovale,  subtronqué  au  bout  et  sub- 
acuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  à  peine  rétréci  en  avant  ;  aussi  large  ou  presque 
aussi  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
subinfléchis  et  subarrondis  ;  presque  droit  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  la  base, 
avec  les  angles  postérieurs  obtus;  légèrement  convexe;  éparsement  séto- 
sellé, avec  la  longue  soie  latérale  située  contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir 
luisant  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  5  points  assez  forts  et 
assez  profonds,  dont  l'antérieur  un  peu  plus  écarté;  marqué  de  plus,  de 
chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  semblables  et 
épars,  dont  les  2  internes  rapprochés.  Repli  brunâtre,  glabre,  lisse. 

Ëcusson  densement  pointillé,  finement  pubescent,    noir. 

Élijtres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées;  assez 
fortement,  assez  densement  et  subaspèrement  ponctuées  ;  d'un  noir  bril- 
lant, parfois  à  peine  métallique  ;  éparsement^  pubescentes;  garnies  de  cils 
obscurs  à  leur  bord  apical  ;  très-brièvement  ou  à  peine  sétosellées,  avec 
1  soie,  beaucoup  plus  longue,  vers  l'écusson,  et  1  autre  derrière  les 
épaules.  Celles-ci  subarrondies.  Ailes  subenfumées,  fortement  irisées  de 
vert  et  de  rouge  violacé. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué  sur 
les  côtés  et  subatténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  le  repli  du 
2e  segment  en  accolade  obsolète;  plus  ou  moins  sétosellé;  finement  et 
très-densement  pointillé,  un  peu  moins  finement  et  moins  densement  sur 
le  1er  segment  et  surtout  sur  le  6*  ;  d'un  noir  assez  brillant  ;  à  pubescençe 


STAPHYLINIENS.    PhilonthuS  31  i 

déprimée,  plus  fine  et  sensiblement  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le 
oe  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tète  à  peine  pubescent,  très-éparsement  ponctué. 
Lame  mésosternale  presque  lisse,  à  arête  transversale  saillante,  arquée, 
s'arrêtant  vers  le  1er  tiers  ;  à  pointe  assez  prolongée,  très-aiguë  ou  sub- 
acérée. Métasternum  subdéprimé  sur  son  milieu,  très-finement  canaliculé 
sur  sa  ligne  médiane,  à  lobe  postérieur  souvent  roussâtre.  Ventre  convexe, 
distinctement  sétosellé,  à  arceaux  intermédiaires  plus  densement  poin- 
tillés. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués;  finement  pubescents ;  d'un  noir 
ou  d'un  brun  de  poix, avec  les  tibias  elles  tarses  plus  ou  moins  roussâtres. 
Cuisses  antérieures  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les 
postérieures  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  non  ou  à  peine  épineux  en 
dehors.  Tarses  postérieurs  aussi  longs  que  les  tibias  ;  à  1er  article  beau- 
coup plus  long  que  le  dernier,  presque  égal  aux  3  suivants  réunis,  ceux-ci 
suballongés  ou  oblongs. 

Patrie.  Cette  espèce  est  commune  sous  les  détritus,  dans  presque 
toute  la  France. 

Obs.  L'abdomen  est  plus  finement  et  plus  densement  pointillé  que  dans 
le  Ph.  gagates,  avec  sa  pubescence  plus  serrée  et  plus  déprimée.  Les 
tarses  antérieurs  des  9  sont  plus  dilatés;  les  postérieurs  sont  un  peu  plus 
grêles  et  un  peu  plus  longs  dans  les  2  sexes,  avec  le  1er  article  plus 
allongé.  Les  pieds  sont  généralement  d'une  couleur  moins  foncée. 

Chez  les  individus  immatures,  les  pieds,  la  bouche  et  les  antennes  sont 
d'un  roux  testacé,  avec  la  base  de  celles-ci  rembrunie  ;  et,  en  outre,  les 
élytres  sont  parfois  d'un  roux  de  poix,  ainsi  que  l'abdomen,  surtout  en 
dessous. 

Chez  les  petits  <f ,  la  tête  est  moins  large  que  le  prothorax,  comme  chez 
les  ?  . 

LARVE 

Nous  donnons  ici  la  description  de  la  larve  supposée  du  Ph.  fumigatus. 
Corps  allongé,  assez  étroit,  subconvexe,  plus  ou  moins  sétosellé  d'un 
testacé  livide,  brillant  sur  la  tête  et  le  prothorax,  mat  sur  l'abdomen. 
Tête  en  carré  à  peine  oblong  et  arrondi  aux  angles,  plus  large  que  le 


316  BKÉVIPENNES 

prothorax,  subdéprimée,  éparsement  sétosellée  ;  presque  lisse  en  arrière 
finement  ridée  et  chagrinée  en  avant;  d'un   testacé  brillant.  Êpistomo 
4-denté,  à  dents  assez  aiguës,  les  intermédiaires  plus  fortes.  Mandibules 
grandes,  falciformes,  rousses.  Palpes  pâles,  à  dernier  .article  très-court, 
subsubulé. 

Yeux  très-petits,  lisses,  indiqués  par  un  point  nébuleux. 

Antennes  courtes,pâles,  à  1er  article  rudimentaire  :  le  2e  allongé,  sub- 
élargi au  sommet  :  le  3e  un  peu  plus  court,  à  peine  épaissi,  composé  de 
3  soies  avant  son  extrémité  et  légèrement  lobé  au  bout  de  son  côté  interne  : 
le  3e  moins  long,  beaucoup  plus  grêle,  subcylindrique,  terminé  par  un 
très-petit  lobe  bicilié  et  par  3  soies  divergentes. 

Prothorax  oblong,  convexe,  subtronqué  au  sommet,  subparallèle  sur 
les  côtés,  largement  rebordé  à  la  base,  éparsement  sétosellé;  presque  lisse, 
paré  de  chaque  côté  de  2  impressions  sulciformes  ;  d'un  testacé  livide  et 
brillant. 

Mésothorax  et  métathorax  courts,  subégaux,  un  peu  moins  longs  réunis 
que  le  prothorax,  subélargis  en  arrière,  assez  convexes,  éparsement  séto- 
sellés  ;  presque  lisses,  parés  de  chaque  côté  d'une  cicatrice  sensible  ;  d'un 
testacé  livide  et  brillant. 

Abdomen  allongé,  un  peu  plus  long  que  la  tête  et  le  thorax  réunis  ; 
subatténué  en  arrière,  subdéprimé  sur  le  dos,  sillonné  sur  sa  ligne  mé- 
diane, fortement  sétosellé,  d'un  testacé  livide  et  mat  ;  à  1er  segment  très- 
court,  un  peu  plus  brillant  :  les  suivants  courts,  subégaux,  plus  ou  moins 
fortement  sillonnés  ou  ridés  en  travers  sur  les  côtés,  avec  les  stigmates 
assez  distincts  :  le  dernier  plus  étroit,  court,  tronqué  et  armé  au  sommet 
de  2  longs  appendices  subcylindriques,  à  peine  recourbés  en  dedans, 
éparsement  ciliés,  parés  sur  les  côtés  après  leur  milieu  d'une  longue  soie 
subhorizontale,  et,  vers  le  bout,  en  dessous,  d'une  soie  semblable  dirigée 
en  bas,  terminés  en  outre  par  un  lobe  très-court,  très-petit,  fortement 
soudé. 

Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  testacé,  brillant.  Prosternum  triangu- 
laire, subconvexe,  presque  lisse,  d'un  testacé  livide  et  brillant.  Ventre 
subexcavé,  fortement  sétosellé,  d'un  testacé  livide  et  mat,  très-inégal  ou 
avec  3  rangées  de  fossettes  grossières  et  profondes  ;  à  tube  terminal 
spinosule,  subcylindrique,  sensiblement  moins  long  que  les  appendices 
supérieurs. 

Pieds  assez  courts,  d'un  testacé  pâle.  Cuisses  sublinéaires,  éparsement 
épineuses  en  dessous.  Tibias  plus  courts  que  les  cuisses,  subatténués  vers 


STAPHYLI3N1RNS.    —    PJlilonthuS  317 

eur  extrémité,  fortement  épineux  tout  autour,  terminés  par  un  fort  cro- 
chet solide,  acéré,  subarqué. 

Obs.  Cette  larve  se  trouve  avec  l'insecte  parfait,  sous  les  détritus  végé- 
taux. 


40.  Philoiitlius  dclitlls  .  Gravenhorst. 

Allongé,  à  peine  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytres  souvent  moins  foncées,  la  bouche  et  le  1er  article 
des  antennes  d'un  brun  de  poix,  et  les  pieds  d'an  roux  obscur.  Tête  et 
protliorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  subcarré,  subatténué  en  avant.  Élytres 
assez  finement  et  assez  densement,  abdomen  finement  et  densement  ponc- 
tués. Ailes  blanchâtres. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  aigument  entaillé  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  les  bords  de  l'entaille  garnis  d'une  assez 
large  gouttière  subpellucide.  Le  5e  à  peine  et  subangulairement  échancré 
à  son  bord  postérieur,  avec  un  espace  triangulaire  lisse,  au  devant  de 
l'échancrure.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement  dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  médiocrement  dilatés. 

Staphylinus  debilis,  Gravenhorst,   Micr.  35,  52.  —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust. 

et  Ins.  IX,  329,  57. 
Staphylinus  lucidus,  Gravenhorst,  Micr.  21,  24.  —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et 

Ins.  IX,  311,  30. 
Staphylinus  fimetarius,  var.  Gravenhorst,  Mon.  82. 
Staphylinus  agilis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  407,  42. 
Philonthus  debilis,  Erichson,  Col.  March.  I,  467,31  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  472, 

73.— Redtenbacher,  Faun.  Austr.  705,  32.—  Heer.  Faun.  Col.  Helv.  I,  266,32. 

—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  524,  39.—  Kraatz,  Ins.  Deut.II, 

604,  38.— Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  454,  20. 

Variété  a.  Élytres  brunâtres.  Bouche,  base  des  antennes,  sommet  du 
ventre  et  pieds  d'un  roux  testacé. 

Long.,  Om,0055  (2  1/2  1.)  ;  —  larg.,  On\00075  (1)3  l). 

Corps  allongé,  à  peine  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec 


318  BRÉVIPENNES 

les  élytres  un  peu  moins  foncées  ;  recouvert  sur  celles-ci  et  l'abdomen 
d'une  fine  pubescence  grise,  plus  serrée  sur  ce  dernier. 

Tête  suborbiculaire  ou  très-brièvement  ovalaire,  à  peine  (çf)  ou  un 
peu  (  9  )  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement  sétosellée  ;  d'un  noir 
luisant  ;  lisse,  avec  quelques  points  médiocres  en  arrière  sur  les  côtés. 
Front  large,  à  peine  convexe,  marqué  de  chaque  côté  entre  les  yeux  de 
2  pores  setifères  assez  rapprochés  et  subtransversalement  disposés,  dont 
l'interne  moindre  et  parfois  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir 
luisant.  Labre  noir,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  brun  de 
poix. 

Yeux  médiocres,  courtement  ovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosel- 
lées  vers  leur  base  ;  obscures,  avec  le  1er  article  d'un  brun  ou  souvent 
d'un  roux  de  poix  :  celui-ci  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e 
obconiques  :  le  3e  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduelle- 
ment plus  courts  :  le  4e  à  6e  subcarrés  :  les  pénultièmes  visiblement  trans- 
verses, vus  de  côté  :  le  dernier  subovale,  tronqué  au  bout  et  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  subrétréci  en  avant,  un  peu  moins  large  en  arrière 
que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et 
arrondis;  presque  droit  sur  les  côtés,  subarrondi  à  la  base,  avec  les 
angles  postérieurs  obtus;  légèrement  convexe;  brièvement  sétosellé,  avec 
la  longue  soie  latérale  située  sur  le  rebord  même;  d'un  noir  luisant;  lisse, 
avec  2  séries  dorsales  composées  de  5  points  assez  fins,  dont  les  extrêmes 
à  peine  plus  distants;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la 
marge,  de  4  ou  5  autres  points  semblables  et  épars.  Repli  brunâtre, 
glabre,  lisse. 

Êcusson  finement  pointillé,  légèrement  pubescent,  noir. 

Élytres  subtransverses,  un  peu  ou  à  peine  plus  longues  que  le  protho- 
rax ;  subdéprimées  ;  assez  finement,  assez  densement  et  subrâpeusement 
ponctuées;  d'un  noir  de  poix  brillant;  éparsement  pubescentes  ;  à  peine 
sétosellées,  avec  1  longue  soie  vers Técusson  et  1  autre  vers  les  épaules. 
Celles-ci  subairondies.  Ailes  blanchâtres,  parfois  irisées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué  sur 
les  côtés  et  subatténué  e;i  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos;  éparsement 
sétosellé;  plus  longuement  sur  les  côtés;  finement  et  densement  ponctué- 
d'un  noir  assez  brillant  ;  à  pubescence  un  peu  plus  longue  et  plus  serrée 


STAPHYLINIENS.    —    PhUoîlthuS  319 

que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  beaucoup  moins  ponctué,  bien  moins 
pubescent,  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent, 
d'un  noir  brillant.  Dessous  de  la  tète  à  peine  pubescent,  à  peine  ponctué. 
Lame  mésosternale  presque  lisse,  à  arête  transversale  assez  saillante, 
presque  droite  ou  à  peine  arquée,  située  vers  le  1er  tiers;  à  pointe  assez 
prolongée,  très-aiguë,  subacérée,  pubescente.  Métastemum  subdéprimé 
sur  son  milieu,  très-finement  ou  à  peine  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane. 
Ventre  convexe,  à  peine  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  aspèrement  pubescents,  d'un 
roux  de  poix  plus  ou  moins  foncé,  avec  les  tarses  ordinairement  plus 
clairs,  et  les  hanches  postérieures  rembrunies.  Cuisses  antérieures  finement 
spinosules  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  postérieures  suballongées, 
grêles.  Tibias  antérieurs  à  peine  (a")  ou  brièvement  ($)  épineux  en 
dehors.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  sensiblement  plus  long  que  le 
dernier,  presque  égal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-commune  dans  les  environs  de  Lyon,  au 
printemps,  parmi  les  détritus  et  sous  les  feuilles  mortes.  Elle  se  prend 
aussi  dans  les  environs  de  Paris,  dans  la  Flandre,  la  Normandie,  le 
Beaujolais,  le  Bugey,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  ressemble  aux  petits  exemplaires  de  la  variété  ochropus  du 
Ph.  concinnus.  Les  élytres  ne  sont  nullement  métalliques,  et  elles  sont  un 
peu  plus  densement  ponctuées.  La  ponctuation  de  l'abdomen  est  un  peu 
plus  serrée.  Les  antennes,  un  peu  plus  courtes,  ont  leurs  pénultièmes 
articles  un  peu  plus  transverses.  Les  tibias  antérieurs  sont  moins  épineux 
en  dehors,  avec  leurs  tarses  un  peu  plus  dilatés  chez  les  $  que  chez 
celles  du  concinnus,  etc. 

Dans  les  sujets  immatures  (variété  a),  les  élytres  sont  parfois  brunes  ou 
roussàtres,  avec  la  bouche,  la  base  des  antennes,  les  pieds,  le  sommet  du 
ventre  et  parfois  les  intersections  ventrales  d'un  roux  de  poix  plus  ou 
moins  clair.  Quelquefois  les  antennes  sont  ferrugineuses,  avec  la  base  et 
le  sommet  plus  pâles. 

Rarement,  les  séries  dorsales  du  prothorax  ne  présentent  que  4  points. 

Le  celer  d'Heerest  peut-être  un  debilis  très-adulte. 


320  BRÉVIPENNES 


41.  Philonthus  saiigiiiiioleutus,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la 
suture  et  une  tache  numérale  rouges,  les  tibias  et  les  tarses  brunâtres,  et 
les  hanches  antérieures  testacées.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants,  celui-ci 
subcarré,  subparallèle.  Êlytres  finement  et  densement,  abdomen  très- 
finement  et  très-densement,  pondues  :  ce  dernier  peu  brillant.  Ailes  blan- 
châtres. Tarses  antérieurs  dilatés. 

ô*  Le  6e  arceau  ventral  très -profondément  et  aigument  entaillé  au  milieu 
de  son  bord  apical.  avec  le  fond  de  l'entaille  garni  d'une  gouttière  sub- 
pellucide.  Le  5e  à  peine  visibl  -ment  échancré  dans  le  milieu  de  son  bord 
postérieur. 

$  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi  à  son  bord  apical,  souvent  sub- 
sinué  dans  le  milieu  de  celui-ci.  Le  5e  simple. 

Staphylinus  sa?iyuinolentus,    Gravenhorst,  Micr.    36,  53  ;  —    iMon.    64,    34.  — 

Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  320,  58. —  Gyllenhai,  Ins.  Suec.  II,  338, 

54. —  Man.nerheim,  Brach.  30,  68.  —  Boisduval  et  Lagordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I, 

399,  24. 
Philonthus  sanguinolcntus ,  Nosdmann,  Symb.  97,  76. —  Erichson,  Col.  March.  I, 

464,  "il  ;  — Gen.  et  Spec.  Staph.  467,  65.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  704. 

28. —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  265,  28. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent. 

Fr.  I,  525,  41.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  600,33.  —  Thomson,  Skand.  Col.    II 

161,  22,  1860.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  451,  17. 

Variété  a.  Taches  des  élylres  réunies. 

Staphylinus  contaminatus ,  Gravenhorst,  Micr.  174,  31.  —  Latreille,  Hist.  Nat. 
Crust.  et  Ins.  IX.  325,  71.—  Seidlitz,  Faun.  Balt.  276. 

Long.,  0m,0078  (3  1/2  1.);  —  larg.,  0m,00i5  (2/3  l.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élylres  parées 
d'une  tache  suturale  et  d'une  tache  numérale  d'un  rouge  de  sang  ;  revêtu 
sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur,  dépri- 
mée et  beaucoup  plus  serrée  sur  ce  dernier. 

Tète  suborbiculaire.  à  peine  (a")  ou  un  peu  (?)  moins  large  que  le 
prothorax;  fortement  sélosellée  ;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  quelques 


STAPHYLINIENS.    PhtlonlhllS  321 

gros  points  en  arrière  vers  les  côtés,  et  les  tempes  légèrement  pubescentes, 
plus  finement,  plus  densement  et  subrugueusement  ponctuées.  Front  très- 
large,  à  peine  convexe,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores 
sétifères  rapprochés  et  subtransversalement  disposés ,  dont  l'interne 
moindre  et  parfois  un  peu  plus  eu  arrière.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un 
noir  luisant.  Labre  d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mari' 
dibalcs  et  palpes,  d'un  noir  de  poix,  avec  l'extrémité  des  premières  et  le 
dernier  article  des  maxillaires  souvent  d'un  brun  ferrugineux. 

Yeux  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  peu  allongées,  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis; 
assez  grêles,  subfiliformes;  pubescentes  et  éparsement  pilosellées,  surtout 
vers  leur  base  ;  obscures,  avec  l'insertion  des  premiers  articles  souvent 
d'un  roux  de  poix  ;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  obco- 
niques  :  le  3e  suballongé,  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  oblongs 
ou  suboblongs,  subobconiques,  subégaux  ou  graduellement  à  peine  plus 
courts  :  le  dernier  subovalaire,  tronqué  au  bout  et  subacuminé  inférieu- 
rement. 

Prothorax  subcarré,  subparallèle  ou  parfois  à  peine  plus  étroit  en  avant  ; 
à  peine  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  subinfléchis  et  subarrondis  ;  presque  droit  sur  les  côtés,  qui,  vus 
latéralement,  sont  à  peine  sinués  en  arrière  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux 
angles  postérieurs  ;  assez  convexe;  distinctement  sétosellé,  avec  la  longue 
soie  latérale  située  sur  le  rebord  même  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec 
2  séries  dorsales  composées  de  5  points  assez  gros  et  assez  profonds,  dont 
les  3  du  milieu  plus  rapprochés  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  de 
5  autres  points  semblables  et  épars,  les  internes  moins  écartés.  Repli  bru- 
nâtre, glabre,  lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  pubescent,  noir. 

Élytres  transverses,  environ  de  la  longueur  du  protborax;  subdépri- 
mées ;  finement,  densement  et  aspèrement  ponctuées  ;  d'un  noir  brillant, 
avec  la  suture  assez  largement  d'un  rouge  de  sang  et  une  tache  post- 
humérale  oblongue,  de  même  couleur;  modérément  pubescentes;  éparse- 
ment et  brièvement  sétosellées,  avec  1  soie  beaucoup  plus  longue  vers 
l'ècusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  subarrondies.  Ailes 
blanchâtres. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  et  un  peu  atténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le 
dos;   fortement  sétosellé;  très-finement  et  très-densement  pointillé  ou 
br.  21 


322  BRÉVIPENNES 

comme  chagriné  ;  d'un  noir  presque  mat  ;  à  pubescence  très-fine,  déprimée, 
comme  duveteuse,  beaucoup  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  seg- 
ment moins  ponctué  et  moins  pubescent  vers  son  extrémité,  subarrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  d'un  noir  brillant,  avec  le  ventre  presque  mat.  Dessous 
de  la  tête  glabre  et  lisse.  Lame  mésosternale  subconvexe,  à  peine  ponctuée  ; 
à  arête  transversale  saillante,  faiblement  arquée,  s'arrêtant  au  1er  tiers;  à 
pointe  émoussée  ou  subarrondie.  Métasternum  à  peine  convexe,  aspèrement 
ponctué,  finement  pubescent.  Ventre  convexe,  distinctement  sétosellé, 
finement  duveteux,  très-finement  et  très-densement  pointillé  ou  comme 
chagriné. 

Pieds  médiocres,  appèrement  ponctués,  finement  pubescents,  obscurs, 
avec  les  tibias  et  les  tarses  d'un  brun  souvent  un  peu  roussâtre,  les  hanches 
antérieures  testacées  et  les  intermédiaires  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins 
foncé.  Cuisses  antérieures  assez  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur 
sommet;  les  postérieures  un  peu  plus  grêles,  suballongées.  Tibias  anté- 
rieurs à  peine  épineux  en  dehors.  Tarses  antérieurs  à  2  premiers  articles 
fortement,  le  3e  moins  fortement,  dilatés  dans  les  2  sexes  ;  les  postéiïeurs 
à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  égal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune  dans  les  fumiers,  les  bouses  et 
les  crottins,  dans  presque  toute  la  France. 

Obs.  Outre  la  couleur  des  élytres,  elle  diffère  des  précédentes  par  la 
ponctuation  et  la  pubescence  de  l'abdomen,  qui  sont  très-fines  et  très- 
serrées. 

La  variété  a,  particulière  aux  sujets  moins  adultes,  est  remarquable  par 
la  tache  numérale  des  élytres  réunie  postérieurement  à  la  suturale,  au  point 
que  parfois  la  couleur  rouge  devient  dominante. 

On  doit  peut-être  rapporter  au  sanguinolentus  Vaciculatus  de  Stephens 
OU.  Brit.  V,  238)? 


48.  Pliiloiithuis  stragulatus,  Erichson. 

Allongé,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  d'un  roux  testacé,  parées  sur  la  suture  d'une  large  bande  noire, 
commune,  les  antennes  et  les  pieds  brunâtres.  Tête  et  prothorax  lisses , 


stapuylijniens.  —  Philoiithus  323 

luisants  ;  celui-ci  subcarré,  subrétréci  en  avant.  Êlytres  et  abdomen  assez 
finement  et  assez  densement  ponctués.  Ailes  blanchâtres. 

a*  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  échancré  au  sommet.  Tarses 
antérieurs  légèrement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Philonthus  stragulatus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  I,  468,  66.  —  Fairmaire  et 
Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  525,  43. —  Fauvel,  Faim.  Gallo-Rhén.  III,  480,  52. 

Long.,  0m,0060  (2  3/4  1.);  -  larg.,  0m,0014  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  testacées, 
parées  d'une  large  bande  suturale  noire,  commune;  revêtu  sur  celles-ci  et 
l'abdomen  d'une  légère  pubescence  d'un  gris  obscur. 

Tête  subovalaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement 
sétosellée  ;  d'un  noir  luisant  et  submétallique,  lisse,  éparsement  ponctuée 
derrière  les  yeux.  Front  large,  subconvexe,  à  pores  sétifères  rapprochés, 
l'interne  à  peine  plus  en  arrière.  Cou  glabre  et  lisse,  d'un  noir  luisant. 
Labre  noir,  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche  brunâtres. 

Yeux  grands,  subovales,  obscurs. 

Antennes  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  prothorax  réunis;  à  peine 
subépaissies  ;  très-finement  duveteuses;  éparsement  pilosellées  ;  obscures 
ou  brunâtres  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  et  subarquée  :  les  2e  et  3e 
suballongés,  obeoniques,  subégaux  :  les  suivants  obeoniques,  subégaux, 
à  peine  oblongs,  nullement  transverses  :  le  dernier  ovale-oblong,  sub- 
tronqué au  sommet  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  aussi  large  que  long  ;  subrétréci  en  avant;  un  peu 
ou  à  peine  moins  large  en  arrière  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis  ;  presque  droit  sur  les  côtés, 
qui,  vus  latéralement,  sont  faiblement  sinués  en  arrière  ;  subarrondi  à  sa 
base,  avec  les  angles  postérieurs  très-obtus  et  arrondis  ;  assez  convexe  ; 
distinctement  sétosellé  ;  à  longue  soie  latérale  située  tout  près  du  rebord 
même;  d'un  noir  luisant  et  subméiallique  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales 
composées  de  5  points  médiocres,  dont  le  postérieur  plus  écarté  ;  marqué 
de  plus,  sur  les  côtés,  de  4  points  semblables,  épars,  les  deux  internes 
plus  rapprochés.  Repli  brunâtre,  glabre  et  lisse. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  assez  brillant. 


324  BRÉVIPENNES 

Êlytres  subtransverses,  de  la  longueur  du  prothorax;  subdéprimées; 
assez  finement,  assez  densement  et  aspèrement  ponctuées  ;  d'un  roux 
testacé  brillant,  avec  une  large  bande  suturale  noire,  commune  aux  deux 
étuis  et  prolongée  jusqu'au  sommet  où  elle  est  un  peu  plus  étroite;  légè- 
rement pubescentes  ;  à  peine  sétosellées,  avec  1  soie  plus  longue  vers 
l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  presque  effacées.  Ailes 
blanchâtres. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  subparallèle 
ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  éparsement  séto- 
sellé  ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué  ;  d'un  noir  assez  brillant, 
avec  le  sommet  parfois  moins  foncé  ;  à  pubescence  fine,  assez  longue  et 
peu  serrée.  Le  6e  segment  moins  ponctué,  plus  fortement  sétosellé,  à  peine 
arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  parfois  moins  foncé.  Dessous  de  la  tête 
presque  lisse.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  à  pubescence  assez 
longue. 

Pieds  médiocres,  éparsement  ponctués,  légèrement  pubescents,  bru- 
nâtres, avec  les  hanches  antérieures  et  les  cuisses  parfois  plus  claires  ou 
d'un  roux  subtestacé.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long 
que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-rare  en  France.  Elle  a  été  trouvée  dans  les 
environs  de  Marseille. 

Obs.  La  coloration  des  élytres  ne  permet  de  la  confondre  avec  aucune 
de  ses  congénères. 

Parfois  les  antennes,  les  pieds,  le  sommet  de  l'abdomen  et  la  marge  des 
segments  sont  d'un  roux  plus  ou  moins  brunâtre. 

Nous  avons  vu  un  exemplaire  tout  à  fait  semblable  au  stragulatus  quant 
à  la  forme  générale  et  quant  à  la  coloration  des  élytres.  Mais  il  a  la  tête 
moins  ovalaire,  plus  orbiculaire  ;  les  antennes  un  peu  moins  longues, 
entièrement  rousses,  à  articles  intermédiaires  et  pénultièmes  plus  courts, 
le  dernier  moins  oblong,  plus  visiblement  échancré  au  bout.  Les  pieds, 
l'extrémité  de  l'abdomen,  la  marge  des  segments  abdominaux  et  ventraux 
sont  d'un  rouge  assez  clair.  Les  points  des  séries  dorsales  du  prothorax 
sont  un  peu  plus  petits  (1),  etc. 

(1)  L'exemplaire  que  nous  avons  vu  avait  accidentellement  une  série  de  i>  et  l'autre 
de  6  point». 


staphylïniens.  —  Philontfius  325 

Cette  variété  remarquable  a  été  capturée  dans  les  environs  de  Naples  et 
elle  nous  a  été  communiquée  par  M.  E.  Revelière.  Elle  pourrait  bien 
constituer  une  espèce  distincte  (ruficornxs,  nobis). 

Nous  rapportons  ici  la  description  d'une  espèce  que  nous  n'avons  pas 
vue  en  nature  ; 


43.  Phllonthus  fenestratus,  Fauvel. 

Fauvel,  Mém.  Soc.  Linn.  Norm.  1869,  XV, 35.—  Marseul,  l'Abeille,  1871,  viii,  299. 
—  Reiche  et  Lallemant,  Cat.'  Col.  Alg.  Esp.  nouv.  1872,  35,  15  (note).  —  Bi- 
pustulatus,  Wollaston,  Ins.  Mad.  585. 

Long.,  7  à  7  1/2  millim. 

Forme  et  couleurs  du  cruentatus;  plus  brillant,  plus  parallèle  ;  distinct 
par  la  ponctuation  plus  forte,  bien  plus  écartée  des  élytres  et  la  position 
de  la  tache  de  celles-ci,  qui  est  petite,  arrondie  et  non  pas  discoïdale,  mais 
placée  dans  l'angle  apical  de  la  suture  ;  tête  bien  plus  grosse,  plus  large, 
suborbiculaire,  tronquée  plus  brusquement  à  la  base  ;  corselet  bien  moins 
rétréci  en  avant;  angles  postérieurs  moins  effacés;  élytres  plus  convexes, 
plus  brillantes ,  déprimées  vers  l'écusson ,  à  pubescence  plus  rare  ; 
a"  7e  segment  profondément  incisé  en  triangle  obtus,  large,  l'incision 
bordée  d'une  gouttière  prolongée  en  arrière  en  triangle  très-aigu. 

Patrie.  France  méridionale. 

Obs.  C'est  avec  doute  que  nous  colloquons  ici  cette  espèce,  que  nous 
n'avons  pas  vue  en  nature. 


44.  Philonthus  cruentatus,  Gmelin. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  les  élytres  parées  d'une  tache  subapicale  rouge.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  oblong,  subrétréci  en  avant.  Élytres  assez 
finement  et  densement,  abdomen  assez  finement  et  peu  densement,  ponctués. 
Ailes  blanchâtres. 

rf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  etaigument  entaillé  dans  le  milieu 


326  BRKVIPENNES 

de  son  bord  apical,  avec  l'entaille  en  majeure  partie  remplie  par  une  mem- 
brane subpellucide.    Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement: 
dilatés,  le  3e  toutefois  un  peu  moins. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subtronqué  ou  à  peine  arrondi,  parfois  même 
subsinué  à  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs  à 3  premiers  articles  légè- 
rement, mais  sensiblement  dilatés. 

Staphylinus  cruentatus,  Gmelin,  Linn.  Syst.  Nat.  Ed.  13*  I,  IV,  2035. 
Staphylinus  bipustulatus,  Panzer,  Faun.  Germ.  27,  10.  —  Latreille,  Hist.  Nat. 

Crust.  et  Ins.  IX,  321,  89,  pi.  79,  fig.  S.  —  Gravenhorst,  Mon.  63,  33.  —  Gïl- 

lenhal.  Ins.  Suec.  II,  339,  53.  —  Mannerheim,  Brach.  30,  70.  —  Boisduval  et 

Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  399,  28. 
Staphylinus  bipustulatus,  var.  3,  Gravenhorst,  Micr.  37,  84. 
Philonthus  bipustulatus,  Nordmann,  Symb.  98,78.  —  Erichson,  Col.  Mardi.  1,464. 

28;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  468,  67.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  704,  28, 

—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  265,  29.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,    Faun.  Ent. 

Fr.  I,  828,  42.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  601,  34.  —  Thomson,  Skand.  Col.  164, 

31. 
Philonthus  cruentatus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  479,  81  (1). 

Variété  a.  Élytres  noires,  sans  tache. 

Long.,  0m,0077  (3  1/2  1.);  —  larg.,  (K0015  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  parées  d'une  tache  subapicale  rouge  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdo- 
men d'une  fine  pubescence  obscure  et  modérément  serrée. 

Tête  subovalaire,  évidemment  moins  large  que  le  prothorax  ;  fortement 
sétosellée;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  quelques  gros  points  épars  en 
arrière  sur  les  côtés.  Front  large,  subconvexe,  marqué  de  chaque  côté, 
entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères  assez  forts,  rapprochés  et  transversa- 
lement disposés.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre  d'un  noir 
brillant,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  pluscourtes  que  la  lête  et  le  prothorax 
réunis  ;  à  peine  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  séto- 
sellées  surtout  vers  leur  base  ;  noirâtres  ;  à  1er  article  allongé,  en  massue 
à  peine  arquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  suballongé,  un  peu  plus 

(1)  Dans  la  citation  Latreille,  lisez  321  au  lieu  de  231,  chez  Fauvel. 


STAPHYLIMENS.    —    PhilontllUH  327 

long  que  le  2°  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  subobco- 
niques,  suboblongs,  avec  les  pénultièmes  néanmoins  à  peine  plus  longs 
que  larges,  vus  de  côté  :  le  dernier  subovale,  subéchancré  au  bout  et  sub- 
acuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large  à  sa  base  ;  subrétréci  en  avant  ; 
presque  aussi  large  en  arrière  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis  ;  presque  droit  ou  à  peine  arqué 
sur  les  côtés;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs; 
médiocrement  convexe  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale 
située  contre  le  rebord  même;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  2  séries  dor- 
sales composées  de  5  points  assez  fins  ou  médiocres,  dont  les  extrêmes 
plus  écartés  des  autres;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la 
marge  (1),  de  5  autres  points  semblables  et  épars,  dont  les  2  internes  plus 
rapprochés.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  pubescent,  noir. 

Élytres  transverses,  non  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  sub- 
déprimées; assez  finement,  densement  et  subaspèrement  ponctuées;  d'un 
noir  assez  brillant  ;  parées  après  leur  milieu  d'une  tache  ovale-oblongue, 
assez  grande  et  rougeâire;  modérément  pubescentes  ;  éparsement  et  briè- 
vement sétosellées,  avec  1  soie  notamment  plus  longue  vers  l'écusson 
et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  étroitement  arrondies.  Ailes  blan- 
châtres. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres;  à  peine  arqué  sur  les 
côtés  et  visiblement  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  assez  for- 
tement sétosellé  ;  assez  finement,  mais  un  peu  moins  densement  ponctué 
que  les  élytres;  d'un  noir  brillant;  à  pubescence  assez  longue  et  médio- 
crement serrée.  Le  6e  segment  un  peu  moins  ponctué,  moins  pubescent, 
subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre  et  lisse.  Lame  mésosternale  presque  lisse 
ou  à  peine  ponctuée;  à  arête  transversale  assez  saillante,  angulée,  des- 
cendue jusqu'au  milieu;  à  pointe  peu  prolongée,  aiguë.  Métasiemum  sub- 
déprimé  sur  son  milieu,  à  lobe  postérieur  souvent  d'un  roux  de  poix. 
Ventre  convexe,  distinctement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir 

(1)  Les  points  postérieurs  de  la  marge  latérale  sont  parfois  situés  assez  loin  du 
rebord,  et  cela  dans  quelques  autres  espèces  suivantes. 


3'28  BREVIPENNES 

de  poix.  Cuisses  antérieures  assez  fortement  épineuses  en  dessous  vers 
leur  sommet;  les  postérieures  suballongées,  assez  grêles.  Tibias  antérieurs 
fortement  épineux  en  dehors.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus 
long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  dans  les  bouses  et  les  crottins  à  moitié 
desséchés,  dans  presque  toute  la  France.  Elle  n'est  pas  rare. 

Obs.  Avec  à  peu  près  la  couleur  du  Ph.  sanguinolentus,  elle  en  diffère 
abondamment  par  sa  forme  plus  atténuée  aux  2  extrémités  ;  par  sa  tête 
plus  petite  et  plus  ovalaire  ;  par  son  prothorax  moins  parallèle,  à  points 
moins  gros  ;  par  ses  élytres  sans  tache  suturale  ;  par  son  abdomen  beau- 
coup moins  finement  et  moins  densement  ponctué,  plus  brillant  ;  par  ses 
tibias  antérieurs  fortement  épineux  en  dehors  ;  par  ses  pieds  plus  noirs, 
avec  les  hanches  antérieures  concolores  ;  par  sa  pointe  mésosternale  plus 
aiguë,  etc. 

La  taille  varie  beaucoup.  Les  élytres  sont  parfois  en  majeure  partie  d'un 
rouge  brun,  d'autres  fois  seulement  vers  leur  bord  postérieur,  plus  rare- 
ment entièrement  noires. 


45.  Pliilonthus  scybalarius ,  Nordmann. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent.  d'un  noir  bril- 
lant, avec  les  hanches  et  la  base  des  cuisses  antérieures  testacées.  Tête  et 
prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  oblong,  rétréci  en  avant.  Élytres 
assez  finement  et  densement,  abdomen  finement  et  densement,  ponctués. 
Ailes  blanches. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire  allongé,  lisse,  au 
devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs  à  2  premiers  articles  fortement,  le  3e 
assez  fortement,  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi  ou  subsinueusement  tronqué  au 
sommet.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  légèrement  dilatés. 

Philonthus  scybalarius,  Nordmann,  Symb.  94,  70.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  COI,  35. 

—  Thomson,  Skand.  Col.  II,  164,  32. 
Philonthus  fuscicornis,  Nordmann,  Symb.  96,  72. 


staphyliniens.  —  Philonthus  329 

Philonthus  varions,  var.  b,  Erichson,  Col.  March.  I,  466  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 

470.  —  Fairmaire  et  Laboulbkne,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  525. 
Philonthus  lo?igicornis,  FAU\EL,Faun.  Gallo-Rhén.  III,  480,  53. 

Variété  a.  Le  1er  article  des  antennes  testacé  en  dessous. 

Variété  b.  Le  1er  article  des  antennes  entièrement  testacé.  Pieds  anté- 
rieurs et  intermédiaires  d'un  roux  ferrugineux,  avec  les  hanches  plus 
pâles. 

Staphylinus  immundus,  Gyllenhal,  1ns.  Suec.  II,  337,  53. 
Philonthus  immundus,  Nordmann,   Symb.  93,  64. 

Long.,  0m,0078  (3  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0015  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant  ;  revêtu 
sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et 
modérément  serrée. 

Tête  ovalaire,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax  ;  fortement  séto- 
sellée  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  quelques  points  assez  forts  et  épars 
sur  les  tempes.  Front  large,  subdéprimé  ou  à  peine  convexe,  marqué  de 
chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères  assez  fins,  subégaux, 
rapprochés  et  transversalement  disposés.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir  lui- 
sant. Labre  d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et 
palpes  d'un  noir  de  poix. 

Yeux  grands,  subovales,  obscurs,  souvent  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  assez  grêles,  à  peine  moins  longues  que  la  tête 
et  le  prothorax  réunis;  subfiliformes;  légèrement  pubescentes  et  éparse- 
ment  pilosellées,  surtout  vers  leur  base;  d'un  noir  de  poix,  avec  l'insertion 
du  2e  article  souvent  d'un  roux  de  poix  ;  le  1er  allongé,  en  massue  à  peine 
arquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  suballongé,  à  peine  plus  long  que 
le  2e  :  les  suivants  subobconiques,  subégaux,  tous  plus  longs  que  larges 
ou  suboblongs  :  le  dernier  ovale-oblong.  obliquement  subtronqué  au  bout, 
subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  oblong,  sensiblement  rétréci  en  avant;  presque  aussi 
large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  anté- 
rieurs infléchis  et  arrondis  ;  presque  droit  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa 
base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  ;  éparsement  sétosellé, 
avec  la  longue  soie  latérale  située  sur  le  rebord  même  ;  d'un  noir  luisant; 
lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  5  points  assez  fins,  dont  les 
extrêmes  plus  écartés  des  autres;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre 


330  BRÉVJPENNES 

ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  semblables  et  épars,  dontles  2  internes 
plus  rapprochés.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  densement  pointillé,  pubescent,  noir. 

Êlytres  transverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax;  subdépri- 
mées ;  assez  finement,  densement  et  aspèrement  ponctuées;  d'un  noir 
brillant;  modérément  pubescentes  ;  éparsement  sétosellées,  avec  1  soie 
notamment  plus  longue  vers  l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules. 
Celles-ci  presque  effacées.  Ailes  blanches. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élylres;  à  peine  arqué  sur  les 
côtés  et  visiblement  atténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos;  assez  for- 
tement sétosellé;  finement  et  densement  ponctué;  d'un  noir  brillant,  sub- 
azuré; à  pubescence  un  peu  plus  longue  et  à  peine  plus  serrée  que  celle 
des  élytres.  Le  6e  se^mewi  moins  ponctué,  moins  pubescent,  à  peine  arrondi 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre  et  lisse.  Lame  mésosternale  presque 
lisse;  à  arête  transversale  saillante,  fortement  arquée  ou  à  peine  angulée, 
descendue  à  peine  au  delà  du  1er  tiers  ;  à  pointe  peu  prolongée,  aiguë  ou 
à  peine  émoussée.  Métastemum  à  peine  convexe  sur  son  milieu,  très-fine- 
ment canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  fortement  sétosellé, 
souvent  subazuré. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir 
de  poix,  avec  les  hanches  antérieures  testacées  ainsi  que  les  trochanters  et 
plus  ou  moins  la  base  des  cuisses,  et  les  hanches  intermédiaires  souvent 
d'un  roux  de  poix.  Cuisses  antérieures  assez  fortement  épineuses  en  dessous 
vers  leur  sommet;  les  postérieures  suballongées,  assez  grêles.  Tibias  anté- 
rieurs fortement  épineux  en  dehors.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  beau- 
coup plus  long  que  le  dernier,  à  peine  égal  aux  3  suivants  réunis  :  le 
2e  suballongé,  les  3e  et  4e  oblongs. 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve,  sous  les  mousses  et  les  détritus  dans  les 
environs  de  Lyon,  la  Normandie,  le  Beaujolais,  les  Alpes,  le  Languedoc, 
la  Provence,  les  Pyrénées,  etc.  Elle  est  médiocrement  commune. 

Obs.  Elle  ressemble  à  la  variété  sans  tache  du  Ph.  cruentatus.  Mais  la 
tête  est  un  peu  moindre,  le  prolhorax  plus  rétréci  en  avant,  l'abdomen 
plus  finement  et  plus  densement  ponctué.  Les  antennes  sont  un  peu  plus 
allongées  et  un  peu  plus  grêles.  Les  hanches  antérieures  sont  toujours 
testacées,  avec  la  base  des  cuisses  souvent  de  cette  même  couleur,  etc. 


STAPHYLINIRNS       ki    PIlMonthltS  331 

Parfois  le  dessous  du  1er  article  des  antennes  est  testacé;  plus  rarement, 
ces  mêmes  organes  sont  d'un  roux  brunâtre,  avec  ce  même  1er  article 
entièrement  d'un  testacé  pâle  (immundus,  Gyl.).  Dans  ces  2  variétés,  les 
pieds  antérieurs  et  intermédiaires  se  montrent  d'un  roux  plus  ou  moins 
ferrugineux,  avec  leurs  hanches  plus  claires.  Les  exemplaires  immatures 
ont  parfois  les  élytres  rouges  et  les  pieds  entièrement  testacés. 

Le  longicornis  de  Stephens  (Ml.  Br.  V,  237)  répond  peut-être  au 
Ph.  scybalarius?  Il  en  serait  de  même  du  perplexus  de  Fairmaire  (Ann. 
Ent.  Fr.  1861,  431)  et  du  peregrinus  de  Fauvel  (An7i.Ent.Fr.  1866,  315) 


46.  Pliilonthus  variai»*.,   Paykull. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  oVun  noir  bril- 
lant, avec  une  tache  ou  transparence  rouge  sur  le  milieu  des  élytres  et 
les  hanches  intermédiaires  plus  ou  moins  testacées  en  dedans.  Tête  et 
prothorax  lisses,  luisants:  celui-ci  à  peine  oblong,  rétréci  en  avant.  Élytres 
assez  finement  et  densement,  abdomen  finement  et  densement,  ponctués. 
Ailes  blanchâtres. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  aigument  entaillé  au  milieu 
de  son  bord  apical,  avec  les  côtés  de  l'entaille  garnis  d'une  étroite  gout- 
tière subpellucide.  Tarses  antérieurs  à  1er  et  3e  articles  fortement,  le 
2°  très-fortement,  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subsinueusement  tronqué  à  son  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  faiblement  dilatés. 

Staphylinus  varions,  Paykull,  Mon.  45,  33  ;  —  Faun.  Suec.  III,  393,  33. 
Staphylitius  bipustulatus,  var.  J,  2,  4-7,  Gravenhorst,  Micr.  37,  SI. 
Staphylinus  opacus,  Gravenhorst,  Mon.  64,  35.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  340, 

56.  —  Mannerheim,  Brach.  30,  71.— Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Far.  I, 

404,31. 
Staphylinus  bimaculatus,  Marsham,  Ent.  Brit.  525,  78. 
Philonthus  opacus,  Nordmann,  Symb.  98,  79.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  465,  29, 

—  Helr,  Faun.  Col.  Helv.  I,  265,  30.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  164,  33. 
Philonthus  varians,  Erichson,  Gen.  et  Spec   Staph.  470,  70.—  Bedtenbacher,  Faun. 

Austr.  703.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  524,  40.  —  Kraatz, 

Ins.  Deut.  II,  602,  36.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  481,  54. 

Variété  a.  Élytres  uniformément  d'un  rouge  brun. 
Variété  b,  Élytres  noires,  sans  taches. 


332  BRÉVIPENNES 

Staphylinus  varians,  Fabricius,  Ent.  Syst.  I,  II,  S24,  22  ;  —  Syst.  El.  II,  S94,  23. 

—  Olivier,  Ent.  III,  n»  42,  27,  33,  pi.  V,  ng.  46. 
Staphylinus  opucus,  Gravenhorst,  Micr.  26,  23.  —  Latreule,  Hist.  Nat.  Crust. 

et  Ins.  IX,  315,  40. 
Staphylinus  aterrimus,   Marsham,  Ent.  Brit.  313,  44. 

Long.,  0m,0078(3  1/2  1.))  —  larg.,  0m,0014  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec 
une  transparence  ou  tache  rouge  sur  le  milieu  des  élytres  ;  revêtu  sur 
celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et 
modérément  serrée. 

Tête  subovalaire,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax  ;  fortement 
sétosellée;  d'un  noir  luisant,  lisse,  avec  quelques  points  assez  forts  et 
épars  sur  les  tempes.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  marqué  de 
chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères  très-rapprochés  et  sub- 
transversalement  disposés,  dont  l'interne  souvent  un  peu  moindre.  Cou 
glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre  d'un  noir  brillant,  fortement  sélo- 
sellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix,  parfois  bru- 
nâtre. 

Yeux  grands,  subovales,  obscurs,  souvent  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  pro- 
thorax réunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes,  éparsement 
pilosellées,  surtout  vers  leur  base  ;  noires,  avec  l'insertion  du  2e  article 
souvent  d'un  roux  de  poix  ;  le  1er  allongé  en  massue  à  peine  arquée  :  les 
2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  suballongé  :  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les 
suivants  graduellement  à  peine  plus  courts,  subobconiques,  un  peu,  les 
pénultièmes  à  peine,  plus  longs  que  larges  :  le  dernier  ovale-oblong, 
obliquement  subéchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  oblong,  sensiblement  rétréci  en  avant;  à  peine  moins 
large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  anté- 
rieurs infléchis  et  arrondis  ;  à  peine  arqué  ou  presque  droit  sur  les  côtés, 
subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement  con- 
vexe ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  contre  le 
rebord  même;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées 
de  5  points  assez  fins,  dont  le  1er  et  le  dernier  plus  écartés  ;  marqué  de 
plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  sem- 
blables et  épars,  dont  l'antérieur  plus  distant.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  densement  pointillé,  pubescent,  noir. 


STAPHYLINI£NS.    —    PhiloilttlUS  333 

Élytres  iransverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées ;  assez  finement,  densement  et  aspèreraent  ponctuées  ;  d'un  noir 
assez  brillant  ;  rineoient  et  modérément  pubescentes  ;  distinctement  ciliées 
à  leur  bord  apical  (1)  ;  brièvement  sétosellées,  avec  1  soie,  beaucoup  plus 
longue  vers  l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  presque 
effacées.  Ailes  blanchâtres. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué  sur  les 
côtés  et  sensiblement  atténué  en  arrière  ;  convexe  sur  le  dos  ;  fortement 
sétosellé  ;  finement  et  densement  ponctué,  un  peu  moins  densement  vers 
l'extrémité  ;  d'un  noir  brillant  ;  à  pubescence  déprimée,  un  peu  plus  fine, 
plus  longue  et  à  peine  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment 
moins  pubescent,  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  intersections  ventrales  à  peine  roussàtres.  Dessous  de  la 
tête  glabre,  presque  lisse.  Pointe  mésostemale  très-aiguë  (2).  Mêtasternum 
subdéprimé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  parfois  subazuré,  distincte- 
ment sétosellé,  plus  longuement  en  arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  noir 
de  poix,  avec  les  hanches  antérieures  plus  ou  moins  testacées  en  dedans, 
ainsi  que  leurs  trochanters.  Cuisses  antérieures  assez  finement  mais  lon- 
guement épineuses  en  dessous;  les  postérieures  allongées,  assez  grêles. 
Tibias  antérieurs  plus  (  9  )  ou  moins  (a")  épineux  en  dehors.  Tarses 
postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  subégal  aux 
3  suivants  réunis,  ceux-ci  suballongés  ou  oblongs. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-commune  dans  les  bouses,  les  fumiers, 
parmi  les  détritus,  etc.,  dans  presque  toute  la  France. 

Obs.  Les  antennes  sont  un  peu  plus  longues  et  un  peu  moins  grêles  que 
dans  le  Ph.  scybalarius,  avec  les  pieds  plus  noirs  et  les  hanches  anté- 
rieures rarement  entièrement  testacées.  L'abdomen  est  plus  finement  et 
plus  densement  ponctué  que  dans  la  Ph.  cruentatus,  avec  la  tache  des 
élytres  située  moins  en  arrière. 

Celle-ci,  généralement  assez  réduite,  s'étend  parfois  sur  la  majeure 


(1)  Cette  ciliation,  ordinairement  obscure,  existe  dans  la  plupart  des  espèces.  Nous 
ne  l'indiquons  que  lorsqu'elle  est  bien  apparente. 

("2)  La  lame  mésostemale  est  à  peu  près  comme  dans  le  scybalarius,  avec  sa  pointe 
un  peu  plus  prolongée  et  plus  aiguë. 


334  BRÉVIPENNES 

partie  des  élytres  qu'elle  envahit  d'autres  fois  entièrement.  Les  hanches 
antérieures  sont  rarement  concolores.  Dans  les  sujets  immatures,  les  pieds, 
la  bouche  et  parfois  les  antennes  sont  plus  ou  moins  roussâtres. 

La  variété  b,  à  élytres  noires  et  sans  tache,  est  la  plus  répandue.  Elle 
est  facile  à  confondre  avec  le  Ph.  scybalarius  ;  mais,  chez  celui-ci,  les 
hanches  antérieures  et  parfois  la  base  des  cuisses  et  le  1er  article  des 
antennes  sont  d'une  couleur  plus  claire;  le  2°  article  des  tarses  antérieurs 
des  o"  n'est  pas  sensiblement  plus  dilaté  que  les  1er  et  3e;  l'échancrure 
du  6°  segment  abdominal  <f  est  plus  profonde  et  plus  aiguë. 

D'après  le  catalogue  de  Harold  et  Gemminger,  les  unicolor,  intami- 
natus  et  lituratus  de  Stephens  (M.  Brit.  224,  235  et  238)  répondraient 
au varians,  et  le  costatus  de  Baudi  (Stud.  Ent.  I,  128)  en  serait  une 
monstruosité. 

D'après  Fauvel,  le  punctiventris,  Steph.  (M.  Brit.  V,  235)  serait  aussi 
la  même  espèce. 


49.  Philonthus  agilis  ,  Gkavenhorst. 

Allongé,  subfusi forme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  bord  apical  des  élytres  sub ferrugineux  et  les  hanches 
antérieures  plus  ou  moins  testacées  en  dedans.  Tête  et  prothorax  lisses, 
luisants  :  celui-ci  à  peine  plus  long  que  large,  rétréci  en  avant.  Élytres  et 
abdomen  assez  finement  et  assez  densement  ponctués,  celui-ci  moins 
densement  sur  le  dos  des  derniers  segments .  Ailes  blanches. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  aigument  entaillé  à  son  bord 
apical,  avec  le  fond  de  l'entaille  garni  d'une  membrane  subpellucide. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement  et  subégalement  dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subsinueusement  tronqué  au  sommet.  Tarses 
antérieurs  presque  simples. 

Staphylinus  agilis,  Gravenhorst,  Mon.  77,  70.  —  Gyllenhal,  Ins.   Suec.   H,  341, 

57.  —  Mannerheim,  Brach.,30,  72. 
Staphylinus  parvicornis,  Gravenhorst,  Micr.  23,30;  — Mon.  69,  18.  ' 

Philonthus  agilis,  Nordmann,  Symb.  98,  80.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  603,  37.  — 

Thomson,   Skand.  Col.  II,  163,  34. 
Philonthus  opacus,  var.  e,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  1,266. 
Philonthus  varians,  var.  d,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph,  470.  —  Var.  c,  Fair- 

maire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  52t». 


STAPHYLINIENS      —   PhUoilthllS.  335 

Variété  a.  Èlytres  noires,  unicolores. 

Long.,  0™,0054  (2  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0M,0011  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  le 
bord  apical  des  élytres  subferrugineux;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen 
d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et  modérément  serrée. 

Tête  ovalaire,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax  ;  assez  fortement 
sétosellée  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  quelques  points  assez  forts  et 
épars  sur  les  tempes.  Front  large,  à  peine  convexe,  marqué  de  chaque 
côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères  assez  fins,  très-rapprochés  et 
transversalement  disposés.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre 
d'un  noir  brillant,  éparsement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes 
d'un  noir  de  poix,  parfois  brunâtre. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  à  peine  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  ;  éparsement  pilosellées, 
surtout  vers  leur  base;  noires;  à  1er  article  allongé,  en  massue  à  peine 
arquée  :  les  2e  et  3e  obconiques,  subégaux  :  les  suivants  subcarrés  ou  à 
peine  oblongs,  subobconiq'ies,  subégaux  :  le  dernier  ovale-oblong,  sub- 
tronqué  au  bout  et  subacuminé  inféripurement. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large  à  sa  base  ;  rétréci  en  avant  ; 
presque  aussi  large  en  arrière  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis  ;  à  peine  arqué  ou  presque  droit 
sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ; 
assez  convexe  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située 
sur  le  rebord  même  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  com- 
posées de  5  points  assez  fins,  dont  l'antérieur  et  parfois  le  postérieur  plus 
écartés  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côlé,  outre  ceux  de  la  marge,  de 
5  autres  points  semblables.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  bronzé. 

Élytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax;  subdéprimées;  assez 
finement,  assez  densement  et  aspèrement  ponctuées';  d'un  noir  brillant, 
avec  le  bord  apical  un  peu  ferrugineux  ;  finement  et  modérément  pubes- 
centes ;  ciliées  à  leur  bord  apical;  brièvement  et  éparsement  sétosellées, 
avec  1  soie  plus  longue  vers  l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules. 
Celles-ci  presque  effacées.  Ailes  blanches  ou  blanchâtres. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué  sur  les 


336  BRÉVIPENNES 

côtés  et  sensiblement  atténué  en  arrière  ;  convexe  sur  le  dos  ;  fortement 
sétosellé;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué,  moins  densement 
sur  le  dos  du  3°  segment  et  sur  les  suivants;  d'un  noir  brillant  ;  à  pubes- 
cence  déprimée,  plus  longue  et  aussi  serrée  que  celle  des  élytres.  Le 
6e  segment  moins  pubescent,  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre  et  lisse,  avec  les  côtés  des  tempes  légè- 
rement pubescents.  Pointe  mésosternale  très-aiguë.  Métasternum  à  peine 
convexe  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  parfois  subazuré,  distinctement 
sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés;  finement  pubescents;  d'un  noir 
de  poix,  avec  les  hanches  antérieures  plus  ou  moins  testacées  en  dedans, 
ainsi  que  leurs  trochanters.  Cuisses  antérieures  assez  finement  épineuses 
en  dessous  vers  leur  sommet;  les  postérieures  plus  grêles.  Tibias  anté- 
rieurs plus  ou  moins  épineux  en  dehors.  Tarses  postérieurs  à  1er  article 
très-allongé,  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  égal  aux  3  suivants 
réunis. 

Patrie.  Celte  espèce  se  trouve  sous  les  mousses,  les  vieux  fagots,  l^s 
détritus,  dans  la  Normandie,  la  Bourgogne,  le  Beaujolais,  les  environs  de 
Lyon,  le  mont  Pilât,  les  Alpes,  le  Languedoc,  les  Pyrénées,  etc.  Elle  e.st 
moins  commune  que  le  Ph.  varians. 

Obs.  On  la  prendrait  pour  une  variété  moindre  de  cette  dernière  espèce, 
dont  elle  est  peu  distincte.  Cependant,  les  antennes  sont  à  peine  plus 
courtes,  avec  les  2e  et  3e  articles  moins  inégaux,  les  4e  et  les  suivants  à 
peine  plus  courts.  La  ponctuation  des  élytres  est  un  peu  moins  fine  et  un 
peu  moins  dense  et  celle  de  l'abdomen  un  peu  plus  forte.  Les  3e  à  5e  seg- 
ments de  l'abdomen  sont  plus  éparsement  ponctués,  surtout  sur  le  dos. 
Les  3  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  des  a"  sont  plus  également 
dilatés,  et  ceux  des  $  tout  à  fait  simples,  etc. 

La  variété  à  élytres  noires  est  la  plus  répandue.  Quelquefois  les  pieds  et 
les  intersections  ventrales  sont  d'un  roux  de  poix. 

Nous  avons  vu  une  variété  à  taille  un  peu  plus  forte  et  surtout  plus  large, 
à  tête  encore  plus  étroite  et  à  prothorax  plus  rétréci  en  avant  et  plus  largfï 
en  arrière,  où  il  est  de  la  largeur  des  élytres.  Celles-ci  paraissent  à  peine 
plus  longues  et  un  peu  moins  brillantes.  Les  tarses  antérieurs  des  a*  sont 
un  peu  plus  fortement  dilatés  et  ceux  des  9  sont  moins  simples.  Le  venir.; 
plus  ou  moins  irisé,  est  un  peu  moins  densement  ponctué,  etc.  Cette  variété 


staphyliniens.  —  Philonthus  337 

remarquable  et  qui  pourrait  bien  être  une  espèce  distincte  (Philonthus 
alpigradus,  nobis)  a  été  capturée  sous  les  mousses  et  sous  les  pierres,  au 
bord  des  ruisseaux,  à  la  Grande-Chartreuse  et  au  mont  Dore  (Auvergne). 
Elle  répond  peut-être  au  véritable  opacus  de  Gravenhorst  (Micr.,  26,  35) 
et  à  Yopacus  var.  d,  de  Heer  (Faun.  Helv.  I,  226)  ?  Elle  fait,  pour  ainsi 
dire,  le  passage  entre  le  varions  et  Yagilis.  Elle  ressemble  plus  à  la  pre- 
mière pour  la  taille  et  la  forme  ainsi  que  pour  la  couleur  et  la  structure 
des  antennes  ;  mais  l'abdomen  paraît  moins  densement  pointillé.  Le 
6e  arceau  ventral  des  o"  est  plus  profondément  et  plus  aigument  entaillé 
que  dans  l'une  et  l'autre  de  ces  deux  espèces. 


48.  Philonthus  ventralis,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdêprimê,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  de  poix  brillant, 
avec  la  bouche,  la  base  des  antennes,  les  pieds  et  la  marge  postérieure  des 
arceaux  du  ventre  d'an  roux  testacé.  Tète  et  prothorax  lisses,  luisants  : 
celui-ci  à  peine  oblong,  subparallèle.  Élytres  assez  fortement  et  assez  den- 
sement, abdomen  faiement  et  modérément,  ponctués,  ce  dernier  plus  épar- 
sement  en  arrière.  Tarses  presque  simples. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical, 
avec  un  espace  triangulaire  lisse  au  devant  du  sinus.  Tête  orbiculaire,  à 
peine  moins  large  que  le  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simplement  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tête 
brièvement  ovalaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  ventralis,  Gravenhorst,  Micr.  174,  29;  —  Mon.  60,  28.  —  Gyllenhal, 
Ins.  Suec.  II,  334,  49.—  Mannerheim,  Brach.  29,  63.—  BoismjvALet  Lacordaire, 
Faun.  Ent.  Par.  1,  437,41. 

Staphylinus  immundus,  Gravenhorst,  Mon.  66,  36. 

Staphylinus  anthrax,  Gravenhorst,  Micr.  176,  34;  —  Mon.  %7,  38. 

Philonthus  anthrax,  Nordmann,  Symb.  97,  74. 

Philonthus  ventralis,  Nordmann,  Symb.  93,  60.  —  Erichson,  Col.  March.  I,  468, 
32;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  473,  74.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  705,  32.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  267,  36.  —  Fairmaire  et  Làboulbèné,  Faun.  Ent.  Fr.  I. 
523,  33.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  605,  39.  —  Thomson,  Skand.  Col.  H,  160,  18, 
—  Fauyel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  453,  19. 

Long.,  0*,0058  (2  2/3  1.);  —  larg.,  0*,0009  (1/2  1.  à  peine). 
br.  22 


$38  BRÉVIPENNES 

Corps  allongé,  subdépriraé,  d'un  noir  de  poix  brillant  en  dessus';  revêtu 
sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise  et  peu  serrée. 

Tète  orbiculaire  ou  courtement  ovalaire,  éparseraent  sétosellée,  d'un 
noir  luisant;  lisse  ou  presque  imperceptiblement  chagrinée,  avec  quelques 
gros  points  épars  en  arrière  sur  les  côtés.  Front  large,  à  peine  convexe, 
marqué  entre  les  yeux  de  2  pores  sétifères  assez  forts,  très-rapprochés  et 
subtransversalement  disposés,  l'interne  néanmoins  un  peu  plus  petit  et  un 
peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre 
d'un  noir  de  poix,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un 
roux  de  poix,  avec  ces  derniers  parfois  moins  foncés. 
Yeux  assez  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 
Antennes  peu  allongées,  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis; 
à  peine  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées,  sur- 
tout vers  leur  base  ;  noires,  avec  le  1er  article  d'un  roux  testacé  ;  celui-ci 
allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  suballongé, 
un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  assez  épais,  graduellement  un 
peu  plus  courts  :  le  4e  subcarré  :  les  5e  et  6e  non  ou  à  peine,  les  7e  à  10e 
légèrement  transverses  :  le  dernier  subovalaire,  étroitement  subéchancré  au 
bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  oblong,  subparallèle  (<f)  ou  parfois  à  peine  rétréci 
en  avant  (  9  )  ;  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis  ;  presque  droit  sur  les  côtés, 
vus  de  dessus,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  assez  largement  sinués  en 
arrière;  subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  légèrement 
convexe  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  contre 
le  rebord  même  ;  d'un  noir  de  poix  luisant;  lisse  ou  presque  invisiblement 
chagriné,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  5  points  assez  gros  et  assez 
profonds,  dont  l'antérieur  et  le  postérieur  plus  écartés  ;  marqué  de  plus, 
de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  semblables  et 
épars,  dont  l'antérieur  plus  isolé.  Repli  d'un  roux.de  poix,  glabre,  lisse. 
Êcusson  finement  pointillé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  de  poix 
brillant. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées ;  assez  fortement,  assez  densement  et  subaspèrement  ponctuées  ; 
d'un  noir  de  poix  brillant  ;  éparsement  pubescentes  ;  éparsement  sétosellées, 
avec  1  soie  beaucoup  plus  longue  vers  l'écusson'et  1  autre  vers  les  épaules. 
Celles-ci  arrondies.  Ailes  blanchâtres. 
Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres;  subarqué  sur  les  côtés 


STAPHYLiNiENS.  —  Philoîithus  339 

et  un  peu  atténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  épar- 
sement  sétosellé  ;  finement  et  modérément  ponctué  sur  les  3  premiers 
segments,  plus  éparsement  sur  la  partie  postérieure  du  dos  de  ceux-ci  et 
sur  les  3  suivants;  d'un  noir  brillant  ;  à  pubescence  plus  fine,  plus  longue 
et  à  peine  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  subarrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  et  le  bord  postérieur  de  chaque  arceau 
d'un  roux  testacé.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre  et  presque  lisse,  avec 
le  côté  des  tempes  légèrement  pubescent.  Lame  mésosternale  presque 
lisse,  parfois  roussâtre  en  avant;  à  arête  transversale  fortement  saillante,  à 
peine  arquée,  s'arrêtant  vers  le  1er  tiers  ;  à  pointe  aiguë,  mais  nullement 
acérée,  parfois  émoussée.  Métasternum  à  peine  convexe  sur  son  milieu, 
ti  ès-finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane,  à  lobe  postérieur  souvent 
d'un  roux  de  poix.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  éparsement  et  subaspèreraent  ponctués,  finement  pubes- 
cents,  d'un  roux  testacé,  avec  les  hanches  postérieures  rembrunies.  Cuisses 
antérieures  assez  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les 
postérieures  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  distinctement  épineux  en  dehors. 
Tarses  antérieurs  simples  (  9  )  ou  presque  simples  (a").  Les  postérieurs  à 
1er  article  subégal  au  dernier,  plus  court  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Celte  espèce  est  assez  commune,  surtout  au  printemps,  parmi 
les  détritus  végétaux  et  les  fumiers  secs,  dans  plusieurs  provinces  de  la 
France  :  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  la  Lorraine,  le 
Beaujolais,  les  Alpes,  le  Languedoc,  la  Provence,  les  Pyrénées,  etc. 

Osb.  Cette  espèce,  outre  la  couleur  des  antennes,  du  ventre  et  des  pieds, 
se  distingue  de  toutes  les  précédentes  à  séries  dorsales  de  5  points  par  ses 
tarses  postérieurs  à  1er  article  plus  court  relativement  au  dernier.  Elle 
commence  une  petite  phalange  d'espèces  caractérisées  par  ce  même  signe 
organique. 

Chez  les  exemplaires  immatures,  la  tête  et  le  prothorax  sont  souvent 
d'un  roux  de  poix,  avec  les  antennes  ferrugineuses,  la  base  de  celles-ci, 
la  bouche,  les  pieds  et  les  intersections  ventrales  testacés. 

On  doit  peut-être  rapporter  au  ventralis  les  picicollis  et  rotundiceps  de 
Stephens  (III.  Brit.  V,  224,  248)  et  le  celer  de  Gravenhorst  (Mon.  KG,  37)? 


342  BRÉVIPEJINES 

Variété  b.  Élytres  entièrement  d'un  roux  testacé. 
Staphylinus  testaceus,  Gràvenhorst,  Mon.  60, 27. 

Long.,  Om,0050  (2  1/4  1.);  —  larg.,  0",0007  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  subdépriiné,  d'un  noir  brillant,  avec  les  intersections 
ventrales,  la  suture  et  le  repli  des  élytres  d'un  roux  testacé;  revêtu  sur 
celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence,  grise  et  peu  serrée. 

Tête  subcarrée,  presque  aussi  large  que  le  prothorax;  éparsement  séto- 
sellée;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  quelques  points  assez  forts,  épars,  en 
arrière  sur  les  côtés.  Front  très-large,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les 
yeux,  de  2  pores  sétifères  rapprochés  et  transversalement  disposés,  dont 
l'interne  un  peu  plus  fin.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  luisant. 
Labre  noir,  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes 
d'un  roux  de  poix. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  obscurs,  souvent  lavés  de  gris  et  submi- 
cacés. 

Antennes  assez  courtes,  beaucoup  moins  longues  que  la  tête  et  le  protho- 
rax réunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilo- 
sellées  vers  leur  base;  d'un  roux  testacé,  avec  les  2e  et  3e  articles  souvent 
un  peu  plus  foncés  ;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée;  les  2e  et  3e  ob- 
coniques,  subégaux  :  les  suivants  graduellement  à  peine  plus  courts  :  les 
4e  et  5e  à  peine  ou  non,  les  6e  à  10e  légèrement  transverses,  avec  les  pé- 
nultièmes un  peu  plus  sensiblement  :  le  dernier  courtement  ovalaire,  su- 
béchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  subcarrê,  subparallèle  (a*)  ou  à  peine  rétréci  en  avant  (  Ç  ); 
presque  aussi  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  subarrondis;  presque  droit  sur  les  côtés,  vu  de 
dessus  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement 
convexe  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  contre 
le  rebord  même;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées 
de  5  points  a^sez  forts,  dont  l'anlérieur  et  le  postérieur  un  peu  plus  écar- 
tés ;  marqué  de  plus,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  sembla- 
bles et  épars.  Repli  roux,  glabre,  lisse. 

Écusson  finement  pointillé, "pubescent,  d'un  noir  brillant,  souvent  lisse 
vers  son  extrémité. 

Élytres  subtransverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées  ; 


staphyliniens.  —  Philonthus  343 

assez  fortement,  assez  densement  et  subaspèrement  ponctuées  ;  d'un  noir 
brillant,  avec  la  suture,  le  repli  et  parfois  le  bord  apical  d  un  roux  tes- 
tacé;  éparsementpubescenles;  à  peine  sétosellées,  avec  1  longue  soie  vers 
l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  presque  effacées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  subarqué 
sur  les  côtés  et  un  peu  atténué  tout  à  fait  en  arrière;  subconvexe  sur  le 
dos;  éparsement  sétosellé;  plus  longuement  sur  les  côtés  ;  finement  et 
modérément  ponctué,  un  peu  plus  lâchement  en  arrière  ;  d'un  noir  bril- 
lant ;  à  pubescence  plus  fine,  un  peu  plus  longue  et  plus  serrée  que  celle 
des  élytres.  Le  6e  segment  sublronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  avec 
le  prosternum  d'un  roux  de  poix,  le  sommet  du  ventre  et  les  intersections 
ventrales  d'un  roux  plus  ou  moins  testacé.  Dessous  de  la  tête  presque 
glabre  et  presque  lisse.  Lame  mésosternale  souvent  d'un  roux  de  poix, 
presque  lisse  ;  à  arête  transversale  saillante,  à  peine  arquée,  située  vers 
le  1er  tiers;  à  pointe  peu  aiguë,  parfois  subémoussée  au  bout.  Métasternum 
à  peine  convexe  sur  son  milieu,  très-finement  canaliculé  sur  sa  ligne 
médiane,  à  lobe  terminal  souvent  d'un  roux  de  poix.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé,  plus  longuement  en  arrière. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux 
testacé,  avec  les  hanches  postérieures  rembrunies.  Cuisses  antérieures 
assez  finement  spinosules  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures 
plus  grêles.  Tibias  antérieurs  assez  fortement  épineux  en  dehors.  Hanches 
intermédiaires  parfois  sensiblement  distantes.  Tarses  postérieurs  à  ier  ar- 
ticle à  peine  plus  long  que  le  dernier,  moins  long  que  les  3  suivants 
réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune  dans  les  fumiers  des  basses- 
cours  et  des  écuries,  surtout  au  printemps,  dans  les  environs  de  Lyon. 
Elle  se  prend  aussi  dans  ceux  de  Paris,  dans  le  Beaujolais,  le  Bugey,  la 
Bresse,  les  Alpes,  la  Provence,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Outre  la  couleur  des  élytres  et  des  antennes,  celles-ci  sont  plus 
courtes  que  dans  le  Ph.  ventralis.  La  taille  est  un  peu  moindre  ;  les  tarses 
antérieurs  sont  plus  ou  moins  dilatés,  etc. 

Quelquefois  la  suture  est  concolore.,  avec  1a  marge  inférieure  du  repli, 
seule  testacée.  D'autres  fois  (variété  b),  les  élytres  sont  entièrement  rousses 
ou  rougeâtres.  Leur  ponctuation,  variable,  est  parfois  assez  fine. 

Cette  espèce  et  les  suivantes  ont  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires 


344  BRÉVIPENNES 

en  fuseau  atténué  vers  le  sommet,  mais  un  peu  moins  allongé  que  dans  la 
précédente. 

Elle  répond  peut-être  aux  lepidulus  et  suturalis  de  Stephens  (M.  Brit. 
V,  223  et  224)  ? 


50.  Pliilonthus  ruflmanus,   Erichson. 

Allongé,  subdêprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  bleues,  les  hanches  et  les  cuisses  antérieures  et  intermédiaires 
d'un  roux  testacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  suboblong, 
subparallèle.  Élytres  assez  finement  et  assez  densement,  abdomen  fine- 
ment et  éparsement  ponctués. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément  et  subaigument  entaillé 
au  milieu  de  son  bord  apical,  avec  l'entaille  parfois  subémousséc  au 
sommet,  en  majeure  partie  remplie  par  une  membrane  subpellucide.  Le  5e 
largement  et  subangulairement  échancré  dans  le  milieu  de  son  bord 
postérieur.  Tarses  antérieurs  à  1er  et  3e  articles  assez  fortement,  le  2e  for- 
tement transverses. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  légèrement  dilatés. 

Philonthus  rufimanus,  Erichson,  Gen.  et  Spec  Staph.  476,  80.  —  Redtenbacher, 
Faun.  Aust.  703,  23.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  266,  34.  —  Fairmaire  et  La- 
boulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  326,  46.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  609,  43.  — 
Fauvel,  Faun.  Gallo-Mén.  III,  449,  15. 

Long.,  O»,0067  (3  1.);  —  larg.,  0*,0011  (i/2  1.). 

Corps  allongé,  assez  étroit,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  bleues  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen,  d'une  fine  pubescence 
cendrée  et  éparse. 

Tête  subcarrée  ou  suborbiculaire,  aussi  large  ou  presque  aussi  large 
que  le  prothorax  ;  fortement  sétosellée  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec 
quelques  points  assez  forts  sur  les  tempes,  et  2  autres,  écartés  et  trans- 
versalement disposés  sur  le  vertex.  Front  très -large,  faiblement  convexe, 
marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères  assez  forts, 
trôs-rapprochés  et  obliquement  disposés,  dont  l'interne  plus  en  arrière. 


STAPHYL1NIENS.    PhUotlthllS  346 

Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre  noir,  brillant,  forte- 
ment sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  noir  de  poix. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  obscurs,  lavés  de  livide. 

Antennes  suballongées,  à  peine  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  subfiliformes;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées 
vers  leur  base;  noires,  avec  le  1er  article  et  la  base  du  2°  souvent  roux  : 
le  1er  allongé, en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques  : 
le  3e  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts  :  les  4e  à  7e  oblongs  :  les  8e  à  10e  à  peine  plus  longs  que  larges, 
vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  étroitement  subéchancré  au  bout  et 
subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  snboblong,  subparallèle  ,  sensiblement  moins  large  que  les 
élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  arron- 
dis ;  presque  droit  sur  les  côtés,  vu  de  dessus  ;  subarrondi  à  sa  base,  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement  convexe  ;  distinctement  sétosellé, 
avec  la  longue  soie  latérale  située  contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir  lui- 
sant ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  .composées  de  5  points  assez  gros,  dont 
l'antérieur  un  peu  plus  écarté  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre 
ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  semblables  et  épars.  Repli  d'un  noir 
ou  parfois  d'un  brun  de  poix,  glabre,  lisse. 

Êcusson  pointillé,  légèrement  pubescent,  noir. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  subdépri- 
mées; assez  densement  et  assez  finement  biea  qu'assez  profondément 
ponctuées;  d'un  bleu  brillant,  assez  clair  et  parfois  un  peu  verdàtre  ; 
éparsement  pubescentes,  éparsemeDt  sétosellées,  avec  1  soie  plus  longue 
vers  l'écusson  et  1  autre  sur  les  épaules.  Celles-ci  arrondies.  Ailes 
blanches. 

Abdomen  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subparallèle  ou  à  peine 
arqué  sur  les  côtés;  assez  convexe  sur  le  dos;  visiblement  sillonné  en 
travers  à  la  base  des  4  premiers  segments  ;  assez  fortement  sétosellé  ; 
finement,  légèrement  et  éparsement  ponctué  ;  parfois  plus  sensiblement 
sur  la  base  des  4e  et  5e  segments;  d'un  noir  brillant  ;  éparsement  pubes- 
cent. Le  6e  segment  à  peine  arrondi ,  quelquefois  même  subsinueusement 
tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  éparsement  ponctué  et  pubescent,  d'un  noir  brillant. 
Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse,  légèrement  pubescent 
sur  le  côté  des  tempes.  Lame  mésosternale  lisse  en  avant  ;  à  arête  trans- 
versale saillante,  angulée,  descendue  un  reu  au  delà  du  lerti«rs;à  pointe 


3 16  BRÉVIPEJNNES 

p  rolongée,  subacérée,  ciliée  ou  pubescente.  Métasternum  subdéprimé  sur 
scn  milieu,  obsolètement  canaliculé  en  arrière  sur  sa  ligne  médiane. 
Vsntre  convexe,  éparsement  sétosellé,  à  soies  mélangées  de  longues  et  de 
courtes. 

Pieds  médiocres,  éparsement  et  subaspèrement  ponctués,  noirs,  avec  les 
hanches  et  les  cuisses  antérieures  et  intermédiaires  d'un  roux  testacé  ainsi 
que  les  trochanters.  Cuisses  antérieures  assez  finement  épineuses  en 
dessous  vers  leur  sommet;  les  postérieures  suballongées.  Tibias  antérieurs 
assez  fortement  épineux  en  dehors.  Hanches  intermédiaires  plus  ou 
moins  rapprochées.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  à  peine  plus  long  que 
le  dernier,  un  peu  moins  long  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Celte  espèce  se  rencontre  assez  souvent,  aux  environs  de  Lyon, 
en  été,  courant  sur  le  lit  desséché  de  la  rivière  d'Izeron, l'abdomen  relevé 
en  forme  d'étendard.  On  la  prend  aussi  dans  les  régions  orientales  ou 
méridionales  de  la  France,  telles  que  l'Alsace,  la  Lorraine,  la  Bourgogne, 
la  Savoie,  les  Alpes,  la  Provence,  la  Guyenne,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  la  couleur  bleue  de  ses  élytres.  Erichson, 
Kraatz,  Fairmaire  et  Laboulbène  donnent  à  cet  insecte  des  antennes  entiè- 
rement noires.  Quant  aux  exemplaires  de  nos  localités,  ils  offrent  le 
1er  article  de  ces  organes  plus  ou  moins  roux,  ainsi  que  l'indique  Heer. 
Rarement,  il  est  d'un  roux  de  poix  foncé.  C'est  une  des  espèces  les  plus 
gracieuses  du  genre  Philonthus. 

Près  du  Ph.  rufimanus  se  placerait  l'espèce  suivante,  non  encore  trou- 
vée dans  la  France  continentale  : 


Plaiioutiiifts  alcyoïaesa©.  Erichson. 

Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la 
tête  et  le  prothorax  submétalliques  et  les  élytres  bleuâtres.  Tête  et  pro- 
thorax lisses,  très-luisants  :  celui-ci  suboblong,  subparallèle  ou  à  peine 
rétréci  en  arrière.  Élytres  assez  finement  et  assez  densement,  abdomen 
finement  et  éparsement,  ponctués. 

a*  Le  6e  arceau  ventral  peu  profondément  et  angulairement  entaillé  à 
son  bord  apical,  avec  le  fond  de  l'entaille  garni  d'une  étroite  membrane 
gubpellucide.  Le  5e  largement  et  à  peine  échancré  dans  le  milieu  de  son 


sTAPHtLwiENs.  —  Philonthus  347 

bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  médiocrement 
dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  légèrement  dilatés. 

Philonthus  alcyoneus,  EiucnsON,  Gen.  et  Spec.  Staph.  476,  79.  —  Fauvel,  Faun. 
Gallo-Rhén.  III,  449,  note. 

Long.,  0°s0066  (3  1.);  —  larg.,  0™,0011  (1/2  1.). 

Patrie.  Celte  espèce  nous  a  été  donnée  de  Corse,  par  M.  Revelière  ;  de 
Sardaigne,  par  M.  Bauduer. 

Obs.  Elle  diffère  du  rufimanus  par  ses  pieds  antérieurs  et  intermédiaires, 
concolores,  ainsi  que  le  Ier  article  des  antennes.  Les  points  enfoncés  de 
la  tête  et  du  prothorax  sont  un  peu  plus  gros,  et  ces  deux  segments  sont 
toujours  submétalliques,  etc. 

Près  du  rufi?nanus  marche  une  espèce  encore  bien  voisine  : 


Pliilontluts  suavis,  Brisout. 

Allongé,  subdéprimé,  très-éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  élytres  bleuâtres,  la  base  des  antennes  d'un  roux  de  poix,  les 
hanches  et  les  cuisses  antérieures  d'un  roux  teslacé.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  ;  celui-ci  suboblong,  subpaiwllèle.  Élytres  assez  fortement 
et  modérément,  abdomen  finement  et  éparsement,  ponctués. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  entaillé  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  sensiblement  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  simple  à  son  -bord  apical.  Tarses  antérieurs  à 
3  premiers  articles  légèrement  dilatés. 

Philonthas  gratiosus,  EaisouT,  Ann.  Soc.  Ant.  Fr.  1866,  359. 
Philonthus  suavis,  Brisout,  Col.  iïeft.  II,  1867,  116.— Fauvel,  Faun.  Gallo-RUén, 
III,  449,  note, 

Long.,  0^0050  (2  1/3  1.);  —  larg.,  0m,0008  (1/3  1.), 


348  BRÉVIPENNES 

Patrie.  Les  environs  de  Madrid.  Elle  nous  a  été  donnée  par  M.  Puton, 
de  Remiremont  (Vosges). 

Obs.  Elle  est  moindre  que  le  rufimanus.  Les  élytres  sont  un  peu  plus 
fortement  ponctuées.  Les  cuisses  et  hanches  intermédiaires  sont  conco- 
lores,  les  antérieures,  seules,  sont  d'un  roux  testacé. 

Comme  il  y  avait  déjà  un  gratiosus.  Erichson  (461,  55),  M.  Brisout  a 
dû  changer  son  premier  nom. 

51.  Philonthus  tfuisfiniliarius,  Gyllenhal. 

Allongé,  subdêprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  d'un  noir  un  peu  verdâtre.  les  palpes  d'un  roux  de  poix,  la  base 
des  antennes  et  les  pieds  testacés,  les  cuisses  postérieures  rembrunies.  Têle 
et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  oblong,  subrétréci  en  avant. 
Élytres  finement  et  densement,  abdomen  finement  et  assez  densement, 
ponctués. 

a*  Le  6e  arceau  ventral  médiocrement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  lisse,  allongé,  triangulaire,  au 
devant  du  sinus.  Le  5e  faiblement  et  subangulairement  échancré  dans  le 
milieu  de  son  bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  à  1er  et  2e  articles  forte- 
ment, le  3e  un  peu  plus  fortement,  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  presque  simples. 

Staphylinus  quisquiliarius,  Gylleniul,  Ins.  Suec.  II,  335,  50.  —  Mannerheim, 
Bracb.  29,  64.  —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  406,  39. 

Philonthus  quisquiliarius,  Nordmann,  Symb.  93,  61.  —  Erichson,  Col.  March.  I, 
469,  31  ;  —  Gen.  et  Spcc.  Staph.  475,  78.  —  Redtenbaciier,  Faun.  Austr.  703, 
24. —  IIeer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  267,  35. —  Faium.uue  et  Laboulbène,  Faun.  Ent. 
Fr.  I,  523,  34.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  607,  42.  —  Thomson,  Skaud.  Col.  H, 
160,  20.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-RÏién.  III,  403,  30. 

Variété  a.  Élytres  rouges,  à  base  noire. 

Staphylmus  dimidiatus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent,  Par.  I,  402,  31. 
Philonthus  dimidialus,  Erichson,  Col.  March.  1,407,  30.— Heer,  Faun.  Col.  Ilelv. 

I,  206,31. 
Philonthus   rubidus,  ERicnsoN,  Gen.    et  Spec.  Staph.  475,  77.  —    Redtenbaciier, 

Faun.  Austr.  704,  26. 


STAPHYLINIENS.    —    PMlonthuS  S49 

Long.,  0m,0060  (2  3/4  1.);  —  larg.,  0m,0010  (1/2  1.  à  peine). 

Corps  allongé,  assez  étroit,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  un  peu  verdâtres  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine 
pubescence  grise,  assez  longue,  subéparse  ou  modérément  serrée. 

Tête  suborbiculaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  fortement 
sétosellée;  d'un  noir  luisant;  lisse,  avec  quelques  points  assez  forts,  épars, 
en  arrière  sur  les  côtés.  Front  large,  à  peine  convexe,  marqué  de  chaque 
côté,  entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères  rapprochés  et  subtransversa- 
lement  disposés,  dont  l'interne  souvent  moindre  et  un  peu  plus  en  arrière. 
Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labiée  noir,  brillant,  assez 
fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  d'un  roux  de  poix  plus 
ou  moins  foncé. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  suballongées,  environ  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  prothorax 
réunis;  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescenles  et 
éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ;  noires,  avec  le  1er  article  testacé 
ainsi  que  souvent  la  base  du  2e  et  les  pédicelles  des  suivants  ;  le  1er  allongé, 
en  massue  à  peine  arquée  :  les  2e  et  3eobconiques,  suballongés,  subégaux 
ou  avec  le  3e  à  peine  plus  long  :  les  4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus 
courts,  subobconiques  :  les  4e  à  7e  oblongs  ou  suboblongs  :  les  pénultièmes 
à  peine  plus  longs  que  larges,  vus  de  côté  :  le  dernier  ovalaire,  subéchancré 
au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  oblong,  subrétréci  en  avant;  un  peu  moins  large  que 
les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et 
subarrondis;  presque  droit  sur  les  côtés,  vu  de  dessus  ;  subarrondi  à  sa 
base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  peu  convexe;  distinctement  séto- 
sellé, avec  la  longue  soie  latérale  située  contre  le  rebord  même;  d'un  noir 
luisant;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  5  points  assez  profonds 
et  assez  gros,  dont  les  2  antérieurs  et  parfois  les  3e  et  4e  un  peu  pi  as 
écartés  entre  eux  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge, 
de  5  autres  points  semblables  et  épavs.  Repli  d'un  noir  ou  d'un  brun  de 
poix,  glabre,  lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  pubescent,  noir. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  subdépii- 
mées;  finement  mais  assez  profondément,  densement  et  subaspèrement 
ponctuées;  d'un  noir  brillant  et  souvent  un  peu  verdâtre;  subéparsement 


350  BRÉVIPENNES 

ou  modérément  pubescenles;  à  peine  sétosellées,  avec  1  très-longue 
soie  vers  l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  étroitement 
arrondies. 

Abdomen  allongé,  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle  ou  à  peine 
arqué  sur  les  côtés  ;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  subimpressionné  en  travers 
sur  la  base  des  3  premiers  segments;  éparsement  sétosellé;  finement  et 
assez  densement  ponctué,  souvent  un  peu  moins  densement  en  arrière  ; 
d'un  noir  brillant;  à  pubescence  à  peine  plus  serrée  que  celle  des  élytres. 
Le  6e  segment  moins  ponctué,  moins  pubescent,  à  peine  arrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un 
noir  brillant.  Dessous  de  la  tête  glabre,  lisse,  avec  le  côté  des  tempes 
pubescent.  Lame mésosternale  presque  lisse;  à  arête  transversale  saillante, 
faiblement  arquée,  à  peine  descendue  jusqu'au  1er  tiers;  à  pointe  assez 
prolongée,  étroite,  mais  souvent  subémoussôe  au  bout.  Métasternum  sub- 
déprimé sur  son  milieu,  à  peine  et  très-finement  canaliculé  sur  sa  ligne 
médiane.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  longuement  en  arrière. 

Pieds  médiocres,  subaspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  tes- 
tacés,  avec  les  hanches  antérieures  et  intermédiaires  d'un  brun  ou  d'un 
roux  de  poix,  les  hanches  et  les  cuisses  postérieures  plus  ou  moins  rem- 
brunies. Cuisses  antérieures  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur 
sommet  :  les  postérieures  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  plus  (  9  )  ou 
moins  (a")  épineux  en  dehors.  Hanches  intermédiaires  plus  ou  moins 
rapprochées.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  subégal  au  dernier,  moins 
long  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Celte  espèce  se  rencontre  assez  communément  dans  presque 
toute  la  France,  courant  sur  la  vase,  ou  parmi  les  détritus  du  bord  des 
ruisseaux.  Elle  est  plus  répandue  dans  le  Midi  que  dans  le  Nord. 

Obs.  Elle  a  la  forme  allongée  du  rufimanus.  Elle  ressemble  beaucoup  au 
concinnus,  surtout  à  la  variété  ochropus;  mais  les  antennes  sont  un  peu 
plus  grêles,  avec  leurs  pénultièmes  articles  un  peu  moins  courts  ;  les 
élytres,  moins  transverses,  sont  un  peu  plus  densement  ponctuées;  sur- 
tout, le  1er  article  des  tarses  postérieurs  est  moins  long  relativement  au 
dernier,  etc. 

Rarement,  les  séries  dorsales  du  prothorax  sont  de  4  points. 

La  variété  a  (rubidus,  Er.),  longtemps  regardée  comme  une  espèce 
distincte,  est  remarquable  par  ses  élytres  rouges,  parfois  étroitement* 


STAPHYLINIENS.    PhiloilthuS  351 

d'autres  fois  assez  largement  noires  à  leur  base.  Les  pieds  sont  d'un  roux 
testacé,  avec  les  hanches  postérieures  souvent  seules,  rembrunies. 

Peut-être  doit-on  rapporter  au  quisquiliarius  type  le  phaeopas  de  Ste- 
phens  (Man.  Brit.  Col.  397),  et  à  la  variété  rubidus  Yinquinatus  du  même 
auteur  (III.  Brit.  V,  223)  ? 

Le  linearis,  Hochh.  (Bull.  Mosc.  1849,  I,  140)  appartiendrait  aussi  à  la 
même  espèce. 

V*  SECTION.  —  Séries  dorsales  du  prothorax  de  6  points. 

Obs.  Nous  faisons  entrer  dans  cette  section  un  petit  nombre  d'espèces 
de  taille  médiocre.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  plus  long 
que  le  pénultième,  soit  assez  grêle  et  exactement  fusiforme,  soit  en  cône 
allongé,  assez  brusquement  rétréci  à  sa  base  et  graduellement  atténué 
vers  son  extrémité,  dès  environ  le  tiers  basilaire.  Le  dernier  des  labiaux 
suit  à  peu  près  les  mêmes  modifications,  mais  il  est  généralement  aus^i 
épais  que  le  précédent.  La  lame  mésosternale  assez  constante  quant  à  son 
arête  transversale,  qui  est  plus  ou  moins,  mais  jamais  fortement  arquée, 
rarement  subangulée,  assez  accusée,  et  qui  s'arrête  vers  le  tiers  antérieur, 
offre  sa  pointe,  terminale  assez  prolongée,  plus  ou  moins  aiguë  et  parfois 
subémoussée  au  bout.  Les  hanches  intermédiaires  sont  légèrement  distantes 
ou  rapprochées  dans  leur  milieu.  Les  3  premiers  articles  des  tarses  anté- 
rieurs sont  plus  ou  moins  fortement  dilatés  chez  les  <? ,  à  peine  ou  légè- 
rement chez  les  9  .  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  est  sensiblement 
ou  beaucoup  plus  long  que  le  dernier.  La  tête  est  ovale,  moins  large  que 
le  prothorax. 

a  Prothorax  à  peine  oblong,  subarqué  sur  les  côtés,  presque  aussi 
large   ou  un  peu  moins  large  en  arrière    que  les  élytres.  Tête 
ovalaire . 
b  Abdomen  assez  finement  et  assez  densement  ponctué,   assez  bril- 
lant. Taille  moyenne, 
c  Elytres  noires.  Pieds  obscurs,  avec  les  tarses  d'un  roux  de  poix  .    nigrita. 
ce  Élytres  d'un  noir  bronzé.  Pieds  fauves,  avec  les  hanches  rem- 
brunies  FUMARIU?. 

bb  Abdomen  très-finement  et  denseraent  pointillé.  Taille  petite, 
d  Élytres  d'un  noir  submétallique  et  peu  brillant. 

e  Élytres  et  abdomen  à  peiae  grisâtres  :  celui-ci  assez  bril- 
lant, densement  pointillé  à  sa  base,  moins  densement 
sur  les  3  derniers  segments.  Pieds  d'un  brun  ferrugi- 
neux. Antennes  et  palpes  obscurs virco 


352  BRÉVIPENNES 

ee  Élytrts  et  abdomen  évidemment  grisâtres  :  celui-ci  peu 
brillant,  densement  pointillé,  éparsement  sur  le  dernier 
segment  seul.  Pieds,  base  des  antennes  et  palpet  d'un 

roux  testacé micans. 

dd  Élytres  d'un  rouge  clair  assez  brillant.  Pieds  d'un  roux  tes- 
tacé. 
f  Antennes  suballongées,  avec  les  4e  à  7e  articles  oblongs, 
les  pénultièmes   à  peine  plus  longs    que    larges   :  les 

3  premiers  d'un  roux  testacé fulvipes. 

ff  Antennes  allongées,  avec  les  4e  à  7e  articles  suballongés, 

les  pénultièmes  oblongs  :  le  1er  seul  d'un  roux  testacé.    salinus. 
aa  Prothorax  oblong,  presque  droit  sur  les  côtés,  sensiblement  moins 
large  que  les  élytres.  Tè te  suboblongue.iiit/Éres  rouges.  1er  article 
des  antennes  et  pieds  testacés rubripenms. 


52.  Philonthus)  nigrita.  Gravenhorst. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  très-finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  tarses  d'un  roux  de  poix.  Tête  et  prothorax  lisses,  lui- 
sants :  celui-ci  à  peine  oblong,  subrétréci  en  avant.  Élytres  finement  et 
densement,  abdomen  assez  finement  et  assez  densement,  ponctués  :  celui-ci 
un  peu  moins  densement  en  arrière. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  aigument  entaillé  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  le  fond  de  l'entaille  rempli  par  une  mem- 
brane subpellucide.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  assez  fortement 
dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simplement  arrondi  à  son  bord  apical.  Tarses 
antérieurs  à  3  premiers  articles  légèrement  dilatés. 

Staphylinus  nigrita,  Gravenhorst,  Mon.  68,  44. 

Philonthus  nigrita,  Nordmann,  Symb.  101,86.  —  Erichson,  Col.  Mardi.  I,  471, 
37  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  481,  89.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  825.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  269,  42.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I, 
526,  47.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  611,  47.  —Thomson,  Skand.  Col.  II,  165,  35. 
—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  484,  57. 

Long.,  0m,0066  (3  1.);  —  larg.,  0m;0015  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subfusitorme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant  ;  revêtu 


STAPHTLINIENS.    —   PhïloilthuS  353 

sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  très-fine  pubescence  d'un  gris  obscur 
et  modérément  serrée. 

Tête  ovale,  moins  large  que  le  protborax;  fortement  sétosellée  ;  d'un 
noir  luisant;  lisse,  avec  quelques  points  assez  forts,  épars,  en  arrière  sur 
les  côtés.  Front  large,  subconvexe,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux, 
de  2  pores  sétifères  assez  gros  et  subobliquement  disposés,  dont  l'interne 
un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre 
d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  ex  palpes  d'un 
noir  de  poix,  avec  celles-là  et  la  base  de  ceux-ci  parfois  moins  foncées. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  suballongées,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  assez  grêles,  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies;  légèrement  pubes- 
centes  et  éparsement  pilosellées,  surtout  vers  leur  base;  obscures,  avec  le 
dernier  article  un  peu  moins  foncé;  le  1er  allongé,  en  massue  à  peine 
arquée  :  les  2e  et  3e  assez  allongés,  obconiques  :  le  3e  un  peu  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  moins  longs,  subobconiques  : 
les  4e  à  7e  oblongs,  les  pénultièmes  suboblongs  :  le  dernier  ovale-oblong, 
tronqué  au  bout,  brusquement  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  oblong,  subrétréci  en  avant  ;  presque  aussi  large  à  sa 
base  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  inflé- 
chis et  subarrondis  ;  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus  ;  subarrondi 
à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  médiocrement  convexe;  parfois 
à  peine  soyeux;  très-éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale 
située  contre  le  rebord  même  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  2  séries  dor- 
sales composées  de  6  points  médiocres,  dont  l'antérieur  parfois  un  peu 
plus  écarté;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de 
5  points  semblables  et  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  finement  pointillé,  finement  pubescent,  noir. 

Élytres  subcarrées  ou  à  peine  transverses,  un  peu  plus  larges  en  avant 
qu'en  arrière;  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées; 
finement,  densement  et  aspèrement  ponctuées;  d'un  noir  brillant  ;  très- 
finement  et  modérément  pubescentes;  à  peine  sétosellées,  avec  une  soie 
plus  longue  vers  l'écusson  et  une  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci 
étroitement  arrondies. 

Abdomen  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  graduellement  et  sub- 
arcuément  atténué  en  arrière;  convexe  sur  le  dos;  subimpressionné  en 
travers  sur  le  milieu  de  la  base  des  3  premiers  segments  ;  éparsement  et 
assez  fortement  sétosellé;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué,  an 

BR.  23 


354  BRÉVIPENNES 

peu  plus  lâchement  en  arrière  ;  d'un  noir  brillant  ;  à  pubescence  plus 
longue  et  un  peu  moins  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  à  peine 
arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre  et  presque  lisse,  avec  le  côté 
des  tempes  pubescent.  Lame  mêsosternale  à  arête  transversale  saillante, 
arquée,  descendue  jusqu'au  1er  tiers;  à  pointe  aiguë,  parfois  subémoussée 
au  bout.  Métasternum  à  peine  convexe  sur  son  milieu,  finement  canaliculé 
en  arrière  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  noirs,  avec  les  tarses  et  parfois 
les  genoux  d'un  roux  de  poix.  Cuisses  antérieures  finement  épineuses  en 
dessous  vers  leur  sommet;  les  postérieures  suballongées,  plus  grêles. 
Tibias  antérieurs  plus  ou  moins  épineux  en  dehors.  Hanches  intermédiaires 
rapprochées.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le 
dernier,  presque  égal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  peu  commune.  Elle  se  prend  parmi  les  mousses 
des  forêts  humides,  dans  la  Normandie,  le  Berry,  le  Beaujolais,  les  Alpes, 
les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  a  la  taille  et  la  tournure  des  grands  individus  du  varians. 
Mais  les  antennes  sont  plus  longues  ;  les  tarses  antérieurs  des  tf  sont 
moins  fortement  dilatés  ;  les  hanches  antérieures  sont  concolores  ;  le  pro- 
thorax présente  sur  le  dos  2  séries  composées  de  6  points,  par  exception 
de  5. 

Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  allongé,  assez  grêle,  fusi- 
forme. 


53.  PîiâlontEiiis  fnmai'ius ,  Gravenhorst. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  les  élytres  un  peu  bronzées,  les  palpes  d'un  roux  de  poix  et  les 
pieds  fauves.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  presque  aussi 
large  que  long,  subrêtréci  en  avant.  Élytres  finement  et  densement,  abdo- 
men finement  et  assez  densement,  ponctués  :  celui-ci  moins  densement  en 
arrière. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément  et  angulairement  sinué 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse, 


STAPHYLINIENS.  ' —  PhUotlthuS  355 

allongé,  au  devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  assez 
fortement  dilatés,  le  2°  un  peu  plus  fortement. 

$  Le  6e  arceau  ventral  arrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs 
à  peine  dilatés. 

Staphylinus  fumarîus,  Gràvenhorst,  Mon.  67,  43. 

Philonthus  fumarius,  Nordmann,  Symb.  100,  84.  —  Erichson,  Col.  Mardi.  I,  472, 

:   38  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  482,  91.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  706,  36. 

—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  1,  270,  44. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent,  Fr. 

I,  527,  50.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  610,  46.  —  Thomson,  Skand.  Col.  K,  154, 

39,  1867.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  483,  56.  . 

Long.,  Om,0066  (3  1.)  ;  —  larg.,  Om,0015  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant  ;  revêtu  sur 
les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  modérément 
serrée. 

Tête  ovale,  moins  large  que  le  prothorax  ;  fortement  sétosellée  ;  d'un 
noir  luisant  ;  lisse,  avec  quelques  gros  points  épars  en  arrière  sur  les 
côtés.  Front  large,  subconvexe,  marqué  de  chaque  côté  entre  les  yeux 
de  2  pores  sétifères  assez  gros  et  subtransversalement  disposés,  l'interne 
parfois  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  lui- 
sant. Labre  brillant,  noir,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  bru- 
nâtres, parfois  un  peu  ferrugineuses.  Palpes  d'un  roux  de  poix. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  obscurs  ou  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  faiblement  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilo- 
sellées,  surtout  vers  leur  base  ;  noires,  avec  les  lep  et  dernier  articles  d'un 
brun  parfois  un  peu  roussâtre  ;  le  1er  allongé,  enjmassue  subarquée  :  les 
2e  et  3e  assez  allongés,  obeoniques  :  le  3e  plus  long  que  le  2e  :  les  sui- 
vants graduellement  moins  longs  :  le  4e  assez  long,  subcylindrique  :  les 
5e  à  6e  oblongs,  subcylindrico-coniques  :  les  pénultièmes  suboblongs, 
obeoniques  :  le  dernier  oblong,  tronqué  au  bout  et  subacuminé  inférieu- 
rement. 

Prothorax  presque  aussi  large  à  sa  base  que  long  dans  son  milieu  ; 
subrétréci  en  avant,  presque  aussi  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué 
au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  faiblement 
arqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux 


356  BREVIPENNES 

angles  postérieurs  ;  médiocrement  convexe;  éparsement  sêtosellé,  avec 
la  longue  soie  latérale  située  sur  le  rebord  même  ;  d'un  noir  luisant  ; 
lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  6  points  médiocres  et  sub- 
également  distants  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  de  5  points  sem- 
blables et  épars,  outre  ceux  de  la  marge.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Ècusson  finement  pointillé,  finement  pubescent,  noir. 

Élytres  subtran  s  verses,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus 
longues;  subdéprimées;  finement,  densement  et  aspèrement  ponctuées; 
d'un  noir  brillant,  un  peu  bronzé  et  parfois  légèrement  verdâtre  ;  finement 
et  modérément  pubescentes  ;  à  peine  sétosellées,  avec  1  soie,  notamment 
plus  longue,  vers  l'écusson,  et  1  autre  vers  les  épaules.  Celles-ci  étroite- 
ment arrondies.  Ailes  blanchâtres. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres,  subarcuément  sub- 
atténué en  arrière  ;  convexe  sur  le  dos ,  avec  les  3  premiers  segments 
subimpressionnés  en  travers  sur  le  milieu  de  leur  base  ;  éparsement  sêto- 
sellé, plus  longuement  sur  les  côtés  ;  finement  et  assez  densement  ponctué 
sur  les  premiers  segments,  plus  lâchement  sur  l'extrémité  du  3e  et  sur  les 
3  derniers;  d'un  noir  brillant;  à  pubescence  plus  longue  et  moins  serrée 
que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  sommet  de  chaque  arceau  ventral  souvent  d'un  roux  de 
poix.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre,  avec  les  côtés 
des  tempes  pubescents.  Lame  mêsosternale  presque  lisse;  à  arête  trans- 
versale saillante,  à  peine  arquée,  située  vers  le  1er  tiers  ;  à  pointe  aiguë, 
parfois  émoussée  au  bout.  Métasternum  à  peine  convexe  sur  son  milieu, 
subsillonné  en  arrière  sur  sa  ligne  médiane,  à  lobe  postérieur  souvent 
d'un  roux  de  poix  ou  au  moins  sur  les  côtés  de  sa  base.  Ventre  convexe, 
plus  éparsement  ponctué  en  arrière,  éparsement  sêtosellé,  plus  longuement 
vers  son  extrémité.      m. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux 
fauve,  avec  les  hanches  rembrunies.  Cuisses  antérieures  finement  épineuses 
en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures  plus  grêles,  suballongées. 
Tibias  antérieurs  plus  ou  moins  épineux  en  dehors.  Hanches  intermé- 
diaires assez  rapprochées.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus 
long  que  le  dernier,  presque  égal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  On  prend  cette  espèce  assez  communément,  parmi  les  mousses 
des  lieux  humides  ou  marécageux,  au  printemps,  dans  diverses  localités  ; 


STAPHYLINIENS.  —  PhllonthuS  357 

les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  l'Alsace,  la  Lorraine,  le 
Bugey,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  a  tout  à  fait  la  taille  et  la  forme  de  la  précédente,  dont  elle  s  e 
distingue  par  ses  élytres  un  peu  métalliques,  et  par  la  couleur  des  pieds. 

Nous  avons  vu  un  exemplaire,  sans  doute  immature,  dont  les  élytres  et 
le  dos  de  l'abdomen  sont  d'un  brun  roussâtre,  et  tout  le  desseus  du  corps 
d'un  roux  ferrugineux. 

54.  Philonthus  virgo,  Gravenhorst. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  très-finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  pieds  d'un  brun  ferrugineux  et  les  hanches  obscures.  Tête 
et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  presque  aussi  large  que  long,  sub- 
rétréci en  avant.  Élytres  et  abdomen  finement  et  densement  ponctués  : 
celui-ci  moins  densement  en  arrière. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  subangulairement  sinué  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  lisse  triangulaire,  oblong, 
au-devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  dilatés,  le  1er 
assez  fortement,  le  2e  très -fortement,  le  3e  fortement. 

$  Le  6e arceau  ventral  simplement  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses 
antérieurs  à  3  premiers  articles  à  peine  dilatés. 

Staphylinus  virgo,  Gravenhorst,  Micr.  169,  19;  —  Mon.  69,  45. —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  323,  65.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  315,  61.  — 
Mannerheim,  Brach.  31,  77.  —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  404, 
35. 

Philonthus  virgo,  Nordmann,  Symb.  101,  85.  —  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph. 
483,  93.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  293,  43. —  FairISiaire  et  Laroulbène,  Faun. 
Ent.Fr.  I,  527,  48.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  611,  48.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo- 
Rhén.  UI,  486,61. 

Philonthus  palustris,  Brisout,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1859,  Bull.  232. 

Long.,  0»,0060  (2  3/4  1.);  —  larg.,  0m,0012  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant  ;  revêtu  sur 
les  élytres  et  l'abdomen  d'une  très-fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et 
modérément  serrée. 


358  BREVIPENNES 

Tête  ovale,  moins  large  que  le  prothorax  ;  assez  fortement  sétosellée  ; 
d'un  noir  luisant  ;  lisse,  éparsement  et  assez  fortement  ponctuée  en  arrière 
sur  les  côtés.  Front  large,  subconvexe,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les 
yeux,  de  2  pores  sétifères  médiocres,  assez  rapprochés  et  subobliquement 
disposés,  dont  l'interne  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  presque  lisse, 
d'un  noir  brillant.  Labre  noir,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et 
palpes  d'un  brun  de  poix. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  suballongées,  à  peine  plus  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies  ;  finement  pubescentes  et  épar- 
sement pilosellées,  surtout  vers  leur  base;  noires,  avec  l'insertion  des 
premiers  articles  souvent  d'un  roux  de  poix  ;  le  1er  allongé,  en  massue 
subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques  :  le  3e  un  peu  plus  long 
que  le  2°  :  les  suivants  graduellement  moins  longs,  subcylindrico-coni- 
ques  :les  4e  à  7eoblongs,les  pénultièmes  suboblongs  ou  à  peine  oblongs: 
le  dernier  oblong,  subéchancré  au  bout  et  obtusément  acuminé  inférieu- 
rement. 

Prothorax  presque  aussi  large  à  sa  base  que  long  dans  son  milieu  ; 
subrétréci  en  avant  ;  un  peu  mais  visiblement  moins  large  en  arrière 
que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis 
et  subarrondis  ;  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus;  subarrondi  à 
sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement  convexe  ;  éparsement 
sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  sur  le  rebord  même;  d'un  noir 
luisant  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  6  points  médiocres  ou 
assez  fins,  dont  le  1er  et  le  dernier  parfois  un  peu  plus  écartés  des  autres  ; 
marqué,  de  plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres 
points  semblables  et  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  finement  pointillé,  finement  pubescent,  noir. 

Élytres  à  peine  transjjerses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  un 
peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant;  subdéprimées;  finement,  dense- 
ment  et  subrâpeusement  pointillées  ;  d'un  noir  assez  peu  brillant  et  à  peine 
métallique  ;  recouvertes  d'une  très-fine  pubescence,  modérément  serrée  et 
qui  les  rend  à  peine  grisâtres;  à  peine  sétosellées,  avec  1  longue  soie  vers 
l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  étroitement  arrondies. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subarcuément  sub- 
alténué  en  arrière;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments 
légèrement  impressionnés  en  travers  à  leur  base;  distinctement  sétosellé; 
finement  et  densement  ponctué,  avec  la  ponctuation  moins  serrée  sur  les 


STAPHYLINIENS.    P/lilontllUS  359 

4e  et  5°  segments,  éparse  sur  le  6°  ;  d'un  noir  assez  brillant  ;  à  pubescence 
plus  longue  et  à  peine  moins  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment 
subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre,  pubescent  sur 
les  côtés  des  tempes.  Pointe  mésosternale  presque  lisse  ;  à  arête  transver- 
sale assez  saillante,  subarquée,  descendue  jusqu'au  tiers  antérieur  ;  à 
pointe  terminale  aiguë.  Métasternum  subdéprimé  sur  son  milieu.  Ventre 
convexe,  un  peu  moins  densement  pointillé  en  arrière,  éparsement  séto- 
sellé,  avec  quelques  soies  plus  longues  vers  son  extrémité  :  celle-ci  par- 
fois moins  sombre. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  brun 
ferrugineux,  avec  les  genoux  et  les  tarses  parfois  un  peu  plus  clairs  et 
les  hanches  plus  ou  moins  rembrunies.  Cuisses  antérieures  finement 
épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures  plus  grêles.  Tibias 
antérieurs  assez  fortement  épineux  en  dehors.  Hanches  intermédiaires 
rapprochées.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le 
dernier,  subégal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  On  prend  cette  espèce,  mais  peu  communément,  parmi  les  détri- 
tus mouillés  des  marais  saumâtres,  dans  la  Provence  et  autres  provinces 

méridionales. 

Obs.  Elle  est  un  peu  moindre  que  le  Ph.  fumarius.  Les  élytres  sont 
moins  métalliques  et  moins  brillantes,  un  peu  plus  finement  pointillées.  La 
ponctuation  de  l'abdomen  est  plus  fine  et  plus  serrée,  avec  la  pubescence 
de  celui-ci  à  peine  moins  dense  que  celle  des  élytres. 

Parfois  le  sommet  du  ventre  est  d'un  roux  de  poix.  Les  hanches  anté- 
rieures et  intermédiaires  sont  quelquefois  de  la  même  couleur  que  le  reste 
des  pieds.  Rarement,  les  cuisses  postérieures  sontwn  peu  rembrunies. 


55.  Pltilouthus  mjeans,  Gravenhorst. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  noir,  avec  la 
bouche,  la  base  des  antennes,  le  sommet  de  Vabdomen  et  les  pieds  d'un 
roux  testacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  aussi  large 
que  long,  rétréci  en  avant.  Élytres  et  abdomen  peu  brillants,  plus  ou  moins 
grisâtres,  finement  et  densement  pointillés. 


360  teRÉVIPENNES 

o*  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  lisse  au  devant  du  sinus.  Tarses 
antérieurs  à  3  premiers  articles  assez  fortement  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs 
presque  simples. 

Staphylinus  micans,  Gravenhorst,  Micr.  25,  34  ;  —  Mon.  76,  69.  —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  314,  39.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  H,  344,  60.  — 
MANNERHEiM,Brach.  31,  76.  — Boisduval  etLACORDAiRE,Faun.  Ent.  Par.  I,  406,  40. 

Philonthus  micans,  Nordmann,  Symb.  102,  88. —  Erighson,  Col.March.  I,  473,  40; 

—  Gen.  etSpec.  Stapta.  484,  9b.—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  706,  38.— Heer, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  270,  45. — Fairmaire  et  Labouibène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  528,  51. 

—  Kraatz,  Ins.Deut.  II,  612,  49.—  Thomson,  Skand.  Col.  II,  165,  37.—  Fa<jvel, 
Faun.  Gallo-Rhén.  III,  484,  58. 

Long.,  Om,0056  (2  1/2 1.);  —  larg.,  Om,0011  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  luisant  sur  la  tête 
et  le  prothorax,  peu  brillant  et  paré  sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine 
pubescence  cendrée,  assez  longue  et  assez  serrée,  qui  les  rend  plus  ou 
moins  grisâtres. 

Tête  ovale,  moins  large  que  le  prothorax,  fortement  sétosellée  ;  d'un 
noir  luisant;  lisse,  avec  des  points  assez  forts,  épars,  en  arrière  sur  les 
côtés.  Front  large,  un  peu  convexe,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les 
yeux,  de  2  pores  sétifères  assez  gros  et  très-rapprochés,  subtransversa- 
lement  disposés,  avec  l'interne  souvent  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre, 
presque  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre  d'un  brun  de  poix,  sétosellé  en 
avant.  Parties  de  la  bouche  d'un  roux  testacé,  avec  l'extrême  pointe  des 
mandibules  parfois  plus  foncée. 

Yeux  assez  grands,  «vales-oblongs,  plus  ou  moins  obscurs,  souvent  à 
reflets  micacés. 

Antennes  suballongées,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes,  éparsementpilosellées, 
surtout  vers  leur  base;  obscures,  avec  le  1er  article  et  l'articulation  des 
suivants  d'un  roux  testacé  et  le  dernier  souvent  d'un  brun  ferrugineux  : 
le  1er  allongé,  en  massue  à  peine  arquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e 
suballongé,  le  3e  un  peu  plus  long  :  les  4e  à  10e  graduellement  moins 
longs,  non  contigus,  parfois  brièvement  pédicellés  :  les  4e  à  6e  oblongs, 
subcylindrico- coniques  :  les  7e  à  10e  suboblongs,  subobconiques  :  le  der- 


STAPHTLIHIENS.    —   PhUontflUS  361 

nier  ovalaire-oblong,  obliquement  tronqué  au  bout,  à  peine  acuminé 
inférieurement. 

Prothorax  à  peine  aussi  large  à  sa  base  que  long  dans  son  milieu,  plus 
ou  moins  rétréci  en  avant;  un  peu  moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ; 
tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  à 
peine  arqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux 
angles  postérieurs;  faiblement  convexe;  distinctement  sétosellé,  avec  la 
'ongue  soie  latérale  située  sur  le  rebord  même;  d'un  noir  luisant,  parfois 
submétallique;  lisse,  avec  2 séries  dorsales  composées  de  6  points  médio- 
cres, dont  l'antérieur  un  peu  plus  écarté;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté, 
outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres  points  semblables  et  épars.  Repli  d'un 
noir  de  poix,  glabre,  lisse. 

Écusson  finement  pointillé,  finement  pubescent,  noir. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  ;  un  peu  plus 
larges  en  arrière  qu'en  avant;  subdéprimées;  à  peine  chagrinées  ;  fine- 
ment, densement  et  subrâpeusement  pointillées  ;  d'un  noir  peu  brillant  et 
submétallique,  avec  une  fine  pubescence  cendrée,  assez  longue,  assez  serrée 
et  qui  les  rend  visiblement  grisâtres  ;  à  peine  sétosellées,  avec  1  longue 
soie  redressée  vers  l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci 
étroitement  arrondies. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres,  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  et  un  peu  rétréci  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec 
les  3  premiers  segments  subimpressionnés  en  travers  à  leur  base;  distinc- 
tement sétosellé;  finement  et  densement  ponctué;  d'un  noir  peu  brillant, 
avec  l'extrémité  du  5e  segment  et  le  6e  en  entier  d'un  roux  de  poixtestacé; 
revêtu  d'une  fine  pubescence  cendrée,  assez  longue  et  assez  serrée,  qui  le 
rend  un  peu  grisâtre.  Le  6e  segment  moins  ponctué,  moins  pubescent, 
sublronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  subaspèrement  pointillé,  finement  pubes- 
cent, d'un  noir  peu  brillant,  avec  l'extrémité  du  ventre  et  le  sommet  de 
chaque  arceau  plus  ou  moins  largement  d'un  roux  testacé.  Dessous  de  la 
tête  presque  glabre,  presque  lisse.  Lame  mésosternale  presque  lisse,  à 
arête  transversale  subarquée,  assez  saillante,  située  vers  le  tiers  antérieur; 
à  pointe  terminale  plus  ou  moins  aiguë,  parfois  subémoussée  au  bout. 
Métasternum  subdéprimé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  un  peu  grisâtre 
par  l'effet  de  la  pubescence,  éparsement  sétosellé,  avec  quelques  soies  plus 
longues  vers  l'extrémité. 

Pieds  médiocres,  finement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux 


362  BRÉVIPENNES 

testacëj  avec  les  hanches  postérieures  plus  foncées.  Cuisses  antérieures 
finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures  un  peu 
plus  allongées.  Tibias  antérieurs  éparsement  épineux  en  dehors  vers  leur 
base.  Hanches  intermédiaires  plus  ou  moins  rapprochées.  Tarses.posté- 
rieurs  à  1er  article  sensiblement  plus  long  que  le  dernier,  subégal  aux 
3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  médiocrement  commune  parmi  les  mousses 
humides,  dans  les  forêts  et  sur  le  bord  des  ruisseaux,  aux  environs  de 
Paris  et  de  Lyon,  dans  l'Alsace,  le  Beaujolais,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  elc. 

Obs.  Elle  diffère  du  Ph.  virgo  par  la  couleur  plus  grisâtre  des  élytres  et 
de  l'abdomen;  par  les  pieds,  les  palpes  et  la  base  des  antennes  d'une  cou- 
leur plus  claire;  par  son  abdomen  plus  densement  et  plus  uniformément 
pointillé,  d'un  roux  de  poix  testacé  à  son  extrémité,  et  par  la  couleur 
rousse  des  derniers  arceaux  du  ventre.  Sa  taille  est  moindre  ;  l'abdomen 
est  un  peu  moins  brillant,  etc. 

Nous  avons  vu  une  variété  prise  en  Suisse  et  dont  l'espace  lisse  de  devant 
l'échancrure  du  <f  est  beaucoup  plus  net  et  plus  allongé.  En  même  temps, 
les  palpes,  la  base  des  antennes,  le  sommet  de  l'abdomen,  les  hanches 
antérieures  et  intermédiaires  et  même  les  pieds  postérieurs  sont  d'une  cou- 
leur plus  obscure  (Helveticus,  nobis). 

Nous  avons  également  examiné  une  variété  remarquable,  un  peu  plus 
allongée,  un  peu  moins  grise  et  à  peine  moins  mate  sur  les  élytres  et 
l'abdomen  et  chez  laquelle  les  pieds  sont  d'un  ferrugineux  sombre  et  la 
marge  postérieure  des  2  derniers  arceaux  du  ventre  assez  largement  d'un 
roux  subtestacé  tranché.  Les  mâchoires  et  le  menton  sont  testacés,  les 
palpes  et  la  base  des  antennes  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix.  Les  élytres 
sont  plus  visiblement  chagrinées  entre  les  points. 

Cette  variété,  dont  nous  n'avons  vu  qu'un  seul  exemplaire  et  qui  a  tout 
l'air  d'une  espèce  distincte (toenianus,  nobis),  a  été  capturée  en  novembre, 
aux  environs  de  Lyon,  en  tamisant  les  feuilles  mortes  des  forêts. 

On  doit  rapporter  au  micans  le  Truquii  de  Peyron  (Ann.  Soc.  Ent.  Fr. 
1858,  427)  et  peut-être  Yobscuripennis  de  Stephens  (M.  Brit.  V,  236). 

5G.  Pliilontlius  fulvijpes.  Fâbricius. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pub escent,  noir,  avec  les 
élytres  d'un  rouge  clair,  la  bouche,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  d'un 


STAPHYLINIEKS.    — î   PhlloTlthllS  303 

roux  testacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  aussilarge 
que  long,  rétréci  en  avant.  Ëlytres  et  abdomen  finement  et  assez,  densement 
ponctués.  Pénultièmes  articles  des  antennes  à  peine  oblongs. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  grand  espace  triangulaire  lisse,  oblong, 
au  devant  du  sinus.  Le  5°  souvent  subangulairement  subéchancré  dans  le 
milieu  de  son  bord  postérieur,  avec  l'espace  au  devant  de  l'échancrure 
plus  lissé.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement  dilatés,  le  2e  un 
peu  plus  fortement. 

9  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi,  le  5e  entier,  à  leur  bord  apical. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  très-faiblement  dilatés. 

Staphylinus  fulvipes,  Fabricius,  Ent.  Syst.  I,  II,  526,  31  ;  —  Syst.  El.  II,  597,  40. 
*  —  Gravenhorst,  Micr.  24,  33  ;  —  Mon.  75,  66.  —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust. 

et  Ins.  IX,  314,  38.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  343,  59.  — Mannerheim,  Brach. 

30,  75.  — Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  402,  30. 
Le  Staphylin  noir  à  étais  fauves,  Geoffroy,  Hist.  Nat.  I,  365. 
Philonthus  fulvipes,  Nordmann,  Symb.  102,  89. —  Erichson,Co1.  March.  I,  473, il; 

—  Gen.  et  Spec.  Staph.  485,  96. —  REDTENBACHER,Faun.  Austr.  706,  37.—  Heer, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  270,46.—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  528,  55. 

—  Kraatz,  Ins.  Deut.II,  614,52.— Thomson,  Skand.  Col.  II,  166,  38.—  Fauvel, 
Faun.  Gallo-Mén.  III,  485,  60. 

Variété  a.  Base  des  antennes  et  palpes  d'un  roux  brunâtre.  Pieds,  surtout 
les  postérieurs,  plus  ou  moins  rembrunis. 

Philonthus  varipes,  Mulsant  et  Rey,  Ann.  Soc.  Linn.  Lyon,  1861,  vin,  126; — Op. 

Ent.  XII,  1861 ,  142. 
Philonthus  obscuripes,  Brisout,  Cat.  Grenier,  1863,  34,43. 

Long.,  0m,0056  (2  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0011  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  d'un  rouge  clair;  revêtu  sur  celles-ci  el  sur  l'abdomen  d'une  fine 
pubescence  grise  et  modérément  serrée. 

.  Tête  ovale,  moins  large  que  le  prothorax  ;  assez  fortement  sétosellée  ; 
d'un  noir  luisant;  lisse, avec  des  points  épars,  parfois  assez  nombreux,  en 
arrière  sur  les  côtés.  Front  large,  subconvexe,  marqué  de  chaque  côté, 
entre  les  yeux,  de  2  pores  sôlifères  assez  forts,  très-rapprochés,  dont 
l'interne  un  peu  plus  en  arrière.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  lui- 


364  BRÉVIPENNES 

sant.  Labre  d'un  brun  de  poix,  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche 
d'un  roux  testacé,  avec  le  dernier  article  des  palpes  souvent  plus  foncé. 

Yeux  assez  grands,  ovales-oblongs,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  suballongées,  à  peine  plus  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  à  peine  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées 
surtout  vers  leur  base  ;  obscures,  avec  les  3  premiers  articles  d'un  roux 
testacé  plus  ou  moins  clair  ;  le  1er  allongé,  en  massue  à  peine  arquée  : 
les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  suballongé  :  le  3e  un  peu  plus  long  :  les  4e  à 
10e  graduellement  moins  longs,  subobeoniques  :  les  4e  à  6e  oblongs  :  les 
suivants  suboblongs,  avec  les  pénultièmes  à  peine  plus  longs  que  larges  : 
le  dernier  ovale-suboblong,  à  peine  échancré  au  bout  et  subacuminé  infé- 
rieurement. 

Prothorax  à  peine  aussi  large  que  long;  plus  ou  moins  rétréci  en  avant; 
un  peu  moins  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis;  à  peine  arqué  sur  les  côtés, 
vu  de  dessus  ;  arrondi  à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  faiblement 
convexe  ;  distinctement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  sur  le 
rebord  même  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées 
de  4  points  médiocres,  dont  l'antérieur  un  peu  plus  écarté  ;  marqué  de 
plus,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  4  ou  5  autres  points 
semblables  et  épars.  Repli  d'un  noir  de  poix,  glabre,  lisse. 

Êcusson  finement  ponctué,  finement  pubescent,  noir. 

Élytres  subcarrées  ou  à  peine  transverses,  un  peu  plus  longues  que  le 
prothorax;  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant;  subdéprimées; 
finement,  assez  densement  et  subaspèrement  ponctuées  ;  d'un  rouge  ver- 
millon assez  brillant,  avec  une  fine  pubescence  grise  et  modérément  serrée  ; 
à  peine  sétosellées,  avec  l  soie  plus  longue  vers  l'écusson  et  1  autre 
derrière  les  épaules.  Celles-ci  subarrondies.  Ailes  blanches. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  faiblement  arqué  sur 
les  côtés  et  subatténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  pre- 
miers segments  subimpressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  assez  fortement 
sétosellé;  finement  et  assez  densement  ponctué;  d'un  noir  assez  brillant, 
avec  une  fine  pubescence  grise,  assez  longue  et  modérément  serrée.  Le 
6°  segment  moins  ponctué,  moins  pubescent,  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre  et  presque  lisse,  avec  les  côtés 
des  tempes  légèrement  pubescents.  Lame  mésosternale  à  arête  transver- 
sale saillante,  obtusément  angulée,  dépassant  à  peine  le  1er  tiers;  à  pointe 


STAPHTLINIENS.    —    PhiloflthUS  3  H  5 

terminale  aiguë,  parfois  subémoussée  au  bout.  Mêtasternutn  à  peine  con- 
vexe sur  son  milieu,  parfois  finement  et  obsolètement  canaliculé  sur  sa 
ligne  médiane.  Ventre  convexe,  un  peu  moins  densement  ponctué  en 
arrière,  éparsement  sétosellé,  avec  quelques  soies  plus  longues  vers 
l'extrémité. 

Pieds  médiocres,  subaspèrement  pointillés,  finement  pubescents  ;  d'un 
roux  testacé  parfois  assez  clair,  avec  les  hanches  un  peu  plus  obscures. 
Cuisses  antérieures  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les 
postérieures  un  peu  plus  longues.  Tibias  antérieurs  assez  fortement  épi- 
neux en  dehors.  Hanches  intermédiaires  plus  ou  moins  rapprochées. 
Tarses  postérieurs  à  1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  subégal 
aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  sous  les  pierres  et  les  feuilles 
tombées,  au  bord  des  rivières,  dans  presque  toute  la  France. 

Obs.  Elle  a  tout  à  fait  la  forme  du  micans,  dont  on  la  croirait  une  variété 
à  élytres  rouges.  Mais  les  pénultièmes  articles  des  antennes  sont  un  peu 
moins  oblongs,  avec  la  base  de  celles-ci  plus  largement  testacée.  La 
ponctuation  des  élytres  et  de  l'abdomen  est  un  peu  moins  fine  et  un  peu 
moins  serrée,  et  le  sommet  de  ce  dernier  est  généralement  concolore,  etc. 

La  variété  a  (varipes,  nobis)  offre  les  palpes,  la  base  des  antennes  et 
les  pieds  plus  obscurs,  ceux-ci  parfois  seulement  en  partie.  Elle  est  parti- 
culière aux  provinces  méridionales  et  elle  se  rencontre  aussi  sur  les  collines 
de  l'Auvergne  et  du  Bourbonnais. 

Peut-être  doit-on  appliquer  au  fulvipes  le  rubripennis  de  Stephens  (M. 
Brit.  V,  239)? 


57.  Pliiloutlius  saliiiug,  Kiesenwetter. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  les  élytres  d'un  rouge  clair,  la  bouche,  le  Ier  article  des  antennes 
et  les  pieds  testacés.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine 
aussi  large  que  long,  rétréci  en  avant.  Élytres  et  abdomen  finement  et 
densement  ponctués.  Pénultièmes  articles  des  antennes  oblongs. 

o*  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse  au  devant 


366  BRÉVIPENNES 

du  sinus.  Le  5e  à  peine  et  subangulairement  échancré  dans  le  milieu  de 
son  bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement 
dilatés,  le  2e  à  peine  plus  fortement. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  le  5e  simple,  à  leur  bord  apical. 
Tarses,  antérieurs  à  3  premiers  articles  presque  simples  ou  à  peine  dilatés. 

Philonthus  sàlinus,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  1844,  347.  —  Redtenbacher, 
Faun.  Austr.  825. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  529,56. —  Kraatz, 
Ins.  Deut.  II,  613,  51.— Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  485,  59. 

Long.,  0*,0060  (2  3/4  1.)  ;  —  lârg.,  0m,00i2  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un,  noir  brillant,  avec 
les  élytres  d'un  rouge  clair;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  grise  et  modérément  serrée. 

Tête  ovale,  moins  large  que  le  prothorax,  distinctement  sétosellée; 
d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  des  points  épars  et  assez  nombreux  en 
arrière  et  sur  les  côtés.  Front  large,  subconvexe,  marqué  de  chaque  côté, 
entre  les  yeux,  de  2  pores  sétifères  assez  gros,  rapprochés  et  transversa- 
lement disposés.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre  d'un 
noir  de  poix,  fortement  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche  d'un  roux 
testacé,  avec  le  dernier  article  des  palpes  concolore. 

Yeux  assez  grands,  ovales-oblongs,  obscurs,  parfois  grisâtres. 

Antennes  allongées,  grêles,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  et  le  pro- 
thorax réunis;  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  ;  éparsement 
pilosellées,  surtout  vers  leur  base;  obscures,  avec  le  1er  article  et  là 
base  du  suivant  d'un  roux  testacé  :  le  1er  allongé,  en  massue  à  peine 
arquée  :  les  2e  et  3e  assez  allongés,  obconiques  :  le  3e  à  peine  plus  long  que 
le  2e  :  les  4e  à  10e  graduellement  moins  longs,  subobeoniques  :  les  4e  à 
7e  suballongés,  les  suivants  oblongs  :  le  dernier  ovale-oblong,  oblique- 
ment subtronqué  au  bout,  obtusément.acuminé  inférieurement.  • 

Prothorax  à  peine  aussi  large  que  long;  rétréci  en  avant;  un  peu  moins 
large  en  arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  vu  de 
dessus  ;  subarrondi  à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  faiblement 
convexe;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  sur 
le  rebord  même  ;  d'un  noir  luisant,  lisse,  avec  2  séries  dorsales  compo-~ 
sées  de  6  points  assez  fins,  dont  l'antérieur  un  peu  plus  écarté  ;  marqué 


STAPHYLIMENS.    PMlontllMS  367 

de  plus ,  de  chaque  côté,  outre  ceux  de  la  marge,  de  4  ou  5  autres  points 
semblables  et  épars.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  finement  pointillé,  finement  pubescent,  noir. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax ,  un  peu  plus 
larges  en  arrière  qu'en  avant  ;  subdéprimées  ;  finement,  densement  et 
subaspèrement  ponctuées  ;  d'un  rouge  vermillon  assez  brillant,  avec  une 
fine  pubescence  grise  et  modérément  serrée  ;  légèrement  sétosellées,  avec 
1  soie  plus  longue  vers  l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci 
subarrondies.  Ailes  blanches. 

Abdomen  assez  allongé,  moins  large  que  les  élytres,  subarcuément 
atténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos  ,  avec  les  3  premiers  segments 
subimpressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  fortement  sétosellé  ;  finement  et 
densement  ponctué;  d'un  noir  assez  brillant,  avec  le  sommet  souvent 
moins  foncé,  et  une  fine  pubescence  grise  et  modérément  serrée.  Le  6e  seg- 
ment moins  ponctué,  moins  pubescent,  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
assez  brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  souvent  d'un  brun  roussâtre. 
Dessous  de  la  tête  presque  glabre  et  presque  lisse.  Lame  mêsosternale  à 
arête  transversale  saillante,  obtusément  angulée,  dépassant  à  peine  le  pre- 
mier tiers  ;  à  pointe  terminale  plus  ou  moins  aiguë.  Mêtasternum  à  peino 
convexe  sur  son  milieu,  finement  et  obsolètement  canaliculé  sur  sa  ligne 
médiane.  Ventre  convexe,  moins  densement  ponctué  en  arrière;  éparse- 
ment  sétosellé,  avec  les  soies  de  l'extrémité  plus  longues. 

Pieds  médiocres,  subaspèrement  pointillés,  légèrement  pubescents,  d'un 
roux  testacé,  avec  les  hanches  postérieures  seules,  rembrunies.  Cuisses 
antérieures  finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  pos- 
térieures un  peu  plus  allongées.  Tibias  antérieurs  fortement  épineux  en 
dehors.  Hanches  intermédiaires  rapprochées.  Tarses  postérieurs  à 
1er  article  beaucoup  plus  long  que  le  dernier,  subégal  aux  3  suivants 
réunis. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  rencontre  au  bord  des  eanx 
salées,  dans  le  Languedoc  et  la  Provence. 

Obs.  Elle  est  facile  à  confondre  avec  le  Ph.  fulvipes.  Elle  en  est  distincte 
par  une  taille  un  peu  plus  grande  et  par  son  abdomen  un  peu  plus  anémié 
en  arrière.  Les  antennes,  plus  longues,  ont  leurs  articles  plus  allongés, 
avec  le  1er  seul,  entièrement  testacé.  Le  dernier  article  des  palpes  n'est 
jamais  obscurci,  et  les  hanches  antérieures  et  intermédiaires  ne  sont  pas 


368  BRÉVIPENNES 

plus  foncées  que  le  reste  des  pieds.  Les  élytres  et  l'abdomen  sont  un  peu 
plus  densemeut  ponctués,  etc. 


58.  Pliiloittlius  rnbripennig,  Kiesenwetter. 

Allongé,  subfusiforme,  subdêprimê,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  les  élytres  rouges,  la  bouche,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  d'un 
roux  testacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  oblong,  subrétréci 
en  avant,  moins  large  que  les  élytres.  Celles-ci  finement  et  assez  dense- 
ment,  abdomen  tr'es-finement  et  densement,  ponctués. 

c*  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  échancré  au  sommet,  avec  un 
espace  triangulaire  lisse  au  devant  de  l'échancrure. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommeU 

Philonthus  rubripennis,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  1844,  846.  —  Redtenba- 
cher,  Faim.  Austr.  825. —  Fairmaire  et  Laboolbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I.  529,  57.  — 
Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  612,  50.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  468,  36. 

Philonthus  lividipes,  Baudi,  Stud.  Ent.  1,129. 

Long.,  0m,0056  (2  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0013  (1/2  1.  fort). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  rouges  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubes- 
cence  grise,  assez  longue,  et  assez  serrée. 

Tête  ovale-suboblongue,  moins  large  que  le  prothorax,  sétosellée; 
d'un  noir  luisant  ;  lisse,  avec  des  points  épars  sur  les  tempes.  Front  large, 
subconvexe,  subfovéolé  en  avant,  marqué  de  chaque  côté,  entre  les  yeux, 
de  2  pores  sétifères  très-rapprochés  et  obliquement  disposés,  dont  l'interne 
beaucoup  moindre  et  situé  plus  en  avant.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un 
noir  luisant.  Labre  roux,  fortement  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche 
d'un  roux  testacé,  avec  la  base  des  mandibules  plus  foncée. 

Yeux  assez  grands,  ovales-oblongs,  obscurs,  parfois  micacés. 

Antennes  suballongées,  assez  grêles,  environ  de  la  longueur  de  la  tête 
et  du  prothorax  réunis  ;  à  peine  épaissies  ;  finement  duveteuses,  éparse- 
ment  pilosellées  vers  leur  base  ;  d'un  roux  brunâtre,  avec  le  1er  article 
d'un  roux  testacé;  celui-ci  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  assez  allon- 


STAPHYLINIENS.    PhiloîltllUS  369 

gés,  obconiques  :  le  3°  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  gra- 
duellement moins  longs,  obconiques,  avec  les  pénultièmes  non  ou  à  peine 
transverses  :  le  dernier  ovalaire,  obliquement  subéchancré  au  bout  et 
acuminé  inférieureu.ent. 

Prothorax  oblong,  graduellement  rétréci  en  avant  ;  sensiblement  moins 
large  en  arrière  que  les  élytres  ;  subtronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  largement  arrondis  ;  presque  droit  sur  les  côtés  ; 
subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  subconvexe  ;  épar- 
sement  sétosellé  ;  à  longue  soie  latérale  située  tout  près  du  rebord  ;  d'un 
noir  luisant,  parfois  à  peine  métallique  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales 
composées  de  6  points  assez  fins,  dont  les  extrêmes  un  peu  plus  écartés 
des  autres  ;  marqué  de  plus,  de  chaque  côté,  d;  4  points  semblables  et 
épars.  Repli  roux,  glabre,  lisse. 

Êcusson  finement  pointillé,  finement  pubescent,  obscur. 

Élytres  subcarrées,  de  la  longueur  du  prothorax  ;  graduellement  sub- 
élargies  en  arrière;  subdéprimées;  finement,  assez  densement  et  subrâ- 
peusement  ponctuées  ;  d'un  rouge  assez  brillant  ;  finement  pubescentes, 
avec  1  soie  redressée  sur  le  côté  des  épaules  et  1  autre  vers  l'écusson. 
Epaules  subarrondies. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
subarcuément  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  pre- 
miers segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base;  éparsement 
sétosellé  ;  très-finement  et  densement  ponctué  ;  d'un  noir  peu  brillant, 
avec  le  sommet  moins  foncé  ;  assez  longuement  et  assez  densement 
pubescent.  Le  6e  segment  moins  pubescent,  plus  lisse,  subarrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
assez  brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  roux.  Dessous  de  la  tête  lissf, 
presque  glabre.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux 
testacé.  Cuisses  postérieures  assez  grêles.  Tibias  antérieurs  épineux  en 
dehors.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  sensiblement  plus  long  que  le 
dernier,  un  peu  moins  long  que  les   3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  rare  espèce,  particulière  à  l'Allemagne,  se  retrouve  en 
Provence  et  dans  la  Guienne,  au  bord  des  ruisseaux,  sous  les  détritus. 

Ons.  Elle  diffère  du  micans  par  sa  couleur,  des  fulvipes  et  salinus  par 
son  prothorax  plus  oblong,  plus  droit  sur  les  côtés,  plus  étroit  relative- 
br.  24 


370  BRÈVIPENNES 

ment  aux  élytres;  celles-ci  sont  plus  courtes,  plus  élargies  en  arrière,  etc. 
Les  élytres  et  les  pieds  sont  parfois  d'un  roux  plus  ou  moins  foncé. 

Nous  plaçons  ici  une  espèce  non  encore  signalée  en  France  : 

Pliilonthus  lnxurians,  Erichson. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytres  bleues  et  le  dernier  article  des  antennes  testacé. 
Tête  et  prothorax  lisses,  luisants,  sub métalliques  :  celui-ci  suboblong, 
subrétréci  en  avant,  un  peu  moins  large  que  les  élytres.  Celles-ci  et 
l'abdomen  assez  finement  et  modérément  ponctués. 

d"  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  sinué  au  sommet,  avec  un  espace 
lisse  au  devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  assez 
fortement  dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs  à  3 
premiers  articles  légèrement  dilatés. 

Philonthus  luxurians,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  491,  106. 

Long. ,  0m,C066  (3  1.)  ;  —  larg. ,  0m,00i  1  (1/2 1.). 

Patrie.  La  Corse.  (Collection  Revelière). 

Obs.  Cette  jolie  espèce  ressemble  aux  rufimanus,  alcyoneus  et  suavis, 
dont  elle  se  distingue  par  la  couleur  testacêe  du  dernier  article  des  antennes 
et  par  les  séries  dorsales  du  prothorax  composées  de  6  points. 

VIe  SECTION.  -  Séries  dorsales  du  prothorax  de  plus  de  6  points. 

Obs.  Dans  cette  section,  le  dernier  article  des  palpes  est  variable, 
tantôt  allongé  et  fusiforme,  tantôt  suballongé  et  conico-fusiforme,  néan- 
moins toujours  plus  long  que  le  précédent.  Le  dernier  des  labiaux  suit  les 
mêmes  modifications  que  celui  des  maxillaires.  La  lame  mésosternale 
offre  son  arête  transversale  plus  ou  moins  saillante^  arquée  ou  subangulée, 
descendue  jusqu'au  tiers  seulement;  st  pointe  est  plus  ou  moins  prolon- 
gée, parfois  mousse,  d'autres  fois  plus  ou  moins  aciculée.  Les  hanches 
intermédiaires  sont  légèrement  distantes;  Les  tarses  antérieurs,  plus  for- 


STAPHYL1NIENS.    PhiloiltflUS  371 

tement  dilatés  chez  les  tf  que  chez  les  9  ,  sont  rarement  simples  dans 
les  2  sexes.  Les  postérieurs  ont  leur  1er  article  subégal  au  dernier,  un  peu 
moins  long  que  les  3  suivants  réunis,  qui  sont  oblongs  et  subnoueux. 
La  tète  est  variable,  le  prothorax  peu  ou  à  peine  rétréci  en  avant. 

Cette  section  est  restreinte  à  un  très-petit  nombre  d'espèces,  très- 
disparates  et  dont  voici  les  différences  : 

a  Elytres  noires  ou  d'un  noir  submélallique.  Antennes  obscures, 

concolores.  Tarses  brunâtres.  Taille  assez  grande. 

b  Tibias  antérieurs  droits.  Tête  à  peine  moins  large  en  arrière. 

Antennes  à   peine  épaissies.   Prolhorax  assez  fortement  et 

modérément   ponctué  sur   les   côtés.  Élytres  noires.  Tarses 

antérieurs  plus  ou  moins  dilatés .    punctus. 

bb  Tibias  antérieurs  subarqués.  Tête  sensiblement  rétrécie  en 
arrière.  Antennes  visiblement  épaissies.  Prothorax  fortement  et 
éparsement  ponctué    sur  les   côtés.  Élytres   submétalliques. 

Tarses  antérieurs  simples puella  (1). 

aa  Élytres  d'un  rouge  vermillon,  à  base  noire.  Base  des  antennes 
et  pieds  d'un  rouge  testacé.  Tibias  antérieurs  droits.  Taille 
petite DIMIDIÀTIPENNIS. 


5».  Philonthus  punctus,  Gravenhorst. 

Allongé,  peu  convexe,  subéparsement  pubescent,  d'unnoir  brillant, avec 
la  bouche  et  les  tarses  brunâtres.  Tête  et  prothorax  luisants  :  celui-ci  sub- 
carré, subrétréci  en  avant,  assez  fortement  et  modérément  ponctué  sur 
les  côtés.  Élytres  et  abdomen  assei>  fortement  ponctués,  ce  dernier  moins 
densement.  Antennes  à  peine  épaissies,  à  pénultièmes  articles  non  trans- 
verses. Tibias  antérieurs  droits. 

o*  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  subangulairement  sinué  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  léger  espace  lisse  au  devant  du 
sinus.  Le  5e  souvent  à  peine  échancré  dans  le  milieu  de  son  bord  posté- 
rieur Tarses  antérieurs  à  1er  article  assez  fortement,  les  2e  et  3e  forte- 
ment, le  4e  faiblement,  dilatés.  Tête  à  peine  moins  large  que  le  pro- 
thorax. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,    le  5e  simple j  à  leur  bord  apical 

(1)  Le  P.  puella  parait  ici  paradoxal.  Il  a  un  peu  le  port  de  l'Hesperus  rufipennis, 
mais  les  caractères  génériques  sont  ceux  des  Philonthus. 


372  BRÉVIPEJNNES 

Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  légèrement  dilatés.  Tète  un  peu 
moins  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  punctus,  Gravenhorst,  Micr.    20,  22;  —  Mon.  85,  75.  —  Boisduval 

et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  393,  14. 
Staphylinus  punctatus,  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  309,  29. 
Staphylinus  multipunctatus .  Mannerheim,  Brach.  31,  79. 
Philonthus  multipunctatus,  Nordmann,  Symb.  106,  95. 
Philonthus  punctus,  Erichson,  Col.  March.  I,  477,  47;  —  Gen.  et  Spec.  Slaph.  498, 

120. —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  707,  40.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  Sa71, 

51. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  529,  58.  —  Kraatz,  Ins.  Deut. 

II,  618,  59.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  161,  23. 
Philonthus  punctatus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  445,  10. 

Long.,  0m,0087  (4  1.);  —  larg.,0m,0011  (1  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  bri  lant  ;  revêtu  sur  les  élylres  et 
l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise  el  peu  serrée. 

Tête  en  carré  subarrondi,  non  ou  à  peine  moins  large  en  arrière;  dis- 
tinctement sétosellée  ;  éparsement  pubescente  postérieurement,  sur  le 
vertex  et  sur  les  tempes  ;  assez  fortement  et  modérément  ponctuée  sur 
les  côtés  ;  d'un  noir  assez  luisant.  Front  irès-large,  subconvexe,  creusé 
entre  les  yeux,  de  4  pores  un  peu  plus  gros  que  les  points,  subtransversa- 
lemeni  disposés  :  les  externes  situés  contre  le  bord  interne  des  yeux,  à 
soie  très-longue  :  les  intermédiaires  un  peu  plus  écartés,  à  soie  courte  ; 
offrant  en  outre,  en  avant,  quelques  autres  soies  assez  longues.  Vertex 
paré,  de  chaque  côté,  d'une  très-longue  soie.  Cou  glabre,  presque  lisse, 
noir,  brillant.  Labre  d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant. 
Parties  de  la  bouche  brunâlres. 

lieux  grands,  ovales-oblongs,  obscurs  ou  parfois  grisâtres. 

Antennes  suballongées,  à  peine  aussi  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et 
éparsement  pilosellées  ;  obscures,  avec  l'articulation  des  premiers  articles 
parfois  roussâtre  ;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  obco- 
niques  :  le  2e  suballongé  :  le  3°  allongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants 
graduellement  plus  courts,  non  contigus  :  les  4e  à  7e  suballongés  ou 
oblongs,  subcylindrico-coniques  :  les  pénultièmes  suboblongs,  avec  les 
9e  et  10e  cependant  à  peine  plus  longs  que  larges  :  le  dernier  ovale- 
oblong,  obliquement  tronqué  au  bout  et  acuminc  inférieurement. 

Prothorax  subcarré,  subrétréci  en  avani  ;  m«ins  large  en  arrière  que 


STAPHTLINIENS.       -    PhUonlhUS  373 

les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antéripiirs  infléchis  ci 
subarrondis;  faiblement  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus, 
avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  largement  sinués  au  devant  des  angles 
postérieurs,  qui  sont  très-obtus  ;  subarrondi  a  sa  base;  légèrement  con- 
vexe ;  distinctement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  la  érale  située  contre  le 
rebord  même  ;  d'un  noir  assez  luisant;  presque  lisse  ou  très-finement  cha- 
griné (1),  avec  2  séries  dorsales  un  peu  irrégulière-;,  composées  de  10 
à  12  points  assez  forts,  parfois  géminés,  avec  les  parties  latérales  couvertes 
de  points  semblables,  sans  ordre  et  modérément  serrés.  Repli  no\r,  glabre, 
lisse. 

Êcusson  finement  chagriné,  ponctué,  pubescent,  noir. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax;  subdé- 
primées ou  à  peine  convexes;  assez  fortement  et  densement  ponctuées; 
d'un  noir  brillant  et  parfois  submétallique,  avec  une  pubescence  grise, 
bien  distincte  et  peu  serrée  ;  à  peine  sétosellées,  avec  1  soie  plus  longue 
vers  l'écusson,  et  1  autre  sur  le  côté  des  épaules.  Celles-ci  étroitement 
arrondies.  Ailes  enfumées. 

Abdomen  suballongé,  un  pou  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  ;  un  peu  atténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le 
dos,  avec  les  3  premiers  segments  subimpressionnés  en  travers  à  leur 
base  ;  éparsement  sétosellé,  avec  des  soies  plus  longues  sur  les  côtés  ;  assez 
fortement  et  peu  densement  ponctué  ;  d'un  noir  brillant ,  avec  une  pube- 
scence un  peu  plus  longue  et  encore  moins  serrée  que  celle  des  élytres. 
Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  suba?pèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  très-éparsement  ponctué. 
Lame  mèsosternale  à  arête  transversale  saillante,  arquée,  atteignant  à 
peine  le  premier  tiers  ;  à  pointe  terminale  plus  ou  moins  prolongée,  très- 
aiguë.  Métasternum  à  peine  convexe  sur  son  milieu,  parfois  obsolètement 
canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventie  convexe,  éparsement  sétosellé, 
avec  les  soies  de  l'extrémité  plus  longues. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués;  finement  pubescents.  noirs, 
avec  les  tarses  d'un  brun  parfois  roussâtre.  Cuisses  antérieures  finement 
épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet;  les  postérieures  plus  allongées. 
Tibias  antérieurs  assez  fortement  épineux  en   dehors.  Hanches  in  terme - 


(1)  La  tète,  le  cou  et  le  prothorax  paraissent  très-finement  chagrinés,  quand  on  les 
examine  avec  une  forte  loupe. 


374  BRÉVIPENNES 

diaires  un  peu  écarlées.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  subégal  au  der- 
nier, presque  égal  aux  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  sous  les  détritus,  dans  les 
lieux  marécageux,  dans  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Flandre,  le 
Languedoc,  la  Provence,  etc. 

Obs.  Elle  est  de  la  taille  des  plus  grands  exemplaires  du  Ph.  ebeninus, 
dont  elle  a  la  tournure,  mais  elle  est  plus  noire,  et  surtout  la  ponctuation 
du  prothorax  est  bien  différente,  ainsi  que  celle  de  la  tête. 


GO.  Philonthus  ptiella.  Nordmann. 

Allongé,  peu  convexe,  subéparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  élytres  submétalliques,  la  bouche  et  les  tarses  brunâtres.  Tête  et 
prothorax  luisants  :  celui-ci  subcarré,  à  peine  rétréci  en  avant,  fortement 
et  éparsement  ponctué  sur  les  côtés.  Élytres  et  abdomen  assez  fortement 
ponctués,  ce  dernier  un  peu  moins  densement.  Antennes  sensiblement 
épaissies,  à  pénultièmes  articles  transverses.  Tarses  antérieurs  simples. 
Tibias  antérieurs  subarqués. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical.  Tête  transverse,  plus  large  que  le  prothorax. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tête  suborbicu- 
laire,  à  peine  aussi  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  punctus,  Gyllenhal, Ins.  Suec.  II,  346,  62. —  Mannerbeim,  Brach.  31, 

78. 
Philonthus  punctus,  Nordmann,  Symb.  106,  04. 
Philonthus  puella,  Nordmann,  Symb.  101,  87.—  Erichson,  Col.  March.  I,  472,  89; 

—  Gen.  et  Spec.  Staph.  493,  10.  —  Kraatz,  Ils.   Deut.  II,  620,  60.—  Thomson, 

Skand.  Col.  II,  162,  24.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  446,  11. 
Philonthus  parumpunctat'us,  Ekichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  499, 12t.— Fairmaire 

et  Laroulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  529,  59. 

Long.,  0m,0075  (3  1/2 1.)  ;  —  larg.,  0n\0019  (4/5  h). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  submé- 
talliques; revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  finepubescence  grise 
et  peu  serrée. 


STAPHYLTNFENS      —    PlliloilthuS .  375 

Tète  plus  ou  moins  grande,  sensiblement  rétrécie  en  arrière,  distinctement 
sétosellée;  pnbescente  sur  les  tempes;  fortement  et  grossièrement  ponc- 
tuée (1)  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant.  Front  très-large,  subconvexe, 
creusé  entre  les  yeux  de  A  pores  à  peine  plus  gros  que  les  points  :  les 
externes  un  peu  écartés  du  bord  interne  des  yeux,  à  soie  très-longue  :  les 
internes  non  ou  à  peine  plus  distants,  situés  plus  en  arrière,  à  soie  plus 
courte  (2).  Vertex  paré  de  chaque  côté  d'une  très-longue  soie.  Cou  glabre, 
obsolètement  pointillé  sur  les  côtés,  d'un  noir  brillant.  Labre  d'un  noir 
brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche  brunâ 

Yeux  assez  grands,  subovales,  obscurs,  lavés  de  gris,  séparés  du  pro- 
thorax par  un  intervalle  très-grand. 

Antennes  peu  allongées,  plus  courtes  que  la  tête  et  le  pvothorax  réunis  ; 
sensiblement  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées, 
surtout  vers  leur  base;  noires;  à  1er article  allongé,  en  massue  subarquée  : 
les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques  :  le  3e  à  peine  plus  long  que  le  2e  : 
les  suivants  graduellement  plus  courts,  subobconiques  :  le  4e  suboblong  : 
le  5e  environ  aussi  large  que  long  :  les  6e  à  10e  sensiblement  transverses, 
avec  les  pénultièmes  un  peu  plus  fortement  :  le  dernier  ovalaire,  sub- 
échancré  au  bout,  obtusément  acuminé  intérieurement. 

Prothorax  subcarré,  à  peine  rétréci  en  avant;  un  peu  moins  large  en 
arrière  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
infléchis  et  arrondis  ;  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus,  avec 
ceux-ci,  vus  latéralement,  subsinués  au  devant  des  angles  postérieurs,  qui 
sont  très-oblus;  subarrondi  à  sa  bise;  faiblement  convexe  ;  éparsement 
sétosellé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  sur  le  rebord  même;  d'un  noir 
luisant  ;  presque  lisse,  avec  2  séries  dorsales  un  peu  irrégulières,  composées 
de  8  forts  points,  les  antérieurs  et  postérieurs  souvent  géminés,  et  les  par- 
ties latérales  couvertes  de  points  semblables,  épars  ou  disposés  par  groupes. 
Repli  d'un  brun  roussâtre,  glabre,  lisse. 

Écusson  pointillé,  pubescent,  noir. 

Élytres  transverses,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus  lon- 
gues ;  subdéprimées;  assez  fortement,  densement.  et  subrâpeusement 
ponctuées  ;  d'un  noir  brillant  et  submétallique,  avec  une  pubescence  grise, 
peu  ou  modérément  serrée  ;  éparsement  sétosellées,  avec   1    soie  plus 


(1)  Cette  ponctuation  est  éparse  et  parfois  {çf)  disposée  par  groupes. 

(2)  Le  devant  du  front  est  quelquefois  faiblement  impressionné  sur  son  milieu, 
avec  quelques  petits  points  obsolètes. 


376  BRÉVIPENNES 

longue  vers  l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules.  Celles-ci  étroite- 
ment arrondies. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres;  à  peine  arqué  sur  les 
côtés  et  un  peu  atténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec 
les  3  premiers  segments  subimpressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  éparse- 
ment  sétosellé,  avec  les  soies  des  côtés  beaucoup  plus  longues  ;  un  peu 
moins  fortement  ponctué  que  les  élytres,  avec  la  ponctuation  un  peu  moins 
serrée  en  arrière;  d'un  noir  assez  brillant;  à  pubescence  assez  longue  et 
peu  serrée.  Le  6e  segment  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèreraent  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  6e  arceau  ventral  et  le  sommet  du  précédent  souvent  d'un 
roux  de  poix.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  éparsement  pointillé  à  sa 
base,  avec  les  tempes  pubescentes  sur  les  côtés.  Lame  mésosternale  à 
arête  transversale  saillante,  fortement  arquée,  située  vers  le  tiers  antérieur; 
à  pointe  terminale  plus  ou  moins  prolongée,  souvent  subaciculée,  relevée, 
rugueuse  et  pubescente  vers  son  sommet.  Métasternum  à  peine  convexe 
sur  son  milieu,  très-finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  con- 
vexe, éparsement  sétosellé,  à  soies  de  l'extrémité  plus  longues. 

Pieds  médiocres,  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  noirs,  avec 
les  tarses  souvent  brunâtres.  Cuisses  antérieures  assez  fortement  épineuses 
en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures  suballongées.  Tibias  anté- 
rieurs subarqués,  fortement  épineux  en  dehors.  Hanches  intermédiaires 
légèrement  écartées.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  aussi  long  ou  à  peine 
plus  long  que  le  dernier,  un  peu  plus  court  que  les  3  suivants  réunis  ;  les 
antérieurs  simples  dans  les  2  sexes. 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve,  en  automne,  dans  les  bouses,  au  mont 
Pilât  et  dans  les  Hautes-Pyrénées. 

Obs.  Elle  est  un  peu  moins  allongée  que  le  Ph.  punctus,  avec  les  élytres 
plus  courtes  et  plus  métalliques.  La  tête  est  plus  grosse,  plus  rétrécie  en 
arrière.  La  ponctuation  des  côtés  de  celle-ci  et  du  prothorax  est  plus  forte 
et  moins  serrée.  Les  antennes,  moins  allongées,  sont  plus  épaissies,  avec 
leurs  pénultièmes  articles  transverses.  Les  tibias  antérieurs  sont  plus  (<f) 
ou  moins  (?)  arqués,  avec  leurs  tarses  simples  dans  les  2  sexes,  etc. 

Les  Watsoni  et  minax  de  Stephens  (lll.  Brit.  £40  et  241)  sont  peut-être 
synonymes  du  puella? 


STAPHYL1NIENS.    PhilOïlthUS  377 


<»l     Philontlius  dimidiatipennis,  Erichson. 

Allongé,  sublinéaire,  peu  convexe,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
luisant,  avec  les  deux  tiers  postérieurs  des  élytres  d'un  rouge  vermillon, 
la  bouche,  labase  des  antennes  et  les  pieds  d'un  roux  testacé.  Tête  et  pro- 
thorax luisants  :  celui-ci  suboblong,  à  peine  rétréci  en  avant,  très-épar- 
sement  ponctué  sur  les  côtés.  Élytres  assez  fortement  et  assez  densement, 
abdomen  finement  et  densement,  ponctués.  Tibias  antérieurs  droits. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  sensiblem-nt  et  subangulairement  échancré  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  l'échancrure  bordée  d'une  légère  mem- 
brane pellucide.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement  dilatés, 
le  2e  un  peu  plus  fortement. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs 
à  3  premiers  articles  assez  fortement  dilatés. 

Philonthus  dimidiatipennis,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  500,  123. — Fairmaire 
et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  530,  60.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  621,  60-61.— 
Jacquelin  dj  Val,  Gen.  Col.  Eur.  Staph.  pi.  14,  fig.  69.—  Fauvel,  Faun.  Gallo- 
Rnén.  III,  464,  31. 

Long.,  O^.OOeO  (2  2/3  1.);  —  larg.,  0m,0010  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  sublinéaire,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  parées  d'une  grande  tache  d'un  rouge  vermillon,  occupant  environ 
leurs  deux  tiers  postérieurs;  revêtu  sur  celles-là  et  sur  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  grise  et  peu  serrée. 

Tête  subovale,  à  peine  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement  séto- 
sellée;  pubescentesurles  tempes;  assez foriement et  modérément  ponctuée 
sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant.  Front  large,  faiblement  convexe,  marqué 
entre  les  yeux  de  4  pores  sétifères  à  peine  plus  gros  que  les  points  :  les 
externes  situés  contre  le  bord  interne  des  yeux,  à  soie  très-longue  :  les 
intermédiaires  plus  écartés  entre  eux,  à  peine  plus  en  arrière,  à  soie  plus 
courte.  Vertex  paré  de  chaque  côté  d'un  pore  à  soie  très -longue.  Cou 
glabre,  obsolètement  pointillé  sur  les  côtés,  d'un  noir  brillant.  Labre  d'un 
noir  brillant,  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche  d'un  roux  testacé, 
avec  le  sommet  des  mandibules  et  des  palpes  souvent  plus  foncé. 


378  ERÉVIPENNES 

Yeux  médiocres,  subovales,  obscurs  ou  grisâtres. 

Antennes  peu  allongées,  à  peine  aussi  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  faiblement  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilo— 
sellées  vers  leur  base;  obscures,  avec  les  2  ou  3  premiers  articles  d'un 
roux  testacé;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés, 
obconiques  :  le  3e  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement 
un  peu  plus  courts,  subobconiques  :  les  4e  à  6e  suboblongs  :  les  7e  à  10e 
à  peine  aussi  larges  que  longs,  avec  les  pénultièmes  (  Ç  )  paraissant  parfois 
subtransverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  ovalaire,  subéchancré  au  bout, 
subacuminô  inférieurement. 

Prothorax  suboblong,  à  peine  rétréci  en  avant  ;  un  peu  moins  large  en 
arrière  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
infléchis  et  subarrondis;  subparallèle  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  vu  de 
dessus;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  faiblement 
convexe;  éparsement  sétoseilé,  avec  la  longue  soie  latérale  située  contre 
le  rebord  même;  d'un  noir  luisant;  presque  lisse,  avec  2  séries  dorsales 
un  peu  irrégulières,  composées  de  6  à  8  points  assez  fins,  dont  l'antérieur 
plus  écarté  et  les  postérieurs  souvent  géminés,  et  les  parties  latérales 
couvertes  de  6  ou  7  points  semblables  et  épars.  Repli  brunâtre,  glabre, 
lisse. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  noir. 

Élytres  en  carré  à  peine  oblong;  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax; 
subdéprimées;  assez  fortement  et  assez  densement  ponctuées;  d'un  rouge 
vermillon  brillant,  avec  le  tiers  basilaire  noir,  cette  dernière  couleur  des- 
cendant un  peu  sur  les  côtés  et  souvent  prolongée  sur  la  suture  jusque 
près  du  sommet  ;  parsemées  d'une  fine  pubescence  grise  ;  éparsement 
ciliées  à  leur  bord  apical  ;  à  peine  sétosellées,  avec  1  longue  soie  vers 
l'écusson  et  1  autre  derrière  les  épaules .  Celles-ci  arrondies .  Ailes 
blanches. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle  ou  à 
peine  arqué  sur  les  côtés;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers 
segments  étroitement  impressionnés  en  travers  à  leur  base;  éparsement 
sétoseilé,  avec  les  soies  des  côtés  plus  longues;  plus  finement  et  plus  den- 
sement ponctué  que  les  élytres;  d'un  noir  assez  brillant,  avec  une  fine 
pubescence  grise  et  modérément  serrée.  Le  6e  segment  moins  ponctué, 
moins  pubescent,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
assez  brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  souvent  brunâtre.  Dessous  de  la 


staphyliniens.  —  Rcibigus  379 

tête  presque  glabre,  éparsement  ponctué.  Lame  mésosternale  presque  lisse, 
à  arête  transversale  assez  fine,  subangulée,  ne  dépassant  pas  le  1er  tiers; 
à  pointe  terminale  tès-aiguë,  assez  prolongée,  acérée.  Métasternum  à 
peine  convexe  sur  son  milieu,  finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane. 
Ventre  convexe,  éparsement  sétosellô,  avec  quelques  soies  plus  longues 
vers  le  sommet. 

Pieds  suballongés,  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux  testacé, 
avec  les  hanches  postérieures  plus  foncées.  Cuisses  antérieures  finement 
épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  ;  les  postérieures  un  peu  plus 
longues.  Tibias  antérieurs  droits,  peu  ou  éparsement  épineux  en  dehors. 
Hanches  intermédiaires  plus  ou  moins  rapprochées.  Tarses  postérieurs  à 
1er  article  subégal  au  dernier,  un  peu  moins  long  que  les  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  sur  tout  le  littoral  de  la  Méditerranée, 
sous  les  détritus  et  sous  les  pierres. 

Obs.  Sa  taille  et  sa  couleur  la  distinguent  suffisamment  des  espèces 
précédentes,  auxquelles  elle  ressemble  peu.  Elle  a  plutôt  la  tournure  du 
fulvipes. 

La  tache  basilaire  noire  des  élytres,  rarement  lrès-re<treinte,  s'étend  au 
moins  jusqu'au  premier  tiers,  quelquefois  jusqu'à  la  moitié  et  même,  dans 
ce  dernier  cas,  la  partie  rouge  est  parfois  nébuleuse. 


Genre  Rabigus  ,  Rabige  ,  Mulsant  et  Rey. 

Étymologie  :  anagramme  de  Gabrius. 

Caractères.  Corps  allongé,  subatténué  en  avant,  subconvexe,  ailé,  fine- 
ment pubescent. 

Tête  assez  grande,  saillante,  subovale,  un  peu  moins  large  que  le  pro- 
thorax, portée  sur  un  col  court  et  assez  étroit.  Tempes  non  rebordées  sur 
les  côtés.  Èpistome  sublronqué  au  sommet.  Labre  court,  subbilobé.  Man- 
dibules assez  saillantes,  subfalciformes,  acérées,  dentées  vers  le  milieu  de 
leur  côté  interne,  croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  assez  développés, 
à  ier  article  court  :  les  2e  et  3e  assez  épais,  obconiques,  subégaux  :  le  der- 
nier exactement  conique,  à  peine  aussi  long  que  le  précédent.  Palpes 
labiaux  petits,  à  1er  article  assez  court  :  le  2e  épais,  obconique  :  le  der- 
nier presque  conique,  à  peine  plus  long  et  presque  aussi  épais  que  le 


380  BRÉVIPENNES 

2e.  Menton  grand,  trapéziforme,  rétréci  et  submembraneux  en  avant, 
tronqué  au  sommet. 

Yeux  petits  ou  médiocres,  subarrondis  ou  subovales,  séparés  du  cou 
par  un  intervalle  un  peu  plus  grand  que  leur  diamètre. 

Antennes  suballongées,  un  peu  épaissies,  à  1er  article  allongé,  en 
massue  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques,  subégaux  :  les  suivants 
graduellement  un  peu  plus  courts,  subcontigus,  avec  les  pénultièmes 
subtransverses  ou  transverses  :  le  dernier  courtement  ovalaire,  subéchancré 
au  bout. 

Prothorax  suboblong,  subparallèle,  moins  large  que  les  élytres  ;  paré 
sur  le  dos  de  2  séries  de  6  points  ;  tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs 
non  saillants  ;  arrondi  à  sa  base  ;  très-finement  rebordé  sur  celle-ci  et 
sur  les  côtés  (1);  à  rebord  latéral  subsinueusement  infléchi  d'arrière  en 
avant.  Repli  assez  étroit,  incliné,  visible  vu  de  côté,  sans  opercule  pro- 
thoracique. 
Êcusson  grand,  triangulaire. 

Élytres  subtransverses,  environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  à  peine 
et  simultanément  échancrées  à  leur  bord  apical  ;  subarrondies  à  leur 
angle  postéro-externe  ;  à  peine  rebordées  sur  la  suture.  Repli  étroit,  mé- 
diocrement infléchi.  Épaules  peu  saillantes. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  offrant 
entre  celles-ci  un  angle  à  disque  gibbeux,  à  sommet  très-ouvert,  obtus  et 
émoussé.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  traversée  vers  son 
1er  tiers  par  une  arête  subarquée,  saillante  ;  à  sommet  aigu,  à  peine  pro- 
longé jusqu'à  la  moitié  des  hanches  intermédiaires.  Médiépisternums 
grands,  séparés  du  mésosternura  par  une  très-fine  suture  transversale  et 
subarquée.  Médiépimères  allongées,  assez  étroites.  Métasternum  court, 
fortement  échancré  au  devant  des  hanches  postérieures  ;  prolongé  entre 
celles-ci  en  un  lobe  assez  saillant,  corné,  explané,  incisé  dans  son  milieu  ; 
avancé  entre  les  intermédiaires  en  angle  très-ouvert,  à  peine  prononcé  et 
subarrondi.  Postépisternums  étroits,  divergeant  un  peu  en  arrière  du  repli 
des  élytres.  Postépimères  médiocres  ou  assez  grandes,  triangulaires. 

Abdomen  assez  allongé,  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  fortement 
rebordé  sur  les  côtés;  à  4  premiers  segments  subégaux  ou  graduellement 
à  peine  plus  longs,  et  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le  6e  assez  saillant,  rétrac- 
tile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  émdiant  souvent  2  lanières  étroites.  Ventre 

(i)  La  longue  soie  des  côtés  est  placée  contre  !e  rebord  latéral  même. 


staphyliimens.  —  Rabigus  881 

à  arceaux  subégaux,  le  5e  parfois  à  peine  plus  grand  :  le  6e  assez  saillant, 
réiractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  environ  de  la  longueur  des  cuisses,  tres- 
saillantes, contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  un  peu  moindres, 
conico  subovales,  peu  saillantes,  rapprochées.  Les  postérieures  médiocres, 
peu  saillantes,  faiblement  écartées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet,  en 
cône  court  et  mousse;  à  lame  supérieure  étranglée  vers  son  1er  tiers;  à 
lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  médiocres,  peu  robustes.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéifor- 
mes; les  intermédiaires  et  postérieurs  un  peu  plus  grands,  subcunéiformes. 
Cuisses  subcomprimées,  atténuées  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures 
plus  longues,  plus  grêles,  sublinéaires  ;  les  antérieures  à  peine  ou  non 
spinosules  en  dessous  vers  leur  sommet.  Tibias  subélargis  de  la  base  à 
l'extrémité,  éparsement  épineux,  munis  au  bout  de  leur  tranche  inférieure 
de  2  éperons  grêles,  l'interne  un  peu  plus  long;  les  antérieurs  plus  courts, 
à  peine  épineux  en  dehors.  Tarses  antérieurs  courts,  à  3  premiers  articles 
subdéprimés,  fortement  (çf)  ou  légèrement  (  Ç  ),  mais  subgraduellement 
un  peu  moins  dilatés,  et  le  4e  simplement  triangulaire.  Les  intermédiaires 
et  postérieurs  plus  ou  moins  allongés,  subatlcnués  vers  leur  extrémité,  à 
1er  article  allongé,  presque  2  fois  aussi  long  que  le  dernier,  subégal  aux 
3  suivants  réunis  :  ceux-ci  oblongs,  graduellement  moins  longs  :  le  dernier 
assez  grêle,  sublinéaire  ou  à  peine  en  massue,  un  peu  moins  long  que  les 
2  précédents  réunis.  Ongles  petits,  très-grèles,  à  peine  arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre,  assez  agiles,  vivent  dans  les  lieux  humides, 
parmi  les  détritus. 

Cette  coupe  générique,  que  nous  avons  cru  devoir  créer  aux  dépens  du 
genre  Philonthus,  se  distingue  aisément  de  celui-ci  par  la  structure  des 
palpes,  surtout  des  maxillaires,  dont  le  dernier  article,  exactement  conique, 
est  à  peine  aussi  long  que  le  précédent.  Le  dernier  article  des  palpes 
labiaux  esta  peine  plus  long  que  le  2e. 

La  présence  des  ailes  sous  les  élytres,  qui  sont  bien  moins  courtes, 
sépare  suffisamment  les  Piabigus  du  genre  Gefyrobius. 

Deux  espèces,  à  forme  homogène  mais  à  couleur  différente,  rentrent 
dans  notre  genre  Rabigus.  En  voici  les  distinctions  : 


a  Corps  noir,  avec  le  prothorax  et  les  élytres  rouges  :  celles-ci  rembrunies 

à  leur  base.  Yeux  petits,  subarrondis tenuis. 

aa  Corps  noir,  avec  les  élytres  submétailiques.  Feux  médiocres,  subovalcs.     ruLLis. 


382  BRÉVIPENKES 


1.  Raltigus  tennis  9  Fabricius. 

Allongé,  subconvexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la 
base  des  antennes  et  les  pieds  roux,  le  prothorax  et  les  êlytres  d'un  rouge 
clair,  et  celles-ci  rembrunies  à  leur  base.  Êlytres  finement  et  assez  den- 
sement  pointillées,  à  peine  aussi  longues  que  le  prothorax  :  celui-ci  sub- 
oblong,  subparallèle.  Abdomen  finement  et  densement  pointillé. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  Iriangulaire,  allongé,  lisse, 
au  devant  du  sinus.  Les  3  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  forte- 
ment dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  simple.  Les  3  premiers  articles  des  tarses 
antérieurs  très-légèrement  dilatés. 

Staphylinus  tenuis,  Fabricius,  Ent.  Syst.  I,  II,  528,  43  ;  —  Syst.  El.  II,  599,  83. 

—  Gravenhorst,  Micr.  S9,  58;  —  Mon.  72,  59.  —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust. 
et  Ins.  IX,  322,  63. —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  403,  32. 

Paederus,  dimidiatus,  Panzer,  Faun.  Germ.  27,  24;  — Ent.  Germ.  362,  3. 
Philonthus  tenuis,  Nordmann,  Symb.  103,  91. —  Erichson,  Col.  March.  I,  474,  42; 

—  Gen.  et  Spec.  Staph.  488,  101.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  706,  36.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  270,  46.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr. 
I,  528,  54.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  617,  58.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  m, 
477,  48. 

Philonthus  gracilis,  Letzner,  Arb.  Ver.  Ges.  1846,  78. 

Variété  a.  Êlytres  presque  entièrement  enfumées. 

Long.,  0m,0052  (2  1/3 1.)  ;  —  larg.,  Om,0007  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  subconvexe,  d'un  noir  brillant,  avec  le  prothorax  et  les 
êlytres  d'un  rouge  clair  et  celles-ci  plus  ou  moins  rembrunies  à  la  base , 
recouvert  sur  ces  dernières  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise 
et  assez  serrée. 

Tête  subovale,  subrétrécie  en  arrière*  un  peu  moins  large  que  le  pro- 
thorax;  éparsement  sétosellée;  d'un  noir  brillant;  lisse  sur  son  disque, 
mais  finement  et  subéparsem^nt  ponctuée  en  arrière  sur  le  vertex  et  sur 
les  tempes.  Front  très -large,  subconvexe,  marqué  en  avant  de  4  pores 
subtransversalement   disposés  :  les  externes  sétifères,    situés  contre  le 


staphylimens.  —  Rabigus  383 

bord  inlerne  des  yeux  :  les  intermédiaires  beaucoup  plus  écartés  entre 
eux,  beaucoup  plus  tins,  à  soie  plus  courte  et  souvent  caduque.  Cou  lisse, 
glabre,  d'un  noir  brillant.  Labre  noir.  Mandibules  et  palpes  d'un  brun 
de  poix,  parfois  un  peu  roussâtres  à  leur  base. 

Yeux  petits,  subarrondis,  obscurs  ou  grisâtres. 

Antennes  snballôngées.  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  visiblement  subépaissies  ;  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ; 
noires,  avec  le  1er  article  roux,  et  le  2e  parfois  d'un  roux  de  poix  à  sa 
base  ;  le  1er  allongé,  épaissi  en  massue  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obeo- 
niques,  subégaux  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  un 
peu  plus  épais  :  le  4e  subcarré  :  le  5e  à  peine,  les  6e  à  10°  légèrement 
transverses,  vus  de  côté,  avec  les  pénultièmes  plus  sensiblement  :  le  der- 
nier courtement  ovalaire,  subtronqué  ou  subéchancré  au  bout  et  acuminé 
i  nférieurement. 

Prothorax  suboblong,  subparallèle,  plus  étroit  que  les  élytres  ;  tronqué 
au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  presque 
droit  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ; 
convexe  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  située  sur 
la  marge  même;  d'un  rouge  clair  et  très-brillant;  lisse,  avec  2  séries 
dorsales  composées  de  6  points  assez  fins,  dont  celui  du  sommet  un  peu 
plus  écarté  ;  marqué  de  plus,  sur  les  côtés,  outre  ceux  de  la  marge  (1), 
de  5  autres  points  semblables,  épars  et  distants.  Repli  roux,  lisse,  glabre. 

Écusson    pointillé,  pubescent,  d'un  noir  de  poix  brillant. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  aussi  longues  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées ou  à  peine  convexes;  finement,  subaspèrement  et  assez  densement 
pointillées;  d'un  rouge  clair  et  assez  brillant,  avec  la  base  plus  ou  moins 
largement  rembrunie  ;  finement  et  modérément  pubescentes,  avec  1  lon- 
gue soie  obscure  et  redressée  sur  les  épaules  et  1  autre  semblable  de 
chaque  côté  del'écusson.  Épaules  étroitement  arrondies. 

Abdomen  suballongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
subarqué  sur  les  côtés  et  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  assez  fortement 
convexe  sur  le  dos  ;  éparsement  sétosellé;  finement  et  densement  pointillé; 
d*un  noir  assez  brillant;  à  pubescence  un  peu  plus  longue  et  un  peu  plus 
serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  moins  pubescent,  moins  ponc- 
tué, à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps   densement   pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 

(1)  Les  points  de  la  marge  ne  sont  point  situés  sur  le  rebord  latéral  même. 


384  BRÉVIPENNES 

ass(  z  brillant,  avec  i'antépectus  et  le  médipectus  d'un  roux  testacé.  Dessous 
de  la  tête  glabre,  presque  lisse  ou  à  peine  ponctué.  Mêtasternum  sub- 
dcpriœé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  à  peine  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  finement  pointillés,  très-finement  pubescents,  d'un 
roux  parfois  assez  obscur,  avec  les  hanches,  cuisses  et  trochanters  anté- 
rieurs et  intermédiaires  toujours  plus  pâles.  Cuisses  postérieures  allongées, 
sublinéaires.  Tarses  postérieurs  à  peine  moins  longs  que  les  tibhs,  à 
1er  article  notablement  plus  long  que  le  dernier. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  sous  le>  piarres  et  sous  1rs  détritus,  en 
Alsace,  dans  le  Dauphinô,  dans  la  G;iiennp,  les  Pyrénées,  etc.  Elle  n'est 
pas  rare  aux  environs  de  Lyon,  dans  les  îles  du  Rhône. 

Obs.  Quelquefois  la  base  du  2°  article  des  antennes  est  plus  ou  moins 
rous-âtre,  mais  très-rarement  l'article  enùer  est  de  cette  couleur.  La  partie 
rembrunie  des  élytres,  souvent  éiendue  jusqu'à  la  moitié  de  leur  longueur, 
envahit  parfois  presque  toute  leur  surface,  moins  1;  bord  apical  qui  reste 
un  peu  roussâtre. 

9.  liabigus  piillus  ,  Nordmann. 

Allongé,  subconvexe,  finement,  pub  es  cent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  subinétalliques.  Celles-ci  assez  finement  et  assez  densement  ponc- 
tuées, de  Isl  longueur  du  prothorax  :  celui-ci  suboblong,  subparallèle. 
Abdomen  finement  et  assez  densement  pointillé. 

çf  Le  63  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire,  assez  allongé, 
lisse,  au  devant  du  sinus.  L^s  3  premiers  articles  des  tarses  antérieurs 
fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple.  Les  3  premiers  articles  des  tarses  anté- 
rieurs légèrement  dilatés. 

Philonlhus  pullus,  Nordmann,  Syrab.  104,  92. —  Erichson,  Col.  March,  I,  475,  43; 
—  Gen.  et  Spec.  Staph.,  488,  102.  —  Redtenbachlr,  Faun.  Austr.  705,  35.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  583,  48.  —  Fairmaike  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I, 
527,  49.  —  Iùuatz,  Ins.  Deut.  II,  G17,  57.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III, 
477,  47. 

Long.,  Om,Q052  (2 1/3  1.)  ;  — lnfg.,  0,n, 0007  (1/3  !•). 


STAPHYLiNiEiNS.  —  Rabigus  385 

Corps  allongé,  subconvexe,  d'an  noir  brillant,  avec  les  élylres  un  peu 
métalliques;  recouvert  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence 
grise  et  médiocrement  serrée. 

Tête  subovale.'rétrécie  en  arrière, un  peu  moins  large  que  le  prothorax; 
éparsement  et  longuement  sétosellée,  d'un  noir  brillant;  lisse  sur  son 
disque  mais  finement  et  modérément  ponctuée  en  arrière  et  sur  les  tempes. 
Front  très-large,  subconvexe,  paré  en  avant  de  4  pores  sétifères  transver- 
salement-disposés :  les  externes  situés  tout  près  du  bord  interne  des  yeux, 
les  intermédiaires  beaucoup  plus  écartés  entre  eux,  beaucoup  plus  tins 
Cou  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant.  Labre  noir.  Mandibules  et  palpes  d'un 
noir  de  poix. 

Yeux  médiocres,  subovales,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  suballongées,  à  peine  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  subêpaissies;  légèrement  pilosellées  vers  leur  base;  entièrement 
noires  ;  à  1er  article  allongé,  épaissi  en  massue  :  les  2e  et  3e  suballongés, 
obeoniques,  subégaux  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et 
un  peu  plus  épais  :  les  4e  et  5e  presque  carrés  :  les  6°  et  7e  à  peine,  les 
8e  à  10e  plus  sensiblement  transverses  :  le  dernier  courtement  ovalaire, 
subéchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  suboblong,  subparallèle,  plus  étroit  que  les  élytres;  tronqué 
au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis;  presque  droit 
sur  les  côtés;  arrondi  à  sa  base,  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  con- 
vexe; éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  située  sur  le  re- 
bord latéral  même;  d'un  noir  brillant;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  com- 
posées de  6  points  assez  fins,  celui  du  sommet  un  peu  plus  écarté  ; 
marqué  de  plus,  vers  les  côtés,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  autres 
points  semblables,  épars  et  distants.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  finement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  subtransverses,  de  la  longueur  du  prothorax;  subdéprimées 
ou  à  peine  convexes  ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctuées;  d'un 
noir  assez  brillant  et  un  peu  bronzé;  finement  et  modérément  pubes- 
centes,  avec  1  longue  soie  obscure  et  redressée  sur  les  épaules  et  i 
autre  semblable  de  chaque  côté  de  la  base  de  l'écusson.  Épaules  subar- 
rondie s. 

Abdomen  assez  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres; 

à  peine  arqué  sur  les  côtés  et  subatténué  tout  à  fait  en  arrière;  assez 

fortement  convexe  sur  \i  dos;  fortement  et  longuement  sétosellé  ;  finement 

et  assez  densement  pointillé  ;  d'un  noir  brillant,  avec  une  fine  pubescence 

DR.  25 


386  BREVIPENNES 

assez  longue  et  médiocrement  serrée.  Le  6e  segment  moins  pubescent, 
moins  ponctué,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  finement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse  ou  avec  quelques 
rares  points  épars.  Métasternum  subdéprimé  sur  son  milieu.  Ventre  con- 
vexe, non  sétosellé  ou  avec  i  seule  soie  de  chaque  côté  des  derniers 
arceaux. 

Pieds  médiocres,  densement  pointillés,  finement  pubescents;  noirs  ou 
d'un  noir  de  poix.  Cuisses  postérieures  allongées,  sublinéaires.  Tarses  pos- 
térieurs à  peine  moins  longs  que  les  tibias,  à  ier  article  notablement  plus 
long  que  le  dernier. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  sous  les  détritus,  dans  les 
environs  de  Lyon.  Elle  se  prend  aussi  dans  ceux  de  Paris,  la  Normandie, 
le  Maine,  l'Alsace,  la  Lorraine,  le  Beaujolais,  les  Alpes,  la  Guienne,  etc. 

Obs.  On  la  prendrait  pour  une  variété  noire  de  l'espèce  précédente,  tant 
elle  en  a  la  tournure.  Mais  outre  la  coloration,  les  yeux  sont  un  peu  plus 
grands  et  moins  arrondis  ;  les  élytres,  un  peu  moins  courtes,  sont  un  peu 
moins  finement  ponctuées.  La  ponctuation  de  l'abdomen  est  un  peu  moins 
serrée,  et  ce  dernier,  surtout,  est  beaucoup  plus  fortement  sétosellé  sur  le 
dos,  etc. 

Quelquefois  les  pieds  sont  brunâtres. 

Il  est  à  noter  que  les  2  espèces  de  ce  genre  ont  la  tête  subrétrécie  en 
arrière,  et  les  élytres  parées  sur  les  côtés  d'une  seule  soie  située  sur  les 
épaules  (1). 

Le  pullus  de  Runde  (Brach.  Hal.  9)  semble  plutôt  se  rapporter  au 
micans. 


Genre  Gefyrobius ,  Géfyrobie,  Thomson. 

Thomson,  Skand.  Col.  II,  166,  1860. 
Étymologie  ?  YetPyPa>  pont;  ëîoç,  vie. 

Caractères.  Corps  allongé,  subatténué  en  avant,  subconvexe,  aptère, 
à  peine  pubescent. 

(1)  Quant  à  celle  des  côtés  de  l'écusson,  elle  se  remarque  aussi,  quoique  moins 
visiblement,  dans  d'autres  genres. 


staphylimens.  —  Gefyrobias  387 

Tête  assez  grande,  saillante,  subovale,  moins  large  que  le  prothorax, 
portée  sur  un  col  court  et  assez  étroit.  Tempes  non  rebordées  sur  les  côtés. 
Êpistome  tronqué  au  sommet.  Labre  court,  bilobé.  Mandibules  assez  sail- 
lantes, subfalciformes,  acérées,  dentées  vers  le  milieu  de  leur  côté  interne, 
croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  assez  développés,  à  1er  article  court  : 
les  2°  et  3e  obconiques  :  le  3e  un  peu  plus  court  que  le  2e  :  le  dernier  à 
peine  plus  long  que  le  précédent,  elliptico-conique.  Palpes  labiaux 
courts,  à  1er  article  grêle,  le  2e  court,  assez  épais  :  le  3e  plus  long  mais 
non  plus  grêle  que  le  2e,  elliptico-conique.  Menton  grand,  trapéziforme, 
rétréci  et  submembraneux  en  avant,  subtronqué  au  sommet. 

Yeux  petits,  subovales,  subdéprimés,  séparés  du  cou  par  un  intervalle 
plus  long  que  leur  plus  grand  diamètre. 

Antennes  assez  courtes,  subépaissies  ;  à  1er  article  allongé  en  massue  : 
les  2"  et  3e  oblongs,  obconiques  :  les  4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus 
épais,  plus  ou  moins  transverses,  subcontigus  :  le  dernier  courtement 
ovalaire,  subtronqué  au  bout. 

Prothorax  suboblong,  subrétréci  en  avant,  presque  aussi  large  en  arrière 
que  les  élytres  ;  paré  sur  le  dos  de  2  séries  de  4  points  ;  tronqué  au  som- 
met ;  à  angles  antérieurs  non  saillants;  arrondi  à  sa  base  ;  à  peine  rebordé 
sur  celle-ci,  plus  visiblement  sur  les  côtés  (1)  ;  à  rebord  latéral  subsinueu- 
sement  infléchi  d'arrière  en  avant.  Repli  assez  étroit,  incliné,  visible  en 
avant  vu  de  côté,  sans  opercule  prothoracique. 

Êcusson  médiocre,  triangulaire. 

Élytres  transverses,  beaucoup  plus  courtes  que- le  prothorax  ;  sensible- 
ment et  simultanément  échancrées  à  leur  bord  apical  ;  arrondies  à  leur 
angle  postéro-externe  ;  à  peine  rebordées  sur  la  suture.  Repli  étroit,  mé- 
diocrement infléchi.  Épaules  effacées. 

Prosternum  un  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures; 
offrant  entre  celles-ci  un  angle  à  disque  relevé  en  forme  de  faite,  à  sommet 
obtus  et  émoussé.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  traversée 
après  son  premier  tiers  par  une  arête  arquée,  saillante  ;  à  3ommet  rétréci 
en  pointe  subémoussée  et  prolongée  environ  jusqu'à  la  moitié  des  hanches 
intermédiaires.  Mêdiépisternums  grands,  séparés  du  mésosternum  par  une 
fine  suture  transversale.  Médiépimères  étroites,  sublinéaires.  Métasternum 
très-court,  échancré  au  devant  des  hanches  postérieures,  prolongées  entre 
celles-ci  en  un  petit  lobe,  explané  et  incisé  ;  avancé  entre  les  intermé- 

(1)  La  longue  soie  des  côtés  est  située  sur  le  rebord  latéral  même. 


388  BRÉVIPENiNES 

diaires  en  angle  très-ouvert  ou  à  peine  senti.  Postépisternums  étroits, 
divergeant  en  arrière  du  repli  des  élytres.  Postépimères  assez  grandes, 
triangulaires. 

Abdomen  peu  allongé,  assez  large,  subarqué  sur  les  côtés  ;  fortement 
rebordé  latéralement  ;  à  2e  segment  basilaire  découvert  :  les  suivants 
subégaux,  le  5e  plus  grand  :  le  6e  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure 
enfoui.  Ventre  à  4  premiers  arceaux  subégaux,  le  5e  plus  grand  :  le  6e 
assez  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  très-grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  très- 
saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  grandes, 
subovales,  peu  saillantes,  rapprochées  dans  leur  milieu.  Les  postérieures 
peu  développées,  peu  saillantes,  rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au 
sommet,  en  cône  court  et  mousse;  à  lame  supérieure  subétranglée  vers 
son  premier  tiers  et  gibbeuse  sur  celui-ci  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou 
enfouie. 

Pieds  assez  courts,  peu  robustes.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéi- 
formes ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  un  peu  plus  grands,  subcunéi- 
formes. Cuisses  subcomprimées,  atténuées  vers  leur  extrémité  ;  les  anté- 
rieures finement spinosules  en  dessous  vers  celle-ci.  Tibias  subélargis  de 
la  base  au  sommet,  plus  ou  moins  épineux,  munis  au  bout  de  leur  tranche 
inférieure  de  2  éperons  grêles,  dont  l'interne  plus  long;  les  antérieurs 
plus  courts  et  un  peu  plus  robustes.  Tarses  antérieurs  assez  courts,  sim- 
ples dans  les  2  sexes;  les  intermédiaires  et  postérieurs  un  peu  plus  longs, 
à  peine  atténués  vers  leur  extrémité,  à  1er  article  allongé,  un  peu  plus  long 
que  le  dernier,  un  peu  moins  long  que  les  3  suivants  réunis  :  ceux-ci 
oblongs,  graduellement  plus  courts  :  le  dernier  en  massue  grêle,  subégal 
aux  3  précédents  réunis.  Ongles  très-petits,  grêles,  arqués. 

Obs.  La  petite  espèce  qui  sert  de  base  à  ce  genre  est  médiocrement 
agile.  Elle  vit  dans  les  lieux  humides. 

Cette  coupe  générique  est  remarquable  par  l'absence  d'ailes  sous  les 
élytres,  avec  celles-ci  proportionnellement  beaucoup  plus  courtes  que  dans 
la  plupart  des  Philonthates .  Le  métasternum  est  très-peu  développé,  les 
antennes  et  les  pieds  sont  peu  allongés,  l'abdomen  est  assez  large,  etc. 

Les  tarses  postérieurs  sont  moins  longs  que  dans  le  genre  Rabigus, 
avec  leur  1er  article  moins  allongé  et  seulemenl  un  peu  plus  long  que  le 
dernier.  Les  tarses  antérieurs  sont  simples  dans  les  2  sexes.  Les  élytres 
sont  plus  courtes,  sans  ailes  en  dessous,  etc. 


sTAPHYtiisiENs.   —  Gcfyrobius  389 


1.  G-efyrobiiis  niticlulus  ,  Gravenhorst. 

Allongé,  subconvexe,  aptère,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  très- 
brillant,  avec  la  bouche  et  les  antennes  d'un  roux  de  poix,  et  les  pieds  d'un 
roux  testacè.  Élytres  fortement  et  sub éparsement  ponctuées,  beaucoup 
plus  courtes  que  le  prothorax  :  celui-ci  suboblong,  subrétréci  en  avant. 
Abdomen  assez  large,  finement  et  subéparsement  pointillé. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  subsinueusementetsubangulairement  échancré 
au  sommet. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Staphylinus  nitidulus,  Gravenhorst.  Micr.  27,  37; —  Mon.  69,  51. —  Latreille, 

Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  315,  42.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.    II,  330,  46.  — 

Mannerheim,  Brach.  29,  60. 
Staphylinus  denigrator,  Gravenhorst,  Mon.  92,  88. 
Philonthus  denigrator,  Nordmann,  Symb.  85,  44. 

Philonthus  nitidulus,  Nordmann,  Symb.  85,43.—  Erichson,  Col.  March.  I,  458,  18; 
—  Gen.  et  Spec.  Staph.  450,  36.  —  Redtenbachsr,  Faun.  Aus'r.  702,  20.  —  Heer, 

Faun.  Col.  Helv.  262, 19.  —  Fairmaire  et  Laboulbène ,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  520,  25. 

—  Kraatz,  les.  Deut.  II,  589,  23.  — Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  475,  45. 
Gefyrobius  nitidulus,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  167,  1. —  Rye,  Ent.  Ann.  1864,  83. 

Long.,  0m,0044  (2  1.);  —  iarg.,  Om.0006  (1/4  1.  fort). 

Corps  allongé,  subconvexe,  aptère,  d'un  noir  très-brillant  ;  revêtu  sur 
les  élytres  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  subovale,  s<  nsiblement  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement 
sétosellée  ;  d'un  noir  très-brillant,  lisse,  avec  quelques  rares  points  der- 
rière les  yeux.  Front  très-large,  subconvexe,  offrant  en  avant  4  pores 
sétifères  assez  forts,  transversalement  disposés,  les  intermédiaires  un  peu 
plus  écartés,  les  externes  situés  contre  le  bord  interne  même  des  yeux. 
Cou  lisse,  glabre,  d'un  noir  très-brillant.  Labre  noir,  avec  les  autres 
parties  de  la  bouche  d'un  roux  de  poix  parfois  assez  foncé. 

Yeux  subovales,  noirs. 

Antennes  assez  courtes,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  subépaissies  ;  légèrement  pilosellées  vers  leur  base;  d'un  roux 
plus  ou  moins  foncé;  à    1er  article  allongé,  renflé  en  massue  :  les  2e  et 


390  BRÉVIPENNES 

3°  oblongs.  obconiques  :  le  3e  à  peine  aussi  long  que  le  2e  :  les  suivants 
graduellement  à  peine  plus  épais  :  le  4e  presque  carré,  le  5e  à  peine  trans- 
verse :  les  6e  à  10e  subobconiques,  sensiblement  transverses  :  le  dernier 
courtemenl  ovalaire,  subtronqué  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  suboblong,  subrétréci  en  avant  ;  presque  aussi  large  en 
arrière  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
infléchis  et  arrondis  ;  faiblement  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base 
ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez  fortement  convexe;  légèrement 
sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  située  sur  le  rebord  latéral  même; 
d'un  noir  très-brillant;  lisse,  avec 2  séries  dorsales  composées  de  4  points 
médiocres  et  assez  distants  ;  marqué  de  plus,  outre  ceux  de  la  marge,  de 
5  points  semblables,  épars  dans  l'ouverture  des  angles  antérieurs.  Repli 
noir,  lisse,  glabre. 

Êcusson  obsolètement  pointillé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant. • 

Élytres  transverses.,  beaucoup  plus  courtes  que  le  prothorax  ;  subélar- 
gies en  arrière;  légèrement  convexes  ;  fortement  etsubéparsement  ponc- 
mées  ;  d'un  noir  de  poix  très-brillant  ;  éparsement  pubescentes,  avec 
quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1  plus  longue  près 
des  épaules.  Celles-ci  effacées. 

Abdomen  peu  allongé,  aussi  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  arcuément 
subélargi  dans  son  milieu;  convexe  sur  le  dos;  éparsement  sétosellé; 
finement  et  subéparsement  pointillé;  d'un  noir  brillant,  avec  une  très-fine 
pubescence  grisâtre,  un  peu  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  seg- 
ment à  peine  pubescent,  plus  lisse,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  légèrement  pointillé  ;  finement  et  légèrement  pubes- 
cent ;  d'un  noir  brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  souvent  d'un  roux  de 
poix.  Dessous  de  la  tête  lisse,  presque  glabre.  Métasternum  très-court,  à 
peine  convexe  ou  subdéprimé.   Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  assez  courts,  légèrement  pointillés,  légèrement  pubescents,  d'un 
roux  testacé,  avec  les  hanches  postérieures  un  pnu  plus  foncées  ;  celles-ci 
gibbeuses  et  lisses  à  leur  base.  Tarses  antérieurs  simples. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare  en  France  :  l'Alsace,  les  montagnes  lyon- 
naises, les  Alpes,  etc.  Elle  se  prend  sous  les  pierres,  au  bord  des  ruis- 
seaux. 

Obs.  Elle  ressemble  à  un  petit  Quedius.  Elle  est  remarquable  par  la 
brièveté  et  la  forte  ponctuation  de  ses  élytres,  et  par  l'absence  d'ailes 


staphyliniens.  —  Gabrius  391 

dessous  celles-ci,  ce  que  nous  n'avons  observé  dans  aucun  autre  Philon- 
thate. 

Bien  que  Leach  ait  considéré  cette  espèce  comme  le  type  de  son  genre 
Gabris,  Thomson  a  cru  devoir  l'en  détacher  pour  ea  créer  son  genre 
Gefyrobius. 


Genre  Gabrius.  Gabrie,  Leach. 

Leach  in  Stkphens,  111.  Brit.  Ent.  V,  p.  249. 
Étymologie  :  nom  propre. 

Caractères.  Corps  allongé,  subdéprimé  ou  peu  convexe,   ailé,   peu 
pubescent. 

Tête  assez  grande,  saillante,  subovale  ou  oblongue,  portée  sur  un  col 
court  et  assez  étroit.  Tempes  non  rebordées  sur  les  côtés.  Épistome  tron- 
qué au  sommet,  à  marge  antérieure  subcornée.  Labre  très-court,  sub- 
incisé dans  son  milieu,  subbilobé.  Mandibules  saillantes,  s ubfalci formes, 
acérées,  angulairement  dilatées  ou  dentées  vers  le  milieu  de  leur  côté 
interne,  croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  assez  développés,  à  1er  ar- 
ticle bien  distinct,  assez  court  :  le  2°  oblong,  subarqué,  assez  fortement 
épaissi  ;  le  3e  plus  court,  obconique  :  le  dernier  presque  2  fois  aussi 
long  que  le  3e,  en  cône  subfusiforme  (1)  et  plus  ou  moins  aminci  ou 
acuminé  vers  son  extrémité.  Palpes  labiaux  courts,  à  1er  article  oblong, 
grêle  :  le  2e  aussi  long  mais  plus  épais,  obconique  :  le  3e  un  peu  plus 
long,  mais  sensiblement  plus  grêle  que  le  2e,  plus  ou  moins  subulé. 
Menton  grand,  transverse,  rétréci  et  submembraneux  en  avant,  subtronqué 
au  sommet. 

Yeux  médiocres  ou  assez  petits,  subovak-s  ou  subarrondis,  peu  saillants, 
séparés  du  cou  par  un  intervalle  plus  long  que  leur  plus  grand  diamètre. 

Antennes  suballongées,  parfois  assez  courtes;  subépaissies,  à  1er  article 
allongé,  en  massue  :  les  2e  et  38  obconiques  :  le  3e  souvent  plus  long  :  les 
4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus  courts,  non  ou  peu  contigus,  avec 
les  pénultièmes  non  ou  rarement  trausverses  :  le  dernier  subovalaire, 
tronqué  ou  subéchancré  au  bout. 


(1)  C'est-à-dire  en  cône  plus  ou  moins  brusquement  rétréci  à  sa  base,  où  il  es 
moins  large  que  le  sommet  du  précédent. 


392  BRÉVIPENNES 

Prothorax  oblong  ou  suboblong,  subparallèle,  parfois  subrélréci  en 
avant,  moins  large  que  les  élytres,  tronqué  au  sommet,  à  angles  anté- 
rieurs non  saillants  ;  arrondi  à  sa  base  ;  très-finement  rebordé  sur  celle-ci 
et  sur  les  côtés  ;  à  rebord  j latéral  subsinueusement  infléchi  d'arrière  en 
avant.  Repli  assez  étroit,  incliné,  visible  vu  de  côté,  sans  opercule  pro- 
thoracique. 
Êcusson  grand,  triangulaire  ou  subogival. 

Êlytres  subcarrées,  à  peine  simultanément  échancrées  à  leur  bord  api- 
cal  ;  à  peine  arrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  finement  rebordées 
sur  la  suture.  Repli  assez  étroit,  médiocrement  infléchi.  Épaules  peu  sail- 
lantes. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  offrant 
entre  celles-ci  un  triangle  à  disque  gibbeux  ou  en  forme  de  faîte,  à  som- 
met droit  ou  subobtus,  parfois  subémoussé.  Mésosternum  à  lame  médiane 
triangulaire,  à  sommet  aigu,  parfois  subémoussé,  à  peine  prolongé  jus- 
qu'au milieu  des  hanches  intermédiaires;  à  arête  transversale  assez 
saillante,  arquée  ou  à  peine  angulée,  située  après  le  premier  tiers.  Médié- 
pisternums  grands,  séparés  du  mésosternum  par  une  suture  suboblique  et 
subarquée.  Médiépimères  étroites,  allongées,  parfois  sublinéaires.  Méta- 
sternum  assez  court,  assez  fortement  échancré  au  devant  des  hanches 
postérieures  ;  prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  plus  ou  moins  saillant, 
explané,  incisé,  corné  ou  subcorné;  non  ou  à  peine  avancé  entre  les  inter- 
médiaires, et  séparé  de  l'intermède  par  une  suture  droite  ou  subarquée  en 
avant.  Postépisternums  étroits  ou  très-étroits,  parfois  sublinéaires.  Posté- 
pimères  petites,  triangulaires  ou  en  onglet. 

Abdomen  suballongé,  subatténué  en  arrière,  fortement  rebordé  sur  les 
côtés;  à  4  premiers  segments  subégaux,  le  5e  un  peu  plus  grand  :  les 
2  premiers  parfois  subimpressionnés  en  travers  sur  le  milieu  de  leur  base  ' 
le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure  caché,  émettant 
2  ou  3  lanières.  Ventre  à  4  premiers  arceaux  subégaux,  le  5e  parfois  un 
peu  plus  grand  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  très-grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  très- 
saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moindres, 
peu  saillantes,  conico-subovales,  rapprochées  ou  légèrement  distantes.  Les 
postérieures  assez  petites,  peu  saillantes,  rapprochées  à  leur  base,  diver- 
gentes au  sommet,  en  cône  court  et  mousse  ;  à  lame  supérieure  subétran- 
glée vers  son  premier  tiers  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 
Pieds  médiocres,  peu  robustes.  Trochanters  antérieurs  petits.  Cuisses 


staphyliniens.  —  Gctbvius  393 

plus  ou  moins  comprimées,  subatténuées  vers  leur  extrémité,  parfois 
élargies  vers  leur  milieu  ;  distinctement  épineuses  en  dessous  vers  leur 
sommet  interne,  au  moins  les  antérieures.  Tibias  subélargis  de  la  base 
au  sommet,  plus  ou  moins  fortement  épineux,  munis  au  bout  de  leur 
tranche  inférieure  de  2  éperons  grêles,  dont  l'interne  plus  long  ;  les  an- 
térieurs plus  courts.  Tarses  antérieurs  courts,  simples  dans  les  2  sexes  ; 
les  intermédiaires  et  posJmewrssuballongés  subatténués  vers  leur  extré- 
mité, à  1er  article  subégal  au  dernier,  subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les 
2a  à  4°  oblongs  ou  suboblongs,  graduellement  plus  courts  :  le  dernier 
grêle,  en  massue.  Ongles  petits,  grêles,  arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre  sont  petites  ou  assez  petites  et  agiles. 
Elles  vivent  parmi  les  détritus,  les  mousses,  les  champignons  desséchés  et 
les  feuilles  mortes. 

Les  pores  sétifères,  situés  entre  les  yeux,  sont  rapprochés,  deux  ensem- 
ble, sur  les  côtés  du  front.  Le  prothorax  offre  sur  le  dos  2  séries  compo- 
sées de  5  ou  6  points  enfoncés,  avec  la  longue  soie  latérale  placée  tout 
orès  du  rebord  ou  centre  le  rebord  lui  même. 

Cette  coupe  générique  se  remarque  par  la  structure  des  palpes  labiaux, 
dont  le  dernier  article  est  sensiblement  plus  grêle  que  le  précédent  et 
subsubulé.  L'angle  postéro-externe  des  élylres,  vues  de  dessus,  paraît  à 
peine  arrondi  ou  presque  droii  (1). 

Elle  répond  à  un  assez  petit  nombre  d'espèces,  dont  voici  l'analyse  : 

a  Séries  dorsales  du  prothorax  de  S  points, 
b  Antennes  assez  longues,  à  3e  article  suballongé,  un  peu  plus  long 
que  le  2e,  les  pénultièmes  à  peine  transverses.  Prothorax  sub- 
rétréci en  avant.  Antennes  obscures,  à  base   testacée.  Taille 
moyenne, 
c  Ètytres d'un  noir  de  poix,  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax: 

celui-ci  suboblong.  Ventre  à  extrémité  seule  d'un  roux  de  poix,     vernalis. 
ce  Élytres  bronzées,  de  la  longueur  du  prothorax:  celui-ci  obtong. 
Ventre  à  intersections  largement  testacées. 

d  Tête  subovalaire tibiaus. 

dd  Tête  oblongue pisciformis. 

bb  Antennes  assez  courtes,  à  3e  article  oblong,  subégal  au  2e,   les 
pénultièmes  visiblement  transverses, 
e  Prothorax  oblong,  à  peine  rétréci  en  arrière.  Antennes  assez 


(1)  Cet  effet  provient  de  ce   que  les  côtés   du  bord  apical  sont  obliquement  ou 
même  subsinueusement  coupés  vers  les  angles  postéro-externes. 


394  RRÉV1PENNES 

épaisses,  rousses,  à  base  testacée.  Prothorax  et  élytres  d'un 

noir  de  poix.  Taille  petite splendidulus. 

ee  Prothorax  suboblong,  rétréci  en  arrière.  Antennes  assez  grêles, 
d'un  roux  brunâtre,  à  base  testacée.  Prothorax  brun,  élytre» 

d'un  testacé  de  poix.  Taille  très-petite thermarum. 

aa  Séries  dorsales  du  prothorax  de  6  points.  Antennes  assez  lon- 
gues, à  2e  et  3e  articles  suballongés. 
f  Prothorax  suboblong,  subrétréci  en  avant.  Le  dernier  article  des 

palpes  maxillaires  peu  acuminé.  Taille  assez  petite.     .     .     .     exiouus. 
ff  Prothorax  oblong,  subparallèle  ou  à  peine  rétréci  en  arrière.  Le 
dernier  article  des  palpes  maxillaires  fortement  acuminé. 
g  Tête  subovale,  non  ou  à  peine  moins  large  que  le  prothorax  : 
celui-ci  un  peu  plus  court  que  les  élytres. 
h  Le  3e  article  des  antennes  visiblement  plus  long  que  le  2e, 
le  4e  oblong,  les  5e  et  6e  suboblongs.  Élytres  densement 

ponctuées.  Taille  assez  petite astutus. 

hh  Le  3e  article  des  antennes  subégal  au  2e,  le  4e  suboblong,  le 
5e  subcarré,   le  6e  subtransverse.  Élytres  peu  densement 

ponctuées.  Taille  petite nigritulus. 

gg  Tète  suboblongHe,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax  : 
celui-ci  un  peu  plus  long  que  les  élytres.  Le  3e  article  des 
antennes  à  peine  plus  long  que  le  2*,  le  4e  suboblong,  les  5e  et 
6e  subcarrés.  Élytres  assez  fortement  et  peu  densement  ponc- 
tuées. Taille  assez  petite laticollis. 


a.  Séries  dorsales  du  prolhorax  de  S  points. 

I.  Gabrius  vernalis  ,  Gravenhorst. 

Allongé,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  de  poix  brillant, 
avec  la  bouche,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  testacés.  Élytres  assez 
fortement  et  densement  ponctuées,  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax  : 
celui-ci  suboblong,  subrétréci  en  avant.  Abdomen  finement  pointillé. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  aiguraent  entaillé  au  som- 
met, avec  les  lobes  latéraux  prolongés  et  subnembraneux. 

$  Le  6e  arceau  ventral  arrondi  au  sommet. 

Staphylinus  vernalis,  Gravenhorst,  Mon.  75,  67.— Gyllenhal,  Ins.  Suec.  H,  332^ 
48.—  Mannerheim,  Brach.  29,  62.—  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I, 
404,  36. 

Philonthus  vernalis,  Nordmann,  Symb.  93,  59.  Erichson,  Col.  March.  I,  470,  35  ; 
—  Gen.  et  Spec.  Staph.  478,  83.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  705,  33.  — 


staphyliniens.   —  Gabrius  395 

Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  26S,  37.    —  Fairmaire   et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr. 
I,  523,  3li.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  600,  41.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III, 
487,  62. 
Gubrius  vemalis,  Thomson,  Skand.  Col.  H,  170,  1,  1860. 


Long.,  0™,0058  (2  2/3  1.)  ;  —  larg.:  O°>,00075  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  de  poix  brillant  ;  revêtu  sur  les 
élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise. 

Tête  ovale-oblongue,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparse- 
ment  sétosellée  ;  d'un  noir  très-brillant  ;  lisse,  avec  quelques  points 
enfoncés,  épars,  derrière  les  yeux.  Front  très-large,  à  peine  convexe, 
offrant  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  2  pores  sétifères  rapprochés  et 
obliquement  disposés.  Cou  glabre,  lisse,  d'un  noir  très-brillant.  Parties 
de  la  bouche  testacées*. 

Yeux  obscurs,  à  facettes  micacées. 

Antennes  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis;  subépaissies; 
pilosellées  vers  leur  base  ;  noires,  avec  leur  1er  article  testacé  :  le  1er 
allongé,  en  massue  :  les  2e  et  3e  oblongs,  obconiques  :  le  3e  un  peu  plus 
long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  plus 
épais,  avec  les  pénultièmes  a  peine  transverses  :  le  dernier  subovalaire, 
subéchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  suboblong,  presque  aussi  large  que  les  élytres  ;  subrétréci  en 
avant  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subar- 
rondis ;  faiblement  arqué  sur  les  côtés;  médiocrement  arrondi  à  sa  base, 
avec  les  angles  postérieurs  obtus  et  subarrondis  ;  modérément  convexe  ; 
éparsement  sétosellé  ;  d'un  noir  de  poix  très-brillant  ;  lisse,  avec  2  séries 
dorsales  composées  de  5  points  assez  tins  et  assez  distants,  les  2  posté- 
rieurs plus  rapprochés  ;  marqué  de  plus,  sur  les  côtés,  outre  les  points  du 
rebord  latéral,  de  5  autres  points  semblables.  Repli  noir,  glabre,  lisse. 

Écusson  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  de  poix  brillant. 

Élytres  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ou  peu 
convexes  ;  assez  densement  et  assez  fortement  ponctuées  ;  d'un  noir  de 
poix  brillant,  avec  une  assez  fine  pubescence  grise,  1  fine  soie  redressée 
sur  le  côté  des  épaules,  et  1  autre  vers  l'écusson.  Épaules  subarrondies. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
subatténué  en  arrière; subconvexe  sur  le  dos;  éparsement  sétosellé  ;  assez 
densement  et  finement  pointillé  ;  d'un  noir  assez  brillant  et  subirisé,  avec 


396  BRÉVIPENNES 

une  fine  pubescence  grise  et  assez  serrée.  Le  6e  segment  moins  pubescent, 
moins  ponctué,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  finement  ponctué,  finement  pubescent  ;  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse.  Mètasternum  subconvexe.  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé,  souvent  d'un  roux  de  poix  à  son  extrémité. 

Pieds  médiocres,  légèrement  ponctués,  finement  pubescents,  testacés, 
ainsi  que  les  hanches  antérieures  et  intermédiaires,  et  les  postérieures  à 
peine  plus  foncées.  Tarses  antérieurs  simples  dans  les  2  sexes. 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve  sous  les  pierres  et  les  feuilles  mortes. 
Elle  est  assez  rare,  et  elle  se  rencontre  sur  divers  points  de  la  France  :  les 
environs  de  Paris,  la  Normandie,  l'Alsace,  la  Savoie,  etc. 

On  lui  rapporte  le  suaveolens  Steph.  (III.  Brit.  Y,  429),  le  femoralis 
YLochh(Bull.  Mosc.  1851,111,  19),  et  le  flavipes  Motsch  (Bull.  Mosc.  1860, 
II,  567). 

Obs.  Le  plus  souvent,  les  élytres  sont  moins  foncées  que  la  tête  et  le 
prothorax.  La  ponctuation  de  l'abdomen  est  généralement  plus  fine  et 
plus  serrée  à  la  base  et  sur  les  côtés  des  segments,  surtout  des  premiers. 

Quelquefois  les  antennes  sont  ferrugineuses  vers  leur  sommet. 


9.  Gabrlus  tibialis  ,  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant  avec  les 
élytres  bronzées,  la  bouche,  la  base  des  antennes,  le  sommet  de  ï abdomen 
et  la  marge  postérieure  de  chaque  arceau  ventral  d'un  roux  testacé,  et  les 
pieds  d'un  roux  ferrugineux,  avec  les  cuisses  pâles.  Élytres  assez  forte- 
ment et  densement  ponctuées,  de  la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci 
oblong ,.  d  peine  rétréci  en  avant.  Abdomen  finement  et  modérément 
ponctué. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  angulairement  échancré  à  son 
sommet,  avec  l'échancrure  bordée  d'une  membrane  très-étroite.  Le  5e  à 
peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical. 

$  Le  6e  arceau  ventral  arrondi  au  sommet.  Le  5e  simple. 

Long.,  0">,006  (2  3/4  1.);—  larg.,  0m,00075  (1/3  1.). 
Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  bronzées  ; 


staphylimeiss.  —  Gabrhts  397 

revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise  et  peu 
serrée. 

Tête  subovale,  subrétrécie  en  arrière;  un  peu  ou  à  peine  moins  large 
que  le  prothorax;  distinctement  sétosellée;  d'un  noir  brillant  et  submé- 
tallique ;  lisse,  avec  quelques  points  épars  derrière  les  yeux.  Front  très- 
large,  à  peine  convexe,  avec  les  4  pores  sétifères,  situés  entre  les  yeux, 
rapprochés  2  à  2  sur  les  côtés,  l'interne  plus  petit  et  plus  en  avant.  Cou 
glabre,  lisse,  d'un  noir  brillant.  Labre  et  autres  parties  de  la  bouche  d'un 
roux  testacé. 

Yeux  obscurs  ou  grisâtres. 

Antennes  suballongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  subépaissies  ;  légèrement  pilosellées  vers  leur  base  ;  obscures, 
avec  le  1er  article  d'un  roux  testacé,  ainsi  que  la  base  des  deux  suivants  ; 
le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  un 
peu  ou  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  4e  à  10e  graduellement  un  peu 
plus  courts  :  les  4e  à  6e  suboblongs  :  le  7e  non,  les  8e  à  10°  à  peine 
transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  courtement  ovalaire,  tronqué  au  bout  . 
et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  oblong,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  atténué 
en  avant,  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  subinfléchis  et 
arrondis  ;  subparallèle  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base, 
avec  les  angles  postérieurs  obtus  et  subarrondis  ;  subconvexe  ;  distinc- 
tement sétosellé  ;  d'un  noir  brillant  et  submétallique  ;  lisse,  avec  2  séries 
dorsales  composées  de  5  points  assez  fins,  dont  les  3  postérieurs  un  peu 
moins  écartés  ;  marqué  de  plus,  en  avant,  sur  les  côtés,  de  4  autres  points 
semblables  (1),  outre  ceux  du  rebord  latéral,  avec  la  longue  soie  située 
tout  près  dudit  rebord.  Repli  brunâtre,  presque  lisse,  glabre. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  bronzé. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  larges  en  arrière,  de  la  longueur  du 
prothorax;  subdéprimées;  assez  fortement  et  densement  ponctuées;  d'un 
bronzé  assez  clair  et  brillant,  avec  une  fine  pubescence  grise,  assez  longue 
et  peu  serrée,  et  quelque  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1  notam- 
ment plus  longue,  vers  les  épaules.  Celles-ci  subarrondies. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres; 
subatténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos;  distinctement  sétosellé; 
finement  et  modérément  ponctué;  d'un  noir  brillant,  avec  le  sommet 

(1)  Ces  4  points  sont  disposés  en  losange. 


398  BRÉVIPENNES 

d'un  roux  testacé,  et  le  bord  apical  de  chaque  segment  d'un  roux  de 
poix  ;  recouvert  d'une  fine  pubescence  grise,  assez  longue,  un  peu  plus 
serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  moins  ponctué,  moins  pubes- 
cent,  obtusément  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  finement  et  subaspèrement  ponctué,  finement  pubes- 
cent,  avec  l'anlépectus  et  le  médipectus  d'un  roux  de  poix,  le  dessous  des 
angles  antérieurs  du  prothorax  et  la  marge  postérieure  de  chaque  arceau 
ventral  d'un  roux  testacé,  celle  des  deux  derniers  plus  largement.  Dessous 
de  la  tête  glabre,  lisse.  Métasternum  à  peine  convexe.  Ventre  assez 
convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  finement  ponctués,  finement  pubescents  ;  d'un  roux 
ferrugineux,  avec  les  hanches  postérieures  plus  foncées  et  les  cuisses 
pâles.  Tarses  antérieurs  simples. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-rare.  Elle  a  été  trouvée,  au  premier  prin- 
temps, aux  environs  de  Fréjus  et  dans  le  Languedoc,  parmi  les  détritus 
marécageux. 

Obs.  Elle  diffère  du  G.  vernalis  par  la  teinte  bronzée  des  élytres  qui  sont 
moins  courtes,  par  la  bordure  testacée  des  segments  de  l'abdomen  et  des 
arceaux  du  ventre,  par  son  prothorax  plus  oblong,  par  ses  cuisses  d'une 
couleur  plus  pâle,  par  la  forme  de  l'incision  du  6e  segment  de  l'abdomen 
des  c%  etc. 

On  la  prendrait  pour  une  variété  immature  du  Philonthus  fimetarius  ; 
mais  les  palpes  sont  autrement  conformés,  les  pénultièmes  articles  des 
antennes  à  peine  plus  courts;  le  prothorax  est  plus  oblong, avec  les  points 
des  séries  plus  petits  et  au  nombre  de  5,  etc. 

Les  articles  intermédiaires  des  antennes  sont  moins  courts  que  chez  le 
Philonthus  ventralis,  avec  la  tête  et  le  prothorax  plus  oblongs,  etc. 

Les  tarses  postérieurs  sont  assez  grêles,  avec  les  2e  à  4e  articles  subal- 
longés ou  oblongs. 

Nous  plaçons  ici,  avec  doute,  l'espèce  suivante  que  nous  n'avons  pas 
vue  en  nature. 


3.  Ciabrius  pigciformis  ,    Fauvel. 
Philonthus  pisciformis,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  468,  37. 
Long,,  5  1/2  millinii 


staphtliimens.   —  Gubrius  399 

Patrie.  Entraigues  (Var). 

Obs.  Cette  espèce,  qui  nous  semble  une  variété  immature  de  notre 
tibialis,  en  différerait  par  sa  tête  plus  oblongue,  par  ses  antennes  un  peu 
plus  courtes  et  à  pénultièmes  articles  plus  transverses. 

Près  de  là  vient  une  espèce  qui  n'a  point  été  rencontrée  dans  la  France 
continentale  : 


Gnlirlus  badins.  Kiesenwetter. 

Allongé,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  très-brillant, 
avec  les  élytres  à  peine  bronzées,  la  bouche  et  les  pieds  d'un  roux  de 
poix.  Élytres  fortement  et  éparsement  ponctuées,  un  peu  plus  longues  que 
le  prothorax  :  celui-ci  oblong,  subparallèle.  Abdomen  assez  finement  et 
éparsement  ponctué. 

o*  Le  6«  arceau  ventral  assez  largement  et  angulairement  échancré, 
avec  les  lobes  latéraux  finement  pointillés  et  densement  ciliés  (1). 

9  Le  6e  arceau  ventral  un  peu  prolongé,  arrondi  et  finement  cilié  au 
sommet. 

Philonthus  badius,  Kiesenwetter,  Berl.  Ent.  Zeit.   1858,  6t. —  Fauvel,   Faun. 

Gallo-Rhén.  III,  468  (note). 
Philonthus  insularis,  Gautier,  Mitth.  Schw.  Ent.  Ges.  1868,  II,  326.  —  Marseul, 

l'Abeille,  1869-1870,  VII,  205. 

Long.,  0m,0055  (2  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0007(l/3  L). 

Patrie.  Porto-Vecchio,  Omessa,  Caporalino,  en  Corse  (collection  Reve- 
lière). 

Obs.  Cette  espèce  se  distingue  des  précédentes  par  la  ponctuation  de 
ses  élytres  plus  forte  et  plus  éparse.  La  teinte  générale  est  plus  brillante, 
submétallique  sur  la  tête,  le  prothorax  et  les  élytres.  Les  distinctions  du  a* 
sont  remarquables  par  la  ciliation  des  lobes  latéraux  de  l'échancrure. 

Le  sommet  du  ventre  est  souvent  d'un  roux  testacé. 

(1)  Parfois  le  6°  arceau  est  lisse  et  subimpressionné  au  devant  de  l'échancrure. 


400  BRÉV1PENNES 


4.  Gabrius  splendidulus,   Gravenhorst. 

Allongé,  sublinêaire,  sub déprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  de 
poix  brillant,  avec  les  intersections  de  l'abdomen  et  les  antennes  7'ousses, 
la  base  de  celles-ci,  la  bouche  et  les  pieds  testacés.  Êlytres  assez  finement 
et  peu  densement  ponctuées  ,  de  la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci 
oblong,  subrétréci  en  arrière.  Abdomen  finement  et  modérément  ponctué. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  largement  sinué  au  sommet. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Staphylinus  splendidulus,  Grayeniiorst,  Micr.  41,60  ;  — Mon  93,  89.  —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  327,  78.  —  Gyllenhal,  lus.  Suec.  II,  348,  64. 

Cafius  splendidulus,  Mannerheim,  Brach.  32,  3. 

Gyrohypnus  splendidulus,  Nordmann.  Symb.  126,30. 

Staphylinus  nanus,  Gravenhorst,  Mon.  96,  93.  — Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  347,  63. 

Cafius  nanus,  Mannerheim,  Brach.  32,  2. 

Gyrophypnus  nanus,  Nordmann,  Symb.  126,  29. 

Staphylinus  parvulus,  Gravenhorst,  Micr.  42,  63  ;  —  Mon.  95,  91. 

Philonthus  splendidulus,  Erichson,  Col.  March.  I,  470,  36  ;  —  Gen.  et  Spec. 
Staph.  478,  84. —  REDTENBACHER,Faun.  Austr.  703,3. —  Heer,  Faun.  Col.  Helv. 
I,  269,  41.  —  Fairm.ure,  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  522,  30.  —  Kraatz, 
Ins.  Deut.   II,  608,  43.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  465,  33. 

Gabrius  splendidulus,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  170,  2. 

Variété  a  (immature).  Prothorax  et  élytres  d'un  roux  de  poix.  Sommet 
de  l'abdomen  largement  testacé,  avec  la  marge  postérieure  de  chaque 
segment  largement  d'un  roux  testacé. 

Philonthus  analis,  Heer.  Faun.  Col.  Helv.  I,  268,  38. 

Long.,  Om,0052  (2  1/3  1.);  —  larg.,  Om,0005  (1/4  1.). 

Corps  allongé,  sublinéaire,  subdéprimé,  d'un  noir  de  poix  brillant  ; 
revêtu  sur  les  élylres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise  et  peu 
serrée. 

Tète  subovale,  à  peine  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement  séto- 
sollée;  d'un  noir  de  poix  bri.lant;  lisse,  avec  quelques  points  épars  sur 
les  côtés,  vers  les  lempes.  Front  très-largo,  à  peine  convexe,  subimpres- 
sionné ou  subsillonné  sur  son  milieu  entre  les  yeux,  avec  les  pores  séti- 


staphyliniens.  —  Gabrius  40 1 

fères,  situés  entre  ceux-ci,  transversalement  disposés,  les  externes  plus 
rapprochés  entre  eux.  Cou  en  bourrelet,  glabre,  lisse,  d'un  noir  brillant. 
Labre  et  autres  parties  de  la  bouche  testacés. 

Yeux  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  beaucoup  moins  longues  que  la  tête  et  le  pro- 
thorax  réunis;  assez  épaisses  presque  dès  leur  base;  légèrement  pho- 
sellées  vers  celle-ci  ;  rousses,  avec  les  3  premiers  articles  plus  clairs , 
le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  oblongs.  obconiques, 
subégaux  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus 
épais  :  les  4e  et  5e  presque  carrés  ou  à  peine  plus  larges  que  longs  :  les 
6e  à  10e  subobconiques,  sensiblement  transverses  :  le  dernier  courtement 
subovalaire,  à  peine  échancré  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  oblong,  subrétréci  en  arrière  où  il  est  un  peu  moins  large 
que  les  élytres;  tronqué  au  sommet.,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et 
arrondis;  presque  droit  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base 
ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement  convexe  ;  éparsement  séto- 
sellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  située  contre  le  rebord  même;  d'un 
noir  de  poix  brillant;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  5  points 
assez  fins,  assez  distants  ;  marqué  de  plus,  en  avant  sur  les  côtés,  de 
5  autres  points  semblables  et  épars,  outre  ceux  du  rebord  latéral.  Repli 
d'un  roux  de  poix,  lisse,  glabre. 

Êcusson  à  peine  pointillé,  à  peine  pubescent,  d'un  noir  de  poix  brillant. 

Élytres  subcarrées  ou  à  peine  oblongues,  delà  longueur  du  prothorax; 
subdéprimées;  assiz  finement  et  peu  dei.scment  ponctuées;  d'un  noir  ou 
d'un  brun  de  poix  brillant  ;  éparsement  pubescentes,  avec  des  soies  redres- 
sées sur  les  côtés,  dont,  1  notamment  plus  longue,  vers  les  épaules. 
Celles-ci  étroitement  arrondies. 

Abdomen  assez  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres;  à 
peine  arqué  sur  les  côtés  et  à  peine  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur 
le  dos;  fortement  sétosellé;  finement  et  modérément  ponctué  ;  d'un  noir 
brillant,  avec  le  sommet  d'un  roux  subtestacé  ainsi  que  le  bord  apical  de 
chaque  segment;  recouvert  d'une  fine  pubescence  grise  et  peu  serrée.  Le 
6e  segment  subarrondi  et  finement  granulé-cilié  (1)  à  son  bord  postérieur. 

Dessous  du  corps  finement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  de 
poix  brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  largement,  les  intersections  ven- 
trales plus  étroitement,   testacés.  Dessous  de  la  tête  lisse,  glabre.  Mèta- 

(1)  Cela  se  remarque  dans  beaucoup  de  Philonthates   mais  ici  c'est  très-apparent. 
br.  26 


402  BRÉV1PENNES 

sternum  subdéprimé,  finement  canaliculé  en  arrière  sur  sa  ligne  n.êdiane. 
Ventre  convexe,  éparsementsétosellé,  plus  longuement  vers  son  extrémité. 
Pieds  médiocres,  légèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  testacés, 
avec  les  hanches  postérieures  et  souvent  les  intermédiaires  plus  foncées. 
Tarses  antérieurs  simples. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  parmi  les  mousses  et  les  feuilles  mortes, 
dans  le  bois  carié  et  les  troncs  caverneux,  et  souvent  en  compagnie  de 
fourmis,  dans  les  localités  boisées  et  dans  les  montagnes  :  les  environs  de 
Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  la  Lorraine,  la  Bourgogne,  l'Auvergne, 
le  Jura,  les  Alpes,  la  Savoie,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  remarquable,  entre  ses  congénères,  par  sa  forme  sub- 
linéaire et  par  ses  antennes  assez  courtes  et  assez  épaisses. 

Elle  varie  pour  la  couleur.  Le  prothorax,  et  les  élytres  sont  parfois  d'un 
brun  roussâtre,  avec  l'abdomen  presque  entièrement  testacé  ou  faiblement 
rembruni  à  la  base  de  chaque  segment.  Ces  modifications  se  rapportent 
aux  sujets  immatures  et  c'est  sans  doute  à  un  de  ceux-ci  que  doit  s'appli- 
quer le  Philonthus  analis  de  Heer.  Toutefois,  ce  dernier  est  un  peu  plus 
grand,  avec  les  élytres  un  peu  plus  fortement  ponctuées. 


5.  Gabrtus  thermarun»,  Aube. 

Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent ,  d'un  noir  brillant,  avec  le 
prothorax  d'un  brun  de  poix  et  les  élytres  d'un  testacé  obscur,  la  base  des 
antennes  et  les  pieds  testacés.  Élytres  assez  fortement  et  éparsement 
ponctuées,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  :  celui-ci  suboblong,  non 
rétréci  en  arrière.  Abdomen  finement  et  peu  densement  pointillé. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  assez  largement  et  assez  profondément sinué  au 
sommet. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  et  parfois  obtusément  tronqué  au 
sommet. 

Philonthus  thermarum,  Aube,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  18b'0,  VIII,  316. —  FAinMAinE  et 
Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  522,  31.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  608,  44.  — 
Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  470,  39. 

Philonthus  exilis,  Kraatz,  Stett.  Ent.  Zeit.  XII,  293. 

Gabrius  pumilus,  Motschulsky.  Enum.  Nouv.  Esp.  18o9,  SU,  112. 


staphyliniens    —  Gabrins  403 

Long.,  0"\0032  (2  1/2  1.);  —  larg.,  0™,0004  (1/5  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  de  poix,  avec  leprothoray  et  sur- 
tout les  élytres  plus  claires;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abJornen  d'une 
fine  pubescence  grise  et  peu  serrée. 

Tête  ovale-oblongue,  presque  droite  sur  les  côtés,  un  peu  moins  large 
que  le  prothorax  ;  distinctement  sélosellée  ;  d'un  noir  de  poix  brillant  ; 
lisse,  avec  quelques  rares  points  derrière  les  yeux.  Front  large,  subdéprimé 
en  avant,  où  il  offre  parfois  une  faible  impression  fovéiforme,  située  entre* 
les  pores  sétifères  :  ceux-ci  assez  petits,  transversalement  disposés,  les 
externes  rapprochés.  Cou  subglobuleux,  glabre,  lisse,  d'un  noir  de  poix 
brillant.  Parties  de  la  bouche  d'un  roux  de  poix. 

Yeux  assez  petits,  subovalairement  arrondis,  obscurs  ou  grisâtres,  par- 
fois micacés. 

Antennes  assez  courtes,  sensiblement  moins  longues  que  la  tête  et  le 
prothorax  réunis;  à  peine  épaissies;  distinctement  pilosellées  vers  leur 
base  ;  d'un  roux  brunâtre,  avec  les  3  premiers  articles  testacés  ;  le 
1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  oblongs,  obeoniques,  sub- 
égaux :  les  suivants  graduellement  à  peine  plus  courts,  subobeoniques  : 
les  4e  et  5e  à  peine  ou  non,  les  6e  à  10e  légèrement  transverses  :  le  dernier 
subovalaire,  à  peine  tronqué  au  bout  et  à  peine  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  suboblong,  plutôt  subrétréci  en  avant  qu'en  arrière,  où  il  est 
un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  obtusément  tronqué  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis;  presque  droit  ou  à  peine  arqué 
sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  fai- 
blement convexe;  fortement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  située 
assez  près  du  rebord  ;  d'un  brun  ou  d'un  roux  de  poix  brillant;  lisse,  avec 
2  séries  dorsales  composées  de  5  points  tins,  dont  les  3  postérieurs  un 
peu  plus  rapprochés  ;  marqué  de  plus,  sur  les  côtés,  de  4  autres  points 
semblables,  écartés  et  disposés  en  losange,  outre  ceux  du  rebord  latéral. 
Repli  roussâtre,  lisse,  glabre. 

Écusson  à  peine  ponctué,  à  peine  pnbescent,  d'un  brun  de  poix  brillant. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant,  un  peu 
plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées;  assez  fortement  et  éparse- 
mont  ponctuées;  d'un  testacé  de  poix  brillant;  éparsement  pubescentes; 
distinctement  sétosellées  sur  les  côtés,  avec  1  soie  notamment  plus  lon^ 
gue  sur  les  épaules.  Celles-ci  subarrondies. 


404  BHÉYIPENNES 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
peine  arqué  sur  les  côtés,  parfois  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  assez 
convexe  sur  le  dos;  éparseraent  sétosellé;  plus  finement  et  un  peu  moins 
lâchement  ponctué  que  les  élytres;  d'un  noir  de  poix  assez  brillant,  avec 
le  sommet  parfois  roussâtre  ;  recouvert  d'une  fine  pubescence  grise  et  peu 
serrée.  Le  6e  segment  moins  ponctué,  moins  pubescent,  subarrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  finement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir  de 
poix  brillant,  avec  l'antépectus  et  le  sommet  du  ventre  souvent  d'un  roux 
testacé.  Dessous  de  la  lête  glabre,  lisse.  Métasternum  subconvexe,  presque 
lisse  sur  son  milieu,  finement  canaliculé  en  arrière  sur  sa  ligne  médiane. 
Ventre  convexe,  éparsemenl  sétosellé,  surtout  vers  son  sommet. 

Pieds  médiocres  ou  assez  courts,  à  peine  ponctués,  légèrement  pubes- 
cents,  d'un  testacé  assez  pâle.  Cuisses  passablement  élargies  avant  leur 
milieu.  Tarses  antérieurs  simples. 

Patrie.  Celte  petite  espèce  est  rare.  Elle  a  été  prise  dans  les  environs  de 
Paris  dans  la  tannée  des  serres  chaudes.  Nous  l'avons  capturée  nous- 
mêmes  dans  le  Beaujolais  et  dans  les  environs  de  Lyon,  dans  les  basses- 
cours,  sous  les  pif Très  ou  les  planches  placées  sur  les  tas  de  fumiers.  Elle 
habite  aussi  plusieurs  autres  régions  de  la  France. 

Obs.  Elle  diffère  du  splendidulus  par  sa  taille  moindre;  par  sa  forme 
moins  linéaire,  plus  atténuée  en  avant;  par  ses  antennes  moins  épaisses  et 
à  pénultièmes  articles  moins  trans verses;  par  son  prothorax  moins  long, 
plutôt  subrétréci  en  avant  qu'en  arrière  ;  par  ses  élytres  d'une  couleur 
plus  claire,  etc. 

On  la  prendrait  pour  une  variété  immature  et  de  petite  taille  du  G.  nijri- 
tulus;  mais  les  séries  dorsales  du  prothorax  sont  de  5  points  au  lieu  de  6, 
la  tête  est  plus  oblongue  et  les  antennes  paraissent  à  peine  plus  courtes,  etc. 

Les  élytres  sont  constamment  d'une  couleur  de  poix  plus  ou  moins  tes- 
tacée;  mais,  suivant  que  les  sujets  sont  plus  ou  moins  immatures,  le  pro- 
thorax prend  une  teinte  roussâtre  ainsi  que  le  sommet  de  l'abdomen  et  les 
intersections  ventrales.  Alors  les  antennes  deviennent  entièrement  testacées. 

Les  maritimus,  Motsch.  (Bull.  Mosc.  1858,  II,  661),  Libanicus,  Saule. 
(Ann.  Ent.  Fr.  18G4,  639),  mimulus,  Rott.  (Berl.  Ent.  Zeit.  1870,  30), 
angustatus,  Kr.  (Wiegm.  Arch.  1859,  I,  92),  pygmeeus,  Kr.  (id.  93),  et 
breviventer,  S\  eik.  (Bull.  Mosc.  1835, 153),  ne  paraissent  pas  distinc:s  du 
thermarum. 


staphtltniens.   —  Gabrhis  405 

aa.  Séries  dorsales  du  prothorax  de  6  points. 
6.  Gabrius  exiguus,  Nordmann. 

Allongé,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  bronzées,  la  bouche  et  la  base  des  antennes  d'un  roux  de  poix,  et 
les  pieds  testacés.  Êlytres  assez  finement  et  subéparsement  ponctuées,  de 
la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci  suboblong,  subrétréci  en  avant.  Abdo- 
men finement  et  assez  densement  pointillé. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  subtronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet, 
longitudinalement  relevé  sur  son  disque  en  dos  d'âne,  lisse.  Tibias  posté- 
rieurs densement  ciliés  en  dedans  de  longs  poils  mous  et  pâles. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tibias  postérieurs 
simples. 

Philonthus  exiyuus,  Nordmann,  Symb.  105,  93.— Erichson,  Col.  Mardi.  I,  475,  44; 
—  Gen.  et  Spec.  Staph.  491,  107.  —  Redtknbacher,  Faun.  Austr.  706,  36.  — 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  271,  48.  —  Kraatz,  Ios.  Deut.  II,  615,  54.  —  Fauvel, 
Faun.  Gallo-Rhén.  III,  488,  63. 

Gabrius  exiguus,  Thomson,  Skand.  Col.  IX,  156,  5,  1867. 

Long.,  (K0044  (2 1.);  —  larg.,  O-'SOOOT  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  bron- 
zées; recouvert  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  gri- 
sâtre et  peu  serrée. 

Tête  ovale-oblongue,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax;  éparsement 
sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  brillant;  lisse,  avec  quelques  points  en 
arrière  vers  les  tempes.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  parfois  à  peine 
fovéolé  en  avant  entre  les  pores  sétifères  :  ceux-ci  très-rapprochés  2  à  2, 
situés  près  des  yeux  et  disposés  obliquement,  avec  l'interne  beaucoup 
moindre  et  plus  en  avant.  Cou  en  bourrelet,  noir,  lisse,  glabre.  Labre  d'un 
noir  de  poix,  avec  les  autres  parties  de  la  bouche  roussâtres. 

Yeux  subovales,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  sensiblement  plus  courtes  que  la  tête  et  le  pro- 
thorax réunis;  légèrement  épaissies;  distinctement  pilosellées  vers  leur 
base;  obscures,  avec  les  2  ou  3  premiers  articles  d'un  roux  de  poix  assez 
foncé  ;  le  1er  allongé,  en  massue  à  peine  arquée  ;  les  2e  et  3e  suballongés, 


406  BRÉVJPEHHES 

obconiques,  subégaux  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et 
à  peine  plus  épais,  subobconiques  :  les  4e  et  5e  suboblongs,  le  6e  à  peine 
aussi  long  que  large  :  le  7e  à  peine,  les  8e  à  10°  plus  sensiblement  trans- 
verses :  le  dernier  couriement  ovalaire,  à  peine  échancré  au  bout  et  à  peine 
acuminé  inférieurement. 

Prothorax  suboblong,  subrétréci  en  avant,  un  peu  moins  large  en  arrière 
que  les  élytres;  sublronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis 
et  subarrondis  ;  presque  droit  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux 
angles  postérieurs  ;  assez  convexe;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue 
soie  des  côtés  située  tout  près  du  rebord  latéral  ;  d'un  noir  brillant;  lisse, 
avec  2  séries  dorsales  composées  de  G  points  assez  fins  et  subégalement 
distants;  marqué  de  plus,  sur  les  côtés,  de6  points  (1)  semblables,  dont 
les  4  internes  disposés  en  série  longitudinale  irrégulière.  Repli  noir,  lisse, 
glabre. 

Écusson  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  subcarrées,  subélargies  en  arrière,  de  la  longueur  du  prothorax; 
subdéprimées  ;  assez  finement  et  subéparsement  ponctuées  ;  d'un  noir 
bronzé  brillant  et  parfois  un  peu  verdâtre  ;  légèrement  et  éparsement 
pubescentes;  éparsement  sétosellées  sur  les  côtés,  avec  1  soie  plus 
longue  sur  les  épaules.  Celles-ci  étroitement  arrondies. 

Abdomen  peu  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
subarqué  sur  les  côtés  et  subatténué  tout  à  fait  en  arrière;  subconvexe  sur 
le  dos;  éparsement  sétosellé;  finement,  modérément  et  subécailleusement 
pointillé;  d'un  noir  assez  brillant  ;  un  peu  plus  densement  pubescent  que 
les  élytres.  Le  6e  segment  à  peine  pubescent,  presque  lisse  ainsi  que  le 
sommet  du  5e,  subarrondi  à  son  bord  postérieur. 

Dessous  du  corps  légèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  souvent  d'un  roux  de  poix.  Dessous  de 
la  tête  glabre,  presque  lisse.  Métasternum  à  peine  ponctué,  à  peine  cana- 
liculé  en  arrière  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  três-éparsement 
sétosellé. 

Pieds  médiocres,  pointillés,  finement  pubescents,  testacés,  avec  les 
hanches  postérieures  rembrunies  et  les  antérieures  d'un  roux  de  poix. 
Tarses  antérieurs  simples. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare  on  France.  Elle  se  prend  sous  les  feuilles 
(1)  En  exceptant  toujours  ceux  de  la  marge. 


staphylimens.  —  Gabrius  407 

mortes  et  sous  les  pierres,  en  Normandie,  en  Auvergne,  dans  les  mon- 
tagnes du  Lyonnais,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  presque  de  la  taille  de  Yastutus,  mais  la  tête  est  un  peu 
moins  large,  le  prothorax  moins  long  et  moins  parallèle;  le  dernier  article 
des  palpes  maxillaires  est  moins  acuminé  ;  les  antennes,  plus  obscures, 
sont  un  peu  moins  épaissies,  les  parties  de  la  bouche  d'une  couleur  plus 
sombre,  etc. 

Nous  avons  vu  un  exemplaire  des  environs  de  Lyon  à  taille  un  peu  plus 
grande,  dont  les  élytres  sont  un  peu  moins  bronzées  et  les  antennes  presque 
concolores,  c'est-à-dire  non  plus  claires  à  leur  base  (nigiïcornis,  nobis). 

Nous  avons  vu  deux  exemplaires  mâles,  identiques  quant  à  la  ciliation 
des  tibias  postérieurs,  mais  un  peu  différents  quant  au  6e  arceau  ventral, 
qui  était,  dans  l'un,  subtronqué  ou  même  subarrondi,  et,  dans  l'autre, 
visiblement  subéchancré  au  sommet. 

Le  pusillus  de  Heer  (271,  49)  serait  d'une  taille  moindre,  il  aurait  les 
élytres  plus  fortement  ponctuées  et  le  sommet  de  l'abdomen  d'une  couleur 
plus  claire. 

Quant  au  melanocephalus  du  même  auteur  (269,  40),  il  nous  a  paru, 
d'après  un  type  communiqué,  n'être  encore  autre  chose  qu'une  variété  de 
Vexiguus  ? 


?.  Qabritis  astutus,  Erichson. 

Allongé,  subdéprimê,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  la 
base  des  antennes  d'un  brun  de  poix,  la  bouche  et  les  pieds  testacés. 
Élytres  assez  finement  et  densement  ponctuées,  un  peu  plus  longues  que 
le  prothorax  :  celui-ci  oblong,  subparallèle.  Abdomen  finement  et  dense- 
ment pointillé. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  faiblement  et  étroitement  sinué  dans  le  milieu 
de  son  bord  apical,  avec  un  espace  allongé,  triangulaire,  lisse,  au  devant 
du  sinus. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical. 

Philonthus  astutus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  492,  108.  —  Fairmaire  et  La- 
bouloène,  Faiin.  Ent.  Fr.  I,  528,  52.— F.edtenbacher,  Faun.  Austr.  706,  39.— 
Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  614,  53.— Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  467,  35. 


408  BRÉVIPENNES 

Long.,  0m,0060  (2  3/4  1.);  -  larg.,  0m,0008  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  subdépriraé,  d'un  noir  brillant,  revêtu  sur  les  élytres  et 
l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise,  plus  serrée  sur  ce  dernier. 

Tête  subovale,  aussi  large  ou  presque  aussi  large  que  le  proihorax  ; 
distinctement  sétosellée;  d'un  noir  brillant;  lisse,  avec  quelques  poinls 
assez  gros  et  épars,  en  arrière,  vers  les  côtés.  Front  très-large,  faiblement 
convexe,  obsolètement  sillonné  en  avant  entre  les  pores  sétifères  :  ceux-ci 
très-rapprochés  2  à  2,  situés  près  des  yeux  et  obliquement  disposés, 
l'interne  moindre  et  plus  en  avant.  Cou  en  bourrelet,  noir,  lisse,  glabre. 
Labre  d'un  noir  de  poix,  avec  les  autres  parties  de  la  bouche  plus  ou  moins 
teslacées. 

Yeux  obscurs,  parfois  un  peu  grisâtres. 

Antennes  suballongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  visiblement  épaissies;  distinctement  pilosellées  vers  leur  base  ; 
obscures,  avec  le  1er  article  d'un  brun  de  poix  parfois  un  peu  roussâlre  ; 
celui-ci  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques  :  le 
3e  évidemment  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu 
plus  courts  et  plus  épais,  subobconiques  :  le  4e  oblong,  les  5e  et  6e  sub- 
oblongs  :  les  7e  et  8e  non,  les  9e  et  10e  à  peine  transverses,  vus  de  côté  : 
le  dernier  subovale,  à  peine  échancré  au  bout  et  subacuminé  inférieu- 
rement. 

Prothorax  oblong,  subparallèle  ou  à  peine  rétréci  en  arrière,  où  il  est 
sensiblement  moins  large  que  les  élytres  ;  obtusément  tronqué  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis;  presque  droit  sur  les  côtés; 
subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  faiblement  convexe; 
distinctement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  située  tout  près  du 
rebord  latéral;  d'un  noir  brillant  ;  lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées 
de  6  points  assez  forts  et  subégalement  distants;  marqué  déplus,  outre 
ceux  de  la  marge,  de  5  points  semblables,  épars,  dans  l'ouverture  des 
angles  antérieurs.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant,  un  peu 
plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  assez  finement  et  densement 
ponctuées;  d'un  noir  brillant;  finement  et  subéparsement  ou  modérément 
pubescentes;  distinctement  sélosellées  sur  les  côtés,  avjc  l  soie  plus 
longue  vers  les  épaules.  Celles-ci  subarrondies. 


staphtliniens.  —  Gabrhis  409 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
subarqué  sur  les  côtés  et  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  assez  convexe 
sur  le  dos  ;  assez  fortement  sétosellé  ;  finement,  densement  etsubécailleu- 
sement  pointillé,  à  peine  moins  densement  dans  sa  partie  postérieure  ; 
d'un  noir  assez  brillant,  avec  une  fine  pubescence  grise,  plus  longue  et 
évidemment  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  à  peine  pubes- 
cent,  presque  lisse,  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  finement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  parfois  moins  foncé.  Dessous  de  la  tête 
lisse  et  glabre.  Métasternum  subdéprimé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  finement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  roux 
testacé,  avec  les  cuisses  postérieures  parfois  un  peu  rembrunies,  assez 
étroites.  Tarses  antérieurs  simples. 

Patrie.  Celte  espèce  est  médiocrement  commune  dans  les  lieux  humides, 
sous  les  pierres,  les  mousses  et  les  détritus,  dans  plusieurs  parties  de  la 
France  :  le  Bourbonnais,  le  Beaujolais,  les  environs  de  Lyon,  le  Bugey, 
les  Alpes,  la  Savoie,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  a  tout  à  fait  la  tournure  du  G.  nigritulus,  mais  avec  une  taille 
plus  avantageuse. 

Elle  diffère  des  nigricornis  et  exiguus  par  le  prolhorax  plus  oblong  et 
plus  parallèle  et  p.ir  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  à  pointe  plus 
prolongée.  Elle  est  aussi  grande  que  le  premier,  plus  grande  que  le 
deuxième.  La  tète  est  un  peu  plus  large  et  moins  oblongue  que  dans  l'un 
et  l'autre. 

Nous  avons  vu  des  exemplaires  immatures  entièrement  d'un  roux  de 
poix,  avec  la  tête  seule  rembrunie. 

On  peut  rapporter  à  ïastutus  Yerythrostomus,  Hocch.  (Bull.  Mosc.  1851, 
III,  22). 

Nous  colloquons  ici  une  petite  espèce  de  Corse  assez  intéressante  : 


Qaliritis  piUger.  Mulsant  et  Uey. 

Allongé,  subparallèle,  peu  convexe,  éparsement  poilu,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  la  bouche  et  les  pieds  d'un  roux  de  poix.  Élytres  fortement  et 


410  BRÉV1PENNES 

peu   densement  ponctuées,  de  la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci  sub- 
oblong,  subparallèle.  Abdomen  finement  et  assez  densement  pointillé. 

Long.,  0m,0042  (1  3/4  1.)  ;  —  larg.,  0m,0005  (1/4  1.). 

Patrie.  Corte  Saint-François,  en  Corse  (collection  Revelière). 

Obs.  Cette  petite  espèce  est  remarquable  par  sa  forme  subparallèle.  Elle 
est  de  la  taille  des  plus  grands  exemplaires  du  nigritulus.  La  tête,  plus 
grosse,  en  carré  suborbiculaire,  est  plus  large  que  le  prothorax.  Celui-ci 
moins  oblong,  moins  étroit,  a  les  points  des  séries  plus  forts  et  plus  pro- 
fonds. Les  élytres  sont  plus  courtes,  plus  fortement  ponctuées;  elles  sont 
parées,  ainsi  que  l'abdomen,  d'une  pubescence  assez  longue,  peu  serrée  et 
blanchâtre. 

De  prime  abord,  elle  est  plus  large,  plus  parallèle  que  \e  nigritulus ,  non 
atténuée  en  avant. 


8.  Gabrius  nigritulus,  Gravenhorst. 

Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
la  bouche,  la  base  des  antennes  et  le  sommet  de  l'abdomen  d'un  roux  de 
poix,  et  les  pieds  testacés.  Élytres  assez  fortement  et  peu  densement 
ponctuées,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  .'  celui-ci  oblong,  subpa- 
rallèle, Abdomen  finement  et  assez  densement  pointillé, 

er"  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical,  avec  un  espace  triangulaire,  lisse  et  subpellucide,  au  devant  du 
sinus.  Tête  un  peu  plus  large  que  le  prothorax. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tête  à  peine 
moins  large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  nigritulus,  Gravenhorst,  Micr.  41,  61  ;  —  Mon.  94,  90. —  Latreille, 

Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  328,  79. 
Staphylinus  aterrimus,  Gravenhorst,  Micr.  41,  62. —  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust. 

et  Ins.  IX,  328,  80.— Gyllenhal,  Ins.  Suec.  H,  349,  63.—  Boisduval  et  Lacor- 

daire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  408,  43. 
Cafius  aterrimus.  Mannerheim,  Brach.  32,  o. 
Gyrohypnus  aterrimus,  Nordmann,  Symb.  126,  32. 
Cafius  pumilus,  Mannerheim,  Brach.  32,  4. 


sTAPHYLiMEiNs.  —  Gabrius  41  1 

Philonthus  aterrimus,  Erichson,  Col.  March.  I,  476,  45  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 
492,  109.  —  Redte.nbacher,  Faun.  Austr.  706,  39.—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I, 
271,  50.  —  Fairmajre  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  528,  53. 

Philonthus  nigritulus.  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  616,  56.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 
III,  469,  38. 

Gabrius  aterrimus,  ThomsoN,  Skand.  Col.  II,  170,  3,  1860. 

Long.,  0,n,0040  (1  3/4  1.)  ;  —  larg.,  0m,0004  (1/5  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant;  recouvert  sur  les  élytres 
et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise,  plus  serrée  sur  ce  dernier. 

Tête  subovale,  distinctement  sétosellée  ;  d'un  noir  très-luisant  ;  lisse, 
avec  plusieurs  points  épars  en  arrière,  vers  les  côtés.  Front  très-large, 
subdépriiné  ou  à  peine  convexe,  subimpressionné  ou  obsolètement  fovéolé 
en  avant,  entre  les  pores  sétifères  :  ceux-ci  rapprochés  2  à  2,  situés  près 
des  yeux  et  à  peine  obliquement  disposés  ,  l'interne  moindre,  un  peu  ou 
parfois  à  peine  plus  en  avant.  Cou  en  bourrelet,  lisse,  glabre,  d'un  noir 
brillant.  Parties  de  la  bouche  d'un  roux  de  poix. 

Yeux  obscurs. 

Antennes  suballongées,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  faiblement  épaissies;  légèrement  pilosellées  vers  leur  base; 
obscures,  avec  les  deux  premiers  articles  souvent  d'un  roux  de  poix  ;  le 
1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques, 
subégaux  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus 
épais,  subobconiques  :  le  4e  suboblong,  le  5e  subcarré  :  les  6e  et  7e  à 
peine,  les  8°  à  10e  légèrement  transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  sub- 
ovalaire,  subtronqué  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  oblong, subparallèle, sensiblement  moins largeque  les  élytres; 
tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  obtus  et  subarron- 
dis ;  presque  droit  sur  les  côtés;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  pos- 
térieurs ;  faiblement  convexe;  distinctement  sétosellé,  avec  la  longue  soie 
des  côtés  située  tout  près  du  rebord  latéral  ;  d'un  noir  très-brillant  ;  lisse, 
avec  2  séries  dorsales  composées  de  6  points  assez  fins,  l'antérieur  un  peu 
plus  distant  ;  marqué  de  plus,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  points  sem- 
blables, en  avant  vers  les  côtés.  Repli  noir  ou  brun,  lisse,  glabre. 
Écusson  pointillé,  à  peine  pubescent,  d'un  noir  brillant. 
Élytres  subcarrées,  à  peine  plus  larges  en  arrière  ;  un  peu  plus  longues 
que  leprotborax;  subdéprimées;  assez  fortement  et  peu  densement  ou 
modérément  ponctuées  ;  d'un  noir  de  poix  brillant  et  parfois  un  peu  bru- 


412  BRÉVIPBNNES 

nâtre;  éparsement  pubescentes;  distinctement  sétosellées  sur  les  côtés, 
avec  1  soie  plus  longue  vers  les  épaules.  Celles-ci  étroitement  arrondies. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres;  à 
peine  arqué  sur  les  côtés  et  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  subconvexe 
sur  le  dos;  distinctement  sétosellé;  finemont  et  un  p^u  plus  densement 
pointillé  que  les  élytres  ;  d'un  noir  assez  brillant,  avec  le  sommet  souvent 
d'un  roux  de  poix  ;  recouvert  d'une  fine  pubescence  grise,  assez  longue  et 
modérément  serrée.  Le  6e  segment  plus  glabre,  plus  lisse,  subarrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  finement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  et  souvent  les  intersections  ventrales 
d'un  roux  de  poix.  Dessous  de  la  tête  lisse  et  glabre.  Métasternum  à  peine 
convexe,  très- finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé. 

Pieds  médiocres,  finement  ponctués,  finement  pubescents,  testacés,  avec 
les  hanches  postérieures  plus  foncées.  Tarses  antérieurs  simples. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-commune,  dans  presque  toute  la  France, 
sous  les  détritus,  les  feuilles  tombées,  les  fumiers,  les  champignons,  etc. 

Obs.  Outre  la  taille,  elle  diffère  du  G.  astutus  par  ses  antennes  moins 
épaissies,  à  3e  article  subégal  au  2e,  avec  les  4-e  à  6e  moins  oblongs  et  les 
pénultièmes  un  peu  plus  courts,  Les  élytres  et  l'abdomen  sont  un  peu 
moins  densement  pointillés.  Les  pores  sétifères,  situés  entre  les  yeux,  sont 
moins  obliquement  disposés,  parfois  même  subtransversalement. 

Les  sujets  immatures  sont  d'un  brun  de  poix,  avec  les  côtés  du  protho- 
rax et  les  élytres  un  peu  roussâtres,  et  les  intersections  abdominales  et 
ventrales  d'un  roux  testacé.  Quelquefois  tout  le  corps,  moins  la  tête,  est 
de  cette  dernière  couleur. 

Chez  les  a"  de  petite  taille,  la  tête  n'est  pas  plus  large  que  le  prolhorax. 

On  rapporte  au  nigritulus  les  pygmaeus.  attenuatus  et  basalis  de 
Stephens  (M.  Brit.Y.  250  et  251),  ainsi  que  le  phoeopus  du  même  auteur 
(Man.  Brit.  Col.  4-00),  le  pygmaeus  Snell.  (Faun.  Ned.  II.  70),  et  \epici- 
pennis  Maekl.  (Bull.  Mosc.  1852,  II,  313). 

La  larve  du  nigiitulus  a  été  décrite  par  H.  Kroyer  in  Schiôdte  (Nat . 
Tidss.  1864,  p.  200). 

Près  du  nigritulus  vient  une  espèce  étrangère  à  la  France,  et  dont  voici 
la  description  sommaire  : 


staphyliniens.  —  Gabrius  413 


Gabrius  trossulus,  Noromânn. 

Allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubcscent,  d'un  noir  de  poix  brillant, 
avec  les  élytres  d'un  brun  fauve,  la  bouche,  la  base  des  antennes  et  les 
intersections  ventrales  testacées.  Élytres  fortement  et  peu  démentent 
ponctuées,  de  la  longueur  du  prothorax  :  celui-ci  oblong,  subparallèle. 
Abdomen  finement  et  assez-  densement  pointillé. 

Philonthus  trossulvs,  Nordmann,  Symb.  102,  90. —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  616,  S8. 
Gabrius  trossulus,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  171,  4.  1860. 

Long.,  O^OOôO  (2  1/3  1.)  ;  —  larg.,  Om,0004  (1/5  1.). 

Patrie.  Cette  espèce  est  particulière  à  la  Suède  et  au  nord  de  l'Alle- 
magne. 

Obs.  Elle  ressemble  beaucoup  au  nigritulus.  Elle  est  un  peu  plus  grande, 
plus  allongée,  avec  les  élytres  plus  fortement  ponctuées,  un  peu  plus 
courtes  relativement  au  prothorax,  etc. 

Les  élytres  sont  tantôt  d'un  brun  de  poix,  tantôt  un  peu  roussâtres. 


Gabrius  laticollis,  Fauvel. 

Allongé,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  de  poix  brillant  et 
submétallique,  avec  la  bouche,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  testacés. 
Élytres  assez  fortement  et  peu  densement  ponctuées,  un  peu  plus  courtes 
que  le  prothorax  :  celui-ci  'oblong,  subparallèle.  Abdomen  finement  et 
assez  densement  pointillé. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément  et  angulairement  entaillé 
au  sommet.  Tibias  postérieurs  ciliés-frangés  en  dedans. 

9  Le  6e  arceau  ventilai  arrondi  au  sommet.  Tibias  postérieurs  sim- 
ples. 

Philonthus  laticollis,  Fauvel,  Faim.  Gallo-Rhén.  III,  488,  64,  pi.  V,  fig.  19. 
Long.,  0m,0049  (2  1/4  1.);  —  larg.,  (K0007  (1/3  1.). 


414  BRÉVIPENNES 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  de  poix  brillant,  submétallique 
sur  la  tête,  le  prothorax  et  les  élytres;  recouvert  sur  celles-ci  et  l'abdomen 
d'une  fine  pubescence  grisâtre. 

Tête  suboblongue,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparse- 
ment  sétosellée ;  d'un  noir  luisant,  à  peine  métallique;  lisse,  avec  quel- 
ques points  assez  forts,  épars  sur  les  tempes.  Front  très-large,  subcon- 
vexe, obsolètement  fovéolé  en  avant  entre  les  pores  sétifères  :  ceux-ci 
très -rapprochés  2  à  2,  situés  près  des  yeux,  l'interne  moindre,  parfois  plus 
en  avant.  Cou  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  brillant.  Labre  brunâtre. 
Mandibules  et  palpes  testacés. 

Yeux  obscurs,  souvent  micacés. 

Antennes  assez  courtes,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ; 
faiblement  épaissies  ;  distinctement  sétosellées,  surtout  vers  leur  base  ; 
d'un  roux  obscur,  avec  leur  extrémité  souvent  moins  foncée  et  le  1er  article 
testacé  :  celui-ci  en  massue  allongée  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  suballon- 
gés, obconiques  :  le  3e  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduelle- 
ment un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais  :  le  4e  suboblong  :  les 
5e  et  6e  subcarrés  ou  à  peine  oblongs  :  les  8e  à  10e  légèrement  tranverses, 
avec  les  pénultièmes  néanmoins  plus  fortement  :  le  dernier  courtement 
ovalaire,  obliquement  tronqué  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  oblong,  subparallèle,  un  peu  moins  large  que  les  élytres; 
tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis;  pres- 
que droit  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ; 
faiblement  convexe  ;  éparsement  sétosellé,  à  longue  soie  des  côtés  située 
près  du  rebord  latéral  ;  d'un  noir  de  poix  luisant,  à  peine  métallique  ; 
lisse,  avec  2  séries  dorsales  composées  de  6  points  médiocres  dont  les 
extrêmes  souvent  plus  écartés  de  leurs  voisins;  marqué  de  plus,  sur  les 
côtés,  outre  ceux  de  la  marge,  de  5  ou  6  autres  points  semblables,  mais 
épars.  Repli  d'un  brun  de  poix,  lisse,  glabre. 

Êcusson  à  peine  pubescent,  à  peine  pointillé,  noir,  brillant. 

Êlytres  subtransverses,  à  peine  plus  larges  en  arrière  ;  un  peu  plus 
courtes  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ou  déprimées  ;  subimpressionnées 
le  long  de  la  suture  ;  assez  fortement  et  peu  dénuement  ponctuées  ;  d'un 
noir  de  poix  brillant  et  submétallique;  éparsement  pubescentes,  avec 
1  longue  soie  redressée  sur  le  côté  des  épaules.   Celles-ci  subarrondies. 

Abdomen  peu  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres,  à 
peine  arqué  sur  les  côtés  et  subatténué  en  arrière;  assez  convexe  sur  le  dos; 
à  peine  sétosellé;  finement  et  assez  densement  pointillé,  un  peu  moins 


STAPHTLINIENS.     —     HesperUS  415 

en  arrière;  d'un  noir  assez  brillant  et  subazurô,  avec  le  sommet  souvent 
moins  foncé  ;  à  pubescence  plus  fine  et  un  peu  plus  serrée  que  celle  des 
élytres.  Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèreraent  pointillé,  finement  pubescnt,?d'un  noir  de 
poix  brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  moins  foncé.  Dessous  de  la  tête 
presque  lisse  et  presque  glabre.  Métasternum  peu  convexe,  éparsement 
ponctué.  Ventre  convexe,  subirisé,  éparsement  sétosellé  vers  son  sommet. 

Pieds  médiocres,  légèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  testacés, 
avec  les  hanches  intermédiaires  et  postérieures  un  peu  plus  foncées.  Tarses 
antérieurs  simples. 

Patrie.  Cette  espèce,  qui  nous  a  été  communiquée  par  M.  Pandellé,  se 
trouve,  à  la  fin  de  l'été,  parmi  les  mousses  et  les  feuilles  mortes,  dans  les 
environs  de  Tarbes  où  elle  est  rare. 

Obs.  Elle  diffère  dos  précédentes  par  sa  tête  plus  oblongue  et  moins 
large  et  par  ses  élytres  plus  courtes.  Elle  est  moins  grande  que  Vastutus, 
plus  grande  que  le  nigritulus  dont  elle  a  le  faciès.  La  tête  est  plus  étroite 
que  chez  le  trossulus. 

Les  tibias  postérieurs  des  çf  sont  ciliés  intérieurement,  comme  chez  le 
G.  exiguus,  ce  qui  rend  ces  2  espèces  remarquables  parmi  leurs  congé- 
nères. 


Genre  Hesperus  ,  Hespère  ,  Fauvel. 

Fadvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  II.  426,  pi.  V,  fig.  lb. 
Etymologie:  ËTurepoi;,  du  soir. 

Caractères.  Corps  allongé,  subparallèle,  peu  convexe,  ailé,  à  peine 
pubescent,  un  peu  à  forme  de  Xantholin. 

Tête  grande,  saillante,  subcarrée  ou  suborbiculaire,  portée  sur  un  col 
court,  assez  étroit,  beaucoup  moins  large  que  le  vertex,  Tempes  obsolète- 
ment  rebordées  en  avant  sur  les  côtés.  Êpistome  offrant  en  avant  une 
tmrge  submembraneuse  assez  étroite,  subsinuée  dans  le  milieu  de  son 
bord  antérieur.  Labre  très-court,  bilobé.  Mandibules  saillantes,  falciformes, 
acérées,  dentées  vers  le  milieu  de  leur  côté  interne,  croisées  au  repos. 
Palpes  maxillaires  Irès-développés,  à  1er  article  court  :  le  2e  en  massue 
oblongue.   arquée  et  subdéprimée  :  le  3e  suballongé,   obeonique,  'plus 


416  BRÉVIPENNES 

étroit  mais  aussi  long  que  le  2e:  le  dernier  allongé,  grêle,  beaucoup  plus 
long  que  le  précédent,  subcylindrico-fusiforme.  Palpes  labiaux  courts, 
avec  les  2  premiers  articles  subégaux  :  le  dernier  plus  long,  fusiforme. 
Menton  fortement  transverse,  largement  tronqué  en  avant,  corné. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  peu  saillants,  séparés  du  cou  par  un 
intervalle  à  peine  plus  long  que  son  plus  grand  diamètre. 

Antennes  peu  allongées,  sensiblement  épaissies  ;  à  1er  article  allongé, 
en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  obeoniques,  suballongés  :  le  3e  un  peu 
plus  long  que  le  2e  :  les  4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus  courts,  non 
contigus,  avec  les  pénultièmes  subtransverses  :  le  dernier  ovalaire,  sub- 
échancré  au  bout. 

Prothorax  en  carré  suboblong,  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au 
sommet,  à  angles  antérieurs  non  saillants  ;  subarrondi  à  sa  base;  finement 
rebordé  sur  celle-ci  et  sur  les  côtés;  à  rebord  latéral  sinueusement  infléchi 
d'arrière  en  avant.  Repli  assez  étroit,  subexcavé,  incliné,  visible  vu  de 
côté,  sans  opercule  prothoracique. 

Êcusson  grand,  ogival. 

Êlytres  subcarrées  ;  à  peine  simultanément  échancrées  à  leur  bord 
apical  ;  à  peine  arrondies  à  leur  bord  postéro-externe;  distinctement 
rebordées  sur  la  suture.  Repli  médiocre,  assez  fortement  infléchi.  Épaules 
peu  saillantes. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  offrant 
entre  celles-ci  un  triangle  large,  subconvexe,  à  sommet  subaigu  mais 
subémoussé.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  distinctement 
ri  bordée  sur  les  côtés,  fortement  arrondie  au  sommet,  prolongée  jusqu'au 
milieu  environ  des  hanches  intermédiaires  ;  à  arête  transversale  arquée, 
à  peine  sensible  et  festonnée  en  arrière.  Médiépisternums  grands,  séparés 
du  méso^ternum  par  une  suture  transversale.  Médiépimères  médiocres, 
oblongues,  trapéziformes,  avec  un  espace  triangulaire  notable,  situé  en 
dedans  et  séf  are  du  reste  de  la  surface  par  une  arête  oblique  (1).  Mètas- 
ternum  court  assez  fortement  échancré  au  devant  des  hanches  posté- 
rieures; prolongé  entre  celles-ci  en  en  lobe  enfoncé,  incisé,  brièvement 
explané  ;  avancé  entre  les  intermédiaires  en  angle  arrondi,  séparé  de  la 
lame  mésosternale  par  un  in'ermède  court,  assez  large,  à  peine  voûté. 


(!)  Bien  que  nous  n'en  ayons  pas  toujours  parlé,  cette  arête  existe  dans  les  genres 
précédents,  et  même  chez  les  Staphylinutes;  niais  elle  est  ici  plus  accusée,  et  elle 
retranche  en  dedans  une  plus  grande  partie  de  la  surface. 


8TÀPHYLIMENS.    HeSpe?'US  417 

Postépisternums  étroits,  en  languette  obtuse  à  leur  sommet.  Postépimères 
petites,  triangulaires. 

Abdomen  allongé,  subatténué  en  arriére,  fortement  rebordé  sur  les 
côtés  ;  à  4  premiers  segments  subégaux,  le  5e  plus  grand  :  le  6e  plus  ou 
moins  saillant,  rétraclile  :  celui  de  l'armure  caché,  sétosellé-fasciculé. 
Ventre  à  2e  arceau  basilaire  un  peu  apparent,  subangulé  dans  le  milieu 
de  son  bord  postérieur  :  le  1er  plus  long  sur  les  côtés  que  les  suivants  : 
le  5e  un  peu  plus  long  que  les  précédents  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant, 
rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  delà  longueur  des  cuisses,  très-saillantes 
coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moindres,  peu  sail- 
lantes, conico-subovales,  assez  fortement  distantes.  Les  postérieures  assez 
petites,  assez  saillantes,  rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet, 
en  cône  court  et  mousse  ;  klame  supérieure  sillonnée  en  travers  dans  son 
premier  tiers;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  médiocres,  peu  robustes.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéi- 
formes; les  autres  un  peu  plus  grands  ;  les  intermédiaires  subcunéifor- 
mes, les  postérieurs  ovales-oblongs.  Cuisses  subcomprimées,  subatténuées 
vers  leur  extrémité,  à  peine  épineuses  en  dessous  vers  celle-ci.  Tibias 
subélargis  de  la  base  au  sommet,  plus  ou  moins  épineux,  munis  au  bout 
de  leur  tranche  inférieure  de  2  éperons  grêles,  dont  l'interne  un  peu  plus 
long  ;  les  antérieurs  plus  courts  et  un  peu  plus  robustes.  Tarses  anté- 
rieurs courts,  à  4  premiers  articles  légèrement  dilatés,  chez  les  a"  seule- 
ment ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  allongés,  à  peine  atténués  vers 
leur  extrémité,  à  1er  article  allongé,  subégal  aux  3  suivants  réunis,  ceux-ci 
suboblongs  graduellement  à  peine  plus  courts  :  le  dernier  allongé,  grêle, 
presque  aussi  long  que  le  1er.  Ongles  petits,  grêles,  subarqués,  souvent 
tendus. 

Obs.  La  seule  espèce  de  ce  genre,  de  taille  moyenne  et  à  démarche 
agile,  vit  parmi  les  champignons. 

La  lame  mésoslernale  fortement  arrondie  au  sommet,  ce  qui  force  les 
hanches  intermédiaires  à  s  écarter  davantage,  tel  est  le  caractère  saillant 
de  cette  coupe  générique.  Les  palpes  maxillaires  sont  encore  plus  dévelop- 
pés et  autrement  conformés  que  dans  le  genre  Philonthus.  L'arête  trans- 
versale arquée  du  mésosternum  est  à  peine  sentie,  au  point  de  ne  pas 
mériter  le  nom  d'arête,  et  les  côtés  de  la  lame  métcsternale  sont  pius 
fortement  rebordés  que  dans  les  autres  genres,  etc. 

br.  27 


418  BRÉVIPENiNES 

Tout  le  corps  est  longuement  et  éparseraent  sétosellé  sur  les  côtés.  Le 
prothorax  est  éparsement  ponctué,  avec  un  espace  médian  lisse,  et  la 
longue  soie  latérale  assez  distante  du  rebord. 

Ce  genre  se  borne  à  une  seules  espèce  française. 

1.  Hesperus  rtifipennig,  Gravenhorst. 

Allongé,  subparallèle,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  l'.i  bouche, 
le  sommet  des  antennes,  les  élytres,  les  tibias  et  les  tarses  roux.  Tète  et 
prothorax  éparsement  ponctués  sur  les  côtés.  Élytres  et  abdomen  sub épar- 
sement ponctués, peu  pubescents. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  subangulairement  cilié  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs  légèrement  dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  arrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs  à  peine 
dilatés  ou  presque  simples. 

Staphylinus  rufipennis,  Gravenhorst,  Micr.  40,  59;  —  Mon.  104, 105. —  Latreille, 

Hist.  Nat.  Crust.  et  1ns.  IX,  327,  77. 
Philonthus  rufpennis,  Nordmann,    Symb.    110,  100.  —    Erichson,    Col.  March.  I, 

477,  46  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  504,  131.  — Redtenbacuer,  Faim.  Austr.  825. 

—  Fairmaire  et  Laboulbènk,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  530,  61.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II 

621,  61. 
Hesperus  rufipennis,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  426,  1. 

Long.,  0ra,009  (4  1.);  —  larg.,  0m,0015  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  subparallèle,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  rouges  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence 
d'un  gris  obscur  et  très-peu  serrée. 

Tête  en  carré  subtransverse  et  arrondi  aux  angles,  aussi  large  (  Ç  )  ou 
à  peine  plus  large  (a*)  que  le  prothorax  ;  longuement  et  éparsement  séto- 
sellée  dans  son  pourtour  ;  à  peine  pubescente;  fortement  et  éparsement 
ponctuée,  avec  un  espace  longitudinal  lisse,  sur  son  milieu  ;  d'un  noir 
très-brillant.  Front  très-large,  faiblement  convexe.  Cou  noir,  glabre,  lisse 
ou  avec  2  ou  3  petits  points  sur  les  côtés.  Épistome  à  marge  submembra- 
neuse pâle,  subsinué  dans  son  milieu.  Labre  d'un  roux  de  poix,  finement 
cilié  et  fortement  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche  rousses,  avec 
les  mandibules  ferrugineuses. 


staphyliniens.  —  Hesperus  419 

Yeux  assez  grands,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  visible- 
ment épaissies;  distinctement  pilosellées;  noires,  avec  le  dernier  ou  les 
deux  derniers  arlicles  d'un  roux  ferrugineux  parfois  assez  clair  (1);  le  1er 
allongé,  en  massue  assez  grêle  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques, 
suballongés  :  le  3e  un  peu  plus  long  que  le  "2e  :  les  suivants  graduel- 
lement un  peu  plus  courts  et  plus  épais,  subobeoniques,  avec  les  pénul- 
tièmes subtransverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  ovalaire,  obliquement 
subéchancré  au  bout  et  subacuminé  inférieureraent. 

Prothorax  subcarré,  un  peu  plus  long  que  large;  évidemment  moins 
large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  fortement 
infléchis  et  arrondis;  subparallèle  sur  ses  côtés,  vu  de  dessus,  avec 
ceux-ci,  vus  latéralement,  subsinués  en  arrière ,  et  les  angles  postérieurs 
obtus;  subarrondi  à  sa  base;  assez  convexe;  à  peine  pubescent;  légère- 
ment sétosellé  vers  les  angles  antérieurs,  à  pore  sélifère  bien  marqué 
et  légèrement  distant  du  rebord  latéral  ;  assez  finement  et  éparsement 
ponctué,  avec  un  espace  longitudinal  lisse,  médian,  assez  étroit  ;  d'un  noir 
très-brillant.  Repli  brunâtre,  glabre,  lisse. 

Écusson  finement  pointillé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  assez  bril- 
lant. 

Élytres  subcarrées,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépri- 
mées ou  à  peine  convexes;  subaspèrement  ponctuées  ;  d'un  rouge  brillant; 
éparsement  pubescentes,  avec  3  longues  soies  obscures  sur  les  côtés,  et 
quelques  autres,  beaucoup  plus  courtes,  sur  toute  la  surface.  Épaules 
subarrondies. 

Abdomen  allongé,  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  graduellement 
subatténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos;  éparsement  et  longuement 
sétosellé  ;  paré  en  outre  de  soies  beaucoup  plus  courtes  et  un  peu  plus 
nombreuses  ;  subéparsement  et  assez  fortement  ponctué  ;  d'un  noir  très- 
brillant;  éparsement  pubescent.  Le  6e  segment  peu  ponctué,  subsinueu- 
sement  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  modérément  et  subaspèrement  ponctué,  légèrement 
pubescent,  d*un  noir  brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse  et  presque 
glabre.  Laiiie  mésosternale  finement  rugueuse  en  avant,  plus  fortement 
en  arrière;  à  arête  transversale  à  peine  sentie,  arquée  et  festonnée.  Mé- 
tasternum  subconvexe,  très-finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane. 

(i)  Souvent  le  2'  article  et  parfois  le  1"  sont  d'un  roux  de  poix  à  leur  insertion. 


420  BRÉVIPENNES 

Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  avec  quelques  soies  plus  longues. 
Pieds  médiocres,  finement  pubescents,  subaspèrement  ponctués,  d'un 
noir  de  poix,  avec  les  tibias  et  les  tarses  plus  clairs  ou  rougeâtres. 
Cuisses  postérieures  assez  grêles.  Tibias  intermédiaires  plus  fortement 
épineux  que  les  autres. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  trouve  dans  les  champignons 
qui  poussent  au  pied  des  arbres  des  forêts,  dans  les  environs  de  Paris, 
dans  le  Beaujolais  et  autres  lieux  boisés,  tels  que  la  Bourgogne,  les 
Landes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  a  la  forme  du  Philonthus  puella,  mais  avec  une  ponctuation 
et  une  couleur  différentes.  Elle  appartient  à  la  section  8  d'Erichson. 


Genre  Cafius,  Cafie,  Leach. 

Lba.ch  in  Stbphbns,  III.  Brit.  Ent.  V,  245.  —  Cubtis,  Brit,  Ent.  VII,  322. 
Ëiymologie  :  xa<péo>,  je  respire. 

Caractères.  Corps  allongé,  linéaire,  déprimé,  ailé,  pubescent  sur  les 
élytres  et  l'abdomen,  à  forme  de  Xantholin. 

Tête  grande,  saillante,  subcarrée  ou  en  carré  suboblong,  au  moins  aussi 
large  que  le  prothorax,  portée  sur  un  col  court  et  étroit.  Tempes  nullement 
rebordées  sur  les  côtés.  Épistome  subsinueusement  tronqué  au  sommet, 
sans  rebord  submembraneux  sensible.  Labre  très-court,  bilobé.  Mandi- 
bules saillantes,  falciformes,  acérées,  dentées  vers  le  milieu  de  leur  côté 
interne,  croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  médiocrement  développés, 
à  1er  article  court  :  le  2e  suballongé,  en  massue  arquée  :  le  3e  plus  court, 
obconique  :  le  dernier  fusiforme,  un  peu  plus  grêle  et  un  peu  plus  long 
que  le  précédent.  Palpes  labiaux  courts,  à  1er  article  oblong  :  le  2e  à  peine 
plus  court,  mais  un  peu  plus  épais  :  le  dernier  à  peine  plus  étroit  et  un 
peu  plus  long  que  le  précédent,  subfusiforme.  Menton  grand,  trapéziforme, 
plus  étroit  en  avant,  tronqué  au  sommet,  parfois  submembraneux  dans  sa 
partie  antérieure. 

Yeux  plus  ou  moins  grands,  subovales,  peu  saillants,  séparés  du  cou 
par  un  intervalle  plus  ou  moins  long. 

Antennes  peu  allongées,  subfiliformes  ;  à  1er  article  allongé,  en  massue 
subarquée  :  les  2e  et  3e  obeoniques  :  le  3e  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les 


STAPHYLINIENS.    CafillS  421 

4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus  courts,  non  contigus,  avec  les  pénul- 
tièmes subtransverses  :  le  dernier  subovale,  subtronqué  au  bout. 

Prothorax  en  carré  suboblong,  plus  ou  moins  rétréci  en  arrière,  moins 
large  que  les  élytres;  paré  sur  le  dos  de  2  séries  de  3  ou  4  gros  points 
enfoncés,  sétifères  ;  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  non  saillants; 
subarrondi  à  sa  base;  très-finement  rebordé  sur  celle-ci  et  sur  les  côtés  ; 
à  rebord  latéral  brusquement  et  sinueusement  infléchi  d'arrière  en  avant, 
dès  son  tiers  postérieur  (1).  Repli  assez  large,  incliné,  visible  vu  de  côté, 
sans  opercule  prothoracique. 

Écusson  grand,  triangulaire  ou  subogival. 

Êlytres  suboblongues,  à  peine  simultanément  échancrées  à  leur  bord 
apical  ;  subarrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  finement  rebordées  sur 
la  suture.  Repli  médiocre,  fortement  infléchi,  subparallèle.  Épaules  peu 
saillantes. 

Prosternum  un  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  offrant 
entre  celles-ci  un  angle  subaigu,  à  disque  convexe,  à  sommet  subcarinulé 
ou  submucroné.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  à  pointe  très- 
aiguë,  parfois  subémoussée  au  bout,  prolongée  un  peu  au  delà  du  milieu 
des  hanches  intermédiaires  ;  à  disque  traversé  avant  son  milieu  par  une 
arête  arquée,  sensible.  Médiépisternums  grands,  séparés  du  mésosternum 
par  une  fine  suture  oblique.  Médiépimères  étroites,  parfois  sublinéaires. 
Métasternum  assez  développé,  fortement  échancré  au  devant  des  hanches 
postérieures  ;  prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  explané,  subcorné,  par- 
fois très-court,  incisé  ou  entaillé  dans  son  milieu  ;  avancé  entre  les  inter- 
médiaires en  angle  plus  ou  moins  prolongé.  Postépisternums  très-étroits, 
sublinéaires.  Postêpimeres  très-petites,  en  onglet  (2). 

Abdomen  allongé,  subparallèle,  fortement  rebordé  sur  les  côtés;  à 
2e  segment  basilaire  parfois  distinct  :  les  suivants  subégaux  ou  graduel- 
lement un  peu  plus  grands  :  le  6e  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure 
caché,  émettant  2  longs  fascicules  de  soies.  Ventre  à  2e  arceau  basilaire 
souvent  visible  :  les  suivants  subégaux  :  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le  6e 
plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  environ  aussi  longues  que  les  cuisses, 
saillantes,   coniques ,  contiguës  au  sommet.   Les  intermédiaires  assez 


(1;  Le  pore  sétilere  des  eûtes  est  assez  distant  du  bord  latéral. 
(2)  Poit  juger  du  véritable  développement  des  médiépimères,  d.;s  postépisternums 
et  des  postêpimeres,  il  faut  que  les  élytres  soient  normalement  fermées. 


422  BRÉVIPENNES 

grandes,  peu  saillantes,  subovales,  très-légèrement  distantes.  Les  posté- 
rieures petites,  plus  ou  moins  saillantes,  rapprochées  à  leur  base,  diver- 
gentes au  sommet,  en  cône  court  et  mousse  ;  klame  supérieure  subétran- 
glée vers  son  premier  tiers  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  peu  allongés.  Trochanters  antérieurs  petits,  cunéiformes;  les 
intermédiaires  et  postérieurs  un  peu  plus  grands,  subcunéiformes.  Cuisses 
subcomprimées,  subatiénuées  vers  leur  extrémité  ;  les  antérieures  à  peine 
spinosules  en  dessous  vers  leur  sommet.  Tibias  subélargis  dès  leur  base, 
plus  ou  moins  épineux,  munis  au  bout  de  leur  tranche  inférieure  de  2  épe- 
rons grêles,  dont  l'interne  plus  long;  les  antérieurs  plus  courts  et  moins 
épineux.  Tarses  antérieurs  courts,  à  4  premiers  articles  subdéprimés, 
dilatés  dans  les  2  sexes  ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  assez  allongés, 
à  1er  article  allongé,  subégal  aux  3  suivants  réunis  :  ceux-ci  triangulaires, 
graduellement  plus  courts  :  le  dernier  assez  grêle,  en  massue,  beaucoup 
moins  long  que  le  1er.  Ongles  petits,  grêles,  arqués. 

Ors.  Les  espèces  de  ce  genre,  peu  agiles,  fréquentent  le  littoral  de  la 
mer. 

Celte  coupe  générique  diffère  du  genre  Philonthus  par  sa  forme  linéaire, 
semblable  à  celle  des  Xantholins  ;  par  son  prothorax  plus  oblong,  plus  ou 
moins  rétréci  en  arrière,  à  longue  soie  plus  distante  du  rebord  latéral.  Le 
métasternum  est  plus  développé  que  dans  tous  les  autres  Philonthates .  La 
structure  des  palpes  et  des  tarses  antérieurs  et  postérieurs  la  distiogue 
suffisamment  du  genre  Gabrius.  La  lame  mésosternale  n'est  pas  fortement 
arrondie  au  sommet  comme  dans  le  genre  Hesperus,  avec  les  hanches 
intermédiaires  beaucoup  moins  écartées. 

Trois  espèces  françaises  entrent  dans  le  genre  Cafius,  En  voici  les  signes 
distinctifs. 

a  Élytres  grossièrement  et  assez  densement  ponctuées,  assez  bril- 
lantes, à  peine  plus  longues  que  le  prothorax.  Corps  d'un  noir  de 
poix,  avec  les  palpes,  la  majeure  partie  des  antennes,  le  dessus  de 
l'abdomen,  le  dessous  du  prothorax,  le  ventre,  les  tibias  et  les 

tarses  plus  ou  moins  ferrugineux    Yeux  médiocres cicairicosus 

aa  Ëlytres  plus  ou  moins  finement  et  densement  pointillées.  mates, 
b  Ëtylres  concolores,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  assez 
finement  et  densement  ponctuées.  Abdomen  assez  brillant, 
concolore,  assez  fortement  ponctué.  Yeux  médiocres,  séparés 
du  cou  par  un  intervalle  grand.  Le  dernier  article  des  antennes 
ferrugineux fucicou. 


STAPHYLINIENS.    CdflUS  423 

bb  Êlytvcs  à  marge  latérale  testacée,  sensiblement  plus  longues 
que  le  prothorax,  très-finement  et  très-densement  pointillées. 
Abdomen  mat,  linéé  de  cendré,  très-finement  ponctué.  Yeux 
assez  grands,  séparés  du  cou  par  un  intervalle  moins  grand. 
Le  dernier  article  des  antennes  concolore xantholoma. 


1.  Cafiug  clcatricosus.  Erichson.. 

Allongé,  linéaire,  déprimé,  d'un  noir  de  poix,  avec  les  palpes,  lei 
antennes  (moins  leur  base),  le  dessus  de  l'abdomen,  le  dessous  du  prolho- 
rax,  le  ventre,  les  tibias  et  les  tarses  ferrugineux.  Tête  et  prothorax  lui- 
sants, à  cicatrices.  Élytres  à  peine  plus  longues  que  le  prolhorax,  assez 
brillantes,  grossièrement  et  assez  densement  ponctuées.  Abdomen  pubes- 
cent,  finement  et  densement  pointillé. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement,  le  5e  faiblement  sinués  dans  le 
m'iieu  de  leur  bord  apical. 

Ç  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Philonthus  cicatricosus,  Ericuson,  Gen.  et  Spec.   Staph.  454,  43.  —  Fairmaike  et 

Laboulbène,  Faun.  Ent.  F.  I,  521,  29. 
Cafius  cicatricosiis,  Fauvel,  Faun.  Gallo  Rhén.  III,  423,2. 

«' 

Long.,  0m,0110  (5  L);  —  larg.,  0m,0015  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  linéaire,  déprimé,  d'un  noir  de  poix,  avec  l'abdomen 
errugineux  :  celui-ci  et  les  élytres  à  pubescence  grise,  plus  éparse  sur  ces 
dernières. 

Tête  grande,  en  carré  à  peine  oblong,  plus  large  que  le  prothorax, 
éparsement  sétosellée,  grossièrement  ponctuée  derrière  les  yeux,  d'un  noir 
de  poix  luisant.  Front  très-large,  subdéprimé,  marqué  sur  son  milieu  d'une 
petite  fossette  oblongue  et,  de  chaque  côté,  en  arrière,  de  2  cicatrices  à 
fond  grossièrement  ponctué,  avec  les  pores  sétifères,  situés  entre  les  yeux, 
placés  eux-mêmes  au  fond  d'une  impression  ou  large  fossette  arrondie. 
Saillie  antennaire  assez  sensible.  Cou  lisse,  d'un  noir  de  poix  luisant. 
Labre  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  noir  de  poix.  Palpes 
d'un  roux  ferrugineux. 

Yeux  médiocres,  grisâtres,  micacés,  séparés  du  cou  par  un  espace  plus 
long  que  leur  plus  grand  diamètre. 


424  BRÉVIPENNES 

Antennes  peu  allongée-,  plus  longues  que  la  tète,  subfiliforme?;  légère- 
ment pubescentes  et  pilosellées  vers  leur  base;  ferrugineuses,  avec  le 
1er  article  rembruni  ;  celui-ci  allongé,  en  massue  assez  grêle  et  à  peine 
arquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  un  peu  plus  long, 
suballongé  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e  à  6e 
suboblongs  :  les  7e  et  8e  non,  les  9e  et  10e  à  peine  transverses,  vus  de 
côté  :  le  dernier  subovale,  à  peine  tronqué  ou  subéchancré  au  bout. 

Prothorax  en  carré  suboblong  et  visiblement  rétréci  en  arrière,  où  il 
est  sensiblement  moins  large  que  les  élytres;  obtusément  tronqué  au 
sommet;  à  angles  antérieurs  fortement  infléchis  et  arrondis  ;  subarqué  au 
avant  sur  les  côtés,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  largement  sinués  en 
arrière  et  les  angles  postérieurs  obtus  et  arrondis  ;  à  peine  arrondi  à  sa 
base;  peu  convexe;  lisse,  avec  la  longue  soie  des  côtés  as.^ez  distante  du 
rebord  latéral;  paré  sur  le  dos  de  2  séries  de  2  ou  3  gros  points  enfoncés, 
sétifères,  l'antérieur  écarté,  dans  une  fossette  arrondie,  les  2  postérieurs 
rapprochés  au  fond  d'une  impression  ou  cicatrice  oblongue  ;  offrant  en 
outre,  dans  l'ouverture  des  angles  antérieurs  et  en  arrière  vers  la  marge 
latérale,  quelques  autres  gros  points  enfoncés,  sétifères;  d'un  noir  de  poix 
luisant,  avec  la  partie  infléchie  des  angles  antérieurs  finement  chagrinée 
et  moins  foncée.  Repli  finement  chagriné,  glabre,  d'un  ferrugineux  obscur. 

Êcusson  chagriné,  ponctué,  légèrement  pubescent,  obscur. 

Élytres  suboblongues,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  dépri- 
mées; grossièrement  et  assez  densement  ponctuées;  d'un  noir  de  poix 
assez  brillant  ;  éparsement  pubescentes,  ciliées  de  pâle  à  leur  sommet, 
avec  2  ou  3  longues  soies  sur  les  côtés.  Épaules  étroitement  arrondies. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  sub- 
parallèle ou  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  très- 
éparsement  sétosellé,  à  pores  sétifères  bien  marqués  ;  finement  et  dense- 
ment pointillé  ;  d'un  ferrugineux  peu  brillant  et  parfois  assez  obscur  ; 
finement  et  modérément  pubescent.  Le  6e  segment  un  peu  moins  ponctué, 
subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  assez  densement  et  aspèrement  ponctué,  finement 
pubescent,  d'un  noir  de  poix  assez  brillant,  avec  l'antépecius  et  le  ventre 
ferrugineux.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse  ou  très-éparsement  et  légè- 
rement ponctué.  Pointe  mésostemale  subacérée.  Métasternum  subdéprimé. 
Ventre  assez  convexe,  finement  chagriné  entre  les  points,  à  pores  sétifères 
fortement  accusés  mais  peu  nombreux,  parfois  rapprochés  plusieurs 
ensemble  sur  les  5e  et  6e  arceaux. 


STAPHYLINIENS.    CaflUS  425 

Pieds  peu  allongés,  légèrement  pubescents,  subaspèrement  ponctués, 
noirs  ou  bruuâtres,  avec  les  libias  et  les  tarses  plus  ou  moins  ferrugineux. 
Cuisses  postérieures  assez  grêles.  Tibias  antérieurs  à  pubescence  brillance, 
s'étendant  aussi  sous  les  cuisses.  Tarses  antérieurs  médiocrement  ou  même 
assez  fortement  dilatés  dans  les  2  sexes. 

Patrie.  Cette  espèce,  remarquable  par  les  cicatrices  ou  impressions  de 
sa  tête  et  de  son  prolhorax,  se  prend  dans  les  environs  de  Toulon, 
d'Hyèreset  de  Cette,  et  dans  d'autres  localités  du  littoral  méditerranéen. 
Elle  se  lient  cachée  sous  les  fucus  et  autres  débris  marins,  et  souvent  elle 
se  creuse  un  trou  dans  la  vase  humide. 

Obs.  Les  pieds  sont  parfois  presque  entièrement  d'un  roux  ferrugineux. 
Rarement,  les  élytres  sont  d'un  roux  de  poix. 

Le  plus  souvent,  les  séries  dorsales  du  prothorax  ne  présentent  que 
3  points.  Quelquefois  même,  les  2  postérieurs  sont  réduits  à  un  seul. 

X.  Caflui  fucicola.  Curtis. 

Allongé,  linéaire,  déprimé,  d'un  noir  brunâtre,  avec  la  bouche,  le  der- 
nier article  des  antennes  et  les  pieds  plus  ou  moins  ferrugineux.  Tête  et 
prothorax  assez  brillants.  Élytres  mates,  brièvement  pubescentes,  un  peu 
plus  longues  que  le  prothorax,  densement  et  râpeusement  ponctuées. 
Abdomen  assez  brillant,  assez  longuement  pubescent,  plus  fortement  et 
moins  densement  ponctué,  concolore. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  échancré  au  sommet  en  triangle  assez  profond, 
le  5e  plus  largement  et  moins  profondément. 

Ç  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  entiers. 

Cafius  fucicola,    Curtis,  Brit.    Ent.  VII,  3"23.  —  Fauvel,    Faun.  Gallo-Rhén.  III, 

423,  3. 
Philonthus  fucicola,  Nordmann,  Symb.  84,    42.  —  Ericiison,  Gen.  et  Spec.  Staph. 

454,  42. 

Long.,  0m,0098  (4  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0015  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  linéaire,  déprimé,  d'un  noir  brunâtre,  mat  sur  lesélylres; 
recouvert  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise  et  bril- 
lante. 


426  BRÉVIPENNES 

Tête  grande,  subcarrée,  plus  large  que  le  prothorax,  distinctementséto- 
seîlée,  finement  chagrinée;  grossièrement  ponctuée  derrière  les  yeux; 
d'un  noir  assez  brillant.  Front  très-large,  peu  convexe,  assez  grossière- 
ment et  rugueusement  ponctué  le  long  du  bord  interne  des  yeux  ;  creusé, 
de  chaque  côté,  entre  ceux-ci,  d'un  pore  sétifère  plus  fort  et  fovéiforme, 
avec  une  impression  médiane  obsolète.  Cou  lisse,  d'un  noir  luisant.  Labre 
brillant,  noir,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  obscures.  Palpes 
d'un  ferrugineux  foncé,  avec  le  dernier  article,  moins  le  sommet,  plus 
clair. 

Yeux  médiocres,  obscurs,  séparés  du  cou  par  un  espace  plus  long  que 
leur  plus  grand  diamètre. 

Antennes  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ;  subfiliformes 
ou  à  peine  épaissies;  finement  du-veteuses  ;  légèrement  pilosellées,  surtout 
vers  leur  base  ;  obscures,  avec  l'insertion  des  premiers  articles  et  sou- 
vent le  dernier  plus  ou  moins  ferrugineux  ;  le  1er  allongé,  en  massue  assez 
longue  et  subarquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  un  peu  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e  et  5e 
subcarrés  :  les  6e  à  10e  légèrement  transverses,  les  pénultièmes  néanmoins 
un  peu  plus  fortement  :  le  dernier  ovalaire,  obliquement  tronqué  au  bout 
et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  un  peu  plus  long  que  large  ;  subsinueusement  rétréci  en 
arrière,  où  il  est  moins  large  que  les  élytres  ;  obtusément  tronqué  au 
sommet;  à  angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis;  tronqué  sur  le  milieu 
de  sa  base  ;  obliquement  et  arcuément  coupé  sur  les  côtés  de  celle-ci, 
avec  les  angles  postérieurs  très-obtus  ;  peu  convexe  ;  très-finement  cha- 
griné ;  creusé  sur  le  dos  de  2  séries  de  4  gros  points  sélifères,  dont  l'an- 
térieur plus  écarté  et  situé  presque  sur  la  marge  même,  avec  3  ou  4  points 
semblables  dans  l'ouverture  des  angles  antérieurs  ;  fortement  sétosellé  sur 
les  côtés,  avec  la  longue  soie  latérale  assez  distante  du  rebord  :  d'un  noir 
assez  brillant  et  parfois  brunâtre.  Repli  lisse,  glabre,  brun. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  peu  brillant. 

Êlytres  à  peine  oblongues,  un  peu  plus  longues  que  le  prothoiax  ;  dé- 
primées ;  assez  finement,  densement  et  râpeusement  ponctuées  ;  d'un 
noir  brunâtre  et  mat  ;  brièvement  et  assez  densement  pubescentes  ;  ciliées 
de  gris  pâle  à  leur  sommet;  très-éparsement  sétoscllées,  avec  1  soie  plus 
longue  vers  l'écusson,  1  autre  après  le  milieu  des  côtés  et  2  autres  sur  les 
épaules,  dont  le  postérieur  naissant  d'un  pore  plus  gros.  Épaules  arron- 
dies. 


STÀPHYLINIENS.     —    Cci/ÎUS  427 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subparallèle  ou  à 
peine  arqué  sur  les  côtés,  puis  atténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  subconvexe 
sur  le  dos;  à  pores  sétifères  bien  marqués  et  subfovéolés;  un  peu  plus 
fortement  mais  moins  dénuement  ponctué  que  les  élytres;  d'un  noir  assez 
brillant,  avec  le  rebord  latéral  moins  foncé;  finement  et  assez  longuement 
pubescent  ;  éparsement  sétosellé.  Le  6e  segment  moins  ponctué,  subar- 
rondi au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
assez  brillant,  avec  l'antépectus  et  le  ventre  souvent  moins  foncés.  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  peu  allongés,  légèrement  pubescents,  aspèrement  ponctués,  fer- 
rugineux, avec  le  sommet  des  cuisses  et  des  tibias  parfois  rembruni. 
Cuisses  postérieures  plus  grêles.  Tarses  antérieurs  plus  (cf*)  ou  moins  (  $  ) 
dilaiés. 

Patrie.  Cette  espèce,  propre  à  l'Angleterre,  a  été  trouvée  à  Morlaix  et  à 
la  Rochelle. 

Oes.  Elle  diffère  du  cicatricosus  par  sa  taille  moindre  et  par  sa  couleur 
plus  obscure;  par  ses  élytres  plus  mates  et  plus  longues;  par  son  abdomen 
moins  allongé,  plus  noir,  plus  brillant,  plus  fortement  et  moins  densement 
ponctué.  Les  points  de  la  tête  et  du  prothorax  sont  moins  gros  et  moins 
en  fossette,  etc. 

Le  repli  des  élytres  n'est  pas  testacé  comme  chez  le  Xantholoma.  La 
ponctuation  de  l'abdomen  est  plus  forte  et  moins  serrée,  celle  des  élytres 
un  peu  moins  fine,  un  peu  moins  dense  et  plus  râpeuse.  L'abdomen  est 
plus  brillant  ;  les  élytres  sont  un  peu  moins  longues,  etc. 


3.  Cafius  xautliolonia,  Gravenhorst. 

Allongé,  linéaire,  déprimé,  noir,  avec  la  marge  inférieure  du  repli  des 
élytres  testacé,  les  tibias  et  les  tarses  d'un  roux  de  poix,  et  l'abdomen 
linéé  de  cendré.  Tête  et  prothorax  brillants.  Élytres  et  abdomen  mats, 
finement  pubescents,  très -finement  et  trés-densement  pointillés.  Élytres 
sensiblement  plus  longues  que  le  prothorax. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement,  le  5e  sensiblement  sinués  dans 
le  milieu  de  leur  bord  apical.  Le  6e  offrant  au  devant  du  sinus  une  étroite 


i'M  BREVIPENNES 

ligne  longitudinale  lisse  (1).  Le  5e  parfois  faiblement  et  longitudinalement 
impressionné  au  devant  de  son  sinus. 

9  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Staphylinus  xantholoma,  Grayenhorst,  Mon.  41,  3.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II, 

323,  39. 
Cafius    xantholoma,  Curtis,  Brit.    Ent.  VII,    322.  —  Manneriieim,  Brach.  31,  1. 

—  Thomson,  Skand.  Col.  II,  152,  1,  1860.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.    III, 

424,  4. 
Gyrohypnus  xantholoma,  Nordmann,  Symb.  126,  28. 
Philonthus  xantholoma,  Ericuson,  Gen.  et  Spec.  Staph.   452,  40.  —  Fairmaire  et 

Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  521,  28. —  Jacquelin  du  Val,  Gen.  Col.  Eur.  Staph. 

pi.  14,  fig.  68.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  594,  29. 

Variété  a.  Pieds,  pourtour  du  prothorax,  écusson  et  abdomen  roux, 
celui-ci  varié  de  noir  et  de  cendré. 

Philonthus  variegatus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  453,  41. 

Long.,  Om,009  (3  1/2  1.)  ;  —  larg.,  Om,0015  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  linéaire,  déprimé,  noir,  avec  la  marge  inférieure  du  repli 
des  élytres  testacée  :  celles-ci  et  l'abdomen  mats ,  revêtus  d'une  fine 
pubescence  grise  et  assez  serrée,  ce  dernier  avec  des  lignes  de  taches 
soyeuses  et  cendrées. 

Tête  grande,  presque  carrée,  aussi  large  (  $  )  ou  un  peu  plus  large  (a") 
que  le  prothorax,  éparsement  sétosellée,  finement  chagrinée  et  grossière- 
ment ponctuée  derrière  les  yeux  ;  d'un  noir  brillant  et  parfois  submétal- 
lique. Front  très-large,  subdéprimé,  creusé  entre  les  yeux  de  2  points 
enfoncés,  grossiers,  fovéiformes  et  sétifères,  écartés,  entre  lesquels  se 
trouve  une  légère  fossette  oblongue.  Cou  lisse,  d'un  noir  brillant.  Labre 
cilié  et  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  couleur  de  poix, 
avec  le  dernier  article  des  maxillaires  souvent  roussâtre. 

Yeux  assez  grands,  obscurs  ou  grisâtres,  séparés  du  cou  par  un  espace 
à  peine  aussi  long  que  leur  plus  grand  diamètre. 

Antennes  peu  allongées,  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ; 
subfiliformes  ou  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  pilosellées 
vers  leur  base;  obscures,  avec  l'insertion  des  premiers  articles  souvent 

(1)  Ce  6e  arceau  est  parfois  obscurément  subélevé  en  faite  sur  sa  ligne  médiane. 


STAPHYLIMENS.    —    CdfillS  429 

d'un  roux  de  poix  ;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2°  et  3e  obco- 
niques  :  le  2°  oblong  :  le  3e  un  peu  plus  long,  suballongé  :  les  suivants 
graduellement  un  peu  plus  courts,  avec  les  pénultièmes  non  ou  à  peine 
transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  obtusément  acuminé  au 
bout. 

Prothorax  en  carré  suboblong  et  subrélréci  en  arrière,  où  il  est  beaucoup 
moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet;  à  angles  antérieurs  for- 
tement infléchis  et  arrondis  ;  à  peine  arqué  en  avant  sur  les  côtés,  avec 
ceux-ci,  vus  latéralement,  largement  sinués  en  arrière  et  les  angles  posté- 
rieurs obtus  ;  subarrondi  à  sa  base  ;  peu  convexe  ;  lisse,  avec  la  longue 
soie  des  côtés  assez  distante  du  rebord  latéral  ;  paré  sur  le  dos  de  2  séries 
de  4  gros  points  sétifères,  l'antérieur  souvent  plus  écarté,  parfois  un  peu 
moindre,  avec  3  ou  4  gros  points,  également  sétifères,  dans  l'ouverture 
des  angles  antérieurs  ;  distinctement  sétosellé  sur  les  côtés  (1)  ;  d'un  noir 
très-brillant  et  submétallique,  avec  la  partie  infléchie  des  angles  antérieurs 
finement  chagrinée  et  souvent  moins  foncée.  Repli  presque  lisse,  glabre, 
brunâtre. 

Êcusson  pointillé,  pubescent,  obscur  et  mat. 

Élytres  oblongues,  sensiblement  plus  longues  que  le  prothorax;  dépri- 
mées ;  très-finement  et  très-densement  pointillées  ;  d'un  noir  mat,  avec  le 
repli  plus  ou  moins  largement  testacé;  finement  et  assez  densement  pubes- 
centes,  ciliées  de  pâle  à  leur  sommet,  avec  2  soies  redressées  sur  le  côté 
des  épaules.  Celles-ci  arrondies. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres;  subpa- 
rallèle ou  subatténué  tout  à  fait  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos;  à  pores 
sétifères  bien  marqués;  très-finement  et  très-densement  pointillé;  d'un 
noir  mat;  finement  et  assez  densement  pubescent,  avec  2  séries  dorsales 
de  taches  oblongues,  composées  de  poils  soyeux  et  cendrés,  et  des  traits 
de  même  couleur  sur  les  3e  et  5e  segments,  le  long  du  rebord  latéral  (2). 
Le  6e  taché  de  cendré,  subpellucide  et  subarrondi  au  sommet,  avec  celui-ci 
parfois  à  peine  sinué  dans  son  milieu. 

Dessous  du  corps  finement  et  densement  pointillé,  densement  pubescent, 
d'un  noir  peu  brillant.  Dessous  de  la  tête  finement  chagriné,  éparsement 


(t)  Les  soies  s'étendent  même  le  long  du  bord  postérieur,  et  cela  aussi  chez  les 
autres  espèces. 

(2)  Dans  les  échantillons  bien  frais,  on  aperçoit  une  3p  tache  cendrée  sur  le  milieu 
de  la  base  des  4e  et  5e  segments. 


430  BRÉVIPENNES 

ponctué.  Pointe  mêsosternale  émoussée.  Métasternam  subdéprimé.  Ventre 
assez  convexe,  à  pores  sétifères  bien  marqués  et  épars. 

Pieds  peu  allongés,  finement  pubescents,  aspèrement  pointillés,  obscurs, 
avec  les  tibias  et  les  tarses  d'un  roux  de  poix.  Cuisses  postérieures  assez 
grêles.  Tarses  antérieurs  plus  (cf*)  ou  moins  (?)  fortement  dilatés. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-répandue,  sous  les  fucus  et  autres  débris 
marins,  sur  tout  le  littoral  de  la  Manche,  de  l'Océan  et  de  la  Méditerranée. 

Obs.  Elle  diffère  des  espèces  précédentes  par  sa  couleur  plus  obscure, 
par  ses  élytres  plus  longues,  par  son  abdomen  varié  de  taches  cendrées. 
La  taille  est  moindre,  etc. 

Elle  varie  beaucoup  pour  la  taille  (de  6  à  9  millimètres)  et  pour  la  cou- 
leur. Chez  les  sujets  immatures,  les  pieds  sont  entièrement  d'un  roux 
testacé,  et  le  ventre  est  d'un  roux  ferrugineux  ou  au  moins  sur  le  bord 
postérieur  de  chaque  arceau.  La  variété  a  est  remarquable  par  son  pro- 
thorax bordé  de  roux  et  par  son  abdomen  ferrugineux,  varié  de  noir  et  de 
cendré. 

Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  sont  parfois  plus  densement  pointillés 
que  les  précédents. 


Genre  Pseudidus,  Pseudide,  Mulsant  et  Rey. 

Étymologie  :  ^eùSoç,  fausse;  eTSo;,  image. 

Caractères.  Corps  allongé,  linéaire,  déprimé,  ailé,  pubescent,  à  forme 
de  Xantholin. 

Tête  grande,  saillante,  en  carré  suboblong,  de  la  largeur  du  prothorax, 
portée  sur  un  col  court  et  très-étroit.  Tempes  nullement  rebordées  sur  les 
côtés.  Épistome  subsinueusement  tronqué  au  sommet.  Labre  très-court, 
bilobé.  Mandibules  saillantes,  falciformes,  acérées,  angulairement  dentées 
vers  le  milieu  de  leur  côté  interne,  croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires 
assez  développés,  à  1er  article  bien  distinct,  assez  court:  les2eet3eobco- 
niques  :  le  3e  aussi  long,  mais  un  peu  moins  épais  que  le  2e  :  le  dernier 
fusiforme  ou  en  cône  atténué,  un  peu  ou  à  peine  plus  long  que  le  précé- 
dent. Palpes  labiaux  courts,  à  2  premiers  articles  assez  courts,  subégaux, 
et  le  dernier  plus  long,  subelliptique  ou  en  fuseau  peu  allongé.  Menton 
grand,  trapéziforme,  plus  étroit  en  avant,  tronqué  au  sommet,  submem^ 
braneux  dans  sa  partie  antérieure* 


staphyliniejn's.  —  Pseudidus  431 

Yeux  assez  petits,  subovalairement  arrondis,  peu  saillants,  séparés  du 
cou  par  un  intervalle  plus  long  que  leur  plus  grand  diamètre. 

Antennes  suballongées,  à  peine  épaissies,  à  1er  article  en  massue  allon- 
gée :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  4e  à 
10e  graduellement  un  peu  plus  courts,  avec  les  pénultièmes  non  trans- 
verses :  le  dernier  ovalaire-oblong,  sublronqué  au  bout. 

Prothorax  en  carré  oblong,  moins  large  que  les  élytres  ;  densement 
pointillé,  avec  une  ligne  médiane  lisse  ;  subtronqué  au  sommet;  à  angles 
antérieurs  non  saillants;  arrondi  à  sa  base;  très-finement  ou  à  peine 
rebordé  sur  celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  rebord  latéral  sinueusement  infléchi 
d'arrière  en  avant  (1).  Repli  assez  large,  incliné,  très-visible  vu  de  côté, 
sans  opercule  prothoracique. 

Ècusson  grand,  triangulaire. 

Élytres  oblongues,  à  peine  simultanément  échancrées  à  leur  bord  api- 
cal  ;  arrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  finement  rebordées  sur  la 
suture.  Repli  étroit,  médiocrement  infléchi,  subparallèle.  Épaules  peu 
saillantes. 

Prosternum  un  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  offrant 
entre  celles-ci  un  angle  aigu,  à  disque  convexe,  à  sommet  carinulé  et 
submucroné.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  à  pointe  très- 
aiguë,  subaciculée  et  prolongée  un  peu  au  delà  du  milieu  des  hanches 
intermédiaires;  à  disque  plan,  traversé  vers  ou  après  son  premier  tiers 
par  une  arête  très-fine  et  bissinuée.  Médiépisternums  grands,  séparés,  du 
mésosternum  par  une  fine  suture  suboblique.  Médiépimères  très-étroites, 
sublinéaires.  Métasternum  assez  développé,  échancré  au  devant  des 
hanches  postérieures;  prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  explané,  sub- 
corné, court,  finement  incisé  dans  son  milieu  ;  avancé  entre  les  inter- 
médiaires en  angle  court,  obtus  et  subarrondi.  Postépisternums  très-étroits, 
sublinéaires.  Postépimères  peu  distinctes  ou  très-petites,  en  onglet. 

Abdomen  allongé,  subparallèle,  fortement  rebordé  sur  les  côtés  ;  à 
4  premiers  segments  subégaux,  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le  6e  saillant, 
rétractile  :  celui  de  l'armure  caché,  émettant  2  lanières  étroites.  Ventre  à 
1er  et  5e  arceaux,  et  parfois  2e,  un  peu  plus  grands  que  les  autres  :  le  6e 
plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

(lit.lch  s  antérieures  grandes,  presque  aussi  longues  que  les  cuisses, 
saillantes,   coniques,   contiguës  au  sommît.    Les   intermédiaires  assez 

(1)  Le  porc  à  longue  soie  est  assez  distant  du  rebord  latéral. 


432  BREVIPENNES 

grandes,  peu  saillantes,  ovales-oblongues,  rapprochées  dans  leur  milieu. 
Les  postérieures  petites,  un  peu  saillantes,  rapprochées  à  leur  base,  diver- 
gentes au  sommet,  en  cône  court  et  mousse  ;  à  lame  supérieure  subétranglée 
vers  son  premier  tiers;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  peu  allongés.  Trochanters  antérieurs  et  intermédiaires  petits, 
cunéiformes;  les  postérieurs  un  peu  plus  grands,  subcunéiformes.  Cuisses 
subcompiimées,  subatténuées  vers  leur  extrémité.  Tibias  subélargis  de  la 
base  au  sommet,  plus  ou  moins  épineux,  munis  au  bout  de  leur  tranche 
inférieure  de  2  éperons  grêles,  dont  l'inierne  plus  long;  les  antérieurs 
plus  courts,  moins  épineux  ainsi  que  les  postérieurs.  Tarses  antérieurs 
courts,  à  4  premiers  articles  subdéprimés,  médiocrement  dilatés  dans  les 
2  sexes;  les  intermédiaires  et  postérieurs  suballongés,  à  1er article  allongé, 
subégal  aux  3  suivants  réunis  :  ceux-ci  suboblongs.  graduellement  plus 
courts  :  le  dernier  grêle,  moins  long  que  le  1er.  Ongles  petits,  très-grêles, 
arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre  fréquentent  le  bord  des  eaux.  Elles  sont 
peu  agiles. 

Cette  coupe  générique  lie  la  précédente  aux  Bisnius.  Elle  ne  diffère  du 
genre  Cafius  que  par  son  prothorax  densement  pointillé  et  moins  rétréci 
en  arrière,  par  ses  tibias  antérieurs  et  postérieurs  moins  épineux,  et  sur- 
tout par  l'arête  transversale  du  mésoslernum,  qui  est  beaucoup  plus  fine, 
non  arquée,  mais  bissinuée  (1).  Du  reste,  la  fine  pubescence  du  corps,  la 
poactuation  serrée  de  la  tête  et  du  prothorax  impriment  à  ces  insectes  un 
aspect  particulier,  avec  une  teinte  presque  entièrement  mate,  qu'on  ne 
retrouve  nulle  part. 

Nous  ferons  rentrer  3  espèces  dans  notre  genre  Pseudidus.  En  voici  les 
caractères  : 

a  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  conico-fusiforme,  visible- 
ment plus  long  que  le  pénuiiième.  Les  2e  et  3e  articles  des  antennes 
inégaux.  Les  3  premiers  segments  de  V abdomen  peu  visiblement 
impressionnés  à  leur  base. 

b  Tête  non  ou  à  peine  plus  large  que  le  prothorax  :  celui-ci  subpa- 
rallèle ou  à  peine  rétréci  en  arrière,  mat,  à  angles  antérieurs 
obtus.  Abdomen  très-densement  pointillé  et  densement  pubescent. 
Antenne  s  et  pieds  plus  ou  moins  obscurs SERICEUS. 


(1)  Parfois  d'une  manière  t:  es -obsolète. 


stàphyliniejns.  —  Pseudiilus  433 

bb  Tête  un  peu  plus  large  que  le  prothorax  :  celui-ci  subrétréci  en 
arrière,  un  peu  brillant,  à  angles  antérieurs  subrcctangulaires. 
Abdomen  densement  pointillé  et  peu  densement  pubescent.  Bou- 
che, antennes  et  pieds  plus  ou  moins  testacés pruinosus. 

aa  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  conique,  non  ou  à  peine 
plus  long  que  le  pénultième.  Les  2°  et  3e  articles  des  antennes  sub- 
égaux. Les  3  premiers  segments  de  l'abdomen  faiblement  impres- 
sionnés à  leur  base  (1) filum 


11.  Pseudiilus  sericeus.  Holme. 

Allongé,  linéaire,  déprimé,  très-finement  pubescent.  d'un  noir  mat,  avec 
le  sommet  des  antennes,  les  genoux  et  les  tarses  roussâtres.  Élytres  visi- 
blement plus  longues  que  le  prolhorax.  Tète  et  prothorax  densement 
ponctués,  avec  une  ligne  médiane  lisse  :  celui-ci  subparallèle.  Élytres  et 
abdomen  très- finement  et  très-densement  pointillés. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  entaillé,  le  5e  à  peine  sinué,  dans 
le  milieu  de  leur  bord  apical. 

9  Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Remus  sericeus,  Holme,  Trans.  Ent.  Soc.  Lond.  II,  64,  1837. 

Philonthus  sericeus,  Erichson,  Gen.    et  Spec.  Staph.   509,  141.   —  Fairmaire  et 

Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  532,  69. 
Cafius  sericeus,  Thomson,   Skand.   Col.  II,  153,  2,  1860.  —  Fauvel,   Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  425",  5. 

Variété  a.  Tibias  d'un  roux  testacé,  avec  les  tarses  plus  clairs. 
Long.,  (K0052  (2  1/3  1.);  —  larg.,  Om,0008  (1/3  1.). 

Coips  allongé,  linéaire,  déprimé,  d'un  noir  mat  ;  revêtu  d'une  très-fine 
pubescence  Crndrée,  plus  serrée  sur  les  élytres  et  l'abdomen. 

Tète  grande,  en  carré  suboblong,  de  la  largeur  du  prothorax  ou  à  peine 
plus  large,  éparsemeni  i-étosellée  sur  les  côtés,  légèrement  pubescente, 
finement  chagrinée  et  en  outre  distinctement  et  densement  ponctuée,  excepté 


(1)  Dans  la  section  aa,  non-seulement  les  3  premiers  segments  de  l'abdomen  sont 
un  peu  plus  visiblement  impressionnés  à  leur  base  que  dans  la  section  opposée,  mais 
encore  le  4e  paraît  l'être  à  peine. 

br.  28 


43^  BREVIPENjNES 

en  avant;  d'un  noir  mat.  Front  très- large,  peu  convexe;  offrant  sur  son 
milieu  un  espace  longitudinal  lisse,  assez  brillant  et  parfois  finement  et 
obsolètement  canaliculé  antérieurement.  Col  finement  chagriné,  glabre, 
d'un  noir  mat.  Labre  éparsement  sétosellé  vers  son  sommet.  Mandibules  et 
palpes  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins  foncé. 

Yeux  obscurs. 

Antennes  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis;  à  peine 
épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers  leur  base  ; 
obscures  ou  d'un  roux  brunâtre,  avec  le  dernier  article  parfois  moins 
foncé,  et  l'insertion  des  premiers  articles  d'un  roux  de  poix;  le  1er allongé, 
en  massue  à  peine  arquée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong,  le  3°  un 
peu  plus  long  :  les  4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus  courts,  subobco- 
niques  :  les  4e  à  6e  suboblongs  :  les  7°  à  10e  à  peine  ou  non  plus  longs  que 
larges  :  le  dernier  ovalaire-oblong,  obliquement  subtronqué  au  bout  et 
subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  oblong,  subparallèle  ou  à  peine  rétréci  en  arrière, 
où  il  est  sensiblement  moins  large  que  les  élytres  ;  obtusément  tronqué  au 
sommet;  à  angles  antérieurs  arrondis;  arqué  à  sa  base,  avec  les  angles 
postérieurs  obtus;  peu  convexe;  légèrement  pubescent  et  éparsement 
sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  assez  distante  du  rebord  latéral  ; 
très-finement  chagriné  et  en  outre  assez  finement  et  densement  ponctué, 
avec  une  ligne  médiane  longitudinale,  lisse,  subélevée  en  arrière  ;  d'un 
noir  mat,  avec  ladite  ligne  assez  brillante.  Repli  très-finement  chagriné, 
noir,  glabre. 

Ècusson  densement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  mat. 

Élytres  oblongues,  visiblement  plus  longues  que  le  prothorax  ;  dépri- 
mées ;  très -finement  et  très-densement  pointillées  ;  d'un  noir  mat  et  un  peu 
grisâtre  ;  très-finement  et  densement  pubescentes  ;  brièvement  ciliées  de 
pâle  à  leur  bord  apical;  parées  sur  les  côtés  de  quelques  légères  soies 
redressées,  dont  1,  beaucoup  plus  longue,  vers  les  épaules.  Celles-ci 
subarrondies. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres;  subpa- 
rallèle sur  ses  côtés  ou  à  peine  atténué  tout  à  fait  en  arrière;  légèrement 
convexe  sur  le  dos;  éparsement  et  longuement  sétosellé,  surtout  latérale- 
ment; très-finement  et  très-densement  pointillé;  d'un  noir  mat,  avec  une 
très-fine  et  dmse  pubescence  cendrée,  qui  lui  donne  un  aspect  grisâtre. 
Le  6a  segment  moins  ponctué,  un  peu  plus  brillant,  obtusément  tronqué  ou 
à  peine  arrondi  au  sommet. 


staphylimens.  —  Pseudidus  435 

Dessous  du  corps  très-densement  et  très-finement  pointillé,  finement  et 
densement  pnbescent,  d'un  noir  peu  brillant.  Dessous  de  la  tête  plus  for- 
tement ponctué.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  assez  convexe,  éparse- 
ment  sétosellé,  à  5e  arceau  marqué  à  sa  base  de  2  pores  sétifères  plus  gros 
et  plus  profonds. 

Pieds  peu  allongés,  très-finement  pointillés,  très -finement  pubescents, 
obscurs,  avec  les  genoux  et  les  tarses  d'un  roux  de  poix  subtestacé,  les 
trochanters  et  le  sommet  des  hanches  parfois  un  peu  roussâtres.  Cuisses 
ostérieures  assez  grêles,  presque  sublinéaires.  Tarses  antérieurs  médio- 
crement dilatés. 

Patrie.  Cette  espèce,  remarquable  par  la  ponctuation  serrée  de  la  tète 
et  du  prothorax,  par  sa  fine  pubescence  cendrée  et  sa  teinte  mate,  est  indi- 
quée quelquefois  des  environs  de  Paris  et  de  Toulouse.  Quant  à  nous,  tous 
les  exemplaires  que  nous  avons  vus  provenaient  des  bords  de  la  mer,  des 
côtes  de  la  Bretagne,  de  la  Gironde,  du  Languedoc  et  de  la  Provence.  Elle 
est  assez  rare  sous  les  fucus  et  autres  plantes  marines. 

Obs.  La  variété  a  se  distingue  par  ses  pieds  d'un  roux  testacé,  avec  les 
tarses  plus  clairs  et  les  cuisses  plus  ou  moins  rembrunies. 

Les  exemplaires  des  côtes  de  l'Océan  sont  souvent  d'une  taille  à  peine 
plus  grande  que  le  filum. 


9.  Pseudidus  pruiiiosus ,  Erichson. 

Allongé,  linéaire,  déprimé,  très-finement  pub escent,  d'un  noir  presque 
mat,  avec  la  bouche,  les  antennes  (moins  leur  base)  et  les  pieds  d'un  roux 
testacé.  Èlytres  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax.  Tête  et  prothorax 
un  peu  brillants,  densement  ponctués, avec  une  ligne  médianelisse  :  celui-ci 
subrétréci  en  arrière.  Èlytres  très-finement  et  très-densement,  abdomen 
finement  et  densement  pointillés. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  entaillé  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical. 

£  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Philonthus  pruinosus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  S10,  142.  — Fairmaire  et 
Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  532,  68. 


436  1ÎRÉVIPENNES 

Long.,  0m,0052  (2  1/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0008  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  linéaire,  déprimé,  d'un  noir  presque  mat  ;  revêtu  d'une 
très -fine  pubescence  cendrée,  un  peu  plus  serrée  sur  les  élytres  et  l'abdo- 
men. 

Tête  grande,  en  carré  à  peine  oblong,  un  peu  plus  large  que  le  protho- 
rax ;  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés,  à  peine  pubescente,  très-obsolè- 
tement  chagrinée  et,  en  outre,  assez  fortement  et  densement  ponctuée  ; 
d'un  noir  un  peu  brillant.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  offrant  sur 
son  milieu  un  espace  longitudinal  lisse,  assez  brillant,  prolongé  jusque 
sur  l'épistome  où  il  s'élargit.  Cou  à  peine  chagriné,  glabre,  d'un  noir 
assez  brillant.  Labre,  mandibules  et  palpes  d'un  roux  lestacé,  avec  la 
pointe  de  celles-là  plus  foncée. 

Yeux  obscurs., 

Antennes  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis;  à  peine 
épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  sétosellées  vers  leur  base  ; 
d'un  roux  testacé,  avec  leurs  3  premiers  articles  un  peu  plus  sombres  ; 
le  1er  allongé,  en  massue  à  peine  arquée  :  les  2e  et  3e  obeoniques  :  le  2e 
oblong  :  le  3e  à  peine  plus  long  :  les  4e  à  10°  graduellement  un  peu  plus 
courts,  subobconiques  :  les  4e  à  7e  suboblongs  :  les  8e  à  10e  environ  aussi 
larges  que  longs  :  le  dernier  ovahire-ôblong,  obliquement  subtronqué  au 
bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  long,  subrétréci  en  arrière,  où  il  est  sensiblement 
moins  large  que  les  élytres  ;  obtusément  tronqué  au  sommet;  à  angles  anté- 
rieurs presque  droits  et  non  arrondis;  subarqué  à  sa  ba-ee,  avec  les 
angles  postérieurs  subobtus;  peu  convexe  ou  même  subdéprimé  sur  son 
milieu  ;  éparsement  pubescent  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie 
des  côtés  assez  distante  du  rebord  latéral  ;  obsolètement  chagriné  et,  en 
outre,  assez  finement  et  densement  ponctué,  avec  une  ligne  médiane  lon- 
gitudinale, lisse,  subélevée  en  arrière;  entièrement  d'un  noir  un  peu 
brillant.  Replï  presque  lisse,  noir,  glabre. 

Étusson  très-densement  pointillé,  pubescent,  obscur. 

Élytres  pblongues,  à  peine  plus  longues  que  le  prolhorax  ;  déprimées; 
très-finement  et  très-densement  pointillées;  d'un  noir  mat  ou  presque  mat 
et  un  peu  grisâtre  ;  très-finement  et  assez  densement  pubescentes  ;  briè- 
vement ciliées  de  pâle  à  leur  bord  apical  ;  parées,  sur  les  côtés,  de  quel- 
ques légères  soies  redressées,  dont  1.  beaucoup  plus  longue,  vers  les 
épaulés.  Celles-ci  subarrondies. 


staphyltniens.  —  Pseudidus  437 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  sub- 
parallèle  ;  faiblement  convexe  sur  le  dos;  à  peine  sétosellé,  plus  dis- 
tinctement vers  son  extrémité  ;  moins  finement  et  moins  densement  poin- 
tillé que  les  élytres  ;  d'un  noir  peu  brillant,  avec  une  très-fine  pubescence 
cendrée,  assez  longue  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  presque  lisse  ou  à 
peine  ponctué,  couleur  de  poix,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  finement  pointillé,  finement  pubescent, 
d'un  noir  assez  brillant.  Dessous  de  la  tête  plus  fortement  ponctué.  Mé- 
tasternum  subdéprimé.  Ventre  assez  convexe,  à  peine  sétosellé,  plus  dis- 
tinctement en  arrière. 

Pieds  peu  allongés,  finement  pointillés,  finement  pubescents;  d'un  roux 
de  poix  testacé,  avec  les  genoux,  les  tibias  et  les  tarses  plus  clairs.  Cuisses 
postérieures  assez  grêles.  Tarses  antérieurs  médiocrement  dilatés. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  prend  sur  le  bord  de  la  mer,  dans 
les  Pyrénées-Orientale?.  .        , 

Obs.  Elle  ressemble  infiniment  à  la  précédente.  Elle  est  un  peu  moins 
mate,  avec  la  pubescence  de  l'abdomen  plui  longue  et  moins  serrée.  La 
tête  est  plus  large  relativement  au  prothorax,  avec  celui-ci  un  peu  plus 
long,  plus  visiblement  rétréci  en  arrière,  et  ses  angles  antérieurs  un  peu 
plus  droits  et  moins  arrondis.  La  ponctuation  de  l'abdomen  est  moins  fine 
et  moins  serrée.  Les  parties  de  la  bouche,  les  antennes  et  lés  pieds  sont 
constamment  d'une  couleur  plus  claire,   etc. 

3.  Pseudidus  filum,  Riesenwetter  . 

Allongé,  linéaire,  déprimé,  très -finement  pubescent,  d'un  noir  mat, 
avec  la  bouche,  les  antennes  et  les  pieds  d'un  roux  ferrugineux.  Tête  et 
prothorax  trfa- finement  chigrinês,  densement  ponctués,  avec  un  espace 
longitudinal  lisse.  Élytres  finement  et  très-densement,  abdomen  très-fine- 
ment et  très-densement  pointillés  :  celui-ci  faiblement  impressionné  sur 
la  base  des  3  premiers  segments,  à  peine  sur  celle  du  4e. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  sinué  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical. 

$  Le  6°  arceau  ventral  simple. 


438  BRÉVIPENNES 

Philonthus  fihim,  Kiesenwetter  in  Kuster,  Kaef.  Eur.  XVII,  19.  —  Fairmaire  et 
Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  S32,  70. 

Long.,  0ra,0044  (2  1.)  ;  —  larg.,  0m,0004  (115  1.). 

Corps  allongé,  linéaire,  déprimé,  d'un  noir  mat  ;  recouvert  d'une  très- 
fine  pubescence  cendrée,  serrée  sur  les  élytres  et  l'abdomen. 

Tête  en  carré  suboblong,  de  la  largeur  du  prothorax;  très-éparsement 
sétosellée;  légèrement  pubescente;  très-finement  chagrinée;  densement 
ponctuée,  avec  un  espace  médian  lisse,  ne  touchant  pas  au  cou  mais  pro- 
longé jusqu'à  l'épistome;  entièrement  d'un  noir  peu  brillant.  Front  très- 
large,  subdéprimé.  Cou  à  peine  chagriné,  d'un  noir  peu  brillant.  Labre, 
mandibules  et  palpes  d'un  roux  plus  ou  moins  ferrugineux. 

Yeux  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ; 
subfiliformes  ou  à  peine  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement 
pilosellées  vers  leur  base;  d'un  roux  ferrugineux,  avec  les  3  premiers 
articles  souvent  un  peu  rembrunis  ;  le  1 er  allongé,  en  massue  subarquée  ; 
les  2e  et  3e  oblongs,  obconiques,  subégaux  :  les  suivants  graduellement  à 
peine  plus  courts,  subobconiques  :  les  4e  et  5e  non,  les  pénultièmes  à 
peine  transverses,  vus  de  côté  :  le  dernier  ovalaire,  subtronqué  au  bout  et 
subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  en  carré  long  et  subrétréci  en  arrière,  où  il  est  sensiblement 
moins  large  que  les  élytres;  arcuément  tronqué  au  sommet;  à  angles 
antérieurs  subobtus  et  subarrondis;  presque  rectiligne  sur  ses  côtés,  vu 
de  dessus  ;  faiblement  arqué  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  sub- 
obtus ;  peu  convexe  ou  même  subdéprimé  sur  son  disque  ;  éparsement 
pubescent  ;  éparsement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  assez  dis- 
ante du  rebord  latéral;  très-finement  chagriné;  assez  finement  et  dense- 
ment ponctué,  avec  un  espace  médian  longitudinal,  lisse,  assez  étroit,  sub- 
élevé tout  à  fait  en  arrière;  d'un  noirpresquemat.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  très-densement  pointillé,  pubescent,  obscur. 

Élytres  oblongues,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  ;  déprimées  ; 
finement,  très-densement  et  subrugueusement  pointillées  ;  d'un  noir  mat 
et  à  peine  grisâtre  ;  très-finement  et  densement  pubescentes;  brièvement 
ciliées  de  pâle  à  leur  bord  apical  ;  parées,  sur  les  côtés,  de  quelques  légè- 
res soies  redressées,  dont  1,  beaucoup  plus  longue,  sur  les  épaules. 
Celles-ci  étroitement  arrondies. 


STAPiiYLiNiENS.  —  Bisnius  439 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  sub- 
parallèle ;  peu  convexe  sur  le  dos  ;  faiblement  impressionné  en  travers  sur 
la  base  des  ;3  premiers  segments,  à  peine  sur  celle  du  4e  ;  légèrement 
sétosellé;  très-finement  et  très-densement  pointillé  ;  d'un  noir  mat  et  un 
peu  grisâtre  par  l'effet  de  la  très-fine  et  dense  pubescence  cendrée.  Le 
6e  segment  assez  large,  moins  pubescent  et  moins  ponctué,  plus  brillant 
et  parfois  couleur  de  poix,  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  très-densement  et  finement  pointillé,  très-finement 
pubescent,  d'un  noir  peu  brillant  et  un  peu  grisâtre.  Dessous  de  la  tête 
moins  finement  ponctué.  Métasternum  subdéprimé  ou  peu  convexe.  Ventre 
assez  convexe,  à  peine  sétosellé. 

Pieds  assez  courts,  très-finement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un 
roux  ferrugineux,  avec  les  hanches  et  parfois  la  base  des  cuisses  rem- 
brunies, les  trochanters  restant  roussâtres.  Cuisses  postérieures  assez 
grêles.  Tarses  antérieurs  médiocrement  dilatés,  le  1er  article  moins  que 
les  3  suivants. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  trouve  dans  le  sable  humide, 
au  bord  des  eaux  saumâtres,  sur  tout  le  littoral  de  la  Méditerranée. 

Obs.  Par  son  aspect  mat,  cette  espèce  ressemblerait  à  un  petit  sericeus . 
Mais  la  structure  des  palpes  maxillaires  n'est  pas  tout  à  fait  la  même,  et 
leur  dernier  article  est  un  peu  moins  long,  plus  conique.  Les  2e  et  3e  ar- 
ticles des  antennes  sont  plus  courts,  obconiques,  subégaux.  Les  3  premiers 
segments  de  l'abdomen  sont  faiblement  mais  visiblement  impressionnés  à 
leur  base.  Le  prothorax*,  à  peine  plus  étroit,  est  moins  parallèle,  un  peu 
rétréci  en  arrière,  etc. 


Genre  Bisnius,  Bisnie,  Thomson. 

Thomson,  Skand.  Col.  n,  168,  1860. 
Étymologie  incertaine. 

Caractères.  Corps  allongé,  linéaire,  subdéprimé,  ailé,  légèrement  pu- 
bescent, à  forme  de  Xantholin. 

Tête  grande,  saillante,  subcarrée  ou  oblongue,  portée  sur  un  col  court 
et  très-étroit.  Tempes  nullement  rebordées  sur  les  côtés.  Ëpistome  bissi- 
nueusernent  tronqué  au  sommet,  à  marge  antérieure  étroite,  submembra- 


442 


BREVIPENNES 


2  sexes,  caractères  fugitifs  et  non  exclusifs,  qu'on  remarque  dans  d'au- 
tres genres  ou  sous-genres  détachés  des  Philonthus  . 

Dans  le  genre  ci-  dessus  décrit,  les  tarses  antérieurs  sont  plus  ou  moins 
fortement  dilatés  chez  les  çf .  Thomson  doit  avoir  eu  des  raisons  pour 
appliquer  le  nom  de  Bisnius  à  des  espèces  qui  ne  présentent  pas  les 
caractères  signalés  par  Leach  pour  sa  coupe  générique.  Nous  adopterons 
sa  manière  de  voir,  en  excluant  toutefois  la  synonymie  de  l'auteur  anglais. 

Les  tarses  postérieurs  sont  moins  allongés,  et  le  dernier  article  des 
palpes  est  autrement  conformé  que  dans  les  genres  Cafius  et  Pseudidus. 

Le  genre  Bisnius  renferme  un  petit  nombre  d'espèces,  dont  voici  les 
différences  : 

a  Antennes  obscures,  à  base  plus  ou  moins  testacée,  à  pénul- 
tièmes articles  à  peine  ou  faiblement  transverses, 
b  Tête  non   rétrécie  en  arrière.  Les  3  premiers  segments  de 
l'abdomen  légèrement  impressionnés  à  leur  base,  avec  le  fond 
des  impressions  à  peine  pointillé.  Élytres  d'un  noir  de  poix,  à 
sommet  plus  ou  moins  roussâtre.  Pieds  d'un  testacé  obscur,     procerulus. 
bb  Tête   subrétrécie  en  arrière.    Les  3  premiers  segments  de 
l'abdomen  sensiblement  impressionnés  à  leur  base,  avec  le 
fond  des  impressions  assez  fortement  ponctué.  Élytres  d'un 
rouge  de  brique,  à  base  plus  ou  moins  rembrunie.     .     .     .    prolixus. 
aa  Antennes  obscures,  à  base  à  peine  moins  foncée,  à  pénultièmes 
articles  sensiblement  transverses.  Les  3  premiers  segments 
de  Vabdomen  fortement  impressionnés  a  leur  base,   avec  le 
fond   des  impressions  fortement    et  rugueusement    ponctué. 
Corps  d'un  noir  brillant.  Pieds  plus  ou  moins  obscurs.     .     ,     orbus. 
aaa  Antennes  entièrement  testacées,  à  pénultièmes  articles  sensible- 
ment transverses.  Les  3  premiers   segments   de    l'abdomen 
sensiblement  impressionnés   à  leur  base ,  avec  le  fond  des 
impressions  presque  lisse.  Corps  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  d'un  brun  de  poix.  Pieds  testacés elongatulus. 


1.  Bisnius  procerulus,  Gravenhorst. 


Allongé,  linéaire,  subdéprinié,  légèrement  pubescent,d'un  noir  brillant, 
avec  la  bouche,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  d'un  testacé  obscur,  et  le 
sommet  des  élytres  d'un  roux  de  poix.  Tète  et  prothorax  assez  fortement 
et  modérément  ponctués,  avec  un  espace  longitudinal  lisse.  Élytres  et 
abdomen  finement  et  assez  densement  pointillés  :  celui-ci  légèrement 


staphyliniens.  —  Bisnius  443 

impressionné  à  la  base  des  3  premiers  segments.  Tête  nullement  rétrécie 
en  arrière. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse  et  subpellucide,  au  devant  du 
sinus. 

9  Le  6e  arceau  ventral  obtusément  arrondi  au  sommet. 

Staphylinus  procerulus,  Gravenhorst,  Mon.  9o,  92.  —  Boisduval  et  Lacordaire, 

Faun.  Ent.  Par.  1,  409,43. 
Gyrohypnus  procerulus,  Mannerheim,  Brach.  24,  16. 
Phitonthus  procerulus,  Erichson,  Col.  March.  I,  479,  49  ;  -  Gen.  et  Spec.  Staph. 

511,  144.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  707,  43.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I, 

27:2,  53.  —  Fairmaire  et  Labollbène,  Faun.  Ent.    Fr.   I,  530,  63.    —  Kraatz, 

Ins.  Deut.  II,    624,  65. 
Bisnius  procerulus,  Thomson,  Skgml.  Col.   II.  169,2,  1860. 
Erichsonius  procerulus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  431,  5. 

Long.,  0*,0038  (1  3/4  1.)  ;  -  larg.,  0™,0004  (1/5  1.). 

Corps  allongé,  linéaire,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  le  sommet 
des  élytres  à  peine  roussâtre  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  gtisâtre. 

Tète  suocarrée  ou  à  peine  oblongue,  de  la  largeur  du  proihorax  ;  épar- 
sement  sétosellée  ;  à  peine  pubescente  ;  assez  fortement  et  assez  dense- 
nrmt  ponctuée  sur  les  côtés,  plus  éparsement  en  dedans,  avec  un  espace 
médian  lisse,  assez  étroit;  entièrement  d'un  noir  brillant.  Front  très- 
large,  peu  convexe,  triangulairement  subimpressionné  en  avant  vers 
Pépistome.  Cou  presque  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant.  Labre,  mandibules 
et  palpes  d'un  roux  de  poix,  ces  derniers  souvent  subtestacés. 

Yeux  obscurs,  parfois  lavés  de  gris. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  snbépaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées  vers 
leur  base;  obscures,  avec  les  3  premiers  articles  d'un  roux  de  poix  ;  le 
1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconique=. 
subégaux  :  les  suivants  graduellement  à  peine  plus  courts  :  les  4e  et  5° 
presque  carres  :  le  6e  à  peine,  les  8e  à  10'3  légèrement  trausverses  :  le 
dernier  subovalaire,  subtronqué  au  bout  et  à  peine  acuminé  inférieure- 
ment. 


444  BRÉVIPENNES 

Prothorax  oblong,  à  peine  rétréci  en  arrière,  où  il  est  sensiblement 
moins  large  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  anté- 
rieurs à  peine  obtus  el  subémoussés  ;  presque  droit.  sur4les  côtés  ;  subarqué 
à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  et  arrondis  ;  peu  convexe  ;  à 
peine  pubescent;  légèrement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  assez 
distante  du  rebord  latéral  :  assez  fortement  et  peu  densement  ou  modéré- 
ment ponctué,  avec  un  espace  longitudinal  médian  lisse,  assez  étroit  ; 
entièrement  d'un  noir  brillant.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Écusson  éparsement  pointillé,  à  peine  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  oblongues,  sensiblement  plus  longues  que  le  prothorax;  subdé- 
primées; finement  et  assez  densement  ponctuées  ;  d'un  noir  de  poix  bril- 
lant, avec  le  bord  apical  souvent  un  peu  roussâtre  ;  éparsement  pubes- 
centes,  avec  2  ou  3  soies  redressées,  dont  1  notamment  plus  longue,  sur 
le  côté  des  épaules.  Celles-ci  étroitement  arrondies. 

•r 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  à  peine 
arqué  en  arrière  sur  les  côtés  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers 
segments  légèrement  impressionnés  en  travers  à  leur  base;  éparsement 
sétosellé  ;  un  peu  plus  finement  et  un  peu  plus  densement  pointillé  que 
les  élytres,  avec  le  fond  des  impressions  à  peine  moins  pointillé  ;  d'un  noir 
assez  brillant,  avec  une  fine  pubescence  grise,  aése-z  serrée.  Le  6e  segment 
moins  ponctué;,  moins  pubescent,  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  finement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  6e arceau  ventral  et  le  bord  apical  des  précédents  souvent 
d'un  roux  de  poix.  Dessous  de  la  tête  éparsement  et  fortement  ponctué. 
Métastemum  subconvexe,  très-finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane. 
Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  à  premiers  arceaux  à  peine  resserrés 
à  leur  base. 

Pieds  assez  courts,  finement  ponctués,  finement  pubescents;  d'un  tes- 
tacé  plus  ou  moins  obscur,  avec  les  hanches  et  parfois  les  cuisses  plus 
foncées.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  (a* )  ou  moins  (9), 
le  4e  à  peine,  dilatés. 

Patrie.  Cette  espèce  vit  sur  le  bord  des  ruisseaux  ou  des  marais.  Elle 
est  assez  commune  dans  presque  toute  la  France. 

Obs.  La  couleur  rousse  du  sommet  des  élytres  s'avance  parfois,  en  se 
fondant,  jusque  près  du  milieu.  Les  antennes  et  les  pieds  deviennent  alors 
d'une  teinte  plus  claire. 


STAPHYLINIENS.    BisilUlS  445 

Quelques  ailleurs  lui  rapportent  le  planatus  de  Gcawcnhorsi (Man.  108, 
112)?  le  cinerascens  de  Stephens  (IU.  Brit.  V,  252),  et  le  Lnthrobioides  de 
Baudi  (Stud.  Ent.  I,  130). 


3.  Bisnius  firolixus,    Erichson. 

Allongé,  linéaire,  subdéprimé,  peu  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
la  bouche,  la  base  des  antennes,  les  pieds  et  les  deux  tiers  postérieurs  des 
élytres  d'un  roux  testacê.  Tête  et  prothorax  assez  fortement  et  assez  den- 
sement  ponctués,  avec  un  étroit  espace  longitudinal  lisse.  Êlytres  et  abdo- 
men finement  et  assez  densement  pointillés  :  celui-ci  sensiblement  impres- 
sionné à  la  base  des  3  premiers  segments,  Tète  subréirécie  en  arrière. 

d"  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  subangulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire,  lisse,  au  devant 
du  sinus. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Philonthus  prolixus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  510,  143.  —  Redtenbaciier, 
Faun.  Austr.  707,  43.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I.  K30,  62.  — 
Kraatz,  Ins.  Deut.  If,  625,  C6. 

Leptacinics  pitbiptnnis,  Kolenati,  Melet,  Ent.  III,  16,  55. 

Erichsonins  prolixus,   Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  432,  7. 

Variété  a.  ÈUjtres  presque  entièrement  enfumées.  Pieds  d'un  leslacé 
obscur. 

Erichsonius  semipunctatus,  Fairmaire  et  Germar,  Ann.  Soc.  Eut.  Fr.  1861,  434. — 
Fauvel,  Bull.  Soc.  Linn.  Normi.  ISG'J,  10,  340. 


Long..  0m,0042  (2  1.);  —  larg.,  0m,0004  (1/5  1.). 

Corps  allongé,  linéaire,  subdé.primê,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres 
(moins  leur  base)  d'un  roux  testicé;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen 
d'une  fine  pubescence  grise  et  peu  serrée. 

Tête  suboblongue,  un  peu  rélrécie  en  arrière,  un  peu  plus  large  anté- 
rieurement que  le  prothorax  ;  éparsement  sétosellée  ;  légèrement  pubes- 


446  BRÉVIPENNES 

cente  ;  assez  fortement  et  assez  densement  ponctuée,  avec  un  étroit  espace 
longitudinal,  médian,  lisse;  entièrement  d'un  noir  brillant.  Front  très- 
large,  à  peine  convexe,  offrant  versl'épistome  une  large  et  faible  impression 
triangulaire,  lisse  mais  parfois  finement  pointillée  dans  son  milieu.  Cou 
lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant.  Parties  de  la  bouche  d'un  roux  testacé, 
avec  le  labre  et  la  pointe  des  mandibules  souvent  plus  foncés. 
Yeux  obscurs,  parfois  un  peu  grisâtres. 

Antennes  assez  courtes,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ; 
faiblement  épaissies  ;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  pilosellées 
vers  leur  base;  obscures,  avec  les  2  premiers  articles  d'un  roux  testacé  et 
le  3e  d'un  roux  de  poix  ;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e 
suballongés>  obconiques,  subégaux  :  les  suivants  graduellement  à  peine 
plus  courts  :  les  4e  et  5e  suboblongs  :  le  6e  subcarré,  les  7e.  à  10e  à  peine 
transverses  :  le  dernier  subovalaire,  subtronqué  au  bout  et  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  en  carré  long  et  subrétréci  en  arrière,  où  il  est  beaucoup 
moins  large  que  les  élylres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
infléchis,  subobtus  et  subarrondis;  presque  droit  sur  les  côtés;  légèrement 
arqué  à  sa  .base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  et  arrondis  ;  peu  con- 
vexe ;  à  peine  pubescent  ;  légèrement  sétosellé,  avec  la  longue  soie  des 
côtés  assez  distante  du  rebord  latéral  ;  assez  fortement  et  assez  densement 
ponctué,  avec  un  étroit  espace  longitudinal  médian,  lisse  ;  entièrement 
d'un  noir  brillant.  Repli  noir,  lisse,  glabre. 

Ëcusson  à  peine  pointillé,  à  peine  pubescent,  d'un  noir  brillant. 

Êlytres  oblongues,  sensiblement  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdé- 
primées ou  même  déprimées;  assez  finement  et  assez  densement  ponctuées; 
d'un  rouge  testacé,  avec  la  base  plus  ou  moins  largement  rembrunie,  au 
moins  dans  son  tiers  antérieur;  éparsement  pubescentes,  avec  une  longue 
soie  sur  le  côté  des  épaules.  Celles-ci  étroitement  arrondies. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  lesélytres;  à  peine 
arqué  en  arrière  sur  les  côtés;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers 
segments  sensiblement,  et  parfois  le  4e  faiblement,  impressionnés  en  travers 
à  leur  base;  éparsement  sétosellé;  finement  et  assez  densement  ponctué, 
avec  le  fond  des  impressions  plus  fortement;  d'un  noir  brhiant,  avec  une 
fine  pubescence  grise,  un  peu  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e segment 
moins  ponctué,  moins  pubescent,  obtusément  tronqué  ou  à  oeine  arrondi 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  finement  ponctué,   finement  pubescent,  d'un  noir 


STAPHYLINIENS.    BisillllS  417 

brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  et  parfois  le  bord  apical  d  ïs  derniers 
arceaux  couleur  de  poix.  Dessous  de  la  tête  éparsement  et  un  peu  plus 
fortement  ponctué.  Mêtasttrnum  subconvexe,  finement  canaliculé  sur  sa 
ligne  médiane.  Ventre  assez  convexe,  moins  finement  ponctué  que  la  poi- 
trine, éparsement  sétosellé,  à  premiers  arceaux  un  peu  resserrés  à  leur 
base. 

Pieds  peu  allongés,  finement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  roux 
testacé,  avec  les  hanches  rembruiïies.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  arti- 
cles sensiblement,  le  4e  à  peine,  dilatés. 

Patrie,  Celte  espèce  se  trouve  sous  les  pierres,  dans  les  endroits  vaseux. 
On  la  rencontre  assez  souvent  courant  au  soleil  dans  le  lit  desséché  des 
ruisseaux.  Son  habitat  ne  s'étend  pas  au  nord  autant  que  les  espèces  pré- 
cédentes :  le  Bourbonnais,  le  Beaujolais,  les  environs  de  Lyon,  la  Savoie, 
les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  La  forme  est  un  peu  plus  grêle  et  la  couleur  des  élytres  plus  claire 
que  chez  le  B.  procerulus.  La  têle  est  subrétrécie  en  arrière,  un  peu  plus 
large  en  avant  que  le  prothorax.  Celui-ci,  un  peu  plus  étroit,  paraît  un 
peu  plus  long.  Les  4e  et  5e  articles  des  antennes  sont  plus  oblongs. 
L'impression  basilaire  des  premiers  segments  de  l'abdomen  est  plus  sen- 
siblement et  surtout  plus  fortement  ponctuée. 

Les  élytres  sont  parfois  entièrement  rembrunies  ou  avec  l'extrémité  un 
peu  plus  claire.  Les  cuisses  postérieures  et  quelquefois  tous  les  pieds 
prennent  alors  une  teinte  plus  sombre. 

L'Erichsonius  semipunctatus  de  F auvel  (p.  431)  ne  serait  qu'une  va- 
riété du  prolixus.  ainsi  qu'il  semble  l'indiquer  lui-même  dans  son  sup- 
plément (p.  46,  5e  livraison).  Il  serait  d'une  taille  un  peu  moindre,  avec 
les  élytres  unicolores,  brunes  ou  d'un  brun  de  poix,  un  peu  plus  courtes. 
L'abdomen  serait  plus  mat,  et  les  pieds  seraient  d'un  roux  testacé.  Du 
reste,  comme  le  dit  l'auteur  précité,  les  procerulus  et  prolixus  sont  d'une 
étude  difficile  à  cause  de  leurs  variations.  Les  orbus  et  elongatulus,  au 
contraire,  se  distinguent  nettement. 

On  doit  sans  doute  rapporter  au  prolixus  le  dissimilis  de  Baudi  (Berl. 
Eut.  Zeit.  1860,387). 


448  BRÉVIPENKES 


S,  SSigBiius  oi'Bbbbss.  Kiesenwetter. 

Allongé,  linéaire,  peu  convexe,  peu  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  antennes  et  les  pieds  obscurs,  les  genoux  et  les  tarses  testacés.  Tête  et 
prothorax  assez  fortement  et  assez  densement  ponctués,  avec  un  espace 
longitudinal  lisse.  Élylres  et  abdomen  finement  et  assez  densement  poin- 
tillés :  celui-ci  fortement  impressionné  sur  la  base  des  3  premiers  seg- 
ments, moins  fortement  sur  celle  du  4e. 

a"  Le  Ge  arceau  ventral  sensiblement  et  subanguhirement  sinuê  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  léger  espace  lisse  sur  les  bords  du 
sinus. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simple. 

Philonthus  orbus,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  1850,  5:20;  —  Ann.  Soc.   Ent. 

Fr.  1881,418. 
Erichsonius  orbus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  430,  4. 

Long.,  CK0036  (1  2/3  1.);  —  large,  0ra,0004  (1/5  L). 

Corps  allongé,  linéaire,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  revêtu  d'une 
très-fine  pubescence  cendrée  et  peu  serrée. 

Tête  suboblongue,  de  la  largeur  du  prothorax;  éparsement  sétosellée  ; 
à  peine  pubescente  ;  assez  fortement  et  assez  densement  ponctuée,  avec  un 
espace  médian  lisse,  élargi  vers  l'épistome  ;  entièrement  d'un  noir  très- 
brillant.  Front  très-large,  subconvexe.  Cou  lisse,  glabre,  d'un  noir  très- 
brillant.  Labre  et  mandibules  d'un  brun  de  poix,  avec  les  palpes  plus 
clairs. 

Yeux  noirs. 

Antennes  assez  courtes,  moins  longues  que  la  tète  et  U  prothorax  réunis  ; 
subépaissies;  légèrement  pubescenles  et  éparsement  pilosellées  vers  leur 
base;  obscures,  avec  les  premiers  articles  à  peine  moins  foncés  ou  parfois 
d'un  roux  de  poix  ;  le  1er  allongé,  en  massue  subarquée  :  les  2e  et  3e 
oblongs,  obeoniques,  subégaux  :  les  suivants  graduellement  à  peine  plus 
courts   subobeoniques  :  le  4e  à  peine,  le  5e  légèrement,  les  6°  à  10e  sensi- 


staphyliniens.  —  Bisnhis  449 

blement  transverses  :  le  dernier  ovalaire,  subtronqué  au  bout  et  subacuminé 
inférieurement. 

Prothorax  oblong,  subparallèle  sur  ses  côtés,  sensiblement  moins  large 
que  les  élytres  ;  arcuément  tronqué  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  sub- 
obtus et  subarrondis  ;  subarqué  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs 
obtus;  peu  convexe;  à  peine  pubescent;  éparsement  sétosellé,  avec  la 
longue  soie  des  côtés  assez  distante  du  rebord  latéral;  assez  fortement  et 
assez  densement,  mais  irrégulièrement  ponctué,  avec  un  espace  longitu- 
dinal, médian,  lisse,  assez  large;  d'un  noir  très-brillant.  Repli  noir,  lisse, 
glabre. 

Êcusson  à  peine  pointillé,  presque  glabre,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  oblongues,  sensiblement  plus  longues  que  le  prothorax;  subdé- 
primées ou  à  peine  convexes  ;  finement  et  assez  densement  ponctuées  ; 
d'un  noir  brillant  ;  éparsement  pubescentes,  avec  quelques  rares  soies  sur 
les  côlés;  dont  1,  notamment  plus  longue,  sur  les  épaules.  Celles-ci 
étroitement  arrondies. 

Abdomen  allongé,  subrétréci  vers  sa  base  où  il  est  sensiblement  moins 
large  que  les  élytres  ;  subarqué  en  arrière  sur  les  côtés  ;  assez  fortement 
convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  fortement,  le  4e  assez 
fortement,  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  légèrement  sétosellé  ; 
finement  et  assez  dens-ment  pointillé,  avec  la  ponctuation  plus  forte,  plus 
serrée  et  rugueuse  dans  le  fond  des  impressions,  plus  légère  ou  effacée 
sur  le  dos  des  3  premiers  segments,  qui  sont  presque  lisses  en  arrière  sur 
leur  milieu;  d'un  noir  brillant,  avec  une  fine  pubescence  cendrée,  un  peu 
plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  subtronqué  ou  à  peine 
arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  modérément  ponctué,  éparsement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  à  peine  moins  ponctué.  Métasternum  à  peine 
convexe,  très-finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  assez  con- 
vexe, sétosellé  en  arrière,  à  3  premiers  arceaux  resserrés  et  plus  fortement 
ponctués  à  leur  base,  le  6e  et  le  bord  apical  des  précédents  souvent  d'un 
roux  de  poix. 

Pieds  assez  courts,  légèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  brun 
de  poix  plus  ou  moins  foncé,  avec  les  genoux  et  les  tarses  testacés.  Tarses 
antérieurs  à  3  premiers  articles  médiocrement  et  subégalement,  le  4e  à 
peine  ou  non,  dilatés. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  trouve  dans  la  vase,  au  bord  des 
br.  29 


450  BRÉVIPENNES 

eaux  douces  ou  saumâtres,  aux  environs  de  Perpignan,  de  Cette  et  de 
Nîmes,  etc. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  sa  couleur  d'un  noir  brillant,  et  surtout 
par  son  abdomen  plus  convexe  et  plus  fortement  impressionné  à  la  base 
des  premiers  segments  que  dans  aucun  autre  de  ses  congénères. 

Les  pénultièmes  articles  des  antennes  (6-10)  sont  plus  sensiblement 
transverses  que  chez  les  procerulus  et  prolixus.  Elles  sont  un  peu  plus 
obscures  à  leur  base.  Les  pieds  sont  ordinairement  d'une  teinte  plus 
foncée,  etc. 


4.  Bisnius  eloiigatulus,  Erichson. 

Allongé,  linéaire,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  dhm  noir  brillant # 
avec  les  palpes,  les  antennes  et  les  pieds  teslacés,  et  les  élytres  d'un  brun 
de  poix.  Tête  et  prothorax  assez  fortement  et  modérément  ponctués,  avec 
un  espace  longitudinal  lisse.  Êlijtres  et  abdomen  finement  et  assez  dense- 
ment  pointillés  :  celui-ci  sensiblement  impressionné  à  la  base  des  3  pre- 
miers segments. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse  et  subpellucide,  au  devant  du 
sinus. 

9    Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Philonthus  elongatulus,  Ekichson,  Col.  March.  I,  479,  50  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 
SU,  145.  —  Redtenbacher,  Faim.  Austr.  707,  42.  —  Heek,  Faun.  Cul.  Helv.  I, 
270,  54.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  531,  65.  —  Kraatz,  Ins. 
Deut.  II,  623,  64. 

Bisnius  elongatulus,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  168,  1,  1860. 

Erichsonius  villosulus, Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  430,  3. 

Variété  a.  Élytres  entièrement  d'un  roux  de  poix. 

Long.,  0m,0038  (1  3/4  1.);  —  larg.,  0m,0004  (1/5  !.)• 

Corps  allongé,  linéaire,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres 
brunâtres;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence 
grise  et  peu  serrée. 


STAPHYLIJNIENS.    —    BisiliUS  451 

Tête  subcarrée,  un  peu  plus  large  que  le  prothorax  ;  éparsement  séto- 
sellée  ;  à  peine  pubescente  ;  assez  fortement  et  assez  densement  ponctuée 
sur  les  côtés,  plus  éparsement  en  dedans,  avec  un  assez  large  espace 
médian  lisse,  encore  plus  élargi  en  avant  ;  entièrement  d'un  noir  brillant* 
Front  très-large,  subdéprimé,  subimpressionné  sur  son  milieu  entre 
les  yeux.  Cou  presque  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant.  Labre  et  man- 
dibules d'un  roux  de  poix,  avec  la  pointe  de  celles-ci  plus  foncée.  Palpes 
testacés. 

Yeux  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ; 
sensiblement  épaissies;  légèrement  pubescentes  et  éparsement  sétosellées 
vers  leur  base;  entièrement  testacées;  à  1er  article  allongé,  en  massue 
subarquée  ;  les  2e  et  3e  oblongs,  obconiques  :  le  3e  aussi  long  et  à  peine 
plus  grêle  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  plus 
épais,  subobconiques  :  le  4e  non,  le  5e  légèrement,  les  6e  à  10e  sensible- 
ment transverses  :  le  dernier  subovalaire,  subtronqué  au  bout  et  subacu- 
miné  intérieurement. 

Prothorax  oblong,  à  peine  rétréci  en  arrière  où  il  est  sensiblement 
moins  large  que  les  élylres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
arrondis  ;  presque  droit  sur  les  côtés  ;  subarqué  à  sa  base,  avec  les  angles 
postérieurs  très  obtus  et  arrondis;  peu  convexe;  àpeinepubescent;  légè- 
rement sétosellé,  avec  la  longue  soie  des  côtés  assez  distante  du  rebord 
latéral;  assez  fortement  et  assez  peu  densement  ponctué,  avec  les  points 
souvent  confusément  disposés  en  séries,  et  un  espace  longitudinal  médian, 
lisse  et  médiocrement  large  ;  entièrement  d'un  noir  brillant.  Repli  bru- 
nâtre, lisse,  glabre. 

Écusson  légèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  de  poix 
assez  brillant. 

Élytres  oblongues,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées; 
finement  et  assez  densement  poiutillées;  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix 
brillant,  passant  souvent  au  roussâtre,  surtout  en  arrière;  éparsement 
pubescentes;  à  peine  et  éparsement  ciliées  à  leur  sommet,  avec  ordinai- 
rement 2  soies  redressées,  dont  1  plus  longue,  sur  le  côté  des  épaules. 
Celles-ci  étroitement  arrondies. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres;  à  peine 
arqué  en  arrière  sur  les  côtés;  légèrement  convexe  sur  le  dos,  avec  les 
3  premiers  segments  sensiblement  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ; 
^parsèment  et  longuement  sétosellé;  finement  et  assez  densement  pointillé, 


45'i  BRÉVIPENNES 

avec  le  fond  des  impressions  presque  lisse;  d'un  noir  assez  brillant,  avec 
une  fine  pubescence  grise,  un  peu  plus  longue  et  un  peu  plus  serrée  que 
celle  des  élytres.  Le  6e  segment  souvent  moins  foncé,  toujours  plus  lisse 
et  moins  pubescent,  subsinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical. 

Dessous  du  corps  légèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
de  poix  brillant,  avec  l'extrémité  du  ventre  et  le  bord  apical  des  arceaux 
d'un  roux  ferrugineux.  Dessous  de  la  tête  obsolètement  chagriné,  glabre, 
presque  lisse  ou  avec  quelques  points  clair-semés.  Métasternum  à  peine 
convexe,  très-finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  assez  con- 
vexe, éparsement  sétosellé,  à  premiers  arceaux  à  peine  resserrés  à  leur 
base. 

Pieds  assez  courts,  légèrement  pointillés,  finement  pubescents,  testacés 
ainsi  que  les  hanches  antérieures  et  intermédiaires,  les  postérieures  rousses. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  médiocrement  et  subégalement,  le 
4e  à  peine,  dilatés. 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve  assez  communément,  dans  toute  la 
France,  au  bord  des  eaux  ou  dans  les  lieux  marécageux. 

Obs.  Elle  se  distingue  des  autres  par  la  couleur  plus  claire  des  antennes 
et  des  pieds  ;  de  l'orbus  par  son  abdomen  moins  convexe,  avec  les  impres- 
sions basilaires  des  premiers  segments  moins  profondes,  presque  lisses  au 
lieu  d'être  rugueusement  ponctuées.  De  plus,  le  4e  segment  n'est  pas 
sensiblement  impressionné,  et  le  6e  est  subsinué  au  sommet.  Les  antennes 
sont  plus  épaissies,  etc. 

Les  élytres  passent  parfois  du  brun  ou  roux  de  poix  plus  ou  moins  tes- 
tacé.  En  même  temps,  le  sommet  de  l'abdomen  se  montre  d'une  couleur 
moins  foncée. 

L'elongatulus  répond  peut-être  au  villosulus  de  Stephens  (Ins.  Brit.  V, 
251)? 


TROISIÈME  RAMEAU 


Caractères.  Corps  plus  ou  moins  ponctué  et  pubescent. 
Tête  grosse,  en  carré  suboblong,  à  pores  sétifôres,  situés  entre  les  yeux, 
peu  distincts  et  confondus  avec  la  ponctuation.  Labre  très-court,  à  peine 


STAPnYLiMENs.  —  Remus  453 

ou  légèrement  entaillé  dans  son  milieu  ,  non  visiblement  bilobé.  Le 
2e  article  des  antennes  triangulairement  renflé,  sensiblement  ou  même 
beaucoup  plus  épais  que  le  suivant.  Prothorax  oblong.  Mdsosternum 
triangulaire,  presque  plan,  sans  arête  transversale  arquée  ou  angulée. 
Métasternum  offrant  entre  les  hanches  postérieures  un  lobe  peu  saillant, 
infléchi,  entaillé  ou  échancré  :  celles-ci  rapprochées  à  leur  base.  Oper- 
cules prothoraciques  très-développés,  subtriangulaires,  membraneux. 

Obs.  Ce  rameau,  dont  les  espèces  sont  petites,  rappelle  celui  des  Sta- 
phylinates  par  la  conformation  du  lobe  postéro-médian  du  métasternum. 
Il  s'en  distingue,  ainsi  que  des  Philonthates ,  par  la  singulière  structure 
du  2e  article  des  antennes.  Il  diffère  de  ce  dernier  rameau  notamment  par 
le  repli  du  prothorax  muni  d'un  opercule  très-apparent. 

Les  yeux  sont  petits  ou  assez  petits,  séparés  du  cou  par  un  intervalle 
plus  long  que  leur  plus  grand  diamètre.  Le  labre,  à  peine  entaillé,  n'est 
pas  visiblement  bilobé.  La  lame  mésosternale  est  sans  arête  transversale 
arquée  ou  angulée. 

Un  seul  genre  (1)  européen  répond  au  rameau  des  Rémates. 


Genre  Remus,  Rème,  Thomson. 

Thomson,  Skand.  Col.,  II,  1860,  p.  167;  —  IX,  1867,  p.  142. 
Ëtymologie  :  nom  propre. 


Caractères.  Corps  allongé,  sublinéaire,  subdéprimé,  ailé,  pubescent. 

Tête  grande,  saillante,  en  carré  suboblong,  portée  sur  un  col  court, 
moins  large  que  le  vertex.  Tempes  très-finement  rebordées  en  avant  sur 
les  côtés,  à  peine  ou  obsolètement  en  arrière.  Êpistome  obtusément  tronqué 
au  sommet,  à  marge  antérieure  submembraneuse  et  subverticale.  Labre 


(1)  Holme  (Trans.  Eut.  Soc.  Lond.  1837,  II,  I,  p.  64)  avait  créé  son  genre  Remus 
sur  l'espèce  sericeus,  dont  Thomson  et  Fauvel  ont  fait  un  Cafius  et  pour  laquelle 
nous  avons  cru  devoir  établir  notre  genre  Pseudidus.  Comme  les  caractères  signalés 
par  l'auteur  anglais  sont  insignifiants  et  qu'ils  peuvent  convenir  aux  trois  genres  à  la 
fois,  nous  avons  dû  suivre  la  manière  de  voir  de  Thomson  qui,  plutôt  que  de  créer  un 
nom  nouveau,  a  regardé  celui  de  Holme  comme  non  avenu  et  l'a  appliqué  à  une  autre 
espèce  (cinerascens)  dont  il  donne,  en  deux  lignes  (Skttnd.  Col.  IX,  p.  1 4 2 ) ,  les 
caractères  génériques  réels  et  exclusifs. 


454  BRÉVIPENNES 

très-court,  non  visiblement  bilobé,  simplement  subentaillé  dans  son  milieu. 
Mandibule;  saillantes,  falciformes,  acérées,  dentées  en  dedans  vers  leur 
milieu,  croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  peu  allongés,  à  1er  article 
très-court  :  le  5e  oblong,  en  massue  :  le  3e  plus  court,  assez  épais  :  le 
dernier  en  cône  atténué,  plus  long  que  le  précédent.  Palpes  labiaux  courts, 
à  2e  article  épais,  assez  court  :  le  dernier  subsubulé,  un  peu  plus  long  que 
le  2e.  Menton  fortement  transverse,  plus  étroit  en  avant,  tronqué  au  sommet, 
submembraneux. 

Yeux  petits  ou  assez  petits,  peu  saillants,  subovales,  obliques,  séparés 
du  cou  par  un  intervalle  sensiblement  ou  même  beaucoup  plus  long  que 
leur  plus  grand  diamètre. 

Antennes  peu  allongées,  subépaissies;  à  1er  article  allongé,  en  massue  : 
le  2e  dilaté  en  triangle  isocèle  et  renversé  :  le  3e  aussi  long,  mais  beaucoup 
plus  grêle  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  sub- 
contigus,  avec  le  pénultième  non  ou  à  peine  transverse  :  le  dernier  sub- 
ovalaire,  obliquement  tronqué  au  sommet. 

Prothorax  oblong,  subparallèle,  moins  large  que  les  élytres  ;  plus  on 
moins  tronqué  au  sommet  ;  ponctué  sur  les  côtés  ;  à  angles  antérieurs  non 
saillants  ;  subarrondi  à  sa  base  ;  très-finement  rebordé  sur  celle-ci  et  sur 
les  côtés;  à  rebord  latéral  subsinueusement  infléchi  d'arrière  en  avant (1). 
Repli  assez  étroit,  incliné,  visible  vu  de  côté,  muni  d'un  opercule 
prothoracique  très-développé,  membraneux,  subtriangulaire,  à  sommet 
arrondi. 

Écusson  grand,  triangulaire. 

Êlytres  oblongues  ou  suboblongues,  tronquées  ou  à  peine  échancrées  à 
leur  bord  apical;  arrondies  à  leur  angle  postéro-externe;  finement  rebor- 
dées sur  la  suture.  Repli  médiocre,  assez  fortement  infléchi.  Épaules  peu 
saillantes. 

Prosternum,  légèrement  développé  au  devant  des  hanches  antérieures, 
offrant  entre  celles-ci  un  triangle  large,  à  sommet  droit  ou  subaigu,  à 
disque  gibbeux  ou  obtusément  caréné.  Mésosternum  à  lame  médiane  trian- 
gulaire, presque  plane,  sans  arête  transversale  ;  à  sommet  aigu,  prolongé 
jusqu'au  tiers  des  hanches  intermédiaires  ou  à  peine  au  delà.  Médiépister- 
nums  grands,  séparés  du  mésosternum  par  une  fine  suture  transversale. 
Médiêpimeres  très-étroites,  en  forme  d'onglet.  Métasternum  court,  assez 
fortement  échancré  au  devant  des  hanches  postérieures,  prolongé  entre 

(1)  Dans  ce  genre,  la  longue  soie  latérale  est  légèrement  distante  du  rebord. 


staphyliniens.  —  Bomus  455 

celles-ci  en  un  lobe  court,  angulairemcnt  entaillé  au  sommet;  non  avancé 
mais  largement  et  obtusément  tronqué  vers  l'intermède  des  hanches  inter- 
médiaires. Postépisternums  étroits,  sublinéaires.  Postépimères  petites, 
triangulaires. 

Abdomen  assez  allongé,  subparallèle  ou  un  p.ju  atténué  en  arrière,  for- 
tement rebordé  sur  les  côtés  ;  à  4  premiers  segments  subégaux,  le  5e  à 
peine  plus  grand  :  les  3  premiers  subimpressionnés  en  travers  sur  le  milieu 
de  leur  base  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armur 
caché,  cïtié-fasciculé.  Ventre  à  2°  arceau  basilaire  distinct,  angulé  dans  le 
milieu  de  son  bord  postérieur  :  le  1er  plus  long  sur  les  côtés  que  les  sui- 
vants :  le  5e  non  ou  à  peine  plus  long  que  les  précédents  :  le  6e  plus  ou 
moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  très-saillantes, 
coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  moindres,  peu  sail- 
lantes, conico-subovales,  rapprochées  dans  leur  milieu.  Les  postérieures 
petites,  assez  saillantes,  rapprochées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet; 
à  lame  supérieure  en  cône  court  et  mousse,  subétranglée  vers  son  premier 
tiers;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  assez  courts,  peu  robustes.  Trochanters  antérieurs  et  intermé- 
diaires assez  petits,  cunéiformes  ;  les  postérieurs  un  peu  plus  grands» 
ovales-oblongs.  Cuisses  subcomprimées,  subatténaéés  vers  leur  extrémité, 
très-finement  épineuses  en  dessous  vers  leur  sommet  interne.  Tibias  sub- 
éiargis  de  la  base  au  sommet,  plus  ou  moins  épineux,  munis  au  bout  de 
leur  tranche  inférieure  de  2  éperons  grêles  dont  l'interne  plus  long  ;  les 
antérieurs  plus  courts,  moins  épineux.  Tarses  antérieurs  courts,  subdé- 
primés, à  4  premiers  articles  plus  (tf)  ou  moins  (  9  )  dilatés  ;  les  inter- 
médiaires et  postérieurs  peu  allongés,  à  peine  atténués  vers  leur  extré- 
mité, à  1er  article  oblong,  plus  court  que  le  dernier,  moins  long  que  les 
2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  assez  courts,  triangulaires,  graduellement  un 
peu  plus  courts  :  le  dernier  à  peine  aussi  long  que  les  2  précédents  réunis. 
Ongles  petits,  grêles,  à  peine  arqués. 

Obs.  Les  petites  espèces  de  ce  genre  sont  assez  promptes.  Elles  fré- 
quentent les  lieux  marécageux. 

Cette  coupe  générique,  jadis  créée  par  Holme,  rejetée  depuis,  a  été  réta- 
blie avec  raison  par  Thomson.  Le  développement  des  opercules  protho- 
raciques,  l'absence  d'arête  transversale  sur  le  mésosternum,  et  surtout  la 
structure  du  2e  article  des  antennes,  sont  des  caractères  qui  militent  avan- 


456  BRÉVIPENNES 

tageusement  en  faveur  de  ce  genre,  sans  compter  les  modifications  acces- 
soires qui  viennent  les  corroborer. 

Nous  n'en  mentionnerons  que  3  espèces  dont  2  françaises.  En  voici  les 
différences  : 

a  Tête  fortement  et  peu  densement  ponctuée  sur  les  côtés.  Antennes 
obscures,  avec  l'extrémité  d'un  testacé  pâle.  Élytres  suboblon- 

gues SIGNATICORNIS. 

aa  Tête  finement  et  très -densement  pointillée  sur  les  côtés.  Antennes 

obscures,  avec  le  1er  article  d'un  roux  testacé.  Élytres  oblongues.    cinerascens. 


l .  Remus  signaticornis ,  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  sublinéaire,  subdèprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  de  poix 
assez  brillant,  avec  les  pieds,  la  bouche  et  les  antennes  d'un  testacé  obscur, 
et  l'extrémité  de  celles-ci  plus  pâle.  Tête  fortement  et  peu  densement, 
prothorax  fortement  et  éparsement,  ponctués  sur  les  côtés.  Élytres  dense- 
ment, abdomen  très-densement  pointillés. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical,  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs  mé  - 
diocrement  dilatés. 

Philonthus  signaticornis,  Mulsant  et  Rey,  Ann.  Soc.  Lin.  Lyon,  1863,  62,  pi.  2, 
fig.  6  a;  —  Op.  Ent.  II,  75,  3,  1853.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent. 
Fr.  I,  531,  66.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  623,  63. 

Erichsonius  signaticornis,  Fauyel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  429,  2. 

Variété  a.  Élytres  rousses. 

Variété  b  (immature).  Corps  d'un  roux  testacé,  avec  la  tête  noire. 

Long.,  0m,0044  (2  1.);  —  larg.,  0*,0005  (1/4  1.). 

Corps  allongé,  sublinéaire,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant  sur  la  tête  et 
le  prothorax,  moins  brillant  sur  les  élytres,  presque  mat  sur  l'abdomen  ; 
revêtu  sur  celles-là  et  sur  ce  dernier,  d'une  fine  pubescence  cendrée  et 
assez  serrée. 


sTAPnYLiNiENs.  —  Renias  457 

Tête  en  carré  suboblong,  de  la  largeur  du  prothorax  ;  éparsement  séto- 
sellée  dans  son  pourtour  ;  légèrement  pubescente  sur  les  tempes;  fortement 
et  subéparsement  ou  modérément  ponctuée,  avec  un  large  espace  longitu- 
dinal lisse,  non  prolongé  jusqu'au  cou;  d'un  noir  brillant.  Front  très-large, 
peu  convexe.  Cou  noir,  brillant,  lisse.  Épistome  à  marge  antérieure  d'un 
roux  de  poix.  Labre  d'un  roux  brillant,  éparsement  sétosellé  en  avant. 
Mandibules  ferrugineuses.  Palpes  d'un  roux  testacé. 

Yeux  petits,  noirs,  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  sub  épaissies; 
légèrement  pilosellées;  d'un  roux  obscur,  avec  l'extrémité  devenant 
graduellement  d'un  testacé  pâle,  et  le  1er  article  souvent  d'un  roux 
testacé  :  celui-ci  allongé,  en  massue  :  le  2e  dilaté  en  triangle  renversé  : 
le  3e  aussi  long  mais  beaucoup  plus  grêle  que  le  2e  :  les  suivants  gra- 
duellement un  peu  plus  courts  :  les  4e  et  5e  un  peu  plus  longs  que 
larges  :  les  6°  à  9°  non,  le  10e  à  peine  transverses,  vus  de  côté  :  le 
dernier  subovalaire,  obliquement  tronqué  au  bout  et  subacuminé  infé- 
rieurement. 

Prothorax  en  carré  oblong  ;  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué 
au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  arrondis  ;  subparallèle  sur  ses  côtés,  vu 
de  dessus,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  à  peine  sinués  en  arrière  ; 
subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  oblus  ;  légèrement 
convexe  ;  paré  d'une  légère  pubescence  redressée  et  peu  serrée,  avec  un 
pore  sétifère  bien  prononcé  et  légèrement  distant  du  rebord  latéral  ;  forte- 
ment et  éparsement  ponctué,  avec  un  large  espace  longitudinal  lisse;  d'un 
noir  de  poix  brillant.  Repli  noir  ou  brunâtre,  glabre,  lisse. 

Êcusson  éparsement  ponctué,  à  peine  pubescent,  d'un  noir  de  poix  assez 
brillant. 

Élytres  suboblongues,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  subdé- 
primées; finement  et  densement  ponctuées;  d'un  noir  de  poix  assez  bril- 
lant; finement  pubescentes,  avec  1  ou  2  longues  soies  redressées  sur  le 
côté  des  épaules.  Celles-ci  étroitement  arrondies. 

Abdomen  suballongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
subparallèle  ou  à  peine  arqué  sur  les  côtés  et  souvent  subatténué  en 
arrière;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  visiblement  impressionné  en  travers 
sur  le  milieu  de  la  base  des  3  premiers  segments  ;  ('parsèment  sétosellé; 
beaucoup  plus  finement  et  plus  densement  pointillé  que  les  élytres;  d'un 
noir  peu  brillant,  avec  une  fine  pnbescciice  cendrée,  plus  serrée  que  celle 
des  élytres,  et  qui  lui  imprime  une  teinte  un  peu  grisâtre.  Le  6e  segment 


458  BREVIPENNES 

étroit,  souvent  d'un  roux  de  poix  a  son  extrémité,  à  peine  arrondi  au 
sommet,  moins  ponctué  que  les  précédents. 

Dessous  du  corps  finement  et  densement  pointillé,  d'un  noir  assez 
brillant,  finement  pubescent.  Dessous  de  la  tête  très-finement  chagriné, 
moins  pubescent,  plus  fortement  mais  peu  densement  ponctué.  Lame  mé- 
sosternale  presque  lisse.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  épar- 
sement  sétosellé,  souvent  d'un  roux  de  poix  à  son  sommet. 

Pieds  assez  courts,  finement  et  densement  pointillés,  finement  pubes- 
cents,  d'un  roux  testacé  plus  ou  moins  obscur,  avec  les  genoux,  le  sommet 
des  tibias  et  les  tarses  ordinairement  plus  clairs.  Cuisses  antérieures  très- 
finement  ciliées-spinosulées  en  dessous,  surtout  vers  leur  extrémité. 
Tibias  antérieurs  un  peu  moins  épineux  que  les  autre?.  , 

Patrie.  Cette  espèce,  médiocrement  commune,  se  prend  sous  les  dé- 
tritus el  parmi  les  mousses,  au  bord  des  ruisseaux,  des  fossés  et  des 
marécages,  dans  diverses  parties  de  la  France  :  la  Flandre,  la  Normandie, 
le  Beaujolais,  le  Bugey,  les  environs  de  Lyon,  la  Bresse,  les  Alpes,  la 
Guienne,  etc. 

Obs.  Suivant  qu'elle  est  plus  ou  moins  adulte,  cette  espèce  varie  beau- 
coup pour  la  couleur.  Dans  l'état  le  plus  complet,  les  antennes  sont  obs- 
cures, avec  leur  extrémité  seule  plus  claire.  D'autres  fois,  elles  sont  d'un 
roux  sombre,  avec  le  1er  article  testacé  et  les  derniers  encore  plus  pâles. 
Rarement,  elles  sont  entièrement  testacées.  Quelquefois  les  pieds  sont 
d'un  roux  testacé..  avec  les  cuisses  et  même  les  tibias  postérieurs  plus  ou 
moins  rembrunis.  Chez  les  sujets  immatures,  tantôt  les  élytres  sont 
rousses  avec  le  prothorax  d'un  roux  de  poix,  tantôt  !e  corps  est  d'un  roux 
testacé.  avec  la  tête  seule  rembrunie,  et  dans  ce  dernier  cas  les  antennes 
et  les  pieds  sont  entièrement  testaeés. 

Parfois  les  intersections  ventrales,  plus  rarement  les  abdominales,  sont 
d'un  brun  roussâtre. 

Nous  signalerons  ici,  pour  mémoire,  une  espèce  étrangère  à  la  France, 
el  qui  valide  le  genre  Remus. 


Renias  rival  are s  ,  Kiesenwetter. 

Allongé,  sublinéaire,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  de  poix 
assez  brillant,  avec  les  pieds,  la  bouche,  la  base  et  l'extrémité  des  antenne? 


staphyliniens.  —  Remus  459 

d'un  roux  testacé.  Tête  fortement  et  modérément,  prothorax  assez  forte- 
ment et  subcparsement  ponctués  sur  les  côtés.  Élytres  et  abdomen  finement 
et  très-densement  pointillés.  Tête  très-grande. 

Philonthus  rivularis,  Kiese.nwetter,  Berl    Zeit.  61,  1858. 
Erichsonius  rivularis,  Fauvel,  Faim.  Gallo-Fihén.  III,  428  (note). 

Long.,  0m,0055  (2  1/2  1.);  —  larg.,  0™\0007  (1/3  1.). 

Patrie.  Étolie  (Grèce). 

Obs.  Celta  espèce,  est  plus  grande  que  le  signaticornis.  La  tête,  pins 
grosse,  est  à  peine  plus  densement  ponctuée  sur  les  côtés.  La  ponctuation 
du  prothorax,  à  peine  moins  fine,  e.-t  un  peu  moins  clair-semée.  Les 
('•lylres  sont  plus  densérnent  poinliUées.  La  base  des  antennes  et  les  pieds 
sont  d'une  couleur  plus  claire,  du  moins  chez  les  adultes. 

Le  prothorax  est  plus  étroit  relativement  aux  élytres,  ce  qui  donne  à 
l'insecte  une  forme  moins  linéaire,  etc. 


S.  Resaus  einërasceiis  ,  Gravenhorst. 

Allongé,  sublinéaire,  subdéprimé,  d'un  noir  de  poix,  avec  les  pieds,  la 
bouche  et  la  base  des  antennes  d'un  roux  testacé.  Tête  assez  brillante, 
finement  et  très-densement  pointillée,  avec  une  ligne  longitudinale  lisse. 
Prothorax  brillant,  assez  fortement  et  modérément  ponctué  sur  les  côtés. 
Élytres  et  abdomen  obscurs,  mats,  très -finement  et  très-densement  poin- 
tillés, finement  et  densement  pubescents. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  subangulairement  sinué  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical.  Tarses  antérieurs  assez  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  faiblement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical.  Tarses  antérieurs  médiocrement  dilatés. 

Staphylinus  cinerascens,  Gravenhorst,  Micr.  49,  74;  — Mon.  117,  137.—  La- 
treille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  334,  94.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  361, 
7o. 

Philonthus  cinerascens,  Nordmann,  Symb.  108,  97.—  Erichson,  Col.  iMarch.  I,  478, 


460  BREVIPENNES 

48;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  509,  140.—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  707,41.— 
Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  272,  52.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  [, 
531,  67.  —  Kraatz,  Ins.   Dent.   II,  622,  62. 

Remus  cinerascens,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  167,  1,  1860. 

Erichsonius  cinerascens,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  428,  1. 


Long.,  0,0044  (2  1.);  —  larg.,  Om,0005  (1/4  L). 

Corps  allongé,  sublinéaire,  subdéprimé,  d'un  noir  assez  brillant  sur 
la  tête  et  le  prothorax,  mat  sur  les  élytres  et  l'abdomen  ;  revêtu  sur  celles-là 
et  sur  ce  dernier  d'une  fine  pubescence  cendrée,  serrée  et  qui  lui  imprime 
une  teinte  grise. 

Tête  en  carré  suboblong,  de  la  largeur  du  prothorax;  éparsement  séto- 
sellée  dans  son  pourtour  ;  légèrement  pubescente  ;  finement  et  très-den- 
sement  pointillée,  avec  une  assez  étroite  ligne  longitudinale  lisse,  rac- 
courcie en  avant  et  en  arrière;  d'un  noir  assez  brillant.  Front  très-large, 
légèrement  convexe.  Cou  noir,  lisse,  brillant.  Épistome  à  marge  antérieure 
d'un  roux  de  poix.  Labre  roux,  éparsement  sétosellé  en  avant.  Parties  de 
la  bouche  d'un  roux  plus  ou  moins  testacé. 

Yeux  assez  petits,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  peu  allongées,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  subépaissies  ; 
légèrement  pilosellées;  obscures,  avec  le  1er  article  et  parfois  le  sommet 
d'un  roux  testacé;  le  1er  allongé,  en  massue  :  le  2e  épaissi  en 
triangle  renversé  :  le  3e  aussi  long  mais  plus  grêle  que  le  2e  :  les  suivants 
graduellement  un  peu  plus  courts  :  les  4e  et  5e  un  peu  plus  longs  que 
larges  :  les  6e  à  9e  non,  le  10e  à  peine  ou  non  transverses,  vus  de  côté  : 
le  dernier  subovalaire,  obliquement  tronqué  au  bout  et  subacuminé  infé- 
rieurement. 

Prothorax  en  carré  oblong,  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au 
sommet;  à  angles  antérieurs  largement  arrondis  ;  subparallèle  sur  ses 
côtés,  vu  de  dessus,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  subsinués  en  arrière  ; 
subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus  ;  légèrement  con- 
vexe; paré  d'une  légère  pubescence  redressée,  courte  et  peu  serrée,  avec 
un  pore  sétifère  bien  prononcé  et  légèrement  distant  du  rebord  latéral  ; 
assez  fortement  et  modérément  ponctué,  avec  un  espace  longitudinal  lisse, 
assez  étroit,  et  les  interstices  des  points  souvent  obsolôtement  chagrinés  ; 
d'un  noir  de  poix  brillant.  Piepli  noir,  glabre,  lisse. 

Êcusson  densement  pointillé,  finement  pubescent,  obscur. 


STAPHYLINIENS.     —    RemUS  461 

Êlytres  oblongues,  sensiblement  plus  longues  que  le  prothorax,  sub- 
déprimées, très-finement  et  très-densementpointil!ées  ;  obscures,  mates  ou 
presque  mates  ;  finement  et  densement  pubescentes,  avec  2  soies  redres- 
sées sur  le  côté  des  épaules.  Celles-ci  étroitement  arrondies. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  ou  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres  ;  subparallèle  ou  parfois  un  peu  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe 
sur  le  dos,  subimpressionné  en  travers  sur  le  milieu  de  la  base  des  3  pre- 
miers segments  ;  éparsement  sétosellé  ;  très-finement  et  trôs-densement 
pointillé  ;  d'un  noir  mat,  plus  ou  moins  gris  par  l'effet  de  la  dense  pubes- 
cence  cendrée.  Le  6°  segment  assez  étroit,  brunâtre,  à  peine  arrondi  au 
sommet,  moins  ponctué  que  les  précédents. 

Dessous  du  corps  très-finement  et  densement  pointillé,  très-finement 
pubescent,  d'un  noir  assez  brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  et  les 
intersections  ventrales  d'un  roux  ferrugineux.  Dessous  de  la  tête  à  peine 
moins  densement  pointillé.  Lame  mésostemale  rugueuse.  Métasternum  à 
peine  convexe,  à  peine  ou  très-finement  canaliculé  en  arrière  sur  sa  ligne 
médiane.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  assez  courts,  finement  et  densement  pointillés,  finement  pubes- 
cents,  d'un  roux  ferrugineux  ou  testacé,  avec  les  hanches  postérieures 
rembrunies.  Cuisses  antérieures  très -finement  ciliées-spinosulées  en 
dessous,  surtout  vers  leur  extrémité.  Tibias  antérieurs  légèrement 
épineux. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune  parmi  les  herbes,  les  mousses 
et  les  détritus  des  marais.  Elle  se  rencontre  dans  presque  toute  la 
France. 

Obs.  Avec  le  faciès  du  signaticornis ,  elle  est  cependant  bien  distincte 
par  sa  teinte  plus  grise,  par  sa  tète  beaucoup  plus  finement  et  plus  dense- 
ment ponctuée,  avec  l'espace  liss:  moins  large;  par  son  prothorax  à 
ponctuaiion  un  peu  moins  forte  et  un  peu  plus  serrée;  par  son  écusson  et 
ses  élytres  plus  finement  et  plus  densement  pointillés,  et  celles-ci  surtout 
plus  longues  et  moins  brillantes.  Les  antennes  sont  moins  pâles  à  leur 
extrémité,  etc. 

Les  antennes  sont  parfois  entièrement  rousses  ou  d'un  roux  ferrugineux. 

Nous  avons  trouvé,  dans  les  dunes  de  la  plage  de  Saint-Raphaël,  une 
variété  plus  noire,  moins  cendrée  et  d'une  taille  constamment  plus  grande. 
Elle  semblerait  devoir  constituer  une  espèce  distincte,  que  nous  appelle- 
rons provisoirement  subniger. 


462  BIIÉVIPENJNES 

DEUXIÈME  BRANCHE 

QUÉDIAIRES 

Caractères.  Corps  allongé  ou  suballongé,  rarement  oblong  ;  générale- 
ment fusiforme  ou  subfusiforme.  Tête  saillante,  de  grosseur  variable  ; 
portée  sur  un  col  très-court,  ordinairement  très-épais  et  un  peu  ou  à 
peine  moins  large  que  le  vertex,  rarement  sensiblement  plus  étroit  que 
celui-ci.  Tempes  rebordées  sur  les  côtés.  Antennes  plus  ou  moins  déve- 
loppées, quelquefois  courtes  ou  assez  courtes.  Prothorax  subtransverse 
ou  aussi  large  que  long,  parfois  à  peine  plus  long  que  large,  plus  ou 
moins  rétréci  en  avant  ;  aussi  large  ou  un  peu  plus  large  que  les  élytres  ; 
rarement  à  peine  moins  large  que  celles-ci;  à  rebord  lierai  subhorizontal 
ou  à  peine  infléchi  d'arrière  en  avant  et  d'une  manière  assez  régulière- 
ment arquée  ou  subarquée,  ou  rarement  à  peine  subsinuée;  à  repli  plus 
ou  moins  enfoui  ou  refoulé  en  dessous,  nullement  visible  vu  de  côté. 
Élytres  de  longueur  variable,  mousses  latéralement.  Abdomen  générale- 
ment atténué  en  arrière.  Pieds  médiocres.  Tarses  antérieurs  plus  ou  moins 
dilatés. 

Obs.  Les  deux  véritables  caractères  qui  distinguent  les  Quédiaires 
des  Staphylinaires ,  sont:  1°  celui  des  tempes  rebordées,  signalé  par 
Thomson  ;  2°  celui  du  repli  du  prothorax  enfoui  et  non  visible  vu  de 
côté.  En  outre,  le  col  est  plus  large  et  la  tête  moins  étranglée,  à  sa  base,  et 
l'abdomen  est  généralement  plus  atténué  en  arrière. 

Ajoutez  à  ces  caractères  : 

Labre  transverse,  parfois  entier  ou  subentier,  le  plus  souvent  bilobé, 
à  lobes  arrondis,  quelquefois  divergents;  tantôt  entièrement  corné,  tan- 
tôt corné,  avec  les  côtés  membraneux. 

Menton  transverse,  corné,  avec  l'intervalle,  qui  le  sépare  de  la  lan- 
guette, membraneux. 

Antennes  insérées  au  devant  du  front,  écartées  à  leur  naissance,  à 
3  premiers  articles  plus  ou   moins  allongés. 

Prothorax  plus  ou  moins  arrondi  à  sa  base,  plus  ou  moins  arqué  et 
finement  rebordé  sur  les  côtés. 

Hanches  intermédiaires  le  plus  souvent  rapprochées. 


STAPHYLINIENS 


463 


Nous  allons  faire  ressortir,  dans  le  tableau   suivant,  les   principaux 
caractères  des^différentes  coupes  génériques  de  la  branche  des  Quédiaires. 


non  coudt'es,  courtes,  épaisses,  comprimées,  avec 
les  6e  à  10e  articles  fortement  prolongés  inté- 
rieurement en  dent  de  scie.  Prothorax  dilaté- 
explané  sur  les  côtés Velleius 


tous  filiformes,  à  dernier  article  nor- 
mal, fusiforrae  ou  conique.  Taises 
antérieurs  plus  ou  moins  dilatés.  Tête 
plus  ou  moins  grande  ou  médiocre.  Quedius. 


a. 
s 


tous  à  dernier  article  sécuriforme. 
Tarses  antérieurs  dilatés.  Tête  assez 
petite Astrapaeus. 

maxillaires  filiformes  :  les  labiaux  à 
dernier  article  sécuriforme.  Tarses 
antérieurs  simples.  Tête  petite.     .  Eurypoiujs. 

non  coudées,  à  Ie'  article  normal,  subégal  aux 
2  suivants  réunis.  Le  dernier  article  des 
palpes  petit,  grêle,  subulé.  Tarses  antérieurs 
dilatés.  Tête  médiocre Heteuothops. 

fortement  coudées  après  le  1er  article  :  celui-ci 
très-développé,  en  forme  de  scape  allongé,  sub- 
arqué, aussi  long  que  les  4  suivants  réunis.  Le 
dernier  article  des  palpes  épais.  Tarses  an- 
térieurs subépaissis,  subcylindriques.  Tête 
petite.  1er  segment  normal  de  Vabdomen 
court Acylophorus. 


de  4  articles.  Palpes  maxillaires  très-longs,  grêles,  sétacés,  à 
3  derniers  articles  allongés,  subégaux,  graduellement  plus 
étroits,  le  dernier  acuminë.  Tarses  antérieurs  assez  épais. 
Tête  assez  petite.  Forme  de  Tachyporien Tanygnathus. 


(1)  Dans  le  genre  Euryporus,  les  antennes  sont  faiblement  coudées,  mais  leur  1er  article  est 
seulement  égal  aux  2  suivants  réunis. 


464  BRÉVIPENNES 


Genre  Velleius,  Velleye,  Mannerheiui. 

Mannerheim,  Brach.,  p.  19.  —  Jacqublin  Du  Val,  Gen.  Col.  Staph.,  p.  36. 
Étymologie  :  nom  propre. 


Caractères.  Corps  large,  oblong,  subdéprimé,  ailé. 

Tête  assez  grande,  subarrondie,  faiblement  resserrée  à  sa  base,  portée 
sur  un  cou  large  et  court.  Tempes  fortement  rebordées  sur  les  côtés. 
Êpistome  submembraneux  et  à  peine  échancré  à  son  bord  antérieur.  Labre 
très-court,  profondément  bilobé,  très-densement  cilié  en  avant.  Mandi- 
bules assez  saillantes,  robustes,  fortement  arquées,  très-aiguës,  subsil- 
lonnées en  dehors  vers  leur  base,  dentées  intérieurement  vers  leur  milieu, 
croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  assez  développés,  à  1er  article  court  : 
les  2e  et  3e  assez  allongés,  en  massue  subarquée  :  le  3e  à  peine  plus  long 
que  le  2e  :  le  dernier  subfusiforme,  un  peu  plus  grêle  mais  non  ou  à  peine 
plus  long  que  le  précédent.  Palpes  labiaux  médiocres,  de  3  articles  gra- 
duellement plus  longs  :  les  2  premiers  obconiques  :  le  dernier  subfusi- 
forme, émoussé  au  bout.  Menton  transverse,  trapéziforme,  submembraneux 
dans  sa  partie  antérieure. 

Yeux  assez  gros,  peu  saillants,  subovalaires,  séparés  du  prothorax  par 
un  intervalle  assez  grand. 

Antennes  courtes,  épaisses  ;  à  1er  article  suballongé,  en  massue  :  le  2e 
court  :  le  3e  deux  fois  aussi  long,  obconique  :  les  4e  à  10e  subcomprimés, 
fortement  prolongés  intérieurement  en  dent  de  scie  :  le  dernier  subova- 
lairc,  oblong. 

Prothorax  subtransverse,  plus  large  que  les  élytres  ;  dilaté-explané  sur 
les  côtés,  qui  sont  arrondis;  largement  échancré  au  sommet,  avec  les 
angles  antérieurs  infléchis  et  saillants  ;  largement  arrondi  à  la  base  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs  ;  à  rebord  latéral  tranchant  ;  à  repli  large,  non 
visible  vu  de  côté,  à  opercule  prothoracique  grand,  corné/en  triangle 
allongé. 

Êcusson  grand,  subogival. 

Élytres  simples,  en  carré  transverse,  dépassant  un  peu  la  poitrine  ; 
obliquement  coupées  au  sommet,  de  manière  à  former  un  angle  rentrant 
sensible  à  la  suture  ;  subparallèles  sur  les  côtés  ;  arrondies  à  leur  angle 


STAPHYL1NIENS.    VclleiUS  465 

postéro- externe.  Repli  assez  prononcé,  subrétréci   en  arrière.  Epaules 
cachées. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  formant 
entre  celles-ci  un  angle  court,  assez  ouvert,  fortement  relevé  dans  la 
partie  postérieure  de  sa  ligne  médiane  en  forme  de  carène  tranchante  et 
voûtée.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire  ;  à  sommet  très-aigu 
ou  acumiré,  prolongé  environ  jusqu'au  milieu  des  hanches  intermédiaires. 
Médiépisternums  assez  grands,  séparés  du  mésosternum  par  une  arête 
saillante.  Médiépimères  suballongées,  subparallèles.  Métasternum  assez 
court,  fortement  échancréau  devant  des  hanches  postérieures;  prolongé 
entre  celles-ci  en  un  lobe  court,  échancré  ou  enfoui  ;  à  peine  avancé, 
entre  les  intermédiaires,  en  saillie  très-obtuse.  Postépisternums  assez 
étroits,  subrétrécis  et  subarrondis  au  sommet,  divergeant  à  peine  du  repli 
des  élytres.  Postêpimères  médiocres,  oblongues,  triangulaires. 

Abdomen  peu  allongé,  subrétréci  en  arrière,  fortement  rebordé  sur  les 
côtés  ;  à  1er  segment  plus  ou  moins  recouvert,  les  3  suivants  subégaux,  le 
5e  plus  grand  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  subsemi-circulaire,  rétractile  : 
celui  de  l'armure  enfoui,  émettant  parfois  2  lanières  assez  larges.  Ventre 
à  5e  arceau  un  peu  plus  grand  que  les  précédents  :  le  6e  plus  ou  moins 
saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  presque  de  la  longueur  des  cuisses,  sail- 
lantes, conico-ovalaires,  plus  ou  moins  contiguës.  Les  intermédiaires 
aussi  grandes,  subdéprimées,  subovales,  contiguës.  Les  postérieures 
médiocres,  très-légèrement  écartées  à  leur  base,  divergentes  au  sommet, 
épineuses  intérieurement  à  celui-ci  en  dessous  ;  à  lame  supérieure  en  cône 
court  et  mousse,  subétranglé  vers  son  milieu;  à  lame  inférieure  nulle  ou 
enfouie. 

Pieds  médiocrement  allongés,  robustes.  Trochanters  antérieurs  ^.inter- 
médiaires petits,  subcunéiformes  ;  les  postérieurs  un  peu  plus  grands, 
ovales-oblongs.  Cuisses  subcomprimées,  atténuées  vers  leur  extrémité, 
subépineuses  en  dessous  ;  les  postérieures  plus  longues  et  moins  élargies. 
Tibias  subépaissis  de  la  base  au  sommet,  armés  au  bout  de  leur  tranche 
inférieure  de  2  forts  éperons  acérés,  subdivergents;  les  intermédiaires  et 
postérieurs  épineux  :  les  antérieurs  plus  courts,  seulement  épineux  à  leur 
tranche  inférieure  et  vers  le  commet  de  celle-ci.  Tarses  antérieurs  courts, 
à  3  premiers  articles  fortement  dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les  inter- 
médiaires et  postérieurs  plus  allongés,  subatténués  vers  leur  extrémité, 
à  1er  article  oblong  ou  suballongé,  obconique,  un  peu  moins  long  que 
br.  30 


466  BRÉVIPENNES 

les  3  suivants  réunis  :  ceux-ci  triangulaires,  graduellement  un  peu  plus 
courts  :  le  dernier  allongé,  en  massue  subdéprimée,  un  peu  plus  long 
que  le  1er.  Ongles  assez  grands,  arqués,  acérés,  subdentés  ou  angulés  en 
dessous  vers  leur  base. 

Obs.  L'unique  espèce  de  ce  genre  vit  ordinairement  dans  les  nids  de 
frelons  (Vespa  crabro),  auxquels  elle  fait  la  guerre. 

Cet»e  coupe  générique  est  bien  caractérisée  par  la  structure  particulière 
des  antennes  et  par  sa  forme  large  et  robuste. 

Elle  se  réduit  à  une  seule  espèce  française  : 


1.  Velleius  dilatatus,  Fâbricius. 

Large,  oblong,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  un  peu  plus  mates.  Tête  et  prothorax  assez  luisants,  très-fine- 
ment chagrinés  et  pointillés,  presque  glabres  :  celui-ci  subtransverset 
arrondi  et  dilaté-explané  sur  les  côtés,  plus  large  que  les  élytres  .-celles-ci 
finement  et  densement,  abdomen  un  peu  moins  densement,  ponctués. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  faiblement  sinué  dans  le  milieu  de 
son  bord  apical.  avec  un  léger  espace  triangulaire,  lisse,  au  devant  du 
sinus.  Tête  assez  large. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simplement  subarrondi  à  son  bord  apical.  Tète 
un  peu  moins  large  (1). 

Staphylinus  dilatatus,  Fâbricius,  liant.  Ins.  I,  2-20,  7.  —  Paykull,  Faun.  Suec.  III, 
389,  29.—  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  326,  74.—  Gravenhorst,  Mon. 
89,   85.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II.  299,  18. 

Staphylinus  serraticornis ,  Shrank.  Faun,  Boic.  I,  641,  866. 

Staphylinus  concolor,  Marsham,  Ent.  Brit.  498,  4. 

Velleius  dilatatus,  Mannerheim,  Brach.  19,  1.  —  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun. 
'Ent.  Par.  I,  357.  —  Nordmann,  Symb.  16, 1 .  —  Ronde,  Brach.  Hal.  1, 1 .  —  Heer, 
Faun.  Col.  Helv.  I,  282,  1.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Fnt.  Fr.  I,  534.  I. 
—  Thomson,  Skand.  Col.  II,  172.  —  Jacquelin  du  Val,  Gen.  Cal.  Staph.  pi.  15, 
fig.  71.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  111,491,1. 


(1)  Les  tarses  antérieurs  des  <J  sont  à  peine  moins  dilatés.  Dans  Fauvel,  pour  les 
distinctions  sexuelles,  au  lieu  de  :  derrière  l'écusson,  il  faut  lire  :  derrière  Véchan- 
crure. 


staphtliniens.  —  Velleius  467 

Quedim  dilatatus,  Erichson,  Col.  March.  I,  484, 1  ;  —  Gen.  etSpec.  Staph.  S24,l. 

—  Khaatz,  Ins.  Deut.  490,  1. 
Philonthus  dilatatus,  Redtenbacher  ,  Faun.  Austr.  707,44. 


Long.,  0m,017  (7  2/3  1.);  —  larg.,  Ora,0049  (2  1/4  1.). 

Corps  large,  oblong,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  plus  mat  sur  les 
élylres;  revêtu  sur  celles-ci  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et  assez 
serrée. 

Tête  subarrondie,  moins  large  que  le  prothorax;  d'un  noir  brillant  ; 
presque  lisse  ou  très-finement  chagrinée  et  très-finement  et  éparsement 
pointillée  ;  presque  glabre  sur  son  disque  ;  marqué  de  chaque  côté  de 
quelques  pores  sétifères,  dont  notamment  3  plus  gros  :  1  juxta-oculaire 
et  2  posioculaires,  et  2  rapprochés,  moindres,  plus  en  dedans,  sur  le  vertex. 
Front  très-large,  faiblement  convexe,  plus  ou  moins  impressionné  de 
chaque] côté,  entre  les  antennes.  Cou  d'un  noir  luisant,  à  peine  chagriné  et 
pointillé.  Épistome  pâle  et  à  peine  échancré  en  avant.  Labre  d'un  noir  de 
poix,  fortement  sétosellé  à  son  bord  antérieur.  Mandibules  noires.  Palpes 
bruns,  avec  l'extrémité  parfois  roussâtre. 

Yeux  obscurs,  tachés  de  livide. 

Antennes  courtes,  robustes,  à  peine  plus  longues  que  la  tête  ;  très- 
finement  duveteuses  et  brièvement  pilosellées  ;  obscures,  avec  le  dernier 
article  d'un  roux  ferrugineux;  le  1er  suballongé,  en  massue  obeonique  : 
le  2e  court,  obeonique  :  le  3e  deux  fois  aussi  long  que  le  2e,  obeonique  : 
les  4e  à  10e  fortement  prolongés  intérieurement  en  dents  de  scie  trans- 
verses, graduellement  un  peu  moins  épaisses  :  le  dernier  plus  long,  plus 
étroit,  subovalaire-oblong,  subrétréci  mais  subémoussé  au  sommet. 

Prothorax  sublransverse,  subsemi-circulaire,  subrétréci  en  avant,  sensi- 
blement plus  large  que  les  élytres  ;  largement  échancré  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis,  saillants  mais  arrondis  ;  fortement  arqué 
sur  les  côtés;  largpment  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ; 
assez  convexe  sur  le  dos;  plus  ou  moins  explané  latéralement  ;  encore 
plus  finement  chagriné  et  pointillé  que  la  tête;  presque  glabre;  offrant  en 
avant,  sur  le  dos,  de  1  à  3  pores  sétifères  plus  ou  moins  en  série,  et,  dans 
son  pourtour,  une  série  de  pores  semblables,  excepté  dans  le  milieu  du 
bord  antérieur  entre  les  2  séries  dorsales;  d'un  noir  assez  luisant,  souvent 
un  peu  soyeux  et  subirisé. 

Êcusson  subarrondi  au  sommet,  ponctué,  pubescent,  noir. 


468  BRÉVIPEISNES 

Élytres  subtransverses.  environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdé- 
primées; finement,  densement  et  subrâpeusement  ponctuées  sur  un  fond 
très-finement  chagriné;  d'un  noir  peu  brillant,  avec  une  pubescence  assez 
serrée,  quelques  soies  assez  raides  et  redressées,  plus  nombreuses  sur  les 
côtés,  et  une  série  de  longs  cils  au  bord  apical.  Épaules  cachées. 

Abdomen  peu  allongé,  moiis  large  que  les  élytres,  graduellement  sub- 
atténué  vers  son  extrémité;  longitudinalement  subconvexe  sur  le  dos, 
avec  les  3  premiers  segments  subimpressionnés  en  travers  à  leur  base; 
éparsement  et  longuement  sétosellé(l),  plus  fortement  sur  les  côtés;  assez 
finement  et  assez  densement  ponctué;  d'un  noir  brillant  et  irisé;  à  pubes- 
cence  un  p-  u  plus  longue  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  à  peine 
arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspôrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum  et  la  pointe  mésoster- 
naln  souvent  roussâtres.  Dessous  de  la  tête  plus  lisse,  éparsement  ponctué 
et  pubescent  en  arrière  sur  les  côtés.  Métasternum  subdéprimé,  obsolète- 
ment  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  assez  convexe,  fortement 
sétosellé(l),  plus  ou  moins  irisé. 

Pieds  robustes,  aspèrement  ponctués,  pubescents,  noirs,  avec  les  hanches 
antérieures  souvent  roussâtres  en  dedans.  Cuisses  subépineuses  en  dessous, 
surtout  vers  leur  extrémité;  les  antérieures  et  intermédiaires  élargies  vers 
leur  base,  les  postérieures  plus  grêles  et  plus  longues.  Tibias  robustes, 
épineux  seulement  en  dessous,  à  pubescence  interne  d'un  fauve  doré. 
Tarses  garnis  en  dessous  d'une  brosse  de  poils  d'un  fauve  plus  ou  moins 
brillant;  les  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  ou  moins  fortement 
dilatés  et  le  4e  moins  fortement;  lés  intermédiaires  et  postérieurs  à 
ier  article  un  peu  moins  long  que  le  dernier,  les  2e  à  Ae  graduellement 
plus  courts. 

Patrie.  Celte  ■  spè;  e  se  prend  dans  les  guêpiers  du  frelon  (Vespacrabro) 
et  quelquefois  sous  les  cadavres  et  les  pierres,  dans  les  environs  de  Paris 
et  de  Lyon,  la  Picardie,  l'Alsace,  la  Bourgogne,  la  Savoie,  la  Guienne.etc. 

Obs.  M.  Rouget,  dans  ses  Coléoptères  parasites  des  Vespides  (Mém.  Ac. 
Dijon,  1873,  3e  série,  I,  161),  a  fait  connaître  l'histoire  des  métamorphoses 

(I)  Les  soies  du  dos  de  l'abdomen  et  du  veatre,  disposées  en  séries  transversales, 
surtout  sur  les  derniers  segments,  sont  insérées  dans  un  gros  pore  ou  point  enfoncé, 
très-distinct. 


STAPHYL1JMENS.    QuccUllS  469 

de  cet  insecte,  ses  mœurs  et  la  manière  de  le  chasser.   Sa  larve  avait 
d'abord  été  signalée  par  Newmann  (Zool.  2585),  et  puis  décrite  et  figurée 
par  Schiôdte  (ML  Tidss.  1864,  203,  pi.  X,  fig.  9-16). 
Dans  cette  espèce,  les  élytres  et  \es  pieds  sont  parfois  d'un  brun  roussâtro 


Genre  Quedius.  Quédie,  Stephens. 

Stephens,  ni.  Brit.  Ent.  V,  p.  21 S    —  Jacqoelin  du  Val,  Gen.  Col.  Staph.  37. 
Étymologie  :  inconnue. 

Caractères.  Corps  plus  ou  moins  allongé ,  rarement  oblong,  souvent 
fusiforme  ousubfusiforme,  légèrement  pubescent,  avecla  tête  et  le  protho- 
rax glabres  et  lisses. 

Tête  plus  ou  moins  grande,  subtransverse,  suborbiculaire  ou  ovalaire, 
portée  sur  un  col  très-court,  épais,  généralement  un  peu  ou  à  peine  moins 
large  que  le  vertex.  Tempes  visiblement,  rarement  obsolètement  rebordées 
sur  les  côtés.  Êpistome  corné  ou  subcorné,  souvent  subvertical,  tronqué  à 
son  bord  antérieur,  parfois  subimpressionné  ou  subéchancré  en  avant. 
Labre  transverse,  tantôt  bilobé,  tan'ôt  simplement  fendu  dans  son  milieu, 
quelquefois  entier  ou  presque  entier.  Mandibules  assez  saillantes,  assez 
robustes,  subfalciformes,  acérées,  sillonnées  en  dehors  surtout  à  leur 
base,  grossièrement  dentées  intérieurement  vers  leur  milieu.  Palpes  maxil- 
laires médiocres,  subfiliformes,  à  1er  article  petit  :  les  2e  et  3e  suballongés, 
obconiques  :  le  3e  souvent  plus  court  que  le  2e  qui  est  subarqué  :  le  der- 
nier fusiforme,  conico-fusiforme  ou  conique,  souvent  plus  grêle  que  le 
précédent,  aussi  long,  plus  long  ou  à  peine  moins  long  que  celui-ci. 
Palpes  labiaux  courts,  à  1er  article  oblong  :  le  2e  ordinairement  plus 
épais,  obconique,  parfois  plus  long  :  le  dernier  fusiforme  ou  conique, 
généralement  plus  long  que  le  2e.  Menton  grand,  trapéziforme,  plus  étroit 
et  submembraneux  en  avant,  subtronqué  au  sommet. 

Yeux  de  grosseur  variable,  subovales,  rarement  subarrondis,  séparés  du 
prothorax  par  un  intervalle  également  variable. 

Antennes  plus  ou  moins  allongées,  généralement  subfiliformes  ou  peu 
épaissies,  à  1er  article  en  massue  plus  ou  moins  allongée  :  le  3e  générale- 
ment plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts, 
non  ou  peu  contigus  :  le  dernier  ovalaire  ou  oblong,  subacuminé  au  bout. 

Prothorax  parfois  transverse,  souvent  aussi  large  que  long,  rarement 


470  BRÉVIPENNES 

suboblong,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant,  tronqué  ou  subéchancré  au 
sommet,  à  angles  antérieurs  plus  ou  moins  infléchis  et  les  postérieurs 
arrondis  ou  obtus  ;  plus  ou  moins  arrondi  à  sa  base  ;  finement  rebordé  sur 
celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  rebord  latéral  subhorizontal  ou  à  peine  infléchi 
d'arrière  en  avant,  d'une  manière  plus  ou  moins  régulièrement  arquée  ou 
très-rarement  à  peine  sinuée  postérieurement.  Repli  plus  ou  moins  enfoui 
ou  refoulé  en  dessous,  nullement  visible  vu  de  côté. 

Écusson  grand  ou  assez  grand,  triangulaire  ou  subogival. 

Êlytres  de  longueur  variable,  simultanément  subéchancrées  au  sommet, 
subarrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  finement  et  parfois  obsolète- 
ment  rebordées  sur  la  suture.  Repli  assez  étroit,  subvertical.  Épaules 
effacées  ou  peu  saillantes,  le  plus  souvent  subépineuses  en  dessous. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  formant 
entre  celles-ci  un  angle  large  plus  ou  moins  ouvert,  à  disque  longitudina- 
lement  relevé  en  faîte  ou  en  carène,  à  sommet  parfois  un  peu  recourbé  en 
dessous.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  généralement  pro- 
longée jusqu'au  milieu  des  hanches,  à  sommet  très-aigu  ou  acéré.  Médié- 
pisternums  très- grands,  séparés  du  mésosternum  par  une  arête  subtrans- 
verse,  parfois  très-fine.  Médiépimères  médiocres,,  allongées  ou  oblongues. 
Métasternum  assez  court,  échancré  au  devant  des  hanches  postérieures  ; 
prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  court,  angulairement  échancré  ;  tron- 
qué ou  subarrondi  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur.  Postépisternums 
assez  grands,  rétrécis  postérieurement  en  languette  émoussée,  divergeant 
plus  ou  moins  du  repli  des  élytres.  Postépimères  grandes  ou  assez  grandes, 
en  onglet  allongé. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  parfois  oblong,  souvent  atténué  en 
arrière,  fortement  rebordé  sur  les  côtés;  à  "2e  segment  basilaire  parfois 
découvert,  d'autres  fois  caché,  ainsi  que.  rarement  et  en  partie,  le  1er  nor- 
mal :  les  suivants  quelquefois  graduellement  plus  longs,  souvent  subé- 
gaux, avec  le  5e  plus  grand,  ordinairement  largement  sinué  ou  subéchancré 
à  son  bord  postérieur  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rélractile  :  celui  de  l'ar- 
mure enfoui,  émettant  souvent  4  lanières  ciliées.  Ventre  à  arceaux  subé- 
gaux, le  5e  quelquefois  plus  grand  :  le  6e  plusoumoins  saillant,  rétraciile. 

Hanches  antérieures  très-grandes,  de  la. longueur  des  cuisses,  sail- 
lantes, coniques,  contiguës  au  sommet  (l).  Les  intermédiaires  grandes, 

(1)  Dans  les  Quêdiaires,  comme  dans  les  Staphylitiaires,  les  hanches  antérieures 
offrent,  au  devant  de  leur  insertion  externe,  une  pièce  rudimentaire,  isolée,  que  nous 
appellerons  pièce  axillaire,  cela  dit  une  fois  pour  toutes. 


staphyliniens.   —  Quedius  471 

parfois  assez  saillantes  en  dedans,  subovales,  obliquement  disposées, 
continues  au  sommet.  Les  postérieiires  médiocres,  légèrement  écartées  à 
leur  base,  divergentes  au  sommet,  qui  est  muni  en  dessous  d'une  série 
d'épines  ;  à  lame  supérieure  en  cône  court  et  mousse,  subétranglé  vers 
son  milieu  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  médiocres,  généralement  peu  robustes.  Trochanters  antérieurs 
petits,  cunéiformes,  les  autres  plus  grands  ;  les  intermédiaires  subcunéi- 
formes, les  postérieurs  en  ovale  oblong  et  souvent  acuminé.  Cuisses  plus 
ou  moins  comprimées,  plus  ou  moins  atténuées  vers  leur  extrémité  ;  plus 
ou  moins  spinosules  en  dessous,  au  moins  les  antérieures  ;  les  postérieures 
plus  grêles  et  un  peu  plus  longues.  Tibias  généralement  subélargis  de  la 
base  au  sommet,  plus  ou  moins  épineux,  munis  au  bout  de  leur  tranche 
inférieure  de  2  longs  éperons  assez  grêles,  dont  l'interne  plus  long  ;  les 
antérieurs  plus  courts  et  parfois  plus  robustes,  à  peine  épineux  ou  sim- 
plement pubescents.  Tarses  antérieurs  courts,  à  4  premiers  articles  trans- 
verses, subcordiformes,  subégaux,  plus  ou  moins  dilatés,  le  4e  moins 
fortement;  les  intermédiaires  et  postérieurs  plus  ou  moins  développés, 
subaiténués  vers  leur  extrémité,  à  1er  article  plus  ou  moins  allongé,  aussi 
long  ou  plus  long  que  le  dernier  (l)  :  les  2e  à  4e  ordinairement  oblongs 
ou  suboblongs,  graduellement  plus  courts  :  le  dernier  en  massue  plus  ou 
moins  allongée.  Ongles  longs,  grêles,  arqués. 

Obs.  Les  espèces  de  ce  genre  sont  nombreuses  et  de  tailles  diverses. 
Leurs  mœurs  sont  variées,  et  pourtant  un  peu  moins  fimicoles  que  chez 
les  Philonthus. 

Cette  coupe  générique  diffère  de  ce  dernier  genre  non-seulement  par 
ses  tempes  rebordées  sur  les  côtés  et  par  le  repli  du  prothorax  plus  enfoui, 
mais  encore  par  sa  tête  généralement  moins  étranglée  en  arrière  et  portée 
sur  un  cou  plus  épais  et  par  ses  postépisternums  divergeant  en  arrière  du 
repli  des  élytres,  etc. 

Les  espèces  du  genre  Quedius,  étant  fort  nombreuses,  nous  les  reparti- 
rons en  4  sections  répondant  à  5  sous-genres,  dont  voici  le  tableau  : 

I.  Yux  petits,  occupant  environ  le  tiers  des  côtés  de  la  tête.  Labre 

bilobé S. -genre  Ediquus. 

II.  Yeux  médiocres,  occupant  environ  la  moitié  des  côtés  de  la  tête. 

Labre  bilobé S. -genre  Quedius. 

(1)  Ce  1er  article  est,  rarement,  moins  long  que  le  dernier. 


472  BREVIPENNES 

III.  Yeux  grands,  occupant  les  deux  tiers  des  côtés  de  la  tète. 

a.  Labre  entier  ou  presque  entier.  Corps  subparallèle.  Abdomen 

à  peine  atténué  en  arrière S. -genre  Microsaurus. 

aa.  Labre  plus  ou  moins  bilobé,  ou  au  moins  fendu  ou  sillonné  en 
avant  dans  son  milieu.  Corps  plus  ou  moins  fusiforme.  Abdo- 
men plus  ou  moins  atténué  en  arrière S. -genre  Sauridus. 

IV.  Yeux  très-grands,  occupant  presque  entièrement  les  côtés  de  la 

tête.  Labre  bilobé  ou  parfois  presque  entier.  Corps  fusiforme  ou 
subfusiforme.  Abdomen  atténué  en  arrière.     .     .     .    S. -genre  Raphirus  (1). 


SOUS-GENRE  EDIQUUS,  Mulsant  et  Rey. 
Étymologie  :  anagramme  de  Quedius. 

Caractères.  Yeux  pelits,  subarrondis  ou  brièvement  ovales,  occupant 
environ  le  tiers  des  côtés  de  la  tête,  à  facettes  assez  grossières .  Labre 
bilobé.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  tout  à  fait  conique,  un 
peu  plus  long  que  le  précédent.  Cuisses,  toutes,  spinosules  en  dessous,  ou 
au  moins  vers  leur  extiémité.  Tibias  antérieurs  assez  forts.  Le  1er  article 
des  tarses  postérieurs  parfois  à  peine  moins  long  que  le  dernier.  Abdomen 
peu  atténué  en  arrière.  Prosternum  relevé  en  carène  sensible. 

Le  sous  genre  Ediquus  se  réduit  à  2  espèces,  dont  voici  les  caractères 
principaux  ; 

a.  Antennes  longues,  à  articles  tous  plus  longs  que  larges.  Prothorax 

déprimé  latéralement.  Tête  ovale-allongée.  Taille  assez  grande,     longicornis. 
aa.  Antennes  courtes,  à  articles  7-10  fortement  transverses.  Prothorax 
non  déprimé  latéralement.   Tête  ovale  suboblongue.  Taille  très- 
petite MICROPS. 


f.  Quedius  (Ediquus)  longicornis,  Kraatz. 

D'un  roux  brun,  avec  la  tête  noire,  le  disque  du  prothorax  et  la  base 
de  chaque  segment  de  l'abdomen  largement  couleur  de  poix;  antennes 
grêles;  élytres  densement  ponctuées. 


(1)    Nous  reprendrons  en  particulier  les  caractères  de  chaque  sous-genre,   en  y 
ajoutant  quelques  autres  considérations. 


STAPHYLiMEiss.  —  Quedius  473 

çf  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  à  peine  échancré  au  sommet, 
avec  une  impression  en  forme  de  sillon  obsolète  au  devant  de  l'échan- 
crure.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs  un  peu 
moins  fortement  dilatés. 

Quedius  fulgidus,  var.  K,  Euicbson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  526. 

Quedius  longicornis,  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  494,  4.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 

III,  499,  3. 
Microsaurus  longicornis,  Thomson,  Skand.  Col.  IX,  16o,  8,  6. 

Long.,  0*,0088  (4  1.);  —  larg.,  0m,0016  (3/4  1.). 

Tête  brièvement  ovalaire,  très-finement  chagrinée,  presque  mate^  d'un 
noir  de  poix;  à  tempes  densement  pointillées,  pubescentesen  arrière,  avec 
la  soie  frontale  située  loin  de  l'orbite  postérieure  de  l'œil.  Palpes  ferrugi- 
neux. 

Yeux  petite,  plus  courts  que  les  tempes. 

Antennes  grêles,  assez  longues,  ferrugineuses,  à  3e  article  d'une  moitié 
plus  long  que  le  2e  :  le  4e  un  peu,  le  10e  peu  plus  longs  que  larges. 

Prothorax  à  peine  transverse,  d'un  noir  de  poix,  très-obsolètement 
chagriné,  presque  mat,  plus  clair  sur  les  bords  ;  subrétréci  sur  les  côtés 
vers  sou  sommet  et  arrondi  à  la  base  ;  à  points  ordinairement  petits. 

Ècusson  lisse. 

Élytres  non  plus  longues  que  le  prothorax,  rousses,  densement,  fine- 
ment et  subrugueusement  ponctuées. 

Abdomen  presque  parallèle,  couleur  de  poix,  avec  les  segments  testacés 
à  leur  marge  postérieure,  sans  soies  apicales  sur  le  dos . 

Pieds  d'un  testacé  ferrugineux,  avec  les  tibias  postérieurs  rembrunis, 
assez  éparsement  et  assez  finement  épineux.  Tarses  postérieurs  à  1er  article 
à  peine  plus  court  que  le  5e. 

Patrie.  Saint-Germain,  Fontainebleau,  dans  les  forêts,  sous  les  pierres, 
les  vieux  troncs  d'arbres.  Très-rare. 

Obs.  Les  antennes  sont  plus  allongées  et  les  yeux  plus  petits  que  dans 
les  variétés  claires  des  mesomdinus  et  xanthopus  décrits  plus  loin, 
L'écusson  est  lisse. 


47t)  BRÉVIPENJNES 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres,  subatténué  postérieu- 
rement; subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  à  peine 
impressionnés  en  traversa  leur  base;  éparsementet  longuement  sétosellé; 
un  peu  plus  finement  mais  plus  densement  ponctué  que  les  élytres,  plus 
éparsement  vers  son  sommet;  d'un  brun  de  poix  brillant  et  subirisé,  avec 
le  6e  segment  entièrement,  la  marge  apicale  du  5e  largement,  celle  des 
précédents  étroitement,  testacés  ;  à  pubescence  longue  et  modérément 
serrée.  Le  6e  segment  sublronquéou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  pubescent,  d'un  brun  de  poix 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  l'antépectus,  le  médipectus,  le  sommet 
du  ventre  et  la  marge  apicale  des  arceaux  plus  ou  moins  testacés.  Dessous 
de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse.  Prosternum  subcaréné.  Méso- 
sternum  offrant  après  son  milieu  un  espace  subrelevé,  lisseet  éparsement 
sétosellé.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé, 
plus  ou  moins  irisé,  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en 
angle  sensible. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  légèrement  pubescents,  d'un  roux  testacé, 
avec  les  cuisses  et  les  tibias  postérieurs  parfois  un  peu  plus  sombres  dans 
leur  milieu.  Cuisses  spinosules  en  dessous,  surtout  vers  leur  extrémité  ;  les 
postérieures  un  peu  moins  épaisses.  Tibias  antérieurs  assez  forts,  sim- 
plement pubescents.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  très-fortement, 
le  4e  moins  fortement,  dilatés  ;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  à 
peine  moins  long  que  le  dernier,  subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à 
4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  rare  espèce  se  rencontre  dans  la  Picardie,  aux  environs  de 
Fontainebleau  et  à  la  Grande-Chartreuse,  en  juillet,  dans  le  tan  des 
vieux  arbres,  parfois  en  compagnie  de  la  Formica  fuliginosa. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  la  petitesse  de  sa  taille,  sa  tête  suboblon- 
gue  et  subparallèle,  par  ses  yeux  petits  et  occupant  seulement  le  tiers  des 
côtés  de  la  tête,  par  son  écusson  ponctué,  etc. 

Chez  les  immatures,  le  corps  est  d'un  roux  ferrugineux,  avec  la  tête 
plus  obscure,  les  antennes  entièrement  testacées,  et  les  intersections  abdo- 
minales et  ventrales  plus  pâles. 

Les  adultes  sont  parfois  presque  entièrement  d'un  noir  de  poix. 


staphyliniens.   —  Quedius  477 


SOUS-GENRE  QUEDIUS  VEJÎUS 
Miçrosaurus,  Thomson.  Skand.  Col.  Il,  174. 

Caractères.  Yeux  médiocres,  occupant  environ  la  moitié  des  côtés  de 
l;i  tête.  Labre  bilobé.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  fusiforme 
ou  conico-fusiforme,  très-rarement  conique  (1).  Cuisses  ordinairement 
tontes,  spinosules  en  dessous  ;  les  postérieures  parfois  même  épineuses. 
Tibias  antérieurs  généralement  assez  robustes,  sensiblement  élargis  de  la 
base  au  sommet.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  ou  à  peine 
r'gil  au  dernier,  rarement  visiblement  moins  long  que  c^lui-ci.  Abdomen 
ordinairement  peu  atténué  en  arrière.  Prosternum  plus  ou  moins  relevé 
longitudinalement  en  faîte  ou  en  carène. 

Le  sous-genre  Quedius  renferme  un  assez  grand  nombre  d'espèces,  dont 
nous  allons  essayer  d'indiquer  les  différences,  dans  le  tableau  suivant  : 

a.  Prothorax  impressionné  sur  les  côtés,  avec  1  ou  2  points  dor- 
saux en  série.  Élytres  rouges.  Corps  assez  large, 
b.  Elytres  lisses,  ponctuées    sur  les  côtés  seulement.  Tempes 
rapprochées  ou  subcontiguës  en  arrière  en  dessous.  Taille 

assez  grande curtus. 

bb.  Élytres  uniformément  et    éparsement    ponctuées.   Tempes 
séparées  en  dessous  par  un  espace  sensible  et  subparallèle. 

Taille  assez  petite brevis. 

aa.  Prothorax  à  séries  dorsales  de  3  points,  en  comptant  lejuxta- 
marginal. 
c.  Élytres  à  ponctuation  uniforme,  normale, 
d.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  fusiforme  ou  sub- 
fusiforme.  Taille  grande  ou  moyenne. 

e.  Écusson  ponctué.  Abdomen  ferrugineux VENTRALIS. 

ee.  Écusson  lisse. 

f.  Antennes  subfiliformes,  à  pénultièmes  articles  non  ou  à 
peine  transverses, 
g.  Élytres  assez  densement  ponctuées,  noires,   à  repli 

testacé.  Taille  grande lateralis. 

gg.  Élytres  éparsement  ponctuées,  rouges.  Taille  assez 

grande crassus. 

ff.   Antennes  plus  ou  moins  épaissies,  a  pénultièmes  arti- 
cles plus  ou  moins  transverses. 


(1)  Le  dernier  article  des  palpes  labiaux  subit  à  peu  près  les  mêmes  modificaiiors 
que  celui  des  maxillaires. 


478  RREVIPENNES 

h.  Prothorax  plus  ou  moins  impressionné  sur  les  côtés, 
au  moins  chez  les  a", 
i.  Prothorax  sans  points  sur  les  côtés  du  disque, 
k.  Êlytres rouges,  fortement  etéparsement  ponctuées. 

Taille  grande brevicornis. 

kk.  Elytres  d'un  noir  submétallique,  fortement  et  sub- 

éparsement  ponctuées.  Taille  moyenne.    .     .     .    fageti. 
kkk.  Ëlytres  d'un  noir  de  poix,  assez  fortement  et  assez 
densement  ponctuées,  i  point  isolé,  situé  assez 
loin  du  bord  postéro-interne  des  yeux.  Taille  un 

peu  plus  grande mesomelinus 

ii.  Prothorax  avec  2  ou  plusieurs  points  sur  les  côtés  du 
disque. 

1.  Êlytres  d'un  noir  bleuâtre.  Prothorax  à  3  ou  4 
points  latéraux  en  série  arquée.  Le  1er  article  des 

tarses  postérieurs  subégal  au  dernier nigrocaeruleu? 

11.  Ëlytres  noires,  sans  reflet  bleuâtre.  Prothorax  à 
2  points  latéraux  obliquement  disposés.  Le  1er  ar- 
ticle des  tarses  postérieurs  un  peu  moins  long  que 

le  dernier variabilis. 

111.  Elytres  rouges,  ou  en  partie. 

m.  Antennes  brunes  ou  brunâtres,  à  base  noire. 
Pieds  plus  ou  moins  obscurs, 
n.  Prothorax  avec  2  points  obliques  sur  les  côtés 
du  disque.  Abdomen  subconcolore.  Antennes 
avec  les  6e  à  10e  articles  fortement  trans- 
verses. 

o.  Êlytres  à  peine  plus  longues  que  le  protho- 
rax, fortement  ponctuées.  Points  postocu- 
laires subégaux.  Pore  sétifère  latéral  du 
prothorax  situé  assez  loin  de  la  marge.     .     ochripennis. 
oo.  Elytres  de  la  longueur  du  prothorax,  assez 
finement  ponctuées.  Points  postoculaires 
très-inégaux.  Pore  sétifère  latéral  dupro- 
thorax  situé  tout  près  de  la  marge.     .     .     assecla. 
nn.  Prothorax  avec  3  ou  4  points  en  série  arquée 
sur  les  côtés  du  disque.  Abdomen  et  marge 
des  segments  roux  au  sommet.  Antennes  avec 
les  6e  à  10e  articles  moins  transverses.  1  seul 

point  postoculaire  isolé fdlgidus. 

mm.  Antennes  brunes,  leur  base,  les  pieds,  le  som- 
met de  l'abdomen  et  la  marge  des  segments 

d'un  roux  testacé cruentus. 

hh.  Prothorax  non  impressionné  sur  les  côtés,  d'un  roux 

de  poix  sur  ceux-ci.  Abdomen  éparsement  ponctué. 

p.  Êlytres   d'un   noir  ou  d'un  brun  de   poix.  Taille 


staphyliniens.  —  Quedius  479 

moyenne.    Ventre  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur 

le  1er  normal  en  angle  aigu xanthopus. 

pp.  Elytres  rouges,  rembrunies  a  l'angle  postéro -externe, 
Taille  moindre.  Ventre  à  2e  arreau  basilaire  pro- 
longé sur  le  1er  uormal  en    pointe  brusque,  fine,     • 

aciculée scitus. 

chl.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  conique.  Taille 

très-petite.  Écusson  éparsement  ponctué infuscatus 

ce.  Elytres  offrant  sur  leur  disque,  outro  la  sculpture  foncière,  des 
points  en  série.  Ecusson  lisse. 
q.  Tempes  obsolètement  rebordées   en  avant.  Elytres  presque 
mates,  avec  une  série   de  4  points  légers  sur  les  côtés  du 

disque laevigatus. 

qq.  Tempes   distinctement  rebordées  jusqu'en  avant  des  joues. 
Elytres  brillantes,  avec  3  séries  de  5  à  8  points  enfon- 
cés (1). 
r.  Elytres  à  fond  éparsement   pointillé.  Abdomen  éparse- 
ment ponctué.  Antennes  à  pénultièmes  articles  légè- 
rement transverses.  Taille  moyenne cinctus. 

rr.  Elytres  à  fond  obsolètement  ruguleux.  Abdomen  modé- 
rément ponctué.  Antennes  à  pénultièmes  articles 
plus  transverses.  Taille  assez  petite pediculus. 


3.  Quedius  cartus  ,  Erichson. 

Suballongé,  peu  convexe,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  elytres  rousses,  la  bouche,  les  antennes  et  les  pieds  d'unroux  de  poix. 
Tète  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  fortement  transverse,  sub- 
rétréci en  avant.  Écusson  lisse.  Elytres  lUses  intérieurement,  ponctuées 
sur  les  côtés.  Abdomen  finement  et  modérément  ponctué. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  échancré  au  sommet,  avec  une  légère  impres- 
sion triangulaire,  au  devant  de  l'échancrure. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Quedius  curtus,  Erichson, Gen.  et  Spec.  Staph.  534,  16.  —  Fairmaire  et  Laboi:ldène, 
Faun.  Ent.  Fr.  I,  535.  2.—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  édit.  3,  197.  —  1-auvel, 
Faun.  Gallo-Khén.  III,  500,  5. 

(1)  Parfois  les  points  de  la  série  intermédiaire  sont  moins  nombreux. 


480  BRÉVIPENNES 

Long.,  0m,0082  (3  3/4  L);  —  larg.,  0m,0023  (1  1.). 

Corps  suballongé,  épais,  assez  large,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  élytres  rouges  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pu- 
bescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  subtransverse,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  d'un  noir 
assez  luisant;  presque  lisse,  obsolètement  pointillé  sur  les  côtés  ;  éparse- 
ment  sétosellée  latéralement  ;  marquée  sur  le  vertex  de  2  petits  points 
obsolètes  ou  peu  distincts,  très-écartés,  et,  derrière  le  bordpostéro-interne 
des  yeux,  d'un  très-gros  point  sétifère,  et  d'un  autre,  moindre,  sur  les 
tempes.  Front  très-large,  peu  convexe,  à  pore  juxta-oculaire  gros.  Cou 
à  peine  distinct  du  verttx.  Épistome  subcorné,  d'un  rouge  brun,  subim- 
pressionné en  avant.  Labre  rougeâlre,  fortement  sétosellé  en  avant.  Man- 
dibules obscures.  Palpes  roux. 

Yeux  subovales,  très-peu  saillants,  brunâtres. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  grêles,  sub- 
filiformes ou  à  peine  épaissies;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosel- 
lées;  d'un  roux  parfois  assez  foncé;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  le 
2e  oblong,  obconique  :  le  3e  assez  allongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  sui- 
vants graduellement  à  peine  plus  épais,  non  contigus  :  le  4e  presque 
carré  :  les  5e  à  10e  obconiques,  peu  ou  à  peine  transverses  :  le  dernier 
subovalaire,  obliquement  tronqué  au  sommet. 

Prothorax  court,  fortement  transverse,  subrétréci  en  avant;  de  la  lar- 
geur des  élylres  ou  à  peine  plus  large  ;  subéchancré  au  sommet,  avec  les 
angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis;  à  peine  arqué  sur  les  côtés; 
arrondi  à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  subconvexe  sur  le  dos, 
subimpressionné  de  chaque  côté  ;  d'un  noir  luisant  ;  sérialement  sétosellé 
sur  sa  marge  latérale  ;  lisse  sur  son  disque,  distinctement  pointillé  vers  les 
angles  postérieurs  ;  sans  point  dorsal  ;  à  pore  sétifère  latéral  gros,  situé 
tout  près  de  la  marge,  à  soie  courte. 

Êcusson  lisse,  luisant,  glabre,  d'un  noir  de  poix,  à  reflets  rouges  sur 
ses  bords. 

Êlytres  transverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  à  peine 
plus  larges  en  arrière  qu'en  avant;  subdéprimées  ou  très-faiblement 
convexes  ;  lisses  ou  presque  lisses  intérieurement ,  graduellement  et  dis- 
tinctement ponctuées  sur  les  côtés  ;  d'un  rouge  brillant  ;  ciliées-spinosu- 
lées  à  leur  bord  apical  ;  finement  et  subéparsement  pubescentes  sur  leur 


staphyliniens.   —  Quedius  481 

disque,  avec  2  longues  soies  redressées  sur  les  côtés,  près  des  épaules. 
Celles-ci  cachées,  épineuses  en  dessous. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres,  subatténué  en  ar- 
rière; assez  convexe  sur  le  dos;  non  distinctement  sétosellé  ;  finement  et 
modérément  ponctué;  plus  lisse  sur  le  dos  du  1er  segment  ;  d'un  noir 
brillant  et  à  peine  irisé,  avec  l'extrémité  rougeâtre  ;  à  pubescence  assez 
courte,  déprimée,  à  peine  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment 
à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  pubesceni,  d'un  noir  brillant, 
avec  le  sommet  du  ventre  roussâtre.  Dessous  de  la  tête  éparsement  ponc- 
tué-pileuxen  arrière.  Métaslernum  subdéprimé.  Ventre  convexe. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  d'un  roux  de  poix 
assez  foncé,  avec  les  tarses  plus  clairs.  Cuisses  antérieures  et  intermédiaires 
spinosules  en  dessous,  surtout  vers  leur  extrémité;  les  postérieures  plus 
grêles.  Tibias  antérieurs  assez  forts,  plus  courts  que  les  cuisses,  à  peine 
épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement  dilatés,  le  4e 
moins  fortement;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  subégal  aux 
2  suivants  réunis,  à  peine  aussi  long  que  le  dernier  :  celui-ci  allongé, 
assez  grêle  :  les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  très-rare,  se  prend  dans  la  Bourgogne,  le  Péri- 
gord,  le  Dauphiné,  la  Provence,  etc.  Elle  paraît  au  printemps  et  à  l'au- 
tomne. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  sa  forme  épaisse  et  large,  par  son  pro- 
thoiMX  sans  points  dorsaux  et  surtout  par  ses  élytres  lisses  intérieurement. 

Erichson  nous  paraît  avoir  eu  sous  les  yeux,  à  la  fois,  le  véritable  curtus 
et  le  crassus  de  Fairmaire  ;  car  il  place  son  insecte  dans  la  section  des 
prolhorax  sans  séries  dorsales  de  points,  et,  d'un  autre  côté,  il  lui  donne 
des  élytres  ponctuées. 


4.  Quedius  nrevis,  Erichson. 

Oblong,  subparallèle,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  de 
poix  brillant,  avec  les  côtés  du  prothorax  rougedtres,  la  bouche,  les 
antennes,  les  élytres,  la  poitrine,  Vextrémité  de  V abdomen  et  la  marge 
des  segments  abdominaux  et  ventraux,  d'un  roux  testacé.  Tête  et  prothorax 
luisants  :  celui-ci  transverse,  subrétréci  en  avant.  Écusson  presque  lisse, 
br.  31 


48'2  BRÉVIPENNES 

Êlytres  fortement  et  éparsement,  abdomen  finement  et  plus  densement, 
ponctués. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  angulairement  échancré  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire,  lisse,  au  devant 
de  l'échancrure.  Le  5e  à  peine  et  subangulairement  sinué  au  milieu  de  son 
bord  postérieur. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Le  5e  simple. 

Quedius  brevis,  Erichson,  Gen.  etSpec.  Staph.  535, 17.  —  Fairmaire  etL\BOULBÈNE, 
Faun.  Ent.  Fr.  I,  535,  t.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  500,  11.  —  Jacqueun  du  Val, 
Gen.  Col.  Staph.  pi.  15,  fig.  72.  —  Rye,  Ent.  Ann.  1857,  76.  —  Fauvel,  Faun. 
Gallo-Rhén.  III,  502,  6. 

Microsaurus  brevis,  Thomson,  Skand.  Col.  II,    177,  9. 

Philonthus  brevis,  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  708,  46. 

Long.,  0m,006  (2  2/3  1.);  —  larg.,  0m,0017(3/4  1.). 

Corps  oblong,  assez  large,  subparallèle,  d'un  noir  de  poix  brillant, 
avec  les  élytres,  l'extrémité  de  l'abdomen  et  la  marge  des  segments  d'un 
roux  testacé;  recouvert  sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubes- 
cence  blonde  et  peu  serrée. 

Tête  transverse,  subarrondie,  moins  large  que  le  prothorax  ;  d'un  noir 
luisant;  éparsement  et  très-longuement  sétosellée  sur  les  côtés;  presque 
lisse  ou  très-obsolètement  chagrinée  et  pointillés,  surtout  en  avant  ;  parée, 
derrière  les  yeux,  de  2  gros  pores  sétifères.  Front  très-large,  subconvexe, 
marqué  de  chaque  côté  d'un  gros  pore  juxta-oculaire.  Cou  presque  lisse, 
glabre,  luisant.  Êpistome  submembraneux  et  pâle  antérieurement.  Labre 
d'un  roux  brillant,  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche  d'un  roux  tes- 
tacé, avec  les  mandibules  obscures. 

Yeux  ovales,  peu  saillants,  noirs,  parfois  à  taches  livides. 

Antennes  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête,  à  peine  épaissies; 
finement  duveteuses  et  obsolètement  pilosellées  ;  entièrement  rouss-  s  ;  à 
1er  article  en  massue  oblongue  :  les  2e  et  3e  obconiques  :.  le  3e  plus  long 
que  le  2e  :  le  4e  subcarré  :  les  suivants  graduellement  à  peine  plus  épais, 
subcontigus  :  les  5e  et  6e  à  peine,  les  7e  à  10e  légèrement  transverses,  le 
10e  néanmoins  paraissant  un  peu  moins  court  que  les  précédents  :  le  der- 
nier ovalaire-oblong,  obliquement  tronqué  au  bout. 

Prothorax  transverse,  subrétréci  en  avant,  un  peu  ou  à  peine  plus  larg 


staphyliniens.  —  Quedius  483 

que  les  élytres  ;  largement  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
subinfléchis,  droits  mais  subarrondis;  subarqué  sur  les  côtés,  qui  sont 
brièvement  et  sérialement  sétosellés  ;  largement  arrondi  à  sa  base,  avec 
les  angles  postérieurs  obtus  ;  assez  convexe;  subimpressionné  en  arrière 
sur  les  côtés  ;  d'un  noir  de  poix  luisant,  passant  au  rougeâtre  latéralement; 
surtout  vers  les  angles  antérieurs  ;  presque  lisse;  marqué  en  avant,  sur  le 
dos,  de  1  ou  de  2  points  longiludinalement  disposés  de  chaque  côté  de  la 
ligne  médiane;  creusé  en  outre  d'1  gros  pore  sétifère,  près  de  la  marge 
latérale  et  vers  son  tiers  antérieur,  et  d'1  autre  moindre,  de  chaque  côté, 
sur  la  base  (1). 

Écusson  presque  lisse,  glabre,  d'un  brun  de  poix  parfois  ui\  peu  rons- 
sâire. 

Élytres  transverses,  environ  de  la  longueur  du  prothorax;  subparal- 
èles  ;  subdéprimées  ou  faiblement  convexes  ;  fortement  et  éparsement 
ponctuées;  d'un  rouge  testacé  brillant;  éparsement  pubescentes,  av°c 
une  série  de  cils  spinosules  au  bord  apical,  et  2  longues  soies  sur  les 
côtés,  vers  les  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  subatténué 
en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  à  peine 
impressionnés  en  traversa  leur  base;  éparsement  et  très-longuement  séto- 
sellé  ;  finement  et  modérément  ponctué  ;  éparsement  pubescent;  d'un  noir 
brillant  et  subirisé,  av<c  la  marge  apicale  des  segments  et  le  6e  entière- 
ment d'un  roux  testacé.  Celui-ci  subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  a^pèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
de  poix  brillant,  avec  1"  repli  du  prothorax,  l'antépectus,  le  médipectus, 
le  6e  arceau  ventral  et  la  marge  apicale  des  précédents,  d'un  roux  testacé. 
Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  très-éparsement  ponctué,  à  peine  pubes- 
cent, avec  l'intervalle  des  tempes  sensible  et  subparallôle.  Métasternum 
à  peine  convexe,  avec  2  longues  soies  en  arrière.  Ventre  convexe,  subirisé, 
éparsement  et  longuement  sétosellé  ;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur 
le   1er  normal  en  pointe  courte,  peu  aiguë  et  presque  lisse. 

Pieds  subrâpeusement  ponctués,  légèrement  pubescents;  d'un  rouge 
testacé.  Cuisses  très-finement  spinosules  en  dessous,  surtout  vers  leur 
extrémité  ;  les  postérieures  plus  allongées  et  plus  grêles.  Tibias  antérieurs 


(1)  Ces  pores  sont  à  soie  très-longue,  ainsi  que  ceux  de  la  tête,  et  les  points  sus- 
mentionnés existent  indépendamment  d'autres  petits  points  qu'on  remarque  sur  les 
marges. 


484  BRÉVIPENNES 

assez  robustes,  plus  courts  que  les  cuisses,  simplement  pubescents  en 
dehors.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles  fortement  mais  graduel- 
lement moins  dilatés  ;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  à  peine 
aussi  long  que  le  dernier  :  les  2e  à  4°  graduellement  à  peine  moins  longs. 

Patbie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  trouve  sous  les  pierres,  sous  les 
écorces  et  sous  les  feuilles  mortes,  dans  les  forêts  et  souvent  dans  les  nids 
des  Formica  rufa  et  fuliginosu.  Son  habitat  est  très-étendu  :  les  environs 
de  Paris,  la  Normandie,  l'Alsace,  la  Lorraine,  le  Bourbonnais,  les  mon- 
tagnes du  Lyonnais,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Cette  espèce  diffère  du  curtus  par  sa  taille  moindre,  par  sa  forme 
plus  parallèle  et  moins  trapue,  par  la  ponctuation  plus  forte  et  plus 
uniforme  des  élytres,  par  son  abdomen  moins  noir  et  surtout  moins  ré- 
tréci en  arrière,  par  l'intervalle  des  tempes,  en  dessous,  'plus  large  et 
plus  parallèle,  etc. 


S.  Quedius  ventralis,  Aràgona. 

Allongé,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
l'abdomen  ferrugineux,  les  palpes  et  le  sommet  des  tarses  d'un  roux  de 
poix.  Tête  légèrement  pointillée.  Prothorax  luisant,  subtransverse,  sub- 
rétréci  en  avant.  Écusson  ponctué.  Êlytres  fortement  et  modérément, 
abdomen  plus  finement,  ponctués. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  circulairement  sinué  à  son  som- 
met. Tête  en  carré  subtransverse,  presque  aussi  large  que  le  prolhorax. 
Èpistome  fortement  impressionné-subéchancré  en  avant. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tète  subovalaire, 
sensiblement  moins  large  que  le  prothorax.  Èpistome  faiblement  impres- 
sionné-subéchancré en  avant  (1). 

Staphylinus  ventralis,  Aragona,  De  Quib.  Col.  It.  1830,  12. 

Emus  nitidus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  378,  var.  A. 

Quedius  fulgidus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  526,  var.  3. 

(1)  Les  tarses   antérieurs  des  $  paraissent  un  peu  moins  dilatés. 


staphyliniens.   —  Quedt'us  485 

Qiiediu»  truncicola,  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  538,  14.  —  Rte, 

Ent.  Ann.  1861,  63;  1863, 112. 
Quedius  ventralis,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  507,  14. 


Long.,  0m,010  (4  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0011  fi/S  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  l'abdomen  plus  ou 
moins  ferrugineux;  revêtu  sur  celui-ci  et  les  élytres  d'une  fine  pubes- 
cence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  brillant  ;  à  peine 
chagrinée  et  légèrement  mais  visiblement  pointillée,  surtout  chez  les  o"  ; 
marquée  en  outre,  derrière  les  yeux  de  quelques  points  plus  forts  et 
épars,  dont  3  plus  gros  et  sétifères  :  1  sur  les  tempes,  les  2  autres 
obliquement  disposés  derrière  le  bord  postéro-interne  des  yeux.  Front 
très-large,  peu  convexe,  plus  (a")  ou  moins  (  9  )  impressionné  en  avant, 
à  point  juxta-oculaire  gros.  Cou  presque  lisse,  glabre,  luisant.  Épistome 
livide  et  plus  ou  moins  impressionné  en  avant.  Labre  d'un  noir  ou  d'un 
brun  de  poix,  fortement  sétosellé  à  son  bord  antérieur.  Mandibules  noires. 
Palpes  d'un  roux  de  poix. 

Yeux  ovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris  sombre. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  subépaissies; 
finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  obscures,  avec  l'extrémité 
graduellement  moins  foncée  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  et  subar- 
quée :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong:  le  3e  plus  long,  suballongé  : 
les  suivants  graduellement  un  peu  plus  épais,  peu  contigus  :  le  4e  presque 
carré  :  le  5e  à  peine,  les  6e  à  10e  plus  visiblement  transverses,  sub- 
égaux: le  dernier  subovalaire,  obliquement  subacuminé  au  sommet. 

Prothorax  subtransverse,  subrétréci  en  avant  ;  un  peu  ou  à  peine  plus 
large  que  les  élytres  ;  très-largement  ou  à  peine  éehancré  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  subinfléchis,  presque  droits  mais  émous>és; 
sensiblement  arqué  sur  les  eôté>;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles 
postérieurs;  assez  convexe  sur  le  do^;  plus  ou  moins  impressionné  de 
chaque  côté,  vers  les  angles  postérieurs  ;  sérialement  sétosellé  en  avant 
sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  plus  ou  moins  distant  de  la 
marge  ;  d'un  noir  luisant  ;  presque  lisse  (1)  ;  offrant  antérieurement  2  séries 


(lj  On  aperçoit  parfois  une  ponctuation  obsolète  dans  l'ouverture  des  angles  anté- 
rieurs. 


486  BïlÉVIPENiNES 

dorsales  composées  de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur,  submargina 
et  un  peu  plus  écarté,  et,  en  outre,  3  ou  4  autres  points  semblables,  dis- 
posés en  série  arquée,  sur  les  côtés  du  disque  (1). 

Écusson  distinctement  ponctué  et  pubescent,  surtout  en  arrière,  d'un 
noir  brillant. 

Élytres  subcarrées,  subparallèles,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
subdéprimées,  subsillonnées  en  arrière  le  long  de  la  suture  ;  plus  ou  moins 
impressionnées  au  sommet  vers  leur  angle  postéro-externe  ;  fortement  et 
modérément  ponctuées  ;  d'un  noir  d'ébène  brillant  ;  éparsement  pubes- 
centes,  avec  la  pubescence  parfois  semi-redressée  ;  parées  à  leur  bord 
apical  d'une  série  de  cils  subspinosules,  et  sur  les  côtés  d'une  série  de 
soies  légères,  avec  3  beaucoup  plus  longues  et  plus  obscures.  Épaules 
cachées,  subépineuses. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  sensiblement  atténué 
en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  subim- 
pressionnés en  travers  à  leur  base  ;  irès-éparsement  et  longuement  séto- 
sellé  ;  assez  finement  et  modérément  ponctué  ;  d'un  ferrugineux  assez  bril- 
lant et  subirisé,  avec  la  base  souvent  un  peu  rembrunie-;  à  pubescence 
assez  longue.  Le  6e  segment  subtronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  le  ventre  plus  ou  moins  ferrugineux,  et  le  repli  du  prothorax  souvent 
d'un  roux  de  poix.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre. 
Prosternum  subcàréné.  Mésosternum  inégal,  sétosellé.  Métasternum  sub- 
déprimé sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  longuement  et  très-éparsement 
sétosellé;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  pointe  assez 
aiguë. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  pubescents  ;  obscurs,  avec  le  dernier  article 
des  tarses  roux  ou  ferrugineux.  Cuisses  spinosules  en  dessous  ;  les  posté- 
rieures plus  grêles.  Tibias  antérieurs  assez  robustes,  à  peine  arqués,  peu 
épineux.  Tarse*  antérieurs  à  4  premiers  articles  fortement  dilatés,  les  1er 
et  surtout  4e  moins  fortement  ;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  à 
peine  égal  au  dernier,  subé^al  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à 4e  graduel- 
lement plus  courts. 

Patrie.  Cette  rare  espèce  se  trouve  dans  1<'S  troncs  caverneux  des  arbres, 
tilleuls,  chênes,  noyers,  etc.,  de  juin  à  octobre,  dans  les  environs  de  Paris 

(I)  Nous  faisons  abstraction  des  points  marginaux  ou  subniarginaux  qui  existent 
presque  toujours,  et  cela  dit  pour  toutes  les  espèces. 


staphyliniens.  —  Quedius  487 

et  de  Lyon,  la  Flandre,  la  Normandie,  la  Champagne,  l'Alsace,  la  Lor- 
raine, le  Bourbonnais,  le  Beaujolais,  la  Guienne,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  se  distingue  de  toutes  ses  voisines  par  son  écusson  ponctué  et 
son  abdomen  ferrugineux. 

Dans  les  sujets  immatures,  l'abdomen  est  testacé,  les  antennes  et  les 
palpes  sont  d'un  brun  ferrugineux. 


G.  Quedius  lateralis,  Gravenhorst. 

Suballongé,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
le  repli  des  élytres  blond,  la  bouche  et  la  base  des  antennes  d'un  roux 
testacé,  les  intersections  ventrales  et  les  pieds  couleur  de  poix,  et  les  tarses 
plus  clairs.  Tête  et  prothorax  luisants  :  celui-ci  subtransverse, subrétréci 
en  avant.  Écusson  lisse.  Élytres  et  abdomen  assez  fortement  et  assez  den- 
sement  ponctués. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  fortement  et  angulairement  sinué  dans  le  milieu 
de  son  bord  apical,  avec  une  large  impression  longitudinale  lisse  au  de- 
vant du  sinus.  Le  5e  légèrement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  posté- 
rieur, avec  une  dépression  lisse  au  devant  du  sinus. 

9  Le  5e  arceau  ventral  simple,  le  6e  subarrondi,  à  leur  bord  apical. 

Staphylinus  lateralis,  Gravenhorst,  Micr.  35,  50;  —  Mon.  42,  4.  —  Latreille, 
Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,   319,  55.  —  Gylleniial,  Ins.  Suec.  IV,  477,  20-21. 

Philonthus  lateralis,  Nordmann,  Symb.  76,  7.  —  Ri:dtenbacher,  Faun.  Austr.  708, 
50.  —  Heer,  Faun.  Helv.  I,  279,  55. 

Emus  lateralis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  375,  26. 

Quedius  lateralis,  Curtis,  Brit.  Ent.  XIV,  pi.  638. —  Erichson,Co1.  March.  I,  485, 
2;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  525,  2.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I, 
539,  15.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  N,491,2.—  FAUVEL.Faun.  Gallo-Rhén.  III,  502,  8. 

Microsaurus  lateralis,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  174,  2. 

Long.,  Om.011  (5  1.);  —  larg.,  Ora.0030  (1  1/3  1.). 

Corps  allongé,  subdépiiué,  d'un  noir  brillant,  avec  le  repli  des  élytres 
blonJ  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  légère  pubescence  d'un 
gris  obscur  et  peu  serrée. 


488  BRÉVIPENNES 

Tête  subtransverse,  un  peu  ou  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax; 
d'un  noir  luisant,  lisse  ;  éparsement  et  assez  tinement  ponctuée  et  légè- 
rement pubescenîe  derrière  les  yeux  ;  parée  de  chaque  côté,  vers  le  bord 
interne  de  ceux-ci,  de  2  gros  pores  sétifères,  de  4-  autres,  plus  faibles, 
écartés  et  transversalement  disposés  sur  le  vertex,  et  de  2  autres  sur  les 
tempes.  Front  large,  à  peine  convexe.  Cou  presque  lisse,  glabre.  Epi- 
stome  avec  une  bordure  membraneuse  pâle.  Labre  d'un  noir  depoix,  for- 
tement sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche  d'un  roux  testacé,  avec  les 
mandibules  ferrugineuses.  • 

Yeux  assez  grands,  ovales,  obscurs,  lavés  de  livide. 

Antennes  assez  courtes,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  à  peine  épaissies  ;  finement  duveteuses  et  distinctement  pilosel- 
lées;  brunâtres,  graduellement  moins  foncées  vers  la  base,  avec  le  1er 
article  d'un  roux  testacé  :  celui-ci  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  obco- 
niques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  d'un  tiers  plus  long  que  le  précé- 
dent: les  suivants  graduellement  plus  courts,  brièvement  pédicellés-,  sub- 
cylindrico-coniques  :  les  4e  à  6e  oblongs  ou  suboblongs  :  les  pénultièmes 
non  ou  à  peine  plus  longs  que  larges  :  le  dernier  ovalaire-oblong,  acuminé 
au  sommet. 

Prothorax  subtransverse,  subrétréci  en  avant  ;  aussi  large  ou  même 
un  peu  plus  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  largement  subéchancré  au 
sommet ,  avec  les  angles  antérieurs  subinfléchis  et  subarrondis  ;  subarqué 
sur  les  côtés,  qui  sont  sérialement  sétosellés  ;  largement  arrondi  à  la 
base  ainsi  qu'aux  angles  postérieuts  ;  entièrement  d'un  noir  lisse  et  bril- 
lant; marqué  sur  la  partie  antérieure  du  dos  de  2  séries  longitudinales 
composées  de  3  pores  sétifères  assez  forts,  et  de  quelques  autres  entre 
ceux-ci  et   les  côtés,  sans  compter  ceux  du  rebord. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  transverses,  environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdépri- 
raées  ;  assez  fortement,  râpeusement  et  assez  densement  ponctuées;  d'un 
noir  brillant,  avec  le  repli  d'un  blond  testacé  ;  légèrement  et  subépa!  sè- 
ment pubescentes,  avec  les  cils  du  bord  apical  subspinosules  et  une  séri»; 
de  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  2  notamment  plus  longues,  l'une 
vers  les  épaules,  l'autre  vers  le  premier  ti^rs.  Épaules  cachées,  épineuses 
en  dessous. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
subarcuément  et  sensiblement  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos, 
avec  les  3  premiers  segments  faiblement  impressionnés  en  travers  à  leur 


staphylimens.  —  Quedius  489 

base  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé  sur  les  côtés;  assez  fortement 
et  presque  aussi  densement  ponctué  que  les  élytres,  un  peu  moins  en 
arrière;  d'un  noir  brillant  et  irisé  ;  à  pubescence  fine,  assez  longue  et  peu 
serrée.  Le  6e  segment  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  assez  fortement  ponctué,  pubescent  ;  d'un  noir  bril- 
lant, avec  le  repli  du  prothorax  brunâtre,  rès  intersections  ventrales  sou- 
vent moins  foncées  et  le  sommet  riri  ventre  quelquefois  roussâtre.  Dessous 
de  la  tête  presque  glabre  et  presque  lisse.  Prosternum  presque  lisse, 
subcaréné,  avec  2  longues  soies  rapprochées.  Mésosternum  presque  lisse, 
éparsenient  sétosellé.  Métastcrnum  subdéprimé,  avec  2  longues  soies  en 
arrière,  à  lobe  postérieur  d'un  roux  de  poix.  Ventre  convexe,  irisé,  épar- 
sement  et  longuement  sétosellé,  à  2e  arceau  basilaire  obtusément  prolongé 
sur  le  1er  normal. 

Pieds  râpeusement  ponctués,  pubescents,  couleur  de  poix,  avec  les  ge- 
noux, le  sommet  des  tibias  et  les  tarses  ordinairement  roussâtres  (1). 
Cuisses  finement  spinosules  (2)  en  dessous,  surtout  vers  leur  extrémité  ; 
es  postérieures  plus  allongées,  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  simplement 
pubescmts  en  dehors.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles  fortement 
mais  graduellement  un  peu  moins  dilatés  du  2e  an  4e;  les  postérieurs  à 
1er  article  allongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  graduelle- 
ment plus  courts,  et  le  dernier  subégal  au  1er. 

Patrie.  On  rencontre  cette  espèce  assez  communément,  dans  les  forêts 
et  les  montagnes,  parmi  les  champignons,  les  feuilles  mortes  et  les  vieux 
fagots,  dans  diverses  parties  de  1 1  France  :  les  environs  de  Paris  et  de 
Lyon,  la  Normandie,  le  Bourbonnais,  le  Beaujolais,  les  Alpes,  la  Pro- 
vence, les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Sa  taille  avantageuse  et  la  couleur  blonde  du  repli  des  élytres  font 
de  cette  espèce  une  des  plus  ficiles  à  distinguer. 

Chez  les  adultes,  le  ventre  est  presque  entièrement  noir;  chez  les  sujets 
plus  immatures,  le  sommet  et  les  intersections  de  ce  segment  sont  plus 
ou  moins  largement  roux.  D'autres  fois,  les  pieds  tendent  à  affecter  cette 
dernière  couleur,  ou  au  moins  les  tibias.  Parfois  les  antennes  sont  d'uu 
roux  obscur,  avec  la  base  toujours  plus  claire. 


(1)  Même  dans  les  exemplaires  les  plus  adultes. 

(2)  Thomson  (II,  174)  dit  :   femnra  postien  mutica.     Nous  avons    vu  toutes 
cuisses  épineuses  ou  spinosules. 


490  BRÉVIPENJXES 


9.  Quedius  crassus,  Fairmaire. 

Suballongé  ou  oblong,  subdéprimé,  épar sèment  pubescent,   d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytres  rouges,  les  antennes  et  les  pieds  d'un  brun  rou 
geâtre,  et  les  palpes  plus  clairs.  Tête  et  prothorax  luisants  :  celui-ci  trans- 
verse, à  peine  rétréci  en  avant,  Êcusson  presque  lisse.  Élytres  assez  forte- 
ment et  éparsement,  abdomenplus  finement,  ponctués. 

à"  Le  6e  arceau  ventral  faiblement  et  subangulairement  sinué  clans  le 
milieu  de  son  bord  apical.  Le  5e  à  peine  visiblement  et  étroitement 
sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi,  le  5e  presque  simple,  à  leur 
bord  apical. 

Quedius  crassus,  Fairmaire,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1860,  153.  —  Fauvei,  Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  502,  7. 
Quedius  amplicollis,  Scriba,  Ber).  Ent.  Zeit.  1868.  155.  —  Marseul,  l'Abeille,  1871, 

VIII,  277. 

Long.,  0m,008  (3  2/3  1.);—  lar-.,  0m,0022  (1  1.). 

Corps  suballongé  ou  oblong,  assez  large,  subdéprimé,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  les  élytres  rouges;  revêtu  suc  celles-ci  et  sur  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  subtransverse,  subarrondie,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax, 
d'un  noir  aïsez  luisani  ;  presque  lis>e  ou  obsolètem»-nt  chagrinée  et  poin- 
tillée,  subpubescente  et  éparsement  et  finement  pond',  ée  sur  les  tempes; 
éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  marquée  sur  le  verlex  de  2  peiiis 
points  enfoncés,  distants,  et  derrière  les  yeux  de  2  autres  points  beau- 
coup plus  gros,  assez  écartés,  obliquement  disposés,  dont  l'interne  plus 
en  avant.  Front  très-large,  peu  convexe,  à  pores  juxta-oculaires  assez 
gros.  Cou  presque  lisse,  glabre,  luisant.  Êpistome  plus  ou  moins  impres- 
sionné en  avant,  ce  qui  le  fait  paraître  comme  échancré.  Labre  fortement 
sétosellé  antérieurement,  d'un  noir  brillant.  Mandibules  obscures.  Palpes 
roux . 

Yeux  ovales,  peu  saillants,  brunâtres. 


STAPHYLTNIENS      —     QuediuS  491 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  faiblement 
épaissies;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  d'un  blond  rou- 
geâtre;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2° 
oblong  :  le  3e  suballongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement 
un  peu  plus  épais,  peu  ou  non  contigus  :  le  4e  presque  carré  :  les  5e  à  10e 
obconiques,  légèrement  transverses,  avec  les  pénultièmes  un  peu  plus 
sensiblement  :  le  dernier  ovalaire,  obliquement  subacuminé  au  sommet. 

Prothorax  transverse,  à  peine  rétréci  en  avant;  à  peine  plus  large  que 
les  élytres  ;  largement  tronqué  an  sommet  ;  à  angles  antérieurs  infléchis 
et  subémoussés  ;  subarqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux, 
angles  postérieurs,  qui  sont  très -obtus;  subconvexe  sur  le  dos  ;  subim- 
pressionné de  chaque  côté  près  des  angles  postérieurs  ;  d'un  noir  luisant  ; 
sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  excepté  en  arrière;  presque  lisse  (1)  ; 
offrant  2  séries  dorsales  composées  de  3  petits  points,  dont  l'antérieur,  sub- 
marginal et  plus  écarté,  et,  en  outre,  2  ou  3  autres  points  semblables,  sur 
les  côtés  du  disque,entreceuxdu  clos  et  la  marge  latérale,  près  de  laquelle 
1  gros  pore  à  soie  nulle  ou  caduque. 

Écusson  presque  lisse  ou  à  peine  chagriné,  glabre,  d'un  noir  ou  d'un 
brun  de  poix  brillant. 

Elytres  subtrans verses,  plus  longues  que  le  prothorax,  à  peine  plus 
larges  en  arrière  qu'en  avant  ;  subdéprimées;  assez  fortement  et  éparse- 
mc-nt  ponctuées  ;  d'un  rouge  brillant;  éparsement  pubescentes,  avec  une 
série  de  cils  spinosules  au  bord  a.pieal  et  2  longues  soies  sur  les  côtés, 
1  vers  le  tiers  antérieur,  l'autre  vers  les  épaules.  Celles-ci  cachées,  à  angle 
humerai  souvent  muni  d'un  faisceau  de  4  ou  5  épines. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  sensiblement 
et  aicuément  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  pre- 
miers segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base;  éparsement 
et  longuement  sétosellé;  plus  finement  et  moins  lâchement  ponctué  que 
les  élytres;  d'un  noir  brillant;  à  pubescence  assez  longue.  Le  6e  segment 
obtusément  et  subsinueusement  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  poncmé,  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  le  repli  du  prothorax  et  parfois  la  pointe  mésosternale  d'un  roux  de 
poix.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre,  sérialement  ponctué 
et  pubescent  en  arrère  et  sur  les  cô;és.  Prosternum  subcarré,  à  pointe 
recourbée.  Mésosternum  traversé  par  une  série  arqu<  e  de  longues  soies. 

(1)  On  aperçoit  souvent  une  ponctuation  obsolète  vers  les  angles  antérieurs. 


492  BRÉVIPEJNWES 

Mêtasternum  subdéprimé,  obsolètement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane. 
Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  à  soies  longues,  entremêlées  de  soies 
plus  courtes  et  plus  légères. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  pubescents,  d'un  brun  rougeàtre.  avec  le 
sommet  des  tarses  plus  clair.  Caisses  distinctement  spinosules  en  dessous, 
surtout  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures  plus  grêles.  Tibias  antérieurs 
assez  forts,  plus  courts  que  les  cuisses,  simplement  pubescents  ou  avec 
1  ou  2  épines  en  dessous.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  forte- 
ment dilatés,  le  4e  un  peu  moins  fortement  ;  les  postérieurs  à  1er  article 
subailongé,  à  peine  égal  au  dernier,  subégal  aux  2  suivants  réunis  ;  les 
2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  On  la  prend  sous  les  pierres  et  au  pied 
des  arbres,  en  juin,  dans  la  Provence,  le  Languedoc,  etc. 

Obs.  Elle  a  été  longtemps  assimilée  au  curtus,  dont  elle  se  distingue 
par  sa  tête  plus  large  ;  par  son  épislo  ne  impressionné  ;  par  ses  antennes 
moins  grêles  et  à  pénultièmes  articles  un  peu  plus  courts  ;  par  son  cou 
séparé  du  vertex  par  une  ligne  plus  prononcée  ;  par  son  prothorax  un 
peu  moins  transverse;  par  ses  élytres  plus  longues,  à  ponctuation  plus 
forte  et  plus  uniforme  ;  par  son  abdomen  moins  acuminé,  plus  fo"t  -ment 
et  moins  densement  ponctué.  La  tête  est  aussi  moin>  lisse,  moins  bril- 
lante, plus  visiblement  pointiliée,  etc. 


8.  Quedius  hrevicornis,  Thomson. 

Suballongé,  peu  convexe,  éparsement  pub  es  cent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  rouges,  le  sommet  des  antennes  femigineux,  les  palpes  et  les 
tarses  d'un  roux  de  poix.  Tète  et  prothorax  luisants  :  celui-ci  transverse, 
rétréci  en  avant.  Élytres  assez  fortement  et  subéparsement  ponctuées. 
Abdomen  assez  piement  et  assez  densement  ponctué. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  médiocrement  échancré  au  sommet.  Tarses 
antérieurs  dilatés. 

Ç  Nous  est  inconnue. 

Microsaurus  brevicornis,  Tuomson,  Skand.  Col.  II,  17b,  5;  —  IX,  163,  5. 
Quedius  brevicornis,  Fauvel,  Faim.  Gallo-Rhcn.  III,  ti03,  9. 


staphyliniens.  —  Quedîus  4^3 

Long.,  0n>,0i0  (4  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0027  (1  1/4  1.). 

Corps  suballongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élyires 
rouges;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre 
et  peu  serrée. 

Tête  grande,  transverse,  un  peu  moins  large  que  la  base  du  prothonx, 
d'un  noir  assez  luisant,  presque  lisse  ou  à  peine  pointillée  ;  très-éparsement 
et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés;  marqué,  outre  le  pore  sétifère  des 
tempes,  de  2  petits  points  transversalement  rapprochés,  de  chaque  côté 
du  vertex,  et  d'un  3e  très-gros,  situé  à  égale  distance  de  ceux-ci  et  du 
bord  postéro-interne  de  l'œil.  Front  très-large,  faiblement  convexe,  à 
pores  juxta-oculaires  gros,  ne  touchai. t  pas  au  bord  interne  des  yeux.  Col 
très-court,  presque  lisse,  glabre,  luisant.  Êpistome  impressionné  en  avant 
sur  son  milieu,  à  marge  antérieure  livide.  Labre  d'un  noir  de  poix,  forte- 
ment sétosellé  au  sommet.  Mandibules  noires.  Palpes  d'un  roux  de  poix 
assez  clair. 

Yeux  ovales,  peu  saillants,  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  assez  épaissies  ; 
finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  obscures,  avec  leur  sommet 
un  peu  ferrugineux  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  le  2e  oblong, 
obccnique  :  le  3e  un  peu  plus  long,  obconique  :  les  suivants  graduellement 
un  peu  plus  épais,  subcontigus,  obconiques  :  les  4e  et  5e  non  ou  à  peine, 
les  6e  à  10e  fortement  transverses  :  le  dernier  ovalaire,  obliquement  sub- 
acuminé  au  sommet. 

Prothorax  assez  fortement  transverse,  sensiblement  rétréci  en  avant,  un 
peu  plus  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  largement  tronqué  ou  à  peine 
échancré  au  sommet  ;  à  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  arqué 
sur  les  côtés  ;  largement  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ; 
subconvexe  sur  le  dos;  subimpressionné  de  chaque  côté;  d'un  noir  lui- 
sant ;  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  la  longue  soie  latérale  située 
assez  loin  de  la  marge  ;  presque  lisse;  offrant 2  séries  dorsales  composées 
de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur  submarginal,  plus  rapproché  du  2e 
et  plus  en  dehors,  avec  une  fine  ponctuation  obsolète  dans  l'ouverture  des 
angles  antérieurs;  sans  points  sur  les  côtés  du  disque,  à  part  le  gros 
pore  sétifère. 

Écusson  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  iransverses,  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  subpa- 


4U 


BREVIPENNES 


rallèles  ;  subdéprimées  ou  à  peine  convexes  ;  assez  fortement  et  peu  den- 
sement  ponctuées;  d'un  rouge  brillant;  éparsement  pubescentes,  avec 
2  longues  soies  obscures  et  redressées,  sur  les  côtés,  derrière  les  épaules. 
Celles-ci  à  calus  assez  saillant,  presque  lisse. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres;  sensiblement  et  sub- 
arcuément  atténué  en  arrière  ;  convexe  sur  le  dos.  avec  les  3  premiers 
segments  légèrement  impressionnés  en  travers  à  leur  base  :  éparsement  et 
longuement  sétosellé;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué;  d'un 
noir  assez  brillant,  avec  la  marge  apicale  des  2  derniers  segments  couleu;' 
de  poix;  à  pubescence  un  peu  plu?  longue  et  un  peu  plus  serrée  que  celle 
des  élytres.  Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  avec  les  tibias  un  peu 
moins  foncés  et  les  tarses  d'un  roux  de  poix  au  moins  à  leur  extrémité. 

Patrie.  La  Flandre,  Jes  environs  de  Paris,  dans  les  forêts,  sous  les 
écorces.  Très-rare.  Cette  espèce  nous  a  été  généreusement  communiquée 
par  M.  Lethierry,  de  Lille.  Elle  a  été  capturée  dans  un  hêtre  carié,  dans 
la  forêt  de  Mormal,  entre  le  Quesnoy  et  Landrecies  (Nord). 

Obs.  £lle  est  sensiblement  plus  grande  et  un  peu  moins  trapue  que  le 
Q.  crassus.  La  tête  est  plus  grosse  et  plus  large.  Les  antennes  sont  plus 
obscures,  plus  épaisses,  avec  leurs  pénultièmes  articles  plus  transverses. 
Les  pieds  sont  d'une  couleur  pius  foncée,  etc. 

Bien  que  Thomson  dise  :  Caput  ovato-orbiculare,  notre  insecte  semble 
convenir,  pour  le  reste,  à  sa  description.  Peut-être  l'auteur  suédois  n'a-t-il 
eu  sous  les  yeux  que  des  mâles  efféminés. 


9.  Quedius  ffageti,  Thomson. 

Allongé,  peu  convexe,  tr  es- évar  sèment  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  élytres  submétalliques,  la  bouche  et  les  taises  roussâtres.  Tête 
à  peine  pointillée.  Prothorax  luisant,  subtransverse,  subrétréci  en  avant. 
Ècusson  lisse.  Élytres  fortement  et  sub éparsement,  abdomen  plus  finement 
et  plus  densement,  ponctués.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  moins 
long  que  le  dernier. 


STAPHYLINIENS.    —    QuedtUS  W^ 

o"  Le  6e  arceau  ventral  légèrement,  le  5e  encore  plus  faibletneni  <t 
subangulairement  sinués  dans  le  milieu  de  leur  bord  apical,  avec  un 
espace  triangulaire  allongé,  lisse,  au  devant  des  sinus. 

$  Les  6e  et  5e  arceaux  du  ventre  simples. 

Microsaurus  fageti,  Thomson,  Skand.  Col.  IX,  161,  3.  c. 

Quedius  fageti,  Rye,   Ent.  Ann.  1869,  27.  —  Marseul,  l'Abeille,  1871,  VIN,  287, 
249.  —  Fauvel,  Faim.  Gallo-Rhén.  III,  303,  10. 

Long.,  0m,007  (3  1/5  1.)  ;  —  larg.,  0m,0015  (2/3  L). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  submé- 
talliques; revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un 
gris  obscur  et  très-peu  serrée. 

Tête  subovalaire,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax;  d'un  noir 
brillant;  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  à  peine  chagrinée  et  très- 
obsolètement  poiniillée;  offrant,  derrière  les  yeux  2  gros  points  enfoncés, 
très-écartés  et  obliquement  disposés,  et  2  autres,  de  chaque  côté  du  vertex, 
irès-rapprochés,  l'interne  moindre  et  peu  distinct.  Front  large,  subcon- 
vexe, obsolèlement  biimpressionné  entre  les  antennes,  à  pore  juxta-ocu- 
laire  très-gros.  Cou  subconvexe,  presque  lisse,  glabre,  luisant.  Êpistome 
subcorné,  obscur.  Labre  d'un  noir  de  poix,  sétosellé  en  avant.  Parties  de 
la  bouche  roussâtres,  avec  la  base  des  mandibules  plus  foncée. 

Yeux  ovales,  peu  saillants,  obscurs,  à  reflets  micacés. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  subépaissies  ; 
finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  entièrement  obscures;  à 
1er  article  allongé,  en  massue  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  un  peu  plus 
long  que  le  2e,  suballongé  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  épais, 
peu  contigus  :  le  4e  subcarré  :  le  5e  à  peine,  les  6e  à  10e  légèrement  trans- 
verses :  le  dernier  subovalaire,  obliquement  subacuminé  au  sommet. 

Prothorax  subtransverse,  suborbiculaire,  subrétréci  en  avant  ;  de  la 
largeur  des  élytres  ou  à  peine  plus  large;  largement  tronqué  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits,  mais  subémoussés  ; 
sensiblement  arqué  sur  les  côtés;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles 
postérieurs;  assez  convexe  sur  le  dos  ;  impressionné-subexplané  sur  les 
côtés,  qui  sont  sérialement  et  légèrement  sétosellés,  avec  le  pore  sétifère 
latéral  assez  distant  de  la  marge;  d'un  noir  luisant;  presque  lisse;  offrant 
en  avant,  sur  le  dos,  2  séries  de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur  sub- 
marginal et  plus  écarté. 


496  BREVIPENNES 

Êcusson  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant. 

Êlytres  subcarrées,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant;  un  peu 
plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ou  faiblement  convexes; 
subsillonnées  le  long  de  la  suture  ;  fortement  et  assez  lâchement  ponctuées; 
d'un  noir  brillant  et  à  peine  métallique;  légèrement  ciliées  au  bord  apical; 
très-éparsement  pubescentes  sur  le  disque,  avec  les  côtés  parés  d'une 
série  de  soies  légères,  très-écartées,  dont  2  beaucoup  plus  longues  et  plus 
obscures,  près  des  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  à  peine  atténué  en 
arrière;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  sensible- 
ment impressionnés  en  travers  à  leur  base;  fortement  sétosellé,  surtoui 
vers  l'extrémité;  un  peu  plus  finement  et  plus  densement  ponctué  que  les 
élytres,  avec  le  1er  segment  presque  lisse  sur  son  milieu  ;  d'un  noir  brillant  ; 
à  pubescence  assez  longue  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  subtronqné  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  et  le  devant  du  prosternum  moins 
foncés.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre.  Prosternum  sub- 
caréné. Mésosternum  rugueux.  Métasternum  subdéprimé  sur  son  milieu. 
Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé;  à 2e  arceau  basilaire  aigument pro- 
longé sur  le  1er  normal. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir  de  poix, 
avec  les  tarses  rou>sâtres.  Cuisses  obsolètement  spinosules  en  dessous  vers 
leur  extrémité;  les  postérieures  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  assez  forts, 
peu  épineux.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles  fortement  dilatés,  les 
1er  et  4e  toutefois  moins  fortement  ;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé, 
sensiblement  moins  long  que  le  dernier,  subégal  aux  2  suivants  réunis  : 
les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-rare  en  France.  Elle  a  été  capturée,  en 
août,  sous  les  écorces,  à  la  Grande-Chartreuse. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  sa  taille  moyenne  ;  par  son  prothorax 
sans  points  sur  les  côtés  du  disque  ;  par  ses  élytres  à  reflet  submétallique, 
fortement  et  subéparsement  ponctuées,  subsillonnées  le  long  de  la  suture 
depuis  l'écusson  jusqu'au  sommet.  L'espace  triangulaire  lisse  qui  précède 
l'échancrure  des  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  chez  les  à"  est  plus  allongé 
que  dans  toute  autre  espèce  voisine  et  il  est  presque  prolongé  jusqu'à  la 
marge  de  l'arceau  précédent. 


staphyliniens.  —  Quedius  497 

Peut  être  doit-on  rapporter  au  fageti  le  maurus  de  Sahlbergffos.  <Fenn. 
1,317)? 


f  O.  Quedius  mesomelinus  ,  Mârshâm. 

Allongé,  subdéprimê,  êparsement  pubescent,  d'un  noir  de  poix  brillant, 
avec  f  extrémité  des  antennes,  le  sommet  du  ventre  et  les  pieds  d'un  roux 
brunâtre,  les  tarses  et  les  palpes  plus  clairs.  Tête  à  peine  pointillée.  Pro- 
thorax luisant,  subtransverse , rétréci  en  avant.  Êcusson  lisse.  Élytres  assez 
fortement  et  assez  densement  ponctuées  ;  abdomen  plus  finement  ponctué, 
irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  un  peu  moins  long  que  le  der- 
nier. 

c*  Le  6e  arceau  ventral  très-faiblement,  le  5e  à  peine.,  sinu.és  dans  le 
milieu  de  leur  bord  apical,  avec  un  léger  espace  lisse  au  devant  du  sinus. 
Les  4e  et  5e  offrant  sur  leur  milieu  une  petite  touffe  de  poils  obscurs,  peu 
nombreux,  souvent  peu  distincte.  Tête  courtement  ovalaire,  un  peu  moins 
large  que  le  prothorax. 

g  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi,  les  4e  et  5e  simples.  Tête  subova- 
laire,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax  (1). 

Staphylinus  mesomeli/ius,  Marsham,  Ent.  Brit.  510.  —  Fauvël,  Faun.  Gallo-Rb.én.  III, 

506,  13. 
Staphylinus  nitidus,  var.  Gravenhorst,  Micr.  31,  46  ;  —  Mon.  var.  1,  42,  5. 
Staphylinus  variabilis,   var.  a,  b,  c,    Gyllenhal,   Ins.  Suec   II,  303  (2).  —  Heer, 

Faun.  Col.  Helv.,  var.  6,  273. 
Quedius  fulgidus,   var.    2,   Erichson,   Gen.  et  Spec.  Staph.  526.  —  Kraatz,    Ins. 

Deut.  II,  492. 
Microsaurus  temporalis,  Thomson,  Skand.  Col.  IX,  161,  3,  b. 
Quedius  temporalis,   Rye,  Ent.  Ann.  1869,  27.  —  Marseul,  l'Abeille,  1871,  VIII, 

286,  248. 

Variété  a.  Antennes  et  pieds  d'un  roux  ferrugineux. 
Variété  b.  Corps  d'un  brun  de  poix,  à  prothorax  rouge. 

Long.,  0m,009  (41.)  ;  —  larg.,  0m,0017  (3/4  1.). 


(1)  Les  tarses  antérieurs  des  ?  paraissent  un  peu  moins  dilatés. 

(2)  Dans  Fauvel,  au  lieu  de  503,  lisez  303. 

br.  32 


498  BRÉVIPENNES 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  de  poix  brillant  ;  recouvert  sur  les 
élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  plus  ou  moins  ovale,  moins  large  que  le  prothorax;  éparsement 
sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  brillant;  à  peine  chagrinée  et  à  peine 
pointillée  ;  offrant  sur  les  tempes  1  gros  point  sétifère,  1  autre  assez  loin 
du  bord  postéro-interne  des  yeux  et  2  autres  plus  petits,  rapprochés, 
de  chaque  côté  du  vertex.  Front  large,  subconvexe,  à  pore  juxta-oculaire 
gros.  Cou  presque  lisse,  glabre,  luisant.  Êpistome  subcorné,  d'un  brun  de 
poix.  Labre  d'un  noir  de  poix,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
obscures.  Palpes  roussâtres. 

Yeux  ovales,  peu  saillants,  noirâtres,  parfois  lavés  de  gris. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  à  peine  épais- 
sies ;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  d'un  roux  brunâtre, 
avec  les  3  premiers  articles  généralement  plus  foncés  ;  le  1er  en  massue 
allongée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  plus 
long  que  le  précédent  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  épais,  non 
ou  peu  contigus  :  le  4e  subisolé,  presque  carré  :  les  5e  à  10e  légèrement 
transverses,  avec  les  pénultièmes  plus  sensiblement  :  le  dernier  subova- 
laire,  obliquement  tronqué  et  subacuminé  au  sommet. 

Prothorax  subtransverse,  suborbiculaire,  subcomprimé  et  rétréci  en 
avant;  à  peine  plus  large  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les 
angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ;  arqué  sur  les 
côtés  ;  largement  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez 
convexe  sur  le  dos  ;  plus  ou  moins  impressionné  sur  les  côtés,  qui  sont 
sérialement  sétosellés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  distant  de  la  marge  ; 
d'un  noir  luisant;  presque  lisse;  offrant  en  avant  2  séries  dorsales  com- 
posées de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur  submarginal  et  plus  écarté  ; 
sans  points  sur  le  disque  entre  les  séries  et  la  marge  (1). 

Écusson  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  subcarrées,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ;  visi- 
blement plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  plus  ou  moins 
sillonnées  en  arrière  le  long  de  la  suture;  assez  fortement  et  assez  dense- 
ment  ponctuées  ;  d'un  noir  de  poix  brillant,  avec  le  bord  apical  et  la  suture 
parfois  un  peu  roussâtres  ;   ciliées-spinosules  au  sommet  ;  éparsement 

(1)  Il  y  a  seulement  le  gros  point  sétifère  latéral,  qui  existe  toujours,  et  de  plus, 
2  petits  points  formant  quadrille  avec  2  autres  points  de  la  marge  antérieure. 


staphyliniens.  —  Quedius  499 

pubescentes.  avec  quelques  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  2  notam- 
ment plus  longues  près  des  épaules.  Celles-ci  cachées,  épineuses  en 
dessous. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  faiblement 
alténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments 
subimpressionnés  en  travers  à  leur  base;  éparsement  et  longuement  séto- 
sellé;  plus  finement  et  à  peine  plus  densement  ponctué  que  les  élytres  ; 
d'un  noir  brillant  et  plus  ou  moins  irisé  ;  à  pubescence  assez  longue  et 
peu  serrée.  Le  6e  segment  subsinueusement  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  et  la  marge  des  arceaux  souvent  un  peu 
roussâtres,  ainsi  que  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum  et  le  méso- 
sternum. Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre.  Prosternum  cari- 
nulé.  Mésosternum  rugueux,  à  pointe  noire,  subcarénée.  Métasternum 
subdéprimé,  finement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  assez  con- 
vexe, éparsement  sétosellé,  subirisé,  à  pores  sétifères  bien  marqués  et 
comme  fovéolés;  à  2e  arceau  basilaire  aigument  prolongé  sur  le  1er  normal. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  d'un  roux  brunâtre, 
avec  les  tarses  plus  clairs.  Cuisses  plus  ou  moins  spinosules  en  dessous, 
surtout  vers  leur  extrémité;  les  postérieures  plus  grêles.  Tibias  antérieurs 
assez  robustes,  simplement  pubescents  en  dehors.  Tarses  antérieurs  à  2e  et 
4°  articles  fortement,  les  1er  et  4e  moins  fortement  dilatés;  les  postérieurs 
à  1er  article  suballongé,  un  peu  moins  long  que  le  dernier,  subégal  aux 
2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  médiocrement  commune,  vit  parmi  les  mousses, 
les  champignons,  dans  les  troncs  cariés  et  les  plaies  des  arbres.  Elle  pré- 
fère les  forêts  et  les  montagnes  :  les  environs  de  Lyon,  l'Auvergne,  la 
Grande-Chartreuse,  la  Savoie,  la  Guienne,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  un  peu  plus  grande  que  le  fageti.  Les  élytres,  sans  reflet 
métallique,  sont  un  peu  plus  longues,  moins  fortement,  mais  plus  dense- 
ment ponctuées.  La  tète  des  çf  est  plus  grande  et  plus  large,  etc. 

Certains  exemplaires  immatures  ont  le  prothorax  rouge  (rufithorax 
nobis),  d'autres,  les  élytres  et  l'abdomen  d'un  brun  roussâtre. 

Nous  avons  vu,  du  Mont-Dore,  2  échantillons  à  forme  plus  étroite,  à 
élytres  un  peu  plus  courtes,  moins  déprimées  et  un  peu  plus  fortement 
ponctuées,  à  antennes  et  pieds  d'une  couleur  plus  claire  et  qu'on  prendrait 
pour  une  espèce  distincte  (arvernicus,  nobis).  Cette  variét    a  été  auss 


500  BRÉVIPENNES 

capturée  dans  la  grotte  de  Crémieux  (Isère),  près  Lyon,  par  le  docteur 
Octave  Mayet. 

L'Emus  occultus  de  Lacordaire  (Faim.  Ent.  Par.  I,  379,  31)  se  rapporte 
probablement  à  un  petit  mesomelinus. 

Peut-être  aussi  doit-on  lui  appliquer  les  nigricornis,  skrimshiranus  et 
atripennis  de  Stephens  (lll.  Br.  V,  222,  225,  436)? 


If.  Queilius  iiigroeoei*uleiis  ,  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  subdéprimé,  subéparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  à  léger  reflet  bleuâtre,  les  palpes,  les  tibias  antérieurs  et  les 
tarses  roussâtres.  Tête  très-finement  chagrinée  et  pointillée.  Prothorax 
luisant,  suborbiculaire,  subrétréci  en  avant.  Écusson  lisse.  Élytres  assez 
fortement  et  densement,  abdomen  beaucoup  plus  finement,  ponctués.  Le 
1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au  dernier. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  faiblement  et  subangulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  léger  espace  lisse  au  devant  du  sinus. 
Le  5e  à  peine  sinué  au  milieu  de  son  bord  postérieur,  à  espace  lisse  à  peine 
sensible,  paré  près  de  sa  base  d'une  large  touffe  de  poils  courts  et  d'un 
noir  velouté,  voilée  elle-même  par  une  épaisse  pubescence,  couchée  et 
d'un  blond  fauve.  Le  4e  paré,  près  de  son  extrémité,  d'une  touffe  semblable 
plus  grande  et  également  voilée  par  une  pubescence  d'un  blond  fauve. 
Le  3e  plus  finement  et  plus  densement  ponctué  dans  le  milieu  de  sa  partie 
postérieure.  Tête  subtransverse,  presque  aussi  large  que  le  prothorax. 

d"  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Les  3e,  4e  et  5e 
simples.  Tête  courtement  subovalaire,  sensiblement  moins  large  que  le 
prothorax. 

Long.,  0ra,0093  (4  1/4  1.);  —  larg.,  0ra,0019  (4/5  1.). 

Corps  allongé,  subdépriroé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  à  peine 
bleuâtres  ;  recouvert  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  gri- 
sâtre et  peu  serrée. 

Tête  subrétrécie  en  arrière;  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un 
noir  brillant  ;  très- finement  chagrinée  et  en  outre  très-finement  et  éparse- 


staphyliiniens.  —  Quedius  501 

ment  pointillée;  distinctement  pubescente  et  assez  densement  ponctuée 
vers  la  base  des  tempes  ;  offrant,  de  chaque  côté,  sur  celles-ci,  un  gros 
point  sétifère,  plus  2  autres  subobliquement  (1)  disposés  vers  le  bord 
postéro-interne  des  yeux,  dont  l'externe  beaucoup  moindre,  et  2  autres 
plus  en  arrière  et  plus  en  dedans  sur  le  vertex,  subobliquement  (1)  dis- 
posés, dont  l'interne  plus  petit.  Front  très-large,  subconvexe,  parfois  sub- 
impressionné en  avant,  à  porejuxta-oculaire  gros.  Cou  glabre,  éparsement 
pointillé,  luisant.  Êpistome  subcorné,  parfois  subéchancré,  d'un  brun  de 
poix  un  peu  roussâtre.  Labre  d'un  brun  de  poix,  fortement  sétoselié  vers 
son  bord  antérieur.  Mandibules  obscures.  Palpes  plus  ou  moins  roussâtres. 

Yeux  ovales,  peu  saillants,  obscurs,  à  reflets  gris  et  micacés. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  assez  sensi- 
blement épaissies;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  d'un 
roux  plus  ou  moins  brunâtre,  avec  les  3  premiers  articles  noirs  :  le  1er  en 
massue  allongée  et  à  peine  arquée  :  le  2e  suboblong,  obconique  :  le  38 
assez  allongé,  obconique,  beaucoup  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants 
graduellement  un  peu  plus  épais,  non  contigus  :  le  48  en  carré  à  peine 
transverse  :  le  5e  légèrement,  les  6°  à  10e  sensiblement  transverses  :  le 
dernier  courtement  ovalaire,  obliquement  subéchancré  en  dessus  vers  son 
sommet,  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  suborbiculaire  ou  à  peine  transverse  ;  subrétréci  en  avant; 
un  peu  ou  à  peine  plus  large  que  les  élytres  ;  largement  tronqué  à  son 
bord  antérieur,  avec  celui-ci  parfois  faiblement  sinué  de  chaque  côté  avant 
les  angles,  qui  sont  subinfléehis,  presque  droits  mais  subarrondis;  plus 
ou  moins  arqué  sor  les  côiés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  pos- 
térieurs; assez  convfxe  sur  le  dos;  subexplané  (c")  ou  subimpres^ionné 
(  Ç  )  vers  les  côtés,  qui  sont  sérialement  sétoseilés,  avec  le  gros  pore  séti- 
fère latéral  médiocrement  distant  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant;  presque 
lisse  sur  son  milieu;  plus  ou  moins  obsolètement  et  éparsement  pointillé 
en  avant,  surtout  vers  les  angles  antérieurs;  offrant  sur  le  dos  2  séries 
dorsales  composées  de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur  souvent  plus 
écarté,  situé  ossez  loin  de  la  marge  antérieure;  paré  en  outre,  sur  les 
côtés  Ju  disque,  d'une  série  arquée  de  3  ou  4  points,  au  devant  de  laquelle 
on  apeiçoit  un  groupe  de  4  à  6  points,  dont  au  moins  2  marginaux. 

Ëcusson  presque  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant. 


(1)  Cette  obliquité  est  peu  sensible  et  tend  souvent  à  la  disposition  transversale. 


502  BRËVIPENNES 

Élytres  subcarrées,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ;  un  peu 
plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées,  subsillonnées  en  arrière  le 
long  de  la  suture;  assez  fortement  et  densement  ponctuées;  d'un  noir 
brillant,  à  léger  reflet  bleuâtre;  subspinosulées  à  leur  bord  apical  ;  épar- 
sement pubescentes,  avec  une  série  de  soies  légères,  redressées  sur  les 
côtés,  dont  2  notamment  plus  longues  et  plus  obscures  près  des  épaules. 
Celles-ci  à  calus  assez  saillant,  épineuses  en  dessous. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres;  subatténué  en  arrière 
dès  son  milieu;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  à 
peine  impressionnés  en  traversa  leur  base;  éparsement  séiosellé;  assez 
finement  et  densement  ponctué;  d'un  noir  brillant  et  à  peine  irisé;  â 
pubescence  plus  longue  et  un  peu  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le 
6e  segment  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre.  Prosternum  sub- 
caréné,  à  pointe  plus  ou  moins  recourbée  en  dessous.  Mésosternum 
rugueux,  sétosellé.  Métasternum  subdéprimé,  à  lobe  postérieur  un  peu 
roussâtre.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  à  pores  sétifères  bien 
marqués;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  plus 
ou  moins  aigu  et  plus  ou  moins  ponctué. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  noir  ou  d'un 
brun  de  poix,  avec  les  tibias  antérieurs  et  tous  les  tarses  plus  ou  moins 
roussâtres.  Cuisses  épineuses  en  dessous,  les  postérieures  plus  grêles. 
Tibias  antérieurs  assez  forls,  peu  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers 
articles  fortement  dilatés,  le  4e  moins  fortement;  les  postérieurs  à  1er  arti- 
cle assez  allongé,  presque  égal  au  dernier,  subégal  aux  2  suivants  réunis  : 
les  2e  à  4e  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Celte  espèce  habite  dans  le  sable  et  sous  les  pierres,  dans  les  caves 
humides,  dans  les  environs  de  Lyon,  le  Beaujolais,  la  Provence,  etc.  Elle 
est  rare. 

Obs.  Elle  est  de  la  taille  des  plus  grands  exemplaires  du  mesomelinus, 
proportionnellement  un  peu  plus  large,,  d'une  couleur  plus  foncée  dans 
touies  ses  pariies.  Les  antennes  sont  un  peu  plus  épaisses.  La  tète,  plus 
grande  et  plus  visiblement  poititillée,  offre  2  points  au  lieu  de  1  vers  le 
bord  postéro-interne  des  yeux.  Le  prothorax  présente  sur  les  côtés  du 
disque  2  à  4  points  en  série  arquée,  avec  le  pore  latéral  un  peu  moins 
éloigné  du  bord.  Les  élytres,  plus  dénuement  ponctuées,  ont  un  lége 


staphyliniens.   —  Quedius  503 

reflet  bleuâtre.  L'abdomen  est  moins  irisé,  les  tarses  postérieurs  ont  leur 
1er  article  plus  long,  et  les  distinctions  dps  cr"  sont  bien  différentes,  etc. 
Chez  les  exemplaires  immatures,  les  pieds  sont  entièrement  roux,  ainsi 
que  les  antennnes  moins  les  3  premiers  articles,  et  les  élytres  sont  viola- 
cées. 


LARVE 

Nous  allons  donner  ici  la  description  de  la  larve  du  Quedius  nigrocoe- 
ruleus. 

Corps  suballongé,  subconvexe,  d'un  roux  testacé  brillant  plus  ou  moins 
livide  et  maculé  de  taches  plus  sombres,  avec  l'abdomen  mat  et  d'un 
gris  obscur. 

Tête  grande,  suborbiculairement  transverse,  rétrécie  en  arrière,  beau- 
coup plus  large  (1)  que  le  prothorax,  à  peine  convexe,  épargnent  séto- 
sellée;  presque  lisse  en  arrière,  plus  ou  moins  ridée  en  avant,  où  elle 
offre  2  larges  impressions  chagrinées  ;  parcourue  sur  son  disque  par 
3  fines  lignes  longitudinales  écartées,  prolongées  jusqu'à  la  partie  ridée, 
dont  la  médiane  plus  fine  et  les  latérales  divergeant  un  peu  en  avant  ;  d'un 
testacé  brillant,  pâle  et  livide,  avec  une  grande  tache  obtriangulaife, 
basilaire  et  médiane,  brunâtre,  flanquée  de  chaque  côté  d'une  autre  plus 
grande,  plus  confuse  et  plus  ou  moins  fondue  avec  la  couleur  foncière. 
Èpistome  fortement  denté  en  avant,  avec  les  deux  dents  du  milieu  comme 
soudées  sur  un  prolongement  conique.  Mandibules  très-longues,  grêles, 
f.ilciformes,  brunes  à  base  teslacée.  Palpes  grêles,  pâles,  à  dernier  article 
étroit,  allongé,  subcyiindrique,  terminé  par  un  petit  lobe  conique  ou  sub- 
subulé. 

Yeux  réduits  à  4-  ocelles  lisses,  parfois  confluents  et  rembrunis. 

Antennes  tebtacées,  pâles  vers  leur  extrémité  ;  à  1er  article  assez  épais 
et  assez  court,  subobconique  :  le  2e  plus  grêle,  très-allongé,  subcylin- 
drique, subépaissi  au  bout  :  le  3e  moins  long,  plus  grêle,  subépaissi  vers 
son  dernier  tiers  où  il  offre  3  soies  divergentes  ;  lobé  à  son  sommet 
interne  :  le  dernier  encore  plus  grêle,  à  peine  aussi  long  que  la  moitié 
du  précédent,  fusiforme,  trisétosellé  avant  son  extrémité,  tricilié  au  bout. 


(1)  Généralement,  surtout  chez  les  premières  espèces,  les  larves  des  Quedius  ont  la 
lète  plus  grosse  que  colle  des  larves  des  l'hilonthus. 


504  BRÉV1PEJNNES 

Prothorax  en  carré  rétréci  en  avant,  tronqué  au  sommet  et  à  la  base, 
assez  largement  rebordé  sur  celle-ci  ;  assez  convexe  ;  éparsement  et  lon- 
guement sétosellé  ;  presque  lisse  ou  obsolètement  ridé  en  travers  ;  plus 
ou  moins  impressionné  sur  les  côtés  ;  parcouru  sur  sa  ligne  médiane  par 
un  canal  très-fin  et  à  peine  visible  ;  d'un  teslacé  brillant  et  plus  ou  moins 
livide. 

Mésothorax  et  mêtathorax  courts,  subégaux;  moins  longs,  pris  ensem- 
ble, que  le  prothorax  ;  un  peu  plus  larges  que  celui-ci  ;  subconvexes  et 
plus  ou  moins  inégaux  sur  leur  disque;  plus  ou  moins  ridés  et  impres- 
sionnés sur  leurs  côtés,  qui  sont  plus  ou  moins  angulairement  dilatés 
en  avant  et  puis  subrétrécis  en  arrière  ;  longuement  et  éparsement  séto- 
sellés  ;  d'un  testacé  brillant,  avec  des  transparences  nébuleuses. 

Abdomen  assez  allongé,  graduellement  et  assez  fortement  rétréci  en 
arrière  ;  très-peu  convexe  ou  subdéprimé  ;  finement  chagriné  en  travers; 
très-inégal  ou  scabreux,  parcouru  sur  sa  ligne  médiane  par  un  sillon- 
canaliculé  profond,  non  prolongé  sur  le  dernier  segment;  fortement  et 
longuement  sétosellé  ;  d'un  gris  obscur  et  mat;  à  1er  segment  plus  court, 
plus  brillant  et  plus  lisse:  les  suivants  subégaux,  fortement  impressionnés 
et  cicatrisés  sur  les  côtés  :  le  dernier  transverse,  subrétréci  en  arrière  ,  à 
peine  échancré  au  sommet,  où  il  offre  2  lanières,  deux  fois  aussi  longues 
que  lui,  assez  écartées,  subatténuées  vers  leur  extrémité,  à  peine  recour- 
bées en  dedans,  éparsement  et  longuement  sétosellées  en  dehors  et  en 
dessus,  terminées  par  un  article  grêle,  cylindrique,  une  fois  moins  long, 
déjeté  en  bas  et  un  peu  en  dehors  et  portant  au  bout  une  longue  soie. 

Dessous  du  corps  d'un  testacé  livide.  Dessous  de  la  tête  et  prosternum 
presque  lisses  et  à  peine  chagrinés.  Ventre  inégal,  finement  chagriné, 
creusé  ou  sillonné  sur  son  milieu  ;  fortement  sétosellé  ;  à  tube  terminal 
cylindrique,  infléchi,  plus  long  que  les  lanières  supérieures,  annelé  de 
brun,  fortement  sétosellé  en  dessous. 

Pieds  assez  courts,  testacés.  Hanches  très-grandes,  éparsement  épineu- 
ses. Cuisses  assez  grêles,  sublinéaires,  fortement  épineuses  en  dessous. 
Tibias  beaucoup  plus  courts,  subcylindriques,  fortement  épineux  dans  tout 
leur  pourtour,  terminés  par  un  crochet  solide,  assez  long,  épineux  en 
dessus,  acéré  et  à  peine  arqué  au  bout. 

Obs.  Cette  larve  se  trouve  dans  les  caves,  avec  l'insecte  parfait.  Elle 
est  remarquable  par  la  grosseur  de  sa  tête  et  par  son  abdomen  assez 
fortement  atténué  en  arrière. 


STAPHYLINIENS.    —    PllUoilthuS  505 


lfc.  Quedius  varlabllls,   Heer. 

Allongé,  peu  convexe,  êparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  le 
sommet  des  palpes  et  les  tarses  plus  ou  moins  roussâtres.  Tète  à  peine 
chagrinée  et  à  peine  pointillée.  Prothorax  luisant,  suborbiculaire,  sub- 
rétréci en  avant.  Écusson  lisse.  Élytres  assez  fortement  et  densement, 
abdomen  un  peu  plus  finement,  pondues.  Le  l°.r  article  des  tarses  postén 
rieurs  un  peu  moins  long  que  le  dernier. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical,  avec  un  léger  espace  lisse  au  devant  du  sinus.  Le  5e  presque  en- 
tier à  son  bord  postérieur,  paré  à  sa  base  d'une  touffe  transversale  de 
poils  d'un  noir  velouté.  Le  4e  paré  sur  son  milieu  d'une  touffe  semblable 
mais  plus  grande  :  l'une  et  l'autre  sans  mélange  de  poils  fauves. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Les  4*  et  5e 
simples  (1). 

Philonthus  variabilis,  Heer  Faun.  Col.  Helv.  I,  273,  56  (2J. 

Long.,  0m,0082  (3  3/41.)  ;  —  larg.,  0m,0016  (3/4  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant;  revêtu  sur  les  élytres  et 
l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  subovalaire,  sensiblement  moins  large  que  les  élytres;  éparse- 
ment  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  brillant;  à  peine  chagrinée  et  à 
peine  pointillée  ;  légèrement  pubescente  et  assez  densement  ponctuée  à  la 
base  des  tempes  ;  offrant  de  chaque  côté,  sur  celles-ci.  1  gros  point 
-sétifère,  plus  2  autres  subobliquement  disposés  (3)  vers  le  bord  postéro- 
interne  des  yeux,  dont  l'exerne  bien  moindre,  et  2  autres  plus  en  delans  , 
sur  le  vertex,  subobliquement  disposés,  dont  l'interne  plus  petit.  Front 
large,  subcouvexe,  souvent  subfovéolé  en  avant,  à  pores  juxta-oculaires 
gros.  Cou  glabre,  à  peine  pointillé,  luisant.  Êpistome  subcorué,  brunâtre. 


(1)  Les  tarses  antérieurs  des  J  sont  un  peu  moins  dilatés. 
("2)  En  excluant  la  synonymie  de  Gyllenhal. 

(3)  Comme  dans  l'espèce  précédente,  cette  obliquité,  peu  sensible,  tend  à  la  dispo- 
sition transversale. 


506  BKEVIPENNES 

Labre  d'un  noir  de  poix,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  obscures. 
Palpes  brunâtres,  à  dernier  article  plus  ou  moins  roussâtre. 

Yeux  ovales,  peu  saillants,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  subépaissies  ; 
finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  noirâtres,  avec  l'extrémité 
rarement  moins  foncée  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  le  2e  oblong, 
obcpnique  :  le  3e  suballongé,  obeonique,  sensiblement  plus  long  que  le 
2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  épais,  non  contigus  :  le  4e  en 
carré  à  peine  transverse  :  le  5e  sensiblement,  les  6e  à  10e  plus  fortement 
transverses  :  le  dernier  courtement  ovalaire ,  obliquement  subéchancré 
ni  dessus  vers  son  sommet  etobtusément  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  suborbiculaire  ou  à  peine  transverse  ;  subcomprimé  et  sub- 
rétréci en  avant  ;  à  peine  plus  large  que  les  élylres  ;  largement  tronqué 
au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais 
émoussés;  plus  ou  moins  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs;  subconvexe  sur  le  dos;  plus  ou  moins  impres- 
sionné, surtout  en  arrière,  vers  les  côtés,  qui  sont  sérialement  sétosellés, 
avec  le  gros  point  sétifère  latéral  situé  tout  près  de  la  marge  ;  d'un  noir 
luisant  ;  presque  lisse  ou  à  peine  pointillé  vers  les  angles  antérieurs  ; 
offrant  en  avant  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  médiocres,  dont 
l'antérieur  submarginal  et  un  peu  plus  écarté  ;  paré  en  outre,  sur  les  côtés 
du  disque,  de  2  autres  points  obliquement  disposés,  au  devant  desquels 
on  aperçoit,  vers  le  bord  antérieur,  un  groupe  de  2  à  5  points. 

Écusson  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  subenrrées,  subparallèles,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
à  peine  convexe^  ;  à  peine  subsillonnées  en  arrière  le  long  de  la  suture  ; 
assez  fortement  et  densement  ponctuées  ;  d'un  noir  brillant  ;  ciliées- 
spinosulées  à  leur  bord  apical  ;  éparsement  pubescentes,  avec  quelques 
iégères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  2  notamment  plus  longues  et 
plus  obscures,  près  des  épaules.  Celles-ci  à  calus  assez  saillant,  subépi- 
neuses en  dessous. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subatténué  en  arrière 
après  son  milieu  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segmente 
à  peine  ou  non  visiblement  impres>ionnés  entravers  à  leur  base;  éparse- 
ment sétosellé  ;  densement  mais  un  peu  ou  à  peine  plus  finement  ponctué 
que  les  élytres;  d'un  noir  brillant,  non  ou  peu  irisé;  à  pubescence  peu 
serrée.  Le  6e segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubesceut,  d'un  noir 


STAPHYL1NIEINS.        -    QuediuS  507 

brillant.  Dessous  de  la  tète  presque  glabre  et  presque  lisse,  ou  avec  quel- 
ques points  pilifères  très-écartés.  Prosternum  subcarêné,  à  pointe  non  ou 
à  peine  recourbée.  Mésosternum  très  -rugueux,  sétosellé.  Métasternum  à 
peine  convexe  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  à 
pores  sétifères  bien  marqués  ;  à  2°  arceau  basilaire  prolongé,  dans  son 
milieu  sur  le  1er  normal,  en  angle  aigu  et  rugueuseraent  ponctué. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  aspèrement  pubescents,  obscurs,  avec  les 
tarses  plus  ou  moins  roussâtres,  les  intermédiaires  et  postérieurs  souvent 
avec  leur  dernier  article,  seul  de  ceit*1  dernière  couleur.  Cuisses  épineuses 
en  dessous;  les  postérieures  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  assez  forts,  peu 
épineux.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles  graduellement  moins 
dilatés  :  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  moins  long  que  le  dernier, 
subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  sous  les  immondices,  les 
fumiers  secs,  autour  des  habitations,  dans  les  celliers,  dans  les  environs 
de  Lyon  et  le  Beaujolais,  etc. 

Obs.  Elle  est  de  la  forme  du  mesomelinus,  dont  elle  diffère  par  ses 
palpes,  ses  antennes,  ses  pieds  et  son  ventre  plus  obscurs,  avec  le  dos  de 
l'abdomen  moins  irisé,  et  surtout  par  son  prothorax  paré  de  2  points  sur 
les  côtés  du  disque,  et  ses  tempes  ponctuées  à  leur  base. 

Elle  est  moindre  que  le  nigrocoeruleus,  avec  la  tête  moins  grande,  les 
palpes,  les  antennes  et  les  pieds  d'une  couleur  plus  foncée.  Le  prothorax, 
moins  dilaté,  offre  sur  les  côtés  du  disque  des  points  moins  nombreux. 
Les  élytres,  un  peu  moins  longues  et  moins  déprimées,  sont  sans  reflet 
bleuâtre.  L'abdomen  est  un  peu  plus  fortement  ponctué.  Les  tarses  pos- 
térieurs sont  moins  grêles,  à  1er  article  moins  long  comparativement  au 
dernier,  etc. 

La  dénomination  de  variabilis  des  auteurs  devant  être  considérée 
comme  non  avenue,  plutôt  que  de  créer  un  nom  nouveau,  nous  l'avons 
appliquée  à  l'insecte  qui  nous  occupe,  et  qui  répond  assez  bien  au  varia- 
bilir,  de  Heer,  en  excluant  la  synonymie  et  la  variété  b. 


13.  Quediug  ocliripeiinis,  Ménétriés. 

Allongé,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  rouges,  les  palpes,  les  antennes  et  les  pieds  obscurs,  les  tibias 


508  BRÉVIPENNES 

antérieurs  et  les  tarses  plus  ou  moins  roussâtres.  Tête  à  peine  chagrinée  et 
éparsement  pointillée,  avec  ^points  subégaux  vers  le  bordpostéro-interne 
des  yeux.  Prothorax  luisant,  suborbiculaire,  subrétréci  en  avant,  paré  de 
2  points  obliques  sur  les  côtés  du  disqtie.  Êcusson  lisse.  Êlytres  à  peine 
plus  longues  que  le  prothorax,  fortement  et  assez  densement,  abdomen  plus 
finement,  ponctués.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  à  peine  aussi  long 
que  le  dernier. 

à*  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  largement  sinué  dans  le  milieu  de 
son  bord  apical,  avec  un  espace  lisse  à  peine  distinct  ou  très-réduit  au 
t  evant  du  sinus.  Le  5e  paré  vers  sa  base,  le  4e  sur  son  milieu,  d'une  large 
brosse  de  poils  d'un  noir  velouté,  voilée  par  une  longue  pubescence  gri- 
sâtre. Tête  subtransverse,  un  peu  ou  à  peine  moins  large  que  le  prothorax. 
Tarses  antérieurs  très-fortement  dilatés.  Les  postérieurs  à  4  premiers  arti- 
cles subnoueux  à  leur  sommet,  le  1er  à  peine  aussi  long  que  le  dernier. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Les  4e  et  5e  simples. 
Tête  très-brièvement  subovalaire  ou  aussi  large  que  longue,  sensiblement 
moins  large  que  le  prothorax.  Tarses  antérieurs  un  peu  moins  fortement 
dilatés.  Les  postérieurs  plus  grêles,  à  5  premiers  articles  moins  noueux, 
le  1er  subégal  au  dernier  (1). 

Staphylinus  ochripennis,  Ménétriés,  Cat.  Rais.  145, 
Staphylinus  nitidus,  Gravenho.hst,  Alicr.  31  (partim  ). 
Staphylinus  variabilis,  Gylleniial,  Ins.  Suec.  II,  304,  var.  f. 
Emus  floralis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faim.  Ent.  Par.  I,  380,  33. 
Philonthus  fulgidus,  HEhR,  Faim.  Col.  Helv.  I,  273,  57 
Quedius  ochripennis,  Fauvel,  Gallo-Rhén.  III,  504,  11. 

Long.,  0m,0088  (4  I.);  —  larg.,  0n\00l0  (1  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élylres  rougis; 
revêtu  sur  celles-ci  d'une  fine  pubescence  grise  et  peu  serrée. 

Tête  plus  ou  moins  large,  éparserm  nt  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir 
brillant;  à  peine  chagrinée  et  éparsement  poiniillée  ;  plus  foriement  ponc- 
tuée et  légèrement  pubcscente  sur  les  tempes;  offrant  de  chaque  côté  sur 
celles-ci  un  gros  pore  sétifère,  plus  2  autres  de  force  subégale,  subtrans- 


(I)  En  général,  chez  les  espèces  voisines,  les  tarses  postérieurs  des  9  sont  un  peu 
plus  grêles,  moins  noueux,  à  1C1'  article  paraissant  un  peu  plus  long. 


STAPHYLTNTKNS.    QuedlUS  509 

versalement  disposés  vers  le  bord  postéro-interne  des  yeux,  et  2  autres 
un  peu  moindres,  disposés  de  même,  plus  en  dedans  sur  le  vertex.  Front 
très-large,  subconvexe,  àpoint  juxta-oculaire  assez  gros.  Cou  glabre,  épar- 
sement  pointillé,  luisant.  Épistome  subcorné,  brunâtre,  plus  ou  moins 
impressionné-subéchancré  en  avant.  Labre  d'un  noir  de  poix,  fortement 
sétoselléau  sommet.  Mandibules  obscures.  Palpes  d'un  brun  parfois  rous- 
sâtre. 

Yeux  brièvement  ovales,  peu  saillants,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  lête;  sensiblement 
épaissies  ;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  plus  ou  moins 
obscures,  avec  les  3  premiers  article  noirs  ;  le  1er  en  massue  allongée  :  le 
2e  oblong,  obeonique  :  le  3e  suballongé,  obeonique,  plus  long  que  le  2e  : 
les  suivants  graduellement  un  peu  plue  épais,  peu  contigus  :  le  ¥  presque 
carré  :  le  5e  sensiblement,  les  6e  à  10e  fortement  transverses  :  le  dernier 
subovalaire,  obliquement  subéchancré  en  dessus  au  sommet  et  obtusément 
acuminé  intérieurement 

Prothorax  suborbiculaire  ou  à  peine  transverse  ;  subcomprimé  et  plus 
ou  moins  subrétréci  en  avant  ;  à  peine  ou  non  plus  large  que  les  élytres, 
largement  tronqué  ou  à  peine  bissinué  au  sommet,  avec  les  angles  anté- 
rieurs infléchis,  presque  droits  mais  subémoussés  ;  plus  ou  moins  arqué 
sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  sub- 
convexe sur  le  dos  ;  plus  ou  moins  impressionné  vers  les  côtés,  qui  sont 
sérialement  sétosellés,  avec  la  longue  seie  latérale  située  assez  loin  de  la 
marge  ;  d'un  noir  luisant  ;  presque  lisse,  souvent  éparsement  pointillé  sur 
sa  partie  antérieure  ;  offrant  en  avant  2  séries  dorsales  composées  de  3 
points  médiocres,  dont  l'antérieur  submarginal  et  un  peu  plus  écarté  ;  paré 
en  outre,  sur  les  côtés  du  disque,  de  2  autres  points  obliquement  disposés, 
au  devant  desquels  on  aperçoit,  vers  la  marge  antérieure,  un  groupe  de 
3  ou  4  autres  points. 

Écusson  presque  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  subcarrées,  subparallèles,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax; 
subdéprimées  ;  subsillonnées,  surtout  en  arrière,  le  long  de  la  suture,  plus 
ou  moins  fortement  et  assez  densement  ponctuées;  d'un  rouge  brillant, 
parfois  ochracé  ;  ciliées-spinosulées  à  leur  bord  apical  ;  éparsement 
pubescentes,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont 
2  notamment  plus  longues  et  souvent  caduques,  près  des  épaules.  Celles-ci 
à  calus  assez  saillant,  subépineuses  en  dessous. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  subatténué 


510  BREVIPENNES 

après  son  milieu  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments 
subimpressionnés  en  travers  à  leur  base;  éparsement  et  longuement  séto- 
sellé  ;  assez  densement  et  assez  finement  ponctué,  plus  lâchement  sur 
le  1er  segment;  d'un  noir  brillant  peu  irisé;  à  pubescence  assez  longue 
et  peu  serrée.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  l'extrémité  du  ventre  parfois  moins  foncée.  Dessous  de  la  tête  presque 
lisse  et  presque  glabre  ou  très-éparsement  ponctué.  Prosternum  subcarré, 
à  pointe  à  peine  recourbée  en  dessous.  Mésosternum  rugueux,  sétosellé  on 
arrière.  Métasternum  subdéprimé  sur  son  milieu,  à  lobe  postérieur  un  peu 
roussâtre.  Ventre  convexe,  éparsement  et  longuement  sétosellé,  à  peine 
irisé;  à  2e arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er normal  en  angle  assez  aigu. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  pubescents,  noirs,  avec  les  tibias  antérieurs 
et  les  tarses  plus  ou  moins  roussâtres.  Cuisses  plus  ou  moins  épineuses 
en  dessous,  surtout  vers  leur  extrémité;  les  postérieures  plus  grêles.  Tibias 
antérieurs  assez  forts,  très-peu  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers 
articles  plus  ou  moins  fortement  dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les  posté- 
rieurs à  1er  article  suballongé,  non  ou  à  peine  moins  long  que  le  dernier, 
subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  commune  dans  presque  toute  la  France,  tout 
l'été,  sous  les  pierres,  les  détritus,  dans  les  troncs  caverneux  des  arbres, 
et  parfois  sur  les  rameaux  de  ceux-ci,  etc. 

Obs.  Outre  la  couleur  des  élytres,  elle  se  distingue  des  nigrocoeruleus 
et  variabilis  par  les  points  postoculaires  subégaux  en  grosseur  et  plus 
transversalement  disposés.  Il  en  est  de  même  des  2  points  du  vertex.  Les 
distinctions  des  <f  ne  sont  pas  tout  à  fait  les  mêmes,  etc. 

Quelquefois  les  antennes  et  les  pieds  sont  d'un  brun  plus  ou  moins 
roussâtre. 

Rarement,  les  points  du  vertex  sont  subobliquement  disposés. 

Nous  rapportons  avec  doute  à  ['ochripennis  le  Microsaurus  fulgidus  de 
Thomson,  var.  b  (Skand.  Col.  II,  175).  Près  de  la  viendrait  aussi  le  Micr. 
puncticollis  du  même  auteur  (Skand.  Col.  IX,  164,  5  bj,  espèce  encore 
bien  voisine. 


STAPHYLIMENS. QliediUS  511 


14.  Queclius  assecla,  Mulsânt  et  Rey. 

Allongé,  assez  étroit,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytres  rouges,  les  palpes,  Cextrémitê  des  antennes,  les 
tibias  et  les  tarses  plus  ou  moins  roussâtres.  Tête  finement  chagrinée  et  à 
peine  pointillée,'  avec^  points  vers  le  bord  postéro-interne  des  yeux, 
V externe  très-petit.  Prothorax  luisant,  subtransverse,  subrétréci  en  avant, 
paré  de  2  points  obliques  sur  les  côtés  du  disque.  Êcusson  lisse.  Êlytres  de 
la  longueur  du  prothorax,  assez  finement  et  assez  densement  ponctuées 
ainsi  que  Vabdomen.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au  der- 
nier. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  très-faiblement  et  largement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bordapical,  avec  un  espace  lisse  à  peine  sensible  au  de- 
vant du  sinus.  Les  4°  et  5e  avec  une  brosse  de  poils  noirs  très-réduite  et 
à  peine  distincte. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subari'ondi  au  sommet,  les  4e  et  5e  simples. 
Long.,  0m,0082  (3  3/4  1.);  —  larg.,  0m,0017  (3/4  1.). 

Corps  allongé,  assez  étroit,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  rouges  et  le  sommet  du  ventre  plus  ou  moins  roussâtre  ;  revêtu 
sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâire  et  peu  serrée. 

Tête  courtement  subovalaire,  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement 
et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  brillant  ;  finement  cha- 
grinée et  à  peine  ou  éparsement  pointillée  ;  distinctement  et  assez  dense- 
ment ponctuée  et  pubescentesur  les  tempes  ;  offrant  de  chaque  côté,  sur 
celles-ci,  1  fort  point  sétifère,  plus  2  autres  postoculaires,  subtransver- 
salement  disposés,  dont  l'externe  très-petit  et  l'interne  gros,  plus  2  autres 
de  grosseur  médiocre  et  subégale,  transversalement  disposés,  plus  en 
dedans  sur  le  vertex.  Front  large,  subconvexe,  parfois  à  peine  fovéolé 
antérieurement,  à  point  juxta-oculaire  assez  gros  et  touchant  au  bord 
interne  de  l'œil.  Cou  glabre,  à  peine  pointillé,  luisant.  Êpistome  subcorné, 
brunâtre,  plus  ou  moins  impressionné.  Labre  d'un  noir  de  poix,  fortement 
sétosellé  en  avant.  Mandibules  obscures.  Palpes  plus  ou  mojns  roussâtres. 


512  BRÉVIPENNES 

Yeux  subovales,  peu  saillants,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  visiblement  plus  longues  que  la  tète;  légère- 
ment épaissies;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  d'un  roux 
parfois  brunâtre,  avec  les  3  premiers  articles  plus  foncés  :  le  1er  en 
massue  allongée  :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  3e  suballongé,  obconique, 
plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  épais,  non 
contigus  :  le  4-e  presque  carré  :  le  5e  à  peine, le  6e  légèrement,  les  7e  à  10e 
assez  fortement  transverses,  avec  les  pénultièmes  un  peu  plus  fortement  : 
le  dernier  subovalaire,  subéchancré  en  dessus  vers  son  sommet  et  obtu- 
sément  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  suborbiculaire,  subtransv  rse,  subcomprimé  et  subrétréci  en 
avant  ;  de  la  largeur  des  élytres  ou  à  peine  plus  large  ;  largement  tronqué 
ou  à  peine  bissinué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  pres- 
que droits  mais  subémoussés;  plus  ou  moins  arqué  sur  les  côtés  ;  sub- 
arrondi à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  sur  le  dos  ; 
plus  ou  moins  impressionné  en  arrière  vers  les  côtés,  qui  sont  sérialement 
sétosellés,  avec  le  gros  point  sétifère  latéral  situé  tout  près  de  la  marge  ; 
d'un  noir  luisant  ;  presque  lisse  ou  à  peine  pointillé  vers  les  angles  anté- 
rieurs ;  offrant  en  avant  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  assez 
fins,  subégalement  distants,  dont  l'antérieur  parfois  assez  éloigné  de  la 
marge  ;  paré  en  outre,  sur  les  côtés  du  disque,  de  2  autres  points  fins  et 
obliquement  disposés,  au  devant  desquels  on  aperçoit,  vers  le  bord  anté- 
rieur, un  groupe  de  2  ou  3  autres  points. 
•   Êcusson  presque  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  en  carré  subtransverse,  subparallèles,  de  la  longueur  du  por- 
thorax;  subdéprimées  ou  à  peine  convexes  ;  à  peine  sillonnées  le  long 
de  la  suture;  assez  finement,  assez  densement  et  subéparsement  ponc- 
tuées; d'un  rouge  brillant  ;  ciliées-spinosulées  à  leur  bord  apical;  épar- 
sement  pubescentes,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés 
dont  2  notamment  plus  longues  près  des  épaules.  Celles-ci  cachées,  à 
calus  assez  saillant,  subépineuses  en  dessous. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  plus  ou  moins 
atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  à 
peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  éparsement  et  longuement 
sétosellé  ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué  ;  d'un  noir  brillant 
et  non  irisé  ;  à  pubescence  un  peu  plus  longue  et  un  peu  plus  serrée  que 
celle  des  élytres.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 


staphtiiniens.  —  Quedhis  513 

brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  parfois  à  peine  moins  foncé.  Dessous 
de  la  tête  presque  glabre,  éparsement  ponctué  à  la  base.  Prosternum 
subcaréné.  Mésostevnum  rugueux,  sétosellé  en  arrière.  Métasternum  à 
peine  convexe  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  éparsement  et  longuement 
sétosellé  ;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  sub- 
aigu. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  noir  ou  d'un 
brun  de  poix,  avec  les  tibias  et  les  tarses  roux.  Cuisses  subépineuses  en 
dessous,  surtout  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures  plus  grêles.  Tibias 
antérieurs  assez  forts,  peu  épineux.  Tarses  antérieurs  à  2e  et  3e  articles 
très-fortement,  le  1er  un  peu  moins,  le  4e  sensiblement  moins,  dilatés  ; 
les  postérieurs  assez  grêles,  à  1er  article  allongé,  subégal  au  dernier  et 
aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  prend  sous  les  écorces  et  dans 
les  plaies  des  arbres,  en  juin,  dans  les  environs  de  Lyon  et  dans  la  Pro- 
vence. 

Obs.  A  peine  moindre  que  Yochripennis,  elle  est  sensiblement  plus 
étroite,  avec  les  antennes,  les  palpes  et  les  pieds  d'une  couleur  moins 
obscure.  Les  antennes  sont  un  peu  moins  épaisses  vers  leur  extrémité. 
La  tête,  moins  grande,  a  les  points  postoculaires  de  grosseur  inégale,  et 
le  juxtaoculaire  frontal  joignant  le  bord  même  de  l'œil.  Le  prothorax, 
moins  sensiblement  impressionné  vers  les  côtés,  a  les  points  du  disque  un 
peu  plus  fins,  avec  le  gros  pore  latéral  situé  plus  près  de  la  marge.  Les 
élytres  sont  plus  courtes  ;  l'abdomen  est  plus  atténué  en  arrière.  Les 
tarses  postérieurs  ont  leur  1er  article  plus  allongé,  subégal  au  dernier.  La 
tête  est  plus  étroite  que  le  prothorax  dans  les  2  sexes,  etc. 

Parfois  le  sommet  de  l'abdomen  et  du  ventre  est  d'un  roux  foncé. 

Rarement,  le  prolhorax  présente  1  seul  point,  au  lieu  de  2,  sur  les  côtés 
du  disque. 


15.  Quedius  fulgidug ,  Fabricius. 

Assez  allongé,  *ubdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant, 

avec  les  élytres  rouges,  les  antennes  et  les  pieds  brunâtres,  les  palpes,  les 

tarses,  le  sommet  de  V abdomen  et  la  marge  apicale  des  segments  plus  ou 

moins  roux.  Tète  finement  chagrinée  et  éparsement  pointillée, avec  Bpoints 

br.  33 


514  BRÉVIPENNES 

en  série  arquée  entre  les  yeux  et  le  cou.  Prothorax  luisant,  subtramverse, 
rétréci  en  avant,  paré  sur  les  côtés  du  disque  de  3  ou  4  points  en  série 
arquée.  Écusson  lisse.  Ély  très  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax,  assez 
fortement  et  assez  densement,  abdomen  plus  finement  et  plus  densement 
^ponctués.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  à  peine  ou  un  peu  moins 
long  que  le  dernier. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  très-faiblement  sinué  dans  le  milieu  de  son 
bord  apical,  avec  un  espace  lisse  sensible  au  devant  du  sinus.  Le  5e  à 
peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  paré  vers  sa  base,  le 
4e  après  son  milieu,  d'une  large  brosse  de  poils  obscurs,  voilée  par  une 
épaisse  pubescence  blonde.  Tête  subtransverse,  presque  aussi  large  que 
le  prothorax.  Tarses  postérieurs  à  1er  article  un  peu  moins  long  que  le 
dernier. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet,  les  4e  et  5e  simples. 
Tête  courtement  ovalaire.  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax. 
Tarses  postérieurs  plus  grêles,  moins  noueux,  à  1er  article  allongé,  sub- 
égal au  dernier. 

Staphylinus  fulgidus,  Fabricius,  Mant.  Ins.  I,  220,  14;  —  Syst.  El.  II,  596. 

Staphylinus  variabilis,  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  303,  21  (partim.). 

Emus  nitidus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  277,  29. 

Qucdius  fulgidus,  Erichson,  Gen.  et  Spec   Staph.  525,  3  (partira).  —  Kraatz,  Ins. 

Deut.  II,  492,  3  (partim).  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  505,  12. 
Philonthus  fulgidus,  Heer,  Fann.  Col.  Helv.  I,  273,  57. 

Long.,  0m,0095  (4  1/3  1.);  —  larg.,  0«,0011  (1  1.). 

Corps  assez  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant  avec  les  élytres 
rouges  et  le  sommet  de  l'abdomen  roussâtre;  recouvert  sur  les  élytres  et 
l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise  et  peu  serrée. 

Tête  plus  ou  moins  grande,  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un 
noir  brillant;  finement  chagrinée  et  éparsement  pointi'.lée  sur  son  disque  ; 
assez  densement  ponctuée  et  pubescente  sur  les  tempes  ;  offrant  de  chaque 
côté,  sur  celles-ci,  1  assez  gros  point  sétifère,  plus  1  seul  gros  point 
postoculaire,  assez  écarté  du  bord  postéro-interne  des  yeux  et  formant 
comme  une  série  arquée  avec  les  2  autres  poinis  moindres  et  situés  plus 
en  dedans,  entre  lui  et  le  cou.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  parfois 
subimpressionné  en  avant,  à  pore  juxtaoculaire  assez  gros.  Cou  glabre 


. 


staphyliniens.  —  Quedius  515 

éparsement  pointillé,  brillani.  Épistome  subcorné,  d'un  brun  roussâtre, 
plus  ou  moins  impressionné  sur  son  milieu.  Labre  d'un  brun  de  poix, 
parfois  roussâtre,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  obscures.  Palpes 
roux,  quelquefois  un  peu  rembrunis  dans  leur  milieu. 

Yeux  subovales,  peu  saillants,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  faiblement 
épaissies;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  d'un  brun  parfois 
à  peine  roussâtre,  avec  les  3  premiers  articles  noirs;  le  1er  en  massue 
allongée  :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  ¥  suballongé,  obconique,  plus 
long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  à  peine  plus  épais,  non  con- 
tigus  :  le  4e  presque  carré  :  le  5e  à  peine,  les  6e  à  10e  médiocrement  trans- 
verses, subégaux  :  le  dernier  subovalaire,  obliquement  subéchancré  en 
dessus  vers  son  sommet  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  subtransverse,  plus  ou  moins  comprimé  et  rétréci  en  avant  ; 
un  peu  (a")  ou  à  peine  (?)  plus  large  que  les  élytres  ;  largement  tronqué 
ou  à  peine  bissinué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  pres- 
que droits  mais  subarrondis  ;  plus  ou  moins  fortement  arqué  sur  les  côtés; 
subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  sur  le 
disque;  plus  ou*moins  impressionné,  surtout  en  arrière,  vers  les  côtés  qui 
sont  sérialement  sétosellés,  avec  le  gros  point  sétifère  latéral  situé  assez 
près  de  la  marge;  d'un  noir  luisant;  presque  lisse  ou  à  peine  pointillé 
vers  les  angles  antérieurs  ;  offrant  en  avant  2  séries  dorsales  composées  de 
3  points  médiocres,  subégalement  distants,  dont  l'antérieur  parfois  assez 
écarté  de  la  marge;  paré  en  outre,  sur  les  côtés  du  disque,  de  3  ou  4 
points  semblables  mais  disposés  en  série  arquée,  au  devant  desquels  on 
aperçoit,  vers  le  bord  antérieur,  un  groupe  de  3  à  5  autres  points. 

Êcusson  presque  lisse,  glabre,  d'un  noir  brillant 

Élytres  subcarrées,  subparallèles,  un  peu  ou  à  peine  plus  longues  que 
le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  à  peine  subsillonnées  le  long  de  la  suture  ; 
assez  fortement,  assez  densement  et  subaspèrement  ponctuées;  d'un  rouge 
brillant  ;  ciliées-spinosulées  à  leur  bord  apical  ;  éparsement  pubescentes, 
avec  quelques  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  2  notamment  plus  lon- 
gues près  des  épaules.  Celles-ci  à  calus  distinct,  subépineuses  en  dessous. 

Abdomen  subaliongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  plus  ou  moins  atténué 
en  arrière  après  son  milieu;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers 
segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  éparsement  et 
longuement  sétosellé  ;  finement  et  densement  ponctué  ;  d'un  noir  brillant 
et  non  ou  à  peine  irisé,  avec  le  6e  segment  et  la  marge  apicale  desprécé- 


516  BRÉVIPENNES 

dents  plus  ou  moins  roussâtres;  à  pubescence  assez  longue  et  plus  serrée 
que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  6e  arceau  ventral  et  la  marge  apicale  de  tous  les  précé- 
dents plus  ou  moins  largement,  d'un  roux  subtestacé.  Dessous  de  la  tête 
très-éparsement  ponctué  et  pubescent  en  arrière.  Prosternum  subcaréné, 
à  pointe  souvent  un  peu  recourbée  en  dessous.  Mésosternum  rugueux, 
sétosellé  postérieurement.  Métasternum  à  peine  convexe  sur  son  milieu,  à 
lobe  postérieur  un  peu  roussâtre.  Ventre  convexe,  éparsement  et  longue- 
ment sétosellé  (1)  ;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en 
angle  obtus. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pube^cents,  d'un  brun  de  poix, 
avec  les  tarses  et  parfois  les  tibias  d'un  roux  ferrugineux.  Cuisses  plus  ou 
moins  épineuses  en  dessous  vers  leur  extrémité,  surtout  les  postérieures  : 
celles-ci  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  assez  forts,  à  peine  épineux.  Tarses 
antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement,  le  4e  moins  fortement,  dilatés  ; 
les  postérieurs  à  1er  article  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  moins  long  ou 
presque  aussi  long  que  le  dernier,  subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à 
4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  sous  es  pierres,  sous  les  mousses  et  les 
détritus,  pendant  l'été,  dans  presque  toute  la  France.  Elle  est  moins 
commune  à  Lyon  que  Vochripennis. 

Obs.  Elle  est  plus  grande  et  plus  large  que  Yassecla.  Elle  s'en  distingue, 
ainsi  que  de  Vochripennis,  par  son  point  postocuiaire  unique,  formant 
une  série  arquée  avec  ceux  du  vertex,  qui  sont  très-obliquement  dispo- 
sés ;  par  les  points  des  côtés  du  disque  du  prothorax  plus  nombreux,  3  ou 
4  en  série  arquée;  par  ses  antennes  moins  épaisses  vers  leur  extrémité  ; 
par  son  abdomen  plus  densement  ponctué,  etc. 

Chez  les  exemplaires  immatures,  les  élytres  et  l'extrémité  de  l'abdomen 
sont  d'un  roux  testacé.  ainsi  que  les  tibias  et  les  tarses,  et  parfois  le  l0r  ar- 
ticle des  antennes. 

M.  Pandellé  nous  a  communiqué  un  exemplaire  çf ,  dont  les  antennes, 
presque  entièrement  rousses,  ont  leur  4e  article  un  peu  plus  étroit  et  plus 

(1)  Le  5e  arceau  ventral  présente,  de  chaque  côté,  à  son  sommet,  3  à  S  points 
sétifères. 


staphyliniens.  —  Quedios  517 

oblong,  et  dont  les  élytres,  d'un  rouge  vif,  sont  un  peu  moins  densement 
ponctuées,  avec  leur  bord  apical  un  peu  plus  arrondi.  Ce  n'est  là  qu'une 
variété  singulière. 

Elle  varie  aussi  beaucoup  pour  la  taille,  et  quelques  exemplaires  attei- 
gnent à  peine  7  millimètres. 

Une  variété,  assez  commune,  â  le  sommet  de  l'abdomen,  tant  en  dessus 
qu'en  dessous,  d'un  roux  beaucoup  plus  foncé  ou  brunâtre  ;  le  bord  pos- 
térieur du  5e  arceau  ventral  paré,  de  chaque  côté,  de  3  points  sétifères  au 
Jieu  de  4  (1).  De  plus,  le  prothorax  n'offre  parfois  que  2  points  sur  les 
côtés  du  disque,  les  élytres  paraissent  à  peine  plus  courtes,  et  la  taille 
est  un  peu  moindre  (peranxius,  nobis). 

Nous  avons  vu  deux  exemplaires  à  forme  plus  étroite  et  plus  parallèle, 
à  élytres  plus  courtes,  à  abdomen  largement  d'un  roux  testacé  à  son 
extrémité  et  à  ponctuation  moins  serrée  sur  la  partie  dorsale,  et  chez  les- 
quels le  prothorax  ne  présente  également  que  2  points  sur  les  côtés  du 
disque.  C'est  sans  doute  à  cette  race  qu'on  doit  rapporter  le  Microsaurus 
k-punctatus  de  Thomson  (Skand.  Col.  IX,  159,  3,  a),  qui  semble  lui 
convenir  pour  la  forme  générale  et  la  structure  des  antennes,  à  part  la 
couleur  plus  obscure  du  sommet  de  l'abdomen. 

On  doit  probablement  aussi  appliquer  au  fulgidus  de  Fabricius  le  ful- 
gidus  de  Fairmaire  (Faun.  Franc.  I,  539,  16).  moins  la  synonymie  et  la 
variété  B,  et  les  haemopterus  et  rufitarsis  de  Stephens(7W.  Brit.  V,  217  et 
220  (2). 

16.  Queclius  crueutus,  Olivier. 

Allongé,  sub déprimé,  légèrement  pub escent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres,  la  bouche,  la  base  des  antennes,  les  pieds  et  V extrémité  de  l'abdo- 
men largement,  d'un  roux  subtestacé,  les  intersections  abdominales  et 
ventrales  d'un  roux  de  poix.  Tète  et  prothorax  luisants  :  celui-ci  trans- 
verse, subrétréci  en  avant,  assez  fortement  arqué  sur  les  côtés.  Écusson 
li  se.  Élytres  assez  fortement  et  subéparsement,  abdomen  plus  finement  et 
plus  densement,  ponctués. 

(1)  Le  caractère  de  présenter  3  ou  4  soies  de  chaque  côté  de  l'avant-dernier  arceau 
du  ventre  n'est  absolu  ni  dans  cette  espèce,  ni  dans  les  voisines,  car  souvent  une  des 
soifs  fait  défaut  et  laisse  alors  a  sa  place  un  vide  plus  grand. 

(■1)  La  synonymie  de  cette  espèce  est  inextricable,  les  auteurs  l'ayant  confondue  avec 
les  précédentes. 


518  BRÉVIPENNES 

o"  Le  6e  [arceau  ventral  sensiblement,  le  5e  à  peine,  sinués  dans  le 
milieu  de  leur  bord  apical  :  celui-ci  avec  un  léger  espace  lisse  au  de- 
vant du  sinus.  Tête  transverse  ou  suborbiculaire,  un  peu  moins  large  que 
le  prothorax  :  celui-ci  un  peu  plus  large  que  les  élytres. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet,  le  5e  à  peine  sinué 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical.  Tête  subovale,  sensiblement  moins 
large  que  le  prothorax. 

Staphylinus  cruentus,  Olivier,  Ent.  III,  nos  42,  27,  34,  pi.  5,  fig.  49. 

Quedius  cruentus,  Ericrson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  527,  4.  —  Fairmaire  et  Laboulbène, 

Faun.  Ent.  Fr.  I,   540,  20.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  495,  5.  —  Fauvel,  Faun. 

Gallo-Rhén.  III,  508,  15. 
Philonthus  cruentus,  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  708,  48. 
Quedius  nivicola,  Kiesenwetter,  Berl.  Ent.  Zeit.  1858,  58. 

Variété  a.  Êlytres  noires,  à  suture  plus  ou  moins  roussâtre. 

Quedius  cruentus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  527,  var.  1  et  2. 

Long.,  0m?008  (3  2/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0020  (7/8  1.). 

Corps  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres  et 
l'extrémité  de  l'abdomen  d'un  roux  subtestacé  ;  revêtu  sur  celles-là  et 
celui-ci  d'une  légère  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  suborbiculaire  ou  subovale,  un  peu  ou  sensiblement  moins  large 
que  le  prothorax  ;  d'un  noir  luisant  ;  presque  imperceptiblement  chagri- 
née et  obsolètement  pointillée  sur  son  disque;  légèrement  pubescente, 
plus  fortement  sur  les  tempes  ;  éparsement  ponctuée  sur  celles-ci  ;  éparse- 
sement  sétosellée  sur  les  côtés.  Front  large,  à  peine  convexe,  paré  de 
chaque  côté  de  2  pores  sétifères,  dont  le  postérieur  plus  gros,  et  de  2 
autres  plus  petits,  rapprochés,  près  du  cou.  Cou  presque  lisse,  glabre. 
Épistome  à  bordure  submeirbraneuse,  souvent  partagée  (</)  en  2  bour- 
relets. Labre  d'un  noir  de  poix,  fortement  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la 
bouche  d'un  roux  subtestacé,  avec  les  mandibules  plus  foncées. 

Yeux  assez  grands,  ovales,  obscurs,  parfois  livides. 

Antennes  couries,  sensiblement  moins  longues  que  la  tête  et  le  protho- 
rax réunis,  visiblement  épaissies,  finement  duveteuses  et  distinctement 
pilo  ellées  ;  brunâtres  ou  d'un  roux,  obscur,  avec  les  2  ou  3  premiers 
articles  subtestacés  ;  le,  1er  en  massue  suballongée  et  assez  épaisse  :  les  2° 


STAPHYL1NIENS.     —    QuedilbS  519 

et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  sensiblement  plus  long 
que  le  précédent  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  épais,  briève- 
ment pédicellés  :  le  4°  subcarré,  le  5e  légèrement,  les  autres  fortement 
transverses,  avec  le  10e  néanmoins  un  peu  moins  fortement  :  le  der- 
nier ovalaire,  obliquement  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  transverse,  subrétréci  en  avqnt  ;  un  peu  ou  à  peine  plus  large 
en  arrière  que  les  élytres  ;  à  peine  ou  très-largement  échancré  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  et  subémoussés  ;  assez 
fortement  arqué  sur  les  côtés  ;  subimpressionné  (  9  )  ou  subexplané  (qO 
en  arrière  vers  ceux-ci,  qui  sont  sérialement  sétosellés  antérieurement 
avec  la  longue  soie  sétifère  située  près  de  la  marge  ;  largement  arrondi  à 
sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  d'un  noir  lisse  et  luisant  ;  souvent 
à  peine  pointillé  vers  les  angles  antérieurs  ;  marqué  sur  la  partie  anté- 
rieure du  dos  de  2  séries  formées  de  3  pores  sétifères  médiocres  et  de 
quelques  autres  épars  sur  les  côtés,  dont  les  2  latéraux  assez  écartés  et 
à  peine  obliquement  disposés. 

Êcusson  lisse  ou  presque  lisse,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  transverses  ou  subtransverses,  de  la  longueur  environ  du  pro- 
thorax ;  subdéprimées  ;  parfois  subimpressionnées  le  long  de  la  suture  5 
assez  fortement  et  assez  lâchement  ponctuées  ;  d'un  roux  sublestacé  bril- 
lant, avec  une  fine  pubescence  très-peu  serrée,  les  cils  du  bord  apical 
subspinosules,  et  quelques  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  l'humérale 
sel  la  suivante  notamment  plus  longues.  Épaules  plus  ou  moins  cachées 
subépineuses  en  dessous. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subatténué  en  arrière 
après  son  milieu  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments 
subimpressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  éparsement  et  longuement  séto- 
sellé  ;  un  peu  plus  finement  et  plus  densement  ponctué  que  les  élytres- 
avec  la  ponctuation  néanmoins  un  peu  moins  serrée  en  arrière  ainsi  que 
sur  le  1er  segment  ;  d'un  noir  assez  brillant,  avec  l'extrémité  du  5e  seg- 
ment largement  et  le  0e  entièrement  d'un  roux  subtestacé,  et  les  intersec- 
tions des  précédents  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins  foncé  ;  à  pubescence 
plus  longue  et  un  peu  plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment 
subtronquô  ou  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  l'extrémité  du  ventre  largement  d'un  roux  subtestacé,  et  les  inter- 
sections d'un  roux  de  poix.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre  et  presque 
lisse.  Prosternum  presque  lisse,  caréné,  avec  2  soies  rapprochées.  Meta- 


520  BREV1PENNES 

sternum  subdéprimé,  paré  en  arrière  de  2  soies  écartées.  Ventre  convexe  ' 
fortement  sétosellé;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en 
angle  subaigu. 

Pieds  râpeusement  ponctués,  pubescents,  d'un  roux  subtestacé,  avec  les 
hanches  postérieures  souvent  rembrunies.  Cuisses  finement  spinosules  en 
dessous,  surtout  dans  leur  dernière  moitié  ;  les  postérieures  moins  épaisses. 
Tibias  antérieurs  presque  droits,  avec  1  ou  2  épines  en  dehors.  Tarses 
antérieurs  à  4  premiers  articles  fortement  dilatés,  graduellement  moins  du 
2e  au  4e;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  subégal  aux  2  suivants 
réunis,  à  peine  moins  long  que  le  dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus 
courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  médiocrement  commune.  Elle  se  prend  de 
diverses  manières,  sous  les  pierres,  dans  le  tronc  carié  ou  le  tan  des  vieux 
arbres,  sous  les  feuilles  mortes,  et  parfois  en  battant,  dans  plusieurs  par- 
ties de  la  France  :  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  l'Alsace, 
la  Lorraine,  la  Bourgogne,  le  Beaujolais,  la  Guienne,  les  Pyrénées,  etc. 

La  variété  a.  à  élytres  plus  ou  moins  rembrunies,  excepté  sur  la  sur- 
ture,  est  particulière  au  Piémont  et  à  la  Corse. 

Cette  espèce  n'a  pas  besoin  de  commentaire.  La  couleur  testacée  des 
3  premiers  articles  des  antennes  la  dislingue  suffisamment. 

Chez  les  sujets  immatures,  les  élytres  sont  d'un  roux  plus  clair,  les 
antennes  et  les  pieds  entièrement  d'un  roux  testacé,  ainsi  que  les  5e  et 
6e  segments  de  l'abdomen,  tant  en  dessus  qu'en  dessous,  et  ses  intersec- 
tions. La  taille  est  aussi  très-variable. 

On  doit  peut-être  regarder  comme  synonymes  du  cruentus,  les  hoemor- 
rhous,  erythropterus  et  analis  de  Stephens  (M.  Brit.  V,  217,  226  et 
435)  (1)? 


(1)  Ici  se  placerait  le  Quedius  abietum  de  Kiesenwetter  (Berl.  Ent.  Zeit.  1838, 
57),  qui  commencerait  la  série  des  espèces  à  prothorax  non  impressionné  sur  les  côtés. 

Il  est  plus  allongé,  plus  parallèle  que  le  Q.  ochripenms.  La  tête  est  relativement 
plus  grosse,  avec  1  très-gros  point  isolé,  situé  assez  loin  du  bord  postéro-interne  des 
yeux;  les  antennes  paraissent  plus  robustes;  le  prothorax,  moins  rétréci  en  avant,  ne 
présente  pas  de  points  sur  les  côtés  du  disque  ;  la  ponctuation  des  élytres  est  un  peu 
plus  forte,  le  6e  arceau  ventral  est  largement,  le  5e  à  peine,  échancrés  au  sommet,  avec 
un  espace  triangulaire  lisse  au  devant  de  l'échancrure,  etc. 

Long.,  0m,011  (51.). 

Patrie.  La  Grèce,  sur  le  Pinus  abies. 


STAPHYLINIENS.    —    QuedlUS  521 


17.  QuetliuB  xaiitliofms,  Ehichson. 

Allonge,  peu  convexe,  êpar sèment  pubescent,  d'un  noir  ou  d'un  brun 
de  poix  brillant,  avec  les  côtés  du  prothorax  et  les  antennes  d'un  roux 
brunâtre,  la  base  de  celles-ci,  le*  palpe;,  les  pieds,  le  sommet  de  l'abdomen 
et  la  marge  apicole  des  segments  d'un  roux  testacé.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  transverse,  subrétréci  en  avant.  Êcusson 
lisse.  Êlytres  assez  fortement  et  peu  démentent,  abdomen  plus  finement, 
ponctués. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  très-faiblement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  grand  espace  triangulaire  lisse  au 
devant  de  l'échancrurp.  Tarses  antérieurs  très-fortement  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  ou  subsinueusement  arrondi  au 
sommet.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

Slaphylinus  variabilis.  var.  c,  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  303. 

Quedius  xatithopus,  Erichson,  Col.  March,  I,  487,  4; —  Gen.et  Sp^c.  Staph.327,  5. 
Fairmaike  et  Laboulbène,  Faun.  Eut,  Fr.  I,  342,  23.  —  Kiuatz,  Ins.  Deut.  II, 
493,  6.—  Rye,  Ent.  Ann.  1839,131.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  310,  16. 

Philonthus  xanthopus,  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  709.  — Heer,  Faun.  Col.Helv.  I, 
273,  58. 

Microsaurus  xanthopus,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  173,  4. 

Long.,  0m,0076  (3  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0015  (2/3  l .). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix  brillant, 
avec  l'extrémité  de  l'abdomen  testacée  ;  paré  sur  celui-ci  et  les  êlytres 
d'une  fine  pubescence  grise  et  très-peu  serrée. 

Tête  brièvement  subovale,  moins  large  que  le  prothorax;  éparsement  et 
longuement  séto.sellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  ;  presque  lisse  ;  non 
ou  à  peine  ponctuée  à  la  base  des  tempes  ;  offrant  de  chaque  côté,  sur 
celles  ci,  un  assez  gros  pore  sétifère,  plus  3  autres  points  graduellement 
moins  gros,  disposés  en  série  arquée,  entre  le  cou  et  les  yeux,  l'antérieur 
assez  écarté  du  bord  postéro-interne  de  ceux-ci.  Front  large,  bubconvexe, 
à  point  juxtaoculaire  assez  gros.  Cou  glabre,  lisse,  luisant.  Epistome  corné, 
brun.  Labre  d'un  noir  de  poix,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
obscures.  Palpes  d'un  roux  kstacé. 


522  BRÉVIPENNES 

Yeux  brièvement  subovalaires,  peu  saillants,  obscurs. 

Antennes  médiocres,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  à  peine 
épaissies  ;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  d'un  roux  un 
peu  brunâtre,  avec  les  3  ou  4  premiers  articles  plus  clairs  ;  le  1er  en  massue 
allongée  :  le  2e  oblong.  obconique  :  le  3e  assez  allongé,  obconique,  plus 
long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  épais,  peu  ou  non 
conligus  :  le  4e  subisolé,  à  peine  plus  long  que  large  :  le  5e  subcarré  :  les 
6e  à  10e  subobeoniques,  légèrement  transverses,  avec  le  10e  paraissant 
parfois  à  peine  moins  court  :  le  dernier  ovalaire,  acnminé  au  sommet. 

Prothorax  suborbiculaire,  à  peine  transverse,  subcomprimé  et  subrétréci 
en  avant  ;  non  ou  à  peine  plus  large  que  les  élytres  ;  largement  tronqué 
au  sommet  ou  à  peine  sinué  de  chaque  côté  de  celui-ci,  vers  les  angles 
antérieurs,  qui  sont  infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis  ;  plus  ou 
moins  arqué  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  pos- 
térieurs; légèrement  convexe  sur  son  disque;  sérialement  sétosellé  en 
avant  sur  les  côtés,  avec  le  gros  point  sétifère  latéral  distant  de  la  marge; 
d'un  noir  de  poix  luisant,  avec  les  côtés  graduellement  moins  foncés  ou 
même  un  peu  roussâtres  ;  presque  lisse  ;  offrant  en  avant  2  séries  dorsales 
composées  de  3  points  assez  forts  et  subégalement  distants,  et  de  chaque 
côté  du  disque,  2  autres  points  semblables,  transversalement  rapprochés, 
sans  compter  les  marginaux  ou  submarginaux. 

Êcusson  lisse,  glabre,  d'un  noir  luisant. 

Élytres  subcarrées,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant,  un  peu 
plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ou  à  peine  convexes  ;  sub- 
sillonnées, surtout  en  arrière,  le  long  de  la  suture;  assez  fortement  et  peu 
densement  ponctuées;  d'un  noir  de  poix  brillant  et  comme  vernissé; 
ciliées-subspinosulées  à  leur  bord  apical  ;  très-éparsement  pubescentes, 
avec  la  pubescence  semi-couchée  et  quelques  légères  soies  sur  les  côtés, 
dont  l'humérale  et  celle  du  1er  tiers  notamment  plus  longues.  Épaules  à 
calus  assez  saillant,  subépineuses  en  dessous. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres,  atténué  en  arrière 
après  son  milieu  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments 
non  ou  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  <  parsèment  et  lon- 
guement sétosellé;  plus  finement  et  à  peine  plus  densement  ponctué  que 
les  élytres,  avec  le  1er  segment  presque  lisse  sur  son  milieu;  d'un  noir  de 
poix  biillaut,  avec  la  marge  apicale  des  segments  d'un  roux  testacé,  celle 
des  d<  rniers  plus  largement  ;  à  pubescence  assez  longue  et  peu  serrée.  Le 
6e  segment  à  peine  arrondi  ou  même  subsinueusement  tronqué  au  son  met. 


staphyltniens.   —    Quedius  523 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
de  poix  brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  l'antépectus  et  le  médipectus 
roux,  et  la  marge  apicale  des  arceaux  du  ventre  d'un  roux  testacé,  celle 
des  derniers  largement.  Dessous  de  la  tête  pivsque  lisse,  presque  glabre. 
Prosternum  subcaréné,  à  pointe  un  peu  recourbée  en  dessous.  Mésosternum 
subconvexe,  presque  lisse,  à  pointe  subcarinulée,  rembrunie.  Métasternum 
subdéprimé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  éparsement  et  longuement 
sétosellé,  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  aigu 
ou  très-aigu. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  Légèrement  pubescents,  d'un  roux  testacé, 
avec  les  épines  des  tibias  iniennédiaires  et  postérieurs  plus  obscures. 
Cuisses  spinosules  en  dessous,  surtout  vf-rs  leur  extrémité;  les  postérieures 
plus  grêles.  Tibias  antérieurs  assez  forts,  à  peine  ou  non  épineux.  Tarses 
antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  ou  moins  fortement  dilatés,  le  4e  moins 
fortement;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  un  peu  moins  long  que 
le  dernier,  subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus 
courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  exclusive  aux  régions  boisée.-,  et  montigneuses, 
se  trouve  dans  les  lichens  et  les  troncs  cariés  des  sapins,  sous  les  mousses 
es  les  feuilles  mortes,  dans  les  champignons  et  parmi  les  vieux  fagots,  sur 
divers  points  de  la  France  :  la  Flandre,  l'Alsace,  la  Lorraine,  le  Bugey, 
l'Auvergne,  le  mont  Pilât,  la  Savoie,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Cette  espèce  diffère  du  mesomeiinus  par  sa  forme  plus  étroite,  par 
son  prothorax  non  impressionné  vers  les  côtés,  et  par  ses  antennes  et  ses 
pieds  d'une  couleur  plus  claire,  etc. 

Chez  les  immatures,  parfois  le  prothorax  est  rougeâire,  d'autres  fois  tout 
le  corps  est  d'un  brun  roussâtre. 


f8.  Quedius  scitus,  Gravenhokst. 

Suballongé,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  roux  testacé 
brillant,  avec  la  tête  noire,  le  disque  du  prothorax,  V angle  pGstéro- 
externe  des  élytres,  le  poslpeclus  et  la  base  des  segments  abdominaux  plus 
ou  moins  rembrunis.  Tête  et  prothorax  presque  lisses,  luisants  :  relui-ci 
subtransverse,  subrétréci  en  avant.  Êcusson  lisse.  Élytres  assez  fortemep. 
et  modérément,  abdomen  plus  finement,  ponctués. 


524  BRÉVIPENNES 

o"  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  faiblement  sinué  dans  le  milieu 
de  son  bord  apical,  avec  un  assez  grand  espace  triangulaire  lisse  au 
devant  du  sinus.  Le  5e  parfois  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
postérieur. 

Ç   Les  5e  et  6e  arceaux  du  ventre  simples. 

Staphylinus  scitus,  Gravenhorst,  Mon.  50,   13.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suée.  II.  306, 

22.  —  Mannerheim,  Brach.  26,  30.  —  Runde,  Brach.  Hal.  6,  23. 
Quedius  scitus,  Erichson,  Col.  March.  1,  487,  S;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  528,  6. 

—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Fa  un.  Ent.  Fr.  I,  540,  18.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II, 
496,  7.—  Rye,  Ent.  Ann.  1859,  131.  — Fauvel,  Faun.  Gallo  Rhén.  III,  510,  17. 

Philonthus  scitus,  Nordmann,  Symb.  79,  18. —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  708,49. 

—  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  274,  60. 

Variété  a.  Êlytres  d'un  roux  testacé,  sans  taches. 

Staphylinus  analis,  Fabricius,  Mant.  Ins.  I,  221,  19. —  Panzer,  Ent.  Germ.  355, 

25. 

Variété  b.  Corps  d'un  roux  testacé  clair,  avec  la  têle  rembrunie. 
Staphylinus  atricillus  et  pygmœus,  Gravenhorst,  Mon.  55  et  57. 

Long.,  0ra,0066  (3  1.);  —  larg..  0m  ,0014  (2/3  !.)• 

Corps  suballongé,  peu  convexe,  d'un  roux  testacé  brillant,  avec  la  tête 
noire,  le  disque  du  prothorax,  l'angle  postéro-externe  desélytres  et  la  base 
des  segments  abdominaux  plus  ou  moins  rembrunis;  revêtu  sur  les  élytres 
et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  subovale,  moins  large  que  le  prothorax;  éparsement  et  longuement 
sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant;  presque  lisse  ou  à  peine  cha- 
grinée ;  offrant  de  chaque  côté,  sur  les  tempes,  1  point  sétifère  médiocre, 
et  plus  en  dedans,  1  gros  point  sétifère,  situé  loin  du  bord  postéro- 
interne  des  yeux,  avec  2  autres  points  plus  petits  et  transversalement  dis- 
posés près  du  cou.  Front  large,  subconvexe,  à  point  juxtaoculaire  assez 
gros.  Cou  glabre,  presque  lisse,  luisait.  Épistome  subcorné,  roussâ'.re. 
Labre  roux,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  roux  brunâtre. 
Palpes  d'un  roux  testacé. 

Yeux  courtement  ovalaires,  peu  saillants,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  médiocres,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête;  à  peine 
épaissies  ;   finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  entièrement  d'un 


staphyliniens.  —  Quedius  5'25 

roux  testacé;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le 
2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  gra- 
duellement un  peu  plus  courts  et  un  peu  plus  épais,  non  contigus  :  le  4e 
subisolé,  à  peine  plus  long  que  large  :  le  5e  non,  les  6e  à  10°  légèrement 
transverses,  avec  les  pénultièmes  un  peu  plus  sensiblement  :  le  dernier 
subovalaire,  brusquement  et  obliquement  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  subtransverse,  subrétréci  en  avant;  un  peu  plus  large  que 
les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  côtés  de  celui-ci  subsinués  près 
des  angles  antérieurs,  qui  sont  infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis  ; 
médiocrement  arqué  sur  les  côtés;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux 
angles  postérieurs;  subconvexe  sur  le  disque;  légèrement  sétosellé  sur  les 
côtés,  avec  le  gros  point  sétifère  latéral  assez  distant  de  la  marge  ;  d'un 
noir  ou  d'un  brun  de  poix  luisant,  avec  le  pourtour  pius  clair  ou  roussâtre  ; 
presque  lisse  ou  à  peine  pointillé  vers  les  angles  antérieurs  ;  offrant  en  avant 
2  séries  dorsales  composées  de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur  parfois 
un  peu  plus  écarté,  et  1  autre,  de  chaque  côté  du  disque,  entre  le  pore 
sétifère  et  le  point  antérieur  de  la  série  dorsale. 

Êcusson  lisse,  glabre,  d'un  brun  de  poix  luisant  et  souvent  roussâtre. 

Élytres  subcarrées,  subparallèles,  évidemment  plus  longues  que  le  pro- 
thorax; subdéprimées  ou  à  peine  convexes;  à  peine  subsillonnées  en 
arrière  le  long  de  la  suture  ;  assez  fortement  et  modérément  ponctuées  ; 
d'un  rouge  testacé  brillant,  avec  l'angle  postéro-externe  couvert  par  une 
grande  tache  triangulaire,  obscure;  ciliées-spiuosulées  à  leur  bord  apical; 
très-éparsement  pubescentes,  avec  quelques  légères  soies  sur  les  côtés, 
dont  1  numérale  et  1  posthumérale  beaucoup  plus  longues.  Épaules 
à  calus  assez  prononcé  et  presque  lisse,  subépineuses  en  dessous. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres;  sensiblement  atténué 
en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  à  peine 
impressionnés  en  travers  à  leur  base;  éparsement  et  très-longuement  séto- 
sellé ;  plus  finement,  mais  à  peine  plus  densement  ponctué  que  les  élytres, 
avec  le  1er  segment  plus  lisse  sur  son  milieu  ;  d'un  brun  de  poix,  avec  la 
marge  apicale  des  segments  plus  ou  moins  largement  d'un  roux  testacé; 
à  pubescence  assez  longue  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  subarrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  roux 
brillant,  avec  le  postpectus  et  la  base  des  arceaux  du  ventre  plus  ou  moins 
rembrunis.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  de 
poix.  Prosternum  caiéné,  à  pointe  un  peu  recourbée.  Mésosternum  un  peu 


526  PIUÉYIPENNES 

rugueux,  à  pointe  carinulée.  Métasternum  subdéprimé  sur  son  milieu. 
Ventre  convexe,  éparsement  et  longuement  sétosellé,  à  2e  arceau  basilaire 
prolongé  sur  le  1er  normal  en  pointe  fine,  aciculée. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  légèrement  pubescents,  d'un  roux  testacé. 
Cuisses  finement  spinosules  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures 
presque  mutiques,  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  médiocres,  non  ou  à  peine 
épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement,  le  4e  moins 
fortement,  dilatés  ;  les  postérieurs  à  1er  article  allongé,  subégal  au  dernier, 
subégal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  prend,  au  printemps  et  à 
l'automne,  dans  les  plaies  et  le  tan  des  vieux  arbres,  dans  les  régions 
boisées  :  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  li  Flandre,  la  Picardie,Ja 
Normandie,  le  Limousin,  l'Alsace,  la  Lorraine,  la  Bourgogne,  le  Jura,  le 
Bugey,  le  Beaujolais,  la  Savoie,  les  Alpes,  la  Provence,  les  Landes,  les 
Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  sa  taille  assez  petite  et  par  sa  couleur 
générala  plus  claire  que  chez  les  précédentes.  Les  élytres  ont  leur  angle 
postéro-externe  plus  ou  moins  rembruni.  Le  prolongement  du  2e  arceau 
basilaire  est  aciculé,  etc. 

Quelquefois,  les  élytres  sont  immaculées,  d'autres  fois  tout  le  corps  est 
testacé,  avec  la  tête  seule  plus  obscure.  Rarement,  le  prothorax  est  presque 
entièrement  d'un  brun  ou  d'un  noir  de  poix. 

Peut-être  doit-on  rapporter  à  la  variété  b  Vatriceps  de  Stephens  (M.  Br. 
V,  218). 

Quant  au  scitus  de  Lacordaire  (378,  30),  nous  ne  savons  à  quelle 
espèce  l'attribuer. 


19.  Quedius  âiifuscatus ,  Erichson. 

Suballongê,  subfusiforme,  subdêprimé,  à  peine  pubescent,  d'un  noir 
de  poix  brillant,  avec  la  tête  noire,  les  élytres  d'un  testacé  ferrugineux  à 
disque  enfumé,  la  base  des  antennes,  les  palpes,  les  pieds  et  la  marge 
des  segments  abdominaux  d'un  testacé  de  poix.  Tête  et  prothorax  lisses, 
luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  rétréci  en  avant.  Ecusson  ponctué. 
Élytres  assez  finement  et  subéparsement  ponctuées,  plus  longues  que  le 
prothorax.  Abdomen  finement  ponctué,  plus  éparsement  en  arrière. 


staphyliniens.  —  Quedius  .r?7 

(f  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  et  aigument  entaillé  au  sommet 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Quedius  infuscatvs,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  543,  29. —  FAiRM.UREet  Laboul 
bène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  537,  9.  —  Fauvel,  Faim.  Gallo-Rhén.  III,  511,  18. 

Long.,  Om,O045  (2  1.);  —  larg.,  Om,0008  (1/3  1.  fort). 

Corps  suballongé,  subfusiforme.  subdéprimé,  d'un  noir  de  pok  bril- 
lant, avec  les  élytres  d'un  testacé  ferrugineux  à  disque  rembruni  ;  revêtu 
sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise  et  très-peu  s&trA  •. 

Tête  subovalo-orbiculaire,  moins  large  que  le  prothorax;  éparsement 
et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  ;  presque  lissr^  ; 
ornant  de  chaque  côté,  sur  les  tempes,  1  point  sôtifère  assez  gros,  1  autre 
plus  en  dedans,  écarté  du  bord  postéro-ititerne  des  yeux,  et  2  autres 
moindres,  encore  plus  en  dedans,  subtransversalement  disposés,  rappro- 
chés sur  le  vertex.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  à  point  juxta- 
oculaire  assez  gros,  touchant  à  l'œil.  Cou  glabre,  presque  lisse  ou  avec  2 
petjts  points  sur  les  côtés,  luisant.  Êpistome  corné,  obscur.  Labre  brun, 
sétosellé  en  avant.  Mandibules  ferrugineuses.  Palpes  d'un  testacé  de  poix, 
à  dernier  article  conico-fusiforme. 

Yeux  médiocres,  assez  saillants,  subovales,  obscurs. 

Antennes  peu  allongés,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  sub- 
épaissies; finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  d'un  roux  bru- 
nâtre, avec  la  base  plus  claire  ;  à  1er  article  en  massue  suballongée  :  les  2e 
et  3e  oblongs,  obeoniques  :  le  3e  non  ou  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les 
suivants  graduellement  an  peu  plus  épais,  peu  ou  non  contigus  :  le  4e 
presque  carré  :  le  5e  à  peine,  les  6°  à  10e  sensiblement  transverses,  avec 
les  pénultièmes  plus  fortement  :  le  dernier  brièvement  ovalaire,  brusque- 
ment acuminé  au  sommet. 

Prothorax  aussi  large  que  long  ;  sensiblement  rétréci  en  avant  ;  à  peine 
moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  médiocrement  arqué  sur  les  côtés 
subarrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  postérieurs  obtus;  assez  convexe 
sur  son  disque  ;  éparsement  et  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés;  à  longue 
soie  latérale  située  assez  près  de  la  marge:  d'un  noir  de  poix  luisant  ; 
lisse;  offrant  en  avant  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  rné  Jiocres, 
assez  rapprochés  et  subégalement  distants,  et  2  autres  semblables  entre  le 
2e  dorsal  et  les  angles  antérieurs,  sans  compter  les  marginaux. 


528  BRÉVIPENNES 

Écusson  éparsement  ponctué,  à  peine  pubescent,  d'un  brun  de  poix. 

Élytres  suboblongues,  un  peu  plus  longues  en  arrière  qu'en  avant,  sen- 
siblement plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  à  peine  sillon- 
nées en  arrière  le  long  de  la  suture  ;  assez  finement  et  subéparsement 
ponctuées;  d'un  testacé  ferrugineux  brillant,  avec  le  disque  plus  ou  moins 
enfumé  intérieurement  ;  à  pubescence  légère  et  très-éparse,  avec  quelques 
soies  sur  les  côtés,  dont  l'humérale  et  la  posthumérale  beaucoup  plus 
longues,  et  des  cils  subspinitormes  le  long  du  bord  apical.  Épaules  à 
calus  assez  distinct. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  graduellement 
atténué  en  arrière  ;  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments 
non  ou  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base;  éparsement  et  très- 
longuement  sétosellé;  finement  et  modérément  ponctué,  plus  lâchement 
vers  son  extrémité  ;  d'un  noir  de  poix  brillant,  avec  le  sommet  roussâtre, 
ainsi  que  la  marge  apicale  des  segments  ;  à  pubescence  longue  et  peu 
serrée.  Le  6e  segment  subarrondi  à  son  bord  postérieur. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
ou  d'un  brun  de  poix  brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum 
et  le  mésosternum  moins  foncés,  le  sommet  du  ventre  et  la  marge  apicale 
des  arceaux  encore  plus  clairs.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque 
lisse  ou  avec  quelques  assez  gros  points  en  arrière  vers  les  côtés.  Pro- 
sternum subcaréné.  Mésosternum  rugueux.  Métasternum  subdéprimé,  fine- 
ment canaliculé  postérieurement  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé,  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en 
angle  subaigu. 

Pieds  légèrement  ponctués  et  pubescents,  d'un  roux  de  poix  testacé, 
avec  les  hanches  postérieures  plus  foncées.  Cuisses  spinosules  en  dessous, 
surtout  vers  leur  extrémité;  les  postérieures  un  peu  moins  épaisses.  Tibias 
antérieurs  médiocres,  presque  mutiques.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers 
articles  graduellement  moins  fortement  dilatés  ;  les  postérieurs  à  1er  article 
allongé,  subégal  au  dernier,  aussi  long  que  les  2  suivants  réunis  :  les  2e  à 
4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-rare.  Elle  se  prend  sous  les  détritus  et  les 
fumiers  secs,  dans  les  vieux  nids  et  les  vieux  fagots,  près  des  étables  et 
des  habitations,  en  juillet  et  août,  dans  les  environs  de  Paris,  la  Flandre, 
la  Normandie,  l'Auvergne,  à  la  Grande-Chartreuse,  etc. 

Obs.  Elle  se  distingue  de  toutes  celles  du  même  sous-genre  par  la  peti- 


staphyliniens.  —  Quedius  529 

tesse  de  sa  taille,  par  son  écusson  ponctué  et  par  la  structure  du  dernier 
article  des  palpes.  Le  prothorax  est  plus  rétréci  en  avant,  les  élytres  sont 
plus  longues,  et  l'abdomen  est  plus  atténué  en  arrière,  etc. 

Elle  ressemble  au  microps  à  s'y  tromper.  Mais  sa  forme  est  plus  large  ; 
sa  tête  est  moins  oblongue;  les  angles  postérieurs  du  prothorax  sont  moins 
arrondis,  avec  celui-ci  plus  rétréci  en  avant;  les  élytres  sont  plus  longues, 
et  leur  ponctuation  est  à  peine  plus  forte,  celle  de  V  abdomen  un  peu 
moins  fine  et  moins  serrée.  Enfin,  le  dernier  article  des  palpes  est  un  peu 
moins  conique,  et  le  1er  article  des  tarses  postérieurs  un  peu  plus  long  ; 
surtout,  les  yeux  sont  beaucoup  plus  gros,  etc. 


90.  Quedius  laevigatus,  Gyllenhâl. 

Suballongé,  subparallèle,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  palpes, 
la  base  des  antennes,  les  élytres  les  pieds  et  la  marge  apicale  des  seg- 
ments abdominaux,  rougeâtres.  Télé  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci 
subtransverse,  non  ou  à  peine  rétréci  en  avant.  Êcusson  lisse.  Élytres 
très-finement  chagrinées,  presque  mates,  glabres,  obsolètement  et  bissé- 
rialement  ponctuées.  Abdomen  légèrement  pubescent,  finement  et  modé- 
rément ou  subéparsemenl  ponctué. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  subangulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse  au  devant  du 
sinus.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  avec  un 
léger  espace  lisse  au  devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs  très-fortement 
dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  L«  5e  simple.  Tarses 
antérieurs  fortement  dilatés. 

Staphylinus  laevigatus,  Gyllenhâl,  Ins.  Suec.  II,  306,  23.  —  Mannerheim,  Brach. 

26,  31. 
Emus  laevigatus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.Ent.  Par.  I,  380,  32. 
Philonthus  laevigatus,  Nordmann,  Symb.   79,   19.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr. 

709,  52.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  274,  61. 
Quedius  laevigatus,  Erichson,  Col.  March.  I,  488,  6  ; —  Gen.  et  Spec.  Staph.  529, 7. — 

Fairmaire  et  LABOULBÈNE,Faun.  Ent.  Fr.  I,  536,  5. —  Rraatz,  Ins.Deut.  II,  497,  8. 

—  Faoyel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  512,  19. 
Microsaurus  laevigatus,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  176,  7. 

br.  34 


530  BRÉVIPENNES 

Variété  a.  Élytres  à  disque  largement  enfumé. 
Microsaurus  resplendens,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  176,  6. 

Long.,  0m,0077  (3  1/2  1.);  —  larg.,  0»,0018  (4/5  t.). 

Corps  suballongé,  subparallèle,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  rouges;  revêtu  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et 
peu  serrée. 

Tête  subtransversalement  orbiculaire,  à  peine  moins  large  que  le  pro- 
thorax ;  très-éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant,  par- 
fois à  peine  métallique;  lis>e ;  parée  de  chaque  côté,  sur  les  tempes,  de 
1  pore  sélifère,  situé  tout  près  des  yeux,  et,  plus  en  dedans,  entre  le  bord 
postéro-interne  de  ceux-ci  et  le  cou,  de  2  autres  pores,  dont  l'antérieur 
beaucoup  plus  gros  et  distant  des  yeux.  Front  très-large,  à  peine  con- 
vexe, plus  ou  moins  impressionné  en  avant,  à  pore  juxta-oculaire  gros, 
joignant  l'œil.  Cou  subconvexe,  glabre,  presque  lisse,  brillant.  Êpistome 
subcorné,  brunâtre.  Labre  d'un  brun  roux  ou  ferrugineux,  longuement 
sétosellé  en  avant.  Mandibules  ferrugineuses.  Palpes  roux. 

Yeux  assez  grands,  assez  saillants,  subarrondK  noirs,  parfois  grisâtres. 

Antennes  assez  courtes,  plus  longues  que  la  tête  ;  sensiblement  épaissies  ; 
finement  duveteuses  et  distinctement  pilosellées;  brunâtres,  avec  les  3  pre- 
miers articles  roux  ;  le  1er  en  massue  suballongée  :  les  2e  et  3e  obconiques  : 
le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduel- 
lement plus  courts  et  plus  épais,  non  ou  peu  contigus  :  le  4e  à  peine,  le  5e 
sensiblement,  les  5e  à  10e  très-fortement  transverses  :  le  dernier  ovale, obtu- 
sément  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  subtransverse,  non  ou  à  peine  rétréci  en  avant  ;  de  la  largeur 
des  élytres  ;  largement  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  sub- 
infléchis et  presque  droits  ;  modérément  arqué  sur  les  côtés;  subarrondi  à 
sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  peu  convexe  sur  son  disque;  à 
peine  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  situé  tout  près  de 
la  marge  ;  d'un  noir  luisant,  parfois  submétallique  et  faiblement  soyeux  ; 
lisse;  offrant  antérieuiement  2  séries  dorsales  divergeant  d'arrière  en 
avant  et  composées  de  3  points  assez  gros,  dont  l'antérieur  submarginal 
plus  écarté,  souvent  nul  ou  obsolète  ;  marqué  en  outre,  entre  le  2e  dorsal 
et  le  pore  sétifère  latéral,  d'un  autre  point,  tantôt  plus  fin,  tantôt  plus  gros, 
sans  compter  les  marginaux. 

Écusson  lisse,  glabre,  d'un  noir  de  poix  brillant. 


staphyiiniens.  —  Qaedius  531 

Élytres  en  carré  à  peine  oblong,  subparallèles,  évidemment  plus  longues 
que  le  prothorax;  subdéprimées  ou  même  déprimées;  subsillonnées  le 
long  de  la  suture;  plus  ou  moins  impressionnées  au  sommet  près  de  leur 
angle  postéro-externe  ;  très-finement  chagrinées;  rouges  ou  rongeâtres; 
peu  brillantes  ;  ciliées-spinosulées  à  leur  bord  apical  ;  glabres,  ou  parées 
seulement  de  2  séries  longitudinales  de  4  petits  points  sétifères,  souvent 
obsolètes,  l'un  vers  la  suture,  l'autre  vers  le  milieu  du  disque,  et,  sur  les 
côtés,  de  quelques  légères  soies  redressées,  avec  1  beaucoup  plus  longue 
près  des  épaules  et  1  autre  semblable  plus  en  arrière.  Épaules  à  calus 
assez  saillant,  épineuses  en  dessous. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle,  sub- 
convexe sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  subimpressionnés  en 
travers  à  leur  base;  éparsement  et  longuement  sétosellé;  finement  et  mo- 
dérément ou  subéparsement  ponctué,  plus  lâchement  en  arrière  ;  d'un  noir 
brillant  parfois  subazuré,  avec  le  6e  segment  et  la  marge  apicale  des  pré- 
cédents plus  ou  moins  largement  roussâtres.  Le  6e  à  peine  arrond 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  l'antépectus  et  le  médipectus  d'un 
roux  de  poix,  le  sommet  du  ventre  et  la  marge  apicale  des  arceaux  d'un 
roux  subtestacé.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse  ou  peu  ponctué  et  pubes- 
cent en  arrière.  Prosternum  subcorné,  à  pointe  parfois  un  peu  recourbée. 
Mésosternum  subruguleux,  sétosellé  postérieurement.  Métasternum  subdé- 
primé, finement  canaliculé  en  arrière  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  con- 
vexe, éparsement  sétosellé,  à2earceaubasilaire  prolongé  sur  le  1er  normal 
en  angle  obtus. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  roux.  Cuisses  anté- 
rieures et  intermédiaires  spinosules;  les  postérieures  fortement  épineuses 
en  dessous,  surtout  vers  leur  extrémité  ;  celles-ci  plus  grêles.  Tibias  anté- 
rieurs assez  forts,  peu  épineux.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles 
graduellement  moins  fortement  dilatés  ;  les  postérieurs  à  1er  article  sub- 
allongé, subégal  aux  2  suivants  réunis,  sensiblement  moins  long  que  le 
dernier  :  celui-ci  allongé,  grêle  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune  dans  la  carie  et  sous  les  écorces 
des  vieux  sapins,  en  été,  dans  l'Alsace,  la  Lorraine,  l'Auvergne,  la  Savoie, 
au  mont  Pilât,  dans  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  très-distincte  de  toutes  les  précédentes  par  la  sculpture  des 


532  BRÉVIPENNES 

élytres  non  ponctuées,  mais  simplement  chagrinées.  La  forme  est  plus  pa- 
rallèle et  plus  déprimée.  Les  tempes,  contrairement  à  toutes  les  espèces, 
sont  obsolètement  rebordées  en  avant. 

La  variété  a,  dont  les  élytres  sont  enfumées,  avec  la  base,  la  suture  et 
la  marge  apicale  d'un  roux  testacé,  a  les  hanches  et  la  base  des  cuisses 
postérieures  un  peu  rembrunies,  et  les  intersections  abdominales  et  ven- 
irales  d'un  testacé  pâle. 

On  doit  sans  doute  rapporter  au  laevigatus  les  laevipennis,  Dufour 
(Bull.  Soc.  Se.  Pau,  1843,  110)  et  longipennis,  Mannerheim  (Bull.  Mosc. 
1846,  II,  509). 

91  •  Quedins  cinctus,  Paykull. 

Assez  allongé,  subdéprimé,  à  peine  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
la  suture,  les  marges  apicale  et  latérale  des  élytres  d'un  roux  testacé,  le 
,  sommet  de  V abdomen,  les  genoux  et  les  tarses  d'un  brun  de  poix.  Tête  et 
prothorax  presque  lisses,  luisants  ;  celui-ci  sub transverse,  subrétréci  en 
avant.  Êcusson  lisse.  Élytres  légèrement  pointillées,  presque  glabres, 
trisérialement  ponctuées.  Abdomen  éparsement  pubescent,  assez  finement 
et  éparsement  ponctué,  irisé. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  beaucoup  plus  densement  ponctué  que  le  pré- 
cédent, largement,  subangulairement  et  sensiblement  sinué  dans  le  milieu 
de  son  bord  apical,  avec  un  léger  espace  au  devant  du  sinus.  Le  5e  à 
peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  avec  un  étroit  espace 
longitudinal  lisse,  au  devant  du  sinus,  prolongé  jusqu'à  l'arceau  précé- 
dent. 

9  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  plus  densement  ponctué  que  le  pré- 
cédent, à  peine  ou  sûbsihuëusemént  arrondi  au  sommet.  Le  5e  simple  (1). 

Staphylinus  cinctus,  Paykull,  Mon.  Car.  App.  137,  34-35;  — Faim.   Suec.   III, 

395,  36. 
Staphylinus  impressus,  Panzer,  Faun.  Germ.  36,  21. —  Gravenhorst,  Micr.  35,  51  ; 

—  Mon.  39,  1.  —  Latreslle,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  320,  56. —  Gyllenhal, 

Ins.  Suec.  II,  307,  24.  —  Mannerheim,  Brach.  26,  32.  —  Redtenbacher,  Faun. 

Austr.  709,  52.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  1,  274,  62. 
Staphylinus  maryinellus,  Marsham,  Ent.  Brit.  505,  21. 

(1)  Les  tarses  antérieurs  des  <f  sont  a  peine  moins  fortement  dilatés. 


staphyliniens.  —  Quedius  533 

Emus  impressus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  381,  35. 

Quedius  impressus,  Erichson,  Col.  March,  I,  489,  7;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  530, 

8. —  Fairmaire  et  LABOULBÈNE.Faun.  Ent.  Fr.  I,  535,  3. —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II. 

499,  10. 
Microsaurus  impressus,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  174,  1. 
Quedius  cinctus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  514,  21. 

Variété  a.  Êlytres  entièrement  d'un  roux  testacé. 

Staphyli?ius  flavescens,  Fabricius,  Syst.  Ent.  266,  9;  —  Spec.  Ins.  I,  336,  10. 

Long.,  Om,008  (3  2/3  1.);  —  larg.,  0-,0019  (4/5  1.). 

Corps  assez  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  la  suture,  la 
marge  apicale  et  le  repli  des  élytres  d'un  roux  testacé;  revêtu  sur  l'abdo- 
men d'une  fine  pubescence  blonde  et  peu  serrée. 

Tête  subarrondie,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement 
sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  ;  presque  lisse;  marquée  de 
chaque  côté,  derrière  les  yeux,  de  3  points  assez  rapprochés  et  disposés 
en  triangle  dont  le  juxta-oculaire  un  peu  moindre,  et,  sur  le  vertex,  de 
2  autres  petits  points,  transversalement  situés.  Front  large,  subconvexe, 
à'  pore  juxta-oculaire  gros.  Cou  subconvexe,  glabre,  presque  lisse,  luisant. 
Épistome  corné,  noir.  Labre  d'un  noir  de  poix,  sétosellé  en  avant.  Man- 
dibules brunâtres.  Palpes  d'un  brun  de  poix,  avec  les  articulations  et  par- 
fois le  dernier  article  plus  clairs. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  faiblement 
épaissies  ;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  obscures  ;  à 
1er  article  en  massue  allongée  :  le  2e  oblong,  obeonique  :  le  3e  suballongé, 
obeonique,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts  et  un  peu  plus  épais,  non  contigus  :  les  4e  à  6e  subcylindriques, 
les  7e  à  10e  subobeoniques  :  les  4e  et  5e  à  peine  oblongs ,  le  6e  presque 
carré  :  le  7e  légèrement,  les  pénultièmes  sensiblement  tranverses  :  le 
dernier  subovale,  obliquement  tronqué  au  bout  et  subacuminé  intérieure- 
ment. 

Prothorax  sub'ransverse,  subrétréei  en  avant,  aussi  large  ou  à  peine 
moins  large  que  les  élytivs  ;  largement  tronqué  au  sommet,  avec  celui-ci 
subsinu^,  de  chaque  côté,  piôs  des  angles  antérieurs,  qui  sont  infléchis, 
presque  droits  mais  émoussés  ;  subarqué  sur  1rs  côtés  ;  subarrondi  à  sa 
base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  subconvexe  sur  le  disque  ;  sériée- 


534  BRÉVIPEWNES 

ment  sétosellé  sur  les  côiés,  avec  L  gru>  pure  laiéral  situé  assez  près  de 
la  marge  ;  d'un  noir  luisant  ;  presque  lisse,  ou  parfois  à  peine  pointillé 
vers  les  angles  antérieurs  ;  offrant  en  avant  2  séries  dorsales  subdivergentes 
antérieurement  et  composées  de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur  par- 
fois plus  écarté,  et,  sur  les  côtés,  3  ou  4  autres  poinls  épars  et  distants, 
sans  Compter  les  marginaux. 

Écusson  lisse,  glabre,  d'un  noir  luisant. 

Ëlytres  subcarrées,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant,  un  peu 
ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées;  subsillonnées 
en  arrière  le  long  de  la  suture  ;  subimpressionnées  au  sommet  près  de 
leur  angle  postéro-externe  ;  très-finement  et  légèrement  pointillées;  d'un 
noir  luisant  et  parfois  submétallique,  avec  la  suture,  la  marge  apicale  et 
le  repli  latéral  plus  ou  moins  d'un  roux  testacé  ;  ciliées-subspinosulées  à 
leur  bord  postérieur  ;  glabres  sur  leur  disque  ;  à  peine  pubescentes  sur 
leurs  côtés  et  vers  le  sommet,  avec  ceux-là  parés  de  quelques  soies  re- 
dressées, dont  2,  derrière  les  épaules,  notamment  plus  longues  ;  mar- 
quées en  outre,  sur  le  disque,  de  3  séries  de  points  sétifères  assez  gros, 
et  au  nombre  de  7  ou  8  :  la  lre  juxta-suturale,  l'intermédiaire  à  points 
antérieurs  souvent  oblitérés,  la  3e  près  des  côtés.  Épaules  à  calus  assez 
saillant,  subépineuses  en  dessous. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres;  subatténué  en  arrière; 
subconvexe  sur  le  dos;  non  ou  à  peine  impressionné  en  travers  à  la  base 
des  3  premiers  segments  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé;  assez  fine- 
ment et  éparsement  ponctué;  d'un  noir  brillant  et  plus  ou  moins  irisé, 
avec  le  sommet  couleur  de  poix,  ainsi  que  parfois  la  marge  apicale  des 
segments  ;  à  pubescence  assez  longue  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  à 
peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  sommet  du  ventre  et  la  marge  apicale  des  arceaux  d'un 
roux  de  poix,  ainsi  que  souvent  le  repli  du  prothorax  et  le  bord  antérieur 
du  prosternum.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre.  Pro- 
sternum relevé  en  faîte.  Mésosternum  subanguleux,  sétosellé  et  subcari- 
nulé  à  sa  pointe.  Métasternum  subdéprimé,  à  peine  canaliculé  en  arrière 
sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  éparspmeni  et  longuement  sétosellé, 
à  ponctuation  moins  serrée  en  arrière  ;  plus  ou  moins  irisé  ;  à  2e  arceau 
basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  très-ouvert  et  arrondi. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d  un  noir  de  poix, 
avec  les  tarses,  les  genoux,  les  Irochautera  antérieurs  et  intermédiaires  et 


staphyliniens.  —  Quedius  535 

l'insertion  des  postérieurs  moins  foncés  ou  d'un  roux  de  poix.  Cuisses 
spinosules  en  dessous  ;  les  postérieures  plus  fortement  ;  celles-ci  un  peu 
moins  épaisses.  Tibias  antérieurs  assez  robustes,  peu  épineux.  Tarses 
antérieurs  à  2e  tt  3e  articles  plus  ou  moins  fortement  dilatés,  les  1er  et  4e 
moins  fortement  ;  les  postérieurs  à  1er  article  allongé,  subégal  au  dernier, 
au  moins  égal  aux  2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  graduellement  moins 
longs. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très -commune,  dans  presque  toute  la  France, 
dans  les  bouses,  les  champignons  décomposés,  et  sous  les  détritus  en  voie 
de  putréfaction. 

Ojbs.  La  couleur  et  la  sculpture  des  élytres  la  distinguent  suffisamment 
du  laevigatus.  De  plus,  les  tempes  sont  distinctement  rebordées  dans 
toute  leur  longueur. 

La  variété  a,  à  élytres  entièrement  rousses,  est  peu  commune.  Elle  a  eo 
même  temps  la  marge  des  segments  abdominaux  elles  pieds  d'une  cou- 
leur plus  claire.  Les  exemplaires  de  la  Provence  et  de  la  Corse  sont  sou- 
vent d'une  taille  plus  forte,  avec  la  couleur  générale  plus  noire. 


LARVE 

Voici  la  description  de  la  larve  du  Quedius  cinctus  : 

Corps  allongé,  subconvexe,  d'un  roux  testacé  brillant,  avec  l'abdomen 
plus  mat. 

Tête  grande,  suborbiculaire  mais  presque  droite  sur  le  milieu  de  ses 
,côtés,  beaucoup  plus  large  que  le  prothorax  ;  subconvexe,  éparsement 
sétosellée;  presque  lisse  ou  obsolétement  ridée;  biimpressionnée  en  avant; 
d'un  roux  testacé  brillant.  Êpistome  armé  en  avant  de  7  ou  9  dents  fories 
et  aiguës,  la  médiane  beaucoup  plus  petite  et  moins  sailhnte.  Mandibules 
longues,  arquées,  faleiformes,  acérées,  testacôris.  Palpes  grêles,  pâles,  à 
dernier  article  suballongé,  atténué  vers  son  extrémité  et  terminé  par  un 
lobe  de  moitié  moindre,  très-grêle,  subulé. 

Yeux  réduits  à  3  ou  4  ocelles  lisses,  confluents,  plus  ou  moins  rem- 
brunis. 

Antennes  testacées,  à  Ier  article  très-court  :  le  2e  allongé,  subdilaté 
vers  son  sommet  :  le  3e  presque  aussi  épais,  moins  long,  subcylindrique, 
lobé  au  bout  de  son  côté  interne,   offrant  avant  son   extrémité  3   soies 


536  BRÉVIPENNES 

divergentes  :  le  dernier  un  peu  moins  long,  beaucoup  plus  grêle,  sub- 
cylindrique, trisétosellé  vers  son  sommet,  brièvement  tricilié  au  bout. 

Prothorax  en  carré  suboblong  ou  semi-cylindrique,  tronqué  au  sommet 
et  à  la  base,  assez  largement  rebordé  sur  celle-ci  ;  longitudinalement 
convexe;  lisse  ou  presque  lisse;  éparsement  sétosellé  et  biimpressionné 
sur  les  côtés  ;  d'un  roux  testacé  brillant. 

Mésothorax  elmétathorax  courts, subégaux, moins  longs, pris  ensemble, 
que  le  prothorax,  un  peu  plus  larges  que  celui-ci  ;  subconvexes  sur  leur 
disque  ;  longuement  et  éparsement  sétosellés  et  impressionnés  sur  les 
côtés,  qui  sont  angulairement  dilatés,  le  1er  en  avant  et  en  arrière,  le  2e 
dans  son  milieu  ;  d'un  roux  testacé  brillant,  presque  lisse. 

Abdomen  à  peine  aussi  long  que  le  thorax,  fortement  rétréci  en  arrière, 
surtout  après  son  milieu  ;  subdéprimé  ;  finement  chagriné,  un  peu  inégal  ; 
creusé  sur  sa  ligne  médiane  d'un  large  sillon,  s'effaçant  vers  le  tiers  pos- 
térieur ;  fortement  et  longuement  suhispido -sétosellé;  d'un  testacé  livide 
et  peu  brillant;  à  lPr  segment  plus  court,  plus  brillant  et  presque  lisse  : 
les  suivants  subégaux,  impressionnés  et  cicatrisés  sur  leurs  côtés,  qui  sont 
subarqués  :  le  dernier  assez  court,  fortement  transverse,  à  peine  plus 
long  que  le  précédent,  largement  tronqué  au  sommet,  où.  il  offre  2  lanières 
3  fois  aussi  longues  que  lui,  écartées  d'un  espace  égal  à  la  largeur  de  leur 
base,  à  peine  atténuées  vers  leur  extrémité,  à  peine  recourbées  en  dedans, 
subhispido-sétosellées  en  dehors  inférieurement,  longuement  et  plus  épar- 
sement sétosellées  dans  leur  dernière  moitié,  terminées  par  un  article 
très-grêle,  filiforme,  d'un  tiers  moins  long,  un  peu  déjeté  en  dehors  et 
portant  au  bout  1  longue  soie  qui  lui  fait  suite  et  1  autre  courte  et  diver- 
gente. 

Dessous  du  corps  d'un  testacé  un  peu  roussâtre.  Dessous  de  la  tête 
et  prosternum  presque  liss-s,  brillants.  Ventre  subinégal,  finement  cha- 
griné, sillonné  sur  son  milieu,  fortement  sétosellé,  à  tube  terminal  subcy- 
lindrique, subinfléchi,  sensiblement  moins  long  que  les  lanières  supé- 
rieures, fortement  sétosellé  en  dessous. 

Pieds  assez  courts,  testacés.  Hanches  très-grandes,  épineuses.  Cuisses  à 
peine  épaissies  au  sommet,  mutiques.  Trochanters  avec  3  ou  4  soies 
spinosules.  Tibias  un  peu  plus  courts  que  les  cuisses,  subitement  atténués 
dans  leur  dernier  tiers,  plus  ou  moins  fortement  épineux  dans  leur  pour- 
tour, terminés  par  un  crochet  solide,  assez  long,  acéré,  subarqué,  muni 
vers  son  milieu  de  2  ou  3  petites  épines. 


sTÀPHYLDUENs.  —  Quedius  537 

Obs.  Cette  larve,  qui  se  prend  dans  les  bouses  et  les  fumiers  mi-dessé- 
chés,  a  la  tète  un  peu  moins  parallèle  que  celle  de  la  larve  du  nigrocoeru- 
leus.  Les  dents  de  l'épistome  sont  différentes,  et  les  mandibules  moins 
grêles.  La  structure  des  palpes  et  des  antennes  n'est  plus  la  môme.  Le 
prothorax  est  un  peu  plus  long  et  plus  parallèle.  Le  dernier  segment  de 
l'abdomen  est  plus  court,  avec  ses  lanières  beaucoup  plus  longues,  et  le 
tube  terminal  plus  court  que  ceiles-ci.  Les  hanches  et  les  cuisses  sont 
mutiques,  etc. 


92.  Quedius  pediculus  ,  Nordmann. 

Assez  allongé,  subdéprimé,  à  peine  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
la  bouche,  la  suture,  la  marge  apicole  et  le  repli  des  élytres,  la  marge 
apicole  des  segments  abdominaux,  et  les  tarses,  d'un  roux  de  poix.  Tête 
et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui -ci  aussi  large  que  long,  à  peine  rétréci 
en  avant.  Êcusson  lisse.  Élytres  à  peine  ruguleuses,  presque  glabres,  tri- 
sêrialement  ponctuées.  Abdomen  légèrement  pubescent,  finement  et  assez 
densement  ponctué,  subazuré. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  plus  densement  ponctué  que  le  5e,  légèrement 
et  subangulairement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical. 

9  Le  6e  arceau  ventral  ponctué  comme  le  5e,  subarrondi  au  sommet. 

Philonthus  pediculus,  Nordmann,  Symb.  79,  24. 

Quedius  pediculus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  531,  9.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  Î513,  20. 
Philonthus  punctatellus,  Heer,  Faun.  Helv.  I,  275,  63.  —  Redtenbacher,  Faun. 

Austr.   826. 
Quedius  punctatellus,  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  536,  4. —  Kraatz, 

las  Deut.  II,  498,  9. 

Long.,  Om,0055  (2  1/2  1.);  —  larg.,  (K0014  (2/3  1.). 

Corps  assez  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  la  marge  des 
élytres  moins  foncée;  revêtu  sur  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  gri- 
sâtre et  peu  serrée. 

Tête  subarrondie,  moins  large  que  le  prothorax;  éparsement  sétosellée 
sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant;  lisse  ;  parée  de  chaque  côté,  derrière  les 
yeux,  de  3  points  disposés  en  triangle,  dont  l'interne  plus  gros,  l'antérieur 


538  BRÉVIPENNES 

moindre  et  touchant  au  bord  postérieur  de  l'œil;  marquée,  plus  en  dedans, 
vers  le  cou,  de  2  autres  petits  points,  très-rapprochés  transversalement. 
Front  large,  subconvexe,  à  pore  juxta-oculaire  gros.  Cou  subconvexe, 
glabre,  presque  lisse,  luisant.  Èpistome  corné,  brun.  Labre  d'un  noir 
de  poix,  sétosellé  en  avant  Mandibules  brunâtres.  Palpes  d'un  roux  de 
poix. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  plus  longues  que  la  tête;  subépaissies;  finement 
duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  noirâtres,  avec  l'extrême  base  des 
premiers  articles,  et  surtout  du  2e,  rousse  ;  le  1er  en  mnssue  assez  allongée  : 
le  2e  oblong,  obconique  :  le  3e  suballongé,  obconique,  un  peu  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  longs  et  un  peu  plus 
épais,  subobconiques,  non  contigus  :  le  4e  presque  carré  :  le  5e  à  peine, 
les  6e  et  7e  sensiblement,  les  8e  à  10e  assez  fortement  transverses  (1)  :  le 
dernier  subovale,  obliquement  tronqué  au  sommet  et  subacuminé  infé- 
rieurement. 

Prothorax  aussi  large  que  long,  à  peine  rétréci  en  avant,  de  la  largeur 
des  élytres;  largement  tronqué  au  sommet,  avec  celui-ci  à  peine  sinué,  de 
chaque  côté,  près  des  angles  antérieurs,  qui  sont  infléchis,  presque  droits 
mais  subarrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux 
angles  postérieurs  ;  légèrement  convexe  sur  son  disque;  distinctement  et 
sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  gros  pore  sétifère  latéral  situé 
assez  près  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant;  lisse;  offrant  en  avant  2  séries 
dorsales  subdivergentes  antérieurement  et  composées  de  3  points  médio- 
cres, dont  l'antérieur  plus  distant,  et,  entre  celles-ci  et  la  marge  latérale, 
3  points  semblables,  écartés  et  disposés  en  triangle,  sans  compter  les 
marginaux. 

Écusson  lisse,  glabre,  d'un  noir  luisant. 

Êlytres  subcarrées,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant,  à  peine 
plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées  ou  à  peine  convexes  ;  plus  ou 
moins  impressionnées  au  sommet  près  des  angles  postérieurs;  presque 
lisses,  ou  à  points  confluents  et  formant  des  rides  ou  strioles  obsolètes  ; 
d'un  noir  luisant,  avec  la  suture  à  peine,  la  marge  apicale  étroitement,  et 
le  repli  latéral  largement  d'un  roux  de  poix,  quelquefois  sublesiacé  ; 
ciliées-spinosulées  à  leur  bord  apical;  glabres  sur  leur  disque;  légèrement 


(1)  Il  faut   examiner  ces  articles  de  côté.    En  les  voyant  de  dessus,  comme  sans 
doute  l'a  fait  Erichson,  ils  paraissent  moins  courts. 


staphyliniens.  —  Queclius  539 

pubescentes  sur  leurs  côtés  et  vers  leur  sommet,  avec  ceux-là  parés  de 
quelques  soies  redressées,  dont  2  notamment  plus  longues  derrière  les 
épaules;  marquées  en  outre,  sur  leur  disque,  de  3  séries  longitudinales 
de  7  ou  8  petits  points  sétifères,  à  soie  courte,  la  lre  juxta-suturale, 
l'intermédiaire  à  points  souvent  moins  nombreux,  la  3e  près  des  côtés. 
Épaules  à  calus  assez  saillant,  spinosules  ea  dessous. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  subatténué  vers 
son  extrémité;  snbconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  non 
ou  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  très-éparsement  séto- 
sellé;  finement,  et  assez  denseinent  ponctué  ;  d'un  noir  brillant,  sub- 
azuré ou  parfois  subirisé,  avec  le  sommet  et  parfois  la  marge  apicale  des 
segments  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins  foncé  ;  à  pubescence  assez 
longue  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  un  peu  moins  ponctué,  subtronqué 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum  et  le  mésosternum 
souvent  moins  foncés,  le  sommet  du  venire  et  souvent  la  marge  apicale 
des  arceaux  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins  obscur.  Dessous  de  la  tête 
presque  lisse  ou  à  peine  chagriné,  parfois  subponctué  et  subpileux  en 
arrière.  Prostemum  simplement  relevé  en  faîte.  Mésosternum  presque 
lisse,  à  pointe  subcarinulée.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé,  à  2e  arceau  basilaire  arrondi  dans  le  milieu  de  son 
bord  postérieur. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  noirs,  avec  les  tarses, 
les  trochanters  antérieurs  et  intermédiaires,  l'insertion  des  postérieurs  et 
souvent  les  genoux  d'un  roux  de  poix.  Cuisses  faiblement  spinosules  en 
dessous  ;  les  postérieures  un  peu  moins  épaisses.  Tibias  antérieurs  assez 
robustes,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  forte- 
ment, le  4e  moins  Fortement,  dilatés;  les  postérieurs  à  1er  article  sub- 
allongé, à  peine  moins  long  que  le  dernier,  subégal  aux  2  suivants  réunis: 
les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  assez  rare,  habite  près  des  neiges,  sous  les 
pierres,  les  mottes  de  terre,  les  crottins  secs,  dans  les  hautes  montagnes, 
en  juillet  et  août  :  les  Vosges,  la  Savoie,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  plus  petite  que  le  cinctus,  généralement  plus  noire.  La 
ponctuation  des  élytres  est  plus  confuse,  avec  les  points  en  série  un  peu 
moins  gros. et  à  soie  (lus  courte,  et  celle  de  l'abdomen  est  plus  serrée.  La 


540  BRÉVIPENNES 

tête  est  un  peu  moins  grosse,  et  les  pénultièmes  articles  des  antennes  un 
peu  plus  transverses,  etc. 

Chez  les  immatures,  les  élytres  sont  ou  largement  bordées  de  roux 
testacé,  ou  entièrement  d'un  brun  roussâtre,  avec  les  pieds  plus  clairs  que 
dans  le  type. 

Parfois  le  vertex  n'offre  qu'un  seul  point  de  chaque  côté.  Souvent,  le 
point  antérieur  des  séries  dorsales  du  prothorax  manque  tout  à  fait. 

Nous  mentionnerons  ici,  comme  mémoire,  une  espèce  étrangère  à  la 
France,  remarquable  par  les  séries  dorsales  du  prothorax  composées  de 
4  points  : 

Quedius  polystigma,  Wankow. 

Assez  allongé,  subdéprimé,  éparsement  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  la  bouche,  la  base  des  antennes,  les  tarses,  les  cuisses  antérieures  et 
intermédiaires,  et  le  sommet  de  l'abdomen  roussâtres,  le  reste  des  pieds 
brunâtre,  et  la  suture  des  élytres  d'un  roux  obscur.  Tête  et  prothorax 
presque  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  rétréci  en  avant,  à 
séries  dorsales  à-ponctuées.  Êcusson  lisse.  Élytres  de  la  longueur  du  pro- 
thorax, assez  fortement  et  assez  densement  ponctuées  ;  abdomen  moins 
densement. 

cf  Le  &  arceau  ventral  sensiblement  et  largement  sinué  à  son  sommet. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Quedius  polystigma,  Wankow,  Ann.  Soc.   Ent.  Fr.    1867,  253,  3.   —    Marseul, 
l'Abeille,  1871,  vm,  284,  245.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  SU,  note. 

Long.,  Om,0066  (3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0014  (2/3  1.). 

Patrie.  La  Lithuanie  (collection  Pandellé). 

Obs.  Cette  espèce,  que  nous  plaçons  ici,  se  distingue  de  toute  autre 
par  son  prothorax  à  séries  dorsales  4-ponctuées.  en  comptant  le  point 
submarginal  antérieur.  Le  postérieur  est  plus  écarté,  et  ces  séries  sont 
flanquées,  de  chaque  côté,  d'une  autre  série  triponctuée.  Ces  caractères 
doivent  en  faire  l'objet  d'une  section  à  part.  Quant  au  reste,  elle  ressemble 
beaucoup  au  Q.  mesomelinus. 


staphyliniens.  —  Quedius  541 

Le  Quedius  tenellus  d'Erichson  (Gen.  et  Spec.  Staph.  551,42)  est  sa-i 
doute  une  variété  immature  de  cette  espèce. 


SOUS-GENRE  MICROSAURUS,  Stephens. 

Stepiiens,  111.  Biït.  V,  kZo.  —  Quedius,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  173. 
Étymologie  :  (Atxpoç,  petit;  caùpoç,  lézard. 

Caractères.  Yeux  grands,  occupant  les  deux  tiers  des  côtés  de  la  tête. 
Labre  entier  ou  presque  entier,  subarrondi  à  son  bord  antérieur.  Le  der- 
nier article  des  palpes  maxillaires  à  peine  plus  long  que  le  précédent, 
fusiforme  ou  conico-fusiforme.  Cuisses  antérieures  finement,  les  intermé- 
diaires faiblement  spinosules  en  dessous  ;  las  postérieures  simplement  pu- 
bescentes  ou  ciliées.  Tibias  antérieurs  courts,  assez  robustes.  Le  1er  article 
des  tarses  postérieurs  subégal  ou  à  peine  égal  au  dernier.  Abdomen  à  peine 
atténué  tout  à  fait  en  arrière.  Prosternum  relevé  en  faîte  ou  en  carène 
obtuse.  Corps  subparallèle. 

Obs.  Dans  ce  sous-genre,  le  corps,  de  grande  taille,  est  plus  parallèle, 
plus  allongé,  un  peu  moins  déprimé  que  dans  les  autres. 

Il  renferme  un  petit  nombre  d'espèces,  dont  nous  esquisserons  les  carac- 
tères ainsi  qu'il  suit  : 

a.  Ëcusson  lisse.  Front  4-ponctué  entre  les  yeux,  sans  compter  les 
points  juxta-oculaires.   Antennes  à    premiers  articles   maculés 

d'obscur  en  dessus.  Abdomen  subirisé fuliginosus. 

aa.  Ëcusson  ponctué. 

b.  Front  6-ponctué  entre  les  yeux,  sans  compter  les  points  juxta- 
oculaires.  Antennes  immaculées.  Abdomen  fortement  irisé.     .     tristis. 
bb.  Front  imponctué  sur  son  milieu,  offrant  seulement  les  2  points 
juxta-oculaires. 

c.  Antennes  immaculées.  Élytres  sensiblement  plus  courtes 
que  le  prothorax,  noires  ou  souvent  d'un  rouge  brun.  Ab- 
domen fortement  irisé molochinus 

ce.  Antennes  ou  entièrement  noires,  ou  rousses  avec  les  pre- 
miers articles  un  peu    rembrunis.  Abdomen  à  peine  irisé, 
d.  Elytres  beaucoup  plus  courtes  que  le  prothorax.  Palpes, 

extrémité  des  antennes,  tibias  et  tarses  d'un  roux  de  poix,     maculicornis. 
dd.  Élytres  environ  de   la   longueur  du    prothorax.    Palpes, 

antennes  et  pieds  obscurs  ou  noirâtres unicolor. 


542  BRÉVIPENNES 


«3.   Quedius  (microsaurus)  fuliginosus,  Gravenhorst. 

Allongé,  subconvexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  assez  brillant,  avec 
les  antennes  d'un  roux  ferrugineux  et  les  palpes  plus  clairs,  les  pieds  d'un 
noir  de  poix  et  les  tarses  roussâtres.  Tête  et  prothorax  presque  lisses, 
luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant.  Front  ^-ponc- 
tué entre  les  yeux.  Êcusson  lisse.  Èlytres  et  abdomen  assez  finement  et 
densement  ponctués  :  ce  dernier  un  peu  moins  densement  en  arrière, 
subirisê. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  fortement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical,  avec  une  forte  impression  triangulaire,  lisse,  au  devant  du  sinus. 
Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  avec  une  large 
impression  lisse  au  devant  du  simis. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subogivalement  arrondi  à  son  bord  postérieur. 
Le  5e  simple. 

Staphylinus  fuliginosus,  Gravenhorst,  Micr.  34,49;  — Mon.  48,  10. — Latreille. 

Hist.  Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  319,  56. 
Staphylinus  tristis,   Gyllenhal,    Ins.  Suec.    II,    301,  19.  —  Mannerheim,  Brach. 

25,  26.  —  Runde,  Brach.  Hall.  5,  20. 
Philonthus  tristis,  Nordmann,  Symb.  75,  4. 
Quedius  fuliginosus,  Erichson,  Col.  March.  I,  490,  9  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  537, 

20.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  539,  17.  —  Kraatz,  Ins.  Deut. 

II,  503, 14.  —  Thomson,   Skand.  Col.  II,  173,2.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 

III,  515,  23. 

Philonthus  fuliginosus,  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  710,  59.—  Heer,  Faun.  Col. 
Helv.  I,  276,  66. 

Long.,  0m,0102  (4  2/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0027  (1  1/4- 1.)- 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  noir  assez  brillant  ;  revêtu  sur  les 
élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  modérément  serrée. 

Tête  suborbiculaire  ou  brièvement  ovalaire,  un  peu  moins  large  que  le 
prothorax;  d'un  noir  luisant;  presque  lisse;  avec  une  série  de  petits 
points  râpeux,  sur  les  tempes  ;  parée,  de  chaque  côté,  de  7  ou  8  gros  pores 
sélifères,  le  1er  situé  au  dessus  de  l'insertion  des  antennes,  les  autres  dis- 
posés tout  autour  des  yeux.  Front  large,  à  peine    convexe,    marqué  de 


sTAPHïLDiiENs.  —  Quedius  543 

chaque  côté,  entre  les  yeux,  outre  ceux  sus-indiqués,  de  2  petits  pores, 
à  soie  courte,  transversalement  rapprochés  2  à  2,  et,  sur  le  vertex,  de 
2  autres  pores  semblables,  à  peine  plus  gros,  subobliquement  rapprochés 

2  à  2,  parfois  confondus,  rarement  nuls.  Cou  presque  lisse,  glabre.  Épis- 
tome  à  bordure  membraneuse  pâle.  Labre  noir,  fortement  sétosullé  en 
avant.  Parties  de  la  bouche  d'un  roux  testacé,  avec  les  mandibules  d'un 
noir  de  poix. 

Yeux  grands,  ovales,  obscurs,  parfois  livides. 

Antennes  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ;  à  peine 
épaissies;  finement  duveteuses  et  distinctement  pilosellées;  d'un  roux 
ferrugineux,  avec  le  1er  article  parfois  moins  foncé,  souvent  taché  d'obscur 
sur  le  dos,  ainsi  que  les  2  suivants  ;  le  1er  en  massue  allongée  :  les  2e  et 
3e  obconiques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  suballongé,  d'un  tiers  plus  long  que 
le  précédent  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  brièvement 
pédicellés,  subcylindrico-coniques  :  les  4e  à  8e  oblongs  ou  suboblongs  : 
les  9e  et  10e  à  peine  oblongs  :  le  dernier  ovale-oblong,  obliquement 
acuminé  au  sommet. 

Prothorax  environ  aussi  long  que  large;  subrétréci  en  avant,  aussi 
large  ou  même  un  peu  plus  large  en  arrière  que  les  élytres  ;  largement 
tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  sub- 
iufléchis,  presque  droits  mais  subémoùssés  ;  subarqué  sur  les  côtés,  lar- 
gement arrondi  à  la  base  ainsi  qu'anx  angles  postérieurs  ;  assez  convexe  ; 
légèrement  et  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  entièrement  d'un  noir 
presque  lisse  et  luisant  ;  marqué  sur  la  partie  antérieure  du  dos  de  2  sé- 
ries composées   de  3  pores  médiocres  et  subégalement  distants,  et  de 

3  autres  semblables,  situés  en  dehors  de  ceux-ci,  vers  le  1er  quart,  le 
1er  ordinairement  solitaire,  les  2  autres  rapprochés,  placés  près  du  rebord 
latéral,  et  dont  le  plus  en  arrière,  plus  gros,  porte  la  longue  soie  latérale. 

Êcusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  transverses,  à  peine  aussi  longues  que  le  prothorax,  subdépri- 
mées ou  à  peine  convexes;  à  suture  un  peu  relevée  ;  assez  finement,  râ- 
peusement  et  densement  ponctuées;  ciliées-spinosulées  à  leur  bord 
apical  ;  d'un  noir  assez  brillant,  avec  une  fine  pubescence  grisâtre  et 
modérément  serrée,  et  quelques  soies  redressées  sur  les  côtés,  celle  des 
épaules  et  la  suivante  beaucoup  plus  longues.  Épaules  cachées. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  fai- 
blement atténué  en  arrière,  après  son  milieu  ;  assez  convexe  sur  le  dos, 
avec  les  3  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur 


544  BRÉVIPENNES 

base  ;  éparseraent  et  assez  longuement  sétosellé;  assez  finement  et  presque 
aussi  densement  ponctué  que  les  élylres,  néanmoins  un  peu  moins  dense- 
ment  en  arrière  ;  d'un  noir  assez  brillant  et  subirisé;  à  pubescence  fine  et 
modérément  serrée.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  subaspèrement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  le  ventre  subirisê.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  éparsemenl 
pubescent.  Prosternum  presque  lisse,  longitudinalement  relevé  en  faîte. 
Mésosternum  presque  lisse,  sétosellé  vers  sa  pointe.  Métasternum  subdé- 
primé, avec  2  longues  soies  écartées  en  arrière,  à  lobe  postérieur  d'un 
roux  de  poix.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  à  2°  arceau  basilaire 
prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  obtus  et  arrondi. 

Pieds  râpeusement  pointillés,  pubescents,  d'un  noir  de  poix,  avec  les 
tarses,  souvent  les  genoux,  parfois  les  tibias  antérieurs,  roussâttvs.  Cuisses 
antérieures  finement  et  densement  spinosules  en  dessous  de  leur  dernière 
moitié  ;  les  postérieures  plus  allongées,  moins  élargies.  Tibias  antérieurs 
assez  forts,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles  for- 
tement dilatés,  graduellement  moins  du  2e  au  4e  ;  les  postérieurs  à  1er  ar- 
ticle allongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  presque  égal  au  dernier  :  les 
2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  habite  parmi  les  mousses,  les  détritus,  les  feuilles 
mortes  et  les  vieux  fagots,  dans  diverses  localités  de  la  France  :  la  Nor- 
mandie, l'Auvergne,  le  Beaujolais,  les  environs  de  Lyon,  les  Alpes,  la 
Provence,  les  Landes,  les  Pyrénées,  etc.  Elle  est  peu  commune. 

Obs.  Cette  espèce  et  les  4  suivantes  forment  comme  un  groupe  à  part, 
distinct  par  le  labre  subarrondi  en  avant,  presque  entier  ou  avec  une  légère 
striole  sur  le  milieu  de  son  bord  antérieur. 

Chez  les  exemplaires  non  complètement  adultes,  les  pieds  antérieurs 
sont  entièrement  roux,  et  les  intersections  ventrales  d'un  roux  de  poix 
foncé.  Quelquefois  même,  les  élytres  sont  brunâtres  avec  la  suture  plus 
claire,  et  tous  les  pieds  roux. 

Cette  espèce  répond  peut-être  aux  dilatatus  Marsham  (Ent.  Brit.  504), 
gracilis  et  picicornis  Stephens  (III.  Brit.  V,  215),  et  granulipennis  Mots- 
chuskyfBwL  Mosc.  1858,  II,  656). 

SA.  Qucdius  (Hicrosaurus)  tristis,   Graveniiorst. 

Allongé,  subconvexe,  finement  pubescent,   d'un  noir   assez  brillant, 


staphyliiniens.  —  Quedius  545 

avec  les  antennes  et  les  palpes  roux,  les  pieds  d'un  noir  de  poix  et  les 
tarses  moins  foncés.  Tête  et  prothorax  presque  lisses,  luisants  :  celui-ci 
aussi  long  que  large,  rétréci  en  avant.  Front  ^-ponctué  entre  les  yeux. 
Écusson  ponctué.  Élytres  et  abdomen  assez  finement  et  densement  ponctués: 
celui-ci  fortement  irisé. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  assez  fortement  et  angulairement  sinué  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  une  large  impression  subogivale  lisse 
au  devant  du  sinus.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  posté- 
rieur, avec  une  large  et  faible  dépression  lisse  au  devant  du  sinus. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subogivalement  arrondi  à  son  bord  postérieur. 
Le  5e  simple. 

Staphylinus  tristis,  Gravenhorst,  Micr.  34,  48;  —  Mon.  48,  H. —  La  treille,  Hist. 

Nat.  Crust.  et  Ins.  IX,  319,  5. 
Philonthus  frontalis,  Nordmann,  Symb.  76,  5. 
Emus  tristis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  376,  27. 
Quedius  frontalis,  Erichson,  Gen.  etSpec.  Staph.  536,  19.  —  Fairmaire  et  Laboul- 

bène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  536,  7. 
Philonthus  tristis,  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  709,  5. 
Quedius  tristis,  Rraatz,  Ins.  Deut.  II,  502,  13. —  Jacquelin  du  Val,  Glan,  Ent.  I, 

55,  note  5.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  315,  22. 

Variété  a.  Pieds  entièrement  d'un  roux  ferrugineux.  Élytres  brunâtres. 
Long.,  0m,0U  (5  1.);  —  larg.,  O»,0028  (1  1/3  1.). 

Corps  allongé,  subconvexe,  d'un  noir  assez  brillant;  revêtu  sur  les 
élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  assez  serrée. 

Tête  brièvement  ovalaire,  un  peu  ou  même  sensiblement  moins  large 
que  le  prothorax  ;  d'un  noir  luisant  ;  presque  lisse,  avec  une  série  de 
petits  points  râpeux  et  confluents,  sur  les  tempes  ;  parée  de  chaque  côté 
de  7  gros  pores  sétifères,  le  1er  situé  au  dessus  de  l'insertion  des  antennes, 
les  autres  tout  autour  des  yeux.  Front  large,  marqué  de  chaque  côté,  entre 
ceux-ci,  outre  ceux  sus-indiqués,  d'un  groupe  composé  de  3  petits  pores 
à  soie  courte,  dont  l'interne  plus  en  arrière  ;  d'un  autre  semblable  mais 
isolé,  parfois  nul,  au  niveau  du  bord  postérieur  de  l'œil  ;  de  2  autres, 
subobliquement  rapprochés,  de  chaque  côté  du  vertex.  Cou  presque 
lisse,  glabre.  Épistome  à  bordure  submembraneuse  souvent  obscure.  Labre 
noir,  fortement  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  buiiche  rousses,  avec  les 
mandibules  d'un  noir  de  poix. 

br.  35 


548  BRÉVIPENNES 


35.  Quedius  (JMtferosaurus)  molochinus ,  Gravenhorst. 

Allongé,  subconvexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
palpes  roux,  les  antennes  et  les  pieds  d'un  roux  de  poix.  Tête  et  prothorax 
presque  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant. 
Êcusson  pointillé.  Elytres  plus  courtes  que  le  prothorax,  finement  et  den- 
sement  ponctuées  ainsi  que  l'abdomen  :  celui-ci  fortement  irisé. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  largement,  fortement  et  subangulairement 
sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  une  impression  triangulaire, 
suboblongue,  lisse,  au  devant  du  sinus.  Le  5e  plus  étroitement  et  moins 
fortement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  avec  une  impression 
lisse,  au  devant  du  sinus,  prolongée  parfois  en  un  espace  allongé  lisse 
jusque  près  de  sa  moitié.  Le  4e avec  un  espace  lisse  vers  son  sommet  (1). 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Les  4e  et  5e  simples. 

Staphylinus  molochinus,  Gravenhorst,  Mon.  46,  6. —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II, 

302,  20.  —  Mannerheim,  Brach.  23,  28.  —  Runde,  Brach.  Hal.  5,  21. 
Staphylinus  laticollis,  Gravenhorst,  Micr.  173,  28  ;  —  Mon.  47,  8. 
Staphyltnus  picipennis,  Paykull,  Faun.  Suec.  111,373,8. 
Staphylinus  laevicollis,  Runde,  Brach.  Hal.  6,  24. 
Philo nthus  molochinus,  Nordmann,  Symb.    76,  6.  —  Redtenbacher.  Faun.  Austr. 

709,  53.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  276,  65. 
Emus  molochinus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  377,  28. 
Quedius  molochinus,    Erichson,  Col.   March.  I,  489,  8  ;  —  Gen.    et  Spec.  Staph. 

533,  18.  —  Fairmaire  et  Laroulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  537,  8.  —  Kraatz,  Ins. 

Deut.  II,  500,  12.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  173,  1.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  516,  24. 
Quedius  simplicifrons,  Fairmaire,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1861.  580. 

Variété  a.  Ëlytres  châtaines  ou  d'un  rouge  brun. 

Long.,  0m,0099  (4  1/2  1.)  ;  —  larg.,  0m,0012  (1  1.). 

Corps  allongé,  subconvexe,  d'un  noir  brillant  ;  revêtu  sur  les  élytres 
et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  cendrée  et  serrée. 

(1)  Le  3e  offre,  mais  rarement,  un  espace  lisse  à  peine  sensible  vers  le  milieu  de 
son  bord  postérieur. 


staphyliniens.         Quedim  549 

Tête  subovalaire,  moins  large  que  le  prothorax;  très-éparsement  et 
longuement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant;  presque  lisse  ; 
marquée  de  chaque  côté  d'un  gros  point  sur  les  tempes,  et  de  3  autres, 
plus  en  dedans,  disposés  en  série  longitudinale  arquée  et  dont  l'intermé- 
diaire plus  gros.  Front  large,  subconvexe,  avec  1  seul  point  juxta- 
oculaire,  gros.  Cou  presque  lisse,  glabre,  luisant.  Êpistome  à  bord  anté- 
rieur subcorné,  d'un  brun  souvent  roussâtre.  Labre  entier,  d'un  noir  de 
poix,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  obscures.  Palpes  roux. 

Yeux  grands,  subovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  livide. 

Antennes  médiocres,  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  assez  grêles, 
subfiliformes;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  entièrement 
rousses  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e 
suballongé,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts,  nullement  contigus  :  les  ¥  à  6e  oblongs,  cylindriques  :  les  pénul- 
tièmes suboblongs,  subobconiques  :  le  dernier  subovalaire,  obliquement 
tronqué  au  sommet  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant;  aussi  large  ou 
même  un  peu  plus  large  que  les  élytres;  largement  et  à  peine  subéchancré 
au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  sub- 
arrondis; subarqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles 
postérieurs;  assez  convexe  sur  son  disque;  légèrement  sétosellé  sur  les 
côtés,  avec  le  gros  pore  sétifère  latéral  situé  loin  de  la  marge  ;  d'un  noir 
luisant  ;  presque  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées 
de  3  points  médiocres,  dont  l'intérieur  subraarginal,  parfois  plus  écarté, 
et,  de  chaque  côté,  de  2  points  semblables,  sans  compter  les  marginaux 
et  le  gros  pore  sétifère. 

Écusson  pubescent,  pointillé,  d'un  noir  brillant. 

Elytres  transverses,  subparallèles,  plus  courtes  que  le  prothorax;  sub- 
déprimées ou  à  peine  convexes  ;  finement,  densement  et  râpeusement  ponc- 
tuées ;  d'un  noir  ou  d'un  brun  châtain  assez  brillant;  ciliées-spinosulées 
à  leur  bord  apical;  densement  pubescentes  sur  leur  disque,  avec  quelques 
soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1  notamment  plus  longue,  vers  le  tiers 
antérieur.  Épaules  cachées. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  que  les  élytres,  à  peine  atténué 
vers  son  sommet;  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  à 
peine  impressionnés  en  iravers  à  leur  base  ;  éparsement  sétosellé  ;  finement, 
dei. sèment  et  subrâpeusémènt  ponctué,  avec  le  2e  segment  basilaire  parfois 
découvert,  presque  lisse;  d'un  noir  assez  brillant  et  fortement  irisé;  à  pu- 


550  HKÛVIFEMNKS 

bescenee  fine,  assez  longue  et  serrée.  Le  6a  segment  subarrondi  au  sommet. 
•  Dessous  du  corps  assez  densement  et  aspèrement  ponctué,  assez  dense- 
ment  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  et  le  pros- 
ternum plus  ou  moins  roux.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque 
glabre.  Prosternum  presque  lisse,  subcaréné.  Mésosternum  rugueux  et 
sétosellé  vers  son  sommet.  Métasternum  subdéprimé,  finement  canaliculé 
en  arrière  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe,  égarsement  sétosellé, 
fortement  irisé,  avec  la  marge  apicale  des  premiers  arceaux  parfois  d'un 
roux  châtain  ;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle 
obtus  et  subarrondi. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  pubescents,  d'un  roux  de.  poix,  avec  les 
hanches  intermédiaires  et  postérieures  plus  foncées,  ainsi  que  parfois  les 
cuisses  postérieures.  Cuisses  antérieures  spinosules  en  dessous,  les  posté- 
rieures moins  épaisses,  plus  allongées.  Tibias  antérieurs  assez  forts,  sim- 
plement pubescents.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles  très-fortement 
dilatés,  graduellement  moins  du  2e  au  4e  ;  les  postérieures  à  1er  article 
allongé,  subégal  au  dernier,  au  moins  égal  aux  2  suivants  réunis  :  les 
2e  à  4e  oblongs,  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve  assez  communément,  dès  le  premier 
printemps,  sous  les  détritus  dans  les  prés  humides  et  les  lieux  maréca- 
geux, dans  presque  toute  la  France. 

Obs.  Elle  se  distingue  du  fuliginosm  par  son  écusson  ponctué,  ûutristis 
par  son  front  pourvu  seulement  du  point  juxta-oculaire  normal,  de  l'un  et 
l'autre  par  ses  élytres  plus  courtes,  par  sa  forme  un  peu  plus  étroite. 

Les  élytres  passent  du  noir  au  brun  châtain,  au  rouge  brun  et  même, 
chez  les  immatures,  au  roux  testacé,  avec  les  antennes  et  les  pieds  d'une 
couleur  plus  claire. 

Les  variétés  à  élytres  tout  à  fait  noires  sont  plutôt  méridionales. 

On  peut  rapporter  au  molochinus  les  denudatus  et  Lathburi  de  Ste- 
phens  (III.  Brit.  V,  216  et  218). 


«6.  Otiedétig  (Microsaurus)  maculicoruis,  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  subconvexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
antennes  ferrugineuses,  à  premiers  articles  maculés  de  noir,  les  palpes, 
les  tibias  et  les  tarses  d'un  roux  de  poix.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  : 


STAPHYL1MKNS.    Qu&tillS  551 

celui-ci  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant.  Ècusson  pointillé. 
Ëlytres  beaucoup  plus  courtes  que  le  prothorax,  assez  finement  et  déme- 
ntent ponctuées  ;  abdomen  plus  finement  ponctué,  moins  densement  en 
arrière,  à  peine  irisé. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  sinué  à  son  bord  apical  en  angle 
parfois  subarrondi  au  sommet,  avec  une  impression  subogivale  lisse  au 
devant  du  sinus.  Le  5e  sensiblement,  assez  largement  et  subangulairement 
sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  avec  une  courte  impression 
au  devant  du  sinus,  précédée  d'un  espace  triangulaire  allongé,  lisse,  pro- 
longé jusque  pies  de  la  base.  Le  4e  avec  un  assez  large  espace  lisse,  pro- 
longé jusque  près  de  la  base.  Le  3e  avec  un  étroit  espace  lisse,  étendu 
jusque  près  de  la  base.  Le  bord  des  sinus  des  5e  et  6e  subpellucide,  avec 
toutes  les  impressions  et  espaces  lisses  bordés  de  chaque  côté  de  soies 
assez  raides  et  subredressées. 

9   Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Les  3e  à  5e  simples. 
Long.,  0m,0098  (4  1/2  1.);  —  larg.,  0m.0022  (1  1.). 

Corps  allongé,  subconvexe,  d'un  noir  brillant;  revêtu  sur  les  élytres  et 
l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et  assez  serrée. 

Tête  brièvement  ovalaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ; 
très-éparsement  et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  lui- 
sant; lisse;  marquée  de  chaque  côté  d'un  gros  point  sur  les  tempes,  et  de 
3  autres,  plus  en  dedans,  disposés  en  série  longitudinale  arquée,  et  dont 
celui  du  veriex  un  peu  moindre.  Front  large,  subconvexe,  avec  1  seul 
point  juxta-oculaire  assez  gros.  Cou  subconvexe,  glabre,  lisse,  luisant. 
Épistome  subcorné,  d'un  brun  parfois  livide.  Labre  entier,  d'un  noir  de 
poix,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  obscures.  Palpes  d'un  roux 
de  poix,  souvent  assez  clair. 

Yeux  grands,  subovales,  peu  saillants,  noirs,  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  grêles,  sub- 
filiformes; finement  duveteuses  et  distinctement  pilosellées  ;  d'un  roux 
ferrugineux,  avec  les  dernier  et  1er  articles  un  peu  plus  clairs,  celui-ci  et 
surtout  les  3  suivants  plus  ou  moins  maculés  d'obscur  en  dessous:  le  1er en 
masque  allongée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  assez  allongé,  plus  long- 
que  le  2°  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,   non  contigus 


552  HIVÉV1PENNES 

el  brièvement  pédtcéltés  :  les  4°  à  6e  obiongs,  cylindriques  :  les  pénul- 
tièmes un  peu  moins  longs,  obconico-subcylindriques  :  le  dernier  ovale- 
oblong,  obliquement  tronqué  au  sommet  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant;  un  peu  plus  large 
que  les  élytres;  largement  subéchancré  au  sommet,  avec  les  angles  an- 
térieurs infléchis,  presque  droits  mais  arrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés  ; 
subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  médiocrement  con- 
vexe sur  le  disque;  légèrement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  gros  pore 
sétifère  latéral  situé  assez  loin  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse  ; 
marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  assez  forts 
et  subégalement  distants,  et,  de  chaque  côté,  de  2  points  plus  petits,  l'un 
près  de  la  marge  antérieure  et  faisant  parfois  défaut,  l'autre  près  de  la 
marge  latérale,  un  peu  en  avant  du  gros  pore  sétifère,  sans  compter  les 
marginaux. 

Écusson  pubescent  et  pointillé  en  arrière,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  fortement  transverses,  d'un  tiers  plus  courtes  que  le  prothorax  ; 
subdéprimées  ou  à  peine  convexes  ;  assez  finement,  densement  et  râpeu- 
sement  ponctuées  ;  d'un  noir  brillant;  ciliées- spinosulées  à  leur  bord 
apical  ;  assez  densement  pubescentes  sur  leur  disque,  avec  1  longue  soie 
redressée  vers  le  tiers  antérieur  des  côtés.  Épaules  cachées. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  que  les  élytres,  à  peine  atténué 
tout  à  fait  vers  son  sommet;  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers 
segments  non  ou  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base;très- 
éparsement  sétosellé;  finement  et  densement  pointillé,  moins  densement 
sur  les  5e  et  6e  segments,  presque  lisse  sur  le  2e  basilaire  qui  est  souvent 
découvert;  d'un  noir  assez  brillant,  non  ou  à  peine  irisé;  à  pubescence 
fine  et  assez  serrée.  Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre.  Prosternum 
souvent  d'un  roux  de  poix,  simplement  et  obtusément  relevé  en  faîte. 
Mésosternum  rugueux  et  sétosellé  vers  son  sommet.  Métasternum  subdé- 
primé, à  lobe  postérieur  d'un  brun  de  poix.  Ventre  convexe,  éparsement 
sétosellé,  non  irisé,  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en 
angle  très-obtus  et  largement  arrondi. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  brunâtres,  avec  les 
tibias  et  les  tarses  et  souvent  les  trochanters  antérieurs  et  intermédiaires 
d'un  roux  de  poix.  Cuisses  antérieures  finement  spinosules  en  dessous;  les 
postérieures  moins  épaisses,  plus  allongées.  Tibias  antérieurs  assez  ro- 


staphylintens.  —  Quedius  553 

bustes,  simplement  pubescents.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles 
très-fortement  dilatés,  graduellement  un  peu  moins  du  2e  au  4e  ;  les 
postérieurs  à  1er  article  allongé,  subégal  au  dernier,  au  moins  égal  aux 
2  suivants  réunis  :  les  2e  à  4e  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  qui  est  rare,  se  trouve,  en  juillet  et  août,  parmi 
les  mousses  humides  et  les  feuilles  tombées,  dans  les  montagnes  du 
Lyonnais,  à  la  Grande-Chartreuse,  dans  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Cette  espèce  a,  comme  le  fuliginosus,  les  premiers  articles  des 
antennes  plus  ou  moins  tachés  d'obscur  sur  le  dos  ;  mais  elle  est  moindre, 
plus  étroite;  l'écusson  est  visiblement  pointillé,  et  le  front  n'est  pourvu, 
entre  les  yeux,  que  des  seuls  points  juxta-oculaires. 

Elle  est  aussi  étroite  mais  un  peu  moins  allongée  que  le  molochinus 
auquel  elle  ressemble  beaucoup.  Elle  est  plus  noire,  plus  brillante,  avec 
la  base  des  antennes  et  surtout  les  cuisses  plus  obscures.  La  tête  est  un 
peu  plus  grosse  ;  le  point  interne  des  côtés  du  disque  du  prothorax  est 
plus  petit,  parfois  nul,  situé  plus  près  de  la  marge  antérieure  ;  les  élytres 
sont  encore  plus  courtes  et  un  peu  moins  finement  ponctuées  ;  l'abdomen, 
à  peine  plus  finement  et  à  peine  plus  densement  pointillé,  n'est  pas  visi- 
blement irisé,  et  il  semble  un  peu  plus  parallèle,  etc. 

Du  reste,  elle  diffère  des  3  précédentes  espèces  par  ses  distinctions 
masculines. 


«9.  Quertius  (ïlicroaurtis)  tmicolor.  Kiesrnwettek 

Allongé,  subconvexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
palpes  et  les  tarses  brunâtres.  Tête  et  prolhorax  lisses,  luisants  :  celui-ci 
subtransverse,  rétréci  en  avant.  Écusson  éparsement  pointillé.  Êlytres  de 
la  longueur  du  prothorax,  assez  finement,  assez  densement  et  rugueuse- 
ment  ponctuées.  Abdomen  assez  finement,  densement  et  subuniformément 
ponctué,  à  peine  irisé. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  profondément  échancré  en  hémicycle  ou  en 
angle  à  son  sommet,  avec  une  impression  triangulaire,  oblongue,  lisse 
au  devant  de  l'échancrure.  Le  5e  largement  et  suhangulairement  échancré 
dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  avec  un  espace  triangulaire,  sub- 


556  BRÉVIPEN]NES 

Les  antennes  sont  un  peu  moins  longues  et  un  peu  moins  grêles,  avec 
leurs  pénultièmes  articles  plus  courts.  Le  prothorax  est  un  peu  plus 
transverse,  plus  rétréci  en  avant.  Les  élytres,  un  peu  moins  courtes,  ont 
leur  ponctuation  à  peine  plus  forte,  à  peine  moins  serrée,  etc. 


SOUS-GENRE    SAURIDUS,    Mulsant  et  Rey. 
Étymologie  :  oavpoç,  lézard;  eI8o;,  forme. 

Caractères.  Yeux  grands,  occupant  les  deux  tiers  des  côtés  de  la  tête. 
Labre  plus  ou  moins  bilobé,  ou  au  moins  fendu  ou  sillonné  en  avant  dans 
son  milieu.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  fusiforme,  conico- 
usiforme  ou  conique.  Cuisses  antérieures  et  souvent  les  intermédiaires 
plus  ou  moins  spinosules  en  dessous  ;  les  postérieures  généralement  mu- 
tiques  ou  simplement  ciliées.  Tibias  antérieurs  ordinairement  assez  grêles 
ou  peu  robustes.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  tantôt  plus  long, 
tantôt  aussi  long,  parfois  un  peu  moins  long  que  le  dernier.  Abdo  men  plus 
ou  moins  atténué  en  arrière.  Pror.ternum  relevé  en  faîte  ou  plus  ou  moins 
caréné  sur  sa  ligne  médiane.  Corps  subfusiforme  ou  fusiforme, 

Le  sous-genre  Sauridus  est  assez  nombreux  en  espèces  :  ce  qui  nous 
oblige  à  en  donner  deux  tableaux  : 

a.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  allongé,  évidemment  plus  long 
que  le  dernier.  Antennes  à  articles,  tous,  plus  longs  que   larges. 
Tête  grande  ou  assez  grande,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax, 
b.  Tempes  assez  densement  pointillées.  Abdomen  irisé, 
c.  Taille  grande.  Prothorax  noir.  Élytres  rouges. 

d.  Tarses  antérieurs  plus  (cf")ou  moins  (  $?)  fortement  dilatés. 
Tête  subtransverse.  Prothorax  subimpressionné  sur  les 
côtés.  Élytres  assez  finement  ponctuées.  Hanches  et  cuisses 

postérieures  plus  ou  moins  rembrunies ochropteiius. 

dd.  Tarses  antérieurs  médiocrement  (o*)  ou  légèrement  ($) 
dilatés.  Tête  subarrondie  ou  courtement  ovalaire.  Pro- 
thorax non  impressionné  sur  les  côtés.  Élytres  assez  fine- 
ment   ponctuées.  Hanches    et   cuisses  postérieures    non 

rembrunies ficipes. 

ce.  Taille  médiocre.  Prothorax  rembruni  sur  le  disque,  roussâtre 
sur  les  côtés.  Élytres  rousses  ou  rarement  brunes,  finement 

et  densement  ponctuées nigriceps. 

bb  Tempes  presque  lisses  ou  avec  une  fine  série  de  petits  points.  Pro  - 
thorax et  élytres  d'un  noir  de  poix  :  celles-ci  médiocrement  et 
assez  densement  ponctuées.   Abdomen  à  peine  irisé.     .     .     .      robustus. 


staphyliniens.    —  Queclius  557 


£8.  Ouedius  (Sauridtis)  ©cltropterus  ,  Erichson. 

Assez  allongé,  subdéprimê,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  palpes,  les  antennes,  les  élytres,  la  marge  apicole  des  segments  abdo- 
minaux et  les  pieds  roux,  les  cuisses  postérieures  un  peu  rembrunies  et 
le  sommet  des  antennes  testacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants:  celui-ci 
à  peine  transverse,  subrétréci  en  avant,  subimpressionné  vers  les  côtés. 
Ècusson  lisse.  Êlytres  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax,  assez  force- 
ment et  assez  densement  ponctuées.  Abdomen  moins  densement  ponctué  en 
arrière,  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  évidemment  plus  long 
que  le  dernier. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  une  impression  triangulaire,  lisse,  au 
devant  du  sinus.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  posté- 
rieur, avec  un  léger  espace  lisse  au  devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs 
fortement  dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  arrondi  au  sommet.  Le  5e  simple.  Tarses 
antérieurs  assez  fortement  dilatés. 

Quedius  ochropterus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  538,  23. —  Fairmaire  et  La- 
BOUL3ÈNE,Faun.  Ent.  Fr.  I,  544, 29.—  Kra.vtz,  Ins.  Deut.  II,  505,  17. —  Fauvel, 
Faun.  Gallo-Rhén.  III,  517,  26. 

Variété  a.  Èlytrvs  plus  ou  moins  rembrunies  sur  leur  disque. 

Quedius  fimbriatus,  var.  Kiesenwetter  in  Kuster,  Kâf.  Ent.  XII,  28. 

Long.,  0m,0094  (4  1/4  1.);  —  larg.,  0m,0014  (1  1/5  1.). 

Corps  assez  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres 
rougeâtres;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  gri- 
sâlre  et  peu  serrée. 

Tête  grande,  suborbiculairement  transverse,  un  peu  moins  large  que 
le  prôlhorax;  très-éparsement  et  largement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un 
noir  luisant  et  submétallique;  lisse  ;  marquée  drf  chaque  côté,  derrièiv  l<js 


558  BRÉVIPENNES 

yeux,  de  3  points  sétifères,  assez  écartés  et  disposés  en  triangle  :  l'externe 
gros,  sur  les  tempes  (1):  l'antérieur  gros,  situé  près  du  bord  postéro- 
interne  des  yeux  :  l'interne  moindre,  sur  le  vertex.  Front  très-large,  à 
peine  couvexe,  à  point  juxta-oculaite  gros,  touchant  à  l'œil.  Cou  glabre, 
presque  lisse,  luisant.  Épistome  corné,  brunâtre.  Labre  noir,  fortement 
sétosellé  en  avant.  Mandibules  obscures.  Palpes  roux,  à  dernier  article 
souvent  plus  foncé,  surtout  au  sommet. 

Yeux  grands,  subovales,  médiocrement  saillants,  noirs,  lavés  de  gris 
micacé. 

Antennes  médiocres,  plus  longues  que  la  tête;  grêles,  subfiliformes  ; 
finement  duveteuses  et  assez  fortement  phosellées  ;  rousses,  avec  le  sommet 
devenant  testacé;  à  1er  article  en  massue  allongée  et  à  peine  arquée  :  les 
2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  suballongé  :  le  3e  allongé,  plus  long  que  le  2e: 
les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  non  contigus,  subcylin- 
driques ou  subcylindrico-coniques  :  les  4e  à  7e  assez  longs  :  les  8e  à  10e 
un  peu  plus  longs  que  larges  ou  suboblongs  :  le  dernier  ovale-oblong, 
obliquement  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  à  peine  transverse,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant,  large- 
ment tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  subinfléchis,  presque 
droits  mais  subarrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés  ;  largement  arrondi  à  sa 
base,  à  angles  postérieurs  très-obtus  ;  légèrement  convexe  sur  son  dis- 
que; subimpressionné  vers  les  côtés,  qui  sont  éparsement  sétosellés,  avec 
le  gros  pore  sétifère  latéral  situé  loin  de  la  marge;  d'un  noir  luisant  et 
submétallique;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de 
3  points  assez  forts  et  subégalement  distants  ;  et,  de  chaque  côté,  de  2  au- 
tres points  écartés  et  disposés  sur  une  ligne  longitudinale  à  peine  oblique, 
dont  le  postérieur  moindre  et  faisant  parfois  défaut,  sans  compter  les 
marginaux  et  le  gros  pore  sétifère  latéral. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  de  poix  luisant. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ;  à 
peine  ou  non  plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées;  assez  forte- 
ment, assez  densement  et  rugueusement  ponctuées  ;  d'un  rouge  acajou, 
assez  brillant,  avec  la  partie  intérieure  du  disque  souvent  rembrunie; 
ciliées-spinosulées  à  leur  bord  apical  ;  éparsement  pubescentes  sur  leur 

(1)  Les  tempes,  examinées  latéralement,  offrent  une  série  subgéminée  transversale- 
ment oblique  et  irrégulière  de  petits  points  pileux  et  subconfluents,  nombreux  et  bien 
apparents. 


STAPHYL1MENS.    QueclïUS  559 

disque,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les   côtés,  dont  2 
beaucoup  plus  longues,  derrière  les  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres;  fortement  atténué  en 
arrière;  subconvexe,  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  faiblement 
impressionnés  en  travers  à  leur  base,  le  2e  basilaire  parfois  découvert  et 
presque  lisse  ;  éparsement  sétosellé;  assez  fortement  et  assez  densement 
ponctué  vers  sa  base,  moins  densement  en  arrière  ;  d'un  noir  brillant  et 
plus  ou  moins  irisé,  avec  la  marge  apicaled'un  brun  de  poix  parfois  rous- 
sàtre;  à  pubescence  assez  longue  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  subtronqué 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avecla  marge  apicale  des  arceaux  du  ventre  plus  ou  moins  rous- 
sâtre.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre,  excepté  à  la  base. 
Prosternum  relevé  en  faîte.  Mésosternum  rugueux  et  sétosellé  vers  son  som- 
met. Métasternum  déprimé,  à  lobe  postérieur  d'un  roux  de  poix.  Ventre  cou  - 
vexe,  éparsement  sétosellé,  irisé  ;  à  2e  arceau  basilaire  arrondi  en  arrière. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  roux  ou  rougeâtres, 
avec  toutes  les  hanches  et  les  cuisses  postérieures  rembrunies,  moins  leur 
sommet.  Cuisses  antérieures  et  intermédiaires  finement  spinosules  en 
dessous  ;  les  postérieures  mutiques,  plus  grêles  et  plus  allongées.  Tibias 
antérieurs  peu  robustes,  simplement  pubescents.  Tarses  antérieurs  plus 
ou  moins  fortement  dilatés,  mais  graduellement  moins  du  1er  au  4e  arti- 
cle; les  postérieurs  grêles,  à  1er  article  allongé,  à  peine  plus  long  que  les 
2  suivants  réunis,  évidemment  plus  long  que  le  dernier  :  les  2e  à  4e  gra- 
duellement moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend,  assez  rarement,  en  juillet  et  août,  sous 
les  écorces  et  dans  la  carie  des  vieux  arbres,  dans  les  Vosges,  les  Alpes, 
les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Comparée  aux  précédentes,  elle  ne  souffre  aucun  commentaire. 
Elle  est  plus  déprimée,  moins  parallèle,  plus  fusiforme,  avec  l'abdomen 
plus  fortement  atténué  en  arrière.  Le  labre  est  distinctement  bilobé,  etc. 

Les  individus  les  plus  adultes  ont  les  élytres  enfumées  sur  leur  disque  ; 
les  immatures  ont  la  bouche,  les  antennes  et  les  pieds  testacés,  les  côtés 
du  prothorax  roussâtres,  les  élytres  d'un  roux  clair  et  la  marge  des  seg- 
ments abdominaux  d'un  roux  testacé. 

Les  exemplaires  de  la  Corse,  bien  qu'adultes,  ont  généralement  les 
élytres  non  rembrunies. 


560  BRÉVIPENNES 


£9.  Quedius  (Sauridug)  picipes,  Mannerheim. 

Assez  allongé,  subdéprimé,  finement  vubescent,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres,  les  palpes,  les  antennes  et  les  pieds  roux.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  transverse,  subrétréci  en  avant.  Êcusson 
lisse.  Élytres  à  peine  aussi  longues  que  le  prothorax,  assez  finement  et 
densement  ponctuées.  Abdomen  finement  et  densement  ponctué,  fortement 
irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  sensiblement  plus  long  que  le 
dernier. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  très-faiblement  et  subangulairement  sinué 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  une  impression  longitudinale  lisse 
au  devant  du  sinus.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  posté- 
rieur, avec  un  léger  espace  lisse  au  devant  du  sinus. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet,  le  5e  lisse. 

Staphylinus  picipes,  Mannerheim,  Brach.  26,  34. 

Philonthus  variicolor,  Nordmann,  Symb.  76,  9. 

Philonthus  picipes,  Nordmann,  Symb.  77,  H. —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  710, 

62. 
Quedius  picipes,  Erichson,  Col.  March.  I,  491,  10;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  537, 

21. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  543,  28.—  Kraatz,  Ins.  Deut. 

H,  505,  16.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  518,  27. 
Philonthus  gracilicornis,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  274,  59. 
Raphirus  picipes,  Thomson,  Skand.  Col.  IX,  172,  2,  e. 

Long.,  0^,0089  (4  1.);  —  larg.,  0m,0012  (1  1.). 

Corps  assez  allongé,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les  élytres 
rousses;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre 
et  peu  serrée. 

Tête  assez  grande,  subarrondie  ou  couinement  ovale,  un  peu  moins 
large  que  le  prothorax  ;  très-éparsement  et  longuement  sétosellée  sur  les 
côtés  ;  d'un  noir  luisant;  lisse  ;  finement  pointillé  sur  les  tempes  ;  marqué, 
de  chaque  côté,  sur  celles-ci,  d'un  gros  point  sôtifère,  et  de  2  autres 
semblables  situés  plus  en  dedans,  dont  l'un  près  du  bord  postéro-interne 
des  yeux,  et  l'autre  sur  le  vertex.  Front  très-large,  à  peine  convexo,  à 


staphyliniejss.  —  Quedius  561 

pore  juxta -oculaire  gros  et  joignant  l'œil.  Cou  glabre,  presque  lisse,  lui- 
sant. Êpistome  corné,  obscur.  Labre  d'un  noir  de  poix,  fortement  séto- 
sellé  en  avant.  Mandibules  brunes.  Palpes  d'un  roux  parfois  subtestacé. 

Yeux  grands,  subovales,  peu  saillants,  noirs,  parfois  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  beaucoup  plus  longues  que  la  tète  ;  grêles,  subtili- 
formes  ;  finement  duveteuses  et  assez  fortement  pilosellées  ;  entièrement 
rousses;  à  1er  article  en  massue  allongée  et  subarquée  :  le  2e  allongé, 
obconique  :  le  3e  allongé,  obconique,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants 
graduellement  un  peu  plus  courts,  mais  à  peine  plus  épais,  non  conligus  : 
les  4e  à  6e  oblongs,  subcylindriques  :  les  7e  à  10e  suboblongs,  subobconi- 
ques,  avec  les  pénultièmes  paraissant  parfois,  vus  de  côté,  à  peine  plus 
longs  que  larges:  le  dernier  oblong,  obliquement  tronqué  au  sommet  en 
dessus  et  obtusément  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  transverse,  subrétréci  en  avant  ;  de  la  largeur  des 
élytres  ;  largement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis  ;  subarqué  sur  les 
côtés  ;  largement  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez 
convexe  sur  son  disque  ;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés;  à  pore  tétifère 
latéral  situé  assez  loin  de  la  marge;  d'un  noir  luisant;  lisse;  marqué  en 
avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  assez  forts  et  subégale- 
ment  distants,  et,  de  chaque  côté,  de  1  ou  2  points  assez  écariés  et  dis- 
posés sur  une  ligne  longitudinale,  sans  compter  les  marginaux  et  le  gros 
pore  sétilere  latéral. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant. 

Élytres  transverses,  à  peine  plus  larges  eu  arrière  qu'en  avant,  à  peine 
aussi  longues  que  le  prolhorax,  subdéptïmées  ;  assez  finement,  densement 
et  à  peine  rugueusement  ponctuées  ;  d'un  rouge  acajou  brillant  ;  ciliées- 
subspinosulôes  à  leur  bord  apical  ;  subéparsemeni  pubescentes  sur  leur 
disque,  avec  quelques  légères  et  rares  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont 
1  beaucoup  plus  longue,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-oi.  Épaules 
cachées. 

Abdomen  suballong^  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  assez  forte- 
ment atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  seg- 
ments non  visiblement  impressionnés  en  travers  à  leur  base,  le  2e  basilaire 
souvent  découvert  et  presque  lisse  ;  éparsement  séiosellé  ;  assez  finement 
et  densement  ponctué  vers  sa  base,  un  peu  moins  densement  en  arrière  ; 
d'un  noir  brillant,  fortement  irisé  ou  azuré  ;  à  pubescence  assez  longue 
et  peu  serrée.  Le  6"  segment  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 
br.  36 


564  BRÉVrPENNES 

Qnedius  nigrieeps,  Kraatz,  Ins.   Deut.  H,  510,  23. 
Raphirus  nigriceps,  Thomson,  Skand.  Col.  IX,  169,  2,  b. 

Quedius  pineti,  Ch.  Brisout,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1866,  359.  —  Mauseul,  l'Abeille, 
1871,  VIII,  283. 


Long.,  0™,0076  (3  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0015  (2/3  L). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  subdéprirné  ;  revêtu  sur  les  élytres  et 
l'abdomen  d'une  légère  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  assez  grosse,  brièvement  subovale,  un  peu  moins  large  que  le 
prothorax  ;  très-éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant  ; 
lisse;  finement  et  assez  densement  ponctuée  derrière  les  yeux,  où  se 
trouvent  3  points  sétifères  formant  le  triangle  :  l'externe,  sur  les  tempes, 
contre  le  bord  postérieur  de  l'œil  :  l'intermédiaire,  assez  près  du  bord 
postéro-interne  du  même  organe  :  l'interne,  plus  petit,  plus  en  dedans, 
sur  le  vertex.  Front  large,  subconvexe,  à  pore  juxla-oculaire  assez  gros. 
Cou  glabre,  lisse,  luisant.  Êpistome  submembraneux,  brunâtre,  parfois 
livide.  Labre  d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
d'un  brun  de  poix.  Palpes  d'un  roux  teslacé. 

Antennes  médiocres,  presque  2  fois  aussi  longues  que  la  tête  ;  assez 
grêles  ou  à  peine  épaissies;  finement  duveteuses  et  distinctement  pilosel- 
lées;  d'un  roux  obscur,  avec  la  base  plus  claire  ;  à  1er  article  en  massue 
allongée  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  2e  oblong  :  le  3e  assez  allongé, 
plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts, 
obconico-subcylindriques,  peu  contigus  :  les  4e  et  5e  oblongs  :  les  6e  à 
10e  suboblongs  :  le  dernier  oblong,  obliquement  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant; 
presque  aussi  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  largement  tronqué  ou  à 
peine  échancré  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque 
droits  mais  émoussés  ;  subarqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez  convexe  sur  son  disque  ;  éparsement 
sétosellé  sur  les  côtés;  à  pore  sélifère  latéral  situé  assez  loin  de  la  marge  ; 
d'un  noir  luisant,  avec  les  côtés  devenant  graduellement  roussâtres  ;  lisse  ; 
marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  médiocres, 
dont  l'antérieur  un  peu  plus  écarté,  et,  de  chaque  côté,  de  2  autres  points 
moindres,  assez  distants,  obliquement  disposés,  situés  entre  le  1er  dorsal 
et  le  gros  pore  latéral,  l'antérieur  plus  en  dehors,  près  de  la  marge. 

Ècus son  glabre,  lisse,  d'un  noir  de  poix  luisant. 


STAPHYLTMENS.     —     QuedillS  565 

Êlytres  transverses,  environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdépri- 
mées ;  finement,  densementtt  subrâpeusement  ponctuées;  d'un  brun  de 
poix  assez  brillant,  avec  les  côtés  souvent  plus  clairs  ou  roussâires  ;  ciliées- 
subspinosulées  à  leur  bord  apical;  légèrement  pubescentes  sur  leur 
disque,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1,  beau- 
coup plus  longue,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci.  Épaules  cachées, 
subépineuses  en  dessous. 

Abdomen  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres;  assez  fortement 
et  graduellement  atténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les 
3  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  épar- 
sement  et  longuement  sétosellé  ;  finement  et  densement  ponctué  vers  sa 
base,  plus  éparsement  en  arrière;  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix  bril- 
lant et  irisé,  avec  la  marge  apicale  des  segments  d'un  roux  souvent 
subtestacé  ;  à  piibescence  plus  longue  et  un  peu  plus  serrée  que  celle  des 
élytres.  Le  6e  segment  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  l'antépectus,  le  médipectus  et  la 
marge  apicale  des  arceaux  du  ventre  plus  ou  moins  roux.  Dessous  de  la  tête 
presque  lisse  ou  avec  quelques  points  épars  et  pileux.  Prosternum  caréné. 
Mésosternum  cilié  vers  son  sommet.  Mêtasternum  subdéprimé,  à  lobe  pos- 
térieur parfois  roussâtre.  Ventre  convexe,  très-éparsement  sétosellé,  for- 
tement irisé;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle 
obtus  et  arrondi. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  roux,  avec  les  hanches 
postérieures  plus  foncées.  Cuisses  antérieures  finement  spinosules  en 
dessous;  les  postérieures  plus  longues  et  plus  grêles.  Tibias  antérieurs  peu 
robustes,  peu  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  (a") 
ou  moins  (  Ç  )  fortement  dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les  postérieurs 
grêles,  à  1er  article  allongé,  à  peine  plus  long  que  les  2  suivants  réunis, 
sensiblement  plus  long  que  le  dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus 
courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  trouve  au  printemps  et  à  l'auv- 
tomne,  sous  les  feuilles  mortes  et  principalement  parmi  les  aiguilles  des 
pins,  et  parfois  en  battant  ces  mêmes  arbres,  dans  les  environs  de  Paris, 
dans  la  Normandie,  les  montagnes  du  Lyonnais,  au  mont  Pilât,  dans  les 
Alpes,  le  Languedoc,  etc.  On  la  prend  aussi  dans  les  fourmilières. 

Obs.  Elle  est  bien  distinc'e  des  ochropterus  et  picipes,  par  sa  taille 


566  BREVIPENNES 

moindre  ;  par  sa  tête  moins  grande,,  par  son  prothorax  moins  court,  plus 
ou  moins  roux  sur  les  côtés  ;  par  ses  élytres  plus  finement  et  plus  dense- 
ment  ponctuées  ;  par  son  abdomen  plus  fortement  atténué  en  arrière,  etc. 

Le  prothorax  et  les  élytres  sont  parfois  entièrement  roux,  avec  les 
anlennes  et  les  pieds  d'un  roux  testacé.  Les  variétés  foncées  sont  plus 
rares. 

On  doit  sans  doute  rapporter  à  la  variété  a  le  ruficollis  de  Stephens 
(M.  Brit.,  V,244). 

Quant  au  Quedius  praecox  d'Erichson  (540,  26),  que  cite  Gravenhorst, 
il  nous  semble  douteux  qu'il  puisse  convenir  au  nigriceps  de  Kraatz,  car 
le  premier  de  ces  auteurs  donne  à  son  insecte  la  forme  du  peltatus  et  des 
antennes  couleur  de  poix  à  base  testacée,  ce  qui  n'a  pas  précisément  lieu 
chez  le  nigriceps.  Dans  le  doute,  nous  avons  dû,  de  préférence,  adopter 
cette  dernière  dénomination, 

M.  Tournier,  de  Genève,  a  eu  l'obligeance  de  nous  communiquer  deux 
exemplaires,  provenant  de  Cette,  et  dont  la  taille  est  un  peu  moindre,  la 
couleur  d'un  roux  ferrugineux,  avec  la  tête  noire,  et  le  prothorax  rembruni 
et  à  ceinture  bien  nette  et  assez  large,  d'un  roux  testacé,  embrassant  la 
base  et  les  côtés.  Les  élytres,  à  peine  plus  déprimées,  paraissant  un  peu 
plus  densement  ponctuées.  Les  antennes  et  les  pieds  sont  à  peine  plus 
robustes.  Malgré  ces  différences,  nous  regardons  ces  échantillons  comme 
une  variété  locale  du  nigriceps,  qui  varie  beaucoup,  suivant  les  altitudes, 
pour  la  taille,  la  couleur  et  même  la  ponctuation. 


3fl.  Quedius  (Sauridus)  roliustus,  Scriba. 

Assez  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  légèrement  pubescent,  d'un 
noir  de  poix  brillant,  avec  la  bouche,  les  antennes,  les  pieds  et  la  marge 
des  segments  abdominaux  roux,  le  milieu  des  antennes,  les  hanches  et  la 
base  des  cuisses  postérieures  rembrunis.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  : 
celui-ci  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant.  Êcusson  lisse.  Élytres 
un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax,  médiocrement  et  assez  densement 
ponctuées.  Abdomen  assez  finement  et  assez  densement  ponctué,  à  peine 
irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  sensiblement  plus  long  que  le 
dernier. 


stàphylinieins.   —  Quedius  567 

cf  Le  6e  arceau  ventral  faiblement  et  subangulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triaogulaire  lisse  au  devant  du 
sinus.  Le  5e  avec  un  léger  espace  lisse  vers  le  milieu  de  son  bord  posté- 
rieur. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Le  5e  simple. 

Quedius  robustus,  Scriba,  Heyd.Reis.  Span.  1870,  81.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 

III,  518,  28. 
Quediu$  parviceps,  Fauvêl,  Cat.  Stierl.  359. 

Long.,  0™,0077  (3  1/2  1.);  —  larg.,  0m,0015  (2/3  1.) 

Corps  assez  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  de  poix 
brillant;  revêtu  sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  légère  pubescence 
grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  assez  grande,  subarrondie,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax; 
très-éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  et  à  peine  mé- 
tallique ;  lisse  ;  offrant  sur  les  tempes  une  seule  rangée  subtransversale  de 
petits  points  pileux  ;  marquée,  de  chaque  côté,  sur  celles-ci,  d'1  gros 
point  sétifère,  formant  le  triangle  avec  1  autre  point  semblable  situé  près 
du  bord  postéro-interne  des  yeux  et  un  3e  moindre  et  placé  plus 
en  dedans,  sur  le  vertex.  Front  très-large,  subconvexe,  à  pore  juxta- 
oculaire  assez  gros.  Cou  glabre,  lisse,  luisant.  Épistome  corné,  obscur. 
Labre  noir,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  brun  de  poix. 
Palpes  roux,  à  sommet  un  peu  rembruni. 

Yeux  grands,  ovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  beaucoup  plus  longues  que  la  tête  ;  à  peine  épais- 
sies; finement  duveteuses  et  assez  fortement  pilosellées  ;  rousses,  avec  le 
milieu  un  peu  rembruni  et  le  dernier  article  subtestacé  ;  le  1er  en  massue 
allongée  :  le  2e  suballongé,  obconique  :  le  3e  allongé,  obconique,  plus 
long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  un  peu 
plus  épais,  non  contigus  :  les  4e  et  5e  oblongs,  subcylindriques  :  les  6e  à 
10e  subobconiques,  suboblongs,  avec  les  pénultièmes  paraissant  parfois  à 
peine  plus  longs  que  larges  :  le  dernier  oblong,  obliquement  acuminé  au 
sommet. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant,  de  la  largeur 
des  élytre»;  largement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet,  avec  les 


568  BREVIPEKNES 

angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis;  subarqué  sur 
les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe 
sur  son  disque  ,  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  à  pore  sétifère  latéral 
situé  loin  de  la  marge;  d'un  noir  luisant  et  à  peine  métallique  ;  lisse; 
marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  médiocres, 
dont  l'antérieur  un  peu  plus  écarté,  et,  de  chaque  côté,  d'1  autre  point, 
un  peu  moindre,  situé  entre  celui-là  et  le  gros  pore  sétifère  latéral,  sans 
compter  les  marginaux. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant. 

Élytres  fortement  transverses,  subparallèles,  un  peu  plus  courtes  que  le 
prothorax;  subdéprimées  ou  à  peine  convexes  ;  médiocrement,  assez  den- 
sement et  subrugueusement  ponctuées;  d'un  noir  de  poix  brillant,  avec 
la  marge  apicale  rarement  moins  foncée  ;  ciliées-spinosulées  le  long  de 
celles-ci;  brièvement  et  éparsement  pubescentes  sur  le  disque,  avec 
quelques  rares  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1  notamment  plus 
longue,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci.  Épaules  cachées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  assez  forte- 
ment et  graduellement  atténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec 
les  3  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base; 
éparsement  sétosellé;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué,  à  peine 
moins  densement  en  arrière;  d'un  noir  de  poix  brillant  et  à  peine  irisé, 
avec  la  marge  apicale  des  segments,  surtout  des  derniers,  moins  foncée  ou 
même  roussâtre,  à  pubescence  longue  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  sub- 
tronqué ou  même  subsinueusement  tronqué  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
de  poix  brillant,  avec  le  n-pli  du  prothorax,  le  prosternum,  le  mésoster- 
num et  la  marge  postérieure  des  arceaux  du  ventre  plus  ou  moins  roux. 
Dessous  de  la  tête  presque  glabre  et  presque  lisse.  Prosternum  subcaréné 
à  pointe  un  peu  recourbée.  Mésosternum  cilié  vers  son  sommet.  Métaster- 
num  subdéprimé,  à  lobe  postérieur  roux.  Ventre  convexe,  très-éparsemen1 
sétosellé,  à  peine  irisé;  à  2e  arceau  basilaire  arqué  sur  le  milieu  de  son 
bord  postérieur . 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  roux,  avec  les  han- 
ches et  souvent  la  base  des  cuisses  postérieures  plus  ou  moins  rembrunies. 
Cuisses  antérieures  finement  spinosules  en  dessous,  les  postérieures  mu- 
squés, plus  grêles  et  plus  allongées.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  peu 
épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement,  le  4e  moins 
fortement,  dilatés;  les  postérieurs  grêles,  à  1er  article  allongé,  à  peine  plus 


staphyliniens.  —  Quedius  569 

long  que  les  2  suivants  réunis,  sensiblement  plus  long  que  le  dernier  :  les 
2e  à  4e  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend,  en  août,  à  Chamouni,  sous  les  pierres, 
près  des  neiges.  Elle  est  très-rare. 

Obs.  Elle  est  à  peu  près  de  la  taille  du  nigricepSj  avec  le  prothorax  et  les 
élytres  d'une  couleur  toujours  plus  foncée,  celles-ci  moins  finement  et  moins 
denseraent  ponctuées,  et  l'abdomen  moins  irisé.  Les  tempes  sont  moins 
densement  pointillées,  les  antennes  plus  rembrunies  dans  leur  milieu,  etc. 

La  marge  des  segments  abdominaux  est.  en  dessus,  parfois  à  peine 
moins  foncée,  d'autres  fois  d'un  roux  assez  clair. 

aa.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  suballongé,  a  peine  plus  long, 
aussi  long,  parfois  un  peu  moins  long  que  le  dernier, 
e.  Front  pourvu  seulement  des  2  points  jnxia-oculaires.  Antennes 
plus  ou  moins  allongées,  à  ■pénultièmes  articles  non  ou  à  peine 
transverses, 
f.  Elytres  peu  brillantes,  à  intervalle  des  points  finement  cha- 
griné.   Antennes  à  pénultièmes  articles  suboblongs.   Labre 
bilobé.  Forme  trapue,   postérieurement  subacuminée.     .     .     peltatus. 
ff.  Elytres  brillantes,  à  intervalles  de  points  lisses, 
g.  Abdomen  sans  plaques  d'un  gris  cendré. 
h.  Élytres  plus  ou  moins  fortement  ponctuées.   Labre  assez 
fortement  bilobé. 
i.  Tempes  non  ou  à  peine  pointillées.   Tête  assez  grosse,  sub- 
transverse  ou  suborbiculaire.Le  dernier  article  des  palpes 
maxillaires  fasiforme.  Élytres  assez  densement  ponctuées, 
k.   Taille  assez  grande.  Antennes  à  pénultièmes  articles 
au  moins  aussi  longs  que  larges. 

I.  Élytres  fortement   ponctuées,   d'un  noir  submétal- 

lique, liserées  de  roux  testacé  dans  leur  pourtour.    .     DUBIUS. 

II.  Élytres  assez   fortement  ponctuées,  rougeàtres,  à 

disque  intérieurement  rembruni montanus. 

kk.  Taille  moyenne.  Antennes  à  pénultièmes  articles  à 
peine  aussi  longs  que  larges.  Élytres  à  disque  inté- 
rieurement rembruni anceps. 

.  ii.  Tempes  assez  densement  pointillées. 

m.  Prothorax  noir  ou  d'un  noir  de  poix,  subconcolore. 

Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  subfusi- 

fornie.  Tête  assez  grande,  subarrondie. 

n.   Antennes  à  pénultièmes  articles  au  moins  aussi  longs 

que  larges.  Ély  très  assez  densement  ponctuées, d'un 

roux  brunâtre.  Ventre  assez  densement  ponctué.   .     cyanescens. 


070  BRÉVIPENNES 

nn.  Antennes  à  pénultièmes  articles  a   peine  aussi 

longs  que  larges.  Élytres  modérément  ponctuées. 

brunâtres.    Ventre  éparsement   ponctué.     .     .     umbrinus. 

mm.  Prothorax  plus  ou  moins  roux,  au  moins  sur  les 

côtés.  Le  dernier  article  des   palpes  maxillaires 

conico-fusiforme.    Tête   médiocre,  subarrondie   ou 

brièvement  ovale. 

o.  Élytres  marginées  de  roux,  avec  1  bande  humérale 

testacée  ;  de  la  longueur  du  prothorax.     .     .     .    sutcralis. 
oo.  Élytres  brunâtres  ou  marginées    de   roux,  sans 
bande  humérale  testacée. 

p.  Élytres  plus  larges  en  arrière,  un  peu  plus 
courtes  que  le  protborax,  assez  densement 
ponctuées,  plus  ou  moins  marginées  de  roux. 

Couleur  générale  assez  claire limbatus. 

pp.  Élytres  subparallèles,  de  la  longueur  du  protho- 
rax,   éparsement   ponctuées,    subconcolores. 

Couleur  générale  assez  obscure bicolor. 

hh.  Élytres  finement  et  plus  ou  moins  densement  pointillées. 

Labre  légèrement   bilobé.  Tête  assez  petite.  Le  dernier 

article  des  palpes  maxillaires  conique. 

q.  Élytres  marginées  de  testacé,  avec  1  bande  humérale 

de  même  couleur.  Tête  ovale.   Le  3e  article  des  an- 

tennes  à  peine  plus  long  que  le  2e oblittebatus. 

qq.  Élytres  marginées  de  roux,  sans  bande  humérale  tes- 
testacée.  Tête  suborbiculaire.  Le  3e  article  des  an- 
tennes sensiblement  plus  long  que  le  2e macrorufus. 

gg.  Abdomen  paré  sur  les  côtés  de  plaques  formées  par  une  pu- 
bescence  d'un  gris  cendré.  Élytres  d'un  tiers  plus  longues 
que  le  prothorax.  Tête  sensiblement  étranglée  à  sa  base.     .    riparius. 
ee.  Front  pourvu,  sur  le  milieu,  outre  les  2  points  juxta-oculaires, 
de  2  autres  points  sétifères  transversalement  disposés. 
r.  Antennes    suballongées,   à  pénultièmes  articles  nullement 
transverses.  Labre  sensiblement  bilobé.  Prothorax  à  séries 
dorsales  parfois  biponctuées.  Élytres  d'un  tiers  plus  lon- 
gues que  celui-ci.  Abdomen  maculé  de  gris  sur  les  côtés. 

Taille  médiocre Kraatzi. 

rr.  Antennes  courtes,   à  pénultièmes  articles    transverses  ou 

subtransverses.  Labre  légèrement  fendu,  à  peine   bilobé. 

Prothorax  à  séries  dorsales  3-poncluées.  Élytres  un  peu 

plus  longues  que  celui-ci.  Taille  petite. 

s.  Tête  et  prothorax  d'un  bronzé  assez  clair.  Élytres  d'un 

roux  bronzé,   à  ponctuation  serrée lucidulcs. 

ss.  Tête  et  prothorax  d'un  bronzé  obscur.  Élytres  d'un  brun 

de  poix  bronzé,  à  ponctuation  modérément  serrée.     .     •     scintillans. 


staphyliniens.   —  Quedius  571 


S*.  Quedius  (Sauridus)  peltatus,  Erichson. 

Peu  allongé,  fusiforme,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytre*  brunâtres  et  presque  mates,  la  bouche,  les 
antennes  et  les  pieds  d'un  roux  de  poix,  les  hanches  et  les  cuisses  pos- 
térieures rembrunies.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  sub- 
orbiculaire,  sub'rétréci  en  avant.  Écusson  lisse.  Êlytres  à  peine  plus 
longues  que  le  prolhorax,  finement  chagrinées,  assez  finement  et  assez 
densement  ponctuées.  Abdomen  dssez  finement  et  éparsement  ponctué, 
plus  ou  moim  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au  der- 
nier. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément  échancré  en  angle  subaigu, 
avec  une  impression  oblongue,  triangulaire,  lisse,  au  devant  de  l'échan- 
crure.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  avec 
un  léger  espace  lisse  au  devant  du  sinu«.  Tarses  antérieurs  fortement 
dilatés, 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Le  5e  simple.  Tarses 
antérieurs  assez  fortement  dilatés, 

Quedius  praecov,  Erichson,  Col.  March.  I,  492,  12, 

Quedius  peltatus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Stapn.  540,  2b.  —  Fairmaire  et  Laboui.- 

bène,  Faun.  Ent.    Fr.  I,  543,  27.   —  Kraatz,  Ins.  Deut.  H,   507,  19. 
Philonthus  peltatus.  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  825, 
Philonthus  praecox,  Heer.  Faun.  Col.  Helv.  I,  278,  70. 
Quedius  irideus,  Miller,  Verh.  Zool.  Bot.  ver.  inWien,  I,  110. 
Raphirus  peltatus,  Thomson,  Skand.  Col.  IX.  169,  1,  b. 
Quedius  fumatus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  522,  32. 

Long.,  0°>,0067  (3  L);  —  larg.,  0™,0017  (3/4  J.). 

Corps  peu  allongé,  fusiforme,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  brunâtres  et  presque  mates  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  sur  l'abdomen 
d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tète  assez  petite,  ôubarrondie,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax  ; 


572  BRÉVIPENNES 

très-éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant  et  submétal- 
lique ;  lisse  ;  finement  pointillée  sur  les  tempes;  marquée  de  chaque  côté, 
sur  celles-ci,  d'1  gros  point  sétifère  joignant  le  bord  postérieur  de  l'œil, 
formant  le  triangle  avec  1  autre  point  plus  gros,  situé  tout  près  du  bord 
postéro-interne  du  même  organe,  et  un  3e,  un  peu  moindre  et  placé  plus 
en  dedans,  sur  le  vertex.  Front  très-large,  à  peine  convexe,  à  pore  juxta- 
oculaire  assez  petit.  Cou  glabre,  lisse,  brillant.  Êpistome  subcorné,  bru- 
nâtre. Labre  noir,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  obscures. 
Palpes  d'un  roux  de  poix. 

Yeux  grands,  subovales,  un  peu  saillants,  obscurs. 

Antennes  médiocres,  plus  longues  que  la  tête;  assez  grêles;  faiblement 
épaissies;  tinement  duveteuses  et  sensiblement  pilosellées  ;  d'un  roux  de 
poix,  avec  les  articles  2e  et  3e  parfois  tachés  d'obscur  ;  le  1er  en  massue 
allongée  :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  3esuballongé,  obconique,  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus 
épais,  peu  contigus,  subobconiques  :  les  4e  à  6e  oblongs,  les  7e  à  10e  sub- 
oblongs  :  le  dernier  oblong,  obliquement  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  suborbiculaire,  subrétréci  en  avant  ;  aussi  large  à  sa  base 
que  les  élytres  ;  largement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  subémoussés  ;  sensi- 
blement arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  posté- 
rieurs ;  légèrement  convexe  ;  sériaiement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le 
pore  sétifère  latéral  situé  assez  loin  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant  et  à 
peine  métallique  ;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées 
de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur  souvent  plus  écarté,  situé  assez  loin 
de  la  marge  ;  offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  1  ou  2  autres  points  rap- 
prochés sur  une  ligne  longitudinale,  sans  compter  le  gros  pore  sétifère  et 
les  marginaux. 

Êcusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant. 

Élytres  transverses,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées; 
assez  finement  et  assez  densement  ponctuées,  et  en  outre  finement  chagri- 
nées dans  les  intervalles  des  points;  brunâtres,  peu  brillantes  ou  presque 
mates,  avec  la  marge  apicale  parfois  un  peu  plus  claire  ;  ciliées-subspino- 
sulées  le  long  de  celle-ci  ;  finement  et  subéparsement  pubescentes  sur  leur 
disque,  avec  quelques  rares  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1  notam- 
ment plus  longue,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci,  et  1  semblable  vers 
les  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  fortement  et  gra- 


STAPHYLIMENS.    —    QllcdillS  573 

duellement  alténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  pre- 
miers segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  éparsement 
et  longuement  sétosellé;  assez  finement  et  éparsement  pouclué  ;  d'un  noir 
brillant  et  plus  ou  moins  irisé  ;  à  pubescence  peu  serrée.  Le  6e  segment 
subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum  et  le  inésosternum  sou- 
vent d'un  roux  de  poix.  Dessous  de  la  tète  presque  glabre  et  presque  lisse, 
ou  avec  quelques  points  pileux,  épars.  Prosternum  relevé  en  fdite.  Mésos- 
ternum  cilié  vers  son  sommet.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé,  fortement  irisé. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubeseenls,  d'un  roux  de  poix, 
avec  les  hanches  et  les  cuisses  postérieures  plus  ou  moins  rembrunies, 
celles-ci  parfois  subirisées.  Cuisses  antérieures  et  intermédiaires  finement 
spinosules  en  dessous,  surtout  vers  leur  extrémité;  les  postérieures  plus 
grêles  et  plus  longues.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  à  peine  épineux. 
Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles  plus  (a")  ou  moins  (  9  )  fortement 
dilatés,  le  4e  moins  fortement;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé, 
subégal  aux  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  :  les  2e  à  4e  graduel- 
lement moins  courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  assez  rare,  se  prend,  en  été,  sous  les  écorces,  les 
feuilles  mortes  et  dans  le  tronc  des  vieux  arbres,  surtout  dans  les  forêts, 
dans  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Flandre,  la  Normandie,  la 
Bourgogne,  la  Bresse,  les  Alpes,  etc. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  sa  loi  me  trapue  et  postérieurement 
acuminée  ;  par  ses  élytres  peu  brillantes  et  à  intervalles  de  points 
finement  chagrinés.  Les  tarses  postérieurs  sont  moins  grêles  que  chez 
les  robuslus  et  nigriceps,  avec  leur  1er  article  non  plus  long  que  le  der- 
nier. 

Dans  les  immatures,  les  élytres  sont  d'un  roux  brunâtre,  avec  les 
antennes  et  les  pieds  postérieurs  entièrement  roux. 

Nous  avons  vu  un  exemplaire  des  Apennins  (collection  Abeille  de 
Perrin).  chez  lequel  les  élytres  sont  plus  brillantes  mais  toujours  finement 
chagrinées.  Les  2e  et  3earlicles  des  antennes  rembrunis  ne  permettent  pas 
de  la  séparer  du  peltatus. 

Peut-être  doit-on  rapporter  à  cette  espèce  le  fumatus  de  Stephens 
(M.  Brit.,  V,  245). 


574  BRÉVIPENNES 

Près  du  peltatus  marcherait  le  cincticollis  de  Kraatz,  dont  nous  donne- 
rons une  courte  description  : 


Quedius  cineticollift,  Kraatz. 

Suballongé,  fusiforme,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  brun  de 
poix  brillant,  avec  la  tête  noire,  le  prothorax  d'un  roux  de  poix,  rem- 
bruni sur  son  disque,  la  marge  apicole  des  élytres  et  des  segments  abdo- 
minaux, la  bouche,  les  antennes  et  les  pieds  d'un  roux  plus  ou  moins 
testacé.  Tête  et  prothorax  presque  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  trans- 
verse, rétréci  en  avant.  Êcusson  lisse.  Élytres  presque  plus  courtes  que 
le  prothorax,  moins  brillantes,  à  peine  chagrinées,  assez  finement  et  peu 
densement  ponctuées.  Abdomen  finement  et  modérément  ponctué,  plus 
éparsement  en  arrière.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au 
dernier. 

Quedius  cincticollis,  Kkaatz,  Ins.  Deut.  II,  SOS,  20. 

Long.,  0m,0055  (2  1/2  1.);  —  larg.,  0",001i  (1/2  1.). 

Patrie.  L'Autriche,  la  Hongrie. 

Ors.  Cette  espèce  nous  a  été  donnée  par  M.  Tournier,  de  Genève. 
Elle  a  un  peu  le  port  trapu  du  peltatus.  Mais  elle  est  moindre,  et  les 
élytres,  moins  distinctement  chagrinées,  sont  par  là  un  peu  plus  brillantes. 
La  couleur  générale  est  moins  noire,  etc. 

Elle  varie  du  brun  foncé  au  brun  plus  clair  (1). 


(1)  M.  Revelière  nous  a  communiqué  un  insecte  d'Espagne  qui  est  peut-être  une 
variété  immature  du  cincticollis,  et  qui  semblerait  se  rapporter  au  praecox  d'Erichson, 
à  part  la  coloration  des  antennes.  Il  est  de  la  forme  d'un  petit  picipes;  la  tête  et  le 
prothorax  sont  d'un  noir  de  poix,  avec  le  pourtour  de  ce  dernier  et  tout  le  reste  du 
corps  d'un  roux  testacé,  les  pieds  un  peu  plus  clairs  et  les  antennes  rousses.  Nous  le 
nommerons  provisoirement  Quedius  circumductus,nobis. 

Pour  la  forme  générale,  il  se  placerait  entre  le  picipes  et  le  peltatus.  Comme  chez 
celui-ci,  le  1er  article  des  tarses  postérieurs  nous  a  semblé  subégal  au  dernier. 


staphylimens.  —  Quedius  575 


33.  Quedius  (Sauridus)  dubius ,  Heer. 

Peu  allongé,  subfusi forme,  subdéprimé,  finement  pubescent,  dun  noir 
brillant  et  submétallique,  avec  la  bouche,  les  antennes,  le  pourtour  des 
élytres,  la  marge  apicole  des  segments  abdominaux  et  les  pieds  d'un  roux 
testacé,  les  cuisses  postérieures  plus  ou  moins  rembrunies.  Tète  et  pro- 
tkorax lisses,  luisants:  celui-ci  subtransverse,  subrétréci  en  avant.  Êcusson 
lisse.  Êlytres  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  fortement  et  assez 
densement  ponctuées.  Abdomen  finement  et  assez  densement  ponctué, 
irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  à  peine  égal  au  dernier. 

tf  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement.  échancré  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse  au  devant 
de  l'échancrure.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  posté- 
rieur, avec  un  espace  lisse  à  peine  sensible  au  devant  du  sinus. 

9   Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Le  5e  simple. 

Staphylinus  dubius,  Heer,  Mitth.  I,  1S6. 

Quedius  fimbriatus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  539;  24.—  Kraatz,  Ids.  Deut. 

II,  S06,  18. 
Philonthus  fimbriatus,  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  710,  58. 
Quedius  dubius,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  519,  29. 

Long.,  0m,0076  (3  1/2  1.);  —  larg.,  0m,00i9  (5/6  l  ). 

Corps  peu  allongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant  et 
submétallique,  avec  les  élytres  liserées  de  roux  teslacé  ;  revêtu  sur  celles-ci 
et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  blonde,  plus  longue  et  plus  serrée  sur 
ce  dernier. 

Tête  assez  grande,  subarrondie,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax: 
éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  et  submétallique; 
lisse  ;  à  peine  pointillée  ou  avec  une  seule  rangée  de  petits  points  sur  les 
tempes  ;  marquée,  de  chaque  côté,  derrière  les  yeux,  de  2  gros  points 
sétifôres,  obliquement  disposés,  et  d'1  autre  moindre,  plus  en  dedans,  sur 
le  vertex.  Front  très- large,  à  peine  convexe,  à  point  juxta-oculaire  médiocre. 
Cou  glabre,  lisse,  luisant.  Epistome  submembraneux,  livide.  Labre  noir, 


576  RRÉV1PEHNES 

fortement  sélosellé  en  avant.  Mandibules  ferrugineuses.  Palpes  d'un  roux 
testacé,  à  sommet  largement  rembruni. 

Yeux  grands,  subovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  assez 
grêles  ;  à  peine  épaissies;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ; 
entièrement  d'un  roux  testacé;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  le  2* 
oblong,  obconique  :  le  3e  suballongé,  obconique,  plus  long  que  le  2e  :  les 
suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  non  con- 
tigus  :  les  4e  à  6e  oblongs,  subcylindrico-obconiques  :  les  7e  à  10e  sub- 
oblongs,  subobconiques  :  le  dernier  subovalaire,  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  subtransverse,  subrétréci  en  avant,  de  la  largeur  des  élytres  ; 
tronqué  au  sommet  et  à  peine  sinué  de  chaque  côté  de  celui-ci,  près  des 
angles  antérieurs,  qui  sont  infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis  ; 
modérément  arqué  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles 
postérieurs;  subconvexe;  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore 
sélifère  latéral  situé  assez  près  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant  et  submé- 
tallique; lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de 
3  points,  dont  l'antérieur  un  peu  moindre  et  plus  écarié  ;  offrant  en  outre, 
de  chaque  côté,  un  point  assez  petit,  situé  assez  près  du  point  dorsal 
antérieur  et  tout  près  de  la  marge,  sans  compter  les  marginaux  et  le  gros 
pore  latéral. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  à  peine  transverses,  à  peine  plus  longues  en  arrière  qu'en 
avant,  un  peu  plus  longues  que  le  prolhorax  ;  subdéprimées  ;  fortement 
et  assez  densement  ponctuées  ;  d'un  noir  brillant  et  submétallique,  avec 
les  côtés,  le  calus  humerai,  la  marge  apicale  et  parfois  la  suture  d'un 
roux  testacé,  mais  d'une  manière  assez  étroite  ;  ciliées-subspinosulées  à 
leur  sommet  ;  brièvement  et  éparsement  pubescentës  sur  leur  disque, 
avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1,  beaucoup 
plus  longue,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci.  Épaules  cachées,  à  calus 
assez  marqué. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  assez  forte- 
ment et  graduellement  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les 
3  premiers  segments  à  p.ine  impressionnés  en  travers  à  leur  base;  épar- 
sement sétosellé  sur  les  côtés  et  vers  le  sommet;  finement  et  assez  den- 
sement ponctué,  plus  éparsement  vers  l'extrémité  ;  d'un  noir  brillant  ei 
plus  ou  moins  irisé,  avec  le  2e  segment  basilaire  parfois  découver!, 
presque  lisse  et  d'un  roux  testacé, et  la  marge  apicale  de  tous  les  suivants 


staphyliniens    —  Quedtus  577 

plus  ou  moins  roussàlrn  ;  à  pubescence  plus  fine,  plus  longue  et  plus 
serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  subtronqué  ou  à  peine  arrondi 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  brunâtre,  et  la  marge  apicale  des 
arceaux  du  ventre  rousse.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse. 
Prosternum  subcarré,  à  pointe  parfois  un  peu  recourbée.  Mêsosternum 
rugueux  et  cilié  vers  son  sommet.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  con- 
vexe, éparsement  sétosellé,  subirisé,  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur 
le  1er  normal  en  angle  très-obtus  et  subarrondi. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux  testacé,  avec 
les  hanches  et  parfois  les  cuisses  postérieures  rembrunies.  Cuisses  antè~- 
Heures  finement  spinosules  en  dessous;  les  postérieures  plus  grêles  et  plus 
longues.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  à  peine  épineux.  Tarses  anté- 
rieurs à  3  premiers  articles  fortement  dilatés,  le  4e moins  fortement;  les 
postéri^ur^  à  1er  article  suballongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  à  peine 

ceux-ci  #lue  'e  demier  :  ^es  ^e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

. 

r<— om  Cette  rare  espèce  se  prend  sous  les  pierres  et  les  détritus,  en 
été,  dansas  forêts  et  les  montagnes  :  dans  les  environs  de  Paris,  la  Nor- 
mandie, l'Alsace,  les  Vosges,  les  Alpes,  etc. 

Elle  a  été  capturée  au  mont  Pilât,  par  feu  M.  Siméan,  de  Lyon. 

Obs.  Elle  a  la  forme  trapue  dwpeltatus,  mais  elle  est  plus  brillante,  avec 
ses  élytres  non  chagrinées  dans  l'intervalle  des  points. 

Les  exemplaires  les  plus  adultes  ont  les  élytres  presque  entièrement 
d'un  noir  submétallique,  avec  le  calus  humerai  seul  un  peu  roussâtre.  Les 
hanches  et  cuisses  intermédiaires,  les  hanches,  cuisses  et  même  parfois 
tibias  postérieurs  sont  plus  ou  moins  rembrunis. 


34.  Quccliua  (Sauridusj  montait  us  ,   Heer. 

Suballongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant, avec  la  bouche,  les  antennes, la  marge  apicale  des  segments  abdo- 
minaux et  les  pieds  roux,  les  élytres  rougeâtres,  à  disque  rembruni 
intérieurement.  Tête  et  protkorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  large 
que  long,  subrétréci  en  avant.  Ecusson  lisse.  Élytres  de  la  longueur  du 
br.  37 


578  brévipejNjnes 

prothorax,  assez  fortement  et  assez  densement  ponctuées.  Abdomen  fine- 
ment et  subéparsement  ponctué,  subirisé.  Le  1er  article  des  tarses  posté- 
rieurs égal  au  dernier. 

(f  Le  6e  arceau  ventral  assez  sensiblement  et  subangulairement  sinué 
dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse  et 
subimpressionné,  au  devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs 
assez  fortement  dilatés. 

Philonthus  montanus,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  277,  68. 

Long.,  0">,0073  (3  i/3  1.)  ;  —  larg.,  0*,0016  (3/4  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  déprimé,  d'un  noir  brillant,  avpjUes  ély- 
tres  rougeâtres  et  à  disque  rembruni  intérieurement;  revêtu  s  en  outre,  • 
et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée,      nt  dorsal 

Tête  assez  grande,  suborbiculaire,  un  peu  moins  large  que  let  lft>morax, 
éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  et  à  peine  métallique  ; 
lisse  ou  à  peine  chagrinée  ;*presque  imponctuée  ou  avec  une  seule  rangée 
de  petits  points  sur  les  tempes  ;  marquée,  de  chaque  côté,  derrière  les 
yeux,  de  2  très-gros  points  sétifères  rapprochés  et  subobliquement  dis- 
posés, et  d'un  3e  moindre,  plus  en  dedans,  sur  le  vertex.  F/wHrès-large, 
subconvexe,  à  pore  juxta-oculaire  assez  gros.  Cou  glabre,  lisse,  luisant. 
Ëpistome  subcorné,  brunâtre.  Labre  noir,  fortement  sétosellé  en  avant. 
Mandibules  ferrugineuses.  Palpes  d'un  roux  subtestacé,  à  sommet  à  peine 
rembruni. 

Yeux  grands,  subovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  assez  grêles, 
à  peine  épaissies;  finement  duveteuses  et  distinctement  pilosellées ;  entiè- 
rement rousses  ;[à  1er  article  en  massue  allongée  :  le  2e  oblong,  obconique  : 
le  3e  suballongé,  obconique,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement 
un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  peu  ou  non  contigus  :  les  4e  à  6e 
oblongs,  subcylindriques  :  les  7e  à  10e  à  peine  oblongs,  subobconiques  : 
le  dernier  ovalaire,  subacuminé  au  sommet. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant,  à  peine  plus  large 
que  les  élytres  ;  largement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet,  avec 


staphylimens.  —  Quedius  579 

les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ;  modérément 
arqué  sur  les  côtés  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ; 
subconvexe  sur  son  disque;  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le 
pore  sétifère  latéral  situé  assez  loin  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant  et  à 
peine  métallique  ;  lisse;  marqué  en  avant  de 2  séries  dorsales  composées 
de  3  points  médiocres  et  subégalement  distants  ;  offrant  en  outre,  de 
chaque  côté,  1  ou  2  points,  situés  sur  une  ligne  longitudinale,  entre  le 
point  dorsal  antérieur  et  le.  pore  latéral. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ;  de 
la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées,  parfois  subimpressionnées  vers 
l'angle  posléro-externe,  à  suture  plus  ou  moins  relevée  ;  assez  fortement 
et  assez  dénuement  ponctuées;  d'un  rougeâtre  brillant,  avec  la  partie  inté- 
rieure du  disque  plus  ou  moins  rembrunie  ;  ciliées-subspinosulées  à  leur 
bord  apical;  éparsement  pubescentes,  avec  quelques  légères  soies  redres- 
sées sur  les  côtés,  dont  1  beaucoup  plus  longue,  vers  le  tiers  antérieur  de 
ceux-ci.  Épaules  cachées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  assez  forte- 
ment et  subarcuément  atténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les 
3  premiers  segments  non  ou  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ; 
éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  et  vers  le  sommet  ;  finement  et  sub- 
éparsement  ponctué,  avec  le  2e  segment  basilaire  parfois  découvert  et 
presque  lisse;  d'un  noir  brillant  et  subirisé,  avec  la  marge  apicale  des 
segments  rousse  ;  à  pubescence  un  peu  plus  longue  et  un  peu  plus  serrée 
que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  brunâtre,  et  la  marge  apicale  des 
arceaux  plus  ou  moins  rousse.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre  et  presque 
lisse,  ou  seulement  ponctué  à  sa  base.  Prosternum  subcaréné.  Mésosternum 
cilié  vers  son  sommet.  Métasternum  subdéprimé,  à  lobe  postérieur  un  peu 
roussâtre.  Ventre  convexe,  très-éparsemenl  sétosellé,  plus  ou  moins  irisé  ; 
à  2e  arceau  basilaire  subarrondi  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  roux,  avec  toutes  les 
hanches  rembrunies,  ainsi  que  parfois  la  base  des  cuisses  postérieures. 
Classes  antérieures  finement  spinosules  en  dessous  ;  les  postérieures  plus 
grêles  et  plus  longues.  Tibias  antérieurs  peu  robustes;  à  peine  épineux. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  ou  moins  fortement  dilatés,  le 
4e  moins  fortement;  les  postérieurs  h  1er  article  suballongé,  aussi  long  que 


i)80  BREVlPEJUMiS 

les  2  suivants  réunis,  égal  au  dernier  :  les  2e   à  4e  graduellement  plu 
courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  a  été  capturée,  parmi  les  mousses,  à 
la  Grande-Chartreuse. 

Obs.  On  la  prendrait  pour  une  variété  du  dubius,  à  élytres  plus  large- 
ment rousses  sur  les  côtés  et  au  sommet.  Mais  les  palpes  sont  moins  rem- 
brunis à  leur  extrémité  ;  le  pore  sétifère  latéral  du  prothorax  est  situé  plus 
loin  de  la  marge,  et  celui-ci  est  un  peu  moins  court,  à  peine  plus  large  à 
sa  base  que  les  élytres  ;  celles-ci,  un  peu  moins  longues,  sont  un  peu 
moins  fortement  ponctuées  ;  la  ponctuation  de  l'abdomen  est  un  peu  moins 
serrée  vers  sa  base  ;les  hanches  intermédiaires,  et  surtout  les  antérieures, 
sont  plus  obscures  ;  la  pubescence  est  moins  blonde,  et  celle  des  élytres 
plus  fine  et  un  peu  moins  courte,  etc. 

Parfois  les  antennes,  les  palpes  et  les  pieds  sont  d'un  testacé  pâle,  et 
alors  la  couleur  rouge  des  éiytres  se  montre  plus  claire.  C'est  à  cette 
variété  qu'appartient  un  type  de  Heer,  qui  nous  a  été  généreusement 
communiqué  par  M.  Henri  Tournier,  de  Genève. 

Le  Quedius  flmbriatus  de  Fairmaire  et  Laboulbène  (Faun.  Eut.  Fr.  544-, 
30)  semble  appartenir  au  montanus  plutôt  qu'au  dubius  ?  Il  en  est  peut- 
être  ainsi  du  speculator  de  Kiesenwetter  (in  Kùster,  Kâf.  Eur.,  XII,  57). 


35.  Quedius  (Sauridus)  anceps,  Fairmaire  et  Laboulbène. 

Suballongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  bouche,  les  antennes,  la  marge  apicole  des  segments 
abdominaux  et  les  pieds  roux,  ainsi  que  les  côtés  et  le  sommet  des 
élytres,  le  disque  de  celles-ci  et  les  hanches  plus  ou  moins  rembrunis.  Tête 
et  prothorax  lisses,  luisants,  celui-ci  aussi  large  que  long,  subrétréci  en 
avant.  Écusson  lisse.  Élytres  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax,  assez 
fortement  et  assez  densement  ponctuées.  Abdomen  finement  et  modéré- 
ment ponctué  vers  sa  base,  plus  éparsement  en  arrière,  subirisé.  Le 
1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au  dernier. 

■ 

çf  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  subangulairement  sinué  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse  au  devant 


STAPHYLINIENS.   QliedlUS  f» 8 1 

du  sinus  Le  5°  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur,  avec 
un  léger  espace  lisse  et  prolongé  jusqu'à  la  base,  au  devant  du  sinus. 
Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Le  5*  simple.  Tarses 
antérieurs  assez  fortement  dilatés. 

Quedius  anceps,  Fairmàire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I.    543,  26. 
Variété  a.  Élytres  plus  déprimées,  presque  entièrement  noires. 

Long.,  0m,0067  (3  1.)  ;  —  larg.,  0m,00H  (2/3  1.). 

Corps  suballongé,  fusiforme,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
marges  latérale  et  apicale  des  élytres  rougeâtres  ;  revêtu  sur  celles-ci  et 
l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  assez  grande,  subtransverse  ou  subarrondie  ;  un  peu  moins  large 
que  le  prothorax  ;  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant  ; 
lisse  ;  marquée  de  chaque  côté,  derrière  les  yeux.,  de  2  gros  points  séti- 
fères  et  subobliqueraent  disposés,  et  d'un  3e  moindre,  plus  en  dedans, 
surlevertex.  FronMiès- large,  subconvexe,  à  pore  juxta-oculaire  gros. 
Cou  glabre,  lisse,  luisant.  Êpistome  subcorné,  d'un  roux  livide.  Labre 
d'un  noir  de  poix,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  brun" 
ferrugineux.  Palpes  d'un  roux  subtestacé. 

Yeux  grands,  subovale? ,  peu  saillants,  obscurs,  parfois  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  plus  longues  que  la  tête,  faiblement  épaissies  ; 
faiblement  duveteuses  et  distinctement  pilosellées  ;  rousses,  avec  les  pre- 
miers articles  parfois  lâchés  de  nébuleux  ;  le  1er  en  massue  allongée  :  le 
2e  oblong,  obconique  :  le  3e  suballongé,  obconique,  plus  long  que  le 
2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  un  peu  plus  épais, 
non  ou  peu  contigus,  subobconiques  :  les  4e  à  7e  suboblongs  :  le  8e  aussi 
long  que  large  :  les  9e  et  10e  à  peine  aussi  longs  que  larges  ou  subtrans- 
verses  :  le  dernier  ovalaire,  acurainé  au  sommet. 

Prothnrax  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant;  de  la  largeur  des 
élytres  ou  à  peine  plus  large  ;  à  peine  échancré  au  sommet,  avec  les 
angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ;  subarqué  sur 
les  côtés,  qui,  vus  latéralement,  sont  subsinués  en  arrière;  subarrondi  à 
sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  sur  son  disque  ; 
légèrement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  situé  assez 


582  BRUVIPENNES 

loin  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant  et  à  peine  métallique  ;  lisse  ;  marqué 
en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points,  dont  l'antérieur 
parfois  un  peu  moindre  et  un  peu  plus  écarté  ;  offrant  en  outre,  de  chaque 
côté,  1  autre  point  situé  entre  le  point  dorsal  antérieur  et  le  gros  pore 
latéral,  mais  plus  près  du  premier. 

Êcusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant. 

Èlytres  transverses,  subparallèles  ou  à  peine  plus  larges  en  arrière 
qu'en  avant  ;  un  peu  plus  courtes  que  le  prothorax;  subdéprimées  ou  dé- 
primées; assez  fortement,  assez  densement  et  subrugueusement  ponc- 
tuées ;  d'un  noir  brillant,  avec  la  suture  à  peine  roussâtre,  la  marge 
apicale  assez  étroitement  et  les  côtés  plus  largement  roussâtres  ;  ciliées— 
subspinosulées  à  leur  bord  apical  ;  éparsement  pubescentessur  leur  disque  ; 
légèrement  sétosellées  sur  leurs  côtés,  avec  1  soie  beaucoup  plus  longue 
vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci.  Épaules  cachées,  B 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  assez  forte- 
ment et  subarcuément  atténué  en  arrière  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les 
3  premiers  segments  à  peine  visiblement  impressionnés  en  travers  à  leur 
base  ;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  et  vers  le  sommet  ;  finement  et 
modérément  ponctué  vers  sa  base,  plus  éparsement  vers  son  extrémité, 
avec  le  2e  segment  basilaire  parfois  découvert  et  presque  lisse;  d'un  noir 
assez  brillant  et  subirisé,  avec  la  marge  apicale  des  segments  rousse  ;  à 
pubescence  assez  longue  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  brunâtre  et  la  marge  apicale  des  arceaux 
du  ventre  rousse.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre  et  presque  lisse. 
Prosternum  subcaréné,  parfois  d'un  roux  obscur.  Mésosternum  cilié  vers 
son  sommet.  Métasternum  subdépriraé.  Ventre  convexe,  éparsement  séto- 
sellé; plus  ou  moins  irisé;  à  2e  arceau  basilaire  subarrondi  dans  le  milieu 
de  son  bord  postérieur. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents  ;  roux,  avec  les  han- 
ches plus  ou  moins  rembrunies,  ainsi  que  parfois  la  base  des  cuisses 
postérieures.  Cuisses  antérieures  finement  spinosules  en  dessous  ;  les 
postérieures  plus  grêles  et  plus  longues.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  à 
peine  épineux.  Tarse*  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  ou  moins 
fortement  dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les  postérieurs  à  1er  article  sub- 
allongé, aussi  long  que  les  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  :  les  2e  à 
4e  graduellement  plus  courts. 


staphyliniens.  —  Quedius  583 

Patrie.  -Cette  espèce  se  trouve,  en  juillet  et  août,  parmi  les  mousses  et 
les  feuilles  mortes,  dans  la  Savoie,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  un  peu  moindre  que  le  montanus.  Les  antennes,  un  peu 
moins  longues,  ont  leurs  pénultièmes  articles  un  peu  plus  courts.  Le  pro- 
thorax est  un  peu  plus  visiblement  subsinué  en  arrière,  vu  de  côté. 
L'abdomen  est  un  peu  plus  densemeni  ponctué  sur  sa  base.  Le  dessous  de 
la  tête  n'est  pas  ponctué  en  arrière,  etc. 

Elle  varie  pour  la  taille  et  la  couleur.  Quelquefois  les  élytres,  plus  dépri- 
mées, son  presque  entièrement  noires.  Parfois  les  antennes  sont  d'un 
testacé  pâle. 

Nous  avons  vu  une  monstruosité,  chez  laquelle  les  3  premiers  segments 
de  l'abdomen  sont  échancrés  et  pectines  à  leur  bord  postérieur. 


36.  Quedius  (Sauridus)  cjaneiccug,  Mulsant  et  Ret. 


Suballongé,  subfusi  forme,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillaîit,  avec  les  élytres  d'un  roux  brunâtre,  la  bouche,  les  antennes,  la 
marge  des  segments  abdominaux  et  les  pieds  roux.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  large  que  long,  subrétréci  en  avant. 
Écusson  lisse.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax,  assez  fortement  et 
assez  densement  ponctuées.  Abdomen  assez  finement  et  assez  densement 
ponctué  vers  sa  base,  plus  êparsement  en  arrière,  fortement  azuré.  Ventre 
assez  densement  ponctué.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au 
dernier. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  submgulairement  sinué  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire,  lisse  et  sub- 
impressionnô,  au  devant  du  sinus.  Le  5-  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de 
ion  bord  postérieur,  offrant  au  devant  du  sinus  un  large  espace  lisse 
prolongé  jusqu'à  la  base.  Le  4e  avec  un  espace  lisse  aussi  large  mais  non 
prolongé  jusqu'à  la  base.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Le  5e  simple.  Tarses 
antérieurs  médiocrement  dilatés. 

Long.,  0»,0066  (3  1.)  ;  -  larg.,  0m,0014  (2/3  1.). 


584 


BREVJPEN3ES 


Corps  suballongé,  subfusit'orme,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  d'un  roux  brunâtre";  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  d'un  gris  blond  et  modérément  serrée. 

Tête  assez  grande,  subarrondie,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax; 
éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  et  à  peine  métal- 
lique ;  lisse  ;  finement  et  assez  densement  pointillée  sur  les  tempes  ;  mar- 
quée, de  chaque  côté  derrière  les  yeux,  de  2  gros  points  sétifères,  dont 
le  temporal  un  peu  moindre,  et  d'un  3e  encore  plus  petit,  plus  en  dedans, 
sur  levertex.  Front  large,  subconvexe,  à  pore  juxta-oculaire  ovale,  mé- 
diocre. Cou  glabre,  presque  lisse,  luisant.  Épistome  corné,  brunâtre.  Labre 
noir,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et  palpes  plus  ou  moins  roux. 

Yeux  grands,  subovaies,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  beaucoup  plus  longues  que  la  tête  ;  assez  grêles, 
à  peine  épaissies  ;  finement  duveteuses  et  médiocrement  pilosellées  ;  d'un 
roux  parfois  assez  foncé, avec  les 2e  et  3e  articles  souvent  tachés  d'obscur; 
le  1er  en  massue  allongée  :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  3e  assez  allongé, 
obconique,  beaucoup  plus  long  que  lé  2e  :  les  suivants  graduellement  un 
peu  plus  courts  et  un  peu  plus  épais,  non  contigus,  subcylindrico-obco- 
niques  :  les  4e  et  5e  oblongs  :  les  6e  à  10e  à  peine  oblongs,  au  moins  aussi 
longs  que  larges  :  le  dernier  subovalaire,  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant  ;  de  la  largeur  des 
élytres  ;  largement  tronqué  et  à  peine  échancré  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ;  plus  ou  moins  arqué 
sur  les  côtés  qui,  vus  latéralement,  sont  à  peine  subsinués  en  arrière  ; 
subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  subconvexe  sur  son 
disque  ;  légèrement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral 
situé  non  bien  loin  de  la  marge;  d'un  noir  luisant  et  à  peine  métallique  ; 
lisse;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  assez 
gros  et  subégalement  distants;  offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  1  point 
semblable,  situé  non  loin  du  point  dorsal  antérieur,  entre  celui-ci  et  le 
pore  latéral. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant. 

Élytres  subtransverses,  subparallèles,  aussi  longues  ou  à  peine  aussi 
longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  assez  fortement,  assez  dense- 
ment et  subrugueusement  ponctuées;  d'un  roux  brunâtre  et  brillant;  ciliées- 
spinosulées  à  leur  bord  apical  ;  subéparsement  ou  modérément  pubes- 
centes  sur  leur  disque  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  lescôlés, 
dont  1,  beaucoup  plus  longue,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci,  et   1 


STAPHYLINIENS.    QuodhlS  585 

autre  semblable  vers  les  épaules.  Celles-ci  cachées,  subépineuses  en  des- 
sous. 

Abdomen  suballongé,  un,  peu  moins  large  que  les  élytres;  assez  forte- 
ment et  graduellement  atténué  en  arrière;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec 
les  3  premiers  segments  non  ou  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur 
base  ;  éparsement  sétosellé  ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué  vers 
sa  base,  plus  éparsement  en  arrière  ;  d'un  noir  brillant  et  fortement  azuré, 
avec  la  marge  apicale  des  segments  plus  ou  moins  roussâtre;  à  pubes- 
cence  assez  longue  et  modérément  serrée.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  rantépectus,le  médipectus  et  la  marge 
apicale  des  arceaux  du  ventre  d'un  roux  de  poix.  Dessous  de  la  tête  presque 
glabre,  presque  lisse.  Prosternum  subcaréné,  à  pointe  parfois  subrecour- 
bée. Mésosternum  carinulé  et  cilié  à  sa  pointe.  Métasternum  subdéprimé, 
à  lobe  postérieur  un  peu  roussâtre.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé; 
fortement  azuré  et  irisé,  assez  densement  ponclué,  un  peu  moins  dense- 
ment en  arrière;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en 
angle  prononcé. 

Pieds  iàpeusement  ponctués,  finement  pubescents;  roux  ainsi  que  les 
hanches.  Cuisses  antérieui  es  finement  spinosules  en  dessous  ;  les  posté- 
rieures plus  grè'es  et  plus  longues.  Tibias  antérieurs  assez  étroits,  à  peine 
épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement  (a*)  ou  médio- 
crement (  $  )  dilatés,  le  4e  moins  sensiblement  ;  les  postérieurs  à  1er  article 
allongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  subéeal  au  dernier  :  les  2e  à  4e 
oblongs,  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  exclusivement  méridionale,  se  trouve,  assez  rare- 
ment, parmi  les  débris  marécageux,  dans  les  environs  d'Hyères,  depuis  le 
premier  printemps. 

Obs.  Très-voisine  de  Vanceps,  elle  s'en  distingue  par  la  ponctuation  fine  et 
assez  serrée  des  tempes;  par  ses  antennes  un  peu  plus  longues  et  à  pénul- 
tièmes articles  un  peu  moins  courts.  Les  élytres,  d'un  roux  plus'obscur,  sont 
concolores  ou  sans  tache  rembrunie,  un  peu  moins  transverses.  Les  han- 
ches ne  sont  pas  rembrunies,  ni  la  base  des  cuisses  postérieures.  Les  tar- 
ses postérieurs,  plus  développés,  ont  leurs  articles  proportionnellement 
plus  longs.  Le  prolongement  du  2e  arceau  ventral  sur  le  suivant  est  plus 
sensible  et  plus  angulé.  Les  tarses  antérieurs  des  ?  sont  moins  dilatés,  etc. 


186  BRÉVIPENNES 


39.  Quedius  (Sauridus)  umbrinus  ,  Erichson. 

• 
Suballongé,  subfusiforme,  subdéprimê,  finement  pubescent,  d'un  noir 

de  poix  brillant,  avec  les  élytres  brunâtres  et  leur  marge  apicole  plus 

claire,  la  bouche,  les  antennes,  la  marge  apicole  des  derniers  arceaux 

du  ventre  et  les  pieds  d'un  roux  de  poix.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  : 

celui-ci  aussi  large  que  long, subrétréci  en  ava7it.  Êcusson  lisse.  Êlytres  un 

peu  plus  courtes  que  le  prothorax,  fortement  et  modérément  ponctuées. 

Abdomen  assez  finement  et  éparsement  ponctué.  Le  1er  article  des  tarses 

postérieurs  a  peine  égal  au  dernier. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  subangulairement  sinué  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire  lisse  au  de- 
vant du  sinus.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur, 
avec  un  léger  espace  lisse  au  devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs  forte- 
ment  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  ^ubarrondi  au  sommet,  le  5e  simple.  Tarses 
antérieurs  médiocrement  dilatés. 

Staphylinus  maworufus,  Gyllenhal,  Ins.  Suec  II,  309,  25.  —  Mannerheim,  Brach. 

26,  36. 
Philonthus  maworufus,  Nordmann,  Symb.  77,  10. 
Quedius  umbrinus,  Erichson,  Col.  March.  I,  491,  11  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  541, 

—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  542,  24.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II, 

509,  21.  —  FAUVEL,Faun.  Gallo-Rhén.  IN,  520,  30. 
Philonthus  umbrinus,  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  711.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv, 

I,  277,  67. 
Raphirus  umbrinus,  Thomson,  Skand.  Col,  II,  178. 

Variété  a,  Prothorax  d'un  brun  de  poix.  Élytres  d'un  roux  brunâtre, 

Long.,  0»,006i  (2  3/41.);—  larg.,  0m,0013  (3/5  1.). 

Corps  suballongé  subfusiforme,  subdéprimé,  d'un  noir  de  poix  bril- 
lant, avec  les  élytres  brunâtres;  revêtu  sur  celles-ci  d'une  fine  pubescencc 
grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  assez  grande,  subarrondie,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ; 


staphyliniens.  —  Quedius  587 

éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'an  noir  luisant  ;  lisse  ;  finement  et 
assez  densement  pointillée  sur  les  tempes  ;  marquée  de  chaque  côté, 
derrière  les  yeux,  de  2  gros  points  sétifères,  et  d'un  3e  un  peu  moindre, 
plus  en  dedans,  sur  le  vertex.  Front  très-large,  subconvexe,  à  pore 
juxta-oculaire  ovale,  assez  gros.  Cou  glabre,  presque  lisse,  luisant.  Épis- 
tome  corné,  brunâtre.  Labre  noir,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  et 
palpes  d'un  roux  de  poix. 

Yeux  grands,  subovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  assez  courtes,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  à  peine 
épaissies  ;  finement  duveteuses  et  distinctement  pilosellées;  d'un  roux  de 
poix,  avec  les  2°  et  3U  articles  souvent  tachés  d'obscur  :  le  1er  en  massue 
allongée  :  le  2e  oblong  ,  obconique  :  le  3°  suballongé,  obconique,  sensi- 
blement plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus 
courts  et  a  peine  plus  épais,  peu  contigus,  subobconiques  :  les  4e  et  ,5e 
suboblongs  :  les  6e  et  7e  aussi  longs  que  larges  ij  les  pénultièmes  à  peine 
aussi  longs  que  larges  ou  subtransverses  :  le  dernier  subovalaire,  obli- 
quement tronqué  au  sommet. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant  ;  à  peine  plus 
large  que  les  élytres ;  largement  échancré  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés;  subarqué  sur  les 
côtés,  qui,  vus  latéralement,  sont  à  peine  subsinués  en  arrière  ;  subar- 
rondi à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  médiocrement  convexe 
sur  le  dos  ;  éparsement  et  légèrement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore 
sétifère  latéral  situé  non  très-loin  de  la  marge  ;  d'un  noir  de  poix  luisant, 
avec  les  côtés  parfois  moins  foncés;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries 
dorsales  composées  de  3  points,  dont  l'antérieur  un  peu  moindre  et  un 
peu  plus  écarté  ;  offrant  en  outre,  de  chaqu  i  côté,  1  point  semblable, 
situé  entre  le  1er  dorsal  et  le  pore  latéral. 

Êcusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix  brillant, 

Élytres  transverses,  subparallèles,  un  peu  plus  courtes  que  le  protho* 
rax  ;  subdéprimées  ;  fortement  et  modérément  ponctuées;  d'un  brun  de 
poix  assez  brillant,  avec  la  marge  apicale  souvent  un  peu  plus  claire  ; 
ciliées-spinosulées  à  leur  bord  apical  ;  éparsement  pubescentes  sur  leur 
disque,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1  beau- 
coup plus  longue,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci,  et  1  autre  semblable 
vers  les  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  graduel- 
lement atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  1 3  premiers 


588  BRÉVIPENNES 

segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  éparsement  et 
longuement  sctosellé  ;  assez  finement  et  éparsement  ponctué  ;  d'un  noir 
brillant  et  irisé  ou  azuré,  avec  la  marge  apicale  des  2  derniers  segments 
d'un  roux  de  poix  ;  à  pubescence  peu  serrée.  Le  6e  segment  à  peine 
arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent  ;  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  l'antépectus,  le  médipectus  et  souvent 
la  marge  apicale  des  derniers  arceaux  du  ventre  d'un  roux  de  poix.  Des- 
sous de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse.  Prosternum  subcaréné,  à 
pointe  un  peu  recourbée.  Mésosternum  cilié  vers  son  sommet.  Mêtasternum 
subdéprimé,  à  lobe  postérieur  un  peu  roussâtre.  Ventre  convexe,  éparse- 
ment sétosellé,  éparsement  ponctué;  plus  ou  moins  irisé  et  azuré;  à 
2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  obtus  et  arrondi. 

Pied*  aspèrement  ponctués,  légèrement  pubescents,  d'un  roux  de  poix, 
ainsi  que  les  hanches.  Cuisses  antérieures  finement  subspinosules  en 
dessous;  les  postérieures  plus  grêles  et  plus  longues.  Tibias  antérieurs 
peu  robustes,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles 
fortement  ( <f  )  ou  médiocrement  (  $  )  dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les 
postérieurs  à  1er  article  suballongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  à 
peine  égal  au  dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  en  été,  sous  les  pierres,  parmi 
les  mousses,  dans  les  troncs  cariés  des  arbres,  dans  les  forêts  et  les 
montagnes  :  dans  l'Alsace,  la  Lorraine,  les  Vosges,  au  mont  Pilât,  dans 
l'Auvergne,  les  Alpes,  la  Savoie,  les  Pyrénées,  les  collines  du  Gard,  etc. 

Obs.  Elle  diffère  du  cyanescens  par  sa  taille  un  peu  moindre,  par  ses 
antennes  moins  longues,  à  pénultièmes  articles  un  peu  plus  courts  ;  par 
ses  élytres  plus  courtes,  un  peu  plus  fortement  et  un  peu  moins  densement 
ponctuées  :  par  son  abdomen  plus  éparsement  ponctué,  tant  en  dessus 
qu'en  dessous  ;  par  ses  tarses  postérieurs  un  peu  moins  allongés,  etc. 

Le  prothorax  est  parfois  d'un  brun  de  poix,  avec  les  élytres  d'un  roux 
brunâtre.  Celles-ci  sont  quelquefois  obscures  et  sans  liseré  plus  clair. 

38.  Quediun    Sauritlus    suturalis,  Kiesenwetter. 

Allongé,  fusiforme,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  brun  de  poix 
brillant  et  un  peu  roussâtre,  avec  la  tête  noire,  la  bouche,  la  base  des 


staphyuniens.  —  Quedius  589 

antennes,  les  pieds,  la  marge  apicole  des  segments  abdominaux,  la  suture, 
le  bord  postérietir  des  élytres  et  une  tache  humérale,  d'un  roux  testacé. 
Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  rétréci  en 
avant.  Ecus son  lisse.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax,  assez  fortement 
et  assez  densement  ponctuées.  Abdomen  assez  finement  et  subéparsement 
ponctué,  irisé.  Le  lul'  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au  dernier. 

o*  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  subangulairement  échancré  dans 
le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  une  impression  lisse,  subsillonnée, 
au  devant  de  l'échancrure.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

Ç    Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs 

assez  légèrement  dilatés. 

Quedius  suturalis,  Kiesenwettkr,  Stett.  Hnt.  Zeit.  VI,  228.  —  Kraatz,  Ins.  Deul. 

II,  511,  2i. 
Quedius  muscorum,  Ch.  Brisout,  Cat.  Grenier,  1863,  32,  40. —  Marseul,  l'Abeille, 

1871,  VIII,  282,  243. 
Raphirus  marginalis,  Thomson.  Skand.  Col.  IX,  171,  2,  d. 

Long.,  0m,0067  (3  1.);  -  larg.,  0n\0013  (3/5  1.). 

Corps  allongé,  fusiforme,  subdéprimé,  d'un  brun  de  poix  brillant  et  un 
peu  roussàtre,  avec  la  têle  noire,  la  suture,  la  marge  postérieure  et  une 
tache  subhumérale  des  élytres  d'un  roux  testacé;  revêtu  sur  celles-ci  et 
l'abdomen  d'une  très-line  pubescence  grise  et  peu  serrée. 

Tête  médiocre,  subarrondie,  moins  large  que  le  prothorax;  éparsement 
et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant;  lisse;  finement 
et  assez  densement  pointillée  sur  les  tempes  ;  marquée  de  chaque  côié, 
derrière  les  yeux,  de  2  points  sétifères,  et  d'un  3e,  plus  en  dedans,  sur  le 
vertex,  l'intermédiaire  beaucoup  plus  gros.  Front  large,  à  peine  convexe, 
parfois  subdéprimé  ou  subimpressionné  en  avant,  à  pore  juxta-oculaire 
médiocre.  Cou  glabre,  presque  lisse,  luisant.  Êpistome  submembraneux, 
livide.  Labre  roux,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  rousses.  Palpes  d'un 
roux  testacé. 

Yeux  grands,  subovales,  un  peu  saillants,  obscurs,  parfois  grisâtres. 

Antennes  médiocres,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête;  à  peine 
épaissies;  finement  duveteuses  et  assez  fortement  pilosellées;  d'un  roux 
parfois  assez  foncé,  avec  la  base  plus  claire  ;  à  1er  article  en  massue 
allongée  :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  3°  suballongé,  obconique,  un  peu 


590  BREVIPEINISES 

plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à 
peine  plus  épais,  non  ou  peu  contigus,  subobconiques  :  le  4e  oblong  :  les 
5e  à  7e  à  peine  oblongs,  les  pénuliièmes  aussi  longs  que  larges  :  le  dernier 
ovalaire,  obliquement  tronqué  en  dessus  vers  son  sommet  et  acuminé 
intérieurement. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  sensiblement  rétréci  en  avant  ;  environ 
de  la  longueur  des  élytres;  à  peine  échancré  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ;  subarqué  sur  les  côtés, 
qui,  vus  latéralement,  sont  subsinués  en  arrière  ;  subarrondi  à  sa  base 
ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  faiblement  convexe  sur  son  disque;  assez 
faiblement  et  sérialement  sétosellésur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral 
situé  assez  près  de  la  marge;  d'un  brun  de  poix  luisant,  souvent  un  peu 
roussàtre  ;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de 
3  points  médiocres  ou  assez  petits,  dont  l'antérieur  parfois  un  peu  plus 
écarté  ;  offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  2  petits  points  subobliquement 
disposés,  entre  le  1er  dorsal  et  le  pore  latéral. 

Êcusson  glabre,  lisse,  d'un  brun  de  poix  luisant. 

Élytres  subcarrées,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant;  de  la 
longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées  ;  assez  fortement,  assez  densement 
et  subrugueuement  ponctuées;  d'un  brun  de  poix  assez  brillant  et  plus  ou 
moins  roussàtre,  avec  la  suture  étroitement,  la  marge  apicale  un  peu  plus 
largement  et  une  grande  tache  ou  bande  humérale  d'un  roux  testacé  ; 
ciliées-spinosulées  à  leur  bord  postérieur  ;  subéparsement  pubescentes  sur 
leur  disque,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  2 
beaucoup  plus  longues,  l'une  vers  le  tiers  antérieur,  l'autre  vers  les  épaules. 
Celles-ci  cachées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  graduelle- 
ment et  fortement  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les 
3  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base:  épar- 
sement  et  longuement  sélosel'ô;  assez  finement  et  subéparsement  ponctué, 
avec  la  ponctuation  un  peu  plus  serrée  sur  la  base  des  premiers  segments  ; 
d'un  brun  de  poix  brillant  et  plus  ou  moins  irisé,  avec  la  marge  apicale  des 
segments  d'un  roux  testacé;  à  pubescence  fine  et  peu  serrée.  Le  6e  seg- 
ment à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  brun 
de  poix  brillant,  avec  le  repli  du  proihorax,  l'antépectus,  le  médipectus 
et  la  marge  apicale  d-  s  arceaux  du  ventre  d'un  roux  testacé.  Dessous  de 
la  tête  presque  lisse,  presque  glabre.  Prosternum  caréné.  Mésosternum 


STAPHYLIISIESS.    -      QucdhlS  591 

cilié  vers  son  sommet.  Métasternum  subdéprimé,  à  lobe  postérieur  rous- 
sâtre.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé, subirisé. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescen's,  d'un  roux  snbtestacé, 
avec  les  cuisses  parfois  plus  pâles  et  les  hanches  postérieures  un  peu 
obscurcies.  Cuisses  antérieures  finement  spinosules  en  dessous  ;  les  posté- 
rieures plus  étroites  et  plus  longue?.  Tibias  antérieurs  assez  grêles,  à 
peine  épineux.  Tarses,  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement  (o")  ou 
assez  légèrement  (  Ç  )  dilatés,  le  4e  moins  sensiblement  ;  les  postérieurs 
à  1er  article  allongé,  à  peine  plus  long  que  les  2  suivants  réunis,  subégal 
au  dernier  :  celui-ci  allongé  :  les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement  plus 
courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  qui  est  rare,  se  trouve  en  juillet  et  août,  parmi 
les  feuilles  mortes,  au  mont  Pilât,  à  la  Grande-Chartreuse,  dans  les  Pyré- 
nées, etc. 

Obs.  Elle  diffère  de  Yumbrinus  par  son  corps  plus  étroit,  plus  fusiforme. 
par  sa  tète  moins  grosse  et  moins  convexe,  par  son  prothorax  plus  com- 
primé et  plus  rétréci  antérieurement,  avec  2  points,  au  lieu  d'1,  sur  les 
côtés  du  disque  ;  par  ses  élylres  moins  courtes  ,  un  peu  plus  finement  et 
plus  densement  ponctuées,  et  autrement  colorées,  etc. 

La  couleur  varie  du  roux  foncé  au  brun  de  poix,  avec  la  bande  humé- 
raie  des  élytres  plus  ou  moins  réduite.  C'est  peut-être  à  cette  dernière 
variété  qu'on  doit  appliquer  le  Quediils  muscorum  de  M.  Brisout,  bien  que 
les  antennes  nous  aient  paru,  dans  cet  insecte,  un  peu  plus  grêles  que 
dans  le  suturalis  type,  avec  la  ponctuation  des  élytres  et  de  la  base  de 
l'abdomen  à  peine  plus  lâche.  Il  semblerait  faire  passage  à  notre  bicolor, 
décrit  ci-après. 

Nous  avons  vu,  sous  le  nom  depulchellus  Muller,  un  exemplaire  encore 
plus  foncé  en  couleur. 

Vhumeralis  de  Stephens  (M.  Brit.  V,  220),  est  peut-être  synonyme  du 
Q.  suturalis. 


3».  Qucdius  (Sauridus)  limbatus,  Heer. 

Assez  allongé,  sub fusiforme,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  d*un 
roux  de  poix  brillant,  avec  la  tête  noire,  l 'abdomen  obscur  à  marge  apicale 
des  segments  plus  claire,  la  bouche,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  d'un 


592  BRÊVIPENNES 

roux  testacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que 
large,  subrétréci  en  avant.  Écusson  lisse.  Êlytres  un  peu  plus  courtes  que 
le  prothorax,  assez  fortement  et  assez  densement  ponctuées.  Abdomen 
assez  finement  et  densement  ponctué  vers  sa  base,  plus  éparsement  en 
arrière,  fortement  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  égal  au  der- 
nier. 

<y  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  sinué  au  sommet,  avec  un  espace 
oblong,  triangulaire,  lisse,  au  devant  du  sinus.  Le  5e  avec  un  léger  espace 
lisse  au  devant  du  milieu  de  son  bord  apical,  Tarses  antérieurs  fortement 
dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Le  5e  simple. 

Staphylintts  limbatus,  Heer,  Mitth.  I,  74. 

Quedius  maurorufus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  542,  28  (partim).  r—  Kraatz, 

Ins.  Deut.  II,  512,  26  (partim). 
Heterothops  limbatus,  Heer,  Faim.  Col.  Helv.  I,  281,4. 
Raphirus  maurorufus,  Thomson,  Skand,  Col.  II,  178,  2. 
Quedius  limbatus,  Fauvel,    Faun.  Gallo-Rhén.  III,  525,  35. 

Long.,  0m,0045  (2  L);  -  larg.,  0m,0012 .(1/2  l). 

Corps  assez  allongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  d'un  roux  de  poix  bril- 
lant, avec  la  tête  noire  et  l'abdomen  rembruni;  recouvert  sur  celui-ci  et 
les  élytres  d'une  fine  pubescence  blonde  et  peu  serrée. 

Tête  médiocre,  brièvement  ovale,  moins  large  que  le  prothorax  ;  épar- 
sement et  longuement  s  étosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant;  éparse- 
ment pointillée.  sur  les  tempes  ;  marquée,  de  chaque  côté,  derrière  les 
yeux,  de  2  points  obliquement  disposés,  dont  l'antérieur  plus  gros,  et 
d'un  3e  joignant  le  bord  postérieur  de  l'œil.  Front  large,  subconvexe,  à 
point  juxta- oculaire  assez  gros.  Cou  glabre,  lisse,  luisant.  Épistome  sub- 
vertical, subcorné,  brunâtre.  Labre  d'un  brun  de  poix,  sétosellé  en  avant. 
Parties  de  la  bouche  d'un  roux  testacé. 

Yeux  grands,  subovales,  assez  saillants,  noirâtres  ou  d'un  gris  obscur. 

Antennes  médiocres,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax  réunis  ; 
faiblement  épaissies;  finement  duveteuses  et  distinctement  pilosellées; 
d'un  roux  brunâtre,  avec  la  base  graduellement  plus  claire;  à  1er  article 
en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  oblongs.  obconiques  :  le  3e  un  peu  plus 
long  que  le  2e  :  l°s  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  un  peu 


staphyliniejvs.  —  Quedius  593 

plus  épais,  peu  contigus,  subobconiques  :  les  4e  à  6°  suboblongs,  les 
pénultièmes  non  ou  à  peine  transverses  :  le  dernier  subovalaire,  oblique- 
ment tronqué  au  bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant,  aussi  large  environ 
que  les  élytres  ;  largement  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
subinfléchis  et  subarrondis  ;  médiocrement  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à 
la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  subconvexe  sur  son  disque; 
sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  situé  assez 
loin  de  la  marge  ;  d'un  roux  de  poix  luisant,  parfois  assez  clair,  avec  le 
disque  le  plus  souvent  rembruni  ;  lisse  ;  marqué  en  avant  2  séries  dorsales 
composées  de  3  points  assez  fins,  dont  l'antérieur  ou  submarginal  parfois 
plus  distant,  avec  1  autre  point  semblable,  de  chaque  côté,  entre  le  2e  de 
la  série  dorsale  et  le  pore  sétifère  latéral. 

Êcasson  glabre,  lisse,  luisant,  d'un  brun  de  poix. 
Élytres  transverses,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant,  un  peu 
ou  à  peine  plus  courtes  que  le  prothorax  ;  subdéprimées;  assez  fortement 
et  assez  densement  ponctuées  ;  d'un  roux  de  poix  brillant,  quelquefois 
obscur,  avec  la  suture,  la  marge  apicale  et  les  côtés  plus  pâles  ;  ciliées- 
subspinosulées  à  leur  bord  postérieur  ;  subéparsement  pubescentes  sur 
leur  disque,  avec  quelques  très-rares  soies  sur  les  côtés,  dont  2  notamment 
plus  longues,  l'une  vers  le  quart  antérieur,  l'autre  sur  les  épaules.  Celles-ci 
non  saillantes,  à  calus  presque  lisse. 

Abdomen  suballongé,  environ  de  la  largeur  des  élytres  à  sa  base,  assez 
fortement  atténué  en  arrière,  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers 
segments  à  peine  impressionnés  en  travers  antérieurement  ;  éparsement  et 
longuement  sétosellé;  assez  finement  et  densement  ponctué  à  sa  base, 
graduellement  plus  fortement  et  plus  éparsement  en  arrière;  d'un  noir  de 
poix  brillant  et  fortement  irisé,  avec  la  marge  apicale  des  segments  plus 
ou  moins  d'un  roux  de  poix;  à  pubescence  assez  longue,  à  peine  plus 
serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  subtronqué  ou  subarrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  légèrement  pubescent,  d'un  brun 
ou  d'un  roux  de  poix  brillant,  avec  le  ventre  plus  foncé,  mais  à  marge 
apicale  des  arceaux  roussàtre.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse  ou  épar- 
sement ponctué  à  la  base.  Prosternum  relevé  en  faîte  ou  carène  obtuse. 
Mésosternum  rugueux  et  cilié-sétosellé  vers  son  sommet.  Mêtasternum 
subdéprimésurson  milieu.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé, subirisé. 
Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  roux  testacé, 
br.  38 


594  BRÉVIPENNES 

avec  la  base  des  hanches  postérieures  parfois  un  peu  rembrunie.  Cuisses 
antérieures  finement  spinosules  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  pos- 
térieures plus  grêles  et  plus  longues  que  les  autres.  Tibias  antérieurs  assez 
étroits,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  (<f) 
ou  moins  (?)  dilatés,  le  4e  moins  sensiblement  ;  les  postérieurs  à  1er  ar- 
ticle allongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  égal  au  dernier  :  les  2e  à  4e 
graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  prend,  en  été  et  en  automne, 
parmi  les  mousses,  dans  les  Vosges,  les  Alpes,  la  Savoie,  les  Pyré- 
nées, etc. 

Obs.  Elle  ressemble  beaucoup  au  Q.  suturalis,  dont  elle  diffère  par  sa 
taille  moindre  ;  par  sa  tête  un  peu  moins  grosse  ;  par  ses  élytres  un  peu 
plus  courtes,  sans  bande  huméraleplus  pâle,  à  ponctuation  à  peine  moins 
forte  mais  plus  serrée  ;  par  son  abdomen  plus  finement  et  plus  densement 
ponctué  sur  sa  base.  La  couleur  générale  est  moins  foncée,  etc. 

Les  adultes  ont  le  prothorax  et  les  élytres  plus  ou  moins  rembrunis  sur 
leur  disque  ;  les  immatures  ont  ces  mêmes  parties  d'un  roux  testacé  con- 
colore,  et  même  l'abdomen,  ou  au  moins  sa  base,  participe  de  la  même 
couleur.  Le  dessous  du  corps  varie  aussi  du  noir  de  poix  au  roux  plus  ou 
moins  clair. 

D'après  Erichson,  notre  limbatus,  qui  est  son  maurorufus,  serait  le 
StapJiyl.  praecox  de  Gyllenhal  (Ins.  Suec.  II,  310,  26). 


40.  Quedius  (Saurldus)  bicolor,  Mulsànt  et  Rey. 

Allongé,  subfusifbrme,  peu  convexe,  éparsement  pubescent,  d'un  brun 
de  poix  brillant,  avec  la  tête  et  l'abdomen  noirs,  le  sommet  de  celui-ci 
et  les  antennes  roussâtres,  la  base  de  celles-ci,  la  bouche  et  les  pieds  d'un 
roux  testacé.  Tète  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que 
large,  subrétréci  en  avant.  Écusson  lisse.  Élytres  de  la  longueur  du  pro- 
thorax ou  à  peine  plus  longues,  assez  fortement  et  éparsement  ponctuées , 
à  pub escence  assez  longue.  Abdomen  assez  fortement  et  éparsement  ponc- 
tué, à  peine  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au  dernier. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  subaigument  échancré  au 
sommet,  avec  un  espace  triangulaire  allongé,  lisse  et  subimpressionné  au 


staphyliniejns    —    Quedius  595 

devant  de  l'échancrure.  Le  5e  faiblement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
postérieur,  avec  un  espace  lisse,  au  devant  du  sinus.  Tarses  antérieurs 
fortement  dilatés. 

$  Nous  est  inconnue. 

'Long.,  0m,0058  (2  2/3  1.);  —  larg.,  0*,0012  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  brun  de  poix  brillant, 
avec  la  tête  et  l'abdomen  plus  foncés  ;  revêtu  sur  celui-ci  et  les  élytres 
d'une  fine  pubescence  grisâtre,  assez  longue  et  peu  serrée. 

Tête  médiocre,  subarrondie,  sensiblement  moins  large  que  le  protho- 
rax; éparsement  et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  ; 
presque  lisse  ;  éparsement  pointillés  sur  les  tempes  ;  marquée  sur  celles-ci 
d'un  gros  point  sétifère  postoculaire,  et  de  2  autres  semblables,  oblique- 
ment disposés,  derrière  le  bord  postéro-externe  des  yeux.  Front  large. 
à  peine  convexe,  à  pore  juxta-oculaire  assez  gros.  Cou  glabre,  presque 
lisse,  luisant.  Êpistome  subcorné,  brunâtre.  Labre  d'un  brun  de  poix,  séto- 
sellé  en  avant.  Mandibules  d'un  brun  roussâtre.  Palpes  d'un  roux  testacé. 

Yeux  grands,  subovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  médiocres,  beaucoup  plus  longues  que  la  tête  ;  à  peine  épais- 
sies ;  finement  duveteuses  et  assez  fortement  pilosellées  ;  d'un  roux  assez 
foncé,  avec  la  base  un  peu  plus  claire  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  : 
le  2e  obconiqué,  obiong  :  le  3e  obconique,  suballongé,  sensiblement  plus 
long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine 
plus  épais,  non  contigus,  obconico-subcylindriques  :  les  4e  à  7e  oblongs, 
les  pénultièmes  à  peine  aussi  larges  que  longs  :  le  dernier  ovalaire-oblong, 
graduellement  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  aussi  large  que  long,  un  peu  rétréci  en  avant,  à  peine  moins 
large  que  les  élytres  ;  largement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ;  à 
peine  arqué  sur  les  côtés,  vu  de  dessus,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement, 
subsinués  Bn  arrière  ;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  posté- 
rieurs ;  médiocrement  convexe  sur  son  disque  ;  sérialement  sétosellé 
sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  situé  assez  loin  de  la  marge  ; 
d'un  brun  de  poix  luisant,  avec  les  côtés  à  peine  rougeâtres  ;  lisse  ;  man- 
qué en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  assez  forts  et 
subégalement  distants  ;  offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  1  point  sem- 


596  BRÉVIPENNES 

blable,  situé  non  loin  du  dorsal  antérieur,  entre  celui-ci  et  le  pore  sctifôre 
latéral. 

Écusson  glabre,  lisse,  luisant,  d'un  brun  de  poix. 

Élytres  subcarrées,  subparallèles,  de  la  longueur  du  prothorax  ou  à 
peine  plus  longues  ;  subdéprimées,  à  suture  assez  relevée;  assez  fortement 
et  éparsement  ponctuées  ;  d'un  brun  de  poix  brillant  et  à  peine  rougeâtre, 
uniforme,  avec  le  repli  moins  foncé;  ciliées-spinosulées  à  leurborfl  apical  ; 
assez  longuement  et  éparsement  pubescentes  sur  leur  disque,  avec  la 
pubescence  non  tout  à  fait  couchée,  et  quelques  légères  soies  redressées 
sur  les  côtés,  dont  2  beaucoup  plus  longues,  l'une  vers  le  quart  antérieur, 
l'autre  sur  les  épaules.  Celles-ci  à  peine  saillantes. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  graduelle- 
ment et  assez  fortement  atténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec 
les  3  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ; 
éparsement  et  longuement  sétosellé  ;  assez  fortement  et  éparsement  ponc- 
tué ;  d'un  noir  de  poix  brillant  et  à  peine  irisé,  avec  l'extrémité  assez 
largement  roussàtre,  et  la  marge  apicale  des  segments  brunâtre  ;  à  pu- 
bescence assez  longue  et  très-peu  serrée.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  et  éparsement  ponctué,  éparsement  pubes- 
cent,  d'un  noir  de  poix  brillant,  avec  le  dessous  du  prothorax,  le  mé- 
sosternum et  le  sommet  du  ventre  d'un  roux  testacé.  Dessous  de  la  tête 
presque  glabre,  presque  lisse.  Prosternum  caréné.  Mêsosternum  cilié  vers 
sa  pointe.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  éparsement  séto- 
sellé, à  marge  apicale  des  arceaux  d'un  rouge  cuivreux  ;  à  2e  arceau  basi- 
laire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  arrondi. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  légèrement  pubescenls.  entièrement  d'un 
roux  testacé.  Cuisses  antérieures  très-finement  spinosules  en  dessous;  les 
postérieures  grêles,  plus  longues.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  à  peine 
épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  fortement  (à")  dilatés, 
le  4e  moins  fortement  ;  les  postérieurs  à  1er  article  allongé,  subégal  aux 
2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  :  les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement 
plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  qui  est  très-rare,  a  été  trouvée,  en  août;  à  la 
Grande-Chartreuse,  parmi  les  mousses  humides. 

Obs.  Elle  ressemble  au  Q.  umbrinui,  mais  la  tète  est  sensiblement 
moins  grosse,  le  prothorax  plus  étroit  et  moins  arqué  sur  les  côtés;   les 


staphïliniens.  — »  Quedius  597 

élytres,  un  peu  moins  courtes,  sont  un  peu  moins  déprimées  et  moins 
ponctuées,  etc. 

On  la  prendrait  pour  une  variété  obscure  du  suturalis.  La  ponctuation 
des  élytres  et  de  l'abdomen  est  moins  serrée,  et  ce  caractère  la  sépare 
aussi  du  limbatus.  Elle  se  distingue,  en  outre,  de  ce  dernier,  par  une 
taille  un  peu  plus  forte,  par  une  couleur  plus  sombre,  par  ses  élytres 
moins  courtes  et  plus  parallèles,  etc. 


41.  Quedius  (Sauridus)  oblitteratus,  Erichson. 

Allongé,  fusiforme,  subdéprimé,  finement  pub  escent,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  palpes,  la  base  des  antennes,  les  pieds,  la  marge  apicale  des  seg- 
ments abdominaux,  la  suture,  les  côtés  et  le  bord  postérieur  des  élytres,  et 
une  tache  numérale  d'un  roux  plus  ou  moins  lestacé.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  ;  celui-ci  à  peine  plus  long  que  large,  rétréci  en  amnt. 
Êcusson  lisse.  Élytres  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax,  finement  et 
densement  ponctuées.  Abdomen  finement  et  densement  ponctué,  un  peu 
moins  en  arriére,  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  à  peine  plus 
long  que  le  dernier. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  distinctement,  assez  largement  et  subangulai- 
rement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangu- 
laire lisse,  au  devant  du  sinus.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son 
bord  postérieur,  avec  un  très-léger  espace  lisse  au  devant  .lu  sinus.  Tarses 
antérieurs  fortement  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  arrondi  au  som.net,  le  5e  simple.  Tarses  anté- 
rieurs légèrement  dilatés. 

Quedius  oblitteratus ,  Erichson,    Gen.    et   Spec.  Staph.   549,  38.  —    Fairmaire  et 
Laboulbèni;,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  544,  32.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  523,  33. 
Quedius  nemoralis,  Baudi,  Stud.  Ent.  I,  131. 
Raphirus  suturalis,  Thomson,  Skand.  Col.  IX,  170,  2,  c. 

Long  ,  0"\006  (2  3/4  1.);  -  larg.,  Om,0012  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  fusiforme.  subdép:ïmé,  d'un  noir  brillant,  avec  la  su- 
ture, les  côtés  et  le  bord  postérieur  des  élytres  et  une  tache   numérale 


598  BRÉVIPENNES 

d'un  roux  plus  ou  moins  testacé  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  grise  et  modérément  serrée. 

Tête  .assez  petite,  ovale,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax; 
éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  ;  lisse;  finement  et 
assez  densement  pointillée  sur  les  tempes  ;  marquée  derrière  les  yeux  de 
3  points  sétifères  disposés  en  triangle,  dont  l'externe  assez  petit,  l'inter- 
médiaire gros,  l'interne  petit,  situé  sur  le  vertex.  Front  large,  à  peine 
convexe,  à  pore  jnxta-oculaire  médiocre.  Cou  glabre,  presque  lisse,  lui- 
sant. Épistome  subcorné,  brunâtre.  Labre  légèrement  bilobé,  noir,  for- 
tement sétosellé  en  avant.  Mandibules  ferrugineuses.  Palpes  testacés  ou 
d'un  roux  testacé,  à  dernier  article  conique. 

Antennes  médiocres,  un  peu  plus  courtes  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies  ;  finement  duveteuses  et  assez 
fortement  pilosellées  ;  d'un  roux  de  poix,  avec  le  1er  article  testacé  ;  celui-ci 
en  massue  suballongée  :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  3e  suballongé,  obco- 
nique,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts 
et  à  peine  plus  épais,  non  contigus,  subobconiques:  les  4e  à  6e  oblongs, 
les  pénultièmes  non  ou  à  peine  plus  longs  que  larges  :  le  dernier  oblong, 
obliquement  subéchancré  au  sommet  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  un  peu  ou  à  peine  plus  long  que  large  ;  rétréci  en  avant  ;  un 
peu  moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ;  faible- 
ment arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  posté- 
rieurs ;  subconvexe  sur  son  disque  ;  légèrement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec 
le  pore  sétifère  latéral  situé  loin  de  h  marge:  d'un  noir  luisant  et  à  peine 
métallique;  lisse;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3 
points  médiocres,  dont  l'antérieur  un  peu  plus  écarté;  offrant  en  outre,  de 
chaque  côté,  1  autre  point,  situé  entre  le  1er  dorsal  et  le  pore  latéral, 
mais  plus  près  de  celui-là  (1). 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix  brillant. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  :  subdéprimées  ;  finement  et 
densement  ponctuées,  un  peu  plus  densement  vers  la  suture  ;  d'un  noir 
assez  brillant,  avec  la  suture  étroitement,  la  marge  apicale  et  les  côtés 
plus  largement  et  une  tache  humérale  plus  ou  moins  grande,  d'un  roux 


aire. 


(1)  Toujours  sans_  compter  les  marginaux,  bien  que  nous  omettions  souvent  de  le 


staphyliniens.  -7-  Quedius  599 

plus  ou  moins  testacé;  finement  ciliées-spinosulées  à  leur  bord  postérieur  ; 
finement  et  modérément  pubescentes,  avec  quelques  légères  soies  redres- 
sées sur  les  côtés,  dont  2  beaucoup  plus  longues,  l'une  vers  le  tiers  anté- 
rieur, l'autre  vers  les  épaules.  Celles-ci  peu  saillantes. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  à'  sa  base  que  les  élytres  ; 
graduellement  et  fortement  atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec 
les  3  premiers  segments  non  ou  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur 
base  ;  éparsement  sétosellé  ;  finement  et  densement  ponctué  antérieure- 
ment, un  peu  ou  à  peine  moins  densement  en  arrière  ;  d'un  noir  brillant 
et  plus  ou  moins  irisé,  avec  la  marge  apicale  des  segments,  surtout  des 
derniers,  d'un  roux  plus  ou  moins  testacé  ;  à  pubescence  longue  et  mo- 
dérément serrée.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  et  le  prosternum  brunâtres,  et  la  marge 
apicale  des  arceaux  du  ventre  d'un  roux  plus  ou  moins  testacé.  Dessous 
de  la  tête  presque  lisse  ou  éparsement  ponctué  et  pubescent  à  la  base. 
Prosternum  subcaréné.  Mésosternum  cilié  vers  son  sommet.  Métasternum 
subdéprimé,  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  plus  ou  moins  irisé  ou 
azuré;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  prononcé, 
mais  à  sommet  arrondi. 

Pieds  finement  et  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  d'un  roux 
plus  ou  moins  testacé,  avec  les  hanches  postérieures  rembrunies,  moins 
leur  sommet.  Cuisses  antérieures  très-finement  spinosules  en  dessous  ;  les 
postérieures  plus  grêles,  allongées.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  à  peine 
épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  (</)  ou  moins  (?) 
dilatés,  le  4e  à  peine  moins;  les  postérieurs  à  1er  article  allongé,  à  peine 
plus  long  que  les  2  suivants  réunis,  un  peu  ou  à  peine  plus  long  que  le 
dernier  :  celui-ci  allongé,  grêle  :  les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement  plus 
courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  sous  les  feuilles  mortes,  dans 
les  forêts,  sur  divers  points  de  la  France  :  la  Picardie,  la  Normandie,  la 
Bretagne,  la  Champagne,  l'Alsace,  les  environs  de  Paris  et  de  Lyon,  les 
Landes,  la  Guienne,  les  Pyrénées,  la  Provence,  etc. 

Obs.  Elle  est  distincte  des  précédentes  par  sa  forme  un  peu  plus 
étroite  ;  par  sa  tête  moindre  et  plus  ovale;  par  son  labre  moins  bilobé  ; 
par  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  plus  court  et  plus  conique. 


600  BRÉVIPENNES 

Les  élytres  sont  lâchées,  à  peu  près  comme  chez  le  suturalis;  mais  la  taille 
est  moindre,  la  tête  plus  petite,  le  corps  plus  fusiforme. 

Elle  varie  beaucoup  pour  la  taille  et  surtout  pour  la  couleur.  Le  pro- 
thorax est  parfois  roussâtre  sur  les  côtés.  Les  élylres,  parfois  brunâtres  et 
sans  tache  humérale  prononcée,  sont  rarement  entièrement  rousses.  Quel- 
quefois, surtout  chez  les  immatures,  les  antennes  et  les  autres  parties 
rousses  se  montrent  d'un  testacé  pâle,  et  c'est  sur  de  semblables  exem- 
plaires qu'a  dû  être  faite  la  description  d'Erichson. 

Quelquefois,  le  prothorax  présente  2  points,  au  lieu  de  1,  sur  les  côtés 
de  son  disque. 

Rarement,  les  antennes  sont  presque  entièrement  obscures. 

Les  exemplaires  des  dunes  de  la  mer  ont  les  élytres  un  peu  plus  fine- 
ment ponctuées,  avec  leurs  taches  plus  pâles. 

Dans  cette  espèce,  il  est  vrai,  Je  1er  article  des  tarses  postérieurs,  plus 
allongé,  paraît  parfois  visiblement  un  peu  plus  long  que  le  dernier,  ce  qui 
la  rapprocherait  du  groupe  a.  Mais  la  tête  est  plus  petite,  le  labre  est  plus 
légèrement  bilobé,  les  élytres  sont  plus  finement  et  plus  densement  poin- 
tillées,  et,  surtout,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  conique. 
Ce  concours  de  caractères  nous  a  forcés  de  transporter  le  Quedius  oblitte- 
ratus  à  côté  du  maurorufus,  qui  les  présente  également  (1).  -  ' 

Nous  avons  eu  sous  les  yeux  quelques  exemplaires,  chez  lesquels  cette 
particularité  du  1er  article  des  tarses  postérieurs  paraît  encore  plus  sensi- 
ble, et  qui  sont,  en  même  temps,  d'une  taille  un  peu  plus  grande.  Leurs 
palpes,  leurs  antennes  et  parfois  leurs  pieds  sont  plus  obscurs,  et  les  ély- 
tres sont  presque  con colores  ou  au  moins  sans  tache  humérale.  Nous 
nommerons  cette  variété  Quedius  ovaliceps,  nobis. 


4*.  Quedius  (Sauridus)  maurorufus,  Gravenhorst. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  brun  de  poix 
brillant,  avec  la  tête  et  les  élytres  noires  :  celles-ci  moins  brillantes,  fine- 
ment liserèes  de  testacé  obscur  à  leur  bord  apical,  le  sommet  de  V abdomen 

(1)  Le  Q.  coxalis  de  Kraatz  (Berl.  Ent.  Zeit.  18S8,59)  différerait  de  Yoblitteratus 
par  sa  taille  un  peu  moindre,  par  sa  tète  plus  grande,  par  ses  yeux  plus  saillants,  par 
ses  élytres  à  pubescence  plus  rare  et  plus  longue  et  à  ponctuation  plus  forte  et  moins 
serrée,,  par  son.  abdomen  plus  lâchement  ponctué,  par  le  ôe  arceau  ventral  des  çf  à 
échancrure  plus  large  et  plus  profonde,  etc.  —  Long.,  O^OOSo.  —  Italie,  Grèce. 


STAPHYL1NIENS.    QueiHtlS  601 

d'un  roux  de  poix,  le<  palpa,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  d'un  roux 
testacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  suborbiculaire,  rétréci 
en  avant.  Ëcusson  lisse.  Êlytres  de  la  longueur  du  prothorax,  finement, 
très-densement  et  râpeusement  ponctuées.  Abdomen  assez  densement  et 
finement  ponctué  vers  sa  base,  un  peu  moins  densement  en  arrière,  sub- 
irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au  dernier. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  subangulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  triangulaire,  subdéprimé, 
lisse,  au  devant  du  sinus.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
postérieur.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet,  le  5e  simple.  Tarses 
antérieurs  légèrement  dilatés. 

Staphylinus  maurorufus ,  Ghavenhorst,  Mon.  56,  20. 

Emus  praecox,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faim.  Ent.  Par.  I,  382,  37. 

Philonthus  praecox,  Nordmann,  Symb.  78,  12. 

Quedius  praecox,  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  F.  I,  542,  23. 

Quedius  modestus,  Kraatz,  Ids.  Deut.  II,  509. 

Quedius  acuminatus,  Fairmaire,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1860,  155. 

Raphirus  modestus,  Thomson,  Skand.  Col.  X,  316. 

Quedius  maurorufus,  Fauvel.  Faun.  GalloRhén.  III,  526,  36. 

Variété  a.  Corps  d'un  roux  de  poix,  avec  la  tête  noire. 

Variété  b.  Corps  d'un  roux  testacé.  avec  la  tète  noire  et  le  disque  du 
prothorax  rembruni. 

Long.,  Oni,0066  (3  1.);  —  larg.,  Om,0015  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  peu  convexe,  d'un  brun  de  poix  brillant  avec  la  tête  et 
les  élytres  plus  foncées;  recouvert  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  très- 
fine  pubescence  grise  et  modérément  serrée. 

Tête  assez  petite,  suborbiculaire,  sensiblement  moins  large  que  le  pro- 
thorax ;  éparsement  et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir 
luisant;  lisse  ;  médiocrement  pointi.lée  derrière  les  yeux,  où  elle  présente 
3  points  sétifères  disposés  en  triangle,  dont  l'intermédiaire  plus  gros,  le 
temporal  et  celui  du  vertex  beaucoup  moindres.  Frontterge,  subconvexe, 
à  pore  juxta-oculaire  assez  gros.  Cou  glabre,  presque  lisse.  Épislome 
subcorné,  d'un   brun  livide.   Labve  d'un  brun  ou  d'un   roux  de  poix, 


602  BRÉVJPENNES 

légèrement  bilobé,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  roux  fer- 
rugineux. Palpes  d'un  roux  lesiacé,  à  dernier  article  conique. 

Antennes  assez  courtes,  plus  longues  que  la  tête  ;  subfiliformes  ou  à 
peine  épaissies  ;  finement  duveteuses  et  assez  fortement  pilosellées  ;  brunâ- 
tres ou  d'un  roux  obscur,  avec  le  1er  article  d'un  roux  testacé  :  celui-ci 
en  massue  allongée  :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  3e  suballongé,  obconi- 
que,  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts 
et  à  peine  plus  épais,  non  conligus,  subcvlindrico-obconiques  :  les  4e  à  6e 
oblongs  ou  suboblongs  :  les  pénultièmes  environ  aussi  larges  que  longs  : 
le  dernier  ovalaire,  obliquement  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  aussi  large  que  long,  suborbiculaire,  plus  ou  moins  rétréci 
en  avant,  de  la  largeur  des  élytres  ;  largement  tronqué  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis  ;  sensible- 
ment arqué  sur  les  côtés  qui,  vus  latéralement,  sont  presque  droits  ou  à 
peine  sinuésen  arrière  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs; 
assez  convexe  sur  son  disque;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le 
pore  sétifère  latéral  situé  loin  de  la  marge  ;  d'un  brun  de  poix  luisant, 
avec  les  côtés  graduellement  plus  clairs  ou  rougeâtres;  lisse;  marqué  en 
avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur 
ordinairement  plus  distant  ;  offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  1  petit 
point,  situé  entre  le  dorsal  antérieur  et  le  pore  latéral. 

Ècusson  glabre,  lisse,  d'un  brun  de  poix  luisant. 

Élytres  subtransverses,  subparallèles,  aussi  longues  ou  à  peine  plus 
longues  que  le  prothorax;  subdéprimées;  souvent  subrelevées  à  la  suture 
et  parfois  subimpressionnées  vers  les  angles  postéro-externes  ;  finement, 
très-densement  et  râpeusement  ponctuées  ;  d'un  noir  de  poix  généralement 
peu  brillant,  avec  la  marge  apicale  finement  liserée  de  testacé  plus  ou 
moins  obscur,  et  la  suture  parfois  un  peu  roussâire;  ciliées-spinosulées  à 
leur  bord  postérieur  ;  finement  et  subéparsement  ou  modérément  pubes- 
centes,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  2  no- 
tamment plus  longues ,  l'une  vers  le  tiers  antérieur,  l'autre  vers  les 
épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  assez  allongé;  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  subgra- 
duellement  et  assez  fortement  atténué  en  arrière  ;  convexe  sur  le  dos,  avec 
les  3  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ; 
éparsement  et  longuement  sétosellé;  assez  finement  et  densement  ponctué 
vers  sa  base,  un  peu  moins  dénuement  vers  l'extrémité;  à  2e  segment  ba- 
silaire  parfois  découvert  et  lisse  ;  d'un  noir  de  poix  brillant,  avec  le 


STAPHYLINIENS.     —    QucdlUS  603 

sommet  subirisé  et  d'un  roux  obscur;  à  pubescence  assez  longue  et  un  peu 
plus  serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6°  segment  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  l'antépectus  et  le  médipectus  roux, 
et  l'extrémité  du  venire  d'un  roux  de  poix  irisé.  Dessous  de  la  tête  à  fond 
lisse,  avec  quelques  points  pileux.  Prosternum  subcaréné.  Mésosternum 
cilié  vers  son  sommet.  Métasternum  subdéprimé,  parfois  obsolètement  et 
finement  canaliculé  en  arrière,  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé,  irisé-rosé;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le 
1er  normal  en  angle  arrondi. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux  testacé,  avec 
la  base  des  hanches  postérieures  rembrunie.  Cuisses  antérieures  à  peine 
spinosules  en  dessous  ;  les  postérieures  plus  grêles,  allongées.  Tibias  an- 
térieurs assez  étroits,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers 
articles  plus  (a")  ou  moins  (Ç)  dilatés,  le  4e  moins  sensiblement  ;  les 
postérieurs  à  1er  article  assez  allongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis, 
subégal  au  dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  On  prend  cette  espèce,  peu  communément,  tout  l'été,  parmi  les 
détritus  et  les  mousses  humides  des  forêts  et  lieux  marécageux,  dans  les 
environs  de  Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  remarquable  par  ses  élytres  peu  brillantes,  à  ponctuation 
très-serrée  et  râpeuse,  finement  liserées  de  roux  à  leur  sommet  et  sans 
tache  numérale.  Le  3e  article  des  antennes  est  peu  allongé,  et  le  1er  article 
des  tarses  postérieurs  est  moins  long  que  dans  Yoblitteratus. 

Chez  les  immatures,  le  corps  est  d'un  roux  de  poix,  avec  la  tête  noire 
ou  obscure,  et  la  marge  abdominale  des  segments  abdominaux  d'un  roux 
testacé. 

Nous  avons  vu  un  exemplaire  beaucoup  moindre  f4  millim.)  et  presque 
entièrement  noir,  à  élytres  sans  liseré  apparent. 

Du  reste,  cette  espèce  est  très-variable,  et  sa  synonymie  difficile  à 
établir. 


43.   Oiiediu*  (Sauridug)  riparius ,   Kellner. 

Assez  allongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytres  à  peine  bronzées,  les  genoux  et  les  tarses  roux. 


604  BRÉVIPENNES 

Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  subtransverse,  rétréci  en  avant. 
Écusson  lisse.  Élytres  d'an  tiers  plus  lo?igues  que  le  prothorax,  assez  den- 
sement  ponctuées.  Abdomen  assez  finement  et  assez  densement  ponctué, 
à  peine  irisé,  paré  sur  les  côtés  de  plaques  d'une  pubescence  d'un  gris 
cendré.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  un  peu  moins  long  que  le 
dernier. 

(f  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  échancré  à  son 
sommet,  avec  un  espace  oblong,  lisse  au  devant  de  l'échancrure.  Le  5e  à 
peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  léger  espace  lisse, 
au  devant  du  sinus. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet,  le  5e  simple. 

Quedius  riparius,  Kellner,  Stett.  Ent.  Zeit.  1843,  IV,  31. —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II, 
518,  32.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  498,  1. 

Long.,  0m,0059  (2  2/3  1.)  ;  —  larg..  0l";0014  (2/3  1.). 

Corps  assez  allongé,  subfusiforrae,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  à  peine  bronzées  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine 
pubescence  grisâtre  et  modérément  serrée,  condensée  en  plaques  sur  les 
côtés  de  ce  dernier. 

Tête  suborbiculaire,  étranglée  à  sa  base,  un  peu  moins  large  que  le 
prothorax  ;  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse  ; 
distinctement  ponctuée  sur  les  tempes  ;  parée  de  chaque  côté,  en  dedans 
de  celles-ci,  d'une  série  oblique  de  3  gros  points  enfoncés,  dont  l'inter- 
médiaire parfois  moindre.  Front  large,  subconvexe,  à  pore  juxta-oculaire 
gros.  Cou  glabre,  lisse,  à  peine  plus  large  que  la  moitié  du  diamètre  de 
la  tête,  les  yeux  compris.  Épistome  subvertical,  corné,  brunâtre.  Labre 
d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche  bru- 
nâtres, avec  les  mandibules  souvent  moins  foncées. 

Yeux  grands,  assez  saillants,  subovales,  obscurs. 

Antennes  suballongées,  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  prothorax  réunis, 
à  peine  épaissies,  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  noirâ- 
tres; à  lerarticle  en  massue  allongée  :  le  2e  obconique,  oblong  ;  le  3e  obco- 
nique.  allongé,  beaucoup  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement 
à  peine  plus  épais  et  un  peu  plus  courts,  peu  contigus,  obconiques,  tous 
plus  longs  que  larges,  avec  les  4e  à  6e  suballongés  ou  oblongs  et  les  pé- 


STAPHYLI.NIENS.    QttcdîUS  605 

nullièraes  suboblongs  :  le  dernier  ovale-oblong,  obliquement  tronqué  au 
bout  et  acuminé  intérieurement. 

Prothorax  subtransverse,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant  ;  à  peine 
moins  large  que  les  élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet,  avec 
les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés,  vu 
de  dessus,  avec  ceux-ci,  vus  latéralement,  subrectilignes  en  arrière  ; 
subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  sur  son 
disque;  éparsement  et  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  à  gros  pore 
sélifère  latéral  situé  assez  près  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse  ; 
offrant  en  avant  2  séries  dorsales,  divergentes  antérieurement  et  compo- 
sées de  3  points  médiocres  et,  de  chaque  côté,  d'1  autre  point  sem- 
blable, situé  près  du  dorsal  antérieur. 

Écusson  lisse,  glabre,  d'un  noir  luisant. 

Élytres  en  carré  suboblong,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant, 
d'un  tiers  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ou  à  peine  con- 
vexes, avec  la  suture  un  peu  relevée  ;  assez  finement,  nettement  et  assez 
densement  ponctuées;  d'un  noir  brillant,  à  peine  bronzé  et  rarement  un 
peu  bleuâtre;  ciliées-subspinosulées  à  leur  bord  apical  ;  finement  et  mo- 
dérément pubescentes  sur  leur  disque,  avec  des  poils  subredressés  et  sub- 
convergents sur  la  suture,  plus  pâles  et  d'un  blond  brillant,  et  quelques 
légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  2  plus  obscures  et  plus  lon- 
gues, l'une  vers  le  quart  antérieur,  l'autre  sur  les  épaules.  Celles-ci  très- 
peu  saillantes,  subépineuses  en  dessous. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  sensible- 
ment atténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  2e  et  3e  segments 
sensiblement  impressionnés  en  travers  à  leur  base  et  le  1er  presque  entiè- 
rement caché  ;  éparsement  et  très-longuement  sétosellé,  avec  les  soies  à 
reflets  pâles;  assez  finement  et  assez  densement  ponctué,  très-éparsement 
sur  le  6e  segment,  lisse  sur  la  marge  postérieure  du  5e  ;  d'un  noir  brillant, 
souvent  un  peu  irisé,  surtout  en  arrière  ;  revêtu  d'une  fine  pubescence 
modérément  serrée,  condensée  en  plaques  triangulaires  d'un  gris  cendré, 
sur  les  côtés  des  2e  à  5e  segments.  Le  6e  étroit,  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse  ou  très-éparsement  ponctué  en 
arrière.  Prosternum  relevé  en  faite  sur  sa  ligne  médiane.  Métasternum 
subconvexe.  Ventre  convexe,  éparsement  et  longuement  sétosellé,  à  1er  ar- 
ceau normal  caché  ou  enfoui. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  obscurs  ou  brunà- 


606  BKÉVIPENNES 

très,  avec  les  trochanters  couleur  de  poix,  les  genoux  et  les  tarses  roux, 
Cuisses  postérieures  plus  grêles  et  un  peu  plus  longues  que  les  autres. 
Tibias  antérieurs  assez  forts,  non  ou  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs 
à  4  premiers  articles  plus  ou  moins  fortement  dilatés  ;  les  postérieurs  à 
1er  article  suballongé,  à  peine  égal  aux  2  suivants  réunis,  un  peu  moins 
long  que  le  dernier  :  les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend,  en  août,  sous  les  mousses  et  les  dé- 
tritus, au  bord  des  ruisseaux,  dans  les  Alpes  et  les  Pyrénées.  Elle  est 
rare. 

Obs.  Elle  ressemble  un  peu  a\\Q.  mesomelinus ,  mais  les  yeux  sont  plus 
grands  et  la  taille  est  moindre.  Indépendamment  de  la  couleur,  elle  diffère 
des  précédents  par  son  abdomen  paré  sur  les  côtés  de  plaques  d'un  gris 
cendré,  et  par  ses  élytres  plus  longues.  La  tête  est  plus  étranglée  en 
arrière,  avec  les  3  points  postoculaires  en  série  oblique  assez  régulière.  Le 
cou,  un  peu  plus  étroit,  est  à  peine  plus  large  que  la  moitié  du  plus  grand 
diamètre  de  la  tête,  les  yeux  compris. 

Parfois  on  aperçoit  2  petits  points  accidentels,  disposés  transversale- 
ment, en  arrière  de  l'épistome. 


44.  Oued 5 ii*  (Saur  id  us)  Kraatzi,  C.  Brisout. 

Suballongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  de 
poix  un  peu  bronzé,  avec  la  bouche,  la  base  des  antennes,  l'extrémité  de 
V abdomen,  la  marge  des  segments,  les  cuisses  et  le  sommet  des  tarses  d'un 
roux  subtestacé,  les  tibias  et  les  élytres  d'un  roux  de  poix  obscur,  celles-ci 
un  peu  bronzées .  à  marge  apicale  plus  pâle.  Tête  et  prothorax  lisses,  lui- 
sants  :  celui-ci  subtransverse,  rétréci  en  avant,  Front  i-ponctué.  Êcusson 
lisse.  Élytres  d'un  tiers  plus  longues  que  le  prothorax,  assez  finement  et 
densement  ponctuées,  à  pubescence  brillante.  Abdomen  finement  et  den- 
sement  ponctué,  fortement  irisé,  à  pubescence  condensée  sur  les  côtés  en 
plaques  cendrées.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  un  peu  moins  long 
que  le  dernier. 

cf  Nous  est  inconnu. 

9  Le  6e  arceau  ventral  arrondi  au  sommet. 


STAPHYLINIENS.    —   Quedius  607 

Quedius  Kraatzi,  Ch.  Brisout,  Ami.   Soc.  Ant.   Fr.  18S9,  Bull.  231.    —  Fauvel, 
Faim,  Gallo-Rhén.  III,  498,  2. 

Long.,  0m,C06  (2  3/4  1.);  —  larg.,  (K0015  (2/3  1.). 

Corps  suballongé,  subfusiforme,  subdéprime,  d'un  noir  de  poix  un  peu 
bronzé,  avec  les  ôlytres  d'un  roux  de  poix  obscur  ;  revôtu  sur  celles-ci  et 
l'abdomen  d'une  pubescence  blonde,  plus  ou  moins  serrée,  condensée 
en  plaques  sur  les  côtés  de  ce  dernier. 

Tête  suborbiculaire,  subétranglée  à  sa  base,  moins  large  que  le  protho- 
rax; éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  de  poix  luisant  et  un 
peu  bronzé;  lisse  ou  très-finement  chagrinée  ;  distinctement  ponctuée  sur 
les  tempes  ;  marquée  de  chaque  côté,  en  dedans  de  celles-ci,  d'une  série 
oblique  et  subarquée  de  3  gros  points  enfoncés,  dont  l'antérieur  encore 
plus  gros.  Front  large,  subconvexe,  creusé  sur  son  milieu  de  2  gros 
points  transversalement  rapprochés,  outre  les  juxta-oculaires.  Cou  glabre, 
lisse,  un  peu  plus  large  que  la  moitié  du  diamètre  de  la  tête,  les  yeux 
compris.  Épistome  subvertical,  corné,  brunâtre.  Labre  d'un  noir  de  poix, 
sétosellé  en  avant.  Parties  de  la  bouche  rousses. 

Yeux  grands,  assez  saillants,  subovales,  obscurs  ou  livides. 

Antennes  médiocres,  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  à  peine  épaissies;  très-finement  duveteuses  et  légèrement  pilo- 
seliées;  «$un  roux  brunâtre,  avec  le  1er  arlicle  plus  clair;  celui-ci  en 
massue  allongée  :  le  2e  oblong,  obeonique  :  le  3e  suballongé,  obeonique, 
plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  à  peine  plus  épais  et  un 
peu  plus  courts,  non  contigus,  obeonico-subcylindriques  :  les  4e  à  6e 
oblongs,  les  pénultièmes  subcarrés  :  le  dernier  ovalaire,  acuminé  infé- 
rieurement  au  sommet. 

Prothorax  subtransverse,  rétréci  en  avant,  de  la  longueur  des  élytres; 
à  peine  échancré  au  sommet,  avec  les  angles  antéiieurs  infléchis  et  sub- 
arrondis ;  arcuément  subdilaté  sur  le  milieu  de  ses  côtés;  arrondi  à  sa  base 
ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  sur  son  disque  ;  distincte- 
ment sétosellé  sur  les  côtés  ;  à  gros  pore  sétifère  latéral  situé  assez  près 
de  la  marge  ;  d'un  noir  de  poix  luisant  et  un  peu  bronzé,  avec  les  côtés 
moins  foncés  ;  lisse  ;  offrant  en  avant  2  séries  dorsales  composées  de 
3  ou  parfois  seulement  de  2  points  assez  forts,  et  flanqués  de  chaque  côté 
de  2  points  semblables. 

Êcusson  glabre,  lisse  ou  finement  chagriné,  d'un  noir  de  poix  un  peu 
bronzé. 


608  BRÉVIPENNES 

Èlytres  en  carré  suboblong,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant, 
d'un  tiers  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  subsillonnôes, 
surtout  en  arrière,  le  long  de  la  suture  ;  assez  finement,  densement  et 
râpeusement  ponctuées  ;  d'un  roux  de  poix  obscur  et  un  peu  bronzé,  avec 
un  liseré  plus  pâle  au  bord  apical  ;  ciiiées-spinosuléeslelong  de  celui-ci  ; 
recouvertes  sur  leur  disque  d'une  pubescence  assez  serrée,  blonde,  bril- 
lante sous  certain  jour,  avec  2  séries  dorsales  de  soies  obscures,  redres- 
sées mais  un  peu  inclinées  en  arrière,  l'une  près  de  la  suture,  l'autre  près 
des  côtés  ;  ceux-ci  éparsement  et  finement  sétosellés,  avec  2  soies  plus 
longues,  plus  fortes  et  plus  obscures,  près  des  épaules.  Celles-ci  effacées, 
épineuses  en  dessous. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres,  fortement 
atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  2e  et  3e  segments  légè- 
rement impressionnés  en  travers  à  leur  base  et  le  1er  presque  entièrement 
caché;  éparsement  et  longuement  sétosellé;  finement,  densement  et  sub- 
râpeusement  ponclué,  plus  éparsement  sur  la  partie  postérieure  du  dos  de 
chaque  segment  ;  d'un  noir  de  poix  assez  brillant  et  fortement  irisé,  avec 
la  marge  apicale  des  segments  d'un  roux  subtestacé,  celle  des  2  derniers 
plus  largement  ;  revêtu  d'une  fine  pubescence  serrée  et  couchée,  condensée 
en  plaques  triangulaires  et  cendrées,  sur  les  côtés  des  2e  à  5e  segments. 
Le  6e  moins  ponctué,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponclué,  finement  pubescent,  d'un  brun  de 
poix  assez  brillant,  avec  l'antépectus,  le  sommet  du  ventre  et  la  marge 
apicale  des  arceaux  d'un  roux  testacé.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  un 
peu  ponctué  à  la  base.  Prosternum  relevé  en  faîte  ou  en  dos  d'âne.  Mé- 
tasternum  peu  convexe.  Ventre  convexe,  éparsement  et  longuement  séto- 
sellé, plus  ou  moins  irisé. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux  plus  ou 
moins  testacé,  avec  les  tibias  et  la  base  des  tarses  plus  obscurs.  Cuisses 
postérieures  plus  étroites  et  un  peu  plus  longues  que  les  autres.  Tibias 
antérieurs  peu  robustes,  simplement  pubescents.  Tarses  antérieurs  à 
3  premiers  articles  fortement  dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les  postérieurs 
à  1er  article  suballongé,  à  peine  égal  aux  2  suivants  réunis,  un  peu  moins 
long  que  le  dernier  :  les  2°  à  4°  oblongs,  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-rare.  Elle  se  prend  au  bord  des  ruisseaux, 
dans  la  chaîne  des  Pyrénées.  M.  Valéry  Mayet  l'a  prise  à  la  Massane  (Pyré- 
nées-Orientales). 


stapiiylïnieiss.   —  Qucdius  609 

Obs.  Elle  a  la  forme  du  riparius.  Outre  la  coloration,  elle  s'en  distingue 
par  son  front  4-ponctué. 

Cette  espèce  et  la  précédente  répondent  au  groupe  1  de  M.  Fauvel,  qui 
lui  donne,  entre  autres  caractères,  une  tête  rétrécie  en  avant  des  antennes, 
très -étranglée  à  la  base; — -un  cou  petit,  étroit;  — des  yeux  médio- 
cres. Nous  n'avons  pas  vu  la  tête  plus  rétrécie  en  avant  des  antennes  que 
dans  les  autres  groupes.  Elle  est  effectivement  sensiblement  étranglée  à  sa 
base  chez  le  Q.  riparius,  un  peu  moins  chez  le  Kraatzi  ;  mais  les  Q.  pel- 
tatus,  suturalis,  alpestris,  auricomus,  boops,  etc.,  présentent  aussi  une 
semblable  conformation,  quoique  plus  faiblement.  On  peut  en  dire  autant 
du  cou,  qui  est  plus  ou  moins  large,  mais  jamais  absolument  étroit,  car 
il  est  toujours  plus  large  que  la  moitié  du  plus  grand  diamètre  de  la  tête. 
Quant  aux  yeux,  nous  les  avons  vus  grands,  occupant  environ  les  deux 
tiers  des  côtés  de  la  tête. 


45.  Qucdius  (Saur  i  dus)   lucidulus  ,  Erichson. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  bronzé  bril- 
lant et  assez  clair,  avec  les  élytres  d'un  roux  bronzé,  l'abdomen  brunâtre, 
la  bouche,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  d'un  roux  plus  ou  moins  tes- 
tacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  ré- 
tréci en  avant.  Front  ^-ponctué.  Écusson  presque  lisse.  Êlytres  un  peu  plus 
longues  que  le  prothorax,  assez  finement  et  assez  densement  ponctuées. 
Abdomen  finement  et  trcs-densement  pointillé  vers  sa  base,  à  peine  moins 
densement  en  arrière,  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  suballongé, 
à  peine  égal  au  dernier. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  très-faiblement,  largement  etsubangulairement 
sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  apical,avec  un  large  espace  triangulaire , 
subimpressionné,  lisse,  au  devant  du  sinus. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Quedius  lucidulus,  Erichson,  Col.  March.  I,  495, 17;  —  Gen.  et  Spec.  Stapn.  550, 
40.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  541,  22,  obs.  2e.  —  Kravtz, 
Ins.  Deut.  II,  520,  34.—  Seidmtz,  Faun.  Lait.  264.—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén. 
IU,  527,  38. 

BR.  39 


tflO  BRÉVIPENNES 

Long.,  0m,0054  (2  1/2  1.);  —  larg.,  0m,00ii  (1/2  1.). 

Corps  allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  bronzé  brillant  et  assez 
clair,  avec  les  élytres  rousses  et  l'abdomen  d'un  roux  brunâtre  ;  revêtu 
sur  celles-là  et  sur  celui-ci  d'une  pubescence  blonde  et  assez  longue,  plus 
serrée  sur  ce  dernier. 

Tête  médiocre,  subarrondie,  plus  étroite  que  le  prothorax  ;  éparsement 
et  longuement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  bronzé  luisant  et  assez  clair; 
lisse  ;  marquée  derrière  les  yeux  de  2  points  sétifères  dont  l'interne  beau- 
coup plus  gros,  et,  de  chaque  côté,  sur  le  vertex,  de  2  autres  points  assez 
petits  et  transversalement  rapprochés.  Front  large,  à  peine  convexe,  noté 
entre  les  yeux  de  2  petits  points  écartés,  outre  les  juxla-oculaires  qui  sont 
plus  gros.  Cou  glabre,  lisse.  Épistome  submembraneux,  d'un  roux  livide. 
Labre  roux,  à  peine  bilobé  ou  simplement  fendu  en  avant.  Mandibules  et 
palpes  roux  :  ceux-ci  à  dernier  article  conique. 

Yeux  grands,  ovales,  peu  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  courtes,  assez  robustes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ; 
visiblement  épaissies;  finement  duveteuses  et  légèrement pilosellées;  d'un 
roux  brunâtre,  avec  le  1er  article  plus  clair  :  celui-ci  en  massue  allongée  ; 
les  2e  et  3e  oblongs,  obconiques,  assez  épais  :  le  3e  à  peine  plus  long  que 
le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  plus  épais,  sub- 
contigus,subobconiques  :  le  4e  à  peine  oblong  :  les  5e  et  6e  presque  carrés  : 
les  7e  à  10e  subtrans verses  ou  transverses  :  le  dernier  ovalaire,  inférieure- 
ment  acuminé  au  sommet. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant,  de  la 
largeur  des  élytres;  largement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés;  sub- 
arqué sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez 
convexe  sur  son  disque;  légèrement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore 
sétifère  latéral  situé  assez  loin  de  la  marge  ;  d'un  bronzé  luisant  et  assez 
clair  ;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales,  divergentes  antérieu  - 
rement  et  composées  de  3  points  médiocres  et  subégalement  distants  ; 
offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  3  autres  points  écartés,  disposés  en 
triangle,  situés  entre  le  gros  pore  latéral  et  les  1er  et  2e  des  séries  dor- 
sales. 

Ëcusson  glabre,  presque  lisse,  d'un  bronzé  luisant. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ;  évidem- 


STAPJ1YUNIENS.    QltedtllS  611 

ment  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ou  à  peine 
convexes  ;  assez  finement  et  assez  densement  ponctuées  ;  d'un  roux  assez 
brillant  et  plus  ou  moins  bronzé  ;  ciliées-subspinosulées  à  leur  bord  pos- 
térieur ;  finement  et  modérément  pubescentes,  avec  quelques  légères  soies 
redressées,  sur  les  côtés,  dont  2  notamment  plus  longues,  l'une  vers  le 
tiers  antérieur,  l'autre  vers  les  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  peu  allongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  graduellement  et 
assez  fortement  atténué  en  arrière;  convexe  sur  le  dos,  avec  les  3  pre- 
miers segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  fortement 
sétosellé  ;  finement  et  très-densement  pointillé  vers  sa  base,  à  peine  moins 
densement  en  arrière;  d'un  brun  plus  ou  moins  roussâtre  et  peu  brillant, 
avec  la  partie  dorsale  plus  foncée  et  plus  ou  moins  irisée;  à  pubescence 
fauve  ou  blonde  et  assez  serrée,  condensée,  de  chaque  côté,  en  une  large 
bande  longitudinale.  Le  6e  segment  roux,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  pubescent,  d'un  brun  de  poix 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum,  le  mésosternum  et 
l'extrémité  du  ventre  plus  ou  moins  roux.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse 
ou  avec  quelques  rares  points  pileux.  Prosternum  relevé  en  faîte.  Méso- 
sternum court,  cilié  vers  son  sommet.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé,  plus  ou  moins  irisé  ;  à  2e  arceau  basilaire 
arrondi  à  son  bord  postérieur. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux  testacé 
plus  ou  moins  pâle,  avec  les  tibias  plus  foncés  et  les  hanches  postérieures 
rembrunies.  Cuisses  antérieures  élargies,  à  peine  spinosules  en  dessous  ; 
les  postérieures  un  peu  plus  longues,  moins  épaisses.  Tibias  antérieurs 
subélargis  de  la  base  au  sommet,  peu  épineux.  Tarses  antérieurs  à  4  pre- 
miers articles  fortement,  mais  graduellement  un  peu  moins  élargis;  les 
postérieurs  à  1er  article  suballongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  à 
peine  égal  au  dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  médiocrement  commune,  se  prend  dans  les  crot- 
tins et  les  champignons,  en  juillet  et  août,  dans  les  régions  montagneuses 
ou  boisées  :  la  Normandie,  les  Vosges,  l'Auvergne,  le  mont  Pilât,  les  Alpes 
de  la  Savoie  et  du  Dauphiné,  les  Landes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  d'une  taille  beaucoup  moindre  que  le  Kraatzi.  La  tête  est 
moins  étranglée  en  arrière,  avec  le  cou  relativement  plus  large.  Le  labre 
est  à  peine  bilobé.  Le  dernier  article  des  palpes  est  un  peu  moins  long, 
pjus  exactement  conique.  Les  antennes,  plus  courtes,  ont  leurs  pénul- 


612  BRÉVIPENNES 

tièmes  articles  visiblement  transverses  ou  subtransverses.  Les  séries  dor- 
sales du  prothorax  sont  composées  de  3  points  au  lieu  de  2,  en  comptant 
le  submarginal.  Les  élytres  sont  moins  longues,  elles  ne  recouvrent  pas 
tout  à  fait  autant  le  1er  segment  abdominal.  L'abdomen,  un  peu  moins 
acuminé  en  arrière,  a  sa  pubescence  un  peu  plus  serrée  sur  les  côtés, 
mais  moins  distinctement  condensée  en  taches  sur  ceux-ci,  etc. 
L'abdomen  est  parfois  entièrement  roux,  tant  en  dessus  qu'en  dessous. 


46.  Oucdius  (Saurldus)  scintillans,  Gràvenhorst. 

Allongé,  fusiforme,  subconvexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  bronzé 
brillant,  avec  les  élytres  moins  foncées,  la  base  des  antennes,  les  palpes  et 
les  pieds  d'un  roux  subtestacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci 
aussi  long  que  large,  subrétréci  en  avant.  Front  A-ponctué.  Écusson  pres- 
que lisse.  Élytres  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  assez  finement  et 
modérément  ponctuées.  Abdomen  finement  et  densement  ponctué  vers  sa 
base,  un  peu  moins  en  arrière,  fortement  irisé,  garni  sur  les  côtés  d'une 
longue  pubescence  serrée  et  à  reflets  dorés.  Le  1er  article  des  tarses  posté- 
rieurs subégal  au  dernier. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  faiblement  et  angulairement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical,  avec  un  espace  oblong,  assez  étroit,  parfois 
subsulciforme,  lisse,  au  devant  du  sinus. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet. 

Staphylinus  scintillons,  Gràvenhorst,  Mon.  70,  53. 

Quedius  scintillans,  Erichson,  Col.  March.  I.  494,  16;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  549 

39.  —  Perris,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1853,  572.  —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun. 

Ent.  Fr.  I,  541,  22.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  If,  519,  33.  —  Faovel,  Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  527,  37. 
Quedius  monspeliensis,  Fairmaire,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  I,  1857,  636. 
Raphirus  scintillans,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  178,  3. 

Variété  a.  Élytres  d'un  roux  testacé. 

Emus  vicinus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent,  Par.  I,  383,  39. 
Quedius  vicinus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  552,  45. 

Long.,  0m,0054  (2  i/2 1.) ;  —  larg.,  0m,00ll  (1/2  1.). 


STAPHYLINIENS.    QuedillS  613 

Corps  allongé,  fusiforme,  subconvexe,  d'un  noir  bronzé,  avec  les 
élytres  brunâtres  ;  revêtu  sur  celles-ci  d'une  fine  pubescence  d'un  gris 
foncé,  plus  longue,  plus  serrée  et  d'un  blond  doré  sur  l'abdomen. 

Tête  médiocre,  subarrondie,  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement 
sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  bronzé  luisant  ;  lisse  ou  à  peine  cha- 
grinée ;  offrant  derrière  les  yeux  2  points  sétifères  dont  l'interne  plus 
gros,  et,  de  chaque  côté,  sur  le  vertex,  2  autres  petits  points,  transversa- 
lement rapprochés.  FronJlarge,  subconvexe,  marqué  sur  son  milieu,  outre 
les  2  points  juxta-oculaires  qui  sont  assez  forts,  de  2  petits  points  écartés. 
Cou  glabre,  lisse.  Épistome  subcorné,  brunâtre.  Labre  d'un  brun  de  poix, 
parfois  roussâtre,  à  peine  bilobé,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un 
roux  de  poix.  Palpes  d'un  roux  parfois  assez  obscur,  à  dernier  article 
conique. 

Yeux  grands,  ovales,  peu  saillants,  obscurs,  souvent  micacés. 

Antennes  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête;  subépaissies;  fine- 
ment duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  d'un  roux  de  poix  ou  brunâtres, 
avec  le  1er article  plus  clair;  celui-ci  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  sub- 
allongés,  obconiques,  le  3e  un  peu  plus  grêle  et  à  peine  plus  long  que  le  2e  : 
les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  un  peu  plus  épais,  peu 
contigus,  subobccniques  :  les  4e  et  5e  suboblongs  :  le  6e  aussi  long  que 
large  :  les  pénultièmes  subtransverses  ou  transverses  :  le  dernier  subova- 
laire,  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  aussi  long  que  large,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant  ;  de  la 
largeur  des  élytres;  largement  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  anté- 
rieurs infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés  ; 
subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  subconvexe  sur  son 
disque;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral 
gros  et  situé  assez  loin  de  la  marge  ;  d'un  noir  bronzé  luisant  ;  lisse; 
marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  sensiblement  divergentes  antérieure- 
ment et  composées  de  3  points  médiocres  et  subégalement  distants  ; 
offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  3  petits  points  écartés  et  disposés  en 
triangle,  sans  compter  le  gros  pore  latéral,  et  situés  entre  celui-ci  et  les 
1er  et  2e  des  séries  dorsales. 

Écusson  glabre,  presque  lisse,  d'un  noir  de  poix  brillant. 

Élytres  subcarrées,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ;  un  peu 
plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ou  faiblement  convexes; 
parLis  subsillonnées  en  arrière  le  long  de  la  suture  ;  assez  finement  et 
modérément  ou  peu  densement  ponctuées;  d'un  brun  de  poix  bronzé  et 


614  BlircVU'EKKES 

brillant,  avec  la  tranche  apicale  même  parfois  subtranslucide  ;  ciliées- 
subspinosulées  à  leur  bord  postérieur;  subéparsement  et  assez  longuement 
pubescentes,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont 

2  beaucoup  plus  longues,  l'une  vers  le  tiers  antérieur,  l'autre  vers  les 
épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  passez  forte- 
ment et  subarcuément  atténué  en  arrière  ;  convexe  sur  le  dos,  avec  les 

3  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  épar- 
sement  et  longuement  sétosellé  ;  finement  et  densement  ponctué  vers  sa 
base,  un  peu  moins  densement  en  arrière  ;  à  2e  segment  basilaire  parfois 
découvert  et  lisse;  d'un  noir  de  poix  brillant  et  fortement  irisé,  avec  le 
sommet  d'un  brun  de  poix  souvent  un  peu  roussâtre;  à  pubescence  longue, 
d'un  gris  blond  ou  doré,  plus  apparente  ou  bord  apical  des  4  premiers 
segments  et  condensée  de  chaque  côté,  où  elle  forme  comme  une  large 
bande  longitudinale.  Le  6e  segment  plus  ou  moins  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  de  poix 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  et  le  prosternum  brunâtres,  et  l'extré- 
mité du  ventre  souvent  d'un  roux  obscur.  Dessous  de  la  tête  lisse,  avec 
quelques  points  pileux,  vers  la  base.  Prosternum  gibbeux  ou  relevé  en 
faîte  mousse.  Mésosternum  court,  cilié  vers  son  sommet.  Métasternum  peu 
convexe,  subcanaliculé  en  arrière  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre  convexe, 
éparsement  sétosellé,  fortement  irisé;  à  2e  arceau  basilaire  arrondi  à  son 
bord  postérieur. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux  testacé, 
avec  les  hanches,  au  moins  les  intermédiaires  et  postérieures,  rembrunies. 
Cuisses  antérieures  épaissies,  à  peine  spinosules  en  dessous  ;  les  posté- 
rieures à  peine  plus  longues,  moins  épaisses.  Tibias  antérieurs  subélargis 
de  la  base  au  sommet,  peu  épineux.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers  articles 
fortement,  mais  graduellement  un  peu  moins  élargis  ;  les  postérieurs  à 
1er  article  suballongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  : 
les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  se  prend  dès  le  premier  printemps,  sous  les  écorces, 
les  détritus  végétaux  et  les  feuilles  mortes  des  lieux  humides,  principale- 
ment dans  les  contrées  méridionales  :  la  Provence,  le  Languedoc,  les 
Landes,  etc.  Elle  est  peu  commune.  Nous  ne  l'avons  jamais  capturée  dans 
les  environs  de  Lyon. 

Obs.  Elle  est  d'une  couleur  plus  obscure  que  le  lucidulus.  Les  élytres 


STAPHYLINIENS.  QuClllUS  615 

sont  un  peu  moins  longues,  plus  foncées,  moins  densempnt  ponctuées. 
Les  antennes  sont  un  peu  moins  robustes,  avec  la  tète  un  peu  moins 
courte,  etc. 

Chez  les  plus  adultes,  toutes  les  hanches  sont  rembrunies,  ainsi  que 
souvent  la  base  des  antennes,  le  milieu  des  cuisses  et  des  tibias  intermé 
diaires  et  postérieurs.  Chez  les  immatures,  les  côtés  du  prothorax  se 
montrent  d'un  roux  de  poix,  et  ceux  des  élytres  sont  roux,  ou  bien 
celles-ci  deviennent  quelquefois  entièrement  d'un  roux  testacé,  et  c'est 
sans  douie  à  celte  variété  qu'il  faut  attribuer  le  vici?ius  de  Boisduval  et 
Lacordaire. 

Les  exemplaires  des  Apennins  ont  la  taille  généralement  un  peu  plus 
forte  et  la  couleur  d'un  bronzé  moins  obscur.  Les  élytres  paraissent  un 
peu  moins  parallèles  et  à  peine  plus  fortement  ponctuées,  et  les  pénul- 
tièmes articles  des  antennes  à  peine  plus  transverses (1). 

Le  fuscipes  de  Stephens  (Ul,  Brit.  V,  243)  s'applique  peut-être  aux 
variétés  à  pieds  rembrunis. 

M.  Perris,  dans  son  admirable  travail  sur  les  insectes  du  pin  maritime, 
a  fait  connaître  les  métamorphoses  du  Quedius  scintïllans.  Sa  larve,  re- 
marquable par  les  poils  spaluliformes  de  son  abdomen,  vit,  suivant  cet 
habile  observateur,  sous  les  écorces  d'arbres,  au  milieu  des  excréments 
des  insectes  xylophages,  dont  elle  attaque  probablement  aussi  les  larves 
(Ann.  Soc.Ent.  Fr.  1853,  570,  pi.  17,  fîg.  37-43). 

Le  Q.  scintillans  et  les  2  espèces  précédentes  forment  comme  un  petit 
groupe  à  part,  à  front  4-ponctué. 


SOUS-GENRE  RAPH1RUS,  Stephens  (2). 
Stephens,  III.  Brit.  V,  p.  841. 

Étymologie  :  incertaine. 

Caractères.  Yeux  très-grands,  occupant  presque  entièrement  les  côtés 
de  la  tête.  Labre  bilobé  ou  subbilob^,  qu>  lquefois  presque  entier.  Le 

(1)  Nous  avons  vu  un  exemplaire  de  la  Toscane,  communiqué  par  M.  Revelière,  et 
dont  les  élytres,  d'un  bronzé  roussûtre,  paraissent  un  peu  plus  finement  et  à  peine, 
plus  densement  ponctuées.  Cette  variété  semble  faire  passage  au  lucidulus,  mais  la 
pubescence  de  l'abdomen  est  celle  du  scintillans.  Nous  l'appellerons  Quedius  etruscus, 
nobis. 

(2)  Ce  même  sous-genre  ne  répond  qu'en  partie  à  celui  de  Thomson  (Skand.  Col. 
II,  p.  177). 


616  BRÊVIPENNES 

dernier  article  des  palpes  maxillaires  conico-fusiforme  ou  conique.  Cuisses 
antérieures  et  souvent  les  intermédiaires  spinosules  en  dessous  ;  les  pos- 
térieures généralement  nautiques  ou  simplement  ciliées.  Tibias  antérieurs 
ordinairement  peu  robustes,  ou  même  assez  grêles.  Le  1er  article  des 
tarses  postérieurs  subégal  au  dernier,  rarement  plus  long  que  celui-ci. 
Abdomen  plus  ou  moins  fortement  atténué  en  arrière.  Prosternum  relevé 
en  carène  ou  en  faîte  arqué.  Corps  subfusiforme  ou  fusiforme. 

Nons  donnerons  également,  en  2  tableaux,  les  caractères  des  différentes 
espèces  du  sous-genre  Raphirus. 

a.  Écusson  lisse.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  à  peine  égal  au 
dernier, 
b.  Labre  distinctement  bilobé.  Le  dernier  article  des  palpes  maxil- 
laires allongé,  grêle,   conico-fusiforme.  Antennes  suballongées. 

Abdomen  irisé,  à  pubescence  normale pyrenaeus. 

bb.  Labre  entier  ou  presque  entier.  Le   dernier  article  des  palpes 
maxillaires  oblong,  tout  à  fait  conique.  Antennes  courtes,  à  pé- 
nultièmes articles  subtransverses. 
c.  Abdomen  peu  irisé,  subconcolore,  à  pubescence  normale.  Taille 

très-petite alpestris. 

ce.  Abdomen  irisé,  paré,  de  chaque  côté,  d'une  série  de  5  taches 
triangulaires,  bien  tranchées  et  formées  de  poils  d'un  doré 
brillant.  Taille  petite auricomus. 


49.  Quedius  (Raphirus)  pyrenaeus,  Ch.  Brisout. 

Suballongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  bouche,  les  antennes  et  les  pieds  roux,  et  un  très-faible 
liseré  d'un  roux  de  poix  au  bord  apical  des  élytres.  Tête  et  prothorax 
lisses,-  luisants  :  celui-ci  subtransverse,  rétréci  en  avant.  Écusson  lisse. 
Êlytres  de  la  longueur  du  prothorax,  assez  fortement  et  assez  densement 
ponctuées.  Abdomen  assez  fortement  et  peu  densement  ponctué,  irisé.  Le 
1er  article  des  tarses  postérieurs  à  peine  égal  au  dernier. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément,  largement  et  angulaire- 
ment  échancré  au  sommet,  avec  une  impression  subsillonnée,  lisse,  au 
devant  de  l'échancrure.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
postérieur.  Tarses  antérieurs  très-fortement  dilatés. 


staphylimens.  —  Queditis  617 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet,  le  5e  simple.  Tarses 
antérieurs  médiocrement  dilatés. 

Quedius  pyrenaeus,  Cit.  Brisout,  Cat.  Grenier,  1863,  33,  42. —  Marseul,  l'Abeille, 
1871,  VIII,  284,  246.  —  Fauvel,  Faim.  Gallo-Rhén.  III,  528,  39. 

Variété  a.  Élytres  d'un  roux  testacé. 

Long.,  0m,0051  (2  1/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0014  (2/3  1.). 

Corps  suballongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant,  avec 
les  élytres  moins  brillantes;  recouvert  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tête  assez  grande,  subtransversalement  subarrondie,  un  peu  moins  large 
que  le  proihorax,  éparsement  sélosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant; 
lisse  ;  finement  pointillée  à  la  base  des  tempes  ;  marquée,  de  chaque  côté, 
derrière  les  yeux,  de  3  points  sétifères  disposés  en  triangle,  dont  l'inter- 
médiaire gros,  l'externe  et  l'interne  très-petits  ou  petits.  Front  assez  res- 
serré, peu  convexe,  à  pore  juxta-oculaire  ovale,  assez  petit.  Cou  glabre, 
lisse.  Êpistome  corné,  brunâ're.  Labre  bilobé,  d'un  noir  de  poix,  séto- 
sellé  en  avant.  Mandibules  d'un  roux  de  poix.  Palpes  roux  :  le  dernier 
article  des  maxillaires  allongé,  conico-fusiforme. 

Yeux  très-grands,  subovales,  assez  saillants,  obscurs  ou  grisâtres. 

Antennes  suballongées,  beaucoup  plus  longues  que  la  tète;  à  peine 
épaissies;  finement  duveteuses  et  distinctement  pilosellées  ;  d'un  roux  fer- 
rugineux, avec  le  1er  article  à  peine  plus  clair:  celui-ci  en  massue  allongée: 
le  2e  oblong,  obeonique  :  le  3esuballongé,  un  peu  plus  long  que  le  2e  :  les 
suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  subob- 
coniques,  peu  contigus  :  les  4e  et  5e  oblongs,  les  6e  à  10e  un  peu  plus 
longs  ((f)  ou  au  moins  aussi  longs  ($)  que  larges  :  le  dernier  sub- 
oblong,  obliquement  subéchancré  au  sommet  et  subacuminé  mférieure- 
ment. 

Protkorax  subtrausverse,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant  ;  à  peine  plus 
large  que  les  élytres  ;  largement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet? 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis  ; 
plus  ou  moins  arqué  sur  les  côtés,  qui,  vus  latéralement,  sont  à  peine 
subsinués  en  arrière  ;  largement  arrondi  à  sa  base,  avec  les  angles  posté- 
rieurs sensibles  mais  obtus  ;  subconvexe  sur  le  dos  ;  légèrement  sétosellé 
sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  situé  à  une  distance  médiocre 


618  *BI\F.V1  PENNES 

de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dor- 
sales composées  de  3  points  assez  forts  et  subégalement  distants  ;  offrant, 
en  outre,  de  chaque  côté,  1  autre  point  semblable,  situé  entre  le  Ier  dor- 
sal, dont  il  est  peu  éloigné,  et  le  gros  pore  latéral. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant. 

Êlytres  transverses  ou  sublransverses,  visiblement  plus  larges  en  arrière 
qu'en  avant  ;  aussi  longues  ou  à  peine  plus  courtes  que  le  prothorax;  sub- 
déprimées; assez  fortement,  assez  densement  et  râpeusement  ponctuées  ; 
d'un  noir  peu  ou  médiocrement  brillant,  avec  parfois  un  liseré  d'un  roux 
obscur  et  à  peine  sensible,  au  bord  apical  et  sur  la  suture  ;  ciliées-sub- 
spinosulées  à  leur  bord  postérieur  ;  finement  et  peu  densement  pubes- 
centes,  avec  quelques  soies  redressées,  sur  les  côtés,  dont  1  beaucoup 
plus  longue,  vers  les  épaules.  Celles-ci  à  calus  assez  saillant. 

Abdomen  peu  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  subarcué- 
ment  et  assez  fortement  atténué  en  arrière  ;  subdéprimé  vers  sa  base  ; 
assez  convexe  postérieurement;  éparsement  et  longuement  sétosellé;  assez 
fortement  et  peu  densement  ponctué;  d'un  noir  brillant  et  plus  ou  moins 
irisé,  avec  l'extrémité  souvent  couleur  de  poix  ;  à  pubescence  fine  et  peu 
serrée,  uniforme  et  assez  longue.  Le  6e  segment  étroit,  à  peine  arrondi 
au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent.  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  brunâtre.  Dessous  de  la  tête  glabre,' 
presque  lisse.  Prosternum  subcaréné.  Mésosternum  subconvexe,  légère- 
ment cilié  vers  son  sommet.  Mêtaslernum  à  peine  convexe,  très-finement 
canaliculé  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  plus  ou 
moins  irisé. 

Pieds  éparsement  pointillés,  légèrement  pubescents,  d'un  roux  plus  ou 
moins  foncé,  avec  toutes  les  hanches  et  parfois  la  base  des  cuisses  posté- 
rieures rembrunies.  Cuisses  antérieures  renflées,  éparsement  subspinosules 
en  dessous;  les  postérieures  assez  grêles,  plus  longues.  Tibias  antérieurs 
assez  élargis  vers  leur  sommet,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à 
3  premiers  articles  plus  (çf)  ou  moins  (  9  )  forte  ment  dilatés,  le  4e  moins 
sensiblement;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  subégal  aux  2  sui- 
vants réunis,  à  peine  égal  au  dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus 
courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  trouve,  en  été,  sous  les  mousses 
et  les  écorces,  dans  la  chaîne  des  Pyrénées. 


STAPiiYLiNiEiNs.  —  Quedius  619 

Obs.  Elle  a  un  peu  la  forme  du  peltatus,  mais  elle  est  bien  moindre. 
E'ie  est  un  peu  plus  petite  que  Vanceps,  dont  elle  se  distingue  par  ses 
yeux  plus  grands,  par  sa  couleur  plus  noire,  par  son  abdomen  un  peu 
plus  fortement  ponctué.  Le  prothorax  paraît  un  peu  plus  court,  etc. 

La  variété  a  est  remarquable  par  ses  élytres,  ses  antennes  et  ses  pieds 
d'un  roux  testacé  assez  clair.  Elle  se  trouve  aux  Eaux-Bonnes,  et  elle  nous 
a  été  colnmuniquée  par  M.  Pandellé. 


48.  Quedius  (liagiïiirus)  aluestris,  Heer. 

Suballongé,  subfusi forme,  subdéprimé,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
bronzé  brillant,  avec  les  antennes,  les  hanches  et  cuisses  antérieures  et 
intermédiaires,  les  genoux  et  les  tarses  roussâtres.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  à  peine  rétréci  en  avant. 
Écusson  lisse.  Élytres  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  assez  forte- 
ment et  peu  densement  ponctuées.  Abdomen  finement  et  densement  poin- 
tillé, à  peine  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  à  peine  égal  au 
dernier. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  subangulairement  échancré  au 
sommet,  avec  un  espace  lisse,  au  devant  de  l'échancrure,  Tarses  antérieurs 
fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs  mé- 
diocrement dilatés. 

Staphylinus  aeneipennis,  Heer,  Mitth.  I,  75. 

Philotithus  alpestris,  Heer.  Faun.  Col.  Helv.  I,  280,  76. 

Quedius  alpestris,  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  517,  31.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III, 

529,  41. 
Quedius  satyrus,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  VIII,  75,  —  Redtenbacuer,  Faun. 

Auslr.  825. 

Long.,  0m,0044  (2  1.);  —  larg.,  0m,0007(l/3  1.). 

Corps  suballongé,  subfusiforme,  subdéprimé,  d'un  noir  bionzé  brillant; 
revêtu  sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris 
obscur  et  peu  serrée. 


620  BRÉVIPENNES 

Tête  assez  grande, subtransverse, à  peine  moins  large  que  le  prothorax; 
très-éparsementsétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  bronzé  luisant;  lisse, 
avec  3  points  sétifères  derrière  les  yeux,  assez  rapprochés  et  disposés  en 
triangle,  dont  l'intermédiaire  gros,  le  temporal  et  celui  du  vertex  petits. 
Front  assez  large,  à  peine  convexe,  à  point  juxta- oculaire  médiocre.  Cou 
glabre,  lisse.  Ëpistome  corné,  noir.  Labre  presque  entier,  noir,  sétosellé 
en  avant.  Mandibules  et  palpes  brunâtres  :  le  dernier  article  des  maxil- 
laires oblong,  conique. 

Yeux  très-grands,  subovales,  assez  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  à  peine  épaissies; 
finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  d'un  roux  tantôt  subtes- 
tacé,  tantôt  assez  obscur;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  le  2e  à  peine 
moins  épais,  oblong,  obconique  :  le  3e  oblong,  obconico-subelliptique,  à 
peine  plus  étroit  et  à  peine  aussi  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduelle- 
ment un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  subobconiques,  peu  contigus  : 
les  4e  et  5e  à  peine  oblongs,  les  pénultièmes  subtransverses  :  le  dernier 
ovalaire,  obliquement  tronqué  au  bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  environ  aussi  large  que  long,  à  peine  rétréci  en  avant  ;  de 
la  largeur  des  élytres  ;  largement  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  anté- 
rieurs infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés  ; 
arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  sur  le  dos  ; 
à  peine  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  situé  non  loin 
de  la  marge;  d'un  noir  bronzé  luisant  ;  lisse;  marqué  en  avant  de  2  séries 
dorsales  composées  de  3  points  médiocres  et  subégalement  distants  ;  offrant, 
en  outre,  de  chaque  côté,  1  ou  2  points  moindres,  situés  entre  le  1er  dor- 
sal et  le  pore  sétifère  latéral. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  luisant. 

Élytres  subtransverses,  subparallèles,  un  peu  ou  à  peine  plus  longues 
que  le  prothorax,  subdéprimées  ou  faiblement  convexes,  avec  la  suture 
parfois  un  peu  relevée  en  arrière  ;  assez  fortement,  peu  densement  et  sub- 
râpeusement  ponctuées  ;  d'un  noir  bronzé  brillant  ;  eilices-spinosulées  à 
leur  bord  apical,  surtout  près  des  angles  postéro-externes  ;  à  pubescence 
légère  et  éparse  sur  le  disque,  avec  quelques  rares  soies  redressées  sur 
les  côtés,  dont  1  ou  2  plus  longues,  près  des  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  peu  allongé,  à  peine  moins  large  que  les  élytres  ;  subatténué 
en  arrière  après  son  milieu  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers 
segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ;  éparsêment  séto- 
sellé ;  finement  et  densement  pointillé,  à  peine  moins  densement  vers  son 


staphyliniens.  —  Quedius  621 

extrémité  ;  d'un  noir  peu  brillant  ;  à  pubescence  fine,  un  peu  plus  serrée 
que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  plus  fortement  et  moins  densement 
ponctué,  plus  brillant,  souvent  couleur  de  poix,  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  brillant. 
Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  presque  glabre.  Prosternum  relevé  en 
faîte.  Métasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé.  non 
ou  à  peine  irisé. 

Pieds  assez  courts,  pointillés,  légèrement  pubescents,  d'un  noir  ou  d'un 
brun  de  poix,  avec  les  hanches  et  cuisses  antérieures  et  intermédiaires,  les 
genoux  et  tous  les  tarses  plus  ou  moins  roussâtres.  Cuisses  antérieures  à 
peine  spinosules  ou  simplement  ciliées  en  dessous,  assez  renflées;  les 
postérieures  plus  grêles,  un  peu  plus  longues.  Tibias  antérieurs  subélargis 
de  la  base  au  sommet,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers 
articles  plus  (a")  ou  moins  (  $  )  dilatés,  le  4e  moins  sensiblement  ;  les 
postérieurs  à  1er  article  suballongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  à  peine 
égal  au  dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  qui  est  très-rare,  se  trouve,  en  juillet  et  août,  en 
Savoie,  à  la  Grande-Chartreuse,  dans  les  Alpes-Maritimes,  etc. 

Obs.  Elle  est  à  peu  près  de  la  taille  du  microps,  dont  elle  se  distingue 
par  sa  couleur  d'un  noir  bronzé,  par  son  écusson  lisse,  et  surtout  par  ses 
yeux  beaucoup  plus  grands,  etc. 

La  taille  est  moindre  que  chez  le  pyrenaeus  ;  le  labre  est  moins  bilobé 
ou  presque  entier;  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  moins 
allongé,  il  est  tout  à  fait  conique  ;  les  antennes  sont  plus  courtes,  avec 
leurs  pénultièmes  articles  subtransverses,  etc. 

Souvent  les  élytres  sont  d'un  bronzé  verdâtre  ou  bleuâtre. 


49.  Quedius  (Raphirus)  auricomu»,  Kiesenwetter. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  pubescent,  d'un  noir  bronzé  bril- 
lant, avec  la  bouche,  les  antennes  et  les  pieds  testacés,  et  l'abdomen  paré 
de  chaque  côté  de  taches  de  poils  dorés.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  ; 
celui-ci  à  peine  aussi  long  que  large,  rétréci  en  avant.  Êcusson  Insb. 
Élytres  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax,  assez  fortement  et  peu 
densement  ponctuées.  Abdomen  finement  et  assez  densement  pointillé, 


622  BRÉVIPENNES 

éparsement  au  sommet,  à  peine  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs 
à  peine  égal  au  dernier. 

çf  Le  6e  arceau  ventral  assez  profondément  et  subrectangulairement 
échancré  au  sommet,  avec  un  espace  triangulaire,  lisse,  au  devant  de 
l'échancrure.  Le  5e  à  peine  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur. 
Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet,  le  5e  simple.  Tarses 
antérieurs  assez  fortement  dilatés. 

Quedius  auricomus,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  1830,220;  —  Ann.  Soc.  Ent. 
Fr.  1851,  420. —  Fairmaire  etLABOULBÈNE,  Faun.  Ent.  Fr,  I,  540,  19. —  Kraatz. 
Ins.  Deut.  II,  501,  note.  —  Fauvel,   Faun.  Gallo-Rhén.  Ht,  529,  40. 

Long.,  0m50047  (2  1/5  1.);  —  larg.,  0m,0007  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  bronzé  brillant  ; 
à  pubescence  assez  grossière  et  dorée,  éparse  sur  les  élytres,  condensée 
en  taches  sur  les  côtés  de  l'abdomen. 

Tête  grande,  subtransverse,  presque  aussi  large  ou  à  peine  moins  large 
que  le  prothorax;  très-éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir 
bronzé  luisant  ;  lisse,  avec  3  points  sétifères  derrière  les  yeux,  disposés 
en  triangle  et  dont  le  temporal  très-petit,  l'intermédiaire,  assez  gros, 
celui  du  vertex  médiocre  et  souvent  accompagné,  plus  en  dedans,  d'un 
autre  point  un  peu  moindre.  Front  assez  large,  à  peine  convexe,  à  pore 
juxta-oculaire  médiocre.  Cou  glabre,  lisse.  Épistome  étroit,  subcorné, 
brunâtre.  Labre  presque  entier,  noir,  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
rousses  ou  d'un  roux  testacé.  Palpes  testacés  :  le  dernier  article  des 
maxillaires  oblong,  conique. 

Yeux  très-grands,  subovales,  assez  saillants,  plus  ou  moins  obscurs. 

Antennes  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  à  peine  épaissies; 
finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  entièrement  testacées  ;  à 
1er  article  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  oblongs,  obconiques  :  le  2e 
à  peine  moins  épais  que  le  1er  :  le  3e  un  peu  plus  grêle  et  à  peine  aussi 
long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à 
peine  plus  épais,  subobconiques,  non  ou  peu  contigus  :  les  4e  et  5e  à 
peine,  les  6°  et  7e  non  plus  longs  que  larges  :  les  pénultièmes  subtrans- 
verses  :  le  dernier  subovalaire,  obliquement  tronqué  au  sommet  et  sub- 
acuminé  inférieurement. 


STAPIIYLINIENS.    QuCcUllS  È528 

Prothorax  à  peine  aussi  long  que  large,  rétréci  en  avant;  au  moins  aussi 
large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  largement  tronqué  au  sommet,  avec  les 
angles  antérieurs  infléchis  et  arrondis  ;  plus  ou  moins  arqué  sur  les  côtés  ; 
arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement  convexe 
sur  le  dos  ;  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral 
situé  non  loin  de  la  marge;  d'un  noir  bronzé  luisant;  lisse;  marqué  en 
avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  médiocres  ou  assez 
gros  et  subégalement  distants;  offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  1  point 
semblable,  situé  assez  près  du  1er  dorsal,  entre  celui-ci  et  le  gros  pore 
latéral. 

Écusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  bronzé  luisant. 

Élytres  subcarrées  ou  à  peine  transverses,  à  peine  plus  larges  en  arrière 
qu'en  avant  ;  à  peine  ou  non  plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées 
ou  très- faiblement  convexes  ;  à  suture  subrelevée,  surtout  en  arrière  ;  assez 
fortement,  peu  densement  etsubrâpeusement  ponctuées;  d'un  noir  bronzé 
brillant,  souvent  plus  clair  que  le  prothorax;  ciliées-spinosulées  à  leur 
bord  apical  ;  à  pubescence  assez  grossière,  éparse  et  d'un  doré  brillant, 
avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  2  beaucoup 
plus  longues,  l'une  vers  le  tiers  antérieur,  l'antre  vers  les  épaules.  Celles-ci 
cachées. 

Abdomen  assez  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  graduel- 
lement et  subarcuéraent  subatténué  en  arrière;  convexe  sur  le  dos,  avec 
les  3  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base; 
éparsement  et  longuement  sétosellé  ;  finement  et  assez  densement  pointillé  ; 
d'un  noir  brillant,  à  peine  ou  non  irisé  ;  à  pubescence  longue,  condensée 
sur  les  côtés  des  5  premiers  segments  en  forme  de  taches  triangulaires, 
obliques  et  d'un  doré  brillant.  Le  6e  assez  étroit,  moins  ponctué,  à  pu- 
bescence obscure,  à  sommet  souvent  couleur  de  poix,  subarrondi. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
de  poix  brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  l'antépectus,  le  médipectus 
et  la  marge  apicale  des-  derniers  arceaux  du  ventre  d'un  roux  de  poix 
parfois  subtestacé.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  avec  quelques  rares 
points.  Prosternum  caréné.  Mésosternum  cilié  vers  sa  pointe.  Métaslernum 
subdéprimé.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  azuré  ou  subirisé;  à 
2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  obtus. 

Pieds  assez  courts,  aspèrement  pointillés,  légèrement  pubescents,  tes  - 
tacés,  avec  la  base  des  hanches  postérieures  souvent  un  peu  rembruni^. 
Cuisses  antérieures  assez  renflées,  très-finement  spinosules  en  dessous  ; 


624 


RREVIPENNES 


les  postérieures  plus  grêles,  plus  allongées.  Tibias  antérieurs  peu  robustes, 
à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  h  3  premiers  articles  plus  (0*)  ou 
moins  (  ?  )  fortement  dilatés,  le  4e  un  peu  ou  à  peine  moins  fortement; 
les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  subégal  aux  2  suivants 
réunis,  à  peine  égal  au  dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  un  peu  plus 
courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  rare.  Elle  se  prend,  en  été,  parmi  les 
mousses  humides,  dans  les  régions  froides  :  la  Normandie,  la  Savoie,  la 
Grande-Chartreuse,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  distincte  de  toutes  les  autres  par  les  taches  de  poils 
d'un  doré  brillant  qui  parent  les  côtés  de  l'abdomen.  Cette  espèce  et  la 
précédente  ont  le  3e  article  des  antennes  plus  court  relativement  au  2e. 

Parfois,  le  point  postérieur  des  séries  dorsales  est  géminé  ou  accom- 
pagné d'un  point  accidentel. 

aa.  Êcusson  ponctué  et  pubescent. 

b.  Tête  subovalaire.  Labre  subbilobé  ou  visiblement  fendu.   Le 
dernier  article  des  palpes  maxillaires  conico-fusiforme. 
c.  Abdomen  non  trilinéé  de  cendré  fauve.  Le  1er  article  des 
tarses  postérieurs  sensiblement  plus  long  que  le  dernier, 
d.  Élytres  obscures.  Abdomen  à  pubescence  normale.  Taille 

assez  grande rufipes. 

dd.  Élytres  d'un  bronzé  assez  clair.  Abdomen  a  pubescence 

légèrement  variée.  Taille  médiocre semiobscurus. 

ce.  Abdomen  trilinéé  de  cendré  fauve.  Le  1er  article  des  tarses 
postérieurs  non  ou  à  peine  plus  long  que  le  dernier.  Elytres 

bronzées.   Taille  petite  ou  très-petite virgulatus. 

bb.  Tête  subordiculaire  ou  subtrans verse.  Le  1er  article  des  tarses 

postérieurs  subégal  ou  à  peine  égal  au  dernier. 

e.  Taille  assez  grande.  Labre  subbilobé.  Le  dernier  article 

des  palpes   maxillaires  allongé,  conico-fusiforme.  Le    3e 

article   des  antennes  un  peu  plus  long  que  le  2e.    Pieds 

entièrement  roux monticola. 

ee.  Taille  moyenne.  Labre  à  peine  bilobé.  Le  dernier  article  des 
palpes  maxillaires  assez  allongé,  conico-fusiforme.  Le  3e 
article  des  antennes  à  peine  plus  long   que   le  2e.   Pieds 

roux,  à  cuisses  et  tibias  postérieurs  rembrunis acuminatus. 

eee.  Taille  petite  ou  très-petite.  Labre  entier  ou  presque  entier. 
Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  peu  allongé, 
conique.  Le  3e  article  des  antennes  subégal  au  2e  ou  à  peine 
plus  long. 


staphylimens.  --  Quedius  625 

f.  Tête  suborbiculaire,  un  peu  ou  sensiblement  moins  large 
que  le  prothorax.  Yeux  médiocrement  saillants.  Élytres 
d'un  noir  bronzé.  Abdomen  presque  mat,  concolore.  Taille 

petite. ATTENUÀTUS. 

ff.  Tête  subtransverse,  aussi  large  ou  à  peine  moins  large  que 
le  prothorax.  Yeux  saillants, 
g.  Abdomen  mat  ou  presque  mat,  à  peine  irisé,  uniformé- 
ment pointillé,  légèrement  atténué  en  arrière.  Hanches 
postérieures   non  rembrunies.    Élytres  un  peu  moins 

longues  que  le  prothorax.  Taille  petite picipennis. 

gg.  Abdomen  brillant,  graduellement  moins  densement  poin- 
tillé vers  son  sommet,  plus  ou  moins  fortement  atténué 
en  arrière.  Hanches  postérieures  plus  ou  moins  rem- 
brunies. 

h.  Elytres  d'un  noir  de  poix,  à  peine  moins  longues 

que  le  prothorax.  Abdomen  plus  ou  moins  irisé. 

Ventre  densement  ponctué.  Taille  petite.  .     .     .    persimilis. 

hh.  Élytres  noires,  environ  de  la  longueur  du  prothorax. 

Abdomen  peu  irisé.  Ventre  éparsement  ponctué. 

Taille  très-petite boops. 

hhh.  Élytres  brunâtres  ou  rousses,  beaucoup  plus  courtes 

que  le  prothorax,  Taille  très-petite brevipennis. 


50.  Quedius  (Rapbirug)  ruflpcs  ,  Gravenhorst. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  noir,  avec  les 
palpes,  les  antennes  et  les  pieds  a" un  roux  testacé.  Tète  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  rétréci  en  avant.  Êcusson 
pointillé.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax,  très-finement  et  très- 
densement  pointillées-chagrinées.  Abdomen  très -finement  et  densement 
pointillé,  irisé,  àpubescence  normale.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs 
d'un  tiers  plus  long  que  le  dernier. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  largement,  angulairement  et  assez  profondé- 
ment échancré  au  sommet,  avec  une  impression  oblongue,  triangulaire, 
parfois  subsulciforme,  lisse,  au  devant  de  l'échancrure.  Tarses  antérieurs 
fortement  et  arcuément  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet» 
Tarses  antérieurs  graduellement  et  à  peine  dilatés. 

BR.  40 


626  BRÉVIPENNES 

Slaphylinus  rufîpes,  Graveniiorst,  Micr.  171,  24.  — Latreille,  Hist.  Nat.  Crust. 

et  lus.  IX,  324,  67. 
Staphylinus  ruficornis,  Gravenhorst,  Mon.  50, 12.—  Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et 

Ins.  IX,  326,  76. 
Emus  attenuatus,,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  483,  38. 
Quedius  rufipes,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  543,  30.  —  Fairmaire  et  Laboul- 

bène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  537,  10.—  FAUVEL.Faun.  Gallo-Rhén,  III,  530,  43. 
Philonthus  rufipes,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  583. 

Long.,  Om,0077  (3  1/3  1.);  —  larg.,  0m,0014  (2/3  l.). 

Corps  allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  luisant  sur  la  tête 
et  le  prothorax,  moins  brillant  sur  les  élytres  et  l'abdomen;  recouvert  sur 
ces  dernières  et  ce  dernier  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et 
serrée. 

Tête  subovale,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax;  longuement  et 
éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  et  à  peine  métal- 
lique ;  lisse  ou  presque  lisse  ;  finement  pointillée  sur  les  tempes,  avec 
3  points  sétifères,  derrière  les  yeux,  disposés  en  ligne  transversale  arquée, 
et  dont  l'intermédiaire  gros,  le  temporal  et  celui  du  vertex  petits,  celui-ci 
aussi  loin  du  cou  que  du  point  du  milieu.  Front  assez  large,  à  peine  con- 
vexe, à  pore  juxta-oculaire  médiocre,  oblong.  Cou  glabre,  lisse,  luisant. 
Epistome  submembraneux,  d'un  livide  obscur.  Labre  subbilobé  ou  visi- 
blement fendu,  d'un  noir  luisant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
d'un  roux  de  poix.  Palpes  d'un  roux  testacé,  avec  le  dernier  article  sou- 
vent un  peu  plus  foncé,  conico-fusiforme. 

Yeux  très-grands,  subovales,  médiocrement  saillants,  obscurs,  lavés  de 
gris. 

Antennes  médiocres,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  assez 
grêles;  à  peine  épaissies;  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ; 
entièrement  testacées  ou  d'un  roux  testacé;  à  1er  article  en  massue  allon- 
gée et  assez  grêle  :  le  2e  suballongé,  obconique  :  le  3e  allongé,  plus  long 
que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus 
épais,  non  ou  peu  contigus,  subobconiques  :  les  4e  à  6e  suballongés  (o") 
ou  oblongs  (Ç)(l),  les  pénultièmes  aussi  longs  (  Ç  )  ou  à   peine  plus 


(1)  Quelquefois,  surtout  chez  les  espèces  suivantes,  les  antennes  ont  leurs  articles 
intermédiaires  et  pénultièmes  un  peu  plus  courts  chez  les  $ ,  et  ces  derniers  parfois 
un  peu  plus  épais. 


staphylîniens.         Quedius  6*27 

longs  (a")  que  larges,  vus  de  côté  :  le  dernier  subovalaire,  obliquement 
tronqué  au  sommet  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  aussi  long  ou  à  peine  plus  long  que  large,  assez  fortement 
rétréci  en  avant,  de  la  largeur  des  élytres  ;  largement  tronqué  ou  à  peine 
échancré  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ; 
subarqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs; 
assez  convexe  sur  son  disque  ;  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le 
gros  pore  sétifère  latéral  situé  loin  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant  et  à 
peine  métallique;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  compo- 
sées de  3  points  médiocres  et  subégalement  distants  ;  offrant  en  outre, 
de  chaque  côté,  un  autre  point  semblable,  situé  presque  à  égale  dis- 
tance entre  le  1er  dorsal  et  le  pore  latéral. 

Écusson  pubescent,  finement  et  denseraent  pointillé,  obscur. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ; 
de  la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus  courtes  ;  subdéprimées  ou 
faiblement  convexes,  souvent  subsillonnées  le  long  de  la  suture  ;  très- 
finement  et  très-densement  pointillécs-chagrinées  ;  d'un  noir  souvent  assez 
peu  brillant  ;  ciliées-subspinosulées  à  leur  bord  apical  ;  à  pubescence  fine 
et  serrée,  avec  quelques  légères  et  courtes  soies  redressées  sur  les  côtés, 
et  1  très-longue,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci.  Épaules  cachées, 
épineuses  en  dessous. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  moins  large  à  sa  base  que  les 
élytres  ;  fortement  et  graduellement  atténué  en  arrière  ;  longitudinalement 
convexe  sur  le  dos;  éparsement  et  longuement  sétosellé,  plus  fortement 
vers  l'extrémité;  très -finement  et  densement  pointillé,  encore  plus  den- 
sement  sur  la  base  des  premiers  segments  ;  d'un  noir  peu  brillant  et  plus 
ou  moins  irisé  ;  à  pubescence  fine  et  serrée.  Le  6e  segment  un  peu  moins 
ponctué  et  couleur  de  poix  vers  son  sommet,  qui  est  subarrondi. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  finement  et  den- 
sement pubescent,  d'un  noir  assez  brillant,  avec  la  marge  apicale  des 
derniers  arceaux  du  ventre  souvent  d'un  roux  cuivreux.  Dessous  de  la 
tête  presque  glabre,  presque  lisse.  Prosternum  subcaréné,  parfois  roussâ- 
tre.  Mésosternum  à  pointe  acérée  et  légèrement  ciliée,  à  rudiment  de 
carène  basilaire.  Métasternum  subdéprimé,  obsolètement  canaliculé  sur 
sa  ligne  médiane,  à  lobe  postérieur  un  peu  roussâtre.  Ventre  convexe, 
éparsement  et  longuement  sétosellé,  plus  ou  moins  irisé  ;  à  2e  arceau  basi- 
laire prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  obtus  mais  prononcé. 

Pieds  densement  et  aspèrement  pointillés,  finement  pubescenls,  d'un 


6*28  BRÈVIPENINES 

roux  testacé.  avec  les  hanches  postérieures  rembrunies,  Cuisses  anté- 
rieures et  intermédiaires  distinctement  spinosules  en  dessous;  les  posté- 
rieures plus  grêles,  plus  allongées.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  à  peine 
épineux.  Tarses  antérieurs  des  a"  à  2e  et  3e  articles  fortement  dilatés,  les 
1er  et  4e  un  peu  moins  fortement:  ceux  des  Ç  à  4  premiers  articles  à 
peine  et  graduellement  moins  dilatés  ;les  postérieurs  à  1er  article  allongé, 
un  peu  plus  long  que  les  2  suivants  réunis,  d'un  tiers  plus  long  que  le 
dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune  dans  presque  toute  la  France, 
sous  les  pierres,  les  mousses  et  les  feuilles  mortes. 

Obs.  Son  écusson  ponctué  et  pubescent  la  distingue  des  précédentes. 
Suivant  M.  Fauvel,  on  doit  lui  assimiler  le  semiobscurus  de  Marsham 
(Ent.  Brit.  512,  41)  et  de  Stephens  (IU.  Brit.,  V,  241). 

LARVE 

Nous  donnons  ici  la  description  de  la  larve  du  Quedius  rufipes  : 

Corps  allongé,  subconvexe,  plus  ou  moins  rétréci  antérieurement,  d'un 
roux  testacé  brillant,  avec  l'abdomen  mat. 

Tête  grande,  presque  carrée,  un  peu  plus  large  en  avant,  arrondie  aux 
angles  postérieurs,  rectiligne  sur  les  côtés,  plus  large  que  le  prothorax  ; 
légèrement  convexe  ;  éparsement  sétosellée,  avec  des  soies  assez  courtes 
et  d'autres  beaucoup  plus  longues;  lisse  sur  le  vertex  ;  très-finement 
chagrinée  dans  sa  partie  antérieure,  qui  présente  un  large  espace  enclos 
par  une  espèce  de  losange  transversal  et  irrégulier  ;  entièrement  d'un  roux 
testacé  brillant.  Êpistome  fortement  et  aigument  quadridenté  en  avant, 
à  dents  obscures,  les  intermédiaires  plus  saillantes.  Mandibules  longues, 
falciformes,  d'un  roux  testacé,  à  peine  rembrunies  à  leur  pointe.  Palpes 
maxillaires  grêles,  pâles,  à  1er  article  rudimentaire,  le  2e  oblong,  le  3e 
allongé  :  le  dernier  plus  étroit,  terminé  par  un'petit  lobe  subulé.  Palpes 
labiaux  petits,  grêles. 

Yeux  réduits  à  3  ocelles  lisses,  souvent  noirs,  rapprochés,  dont  les 
2  antérieurs  parfois  confluents. 

Antennes  pâles,  grêles,  à  1er  article  rudimentaire  et  peu  distinct  (1)  :  le 
2e  allongé,  subcylindrique,  subépaissi  au  bout  :  le  3e  un  peu  plus  étroit, 

(1)  Généralement,  dans  les  larves  des  Brèvipennes,  le  1er  article  des  antennes  est 
peu  distinct  et  peut  être  considéré  comme  un  tubercule  antenniftre. 


STAPHYLINIENS.    QliedîUS  629 

à  peine  en  massue,  presque  aussi  long  que  le  2e,  tricilié  vers  son  dernier 
tiers,  lobé  à  son  sommet  interne  :  le  dernier  un  peu  plus  grêle,  subcylin- 
drique, moins  long  que  le  précédent,  tricilié  au  bout. 

Prothorax  suboblong,  fortement  rétréci  en  avant,  subarrondi  au  som- 
met, largement  tronqué  à  la  base,  rebordé  sur  celle-ci  ;  subarqué  sur  les 
côtés  ;  assez  convexe  ;  parsemé  de  soies  assez  courtes,  mélangées  de  soies 
plus  longues  ;  presque  lisse,  avec  quelques  rides  ou  impressions  sulciformes 
de  chaque  côté  du  disque  ;  d'un  roux  testacé  brillant. 

Mêsothorax  et  mêtathorax  courts,  subégaux;  à  peine  aussi  longs,  pris 
ensemble,  que  le  prothorax;  un  peu  moins  larges  que  celui-ci;  largement 
rebordés  à  leur  base  ;  subconvexes  sur  leur  disque  ;  impressionnés  sur 
leurs  côtés,  qui  sont  subdilatés  en  avant  ;.mélangés  de  soies  assez  courtes 
et  de  longues  ;  d'un  roux  testacé  brillant. 

Abdomen  allongé,  environ  aussi  long  que  le  reste  du  corps;  sensible- 
ment et  arcuéraent  élargi  sur  les  côtés  ;  subdéprimé;  sillonné-canaliculé 
sur  sa  ligne  médiane  ;  fortement  sétosellé,  à  soies  assez  grossières;  à 
1er  segment  d'un  roux  testacé,  lisse  et  brillant,  impressionné  sur  les  côtés  : 
es  autres,  très  finement  chagrinés,  d'un  testacé  livide  et  mat,  plus  ou 
moins  bossues,  impressionnés  ou  cicatrisés  sur  les  côtés,  subégaux  :  le 
dernier  étroit,  transverse,  rétréci  en  arrière,  tronqué  au  sommet,  où  il 
présente  2  lanières  2  fois  aussi  longues  que  lui,  écartées  à  leur  base, 
presque  droites,  subcylindriques,  fortement  sétosellées,  surtout  en  dehors, 
brusquement  et  brièvement  rétrécies  vers  le  bout  et  terminées  par  un  long 
appendice  grêle,  un  peu  moins  long,  sétifère,  déjeté  en  dehors. 

Dessous  du  corps  d'un  roux  testacé.  Dessous  de  la  tête  et  prosternum 
presque  lisses,  brillants.  Ventre  excavé,  inégal,  finement  chagriné,  forte- 
ment sétosellé;  à  tube  terminal  d'un  tiers  plus  long  que  les  lanières  supé- 
rieures, tendu,  subcylindrique  jusqu'à  son  dernier  tiers,  après  lequel  il 
est  subétranglé,  puis  subélargi  au  bout  ;  cilié-sétosellé,  surtout  sur  les 
côtés  et  en  dessus. 

Pieds  assez  courts,  grêles,  translucides,  testacés.  Hanches  grandes, 
subépineuses.  Cuisses  sublinéaires,  mais  un  peu  plus  épaisses  vers  le 
sommet,  épineuses  en  dessous.  Tibias  plus  courts,  plus  étroits,  linéaires, 
épineux  dans  leur  pourtour,  terminés  par  un  crochet  solide,  assez  grêle, 
subarqué,  très-acéré. 

Obs.  Celte  larve,  remarquable  par  son  corps  subétranglé  derrière  la 
tête  et  par  son  abdomen  arcuément  subélargi,  se  rencontre  dans  les  bois, 
parmi  les  feuilles  mortes,  où  elle  fait  la  guerre  aux  petits  insectes  ou  aux 


630  BRÉVIPENNES 

autres  petites  larves  qui  viennent  se  nourrir  des  substances  cryptogami- 
ques  dont  ces  feuilles  sont  infectées. 

La  nymphe  est  plus  épaisse,  d'un  roux  ferrugineux  assez  brillant.  Elle 
laisse  facilement  deviner  l'insecte  parfait.  La  tête  est  repliée  en  dessous, 
le  prothorax  subverticalement  infléchi.  L'écusson  est  très-développé,  et 
les  élytres  sont  rejetées  sur  les  côtés.  Tous  les  segments  de  l'abdomen 
sont  découverts  et  pourvus,  sur  les  côtés,  d'une  soie  raide,  courte  et 
émoussée;  les  3  premiers  sont  munis,  de  chaque  côté,  à  leur  base,  d'un 
ombilic  relevé  eu  forme  de  pointe  saillante,  et  le  dernier  est  armé,  au 
sommet,  de  2  fortes  épines  acérées,  qui  forment  comme  une  espèce  de 
croissant.  Les  antennes  et  les  pieds,  repliés  en  dessous,  sont  voilés  d'une 
légère  pellicule.  Le  dernier  arceau  du  ventre  offre,  à  son  sommet,  2 
épines  disposées  comme  dans  le  segment  supérieur  correspondant,  mais 
beaucoup  moins  fortes  et  moins  saillantes. 


51.  Quediug  (Rapliirus)  lemiobseurus,  Erichson. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  submé- 
tallique, avec  les  élytres  bronzées,  les  palpes,  les  antennes  et  les  pieds 
testacés,  les  cuisses  postérieures  un  peu  rembrunies.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  plus  long  que  large,  rétréci  en  avant. 
Écusson  pointillé.  Élytres  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  très- 
finement  et  densement  pointillées-chagrinées.  Abdomen  très-finement  et 
densement  pointillé,  subirisé,  à  pubescence  variée  de  roux  et  de  taches 
obscures  et  subfovéi  formes.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  sensible- 
ment plus  long  que  le  dernier. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  subangulairement  échancré  au  sommet,  avec  un 
espace  triangulaire  oblong,  à  peine  impressionné,  lisse,  au  devant  de 
l'échancrure.  Tarses  antérieurs  assez  fortement  et  subarcuément  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs 
graduellement  et  légèrement  dilatés. 

Quedius  semiobscurus ,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  544,  32.  —   Fairuaire  et 

Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  838,  11.  —  Kraatz,  Ins.  Deut,  II,  501 . 
Philonthus  attenuatus,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  279,  72. 


staphylimens.  —  Quedius  631 

Quedius  proximus,  Kraatz,  Berl.  Ent.  Zeit.  1858,  60. 
Quedius  semiaeneus,  Fadvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  531,  II. 

Variété  a.  Êlytres  rousses. 

Long.,  0«,0067  (3  1.)  ;  —  larg.,  0™,0012  (1/2  h). 

Corps  allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  submétallique,  avec 
les  élytres  bronzées  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pubes- 
cence  plus  ou  moins  obscure  et  serrée. 

Tète  assez  courtement  ovale,  sensiblement  moins  large,  que  le  prothorax  ; 
longuement  et  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  et 
submétallique  ;  lisse  ;  à  peine  pointillée  sur  les  tempes,  avec  3  points 
sétifères  disposés  en  ligne  transversale  arquée,  derrière  les  yeux,  le 
temporal  et  celui  du  vertex  petits,  l'intermédiaire  gros  et  joignant  presque 
le  bord  postéro-interne  de  l'œil.  Front  assez  large,  à  peine  convexe,  à 
pore  juxta-oculaire  médiocre,  ovale.  Cou  glabre,  lisse,  luisant.  Êpistome 
subcorné,  obscur.  Labre  subbilobé  ou  visiblement  fendu,  d'un  noir  lui- 
sant, fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  brun  ou  d'un  roux  de 
poix.  Palpes  testacés,  à  dernier  article  un  peu  rembruni,  conico-fusi- 
forme. 

Yeux  très-grands,  subovales,  médiocrement  saillants,  obscurs,  lavés  de 
gris. 

Antennes  assez  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  à  peine  épais- 
sies ;  finement  duveteuses  et  brièvement  pilosellées;  entièrement  testacées; 
à  1er  article  en  massue  très-allongée  et  assez  grêle  :  les  2e  et  3e  obconi- 
ques  :  le  3e  suballongé,  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduel- 
lement un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  non  contigus  :  les  4e  à 
6e  oblongs,  subcylindriques  :  les  7e  à  lOsubobconiques,  avec  les  pénul- 
tièmes aussi  longs  que  larges  (çf)  ou  subtransverses  (  9  ),  vus  de  côté  : 
le  dernier  subovalaire,  obliquement  tronqué  au  sommet  et  acuminé  infé- 
rieurement. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant  • 
à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  largement  tronqué  au 
sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  subarqué  sur 
les  côtés;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs;  assez  convexe 
sur  son  disque;  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère 
latéral  situé  loin  de  la  marge;  d'un  noir  luisant  et  submétallique;   lisse  ; 


632  RRÉVIPENNES 

marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  médiocres 
et  subégalement  distants  ;  offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  1  autre  point 
moindre,  situé  entre  le  pore  sétifère  latéral  et  le  1er  dorsal,  mais  plus  près 
de  celui-ci. 

Êcusson  pubescent,  finement  et  densement  pointillé,  d'un  noir  bronzé. 

Êlytres  subtrans verses,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant;  un 
peu  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdépriraées  ou  faible- 
ment convexes  ;  plus  ou  moins  sillonnées  le  long  de  la  suture  ;  très -fine- 
ment et  densement  pointillées-chagrinées  ;  d'un  bronzé  assez  brillant  et 
plus  ou  moins  clair,  avec  la  marge  apicale  souvent  finement  liserée  de 
roux  testacé  ;  ciliées-spinosulées  à  leur  bord  postérieur  ;  à  fine  pubescence 
d'un  gris  obscur,  assez  longue  et  assez  serrée,  avec  quelques  courtes  soies 
redressées  et  obsolètes,  sur  les  côtés,  et  1  beaucoup  plus  longue,  vers  le 
tiers  antérieur  de  ceux-ci.  Épaules  très-peu  saillantes,  épineuses  en  dessous. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ; 
fortement  et  graduellement  atténué  en  arrière;  assez  convexe  sur  le  dos; 
éparsement  sétosellé;  très-finement  et  densement  pointillé,  encore  plus 
densement  sur  la  base  des  premiers  segments  ;  d'un  noir  peu  brillant  et 
subirisé  ;  à  pubescence  fine,  serrée,  obscure,  avec  une  ciliaiion  d'un  roux 
plus  ou  moins  doré  au  bord  apical  des  segments,  et  de  larges  plaques 
subimpressionnées  (1)  ou  subfovéolées  plus  condensées  et  d'un  noir  ve- 
louté, vers  la  base  des  3  premiers.  Le  6e  souvent  moins  ponctué,  couleur 
de  poix  et  subarrondi  à  son  sommet. 

Dessous  du  corps  densement  et  aspèrement  pointillé,  finement  et  den- 
sement pubescent,  d'un  noir  assez  peu  brillant,  avec  le  prosternum  parfois 
moins  foncé,  le  sommet  du  ventre  et  la  marge  apicale  des  arceaux  d'un 
roux  ferrugineux.  Dessous  de  la  tête  presque  glabre,  presque  lisse.  Pros- 
ternum relevé  en  faite.  Mêsostemum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  longue- 
ment et  éparsement  sétosellé,  fortement  irisé  ;  à  2e  arceau  basilaire  en 
angle  très-obtus  à  son  bord  posléiieur. 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescents,  testacés,  avec  les  hanches 
intermédiaires  couleur  de  poix,  les  postérieures  noires  et  les  cuisses 
postérieures  souvent  un  peu  rembrunies.  Cuisses  antérieures  et  intermé- 
diaires spinosules  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures  plus 
grêles,  un  peu  plus  longues.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  à   peine 


(1)  Ces  plaques  sont  ordinairement  au  nombre  de  3,  mais  celle  du  milieu  fait  par- 
fois défaut. 


staphyliniens.  —  Quediiis  633 

épineux.  Tarses  antérieurs  des  a"  à  2e  et  3e  articles  assez  fortement  dila- 
tés, les  1er  et  4e  un  peu  moins  ;  ceux  des  9  à  4  premiers  articles  légère- 
ment et  graduellement  moins  dilatés;  les  postérieurs  à  1er  article  allongé, 
à  peine  plus  long  que  les  2  suivants  réunis,  sensiblement  plus  long  que  le 
dernier  :  les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  se  trouve  un  peu  moins  communément  que  le 
rufipes,  dans  presque  toute  la  France  et  de  la  même  manière, 

Obs.  Elle  est  un  peu  moindre  que  cette  dernière.  Les  élytres,  moins 
obscures,  sont  d'un  bronzé  plus  ou  moins  clair.  La  pubescence  de  l'abdo- 
men, moins  uniforme,  est  variée  de  poils  ou  cils  roux  et  de  plaques  d'un 
noir  velouté.  Les  antennes  sont  un  peu  plus  courtes,  avec  leurs  pénul- 
tièmes articles  un  peu  plus  transverses  (  9  ).  Les  hanches  intermédiaires 
et  les  cuisses  postérieures  sont  ordinairement  d'une  couleur  plus  obscure. 
La  marge  apicale  des  arceaux  du  ventre  est  plus  généralement  d'un  roux 
ferrugineux,  etc. 

Quelquefois  les  élytres  sont  d'un  roux  légèrement  bronzé.  La  taille  varie 
aussi  beaucoup,  et  parfois,  elle  dépasse  à  peine  0m,004  1/2. 

On  doit  peut-être  rapporter  au  semiobscurus  d'Erichson  les  nitipennis. 
semiaeneus  et  rufipennis  de  Stephens  (Itt.  Brit.  V,  242  et  243). 

Il  est  douteux  que  le  velutinus  de  Motschulsky  doive  appartenir  à 
l'espèce  ci-dessus  décrite. 

I.ARVE 

La  larve  du  Quedius  semiobscurus  ressemble  beaucoup  à  celle  du 
rujipes.  Elle  est  un  peu  moindre.  La  tête,  un  peu  moins  grande,  est  plus 
parallèle  sur  ses  côtés.  Les  palpes  maxillaires  sont  moins  grêles  et  moins 
développés.  Les  antennes,  moins  longues,  ont  leurs  articles  proportion- 
nellement moins  allongés  et  plus  épais.  Le  prothorax  est  moins  rétréci  en 
avant,  et  l'abdomen  moins  élargi  sur  les  côtés.  Le  dernier  segment  de 
celui-ci  est  plus  court,  à  lanières  plus  épaisses  et  moins  longues.  Le  tube 
terminal  du  ventre  est  un  peu  plus  court,  subatténué  tout  à  fait  au  bout, 
mais  non  étranglé  avant  son  sommet. 

La  nymphe  est  d'une  couleur  plus  grêle  et  plus  brillante,  avec  les  soies 
des  côtés  de  l'abdomen  plus  longues  et  moins  grossières,  et  les  épines 
terminales  du  dernier  segment  de  celui-ci  et  du  dernier  arceau  ventral 
plus  grêles  et  plus  acérées. 


634  BRÉVIPENNES 


52.  Quedius  (Raphiras)  virgulatus,  Erichson. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  bronzé 
brillant,  avec  les  élytres  d'un  bronzé  un  peu  plus  clair,  les  palpes,  les 
antennes  et  les  pieds  testacés.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci 
à  peine  plus  long  que  large,  rétréci  en  avant.  Ècusson  pointillé.  Êlyt7'es 
à  peine  plus  longues  que  le  prothorax,  finement,  densement  et  subru- 
gueusemenl  pointillées,  à  pubescence  grise,  mêlée  de  poils  d'un  fauve 
doré.  Abdomen  finement  et  densement  ponctué,  à  peine  irisé,  à  pubescence. 
formant  3  lignes  cendrées.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  égal  au 
dernier. 

o*  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  subangulairement  échancré  au 
sommet,  avec  un  espace  triangulaire  oblong,  subimpressionné,  lisse,  au 
devant  de  l'échancrure.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  venfral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs 
légèrement  dilatés. 

Quedius  virgulatus,  Erichson.  Gen.   et  Spec.   Staph.  847,   36.  —  Fauvel,  Faun. 
Gallo-Rhén.  III,  532,  42. 

Long.,  0m,0048  (2  1/5  1.)  ;  —  larg.,  0m,0007  (1/3  L). 

Corps  allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  bronzé  brillant,  un 
peu  moins  foncé  sur  les  élytres  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une 
fine  pubescence  grisâtre,  assez  longue,  mélangée  de  poils  d'un  fauve  doré, 
condensée  sur  ce  dernier  suivant  3  lignes  cendrées. 

Tête  subovalaire,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax  ;  longue- 
ment et  éparsement  sétosellée  sur  Iles  côtés;  d'un  noir  bronzé  luisanl  ; 
lisse  ;  finement  pointillée  à  la  base  des  tempes,  avec  3  points  sétifères 
derrière  les  yeux,  le  temporal  et  celui  du  vertex  très-petits,  le  juxlaposl- 
oculaire  assez  gros.  Front  assez  large,  à  peine  convexe,  à  porejuxta- 
oculaire  médiocre.  Cou  gUbre,  presque  lisse,:  luisant.  Épistome  étroit,  sub- 
corné, brunâtre.  Labre  légèrement  bilobé,  d'un  noir  brillant,  sétosellé  en 
avant.  Mandibules  d'un  roux  obscur.  Palpes  testacés,  à  dernier  article 
souvent  rembruni,  suballongé,  conico- fusiforme. 


staphyliniens.  —  Quedius  635 

Yeux  très-grands,  subovales,  médiocrement  saillants,  obscurs  ou  gri- 
sâtres. 

Antennes  assez  courtes,  sensiblement  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
faiblement  épaissies  ;  très-finement  duveteuses  et  brièvement  pilosellées  ; 
testacées  ou  d'un  roux  testacé  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  et  assez 
étroite  :  le  2e  oblong  ,  obconique  :  le  3e  un  peu  plus  allongé,  obconique, 
un  peu  plus  grêle  et  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduel- 
lement un  peu  plus  courts  et  un  peu  plus  épais,  non  contigus,  subobco- 
niques  :  le  4e  oblong  :  les  5e  et  6e  presque  aussi  larges  que  longs,  les 
pénultièmes  subtransverses  :  le  dernier  subovalaire,  obliquement  tronqué 
au  sommet  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large,  rétréci  en  avant  ;  à  peine 
moins  large  à  sa  base  que  les  élylres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ou  subarrondis;  sub- 
arqué sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ; 
assez  convexe  sur  son  disque;  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le 
pore  sétifère  latéral  situé  à  une  distance  médiocre  de  la  marge  ;  d'un  noir 
bronzé  luisant;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées 
de  3  points  médiocres  ou  assez  petits  et  subégalement  distants  ;  offrant  en 
outre,  de  chaque  côté,  1  point  semblable,  situé  entre  le  1er  dorsal  et  le 
pore  sétifère  latéral. 

Écusson  finement  pubescent,  finement  pointillé,  d'un  bronzé  brillant. 

Èlytres  presque  carrées,  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ;  sub- 
déprimées ou  à  peine  convexes,  subsillonnées  le  long  de  la  suture  ;  fine- 
ment, densement  et  subrugueusement  pointillées;  d'un  bronzé  assez 
brillant,  moins  foncé  que  le  prothorax  ;  ciliées  de  poils  d'un  fauve  doré  à 
leur  marge  apicale  ;  à  pubescence  grise  et  assez  longue,  couchée  et  mé- 
langée de  quelques  poils  plus  courts,  plus  grossiers  et  d'un  fauve  doré, 
avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1  beaucoup  plus 
longue,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci.  Épaules  très-peu  saillantes. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  fortement  et  gra- 
duellement atténué  en  arrière  ;  longitudinalement  convexe  sur  le  dos  ; 
fortement  sétosellé  ;  finement  et  densement  pointillé,  un  peu  plus  dense- 
ment sur  le  1er  segment,  un  peu  moins  sur  le  dos  des  autres  ;  d'un  noir 
assez  brillant,  non  ou  à  peine  irisé;  à  pubescence  assez  longue,  couchée, 
grisâtre,  condensée  suivant  3  lignes  longitudinales  cendrées  sous  un  cer- 
tain jour,  îauves  et  soyeuses  sous  un  autre,  et  dont  la  médiane  est  plus 
étroite.  Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 


636  BRKVIPENNES 

Dessous  du  corps  tinement  pointillé,  pubescent,  d'un  noir  assez  bril- 
lant, avec  le  repli  du  prothorax  et  le  prosternum  moins  foncés,  le  sommet 
du  ventre  et  la  marge  apicale  des  arceaux  d'un  roux  de  poix.  Dessous  de 
la  tête  glabre,  presque  lisse.  Prosternum  relevé  en  faîte.  Mêtosternum 
cilié  vers  son  sommet.  Mêtasternum  subdéprimé.  Ventre  convexe,  forte- 
ment sétosellé,  peu  irisé. 

Pieds  légèrement  pointillés,  légèrement  pubescents ,  testacés,  avec  la 
base  des  hanches  postérieures  rembrunie,  ainsi  que  parfois  le  milieu 
des  cuisses  et  tibias  postérieurs.  Cuisses  antérieures  et  intermédiaires  à 
peine  spinosules  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures  plus 
grêles,  un  peu  plus  longues.  Tibias  antérieurs  assez  étroits,  peu  épineux. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  (a")  ou  moins  (  9  )  dilatés, 
le  4e  moins  sensiblement  ;  les  postérieurs  à  1er  article  allongé,  subégal 
aux  2  suivants  réunis,  égal  au  dernier  ou  à  peine  plus  long  :  les  2e  à  4  e 
oblongs,  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  qui  est  rare,  se  rencontre  dans  les  Alpes  maritimes. 
Elle  est  commune  en  Corse. 

Obs.  Elle  est  bien  moindre  que  le  semiobscurus,  avec  les  élytres  d'un 
bronzé  moins  clairet  le  1er  article  des  tarses  postérieurs  moins  long  com- 
parativement au  dernier.  Ce  qui  la  distingue  d'entre  toutes  les  autres 
espèces  voisines,  c'est  son  abdomen  trilinéé  de  cendré  fauve. 

Nous  avons  vu  des  exemplaires  de  Corse,  dont  la  taille  atteignait  à 
peine  4  millimètres.  Parfois  les  élytres  sont  d'un  bronzé  roussâtre,  et 
peut-être  doit-on  rapporter  cette  variété  au  flavipennis  de  Baudi  (Stud. 
Eni.  I,  132). 


53.  Qucdius  (Raphirus)  monticola,  Erichsûn. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  palpes,  les  antennes  et  les  pieds  un  peu  rembrunis.  Tête 
et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  subrétréci  en 
avant,  Écusson  pointillé.  Elytres  de  la  longueur  du  prothorax,  finement, 
densement  et  subrugueusement  pointillées.  Abdomen  finement  et  dense  - 
ment  pointillé,  un  peu  moins  densement  en  arrière,  subirisé.  Le  l01'  article 
des  tarses  postérieurs  subégal  au  dernier. 


sTAPHYLiiMEiNs.  —  Quedius  H37 

a*  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  échancré  au 
sommet,  avec  un  espace  triangulaire,  oblc-ng,  subdéprimé,  lisse,  au  de- 
vant de  l'échancrure.  Tarses  antérieurs  fortement  et  arcuément  dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs 
légèrement  et  subgraduellement  dilatés. 

Quedius  mont icola,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  541,  31. —  Fairmaire  et  Laboul- 

bène,  Faun  Ent.  Fr.  I,  S44,  31.—  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  813,  27. 
Philonthui  paradisianns,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  278,  69. 
Quedius  paradisianus,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  533,  47. 

Long.,  0"\0073  (3  1/31.);—  larg.,  0m,0014  (2/3  1.). 

Corps  allongé  subfusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  recouvert 
sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et 
assez  serrée. 

Tête  suborbiculaire  ou  à  peine  transverse,  un  peu  moins  large  que  le 
prothorax  ;  longuement  et  éparsement  sélosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir 
luisant  et  à  peine  métallique;  lisse  ;  distinctement  pointillée  à  la  base  des 
tempes,  avec  3  points  sétifères  disposés  en  arc  transversal  derrière  les 
yeux,  le  temporal  et  celui  du  vertex  petits,  celui  du  milieu  plus  gros, 
joignant  presque  le  bord  postéro-interne  de  l'œil.  Ffont  assez  large,  à 
peine  convexe,  à  pore  juxta-oculaire  oblong,  médiocre.  Cou  glabre,  lisse, 
luisant.  Êpistome  subcorné,  brunâtre.  Labre  subbilobé  ou  visiblement 
fendu,  d'un  noir  brillant,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un 
roux  ferrugineux.  Palpes  d'un  roux  testacé,  à  dernier  article  des  maxil- 
laires allongé,  conico-fusiforme. 

Yeux  très-grands,  subovales,  médiocrement  saillants,  obscurs,  lavés  de 
gris. 

Antennes  peu  allongées,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête;  faible- 
ment épaissies  (1);  finement  duveteuses  et  légèrement  pilosellées;  entiè- 
rement d'un  roux  testacé  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  et  peu  épaisse  : 
le  2e  oblong,  obeonique  :  le  3e  suballongé,  obeonique,  plus  long  que  le  2e  : 
les  suivants  graduellement  plus  courts  et  un  peu  plus  épais,  non  ou  peu 
contigus,  subobeoniques  :  les  4e  à  6U  oblongs  (a*)  ou  suboblongs  (?)  : 


(1)  Les  antennes  des  $  sont  ici  visiblement  plus  courtes  et  plus  épaisses  que  celles 
des  cf. 


638  BRÉVIPENNES 

le  7e  suboblong  (a*)  ou  subcarré  (9)  :  les  pénultièmes  à  peine  plus 
longs  que  larges  (a")  ou  subtransverses  (  9  ),  vus  de  côté  :  le  dernier 
subovale,  obliquement  tronqué  au  sommet  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  environ  aussi  large  que  long,  subrétréci  en  avant,  de  la 
largeur  des  élytres  ;  largement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  subarrondis; 
légèrement  arqué  sur  les  côtés;  subarrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles 
postérieurs  ;  assez  convexe  sur  son  disque  ;  éparsement  sétosellé  sur  les 
côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  situé  assez  loin  de  la  marge  ;  d'un  noir 
luisant  et  à  peine  métallique  ;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  3  séries  dor- 
sales composées  de  3  points  médiocres,  dont  l'antérieur  parfois  plus 
écarté  ;  offrant  en  outre,  de  chaque  côté,  1  autre  point  semblable,  situé 
entre  le  pore  latéral  et  le  1er  dorsal,  mais  un  peu  plus  près  de  celui-ci. 

Êcusson  légèrement  pubescent,  finement  et  assez  densement  pointillé, 
surtout  en  arrière,  d'un  noir  assez  brillant. 

Élytres  plus  ou  moins  transverses,  subparallèles,  aussi  longues  ou  à 
peine  moins  longues  que  le  proihorax;  subdéprirnées  ou  à  peine  convexes 
et  obsolètement  sillonnées  le  long  de  la  suture  ;  finement,  densement  et 
subrugueusement  pointillées  ;  d'un  noir  assez  brillant  et  parfois  brunâtre  ; 
ciliées-spinosulées  à  leur  bord  apical  ;  à  pubescence  assez  serrée,  avec 
quelques  courtes  soies  redressées,  sur  les  côtés,  et  l  beaucoup  plus  longue, 
vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci.  Épaules  cachées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  assez  forte- 
ment et  graduellement  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec 
les  2  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ; 
éparsement  sétosellé  ;  finement  et  densement  pointillé  ;  un  peu  moins 
densement  en  arrière;  d'un  noir  assez  brillant  et  subirisé  ;  à  pubescence 
asssez  longue,  uniforme  et  assez  serrée.  Le  6e  segment  subarrondi  au 
sommet,  qui  est  souvent  couleur  de  poix. 

Dessous  du  corps  aspèrement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum  et  le  mésosternum 
souvent  brunâtres,  le  sommet  du  ventre  et  la  marge  apicale  des  arceaux 
d'un  roux  de  poix.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse.  Prosternum 
subcaréi.é.  Mésosternum  subrugueux  et  cilié  vers  sa  pointe.  Métasttrnum 
subdéprimé.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  fortement  irisé  ;  à 
2e  arceau  basilaire  en  angle  très- obtus  à  son  bord  postérieur. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux  lestacé, 
avec  les  hanches  postérieures  souvent  rembrunies.  Cuisses  antérieures  et 


staphylimens.  —  Quedhis  639 

intermédiaires  subspinosules  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  posté- 
rieures plus  grêle?,  un  peu  plus  longues.  Tibias  antérieurs  assez  étroits, 
à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  des  <f  à  2e  et  3e  articles  fortement 
dilatés,  le  1er  et  4e  moins  fortement  ;  ceux  des  9  à  4  premiers  articles 
légèrement  et  graduellement  moins  dilatés  ;  les  postérieurs  à  1er  article 
allongé,  à  peine  plus  long  que  les  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  : 
celui-ci  allongé,  grêle  :  les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement  un  peu  moins 
longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  habite  les  mousses  des  forêts  des 
régions  montagneuses.  On  la  trouve,  en  juillet  et  août,  dans  l'Alsace,  les 
Vosges,  l'Auvergne,  le  mont  Tilat,  la  Savoie,  les  Alpes  du  Dauphiné,  les 
Alpes  maritimes,  etc. 

Obs.  Sa  tête  plus  grosse  et  moins  ovale,  ses  élytres  moins  finement  et 
moins  densement  pointillées,  son  abdomen  moins  atténué  en  arrière,  les 
1er  et  dernier  articles  des  tarses  postérieurs  moins  inégaux,  une  couleur 
plus  brillante,  tels  sont  les  caractères  qui  différencient  cette  espèce  du 
Q.  rufipes. 

Quelquefois  les  élytres  paraissent  sensiblement  plus  courtes  que  le  pro- 
thorax. Rarement,  les  cuisses  postérieures  sont  un  peu  bronzées  dans 
leur  milieu. 

Près  du  monticola  viendrait  l'espèce  suivante  : 


Quedius  collaria,  Erichson. 

Allongé,  subfusiforme.  subdéprimé,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  la  bouche,  les  antennes,  les  pieds  et  le  prothorax  d'un  roux 
testacé,  celui-ci  largement  rembruni  sur  son  disque.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  rétréci  en  avant.  Ècusson 
pointillé.  Élytres  à  peine  aussi  longues  que  le  prothorax,  finement,  den- 
sement et  rubrâpeusement  ponctuées.  Abdomen  finement  et  très- dense- 
ment pointillé,  plus  éparsement  en  arrière,  subirisé.  Le  1er  article  des 
tarses  postérieurs  subégal  au  dernier. 

Quedius  collaris,  Erichson,  Gen.   et  Spec.   Staph.  Sili,  33.  —  Kraatz,  Ins.  Deut. 
II,  SIS,  28. 


640  BRÉVIPENNES 

Long.,  0n\0070  (3  1/41.)  ;  —  larg.,  0m,0014  (/23  1.). 
Patrie.  Les  monts  Carpathes,  la  Volhynie. 

Obs.  Celte  espèce  diffère  du  monticola  par  la  couleur  du  prothorax,  de 
Yattenuatus  par  sa  taille  plus  grande,  etc.  (1). 

54.  Quedius  (Rapliîrus)  acaminatus  ,  Hochhuth. 

Suballongê,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir 
bronzé  brillant, avec  les  palpes,  les  antennes  et  les  pieds  d'un  roux  testacé, 
les  cuisses  et  les  tibias  postérieurs,  moins  les  genoux,  rembrunis.  Tête  et 
prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  subrétréci  en 
avant.  Écusson  pointillé.  Êlytres  de  la  longueur  du  prothorax,  finement, 
densement  et  subrugueusement  pointillées.  Abdomen  finement  et  déme- 
ntent pointillé,  un  peu  plus  densement  vers  la  base,  à  peine  irisé.  Le 
1er  article  des  tarses  postérieurs  subégal  au  dernier. 

o*  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  et  angulairement  échancré  au 
sommet,  avec  un  espace  triangulaire  subimpressionné,  lisse,  au  devant  de 
l'échancrure.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs 
légèrement  dilatés. 

Quedius  acuminatus,  Hochhuth,  Bull.  Mosc.  1849, 1,  151.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo- 

Rhén.  III,  533,  46. 
Quedius  Bonvouloiri,  Ch.  Brisout,  Gat.  Grenier,  1863,  31,  40. 

Long.,  0m,006  (2  3/4  1.)  ;  —  larg.,  0m,0012  (1/2  1.). 

Corps  suballongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  bronzé  brillant, 
revêtu  sur  les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur 
et  modérément  serrée. 

Tête  subarrondie,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  longuement 

(1)  Là  viendrait  se  placer  le  fulvicollis  de  Stephens  {tll.  Brit.  V,  244),  espèce  à 
tète  presque  aussi  large  que  le  prothorax  ;  à  élytres  bronzées,  à  peine  plus  courtes  que 
celui-ci  qui  est  plus  ou  moins  rougeâtre;  à  cuisses  et  tibias  postérieurs  rembrunis.  — 
Long.,  0m ,0060.  —  Ecosse. 


STAPHYLIME*S      —    QltvdwS  641 

et  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  bronzé  luisant  ;  lisse  ;  à 
peine  pointillée  sur  les  tempes,  avec  3  points  sétifères  disposés  en  arc 
transversal,  derrière  les  yeux,  le  temporal  très-petit,  l'intermédiaire  gros, 
celui  du  vertex  petit.  Front  assez  large,  à  peine  convexe,  à  pore  juxta- 
oculaire  oblong.  Cou  glabre,  lisse,  luisant.  Êpistome  subcorné,  brunâtre. 
Labre  à  peine  bilobé,  à  peine  fendu,  d'un  noir  brillant,  sétosellé  en  avant. 
Mandibules  d'un  roux  ferrugineux.  Palpes  d'un  roux  testacé  :  le  dernier 
article  des  maxillaires  suballongé,  conico-fusiforme. 

Yeux  très-grands,  subovales,  médiocrement  saillants,  obscurs,  à  reflets 
gris  et  micacés. 

Antennes  peu  allongées,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête;  à  peine 
épaissies,  finement,  duveteuses  et  légèrement  pilosellées  ;  entièrement  d'un 
roux  testacé  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  le  2e  oblong,  obconique  ! 
le  3e  suballongé,  obconique,  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants 
graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  non  contigus, 
subobconiques  :  les  4e  et  5e  oblongs  (o")  ou  à  peine  oblongs  (  9  )  :  les 
6e  ei  7°  à  peine  plus  longs  (a")  ou  aussi  longs  (?)  que  larges,  :  les  pé- 
pénullièmes  subcarrés  (<f)  ou  à  peine  transverses  (  Ç  ),  vus  de  côté  :  le 
dernier  subovalaire,  obliquement  tronqué  au  sommet  et  subacuminé  infé- 
rieurement. 

Prothorax  environ  aussi  large  que  long,  subrétréci  en  avant,  de  la 
largeur  des  élytres  ;  largement  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ;  sub- 
arqué  sur  les  côtés  ;  arrondie  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs; 
subconvexe  sur  son  disque  ;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le 
pore  sétifère  latéral  situé  assez  loin  de  la  marge  ;  d'un  noir  bronzé  lui- 
sant ;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points 
assez  petits  et  subégaleraent  distants,  avec  1  autre  point  semblable,  de 
chaque  côté,  entre  le  pore  sétifère  latéral  et  le  1er  dorsal,  mais  un  peu  plus 
près  de  celui-ci. 

Écusson  légèrement  pubescent,  finement  et  peu  densement  pointillé, 
d'un  noir  assez  brillant  et  submétallique. 

Êlytres  subtransverses,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant,  de 
la  longueur  du  prothorax  ou  à  peine  plus  longues  ;  subdépnmées  ou  à 
peine  convexes;  finement,  densement  et  subrugueusement  pointillées; 
d'un  noir  bronzé  assez  brillant,  parfois  plus  clair  que  le  prothorax;  à 
pubescence  assez  serrée,  avec  quelques  rares  soies  obsolètes  sur  les  côtés, 
dont  1  très-longue,  vers  le  tiers  antérieur.  Épaules  cachées. 

br.  41 


642  BRÉVIPENiNES 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  fortement  et 
graduellement  atténué  en  arrière,  longitudinalement  convexe  sur  le  dos  ; 
éparsement  sétosellé;  finement  et  densement  pointillé,  un  peu  plus  den- 
sement  vers  sa  base  ;  d'un  noir  assez  brillant  et  à  peine  irisé  ;  à  pubes- 
cence  longue  et  modérément  serrée.  Le  6e  segment  à  peine  arrondi  au 
sommet,  d'un  brun  de  poix  à  son  bord  postérieur,  ainsi  que  parfois  le 
précédent.    . 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  marge  apicale  des  derniers  arceaux  du  ventre  moins 
foncée.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse,  glabre.  Prosternum  relevé  en 
faîte.  Mésosternum  cilié  vers  sa  pointe.  Métasternum  subdéprimé,  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé,  plus  ou  moins  irisé;  à  2e  arceau  basilaire 
en  angle  très-obtus  à  son  bord  postérieur. 

Pieds  aspèrement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux  testacé, 
avec  les  hanches  rembrunies,  ainsi  que  les  cuisses  et  tibias  postérieurs, 
moins  les  genoux.  Cuisses  antérieures  et  intermédiaires  finement  spino- 
sules  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures  un  peu  moins 
épaisses, un  peu  plus  longues.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  peu  épineux. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  (a*)  ou  moins  (  $  )  dilatés, 
le  4e  moins  sensiblement  ;  les  postérieurs  à  1er  article  allongé,  subégal 
aux  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  :  celui-ci  allongé,  grêle  :  les 
2e  à  4e  suboblongs,  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  assez  rare,  se  prend  sous  les  mousses,  dans  les 
Pyrénées,  à  une  grande  altitude. 

Obs.  Sa  forme  est  plus  raccourcie  et  plus  acuminée  en  arrière  que  le 
monticola,  avec  la  taille  moindre  et  la  couleur  un  peu  plus  bronzée.  Le 
dernier  article  des  palpes  maxillaires  est  un  peu  moins  allongé,  et  le  labre 
moins  bilobé.  Les  tarses  postérieurs  sont  un  peu  moins  allongés,  etc. 

Les  antennes  des  £  sont  un  plus  plus  courtes  que  celles  des  o",  un 
peu  plus  épaissies,  avec  leurs  pénultièmes  articles  un  peu  moins  longs. 


55.  Quedius  (Raphirus)  attenuatus  ,  Gyllenhal. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant et  submétallique,  avec  les  élytres  un  peu  bronzées,  les  palpes  moins 
leur  sommet,  les  antennes  et  les  pieds  testacés.  Tête  et  prothorax  lisses, 


staphylinteivs.  —  Quedius  643 

luisants  :  celui-ci  aussi  long  que  large,  rétréci  en  avant  :  celle-là  sub~ 
arrondie,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax.  Écusson  -pointillé. 
Èlytres  de  la  longueur  du  prothorax,  finement,  densement  et  subrugueu- 
sement  pointillées.  Abdomen  très-finement  et  très-densement  pointillé,  un 
peu  moins  densement  vers  son  sommet,  plus  ou  moins  irisé,  presque  mat. 
Le  ["article  des  tarses  postérieurs  à  peine  égal  au  dernier. 

o*  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  subrectangulairement  échancré 
au  sommet,  avec  un  espace  triangulaire,  subdéprimé  ou  à  peine  impres- 
sionné, lisse,  au  (levant  de  l'échancrure.  Le  5e  souvent  avec  un  léger 
espace  lisse  vers  le  milieu  de  son  bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  Jrès- 
fortement  et  arcuément  dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subtronqué  ou  à  peine  arrondi  au  sommet, 
le  5e  simple.  Tarses  antérieurs  médiocrement  et  subgraduellement  dilatés. 

Staphylinus  altenualus,  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II,  311,  27.  —  Mannerheim.  Brach. 

27,  38.  —  Runde,  Brach.  Hal.  6,  15. 
Staphylinus  maurorufus ,  Runde,  Brach.  Hal.  6,  26. 
Philonthus  attenualus,  Nordmann,  Symb.  78,  13.  —  Redtf.nbacher,  Faun.  Austr. 

710,  57.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  279,  72. 
Emus  scintillons,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  384,  40. 
Quedius  attenuatus,  Ericbson,  Col.  March.  I,  493,  14:  —  Gen.  etSpec.  Staph,  510, 

34.— Fairmaire  et Labollbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  538,  1,2. —  Kraatz,  Ins.  Deut. 

515,  29.— FAUVEL,"/aun.  Gallo-Rhén.  111,532,45. 
Raphirus  attenuatus,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  179.  4. 
Quedius  fallaciosus,  Kraatz,  Berl.  Ent.  Zeit.   1852,  268. 

Variété  a.  Tête  un  peu  plus  grosse.  Èlytres  sensiblement  plus  courtes 
que  le  prothorax,  d'un  roux  brunâtre.  Abdomen  subparallèle. 

Variété  b.  Èlytres  rousses. 

Long.,  0ra,0054  (2  1/2  1.);  —  larg.,  Om,0008  (1/3  1.  fort.). 

Corps  allongé,  fusiforme.  peu  convexe,  d'un  noir  submétallique,  avec 
les  èlytres  un  peu  bronzées  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  très- 
fine  pubescence  grisâtre  et  plus  ou  moins  serrée. 

:  Tête  suborbiculaire,  sensiblement  moins  large  que  le  prothorax  ;  lon- 
guement et  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés;  d'un  noir  luisant  et 
submétallique;  lisse  ;  à  peine  pointillée  à  la  base  dès  tempes,  aveo  3  points 
sétifères  disposés  en  triangle  derrière  les  yeux,   le  temporal  et  celui  du 


644  BRÉVIPENNES 

vertex  petits,  l'intermédiaire  gros,  joignant  le  bord  postéro-interne  de 
l'œil.  Front  assez  large,  à  peine  convexe,  à  pore  juxta-oculaire  ovale, 
assez  fort.  Cou  glabre,  presque  lisse,  luisant.  Épistome  étroit,  subcorné, 
obscur.  Labre  à  peine  bilobé,  légèrement  fendu,  d'un  noir  brillant,  séto- 
sellé  en  avant.  Mandibules  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins  foncé.  Palpes 
testacés,  à  dernier  article  plus  ou  moins  rembruni,  oblong,  conique. 

Yeux  très -grands,  subovales,  assez  saillants,  obscurs,  lavés  de  gris 
micacé. 

Antennes  peu  allongées,  évidemment  plus  longues  que  la  tête  ;  faible- 
ment épaissies;  très-finement  duveteuses  et  brièvement  pilosellées;  testa- 
cées  ;  à  1er  article  en  massue  très-allongée  :  les  2e  et  3e  suballongés, 
obconiques  :  le  3e  à  peine  pins  grêle,  mais  non  plus  long  que  le  2°  :  les 
suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  non 
contigus,  subobconiques  :  les  4e  et  5esuboblongs  :  les  6e  et  7e  subcarrés  : 
les  pénultièmes  subtransverses  :  le  dernier  subovale,  obliquement  tronqué 
au  sommet  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  environ  aussi  large  que  long, plus  ou  moins  rétréci  en  avant; 
aussi  large  ou  presque  aussi  large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet, 
avec  les  angles  antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés  ; 
arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez  convexe  sur  son 
disque  ;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral 
situé  loin  de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant  et  submétallique;  lisse  ;  marqué 
en  avant  de  2  séries  dorsales  composées  de  3  points  médiocres,  dont 
l'antérieur  souvent  plus  écarté,  avec  1  autre  point  moindre,  de  chaque 
côté,  entre  le  1er  dorsal  et  le  pore  sétifère  latéral. 

Écusson  légèrement  pubescent,  plus  ou  moins  pointillé,  surtout  en 
arrière,  d'un  noir  submétallique  et  assez  brillant. 

Élytres  subtransverses,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant; 
environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées  ou  à  peine  con- 
vexes, souvent  subsillonnées  le  long  de  la  suture  ;  finement,  densement  et 
subrugueusement  pointillées  ;  d'un  noir  assez  brillant  et  un  peu  bronzé, 
souvent  brunâtre  ;  à  pubescence  assez  courte  et  assez  serrée,  avec  quel- 
ques soies  obsolètes,  sur  les  côtés,  et  1  très-longue,  vers  le  tiers  antérieur 
de  ceux-ci.  Épaules  cachées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  plus  ou 
moins  fortement  atténué  en  arrière;  longitudinalement  convexe  sur  le 
dos  ;  éparsement  sétosellé  ;  très-finement  et  très-densement  pointillé,  un 
peu  moins  densement  sur  le  6«  segment  ;  d'un  noir  presque  mat  et  plus 


sTAPHYUMEiss.  —  Qiiedius  645 

ou  moins  irisé  ;  à  pubescence  très-fine,  assez  courte  et  serrée.  Le  6e  seg- 
ment un  peu  plus  brillant,  à  peine  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  finement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum  et  le  mésosternum  sou- 
vent moins  foncés.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse.  Prosternum 
subcaréné.  Mésosternum  légèrement  cilié  vers  sa  pointe.  Métasternum 
subdéprimé,  parfois  obsolètement  canaliculé  sur  sa  ligne  médiane.  Ventre 
convexe,  éparsement  sétosellé,  très-fortement  irisé-cuivré  ;  à  2e  arceau 
basilaire  en  angle  très- obtus  et  subarrondi  à  son  bord  postérieur. 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescents,  tesiacés,  avec  les  han- 
ches postérieures  rembrunies.  Cuisses  antérieures  et  intermédiaires  à  peine 
spinosules  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures  un  peu  moins 
épaisses,  un  peu  plus  longues.  Tibias  antérieurs  peu  robustes,  à  peine 
épineux.  Tarses  antérieurs  des  o"  à  2e  et  3e  articles  très-fortement  dilatés, 
le  1er  un  peu,  le  4e  sensiblement  moins;  ceux  des  ?  médiocrement  et 
subgraduelleraent  moins  dilatés  ;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé, 
subégal  aux  2  suivants  réunis,  à  peine  égal  au  dernier  :  les  2e  à  4e  gra- 
duellement plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  vit  sous  les  mousses  et  les  feuilles 
mortes.  On  la  trouve  tout  l'été,  à  diverses  altitudes,  dans  les  environs  de 
Paris  et  de  Lyon,  la  Normandie,  la  Champagne,  l'Alsace,  la  Lorraine, 
l'Auvergne,  la  Bourgogne,  le  Beaujolais,  les  Alpes  de  la  Savoie  et  du 
Dauphiné,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  moindre  et  plus  étroite  que  le  Q.  acuminatus.  La  couleur 
est  moins  sombre  ;  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  moins  allongé, 
obeonique  ;  le  3e  article  des  antennes  moins  long  relativement  au  2e  ;  les 
pieds  postérieurs  sont  généralement  moins  rembrunis  ;  le  1er  article  des 
tarses  postérieurs  est  un  peu  moins  allongé,  à  peine  égal  au  dernier  ; 
l'abdomen  est  plus  finement  et  plus  densement  pointillé,  presque  mat,  si 
ce  n'est  vers  son  sommet  ;  la  tête  est  un  peu  moins  grosse,  etc. 

Quant  à  la  forme  générale,  elle  ressemble  aux  rufipes  et  semiobscurus, 
à  part  la  taille  qui  est  bien  plus  petite.  La  têle  est  moins  grosse  et  plus 
arrondie,  le  labre  moins  bilobé,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires 
plus  court  et  plus  conique,  et  le  1er  article  des  tarses  postérieurs  moins 
long  relativement  au  dernier,  etc. 

Les  élytres  varient  quant  à  leur  longueur  et  leur  couleur.  Celle-ci 
passe  du  noir  un  peu  bronzé  au  brun  de  poix  et  au  roux  submétallique. 


(546  RREVIPEINNES 

Quelquefois,  le  sommet  du  ventre  et  la  marge  apicale  des  arceaux  est  d'un 
roux  ferrugineux,. et,  il  est  à  remarquer  que,  dans  ce  cas,  le  ventre  es1 
moins  brillant  et  moins  fortement  irisé. 

Les  tibias  postérieurs,  et  parfois  les  intermédiaires  et  le  milieu  des 
cuisses  postérieures,  sont  souvent  plus  ou  moins  enfumés,  tant  dans  les 
variétés  que  dans  l'espèce  typique. 


S6.  Quedius  (Raphirus)  picipennis ,  Heer. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant et  submétallique,  avec  les  angles  antérieurs  du  prothorax  un  peu 
roussâtres,  les  élytres  d'un  brun  de  poix  un  peu  bronzé,  les  palpes,,  les 
antennes  et  les  pieds  d'un  roux  testacé,  et  les  tibias  'postérieurs  à  peine 
rembrunis.  Tête  et  -prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  aussi  long  que 
large,  subrétréci .  en  avant:  celle-là  subtransverse,  à  peine  moins  large 
que  le  pro thorax.  Écusson  pointillé.  Élytres  un  peu  ou  évidemment  moins 
longues  que  le  prothorax,  finement,  densement  et  subrugueusement  poin- 
tillées.  Abdomen  très- finement,  très- densement  et  uniformément  pointillé, 
à  peine  irisé,  mat.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  à  peine  aussi  long 
que  le  dernier. 

cf*  Le  6e  arceau  ventral  largement  et  angulairement  échancré  au  som- 
met, avec  un  espace  triangulaire  oblong,  subimpressionné,  lisse  au  devant 
de  l'échancrure.  Le  5e  avec  un  léger  espace  lisse  vers  le  milieu  de  son 
bord  postérieur.  Tarses  antérieurs  très-fortement  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi  au  sommet,  le  5e  simple. 
Tarses  antérieurs  médiocrement  dilatés. 

Phitonthus  picipennis,  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  "279,  75. 

Long.,  0m,0051  (2  1/3  1.);  —  larg.,  0U1,0008  (1,3  1.  fort). 

Patrie.  Cette  espèce,  qui  est  très-rare,  se  trouve,  en  juillet,  sous  les 
mousses,  au  mont  Pilât  et  dans  les  Alpes. 

Obs.  Elle  ressemble  infiniment  à  Yattenuatus,  et  nous  ne  la  décrirons 
pas  plus  amplement.  Cependant,  nous  la  croyons  une  espèce  distincte. 


sTAPHYLiMENs.   —  Qucdius  647 

En  effet,  elle  est  moins  fusiforme,  parfois  même,  presque  subparallèle,  sa 
tête  étant  plus  grosse  et  son  abdomen  moins  atténué  en  arrière.  La  tète, 
plus  transverse  est  à  peine  moins  large  que  le  prothorax,  et  celui-ci,  un 
peu  moins  atténué  en  avant,  a  ses  angles  antérieurs  ordinairement  d'un 
roux  de  poix,  un  peu  plus  prononcés  et  moins  arrondis.  Les  élytres  sont 
plus  courtes  et  un  peu  moins  finement  pointillées.  L'abdomen,  moins 
rétréci  en  arrière,  est  encore  plus  mat,  et  surtout  moins  irisé,  et  sa  ponc- 
tuation est  uniformément  serrée  sur  les  5  premiers  segments,  plus  éparse- 
ment  sur  le  6e.  Les  tarses  postérieurs  nous  ont  paru  un  peu  moins  grêles 
et  un  peu  moins  allongés.  Les  lobes  du  6°  arceau  ventral,  de  chaque  côté 
de  l'échancrure  du  <f ,  sont  moins  arrondis,  ou  même  faiblement  an- 
gulés,  etc. 

Le  prothorax  est  rarement  entièrement  noir.  Les  élytres  sont  parfois 
d'un  roux  brunâtre.  Les  hanches  et  les  cuisses  postérieures  ne  sont  nulle- 
ment rembrunies,  au  lieu  qu'elles  le  sont  souvent  ou  presque  toujours, 
du  moins  les  premières,  dans  i'attenuatus  et  le  persimilis. 


59.  Quediu»  (Raphirus)  persimilis.  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  élytres  d'un  noir  de  poix,  les  palpes  moins  leur  sommet,  les 
antennes  et  les  pieds  testacés,  les  hatiches  et  tibias  postérieurs  rembrunis. 
Tète  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  plus  long  que  large, 
non  rétréci  en  avant  :  celle-là  subtransverse,  à  peine  moins  large  que  le 
prothorax.  Êcusson  pointillé.  Élytres  à  peine  moins  longues  que  le  pro- 
thorax, très- finement,  densement  et  subrugueusement  pointillées.  Abdomen 
très-finement  et  très-densement  pointillé  vers  sa  base,  moins  densement 
en  arrière,  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs  allongé,  égal  au 
dernier. 

cf  Le  6-  arceau  ventral  légèrement  et  angulairement  entaillé,  avec 
un  léger  espace  lisse,  au  devant  de  L'entaille.  Tarses  antérieurs  très-for- 
tement dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs  légè- 
i  cment  dilatés. 


648  brévipejNnes 

Long.,  Om,0048  (2  1/4  1.);  —  larg.,  CK0007  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant  ;  revêtu  sur 
les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise  et  assez  serrée. 

Tête  subtransversalement  arrondie,  à  peine  moins  large  que  le  protho- 
rax; longuement  et  éparsement  sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  luisant; 
lisse  ;  finement  pointillée  à  la  base  des  tempes,  avec  3  points  sétifères  dis- 
dosés en  triangle  transversal  derrière  les  yeux,  le  temporal  et  celui  du 
vertex  très-petits,  l'intermédiaire  assez  gros,  joignant  le  bord  postéro- 
interne  de  l'œil.  Cou  glabre,  presque  lisse,  luisant.  Êpistome  submembra- 
neux, livide.  Labre  entier  ou  presque  entier,  d'un  noir  brillant,  sétosellé 
en  avant.  Mandibules  d'un  roux  foncé.  Palpes  testacés,  à  dernier  article 
plus  ou  moins  rembruni,  oblong,  tout  à  fait  conique. 

Yeux  très-grands,  subovales,  saillants,  obscurs,  mêlés  de  gris  micacé. 

Antennes  peu  allongées,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête,  assez 
grêles,  subfiliformes  ou  à  peine  épaissies  ;  très-finement  duveteuses  et 
légèrement  pilosellées  ;  entièrement  testacées  ;  à  1er  article  en  massue 
allongée  et  assez  grêle  :  les  2e  et  3e  suballongés,  obconiques  :  le  3e  à 
peine  plus  étroit,  non  ou  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  gra- 
duellement un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  non  ou  peu  contigus, 
subobconiques  :  les  4e  à  7e  oblongs  ou  suboblongs  :  les  pénultièmes  à 
peine  (a")  ou  non  (  Ç  )  plus  longs  que  larges  :  le  dernier  subovale,  obli- 
quement tronqué  au  bout  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large,  non  ou  à  peine  rétréci  en  avant  ; 
de  la  largeur  des  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
infléchis  et  subarrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés  qui,  vus  latéralement, 
sont  presque  droits  ou  à  peine  sinués  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux 
angles  postérieurs  ;  légèrement  convexe  sur  son  disque  ;  sérialement  séto- 
sellé sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  situé  à  une  distance 
médiocre  de  la  marge;  d'un  noir  luisant:  lisse;  offrant  en  avant  2  séries 
dorsales  composées  de  3  points  assez  petits,  dont  l'antérieur  souvent  plus 
écarté,  et,  de  chaque  côté,  1  point  semblable,  situé  entre  le  pore  sétifère 
latéral  et  le  1er  dorsal,  mais  plus  près  de  ce  dernier. 
.  Écusson  finement  pubescent,  lisse  à  sa  base,  finement  et  subéparsement 
pointillé  en  arrière,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  subcarrées  ou  subtransverses,  à  peine  plus  larges  en  arrière 
qu'en  avant;  un  peu  ou  à  peine  moins  longues  que  le  prothorax  ;  subdé- 


STAVHYUN1EISS    —    Quednis  6  i  9 

primées  ou  à  peine  convexes,  souvent  subsillonnées  le  long  de  la  suture  ; 
très- finement,  densement  et  subrugueusement  pointillées;  d'un  noir  de 
poix  brillant,  à  peine  métallique  et  parfois  brunâtre  ;  à  pubescence  assez 
longue  et  assez  serrée,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les 
côtés,  et  1  très-longue ,  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci.  Épaules 
cachées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres;  forlement 
atténué  en  arrière  ;  longitudinalement  convexe  sur  le  dos  ;  assez  forte- 
ment sétosellé  ;  très-finement  et  très-densement  pointillé  à  sa  base,  gra- 
duellement moins  densement  en  arrière,  dès  le  sommet  du  3e  segment  ; 
d'un  noir  brillant  et  plus  ou  moins  irisé  ;  à  pubescence  assez  longue  et 
assez  serrée.  Le  6e  segment  souvent  couleur  de  poix,  subarrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  et  le  prosternum  moins  foncés,  le 
sommet  du  ventre  et  la  marge  apicale  des  arceaux  souvent  d'un  roux  de 
poix  cuivreux.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse.  Prosternum  relevé 
en  faîle  arqué.  Mésosternum  légèrement  cilié  sur  ses  côtés  et  vers  sa 
pointe.  Métasternum  subdéprimé,  finement  canaliculé  en  arrière  sur  sa 
ligne  médiane.  Ventre  convexe,  assez  densement  pointillé,  éparsement 
sétosellé,  fortement  irisé;  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal 
en  angle  très-ouvert. 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescents,  testacés,  avec  les  tibias 
postérieurs  plus  ou  moins  rembrunis,  ainsi  que  la  base  des  hanches  pos- 
térieures. Cuisses  antérieures  et  intermédiaires  très-finement  spinosules 
en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures  moins  épaisses,  un  peu 
plus  longues.  Tibias  antérieurs  assez  grêles,  peu  épineux.  Tarses  anté- 
rieurs à  3  premiers  articles  plus  (a")  ou  moins  (  Ç  )  dilatés,  le  4e  moins 
sensiblement;  les  postérieurs  assez  grêles,  à  1er  article  allongé,  subégal 
aux  2  suivants  réunis,  égal  au  dernier  ou  à  peine  plus  long  :  celui-ci 
allongé  :  les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce  est  peu  commune.  Elle  se  trouve,  en  automne, 
dans  les  environs  de  Lyon  et  dans  les  Alpes,  sous  les  détritus  accumulés 
sur  le  sable  des  rivières.  Nous  l'avons  capturée  ,  en  décembre,  dans  les 
dunes  deFréjus,  tout  près  de  la  mer. 

Obs.  Elle  est  comme  intermédiaire  entre  Vattenuatus  et  le  boops.  Elle 
est  un  peu  moindre  que  le  premier.  La  tête,  un  peu  plus  grosse,  est  plus 


\ 


650  BREVIPENNES 

transverse.  Les  anlemics,  un  peu  plus  grêles,  ont  les  articles  intermédiaires 
un  peu  plus  longs  et  les  pénultièmes  un  peu  moins  courts.  Le  prothorax, 
un  peu  plus  oblong,  est  moins  rétréci  en  avant.  L'écusson  paraît  moins 
densement  pointillé.  Les  élytres,  généralement  un  peu  plus  courtes  relati- 
vement au  prothorax,  sont  à  peine  moins  finement  pointillées.  L'abdomen 
est  un  peu  plus  brillant,  moins  ponctué  sur  le  dos  des  4e  et  5e  segments. 
Les  tarses  antérieurs  des  $  sont  plus  légèrement  dilatés.  Les  tarses  pos- 
térieurs sont  à  peine  plus  grêles,  avec  leur  1er  article  un  peu  plus 
allongé,  etc. 

A  part  la  forme  et  la  ponctuation  de  l'abdomen,  le  persimilis,  par  la 
grosseur  de  sa  tête,  pourrait  être  assimilé  au  picipennis,  mais  la  taille  est 
moindre;  les  antennes  sont  moins  fortes  et  un  peu  plus  grêles,  avec  leurs 
pénultièmes  articles  à  peine  moins  transverses  ;  les  élytres,  un  peu  moins 
courtes,  sont  un  peu  plus  finement  pointillées;  l'abdomen  est  plus  rétréci 
et  moins  densement  pointillé  en  arrière,  plus  irisé.  Le  1er  article  des  tarses 
postérieurs  est  un  peu  plus  allongé  comparativement  au  dernier,  etc. 

Rarement,  les  côtés  du  prothorax  sont  d'un  roux  de  poix.  Chez  les 
exemplaires  les  plus  adultes,  non-seulement  les  tibias  postérieurs  sont 
rembrunis,  mais  encore  les  cuisses  postérieures  et  les  tibias  intermé- 
diaires. 

Quand  l'écusson  est  épilé,  il  paraît  à  peine  pointillé. 


38.  Oiaciliiis  (Rafiliirtis)  boops,  Gravenhorst. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  les  palpes,  les  antennes  et  les  pieds  testacés.  Tète  et  prothorax 
lisses,  luisants:  celui-ci  à  peine  plus  long  que  large,  peu  rétréci  en  avant  : 
celle-là  subtransverse,  à  peine  moins  large  que  le  prothorax.  Êcusson 
pointillé.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax,  finement,  densement  et 
subrugueusement  pointillées.  Abdomen  finement  et  densement  pointillé, 
moins  densement  en  arrière,  non  ou  peu  irisé.  Le  1er  article  des  tarses 
postérieurs  subégal  au  dernier. 

a*  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  échancré  au 
sommet,  avec  un  léger  espace  lisse,  au  devant  de  l'échancrure,  Tarses  anté- 
rieurs fortement  dilatés. 


staphyliniens.  —   Quedius  651 

9  Le  6e  arceau  ventral  à  peine  arrondi  ou  parfois  subsinueusement 
tronqué  au  sommet.  Tarses  antérieurs  médiocrement  dilatés. 

Staphylinus  boops,  Gravenuorst,  Micr.  21,  26  -, —  Mon.  71,  54. —  Latreille,  Hist. 

Nat.  Crust  et  Ins.  IX  311,  31 . —  GYLLENHAL,Ins.  Suec.  II,  312,  28. —  Mannerheim, 

Brach.  27,  39. 
Emus  boops,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  385,  41. 
Philonthus  boops,  Nordmann,  Symb.  78,  14.  —  Redtf.nbacher,  Faun.  Austr.  709, 

56.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  280,  74. 
Quedius  boops,  Erichson,  Col.  March.  I,  494,  15  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  548,  37. 

—  Fàirmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  538,  13.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II, 

516,  30.— Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  534,  48. 
Raphirus  boops,  Thomson,  Skand.  Col.  II,  179,  5. 

Long.,  Om,0043  (2  1.)  ;  —  larg.,  Om,0007  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant;  revêtu  sur 
les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre,  peu  ou  mo- 
dérément serrée. 

Tête  assez  grosse,  subtransverse,  à  peine  moins  large  que  le  prothorax  ; 
longuement  et  éparsement  sétosellée  sur  les  côtes  ;  d'un  noir  luisant  ; 
lisse  (1);  à  peine  pointillée  sur  les  tempes,  avec  3  points  sétifères,  disposés 
en  triangle  derrière  les  yeux  :  le  temporal  et  celui  du  vertex  très-petits  : 
l'intermédiaiire  assez  gros,  touchant  à  l'angle  postéro-interne  de  l'œil. 
Front  assez  large,  à  peine  convexe,  à  pore  juxta-oculaira  assez  fort.  Cou 
glabre,  presque  lisse,  luisant.  Épistome  étroit,  corné,  obscur.  Labre  en- 
tier ou  presque  entier,  d'un  noir  brillant,  sétosellé  en  avant.  Mandibules 
d'un  roux  de  poix,  quelquefois  brunâtres.  Palpes  testacés,  à  dernier  arti- 
cle oblong.  conique,  rarement  plus  foncé. 

Yeux  très-grands,  subovales,  saillants,  obscurs  et  lavés  de  gris. 

Antennes  courtes,  un  peu  plus  longues  que  la  tête  ;  à  peine  épaissies  ; 
finement  duveteuses  et  brièvement  pilosellées;  entièrement  testacées;  à 
1er  article  en  massue  allongée  et  assez  grêle  :  les  2e  et  3e  suballongés, 
obeoniques  :  le  3e  un  peu  plus  étroit  et  à  peine  aussi  long  que  le  2e  :  les 
suivants  graduellement  un  peu  plus  courts  et  à  peine  plus  épais,  non 
contigus,  subobeoniques  :les  4e  à  6e  oblongs:  les  pénultièmes  à  peine {çf) 


(1)  A  un  fort  grossissement,  la  tète  parait  plus  visiblement  chagrinée  que  dans  les 
espèces  voisines. 


652  BRÉVIPEJNNES 

ou  non  (  9  )  plus  longs  que  larges  :  le  dernier  subovalaire,  obliquement 
tronqué  au  sommet  et  acuminé  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  plus  long  que  large,  peu  rétréci  en  avant,  à  peine 
moins  large  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs 
infléchis,  presque  droits  mais  émoussés;  subarqué  sur  les  côtés,  qui,  vus 
latéralement,  sont  presque  rectilignes  en  arrière;  arrondi  à  sa  base  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs  ;  légèrement  convexe  sur  son  disque;  éparse- 
ment  sétosellé  sur  les  côtés,  avec  le  pore  sétifère  latéral  situé  assez  loin 
de  la  marge  ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse  ;  marqué  en  avant  de  2  séries  dor- 
sales composées  de  3  points  assez  petits,  dont  l'antérieur  plus  écarté,  et, 
de  chaque  côté,  de  1  autre  point  semblable,  situé  entre  le  pore  latéral  et 
le  1er  dorsal,  mais  un  peu  plus  près  de  ce  dernier. 

Écusson  légèrement  pubescent,  subéparsement  pointillé,  d'un  noir  bril- 
lant. 

Élytres  subtransverses,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ; 
environ  de  la  longueur  du  prolhorax  ;  subdéprimées  ou  à  peine  convexes, 
parfois  obsolèlement  subsillonnées  en  arrière  le  long  de  la  suture  ;  fine- 
ment, densement  et  subrugueusement  pointillées  ;  d'un  noir  plus  ou  moins 
brillant,  à  peine  métallique  et  parfois  un  peu  brunâtre  ;  à  pubescence 
fine  et  peu  serrée,  avec  quelques  légères  soies  redressées,  sur  les  côtés, 
dont  2  beaucoup  plus  longues,  l'une  vers  le  tiers  antérieur  de  ceux-ci, 
l'autre  vers  les  épaules.  Celles-ci  très-peu  saillantes  ou  cachées. 

Abdomen  suballongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres  ; 
plus  ou  moins  fortement  atténué  en  arrière  ;  longitudinalement  convexe  sur 
le  dos  ;  éparsement  sétosellé,  plus  fortement  vers  son  extrémité  ;  finement 
et  densement  pointillé,  plus  éparsement  sur  le  dos  de  chaque  segment  et 
vers  le  sommet;  d'un  noir  brillant,  non  ou  à  peine  irisé;  à  pubescence  un 
peu  plus  serrée,  surtout  sur  les  côtés,  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment 
subarrondi  au  sommet,  qui  est  souvent  couleur  de  poix. 

Dessous  du  corps  éparsement  pointillé,  assez  longuement  pubescent, 
d'un  noir  brillant,  avec  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum  et  le  méso- 
sternum souvent  moins  foncés,  et  la  marge  apicale  des  arceaux  du  ventre 
généralement  d'un  roux  de  poix.  Dessous  de  la  tête  glabre,  presque  lisse. 
Prosternum  relevé  en  faîte  arqué.  Mésosternum  cilié  vers  son  sommet. 
Mêtastemum  subdéprimé,  obsolètement  canaliculé  en  arrière  sur  sa  ligne 
médiane.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  subirisé,  à  2e  arceau 
bisilaire  en  angle  très-ouvert  et  subarrondi,  dans  le  milieu  de  son  bord 
postérieur. 


staphyliniens    —  Quedius  653 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescents,  testacés,  avec  les  hanches 
postérieures  rembrunies.  Cuisses  antérietires  et  intermédiaires  finement 
spinosules  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  postérieures  moins  épaisses, 
un  peu  plus  longues.  Tibias  antérieurs  assez  grêles,  à  peine  épineux. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  (o")  ou  moins  (9  )  dilatés, 
le  4e moins  sensiblement;  les  postérieurs  à  1er  article  suballongé,  subég^l 
aux  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  :  celui-ci  grêle  :  les  2e  à  4e  gra- 
duellement plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  est  commune,  toute  l'année,  sous  les  pierre.-,  les 
mousses,  les  feuilles  mortes  et  les  détritus,  dans  presque  toute  la  France. 

Obs.  C'est,  avec  le  virgulatus,  la  plus  petite  du  genre.  Outre  la  taille, 
elle  diffère  du  persimilis  par  ses  antennes  plus  courtes,  un  peu  moins 
grêles  et  à  pénultièmes  articles  à  peine  moins  longs.  Les  élytres,  un  peu 
plus  noires,  sont  un  peu  moins  finement  pointillées.  La  ponctuation  du 
dos  de  l'abdomen,  et  surtout  du  ventre,  est  moins  serrée.  Les  tarses  an- 
térieurs des  $  paraissent  un  peu  moins  légèrement  dilatés,  etc. 

Les  cuisses  postérieures  et  les  tibias  intermédiaires  et  postérieurs  sont 
parfois  enfumés. 

Chu  les  immatures,  le  prothorax  et  les  élytres  sont  d'un  roux  de  poix 
plus  ou  moins  foncé. 


S».  Quedius  (Rapliirus)  ïireviuenuis,  Fairmâire. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  de 
poix  brillant,  avec  la  tête  et  Vabdomen  noirs,  les  palpes,  les  antennes  et 
les  pieds  testacés.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  à  peine  plus 
long  que  large,  peu  rétréci  en  avant.  Êcusson  pointillé.  Élytres  beaucoup 
plus  courtes  que  le  prothorax,  finement,  assez  densement  et  subêcailleu- 
sement  pointillées.  Abdomen  finement  et  densement  pointillé,  moins  den- 
sement en  arrière,  non  ou  à  peine  irisé.  Le  1er  article  des  tarses  postérieurs 
subégal  au  dernier. 

o"  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  échancré  au  sommet,  avec  un 
léger  espace  lisse,  au  devant  de  l'échancrure.  Tarses  antérieurs  fortement 
dilatés. 


654  BRÉVIPENNES 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs  mé- 
diocrement dilatés. 

Quedius  brevipennis,   Fairmaire,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1859,  41. 
Quedius  boops,  var.  yS,  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  S3S.  . 

Variété  a.  Prothorax  et  élytres  d'un  brun  de  poix. 

Variété  If.  Prothorax  d'un  roiix  testacé.  Élytres  brunâtres. 

Variété  c.  Prothorax,  élytres  et  sommet  de  l'abdomen  d'un  roux  testacé. 

Long.,  0^,004  (1  4/5  1.);  —  larg.,  Om,0007  (1/3  l.ji 

Patrie.  Les  Pyrénées,  les  Alpes  maritimes. 

Obs.  C'est  peut-être  avec  raison  que  M.  Fauvel  réunit  le  brevipennis  au 
boops,  dont  il  est  probablement  une  variété  brachyptère,  ainsi  que  nous 
en  avons  vu  des  exemples  chez  quelques  autres  espèces. 

Toutefois,  nous  ferons  observer  que  la  tête  est  encore  plus  grosse, 
environ  de  la  largeur  du  prothorax  ;  que  celui-ci  est  d'un  roux  de  poix  à 
ses  angles  postérieurs,  même  chez  les  exemplaires  les  plus  foncés  ;  que 
les  élytres  paraissentun  peu  moins  dénsementpointillées;  qu'au  contraire, 
la  ponctuation  de  l'abdomen  est  plus  serrée,  surtout  vers  sa  base;  que  la 
couleur  générale  est  moins  noire  et  plus  instable  ;  que  le  dernier  article 
des  palpes  nous  a  semblé  un  peu  grêle  et  souvent  rembruni. 


Genre  Astrapaeus,  Astrapée,  Gravenhorst. 

Geuvenhorst,  Mon.  Micr.,  199.  —  Jacquelin  du  Val,  Gen.  Slapli.  40  pi.  16.  flg.  77. 
Étymologie  :  àaTpaûaîoç,  fulgurant. 

Caractères.  Corps  allongé,  subparallèle,  subconvexe,  ailé,  à  peine 
pubescent,  avec  la  tête  et  le  prothorax  glabres  et  luisants. 

Tête  médiocre,  subovalaire,  portée  sur  un  cou  très-large  et  court,  un 
peu  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  fortement  rebordées  sur  les  côtés  . 
à  rebord  subinterrompu  dans  son  milieu.  Êpistome  étroit,  submembra- 
neux, largement  tronqué  en  avant.  Labre  court,  bilobé.  Mandibules  sail- 


staphyliniens.  —  Asirapaeus  055 

lanles,  robustes,  arquées,  finement  sillonnées  en  dehors,  mutiques  en 
dedans,  médiocrement  croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  médiocre- 
ment développés  mais  assez  épais,  à  1er  article  petit  :  les  2e  et  3e  assez 
grands,  obconiques  :  le  3e  plus  court  que  le  2e:  le  dernier  grand,  plus(o") 
ou  moins  (  9  )  sécuriforme.  Palpes  labiaux  robustes,  courts,  à  iCr  article 
subcylindrique  :  le  2e  plus  court,  obconique  :  le  dernier  grand,  fortement 
sécuriforme.  Menton  transverse,  trapéziforme,  plus  étroit  en  avant,  tronqué 
ou  à  peine  échancré  au  sommet. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  peu  saillants,  séparés  du  prothorax  par 
un  intervalle  assez  court. 

Antennes  suballongées,  subfiliformes;  à  1er  article  en  massue  allongée  : 
le  3e  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts, 
peu  contigus  :  le  dernier  brièvement  ovalaire,  obliquement  tronqué  au  bout. 
Prothorax  transverse,  un  peu  plus  large  que  les  élytres,  subrétréci  en 
avant  ;  subsinué  de  chaque  côté  de  son  bord  antérieur,  plus  faiblement 
sur  les  côtés  de  sa  base,  avec  tous  les  angles  arrondis;  très-finemen I 
rebordé  à  la  base  et  sur  les  côtés;  à  rebord  latéral  régulièrement  arqué,  à 
peine  abaissé  d'arrière  en  avant.  Repli  large,  fortement  retourné  en  des- 
sous, non  visible  vu  de  côté  ;  à  opercule  prothoracique  grand,  triangu- 
laire, submembraneux. 
Écusson  grand,  subogival. 

Élytres  transverses,  individuellement  et  subobliquement  coupées  à  leur 
bord  apïcal,  largement  arrondies  à  leur  angle  postéro-externe  ;  rebordées 
sur  la  suture.  Repli  assez  étroit,  subvertical.  Épaules  peu  saillantes, 
épineuses  en  dessous. 

Prosternum  faiblement  développé  au  devant  des  hanches  antérieures  ; 
offrant  entre  celles-ci  un  triangle  relevé  ou  gibbeux  à  sa  base,  rebordé 
postérieurement  en  forme  de  gouttière,  à  sommet  droit  ou  subaigu.  Méso- 
sternum  à  lame  médiane  triangulaire,  aiguë,  prolongée  environ  jusqu'au 
milieu  des  hanches  intermédiaires.  Médiépisternums  grands,  séparés  du 
mésosternum  par  une  arête  saillante  et  arquée.  Médiépimères  longitudi- 
nales, oblongues,  à  angle  antéro-interne  lisse,  séparé  du  reste  de  la  sur- 
face par  une  arête  fine  et  subarquée.  Métasternum  assez  court,  échancré 
pour  recevoir  les  hanches  postérieures  ;  prolongé  entre  celles-ci  en  un 
lobe  court,  échancré  ;  arrondi  et  à  peine  avancé  entre  les  hanches  posté- 
rieures. Postépisternums  assez  étroits,  terminés  en  languette,  à  bord 
interne  subparallèle  au  repli  des  élytres.  Postépimères  assez  petites, 
triangulaires. 


656  BRF.VIPENNES 

Abdomen  allongé,  atténué  seulement  vers  le  sommet";  fortement  rebordé 
sur  les  côtés  ;  à  4-  premiers  segments  subégaux  :  le  5e  plus  grand,  à  peine 
et  largement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord  postérieur  :  le  6e  plus  ou 
moins  saillant,  rétraclile  :  celui  de  l'armure  enfoui,  émettant  parfois 
2  lanières  ciliées.  Ventre  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal 
en  pointe  mousse  :  les  suivants  subégaux  :  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le 
0e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  saillantes, 
coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires  grandes,  peu  sail- 
lantes, subovales,  obliquement  disposées,  contiguës  en  arrière.  Les  pos- 
térieures médiocres,  légèrement  écartées  à  leur  base,  divergentes  au 
sommet,  épineuses  en  dessous  à  celui-ci;  à  lame  supérieure  en  cône  court 
et  mousse,  subétranglé  dans  son  premier  tiers;  à  lame  inférieure  nulle  ou 
enfouie. 

Pieds  peu  allongés,  assez  robustes  ;  les  antérieurs  plus  courts  et  plus 
épais.  Trochanters  cunéiformes  ;  les  antérieurs  petits,  les  intermédiaires 
tt  postérieurs  plus  grands.  Cuisses  subcomprimées,  plus  ou  moins  atté- 
nuées vers  leur  extrémité  ;  les  antérieures  et  intermédiaires  spinosules  en 
dessous,  au  moins  vers  leur  extrémité.  Tibias  subélargis  de  la  base  au 
sommet,  plus  courts  que  les  cuisses,  plus  ou  moins  épineux,  armés  au 
bout  de  leur  tranche  inférieure  de  2  forts  éperons,  dont  l'interne  plus 
long;  les  antérieurs  encore  plus  courts,  simplement  pubescents  sur  leur 
tranche  externe.  Tarses  antérieurs  courts,  à  A  premiers  articles  très- 
courts,  subégaux,  tomenteux  en  dessous,  fortement  mais  graduellement 
moins  dilatés;  les  intermédiaires  et  postérieurs  suballongés,  à  peine  atté- 
nués vers  leur  extrémité,  à  1er  article  suballongé,  subégal  au  dernier  : 
celui-ci  en  massue  assez  grêle  :  les  2e  à  4e  subtriangulaires,  graduellement 
plus  courts.  Ongles  assez  forts,  subarqués. 

Obs.  La  seule  espèce  de  ce  genre,  de  taille  grande,  vit  au  pied  et  dans 
les  plaies  des  arbres. 

Avec  la  forme  des  Quediusi  cette  coupe  générique  s'en  distingue  faci- 
lement par  la  structure  des  palpes. 

Elle  se  réduit  à  une  seule  espèce. 


staphyliniens.  —  Astrapaens  657 


1.  Astrapaeus  ulmi.  Rossi. 

Allongé,  subparallèle,  subconvexe,  à  peine  pubescent,  d'un  noir  brillant, 
avec  les  élytres  rouges,  ainsi  qu'une  bande  avant  le  sommet  de  l'abdomen, 
la  bouche  et  la  base  des  antennes  d'un  roux  lestacé,  les  tibias  et  les  tarses 
d'un  roux  de  poix.  Tète  et  prothorax  éparsement  pointillés,  très-luisants  i 
Ct'lui-ci  transverse,  subrélréci  en  avant.  Élytres  un  peu  plus  longues  que 
le  prothorax,  finement  pointillées,  avex  une  série  de  gros  points  sur  le 
milieu  du  disque.  Abdomen  assez  fortement  et  assez  densement  ponctué, 
subirisé. 

a*  Le  6e  arceau  ventral  faiblement  sinué  dans  le  milieu  de  son  bord 
apical,avec  un  léger  espace  lisse,  au  devant  du  sinus.  Le  dernier  article 
des  palpes  maxillaires  fortement  sécuriforme,  celui  des  labiaux  très-for- 
tement. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Le  dernier 
article  des  palpes  maxillaires  légèrement  sécuriform0,  celui  des  labiaux 
fortement. 

Staphylinus  ulmi,  Rossi,  Faun.  Etr.  I,  248  (Ed.  Helw.  307),  614,  pi.  5,  fig.  6.  — 
Olivier,  Ent.  III,  n°  42,  17,  17,  pi.  IV,  fig.  17.— Gravenhorst,  Mon.  47,  7. 

Staphylinus  uhnineus,  Fadricius,  Syst.  El.  II,  595,  28. 

Aslrapaeus  ulmi,  Gravenhorst,  Micr.  199,  1.  — Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et 
Ins.  IX,  p.  288,  pi.  79,  fig.  3;  —  Gen.  Ins.  I,  284,  1.—  Mannerheim,  Brach.  19, 1. 
—  Nordmann,  Symb.  16, 1. —  ERicHSON,Gen.  et  Spec.  Staph.  553,  1. —  Fairmaire 
et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  543,  1.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  523,  1.  — 
Jacquelin  du  Val,  Gen.  Staph.  pi.  16,  fig.  77. —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III, 
840,  1. 

Astrapaeus  uhnineus,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  I,  356,  1. 

Long.,  0m,012  (5  1/2  1.);  —  larg.,  0™,O028  (1  1/4  1.). 

Corps  allongé,  subparallèle,  subconvexe,  d'un  noir  brillant,  avec  les 
élytres  et  un  anneau  avant  le  sommet  de  l'abdomen  rouges  ;  revêtu  sur  ce 
dernier  d'une  fine  pubescence  grisâtre  et  peu  serrée. 

Tète  médiocre,  subovale,  moins  large  que  le  prothorax  ;  éparsement 
sétosellée  sur  les  côtés  ;  d'un  noir  très-luisant;  éparsement  et  obsolèto- 
br.  42 


658  BREVJPENNES 

ment  pointillée,  avec  3  points  sétifères  derrière  les  yeux,  dont  le  tem- 
poral et  l'intermédiaire  assez  gros,  et  celui  du  vertex  petit.  Front  large, 
assez  convexe,  à  pore  juxta-oculaire  assez  gros,  placé  en  avant,  près  du 
superantennaire.  Cou  glabre,  presque  lisse,  luisant.  Êpistome  livide.  Labre 
d'un  roux  testacé,  fortement  sétosellé  en  avant.  Mandibules  obscures. 
Palpes  roux. 

Yeux  assez  grands,  obscurs,  lavés  de  gris. 

Antennes  suballongées,  bien  plus  longues  que  la  tête;  subfiliformes; 
très-finement  duveteuses  et  faiblement  pilosellées;  obscures,  avec  la  base 
d'un  roux  testacé.  et  le  sommet  ferrugineux  ;à  1er  article  en  massue  allon- 
gée :  le  2e  oblong,  obconique  :  le  3e  suballongé,  obconique,  plus  long  que 
le  2e  :  les  suivants  graduellement  un  peu  plus  courts,  subobconiques  :  les 
4e  à  7°  suboblongs  :  les  8e  et  9e  à  peine  aussi  larges  que  longs  :  le  10e 
subtransverse,  vu  de  côté  :  le  dernier  courtement  ovalaire,  obliquement 
tronqué  et  mousse  au  bout. 

Prothorax  transverse,  subrétréci  en  avant  ;  un  peu  plus  large  que  les 
élytres  ;  subsinué  de  chaque  côté  ;de  son  bord  apical,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  arrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés;  arrondi  à  sa  base, 
avec  celle-ci  à  peine  subsinuée  près  des  angles  postérieurs,  qui  sont 
très-obtus  et  arrondis;  assez  convexe  sur  son  disque;  d'un  noir  très- 
luisant  ;  éparsement  et  très-finement  pointillé;  offrant  en  avant,  de  chaque 
côté  du  disque,  2  points  distants,  en  série  longitudinale,  dont  l'antérieur 
submarginal,  à  soie  longue,  et  le  postérieur  moindre,  nu,  souvent  obso- 
lète ou  nul  ;  à  pore  sétifère  latéral  situé  presque  contre  la  marge,  avec  les 
marginaux  très-rares. 

Écusson  glabre,  lisse,  luisant,  d'un  noir  de  poix  à  transparence  rousse. 

Élytres  carrées,  un  peu  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
subdéprimées  ou  faiblement  convexes  ;  sillonnées  le  long  de  la  suture  ; 
finement  et  éparsement  pointillées,  avec  3  à  5  gros  points  disposés  en 
série  longitudinale  irrégulière  sur  le  milieu  du  disque,  une  série  de  points 
semblables  sur  les  côtés  eux-mêmes,  et  une  troisième,  composée  de 
points  un  peu  moindres,  plus  nombreux  et  plus  rapprochés,  le  long  du 
bord  inférieur  du  repli  ;  presque  glabres  ;  à  peine  pubescentes  sur  leurs 
côtés,  qui  offrent  en  outre  2  ou  .3  longues  soies  obscures  ;  finement 
ciliées-subspinosulées  à  leur  bord  apical  ;  entièrement  d'un  rouge  éclatant. 
Épaules  peu  saillantes,  épineuses  en  dessous. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  que  les  élytres;  subparallèle  ou 
un  peu  atténué  tout  à  fait  vers  le  sommet  ;  longitudinalemenl  convexe  sur 


staphyltniens.  —  Eury  points  6-^9 

le  dos  ;  éparsement  sétosellé  ;  assez  fortement  et  assez  densement  ponctué, 
à  peine  moins  densement  en  arrière  ;  d'un  noir  brillant  et  subirisé ,  avec 
un  large  anneau  rouge,  embrassant  la  partie  postérieure  du  5e  segment  et 
la  base  du  6e;  à  pubescence  couchée  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  sub- 
arrondi au  sommet. 

Dessous  du  corps  fortement  ponctué,  finement  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  l'extrémité  du  5e  arceau,  la  base  et  le  sommet  du  6e  rouges. 
Dessous  de  la  tête  éparsement  ponctué  et  pileux  en  arrière,  sur  les  côtés. 
Prostemum  avec  2  longues  soies  rapprochées  au  devant  de  sa  bosse. 
Mésosternum  rugueux,  cilié  vers  son  sommet.  Métasternum  subdéprimé, 
subfovéolé  en  arrière  sur  son  milieu.  Ventre  convexe,  éparsement  séto- 
sellé, subirisé. 

Pieds  aspèrement  ponctués,  finement  pubescents,  noirs,  avec  les  tibias 
et  les  tarses  d'un  roux  foncé.  Cuisses  antérieures  sinuées  et  ciliées  en 
dessous  de  poils  d'un  fauve  doré.  Tibias  antérieurs  garnis  à  leur  tranche 
inférieure  de  cils  de  couleur  semblable.  Tarses  antérieurs  à  4  premiers 
articles  fortement  mais  graduellement  moins  dilatés  ;  les  postérieurs  à 
1er  article  suballongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  : 
les  2e  à  4e  graduellement  plus  courts. 

Patrie.  Cette  espèce  se  plaît  dans  les  expositions  chaudes,  principale- 
ment dans  nos  contrées  méridionales.  On  la  rencontre  dès  la  fin  de 
l'hiver,  sous  les  écorces  et  les  plaies,  au  pied  et  dans  le  tan  des  vieux- 
arbres.  Pendant  les  grands  froids,  elle  se  tient  enterrée  à  la  base  des 
touffes  d'herbes.  Elle  est  assez  rare. 


Genre  Euryporus,  Eurypore  ,  Erichson. 

Erichson,  Col.  Mardi.,  I,  p.  496.  —  Jacquelin  du  Val,  Gen.  Staph.,  39,  pi.  16,  flg.  76. 
Étymologie  :  sucù:,  large;  uopîûw,  je  marelle. 

Caractères.  Corps  médiocrement  allongé,  assez  large,  subdéprimé, 
ailé,  finement  pubescent,  avec  la  tête  et  le  prothorax  glabres  et  lisses. 

Tête  petite,  ovalaire,  oblongue  ;  portée  sur  un  cou  large  et  court,  à 
peine  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  fortement  rebordées  sur  les 
côtés.  Êpistome  submembraneux  et  largement  tronqué  en  avant.  Labre 
transverse,  entièrement  corné,  profondément  fendu  dans  son  milieu.  Man- 
dibules saillantes,  acérées,  fortement  arquées,  unidentées  en  dedans  près 


660  BRÉVIPENNES 

de  leur  base,  croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  médiocres,  à  1er  article 
petit  :  le  2e  allongé,  un  peu  en  massue  :  le  3e  beaucoup  plus  court,  obco- 
nique  :  le  dernier  allongé,  subégal  au  2e  (1).  Palpes  labiaux  assez  robus- 
tes, à  1er  et  2e  articles  courts,  obconiques,  subégaux  ou  avec  le  2e  à  peine 
plus  court  :  le  3e  grand,  sécuriforme.  Menton  grand,  transverse,  plus  étroit 
en  avant,  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet. 

Yeux  assez  grands,  subovales,  peu  saillants,  séparés  du  prothorax  par 
un  intervalle  assez  court. 

Antennes  suballongécs,  subiiliformes,  faiblement  coudées  après  le  1er ar- 
ticle :  celui-ci  en  massue  allongée ,  égal  aux  2  suivants  réunis  :  ceux-ci 
suballongés  :  les  4e  à  10e  graduellement  à  peine  plus  couris  :  le  dernier 
en  ovale  acuminé. 

Prothorax  subtransverse,  rétréci  en  avant  ;  un  peu  plus  large  que  les 
élytres  ;  tronqué  ou  à  peine  échancré  au  sommet,  arrondi  à  sa  base  ;  fine- 
ment rebordé  sur  celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  rebord  latéral  régulièrement 
arqué,  à  peine  abaissé  d'arrière  en  avant.  Repli  large,  refoulé  en  dessous 
jusqu'au  tégument  supérieur,  nullement  visible,  vu  de  côté,  à  opercule 
prothoracique  assez  grand,  triangulaire,  membraneux. 

Écusson  assez  grand,  subogival. 

Élytres  fortement  transverses,  simultanément  subéchancrées  à  leur  bord 
apical,  arrondies  à  leur  angle  postéro -externe,  rebordées  sur  la  suture. 
Repli  étroit,  subvertical.  Épaules  peu  saillantes,  épineuses  en  dessous. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures  ;  formant 
entre  celles-ci  un  angle  obtus  et  mousse,  fortement  relevé  sur  sa  ligne 
médiane  en  carène  voûtée.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire  (2), 
très-aiguë,  prolongée  jusqu'au  milieu  des  hanches  intermédiaires.  Médié- 
pisternums  grands,  séparés  du  mésosternum  par  une  arête  assez  saillante 
et  subarquée.  Mêdiépimères  assez  étroites,  allongées,  longitudinales.  Mè- 
tasternum  court,  fortement  échancré  pour  recevoir  les  hanches  posté- 
rieures ;  prolongé  entre  celles-ci  en  un  lobe  court,  échancré,  enfoui  ou 
subverlical,  parfois  subincliné  et  fendu  ;  avancé  entre  les  intermédiaires 
en  angle  peu  senti,  très-ouvert  et  mousse.  Postépisternums  étroits,  subdi- 
vergents en  arrière,  terminés  en  languette.  Postépimères  petites,  triangu- 
laires. 

Abdomen  peu  allongé;  subatténué  seulement  vers  son  sommet  ;  forte- 

(1)  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  varie  un  peu  de  forme  suivant  le  sexe. 

(2)  Comme  chez  certains  Philonthes,  elle  est  traversée  par  une  arête  angulée. 


sTAPiiYLiMRNs.  —  Euryporus  661 

ment  rebordé  sur  les  côtés  ;  à  2e  segment  basilaire  souvent  découvert  : 
les  4  premiers  normaux  subégaux  ;  le  5e  plus  grand,  à  peine  sinué  à  son 
bord  postérieur  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile  :  celui  de  l'armure 
caché.  Ventre  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle 
très-obtus  :  les  suivants  subégaux,  le  5e  à  peine  plus  grand  :  le  6e  plus 
ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  saillantes, 
coniques,  subcontiguës  au  sommet.  Lçs  intermédiaires  grandes,  peu 
saillantes,  subovales,  obliquement  disposées,  contiguës  en  arrière.  Les 
postérieures  assez  grandes,  légèrement  écartées  à  leur  base,  divergentes  au 
sommet,  qui  offre  en  dessous  2  ou  3  petites  épines  ;  à  lame  supérieure  en 
cône  court,  large,  subdéprimé,  mousse,  à  peine  étranglé  dans  son  pre- 
mier tiers  sur  son  côté  externe;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  médiocres,  assez  grêles.  Trochanters  antérieurs  petits;  subcunéi- 
formes ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  plus  grands  :  ceux-là  oblongs, 
mousses  au  bout  :  ceux-ci  en  ovale  subacuminé.  Cuisses  subcomprimées, 
subatténuées  vers  leur  extrémité;  les  antérieures  et  intermédiaires  spino- 
sules  en  dessous,  surtout  vers  leur  extrémité.  Tibias  peu  élargis  de  la 
base  au  sommet,  armés  au  bout  de  leur  tranche  inférieure  de  2  éperons 
assez  forts,  dont  l'interne  un  peu  plus  long  ;  les  antérieurs  beaucoup  plus 
courts  que  la  cuisse,  simplement  pubescents  sur  leur  tranche  externe  ;  les 
intermédiaires  et  postérieurs  plus  ou  moins  épineux.  Tarses  antérieurs 
courts,  simples  dans  les  2  sexes,  à  4  premiers  articles  graduellement  moins 
longs  ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  plus  développés,  à  peine  atténués 
vers  leur  extrémité,  à  1er  article  allongé,  sensiblement  plus  long  que  le 
dernier  :  celui-ci  en  massue  grêle  :  les  2e  à  4e  suballongés  ou  oblongs, 
graduellement  moins  longs.  Ongles  médiocres,  assez  grêles,  arqués. 

Obs.  L'espèce  typique  de  ce  genre  vit  parmi  les  mousses  et  les  feuilles 
mortes  des  forêts. 

Cette  coupe  générique  se  distingue  du  genre  Quedius  parla  petitesse  de 
sa  tête,  par  la  structure  des  palpes  labiaux  et  par  ses  tarses  antérieurs 
simples  dans  les  2  sexes.  Ce  dernier  caractère  la  sépare  des  Astrapaeus. 
Les  antennes  sont  faiblement  coudées  après  le  1er  article,  mais  celui-ci 
est  bien  moins  long  que  dans  le  genre  Acylophorus. 

Nous  ne  connaissons  qu'une  espèce  française  du  genre  Euryporus, 


662  BRÉVIPENNES 


t.  Euryporus  picipes ,  Paykull. 

Suballongê,  assez  large,  subdéprimé,  légèrement  pub  es  cent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  bouche,  la  base  et  le  sommet  des  antennes  d'un  roux 
testacé,  les  intersections  ventrales  et  les  pieds  d'un  roux  de  poix,  et  les 
tarses  plus  clairs.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  subtrans- 
verse,  rétréci  en  avant.  Êlytres  fortement  et  assez  densement,  abdomen 
moins  densement  ponctués. 

à*  Le  6e  arceau  ventral  légèrement  mais  distinctement  sinué  dans  le 
milieu  de  son  bord  apical.  Le  dernier  article  des  palpes  maxillaires 
subépaissi  vers  son  sommet,  obliquement  tronqué  au  bout. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  bord  apical.  Le  dernier 
article  des  palpes  maxillaires  subfusiforme,  subalténué  vers  son  sommet. 

Oxyporus  picipes,  Paykull,  Faun.  Suec.  III,  426,  2.  —  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  II, 

413,  2. 
Pelecyphorus  picipes,  Nordmann,  Symb.  14,  1. 
Euryporus  picipes,  Erichson,  Col.  March.  I,  496,  1  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph.  554,  1. 

—  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  712,  710.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helv.  I,  283,  1. 

—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  545,  1.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II, 
482,  1.—  Thomson, Skand.  Col   II,  180, 1.— Fauvel,  Faun.  GalloRhén.  III,  541, 1. 

Long.,  0-n,0089  (4  1.)  ;  —  larg.,  0ra,0025  (1  1/4  1.). 

Corps  suballongé,  assez  large,  subdéprimé,  d'un  noir  brillant;  revêtu 
sur  les  élyires  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur  et  peu 
serrée. 

Tête  ovalaire-oblongue,  environ  de  la  largeur  du  tiers  du  prothorax; 
lisse  ;  d'un  noir  luisant  ;  parée,  de  chaque  côté,  en  avant  de  2  gros  pores 
sétilères  et  de  3  autres  derrière  les  yeux,  les  2  intérieurs  plus  rapprochés. 
Front  assez  large,  subconvexe.  Cou  lisse,  glabre.  Èpistome  offrant  en  avant 
une  membrane  pâle,  plus  ou  moins  étroite.  Labre  d'un  roux  testacé,  dis- 
tinctement sétosellô  vers  son  sommet.  Mandibules  elpalpes  d'un  roux  plus 
ou  moins  testacé. 

Yeux  grands,  subovales,  obscurs,  souvent  grisâtres. 

Antennes  environ  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  prothorax  réunis  ; 


staphyliniens.  —  Euryporus  663 

subfiliformes  ou  à  peine  épaissies;  finement  duveteuses  et  assez  densement 
pilosellées,  avec  le  ter  article  plus  éparsement;  noires,  avec  celui-ci,  la 
base  du  2e,  l'insertion  des  suivants  et  le  sommet  du  dernier  d'un,  roux 
testacé  ;  le  1er  en  massue  allongée,  presque  aussi  long  que  les  2  suivants 
réunis  :  ceux-ci  suballongés,  obconiques  :  le  3°  plus  long  que  le  2e  :  les 
4e  à  10e  graduellement  un  peu  plus  courts,  subobconiques,  brièvement 
pédicellés  :  les  4e  à  8e  suboblongs,  les  pénultièmes  non  ou  à  peine  oblongs  : 
le  dernier  ovalaire,  subacuminé  au  bout. 

Prothorax  subtransverse,  rétréci  en  avant ,  un  peu  plus  large  en  ar- 
rière que  les  élytres;  à  peine  échancré-au  sommet,  avec  les  angles  anté- 
rieurs subinfléchis  et  subarrondis  ;  assez  fortement  arqué  sur  les  côtés,  vu 
de  dessus  ;  largement  arrondi  à  la  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs; 
entièrement  d'un  noir  lisse  et  luisant;  marqué,  sur  la  partie  antérieure  du 
dos,  de  3  pores  sétifères  assez  forts,  disposés  en  2  séries  longitudinales, 
et  de  quelques  autres,  sans  ordre,  vers  les  angles  antérieurs  et  le  long  du 
bord  postérieur,  avec  le  gros  pore  latéral  situé  assez  loin  de  la  marge. 

Ècusson  glabre,  lisse,  d'un  noir  brillant. 

Élytres  fortement  transverses,  évidemment  plus  courtes  que  le  protho- 
rax ;  subdéprimées  ;  un  peu  relevées  sur  la  suture  ;  fortement,  râpeuse- 
ment  et  assez  densement  ponctuées;  d'un  noir  brillant,  parfois  subazuré  ; 
recouvertes  d'une  légère  pubescence  d'un  gris  obscur,  déprimée  et  peu 
serrée,  avec  2  ou  3  soies  redressées  sur  les  côtés,  la  postérieure  ordinai- 
rement plus  courte.  Épaules  cachées  ou  peu  saillantes. 

Abdomen  peu  allongé,  aussi  large  que  les  élytres  ;  subarcuément  sub- 
atténué en  arrière,  après  son  milieu  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les 
3  premiers  segments  très-faiblement  impressionnés  en  travers  à  leur  base; 
éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  ;  presque  aussi  fortement  mais  moins 
densement  ponctué  que  les  élytres;  d'un  noir  brillant,  parfois  subazuré  ; 
à  pubescence  fine  et  peu  serrée.  Le  6e  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  assez  fortement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir  bril- 
lant, avec  le  repli  du  prothorax,  le  prosternum  et  la  marge  apicale  des 
arceaux  du  ventre  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins  obscur.  Dessous  de  la 
tête  pubescent,  éparsement  et  assez  fortement  ponctué.  Mésosternum  par- 
fois à  pointe  rousse.  Métasternum  subdéprimé,  subexcavé  ou  subsillonné 
sur  son  milieu,  à  lobe  postérieur  roussâtre.  Ventre  convexe,  éparsement 
sétosellé,  plus  ou  moins  irisé. 

Pieds  ràpeusement  ponctués,  pubescents,  d'un  roux  de  poix  plus  ou 
a  oins  foncé,  avec  les  tarses,  surtout  les  antérieurs,  plus  clairs.  Cuisses 


664  BRÉVJPEINNES 

antérieures  et  intermédiaires  spinosules,  surtout  en  dessous,  dans  leur 
dernière  moitié;  les  postérieures  allongées,  assez  grêles.  Tibias  antérieurs 
presque  droits,  éparsement  épineux  en  dehors.  Tarses  antérieurs  simples; 
les  postérieurs  assez  grêles,  à  1er  article  allongé,  plus  long  que  les  2  sui- 
vants réunis,   sensiblement  plus  long  que  le  dernier. 

Patrie.  Cette  espèce,  médiocrement  commune,  semble  préférer  les 
forêts  et  les  montagnes  :  les  Alpes,  le  Bugey,  le  mont  Pilât,  la  Bourgogne 
le  Beaujolais,  les  Pyrénées,  etc. 

Elle  se  rencontre  généralement  parmi  les  mousses  humides,  au  prin- 
temps et  à  l'automne. 

Obs.  La  couleur  des  pieds  est  variable.  Ils  sont  tantôt  d'un  brun  de 
poix  assez  foncé,  tantôt  d'un  roux  obscur,  avec  les  tarses,  en  tous  cas, 
toujours  plus  clairs.  Souvent  les  pieds  antérieurs  sont  presque  entièrement 
roux.  Les  intersections  ventrales  sont  parfois  d'un  roux  de  poix,  plus 
rarement  concolores,  etc. 


Genre  Heterothops,  Hétérothops,  Stephens. 

Stephens,  III.  Brit.  V,  2B6.  —  Jacquelin  du  Val,  Gen.  Stapli.  38,  pi.  15,  fig.  74. 
Étymologie  :  ÉTÉptoOi,  ailleurs;  &<\>,  œil. 

Caractères.  Corps  plus  ou  moins  allongé  et  fusiforme,  subconvexe,  ailé, 
finement  pubescent,  avec  la  lête  et  le  prothorax  glabres  et  lisses. 

Tête  médiocre,  brièvement  ovale  ou  ovale-oblongue  ;  portée  sur  un  cou 
large  et  court,  un  peu  moins  large  que  le  vertex.  Tempes  finement  rebor- 
dées sur  les  côtés.  Épistome  plus  ou  moins  corné,  tronqué  ou  à  peine 
échancré  en  avant.  Labre  transverse,  corné,  entier  ou  presque  entier. 
Mandibules  peu  saillantes,  acérées,  arquées,  dentées  en  dedans,  un  peu 
croisées  au  repos.  Palpes  maxillaires  médiocres,  à.  1er  article  petit  :  le 
2e  suballongé,  obconiqae  :  le  3°  subégal  au  2e  mais  plus  renflé  :  le  der- 
nier petit,  étroit,  subulé.  Palpes  labiaux  courts,  à  1er  article  petit  :  le 
2e  beaucoup  plus  long  plus  ou  moins  épaissi,  obeonico-subcylindrique  : 
le  dernier  petit,  étroit,  subulé.  Menton  court,  trapéziforme,  transverse, 
tronqué  au  sommet. 


STAPHYLIJSIENS      —     HcfcTOthopS  665 

Yeux  médiocres,  plus  ou  moins  ovales,  peu  saillants,  séparés  du  pro- 
thorax par  un  intervalle  grand. 

Antennes  de  longueur  variable,  subfiliformes  ;  à  1er  article  renflé  en 
massue  plus  ou  moins  allongée  :  les  2e  et  3e  suballongés  ou  oblongs  :  les 
suivants  graduellement  à  peine  plus  courts  ou  avec  les  intermédiaires  et 
pénultièmes  parfois  subégaux  :  le  dernier  oblong  ou  ovalaire-oblong, 
subéchancré  ou  tronqué  au  sommet  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  tantôt  subtransverse,  tantôt  aussi  long  ou  rarement  à  peine 
plus  long  que  large,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant;  non  ou  à  peine  moins 
large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  arrondi  à  sa  base;  très-fine- 
ment rebordé  sur  celle-ci  et  sur  les  côtés  ;  à  rebord  latéral  faiblement 
arqué  ou  presque  droit,  légèrement  abaissé  d'arrière  en  avant.  Repli  large, 
refoulé  en  dessous  jusqu'au  tégument  supérieur,  nullement  visible  vu  de 
côté,  à  opercule  prothoracique  nul. 

Écus son  grand,  ogival. 

Élytres  subcarrées  ou  subtransverses,  un  peu  plus  larges  en  arrière  ; 
individuellement  et  subobliquement  coupées,  surtout  en  dedans,  à  leur 
bord  apical  ;  largement  arrondies  à  leur  bord  postéro-externe  ;  finement 
et  obsolètement  rebordées  sur  la  suture.  Repli  étroit,  à  peine  retourné  en 
dessous.  Épaules  peu  saillantes  ou  cachées,  subépineuses  en  dessous. 

Prosternum  assez  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures  ; 
formant  entre  celles-ci  un  angle  plus  ou  moins  obtus  et  mousse,  à  côtés 
souvent  brisés,  à  disque  gibbeux  à  sa  base.  Mésosternum  à  lame  médiane 
triangulaire,  à  peine  prolongée  jusqu'au  milieu  des  hanches  intermé- 
diaires, à  sommet  subaigu  mais  émoussé  ou  subarrondi,  à  disque  con- 
vexe, rugueux  et  cilié.  Médiêpisternums  grands,  sép:irés  du  mésosternum 
par  une  très-fine  arête  transversale  subarquée.  Médiépimères  étroites, 
sublinéaires  ou  un  peu  élargies  à  leur  base.  Métasternum  médiocre, 
largement  échancré  pour  recevoir  les  hanches  postérieures  ;  pro- 
longé entre  celles-ci  en  un  lobe  large,  sublronqué  ou  à  peine  entaillé; 
avancé  entre  les  intermédiaires  en  angle  plus  ou  moins  prononcé.  Post- 
épisternums  très-étroits,  linéaires.  Postépimères  assez  petites,  trian- 
gulaires. 

Abdomen  plus  ou  moins  allongé,  atténué  en  arrière;  fortement  rebordé 
sur  les  côtés  ;  à  2e  segment  basilaire  parfois  découvert  :  les  suivants  sub- 
égaux, le  5e  souvent  plus  grand  :  le  6e  saillant,  rétractile  :  celui  de 
l'armure  caché,  émettant  2  appendices  fortement  et  longuement  ciliés. 
Ventre  à  2e  arceau  basilaire  prolongé  sur  le  1er  normal  en  angle  plus  oh 


666  BRÉV1PENNES 

moins  arrondi  :  les  suivants  subégaux,  le  5e  parfois  un  peu  plus  grand  : 
le  6e  plus  ou  moins  saillant,  rétractile. 

Hanches  antérieures  très-grandes,  épaisses,  un  peu  plus  longues  que  les 
cuisses,  saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les  intermédiaires 
grandes,  subdéprimées,  subovales,  obliquement  disposées,  contiguës  en 
arrière.  Les  postérieures  assez  grandes,  subcontiguës  à  leur  base,  assez 
divergentes  au  sommet,  qui  offre  en  dessous  quelques  petites  épines  ;  à 
lame  supérieure  subdéprimée,  en  cône  court,  large  et  arrondi,  à  peine 
étranglé  dans  son  premier  tiers  ;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  courts  ou  assez  courts.  Trochanters  antérieurs  petits,  subcunéi- 
formes; les  intermédiaires  et  postérieurs  plus  grands,  oblongs  ou  sub- 
elliptiques.  Cuisses  comprimées,  plus  ou  moins  élargies  vers  leur  base  et 
fortement  atténuées  vers  leur  extrémité;  les  antérieures  et  intermédiaires 
très-finement  et  obsolètement  spinosules  en  dessous ,  au  moins  vers  leur 
sommet  ;  les  antérieures,  de  plus,  souvent  largement  cintrées  ou  sinuées, 
avant  celui-ci,  sur  leur  tranche  inférieure.  Tibias  subélargis  de  la  base  au 
sommet,  armés  au  bout  de  leur  tranche  de  dessous  de  2  éperons  très- 
grêles,  dont  l'interne  un  peu  plus  long  ;  les  antérieurs  plus  courts  et  plus 
robustes,  non  ou  à  peine  épineux  ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  plus 
ou  moins  épineux.  Tarses  antérieurs  courts,  à  3  premiers  articles  forte- 
ment dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les  intermédiaires  et  postérieurs  plus 
développés,  subfiliformes,  à  1er  article  plus  ou  moins  allongé,  subégal  au 
dernier  ou  un  peu  plus  long  :  celui-ci  en  massue  très-grèle  :  les  2e  à  4e 
suballongés  ou  oblongs,  graduellement  moins  longs.  Ongles  petits,  grêles, 
subarqués. 

Obs.  Les  Heterothops  vivent  sous  les  détritus,  les  feuilles  mortes,  les 
mousses,  etc.  Ils  rappellent  la  forme  des  petits  Quedius,  et  se  distinguent 
aisément  de  ce  dernier  genre  par  la  structure  de  l'article  terminal  des  palpes 
et  par  l'absence  des  opercules  prothoraciques. 

Les  espèces  du  genre  Heterothops  sont  petites  et  peu  nombreuses.  En 
voici  les  différences  principales  : 

a.  Tète  subcarrée  ou  brièvement  ovalaire,  à  angles  postérieurs 

assez  marqués.  Abdomen  peu  brillant,  à  pubescence  assez 

courte  et  serrée. 

b.  Antennes  allongées,    à  pénultièmes   articles   suboblongs. 

Élytres  assez  densement  pubescentes,  assez  finement   et 

assez  densement  pointillées •     •     •     binotatus. 


STAPHYLIN1ENS.    Hf'torotllOpS  fi67 

bb.  Antennes  assez  courtes,  à  pénultièmes  articles  subtrans- 
verses  ou  transverses.  Èlytres  densement  pubescentes, 
finement  et  densement  pointillées. 

c.  Le  3°  article  des  antennes  à  peine  plus  court  que  le  2e. 
Base  des  antennes,  sommet  des  èlytres  et  de  Vabdo- 

men  d'un  roux  de  poix praevius. 

ce.  Le  3e  article  des  ante?mes  subégal  au  2e.  Antennes,  èly- 
tres et  abdomen  noirs,  subconcolores niger. 

aa.  Tète  ova'.e-oblongue,  à  angles  postérieurs  effacés. 

d  Antennes  obscures,  plus  claires  à  leur  base.  Elytres  et 
abdomen  plus  ou  moins  densement  ponctués,  roux  à  leur 
sommet. 

e.  Abdomen  peu  brillant,  à  pubescence  assez    courte  et 
serrée.  Antennes  avec  les  7e  à  9e  articles  subtrans- 

verses,  le  10e  aussi  long  que  large sericans. 

ee.  Abdomen  assez  brillant,   à  pubescence  longue  et  assez 
serrée. 
f.  Antennes  à  pénultièmes  articles  tous  au  moins  aussi 
longs   que  larges.   Épaules  et  marge  apicole    des 

èlytres  d'un  roux  de  poix dissimilis. 

ff.  Antennes  avec  les  7e  et  9e  articles  subtransverses,  le 
10e  presque  carré.  Elytres  largement  bordées  de 
roux,  sur  les  côtés  et  à  leur  marge  apicale.     .     .     .     flayolimbatus. 
dd.  Antennes  noires,  subconcolores.  Èlytres  éparsement  ponc- 
tuées. Abdomen  concolore,  assez  densement  pointillé.  Pieds 
brunâtres quadripunctulus. 


I.  Heterothops  binotatut»,  Erichson. 

Allongé,  subfusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  de 
poix  brillant,  avec  les  èlytres  brunâtres  et  leur  marge  apicale  d'un  roux 
testacé,  le  sommet  de  V abdomen  d'un  roux  de  poix,  la  base  des  antennes  et 
les  pieds  testacés.  Antennes  allongées,  à  articles  tous  plus  longs  que 
larges.  Tête  et  pro  thorax  lisses,  luisants:  celui-là  brièvement  ovalaire  : 
celui-ci  aussi  large  que  long,  rétréci  en  avant.  Écusson  pointillé.  Èlytres 
un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  assez  finement  et  assez  densement 
pointillées.  Abdomen  peu  brillant,  finement  et  densement  pointillé,  épar- 
sement sur  le  dernier  segment. 

<f  Le  6e  arceau  ventral  entaillé  à  son  sommet  en  angle  assez  étroit  et 
subaigu. 


668  TCRKVIPE1NNES 

9  Le  6e  arceau  ventral  subogivalemcnt  arrondi  à  son  sommet. 

Heterothops  binotalus,  Erichson,  Gen.  et  Spec.  Staph.  516,  2.  —  Fairmaire  et  La- 
doulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  533,  2.  —  Kkaatz,  Ins.  Deut.  II,  485,  2.—  Fauvel, 
Faun.  Gallo-Rhén.  III,  536,  1 . 

Long.,  0m,0048  (2  1/4  1.);  —  larg.,  0m,0007  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  de  poix  plus  ou 
moins  brillant,  avec  les  élylres  brunâtres  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdo- 
men d'une  fine  pubescence  d'un  gris  obscur,  assez  courte  et  plus  ou  moins 
serrée. 

Tête  brièvement  ovalaire,  un  peu  moins  large  que  le  prothorax  ;  d'un 
noir  luisant  ;  lisse  ;  marquée  sur  le  vertex  de  2  petits  points  transversa- 
lement disposés,  et,  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  3  petits  points 
sétifères  rangés  en  série  longitudinale  ;  plus,  d'1  autre,  beaucoup  plus 
gros,  faisant  suite  aux  précédents  et  situé  près  du  cou  ;  plus,  d'1  autre 
moindre,  sur  les  tempes.  Front,  large,  subdéprimé  ou  à  peine  convexe. 
Cou  convexe,  glabre,  lisse.  Êpistome  subcorné,  brunâtre.  Labre  d'un  noir 
de  poix,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  brun  ferrugineux,  avec  leur 
pointe  rembrunie.  Palpes  brunâtres,  à  article  terminal  pâle. 

Yeux  subovales,  peu  saillants,  obscurs. 

Antennes  allongées,  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  grêles,  subfiliformes;  finement  duveteuses;  légèrement  pilosellées 
vers  leur  base;  obscures,  avec  lf s  2  ou  3  premiers  articles  testacés;  le 
1er  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  suballongés  ou  oblongs,  obconiques  : 
le  3e  non  ou  à  peine  plus  long  que  le  2e  :  les  suivants  graduellement  un 
peu  plus  courts,  subcylindrico-obconiques  :  le  4e  à  7e  oblongs  ou  sub- 
oblongs  :  les  pénultièmes  un  peu  ou  à  peine  plus  longs  que  larges  :  le 
dernier  oblong,  subéchaneré  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  aussi  large  que  long,  rétréci  en  avant  ;  presque  aussi  large 
que  les  élylres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  médiocre- 
ment infléchis  et  arrondis;  légèrement  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  la 
base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  sur  son  disque  ;  d'un 
noir  de  poix  luisant;  lisse;  éparsement  sétosellé;  à  pore  sétifôre  latéral 
situé  assez  près  de  la  marge  ;  offrant  en  avant,  sur  le  dos,  2  séries  com- 
posées de  2  points  sélifères,  écartés,  dont  les  antérieurs  submarginaux  et 
situés  plus  en  dehors. 

Écusson  pubescent,  densement  pointillé,  brunâtre. 


staphyliniens.  —  Heterothops  (569 

Élytres  carrées  ou  suboblongues,  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en 
avant;  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprimées  ;  assez 
finement  et  assez  densement  pointillées  ;  d'un  noir  brunâtre  et  assez  bril- 
lant, avec  leur  marge  apicale  plus  ou  moins  étroitement  d'un  roux  teslacé; 
nement  ciliées-spinosulées  à  leur  bord  postérieur  ;  finement  et  assez 
densement  pubescentes,  avec  quelques  légères  soies  redressées  sur  les 
côtés,  et  1,  très-longue,  vers  les  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élylres  ;  subalténué  en 
arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  3  premiers  segments  subimpres- 
sionnés en  travers  sur  le  milieu  de  leur  base  ;  éparsement  et  longuement 
sétosellé  ;  finement  et  densement  pointillé  sur  les  5  premiers  segments, 
éparsement  sur  le  dernier  ;  d'un  noir  généralement  peu  brillant,  avec  le 
sommet  d'un  roux  de  poix;  à  pubescence  assez  courte  (1),  un  peu  plus 
serrée  que  celle  des  élytres.  Le  6e  segment  arrondi  à  son  bord  postérieur. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  marge  apicale  des  arceaux  du  ventre  d'un  roux  de  poix. 
Dessous  de  la  tête  h  fond  lisse,  très-éparsement  ponctué  et  pileux.  Ventre 
convexe,  parfois  un  peu  en  dos  d'âne  à  sa  base  et  à  son  sommet,  éparse- 
ment sétosellé,  à  6e  arceau  moins  ponctué. 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescents,  testacés,  avec  les  han- 
ches postérieures  rembrunies.  Cuisses  antérieures  et  intermédiaires  fine- 
ment spinosules  en  dessous,  au  moins  vers  leur  extrémité;  les  posté- 
rieures plus  grêles  et  plus  longues.  Tibias  antérieurs  courts,  assez  robustes, 
à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  2e  et  3e  articles  fortement,  les  1er  et 
4e  moins  fortement  dilatés  ;  {^postérieurs  à  1er  article  suballongé,  subégal 
aux  2  suivants  réunis,  à'  peine  égal  au  dernier  :  celui-ci  allongé,  grêle  : 
les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  assez  rare,  se  trouve  sous  les  détritus  et  au  pied 
des  plantes  dans  les  dunes  des  côtes  de  l'Océan  et  de  la  Méditerranée. 

Obs.  Quelquefois  les  élytres  sont  d'un  brun  un  peu  roussâtre,  avec  la 
marge  apicale  de  tous  les  segments  de  l'abdomen  rousse.  Souvent  les 
cuisses  et  tibias  postérieurs  sont  un  peu  rembrunis,  surtout  dans  leur 
milieu 

On  doit  peut-être  appliquer  au  binotatus  les  holmensis  et  kirbyellus  de 
Stephens  (III.  Brit.  V,  257). 

(1)  Les  cils  du  bord  apical  des  segments  sont  plus  longs. 


670  BRtfvIPENNES 


•î.  Heterothops  praeviug,  Erichson. 

Suballongé,  subfusiforme,  subconvexe,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  élytres  brunâtres  et  leur  marge  apicale  rousse,  la  base 
des  antennes,  la  marge  apicale  des  segments  ventraux  et  les  pieds  d'un 
roux  de  poix.  Antennes  assez  courtes,  à  pénultièmes  articles  subtrans- 
verses.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celle-là  brièvement  ovalaire  : 
celui-ci  à  peine  plus  large  que  long,  rétréci  en  avant.  Écusson  pointillé. 
Élytres  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  finement  et  densement 
pointillées.  Abdomen  peu  brillant ,  finement  et  densement  pointillé,  un  peu 
moins  sur  le  dernier  segment. 

a"  Le  6e  arceau  ventral  entaillé  à  son  sommet  en  angle  subaigu. 
Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 

$  Le  6e  arceau  ventral  subogivalement  arrondi  à  son  sommet.  Tarses 
antérieurs  assez  fortement  dilatés. 

Trichopygus  dissimilis,  Nordmann,  Symb.  137,  2. 

Emus  subuliformis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faun.  Ent.  Par.  1,  385,  42. 

Heterothops  praevius,  Erichson,  Col.  March.  I,  480,  1  ;  —  Gen.  et  Spec.  Staph 
516,  1.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  711. —  Heer, Faun.  Col.  Helv.  1,281,  1, 
—  Fairmaire  et  Laboui.bène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  533,  1.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II, 
484,  1.  —  Thombon,  Skand.  Col.  II,  180,  1.  -  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III, 
537,  2. 

Variété  a.  Élytres  entièrement  ou  presque  entièrement  rousses. 
Long.,  0m,0044  (2  1.);  —  larg.,  0m,0007  (1/3  1.). 

Corps  suballongé,  subfusiforme,  subconvexe,  d'un  noir  plus  ou  moins 
brillant,  ave  la  marge  apicale  des  élytres  rousse;  revêtu  sur  celles-ci  et 
l'abdomen  d'une  fine  pubescence   grise,  assez  courte  et  serrée. 

Tête  courtement  ovalaire,  moins  large  que  le  prothorax;  d'un  noir  lui- 
sant ;  lisse  ;  marquée  sur  le  vertex  de  2  petits  points  transversalement 
disposés,  et,  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  de  3  poinis  sétifères,  un  peu 
plus  gros  et  rangés  en  série  longitudinale,  dont  l'antérieur  juxta-oculaire, 
et  le  postérieur  suivi  en  arrière  d'1  autre  point  plus  gros  et  situé  près  du 


sTAPHYLiNiENs.  —  Heterothops  671 

cou;  avec  1  aulre  point  sétifère  sur  chacune  des  tempes,  qui  sont,  en 
outre,  légèrement  pointillées  après  celui-ci.  Front  large,  à  peine  convexe. 
Cou  convexe,  glabre,  presque  lisse.  Êpistome  subcorné,  brunâtre.  Labre 
d'un  brun  ou  d'un  roux  de  poix,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  d'un  brun 
ferrugineux,  avec  leur  pointe  plus  obscure.  Palpes  d'un  brun  de  poix,  à 
article  terminal  plus  pâle. 

Yeux  subovales,  peu  saillants,  obscurs. 

Antennes  assez  courtes,  sensiblement  plus  longues  que  la  tête  ;  assez 
grêles;  subfiliformes;  très  finement  duveteuses;  légèrement  pilosellées 
inférieurement  ;  obscures,  avec  leur  base  d'un  roux  de  poix  plus  ou  moins 
foncé  ;  à  1er  article  en  massue  allongée  :  les  2e  et  3e  oblongs,  obeoniques  : 
le  3e  un  peu  plus  grêle  et  à  peine  plus  court  que  le  2e  :  les  suivants  sub- 
obeoniques,  subtransverses,  avec  les  4e,  5e  et  10e  néanmoins  paraissant  à 
peine  moins  courts  :  le  dernier  oblong,  subéchancré  au  bout  et  subacu- 
miné  inférieurement. 

Prothorax  à  peine  plus  large  que  long,  rétréci  en  avant,  presque  aussi 
large  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  sub- 
infléchis et  subarrondis;  à  peine  arqué  sur  les  côtés;  arrondi  à  sa  base  ainsi 
qu'aux  angles  postérieurs  ;  assez  convexe  sur  son  disque  ;  d'un  noir 
luisant  ;  lisse";  éparsement  sétosellé,  à  pore  sétifère  latéral  joignant  pres- 
que la  marge  ;  offrant  avant  le  milieu  du  dos  2  points  écartés,  et,  vers  la 
marge  antérieure,  2  autres  encore  plus  distants. 

Ëcusson  finement  pubescent,  finement  et  densement  pointillé,  brunâtre. 

Élytres  subcarrées,  non  ou  à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant: 
un  peu  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax;  subdéprirnées  ou  faible- 
ment convexes  ;  finement  et  densement  pointillées  ;  d'un  noir  plus  ou 
moins  brunâtre  et  assez  brillant,  avec  leur  marge  apicale  rousse;  ciliées- 
spinosulées  à  leur  bord  postérieur  ;  finement  et  densement  pubescentes, 
avec  quelques  rares  soies  obsolètes,  redressées,  sur  les  côtés,  et  1,  très- 
longue,  vers  les  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  assez  allongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  graduelle- 
ment subalténué  en  arrièr.'  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les  2  premiers 
segments  subimpressionnés  en  travers  sur  le  milieu  de  leur  base;  éparse- 
ment et  longuement  sétosellé  ;  finement  et  densement  pointillé  ;  un  peu 
moins  densement  sur  le 6e segment  ;  d'un  noir  généralement  peu  brillant; 
à  pubescence  asssez  courte  et  serrée.  Lf1  Ge  segment  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  finement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir  de 
poix  assez  brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  souvent  moins  foncé  et  la 


672  ERÉVIPENNES 

marge  apicale  des  arceaux  du  ventre  d'un  roux  de  poix.  Dessous  de  la 
tête  éparsement  ponctué-pileux.  Métasternum  subconvexe.  Ventre  convexe, 
en  dos  d'âne  ou  en  faîte  à  sa  base,  moins  sensiblement  vers  son  sommet, 
éparsement  sétosellé,  à  peine  moins  pointillé  en  arrière. 

Pieds  finement  pointillés,  légèrement  pubescents,  d'un  roux  parfois  assez 
foncé,  avec  les  hanches  postérieures  subconcolores.  Cuisses  antérieures 
et  intermédiaires  finement  spinosules  en  dessous,  au  moins  vers  leur 
extrémité ;\es~  postérieures  moins  élargies  et  plus  longues.  Tibias  antérieurs 
courts,  assez  robustes,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  k  3  premiers 
articles  plus  (a")  ou  moins  (Ç  )  dilatés,  le  4e  moins  sensiblement;  les 
postérieurs  à  1er  article  assez  allongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  sub- 
égal au  dernier  :  celui-ci  allongé,  grêle  :  les  2e  à  4e  oblongs,  graduelle- 
ment moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce  est  assez  commune,  en  été,  sous  les  détritus,  les 
feuilles  mortes  et  les  fumiers  desséchés,  dans  presque  toute  la  France.  On 
la  rencontre  souvent  dans  les  granges,  les  celliers  et  les  étables. 

Obs.  Elle  est  un  peu  moindre  que  YH.  binotatus.  Les  antennes,  plus 
courtes,  ont  leurs  articles  intermédiaires  et  pénultièmes  moins  longs  que 
larges.  Le  prothorax  paraît  plus  rétréci  en  avant,  avec  le  pore  sétifère 
latéral  situé  encore  plus  près  de  la  marge.  Les  élytres,  un  peu  moins 
longues,  sont  un  peu  moins  élargies  en  arrière,  et  leur  ponctuation  et 
leur  pubescence  sont  peut-être  à  peine  plus  fines  et  plus  serrées.  Les 
tarses  antérieurs  des  $  sont  un  peu  moins  dilatés,  etc. 

Les  élytres  sont  parfois  rousses  avec  la  région  scutellaire  rembrunie,  ou 
bien  entièrement  rousses. 

Nous  avons  trouvé,  avec  YHeterothops  praevius,  une  larve  qui  paraît 
lui  appartenir  et  dont  voici  la  description  : 


LARVE 

Corps  très-allongé,  sublinéaire,  subconvexe,  éparsement  sétosellé,  d'un 
testacé  clair,  avec  l'abdomen  pâle. 

Tète  à  peine  oblongue,  subrétrécie  en  avant,  un  peu  plus  large  que  le 
prothorax  ;  sillonnée  de  chaque  côté  en  avant,  vers  l'insertion  des  antennes  ; 
subarrondie  et  éparsement  sétosellée  en  arrière,  sur  les  côtés;  à  peine 
convexe     d'un  testacé  clair,  lisse  et  luisant.  Épistotne  quadridenté  en 


staphyliniens.  —    Heterothops  673 

avant,  avec  les  2  dents  intermédiaires  plus  saillantes  et  plus  aiguës. 
Mandibules  assez  grêles,  falciformes.  Palpes  maxillaires  courts ,  d'un 
testacé  pâle,  à  dernier  article  atténué,  moins  long  que  le  pénul- 
tième. 

Yeux  lisses,  indistincts. 

Antennes  courtes,  pâles,  éparsement  ciliées  vers  leur  extrémité  ;  à 
1er  article  rudiraentaire  :  le  2e  suballongé,  assez  épais,  subcylindrique  ou 
à  peine  plus  étroit  vers  sa  base  :  le  3e  plus  étroit,  très-court  :  le  dernier 
très-petit,  subulé. 

Prothorax  subcarré  ou  à  peine  oblong,  un  peu  plus  large  en  arrière  ; 
tronqué  au  sommet  et  à  la  base;  assez  convexe  ;  éparsement  sétosellé  ; 
presque  lisse  ;  d'un  testacé  clair  et  luisant. 

Mésothorax  et  mëtathorax  courts,  subégaux,  à  peine  aussi  longs  ou  un 
peu  moins  longs,  pris  ensemble,  que  le  prothorax  ;  graduellement  sub- 
élargis  en  arrière,  où  le  1er  est  un  peu  plus  large  et  le  2e  sensiblement 
plus  large  que  la  base  du  prothorax  ;  subangulés  et  cicatrisés  postérieu- 
rement sur  les  côtés,  avec  les  stigmates  assez  distincts;  subconvexes; 
éparsement  sétosellés  ;  d'un  testacé  clair,  lisse  et  luisant. 

Abdomen  allongé,  sublinéaire  ou  assez  brusquement  atténué  tout  à  fait 
en  arrière;  à  peine  convexe  ;  obsolètement  sillonné  sur  le  dos;  éparse- 
ment sétosellé;  pâle,  mou,  assez  brillant  ;  à  segments  subégaux,  mame- 
lonnés et  cicatrisés  sur  les  côtés^  à  stigmates  distincts  :  le  dernier  beau- 
coup plus  étroit,  presque  carré,  subtronqué  au  sommet,  où  il  offre 
2  lanières  assez  épaisses,  écartées  à  leur  base,  aussi  longues  que  lui, 
sétosellées  en  dehors,  subcylindriques,  émettant  de  leur  sommet  un  ap- 
pendice sélifère,  plus  grêle,  d'une  moitié  moins  long,  atténué,  fortement 
déjeté  en  dehors. 

Dessous  du  corps  pâle,  éparsement  sétosellé.  Dessous  de  la  tête  et  pro- 
sternum presque  lisses,  luisants.  Ventre  très-inégal,  à  tube  terminal  sub- 
cylindrique, plus  long  que  les  lanières  supérieures,  à  peine  cilié  sur  le 
doF,  plus  densement  en  dessous  (1). 

Pieds  courts.  Hanches  grandes.  Cuisses  sublinéaires,  épineuses  en 
dessous.  Tibias  plus  courts,  subatténués  vers  leur  extrémité,  éparsement 
épineux  dans  leur  pourtour,  terminés  par  un  crochet  très -acéré  et  presque 
droit. 


(1)  Pendant  la  marche,  cette  larve  se  sert  puissamment  de  ce  tube  termina!  comme 
de  point  d'appui  pour  progresser. 

BR.  43 


676  BRÉVIPENNES 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescents ,  d'un  roux  brunâtre, 
avec  les  hanches  postérieures  encore  plus  foncées.  Cuisses  antérieures 
et  intermédiaires  finement  spinosules  en  dessous,  au  moins  vers  leur 
extrémité  ;  les  postérieures  moins  élargies.  Tibias  antérieurs  courts,  assez 
robustes,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus(c" 
ou  moins  (  Ç  )  dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les  postérieurs  à  1er  ar- 
ticle assez  allongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  : 
celui-ci  allongé,  grêle  :  les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce  est  rare.  Elle  se  prend,  en  été,  dans  les  troncs 
cariés  des  arbres,  aux  environs  de  Lyon,  dans  les  Alpes,  les  Pyrénées,  etc. 

Obs.  Elle  est  un  peu  moindre,  à  peine  plus  fusiforme  que  YH.  praevius. 
Surtout,  elle  est  plus  noire  dans  toutes  ses  parties.  Le  prothorax  est  un 
peu  plus  court,  un  peu  plus  convexe,  plus  rétréci  en  avant.  Les  élytres 
sont  un  peu  moins  densement  ponctuées.  Le  3e  article  des  antennes  paraît 
un  peu  moins  court  et  un  peu  moins  grêle  relativement  au  2e,  avec  les 
pénultièmes  plus  visiblement  transverses.  L'entaille  du  6e  arceau  ventral 
des  a*  est  moins  profonde  et  moins  aiguë,  etc. 

Parfois,  outre  les  points  ordinaires,  le  prothorax  présente  un  point 
accessoire  sur  les  côtés  du  disque,  dans  l'ouverture  des  angles  postérieurs, 
mais  loin  de  ceux-ci. 

Quelquefois;  les  cuisses  postérieures  sont  rembrunies,  ou  au  moins  à 
leur  base. 

L'Heterothops  niger  figurait,  à  tort,  dans  quelques  collections,  sous  le 
nom  de  k-punctulus. 


4.  Heterothops  sericans,  Mulsant  et  Rey. 

Allongé,  fusiforme,  subconvexe,  très -finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  marge  apicole  des  élytres  étroitement  et  le  sommet  de 
V abdomen  roussâtres,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  d'un  roux  testacé. 
Antennes  allongées,  avec  les  7e  à  10e  articles  subtransv erses  et  le  10e  au 
moins  aussi  long  que  large.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celle-là 
ovale-oblongue  :  celui-ci  aussi  large  que  long,  rétréci  en  avant.  Êcusson 
pointillé.  Élytres  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  finement  et  dense- 
ment pointillêes.  Abdomen  peu  brillant,  très-finement  et  très-densement 
pointillé,  à  pubescence  assez  courte  et  soyeuse. 


staphyliniens.  —  Heterothops  677 

a"  Le  6e  arceau  ventral  angulairement  entaillé  à  son  sommet.  Tarses 
antérieurs  fortement  dilatés. 

Ç  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs 
médiocrement  dilatés. 

Variété  a.  Élytres  rousses  ou  d'un  roux  testacé. 

Long.,  0m;0044  (2  1.)  ;  —  larg..  0"\0007  (1/3  1.). 

Corps  allongé,  fusiforme,  subconvexe,  d'un  noir  plus  ou  moins  brillant, 
avec  le  sommet  de  l'abdomen  et  la  marge  apicale  des  élytres  roussâtres  ; 
revêtu  sur  celles-ci  d'une  très-fine  pubescence  grise  et  assez  courte,  plus 
serrée  et  soyeuse  sur  l'abdomen. 

Tête  ovale-oblongue,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax  ;  d'un 
noir  luisant;  lisse;  marquée  sur  le  vertex  de  2  petits  points  très-écartés  ; 
sur  le  front,  d'un  point  juxta-oculaire;  derrière  les  yeux,  de  3  points  séti- 
fères  disposés  en  série  longitudinale  et  dont  le  postérieur  plus  gros;  et, 
sur  les  tempes,  d'un  autre  point  sétifère,  entouré  d'une  fine  ponctuation 
pileuse,  obsolète.  Front  large,  subconvexe.  Cou  glabre,  presque  lisse. 
Êpistome  subcorné,  livide.  Labre  d'un  roux  de  poix,  sétosellé  [en  avant. 
Mandibules  rousses.  Palpes  d'un  roux  de  poix,  avec  le  pénultième  article 
rembruni,  au  moins  à  sa  base. 

Yeux  subovales,  peu  saillants,  obscurs. 

Antennes  allongées,  un  peu  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  assez  grêles,  subfiliformes  ;  très-finement  duveteuses  et  à  peine 
pilosellées  ;  plus  ou  moins  obscures  ou  d'un  roux  brunâtre,  avec  les  2  on 
3  premiers  articles  testacés  ou  d'un  roux  testacé  ;  le  1er  renflé  en  massue 
suballongée  :  les  2e  et  3e  suballongés  ou  oblongs,  obeoniques,  subégaux  : 
les  suivants  obeoniques  :  les  4e  et  5e  à  peine  plus  longs  que  larges  :  le  6e 
aussi  long  que  large  :  les  7e  à  9,;  subtransverses  et  le  10e  un  peu  moins 
court  :  le  dernier  ovalaire-oblong,  subacuminé  au  sommet. 

Prothorax  aussi  large  que  long,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant  ;  presque 
aussi  large  à  sa  base  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  subinfléchis,  presque  droits  mais  émoussés  ;  à  peine  arqué  sur 
les  côtés  qui  sont  presque  rectilignes,  vus  latéralement;  subarrondi  à  sa 
base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  sur  son  disque  ;  d'un 
noir  de  poix  luisant,  avec  les  angles  antérieurs  souvent  moins  foncés  ou 
même  un  peu  roussâtres:  lisse;  éparsement  sétosellé;  à  pore  sétifère 


678  BREVIPENNES 

latéral  gros  et  situé  près  de  la  marge  ;  offrant  avant  le  milieu  du  dos 
à  petits  points  assez  rapprochés,  et,  vers  la  marge  antérieure.  2  autres 
beaucoup  plus  écartés. 

Êcusson  finement  pubescent,  finement  pointillé,  d'un  noir  assez  brillant. 

Ëlytres  subcarrées,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant;  un  peu 
plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ou  à  peine  convexes;  fine- 
ment, densement  et  subrugueusement  pointillées  ;  d'un  noir  assez  brillant, 
avec  leur  marge  apicale  et  parfois  le  calus  humerai  étroitement  roussâ- 
ires  ;  ciliées-spinosulées  à  leur  bord  postérieur  ;  très-finement  et  assez 
densement  pubescentes,  avec  la  pubescence  assez  courte  ou  médiocrement 
longue  ;  parées,  sur  les  côtés,  de  quelques  rares  et  légères  soies  redres- 
sées, dont  1  très-longue  vers  les  épaules.  Celles-ci  cachées. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  que  les  élylres  ;  fortement  et 
subgraduellement  atténué  en  arrière;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les 
2  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  sur  le  milieu  de 
leur  base  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé  ;  très-finement  et  très- 
densement  pointillé  ;  d'un  noir  généralement  peu  brillant,  avec  le  sommet 
plus  ou  moins  roussâtre,  ainsi  que  souvent  la  marge  postérieure  des  der- 
niers segmen's  ;  à  pubescence  très-fine,  grise,  déprimée,  assez  courte, 
serrée  et  soyeuse.  Le  6e  segment  un  peu  moins  ponctué,  subarrondi  au 
sommet. 

Dessous  du  corps  densement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  moins  foncé,  et  la  marge  apicale  des 
arceaux  du  ventre  plus  ou  moins  roussâtre.  Dessous  de  la  tête  presque 
glabre,  presque  lisse  ou  à  peine  ponctué.  Métasternum  à  peine  convexe. 
Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé*  un  peu  en  dos  d'âne  à  sa  base. 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescents,  d'un  roux  testacé,  avec 
les  hanches  postérieures  rembrunies,  au  moins  à  leur  base.  Cuisses 
antérieures  et  intermédiaires  très-finement  spinosules  en  dessous  vers 
leur  sommet  ;  les  postérieures  un  peu  moins  élargies.  Tibias  antérieurs 
assez  courts,  assez  forts,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers 
articles  plus  (a")  ou  moins  (?)  dilatés,  le  4e  moins  fortement  :  les  posté- 
rieurs à  1er  article  allongé,  à  peine  peu  long  que  les  2  suivants  réunis, 
un  peu  plus  long  que  le  dernier  :  celui-ci  allongé,  grêle  :  les  2e  à  4e 
suballongés  ou  oblongs,  graduellement  moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  prend  en  Provence,  sous  les 
détritus  marins. 


staphyiiniens.  —  Heterolhops  679 

Obs.  Contrairement  aux  espèces  à  tête  oblongue,  \'H.  sericans  a  son 
abdomen  peu  brillant  et  revêtu  d'une  pubescence  assez  courte  comme 
chez  les  précédentes.  Les  tarses  postérieurs  sont  un  peu  plus  grêles, 
avec  leur  Ie'1'  article  un  peu  plus  allongé  relativement  au  dernier,  que 
chez  l'H.  praevius.  Les  antennes  sont  plus  allongées  ;  la  tête  est  plus 
oblongue,  le  prothorax  un  peu  moins  court  et  à  pore  sétifère  latéral  situé 
un  peu  moins  près  de  la  base,  etc. 

Dans  les  immatures,  le  prothorax  devient  d'un  brun  rougeâtre  et  les 
élytres  passent  au  roux  plus  ou  moins  testacé.  Le  fulvipennis  de  Mots- 
chulskyffîttM.  Mosc.  1860,11,  572)  semble  plutôt  se  rapporter  à  cette 
variété  qu'aux  praevius  à  élytres  rousses,  car  l'auteur  précité  dit  :  capite 
oblongo-ovato.  Quant  à  son  minutus  (p.  572),  il  différerait  de  notre  seri- 
cans par  ses  antennes  presque  entièrement  noires. 

Souvent  les  tibias,  surtout  les  intermédiaires  et  les  postérieurs,  sont  un 
peu  rembrunis  dans  leur  milieu. 

Accidentellement,  un  ou  deux  des  points  de  la  marge  postérieure  du 
prothorax  sont  beaucoup  plus  gros  et  plus  profonds,  et  simulent  comme 
1  ou  2  fossettes  au  devant  de  l'écusson. 

Nous  avons  vu  un  exemplaire  paradoxal,  intermédiaire  entre  le  praevius 
et  le  sericans,  et  qui  a  la  tête  ovale-oblongue,  l'abdomen  à  pubescence 
courte,  les  antennes  moins  longues  et  à  articles  7  à  10  sensiblement  et 
subégalement  transverses.  Nous  l'appellerons  provisoirement  paradoxus. 


5.  Heterothops  rtissimili*     Gravknhorst. 

Allongé,  fusiforme,  subconvexe,  finement  pubescent,  d'un  noir  de  poix 
brillant,  avec  les  élytres  brunâtres  et  leur  marge  apicole  rousse,  la  bouche, 
la  base  des  antennes  et  les  pieds  testacés,  et  la  marge  postérieure  des 
segments  de  l'abdomen  d'un  roux  de  poix.  Antennes  allongées,  à  pénul- 
tièmes articles  tous  au  moins  aussi  longs  que  larges.  Tête  et  prothorax 
lisses,  luisants  :  celle-là  ovale-oblongue  :  celui-ci  aussi  large  que  long, 
rétréci  en  avant.  Écusson  pointillé.  Élytres  de  la  longueur  du  prothorax, 
assez  finement  et  assez  densement  pointillées .  Abdomen  finement  et  dense- 
ment  pointillé,  un  peu  moins  densement  en  arrière. 

cf  Le  6e  arceau  ventral  sensiblement  et  angulairement  entaillé  à  son 
sommet.  Tarses  antérieurs  fortement  dilatés. 


680  BRÉVIPENNES 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  au  sommet.  Tarses  antérieurs  assez 
fortement  dilatés. 

Tachyporus  dissimilis,  Gravenhorst,   Micr.  12b,  1.  —  Latreille,  Hist.Nat.  Crust. 

et  Ins.  X.  5,  1. 
Tachinus  dissimilis,  Gravenhorst,  Mon.  23,  1 . 
Staphylinus  subiiliformis,  Gyllenhal,  Ins.  Suec.  11,312,  29.  —  Mannerheim,  Brach. 

27,  40. 
Heterothops  dissimilis,  Erichson,  Col.  March.  I,  480,  2  ;  —  Geu.  et  Spec.   Staph. 

517,  3.  —  Redtenbacher,  Faun.  Austr.  712.  —  Heer,  Faun.  Col.  Helvi  I,  281,2. 

Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  533,  3.  —  Kraatz,  Ins    Deut.  If, 

485,  3. —  Jacquelin  du  Val,  Gen.  Staph.  pi.  15,  ng.  74.  —  Thomson,  Skand.  Col. 

II,  181,  2.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Khén.  III,  538,  4. 

Long.,  0,0040  (1  4/5  l.)  ;  —  larg.,  0<°,0007  (i/3  1.). 

Corps  allongé,  fusiforme,  subconvexe,  d'un  noir  brillant,  avec  le  sommet 
des  élytres  un  peu  roussâtre;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine 
et  longue  pubescence  grisâtre  et  assez  serrée. 

Tête  ovale-oblongue,  beaucoup  moins  large  que  le  prothorax;  d'un 
noir  luisant;  presque  lisse;  marquée  sur  le  front  d'un  fort  point  juxta- 
oculaire;  sur  le  vertex,  de  2  petits  points  écartés  ;  derrière  les  yeux,  de 
3  points  sétifères  en  série  longitudinale,  et  dont  le  postérieur  plus  gros  ; 
et,  sur  les  tempes,  d'1  autre  petit  point  sétifère,  accompagné  en  arrière 
d'une  fine  ponctuation  pileuse.  Front  large,  à  peine  convexe.  Cou  glabre, 
presque  lisse.  Épistome  submembraneux,  livide.  Labre  d'un  brun  ou  d'un 
roux  de  poix,  sétosellé  en  avant.  Mandibules  ferrugineuses  ou  rousses. 
Palpes  testacés,  avec  le  pénultième  article  des  maxillaires  plus  foncé,  au 
moins  à  sa  base. 

Yeux  subovales,  peu  saillants,  obscurs. 

Antennes  suballongées,  à  peine  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis  ;  grêles,  subfiliformes,  très-finement  duveteuses  ;  légèrement  pilo- 
sellées  vers  leur  base;  obscures,  avec  le  lep  article  testacé  ;  celui-ci 
épaissi  en  massue  suballongée  :  les  2e  et  3e  oblongs,  obconiques,  sub- 
égaux :  le  3e  paraissant  un  peu  plus  grêle  que  le  2e  :  les  suivants  gra- 
duellement à  peine  plus  courts,  obconico-subcylindriques  :  les  4e  à  6° 
oblongs  :  les  pénultièmes  à  peine  oblongs  ou  au  moins  aussi  longs  que 
larges  :  le  dernier  oblong,  subtronqué  au  bout  et  subacuminé  inférieure- 
ment. 

Prothorax  aussi  large  que  long,  plus  ou  moins  rétréci  en  avant,  presque 
aussi  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 


staphyliniens.  —  Helerothops  681 

antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  à  peine  arqué  sur  les  côtés,  qui,  vus 
la'.éralement,  sont  subreclilignes  ;  arrondi  à  sa  base  ainsi  qu'aux  angles 
postérieurs;  assez  convexe  sur  son  disque  ;  d'un  noir  de  poix  luisant,  avec 
les  angles  antérieurs  moins  foncés  ;  lisse  ;  éparsement  sétosellé  ;  à  pore 
sétifère  latéral  situé  près  de  la  marge  ;  offrant  avant  le  milieu  du  dos 
2  petits  points  assez  rapprochés,  et,  vers  la  marge  antérieure,  2  autres 
beaucoup  plus  écartés. 

Écusson  finement  pubescent,  finement  pointillé,  d'un  noir  ou  d'un  brun 
de  poix  assez  brillant. 

Élytres  subtransverses,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant,  en- 
viron de  la  longueur  du  prolhorax  ;  subdépnmées  ou  à  peine  convexes; 
assez  finement,  assez  densement  et  subrugueusement  pointillées  ;  d'un  noir 
ou  d'un  brun  de  poix  assez  brillant,  avec  la  marge  apicale  un  peu  rous- 
sâtre,  ainsi  que  souvent  le  calus  humerai  ;  ciliées-spinosulées  à  leur  bord 
postérieur;  à  pubescence  assez  longue  et  assez  serrée,  avec  quelques 
légères  soies  redressées  sur  les  côtés,  dont  1,  très-longue,  vers  les  épaules. 
Celles-ci  cachées. 

Abdomen  allongé,  à  peine  moins  large  que  les  élytres;  plus  ou  moins 
fortement  atténué  en  arrière;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les  2  pre- 
miers segments  à  peine  impressionnés  en  travers  sur  le  milieu  de  leur 
base;  éparsement  et  longuement  sétosellé  ;  finement  et  densement  poin- 
tillé, graduellement  moins  densement  en  arrière;  d'un  noir  assez  brillant, 
avec  la  marge  apicale  des  segments  plus  ou  moins  d'un  roux  de  poix;  à 
pubescence  longue  et  modérément  serrée.  Le  6e  segment  souvent  entiè- 
rement roux,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  marge  apicale  des  arceaux  du  ventre  roussâtre.  Dessous 
de  la  tête  presque  lisse,  très-éparsement  ponctué  et  pileux.  Métasternum 
à  peine  convexe.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé,  un  peu  en  dos 
d'âne  à  sa  base. 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescents,  testacés,  avec  les  hanches 
postérieures  plus  ou  moins  rembrunies.  Cuisses  antérieures  et  intermé- 
diaires légèrement  spinosules  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  les  posté- 
rieures moins  élargies.  Tibias  antérieurs  assez  courts,  assez  forts,  à  peine 
épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  (a")  ou  moins  (  Ç  ) 
dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les  postérieurs  à  1er  article  allongé,  sub- 
égal aux  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  :  celui-ci  allongé,  grêle  : 
les  2e  à  4e  oblongs,  graduellement  moins  longs. 


682  RREVIPENNES 

Patrie.  Cette  espèce,  qui  est  assez  rare,  se  rencontre  sous  les  détritus 
végétaux,  dans  plusieurs  localités  de  la  France  :  la  Flandre,  la  Normandie, 
le  Languedoc,  la  Guienne,  la  Provence,  etc.  Elle  paraît  exclusivement 
marine,  ou  s'éloigner  peu  de  l'influence  de  la  mer. 

Obs.  Elle  se  distingue  du  sericans  par  la  structure  des  antennes,  qui  ont 
tous  leurs  articles  plus  longs  que  larges,  et  surtout  par  son  abdomen,  dont 
la  pubescence  est  plus  longue  et  moins  serrée. 

Parfois  le  prothorax  est  d'un  brun  rougeâtre,  et  les  élytres  sont  d'un 
brun  de  poix  un  peu  roussâtre. 

Comme  chez  l'espèce  précédente,  les  points  de  la  marge  postérieure  du 
prothorax,  au  dessus  de  l'écusson,  sont  convertis  en  2  fossettes  profondes. 

Le  brunnipennis  de  Kiesenwetter  (Berl.  Ent.  Zeit.  1858,  56)  paraît 
très-voisin  du  dissimilis.  Il  aurait  le  prothorax  plus  étroit  que  les  élytres, 
avec  celles-ci  un  peu  plus  longues  et  d'une  teinte  un  peu  moins  foncée. 
Le  seul  exemplaire  que  nous  ayons  reçu  sous  le  nom  susdit  a  les  pé- 
nultièmes articles  des  antennes  à  peine  moins  longs  que  dans  le  dissimilis 
type. 

M.  Pandellé  nous  a  envoyé  2  individus  a*,  provenant  des  environs  de 
Lille,  et  qui  nous  paraissent  une  variété  remarquable.  Les  antennes  sont 
un  peu  plus  courtes,  avec  leurs  pénultièmes  articles  proportionnellement 
moins  longs,  mais  toutefois  au  moins  aussi  longs  que  larges.  Les  élytres, 
un  peu  plus  courtes,  sont  à  la  fois  un  peu  plus  convexes,  moins  élargies 
en  arrière,  un  peu  moins  densement  pointillées.  La  taille  est  plus  petite. 
Celte  variété  semble  faire  le  passage  du  dissimilis  au  quadripunctulus. 
Nous  la  nommerons  parvicornis,  nobis, 


6.  Ilctcrotliops  fiavolimbatus  ,  Motscplm.sk  y. 

Suballongé,  fusiforme,  peu  convexe,  finement  pubescent,  d'un  brun  de 
poix  brillant,  avec  la  tête  noire,  les  côtés  des  élytres,  la  marge  apicole 
de,  celles-ci  et  des  segments  abdominaux  roux,  la  bouche,  la  base  des 
antennes  et  les  pieds  testacés.  Antennes  suballongées,  avec  les  7e  à  9e  ar- 
ticles sub  transvers  es  et  le  10°  presque  carré.  Tête  et  prothorax  lisses, 
luisants:  celle-là  ovale-oblongue  :  celui-ci  à  peine  moins  long  que  large, 
fortement  rétréci  en  avant.  Élytres  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax, 


staphyliniens.  —  Heterothops  683 

assez  finement  et  assez  densement  pointïllées.  Abdomen  très -finement  et 
densement  pointillé,  unpeu  moins  densement  en  arrière. 

d"  Le  6°  arceau  ventral  en  dos  d'âne,  entaillé  au  sommet  en  angle  assez 
étroit,  profond  et  aigu.  Tarses  antérieurs  très-fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  simplement  subconvexe ,  subarrondi  au 
sommet.  Tarses  antérieurs  assez  fortement  dilatés. 

Staphylinus  subuliformis,  var.  6.  Gyllenhal,  Ins.    Suec.   II,  312,  29. 
Heterothops  praevius,    Thomson,   Skand.  Col.  Il,  180,  1.   —  Motschulsky,  Bull. 
Mosc   1860,  II,  371  ;  —  Enum.  Nouv.  Esp.  1860,  33,  61, 

Variété  a.  Prothorax  d'un  roux  de  poix.  Élytres  d'un  roux  testacé. 
Long.,  0n\0044  (2  1.)  ;  —  larg.,  0»\0008  (1/3  1.  fort.). 

Corps  suballongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  brun  de  poix  brillant, 
avec  la  tête  plus  foncée,  les  côtés  et  la  marge  apicale  des  élytres  plus  ou 
moins  largement  roux  ;  revêtu  sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  fine  pu- 
bescence  blonde,  plus  ou  moins  longue  et  plus  ou  moins  serrée. 

Tête  ovale-oblongue,  subparallèle  dans  le  milieu  de  ses  côtés,  beaucoup 
moins  large  que  le  prothorax;  d'un  noir  luisant;  presque  lisse;  offrant 
sur  le  vertex  2  petits  points  sétifères  écartés,  et,  de  chaque  côté,  i  point 
juxta-oculaire  interne,  3  points  postoculaires,  dont  le  postérieur  plus  gros, 
1  autre  sur  les  tempes  :  celui-ci  entouré  d'une  très-fine  ponctuation  pi- 
leuse. Front  large,  subconvexe.  Cou  glabre,  lisse.  Èpistome  subcorné, 
brunâtre.  Labre  d'un  brun  de  poix  souvent  roussâtre,  sétosellé  en  avant. 
Mandibules  d'un  roux  de  poix.  Palpes  testacés,  avec  le  pénultième  article 
souvent  rembruni. 

Yeux  subovales,  peu  saillants,  obscurs. 

Antennes  suballongées,  moins  longues  que  la  tête  et  le  prothorax 
réunis;  assez  grêles;  à  peine  épaissies;  très-finement  duveteuses;  légè- 
rement pilosellées  vers  leur  base;  obscures  ou  d'un  roux  brunâtre,  avec 
le  1er  article  testacé  et  les  2  suivants  souvent  d'un  roux  de  poix  ;  le 
1er  épaissi  en  massue  suballongée  :  les  2e  et  3e  oblongs,  obconiques, 
subégaux  :  les  suivants  graduellement  à  peine  plus  courts  et  à  peine  plus 
épais,  obconiques  :  les  4e  à  6e  suboblongs  :  les  7e  à  9e  subtransverses  :  le 
10e  presque  aussi  large  que  long  (a")  ou  à  peine  transverse  (  9  )  :  le  der- 
nier oblong,  subtronqué  au  bout  et  subacuminé  inférieurement, 


684  BRÉVIPENNES 

Prothorax  à  peine  moins  long  que  large,  fortement  rétréci  en  avant  ; 
aussi  large  à  sa  base  que  les  élytres;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  subarrondis  ;  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi 
il  sa  base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  sur  son  disque; 
d'un  brun  de  poix  luisant,  souvent  plus  clair  ou  roussâtre  dans  son  pour- 
tour ;  lisse;  éparsement  sétosellé  ;  à  pore  sétifère  latéral  situé  près  de  la 
marge  ;  offrant  avant  le  milieu  du  dos  2  petits  points  sétifères  assez 
rapprochés,  et,  vers  la  marge  antérieure,  2  autres  plus  écartés. 

Êcusson  finement  pubescent,  très-finement  pointillé,  d'un  brun  de  poix 
assez  brillant. 

Élytres  subcarrées,  évidemment  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant; 
un  peu  plus  longues  que  le  prothorax  ;  subdéprimées  ;  assez  finement, 
assez  densement  et  à  peine  rugueusement  pointillées  ;  d'un  brun  de  poix 
assez  brillant,  avec  les  côtés  largement,  la  marge  apica'e  un  peu  moins 
largement  d'un  roux  subtestacé;  ciliées-spinosulées  à  leur  bord  posté- 
rieur; à  pubescence  assez  longue  et  modérément  serrée,  avec  quelques 
légères  soies  redressées,  sur  les  côtés,  dont  1 ,  très-longue,  vers  les  épaules. 
Celles-ci  cachées. 

Abdomen  suballongé,  un  peu  moins  large  que  les  élytres  ;  plus  ou 
moins  fortement  atténué  en  arrière;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les 
2  premiers  segments  à  peine  impressionnés  en  travers  sur  le  milieu  de 
leur  base  ;  éparsement  et  longuement  sétosellé;  très-finement  et  densement 
pointillé,  moins  densement  ou  même  subéparsement  en  arrière,  surtout 
sur  le  dos  des  derniers  segments  ;  d'un  noir  ou  d'un  brun  de  poix  assez 
brillant,  avec  la  marge  postérieure  de  tous  les  segments  plus  ou  moins 
rousse  ;  à  pubescence  longue  et  assez  serrée.  Le  6e  segment  entièrement 
roux,  subarrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
assez  brillant,  avec  le  repli  du  prothorax  moins  foncé  et  la  marge  apicale 
des  arceaux  du  ventre  largement  rousse.  Dessous  de  la  tête  presque  lisse, 
ou  à  peine  ponctué  et  pileux.  Métasternum  à  peine  convexe.  Ventre  con- 
vexe,  éparsement  sétosellé,  parfois  presque  entièrement  roux. 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescents,  testacés,  avec  les  han- 
ches postérieures  souvent  rembrunies,  au  moins  à  leur  base.  Cuisses  anté- 
rieures  et  intermédiaires  légèrement  spinosules  en  dessous  vers  leur 
sommet  ;  les  postérieures  moins  élargies.  Tibias  antérieurs  courts,  assez 
robustes, à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  plus  (o") 
ou  moins  (  Ç  )  fortement  dilatés,  le  4e  moins  fortement  ;  les  postérieurs  à 


sTAPHTLiNiENs.  —  Heterolhops  685 

1er  article  allongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  : 
celui-ci  allongé,  grêle  :  les  2e  à  4e  suballongés  ou  oblongs,  graduellement 
moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce,  médiocrement  commune,  se  prend,  tout  l'été,  sous 
les  mousses,  les  feuilles  mortes  et  autres  détritus  des  forêts  et  des  mon- 
tagnes :  les  environs  de  Paris,  le  Forez,  les  montagnes  du  Lyonnais,  les 
Alpes,  etc. 

Obs.  Outre  sa  coloration  moins  foncée,  elle  diffère  du  dissimilis  par  sa 
forme  un  peu  moins  allongée  et  moins  étroite  ;  par  ses  antennes  un  peu 
plus  robustes  et  à  pénultièmes  articles  (7-9)  subtransverses;  par  son  pro- 
thorax un  peu  plus  court,  plus  fortement  rétréci  en  avant;  par  ses  élytres 
plus  longues,  plus  élargies  en  arrière  et  toujours  largement  bordées  de 
roux  sur  les  côtés. 

Chez  les  immatures  le  prothorax  est  d'un  rouge  brun  et  les  élytres  sont 
d'un  roux  testacé. 


9.  lleterotltops  quadripunctulus.  Gravenhorst. 

Suballongé,  subfusiforme,  subconvexe,  légèrement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  les  pieds  brunâtres.  Antennes  assez  courtes,  avec  les  8e  à 
10e  articles  aussi  longs  que  larges.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  : 
celle-là  ovale-oblongue  :  celui-ciun  peu  plus  long  que  large,  subrétréci  en 
avant.  Elytres  de  la  longueur  du  prothorax,  assez  finement  et  épar sèment 
ponctuées.  Abdomen  finement  et  assez  densement  pointillé,  plus  éparse- 
ment  en  arrière. 

tf  Le  6e  arceau  ventral  profondément  et  aigument  entaillé  à  son 
sommet.  Tarses  antérieurs  assez  fortement  dilatés. 

9  Le  6e  arceau  ventral  subarrondi  à  son  sommet.  Tarses  antérieurs 
légèrement  dilatés. 

Tachinus  &-punctulus,  Gravenhorst,  Mon.  24,  2. 

Staphylinus  tubuliformis,  Zettersiedt,  Faun.  Lapp.  1,72,  14;  — Ins.  Lapp.  62, 

20. 
Trichopygus  pumilio,  Nordmann,  Symb.  138,  4. 
Heterothops  i-punctulus,  Ekichson,  Col.  March.  I,  481 ,  3;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 

517,  4.  —  Redtenbacber,  Faun.  Austr.  712.— Heer,  Faim.  Col.  Helv.  1,281,3. 


686  BRÉVIPEJNNES 

—  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  533,  4.  —  Kraatz,  Ins.  Deut.  H. 
486,4.— Thomson,  Skand. Col.  11,181,  3.— Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  Iir,tî38,3. 

Long.,  O°>,0036  (i  2/3  1.)  ;  —  larg.,  0m,0005  (1/4  1.) 

Corps  suballongé,  fusiforme,  subconvexe,  d'un  noir  brillant  ;  revêtu  sur 
les  élytres  et  l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grisâtre,  plus  éparse  sur 
les  premières. 

Tête  ovale-oblongue,  moins  large  que  le  prothorax  ;  d'un  noir  luisant  ; 
lisse;  marquée  de  chaque  côté,  entre  les  yeux,  d'un  point  juxta-oculaire  ; 
derrière  le  bord  postéro-interne  de  ceux-ci,  de  3  points  longitudinale- 
ment  disposés  ;  offrant  en  outre,  sur  le  vertex,  2  autres  petits  points,  situés 
sur  une  ligne  transversale.  Front  large,  faiblement  convexe.  Cou  glabre, 
lisse.  Épislome  corné,  brunâtre.  Labre  noir,  brillant,  sétosellé  en  avant. 
Mandibules  d'un  roux  de  poix.  Palpes  obscurs. 

Yeux  subovales,  très -peu  saillants,  noirâtres. 

Antennes  assez  courtes,  sensiblement  moins  longues  que  la  tête  et  le 
prothorax  réunis  ;  assez  grêles,  subfiliformes  ;  très-finement  duveteuses  ; 
légèrement  pilosellées  vers  leur  base  ;  noires,  avec  leur  1er  article  rare- 
ment un  peu  moins  foncé  ;  celui-ci  en  massue  assez  allongée  :  les  2e  et 
3e  obconiques,  suboblongs,  subégaux  :  les  4e  à  10e  subobconiques,  aussi 
longs  que  larges,  avec  les  4e  à  6e  néanmoins  un  peu  plus  longs  :1e  dernier 
oblong,  obliquement  tronqué  au  bout  et  subacuminé  inférieurement. 

Prothorax  un  peu  plus  long  que  large,  subrétréci  en  avant  ;  à  peine 
aussi  large  à  sa  base  que  les  élytres  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles 
antérieurs  infléchis  et  arrondis  ;  à  peine  arqué  sur  les  côtés  ;  arrondi  à  sa 
base  ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  médiocrement  convexe  sur  son  dis- 
que ;  d'un  noir  luisant  ;  lisse  ;  à  pore  sétifère  latéral  situé  contre  la  marge  ; 
offrant  avant  le  milieu  du  dos  et  vers  le  sommet  2  petits  points  sétifères, 
ces  derniers  plus  écartés. 

Ëcusson  légèrement  pubescent,  légèrement  ponctué,  d'un  noir  brillant* 

Élytres  presque  carrées,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ; 
environ  de  la  longueur  du  prothorax  ;  subdéprimées  ;  assez  finement , 
éparsement  et  subrâpeusemenl  ponctuées  ;  d'un  noir  brillant  ;  légèrement 
et  éparsement  pubescentes,  avec  une  longue  soie  redressée  sur  les  côtés, 
près  des  épaules.  Celles-ci  effacées. 

Abdomen  suballongé,  à  peine  moins  large  que  les  élytres  ;  sensible- 
ment atténué  en  arrière  ;  subconvexe  sur  le  dos,  avec  les  2  premiers  seg- 


staphylimeiNs.  —  Acylophorus  687 

ments  subimpressionnés  en  travers  sur  le  milieu  de  leur  base;  éparse- 
ment  sétosellé  ;  finement  et  assez  densement  pointillé,  plus  éparsement 
en  arrière,  surtout  sur  la  partie  postérieure  du  dos  des  segments  ;  d'un 
noir  assez  brillant  ;  à  pubescence  plus  serrée  et  plus  déprimée  que  celle 
des  élytres.  Le  6e  segment  peu  ponctué,  subtronqué  (a")  ou  à  peine  ar- 
rondi (  $  )  au  sommet. 

Dessous  du  corps  aspèrement  pointillé,  finement  pubescent,  d'un  noir 
assez  brillant.  Dessous  de  la  tête  avec  quelques  points  pileux  et  assez 
forts,  vers  la  base.  Métastemum  faiblement  convexe.  Ventre  convexe, 
éparsement  et  longuement  sétosellé. 

Pieds  finement  pointillés,  finement  pubescenis,  obscurs  ou  brunâtres, 
avec  les  genoux,  les  larses  et  parfois  les  hanches  antérieures  moins  foncés. 
Cuisses  postérieures  moins  élargies  à  leur  base  que  les  autres.  Tibias  anté- 
rieurs assez  forts,  à  peine  épineux.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles 
plus  (o")  ou  moins  (  Ç  )  dilatés,  le  4e moins  sensiblement;  les  postérieurs 
à  1er  article  allongé,  subégal  aux  2  suivants  réunis,  subégal  au  dernier  : 
celui-ci  allongé,  assez  grêle  :  les  2e  à  4e  suballongés  ou  oblongs,  gra- 
duellement moins  longs. 

Patrie.  Cette  espèce  est  très-rare  en  France.  Elle  préfère  les  contrées 
froides  :  la  Flandre,  l'Alsace,  les  Alpes,  etc. 
Elle  habite  les  mousses  humides. 

Obs.  Elle  est  très-diftincte  de  toutes  les  précédentes  par  sa  taille 
moindre,  ses  antennes  plus  obscures  et  surtout  par  ses  élytres  plus  épar- 
sement ponctuées.  Cette  ponctuation,  bien  que  assez  fine,  ainsi  que 
l'indique  Erichson,  est  relativement  assez  forte,  quand  on  la  compare  à 
celle  des  autres  espèces. 


Genre   Acylophorus,    Acylophore ,    Nordmann. 

Nordmann,  Symb.  ad.  Mon.  Staph.,  1837, 127,  pi.  I.flg.  \<i. 
Étymologie  :  xxvXo;.  gland  ;  çepw,  je  porte. 

Caractères.  Corps  allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  ailé. 
Tête  petite,  inclinée  ou  subverticale,  ovale,  séparée  du  prothorax  par 
un  col  court  et  épais.  Tempes  contiguës  en  dessous j  rebordées  sur   les 


H88  RRÉVIPENNES 

côtés.  Épistome  très-court,  corné,  subtronqué  en  avant.  Labre  fortement 
transverse,  subarrondi  à  son  bord  antérieur,  obsolètement  fendu  dans  son 
milieu.  Mandibules  saillantes,  falciformes,  fortement  dentées  intérieurement 
vers  leur  milieu,  croisées  au  repos,  à  pointe  acérée.  Palpes  maxillaires 
médiocres,  à  1er  article  petit  :  les  2e  et  3e  obconiques  :  le  3e  plus  renflé  et 
un  peu  plus  court  que  le  2e  :  le  dernier  épais,  en  ovale  acuminé.  Palpes 
labiaux  courts,  de  3  articles  :  le  1er  subcylindrique,  étroit  :  les  2  derniers 
épais,  formant  ensemble  une  massue  ovalaire.  Menton  transverse,  tronqué 
au  sommet. 

Yeux  grands,  ovales-oblongs,  très-peu  saillants,  séparés  du  prothorax 
par  un  intervalle  assez  grand. 

Antennes  assez  longues,  grêles  à  leur  base,  épaissies  vers  leur  sommet, 
fortement  coudées  après  le  1er  article  :  celui-ci  très-développé,  en  forme 
de  scape  allongé,  subarqué,  aussi  long  environ  que  les  4  suivants  réunis  : 
les  4e  à  10e  graduellement  plus  courts  :  le  dernier  subglobuleux,  sub- 
comprimé vers  le  bout. 

Prothorax  de  la  largeur  des  élytres  à  sa  base  ;  fortement  rétréci  en 
avant;  subéchancré  au  sommet,  arrondi  à  sa  base,  à  peine  rebordé  sur 
celle-ci,  plus  distinctement  sur  les  côtés  ;  à  rebord  latéral  régulièrement 
arqué;  à  peine  abaissé  d'arrière  en  avant.  Repli  large,  refoulé  en  dessous, 
non  visible  vu  de  côté,  à  opercule  prothoracique  nul. 

Ëcusson  assez  grand,  subogival. 

Élytres  transverses,  simultanément  échancrées  à  leur  bord  apical;  sub- 
arrondies à  leur  angle  postéro-externe  ;  finement  et  obsolètement  rebor- 
dées sur  la  suture.  Repli  étroit ,  un  peu  infléchi.  Épaules  cachées, 
épineuses  en  dessous. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  formant 
entre  celles-ci  un  triangle  transverse,  à  partie  antérieure  du  disque  plane 
et  inclinée,  la  postérieure  relevée  en  bosse  ou  en  faîte,  à  sommet  peu  aigu. 
Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  rebordée  en  gouttière  sur  les 
côtés,  prolongée  en  poin'e  acéré  ou  subaciculée  au  moins  jusqu'au  milieu 
des  hanches  intermédiaires.  Médiépisternums  grands,  séparés  du  mésos- 
ternum par  une  arête  fine  et  subtransverse.  Médiépimères  assez  grandes, 
en  carré  long  et  assez  étroit.  Métasternum  assez  développé,  échancré 
pour  recevoir  les  hanches  postérieures  ;  prolongé  entre  celles-ci  en  un 
lobe  saillant,  corné,  légèrement  fendu  dans  son  milieu  (1).  Postépister- 

(1)  Ce  lobe  rappelle  un  peu  celui  des  Philouthus. 


STAPHYLliMENS.    AcijlophoVUS  689 

nums  graduellement  rétrécis  en  arrière  en  angle  allongé,  divergeant 
fortement  du  repli  des  élytres.  Postépimères  très-grandes,  triangu- 
laires. 

Abdomen  allongé,  atténué  posiérieurement;  épaissement  rebordé  sur  les 
côtés;  à  1er  et  2e  segments  basilaires  parfois  découverts  et  lisses:  le  1er 
normal  sensiblement  pins  courtque  le  2e  :  celui-ci  et  les  3e  et  4e  subégaux 
ou  graduellement  à  peine  plus  longs  :  le  5e  plus  grand,  le  6e  saillant, 
rétraclile  :  celui  de  l'armure  caché,  émettant  souvent  2  styles  étroits  et 
ciliés.  Ventre  à  3rceaux  subégaux  :  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le  6e  sail-, 
lant,  rétraclile,  arrondi  au  sommet. 

Hanches  antérieures  grandes,  de  la  longueur  des  cuisses,  saillantes, 
coniques,  subconliguës  au  sommpt.  Les  intermédiaires  grandes,  peu 
saillantes,  subovales,  obliquement  disposées,  contiguës  en  arrière.  Les 
postérieures  médiocres,  légèrement  écartées  à  leur  base,  divergentes  au 
sommet,  qui  offre  en  dessous  2  ou  3  épines  (1)  ;  à  lame  supérieure  subdé- 
primée,  en  cône  court,  large,  arrondi,  subétranglé  vers  la  base  de  son  côté 
externe;  à  lame  inférieure  nulle  ou  enfouie. 

Pieds  assez  courts.  Trochanters  antérieurs  petits,  subcunéiformes  ;  les 
intermédiaires  et  postérieurs  un  peu  plus  grands  :  ceux-là  cunéiformes, 
ceux-ci  en  ovale  subacuminé.  Caisses  antérieures  et  intermédiaires  sub- 
comprimées,  élargies  vers  leur  base,  atténuées  vers  leur  extrémité  ;  les 
antérieures  à  peine  spinosules  en  dessous,  vers  leur  sommet;  les  posté- 
rieures allongées,  sublinéaires.  Tibias  assez  grêles,  un  peu  rétrécis  vers 
leur  base,  armés  au  bout  de  leur  tranche  inférieure  de  2  petits  éperons 
grêles,  obsolètes  dans  les  antérieurs,  plus  longs  dans  les  intermédiaires  : 
ceux-ci  à  peine  fléchis  en  dedans  avant  leur  sommet;  les  antérieurs  courls, 
à  peine  épineux,  les  autres  plus  ou  moins  épineux  :  les  postérieurs  plus 
grêles,  au  moins  aussi  longs  que  les  cuisses.  Tarses  antérieurs  subépais- 
sis, subcylindriques,  à  4  premiers  articles  très-courts,  fortement  contigus  : 
le  dernier  subégal  à  eux  tous  réunis,  à  ongles  longs,  assez  robustes,  pres- 
que droits,  à  peine  arqués;  les  intermédiaires  et  postérieurs  grêles,  sub- 
filiformes ou  à  peine  atténués  vers  leur  extrémité,  à  1er  article  très- 
allongé,  presque  égar  aux  3  suivants  réunis  :  ceux-ci  plus  ou  moins 
oblongs,  graduellement  à  peine  plus  courts  :  le  dernier  suballongé,  à 
ongles  petits,  très-grêles,  arqués. 

[Y;  Les  antérieures,  quand  on  Us  soulève,  présentent  aussi   quelques  épines  à  leur 
sommet,  épines  transformées  souvent  en  cils   raides,  surtout  dans  les  autres  genres. 
br.  44 


690  BRÉV1PEKNES 

Obs.  Les  Acylophorus,  insectes  de  taille  moyenne,  vivent  parmi  les 
mousses  humides  ou  au  pied  des  plantes  aquatiques 

Ce  genre  est  remarquable  par  ses  antennes  coudées  et  à  scape  très- 
développé;  par  sa  tête  petite;  par  le  développement  des  postépimères  ; 
par  son  abdomen  dont  le  1er  segment  normal,  contrairement  aux  autres 
Quédiaires,  est  sensiblement  plus  court  que  le  2°  ;  par  la  structure  de  ses 
tarses  antérieurs  et  surtout  de  leurs  ongles  ;  par  la  longueur  du  Ie'-  article 
des  tarses  intermédiaires  et  postérieurs,  etc. 

Une  seule  espèce  française  rentre  dans  le  genre  Acylophorus. 


1.  Acylophoi'tis  glabricollis ,  Boisduval  et  Lacordaire. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  subéparsement  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  un  anneau  d'un  roux  orangé  à  la  base  du  6e  segment  abdo- 
minal, les  mandibules,  la  base  des  palpes,  les  genoux  et  les  tarses  rous- 
sâtres.  Tête  et  prothorax  luisants:  celui-ci  transverse,  rétréci  en  avant. 
Êlytres  fortement  et  assez  densement  ponctuées.  Abdomen  fortement 
ponctué  vers  sa  base,  plus  légèrement  en  arrière. 

Staphylinus  glabricollis,  Boisduval  et  Lacordaire,  Faim.  Ent.  Par.  I,  396,  20. 

Staphylinus  rufilabris,  Zetterstedt,  Ins.  Lapp.  63,  42. 

Acylophorus  Ahrensi,  Nordmann,  Symb.  127,  1. 

Acylophorus  gabricollis,  Erichson,  Col.  March.  I,  482,  1;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 

519,  1-   Redtenbacher,  Faun.  Austr.  826,  708-709.— Heer,  Faun.  Col.  Helv. 

I,  584,  1. —  Fairmaire  et  Laboulbène,  Faun.  Ent.  Fr.  I,  534,  1. —  Kraatz,  Ins. 

Deut.  II,  480,  1.  —  Jacquelin  du  Val,  Gen.  Col.  Eur.  Staph.  pi.  15,  fig.  75.  — 

Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  542, 1. 

Long.,  0m,0060  (2  2/3  1.);  —  larg.,  0m,0016  (2/3  1.). 

Corps  allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  d'un  noir  brillant,  avec  un 
anneau  roux  à  la  base  du  6e  segment  abdominal  ;  revêtu  sur  les  élytres  et 
l'abdomen  d'une  fine  pubescence  grise,  assez  longue  et  peu  serrée. 

Tête  de  la  largeur  de  la  moitié  de  la  base  du  prothorax  ;  lisse  ;  d'un 
noir  luisant;  brièvement  pubescente  et  densement  pointillée  derrière  les 
yeux,  marquée  entre  ceux-ci  de  2  pores  sétifères  écartés  et  transversale- 
ment disposés,  et  de  quelques  autres  sur  les  côtés  du  vertex.  Front  sub- 
.convexe.   Cou  lisse,  glabre.  Ëpistome  lisse,  souvent  d'un  roux  de  poix 


STAPHYLIMEMS.    AcijlopIlOrUS  691 

obscur.  Labre-  d'un  noir  brillant,  densement  cilié  et  éparsement  sétosellé 
en  avant.  Mandibules  et  base  des  palpes  rousses. 

Yeux  grands,  ovales- oblongs,  noirs. 

Antennes  environ  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  prothorax  réunis; 
sensiblement  épaissies;  finement  duveteuses  et  éparsement  pilosellées  ; 
noires,  avec  la  base  du  1er  article  et  l'insertion  du  2e  souvent  roussâtres  ; 
à  scape  aussi  long  que  les  4  articles  suivants  réunis,  en  massue  très- 
allongée  et  subarquée  :  les  2°  à  10e  subobconiqnes,  graduellement  plus 
courts  et  plus  épais  :  les  2°  et  3e  suballongés  :  les  intermédiaires  oblongs 
ou  suboblongs  :  les  pénultièmes  subtransverses  :  le  dernier  court,  sub- 
comprimé et  presque  mousse  au  bout. 

Prothorax  transverse,  fortement  rétréci  en  avant  ;  aussi  large  en  arrière 
que  les  élytres  ;  subéchancré  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  inflé- 
chis et  arrondis  ;  subarqué  sur  les  côtés  ;  largement  arrondi  à  la  base 
ainsi  qu'aux  angles  postérieurs  ;  subconvexe  ;  entièrement  d'un  noir  lisse 
et  luisant;  éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  et  vers  le  bord  antérieur; 
paré  sur  le  disque  de  4  pores  sétifères  subtransversalement  disposés  un 
peu  au  devant  du  milieu,  les  extérieurs  situés  plus  en  avant,  plus  rappro- 
chés du  rebord  latéral  que  des  intermédiaires. 

Ècusson  pubescent,  ponctué,  d'un  noir  brillant,  plan  ou  parfois  sub- 
excavé. 

Élytres  transverses,  à  peu  près  de  la  longueur  du  prothorax,  à  peine 
convexes  ;  parfois  un  peu  relevées  sur  la  suture  ;  fortement,  ràpeusement 
et  assez  densement  ponctuées;  d'un  noir  brillant;  ciliées-spinosulées  à 
leur  bord  apical  ;  recouvertes  sur  leur  disque  d'une  pubescence  grise, 
assez  longue,  peu  ou  modérément  serrée  ;  parées  en  outre,  sur  les  côtés, 
de  quelques  soies  obscures  et  redressées,  dont  celle  des  épaules  et  surtout 
la  suivante  beaucoup  plus  longues.  Épaules  effacées. 

Abdomen  suballongé,  moins  large  que  les  élytres  ;  graduellement  et 
assez  fortement  atténué  en  arrière  ;  assez  convexe  sur  le  dos,  avec  les 
3  premiers  segments  faiblement  impressionnés  en  travers  à  leur  base  ; 
éparsement  sétosellé  sur  les  côtés  et  au  sommet  ;  assez  fortement,  subru- 
gueusement  et  assez  densement  ponctué  sur  la  base  des  premiers  segments, 
plus  lâchement  et  plus  légèrement  sur  l'extrémité  de  ceux-ci  et  sur  les  der- 
niers; d'un  noir  brillant,  avec  la  base  du  Ge  segment  d'un  roux  orangé  (1); 


(I)  Quand  ce  segment  est  retiré  smis  le  précédent,  ce  caractère  de  coloration.no 
s'aperçoit  pas,  et,   par  la  dessication,  cette  couleur  devient  d'un  jaune  orangé. 


692  BIlÉVIPENiNES 

à  pubescence  plus  obscure,  plus  longue  et  plus  redressée  que  celle  des 
élytres.  Le  6e segment  subarrondi  au  sommet;  celui  de  V armure  également 
testacé  à  sa  base. 

Dessous  du  corps  aspèrement  et  fortement  ponctué,  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  base  du  6e  arceau  ventral  rousse.  Dessous  de  la  tête  à 
peine  pubescent,  éparsement  ponctué.  Métasternum  peu  convexe,  à  lobe 
postérieur  lisse.  Ventre  convexe,  éparsement  sétosellé  ;  à  pubescence 
assez  longue  et  semi-redressée. 

Pieds  ponctués,  pubescents,  d'un  noir  brillant,  avec  les  tarses  plus  ou 
moins  roussâtres  ainsi  que  souvent  les  genoux.  Cuisses  antérieures  et 
intermédiaires  plus  ou  moins  élargies  vers  leur  base;  les  postérieures 
allongées,  assez  grêles.  Tibias  antérieurs  droits,  simplement  pubescents, 
à  pubescence  courte  et  soyeuse.  Tarses  postérieurs  grêles,  à  1er  article 
très-allongé,  environ  de  la  longueur  des  3  suivants  réunis. 

Patrie.  Cette  espèce,  peu  commune,  se  prend  pour  ainsi  dire  dans 
l'eau,  où  elle  se  tient  cachée  dans  le  milieu  des  touffes  de  joncs  ou  autres 
plantes  aquatiques. 

Nous  donnerons  de  ce  genre  une  autre  espèce,  jusqu'ici  étrangère  à  la 
France. 


Acylophorus  Wagenseltieberi  ,  Kiesenwetter. 

Allongé,  fusiforme,  peu  convexe,  modérément  pubescent,  d'un  noir 
brillant,  avec  la  bouche,  la  base  des  antennes,  et  les  pieds  roux.  Tête 
et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui  ci  presque  aussi  long  que  large,  ré- 
tréci en  avant.  Èlytres  assez  fortement  et  densement,  abdomen  moins 
densement  ponctués  :  celui-ci  subirisé. 

Acylophorus  Wagenschieberi,  Kiesenwetter,  Stett.  Ent.  Zeit.  1850,^X1,  220.   — 
Kraatz,   Ins.  Deut.  II,  481,   2.  —  Redtenbacher,  Faun.   Austr.   Ed.   3,  19o. 
Thomson,  Skand.  Col.  If,  182,  1.  —  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  542,  note. 

Long.,  0,0067  (3  1.);  —  larg.,  0m,0017(3/4  1.). 

Patrie.  La  Prusse,  l'Allemagne  septentrionale. 

Obs.  Cette  espèce,  un  peu  plus  grande  que  la  précédente,  s'en  distingue 
suffisamment  par  la  couleur  plus  claire  de  la  bouche  et  des  pieds,  ainsi 


staph  ylinjens.   —  Tanygnathus  693 

que  de  la  base  des  antennes.  La  pubescence  et  la  ponctuation  des  élylres 
sont  un  peu  plus  serrées,  et  cette  dernière  est  un  peu  moins  forte.  L'abdo- 
men, plus  éga'ement  ponctué,  est  subirisé  et  sans  anneau  roux.  Le  pro- 
thorax est  plus  long,  etc. 

Quelquefois  le  dernier  anicle  des  antennes  est  un  peu  roussàtre.  Chez 
les  exemplaires  immatures,  le  prothorax  et  les  élylres  se  montrent  d'un 
roux  de  poix,  ainsi  que  l'extrémité  de  l'abdomen. 


Heure  Tanygnathus  ,  Tanygnathe,  Erichson. 

Ericuson,  Col.  Mardi.,  I,  417  ;—  Gen.et  spcc.  Staph.,  288,  pi.  I.fig.  4,  —  Jacqueluv  du  Val, 
Gcn.  Col.  Staph.  29.  pi.  M,  Gg.  5J. 

Èiyniologie  :  xavvw,    j'étends;   yvàOoç,  mandibule. 

Caractères.  Corps  oblong,  assez  large,  fusiforme,  à  forme  de  Tachij  • 
■pore,  subconvexe,  ailé. 

Tête  petite,  suboblongue,  infléchie,  engagée  dans  le  prothorax.  Tempes 
très-finement  rebordées  sur  les  cotés.  Épistome  subcorné,  tronqué  en 
avant.  Labre  membraneux,  très-court,  entier  ou  presque  entier.  Mandi- 
bules grêles,  très-saillantes,  falciformes,  fortement  croisées  au  repos. 
Palpes  maxillaires  très-allongés,  à  1er  article  petit  :  les  3  autres  allongés, 
subégaux,  mais  graduellement  plus  étroits  :  le  dernier  acuminé.  Palpes 
labiaux  allongés,  de  3  articles  :  le  3e  suballongé,  plus  long  que  le  2e,  un 
peu  en  massue  :  le  3e  à  peine  plus  court  que  le  2e,  étroit,  subsubulé.  Menton 
assez  grand,  trapéziforme,  rétréci  en  avant,  avec  la  pièce  prébasilaire  très- 
développée,  obiongue,  subconvexe. 

Yeux  assez  petits,  subarrondis,  peu  saillants,  à  facettes  assez  gros- 
sières, séparés  du  prothorax  par  un  intervalle  très-court. 

Antennes  allongées,  grêles,  subfiliformes,  légèrement  coudées  après  le 
1er  article  :  celui-ci  assez  allongé  :  les  suivants  tous  sensiblement  plus 
longs  que  larges  :  le  dernier  oblong,  subacuminé  au  sommet. 

Prothorax  trarsverse.  de  la  largeur  des  élytres  ;  fortement  rétréci  en 
avant;  tronqué  au  sommet,  subarrondi  à  sa  base;  non  visiblement 
rebordé  sur  celle-ci,  très-finement  sur  les  côlés  qui  sont  ar.jués  et  à 
peine  abaissés  d'arrière  en  avant.  Repli  large,  refoulé  en  dessous  presque 
jusqu'au  tégument  supérieur,  nullement  visible  vu  de  fôé,  à  opercule 
prothoracique  nul. 


()94  BIUÉVIPETNNES 

Êcusson  assez  grand,  subogival. 

Élytres  transverses,  simultanément  subéchancrées  à  leur  bord  apical  et 
distinctement  et  individuellement  sinuées  vers  leur  angle  postéro -externe, 
non  visiblement  rebordées  sur  la  suture.  Repli  étroit,  peu  retourné  en 
dessous.  Épaules  embrassées  par  le  prothorax. 

Prosternum  peu  développé  au  devant  des  hanches  antérieures,  entre 
lesquelles  il  forme  un  angle  subobtus,  à  sommet  subémoussé,  à  disque 
relevé  en  bosse  ou  en  faîte.  Mésosternum  à  lame  médiane  triangulaire,  à 
sommet  subaigu  et  à  peine  prolongé  jusqu'à  la  moitié  des  hanches  inter- 
médiaires. Médiépisternums  grands,  séparés  du  mésosternum  par  une  fine 
arête  oblique.  Médiépimeres  médiocres,  oblongues,  lisses,  avec  leur  angle 
antéro-interne  pointillé  et  prolongé  en  dedans.  Métasternum  assez  courl, 
échancré  pour  recevoir  les  hanches  postérieures  ;  prolongé  entre  celles-ci 
en  un  lobe  corné,  saillant,  triangulaire,  horizontal,  légèrement  fendu  en 
son  milieu;  tronqué  ou  non  avancé  dans  le  milieu  de  son  bord  antérieur. 
Postépisternums  assez  étroits,  rétrécis  en  arrière  en  onglet  très-allongé  et 
acéré,  divergeant  à  peine  du  repli  des  élytres.  Postépimères  très-grandes, 
en  triangle  oblong. 

Abdomen  suballongé;  atténué  en  arrière;  assez  fortement  rebordé  sur 
les  côtés  ;  à  2G  segment  basilaire  parfois  découvert  :  le  1er  normal  et  -les 
suivants  graduellement  plus  longs,  ou  bien  subégaux,  avec  le  5e  plus 
long  (1)  :  le  6e  plus  ou  moins  saillant,  étroit  rétractile  :  celui  de  l'armure 
caché,  émettant  parfois  3  styles  assez  grêles  et  poilus.  Ventre  à  4  premiers 
segments  graduellement  un  peu  plus  courts,  le  5e  un  peu  plus  grand  :  le 
6e  plus  ou  moins  saillant,  étroit,  rétractile. 

Hanches  antérieures  très-grandes,  assez  épaisses,  au  moins  aussi  lon- 
gues que  les  cuisses,  saillantes,  coniques,  contiguës  au  sommet.  Les 
intermédiaires  grandes,  subdéprimées,  subovales,  obliquement  disposées, 
fortement  contiguës  en  arrière.  Les  postérieures  grandes,  très-faiblement 
distantes  à  leur  base,  médiocrement  divergentes  à  leur  sommet  ;  à  lame 
supérieure  en  forme  de  disque  subdéprimé,  légèrement  conique,  arrondi 
au  sommet  et  recouvrant  un  peu  la  base  des  cuisses  ;  à  lame  inférieure 
nulle  ou  enfouie. 

Pieds  assez  courts.  Trochanters  antérieurs  et  intermédiaires  médiocres, 


(1)  Quand  les  segments  sont  étendus,  ils  paraissent  graduellement  plus  longs; 
quand  ils  sont  contractés,  le  lPr  paraît  court,  les  2e  à  4a  un  peu  plus  longs  et  sub- 
égaux, avec  le  5e  plus  grand,  mais  subrétractile. 


staphyltniens.  —    Tanygnathus  695 

subcunéiformes  ;  les  postérieurs  à  peine  plus  grands,  subelliptiques  ou 
ovales-oblongs,  subacuminés  et  subdétachés  à  leur  sommet.  Cuisses  com- 
primées, plus  ou  moins  élargies  à  leur  base  et  atténuées  vers  leur  extré- 
mité; les  postérieures  plus  étroites.  Tibias  assez  grêles,  sublinéaires, 
éparsement  épineux,  armés  au  bout  de  leur  tranche  inférieure  de  2  petits 
éperons  grêles,  plus  longs  dans  les  intermédiaires  ;  les  antérieurs  courts, 
moins  épineux.  Tarses  atténués  vers  leur  extrémité,  de  4  arlicles  ;  les 
antérieurs  courts,  à  3  premiers  articles  assez  courts  et  assez  épais,  le 
dernier  grêle,  linéaire,  subégal  aux  2  précédents  réunis  ;  les  intermédiaires 
et  postérieurs  plus  développés,  grêles,  à  1er  article  allongé,  au  moins  égal 
aux  2  suivants  réunis  :  ceux-ci  oblongs  :  le  dernier  très-grêle,  linéaire,  à 
peine  aussi  long  que  les  2  précédents  réunis.  Ongles  petits,  grêles,  sub- 
arqués. 

Obs.  La  seule  espèce  française  du  genre  Tanygnathus  vit  parmi  les 
mousses  mouillées  et  rappelle  la  forme  de  certains  Tachyporus  et  de 
YHabrocerus.  Mais  la  structure  des  hanches  postérieures  la  range  forcé- 
ment parmi  les  Staphyliniens.  Cette  coupe  diffère  des  autres  Quédiaires 
par  ses  tarses  composés  de  4  articles  seulement,  et  par  la  conformation 
des  palpes.  Elle  a  plus  de  rapports  avec  les  Acylophorus  qu'avec  les 
Heterothops, 

1.  Taii.rgiiatlius  terminalis  ,  Erichson. 

Oblong,  assez  large,  fusiforme,  subconvexe,  très-finement  pubescent, 
d'un  noir  brillant,  avec  le  pourtour  du  prothorax  et  la  marge  apicale 
des  élylres  roux,  la  bouche,  la  base  des  antennes  et  les  pieds  d'un  roux 
testacé.  Tête  et  prothorax  lisses,  luisants  :  celui-ci  transverse,  fortement 
rétréci  en  avant.  Élytres  un  peu  plus  longues  que  le  prothorax,  finement 
et  densement  pointillées.  Abdomen  finement  et  densement  pointillé,  moins 
densement  en  arrière,  fortement  sétosellé, 

(f  Le  6e  arceau  ventral  largement,  faiblement  et  subangulairement 
échancré  au  sommet.  Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  garnis  sur 
leur  côté  interne  d'une  longue  ciliation  subhorizontale,  pâle,  brillante, 
argentée,  serrée  et  glanduleuse  ou  granuleuse. 

9  Le  6e  arceau  ventral  étroitement  arrondi  au  sommet.  Tarses  anté- 
rieurs simples. 


696  BRÉVIPENNES 

Tanygnathus  terminalis,  Erichson,  Col.  Marcb.  I,  418,  1;  —  Gen.  et  Spec.  Staph. 
288,  1,  pi.  1,  fig.  4.  —  P.edtenbacher,  Faim.  Austr.  089.  701.  —  Fairmaire  et 
Laboulbène,  Faun  Eut.  Fr.  I,  490, 1 . —  Kraatz,  Ins.  Deut.  II,  478,  1 . —  Jacqueun 
du  Val,  Gen.  Col.  Eur.  Staph.  pi.  Il,  fig.  53.  —  Thomson,  Skand.  Col.  II,  183,  1. 
—  Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  544,  i . 

Long.,  CK004  (1  3/4  1.)  ;  —  larg.,  0m,0012  (1/2  1.). 

Corps  oblong,  assez  large,  fusiforme,  subconvexe,  d'un  noir  brillant, 
avec  le  pourtour  du  prolhorax  et  la  marge  apicale  des  élylres  roux  ;  revêtu 
sur  celles-ci  et  l'abdomen  d'une  très-fine  pubescence  grisâtre  et  plus  ou 
moins  serrée. 

Tète  petite,  suboblongue,  beaucoup  moins  large  que  prolhorax  ;  d'un 
noir  luisant;  lisse,  avec  3  petits  points  sétifères,  à  soie  longue,  de  chaque 
côté,  près  des  yeux.  Front  large,  subconvexe.  Êpistome  subcorné,  bru- 
nâtre. Labre  membraneux,  testacé  ou  pâle,  sétosellé  en  avant.  Parties  de 
la  bouche  testacées  ou  d'un  roux  testacé. 

Yeux  subarrondis,  peu  saillants,  obscurs,  souvent  micacés. 

Antennes  allongées,  faiblement  coudées,  un  peu  plus  longues  que  la 
tête  et  le  prothorax  réunis  ;  grêles  ;  subfiliformes  ;  très-finement  duve- 
teuses et  à  peine  pilosellées;  obscures,  avec  le  sommet  plus  foncé  et  le 
l*r  article  testacé  ou  d'un  roux  testacé  :  celui-ci  en  massue  assez  allongée 
et  assez  grêle  :  les  suivants  obconico-subcylindriques,  tous  plus  longs 
que  larges  :  les  2e  à  6e  assez  allongés,  les  pénultièmes  oblongs  :  le  der- 
nier oblong,  subcylindrique,  subacuminé  au  sommet. 

Prothorax  transverse,  fortement  acuminé  en  avant  ;  de  la  largeur  des 
élytres  à  sa  base  ;  tronqué  au  sommet,  avec  les  angles  antérieurs  infléchis, 
très-obtus  et  arrondis  ;  médiocrement  arqué  sur  les  côtés;  subarrondi  à 
sa  base;  à  angles  postérieurs  obtus  et  arrondis;  assez  convexe  sur  son 
disque  ;  d'un  rouge  brun  luisant,  avec  le  milieu  plus  ou  moins  rembruni  ; 
lisse;  légèrement  et  sérialement  sétosellé  sur  les  côtés;  marqué,  un  peu 
avant  le  milieu  du  dos,  de  2  points  sétifères  assez  écartés  et  transversa- 
lement disposés. 

Écusson  tiès-finement  pubescent  et  pointillé,  d'un  noir  assez  brillant. 

Élytres  transverses,  un  peu  ou  à  peine  plus  longues  que  le  prothorax  ; 
à  peine  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant  ;  légèrement  convexes  ;  fine- 
ment, densement  et  subrugueusement  pointillées  ;  d'un  noir  assez  bril- 
lant, avec  la  marge  apicale  étroitement  d'un  roux  souvent  peu  tranché; 
très  finement  et  densement  pubescentes,  avec   quelques  soies  re  Iressées 


staphyiimens.  —  Taiiygiiathus  697 

sur  les  côtés,  dont  1,  plus  longue  et  plus  raide,  vers  le  quart  antérieur  de 
ceux-ci.  Épaules  cachées. 

Abdomen  suballongé,  à  peine  moins  large  à  sa  base  que  les  élytres; 
plus  ou  moins  atténué  en  arrière;  longitudinalement  convexe  sur  le  dos  ; 
fortement  sétosellé  ;  finement  et  dcnsement  pointillé,  plus  éparsement 
vers  son  extrémité,  surtout  sur  la  partie  postérieure  des  3  ou  4  derniers 
segments  ;  d'un  noir  assez  brillant,  avec  le  sommet  d'un  roux  de  poix 
ainsi  que  parfois  la  marge  apicale  des  segments,  surtout  des  derniers  ;  à 
pubescence  un  peu  plus  longue  et  moins  serrée  que  celle  des  élytres.  Le 
6e  segment  arrondi  au  sommet. 

Dessous  du  corps  finement  pointillé,  finement  pubescent;  d'un  noir 
assez  brillant,  avec  le  dessous  du  prothorax,  l'extrémité  du  ventre  et 
souvent  la  marge  apicale  des  arceaux  d'un  roux  de  poix.  Métasternum  à 
peine  convexe.  Ventre  convexe,  longuement  et  éparsement  sétosellé  en 
arrière.  • 

Pieds  très-finement  pointillés,  très-finement  pubescents,  d'un  roux 
testacé,  avec  les  hanches  postérieures  rembrunies.  Cuisses  mutiques,  les 
postérieures  plus  étroites.  Tibias  antérieurs  brièvement  et  peu  épineux. 
Tarses  antérieurs  à  3  premiers  articles  subépaissis  ;  les  intermédiaires 
et  postérieurs  à  1er  article  allongé  :  les  2e  et  3e  oblongs,  graduellement 
plus  courts. 

Patrie.  Celte  espèce  se  prend,  en  mai,  parmi  les  mousses  et  les  herbes 
des  marais.  Elle  est  très-rare.  La  Bretagne,  le  Bugey,  la  Guienne,   etc. 

Obs.  Quelquefois  le  prothorax  et  les  élytres  sont  presque  entièrement 
noirs.  D'autres  fois,  la  marge  apicale  de  ces  dernières  est  d'un  roux  tes- 
tacé bien  tranché.  Souvent  les  pieds  antérieurs  sont  d'une  couleur  plus 
claire  que  les  autres;  rarement,  les  cuisses  et  tibias  postérieurs  sont  d'un 
roux  obscur. 

Nous  avons  un  exemplaire,  de  Prus>e,  à  élytres  un  peu  moins  finement 
poinlillées,  un  peu  plus  convexes,  dont  la  suture  est  très-finement  rous- 
sâlre  (Tanygnatfius  borealis.  nobis). 


ERRRATA  ET  ADDENDA 


Page    64,  ligne  20,  ajoutez  après  pubescents  :  ou  rarement  épineux. 
Page  19b,  ligne  1,  au  lieu  de  Othide,  lisez  Orlhide. 
Page  252,  ligne  2G,  au  lieu  de  Philonthus,  lisez  Staphylinus. 
Page  309,  ligne  3,        —  se  rapporter  au,  lisez  :  se  rapprocher  du. 

Page  391,  ligne  4         —  Gabris,  lisez  Gabrius. 

Page  44b,  ligne  22.      —  Erichsonius,  lisez  Philonthus. 

Page  44b,  ligne  23,  avant  le  mot  Fauvel,  mettez  :  Erichsonius   semipunctatus. 
Page  447.  ligne  24,  supprimez  tout  cet  alinéajusqu'à  la  ligne  31  inclusivementje  semipunctatus 
étant,  parait-il,  une  espèce  distincte,  d'après  M.  Fauvel  qui  la  maintient. 
Page  471,  ligne  32,  au  lieu  de  yux,  lisez  yeux. 
Page  S53,  ligne  22,       —  microatireis,  lisez  luîcrosaïu-us. 

Page  129.  —  Le  Platydracus  fulvipes,  var.  cingulus,  Villa,  dont  il  est 
fait  mention  en  note,  a  été  trouvé  aux  environs  de  Seillans  (Var),  par 
M.  l'abbé  Michalet,  chasseur  zélé  et  intelligent. 

page  448.  —  Avant  le  Bisnius  orbus ,  placez  l'espèce  suivante,  dont  nous 
rapportons  la  description  de  M.  Fauvel  : 

1-2.  Bisnius  semipunctatus,  Fâirmaire  et  Germar. 

Philonthus  semipunctatus,  Fâirmaire  et  Germar,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr.  1861,  434, — 
Fauvel,  Bull.  Soc.  Linn,  Norm.  1866,  X,  346.  —  Erichsonius  semipunctatus, 
Fauvel,  Faun.  Gallo-Rhén.  III,  431,  6. —  Actobius  semipunctatus,  Fauvel,  Faun. 
Gallo-Rhén.  III,  6e  livr.  Suppl.  72. 

Très-voisin  du  procerulas  ;  distinct  seulement  par  sa  taille  d'un  tiers 
plus  petite,  les  antennes  plus  courtes,  à  premiers  articles  transversaux, 
les  pattes  plus  claires,  les  élytres  plus  étroites,  plus  courtes,  à  pubescence 
plus  longue  et  ponctuation  plus  fine,  plus  serrée,  unicolores,  d'un  brun 
de  poix  ou  brunes,  l'abdomen  plus  mat,  plus  pubescent  ;  tf  7e  segment 
à  incision  plus  profonde,  moins  triangulaire.  —  Long.,  3  l/*2-4  millim. 

Sous  les  pierres,  les  détritus,  les  écorces  ;  surtout  dans  les  dunes  ;  — 
Mars  à  mai  (R.). 

Lille  (Cussac);  Sainte-Marie-aux-Mines  (Bourgeois)  ;  Aube  (Garnier); 
Elbeuf  fievoiturier) ;  Calvados,  Merville!  Limoges  !  Bordeaux!  Grignols 
(Cabarrus);  Carcassonne  !  Allier  (Desbrochers  des  Loges);  Nice  (Tappes); 
Saint-Sever  (Coulures). 
page  5oo.  —  M.  Fauvel  (III,  6e  livr.  Suppl.    76)  indique    une  race   du 

Quedius   ochrlpennis  à  élytres  verdàlres-métalliques,  sous  le  nom  de 

nigrocaeruleus,  et  qui  pourrait  bien  être  le  même  insecte  que  nous  avons 

décrit  sous  la  même  dénomination. 


TABLEAU   MÉTHODIQUE 


COLEOPTERES   BREVIPENNES 


FAMILLE  DES  STAPHYLINIENS 


1"  bi-ouiMv  §T  -1 PIIYM *  ï  des 

i"  famille.  STAPHYLINIENS 

lre  branche.  STAPHYLINA1RES 

t"  rameau    S  TAPHYLIXATES 

Genre  Emus,  Curtis. 
hirtus.  Linné. 

Genre  Creophilus,  Mannerbeim. 
maxillosus,  Linné. 

Genre  Leistotrophus,  Perty. 

nebulosus,  Fabricius. 
marginalis,  Gêné. 
murinus,  Linné. 

Genre  Trtchodermd,  Thomson. 

chrysocephalum,  Fourcroy. 
pubescens,  De  Geer. 

Genre  Abemus,  Mulsant  et  Rby. 

chloropterus,  Panzer. 
fossor,  Scopoli. 

Genre  Staphylinns,  Linné. 
caesareus,  Cederhielm. 


medioccimus,  Fairmaire. 
erythropterus,  Linné. 

Genre  Platydracus,  Thomson. 
S.- genre  Bemasus,  Mulsant  et  Rey. 

lutarius,  Gravenhorst. 
meridionalis,  Rosenhauer. 

S. -genre  Plalydracus  verus. 

chalcocephalus,  Fabricius. 
stercorarius,  Olivier. 
latebricola,  Gravenhorst. 
fulvipes.  Scopoli. 

Genre  Ocypus,  Stephens. 
S  -genre  Goerius.  Leacu. 

Baudii,  Fauvel. 
olens.  Mueller. 

brachypterus,  Fairm.  et  Laboulb. 
italicus,  Aragona. 
megacephalus,  Nordmann. 
cyaneus,  Paykull. 
similis,  Fabricius. 
decurtatus,  Mulsant  et  Rey. 

S.-  genre  Ocypus  verus. 

alpestris,  Erichson. 
macrocephalus.  Gravenhorst. 
brunnipes,  Fabricius. 


700 


TABLEAU    DES    COLEOPTERES  BREVIPEJNNES 


aethiops.  Waltl. 

S. -genre  Pseudocypus,  Mulsant  et  Rey. 

mus,  Brullé. 
fuscatus,  Gravenhorst. 
picipennis,  Fabricius. 
aenocephalus,  De  Geer. 
confusus,  Trlqui. 
obscuroaeneus,  Fairmaire. 
fulvipennis,  Erichson. 

Genre  Tasgius,  Leacu. 

pedator,  Gravenhorst. 
ater.  Gravenhorst. 

Genre  Anodus,  Nordmann. 

morio,  Gravenhorst. 
compressus,  Marsiiam. 
minax,  Mulcant  et  Rey. 
falcifer,  Nohdmann. 


8'  rameau.  PHILONTHATES 

Genre  Orthidus,  Mulsant  et  Rey. 
cribratus,   EmcnsoN. 

Genre  Philonthus ,  Curtis. 

Première  section 

splendens,  Fabricius. 
intermedius,  Roisduval  et  Lacord. 
laminatus,  Creutzer. 

Deuxième  section 

laevicollis,  Boisduval  et  Lacord. 
montivagus,  Ueeu. 
nirabicola,  Fauvel. 

Troisième  secticn 


nilidus,  F.bricius. 
cyanipennis,  Fabricius. 
aeneus,  Rossi. 
caibonarius,  Ericuson. 


addendus,  Sharp. 
temporalis,  Mulsant  et  Rey. 
tenuicornis,  Mulsant  et  Rey. 
atratus,  Gravenhorst. 
Ghilianii,  Kraatz. 
scutatus,  Ericuson. 
decorus,  Giiavenhorst. 
politus,  Fabricius. 
lucens,  Erichson. 
varius,  Gylleniîal. 
melanarius,  Mulsant  et  Rey. 
pyrenaeus,  Kiesenwetter. 
frigidus,  Kiesenwetter. 
marginatus,  Fabricius. 
lepidus,  Gravenhorst. 
albipes,    Gravenhorst. 
heterodoxus,  Mulsant  et  I'ky. 
umbratilis,  Gravenhorst. 
anguinus,  Fauvel. 
subrugosus,  Mulsant  et  Rey. 
cephalotes,  Gravenhorst. 
megaceplialus,  Heer. 
limetarius,  Gravenhorst. 
sordidus,  Gravenhorst. 
sparsus,  Lucas. 
fuscus,  Gravenhorst. 

Quatrième  section 

ebeninus,  Gravenhorst. 
corruscus,  Gravenhorst. 
dimidiatus,  Saiilberg. 
concinnus,  Gravenhorst. 
gagates,  Mutant  et  Rey. 
l'uraigatus,  Erichson. 
debilis,  Gravenhorst. 
sanguinolentus,  Gravenhorst. 
stragulatus,  Erichson. 
fenestratus,  Fauvel. 
cruentatus,  Gmei.in. 
scybalarius,  Nordmann. 
varians,  Paykull. 
agilis,  Gravenhorst. 
ventralis,  Gravenhorst. 
discoideus,  Gravenhorst. 
rufimanuç.,  Erichson. 


TABLEAU  DES  COLEOPTERES  BREVIPENNES 


01 


alcyoneus,  Erichson. 
suivis,  Brisout. 
quisquilarius,  Gyi.ienhal. 

Cinquième  section 

nigrita,  Gravenhorst. 
fumarius,  Gravenhorst. 
virgo,  Gravenhorst. 
micans,  Gravemiorst. 
fulvipes,  Fabricius. 
salinus,  Kiesenwetter. 
rubripennis,  Kiesenwetter. 
Ixixurians,  Erichson. 

Sixième  section 

punctus,  Gravemiorst. 
puella,  Nordmann. 
diraidiatipennis,  Erichson. 

Genre  Rabigus,  Mulsant  et  Rey. 

tenuis,  Fabricius. 
pullus,  Nordmann. 

Genre  Gefyrobius ,  Thomson. 
nitidulus,  Gravenhorst. 

Genre  Gabrius,  Leach. 

vernalis,  Gravenuorst. 
tibialis,  Mulsant  et  Rey. 
pisciformis,  Fauvel. 
badins,  Kiesenwetter. 
splendidulus,  Gravenuorst. 
thermarum,  Aube. 
exiguus,  Nordmann. 
astutus,  Erichson. 
piliger,  Mulsant  et  Rey. 
nigritulus,  Gravenhorst. 
trossulus,  Nordmann. 
laticollis,  Fauvel. 

Genre  Hesperus,  Fauvel. 
rufipennis,  Gravenuorst. 

Genre  Cafius,  Leach. 
eicatricosus,  Erichson. 


fucicola,  Curtis. 
xantholoma,  Gravenuorst. 

Genre  Pseudidus,  Mulsant  et  Rey. 

sericeus.  Holme. 
pruinosus,  Erichson. 
filum,  Kiesknwetter. 

Genre  Bisnius,  Thomson. 

procerulus,  Gravenhorst. 
semipunctatus,  Fairmaire  et  Germar. 
prolixus.  Er ciison. 
orbus,  Kiesenwetter. 
elongalus,  Erichson. 

3°  rameau.  RÉMATES 

Genre  Remus,  Thomson. 

signaticornis,  Mulsant  et  Rey. 
rivularis,  Kiesenwetter. 
cinerascens,  Gravenhorst. 


2e  branche.  .QUÉDIAIRES 

Genre  Velleius.  Mannerheim. 
dilatatus,  Fabricius, 
Genre  Quedius,  Stepuens. 

S. -genre  Ediquus,  Mdl-ant  et  Rey. 

longicornis,  Kraatz. 
microps,  G?.avenhorst. 

S. -genre  Quedius  verus. 

curtus,  Erichson. 
brevis,  Erichson. 
ventralis,  Aragona, 
lateralis,  Gravenhorst. 
crassus,  Fairmaire. 
brevicornis,  Thomson, 
fageti,  Thomson. 
mesomelinus,  Marsham. 


702 


TABLEAU    DES    COLEOPTERES    BREVIPEiNNES 


nigrocoeruleus,  Mulsant  et  Rev. 
variabilis,  Heer. 
ochripennis,  Ménétries. 
assecla,  Mulsant  et  Rey. 
fulgidus,  Fabricius. 
cruentus,  Olivier. 
abietum,  Kiesenwetter. 
xanthopus,  Erichson. 
scitus,  Gravenhorst. 
infuscatus,  Erichson. 
laevigatus,  Gyli.enhal. 
cinctuSj  Paykull. 
pediculus,  Nordmann. 
polystigma,  Wankow. 

S.-genre  Microsaurus,  Stephbns. 

fuliginosus,  Gravenhorst. 
tristis,  Gravenhorst. 
molochinus,  Gravenhorst. 
maculicornis,  Mulsant  et  Rey. 
unicolor,  Kiesenwetter. 

S.-genre  Sauridus,  Mdlsant  el  Key. 

ochropterus,  Erichson. 
picipes,  Mannerheim. 
provinciales,  Mulsant  et  Rey. 
nigriceps,  Kraatz. 
robustus,  Scriba. 
peltatus,  Erichson. 
cincticoUis ,  Kraatz. 
dubius,  Heer. 
montanus,  Heer. 
anceps,  Fairmaire  et  Laboui.bène. 
cyanescens,  Mulsant  et  Rey. 
umbrinus,  Erichson. 
suturalis,  Kiesenwetter. 
limbatus,  Heer. 
bicolor,  Mulsant  et  Rey. 
oblitteratus,  Erichson. 
ovaliceps,  Mulsant  et  Rey. 
coxalis,  Kraatz. 
maurorufus,  Gravenhorst. 
riparius,  Kellner. 


Kraatzi,  C.  Brisout. 
lucidulus.  Erichson. 
scintillans,  Gravenhorst. 
etruscus,  Mulsant  et  Rey. 

S.-genre  R^phirns,  Thomsox. 

pyrenaeus,  C.  Brisout. 
alpestris,  Heer. 
auricomus,  Kiesenwetter. 
rufipes,  Gravenhorst. 
semiobscurus,  Erichson. 
virgulatus,  Erichson. 
monticola,  Erichson. 
collaris,  Erichson. 
fulvicollis,  Stephens. 
acuminatus.  Hochhuth. 
attenuatus,  Gyllenhal. 
picipeniris,  Heer. 
persimilis,  Mulsant  et  Rey. 
boops,  Gravenhorst. 
brevipennis,  Fairmaire. 

Genre  Astrapaeus ,  Gravenhorst. 
ulmi,  Rossi. 

Genre  Euryporns,  Erichson. 
picipes,  Paykull. 

Genre  Heterothops,  Stephens. 

binotatus,  Erichson. 

praevius,  Erichson. 

niger,  Kraatz. 

sericans,  Mulîant  et  Rey. 

dissimilis,  Gravenhorst. 

flavolimbatus,  Motschulsky. 

quadripunctulus,  Gravenhorst. 

Genre  Acylophorus,  Nordmann. 

glabricollis,  Boiduval  et  Lacordaire. 
War/enschieben',  Kiesenwetter. 

Genre  Tanygnathus,  Erichson 
terminalis,  Erichson. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


FAMILLE  DES  STAPHYLIN1ENS 


Abemus 98 

Chloropterus 100 

fossor 102 

Acylophorus 687 

Ahrcnsi 690 

glabricollis 690 

Wagemchieberi 692 

Anodus 181 

compressus 186 

falcifer 191 

fulvipes 189 

minax 189 

messor 191 

morio 184 

Astrapaeus 654 

rufipes 175 

ulmi 657 

ulmineus 657 

Bemasus  (sous-genre).      .     .  115 

itisiiiiis 439 

elongatulus 450 

orbus 448 

procerulus 442 

prolixus 445 

semipunctatus 098 


BRÉVIPENNES. 


1 


la  fi  us 420 

aterrimus 410 

cicatricosus 423 

cribratus 198 

fucicola 425 

nanus 400 

pumilus 410 

sericeus 433 

spltndidulus 400 

xantholoma 427 

Creophilus 76 

raaxillosus 78 

DlNOTHENARUS 89 

Ediquus  (sous-genrc).  .     .     .  472 

Emus .     .  71 

aeneicollis.     .......  165 

aenoecephalus 162 

angustatus 184 

atténuants 626 

boops 651 

brunnipes 153 

carinthiacus. 120 

chalcocephalus 102 

chloropterus.      .     i     ....  100 


704 


TABLE    ALPHABETIQUE 


chrysocepkalus 

cyaneus 

erythropterus  .... 

flavicornis 

floralis 

fossor 

fuscatus 

hirtus 

impressus ■ 

laevigatus '.. 

lateralis 

marginalix 

■maxillosus 

molochinus 

morio 

murinus 

nebulosus 

ni  g  ripes 

nitidus 484, 

ocçultus 

olens 

picifennis 

praecox 

pubescens.     .     .     ...... 

rufipalpis*     ....... 

rufipes. 

scintillons.    ..,,.. 

similis 

stercorarius 

subuliformis 

tristis 

vicinus 


Erichsonius. 


cinerascens.  . 
orbus.  .    . 
procendus,    . 
prolixus.    .     . 
rivularis . 
semipunc/atus. 
signaticornis . 
villosulus. 


445, 


92 
130 
108 
109 
508 
10  î 
184 

73 
533 
529 
487 

8i) 

78 
548 
184 

87 

84 
179 
514 
500 
134 
171 
00 1 

94 
187 
i75 
G43 
143 
123 
070 
505 
G12 


460 
448 
443 
445 
459 
447 
450 
450 


C>ahi-ius 


391 


Euryporiis. 

picipcs .... 


059 
002 


astulus 407 

aterrimus 41  l 

badius 399 

exiguus 405 

flavipes 396 

laticollis 413 

maritirnvs.    .......  404 

nigricornis 407 

nigritulus.  , 410 

piliger 409 

pisciformis 398 

pumilus. 402 

splendidulus 400 

thermurum 402 

tibialis 396 

trossulus 413 

vernalis 394 

Gefyrobius 386 

nilidiihis 389 

Gotuius  (sous-genre).   .     .     .  132 


olens.   . 
cyaneus. 


134 
139 


G  Y   OIIYPNUS. 


aterrimus 410 

nanus, ,  .     .  400 

procendus . 443 

spl-ndidulus 400 

xantholoma 428 


Ilcsperus. 

rutij.ennis. 


Retei'othops. 


415 

418 

664 


binotattis :  607 

brunnipennis 682 

dissimilis 679 

fl.ivolimbatus 682 

fulvipennis •     •  679 

limbatus ^92 

minutus 679 


FAMILLE    DES    STAPHYLLMEiNS 


705 


niger 674 

paradoxus 079 

parvicornis 682 

praevitis 670 

praevhis 683 

quadripunctulus 685 

sericans 676 


Lelstotrophns . 


marginalis. 
murinus.    . 
nebulosus. 


81 

86 
86 
83 


Leptacinls 

pubipennis 4i5 

Microsaurus  (sous-gt>nre).    .  541 

brevicornis 482 

brevis 432 

fageti 495 

fulgidas 310 

impressus 533 

laevigatus 529 

lateralis 487 

!o»gicorni$ 473 

microps 474 

puncticollis 510 

quadripunctatus 517 

resplendens 530 

teraporalis 497 

xanthopus 521 


Ocypus. 


130,  146 


abbreviatrpennis 145 

aeneocephalus.      .     ■  ...  1G4 

aethiops 135 

alpestris 148 

alpicola. 133 

ater 179 

Baudii 133 

brachypterus 136 

brunnipes 152 

rerdo 187 

Chevrolati 150 

compressas 187 

BR. 


confusus. 

cuprevs.  . 
curtipennis.  . 
cyaneus.     .     . 
decurtatus. 
erosicollis. 
fa  Ici  fer.    .     . 
fulvipennis. 
fuscatus.     .     . 
hesperus. 
Italicus.      .     . 
macrocephalus. 
masculus. 
megacephalus . 
micropterus. 


miuax 

morio 

mus 

obscuroaeneus 

olens . 

pedrfor 

picipes 

picipennis 

Saulcyi 

siculus 177, 

similis 


167 
163 
136 
138 
145 
186 
191 
170 
159 
157 
136 
150 
155 
138 
136 
189 
184 
157 
168 
134 
173 
157 
162 
186 
186 
142 


Orthidns 195 

cribratus 197 

OxYPoni's 

picipes 662 

Paf.derus 
dimidiatus 382 

PELF.CYPnORCS 

picip  "s 662 


PHILOM8ÏATI  -i.S 


Philonthus. 


193 


200 


addendus. 232 

adscitits 213 

aeneus 226 

45 


706 


TABLE    ALPHABETIQUE 


agilis 

albipps 

alcyoneus 

alpestris 

alpigradus 

analis.       .     .     .     .     .     .      4-00, 

a  n  gui  mis 

angulicollis 

angustatus 

anthrax 

astuiûs.    ....     .     .     . 

aterrimus .    .  ' 

atratus 

attenuatus.    .     .     .     .     .      G30, 

badius 

bimaculatus 

bipustulatus 

boops 

brevicomis 

brevis 

breviventer 

carbonarius 2 '2  9, 

caucasiens 

celer 

cephalotes 

chrysurus .     ....... 

cicatricosus 

cinerascens 

coeruleipennis 

concinnus 

consputus 

corruscus ■ 

costal  us 

corvinus 

cribratus 

cruentatus.      . 

cruentus 

cyanipennis 

debilis.       .     , 

decorus 

denigralor 

dilatatus 

dimidiatipennis 

dimidiatus 303 , 

discoideus 


334 
271 

346 
619 
337 
402 
278 
229 
404 
337 
407 
411 
241 
643 
399 
255 
326 
651 
301 
482 
404 
237 
303 
319 
283 
474 
423 
439 
224 
303 
264 
303 
334 
312 
198 
323 
318 
223 
317 
247 
389 
467 
377 
348 
341 


301,  304, 


dissimUis. 

dup  lopunctatu  s . 

ebeninus.   .     .     . 

elongatulus 

erythrostomus 

exilis 

exiguus 

femoralis 

fenestratus 

filum ■ 

fimbriatus,   .      • 

fimetarius 

flavopterus 

frigidus 262, 

frontalis 

fucicola 

fulgidus 308, 

fuliginosits 

fulvipes 

fumarius 

fumigatus 

fuscicornis 

fuscus 

gagates 

Ghilianii 

gihipes 

gracilicornis 

gracilis 

gratiosus 

helreticus 

heterodoxus 

immundus 

ins'ulàns 

intermedius 

janthinipennis .       .     .     .      2i2, 

laeius 

laevicollis 212, 

laevigatus 

hminatus 207, 

lateralis.  ........ 

lathrobioides 

laticollis 

Iepidus 

Ihesgicus 

Libanicus 


447 
247 
306 
480 
409 
402 
405 
396 
328 
437 
878 
286 
269 
264 
848 
428 
514 
842 
362 
354 
313 
328 
296 
310 
244 
269 
560 
382 
347 
362 
275 
329 
399 
207 
263 
244 
215 
329 
209 
487 
445 
413 
269 
303 
404 


FAMILLE    DES    STAPHYLINIENS 


707 


lividipes 

longicornis 

lucens 

luxurians 

Mannerheimi.    . 

marginatus 

maurorufus.     .     . 
megacephalus.    . 

melanarius 

melanocepliali'.s. 

micans 

niimulus 

molochinus 

montanus 

montivagus 

multipunctalus . .    . 

nigrita 

nigritulus 

nimbicola 

nitidulus 

nitidus 

obscuripes 

ochropus 

opacus.     .     .  .     . 

orbus.       .  

pacliycjphalus 

palustris 

paradisianv.s 

parumpunctalus 

pediculus 

peltatus 

peregrinus 

perplexAis 

picipennis 4!  2 

picipes 

pisciformis 

placidus 

politus 

praecox o7l 

procerulus.    .  

proUxus 

prôxinius.      .  . 

pruinosus 

puella.   .     .     > 

pullus.      .     .     » 


31! 


368 
329 
252 
370 
2S3 
266 
d86 
286 
259 
407 
359 
404 
548 
578 
215 
372 
352 
411 
217 
389 
220 
363 
306 
,  334 
448 
291 
35T 


637 
374 
537 
571 
331 
33! 

,  646 
560 
398 
296 
250 

,  601 
443 
445 
23). 

m 

374 

384 


punc'atellus 537 

punctatus 372 

punctiventris 237 

punctus 371,  374 

pusillus 407 

pygmaeus 401,  412 

pyrenaeus 261 

quisquiliarius 348 

rigilicornis 287 

rivularis 459 

rotundicollis 245 

rubidus 348 

rubripennis 368 

ruficomis. 32  o 

rufimanus 344 

rufipennis 418 

ruftpes 626 

salinus 365 

sanguinolentus 320 

scutatu? 245 

scitus 524 

scybalarius 328 

semipunctatus 445 

sericeus 433 

signaticornis 456 

siriuatocollis 247 

sordidus 290 

sparsus 295 

splendens 203 

splendidulus 400 

stenoderus 289 

stragulatus 322 

suivis ,  347 

subfuscus 276 

subrugosus 280 

succicôlji 230 

temporalis 235 

tenuicornis 237 

te  nuis 382 

tJi  r marian 402 

toenianus.     .     .          362 

tristis 542,  545 

trovsulus 413 

Truquii 362 

umbratilis 276 


708 


TABLE    ALPHABETIQUE 


umbrinus 586 

unicolcr 554 

variabilis SOS 

varians.      .     .     .     301,  303,  329,  331 

variegatus 428 

mriicolor 560 

varipes 363 

varius 255,  259 

ventralis 337 

vernalis 394 

virgo 3o7 

viridanus 209 

xantholoma  .......  428 

xanthopus 521 


Platydracus. 


113 


chalcecophalus 120 

fulvipes 127 

latebricola 125 

lutarius 116 

méridional)  s 1 18 

stercorarius 122 


Pseudidus. 


430 


filum 437 

pruinosus 435 

ericeus 433 


Fseudocypus  (sous-genre).     .     147 


QUEDIAIRES.     ....    462 


Quedius. 


469,  477 


abietum 520 

acuminatus 601,  640 

alpestris 619 

amplicollis 490 

anceps 580 

arcernicus 499 

assecla 511 

auricomus 621 

attenuatus 642 

bicolor 594 

Bonvouloiri 640 


boops 650, 

brevicornis 

brevipennis 

brevis 

chrysurus 

cincticollis 

cinctus . 

circumductus 

collaris 

coxalis 

crassus 

cruentus 

curtus 

cyanescens 

dilatatus • 

dubius 

etruscus 

fageti 

fallacioms 

fimbriatus.    . 
flavipennis.   . 
frontalis. 
fulgidus.  .    . 

fulgidus 

fuliginosus 

famatus 

Kraatzi 

invpressus 

infuscalus 

irideus 

laevigatus 

lateralis 

limbatus 

lofigicornis 

lucidulus 

maculicomis 

maurorufus 563, 

maurorufus 

mesomelinus 

microps 

modestus 

raolochinus 

monspeliensis 

monticola 

montanus 


557, 


473,  484,  497, 


654 
492 
653 
481 
474 
574 
532 
574 
639 
600 
490 
517 
479 
583 
467 
575 
615 
494 
643 
575 
636 
545 
517 
513 
542 
571 
606 
533 
526 
571 
529 
487 
591 
472 
609 
550 
592 
600 
497 
474 
601 
548 
612 
636 
577 


DE    LA    FAMILLE    DES    STAPHYLUNIENS 


709 


muscorum 589 

nemoralis 597 

nigriceps 563 

nigrocoeruleus 500 

nivicola 518 

oblitteratus 597 

ochripennis 507 

ochropterus 557 

ovaliceps 600 

paradisiaius 637 

parviceps 567 

pediculus 537 

peltatus 571 

peranxius 517 

persimilis 647 

picipennis 640 

picipes 560 

pineti.      .           564 

polystigma 540 

praecox 563,  571,601 

provineialis 563 

proximus 631 

punctatellus 537 

pulchellus 591 

pyrenaeus 616 

riparius 603 

robustus 566 

rufipes •     .     .  625 

rufithorax 499 

satyrus 619 

scintillans 612 

scitus 523 

semiaeneus 631 

semiobscurus 630 

simplicifrons 548 

speculator 580 

suturalis 588 

temporalis. 497 

tenellus 541 

tristis 544 

trun:icola 485 

urabriniis 586 

unicolor 553 

variabilis 505 

ventralis.  .     ,     , 484 


virgulatus 634 

vicinus 612 

xanthopus 521 

Rahigus 379 

pullus 38  i 

tenuis 382 

Raphirus  (sous-genre).     .     .  615 

attenuatus 6i3 

boops .  651 

rnarginalis 589 

mauromfiis 592 

modestus.      .     ■ 601 

nigriceps 564 

peltatus 571 

picipes 560 

scintillans 012 

suturalis 597 

umbrinus 586 

RÉMATES 452 

Remns 453 

cinerascens 459 

rivularis 458 

seri'-.eus .  433 

signaticornis 456 

subniger i  61 

Sauridus  (sous  genre),      .     .  556 


STAPHYLI1VIDES.  .  C2 

STAPHYLINIENS 07 

STAPHYLINAIRES.    .     .  68 

SI  M  PHI' Ll  VITES  ...  69 

Staphylinus 105 

aeneicollis .105 

ae'neipenniSi       .     .     .      ','    ,     .  619 


710 


TABLE    DES    MATIERES 


aeneocephalus.  .     .     .    120,  162,  165 

aeneus. 209,  227 

aethiops 15b 

agilis 317,  334 

albipes 272 

alpestris 148 

alpicola.   .    • 153 

amoenus.       .'•'.'.'•'..     22t 

analis 524 

anthrax 337 

ater 179* 

aterrimus 332,  410 

alratus 227,  211,313 

atricillus 524 

atrocyaneus 139 

atteiiuatus 643 

aureofasciatvti.       /     ....     129 

azurescens 139 

azureus 127 

Baudii 133 

bicincius 127 

bimaculatus 255,  331 

bipunctatus 1(30 

bipustulatus 336,  331 

bombylius 74 

boops 651 

brachypteras 136 

brevicornis 30 1 

brevipennis 148 

brunnipes 153 

caerulescens 242 

caesareus 107 

carbonarius 239,  259 

castanopterus 111 

celer 339 

cephalotes.    .......     283 

cerdo 187 

chalcocephalus.       .     .    120,  162,  171 

chloropterus 100 

chrysocephalus 92 

cinctus .     .     532 

cinerascens 459 

cingulus 127,   129 

caeno&us.       .......     221 

coçruleipennis.   .,,.,,     224 


coerulescens 139,  li2 

compressus 187 

concinnus 306 

concolor 466 

conformi*.     .......     341 

confusus 167 

contaminaliis 320 

corrxiscus 304 

crassicollis 160 

crebrepunctatus .     .     .     .     .     .     125 

cruentatiis 326 

cruentus 518 

cup>reus 165 

cyaneus 139 

cyanicornis.       ......     227 

cyanipenriiy 224 

debilis 317 

decorus 248 

denigrator 389 

dilatatus.       .     .    .  .     .     .      466,  544 

dimidiatus 305,  348 

discoideus.    .......     341 

dubius 256,  575 

ebeiiinus 301 

edentxdus 184 

erylhropterus.      .     .     .  103,  107,  110 
erythropus   .....       127,  153 

falcifer 191 

fimetarius.    .      .     .     .     .      287,  317 

flavescens.     .......     533 

flavopterus 269 

flavopunctatus Il  6 

fodiens 103 

fossor 102 

fr  agilis 296 

ftdgidus 514 

fuliginosus 542 

fulvicollis 640 

fulvipennis .     .     171 

fidvipes 127,  269,  363 

fumarius 355 

fuscatus 159,  179 

fuscipes 137 

fuscus.     ........     296 

ylabricollis 690 


DE    LA    FAMILLE    DES    STAPHYLINIENS 


711 


globvlifer .      .  143 

hirtHS 74 

impressus 532 

ïtmmundus 329,  H37 

mtermedius. •  207 

ftaiicus 137 

laevicollis 213,  548 

laevigatus.    .......  529 

himinatiix 209 

IcCtëbricola 125 

lutèralis 487 

Idficeps 227 

laticollis.       .          548 

fepidus.    . 269 

limbatus 5j2 

lucidus 317 

luganensis 187 

lutarius 116 

macrocephalus 150 

marginalis 86 

marginatus 266 

marginellus 532 

masculùs 155 

maurorufus.      .     .     .    586,  601,  643 

maxillosus 78 

iîiedioximus 110 

rnelanarius 184 

meridionalis 118 

mesomelinus.     ......  497 

metallicvs 227,  241 

micans 300 

rnicrocephalus 274 

rnicrops 474 

minax 189 

molochinus 548 

morio 160,  1S4 

morsitans 193 

Mulsanti 118 

multipunctatus 372 

murinus 87 

mus 1S7 

nanus 400 

nebulosus 78,  84 

nigrita 215,  352 

nigritulus ,     .  410 


nifiriius 230 

nitens 143 

nitidicolli- 256 

nitidulus 389 

nitidus.    .     .     .     221,304,497,508 

obscur  oaeneus 168 

oohripennis.       .......     508 

ochropterus 120 

ochropus 306 

olcus 134 

opacus 331,  332 

ophlhalmicus 139 

parvicornis 334 

parvulus 400 

pedator 175 

picipennis 102,  548 

picipes 157,  560' 

planatus 445 

plaaus 304 

politus 204,  250 

praecox 594 

procerulus 443 

pubescens 92,   94 

punctatus 372 

punclus 372,  374 

pygmaeus 524 

quisquiliarius 348 

rigidicornis 287 

r-uf.corn.is 626 

ruflabris 690 

rufipennis 418 

rufipes 026 

rupicola 125 

sanguinolentuy 320 

scintillans 612 

scitus 524 

serraticornis 466 

sexlus 20 1 

similis •  143,  2'27 

simplex 274 

sordidus 291 

splendens •      •     204 

splendididus •     40" 

stercorarius 123 

subfuscus •     270 


712 


TABLE    ALPHABETIQUE 


subuliformis .     .     29(5,  680,  683,  685 

tenuis 382 

terminatus "296 

tessellatus 84 

testaceus 342 

tricolor 127 

tristis.    .     ...     .     .     162,  542,  545 

ulmi .     g57 

ulmineus 657 

umbratilis 276 

vagans 171 

variabilis.     .     .     497,  508,  514,  521 
varians.    .     .     .     2^)5,  S06,  331,  332 

varius 255 

veniralis 337,  484 

vernalis 304 

'  virgo •  357 

xantholoma 428 


Tachinus 

dis  simili  s 680 

quadripunctulus 685 

Tachyporus 
dissimilis 689 


Tanygnathus. 


693 


borealis ,  697 

terminalis 69g 


Tasgrius. 


173 


abbreviatus 155 

ater. 179 

con  finis 179 

pedator 175 

rufipes 175 


Tri  vh  oder  111  n . 


89 


chrysocephalum 91 

pubescens 94 

Trichopygcs 

dissimilis 670 

pumilio 685 

Velleius 464 

dilatatus 460 


LARVES 


Creophilus  maxillosus 80 

Trichoderma  pubescens.      ...  96 

Plalydracus  chalcocephalus.     .     .  122 

Ocypus  cyaneus 141 

,   Tasgius  pedator 177 

>  Philonthus  aeneus 229 

*       —        tenuicornis 240 

y<     —        varius 258 

N     —        firaetarius 289 


\ 


Philonthus  sordidus 293 

concinnus 309 

fumigatus 315 

ventralis 340 

1  Quedius  cinctus 535 

—       nigrocaenileus.     .     .     .  503 

I     —      rufipes.      :    .     .     .     .  628 

"*     —      semiobscurus 633 

Heterothops  praevius 672 


y/  *<UIi*h| 


FIN  DE  LA  TABLE  ALPHABETIQUE 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


Planche    I 

1.  Hanche  postérieure  de  V  Ocypus  olens  et  à  peu  près  aussi  de  la  plupart  des 

Staphyliniens. 

2.  Marge  latérale  du  prothorax  de  la  plupart  des  Staphylinaires. 

3.  Marge  latérale  du  prothorax  de  la  plupart  des  Quédiiires. 

4.  Pointe  mésosternale  postérieure  de  la  plupart  des  Staphylinates . 

5.  Pointe  mésosternale  postérieure  de  la  plupart  des  Philonthates. 

6.  Les  trois  premiers  articles  des  antennes  tes  Staphylinates  et  Phi'oathates. 

7.  Les  trois  premiers  articles  des  antennes  des  Rémates. 

8.  Tarse  postérieur  du  genre  Emus. 

9.  Tarse  postérieur  du  genre  Creophilus. 

10.  Lame  mésosternale  du  genre  Emus  et  à  peu  près  aussi  du  genre  Creophilus. 

11.  Lame  mésosternale  du  genre  Leistotrophus . 

12.  Lame  mésosternale  du  genre  Trichoderma. 

13.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  des  genres  Abemus  et  Pla- 

tydracus. 

14.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  du  genre  Staphylinus. 

15.  Tête  du  Staphylinus  caesareus. 

10.  Tête  du  Platydracus  chalcocephalus  et  à  peu  près   aussi  des   lutarius  et 
meridionalis . 

17.  Tète  des  Platydracus  stercorarius  et  latebricola. 

18.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  de  plusieurs  Ocypus. 

19.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  labiaux  de  plusieurs  Ocypus. 

20.  Lame  mésosternale  des  Ocypus,  Tasgius  et  Anodus. 

21.  Mandibule  de  la  plupart  des  Ocypus  et  Tasgius. 

22.  Mandibule  de  la  plupart  des  Anodus. 

23.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  labiaux  des   Tasgius. 

24.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  labiaux  des  Anodus. 

25.  Lame  mésosternale  du  genre  Orthidus. 

26.  Sommet  des  cuisses  antérieures  du  genre  Orthidus. 

27.  Sommet  des  cuisses  antérieures  du  genre  Philonthus. 

28.  Tarse  postérieur  du  genre  Orthidus. 

29.  Tarse  postérieur  d'un  grand  nombre  de  Philonthus. 

30.  Tarse  postérieur  de  plusieurs  Philonthus. 

31.  Lame  mésosternale  du  Philonthus  nitidus  et  de  plusieurs  autres  Philonthus . 

32.  Tarse  postérieur  du  genre  Gefyrobius  et  à  peu  près  aussi  du  genre  Gabrius. 
.33.  Lame  mésosternale  du  genre  Hesperus. 

34.  Lame  mésosternale  du  Cafius  xantholoma. 


>REV I  PEN  N  ES 

Staphylmaires 


J3 


H 


15 


26 


3  3 


23 


30 


T 


25 


37 


2  + 


22 


27 


y. 


34 


Planche    II 

f.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  de  la  plupart  des  Philonthus. 

2.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  de  plusieurs  autres  Philon- 

thus. 

3.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  labiaux  de  la  plupart  des  Philonthus. 

4.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires   du  genre  Hesperus   et  du 

Philonthus  cyanipennis. 

5.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  du  genre  Rabigus. 

6.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  labiaux  du  genre  Gabrius. 

7.  Tarse  postérieur  du  genre  Hesperus. 

8.  Tarse  postérieur  des  genres  Cafius  et  Pseudidus. 

9.  Lame  mésosternale  du  genre  Pseudidus. 

10.  Tarse  postérieur  du  genre  Bisnius. 

11.  Tarse  postérieur  du  genre  Remus. 

12.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxiliaires  du  genre  Remus. 

13.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  labiaux  du  genre  Remvs. 

14.  Lame  mésosternale  du  genre  Remus. 

13,  Pointe  mésosternale  postérieure  du  genre  Remus  (1). 

10.  Trochanter,  cuisse  et  tibia  postérieurs  de  Y  Emus  hirtus  çf. 

17.  Trochanter,  cuisse  et  tibia  antérieurs  du  Creophilus  maxillosus  çf. 

18.  Sommet  du  ventre  de  VEmus  hirtus  cf. 

19.  Sommet  du  ventre  du  Creophilus  maxillosus  çf. 

20.  Sommet  du  ventre  du  Leistotrophus  nebulosus  çf  (2). 

21.  Sommet  du  ventre  du  Leistotrophus  murinus  cf. 

22.  Sommet  du  ventre  du  Trichoderma  chrysocephalum  çf 

23.  Sommet  du  ventre  du  Trichoderma  pubescens  cf. 

24.  Sommet  du  ventre  de  ÏAbemus  chloropterus  cf. 

25.  Sommet  du  ventre  de  VAbemus  fossor  cf. 

26.  Lame  mésosternale  du  genre  Absmics  et  à  peu  près  aussi  du  sous-genre  Pla- 

tydracus. 

27.  Lame  mésosternale  du  genre  Staphylinus  et  à  peu  près  aussi  du  sous-genre 

Bemasus. 

28.  Sommet  du  ventre  des  Staphylinus  caesareus  et  erijthr  opter  us  çf '■ 

29.  Sommet  du  ventre  des  Platydracus  lutarius  et  tneridionalis  cf. 

30.  Sommet  du  ventre  du  Platydracus  chalcocephahis  cf. 

31.  Sommet  du  ventre  du  Platydracus  stercorarius  cf. 

32.  Sommet  du  ventre  du  Platydracus  latebricoli  cf. 

33.  Sommet  du  ventre  du  Platydracus  fuloipes  çf. 

34.  Sommet  du  ventre  de  l'Ocypus  olens  et  à  peu  près  aussi  du  brachypterus  çf '■ 

35.  Sommet  du  ventre  des  Ocypus  italicus  et  cyaneus  cf. 

(1)  La  planche  I  et  les  quinze  premières  flguivs  de  la  planche II  concernent  la  classification: 
toutes  les  autres  figures  ont  trait  à  des^diflërences  sexuelles  ou  spécifiques,  rarement  génériques 
ou  sous-génériques. 

(•2)  Nous  faisons  abstraction  du  segment  de  l'armure,  qui,  du  reste,  est  le  plus  souvent  caché 
ou  retiré  nom  le  précédent. 


BREVIPENNES 

Staphylinaires 


Pi  ri 


H 


25 


23 


J9 


32 


w 


25 


33 


23 


30 


34 


24 


27 


35 


flev  cUZ. 


Planche    III 

1.  Sommet  du  ventre  des  Ocypus  similis  et  decurtatus  çf. 

2.  Sommet  du  ventre  de  YOcypus  alpestris  çf. 

3.  Sommet  du  ventre  des  Ocypus  macrocephaîus  et  brunnipes  çf. 

4.  Sommet  du  ventre  de  YOcypus  œthiops  cf. 
5'.  Sommet  du  ventre  de  V Ocypus  mus  çf  (1). 

6.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  de  YOcypus  brunnipes  cf. 

7.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  de  YOcypus  brunnipes  9- 

8.  Sommet  du  ventre  des  Ocypus  fuscatus ,  picipennis  et  aeneocephalus  cf. 

9.  Sommet  du  ventre  de  YOcypus  obscuroaeneus  çf. 

10.  Sommet  du  ventre  de  YOcypus  fulvipennis  çf. 

11.  Sommet  du  ventre  du  Tasgius  'pedator  çf. 

12.  Sommet  du  ventre  du  Tasgius  ater  çf. 

13.  Sommet  du  ventre  des  Anodus  morio  et  compressus  çf. 

14.  Sommet  du  ventre  de  Y  Anodus  minax  çf. 

lo.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  du   Tasgius  pedator  çf. 

16.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  du  Tasgius  pedator   <J- 

17.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  du  Tasgius  ater  çf. 

18.  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  du  Tasgius  ater   Ç  • 

19.  Sommet  du  ventre  de  YOrthidus  cribratus  çf. 

20.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  splendens  çf. 

21.  Tibia  antérieur  du  Philonthus  splendens. 

22.  Tibia  antérieur  du  Philonthus  intermedius. 

23.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  intermedius  et  à  peu  près  aussi  des  lami- 

natus  et  scutatus  çf. 

24.  Sommet  du  ventre  des  Philonthus  laecicollis  et  monticagus  çf. 

25.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  nitidus  çf. 

20.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  cyanipennis  çf. 

27.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  aeneus  çf. 

28.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  carbonarius  çf . 

29.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  addendus  çf. 
39.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  temporal  s  çf. 

31.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  tenuicornis  çf '. 

32.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  atratus  çf. 

33.  Repli  basilaire  des  2e  et  3e  segments    abdominaux  des    Philonthus  aeneus* 

carbonarius  et  addendus, 

34.  Repli  basilaire  des  2e  et  3e  segments  abdominaux  des  Philonthus  temporalis 

et  tenuicornis. 

(I)  Bien  que  cci  distinctions  sexuelles  n'offrent  souvent  que  des  nuances  presque  insensibles! 
nous  avons  cru  devoir  les  figurer  presque  toutes,  aûn  de  faire  saisir  les  différences  de  l'espèce 
à  celle  qui  précède. 


BREVIPENNES 

Staphylinaires 


c^y      ^C^ 


PL  IU 


26 


32 


16 


27 


23 


13 


2% 


17 


24 


XJy"      \j& 


30 


Rcy    dcl 


33 


32 


H zH 


31 


Planche    IV 

1.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  decorus  cf- 

2.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  politus  cf. 

3.  Sommet  du  ventre  du  Philcnthus  lucens  cf. 

4.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  varius  cf. 

5.  Sommet  du  ventre  des  Philonthus  melanarius  et  pyrenaeus  cf. 

6.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  frigidus  cf. 

7.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  marginatus  et  à  peu  près  aussi  du  lepi- 

dus  cf. 

8.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  albipes  cf. 

9.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  umbratilis  cf. 

10.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  cephalotes  cf. 

11.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  finie tarius  cf. 

12.  Sommet  du  ventre  des  Philonthus  serdidus  et  sparsus  cf. 

13.  Sommet  du  ventre  des  Philonthus  ebeninus,  corruscus  et  concinnus  cf. 

14.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  gagates  cf- 

15.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  fumigatus  cf. 

16.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  debilis  et  à  peu  près   aussi    du  sangui- 

nolentus  q*. 

17.  Sommet  du  ventre  des  Philonthus  cruentutus  et  scybalarius  cf- 

18.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  varians  cf- 

19.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  agilis  cf. 

20.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  ventralis   et  à    peu    près   aussi    du  dis- 

coideus  çf- 

21.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  rufimanus  cf- 

22.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  quisquiliarius  cf- 

23.  Sommet  du  ventre  des  Philonthus  nigrita  et  fumarius  cf. 

24.  Sommet  du  ventre  des  Philonthus  oirgo  et  micans  cf- 

25.  Sommet  du  ventre  des  Philonthus  fulvipes  et  salinus  cf- 

26.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  punctus  cf- 

27.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  puella  cf- 

28.  Sommet  du  ventre  du  Philonthus  dimidiatipennis  cf- 

29.  Sommet  du  ventre  du  Rabigus  tenuis  cf- 

30.  Sommet  du  ventre  du  Rabigus  pullus  cf- 

31.  Sommet  du  ventre  du  Gefyrobius  nitidulus  cf' 

32.  Sommet  du  ventre  du  Gabrius  vernalis  cf- 

33.  Sommet  du  ventre  du  Gabrius  tibialis  cf- 

34.  Sommet  du  ventre  du  Gabrius  splendidulus  cf  ■ 


BR  [VI  PENNES 
Staphylinaires 


PL  IV 


VA 

2 


V^A 


X^y       "XJ& 


m 


16 


\^y" 


xjy     \j^ 


■^A 


lk 


29 


-A 

21 


A 

2a 


23 


24 


27 


29 


32 


33 


3  4 


i"  %  dcl 


fr 


P I  a  il  c  li  c    V 


1 .  Sommet  du  ventre  du  Gabrius  exiguus  çf . 

2.  Sommet  du  ventre  du  Gabrius  nitidulus  et  à  peu  près  aussi  de  Vastutus  cf  ■ 

3.  Tibia  postérieur  des  Gabrius  exiguus  et  laticollis  cf. 

4.  Tibia  postérieur  des  autres  Gabrius  cf. 

5.  Sommet  du  ventre  des  autres  Gabrius  cf. 

6.  Sommet  du  ventre  de  YHesperus  rufipennis  cf- 

7.  Sommet  du  ventre  du  Cafius  cicatricosus  cf. 

8.  Sommet  du  ventre  du  Cafius  xantholoma  cf. 

9.  Sommet  du  ventre  des  Pseudidus  sericeus,  pruinosus  et  ftlum   cf. 

10.  Sommet  du  ventre  des  Bishius  procerulus  et  prolixus   cf  ■ 

11.  Sommet  du  ventre  du  Bisnius  orbus  cf- 

12.  Sommet  du  ventre  du  Bisnius  elongatus  cf- 

13.  Sommet  du  ventre  du  Remus  signaticornis  cf- 

14.  Sommet  du  ventre  du  Remus  cinerascens  cf  ■ 

15.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Creophilus  maxillosus. 

16.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du    Trichoderma  pubescen<s. 

17.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Platydracus  chalcocephalus . 

18.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  de  YOcypus  cyaneu.s. 

19.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du   Tasgius  pedator. 

20.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Philmtlnis  aeneus. 

21.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Philonthus  tenuicornis  ? 

22.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Philonthus  varius. 

'23.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  P/ttlonthus  fimetarius  ? 

24.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  hrve  du  Philonthus  sordidus  ? 

2è>.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Philonthus  concinnus. 

26.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Philonthus  fumigatus  ? 

27.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Philonthus  ventralis. 


BREVIPENNES 

Staphyhnaires 


^ 


14- 


V / 


23 


24 


25 


27 


Rcv  ici. 


Planelie    VI 

1.  Base  des  antennes  du  genre  Êuryporus. 

2.  Base  des  antennes  du  genre  Acylophorus. 

3.  Sommet  des  palpes  maxillaires  du  Quedius  lateralis  et  de  beaucoup  d'autres 

Quedius. 
■i.  Sommet  des  palpes    maxillaires   des    Quedius  scintillans ,    lucidulus    et    de 

quelques  autres  Quedius. 
5.  Sommet  des  palpes  labiaux  du  genre  Asirapaeus  çf . 
0.  Sommet  des  palpes  labiaux  du  genre  Euryporus  çf. 

7.  Sommet  des  palpes  maxillaires  du  genre  Heterothops . 

8.  Sommet  des  palpes  maxillaires  du  genre  Acylophorus. 

9.  Sommet  des  palpes  maxillaires  du  genre  Tanygnathus. 

10.  Intervalle  des  tempes,  en  dessous,  des  Quedius  curtus,  crassus  el  de  presque 

tous  les  Quedius. 

11.  Intervalle  des  tempes,  en  dessous,  du  Quedius  brecis. 

12.  Prolongement  du  2e  arceau  basilaire  du  ventre  sur  le  1er  normal  du  Quedius 

lateralis  et  de  quelques  autres  Quedius. 

13.  Prolongement  du  2e  arceau  basilaire  du  ventre  sur  le   Ier  normal  du  Quedi-us 

xanthopus. 
\i.  Prolongement  du  2e'  arceau  basilaire  du  ventre  sur  le  1er  normal  du  Quedius sritus. 

15.  Prolongement  du  2B  arceau  basilaire  du  ventre  sur  le  1er  normal  de  plusieurs 

Quedius  (1). 

16.  Sommet  du  ventre  du  Quedius  nigrocaerulus  et  de  quelques  autres  espèces 

voisines,   çf 

17.  Sommet  du  venire  du  Quedius  cruentus  çf  et  de  la  plupart  des  Quedius  V 

18.  Sommet  du  ventre  du  Quedius  pedictdus  cf. 

19.  Sommet  du  ventre  du  Quedius    tristis  çf  el  k    peu   pivs    aussi  du    fuhgi- 

nosus  cf. 

20.  Sommet  du  ventre  du  Quedius  molochinus  cf. 

21.  Sommet  du  ventre  du  Quedius  maculicornis  cf. 

22.  Sommet  du  ventre  du  Quedius  unicolor  cf. 

23.  Somnift  du  venire  du  Quedius  anceps  cf. 

24.  Sommet  du  ventre  du  Quedius  cyanescens  cf. 
2o.  Sommet  du  ventre  du  Quedius  bicolor  cf. 
26..  Sommet  du  ventre  du  Quedius  scintillons  çf . 

■21.  Sommet  du  ventre  du  Quedius  rufipe,    çf  et    de    la   plupart    des    Quedius 
(sous-genre  Raphirus). 

28.  Sommet  du  ventre  de  la  plupart  des  Heterothops  çf. 

29.  Sommet  du  ventre  de  V Heterothops  niger  çf. 

30.  Sommet  du  ventre  du   Tanygnatus  terminalis  çf. 

31.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Quedius  nigroeaerulcus. 

32.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Quedius  einctus. 

33.  Sommet  de  l'abdomen  de  la  larve  du  Quedius  rufipes.. 


(1)  On  trouve  plusieurs  intermédiaires  entre  les  Cormes  1-2  el  13  el  1S  et  t3 


BREVIPENNES 

Quédiaires 


PL. VI 


Y 


Î5 


T        J 


n 


16 


A 

25 


21 


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29 


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