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Full text of "Journal de radiologie et d'électrologie 8.1924,2"

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D'ÉLECTROLOGIE 


REVUE MÉDICALE MENSUELLE 
publiée par MM, 


P. AUBOURG, А. BÉCLÈRE, J. BELOT, L, DELHERM, 
G. HARET, A. LAQUERRIERE, R, LEDOUX-LEBARD, 
A. ZIMMERN. | 


AVEC LA COLLABORATION DE MM. 


AIMARD — AIMÉ — ARCELIN — BARJON — BARRET — BEAUJARD — BERGONIÉ — BONER 
BONNIOT — BOURGUIGNON — CASTEX — CERNÉ — CHAPERON — CHARLIER — CHASSARD 
CHICOTOT — CLUZET — COLANÉRI — COLOMBIER — CONSTANTIN — COTTENOT — DARIAUX 
DECHAMBRE — М" DELAPLACE — DESPLA TS —DESTERNES — DETRÉ = DREVON — DUPEYRAC 
ESCANDE — GASTAUD — GASTOU — GÉRARD — GIBERT — M" GRUNSPAN — GUNSETT 
HADENGUE — D'HALLUIN — HIRTZ —.JAULIN — J. KELLER — М" SIMONE LABORDE 
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PAUTRIER — PERROCHON — PIOT — RAULOT-LAPOINTE — RÉCHOU — RICHARD — RONNEAUX 
ROQUES — SARAZIN — SIGALAS — SOLOMON — SPRDER — M" de STANKEWITCH — VIGNAL 


Secrétaire général: J. BELOT 


SMCRÉTAIRE DE LA RÉDACTION : А. LAQUERRIERE 
SECRÉTAIRE ADJOINT ; H. BÉCLERE 


Tome VIII — N* 


JUILLET 1924 


MASSON ET C'5, ÉDITEURS 


LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 
20, BOULEVARD SAINT-GERMAIN PARIS 


Publícatió Google mensuelle, 


804035 


MÉMOIRES ORIGINAUX 


NOTIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LA RADIOSENSIBILITÉ 
DES TISSUS 


Déductions qu'on en peut tirer au point de vue de la radiothérapie des cancers. 


Par SIMONE LABORDE 


La technique de la radiolhérapie des cancers dépend élroitement de nos connais- 
sances sur l'aclion biologique des radiations; elle est en quelque sorte le corollaire des 
lois ou des hypothéses que nous formulons sur l'action du rayonnement, car l'amélio- 
ralion des procédés d'application consiste, pour une large part, dans l'adaptation la 
meilleure des lois physiques aux phénoménes biologiques. 

La radiosensibilité des tissus est un phénomène extrêmement complexe qui dépend 
d'un grand nombre de facteurs. D'une maniére un peu schématique et pour la commo- 
dité de la description, j'envisagerai successivement l'effet du rayonnement dans ses 
rapports : 1° avec la morphologie et la physiologie de la cellule; 2° avec la dose, l'inten- 
sité et la qualité du rayonnement utilisé. 


L — ACTION DU RAYONNEMENT CONSIDÉRÉE DANS SES RAPPORTS 
AVEC LA MORPHOLOGIE ET LA PHYSIOLOGIE DE LA CELLULE 


Les différents éléments cellulaires présentent une sensibilité inégale à l'action d'une méme 
dose de radiations, et Гоп désigne sous le nom d'action élective, ce pouvoir des rayons À 
et des rayons du radium d'agir sur certaines cellules, tout en restant sans action appa- 
renle sur les cellules voisines. | 

Les tissus qui croissent et se modifient plus activement sont les plus radiosensibles 
(Bohn). | 

La chromatine est la partie la plus vulnérable de la cellule (Bohn). 

Le maximum de la radiosensibilité de la cellule correspond au moment de la division 
nucléaire (Perthes). 

La réceplivité des tissus au rayonnement est d'autant plus grande qu'ils se rapprochent 
davantage de l'état embryonnaire ои indifférencié, leur résistance est d'autant plus grande 
qu'ils s'en éloignent davantage (Dominici). 


Telles sont les notions primordiales qui furent mises en évidence dès les premières 
recherches sur l'action biologique des rayons X et des rayons du radium. Un grand 
nombre de ces travaux concernent l'action des radiations sur les petits organismes ani- 

№ 7. — Juiilet 1924. VIH — 19 


290 Simone Laborde. 


maux et sur les plantes, et sont dus à Bohn (*), Perthes (°), Koernicke (°), Tur (*), 
Gilman et Baeljer (°), Bordier et Galimard (°), Guilleininot (^), elc. 

Mais, la différence de sensibilité des divers élémenls vivants à l'égard des rayons 
a été également bien mise en évidence par l'étude de leur action sur les différents 
organes de l'homme ou des mammifères. C'est ainsi que Heinecke(*) a montré l'action 
rapidement destructive du rayonnement sur les lymphocytes, Albers Schönberg (^), 
Bergonié et Tribondeau("), Halberstáàder("), Regaud et Blanc(") son aclion sur les 
glandes reproductrices, Obersteiner(") la résistance des éléments nerveux. 

L'ensemble de ces travaux a été résumé d'une manière remarquable par Bergonié et 
Tribondeau sous la forme d'une loi (1908) énoncée ainsi : | 

Les rayons X agissent avec d'autant plus d'intensité sur les cellules : 

1° Que l'activité. reproduclrice de ces cellules est. plus grande. Un élément cellulaire, 
quel qu'il. soit, du moment qu'il entre en activité reproductrice, devient, de ce fait, 
moins résistant aux radiations ; 

9° Que leur devenir caryocinélique est plus long. Les cellules longuement et héréditai- 
rement spécialisées en vue de la fonction reproductrice (lignées) présentent un mouve- 
ment prolongé du noyau d'oü résulte une fragilité continue, méme en l'absence de 
figures de caryocinése ; 

Que leur morphologie el leurs fonctions sont moins définitivement fixées. Plus une 
cellule se différencie morphologiquement et physiologiquement, plus la fonction multi- 
plicatrice est reléguée à l'arriére-plan, moins elle est sensible. 

Je n'insisterai pas sur ces faits bien connus, ct qui ont été maintes fois confirmés, 
non seulement en ce qui concerne l'action des rayons X, mais également vis-à-vis de 
l'action des rayons du radium. 


Période latente. — Les modificalions considérables que les rayons de Becquerel ou 
les rayons X sont capables de faire subir à un tissu déterminé, ou à un organisme, ont ce 
caractère commun de ne se développer qu'un certain temps après l'irradiation. Il existe 
en effet une période latenle pendant laquelle aucun changement apparent ne se mani- 
feste. 

La durée de celle période dépend de la nature du rayonnement, de la dose utilisce, 
de l'organe irradié, et aussi de facleurs biologiques divers parmi lesquels l'activité 
cellulaire lient une place importante. L'action destructrice se manifeste en effet d'autant 
plus vite que la cellule accomplit plus rapidement le cycle de son existence, son pouvoir 
de reproduction élant aboli par le rayonnement. 

C'est ainsi que l'irradiation par les rayons X ou les rayons du radium de certaines 
tumeurs extrêmement radiosensibles, comme les lymphocytomes, par exemple, s'accom- 


(!) Bou. C. R. Académie des Sciences, 27 avril, 4 mai 1905. 

(% PERTHES. Deut. med. Woch., p. 652-668, 1904. 

(5) KornNickE. Bericht d. Deuts. bolan. Gesell., t. XXII, p. 404, 1906. 

(*, Tun. Arch. de zool. егрёг. et génér., vol. 5, 1906; C. R. Soc. Biol., p. 679, 1911. 

В) Gir MAN et BAETJER. Amer. Journ. of Physiology. t. X, 1904. p. 222. 

(5 Bonnier et GALIMAND. Achives d'Electricité médicale, p. 491, 1905. 

() GUILLEMINOT. Archives d Electricité médicale, 1910, p. S14. 

(9j HEINECKE. Miineh. med. Woch., 1905-1904. 

(9) Albers SCHÖNBERG. Miinch. med. Woch., 1905, p. 1859. 

(10) BERGONIE el TRIBONDEAU. C. А. Soc. de Biol., Nov.-Dec. 1904, Fév., Avril, Juin 1905, Oct. Nov. 1906. 

(1t) HALBERSTADER. Berlin. ken. Woch.. n° 5, 1905. 

112) Recaup et BLAxc. С. R. Soc. de Biol., Juillet, Novembre, Décembre! 1906. REGAUD. C. А. Soc. de Biol., 
1910. p. 541. 

13) OBERSTEINER. Arbeiten a. d. Neurolog, Inst. Wien, ХИ, p. 96 (1905. 


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Notions générales concernant la radiosensibilité des tissus. 291 


pagne de changements objectifs considérables dés le début du traitement. Lacassagne (') 
a d'ailleurs observé qu'au point de vue histologique, il n'existe pas de période de latence 
dans les lésions produites par les radiations, pas plus dans les tumeurs que dans les 
tissus normaux radiosensibles (ovaire, testicule, organes lymphoides); le début des 
lesions est, peut-on dire, immédiatement décelable par un examen microscopique 
attentif. 

Au contraire, l'action des radiations sur cerlains tissus, comme Ја peau, par 
exemple, peut se manifester longtemps aprés que l'exposition aux rayons a cessé. 

Au cours de ses expériences sur les larves de grenouilles, Bohn (°) avait d'ailleurs 
fait à ce sujet une observation des plus intéressantes; il avait constaté « qu'il suffit que 
les rayons du radium traversent le corps d'un animal pendant quelques heures pour 
que les tissus acquiérent des propriétés nouvelles, qui pourront rester à l'état latent 
pendant de longues périodes, pour se manifester tout à coup au moment oü normale- 
ment l’activité des tissus augmente. Ce fait peut être rapproché de quelques autres : le 
spermatozoïde qui vient influencer la chromatine de l'ovule communique à l'œuf et à 
l'organisme qui en dérive des propriétés qui se manifesteront souvent beaucoup plus 
tard (ressemblance paternelle) ». 

La période de latence n'est donc pas parliculiére à l'exposition des tissus aux 
radiations, et il semble bien qu'il s'agisse là d'un phénomène biologique beaucoup 


plus général. 
RADIOSENSIBILITÉ DES TISSUS NÉOPLASIQUES 


Les tumeurs malignes, constituées par des cellules dont le pouvoir de reproducti- 
bilité indéfinie est la fonction principale, sont, par ce caractére méme, désignées comme 
des éléments sensibles à l'action des rayons X et des rayons du radium. C'est grâce à 
cette radiosensibilité spéciale, généralement beaucoup plus grande que celle des tissus 
normaux, que certains cancers peuvent être détruits par les radiations. 

Mais les diverses variétés de tumeurs malignes sont loin de posséder le même 
degré de sensibilité à l'égard dés rayons X ou des rayons du radium et l'on peut dire 
que chaque espéce de cancer, définie par ses caractéres biologiques el histologiques, 
possède une radiosensibilité qui lui est propre. Bien des facteurs entrent en jeu dans 
le probléme de la guérison du cancer, tels que l'état général du malade, le degré 
d'envahissement de la tumeur, sa localisation, etc.; mais J'envisagerai seulement ici ce 
qui concerne, d'une part, la sensibilité particulière des différentes variétés de cancer 
et, d'autre part, les caractéres généraux de cette radiosensibilité, les uns se rattachant 
à l'aspect des éléments néoplasiques eux-mêmes, les autres à celui du stroma conjonc- 


livo-vasculaire de la tumeur. 


A. — Classification des tumeurs par ordre de radiosensibilité. 


Du point de vue histologique, on peut admettre avec Dominici î} que les tumeurs 
malignes sont d'autant plus sensibles que leur structure se rapproche davantage de 
PP S 


(1; А. LacassaGNE et O. Moxop. Areh. franc. de Pathologie gén. et expér.. fasc. I, 1922, p. 20. 
2; BONN. C. R. Acad. des Sriences, Эл avril 1905. ; 
(9; ОоміміСсІ. Assoc. franc. pour l'Etude du cancer, 1908, p. 124. Conférences du Muséum. Avril 1909. — 


ромтмісі et Bancar. Noc, de Biol., 15 juin 1908 et Arch. Malad. du Cœur, Mars 190%. 


292 Simone Laborde. 


létat embryonnaire, état caractérisé par le défaut de différenciation des cellules et la 
prédominance de la masse du noyau sur celle du protoplasma. 


1° Tumeurs épithéliales. — La classificalion histologique des ÉPITHÉLIOMAS MAL- 
PIGHIENS en spino-celluläires el baso-cellulaires répond à une différence de sensibilité 
évidenle à l'égard des radiations. 

Alors que les épithéliomas baso-cellulaires se montrent particulièrement radiosen- 
sibles, les spino-cellulaires au contraire sont généralement plus résistants. Entre ces 
deux variétés se place une classe d'épithéliomas intermédiaires qui empruntent leurs 
caractères aux deux groupes précédents, leur radiosensibilité variant suivant qu'ils se 
rapprochent davantage de l'un ou de l'autre. Telle est l'opinion généralement admise el 
qui a servi pendant longtemps de guide dans la conduite du traitement de ces cancers. 
Certains auteurs, tels que Darier, considéraient, en effet, que les épithéliomas spino- 
cellulaires ne devaient pas être traités par les radiations et qu'ils devaient chaque fois 
que possible être extirpés chirurgicalement. Cette opinion élail légitime à l'époque où 
elle fut formulée, la technique d'application des rayons X et les quantités souvent 
insuffisantes de radium ne permetlant de les guérir que d'une manière exceptionnelle. 

Actuellement, on assiste à un courant d'idées tout à fait différent et même quelques 
auteurs en arrivent à cetle conclusion que les épithéliomas spino-cellulaires sont aussi 
radiosensibles, el quelquefois davantage, que les baso-cellulaires. Cette manière de voir 
me рагай erronée, car indépendamment de l'envahissement lymphatique précoce et 
de la rapidité habituelle de leur développement qui font des cancers spino-cellulaires 
une forme généralement grave, П est certain que ces cancers exigent, pour être stérilisés 
localement, une technique plus rigoureuse el un dosage plus précis que les autres formes 
d'épithéliomas malpighiens. C'est dire qu'ils présentent aussi une résistance plus 
grande. 

Les épithéliomas qui se développent aux dépens des PARENCHYMES GLANDULAIRES 
accusent des sensibilités différentes suivant l'organe qui leur a donné naissance. C'est 
ainsi que l'épithélioma du teslicule ou séminome, l'épithélioma végétant de l'ovaire repré- 
sentent des formes de cancers radiosensibles. 

En ce qui concerne les cancers du sein, la facilité avec laquelle disparaissent parfois, 
sous l'action du radium ou des rayons X, de gros noyaux de récidive ulcérés pourrait 
faire penser que la fragilité de ces tumeurs à l'égard du rayonnement est grande; cer- 
tains squirrhes se montrent assez sensibles aussi. Mais il existe dans la sensibilité des 
cancers du sein de grandes varialions qui d'ailleurs n'ont pu élre encore raltachées 
d'une facon précise aux variélés histologiques rencontrées. 

Les ÉPITHÉLIOMAS CYLINDRIQUES développés aux dépens des muqueuses de reve- 
tement sont, d'une manière générale, extrêmement radio-résistants. Tels sont les épithé- 
liomas du corps de l'utérus, du reclum, de l'estomac, par exemple. 


2" Tumeurs conjonctives. — La radiosensibilité des sarcomes varie également avec 
leur structure. D'une manière générale, ils sont d'autant moins sensibles que leurs cellules 
s'éloignent de l'état embryonnaire en élaborant du collagène, de la chondrine, de 
l'osséine (Dominici). 

Les sarcomes lymphoïdes dont les cellules sont formées de lymphocytes, les sarcomes 
injéloides développés aux dépens de la moelle osseuse sont particulièrement fragiles: ce 
sont peut-être les plus sensibles des tumeurs malignes. 


Notions generales concernant la radiosensibilité des tissus. 293 


Les sarcomes à cellules fusiformes, au contraire, formés de tissu conjonctif adulte ne 
sont guére modifiés par l'action des radiations. Il en est de méme des ostéo-sarcomes. 

Mais, à mon avis, une exception doit étre faite pour les chondro-sarcomes, lorsqu'ils 
sont formés uniquemenl de tissus cartilagineux sans participation de tissus osseux. 
Dans ce cas, en effet, leur fragilité aux rayons est extréme. J'ai pu le constater récem- 
ment chez deux malades : dans un premier cas, il s'agissait d'une femme atteinte d'un 
chondro-sarcome occupant tout lhémithorax gauche et qui a disparu aprés l'irra- 
dialion d'une région limitée seulement de la tumeur. Le fait m'avait paru si surprenant, 
qu'à ce sujel, j'avais émis l'hypothèse d'une action indirecte humorale ajoutée à l'effet 
local du rayonneinent('). Le deuxième malade était un homme porteur d'une tumeur 
plus grosse qu'une téte d'adulte, siégeant au niveau de l'omoplate et pour laquelle, 
voulant vérifier l'hypothèse précédemment émise, j'avais utilisé une trés petite dose 
de radium : 8 mgr. de radium-élément en 4 aiguilles introduites pendant une durée 
de 4 jours (5,70 mc?.); cette dose vraiment minime a amené une véritable fonte de 
l'énorme masse, la substance cartilagineuse s'écoulant sous la forme d'un liquide siru- 
peux el filant. 

Les sarcomes à myéloplaxes, peu volumineux, tels que l'épulis, guérissent en général 


facilement par les radiations. 


9* Cancers embryonnaires. — Ces cancers développés aux dépens de malformations 
ou de vestiges d'origine embryonnaire, comme les branchiomes, les tumeurs de la parotide, 
ne paraissent pas pouvoir étre modifiés par les radiations. 

А cette catégorie de tumeurs embryonnaires, on peut rattacher les cancers n:viques 
dont la radio-résistance parait jusqu'à présent irréductible et dont le traitement de choix 


est l'électrolyse. 


4* Tuineurs des centres nerveux. — On a peu de renseignements trés précis sur la 
radiosensibilité des tumeurs des centres nerveux. 

Un certain nombre d'entre elles ont une structure essentiellement fibreuse (sarcomes, 
fibro-sarcomes) et, de ce fait, sont trés radio-résistantes; elles ne sont donc pas justi- 
ciables de la radiothérapie. e 

Au contraire, on a admis jusqu'ici que, dans leur ensemble, les tumeurs de la 
névroglie (gliomes) étaient trés radiosensibles. Or, les malades que nous avons pu 
observer et traiter avec G. Roussy nous ont incité à penser qu'il y à lieu de faire des 
réserves à celle manière de voir. 51, théoriquement, il est logique d'admettre que les 
gliomes afibrillaires ou formés de petites cellules doivent être particulièrement sensibles 
à l'égard des rayonnements, il est facile de comprendre que les gliomes plus évolués 
doivent être plus résistants. Aux diverses variétés de gliomes correspondent donc certai- 
nement des différences de radiosensibilité qui expliquent les résultats variables observés 
dans le traitement des tumeurs cérébrales par les rayonnements (°). 

Par contre, les tumeurs de la base du cerveau, qui sont habituellement des épithé- 
liomas développés aux dépens de l'hypophyse ou du troisième ventricule, sonl très 
sensibles au rayonnement. Déclére a bien mis ce fait en évidence, en ce qui concerne les 
tumeurs de la glande pituitaire. Nous avons nous-méme, tout récemment, insisté sur la 


(+ S. LanonpE et M. Cuers. Bull. de lAssoc. francaise pour Etude du Cancer. Novembre 199%, t, N, n» 8, 


(3) б. Roussy, S. Laponbr et G. Levy. Traitement des tumeurs cérébrales par la radiothérapie, Société de 
Neurologie, > juin 1924. in Rernue Neurologique, août 1924. 


294 Simone Laborde. 


radiosensibilité des tumeurs infundibulo-tubériennes, avec G. Roussy, J. Bollack ct 
Mile G. Levy (^. 


B. — Étude des éléments néoplasiques. 


a) L'activité reproductrice est un facteur de radiosensibilité indiscutable, el peut èlre 
considéré comme un des caractéres primordiaux de la fragilité aux rayons de certaines 
tumeurs. Toutefois, des auteurs, comme de Nabias el Forestier (?) vont plus loin encore et 
considèrent qu'en ce qui concerne les épithéliomas malpighiens, la classification histo- 
logique peul être laissée de ce cólé et remplacée par une échelle de sensibilité basée sur 
la proportion de cellules en caryocinéses; ils ont appelé « index caryocinétique » le 
rapport entre le nombre de cellules en caryocinéses et celles au repos. Pour ces auteurs, 
l'index caryocinétique pourrait servir de base à fixer la durée d'une irradiation; je 
reviendrai tout à l'heure sur ce point. 

b) Les figures dégénératives telles que les monstruosités cellulaires, les cellules à 
noyaux multiples, les caryocinéses alvpiques traduisent la souffrance des éléments néo- 
plasiques et peuvent êlre interprétées comme des indices de fragilité vis-à-vis des 
radiations. L'étude de ces différents aspects doil done êlre jointe à l'appréciation de 
l'aclivilé reproduclrice, insuflisanle pour préjuger de la radiosensibilité d'une tumeur. 


C. — Étude du stroma conjonctivo-vasculaire. 


L'étude de l'aspect morphologique des éléments néoplasiques d'une tumeur et méme 
celle de sa morphologie évolutive sont insuflisantes pour fournir des indications 
précises en vue d'un traitement radiolhérapique. П faut y ajouter l'étude du stroma 
conjonctivo-vasculaire qui peut également apporter des renseignements trés utiles à 
cet égard. | 

L'état du stroma conjonctif d'une tumeur est fonction des réactions de défense 
locale de l'organisme contre l'envahissement du cancer. А l'état normal, le tissu 
conjonctif joue en effet le róle de régulateur vis-à-vis du pouvoir de prolifération des 
cellules épithéliales; les expériences de Champy (?) el Cocca el d'autres auteurs sur la 
culture des lissus sont démonstratives à cel égard. Elles ont en effel mis en évidence 
que lorsque les cellules épithéliales sont séparées de leur support conjonclif, elles se 
multiplient activement et acquièrent des caractères de dédifférenciation qui les rendent 
analogues aux cellules cancéreuses. Dans l'organisme, le tissu conjonetif joue égale- 
ment ce rôle de régulation et de défense. Rubens-Duval,*5, l'un des premiers, а attiré 
l'attention sur l'importance de ces réactions contre le cancer : « une lumeur épithéliale 
esl relativement bénigne ou maligne suivant l'efficacité de la réaction conjonctive qui 
s'oppose à son développement ». 

La parlicipalion du tissu conjonclivo-vasculaire au développement d'une tumeur 
se fait suivant des modalités variables. П est de nolion courante que l'on peut rencontrer 

и) б. Hocsev, J. Borracks, Mlle G. Levy. Soc. de Neurologie, Séance du 5 juillet 1924, in Кене Neuro- 
logique, Octobre 1925. 

* S. de Namas et J. FORESTIER. Noc. de Biol. 20 janvier 1925, p. 85. 

(5 Снамру. Bull. de Ass. [rine. pour l'étude du cancer, 1921, t. N. p. 11. 

ij RUBENS-DUVAL. Processus histologique de la défense spontanée de l'organisme contre le cancer. 


Annales de. Médecine. n» |, janvier ТУ, el Congrès dit Cancer (Strasbourg, Juillet! 1927). Rapports; Masson 
et Ci, éditeurs, p. XS. 


Notions generales concernant la radiosensibilité des tissus. 292 


des aspects trés divers dans le substratum conjonctif d'un néoplasme, et si certaines 
figures histologiques impliquent une vitalité normale ou exagérée du tissu interstitiel 
d'autres, au contraire, peuvent être inlerprétées d'une facon inverse. G. Roussy et 
R. Leroux (') ont particulièrement insisté sur la valeur de ces diverses constatations. 

C'est ainsi, qu'avec Rubens-Duval, ils considèrent la réaction lympho-conjonctive 
(infiltration interstitielle de cellules lympho-plasmatiques et d'éosinophiles), ou la 
sclérose (fibroblastes nombreux, fibres collagénes abondantes) comme des signes de 
réaction efficace pouvant aboutir à la destruction ou à la modification des éléments 
néoplasiques. | 

Certains signes tels que la nécrose fibrinoïde des parois vasculaires, décrile par Letulle, 
témoignent au contraire de l'insuffisance des réaclions de défense et de la déficience du 
stroma conjonctif. 

L'étude de ces différents aspects présente une valeur certaine au point de vue du 
traitement radiothérapique et comporte des éléments de pronostic importants, ainsi que 
nous l'avons montré avec G. Roussy, R. Leroux et E. Peyre(?). 

Un stroma inlact, ou présentant déjà des signes de réaction scléreuse, comporte un 
pronostic favorable : en frappant de mort les cellules cancéreuses, et en provoquant des 
réaclions lympho-conjonctives, les rayons complètent cette ébauche de réaction de 
défense; si quelques éléments néoplasiques résistants ont échappé à l'action des 
radiations, ils sont arrélés dans leur évolution par la sclérose conjonctive, celle-ci 
constitue donc un facteur important de guérison. On comprend alors l'intérét primordial 
de ménager non seulement les tissus sains qui avoisinent une tumeur, mais aussi le 
stroma conjonctivo-vasculaire propre du néoplasme. C'est pour cette raison que je 
considère comme dangereuse la tendance actuelle à augmenter progressivement les 
doses de rayonnement : celles-ci risquent en effet d'amener une altération profonde du 
tissu conjonctif et annihilent son action à l'égard des éléments néoplasiques non détruits 
au cours de l'irradiation. 

Un stroma présentant déjà des sigries de déficience avant Loute tentative thérapeu- 
tique, est d'un pronostic défavorable еі commande une extréme prudence. C'est ainsi 
que la radiothérapie post-opératoire des cancers du sein peut êlre dangereuse en 
abolissant complètement les réactions de défense, lorsque le stroma conjonctivo- 
vasculaire de la tumeur exlirpée est profondément altéré {Dupont et Leroux)(?). 

La radiosensibilité d'un cancer ne peut donc étre appréciée que par l'étude de tous 
les éléments qui le composent, étude qui comprend également celle de sa morphologie 
évolutive. En dernière analyse, il semble que l'activité reproductrice d'une tumeur, 
lorsqu'elle est intense, lémoigne d'un processus extrêmement malin, les réactions de 
défense de l'organisme ayant été insuffisantes pour s'opposer à son développement rapide. 
Au contraire, l'évolution trés lente de cerlains cancers (à miloses rares par conséquent) 
suppose une réaction de défense active et une facilité plus grande de guérison par les 
radiations: lel est, par exemple, le cas de certains baso-cellulaires comme les cylin- 


dromes. 


(© б. Roussy et R. Lenoux. Revue de Chirurgie, Décembre 1922, р, 499. 

3j б. Roussy, S. Lapronpr, R. LEROUX et E. PEYRE. Bull. de Assoc. franc. pour l'étude du cancer, t. X, n°7. 
Juillet 1922, et Congrès du cancer i Strasbourg). Comptes rendus, Masson et C', éditeurs, p. 151. 

5) рсрохт et Leroux. [Importance de l’histolosie pour le pronostic des cancers du sein irradiés. Bull. 
de Ü Ass. france. pour Uétide du cancer, n° 1, Janvier 1925, p. 4. 


296 Simone Laborde. 


IL — ACTION DU RAYONNEMENT SUIVANT LA DOSE, 
L'INTENSITÉ ET LA QUALITÉ DU RAYONNEMENT UTILISÉ 


L'action exercée par les rayons X et les rayons du radium sur la cellule vivante ne 
dépend pas seulement de la nature de l'élément cellulaire considéré et des conditions 
physiologiques dans lesquelles il se trouve au moment de l'irradialion, mais aussi 
de la dose de rayonnement utilisé, de son mode de distribution et de sa qualité. 


A. — Influence de la dose de rayonnement. 


Suivant la dose utilisée, les ravons X et les rayons du radium produisent des effets 
différents sur la cellule vivante. 

1° А DOSE EXCESSIVE, ils sont capables de tuer tous les éléments vivants. П est à 
peine besoin de faire remarquer que l'électivité eesse au delà d'une certaine dose; c'est là 
d'ailleurs un phénomène d'ordre très général, observé aussi bien pour les radiations que 
pour les substances chimiques, ou les médicaments spécifiques : la quinine, le mercure, 
par exemple, peuvent avoir, suivant les doses employées, une action thérapeutique spé- 
cifique ou bien produire des effets toxiques. П en est de méme pour le rayonnement, et 
vis-à-vis de quantilés excessives, le terme action élective n'a plus de sens, car, si l'on 
soumet différents éléments cellulaires à des irradiations auxquelles ne peut résister 
aucun élément vivant, leur réceplivilé est alors, suivant l'expression imagée de Domi- 
nici, « unifiée par la mort ». 

% A DOSE ELECTIVE, l'action des radiations se traduit par la mort plus ou moins 
rapide des éléments cellulaires sensibles. Le rayonnement supprime tout d'abord le 
pouvoir de division et de reproduction cellulaire, de sorte qu'une cellule ainsi irradiée 
peut continuer de vivre, mais, sa faculté de multiplication étant abolie, elle meurt 
bientôt 'par vieillissement et disparait comme les éléments organiques usés par auto- 
lvse ou phagocylose. | i 

9" Pour une dose moindre, que l'on pourrait appeler ixinniriicE insuffisante pour 
entrainer la mort des éléments sensibles, Faction des radiations se manifeste par un 
retard de leur multiplication, par une inhibition seulement temporaire de leur pouvoir 
reproducleur. 

La dose nécessaire pour provoquer la mort d'un élément cellulaire est donc d'autant 
plus grande que l'élément cellulaire considéré est moins radiosensible. Ainsi la radio- 
sensibilité pourrait. ètre définie : la dose minima nécessaire pour amener la mort d'un 
élément cellulaire déterminé. Mais il convient de remarquer qu'une telle définition com- 
porlerait une grave cause d'erreur, la sensibilité d'une cellule ne pouvant pas être 
considérée « en soi » et indépendamment des éléments et du milieu qui l'entourent. 

4" A bosE FAIBLE, les ravons du radium el les rayons X ont un pouvoir d'excitation 
el slimulent la division nucléaire. C'est ainsi qu'on observe une excitalion de la crois- 
sance des végétaux soumis à de faibles irradiations, le développement par parthéno- 
genèse d'œufs non fécondés, et, d'une manière générale, l'augmentation considérable des 
Heures de caryocinéses au début de l'irradiation d'une tumeur maligne. 

C'est à celle action. stimulante de l'activité reproductrice des cellules qu'il faut 


Notions generales concernant la radiosensibilite des tissus. 297 


attribuer le développement du cancer chez les radiologistes, et la production de cancer 
expérimental chez l'animal au moyen de l'action de pelites doses de rayons X одеше 
répétées (Clunet('), Bruno Віосћ\ ‘?), 

De méme, par l'application de quantités infinitésimales de radium, et par l'intro- 
duction dans la vésicule biliaire du lapin, de calculs de cholestérine rendus radioactifs, 
Lazarus Barlow (°) a pu provoquer du cancer épithélial typique. 

C'est également à l'effet des petites doses, dont l'effet de stimulation n'est pas 
niable, qu'il faut attribuer les récidives qui apparaissent à la périphérie des champs 
d'irradiation lorsqu'on pratique, dans de mauvaises condilions techniques, la radiothé- 
rapie post-opératoire des cancers du sein, par exemple. 

On sait, d'autre part, qu'on a pu attribuer la genése du cancer à l'exagération de 
l'action stimulante de certains éléments radioactifs; le radium à doses infinitésimales, 
le potassium en tant que corps radioactif pourraient, dans certaines conditions, se 
concentrer dans les tissus ou dans les organes et par l’action ininterrompue de leur 
rayonnement provoquer l'exagération de la division cellulaire aboutissant au cancer. 


B. — Influence du mode de distribution des doses de rayonnement. 

Une méme dose de rayonnement peut étre distribuée avec une intensité faible ou 
forte, suivant que l'on prolonge ou que l'on diminue le temps d'irradiation etil est tout à 
fait logique de penser que l'action des radiations sur les tissus n'est pas la méme pour 
des inlensilés trés différentes. 

C'est ainsi que 1 milligramme de radium-élément agissant pendant 200 heures, par 
exemple, ne peut pas produire le méme effet que 200 milligrammes appliqués pendant 
1 heure, bien que dans les deux cas la dose totale : 200 milligr.-heures(*) (1,50 millicuries 
détruits) soit la méme; enlre ces deux extrêmes, il est des variations d'intensilé moindres 
pour lesquelles les actions biologiques sont analogues. 

A l'époque du début de la curicthérapie au moment où l'on ne possédait que de 
petites quantités de radium, on utilisait pour le traitement des cancers superficiels le 
rayonnement peu filtré en applications courtes el répétées. Cette méthode des doses 
fractionnées a été abandonnée dés que l'emploi du rayonnement filtré permit des irra- 
diations plus longues. Dominici et ses collaborateurs pratiquaient des applications d'une 
durée moyenne de deux à six jours, et avaienl reconnu que « l'application unique produit 
le maximum d'effet, les doses fractionnées faisant perdre à l'action du rayonnement 
beaucoup de son énergie ». 

Les irradiations de faible intensité sont surtout utilisées depuis lemploi de 
l'émanalion condensée, suivant la méthode préconisée par Duane (°), appliquée par 
Janeway) et qui consiste à abandonner dans les tissus des tubes de verre nus conte- 
nant l'éinanation jusqu'à leur complète décroissance. C'est dire que, pratiquement, les 
tissus subissent l'action décroissante du rayonnement pendant un mois environ. 


(5j J. CLUNET. Recherches expérimentales sur les tumeurs malignes. Thèse, Paris, 1910, 

3; Bruno Brocu. Congrès de Strasbonry, Juillet 1925. Comptes rendus, p. 31. 

(5) Lazarus Banrow, Archives Middlesex Hospital, Twelfth Cancer. Report. 1915 et années suivantes. 

:*) Je rappelle que | milligr-heure de Ra —0,00751 millicuries: l'expresion mgrh. couramment employée 
esl en quelque sorte l'abréviation de l'expression plus complète Че mgrh. détruit. 1 mgrh. détruit =- 0.00751 mec. 

5*5 Duane. Methodes of preparing and using radioactive substances in the'treatment of Malignant disease, 
and of estimating suitable dosages. Boston Med. and Surg. Journal, Décembre 1917, pp. 787-700. 

S; Janeway. Radiumtheripy in Cancer at the Memorial Hospital New-York. New-York, 1907. 


298 Simone Laborde. 

D'autre part, la possibilité d'utiliser de grandes quantités de radium a conduit un 
certain nombre de spécialistes étrangers à employer des doses massives, quelquefois 
plusieurs grammes, en applications exlernes pendant quelques heures. Ce dernier 
procédé esl analogue, au point de vue de la distribution des doses de rayonnement, à 
celui qui est employé en radiothérapie pénétrante où l'amélioration des méthodes d'ap- 
plication, en ces derniéres années, a consislé en grande partie à obtenir des appareil- 
lages puissanls capables de donner le maximum de dose dans le minimum de temps. 

En France, sous l'influence des travaux de Regaud, on tend actuellement, en curie- 
thérapie, à préférer les irradiations prolongées de faible intensité aux irradiations mas- 
sives. Mais, en roéntgenlhérapie, aucun procédé analogue n'est applicable; en effet, 
méme si la dose de rayons X est répartie sur une à trois semaines, suivant la méthode 
employée раг la plupart des radiologistes francais, on esl encore trés éloigné de l'irra- 
diation continue de faible intensité, telle qu'on peut la pratiquer avec les substances 
radioactives. 

Toutefois, l'accord n'est point unanime sur l'iinportance et la valeur de lallonge- 
ment de la durée d'irradialion, puisque certains spécialistes emploient des doses mas- 
sives, alors que d'autres utilisent des applications de faible intensité. allant. jusqu'à 
plusieurs mois. 

Un petit nombre de recherches expérimentales ont essayé d'apporter quelques 
précisions sur ce sujet. Celles de Lazarus Barlow ('), effectuées sur la partie terminale du 
rectum du rat, sont intéressantes par l'idée qui a conduit leur auleur, mais ne sont pas 
suffisamment démonstratives, les facteurs temps et quantité de radium ne variant pas 
dans des proporlions inverses suffisantes. Toutefois, Lazarus Barlow conclut que l'épi- 
thélium pavimenteux est plus sensible à une pelite quantité de radium agissant pendant 
un temps prolongé et qu'au contraire l'épithélium cylindrique est plus sensible à une 
dose massive. | 

D'autre part, dans ses expériences sur les cellules de la série séminale, Кераи! (?) a 
observé que la stérilisation est plus sûrement obtenue lorsqu'une mème dose de radia- 
tions esl donnée avec une inlensilé foible en un temps long : un testicule de bélier est 
slérilisé par 4 à 4 1 2 millicuries d'émanation détruite en 15-28 jours, tandis qu'il ne l'est 
pas par 15 millicuries d'émanalion en 5 à 6 heures. Regaud explique ce fait par Talter- 
nance de la reproduction cellulaire dans la lignée spermatique. 

Établissant une analogie entre le rythme de la multiplication cellulaire des cellules 
de la lignée spermatique et celle du cancer, Hegaud pense qu'une irradiation prolongée 
a l'avantage de frapper un plus grand nombre de cellules à leur stade de division, c'est- 
à-dire au moment de leur plus grande radio-sensibilité, et pour celte raison préconise 
les appliealions d'une durée de Û à 15 jours. 

Toutefois, pour des différences de durée qui n'excédent pas certaines limites, les 
effets observés sur la stérilisalion de certaines tumeurs sont les mêmes. Cette déduction 
esl tirée de l'observation de nombreux faits cliniques et d'une expérience que nous avons 
réalisée avec G. Roussy et R. Leroux(?) sur une malade alteinte d'un vaste épithélioma 
de la région frontale, du type intermédiaire. Nous avons pu, en elTet, grâce à l'étendue 
de la lésion, comparer les effets d'irradialions de durée différente sur les deux топоз 
d'une même tumeur. Toutes autres conditions égales d'ailleurs, une dose de 26 mes en 


(^ LAZARUS BARLOW. Archives of Hruliol. and Eleetroth., Juin 1919. p. 1. 

®, Cr. REGAUD. Sor, de Biologie de Paris, 8 et 29 avril, 13 et 20 mai 1922. 

5, б. Rorssy. S. Lanorbke et R. Legovx. A propos de la durée d'irradiation dans la curiethérapie des 
cancers imalpighiens. Bulletin de l'Assoc, franc. pour Cétude du cancer, w 6, Juin 1925. p. $67. 


Notions générales concernant la radiosensibilite des tissus. 299 


5 jours pour la moitié antérieure de l'ulcération et de 26 теб en 9 jours pour la moitié 
postérieure, n'a pas permis de noter de différence dans la cicatrisation de l'une et l'autre 
région. Aucune dissemblance, ni du point de vue clinique, ni du point de vue histolo- 
gique n'a élé constatée, malgré l'inégalité dans les durées d'irradiation qui avaient varié 
cependant du simple au triple. | 

Pour essayer de déterminer d'une manière précise la durée des traitements par le 
radium, de Nabias et Forestier (") établissent dans les champs microscopiques le rapport 
du nombre des cellules en division au nombre de cellules en repos (index caryoci- 
nélique). Suivant que ce rapport est élevé, moyen ou faible, le temps d'application 
est plus ou moins prolongé, afin que toutes les cellules soient irradices au moment de 
leur division. Cette formule ainsi énoncée parait satisfaisanle à l'esprit, mais elle se 
heurte en pratique à une difficullé insurmontable, celle d'établir un index caryocinétique 
précis; en effet, lorsque sur une méme tumeur, deux biopsies sont effectuées en des 
points différents, on est frappé de la différence parfois considérable dans le nombre 
relatif des mitoses. | 

D'autre part, le nombre des caryocinèses ne peut pas, à lui seul, suffire à juger le 
pouvoir de prolifération d'une tumeur et à prévoir comment elle se comportera à l'égard 
des radiations. C'est ainsi que certains épithéliomas baso-cellulaires, à mitoses rares ou 
absentes, ne nécessitent pas pour guérir l'irradiation extrêmement prolongée qu'aurait pu 
faire prévoir l'établissement de l'index caryocinétique. Il faut admettre, dans ces cas, 
qu'il existe une fragilité particulière des cellules, méme en l'absence des figures de 
caryocinèses; celles-ci ne traduisent en effet que le moment de la division imminente, 
mais, ainsi que l'ont fait observer Bergonié et Tribondeau(?), il n'en existe pas moins un 
mouvement prolongé du noyau, non visible, mais d'oü résulle une sensibililé spéciale, 
également prolongée. 

A l'appréciation du nombre des miloses, il faut donc joindre d'autres éléments tels 
que l'élude du stroma conjonctivo-vasculaire et celle de la structure histologique. 

Toutefois, si la manière de déterminer la durée des applications en se basant sur 
l'index caryocinétique est discutable, il faut bien dire que les trés longues durées d'irra- 
diation auxquelles Proust et de Nabias ont été amenés semblent sans inconvénients 
réels. On pourrait penser que dans ces cas inierviendraient des phénomènes dus à 
l'immunisalion des cellules contre le rayonnement, ou bien à des réactions générales 
de l'organisme vis-à-vis des radiations, or, jamais ces auteurs n'ont rien signalé de 
semblable, la cicatrisation s'effectuanl en général sans incident. 

De ce qui précède, il est permis de tirer les conclusions suivantes : 

1° La différence de radiosensibilité entre les éléments néoplasiques des épithé- 
liomas baso-cellulaires, ou de certains épithéliomas intermédiaires, et les tissus sains est 
grande; ces lumeurs guérissent facilement par des applications de radium, qu'elles 
soient de courte ou longue durée, méme en l'absence de toutes figures de division. 

2 La différence de sensibilité entre les éléments néoplasiques des épithéliomas 
spino-cellulaires et les tissus sains est petite; c'est pourquoi des doses importantes de 
rayonnement sont souvent nécessaires pour les guérir; c'est pourquoi aussi, afin d'éviter 
de donner des doses excessives, on a intérêt à étendre la durée d'irradiation afin de 
saisir les cellules au moment de leur plus grande fragilité. 

9° Les tumeurs susceptibles de guérir avec des techniques d'irradiation différentes 


(} DE NaBiAs et FORESTIER. Soc. de Biol., séance du 20 janvier 1925, p. 85. 
(2) BERGONIÉ et TRiIBONDEAU. Archiv. а Electr. méd., 1908. 


300 . Simone Laborde. 


sont celles dont le stroma présente des signes d'activité., Au contraire, un stroma défi- 
cient exige que l'intensité d'irradiation soit définie avec une précision beaucoup plus 
grande. 

4 Les irradiations prolongées. de faible inlensité, ont l'avantage d'être moins 
nocives vis-à-vis des tissus sains de voisinage el du stroma conjonctivo-vasculaire 
intra-tumoral qu'il est imporlant de ménager en vue de la stérilisation définitive du 
néoplasme. | 

En résumé, l'allongement de la durée d'irradiation parait accroitre l'écart des sen- 
sibilités des divers éléments cellulaires dans des proportions inverses ; les tissus sains 
résistent mieux à une irradiation prolongée de faible intensité et sont plus sensibles à 
une dose massive, alors que pour les éléments néoplasiques on observe le phénomène 
coniraire. 


Vaccination. — La sensibilité d'un lissu donné à l'action des radialions n'est pas 
toujours égale. En effet, on a constaté, et c'est là un fait d'observation clinique, que les 
tissus néoplasiques se montrent de moins en moins radiosensibles au cours d'irra- 
diations insuffisantes et répétées: il s'agit peut-être d'immunisation aclive (vaccination) 
des cellules néoplasiques contre le rayonnement; phénomène complexe sur lequel 
d'ailleurs nous n'avons aucune donnée précise. Par contre, les tissus sains sont de 
plus en plus vulnérables et ne peuvent recevoir inpunément des doses répétées de 
rayonnement, même si celles-ci sont relativement faibles; au contraire de ce qui se 
passe pour les tissus pathologiques, l'accumulation des doses rend les tissus sains plus 
sensibles. 

Ainsi que le fait observer Rubens-Duval(!), au sujet des réactions de défense destruc- 
trices, si la destruction des cellules cancéreuses n'est.que partielle, elle est dangereuse; 
la cytolyse d'une parlie de la tumeur stimulant parfois la prolifération des cellules can- 
céreuses restantes. Les substances mises en liberlé par la destruclion des cellules tuées 
répandues dans le tissu conjonclif le lésenl gravement, inhibent ses réaclions et 
semblent déterminer les nécroses fibrinoides. 

П est vraisemblable que des phénomènes du même ordre se produisent lorsqu'une 
tumeur maligne а été traitée par des doses de rayonnement insuffisantes pour en amener 
la guérison, еі cet état de radiorésislance est dà, au moins pour une part, au mauvais 
élal du stroma, lésé par les irradiations antérieures. 

Nous avons d'ailleurs observé, avec G. Roussy et R. Leroux(?), que parmi les épithé- 
liomas déjà irradiés par les rayons X et traités ensuite par le radium, ceux qui présen- 
laient un stroma non altéré ont presque tous guéri, malgré les irradiations antérieures. 
Au contraire, les épithéliomas irradiés antérieurement présentant un stroma déficient, 
n'ont pas pu être guéris : lorsque la cicatrisation s'etffeclue, le plus souvent se produi- 
sent des récidives très rapides. L'aspect de ces épithéliomas qui récidivent sur place, 
ou qui ne cédent pas au traitement, présente presque toujours la méme apparence 
celle d'une plaie atone ou d'une ulcéralion nécrolique, indiquant ainsi l'impuissance de 
la cicalrisalion. 

De ces fails, on реш conclure que dans le traitement des cancers par les radiations, 
il faut chercher à obtenir Гере thérapeutique désiré dans une premiére application, où dans 
une première série d'irradiations rapprochées. 


i! RUBENS-DUVAL. Congrès du Cancer. Strasbourg. 1925. 
(*; Loc. rit. 


Notions generales concernant la radiosensibilité des tissus. Зот 


C. — Influence des différentes qualités de rayons et mécanisme de leur action. 


Nous ne savons pas dans quelle mesure les modifications cellulaires provoquées 
par les rayons X et les rayons du radium sont subordonnées à la qualité du rayonnement 
qui traverse les tissus. 

Certains auteurs, tels que J. Belot, Guilleminot(*), Krónig el Friedrich(*), ont admis 
que les effets biologiques dépendent, non pas de la qualité du rayonnement, mais de la 
dose absorbée. A égalité de dose absorbée, les effets biologiques produils par les 
rayons X ou y seraient identiques et indépendants de leur longueur d'onde. 

Pour d'autres, au contraire : Regaud et Nogier(*), Proust(*), Colwell et Киѕѕ (*), les 
cellules de méme espèce sont inégalement sensibles aux rayons X de longueur d'onde 
différente. | 

Dès 1907, Dominici (^; гай le rayonnement de manière à n utiliser que les rayons y 
pénétrants car il avail constaté que « celui-ci est capable de traverser les tissus nor- 
maux, en s'y absorbant dans de faible proportions et en n'y déterminant aucune lésion 
grave ». Les expériences qu'il avait effectuées sur la peau du lapin lui avaient en effet 
permis d'observer l'action altérante des rayons peu pénétrants et l'innocuité relative des 
rayons filtrés. Le rayonnement inlégral d'un appareil de radium produit une radium- 
dermite constituée par une escarre comprenant l'épiderme et le derme et au-dessous 
de laquelle le tissu conjonctif lui-même est altéré. Au contraire, le rayonnement du 
méme appareil filtré par 5/10* de milimètre de plomb ne détermine qu'une destruction 
superficielle de l'épiderme qui se répare rapidement, la disparition des follicules pileux 
étant la seule modification persistante de l'applicalion effectuée (Dominici). Au cours de 
ces irradialons l'augmentation de la durée d'exposition compensail la perte d'intensité 
due à l'interposilion des filtres. 

Regaud et Nogier(?), d'autre part, ont étudié les effets produits sur la peau par les 
rayons X filtrés par 5 ou 4 millimètres d'aluminium el ils ont conclu également à l'inno- 
cuité de ce rayonnement. Celui-ci produit une lésion exclusivement limitée à l'épiderme, 
désignée par les auteurs sous le nom de « radio-épidermite », et qui évolue rapidement 
vers la guérison. Les bulbes pileux, plus sensibles que l'épiderme, peuvent étre stéri- 
lisés par une dose inférieure à celle qui détermine la radioépidermite. Les différences 
de radiosensibililé étant moins apparentes lorsqu'on emploie un faisceau brut, Regaud 
el Nogier en concluent que les diverses espèces cellulaires sont inégalement sensibles - 
vis-à-vis des diverses qualités de rayons X. 

D'une manière générale, il parait logique de penser que les effels biologiques 
dépendent de la quantité d'énergie absorbée parles atomes qui constituent les substances 
cellulaires; il est possible que celles-ci possèdent, vis-à-vis d'un rayonnement donné, un 
pouvoir d'absorption différent, mais ce qu'il importe de savoir, c'est dans quelle mesure 
cette absorption et les effets qui en résultent peuvent varier avec la nature des différents 


(f, GUILLEMINOT. C. R. Académie des Sciences, 15 juin 1915. 

8j KRONIG e FRIEDRICH. Physikal und biolog. Grundlagen der Strahlentherapie, 1918, 

(5 CL. Recaup el Тн. NocGirn. Arch. Electr. médic., ?» janvier et 10 fevrier 1915. 

(^. Proust. Congrès de Radiologie de Londres, Juin 1922. 

(5) Cot wk et Russ. Лит, X Rays and the living cell : 1 vol. London, 1915 et sec, édit., 1924, p 519. 

(5; Помімісі. De l'utilisation du rayonnement y du radium en thérapeutique. Congrès de Médecine de Paris 
(Octobre 1907. 


302 Simone Laborde. 


rayons, corpusculaires ou vibratoires, et avec les différentes longueurs d'onde de ces 
derniers. 

En ce qui concerne leradium, les rayons х formés de particules matérielles chargées 
positivement el arrêtées par le moindre obstacle, représentent une énergie considérable; 
ils ont de ce fait un effet rapide de destruction qui ne peut pas dépasser les premières 
couches cellulaires. Le mécanisme de leur action est toutefois bien obscur, si l'on consi- 
dére par exemple les effets de l'émanation des différentes substances radioaclives 
absorbée par injection, inhalation ou ingestion, effets dus en majeure partie au rayon- 
nement х agissant au sein méme des cellules. 

L'action isolée des rayons 5 constitués, on le sait, par des électrons, c'est-à-dire par 
des particules chargées négativement et projetées avec une très grande vitesse, n'a pas 
été étudiée; nous verrons qu'il n'est pas possible de différencier leurs effets de ceux du 
rayonnement 2 secondaire formés par le passage des rayons ү à travers la matière. 

Toutefois si l’action isolée du rayonnement х ou du rayonnement р sur les tissus n'a 
pas été méthodiquement étudiée, quelques expériences faites « in vilro » sur des solu- 
lions de globuline ont montré que lorsqu'on faisait agir le rayonnement 2 les solutions 
alcalines devenaient opaques, tandis que les solutions acides étaient au contraire plus 
claires. On peut penser que les solutions alcalines présentent une charge électrique 
négative que neutralisent les charges positives appportées par les particules х, d’où 
résulterait un phénomène de précipitation (Hardy) (1). 

Au contraire, les électrons négatifs, qu'il s'agisse du rayonnement 5 primaire ou des 
électrons secondaires formés par les rayons ~, troublent les solutions colloidales qui ont 
une charge positive (oxyde de fer, par exemple) et augmentent la limpidité des solutions 
colloidales négalives (ferrocyanure de cuivre, par exemple). 

Rappelons, d'autre part, que dans les trés intéressanles expériences de Zwaader- 
maker (°) concernant l'action de l'énergie radioactive sur les fonctions du cœur, cet 
auteur a constaté une sorte d'antagonisme biologique entre les rayons х et les rayons 5: 
au cours de circulalions artificielles établies à travers le cœur de grenouilles, les corps 
émettant des radiations 2 peuvent être substitués l'un à l'autre, sans que la fonction 
cardiaque soil troublée; au contraire, le cœur s'arrête quand il recoit simultanément 
un corps radioactif émetlant des rayons х et un corps radioactif émellant des rayons û. 
Les effets produits par les éléments radioactifs semblent en effet s'annihiler, quand ils 
apportent simultanément des charges positives ct négatives équivalentes. 

Les rayons Х et les rayons y consliluent des rayonnements de nature vibratoire dont 
les longueurs d'onde vont pour les rayons X de 1 à 0,05 Angstrôm et pour les rayons y 
du radium jusqu'à des longueurs d'onde encore plus courtes, de l'ordre de 0,01 Angstróm. 

Pour essayer d'interpréter les effels biologiques produits par. ces rayons ondula- 
toires, Je rappellerai trés brièvement les phénomènes bien connus aujourd'hui de leur 
absorption par la matière : 

Lorsque les rayons X ou les rayons y frappentla maliére, en même lemps que le 
rayonnement primaire est diffusé dans tous les sens, i! donne naissance à un rayonne- 
ment secondaire de fluorescence et à l'émission de corpuscules électriques du type 5. 
La production des rayons de fluorescence et celle des rayons corpusculaires sont inti- 


mement liées. 


(1) Harpy. Proceeding Physiol. Soc., May 1905 (Journ. Physiology. London). 
iB ZWAANDERMARER., dréhires neeri. de Physiologie, LIV, p. 1i1 1920. — Comptes rendus Société de Biologie, 
1 juin 1925, el Livre Jubilaive de la Soc. de Biol, 2i mai 1925. 


Notions generales concernant la radiosensibilité des tissus. 303 


Le rayonnement secondaire du lype à est formé par les électrons arrachés aux 
atomes. On peut concevoir le mode de production des rayons 2 secondaires si l'on se 
souvient de la constitution de l'atome telle qu'elle est admise aujourd'hui ('). On sait 
en effet que les électrons des niveaux superficiels en rapport avec les propriétés chi- 
miques des corps peuvent en étre assez facilement arrachés par les actions extérieures. 
Suivant la théorie de Bohr, plus un électron appartient à un niveau profond, plus 
l'énergie dépensée pour l'extraire de l'atome doit étre grande. À mesure que les rayons 
primaires sont plus pénétrants. ils sont susceptibles d'arracher des électrons appar- 
tenant à des niveaux plus profonds. Les électrons 5 arrachés de l'atome suivent des 
trajectoires sinueuses plus ou moins longues ; leur vitesse et par suite leur pouvoir 
de pénétration augmentent en méme temps que la longueur d'onde du rayon primaire 
diminue. La place laissée libre par ces électrons est reprise par de nouveaux corpus- 
cules et le retour de l'atome à son état normal est accompagné d'une émission de 
rayons de fluorescence, caractéristique de l'élément frappé. 

Le rayonnement de fluorescence dépend à la fois du poids atomique du radiateur et 
de la longueur d'onde. On sait qu'un rayonnement d'une certaine longueur d'onde excite 
une série de rayons d'un élément, pourvu que sa fréquence soit supérieure à la fré- 
quence caractéristique du corps considéré. À mesure que la longueur d'onde diminue, 
les rayons sont capables d'agir sur les éléments de poids atomique plus élevé, et leur 
quantité et leur pouvoir pénétrant croissent en méme temps que ce poids atomique. Or, 
les tissus de l'organisme sont en majeure partie composés de corps à poids atomique 
faible, le phosphore (51), le potassium (59), le calcium (40) et le fer (50) exceptés; 
ils émettent donc peu de rayons fluorescents. La constitution chimique des tissus, et en 
particulier leur teneur en substance de poids atomique élevé, pourrait étre un facleur 
important de radiosensibilité ; c'est pour répondre à cette hypothèse qu'on a essayé de 
sensibiliser les tumeurs, en y injectant des corps étrangers lourds, capables d'émettre 
des rayons fluorescents. 

Les effets biologiques dus aux rayons X et aux rayons » du radium forment, il est 
vrai, un ensemble de phénoménes complexes, mais il semble que d'une maniére géné- 
rale on puisse les rattacher à la transformation de l'énergie du rayonnement primaire 
en électrons susceplibles de bombarder les atomes constituants de la cellule sans qu'il 
soit d'ailleurs possible de dissocier l'action due soit au départ d'un électron arraché à 
l'atome, soit à l'arrêt du méme électron. On peut ainsi penser que le rayonnement f 
primaire des corps radioactifs doit provoquer des résultats analogues à ceux qui sont 
produits par les corpuscules $ secondaires. 

Si l'on suppose que les actions biologiques dépendent surtout des changements 

(!) On considère en effet depuis les recherches de J.-J. Thomson, les travaux de Rutherford et de Bohr 
que l'atome est constitué par un noyau central autour duquel se trouvent des électrons. Le novau central 
présente une charge électrique positive. Les électrons sont distribués en un ou plusieurs anneaux concen- 
triques dont la charge négative neutralise exactement les effets de la charge positive du noyau. En fait. on 
considère l'atome comme partagé ea 5 régions distinctes : 

Une premiere région, la plus extérieure, comprend les électrons des niveaux superficiels, c'est celle qui 
est en rapport avec les propriétés chimiques des corps, et d'où naissent les radiations lumineuses et ultra- 
violettes. Placés à la périphérie de l'atome, ces électrons peuvent en être facilement arrachés par les actions 
extérieures, S'il manque ainsi un ou plusieurs électrons, l'atome n'est plus électriquement neutre, il a une 
charge positive, et il est dit « ionisé ». 

La seconde région est intermédiaire, ses électrons peuvent entrer en vibration sous l'influence d'électrons 
libres (ou rayons cathodiques) pour produire les rayons X. Plus un électron appartient à un niveau profond, 
plus l'énergie depensée pour l'extraire de l'atoine doit ètre grande. C'est ainsi qu'il faut soumettre l'atome à 
des tensions électriques considérables pour provoquer les ravons X pénétrants. 

La troisième région de lalome comprend le noyau lui-mème. Aucun moyen artificiel ne nous permet 


jusqu'ici d'en produire la désintégration. La inoditication du noyau atomique ne s'observe qu'au cours de la 
désintégration spontanée des corps radio-aclifs, qui correspond à l'expulsion des particules a et з. 


304 Simone Laborde. 


dans l'état chimique des cellules, on n'attribuera pas les effets sélectifs aux seuls rayons 
de courte longueur d'onde. On sait en effet que les propriétés chimiques sont en rapport 
avec les électrons des niveaux superficiels des atomes, il n'est alors pas besoin de faire 
intervenir l'action des rayons de trés courle longueur d'onde pour expliquer les pertur- 
bations qui résultent de leur extirpalion. 

Si, au contraire, on admel que pour obtenir cerlains effets biologiques, il faut 
atteindre les régions profondes de l'alome, l'énergie des électrons libérés étant direc- 
tement liée à la longueur d'onde qui les a produits, il faut alors supposer que l'action 
sélective est due au rayonnement trés pénétrant. 

Mais on peut aussi penser que si, en radiothérapie profonde, on cherche à utiliser 
uniquement des rayons de courte longueur d'onde, et que si, en curiethérapie, on n'em- 
ploie le plus souvent que les rayons + pénélranls, ce n'est pas uniquement pour 
répondre à une hypothése biologique, c'est aussi pour des raisons d'ordre physique : 
les rayons de grande longueur d'onde étanl, ainsi que l'on sait, absorbés par les pre- 
miéres couches de tissus et ne pouvant pas parvenir aux éléments cellulaires silués 
profondément. De ce point de vue, on pourrait considérer l'usage des rayons pénétrants 
comme un moyen de porter dans la profondeur des tissus une énergie capable de se 
transformer en rayons facilement absorbables et susceptibles de provoquer sur place 
des changements dans l'état des cellules. | 

L'absorption des rayonnements par les tissus constitue donc un ensemble de phé- 
noménes complexes dont chacun prend vraisemblablement une part, mal définie d'ail- 
leurs, à l'effet biologique mais il semble impossible, actuellement, d'attribuer une 
action élective aux seuls rayons de courte longueur d'onde. 

Quoi qu'il en soit de ces différentes hypothèses, tous les phénomènes biologiques 
observés à la suite. des irradiations se raménent en derniére analyse à des phénoménes 
électroniques. Mais, quelles sont les conséquences de ces aclions électroniques? 
Nous serions curieux, ainsi que Га fait observer A. Laborde ('), de pouvoir discerner 
si les cellules néoplasiques sont modiliées directement par les rayons qui les frappent, 
ou bien si cette modification est indirecte et liée à un changement produit dans le milieu 
qui les accompagne. 

Une des hypothèses les plus connues esl celle de Werner, qui suppose que l'action 
des radiations est due à la choline qui se produirait, sous l'action de l'irradiation, par la 
désintégration des lécithines contenues dans les cellules. Toute une thérapeulique du 
cancer basée sur cette théorie, « la choline-thérapie » a été appliquée en Allemagne 
pendant quelques années : la choline injectée dans la circulation réaliserait des aclions 
analogues à celles de l'irradiation et en quelque sorte « une imitation chimique de 
l'action du rayonnement » (Werner) (°). 

D'autre part, on a comparé certaines des substances mises en liberté par la 
destruction des cellules aux venins des serpents dont elles se rapprochent notamment 
par leur haute teneur en zinc (P. Cristol). P. Cristol fait remarquer que s'il est permis 
de concevoir une analogie entre le venin des serpents et les diastases néoplasiques, il 
esl permis aussi d'espérer que, de méme que l'on a pu obtenir des antidiastases veni- 
meuses on obtiendra un jour des antidiastases cancéreuses(?). 

D'un point de vue analogue, Regaud (°) a émis l'hypothèse que « l'irradialion disso- 


Cité d'après RvpENs-DuvaL. Congrès de Strasbourg, Juillet 1925. Rapports, p. 101. 


) 
3) К. WERNER. Med. Klinik., 14 juillet 1912, ne 28, p. 1160. 
j Ci 
) Gl. Reaud. Bulletin de lC Académie de médecine, n° 20. Séance du 15 mai 1924, p. 601. 


Notions générales concernant la radiosensibilité des tissus. 305 


cierait dans le plasma qui baigne les cellules ou plus vraisemblablement dans les sub- 
slances collagénes amorphes ou figurées, une substance toxique qui agirait à son tour 
sur les cellules immédiatement voisines. » A l'action directe des rayonnements sur les 
éléments cellulaires s'ajouterait ainsi une action locale indirecte. | 

П est en effet vraisemblable que les radiations, en traversant les tissus agissent à 
la fois sur les éléments cellulaires et sur les milieux dans lesquels ils baignent et l'on 
ne peut méme pas concevoir comment il pourrait en être autrement. Seuls les effels 
produits sur les cellules sont facilement accessibles à nos moyens d'investigation et ce 
sont les changemeuts morphologiques de ces éléments qui témoignent de l'action des 
radiations. Nous n'avons pas jusqu'à présent le moyen d'apprécier aussi facilement les 
changements d'ordre physico-chimique qui peuvent se produire dans les milieux humo- 
raux. Toutefois, certaines modifications de la substance collagéne provoquent des 
affinités tincloriales différentes qui permettent de les constater sans qu'on puisse en 
déterminer la nature exacte. 

Quelques expériences pratiquées « in vilro » pourraient faire supposer que l'action 
indirecte est priinordiale. C'est ainsi que les expériences praliquées par J. Joly et 
A. Lacassagne ( pour comparer les modifications de la formule leucocytaire consé- 
eutives à l'irradiation d'animaux avec les résultats de l'irradialion du sang « in уйго», 
leur montrent que les leucocytes isolés de l'organisme résistent à des irradiations bien 
supérieures à celles qui déterminent la leucopénie des animaux. 

Les très belles expériences toutes récentes de Joly (°) ont montré qu'un organe isolé 
de ses connexions vasculaires (ganglion du creux poplité du lapin) et irradié dans les 
mémes conditions que le ganglion similaire du cóté opposé ne présente pas de lésion 
appréciable 2 heures après la fin de l'irradiation, alors que celles-ci sont intenses dans 
les follicules du ganglion laissé en place. De inéme, il n'existe pas de lésion, lorsque 
les ganglions sont irradiés en place aprés que l'animal a été sacrifié. 

Ces recherches sont extrêmement intéressantes parce qu'elles apportent des faits 
d'observation et des documents précis el qu'elles montrent que les effets sont tout à 
fait dissemblables, suivant que les éléments cellulaires se trouvent dans leurs conditions 
normales de vie, ou bien dans des conditions différentes. Il est fort possible que dans 
les expériences pratiquées sur les organes « in vilro », ou bien sur des tissus privés de 
circulation, les changements qu'on apporte dans l'irrigalion et, par suile, dans les phéno- 
mènes de pression et d'osmose, amènent des modifications suffisautes des complexes 
colloidaux qui composent les milieux humoraux et les protoplasmes cellulaires, pour 
expliquer les différences observées dans l'effet produit par les rayonnements. 

D'autre part,on peut se demander aussi si les effets produits par les radiations 
résultent uniquement d'une action locale. Il est peu probable que des substances formées 
sous l'influence de l'irradiation puissent agir à la maniére d'anticorps en déterminant la 
disparilion éleclive des éléments néoplasiques par voie humorale, et s'il existe des 
défenses actives humorales spontanées chez les porteurs de cancer, il ne semble pas 
que le rayonnement ait le pouvoir de les exalter ou de produire des substances ana- 
logues. 

On sait cependant, ainsi que l'a montré Contamin, que l'inoculalion à la souris ou 
au rat de tumeurs faiblement irradiées produit une immunisalion contre les greffes 
ultérieures de tissu néoplasique; il faut pour cela que l'irradialion ait été juste suffisante 

(!) J. Joy et A. LACASSAGNE. Comptes rendus de la Société de Biologie. Séance du 7 juillet 1025, n° 21. 
(3j J. Jouy. C. rendus de la Soc. de Biologie. Séance du 14 juin 1923, n° 21, p. 79. 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VHI, n° 7, Juillet 1924. 20 


3o6 Simone Laborde. 


afin de produire une inhibition des éléments néoplasiques, car si la dose de rayonnement 
est trop élevée, l'inoculation de la tumeur irradiée n'est plus capable de conférer 
l'immunité. Ces expériences ont été reprises en 1022 par H. Chambers, G. Scolt et 
S. Russ(!), qui ont confirmé la possibilité de conférer l'immunité aux greffes néoplasiques 
chez le rat par l'inoculation préalable de tissu cancéreux irradié. Toutes les tentatives 
qu'ils ont faites pour essayer d'extraire des cellules cancéreuses irradiées un principe 
actif capable de produire l'immunisalion sont restées infructucuses, ce principe semble 
en effet se produire durantle processus de la mort cellulaire qui suit l'irradialion et tout 
ce qui améne la mort immédiate des cellules, tels que les antiseptiques ou la chaleur, le 
supprime. ll semble donc bien que l'immunité ne peut être produite que par l'inoculation 
de cellules encore vivanles. Ces fails ont conduit les auteurs à poursuivre leurs 
recherches sur les malades atteints de cancer, et ils ont pratiqué l'injection au malade de 
sa propre tumeur broyée el irradiée aprés extirpation incomplète, espérant par celte 
méthode obtenir un degré d immunisation suffisant pour détruire toutes les cellules 
néoplasiques persistant dans l'organisme aprés une intervention limitée. L'irradiation de 
la tumeur est praliquée «in vitro » parce que c'est le seul moyen de donner d'une manière 
uniforme la dose jugée nécessaire pour créer l'immunilé. 

Ces essais, que nous avons repris avec G. Roussy, bien que n'ayant pas encore donné 
de résultals probants, sont extrêmement intéressants, car tout ce qu'on a observé 
jusqu'à présent en clinique ne nous fournit aucun exemple d'immunilé active due au 
rayonnement et les phénoménes constatés sont plutót d'un ordre contraire : le dévelop- 
pement des métastases, d'une part, et l'absence de toute action sur les tissus qui n'ont 
pas été atteints directement par les rayons, d'autre part, prouvent bien que l'action par 
voie humorale, si elle existe, est insuffisante, et qu'en l'état actuel de nos connaissances 
nous ne savons pas la provoquer. 

Nous ne pouvons donc actuellement compter que sur l'action locale du rayonne- 
ment, mais on conçoit combien toute la thérapeutique du cancer serait modifiée si l'on 


savait utiliser une action élective d'ordre général sur les éléments néoplasiques dissé- 
minés dans l'organisme. 


Au cours de cet exposé, j'ai essayé de montrer l'importance des phénomènes qui 
concernent l'aclion si complexe des radiations. Toutes les recherches qui tendent à 
élucider ce probléme ont en effet un immense intérêt, non seulement du point de vue de 
la biologie, mais aussi d'un point de vue pratique immédiat, car parmi les différents 
facteurs qui règlent la thérapeutique des cancers par les radiations, la radiosensibilité 
des lissus sains et pathologiques joue, sans conteste, le rôle primordial. 


( H. CHAMBERS, G. Scorr et S. Russ. The Lancet, Janvier, Février 1922. 


TRÈS GRANDE UTILITÉ DES RADIOGRAPHIES MULTIPLES 
DANS LA RECHERCHE DES CALCULS BILIAIRES 


Par P. LIGNAC et A. DEVOIS 


Les statistiques américaines, celles de nos amis J. I. Case, J. D. Roberts, de 
Cole, Carman, Pfahler, Gerber, еіс..., nous ont quelque peu décontenancés par leur 
oplimisme et leur pourcentage si considérable de succés dans la recherche des calculs 


Ais 


Fig. 1. — On trouve l'image de deux calculs biliaires, passés inapercus aux examens précédents. 


biliaires. Obtention des images de calculs biliaires dans 80 pour 100 des cas, telle est la 
conclusion courante des Américains. 

Ce pourcentage nous a laissés d'abord réveurs, puis incrédules. En effet, nous avons 
essayé d'employer les techniques décrites par ces auteurs. Nous avons uliliséla position 
de C. Beck, celle de Pfahler, nous avons purgé les malades, nous les avons belladonés, 
lavementés, insufflés, etc.... Nous avons pris des films avec des rayons très mous ou plus 


JOURNAL DE HapioLocGikr. — Tome VIII, n° 7, Juillet 1994. 


308 P. Lignac et А. Devoirs. 


durs. Nous avons augmenté l'intensité du rayonnement, et diminué jusqu'au dixième de 
seconde la durée du temps de pose. Nous avons passé de longues heures à fouiller au 
négatoscope le désert des régions vésiculaires sans trouver les calculs biliaires dans 
80 pour 100 des cas où nous les attendions. 

Ce n'est pas la technique, ni la préparalion du malade, ni la qualité du rayonne- 
ment qui sont les principaux facteurs du succès, et s'ils y contribuent sans aucun doule, 
leur importance est secondaire en comparaison de ce facteur qui échappe à notre con- 
tróle technique : la chance. Chance que la tencur suffisante en sels de chaux, chance 
que la posilion favorable des calculs dans la vésicule, chance que la maigreur du 
sujet, etc., etc.... 

Toutefois n'est-il pas possible de multiplier ces facteurs de chance? oui, par le 
nombre des films impressionnés. Nous l'affirmons. et nous sommes certains que l'unique 
cause de la richesse des statistiques américaines réside 
dans le nombre des radiographies. 

En effet, alors que le radiologiste français ne dis- 
* pose le plus souvent que du quart d'heure, ou de la demi- 


4 À 


heure qui lui esl jalousement ct parcimonieusement 


concédée par le patient européen pour l'examen radio- 
logique, le radiologisle américain a la faculté d'examiner 
® 4 son patient pendant plusieurs jours consécutifs. Le 
| кр patient du nouveau monde attache une importance 
Fadiaerauhiio-des calculs après extraction,  CONsidérable au diagnostic précis de l'affection dont il 
est atteint. Il n'hésite pas, pour obtenir ce diagnostic, à 
entrer dans une maison de santé (Professional medical building) où il demeure pendant 
qualre ou méme huit jours. Durant son séjour, le radiologiste a le loisir de l'examiner 
tous les jours si bon lui semble et quand bon lui semble, plusieurs fois par jour, si bien 
qu'à sa sorlie le patient a pu être radiographié 20, 50, 40 fois, dans des positions 
diverses el aux heures les plus favorables. Il saute aux yeux que là où le radiologiste 
français avec ses trois ou quatre clichés n'aura pas trouvé de calculs biliaires, le radio- 
logiste américain avec ses 40 films pourra en trouver. Il est hors de doute qu'un calcul 
biliaire qui échappe à trois pellicules n'échappe pas à la 10°, el encore moins à la 20° 
ou à la 40°. 

Nous avons pu nous rapprocher des conditions d'examen ci-dessus exposées en 
quelques cas. П est curieux de constater que le simple fait d'avoir pu examiner à plu- 
sieurs reprises le méme malade et d'avoir pu prendre une quantilé de films assez 
importante de sa région abdominale nous a permis de découvrir sur nos films des 


Ue 


images calculeuses précisément et surtout dans des cas où on ignorait leur présence 
et où on ne les recherchait méme pas. Par conséquent sans préparation, sans technique 
spéciale, le nombre seul des films nous a fait découvrir des calculs biliaires. 

Depuis, nous avons élendu autant que possible cette manière de procéder aux 
malades soupconnés d'être lithiasiques, el véritablement nous somines persuadés que 
les chiffres américains qui nous paraissent un peu invraisemblables sont à peu prés 
l'expression de la proporlion normale des succés radiographiques dans la recherche des 
calculs biliaires, à condilion que l'on puisse tirer un nombre de films assez important. 
Nous ne pouvons reproduire ici ni les observalions des malades, ni tous les films qui 
s'y rapporlent. Nous nous bornerons à reproduire quelques films pris au hasard, mais 
suffisamment typiques pour illustrer ce que nous avançons. Nous reproduirons dans les 


Fig. 3. — Sur ce film, aucune image calculeuse n'est visible. 
Toulefois le bord externe du bulbe présenle une dépression constante sur tous les films 


Fig. 4. — Tandis que sur le film précédent une simple déformation du bulhe est visible, 
sur celui-ci un calcul biliaire apparait pour ainsi dire incrusté dans la concavité du bord externe du bulbe 


duodenal. 


Е аба еа де о ول‎ аа е 


Fig. 5. — Sur cette série de filins, le bulbe duodénal et le genu supérieur apparaissaient simplement déformes. 
Six mois auparavant le diagnostic de péri-duodénite avail été fait d'après des images analogues. 


6. — Sur ce film une cocarde apparaissait très netlement et permellaitl d'affirmer la présence d'au moins un calcul 
dans une vésicule biliaire dont la compression de voisinage deformait le duodénum. 


Recherche des calculs biliaires. 311 


séries de films les deux plus caractéristiques parmi ceux pris sur le même sujet qui ne 
donnent pas d'images calculeuses et parmi ceux qui en donnent. 

C'est ainsi que chez Mme X..., au cours d'un examen complet du tube digestif, les 
films qui avaient été pris sur la région vésiculaire après préparation appropriée, et avec 
la technique classique de A. Béclère et celle de J. Case, n'avaient montré aucune 
image assez nette pour permeltre de conclure à la présence de calculs. Quelques jours 
plus tard, au cours d'une série de radiographies gastriques, une superbe ombre calcu- 
leuse apparaissait entre l'image du bulbe et l'image de la 2* lombaire, et ce n'est 
qu'alors que l'examen minutieux au négaloscope des premiers films de la région 
vésiculaire permettait de retrouver en effet les images paravertébrales de deux calculs 
biliaires qui avaient passé primitivement inaperçues (film 1). A la suite de ce diagnostic 
radiologique, Mme X... a été opérée quelques jours plus tard, et on trouva noyés dans 
une vésicule gonflée de pus deux calculs volumineux, dont nous reproduisons ci-contre 
la radiographie après extraction (film 2). 

Voici encore un autre exemple : Mme Y..., pour laquelle on prend un jour une série 
de filns de la région vésiculaire et sur lesquels on ne voit absolument aucun calcul. 
Examinée le surlendemain au point de vue gastrique, on prend une nouvelle série de 
films dela région du carrefour sous-hépatique. Sur plusieurs films d'entre eux on ne 
voit encore rien (film 5). 

Mais sur quelques-uns on distingue nettement une ombre arrondie sur le cóté 
externe du bulbe, ombre qui est identifiée avec un calcul biliaire (film 4). Les consta- 
tations opéraloires vérifièrent le diagnostic radiologique. 

Enfin voici un dernier exemple typique. Mme Z..., longuement examinée au point 
de vue duodénal par plusieurs radiologistes. Les conclusions des différents examens 
étaient les suivantes : déformation du duodénum au niveau de la 2* portion. Voici en 
effet le duodénum tel qu'il se présentait sur les films (film 5). 

Ce n'est encore que grâce à de nombreux films que le diagnostic véritable put être 
fait en montrant un calcul volumineux présentant l'aspect classique en cocarde (film 6). 

ll serait fastidieux de poursuivre la démonstration en apportant d'autres obser- 
vations. 

Nous avons simplement voulu rappeler combien 11 élait non seulement utile, mais 
nécessaire, pour avoir les plus grandes chances de faire un diagnostic radiologique 
précis de cholélithiase, de multiplier, toutes les fois que cela sera possible, le nombre 
d'examens et de radiographies. Le secret des succès américains ne réside pas dans 
autre chose que dans le nombre des films. 


NOTIONS SOMMAIRES D'ÉLECTROTHÉRAPIE GYNÉCOLOGIQUE 


(MODES D'ACTION — TECHNIQUE) 


Раг A. LAQUERRIÉRE 


Créée par Trip er 1 y a plus de 50 ans, perfectionnée et vulgarisée dans le monde 
entier par Apostoli, l'élcctrothérapie gynécologique a, surtout depuis la publication de 
la thèse Carlet en 1884 jusqu'à la mort d'Apostoli ер 1900, још d'une vogue considérable, 
en particulier durant cette période sa place dans la littérature médicale était considé- 
rable. Actuellement, elle parait quelque peu oubliée, parce qu'elle n'est pas enseignée 
et que d'autres branches de notre spécialité, la radiologie entre autres, attirent l'attention 
des jeunes chercheurs. 

Je suis stupéfait bien souvent de voir des électro-radiologistes expérimentés me 
poser sur l'élecirothérapie gynécologique des questions que les spécialistes de notre 
généralion (celle qui commence à Albert Weil pour finir à Delherm, en passant par 
Zimmern) eussent trouvées enfantines, quand ils n'étaient que des néophytes. 

Cet oubli n'est d'ailleurs que relatif, car nombre de gynécologistes d'un certain âge, 
méme non classés comme électrothérapeutes, continuent à uliliser les divers courants 
quand ils sont indiqués, mais la Direction du Journal de Radiologie a cru qu'il élait 
indispensable d'attirer l'attention des débutants sur une science bien française, sans 
attendre, pour qu'elle soit de nouveau appréciée chez nous, qu'elle nous revienne de 
l'étranger. 

L'exposé qui va suivre ne contiendra donc aucune nouveauté sensalionnelle, et il 
n'apprendra rien à ceux qui pratiquent déjà l'électrothérapie gynécologique. Son seul 
intérêt езі d'être basé sur une pratique de 50 années (car c'est en 1894 que je commençais 
à être l'assislant d'Apostoli), l'auteur est donc à méme de choisir pour les préconiser les 
procédés les plus simples, les plus commodes et qui ont le mieux fait leurs preuves. 


MODES D'ACTION DES PRINCIPALES MODALITÉS ÉLECT RIQUES 
A. -— APPLICATIONS GÉNÉRALES 
STATIQUE 


Dès avant la Révolution française on savait que le bain stalique a souvent une 
action emménagogue el que celle aclion est augmentée lorsqu'on applique des étincelles 
sur les reins, le bas-ventre et les membres inférieurs. La Franklinisalion sera donc à 
utiliser dans les aménorrhées ou les oligorrhées. 

D'autre part, le bain statique augmente l'activité circulatoire (Charcot), régularise 
le pouls et enfin augmente, soil directement, soit sous l'influence de l'ozone développé 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n° 7, Juillet 1924. 


Notions sommaires d'électrothérapie grnecologique. 313 


par le fonclionnement de la machine, la quantité d'oxyhémoglobine du sang el son 
activité de réduction (Tripet). Ce procédé thérapeutique, quoique n'ayant sur la circu- 
lation qu'une action en somme limitée, pourra donc intervenir à litre d'adjuvant chez 
certaines génitopathes pour régulariser les phénomènes vasculaires et remédier à 
l'anémie. 

Enfin, la statique, sans qu'il y ait lieu d'entrer ici pour l'instant dans la définition 
précise de ce qu'on entend par état névropathique, est un excellent traitement chez les 
névropathes. Comme la douche hydrique, c'est un calmant chez les excités, un tonique 
chez les déprimés, en particulier elle est chez certains sujels un remède merveilleux 
contre l'insomnie nerveuse. Quand on sait combien fréquents sont les troubles névro- 
pathiques plus ou moins acrcntués chez les femmes qui souffrent de leurs organes géni- 
taux, on comprend sans peine combien le bain statique peut avoir d'indication comme 
adjuvant au cours d'un traitement local gynécologique. 

Ajoulons que l'étincelle bien maniée est d'abord un procédé de révulsion qui 
permet de soulager et de guérir nombre d'algies et ensuite un « procédé de rééducation » 
des plus satisfaisants contre certaines douleurs sine materia. 

Dans les pays de langue anglaise on utilise largement en gynécologie nombre de 
courants obtenus par l'intermédiaire de la statique : courants de Morton, courants de 
slalique induits, etc. Ces courants dont nous n'avons qu'une expérience très minime 
ne nous paraissent présenter ce grave défaut qu'en raison de l'irrégularité du débit des 
machines statiques dans notre climat, ils ne se prêtent pas à des applications locales 
d'intensité comparables d'un jour à l'autre. A nolre avis, après lecture des travaux 
étrangers, quand on recherche une action locale, on peut plus commodément obtenir 
des effets tout à fait de méme genre avec la faradisalion — et quand on veut agir sur 
l'élat général, le bain statique ou des applications générales de hautes fréquences 
doivent donner les mêmes résultats que lel ou tel de ces procédés dérivés de la statique. 


COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE 


Ces courants ont été utilisés par le gynécologisle en applications générales. Elles 
forment un bon traitement de la dialhése arthritique, les travaux de divers auleurs 
montrent leur influence sur les excrela urinaires et en particulier Desnoyes, Martre et 
Rouvière ont constaté entre autres qu'elles augmentaient la toxicilé urinaire. 51 d'ailleurs 
ce qui concerne l'analyse des urines peut prêter à contestalion, en raison de la com- 
plexité des problèmes, complexité sur laquelle a insisté à maintes reprises M. le Profes- 
seur Bergonié, les résultats cliniques montrent l'influence sur les symptômes de la 
diathèse arthrilique (*). Or, on admet qu'il y a un « utérus arthritique » et que certaines 
génitopathes sont, en l'absence d'infections locales, génitopathes, parce qu'arthritiques; 
les applications générales de Н. Е. ont donc souvent à intervenir comme adjuvant à un 
traitement gynécologique. 

Mais les courants de II. F. sont surtout connus par la réclame qu'a faite la grande 
presse à leur action hypotensive: si celte action a été exagérée et si elle estinconstante, 
elle n'en existe pas moins en certains cas. Surtout il faut se rappeler que lors du 
rapport dont nous fümes chargés Delherm et inoi(*) par la Société de Thérapeulique, 


4) APOSTOL et LaovkRRIERE. Annales d'Electrobiologie, 1898. 
(3) Société de Thérapeutique, Mai 1907. 


314 A. Laquerriere. 


nous trouvâmes que le résultat circulatoire le plus constant des applications générales 
était une augmentation de l'amplitude du pouls capillaire. Cette augmentation de la 
circulation capillaire peut en nombre de cas étre ulilisée, à titre encore d'adjuvant, 
dans les troubles congestifs, dans les stases, dans les cedémes pelviens dont рер et 
d'autres kinésithérapeutes gynécologistes ont montré toute l'importance. 

Enfin les applications générales de hautes fréquences sont emménagogues; il m'est 
arrivé plusieurs fois de traiter par ce procédé des troubles circulatoires divers 
observés chez des palientes mises en ménopause par la radiothérapie (fibrome), et de 
voir les règles reparaitre. H suffisait d'ailleurs le plus souvent de cesser les Н. F. pour 
qu'elles disparaissent à nouveau; mais malgré les excellents résultats que donnent 
souvent dans les troubles de celte sorte les courants de hautes fréquences, je crois qu'il 


est bon de s'abstenir de leur emploi chez les malades qui ont dà subir un traitement 
pour hémorragie. 


Méthode de Bergonié. — La gymnastique électrique généralisée de Bergonié 
augmente certainement en beaucoup de cas l'abondance des régles chez les femmes 
obèses, soit parce qu'elle fait diminuer l'obésité, soit parce que le courant traversant 
largement l'abdomen est à méme d'exciter les ovaires. 

D'autre part, elle modifie les échanges nutritifs el les phénomènes circulaloires, 
elle parait donc trés capable d'avoir chez les génitopathes des actions comparables à 
celles des applicalions générales de hautes fréquences; inais n'ayant pas eu l'occasion 
de l'utiliser chez ces malades, je n'ai pu constater pratiquement les résultats qu'elle 
pouvait fournir contre les affections utérines. 


B. — APPLICATIONS LOCALES 
COURANTS D'INDUCTION 


Faradisation. — ll n'est pas inutile d'insister une fois de plus sur la nécessité pour 
un appareil faradique médical de posséder : 1? un interrupleur de vitesse réglable 
pouvant donner soit des excilations rapprochées (courant lélanisant), soit des excilalions 
espacées, de telle sorte que le muscle strié y réponde par des contractions rapprochées 
mais nettement séparées les unes des autres; 2° deux bobines induites l'une à gros fil, 
l'autre à fil fin. 

D'une facon générale l'excitation produite par le courant faradique détermine : 

1° Une contraction des fibres lisses de l'utérus, faible sur l'utérus normal, beaucoup 
plus marquée sur l'utérus après l'accouchement ou l'avortement. 

2° Une aclion vaso-motrice se traduisant pour des séances faibles par une vaso- 
constriction marquée, en séances plus fortes par une régularisation des phénomènes 
circulatoires (disparition des cedémces et congestion) enfin, en séances fortes et longues, 
par une vaso-dilatation paralylique. 

3° Une action anti-douloureuse qui peut résulter de la disparition des phénomènes 
congestifs, mais qui, surtout avec la faradisalion tétanisante à fil fin, parait bien être due 
à une aclion directe sur les nerfs sensilifs. 

Les procédés de faradisalion les plus employés sont des applications vaginales (il 
ne parail pas y avoir le plus souvent gros avantage à porter le courant dans l'utérus 


Notions sommaires d electrotherapie gynecologique. 315 


lui-méme). Ils ont des effets trés différents les uns des autres comme on le verra 
plus loin. 

Enfin, la faradisation est utilisée sur les diverses régions du corps comme révulsif 
pour combattre la douleur et comme procédé de rééducation dans diverses algies 
névropathiques. Avec le balai de Duchenne ou le râteau de Tripier, elle pourra donc 
lrouver en certains cas ses indications en applications sur la peau de l'abdomen et des 
lombes. 

Mais un procédé lout à fail analogue a été utilisé : desexcitateurs spéciaux vaginaux, 
vulvo-vaginaux, soit méme dans de rares cas intra-utérins, portant les deux électrodes 
soit l'une au-dessus de l'autre sous forme d'anneau, soit l'une sur une face, soit l'autre 
diamélralement opposée, permettent de localiser d'une maniére tout à fait analogue à 
celle du ráteau de Tripier des excitations sensilives considérables, sans diffusion sur les 
organes voisins, au sein méme du canal génilal. 


AUTRES COURANTS OBTENUS PAR INDUCTION 


La galvano-faradisation, qui est l'association en série d'un courant continu et d'un 
courant induit, joint les propriétés de ces deux modes électriques avec prédominance 
d'action de l'un et de l'autre suivant que l'un ou l'autre a plus d'intensité; person- 
nellement nous employons assez fréquemment la galvano-faradisation vaginale en 
séance de 10 minutes d'abord chez les génitopathes constipécs, la galvano-faradi- 
sation nous ayant paru à Delherm et à moi(') plus efficace pour agir sur l'intestin que 
le courant continu seul, ensuite en nombre de cas oü nous cherchons surtout une action 
analgésique et décongestionnante. 

Le sinusoidal est un succédané de la faradisation télanisante, mais son action ne 
nous a pas paru lellement supérieure à celle de cette derniére qu'il nous paraisse ulile 
d'insister à son sujet. 

.L'ondulatoire a la méme courbe que le sinusoidal, mais du méme côté de la ligne des 
zéros ; il possède donc une polarité, ce qui permet de lui demander en méme temps que 
les effets de la faradisalion les aclions chimiques du courant continu (°). 

C'est un bon médicament que nous continuons à employer, il est trés analgésique ; 
en séance ne dépassant pas 5 minutes, c'est un trés bon décongestionnant qui fait rapi- 
dement résorber les cedémes et adhérences, elc. Bref, sur l'utérus lui-même, c'est un 
succédané supérieur de la galvano-faradisation, mais nous devons ajouter qu'il nous a 
paru sensiblement moins efficace sur la constipation concomitante. 

Utile dans une installation compléte d'électrothérapie gynécologique, il ne nous 
semble pas qu'il doive étre considéré comme indispensable. 


COURANT CONTINU 


Les actions du courant continu sont vraisemblablement dues pour la plupart à des 
réactions chimiques. Ces réactions chimiques forment une chaine ininterrompue d'une 
électrode à l'autre, mais il est nécessaire d'en faire l'étude suivant les diverses régions 
du circuit, la résultante étant différente suivant le point considéré. 


(*) Voir la Thèse de DELHERM, 1904, et nos différents travaux depuis 1902. 
(3) MARQUES. Thèse de Paris, 1898. Le courant ondulatoire en gynécologie. 


316 A. Laquerriére. 


L'organisme peut être schémaliquement assimilé à une cuve (ou plus exactement à une 
quantité innombrable de peliles cuves : les cellules, séparées par des membranes 
poreuses) contenant du chlorure de sodium. Le courant ne passe que par déplacement 
des ions chlore et sodium. Loin des électrodes une cellule perd un cation, mais la 
cellule voisine lui en céde un autre, elle perd un anion mais la cellule voisine de l'autre 
côlé lui en cède un autre, si bien que la composition ne varie pas; il y a seulement 
échange d'ions de cellule à cellule, les effels physiologiques sont ce qu'on peut appeler 
les effets interpolaires. 


Effets interpolaires. — 1° Action analgésique dont l'exemple le plus probant est la 
disparition des algies des plexus sympathiques abdominaux sous l'influence de la 
méthode de Delherm (galvanisation transabdominale), le sympathique dans ce cas se 
trouve presque à égale distance des électrodes et il est difficile d'expliquer l'action par 
l'influence de l'un des póles. 

2" Action circulatoire. Chaque fois qu'on électrise un territoire étendu de lorga- 
nisme, on constate localement la diminution des œdèmes, des stases circulatoires et 
l'on constate aussi une légére amélioralion de la circulalion générale (pouls plus irré- 
gulier, tendance à la diminution de l'hyperltension). 

9" Action sur la nutrition. Celte action a élé constatée en particulier par Guilloz et 
Hirtz : le premier, par des applications longitudinales, le deuxième, par des applica- 
Lions transversales de courant conlinu, ont vu la graisse diminuer landis que le relief 
musculaire augmentail. Mais elle esl surtout mise en lumière par l'expérience de 
Guilloz, qui constata, par l'analyse des gaz contenus dans un tube où étaient enfermés 
des fragments de muscles, que le courant continu augmentait les échanges respiraloires 
du muscle durant la survie et les augmenlait non seulement immédialement, mais 
durant un certain nombre d'heures aprés l'application. 


Actions polaires du voisinage. — Lorsqu'on se rapproche d'un des poles, les 
échanges ne se compensent plus exaclement, il v a au voisinage du pôle négalif accumu- 
lation d'ions électropositifs, au voisinage du posilif accumulalion d'ions électro-négalifs. 
On se trouve alors en présence des aclions polaires de voisinage. 

1° Au pôle négatif, il y a légère vaso-dilatation, tendance au relàchement de la fibre 
musculaire, ou tout au moins au relâchement des spasmes el contractures. 

2" Au pôle positif, on constate une contraction de la fibre musculaire lisse (action 
excito-motrice de Zimmern) se traduisant par de la vaso-constriclion des parois vascu- 
laires. On constale aussi une aclion analgésique appréciable. 

Aclion polaire de contact. — Quand on ulilise des électrodes humides, contenant 
simplement de l'eau conductrice (eau ordinaire), on n'obtient que les actions interpolaires 
de voisinage, les ions entrainés hors de l'organisme continuent leur chemin à travers 
le liquide de l'électrode. Par contre, si on utilise une substance conductrice sèche où le 
courant passe par conduction et non plus par convection, ces ions ne peuvent continuer: 
ils sont arrélés et s'accumulent à la surface du contact. On a alors les actions polaires 
de contact. Ces actions sont trés différentes selon le pôle : 

Au pôle négatif, il v a dégagement de soude (cette soude en quantité très minime est 
cependant un lubrifiant qui facilite le glissement des instruments) et formation d'une 
mousse assez abondante qui lient à la libération d'hydrogène (en volume plus considé- 
rable que l'oxygène du pôle positif}, cette mousse joue le même rôle que la soude. 


Notions sommaires d'électrotherapie gynécologique. 317 


Si l'action est prolongée, le dégagement des produits d'électrolyse détermine une 
escarrification qui a les caractéres des brülures par les bases (escarres molles, dif- 
fluentes, peu adhérentes aux tissus sous-jacents et cicatrisant par une cicatrice mince, 
souple, non rétractile). 

Remarquons d'ailleurs, une fois pour toules, que dans la plupart des cas, aux doses 
employées en gynécologie, il y a caulérisation légère en surface et non escarrificalion 
profonde, si bien qu'il ne parait pas y avoir à tenir grand compte de la cicatrice ni avec le 
pôle positif ni avec le pôle négatif. | 

Au pôle négatif aucune des substances utilisées comme électrode n'est atlaquée 
par les produits d'électrolyses : le charbon, le platine, le zinc, etc., ont donc les mêmes 
effets. 

2 Au pôle positif il y a dégagement de chlore ct d'oxygène (celui-ci, probablement 
d'ailleurs, pour une partie sous forme d'ozone et d'eau oxygénée). 

Les électrodes se comportent différemment selon leur nature : le charbon, le 
platine, l'or ne sont nullement attaqués par les produils de l'électrolyse, le maillechort 
l'est peu. 

On a alors l'action du chlore et de l'oxygène, c'est-à-dire une action antiseptique 
marquée. De méme qu'avec le póle négatif, si l'application était intense ou longue il se 
produirait une escarrification. Elle a dans ce cas les caractères d'une escarrificalion 
produite par les acides, c'est-à-dire escarre séche, dure, adhérente aux tissus sous- 
jacents (et à l'électrode) et suivie d'une cicatrice (mais nous avons dit qu'aux doses 
habituelles, il n'y avait pas de cicatrice) solide et rétractile. 

Les aulres métaux, argent, fer, zinc, cuivre, elc., sont attaqués par les produits 
d'électrolyse : il se forme un oxychlorure du métal à la surface de la muqueuse; la 
séance du courant continu dépose donc un pansement médicamenteux et antiseptique; 
ce pansement n'esl pas uniquement superficiel, le courant le fait pénétrer dansl'intérieur 
de la muqueuse. L'oxychlorure d'ailleurs, au fur et à mesure que la séance se prolonge, 
se décompose dans chaque cellule, l'ion métal libéré poursuit son chemin passant dans 
une cellule voisine pour se diriger vers le póle négatif et reforme dans cette nouvelle 
cellule de l'oxychlorure. Il en résulte que plus la séance est longue et intense, plus la 
pénétration est profonde. Mais il faut savoir qu'avec les doses donnant seulement des 
modifications chimiques insuffisantes pour détruire la vie de la cellule, la pénétration ne 
va pas très loin et reste limitée aux cellules superficielles ('). 

L'électrolyse du fer était une méthode a priori séduisante, l'oxychlorure de fer 
semblait devoir se comporter comme le perchlorure contre les hémorragies. En réalité, 
avec le fer, en cas d'hémorragie il se forme un magma très adhérent à l'électrode, celle- 
ci devient rugueuse et arrache trés facilement le magma et la muqueuse. Aussi l'usage 
du fer ne s'est pas généralisé. 

Le cuivre et l'argent donnent un oxychlorure très antiseptique, 1l y aurait lieu de 
déterminer lequel des deux convient le mieux à tel ou tel état de l'utérus et à tel ou tel 
microorganisme; toul ce qu'il est possible de dire actuellement, c'est que dans la 
majorité des cas ils semblent avoir des propriétés sensiblement égales, et qu'il est 
fréquent dans les rares cas d'échec de l'un des deux de voir l'autre réussir sans qu'il 
nous soit donné d'en connaitre la raison. | 

Quant au zinc, si ses applicalions intra-ulérines sont parfois un peu douloureuses, 


(f) Voir. au sujet de la pénétration des ions et de leur vitesse, DELNERM еі LAQUERRIÈRE. Jonothérapie 
électrique. Baillière (épuisé), 2° édition, sous presse. 


318 A. Laquerriere. 


comme nous l'avions signalé avec Apostoli ("), une étude ultérieure nous a montré qu'il 
méritait toute la préférence que le Professeur Leduc lui attribuait : d'une part, l'oxy- 
chlorure de zinc est un excellent antiseptique; d'autre part, comme Leduc l'a montré par 
une série d'expériences, ce métal a une action tout à fait spéciale comme coagulant de 
l'albumine et, à ce titre, l'électrolyse de zinc est un médicament des plus précieux 
contre l'hémorragie. 


Electrolyses médicamenteuses par des solutions. — L'électrolyse avec des électrodes 
en métal attaquable est déjà une électrolyse médicamenteuse, mais on peut encore faire 
de l'électrolyse médicamenteuse en portant des solutions diverses dans les organes 
génitaux et en faisant passer le courant. 

Des essais trés divers ont été faits. A la clinique d'Apostoli, nous avions surlout 
expérimenté : 1° le bichlorure de mercure en solution faible; 2? le tanin (à l'eau). Ces 
médicaments nous ont paru agir efficacement contre les ulcérations et les infections de la 
muqueuse; 5° le bromure de radium dont l'électrolyse a été introduite en médecine non 
génilale par Haret (°). 

Н nous a paru que la pénétration de faible dose de radium dans les cellules où il 
élait incorporé d'une facon relativement durable était un adjuvant tout à fait précieux 
à la radiothérapie dans le traitement du fibrome. 

Depuis un certain nombre de mois, j'utilise l'introduction électrolytique de l'ion 
salicyle dans les affections douloureuses péri-utérines. Le courant continu à lui seul fait 
disparaitre les cedémes, les exsudats, les états inflammaloires (sans suppuration); mais 
il m'a paru que l'amélioration des phénoménes douloureux élait ainsi beaucoup plus 
rapide. | 


Applications locales des courants de hautes fréquences. — Ces applications ont été 
inaugurées par Oudin et Apostoli en 1897. Avec les petites puissances fournies alors par 
les appareils, les résultats ne furent pas trés démonstratifs. 

Depuis on a eu recours surtout aux effluves localisées au moyen de l'électrode de 
Oudin, contre le prurit et les dermatoses vulvaires, contre les infections du vagin et du 
col. 

Mais dans ces derniéres années divers auteurs, entre autres Mme de Brancas, ont 
ulilisé la thermopénétration et ont publié des résullats fort encourageants : la chaleur 
soulage la douleur, active la circulation, provoque une nutrition meilleure des tissus el 
pour toutes ces raisons paraît capable d'être des plus utiles dans nombre d'affections 
gynécologiques. Elle parait capable d'activer le fonctionnement ovarien et, comme telle, 
de faire reparaître le flux menstruel disparu, ou d'augmenter des règles trop peu abon- 
dantes. Malheureusement aucun travail d'ensemble n'a été fait jusqu'ici el il est difficile 
de préciser les indications. 

En tout cas la thermopénétration en gynécologie parait un trés inléressant terrain 
de recherches à signaler aux expérimentateurs. 


RÉSUMÉ DES ACTIONS DES DIVERSES MODALITÉS. 


Puisque le présent article est écrit surtout pour les non-initiés, peut-être trouvera- 
t-on utile que nous le condensions dans une sorte de formulaire formant le résumé des 
applications les plus courantes : 


() LaovEnniEnE. Les électrodes en métaux solubles en gynécologie. Congrès de ГА. F. A. S. 1904. 
(3 LAQUERRIÈRE. Sociélé francaise Ф Electrothérapie, 1912. 


Notions sommaires d'electrotherapie gynécologique. 319 


1° Applications générales. 


A) Statique. — Emménagogue (surtout avec étincelles sur le segment inférieur 
du corps). Régulateur léger de la circulation générale. Bon antinévropathique. Anti- 
anémique. Tonique général. 

B) Hautes fréquences, régulateur de la circulation capillaire; régulaleur de la 
circulation en général, régulateur de la nutrition. Emménagogue. 

C) Méthode de Bergonié, régulateur de la circulation et de la nutrition. Emména- 
gogue (au moins chez les obéses). 


2° Applications locales. 
1. — FARADISATION 


a) Faradisation monopolaire à interruptions espacées en séances de 5 minutes : 
contraction de la fibre lisse et en particulier vaso-constriction ; hémostatique. 

b) Faradisation monopolaire, tétanisante, 5 à 8 minutes : régularisation de la 
circulation. Décongestion de l'utérus et de ses annexes. Légère aclion analgésique. 

c) Faradisation monopolaire, tétanisante, 5 à 10 minutes : analgésique. 

d) Faradisation monopolaire, tétanisante 20 à 50 minutes congeslionnante et 
emménagogue. 

e) Faradisation bipolaire à fil fin. Analgésique et surtout rééducateur des hyperes- 
thésies. 


П. — COURANT CONTINU 


a) Dans toutes ses applications donne les effets interpolaires (analgésie, régula- 
risation de la circulation, action trophique). 

b) En application monopolaire négative : vaso-dilatation, d'où action congestion- 
nanle (emménagogue). 

Relàchement des spasmes, et, si on ulilise une électrode de métal nu, dégagement 
de soude et d'une mousse d'hydrogène; facilité plus grande au cathétérisme ; commodité 
bien plus grande de la dilatation. 

c) En application monopolaire posilive. Action analgésique. Contraction de la fibre 
musculaire lisse, vaso-constriction. 

De plus : d) si on utilise une électrode séche inattaquable, dégagement de chlore et 
escarrification analogue à celle des acides. Pour toutes ces raisons, le póle positif est 
un hémostatique. D'autre part, avec une électrode nue, il y a, si l'électrode est inatta- 
quable, grâce au dégagement de chlore et d'oxygène, une action antiseptique marquée. 

e) Si l'électrode est attaquable, formation d'un oxychlorure constituant un pan- 
sement interstitiel antiseptique. | 

f) Enfin, l'application monopolaire positive avec une électrode en zinc a des 
propriétés coagulantes toutes spéciales. 

g) L'emploi comme électrode positive d'une solution radio-active permet d'incor- 


320 A. Laguerrière. 


porer aux cellules de l'organisme la substance radioactive qui y produira ses effets 
d'une facon continue. 

h) L'emploi comine électrode active d'une solution de salicylate placée au pole 
négalif semble avoir un róle analgésique appréciable. 


III. — HAUTE FRÉQUENCE 


A) Les applications locales de haute tension (résonateur) sont uliles contre le 
prurit et diverses affections de la muqueuse vulvo-vaginale. 

B) Les applications locales de basse tension (diathermie) ont des actions sur la 
douleur, la circulation, la nutrition locale qui paraissent leur mériter d'étre étudiées 
plus complétement. 


TECHNIQUE 


Nous ne parlerons pas des traitements généraux (stalique et H. F.) ni pour les 
traitements locaux des sources de courant et des appareils (fil, galvanomètre, etc.) qui 
sont communs à toutes les applications électrothérapiques. Le lecteur trouvera ces 
renseignements dans tous les manuels d'électricité médicale, nous nous contenterons 
de passer en revue la maniére d'appliquer les divers procédés dont nous venons de 
parler. 


PRÉCAUTIONS GÉNÉRALES 


П est un certain nombre de précautions qui présentent une importance considérable 
quand on fait des applications intra-utérines; mais qui ne doivent pas étre méconnues 
méme dans les applications vaginales. 

C'est ainsi que l'asepsie la plus rigoureuse est de mise : s'il peut paraitre banal 
d'insister sur ce point il n'en est pas moins vrai qu'il est d'une importance capitale : en 
particulier il est indispensable de ne se servir que d'instruments parfaitement stérilisés. 

Après les séances intra-ulérines, comme après toute hystérométrie, il sera bon que 
les malades se reposent quelque peu avant de quitter le cabinet du médecin; il sera bon 
aussi que durant le cours du traitement elles S ‘abstiennent de tout travail trop intense, 
de toute fatigue marquée. i 

Sur ce dernier point d'ailleurs, les prescriptions varieront selon les affections et 
suivant les habitudes de chaque patiente; si le surmenage physique est toujours 
nuisible, on ne devra pas oublier que l'absence d'exercice, le décubitus horizontal 
prolongé (chaise longue ou lit) favorisent les stases sanguines, entretiennent l'anémie 
et aident la patiente à cultiver sa neurasthénie. C'est au clinicien en chaque cas à établir 
la juste mesure entre l'excès de mouvement et l'excès d'immohililé. 


A. — APPLICATIONS BIPOLAIRES 
Dans ces applications on porte les deux électrodes dans le vagin ou dans l'utérus; 


elles ne sont utilisées qu'avec le courant faradique à fil fin Létanisant. Sauf des cas très 
spéciaux d'hyperesthésie utérine, on n'emplote ce procédé que sous forme vaginale ou 


Notions sommaires d'electrotherapie gynécologique. Зэт 


vulvo-vaginale. Les électrodes employées en France sont dues à Tripier (vulvo- 
vaginale) et à Apostoli (vaginale et intra-utérine). 

Ces électrodes seront placées de telle sorte que lorsqu'il y a hyperesthésie bien 
localisée une des surfaces conductrices de l'électrode s'applique sur elle; le courant 
sera d'emblée aussi intense que la patiente pourra le tolérer et sera augmenté au fur et 
à mesure que la tolérance s'établira, la séance sera prolongée 5, 10, 15 minutes jusqu'à 
ce qu'une sédation compléte ou tout au moins une diminution marquée de l'hyperes- 
thésie sera constatée. | 

La rééducation faradique des hyperesthésies et algies est le seul procédé d'électrothérapie 
gynécologique où il soil permis de provoquer une vraie douleur. 


B. — APPLICATIONS MONOPOLAIRES 


Principe général. — Sauf dans les cas oü, étant sür qu'il n'y a aucune lésion 
inflammatoire, on rééduque la sensibilité, les applications d'électrothérapie gynéco- 
logiques peuvent causer une serisalion inlérieure désagréable, une légére chaleur à la 
peau sous l'électrode indifférente, mais ne doivent jamais étre vraiment douloureuses. 


Électrodes indifférentes. — L'électrode indifférente pour la faradisation peut être 
quelconque ; mais si elle était trop petite, la densité à son niveau pourrait être trop 
grande et causerail une excitalion des muscles striés qui serait désagréable pour la 
malade et empécherait le médecin de juger s'il y a ou non intolérance utérine. Il vaut 
donc mieux la prendre assez grande, 15 centimétres sur 18 environ, par exemple. 

Pour le courant continu, afin d'éviter toute brûlure de là peau et supprimer toute 
sensalion autre que celle produite au niveau des organes génitaux, il est indispensable 
que l'électrode indifférente soit bien faite, s'applique parfaitement et soit aussi grande 
que possible: l'électrode en terre glaise d'Apostoli aurait été parfaite si elle n'avait eu 
le désagrément d'être froide el salissante, ce qui nous a fait renoncer à son emploi en 
gynécologie ; le mieux est à notre avis de prendre soit une serviette éponge, soit un 
grand morceau de tissu de coton hydrophile. On replie ce linge de telle sorte qu'il pré- 
sente plusieurs épaisseurs et soit de la taille de toute la surface antérieure de l'abdomen. 
On l'imbibe d'eau chaude, on le pose sur le ventre еі l'on place au-dessus une grande 
plaque métallique malléable. Il faut d'ailleurs, comme dans toute application decourant 
continu, apprendre au sujet qu'il doit signaler immédiatement toute sensation de 
chaleur nettement localisée (qui indiquerait soit un défaut de l'électrode, soit une exco- 
riation de la peau.) 


Électrode vaginale. — Pour le courant faradique qui n'a pas d'effet chimique, on 
peut utiliser n'importe quelle électrode, un cylindre de charbon, par exemple, ou une 
grosse olive mélallique, pourvu qu'elle ait un calibre suffisant pour se maintenir sur 
place d'elle-méme et ne pas glisser. Le plus commode est en général de faire une élec- 
trode comme pour le courant continu. | 

Pour celui-ci, en raison des actions chimiques, il est indispensable, si l'on ne veut 
pas avoir une action caustique sur le vagin et le col, de faire passer le courant grâce à 
une épaisseur appréciable d'eau ordinaire ; on enroule autour d'une électrode en charbon 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n° 7, Juillet 1924. 21 


322 A. Laquerriére | 


d'Apostoli une bande de coton hydrophile de facon à сп former un tampon qui à sec a 
au moins 3 centimètres de diamètre, ce tampon esl trempé dans l'eau ordinaire bouillie, 
puis exprimé el ost légèrement enduit de vaseline. П est alors facile de le faire glisser 
soit contre le col, soit dans un des culs-de sac. 


Éleetrodes intra-utérines. — Ces électrodes sont presque toujours (voir plus loin: 
électrodes pour électrolyse de solutions médicamenteuses) des solides, elles produisent 
des actions caustiques là où elles sont en conlact avec l'organisme ; aussi faut-il 
protéger le vagin, parce que d'une part, il est extrêmement sensible, comparalivement 
à l'utérus, à l'action caustique (une séance à 50 mA avec métal nu, qui n'est pas percue 
par l'utérus normal, est absolument intolérable si un point de la muqueuse vaginale est 
intéressée), parce que d'autre part de pelites lésions de brûlures vaginales peuvent 
s'infecter et en tous cas sont génantes (pour les rapports sexuels par exemple.) 

Les électrodes en charbon d'Apostoli sont composées d'un cylindre de charbon qui 
pénètre en entier dans l'utérus, il est porté par une lige métallique recouverte en tola- 
lité d'une couche isolante. | 

Les électrodes métalliques sont formées d'une longue tige de métal de calibre 
variable, la protection du vagin est oblenue par un cylindre creux en ébonite qui glisse 
aulour dela tige mélallique jusqu'à ce qu'il touche le col, il n'y a ainsi que la partie 
intra-utérine qui laisse passer le courant. 


Introduction de l'électrode intra-utérine. — On peut faire l'introduction au moyen 
d'un spéculum, mais il est beaucoup plus commode de prendre l'habitude d'introduire 
celte électrode au bout du doigt sans spéculum, on se rend ainsi mieux compte dc la 
direction du canal шегіп et des inclinaisons qu'on doit donner à l'électrode pour la fuire 
pénétrer, quand on l'a introduile jusqu'au fond soit du col, soit de l'utérus suivant le 
cas, on fait glisser le manchon isolant jusqu'au col, puis on adapte à la tige la piéce qui 
doit servir à attacher le fil, pièce qui est enfoncée de facon qu'elle maintienne en 
place le manchon isolant et l'empêche de découvrir, en glissant en arrière, la muqueuse 
vaginale. 

On fait alors passer le courant en augmentant doucement et progressivement 
l'intensité, Celle intensité en principe général doit être aussi élevée que la malade peut 
le tolérer sans douleur appréciable ; c'est la sensibilité de la patiente qui doit servir de quide 
unique et c'esl pour cela que nous n'avons pas jusqu'ici parlé de dose pour le courant 
continu. Nous verrons, en parlant du traitement des maladies, la quantité d'électricité 
qui convient approximalivement dans chaque cas: si l'utérus ne tolère pas une intensité 
élevée, on arrivcà lui donner celle même quantité en faisant la séance plus longue. 

Une fois le temps nécessaire écoulé, on abaisse progressivement l'intensité, on 
ouvre le circuit el ou relire. l'électrode. Si ce qui arrive parfois, avec le póle positif ct 
avec les électrodes de zinc, on sent quelque résistance, il ne faut pas user de brutalité et 
arracher quelques lambeaux de muqueuse adhérent à l'électrode : il suffit de renverser 
le courant el dele faire passer à nouveau, l'électrode intra-ulérine est alors négative ct 
au bout de 50 ou 60 secondes, avec 15 ou 20 mA., l'électrolyse négalive a déterminé la 
libération de la lige métallique qui glisse sans difficulté. 


Électrolyse de solutions médicamenteuses. — Le plus souvent, quand il s'agit 
d'applicalion vaginale, on ulilise un tampon tel que nous l'avons décrit, mais au lieu de 


Notions sommaires d'électrothérapie gynecologique. 323 


le tremper dans de l'eau simple, on le mouillera avec la solution dont on désire obtenir la 
pénétration électrolytique. Si l'ondésire bien localiser l'action au col el surtout s'il s'agit 
de substance coûteuse comme le bromure de radium, on pourra se servir de l'électrode 
que j'ai fait construire par Gaiffe en s'inspirant d'un trés vieux modèle dont nous igno- 
rons l’auteur. Cetle électrode en forme de cupule entoure le col d'une paroi isolante à 
l'intérieur de laquelle une petite quantité de coton hydrophile est imbibée de la 
solution. | 

Pour les applications intra-utérines, j'ai fait d'abord construire par Сасе une élec- 
trode spéciale qui est en somme une électrode pour lavement électrique en miniature; 
puis au moment oü la guerre a éclaté, nous finissions de meltre au point, le regretté 
Jaboin et moi, une électrode portant à l'intérieur de l'utérus une mince mèche de coton 
qui permettait de dépenser encore moins de substance à électrolyser. Ces deux électrodes 
ne sonl pas d'usage courant et je les signale ici plutôt afin d'épargner des tàtonnements 
à des chercheurs désireux d'étudier l'électrolyse médicamenteuse intra-utérine que pour 
en préconiser l'emploi à ceux qui veulent simplement utiliser les méthodes connues. 


Applications des courants de hautes fréquences. — Les applications de haute 
tension se font soit avec un manchon de verre de Oudin, soit avec les électrodes à vide 
qui présentent l'avantage d'être construites en divers modèles, ce qui permet de choisir 
celui qui, comme forme el comme longueur, est le plus approprié à la région à traiter. 

Pour les applications de diathermie, on peut utiliser les dispositifs décrits pour le 
courant continu; mais une électrode vaginale trés pratique est alors la bougie de Hegar, 
d'un des calibres les plus gros. Elle s'introduit.facilement, est assez large pour donner 
une surface d'application étendue (déplisser un cul-de-sac par exemple) et une fois intro: 
duite elle se maintient seule en place dans la plupart des cas. 


* 
+ ¥ 


Comme on le voit par ce bref exposé, la technique est très simple dans ses grandes 
lignes et ne nécessite pas de manœuvres compliquées. Nous croyons toutefois que ceux 
qui ne sont plus trés familiarisés avec la gynécologie feront bien de commencer par 
faire uniquement des applications vaginales еп s'habituant peu à peu à pratiquer l'hys- 
térométric. Le cathétérisine utérin est le seul temps délicat, quand on sait le faire faci- 
lement et sans douleur, soit avec un spéculum, soit de préférence sans spéculum, et 
qu'on sail manier sans hésitation et sans à-coup son appareillage électrique; l'électro- 
thérapie gynécologique devient relativement facile à la condition qu'on ait toujours 
présent à l'esprit le grand principe d'Apostoli : « Se laisser guider par la sensibilité de 
la malade. » 


ANALYSES 


RADIOLOGIE 
RAYONS X 


GÉNÉRALITÉS 


APPAREILS ET TECHNIQUE 


F. Holweck (présenté par M. A. Béclére) (Paris). 
— Tube à rayons X démontable, de grande 
puissance pour trés hautes tensions. (Bulletin 
de la Société de Radiologie médicale, n° 104, 
Décembre 1925, p. 260.) 


Dans les appareils thermoioniques, les diverses 
parties sont d'ordinaire réunies par des soudures, ce 
qui rend tout démontage impossible; de plus la rup- 
ture du filament ou l'insuffisance du vide entrainent 
la perte totale de l'instrument. Or, beaucoup de phy- 
siciens — pour les recherches de laboratoire — em- 
ploient un appareil démontable dont les piéces sont 
réunies par des joints. Seulement, dans ce cas, 
l'appareil doit constamment être relié à une pompe 
donnant un vide élevé. L'A. propose un tel appareil- 
lage démontable, mais il le rend utilisable hors du 
laboratoire en produisant un excellent vide par la 
pompe moléculaire hélicoïdale (modification de la 
pompe Gaede) et évilant ainsi l'emploi du réfrigé- 
rant à air liquide ou à neige carbonique nécessaire 
avec la pompe à vapeur de mercure. Les essais pré- 
liminaires ont donné de bons résultats, on peut 
espérer que l'appareil, une fois mis au point, per- 
mettra une étude plus facile et un emploi plus éco- 
nomique des rayons X. У. DELAPLACE. 


J. Belot (Paris). — Pied-support et cupule pro- 
tectrice à air soufflé pour radiothérapie pro- 
fonde (modèle Gaiffe). (Bullelin de la Société 
de Radiologie médicale, n° 106, Février 1924, 
p. 59.) 


On sait qu'un des gros obstacles au fonctionne- 
ment des tubes Coolidge ou à gaz, en cupule fermée, 
est l'échauffement des parois du tube et la diminu- 
tion, qui en résulte, des qualités d'isolement du 
verre. L'A. a étudié. depuis plusieurs années, le 
moyen de remédier à cet inconvénient en soufllaul 
de l'air sur les parois du tube ; il est parvenu à un 
dispositif. permettant la marche d'un tube Standard 
en régime continu sans la moindre variation. Le bras- 
sage de Pair, en plus du refroidissement, chasse 
l'air ionisé autour du tube et augmente l'isolement 
de cette couche d'air. Ce modèle a été réalisé, avec 
beaucoup d'ingéniosité, par les Etablissements 
Gaifle. Les dimensions et l'isolement ont été calculés 
pour 250000 volts, l'isolement est parfait tant au 
point de vue électrique qu'au point de vue ravonne- 
ment; l'appareil permet de placer les malades dans 
une posilion quelconque. Tout l'ensemble du sys- 
tème de suspension est trés robuste el offre une 
sécurilé absolue. №. DELAPLAGCE, 


A. Dauvillier (Paris). — Présentation d'un dosi- 
métre absolu à lecture directe. (Bulletin de la 
Société de Radiologie médicale de France, n° 107, 
Mars 1924, p. 67.) 


Pour éviter les causes d'erreurs qui affectent les 
mesures électrométriques, l'A. a cherché à produire 
un courant d'ionisalion assez intense pour qu'on 
puisse le mesurer à l'aide d'un bon galvanomètre à 
cadre mobile. П а résolu le probléme par l'emploi 
des gaz lourds (CH*Dr, CHI, Kr, Xe). 

Ces gaz. au voisinage de la pression atmosphé- 
rique et sous forme de vapeur sèche, ont fourni — 
sous des tensions de l’ordre de 1000 volts — des cou- 
rants d'ionisation de l’ordre de 10-7 ampères par cen- 
timètre cube, la région de saturation étant atteinte. 
La chambre d'ionisation est sphérique à champ 
radial ; le champ est produit par un petit générateur 
à tension constante. Le galvanométre est très 
robuste, auto-amorti el trés rapide. 

D'autre part, l'A. indique aussi une élégante mé- 
thode de détermination de la qualité du rayonne- 
ment, el il donne une formule permettant, pour 
chaque longueur d'onde effeclive, de graduer l'échelle 
du galvanomètlre en « ergs absorbés par seconde et 
par centimètre cube d'eau ». Au total, on obtient donc 
la mesure de la qualité, en 4, la mesure de la puis- 
sance en ergs-seconde et la mesure de la dose totale 
absorbée, en ergs. S. DELAPLACE. 


M. Joly (Paris). — A propos des tubes actuels 
de radiothérapie supportant de trés hautes 
tensions. (Bulletin de la Société de Radiologie 
médicale, n° 106, Février 1924, p. 56.) | 


L'explosion d'une ampoule dans la cuve à huile 
donne l'occasion à ГА. de diverses remarques. D'abord 
cette ampoule (appareillaze Gaiffe, n° 5) a fonctionné 
durant plus de 2000 heures, presque constamment 
sous le régime de #0 à 45 cm el 5 mA à 5,5 mA ; or, 
durant tout ce temps le rendement n'avait diminué ni 
en qualité, ni en quantité. D'autre part, avec le nou- 
veau tube mieux condilionné. remplacant l'ancien — 
et avec des cónes supprimant praliquement l'huile en 
regard de la fenetre de sortie du faisceau — PA. a 
constaté que, dans la cuve à huile, il obtenait le 
méme rendement en qualité et en quantité qu'avec 
l'ampoule dans l'air, les conditions étant les mémes. 
Si cette égalité de rendement s'observe régulière- 
ment sur les autres installations semblables, la cuve 
à huile mérite — c'est d'ailleurs l'avis de M. Belot — 
une place prépondérante dans la pratique de la radio- 
thérapie trés pénétrante, car déjà, comme protection, 
commodité. régularité et durée de fonctionnement 
des tubes, elle surpasse très nellement toutes les 
cupules employées pour contenir les ampoules tra- 
vaillant dans l'air. №. DELAPLACE. 


Rayons X. 325 


RADIODIAGNOSTIC 


OS, CRANE, ARTICULATIONS 


I. Ch. Bloch et Barbaro (Paris). — Dislocation 
atypique du carpe avec fracture du scaphoide. 
(Bull. et Mém. de la Sociélé Anatomique de Paris, 
Janvier 1924, p. 11 à 14 avec fig.) 


Blessé du travail qui présentait, outre la fracture 
du scaphoide, une dislocation atypique du carpe. La 
radiographie (fig. 1) montre en effet une véritable 
dislocation de la premiére rangée du carpe et une 


SS 


Pa 


fracture du scaphoïde dans son tiers moyen. Son 
fragment supérieur est venu se placer sur le bord 
interne du grand os. La tète du grand os est au con- 
tact de la styloide radiale qui est venue s'interposer 
entre les deux fragments du scaphoide. 

П existe un diastasis radio-cubital inférieur net et 
un écartement cubito-pyramidal considérable. 

La deuxième rangée du carpe est intacte (traces de 
fracture ancienne sur le 2° métacarpien). Observation 
intéressante et lésion peu commune. LOUBIER. 


A. Laquerriére (Paris). — Les lésions osseuses 
graves compatibles avec un fonctionnement 
satisfaisant. Leur importance dans les acci- 
dents du travail (Bulletin de la Société de Radio- 
lugie médicale de France, n° 107, Mars 1924.) 


Une Compagnie d'Assurances demande la radio- 
graphie du poignet d'un blessé du travail. Le poignet 
ne présente aucune lésion, mais le blessé se plai- 
gnant du coude, la radiographie de ce dernier montre 
un aspect normal et un massif osseux libre formé du 
condyle, de l'épicondyle et d'une partie de l'extrémité 
inférieure de la diaphyse hurnérale. L'A. était per- 
plexe quant à l'origine de cette malformation, lorsque 


K 


consultant l'ouvrage de Loyson, il trouva l'observa- 
tion d'une lésion analogue relative à un militaire 
professionnel. Cette lésion, due à une chute sur le 
coude, à l'àge de deux ans, n'avait pas empéché le 
fonctionnement normal du bras. 

L'A. put donc légitimement indiquer que, pour :le 
blessé, l'accident récent en question n'était pour rien 
dans l'état du coude. 

De diverses observations analogues, ГА. conclut 
que des lésions osseuses considérables peuvent étre 
compatibles avec un bon fonctionnement. Or, le róle 
du radiographe, pour ce qui est des accidentés du 
travail, est de fournir un document impartial et une 
interprétation impartiale; il ne peut bien faire cetle 
interprétation que s'il connait la possibilité de ces 
lésions anciennes ne causant pas de gène apparente. 

S. DELAPLACE. 


Pierre Duval et Henri Béclère (Paris). — Radio- 
graphie d'articulations sur film cintré. (Bull. 
Soc. Chir., 13 novembre 1923, p. 1.) | 


Technique qui intéresse particuliérement les radio- 
graphes par son extréme simplicité. l'absence d'appa- 
reillage spécial, et la qualité des résultats obtenus. 

On place dans la concavité de l'articulation à exa- 
miner un support arrondi, une bouteille ou un cous- 
sin ferme sur lequel est placé le fllm dans une 
pochette de carton souple: il est ainsi en contact 
intime avec le segment à radiographier. On fait pas- 
ser le rayon normal par le sommet de la courbe 
articulaire. 

On obtient ainsi d'excellentes radiographies de face 
d'articulations immobilisées en flexion, soit par une 
ankylose, soit par un appareil. De plus, dans le cas 
d'articulations mobiles et du genou en particulier, on 
obtient une image de l’ « intérieur » de l'articulation 
permellant de déceler des lésions osseuses où la 
présence de corps étrangers qui avaient échappé à 
l'examen par le procédé habituel. 

P. PORCHER. 


Baudet et Masmonteil (Paris). -— Ostéosynthése 
des fractures diaphysaires de jambe. (Journ«l 
de Chirurgie, Novembre, 1925, 15 p., 20 radio- 
graphies.) 

Description minutieuse de l'appareillage et de la 
technique employée. Radiographies témoinsen grand 
nombre, indispensables pour apprécier la qualité de 
la correction et la présence de cal permettant d'en- 
lever plaques et appareils. P. PORCHER. 


A. Mouchet et Akif Chakir Bey (Constanti- 
nople). — Fracture de Shepherd associée à 
une fracture de l'extrémité inférieure du 
péroné (Signes radiologiques de la fracture de 
Shepherd). (Bull. et Мет. de la Sociélé Anato- 
mique de Paris, Décembre 1923, p. 717 à 750 


avec fig.) 


Cas de traumatisme du cou-de-pied oü les signes 
cliniques étaient ceux de l'entorse el où la radio- 
graphie a révélé: 

1» Une fracture de Shepherd avec déplacement: 

9» Une fracture oblique de la malléole péroniére 
sans déplacement; 

5 Un certain degré de diastasis tibio-péronier. 

A propos de ce cas les A. rappellent les difflcultés 
du diagnostic clinique et radiologique de la fracture 
de Shepherd, surtout à cause des variations morpho: 
logiques de celte partie du squelette. Patel et. Ber- 
trand ont rappelé récemment les caractères de cette 
fracture et Laquerriére a étudié l'os trigone dans le 
Journal de Radiologie (t. VI, n* 5). 
` La lecture du cliché radiologique peut fournir 
trois ordres de constatations : 


326 


1° L'os trigone se trouve à l'état isolé (catégorie 1); 

$ L'apophyse postérieure de l'astragale est très 
marquée (catégorie 11); 

5° L'apophyse postérieure est pen visible ou par- 
fois méme il y a absence de toute saillie osseuse 
(catégorie IIl). 

Ces trois catégories se présentent avec une fré- 
quence inégale dans les proportions suivantes : 

1" catégorie: 7 0/0; 2° catégorie; 58 0,0; 5° caté- 
gorie : 55 Ou. 

En ce qui concerne la comparaison des images des 
deux profils les A. ont trouvé, chez trois sujets 
sur 40, soit 7,5 0/0, que l'apophyse était bien visible 
d'un cóté et faisait totalement défaut de l'autre. 

LOUBIER. 


H. Constantini (Alger). — Fracture du scaphoide 
avec fragment interne énucléé en avant. 
Subluxation du semi-lunalre aveo énuciéation 
totalé secondaire. (Bull. el Мет. de la Societé 
Analomique de Paris, Décembre 1925, p. 710 
а 795 avec 8,fig.) 


Blessé avant fait une chule d'avion d'une hauteur 
de 20 mètres et présentant: 

le Une fracture sus-condvlienne du fémur droit ; 

?* Une fracture du tibia droil ;, 

»' Une lésion complexe du poignet gauche. 

Cette dernière fut débrouillée par [a radiographie. 
On constate d'abord une fracture du scaphoide. Le 


AL : 
И, 

OX s СА х 
АГАВ 27 LA Fe, 
Ж ULB yt 


fragment interne qui a fait un tour sur lui-mème esl 
parti en avant devant le semi-lunaire, légèrement 
basculé en avant. On note également une fracture de 
la styloide cubitale el une fracture parcellaire du 
pyramidal. LountER. 


Nové-Josserand et Vignard (Lyon). — Sur un 
cas d'ostéite déformante du col fémoral. (Revne 
d'Orthopédie, Mai 1924, p. 215 à 219, avec fig.) 


Observation d'une fillette qui à l'àge de 7 ans, aprés 
une chute banale, a commencé à boiler. А ce moment 
le membre était en attitude normale, les mouvements 
complets, et la radiographie ne montrait qu'une légère 
décalcitication du col fémoral au voisinage de la 
ligne épiphysaire (15 novembre 1919), 

Application d'un bandage plâtré pendant un an. Au 
bout de ce temps une 7* rudiographie dénote une 


Rayons X. 


lésion plus avancée : col épaissi, développement 
exagéré de son angle inféro-interne ; l'épiphyse fémo- 
rale et le colyle semblent norinaux. On continue donc 
l'immobilisation plâtrée. 

Six mois aprés cette deuxiéme épreuve, on pratique 
une 3° radiographie où l'on voit que l'épaississement 
du col s'est encore accentüé ainsi que le développe- 
ment de «on angle inféro-interne (mai 1921). 

Nouvelle radiographie en mars 1922 : le col reste 
épaissi et un peu incurvé, il s'est tassé; le dévelop- 
pement de l'angle inféro-interne s'est de nouveau 
accentué. L'enfant libéré de son plâtre en juillet 192? 
marche bien, ne présente que rarement un peu de 
douleur de la hanche, pas de raccourcissement. 

La dernière radiographie faite en février 1925 montre 
que le col est court et trapu. son angle inféro-interne 
n'est plus distant du petit trochanter que d'un centi- 
metre, épiphyse un peu aplatie. €olyle sensiblement 
normal. LOUBIER. 


F. Bezangon, M. Pierre Weil, R. Azoulay 
(Paris). — Étude radiologique d'un cas de 
maladie osseuse de Paget. (Bulletin de la Société 
de Radiologie médicatre de France, n° 107, Mars 
1924, p. 29.) 


Observalion intéressante d'un cas d'ostéite défor- 
mante de Paget; l'examen radiologique du système 
osseux témoigne de l'importance et de la diffusion - 
des lésions, tous les os sont atteints, méme les 
petits os de la main. 

Certaines régions épiphysaires, et tout particulie- 
rement les plateaux tibiaux, ont l'aspect lacunaire et 
floconneux qui caractérise assez souvent les lésions 
diaphvsaires de cette maladie. En dehors de la 
rareté de celte affection, l'observation possède un 
intérét tout particulier à cause de la coexistence 
d'une syphilis encore active avec aortite el tabes. 

A celle occasion se pose une nouvelle fois le pro- 
blème du ròle que la syphilis joue d'une facon 
directe ou indirecte dans l'éclosion des déformations 
osseuses. S. DELAPLACE. 


H. Colleu et P. Desfossés (Paris). — Un cas de 
spondylolisthésis. (Bulletin de la Societé d: 
Radiologie Médicale, n° 104, Décembre 1925, 
p. 299.) 

Observation d'une malade soignée durant plusieurs 
années pour une scoliose, alors qu'un examen minu- 
tieux de l'épreuve radiographique montra qu'il s'agis- 
sail de spondylolisthésis. La 5° lombaire avait glissé 
et se présentait verticalement plaquée en avant du 
sacrum, en sorte qu'on distingue l'apophwse épineuse 
en entier ainsi que le trou vertébral. 

S. DELAPLACF. 


Mouchet et Guillemin (Constantinople). — Frac- 
tures associées de l'astragale, du calcanéum et 
du deuxième cunéiforme. (Bulletins et Mémoires 
de la Société Analomique de Paris, Décembre 
1923, p. 790 à 752 avec fig.) 

Association rare de fractures intéressant trois 
segments du squelette du pied : astragale, calcanéum 


et > cunéiforme. 
La stéréo-radiographie a permis de bien préciser 
le siège et la forme ces lésions. LoubiERn. 


Ch. Martin Du Pan (Genève). — Absence congé- 
nitaie au péroné sans déformation du tibia. 
Curieuses déformations congénitales des mains. 
(Revue d'Orthopédie, Mai 1924, p. 227 à 95+, avec 
fig.) 

L'observation de ce petit malade àgé de 14 ans est 


ihléressante hon pas à cause de l'absence congénilale 
des péronés, malformation fréquente, mais à cause 
des déformations congénitales qu'il présentait aux 
deux mains et aux deux pieds. 

Aux muins, les pouces sont trés petits, les pre- 
miers métacarpiens sont raccourcis. Le 2° métacar- 
pien est plus long que les autres, la première pha- 
lange de l'index manque en grande partie et s'articu!e 


avec le côté externe de la tète du métacarpien de 
sorte que l'index se dirige en dehors vers le pouce 
presque à angle droit. Le médius, l'annulaire et l'auri- 
culaire sont en forme de baguette de tambour; les 
deuxièmes phalanges de ces doigts sont raccourcies 
et ne s'articulent pas avec les preiniéres. 

Aux pieds : déformation des pieds en valgus, cal- 
canéum déformé, fortement déjelé en dehors. Défor- 
mations symétriques des mélatarsiens et des orteils 
ressemblant aux altérations des mains. 

LOUBIER. 


P. Feutelais (Le Mans). — Fraoture de l'os coxal 
et fracture de l'omoplate. (/tevuc d'Orthopédie, 
Mai 1924, p. 255 à 257 avec fig.) 


Observation curieuse d'un homme ayant fait une 
chute de dix mètres et adressé 17 jours après à l'A. 
pour une lésion de l'épaule. La radiographie a bien 


Rayons X. 


527 


montré, en effet, une fracture verlicale du bord axil- 
laire de l'omoplate. Le fragment supérieur est subluxé 
en même temps que la tète humérale. 

Mais comme ce blessé était apporté sur un bran- 
card, ГА. eut l'attention attirée sur la hanche droite 
et praliqua l'examen radiologique. Ce dernier fait 
voir un trait de fracture parlant de la ligne iléo- 
pubienne et descendant vers le centre de la cavilé 
cotvloïde pour se bifurquer en 
dessinant une sorte de lambda. 
Léger enfoncement de la cavité 
cotyloide. 

L'examen clinique ne montrant 
ni raccourcisseinent, ni change- 
ment de directiot de l'axe du mem- 
bre inférieur, cetle fracture aurait 
pu passer inaperçue sans la ra- 
diographie et on aurait pu croire 
à une contusion de la hanche. 

LouniER. · 


Maurice Larget (Paris). — 
Luxation sous -astragallenne 
(pied en dedans et en ar- 
rière). (Bull. et Mém. de la 
Suciélé Analomique de Paris, 
Décembre 1925, p. 767.) 


L'intérêt de cette observation 
réside dans ce fait qu'il s'agit d'un 
cas intermédiaire entre la luxa- 
tion « pied en dedans • et la luxa- 
tion « pied en arrière ». 

L'épreuve radiographique de face montre le calca- 
néum remonté au niveau de l'interigne tibio-tarsien 
sur lequel il se projette transversalement. 

L'épreuve de protil indique que la cavité scapho- 
calcanéenne est déshabitée. L'astragale est au-dessus, 
en connexion avec la mortaise él son axe апіёго- 
postérieur esl presque en croix avec celui du reste 
du tarse. La surface supérieure rétro-thalamique du 
calcanéum est au contact de la pointe de la malléole 
interne. | 

La radiographie aprés réduction niontré que les os 
sont en place. LouutEn. 


W..B. Bowman (Los Angeles). — Le spondylo- 
listhésis lésion saoro-lombaire fréquente. (The 
Amer. Journ. of Hoenlgen. A. 
Rad. Ther. XI, n° 5, Mars 1924, 

p. 223.) 

Le spondylolisthésis ou dislocation 

- antérieure et inférieure du corps de 
la derniere vertèbre lombaire est fré- 
quent; résultant en général d'un trau- 
matisme souvent bénin en apparence, 
il est une cause de douleur et ne 
s'accompagne souveut que de symp- 
lóines minimes. 

Fréquemment méconnu son dia- 
gnostic ne peut être afflrmé qu'après 
radiographie de ргойі de la région 
sacro-lombaire. MonEL Kans. 


Henri Constantini (Alger). — Luxa- 
tion médiotarsienne dorsale au 
cours d'une fracture du calca- 
néum avec luxation de lastra- 
gale. Astragaléctomie. (Bulletins 
et Mémoires de la Société Analo- 
mique de Paris, Décembre 1925, 
p. 786 à 190 avec fig.) 


liomme de 45 ans, qui à la suite d'une chute de 
4 mètres sur les pieds présente une grosse déforma. 


328 


tion du pied gauche, mais il est impossible d'établir 
un diagnostic anatomique précis sans radiographie. 

Celle-ci montre une fracture du calcanéum portant 
spécialement sur la grande apophyse presque déla- 
chée du corps de l'os. L'astragale est demeuré dans 
la mortaise tibio-péroniére mais il pique du nez en 
bas. Ses rapports avec le calcanéum sont modiflés 


et ce dernier os a glissé fortement en arrière. L'avant- 
larse a complètement perdu contact avec l'arriére- 
tarse. Le cuboide et le scaphoide gardent leur con- 
(асі, et, entraînant avec eux tout l'avant-pied, sont 
portés en haut. La tête de l'astragale basculée semble 
soulever le cuboide. LOUBIER. 


APPAREIL CIRCULATOIRE 


Marcel Labbé et Henri Lenfantin (Paris). — Les 
lésions artérielles des dlabétiques décelées par 
la radiographie. (Bull. et Mém. de la Soc. méd. 
des Hóp. de Paris, séance du 4 avril 1924, n* 15, 
p. 522.) 


Les A. présentent deux observations avec des 
radiographies faites par M. Delherm où les artères 
périphériques des membres inférieurs ou supérieurs 
sont nettement dessinées comine des cordons noueux 
et sombres : cette opacité anormale est due à la 
calcification de leurs parois. La calcification des 
artères décelée par la radiographie s'ajoute aux 
aulres signes d'arlérite, aux troubles oscillomé- 
triques, à la claudication intermittente, à la gangrène 
des extrémités. Elle est plus précoce et plus étendue 
que les troubles oscillométriques; la comparaison 
des clichés radiographiques et des tableaux oscillo- 
métriques montre que la lésion artérielle remonte 
plus haut que ne le ferail croire l'oscillométrie. 
Ainsi des artéres peuvent étre déjà calcifiées sans 
qu'il en résulte aucun trouble subjectif ni objectif, 
aucune diminution méme de Ја perméabilité arté- 
rielle. Si l'on veut déceler les premiéres étapes de 
l'athérome artériel, c'est à la radiographie qu'il faut 
s'adresser. A B. 


Auclair ct Guénaux (Paris). — Difficultés de 
diagnostic de certaines tumeurs du médiastin. 
(Bulletin de la Société de Radiologie médicale, 
n* 105, Janvier 1924, p. 17.) 


Un homme de 51 ans, en bon état général, se plaint 
d'oppression et de dyspnée légére; la radiographie 
montre que toute la partie supérieure du thorax est 
occupée par une ombre volumineuse, régulièrement 


Rayons X. r 


circulaire, à contours nets. non animée de battements 
et englobant l'aorte aussi bien en position antérieure 
qu'en position oblique. Un traitement radiothérapique 
— institué dans l'hypothèse d'une tumeur solide — 
ne donne aucun résultat. Cette absence de résultat 
est en faveur du diagnostic d'ectasie aortique, dia- 
gnoslic auquel font d'ailleurs penser la plupart des 
signes radiologiques. 
S. DELAPLACE. 


Ch. Achard et J. Thiers (Paris). — Arté- 
rite syphilitique des membres inférieurs. 

. Radiographie des artères. (Bull. et Mém. 
de la Soc. méd. des Hôp. de Paris, séance 
du 11 avril 1924, n° 14, p. 555 ) 


L'A. présente l'observation d'un malade non 
diabélique, atteint d'artérite syphilitique des 
membres inférieurs chez lequel l'exploration 
radiographique. souvent pratiquée dans les 
cas analogues depuis les premières recherches 
de Beck, Tart, Imbert, Béclére, nolamment 
dans la maladie de Poyet, a donné des résul- 
tats remarquablement nets. A. B. 


L. Fournier (Toulon). — Un cas d'inver- 
sion viscérale totale. (Bull. et Мет. de 
la Société anatomique de Paris, Décembre 
1995, p. 769.) 


Nouveau cas de dextrocardie avec inversion viscé- 
rale totale confirmée à l'examen radioscopique. 
Aucune autre anomalie de forme ou de dimensions 
n'a été observée. LOUBIER. 


A. Beretervide et J.-J. Beretervide (Buenos- 
Aires). Aortites et syphilis congénitale chez 
l'enfant. (Archives de Médecine des Enfants, 
Mai 1924, p. 957 à 272 avec fig.) 


Les A. insistent sur l'importance du diagnostic 
radiologique pour dépister d'une facon précoce les 
aorlites chez l'enfant atteint de syphilis congénitale. 
• La constance avec laquelle nous avons observé les alté- 
ralions volumétriques et quulilatives de l'aorte а été 
telle, qu'elle n'a manqué dans aucune de nos observa- 
lions. » Ils décrivent ensuite la technique de l'examen 
radiologique, apportent quatre observations et 
donnent des indications thérapeutiques. 

LouniER. 


APPAREIL DIGESTIF 


Gibert (Paris). — Deux examens radiologiques 
d'estomac avec contróle histologique. (Bulletin 
de la Société de Radivlogie médicale de France, 
n? 107, Mars 1921, p. 62.) 


La première observation se rapporte à un malade 
de 57 ans chez lequel l'examen radiologique conduit 
au diagnostic de sténose pylorique incomplète, rele- 
vant plus vraisemblablement d’une étiologie ulcéreuse 
que néoplasique. Effectivement, l'opération vérifie le 
diagnostic qui ensuite est confirmé par l'examen 
histologique, lequel démontre la nature tuberculeuse 
de Ja lésion. 

La deuxième observation porte sur une jeune fille 
de 20 ans et montre qu'un épithélioma gastrique 
peut exister chez un sujet beaucoup plus jeune que 
ne le disent les traités classiques. S. DELAPLACE. 


L.-J. Colanéri (Paris). — Radiodiagnostic des 
ulcéres gastro-sphinctériens et contróle chirur- 
gical. (Bulletin de la Société de Radiologie médi- 
cale, n? 105, Janvier 1924, p. 20.) 


Hayons X. 


L'A. présente un ensemble important de schémas 
relatifs à des malades opérés pour ulcéres gastriques 
ou juxtapyloriques. П en déduit diverses remarques 
intéressantes, en particulier sur les phénomènes 
dynamiques (contraclions, modes d'évacuation) dé- 
signés sous le nom de signes indirects des ulcus 
gastro-sphinctériens, le radiologiste devant attirer, 
sur ces troubles fonctionnels, l'attention du médecin 
ou du chirurgien. R. DELAPLACE. 


A. Stolz et P. Hickel (Strasbourg). — Volumineux 
diverticule de l'estomac. Gastrectomie partielle. 
Guérison. (Bull. et Mém. de la Société anato- 
mique de Paris, Décembre 1925, р. 824 à 854, 
avec 3 fig.) 


On peut diviser les diverticules de l'estomac en 
congénilaux et acquis. 

Parmi ces derniers, qui sont les plus fréquents, on 
trouve les faux diverticules (par hernie de 1а muqueuse, 
ou dans le fond d’un ulcère) à la formation desquels 
ne participe qu'une partie de la paroi stomacale et 
les divertirules vrais (par corps étranger, par traction 
extrinséqueou diverticules coexislant avec des ulcéres 


de l'estomac) composés par toutes les couches de 
l'estomac. 

Les A. rapportent l'observation d'une malade de 
áR ans présentant un volumineux diverticule de lesto- 
mac. Pendant le remplissage. on s'aperçoit que 
l'estomac présente à sa grande courbure prés du 
pylore un grand diverticule sacciforme qui est en 
communication avec la région pylorique par un collet 
étroit. A la: petite courbure, prés du pvlore, niche 
correspondant à un ulcere calleux. 

La figure montre, en position couchée, l'aspect 
deux heures après le remplissage : persistance de la 
niche à la petite courbure. en face du collet: duo- 
dénum fortement dilaté dans toute sa partie supé- 
rieure. 

Le diagnostic radiologique porte donc vers un 
ulcére de la pelite et un diverticule de la grande 
courbure. LovnikRn. 


G.-H. Copher (St Louis). — Contribution au dia- 
gnostic de l'ulcére peptique aigu perforant 
(pneumopéritoine spontané). (Journ. of Amer. 
med. Assoc., LAXXXH, n° 10, З mars 1924, p. 781.) 


En cas de perforation aigué la radiographie peut 
ètre un procédé de diagnostic accessoire d'autant 
plus intéressant que le diagnostic est parfois trés 
difficile. Dans 4 cas, ГА. a pu constater l'existence 
d'un pneumopéritoine spontané. 

Il est indiqué d'opérer le malade à demi relevé et 
assis si possible pour faciliter l'ascension du gaz. 

MonEL-KaAHN. 


R. Grégoire (Paris). — Les formes normales du 
bulbe duodénal. ( Bull. Soc. Chir., 15 nov. 1925, 
5 p., 9 fig.) 


329 


L'A. rappelle la précédente communication de 
P. Duval, et cherche à définir la ou les formes « radio- 
logiques » du bulbe duodénal normal, trés dilTérentes 
selon l'architecture et la corpulence des sujets : il 
insiste sur la nécessilé de bien les connaitre. Afin 
d'éviter de considérer comme pathologiques des 
images d'organes sains : l'A. considére que l'on peut 
ramener les variations d'aspect du bulbe normal à 
3 types, correspondant à 2 espèces extrémes d'indi- 
vidus : thorax court et ramasse, bulbe en tampon de 
wagon, thorax long et étroit, bulbe en flanme de 
bougie, et à l'ensemble des normaux, bulbe en bonnet 
d'évéque, déjà maintes fois décrit. P. PORCHER. 


P. Aimé (Paris). — Les appendicites méconnues. 
Grands et petits signes de l'appendicite chro- 
nique. (Bulletins et Mémotres de la Société de 
Médecine de Paris, 29 mars 1924, p. 218.) 


Revue générale dans laquelle ГА. étudie les signes 
radiologiques principaux et les signes accessoires de 
l'appendicite chronique. LouBtER. 


H. Béclére (Paris). — Calcul appendiculaire. 
(Bulletin de la Société de Radiologie Médicale, 
n°104, Décembre 1925, p. 261.) 


Observation d'une fillette de 9 ans ayant eu au 
cours de l'été une crise aigué d'appendicite avec éva- 
cuation d'un abcés par la voie rectale. En novembre, 
on prend trois radiographies: l'une dans le décubitus 
abdominal, l'autre dans le décubitus latéral gauche, 
la troisième debout. 

Toutes ces images indiquent diverses irrégularités 
du côlon pelvien et on note au-dessous du fond 
ciecal l'existence d'une tache arrondie, d'aspect homo- 
gène, de la grosseur d'un noyau de cerise. On porte 
le diagnostie de calcul appendiculaire, diagnostic 
confirmé en effet par l'opération. 

S. DELAPLACE 


Н. Béclér» (Paris). — Voies biliaires opaques 
aux rayons X par de la boue biliaire riche en 
sels de chaux (Bulletin de la Société de Radiolo- 
logie médicale, n° 10, Février 1924, p. 55.) 


L'A. présente cette observation comme exemple de 
la discordance possible entre certains examens radio - 
logiques. Des malades vus en pleine crise. avec 
ісіёге, pouvaient avoir à ce moment une vésicule 
particuliérement visible aux rayons X, vésicule d'opa- 
cilé homogène; cette opacité pouvait complètement 
disparaitre à d'autres périodes correspondant à un 
état général meilleur. П s'agira, d'ordinaire. dans ces 
cas, de vésicules biliaires contenant parfois des val- 
culs de cholestérine pure et de la boue opaque, ou 
bien seulement de la boue riche en sels de métal à 
poids atomique relativement élevé, sel de chaux pa 
exemple. Cette boue peut également remplir le canal 
cholédoque et le canal cystique qui alors deviennent 
trés visibles sur les films. №. DELAPLACE. 


L. Fournier (Toulon.) — Un cas de lobe hépa- 
tique surnuméraire droit. (Bulletins et Mémoires 
de la Sociélé analomique de Paris, Décembre 
1925, p. 770 à 772.) 


Officier marinier de 57 ans, sans antécédents hé- 
patiques, mais venant consulter pour un gros foie. 
La palpation montre une tumeur sous-hépatique et 
permet d'en préciser les caracteres. 

Examen radioscopique. — Limites superieures du 
foie normales. Hémidiaphragme droit régulier, à mov- 
vemenis normaux. 

Le lobe droit émet un prolougement vers l'ombilic, 
de teinte identique à celle du foie et mobile comme 
lui dans les mouvements respiratoires. 


330 llayons X, 


П n'y a aucune ressemblance avec une vésicule dis- 
tendue. Ei 

Après insufflation colique, Ја tumeur est beaucoup 
plus apparente, mais déplacée vers la droite, fran- 
chement externe. Elle fait corps avec le foie et ne 
présente aucun point douloureux. 

L'A. conclut à un lobe hépatique surnuméraire droit 
ou lobule de Riedel. LouiEr, 


І. Grimault (Moselle) — Choléoystite chro- 
nique : volumineux calcul découvert à la ra- 
diographie. Cholécystectomie. Guérison. (Hull. 
et Mém. de la Société anatomique «le Paris, Dé- 
cembre 1925, p. 859.) 


Calcul oblong pesant 8 grammes. П présentait des 
zones d'accroisssment riches en sels calcaires, bien 
visibles àla radiographie, tandis que le noyau central 
était perméable aux rayons X. LOUBIER. 


APPAREIL GÉNITO-URINAIRE 


M. Auvray (Paris), — Cancer développé autour 
d'un lithopédion datant de 30 ans. ((;ynecologie 
el Obstétrique, 1924, n° 4, p. 546 à 250, avec 
1 fig.) 


Observation d'une malade de 65 ans qui a présenté 
un kyste fetal calcifié, resté inclus dans l'abdomen 
pendant 50 ans sans provoquer de troubles et autour 
duquel s'est développée tardivement une tumeur ma- 
ligne. 

L'A. pensant qu'il avait élé fait peu d'examens ra- 
diologiques de lithopédions fit radiographier la ma- 
lade avant l'opération. LA radiographie confirma le 
diagnostic clinique en montrant toutefois la tumeur 
plus élevée; par les toucliers combinés du palper elle 
paraissait en effet très fortement enclavée dans le 
petit bassin et descendait prés de Гапи. 

LOUBIER. 


W. F. Braasch, À. School (Rochester). — Des 
erreurs possibles dans le diagnostic de la 
tuberculose rénale. (Journal of Amer. Med. 
.1580с., LXXXII, n° 9, 1* mars 192%, p. 689.) 


La radiographie peut ètre une cause d'erreur. Dans 
environ 25 0/0 des cas de tuberculose rénale on 
observe en effet des ombres anormales : contours 
irréguliers, opacité non homogène, ombres localisées 
pelites el en général multiples et groupées, ombres 
étendues, On peut croire à l'existence de calculs el le 
diagnostic peut en ètre très difticile. Les examens 
cystoscopique et prélographique sont indispensables 
et parfois même insuffisants. MOREL-KANHN. 


APPAREIL RESPIRATOIRE 


F. Bezançon, P. Weil, E. Bernard, R. Azoulay, 
(Paris). — Syndrome lipiodo radiologique de 
la dilatation des bronches. (5ulletin de la Su- 
ciélé de Radiologie médicale, n°106, Février 1924, 
р. 21.) 


Le malade étant debout, le syndrome lipiodo-radio- 
logique de la bronchectasie apparait essentiellement 
comme suit : 

Existence de petites cupules en nid de pigeon, 
souvent groupées par deux ou trois, el présentant à 
leur partie supérieure une véritable lizne de niveau 


Ф 


du lipiodol. Disposition en étages des lésions le long 
des rameaux de la bronche touchée. 

Lorsqu'on découvre ce svndrome chez un individu 
semblant porteur d'une sclérose pulmonaire banale, 
on peut allirmer l'existence de la dilatation Dron- 
chique тепе en dehors de la présence de toute ex- 
pectoration ; dans ce dernier cas, оп а affaire à une 
forme sèche de la bronchectasie. 

Il est intéressant de signaler que, à l'inverse de 
l'habitude clinique qui veut la coutirmation du diag- 
nostic par la radiographie, les A. sont à plusieurs 
reprises partis d'une inconnue et que c'est l'examen 
à l'écran qui a fixé le diagnostic. 

S. DELAPLAGE. 


J. Mouzon (Paris.) — L'huile iodée dans l'explo- 
ration radiologique des voles aériennes. (La 
Presse médicale, n° 52, 19 avril 1924, p. 519-351.) 


Revue générale trés documentée, mais dont les 
principaux éléments ont déjà fait l'objet d'articles ori- 
ginaux ou d'analyses dans le Journal de Radiologie, 

P. COLOMBIER. 


L.-R. Sante(Saint-Louis). — Pneumonie caséeuse 
tuberouleuse. (Arer. Journ. of Rentgen. a Rad. 
Ther. ХІ, n° 1, Janvier 1924, p. 59.) 


E.-S. Blaine (Chicago). — Aspeot radiologique de 
la tuberculose pulmonaire miliaire vraisem- 
blablement guérie. (Amer. Journal of Rentgen. 
and Radioth., X, n° 5, Mars 1924, p. 255.) 


B. ayant observé plusieurs cas pulmonaires où l'as- 
pect caractéristique était celui de nombreuses taches 
en grains de plonib disséminées dans les deux champs 
pulmonaires pense qu'il s'agit de tuberculose nuliaire 
aiguë guérie. 

Des 5 cas dont il rapporte l'observation il conclut 
que, malgré la rareté du fait, la tuberculose miliaire 
aiguë est susceplible de guérir et se manifeste ulté- 
rieurement par l'existence de pelites ombres mul- 
tiples, denses, en grains de plomb, dont la répartition 
dans tout le champ pulinonaire est caractéristique 
du type miliaire. MonEL-KAuw. 


Charles Laubry et Pierre Oury (Paris). — Ré 
tréoissement probable de l'artére pulmonaire 
cliniquement latent, décelable par l'examen 
radioscopique. (Bull. et Мет. de la Soc. med. 
des Пор. de Paris, séance du 4 avril 1924.) 


Nouvelle observation qui s'ajoute à celles que déjà 
M. Laubry a publiées avec M. Bordet, puis avec 
M. Parvu pour montrer l'importance du syndrome 
radiologique, dans le traitement de l'artère pulmo-- 
naire. L'examen radioscopique mit en eflet. en évi- 
dence un petil ventricule gauche sans aucune éléva- 
поп du point G: par contre, l'arc moyen apparut trés 
saillant, aussi bien en position frontale qu'en oblique 
antérieure droite. En oblique gauche l'artère pulmo- 
naire formait une bande opaque dans la concavité de 


l'arc aortique. A. В. 
RADIOPELVIMÉTRIE 
DIVERS 
W.-J. Manning (Washington). — Journal of 


Ате". Med. Assoc., LAXMII, п" 10, 8 mars 1924, 

р. 119.) 

L'A. emploie des repéres divisant la région abdo- 
minale en neuf secteurs suivant les données de 


ГАпаіотіе de Gray. 
П emploie deux fils de cuivre horizontaux et deux 


Rayons X. 


verticaux, le fil étant légèrement ondulé, ce qui per- 
met de mieux en suivre la continuilé sur l'épreuve, et 
fixé à l'aide d'adhésif, par exemple les fils horizon- 
taux passent, les supérieurs parle bord inférieur des 
arcs des 10° côtes. les inférieurs par les crêtes ilia- 
ques; les flls verticaux doivent passer par le milieu 
du ligament de Poupart. Un repère spécial est fixé 
sur l'o:nbilic ; une lettre marque le côté. 

Les traits repères sont, en vue d'une intervention 
chirurgicale, marqués sur la peau à l'aide soit d'un 
colorant, soit de teinture d'iode. 

Un cadre gradué permet d'obtenir les mesures dé- 
sirables. MonEL-KAHN. 


P.-M. Hickey (Ann Arbor). — La téléradiogra- 
phie comme procédé accessoire dans les me- 
sures orthopédiques. (Amer. Journal of Rocnt- 
gen. a. Rad. Ther., 1X, n° 5, Mars 1924, p. 232.) 


Dans le but de connaitre la longueur exacte des os, 
l'A. a employé Ја téléradiographie en employant, par 
exemple, pour les os longs deux films 14 x< 17 pouces 
mis bout à bout entre des écrans dans une cassette 
porte-plaque spéciale. L'anticathode étant placée à 
une distance de sept pieds, l'A. a constaté que les 
erreurs dues à la distorsion étaient négligeables. 

MOREL- KAHN. 


E. François-Dainville et Jean Picard (Paris). 
Échinococcose primitive de la rate. — Kyste 
hydatique splénique unique et uniloculaire en 
évolution latente chez un malade âgé. (Bull. et 
Мет. de la Soc. analomique de Paris, Janvier 
1924, p. 15 à 19, avec fig.) 


Malade de 60 ans qui entre à l'hôpital pour fai- 
blesse générale et diarrhée. L'examen antérieur in- 
dique que le foie et la rate semblent normaux. 

Une radioscopie permet de faire les constatalions 
suivantes : voile du sommet droit, pommelures à la 
partie moyenne et inférieure du meme poumon et 


~ 
X 
NINN 
IM Муу ` 


une obscurité du sinus coslo-diaphragmatique du 
mème côté. Le cœur, d'assez forte taille, ne présen- 
lait rien de particulier: à noter un léger élargisse- 
ment de l'ombre aortique. sans ectasie, et une légère 
réaction hilaire bilatérale. 

Mais, ce qu'il y'a de curieux, c'est qu'on découvre 
dans l'hypocondre gauche, une masse très opaque, à 
contours ovalaires réguliers el bien délimités, non 
mobile avec le diaphragme et remontant assez haut 
pour se confondre sur plusieurs centimètres avec la 
pointe du cœur située devant et pour paraitre com- 
bler le sinus diaphragmatique gauche. 


331 


L'autopsie confirma qu'il s'agissait d'un kyste hyda- 
lique de la rate. 

Cette observation esl intéressante par le siège du 
kyste qui est trés rare, par son caractère de latence 
ab-olue, les signes cliniques étant complètement 
négatifs, par l'âge du malade, enfin par le fait que la 
tumeur а eu un développement central et qu'elle était 


unique еі uniloculaire. LOUBIER. 
RADIOTHÉRAPIE 
GÉNÉRALITÉS 
R. Coliez (Paris. — Considérations générales 


sur la répartition du rayonnement X dans les 
tissus au cours des applications thérapeu- 
tiques. (Bull. de la Soc. de liadioloyie Médicale, 
n* 104, Décembre 1925, p. 262.) 


Se basant sur unc série d'expériences précises, l'A. 
montre clairement que les courbes d'isodoses don- 
nées par Dessauer sont entachees de Jourdes inexac- 
tiludes. En particulier, alors que — d’après Dessauer 
— le halo de diffusion serait assez imporlant pour 
masquer complétement le contour géométrique du 
faisceau incident, l'A. a observé, au contraire, que 
l'intensité subit une décroissance trés brutale juste à 
la limite du faisceau. De méine — à l'encontre des 
résultats de Dessauer — la valeur du rayonnement 
diffusé hors du faisceau, au niveau du plan cutané 
incident, est extrémement faible si l'on se sert de 
localisateur d'opacité suffisante. De plus, en suivant 
le ravon normal de la surface vers la profondeur, 
l'intensité décroit suivant une courbe offrant. pour les 
premiers centimélres, une légére convexité d'abord 
vers le haut, puis vers le bas : il y a donc un point 
d'inflexion, ce qui est en contradiction avec les 
courbes logarithmiques de Dessauer. П faut signaler 
que ГА. а utilisé à la fois, avec beaucoup d'ingénio- 
sité, la méthode photographique et la méthode iono- 
métrique ; sa communication renfertne, sur ces deux 
méthodes, de trés intéressantes el trés judicieuses 
observations. S. DELAPLACE. 


G.-E. Pfahler et B.-P. Widmann (Philadelphie). 
— Mesures effectuées à l'aide de la méthode de 
Duane et de l'iontoquantimeétre de Friedrich 
sur deux appareillages américains et deux 
allemands. (Amer. Journal of Ræntyen. a. Rad. 
Ther., ХІ, n° 5, Mars 1921, p. 267.) 


Les A. concluent que : 4° lorsqu'il s'agit. d'inter- 
preter la valeur des doses fournies par un A., outre 
la connaissance du voltage, du milliampérage, de la 
filtration et de la distance, il est indispensable de 
mentionner le type d'appareillage utilisé et la nature 
de la méthode de mesure. | 

2: La dose en surface est, comme la dose en pro- 
fondeur. function des dimensions du champ; 

o» On ne doit jamais employer un appareillage 
nouveau sans l'avoir longuement étudié. 

| MOREL-KAHN. 


P. Lignacet A. Devois (Paris). — А propos de la 
pathogénie du mai des irradiations pénétrantes. 
(La Presse Médicale, n° 21, 2 avril 1924, p. 292-295.) 


Après avoir décrit les symptômes bien connus du 
»« Mal des Rayons », les А. en recherchent les causes 
et le mécanisme. Ils rejettent l'influence de Голопе, 
car l'expérience montre la faible toxicité de ce gaz, 
et ils nont jamais constaté les symptómes caracté- 


332 : 


ristiques du mal des ravons chez l'entourage du ma- 
lade ni chez le personnel soignant, qui. dans certains 
services, séjournent dans la salle de traitement pen- 
dant les irradiations. 

Pour les A., l'excitation du système sympathique, 
lorsqu'on irradie les organes innervés par ce Sys- 
tème, et les troubles consécutifs à la répartition des 
produits des glandes endocrines constituent les vé- 
ritables facteurs étiologiques, Le mal des rayons ne 
se produit avec tous ses caracteres que dans les cas 
d'irradiation du thorax et de l'ablomen, cavités qui 
contiennent les viscères innervés par le sympathique. 
On ne le voit pas dans les irradiations des mem- 
bres. 

En somme, le «e Hetgenkater. » constituerait un 
syndrome aigu d'hypervagotonie, analogue en tous 
points au choc traumatique et à la crise nitritoide: 
l'adrénaline, en conséquence, serait le traitement 
logique, aussi bien préventi: que curalif du mal des 
irradialions. P. COLOMBIER. 


A. Maubert, L. Jaloustre, P. Lemay et C. 
Guilbert (Paris. — Influence des rayons X sur 
la catalase du foie. (Comptes Rendus, t. CLXXVII, 
3 mars 1924. 


L'activité de la catalase est mesurée par son action 
sur l'eau oxygénée par des séries de dosages au 
permanganate de potassium : 

Pour de faibles doses de ravons X. peu intenses, 
agissant pendant un temps très court : aucun ré- 
sultat. 

Pour un faisceau de rayons X intenses à grande 
longueur d'onde, peu pénétrants, produil au moyen 
d'un faisceau de rayons cathodiques, intenses el 
lents, on observe un ralentissement dans l'activité de 
la calalase qui va s’accroissant avec la durée d'irra- 
diation. On est conduit au méme résultat en utilisant 
un faisceau cathodique intense et rapide, producteur 
de rayons X intenses à courte longueur d'onde, trés 
pénétrants. К. MASSAIN. 


C.-C. Little et J. Bagg (Etals-Unis). — De deux 
types d'anomalies héréditaires rencontrés au 
cours de la descendance de souris soumises 
aux rayons X. (Hiner. Journ.of Rentgen. a. Rad. 
Ther., X, n° 12, Décembre 1925, p. 975.) 


Les A.. sans discuter la théorie de ces anomalies 
intéressantes au point de vue de l'hérédité, rapportent 
les faits, c'est-à-dire : 1° les anomalies oculaires; 
9» Jes anomalies des membres. De nombreuses figures 
еі de nombreux tableaux illustrent. l'article des A. 
qui insistent sur les points suivants: 1° les anomalies 
sont apparues pour la premiere fois à la 2 et à la > 
génératjon des descendants de souris adultes ayant, 
еп 5 jours consécutifs, recu 1j» de la dose érythéme 
de l'hoinme ; © la mise bas de la première portée des 
animaux traités a eu lieu dix semaines après lirra- 
diation, exeluant ainsi tout effet in utero; 5" lano- 
malie oculaire héréditaire a le caractére mendélien ; 
4 l'anomalie des membres bien qu'également hérédi- 
taire est encore mal définie:5" ces anomalies (lésions 
constatées, absence chez des sujets témoins, compa- 
raison avec les résullals d'autres expérinentateurs) 
paraissent causées par les rayons; 6"elles paraissent 
dues à une action directe. sur les cellules germina- 
tives. 

Ces expériences semblent prouver qu'on doit traiter 
avec prudence des sujets susceptibles de procréer 
après traitement. MonEL-h aix. 


C.-L. Martin et F.-T. Rogers (Dallas). — Ca- 
chexie due aux rayons X. (Amer. Journ. of 


Rayons X. 


Rœntyen. a. Rad. Ther., XI. n? 5, Mars 1924, 
p. 280). 


Les A. ont entrepris leurs recherches sur des 
chiens et arrivent aux conclusions suivantes : 

1* Une forte irradiation abdominale totale provoque 
une mort rapide en quelques jours ; une dose moins 
forte provoque une cachexie mortelle en 2-5 semaines; 
une dose faible n'est suivie d'aucune réaction mar- 
quée; 2° l'irradiation forte et directe d'une anse gréle 
isolée provoque chez le chien une cachexie progres- 
sive suivie de mort. soit en 2 mois par ulcération, 
soit après 5-6 mois par obstruction intestinale incom- 
plète; 5" une irradiation forte du gréle trouble l'ab- 
sorption des graisses ; # la production du mucus 
intestinal est notablement augmentée par l'irradiation 
de l'épithélium. MOREL-KAHN. 


R. Colliez (Paris). — Nouveau procédé d'homo- 
généisation de l'intensité centrale et margi- 
nale des larges champs en radiothérapie : 
les filtres lenticulaires. (Bull. de la Soc. de Ra- 
diologie Médicale de France, n° 107, Mars 1924, 
p. 69.) 


C'estun fait connu que la répartition de l'intensité 
du rayonnement X, pour une localisation donnée, est 
tout à fait inegale du centre à la périphérie du champ 
irradié. Ce fait est dû — pour une part d'ordinaire 
minime — à la loi du carré des distances, et surtout 
à la diffusion du rayonnement par les molécules ren- 
contrées. Pour corriger cette inégale distribution de 
l'énergie, ГА. a expérimenté un ensemble formé d'un 
fillre-plan en cuivre — destiné à homogénéiser quali- 
tativement le faisceau — auquel est accolée une len- 
tille-plan convexe de cuivre destinée à réduire, par 
absorption simple, l'intensité des rayons normaux 
par rapport à celle des rayons périphériques. Le 
ravon central doit donc traverser une plus grande 
épaisseur de cuivre que le rayon marginal; ГА. a 
obtenu ainsi une bonne homogénéisation du faisceau 
méme pour de trés larges champs. 

S. DELAPLACE. 


DERMATOSES 


J. Belot, Н. Jouveau-Dubreuil .et Н. Noiré 
(Paris). — A propos de l'emploi de l'ionométre 
dans le traitement des teignes. (Bulletin de la 
Société de Radiologie Médicale, n° 106, Février 
1924, p. 45.) 


Dans la radiothérapie des leignes, le dosage des 
ravons est usuellement effectué par la pastille de 
platinocvanure de baryum, une dose déterminée fai- 
sant virer la pastille à la teinte B et provoquant la 
chute spontanée du poil 15 jours apres l'irradiation. 
En vue de l'utilisation, pourle traitement des Leignes. 
de n'importe quelle installation, les A. ont cherché à 
déterminer exactement le nombre d'unités R corres- 
pondant à la dose ci-dessus. Une série de belles 
expériences leur a montré que la dose de rayons à 
appliquer dans les conditions ordinaires du traite- 
ment des leignes, correspond à 800 unités R (qu'il 
s'agisse du tube Chabaud ou du Coolidge Standard), 
l'étincelle équivalente étant de 10 à 11 cm. et la qua- 
lité du rayonnement de 6 à 7 Benoist. M. Solomon 
a indiqué l'équivalence : teinte B = 1000 К pour 28 cm 
d'étincelle: avec des tensions inférieures on a : teinte 
B = К. 1000 R, K étant un coefficient plus petit que 
un. Les résultats ci-dessus montrent qu'il faut prendre 

| os dE S. DELAPLACE. 


Substances radioactives. 


Jeanselme et Giraudeau (Paris). — Radioder- 
mites. (Le Bulletin Médical, 16-19 avril 1924, 
p. 455 à 440.) 


Revue générale et article de vulgarisation. 
LOUBIER. 


NÉOPLASMES 


H. Bordier (Lyon). — Deux cas de guérison de 
cancer du sein suivie de métastase deux ans 
et trois ans aprés le traltement radiothéra- 
pique. (Bulletin de la Société de Radiologie médi- 
cale, n° 106, Février 1924, p. 41.) 


L'A. s'élève, avec raison, contre l'afflrmation récente 
— qui fit quelque bruit — de M. Bégouin, professeur 
de clinique chirurgicale à la Faculté de Médecine de 
Bordeaux, à savoir que - les rayons X ne guérissent 
pas le cancer du sein, leur action semble méme étre 
impuissanle à détruire les cellules cancéreuses qui 
reslent dans la région opératoire aprés amputation 
du sein ». A l'encontre de cette thèse, ГА. donne deux 
observations intéressantes de malades guéries de 
cancer du sein, par radiothérapie, avec disparition 
compléte de toute tumeur et qui — aprés deux ans 
pour l'une, trois ans pour l'autre, — montrérent les 
symptômes d'une généralisation dans la région ova- 
rienne ou dans la région hépatique. Comme dans ces 
observations, il n'v a pas eu la moindre récidive sur 
place, il semble bien que toutes les cellules cancé- 
reuses v avaient été détruites par l'irradiation. 

S. DELAPLACE. 


Victor Pauchet (Amiens). — Énorme tumeur 
thyroidienne cliniquement diagnostiquée sar- 
come. Radiothérapie. Guérison. (Bull. et Mém. 
de la Société de Médecine de Paris, 29 mars 1924, 
p. 207.) 


Quel que soit le diagnostic porté enregistrons ce 
fait : en présence d'une malade  cachectique, 
asphyxiante, l'A. n'a pas voulu :tenter l'opération. 
Onze séances de radiothérapie (dont nous n'avons 
ni la dose, ni la technique) ont guéri la malade. Et 
elle reste guérie depuis un an. LOUBIER. 


333 


E.-A. May (Orange). — Traitement du cancer du 
rectum (chirurgie et rayons X). (Amer. Journ. 
of Rentgen. a. Rad. Ther., XI, n* 5, Mars 1924, 
p. 246.) 


Avant tout ce traitement nécessite une coopération 
étroite du chirurgien et du radiologiste. 

1°" temps : anus artificiel. | 

9* temps : 10 à 14 jours aprés rentgenthérapie, ГА. 
prend comme dose à donner la dose cancéricide de 
Seitz et Wintz; il est important d'employer le plus 
haut voltage possible et de n'attaquer que la tumeur 
elle-mème et les lymphatiques; M. emploie de 4 à 
9 portes d'entrée dont 2 postérieures obliques, 2 anté- 
rieures obliques, 1 périnéale (ne recevant que 80 0/0 
de la dose érythéme en raison de la radiosensibilité 
de la région); il faut toujours protéger l'orifice de la 
colostomie et veiller à ne pas dépasser les doses que 
l'intestin est susceptible de supporter. 

3° temps : Cure radicale quand elle est possible 
quatre semaines après l'irradiation. 


MoREL-KAHN. 


J. Thompson-Stevens (Montclair). — Statistique 
et technique du traitement des néoplasies 
superficielles par le radium, les rayons X et 
l'électro-coagulation. (Amer. Journ. of Ræntyen. 
a. Rad. Ther., Xl, n° 5, Mars 1924, p. 24.) 


Pour ГА. un traitement précoce et correct par la 
radiothérapie (radium et rayons X)associée à l'électro- 
coagulation, sarcome mélanique mis à part (résul- 
tats toujours défavorables) donne 100 0/0 environ de 
succés. 

Technique : 1* destruction totale du néoplasme par 
électro-coagulation; 2» pour les épithéliomas baso- 
cellulaires reentgenthérapie consécutive de manière 
à déborder largement la lésion : 154000 v. 4 mA; 
6 minA] (ou 0,25 Cu + 2 Al) distance de 8 à 20 pouces; 
5° pour les épithéliomas spino-cellulaires mêmes 
données à la distance de 16 ou 20 pouces. 

Si les Iymphatiques sont envahis, irradiation sous 
290.000 v. (0,6 Cu + 1 mmAÏ). 

En cas de métastase aiguilles de radium de 5 à 
10 mmgr laissées en place pendant 16 heures. 


MOREL-KAHN. 


SUBSTANCES RADIOACTIVES 


GÉNÉRALITÉS 


PHYSIQUE 


Mallet (Paris). — Détermination directe du 
rayonnement gamma à l'aide d'un ionomicro- 
mètre. (Bulletin de la Société de Radiologie médi- 
cale, n° 10%, Décembre 1925, p. 272.) 


L'étude de la répartition dans les tissus de l'énergie 
transportée par rayonnement ү est particulièrement 
délicate, à cause surtout de l'emploi de masses mi- 


nimes de substances radioactives ne donnant par 
suite qu'une trés faible puissance. Si l'on veut uti- 
liser, pour cette étude, les phénoménes d'ionisation, 
il est nécessaire d'avoir recours à un ionométre de 
trés petit volume et à un électroscope de capacité 
fort réduite. L'A. résout élégamment la question à 
l'aide d'un micro-électroscope servant en mème temps 
de chambre d'ionisation. L'appareil étant préalable- 
ment chargé, la chute de la feuille d'or sous Fin- 
fluence directe du rayonnement étudié, est de l'ordre 
de quelques secondes à quelques minutes et il n'y a 
d'ailleurs pas lieu — vu la petitesse de l'appareil — 
de tenir compte de la chute spontanée due au ravon- 
nement du sol ou de l'alumosphere. — L'A. indique 


334 


quelques résultats intéressants déjà obtenus et qui 
permettent d'espérer qu'on arrivera, pour le ravon- 
nement y, àla mème précision posologique que celle 
donnée par l'ionomètre de Solomon en ce qui con- 
cerne les rayons X. S DELAPLACE. 


R. Proust et L. Mallet (Paris). — De la dosi- 
métrie en curiethérapie. (Bulletin de la Société 
de Radiologie médicale de France, n° 107, Mars 
1994, p. 74.) 


En présence du développement de plus en plus 
important pris par la curiethérapie dans le traitement 
des tumeurs profondes ct, en particulier, à l'aide des 
appareils de surface à fovers multiples, il apparait 
que la simple désignation pondérale du radium utilisé 
ne peut plus suffire. Il faut en effet arriver à con- 
naitre l'énergie distribuée aux divers points du lissu 
irradié. Dans co but, les A. utilisent un ionomicro- 
métre étalonné, et ils proposent d'évaluer le ravonne- 
ment recu en centaines de milligr-élément-heures, 
soit en décigraummes-heures. S. DELAPLACE. 


A. Nodon (Paris). — Recherches sur la radio- 
activité des cellules vivantes. (Comptes Rendus, 
t. CLXXVII, p. 1101, 24 mars 1921.) 


L'emploi de la méthode photogénique confirme les 
résultats obtenus à l'aide de mesures .électroiné- 
triques. 

Des expériences soignées (afin d'éviter en particu- 
lier les causes d'erreur dues à l'humidité des objets 
étudiés) permettent de conclure que la cellule vivante 
subit une vérilable désintégration atomique, analogue 
à celle des corps radioactifs. 

Quantalivement, un insecte vivant {pæcicoloris) а 
montré une radioactivité de 8 à 15 fois celle de l'ura- 
nium, par unité de poids; une feuille verte, 2 à 5 celle 
de l'uranium. R. Massaix. 


J.-A. Christiansen, G. Hevesy, S. Lomholt. — | 


Recherches, par une méthode radioclinique, 
sur lacirculation du bismuth dans l'organisme. 
(Comptes Rendus, t. CLXXVIII, 7 avril 1924, 
p. 1524.) 


La méthode, préconisée par Hevesy et Paneth (F. 
Paneth, Zeitschrift f. angewandte Ch., A. 25, 1922, p. 549. 
— Hevesy, Biochemical Journal, t, 17, 1925. p A4, 
consiste àinélangzer à la solution d'un sel de bismuth 
une solution d'un isotrope, le Ra E de cet élément, La 
détermination de la quantité d'isotrope radioactif per- 
шета de connaitre la quantité de bismuth actif. 

Des expériences ont été faites sur 9 lapins (э avec 
la quinine iodo-bismuthique. 4 avec l'hydroxyde de 
bismuth) et les résultats ont été concordants. 

L'article contient les résultats oblenus avec la qui- 
nine iodo-bismuthique : l'élimination du bismuth se 
fait surtout par l'urine, les reins en renferment une 
quantité assez forte, le cœur, les poumons et le foie 
une quántité plus faible et le sang trés peu. 

Le bismuth ne doit done ètre employé qu'avec une 
certaine prudence, à cause du danger d'intoxication 
(analogie avec le mercure). R. MASSAIN. 


RADIUMTHERAPIE 


NÉOPLASMES | 


L. Mallet (Paris). — Étude du rayonnement 
gamma en profondeur à l'aide de l'ionomlcro- 


Substances radioactives. 


mètre. Application au traitement du cancer du 
sein. (Bulletin de la Société de Radiologie midi- 
cale, n° 106, Février 1924, p. 48.) | 


Une malade de 58 ans, opérée en 1917 pour une 
tumeur maligne du sein gauche, fait en 1920 une mé- 
taslase au sein droit. Comme elle refuse l'opération, 
on emploie les rayons X à quatre reprises diffé- 
rentes : les trois premieres fois la tumeur régresse, 
mais, aprés la quatrième fois (radiothérapie рго- 
fonde), la tumeur s'accroit, au contraire. de facon 
alarmante. On a alors recours au radium en applica- 
tion de surface, avec un appareil moulé sur le sein. 
el laissé en place durant 21 jours, ce qui représente 
90 Med. La radio-épidermite consécutive guérit trés 
facilement et l'on constate la disparition clinique 
complète de la tumeur; 1 mois 1/2 apres le traitement 
le sein avait repris sa grosseur el sa consistance 
norinales. 

Or ГА ayant déterminé, à l'aide de son ionomicro- 
mètre, la dose de rayonnement y reçue dans la pro- 
fondeur, a trouvé que cette dose élait relativement 
faible, à 5 centimètres elle n'est plus que 40 0/0 envi- 
ron de la dose recue par la peau. Ainsi l'effet que 
n'avaient pu produire les rayons X profonds a été 
obtenu avec une dose relativement minime de 
rayons v; l'A. attribue ce résultat à la qualité du 
rayonnement v, à sa continuité et à la durée de 
l'application. S. DELAPLACE. 


B. Sokoloff et C. Weckowski (Nice). — Lympho- 
cytose et curiethérapie des tumeurs malignes. 
(Comptes rendus de la Société de Biologie, t. XC, 
n° 2, 25 janvier 1924, p. 60.) 


Le point de départ des recherches présentées dans 
се compte rendu estl'hypothèse formulée par Murphy 
el ses élèves, de l'Institut Rockfeller, « that the lym- 
phocyte is а necessary factor in cancer immunity ». 
Or. de leurs observations, les A. prirent la conclu- 
sion suivante qui, sans doute, demande confirmation, 
mais qui néanmoins pose une question dont on ne 
saurait méconnaitre la gravité: | 

- Dans le traitement du cancer, les applications de 
doses fortes de radium, provoquent, dans certains 
cas, une diminution de l'indice Ivmphocylaire et du 
nombre des globules rouges et abaissent, à la suite 
de cette diminution, la résistance de l'organisme lors 
des néoplasies. Les cas les plus démonstratifs sont 
ceux où le système lymphatique a été soumis à une 
longue et forte influence des ravons du radium. Ces 
moditications du système lymphatique expliquent de 
facon biologiquement compréhensible les récidives 
el les généralisations des néoplasmes, signalées 
comme résultat de la radiothérapie profonde. • 

La nécessité semble donc s'imposer d'employer 
une technique précise pour défendre le système 
lymphatique des malades contre l'influence néfaste 
du radium. SUZANNE DELAPLACE. 


R. Gilbert (Genève), — Cancer spino-cellulaire 
ulcéré de la joue traité par curieet rcentgenthé- 
rapie. De quelques mesures comparées (Bulle- 
lin de la Société de Radiologie médicale, n° 108, 
Novembre 1925, p. 248.) 


Cette très intéressante communication porte sur 
un « épithélioma à globes épidermiques •, survenu à 
la joue gauche d'un homme de 64 ans; l'état général 
encore bon, allait ètre atteint car la limitation de 
écartement des maxillaires ne permettait plus 
qu'une alimentation liquide: des douleurs irradiées 
apparaissaient vers la tempe et l'oreille gauches. On 
introduit, durant 10 jours, 8 aiguilles d'argent char 


Substances radioactives. 


gées d'émanation, filtre 3/10 mm d'argent; énergie 
totale dépensée : 25 millicuries. Trois semaines aprés 
le début du traitement, l'uleération est en grande 
parlie débarrassée des tissus nécroliques ; il sub- 
sisle pourtant une zone indurée vers l'angle du maxil- 
laire. On emploie alors la rœntgenthérapie ; оп 
observe rapidement de la radionécrose et l'éjat 
général devient précaire. Néanmoins, aprés quelques 
semaines de lit, la nécrose s'arrête et, au cours des 
mois suivants, la cicatrisation s'effectue au point de 
permettre une lastique trés réussie. Le malade 
semble КОТ е parfaitement guéri, L'A. se de- 
mande si l'argent a joué un róle particulier dans la 
destruction rapide des tissus néoplasiques gràce à 
une émission corpusculaire excitée par le corps 
radioactif. 

A propos de la communication précédente, ГА. 
donne ensuite quelques précisions sur la « dose- 
érythème » et l'unité - Н, E. D. - employées en 
Europe centrale, сі il indique les résullats de leur 
comparaison avec l'unité R. 

SUZANNE DELAPLACE, 


A. Knap (New-York). — Action du radium sur 
l'orbite dans le traitement du cancer du maxil- 
laire supérieur. (Journal of Amer. Med. Asxoc., 
LXXXI, n° 22, 1* décembre 1995, p. 1842.) 


La curiethérapie du cancer du maxillaire supérieur 
n'est pas sans affecter l'orbite et éventuellement le 
globe oculaire; les Jésions qu'elle provoque sont 
différentes de celles qui peuvent être dues à l'exten- 
sion du néoplasme etse manifestent par des troubles 
d'ordre inflammatoire : rougeur et œdème des pau- 
pières, épaississement diffus du plancher de l'orbite, 
envahissement des muscles de l'œil, et en particulier 
du droit inférieur, congestion ciliaire du globe ocu- 
laire, décollement de la rétine, névrite optique. 

П peut y avoir également un processus nécrolique 
gagnant le globe oculaire avec escarre de Ja scléro- 
tique, panophtalmie, fonte de l'œil. 

Ces lésions de degré variable paraissent dépendre 
de l'intégrité plus ou moins complète du plancher de 
l'orbite ; on doit y penser lors du traitement curie- 
thérapique. MOREL-KAHN. 


SANG ET GLANDES 


G.-W. Grier (Pittsburg). — Diagnostic et traite- 
ment de l'hypertrophie du thymus. (The Ame- 
rican Journal of Ræntgenoloyy et Radiumtherapy, 
XI, n° 2, Février 1924, p. 141.) 


G. signale la fréquence relative de l'hvpertrophie 
du thymus chez les nouveau-nés venus avant terme. 

Parmi les signes radiologiques il insiste sur ce que 
l'ombre du thymus hypertrophié augmente notable- 
ment quand l'enfant crie. (Donc faire une radiogra- 
phie au repos et lors des cris, aussi rapide que 
possible.) 


Traitement. — L'A. a abandonné la radiothérapie, 
malgré ses résultats satisfaisants, pour le radium en 
raison Че: 1° action plus rapide ; 2° plus grande faci- 


335 


lité technique avec moirs de risques. П emploie la 
technique suivante : bloc de bois renfermant 4 tubes 
de radium de 25 mgr placés à 1 pouce les uns des 
autres. Filtre: 1 mm. de laiton, distance des tubes à 
la peau 5/4 pouce. Durée d'application: 10 heures. 
Un traitement suffit le plus souvent et il ne pro- 
voque, en général, méme pas d'érythème. 

G. insiste &'ir la nécessité d'avoir une distance fixe 
et bien connue, et sur celle de couvrir la surface 
supérieure du bloc d'une lame de plomb en raison 
de la proximilé du menton, MOREL-KAHN. 


DIVERS 


Aversenq, Delas, Jaloustre, Maurin (Paris). — 
De l'influence du thorium X sur la formule san- 
guine. (Comptes vendus, 7 avril 1924. t. CLXXVIII, 
p. 1521.) 


Étude à rapprocher de la thèse de doctoral en mé- 
decine de M. Galiacy du 21 décembre 1025 (Bordeaux). 

І. Expériences sur le cobaye. — L'emploi d'une dose 
de 120 microgrammes par kilograinme d'animal а 
tout d'abord fait apparaitre une hyperglobulic et une 
hyperleucocytose, puis une hypoglobulie et surtout 
une leucopénie. Il se produit aussi une mono- 
nucléose qui, au cours du temps, passe par un maxi- 
mum (7* jour dans l'exemple choisi. 

Des injections successives, régulières produisent 
des effets analogues (il arrive toutefois un moment 
où l'animal ne peut plus supporter de nouvelles 
doses). 

П. Expériences sur le lapin. — Des doses modérées 
12 à 15 у par kilogramme d'animal) et fortes (50 à 40 y) 
déterminent une leucopénie avec lymphocytose еі 
une hypoglobulie moyenne, d'autant plus accusées 
que les doses sont élevées. Des doses de 70 у par 
kilogramme amènent une hypoglobulie intense avec 
une élévation leueocytaire • véritable appel de dé- 
feneo d'un organisme violemment secoué ». 

R. MASBAIN. 


I. Barcat (Paris). — Collyre d'électrargol radio- 
actif. Traitement du rhume des foins et des 
conjonctivites rhumatismales et eczémateuses. 
(Annales des Laboratoires Clin, Mai-Juin 1921, 
р. 11.) 


Le rayonnement du radium et les rayons X à pe- 
tites doses exercent une action favorable sur le 
rhume des foins mais doivent élre appliqués par un 
spécialiste averti. 

Le collyre d'électrargol radioactil qui met la nou- 
velle méthode de traitement à la portée de tous les 
praticiens a pour formule : 


Électrargol . . . . 10 c. c. 
Bromure de radium hydraté . 5 microgrammes. 


Une goutte toutes les 5 heures, puis toutes les 
6 heures et enfin toutes les 1? heures, matin el soir. 

Agissant d'abord sur la conjonctive, il gagne 
ensuite les fosses nasales par l'intermédiaire des 
voles lacry males. 

L'A. rapporte plusieurs observations démonstra- 
lives de rhumes des foins et cite un cas de conjonc 
tivite rhumatismale guérie par ce procédé. 

LovnitRn. 


336 


Flectrologie. 


ÉLECTROLOGIE 


ÉLECTRODIAGNOSTIC 


H.-L. Rocher (Bordeaux). — L'arthrodèse de 
l'épaule dans le traitement de l'épaule ballante 
paralytique. (Revue d'Orthopédie, Mai 1924, 
p. 195 à 211, avec fig.) 


En donnant l'aspect clinique d'une épaule ballante 
paralvtique, PA. insiste sur la valeur d'un électro- 
diagnostic minutieur qui confirmera et controlera les 
données de l'examen clinique. 

Lorsque la paralysie est localisée à la ceinture sca- 
pulaire, le deltoïde, les sus et sous-épineux ont dis- 
paru; il peut y avoir de l'atrophie des muscles du 
bras, de lavant-bras et de la main, mais tous ces 
muscles ont conservé leur excilabilité faradique et 
galvanique ainsi que leur contractilité volontaire. 

Quelquefois la paralysie frappe un autre groupe de 
muscles et l'examen électrique montrera des modifi- 
cations de la contractilité depuis les simples modifi- 
cations quantitatives jusqu'à la R. D. 

L'A. cite deux observations. Dans la premiére on 
constatait une paralysie du deltoide, du long supina- 
teur et des muscles de l'éminence thénar. 


Lovnikn. 


M. Vincent (Paris). — L'excitabilité. Sa mesure 
et ses variations sous l'influence des actions 
pharmacodynamiques. (Annales des Labora- 
toires Clin, Mai-Juin 1924.) 


Le Gérant : F. AMIKAULT. 


Aprés avoir rappelé les derniers travaux sur la 
chronarie, ГА. étudie les effets produits sur la chro- 
naxie par des solutions diverses. Pour cela on em- 
ploie la euve de Lauyier qui permet de faire baigner 
dans le liquide soit le nerf soit le muscle. soit les 
deux à la fois. Les électrodes sont constituées par 
deux fils d'argent chlorurés au préalable. 

V. rappelle l'étude de Lapicque sur les substances 
curarisantes, qui ont la propriété d'empécher les 
muscles de se contracter lorsqu'on excite leur nerf 
moteur. Cet A. a trouvé l'explication suivante de ce 
phénomène : normalement le muscle et le nerf ont la 
mème chronaxie, mais les substances curarisantes 
empêchent toute action de l'un sur l'autre en ame- 
nant une discordance dans cette svnchronie. 

Cette discordance реш ètre produite de différentes 
maniéres. Exemples : 

Augmentation de la chronaxie musculaire — curare. 

Diminution de la chronaxie musculaire — vératrine. 

Diminution de la chronaxie nerveuse = strychnine. 

Ceci peut se vérifier expérimentalement: on com- 
тепсе par diminuer la chronaxie musculaire au 
moven de la vératrine. A ce moment il y a curarisa- 
tion; mais si l'on diminue la chronaxie nerveuse par 
une injection de strychnine, l'accord se rétablit, et le 
muscle redevient excilable par son nerf. 

L'A. relate ensuite ses propres expériences avec 
l'isobromyl bromé et avec l'isovalérylurée non bromée. 

L'isobromyl. qui est un hypnotique, exerce une 
action trés énergique sur la chronaxie qui tombe de 
plus d'un tiers en э minutes sous l'action d'une solu- 
tion à 5 0/0 environ. 

Avec l'isovalérvlurée on a une chute assez brusque 
mais qui ne se prolonge pas. LOUBIER. 


ЧО 957. — Paris. Imp. Lanoue, 9, rue de Fleurus, 


MÉMOIRES ORIGINAUX 


DU TRAITEMENT DU LUPUS VULGAIRE 
ET DES AUTRES FORMES DE LA TUBERCULOSE 
PAR LA LUMIÈRE ARTIFICIELLE 


Par Axel REYN 


Médecin en chef de l'Institut Finsen, Copenhague. 


(Communication à la Section de la Tuberculose au Congrés annuel 
de la British Medical Association, Portsmouth, juillet 1923). 


MESSIEURS, 


Permeltez-moi de vous remercier pour l'honneur que vous m'avez fait en m'invitant 
à venir vous entretenir du traitement de la tuberculose par la lumière artificielle. Je vais 
essayer de vous esquisser les poinls les plus importants de cette méthode thérapeutique 
et de vous en démontrer la grande valeur. 

Je ne dispose malheureusement pas du temps nécessaire pour vous parler des 
recherches du créateur de la photothérapie, le regretté Finsen. Vous savez que ses 
découvertes contribuèrent largement aux progrès de cette méthode thérapeutique. 
Aujourd'hui je limilerai mon exposé à l'étude de la technique et des résultats de cette 
méthode de traitement dans les tuberculoses chirurgicales et culanées. 

Aprés unc longue série de recherches, Finsen a proposé d'utiliser la lumiére con- 
centrée à travers des lentilles pour les traitements locaux, et la lumiére non concentrée, 
pour l'exposition de toul le corps (bains de lumière). Ces deux méthodes de traitement 
sonl toutes différentes non seulement dans leurs principes mais aussi dans leur mode 
d'action. 

Dans le traitement local on concentre la partie chimique du spectre en un faisceau 
très puissant et l'on ne traite qu'une petite portion de tissu malade en une fois. Le trai- 
tement езі basé sur la propriété que possède la lumière concentrée de tuer les microbes 
et de provoquer une inflammation cutanée qui améne une destruction des tissus malades. 
Dans le bain de lumière général, au contraire, on irradie tout le corps et on tàche d'agir 
sur loul l'organisme. On n'altache aucune importance à l'irradialion des parties malades 
pour en attacher une très grande à l'irradiation la plus lumineuse possible du corps 
tout entier. 


Traitement local. 


La source de lumiére utilisée au début de ses expériences par Finsen, fut le soleil. 
Malheureusement dans les contrées du Nord le soleil fait souvent défaut, d'oü la néces- 
sité d'y faire usage de la lumière artificielle. Finsen fixa son choix sur la lampe à arc 

N° 8. — Août 1924. VI — 22 


338 A. Reyn. — Du traitement du lupus vulgaire et des 


voltaique comme élant, de toutes les sources de lumière artificielle, celle qui par ses 
propriétés et sa composition se rapproche le plus de la lumière solaire. Elle a presque 
un spectre continu. Poursuivant ses expériences, il démontra que le résultat théra- 
peu!ique était surtout fonction de la quantité de rayons ultra-violets. Comme les rayons 
ultra-violels du soleil sont en très grande partie absorbés par l'atmosphère, Finsen en 
vint petit à petit à conseiller l'emploi exclusif de la lampe à arc voltaique qui en produil 
beaucoup. 

L'appareillage pour le traitement local, comprend une lampe à arc voltaique de 
90 ampères, 55 volts : autour de la lampe on groupe 4 condensateurs à lentilles conver- 
gentes pour concentrer la lumière : ces lentilles sont en cristal de roche, car le verre 
ordinaire absorbe les rayons ultra-violets. Pour écarter les rayons calorifiques du 
spectre qui sont concentrés en même temps que les rayons chimiques on place des 
filtres d'eau distilléc entre certaines lentilles. 

Les rayons chimiques peuvent pénétrer dans la peau, mais dés qu'ils atteignent la 
couche sanguine, ils sont absorbés par le sang de sorte que si on veut les voir atteindre 
les couches profondes de la peau, il faut rendre celle-ci exsangue. Dans ce but Finsen 
a construit un compresseur également en cristal de roche. L'appareillage original 
permel de traiter en méme temps quatre malades. Nous avons construit un appareil 
basé sur les mémes principes el destiné à ne traiter qu'un seul malade (appareil 
Finsen-Reyn). 


Bains de lumiére. 


Avant sa mort, Finsen proposa d'utiliser le soleil pour irradier tout le corps. Il élait 
d'avis que l'effet général de la lumière sur l'organisme pouvait guérir toute une série 
de maladies, entre autres des tuberculoses. Sa mort prématurée ne lui permit pas 
d'achever ses recherches. П a laissé à d'autres le soin de poursuivre les expériences 
dont il avait posé les bases. En Suisse, Bernhard et un peu plus tard Rollier, en Angle- 
lerre, encore plus tard, Sir Henry Gauvain furent les premiers à employer les bains de 
soleil dans la tuberculose chirurgicale. 

Avant pu constater les beaux résultats obtenus par Rollier, je me suis décidé, il y a 
quelques années, à expérimenter les bains de lumière dans le traitement du lupus vul- 
gaire el de certaines formes de tuberculoses chirurgicales. Malheureusement dans les 
pays du Nord nous sommes désavantagés au point de vue des bains solaires. Le pouvoir 
chimique de la lumière solaire y est d'abord. très petit à cause de l'absorption atmos- 
phérique, ensuite les jours de soleil sont rares et espacés de sorte que l'héliothérapie 
ne peul être employée dans ces pays qu'en été el au bord de la mer où la luminosité est 
augmentée par la réflexion de la lumière sur la surface de la mer; enlin en hiver, la 
lumière solaire n'y a pas de propriélés chimiques el la tempéralure extérieure ne permet 
pas de traiter à l'air libre les malades nus : il faudrait les traiter en chambre derrière 
des vitres, ce qui est sans valeur à cause de l'absorplion par ces vitres des rayons 
chimiques qui n'auraient pas élé absorbés par Falmosphère. П faul. done dans les 
contrées du Nord remplacer la lumière solaire par la lumière artificielle st l'on veut 
obtenir quelque effet de l'emploi des bains de lumière. Les résultats obtenus à l'Institut 
Finsen à Copenhague en font foi. 

Au début, nous ne nous sommes servis que de la lampe à are vollaïque dont le 
speclre se rapproche de celui du soleil. Plus lard, nous avons étudié comparativement 
les lampes à arc vollaique et les lampes à arc de mercure. 


autres formes de la tuberculose par la lumière artificielle. 539 


Fig. 1. Fig. 2 


Lupus vulgaris avant el après le traitement par la lumiere concentrée et les bains de lumière artificielle. 


Fig. 5. Fig. 4. 
Lupus vulgaris avant et après le traitement par la lumière concentrée et les bains de lumière artificielle 


340 A. Reyn, — Du traitement du lupus vulgaire et des 


Les lampes à arc voltaique que nous emplovons tant pour le traitement local que 
pour le bain de lumière, sont des lampes à courant continu, la lumière que nous utilisons 
venant du cratère posilif (le courant alternatif ne donne pas naissance à un cratère 
lumineux). 

Le voltage le plus favorable de la lampe est de 50 à 52 volls. Finsen a démontré que 
c'est à ce voltage que l'arc donne le plus de rayons chimiques. Cependant pour que la 
lampe brûle tranquillement et d'une facon stable, il faut que le courant fourni ail 
10 volts, une résistance absorbant la différence. Les charbons sont placés perpendicu- 
lairement l'un à l'autre et le focus doit être fixe. Les dimensions des charbons ont aussi 
une très grande importance. 

Pour la lampe de 75 Ampéres, le charbon supérieur doit avoir 51 mm. et l'inférieur 
25 mm. de diamètre; pour la lampe de 50 A. 2% inm. et 17 mm. et pour la lampe de 20 A. 
12 mm. et 5 mm. 11 faut donc employer des lampes de construction spéciale et non des 
lampes ordinaires qui ne donnent pas de bons résultats. А l'Institut Finsen, nous avons 
consiruit des lampes pareilles. Jamais, ainsi que je l'ai vu dans quelques installations, 
la lampe ne doit être enveloppée dans un globe de verre, celui-ci absorbant la lumière 
chimique. 

Si l'on désire traiter plusieurs malades à la fois, on couple deux lampes de 75 A. 
suspendues l'une près de l'autre à la distance de 60 centimètres de foyer à foyer, le cra- 
tère posilif étant à un mètre de la terre. Les malades sont assis autour des lampes. 
Si le malade doit être couché, on se sert d'un appareillage composé de 5lampes de 20 A. 
suspendues l'une à côté de l'autre, à la distance de 55 centimètres de foyer à foyer, le 
cralére positif élant de 50 à 55 centimètres au-dessus de la couche du malade. 

La lampe de 75 À. donne naturellement une bien plus forle irradiation chimique 
que la lampe de 20 А. Malheureusement la quantité de rayons calorifiques est aussi 
considérablement augmentée, de sorte que l'on ne peut pas s'approcher d'une lampe de 
75 А. comme d'une lampe de 20 А. Or, l'intensilé de la lumière décroit avec le carré de 
la distance. par conséquent un malade qui se trouve placé à 1 mètre du cratère lumineux 
ne recevra que le 1/4 de la quantité de lumière qu'il recevrait s'il était placé à 50 centi- 
mètres. П en résulte qu'on peut faire tomber la différence entre l'intensité lumineuse 
des deux installations en rapprochant dans l'installation à 20 A., le malade du foyer 
lumineux. 

Autour de l'appareillage de deux lampes de 75 A. on peut faire asseoir 6à 8 malades; 
autour de ГаррагеШасе de trois lampes de 20 А. on ne peut coucher que deux malades, 
un de chaque cóté. П ne faut pas employer le grand appareillage quand les malades 
sont couchés, car il n'y a pas moyen d'en coucher plus de deux, sans qu'ils ne s'om- 
bragent les uns les autres; les frais sont par suite beaucoup plus élevés qu'avec le ре 
appareillage. 

Voyons maintenant quelles sont les maladies traitées par cette méthode. 


1. — LUPUS VULGAIRE ET AUTRES TUBERCULOSES DE LA PEAU 


En conseillant l'emploi de la lumière concentrée dans le traitement du lupus vul- 
gaire, Finsen y a inlroduit un nouveau principe de thérapeulique. IH s'agissait d'attaquer 
par l'extérieur le Ussu malade sans léser le lissu sain. L'expérience montra que la 
lumière concentrée provoquail une proliféralion du tissu sain emmenant une néoforma- 
lion vasculaire et une destruction des cellules malades. 


+ 


autres formes de la tuberculose par la lumière artificielle. 31: 


” 
i 


Fi. 5. Fig. 6. 


Arthrite du poignet (avant ct aprés! guérie avec mobilité partielle par les bains de lumiere. 


Fig. 4. Fig. X. 


Spina ventosa, traité pendaul plusieurs années. sans résullat, dans un sanalorium marin, 
guéri avec complèle mobilité par les bains de lumière. 


342 A. Reyn. — Du traitement du lupus vulgaire et des 


Cette méthode a constitué un progrès considérable dans le traitement du lupus 
vulgaire. Jusqu'alors un grand nombre de lupiques étaient incurables ct ceux qui gué- 
rissaient étaient défigurés, portant de vilaines cicatrices. Avec la méthode photothéra- 
pique de Finsen la majorité de ces malades guérissent et leurs cicatrices sont peu 
visibles. 

Notre expérience nous a prouvé que la guérison peut être obtenue dans plus de 
60 0/0 des cas. Le D' Sequeira, du London Hospital, qui fut un des premiers à faire 
usage de la méthode, accuse plus de 70 0/0 de guérisons permanentes. Il croit que nous 
avons eu en trailement des cas plus graves que les siens. Dans les cas de tuberculose 
verruqueuse el de tuberculose végétante, le résultat curatif de la méthode esl encore 
supérieur (90 à 100 0/0 de guérisons). 

ll y a cependant des cas qui sont réfractaires au traitement; d'autres s'aggravent 
malgré l'application de la méthode; d'autres encore paraissent. guéris pour reprendre 
aussitôt; enfin il en est qui se présentent avec des lésions tellement étendues avant tout 
traitement, que le pronostic de guérison en est mauvais. 

Ce sont ces malades qu'en premier lieu j'ai soumis aux effels des bains de lumière 
à arc vollaique. Les résultats furent meilleurs que je nc l'avais espéré. Je suis ainsi 
parvenu à guérir par la combinaison de la pholothérapie locale et générale 96 malades 
sur 114 qui avaient subi sans résultat un trailement local énergique. Actuellement en 
combinant dans le traitement de tous les cas de lupus vulgaire, le traitement local avec 
les bains de lumiére généraux, j'obtiens une proportion de 90 0/0 de guérisons per- 
manentes. Les résultats du traitement non seulement sont meilleurs mais le temps 
consacré est raccourci, ce qui montre la grande valeur de la méthode. 

On pourrait se demander si les bains de lumière seuls ne seraient pas capables de 
guérir le lupus. Par-ci, par-là, un pelit placard pourra disparaître de cette facon, mais 
la chose est rare. En règle générale le traitement local est indispensable, les bains de 
lumiére seuls n'aménent qu'une amélioration des lésions. 

Voici quelques gravures montrant des malades avant et aprés traitement. 


П. — TUBERCULOSES CHIRURGICALES 


Tout en faisant des applicalions de bains de lumière dans le traitement du lupus 
vulgaire, je les ai aussi essavés dans le traitement de diverses tubereuloses chirurgicales 
en priant le D" N.-P. Ernst, chirurgien consultant de notre Institut, d'examiner les 
malades et де les soumettre à son contrôle régulier. 

Pendant les années 1915 à 1921, soil pendant une période de 8 années, nous 
n'avons pas traité moins de 459 malades atteints de tuberculoses chirurgicales, par cette 
méthode, dont 145 cas non compliqués et 294 cas compliqués de fistules ou d'abeés. Les 
excellents résultats obtenus ont élé consignés dans le tableau. ci-joint, liré du dernier 
travail du D" Ernst (Acta Radiologica, Vol. 1, p. 422). 

Je tiens à faire remarquer que le tableau relève un plus grand nombre de cas que de 
palients traités. Cela tient à ce que bon nombre d'entre eux souffraient au même moment 
de deux ou de plusieurs lésions différentes. A remarquer encore que la valeur du 
pourcenlage de guérison est augmentée par le fait qu'un grand nombre de ces malades 
sont guéris depuis plusieurs années. Enfin je désire altirer votre allention sur le fait 
qu'un grand nombre de malades guéris ont retrouvé le libre usage de leurs arliculations. 


autres formes de la tuberculose par la lumière artificielle. 343 


Fig. 1l. 


Fig. 9, 10 et 11. — Arthrile du genou avant el 
après le traitement par les bains de lumière, 
uucrie avec complète mobilité articulaire. 


Fig. 10. 


Fig. 12. Fig. 15. 
Adénite tuberceuleuse avec fislules guérie par les bains de lumière combinés avec le traitement 
par la lumiere concentrée. 


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3 


autres formes de la tuberculose par la lumière artificielle. 345 


Si vous voulez juger de l'excellence des résultals acquis par celte méthode photo- 
Ihérapique, vous devez encore tenir compte de ce que 70 pour 100 de ces malades étaient 
des adultes de plus de 15 ans et que la tuberculose des adultes est plus difficile à guérir 
que celle des enfants. Ensuite, que l'exiguité de notre Institut nous a forcé de traiter 
beaucoup de ces malades ambulaloirement, les laissant habiter leurs fovers, souvent 
très pauvres ct anti-hygiéniques. Tous les jours ou tous les deux jours ils étaient 
transportés à la clinique ce qui, comme bien vous pensez, ne pouvait leur être favorable. 
Enfin il faut encore lenir compte de ce qu'un certain nombre de patients, surtout ceux 
atteints d'ostéite du bassin, de la colonne vertébrale el de la hanche étaient malades 
depuis si longtemps qu'on ne pouvait espérer leur guérison; nous avons loutefois 
considéré qu'il était de notre devoir de faire chez eux une tentative thérapeutique. 

Les résultals obtenus par l'application des bains de lumière à arc voltaique dans 
le traitement de la tuberculose chirurgicale sont brillants. Pour vous donner une idée 
de la valeur de ces résultals obtenus par nous, je voudrais les comparer à ceux obtenus 
par Rollier qui, avec ses malades hospitalisés, travaille dans de meilleurs condilions que 
nous. Je m'en réfère au livre de Rollier « La cure de Soleil » 1915 

Tuberculose de la cheville. — Sur 94 cas compliqués et non compliqués Rollier 
enregislre 87 (92 pour 100) guérisons, mais groupe sous celte dénomination des cas 
d'osléites du calcanéum, du tarse et du métalarse, cas dont le pronostic est beaucoup 
plus favorable que celui des malades que le D" Ernst place dans ce groupe, soit les 
tuberculoses de l'astragale. Sur 47 cas de tuberculose de la cheville, Ernst en guérit 42 
(89 pour 100) dont 56 ont retrouvé la mobilité de leur articulation. 

Tuberculose du coude. — Rollier en guérit 66 pour 100. Nous avons obtenu 
8» pour 100. 


En résumé on peut dire que les résultats que nous avons obtenus dans le traitement 
de la tuberculose chirurgicale sonl aussi bons que ceux obtenus par l'héliolhérapie en 
monlagne. 

Je Lirerai plus lard des conclusions de ce fait, mais je vous demande la permission 
de citer ici les conclusions que Ernst a publiées dans son dernier travail. 

« En conclusion, c'est en recherchant les cas de tuberculose chirurgicale réfrac- 
« taires à celte méthode de traitement que Je pourrai le mieux arriver à déterminer ceux 
« auxquels il convient de l'appliquer. Ces cas sont les tendosynovites non compliquées 
« et les vieilles affeclions fistuleuses de la colonne vertébrale, du pelvis et de la hanche 
« en nolant que les cas récents (de moins de 12 mois de durée) ne sont pas particulière- 
« ment défavorables. 

« Dans la tuberculose du genou, je suis devenu parlisan d'un traitement plus 
« conservateur, méme lorsqu'il y a déjà une flexion lixée ou des altéralions capsulaires 
« étendues, cas qui se terminent souvent par une résection. 

« Une luberculose pulmonaire peu étendue ne contre-indique pas l'emploi des bains 
« de lumière. Toutefois il y a toujours lieu de tenir comple de l'état général et plus 
« parliculiérement de l'état des poumons, du cœur et des reins. » 

Le temps nécessaire pour guérir un malade dépend de la nature et de la localisalion 
de sa lésion. En général on peut dire que les enfants guérissent plus facilement que les 
adultes ; que les petites arliculalions guérissent plus vite que les grandes. Les guérisons 
les plus rapides et les résultats les meilleurs sont obtenus dans les tuberculoses des 
lissus mous ct des os. 


~ 


346 A. Reyn. — Du traitement du lupus vulgaire et des 


La durée minimum d'une cure a élé d'un mois ; le plus souvent il a fallu six mois 
et dans certains cas deux ans et plus, ce qui, pour ceux qui s'occupent du traitement de 
la tuberculose, paraîtra tout naturel. 

Un mot au sujel des tuberculoses ganglionnaires. J'ai commencé par traiter mes 
malades par la radiothérapie. Vous savez que les rayons X ont pris une place importante 
dans le traitement des tuberculoses ganglionnaires et que les radiothérapeutes relèvent 
leurs meilleurs résultats dans les formes hvper-plastiques Landis que dans les formes 
(istuleuses, les résultats sont moins bons. Ce sont ces formes sérieuses fistuleuses, que 
Jat soumises les premiéres à l'applicalion des bains de lumiére généraux. Plus tard, 
quand les installations me l'ont permis J'ai ulilisé en même temps les rayons X et les 
bains de lumière dans les cas d'adénites hypertrophiques ou fistuleuses. Cette méthode 
m'a donné 95 pour 100 de guérisons sur 500 cas traités, parmi lesquels il y en avait de 
vraiment graves el ayant plusieurs années de durée. 

Ces résultats démontrent la grande valeur thérapeutique des bains de lumière à arc 
voltaique dans la lutte contre la tuberculose. 


QUELLES CONCLUSIONS DEVONS-NOUS TIRER DES RÉSULTATS OBTENUS 
A L'INSTITUT FINSEN PAR L'EMPLOI DES BAINS DE LUMIÈRE A ARC VOLTAIQUE? 


Primo. — Les résultats obtenus par Rollier et à l'Institut Finsen nous indiquent 
qu'il faut recourir au traitement non opéraloire de la tuberculose chirurgicale, non 
seulement chez l'enfant, mais aussi chez l'adulte, ainsi d'ailleurs que Sir Henry Gauvain 
l'a écrit dans le Lancet 1921, p. 1066, lorsqu'il a publié les brillants résultats qu'il avait 
obtenus à l'Hôpital Treloar Cripples el au Collège d'Alton et Hayling Island. 

Secondo. — On nous dit que le facteur le plus important du traitement conservaleur 
de la tuberculose chirurgicale à la montagne est la vive lumière qu'on y trouve : à 
l'Institut Finsen beaucoup de malades ont guéri malgré les condilions hygiéniques 
défeclueuses dans lesquelles ils vivaient. 

Cela ne veut pas dire qu'il ne faut attribuer aucune importance el que l'on n'améliore 
pas ses résultats, en faisant usage de lous les facteurs thérapeutiques que l'on trouve à 
Ja montagne ou à la mer; notamment l'air vif, sans brouillards, le bain de mer, elc. 
Mais ce à quoi il faut attribuer une imporlance primordiale, c'est à la lumière. Aussi 
dans les sanatoria, à la mer ou à la montagne, faudrait-il inslaller des sources arlificielles 
de lumière pour donner des bains de lumière en l'absence du soleil. Les résultats seraient 
alors bien meilleurs et le temps passé au traitement moins long. 

Le traitement conservateur de la tuberculose chirurgicale n'exclut pas toute 
opération. Il peut arriver qu'il faille vider un abcès ou enlever un séquestre, corrigerune 
ankylose ou une autre difformité et si le cas ne s'améliore pas, il peut se faire qu'il faille 
exlirper la lésion. 

Dans le traitement de la tuberculose chirurgicale, à côlé de Та lumière, nous 
employons donc toutes les méthodes adjuvanles el auxiliaires que nous connaissons, 
surtout les méthodes orthopédiques au sujet desquelles je vous renvoie aux écrits de 
Sir Henry Gauvain, parus dans le Lancet et le British Medical Journal (Novembre 1921, 
р. 576). 


autres formes de la tuberculose par la lumière artificielle. 347 


Comment peut on expliquer l'effet de la lumière dans les affections tuberculeuses. 


J'ai le regrel de devoir vous avouer que la question n'a pas progressé depuis 
Finsen. Nous savons que la lumière provoque un érylheme cutané suivi de pigmen- 
talion et qu'elle a un effet stimulant sur l'organisme en général. Ce sont là des consta- 
lations cliniques au sujet desquelles lexpérimentation ne nous livre que des hypo- 
thèses. 

Dans le traitement héliothérapique de la tuberculose chirurgicale, les meilleurs 
résultats sont oblenus à la montagne ou à la mer; les moins favorables dans les plaines 
basses. Or, c'est là que les rayons chimiques de la lumière solaire sont les moins 
abondants par suite de l'absorption de l'atmosphère qui est plus compacle qu'à la 
montagne et moins lumineuse qu'à la mer, où la réflexion énorme sur la surface de 
l'eau augmente considérablement l'intensité de la lumière. Cela prouve la valeur de la 
partie chimique du spectre. 


De quelle espèce de rayons chimiques s’agit-il ? 


Noire ignorance à ce sujet est considérable. Nous savons que l'atmosphère absorbe 
toul particulièrement les rayons ultra-violets ; que ceux à très petite longueur d'onde 
sont absorbés par une fine couche atmosphérique. Il n'y a donc que les rayons ultra- 
violels à grande longueur d'onde qui nous arrivent. Les recherches de Jansen, Maar et 
Hasselbalck ont montré la grande valeur de ces rayons qui seuls parmi les rayons 
ultra-violets peuvent traverser l'épiderme. Finsen avail démontré que les rayons violets, 
bleus el verts avaient aussi une certaine valeur. Les récentes expériences de Sonne à 
l'Institut. Finsen l'ont amené à accorder également de l'importance aux rayons verts, 


jaunes el aux rouges lumineux. 


A quelle source de lumière faut-il donner la préférence? 


Le soleil est naturellement la source la meilleure ct la plus économique lorsqu'on 
peut en faire usage. Malheureusement, comme je l'ai déjà dit, l'atmosphère absorbe une 
grande partie du spectre chimique solaire, cela en proportion de l'épaisseur de 
l'atmosphère qui esl plus grande dans la plaine que sur la montagne ; qui est aussi plus 
grande lorsque les rayons tombent obliquement que lorsqu'ils tombent perpendiculai- 
rement. A la mer l'intensité de la lumière est relevée par sa réflexion sur la surface 
de l'eau. | 

A la montagne la lumière solaire peut être employée pendant unetrès grande partie 
de l'année; dans la plaine elle ne peut être employée que lorsqu'elle tombe perpendi- 
culairement. Dans le Nord de l'Europe par exemple, elle ne pourra être ulilisée qu'en 
élé et par temps beau et clair. Cependant à la montagne comme dans la plaine on devra 
employer la lumière arlificielle lorsque le soleil fait défaut. 


SE p" W E ۹ a лаа 


Taw- Non Fa m AR RSR PRE e E ge a n 


rx 


349 A. Reyn. — Du traitement du lupus vulgaire et des 


Quelle source de lumière artificielle faut-il employer ? 


Pratiquement nous ne connaissons que deux sources de lumières artificielles qui 
émettent une quantité de rayons chimiques digne d'être mentionnée. Се sont la lampe 
à arc voltaique et la lampe à vapeur de mercure. La différence entre ces deux sources 
lumineuses est considérable. La lampe à arc voltaique émet lous les rayons du spectre; 
landis que la lampe à mercure n'émet que des ultra-violels et plus particulièrement des 
ultra-violets courts qui n'ont qu'un faible pouvoir de pénétration. En tenant compte de 
tout ce que j'ai dit, il s'ensuit que l'emploi de la lampe à arc voltaique pour les bains 
de lumière est supérieure à celui de là lampe à mercure. Les résultats thérapeutiques 
de l'Institut Finsen sont là pour le prouver. 

En Allemagne la lampe à mercure est très employée. Les lampes construites sont 
appelées « Soleil d'altitude arlificiel », ce qui est faux, car comme je l'ai déjà dit, le 
spectre de la lampe à mercure contienl surloul des rayons ullra-violels à trés courte 
longueur d'onde. 

La lampe à mercure a cependant un certain effet. Elle peut être employée, surtout 
les nouvelles lampes de Jesionek, lorsque par insuffisance d'ampérage du courant, on 
ne peut se servir des lampes à arc vollaique. П ne faut cependant pas en altendre un 
effet aussi favorable. 

On a tâché de suppléer aux qualités manquantes de la lampe à mercure en utilisant 
de fortes lampes à incandescence à filament métallique que l'on emploie simultanément 
avec la lampe à mercure. Il n'a malheureusement pas été possible de créer ипе lampe 
de la valeur de la lampe à arc voltaique. 


Quelle est la durée des irradiations et quelle doit en étre la répétition ? 

Nous avons dit que les rayons chimiques déterminent sur la peau un érythéme plus 
ou moins intense suivant la durée de l'exposilion. Rollier estime qu'il faut éviter les 
érythèmes intenses. Je ne suis pas de cet avis. Les meilleurs résultals obtenus avec le 
bain de lumière à arc vollaique l'ont été dans les cas où l'on a vu se produire un éry- 
thème intense au début du traitement. Nous donnons par suile une durée de 50 
à 40 minutes au premier bain; tous les deux jours nous donnons un nouveau bain en 
augmentant progressivement sa durée jusqu'à alleindre deux heures et demie au bout de 
quinze Jours, temps que nous ne dépassons qu'exceplionnellement. Celle méthode ne 
peut pas être employée si le malade est fiévreux ou alteinl de tuberculose pulmonaire. 
Dans ces cas, la durée sera au début de 5 à 10 minules et la progression se fera 
lentement. 

Avec la lampe à mercure on débute par ò à 10 minutes el l'on ne progresse que 
lentement parce que l'érythéme provoqué par cette lumière est trés douloureux. 

Pendant l'irradiation, les malades doivent pivoter sur eux-mêmes de facon à exposer 
l'une aprés l'autre les différentes parties de leur corps. 

En terminant je désire revenir sur le traitement local. Celui-ci n'est pas seulement 
à recommander dans le traitement du lupus vulgaire el des autres lubereculoses de la 
peau, mais aussi dans les tuberculoses chirurgicales compliquées de fistules. C'est sur- 


autres formes de la tuberculose par la lumière artificielle. 349 


lout dans les tuberculoses ganglionnaires avec fistules que le traitement local a une 
grande importance parce que bien appliqué sur les fistules, il empèche le développement 
du lupus vulgaire dans la cicatrice el qu'il amène une guérison plus rapide et plus cer- 
laine de la fistule. 

L'appareillage Finsen pour le traitement local est un peu coûteux et compliqué, ce 
qui a poussé les constructeurs à chercher à le remplacer. En Allemagne, par exemple, 
la lampe à mercure de Kromayer est d'un usage très général, mais son efficacilé ainsi 
que celle de toutes les autres lampes proposées dans le traitement du lupus vulgaire et 
des autres Luberculoses de la peau est inférieure à celle de l'appareillage Finsen. 

Les recherches de Jansen ont démontré d'une façon indubilable que la méthode de 
Finsen amène dans le traitement du lupus vulgaire, la destruction des cellules patho- 
logiques, mais que pour cela il faut une lumière pénétrante. La lumière de l'arc vol- 
laique est la seule qui puisse pénétrer assez profondément dans les tissus, ainsi que 
l'ont démontré les nombreuses expériences de Finsen, Jansen, Hasselbalck et Maar. 
En outre les expériences de Finsen sur les lapins et sur le traitement du lupus vulgaire 
sans compression, qui peut s'améliorer mais ne guérit pas complètement dans ces 
condilions, el les recherches histologiques de Jansen ont démontré la nécessité de la 
compression des tissus pour les rendre exsangues. 

À l'Institut Finsen nous avons souvent l'occasion de traiter des malades atteints de 
lupus vulgaire dont nous bornons le traitement local à la figure, soumettant seulement 
les placards du corps à une forle irradiation pendant le bain de lumière général. Ces 
placards s'améliorent en même temps que l'élat général, mais ne guérissent qu'excep- 
tionnellement de cette facon. En règle générale, pour guérir ils doivent subir un traite- 
menl local alors que la figure qui a été traitée par la lumiére localisée, simultanément 
avec le bain de lumière. est déjà guérie depuis longtemps. 

J'affirme ceci parce que, récemment en France, le D" Benoit a fait une communi- 
calion annonçant qu'il traitait les lupus vulgaires par une irradiation locale de rayons 
infra-rouges еп méme lemps que de rayons ultra-violets, sans compression des tissus. 
Benoit affirme pouvoir de cette façon influencer le sang qui à son tour influencerait le 
mal local. Je crois que Benoit est dans l'erreur; qu'il confond l'effet du traitement local 
avec l'effet du traitement général. Cette méthode d'irradiation peut donner des amélio- 
ralions, mais ne donnera de guérisons que dans quelques rares cas, parce qu'on n'utilise 
que l'effet superficiel de la lumière ainsi que nous l'avons vu dans le traitement du lupus 
vulgaire par les bains de lumière, sans traitement local. Dans ces cas nous avons irradié 
les placards lupiques avec une forte lampe à arc qui, comme vous le savez, donne en 
méme temps beaucoup de rayons rouges et de rayons ultra-violels. Ce procédé ne nous 
a guère donné de résultats curatifs. 


CONCLUSIONS 


1° Le traitement conservaleur est le traitement principal de la tuberculose chirurgi- 
cale non seulement chez les enfants mais aussi chez les adultes; 


2 Les bains de lumière (solaires ou artificiels) sont indispensables dans le traite- 
ment conservateur de la tuberculose chirurgicale; 


350 A. Reyn. 


5° La lampe à arc voltaique peut complètement remplacer la lumière solaire. EHe 
esl très supérieure à la lampe à mercure; 


4 Les sanatoria d'altitude ou marins devraient avoir des bains de lumicre artificielle 


à leur disposition ; 


5° Dans le traitement du lupus vulgaire il est indispensable d'employer la lumière 
chimique concentrée. П est trés utile de combiner le traitement local avec les bains de 
lumiére généraux. 


Mon excellent confrère el ami, le D' Paul Francois, d'Anvers, a bien voulu faire 
pour moi la traduction de mon travail, paru en langue anglaise. Je l'en remercie cor- 
dialement. Је ne pouvais pas avoir de meilleur collaborateur que lui. De tout lemps il 
s'est intéressé à la méthode de Finsen et a tout fait pour procurer à cette méthode la 
place thérapeutique qui lui revient. 


—— س m‏ ل چ 


LES UNITÉS QUANTITOMÉTRIQUES EN RCENTGENTHÉRAPIE 


Par ISER SOLOMON (^ 


L'avenement de l'ionométrie, tout le monde est d'accord à ce sujet, à marqué un gros 
progrès dans la technique rónlgenthérapique ; pour la première fois une méthode précise 
et sensible permellait la mesure inlermittente ou conlinue du rayonnement utilisé ou 
dans des conditions analogues à son utilisation. Il n'y a pas lieu d'exposer ici les bases 
de l'ionométrie, ainsi que les appareils utilisés en quantitométrie ionométrique (°) nous 
discuterons seulement les diverses unités de mesure proposées; l'adoption d'une unité 
de mesure convenable est d'une importance capitale, car il ne suffil pas d'avoir une 
méthode de mesure et l'appareillage approprié, il est indispensable d'exprimer la quan- 
tité de rayonnement mesuré au moyen d'unités permettant une comparaison facile entre 
les diverses doses appliquées par des expérimentateurs différents et mème par le méme 
expérimentateur. Prendre comme unité dosimétrique, méme personnelle, le nombre des 
décharges d'un appareil de mesure ou l'inverse du temps de décharge, est réellement 
dépourvu de tout intérêt scienlifique, aucune posologie sérieuse n'est possible avec des 
notations quantitomériques de ce genre. Il s'agit donc d'édifier un système d'unités 
quantitométriques permettant d'exprimer la quantité de rayonnement de Röntgen 
au moyen d'une notalion précise, pratique, rendant l'étalonnage d'un appareil de 
mesure à la portée de tout radiologiste; celle notation doit rendre possibles des évalua- 
lions identiques de la même quantité de rayonnement, quelle que soit l'origine de l'ap- 
pareil de mesure, la précision seule de l'évaluation dépendant de l'appareil de mesure 
ulilisé. 

Dès 1908, Villard (°), qui construisit le premier ionomètre à usage médical, proposa 
comme unité quantitomérique la quantité de rayonnement qui libère une unité électro- 
statique par centimètre cube d'air dans les conditions normales de température et de 
pression. En [914 (*), Szilard proposa comine unité quantitométrique un multiple de 
l'unité électrostatique, le méga-mégaion. Le méga-mégaion représente l'énergie d'un 
rayonnement susceptible de créer un million de fois un million d'ions, 10" ions. La 
charge d'un ion élant de 5,4.10-'* unités éleclrostatiques, un méga-mégaion correspond 
donc à 5,4.10-".10" == 340 unités électrostatiques. 

La notation en unités électrostatiques a été de nouveau proposée par Friedrich en 
1918 (°) et l'unité e est ainsi définie par cel auteur : c'est la quantité de rayonnement qui 
permet le transport par ionisation, dans 1 cc. d'air, d'une quantité d'électricité corres- 
pondant à une unité électrostatique. Pour Krönig et Friedrich la dose susceptible de 
produire un érythème est de 170 e el ces auteurs ont indiqué (^) une notalion en unités e 


(5 Communication au Congres de ГА. Е. A. S., Liége, Août 1024. 

12) Voir Iser So'omon : La Radiothérapie profonde, p. 101. 

(5 Archives d Electricité médicale, 190%, 

($) Archives Electricité medicale, 1914, t. I. р. T. 

(5) Ккоміс et Frikbpinicu. Physikalische und biologische Grunlagen, ete., p. 77. 
(®) Voir Sozomox. Les doses biologiques, Journal de Radiologie, 19025. 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n° 8, Août 1924. 


392 [ser Solomon. 


de différentes doses susceptibles de produire certains effets biologiques, la dose damé- 
norrhée correspond à 55 e, la dose cancéricide à 150 e. 

La notalion en unités électrostatiques est également utilisée par Duane (*) qui prend 
comme unilé de l'intensilé du rayonnement l'intensité d'un rayonnement de Röntgen qui 
permet le transport par ionisation, dans | cc. d'air, d'une unité électrostatique. Cette 
unilé que Duane désigne par la lettre E esl une unité d'intensité, la quantité du rayon- 
nement est donnée par l'intensité multipliée par le Lemps d'application. 

Une unité électrostatique valant 0,55.107* ampères, on voit facilement que la nota- 
lion en e, en méga-mégaions, en E, en ampéres, se ratlachent directement l'une à l'autre 
ct si la notation en unités électrostaliques pouvait convenir, l'unité. électrosLatique 
pourrait être adoplée comme unité quantitométrique internationale. 

Si on désigne par C la capacité du dispositif de mesure, par V, et V, le polenticl 
inilial el final correspondant à deux positions de la feuille ou de l'aiguille de l'appareil 
de mesure, par v le volume de la chambre d'ionisalion, le nombre d'unités électro- 
slatiques libérées sera égale à ис 

500.0 

L'élalonnage de l'appareil de mesure comporterait donc la mesure précise de la 
capacité du dispositif ionométrique en ordre de marche, un étalonnage en volts des 
déplacements de l'aiguille de l'appareil de mesure, une mesure du volume de la chambre 
d'ionisation. De ces différentes mesures, cerlaines sont très délicates el ne peuvent être 
menées à bien que par un physicien très expérimenté et dans un laboraloire de physique 
très bien outillé; toutes modifications d'une parlie quelconque de l'appareil de mesure 
(modification du conducteur, changement de la feuille de l'électroscope, elc.), entraîne un 
nouvel étalonnage aussi laborieux que le premier. Malgré ces difficultés, tout en adop- 
tant un système pratique d'étalonnage comme celui que nous exposerons plus loin, il 
semblait que rien ne pouvait s'opposer théoriquement à l'adoplion de l'unité électro- 
statique comme unité quantitométrique internalionale. Malheureusement la pratique 
nous a montré que malgré les difficultés techniques rencontrées, la nolalion en unités 
électrostaliques ne conduit pas à des résultats univoques. Nous avons montré (°) qu'un 
système d'unités fondé sur la mesure du potentiel et des constantes géométriques du 
système de mesure peut donner lieu à de grosses erreurs dosimétriques. Krônig ct Fried- 
rich indiquent. nous l'avons vu plus haut, 170 e comme dose susceptible de produire un 
érythème. L'étalonnage en unités électrostatiques d'un de nos ionométres, élalonnage 
effectué avec toute la précision désirable au Laboratoire de l'École supérieure d’Élec- 
tricité nous a donné l'égalité suivante : 170 e= 245 R, nous reviendrons plus loin sur 
nolre notation en R. Comme la dose susceplible de produire un érythème est au moins 
10 fois plus élevée, il résulterait que la dose d'érythéme, évaluée avec notre 10n0métre, 
serait de 1700 unités électrostatiques. Pour Szilard, la teinte B du Radiomètre de Sabou- 
raud еі Noiré correspond à 4 méga-mégaions; comme un méga-mégaion correspond à 
240 unités électrostaliques, il résulte donc que 5 |I correspond à 1560 unités clectrosta- 
tiques, ce qui diffère encore considérablement des résultats de Friedrich. 

Duane indique, dans le travail précédemment cité, qu'avec un tube Coolidge travail- 
lant sous 200 000 volts, avec une intensité de f milliamperes, une distance. focale de 
80 cm., rayonnement filtré sur 0,5 mm. de cuivre, avec ces diverses constantes, linten- 
sité élail. de l'ordre de 0,21 E; la dose de 170 e était donc oblenue en 15 minutes, or avec 


(!) American Journal of Ræntgenology, 1022. p. ТАТ. 
(2) Radio-Electricité, Mai 1922. 


Les unités quantitometriques en ræntgenthérapte. 353 


les constances indiquées par Duane, le temps pour obtenir un érythéme devait être au 
moins 10 fois plus long. 

Il est donc évident que, suivant l'appareil de mesure utilisé, la notation en unités 
électrostatiques permet d'attribuer des valeurs très différentes à la méme quantité de 
rayonnement; ces différences s'expliquent aisément, car dans la notation en unités élec- 
trostatiques n'interviennent que les mesures de la capacité, du potentiel et du volume de 
l'air ionisé. Or, l'épaisseur des parois de la chambre d'ionisation, la composition de ces 
parois, la forme de la chambre d'ionisation jouent un róle considérable et n'entrent 
pas en ligne de compte dans la formule nous donnant l'évaluation de la quantité de 
rayonnement en unités électrostatiques. La notation en unités électrostatiques doit donc 
élre abandonnée, elle ne peut pas constituer une nolalion quantitométrique à caraclére 
universel. 

Dauvillier (*) a proposé comme unité quantitométrique l'erg, et cette proposition est 
rationnelle puisqu'il s'agit de mesurer une énergie. Dans le dosimètre de Dauvillier, 
comme dans celui de Duane, l'appareil de mesure est un galvanométre trés sensible. Si 
I est l'intensité du courant d'ionisation mesuré au galvanométre, c le rapport des unités 
électrostatiques aux unités électro-magnétiques. v le volume de la chambre d'ionisation, 
P le potentiel moyen d'ionisalion qui est de 55 volts pour l'air, l'énergie est exprimée 
en ergs-seconde par la formule : 


el comme 1 cc. d'eau absorbe 850 fois plus qu'un cc. d'air, l'énergie absorbée dans 1 cc. 
d'eau sera donnée par : 
, _ 890. cIP 
7 9000. у. 


Comme P = 55 volts, c — 5.10", v est déterminé une fois pour toutes, la mesure de 
l'énergie est déduite en réalité de la mesure du courant d ionisation au moyen d'un gal- 
vanométre, la méthode consiste donc à multiplier par une constante l'intensité du cou- 
rant d'ionisation exprimé en ampéres. Cette méthode ne différe donc pas essentiellement 
des méthodes précédentes et est suJelle aux mêmes criliques. Les diverses formes de 
chambre d'ionisation, de galvanométre, etc., sont susceptibles de donner des indications 
assez différentes pour la méme quantité de rayonnement. Dauvillier indique 30 000 ergs 
comme représenlant la dose susceptible de produire un érythéme. Avec l'iontoquanti- 
métre de Friedrich cette dose correspondrait à 21500 ergs, avec l'appareil de Szilard 
celle dose serait de 240 000 ergs, avec notre ionométre on obtient une dose voisine de 
celle de Szilard, 250 000 ergs environ. | 

Si la mesure de l'énergie absorbée dans les tissus, ou dans des conditions analogues. 
pouvait s'effectuer directement, la notation en ergs serait parfaite, mais, comme nous 
venons de le voir, elle résulte d'une mesure indirecte, ct dans l'état actuel des choses 
cette notation nous semble inutilisable par le praticien, malgré l'intérét théorique consi- 
dérable de cette notation. 

Pour que les indications des différents ionomètres, quelle que soit leur origine, 
puissent être comparables entre elles il suffit de pouvoir étalonner les appareils de 
mesure au moyen d'une source ionisante conslanle; ce que demande le radiothérapeute 


($) Revue générale d'Electricité, 1995, p. 887. 


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>! 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, ne Х, Août 1924. 


351 [ser Solomon. 


c'est de connaitre avec une précision suffisante la dose administrée, de pouvoir admi- 
nistrer de nouveau la même dose, d'exprimer celte dose au moyen d'une notation com- 
mune à tous les radiothérapeutes. L'utilisation d'une ampoule radiogéne comme élalon 
est impossible, il n'est guère possible de réaliser une ampoule et un générateur de haute 
tension absolument constants et donnant dans les mains de n'importe quel expérimen- 
tateur la méme intensilé de rayonnement. Heureusement nous possédons une autre 
source ionisanle, absolument constante, qui convient parfaitement à l'étalonnage des 
ionomètres, celte source est constituée par le rayonnement y du radium. 

Nous avons proposé. dés 1920, une méthode trés simple, trés précise, d'application 
courante en radioactivité, consislant à étalonner tout ionoinélre radiologique avec une 
quantité connue de radium exprimée en radium-élément. Nous avons pris comme unité 
quantitométrique l'unité R (le Röntgen). 

Nous définissons ainsi l'unité R : c'est l'inlensité d'un rayonnement de Röntgen 
produisant la méme ionisalion à la seconde qu'un gramme de radium-élément, placé à 
2 cm. de la chambre d'ionisation (d'axe en axe) et filtré sur 0,5 mm. de platine. La 
quantité de rayonnement sera donnée par l'intensité du rayonnement exprimée en R à la 
seconde multipliée par le lemps d'application. 

Si l'on fait tomber un faisceau de rayons de Röntgen sur une chambre d'ionisation, 
le courant d'ionisalion peut étre exprimé en unités arbitraires par : 


р == —: 
l 
l étant le temps, exprimé en secondes, qui s'écoule entre deux positions de la feuille, si 
on se sert d'un éleclroscope comme appareil de mesure. Pour rendre comparables entre 
eux les différents ionomètres, quelle que soit leur origine, il suffit de déterminer leur 
constante K, conslante déterminée en utilisant comme source ionisante une quantité 
connue de radium-élément. La formule précédente devient : 
K 


LS 


Pour déterminer K il suffit de multiplier la teneur en radium-élément, exprimée en 
grammes, par le temps de chute de la feuille de l'électroscope, temps exprimé en 
secondes. Supposons qu'on possède, pour étalonner un dispositif ionométrique quel- 
conque, 10 mgr. de Ra-El. que nous disposons à 2 cm. de l'axe de la chambre d'ionisa- 
поп. Soit 50 000 secondes le temps de chute de la feuille de l'électroscope pour toute la 

| ; | ү "o DU. а - Т . 
gradualion de l'appareil de mesure; K sera donné par Т000' 20 000 = 500 et l'intensité 
du rayonnement de Röntgen sera donnée, en unilés R, en divisant 500 par le lemps de 
chule de la feuille. Si ce temps est à 100 secondes, l'intensité du rayonnement sera de 
o Ret la quantité de rayonnement sera donnée par l'intensilé du rayonnement exprimée 
еп R par le temps d'application exprimé en secondes. Connaissant le débit en R d'une 
installation donnée, on peut calculer facilement le temps d'application pour obtenir la 
dose voulue; par exemple, si le débit est de 5 К, le temps pour 1000 R sera de 
200 secondes: réciproquement. connaissant le débit el le temps d'application. on peut 
calculer la dose appliquée en supposant le débit constant. 

Les appareils de mesure fondés sur lionisation des gaz, les ionomélres, peuvent 
êlre divisés en deux groupes : les intenstmèlres ionomélriques el les quantitomètres 


Les unités quantitometriques en rentgenthérapie. 355 


lonométriques. Les premiers permettent la mesure de l'intensité du rayonnement et la 
mesure de la quantité est déduite de celle de l'intensité multipliée par le temps d'appli- 
calion, ces appareils travaillent à potentiel conslant; les quantilométres ionométriques 
permeltent une mesure inlégrale de la quantilé de rayonnement, indépendamment du 
temps d'applicalion, ces appareils travaillent à potentiel variable, une certaine perte de 
charge correspond à une quantité déterminée d'énergie róntgénienne. Dans ce dernier 
groupe d'appareils, les plus intéressants pour le praticien, la graduation de l'appareil de 
mesure pourra être effectuée directemeut en unités R, la chute de la feuille de l'élec- 
troscope, indépendamment de la vitesse de la chute indiquera donc la quantité de 
rayonnement exprimée en R. Dans l'exemple choisi plus haut la graduation de l'appareil 
correspond à 500 R; quand la feuille de l'électroscope a parcouru toute la graduation, 
une dose de 500 R a été appliquée. 

Pour effectuer l'élalonnage d'un dispositif de mesure ionomélrique, autrement dit 
pour déterminer la constante К, nous procédons de la façon suivante : la chambre d'io- 
nisalion du dispositif de mesure en ordre de marche est introduite dans un orifice pra- 
liqué dans un pelit cylindre creux, en plomb, cylindre ayant un diamètre extérieur de 
9 cm. et un diamètre intérieur de 4 cm. Un couvercle amovible permet de placer le tube 
de radium sur un plateau situé à l'inlérieur du cylindre en plomb de facon que la dis- 
lance qui sépare le tube dela chambre d'ionisation soit de 2 cm. Les parois du tube 
conlenant le radium doivent élre en plaline et avoir une épaisseur de 0,5 min. Si ces 
conditions de filtration ne sont pas remplies, des corrections sont nécessaires, correc- 
tions qu'on peut d'ailleurs effectuer facilement en se servant des données qu'on trouve 
dans tous les traités de radioactivité; par exemple, si le radium est filtré par une paroi de 
1 mm. de platine, la correction est de 6 0/0. Comme on le voit ce dispositif d'étalonnage 
est trés simple et peut être reproduit n'importe où. 

La forme du tube de radium n'est pas sans importance sur les résultats de l'étalon- 
nage, surtout à cause de la petite distance qui sépare le tube contenant le radium de la 
chambre d'ionisation. Des raisons exclusivement économiques neus ont obligé de 
choisir la distance de deux cenlimélres; il aurait mieux valu. pour augmenter le degré 
de précision de l'étalonnage, de choisir une distance plus grande, par exemple 10 ст. ; 
mais dans ce cas la quantilé de radium-élément nécessaire pour faire un bon étalonnage 
aurait dà être de l'ordre du décigramme, condition trés souvent prohibitive pour un 
praticien. 

Néanmoins, méme à 2 cm., avec les tubes habituellement ulilisés en curiethérapie, 
l'étalonnage peut être elfectué, sans différence importante, à condition d'utiliser des 
tubes dont la teneur en radium ne soit pas inférieure à 5 mgr. de radium-élément. Nos 
recherches ont été effecluées avec des tubes contenant de 7 à 12 mgr. de radium élément, 
diamètre compris entre 2 et 5 mm., longueur entre 12 et 16 mm. Dans le calcul de Іа 
conslante K on ne doit pas oublier d'effectuer la correclion nécessaire du fait de la fuile 
spontanée de l'appareil de mesure, fuite qui peut prendre une grande importance si la 
quan!ilé de radium dont on dispose est trop petite. 

On a objecté à notre systéme de notalion qu'il n'élait pas trés légitime d'élalonner 
des chambres ionométriques avec un rayonnement у très pénétrant correspondant à un 
quantum de l'ordre du million de volts, environ 5 fois plus élevé que le quantum des 
rayons de Röntgen les plus pénétrants ulilisée aujourd'hui en radiothérapie. Mais les 
recherches de Friedrich, confirinées par celles plus récentes de Glasser nos propres 
recherches, ont montré quil y a un parallélisme parlait entre l'action ionisante des 


356 /ser Solomon. 


rayons + el celle des rayons de Röntgen, quand les chambres d'ionisation sonl bien 
construiles. ЇЇ est facile de s'en convaincre en faisant fonctionner en méme temps, sous 
l'action d'un méme rayonnement, deux ionométres ayant des constantes trés différentes. 
51 le rapport des deux constantes est a, le rapport des temps de décharge sous l'action 
d'un méme faisceau de rayons de Röntgen est également a, aux erreurs d'expérience 
prés. Nous devons ajouter que cerlains protagonistes de la notation en unités électro- 
statiques, par exemple Friedrich, utilisent, afin de vérifier la сопѕіапсе de leur dispo- 
sitif de mesure, un étalonnage avec une quantité connue de radium-élément. 

Pour nous résumer, la notation en unités R présente le double avantage : 

1° De permettre à tout radiothérapeute l'étalonnage de son dispositif de mesure, 
quelle que soit sa provenance et quelles que soient les modifications apportées à ce dis- 
positif; 2° d'introduire une unité internationale pratique, rigoureusement la méme pour 
tout le monde. Une bonne partie des radiothérapeutes de langue française utilisent 
déjà cette notation, la dosimétrie radiothérapeutique a gagné considérablement en pré- 
cision (!). 

En réalisant cette méthode d'étalonnage nous avons suivi le méme chemin que 
celui déjà utilisé en Optique. Pour les radialions visibles du spectre, l'intensité lumi- 
neuse peul être évaluée en ergs, s'il s'agit d'une lumière monochromatique, mais prati- 
quement l'intensité lumineuse est évaluée en bougies internationales, les bougies inter- 
nationales étant des étalons constitués par des lampes électriques à incandescence, 
fonctionnant dans des conditions bien déterminées (°). 


(t) Une confusion regrettable est due à Behnkin. Cet auteur, ignorant sans doute notre notation, désigne 
раг R (Röntgen) une unité quantitométrique fondée sur l'étalonnage en unités électrostatiques d'une chambre 
d'ionisalion contenant de l'air comprimé à 10 atmosphéres. (Voir Н. KÜNSTNER, Die Standariesierung der 
Rontgen-Dosis Messung, in Klinische Wochenschrift, 25 avril 1924). 

(% A. BLANC. Rayonnement. Principes scientifiques de l'Eclairage. Paris (Colin. 


CONTRIBUTION A LA PATHOGÉNIE 
DE LA SCAPHOIDITE TARSIENNE DES JEUNES ENFANTS 


Par MM. Paul LECÉNE et Albert MOUCHET 


L'un de nous a insisté à plusieurs reprises (') dans une série de mémoires et de com- 
munications, seul ou avec C. Rœderer, sur cette affection osseuse qui a été décrite pour 
la première fois en 1908 par Alban Köhler (de Wiesbaden) et qui, improprement appelée 
depuis lors maladie de Köhler, mérite d'être appelée comme nous l'avons proposé : 
« scaphoidile larsienne des jeunes enfants ». Nous avons noté chaque fois ce fait, que si le 
tableau clinique et radiographique de la scaphoidite était nel, l'étiologie restait trés 
obscure. 

Or, nous avons eu récemment l'occasion d'opérer et de présenter à la Société de 
Chirurgie un cas de scaphoidite tarsienne dont le diagnostic nous avait paru d'abord 
douteux en raison de l'intensilé des signes physiques et de l'insignifiance des signes 
radiographiques (°). i 

Il s'agissait d'un garcon de 8 ans el demi, se plaignant d'un gonflement douloureux 
du pied gauche dans la région scaphoïdienne avec gène dans la marche. 

Douleur nette à la pression sur le scaphoide; téguments un peu chauds et rouges à 
ce niveau. 

Pas de sligmales.d'hérédo-syphilis, réaction de Bordel-Wassermann négative; pas 
de signes de luberculosce. 

Les images radiographiques (fig. 1)du pied gauche douloureux et du pied droit nous 
montrèrent au pied gauche desaltérations nettes du scaphoide, avec intégrité de tous les 
autres os de ce pied. | 

L'image dorso-plantaire, de face, révélait un scaphoide aplati (8 millimètres de 
diamètre antéro-postérieur au lieu de 11), étalé dans le sens transversal (22 millimètres 
au lieu de 18), déformé dans son contour. П а un aspect « pommelé », « tigré », dù à des 
taches arrondies ou ovalaires de tissu osseux calcifié très opaque, difficiles à dénombrer, 
mais dont on peut compter 7 à 8 de volume variable. 

L'image de profil, qui a été prise dans des condilions aussi rigoureusement compa- 
rables que possible du côté sain et du côté malade, montre un scaphoide gauche ayant 
la méme hauteur que celui du côté droit, non élalé par conséquent dans son diamètre 
vertical comme il l'élait dans sou diamètre transversal, mais déformé, moins régulier 
dans son contour que le scaphoïde droit el parsemé de taches de condensation osseuse. 

L'ablation du scaphoide, pratiquée sous l'anesthésie générale, montra que ce ne 
pouvait étre qu'une scaphoïdile tarsienne. 

Le scaphoide, une fois enlevé, est coupé en deux perpendiculairement à son grand 
axe. Le noyau osseux central présente des lésions évidentes; le tissu spongieux est fissuré et 


() Albert Movcukr. Bull. et Mém. de la Noc. de Chirurgie, Avril 1920, Mai 1920, Décembre 19290; Albert 
MoucnHET et Carle ROEDERER, Revue d'Orthopédie, 1** juillet 1920, et Journal de Radiologie et d'Electrologie, 
t. УІ, n° 4, p. 158-160, 1925. 

(2) Paul LECÈNE et Albert Moucnkr. Bull. el Mém. de lu Sor. de Chirurgie, 50 janvier 1924, et Revue d'Ortho- 
pédie, Mars 1924, p. 105. 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n» 5, Mai 1924. 


358 Paul Lecène et Albert Mouchet. — Contribution 
fragmenté en partie surtout au voisinage de la surface articulaire astragalienne (fig. 2). 
Le reste du tissu spongieux est bien conservé, ainsi que le noyau carlilagineux qui 
l'entoure. Les carlilages articulaires des deux faces antérieure et postérieure du 
scaphoide ne présentent pas de lésions. 


L'examen microscopique des coupes pratiquées au niveau des lésions visibles à l'œil 
nu montre les détails suivants : 


1° A un faible grossissement (fig. 5), on voil en bas le noyau cartilagineux normal: le 


©: Hd MH | 


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Fig. 1. — Radiographie de face el de profil des pieds droit el gauche. Scaphoïdile du pied gauche. 


reste de la préparation montre le tissu spongieux dont les espaces médullaires sont trés 
agrandis et en parlie remplis par une moelle trés fibreuse et vascularisée. Vers le centre 
de la coupe, on aperçoit une zone inflammatoire et nécrolique en plein tissu médullaire : 
les travées osseuses voisines sont en partie érodées, mais encore bien reconnaissables; 

2" 4 un plus fort grossissement (fig. 4) le nodule de nécrose médullaire apparait 
constitué par des polynucléaireset des mononucléaires très nombreux entourant des amas 
informes de débris cellulaires. Le tissu médullaire voisin est fibreux et bien vascularisé. 


П n'a pas été possible de colorer des microbes sur les coupes (bleu de méthylène, Ziehl 
et violel de genliane gram). 


a la pathogenie de la scaphoïdite tarsienne des Jeunes enfants. 359 


En l'absence de cultures et d'inoculations, il est impossible de déterminer la cause 
de cette inflammation médullaire à tendance nécrotique en certains points. 

Mais il est évident pour nous, de par l'examen des coupes, qu'il s'agit ici d'un 
processus d'ostéomyélite atténuée avec formalion de petits foyers nécrotiques. 


Fig. 23. — Coupe sagittale du scaphoïde (grossie 3 lois: Lésion du lissu spongieux qui est fragmenté. 


La calcification excessive du noyau scaphoidien altéré qui est le trait dominant de 
l'image radiographique de la scaphoïdile Larsienne nous parait représenter une réaction 


Fig. 3: — Coupe à un faible grossissement du tissu spongieux du scaphoïde présentant des lésions medullaires 
avec pelit fover inflammatoire à centre nécrosé (Lecène). 


de défense du tissu osseux. Suivant les cas, cette calcilication se présente soit sous 
forme de noyaux isolés qui donnent à l’image radiographique un aspect pommelé, tigré, 
soit sous forme de larges trainées plus ou moins irrégulières qui peuvent faire croire à 


360 Paul Lecène et Albert Mouchet. 


l'existence d'une fracture par compression. C'est sous ce dernier aspect que nous est 
apparue le plus souvent la scaphoidite dans nos observations personnelles ou dans celles 
que nous avons trouvées dans la littérature médicale. Il nous parait probable que l'aspect 
tigré, pommelé, répond à un stade de début de l'affection. 

Nos recherches bibliographiques ne nous ont permis de trouver qu'un seul cas de 
scaphoidile tarsienne (sur une cinquantaine de cas publiés) où l'examen histologique ait 
été pratiqué. Cet examen est dà à Behm (de Rostock) qui conclut à une « nécrose ané- 
mique » du scaphoide. ce qui ne signifie pas grand'chose(!). 

Jusqu'ici la pathogénie de la scaphoidite tarsienne avait oscillé entre les hypothèses 


Fig. f. — Le foyer inflammatoire à centre nécrotique de la coupe précédente vu à un forl grossissemenl (Lecène). 


de l'anomalie de développement de l'os (Köhler, Abrahamsen), de la fracture par com- 
pression (Stumme, Schulze), de la dystrophie osseuse (Mouchet et Rœderer). L'un de nous 
avail penché vers cette dernière hypothèse, dystrophie osseuse, capable d'amener une 
fracture pathologique, par compression. 

L'examen microscopique de notre dernière observation, qui montre que nous avons 
affaire à une ostéomyélite atténuée, nous paraît fournir une explication précise et ration- 
nelle de cette curieuse affection qu'est la scaphoïdite tarsienne. 

Bien que nous n'avonspas le droit d'appliquer à tous les cas de scaphoïdite tarsienne 
la pathogénie qui nous paraît seule admissible dans ce dernier cas, nous sommes portés à 
croire, étant donnée la constance du tableau clinique et radiographique, que la plupart 
des cas observés, sinon tous, relèvent du processus d'ostéomyélite atténuée que nous 
venons de décrire. 


(f) On trouvera les détails de l'observation dans la thèse de doctorat toute récente de J.-M. MARCHAND. 
La scaphoidite tarsienne des jeunes enfants. Paris, Arnette. éd., 1925, obs. XL. p. 72. 


FAIT CLINIQUE 


A PROPOS DES FRACTURES DE LA CUPULE RADIALE 


Par A. LAQUERRIÉRE et J. LOUBIER 


Dans le mémoire qu'ils ont publié dans le Journal de Radiologie et d'Electrologie (T. IV, 
n° 8, p. 557), MM. Delherm et Laquerrière déclaraient que les fractures isolées de la cupule 
radiale étaient rarement observées parce que beaucoup d'entre elles étaient méconnues. Si on 
radiographiait systématiquement tous les cas pris pour des entorses du coude, on s'apercevrait 
que ces fractures de la cupule radiale sont moins exceptionnelles qu'on le pense généralement. 

їп février 1922, dans ce méme journal (T. VI, n° 2), MM. Colanéri et Delay ont rapporté 
un nouveau cas de fracture isolée de la cupule radiale, fracture qui avait été méconnue clini- 
quement е! qui aurait passé inaperçue radiologiquement si on s'élait contenté de faire un seul 
cliché de face. 

Depuis, il nous est arrivé d'en rencontrer un cas de temps à autre; mais les hasards de la 
clinique ont. voulu que, en quel- 
ques semaines, du 50 mars au 
7 mai 1925, nous ayons pu en ob- 
server ». 

П nous рагай intéressant de 
rapporter ces cinq cas parce qu'ils 
permettent de conslaler tous les 
degrés de la lésion qui nous occupe. 


l° Eclatement complet de la 
têle par pénétration du col (fig. 1). 

I s'agit d'une accidentée du 
travail radiographiée le 4 mai 1925 
qui est tombée le 29 mars sur le 
coude ou sur le bord cubital de 
l'avant-bras (il а élé impossible 
d'obtenir des détails précis sur le 
mécanisme de l'accident). On voit 
sur la radiographie un écrasemenl 
de la cupule radiale dont un gros 
fragment а élé reporté très en 
avant de l'articulation, les autres 
extrêmement nombreux, sont ré- 
partis aulour de l'articulation : sur 
la radiographie antéro-postérieure 
on en trouve quelques-uns vers l'épitrochlée : leur aspect de minces débris contraste avec 
l'aspect du col nettement sectionné. 


Fig. 1. 


2o Fracture avec déplacement du fragment (fig. 2). 

Cette fracture parail être par cause directe, le blessé déclarant avoir recu un choc violent 
sur le coude. Radiographié le 7 mai. La partie antérieure de la cupule s'est écrasée el sa 
surface est décalée de 1 à 2 millimètres par rapport à la partie postérieure. 


5° Fracture sans déplacement notable (fig. 5). 
Ce cas concerne un blessé du travail tombé sur la main le 1* mai et radiographié le 4 mai. 
La partie latérale parait complètement séparée; mais elle est restée rigoureusement en place. 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n° 8, Août 1924. 


36» A propos des fractures de la cupule radiale. 


w Simple fente de la cupule radiole (fig. 4). 

Ce blessé du travail est également Lombé sur la main le 15 mars et a été radiographié le 
20 du méme mois. lci, c'est à la partie interne de la cupule que siège le trait de fracture; mais 
il ne semble pas qu'il se propage vers le bas, sauf à la partie tout à fail antérieure. 


5 Sinple entaille en coup de griffe (fig. ә). 
Il s'agit d'une dame qui a glissé dans un salon ciré et qui a fait une chute sur l'avant-bras. 


Fig. 4. Fig. 5. 


Pendant plusieurs jours, les signes cliniques ont fait penser à une contusion ou à une entorse 
du coude ; mais comme la douleur persislail on a eu recours à l'examen radiographique qui a 
permis de constater celle pelile lésion de la cupule radiale. 


П est bon de remarquer que ces fractures, sauf la première, sont peu visibles; certaines se 
voient mieux sur la radiographie de face, cerlaines autres de profil. П peut méme arriver 
qu'elles soient visibles dans une des positions el ne le soient pas du tout dans l'autre. 

П nous semble qu'il y a toujours lieu, pour expliquer la direction verticale, ou voisine de la 
verlicale du trail de fraclure, soil que le blessé ait frappé le sol avec sa main, soit que le 
lraumalisme ait porté directement sur le coude, d'invoquer le choc du condyle sur la cupule. 

Enfin il faut remarquer que dans tous les cas, sauf bien entendu celui de l'observation I, 
les troubles éprouvés étaient assez faibles: vague gène pour l'extension compléle ou la flexion 
complète, gène plus notable pour la rotation de l'avant-bras. C'est en raison de la bénignité des 
symplómes qu'on ne demande pas la radiographie. 

En tout cas, le fait de rencontrer dans une seule clientèle cinq exemples en trente-neuf jours 
démontre bien que cetle sorte de fraclure esl relalivement assez fréquente. 


APPAREILS NOUVEAUX 


SUR LES CUPULES PROTECTRICES 
POUR RADIOTHÉRAPIE PÉNÉTRANTE AVEC TUBES DANS L'AIR 


Par M. J. BELOT 


Un des gros progrès apportés à la protection des médecins, des aides et des malades 
a été l'emploi, en radiothérapie, de cupules protectrices. Quand j'ai créé, mon premier 
modèle de localisateur, on recouvrait les patients avec des feuilles de plomb de facon à 
soustraire à l'action du rayonpementles régions qui n'élaient pas malades; les opérateurs 
se protégeaient comme ils le pouvaient. 

Indispensable en radiothérapie courante, sous faible tension et à petile intensité, la 
cupule devient une nécessilé absolue, à mesure qu'augmente la puissance des appareils 
ulilisés. Malheureusement, le probléme déjà fort complexe sous 100 000 volls s'aggrave 
à mesure que la tension devient plus élevée. 

Pour qu'une cupule soit vraiment utile, il faut qu'elle n'entrave en rien le fonction- 
nement de l'ampoule, qu'elle la protège méme contre les chances de bris, et qu'enfin 
elle arréte la plus grande partie des radiations non utilisées: l'idéal serait qu'elle les 
arrétàt toutes. 

L'emploi d'une cuve de plomb, de dimensions appropriées, contenant de l'huile, 
dans laquelle plonge une ampoule spécialement construite et vidée, a été une facon fort 
habile de tourner la difficulté. Ainsi sc trouve réalisée une protection électrique parfaite 
el un écran presque imperméable aux radiations les plus pénétrantes. De plus, l'huile el 
un serpentin refroidisscur qui plonge dans celle-ci assurent une éliminalion rapide de la 
chaleur que dégagent les tubes fonctionnant actuellement sous 200000 volts et 10 mil- 
liampéres. Malheureusement, ce dispositif n'est pas accepté par tous les radiologisles. 
On lui reproche, en dehors de l'absorption que présente l'huile méme réduite à une couche 
fort peu épaisse, de ne pas permettre toutes les applications radiolhérapiques. Par cons- 
truction, en effet, la cuve à huile ne se déplace que dans un plan: le sujet fixé sur une 
table spéciale est amené dans la position jugée nécessaire. L'adjonction d'une ouverture 
latérale, puis d'une ouverture mobile pouvant occuper toutes positions jusqu'à 70 degrés 
d'inclinaison sur la verticale, ont singuliérement facilité la mise en place d'une aisselle 
ou d'un périnée. | 

Malgré tout, il est des cas, dans lesquels la posilion donnée au sujet est faligante. 
Aussi a-t-on cherché, par lous les moyens, à perfectionner les dispositifs supportant les 
ampoules fonctionnant à l'air libre. 

Théoriquement leur usage paraissait plus pralique ; il répondait surtout mieux au 
principe suivant, admis en radiothérapie: « placerle malade dans la position la meilleure 
et la plus agréable ; déplacer l'ampoule de façon à centrer celle-ci surla région malade v. 
Malheureusement, en dehors méme de toute particularilé de construction, ce principe 
devient difficilement réalisable, à mesure que s'allongent les tubes pour servir aux très 
hautes tensions. Je laisserai de côté toute la discussion qui a porté sur la comparaison 


JOURNAL DE RALIOLOGIE. — Тоше VIII. n° 8, Août 1924. 


304 J. Belot. — Sur les cupules protectrices 


entre les tubes fonctionnant dans l'air et ceux placés dans l'huile. On a écrit sur cette 
question les plus invraisemblables erreurs... on a été jusqu'à dire que le faisceau produit 
était différent, elc. Des expériences et des mesures spectrales ont fait justice de ces 
affirmations, qui toules n'étaient peut-être pas dictées par un pur intérêt scientifique. 

J'éludierai, ici, avec indépendance, les dispositifs qui ont été ulilisés pour l'emploi 
des tubes fonctionnant dans l'air et particulièrement du Standard Coolidge. 

Quand, au lieu de faire la radiothérapie avec un milliampère sous 70 000 volts, on 
esl passé à deux milliampères, sous 20 centimètres d'élincelle, on s'est contenté de 


Fig. 1. — Ensemble de la cupule protectrice et de son support spécial, 
on voit à gauche le contre-poids équilibreur (Modele construit par Gaiffe-Gallot-Piloni. 


construire des cupules prolectrices un peu plus grandes, de facon que les tubes à gaz ou 
les tubes Standard puissent y être admis. On s’aperçut vile que certains tubes fonc- 
tionnaient mal el qu'avec l'allongement de l'étincelle équivalente, des décharges élec- 
triques se produisaient entre les parois du tube ct celles de la cupule, ou entre les 
électrodes et les supports: l'isolement était insuffisant. 

Pour y remédier, on fit des cupules en matière isolante, dont on chercha à accroitre 
l'opacité par la composition ct l'épaisseur el on en supprima toule piéce mélallique. On 
les supporta par un long bras isolant: quelques constructeurs préférérent le bois. Le 
tube fut maintenu par des pinces de bois qui glissaient elles-mêmes sur une règle de 
verre. C'est ainsi que j'ai pu sans inconvénient faire fonctionner, au régime continu de 
rois milliampères, un tube Coolidge Standard, sous 25 centimètres d'élincelle. 

Méme sous ces lensions relativement faibles, cerlains modéles de cupule donnaient 
les plus grands déboires à ceux qui les utilisaienl. Des étincelles partaient fréquemment 


pour radiothérapie penetrante avec tubes dans lair. 365 


des parois du tube, au filtre, ou au support mal isolé; la protection était absolument 
insuffisante, parce que la cupule était en` matière insuffisamment opaque et n'envelop- 
pait qu'une faible portion de l'ampoule. Enfin le tube fixé avec des courroies ou d'autres 
arlifices se décentrait. 

Récemment, Nogier a fait connaitre un dispositif de tube de caoutchouc destiné à 
empécher que des étincelles suivant la paroi de verre du col anodique, vinssent crever 
le ballon. Ce moyen de remédier à l'inconvénient signalé plus haut est excellent, à con- 
dition de ne pas dépasser un certain régime. ll allonge le col anodique en reportant plus 
loin l'arrivée du póle posilif, mais ne di- 
minue en rien l'échauffement des parois 
de l'ampoule. 

En effet, le plus gros obstacle au fonc- 
tionnement des tubes Coolidge ou à gaz est 
l'échauffement des parois. Il est d'autant 
plus marqué que le tube fonctionne à un 
plus haut régime. L'élévation de tempéra- 
ture du verre diminue son pouvoir isolant, 
à tel point qu'un tube Standard ordinaire, 
fonctionnant dans une cupule suffisamment 
fermée pour être protectrice, sous 25 cm. 
d'étincelle et 5 milliampères, est le siège 
d'étincelles filant le long du col anodique, 
dès que celui-ci s'échaulfe par une marche 
un peu prolongée. 

J'ai étudié, depuis plusieurs années, 
le moyen de remédier à cet inconvénient, 
en soufflant de l'air sur les parois du tube. | 
J'ai d'abord utilisé le simple ventilateur | | 

" Fig. 2. — Coupe schématique de la cupule. 
braqué sur l'arriére de la cupule; outre «, support général en seclion de cercle (vu en coupe). — 


r м " : M, moteur du ventilateur. — V, ventilateur à aubes. — 
la géne que pro oquait chez le patient cel C, cupule. coupe sur le cylindre de plomb: on voit vers 


i 1 а] idi la lettre C, les galets qui permettent la rotation du cylin- 
inutile courant d I le refroidissement dre autour de son axe. — G, glaces prolectrices de cóte. 
était insuffisant ; enfin, le ventilateur pro- — P, pièces de bois fixant l'ampoule dans la cupule. — 


А А ‚ Р Au-dessous de l'ampoule sont figurées les chicanes de 
jetait sur l'ampoule toutes les poussières de rentrée d'air. 


la pièce où se pratiquait la radiothérapie. 

J'eus alors l'idée de percer la cupule, et j'employai à cet effet une cupule Angebaud. 
Un orifice fut pratiqué sur le côté, au voisinage du bras de fixation, face à l'anticathode. 
Des essais me permirent de déterminer la meilleure position à donner à cet orifice et son 
diamètre. Sur lui, je fixai un tube de matière isolante et opaque, auquel s'adaptait une 
manche souple faite de toile huilée. Cette manche était reliée à une soufflerie élec- 
trique, à grand débit, sans pression. J'ai employé l'appareil qui alimente les douches 
d'air chaud du commerce. J'ai ainsi réalisé un dispositif fort simple qui permet la marche 
d'un tube Standard, en régime continu, sous 98 cm. d'étincelle el 5 milliampéres sans le 
moindre risque. J'ai dà, par une chicane appropriée, assurer la répartition de l'air sur 
les portions les plus chaudes de la paroi du tube et particulièrement sur le col anodique. 

Le brassage de l'air, en plus du refroidissement, chasse au dehors l'air ionisé 
autour du tube, rendant ainsi plus constant l'isolement de la couche d'air. Les poussières 
sont expulsées loin de l'ampoule et le sujet ne recoit aucun souffle désagréable. 


360 J. Belot. — Sur les cupules protectrices 


D'aucuns diront que cel artifice élait inutile, carles tubes Standard fonctionnent fort 
bien dans les cupules courantes. А régime élevé, la marche devient rapidement irré- 
gulière, dangereuse pour la vie du tube, quand la cupule est un peu plus fermée que le 
modèle courant. Or, les cupules faites pour la radiographie sont absolument insuffisantes 
en radiothérapie. J'estime que les dimensions du modèle Angebaud sont les plus 
réduites que l'on puisse admettre. Les cupules fendues en regard de l'anticathode sont 
dangereuses, mais surlout celles dont le plan d'ouverture ne dépasse pas largement 
celui de l'anticathode sont mauvaises. J'ai vu des radiodermites graves survenir à la 
suite d'irradiations prolongées, parce que l'épaule ou la tête du patient avaient recu, 
en arriére de la cupule, une dose élevée de rayons dont la qualité et la quantité n'étaient 
modifiées à aucun filtre. 

Ces cupules ouvertes à l'arriére sont à coup sûr forl imparfailes ; acceptables faule 
de mieux, pour la radiothérapie de moyenne pénétration, elles doivent être absolument 
rejetées en thérapie pénétrante. 

Une des préoccupations des constructeurs et des radiologistes désireux de se servir 
des tubes fonctionnant à l'air libre, sous 200 000 wolts, a été de réaliser un support suffi- 
samment protecteur et isolant pour ces conditions de fonctionnement. 1l semble bien 
qu'aucun d'eux n'ait cherché à aborder franchement le probléme. 115 se sont contentés, 
pour la plupart, d'adapter à un pied un peu plus robuste une cupule de diamétre un peu 
plus grand sans chercher à en modifier le type. J'ai vu des protecteurs hémisphériques 
identiques à ceux qu'on utilise en radiographie ou radiothérapie superficielle servir pour 
la radiothérapie profonde. On a aussi, particuliérement en Allemagne, placé l'ampoule 
dans ипе demi-cuvetle de cristal, au fond de laquelle repose le tube. П est maintenu par 
des courroies, lant bien que mal, et le tout est solidaire d'un pied-support à bras équi- 
libre. Quelques constructeurs ont enfermé le tube dans une boite de bois recouverte de 
minium ou doublée de caoulchouc opaque : la protection électrique et surtout l'opacité 
au rayonnement sont à peu prés inexistanles. 

А la suite des essais salisfaisants que j'avais obtenus en soufflant de l'air sur les 
tubes Coolidge, j'ai demandé à la maison Gaiffe-Pilon d'étudier un dispositif pratique 
pour la radiothérapie pénétrante. La première réalisation fut en matière moulée, mais on 
s'apercut vite qu'aux dimensions nécessaires pour envelopper le tube et assurer une pro- 
tection réelle, la matière se déformait à la chaleur; il fallait en plus, la cercler de pièces 
mélalliques, ce qui diminuait les qualités isolantes. 

Devant ces difficultés et après bien des tàtlonnemenls, la maison Gaiffe s'est décidée 
à faire quelque chose de tout à fait différent. Elle a construit la cupule en plomb, mais 
en la disposant de telle facon qu'elle ne géne en rien le fonctionnement de l'ampoule. 
Elle a été étudiée de façon à permettre toutes les applications radiothérapiques, en assu- 
rant une protection efficace : pour cela le tube a été enfermé dans une enceinte prali- 
quement imperméable aux rayons X. 

Elle se compose d'un grand cylindre de plomb de 6 mm d'épaisseur, fermé à ses deux 
extrémités par d'épaisses glaces au plomb, dont l'opacité aux rayons X est de l'ordre de 
6 mm. de plomb, c'est-à-dire la méme que celle du cylindre. Le tube occupe Гахе de ce 
cylindre: ses extrémités sortent à travers les disques de verre contre lesquels elles sont 
amarrées par des pinces de bois. Une des glaces est en deux parties, avec raccor- 
dement à biseau : il suffit d'ouvrir la moitié d'une des parois pour introduire le tube 
dans la cupule ; la surveillance est facile au lravers des glaces. 

Sur le cylindre a été placé un aspirateur d'air à aubes, tournant à faible vitesse 


pour radiothérapie pénetrante avec tubes dans Рат". 367 


pour éviter le bruil el les trépidations, mais aspirant néanmoins une grande quantité 
d'air. 

L'air entre dans la cupule au moyen de chicanes placées à la partie opposée au ven- 
tilateur, ainsi le rayonnement X est praliquement arrêté tandis que l'air peut pénétrer à 
l'intérieur de Ia cupule. Les chicanes sont disposées de telle sorle que, par la direction 
qu'elles donnent au courant d'air. non seulement le hallon se trouve énergiquement 
refroidi, mais encore les cols. L'air est aspiré par le bas, aux environs de la fenêtre, et 
expulsé par le haut de la cupule, si bien que le patient ne se trouve pas géné par un 
courant d'air. Le moteur ne se trouve pas exaclement à la partie supérieure du cylindre, 
il est légérement décalé par rapport à l'axe passant par l'ajutage, ceci afin de permettre 
une plus grande amplitude de mouvement dans un sens. 

Ce dispositif de refroidissement permel, s'il est besoin, de refroidir un tube fonc- 
Lionnant à plus d'un kilowatt, ce qui dépasse les énergies actuellement dépensées dans 
un tube à air libre. Si cette énergie devait être un jour dépassée, il suffirait de faire une 
modification au ventilateur qui permeltrait le passage d'une plus grande quantité d'air. 

En regard du ventilateur, mais un peu décalé par rapport à lui, se trouve l'orifice 
d'utilisation sur lequel viennent se monter les divers ajutages et fillres nécessaires aux 
besoins de la radiothérapie. 

Cette cupule trés lourde peut prendre toutes les positions ; avec elle, ce n'est plus 
le malade qui est amené sous l'ampoule et mobilisé de façon à présenter au faisceau de 
rayons X la porte d'entrée choisie : il prend au contraire la position la moins fatigante 
et la cupule vient par des commandes appropriées s'adapter au malade. 

A cet effet. le cylindre est supporté par une section de cercle à laquelle il est fixé 
par deux tourillons; il peul tourner autour de ces tourillons el prendre ainsi loutes 
posilions dans се plan. IJ peut aussi tourner autour de son axe à l'aide d'un dispositif 
à galets des plus ingénieux; enfin la section de cercle qui supporte le cylindre est sur- 
montée d'une tige qui lui sert d'axe de rotation; un frein l'immobilise. Tous les déplace- 
ments sont donc possibles; l'équilibrage csl parfait. 

Enfin, le système est soutenu par deux parallélogrammes articulés montés sur un 
trépied robuste, dont la figure ci-jointe donne une idée exacte. Une vis commandée par 
un flexible assure l'élévation ou l'abaissement des parallélogrammes ; la course est de 
1 mètre. Un contre-poids porté par une chaine robuste équilibre le tout. La sécurité est 
absolue, car si la chaine venait à casser, le système vis-parallélogramme а élé calculé 
suffisant pour supporter l'ensemble : ainsi la sustentation cst double, point capital avec 
un appareil qui pése plus de 200 kilogs. 

Les dimensions dc l'appareil et l'isolement ont été calculés pour une tension aux 
bornes du tube de 250 000 wolts. 

Celle cupule а l'inconvénient d'être lourde el encombrante: elle ne l'est pas plus que 
la cuve à huile. Elle a sur elle l'avantage de pouvoir prendre toutes posilions, ce qui 
facilite singuliérement certaines applications radiothérapiques, telles que celles portant 
sur le périnée, le rectum, l'aisselle, etc. Les tubes fonctionnent bien à un régime élevé, 
dont j'ai donne les constantes précédemment, sans craindre l'étincelle qui, partie des 
parois de la cupule, détermine la mort de l'ampoule. Le refroidissement énergique 
empéche le verre de perdre ses propriétés isolantes el assure de ce fait une plus grande 
durée de fonclionnement. 

Telle qu'elle est réalisée celle nouvelle cupule protectrice est la meilleure qui existe 
actuellement pour lubes fonctionnant dans l'air sous 200 kilovolts. Elle a été créée pour 


368 J. Belot. 


donner satisfaction aux radiologistes qui ne veulent pas se servir de la cuve à huile. 

On peut se demander maintenant, si malgré les très réels avantages que présente ce 
dispositif, il y a intérêt à utiliser en radiothérapie profonde les tubes fonctionnant à l'air 
libre. A celle question, je réponds non sans hésiter, pour le moment du moins. 

Malgré ses avantages, cette nouvelle cupule donne une proteclion moins parfaite 
que la cuve à huile. Les extrémités du tube, fort long puisqu'il est établi pour 
200 000 wolis, dépassent la cupule : on les recouvre de manchons isolants, mais, malgré 
tout, conducteurs et extrémités de l'ampoule ne sont pas hors de portée du malade : un 
accident est possible. Cet inconvénient est sérieux. 

L'isolement et le refroidissement sont eux aussi moins bons que dans la cuve à 
huile. La protection électrostatique est moins parfaite et la réfrigéralion moins régulière 
el moins énergique avec l'air qu'avec l'huile, surtout depuis que celle-ci est elle-même 
refroidie par un serpentin où circule de l'eau. 

Il n'est pas douteux que la cuve à huile assure un fonctionnement plus régulier du 
tube et lui permet une vie de plus longue durée. Ceux qui se servent de cette cuve sont 
unanimes à en vanter les qualités el la commodité. Avec un peu d'habitude, et surtout 
grâce à la fenêtre mobile qui vient d'élre adaptée à ce dispositif, on peut, sans grosse 
difficulté, irradier loutes les régions du corps sans donner au sujet une position inaccep- 
table. La mobilité de la nouvelle cupule, très précieuse à coup sûr, perd, de ce fait, une 
partie de sa supériorité. 

La plus grosse objection faite au lube dans l'huile est l'absorplion considérable du 
rayonnement par l'huile interposée, absorption augmentant singuliérement la durée de 
l'exposition pour une quantité donnée. Depuis que des cónes en celluloid ont été inter- 
posés sur le trajet du faisceau, de facon à réduire l'épaisseur de l'huile, cette objeclion 
n'a plus de valeur. Actuellement, dans les conditions normales de fonctionnement, la 
cuve à huile permet, pour une méme dose absorbée, d'aller aussi vite, sinon plus vite, 
qu'avec un tube dans l'air. Bien plus. avec la Tension constante de Gaiffe, le tube placé 
dans la cuve à huile supporte un tel régime que la dose de 1000 R est donnée en surface 
avec le grand cóne de Solomon, sous fillration de 1 inm. de cuivre, en moins de trente- 
cinq minutes, avec une transmission de l'ordre de 45 0/0 à 10 cm. de profondeur dans le 
fantôme. Il n'existe pas d'autre appareil donnant en pratique un tel rendement; celui-ci 
pourra du reste ёіге encore augmenté dans un avenir rapproché. Je sais que l'huile 
interposée arrête une fraction du rayonnement émis, mais elle est faible par rapport à 
celle qui traverse. Comme d'autre part, le dispositif dans l'huile permet au tube de sup- 
porler une puissance bien plus élevée que le tube dans l'air, la quantité de rayons émis 
est plus grande ; elle compense et dépasse la pelite perte que peut provoquer l'huile. 

Si j insiste sur ces questions, c'est parce que l'expérience que j'ai de la radiothérapie 
pénétrante m'a convaincu, qu'actuellement, le meilleur dispositif de protection et d'uti- 
lisation du tube est la cuve à l'huile. C'est le seul qui permetle un fonctionnement régu- 
lier, constant et économique. 

Aussi, malgré ses avantages, la cupule à air. soufflé ne me parait-elle pas devoir se 
substiluer, pour le moment du moins, à sa sœur ainéc. 

Je suis par contre trés heureux de féliciter les Etablissements бае, d'avoir été 
les premiers à réaliser deux excellents types de cupules prolectrices pour radiothérapie 
pénétrante. 


ANALYSES 


RADIOLOGIE 
RAYONS X 


GÉNÉRALITÉS 


PHYSIQUE 


Marcel Joly (Paris). — Mesures ionométriques. 
(Bulletin de la Société de Radiologie Médicale de 
France, n° 108, Avril 1924, p. 90.) 


Les résultats de ses mesures conduisent ГА. à con- 
clure que la différence du taux de transmission avec 
la distance focus-surface est surtout appréciable dans 
les premiers centimètres. Dans la profondeur les dif- 
férences de taux de transmission sont peu impor- 
tantes. Cette conclusion pouvait d'ailleurs se présu- 
mer d'aprés la loi du carré des dislances. 

D'autre part, pour l'amélioration du taux de trans- 
mission, le renforcement dela filtration est plus eff- 
сасе que l'éloignement du focus. Quant à l'absorption 
du premier centimétre, elle décroit de 21 pour 100 
pour 25 cm., de 20 pour 100 pour 27 cm., de 14 pour 100 
pour 32 cm., de 11 p. 100 pour 55 cm. L'A. explique 
ainsi pourquoi on obtient l'érvthéme dans un temps 
plus court avec les appareils étrangers dont les loca- 
lisateurs permettent l'irradiation à une distance de 
25 cm. alors qu'en France, on irradie généralement à 
une distance de 50 cin. У. DELAPLACE. 


R. Ledoux-Lebard е! A. Dauvillier (Paris). — 
Mesures dosimétriques comparées sous ten- 
sions variables etsous tension constante. (//ul- 
letin de la Société de Radiologie Médicale de 
France, n° 108, Avril 1924, p. 94.) 


Dans diverses séries de mesures les А. ont cherché 
à comparer les intensités du ravonnement obtenu 
suivant qu'on opére à tension constante ou à tensions 
variables. Ces mesures ont confirmé les vues émises, 
il va déjà longtemps par les auteurs, concernant 
l'incontestable supériorité — qualitative et quantita- 
tive — du rayonnement produit par le générateur à 
tension constante. 

Par exemple, toutes choses égales d'ailleurs, sous 
la méme tension de crete de 100 KV, les ravonnements 
— filtrés par 1/2 inm. de Zn — sont 2,2 fois plus 
intenses sous tension constante que sous tension 
sinusoïdale. (Ce rapport est d'ailleurs exactement 
celui que l'on peut calculer à partir des lois d'émis- 
sion du ravonnement et de la forme de la décharge 
dans le tube). On en déduit que pour le méme rayon- 
nement global, il faut dépenser moitié plus d'énergie 
sous tension sinusoïdale que sous tension constante. 

D'autre part, plus la filtralion augmente, plus le 
rapport obtenu est favorable à la tension constante. 
Cela tient à ce que les courbes d'absorption diffèrent 
alors notablement suivant la nature de la tension 
appliquée ; ainsi, avec 1 mm. de Cu, et sous 200 KV, 
la longueur d'onde effective est de 0.16 A sous tension 
constante et de 0,18 A sous tension pulsatoire. 


Indiquons encore que la dose profonde mesurée à 
10 cm. de profondeur dans l'eau, s'est trouvée, dans 
certaines conditions, supérieure de 56 pour 100 avec 
la tension constante à ce qu'elle est avec la tension 
pulsatoire : le bénéfice de la tension constante croit 
encore avec la filtration d'une part et avec la profon- 
deur d'autre part. S. DELAPLACE. 


APPAREILS ET TECHNIQUE 


Delherm ei Morel- Kahn (Paris). — Note au sujet 
du rendement des ampoules plongées dans la 
cuve à huile. (Bulletin de la Société de Radiologie 
Médicale de France, n° 108, Avril 1924, p. 90.) 


Les А. ont étudié le rendement d'un méme tube dans 
la cuve à huile, d'abord avec un cône de 5 em. puis 
avec un cône de 6 cm., l'épaisseur d'huile traversee 
par les rayons est 5 cm. dans le premier cas et 
1 cm 1/2 à 2 em. dans le deuxième cas. Les conditions 
d'expérience, identiques dans les deux cas, étaient 
40 cm. d'étincelle équivalente, 4 milliampères, filtre 
par 0. mill, 5 Zn et 2 mill. Al. Les résultals ont 
montré que le remplacement du сопе de 5 ст. par le 
сопе de 6 ст. accroissait le rendement d'environ 18 
pour 100. Cette augmentation est appréciable pour 
les applications à 40 cm. de distance anticathode- 
peau ; on arrive à réduire de 15 à 20 minutes la durée 
nécessaire à l'obtention d'une dose profonde déter- 
minée. S. DELAPLACE. 


J. Belot et F. Lepennetier (Paris. — A propos 
des perfectionnements apportés au dispositif 
utilisant le tube Coolidge immergé dans l'huile. 
(Bulletin de la Société de Radiologie médicale de 
France, n? 108, Avril 1924, p. 97.) 


Les A. résument en un tableau suggestif, les pro- 
grés accomplis au point de vue du temps nécessaire 
pour obtenir une dose donnée. Alors, par exemple, 
qu'il fallait jadis plus de 20 minutes pour obtenir 
1.000 R. on obtient aujourd'hui ce résultat en 8 mi- 
nutes ; avec filtre on est passé de 60 minutes à 26 mi- 
nutes. La réduction de temps est d'autant plus mar- 
quée que l'on fait les mesures à plus faible distance 
du focus et que l'on filtre moins : résultat qui s'ex- 
plique par la loi du carré des distances el par lab- 
sorption des rayons diffusés par les parois du grand 
cóne. 

Cette remarquable diminution du temps est due 
principalement à l'augmentation de l'inleusité admise 
dans le tube, et à la réduction de la couche d'huile par 
l'interposition de сопеѕ en celluloid. Les А. donnent 
à ce propos d'excellents conseils sur l'emploi des 
tubes à huile et ils concluent quel'avenir est au tube 
refroidi par l'huile: ce procédé étant le seul capable 
d'assurer la sécurité de l'isolement, le perfectionne- 
ment du refroidissement, et par conséquent le fonc- 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome ҮШ, n° 8, Aoùt 1924. 24 


370 


tionnement à régime de plus en plus élevé, dans des 
conditions pratiques, à la portée du médecin radiolo- 
giste. S. DELAPLAGE. 


M. Hadengue (Versailles). — De la création et 
du fonctionnement d'un laboratoire départe- 
mental central d'électroradiologie. (Bulletin de 
la Societé française d'Electrothérupie et de Radio- 
logie. Avril 1924, p. 98 et 105.) 


Etude des questions administratives et descriplion 
du laboratoire et de son matériel. А. LAQUERRIERE. 


RADIODIAGNOSTIC 


OS, CRANE, ARTICULATIONS 


Perochon et Veluet (Poitiers). — Radiographie 
de deux cas de fracture de l'apophyse odon- 
toide. (Bulletin de la Société de R'utiologie médi- 
cale de France, Avril 1924, n° 108, p. 80.) 


Les A. rapportent deux observalions intéressantes 
de cette fracture trés rare. Ces lésions sont habituel- 
lement graves, la mort subite ou rapide est de règle, 
mais il y ades exemples de guérison; c'est précisé- 
ment le cas pour l'une des observations rapportées. 
Pour l'autre observation des troubles, — paraissant 
progressifs — dus à la compression des pyramides 
bulbaires, font que le pronostic doit être plus réservé. 

Le diagnostic de ces lésions, toujours trés difficile, 
est singuliérement facilité par la radiographie qu'il y 
a intévet à pratiquer le plus tòt possible. 

A. DELAPLACE. 


R. Gaillard (Lyon). — L'exploration radiologique 
de la mastoide et du rocher. (Thèse de Lyon, 
1925, 95 p., 1 fig., 15 planches.) 


L'exposé des recherches personnelles de А. sur la 
question est précédé d'une étude bibliographique 
importante où apparaissent les efforts accomplis à 
l'étranger pour mettre au point ce mode d'exp'oration 
trop négligé par les otologistes et les radiologistes 
francais. d 

Puis РА. aborde les chapitres de la technique et des 
applications climques. 

Avec MM. Launois et Arcelin, il préconise, de prefé- 
rence aux incidences symétriques antéro-posterieure 
ou transversale, les deux attitudes suivantes : , 

1° L'incidence sagittale oblique, dans laquelle le sujet 
estcouché sur la table en décubitus ventral, la tète 
fléchie de facon à reposer sur la plaque par la région 
frontale et mise en rotation telle que le bord supérieur 
du rocher soit parallele au plan de la plaque. Dans 
ces conditions, si le ravon normal tombe sur la ligne 
médiane au niveau des IV” ou Ve vertebres cervicales 
on obtient une image nette de la mastoide et une pro- 
jection normale du rocher selon son grand axe où il 
est possible, dans la plupart des cas, de distinguer 
les différents détails structuraux. 

° L'incidence transversale oblique, dans laquelle le 
sujet étant couché dans le décubitus latéral et la région 
de l'oreille externe soigneusement appliquée contre la 
plaque, le rayon péneltreobliqueinent par le milieu du 
bord supérieur de l'écaille temporale dans la direction 
du conduit auditif externe qui repose sur la plaque. 
La caractéristique de cette technique est. d'étaler 
transversalement l'image des cellules mastloïdiennes 
el le trajet sigmoïde du sinus latéral depuis son coude 
jusqu'au voisinage de sa Lerminaison. 

Dans tous les cas, ces deux épreuves renseignent 
exactement sur la morphologie de l'os temporal, sur 


Rayons X. 


les variations individuelles de structure de la région : 
situation et développement des cellules mastoï- 
diennes et de l'antre, procidence possible du sinus 
latéral, etc. 

Dans les mastoïdites, les indications fournies 
peuvent présenter une valeur de tout premier ordre. 

Si l'inflammation est aiguë, la notion de symétrie 
habituelle de structure des denx mastoïdes permettra 
par comparaison avec le côté sain, de contirmer ou 
d'inftirmerle diagnostic dans les cas douteux, d'établir 
exactement le degré et l'étendue des lésions dans les 
cas cliniquement certains. Toute image de destruc- 
tion osseuse (disparition plus ou moins complète des 
cloisons intercellulaires) indique la trépanation d'ur- 
gence (huit observations illustrées de six radiogra- 
phies démonstratives?. 

Quand il s’agit de mastoïdite chronique, l'interpré- 
lation des épreuves est rendue plus difficile par le 
fait qu'on rencontre habituellement du cóté malade 
une mastoide acellulaire, souvent mème de structure 
uniformément compacte. L'attention doit se porter 
alors sur la région de l'antre, de l'aditus et de la caisse 
où la constatation de lésions d'ostéite ou de choles- 
téatome jointe aux symptómes cliniques démontre la 
nécessité d'une thérapeutique chirurgicale (six obser- 
vations illustrées de sept radiographies). 

L'exploration radiologique peut encore faire décou- 
vrir et situer certains traits de fracture de la région 
pétreuse. L'A. ‘еп rapporte un exemple démonstratif, 
mais il déclare avec raison que la non-visibilité d'une 
fracture ne peut suflire à nier son exislence, cerlains 
traits de fracture restant invisibles aux ravons quelle 
que soit l'incidence utilisée. 

Les corps étrangers non transparents de la mastoïde 
ou du rocher seront localisés avec précision par la 
technique de PA. 

Entin il semble possible également de déceler par 
cette technique d'autres lésions de la région: tu- 
meurs du rocher, malformations congénitales des 
organes auditifs, etc. M. CUASSARD. 


André Léri et Sartre (Paris). — Hémihypertro- 
phie faciale. (Bull. et Mém. de la Soc. mid. des 
Нор. de Paris, n° 17, 22 mai 1924, p. 690.) 


L'hémihvpertrophie faciale est tout à fait excep- 
tionnelle. La fillette de 5 ans présentée par les A. est 
un cas typique d'hypertrophie portant sur la moitié 
droite de la face, manifeste à la vue, au palper et plus 
encore à la radiographie pour los malaire, pour le 
maxillaire supérieur et pour le maxillaire inférieur, 
en particulier l'épreuve radiographique de face révèle 
une dissymélrie considérable entre les deux cotés du 
marillaire inférieur, Une particularité trés intéressante 
ressortaussi bien de l'etude clinique que de l'examen 
radiographique de la dentition : du cóté droit la 
dentilion est en avance syslématiquement de trois å 
quatre années sur la dentilion normale et sur celle du 
coté gauche. Cette particularité suffit à aflirmer qu'il 
s’agit bien d'une hémilivpertrophie faciale droite et 
non d'une hémiatrophie faciale gauche. A. B. 


Lesné, de Gennes, Mahar et Colaneri (Paris.) — 
Le «Test » radiologique de la guérison du ra- 
chitisme. (Bulletin de la Société de Radiologie 
medicale de France, Avril 1924, n° 108, р. 78.) 


Les A. ont contrôlé — par des radiographies 
en séries à court intervalle — l'évolution du rachi- 


lisme traité par les radialions ultra-violettes. On sait 
que, parini les principauxsignes radiologiques de los 
rachitique figurent la densité moindre des ombres 
due à la décalciticalion, l'évasement des extrémités 
diaphysaires, les déformations de la ligne d'ossifi- 
cation, les dentelures marquant l'intrication des zones 
chondroïdes et ostéoïdes.et enfin l'apparence connue 
sous le nom d' « os bordé ». 


Rayons X. 


Les radiographies en série précisent nettement le 
processus de la guérison,en particulier renforcement 
de la calcification générale, apparition de petits 
dépôts calciques, de noyaux épiphysaires, régulari- 
sation dela ligne d'ossification, etc. 

Le contrôle radiologique, dans le cas d'autres 
médications, a montré nettement la supériorité du 
traitement par les ravons ultra-violets. 

De plus, on a noté que les lésions plus avancées 
réagissent plus rapidement que les lésions jeunes; 
enfin, le rachitisme fixé n'est pas influencé. 

5. DELAPLACE. 


Léo Winter (New-York). — Observations chirur- 
gicales. (The International Journal of. ortho- 
dontia. Oral Surgery and Radiothéraphy, Saint- 
Louis, Juin 1925, n° 6, p. 460, 12 fig.) 


L'A. rapporte ici 5 cas de lésions osseuses des 
maxillaires supérieur ou inférieur, illustrés chacun 
de radiographies: се sont: un cas d'ostéose et ostéo- 
génése du M. supérieur, une prémolaire incluse, 
le traitement d'un kyste denligére par la méthode 
conservatrice, un mixo-fibrome el un cas de régéné- 
ration osseuse. F. LEPENNETIER. 


Clyde R. Modie (Madison Wisc.) — Kyste simple 
de la mâchoire. (The International journal of 
orlhodontia-oral Surgery and Radioyraphy. Saint- 
Louis, Juin 1925, n°6, p. 466, 2 fig.) 


Un homme àgé de 72 ans, édenté depuis de nom- 
breuses années vient faire vérifier un dentier quand 
il fut trouvé porteur d'une fistule sur le bord supérieur 
de la mâchoire inférieure en avant de l'angle que fait 
ce bord avec la branche montante. Aucune résistance 
à l'exploration au stylet qui révéle une cavité consi- 
dérable. Aucun passé douloureux ;la r«dio montre une 
cavité occupant une partie de la branche horizontale, 
tout l'angle du maxillaire et les deux tiers de la 
branche montante. Hislologiquement on porte le 
diagnostic de kyste simple. Grattage, curettage, tam- 
ponnement aux compresses iodoformées .en Jan- 
vier 1922; en Juillet complète régénération de l'os sur 
un nouveau cliché. F. LEPENNETIER. 
Scherwood Moore (Saint-Louis, Missouri). — 

Observations sur l'ostéite déformante. (The 

american Journal of Rentgenology and Radüiun- 

thérapy, vol. X, juillet 1925, n°7, p. 507, 17 fig.) 


Quoique la maladie de l'aget ne soil pas conmune, 
on ne peul la considérer comme exceptionnelle. 
Malgré la proportion des rencontres indiquées par 
Carman et par Le Wald cette maladie serait décou- 
verte plus fréquemment si l'on se donnait la peine de 
faire des examens et des recherches plus complets 
aux Rayons X. Cette maladie possède un aspect 
radiologique caractéristique et son diagnostic peut 
ètre fait par les rayons X seuls si un examen révèle 
un changement structural de l'os (combinaison de la 
raréfaction et de la condensation). accroissement 
symétrique du volume de l'os et sa déformation. En 
ce qui concerne le traitement. П y a un point à consi- 
derer pour la maladie de Paget: c'est que les os 
doivent avoir d'autres fonctions que celle de support 
du corps, et d'abriter des organes hémopoiétiques. Et 
l'on peut concevoir que des troubles survenant dans 
cette fonction supposée, déclanche la maladie baptisée 
ostéile déformante. 

Cet intéressant article est illustré de figures repro- 
duisant des radiographies d'ostéite fibreuse kvstique 
du fémur, d'ostéomvelite, d'ostéite. syphilitique du 
tibia et surtout de déformations diverses de fémur. 
tibia humérus, cràne, maxillaire, bassin, colonne et 
rotule, que l'A. a rencontré chez des malades atteints 
de maladie de Paget. Е. LEPENNETIER. 


371 


Clarence O. Simpson (Saint-Louis U. S. A.) — La 
technique де laradiographie buccale. (The Inter- 
nahonal Journal of orithodontia-oral Surgery and 
Radiography. Saint-Louis, juin 1925, n° 6, p. 471, 
11 fig.). 


Dans cet article ГА. s'est occupé uniquement de la 
région incisive du maxillaire supérieur. réservant les 
autres régions pour des articles ultérieurs. Cette 
région incisive peut etre radiographiée suivant plu- 
sieurs incidences, médianes ou diagonales 'ou laté- 
rales). L'A. donna la préférence aux vues prises avec 
une légère latéralité — car sur celles qui sont faites 
suivant une incidence absolument médiane, on est 
gèné dans la lecture du cliché par les parties molles 
du nez, l'ouverture des narines, l'extrémité des ох 
propres du nez, la cloison et l'ouverture des fosses 
nasales. F. LEPENNETIER. 


Louste et Valiére Vialex (Paris).— Un cas d'ostéo- 
chondrome du pouce et de son métacarpien. 
Début d'ostéochondrome de l'index. (Bulletin de 
la Société française de dermatologie, Février 1924.) 


Ces os présentent un aspect tuméfié et bosselé : 
ces déformations évoluent depuis deux ans. 

Le siège des tumeurs, leur multiplicité, leur aspect 
bosselé si spécial, leur translucidité, enfin la longue 
évolution sans atteinte de l'état général permettent de 
porter le diagnostic d'ostéochondrome. 

La radiographie confirme ce diagnostic clinique : 

L'os est soufflé et on constate à l'intérieur de celui- 
ci une série de cavités centrales se traduisant par 
des plages claires séparées par des lignes opaques 
irréguliérement anatomosées : cet aspect correspond 
à la structure de la tumeur formée de blocs de carti- 


lage assemblés comme des grains de grenade et 


séparés par des cloisons plus ou moins calciliees. 
` Cet aspect radiologique ne correspond pas à l'ostéo- 
sarcome. Mais le diagnostic radiologique différentiel 
avec d'autres tumeurs bénignes des os ((ibrome,kystes) 
reste difficile. L. МАНАХ. 


Melvin S. Henderson (Bochester). — Ostéite sclé- 
rosante chronique. (Journ. of Amer. Med. Assoc. 
LXXXII, n°12, 22 mars 1924, p. 915.) 


L'ostéite sclérosante localisée chronique est carac- 
térisée par un épaississement fusiforme de l'os, la 
cavité médullaire est rétrécie, l'as plus opaque: 
l'affection douloureuse frappe surtout les extrémités 
inférieures. 

Le diagnostic parfois trés diflicile se fera surtout 
avec : Syphilis : par une moindre régularité de l'aspect 
fusiforme de l'os qui dans ce cas frappe plus un cóté 
de Fos que l'autre. sans omettre toutes les recherches 
propres à la dépister. Svreome : celui-ci se manifeste 
par un processus de destruction plus accusé, la densi- 
tication osseuse n'apparait guère qu'en cas d'ostéo- 
sarcome sclérosant, la limite du périoste est floue. 
Parfois cependant le diagnostie est impossible et 
demande un examen histologique. ухе : diagnostic 
parfois très difficile en cas de kyste unique et où 
intervient avant tout la raréfaction osseuse. Maladie 
de Paget qui frappe en général toute la diaphyse. 

MontkL-Kanx. 


G. E. Pfahler (Philadelphie). — Etude radiolo- 
gique du sternum. (Armer. Journ. of Roentgen. 
a. Radiurnther., ХІ, n° 4, Avril 1924, p. 511.) 


L'étude radiologique du sternum demande à être 
faite plus complètement, depuis qu'il l'a entreprise P. 
a constaté la fréquence relative des métastases ster- 
nales du cancer du sein ou du médiaslin, des tuber- 
culoses locales secondaires à une tuberbulose de 


272 


voisinage, des nécroses par pression d'une tumeur 
médiaatinale. 

Technique. Laissant de cóté les radiographies antéro- 
postérieure ou postéro-antérieure on utilisera les 
5 positions suivantes oblique antérieure droite. 
oblique antérieure gauche, latérale; c'est la position 
de choix, les bras doivent être reportés en arriere, les 
épaules effacées, opérer en inspiration forcée, à 
# pouces (1 m.20) avec un tube Coolidge. E. Е. 4,5 p. 
(45 с/т env.) 30 mA tilm et double écran P., pose de за 
12 sec. MOREL-KAHN. 


Théodore West (New-York). — Luxation anté- 
rieure complète de l'épiphyse inférieure du 
fémur. (The American, Journal of Rentyenoloyy 
and Radium-therapy, Juillet 1925, vol. X, n° 7, 
p. 519, 25 fig.) 


Le titre de cet article explique clairement l'obser- 
vation rapportée par l'A. et qui concerne une jeune 
fille de 15 ans tombée d'une voiture de ferme la jambe 
prise dans les rayons d'une roue. Cliniquement on 
trouvait une protubérance dure en avant du genou 
et l'impossibilité d'allonger la jambe. L'examen aux 
Rayons X instructif surtout de protil montrait quel'épi- 
physeinférieure avait basculé de telle sorte que la sur- 
face de la ligne épiphysaire regardait en arrière et quela 
diaphyse fémorale avait glissé derrière elle presque 
jusqu'au rebord postérieur du plateau tibial. L'inter- 
vention chirurgicale fut facile et le résultat excellent. 

Е. LEPENNETIER. ` 


Laignel-Lavastine et I. Frelicher (Paris). — 
Maladie de Recklinghausen avec dermatolysie. 
(Revue Neurologique, Mars 1924, p. 519.) 


Malade atteinte d'une double tumeur cutanée con- 
vénitale du pied gauche, répondant à la dermato- 
lysie des dermatolovistes. 

Mais le point intéressant de cette observalion est 
que la malformation n'est pas limitée à la peau, mais 
s'accompagne d'une hvpertrophie squelettique, mani- 
feste à la radiographie due à Delherm. Les épreuves 
montrent une différence de longueur du pied gauche 
(24 cm 5; par rapport au droit (75 cm); le calcanéum 
gauche a 8 cm de long contre 7 em 4 pour le droit. 
Par contre on note que le calcanéum gauche est 
moins épais que le droit. LOUBIER. 


Michel Regnard et Robert Didier (Paris). — Dis- 
trophies osseuses et dermatolysie au cours 
d'une maladie de Recklinghausen. (lierue Neu- 
rologique, Avril 1924, p. 460, avec fig.) 


Malade de 26 ans présentant les signes classiques 
de la maladie de Recklinghausen. Les malformations 
cutanées répondent à des dystrophies osseuses mises 
en évidence par les radiographies (Fhoyer-Rozat), qui 
montrent un élargissement très marqué du tibia sur- 
tout visible sur le protil de l'os, avec épaississement 
du cortex; absence de іа tubérosité antérieure du 
tibia. | 

Au pied, le calcanéum est grèle, aplati, tassé, de 
meme que l'astragale et le scaphoide. Ces os montrent 
dans leur épaisseur une série de vacuoles de raré- 
faction osseuse disséminées cà et là et de la gros- 
seur d'une noisette environ 1 

Celte observation, venant à la suite de la précé- 
dente, est intéressante, car les dvstrophies osseuses 
sont rares dans cette maladie el surtout ont été 
rarement radiographiées. LOUBIER. 


Etienne Sorel el Mme Sorel Dejerine (Berck). 
— De l'absence de signes radiographiques 
dans certaines formes du mal de Pott. (/ievue 
Neurologique, Mars 1924, p. 525 à 528 avec fig.) 


Rayons X. 


Malade de 18 ans chez laquelle on diagnostiqua 
un mal de Pott et que l'on traita comme telle. 

Du vivant de la malade la radiographie n'avait abso- 
lument rien montré. Cette malade étant morte de 
méningite on a radiographié la pièce disséquée. avant 
de l'ouvrir, alors qu'il ne restait plus que le sque- 
lette et les abcés. Ces radiographies, parfaitement 
nettes cependant, ne peuvent montrer ni sur l'épreuve 
de face, ni sur celle de profil quelles sont les ver- 
tebres lésées. LOUBIER. 


H. Snure (Los Angeles) — Étude radiologique 
des fossiles de la Brea (Californie). (Ame 
Journ of Roentgen a. Rad., XI, n° 4, Avril 1924, 
p. оэ.) 

Recherches sur des os pathologiques de l'époque 
préhistorique, constituant la première étape d'un 
travail plus complet. MonEL-kAHsN. 


APPAREIL CIRCULATOIRE 


Ch. Achard el J. Thiers (Paris). — Artérite syphi- 
litique des membres inférieurs. Radiographie 
des artères. (Bull. et Mém. de la Soc. Méd. des 
һер. de Paris, 17 Avril 1924, n° 25 p. 555.) 


Les A. rappellent les premiéres recherches de 
Beck, Tart, Imbert, Béclère, de 1898 à 1901, et rap- 
portent avec une très belle image l'observation d'un 
malade non diabétique, atteint d'artérite syphilitique 
des membres inférieurs, chez qui l'exploration radio- 
graphique a donné des résultats remarquablement 
nels. A. B. 


Barney Brooks (Saint.Louis). — Injection intra- 
artérielle d'iodure de sodium. Note prélimi- 
naire. (Journ. of Amer. Medic. Assoc. LXXXII, 
n° 15, 29 Mars 1924, p. 10106.) 


Le but. de l'A. a été de préciser le degré d'oblité- 
ralion des artéres des extrémités chez le vivant; à 
cet effet il emploie une solution de 100 gr. d'iodure 
de sodium cristallisé dans 100 c. c. d'eau distillée; on 
n'emploiera que des solutions préparées extempo- 
ranément, incolores, et stérilisées à l'autoclave. 

Technique (injection du membre inférieur). Placer 
un tourniquet non serré trés haut sur la racine de la 
cuisse; aprés anesthésie locale découvrir la fémo- 
rale à la partie supérieure du canal de Hunter et 
placer sur celle-ci une pince de Crile non serrée; 
mettre l'ampoule, et la plaque en place. A ce moment 
anesthésie générale (la présence de ГіоЧиге dans 
l'artére étant douloureuse), serrer le tourniquet; quand 
les veines sont distendues, serrer la pince de Crile 
de facon que le segment artériel se vide; injecter 
10 c. c. de solution: radiographier, défaire le tour- 
niquet, enlever la pince, fermer la plaie. 

В. rapporte 3 observations où cette méthode a été 
employée sans altération ultérieure de l'artère. 

Les indications en sont surtout : diagnostic d'une 
amputation pour gangrène périphérique, diagnostic 
de la hauteur d'amputation. MonEL-haux. 


APPAREIL DIGESTIF 


Rosselet (Lausanne). — Un cas de tumeur de 
l'esophage. (Bull. de la Soc. de Rad. Méd., 
de France, Avril 1924, n* 108, p. 87.) 


Le malade, un homme de 46 ans, est nettement 
cachectique et se plaint d'une gène de la déglutition, 
il ne se nourrit que de bouillies claires. A l'examen 


Rayons X. 373 


radioscopique, l'image obtenue est trés différente de 
l'image classique des tumeurs œsophagiennes. La 
bouillie barytée descend normalement jusqu'à | cm 1/2 
de la crosse aortique. Elle est alors brusquement 
arrétée durant 10 à 20 secondes par un obstacle, 
puis elle se divise en deux trainées qui descendent 
en s'écartant d'abord progressivement l'une de l'autre 
el se rejoignent vers le cardia. Peu à peu des cou- 
lées transversales réunissent les deux trainées prin- 
cipales. | 

De cet examen et des radiographies prises, ГА. 
infere, avec beaucoup de sagacité, que la lumière de 
l'esophage doit étre obstruée partiellement par une 
tumeur, fixée à la paroi antérieure, de surface bos- 
selée et longue d'environ 17 cm. L'esophagoscopie 
confirme ensuite cette conclusion. La gastrotomie 
èst alors pratiquée et corrobore entièrement le dia- 
gnostic radiologique. Le lendemain de l'opération, 
la fiévre apparait, on constate un épanchement pleural, 
et malgré tous les soins le malade meurt quelques 
jours plus tard. 

On trouva dans le péricerde une métastase en 
forme de champignon communiquant avec une autre 
plus petite située dans le médiastin, prés du hile 
du poumon gauche. En outre, dans le lobe inférieur 
du poumon droit existait encore une tumeur de la 
grosseur d'un pruneau. D'aprés l'examen histolo- 
gique, il s'agit d'un cas rare de tumeur mixte de 
l'esophage où se trouvent du sarcome à cellules 
géantes polymorphes et fusiformes, de l'ostéo-sar- 


come et quelques foyers de carcinomes alvéolaires. _ 


S. DELAPLACE. 


Ingber (San Francisco, Californie). — Obser- 
vation d'un cas d'adéno-papillome de l'estomac. 
(The Amer. Journ. of Roentyen. and Rad., Juillet 
1925, vol. X, n° 7, p. 55, 1 fig.) 


Chez un malade atteint de troubles dvspeptiques 
consistant surtout en régurgitalions aqueuses el en 
vomissements avec crises douloureuses et inter- 
mittentes, sans perte de poids en 10 ans, l'examen 
radiologique montre une aire claire dans la partie 
médiane prés de la grande courbure; grande et pctite 
courbure intactes, bonne mobilité conservée et pas 
de rétention de la bouillie barytée à la 6* heure. Le 
diagnostic radiologique de polype fut porté et con- 
firmé chirurgicalement. Е. LEPENNETIER. 


Samuel F. Weitzner (New-York). — Un cas de 
syphilis de l'estomac. (The Amer. Journ. of 
Roentgen. and Rad. Ther., Juillet 1925, vol. X, 
n° 7, p. 557, 2 fig.) 


Malade de 61 ans se plaignant de troubles gastro- 
intestinaux. Examiné aux Rayons X, il fut trouvé 
porteur d'un néoplasme gastrique. Mais les résultats 
des investigations cliniques l'ayant avéré syphilitique 
(chancre antérieur, Wassermann positif) il fut soumis 
à un traitement antisyphilitique intensif. arsenic intra- 
veineux, mercure intramusculaire et iodure de potas- 
sium par la bouche. Et 6 mois plus tard aucune trace 
de la lésion ne persistait plus aux Hayons X. 

F. LEPENNETIER. 


Englaender (Alexandrie). — L'ulcère gastro- . 


duodénal à l'état latent. (Bull. de la Soc. de 
Rad., Méd. de France, Avril, 192%, n° 108, p. 83.) 


Dans son intéressante communication, ГА. in- 
siste sur un double fait : d'une part, l’ulcère est une 
maladie trés fréquente, beaucoup plus fréquente 
que les affections hépalico-biliaires; d'autre part, 
lulcére est une maladie éminemment intermittente, 
passant par de longues périodes de latence, et des 
périodes, généralement plus courtes, de floridité. 


Durant les phases d'accalmie, l'ulcére n'existe pas 
véritablement : il est recouvert d'un épithélium fragile 
mais la perte de substance n'est pas comblée, les 
diverses déformations subsistent. 

Toutefois, méme dans cette période de latence, 
l'uleére peut être diagnostiqué par l'accord de la 
radiologie et de l'anamnése. L'A. signale trés jus- 
tement à ce propos que souvent le radiologue n'est 
pas à méme d'enregistrer nettement les symptómes 
radiologiques s'il ne possède pas une connaissance 
sérieuse de la clinique. 

Au sujet de la technique radiologique utilisée par 
PA., il convient de noter que le malade est purgé 
à l'aide d'une bouteille entiére d'eau de Villacabras 
ou de Carabana. Une longue expérience, portant sur 
plusieurs milliers de cas, a montré que cette pur- 
gation massive non seulement n'avait jamais amené 
de perforation, mais méine n'avait jamais entrainé le 
moindre inconvénient S. DELAPLACE. 


Pierre Duval (Paris). — Le méga duodénum 
existe-t-il? (Archives des maladies -de l'appareil 
digestif et de la nutrition, Mars 1924, p. 197 à 
200.) 


Aprés une.courte élude, l'A. conclut que le méga- 
duodénum, c’est-à-dire la dilatation essentielle non 
rétro-stricturale du duodénum. existe réellement. П en 
est une variélé capitale à connaitre dans laquelle la 
dilatation s'étend sur un segment plus ou moins étendu 
du jéjunum. LOUBIER. 


Le Noir, Gilson et Bariéty (Paris). — Un cas de 
diverticule du duodénum. (Archives des mala- 
dies de l'appareil digestif el de la nutrition, Mars 
1924, p. 252-251, avec fig.) 


Observation de diverticule du duodénuin découvert 
à la radioscopie. 

Le diverticule siège sur la 9° portion du duodénum, 
dans sa partie supérieure; il est franchement externe. 

Observation intéressante par le siège de la lésion 
et par les discussions palhogéniques auxquelles elle 
peut donner lieu. | LouniER. 


J S. Diamond (New-York). — Etudes nouvelles 
sur l'interprétation radiologique de l'ulcére du 
duodénum. (Amer. Journal of. Roentgen. a. 
Rad. XI, n° 4, Avril 1924, p. 517.) 


Du résumé de ГА. sur ses recherches anatomiques 
et pathologiques, nous retiendrons le róle de la struc- 
ture de la première portion du duodénum qui permet 
à celle-ci de constituer un organe spécial intermé- 
diaire à l'estomac et à l'intestin gréle (et que ГА. 
étudie en détail) en insistant sur le faisceau épais de 
fibres musculaires longitudinales, continuant celles 
de la реше courbure de l'estomac, qui mérite le nom 
de « ténia du bulbe ». 

Dans 50 cas, А. a observé 20 niches, 18 lacunes 
anorganiques (12 fois associées à des niches), 6 la- 
cunes organiques (ulcères calleux anciens). 6 diverti- 
cules. 

Ainsi la niche est le signe le plus fréquent et les 
lacunes sont surtout des phénomènes spasmodiques 
siégeant vis-à-vis et au niveau de l'ulcére: par contre 
Ia rétraction de la petite courbure autour de la niche 
rend celle-ci plus évidente. 

Pour faciliter l'étude des niches, D. recommande la 
diète lactée et un traitement belladonné pendant 
48 heures avant l'examen, ce qui a pour effet de diini- 
nuer l'élément spasmodique; D. recommande lem- 
ploi des radiographies en série. MOREL KAHN. 


Trémoliéres Р. et Joulia L. (Paris). — L'examen 
radiologique des appendicites chroniques. 
(Journ. Med. Francais, Avril 1924, n° 4, t. XII, 
p. 154-198.) 


374 


Les A. montrent dans cet article tout l'intérêt que 
présente l'examen radiologique qui devra presque 
toujours être pratiqué pour confirmer le diagnostic 
clinique. Ils ont constaté sur 600 examens que dans 
10 pour 100 des cas l'appendice a été visible à la 
scopie et dans 67 pour 100 il a pu mème être radio- 
graphié. A l'écran fluorescent les caractéres d'un ap- 
pendice normal sont les suivants : 

1* Un appendice normal se remplit à peu prés en 
méme temps que le cæcum: 

2 La lumière du canal appendiculaire apparait à 
bords sensiblement paralléles; 

3° L'évacuation du liquide opaque se fait de 12 à 
15 heures aprés celle du cecum ; 

4° La palpation en est indolore. 

La technique des A. est la suivante : laxatif pris les 
2 jours qui précédent l'examen, et 200 grammes sul- 
fate de baryum gélatineux ingérés le jour de l'examen. 
Le malade est vu 5 heures après l'ingeslion et à partir 
de ce moment toutes les 2 heures. Le patient est 
examiné debout, couché, le point douloureux repéré 
et cette douleur n'a de valeur que si elle accompagne 
fidélement les déplacements de l'organe dans ses dif- 
férentes positions. 

Les A. passent alors en revue les différents signes 
étudiés dans cette affection, signes soit directs : rem- 
plissage, mobilité, aspect vacuolaire, évacuation: soit 
indirects : état spasmodique de l'«sophage, aéro- 
gastrie, spasme duodénal, stase iléale, et défense dia- 
phragmatique droite (Aimé), etc.. dont la valeur est 
très inégale et a besoin d'étre encore poussée par 
de nombreux examens. 

Il en est de méme de la proportion réelle d'appen- 
dices visibles, qui varie beaucoup ‘suivant les A. et 
peut-étre aussi suivant les techniques employées. 

E. DECHAMBRE. 


Aubourg P. (Paris). — Considérations pratiques 
sur l'examen radiologique de l'appendicite 
iléo cæcale. (Journ. Méd. Francais, Avril 1924, 
n° 4, t. XIL, p. 158-159.) 


D'après l'A. le repas opaque, 200 grammes de gélo- 
barine dans 500 grammes de petit lait (Jaisson), est la 
méthode de choix pour l'examen de l'appendice qui 
ne serail visible qu'une fois sur six en movenne. 
Après avoir étudié les signes déjà énumérés dans 
l'analyse précédente, en en montrant bien la valeur 
relative, А. insiste avec raison sur ce fait « que le 
plus souvent la maladie appendiculaire n'est qu'une 
forme de la maladie colique droite. Aussi un examen 
radiologique doit étre pratiqué, non pas seulement 
de la région appendiculaire, mais de toute la région 
abdominale droite ». E. DECHAMBRE. 


ORGANES GÉNITO-URINAIRES 
pis said tnl edidi olii nbl 


E. G. Ballenger, О. F. Elder, W. F. Lake (At- 
lanta). - Démonstration radiologique de l'hy- 
pertrophie de la prostate apres distension de 
la vessie par de l'air. Note préliminaire. (Journ. 
Am. Med. Assoc. LNNNIH, n° 15, 29 mars 1921, 
p. 1025.) 

Bien que n'étant qu'une méthode d'exception, le 
procédé décrit par les A. permet d'obtenir une image 
de l'augmentation de volume du lobe médian diffici- 
lement perceptible par le toucher rectal. 

Technique. 12 à 18 heures avant l'examen, purga- 
tion: juste avant l'examen, lavement savonneux ; faire 
uriner le sujet et évacuer la vessie par cathétérisme; 
mesurer le résidu: adapter à la sonde un dispositif 
permettant l'insufflalion; coucher le malade à plat 
ventre: centrer sur la région vésicale et insuffier len- 
tement jusqu'à ce que le sujet accuse une douleur 


- 


Rayons X. 


nette : faire la radiographie et laisser l'air s'échapper 
aussitót. 

Les A. recommandent l'emploi du Potter Bucky et 
d'éviter la surexposition. MOREL KAUN. 


APPAREIL RESPIRATOIRE 


N. Contamin (Lyon). — Signes cliniques et ra- 
dioscopiques des adhérences symphysaires des 
plévres constituées aux bases. (Thèse de Lyon, 
1925, 116, p., 7 fig.) 


Aprés un chapitre consacré à l'étude des signes 
cliniques de la symphyse pleurale ГА. aborde l'examen 
des signes radioscopiques. Ces signes sont par ordre 
de valeur décroissante. 

L'effacement total ou partiel du sinus costo-diaphrag- 
malique qui présente une importance incontestable 
pour le diagnostic de la symphyse à la condition qu'il 
n'existe pas, comme dans les observations publiées 
par Ameuille, des lésions combinées de la plèvre et 
du poumon obscurcissant la base d'une facon diffuse. 

La rétraction. thoravique avec obliquité des còles, res- 
serrement des espaces. inlercoslaux еі, aecessoivement, 
déviation du cœur el du médiastin, celte dernière étant 
conditionnée par l'hvpertrophie compensatrice du 
poumon opposé au moins autant que par l'atraction 
du côté de la plévre symphysée. 

Les déformations angulaires du diaphragine. 

En ce qui concerne la diminution d'amplitude des 
mouvements du diaphragme, qu'il est classique de 
considérer comme un signe de symphyse, FA., s'ap- 
puyant sur 51 observations complétes de MM. Barjon 
et Bouchut. conclut qu'elle est commandée par l'état 
des poumons beaucoup plus que par l'état des plé- 
vres. Le diaphragme travaille dans la mesure où il 
est sollicité par la fonction respiratoire et il triomphe 
le plus souvent de l'ntrave constituée par la sym- 
phvse. 

Ces différents signes radiologiques de symphyse se 
présentent avec une fréquence très inégale. Dans les 
symphyses fibreuses épaisses type Laënnec, l'effacement 
tolal ou partiel du sinus est pour ainsi dire constant, 
la rétraction thoracique se rencontre dans la moitié 
des cas environ, la déformation angulaire du dia- 
phragme est beaucoup plus rare. Dans les symphyses 
celluleuses minces, la symptomatologie tant radiosco 
pique que clinique est infiniment plus discréte : méme 
l'effacement partiel du sinus manque dans la plupart 
des cas. 

П faut savoir, d'ailleurs, que l'effacement du sinus 
peut quelquefois s'observer en dehors de toute ѕут- 
physe.ll peut être réalisé par l'hépatisation de la lan- 
guette pulmonaire qui y est normalement contenue 
(Barjon), par un épanchement de la grande cavité sur- 
pris à ses débuts, par un épanchement enkysté de la 
base. 

Ces causes d'erreur seront, dit PA., réduites au 
minimum par l'union de la clinique et de la radio- 
scopie qui « doivent toujours marcher de pair lors- 
qu'on veut poser rationnellement un diagnostic de 
symphyse pleurale de la base ». M. CHASSARD. 


Ameuille P. (Paris) ct Wolf (Davos). — La 
bronche de drainage des cavernes tubercu- 
leuses. (Journ. Méd. Francais, Janvier 1424, n° 1, 
t. XIII, p. 22-25.) 


Etude d'ensemble sur la bronche de drainage que 
les A. caractérisent radiologiquement de la sorte 
a Mince bande claire limitée par deux trainées li- 
néaires, opaques et parallèles se dirigeant de la ca- 
vité vers le hile. Les parois de la bronche de drainage 
apparaissent beaucoup plus nettes et plus épaisses 
que celles des grosses bronches du hile, elles ont 


Rayons X. 


souvent l'aspect de minces trainées opaques. L'inser- 
tion de la bronche, à son origine caverneuse, est va- 
riable. Pour une bronche du lobe supérieur, elle 
peut se faire soit à la partie apparemment la plus 
déclive de la caverne, soit sur une de ses faces ou 
un de ses bords. Lorsque la caverne est située dans 
le lobe inférieur, la bronche va de la partie supérieure 
de la cavité dans la direction du hile. » 

Dans son ensemble, la caverne avec la bronche de 
drainage peut étre plus facilement décelée par la 
scopie qui permet de choisir la position de l'ampoule 
la plus favorable, d'apprécier le comportement diffé- 
rent de la bronche et de la caverne au moment des 
elfets de toux : tandis que la caverne se resserre à 
la toux, la bronche de drainage parait inerte et ses 
parois restent complétement immobiles. 

E. DECHAMBRE, 


Sicard ct Forestier (Paris). — L'exploration ra- 
diologique des cavités broncho-pulmonaires 
par les injections intra-trachéales d'huile iodée. 
(Journ. Méd. Francais, Janvier 1924, n° 1, t. ХШ, 


p. 29.) 


1. Techniques et injections. — Les A. passent en 
revue les points essentiels de la technique d'injection 
et de l'exploration et les résultats obtenus tant pour 
l'étude de l'anatomie radiologique de l'appareil res- 
piratoire que pour les cas pathologiques. 

Principes généraux. — 1° N'employer que du Lipiodol 
parfaitement clair. 

2 [njecter le liquide préalablement tiédi. 

5° Pratiquer avant l'injection, une anesthésie intra- 
trachéale et intra-bronchique par l'injection préa- 
lable dans les cavités de 2 à 4 c. c. de solution 
aqueuse tiède de novocaïne. Dans certains cas, 
piqûre de morphine au préalable. 

4° Faire l'examen radioscopique ou radiographique 
dans le temps le plus court possible aprés l'injection. 

Méthodes. — A. Méthode sus-glottique, qui utilise 
une canule courte, courbée, amenée derrière la base 
de la langue. A l'aide d'une seringue le liquide est 
projeté dans le vestibule larvngé. Méthode simple, 
défendue раг MM. Claisse et Caussade, délaissée par 
les А. où elle a donné beaucoup d'insuccés et qui 
lui reprochent, quand elle réussit, de ne permettre 
que l'injection de doses minimes, insuffisantes pour 
l'exploration. 

B. Méthode transglottique. qui consiste « à pousser 
le liquide par les voies naturelles directement dans 
la trachée, sous le contróle du miroir laryngien, 
grâce à une longue canule recourbée dont le bec 
mousse a franchi la glotte aprés anesthésie préalable ». 
Technique d'apparence un peu compliquée, et cepen- 
dant tres facilement réalisable aprés anesthésie 
laryngée. 

C. Méthode intercricothyroïdienne inaugurée par 
Rosenthal consiste à pénétrer avec une aiguille sur 
la partie médiane du cou à la hauteur de l'espace 
intercricothvroïdien et à perforer la membrane qui 
unit ces deux cartilages; la pointe de l'aiguille se 
trouve alors d'emblée dans la cavité trachéale au- 
dessous de la glotte. 

Mieux vaut opérer aprés anesthésie trachéale. 

Position à donner au malade. — Les lobes inférieurs 
sont facilement injectés en position assise. Pour 
atteindre les régions moyennes ou supérieures du 
poumon il faut opérer sur le sujet couché. 

Quantité de liquide à injecter. — La dose movenne 
est de 15 à 20 с c. On peut aller jusqu'à 30 et 4 c. c. 
de Lipiodol pur. 

Technique radiologique. — Хе diffère en rien de 
l'exploration ordinaire de l'appareil broncho-pulmo- 
naire. 

П. Aspect. radiologique duns les cas normaur. — la 
trachée apparait comme un canal opaque et ensuite 


375 


la bifurcation des bronches et les grosses bronches. 
Au bout de 1 à 2 minutes toules les bronches de 
petit calibre dans le territoire injecté deviennent 
visibles. Ombres continues d'abord qui se fragmentent 
dans la suite, surtout si a toux survient. Les 2/5 des 
ombres ont disparu en une semaine, mais un résidu 
resle visible pendant 4 et 6 mois. 

ПІ. Résultats duns les cas pathologiques. — Ils inté- 
ressent tout l'appareil broncho-pulmonaire et per- 
mettent de mettre en évidence : 

a) Les déviations tracliéales: 

b) Les dilatations bronchiques 
méthode ; 

r) Les déviations des troncs bronchiques; 

d) La diminution de l'aspiration thoracique; 

e) Les cavités pulmonaires; 

f) Les pleurésies enkystées ; 

y) Les fistules broncho-pulmonaires. 

IV. Echecs, Accidents. — Impossible de faire péné- 
trer l'huile jusqu'a la zone à explorer. Pour l'éviter, 
agir avec patience, douceur et aprés une bonne anes. 
thésie. 

Sauf un cas d’ædème épiglottique, aucun accident 
sur plus de 500 injections. 

Quatre figures agrémentent cet article tout de 
technique à lire en entier. E. DECHAMBRE. 


(triomphe de 1а 


De Jong S. I. et Hutinel J. (Paris). —- La dila- 
tation des bronches chez les adultes. (Journ. 
Med. Francais, Janvier 1924, n* 1, t. ХШ, p. 10, 
16.) 


Étude importante ou les A. consacrent un para- 
graphe aux données fournies par lexamen radio- 
logique simple dans les cas favorables. « On voit 
dans une zone de la base le plus souvent, des séries 
de petites cavités, chacune limitée par un anneau 
foncé et dont l'ensemble forme une sorte de grappe 
ou des arborisations avant la disposition typique des 
divisions bronchiques. De plus dans les cas pas trop 
anciens, il n'exisle pas autour de ces images cavitaires 
des condensalions aussi marquées que dans la tuber- 
culose (Ameuille) -. Souvent on voil ces petites cavités 
dans une nappe d'obscurité formant un pinceautage 
dont le point de départ est nettement hilaire. Parfois 
les aspects des petites cavités sont nets quand le 
sujet présente une réaction d'alvéolite aiguë. Plus 
tard dans la dilatation ancienne, l'ombre de la réaction 
pleurale si fréquente et des scléroses alvéolaires, 
péri-bonchiques forme une nappe uniforme d'obs- 
curité où il n'est pas toujours facile de reconnaitre 
les dilatations bronchiques. E. DECHAMBRE. 


Paillard H. (Vittel). — Quelques travaux récents 
sur la radiologie de la trachée et des bronches. 
(Journ. Méd. Francais, Janvier 1924, n° 1, 
t. XIII, p. 57, 40.) 


Article de vulgarisation sur les renseignements im- 
portants que peut fournir l'examen aux Rayons X 
dans : 1° les déviations de la trachée; 

2 L'adénopathie trachéobronchique. 

E. DEcHAMRnE. 


P. Ameuille (Paris). — Injection transpariétale 
de lipiodol dans une caverne pulmonaire. Pro- 
duction sous l'écran du phénoméne de l'em- 
bolie bronchique. (Bull. et Mém. de la Soc. Méd. 
des Hop. de Paris, 5 juin 1924, n* 19, p. 791.) 


Un malade est porteur. dans le poumon droit, d'une 
caverne tuberculeuse du volume d'une orange, dont 
le diagnostic est possible par l'interprétalion tradi- 
tionnelle des bruits d'auscultation et dont l'explo- 
ralion radiologique ne donne pas des images abso- 
lument démonstratives. La preuve est faite à l'aide 


376 Rayons X. 


d'une injection de lipiodol par ponction directe de la 
caverne à travers la paroi postérieure de la poitrine, 
aprés repérage préalable de la forination suspecte 
sous l'écran, anesthésie soigneuse du point de ponc- 
tion à la novo-cocaine, pofiction avec une longue 
aiguille à réinsufflation du pneumothorax el véri- 
fication sous l'écran de l'emplacement de l'aiguille et 
de ses rapports avec la caverne présumée. On voit 
pendant l'injection le liquide opaque découler en jet 
et tomber à 5 centimètres plus bas comme l'eau qui 
s'écoule du bec d'une fontaine. En tombant il saccu- 
mule dans le fonds présumé de la eaverne qui forme 
vasque. 

L'A. conclut que l'injection de lipiodol à travers la 
paroi thoracique dans une caverne pulmonaire esl 
réalisable sans danger, au moins dans certains cas, 
et capable d'apporter une confirmation indiscutable 
au diagnostic de caverne. 

Dans la discussion qui suit celte communication, 
M. Sergent émet l'opinion qu'il est préférable de com- 
mencer par l'injection intratrachéale, quitte si elle 
échoue à recourir à la technique, peut-étre moins 


inoffensive, proposée par ГА. - A. B. 
M. Ritvo (Boston). — Collapsus pulmonaire. 


(Amer. Journ. of. Roentgen. «. Rad., Xl, m 4, 
Avril 1924, p. 557.) 


Revue générale de la question au cours de laquelle 
l'A. donne les résultats de l'examen radiologique : 
diminution de transparence, opacité de l'ordre de 
celle du cœur: élévation et immobilité du diaphragine ; 
déviation du cœur, et de la trachée du côté atteint. 
Transparence exagérée et hyperfonctionnement du 
diaphragme du cólé sain. MOREL-KAHN. 


RADIOTHÉRAPIE 


GÉNÉRALITÉS 


Grover, Christié, et Merritt (Washinglon). — 
Un nouveau porte-tube pour Radiothérapie pro- 
fonde. (The Amer. Journ. of. Roentgen. а. Rad., 
vol. X, Juillet 1925, n° 7, p. 96%, 5 fig.) 


Ce nouveau dispositif consiste en une vaste cupule 
cylindrique supportée par un contre-poids et munie 
d'une circulation d'air. La cupule est reliée au contre- 
poids par une rotule qui permet de la mobiliser lar- 
gement. 

Cependant cet appareil ne parait pas dépasser les 
cupules ou cuves protectrices françaises, et d'autre 
part sur les figures on peut voir que la haute ten- 
sion à 200000 volts est amenée par des fils fins et nus 
tout au moins jusqu'aux courtes bornes en ébonite 
de la cupule elle-même. F. LEPENNETIER. 


H. Rahm (Breslau). — Le probléme de l'irra- 
diation homogene des tissus malades. (Siva- 
hlentherapie, Bd. XVI, H.5-4, 1924, p. 41.) 


Par l'emploi d'un bloc diffusant en paraffine et d'un 
diaphragme spécial. analogue à celui des anlidiffu- 
seurs, on peut obtenir une densité de rayonnement 
assez élevée et quoique on ne puisse pas faire 
converger les rayons de Röntgen on obtient avec la 
technique précédente des elfets analogues à ceux 
donnés par la convergence. Pour obtenir une irra- 
diation homogène, ГА. emploie un procédé analogue 
à celui de Jüngling. il trausforme la région à irradier 
en un solide géométrique en utilisant comme milieu 
diffusant la paraffine ou l'eau. lsER SOLOMON. 


Holfelder, Bornhauser et Y aloussis (Francfort). 
— Sur la distribution de l'intensité du rayon- 
nement de Rœntgen dans le corps. (Strahlen- 
therapie, Bd. XVI, Н. 5-4, 1974, p. 412.) 


Dans ce mémoire les А. étudient plus particuliè- 
rement l'influence de la distance focale, de la forme, 
position et dimensions du diaphragme, sur la distri- 
bution du ravonnement dans la cuve à eau. Leurs 
mesures ont été effectuées avec l'intensimètre de 
Siemens qui se serait montré particulièrement précis 
el constant. Ces recherches ont montré qu'un fais- 
ceau radiant de section conique présente des limites 
trés nettes et que le « manteau • de rayonnement 
diffusé qui l'entoure est trés faible et de ce fait sans 
signification en radiothérapie profonde. Les courbes 
de Dessauer, dans lesquelles l'élément diffusion joue 
un si grand rôle, sont erronées et les méthodes thé- 
rapeutiques fondées sur ces courbes sont de ce fait 
également еггопееѕ. ISER SOLOMON. 


J.Curtis Webb (Londres). — De quelques essais 
etconsidérations sur la radiothérapie profonde. 
(Brit. Med. Journ., n° 5 301, 5 avril 1924, p. 622.) 


En raison de lintérèt’actuel de ce mode de traite- 
ment. il importe de multiplier les observations : l'A. 
l'emploie depuis 18 mois. il a traité 5 cas de fibromes 
(49, 41 et 48 ans) compliqués d'hémorragies, avec 
succés, en une séance. Le recul n'est pas sut- 
lisant. pour tenir compte avec certitude des succès 
obtenus dans 7 cas de traitements post-opératoires 
(surtout des squirrhes du sein) ou dans plusieurs cas 
récents (tumeur  sus-claviculaire consécutive à un 
squirrhe du sein opéré 8 ans auparavant; tumeur 
cervicale consécutive à un épithélioma du maxillaire, 
cancers du col de l'utérus) où les résultats palliatifs 


‘ont été tres heureux. Les échecs paraissent dus à W. 


tant à l'inopérabilité des cas qu'à l'insuftisance du 
traitement. 

Les progrès de la radiothérapie profonde en Angle- 
terre paraissent lents (50 installations en tout envi- 
ron contre 150 environ en France, plusieurs centaines 
en Allemagne). La radiotliérapie profonde exige des 
soins minutieux avant et aprés traitement en vue de 
combattre l'anémie et de mettre l'organisme en étal 
de résistance. W. insiste sur la nécessité de l'édu- 
cation radiothérapique des chirurgiens dont la coopé- 
ration est à la base des progrès à réaliser. 

MOREL-KAHN. 


Joly (Paris).— Aperçu de technique de radiothé- 
rapie des tumeurs profondes. (Le Progrès Médi- 
cal, 24 mai 1924, p. 517 à 520 avec fig.) 


Trois points de vue dominent la conduite d'un trai- 
tement radiothérapique : la qualité du rayonnement, 
la quantité ou la dose de rayons à donner, la répar- 
tilion de cette dose dans les tissus pathologiques. 

1° Uualité du rayonnement : dans la thérapeutique 
du cancer et des tumeurs profondes on cherche à 
employer les rayons ayant la plus courle longueur 
d'onde. On aura donc recours à des transformateurs 
puissants capables de donner une tension de 200.000 
à 220.000 volts (les tubes actuels ne pouvant supporter 
davantage) et aux filtres ne se laissant traverser que 
par les rayons de courte longueur d'onde. 

Je La quantité de rayons X est appréciée à l'aide d'un 
instrument de mesure, appelé ionométre La compo- 
sition des faisceaux d'irradiation se modifie au fur et 
à mesure qu'ils pénètrent dans les tissus. aussi faut- 
il déterminer cette composition en mesurant aux 
différentes profondeurs par un deuxième instrument 
appelé fantome et qui peut être une simple cuve à 
eau. On construit ainsi des courbes, dites d'isodoses. 

3° La répartition de la dose doit être égale dans tous 


س س - 


les points de la tumeur à traiter. « A l'aide d'une 
lame de plomb on prend et on dessine le périmétre 
du malade en regard de la lésion à traiter. Les ren- 
seignements anatomiques, cliniques, radiologiques 
que l'on passède joints à ceux que donnent les coupes 
d'anatomie telles que celles de Doyen et Bouchon 
permettent ensuite de lixer dans ce périmètre la 
situation exacte de la tumeur. Il faut ensuite choisir 
parmi les faisceaux d'irradiation ceux qui conviennent 
et en chercher l'orientation pour que les entrecroise- 
ments des courbes d'isodose donnent dans toute la 
zone pathologique des chiffres de doses aussi égaux 
entre eux que possible. П est alors facile de reporter 
dans l'espace, avec les données géométriques sous 
les veux, la réalisation du schéma ainsi formé. » L'A. 
donne ensuite quelques exemples. LOUBIER. 


S. A. Portis, R. Aurens (Chicago). — Effets des 
rayons X de courte longueur d'onde sur la 
sécrétion gastrique des chiens. (Amer. Journ. 
of Rentgen. a. Rad. ther. XI, n° 9, Mars 1924, 
p. 272.) | 


1° La dose de rayons de courte longueur d'onde 
que supporte l'homme,.appliquée sur le thorax d'un 
chen, ne provoque qu'une excitation passagère de 
la sécrélion gastrique. 2» Dans l'irradiation du seg- 
ment sous-gastrique, l'acidité gastrique est notable- 
ment diminuée. 5° L'irradiation de l'estomac pro- 
voque l'achylie plus ou moins complète. 4° A technique 
et doses semblables il est vraisemblable que les 
glandes gastriques de l'homme sont plus profondé- 
ment alleintes. MonEL-kaHsN. 


DERMATOSES 


J. Belot (Paris). — А propos du traitement des 
épithéliomas cutanés par la radiothérapie. Per- 
sistance des résultats. (Bulletin de la Société 
de Radiologie Médicale de France, n° 108, Avril 
1924, p. 101.) 

L'A. rappelle qu'un de ses malades traité, il v а 

17 ans, pour un épithélioma, par la méthode primitive 


alors usitée, а été parfaitement guéri, la guérison, 


s'étant maintenue jusqu'à aujourd'hui. Depuis, ГА. a 
traité par diverses méthodes, un grand nombre 
d'épithéliomas cutanés; il indique qu'avec son maitre 
Brocq il a créé le procédé dit « méthode mixte » 
consistant à racler préalablement le néoplasme, à 
énucléer les perles quand elles existent, et à appliquer 
immédiatement sur la plaie opératoire une quantité 
de rayons X variant de 8 à 25 H. П a communi- 
qué à ce sujet, au Congrès de Dermatologie de Stras- 
bourg, une statistique portant sur 5.700 cas avec 
guérison définitive dans 80 à 85 p. 100 des cas. 
Toutefois, l'A. précise qu'il ne traite pas tous les 
épithéliomas de cette facon, il utilise quelquefois les 
rayons X sans ráclage préalable, pour d'autres, il 
préfére le radium : comme il le dit excellemment 
« chaque cas, chaque type clinique ou histologique, 
appelle telle méthode de préférence à telle autre ». 
L'A. conclut « les dogmes n'ont aucune valeur en 
radiothérapie: les méthodes ne sont pas définitives 
encore... L'épithélioma cutané est un néoplasme 
extrémement polvmorphe; il acquiert une gravité très 
différente d'un malade à l'autre. La méthode la meil- 
leure pourun tvpe déterminé est celle qui a donné les 
plus nombreuses guérisons, celle qui aujourd'hui 
рагай la meilleure, peut ne plus l'étre demain. • On 
ne saurait mieux dire. S. DELAPLACE. 


О. David et G. Gabriel (Francfort). — La micro- 
scopie capillaire de l'érythéme roentgenien. 
(Suahlentherapie. Bd. XVI, H. 5-4, 1924, p. 572.) 


Rayons X. 


377 

Les А., poursuivant leurs recherches de miscrosco- 
pie capillaire ont observé que les altérations des capil- 
laires sont plus marqués avec les rayons peu péné- 
ігапіз, pour un faisceau hétérogène l'altération est 


parallele à la teneur en radiations peu pénétrantes. 
IsER SOLOMON. 


E. Hoffmann et H. Schreus (Bonn). — Sur une 
lésion tardive à allure sclérodermique aprés 
les applications de radiothérapie profonde et 
sur les effets de la sympathectomie. (Strahlen- 
therapie, Bd. XVI, Н. 3-4, 1924, р. 382.) 


Les A. ont observé un cas analogue à ceux décrits 
par Jüngling sous le nom ('с ёте induré et l'examen 
clinique ainsi que l'examen histologique les incitent 
a rattacher ces cas à la sclérodermie. La sympathec- 
tomie, suivant la méthode de Leriche, leur a donné 
de bons résultats. IsER SOLOMON. 


K. Schreiner (Graz). — Exanthéme roentgénien 
récidivant. (Strahlentherapie, Bd. XVI, Н. 3-4, 
1924, p. 589.) 


S. a observé un exanthème généralisé après l'irradia- 
lion duthymus dans un cas de lichen ruber planus. Le 
malade présentait des rougeurs sur tout le corps et 
une éruption vésiculeuse dans certains endroits, le 
tout disparaissant aprés quelques jours. Une nou- 
velle irradiation produisit les mémes effets. L'A. 
considère que cet exanthéme s'explique, et son 
opinion est conforme à celle de Barjon et Nogier, 
par un processus trophoneurotique. 

ISER SOLOMON. 


G. Miescher (Zurich). — L'érythéme roentgénien. 
(Strahlentherapie, Bd. XVI, H. 5-4, 1924, p. 555.) 


Dans cet intéressant travail effectué à la Clinique du 
professeur Bruno Bloch, l'A. apporte une contribution 
de premier ordre à la question de l'érythéme róntgé- 
nien, érythéme qui correspond à une conception bien 
peu précise aussi bien quantitativement que qualita- 
tivement. 

Les recherches de Miescher ont porté sur 100 sujets 
de sexe féminin hospitalisés pour des affections 
vénériennes et chez lesquelles, du fait de cette hos- 
pitalisation on pouvait suivre facilement les réactions 
cutanées. Les applications étaient effectuées sur la 
partie antérieure des cuisses et # sorles de rayonne- 
ment furent utilisés : rayonnement non filtré corres 
pondant à 12 cm. d’étincelle entre pointes, rayonne- 
ment filtré sur 1 mm. d'aluminium dont la qualité 
correspondait à 25 cm. d'étincelle, rayonnement filtré 
sur 4 mm. d'aluminium et 53 cm., rayonnement filtré 
sur 0.5 mm. de zinc et 2 mm. d'aluminium et 58 em. 
d'étincelle entre pointes. Les mesures furent effec- 
tuées ionométriquement et avec la pastille de Sabou- 
rau et Noire, les vérifications étaient fréquentes, 
malheureusement l'ionometre dont disposait РА. ne 
lui permettait qu'un étalonnage préalable. 

Les réactions de la peau ont été classées par 
Miescher en 7 degrés ; trace de rougeur, rougeur 


faible, rougeur forte, rougeur trés forte, avec 
aspect presque cyanotique, rougeur avec gonfle- 


ment de tout le champ irradié et formation de phlyc- 
tènes, ulcération. Si on représente graphiquement 
les réactions cutanées en portant en abscissele temps 
et en or.lonnée l'intensité de la réaction on obtient 
habituellement 3 ondulations. ce n'est que pour de 
faibles doses de rayonnement qu'on observe seule- 
ment une ou deux ondulations. La première ondula- 
tion s'observe entre le i~ et le # jour, la deuxième 
entre le 8° et le 22° jour, la troisième entre le 3° et 
51* jour et c'est cette troisième ondulation qui est 
la plus importante. Le temps de latence de ces diffé- 
rentes réactions dépend surtout de facteurs indivi- 


378 Rayons X. 


duels, et l'intensité des réaclions dépend également 
de facteurs individuels, des différences de réaction de 
50 p. 100 peuvent être observées. Le gonflement follicu- 
laire décrit pour la première fois par Ritter, Rost et 
Krüger est très fréquent et accompagneles érvthémes 
forts. 

Sur 81 cas irradiés avec des doses faibles, dans 
26 cas on observe seulement de la pigmentalion sans 
aucune trace de rougeur. Le cas inverse, la rougeur 
sans pigmentation successive est tout à fait exception- 
nel. Si on représente graphiquement la pigmentation 
en porlant enabscisse le temps et en ordonnée l'inten- 
sité dela pigmentation on obtient une courbe avant 
une allure analogue à la courbe de rougeur et ses 
ondulations succèdent à celle de l'érvthéine. 

La comparaison entre l'intensité et les indications 
de la pastille de Sabouraud et Noire et celles de 
l'ivnomètre pour différentes qualités de rayonnement 
ont montré une grosse discordance entre la peau et 
la pastille, par contre une coincidence remarquable 
entre les indications de l'ionometre et les réactions 
cutanées. 

Si on prend en considération la dose nécessaire 
pour produire un érythéme sans tenir comple de 
l'intensité de ce dernier, les observations de Miescher 
ont montré d'une facon précise que le domaine de 
l'érythème est trés vaste et que les doses prodni- 
sant un érvthème peuvent être entre elles dans le 
rapport de 1 à 7. ISER SOLOMON. 


Ganzoni (Winterthur). — Un cas d'épithéliome 
spino-cellulaire traité et guéri par une seule 
séance de rayons X. (Annales de Dermatologie 
et de Suyphiligraphie, Février 1021.) 


Les adversaires de la radiothérapie des épithélio- 
mas spino-cellulaires étant, encore nombreux, ГА. 
a tenu à relaler l'observation d'un. épithélioma 
épidermoide de la tempe traité et guéri par les rayons 
de Roentgen. 

Voici la technique utilisée. 

Le 18 octobre 192? en une séance la lésion reçoit 
75 à 80 X, filtre 4 mm. alum., étincelle équivalente 
39 cm. 

La tumeur fond dans les semaines qui suivent et la 
plaie roentgénienne cicatrise lentement !2 à 5 mois) 
sous l'action de pommades et d'irradiations ultra- 
violettes. Dans la suite on constate l'apparition de 
télangiectasies sur la cicatrice. 

C'est avec raison que ГА. signale que la dose appli- 
cable à l’épithélioma spino-cellulaire doit être plus 
forte que celle qui guérit l'épithélioma fuso-cellulaire. 
Mais n'a-t-il pas exagéré cette dose qui semble 
avoir déterminé dans son cas une radiodermile 5+ Nous 
pensons qu'un épithéliome épidermoide présentant 
les caracteres de celui rapporté dans cette observa- 
tion peut guérir avec des doses moindres, détermi- 
nant tout au plus une radio-épidermite (dose épider- 
micide), mais en employant un rayonnement. plus 
sélectionné et en étalant la durée de l'irradiation sur 
une huitaine de jours environ. L. Nana. 


NÉOPLASMES 


Clément Simon et Bralez iPavis. — Un cas de 
lympho-granulomatose de Nicolas et Favre 
traité avec succes par la radiothérapie pro- 
fonde. (Bulletin de la Société francaise de Derma- 
tologie, Décembre 19235.) 


И sagit dun cas classique de lymphogranulomatose 
de Nicolas et Favre, caractérisée par des adénopa- 
(ез inguino-iliaques des deux cotés avec suppura- 
поп ganglionnaire et fistules. 


Le traitement par l'iodure intraveineux et l'iode fut 
ineflicace et inal Loléré. 

Un traitement radiothérapique est institué au Labo- 
ratoire central de Saint-Louis : d'abord 5 irradiations 
de 5 Н. (filtre 10 min. d'aluminium) d'un. rayonne- 
ment de pénétration moyenne (E. E. 25 cm.) ne déter- 
minent qu'une amélioration passagère. Devant ce 
résultat on a recours à un ravonnement plus sélec- 
tionné pour obtenir une meilleure répartition de la 
dose dans les couches profondes de ces adénopathies 
trés inliltrantes. 2 irradiations de 10 et 8 Н. (Е. 
E. 40 cm., filtre : 12 mm. d'al.) suflirent pour donner 
une guérison complète et définitive : les masses gan- 
glionnaires disparaissent, les tistules se tarissent et 
cicatrisent et l'élal général s'améliore. 

L. Nana. 


CI. Regaud (Paris). — Sur la radio-immunisatlon 
des tissus cancéreux et sur le mécanisme de 
l'action des rayons X et des rayons y du radium 
sur les cellules et les tissus vivants en géné- 
ral. (Bull. de l'Académie de Médecine, n° 20, 
séance du 15 mai 1924.) 


La décroissance de la radiosensibilité des tumeurs 
malignes traitées par des doses successives et conve- 
nablement espacées de rayons X est un phénomène 
qui a été démontré par Nogier et Regaud еп 1914. 

Ce phénoméne de la radio-immunisation, observé 
sur des cancers volumineux dont la diminution s'ac- 
compagnait d'une résorplion massive des déchets cel- 
lulaires fut attribué par ГА. à une modification géné- 
rale des humeurs de l'organisme. L'observation du 
méme phénomène sur de trés petits épithéliomas de 
la peau lui tit abandonner cette hypothèse et il voit 
aujourd'hutdanslaradio-immunisation des néoplasmes 
un phénomène local. D'autre part il oppose à l'état 
réfractaire acquis par les cellules cancéreuses à la 
suite d'irradiations successives la sensibilisation 
progressive que subissent, sous l'influence de ces 
mêmes irradialions, les éléments anatomiques à 
renouvellement tres lent ou nul, tels que les fibres 
musculaires et surtout les éléments formés de sub- 
stances collagènes, faisceaux conjonctifs, Jamelles 
osseuses, elc. Radiodermite tardive, radio-nécrose 
des tissus mous, ostéo-radio-nécrose, tels sont les 
effets ultimes de cette sensibilisation progressive. 
Entin l'A. est frappé du parallélisme de ces deux 
ordres opposés de phénomenes:: la radio-sensibilité 
des cellules cancéreuses diminue à mesure que 
S'accentue l'altération des substances non cellulaires. 
Cet ensemble d'observations l'amène à formuler une 
hypothèse nouvelle sur l'action biologique des 
radiations. 

L'effet shiotique direct des rayons X el des rayons y 
surles cellules est incontestable, mais cet effet direct 
n'est pas le seul et n'est peut-être pas le plus impor- 
tant. 

. Tout se passe •, écrit l'A.,- dans un tissu cancé- 
reux (et je pense, dans un tissu normal! irradié 
comme si l'action du rayonnement s'exercait en outre 
indirectement sur les cellules. L'irradiation dissocie- 
rait, dans le plasma qui baigne les cellules ou plus 
vraisemblablement dans les substances collagènes 
amorphes ou figurées, une substance toxique qui 
agirait à son tour sur les cellules immédiatement rot. 
sines. La substance toxique serait libérée propor- 
tionnellement à la dose de rayonnement absorbée. Le 
complexe collagène d'ou elle proviendrait ne serait 
pas susceptible de reconstitution ou ne se reconsti- 
tuerait qu'avec une extrème lenteur, d'où l'épuisement 
de l'etfet cytotoxique déclenche par le rayonnement. 
La dissociation chimique de la substance collagène 
s&'accompagnerait d'une moditication de ses propriétés 
physiologiques, la structure des éléments anato- 
miques restant conservée. • 


- 


Rayons X. 


C'est ainsi que l'hypothèse de l’action locale indi- 
recte des radiations sur les cellules peut éclairer le 
phénomène obscur de la radio-immunisation. 

A. B. 


Henri Caboche (Paris). — Papillomes du larynx 
en voie de transformation épithéliomateuse. 
Traitement sans succès par la curiethérapie. 
Roentgenthérapie profonde. Guérison remontant 
à dix mois. (Bulletins et Mémoires de la Société 
de Médecine de Paris, 9 mai 1924, p. 505-510.) 


Observation d'un malade, atteint de papillomes du 
larynx en voie de transformation épithéliomateuse, 
opéré par РГА. et traité par le radium : deux tubes de 
radium, représentant 56 milligr. de bromure de ra- 
dium sous filtrage de deux millim. 1/2 or aluminium 
sont introduils et maintenus dans le larynx jusqu'au 
lendemain matin. La plaie est ensuile suturée, 
(mai 1923). 

Une récidive rapide survint et le malade fut traité 
par la radiothérapie profonde (0° Gally); 5 heures 
d'irradiation par 5 portes d'entrée; appareil Gaiffe à 
200 000 volts, Coolidge dans l'huile ; filtre : 1/2 zinc et 
? mm. aluminium ; intensité 3 m.A. (juin 1925). 

En mars 1924 la guérison se maintenait. 


Marqués (Toulouse). — Le problème du cancer. 
(Bulletin officiel de la Sté francaise Ф Electrothe- 
rapie et de Radiologie, avril 1924, p. 121 à 125.) 


Le tissu cancéreux contient des ferments qui 
attaquent les matières albuminoïdes: le sérum de 
l'individu sain dissout les cellules cancéreuses; les 
irradialions causent une leucocytose immédiate 
suivi de leucopénie. Cette destruction de leucocytes 
met en liberté des ferments doués de propriétés 
lytiques. Les rayons X et le radium agiraient dans 
les cas heureux, surtouten activant la production des 
ferments leucocytaires et endocellulaires. 

A. LAOUSRRIÈRE. 


TUBERCULOSE 


De Monie (Gand). — La radiothérapie dans les 
affections tuberculeuses. (Archives Médicales 
Belyes, Mars 1924, p. 196.) 


L'A commence par rappeler qu'on ne sait pas en- 
core exactement de quelle maniére les ravons X 
agissent sur les lésions tuberculeuses. Toutefois, 
d'après divers travaux récents, il estime que l'action 
des rayons consiste, d'une part, à détruire les élé- 
ments radiosensibles constituant les tissus tubercu- 
leux, et, d'autre part, à exciter le développement du 
tissu conjonclif qui cicalrisera le foyer malade. 

En ce qui concerne les tuberculoses de la peau, 
l'A. donne des indications intéressantes sur le traite- 
ment des divers lupus par la radiothérapie, celle-ci 
étant encore souvent inefficace ou du moins insufli- 
sante. | | 

Il passe ensuite aux tuberculoses ganglionnaires, et 
insiste sur ce fait que la radiothérapie est le traite- 
ment de choix des adénites tuberculeuses, suppurées 
ou non. Daus les adéniles non suppurées, les résul- 
tats sont rapidement appréciables; les ganglions — 
après une poussée de gonflement — se réduisent à de 
petites masses dures qui sont Jes reliquats fibreux 
des ganglions primitifs. Dans les adénites suppurées, 
il est bon — si elles sont fermées — de vider d'abord 
la cavité purulente., les rayons étant sans action sur 
les collections purulentes. 

L'A. pense cependant que dans les ‘cas d'adenites 
multiples et fortes, avec mauvais état général, il vaut 
mieux s'abstenir. De plus ses observations person- 


LOUBIER. 


379 


nelles conformes à celles de Belot, A. Beclére, 
К. Stéphan, Holzknecht, Gunsett, le conduisent à 
préférer les doses faibles, répétées, aux doses mas- 
sives plus espacées. Il préconise encore l'adjonction 
de l'héliothérapie et du traitement marin. 

La tuberculose ostéo-articulaire est également lar- 
gement justiciable de la radiothérapie, les succès les 
plus nombreux ayant été fournis soit par les ostéites 
fistulisées, soit par les ostéites des os courts de la 
main et du pied, trés accessibles aux ravons. De 
bons résultats ont été aussi obtenus pour les 
arthrites des articulations du genou, des articulations 
tibio-tarsiennes, du poignet et du coude. Par contre, 
pour les ostéites vertébrales et pour la coxalgie, on 
n'a guére enregistré jusqu'ici que des échecs. Il con- 
vient de noter que, malgré ce qu'on aurait pu craindre 
à priori,on ne constate pas d'arrêt du développement 
osseux à la suite d'irradiations répétées portant sur 
des enfants. 

Quant à l'emploi de la radiothérapie contre la tuber- 
culose pulmonaire, l'A. estime que la question est 
encore à l'étude: de méme aussi en ce qui concerne 
les tuberculoses péritonéales, testiculaires, rénales 
ou laryngées (malgré quelques essais heureux). 

L'A. conclut qu'il y a lieu — jusqu'à présent — de 
réserver la radiothérapie aux affections bacillaires 
localisées à la peau. aux ganglions et aux ostéo-ar- 
thrites des régions peu volumineuses. 

S. DELAPLACE. 


SANG ET GLANDES 


C.W.S. Saberton (Harrogate). — Radiothérapie 
de l'hyperthyroidisme. (Bul. méd. Journ. 
n* 3302, 12 avril 1924, p. 661.) 


« Hyperthyroïdisme - signifie pour ТА. toute altéra- 
tion de l'activité de la glande par sécrétion exagérée 
ou désordonnée, des cas bénins à la maladie de 
Graves constiluée. 

Pour S. les hommes paraissent moins favorable- 
ment influencés que les femmes ; il pense aussi que 
dans les cas peu heureux on prut envisager la parti- 
cipation d'autres glandes endocrines, il est utile de 
toujours irradier le thymus. 

L'A. conseille l'étude systématique du mélabolisme 
local et d'essayer la radiothérapie avant de recourir 
à la chirurgie. 

Technique : Tube coolidge; E.E. : 9 pouces, filtra- 
tion 2 ®" Al; dose 2/5 ou 5/4 de la teinte B des pas- 
tilles de Sabouraud-Noiré par côté et par semaine ; 
S. est partisan de l'étalement des doses. 

MOREL KAHN 


Parra (Alençon). — Deux cas de lymphadénie 
médiastinale, traités avec succès par la radio- 
thérapie pénétrante. (Bulletin officiel de la So- 
ciété francaise d'électrothérapie et de radiologie, 
Avril 1924, p. 114 à 120.) 


I. Malade de 54 ans, ayant présenté déjà des gan- 
glions du cou et présentant une gène respiratoire 
considérable, avec dysphagie, qui va en augmentant 
depuis plusieurs mois, et qui finit par étre menacante. 
La radioscopie montre une ombre énorme globuleuse 
occupant la région médiane, atteignant les sommets, 
masquant l'ombre cardiaque, envahissant les trois 
quarts du ch. pulmonaire droit. 

Le traitement radiothérapique (Etine. équiv. 25 à 
28 — 5 millimètres aluminium, 5 Н) appliqué sur difré- 
rentes portes d'entrée donne une amelioration dès les 
premiers jours et une guérison en 14 séances espa- 
cées sur 30 jours. Cette guérison se maintient 5 mois 
apres. 


380 Rayons X. 


П. Enfant de 15 ans, présentant les signes d'une 
bronchite subaigué, mais avec des gargouillements 
analogues à ceux d'une caverne — pas de fièvre, pas 
de dvspnée notable. La radioscopie montre une opa- 
cité diffuse envahissant presque «completement les 
2 champs pulmonaires — radiothérapie : 2 fois par 
semaine, séance de 5 à 4 Н, sous 5 mm. d’alumi- 
nium. Repos de 15 jours après 12 séances : l'ombre a 
diminué de plus de moitié, le cœur apparait. la respi- 
ration est plus facile — 6 nouvelles séances à raison 
d'une par semaine. La tumeur se réduit à une ombre 
ovale. débordant l'ombre médiane de 2 centimétres 
environ. A. LAQUERRIÈRE. 


SYSTÈME NERVEUX 


P. Ménétrier et M. Derville (Paris). — Syrin- 
gomyélie traitée par les rayons X. Résultats 
observés vingt ans après le premier traitement. 
(Bull. et Мет. de la Soc. тей. des Hop. de Paris, 
17 avril 1924, n° 24, p. 557.) 


A l'appui et comme confirmation des observations 
montrant les bons effets de la radiothérapie dans le 
traitement dela syringomvélie, M. Ménétrier présente 
un malade qu'il a déjà soigné il v a vingt ans en le 
faisant irradier à l'hópital St Antoine, dans le service 
de M. Béclére, par le D' Moret. alors son assistant. 
Séances hebdomadaires à la dose de 5 unités par 
semaine, sans filtre, avec une ampoule Chabaud, tra- 
versée par un courant de 7 à 8 dixiemes de milliam- 
père sous une tension correspondant à une étincelle 
équivalente de 10 centimétres. 

Les etfets du traitement furent satisfaisants tant au 
point de vue de la rétrocession des troubles sensitifs 
qu'à celui de la récupération de la force musculaire. 
L'amélioration obtenue fut assez notable pour per- 
mettre au malade d'adopter, dés sa sortie de l'hópital 
le métier de garcon de magasin et de livreur, puis de 
l'exercer sans défaillance, pendant vingt ans. jusqu'à 
une reprise récente des symptômes. Déjà d'ailleurs, 
sous l'influence de nouvelles séances de radiothéra- 
pie. on observe une légère amélioration des troubles 
d'ordre sensitif. 

П est de notion classique que la syringomyélie 
présente des phases de rémission pouvant durer plu- 
sieurs années. Toutefois une période de vingt ans 
semble bien longue à M. Ménétrier pour être consi- 
dérée comme un temps d'arrét dans l'évolution de la 
maladie. Il lui parait plus logique d'attribuer aux 
ravons X l'amélioration constatée, d'autant qu'elle 
concorde avec les autres observations antérieurement 
publiées. A. B. 


Béclére (Paris). — Réflexions sur un cas de sy- 
ringomyélie traité il y a vingt ans par les 
rayons X. (Bull. et Мет. de la soc. méd. des Hop. 
de Paris, 15 mai 1924, n° 16, p. 611.) 


A loccasion de la communication de M. Ménétrier, 
l'A. indique à ses collègues les progrès réalisés en 
ces dernières années dans la technique de la roent- 
genthérapie. Depuis la découverte de Roentgen. on 
entend sous le nom de roentgenthérapie profonde le 
traitement des lésions sous-cutanées. C'est depuis 
vingl ans au moins ou depuis prés de vingl ans qu'on 
traile ainsi avec succes les leucémies lymphatique et 
mvéloide, la maladie de Basedow, les tibro-mvomes 
de l'utérus, certains sarcomes du médiastin ou de 
l'abdomen, les métastases viscérales des seminomes 
du testicule, la svringomvélie, les adénomes de l'hy- 
pophyse, etc., bref toute une série de lésions aussi 
profondément situées qu'il est possible. La roent- 
genthérapie profonde n'est donc pas nouvelle mais 
elle dispose aujourd'hui de ravons beaucoup plus 


pénétrants qu'autrefois el c'est le nom de roentgen- 
thérapie pénétrante qui seul convient à la technique 
actuelle. Rien ne permet d'affirmer que ces rayons 
plus pénétrants exercent, à égalité de dose absorbée 
par les cellules, une action biologique plus forte ou 
une aclion thérapeutique plus efficace. Mais il est 
certain que leur emploi permet sans altérer la peau, 
de donner dans la profondeur des doses beaucoup 
plus fortes qu'autrefois. Cette possibilité tantôt cons- 
titue un merveilleux avantage, quand par exemple 
elle permet la guérison d'un cancer utérin et tantôt 
entraine des «dangers, parfois méme des dangers 
mortels. П importe au plus haut point en roentgen- 
thérapie profonde et pénétrante, de distinguer deux 
problémes trés différents : l'un, d'ordre purement 
physique et technique, celui de la répartition des 
doses dans l'espace, c'est-à-dire à l'intérieur de la 
région irradiée; l’autre d'ordre exclusivement biolo- 
gique et médical, celui du choix des doses et de leur 
répartition dans le temps, en une seule ou en plu- 
sieurs séances à tel ou tel intervalle. Si le premier de 
ces problémes est à peu pres résolu, le second est 
encore à l'étude et méme son étude en ce qui con- 
cerne le traitement des cancers ne fait guère que 
commencer. RÉSUMÉ DE L'AUTEUR, 


APPAREIL GÉNITO-URINAIRE 


Xavier Colaneri (Paris). — Fibrome et Rayons X. 
(Journ. de médecine de Paris, 51 mai 1924, p. 460 
à 462.) 


L'A. publie une observation intéressante à divers 
points de vue. Il s'agit d'une jeune femme qui, en 
1921, à l'âge de 27 ans fut traitée par la radiothérapie 
pour un fibrome du volume d'une orange mais très 
hémorragique. I.e chirurgien a demandé au radiologue 
de n'irradier que le fibrome en respectant les ovaires, 
étant donné l’âge de la malade. 

Six séances de radiothérapie furent pratiquées du 
19 avril au 19 juillet 1921. Dose totale 24 H environ. 

En octobre 1921, cette malade constate que son 
ventre augmente de volume et se plaint de douleurs 
du côté droit. On fait le diagnostic de kyste de lu- 
vaire droit et l'intervention a lieu le ?7 octobre. Pen- 
dant l'opération ГА. constate • la quasi-disparition du 
tibrome et un utérus Іесегетепі augmenté de vo- 
lume mais trés souple. Je le laisse donc en place 
ainsi que l'ovaire gauche ». 

En septembre 1925 arrét des règles et en janvier 1924 
on constate les signes de certitude d'une grossesse 
qui doit se terminer en juin 1921. LOUBIER. 


Viallet et Laffont (Alger). — Quelques cas de 
fibromes traités par la radiothérapie de 1919 
à 1923. (Bull. de la société d'obstétrique et de gyné- 
colugie, n° 4, 1924, p. 245.) 


14 cas de tibromes utérins traités en quatre ans, se 
décomposant ainsi : 

4 utérus tibromateux, dont trois ont guéri, la qua- 
trieme malade avant interrompu le traitement à la 
quatrième séance ; 

à utérus gros comme une tête de fetus qui ont 
guéri à tous points de vue; 

5 utérus remontant à l'ombilic ont donné les résul- 
tats suivants : | cas de fonte rapide en un mois et 
4 séances: 1 cas de fonte complète en 12 séances. Les 
5 autres cas ont été guéris au seul point de vue des 
hémorragies. 

Technique : Séances hebdomadaires. trois mois de 
traitement, АррагеШаре : soit bobine Radiguet avec 
1/10 de mill. et 1? centim. d'étincelle équiv., soit la 
crédence Gaiffe n° 2 avec Coolidge Standart el 20 cm. 
d'etincelle équiv. LOUBIER. 


" 


É———— ————————————————————— ——— а 


س QM‏ و — + ج سے La pe‏ 


Substances radioactives. 


Viailet (Alger). —:Technique du traitement des 
flbromes volumineux par la radiothérapie pro- 
fonde. (Bulletin de la Société d'osbtétrique et de 
gynécologie, n° 4, 1924, р. 247.) 


L'A. a traité avec succés 3 volumineux fibromes par 
la radiothérapie profonde. П utilise l'appareil n° 5 
Gaiffe-Gallot-Pilon avec 2, 5 à 5 milliampères sous 
40 centim. d'étincelle. Distance anticathode peau 
40 centim. Filtration 5/10 m/m de cuivre plus 5 m/m 
d'aluminiurn. LOURIER. 


DIVERS 


E. H. Falconer, L. M. Morris, H. E. Ruggles 
(San Francisco). — Action des rayons X sur la 
moelle osseuse. (Amer. Journ. of Roentyen, a. 
Rad., XI, n° 4, Avril 1924, p. 512.) 


Les A. ont poursuivi leurs recherches sur des 
chiens et sont arrivés aux conclusions suivantes : 

1° L'irradiation directe des os longs tant à faibles 
qu'à fortes doses, ne modifie pas notablement soit en 
plus. soit en moins, les cellules de la moelle osseuse, 
2 des doses faibles répétées frappant la rate provo- 
quent un léger accroissement du nombre des cellules 
de la moelle des os longs (tibias) et des cellules 
en voie d'évolution: 3° l'irradiation de la rate pro- 
voque une augmentation persistant pendant toute la 
durée de l'expérience des plaquettes sanguines dans 
le sang périphérique: 4 l'état. général fut amélioré 
avec accroissement du taux d'hémoglobine et du 
nombre des globules rouges. MonEL KAHN. 


Louste-Thibaut, Valière Vialeix (Paris). — 
Sur un cas de maladie de Hodgkin ayant pré- 
senté au cours de son évolution des lésions 
osseuses vertébrales et sternales d'interpré- 
tation difficile. Amélioration des lésions os- 
seuses sous l'influence de la radiothérapie. 
(Bull. et Mém. de la Soc. méd. des Пор. de Paris, 
n° 18, 29 mai 1924, p. 761.) 


Longue et trés intéressante observation d'un ma- 
lade atteint de lvmphogranulomatose qui déjà, le 
51 mars 192%, a été l'objet dune communication de 
MM. Laignel Lavastine et Coulaud sous ce titre : 
Lymphogranulomatose, radiothérapie, guérison. Une 
rechute a suivi de prés la présentation du malade et 
depuis, malgré la continuation de la radiothérapie, la 


maladie a poursuivi son évolution, avec des alterna- : 


lives d'accalmies et de rechutes comme il est de régle 
en pareil cas. Le fait nouveau, c'est l'atteinte .de la 


381 


colonne cervicale, les inoditications très particulières 
et d'un diagnostic trés difficile dont les vertèbres 
sont le siége et dont il faut lire la description dé- 
taillée, les phénomènes paralvtiques qui en résultent, 
mais surtout, sous l'influence de la radiothérapie pra- 
tiquée par M. Belot, la disparition partielle et la répa- 
ration des lésions verlébrales. A. B. 


W. D. Witherbee (New-York). — Indications de 
la radiothérapie dans l'amygdalite et la pha- 
ryngite chroniques. (Amer. Journ. of Roentgen. 
a. Rad. ХІ, n° 4, Avril 1924, p. 551.) 


La radiothérapie pré-opératoire facilite l'interven- 
tion; W. en recommande l'emploi dans les cas sui- 
vants : i 

Si on ne peut anesthésier le malade; quand il y a 
à craindre des complications résultant d'un état plus 
ou moins accentué d'artério-sclérose; dans les cas 
où les amygdales sont entourées de tissu infeclé 
susceptible de propager l'infection; dans les cas 
d'envahissement des Iymphatiques ; chez tous ceux où 
une intervention est contre-indiquée ; chez les sujets 
exposés à des abcés péri-amvgdaliens récidivants; 
chez les sujets atteints d'amygdalites ou de pharyn- 
gites fréquentes (chanteurs, orateurs...); en cas de 
douleurs persistant aprés une intervention. 

W. insiste sur le fait que l'irradiation doit se faire 
en arrière du maxillaire. MOREL KANN. 


T. L. de Courcy, J. H. Mather (Liverpool). — 
Traitement radiothérapique de la kératite in- 
terstitielle. (Bril. Med. Journ., n° 5288, 5 janvier 
1924, p. 12.) 


Les A. emploient des doses faibles « parce que la 
lésion est superficielle, et qu'ils recherchent l'effet 
stimulant des rayons et de l'innocuité pour les tissus 
VOISINS +. 

Dans une feuille de plomb qui repose sur la face 
par l'intermédiaire d'un feutre les A. ménagent deux 
trous pour les yeux; le malade est parfaitement im- 
mobilisé. 

Technique : distance anticathode globe oculaire 
20 cm, tube à gaz, 1 mA sous 15 c/m EE; filtre 0,5 AI 
et un feutre. Durée 6 min; une séance par semaine 
(» à 6 suffisent). 

Les résultats ont été favorables dans la kératite 
spécifique, d'autant plus que le traitement est plus 
précoce, et que le sujet est plus jeune; douleurs, 
photophobie et larmoiement sont surtout influencés; 
la période aiguë est raccourcie ; chez les sujets jeunes 
l'opacité est favorablement influencée. 

Le traitement antispeécitique ne doit pas être inter- 
rompu. MOREL KAHN. 


SUBSTANCES RADIOACTIVES 


RADIUMTHER APIE 


ORGANES GÉNITO-URINAIRES 


Institut du Radium (de Manchester). — Rapport. 
(Brit. Med. Journ., n* 5506, 10 mai 1924, p. 827.) 


Le rapport de 1925 traite surtout de l'emploi de la 
diathermie au point de vue général, et de la curie- 
thérapie du cancer du corps de l'utérus et des mé- 
trorragies. 

Diathermie. Le rapport vante l'emploi de la dia- 


thermie précédant la curiethérapie quand il s'agit de 
tumeurs fongueuses (langue, vulve, vessie...) et dans 
les cas de cancer du sein (1° avee masses fongueuses : 
2* en cas de novaux durs; 5° en coupant par la dia. 
thermie les voies de communication Ivmphatiques 
en cas de tumeurs malignes peu volumineuses). 


Cancer de l'utérus. La curiethérapie du cancer du 
corps n'offre que peu de chances de succès en parti- 
culier dans les cas de récidive aprés hvstérectomie ; 
le résultat palliatif est meilleur dans les cas où l'in- 
tervention est contre-indiquée (diabète, maladies de 
cœur...) sans qu'on ait observé d'amélioration per- 
sistant plus de deux ans. 


382 


Métrorragies. Dans des métrorragies de causes 
diverses la curiethérapie a permis d'obtenir des ré- 
sullats surtout chez des femmes de plus de 40 ans à 
condition d'employer une dose voisine de 2400 M.C.H. 
Les pertes ont souvent cessé sans cependant que la 
douleur soit modifiée. Au-dessous de 40 ans la dose 
employée n'a pas dépassé 50 milligrammes pendant 
24 heures; toute infection pelvienne est une contre- 
indication. 

F'bromes. On а utilisé le radium surtout quand 
l'opération ne pouvait etre faite et avec succès pour 
arréter les hémorragies. Douleur. adhérences, tu- 
meurs ovariennes, infections pelviennes sont des 
contre-indications. MOREL KANN. 


Latfont (Alger). — Vaste cancer de la région ano- 
vulvaire traité par le radium. (Bull. de la Soc. 
d'Obstétrique et de Gynécologie, n° 4,1924, p. 250.) 


Vaste cancer de la région ano-vulvaire, type épi- 
thélioma pavimenteux chez une femme de 71 ans. 

Application de radium au moyen de six tubes de 
Dominici entourés de dix-huit tours de gaze; destruc- 
lion de 45 millic. en trois jours. 19 mois aprés cette 
unique application, la guérison se maintient en tous 
points. LOUBIER. 


P. Bégouin (Bordeaux). — Hystérectomie abdo- 
minale subtotale pour fibrome. Coexistence du 
cancer du corps. Récidive dans le col. Radium, 
guérison de 4 ans. (Bull. de la Société d'Obsté- 
(rique et de Gynécologie, n° А, 1924, p. 255.) 
Observation qui montre que le radium appliqué 

dans le foyer limité, simple cavité, que laisse une 


Lumiére. 


opération incomplète, évidement ou curettage, peut 
être efficace, méme contre des variétés d'épithélioma 
peu radio-sensibles. LouBIER. 


Lacapére et Galliot (Paris). — Traitement du 
chancre mou par le rayonnement total du 
radium. (Bulletin de la Société francaise de chi- 
ruryie, Janvier 1921.) 


Cetle méthode consiste dans l'utilisation du ravon- 
nement total du radium par application locale d'un 
sel de radium inclus dans un véhicule páteux. 

Ce traitement a donné entre les mains de leurs A. 
d'excellents résultats, bien supérieurs à ceux obtenus 
avec les autres procédés. Aprés une période de plu- 
sieurs jours de suintenient abondant, Ја cicatrisation 
se produit rapidement. Jamais les A. n'eurent à con- 
stater l'apparition de bubon chez leurs malades ainsi 
traités. 

l'amélioration rapide obtenue sur les chancrelles 
par la substance radio-active n'esl pas due à une ac- 
tion stérilisante sur les micro-organismes : car comme 
l'examen microscopique et les infections de voisinage 
le démontrent le bacille de Ducrev reste résistant et 
virulent pendant toute la durée du traitement. 

ll semble que le radium augmente le pouvoir pha- 
gocvtaire des éléments figurés du pus. П est indé- 
niable que le rayonnement exerce sur les leucocytes 
une action chimiotactique extremeinent puissante; en 
même temps il se produit une exagération de la sé- 
crétion des glandes muqueuses, et l'action stimulante 
du rayonnement agit sur l'épiderme et active la cica- 
trisation. 

Ces applications radioactives sont, en outre, anti- 
hémorragiques et anesthésiantes. L. МАНАХ. 


LUMIÈRE 


Horton Casparis et Benjamin Kramer (Balti- 
more). — Le traitement de la tétanie infantile 
par les radiations de la lampe de quartz à 
vapeur de mercure. (Bulletin of the Johns Ho- 
pkins Hospital, July 1925, Baltimore, v. XXXIV, 
p. 219.) 


Ce traitement appliqué dans cinq cas a montré une 
réelle efficacité. Les A. ont trouvé en effet une éléva- 
tion de la concentration du calcium dans le sérum 
sanguin, une élévation de la teneur en phosphore 
inorganique — en méme temps que les symptômes 
de tétanie disparaissaient et que les manifestations 
rachitiques régressaient. F. LEPENNETIER. 


Ménard (M.) et Foubert (Paris). — Du traite- 
ment des trajets fistuleux par les rayons 
ultraviolets. (Comptes rendus, t. 178, p. 1557, 
7 avril 1924.) 


Les auteurs précisent l'observation de 12 malades 
porteurs de fistules (l'origine méme de ces fistules 
n'est pas considérée), traités par les rayons ultra- 
violels, parmi les 54 malades qui ont été étudiés. Sur 
ces derniers, cinq échecs furent constatés, 

Une exposition directe aux rayons ultraviolets ne 
semble pas nécessaire. 

Pas d'indication sur le mode d'action de ces rayons. 

R. MassaIN. 


ÉLECTROLOGIE 


ÉLECTROPHYSIOBIOLOGIE 


J. Athanasiu (Bucarest). — Influence de la fa- 
tigue et de l'alcool sur l'énergie nerveuse mo- 
trice. (Journal de Physiologie et de Pathologie 
générale, tome XXII, n° 1, 1924, p. 52-59 avec 
fig. et pl.) 

De ses expériences ГА. conclut : 

1° Tout effort neuro-musculaire volontaire de lon- 
gue durée s'accompagne de phénomènes de fatigue 
qui se traduisent : a) par une diminution du nombre 


des vibrations nerveuses motrices et du nombre des 
secousses musculaires correspondantes; b) par un 
accroissement manifeste de l'amplitude des secousses 
musculaires peu de temps après le début de l'effort 
et une diminution considérable vers la fin de cet 
effort. 

2 On constate quelquefois vers la fin de l'effort un 
léger accroissement du nombre des vibrations ner- 
veuses dù sans doute à une action volontaire plus 
intense. 

o Сопипе la fatigue, l'alcool diminue le nombre 
des vibrations nerveuses motrices et des secousses 
musculaires correspondantes. LOUBIER, 


Électrologie. 


J. Athanasiu (Bucarest). — Énergie nerveuse 
motrice du cœur etcaractère de la contraction 
du myocarde. (Journ. de phusioloyie et de patho- 
logie yénérale, t. XXII, n° 1, p. 1 à 11 avec + fig. 
et 5 planches hors texte.) 


L'électrocardiographie directe permet seule de saisir 
les changements électriques du cœur pendant son 
activité. On peut amplitier les courbes en interposant 
dans le circuit des lampes à 5 électrodes qui font 
amplificateur ; cet artifice permet de beaucoup mieux 
étudier les oscillations secondaires. Dans l'électro- 
cardiogramme direct comme dans  l'électromyo- 
gramme volontaire, il y a 4° de grandes oscillations 
qui représentent les courants d'action des secousses 
du myorarde. 9° de petites oscillations d'amplitude 
presque uniforme que représente le courant d'action 
accompagnant l'énergie nerveuse motrice du cœur. 
Cette énergie nerveuse est de forme vibratoire 
(comme celle des muscles volontaires) et présente 
une fréquence variant entre 500 et 800 pour le cœur 
du chien. La contraction du inyocarde de chaque 
segment (auriculaire et ventriculaire) commence au 
méme instant dans toute la masse; elle dure pour le 
ventricule un centième de seconde. Le svncronisme 
fonctionnel du réseau myocardique est dû au système 
nerveux intrinsèque du cœur. A. LAQUERRIERE. 


ÉLECTRODIAGNOSTIC 


A Strohl (Paris). — Caractères graphiques des 
excitations tétanisantes dans un cas de myas- 
thénie. (Bulletin Officiel de la Société française 
d'électrothérapie et de radiologie, Avril 1924, 
p. 111 à 115.) 


Si chez un sujet sain on provoque des contractions 
télaniques de 8 à 10 secondes de durée avec des 
repos de 5 à 4 secondes, on oblient des courbes en 
plateau, dont la hauteur diminue au fur et à mesure 
que les excitations sont répétées; il y a Попе une 
réaction d'épuisement normal. Chez la malade exa- 
minée, dont les chronaxies étaient sensiblement nor- 
males, les myogrammes obtenus dans les mêmes 
conditions montrent que les contractions, fortes au 
début, diminuent rapidement: vers la °, le soulève- 
ment est tombé des 6 septièmes. De plus, la courbe 
ne présente pas un plateau: après ètre arrivée à son 
maximum elle commence à baisser soit immédiate- 
ment soit au bout de peu de temps. Entin apres 
quelques excitations, Ја courbe devient trés acciden- 
tée, présentant des clochers séparés par des dépres- 
sions profondes. A. LAQUERRIÈRE. 


Laquerriére, Strohl et Delherm (Paris) — 
Présentation d'un porte-électrode pour la 
recherche de la chronaxie. (Bulletin officiel de 
la Société francaise d'Electrothérapie et de Radio- 
logie, Avril 1924, p. 109 et 110.) 


Quand on a à faire une recherche prolongée sur 
un inème point, l'électrode tenue à Ја main finit par 
glisser et se déplacer. П peut donc être intéressant 
d'avoir un appareil maintenant exactement le tampon 
à la place voulue : un pied solide porte une tige ho- 
rizonlale, dont la hauteur est réglable, sur cette tige 
une genouillére permet d'orienter l'électrode dans 
tous les sens, l'électrode est portée par un dynamo- 
mètre monté sur une crémaillère ; on peut ainsi d'une 
part régler la pression, et d'autre part le ressort du 
dynamometre rétablit cette méme pression après 
chaque contraction. LOUBIER. 


383 


Bourguignon (Paris). — A propos de la commu- 
nication de ММ. Strohl, Delhermet Laquerrière 
intitulée « importance des hauts voltages dans 
les recherches de la chronaxie sur le sujet 
normal et pathologique ». (Bulletin de la Société 
française d'électrothérapie et de radiologie, 
Avril 192$, p. 95 à 98.) 


D'après ses expériences, ГА. estime que dés l'ins- 
tant où la résistance en série ne descend pas en des- 
sous de 10.000 ohms, il my араз de différence notable 
quelque soit le voltage employé. Il pense donc que 
les résultats trouvés par S. D. et L. sont dus à une 
différence d'instrumentalion ; pour sa part il utilise 
un réducteur de potentiel rigoureusement sans self, 
et présentant un peu moins de 400 ohms de résis- 
tance. Or quand on double le voltage il est nécessaire 
que le rapport entre la résistance du réducteur et la 
résistance du circuit d'utilisation soit assez petit pour 
que le voltage reste sensiblement le méme à circuit 
ouvert et à circuit fermé. П est probable que le ré- 
ducteur monté sur l'égersimétre ne répond pas à 
cette condition. A. LAQUERRIÉRE. 


André Strohl (Paris) et Dagnon (Strasbourg). — 
Étude sur la conductibilité électrique des tissus 
vivants. Recherches sur la polarisation élec- 
trique. (Journal de physiologie et de pathologie 
générale, t. ХХИ, p. 56 à 51 avec à fig.) 


Les A. ont imaginé le dispositif suivant. Le sujet 
à examiner est placé dans le circuit de telle sorte 
qu'une clef 1 le court-circuite sur la source qu'une 
clef 2 coupe le circuit de la source qu'une clef 3 
mette le sujet en rapport avec un voltmetre et 
qu'une clef 4 coupe ce dernier circuit. Un grand 
balancier fait dans Son mouvement pendulaire agir 
successivement ces quatre clefs, établissant puis 
coupant le courant polarisant, établissant puis cou- 
pant le cireuit sujet-voltmètre. 

L'appareil peut ètre réglé de telle sorte que le 
temps s'écoulant entre l'ouverture d'un circuit et la 
fermeture du 2° dure moins de un dix millième de 
seconde. 

Grâce à ce dispositif S. et D. constatent que: 

te La polarisation se détruit trés rapidement aprés 
ouverture du courant (de moitie en quelques mil- 
lièmes de seconde); il faut done effectuer les me- 
sures avec des dispositifs automatiques effectuant 
les mesures avecune vitesse considérable. 

2» La polarisation croit avec la durée du courant 
jusqu'à une valeur maxima pour diminuer ensuite 
plus ou moins lentement. 

3° Lorsque l'intensité du courant augmente, il y a 
d'abord augmentation de la valeur maxima, qui croit 
cependant moins vite que l'intensité du courant, et 
production plus précoce du maximum. 

# Au delà d'une certaine valeur de l'intensité, la 
polarisation n'augmenute plus sensiblemont; seule la 
rapidité d'apparition du maximum continue à croitre, 
Cette limite supérieure de la polarisation est d'autant 
plus élevée et a lieu pour des courants d'autant plus 
forts que les électrodes sont plus larges. 

5 A densité égale, la polarisation est d'autant plus 
accusée que les électrodes sont plus larges. 

6° L'ensemble des tissus interposés contribue à 
produire la polarisation, la peau prenant une part 
prépondérante à cette production. 

TP En augmentant, entre certaines limites, l'intensité 
du courant polarisant, on diminue légérement la vi- 
tesse de décroissance initiale de la polarisation après 
ouverture du circuit. | 

Les A. estiment qu'on ne peut encore pénétrer 
dans son délail le mécanisme de la polarisation, il 
s'agit probablement de migration sélective d'ions à 
travers les milieux hétérogènes de la substance vi 


384 


vante. La polarisation d'ailleurs liée à Fintégrité 
vitale des tissus est influencée par le système ner- 
veux. A. LAQUERRIÈRE. 


Souques et Ducroquet (Paris). — A propos du 
signe de Babinski dans la paralysie spinale in- 
fantile. (Revue neurologique, Mars 1924, p. 5N0- 
986 avec fig.) 


Malade qui à la suite d'une paralysie spinale infan- 
tile conserve une atrophie et une paralvsie des 
muscles du territoire du SPI gauche. II présente un 
pied bot spécial semblable à celui que Duchenne 
appelle griffe pied creux par augmentation de la courbe 
de la voüte plantaire et orteils en griffe. 

L'examen électrique (Duhem) confirme les résultats 
de l'examen clinique : réaction de dégénérescence 
partielle dans les muscles de la loge postérieure de 
la jambe et totale sur les interosseux du pied, sur 
l'abducteur, l'adducteur et le court fléchisseur du 
gros orteil. Les muscles de la loge antéro-externe de 
la jambe, spécialement r'extenseur propre du gros 
orteil ne présentent aucun trouble de lexcitabilité 
électrique. 

Les A. pensent que l'extension de l'orteil dans la 
paralysie spinale infantile peut dépendre de deux 
conditions différentes : 


1° d'une perturbation de la voie pyramidale (dans 


les cas de lésions étendues); 


Bibliographie. 


2: de l'atrophie des muscles fléchisseurs de la 
premiére phalange du gros orteil coexistant avec 
l'intégrité de l'extenseur propre de cet orteil (dans 
les cas de lésions peu étendues). LOUBIER. 


Léon Pollet (Paris). — Les polynévrites post- 
sérothérapiques. (Gasette des hopitau.e, 26 avril 
1924, p. 561 à 561.) 


Revue générale. L'A. prend comme type la para- 
lysie motrice consécutive à la sérothérapie antitéta- 
nique. 

La forme habituelle de ces paralysies est voisine 
de la paralysie du plexus brachial du type supérieur, 
Duchenne-Erb, qui intéresse les muscles innervés 
par les cinquième et sixième racines cervicales. 

Par ordre de fréquence la paralysie frappe : le grand 
dentelé, le biceps, le brachial antérieur, le grand dor- 
sal, le rhomboïde. 

Le long supinateur, le court supinateur, le grand 
rond etle faisceau claviculaire du grand pectoral sont 
Souvent respectés. 

On voit donc que si les troubles des réactions elec- 
triques sont fréquents, ils sont souvent variables pou- 
vant se manifester sous forme de modifications 
quantitatives (hvpoexcilabilité faradique et galva- 
nique) ou qualitatives (В. D. partielle ou totale. 

LoUBIER. 


BIBLIOGRAPHIE 


Sampson M. D. (Saint-Louis. U. S. A.). — Tech- 
nique physiothérapique. (Un volume, 445 p., 85 
fig.) 

L'A. décrit dans cet ouvrage les divers modes de 
traitement physiothérapique et indique pour chacun 
d'eux les affections qu'ils peuvent améliorer ou gué- 
rir. De nombreuses photographies montrent. com- 
ment on opère dans le Service de Physiothérapie de 
l'Hopital General à New-York. Plusieurs chapitres sont 
naturellement consacrés aux applications de la Н. F., 
diathermie, machine statique, courants galvanique, 
faradique, sinusoidal, et radiothérapie. 


il faut cependant signaler ceux dans lesquels 


Sampson traite des diverses formes de chaleur (par 


conductibilité, par rayonnement, par conversion), de 
lactinothérapie (R. ultra-violets et plaies atones, 
ulcérations, елееглаѕ), des radiodermites aiguës et 
chroniques et de leur traitement, du massage, et de 
l'hydrothérapie. L'A. étudie dans la partie terminale : 
1* les arthrites et leur amélioration par le massage, 
la machine statique, la diathermie, les R. U. V.; 2° l'a- 
taxie locomotrice et les décharges de condensateur, 
les R. X.; 5° la pyorrhée alvéolaire est très améliorée 
par les К. U. V.; # les affections génilo-urinaires; 
5° le rhume des foins; 6° les troubles de la marche. 
F. LEPENNETIER. 


G. Roussy. — L'Etat actuel du Probléme du 
Cancer. Gauthier-Villars et Cie, éditeurs, 1924. 


d Pec Cb RS‏ ا 


Le Gérant : F. AMIRAULT. 


Ce petit livre est très intéressant pour les radio- 
thérapeutes, parce qu'il résume, en un exposé clair, 
les notions les plus récentes sur le grave probléme 
du cancer. Aprés la définition de ce qu'il faut entendre 
par cancer, Roussy expose les diverses hypothèses 
émises sur son origine. Plus important est le chapitre 
de Vétiologie et la description des états précancé- 
reux, Suivi des aspects cliniques et anatomiques. 
Tout médecin appelé à traiter des cancers. trouvera 
dans ces pages des renseignements fort utiles pour 
le diagnostic exact des tumeurs. 

Le cancer expérimental est admirablement exposé 
en quelques pages auxquelles fait suite la thérapeu- 
tique. L'auteur pose en principe que : 

I" Le cancer à son début et pendant un temps va- 
riable est une maladie locale; 

2* Le cancer est une maladie curable à sa phase 
locale. 

Ce sont des vérités qu'on ne saurait trop répéter. 

L'ouvrage se termine par l'étude de l'évolution et 
de la propagation du cancer, entrainant l'organisation 
nécessaire de la lutte anticancéreuse. 

Cel ouvrage est une exacte mise au point de la 
question du cancer: il justifie bien l'adage qu'il porte 
en exergue : 


Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne 
la connusse évidemment étre telle. (Descartes.) 


J. Brror. 


9I 060. -— Paris. пир. Laune, 9, rue de Fleurus. 


REVUE CRITIQUE 


LA RCENTGENTHÉRAPIE PRÉVENTIVE POST-OPÉRATOIRE 
DU CANCER DU SEIN“ 


Par M. BÉCLÉRE 


= 


L'exérèse chirurgicale demeure incontestablement le meilleur mode de traitement 
des tumeurs malignes du sein. Toutefois le bistouri n'est pas la seule arme qu'on puisse 
leur opposer. Le rayonnement de Rœntgen et celui du radium contribuent depuis long- 
lemps déjà à ce traitement, mais dans une mesure, d’après des indications et suivant unc 
technique qui sont loin encore d'être exactement déterminées. 

Pour parler seulement des rayons de Ræœntgen, la part qui leur revient est une 
queslion trés complexe. Elle ne comprend pas moins de cinq chapitres distincts : 

1° la rentgenthérapic des tumeurs opérables ; 

2 celle des tumeurs inopérables ; 

2* celle des récidives el des métastases aprés l'opération; 

4° l'irradiation pré-opératoire ; 

[irradiation post-opératoire à titre préventif. 

Je m'occuperai exclusivement de cette dernière. D'ailleurs, je пе prétends pas en 

donner la solution. Je те propose seulement d'en exposer l'état actuel. 


l. — HISTORIQUE ET ÉTAT ACTUEL DE LA QUESTION 


Depuis longtemps il cst démonlré que le cancer du sein, à toutes les périodes de 
son évolulion, peut bénéficier de la rentgenthérapie dans une plus ou moins large 
mesure el pour une durée plus ou moins longue. En ce qui concerne plus spécialement 
les rédicives aprés l'intervention chirurgicale, dans le rapport (1) qui me fut confié il y a 
17 ans par l'Association francaise de Chirurgie, on retrouvera une série d'observations 
personnelles qui mettent hors de doute l'efficacité des rayons de Rantgen. Sous leur 
influence, ce ne sont pas sculement des nodules intra-dermiques de récidive qui 
régressent, des ulcérations étendues et du plus mauvais aspect qui se cicalrisent, ce 
sont aussi des foyers de récidive placés à une plus ou moins grande profondeur au- 
dessous du tégument cutané, sous forme de nodosités éparses, d'indurations en nappe ou 
de ganglions hypertrophiés et indurés, qui fondent et disparaissent. Les guérisons mer- 
veilleuses ainsi oblenues ne sont d'ailleurs presque toujours que des guérisons locales 
et superficielles qui relardent peul-étre mais n'empêchent pas la terminaison fatale. Je 
n'en concluais pas moins : « Quand on constate les bons effels de la radiothérapie 
appliquée aux récidives si fréquentes aprés l'ablation des lumeurs malignes du sein, il 
est tout indiqué d'avoir recours préventivemenl à ce mode de traitement aussitôt aprés 


(', Communication à l'Association francaise pour l'étude du cancer, Séance du ?1 juillet 1928, 
N° 9. — Septembre 1924. VHE — 5 


386 Beclère. — La Rœntgentherapie preventive 


l'opération pour détruire les éléments n*oplasiques encore impalpables et invisibles 
qui onl pu échapper au bistouri du chirurgien. » 

Dans tous les pays les médecins radiologisles avaient recueilli des observations 
analogues el fait le méme raisonnement. П semblait trés légitime de supposer que des 
cellules néoplasiques encore isolées ou à l'état de nids microscopiques seraient plus 
facilement et plus sûrement détruites par les rayons qu'après une multiplication suffi- 
sante pour réaliser des tumeurs palpables. On préconisa donc l'irradialion post-opéra- 
loire des cancers du sein et pendant une quinzaine d'années, jusqu'en 1918 et au delà, 
elle fut pratiquée avec les moyens dont on disposait pendant cetle première période 
de Ia rentgenthérapie profonde, c'est-à-dire avec des rayons moyennement pénétrants 
et faiblement filtrés dont le foyer d'émission était assez rapproché de la peau. Dans ces 
conditions, les doses absorbées par la région irradiée décroissaient trés rapidement de 
la superficie vers la profondeur. Limilées par la crainte de léser la peau, les doses pro- 
fondes étaient nécessairement faibles, mais la répétition des séances, à des intervalles 
variables d'une à plusieurs semaines, tendail à compenser cette faiblesse. On comprend 
combien il est difficile d'apprécier l'effet de telles irradiations préventives. Quand la 
récidive fait défaut, on est en droil d'attribuer son absence aussi bien à la perfection de 
l'exérése qu'au traitement post-opéraloire et quand, en dépit de ce traitement, une 
récidive survient, il est toujours permis d'en accuser l'insuffisance des doses ou le petit 
nombre des séances. Ce ne sont pas d'ailleurs quelques cas isolés, mais seulement de 
nombreuses séries de fails bien observés qui légitiment une comparaison entre les cas 
non irradiés ct les cas irradiés après l'opération. Encore est-il indispensable que le 
parallèle porte sur des cas comparables au point de vue de l'étendue des lésions el de 
la marche de la maladie avant l'intervention chirurgicale. Quoi qu'il en soit, si ces doses 
modérées et répétées à divers intervalles furent trop souvent insuffisantes pour prévenir 
une récidive à plus ou moins long terme, jamais au moins elles ne se montrèrent nui- 
sibles, jamais on ne pul les accuser de favoriser l'apparition des récidives qu'elles 
devaient empécher. | 

En Allemagne, à partir de 1912 el en grande partie sous l'impulsion de Kroenig, le 
professeur d'obstétrique et de gynécologie de l'Université de Fribourg-en-Brisgau, la 
technique de la rentgenthérapie profonde fut progressivement améliorée. А l'aide de 
tensions élec!riques de plus en plus élevées, on s'efforca d'obtenir des rayons de plus en 
plus pénétrants qui, mieux filtrés, émis à plus grande distance de la peau et la traver- 
sant par de plus larges portes d'enlrée, permirent de diminuer, dans la mesure du pos- 
sible, l'écart inévitable entre la dose cutanée et les doses profondes. On parvint ainsi, 
pour des lésions siluées-à plusieurs centimètres au-dessous de la peau et sans altérer 
celle dernière, à leur donner des doses d'un ordre de grandeur environ dix fois plus 
élevé que celui des doses primitivement en usage. 

En 1918, Kroenig et Friedrich publiérent un « Traité des bases physiques el biolo- 
giques de la Radiothérapie » (2) qui eut un grand retentissement. En 1920 parut un autre 
livre dont le retentissement ne fut pas moindre, celui de Seilz et Wintz, de l'Univer- 
sité d'Erlangen, intitulé : « Notre Méthode de rentgenthérapie profonde el ses résul- 
tats » (5). 

Kroenig et Friedrich s'étaient les premiers etforeés de déterminer la dose néces- 
saire à la destruction des cellules épithéliomateuses, la dose de cancer ( herzinomdosis;. 
Il convient ici de les citer textuellement : « La dose de cancer est celle qui, donnée en 
une seule séance, fait disparailre un cancer à la vue et au toucher. ll existe, à ec point de 


post-operatoire du cancer du sein. 387 


vue, de trés grands écarts individuels que n'explique pas l'histologie, mais qu'explique 
en partie l'état cachectique ou non cachectique des malades. Si nous irradions, par 
exemple, un cancer du sein qui déjà a essaimé daris les ganglions ou dans d'autres 
organes, nous pouvons donner une dose beaucoup plus élevée que celle qui correspond 
à nolre dose moyenne de cancer sans provoquer la régression du néoplasme. Quand 
celui-ci siége profondément, pour lui donner la dose de cancer, il est nécessaire d'aug- 
menter la dose donnée aux lissus qui le recouvrent. Souvent il en résulte une altération 
de l'état général trés analogue au tableau clinique de la cachexie cancéreuse et que pour 
celte raison nous appelons cachexie de Rentgen. En pareil cas, malgré l'application de 
doses plus fortes que la dose moyenne de cancer, le néoplasme ne régresse pas. Pour 
surmonter ces difficullés dans l'estimation de la dose moyenne, nous nous sommes 
appuyés exclusivement sur des cas de cancers du sein où le néoplasme n'était pas encore 
très étendu, où il n'existait cliniquement aucune métastase, où la palpation ne per- 
mettait pas de reconnaître de grosses masses ganglionnaires dans l'aisselle. En filtrant 
sur 1 millimètre de cuivre et à la distance focale de 50 centimètres, nous avons trouvé 
comme dose moyenne de cancer 150 e tandis que la dose d'érythème cutané (Erythem- 
dosis) correspond à 170 e {cette lettre e représente l'unité physique adoptée par les 
auteurs). » Ainsi, pour l'école de Fribourg-en-Brisgau, la dose de cancer moyenne équi- 
vaudrait aux 88 centièmes de la dose d'érythème. 

Dans la méme voie, Seitz el Winlz рагуіпгепі à d'autres conclusions plus tran- 
chantes et plus simplistes. La dose de cancer équivaut pour eux, dans tous les cas sans 
exception, aux 100 à 110 centièmes de leur propre dose d'érythéme qu'ils appellent 
encore l'unité de dose cutanée (Hauteinheitdosis ou, par abréviation, Н. E. D.». Hs font 
d'ailleurs remarquer que la dose d'érythéme indiquée par Kroenig et Friedrich est supé- 
rieure d'environ 10 à 15 0:0 à leur unité de dose cutanée еі qu'ainsi la dose de cancer de 
Krocnig el Friedrich en atteint les 95 à 97 centiémes, ce qu'ils considèrent comme une 
heureuse concordance avec leurs propres recherches. 

П est permis d'y voir plutôt une divergence. De cet écart entre les deux écoles de 
Fribourg-en-Brisgau et d'Erlangen on peut conclure d'abord qu'au point de vue phy- 
sique leurs modes de dosage, tout en s'inspirant d'une méme méthode, l'ionisation de 
l'air par les rayons de Rentgen, emploient cependant des instruments différents et par 
suite ne sont pas exactement comparables, mais surtout que ces modes de dosage sont 
appliqués à la mesure de deux phénomènes biologiques, la radiosensibilité de la peau 
сі la radiosensibilité des cellules épithéliomateuses qui sont très loin d'être uniformes et 
constants. C'est principalement le second de ces phénomènes, comme il est hors de 
doute aujourd'hui, qui. sous l'influence de conditions multiples, est capable de varier 
dans des limites très étendues. i 

La dose de cancer de Seitz el Wintz est celle qu'on adopta en Allemagne et en 
d'aulres pays en méme temps que leur dose d'érylhéme physiquement si mal définie. 
Elle y fut d'abord acceptée comme un dogme, mais, même en sa patrie d'origine, on ne 
tarda pas à reconnaitre qu'elle ne concordait guère avec la réalité beaucoup plus com- 
plexe. De l'avis d'un grand nombre de radiologistes, principalement de radiologistes 
francais, il convient de ne lui allribuer qu'une valeur trés relative pour ne pas dire pure- 
ment conventionnelle. 

Les recherches de Krænig et Friedrich aboutirent à une autre affirmalion doctri- 
nale qui, dans tous les pays de langue allemande, fut acceptée encore plus docilement et 
plus unanimement que la précédente. C'est que la dose de cancer, pour être efficace. doi 


388 Beclère. — La Raentgentherapie preventive 


être donnée en une seule ѕбапсе ou en une seule série de séances trés rapprochées, еп 
un mot, dans le temps le plus court. Les recherches de Kroenig et Friedrich se bornent 
d'ailleurs aux faits suivants. Une femme recoit, sur deux régions symétriques de l'abdo- 
men, une méme dose de rayons de Rentgen, d'un côté en une seule séance, de l'autre 
côlé en treize séances quotidiennement renouvelées. La réaction inflammatoire provo- 
quée sur le premier côté atteint la vésication et sur le second ne dépasse pas l'érythéme. 
Des résultats analogues sont obtenus en irradiant avec les rayons gamma du mésotho- 
rium deux régions symélriques de la peau : une application de 50 heures provoque de 
la vésication tandis qu'une application de 5 heures répétée pendant dix jours consécu- 
tifs donne seulement de l'érythéme. Telle est la base on ne peut plus étroite et fragile 
sur laquelle, en dehors de toute autre considération d'ordre biologique et médical, repose 
le nouveau dogme. L'existence d'une dose unique de cancer ct la nécessité de donner 
celle dose d'un seul coup deviennent les deux articles d'une loi que proclament des pro- 
phétes. Winlz est l'un des principaux ct, dans un livre récent, illustré de nombreuses 
photographies et radiographies mais qui ne contient aucune observation clinique, il en 
expose avec unc précision minulieuse l'application spéciale au cancer du sein (4). 

Désormais, à l'aide des nouveaux appareils électrogènes qui permettent de réaliser 
enlre les électrodes de l'ampoule une différence de tension de 200.000 volts, оп tend à 
substituer, dans le traitement post-opéraloire des cancers du sein, à l'ancienne tech- 
nique des irradiations moérées et espacées une technique nouvelle, supposée a priori 
très supérieure, celle de l'irradiation intensive et unique qu'on peut appeler encore la 
méthode du maximum de dose dans le minimum de temps. Quand on ne remplace pas 
lnmédiatement Ја technique ancienne par la nouvelle, on s'efforce au moins d'accroitre | 
les doses données et de rendre le traitement plus intensif. 

C'esl à quoi on s'applique particulièrement à la clinique chirurgicale de l'Université 
de Tubiugue, dans le service du professeur Perthes, mais les résullals observés et publiés 
par lui en 1920 dans le Centralblatt für Chirurgie sout trés différents de ceux qu'il espé- 
rait. Il divise en quatre groupes ses opérées du cancer du sein : 

Lc premier groupe comprend 150 malades, opérées de 1910 à 1912 ct non irradiées. 
Trois ans aprés l'opération, la proporlion des cas exempls de récidive égale 36,5 0;0. 

Le second groupe comprend 70 malades opérées de 1915 à 1914, irradiées ensuite au 
travers de 5 millimélres d'aluminium et qui ont reçu sur la cicatrice la moitié d'une 
pleine dose. Trois ans après l'opération, la proportion des cas exempts de récidive égale 
seulement 30,5 00. 

Le troisième groupe comprend 74 malades opérées de 1915 à 1916, irradiées une 
première fois sur le thorax et l'aisselle avec la moitié d'une pleine dosc, puis quatre 
autres fois de la méme manière. Trois ans aprés l'opération, la proportion des cas 
exempts de récidive пе dépasse pas 54 0/0. 

Le quatrième groupe comprend 88 malades, opérées de 1917 à 1918 cl traitées sur 
le thorax, l'aisselle et le creux sus-claviculaire, à des intervalles de quatre semaines, 
par cinq séries d'irradialions, à des doses qui varient entre la tolalité et les 25 de la 
pleine dose. Dans ce quatrième groupe, à la fin d'une seule année après l'opération, le 
nombre des récidives est déjà si grand qu'avec certitude on peut prévoir, après trois ans 
écoulés, un résultat beaucoup plus mauvais que pour les trois groupes précédents. 

En résumé, Perthes affirme qu'avec l'irradiation post-opératoire le nombre des 
récidives a augmenté au lieu de diminuer et que la fréquence des récidives a grandi 


parallèlement à l'intensiló du traitement. 


post-operatoire du cancer du sein. 389 
A la clinique chirurgicale de l'Université de Marbourg, les résultats observés par le 


docleur Tichy (5) sont analogues, comme il ressort du tableau suivant : 


11. — Cas insuffisamment] ИТ. — Cas intensément 


[. — Cas non irradiés. irradics: тй бв. 


Nombre des саз... . . . . . . ГУ | 61 " 11 


Récidives dans la 1" année.. . 11,2 0/0 21,1 0,0 45,9 0/0 
Survivantes aprés 5 ans... . 28,7 0/0 27,7 0/0 Jugement 
Survivantes aprés э ans. . . . . 20,9 0:0 31,8 0/0 encore impossible. 


ll semble bien, d’après ce tableau, que le nombre des récidives au cours de lı pre- 
mière année augmente avec l'irradiation post-opératoire et avec l'intensité des irradia- 
lions. Ill est à noter cependant que la proportion des survivantes aprés cinq ans csl 
notablement plus grande parmi les malades irradiées avec des doses prétendues insuffi- 
santes que parmi les malades non irradiées. 

Au Congrès de Chirurgie de Berlin, en 1921, la question de la rentgenthérapie 
post-opératoire du cancer du sein est vivement discutée. А ses adversaires s'opposent 
des défenseurs tels que Schmieden, Eiselsberg et Warnekros, mais ils demeurent les 
uns еі les autres sur leurs positions. 

Au Congrès dela Société allemande de Вопісеп, à Heidelberg, en 1925, Perthes (6), 
dans un гешагдоаЫе rapport sur la rentgenthérapie du cancer chirurgical au point de 
vue biologique et clinique, revient sur cette question particulière. Dans une enquête 
auprés de vingl-six cliniques chirurgicales en Allemagne et dans les pays de langue 
allemande, il a demandé si l'irradiation post-opératoire y élait de pratique courante et a 
recu treize réponses affirmatives coutre aulant de réponses négatives. Parmi les signa- 
taires de ces réponses, certains ont l'impression que, depuis l'emploi de l'irradiation, les 
récidives sont devenues nettement plus rares, d'autres au contraire qu'elles sont deve- 
nues plus fréquentes, d'autres qu'il n'y a pas de différence entre les cas non irradiés et 
les cas irradiés, plusieurs enfin suspendent leur jugement. 

Dans trois cliniques universitaires, à Tubingue, à Marbourg et à Leipzig, l'irradia- 
diation posl-opératoire semble avoir aggravé les suites de l'opération. Ici je cile 
Perthes texluellement : « Lorsque pour la première fois, d'après la statistique détaillée 
de nos cas de Tubingue par le 0" Neher, je constalai le fait surprenant qu'à la suite de 
l'irradiation post-opératoire du cancer du sein, le nombre des récidives n'avait pas 
diminué mais augmenté, je supposai d'abord que les inlensilés de rayons employés 
avaient été trop faibles au moins dans la profondeur, qu'au lieu de détruire les germes 
de cancer laissés en place, les rayons avaient au contraire excilé leur croissance. En 
conséquence, on devail faire une irradiation encore plus intensive de tout le domaine 
dangereux. Mais ullérieurement je suis arrivé à la conviction que les cliniques où on a le 
moins visé ce bul, les cliniques comme celles de Kiel et de Rostock qui ont pratiqué 
l'irradialion avec des appareils anciens et avec de petites doses répétées à de longs 
inlervalles sont précisément celles qui, au lieu de l'aggravation observée par nous, ont 
pu signaler une amélioration de leurs statistiques. La conclusion qui s'impose c'est que, 
dans le traitement post-opératoire, la technique d'abord tenueen apparence pourlégitime, . 
à savoir l'irradiation de toute la région dangereuse du thorax avec la dose de cancer, 
n'est pas utile mais nuisible. C'est précisément à l'irradiation de régions étendues avec 
de fortes doses qu'il faut rapporter l'aggravation observée. » 


390 Béclére. — La flentgenthérapie preventive 


Comme preuve décisive du danger des forles doses, Perthes réunit en un tableau 
les slalistiques des trois cliniques chirurgicales où, à diverses périodes, les cancers du 
sein opérés onl été diversement traités, d'abord sans irradiation post-opéraloire puis 
avec des irradialions modérées et finalement avec une irradialion intensive. Ce tableau 
indique pour chaque clinique et pour chacune des trois périodes successives la propor- 
lion des récidives observées au cours de la première année. 


CANCERS DU SEIN OPÉRÉS — PROPORTION DES RÉCIDIVES AU COURS 
DE LA PREMIERE ANNÉE 


mc | ; І. — Cas non Il. — Cas faiblement "D Cas E, IV. — Cas 

Cliniques chirurgicales. irradics. irradies. HM do inten-ément irradiés. 
|| De Tubingue 

(Dr Neher, 1920). . . . 28 00 où, 0/0 91,0 0/0 41 0/0 
De Marbourg | 

(Ir Tichy, 1920). . . . 11,8 0/0 11,7 0/0 92 0/0 45 0/0 
De Leipzig ي‎ = т =ч => 

(D* Kästner, 1921). . . 59 0/0 56 0/0 47.6 00 


Ce jugement si net de Perthes sur le danger des fortes doses a élé non moins nette- 
ment confirmé à Stockholm dans le Service de radiothérapie du professeur Forsell. Ses 
assistants, les docleurs Larsen et Frik Lysholm (7) ont récemment publié une intéres- 
sante statistique de 76 cas de cancer du sein opérés en 1918 et 1919, puis irradiés suivant 
une technique qu'on peut qualifier d'ancienne avec les résultats très salisfaisants que je 
rapporterai plus loin. Mais en 1920, désireux de faire mieux, ils ont adopté la teclinique 
nouvelle, celle qui consiste à donner d'un coup la dose supposée stérilisante; ils l'ont 
tentée jusqu'à sa limite extrême puisqu'ils ont volontairement provoqué la chute de l'épi- 
derme de toule la région irradiée. Sur 55 cas traités de cette manière et au cours de la 
première année aprés l'opération, ils n'observérent pas moins de 51 00 de récidives, 
proportion supérieure à celle des statistiques allemandes; le nombre de ces récidives fut 
méme plus grand pour les tumeurs non adhérentes et sans ganglions axillaires que pour 
les tumeurs adhérentes et avec ganglions axillaires, contrairement à ce qu'on observe 
habituellement. lls se sont donc empressés d'abandonner cette tentative malheureuse 
et en concluent qu'il faut réprouver l'emploi des fortes doses sur de larges champs, 
comme (railement préventif des récidives dans la région opératoire. 

Sans connailre ces slatisliques el. seulement d'après leurs propres observations 
encore inédites, deux de mes anciens collaborateurs, actuellement médecins de la Fon- 
dation Curie, mes amis les docteurs Richard el Pierquin ont été conduits à la méme 
opinion. De leurs observations voici la plus typique : une femme est opérée une première 
lois, en octobre 1921, pour un cancer du sein histologiquement vérifié; un an plus 
lard, une récidive dans la cicatrice nécessile une seconde opération pratiquée le 
11 octobre 1922 el suivie, au début de novembre, d'une irradiation préventive de toute 
la région opératoire, à l'aide de rayons très pénétrants, fortement filtrés et à des doses 
telles qu'il en résulte une radio-épidermile avec vésication et dénudation du derme «le 
toute la région irradiée. Cependant, dés le 25 février 1925, on constale en plein centre de 
cette région, en pleine période de cicatrisation de la radio-épidermite, là où la peau esl 


post-operatoire du cancer du sein. 391 


encore très rouge, une récidive sous-cutanée de la grosseur d'une noix et elle croit si 
rapidement qu'au début d'avril elle atteint le volume du poing. 

Enfin, dans le récent livre de Wintz déjà mentionné et oü cel auteur insiste sur la 
nécessité de donner la dose de cancer à tout le territoire suspect jusqu'à une profondeur 
de 4 centimètres ct en une seule séance, dans ce livre exclusivement technique on 
relève l'aveu suivant trés significalif (p. 42) : « D'après toute une série d'observalions, 
je ne suis plus convaincu de la valeur indiscutable de l'irradiation post-opéraloire 
immédiate. J'ai vu, en nombre suffisant, des cas où, aprés l'opération, tout le domaine 
habituel d'extension du cancer et spécialement la région de ‘la cicatrice fut exactement 
irradiée avec la dose de 100 00 de H. E. D. et où cependant survinrent plus lard, au 
voisinage de la cicatrice, des noyaux de récidive, sans que l'irradialion ait pu prévenir 
leur développement.... Appuyé sur ces observations ainsi que sur d'autres localisations 
du cancer, je me crois autorisé à admettre que les rayons de Ræntgen à la dose de 
cancer ne peuvent pas arréter dans leur dégénérescence lcs cellules épithéliales prédes- 
linées à la transformation en cellules néoplasiques. L'avenir apprendra s'il est ou non 
légitime d'attendre, aprés l'opération, l'apparition des récidives pour les irradier. » 

Des faits d'observation qui viennent d'être rappelés et auxquels on pourrait joindre 
beaucoup d'autres faits analogues, se dégage un enseignement incontestable, c'est 
qu'appliquée au cancer et spécialement au cancer du sein aprés l'exérése chirurgicale, 
cette nouvelle sorte de Therapia sterilisans magna, imaginée en Allemagne d'après des 
vues théoriques en apparence légitimes, n'a pas réussi, qu'elle s'est montrée certainc- 
ment nuisible et que désormais les radiolhérapeules doivent s'abstenir de l'irradialion 
préventive de toute la région suspecte. à la dose dile de cancer donnée dans le minimum 
de temps. Telle est la première conclusion de cette étude. 

Toutefois, il n'en résulte pas que les rayons de Roentgen doivent ètre exclus du 
traitement préventif aprés l'opération. А la condition d'être employés suivant cerlaines 
règles et à certaines doses il est permis d'affirmer qu'ils ne sont pas nuisibles. L'inno- 
cuité des doses modérées et сѕрасёеѕ parait un fait non moins certain que le danger du 
traitement intensif. La question est de savoir si leur efficacité est aussi nettement 
démontrée, si elles préviennent vraiment les récidives, tout au moins dans la région 
opératoire, car il est clair que s'il exisle déjà avant l'opération des mélaslases plus ou 
moins éloignées en voie de développement, ces métastases encore latenles échappent 
nécessairement à leur aclion. 

П est inutile d'énumérer tous les noms des chirurgiens et des radiolhérapeutes qui 
ont affirmé l'aclion bienfaisante де l'irradiation post-opératoire dans le cancer du sein, 
mieux vaut rappeler les faits bien observés qui tendent à démontrer cette efficacité. 

А la clinique chirurgicale de l'Université de Kiel, le professeur Anschütz et le doc- 
teur Hellmann (8) ont publié en 1921, une statistique de 250 cas de cancer du sein opérés 
par le méme chirurgien, vérifiés histologiquement et qui, sans exception, ont été l'objet 
d'une enquête ullérieure. Tous les cas de mort tardive ont été mis au comple du cancer 
alors méme qu'ils auraient pu être attribués à des maladies inlercurrentes. П ne s'agit 
donc pas d'une statistique épurée mais d'une statislique où on a évilé soigneusement 
d'estimer trop haut le nombre des guérisons cliniques, ce terme étant pris dans le sens 
de survie sans récidive cinq ans aprés l'opération. Sur les 250 cas en question, 118 sont 
antérieurs à l'introduction. de Ја radiothérapie posl-opératoire à Kiel, ils forment la 
série A vis-à-vis de la série B des 112 autres malades qui ont été méthoiliquement irra- 
dites aprés l'opération. suivant les regles instiluées par le professeur Hans Meyer, 


392 Beclère. — La ltentgentherapie preventive 


l'instigateur de ce traitement complémentaire. Dans chacune des deux séries, suivant 
la division de Stheinthal, on distingue trois groupes : 

Le groupe I, celui des petits cancers mobiles, sans ganglions axillaires palpables; 

Le groupe Il, celui des cancers avec adhérences périphériques el ganglions 
axillaires palpables; 

Le groupe ПІ. celui des cancers trés étendus et très adhérents avec ganglions sus- 
cliviculaires palpables. | 


STATISTIQUE D'ANSCHUTZ SUR 230 CAS DE CANCER DU SEIN 
ا‎ 
Série A : 118 cas opérés et non irradiés. 
Série В: 115 cas opérés et prophylactiquement irradiés. 


Série A : 7 cas = 100 0/0 de guérisons. 
Série B: 6 cas = 100 0/0 de guérisons. 
Ai 
В: 


Série 103 cas = 35 0/0 de guérisons. 
Série 06 cas = 57 0/0 de guérisons. 
Séric A : 8 cas = 15,5 0/0 de guérisons. 
Série D : 10 cas = 55 00 de guérisons. 


Une autre stalislique citée par Perthes est placée par lui au méme rang que Іа 
précédente, celle du docteur Lehmann de la Clinique chirurgicale de Rostock, mais je 
n'ai pas réussi à me la procurer. 

Aprés avoir déjà fait allusion aux résultals trés salisfaisants oblenus à Stockholm, 
dans le Service de Radiothérapie du professeur Forsell, par ses assistants, les docteurs 
Larsen еі Lysholm, il convient de les rapporter ici. En 1918 et 1919, ils ont soumis 
76 cas de cancer du sein à la rœntgenthérapie. Tandis que d'après la statistique publiée 
en 1922 par la Société suédoise du Cancer, la proportion des survivantes sans récidive, 
cinq ans aprés lexérése d'un sein cancéreux, oscille entre 22 et 55 0/0, Larsen cl 
Lysholm trois ans aprés l'opération de leurs 76 malades, en comptent 47, soit une 
proportion de 61 0/0 qui vivent exemples de récidive; elles se répartissent ainsi dans 
les trois groupes de Stheinthal : 


Groupe І: sur 26 cas, 26 survivantes. 
Groupe IT : sur 55 cas, 24 survivantes, soit une proportion de 68 0;0. 
Groupe HI : sur 15 cas, une seule survivante, soit une proportion de 6,5 0/0. 


La technique préconisée par Forsell s'inspire de l'expérience acquise dans le traite- 
ment des cancers du sein avec métastases manifestes de la peau. Elle consiste en cinq à 
six séries d'irradiations, les premières à des inlervalles de 4 à à semaines, les autres à 
des intervalles plus longs. А chaque série, l'hémithorax est divisé en trois ou quatre 
circonscriptions et chacune recoit trois irradiations d'environ 5 unilés lH, c'est-à-dire 
seulement le tiers de la dose d'érythéme. Le pouvoir de pénétration du rayonnemeut 
employé correspond à une ctincelle équivalente-de 55 à 58 centimètres, ce rayonnement 
est filtré seulement au travers de 3 millimètres d'aluminium, son foyer d'émission est 
à 24 centimètres de la peau. Dans le choix des doses el dans leur répétition on s'applique 
à ne pas provoquer l'atrophie de la peau ni celle des tissus sous-eutanés; la pigmenta- 


post-operatotre du cancer du sein. . 393 
tion brune du tégument et parfois quelques télangiectasies sont les réactions qu'il con- 
vient de ne pas dépasser. | 

Enfin, une publication toute récente sur la rentgenthérapie post-opéraloire du 
cancer du sein est l'histoire de 200 malades alteinles de cette maladie et irradiées à 
Amsterdam, de 1915 à 1921, dans l'Institut hollandais pour l'étude du cancer,'à la Cli- 
nique Antoine van Leeuvenhoekhuis par les docteurs Wassink et Wassink von Raams- 
donk (9). Cette publication est remarquable par les renseignements précis et détaillés 
qu'elle donne non seulement sur l'étendue des lésions avant le traitement mais sur la 
date d'apparition et le siège des récidives après l'emploi des rayons de Rentgen. 

Ces observaleurs ont pu comparer trois groupes de cas de cancer du sein : 1? des 
malades opérées à la clinique et qu'ils ont irradiées ensuite ; 2° des malades qui, après 
avoir été opérées ailleurs, leur ont été adressées pour un traitement préventif: 3° des 
malades qui, aprés avoir été opérées ailleurs mais non irradiées leur ont élé adressées 
pour le traitement d'une ou de plusieurs récidives. 

Sur les 57 malades du premier groupe, aprés une période d'observation de deux à 
sept ans, on comptait seulement 13 survivantes, soit une proportion de 22,8 0/0. Parmi 
les 44 autres malades qui présentérent une récidive plus ou inoins précoce, celle-ci sur- 
vint au cours méme de l'année qui suivit le traitement chez 27 d'entre elles, soit dans 
une proporlion de 47,56 0/0. Cel ensemble n'est guére salisfaisant, mais il importe de 
l'analyser. Un premier tableau indique quelle était avant l'opération l'étendue des 
lésions chez les 57 opérées. 


Étendue des lésions. Nombre Nombre | Proportion 
des malades. des survivantes. des survivantes. 

Sans métastases axillaires . . . ......... | 10 4 40 0,0 
Avec métastases axillaires.. . . .  . . . . . .. 21 8 53 0/0 
Avec infiltration cutanée et métastases axillaires. 11 1 9 0/0 
Avec infiltration cutanée, métastases axillaires et . 

sus-claviculaires. . . . . .. .... . . . sn 1 0 
Sans inlillration cutanée, avec métastases axil- 

laires et sus-claviculaires. . . . . . .. us. 5 0 


Un second tableau indique la cause de la mort et le siège de la récidive chez les 
44 opérées qui ont succombé plus ou moins tardivement. 


QE -— Á— — ЕДНИ 


Nombre des récidives 


Caused deaan Total des reeidives. au cours de la 1'* année. 
Récidive dans la région irradiée. . . . . . . Ерот ЩЕ" 15 11 
Récidive dans la région sus-claviculawe. . . . . 4 2 
Métastase éloignée . . . . . . . . . аш ш р е 19 11 
Métastase dans l'autre sein... ........ . ,. а ә 2 
Métastase de siège inconnu. . . . . . . + . . . . . . . 4 0 
Mort vraisemblablement d'autre cause que le cancer. . 1 Ü 


Des tableaux analogues que je menlionne seulement renseignent sur les malades 


des autres groupes. 


394 Beclère. — La flentgentherapie preventive 

Parmi nombre de remarques "intéressantes, les auteurs signalent que sur les 15 cas 
de récidive dans la région irradiée, cetle récidive occupait 12 fois la peau et que dans 
tous ces cas, à l'exception d'un seul, il existait déjà, avant l'opération, de la carcinose 
cutanée. Ils reconnaissent donc qu'en pareil cas leur traitement a échoué. 

De l'analyse trés soigneuse de leurs observations ils concluent, en somme, que 
chez toutes leurs malades, l'évolution du cancer ne s'est guère écartée des prévisions 
déjà établies, avant l'intervention opératoire, d'après l'étendue des lésions. Dans un 
seul cas, le pronostic trés défavorable n'a pas été ullérieurement confirmé. Quant aux 
cas d'un pronostic en apparence trés favorable au début, il n'en est pas un dont l'aggra- 
valion puisse étre attribuée à la radiothérapie. 

Le fait qui les a le plus frappés est le suivant. C hez les malades irradiées préventive- 
ment après l'opération, jamais ils n'ont observé de récidive occupant le tissu cellulaire 
sous-cutané tandis que les récidives de ce siège étaient fréquentes chez les malades qui 
n'avaient pas élé soumises à l'irradiation préventive. Jamais non plus chez les malades 
irradiées préventivement ils n'ont observé, dans la région traitée, de récidives costales, 
sternales ou claviculaires, tandis que ce genre de récidives était fréquent chez les autres. 
Presque jamais enfin chez les malades de la premiére catégorie ils n'ont observé les 
récidives axillaires fréquentes chez celles de la seconde. 

Ils affirment donc avec insistance que l'irradiation post-opératoire permet d'éviter 
certainement dans la région irradiée les récidives sous-cutanées ainsi que les récidives 
costales, sternales, claviculaires et méme presque certainement les récidives axillaires. 

La conclusion pratique à laquelle ils aboutissent, c'est qu'il est permis de recom- 
mander l'irradiation post-opératoire à titre prophylactique mais à la condition de ne 
pas trop en attendre. parce qu'elle est incapable d'agir non seulement sur les métastases, 
encore latentes, dont le siège est plus ou moins éloigné de la région opératoire mais 
meme sur les métastases encore latentes de la cavité thoracique. Ce qu'on peut seule- 
ment lui demander, c'est la stérilisation de la région opératoire et la condilion pour que 
celte stérilisation ne soit pas nuisible c'est l'adoption d'une technique qu'ils exposent en 
détail et qui consiste essentiellement dans l'emploi de rayons moyennement pénétrants 
avec des doses modérées et espacées. Encore faut-il qu'il n'existe pas déjà de la carci- 
nose cutanée; sur ce dernier point d'ailleurs, inslruils par des observations récentes 
aprés emploi d'une technique nouvelle, ils font des réserves. Leur dernier mot est qu'il 
est trés difficile de préconiser un mode de traitement déterminé et que la question 
demeure à l'étude. 

Voici comment on peut brièvement résumer tous les fails d'observation qui viennent 
d'étre passés en revue: 


1° Dans le traitement préventif post-opéraloire du cancer du sein l'irradiatjon unique et 
très intense est dangereuse, non seulement elle ne réduit pas mais elle accroit la proportion 


des récidives. 


9° Les irradiations renouvelées à doses modérées sont au contraire sans danger el parais- 
sent efficaces, tout au moins dans l'étendue de la région irradiée mais sans que leur action 


dépasse les parois de la cage thoracique. 


post-operatoire du cancer du sein. 395 


11. — DÉDUCTIONS PRATIQUES 


Quelles déductions pratiques couvient-il de tirer de l'exposé précédent? 

La première, c'est qu'après l'ablation d'un cancer du sein suivant les règles de la 
meilleure technique chirurgicale et dans les cas où le chirurgien estime que cette abla- 
tion esl aussi compléte que possible, l'irradiation intensive du champ opératoire avec la 
dose prétendue cancéricide en vue de prévenir les récidives doit étre abandonnée et 
prohibée. | 

La seconde, c'est que des irradialions renouvelées à doses modérées sont au con- 
traire recommandables parce qu'elles ne sont pas nuisibles et qu'on est en droit, d’après 
les statistiques allemandes, hollandaises et suédoises, d'en attendre des résultats 
favorables. | 

L'efficacité de ces irradialions préventives n'est cependant pas démontrée avec une 
telle rigueur qu'on puisse ériger leur emploi en une règle générale, moralement obliga- 
toire. Sans doute il est permis et peut-être est-il préférable d'attendre l'apparition d'une 
récidive pour la soumettre à la reentgenthérapie. Ce qui, en tout cas, est indispensable 
c'est la surveillance attentive ct l'examen fréquent des opérées. 

П est toutefois un précepte que, pendant des années à l'hôpital Saint-Anloinc, je 
n'ai cessé de répéter el qu'il me sera permis de répéter une fois de plus: « Si j'étais 
consulté aujourd'hui par une malade, atteinte de tumeur maligne du sein, je la condui- 
rais demain au chirurgien en lui demandant de pratiquer, avec l'exérése totale de la 
glande mammaire, le curage complet de l'aisselle, mais je n'altendrais pas demain pour 
irradier de mon mieux le creux sus-claviculaire. » 

La raison de ce précepte est évidente. Dans la série des étapes le plus habituelle- 
ment suivies par le cancer du sein, au cours de sa propagation progressive, les gan- 
glions lymphaliques de la région sus-claviculaire représentent le dernier relais, la bar- 
rière suprême avant l'envahissement profond. C'est cependant un territoire qui, méme 
:suspectde contenir déjà des cellules néoplasiques, est presque toujours respecté par le 
bistouri du chirurgien. Il est, par contre, trés facilement accessible aux rayons de 
hónlgen et doit donc être irradié sans tarder, soit avant l'opération, soit presque 
aussilôt aprés, alors méme que la palpation n'y révèle rien d'anormal, puisqu'il est 
loujours à craindre qu'il soit déjà envahi et que son envahissement est méme 
souvent trés probable. 

Celle irradiation de la région sus-claviculaire ne doit d'ailleurs pas étre considérée 
comme une partie du traitement préventif proprement dit mais comme le complément 
indispensable de l'intervention opératoire pour tous les cas où celle-ci ne s'étend pas 
au delà de l'aisselle. | 

Sans entrer dans le détail de la lechnique, il imporle de ne pas porter atteinte à 
l'intégrité de la peau et d'étaler la dose sur plusieurs jours, sinon méme sur plusieurs 


semaines. 


396 Beclére. — La Rœntgentherapie preventive 


ИІ. INTERPRÉTATION DES FAITS OBSERVÉS 


П est nécessaire de séparer avec soin les faits d'observation qui, rigoureusement 
établis, demeurent inattaquables de leur interprétation plus ou moins hypothétique et 
qui peut beaucoup varier suivant l'état de nolre savoir. | 

C'est à quoi je me suis efforcé en exposant seulement des faits d'observation qu'il 
parait difficile de contester, si surprenants et si inexplicables que tout d'abord ils puis- 
sent paraitre. 

Le premier de ces faits surprenants, c'est qu'une dose très forte de rayons de 
Rœntgen loin de prévenir les récidives en favorise l'apparition. 

Le second. plus surprenant encore que le premier, c'est que des cellules cancé- 
reuses en petit nombre, encore disséminées isolément ou tout au plus réunies en agré- 
gats microscopiques, résislent à une dose trés forte de rayons de Ræntgen tandis que 
.es mêmes cellules, irradiées seulement après s'être multipliées au point de former des 
tumeurs palpables, sont détruites par des doses incomparablement plus faibles. 

De ces deux faits, le premier a déjà été maintes fois l'objet de tentatives d'explica- 
Lion. Quant au second il ne semble pas avoir suffisamment attiré l'attention, je n'en ai 
trouvé mention nulle part. 

Comment les doses trop fortes peuvent-elles favoriser l'apparition des récidives ? 
D'une double série d'observations cliniques et de recherches expérimentales sur les ani- 
maux que je me contente de rappeler, il résulle que, dans le traitement du cancer par 
les rayons de Röntgen, les cellules néoplasiques avec leur radiosensibililé plus ou 
moins accentuée cl par suite avec la dose plus ou moins forte d'énergie radiante néces- 
saire à leur destruction n'entrent pas seules en jeu. П faut compter encore avec deux 
autres facteurs: d'une part, l'action directe des rayons de Ræœntgen sur l'entourage 
immédiat de ces cellules néoplasiques, d'autre part l'action indirecte des irradiations 
sur tout l'organisme. En parlant de l'entourage immédiat des cellules néoplasiques, 
j'entends leur milieu de culture naturel, c'est-à-dire l'ensemble des cellules vivantes et 
normales, fixes ou mobiles, apparlenant en propre au tissu conjonctif dans lequel le 
néoplasme est plongé, ou apportées aux espaces lacunaires de ce tissu par les vaisseaux 
Iymphatiques et sanguins, j'entends aussi l'ensemble des produits de sécrétion de ces 
cellules diverses et c'est seulement par abréviation que je désigne ce milieu de culture, 
complexe el mystérieux. sous le simple nom de tissu conjonctif. C'est la lutte pour la vie 
entre les cellules néoplasiques et les éléments sains du tissu environnant, une lutte oü 
on peut admettre que, parmi les cellules néoplasiques qui ont échappé au bistouri du 
chirurgien, beaucoup succombent plus ou moins prématurément avant de s'élre multi- 
pliées ; l'intégrilé de ces éléments sains importe done à la défense locale de l'organisme 
contre l'envahissement du cancer, si imparfaite qu'on la suppose, tandis que toules les 
lésions infeclieuses ou autres qui les alteignenl favorisent au contraire l'évolution des 
cellules néoplasiques. Or, il esl certain que les fortes doses de rayons de Rænlgen pro- 
voquent dans le derme et dans l'hypoderme loute une gamme de lésions. Suivant leur 
degré d'intensilé, lantól ces lésions sont reconnaissables à la fois à la vue ct au palper, 
elles se manifestent par une induration caractéristique du lissu sous-culané avec ou 
sans rétraclion de la peau, par ce qu'on appelle en Allemagne l'adème induré chronique 


х , Е Ы 
post-operatoire du cancer du sein. 397 


de Ræntgen, tantôt elles sort moins apparentes et demeurent méme latentes; il parait 
néanmoins légitime d'admeltre leur existence, à en juger par les lésions si accentuées 
que l'examen radioscopique révèle dans la charpente conjonctive du poumon sous- 
jacent, à la suite de fortes irradiations. Ces lésions pulmonaires sont aujourd'hui bien 
connues d'aprés les descriptions des radiothérapeutes allemands et américains. Dans le 
récent livre de Wintz, l'induration pulmonaire, comme il l'appelle, est l'objet d'un cha- 
pitre spécial et d'un grand nombre de reproductions radiographiques. Elle se manifeste 
par toute une gamme d'ombres anormales en nappes ou en ilots, depuis une légére 
diminution de clarté de l'image pulmonaire jusqu à l'opacité la plus sombre. Les lésions 
du poumon, souvent apparentes à l'exploration radiologique aprés une seule irradiation 
suivant la technique préconisée par Wintz. le deviennent dans la très grande majorité 
des cas quand cette irradiation est renouvelce à dix semaines d'intervalle. Wintz recon- 
naît d'ailleurs que méme en l'absence de toute altéralion perceptible du poumon, une 
scule irradiation suffil sans aucun doute à faire de cel organe un lieu de moindre résis- 
tance, Car s'il survient une bronchite, une grippe, une pneumonie, le pronostic en est 
notablement plus grave que si la malade n'avait pas été irradiée. De méme que le pou- 
mon lésé dans sa charpente conjonctive résiste moins bien à l'agression des inicrobes 
parasites des voies respiratoires, ainsi le derme et l'hypoderme, semblablement lésés, 
deviennent, suivant toute vraisemblance, moins résistants vis-à-vis des cellules para- 
sites de mauvaise nature qui ont échappé au bistouri du chirurgien. 

А cette diminution de la résistance locale de la région irradiée se Joint, à la suite 
des doses trés fortes données en un temps trés courl, une diminution de la résistance 
générale de l'organisme, conséquence de la grande dépression des forces produite par 
le mal des rayons, quand il est intense, ainsi que des graves altérations du sang 
observées dans ces conditions. 

La double atteinte portée à la résistance locale de la région irradiée et à la résis- 
tance générale de l'organisme explique comment les doses trés fortes loin de prévenir 
les récidives en favorisent l'apparition, et l'enseignement pratique qui en ressort c'est 
que le radiothérapeute doit toujours s'efforcer, dans la mesure du possible, de concilier 
trois desiderata antagonistes et presque contradictoires : la destruction des cellules 
néoplasiques, l'intégrité des cellules saines avoisinantes et le maintien de la résistance 
de l'organisme. 

Il reste à expliquer comment les foyers de récidive encore microscopiques résistent 
à des doses plus fortes que celles qui les détruisent à l'état de tumeurs palpables. 

Contrairement au dogme allemand d'une dose unique de cancer, non seulement il 
est certain que les diverses tumeurs cancéreuses, suivant leur origine el leur structure 
histologique, ont une radiosensibilité très ditférente, mais, dans une même tumeur, les 
diverses cellules sont inégalement radiosensibles et la méme cellule, aux diverses 
périodes de son existence, présente une radiosensibilité trés variable. D'aprés une loi 
commune à tous les éléments cellulaires, normaux ou pathologiques, le moment de leur 
radiosensibilité maxima est celui oü ils se divisent. Le fait est depuis longtemps connu, 
mais l'application méthodique de cette notion à la radiothérapie du cancer est toute 
récente ; ce sont les travaux de Regaud et la série de ses communications à la Société 
de Biologie en 1922 qui en ont enseigné l'importance (10). 

Regaud, dans ses recherches expérimentales sur le testicule du bélier avecl'émana- 
tion du radium. a trouvé qu'une dose inférieure à 5 millicuries détruits en 28 jours assure 
une stérilisation complète qui n'est pas obtenue avec 15 millicuries détruits en 5 heures 


398 Beclére. — La Rwntgenthéraptie preventive 


et demie; l'explication en est que dans le premier cas seulement toutes les spermato- 
gonies sont irradiées en état de division, c'est-à-dire au moment de leur radiosensibilité 
maxima. Ses observations cliniques ont confirmé ses recherches expérimentales. Aprés 
avoir fait ressortir les analogies qui existent, au point de vue de la multiplication cellu- 
laire et de son rythme alternant, entre l'épithélium séminal normal d'un mammifére à 
spermatogenèse continue et un cancer épithélial, il a démontré que « la manière dont se 
comporte un tissu en activité permanente de reproduction cellulaire vis-à-vis d'irradia- 
tions répélées à intervalles convenables rappelle la stérilisation des milieux contenant 
des microbes par le procédé du chauffage répété de Tyndall : plusieurs chauffages à 
température relativement basse, répétés à certains intervalles, sont plus efficaces contre 
les microbes sporulants qu'un chauffage unique à température beaucoup plus élevée. 
Dans les deux cas l'efficacité résulte de ce que les cellules vivantes sont atteintes au 
moment de Ieur plus grande sensibilité ». 

П est acquis aujourd'hui que, dans un tissu dont les éléments cellulaires sont en voie 
de multiplication, mais ne se multiplienl pas tous simultanément, le moment de radio- 
sensibilité maxima pour chaque cellule est celui où elle se divise, tandis qu'entre deux 
divisions sa radiosensibilité est notablement moindre. Celte radiosensibilité moindre 
demeure cependant encore trés supérieure à la radiosensibilité minima que présente, en 
cerlaines circonstances, la méme cellule. 

Le moment de radiosensibilité minima d'une cellule correspond à la période de plus 
ou moins longue durée pendant laquelle le tissu dont elle fait partie n'est plus ou n'est 
pas encore le siège d'une multiplication de ses éléments. Des tissus normaux en offrent 
divers exemples. On cite à bon droit comme trés radiosensibles les cellules épithéliales 
des follicules pileux : la chute temporaire des cheveux ne fut-elle pas la premiére et la 
plus légére des réactions biologiques observées presque aussitót aprés la découverte de 
Ræntgen? Cela est vrai mais seulement pour les poils en voie de croissance ; les folli- 
cules des poils follets sout au contraire extrêmement peu radiosensibles comme еп 
témoigne, chez les radiologistes, la persistance des poils follets sur des mains qui, par 
leurs lésions méritent au mieux le nom de « mains de Ræntgen ». Les recherches cxpéri- 
mentales sur les animaux ont été à cet égard trés instructives. Elles nous ont révélé le 
contraste entre l'extrème radiosensibilité des cellulescartilagineuses du squelette en voie 
d'accroissement et l'infime radiosensibilité des cellules cartilagineuses du squelette dont 
la croissance est terminée. Parcontre, Cluzet et ses collaborateurs (11) nous ont montré 
la faible radiosensibilité des cellules épithéliales de la glande mammaire avant l'état de 
gestation el, par opposition, leur grande radiosensibilité pendant cet état, alors qu'elles 
sortent de leur sommeil et se multiplient en vue d'une fonclion nouvelle, la sécrétion 
lactée. Les travaux de Regaud et Dubreuil (12) nous ont appris l'infime radiosensibilité de 
l'épithélium séminal chezles animaux encore impubéres qui contraste si fort avec son 
exquise radiosensibilité aprés la puberté. Dans le méme ordre d'idées, les recherches 
trés nombreuses sur l'irradiation des ovaires s'accordent pour montrer la très faibleradio- 
sensibilité de l'épithélium des follicules primordiaux par opposition avec la trés grande 
radiosensibilité des follicules mûrs ou en voie de maturité. А cet égard, les remarquables 
recherches de Regaud et de Lacassagne (15) sur les lapines sont particulièrement 
démonstratives. Après une seule irradiation qui a détruit le parenchyme de l'ovaire à 
un degré tel qu'il est réduit au 1/6* ou au 1,8* de son poids, la stérilisation n'est cepen- 
dant pas toujours complète et quelques follicules primordiaux, en raison de leur très 
faible radio-sensibilité, ont pu échapper à la destruetion. En ce сах, aprés plusieurs 


post-opératoire du cancer du sein. 399 


mois écoulés, l'organe n’a pas seulement repris sa structure, son aspect extérieur, 
un volume et un poids presque normaux, il récupère sa fonction. 

П en est de même pour la femme atteinte de fibro-myome utérin ou de métro- 
pathie hémorragique chez qui la radiothérapie provoque une ménopause anticipée avcc 
le cortége de bouffées de chaleur, de sueurs et d'autres phénoménes caracléris- 
tiques de la suppression de -l'activité ovarienne. Après plusieurs mois ou plusieurs 
années écoulées el méme, comme je l'ai observé une fois, trois ans et demi aprés 
la disparition des règles, celles-ci peuvent reparaitre et témoigner que des follicules 
primordiaux ont échappé à la destruction en raison de leur faible radiosensibilité, se sont 
éveillés de leur sommeil comme ils le font, à l'état normal, aprésdes périodes de somno- 
lence encore plus longues et sont parvenus à maturité. 

Cette série d'exemples montre que, dans un tissu normal qui n'est plus ou n'est pas 
encore le siége d'une multiplication de ses éléments, les cellules vivent d'une vie amoin- 
drie, ralentie, comparable à celle des animaux hibernants pendant leur long engourdis- 
sement de l'hiver et que dans cet état, qualifiable d'état de sommeil ou d'état quiescent, leur 
radiosensibilité se montre incomparablement plus faible qu'elle n'est, méme entre deux 
divisions, pendant la période d'activité reproductrice de ce tissu; tel esl, pour toutes les 
cellules normales, le moment de radiosensibilité minima. 

Aprés l'exérése d'un cancer du sein, il existe un état analogue pour les cellules néo- 
plasiques issues de la tumeur primitive qui ont échappé au bistouri du chirurgien, puis- 
qu'en dehors de tout traitement il s'écoule des mois et souvent des années avant l'appa- 
rition des récidives, que celles-ci ne surviennent pas seulement dans les trois premières 
années suivant la loi dite de Volkmann, mais aprés 4, 5, 7 et méme 14 ans (Delbet). 
Pendant des mois ou des années ces cellules néoplasiques demeurent donc somnolentes, 
sans se diviser, sans se multiplier et il est raisonnable d'admettre qu'en cet état quies- 
cent leur radiosensibilité est minima. 

Regaud a montré légitimement les analogies qui existent entre l'épithélium d'un 
testicule normal en période d'activilé et un cancer épithélial en période de croissance. 
П n'est peut-êlre pas moins légitime de trouver quelque analogie entre les cellules des 
follicules primordiaux d'un ovaire normal et ces cellules néoplasiques à l'état quiescent; 
les unes et les autres, pendant des mois ou des années attendent l'excitation encore 
inconnue qui les éveillera de leur sommeil et jusqu'à ce moment leur radiosensibilité 
demeure minima. Avant cet éveil, la disparition certaine d'un grand nombre de folli- 
cules primordiaux par un processus dit d'atrésie physiologique et la disparition pro- 
bable d'un certain nombre des cellules néoplasiques laissées par le chirurgien viennent 
encore appuyer l'analogie en question. 

Ainsi parait explicable l'échec en apparence si paradoxal des plus fortes doses de 
rayons de Roentgen contre les éléments microscopiques d'un cancer latent par opposition 
au succés de ces mémes rayons à doses beaucoup plus faibles contre un nodule cancé- 
reux en voie de croissance. 

On peut tenter une autre inlerprétation des faits, mais il est à prévoir que, dans le 
traitement post-opératoire du cancer du sein, les règles pratiques actuellement déduites 
de l'observation el de l'expérience acquise conserveront leur valeur. 


(10) 


(11) 


Весіёге. 


BIBLIOGRAPHIE 

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mise à l'ordre du jour du ХА» Congrès de l'Association francaise de Chirurgie, Paris, 7 octobre 1907). 

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Ant. LACASSAGNE, — Etude histologique et physiologique des effets produits sur l'ovaire par {les 
rayons X These de doctorat, Lyon, Avril 1915). 


MÉMOIRE ORIGINAL 


LE SYNDROME RADIOLOGIQUE DE L'HYPERTENSION AORTIQUE 


Par MM. 


L. DELHERM et Robert CHAPERON 


Electro-Radiologiste de l'Hôpital de la Pitic. Assistant de Radiologie à l'Hôpital des Enfants Malades. 


Toutes les fois que les symptômes cliniques font songer à la possibilité d'une hyper- 
lension artérielle, il est actuellement trés facile de mesurer la tension avec un appareil 
sphygmo-manométrique. 

Il parait donc, de prime abord, inutile et sans intéret d'étudier comment se traduit, 
à l'écran, une hypertension reconnue. Mais en réalité, étant donné la fréquence de 
l'hypertension, les radioscopies de l'adulte et du vieillard doivent nous montrer bien 
souvent ces symplómes rendus confus par l'existence de modifications surajoutées. Si 
bien qu'on peut dire que le syndrome radiologique de l'hypertension artérielle doit, s'il 
existe, étre courant; se traduire par un ensemble de symplómes qui isolément sont bien 
connus et que l'on a coutume de rencontrer trés fréquemment sans avoir donné jusqu'à 
présent à ce syndrome une valeur d'interprétation. 

Nous croyons donc qu'il est intéressant de se demander s'il existe des symptômes 
radiologiques permettant de soupçonner une hypertension artérielle ; et quels sont les 
signes organiques radiologiques permettant de l'affirmer. 

П nous a paru indispensable d'étudier les modifications que l'hypertension produit 
dans l'image des vaisseaux de la base du cœur ; et d'essayer d'isoler ce qui appartient en 
propre à l'hypertension aortique, quelle qu'en soit la cause, étant bien entendu que le controle 
instrumental de la tension artérielle doit toujours demeurer, en dernier ressort, le seul juge. 


* 
¥ ¥ 


Avant de décrire les modifications dues à l'hypertension, il est indispensable de 
résumer brièvement les coxrouns des vaisseaux de la base du cœur, vus de face, en 
insistant sur les points de repére visibles en radioscopie chez le sujet jeune normal. 


i" BORD GAUCHE 


1° En haut, la saillie arrondie de l'hémicercle aortique répond à la projection de la 
portion terminale de la crosse à 2 cm. environ au-dessous de la clavicule. 

2 Au-dessous de cet hémicercle existe toujours un segment vertical visible de 
l'aorte, qui appartient à la portion initiale descendante de l'aorte thoracique et atteint habi- 
tuellement 1 à 2 cm. ; il va passer derrière l'extrémité supérieure de la projection de 
l'artère pulmonaire (fig. 1). 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VHI, n° 9, Septembre 1924. 26 


4o2 L. Delherm et R. Chaperon. 


9" Le bord gauche, sensiblement vertical au niveau de l'aorte thoracique, devient 


Sternum 


Crosse AQ. 


AO. Desc 
A 


A.P. 


Fig. 1. — Bord droit. — Bd. Intersection du 
bord droit du tronc veineux brachio-cé- 
phalique droit avec le bord inférieur de la 
clavicule ; — T». B. C. D. Tronc veineux 
brachio-céphalique droit ; —- V. C. S. Veine 


cave supérieure; D, D', Les points D et D'; 


Or. D. Oreillette droite : — V. C. I. Veine 
cave inféricure. 

Bord gauche. — Sternum ; Crosse de l'aorte. 
— Ao. Desc , aorte descendante; — E. 1n- 
lersection des ombres de l'aorle descen- 
dante et de l'extrémité supérieure de l'ar- 
{ёге pulmonaire; — А. P. Tronc de l'artère 
pulmonaire; — G. Le point G — V. G. 
Ventricnle gauche. 


oblique en bas et à gauche le long du tronc de l'artére 
pulmonaire jusqu'au point G (). 


Points de repères. — Ce changement de direction, 
bien visible en radioscopie, peut êlre inscrit sur les 
orthodiagrammes; ce point que nous appelons point E 
indique donc chez le sujet normal l’entrecroisement de 
l'ombre de l'aorte descendante avec l'extrémité supérieure 
de l'artère pulmonaire; nous en verrons toute l'impor- 
lance. 

En outre, c'est dans son voisinage immédiat que 
l'extrémité supérieure de l'artère pulmonaire émet sa 
branche gauche, volumineuse, qui va pénétrer dans 1а 
clarté pulmonaire, et être bien visible lorsqu'elle est 
transversale, car elle constitue, comme nous l'avons 
démontré (°), l'ombre hilaire gauche. Sa visibilité est telle 
qu'on pourra la dessiner sous radioscopie et noter sur 
les calques les points d’émergence de son bord supérieur 
(point Е), et de son bord inférieur (point F’) au contact 
du tronc de l'arlére pulmonaire (fig. 2). 

L'artére pulmonaire gauche, amarrée en arriére par 
la bronche gauche, décrira souvent une crosse antéro- 


poslérieure el sera masquée en vue de face par l'ombre cardiaque, il suffira alors d'un 
examen en position oblique antérieure gauche 


vers quinze à vingl degrés pour l'apercevoir 
ainsi que ses points d'émergence. Nolons que, 
dans la régle, chez le sujet normal jeune, les 
points E et F sont très voisins et souvent con- 


fondus (voir fig. 5). 


12" BORD DROIT 


1" Du bord inférieur de la clavicule (point 
claviculaire droit, point C D) descend le bord 
droit du /ronc veineur brachio-céphalique, légè- 
rement oblique en bas ct en dedans, une en- 
coche formant un angle ouvert en dehors mar- 


que souvent son confluent et 
veine cave supérieurc (fig. 1). 


l'origine de la 


2» Le bord droit de la veine cave supérieure, Fiz. 3. — Artère pulmonaire gauche, type transversal. 


E. Intersection des ombres de l'aorte descendante et de 


le plus souvent verlical chez l'adolescent, va l'extrémité supérieure de Гаогіе pulmonaire. 


F. Point d emergence du bord supérieure de l'artère 


présenter chez ladulte une faible converité à pulmonaire zauche. 


F'. Point d'émergence du bord inféricur de Гагісге pul- 


droite au niveau de sa partie moyenne, une — nire zauche. 


encoche généralement visible indique son ori- 


G. Le point G. 


fice dans l'oreillette droite au point D. 


(^ Dans celle étude nous laisserons de cóte les auricules, 
(*) DELHERM et CHAPERON. — Etude radiologique du substratum anatomique des ombres hilaires normales 


Gazette des Hopilaus, & juillet 1922). 


Le syndrome radiologique de l'hypertension aortique. 403 
Points de repères. — 1° Nous avons constaté que chez l'enfant et l'adulte normal le 
point claviculaire droit (point C D), le point D, et le point D' sont sensiblement sur une 
méme ligne verticale, parallèle à l'axe du corps (fig. 1); en mesurant la distance de ces 
trois points à la ligne médiane on peut apprécier les modifications volumétriques el 
préciser quel segment est refoulé ou dilaté, ce qui a une grosse valeur diagnostique. 

9 Les branches déjà divisées de l'artère pulmonaire droile émergent du bord droit 
de la veine cave supérieure au niveau de sa partie 
moyenne; elles vont constituer l'ombre hilaire 
droite ; comme à gauche les points d'émergence du 
bord supérieur (point C) ct du bord inférieur ( 
(point С’) sont bien visibles (fig. 6) et peuvent êlre ` 
inscrits sur les orthodiagrammes, mais le pédicule \ 
cst plus large qu'à gauche et est situé sur un plan 
moins élevé (fig. 5). 


Modifications produites par l'hypertension. / 


Les modifications mécaniques produites par Гћу- 
perlension sont bien connues. Elles sont liées à | 
une loi physique : s 

« Lorsque la pression augmente dans un tube 
flexible recourbé en circonférence, elle le force à se 


dérouler el le rayon de la circonférence augmente » (°). 

Modifications organiques. — La crosse obéit à 
cette loi, mais elle est loin de se comporter comme 
un tube élastique parfait, elle est vivante; une fois 
déroulée, elle s'adapte, et ne revient en général pas 
à sa situalion primilive méme lorsque l'hypertension 
a disparu. Avec Гаре, son élasticité va diminuer 
progressivement; l'aorte, qui presque toujours а 


Fig. 5. — Schéma de constitution de l'ombre mce- 
diane dessiné d'aprés plusieurs radiographies ct 
Points d'émergence des arleres pulmonaires. 

C. Emergence du bord supérieur des artères pul- 
monaires droites déjà divisées. 

C'. Emergence du bord inférieur. 

E. Entrecroisement des ombres de l'aorte descen- 
dante et de l'extrémité supérieure dn tronc de 
l'artère pulmonaire. 

Е. Emergence du bord supérieur de l'artère pul 
monairc gauche. 

Е’. Emergence du bord inférieur. 


Ісі les points E et F tres voisins seront pratique- 
ment confondus. 


subi des hypertensions passagères, va prendre 

alors l'aspect décrit par Vaquez ct Bordet sous le noin d' « aorte sénile », qui représente 
simplement une aorte déroulée, mais sans permettre de préjuger de la cocxistence pos- 
sible d'une hypertension. 

La crosse de l'aorte doit donc se dérouler progressivement, son rayon de courbure 
va s'allonger, sa circonférenec va augmenter. C'est bien ce qui se produit en réalité et ce 
que nous allons constater en examinant l'aorte aux différents stades de la vie. En effet 
nos recherches (*) sur le cadavre opacifié nous ont montré que les rapports, la constitu- 
tion et surlout les projections sont variables suivant Гасе. | 


1. Aorte ascendante. — 1° Che: l'enfant, l'aorte est le plus souvent entièrement situce 
à gauche de la ligne médiane et ses différentes portions sont contenues dans le même plan 
antéro-postérieur, c'est-à-dire que, vue de face, l'aorte ascendante se projette presque 


(f) Ce principe est appliqué en physique à différents appareils de mesure; par exemple : baromètre et 
manometre de Bourdon. 

(2) DELHERM et CHAPERON. — Les contours de l'ombre médiane eardio-vasculaire radiologique Presse 
Médicale, n° 55, 26 avril 1922). 


404 L. Delherm et R. Chaperon. 


complètement sur la descendante, la crosse est trés serrée et le bord droit de l'aorte 
ascendante est tangent à la ligne médiane. 
Avec l’âge, l'aorte ascendante va se porter progressivement vers la droite. 
9° Chez l'adulte, le milieu de la projection de l'aorte ascendante se fait sur la ligne 
médiane ; les portions supérieure et inférieure de l'aorte ascendante demeurant à gauche 
de la ligne médiane, la crosse prend de l'ampleur. (fig. 4). 
3° Chez le vieillard, le milieu de la projection de l'aorte 
ascendante va se faire à droite de la ligne médiane et la 
crosse sera largement développée. 


2. Aorte descendante. — De même, l'aorle descen- 
dante va, avec l'âge, se porter progressivement vers la 
gauche et faire une saillie de plus en plus visible dans le 
champ pulmonaire gauche. 


ч) (2) (5) v 
Fig. 4. — Variations de la situation de la C'est dire que la longueur du segment visible aug- 
crosse par rapport à la ligne: médiane А inc 
verticale. mente de l'enfant au vieillard. 


(1) chez l'enfant. 
(2) chez l'adulte. | 
(3) chez Ie vieillard. 3. Veine cave supérieure. — Signalons en outre que 


Les croix représentent le milieu de 1а А "NC 
projection de l'aorte ascendante. la veine сапе supérieure, TOUJOURS VISIBLE EN RADIOSCOPIE 
| DE FACE, présente, elle aussi, des variations. Toujours ver- 
ticale et rectiligne chez l'enfant, son bord droit présente chez l'adulte une faible convexilé 
à droite qui s'accuse de plus en plus chez le vieillard. 
Rappelons qu'elle ne présente normalement aucun battement. 


¥ d ¥ 
Nous connaissons maintenant les contours des vaisseaux de la base du ceur vus de 
face, et nous avons insisté sur la constitution de chaque segment. Nous avons précisé 
les points de repéres visibles en radioscopie chez le sujet jeune normal, repéres formés, 
soit d'encoches inscrites sur les orthodiagrammes, soit d'artéres pulmonaires dont les 
points d'émergence ont pu être dépistés. 
Étudions maintenant les modifications que ролт apporter l'hypertension artérielle. 


ı° LE BORD GAUCHE DANS L'HYPERTENSION 


Les modifications mécaniques dues à l'hypertension vont obliger l'aorle descen- 
dante à se porter progressivement vers la gauche et la division un peu schématique en 
hémicercle et portion initiale descendante thoracique s'atténuc, puis disparait; la crosse 
se développe, s'arrondit, devient d'autant plus saillante à gauche que son rayon de cour- 
bure augmente, elle va monter vers la clavicule, déborder fortement à gauche dans le 
champ pulmonaire tandis que son extrémité inférieure thoracique visible tendra à se 
rapprocher du point G et méme à le dépasser. 

Ceci dit, reprenons schématiquement les différents segments. Nous verrons ensuite 
comment se comportent nos points de repères. 


Le syndrome radiologique de l'hypertension aortique. | 405 


1° Hémicercle aortique. — Plus ou moins volumineux toujours saillant dans l'hémi- 
thorax gauche, son extrémité supérieure va s'élever, atteindre la clavicule, se cacher 
derrière elle. 

Nous n'insisterons pas sur cette ascension bien connue de la crosse. 

Son diamétre, son volume vont augmenter, son opacilé peut s'accroitre, mais tou- 
jours le point marquant son extrémité inférieure va s'effacer, disparaître. 

C'est dire que la mensuration du diamètre de l'hémicercle en vue de face va donc 
devenir difficile et le plus souvent impossible. 

2° L'aorte thoracique descendante qui la continue lui fait suite sans point de départ 
précis; elle va décrire une courbe à convexilé gauche débordant largement dans l'hémi- 
thorax et la longueur de son segment visible va s'accroitre, progressivement atteindre 5 cm. et 
plus, devenir considérable, tendant à croiser 
le point G, pouvant méme le dépasser. 


5° Arc moyen. — L'aorte va donc empié- 
ter progressivement sur la projection de l'arc 
moyen dont la longueur va diminuer (fig. 5) en 
méme temps que le segment de l'aorte thora- 
cique visible va augmenter. L'arc moyen sera 
entièrement masqué, sa longueur sera nulle, 
lorsque la projection de l'aorte atteindra le 
point G. 


Points de reperes. — Que vont devenir Fig. 5. — Le contour gauche de l'ombre médiane. 
nos points de repéres 9 Chez le sujet normal :1. Hémicercle aortique ; — 2. Portion 
| , 7 initiale de l'aorte descendante: — 3. Arlere pulmonaire ; 
1° Il est bien évident que le point E ne — E. Intersection des ombres de l'aorte descendante et 


Е" | de l'extrémité supérieure de l'artère pulmonaire ; — G. Le 
sera plus visible et par conséquent ne traduira point G; — Е’, intersection de l'aorte descendante avec 
ПЕТ ИР HE ` 3 un point variable de l'arc inoyen. 
plus ici l'extrémilé supérieure de l'artère pul- chez le vieillard : Le point E ne répond plus à l'extrémité 
. ir fi 5 el Û supérieure de l'arlère pulmonaire, E' va se rapprocher 
monaire (arc moyen) (voir 18. 9€ ). du point G à mesure que la saillie aortique aumente. 
Le point Е qui le remplace représente 
l'entrecroisement de la projection de l'aorte thoracique descendante avec un point quel- 
conque de l'arc moyen. La distance E’ G (ЕС) permet donc d'apprécier l'étendue, très 
diminuée souvent,de l'arc moyen, dontla longueur sera nulle lorsque l'aorte atteindra 
le point G (E' et G seront alors confondus). A mesure que le rayon de courbure aug- 
mente, le point E’ раги de E viendra vers le point G ct pourra même le dépasser (fig. 6.) 
9° Au lieu d'apparaitre au flanc gauche de l'extrémité supérieure de l'artère pulmo- 
nuire, l'artère pulmonaire gauche semble maintenant émerger du bord gauche de l'aorte. 
C'est au contact de l'aorte que nous devons inscrire les points d'émergence F et 
F' des bords supérieur et inférieur (*) el à mesure que la crosse se développe, nous 
constaterons que le point [7 va venir entre F et F', puis descendre au-dessous 
de F' vers le point G. Ces entrecroisements de lettres et de points de repères traduiront 
visiblement une modification organique liée au développement de l'aorte et à la diminu- 
tion apparente de l'arc moyen. 
(1) On peut tenter de reconstituer approximativement la position du point E et par conséquent de 
mesurer, d'une facon relative. la longueur de l'arc moyen, invisible ici, en prolongeant vers le haut la 


direction du segment inférieur visible de l'are moyen jusqu'à ce que cette ligne coupe l'horizontale passant 
par le point F situé ici au flanc gauche de l'aorte fig. 6). 


406 L. Delherm et R. Chaperon. 


À ces signes. il faudra ajouter l'étude du calibre de l'aorte, de son opacité et des 
battements bien visibles. Ces derniers, dans l'hypertension simple, sans aorlite, ne 
doivent pas s'accompagner d'expansion. 


1* LE BORD DROIT DANS L'HYPERTENSION 


Nous avons vu qu'avec l'âge, l'aorte ascendante va se porter progressivement à 


droite. Nous devons donc, avant d'aller plus loin, nous demander si l'hypertension aor- 
lique, par une modification méca- 


nique, peut agir sur le bord droit des 
vaisseaux de la base du cœur, direc- 
tement ou indirectement. 

Autrement dit, L'AORTE ASCEN- 
DANTE PEUT-ELLE COMME L'ONT PRÉ- 
TENDU CERTAINS AUTEURS, APPARAI- 
TRE AU BORD DROIT DANS LES CAS 
D'HYPERTENSION SIMPLE? 


D 
1 
' 
1 
4 
1 
Ц 
г 
D 
‘ 


Il est évident que l'aorte ascen- 
dante, ayant subi une forte dilata- 


Fig. 6. — Le contour gauche chez le sujet normal et chez le vieillard. tion partielle ou élant le siège d'une 
А > 


E. Intersection des ombres de l'aorte descendante et de l'extrémité вирс- ч і 
rieure de l'artére pulmonaire. eclasie volumineuse, peut apparaitre 


Е’. Intersection des ombres de l'aorle descendante avec un point quel- . : 
conque de l'arc moyen. dans le champ pulmonaire droit; 


Е, F’. Emergences des bords supérieur et inférieur de l'artère pulmonaire | eq 
gauche mais si l'on met à part ces cas trés 


G. Le point G. éci | tion n'en demeur 
Chez le sujet normal, l'artère pulmonaire gauche émane du tronc de l'ar- SDCCIBUX; 4 (EPIO HOBES DD M - 
tère pulmonaire, chez le vieillard, elle раган émaner de l'aorte. pas moins fondamentale: elle est 
L'arc moyen E G n'est plus représenté que par la distance E'G chez le І f { 
vieillard. complexe, liée d'une part, aux rap- 


ports anatomiques de la veine cave 
supérieure avec l'aorte ascendante, d'autre part, à la projection de ces vaisseaux en vue 
de face, compliquée enfin par ce fait que l'hypertension va forcer l'aorle ascendante à se 
porter vers la droite. 

Nous avons étudié particulièrement ce point à l'aide de radiographies de face de 
sujels opacifiés d'âges très variables (jusqu'à 85 ans). 

Rappelons tout d'abord que si l'orifice inférieure de la veine cave supérieure est 
relativement profond, son extrémité supérieure est superficielle en avant, puisque le 
tronc veineux brachio-céphalique droit est presque accolé à la clavicule droite. 

La direction anatomique de la veine cave est verticale et de plus en plus superfi- 
cielle. La courbe aortique, dirigéc dans l'ensemble d'avant en arriére, ne peut donc 
croiser cette ligne cave schématique qu'en un point. 


Ce point de croisement existe-t-il ? 

1° Chez l'enfant et l'adulte jeune (jusqu'à 50 ans parfois) la crosse est serrée, l'aorte 
ascendante se projette en avant suivant une ligne presque verticale, paralléle au bord 
de la veine cave supérieure ct les vaisseaux sont nettement distincts l'un de l'autre; leurs 
projections ne se recouvrent pas sur les plaques, il y a méme parfois une véritable laxité 


du pédicule. 
2° Chez l'adulte. — Le point de contact existe, l'aorte ascendante, convexe en avant, 


Le syndrome radiologique de l'hypertension aortique. 407 


est sur un plan plus antérieur que la veine cave supérieure ; mais l'aorle doit enjamber 
l'artère pulmonaire droite, qui, elle, doit passer derriere la veine cave; l'artère 
pulmonaire droite est donc notre guide anatomique. C'est lorsque l'aorte passe 
au-dessus et en avant du bord antérieur de l'arlére pulmonaire droite que l'aorte ascendante 
se lrouve dans le méme plan transversal que la veine cave supérieure. C'est là que doil se faire 
le point de contact ('). 

3° Chez le vieillard et dans l'hypertension. La veine cave est refoulée a droite par l'aorte 


ascendante qui se porle vers la droite; ce qui 
se traduit par l'eragération de la convexité CD77 
à droite de cette veine (fig. 7). : 

Le bord interne de la veine cave refou- 
lée se moule sur l'aorte ascendante au niveau 
de ва région de contact; lc bord droit de la 
veine présenle alors une courbure à con- 
vexité droite qui ressemble singulièrement 
à la convexité de l'aorte ascendante. Ceci 
explique pourquoi des interprétations erro- 
nées ont attribué cette courbure à l'aorte 
au lieu de la veine cave. L'aorte ascendante 
qui, ici, est à droite de la ligne médiane se у —— 
projettera en partie sur la veine cave, qui = 
56 moule sur elle; mais elle restera invisible Fig. 7. — Rapports de l'aorte avec la veine cave supérieure 
el ne prendra aucune part à la formation du dans l'hypertension au débul. 

Z = zone de refoulement de la veine cave par l'aorte ascen 


profil droit, car elle est fixée en bas раг SON dante, siégeant au niveau du bord antéro-supérieur de l'artère 


. . pulmonaire droite. 
orifice, et ea haut par sa région de contact au-dessous de Z l'aorte ascendante est en avant de la veine cave. 


| d , Au-dessus de Z la veine cave el le tr. veineux brachio-cépha- 
avec ła veine cave qu elle refoule. lique gauche sont en avant de l'aorte ascendante. 


4 ч Я * C D. Point claviculaire droit, intersection du bord droit du 
En outre, la veine cave sera animée tronc veineux brachio-céphalique droit avec le bord inférieur 


de BATTEMENTS 1 r de la clavicule. 
MENS vérilables mouvements de C, C'. Emergence des bords supérieur el inférieur de l'artère 


ropulsions qui seront transmis par l'aorte — pulmonaire droite (Ombre hilaire droite). | 
prop d p D. D’. Orifices des veines caves supérieure et inférieure dans 


et qui auront leur maximum de visibilité l'oreillette droite. 
; F, F'. Emergence des bords supérieur et inférieur de l'artère 
dans la région de refoulement dont nous pulmonaire gauche (Ombre hilaire gauche) paraissant émaner 


Il ee | ili l А de l'aorte. 
allons preciser ia position sur les orthodia- E’. intersection des ombres de l'aorte descendante avec un point 


quelconque de l'arc moyen. 
grammes. G. Le point G. 


Points de repéres. — Nous savons que le point claviculaire droit (point CD) et le 
point D sont normalement sur la méme ligne verticale. Il sera donc facile d'apprécier et 
méme de mesurer le degré de convexilé exagéré à droite de la veine cave. 

Le sommet de la convexité (ainsi que le maximum des battements) devra donc 
siéger au niveau, ou dans le voisinage immédiat, du point d'émergence des branches de 
l'artère pulmonaire droite, dans la règle entre les points C et C'. C'est là que la veine 
cave fait unc saillie anormale qui dépassera parfois la ligne verticale unissant normale- 
ment les points D et CD. C'est là qué l'on pourra mesurer celle convexité cave due à 
l'hypertension et constater le maximum des battements transmis. 


| (1) On pourrait comparer l'artère pulmonaire droite au chevalet d'un violon dont les cordes à directions 
differentes sont formées par la veine cave et l'aorte ascendante. Il est évident que c'est au niveau de la partie 
la plus saillante de l'artère pulmonaire droite que ces deux vaisseaux doivent être dans le méme plan. Ces 
vaisseaux étant trés volumineux {2 em.), il parait impossible d'admeltre qu'ils puissent se chevaucher sui ce 
chevalet et par conséquent que l'aorte déborde à droite la veine cave. 


408 L. Delherm et R. Chaperon. 


On voit donc l'importance de cette mensuration ainsi que la nécessilé de toujours 
noler l'émergence de l'ombre hilaire droite sur les orthodiagrammes. 


ÉLARGISSEMENT DU DIAMETRE TRANSVERSAL DES VAISSEAUX 
DE LA BASE DU CCEUR 


L'aorte ascendante se porte donc vers la droite en refoulant la veine cave. L'aorle 
descendante va déborder à gauche dans la clarté pulmonaire; il va évidemment en 
résulter un dernier symptóme capital, qui doit venir corroborer les signes des bords 
droit et gauche. C'est l'augmentation du diamètre transversal des vaisseaux de la base du 
canum. 

Ce diamètre sera mesuré suivant la technique classique, précisée par Vaquez et 
Bordet, mais on ne devra pas oublier que cette mesure exprime, non pas le diamètre de 
l'aorte comme on l'a cru longtemps, mais bien l'ensemble du pédicule (*). , 

Celle mensuration, qui n'a donc aucune valeur pour l'évaluation du diamétre trans- 
versal de l'aorte, ne prend son importance et sa signification que lorsque l'augmentation 
du diamètre transversal se joint à la convexilé exagérée de la veine cave d'une part, à la 
visibilité anormale de l'aorte thoracique d'autre part. 

Cette triade ayant une grande valeur diagnoslique el permettant presque d'affirmer 
une hypertension. 

DIAGNOSTIC POSITIF 


En somme les symptômes de probabilité de l'hypertension peuvent se résumer 


ainsi : 
1° A gauche. Ascension de la crosse avec hémicercle saillant et souvent augmenté 


de volume. 

Aorte thoracique longue, anormalement visible masquant l'origine de l'artère pul- 
monaire gauche et une partie de l'arc moyen. 

Ces symptômes traduisant l'ascension de la crosse et la forte saillie à gauche de 
l'aorte thoracique. 

2’ A droite. La veine cave fortement convexe souvent animée de battements 
transmis, indiquant un refoulement à droite par l'aorte ascendante. 

5° Enfin le diamètre transversal des vaisseaux de la base est le plus souvent aug- 
menté. 

En présence de L'ENSEMBLE de ces symptômes, on doil toujours songer à la probabi- 
lité dune hypertension artérielle et le contrôle instrumental viendra, dans la règle, 
confirmer le diagnoslic. C'est en présence de ces symptòmes radiologiques que l'on doit 
loujours soupçonner l'hypertension; et plusieurs fois l'examen radioscopique fortuit 
d'un jeune homme a permis à l'un de nous de dépister des hyperlensions légères passées 
inapercues. L'élude attentive des points de repères et les mensurations que nous avons 
indiquées serviront à s assurer qu'on est bien en présence de modifications organiques. 


ÉTUDE CRITIQUE ET VALEUR COMPARÉE DES SYMPTOMES 


Nous devons enfin signaler quelques cas particuliers et insister sur le mode de 
groupement des symptômes el leur valeur relative. 


1) DELHERM et CHAPERON. — Etude anatomo-radiologique de l'ombre médiane cardio-vasculaire, vue de 
face (Journal de Radiologie, n° 1, Janvier 1925). 


= —- > LE 


— = — €—————————— 


Le syndrome radiologique de l'hypertension aortique. | 409 


1° Lorsqu'il y a dextrocardie, l'aorte thoracique est anormalement visible. Elle peut 
masquer la racine de l'ombre hilaire et une trés grande partie de l'arc moyen (rétraction 
du cœur vers la droite, l'aorte thoracique restant en place), mais le plus souvent il n'y 
a ni ascension de la crosse, ni convexité exagérée de la veine cave supérieure. Enfin la 
mesure du diamètre transverse n'a plus aucun intérêt. 

2" Le syndrome du bord gauche peut exisler seul sans modification du bord droit, 
mais avec une certaine augmentation du diamétre transversal de la base, et traduire 
cependant une hypertension légère réelle. | 

Cc fait s'explique par la laxité fréquente du pédicule vasculaire, saccompagnant 
d'espaces inter-vasculaires élargis ; ici l'aorte ascendante n'a pas encore pris assez de 
développement pour franchir la distance la séparant de la veine cave et pouvoir la 
refouler. | ! 

5° D'autre parl, le syndrome du bord gauche peut s'accompagner de convexité exa- 
gérée du bord droit, sans modification considérable du diamétre transverse et corres- 
pondre à une légére hypertension artérielle. [ci, au contraire, le pédicule vasculaire est 
scrré et le refoulement précoce. | 

4° On peut en déduire que l'élargissement du diamètre transverse constaté seul en 
l'absence de toul autre signe n'a aucune valeur. 

5° La convexité exagérée du bord droit ainsi que la présence de battements sont à notre 
avis des symptômes de grande valeur; constatés isolément, ils doivent entraîner la mesure 
instrumentale de la tension arlérielle; ou la recherche d'une lésion aortique (insuffi- 
sance?) Les tumeurs du médiastin chez l'adulte, les adénopathies juxta-caves chez 
l'enfant, pourront induire en erreur, mais il est exceptionnel que leur contour présente la 
nelteté du profil de la veine cave supérieure. 


CONCLUSIONS 


Nous nous sommes efforcés d'isoler ce qui nous parait appartenir en propre à ћу- 
pertension artérielle, quelle qu'en soit la cause; cependant les images seront loin de cor- 
respondre toujours à celte description schématique ct les aspects seront différents suivant 
l'age, la cause organique de l'hypertension, le stade de l'évolution des affections car- 
diaques coexistantes. 

On devra toujours tenir compte, en parliculier, des modifications surajoutées par les 
aorlites, qui sortent du cadre de la question. A ces aortites seront rattachées l'étude du 
calibre de l'aorte, de son opacité, de ses battements et l'examen radiologique du cœur el 
des vaisseaux dans les positions obliques. Mais quoi qu'il en soit, le dernier mot restera 
toujours au contrôle instrumental. 

On pourra ainsi constater que ces notions permettent de dépisler des hypertensions 
non reconnues, chez l'enfant, par exemple, et d'étudier plus attenlivement celles qui sont 
évidentes. 

Mais on ne devra jamais oublier que la crosse aorlique es! vivante, non seulement 
elle obéit aux lois physiques, mais elle s'y adapte progressivement; c'est dire qu'une 
fois développée, la crosse revient trés mal sur elle-même et toujours d'une facon incomplete. 

En outre, les altérations des tuniques, l'infillration et surtout la sclérose des parois, 
vont, avec l'âge, diminuer considérablement l'élasticité de l'aorte et tendre à fixer ses cour- 
bures. C'est dire que les symptômes radiologiques vont trés souvent survivre, au moins par- 
tiellement, à une hypertension qui a cédé. 


SOCIÉTÉS а CONGRÈS 


CONGRÈS DE L'ASSOCIATION FRANCAISE 
POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES 


Liége, 1924. 


N 


Dérogeant à ses règlements, et en l'honneur de nos amis et alliés Belges, l Asso- 
ciation française pour l'Avancement des Sciences a tenu, cette année, ses assises à 
Liége. 

La séance solennelle d'inauguration a eu lieu le lundi 28 juillet, à 14 h. 50, dans la 
salle académique de l'Université, sous la présidence de M. P. Viala, président du 
Congrès, membre de l'Institut, en présence de M. Léon Labbé, consul général de France, 
chargé de représenter M. le président du Conseil, de M. Nolf, Ministre des Sciences et 
des Arts, de M. G. Grégoire, Gouverneur de la province de Liége, de M. Digneffe, 
Bourgmestre de la ville de Liége et des autorités locales. Les Ministres français de 
l'Instruction Publique, de l'IHygiéne, des Travaux publics, de la Guerre et de la Marine 
avaient envoyé des délégués qui tour à tour prirent la parole. 

De nombreux drapeaux français et belges pavoisaient les édifices publics et méme 
un grand nombre ornaient les fenêtres des particuliers. Tout Liége était en fête et 
préparait une série de réceptions magnifiques aux congressistes qui étaient venus en 


foule. 
La 13° Section, Electricité médicale, se fit remarquer par l'assiduilé de ses membres 


et le nombre énorme des communications inscrites au programme, son président, le 
D" Bienfait, avait parfaitement organisé les séances et malgré le gros travail que lui 
avait donné cette organisation avait encore assumé la charge de secrétaire général de 
la Commission des logements, fonction des plus arides étant donné la foule accourue à 
Liége. Combien devons-nous être reconnaissant à cel aimable confrère, qui par son 
aclivité, son zèle et sa science nous permit de travailler aussi fructueusement et de 
faire un séjour aussi agréable. 

Une excursion à Spa nous permit de constaler la belle tenue de l'établissement 
thermal et d'assister à un thé offert par la municipalité. Enfin une visite au Centre de 
traitement du Cancer dont la direction est confiée au D" Lejeune à l'hôpital de Liége, 
nous donna l'occasion de voir un Service hospitalier fort bien doté comme batiment et 
comme matériel. 

L'exposition d'appareils avait. été établie dans des locaux séparés de ceux où se 
tenaient les séances si bien que les visiteurs étaient assez rares, malheureusement les 
constructeurs francais n'avaient pas fait un gros effort, car, à part une firme parisienne 
tous les autres avaient un matériel d'exposition trop réduit 


Congrès de l'Association française. 431 


EXPOSITION 


L'exposition comportait surlout des appareils médicaux, un stand ou deux se rap- 
portaient à d'autres Sections que la 15°. 

Les établissements Gaiffe-Gallot et Pilon avaient exposé de nombreux appareils. 
Celui pour la radio-stérécosopie du P" Lambert permet d'obtenir la vision en relief des 
ombres radioscopiques. Il est basé sur le procédé imaginé il y a une vingtaine d'années 
par M. Villard, qui consiste à faire sur le méme écran fluorescent la projection alter- 
native de l'objet à examiner à l'aide de deux ampoules radiogènes placées côte à côte 
et dont les foyers sont écartés de 10 centimètres environ. Ces dernières constituées par 
des ampoules Coolidge à radiateur sont alternativement alimentées par les deux alter- 
nances d'un courant haute tension fourni par un transformateur statique. La vision se 
fait par l'intermédiaire d'une bonnette binoculaire devant laquelle se déplace un obtu- 
rateur synchrone. La particularité de cet appareil consiste dans l'égalité des distances 
entre les foyers radiogènes, l'écran d'une part et le dispositif oculaire d'autre part, ce 
qui facilite la reconstitution dans l'espace des deux images radioscopiques. 

On pouvait remarquer aussi un nouveau chássis verlical destiné au radio-diagnostic, 
offrant toute sécurilé tant au point de vue électrique qu'au point de vue rayonnement. 
Un nouvel appareil dentaire attirait l'attention ainsi que le sélecteur radioscopique du 
D' Il. Béclére pour faire le duodénum en série. 

La maison Ropiquet, Hazard et Roycourt, de Paris, exposait un contact tournant ct 
son châssis transformable. 

Les établissements Drault e! G. Raulol-Lapointe ne présentaient que des photogra- 
phies de leurs contacts tournants, et de divers accessoires. 

La firme Gallois, de Lyon, présentait ses nouveaux modéles de lampes médicales à 
vapeur de mercure avec filtres et diaphragmes. 

La maison Philipps avait exposé un grand nombre de tubes à gaz pour diagnostic 
et thérapie. 

La firme De Man avait un beau contact tournant et un chässis-table. 

Enfin il nous fut permis d'admirer une série de superbes films radiographiques 
exposés par la maison Kodak, pour nous montrer la supériorité de ses produits, nous 
regrettons que la fabricalion francaise des films Pathé n'ait pas cru devoir exposer les 
siens. 


С. HARET. 


412 Congrès de Г Association française 


XIII" SECTION" 


Sur la proposition du Président et par acclamation le Professeur Bergonié 
est nommé Président d'honneur de la Section. 


RADIOLOGIE 


I. — RADIOTHÉRAPIE 


LES EFFETS DANGEREUX DES GROSSES DOSES DONNÉES EN PEU DE TEMPS. 
LES PETITES DOSES ONT-ELLES UN EFFET PERNICIEU X? 
EXCITENT-ELLES LA CROISSANCE D'UN NÉOPLASME? 


Par GUNSETT (Strasbourg) 


(Paraîtra ultérieurement comme Mémoire original.) 


DISCUSSION : 


Solomon (Paris) est d'avis qu'il faut rayer Fexpression « action excitante ». 


Sluys (Bruxelles) pense que les expériences sur les oursins confirment cependant l'action excitante 
des petites doses. 


Hanriot (Nancy) croit aussi à l'excitation; il rapporte à ce sujet plusieurs observations personnelles 
de métastase dans le foie qui, pour lui, sont une preuve d'excitation donnée par les petites 
doses. | 

Gunsett (Strasbourg) estime que des conclusions fermes aussi bien pour que contre sont impossibles 
à formuler dans cette question. 


Arcelin (Lyon) émet un avis semblable. 


L'HOMOGÉNÉITÉ DES DOSES DANS LA MASSE 
ET DANS LE TEMPS EN RADIOTHÉRAPIE PROFONDE 


Par Marcel JOLY 


Depuis que M. Regaud et M. Proust ont montré que la répartition homogène de la dose 
suffisante d’un rayonnement, soit y, soit X, dans toute l'étendue d'une zone cancéreuse, était un 
des facteurs essentiels de succès dans le traitement des néoplasmes par les radiations, tous les 
radiothérapeutes se sont efforcés d'atteindre dans la mesure du possible cette homogénéité si 
désirable. 

Sans vouloir toucher à la question des doses excitlanles, sans vouloir soutenir qu'en irradiant 
convenablement une partie des cellules néoplasiques et insuffisamment une certaine quantité de 
ces cellules malignes, on active le pouvoir proliférant de ces dernières, il est logique de penser que 
si une irradiation défectueuse laisse subsister des cellules cancéreuses, on a toute chance d'assister 
à une reprise d'activité, aprés un temps d'arrét ou méme de régression, momentanée du cancer. Il 
se peut qu'une réaction conjonctive concourt à l'étoutfement des cellules cancéreuses restantes dans 
une gangue fibreuse ; mais les examens histologiques ont montré que cette réaction n'étail pas 
constante, tant s'en faut. Et si l'on s'attarde de plus en plus à l'observalion des réactions générales 
secondaires aprés les irradiations, rien n'est venu jusqu'ici ébranler la loi de Bergonié-Tribondeau, 
et on doit compter avant tout sur l'effet destructif direct de la cellule néoplasique. Ces considé- 


(à Le Journal de Radiologie ne publiera que les travaux qui lui paraissent devoir spécialement intéresser 
ses lecteurs, laissant ап Compte rendu ofliciel le soin de donner l'ensemble de tous les travaux communiqués. 


——— НИНАНЫ س‎ 


pour l'aeancement des Sciences. 413 


ralions suffisent à respecter cette nécessité de toucher d'une méme dose suffisante de rayonnement 
toutes les cellules suspectes. 

Pour ma part, je pense qu'il est également trés utile d'irradier une tumeur de telle sorte que 
toutes les cellules recoivent cette dose suffisante dans un méme temps. 

D'expériences faites personnellement sur des souris et de jeunes lapins et sur lesquelles je 
reviendrai, je crois pouvoir con- 
clure que le premier effet d'une irra- — Qale Qs. E. 427. 1.34. 
diation de l'ordre de 500 à 1000 R Ф.е: 3. Ња-а: 107 Tn. ZA ME 
est de produire dans les tissus irra- t. 
diés une congeslion trés active D] 
avec vaso-dilatetion intense des | 
vaisseaux capillaires. Aprés une 
pareille irradiation les capillaires 
lymphatiques et sanguins me sem- 
blent donc plus propres qu'à au- 
cun autre moment à recevoir et à 
entrainer une cellule. Il est possible 
qu'on puisse trouver là une expli- 
cation aux faits de métastase fré- 
quemment attribués à la radiothé- 
rapie. En tout cas, il m'a semblé 
prudent et logique de chercher à 
donner au cours d'une méme séance 
d'irradiation une dose réguliére- 
ment répartie dans toute l'étendue 
présumée cancéreuse. 

De cette facon, siles migrations 
cellulaires doivent se produire plus Fig. 1. 
aisément aprés une irradiation, du 
moins peut-on espérer n'envoyer dans les capillaires lymphatiques ou sanguins que des cellules 
sinon stériles du moins à résistance amoindrie et plus fragile vis-à-vis des défenses leucocy- 

taires ou fermentaires qu'elles rencon- 


Ое 44 Е." 1. УА trent par la suite. 
Х.е н. fenes еа : 497. Re: 2.5.03 Comment peuton, en pratique, 


homogénéiser autant que possible 1а 
dose de rayons jugée nécessaire? On 
n'y peut arriver avec unc précision rela- 
live qu'en s'aidant de schémas d'irra- 
diation. 

Pour dresser ces schémas il faut 
d'abord posséder tous les faisceaux 
d'irradiation donnés par les différents 
localisateurs avec les différents filtrages 
susceptibles d'étre employés en usant 
des rayonnements de qualités détermi- 
nées. 

L'idéal serait d'étudier ces faisceaux 
sur le cadavre, à l'aide de l'ionométre, 
en tenant conipte des plans osseux ct 
des zones de tissus plus ou moins den- 
ses. Mais on est bien obligé, en réalité, 
de s'en tenir à l'étude du faisceau dans 
un fantóme à eau. 

Le fantóme dont je me suis servi 
présente les particularités suivantes : 
C'est une boite étanche, remplie d'eau, 
dont trois faces latérales sont entourées de plomb pour proléger l'opérateur contre le rayonne- 
ment diffusé. Les dimensions sont à peu près celles d'un abdomen moyen. Sur la quatrième face 
latérale est fixée une plaque de cuivre à frottement dur, trés épaisse (5 mm.) se déplacant de 
gauche à droite ou inversement. Sur cetle paroi mobile est fixée une seconde plaque à glissiére se 
déplaçant verticalement dans les deux sens. Cette dernière plaque est munie d'un orifice tubulaire 


Fig. 2. — 


414 Congrès de l'Association francaise 


à frottement dur qui est l'emplacement de l'extrémité de l'ionomètre portant la chambre d'ionisa- 
tion. La partie supérieure est recouverte d'une mince feuille de contre-plaqué. Le dispositif permet 
d'explorer tous les plans du fautóme à toutes les profondeurs avec la plus grande facilité. Toutes 
les mesures sont rapportées à la mesure faite sur le couvercle au centre du localisateur ; c’est aussi 
la seule mesure qu'il soit commode de prendre sur un malade au cours d'une irradiation. Il n'est 
| | peut-étre pas correct au point de 
Оно, Que. Е. 037 DA —— vue laboratoire de calculer les 
Кайын: xti, Faus- dufan: 307. Fire: Xa M taux en profondeur par rapport 
à une mesure prise avec la 
chambre d'ionisation dans celte 
posilion. Mais il s'agit là non 
pas de physique pure mais de 
clinique, et j'ai voulu me rappro- 
cher autant que possible dans 
l'étude de mes faisceaux des con- 
ditions d'irradiation thérapeuti- 
que auxquelles ils doivent servir. 
Je vous présente ci-dessous 
quelques faisceaux obtenus dans 
les conditions d'irradiation indi- 
quées auprés de chacun d'eux. 
Plusieurs de ces courbes diffe. 
- rent un peu de celles que j'ai déjà 
publiées à la Société de Radio- 
logie médicale de France. C'est 
que ces premiéres courbes 
avaienl été construites sur une 
Fig. 3. moyenne dc trois mesures pour 
chaque point, ce qui représente 
déjà un nombre considérable de mesures ionométriques. Mais depuis je me suis apercu que des 
mesures ultérieures ne coIncidaient pas toujours avec les courbes que j'avais d'abord lracécs. 
C'est qu'il y a de multiples causes de varia- 


tions du taux de transmission, pour un Que. бк Е. 427.1. SA | 4 


même point, en sc plaçant dans les mêmes - Th. = $^ 
"m . " 4 ri La -~ni AUT —^ 10 A 
condilions depuis les constantes électri- iO cess a i 


ques qui ne méritent pas leur nom de 
« constantes » jusqu'à lionométre qui 
n'est pas une balance au milligramme prés. 
Les courbes suivantes doivent se rappro- 
cher beaucoup plus de l'exactitude parce 
qu'elles ont été retouchées aprés d'in- 
nombrables mesures faites quotidienne- 
ment. 

Comment se servir de ces faisceaux 
d'irradiation? A l'aide d'une lame de plomb 
que l'on moule sur la peau du malade, on 
prend, en deux parties antérieure et posté- 
rieure, le périmètre de celui-ci, au niveau 
de la lésion à traiter. On place la lame de 
plomb dans la forme obtenue sur une 
feuille de papier transparent et on dessine 
ainsi la coupe transversale du malade. En 
s'aidant des planches d'anatomie telles 
que celles de Doyen et Bouchon de coupes 
de sujets congelés, en s'aidant des don- 
nées de l'examen clinique, des données 
de l'examen radiographique, on dessine dans le périmètre obtenu l'emplacement des organes 
importants el de la tumeur ou de la zone suspecle d'envahissement cancéreux. ll reste alors à 
passer sous cc calque transparent les différents faisceaux jusqu'à ce qu'on ait trouvé ceux dont 
la combinaison des courbes donne la dose jugée convenable dans toute l'étendue présumée 
néoplasique. La pralique de la recherche de l'orientation des faisceaux montre que la meilleure 


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Ag focus sut 40 4.42” 1. 


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$ 


Appore:lloge Gole Locslæsteur Юг ГАР. 2л 


91 8? 06 77 715 085 526 


Fig. 5. 


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12. 1. 9«A ^ 
B: A | 


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Fig. 8. 


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— 2-22... LÀ ——— 


Fiz. 


416 Congrès de l'Association francaise 


disposition, quand rien ne s'y 
oppose, est l'irradiation par 
trois faisceaux dont les axes 
coupent à 120°: cette disposi- 
tion n'est malheureusement 
pas fréquemment praticable. 

Le schéma ainsi construit est 
alors concrété au cours du 
traitement du malade puis- 
qu'on vient de déterminer tou- 
tes les données du probléme 
de l'irradiation : les constantes 
électriques, le filtrage, le 
champ du localisateur, les 
portes d'entrée à la peau, 

l'orientation du faisceau. 

Pour homogénéiser dans 
le temps, il semble séduisant de donner au 
cours d'une méme séance 1а dose totale sur cha- 
cune des portes d'entrée indiquées par le schéma . 
d'irradiation. Mais la pratique a condamné cette 
méthode souvent dangereuse par ses réactions 
et trés imparfaite dans ses résultats. 

Le fractionnement des doses, qui permet de 
surveiller les réactions et les susceptibilités 
individuelles, qui laisse l'espoir de frapper plus 
sürement le plus grand nombre de cellules pen- 
dant leur période de mitose, est beaucoup plus 
logique. Ce fractionnement établi, je donne donc 
au cours d'une méme séance la méme fraction 
de dose sur chacune des portes d'entrée choi- 
sies. Si par exemple mon schéma d'irradiation 
m'indique qu'il faut donner 3000 R sur 5 portes 
d'entrée, si jedois faire dix séances soit quoti- 
diennes, soit plus espacées, je dois donner au 
cours de chacune.de ces dix séances 500 R sur 
chacune des 5 portes d'entrée. 

Quelques exemples de schémas d'irradiation : 

Voici le schéma d'irra- 
diation d'un cancer du rein 
avec propagalion au foie. 

Toute la zone suspecte, de 
la face postérieure du rein 

à la face antérieure du foie, 

a recu une dose allant de 

80 à 112 0/0 de la dose su- 

perficielle c'est-à-dire 5200 

à 4480 R, celle-ci étant de 

4000 R sur chaque porte 

d'entrée tout en respectant 

totalement le rein et la sur- 
rénale gauche. 

[ Ceci est un schéma d'ir- 
| radiation d'un estomac 
!  cancéreux. La disposition 

des faisceaux permet de 
donner 80 à 117 0/0 sur la 
région néoplasique, en res- 
pectant presque intégrale- 
ment le foie et la capsule 
surrénale droite. 


l'ig. 12. 


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Fig. 13. 


Fig. 14. 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n° 9, Septembre 1924. 


1 


418 Congrès de l'Association francaise 


Voici le schéma d'irradiation d'une tumeur abdominale d'origine obscure, probablement un 
cancer du côlon transverse. La combinaison de deux localisaleurs 15 >< 15 a suffi pour donner dans 
la région tumorale une dose de 95 à 114 0,0 en respectant au maximum les anses intestinales et le 
rein gauche. 

Ceci est le schéma d'irradiation d'un sarcoime du tibia avec diffusion dans les plans musculaires. 
3 champs &;<10 ont permis une répartition de 11) à 150 dans toute l'épaisseur de la jambe, soit 
5360 à 5600 R pour une dose superficielle de 2400 R par champ. 

Quel est l'avantage pratique de cette méthode? Je crois pouvoir l'appuyer sur la comparaison 
suivante. J'ai dans mes observations 15 traitements de cancer du rectum ou du sigmoide. 8 ont élé 
traités avant que je n'aie réalisé mes courbes d'isodose el par conséquent sans schéma d'irradiation. 


Pme. mem —— — - | ص‎ 


Il n'y a eu aucun cas d'amélioration notable, sauf peut-étre pour un des malades dont les hémor- 
ragies rectales ont été atténuées et qui a eu une survie de 8 mois. Pour les cinq autres traités avec 
schéma d'irradiation les résultats sont les suivants : 

4° Un cancer de début du sigmoide et de l'extrémité du rectum jugé inextirpable au cours de 
l'opération chirurgicale qui se borne à un anus iliaque. | 

Cette malade avait des signes de cachexie au moment du début des irradiations qui remonte à 
mars 1925 (ип an et demi), le rectoscope était arrêté à 14 cm. de l'anus par la tumeur. Actuellement 
la malade a gagné plusieurs kilos: le rectoscope franchit sans difficulté jusqu'à 25 cm. l'ancien 
emplacement de la tumeur et la muqueuse rectale ne présente rien d'autre que quelques placards 
rougeátres avec muqueuse friable. 

2" Un épithélioma cylindrique formant une tumeur ulcéreuse et bourgeonnante à 8 cm. de 
l'anus. Le début du traitement remonle à avril 1924. 

La radiothérapie a été complétée par une application de radium. Actuellement, sans anus arti- 
ficiel, ce malade a un bon état général; mais il souffre d'une radionécrose étendue dans laquelle une 
biopsie n'a pas permis de reconnaitre d'éléments néoplasiques. 

v Cancer du rectum (épithélioma cylindrique! récidivé trois mois aprés extirpation chirurgicale. 

Un mois el demi aprés le traitement la lésion avait complètement disparu; le rectoscope 
montrait une muqueuse parfaitement lisse et rose. Mais dés cette époque réapparurent des phéno- 
ménes de cvslite aiguë (la vessie avail recu 117 à 122 0 0) et le malade fut emporté par une infection 
urinaire ascendanle. 

4° Cancer du sigmoïde avec propagation à la vessie et perforation vésicale. 

Cette malade, cachectique, infectée, jugée irrémédiablement perdue en février 1924, а vu dispa- 
raître d'abord ses symptômes de perforation vésicale, puis ses symptômes abdominaux. Actuelle- 
ment elle а gagné cinq kilogrammes et présente les apparences d'une guérison du moins 
momentanée. | 

2" Un dernier cas, récent, de cancer du rectum avec infiltration ganglionnaire jugé inextirpable 
au cours de l'opération chirurgicale. 

Actuellement, deux mois après le début du trailement, le ventre est souple, on n'y rencontre 
plus d'induratious et le malade а gagné un kilogramme. 


pour l'avancement des Sciences. 419 


Je dois ajouter que ces deux derniers malades ont été traités en. combinant des séances de 
diathermie aux séances de radiothérapie selon la méthode de Keating-Heart. 

L'observation de tous ces faits m'encourage à croire que cette technique qui consiste à îrradier 
de méme doses dans toute l'étendue d'un territoire cancéreux dans un même temps ou de mêmes 
` fractions de doses dans un méme temps donnera plus de précision aux observalions radiologiques 
el sera d'un appoint précieux dansla lutte contre cet adversaire redoutable qu'est le cancer. 


LES UNITÉS QUANTITOMÉTRIQUES EN RŒNTGENTHÉRAPIE 


Par SOLOMON (Paris) 


(A été publié in extenso, n° Чоте 1994). 


EMPLOI DE LA PARAFFINE EN RADIOTHÉRAPIE PROFONDE 


Par A. MORLET et R. CASMAN (Anvers) 


Dans le traitement des tumeurs malignes par les rayons N, nous devons viser à ce que l'énergie 
soit distribuée de telle sorle en profondeur, que chaque point supposé malade recoive la dose que 
nous voulons y faire agir. 

Depuis longtemps et surtout depuis Vanpasition des installations à hauts voltages, les physi- 
ciens cherchent à nous renseigner sur Ја facon dont le « médicament » mis à notre disposition se 
réparlit dans la région traitéc. Dans ce but, ils s'adressent à des milieux oü les rayons X se com- 
portent sensiblement de la méme manière que dans le corps humain. C'est ainsi que ces études se 
font sur des fantômes d'eau, c'est-à-dire des récipients en forme de parallélépipèdes rectangles, 
sur lesquels les rayous tombent normalement. 

Les résultats de ces expériences sont reportés sur des graphiques qui doivent nous servir de 
base pour l'évaluation. Pour que celle-ci corresponde aux données physiques. il est de toute néces- 
sité que la région à traiter soit rapportée à la forme du fantóme. 

Pour la niveler et créer ce milieu diffusant, les moyens les plus variés ont été employés : caisses 
remplies de riz, d'amidon. ou de substances analogues, ouate ou gaze imbibée d'eau. sacs en 
caoutchouc, contenant de l'eau, substances plastiques à base de gélatine, etc. 

Nous avons eu recours à plusieurs de ces procédés. mais après de nombreux essais, nous avons 
donné la préférence à la paraffine. 

Quelle que soit la forme de la région. celle-ci doit être ramenée à un parallélé pipéde РРР 
dont le volume soit à méme de la mouler entiérement. 

Au début, nous avons cru bien faire en prenant l'empreinte au moyen de grandes plaques d'un 
mélange de paraffine et de cire. Celles-ci étaient appliquées tièdes et moulées sur la région, el 
reportées ensuite dans l'eau froide. L'empreinte ainsi obtenue était fermée sur les côtés de facon 
à réaliser un moule négatif, dans lequel on coulail du plâtre pour obtenir un positif. 

Cette technique, qui théoriquement semblait «devoir être irréprochable, nous a donné des 
désillusions. | 

Quand il s'agissait d'enfermer la partie malade dans le moule de paraffine provenant de notre 
posilif en plàtre, il n'y avait pas adaption complete, ce qui faussait les mesures. 

L'erreur provenait de ce que le mélange paraffine et cire ne durcissait pas suffisamment au 
contact de la température du corps, et pár son propre poids, le moule se déformait. 

Nous avons donc abandonné cette technique pour choisir la suivante : 

А l'aide de bandes plâtrées imbibées d'eau comme pour faire un appareil plätré, nous entou- 
rons la région à irradier. Pendant que le plâtre est humide, nous en modelons aussi exactement 
que possible les reliefs et les creux. Quand l'appareil commence à durcir, il est coupé au bistouri 
sur une lame de plomb que l'on a fixée au préalable. Pour enlever le moule de son modèle, il 
suflit d'élargir la solution de continuité ainsi préparée: la forme définitive du moulage sera obtenue 
à l'aide d'une dernière bande plàtrée ; celle-ci servira non seulement à rapprocher les bords de 
section, mais elle fermera les ouverlures supérieures et inférieures du moule. On a réalisé ainsi un 
positif de la région à traiter. Celui-ci est alors immergé dans des bacs en ліпе remplis de paraffine 
fondue. Ces bacs, de dimensions variables avec le volume des positifs qu'ils doivent recevoir, ont 
tous la forme géométrique correspondant à celle du fantôme. 


420 Congrès de l'Association française 


Lorsque la paraffine qui englobe de toutes parts le positif est refroidie, on enlève le bloc solide 
— paraffine et plâtre — et on le scie suivant un plan perpendiculaire à l'axe d'irradiation. 

De chacun des deux blocs ainsi obtenus, on enlève le plâtre et il ne reste plus alors que les 
deux parties d'un moule dans lequel la région viendra prendre place. Comme celte dernière pos- 
sede à peu prés le mème coefficient d'absorption que la masse qui l'entoure. le tout forme un 
solide homogéne comparable au fantóme d'eau dans lequel ont été faites les mesnres. 

Lorsque l'on fait un a, pareil pour la tète, afin de permettre au malade de respirer pendant les 
manipulations, on lui introduit dans la bouche un tube en caoutchouc. 

Il est cependant une partie du corps où l'on ue sait réaliser un milieu homogéne,c'est le thorax : 
le poumon rempli d'air ne diffuse pas en effet les ravons X. Comme les autres tissus cela nous 
prive du procédé de la paraffine pour le cancer de lwsophage, et nous crée une difficulté pour le 
cancer du sein. Néanmoins pour ce dernier cas, nous avons pu remédier еп partie : nous entourons 
l'hémithorax de paraffine. de facon à former un solide qui englobe le bras: l'épaisseur de paraffine 
au-dessus du sein, aura lrois centimètres, le poumon perd alors de son imporlance par rapport à 
la masse, et la diffusion se produit à peu près, comme dans l'eau, en tout cas s'en éloigne moins 
qu'au cours d'une irradiation directe du thorax. L'appareil remontera assez haut vers le cou, de 
facon à pouvoir irradier les ganglions sus-claviculaires, aussi bien que ceux du creux axillaire et 
que la zone mammaire. 

Pour les cancers de la langue, le moule englobera la presque totalité de la tête etle cou, de 
facon à répartir les rayons non seulement sur le foyer principal. mais sur les ganglions qui s'v 
ratlachent. І 

Le méme appareil servira pour les tumeurs de la téte et du cou. La région qui se préle le 
mieux à une irradiation homogène est l'abdomen, il se rapproche le mieux du fantôme tant par sa 
forme que par son contenu. L'appareil permettra d'irradier non seulement le cancer de l'utérus 
mais celui du rectum, les sarcomes de l'ovaire, en un mot, toutes les tumeurs du bassin. Pour les 
tumeurs de la vulve on créera un moule analogue au précédent, mais englobant la partie inférieure 
de l'abdomen et .e haut des cuisses. | 

Nous supposons l'appareil terminé. 

L'examen clinique nous donnera les dimensions de la région à traiter, prises au compas 
d'épaisseur, nous renseignera sur la situation et le volume de la tumeur, sur le domaine ganglion- 
naire infecté qui en dépend. Toutes ces données seront reportées en grandeur naturelle sur papier 
calque. On notera également sur ce schéma les points du rayon incident de chaque cóne, tombant 
perpendiculairement à la surface, ainsi que ceux où deux cônes voisinent. 

Le calque sera reporté sur celui des graphiques que l'on juge le plus apte à répartir la dose 
homogène pour le cas envisagé. 

On additionnera les doses reçues à chaque point par les différents cônes. 

Si le résultat désiré n'est pas obtenu, on procédera à d'autres calculs en faisant varier Па ten- 
sion, la grandeur du cóne d'irradiation, la distance. : 

Telle est, dans ses graudes lignes, la méthode que nous appliquons actuellement. Vous allez 
certes nous opposer qu elle est longue, difficile, compliquée. Nous sommes d'accord, ces manipu- 
lations réclament beaucoup de temps, et les appareils pour étre bien faits, demandent non seule- 
ment de l'atlenlion mais une pratique que l'on doit acquérir. Mais qu'importe si le résultat esl 
meilleur? Or, à ce sujet, nous avons constaté que les résullats obtenus étaient de beaucoup 
meilleurs dans les cas traités avec la paraffine. 

C'est ce que nous a engagé à vous soumettre aujourd'hui се mode de traitement, avec la cer- 
titude s'il vous plait de l'essayer que vous n'aurez pas à regretter le temps que vous y aurez 
consacré. 


LA РІОСЕМЕЅЕ ASEPTIQUE ARTIFICIELLE AUXILIAIRE DES RADIATIONS 
PÉNÉTRANTES DANS LA THÉRAPEUTIQUE DU CANCER 


Par DECLAIRFAYT (Spa) 


Conclusions du travail. — L'abcés de fixation formé ouvert au moment. de la séance de 
'adiothérapie profonde pour cancer semble : 

1) abaisser le seuil des contre-indications en radiothérapie profonde. 

2: conserver en carcinothérapie la grande valeur pronostique qu'il possède en clinique. 

o) amorcer, précipiter et accentuer l'action cancérieide des radiations pénétrantes, 

4) raccourcir la durée de la réparation sanguine post-opératoire. 

») atténuer ou supprimer le shock des irradiations massives. 


pour laeancement des Sciences. 421 


LA DOSE D'ÉRY THÉME OU D'EPILATION TEMPORAIRE, SA MESURE IONOMÉTRIQUE, 
QUANTITÉS INCIDENTES ET QUANTITÉS ABSORBÉES POUR DES RAYONS DE 
DIVERSES LONGUEURS D'ONDE 


Par MIRAMOND DE LAROQUETTE (Alger) 


Conclusions du travail. — De l'étude de ces chiffres il apparait que pour des rayons non filtrés 
émis sous diverses tensions, les quantités incidentes nécessaires pour la dose d'érythéme varient 
grosso modo de 500 à 850 R. et les quantités absorbées de 280 à 250 R. quand on s'élève de 6 à 40 cm. 
d'étincelle ; toutes autres conditions étant égales d'ailleurs. 

Avec les mémes rayonnements, mais épurés par une plus ou moins grande filtration, les diffé- 
rences sont encore beaucoup plus accusées: les quantités incidentes montent de 600 à 1.500 
R. et davantage. et les quantités absorbées tombent de 230 à 60 R. et au-dessous. De ces cons- 
tatations il semble donc ressortirce faittrés net, en principetrés important et qui n'avait pas encore 
été, je crois, démontré: 

Des actions physiques, chimiques, physiologiques, effet radiographique, effet Villard, érythème, 
épilation, destruction cellulaire, peuvent être également obtenus avec des rayons de qualités très 
différentes, avec les plus grandes comme avec les plus courtes longueurs d'onde ; mais /a quantité, 
mesurée à l'ionométre, de rayons nécessaire pour produire un méme effet varie avec la qualité des rayons 
employés: La quantité de rayons qui doit être absorbée ou transformée dans une épaisseur donnée 
de tissus diminue avec la longueur d'onde de ces rayons; d'où l'on peut conclure que les rayons de 
plus courte longucur d'onde sont effectivement doués d'un pouvoir énergétique plus élevé. 


QUELQUES MALADIES RARES DU SANG TRAITÉES PAR RADIOTHÉRAPIF DE LA RATE 
( HÉMOPHILIE, ANÉMIE GRAVE, POLYGLOBULIE) 


Par GUNSETT, VAUCHER, SICHEL et VEIGEL (Strasbourg) (!) 


Les 5 observations que nous avons l'intention de vous communiquer ne sont pas toutes intéres- 
ѕап(еѕ du point de la nouveauté. En effet, l'action hémostatique des rayons X dans l'hémophilie ct 
méme dans les hémorragies en général, l'épistaxis ct d'autres, est connue depuis plusieurs années; 
elle vient d'être étudiée, d'une manière précise, dans la Presse Médicale (25 juin 1924), par PAGNIEZ, 
Ravixa et SOLOMON. 

Nous l'avons nous-mêmes constatée dans bien des cas. et la Radiothérapie est devenue ches nous le 
traitement courant et journelier dans de nombreuses formes d'hémorragic. 

De méme l'action des rayons X dans la polyglobulie а été signalée à différentes reprises. PAGNIEZ, 
Le Souro et BEAuJARD furent des premiers à le faire et beaucoup d'autres auteurs ont suivi. LUEDIN, 
de Bâle, a publié un travail d'ensemble trés documenté sur la question, il y a quelques années (2). 

Dans les «néinies graves, par contre, les rayons X n'ont été employés que rarement. Ce sont sur- 
tout des auteurs étrangers qui ont rapporté des succès, soit dans des anémies pernicieuses (NEU (3), 
FRAENKL el dautres), soit simplement dans des anémies ou chloroses graves, par des petites 
doses qu'ils appelaient ‘‘excitantes” 

Comme nous l'avons observé dans notre rapport, les auteurs allemands se sont facilité l'inter- 
prétation de l'action indéniable dans les hémorragies et dans les anémies par une stimulation de la 
fonction de certains organes, la rale, la moelle osseuse, par exemple. 

Cette lhéorie est loin d'être prouvée : nous ne savons que très peu sur l'action des rayons X dans 
ces maladies. Dans la polyglobulie même, le mécanisme de l'aclion des rayons X est encore obscur. 
On admet généralement que l'origine dela maladie se trouve dans la moelle osseuse et c'est la moelle 
osseuse qu'on irradie ( Vaouez (*), LUEDIN, loc. cil.). Or, dans le cas dont nous ferons suivre l'observa- 
tion, l'action principale de l'irradiation fut portée sur la rate et ce n'est qu'une dose beaucoup moins 


(!) Travail du Centre anti-caneéreux de Strasbourg. Directeur : D* GUNsETT. 

(à) LuEbpIN. — La'radiotliérapie. de Та polyglobulie (Strahlentherapie. vol. X. n* 215). 

5) Neu. — Traitement de Panémie pernicieuse par lirradiation a dose exeitante de la moelle oso : - 
(Miineh. med. Wochenschrift, 1| novembre 1922). 

G) “лови. — А propos du traitement de l'érythénie par la raentgenthérapie (Bull. de T Acad, de Méd., o ө. 
Séance du 7 mars 1922, p. 216). 


422 Congrès de PF Association francaise 


importante qui fut appliquée sur les mains, tandis que tous les autres os — à l'exception des cótes 
uniquement dans la région de la rate — furent couverts de plomb. 

L'intérêt des cas dont l'observation va suivre consiste soit dans leur rareté (l’hémophilie), soit 
dans la rarelé de l'application des rayons X des cas assez fréquents (anémie grave), soit dans le 
dosage que nous avons employé. 

Nous avons, en effet, employé des doses moins élevées que ne le font la plupart des auteurs, 
surtout dans le cas de polyglobulie où les auteurs allemands préconisent de fortes doses (des doses- 
érythémes égales à 5 à 4000 R,). Malgré cela, le résultat obtenu fut très appréciable dans chaque cas, 
comme le prouveront les trois observations qui vont suivre : 


1. — UN CAS D'HÉMOPHILIE TRAITÉ РАК L'IRRADIATION DE LA RATE 


П s'agissait d'un enfant de 12 ans (Rentena... Guillaume), natif de Struth (Bas-Rhin), qui appar- 
tenait à une famille dans laquelle l'hémophilie était fréquente. 

Son oncle paternel saigne fréquemment et souvent gravement. Sa mère one que les frères 
de sa grand'mére saignaient également souvent et qu'ils étaient morts tous trés jeunes, tandis que 
les sœurs atteignirent un âge avancé. Les parents du malade, par contre, étaient toujours bien 
portants. 

Le malade lui-méme n'avait jamais été sérieusement malade, mais au moindre choc, des 
hémorragies se formaient sur son corps. Depuis plusieurs jours, il saignait abondamment de la 
narine gauche. L'hémorragie devint de plus en plus inquictante, le médecin dut intervenir et tam- 
ponna. Le saignement de la narine gauche cessa alors pour recommencer le lendemain de la narine 
droite. Cette fois le lamponnement ne servit plus et le malade fut admis d'urgence à la Clinique 
Chirurgicale B, le 5 février 1922. 

On y conslala qu'il s'agissait d'un enfant bien développé, mais tres pâle. Les muqueuses étaient 
complètement décolorées. Pas de ganglions. Les organes internes étaient sans particularités, la 
rate n'était pas à palper. La peau des extrémités inférieures était couverte d'ecchymoses, surlout 
sur la face interne de la cuisse droite. Le nez élait fortement tamponné en avant et en arrière. 

On le traita à la Clinique Chirurgicale avec des piqüres de sérum de cheval et du calcium. 


Le 5 février 1922 : Analyse du sang Clinique chirurgicale) donna : 


Hémoglobine. . . ....... 0080/0 
Hématies. . .. ........ — 25.200.000 
Lléueecstés.- s uo IRR Es x 6. NOU 
Formule leucocytaire : 
Polynueleaires neutrophniles . . . ..... 8» 0/0 
Lyvmpliüeytesas s ee e mie жой dec tee es 2 0;0 
Gr. mononucléairess. ...... css 7 0/0 
Eosinoplüles. & «3 Eu ox x omo 1 0/0 
Formes de transition... . 2... . . . + 0/0 


La coagulabilité est fortement diminuée, 


Le 8 février 1022 : Légère hémorragie du nez, lamponnement 10 сс. d'hémostyle, 


Le 10 — : 10 eme. d'héinostyle. 

Le И — : Les tampons sont enlevés, 

Le t4 -— : Nouvelle hémorragie. Tamponnement. Hémostvle. 

Le 20 -- : Le malade ne saigne plus du nez, on enlève les tampons, mais il saigne maintenant 
constamment des gencives, 

И - : 10 eme. d'héimmostvle. 

he 22 — : Légère hémorragie de la narine gauche. 


Ce nest que le ЭЛ février 1922 qu'on nous amena le malade pour la ræntyenthérapue. 

La technique employée fut toujours la méme, à l'exception de la dose qui varia dans certaines 
applications : le malade est enticrement couvert de caoutchouc plombifére des pieds à la tète- 
La région de la rate délimitée aprés percussion restait seule à découvert. Apparcillage bobine- 
interrupteur, Etincelle équivalente : 25 centimètres. Filtre : > millimètres d'aluminium. Intensité : 
2 millis 1/2. Distance anticathode-peau 28 centimètres ou »1,5 centimètres. Tube Coolidge-Standard 
à air Бе; 


Le 27 fevrier 1922 : Ргеппеге application de rayons X sur la rate par 2 portes d'entrée : 
210 R par devant. 
210 R par derriere. 


Le 4 mars 1922 : 
: Nouvelle hémorragie du nez. 
: Seconde application sur la raté à dose égale à la première. 
: Plus 


Le 6 = 
Le 7 
Le 11 == 


pour l'avancement des Sciences. 423 


Le malade n'a plus saigné depuis l'irradiation. 


d'hémorragie depuis le 6 mars 1922. 


Sung : 


Mématies........... 


Leucorytes. . . . jx: 
Polynueléaires ne ulrophiles T 
Lymphoevtes. ——— г 


Grands mononucléaires. . 
Eosimmophiles. ........ 
Transiion.. . . .. . .. . 


Le 14 mars 1922 : Troisième application de ravons X. 


Le ?9 = 


Le 


te avril 1922 : 


: Quatrième application de rayons X. 


‚. 20.000.000 


Re 15.600 
Rus d ka 0/0 
& oue 3 0/0 
7 0;0 

TE | 0/0 
TUE 4 0/0 


Ces deux applications furent identiques aux premieres. 


Nany : 


Hématies . 

Leucoevtes. .. . "n 
Polynucléaires neutrophiles н 
Lymphor: FOS: PE 
Eosinophiles 


Grands mononuc lonis 
Transition... . .. . . 


2.960.000 
19.200 

RI 0/0 
11 0:0 

1 00 

4 0/0 

5 0/0 


Le malade sort de la Clinique. Son état général est parfait. Hl n'a plus saigné depuis le 


6 mars 1922, mais 
plus petites) 


le traitement est continué à intervalles réguliers (mais à doses 
jusqu'en juillet 1922. ainsi que le montre le tabjeau suivant : 


Le 1? 2 : Cinquième application de rayons X sur la rate par deux portes d'entrée : 


Le 21 — 


10 R par devant, 
10 R par derrière. 


180 R par devant. 
180 R par derriere. 


Le 11 mai 1922 : Huitième application : 


10 R par devant. 
10 R par derriere. 


Le 8 juin 1922 : Neuviéme application : 


Le ?9 PEN 


le 6 octobre 1922 : 


INO R par devant. 
IRO R par derriere. 


* 


: Sixième application comme la cinquième. 
: Septième application : 


: Dixième application comme 1а neuvième. 

Le 21 juillet 1922 : Onzieme application comme la neuvieme. 

Le malade se portait bien pendant tout ce temps. et n'avait plus saigné. On inter- 
rompit alors le traitement, Il fut revu 


A celle date, son état general était resté parfait. И avait augmenté de 14 livres ct 


n'avait plus eu la moindre hémorragie depuis le 6 mars 1222). 


Le sang examiné à cette date montra une augmentation énorme des hémalies. Le temps de 
coagulation se rapprochait de la normale. 


Хин: 


Hemoglobine : 
Hématies . 
Leuvoevles - f 2 2 8 oues 


Formule leucocylaire : 


Polynucleaires neutrophiles . 
Lymphocytes. a... 
Eosinophiles. . 4, . 2. , 4 4 4. 
Grands mononucléaires 
Métamvélos Sat lr aevo niic 
Maskvolles. L SE Xx à 
l'laqueltes 8.000 morm: " 20. 000) 
Viscosimetrie 5.5 ($- £i. 


Temps de saignement 17 minutes 


7. 0,0 

9.80. 0010 

10.900 
N AE 1х, o 00 
Mere а же T 0/0 
пона o 00 
"DEP „э 0,0 
0,5 0/0 
0,5 00 


(normal о à #). 


Coagulation 7 minutes (normal 4! 5207). 


Le malade avait recu le conseil de venir nous trouver au moindre saignement. Nous wenten- 
dimes plus rien de lui. 


Sur notre invitation, il se présenta le 24 


et fort et n avait plus eu la moindre hémorragie. 


t juin [921 en parfait état de santé. П était devenu gros 


424 Congrès de l'Association française 


L'examen du sang, pratiqué par M. le D' Wolf, chef à la Clinique Médicale A, montra une 
formule sanguine à peu près normale. Le temps de saignement s'était spontanément amélioré 
encore depuis le dernier examen : 


Globules rouges. . . . . . . . . . . . . . . . 9.100.000 

Globules blancs... . . . .. . . . . . . . .. 4.700 

Hémoglobine. . ... . . . . . . . . . .. 15 0/0 

Plaquettes 112.000 (normal 200 à 250.000}. 

Coagulation sanguine (Epreuve des petits tubes) : 
10 00 


7 et 1 {normal # 5075. 
Temps de saignement 6' 15" (normal 5’ à 3' 50"). 
Rétraction nulle après 24 heures et avant. 
Formule sanguine normale. 


Malgré la nature un peu incomplète de cetle observation. l'analyse du sang a été incom- 
pléle au début en ce qui concerne la coagulation — nous n'avons pas hésité à la communiquer 
surtout que le résultat s'est maintenu depuis bientôt deux ans. 


П. — UN CAS D'ANÉMIE GRAVE GUÉRI PAR LA RADIOTHÉRAPIE A PETITES DOSES 


П s'agit d'une jeune fille de 22 ans, Cécile Gol, de Rhinau (Bas-Rhin). 

Elle a toujours été bien portante jusqu'en 1914. A cette époque elle se plaignait de faiblesse 
et de palpitations cardiaques. D'aprés ce que dit la malade, il s'agissait d'une chlorose qui dura à 
peu prés 5 ans, mais guérit finalement. 

En 1920, il y eut une rechute : la malade redevint pâle, manqua d'appétit. En plus elle accusait 
alors des douleurs dans la région de la rate. ll parait que celle-ci était douloureuse à la pression. 
Depuis celte épeque, les symptómes sont allés en s'aggravant. 

Au début de 1921, elle devint Irés pàle et trés faible, ne pouvait plus marcher seule. 

Le 29 février 1924 nous la trouvàmes dans un état lamentable, d'une páleur de cire, les muqueuses 
anémiées au plus haut degré. La malade était apathique, les mouvements lui étaient pénibles, car, 
en marchant, elle avait des palpitations cardiaques trés fortes et sc sentait défaillir au moindre 
mouvement. Elle reste constamment alitée. Le pouls est de 110, assez régulier. La rate était légc- 
rement auginenlée de volume, assez dure, à bords arrondis, non doulourcuse à la palpation. 

Les orgaues internes dela malade étaient sans la moindre altération, les urines normales. Pas 
de ganglions tuinétiés. 

Le sang montrait les signes d'une anmie grave simple, sans éléments anormaux ni du côté des 
globules rouges, ni du côté des globules blancs, donc ni anémie pernicieuse ni leucémie. 


Globules rouges.. . ... .. 910.000 
Globules blancs... . . . ... |, 9.400 
Hémoglobine. . . . . ........ a» 0/0 
Formule leuroruylaire : 
[епсосууев............ a 60 0/0 
Lymphocytes. ............. o0 0/0 
Eosinophiles . . . . .... ... & 0/0 
Myélocytes s ушш. dede xm meos 0 


On lui applique, le 29 février 197%, une première dose de TU R sur la rate, par une porte 
d'entrée (par devant), en employant la technique suivante : 

Appareil bobine-interrupteur. Étincelle équivalente : 25 em, distance anti-cathode peau 
44,5 centimètres. Intensité : 2? millis 12, filtre ò millimètres d'aluminium. Tube Coolidge-Standard. 


Le i” mars 192€ : Deuxième application de 70 R sur la rate, exactement comme la première. 
Des cette seconde application, il y eut une amélioration très marquée de l'état général. 


Le 3 — : Troisième application de 70 R sur le tibia droit, exactement dans les mêmes conditions 
que les précédentes, mais à la distance de 65,6 centimètres. 
Le 5 — : L'examen du sang montra déjà une augmentation tres marquée des globules rouges. 
Globules rouges... . . 1.440 («0 
Globules blanes.. . . . . . (ЖШ 
Hémoglobine. . ...... #0 0,0 
Formule leucocytaire : 
Leucocvtes. .. . . . . .. 03 0/0 
Lymphocytes. . . . . . .. 62 0/0 
Eosinophiles. . . . . . .. ò 0/0 
Mvélocvtes. . . . . . Р о 


Plusieurs globules rouges montraient des novaux. 


pour l'avancement des Sciences. — 425 


Le 5 mars 1924 : Quatrième application de 70 R sur la rate comme à la premiére application. 


Le 6 — : Cinquième application de 70 R sur le tibia gauche, comme à la troisième application. 
Le 7 — : 10 R sur la rate comme à la première application. 

Le 11 — : 70 R sur le tibia droit. 

Le 12 — : 10 К sur le tibia gauche. 


Les forces de la malade étaient lentement revenues, son teint se colora; elle marchait 
sans peine et restail levée toute la journée. 


La malade quitta alors l'hôpital. Au début, elle se sentait encore un peu faible, et le 25 mars 1924, 
nous fimes une dernière application de 70 R sur le tibia droit. 
Le dernier examen du sang, pratiqué en mars 1924, montra l'aspect que voici : 


Globules rouges . . . . . . 1.640.000 " 
Globules blancs. . . . . . . 4.500 

Hémoglobine. . . . . . ... 40 0/0 

Leucocytes. . . . . .. .. 48 0/0 

Lymphocytes. . . . . . .. 49 0/0 

Eosinophiles . . . . . . . . 2 0/0 

Myélocyles . . . . . . . .. 0 


Plusieurs globules rouges avec noyaux. 


Nous n'avons plus revu la malade depuis, mais nous savons par son médecin qu'elle va tout 
à fait bien, qu'elle a une mine superbe et qu'elle travaille dans les champs. 


111. — UN CAS DE POLYGLOBULIE TRAITÉ PAR DES IRRADIATIONS DE LA RATE 


Ce cas sera publié sous peu їп extenso par le Dr Vaucher. Je n'en. donnerai ici qu'un rapide 
apercu du point de vue radiologique. 

П s'agissait d'un homme de 35 ans. directeur d'une usine dans le Doubs, homme gros et fort, 
qui, depuis quelque temps, éprouvait des douleurs violentes dans les jambes et les bras. En plus 
il avail une allération de ses doigts qui allait en augmentant et le génait passablement. C'élait un 
épaississement de la peau des doigts aux deux mains, ayaut un aspect sclérodermi que, la peau 
étant luisante et blanche, mais sans la sensation de parchemin, caractéristique à la sclérodermie 
ordinaire. | 

Les organes internes étaient absolument sans la moindre altération, à l'exceplion de la rale 
dont le volume était légèrement augmenté. 

Au début l'affection fut traitée comme sclérodermie par du massage et de l'ion'sation, d'ailleurs 
sans le moindre résultat. 

Le 26 octobre 19.2, le D! Vaucher pratiqua un examen du sang du malade el trouva la formule 
suivante qui lui permit d'établir le diagnostic de polyglobulie : 


26 oclobre 192? : Hématies. ........ 6.110.000 
Leucoevtes. . . 0. 85. 000 
Hémoglobine . . . . . . . 0.92 
Visvosilés. . . . .  . .. 6 
Polvnucléaires . . - i 64 0/0 
Lymphocytes. .. |... 26 0/0 
Mononucléaires. . ; 5 0/0 
Myélocyles . ...  . .. 4 (0/0 
Maskyolles. ..  . . .. 1 0/0 


Le D‘ Vaucher m'envoya alors le malade pour un traitement par les rayons X. Je me proposais 
de faire d'abord un traitement de la rale et de ne faire le traitement de la moelle osseuse, c'est à- 
dire des os longs, que dans le cas où le lrailement de la rate ne suffirait pas. Je ne voulais pas 
traiter du tout localement l'état sclérodermique de la peau, mais je dus tout de mème m'y résiguer 
sur les instances du malade que ce symplóme gênait le plus. Les mains ue furent d'ailleurs irra- 
diées que deux fois. 
La technique employée fut la suivante : 
Étincelle équivalente 40 centimètres entre pointes. correspondant à 200 KV. Intensité : 2 millis 1 2. 
Distance anticathode-peau 46 centimètres. Tube AEG à air libre. Filtre : 1,5 millimètre de zinc 
+ 5 millimètres d'aluminium. Le malade fut recouvert complètement de caoutchouc роті еге, 


à l'exception du champ irradié. 
ә \ 
Le 4 novembre 1922 : Premicre irradiation de la гае... 00K 
Le 6 — : Irradiations des deux mains ensemble . . . . 9295 R 
Le 7 — : Seconde irradiation de la rate.. ..... . 400 R 


426 | Congrès de l'Association francaise 


Le 9 novembre, le sang fut examiné à nouveau. Le résultat était un peu déconcertant : il y 
avait une augmentation des globules rouges (voir le tableau plus loin). 


Le 15 novembre 1922 : Troisième irradiation de Ја rate. . .. . . . . %00 R 
Le 14 — : Quatrième irradiation de Іа rate. . . ..... 300 К 
Le 20 — : Deuxième irradiation des mains. . . . .. .. 9?2»R 


Le traitement fut alors interrompu. 


L'examen du sang montre, le 21 novembre, une forte diminution des hématies 4270000 au lieu 
de 6100000 au début, comme le montre le tableau suivant, sur lequel on trouvera toute la série des 
examens hématologiques du malade. 


Leuco- | Hémo- | Visco- | Polvnu- |Lympho-| Mononu-| Myélo- Mas- | Eosino- 


Heématies. cytes. | globine. |. sites. [cleaires | certes. |cléaires.| cytes. ТОНЕВ philes, 


26 oct. 1975 6.110.000 | 8.300 | 0,92 | 6 64 00 | 2600 | 5 070 | 4 0/0 | 100 г 

9 nov. 1922.. .Î 6.540.000 | 10.000 | 0,78 , 68 0,0 | 26 0/0 |. 6 00 А ; Н 
4 — 4.270.600 | 6.600 | 0,92 . 66 00 | 20 0/0 | 400 | 5 00 . 4 0,0 
17 déc. 1922.. 5.170.000 | 6.800 | оля | 5.5 56 00 | 55 0/0 | коо] 500| 200: 500 
21 janv. 1925. 5.500.000 | 7.800 | 1,00 | 5,5 65 00 | 9600 | коо] 100| 200^ 2,000 
12 mars 1925. 5.200.000 | 7 Rw | 1,00 | 5,2 60 00 | 32 0/0 | ко b . | 

4 sep. 195. СЕС 4.800.000 | 6 200 | 0,78 5.2 65 0/0 | 26 0/0 | 900 ; S 


Il y eut, dans la suite, encore des fluctuations dans le nombre des globules rouges, mais plus 
jamais le taux primitif ne fut atteint. 

L'état sclérodermique des doigls ne fut pas influencé par les petites doses appliquées sur Ја 
main, mais il s'améliora également lentement et disparut méme aprés un traitement à la thyroïdine. 
П est difficile de dire le rôle que jouait cette altération dans l'ensemble de la maladie. 

П y a donc eu, aprés le traitement radiothérapique, une chute tres nette de 6110000 à 
4 270 000 hématies, et ceci aprés une dose lolale de 1200 R sur la rate, appliquée en 10 jours. 

П est donc certain que, dans la polyglobulie, on arrive également à un résultat par des irra- 
dialions, à dose moyenne, de la rate. 


RÉSUMÉ 


En résumé, nous avons eu des résultats très appréciables par la Radiothérapie de la rate dans 
trois cas de nature très différente : 


1° Dans un cas d'Aémoplilie, nous avons eu, en employant des doses relativement petites (140 à 
400 R), mais répétées, tous Jes 8 jours d'abord, tous les mois ensuite, un résultat parfait, qui dure 
depuis près de deux ans. Nous croyons qu'il est nécessaire, dans ces cas, de faire un traitement 
assez long s'espacant sur plusieurs mois. 


2° Dans un cas (алетте grave, nous avons eu une guérison rapide par des petites doses de 50 R. 
Dans ce cas, nous avons ajouté quelques irradiations, également à dose de 70 R, du tibia. 


а Dans un cas de Polyglobulie, nous avons obtenu une diminution marquée des hémalies 
(de 6110000 à 4270 000) par une dose de 1200 R, appliquée en 10 jours. 


TRAITEMENT DES TUMEURS DU MÉDIASTIN PAR LA RADIOTHÉRAPIE PROFONDE 


(Radiotyndalisation — Étalement des doses ). 
Par SLUYS iBruxelles) 


Conclusions. — 1. La radiothérapie profonde est actuellement le seul traitement des 
tumeurs médiastinales d'une grande extension. 


Un examen attentif clinique, radiographique el anatomo-pathologique. doit précéder 
toute radiothérapie profonde, afin de guider celle-ci. L'examen de l'eesophage, selon une lech- 
nique (Ledoux et Paquet), permettant de déceler les dévialions de cet organe par les tumeurs 


To =e а 


pour l'avancement des Sciences. 427 


envahissant le médiastin postérieur, rend les plus grands services au point de vue de Ја forme et 
de l'extension de la tumeur. 


3. L'examen du malade devra porter sur ses antécédents personnels еі familiaux, afin de 
déterminer s'il v a une hérédilé tuberculeuse. Les doses considérables de radiothérapie pro- 
fonde, appliquées en un court temps, peuvent faire fondre les masses еі libérer les tissus 
infectés. Les conséquences peuvent être très graves, méme fatales, susciter des troubles 
profonds et réveiller une affection torpide. 


4. Les tumeurs de grande dimension chez des sujets ayant un bon état général, dont les 
symptômes de compression menacent la vie, peuvent être traitées énergiquement par de grandes 
doses de rayons X, après avoir tâlé leur sensibilité pendant un jour seulement. Nous n'avons 
pas signalé de troubles du mal d'irradiations. 


9. Chez les malades présentant de grosses tumeurs et un état général précaire, suspect de 
tuberculose pulmonaire ancienne, il n'y a aucun désavantage, et au contraire grand avantage à 
élaler les doses el à agir avec prudence, en surveillant le traitement, la température, et en. 
gardant les malades au lit, sous une surveillance la plus stricte. L'étalement de la dose et la 
radiotyndalisation devront étrc la règle chaque fois qu'on craint une réaction trop vive chez les 
malades physiquement inférieurs et suspects de tuberculose. 


6. La radiothérapie profonde peut. en observant ces régles, étre appliquée sans danger dans 
les cas de tumeur du médiastin. Toutefois, on peut obtenir des résullats presque aussi bons en 
conduisant ralionnellement une thérapeulique au moyen d'appareillages moins puissants de 
radiothérapie demi-pénétrante. 

Des cas nombreux traités par nous, non cités ici, montrent, en effet, l'inutililé des doses 
considérables et des trés courtes longueurs d'onde. 


1. Les récidives dans les Ivmphocytomes du médiastin sont la règle: elles exigent unc 
surveillance trés étroile (mensuelle) des malades lraités à la radiothérapie profonde pendant dc 
longs mois apres le traitement. | 


8. Les tumeurs de type ganglionnaire ilymphocytome)du médiastin ne semblent pas devenir 
radio-résistanles. Les récidives cédent facilement aux nouvelles applications de radiothérapie 
profonde. О 

Le diagnostic de localisation, d'origine et de nature des tumeurs du médiastin, réclame des 
connaissances multiples et l'aide mutuelle de divers spécialistes, travaillant en étroite. collabo- 
ration, ce qui nous permet d'insister à nouveau sur la nécessité du lravail méthodique en 
groupe, permettant le diagnostic et le contrôle des résultats en s'aidant des lumières de ceux 
qui sont rompus aux examens les plus difficiles de leur spécialité. 


DISCUSSION : 


Mallet (Paris) pratique l'irradiation étalée en faisant plusieurs doses fraclionnées par jour. 


QUATRE CAS DE CANCER GUÉRIS DEPUIS 10 ANS PAR LA RADIOTHÉRAPIE 


Par J. BERGONIÉ (Bordeaux) 


П n'est pas inutile de démontrer par des faits que la stérilisation d'un néoplasme par les radia- 
tions de courtes longueurs d'ondes peut être complète, méme dans des cas auxquels tout le monde 
applique l'épithete de graves. Mais il faut pour cela que la guérison obtenue date de longtemps, et 
l'auteur fixe à 10 ans au moins le temps écoulé depuis la guérison dans le cas qu'il rapporte. 


Oss. 1. — Dans le premier cas, il s'agit d'un épithélioma du col utérin, avec diagnostic histolo- 
gique : curiethérapie intra-cervicale; 20 mgr. RaË; filtre: ! min. 72 heures d'application puis radio- 
thérapie pénétrante, avee 4 mm. d'aluminium; série de séances. Le traitement est terminé le 
1 juillet 1914. Depuis, toujours en parfait état. | 


Oss. 11. — Dans la deuxième observalion, il s'agit d'un carcinome des sinus: maxillaire, sphé- 
noidal et ethmoidal; trois opérations successives, chacune avec récidive. 20 mgr. HaE ; 96 heures; 


428 Congrès de PF Association française 


filtre: 1 mm, plus 10 séances de radiothérapie pénétrante; 40/10 d'aluminium. Traitement terminé le 
6 janvier 1914; en parfait état; mariée; des enfants. 


Oss. П. — Dans la troisième observation, il s'agit d'un néoplasme de la voûte palatine et du 
sinus maxillaire. Diagnostic histologique (Sabrazés): épithélioma. Intervention chirurgicale, puis 
récidive 6 mois aprés. Trés gros ganglions sous-maxillaires, curiethérapie: 10 mgr. BaE ; filtre: 1 mm. 
plusieurs jours et à plusieurs reprises. Radiothérapie pénétrante intra-buccale et extérieure. Trai- 
lement terminé le 10 décembre 1915. Toujours guérie: 5 enfants depuis. Poids: 74 kgr. 


Oss. IV. — Dans la quatriéme observation, il s'agit d'une malade de 22 ans, opérée par le Prof. 
Denucé. Diagnostic histologique: carcinome à petites cellules de la région cervico-claviculaire ; réci- 
dive sur place; radiothérapie sans filtration; radiodermite; télangiectasies; atrophie de la peau; 
guérie en juillet 1905; mariage: grossesse; décembre 1922: opération d'autoplaslie. Guérie depuis 
2] ans. 

On peut donc affirmer que, dans certains cas, la curicthérapie et les rayons X peuvent guérir 
définitivement des malades atteints d'un cancer diagnostiqué histologiquement et cliniquement. 


LE TRAITEMENT PALLIATIF DES MÉTASTASES ABDOMINALES CARCINOMATEUSES 


Par MATHEY-CORNAT (Bordeaux); 


(Centre ili caneereuan, 


Il semble qu'en face du nombre imposant de cancers inopérables ou récidivants, à marche enva- 
hissante et défiant toute action vraiment curative, il y ait aulre chose à tenter que le traitement 
médical symptomatique, voire la pure expectalive. En effet, il est un nombre de cas restreints, mais 
suffisants pour justifier la méthode, où la radiothérapie employée à titre palliatif, peut donner des 
services appréciables, s'étageant de six mois à deux ans en moyenne, sanscompterles bénéfices qu'en 
peuvent retirer les malades, tant au point de vue moral (psychothérapie, toujours appréciable) 
qu'au point de vue organique: sédalion des douleurs, diminution ou arrêt des hémorragies, fonte 
des masses tumorales, elc.... On doit signaler, en particulier, les résultats parfois inespérés des irra- 
diations intensives dans les métastases abdominales des cancers du testicule et séminomes, des sar- 
comes des membres, des cancers de l'estomac, de l'eesophage et du sein. L'auteur verse aux débats 
une observalion de cancer du sein opéré (épithélioma) se présentant comme un trés mauvais cas 
chirurgical et qui deux mois après fut suivi de récidive péritonéale el ovarienne, avec syndrome de 
compression porto-cave, iclère généralisé, ascite abondante (évaluation de >ò litres en à ponctions 
successives). Bien que l'état fût jugé désespéré (cachesie) et hors de toute ressource thérapeutique, 
une série de 19 séances de radiothérapie intensive au poste бае à tension constante (200.000 volts, 
4000 В, par séries de trois séances, filtration ultra-pénétrante de 2 m/m de cuivre) fut suivie d'un 
amendement rapide des symplómes au troisième mois. 

Revue au quinzième mois, la malade est dans uu élat général parfait. Disparition totale de l'ascile, 
de l'ietére, récupération des forces. Une masse ligneuse (néoplasme secondaire de l'ovaire?) conti- 
nue à occuper le cul-de-sac latéral. 


HYPERAZOTÉMIE CONSÉCUTIVE AUX IRRADIATIONS INTENSIVES 


Par MATHEY-CORNAT 


(Centre anti-cancéreua de Bordeaux). 


On voit dans quelques rares cas suceéderaux séances répétées d'irradialions intensives des 
syndromes azolémiques graves, parfois inorlels. Les produits de cylolyse des rolumineuses 
попе traitées par la radiothérapie pénétrante (tumeurs médiastinales, cervico-médiastinales, 
lombo-aorliques, gros sarcomes osseux) versent à doses massives dans le sang des albumines 
hétérogénéisées (Loeper; qui créent de toutes pièces des accidents cérébraux et rénaux bien 
reconnaissables (délire toxique, convulsions, coma, albuminurie ou anurie, hyÿperazotémie de 
| gr. à 1 gr. 50). Il v a ki un mécanisme comparable à celui des chocs toxiques de guerre après 
levée du garrot (Grégoire). 

Conclusion. — Un inventaire de l'état. général el des émonceloires (fonclionnalité réno- 
hépatique, constante d'Ambard, tension artérielle, azolémie) doit précéder toute. irradiation à 


pour l'avancement des Sciences. 429 


fortes doses. On devra étaler les doses totales dans le temps ou procéder par rayonnement 
fractionné et incidences limitées. De hautes filtralions ne laissant passer que des faisceaux 
homogènes s'imposent. 


QUELQUES APERÇUS SUR LA CHIRURGIE PALLIATIVE DU CANCER 
SUIVIE DE RADIOTHÉRAPIE. 


Par JEANNENEY et MATHEY-CORNAT 


(Centre anti-cancérenx de Bordeaux). 


Le champ de la chirurgie palliative associée à la radiothérapie s'étend très loin dans le cancer. 
Сеце chirurgie est essentiellement destinée à calmer les symptômes: infection — douleurs — hémor- 
ragies. Or. dans le cancer, c'est à ces complications que succombe souvent le malade ; quelques 
exemples montrent l'intérêt qui s'attache à cette chirurgie palliative: chirurgie de désinfection et de 
mise au repos. Ainsi, dans le tube digestif, la gastrostomie dans le cancer de l'esophage aidera net- 
tement le traitement par les radialions ; de méme la gastro-entérostomie dans le cancer inopérable 
de l'estom 1с; lanus iliaque dans le cancer inopérable du rectum; les radiations agissent mieux et 
avec moins de dangers, sur un organe mis au repos et désinfeclé. Dans le cancer de l'utérus, le curet- 
lage seul est souvent suivi d'amélioration remarquable; aidé de la curiethérapie, il peut donner des 
survies d'une ou deux années, gràce à son action hémostatique et antiseptique. Dans le cancer du 
sein ulcéré, des opérations de nettoyage, méme incomplètes, sont heureusement associées à la radio- 
thérapie. 

L'association de la chirurgie palliative avec la radiothérapie a considérablement étendu notre 
aclion thérapeutique sur les cancers. 


L'ÉPILATION PAR LA RADIOTHÉRAPIE SEMI-PÉNÉTRANTE 


Par JUARISTI (Bordeaux) 


Les procédés appliqués autrefois pour la dépilation faite au moyen de pinces, ou par l'électro- 
lyse, sont trés douloureux et peu commodes. Aujourd'hui, avec la radiothérapie semi-pénetrante, pas 
de douleur, procédé plus rapide et plus commode, qui permet de regler les doses reçues par l'épi- 
derme et par la racine du poil. C'est ainsi que nous pouvons obstruer ce dernier sans détérioration 
pour la couche génératrice de la peau, où la radio-sensibilité est moindre. 

Nous-méme à l'Hôpital St-André, pendant la consultation dans le service de radiologie et de 
radiothérapie de notre ch»r Maitre, le Professeur Bergonié, avons vu traiter plusieurs cas par les 
procédés des filtres, avec de merveilleux résultats, et croyons que ce moyen est appelé à rendre de 
grands services, car il n'offre aucun inconvénient, el peut être un traitement efficace dans la dépila- 
tion soit passagère, soit définitive, selon qu'il serait appliqué aux maladies de la peau, du cuir che- 
velu, ou exclusivement comme question d'esthétique. 


DISCUSSION : 


Jaulin (d'Orléans) estime que la radiothérapie pour l'épilation dans un simple but esthétique doit 
être complètement rejetée, un grand nombre de poursuites judiciaires intentées à des confrères 
en ont assez montré les inconvénients. 


AU SUJET DE LA RADIOTHÉRAPIE DES SCIATIQUES 


Par Jos. BOINE (Louvain) 


Је m'excuse de venir vous parler de cette question des sciatiques, ou plutôt des névralgies, 
après que d’autres plus autorisés que moi l'ont déjà fait. 

Mais ce sujet me semble si intéressant tout d'abord pour une grande catégorie de malades 
qui souffrent, el ensuite au point de vue radiothérapique, précisément à ce moment-ci où la 
mode est aux rayons pénélrants, aux filtres épais et aux longues séances, qu'il me semble utile 


430 Congrès de l'Association française 


de montrer que les méthodes à la portée de tous les radiologistes ont du bon et peuvent èlre 
utilisées avec un certain avantage. 

Je voudrais aussi attirer à nouveau votre attention et, si possible, celle des médecins prati- 
ciens, sur ce mode de traitemenl rationnel d'un grand nombre de névralgies. En effet, ce n'esl 
encore que dans quelques centres qu'il est connu, alors que partout il pourrait rendre de grands 
services. 

Nous admettons actuellement trois grandes sortes dc névralgies ou de scialiques, celles-ci 
étant de loin l'espèce la plus fréquente, selon que l'irritlation du nerf esl produite sur le tronc 
périphérique, sur la racine nerveuse intra-rachidienne ou entre les deux, dans le trou de conju- 
gaison méme, sur le funicule. 

Nous avons ainsi les névralgies tronculaires, radiculaires et funiculaires. Ces derniéres sont 
les plus fréquentes (74 "/, pour J. Forestier, et 75 "/, d'après ce que nous avons constalé). 

П est intéressant de noter que la plupart des sciatiques renseignées comme radiculaires 
sont en réalité funiculaires. 

Le tableau suivant aidera à les reconnaitre les unes des autres. . 

Au crâne, certains de ces Lrous de conjugaison peuvent être longs el compliqués, aussi les 
nerfs qui les occupent sont-ils fréquemment malades, tel le trijumeau. 

A la colonne verlébrale, les racines nerveuses descendent presque verlicalement dans le 
canal rachidien pour aller gagner leur trou de conjugaison situé de plus en plus bas au-dessous 
de leur sortie de la moelle, à mesure qu'on s'éloigne du crâne. Puis, brusquement, elles s'iuflé- 
chissent contre le rebord osseux supérieur du trou de conjugaison, comme contre une poulie 
de renvoi, pour pénétrer ensuite dans le canal osseux, qui, lui, est presque horizontal. 

A l'opération ou à l'autopsie de malades atteints de funiculite, on trouve que la graisse 
fluide, lâche, qui normalement matelasse le trajet du funicule nerveux dans le trou de conju- 
gaison, est ferme, lendue, comme annelée el légèrement enflammée. 

Le lacis veineux qui occupe cette région est comprimé par ce fait, et la circulation de retour 
est génée 

La description des lésions observées fait venir à l'idée le terme de cellulite. 

Il semble bien, en effet, que ce soit celte affection localisée au matelassage du funicule qui 
provoque la maladié: 

Quoi qu'il en soit de sa nalure, il est évident que celte compression, celle slase veineuse, 
celte inflammation plus ou moins chronique du tissu cellulaire, peut provoquer des troubles 
nerveux plus ou moins inlenses, plus ou moins variables, selon les efforls, les positions du sujet, 
selon les varialions almosphériques mème, et se traduisent extérieurement par des douleurs 
plus ou moins fortes, localisées périphériquement par le malade à la rézion innervée par le 
funicule atteint. 

, ll est aisé aussi de comprendre pourquoi, dans ces cas, la radiographie ne révèle générale- 
ment rien d'anormal. | 

Lorsque des lésions se remarquent (becs de perroquets géné alimen: ce sonl la plupart 
du temps de pures coïncidences, leur situation étant fréquemment en discordance avec la loca- 
lisalion du trou de conjugaison touché. Si la concordance existe, il faut même se méfier et 
craindre une affection plus sérieuse, moins curable parles R. X. : la lombarthrie, qui est l'atteinte 
des parois osseuses du trou de conjugaison. 

Dans ces troubles nerveux par irrilalion ou lésion du nerf au niveau du trou de conjugaison, 
le seul mode de traitement curat esl évidemment la libération complète du nerf par suppres- 
sion de la cause. 

A cet effet, trois moyens sont à nolre disposilion. 

Le premier, chirurgical, c'est la laminectomie. 11 est cerlain que dans les deux cas de la 
lombarthrie ou dans la funiculite, la suppression du canal osseux supprimera la compression 
du nerf et permettra à la graisse de prendre l'expansion voulue; la circulation veineuse se fera 
aisément. —.— 

C'est се que nous montre la pratique et ce qui explique que la plupart des malades sont 
débarrassés de leurs douleurs dés le réveil chloroformique. Malheureusement, quoi qu'en disent 
cerlains, celte opération est sérieuse, assez délicate, et la plupart des médecins n’y engageront 
leurs malades qu'à la derniére extrémité. 


431 


pour l'avancement des Sciences. 


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432 Congrès de l'Association française 


Le second moyen est médical: c'est l'injection épidurale. basse ou haute, selon la région à 
traiter, ou l'injection dans les canaux osseux de la face pour le trijumeau. 

Cette injection faite à l'aide de sérum physiologique légèrement novocaïnisé, comme quand 
elle est faite dans le tronc nerveux lui-même, tend à provoquer, gràce à la distension des tissus 
ou par élongation du funicule, une réaction salutaire au niveau de l'orifice interne du trou de 
conjugaison, à la poulie de renvoi. 

Pratiquement, ces injections soulagent fréquemment les malades. Elles sont cependant 
assez délicates à réussir el Loujours assez douloureuses. Parfois méme, la douleur est momenta- 
nément rendue plus aiguë. z 

Mais, pour guérir ces malades., il existe un troisième procédé que vous connaissez. C'est la 
radiothérapie qui est le moyen le plus pratique et le plus efficace. 

Par l'action destructive et atrophiante des rayons X sur les jeunes cellules, principalement 
sur celles de l'endothélium des vaisseaux, nous devons pouvoir aisément arriver à dégager le 
funicule en diminuant la congestion qui provoque la douleur. 

En fait, il en est ainsi et d'assez nombreux travaux auxquels nous venons ajouter notre 
modeste part le démontrent. 

Tout ce que les rayons X font, c'est de provoquer une décongestion locale, de diminuer 
un œdème, supprimant ainsi les phénomènes douloureux. Si une lésion organique du funicule 
existe déjà, se traduisañt par des troubles trophiques périphériques, ils ne les guérissent pas ; 
ils leur permettent simplement le retour à l'état normal si cela est encore possible. C'est ce qui 
explique que souvent les lésions d'atrophie ou de disparition des réflexes restent inchangées ou 
mellent pour régresser un temps beaucoup plus long que les phénomènes douloureux. 

Comme technique, nous avons utilisé d'abord un Idéal avec grosse Müller à eau. Ensuite 
un contact tournant Gaiffe avec Coolidge Standard... 125 К. V. 23 cent. Е. E. filtre de 5 m/mAI. 
distance anticadode-peau 25 cenl., dose appliquée sous le filtre: 4 à 5 Н. par séance, au niveau 
des racines supposées atteintes. 

Dans les névralgies tronculaires, le lieu d'application des rayons devra plutôt se faire « loco 
dolenti », aux principaux poinls de Valleix douloureux. 

Une de nos observations n° 4, esl caractéristique à cel égard : tant que nous avons irradié 
la région sacro-lombaire, contrairement à ce qui se passait dans les autres cas, il ne s'est pas 
produit d'amélioration. 

Après deux mois, nous changeons le localisateur de place pour irradier l'endroit d’où 
partent les douleurs, sous le pli fessier, et trés rapidement, l'amélioration se dessine pour 
aboutir à la guérison. 

Ce fail est rationnel si on songe à l'étiologie de ces alleclions. 

Ce cas nous montre aussi que les scialiques tronculaires peuvent, au méme tilre que les 
autres, bénélicier des avantages du traitement radiolhérapique. 

Nous n'avons pas parlé des douleurs de la sacralisation, parce que, bien qu'ayant rencontré 
bon nombre de ces cas, nous n'avons jamais eu l'occasion d'en trailer un seul. 

Mais nous avons tout lieu de croire que ces douleurs céderaient à la radiothérapie aussi 
bien et aussi rapidement que celle des funiculites, donl la sacralisation n'est sans doule qu'une 
variante. | 

Сеце malformation n'a en elTet probablement jamais été, par elle-même, une cause de 
névralgie, car on la rencontre fréquemment chez des sujels ne se plaignant en aucune facon. 


DISCUSSION : 


Sluys (Bruxelles) a des résultats tres variables par la radiothérapie. 
Jaulin (Orléans). — On a surtout des succès quand on se trouve en présence d'une radiculite. 
Gilbert (Lausanne), déclare que les irradiations sur les zones périphériques lui ont donné de 
meilleurs résultals. 
Gunsett (Strasbourg) confirme cette manière de voir. 
(A suivre.) 


oo 
Le Gérant : F. AMIRAULT. #1114. — Paris. пир. Lanune, 9, rue de Fleurus. 


MÉMOIRE ORIGINAL 


LA CINÉMATOGRAPHIE RADIOLOGIQUE 


Par MM. LOMON et COMANDON 


M. J.-L. Breton a présenté à l'Académie des Sciences, le 17 mars 1924, une note sur 
la cinématographie radioscopique du cœur de l'homme où nous indiquions que nous 
avions pu réaliser sur l'homme adulte des cinémalographies du cœur à la vitesse de 16 à 
18 images par seconde. Depuis nous avons projeté à l'Académie de Médecine à la séance 


Fig. 1. — Vue du poste de Bladiocinemaltographie de la Faculté de Médecine. 
Laboratoire de M. le I" A. Broca. 


du 8 juin 1924 unc série de films montrant les contraclions de cœurs de différents indi- 
vidus. Ces résullats ont élé obtenus par la technique que nous avions créée en 1911. 

Ces prises de vues sont failes dans le laboratoire de physique de M. le professeur 
Broca à la Faculté de Médecine de Paris. 

Notre technique consiste à cinémalographier, avec un objectif spécial, la plage d'un 
écran fluorescent. Celle méthode a l'inconvénient de n'utiliser qu'une très faible partic 
des énergies mises cn jeu, mais elle a l'avantage de permettre, assez simplement, une 
prise de vues comportant un nombre d'images égal ou supérieur à 18 par seconde. Nous 
considérons, en effet, que des vues animées obtenues par la réduction de radiographies 
direcles sont irréalisables, dès que l'on veut prendre, par seconde, le minimum de 
16 images qui est nécessaire pour reproduire le phénomène étudié à sa vilesse réelle. 

Les radiographies directes ne permeltent pas, en effet, à cause des dimensions des 

N° 10. — Octobre 1924. ҮШ — 28 


434 Lomon et Comandon. 


pellicules à employer, d'oblenir un nombre suffisant d'images. Chacune des pellicules 
devrait être présentée devant la région qui est soumise à l'examen, immobilisée pendant 


Fig. 2. — Aspect d'un anticathode de tube Coolidge Standard après 2 secondes 1|2 de marche sous une intensité 


de 380 milliampères. Cratère large et profond, en partie comblé par la fusion du métal. Goutteleltes de 
tungsténe sur la partie plane de l'anticathode. 


la radiographie, puis escamotée : le tout en 1/16" de seconde. L'inertie du matériel que 
l'on peut imaginer s'oppose à des vitesses intermittentes aussi grandes. 

Nous avons rendu possibles des photographies instantanées d'images radioséo- 
piques (et par conséquent la cinémalographie) par le choix 
d'un matériel de haute tension, puissant; d'écrans fluorescents 
spécialement préparés et d'un objectif d'une- ouverture vrai- 
nent exceptionnelle de Е : 1,55. L'appareil cinématogra- 
phique a élé modifié de facon à augmenter lc plus possible le 
temps de pose par rapport au temps d'obturation. La pellicule 
avail une sensibilité maximum. 

Dans le laboratoire de physique de la Faculté de Méde- 
cine, M. le professeur Broca a mis à notre disposition une 
très vasle pièce de 6 mètres sur 8, où il a eu la générosité de 
faire établir une ligne d'amenée de courant de 200 ampères, 
sous une tension de 110 volls, pouvant supporter cette inten- 
sité au régime conlinu avec une chute de tension de sculement 
o volts ct permetlant des débits de 400 A. en régime inler- 
iniltent. Celte canalisation alimente un contact tournant d'un 
type commercial. mais dont nous avons du faire changer les 
connexions faites en cables de diamétre beaucoup trop petit. 
L'appareil aux essais а pu débiter, en un régime instantané 
mesuré avec un milliampèremètre à aiguille butée, plus de 
200 milliampères, sous une tension d'environ 80 kilovolts. Il 
existe malheureusement ипе chute de tension, qui à ces débits 
très élevés, rend très difficile le réglage préalable du tube 
Coolidge pour un vollage déterminé. Nous verrons en effet 
que la tension aux bornes du tube est aussi d'une extréme 


importance. Fig. 5. — Fragment de film du 
| | , С thorax pris à la vitesse de 
Le courant de haute tension est amené à l'ampoule par 18 images par seconde. 


des trolleys tubulaires d'aluminium de 12 mm. de diamètre. 
Ceci pour éviter la perle par cffluvation qui ne serait pas négligeable du fait de la 
longueur de la canalisation de haute tension. Toule cette canalisation de haute tension 


; ° үс doi е | ° e. ; И ۳ 
La cinematographie radiologique. 435 


est mise à l'abri d'un contact accidentel par un filet métallique mis à la terre. Le 
tube employé а d'abord été un Coolidge Standard normal. Ce tube s'est montré tout 
à fait insuffisant; il n'est pas destiné en effet à fonctionner sous des tensions supé- 
rieures à 100000 volts qui nous sont nécessaires et au régime de 150 à 250 milli- 
ampéres, pendant des secondes. Les phénoménes curieux observés dans ces ampoules 
fonctionnant sous des intensités qui dépassent 15000 walts sont les suivantes. Le 
métal de l'anticathode, en une seconde, atteint son point, non seulement de fusion, 
mais de volatilisation. П en résulte : d'une part la projection de gouttelettes de 
tungstène incandescenles rappelant l'aspect d'un fil d'acier brûlant dans l'oxygène : 
d'autre part la vapeur de tungsténe empêche le tube de fonc- 
tionner comme à pure émission électronique et accessoirement, — 
en 1 ou 2 secondes de fonctionnement, métallise le verre et le А 
transforme en miroir. La compréhension du fonctionnement du 
tube, au moment de cette volatilisation, est facilitée par l'obser- 
valion de l'écran fluorescent ou de la bande cinématographique. 
On constate au moment de la mise en marche du tube que 
l'émission de rayons X est normale; l'écran étant trés lumineux. 
Au bout de 4/5" de seconde, il se produit une brusque chute 
d'intensité lumineuse qui parait due à ce que les électrons venus 
de la cathode chauffante heurtent les molécules gazeuses de 
tungsléne avant d'atteindre l'anticathode, il est vraisemblable 
qu'il existe au-devant de l'anticathode, à partir de ce moment, 
un écran de vapeur de lungstène. Le fait que ces ampoules ne 
peuvent supporter pendant un temps suffisant des intensités 
dépassant 250 milliampéres nous a forcé à nous contenter de 
150 milliampères. Cette intensité s'est révélée suffisante à la 
condition d'employer une tention d'au moins 120 000 volts. 

Pour fonctionner sous des tensions supérieures à 100000 n iage bor seconde. 
volts, M. Pilon a bien voulu nous procurer des tubes destinés 
à la radiothérapie sous 180 000 volts dans l'air. Ces tubes ont une longueur де | m. 60. 
D'autre part, nous avons dü supprimer tout cupule qui empéche le refroidissement du 
verre de l'ampoule et qui atteint trés vite une température dangereuse pour l'existence 
du ballon. Le tube est simplement supporté par 2 pinces d'ébonite, fixées par des 
anneaux de caoutchouc à un support en verre. Des écrans de plomb placés à distance 
protègent les opérateurs; entre le patient et l'ampoule se trouve un écran en tôle 
d'aluminium d'un 1/2 millimètre d'épaisseur, relié à la terre. Cette feuille de métal est 
une protection électrique qui empéche un contact accidentel avec le tube et d'autre part 
protège, par filtration, la peau du sujet. Des mesures nous ont montré que sans filtre et 
au régime que nous utilisons, la dose d'érythéme serait atteinte en 20 secondes. 

Un siège à hauteur variable supporte le sujet qui se trouve placé entre le tube ct 
l'écran comme au cours d'une radioscopie ordinaire. | 

L'écran et l'appareil cinématographiques sont solidaires et fixés à demeure sur un 
bàti rigide lui-méme fixé au sol. Ainsi on réalise une fois pour toutes la mise au point 
qui est difficile du fait de la très faible profondeur de champ de l'objectif et qui doit êlre 
très exacte. Entre l'écran et l'objectif photographique se trouve une chambre noire, 
dont une des extrémités esl fermée par l'écran qui a 50 ст de côté et dont la longueur est 
deim 40. Nous avons utilisé successivement des écrans radioscopiques blancs à très 


iv ua 


436 Lomon et Comandon. 


gros grain, au tungstate de cadmium, que nous devons à l'extréme obligeance de la 
Maison Caplain-Saint-André et à la haute compétence en cette matière de M. l'ingé- 
nieur Marcoltc. Nous avons subslitué à ces écrans des écrans au tungstate de chaux, 
type des écrans renforcateurs, mais à trés gros grain qui ont été l'objet d'une élude et 
d'une fabrication spéciale de la part de M. Marcolte, que nous remercions ici très 
vivement. | 

L'objectif est le même qui a été utilisé pour nos essais en 1911 cl nous rappelons 
qu'il a été calculé ct construit par M. Florian alors ingénieur de la Maison Lacour- 
Berthiot. Son ouverture est de F. 1,55 : il est composé de substances transparentes aux 
rayons ultra-violets : quartz, verre Uviol et glycérine. Cet objectif est un des éléments 
essentiels de notre appareillage el c'est grâce à lui que nous avons pu réaliser des prises 
de vues à allure aussi ra- 
pide. Il a été calculé pour 
photographier unesurface 
plane émeltant des radia- 
Lions violettes. 

L'appareil cinémato- 
graphique dela Maison Pa- 
thé, trés solidement fixé, 
est mü par l'intermédiaire 
d'un flexible à l'aide d'un 
moleur électrique. La vi- 
tesse de prise de vues 
peut être réglée par un 
jeu de démultiplications 
et par un rhéostat. Nous 
avons essayé divers types 
de pellicules : une hyper- 
sensible Easlmann et un 
film spécialement préparé 
par Іа Maison Pathé Cinéma; ils nous ont donné à peu prés le même résultat. 

Des expériences préliminaires nous ont montré que la recherche de la tension optima 
à appliquer au tube pour le meilleur rendement de l'écran fluorescent est facilitée par 
l'examen du film cinématographique. Si l'on fait varier progressivement la tension, l'in- 
tensilé restant la méme, l'inspection du film montre quelle est la différence de potentiel 
pour laquelle la luminosité de l'écran a été excitée au mieux. Les modifications de ten- 
sion portant entre 65 el 85 kilovolts ne modifient pas sensiblement l'éclat de l'écran 
fluorescent. Mais quand on atteint un potentiel explosif entre pointes de 24 cm, soit un 
peu plus de 100 000 volts, l'intensité lumineuse croit brusquement au point d'étre environ 
doublée. Or, celle tension répond à l'excitation du rayonnement К du tungstène, qui 
apparait à 70 kilovolts, mais qui ne devient intense qu'au-dessus de 90 kilovolts. 

Par suite de l'impossibilité avec les tubes que nous avons de dissiper l'énorme 
quanlité de chaleur dégagée sur l’anticathode, notre tube fonctionne au maximum 
o secondes de suite. Ce temps est suffisant pour obtenir au moins 2 révolutions car- 
diaques complètes. Un grand nombre de copies positives peuvent étre tirées du négatif 
obtenu. Celles-ci sont collées boul à bout de façon à raccorder les mouvements de 


Vig. 5. — Agrandissement d'une image d'un film du cœur. 


l'organe pholographié. On réalise ainsi une bande qui peut êlre projetée. 


La cinématographie radiologique. 437 


La projection dans de bonnes conditions d'éclairement donne une vue remarqua- 
blement lumineuse du thorax humain. 

L'étude de la contraction cardiaque et de ses différents types suivant les individus 
se fait en toule tranquillité ct permet de saisir des détails cinétiques qui échappent à 
l'examen radioscopique ordinaire. 

Les particularités intéressantes de notre technique nous paraissent étre la possi- 
bilité de réaliser une collection de films de cœurs pathologiques, utile à l'enseignement, 
la possibilité de comparer l'état du cœur d'un méme individu à des époques différentes 
de la maladie, enfin l'étude de la contraction cardiaque. Les essais en cours nous font 
prévoir, en effet, dans un avenir trés prochain, la prise de plus de vingt-cinq radio- 
graphies à la seconde. Les films déjà obtenus montrent tout au moins que la radio- 
cinématographie par la photographie de l'écran renforcateur tel que nous la décrivions 
il y 15 ans était pratiquement réalisable sur l'homme. 

Le poste que nous avons construit à la Faculté de Médecine a été aménagé par les 
moyens du laboratoire de physique, aidés d'une imporlante subvention de la Caisse des 
Recherches Scientifiques. Noire reconnaissance va au Maitre excellent qui nous a 
constamment aidés de sa science, de sa précieuse connaissance des ressources de la 
Physique el animés de l'esprit de son Laboratoire : la persévérance dans la recherche, 
la volonté de la réalisation. 


BIBLIOGRAPHIE 
LOMON. — Bull, et Мет. de la Société de Radiologie, 10 mai 1910, p. 175: 14 juin 1919, p. 199; 12 juillet 1910, 


p. 222. 


Louon et COMANDON. — Bull. et Мет. de la Société de Radiologie, Avril 1911. 


CouanDox et LOMON. — Presse Médicale, n° 42, 27 mai 1911. 

COMANDON et LowoN. — Cinématographie Radiographique du cœur de Fhomime. (C. R. Mead. deg Sciences, 
t. 178, p. 997, séance du 17 mars 1921. 

Louox et COMANDON. — Bull. de l'Arad, de Médecine, 8 juin 1921. 

Louox et COMANDbON. — La radio-cinématographie du cœur (Rerue de l'Office national des Recherches scien- 


Lifiques el industrielles el des Inventions du Ministère de l[nstruction publique. 


SOCIÉTÉS ET CONGRÈS 


CONGRÈS DE LIÉGE 


(Nuile et fin.) 


RADIOTHÉRAPIE 
(Suite.) 


EXPÉRIENCES SUR L'ACTION DES DIVERSES QUANTITÉS 
ET DIVERSES QUALITÉS DE RAYONS X 
SUR LA VIE ET LE DÉVELOPPEMENT DES LARVES 
DE RANA TEMPORARIA 


Par MIRAMOND DE LAROQUETTE (Alger) 


Expériences faites à Alger de Février à Juillet 1924. 


Plusieurs centaines de larves de Rana Temporaria âgées d'environ 15 jours, toutes de méme 
origine, longueur moyenne 5 millimètres, ont été réparties dans des cristallisoirs en une quaran- 
laine de lots. 

Les lots 1, 2, 5 et 4 servant de témoins n'ont été exposés à aucun rayonnement X. 1 et 2 laissés 
à la lumière diffuse du laboratoire, 5 et 4 mis à l'obscurité sous du papier noir. 

Les autres lots ont recu en doses élalées el répétées, ou en doses massives, des quantités plus 
ou moins grandes de rayons, soit d'un tube Chabaud, étincelle de 7,8 cm. soit d'un tube Coolidge, 
sous diverses tensions, 15 à 58 cm. d'étincelle, avec ou sans filtration. 

Pendant tout le cours des expériences, tous les tétards ont été immergés dans une lame d'eau 
d'un centimètre d'épaisseur, et maintenus dans des conditions égales de soins. de température et 
d'alimentation. 

Les témoins ont grandi et évolué normalement. Fin juillet un grand nombre avaient alteint la 
forme adulte amphibie. Quelques-uns sont morts. Les autres, pourvus ou nou de 2 ou 4 pattes, 
avaient une longueur moyenne de 2? à 25 millimètres. Les lots à l'obscurité se sont développés plus 
vite et onl eu moins de morts que ceux laissés à la lumière. Un lot exposé au soleil tous les jours 
pendant un mois a été très retardé et a présenté un grand nombre de morts. Les larves Rana T. ne 
paraissent done pas adaptées aux rayons chimiques de la lumière et nullement favorisées par leur 
intervention. 


I. Tube Chabaud. étincelle 7 à 8 em. sans filtre, irradiation quotidienne. 

Les lots 5, 6, 7 et 5 ont été exposés aux rayons de manière à recevoir chaque jour : le n° 5,90 R 
incidents ; le n° 6, 180 R; le n° 7, 270 R; le n° 8, 560 R. 

Toutes les larves sont mortes les unes aprés les autres, celles du lot à entre le 58° jour et le 
102* jour d'irradiation, soit en moyenne après 50 jours, ayant recu de 5.500 R à 9.000 R, en moyenne 
4.900 R. Deux larves seulement ont, avant de inourir, atteint la forme adulte. Plusieurs autres 
avaient deux pattes bien développées; longueur moyenne totale : 15 à 20 mm. 

Les tétards du lot 6 sont morls du 20° au 80* jour. Durée moyenne 40 jours, ayant recu de 
50.900 à 16.000 R; moyenne 7.000 R. Un tétard a passé à la forme grenouille, mais est mort le len- 
demain (2% Mai); les autres se sont développés assez normalement jusqu'à leur mort. Longueur 
moyenne 18 mm. 

Lot 1. — А eu une durée moyenne de 56 jours. Les premiers morts aprés 18 jours, les derniers 
aprés ti» jours; ayant recu : les premiers 14.000 R, les derniers 29.000 В; en moyenne 15.500 R ; crois- 
sance réduite, longueur moyenne 16 mm. Pas de forme adulte. 


Congrès de l'Association francaise. 439 


Lot 8. — Durée moyenne 5? jours; les premiers morts le 25° jour, les derniers le 54°; ayant 
recu de 14.000 à 29.000 R; moyenne 19.500 R. Développement trés réduit, longueur moyenne 14 mm- 
Pas d'adulte. | | 

Lot 13. — Ayant reçu pendant une semaine tous les jours 90 R. A reçu à partir du 5 mars 
1.000 R par jour. Tous sont morts : du 17 mars au 9 avril, soit du 20° au 45° jour; moyenne ?8 jours. 
Les premiers avaient recu : 19.000 R, les derniers 58.000 R; moyenne 25.000 R; pas d'adulte. 

Lot 17. — Ayant recu tous les jours 90 Н pendant un mois reçoit à partir du 19 mars 1.500 R 
par jour. Tous morts du 16 au 28 avril, soit en moyenne aprés 50 jours d'irradiation légère et 
20 jours d'irradiation forte ; ayant recu en tout : les premiers morts 26.000 R, les derniers : 42.000 R, 
moyenne 51.500 R; croissance arrêtée nettement à partir des irradiations fortes. Pas de forme adulte. 

Lot 20. -- Ayant recu pendant un mois tous les jours 180 R, recoit ensuite à parlir du 29 mars 
1.500 R chaque jour. Tous meurent du 2 au 19 avril, soit : les premiers le ° jour d'irradiation mas- 
sive, et les derniers le 22* jour. Moyenne 15 jours, ayant recu en toul : les premiers 15.250 R, les 
derniers 39.750 R; moyenne 27.250 R. Croissance arrêtée ; pas d'adulte. 

Lo! 14. — Ayant- recu 1.000 R par jour pendant 51 jours, soit en tout : 51.000 R. Irradiations 
arrêtées le 28 mars. Tous meurent du 5 au 10 avril, en moyenne le 35° jour. 

Lot 19. — Ayant recu 270 R par jour jusqu'au 28 mars, soit en tout 7.750 R. Irradiations arrèlées. 
Tous morts du 9 avril au 2 mai; les premiers après 45 jours, les derniers le 6ò jour; moyenne aprés 
59 jours dont 12 sans irradiation. 


П. Une autre série de lots а été soumise au rayonnement d'un tube Coolidye fonctionnant sur 
appareil Casel. — Etincelle 5% em. sans filtre. — Doses quotidiennes. 

Lot 10. — Tous les jours, à partir du 26 février, 550 R incidents. Tous morts du УХ mars au 
1 février, soit entre le 50° et le 40° jour, moyenne : le 52° jour. Les premiers morts ayant recu 
16.500 R, les derniers 22.000 R, moyenne 17.600 R. Croissance diminuée. Longueur 15 mm.; pas 
d'adulte. 

Lot 12. — Tous les jours, à partir du 26 février, 1.100 R incidents. Tous morts du 17 au 26 mars 
soit entre le 20° et le 29° jour. Moyenne 24° jour. Ayant recu : les premiers morts 22.000 R, les der- 
niers 32.000 R; moyenne 26.400 R. Croissance arrétée. Pas d'adulle. | 

Lot 16. — Tous les jours 550 R. du 26 février au 28 mars, soit en tout 50 jours d'irradiation ; 
total : 16.000 R. Tous morts du l** au 7 avril; moyenne 58° jour. Croissance retardée; pas d'adulte. 
Longueur 15 mm. 

Lot 26. — Tous les jours 90 R à parlir du 10 avril. Tous morts, du 15 mai (55° jour) au 15 juin 
(63° jour); moyenne 46° jour, ayant recu en tout : les premiers 5.000 R, les derniers 5.700 R; moyenne 
4.150 R. Croissance un peu retardée, longueur moyenne des têtards 16 à 17 mm.; un adulte. 


IH. Tube Coolidge. — Appareil Casel. — Etincelle V5 em. sans filtre. -— Doses quotidiennes. 

Lot 27. — Tous les jours 90 R à partir du 10 avril. Tous morts du 15 mai (56° Jour) au 50 mai 
(0° jour); moyenne 4# jour. Ayant recu : les premicrs 3.240 R, les derniers 4.500 К; moyenne 
5.950 R. 


IV. Doses massives. — Tube Coolidge. — Appareil Casel. — Etincelle 5% ст. — Sans filtre. 

Lot 22. — Recoil en deux fois (du 6 au 8 avril) 5.600 R. Tous morts du 28 avril au 10 juin : les 
premiers morts aprés 20 jours, les derniers après 6» jours; moyenne 40 jours, croissance continuée, 
un peu diminuée; longueur moyenne 1% à 70 mm. Pas d'adulte. 


Lot 24. — Reçoit en ? fois (du 6 au 18 avril) 5.200 R. Tous morts du 28 avril au 7 juin (du 257 
au 64° jour); moyenne 4% jours. Croissance conlinuce. Longueur moyenne 16 à 20 mm. Pas d'adulte. 
Lot 28. — Reçoit en une seule fois le 2 mai: 15.000 R. Morts du 50 mai (28° jour) au 17 juin 
(& jour): moyenne 55 jours. Croissance conlinuée. Longueur du dernier mort 21 mm. Pas d'adulte. 
Lot 56. — Reçoit en une seule fois 25.000 R le 20 mai. Tous morts du 27 mai (7° jour) au 7 juin 


(17° jour); moyenne 10° jour. Croissance arréltée. 


V. Tube Coolidge. — Appareil Casel. — Etincelle V ст. — Suns filtre. — Doses massives. 

Lot 25. — Recoil le 9 avril une seule fois : 5.000 R. Tous morts du 15 mai (56° jour) au 15 juin 
(65* jouri; moyenne 48 jours, croissance à peu prés normale. Longueur 20 à 22 mm. Un adulle. 

Lot ?5. — Reçoit du 6 au 8 avril en 2 fois : 5.750 R. Tous morts du 2 mai (26° jour) au 17 juin 
(65* jour): moyenne 40° jour. Croissance un peu diminuée. Longueur : 16 à 18 mm. Pas d'adulte. 

Lot 21. — Recoit du 6 au 8 avril en 2 fois : 5.200 R. Tous morts du ?8 avril (25° jour) au 10 juin 
(66* jour); moyenne 42° jour. Croissance presque normale. Longueur 18 à 20 mm. Pas d'adulte. 


Vl. Doses massives. — huyonnement filtré. — Etincelle 58 ст. — Casel. — Filtre 5 mm. aluminium. 
Lot 29. — Reçoit en une seule fois le 5 mai : 25.000 R. Tous morts le Il mai (8° jour). 


440 Congrès de l'Association francaise 


Lot 52. — Reçoit en une seule fois le 20 mai : 15.000 R. Tous morts du 21 mai au 17 juin (du 9" 
au 28° jour); moyenne 12 jours. Croissance continuée. Passe de 16 mm. le 20 mai à 19 mm. le 2 juin. 
Lot 35. — Appareil Casel. — Etincelle 58 cm. — Filtre 0. 


( Recoivent en une seule fois : 25.000 R. Toutes mortes 


o cr illes dans une boite en carton. : ne B ap 
HULL ` ( desséchées pendant Firradiation. 
VIN. — Lot 51. — Appareil Casel, — Etincelle 58 em. -- Filtre 0. 
- iM lul | boit ' liecoivent en une seule fois : 95.000. R le 20 mai. 
gre 's 'S dans еп car | 91 Ld 
o grenouilles adulte pu ns EPA юнен RESO Mortes : une le 25, une le 27 et la dernière le 
Lot 55. — Appareil Casel. — Etincelle 58 cm. — Filtre ò mm. 
2 grenouilles dans une boite en carton ( Recoivent en une seule fois le 20 mai 15.000 R. 2 mortes le 
avec ouate mouille. l 24 mai (4 jour) el la dernière le 27 (7 jour). 


Lot 5%. — Appareil Casel. — Elincclle 58 cin. — Filtre 5 mm. 
5 grenouilles dans une boile en carton ( Recoivent 25.000 R le 17 mai. Mortes : 2 le 21 (f jour) et 
avee ouate mouillée. l la 5° le 24 (1° jour). 


De ces diverses expériences il parait résulter que les larves de Rana Temporaria, bien qu'en 
période de croissance et de transformalion, donc de karvokinèse, sont relativement peu sensibles 
aux rayons X de diverses longueurs d'onde, et supportent un assez long temps des doses trés 
élevées. 

Cependant toutes les larves irradiées ont fini par mourir tandis que les témoins continuaient, 
pour la plupart, à vivre et à se développer jusqu'à l'état amphibie. 

La croissance a été, pour presque toutes, retardée nellement, mais non complètement arrétée ; 
sauf aprés des irradialions extrêmement fortes. Des larves ayant recu 5.700 R sont parvenues à l'état 
adulte amphibie, mais sont mortes peu après. | 

Les grenouilles ont paru plus sensibles que les larves qui étaient, il est vrai, partiellement 
protégées par l'eau dans laquelle elles baizaaient. Pour toutes les larves irradiées il y a eu une 
période de latence, de survie plus ou moins longue. Н y a eu d'ailleurs de très grandes différences 
individuelles. 

Avec les doses massives donnécs en une ou deux fois, la moyenne des survies a élé plus courte 
qu'avec les doses élalées chaque jour. 

3.000 R — 4.500 R 5.600 тоон 15.000 R 15.000 R 19.200 R 25.000 R 
Doses massives : tò jours»  40jours œ> = TD jours | >» 10 jours 
Doses élalées : » 90 jours » 40 jours — 50 jours » 52 jours 28 jours 


Avec des rayons émis sous des tensions plus élevées et filtrés, l’action des doses massives a 
paru aussi un peu plus rapide, mais les différences sont en somme peu accusées et les expériences 
ont besoin sur cc point d'ètre reprises en tenant compte des doses absorbées plutòt que des doses 


incidentes. 

L'irradialion quotidienne légère : 90 R, ou moyenne : 180 R, pendant 15 à 50 jours, n'a pas 
empêché les doses plus fortes de produire ensuite les effets destrucleurs. Ceux-ci semblent cepen- 
dant avoir été un peu retardés. 

En aucun cas, méme avec les doses légères et répétées, il n'y a eu apparence d'excilation, accé- 
lération de la croissance, ni formation tératologique visible à l'ail nu. Ce sont toujours des phéno- 
mènes d'arrêt ou de retard du développement et en dernier lieu de mort, que nous avons observés. 


DISCUSSION : 


De Nobele (Gand) rappelle que les tétards irradiés aux rayons ultra-violels éprouvent uu retard 
dans la transformation. 

Joly (Paris) demande sous quelle épaisseur d'eau vivaient les têlards. 

Miramond de Laroquette (Alger) répond qu'il avait placé les tétards sous un centimètre d'eau. 

Parisseau (Montréal) étant. donné la facon dont l'A. a fait ses mesures les doses mentionnées sont 
très approximalives. 


ACTION DES RAYONS X SUR QUELQUES FERMENTS ORGANIQUES ET CELLULAIRES 


Par GUILBERT (Paris) 


Au Congrès de l'Avancement des Sciences de Bordeaux, en 1925, M. de Broglie a dit, ou à peu 
près, que l’action biologique des Rayons X élail vraisemblablement uneréaction chimique provoquée 


pour l'avancement des Sciences. 441 


par une action physique. Afin de pouvoir définir celle-ci, nous avons cru intéressant de nous rendre 
comple de l'action des rayons X sur quelques ferments organiques et cellulaires, et, en collaboration 
avec le D' Raymond Petit, pour les interventions de chirurgie expérimentale et les études histo- 
logiques, Lemay et Jaloustre, pour les études physico-chimiques, nous avons entrepris celte étude 
qui, à ses débuts, parait ouvrir de très larges champs d'investigation. 

Travaux antérieurs. — L'idée de ces recherches nous fut donnée par les travaux que 
MM. Jaloustre, Lemay et Maubert ont faits sur l'action des substances radio-actives sur la catalase 
du foie; ct par les expériences de MM. Aversenq, Jaloustre et Maurin sur les ovxdases leucocy- 
taires (1). 

L'influence des corps radio-actifs, et en particulier du thorium X, étudiée par MM. Maubert, 
Jaloustre et Lemay, est une actiration pour les petites doses, c'est-à-dire à une concentration infé- 
rieure à 5 microgrammes раг litre, et une paralysie pour les hautes doses. 


Influence des rayons X sur la catalase du foie. 


Poursuivant ces recherches, nous avons essayé de substituer l'action des rayons X à celle des 
substances radio-actives sur la catalase du foie. 

Nous avons fait agir des rayons X d'intensilé et de pénétration variables, pendant un temps 
également variable, sur une solution de catalase dont nous avons ensuite mesuré l'activité sur l'eau 
oxvgénée par des séries de dosages au permanganate de potassium, en présence de témoins conve- 
nablement choisis. 

Les premières expériences faites au moyen de trés faibles doses de rayons X, peu intenses 
el pendant un temps trés courl (moins de cinq minutes), ont donné des résullats entièrement néga- 
tifs. 

Dans une deuxiéine série d'expériences, nous avons disposé quatre boites de Pétri ouvertes, de 
18 mm de hauteur sur 80 mm de diamètre contenant chacune 20 cm de catalase au Ын sous un fais- 
ceau de rayons X intenses à grande longueur d'onde, peu pénétrants, produils au moyen d'un fais- 
ceau de rayons cathodiques, intenses et lents. 

Les constantes de l'ampoule productrice de rayons X pour cette expérience élaient les sui- 
vantes : intensité employée, 1,5 milliampére; étiucelle équivalente : 14 cm. 


La radiographie du radiochronometre de Benoit a donné à l'échelle de Benoit, des rayons de _ 


b à 6°, c'est-à-dire de durée moyenne. 

La durée d'irradiation a été respectivement pour chaque boite de 5, 15, 50 et 60 minutes. L'épais- 
seur de la couche du liquide diaslasique était de 7 min. et la dislance de l'anticathode à la surface 
libre du liquide de 28 cm. Le tableau suivant résume nos expériences : 


TABLEAU 1 


Ballons temons, Ballons expérience. 


M Ue ^ a TT 


Ballons contenant 10 cm? catalase 


Témoin Témoin Témoin préalablement irradiée pendant : 

TET calalase calalase + 

bouillie. fraiche. 5 min. | 15 min. | 30 min. | 60 min. 

ent cm? cim? cm? cin? cm? сш” 

Eau oxygénée neutre... . . . . . . .. 40 40 40 40 40 40 40 

Catalase au 1/5009.. ...... TTE 0 10 10 10 10 1 10 

Eau distillée . . . . . . — SARA 160 150 150 150 150 150 150 
Oxvgene disponible du mélange total 

(OM ООА РОЛЕ КО RESP A D de^ 144 144 14.4 144 1% 144 144 

| ! І | 20 minutes Ü 0 05 KG RG 82 66 

Oxygène оке du mélange Y Pune. 0 0 49] ТЕ 115 115 96 

total (en mz.) apres ( Ж Копеев. Ü 0 144 144 154 14; 140 


Itésultat. — On observe un ralentissement dans lactivité de la catalase qui va s'accroissant 


avec la durée d'irradialion. 

Aprés 4 heures, la réaction n'est pas terminée dans le ballon correspondant à la catalase 
ayant subi une heure d'irradiation, alors que le dégagement d'oxygène est terminé dans le ballon 
témoin et dans ceux correspondant à une durée moindre d'irradiation du ferment. 


(t) Communication de MM. Aversenq. Jaloustre et Maurin, (С. А. de Гейде. des Sciences, 1924). 


442 Congrès de l'Association francaise 


Dans une deuxième série d'expériences, nous avons opéré avec un faisceau cathodique intense 
et rapide. producteur de rayons X intenses à courte longueur d'onde. très pénélrants. 

Nous avons irradié, pendant 45 minutes. une ampoule de verre scellée contenant 20 cm? de cata- 
lase au n^ nous avons ensuite mesuré l'activité du ferment comparativement à celle d'un témoin. 
Les constantes pour celte expérience élaient les suivantes : 

Intensité emplovée : 2 milliamperes. 

Étincelle équivalente : 46 cm. 

La dislance de l'anticathode à l'ampoule était de 25 em. 

On a utilisé un localisaleur 6 «8 etun filtrede zinc de 0 mm. >. Le tube contenant le ferment a 
été immergé dans l'eau distillée afin de récupérer les rayons dispersés. 

La durée de l'irridiatlion а été de 45» minutes. 

Le tableau suivant résume ces expériences et présente les résultals oblenus. 


TABLEAU 11 


RS I 50 


Ballons témoins. Ballon expérience 
Ballon contenant 


Témoin Témoin Témoin 10 cm? catalase 
11* O? catalase calalase irradiée pendant 
bouillie. fraiche. £i minutes. 

cm? em em? cm? 
Eau oxvgénée neutre... . . ....... . .. 40 10 40 40 
Catalase au 1/500... u. 0 10 10 10 
Eau distillée. . ЖОЛУ ЖҮ ГТ prd" 160 150 150 150 
Oxygène disponible (en mg.) du mélange total. 144 144 144 144 
U minutes.. .. 0 0 101 19 
Oxygène dégagé (en mg.) du 1 heure. . . . . 0 0 195 09 
mélange total après : 1 heure 30 . . . 0 () 154 100 
4 heures 0 Ü 119 


Résultats. — Les rayons X pénétrants, à courte longueur d'onde paralysent également la cata- 
lase (!). 

Conclusions génerales. — Les rayons X exercent une action paralysante progressive sur la cata- 
lase du foie. paralysie qui s'accroit avec le temps et l'intensité de l'irradiation. 


Action sur l'adrénaline. 


MM. Lemay et Jaloustre ont étudié l'action oxydante du thorium X sur l'adrénaline. 

Nous avons repris ces expériences avec les rayons X pénétrants qui peuvent êlre mieux dosés. 

MM. Lemay et Jaloustre avaient écrit en janvier 1922 (Comptes rendus de l'Académie (ех 
Sciences) : 

« Si, à une solution d'adrénaline au millième, on ajoute 50 microgrammes de bromure de tho- 
rium X, on constate rapidement une teinte rosée, puis le brunissement complet, indice de l'oxydation 
de l'adrénaline. Avec une dose de 200 microgrammes, le brunissement est complet dans les 24 heures, 
à la température du laboratoire. 

« Les mêmes essais faits avec les doses de 50 micros, 200 micros. I mg de chlorure et de lactate 
de manganese, et, comme les précédents, en présence de tubes témoins, ont montré que les sels de 
manganèse ont une action oxydante beaucoup moins énergique ; la différence d'oxydation entre le 
tube témoin et le tube expérimenté n'apparaissant qu'avec la dose de 1 mg, an bout de 48 heures, 
et par la teinte rosée seulement de ce dernier. 

« Il semble donc que le thorium X soit le plus puissant des catalyseurs d'oxydalion introduits 
jusqu'à ce jour dans l'organisme: et il y a lieu de rapprocher son aclion sur l'adrénaline des phé- 
nomènes cliniques observés sur les malades ayant recu de forles injections de bromure de tho- 
rium X (3). On observe en effetchez ces malades la pigmentation mélanique, l'h»potension sanguine, 


(1) Dans les deux séries d'expériences, se rapportant respectivement aux deux tableaux précédents, la 
catalase provenait de deux préparations différentes et son activité dans chaque cas n'élait pas identique 
(Extr. des C. А. de Arad. des Sriences, séance du 5 mars 1925). 

($) Gabriel PETIT, Léon MARCHAND et Léon JALOUSTRE, Comptes rendus, t. 175, 1921, p. 11570. 


pour l'avancement des Sciences. 443 


la diarrhée, la dépression physique, qui sont les signes de la maladie d Addison, et l'on peut envi- 
sager l'hypothése quedans ce cas il y a eu destruction de l'adrénaline dans l'organisme, destruction 
qui équivaudrait à une insuffisance des capsules surrénales. » 


Avec les rayons X, nous avons constaté que dans une solution d'adrénaline au milliéme ayant 
recu une dose un peu supérieure à la dose d'érythéme, l'aclion immédiate parait nulle. Mais 
qu'au bout d'un certain temps, la solution irradiée s’oxydait avec plus d'intensité, l'oxydation étant 
décelée par une coloration brune plus intense. 

Mais si on opère sur une solution d'adrénaline en présence d'une petite quantité d'eau оху- 
génée, l'oxydation plus grande du tube irradié se manifeste immédiatement. 

Il resle à savoir si cette action est due à une plus grande oxydabilité de l'adrénaline ou à une 
plus grande quantité d'eau oxygénée, ce que nous pourrons vérifier. 

En tout cas, cette oxydation par l'adrénaline peut déjà, dans l'état acluel des expériences, 
donner un commencement d'explication sur les phénoménes d'asténie consécutive aux irradiations 
de la région des glandes surrénales avec pigmentation semblable à la maladie d'Addison dont quel- 
ques observations ont déjà été relevées. 

Toutes ces expériences nous ont donné l'idée de resserrer la question et d'étudier, autant que 
possible, l'action des rayons X sur les ferments cellulaires et nous avons cherché l'action des 
rayons X sur les oxydases. Si ce ne sont pas les seules diastases cellulaires, elles paraissent les 
plus importantes. C'est pourquoi, à force de diviser la question, nous avons remis à plus 
tard l'étude des autres ferments. 


Action des rayons X sur les oxydases leucocytaires.. 


Les oxydases sont des diastasses à fonction oxydante. Il est à peu prés certain qu'elles existent 
chez tous les étres vivants. | 

Signalées par Schoenbein dans les plantes, par Goething, Planche, Strouve, leur véritable 
nature a été mise en évidence par Hirokuro Yoshida à propos du suc de l'arbre à laque ct dans le 
suc. M. Gabriel Bertrand a caraclérisé la première oxydase connue : la laccase. On еп a lrouvé 
ensuite dans les russules (lyrosinase de G. Bertrand et Bousquelot), dans la betterave, la pomme 
de terre, de nombreux champigons, les gommes, l'encens, la myrrhe et presque toutes les plantes 
séches. 

Elles existent également chez les animaux dans le sang, le lait, et la plupart des organes. 

On les caractérise par un assez grand nombre de réactions d'oxydation, notamment avec le 
баїас, le pyrogallol, l'hydroquinone, la paraphénylénediamine, la benzidine, l'aldhéyde sali- 
cylique, elc... 

On les a divisées en deux groupes : 

1° Les oydases directes ou aéroxydases (Bousquelol) qui fixent l'oxygène de l'air sur les corps 
oxydables. 

2 Les oxydases indirectes ou anacroxydases (Bousquelot) ou peroxydases (Linossier), qui пе 
peuvent fixer l'oxygène de l'air et ne donnent des réactions d'oxydation qu'avec le secours de subs- 
lances peroxygénées, en particulier l'eau oxygéuée. 

C'est à Schultz (1) que nous devons la mise en évidence des oxydases directes dans les leuco- 
cyles el seulement dans ceux de la série myéloïde et notamment les polynucléaires. Les mononu- 
cléaires et eu général les éléments de la série lymphoïde en sont dépourvus. 

П peut arriver cependant que chez certains polynucléaires la réaction soil négative, par 
exemple chez ceux des pus trés cytolysés (pus d'abcés de fixation par la térébenthine, pus furoncu- 
leux autolysés (2). 

Les oxydases indirectes furent signalées dans les leucocyles par Fischel (5), puis par Kreibich et 
M. Fiessinger et Roudowska. Les mononucléaires en sont également dépourvus. 

Nous ne décrirons pas les différentes techniques qui permettent de déceler ce ferment. Nous 
renvoyons pour cela au livre si complet et si intéressant de M. Noël Fiessinger : (Des ferments des 
leucocytes. Masson 1925), ouvrage dans lequel on trouvera également une bibliographie très docu- 
mentée. 

Nous nous sommes proposé de chercher quelle pouvait êlre l’action des rayons X sur les oxv- 
dases leucocytaires, suite logique de nos précédentes recherches sur la catalase du foie (Maubert, 
Jaloustre, Lemay, Guilbert) (4). 

Pour cela, nous nous sommes procuré des polynucléaires en injectant du sérum de cheval dans 
le péritoine d'un cobaye; 24 heures après, on injecte à nouveau du sérum physiologique pour diluer 
et on retire la totalité du, liquide. On a ainsi une émulsion Jeucocylaire à polynucléaires, qu'on 
réparlit aussitôt dans des tubes. 


444 Congrès de l'Association francaise 


Nous avons pris 4 tubes. Le n° 1 a servi de témoin et les trois autres ont été irradiés avec une 
ampoule Muller à gaz de régime 180.000 volts, filtre zinc 0,005 à une distance de cent. du liquide, 
respectivement pendant 10, 21, 42 minutes, ce qui correspond à des intensités d'irradiation de 25, 
20, 100 de la D. F. 

Si l'on représente, comme l'a fait Fiessinger, les quantités de granulations observées par la 
gradualion +, ++, +++, ++ ++, voici les résultats que nous avons obtenus : 


TABLEAU 111 


r————— — ——————— (Oo Ó— پک‎ Á————— É———M———— ———— —— و‎ — ——— ———nÀ سم‎ — 


Temps. Oxvda-ses directes. | Oxvdases indirectes. 
Témoin. .. . ....... x ode eS 0 + pr 
Témoin. .. . .. У НЕРУЕ ар ар 
АО REDE ENES ч [n + + SF HE dies gs 
TOOLS ж, жш жж CRR on Ed tas а ^ed subs ын 
pui T AE + + de EL 
ТОПО EN oh жиз ob RD. AP + -- di uo vd 
Га qom ыу edi deed X dw pa: + + Ee uic 


— Áo —MMM ——M ——————M———M——— 6 —— ——— ——M  ÀÀ a — —— M — À À— — A — یق‎ — —— M — — ی — —— ——— —— — ا‎ 


L'action semble nulle sur les oxydases directes, tandis qu'avec les oxydases indirectes on a une 
activation avec de faibles doses et une paralvsie avec de fortes doses, ce qui peut se traduire par 
les courbes suivantes. 

Avec les oxydases indirectes on obtient un résultat analogue à celui que l'on obtient раг 
l'action des substances radioactives (5) ou des rayons X (6). Toutefois, avec la catalase il n'avait pas 
été constaté d'activation par les faibles doses de rayons X. 

Les oxydases directes semblent prendre une activité plus grande, vite stabilisée, au contact 
de l'air. 

Il va sans dire que nous avons répété l'expérience et fait plusieurs colorations de chaque tube. 
Les techniques de coloration exécutées ont été les suivantes : pour les oxydases directes, celle de 
M. Fiessinger et Pierre Mathieu au naphtol et paraphénylénediamine ; pour les oxvdases indirectes 
celle de M. Fiessinger et Roudowska (voir livre déjà cité de M. Fiessinger) à la benzidine. Nous 
signalons qu'en général on a plutôt des colorations brunes que des colorations bleues, indice d'une 
oxydation plus intense. 

On s'étonnera peut-ètre que nous ayons mesuré l'activité des ferments par le nombre des granu- 
lations. Mais si l'on veut envisager que les granulations oxydasiques correspondent, dans leur 
place et dans leur forme aux granulations normales des leucocytes, on esl fondé à penser que ces 
granulations sont le siège des oxydases et que dans certaines, celles-ci sont trop peu actives pour 
donner une coloration; et que dans d'autres elles ne donnent également pas de colorations parce 
qu'épuisées ou paralysces. 

BIBLIOGRAPHIE 


(4) Scuurzk. — Zur differentialdiagnose der Leukämices (Miinch. med. Wochenschr., 1909, n° 4, p. 167). 

(2) Noël FIESSINGER. — Les ferments des leucocytes, Masson. édit.. 1925. 

(5) Fiscu. — Wiener, Klin. Woch., 1919, XXIIT, 1557 et Ménch. med., 1910. LVITI, 1205. 

(4) MAUBERT, JALOUSTRE, Lemay et GUILBERT. — Action des rayons X sur la calalase du foie (C. R. Acad. 
des Sciences, 5 mars 192%, 1. 178, р. 889). 

(5) MavnpEnT, JALOUSTRE €t Lemay. — Influence du thorium X sur la catalase du foie (C. А. Acad. des 
Sciences, 22 mai 1925, t. 176, p. 1502). 


(0) MAUBERT, JALOUSTRE, LEMAY et GUILBERT, loc, cil. 


II. — CURIETHÉRAPIE 


IONOMICROMÈTRE POUR L'ÉTUDE DU RAYONNEMENT GAMMA DU RADIUM 


Par MALLET et DANNE (Paris) 


(La desemiption de cet appareil а paru dans le п de Juin du Journ. de Radiologie et d'Electrologie). 


EN 
— 
ut 


pour l'avancement des Sciences. 


ÉTUDE DU RAYONNEMENT GAMMA DANS LES TISSUS 
SA NOTATION DOSIMÉTRIQUE : L'UNITÉ D (Dominici). 


Par R. PROUST et Lucien MALLET (Paris) 


A mesure que se perfectionnent les techniques et se précise la posologie, la curiethérapie 
apparait comme la méthode de choix du traitement des cancers et en particulier des épilhéliomas 
considérés jusqu'ici comme les plus résistants. L'effort des curielhérapeutes tend donc, de plus 
en plus, à traiter les tumeurs situées profondément. Mais on demeurait jusqu'ici dans une 
incertitude à peu prés complèle sur la valeur du rayonnement recu par les régions profondes 
et c'est à l'aide d'essais prudenls et empiriques que, peu à peu, les techniques s'ébauchaient. 
Cependant les rapports de doses profondes superficielles pour les appareils cavitaires ou de 
surface, la répartition du rayonnement dans l'espace en radiumpuncture, la correspondance entre 
l'énergie reçue et les effets biologiques tels que la dose érythème ou la radioépidermite étaient 
autant de q'ieslions reslées à peu prés sans réponsc. 

L'étude spatiale du rayonnement du radium présente, en effet, d'assez grandes difficultés. Lcs 
effets biologiques produits par une certaine quantité de radium contenue dans un lube ne peuvent 
fournir que des données incertaines et il faut, pour qu'elles aient une certaine valeur, que nous 
connaissions la distance, la filtration, la longueur des foyers, le milieu irradié (air, cire ou tissus). 

Les déterminalions par les méthodes pholographiques ne peuvent être utilisées au point de 
vue quantitalif; les différences de teintes varient, en effet, suivant le développement ;les effets 
séleclifs du rayonnement faussent les résultats, le facteur personnel enléve toule précision à 
celte méthode. 

L'étude mathémalique du rayonnement des foyeis tubulaires, intéressante au point de vue 
théorique, ne peut ètre couramment utilisée : la disposition complexe des tubes (souvent inégaux 
de forme ct de puissance) placés dans des milieux différents (tissus, cire, air), rendent les difficultés 
de calcul inexlricables. 

Les effets ionisants du rayonnement sonLils susceptibles d'apporter plus de précision? Les 
courants d'ionisation élant proportionnels à l'intensité du rayonnement, il parait simple de 
recourir aux méthodes employées en radioactivité et d'utiliser les électroscopes courants. Cependant, 
si ces instruments deslinés à mesurer globalement: le rayonnement doivent présenter une large 
surface et un grand volume afin de dépasser largement le diamètre des sources, ils sont impropres 
à l'étude de porlions limitées de l'espace. Avec ces appareils de mesure les volumes d'air ionisé 
sont toujours considérables par rapport aux déplacements logiques donnés aux tubes. Ils ne 
peuvent se préler ni à l'élude de la loi inverse du carré ni à celle de volume élémentaire de l'espace. 
Le récepteur du rayonnement doit donc présenter des dimensions aussi réduites que possible, 
aussi faut-il avoir recours à de trés pelites chambres d'ionisation. Les instruments acluellement 
construits pour les rayons X, comme l'excellent ionométre de Solomon constitué par une chambre 
cylindrique reliée à l'électroscope par un long conducteur, manquent de sensibilité et ne sont pas 
suffisamment à l'abri des causes parasiles. Cependant quelques expérimentateurs, tels que 
l'riedrich, Glasser, Opitz, par des recherches patientes, ont pu déjà, à l'aide de ces types d'instru- 
ment, donner quelques indications sur le rayonnement d'une source linéaire. Notre ami le 
D: Colliez, en particulier, pouvait déjà l'année dernière vous montrer tout le parti que l'on pouvait 
tirer de ces indications au point de vue théorique. 

L'iunomicromètre que l'un de nous а construit avec Gaston Danne, par ses dimensions réduites 
de l'ordre du centimètre cube et sa grande sensibilité, permet d'étudier facilement des éléments 
restreints de l'espace, sans que des causes notables d'ionisations parasites interviennent; le 
rayonnement recu par l'appareil correspondant à celui que l'on veut étudier. Quelle que soit la 
multiplicité ou la forme des appareils, il accuse le rayonnement reçu dans un volume de 1 cmc., 
volume qui peut représenter un élément de tissu. 

En possession d'un instrument qui semble répondre aux exigences actuelles, nous avons pu 
aborder directement l'étude du rayonnement gamma dans les 5 dimensions de l’espace, et entrevoir 
la meilleure disposition à donner aux tubes ou appareils radifères. 


Objectifs de la curiethérapie. 


Dans le traitement du cancer, la curicthérapie a pour objectif de frapper clectivement la cellule 
cancéreuse tout en épargnant les tissus sains traversés. La fillralion primaire et secondaire, en 


446 Congrès de l'Association francaise 


épurant le faisceau de rayons de ses composantes molles, contribue déjà à ces conditions ; mais 
la répartilion du rayonnement, pour être homogène, doit tendre à légalisation des doses super- 
ficielles et profondes, s'il s'agit de curiethérapie de surface, où à l'égalisation des doses dans 
un certain volume de tissus, s'il sagit de radiumpuncture. Dans le premier cas la loi du carré de 
la distance nous montre qu'en éloignant la source rayonnante, le rapport entre l'énergie reçue 
par la surface ct celle reçue par la profondeur tend vers l'unité, mais cet artifice utilisé en radio- 
thérapie n'est possible avec le radium que si on dispose de grandes quantités de radium, ce 
qui est rarement le cas. 

On fait un emploi économique de rayonnement en rapprochant la source du plan à traiter et 
en la fragmentant afin de faire plusieurs portes d'entrée rayonnantes qui, par leurs recoupements, 
additionnent leurs effets. La curiepuncture, qui répond au même principe, en disséminant les 
foyers au sein des tissus cherche à donner dans le volume un rayonnement égal. 

On s'était fait jusqu'ici, sur cette répartition des foyers et la distribution du rayonnement 
dans l'espace, des opinions assez théoriques que les mesures directes n'ont pas complétement 
confirmées. 

Afin de bien interpréter les résultats des mesures obtenues avec des systénies à plusieurs 
foyers, il est nécessaire d'étudier d'abord la source unitaire radioactive couramment utilisée, 
c'est-à-dire le tube de radium du type créé par Dominici. 


Rayonnement d'un tube de radium. 


On sait que le tube de radium doit être considéré comme une source linéaire ou, plus 
exactement, comme un petit cylindre rayonnant et que, dans le voisinage du tube étudié suivant 
son grand axe, la décroissance du rsyonnement ne parait pas suivre la loi dé Képler. Le calcul 
montre en elTet qu'une source linéaire doit étre considérée comme une suile de points rayonnants 
intégrant leurs effets, et que les additions successives en un point considéré atlénuent la 
décroissance du ravonnement avec la distance. En un point pris sur l'axe perpendiculaire au 
milieu du tube cet effet est maximum, il s'atténue pour les points de méme niveau pris sur des 
axes plus éloignés par rapport au milieu; mais à mesure que l'on s'éloigne du tube, l'écart angu- 
laire de la source devient plus petit et la décroissance se rapproche de la loi du carré. Le 
rayonnement en bout, est plus difficilement déterminé par le calcul. П ne peut non plus être 
considéré dans la région voisine du tube comme un point, puisque le rayonnement résulte de 
la superposition de grains radioactifs dont les divers niveaux additionnent leurs effets au point 
considéré. Assez rapidement d'ailleurs (plus rapidement que suivant l'axe perpendiculaire à l'axe 
longitudinal) la décroissance suit la loi du carré. On peut, à l'aide du calcul, établir les valeurs 
d'une série de points irradiés parallèles au grand axe et établir des courbes d'isodoses théoriques : 
isodoses qui doivent être considérées dans le vide ou l'air, puisque la diffusion dans l'eau ou les 
tissus, n’est pas donnée. Nous avons mesuré ce rayonnement dans l'air, aussi bien suivant le 
grand axe qu'en bout du tube, et nous avons pu construire des courbes qui montrent que les 
isodoses ргеп зепі une forme oblongue qui suit l'axe du tube, puis, qu'après avoir atteint un 
éloignement maximum, elles reviennent en arrière vers l'extrémité du tube se fermant en quelque 
sorte sur celte extrémité, décrivant ainsi une série de lignes comparables aux lignes de force d'un 
aimant. Cette forme particulière des niveaux d'égale valeur, tient à ce que le rayonnement décroit 
moins vite suivant le grand axe du tube qu'à ses extrémités, les valeurs de l'un et de l'autre 
s'ajoutant dans la portion intermédiaire (!). Dans l'eau ou les tissus l'absorption et la diffusion 
semblent remanier ces courbes et modificr leur aspect. 

La décroissance du rayonnement, pour un foyer linéaire, se faisant moins vite que lorsqu'il 
s'agit d'une source punctiforme, il est logique d'allonger les foyers pour augmenter Ја dose 
profonde. En elfet la comparaison entre 2 sources : l'une de 1 cent. de long, l'autre de 2 cent., 
donne, dans les mémes conditions de mesure rapportées à 100, à 10 mm, de profondeur : 


47 0/0 dans le 1°" cas. 
99 0/0 dans le 2° cas 
et à 20 inm. de profondeur. 
20 0/0 dans le 1* cas 
et 25 0/0 dans le 2* cas. 


Los 
ә 
ee 


Pour des foyers plus longs, cet enrichissement augmente encore. En présence de ces faits 
d'expérience les tubes employés en curiethérapie devraient, semble-t-il, être trés longs. Cependant 


(!) H y aurait lieu d'étudier le rayonnement également avec un tube d'émanation de même longueur qu'un 
ube contenant du sel à trés forte concentration; en effet les valeurs en bout doivent étre un peu supérieures 
dans le Ie cas puisque, dans un tube rempli d'émanation, il n'y a pas d'absorption par la matière radioactive. 


pour l'avancement des Sciences. 447 


les mesures comparatives faites avec des tubes placés bout à bout constituant des foyers linéaires 
continus, et des tubes séparés par des intervalles de 1 à 2 cm., nous ont montré qu'on avait grand 
intérêt à fragmenter les foyers et que cctte discontinuilé linéaire améliorait le rapport de dose 
profonde à dose superficielle. 

On voit par exemple que pour 5 tubes de 1 cm. de long placés bout à bout, en ligne c: ntinue 
sur un support de 1 cm. d'épaisseur, on oblient : 


50 0/0 à 18 mm. 
et 20 0/0 à 50 mm. 


que, lorsque les tubes sont écartés les uns des autres de 1 cent., on obtient : 


o0 0/0 à 24 mm. 
et 20 0/0 à 54 mni. 


enfin, pour un écart de | cm,5, on obtient : 


530 0/0 à 25 mm. 
et 20 0/0 à 55 mm. 


Si nous comparons dans ces cas la perte d'utilisation d'énergie produite par cette disposition 
nous constatons qu'elle ne dépasse pas 5 à 6 0/0. 
Dans un autre exemple nous. voyons que 6 foyers placés bout à bout en continuité donnent 


30 0/0 à 25 mm. 
t 20 0/0 à 55 mm. 


Si nous ne prenons que 5 foyers mais écartés de 2 cent., ils donnent : 


30 0/0 à 54 mm. 
et 20 0/0 à 50 inm. 


le gain en profondeur sc faisant cependant aux dépens d'une perte d'utilisation d'énergie d'en- 
viron 45 0/0. Nous voyons l'intérét qu'il y a à séparer les foyers et à diminuer lcur longueur. Un 
autre avantage de cette disposition est de répartir sur une étendue beaucoup plus grande 
l'énergie rayonnante reçue par les tissus. Au point de vue pratique nous aurons avantage à établir 
des chaines discontinues de foyers. C'est ainsi que, pour le cancer du rectum, de l'«esophage, de 
l'utérus, de la prostate, nous disposerons d'une. chaine proportionnée à l'étendue des lésions 
comprenant 5 à 6 foyers de faible puissance (2 ou 4 mgr.) séparés par des intervalles de 1 ou 2 cent. 
Pour donner aux tissus la méme énergie que celle fournie par un foyer unique il faut, avec cetle 
disposition rectiligne, augmenter la puissance globale des foyers ou la durée d'application. 

La disposition linéaire des tubes, favorable au traitement des tumeurs des organes creux, 
n'est pas toujours la plus avantageuse; lorsqu'on a la facilité de traiter par des appareils de surface 
il est préférable de disposer les tubes еп parallèle. En raison de la dissymétrie du rayonnement, 
les lignes d'isodoses présentant leur renflement maximum dans le plan passant par le milieu du 
tube, des foyers placés parallélement les uns prés des autres, donneront un meilleur rendement en 
profondeur que dans la disposition décrite plus haut. 

C'est ainsi que 2 foyers de 2 cm. de long, écartés de 5 cm., donneront un rapport de 25 00 à 
4 cm. Si nous les faisons pivoter de facon à les disposer linéairement, ils ne le donneront qu'à 
20 mm. 


Appareils de surface. — Supports plans. 


L'étude du rayonnement de foyers disposés sur un rapport de ! cm. d'épaisseur nous a montré 
que la répartition en était sensiblement modifiée suivant la longueur et la disposition donnée 
aux tubes. 

Pour » tubes longs de 1 cm. (1 mm. de paroi) disposés parallèlement, séparés par 5 cm 
reposant sur 1 cm. de cire, nous obtenons sur l'axe passant par le milieu du système : 

40 0:0 à 25 mm. 


o0 0/0 à 55 mm. 
2U 0/0 à 50 mm. 


En plaçant des foyers longs de 2 et 5 ст. (2 el 5 tubes de 1 cm. bout à bout) sur le méme 
support, le pourcentage reste sensiblement le méme. Mais, si nous fragmentons les tubes, et que 
nous constituons 5 rangées de 5 tubes longs de 1 cm. parallèles, séparés par un intervalle de 1 cm., 
le rapport de dose profonde augmente et on obtient alors : 

40 0/0 à 50 mm. 


0 0/0 à #5 mm. 
20 0/0 à 60 mm. 


449 Congrès de l Association francaise 


Si au lieu de disposer les tubes en 5 rangées parallèles, nous les faisons chevaucher en quin- 
conce sur six rangs alternativement de 5 et 2 alignements successifs répondant à l'extrémité des 
lubes, nous n'augmentons pas sensiblement le rapport de dose profonde et le rayonnement, pour 
chacun des niveaux, est beaucoup moins homogène. 

Un des avantages de lécartement rationnel des foyers est de répartir assez également le 
rayonnement à chacun des niveaux comme en témoignent les isodoses de surface; оп conçoit 
facilement que 5 rangées de lubes couvrant un plus large espace qu'une seule, donneront en pro- 
fondeur, à chaque niveau, une répartition plus homogène du rayonnement. 

Н parait ressorlir de ces constatalions numériques que l'allongement des foyers, tout en 
n'augimentant pas, tend même à diminuer le rapport de dose profonde à dose superficielle : par 
contre, cela ne vaut pas la séparation des sources qui améliore très notablement le 0.0 de dose 
profonde. La disposition en quinconce n'améliore pas ce rapport. Ces variations paraissent liées 
à ce que les foyers trop rapprochés ou en continuilé augmentent inutilement la dose de surface. 
Cet enrichissement des couches superficielles se fait aux dépens de la dose profonde. Le recoupe- 
ment des rayons de foyers trop rapprochés apporte aux plans superficiels un excès de rayonnement 
gamma et ils se trouvent surdosés. Alors qu'avec Jes rayons X on localise le ravonnement au niveau 
de portes d'entrée successives et juxtaposées, cette localisation n'existe pas avec les foyers radio- 
actifs multipliés; on est dans le cas d'ampoules à ravons X fonctionnant sans localisateur et 
envoyant des rayons qui se recoupenl au niveau de la peau ou des plans superficiels. П faut 
éloigner el séparer les foyers pour atlénuer cet effet. 


М 


Les appareils de surface à support courbe. 


Les appareils radiféres à support plan sont d'un usage restreint en curiethérapie de surface; 
le plus souvent les régions corporelles à irradier sont des portions de sphère ou de cylindre, par 
conséquent on emploie le plus habituellement des supports de forme courbe. Alors que dans la 
disposilion sur une surface plane, les tubes éloignés du centre contribuent faiblement à son 
enrichissement, Ie rayonnement sera beaucoup micux utilisé lorsque les tubes seront répartis sur 
une courbure. Pour ces types d'appareil porte-radium la distribution du rayonnement dépendra 
des 5 facteurs principaux suivants : 

1° Le rayon de courbure du support; 

2" Le nombre et la distance entre les tubes: 

r L'éloignement des foyers par rapport au plan culané. 

L'étude de ces 5 points nous a montré les faits suivants : 

1* Pour un méme nombre de tubes disposés égalenient, mais sur des supporls à rayons de 
courbure différents; il y a une courbure oplimum qui donne le meilleur rendement de dosc 
profonde, en deçà el au delà, le rapport baisse; 

2 Le nombre des foyers modifie le pourcentage en profondeur de la facon suivante : sur 
un support de cire de 6 cm. de rayon, épais de | cm, 2 foyers de 2 cm. de long, filtre 2 mm. 
(platine) disposés parallèlement à 2 cm. l'un. de l'autre, on obtient : 


o0 0/0 à 


29 mm. 
90 0/0 à 51 


inn. 


pour 5 foyers séparés par le méme intervalle de 2 ст., on obtient : 


50 0/0 à 25 min. 
o0 0/0 à 48 mm. 


pour à foyers dans les mèmes conditions : 


o0 0/0 û 20 mm. 
50 0/0 à 97 mm. 
20 0/0 à 60 mni. 


On voit que le rapport de dose profonde est passé par un maximum et que la derniere 
disposilion fait baisser ce rapport. Si au lieu de laisser un écart de 2 cm entre les tubes nous 
les rapprochons à 1 cent. la dose profonde diminue encore : 5 tubes toujours disposés sur ce 
méme support de Û cm, donnent, dans ces conditions : 


o0 00 à 19 mm. 
М) OO à 51 mm. 
20 00 à $0 wm. 


pour l'avancement des Sciences. 449 


Des tubes ainsi rapprochés tendent à constituer un foyer unique de petites dimensions dont le 
rayonnement décroit plus vite (1). 
Autre exemple : Si nous écartons les foyers (réduits à 1 cm. de long) à 5 cm. les uns des 
autres en employant un support d'une courbure un peu plus petite, nous avons encore : 
20 0/0 à 20 mm. 


o0 0/0 à 58 mm. 
20 0/0 à 48 mm. 


En ajoutant une rangée de 5 tubes (soil au total 10 tubes) séparée de la première par 1 cin. 


nous obtenons : 
| 50 0/0 à 25 mm. 
20 0/0 à 42 mm. 
20 0/0 à 55 mm. 


Une 5° rangée disposée en quinconce (soit au total 15 tubes) n'apporte qu'un gain léger : 
50 0/0 à 95 mm. 
70 0/0 à 45 mm. 
20 0/0 à 58 mm. 


Lorsqu'on augmente à la fois le rayon de courbure, la distance entre les foyers et leur 
éloignement, on améliore sensiblement le pourcentage en profondeur. 

Voici un appareil dont le rayon est de 8 cm., les foyers au nombre de 10 sur 2 rangées 
symétriques à 5 cm. l'une de l'autre, éloignés du plan cutané de 5 cim. et écartés respectivement 
de 4 cent., ils donnent : 

50 0/0 à 57 mm. 


20 0/0 à 68 mmn. 
20 0/0 à 95 mm. 


on voit le gain considérable obtenu dans ces conditions. 

Les courbes d'isodoses montrent également que le rayonnement est assez homogène à chacun 
des niveaux. L'irradialion dans le volume compris entre les limites de l'appareil reçoit un rayon- 
nement qui décroit assez lentement et régulièrement. 


Radiumpuncture. 


L'étude dc la répartition du rayonnement en radiumpuncture nous a montré quelques faits 
intéressants. On considère habituellement qu'il faul, pour avoir une irradiation homogène, 
répartir les foyers aussi également que possible dans la tumeur. 

On dispose généralement une aiguille ou une cellule de ? mgr. Ra pour un volume de 
9 à 4 cm. Nous avons constalé, en faisant des courbes d'isodoses de surface, qu'en opérant ainsi 
on ne parvenait jamais à obtenir une répartition homogène du rayonnement; qu'au centre du 
système de tubes la dose était loujours plus forte qu'à la périphérie. En effet, les tubes périphé- 
riques irradiant vers le centre ajoutent leur rayonnement à l'apport des tubes centraux. Nous 
avons constaté aussi que le rayonnement décroissait assez vile en profondeur itubes en boul). 

Pour un groupe de 12 tubes répartis dans un volume de 25 cemce., les foyers étant séparés les 
uns des autres de 2 cm. dans le méme plan, опа: 

KO 0.0 à 4 mm. 


60 0/0 à 9 min. 
20 0/0 à 14 mm. 


Si on dispose 8 tubes au pourtour d'un carré de 4 cm. de côté plus 1 tube au centre le rayon- 
nement devient plus homogéne en surface, mais décroit encore vite en profondeur. 
C'est la distribution des tubes sur une circonférence qui nous a donné la meilleure répartition 


du rayonnement. 
Pour 8 tubes (de 1 cm. de long) inscrits sur un cercle de 5 cm. de diamètre, on obtient unc 


irradiation très homogène; pour le premier plan de surface, on a : 


100 0:0 au centre du cercle, 
et 10% 0/0 à la périphérie. 


pour les divers plans successifs, le rayonnement dans l'étendue de ce cercle varie très peu. 


( Une mauvaise disposition des tubes, pour la mème raison, est la répartition en étoile. 
La comparaison de perte d'énergie pour b tubes distants respectivement de Pet 2 em. est de 18 0/0 dans 
le % cas à # em. de profondeur; elle s'accentue encore pour des profondeurs plus grandes. 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n^ 10. Octobre 10214. 29 


450 Congrès de l'Association francaise 


Enfin la décroissance est plus faible sur l'axe passant par le centre : 


on a N0 0/0 à 5 mm. 
60 0/0 à 14 mm. 
90 00 à 19 mm. 


Notation dosimétrique. L'unité D. — La radiumpunciure, en présence de ces résultats, nous 
semble devoir être modifiée dans ce sens. 

La possibilité de mesurer directement le rayounement gamma dans les divers points de 
l'espace irradié nous permet également de connaitre l'énergie émise par les appareils radifères 
et de désigner cette énergie еп équivalence de poids de substance radioactive; dés lors la dosi- 
mélrie curicthérapique pourra exprimer l'énergie reçue par les tissus et non plus le nombre de 
mgr. ou de mc. dépensés à l'intérieur d'un tube ou groupe de tubes. 

Un tube de 10 mgr. Ra et ò tubes de 2 mgr. Ra, bien que représentant le méme poids de 
radium, donneront dans les tissus des rapports de doses différents; ils s'exprimaient jusqu'ici de 
la méme facon puisqu'il n'était pas tenu comple de l'énergie recue par l'espace irradié. Ce qui 
nous intéresse, ce sont les variations d'énergie reçue à la surface et dans l'épaisseur des tissus. 
On ne peut, en effet lorsqu'il s'agit de rayonnement, appeler € dose » une certaine forme d'énergie 
contenue dans une enceinte fermée, tel un tube de radium. On doit considérer la dose comme la 
quantité du rayonnement recue par les tissus et produisant un certain effet biologique. Nous 
voulons connaitre cette énergie rayonnée dans les divers points de l'espace et non pas la quantité 
de mgr. dépensée à l'intérieur d'un tube. 

Alin de ramener le rayonnement à une certaine valeur représentative de son énergie, nous 
proposons de le désigner en unités thérapeutiques, qu'en souvenir de Dominici nous proposons 
d'appeler unité D, qui correspond à l'énergie de 100 milligrammes-heure, c'est-à-dire en déci- 
grammes-heure constituant ainsi l'unité. L'indicalion posologique sera alors un multiple de ce 
décigramme-heure en un certain point, soit au niveau du plan cutané, soit à une certaine pro- 
fondeur dans les tissus. 

Pour déterminer la correspondance en mgr.-H. des diverses valeurs du rayonnement, nous 
utilisons un ionomicromètre étalonné. Alin de faciliter les comparaisons avec les rayons X 
nous l'avons étalonné dans les conditions analogues à celles décrites par le D' Solomon pour son 
ionomèlre. Nous avons employé un tube de 10 mgr. Ra.e. de 2 cm. de long, placé à 2 cm. de 
distance de l'ionomicromélre, et observé le temps de chute de l'aiguille pour un certain nombre 
de divisions. En se rapportant au temps de chute de l'aiguille de l'ionomicrometre élalonné, on 
détermine en poids de radium, pour un certain appareil, l'énergie reçue en surface et en profon- 
deur. Les réactions cutanées (dose érythème et radioépidermite) étant encore un des meilleurs 
guides de la dose efficace, nous nous rapporterons à elles pour établir nos indications posologiques. 
D'après nos observations la dose érythème correspond environ à 1.700 mgr. П. ou 17 unités D 
heure : environ 15 M. C. d. et la radioépidermite à 5.200 mgr.e. H. ou 52 D. environ 24 M. C. d. 
On devra dans les applications s'efforcer à ne pas dépasser ces doses. L'expérience semble montrer 
qu'avec le radium fortement filtré (au minimum 1 min. platine) il ne soit pas nécessaire de donner 
à la cellule néoplasique une dose équivalente à la dose de radioépidermite; il parait suffire, jusqu'à 
plus ample informé, de lui appliquer 60 0 0 de cette dose. 

Au point de vue pratique, avant de faire une application de radium (nous avons particulière- 
ment en vue ici les appareils de surface) nous déterminerons : 

1° La profondeur et l'étendue de la tumeur et de scs propagalions immédiates; 

?* La durée de l'application. Cette dernière condition étant donnée par l'examen histologique, 
l'index kariokinétique et les facteurs chimiques. 

Si nous avons pour objectif de donner à la limite profonde de la région à traiter 50 00 de la 
dose épidermicide, suivant la profondeur de la lésion et son étendue, nous établirons un appareil 
radifere en nous référant à des schémas ou des tables dosimétriques. Nous mesurons ensuite 
directement à l'ionomicromètre pour contrôler ces premieres indications. 

La puissance des foyers sera telle qu'elle donnera, par exemple, la dose de radioépidermite 
dans le temps fixé pour l'application. 

Voici une tumeur assez superficielle située à 2 em,» de profondeur du plan cutané; nous 
voulons lui appliquer environ 50 0 0 de la dose de surface. Nous choisissons la disposition schéma- 
tique el la courbe qui nous donne ce rapport. Ce seront 2 rangées de à lubes (1 cm. long.) sur 
un support de cire de 10 mm. Nous désirons faire une applicalion de 14 jours, quelle quantité 
de radium faudra-t-il utiliser? Nous connaissons pour l'appareil de се lype l'équivalence d'énergie 
en poids de radium recue par la peau en un certain point sur l'axe médian, soit, par exemple, dans 
les conditions proposées : 6 mgr.2 Ra.e. Les tubes au nombre de 10 de 2 mgrs. chaque. 


в 


pour l'avancement des Sciences. 451 


Un simple calcul de proportion nous donnera la quantité de radium à utiliser pour ‘oblenir la 
dose érythéme dans le délai voulu : 

6 mgr,2 pendant 14 jours (556 h.) 20,85 unités D. 

La quantité correspondant à 17 unités D, pour le méme temps est : 


— an — 16 mgr. Ra. e. 
Si nous voulions obtenir le méme effet en 8 jours, il faudrait doubler, soit : 52 mgr. Ra.e. 
Une autre tumeur est estimée située à 4 cm. de profondeur; nous voulons lui appliquer 50 0/0 

de la dose érythéme; nous voyons que ce pourcentage peut être obtenu avec un appareil contenant 

également 10 foyers. La comparaison des énergies respeclives recues dans les 2 exemples 
ci-dessus nous montre que, dans le second, pour obtenir dans le méme temps la dose érylhème 

il faut sensiblement doubler la quantité de radium. 


PREMIERS RÉSULTATS DU TRAITEMENT RADIO-CHIRURGICAL 
DES CANCERS DU RECTUM 


Par NEUMAN (Bruxelles) 


ll y a un an, au Congrès de Bordeaux, j'ai eu [l'honneur de vous décrire une technique radio- 
chirurgicale destinée au traitement des cancers ampullaires du rectum. 

Cette technique comprend 5 temps : 

1) Anus artificiel définitif. 

2) Aiguillage avec voie d'accés chirurgicale. 

э) Amputation secondaire du rectum, dans les cas opérables. 

Je viens vous faire part aujourd'hui des premiers résultats que cette méthode nous a donnés. 

Nous avons, depuis 1922, traité et suivi 29 cas, dont 11 opérables et 18 inopérables, adhérents, 
étendus au voisinage ou тигеѕ dans le petit bassin. 

Nous avons eu 8 décès dont 4 à la suite d'accidents immédiats, 2 éviscérations au niveau de 
l'anus artificiel et 2 infections; les autres dus aux progrès de la maladie, dont 1 généralisation 
abdominale après 6 mois. 

Traitement. 

17 malades ont subi les 2 premiers temps. 

12 malades ont subi les 5 temps. 

Parmi ces derniers, 1 est mort d'infection post-opératoire et | a présenté une petite récidive 
locale aiguillée sccondairement. 

Nous avons observé en outre 5 récidives parmi les cas n'ayant subi que les 2 premiers temps : 
en lout 4 récidives. 

Parmi ces 5 cas récidivés n'ayant subi que les 2 premiers temps du traitement (anus artificiel et 
aiguillage avec voie d'accès), un seul avait reçu une dose suffisante : 44 minc? (récidive au bout de 
11 mois). 

Les 2 autres avaient recu une dose manifestement insuffisante (16 mmc?. et 7 minc?.) ; cepen- 
daut le premier (16 mmc?) n'a récidivé que dans le courant de la 2° année. 

Un cas, une femme, opérée en 1922, ayant subi le traitement complet en 5 temps, âgée de 
20 ans, fait en ce moment ипе grossesse qui évolue normalement! 

Un autre cas, opéré également en 1922, ayant subi le traitement complet et présentant toutes 
les apparences de la guérison était un cas de récidive locale volumineuse, ce malade avant subi 
une amputation partielle ano-rectale en 1916. 

Les biopsies aprés irradiation et l'examen histologique des piéces d'exérese, chez les malades 
ayant subi le 5° temps, ont tous été néyalifs sauf 1, la femme dont je vous ai cité le cas plus haut et 
qui est enceinte ; on n'avait détruit chez celte malade que 25 mime. 

Aucun malade opéré secondairement, n'a recu une dose inférieure à JD mn:c?. 

Au point de vue du temps écoulé nous avons : 

4 cas datant de 1922. 


17 — [de 1925. 
8 — de 1924, 


Si nous faisons abstraclion des cas de 1921, trop récents, il nous reste 21 cas de 18 et 92 mois, 


452 Congrès de l'Association francaise 


avec 7 décés, dont 5 sculement imputables à l'évolulion de la maladie, soit 55 0/0 de mortalité 
générale et 14 0.0 de mortalité due au cancer lui-même. 

Enlin, il me parait utile d'insister sur ce fait, que parmi les cas traités, 18 ont été cliniquement 
considérés comme inopérables (62 0 0) et par conséquent au-dessus de toute thérapeutique chirur- 
gicale, et que parmi ces 18 cas, 4 dans la suite sont devenus opérables et ont pu subir le 5” temps. 
c'est-à-dire l'amputation basse du rectum. 

Si je me suis permis, Messieurs, de vous présenter ces chiffres, malgré le recul insuffisant. 
c'est que, tels qu'ils sont. avec 62 0.0 de cas inopérables, ils défient fatalement toutes les statis- 
tiques chirurgicales publiées jusqu'à présent. 


DU TRAITEMENT DES ANGIOMES PAR LE RADIUM 


Par MATHEY-CORNAT (Bordeaux) 


De quinze observalions suivies sur des sujets de tous âges (de 2 mois à 48 ans), on peut conclure 
que la radiumthérapie offre les garanties maxima de régression el de guérison des angiomes de 
toute étendue et de toute gravilé. Ses avantages sur l'électrolyse et la chirurgie sont le maniement 
facile, l'indolence, l'action éleclive sur les tissus conjonctivo-vasculaires dont la fibro-sclérose, la 
décoloration, l'affaissement sont rapidement constitués. La roentgenthérapie peut entrer еп paral- 
lèle dans les gros angiomes caverneux déformants. La technique est délicate et doit être adaptée 
aux cas d'espèce : rayonnement mou pour les angiomes plans ou tubéreux. doses fortes et répétées 
pour les tumeurs érectiles, diffuses cutanées ou cutanéo-muqueuses. Utilisation soit des masques 
de cire avec appareils plats de 10 mmgr. par séances de 6 heures entrecoupées, distance de 
9 à 10 m'm, filtration de 2 п.т d'Al. soit des punctures (aiguilles de 1 ou 2 mmgr. de Ra E, filtra- 
tion 5/10 de platine). On doit veiller dans le traitement des « taches de vin » à ménager des radia- 
lions fraclionnées pour éviter loute dermite ou toute escarre qui dépasserait le but esthétique visé. 


TECHNIQUE NOUVELLE POUR LA POSE EXTRA-PÉRITONÉALE DU RADIUM 
PAR VOIE PARA-ILIAQUE 


Par DELPORTE et CAHEN (Bruxelles) 


Les À. signalent ce procédé qui ne fail pas subir un gros choc opératoire au malade et qui a 
l'avantage jde placer les tubes radifères dans une situation favorable pour influencer les groupes 
ganglionnaires dans les cas de néoplasmes du pelit bassin. 


DISCUSSION : 


Gunsett (Strasbourg) demande si les A. ont fait des essais pour savoir quelle est la dose possible 
à donner près des gros vaisseaux comme ceux qui se trouvent dans cette région. 


Cahen (Bruxelles). Des essais ont élé fails sur des carotides de lapin, ils ont montré qu'on n'avait 
aucune lésion avec une dose moyenne de 70 millicuries détruits, lec. radium étant contenu dans 
des tubes de platine de 1 mm. 5 d'épaisseur. 


LE RAYONNEMENT DU POTASSIUM 


Par GUEBEN (Liége) 
Quatre conclusions 


On peut, de cet exposé, déduire les conclusions suivantes : 

1° Le polassium émet un rayonnement analogue à celui des substances radioactives: 

2° Le rayonnement est une propriété normale, atomique et spontanée du potassium ; il est 
indépendant du lieu d'origine des sels étudiés ou de leur processus de formation; il est 
approximativement proportionnel à la teneur en potassium du sel étudié. 

0" Ce rayonnement est de même nature que le rayonnement $ de l'uranium; il parait homo- 
gene el est susceplible de produire un rayonnement secondaire. 

4" L'ensemble des travaux permet de conclure à l'absence probable des rayons x, déma- 
nation et de produits de désintégration. 


pour l'avancement des Sciences. 453 


III. — RADIODIAGNOSTIC 


LA RADIOGRAPHIE DES SINUS POSTÉRIEURS PAR FILM INTRABUCCAL 
Par GUNSETT et SICHEL (Strasbourg) (!) 


La radiographie de la base du crâne par la méthode de Hirtz est désormais classique. Il n’y 
a rien à ajouter ou à changer, ni à l'incidence vertex-menton, ni à l'incidence menlon-verlex. 
Les deux incidences nous donnent également une trés belle image des sinus postérieurs, sphé- 
noidaux et ethmoidaux, surtout la dernière que nous préférons pour la belle vue d'ensemble 
qu'elle nous donne sur toute la base du cráne avec les rochers et les mastoides. Elles sont d'ail- 
leurs faciles, ne demandent qu'un radiologiste exercé et un peu de bonne volonté du malade. 

Pour les sinus postérieurs, ces méthodes sont les méthodes de choix. 

Néanmoins il peut y avoir des cas, plutôt rares, où elles sont difficilement applicables. Il y 
a des cas où le sujet est trop malade pour pouvoir être placé dans cette position. Souvent le 
malade a des douleurs qui l'empêchent de 
garder sa tête penchée au maximum en ar- 
rière pendant un temps qui, méme si l'on 
marche très vite, n'est pas inférieur à quel- 
ques minutes. En plus il est un certain nom- 
bre de malades qui ont le cou très court et. 
chez lesquels la déflexion de la tête est abso- 
lument impossible ou au moins insuffisante. 
П est alors difficile de dégager les sinus de la 
projeclion du maxillaire inférieur qui les 
couvre en enlier ou en partie. 

Dans ces conditions — mais dans ces con- 
dilions seules — nous croyons qu'il pourrait y 
avoir avantage à employer un film intra- 
buccal. 

Le film intra-buccal fut surtout préconisé 
par J. Belot et utilisé en stomatologie pour 
les radiographies dentaires. 

Le premier qui a employé cette méthode 
pour la radiographie des sinus postérieurs fut 
Siebenmann, l'oto-rhino-laryngologiste de 
Bâle. Siebenmann introduisail, aprés cocai- 
nisalion du palais, un film ou méme une pla- 
que en verre dans la bouche et placait le verre 
sur le vertex; le rayon central étant dirigé à 
travers la région rétro-nasale sur le film intra- 
buccal (1909) (1). 

En 1914 Freysstadt construisit un porte- Le porte-film ct le support se montant sur la cupule. 
film (*) qui lui permettait de presser un film 
muni d'un écran renforcateur directement contre le toit du palais en arrière de luvule. 

En Amérique, Pfahler de Philadelphie s'est servi depuis 1916 d'un film intra-buccal pour la 
radiographie des sphénoides. Il place un film spécial dans la bouche du malade en le poussanl 
fortement contre le pharynx. Le film est fixé sur une plaque métallique qui est maintenue en 


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(!) Travail du Service central de Radiologie de l'Hôpital civil de Strasbourg, Directeur : 0" GUNSETT. 

(3) Cité dans SONNENKALB et Beyer. — Le ‘radiodiagnostic de l'oreille, du nez, des sinus, etc. (Handbuch 
der Rentgendiagnostik de Lévy-Dorn, chez Klinkhard, à Leipzig). 

(5) FREYSTADT. — Berl. Klin. Wochenschr., 1914, n° 28, p. 1522. 


454 Congrès de l'Association francaise 


place par les dents. L'auteur emploie un double écran renforçateur, le tout étant enveloppé dans 
du papier noir, rendu imperméable par une couche de gomme. 

Enfin tout récemment Gachot et Wohlhuler ont décrit également un porte-film qui 
permet de glisser un film dans la cavité buccale. 

Nous nous servons nous-mêmes d'un petit porte-film que nous avons fait adapter à la cupule 
de Са! е, à l'aide d'un dispositif qui nous permet surtout un centrage rapide et une mise en 
posilion facile du malade. 

Ce dispositif se compose d'un systéme de 5 tiges métalliques à angles droits et glissant les 
unes dans les autres, de manière à pouvoir s'adapler à toutes les tétes. 

Le film est glissé avec 2 écrans renforcateurs dans une pochette imperméable que l'on 
glisse elle-méme sur le porte-film. 

Aprés cocainisation du malade, on fait asseoir ce dernier devant le dispositif dont la tige 
verticale repose sur un sac de sable. Aprés avoir centré le milieu de la cupule avec le milieu du 
porte-film, le malade prend ce dernier, muni de son film et des deux écrans renforcateurs, et 
l'enfonce jusqu'au contact de la paroi postérieure du pharynx. 

Vu l'emploi de deux écrans renforcateurs, la radiographie peut se faire en peu de secondes. 

On obtient par cette méthode presque toujours très facilement une projection des sinus 
sphénoidaux et ethmoidaux. 

Mais comme vous le montreront tout à l'heure les quelques radiographies que je veux vous 
projeter, ces images ne sont nullement comparables aux sinus que nous voyons sur la radio- 
graphie de la base d'aprés Hirtz. Il faut surtout reprocher à ces petits films de ne pas montrer 
les alentours des sinus qu'il est souvent nécessaire de connaitre. Ils ne forment qu'un pis aller 
à employer dans les cas exceptionnels où le malade ne peul, d'aucune manière, défléchir la téle. 

En plus le petit film intra-buccal peut servir de contróle à la plaque de la base, lorsque sur 
celle-ci le diagnostic est douteux. 

De toute manière, la radiographie de la base du crâne reste la méthode de choix aussi pour 
les sinus postérieurs. 


CONTRIBUTION A L'EXPLORATION RADIOLOGIQUE DU MÉDIASTIN 
Par LEDOUX et PAQUET (Bruxelles) 


En apportant cette contribution à l'exploration radiologique du médiaslin, et plus particuliè- 
rement, à l'étude des tumeurs du médiastin, nous avons moins comme but de vous communiquer 
les résultats auxquels nous sommes arrivés par une méthode que nous croyons bonne, que de vous 
décrire celle-ci. 

Dans notre esprit, cette communication n'est qu'une note préliminaire; nous comptons la com- 
pléter ultérieurement lorsque l'étude que nous avons entreprise sera suffisamment au point pour 
permettre de traiter la question dans son ensemble. 

Le diagnostic radiologique des tumeurs du médiastin présente souvent de grandes difficultés : 
leur existence reconnue, l'étendue des lésions est souvent difficile à déterminer. 

Dans les positions obliques, l'exploration de l'espace clair rétro-aortique ne donne pas toujours 
les renseignements que théoriquement on pourrait en attendre. L'image est fort complexe : l'inter- 
prétation des opacités anormales que l'on y rencontre est le plus souvent fort délicate; enfin, la 
visibilité est parfois défectueuse. 

Dans les positions frontales, antérieures et postérieures, on ne voit pas le médiastin postérieur 
lui-mème, on ne peut en voir que les expansions pathologiques se profilant sur les plages claires 
des poumons. П n'est guère d'artifices ou de moyens indirects qui permettent d'en faciliter 
l'étude. 

Dans la partie supérieure, les déviations de la trachée peuvent parfois donner quelques indi- 
cations sur l'état du médiastin. П en est de méme plus bas, des portions initiales des arbres 
bronchiques. Nous les avons explorées dans ce but, aprés injections de lipiodol, sans grand 
résultat d'ordre pratique jusqu'ici : nous croyons néanmoins que des recherches méritent d'être 
poursuivies dans ce sens. 

Mais, en fait, seul des organes médiastinaux, l'iesophage nous parait pouvoir donner des 
renseignements relativement précoces et précis sur l'état du médiastin. C'est en effet : 


pour l'avancement des Sciences. 455 


1° Un organe à parois assez souples pour traduire par des empreintes la présence d'une tumeur 
en contact avec lui; 

3* Un organe, dans son ensemble, assez mobile : ses moyens d'attache en dehors de ses 
extrémités terminales sont làches ; il peut révéler par des déplacements sans déformation des parois, 
la présence d'une tumeur située dans son voisinage; 

5° Le manque de rigidité de cet organe et sa mobilité assez grande permettent de prévoir en. 
outre que les adhérences de la tumeur médiastinale avec l'oesophage retentiront sur sa forme et 
sur sa situation. 

Évidemment, ces considérations ne sont pas absolument nouvelles, et il n'en est peut-être pas 
d'entre nous qui, occasionnellement, n'ait exploré l'aesophage dans les tumeurs du médiastin. 

Où nous pensons avoir fait plus qu'il n'est coutume de faire, c'est : 

4° En examinant l'esophage dans toutes les positions certes, mais principalement dans la 
position antéro-postérieure qui, au point de vue oü nous nous placons,est, croyons-nous, la position 
de choix comme nous le verrons dans un instant ; 

2* En pratiquant systématiquement l'examen de l'esophage dans tous les cas où nous soup. 
connons une tumeur du médiastin et cela sans attendre des symptómes de dysphagie ou autres 
troubles «esophagiens ; 

5° En mettant au point une technique permettant d'examiner à loisir un œsophage dont la 
perméabilité est peu ou pas troublée. 


I. — Examen dans toutes les positions. 


Il est classique d'examiner l'esophage dans les positions obliques et, plus particulièrement, 
dans les positions : oblique antérieure droite et oblique postérieure gauche. 

Ce sont évidemment là les.positions de choix. lorsque l'on veut étudier sa perméabilité, son. 
fonclionnement et jusqu'à un certain point, sa forme. П se détache en effet parfaitement sur 
le fond clair rétro-cardio-aortique, au lieu de, en position frontale, se projeter surl'ombre médiane 
formée par la colonne et le paquet cardio-vasculaire. 

Mais, quand il s'agit d'étudier le retentissement sur liesophage d'une tumeur extrinstque 
qui, le plus souvent, se traduit par une dépression de la paroi ou par un léger refoulement de 
l'esophage, les positions obliques deviennent les positions accessoires ct la position frontale 
devient la position de choix. 

Cela découle de la situation méme de cet organe appliqué contre la colonne et de ses moyens de 
fixilé qui permettent plus aisément des mouvements de latéralité que des déplacements dans le 
sens antéro-postérieur. 

Dans les positions obliques. nous n'avons, en outre, aucun point de repère permettant d'évaluer 
ses faibles déviations. En position frontale, l'image est beaucoup moins complexe : une incidence 
toujours exactement la méme est facile à réaliser ct la situation de l'eesophage par rapport à la 


colonne prendra toute sa valeur. à 


П. — Examen systématique de l'cesophage. 


Nous pratiquons systématiquement l'examen de l'eesophage chez tous les malades atteints ou 
suspects de tumeurs du médiastin. Plusieurs cas nous ont prouvé qu'il ne faut pas attendre les 
troubles esophagiens pour que l'exploration de l'esophage puisse donner des renseignements 
précieux. 

Des œsophages profondément troublés dans leur situation et dans leur forme peuvent ne don- 


ner aucun signe objectif ои subjeclif. Attendre ceux-ci ou ceux-là pour explorer l'æsophage, c'est 
trop attendre. 


III. — Technique de l'examen. 


П est classique d'examiner l'eesophage en position debout. Dans cette position, il est presque 
impossible d'avoir, quelle que soit la consistance de la bouillie ingérée, une réplétion durable et 
convenable de la totalité du conduit æsophagien, sauf dans les cas où sa perméabilité est profon- 
dément troublée. Vu la vitesse de progression de la pàte opaque, l'image radiographique de 
l'æsophage apparait sous la forme d'un mince filet avec un renflement à l'endroit où se trouve la 
plus grande partie de la bouchée avalée : cet endroit varie avec l'espace de temps qui sépare la 


prise du cliché du moment de la déglutilion. Une pareille image est insuffisante pour le but que 
nous poursuivons. 


156 


Congrès de Г Association francaise 


Voici, outre les examens classiques, comment nous procédons : 
1° Examen du malade en position horizontale, le malade couché sur le dos, le siège légère 


ment surélevé. 


2 Administration au patient, lorsqu'il est dans cette position, d'une préparation opaque très 


collante de consistance pàleuse, qui est administrée à la cuiller; 
La préparation, qui nous a donné les meilleurs résultats, est une poudre à base de kaolin et de 


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sulfate de baryum, rendue à la consistance voulue par adjonclion d'eau tiède et mélangée jusqu'à 


homogénéisation. 


Il est essentiel de recommander au malade d'avaler chaque cuillerée en une fois et de ne pas 
faire, autant que posible, de mouvements de déglutition à vide. Une derniére bouchée est donnée 


immédiatement avant la prise du cliché. 


Раг ce procédé, qui a tout au moins l'avantage d'être simple et facilement subi par le malade, 
on peut obtenir, chez un individu normal, une bonne image de tont le tube eesophagien.: 

0° Nous employons presque toujours le Potter Bucky qui permet de lutter efficacement contre 
les mauvaises conditions de visibilité dues dans la position antéro-postérieure à l'ombre médiane et 


pour l'avancement des Sciences. 457 


de faire apparaître l'eesophage en blanc tout à fait pur sur l'ombre légère de la colonne et du cœur. 
Il contraste violemment avecles plages pulmonaires, presque complètement opaques. 


IMAGE NORMALE 


Direction. — Ainsi que nous l'indiquent les anatomistes, œsophage présente des flexuosités 
transversales qui lui font décrire une ligne faiblement sinueuse. Il est dévié très légèrement à 


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Fig. 6. — ot en À. P. immédiatement 
après ingestion de la páte opaque. 


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Fig. 5. — Lésions scléreuses avec déviation 
de la trachée à droite. 


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Fig. 7. — OEsophage en А. P. 20 minutes Fig. 8. — OEsophage en O. A. D. 30 minutes 
apres ingestion de la pàte opaque. après ingestion de la раіс opaque. 


gauche, dans la région cervicale, il regagne la ligne médiane, puis est reporté franchement à gauche 
pour rencontrer l'estomac, à 5 cm. environ de la ligne médiane. 

Calibre. — Suivant l'état de réplétion. son calibre est de 2 à 4 cms, presque régulier : les rétré- 
сіѕѕетепіѕ normaux aortiques et bronchiques sont à peine décelables dans cette position. 


459 Congrès de l'Association francaise 


Mouvements péristalliques. — Les mouvements péristaltiques sont lents, peu profonds, souvent 
nappréciables. 
Durée de la traversée œsophagienne. — Elle est extrêmement longue. Nous avons ри, chez cer- 


tains sujets dont la perméabilité ecesophagienne était parfaite, obtenir une image totale de l'eeso- 
phage 20 et méme 50 minutes apres l'ingestion de la páte opaque. 


IMAGE ANORMALE 


П n'est pas dans notre intention de donner, dés maintenant, une classification des anomalies 
de forme et de situation de l'eesophage. consécutives aux tumeurs du médiastin. 

Nous vous présentons quelques clichés sans autre but que de vous montrer ce qu'on peut 
attendre de la technique que nous employons. 115 ne concernent que des malades ne présentant 
aucun trouble fonctionnel de l'eesophage. 

Outre son application aux tumeurs et autres affections du médiaslin, celle méthode pourra 
peut-être contribuer à l'étude de l'anatomie, de la physiologie et de la pathologie de l'«sophage 
lui-méme, parce qu'elle nous permet de l'explorer autrement ct plus completement que nous ne le 
faisons de coutume. 

Nous l'avons employée notamment dans des cas de cancer de l'eesophage. Elle nous a donné, 
sur la délermination du pôle inférieur du néoplasme, si importante à connaitre pour le traitement 
curiethérapique, des renseignements moins précis que la coulée renversée de Sluys et de l'un de 
nous (!), mais suffisant dans la grande majorité des cas. 

Enfin, en d'autres applications aux affections non néoplasiques du médiastin, elle nous a 
prouvé que les fibro-scléroses de la plévre et du poumon, qui occasionnent des rétractions 
trachéales ou cardio vasculaires, peuvent aussi amener des désordres anatomiques graves du 
côté de l'iesophage, qu'aucun trouble de la déglutition ne fait prévoir. 

Dans ce cas, donné à titre d'exemple, les altérations constatées reconnaissent vraisemblable- 
ment comme mécanisme un pincement de l'eesophage par les tractus qui l'unissent normalement 
à la bronche gauche, ici fortement déviée vers la droite. 


UN CAS DE RADIO-DIAGNOSTIC DE LITHIASE DU CANAL CHOLÉDOQUE 


Par L.'BOUCHACOURT (Paris) 


Il s'agit d'une malade de 58 ans qui est entrée à la Maison Dubois le 15 mai 1922, en présentant 
des phénoménes tellement graves d'obstruction biliaire, qu'on pensa à un moment donné à un can- 
cer du foie compliquant une cholécystite aiguë. Cette malade, dont le teint général était jaune ver- 
dâtre, était une constipée chronique, qui n'avait jamais eu de coliques hépatiques et dont le foie ne 
paraissait pas augmenté de volume. 

A la palpalion de l'abdomen, on sentait, à droite, sous le foie, une masse allongée, de consis- 
tance ferme, qui fut comparée par le chirurgien, M. Chifoliau, à une grosse figue, qui serait dirigée 
obliquement de haut en bas et de dehors en dedans. On crut sentir, au-dessus de cette masse, une 
vésicule biliaire non douloureuse à la pression. i 

Quatre jours après son entrée, celte malade fut radiographiće, après production d'un pneumo- 
péritoine, qu'elle supporta assez mal : il y eut des phénomènes syncopaux qui nous engagérent à 
abréger la séance, et à abandonner dans la cavité péritonéale les deux litres d'oxygène qui y avaient 
été injectés sous faible pression. 

J'ai fait deux radiographies, que je vous présente, de cette région hépatique ainsi mise en évi- 
dence par un pneumo-périloine. 

Elles montrent tout d'abord que cette masse ferme, qu'on avait senti si nettement au-dessous 
du foie, et qui était peu douloureuse à la pression, était franchement opaque dans sa totalité, et des- 
cendait jusqu'au niveau dela crête iliaque, et méme un peu au-dessous d'elle. Etant donné que cette 
ombre était netlement appendue au-dessous du foie, le diagnostic de vésicule biliaire considérable- 
ment augmentée de volume parut s'imposer. 

Mais ce qui fait surtout l'intérêt de cette observation. et de ces deux radiographies, c'est que, 
à la partie supérieure de cette ombre, entre elle et la colonne vertébrale, on voit nettement une 
seconde petite trainte, à opacité variable, ayant sensiblement la mème direction que la vésicule, 
mais plus opaque qu'elle, s'arrétant à la partie supérieure de celle-ci et qu'on peut comparer, comme 
forme et comme aspect, à un gros crayon. 


4) Lrpovx et Stvcys. — Congrès de lA. Г. А. S. Bordeaux, 1925. 


T -—————— 


pour l'avancement des Sciences. 459 


En présence de cette image, M. Chifoliau pensa immédiatement à un canal cholédoque rempli 
de calculs. 

L'intervention chirurgicale, qui fut pratiquée 4 jours après, montra que ces diagnostics étaient 
exacts: il s'agissait bien, en effet, d’une très grosse vésicule biliaire, à parois très épaissies, remplie 
de bouillie calculeuse, et d’un canal cholédoque contenant plusieurs calculs, de la forme et de la 
dimension d'une olive au milieu de boue calculeuse. 

Je signale en passant que, lors de l'incision du péritoine, un léger sifflement, perçu par tous les 
assistants, attesta que, 4 jours après l'introduction dans la cavité péritoncale de 2 litres d'oxygène, 
il restait encore une quantité notable de ce gaz sous pression. Il est vrai que la malade n'avait pour 
ninsi dire pas quitté son lit depuis la radiographie. On avait néanmoins pu penser que la résorp- 
tion eût été plus rapide. | 

Cette malade, opérée depuis plus de deux ans, a guéri sans incidents et elle a pu reprendre ses 
fonctions de femme de chambre. 

Pour me résumer, ce qui fait surtout l'intérêt de cette observation, c'est qu'elle est complète, et 
que la précision du radio-diagnostic a permis une intervention rapide, complète et heureuse. 


DISCUSSION : 


Arcelin (Lyon) Les calculs du cholédoque sont choses rares en radiographie; je me souviens avoir 
trouvé sur un cliché un calcul de ce canal, et avoir eu la vérification par ашорѕіе, mais quelle 
ne fut pas ma surprise d'en trouver 67 autres non visibles alors qu'un seul chez ce malade avait 
donné une trace sur le cliché. 


NOUVEAUX CAS DE RADIOGRAPHIES DU CARREFOUR DUODÉNAL CONTROLÉS 
ў PAR L'OPÉRATION. 


Par GUNSETT et SICHEL (Strasbourg) 


Présentation de radiographies intéressantes. 


DIAGNOSTIC RADIOLOGIQUE DE LA DILATATION DES BRONCHES CHEZ L'ENFANT 


Par ARMAND-DELILLE et DARBOIS (Paris) 


Le diagnostic clinique de la dilatation bronchique chez l'enfant est souvent diflicile. Pas de 
symptôme pathognomonique ; la chronicité de la toux, l'expectoration muco-purulente, les signes 
stéthacoustiques pseudo-cavitaires constituent une symptomatologie banale commune à plusieurs 
affections pulmonaires. 

L'hésitation du clinicien sera-t-elle fixée par l'examen radiologique ? Pas toujours, rarement 
méme. Souvent l'écran ne révéle au niveau de la région suspecte qu'une diminution de la transpa- 
rence, de la grisaille au pourtour des gros troncs broncho-vasculaires dont les contours sont 
indécis, aspect nuageux du parenchyme pulmonaire. 

Parfois cependant, sur le fond plus ou moins foncé, transparait en plus clair le trajet de la 
bronche ; et en l'étudiant attentivement on constate que son calibre est élargi et irrégulier. Parfois 
aussi sur le canal bronchique et à son pourtour on peut voir de petitestaches lumineuses, ovalaires, 
dont la transparence varie pendant la toux. Leur périphérie n'est pas entourée d'un cercle foncé, 
comme les spélonques bacillaires. Elles sont fréquemment groupées en amas et peuvent alors pren- 
dre une forme polygonale. C'est surtout dans le tiers moyen el le tiers inférieur des poumons que cet 
aspect est réalisé, aussi fréquemment à gauche qu'à droite. Si la dilatation bronchique porte sur 
l'extrémité terminale inférieure des bronches du poumon gauche, un simple examen radioscopique 
est souvent susceptible de le mettre en évidence d'une facon indiscutable. Sur la clarté dela poche 
à air gastrique se détache en effet avec netteté l'ombre de petites ampoules ayant 5 à 15 milliam- 
pères de diamètre, plus ou moins remplies de liquide et drainées par une bronche qui peut paraître 
. obscure ou claire selon qu'elle est pleine ou vide de muco-pus. La comparaison de 2 clichés pris à 
quelques minutes de distance et séparés раг une quinte de toux met facilement en évidence ces 
changements d'aspect caractéristiques. 

Mais il est rare que les images soient aussi démonstralives. Trés souvent la réaction de densi- 
fication péribronchique jette un brouillard sur l'image pulmonaire. Certains processus pleuro-paren- 
chymateux aboutissent à l'obscurité presque totale et apparemment unitorme d'un hémithorax : 
la dilatation bronchique soupconnée cliniquement semble alors indécelable radiologiquement. 

Or les injeclions intrabronchiques de lipiodol permettent de résoudre facilement ce probléme 


460 Congrès de l'Association francaise 


ardu ou méme apparemment insoluble. Nous n'avons pas à décrire ici la technique decesinjections, 
qu'il est facile de pratiquer par la voie intercrico-thyroidienne, aprés anesthésie des voies respira- 
toires par la stovaine. Nous n'avons en vue ici que le cóté radiologique de la question. 

L'examen radiologique devra étre pratiqué immédiatement aprés l'injection lipiodolée, afin de 
profiter de l'anesthésie des voies respiratoires. Dés que le réflexe de défense réapparait, des quintes 
de toux provoquent le rejet dans l'œsophage du lipiodol intrabronchique et les images bronchiques 
perdent rapidement leurs détails et ieurs contrastes. Nous avons coutume de prendre un premier 
cliché radiographique dans le décubitus dorsal: la pose doit être trés rapide, de l'ordre du 5 
de seconde, afin que les battements transmis par le cœur aux bronches ne puissent nuire à la net- 
teté parfaile de l'image photographique. Ce cliché donne un aspect de la face portérieure du thorax 
et horizontale. Le petit malade est alors placé verticalement derrière l'écran, examiné radioscopi- 
quement, et une radiographie instantanée est prise en position antérieure de face. 

La comparaison des deux clichés, pris l'un dans le décubitus, l'autre dans la station verticale, 
est des plus suggeslives. Le liquide iodé trés opaque aux rayons des images pleines de contrastes: 
bavant sur les parois des gros troncs bronchiques, il en dessine les parois, garnit les fines arborisa- 
tions bronchiques, et s'inlroduisant dans les dilatations ampullaires les remplit totalement ou par- 
tiellement. Les géodes arrondies ou polygonales, les déformations et les agrandissements du calibre 
bronchique apparaissent alors avec une évidence indiscutable. 

Voici les divers aspects radiologiques qui peuvent étre de la sorte réalisés par l'injection du 
lipiodol intrabronchique : . 


1° Image en grappe: les dilatations bronchiques ampullaires groupées autour de l'arbre bron- 
chique comme des grains de raisin sur leur grappe sont caractérisées, dans le décubitus, par des taches 
artondies ou polygonales, d'étendue variable depuis 1/2 centimetre à ? cenlimétres de diamètre, 
tranchant parleur opacité totale et uniforme sur le fond grisé. Dans la station verticale appa- 
raissent de petites géodes partiellement lumineuses et partiellement opaques, ayant chacune un 
niveau liquide surmonté d'une luminosité en dome. et étagées à des hauteurs différentes. L'ensemble 
ainsi constitué peut être comparé à une grappe de fleurs de glycine. 

2' image en algue, ou en branche de fucus: au lieu de former des dilatalions ampullaires, les 
bronches peuvent ètre plus ou moins élargies dans leur calibre et sur une grande longueur. Il n'y 
a pas de géode. mais des dilatations en doigt de gant. Le lipiodol réalise dans ce cas une injection 
qui reste presque identique dans l'horizontalité et la verticalité parce que tout le calibre bronchique 
est rempli par le liquide opaque et qu'il n'y a pas de cavité hydro-aérique. L'image rappels une 
отоле d'algue marine ou de fucus. 

* П arrive que le lipiodol ne puisse pénétrer dans une bronche remplie de muco-pus: le terri- 
juite ainsi épargné par l'injection lipiodolée forme une lacune dans l'arbre bronchique dont toules 
les autres parties mises en évidence par l’opacité de l'iode se dessinent avec précision. Mais si des 
efforts de toux déplacent le bouchon muqueux qui oblitère l'orifice bronchique, une deuxième injec- 
tion lipiodolée est susceptible d'y pénétrer, et de faire apparaitre tout ou partie du territoire resté 
jusqu'alors invisible. Cette image momentanément lacunaire est symptomalique de l'obstruction 
d'un territoire bronchique par des sécrétions. 

Ainsi, gràce à l'injection intrabronchique de lipiodol, apparaissent des caractères nouveaux et 
pathognomoniques de la dilatation des bronches. Le diagnostic hésitant peut étre fixé de facon 
définitive. 


DISCUSSION . 


Gunsett (Strasbourg) demande s'il n'y a pas d'accidents avec les injections de lipiodol. 


Darbois (Paris) répond que les accidents ne sont dus qu'à des fautes de technique. Celle-ci est assez 
délicate, mais quand on la bien en main il n'y a plus rien à craindre. 


CONTROLE RADIOGRAPHIQUE DES RÉDUCTIONS DES LUXATIONS DE L'ÉPAULE 


Par HENRARD (Bruxelles) 


L'A. montre une série de belles radiographies qui permettent de constater la persistance 
d'une subluxation après réduction, subluxation entrainant une certaine impotence qu'on attribue 
à tort à de l'arthrite. Dans plusieurs cas le malade renvoyé au chirurgien а élé rapidement 
guéri par une nouvelle réduction. 


pour l'aeancement des Sciences. 461 


DISCUSSION : 


Hanriot (Nancy). — J'ai eu l'occasion de constater souvent une limitation des mouvements de 
l'épaule après luxation de cette articulation, cette limitation est due à une rétraction des liga- 
ments sous-glénoidiens; par l'extension forcée pratiquée tous les jours pendant un certain 
temps on arrive à rendre à ces malades tous les mouvements, mais la manœuvre est extrème- 
ment douloureuse. 


LES SUBLUXATIONS DE L'ÉPAULE MÉCONNUES (Résumé). 


Par Étienne HENRARD (Bruxelles) 


L'A. attire l'attention sur le grand nombre de subluxations de l'épaule, méconnues, qu'il a 
rencontrées dans les suites éloignées des accidents du travail. Le blessé se présente au radiographe 
quelques semaines après un traumatisme de l'épaule qui, soigné par l'immobilisation, les panse- 
ments humides, la mobilisation, tous les traitements physiothérapiques quelconques, а abouti à 
une ankylose ou une semi-ankylose de l'articulation, le mouvement de bascule de l'omoplate 
commençant dés que l’on écarte le bras du thorax. Cette affection, étiquetée arthrile traumatique, 
périarthrite, est reconnue, à 1а radiographie, comme étant une subluxation. Pour faire le 
diagnostic, il est indispensable de prendre les deux épaules en méme temps, l'abaissement de la 
têle humérale cn dessous de la voùte acromiale étant souvent trés minime el pouvant passer 
inaperçue, sans comparaison avec le côté sain. Le triangle normal acromio-giénoido-huméral 
devient, en cas de subluxation, un triangle. 

Le traitement consiste dans la réduction de la subluxation sous anesthésie générale. La rupture 
des adhérences s'oblient en méme temps que la réduction. La mobilisation passive et surloul la 
mobilisation active amènent la restulitio ad integrum des mouvements. 

LA., à l'appui de sa thèse, montre plusieurs radiographies prises avant et après réduction. 


NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LA RADIOGRAPHIE DU LARYNX NORMAL 
ET DU LARYNX CANCÉREUX 


Par COUTARD (Paris) 


L'auleur a conslaté que les résullats primitivement obtenus par lui, dans la roentgenthé- 
rapie des cancers endolaryngés, et antérieurement publiés, n'ont pas été améliorés par la suite, 
alors que les résultats de la roentgenthérapie des cancers exolaryngés, primitivement trés 
médiocres, paraissent dés maintenant supérieurs à ceux du cancer endolaryngé, et. semblent 
s'améliorer régulièrement; il a recherché quelles pouvaient ètre les causes de ce changement 
imprévu dans les résultats. | 

П a été ainsi conduit à étudier systématiquemenl par la radiographie les larynx normaux, 
leurs cartilages el les formes d'ossificalion des cartilages; puis les larynx néoplasiques еі dans 
ces derniers, l'aspect radiologique des cartilages. Il esL arrivé à cetle conclusion que fréquemment. 
il existe un envaliissement précoce du squelette laryngien, à un moment où aucun symptôme 
clinique ne permet de le supposer, cel envahissement étant naturellement beaucoup moins rare 
dans les cancers endolarvngés que dans les cancers exolarvngés; fréquemment aussi les envahis- 
sements carlilagineux sont accompagnés d'infection. 

Il lui a semblé que celle cause était importante. En effet, le traitement par les radiations, dans 
ces cas, Sil n'a pas été précédé, soit d'une thyrotomie permettant la résection méme partielle 
des cartilages envahis, soit tout au moins d'une trachéotomie immobilisant relativement les 
carlilages, n'a donné de bons résultats qu'exceplionnellement. 

П peut donc être utile d'adjoindre la radiographie aux autres modes habituels d'examen du 
larynx avant de décider du choix du traitement. | 


DISCUSSION | 
Jaulin (Orléans). — De cette note, il semble découler que les résultats sont moins bons actuellement 
qu aulrefois. 


Coutard (Paris). — En effet les statistiques semblent moins bonnes. Elles sont d'ailleurs trés masu- 
vaises quand le cartilage cst atteint. 


462 Congrès de l'Association francaise 


+ 


PRÉSENTATION D'UNE OBSERVATION D'ENCHONDROME AVEC RADIOGRAPHIE 


Par JAULIN et LIMOUZI (Orléans) 


Les enchondromes, sans êlre fréquents, ne sont pas exceptionnels et leur étude clinique a été 
bien faite. 

Radiologiquement, ils ont été encore peu étudiés. Nous n'avons relevé dans Іа littérature que 
nous avons pu consulter que deux cas : celui de Bec et Hadengue et celui de Daussel et Camino. 

Voilà pourquoi il nous a paru intéressant de montrer ici une radiographie d'enchondrome. 
Nous signalerons aussi que dans notre cas la radiothérapie s'est montrée sans action. 

Nolre malade est un jeune homme de 17 ans, élevé par l'Assistauce Publique et dont les anté- 
cédents familiaux ne sont pas connus. On nous l'envoie pour le radiothéraper car son pouce grossit 
et le géne. 

Aussi loin que remontent ses souvenirs, son pouce droit lui est apparu déformé et ankylosé. Au 
15 novembre 1925, ce pouce trés volumineux présente une ankylose complète de l'articulation pha- 
lango-phalanginienne. Le mélacarpien correspondant est également hypertrophié et déformé, mais 
l'articulation métacarpo-phalangienne joue bien. L'extrémité distale de la phalange de l'index droit 
est également déformée. 

La radiographie montre une raréfaction du tissu osseux, mais en mème temps la coque de l'os 
s'est boursoullée. L'ensemble est composé d'une série de cavités séparées par des cloisons. 

La radiothérapie faite avec un Coolidge Standard э mm. de filtre d'aluminium, séances quoli- 
diennes de 10 minutes, ?5 centim. d'élincelle équivalente, à une distance de 20 centim. de la peau 
et par plusieurs portes d'entrée, a été poussée jusqu'à l'érythéme, mais sans atteindre la radio-épi- 
dermite. Elle n'a donné aucune diminution de la tumeur. 

Le malade est parti à Paris dans le service du D" Louste. Une biopsie a été faite et le D' Rieffel a 
procédé en méme temps à un dégrossissage du pouce qu'il a rapproché le plus possible de la forme 
normale. 

La biopsie a confirmé le diagnostic clinique d'enchondrome. 

Nous n'avons pu rentrer en possession des radiographies et de la photographie que nous avons 
conliées au malade quand il est parti à Paris. Les radiographies présentées aujourd'hui sont post- 
opératoires, mais la structure osseuse n'a point varié, seul le volume est moindre. 

L'observation publiée dans le Journal de Biologie par MM. Dausset et Camino se rapproche dela 
nôtre par les signes suivants : 

Apparition de la tumeur dès l'enfance ; 

Indolence ; multiplicité des tumeurs; 

siège sur les doigts et les métacarpiens ; 

Intégrité des téguments, évolution très lente. 

Dans les cas publiés par MM. Bec et Hadengue, Dausset ct Camino, les tumeurs siégeaient 
également à la main. C'est là, du reste, leur siége habituel. 

Le diagnostic clinique se fait par l'aspect spécial de la tumeur qui est bosselée, indolore, trans- 
lucide à la lumière, le développement lent et progressif, le bon état général du malade. 

A ce sujet, il faut signaler toutefois que certains enchondromes peuvent prendre une forme 
maligne, progresser vite et se généraliser. 


[iadiographiquement, en résumant les constatations faites раг Bec et Hadengue, Dausset et 
Camino et les nôtres, nous signalerons le boursouflement de l'os correspondant à son aspect exté- 
rieur, la disparition des trabécules osseuses et la formation de cloisons séparant des espaces vides 
donnant ainsi un aspect de nids d'abeilles. La coque de l'os est amincie, refoulée et parfois éclatée. 
Dans les deux observations de MM. Bec et Hadengue, Dausset et Camino, les articulations étaient 
indemnes. Notre malade avait son articulation phalango-phalanginienne envaliie et ankylosée. 

Le diagnostic radiologique différentiel est à faire avec les kystes osseux que l'on voit dans 
l'ostéodystrophie juvénile fibro-kystique dite maladie de Mikulics, mais cette maladie se localise sur 
la diaphyse des os longs. 


LUXATION MÉTACARPO-PHALANGIENNE COMPLETE EN 
ARRIÈRE DES 4 DERNIERS DOIGTS 


Par JAULIN et LIMOUZI (Orléans) 


La radiographie que nous avons l’aonneur de vous présenter est celle de la main gauche du 
nommé D. F.., âgé de 45 ans. 


pour l'avancement des Sciences. 463 


Tombé au début de mars d'une échelle brutalement sur la face palmaire de la main gauche, il 
fut amené à l'hôpital et radiographic le 7 mars 1924. 

L'aspect clinique est caractéristique. 

Radiographiquement, de profil on aperçoit les 4 derniers doigts luxés en arrière au niveau de 
l'articulation métacarpo-phalangienne. La base des phalanges se trouve située immédiatement sur 
la face dorsale de la téte des métacarpiens correspondants. 

De face : l'index et le majeur sont légèrement déportés vers le bord cubital de la main. L'annu- 
laire reste dans la continuité de son métacarpien, mais la base de l'annulaire et la téte du méta- 
carpien chevauchent. Pour l'auriculaire, il faut remarquer l'élargissement de l'interligne articulaire 
métacarpo-phalangien. 

La luxation complète des 4 derniers doigts est très rare. La statistique de Polaillon qui est citée 
dans le Traité de Le Dentu-Delbet compte 26 cas de luxation des doigts plus ou moins complète. 
Un seul cas (Goyraud) concerne les 4 derniers doigts etil n'indique pas le sens du déplacement. 

Le Traité des luxations d'Hennequin et lloewy n'en fait pas méme mention. 

Les causes sont ordinairement une chute sur la face palmaige de la main, les doigts étendus, 
ou un heurt violent contre un corps résistant. 

Cette luxation se produit par extension du ligament glénoïdien qui rompt ses attaches méta- 
carpiennes : la phalange passe sur la face dorsale du métacarpien dont la tête vient se loger sous 
les téguments palmaires. 

L'attitude est celle qu'avait notre blessé : la premiére phalange en extension forcée sur le dos 
de la main et la phalangine et la phalangette à demi fléchies. 

Comme symptômes, on note : le raccourcissement des doigts. 

La gène ou l'impossibilité des mouvements. 

La saillie de la phalange en arriére et de la téte des métacarpiens en avant. 


ÉTUDES RADIOGRAPHIQUES SUR LE DÉVELOPPEMENT DU SQUELETTE DU COUDE 
DE L'ENFANT NORMAL 


Par C.-M. ROQUES (Bordeaux) 


L'an dernier, au Congrès de Bordeaux, nous avons eu l'honneur de vous présenter le résultat 
de nos recherches radiographiques sur l'ossification de la tubérosité antérieure du tibia normal. 

Considérant le trés grand intérét quela radiographie, aux divers stades de l'ossification normale 
présente pour le praticien (médecin, chirurgien, radiographe), pour l'anatomiste, et pour le 
médecin légiste, nous avons poursuivi nos recherches dans ce domaine et nous communiquons 
ici les principaux résultals recueillis dans nos études sur /e coude. 

L'un de nous apportera d'autre part ceux qu'il a observés; avec Mollandin de Boissy sur (а 
main, et, avec Dumail, sur le pied. 

Nous avons examiné 50 sujets Âgés de 8 mois à 15 ans. Il a été fait, pour chacun d'eux, plusieurs 
clichés au moins de face et de profil, soit par MM. Moreau et Imbert, ехіегпеѕ du service et par 
nous-méme. 

A la naissance, on ne voit que des diaphyses. L'apparition des points épiphysaires se fait plus 
tard comme suit. Le point condylien apparait vers la fin de lu 2° année. 

Vers 4 ans, il est comme un noyau de cerise. П formera non seulement le condyle, mais aussi 
la lèvre externe de la trochlée. 

Le point épitrochléen apparait à la fin de 1а 4° année ou au début de la 5*. Il est séparé du 
point condylien par un petit prolongement que la diaphyse pousse entre ces deux noyaux. 

Le point épiphysaire radial apparait vers la 6* année. Nous avons cependant observé des 
enfants apparemment sains chez lesquels il ne se montrait qu'à 9 ans. 

Les points trochléen, épicondylien et olécranien apparaissent vers 12 ans. Le noyau trochléen 
précéde un peu l'épicondylien. L'olécranien se montre en méme temps que l'épicondylien. Il ne 
forme pas tout l'olécrane mais seulement son tiers supérieur, y compris le bec. 

Nous avons vu les premières traces de soudure vers la 12° année, ‘soit environ 5 ans avant les 
analomistes classiques. 

Le point condylien сі le point épitrochléen se joignent au niveau de la gorge de la poulie. A la 
pièce unique qui en résulte s'unit le point épicondylien, vers 15 ans. 

Le bloc formé par ces noyaux restera séparé du point épitrochléen par le coin qu'insinue la 
diaphyse humérale entre le noyau épitrochléen et le noyau trochléen, jusqu'à soudure totale de 
toule l'épiphyse avec la diaphyse. Nos recherches n'ont pas dépassé 15 ans. Mais les classiques 
placent la soudure entre 16 et 20 ans. Cependant, on la voit incomplète chez quelques sujets de 2» ans. 

Quant aux poinls accessoires inconstants signalés par Mayet nous ne les avons pas trouvés, 


464 Congrès de l'Association francaise 


ÉLECTROTHÉRAPIE, DIATHERMIE, 
HAUTE FRÉQUENCE, FINSENTHÉRAPIE 


ACTION FAVORABLE DE LA DIATHERMIE SUR CERTAINES ARTHRITES SUBAIGUES 


Par GAUDUCHAUD (Nantes) 


Nous avons constalé l'action favorable de la diathermie sur deux formes d'arthrites 
subaigués trés différentes. 

L'une était une arthrite blennorragique du poignet survenue chez une jeune femme de 
59 ans avec lésions marquées des os еі arliculalions du carpe vérifiées à la. radiographie; la 
présence du gonocoque avail été conslatée dans les écoulements vaginaux abondants dont 
souffrait la malade. L'intensité des douleurs avait obligé le chirurgien à immobiliser le poignet 
dans un plàtre. Ce dernier avait déjà amené une certaine sédation quand le sujet nous fut confié. 

Les séances de diathermie furent appliquées aprés ablation du plâtre, le courant passant 
directement entre les faces palmaires et dorsales du poignet et de la main intercalées entre deux 
plaques de plomb mince : Intensité 500 à 600 mA pendant quinze minutes tous les deux ou 
trois jours. 

Un mieux nolable suivit la deuxiéme séance, tant au point de vue de la douleur que de la 
diminution du gonflement et de l'ébauche des mouvements. 

Six séances furent ainsi faites en l'espace de dix-huit jours. 

Au moment de son départ, la malade présentait encore une ankylose marquée du poignet, 
mais toute douleur avait complètement disparu. 

Elle fut revue récemment plus d'un an après la fin du traitement : elle avait récupéré la 
totalité de ses mouvements lant pour les travaux de force que pour ceux exigeanl une grande 
dextérité. П est seulement regrettable qu'une seconde radiographie n'ait pu être prise. 

La deuxième malade âgée de 55 ans, avait présenté une série de poussées d'arthrite loca- 
lisée aux petites articulations des deux pieds. Elle avait fini par en souffrir d'une facon presque 
continuelle avec crises intermitlentes, et depuis plus d'une année restait confinée chez elle, ne 
pouvant supporter que des pantoufles. Seuls les traitements à base de colchique lui apportaient 
quelque soulagement. 

La radiographie ne montrait aucune altération osseuse caractérislique. La malade ne pré- 
sentait aucun écoulement vaginal pouvant faire penser à une origine gonococcique de son 
rhumatisme. En revanche, on relevait dans son hérédité des antécédents goutteux indubitables. 

La diathermie est dans ce cas une action extraordinairement favorable et rapide; dès la 
première séance la patiente en fut frappée. 

Les deux pieds étaient appliqués sur une grande électrode de plomb; une seconde était 
placée sous le siège du sujet. L'intensité était de 600 à 800 mA pendant vingt minutes. 

Une série de 6 séances fut administrée à raison de deux par semaine, la malade habitant à 
deux heures de chemin de fer de Nantes. Dès la troisième séance, elle put conserver des sou- 
liers la journée entière sans en être incommodée. 

Le passage du courant lui était particulièrement agréable et lui donnail au départ la sen- 
sation de ne plus sentir ses pieds. 

Après un repos de {rois Semaines nous avons, par prudence, administré une deuxième série 
de six séances dans les mêmes conditions que précédemment. Au cours méme de cette dernière 
série, la malade put assister à un bal et danser, ce qui ne lui étail pas arrivé depuis plus de 


qualre ans. 


pour l'avancement des Sciences. 465 


La guérison s'est maintenue intégralement depuis plus d'une année. 

En raison des antécédents familiaux du sujet et malgré son jeune âge, en raison de l'action 
quasi élective du colchique, nous pensons qu'il s'agissait bien dans ce cas de phénomènes 
d'ordre goutteux. 

Chez nos deux malades, comme également chez plusieurs autres dont nous ne voulons pas 
faire état aujourd'hui faute d'un recul suffisant, la diathermie a réellement fait merveille. 


LA TALALGIE ET SON TRAITEMENT 


Par De NOBELE (Gand) 


М 


Dans des communications antérieures nous avons attiré l'attention sur les bons résultats 
obtenus dans le traitement de la talalgie par les courants de haute fréquence. 

Nous ne considérons pas la talalgie comme une entité morbide bien définie, mais nous 
groupons sous ce titre une série d'affeclions qui tout en ressortissant de causes diverses encore 
mal classées, n'ont de commun entre elles qu'un symptóme : la douleur localisée dans la 
région du talon. 

Nous avons traité un grand nombre de sujets atteints de celte douloureuse affection et 
avons obtenu une sédation rapide de la douleur, quelquefois en quelques séances. 

Nous utilisons dans ce but des effluves de haute fréquence trés puissants, obtenus, soit 
avec le meuble de Gaiffe, soit avec la bobine d'Arsonval. Ces appareils sont montés en bipo- 
laire, c'est-à-dire que le malade tient en main une électrode attachée à une extrémité du réso- 
naleur alors que l'autre est raccordée à une électrode condensatrice de Oudin dont on a enlevé 
la couverture de verre. On approche cette dernière le plus prés possible de la face plantaire du 
talon de manière à faire jaillir un flot d'effluves sans provoquer d'élincelles. Cette application 
dure 10 minutes. Ensuite, réduisant le rendement de l'apparcil au minimum et le mettant en 
monopolaire, nous criblons le talon de petites étincelles que nous obtenons en appliquant 
directement l'électrode sur le talon recouvert d'un bas au travers duquel passent les étincelles. 

Habituellement, dés la première séance, le malade ressent déjà du soulagement et la gué- 
rison s'oblient en une dizaine de séances; si au bout de ce temps on n'a rien obtenu, il est 
inutile de continuer. 

Quant à l'étiologie de la talalgie, on a rattaché cette dernière à différentes causes. Une de 
celles qui a élé le plus souvent invoquée, c'est la présence d'une épine osseuse à la face infé- 
rieure du calcanéum. 

D'après nos observalions basées sur un grand nombre de radiographies faites comparati- 
vement sur les? talons, nous estimons qu'on a beaucoup exagéré l'imporlance de cette cause. 
En effet, nous avons trouvé cette épine tanlót aux 2 talons, aussi bien sur le côté indolore que 
sur le cóté douloureux ; dans d'autres cas, une épine existait du côté sain el non pas du côté 

malade. 

Enfin, dans un cas où il existait une épine des 2 côtés, on a enlevé cette dernière par voie 
chirurgicale du côté douloureux; malgré celte intervention la douleur ne disparut pas ; néan- 
moins quelques applications de haute fréquence la firent disparaitre définitivement en peu de 
temps. Я 


DE L'EMPLOI DES BAINS DE LUMIÈRE D'ARC VOLTAIQUE 
DANS LE TRAITEMENT DES TUBERCULOSES CUTANÉES, GANGLIONNAIRES 
ET OSTÉO-ARTICULAIRES 


Par PAUL FRANÇOIS (Anvers) 
La communication de ГА. a surlout pour but de rappeler à ses confrères francais ses tra- 


vaux sur la photolhérapie générale el locale avec les lampes à arc voltaique, publiés dans le 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n° 10, Octobre 1924. 20 


466 Congrès de l'Association française. 


Journal de Radiologie et d' Electrologie en 1925 et de leur en donner une démonstration pratique 
sur des malades de l'hópital dermatologique, qu'il avait amenés d'Anvers. A celle occasion, 
il rappelle la composition de l'appareillage recommandé par Alex Reyn, de l'Institut Finsen; 
les effets biologiques généraux ct locaux que l'on observe sur les lupiques et sur les 
malades alteinls d'adéniles tuberculeuses et de tuberculoses dites chirurgicales et traités 
par cette méthode. П établit ensuite un parallèle entre les résultats obtenus à Leysin et à 
Copenhague qui montre que cetle méthode fait monter le pourcentage de guérison du lupus 
vulgaire à 89 0/0, qu'elle guérit 90 0/0 d'adénites tuberculeuses et 80 0/0 de tuberculoses ostéo- 
articulaires. Il termine par un aperçu sur ses résultats personnels. 


DISCUSSION : 


De Nobele (Gand). — On a soulevé la que-lion du traitement du rachitisme par les rayons ultra- 
violets. Nous rappellerons à ce sujet la théorie émise par Hess qui attribue les effels favorables 
de la lumière à une augmentation de la calcémie. Un de mes élèves vient de donner une confir- 
mation indirecte à cette théorie. Quand on injecte à un lapin de l’albuwine il se produit par 
choc une albuminurie, cette dernière peut être évitée en injectant préalablement des sels de 
calcium. Chez les animaux mis en expérience, cette injection fut remplacée par une irradiation 
à la lampe de quariz à vapeur de mercure. Cette derniére produisit une mobilisation de l'ion 
calcium, l'albumine n'a pas apparu. 


С. HARET. 


ANALYSES 


RADIOLOGIE 
RAYONS X 


GÉNÉRALITÉS 


APPAREILS 


R. Jaeger. — Un nouveau dosimètre. (Strahlen- 
therapie, Bd. XVI, H. 5-4, 1924, p. 487.) 


La grille d'une triode est chargée négativement par 
l'intermédiaire d'un condensateur. Tant qu'elle reste 
chargée, il n'y a pas de courant de plaque. Dés que 
la grille est chargée, par l'action ionisante des rayons, 
le courant de plaque s'établit, le galvanométre dévie 
et un relai convenablement disposé permet à une 
montre d'enregistrer la dose; ensuite le condensateur 
se charge de nouveau, le potentiel de la grille devient 
de nouveau négatif par rapport au filament, et les 
mémes phénoménes se produisent, l'enregistrement 
des doses est continu et l'appareil agit comme inté- 
grateur. IsER * OLOMON. 


Erik Lysholm (Stockholin). — Un nouvel inter- 
rupteur à mercure. (Acta Radiologica, vol. II, 
fasc. 6, 51 déc. 1925, p. 512, avec fig.) 


L'A. décrit un nouvel interrupteur à mercure dans 
lequel le jet de mercure est coupé par un couteau en 
porcelaine. Mais ce qu'il y a de plus intéressant dans 
ce nouvel appareil c'est un dispositif qui permet de 
purifier le mercure d'une facon continue en le flltrant. 

LoUBIER. 


OS, CRANE, ARTICULATIONS 


Paulian et Ghimus (Bucarest). — Surprises radio- 
logiques dans la migraine ophtalmique et oph- 
talmoplégique. (Revue neurologique, Mai 1924, 
p. 985.) 

Les A. ont soumis tous les malades atteints de 
migraine ophtalmiqué et ophtalmoplégique à lexa- 
men radiologique et leur surprise fut grande de 
trouver des résultats positifs dans tous les cas. 

ils rapportent quatre observations. 

En général l'examen radiologique montrait : dans 
un cas, agrandissement de la selle turcique, destruc- 
tion des apophyses clinoides postérieures; dans un 
autre l'amincissement de ces apophyses clinoides. 

Les altérations osseuses cadrent assez bien avec 
la symptomatologie, car le processus pathologique 
agit sur le nerf moteur oculaire commun, peut-étre 
au niveau de la fente sphénoïdale. D’après : ouques, 
la douleur indique la participation du trijumeau et 
surtout de sa branche ophtalmique. 

Les A. pensent, qu'en présence de l'inefficacité de 
tout autre traitement, on peut préconiser la radiothé- 
rapie profonde. LOUBIER. 


J. Berchet ei Chaumet (Val-de-Grâce). — La 
radiographie de l'articulation temporo-maxil- 


laire. (Revue de Stomatologie, XXVI* année, n° 2, 
Février 1924, p. 85-92, 7 schémas ) 


Les A. décrivent les 4 incidences suivantes : І. Найїо 
de face : malade sur le ventre, face contre la plaque, 
glabelle au centre du cliché. Tube incliné à 15 vers 
le sommet de la tête. П. Radio de la base du crâne 
en projection horizontale. Incidence vertex-menton- 
plaque et menton-vertex-plaque de Hirtz. I['. Inci- 


- P 
of 


of 


dence du maxillaire défilé. 1éte de profil, côté а ёш. 
dier sur le film. Tube incliné à 20° vers le sommet de 
[a tète et latéralement de 10? vers la nuque. Bouche 
largement ouverte. Il y a intérét à faire reposer la 
téte sur un plan incliné qui élève le menton et le cou. 


Le rayon central doit tomber un peu en arriére du 
gonion du côté sain. IV. Incidence « radiographie 
pour l'étude de la mastoide ». - Profil oblique. - Ma- 
lade sur le ventre, téte de profil, région mastoidienne 
reposant sur la plaque. L'épaule du cóté opposé est 
légèrement surélevée. Ampoule inclinée de 905, fai- 
sant avec le dos un angle de 110%. Le rayon central 
entre par la région pariétale du cóté sain, à 7 ou 
8 cm. au-dessus du trou auditif sur une droite per- 
pendiculaire à la ligne trou auditif, angle externe de 


468 


l'eil. Ampoule inclinée de 10? vers la nuque et téte 
fléchie au maximum. Les 2 premières incidences con- 
viennent pour apprécier les déformations ou déplace- 
ments dans le plan frontal, les 2 derniéres dans le 
plan sagittal. L. KR. I ALON. 


E. Stulz et R. Fontaine (Strasbourg). — Un cas 
d'ostéopsathyrosis idiopathique. (Bull. el Мет. 
de la Société Anatomique de Paris, Février 1924, 
p. 125 à 129, avec fig. Réunion analomique de 
Strasbourg.) 


Le squelette du malade qui fait l'objet de cette ob- 
servation a éte examiné complétement aux Hayons X. 


fli, 


71 2tun 


aut 


У | 
са 


Mais c'est le crâne qui а donné l'image la plus cu- 
rieuse. 

La radiographie du crâne montre que la voùte cra- 
nienne $e compose d'une mosaïque de petits osselets 
comme des os wormiens séparés par de fines su- 
tures serpigineuses (voir fig.). 

Le squelette de la face est d'une minceur extra- 
ordinaire. L OUBIER. 


L. Bussy. J.-F. Martin et J. Dechaume (Lyon). 

. — Tumeur hypophysaire. (Bulletins et mémoires 
de la Soc. Anatomique de Paris, Février 1924, 
p. 99.) 


Malade atteinte de tumeur hypophysaire entrée à 
l'hópital pour troubles de la vue et morte le 10* jour 
de l'intervention. 

La radiothérapie ultra-pénétrante pratiquée sur l'or- 
bite gauche et la région de l’hypophyse a calmé les 
douleurs mais n'a apporté aucune amélioration aux 
troubles de la vue. : 

Une radiographie faite avant l'intervention avaiL 
montré un agrandissement de la selle turcique avec 
disparition des apophyses clinoides poslérieures. 

LOUBIER. 


E. Sorrel, Mme Sorrel- Dejerine et Jacques 
Evrard (Berck). — Mal de Pott sous-occipital. 
Mort subite. (Bulletins e! Mémoires de la Société 
Anatomique de Paris, Février 1924, p. 86 à 97 
avec fig ) 


Observation d'un enfant de 15 ans qui présente des 
points dignes d'ètre mis en lumière. 
Cliniquement il n'avait pas été possible de se rendre 


Rayons E 


compte de la présence des abcés. La radiographie 
avait permis de soupconner la présence de l'abcés, 
non pas qu'on le vit directement car on ne voit guère 
à la radiographie que les abcès anciens à parois calci- 
fiées. Mais sur la radiographie de profil on voyait 
trés bien la paroi postérieure du pharynx repoussée 
en avant. « Il est trés fréquent de voir, sur les radio- 
graphies de profil de la région cervicale, la colonne 
claire du pharynx, et peut-être y a-t-il là un moyen de 
recherche des abcés rétropharyngiens dans le mal de 
Pott-sous-occipital ». 

Un autre point intéressant est la netteté avec 
laquelle la radiographie a permis de se reudre 
compte des déformations qui se sont produites entre 
le premier examen radiologique (aoùt 192:) et le se- 
cond (octobre 25). Pouvait-on, gráce à cela prévoir 


l'issue fatale qui s'est. produite subitement trois se- 


maines aprés ? Les A. ne le pensent pas car on voit 
assez souvent des maux de Polt sous-occipitaux chez 
lesquels les lésions radiographiques indiquent "des 
luxations plus prononcées encore que celle-ci sans 
qu'il y ait le moindre accident. LouniER. 


Haret et Truchard (Paris). — Lésions atypiques 
de l'extrémité inférieure du radius et du poi- 
gnet (retour de manivelle). (Bulletin de la So- 
ciété de Radiologie médicale de France, n° 109, 
Mai 1924, p. 106.) 


Les caractéristiques du moleur moderne — faible 
cylindrée, rotation rapide, forte compression — ramè- 
nent à l'ordre du jour les lésions du poignet par 
retour de manivelle. Classiquement, la fracture siége 
à un ст. 1/2 environ au-dessus de l'interligne articu- 
laire; ses formes les plus fréquentes sont la fracture 
cunéenne externe de l'apophyse radiale, et la fracture 
de l'apophyse styloide du cubitus. 

Les A. présentent deux observations assez rares. 

La premiere est une fracture de l'extrémité inférieure 
du radius, fracture cunéenne interne extra-articulaire, 
les fragments sont restés en conlact étroit et le carpe 
a conservé sa pliysionomie normale. 
. La deuxième observation a trait à l'énucléation du 
semi-lunaire qu'on sent tiés netlement, à la palpa- 
lion, rouler sous le doigt comme une bille. La lésion 
s'accompagne d'une fraclure du pyramidal alors que 
d'ordinaire, elle est plutôt associée à une fracture du 
scaphoide 

Tandis que la première lésion ne presente aucune 
gravité, la deuxiéme exige au conlraire une réduction 
immédiate, sinon le malade serait voué à l'ankylose 
el aux névrites par compression. Et — méme réduite 
en temps voulu — cette luxation entraine une inca- 
pacilé fonctionnelle de plusieurs mois. 

S. DELAPt АСЕ. 


H. Vulliet (Lausanne). — Le décollement patho- 
logique: du col fémoral chez les flllettes à 
l'époque de la puberté. (La Presse Medicale, 
n* 50, 21 juin 1024. p. 557-559, 9 fig.) 


Il est très rare que, chez les enfants el les adoles- 
cents, un traumatisme interrompe la continuité du 
col du fémur, s'il n'y a pas à ce niveau une altération 
osseuse préexistante. Pour fracturer un col fémoral 
sain il faut un traumatisme trés violent et 1.1. s'élève 
contre la tendance que l'on a actuellement à attribuer 
des lésions traumatiques de la hanche à des trauma- 
tismes bénins Cetle tendance se manifeste depuis 
Геге radiologique : la mauvaise interprétation des 
radiographies a souvent conduit à des conclusions 
erronées : ll faut savoir qu'en cas de fracture du col 
fémoral. chez un sujet jeune, quand le traumatisme 
n'est pas d'une trés grande violence, il y a toujours 
une altération pathologique antérieure de l'épiphyse 
fémorale, méme si la radiographie ne la démontre 


Rayons X. 


pas ; or, il est exceplionnel que cette altération soit 
révélée par les Rayons. 5 observations trés intéres- 
santes sont à l'appui de cette théorie. 

P. COLOMBIER. 


M. Dekester (Fez). — Curieux cas de malfor- 
mation congénitale du pied. Développement 
énorme des trois premiers doigts. (Bull. et 
mém. de la Sociélé inalomique de Paris, Février 
1924, p. 97 et 98 avec fig.) 


Malformalion curieuse du pied. 
La circonférence du 9" orteil est de 11 centimètres, 
celle du pouce de 12 centimètres; la longueur du 


^+ t] 


2° orteil est de 11 centimètres. Le 4* orteil est un peu 
atrophié, le 5° est presque normal. Le 5° volumineux 
aussi est presque subluxé à angle droit vers la face 
dorsale du pied et par conséquent vu en raccourci sur 
la radio. LOUBIER. 


Payenneville (Rouen). — Un cas de sporotri- 
chose osseuse multiple avec spina ventosa 
simulant la tuberculose chez un enfant. (Bull. 
de la Société francaise de Dermatologie, Mars 
1924.) 


П s'agit d'un enfant de 5 ans et demi porteur de 
lésions ulcéro-gommeuses du pied, de la jambe, de 
lavant-bras et des mains donnant l'impression cli- 
nique de gommes tuberculeuses. 

La radiographie révéle en regard de ces lésions 
cutanées des atteintes du squelette : 

Tandis qu'un cubitus d'augmentalion du volume de 
l'os avec manchon de périostite hypertrophiante très 
marquée fait penser à la syphilis, l'image radiogra- 
phique des os des extrémités donne plutôt l'impres- 


469 


sion de lésions tuberculeuses (aspect vacuolaire avec 
destruction plus ou moins avancée). 

Devant l'ensemble de ces signes l’A. pense à la 
possibilité d'une association de tuberculose et de 
syphilis héréditaire. 

Le traitement arsenical reste sans effet. 

L'inoculation du cobaye ne détermine aucune adé- 
nopathie mais provoque une orchite double suppurée, 
comme dans les cas d'inoculations sporotrichosiques. 

On rapporte alors à la sporotrichose les lésions 
présentées par ce jeune malade, diagnostic qui fut 
d'ailleurs confirmé par les ensemencements et les 
bons résultats du traitement iodo-ioduré. 

Cette observation prouve une fois de plus que 
devant des lésions d'interprétation délicate, il 
faut toujours penser à la possibilité de la spo- 
rotrichose, qui peut dans ses diverses manifes- 
tations simuler à s’y méprendre la syphilis et la 
tuberculose. L. NAHAN. 


P. Aumont (Paris). — Talalgie par exostose 
sous-calcanéenne. — Opération. — Gué- 
rison. (Bulletins et Mémoires de la Société 
analomique de Paris, Février 1924, p. 105 
à 105.) 


Chez un sujet atteint de talalgie rebelle, la 
radiographie de profil montrait l'existence d'une 
épine osseuse de 2 centimètres de long. Cette 
exostose semblait furmée aux dépens de la tubé- 
rosité interne du calcanéum et dirigée vers la 
plante. 

Le cliché montrait également l'existence d'un 
petit noyau osseux distant de quelques milli- 
mètres du sommet de l'épine et occupant vrai- 
semblablement l'aponévrose plantaire. 

Opération. Guérison. LOUBIER. 


Abraham Troell (Stockholm). — Nouveau 
cas de Spondylitis Typhosa (Acta ltadiolo- 
gica, vol. lI, fasc. 6, 51 déc. 1925, p. 509-511, 
avec fig.) 


Observation d'un homme de 56 ans qui, im- 
médialement aprés une fièvre typhoide (réaction 
de Widal positive) fut atteint de douleurs lom- 
baires avec accès de fièvre de temps à autre 

(кетр. 59). 

Un an aprés, la radiographie pratiquée montra 
que la 3° et la 4* vertèbres lombaires étaient 
réunies par une bande osseuse assez large, en 
forme de pont. , 

Dans l'interrogatoire du malade on ne reléve 
aucun traumatisme. LoubiER. 


J. Belot, Gastaud et Lepennetier (Paris). — 
Altérations osseuses et néoplasme prostatique. 
(Bulletin de la Société de Radiologie Mérticale de 
France, n° 109, Mai 1924, p. 107.) 


Il s'agit de lésions encore fort peu connues en 
France, mais qui ont été bien décrites par les A. 
américains. Les A. ont eu récemment l'occasion de 
les observer sur deux malades. 

Chez l'un d'eux, débarrassé de sa prostate néopla- 
sique six mois auparavant, et présentant de vives 
douleurs dans le territoire du plexus lombo-sacré, la 
radiographie fut demandée pour vérifier le diagnostic 
de localisation secondaire. En revanche, chez l'autre 
malade, accusant lui aussi des douleurs lombaires et 
sciatiques à type rhumatismal, on ne soupconnait 
aucune affection de la prostate. 

Dans les deux cas, la radiographie montre des allé- 
ralions osseuses, intenses surtout dans le bassin et 
la colonne lombaire. mais atteignant aussi d'autres 
régions du squelette, tétes fémorales par exemple, et, 


470 


dans le deuxième cas, les cótes et les têles humé- 
rales. Ces lésions sont : 1° des lésions d'ostéite con- 
densante du type ostéoplasique; 2» des zones plus ou 
moins étendues d'ostéite raréflante, avec le caractére 
trés particulier d'étre nettement limitées par une 
bordure plus ou moins vague de densité plus élevée 
que le reste de l'os; 5° des plages claires de raréfac- 
tion osseuse. 

D'aprés cette image, les A., portérent le diagnostic 
de métastase consécutive à un néoplasme de la pros- 
tate. Ce diagnostic ne fut pas admis pour le deuxième 
malade, mais, dix mois plus tard, celui-ci mourait 
d'une tumeur vésico-prostatique. 

Les А. donnent d'excellentes indications pour diffé- 
rencier les lésions en cause d'avec celles que four- 
nissent la maladie de Paget, l'ostéo-malacie, l'os- 
téite kystique, l'ostéo-sarcome, l'ostéo-poécilie, la 
« Leontiasis ossea ». S. DELAPLACE. 


A. Mouchet et Akif Chakir Bey (Constan'i- 
nople). — Ostéome juxta-tibial du ligament 
rotulien. (Bull. et Mémoires de la Société Anato- 
mique de Pauris, Février 1924, p. 110 à 112 avec 
fig.) 


Homme de 22 ans chez lequel la radiographie a 
montré un ostéome juxta-tibial du ligament rotulien 
mesurant 22 millim., de haut sur 6 millim. d'épaisseur. 


| 
; "a чт | 
is. x 


П semble présenter au niveau de son extrémité infé- 
rieure un point d'attache rétréci sans qu'on puisse 
parler de pédicule. L'extrémité supérieure est ar- 
rondie. 


La lésion était unilatérale. LOURIER. 
APPAREIL CIRCULATOIRE 
G. Chaumet (Paris). — La radioscopie des ca- 


vités gauches du cœur en position oblique 


Rayons X. 


antérieure gauche. (Arch. des Mal. du Cœur, 
Avril 1924.) 


L'A. pense que dans l'examen radiologique des 
cavités gauches du cœur, l'angle bidiaphragmatique 
joue un róle assez important, la considération des 
rapports de cet angle avec le bord gauche du cœur 
présente quelques avantages: elle renseigne sur le 
développement des cavités gauches du cœuret fournit 
un repère excellent. Ce procédé d’après C. est rapide 
et précis. LovbiER. 


G. Chaumet !Рагіѕ). — Contribution à Pinter- 
prétation des orthodiagrammes du cœur. 
(Arch. des Maladies du cœur, Маі 1194, p. 279 
à 288, avec fig.) 


Tout examen radiologique du cœur repose sur un 
orthodiagramme en position frontale et doit ètre 
complété par les examens en positions obliques. 

L'A., a employé les méthodes classiques en méme 
temps que son procédé et est arrivé à des résultats 
concordants. Il a admis trois mesures fondamentales 
pouvant participer à la constitution d'un indice total 
de développement du ventricule gauche. Il existe des 
valeurs moyennes qui sont: $ centimètres pour la 
corde du ventricule gauche; 7 à 12 millim., pour l'in- 
dice de développement du ventricule gauche en pro- 

fondeur; 8 à 16 millim., pour la flèche, celle-ci 
varie dans des limites assez considérables en 
dehors de toute allération pathologique. 

LOUBIER 


APPAREIL DIGESTIF 


A. Akerlund (Stockholm). — Diverticules de 
l'estomac au point de vue radiologique. 
(Acta Rudiologica, vol. II, fasc. 6, 31 déc. 
1925, p. 476 à 484 avec fig.) 


Les diverticules de l'estomac sont intéressants 
à connaitre au point de vue radiologique à cause 
du diagnostic différentiel. Dans la littérature ra- 
diologique on ne trouve, à deux exceptions près, 
que des cas de diverticules - fonctionnels » de 
l'estomac. Et encore il s'agissait de diverticules 
du duodénum, situés derriére le veptricule, ayant 
leur origine à la partie inférieure du duodénum 
ou bien dans la région de la coudure duodéno- 
jéjunale. 

L'A. communique une série de cinq cas de di- 
verlicules de l'estomac, diverticules organiques 
diagnostiqués radiologiquement. Quatre étaient 
du type « congenital », localisés dans la région 
du cardia; et le cinquième élait un diverticule 
apparu aprés une opération dans le canal ventri- 
culaire ; il fut vérifié à l'intervention. 

Ces diverticules sont caractérisés radiologique- 
ment par leur forme ronde, par les différents de- 
grés de remplissage et de distension et leur con- 
tour mou et changeant. On constate également 
l'absence de tous les symptômes radiologiques 
de processus d'infiltration de leurs bords. 

Dans les cinq cas on constatait aprés quatre heures 
la persistance de la masse opaque etles quatre diver- 
ticules cardiaques montraient une bulle de gaz à leur 
extrémité supérieure. LOUBIER. 


C.-M. Rovsing (Copenhague). — Le diagnostic 
radiologique d'un trichobézoard dans l'es- 
tomac. (Acta Radiologica, vol. H, fasc. 6, 51'dé- 
cembre 4925, p. 491 à 496, avec fig.) 
Observation d'une fillette de 8 ans qui souffrait de 

l'estomac depuis quelque temps. L'examen radiolo- 


Rayons X. 


gique de l'estomac montra qu'il s'agissait d'un tricho- 
bézoard. Une opération pratiquée confirma le dia- 
gnostic radiologique. L'A., décrit les symptómes de 
celle affection et établit le pronostic. Le traitement 
consiste en gastrotomie et extraction du corps 
étranger. LOURIER. 


G. Claessen (Suède). — Trois cas de niche diag- 
nostiqués radiologiquement chez des cancé- 
reux de l'estomac. (Arta Radiologica, vol. I, 
fasc. 6, 51 déc. 1923, p. 486, av. fig.) 


L'A., s'éléve contre l'idée que les niches sont tou- 
jours symptomati ques. d'ulcus. On les trouve égale- 
ment en cas de néoplasme gastrique. Il rapporte 
3 cas de niches dans la - curvatura minor corporis » 
chez des malades atleints de cancers de l'estomac. 
Ces niches étaient localisées de la méme facon que 
dans l'uleus mais leur grandeur variait beaucoup. 
Dans les cas de cancer, les niches sont en général 
plus grandes et elles sont beaucoup plus irrégulières. 
. À noter que dans deux cas, il y avait de l'acide chlo- 
rhydrique libre dans l'estomac 

Il est donc trés important de pouvoir distinguer 
l'ulcus du cancer quand RARE radiologique montre 
une niche. LOUBIER. 


S. Strom (Suède). — Contribution à l'étude radio- 
logique de l'ulcére peptique du jéjunum. (Arta 
Radiologica, vol. IT, fasc. Û, 31 déc. 1925, p 468 
à 475 avec fig.) 


L'A. pense qu'on ne lient pas assez compte de l'im- 
portance du symptôme de niche dans le diagnostic 
radiologique de l'uleére peptique du jéjunum. On 
constate trés souvent, des niches dans les cas d'ul- 
cére gastro-jéjunal ou jéjunal. 

Au voisinage d'un ulcere, les contours du jéjunum 
sont parfois flous ou rétractés. Cette image radiolo- 
gique peut être due soit à des modifications orga- 
niques, soit à une contraction spastique de la muscu- 
laris mucosa. 

On peut avoir, en somme, une image analogue à 
celle qu'on trouve dans les cas d'ulcéres del'estomac 
ou du duodénum. 

Pour faciliter l'étude de ces signes d'ulcére peptique 
du jéjunum il est bon de pratiquer des radiographies 
en Séries. 

Cinq observations illustrent ce travail. 

Lov Birn. 


J. Belot et F. Lepennetier (Paris) — Cæcum 
renversé. (Bulletin de la Société de Ra:liologte 
Médicale de France, Juin 1924, n° 110, p. 127.) 


L'examen radiologique d'une jeune femme souffrant 
de troubles dyspeptiques vagues et continuels, et 
présentant un amaigrissement croissant avec état de 


faiblesse constante, montre un cæcum et un côlon * 


ascendant en position loute particulière. Le fond du 
cæcum est dirigé vers le haut, à deux travers de doigt 
au-dessus de la créte iliaque. Le côlon ascendant se 
dirige d'abord vers le bas. vers la fosse iliaque, puis 
fait un coude et se dirige vers emplacement ordi- 
naire de l'angle hépatique. Pas de douleur à la pal- 
pation. S. DELAPLACE. 


J. Belot et F. Lepennetier (Paris). — Côlon sig- 
moide sous-diaphragmatique. (Bulletin de la 
Société Médicale de France, Juin 1924, n° 110, 
p. 126.) | 
Une inalade, continuant à souffrir aprés interven- 

tion pour troubles appendiculaires, est examinée ra- 

diologiquement en position couchée. L'ampoule rec- 
tale normale est surmontée d'un sigmoide vertical de 
calibre ordinaire, remontant jusqu'à l'angle splénique. 


471 


Là, il se coude et descend paraliélement à la partie 
ascendante. Arrivé au niveau normal de l'abouche- 
ment au descendant, on voil un coude brusque avec 
rétrécissement; le palper provoque la douleur. Le 
cæcum est irrégulier, mal rempli, étalé, douloureux. 
En position debout, le sigmoïde ne change pas de 
situation, et toutes tentatives pour le déplacer demeu- 
rent vaines. 

Le point intéressant est que l'image montre la facon 
dont peut basculer la portion la plus externe du sig- 
moide en pivotant autour du coude supérieur : il suffit 
que le cólon descendant se dilate par des gaz ou des 
matières, ou se déplace; dès que la portion terminale 
du sigmoide bascule, c'est l'occlusion, jusqu'à la re- 
mise en place. S. DELAPLACE. 


ORGANES GÉNITO-URINAIRES 


Henri Béclére (Paris). — Rétrécissement de 
l'urétre, injection à la gélobarine. ( Bulletin de 
la Société de Radiologie Médicale de France, 
n* 109, Mai 1924, p. 110.) 


L'A. poursuivant ses recherches sur l'étude ra- 
diologique de l'urétre normal ou pathologique pré- 
sente une série de films obtenus après injection d'en- 
viron 60 cc. de gélobarine diluée dans la vessie 
préalablement évacuée. Le patient est alors invité à 
uriner et les radiographies de face et de profil sont 
prises en pleine miction. 

La gélobarine diluée a le grand avantage d'être trés 
bien tolérée, de tenir parfaitement en suspension 1а 
substance opaque, de bien garnir les conduits et 
d'etre inoffensive. Aucunc intolérance, ni de la vessie, 
ni de l'urètre, n'a été constatée; de plus, la gélobarine 
remplit parfaitement l'urétre, en tapisse trés exacte- 
ment les replis et permet de voir nettement la zone 
du rétrécissement. 

Incidemment, en faisant la radiographie de profil 
de l'urétre, l'A. a obtenu un profil du col du fémur 
qui peut étre utile dans certains cas, la position du 
malade étant position couchée de 5/4 droite ou gauche 
par rapport au plan de la table. S. DELAPLACE. 


Legueu, Fey et Truchot (Paris). — Des avantages’ 
de la radioscopie urinaire dans quelques indi- : 
cations. (Bulletin de la Société Francaise d'Uro- 
logie, n° 2, 11 février 1924, p. 61-67.) 


Les A. présentent les résultats qu'ils ont oblenus 
dans le nouveau Service de t'adiologie annexé à la 
clinique Necker, où une insuffisance de crédit ne leur 
a permis de n'avoir qu'un poste de radioscopie. Dés 
maintenant ils croient pouvoir affirmer les 5 points 
suivants : 1* L'installation peu coüteuse d'un poste 
de radioscopie annexé au service permet de pratiquer 
les explorations avec le maximum de rapidité, de 
simplicité et d'économie; 

2» La radioscopie donne pour l'exploration des 
voies urinaires des résultats aussi nets, aussi com- 
plets, aussi sürs que ceux de la radiographie; 

æ Dans beaucoup de cas et notamment en ce qui 
concerne l'exploration du bassinet, la radioscopie 
fournit des renseignements plus explicites que la 
radiographie. 

M. Pasteau rappelle que l'application de la radio- 
scopie à l'étude des maladies des voies urinaires 
n'est pas nouvelle. Il en a montré la valeur au Congrès 
francais d'urologie dés 1905. Mais il n'admet pas d'une 
facon générale la supériorité de la radioscopie sur la 
radiographie. Ce sont deux méthodes qui peuvent 
être ajoutées l'une à l'autre mais non opposées. 

M. Belot estime que la radioscopie constitue la 
mise au point de la radiographie. H est des cas 
dans lesquels la radioscopie, du fait qu'elle montre 


472 


les organes en mouvement, pose à elle seule le dia- 
gnostic, mais ce sont des cas exceptionnels. La ra- 
dioscopie doit, le plus souvent, précéder la radio- 
graphie, mais seule celle-ci donne les fins détails 
indispensables en matière de lithiase. 

M. Maingot déclare ne pouvoir que mettre 1а 
surenchére sur les réflexions de M. Belot, et cite une 
expérience démontrant que l'impossibilité de voir les 
détails sur l'écran est une conséquence de la faible 
luminosité des images. Si l'on regarde sur le néga- 
toscope un cliché de main finement détaillé, puis 
qu'on le place devant l'écran pour l'éclairer par la 
fluorescence de celui-ci, les détails disparaissent et 
l'image ressemble à celle d'une radioscopie de main. 

M. Papin fait une distinction entre le rein el la 
vessie. Pour le rein ce serait une faute à son avis 
que d'éliminer certains malades à la seule vue d'un 
examen radioscopique; au contraire pour la vessie, 
organe creux, la radioscopie est d'un grand intérét. 

M. Legueu conclut en déclarant qu'il n'a pas eu la 
prétention d'innover. Il a voulu simplement montrer 
comment l'adaptation à un grand service d'urinaires 
d'un simple poste de radioscopie améliore sensible- 
ment le rendement des malades et précise les condi- 
tions du diagnostic en permettant au clinicien de 
retirer lui-méme des notions exactes de la radio- 
scopie. L.-R. IALON. 


Duvergey (Bordeaux). — De l'utilité de la radio- 
graphie dans le diagnostic et le traitement des 
fistules d'origine urétrale (Rapport de M. Pas- 
teau.) (Bulletin de la Société Francaise d'Uro- 
logie, n° 2, Février 1924, p. 52-57, 1 fig.) 


L'A. présente l'observation d'un malade qui, à la 
suite d'un accident avant causé une double fracture 
du bassin, se présentait avec 2 trajets fistuleux, l'un 
à la fesse, l'autre à la face interne de la cuisse et par 
lesquels del'urine s'écoulaitau moment des mictions. 
L'exploration au stylet de ces trajets ne donna rien. 
L'exploration de l'urétre montra un rétrécissement 
trés serré au niveau de la région membraneuse, une 
bougie filiforme put le franchir, mais ne s'engagea pas 
dans la vessie. L'A. fit alors faire des radiographies 
aprés introduction dans l'urétre et la cavité sus-stric- 
'turale d'une sonde opaque. Une sonde urétérale fut 
aussi introduite dans chacun des trajets fistuleux et 
une injection de la solution classique de bromure de 
sodium fut poussée par chacune des trois sondes. 
Les radiographies montrérent l'existence d'une vaste 
cavité para-vésicale située en amont du rétrécisse- 
ment urétral traumatique. De cette cavité, remontant 
assez haut dans le bassin partent les trajets fistuleux. 
L'A. pratiqua alors une cystostomie sus-pubienne et 
une urétrotomie exlerne, un mois et demi aprés une 
urétrotomie interne. 15 jours aprés celle-ci commenca 
la dilatation. Actuellement les fistules sont fermées 
et le malade urine librement. L'A. conclut que : « En 
présence de fistules urinaires du périnée, la radio- 
graphie des trajets injectés à l'aide d'une substance 
opaque donne des renseignements utiles, non seule- 
ment au point de vue du diagnostic des lésions ana- 
tomo-pathologiques. mais encore au point de vue de 
la conduite du traitement. L.-R. TALON. 


APPAREIL RESPIRATOIRE 


Garcin (Paris.) — Définition de l'état normal et 
de l'état pathologique des arborisations pul- 
monaires. (bulletin de la Société de Radiologie 
Médicale de France, Juin 1924, n° 110, p. 115.) 


L'A. étudie successivement l'image hilaire et l'image 
pulmonaire. Pour lui, l'ombre hilaire normale présente 
9 caractéristiques : ombre délice, fasciculée, séparée 


Rayons X. 


de l'ombre cardiaque par une bande claire ; cet espace 
clair correspond au siége de la grosse bronche et à 
la clarté pulmonaire superposée. 

L'ombre hilaire est, au contraire, pathologique 
lorsqu'elle a perdu son caractére délié, lorsqu'on ne 
peut plus dissocier ses faisceaux composants, lorsque 
la clarté inter-vasculo-cardiaque a disparu. Quant aux 
taches qui peuvent surcharger l'ombre hilaire, ce sont 
des taches vasculaires ou des taches calcaires ou des 
taches miliaires. L'A. en indique les caractères et il 
discute aussi les caractéres amenés par le pneumo- 
thorax artificiel dans l'image hilaire. 

En ce qui concerne l'image pulmonaire, l'A. en dé- 
crit ainsi les caractéristiques à l'état normal : vais- 
seaux de calibre très rapidement décroissants don- 
nant une image fine et déliée, de leinte légère et 
uniforme, à contours aussi nettement délimités que 
peuvent l'étre ceux des vaisseaux eux. mémes. 

Inversement les aspects révélateurs d'un état pa- 
thologique sont : arborisations invisibles, ou voilées, 
ou alrophiées, ou épaissies, ou accentuées, calcifiées, 
ou exubéranles, enchevètrées en mailles, en den- 
telles, etc... 

L'A. préconise la radiographie en apnée rigoureuse, 
et des examens radioscopiques sous différentes inci- 
dences. 5. DELAPLACE. 


Armand-Delille, Duhamel et Marty (Paris). — 
Le diagnostic de la dilatation bronchique chez 
l'enfant au moyen du lipiodol. (La Presse Médi- | 
cale, n* 59, 14 mai 1924, p. 421-425, 10 fig.) 


Le diagnostic topographique des cavités pulmo- 
naires chez l'enfant est souvent trés difficile par la 
radioscopie et la radiographie simples, sans parler 
de la difficulté du diagnostic étiologique de ces ca- 
vités, dont les causes sont multiples. 

L'injection de lipiodol, en dessinant exactement ces 
cavilés permet d'en établir la topographie rigoureuse 
et facilite le diagnostic précis de l'existence et de l'é- 
teudue de la cavité pulinonaire en méme temps que 
l'interprétation de sa nature vraie. 

La technique conseillée par les A. est l'injection in- 
ter-crico-llivroidienne, avec les précaulions habituelles 
el l'instrumentation indiquées dans les publications 
de MM. Sergent et Cottenot. 

Les dilatations bronchiques apparaissent alors avec 
des signes particuliers qui caractérisent les diverses 
modalités qui peuvent se présenter : assemblage d'i- 
mages multiples juxta-hilaires, au voisinage d'une 
grosse bronche et rattachées à elle par un pédicule, 
c'est l'aspect radiologique le plus fréquent de la dila- 
tation bronchique; aspect bosselé, élargi des grosses 
ramifications bronchiques, dans le cas de dilatation 
cvlindrique des bronches; ou encore dilatations am- 
pullaires des petites bronches, correspondant à des 
eclasies, etc.... 

L'aspeet des cavernes différe non seulement de 
l'image radiologique des dilatations bronchiques, mais 
il varie suivant la nature de la caverne. C'est ainsi 
que l'on trouvera généralement dans le tiers supé- 
rieur du poumon les cavernes tuberculeuses, for- 
inces le plus souvent d'éléments multiples, tandis que 
les pertes de substance consécutives aux abcès pul- 
monaires, aux kystes hvdaliques rompus ou à cer” 
taines pleurésies enkvstées donnent habituellement 
une ombre unique située dans le voisinage du dia- 
phragme, loin du hile et loin du médiastin. 

La méthode d'examen radiologique par injection de 
lipiodol semble appelée à prendre une place impor- 
tante dans l'étude des lésions de l'appareil respira- 
toire de l'enfant. P. COLOMBIER. 


Armand Delille et Darbois (Paris). — Présenta- 
tion de radiofilms montrant trois aspects des 
dilatations bronchiques. chez l'enfant, aprés 


Rayons X. 


injection trachéale de lipiodol. (Bulletin de la 
Société de Radiologie Médicale de France, n° 109, 
Mai 1924, p. 109.) 


l.es images obtenues se raménent à 5 tvpes : 

1* Aspect en grappe de raisin caractérisé, dans le 
décubitus, par des taches arrondies ou polvgonales 
groupées autour de l'arbre bronchique et qui — dans 
la station verticale — deviennent de petites géodes 
avec niveau liquide surmonté d'une luminosite en 
dôme ; 

2 | marge en algue ou en branche de fucus, peu modi- 
fée en passant du décubitus à la station verticale, 
pas de niveau liquide. Cet aspect caractérise les 
dilatations non plus ampullaires, mais « en doigt de 
gant »; 

3° Image lacunaire dans l'arbre bronchique due à des 
mucosités refluant de la dilatation vers la bronche 
efférente et empéchant le lipiodol d'y pénétrer. Cette 
bronche obstruée ne se dessine pas, tandis que les 
bronches voisines perméables sont toutes injectées. 
D'ailleurs, des efforts de toux, en déplacant le bou- 
chon muqueux, peuvent permettre la pénétration plus 
ou moins profonde du lipiodol dans le LerriLoire bron- 
chique et, par suite, modifier l'aspect obtenu. 

S. DELAPLACE. 


J. Belot et F. Lepennetier (Paris). — Métastases 
pulmonaires d'un cancer du rein. (Bulletin de 
la Société de Radiologie Medicale de France, n° 110, 
Juin 1924, p. 128.) 


Un malade, chez qui le diagnostic de cancer du rein 
Avait été porté cliniquement, est radiographié en vue 
de préciser les causes de troubles pulmonaires s'ag- 
gravant rapidement : dyspnée continuelle avec crises 
espacées de suffocation, toux persistante sèche, 
brève, sans quintes, crachats hémoptoiques plutôt que 
vérilables hémoptysies. La percussion et l'ausculta- 
tion ne donnaient que des renseignements imprécis. 

L'image radiographique présente, à droite et à 
gauche, au milieu du parenchyme pulmonaire trans- 
parent, de trés nombreux nodules tres opaques et à 
contours arrondis; ces nodules siégent principale- 
ment. dans lestiers moven et inférieur, les sommets 
paraissent indemnes. A la radioscopie, le diaphragine 
était bien mobile des deux cótés; sinus costo-dia- 
phragmatiques amples, profonds et clairs. Pas de 
trace de liquide pleural. 

Le diagnostic porté est celui de cancer nodulaire 
secondaire. Un traitement radiothérapique pénétrant 
a été Lenté, mais dut être interrompu après quelques 
séances; un deuxième cliché ne montra alors aucun 
changement sensible dans la situation. 

S. DELAPLACE. 


E. Sergent (Paris). — Notions nouvelles appor- 
tées par l'exploration radiologique au diagnostic 
des cavernes pulmonaires. Etude critique des 
cavernes muettes. (La Presse. Médicale, n° А7, 
11 juin 1924, p. 509-511, 2 fig.) 


L'existeuce de cavernes muettes, décelables par la 
radiologie, est incontestable: leur démonstration ra- 
diologique est bien étabiie depuis les publications 
de Ribadeau-Dumas et celles de Mamie et Aimard, 
mais il ne faut pas en exagérer la fréquence. On doit 
tenir compte du facteur personnel qui joue un róle 
important dans l'auscultation des cavernes sou- 
vent l'acuité auditive du clinicien n'est pas suffisante 
pour entendre des cavernes qui ne sont pas muettes. 
Souvent aussi la technique est imparfaite; c'est ainsi 
que les cavernes juxta-scissurales — échapperont 
presque toujours à l'auscultation хі l'on n'a pas soin 
d'explorer tres attentivement la région scissuro-axil- 
laire. 

Une caverne peul aussi se révéler par d'autres 


^ 473 


signes que les signes dils « cavitaires »; elle n'est 
pas muette, elle parle, mais son langage n'est pas le 
langage classique : il est le résultat des réactions et 
des condensalions du parenchyine qui entoure l'exca- 
vation. S'il existe des signes « non cavitaires » des 
cavernes, des signes cavilaires peuvent aussi exister 
sans qu'il v ait caverne: on a décrit des signes 
pseudo-cavitaires dans les grands épanchements 
pleuraux et dans les déviations de la trachée. 

De méme que l'auscultation a ses défaillances, la 
radiologie seule ne permet pas de conclure à l'exis- 
tence de cavernes muettes et visibles : la confirma- 
tion par la nécropsie est nécessaire; 11 y a trop de 
fausses images cavitaires. On sait également qu'il 
existe des cavernes « parlantes • qui sont invisibles, 
indécelables par l'exploration radiologique, du fait 
des réaclions condensantes el opacifiantes qui les 
entourent; on en découvre parfois quelques-unes, 
grâce à l'existence de leur bronche de drainage, mais 
dans bien des cas la radiologie ne montre pas des 
cavités que signale l'auscultation et que confirme 
la nécropsie. 

On a eu tort de mettre en paralléle l'auscultation et 
la radiologie; la premiere methode n'a pas fait fail- 
lite, l'autre n'est pas infaillible. Si la constatation 
stéthoscopique des signes cavitaires classiques n'in- 
dique pas nécessairement l'existence d'une caverne, 
la constatation radiologique d'une image cavitaire ne 
l'implique pas davantage. La revision des signes 
* dits cavitaires » esl une nécessité et cette revision 
loin de montrer un désaccord entre ces deux méthodes 
d'exploration, aboutira gràce à leur association mé- 
thodique, à définir et à préciser la séméiologie com- 
plete des signes cavitaires. P. COLOMBIER. 


Henry Walter et Bourgeois (Paris). — Ané- 
vrisme de la crosse de l'aorte rompu dans la 
plévre et n'ayant pas présenté de battements à 
l'examen radioscopique. (Bull. et Mém. de la 
Société Anatomique de Paris, Février 1924, 
p. 81.) 


L'autopsie a montré la présence d'un anévrisme de 
la crosse de l'aorte rompu dans la plévre alors que 
cet anévrisme n'avait pas présenté de battements à 
l'examen radiologique. 

Cette observation montre donc que le signe clas- - 
sique « des battements d'une poche anévrismale » 
peut être, dans certains cas, en défaut. LOUBIER. 


J.-B. Polak (Amsterdam). — Pleurésie médiasti- 
nale. (Acta Radiologica, vol. П, fasc. Û, 51 dé- 
ceinbre 1925, p. 461 à 466, avec fig.) 


Etude des différentes localisations des exsudats 
enkystés de la plévre médiastinale. 

L'A. rapporte l'observation d'une femme de 58 ans 
qui dés sa vingtième année fut atteinte de choléli- 
thiase pour laquelle elle fut opérée trois fois. 

Dans l'affectionactuelle, séro-pneumothorax enkyste, 
l'exploration radiologique montra une ombre trian- 
gulaire derrière le cœur avec une partie claire à sa 
base qui disparaissait aprés l'aspiration par ponction 
d'environ 100 c. c. d'air. LouniER. 


J. Rieux. M. Pilod et Ch. Zallet (Val-de-Grâce). 
— Radiographie pulmonaire et réaction de 
fixation à la tuberculose. (Revue de la tubercu- 
lose, 1924, n° 1, p. %-98, 5 radiographies ) 


Les A. ont étudié' les rapports de la réaction de 
fixation à la tuberculose, positive ou négative, avec 
les images pulmonaires obtenues par la radiographie. 
Leurs recherches qui ont porté sur 106 cas, les ont 
amenés aux conclusions suivantes : En présence d'un 
sujet cliniquement suspect de tuberculose pulmo- 
naire, chez lequel la bacilloscopie est, et demeure 


474 


négative, le concours de la radiographie pulmonaire 
et de la réaction de fixation donne les résultats les 
plus précis et les plus probants du diagnostic. La 
radiographie apporte une figuration exacte de la loca- 
lisation, de l'aspect et de l'étendue d'une lésion pul- 
monaire constituée. La réaction de flxation exprime 
le plus souvent, quand elle est positive, sa nature 
tuberculeuse ; elle fait soupçonner son degré d'acti- 
vité. La radiographie pulmonaire et la réaction de 
fixation, jointes aux résultats de l'examen clinique. 
apparaissent comme le trépied fondamental sur quoi 
peut reposer, quand les résultats sont concordants, 
la notion de la tuberculose pulmonaire latente. 
L.-R. TALON. 


R. Burnand (Leysin) et L. Sayé. (Barcelone). — 
Granulies froides et granulies chroniques. 
(Annales de Médecine, Mai 1924, p. 565 à 386, 
avec fig.) 


Les A. apportent huit observations de granulies 
froides, chroniques, apyrétiques. | 

Les signes fonctionnels sont en général peu mar- 
qués, les signes locaux discrets. Ces granulies sont 


parfois compatibles avec l'activité professionnelle. 
L'élément radiologique caractéristique c’est le 
nodule fin congloméré ou au contraire plus ou moins 
clairsemé. | 
Il faut toujours pratiquer l'examen radiographique 
car l'image fournie à l'écran radioscopique est sou- 


vent imprécise. L'image fixée sur le cliché est au 
contraire tout à fait caractéristique et c'est elle qui 
donne la clef du diagnostic. Les lésions sont en 
général bilatérales mais jamais l'image n'est absolu- 
ment identique à droite et à gauche comme dans la 
granulie aiguë. 

L'image de la granulie pure ne s'observe que dans 
les phases initiales de la maladie. LOUBIER. 


RADIOTHÉRAPIE 


DERMATOSES 


Truchard. — Contribution à l'étude del'influence 
des rayons X sur la peau. (These de Paris, 1924.) 


Partant de ce principe que les Rayons X déter- 


Rayons X. 


minent au niveau de la peau des réactions qui sont 
en rapport avec la dose absorbée par la cellule irra- 
diée, mais que les cellules de l'organisme réagissent 
différeminent parce que leur pouvoir d'absorption est 
variable, l'A. considére la peau dont les cellules sont 
les plus sensibles. ll montre les diverses réactions, 
les décrit minutieusement, étudie l'effet des filtres, 
montre qu'ils ne peuvent pas empêcher la réaction 
mais la retardent en ce sens qu'avec un filtrage im- 
portant, on peut dépasser de beaucoup la dose ré- 
putée limite. Toutefois, au delà d'une certaine épais- 
seur, l'effet des rayons sur la peau reste égal pour 
une dose constante. 

Cette action limite l'emploi des rayons à une dose 
évaluable à 22 unités-H environ. Si l'on dépassait 
celte mesure, les réactions seraient alors trés vives. 

Elles peuvent étre groupées en : 

Réactions normales. 

Réactions pathologiques. 

Divers facteurs entrent encore en ligne de compte 
dans l'apparition des réactions : l'iodiosyncrasie, 
l'étendue de la zone irradiée, etc. 

Comme conclusion, l'A. estime que les radioder- 
mites graves sont imputabies, dans la majorité des 
cas, à une faute de technique. 

G. HARET. 


Pierre Girard (Paris). — Action des 
ions Plomb sur l'évolution des tu- 
meurs de greffe. (Assoc. francaise 
pour l'étude du cancer. Séance du 
18 février 1924, p. 102.) 


On peut réaliser l'imprégnation électro- 
smotique des tumeurs de greffe par des 
solutions électrolytiques contenant des 
sels de mélaux polyvalents (la cathode 
étant au corps de l'animal, l'anode dans la 
solution). 

La différence très notable au point de 
vue de la profondeur de pénétration entre 
les solutions de chlorures ou d'iodures de 
métaux a!calins d'une part, et les solutions 
de chlorures ou d'iedures de métaux 
lourds, d'autre part, est un indice de l'ap- 
titude des parois cellulaires à fixer les 
ions de ces derniers. Pierre Girard a 
étudié les effets biologiques produits par 
la fixation de l'ion Plomb. Si l'on conduit l'expérience 
de telle facon que seulement un élément de volume 
de la tumeur soit atteint par l'endosmose électrique, 
non seulement cet élément de volume se nécrose, 
mais les modifications s'étendent à la tumeur 
entière, еі aboutissent à sa mortification et à sa résorp- 
tion. Lorsqu'on pratique une seconde greffe sur 
l'animal guéri, celle-ci ne prend pas. 

Les ions Bismuth donnent des résultats moins 
accusés, mais qui se rapprochent de ceux du Plomb. 

Ces résultats concordent avec ceux obtenus avec 
le Plomb également par Borrel et ses collaborateurs, 
en montrant tout l'intérèt des recherches d'une thé- 
rapeutique chimique du cancer. SIMONE LABORDE. 


J -B. Murphy, J. Maisin et E. Sturns (Institut 
Rockefeller, New-York). — Contribution à la 
connaissance du mécanisme d'action des 
rayons X sur le développement des tumeurs 
spontanées chez la souris. (Assoc. francaise 
pour l'étude du cancer, séance du 18 février 1924, 
p. 120.) 

Des auto-greiles provenant des tumeurs spontanées 
de souris, dans la majorité des cas (71,4"/,) ne poussent 


NÉOPLASMES 


Rayons X. 


pas si on les implante dans des zones cutanées qui 
ontrecu préalablement une dose érythème de rayons X, 
alors que les mêmes grelles, dans la majorité des 
cas (83.6 9), poussent si on les inocule dans un 
endroit non exposé aux rayons X. 

П est logique de croire que des conditions de 
terrain légérement défavorables sont suffisantes pour 
empécher un greffon de prendre pied. 

D'autre part, des auto-greffes de cancer spontané 
disparaissent dans 76 "/, des cas aprés que les 
tumeurs et les tissus environnants on! été soumis à 
une dose érythéme de rayons X, alors que d'autres 
auto-greffes qui ont recu la méme dose de rayons, 
in vitro, réimplantées, poussent dans 96 ?/, des cas. 

Pour les A., ce résultat n'est pas dù à une sus- 
ceptibilité plus grande des cellules irradiées in situ, 
car des tumeurs irradiées in situ et réimplantées im- 
médiatement dans un endroit non irradié se déve- 
loppent activement. Dans ces cas les rayons n'ont dü 
causer aucune allération directe des cellules cancé- 


reuses, et ils pensent que l'action des rayons X est 


due à la réaction des tissus normaux. 

Ces expériences sont extrémeiment intéressantes 
du point de vue du mécanisme de l'action des rayons, 
elles permettent aussi des déductions d'ordre pra- 
tique ; s'il est vrai que l'irradiation préalable empéche 
le développement des greffes cancéreuses. on peut 
alors admettre que l'irradiation post-opératoire ein- 
péche également le développement des cellules can- 
céreuses contrairement à l'opinion de certains auteurs 
qui pensent qu'elle hàte leur inultiplication 

SIMONE LABORDE. 


SANG ET GLANDES 


P. Amundsen (Ch:i-liana). — Anomalies du sang 
chez les radiologistes et leur personnel. (Acia 
Rudiologica, vol IH, fasc. 4, 10 : 1924, n° |i, 
p. 107.) 


L'examen du sang des radiologistes et du person? 
nel qu'ils emploient montre des caractères différents 
du sang normal. Le nombre absolu des globules 
blanes est souvent inférieur à Та normale. П existe 
une dilférence marquée dans la proportion des leu- 
сосуіеѕ polsnucleaires et des Ivmphoeyvtes : diminu- 
tion des leucocytes. augmentation des lymphocytes 
(Iymphocytose relative). L'hémoglobine reste presque 
toujours à un taux normal. Ces perturbations san- 
guines se produisent assez vite, on peut les rencon- 
trer aprés un ou deux mois de radio ou de radium- 
logique. Un repos prolongé les améliore nettement. 
L'examen de sang du personnel appartenant а l'Ins- 
titut des rayons X et du radium de l'Hôpital national, 
pratiqué longtemps après que les moyens de protec- 


tion avaient été perfectionnés, a montré une amélio- ' 


ration considérable dans l'état du sang du personnel 
permanent. L.-h. TALON. 


P. Brocq et R. Muduro (Paris). — État actuel 
du traitement de la maladie de Basedow. (Pul- 
letin Médical, 1924, n° 11, p. 293-296.) 


Dans cet exposé, les A. comparent les résultats du 
traitement chirurgical dans Ja maladie de Basedow 
avec ceux obtenus par des méthodes non sanglantes, 
radiothérapie en particulier. [e traitement san- 
glant dont le taux de mortalité oscille entre 1,5 et 
4 9/, suivant les séries procure un important soula- 
gement dans 75 à 90 % des cas. Pour la radiothéra- 
pie, d'après Béclère, 100 ?/, de succès dans les formes 
légères, 40 9/, - dans les formes aiguës et les formes 
graves avec amaigrissement extrème el allolement du 
cœur », bénéfices encore appréciables, mais moins 
constants ef moins complets dans les formes chro- 


475 


niques. Belot produit une statistique dans laquelle 
les succés égalent ceux du traitement chirurgical. 
Par la galvanisation, Menard et Foubert obtiennent 
des résultats à peu prés semblables à ceux de la 
radiothérapie et disent les améliorer encore par la 
combinaison des deux méthodes. Pour conclure, les 
A. pensent que les formes légéres et graves sont 
avant tout justiciables des traitements non sanglants. 
Plus délicate est la conduite à tenir en présence de 
formes chroniques moins heureusement influencées 
par les agents physiques : c'est ici que l'intervention 
chirurgicale peut se trouver indiquée. 
L.-R. TALON. 


F. Widal et P. Abrami (Paris). — Asthme et 
hyperthyroidisme. (La Presse Médicale, n° 44, 
Mai 1924, p. 473-476.) 


Les А. rapportent quatre observations de base- 
dowiennes atteintes de crises d'asthme trés intenses; 
contre ces crises aucune médication ne donna de 
résultat appréciable. La radiothérapie, au contraire, 
en faisant disparaitre le syndrome de Basedow, en- 
traina la guérison complète de l'autre affection. 

Ces faits, trés importants au point de vue clinique, 
car ils jettent un jour nouveau sur la pathogénie et 
l'étiologie des phénomènes d'ordre anaphylactique, 
sont à retenir au point de vue radiothérapique : c'est 
une application nouvelle des méthodes de « radiothé- 
rapie indirecte » qui trouvent de nombreuses indica- 
lions chez les malades affectés de troubles endocri- 
niens. P. COLOMBIER. 


SYSTÈME NERVEUX 


H. Bordier (Lyou). — Le nouveau traitement de 
la paralysie infantile. (La Presse Médicale, 
n" 98, 10 mai 1924, p. 414-416.) 


L'A. traite avec succès la poliomyélite antérieure 
aiguë par une méthode physique mixte : la radiothé- 
rapie associée à la diathermothérapie. 

La radiothérapie est appliquée de la facon suivante : 
le malade est couché à plat ventre. L'ampoule est 
dirigée obliquement par rapport au plan des apo- 
physes épineuses, de facon que le rayon aille ren- 
contrer les cornes antérieures de la moelle cn tra- 
versant la moindre épaisseur possible de substance 
osseuse. En prenant une inclinaison de 50° par rap- 
porl au plan épineux. le rayon normal traverse les 
lames vertébrales. La peau irradiée est protégée par 
une lame de cuir de 7 min. sur laquelle est [placée 
une feuille d'aluminium de 5 mm. Des lames de plomb 
protégent latéralement les régions voisines en limi- 
tant la zone d'irradiation à la gouttière vertébrale. 

La dose, à chaque séance, est de 1,5 unité Bordier, 
calculée à la peau. Les séries d'irradiation com- 
prennent 5 séances et peuvent ètre faites, à un mois 
d'intervalle, au nombre de 5 ou 4. 

La diathermothérapie а pour bul. de combattre 
l'hypothermie qui accompagne toujours l'atrophie 
des muscles et d'auginenter les échanges nutritifs du 
membre malade Elle se fait, aux membres supérieurs, 
avec une éleetrode dorsale, l'autre électrode étant 
constituée par un rouleau spongieux el mouillé que 
l'on promène pendant 10 à 15 minutes sur les régions 
refroidies. Au membre inférieur on emploie des élec- 
trodes minces en feuilles d'étain, l'une dans la région 
fessiére. l'autre sous la plante du pied. 

Le traitement doit être fait le plus précocement 
possible. Les rayons agissent en effet enrétablissant 
le fonctionnement des seules cellules qui ne sont pas 
completement détruites. 

Les résultats obtenus sont des plus encourageants : 


si la guérison n'est pas observée dans tous les cas, 


476 ` Substances radioactives. 


du moins tous les malades ainsi traités ont vu leur 
paralysie infantile transformée en une affection n'en- 
trainant ni infirmités graves, ni cul-de-jattisme. Cette 


méthode constitue, d’après ГА., le traitement le plus 
efficace. jusqu'a nouvel ordre, de la poliomvélite anté- 
rieure aiguë. P. COLOMBIER. 


SUBSTANCES RADIOACTIVES 


GÉNÉRALITÉS 


P. Krusch (Berlin) — Les gites radifères. 
(Strahlentherapie, Bd. XVI, H. 3-4, 1924, p. 575.) 


Excellente revue d'ensemble donnant la compo- 
sition et la teneur en radium des différents minerais 
‘adifères actuellement exploités. Jusqu'en 1915, la 
provision en radium du inonde entier était d'environ 
12 grammes, mais depuis cette date Іа production 
américaine est devenue considérable, le radium pro- 
duit dans les usines américaines depuis 1915 jusqu'à 
ce jour atteint le chiffre impressionnant de 115 gr. 
de radium-élément. ÎISER SOLOMON. 


Kuchino Abe (Japon). — Expériences sur lani- 
mal en vue de déterminer la dose de castra- 
tion avec le radium. (Strahlentherapie, Bd. XVI, 
Н. 5-4, 1924, p. 551.) 


Les expériences de K. ont porté sur les lapines. 
Une dose de 100-1200 milligrammes-heure n'améne 
pas la stérilité, celle-ci est obtenue entre 1200 et 1500 
milligramimes-heure. A partir de 2000 milligrammes- 
heure on ne trouve plus aucun follicule primaire non 
altéré dans l'ovaire. ISER SOLOMON 


RADIUMTHÉRAPIE | 


NÉOPLASMES 


H. Lammers (Rotterdam). — Traitement ra- 
diumthérapique du cancer des lèvres. (Acta 
radiologica, vol. lI, fasc. Û, 51 déc. 1925, p. 497 
à 508, avec fig.) 


L'A., ayant obtenu en 1922 la guérison de 10 cas de 
cancers des lèvres par la radiumthérapie employée 
seule, eut l'idée de rechercher tous les cas du méme 
genre qu'il eut l'occasion de traiter de 1915 à 1925; il 
put en réunir 47. 

Sa statistique de cancer des lévres, traité exclusi- 
vement par le radium, est la suivante : 59 guérisons et 
8 insuccès. Sur les 59 malades guéris, ГА. a pu en 
revoir 55 en septembre 1925, tous ces sujets étaient 
indemnes de toute récidive. Cette statistique est inté- 
ressante, car elle porte sur des guérisons durant 


т 


entre 5 mois el 9 ans. LOUBIER. 


Bulliard, Champy et Donay (Paris). — Métastase 
cérébrale d'un cancer utérin. Action de la 
curiethérapie. (Assoc. france. pour l'étude du 
cancer. Séance du 17 mars 1921, p. 177.) 


Les A. présentent l'observation d'une malade 
atteinte d'un cancer de l'utérus traité par le radium 
et opéré 4 mois plus tard. La malade est morte un an 
après. sans récidive locale, avec trois métastases dans 
le cerveau, dans la cuisse et dans le poumon. 

L'examen de la biopsie et de la piece opératoire а 
montré qu'il s'agissait d'un cancer du corps propagé 
au col. L'action du radium ne s'est pas manifestée 
dans la profondeur où persiste le processus can- 
cereux. 


La malade ayant présenté des signes de tumeur 
cérébrale a recu une série d'applications de radium 
sur la région temporo-pariétale droite. Ce traitement 
атепе une amélioration passagère, mais la malade 
meurt en hypertherinie. L'examen du cerveau montre 
une tumeur semblable à la tumeur utérine. La tumeur 
de la cuisse a régressé spontanément. 

Au sujet de celte observation, les A. posent la ques- 
tion de savoir sile développement des métastases a 
été favorisé par l'application de radium; l'observa- 
lion de mélastases viscérales aprés curiethérapie a 
été faite plusieurs fois à l'hópital Broca et donne, 
pensent-ils, une certaine valeur à cette hypothèse. 

Dans la séance du 28 avril 1921, BÉCLÈRE apporte la 
statistique du D' Wertheimer recueillie à la clinique 
gynécologique de Francfort et publiée en 1921 dans 
le journal Strahlentherapie. Sur 50 cas non irradiés et 
dont 52 avaient été opérés, on trouva des metastases 
dans 27 autopsies, soit duns 51 0/0 des cas. Par contre, 
sur o4 cas irradiés, on trouva des métastases dans 
26 autopsies, soil dans 48,15 0/0 des cus. Les conclu- 
sions du D' Wertheimer rapportées par Béclére indi- 
quent que la radiothérapie des cancers du col utérin 
n'augmente pas la production des métastases. C'est 
aussi l'opinion de Béclère qui, de plus, fait remarquer 
que parmi les diverses statistiques, une seule méta- 
stase intra-cranienne est mentionnée. 

DELSET rappelle la statistique de J.-L. Faure sur 
les cancers de l'ulérus, celle de Perthes sur les can- 
cers du sein, el ses observations personnelles qui 
sembleraient démontrer que les récidives sont plus 
fréquentes lorsque les cancers ont été irradiés. 

Ainsi que le fait observer avec juste raison Lacas- 
SAGNE, C'est confondre la question des récidives avec 
celle des métastases mise en cause par la commu- 
nicalion de MM. Bulliard, Champy et Donay. On ne 
peut pas, à ce sujet, tenir compte des cas isolés, et 
les statistiques gardent toute leur valeur. 

Roussy et LEROUx apportent dans la Séance du 
16 juin 1924 une statistique relevée à l'Hospice 
Paul Brousse; elle comprend uniquement des faits 
vérifiés à l'autopsie et contrólés par l'examen micro- 
scopique, elle n'intéresse que les métastases propre- 
ment dites sans parler des récidives : sur 78 autopsies 
de cancers, on trouva 16 fois des métastases viscé- 
rales : 16 fois pour des cancers qui n'avaient pas été 
irradiés (soit 14,7 0/0) et 6 fois pour des cancers traités 
par le radium ou les rayons X (8,8 0/0). Ces faits mon- 
trent que les métastases ne sont pas plus fréquentes 
dans les cancers irradiés. On ne saurait donc tirer 
de conclusion de fails isolés que des statistiques 
comme celle de Wertheimer, et de Roussy et Leroux 
viennent inlirmer. Simone LABORDE. 


SANG ET GLANDES 


Cluzet et Chevallier (Lyon). — L'émanation du 
thorium dans le traitement des leucémies 
chroniques. (Bulletin de L'Académie de Médecine. 
Séance du 20 mai 1924, n° 20, p. 615.) 


Depuis plusieurs années, les А. ont montré, en uti- 
lisant le radiothorium contenu dans les sédiments des 
sources de l'Echaillon, en Maurienne, la possibilité 


Ё lectrologie. 


d'administrer directement l'émanation du thorium par 
inhalation. 

Ils ont utilisé cette émanation dans le traitement 
des leucémies chroniques, mais. sauf dans deux cas 
de leucémie lymphoide, ne l'ont pas employée seule; 
chez quatre malades atteints de leucémie myéloïde, ils 
ont associé son emploi soit À la radiothérapie, soit 
méme au benzol, ce qui diminue l'intérêt de Jeurs 
observations. 

Ils ont construit un appareil simple et robuste per- 
mettant l'inhalation par un malade d'une quantité 
définie d'émanation dans un temps donné. Cet inhala- 
teur comprend un tube producteur d'émanation et un 
masque naso-buccal qui en assure l'absorption; l'un 
est relié à l'autre par un tuyau souple en caout- 
cliouc. 

Pour les leucémies chroniques, la durée du trai- 
tement varie de 1 à 20 jours, le malade aspirant 
l'émanation pendant 2 à 5 heures chaque jour, par 
séances d'une demi-heure, la quantité totale d’éima- 
nation inhalée correspond en moyenne à 2000 unités 
électrostaliques. 

La diminution du nombre des globules blanes, 
l'augmentation de celui des globules rouges, l'amé- 
lioration de l'état général et, dans les cas de leu- 
cémie lymphatique, la régression des tumuers gan- 
glionnaires. tels sont les résultats thérapeutiques 
obtenus. 

Dans la discussion qui suit cette communication, 
M. Gabriel Petit rapproche les fails en question de 
ses recherches encore inédites sur la curiethérapie 
de certaines formes de démence. Il a l'impression 


477 


que, si nous savions plus parfaitement manier le tho- 
rium X ou son émanation ou l'émanation du radium, 
nous serions maitres de modifier pour ainsi dire à 
notre gré la formule sanguine. partant d'agir plus 
ou moins eflicacement sur les divers états anémiques 
ou leucémiques. 

Telle n'est pas l'opinion de M. Bécière. Qu'il s'agisse 
du rayonnement de Ræntgen, de celui du radium ou 
du thorium, son efficacité sur lanémie des leucé- 
miques est incontestable, mais il parait impossible 
d'admettre qu'elle soit due à une action directe du 
rayonnement sur les globules rouges ou leurs foyers 
d'origine et qu'on puisse en obtenir la même action 
dans les diverses anéinies. C'est seulement dans les 
premieres périodes du lraitement des leucémies qu'à 
la destruction des globules blancs s'associe une aug- 
mentation du nombre des globules rouges. Plus tard 
le noinbre de ces derniers diminue malgré la réduc- 
tion du nombre des globules blancs etc'est le moment 
où la radiothérapie cesse d'être utile. L'ainélioration 
de l'anéinie des leucémiques au début du traitement 
parait plutót une conséquence indirecte de la des- 
truction des leucocytes pathologiques, véritables 
fabriques de poison. ll en est de cette anémie comme 
de celle des saturnins qui disparait elle- méme aprés 
la suppression de la substance toxique, tout au moins 
au début de l'intoxication. Elle est encore plus étroi- 
tement comparable à l'anémie provoquée par une 
tumeur néoplasique et qui disparait d'elle-méime 
après la destruction de cette tumeur par la radiothé- 
rapie ou après la suppression par l'exérése chirur- 
gicale. А. В. 


ÉLECTROLOGIE 


GÉNÉRALITÉS 


A. Laquerriére (Paris). — Quelques remarques 
à propos des solutions électrolytiques et de 
l'introduction médicamenteuse. í Bulletin officiel 
de la Société. française d'Electrothérapie et de 
Radiologie, Avril 1924, p. 104 à 109.) 


Daus la première partie ГА. fait un résumé des 
connaissances modernes sur l'origine de la charge 
électrique de lion, et sur la différence entre les 
corps non électrolvtes de la chimie inorganique et 
les corps non électrolytes de la chimie organique. 
Nos lecteurs trouveront dans le Journal de Radiologie 
un article plus complet de L. sur les mèmes sujets. 

Dans une deuxième partie. rappelant que d'après 
Perrin les diamètres des divers atomes sont certai- 
nement inférieurs au cent-milliéme, peut-être au 
millioniéme de millimètre, et que cette appréciation 
pourrait ètre infiniment au-dessus des valeurs réelles, 
il estime bien hasardé d'accepter comme un dogme 
que la. pénétration dans l'organisme se fait unique- 
ment par les orilices des glandes cutanées. П est 
pour lui plus vraisemblable que la pénétration se 
fait par toute l'étendue de la peau avec maximum 
au niveau des glandes, LOUCBIER. 


ELECTRODIAGNOSTIC 


APPLICATIONS CLINIQUES. 


Souques, Lafourcade ct Terris (Paris). — Poly- 
névrite consécutive à une injection préventive 
de sérum antitétanique. (bul'elin et Mémoires 


de la Soc. médicale des hôpitaux de Paris, 29 mai 
1924, p. 757 à 760.) 


A la suite d'une injeclion préventive de sérum anti- 
tétanique un jeune homme présente six jours aprés 
une éruption sérique et des douleurs dans les quatre 
membres, suivies de paralysie et d'amyotrophie des 
membres supérieurs. 

L'examen electrique. montre aux deux membres 
supérieurs tous les degrés des troubles des réactions 
électriques depuis la simple diminution faradique 
jusqu'à la КО complète. (Duhem et Thibonneau.) 

À droite, au niveau de la main, RD légere et partielle 
dans léminence thénar. peu appréciable dans les 
interosseux et l'éminence livpothénar. A l'avant-bras, 
RD partielle dans tous les muscles, mais trés pro- 
noncée dans les extenseurs des doigts, moins pro- 
noncée dans le long supinateur, les radiaux et les 
muscles innervés par le médian, trés peu accusée 
dans le cubital antérieur. Au bras RD complète dans 
le biceps,le deltoide et le triceps. Le grand dentelé, 
le trapeze, le rhomboide, le grand rond présentent 
une HD complete ; RD partielle dans le sous-épineux. 

A gauche, le sous-épineux est à peu près inexci- 
table. Le deltoïde, le biceps, le triceps présentent de 
l'hypoexcitabilite sans lenteur. Le long supinateur 
présente une RD totale. A l'avant-bras età la main 
pas de réaction de dégénérescence nette dans les 
muscles innervés par le médian et le cubital, mais 
RD complète dans tout le domaine du radial. 

Aux membres inférieurs, aucun trouble 
réactions électriques. Lors. 


des 


Paul Sainton. Paul Descouts el Roger Leclerc 
(Paris). — Parésie dissociée des membres supé- 
rieurs consécutive à la sérothérapie antiteta- 
nique préventive. Contractions fibrillaires. 


478 


Importance de l'étude des réactions électriques 
pour le diagnostic des syndromes frustes. 
(Bulletin et Mémoires de la Soc. medicale des 
hopitaux de Paris, 29 mai 1924, p. 754-757.) 


Homme de 48 ans qui reçut une première injection 
antitétanique en juin 1922. Une seconde injection de 
sérum antitétanique fut pratiquée pour une deuxième 
blessure en décembre 1923. Cette seconde injection 
donna lieu à des accidents anaphylactiques : douleurs 
violentes dans les membres supérieurs des deux 
côtés avec impotence fonctionnelle, Contractions 
fibrillaires, réflexes rotuliens diminués, mais les 
achilléens sont conservés. L'examen des diverses 
sensibilités et du sens musculaire est négatif. Pas 
d'amyotrophie appréciable cliniquement. 

E.camen électrique. — А droite, hypoexcitabilité accu- 
sée du triceps avec RD partielle. IIvpoexcitabilité 
faradique et galvanique des muscles sous-épineux, 
deltoide, thénariens sans RD. 

À gauche. hypoexcitabilité faradique et galvanique 
des sous-épineux, deltoide et triceps sans réaction 
de dégénérescence appréciable. 

Ainsi done, comme dans les cas publiés antérieu- 
reinent, on trouve une HD incompléte sur un seul 
muscle, les réactions des autres ne montrant que de 
l'hypoexcitabilité. 

Les A. concluent : « l'examen électrique fut pour 
nous la pierre de touche de notre investigation cli- 
nique et l'on se saurait trop insisler «ur son impor- 
lance ». LOUBIER. 


Georges Guillain, Th. Alajouanine, P. Mathieu 
et J. Bertrand (Paris). — Sarcome périthélial 
de la queue de cheval avec xanthochromie du 
liquide céphalorachidien au-dessus de la 
tumeur. Localisation par le lipiodol. Ablation 
chirurgicale. (Revue Neurologique, Mai 1924, 
p. 915 et 520 avec fig.) 


Observation intéressante d'une tumeur peu fré- 


Bibliographie. 


quente de la queue de cheval, sarcome périthélial. 

Ce malade âgé de 19 ans présentait de la sciatique 
des deux côtés: des troubles de la sensibilité et des 
troubles des réactions électriques, 

Au membre inféricur gauche : hypoexcitabilité à la 
partie postérieure de la cuisse; HD partielle légère 
au biceps. A la jambe, légère ébauche de RD dans le 
jambier antérieur, le reste du territoire du S. P. E. 
présente des réactions sensiblement normales. Dans 
le domaine du SPI tous les muscles présentent une 
RD partielle mais prononcée (lenteur trés nette). Au 
pied tous les muscles. sauf le pédieux, présentent 
une RD partielle prononcée. 

Au membre inférieur droit RD appréciable au biceps; 
à la jambe elle est plus marquée qu'à gauche, en 
particulier dans le jambier antérieur. Au pied les 


. muscles plantaires présentent une RD presque totale. 


La radiographie ne montre aucune lésion appa- 
rente du raehis, mais un arrêt du lipiodol entre 
L, et L,. LOUBIER. 


ÉLECTROTHÉRAPIE 


A. Laquerrière (Parisi. — Entorse et électrothé- 
rapie. (Bull. et Mém. de la Soc. de Médecine de 
Paris, 26 avril 1924, p. 265 à 269.) 


L. rappelle le traitement électrique de l'entorse, 
tombé dans Poubli, et qui consiste en faradisation 
tétanisante d'un coté à l'autre de l'articulation. Ce 
procédé thérapeutique donne des résultats excellents 
et rapides, s'il est appliqué «de bonne heure. 

Une autre condition indispensable pour le succès 
de la méthode est l'intégrité du système osseux dont 
on doit se rendre compte par la radiographie. 

L'A. rapporte deux observations : une d'entorse du 
poignet; l'autre d'entorse de la cheville qui, traitées 
toutes deux dés le lendemain de l'accident, ont guéri 
en six et qualre séances. LOUBIER. 


FROID — CHALEUR — DIVERS 


L. Bizard et R. Rabut (Paris). — La cryothé- 
rapie en gynécologie. (La Presse Médicale, n° 46, 
7 juin 1924, p. 965 avec | fig.) 


Depuis quelques années les A. utilisent la cryothé- 
rapie dans le traitement des métrites du col. Ils dé- 
crivent leur appareillage et les principes essentiels 
d'asséchement de la muqueuse ulérine par une sclé- 
rose superficielle due à l'action du froid. 


En général, trois applications suflisent, mais il est 
quelquefois nécessaire, dans les cas rebelles, d'en 
faire 4 à 10. 

La crvothérapie semble contre-indiquée chez les 
malades avant tendance aux méno et métrorragies et 
chez les femmes en poussée aiguë d'annexite. 

LOU BIER 


BIBLIOGRAPHIE 


Chiray е! Lebon (Paris, — Le tubage duodénal. 
Ses applications cliniques. (Masson, édit., 1921, 
un volume, 218 p. avec 24 tig. et 2 planches 
couleurs, 12 fr.) 


Aprés avoir consacré un chapitre à l'historique de 
la question, les A. décrivent avec détails linstru- 
mentation. Ils abordent ensuite la technique du tubage 
et insistent sur la trés grande importance du contrôle 
radioscopique, dont un certain nombre de belles 
radiographies, très bien reproduites. illustrent le ròle. 
Les chapitres suivants sont consacrés aux caracteres 
physiques, cliniques, micvoscopiques et biologiques 
du liquide duodenal. Un important chapitre étudie 
ensuite les rapports du tubage duodénal avee le dia- 
gnostic clinique. Un dernier chapitre est. relatif an 
rôle du tubage en thérapeutique. Une abondante 


bibliographie termine le volume fort bien édité dans 
la collection Médecine et Chirurgie pratiques. 
L. К. TALON. 


Léon-Meunier. (Paris), — L'état dyspeptique. 
(1925, 4 vol. 126 p. Prix 8 fr. Masson, édit.) 


Bien que dans ce livre très intéressant pour les 
gastrologues l'auteur insiste surtout sur les procédés 
chimiques d'examen, il rappelle que pour établir le 
diagnostic étiologique de l'etat dvspeptique ‘disten- 
sion stomacale, spasme douloureux et tardif pylo- 
rique), les examens objectifs. partout la radioscopie 
et la radiographie sont absolument nécessaires. 

e Sil modus in rebus + : il faut attribuer à chacune 
des investigations la valeur qu'elle comporte: ni tout 
à la chimie, ni tout aux R. N. L. Meunier a le mérite 


Bibliographie. 


de le rappeler et fait cependant une part assez im- 
portante à la radiologie gastrique par de bonnes 
descriplions, des schémas et des photographies. 

A signaler : le rappel des expériences de Gaiffon 
qui a trouvé des calculs trés opaques aux R. X et 
dépourvus de chaux; puis la méthode de repérage 
des calculs du rein ou de la vésicule dans le diag- 
nostic différentiel des affections gastriques. 

L. M. COLANERI. 


E. Duroux (Lyon). — Les Cancers. (Masson édit. 
1 vol. 268 p. avec 7 planches hors texte. 16 fr.) 


La première partie du volume est consacrée aux 
causes du cancer. D'après ГА, sur 100 cancers 55 re- 
lévent de la syphilis, 20 d'une facon directe, 15 par 
l'hérédité. Le traumatisme intervient dans 8 °% les 
états irritatifs et ulcéreux dans 50 °% des cas. La 
mauvaise hygiène serait responsable dans 20 ?/, des 
cas. 7 "/, sont dus à des causes complexes ou asso- 
ciées. La deuxième partie concerne la nature des 
cancers. Pour ГА ceux-ci sont de nature infectieuse 
et dus au néo-spirille. L'A étudie ensuite les cancers 
expérimenlaux et les manifestations cliniques des 
cancers. Les deux dernières parties sont consacrées 
aux traitements curatif et préventif. Ces chapitres 
sont certainement trop brefs et la part faite aux 
radiations insuffisante. La radiothérapie et la radium- 
thérapie ont été étudiées et appliquées en France 
par un grand nombre de chercheurs un peu trop 
passés sous silence. | J. BELOT. 


J. Boussinesq. — Cours de Physique Mathéma- 
tique de la Faculté des Sciences. Tome ІП. 
Compléments aux théories de la chaleur, de la 
lumière, etc.... Aperçus de philosophie natu- 
relle. (1 volume 417 pages 16" >< 25°, Gauthier- 
Villars et Cie édit. Paris, 1921.) 


Les trois premières parties de l'ouvrage sont con- 
sacrées à des compléments ou à des développements 
purement mathématiques des théories exposées dans 
les deux premiers tomes de ce cours. 

L'A. met en équation des problémes complexes et 
les déveluppe en supposant chez le lecleur une con- 
naissance profonde des mathématiques supérieures. 

Je citerai simplement comme exemples quelques 
titres de chapitres : 

— Probléme du refroidissement de la croûte terrestre 
considéré à la manière et suivant les idées de Fourier. 

— Môme probleme du refroidissement de la croûte ter- 
restre, mais abordé dans l'hypothese naturelle d'une so- 
lidification progressive ou non instantanée de cette croûte. 

— Propagation el exlinction de la lumiére dans les 
milieux opaques homogènes. 

— Fondement de la notion de tension superficielle, à 
la surface libre d'un liquide, ou à la surface separative 
de deux liquides, el existence d'une viscosité superficielle, 
dans la mince couche de transition séparant un liquide 
d'un autre fluide. 

La critique des procédés mathéinatiques ou des 
conclusions présentés par l'A. ne peut ètre faite que 
par ses pairs. | 

Aussi, me contenterai-je de signaler la forte origi- 
nalité des 5 dernières parties de cet ouvrage que 
J. Boussinesq présente lui-méine au lecteur en écri- 
vant : 

« Les 5 dernières (parties) sont consacrées à la Philo- 
e sophie naturelle et peuvent étre regardées comme le 
«a fruit de cinquante ans de méditations de l'auteur sur 
e les principes de lu mécanique physique ou réelle, ces 
e principes qui ont rendu possible, depuis (maintenant) 
« prés de (rois siecles, l'application de l'Analyse infini- 
Lésimale à la représentation et au calcul des phéno- 
« ménesa du monde extérieur ou Univers visible. Ils font 
« directement l’objet de la quatrième partie, intitulée : 
« Réflexions et recherches sur les bases et la Philo- 
« sophie de la mécanique. » Le titre de la cinquième 


# 


479 


« est : « Sur le problème mécanique de l'organisme 
a animé et des pouvoirs directeurs (vie et volonté) ·; 
« celui de la sixième : « Sur la loi de simplicité, comme 
« indispensable principe directeur de l'esprit dans 
« l'édification des sciences. » 

I! semble que l'effort soit tenté pour la première 
fois, sous le masque sévère du calcul différentiel et 
intégral, de rechercher le lien par lequel nos sens 
nous fixent au monde, d'établir que la vie et la volonté 
sont, dans l'univers, de mystérieux pouvoirs direc- 
teurs, d'analyser ainsi le mécanisme de notre pensée 
et de justifier le langage par lequel nous l'exprimons. 

Un lecteur curieux du jeu philosophique des idées 
pourra suivre dans ces chapitres l’évolution d'un 
esprit que les mathéinatiques conduisent à concevoir 
la nécessité inéluctable d'un Principe d'autorité et 
d'un renouveau des crovances religieuses, seules ca- 
pables, d’après lui, de sauver les hommes du suicide. 

Acceptant volontiers que soit flalteuse la boutade 
qui représente la Physique mathématique comme le 
roman de la Physique, J. Boussinesq admet que • toute 
connaiss«nce de la nature n'est susceplible de précision, 
de forme mathématique, qu'à cet élat de roman ». Et, 
faisant appel au principe esthétique de simplicité 
dans le domaine du sens commun et jusque dans la 
certitude physique, il conclut en dévoilant l'immen- 
sité de notre ignorance. 

Ce livre est empreint de l'enthousiasme de toute 
une vie passionnée de travail; et l'on s'étonne qu'une 
curiosité intellectuelle si vive n'ait pas contribué à 
sauver ГА. de l'amertume, n'ait pas éteint en lui, par 
ses joies sensibles, le désir des « imnsmortelles espé- 
rances ». А. LABORDE. 


Christian Cornelissen. — Les hallucinations 
des einsteiniens, ou, les erreurs de méthode 
che. les physiciens-mathématiciens. (! volume 
#5 pages 12% x 19%, Librairie Scientifique 
Alberd Blanchard, Paris. éditeur, 1925, prix 
à fr. 75.) 


Qu'est-ce, d'abord, qu'un einsteinien? 

Nous savons tous qu'une théorie mathématique, 
admirablement construite, peut ètre reconnue, un 
jour, inapte à s’appliquer aux phénomènes naturels 
pénétrés plus intimement par l'expérience. 

P. Langevin, J. Becquerel, E. Bauer qui se sont 
efforcés de nous faire comprendre la théorie d'r.in- 
stein, qui nous ont montré qu'elle était, mathémali- 
quement solide, sont-ils des einsteiniens ? Non, car 
«ils ne demandent pas •, selon l'expression de Jean 
Becquerel lui-mème, « quon accepte les idées d'Ein- 
stein comme articles de foi », ce sont des relalivistes, 
a ils veulent seulement qu'on examine sans раги pris el 
sans idées а priori l'ensemble des faits les mieux établis, 
et qu'un cherche quelles sont les notions d'espace et de 
temps compatibles avec l'expérience. » 

M. Christian Cornelissen ne s'en prend en réalité 
qu'à ceux qui ont pu accepter les idées d'Einstein 
comme un article de foi. 

Pour lui, Einstein est le « Grand: prétre de la doc- 
trine néo-relativiste » (p.36), Lorentz a «inventé » (p. 59) 
une formule « sacro-sainte » (p. 51j. 

Ce livre est intéressant, du point de vue de la foi 
que possède ГА. lui-mème à l'égard du temps absolu 
et de l'espace absolu; ou bien encore en considérant 
de quelles comparaisons il est prèl à faire usage 
pour son argumentation. C'est ainsi qu'il écrit, par 
exemple (p. 22): 

a... comme l'on peut se déplacer autrement quen che- 
a min de fer, comme il ne peul y avoir deux personnes 
a qui, à un instant donné, se trouvent eaactement à (а 
« méme place, nous pouvons admettre, en philosophie, 
«que dans un pays d'une population. de 40 millions 
« d'habitants, on pourra compter jusqu'a 40 millions de 
. temps propres », — lemps personnels, tous différents 
a les uns des autres. » 


480 


Dans son Introduction, M. Christian Cornelissen dit 
qu'il a « l'impression de se trouver en présence d'esprits 
trop simplisles », c'est pourquoi, sans doute, il leur 
propose de tels sujets de méditation 

Toutefois, ce livre écrit par un ancien professeur 
de Phvsique sera lu avec curiosité par ceux qui sui- 
vent la discussion que soulève le développement de 
la théorie de la relativité; la critique serrée qu'en 
pourra faire un physicien spécialisé tel que M. André 
Metz ne manquera certainement pas d'intérét. 

A. LABORDE. 


M. Piéry et M. Milhaud. - Les eaux minérales 
radioactives. (1 vol. 456 pages, avec 45 figures 
et 25 tableaux dans le texte et 4 planches dont 
2 en couleurs, hors texte, Gaston Doin, éditeur, 
Paris 1924, prix : 50 francs.) 


Cet ouvrage est présenté au publie par une préface 
du Professeur J. Tissier, dont on connait les travaux 
en collaboration avec M. Rebatlu sur les effets de 
l'émanation du radium en médecine interne (1). 

Vingt ans se sont écoulés depuis les premieres 
recherches sur la radioactivité des eaux minérales : 
le livre de MM. Piérv et Milhaud est cependant le 
premier travail d'ensemble qui groupe les faits phy- 
siques, biologiques et cliniques susceptibles de nous 
guider dans l'interprétation du róle que peut jouer la 
radioactivité au cours des traitements hydromine- 
raux. 

Les auteurs ne se dissimulent pas qu'un grand 
effort sera encore indispensable avant que nous 
sachions quelle place exacte doit prendre la radio- 
activité parmi les nombreux agents capables d'avoir 
une action thérapeutique dans les cures thermales. 
C'est dans cet esprit qu'ils terminent leur conscien- 
cieux exposé en suggérant certaines idées qui mettent 
en évidence la nécessité d'un accord complet entre 
les physiciens, les chimistes, les médecins, les orga- 
nisaleurs techniques des stations thermominerales. 

L'Institut d'Hydrologie et de Climatologie est le 
centre scientifique qui devra venir à bout de cette tàche. 

MM. Piéry et Milhaud auront rendu un grand ser- 
vice, en délimilant à ce jour l'état de la question 
sans négliger de laisser paraitre quelques points 
faibles des travaux antérieurs. On conçoit fort bien, 
par exemple, que les données quantitatives fournies 
par différents auteurs, pour caractériser certaines 
conditions d'expériences ou de traitements, n'ont pas 
toujours une signification trés précise. Cette impré- 
cision des notations est surtout manifeste quand il 
s'agit de corps tels que l'émanation du thorium, ou le 
thorium X : l'emploi de l'Unité Mache n'est certaine- 
ment pas, dans ces cas, d'une interprétation facile. 

L'Unité Mache, employée autrelois en Allemagne, 
est considérée par les auteurs comme une unité 
d'émanation du radium; tandis qu'elle est indiquée 
раг L. Kolowrat (Le Radium, t. 11. Fasc. 1. Janvier 
1914 p. 5) comme une unité de concentration de l'éma- 
nation du radium : 

1 Unité Mache = 3,6% » 10 1 curie par litre, c'est 
la concentration d'émanation telle qu'un litre, d'une 
eau ou d'un gaz, contient une quantité d'émanation 
qui (sans ses produits de désintégration) détermine, 
dans le cas limite d'une utilisation complète des 
rayons x, un courant égal à 0,001 unité électrosta- 
tique). 

Les A. ont eu un mérite indéniable en essayant de 
traduire en un langage homogène les données quan- 
lilatives disparates qu'ils ont dù trouver dans cer- 
tains travaux. 

MM. Piéry et Milhaud ont divisé leur ouvrage en 
quatre parties logiquement développées. 

On trouve dans le Livre | les renseignements sur 
la radioactivité des eaux minérales, sur les gaz rares 


(0 Journal Medical francais, 1915. 


Bibliographie. 


qu'elles contiennent, sur les données de la géologie 
qui peuvent nous faire comprendre l'origine des eaux 
radioactives et leurs relations avec une radioacti- 
vité des roches communes ou des terrains traversés. 

Une classilication des eaux et des stations hydro- 
minérales, en radioactives proprement dites et en 
secondairement radioactives, prépare le lecteur aux 
réserves judicieuses qu'il trouvera plus loin dans les 
chapitres touchant la thérapeutique. 

« Si nous considérons, par exemple, disent les au- 
« teurs, l'eau de la Source Choussy de La Bourboule 
a et celle de la Source Bordeu à Luchon, il est clair 
« que si l'émanation a une action thérapeutique, elle 
« joue cerlainement un rôle dans les effets de ces 
« deux eaux. 

« Mais, ceux-ci sont avant tout sous la dépendance 
a de la constitution chimique de ces eaux : l'une est 
« bicarbonate chlorurée arsenicale, l'autre une sul- 
a furée sodique. Et la comparaison entre les effets 
« biologiques de ces eaux et leur minéralisation 
« montre que celle-ci engendre en grande partie ceux- 
« 1А. » 

MM. Piéry еі Milhaud appellent de telles sources : 
sources serondairement radioactives; et définissent 
comme eaur radioactiues proprement dites celles dont 
la radioactivité élevée, en dehors de toute minérali- 
sation définie. est seule capable d'expliquer les effets 
thérapeutiques. 

Dans le livre IF sont rassemblées les expériences 
qui concernent les propriétés biologiques et pharma- 
codynamiques des eléments radioactifs : l'émanation 
du radium, le thorium X, l'émanation du thorium, le 
radium et le mésothorium sont étudiés au point de 
vue de leur absorption dans l'organisme, de leur 
évolution et de leur élimination. Leurs effets biologi- 
ques et toxiques, leurs actions sur les tissus, sur les 
microbes et sur les végétaux sont également mis en 
lumiere. Enfin tous lestravauxantérieurs d'ordre expé- 
rimental sur l'action de ces corps sur le sang, sur 
les échanges, sur les différents appareils, sont ras- 
semblés en une vingtaine de pages. 

Dans le Livre HE il est traité spécialement de la thé- 
rapeutique radioactive dans ce qu'elle peut avoir de 
commun avec la radioactivité des eaux minérales : la 
goutte, le rhumatisme, les maladies du système ner- 
veux, du sang, des différents appareils, respiratoire, 
cardiovasculaire et rénal, les maladies de la nutri- 
tion. 

Le chapitre touchant l'anaphylaxie, les troubles 
endocriniens et l'arthritisme, constitue un dévelop- 
pement particulièrement intéressant où les auteurs 
résument les diverses théories émises et s'efforcent 
de proposer une interprétation personnelle. 

Dans le livre IV qui forme presque complètement 
la seconde moitié de l'ouvrage il est traité en détail 
des cures hvdrominérales radioactives : 

Les techniques relatives à l'inhalation, à la boisson, 
à la balnéatiou sont détaillées avec un tel souci de noter 
le détail pratique ou d'indiquer la posologie courante, 
que les médecins trouveront là un guide précieux. 

Les auteurs passent ensuite à la description parti- 
culiére el à la classification des stations thermales 
radioactives francaises et étrangères. C'est alors 
qu'apparait nettement la nécessité du grand travail 
d'ensemble entrepris sous les auspices de l'Institut 
d'Hvdrologie et de Climatologie auquel nous devons 
déjà, par exemple, le travail important de A. Lepape 
sur la classitication des données numériques 
actuelles sur la. radioactivité des Sources thermales 
françaises, travail récent qui vient, en quelque sorte, 
illustrer le travail de MM. Piéry et Milhaud. 

Les auteurs ont rassemblé, en fin d'ouvrage, une 
bibliographie qui est la plus complète que je con- 
naisse sur ce sujet : 94 pages de références compre- 
nant plus de 500 indications bibliographiques. 


А. LABORDE 


ERE —J———————————————— — A ———-——————— e — —!—ÀM—— S !—Ó— 2L. 


Le Gérant : F. Ами мл. 


9] 2014. — Paris, бир. Lancre, 8, vue de Fleurus. 


SOCIÉTÉS & CONGRÈS 


= کک کک ي‎ иы 


LES EFFETS DANGEREUX DES GROSSES DOSES 
DONNÉES EN PEU DE TEMPS. 
LES PETITES DOSES ONT-ELLES UN EFFET PERNICIEUX ?. 
EXCITENT-ELLES LA CROISSANCE D'UN NÉOPLASME ? 


Par A. GUNSETT 


Directeur du Centre régional de lutte anticancéreuse de Strasbourg. 


Lorsque, il y a quelques aunées, les Allemands publiérent leurs nouvelles méthodes 
de ræntgenthérapie profonde du cancer, ils posaient trois conditions sine qua non d'un 
traitement convenable du cancer : | 

I" Emploi de rayons suffisamment pénétrants et d'un filtrage d'au moins 2,10" 
de millimétre de zinc ; 

2 Application de la dose « cancéricide », la Karsinomdosis, basée sur la dose 
érythéme; 

9" Applicalion de celle dose en une séance. 

En curiethérapie, application d'une dose forle et concentrée en peu de temps (2 à 
9 jours au minimum). | 

Si la premiére de ces deux conditions fut acceplée universellement, au point que 
le traitement. d'un cancer, d'un cancer profond surtout, par des appareillages de moins 
de 130 Kv, par un filtrage insuffisant, est considéré partout comme une faute, les deux 
autres, acceptées au début en Allemagne par tout le monde et défendues par presque 
tous les auteurs allemands, rencontrérent une vive opposition à l'étranger, en France 
surlout. 

Mais lentement les Allemands s'aperçurent eux-mêmes du manque de précision de 
la dose érythéme, du non-sens biologique que constiluait la dose cancéricide, et surtout 
de son inefficacité dans la plupart des cas. Dés 1921 je pus (1) citer des auteurs alle- 
mands de plus en plus nombreux qui abandonnaient la conception de la Karzinomdosis, 
et actuellement W intz d'Erlangen, celui qui un des premiers, avec Krænig ct Friedrich, 
l'avait lancée, est à peu près le seul à la défendre encore (2) (^). 

Ceci n'est par contre pas le cas avec la troisième condition, l'application de la dose 
en une séance, ou au moins en un temps irès court qui est encore maintenant, à de rares 
exceptions près, acceptée en Allemagne d'une manière générale. 


(!) Rapport présenté fau Congrès de l'Association. française pour l'avancement des Sciences, Liège, 
28 juillet au 2 août 1924. 

(8) Le principe méme du dosage basé sur la dose érythème s'effondre de plus en plus en Allemagne et 
on commence également à contester la valeur pratique de cette unité contre laquelle les auteurs francais 
s'étaient Loujours élevés. 

D'ailleurs un travail récent de la Clinique dermatologique de Zurich montre la grande variabilité de 
l'érvthéimne : le rapport entre les doses minima el maxima entre lesquelles peut se produire l'érythème est 
de l'ordre de | : 1 (5. 


N° 11. — Novembre 1924. VIH — 51 


482 A. Gunset. — Les effets dangereux des grosses doses 


Je n'ai pas besoin d'insister sur le fait qu'en France, dés le début de la radiothé- 
rapie profonde, on a suivi une tout autre voie. 

En France, on a appliqué de forles doses également ('), mais au lieu d'appliquer la 
dose entière brutalement, en une fois, on l'a, dés le début, étalée sur une huitaine de 
jours. Nous devons les bases scientifiques de cetle manière d'agir aux travaux expéri- 
mentaux de Regaud et de son école qui ont établi l'efficacité plus grande des applica- 
tions prolongées par rapport aux applications courtes (157) pour stériliser les lignées 
cellulaires normales ou néoplasiques, efficacité que Regaud expliquait par l'alternance 
de la reproduclion cellulaire, c'est-à-dire de la période oü la cellule présente une sensi- 
bilité exquise aux rayons X (1506). 

Je n'ai pas besoin de rappeler ces travaux qui sont devenus le fondement même de 
la radiothérapie des néoplasmes en France. 

Du point de vue des résultats pratiques, la méthode des grosses doses données en 
un temps court ne semble d'ailleurs pas avoir porté de fruits en Allemagne, car les 
auleurs allemands sont actuellement légion qui ne cachent pas leur désappointement au 
sujet du succès oblenu. Nous ne voulons citer qu'un seul, Strauss, de Berlin (5), qui dit 
textuellement : « Quiconque a vécu la période de la radiothérapie du cancer depuis le 
début et y a pris une part active ne peut réprimer un sentiment de profonde déception. » 

Nous sommes personnellement persuadés que ces mauvais résultats tiennent en 
parlie précisément à la méthode allemande de la grosse dose en une unilé de temps, et 
nous sommes convaincus que les résultats sont meilleurs en France où la dose employée 
— loute aussi élevée qu'en Allemagne, sinon plus — est étalonnée sur une série impor- 
tante de jours (°). 

Il est certain que l'emploi de la radiumpuncture dans les cancers de la langue, la 
méthode des plaques d'éloignement dans le traitement des cancers de la face et de la 
région cervicale — méthodes encore maintenant absolument inconnues en Allemagne — 
sonl pour beaucoup dans les beaux résultats obtenus en France dans les cancers de la 
face, du larynx et de la cavité buccale, résultals qui n'ont pas leur pareil en Allemagne 
(198). Mais ces beaux résultats s'expliquent précisément par le fait que la dose appliquée 
— qui n'est pas une petite dose — est étalée en France sur plusieurs jours au lieu d'etre 
appliquée en un jour, comme en Allemagne. 

La déception en Allemagne est même lelle que certains auleurs rendeut les grosses 
doses responsables des échecs enregistrés et réclament une réduction de la dose en invo- 
quant le changement d'opinion qui se serait produit en Allemagne sur l'action biolo- 

() e La dose maxima compatible avec Fintégrité ou la réparation des tissus normaux, en se placant 
dans les meilleures conditions de protection réalisables pour ceux-ci » (Regaud 4). 

(*; C'est avec intention que nous parlons d'une radiothérapie francaise. car cette science s'est développée 
d'une manière tout à fait indépendante et se distingue de fond en comble et par ses méthodes еі par sa 
conception méme de la radiothérapie allemande du cancer. Les points principaux qui lui sont partieuliers 
sont les suivants : 

1° La protection toute particulière de ses appareils (cuve à huile); 

2 Des méthodes toutes particulières de curiethérapie :radiumpuncture et appareils de surface: 

o" La grosse dose étalée sur un temps suffisamment long, et enfin 

t L'histopathologie des tumeurs et la. difference de leur radiosensibilité considérées comme base de la | 
radiothérapie des tumeurs. En Allemagne, par contre, l'histopathologie des cancers ne joue aucun rôle 
pratique. Voici ce qu'écril Strauss dans le travail que nous avons cité (|. e., p. 48) (c'est un résumé tres 
clair de l'opinion allemande actuelle) : 

“ D'après l'opinion de Sippel et Jaeckel (15) 60 à 70 0/0 de tous les cancers ne sont pas suffisamment 
a radiosenzibles, du moins pas dans le sens d'être suffisamment modiliés par la dose érythème HI E D actuel- 
< lement acceptée communément, qui. il est vrai, est en ce moment à nouveau l'objet d'attaques). Si cela 
беа vrai, cela conduirait à rétrécir de beaucoup le champ d'action de la radiothérapie, Beaucoup d'échecs 
* que nous ne pouvons nous expliquer actuellement s'expliqueraient. par le fait qu'il y a des cancers radio- 


- sensibles et des cancers radio-réfractaires. A l'heure actuelle il nous est encore. impossible de les гесоппа tre, 
є car lLauatonue pathologique nous а jusqu'a présent completement abandonnés dans се point. » 


donnees en peu de temps. | 483 


gique des rayons X. En effel, de nombreux auteurs rejettent maintenant en Allemagne - 
la théorie dela destruction directe de la cellule cancéreuse par les rayons et admettent 
plutôt une libération, par les rayons, d'agents hypothétiques qui auraient une influence 
indirecle sur la cellule cancéreuse et en háteraient la disparition. On a repris l'ancienne 
théorie de la prédominance de l'action du tissu conjonctif dans la tumeur irradiée, mais 
en la modifiant. C'est ainsi que Caspari (10) veut que l'effet d'une irradiation locale 
comporte deux facteurs : une action locale et une action générale. Dans ses expériences 
sur des tumeurs greffées sur des souris il croit avoir démontré que la prolifération du 
tissu conjonctif qui, en dernier lieu, termine la guérison d'une tumeur irradiée, est due 
à l'aclion générale des rayons X. Kok ct Vorlaender (6) insistent sur l'action indirecte 
des rayons X sur la peau non irradiée qu'ils ont pu constater histologiquement en dehors 
de l'action directe des rayons X sur la tumeur, ce qui corrobore l'opinion d'Opitz (7) 
qui admet toujours, à côté de l'action directe immédiate des rayons sur l'organe irradié, 
une réaction générale sur l'organisme dans le sens d'une augmentation de ses moyens 
naturels de défense. C'était pour ne pas troubler le jeu des défenses naturelles de 
l'organisme que la réduction de la dose était conseillée, et Fraenkel (8) est allé jusqu'à 
próner un traitement indirect du cancer par l'irradiation à doses faibles des glandes 
endocrines (le thymus, la thyroide et l'ovaire). 

De nombreux auteurs s'élèvent évidemment en Allemagne contre cetle manièro 
nouvelle d'envisager la radiothérapie du cancer, maniére qu'ils jugent dangereuse. 
Strauss (5), Holzknecht (9), pour ne pas en citer d'autres, ne veulent rien savoir d'une 
réduction des doses. Mais aucun auteur n'a eu l'idée d'essayer la technique francaise et 
de prolonger les irradiations. C'est que les premiers travaux de Krónig et Friedrich (50) 
et de Seitz et Wiutz (12) ont trop profondément ancré dans l'esprit des auteurs alle- 
mands la théorie : 

1" de l'efficacité amoindrie d'une dose si on la réparlil sur plusieurs jours et, 

2" du danger qu'il en résulterait par suite de la prétendue action excitatrice de ces 
petites doses répétées (« verzettelte Dosis »). | 

La première de ces théories ne peut plus être acceptée depuis que nous savons par 
Regaud « qu'un testicule de bélier est stérilisé par 4 à 4 1,2 millicuries d'émanation 
détruite en 15 à 28 jours, landis qu'il ne l'est pas par 15 millicuries d'émanation détruite 
en 9 à 6 heures » (157). Roussy. Mme Simone Laborde ct Leroux ont vérifié le fait sur 
l'homme el ont oblenu sur un cancer du front la méme cicatrisation par une dose de 
26 mes еп 9 jours qu'en 5 jours. — | 

L'application d'une dose élevée en peu de lemps constitue en Ræœntgenthérapie el en 
Curiethérapie une lésion, un traumatisme grave de l'organisme du cancéreux dont les 
Allemands même sont les premiers à convenir. Tous les auteurs allemands sont d'ailleurs 
également unanimes à convenir que ces effets dangereux peuvent être évilés par une 
répartition, un élalement de la dose sur plusieurs jours (Winlz (12, 54), Ch. Müller 
(11), etc.). | | E 

Quels sont donc les effets dangereux de la dose unique en un temps court? Nous les 
éludierons chez ceux qui emploient celle technique, en premier lieu les auleurs alle- 
mands. | 

П faut distinguer à ce sujet entre les lésions locales et les lésions générales allri- 
buables à cctte manière de procéder. & 

Parmi les altéeratious locales, Winlz (5 cile surtout les brülures de la vessie cl de 
l'inteslin et les brûlures du larynx comme particulièrement dangereuses et à craindre. 


494 A. Gunselt. — Les effets dangereux des grosses doses 


Nous ne croyons pas que les lésions de la vessie et de l'intestin soient parliculiéres à la 
méthode de la grosse dose en un temps court. Il s'agit dans ces cas plutót que du fac- 
teur « temps » d'une technique défectueuse, à la direction mal étudiée du faisceau 
incident qui fait un entrecroisement dangereux des rayons et une superposition néfaste 
de doses sur ces organes. 

П est pourtant troublant que ces lésions soient fréquentes en Allemagne, le pays de 
la grosse dose en un temps court, et plus rares chez nous oü nous étalons la dose. 

Ce qui est plus démonstratif, ce sont les effets désastreux de la méthode allemande 
sur le larynx. Les brûlures graves (nécroses) du larynx, suivies méme de la mort du 
malade, sont trés fréquentes en Allemagne, au point que les auteurs allemands ne sou- 
mettent plus les cancers du larynx à la radiothérapie (144, 145, 146). Winlz croit d'ail- 
leurs (54, p. 155) que ces effels désastreux peuvent élre évités en répartissant les irra- 
diations sur quelques jours, au lieu de les donner en une fois. Les statistiques françaises 
lablant sur des cas traités à doses étalées nous montrent que Wintz a parfaitement 
raison, car les guérisons de cancers du larynx ne sont pas rares en France (Regaud et 
Coutard (159), Parès (140), tandis que les lésions mortelles le sont bien plus (Regaud et 
Coutard (159) ('). Nous avons nous-mêmes traité une série de cancers du larynx avec 
également quelques beaux résultats (141) et n'avons jamais vu de lésion du larynx en 
étalant la dose. Au temps où nous suivions, par contre, la technique des applications 
courtes, les réactions étaient bien plus vives et souvent angoissantes, la trachéolomie 
quelquefois nécessaire, mais heureusement n'avions-nous pas à déplorer d'accidenl 
mortel. | 

Regaud insiste sur un autre point : la violence des phénomènes réaclionnels des tissus 
généraux, vasculaires et conjonctifs, lorsqu'on emploie une dose élevée en un temps 
trop court. Il a observé lui-même dans un cas d'épithélioma spino-cellulaire de la joue 
un gonflement considérable de la région néoplasique avec hémorragie grave après 
application de 12 mc? en 24 heures, donc la technique généralement en usage en Alle- 
magne. | | 

Or un auteur allemand, Stephan (142 p. 558), а vu, dans plusieurs cas, la mort du 
malade se produire par hémorragie artérielle par suile d'arrosion d'un vaisseau traver- 
sant la tumeur, sans poussée de la tumeur clle-méme, ainsi que le démontra la clinique 
el l'autopsie. 

Ce sont des accidents qu'on ne voit jamais lorsqu'on étale la dose entière sur plu- 
sieurs jours, et qui nous montrent avec évidence l'effet facheux de la manière courte, 
tandis que l'irradiation suffisamment prolongée augmente l'efficacité du rayonnement 
sur les tissus néoplasiques en diminuant « l'effet de réaction » sur les tissus généraux 
(Regaud). 

Nous avons pu vérifier ce fait, il y a peu de temps, en traitant une malade souf- 
frant d'un énorme cancer du sein gauche, transformé en une masse lourde, dure et 
ulcérée avec ganglions axillaires métastasiques ct d'un cancer non ulcéré du sein 
droit. Nous avions choisi pour le traitement de celle malade la méthode dite à distance 
(Fernfeld), le tube se trouvant à 1 mètre de la peau, le champ irradié comprenant de 
chaque côté l'hémilhorax entier jusqu'à la clavicule. Le côté gauche recul une dose de 
5000 R et le côté droit 4000 R. (tension constante, 200 KV, fillre de 1 mm. de zinc et 
2 d'aluminium). Les irradiations furent élalées sur trois semaines. Or, landis que 


(*) Sluys nous a également communiqué un cas de lésion mortelle du larynx. 


donnees еп peu de temps. 495 


5000 R et méme 4000 R nous donnent, dans les conditions électriques indiquées, un fort 
érythème, suivi dans le premier cas d'une chute complète de l'épiderme, lorsque nous 
faisons des applications courtes,il ne se produisit dans notre cas méme pas la trace d'un 
érythéme, sauf une trés légère pigmentation; la peau resta intacte et, malgré cela, 
nous avons pu assister à une cicatrisation compléte et à une réduction énorme du 
volume de la tumeur. 

La malade a d'ailleurs merveilleusement supporté ces irradiations qui portaient 
presque sur la moitié de la surface de son corps, sans la moindre nausée. Au 
contraire, son état général s'est progressivement amélioré pendant le traitement, en 
méme temps que les tumeurs se résorbaient. Amenée au début sur une civière, elle 
venait à pied pour se soumettre aux dernières applications. 

Ceci nous amène directement à la deuxième série des phénomènes fâcheux qu'on 
observe aprés les applications fortes en un temps court. 


Les altérations de l'état général du malade. 


On englobe dans ces phénoménes un ensemble mal défini de symptómes qui sur- 
viennent, soit pendant, soit immédiatement, soit quelques jours aprés des applicalions 
plus au moins intenses de rayons X et qu'on attribue aux causes les plus diverses, à 
l'ozone (Mallet et Coliez) (51), aux vapeurs nitreuses dégagées par l'appareillage, à 
l'intoxication du sang par les produits de décomposition de la tumeur, à l'action des 
rayons X sur le sang et la destruction leucocylaire, au choc hémoclasique dù aux 
albumines hétérogénéisées par la radiolyse (147), à des influences nerveuses (26 et 27), 
à des altérations du biochimisme cellulaire (25), à une altération du système endocri- 
nien (27), à une intoxicalion par destruction du systéme lymphatique (55), à une altéra- 
tion de la fonction du foie (24) et méme à la charge électrostatique que reçoit le malade 
Iraité avec l'appareillage allemand dont la cupule n'est pas mise à la terre (54). 

Nous ne voulons pas entrer dans la discussion du róle qui incombe à chacun de ces 
phénoménes qui suivent les applications de rayons. On admet le plus généralement le 
rôle d'intoxication par les produits de dissolution de la tumeur et surtout celui de l'alté- 
ration du sang qui parait avoir le rapport le plus étroit avec ces symptômes cliniques el 
esl, en tout cas, le symptôme le mieux étudié, tandis que l'influence des autres facteurs 
parait plus ou moins problématique. 

On distingue cliniquement en général une phase passagére survenant au débul, 
malaise de peu d'importance qu'on traitait un peu à la légère ct à laquelle les Allemands 
ont donné le nom presque ironique de « Roentgenkater » « Mal des Rayons », en le met- 
tat sur le méme pied qu'une intoxication toute inoffensive et passagére par l'alcool. 

Сеце phase forme ou bien l'unique symptôme de l'altération générale ou bien elle 
est suivie d'une phase plus sérieuse et plus grave, surtout lorsqu'elle se produit après 
les applicalions courtes à doses élevées dont nous nous occupons. Tous les auteurs 
allemands en conviennent. On ne fait d'ailleurs que rarement une distinction nette enlre 
les deux phases et on désigne généralement l'ensemble des symplômes par le nom 
« Mal des rayons » « Roentgenkater ». 

Seilz et Winlz (12) nous disent que le mal des rayons est assez important lorsqu'on 
applique la dose d'une manière concentrée dans le cancer de l'utérus. Si quelques 
femmes supportent ces séances sans en être affectées, à l'exception d'un peu de fatigue 


486 4. Gunsett. — Les effets dangereux des grosses doses 


et de manque d'appétit qui disparaît le lendemain, d'autres sont bien plus malades. 
Elles vomissent déjà pendant la séance, souvent encore le lendemain, et se: sentent 
encore pendant plusieurs jours fatiguées et sans appélit. Chez quelques-unes ces 
malaises s'accompagnent de diarrhées à sécrétion muqueuse avec ténesmes. Quelque- 
fois ces diarrhées sont sanguinolenles. Elles peuvent durer 8 à 15 jours cl tout peut 
alors rentrer dans la normale. 

« Се mal des rayons », ajoutent les auteurs, « esl certainement désagréable et 
« ne se laisse éviter ni par des piqüres de morphine, ni par une bonne aération de la 
« piéce, ni par l'aspiration à l'extérieur des gaz produits par l'appareillage. Quiconque 
« a un cancer doit subir ces inconvénients du traitement aussi bien que celui qui fait 
« opérer son cancer est obligé de subir des inconvénients bien plus graves et souvent 
« plus dangereux. » | 

D'autres auteurs s'expriment de la méme manière. Hirsch (15) а vu, dans les der- 
mères années, le mal des rayons devenir d'autant plus grave qu'on augmentait l'inten- 
sité des applications. Les malades en souffrent tellement que très souvent 115 inter- 
rompent leur traitement et déclinent toute continuation des séances. Dans toutes les 
statistiques on trouve, pour cette raison, de nombreux cas où le traitement ne pouvait 
être continué. | | 

Bela Alexander et Паттег (14) se posent la question si ce mal peut devenir suffi- 
samment grave pour mettre en danger la vie du malade et répondent à cette question 
par l'affirmalive : « On a constaté à différentes reprises des cas « où — surtout après 
« une irradiation répétée — les malades meurent en peu de temps, montrant les symp- 
« tómes d'une vraie intoxication, sans qu'il y ait eu une aggravalion du cancer ou d'autres 
« complications. Méme aprés disparition compléte d'une tumeur, la mort. survint quel- 
« quefois. On ne peut, dans ces cas, réprimer l'impression qu'il s'agit là d'une action 
« directe des rayons X, probablement par réaction anaphylactique. » 

Nous avons nous-mémes, au début, en employant la méthode allemande des doses 
fortes en un temps court, pu confirmer les constalations faites parles auteurs allemands. 
Le mal des rayons était en effet toujours trés intense, et fréquemment nous avons dû 
interrompre le traitement, les malades refusant de le terminer. Nous ne voulons pas dire 
que plus tard, lorsque nous avons adopté la méthode de l'étalement de la dose, le mal 
des rayons ait disparu, mais en tout cas nous nc l'avons jamais revu avec une intensité 
comme dans ces premiers cas. 

On voit donc que le mal des rayons consécutif à la méthode des doses fortes en un 
temps court est loin d'étre un état passager, mais qu'il peut méme provoquer la mort 
directe d'un malade. 

Lorsqu'on veut étudier les causes des altérations générales que font les radiations 
sur l'ensemble de l'organisme, on est tout particulièrement porté à étudierles altérations 
du sang consécutives aux irradiations. Ce sont elles qui jouent probablement le premier 
róle dans les symptómes cliniques du mal des rayons, surtout danssa forme grave. 

Siegel (17) a examiné particulièrement les altérations du sang correspondant à la 
dose cancéricide qui nous intéresse seule. 

Il constatait, aprés une leucocylose passagère avec leucopénie relative, une leucopé- 
nie avec Iymphopénie et diminution des éosinophiles. Cette altéralion du sang n'est pas 
toujours réparable, souvent elle est définitive, et la formule du sang devient alors ultéricu- 
rement « antilétale ». 

Lorsque la dose cancéride est appliquée sur des cancers très malins, en poussée très 


donnees en peu de temps. 497 


vive, 1] trouve une formule particulièrement grave : aprés une hyperleucocytose avec 
augmentalion des neutrophiles et augmentation absolue des lymphocytes, il observa 
l'absence absolue et complète des lymphocytes avec absence de tous les autres éléments 
leucocytaires, ct cette forme d'altération sanguine n'est jamais réparable. Des constatations 
plus ou moins analogues furent faites раг Behne (18). Nürnberger (19) Arnold (20), 
Wagner (21). 

D'aprés Siegel, la période de la leucocytose esl simultanée avec le mal des rayons, 
mais dure plus longtemps. L'intensité du mal n'est d'ailleurs pas paralléle avec les alté- 
rations leucocytaires, c'est-à-dire une forte leucocytose avec lymphopénie relalive n'est 
pas nécessairement accompagnée du mal des rayons. Une leucocytose faible peut, par 
contre, être accompagnée d'un malaise trés inlense. 

. Pour Wintz (54) le facteur temps est trés imporlant dans ces altérations. П a pu se 
rendre compte que l'intensité des altérations du sang est proportionnelle à l'intensité du 
rayonnement dans l'unité de temps. Lorsqu'il faisait des irradialions de longue durée 
(à grande distance), il observa que la destruction du sang était moins importante qu'à 
dose égale en une application courte. 

Nous avons déjà dit que beaucoup d'auteurs allemands sont de l'avis quc les dangers 
du mal des rayons peuvent étre évilés si, au lieu d'appliquer la dose en une fois, on 
l'étale sur plusieurs jours. Seitz, Wintz (12) en conviennent, Simons (26) dit expressé- 
ment qu'en répartissant la dosc sur plusieurs jours l'organisme a le temps de se débar- 
rasser des produits de la destruction leucocytaire, et Muller (11) préconise tout parti- 
culiérement le fractionnement de la dose précisément dans le but d'éviter le « mal des 
rayons ». | | 

Les auteurs français qui emploient presque tous la méthode de la dose étalée ne 
voient jamais ces cas graves et méme désastreux d'intoxication par les rayons, si fré- 
quents en Allemagne. | 

Ce qu'on observe en France, où tout le monde emploie de fortes doses, mais les 
étale sur un temps plus ou moins long, qui n'est jamais inférieur à 5 à 6 jours et qui 
alteint et dépasse chez quelques-uns (Proust) trois semaines ('), ce sont des réactions 
bénignes et passagères. | 

Lorsque ces phénomènes sont plus importants, ils sont toujours dus à une altéra- 
tion grave préalable de l'état général qui a sa répercussion dans la formule sanguine 
et que les importants travaux de Roussy, Laborde (28, 29), Leroux et Peyre nous ont 
appris à reconnaître et à éviter. Ces auteurs nous onl appris qu'on trouve chez les 
malades qu'on veut soumettre à la radiothérapie soit un tableau hématologique favo- 
rable, soit un tableau hématologique défavorable. Lorsque le malade présente ce 
dernier, il faut lui refuser le traitement, car ce sont les cas qui présenteront les acci- 
dents graves ou mortels. 

Pour résumer, on peut donc dire que les effets dangereux des grosses doses données 
en peu de temps consistent en une réaction locale sur la tumeur trop violente et une 
réaction générale sur l'organisme qui peut être mortelle. П faut éviter les deux par une 
applicalion en durée. Les auteurs allemands méme s'y résignent. 

« Éviter le mal des rayons, dit Chr. Müller (11, p. 245), est pour nous d'une impor- 
« tance capitale. Le mal des rayons est considéré généralement comme un phénomène 
« passager, n'ayant aucune importance pour l'état général de l'organisme. Or le mal 


(') П ne faudrait évidemment pas prolonger le traitement par trop sous peine de risquer une vaccination 
du néoplasme et une sensibilisation des tissus normaux (5. 


488 A. Gunsett. — Les effets dangereux des grosses doses 


« des rayons est une intoxication du corps constituant un état trés grave qui affaiblit le 
« malade pour longtemps et peut méme le conduire à la mort. Les cancéreux sont des 
« malades qui n'ont plus beaucoup de forces réparatrices. Si l'organisme doit lutter 
« contre une affection aussi maligne que le cancer, il ne faut pas, par une intoxication 
« par les rayons, le priver de ses derniéres forces. » 

Mais, toul en abandonnant la technique allemande, Müller n'a pas adopté la tech- 
nique francaise. П en a adopté une aulre, formellement réprimée en France. Au lieu de 
faire une irradiation prolongée, mais unique, il fractionne sa dose en 5 à 6 parties qu'il 
applique dans l'espace de 5 à 4 semaines. C'est une technique qui peut produire la 
vaccination de la tumeur contre les rayons. C'est que Müller se laisse guider par une 
manière toute particulière de comprendre l'action des rayons X sur un néoplasme, 
maniére depuis longtemps abandonnée en France, mais qui commence à redevenir 
аёшеПе en Allemagne. Il considère, en effet, que l'action des rayons X n'est pas opé- 
rante sur les cellules cancéreuses, directement, mais que la guérison d'un néoplasme 
se fait uniquement par excilalion du stroma. La dose excitatrice du tissu conjonctif 
serait, d'après cet auteur, de 80 0/0 de la dose érythème ('). 

Ceci nous conduit directement vers la seconde partie de notre rapport: « L'effet 
excitateur des petites doses ». 


LES PETITES DOSES ONT-ELLES UN EFFET PERNICIEUX ? 
EXCITENT-ELLES LA CROISSANCE D'UN NÉOPLASME ? 


Pour la plupart des radiologistes, l'effet excitateur des rayons X ne fait pas de 
doute et nous en étions nous mémes formellement convaincus autrefois. Voici par 
exemple ce que dit Mme Simone Laborde dans une étude sur la Róntgenthérapie et la 
Curiethérapie des cancers (54) : 

« $1 des doses importantes de rayonnement sont capables de causer la dégénéres- 
« cence et la mort des cellules, des irradiations faibles peuvent, au contraire, produire 
« une action stimulante sur la division nucléaire. Cet effet d'excitation a été mis en évi- 
« dence par des expériences sur les animaux inférieurs et sur les plantes et a été égale- 
« ment observé chez l'homme et les petits mammifères. » 

C'est certainement l'opinion adoptée par la grande majorité des radiologistes et des 
cancérologues. Nous la trouverons à peu prés dans tous les traités de Radiologie (°). 
Elle est particulièrement répandue en Allemagne où une prétendue loi biologique géné- 
rale, « la loi d'Arndt-Schulz », a trouvé de nombreux partisans qui l'appliquent égale- 
ment aux rayons X. Cette loi veut que des cellules vivantes sont, par n'importe quel 
agent, stimulées en pelites doses, paralysées en doses moyennes et détruites en grosses 
doses. 


(!) A vette occasion nous rappelons encore une fois le système biologique de dosage allemand basé sur 
la dose érythème égale à 100 0/0 : 


Dose de la castration. . . . . . = m 0,0 de la dose érythème. 
—  dusarceome. . . . .. .. = 00а 70 0/0 — E 
—  ducarcinome. |. . . . . . = 90а 110 00 — — 
—  excitatrice du carcinome . = 50 à 40 0/0 — == 
— de la tuberculose... . . = 50 à 60 0/0 — — 
—  nmnocive pour l'intestin. . . = 155 00 —- — 
— pour le muscle. . . ... = 180 0;0 — — 


—  létale (nécrotisante pour la 
бай) e us upto юж == 200 0/0 — — d'aprés Wetterer (16). 
(* Ondin et Zimmermann font une exception. 


données en peu de temps. 489 


‚ A Cette loi n'est en somme qu'une reprise de l'ancienne maxime de Fonssagrives qui 
disait aulrefois que « dans tout médicament il y a deux médicaments, un médicainent 
qui, à faible dose, excite le système nerveux, un médicament qui, à forte dose, 
l'enchaine. » 

Nous avons parlé de cette prélendue loi à M. le P" Ambard qui nous a précisément 
cité Fonssagrives et nous a nommé facilement des médicaments qui ne font jamais d'exci- 
talion, méme pas à faible dose (le curare, la cocaine, la morphine) et des médicaments 
qui excitent à forte dose (la cocaine). 

Celle prélendue loi d'Arndt-Schulz, d'après laquelle les rayons X devaient néces- 
sairement exciter à pelites doses, n'exisle donc pas. 

Il y a trois séries de faits qu'on invoque ordinairement pour prouver la puissance 
stimulante des rayons X à doses faibles: 


l. L'action excitatrice des rayons X sur la croissance des plantes et du tissu 
animal ; 


П. L'action curative des rayons X à petite dose dans beaucoup d'états patholo- 
giques, qu'on a essayé (‘\ d'expliquer par l'excitation d'un organe en hypo-fonction ; 


ПІ L'action excitatrice des rayons X sur les tumeurs malignes, le coup de fouel. 


]. — L'ACTION EXCITATRICE DES RADIATIONS SUR LA CROISSANCE DES PLANTES 
ET DES ANIMAUX 


L'action excitatrice des radiations sur les plantes. 


Les auteurs qui ont essayé de se rendre compte expérimentalement si la croissance 
des plantes élait excitée par de petites doses de rayons X ou de radium sont extréme- 
ment nombreux. Il est impossible de les citer tous, à plus forte raison de les discuter 
séparément. Les résultats de leurs expériences sont extrêmement contradictoires. Les 
uns ont trouvé une excitation qu'ils croient indéniable et tellement réguliére que des 
entreprises industrielles se sont mises à exploiter les substances radioactives comme 
un engrais. On recoit fréquemment des circulaires avec reproduction de radis monstres 
ou de plantes de mais exubérantes, poussées sous l'influence de substances radioactives. 

Ces affirmations sont difficiles à contrôler. 1 faut pourtant être méfiant à leur égard, 
surlout si nous lisons qu'à Joachimsthal, le pays de la « Pechblende », les alentours des 
mines sont presque complètement dépourvus de végétation (°) et que tous les arbres 
qu'on y plante meurent au bout de 2 à 5 ans (57) et que Mr. C. Acqua (58) a trouvé que 
des solutions méme trés diluées d'azotate d'urane font un arrêt du développement 
des racines de certains germes. 

Deux auteurs francais, Maldiney et Thouvenin (59), firent, les premiers, des expé- 
riences sur des graines. 115 virent — à cóté d'une inhibition de la croissance par Jes 
fortes doses — une accélération de la germination par de faibles doses des rayons №. 

Guilleminot (40), Donner (41), Proussy et Drevon (42), Volfenden et Forber (45), 


(!) C'est une théorie répandue en Allemagne. 
(*) S'il y avait une action excitante des rayons du radium on devrait trouver à la périphérie du rayon 
d'action de la mine une zone de croissance exagérée. 


490 A. Gunsett. — Les effets dangereux des grosses doses 


Kornicke (44), Feersterling (15), Schwarz (46), Strebel (47), H.-E. Schmidt (48), Falta 
et Schwarz (49), Bohn (507. Stocklasa (51), Grand (52), Molische (55), Catley (54), 
Hastings, Reeton et Weed (55), Lazarus Barlow (56), Meyer et Ritter (57), Rost et Krü- 
ger (58), Jüngling (59), (60), Schwartz (01), Nogier (62), Matout (65), Могат (64), 
Picado et Vicente (65), Siero. et Robbers (65), Halberstádler et Simons (67), Kær- 
nicke (68), Pfeiffer et Ziuumermacher (70), ont tous cru pouvoir prouver une action exci- 
tante sur la croissance d'une plante dont la graine avait été irradice par de faibles doses 
de rayons X, de radium ou d'émanation, soit à létal sec, soit à l'état de germination. 
A plus fortes doses tous ces auteurs trouvèrent une inhibition de la croissance propor- 
tionnelle à la dose appliquée et allant jusqu'à la mort de la plante. Un nombre imposant 
de travaux parlent done pour l'existence d'une action excitatrice des petites doses au 
moins sur les plantes. 

En 1921 nous fümes amenés à nous occuper de cette question nous-mêmes. А cetie 
époque, Jüngling avait publié des essais qui consistaient à employer la proportionnalité 
qu'on trouvait entre la dose appliquée et la lésion de la plante comme d’un système de 
dosage biologique. Nous pensions nous servir de ce moyen pour contrôler la dose reçue 
à une certaine profondeur sous l'eau, car à cette époque nous ne disposions pas encore 
de fantômes et de chambres d'ionisations. 

Nous soumettions des graines de vicia fava, qui avaient élé auparavant imbibées 
pendant 24 heures dans l'eau, Lout d'abord à des doses croissantes de rayons X, appli- 
quées en surface, el nous pouvions constater en effet une bonne proportionnalité entre 
l'arrét du développement ultérieur de la plante et la dose reçue, et cela autant sur les 
plantes elles-mémes que sur les racines. 

Des irradiations en profondeur montrèrent également un arrêt très net du développe- 
ment ultérieur de la plante. Néanmoins, lorsque nous voulions définir exactement la 
dose recue par la longueur de la plante au moment de l'arrét de la croissance, nous nous 
heurtions à une trés grosse difficulté qui était la variabilité individuelle énorme des 
plantes, en ce qui concerne leur croissance. 

Nous avions également entrepris des essais d'irradiation à faibles doses pour nous 
rendre compte si l'effet stimulateur énoncé par tant d'auteurs existait réellement. 

Or, les différences que nous pouvions réellement constater étaient minimes et nous 
élions fort génés précisément par l'extréme variabilité des plantes, les témoins étant 
souvent plus grands que les plantes excitées. 

En expérimentant sur un grand nombre d'exemplaires, nous nous rendimes facile- 
ment comple combien irrégulière était la croissance des plantes. 

Les différences entre les plantes laissées comme témoins sans irradiation étaient 
souvent considérables. Facilement nous trouvions des témoins restés très petits, bien 
plus petits que les plantes irradiées à fortes doses. De même, parmi les plantes 
irradiées, П у avail souvent dans le même lot des différences de tailles vraiment 
déconcertantes. 

Dans ces conditions nous jugions cette méthode impraticable pour estimer avec quelque 
peu de précision un effet aussi difficilement appéciable que ne l'est l'effet stimulateur 
des radiations sur les plantes, car nous ne savions jamais avec certilude si l'effet obtenu 
ne tombait pas dans la variabilité normale des plantes, et nous avons abandonné ces 
expériences. | 

Nos expériences nous prouvaient d'ailleurs encore que tous les résultats obtenus 
jusqu'à présent dans la question de lexcilation de la croissance des plantes par les 


donnees en peu de temps. 491 


radiations élaient sujels à caution, car à peu près toutes élaient failes sur un nombre 
beaucoup trop restreint de sujets. 

Entre temps, Halberstaedter et Simons (68) publiérent de nouvelles expériences 
faites sur du blé, des haricots et le vicia fava qui semblaient prouver d'une manière 
assez troublante l'action stimulante des petites doses et des doses moyennes. 

Ces résultats engagérent Schwarz, Czepa et Schindler (69), de Vienne, à reprendre 
de leur cóté la question, et ils publiérent des travaux trés importants qui confirment ce 
que nous avions remarqué nous-mémes sur la variabilité individuelle des plantes. Leurs 
recherches les amenèrent méme à nier l'existence d'une action stimulante sur les plantes. 

Dans un premier travail (69 b) ils insistent sur la facilité avec laquelle les expé- 
riences faites sur des plantes nous exposent à des erreurs. 115 reproduisent une série de 
plantes non irradiées qui montrent des différences individuelles aussi marquées que 
celles que nous venons de relever nous-mémes. De leur avis également, tous les auteurs 
qui ont expérimenté dans la matière ont manœuvré avec un nombre beaucoup trop ре 
de plantes. · | 

Du point de vue de la physiologie de la germination, une expérimentation qui se 
borne à 2 ou méme 10 individus par lot est absolument insuffisante. Pour prouver l'exis- 
tence d'une excitation, il faudrait qu'elle fût produite avec une réqularité parfaite sur 
des centaines el des milliers d'individus. Ce n'est que lorsqu'on multiplie le nombre des 
plantes irradiées que les erreurs peuvent êlre éliminées. Mais alors l'action stimulante 
des radiations disparait. | 

Pour prouver combien la variabilité des plantes est grande, ils citent le fait suivant : 

Un lot de 100 graines de blé fut irradié par une dose déterminée de radium. Après 
4 jours, les grains avaient germé et formaient des plantes qui avaient le double de la 
taille des plantes témoins non irradiées. La reproduction qu'ils en donnent le montre 
cn évidence. On aurait donc pu conclure à une excitation. Mais la méme expérience répétée 
encore deux fois dans les mêmes conditions, restées absolument identiques, ne Done 
plus trace d'excitalion. 

Dans un second travail (69 a), les auleurs — dont l'un, Schindler, est un botaniste 
particuliérement compétent, attaché à l'Institut de Vienne pour le contróle des graines — 
donnent des details sur leurs importantes recherches. 

lls ont irradié, par lots de 100 chaque fois, des milliers de graines à l'état sec et en 
germination, contrólés toujours par un nombre égal de plantes non irradiées. 

Leur méthode de travail consiste non à s'en tenir individuellement à chaque plante, 
dela mesurer et de la comparer à une plante témoin, mais à mesurer le lot entier de 
100 plantes, à en prendre la moyenne et la comparer à la moyenne des plantes non irradiées. 

Or, dans ces conditions, on peut netlement constater l'effet abiotique des fortes 
doses, mais jamais un effet excilateur ni à doses faibles, ni à doses moyennes. 

Tous les résullals contraires, publiés par les auteurs, sont à mettre sur le compte de 
la variabilité individuelle des plantes, ou sur d'autres facteurs qui peuvent influer en 
très grand nombre sur la croissance d'une plante, qui rendent celte expérimentation 
extrêmement délicate, si l'on se borne à un nombre resteint d'individus. 


L'action excitante des radiations sur le tissu animal. 


Dans le règne animal, l'action biologique des rayons X sur la cellule et sur les tissus 
a été l'objet de recherches innombrables. 


492 4. Gunselt. — Les effets dangereux des grosses doses 


PROTOZOAIRES 


De nombreux auteurs ont examiné l'effet des rayons X sur les protozoaires (Schau- 
dinn (71), Bordier et Horand (78), Joseph et Prowazek (72), Veneziani (73), Zuelzer (74). 
Halberstaedter (75), Halberstaedler el Goldstücker) (76); aucun n'a trouvé une action 
excitatrice. Markowits (77) esl le seul auteur qui croit l'avoir rencontrée en expérimen- 
tant sur la Paramécium caudatum. Des paramécies irradiés à faibles doses auraient pro- 
duit par division un plus grand nombre d'individus que des paramécies non irradiées. 

Nous croyons que ces expériences ne sont pas plus probantes que ne le sont les 
expériences faites avec des plantes. Car, dans les 4 expériences décrites, le nombre des 
individus soumis aux rayons ne dépassait pas le chiffre de 2, et les témoins non irradiés 
n'étaient pas plus nombreux. П est probable que les faits observés peuvent s'expliquer 
par la variabilité individuelle et tomber encore dans la normale. Pour permettre une 
conclusion probante, il aurait fallu un nombre bien plus considérable d'individus irradiés 
el de témoins. 


CEUFS 


Bordier et Galimard (79) n'ont vu aucun effet excitateur sur les œufs de poule ni sur 
l'évolution du ver à soie (80), Perthes (81) ne constate que le retard apporté par les 
rayons X à l'évolution des œufs d'Ascaris megalocephala. Gilman et Baltzer (82) ont 
constaté, il est vrai, au début une action accélérante, mais bientót aprés retardante sur 
le développement des œufs de poule. | 

Lazarus Barlow et Beckton (100) sont les seuls qui ont cru voir une action excita- 
trice des petites doses sur les œufs d'ascaris. 

Ancel et Vintemberger (85) viennent de communiquer à la Société de Biologie de 
Strasbourg des expériences extrêmement importantes sur l'œuf de poule et l'œuf de Rana 
fusca dont le détail sera publié prochainement dans les Archives de Biologie. Les auteurs 
ont fait 25 expériences, portant chacune sur 16 œufs. Sur ces 16 œufs, 4 non irradiés 
servirent de Lémoins, les autres furent répartis en 4 lots, dont chacun reçut une dose 
différenle de rayons. Dans la majeure partie de leurs expériences, ils ont opéré de la 
facon suivante : à une période déterminée de l'incubation (soit avant l'incubalion, soit 
4, 9, 16, 27, 51 ou 71 heures après le début de l'incubation), tous les œufs furent sorlis 
de la couveuse et chaque lot fut irradié séparément. La durée de ces irradialions, faites 
sans filtre ou avec ге de 2 mm ou 5 mm d'aluminium, suivant les cas, a été de 1/2, 1, 
2, 5, 4, à, 10, 15, 50 ou 60 minules (appareil à bobine et interrupteur, tube Coolidge- 
Standard, 23 cm d'étincelle, intensité 2,5 m À, dislance objet-anticathode 98,9 cm. La 
teinte B dela pastille de Sabouraud était oblenue, dans ces conditions, en 5 minutes 
sans filtre). Les œufs étaient ensuite replacés à la couveuse, soit pour 5 jours, soit pour 
2 jours, temps au bout duquel ils étaient examinés. 

Dans les quelques expériences qui restaient, ils n ont pas, comme dans les précé- 
dentes, appliqué une dose unique de rayons, mais des petites doses multiples, réparties, 
à intervalles égaux, sur les 5 jours que durait l'incubalion, les quantités totales de 
rayons adminislrées de celle facon étant sensiblement les mêmes que précédemment et 
les irradialions faites, de méme, avec ou sans filtre. 


کڪ 


donnees еп peu de temps. | 493 


Dans ces conditions, Ancel et Vintemberger ont vérifié, d'une facon générale, que 
plus les doses sont fortes, plus les lésions obtenues sont intenses. Les petites doses 
1/2 à 5 unités H) leur ont donné des résultats variables. Dans certains cas, les œufs qui 
les avaient reçues présentaient le méme développement que celui des témoins; dans 
d'autres, ce développement des œufs faiblement irradiés était en retard sur celui des 
témoins, et dans d'autres, enfin, il était en avance. Pour savoir s'il s'agissait réellement 
d'une action activante des rayons, dans ces derniéres expériences, les auteurs les ont 
recommencées et n'ont plus obtenu d'avance dans le développement des œufs irradiés. Les 
retards et les avances de développement. constatés sur les œufs faiblement irradiés ne 
paraissent donc pas pouvoir s'expliquer par l'action des rayons, et cela d'autant plus 
que ces retards et ces avances ne portaient pas, dans une méme expérience, sur tous les 
œufs ayant reçu une méme dose de rayons, mais seulement sur certains d'entre eux. Il 
ne s'agissait là vraisemblablement que de variations individuelles. 

On sait, en effet, que des œufs de poule, placés exactement dans les mêmes condi- 
tions, ne se développent pas tous avec la méme rapidité. Ancel et Vintemberger ont fait 
une expérience dans le but de fixer approximativement l'étendue de ces variations dont 
n'ont pas tenu compte les auteurs qui admettent l'action excilante des rayons X ou du 
radium sur le développement de l'œuf de poule. 115 ont mis en incubation 45 œufs 
recueillis aussitôt aprés la ponte et les ont ouverts 2 jours plus tard. Ils ont évalué le 
degré de développement des embryons ainsi obtenus en heure, aprés les caractéristiques 
données par Mathias Duval dans son atlas. L'un était à la 50° heure, 5 à la 48° heure, 6 à 
46 h. 1/2, 10 à 45 h., 4à 44h., 2 à 45h. 12,2 à 45 h., 24359 h., 1 è 58 h., 2 a 55 h., 1à 
92h.,1à51 h., 5 à 50 h., 1 à 25 h., de vitalité douteuse, enfin 3 œufs n'étaient pas 
fécondés. La rapidité du développement peut donc variér de facon considérable pour des œufs 
placés dans des conditions identiques. 

Quand dans ces expériences, les œufs faiblementirradiés ont présenté des différences 
de développement, par rapport à celui des témoins, ces différences étaient donc toutes 
dans les limites d'erreur révélées par leur expérience. 

Ancel et Vintemberger n’ont, en somme, observé aucun fait qui montre que les faibles 
doses de rayons peuvent accélérer le développement de l'œuf de poule. Leurs résultats sont au 
contraire en opposition avec celte idée, et ils mettent surtout en évidence que l'œuf de poule 
est un très mauvais objet pour rechercher cette aclion excitante des rayons. 

L'œuf de Rana fusca ne présente pas cet inconvénient des grandes différences indivi- 
duelles dans la rapidité du développement. Si Гоп a soin de choisir dans la ponte d'une 
femelle, après fécondation artificielle par la laitance d'un seul mâle, des œufs exactement 
au même stade, et qu'on les maintienne dans les mêmes conditions, on est assuré de les 
voir se développer tous strictement avec la même rapidité. 

Pour rechercher l’action excitante des rayons X sur les œufs de Rana, les auteurs 
ont fait deux expériences portant sur 590 œufs. Chacune d'elles a été réalisée à un stade 
déterminé du développement (soit au stade de 2 blastomères, 16 blastomères, fin de la 
segmentation, début de la gastrulation ou “А la fin de la gastrulation). Les œufs étaient 
parlagés en lots de 10 qui, sauf le lot témoin, recevaient chacun, au stade fixé, une 
quantité différente de rayons. La durée des irradiations était, suivant les lots, de 10, 15, 
20 ou 50 secondes ou de 1, 2, 4, 5,6, 7, 10, 90, 50, 60, ou 120 minutes. Ils n'ont 
donc opéré ici que par dose unique, soit avec fillre de 5 mm. d'aluminium, soit sans 
filtre. 


Au cours de ces expériences, ils n'ont constaté d'accélération du développement sur aucun 


494 A. Gunsett. — Les effets dangereux des grosses doses 


œuf, mais, soil un développement identique à.celui des témoins pendant la durée de leurs e.rpé- 
riences, soit un relard qui se manifestait d'autant plus que la dose élait plus élevée. 

Un fait sur lequel les auteurs insistent, c'est que l'œuf de grenouille est un objet de 
choix pour l'étude qu'ils ont faite. П ne comporte pas toutes les causes d'erreur des obser- 
valions cliniques et des expériences faites sur l'œuf de poule ou sur les plantes. De plus 
son développement, très facile à suivre à la loupe, présente de nombreux points de 
repère : l'époque d'apparition des sillons de segmentation, leur progression, le moment 
d'apparition de l'invagination gastruléenne, sa progression en cercle, les différentes 
étapes de la fermeture du blastopore. la formation des replis médullaires, leur soudure. 
la sortie de l'embryon de sa gangue, la longueur de l'embryon, l'époque d'apparition des 
branchies, leur disparition, etc... А tous stades, la plus minime différence dans le déve- 
loppement peut être facilement-appréciée. C'est donc avec la plus grande certitude que 
les auteurs peuvent affirmer que, dans les conditions expérimentales oü ils se sont 
placés, les rayons X n'ont manifesté aucune action excitante sur le développement embryon- 
naire ('). 


TISSUS ANIMAUX ET HUMAINS 


Hoffman (85) a cru trouver une action excitante des rayons X en faibles doses sur 
la croissance du {issu osseux. Il fit sur 56 lapins et 12 chats trés jeunes des irradialions 
sur un tibia eu laissant le tibia de l'autre côté comme témoin. 4 semaines aprés l'irra- 
diation, les tibias irradiés étaient un peu plus longs que les tibias des côtés non irradiés. 
Mais cette différence n'excédant jamais 2 millimètres sur une croissance de 2 centi- 
métres en quatre semaines, l'auteur ajoute: « Ces différences peuvent se trouver abso- 
« lument dans la limite des variations normales et jamais l'excitalion n'a dépassé ces 
« limites. Malgré cela, nous pouvons, dans nos expériences, les altribuer aux rayons X, 
« parce que ces phénomènes se trouvèrent vérifiéós dans une assez grande quantité d'ex- 
« périences. » | 

Histologiquement, l'auteur trouva du côté irradié une augmentation de la zone de 
croissance du cartilage, les colonnes de chondroblastes étaient plus serrées que du côté 
non irradié, le noyau épiphysaire de l'os irradié était un peu plus grand et dans Іа dia- 
physe les trabécules osseux étaient un peu plus forts. 

Cet effet fut obtenu à l'aide d'une dose qui se trouvait entre 10 сі 90 0,0 de la dose 
érylhéme. C'est dans celle étroite limite que les rayons X produisaient l'excitation. Au- 
dessous de 5 0/0 ils étaient inopérants et en dépassant les 20 0.0 on obtenait régulière- 
ment une diminution de la croissance. L'excitation ne se produisait qu'uniquement dans 
l'étroite limite de 10 à 20 0,0 de la dose érythème. 

D'ailleurs l'auteur avoue qu'il ne pouvait pas être question d'oblenir celle action stimu- 
lante avec. réqularité. Très souvent elle fil défaut sans qu'il leur fùt possible d'en découvrir la 
raison, les conditions de l'erpérience étant restées absolument les mimes. 

Nous pouvons en conclure que les phénomènes d'excitation vraiment peu impor- 
lants que Hoffmann croit avoir observés, mais qui, de son propre aveu, n'ont pas dépassé 
les limites de la normale, sont également à mettre sur le compte de la variabilité indivi- 
duelle (?). - 

(!, Vu l'importance. et la nouveauté de ce travail, nous avons tenu à le donner in ectenso, tel que les 
auteurs Pont communiqué à la Société de Biologie de Strasbourg. 


3 On parle également fréquemment de lexeitation par les rayons du tissu cosjonctif. auquel on attribue 
un 2rand ròle dans Ja guérison du cancer par la radiotherapie et dans la défense de l'oreanisine. contre le 


donnees en peu de lemps. © 495 


En outre, Hoflmann a vu souvent l'augmentalion de la croissance du tibia se trans- 
former en une diminution : après 4 semaines, le tibia irradié était de 2 mm. en avance, 
mais aprés 8 semaines il était devenu de 2 à 4 min. plus court que le côté non irradié. 

Il faut en conclure nécessairement que les phénomènes observés par les auteurs ne 
sonf pas de vraies excitations : il s'agissait tout simplement du premier stade d'un pro- 
cessus paralysant précédant la destruction. 

Simons (85) avait cru remarquer que les ongles de l'annulaire et de l'auriculaire de 
sa main gauche, qu'il avait soumis à 1/5 et 1,6 de la dose érylliéme, avaient poussé d'un 
demi-millimétre par semaine plus rapidement que les ongles non irradiés de la main 
droite. | | 

Czepa (86) a contrôlé cette observation sur 20 personnes et n'a pas pu la confirmer. 
La variation individuelle joue un grand róle dans la croissance des ongles, et cette 
cause d'erreur ne peut étre évilée que par des expériences faites en trés grand nombre 
dont il faut faire la moyenne ('). - | 

Nous pouvons conclure de tout ce qui précède que jusqu'à présent l'action excila- 
trice des rayons X n'est démontrée avec certitude ni sur les plantes, ni sur les œufs, ni 
sur les tissus animaux et humains. | 

On a cherché également la preuve de l'aclion stimulante des rayons X dans la pro- 
duction expérimentale de cancers par les rayons X et dans le cancer des radiologistes 
conséculif à des lésions de radiodermite, dont on a tenté d'expliquer la genése par un 
effet de stimulation cellulaire des doses faibles et souvent renouvelées (S. Laborde (56), 
p. 243 et d'autres). | | 

Si le fait de la possibilité de la production expérimenlale d'un cancer par les 
rayons X est certain — les expérimentaleurs qui y ont réussi deviennent de plus en plus 
nombreux (Pierre Marie et Clunet (91), Lazarus Barlow (92), Bruno Bloch (95) et nous 
sommes convaincus que la production expérimentale du cancer par les rayons X 
n'est pas plus difficile que l'est celle par le goudron, — si le cancer des radio- 
logistes n'est malheureusement pas un mythe, il n'est pourtant pas indiscutable que, dans 
ces deux cas, la naissance du cancer soit due à une excitation cellulaire des rayons X. 

Il faut bien se rendre compte que ces deux phénoménes ne sont pas une preuve de 
l'excitation des rayons X, mais qu'au contraire on a essayé de les expliquer par l'hypo- - 
thèse de l'excitation cellulaire par les radiations. 

Pierre Marie et Clunet ont bien remarqué, dans leurs coupes microscopiques, des 
cellules présentant des cellules épithéliales hypertrophiées à noyaux bourgeonnants 
qu'on a rapproché de formes similaires que Dergonié et Tribondeau (94) ont décrites 
dans le testicule, après des irradialions faibles. Mais ces formes cellulaires spéciales 
sonl plutôt des signes de dégénérescence еі non d'une hypervitalité et d'une hyperfonc- 
Поп cellulaire. 

La genèse du cancer expérimental par les rayons X et celle du cancer des radio- 
logisles nous est aussi inconnue que celle par les nombreux autres agents cancérigènes 
dont le goudron est le représentant le plus connu el le mieux étudié. 


cancer. L'exeilation du tissu conjonclif est probablement due à un mécanisme indirect, une action. directe 
des rayons X n'ayant jamais été prouvée. П s'agit probablement de ferments libérés par la destruction 
leucocytaire dans le sens de Carrel, qui activent la poussée du tissu conjonctif. 

(1) On a cru pouvoir se servir des rayons X et de leur prétendue action. excitante à petites doses pour 
faire repousser les cheveux dans la pelade. Le fait est loin d'ètre certain et encore moins d'ètre régulier. Il 
ne peut s'agir d'ailleurs, dans ce cas, d'aucun phénomène d’excitation sur la pellicule, mais uniquement 
d'une irritation inflammaloire au meine titre que l'acide chrysoplianique ou les rayons ultraviolets qui sont 
hien plus efticaces dans ve cas. 


496 A. Gunsett. — Les effets dangereux des grosses doses. 


П. — ACTION CURATIVE DES RAYONS X A PETITES DOSES 
DANS CERTAINS ÉTATS PATHOLOGIQUES. 
ON A ESSAYÉ D'EXPLIQUER CETTE ACTION CURATIVE PAR L'EXCITATION 
D'UN ORGANE EN HYPOFONCTION 


_« L'excitation » par les rayons X, la « dose excitatrice » jouent actuellement en 
Allemagne un trés grand róle en radiothérapie. 

Toutes les petites doses, sans exception, sont appelées des « doses excilatrices ». 
Toutes les maladies justiciables de la radiothérapie, sans exception, lorsqu'il ne s'agit 
pas de cancer ou de fibrome, sont traitées par les doses excitatrices, et on explique 
l'effet thérapeutique des rayons X dans la plupart des maladies par une prétendue action 
excilatrice sur un organe quelconque ou une fonction plus ou moins définie. 

C'est surtout Fraénkel (87, 88) qui veut expliquer l'action thérapeutique des radia- 
tions dans la tuberculose, dans le diabéte, dans l'urémie, dans le psoriasis (irradiation 
du thymus), dans l'asthme et la goutte, dans les fractures graves et dans une série 
d'autres affections, comme les allérations de la croissance des os chez l'enfant, dans 
l'épilepsie, par une stimulation de la fonction des organes malades. 

L'action hémostatique des rayons X, les résultats souvent excellents qu'on obtient 
par les faibles doses dans les ulcéres de l'estomac, dans l'anurie par l'irradiation des 
reins, dans la chlorose, dans l'anémie pernicieuse, dans la polycythémie, dans l'hémo- 
philie sont, pour Fraënkel et beaucoup d'autres auteurs, dus à une action excitante des 
rayons X sur certains organes, ou au moins sur la fonclion de ces organes (Stephan 142). 

L'action des rayons X dans toutes ces maladies est encore fort obscure. Il s'agit 
d'ailleurs de maladies tellement disparates qu'il serait. puéril de vouloir les expliquer 
toutes par une seule et méme cause aussi peu fondée que l'excitation par les rayons A: 
Cette théorie est d'ailleurs combattue en Allemagne méme par de nombreux auteurs 
(Holzknecht (89), Pordes (90), surtout depuis que Fraënkel etses adeptes l'ont appliquée 
également au cancer qui serait justiciable d'un traitement à dose excitatrice sur les 
glandes endocrines ou la rate. | 

Nous n'insistons pas sur ces théories qui ont quitté les bases solides de l'expéri- 
mentation pour chercher des explications purement spéculatives qui sont presque du 
domaine du mysticisme. 


11]. — ACTION EXCITATRICE DES RAYONS X SUR LES TUMEURS MALIGNES; 
COUP DE FOUET. 


L'action excitatrice des peliles doses de ravons X sur les tumeurs malignes, le coup 
de fouet, est une des questions les plus controversées en radiologie. Elle l'est depuis 
les débuts presque de la radiologie, et ce que Oudin et Zimmern en disaient dans leur 
Traité de Radiothérapie, en 1915, est encore vrai actuellement : 

« Sur ce point les radiologistes sont divisés en deux camps : ceux qui admettent 
« que les doses insuffisantes sont susceplibles de donner un coup de fouet aux tumeurs 
« malignes el ceux qui affirment n'avoir jamais observé un seul cas d aggravation sous 
« l'influence de la radiothérapie, les derniers constituant la trés grande majorité. A l'Ins- 


donnees en peu de temps. 497 


« litut municipal d'électrothérapie de la Salpétrière où, pendant de longues années, il 
« n'a jamais élé fail usage que de doses faibles et répétées, on n'a jamais observé un 
« seul cas susceptible de vérifier la théorie du coup de fouet. Béclère la combat formel- 
‘lement. » 
Peut-être l'expérimentalion pourrait-elle nous éclairer dans cette queslion ? 
L'excilalion existe-t-elle sur le cancer expérimental des animaux? 


а 


|° RECHERCHES DE PHÉNOMÈNES D EXCITATION SUR LES CANCERS EXPÉRIMENTAUX. 


On a essayé de produire un effet d'excitation par des petites doses de rayons X sur 
des cancers expérimentaux chez des animaux. 

Dans ce but, Nalher-Schinz (95) à Zurich a fait des expériences intéressantes sur 
des tumeurs inoculables à croissance rapide de la souris, amenant la mort de la souris 
généralement en 5 à 4 semaines. Ces tumeurs sont radiosensibles, car l’auteur dispose 
de guérisons par les rayons X. 

Pour varier autant que possible les doses, l'auteur fit des irradiations de 1, 2, 5, 4, 
Ə, 7, 10, 20, 50, 40 et 50 minutes. 

Un lot fut irradié sans filtre, un autre avec un filtre de 5 mm. d'aluminium. Un lot 
servit de témoin. Chaque irradiation comprenait 5 individus dont on prit la moyenne. 
Furent notés la survie des animaux, le poids des lumeurs à la mort spontanée des animaux 
el la rapidité de la croissance des tumeurs (poids de la tumcur réduit à 100 grammes 
de souris divisé par le nombre de jours de survie). 

Or, dans ces erpériences, l'auteur ne trouva jamais de traces d'une excitation des 
rayons X sur la tumeur. 

Kok et Vorländer (97) (98) (99) ont publié les résultats d'expériences concernant 
des irradiations par les rayons X de cancers expérimentaux de la souris. En employant 
0,5 mm. de cuivre et un potentiel de 200 000 volts, ils purent toujours provoquer une 
régression des tumeurs. Tandis que le cancer normal non irradié montre, les trois 
premières semaines, une croissance très uniforme, ils rencontrérent conséculivement à 
l'irradiation, après une période du latence, un arrêt, puis la régression el la guérison. 
Une action excitatrice sur le cancer et ses cellules en forme d'une slimulalion à la crois- 
sance ne fut jamais observée, méme aprés l'application de petites doses pour lesquelles 
on aurait pu s altendre à provoquer ce phénomène. | 

Wood et Prime (101) notent par contre une excilalion de tumeurs (sarcomes et car- 
cinomes de souris et de rats) traitées avec de trop petites doses de radium et mettent 
celle excilalion sur le compte : 

1° d'une action directe sur le mécanisme cellulaire : 

2° d'une augmentation de la vascularisalion d'origine inflammatoire. 

Apolant (115), Cramer, Miss Menten (cités par Dastforb, Dastfort (105), Caan (112) 
ne font pas mention d'une action excitatrice dans leurs expériences sur des tumeurs 
expérimentales irradiées ('). 

Pentimallh (115) et Peyron (114) ont opéré, indépendamment l'un de l'autre, sur le 
sarcome des poules de Rous. Il s'agit pour celte tumeur d'un cancer extrêmement radio- 

(t) Nous n'avons pas pu nous procurer les travaux de Wedd et Russ ‘10%, Wedd et Chambers (105), 


Pentimalli (104. Apolant ‘115, Frankl. Kimball (106), Lazarus (107), Keysser (108), Rill-Norton-Witherbee (109 , 
Wetzell (110, Komnigsfeld (111;. 


JOURNAL DE RADIOLOGIE — Tome VIII, n°11. Novembre 1924. 22 


e 


498 4. Gunsett. — Les effets dangereux des grosses doses 


résistant, sur lequel Pentimalli n'obtint aucun résultat par les radiations, tandis que 
Peyron obtenait, par la radiumpuncture, des améliorations et méme la disparition des 
lumeurs. | 

Nous avons également soumis quelques sarcomes de Rous, greffés sur la patte de 
poules, à l'action des rayons X et du radium. | 

En irradiant par de fortes doses de rayons X, nous avons obtenu quelquefois une 
nécrose de la tumeur méme, mais jamais nous n'avons vu la moindre influence sur les 
métastases qui évoluérent toujours avec la rapidité et la méme malignité qui est carac- 
téristique pour cette lumeur. Dans un cas oü nous observàmes une nécrose dela tumeur, 
les mélastases viscérales envahirent méme le corps d'une maniére particuliérement 
rapide. Il s'agissait d'un cas irradié par 4 doses-érythémes du 2 mai au 12 mai 1925 qui 
mourul de métastases du foie et du poumon, le 14 mai. 

Dans deux cas nous avons faitde la radiumpuncture des tumeurs de la cuisse à dose 
de 15,8 mc? et de 12.6 mco en 5 jours. Ces tumeurs élaient de la grosseur d'une noisette 
et la radiumpuncture n'a eu, à celle dose, que peu d'influence sur elles. En tout cas, nous 
n avons pas vu d'excitalion sur la tumeur; elles sont restées dures, ont grandi tout au 
plus un peu moins vite. Mais les métastases ont évolué comme si on n'avait pas fait de 
traitement, dans le cas précité méme particulièrement vite. 

Nous n'avons jamais publié ces expériences, parce que nous jugions leur nombre 
insuffisant pour permettre des conclusions. | 

Peyron remarque expressément qu'il a observé souvent des coups de fouet avec 
métastases viscérales impressionnantes. 

Nous voudrions remarquer qu'il s'agit, dans le sarcome de Rous, d'une tumeur 
tellement maligne et envahissante, méme sans l'intervention des radiations, qu'il est 
difficile de dire si une poussée plus ou moins rapide de métastases tombe encore ou 
non dans les limites de la variation individuelle. 

Cette erreur ne peut être éliminée que par une expérimentation portant sur des cen- 
laines d'individus dont il faudrait prendre la moyenne. 

D'ailleurs 1 est douteux que l'expérimentalion que nous faisons sur les cancers 
greffés des animaux soil en tous points comparable à ce qui se passe pour la tumeur 
spontanée de l'homme. 

Par tout ce que nous avons vu jusqu'à présent, nous pouvons dire que la puissance 
excilatrice des rayons en dehors des néoplasmes humains est pour le moins fort 
douteuse. | 

Existe-t-elle pour les cancers humains? 


2° À FAIBLE DOSE, LES RAYONS X ET LE HADIUM ACTIVENT-ILS LA CROISSANCE D'UNE TUMEUR 
FAVORISENT-ILS L'ENVAHISSEMENT DU CORPS PAR LES MÉTASTASES ? 


La diffusion de plus en plus grande de la rœntgen- et de la curiethérapie des cancers 
a en effet amené, dans les derniers temps, la publication de plus en plus fréquente de 
cas qui auraient été aggravés par ces interventions, et on a généralement expliqué ces 
cas par une méthode mauvaise de l'application ou hien par des doses insuffisantes en 
général qui auraient excité le néoplasme à entrer en croissance, ou bien des doses 
suffisantes en général, mais ayant imprégné la tumeur d'une manière inégale : dose 
cancéricide dans certaines parties de la tumeur, dose excitatrice dans d'autres. 


donnees en peu de temps. 499 


La queslion est devenue particuliérement brülante, lorsqu'on a eu connaissance de 
certains faits particulièrement troublants, surtout le cas si souvent cité de Proust d'un 
cancer du sein opéré el irradié, ayant récidivé exaclement à la périphérie de la région 
irradiée, où la dose absorbée par les tissus était notablement inférieure à la dose reçue 
par le milieu du champ, où, en effet, on pourrait penser à une excilation par une dose 
trop petite. 

La question a été traitée dernièrement à l'Association francaise pour l'étude du 
cancer, à l'occasion d'un cas d'apparition atypique de métastases multiples dans la 
cuisse, le cerveau el le poumon d'un cancer du col aprés la curiethérapie que les auteurs 
de la communication ont rendue responsable de ces métastases anormales (191). Au 
cours de cette discussion, Ménétrier (122) communiqua un cas de propagation aux 
ovaires d'un cancer du col, traité par le radium, qu'il met également sur le 
comple de la radiumthérapie pré-opératoire. Cette dernière aurait « joué dans une 
certaine mesure un role, sinon dans sa production, du moins dans son degré de 
développement par « l'excitation » donnée aux cellules cancéreuses insuffisamment 
détruites ». 

En Allemagne, on adimeltait autrefois communément l'excitation des tumeurs 
malignes par les rayons et on avait même, dans le système biologique de dosage, fixé la 
dose excitatrice pour le cancer à 55 à 40 0/0 de la dose érythéme. Mais dans les derniers 
temps l'opinion générale s'est modifiée. La question a été l'objet d'une discussion pas- 
sionnée au Congrès allemand de Radiologie de 1925 à la suite d'un rapport de Holzk- 
necht sur la question (125) où les avis les plus divers se sont heurtés. 

Dès 1922, Holzknecht (124) avait abandonné la théorie de l'excitation dans le can- 
cer : « Malgré les milliers de cancers, pour la plupart insuffisamment traités, depuis 
« 1920, il n'existe que quelques cas vraiment bien observés ou l'apparence d'une excila- 
« tion par les rayons X est quelque peu justifiée. Même si on les accepte, ces cas for- 
« meraient une exceplion qu'il ne faut pas généraliser. » 

Opitz (125, p. 75), directeur de la Clinique gynécologique de Fribourg, n'a ni 
observé ni trouvé dans la littérature un seul cas certain d'une excitation. 

Holfelder (125, p. 74) est, par contre, convaincu qu'il y a certains cancers qui, 
consécutivement à des peliles doses, entrent dans une période de croissance accélérée 
et de malignité plus grande. 

Seuffert (125, p. 74) ne veut pas nier que des cancers augmentent quelquefois après 
application de rayons leur croissance et leur malignité. Mais ce n'est pas l'excitation 
qui en esl la cause. Il s'agit plutòt de lésion des cellules des tissus normaux de l'enlou- 
rage du néoplasme qui auraient comme fonclion de s'opposer à l'envahissement du 
cancer. Lorsque ces cellules normales sont touchées par une dose de rayons assez grande 
pour les léser mais insuffisante pour tuer complétement les cellules cancéreuses, elles 
perdent leur pouvoir de s'opposer à l'envahissement des cellules cancéreuses elles-mêmes 
qui ont alors la voie libre à la croissance et à la métastase. 

Haudek (145) n'admet pas la dose excitatrice du cancer, car des cancers peuvent 
« partir » aprés de grandes el de pelites doses. П explique ce phénomène non par une 
excitalion, mais par un effet de réaction, un contre-coup de la tumeur, qui est d'autant 
plus vif que le traumatisme a été insuffisant au point de vue de la stérilisation des cellules 
caucéreuses. | 

Christoph Müller (145) croit que, s'il y a «coup de fouet », ce dernier n'est pas dù à 
une excitation par des petites doses. mais au fait qu'un cancéreux cachectique. subit, 


500 À. Gunsett. — Les effets dangereux des grosses doses 


par une application trop massive, une intoxicalion générale qui prive le corps subite- 
ment de tous ses moyens de défense contre la tumeur. 

Wintz est le seul à admettre la « dose excitatrice » du cancer de 55 à 40 0/0 de la 
dose érythéme et à lui reconnaître la puissance d'exciter vraiment le cancer à la crois- 
sance. 

Jüngling (125), par contre, ne l'accepte pas, surtout pour la raison qu'il n'a jamais 
vu d'excilation dans une série d'expériences qu'il fit sur un cancer en cuirasse du sein. 
Il appliqua, dans ce cas, sur des régions différentes, 10, 20, 55, 100 et 120 0/0 de la dose 
érythème. Les doses inférieures à 100 0 0 furent absolument sans effet, à 100 0/0 il vit 
de la régression, à 120 0,0 la disparition presque complète de la zone cancéreuse et 
irradiée. Jamais il n'y eut d'excitalion. | 

Stephan (149), qui dispose d'un trés grand matériel d'observalion, s'oppose formel- 
lement à la théorie du « coup de fouet ». П n'a pas vu un seul cas où la prolifération du 
lissu néoplasique ait pu étre attribuée avec certitude ou méme avec probabilité à une 
dose derayons X appliquée auparavant. 

Ce qu'il a tout au plus observé ce sont des cachexies graves aprés radiothérapie 
profonde, mais sans augmentation de volume de la tumeur. 

On voit, par ces quelques auteurs, qu'en Allemagne, les avis de la plupart des 
observateurs sont portés à refuser d'admettre le coup de fouet. 

Nous voudrions à ce sujet attirer l'allention particulièrement sur les points suivants : 

1° Il est certain que de nombreux cancers, méme de nalure radio-résistante, des spino- 
cellulaires, par exemple, ont été guéris autrefois el méme souvent avec des doses relativement 
peu élevées en comparaison des doses qu'on donne actuellement. Tous les radiologistes qui 
ont vécu les premiers temps de la radiothérapie jusqu'à l'intervention de la radiothé- 
rapie profonde en connaissent. Delot (151), parmi les milliers de cas qu'ils a traités, en 
a cerlainement vu des quantités. En Allemagne, Werner (126) rapporte qu'il a vu dispa- 
raître des mélastases cutanées d'un cancer du sein par des doses correspondant de 50 à 
50 0/0 de la dose érythème, représentant donc exactement la dose excitatrice du cancer 
des auteurs allemands. Le méme auteur dispose méme de deux cas de cancers de 
l'estomac, restés sans récidive depuis 1915 el lraités à celle époque avec une technique 
absolument délfectueuse. | 

2" La croyance au « coup de fouet », conséculif aux petites doses, est fortement 
ancrée dans l'esprit des médecins. Et pourtant rien n'est aussi difficile à trouver dans 
la littérature radiologique du monde entier que des eremples de « coup de fouel » bien 
observés. | 

Il est certain que, depuis le début de la radiothérapie, d'innombrables cas de cancer 
furent traités par des doses insuffisantes ou des techniques mauvaises. Malgré cela, le 
« coup de fouel » élail assez rare. 51 tous les cas mal traités avaient réagi par un 
« coup de fouet » il esl presque certain que la radiothérapie n'existerait plus. Elle 
serait complètement discréditée. 

Nous avons vu nous-mêmes bien des cas traités par d'autres par des petites doses 
de 5 H espacées qui n'ont pas eu de « coup de fouet », qui n'ont ni poussé plus rapide- 
ment qu'on ne l'attendait, ni fait des métastases plus rapides ou plus nombreuses. 

Et actuellement combien de malades ne voyons-nous pas interrompre leur traite- 
ment, pour une raison ou une autre, bien avant sa fin, sans qu'il en résulte la moindre 
aggravalion dans l'état du malade! 


En plus, les expériences de Jüngling:125) que nous venons de citer prouvent qu'on 


données en peu de temps. DOI 


peut même, à titre expérimental, appliquer sur un cancer la dose excitatrice du cancer 
des auleurs allemands sans provoquer de « coup de fouet ». 

L'observation de Jüngling est particulièrement intéressante par le fait qu'entre 
deux champs du cancer irradiés à dose différente étail restée une zone mince de tumeur 
non irradiée directement parce que recouverte de plomb. Cette zone avait recu certaine- 
ment du rayonnement diffusé en dose bien inférieure à la dose cancéricide. Dans cette 
zone il trouva au microscope les cellules cancéreuses intactes, nellement limitées à la 
partie couverte, tandis que sur les champs irradiés, les cellules cancéreuses avaient 
totalement disparu. Il ne s'est donc pas produit le phénomène d'excitation que Proust 
a remarqué sur la périphérie du champ d'irradiation. 

Ceci ne veut pas dire qu'on puisse trailer le cancer à dose insuffisante et que la 
règle qui consiste à appliquer la dose maxima compatible avec l'intégrité des tissus 
normaux ne doive plus étre appliquée. 

Le danger des doses insuffisantes consiste surtout dans la vaccination de la tumeur 
contre les rayons. Un cancer insuffisamment influencé par les rayons une première fois 
devient moins sensible aux radiations, il le devient de inoins en moins à chaque appli- 
calion ultérieure. 

Il est possible que, dans certains cas, ce phénomène soit accompagné d'une 
augmentation de la malignité du cancer. Les faits incontestables de transformation d'un 
. épithélioma baso-cellulaire en un épithélioma spino-cellulaire sont peut-être une expres- 
sion de cetle vaccination qu'il est diflicile d'expliquer 

Schwarz (129) a essayé de le faire par l'hypothèse suivante : 

D'aprés les histopathologistes modernes, les cellules qui constituent un cancer ne 
sont pas toujours « uniformes ou monomorphes, comme on le dit généralement ». Si 
l'on éLudie, dit Masson à la page 107 de son Traité des Tumeurs, les cancers sur de larges 
coupes et dans leurs métastases, on s'aperçoit que, « suivant les points, les éléments 
« (pourtant de méme origine), évoluent de facons [гёз variées et parfois inattendues. 
« C'est ainst que des baso-cellulaires pures passent, comme Гоп dit, au type spino- 
« cellulaire et récupérent la propriété de produire des cellules cornées ; c'est ainsi que 
« des liniles plastiques, formées exclusivement de cellules mucipares spineuses dans 
« l'estomac, donnent des métastases à cellules cylindriques, c'est ainsi que certains 
« cancers à cellules cylindriques de l'épithélium intestinal ont pu fournir des amas pavi- 
« menteux centrés par des globes cornés. » Borst, dans le Traité d'Aschoff (155, p. 655), 
insiste également sur le poly morphisme cellulaire de certains cancers. 

Or, il est permis d'admeltre que ces cellules morphologiquement différentes d'un 
cancer sont aussi plus ou moins radiosensibles. Les radiosensibles seraient détruites 
facilement, méme à petites doses, par les radialions, tandis que les radiorésistantes res- 
teraient intactes et produiraient alors une tumeur ou des métastases uniquement for- 
mées par ces cellules plus résistantes. Il n'est donc nullement nécessaire d'admettre une 
action excitante des rayons. 

D'après cette hypothèse, П est possible que certains cancers, tout en ayant l'appa- 
rence d’appartenir à une espèce histologiquement nettement définie et radiosensible, 
contiennent des cellules hétérogènes moins sensibles. Dans ces cas, une dose insufli- 
sante, en détruisant la partie sensible de la tumeur, et en épargnant les cellules résis- 
tantes, pourront provoquer, par une sélection, une transformation dangereuse d'une 
tumeur, sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours à l'action excitante des rayons pour 


l'expliquer. 


502 A. Gunsett. — Les effets dangereux des grosses doses 


Le danger des petites doses reste donc entier, et, avant et aprés, le premier principe 
de la radio- ou curiethérapie du cancer consiste à appliquer la dose maxima compatible 
avec l'intégrité des tissus sains, et cela d'une manière sensiblement égale à toutes les parties 
d'une tumeur, | 

3° Ашапі que les petites doses on a incriminé les doses fortes (ёте la cause de métastases 
précoces. | 

Celte thèse a trouvé des adeptes depuis que Perthes, Tichy, Lossen et Neher 
(116-119) ont publié des statistiques prouvant la fréquence des métastases pulnionaires 
et pleurales aprés irradiation post-opératoire du cancer du sein, par les appareillages et 
les méthodes modernes de radiothérapie profonde. tandis que des auteurs qui 
employaienl d'anciens appareillages à 25 cm. d'élincelle et un filtrage moyen de 
4 à 5 millimétres d'aluminium obtenaient des résultats meilleurs (Auschütz (120), 
(Gnant (115). | 

Les cas que Buillard, Champy et Douay et celui que Ménétrier et Mme Bernard 
Fontaine (122) ont communiqué à l'Association française pour l'étude du cancer, entrent 
également dans celte catégorie. Delbet cite, de son cóté, deux cas de cancer de langue, 
ayant montré des métastases foudroyantes aprés curieponcture. Ces cas sont-ils la règle? 
Certes non. Ils sont plutót rares. Bulliard, Champy et Donay nous disent que plusieurs 
fails analogues de métastases viscérales (rein, poumon), aprés curiethérapie, ont été 
observés à l'hôpital Broca dans ces dernières années. 

Or il faut admettre que les cas de cancers traités à l'hôpital Broca dans les dernières 
années par la radiothérapie devaient certainement étre plusieurs centaines. Ces cas 
sont donc, de l'aveu méme des auteurs, rares. Ce sont des fails isolés. 

En plus, la tumeur en question élait « d'un tvpe spécial et réellement peu commun 
qui pourrait avoir des qualités métastatiques particulières ». 

Faut-il alors vraiment nécessairement incriminer le radium ? 

Béclére a, avec juste raison, cité la statistique de Selma Wertheimer (127), qui 
compare les métastases dans les cancers du col irradiés et non irradiés. Sur 50 cas non 
irradiés et dont 52 avaient été opérés, on trouva des métastases dans 27 autopsies, soit 
dans 54 0,0 des cas. Par contre, sur 54 cas irradiés, on trouva seulement des métastases 
dans 26 autopsies, soil dans 48,15 0,0 des cas. Roussy et Leroux (128) viennent de 
publier une statistique tout aussi instructive qui prouve que les métaslases sont aussi 
fréquentes dans les cancers non irradiés que dans les cancers irradiés : 

Dans 64 épithéliomas (utérus, sein, cavité buccale, intestin, etc.), les auteurs rele- 
vérent des mélaslases viscérales dans 16 cas; parmi ceux-ci il s'agissait 10 fois de 
tumeurs non irradiées et 6 fois seulement de tumeurs irradiées. 

Dans 10 sarcomes, on a relevé une fois des métastases dans une tumeur non irra- 
diée, et 6 fois des localisations viscérales multiples dans les cancers irradiés. 

Il n'est donc nullement nécessaire d'incriminer les radiations pour des métastases 
qui se seraient probablement aussi établies sans leur intervention. 

П est hors de doute que les cancers présentent, dans leur évolution, nne grande 
variabililé individuelle. Un cancer peut fort bien, pour des raisons que nous ne connais- 
sons pas, changer l'une ou l'autre fois sa marche lypique habituelle, évoluer plus rapide- 
ment qu'à l'habitude, faire des métastases plus rapides et plus précoces, dans des 
régions où nous ne sommes pas habitués à les voir généralement, sans que pour cela les 
radialions puissent en étre rendues responsables. 

Dans le nombre infini des variétés de cancer, dans lequel nous englobons, comme 


donnees en peu de temps. 502 


le suggère Bayet (152), actuellement encore une foule de maladies différentes qu'un 
avenir nous apprendra peut-être à séparer, il existe même probablement certaines 
formes qu'on ne doit pas toucher par les radiations. L'avenir nous permettra peut-être 
de préciser les indications à ce sujet. 

Déjà l'histopathologie ne nous donne-t.clle pas des indications bien plus précises 
qu'autrefois sur la radiosensibilité des tumeurs. Les derniéres années ne nous ont-elles 
pas apporté des méthodes qui nous permettent de préjuger de la réaction plus ou moins 
favorable d'un cancer à la cure radiothérapique et du pronostic de ce traitement? La 
réaction du stroma (28), l'index karyokinétique (155) — il est vrai, fort discuté — nous 
donnent à présent des indications dont nous ne disposions pas autrefois. 

En plus, il faut prendre en considération, plus qu'on ne le fait habituellement, l'état 
général du malade et les moyens de résistance dont son corps dispose encore. Trés 
souvent, les cas qui montrent une aggravation de leur état, après radiothérapie, sont 
des cas déjà avancés, des malades en cachexie. Les travaux de Roussy, Mme Laborde, 
Leroux et Peyre (28), de Zumpe (154) nous ont révélé des formules hématologiques déjà 
assez précises pour nous permettre de juger, dés maintenant, des chances de succès 
d'un traitement par les rayons. Il faudrait toujours refuser le traitement aux malades dont 
la formule sanguine révèle une défense déficitaire, et beaucoup de coups de fouet seraient évités, 
car beaucoup sont dus à la diminution de résistance du cancéreux à l'envahissement de 
la tumeur par suite du traumatisme que la radiothérapie a porté à leur systéme sanguin 
déjà affaibli par la maladie. 

Les seuls cas d'aggravalion par un traitement radiothérapique que nous avons vus 
entrent dans cette catégorie. D'excitation directe d'une tumeur maligne par les rayons X, 
nous n'en avons jamais vue. | 

Quant à la radiothérapie post-opératoire, le fail rapporté par les auteurs allemands 
parait étre exact. Nous avons trouvé nous-mémes que les mélastases pleurales du cancer 
du sein sont devenues plus fréquentes depuis que nous employons les méthodes de 
la rôntgenthérapie profonde moderne; nous avons limpression qu'autrefois, lorsque 
nous marchions à 25 cm. d'étincelles avec un filtre de 4 ou 5 mm. d'aluminium. nos 
résultats étaient meilleurs. 

Nous croyons quil y a à cela une raison uniquement d'ordre physique. S'il y a des 
cellules cancéreuses intactes restées aprés l'opération, celles-ci ne peuvent se trouver 
que dans la mince paroi thoracale. Or, plus notre vollage est haut et notre filtre épais, 
moins grande sera l'absorption dans celte mince couche formée souvent uniquement de 
peau tendue sur les côtes. L'absorption dans celle couche élait probablement supérieure 
autrefois, lorsque nos rayons étaient moins pénétrants, surlout que nous élions, person- 
nellement habitués à appliquer une dose assez élevée. Il n'est pas impossible qu'on 
revienne à cette technique dans ce cas tout à fait spécial. C'est la technique que nous 
avons toujours employée dans les épilliéliomas cutanés (130), lorsque nous n'avons 
pas recours au Radium, c'est celle aussi que recommande à nouveau Belot (151). 


CONCLUSIONS á 


1. Les effets dangereux des grosses doses données en peu de temps sont incontes- 
tables et admis, de manière générale, méme par ceux qui pratiquent celle technique. 
Ces dangers sont d'un ordre local sur la tumeur et général sur l'organisme du malade. 


504 A. Gunsett. — Les effets dangereux des grosses doses 


2. L'effet d'excitation des rayons en petites doses n'esl prouvé, d'une manière cer- 
taine, ni sur les plantes, ni sur les animaux, ni sur les tissus normaux, ni sur les cancers 
expérimentaux, ni sur les cancers humains. Les faits qui semblent prouver cet effet sur 
le cancer humain peuvent élre aulrement interprétés. 


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(96) 


(97) 


(98) 


(99) 


(100) 


(101) 
(102) 
(105) 


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(410) 
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(418) 
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(120) 


(121) 
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(123) 
(194) 
(125) 
(126) 
(197) 


(128: 
(129) 


150) 
(151: 


données en peu de temps. 507 


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(Les trois derniers travaux concernent les accidents survenus sur le larynx. 


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clasique des irradiations intensives {Presse médicale, n° 82, 14 octobre 1422, p. 885-881). 


FAITS CLINIQUES 


SUR LE TRAITEMENT DE LA COQUELUCHE 
PAR LA RADIOTHÉRAPIE 


Par L. BONER (Caen) 


Ов. 1. — R. B., 7 ans 1;2. Janvier 1924. — Coqueluche depuis quelques jours, avec quintes 
assez nombreuses. Arrêt complet de la toux aprés 5 séances de radiothérapie. 


Овѕ. П. — 5. В., 5 ans 1/2. Janvier 1924. — Coqueluche depuis 4 semaines traitée sans 
succès par 6 piqüres de Néo-Dmetys. Cessation complète de la toux après 3 séances de radio- 
thérapie. 


Oss. III. — L. B.,8 mois. — Coqueluche depuis 2 semaines traitée sans succès раг 4 injec- 
tions hypodermiques de Néo-Dmetys. Cessation compléte de la toux aprés une séance de 
radiothérapie. 


Овѕ. IV. — Н. L., 7 ans 1/2. Février 1924. — Coqueluche traitée et guérie par des injections 
hypodermiques de Néo-Dmetys. Récidive, aprés deux semaines, ne se laissant pas influencer 
par le méme traitement. Trois séances de radiothérapie ont raison de la maladie. 


Oss. V. — A. L., 4 ans. Février 1924. — Coqueluche trailée sans succès par 8 piqûres de 
Néo-Dmetys et guérie aprés deux séances de radiothérapie. 


Oss VI. — L. S., 18 mois. -- Coqueluche depuis deux mois ayant cédé d'abord au Néo- 
Dmetys. Récidive très sévère avec quintes très pénibles toutes les demi-heures, suivies de 
vomissements alimentaires. L'enfant est amené dans un élat de faiblesse extrême. Une première - 
séance de radiothérapie arrête complètement les vomissements et espace les quintes. Au bout 
de 4 séances de radiothérapie la guérison est compléte. 


Les séances de radiothérapie ont été faites avec une crédence Gaiffe, transformateur n° 2, 
une ampoule Chabaud de 18-20 centimètres d'élincelle et 08-1 milliampères. Filtre de 5-5 mil- 
limétres. On a donné à chaque séance de 1 à 2 12 H. réels à la peau et on a espacé les 
séances de 4 à 5 jours 

Les rayons ont été dirigés sur la région sternale. 

П est probable que la radiothérapie agit ici sur l'adénopalhie trachéo-bronchique qui 
accompagne assez souvent la coqueluche et qui la continue parfois en évoluant à son propre 
compte. Malgré tout — dans la première observation — j'ai pu arrêter une coqueluche presque 
au commencement. 

П serait à désirer qu'on multipliàt le nombre d'observations, pour pouvoir apprécier la 
valeur de cette thérapeutique, dans une maladie sur laquelle les autres médications ont une 
action tres inégale. 


JOURNAL DE RADIOLOGIE, — Tome VIH., n7 11, Novembre 1921. 


INSTRUMENTS NOUVEAUX 


UN TUBE A RAYONS X AUTO-PROTECTEUR. 
LE TUBE PHILIPS MÉTALIX " 


Par A. FAUCONNIER 


S'il est incontestable que la science des rayons X a enregistré de remarquables progrès, on 
est cependant quelque peu surpris lorsqu'on étudie le développement apporté au tube proprement 
dit, de constater, à l'heure actuelle, tant d'analogie encore avec le tube concu à l'origine. 

Abstraction faite des tubes construits pour des buts spéciaux, tels que ceux de Zehnder, 
Siegbahn, Shearer, Holweck, etc., qui, presque uniquement, ne fonctionnent que raccordés à la 
pompe d'évacualion,.les tubes actuels présentent toujours, au milieu de l'ampoule, une anticathode 
à surface de rayonnement oblique, semblable à celle que Röntgen lui-même créa lorsqu'il eut 
remarqué que le rayonnement obtenu augmentait en interceptant les électrons sur une plaque de 
platine, au lieu de les laisser tomber sur le verre de l'ampoule. Cette anticathode si caractéris- 
tique, donnant au tube 
cette forme si particu- 
liére et si peu symétri- 
que, se retrouve aujour- 
d'hui dans tous les tu- 


"CL O, AE 


À) 
ГІ bien dans les tubes à 
D gaz où le passage du 


courant s'effectue, grá- 
ce à la présence dans 
l'ampoule d'un gaz à 
faible pression et à lio- 
nisation qui en résulte, 
que dans les tubes à 
Fig. 1. cathode incandescente 
où, du fail d'un vide 
très poussé, aucune ionisation ne se produit, mais où le courant est transporté par les électrons 
émis раг la cathode incandescente. Cette anticathode à surface de rayonnement oblique reste 
toujours la source des rayons X, et pourtant, cette forme et modèle n'est pas sans inconvénient. 
Le tube est très fragile; les parties en verre qui dépassent ampoule rendent le transport difficile : 
le verre de l'ampoule lui-méme devient conducteur à haute température; les parois du tube se char- 
gent électro-staliquement, et cette charge électrostatique du verre, si contrariante pour la décharge, 
empêche, en outre, d'approcher le Inbe trop prés du corps du patient. Mais il est un défaut bien plus 
grave encore : c est que les rayons X qu'envoie le tube n'apparaissent pas là seulement où ils sont 
nécessaires, mais bien dans toutes les directions, et l'expérience a mallieureusement trop souvent 
et trop cruellement appris qu'il est excessivement difticile de s'assurer d'une protection radicale. 

Ce sont là d'incontestables défauts que la marche du progrès demande à faire disparaitre. 
C'est à ce but qu'ont concouru les efforts des laboratoires des usines de lampes à incandescence 
Philips. Ils viennent, nous le croyons, d'être couronnés de succès. 

Ces usines ont réussi à construire un tube métallique de forme nouvelle et solide, qui non 
seulement assure la protection radicale de l'opérateur, mais aussi possède, en outre, des avantages 
incontestables. 

En principe, le tube Philips Métalix repose sur le fait suivant : 

Si on réussit à apporter dans un récipient métallique (fig. 1) une source d'électrons, раг 
exemple, un filament incandescent F possédant, par rapport au récipient, un potentiel positif suffisant 
aucun électron ne s'échappera du filament vers le récipient. Mais s'il se trouve dans le récipient 


LLL 


i Communication faite au Congrès pour l'avancement des Sciences, ХП Section. Liége. 1091. 


JOURNAL DE RADBIOLOGIE. — Tome VII. n° 11, Novembre 1994. 


bes a rayons X, aussi 


A. Fauconnier. — Un tube à rayons X auto-protecteur. 


511 


ou. prés d'une ouverture y pratiquée, une électrode А à potentiel positif suffisamment élevé, cette 
électrode attirera les électrons du filament. Les électrons quitteront ce filament F avec unc vitesse 


très petite (correspondant à quelques dixiémes de volt), si bien que, 
lorsque la différence de potentiel entre F et A atteindra des milliers 
de volts, la vitesse avec laquelle les électrons frapperont l'électrode А 
sera déterminée seulement par cette différence de potentiel entre 
F et A. 

Au fait, la vitesse v des électrons et la différence de potentiel V 
entre F et A satisfait à la relation 


; m v3 — e V, 
oü m et e représentent respectivement la masse et la charge de 
l'électron. | 

Comme, d'autre part, la fréquence v, des rayons X produits 
dépend uniquement de V, différence de potentiel entre F et A. 
maximum et ce, par la relation d'Einstein 


e V —h te, 


il sera possible de produire sur l'électrode А des rayons X à fré- 
quence maximum donnée, c'est-à-dire à longneur d'onde minimum 
déterminée. | 

Un dispositif concentrant les électrons dans une direction déter- 
minée ne sera pas nécessaire, puisque ces électrons ne pourront 
tomber que sur l'anticathode. 

Cela étant, le probléme se ramenait à la possibilité de disperser, 
suffisamment rapidement, l'énergie fournie à l'électrode A sous 
forme de chaleur et dont la milliéme partie seulement est transfor- 
mée en rayons X. 11 fallait aussi, il va sans dire, pouvoir munir le 
récipient métallique d'une fenêtre par où s'échapperaient les 
rayons X, veiller à avoir un isolement convenable, etc. Telle est 
l'idée conçue en l'esprit des physiciens ; il fallait étudier sa réalisa- 
tion pratique. 

C'est surtout grâce au fait que les laboratoires des usines Philips 
ont réussi à trouver un métal parfaitement étanche aux gaz et se 
laissant souder au verre, que cette réalisation fut possible. 

Dans ce tube (fig. 2) baptisé sous le nom de tube Philips Métalix, 
la cathode est formée d'un filament incandescent monté sur deux 
póles (2) et (5), dont un (5) est relié électriquement à l'anneau de 
ferro chrome (6), tandis que l'autre (5) traverse l'anneau métallique 
(6) dont il est isolé, et est scellé par fusion dans le chapeau de verre 
(1). Il est à remarquer que le filament incandescent n'est pas rendu 
positif par rapport au récipient métallique, comme nous l'avons vu 


dans la conceptiou du principe, et cela parce que l'expérience. 


apprend que seule une trés faible partie du courant se rend à la 
paroi métallique lorsque celle-ci est reliée à un póle du filament. 
L'espace dans lequel se trouve le filament incandescent et que nous 
appellerons « l'espace cathodique » est limité par des parois cylin- 
driques de ferro-chro:ne ; seules se trouvent deux ouvertures dans 
les plaques (6) ct (7). L'ouverture de la plaque (6) servira de dia- 
phragme pour le passage des rayons X. Tandis que devant l'ouver- 
ture de la plaque (7) se trouve l'anticathode (4), qui est isolée du 
récipient métallique (9) par les tubes en verre (8). Le miroir de 
tungsténe (4) de l'anticathode ne se trouve qu'à quelques millimétres 
de l'ouverture (7). 

Les dimensions de l'ouverture de la plaque (7) sont choisies de 


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L 


Fig. 2. 
i1) Fenétre en verre. 
(3) Pole du filament formant cathode, 
raccordé à l'anneau 6. 
(3) Cathode, filament incandescent. 
(4) Anticathode. 
(4) Pastille de tungsténe formant mi- 
roir anticathodique. 
(5) Póle du filament cathodique isolé 
de l'anncau 6. 
(0) Anneau métallique servant de dia- 
phragme au passage des rayons X. 
(7) Anneau métallique. 
(8) Tubes en verre isolant la cathode 
de l'anticathode. 
(9) Paroi cylindrique de ferro-chrome. 
(10) Paroi cylindrique en plomb. 
(11) Paroi cylindrique en cuivre nic- 
kelé. 
(12) Paroi en pertinax. 
(15) Réfrigérant à eau. 
(14) OEillet permettant le raccord au 
pôle positif de la haute tension. 
(15) OEillet permettant le raccord au 
pôle négatif de la haute lension. 
(16) Douille de contact pour le courant 
de chauffage du filament. 


telle facon quele champ positif de l'anticathode agisse sulfisamment pour attirer les électrons de 
l'espace cathodique. On a veillé, en plus, à ce que tous ces électrons soient projetés sur le milieu 
du miroir de tungstène de l'anticathode (4) de telle facon que le point d'impact soit fin et précis. 

La forme du filament primitivement rectiligne a été modifiée par la suite et dans les modèles 


512 | Le tube Philips Metalix. 


récents elle est circulaire. Les rayons X produits s'échappent par la fenétre en verre (1); ces rayons 
forment donc un faisceau conique limité par le diaphragme (6), faisceau dont l'axe est celui du 
cylindre, et le sommet, le point d'impact. En dehors de ce faisceau n'apparait pratiquement aucun 
rayon. car la cloison cylindrique formée des parois (9). (10), (11; respectivement de ferro-chrome, 
plomb el cuivre, a été choisie de facon telle que seule une valeur moindre à la millionième partie 
des rayons les plus intensifs du spectre qui l'atteignent la traverse. Le refroidissement de l'anti- 
cathode peut s'effectuer de la manière ordinaire, soit à l'aide d'un réfrigérant à eau (15). soil par 
radiateur à aileltes. Cependant il a été concu également, cu égard au fait que dans les refroidisseurs 
à eau ordinaires, l'eau bouillonnant sous des charges lourdes ou longues données au tube implique 
à celui-ci un mouvement dà à l'ébullition de l'eau, il a été concu un refroidisseur à eau spécial. 

П consiste à placer dans un tube en cuivre complètement étanche fixé convenablement à l'anti- 
cathode quelques centilitres d'eau distillée et ce, sous un vide correspondant à une pression de 
quelques millimétres de mercure. Ce tube en cuivre est lui-meme partiellement refroidi, en sa partie 
supérieure, par un bassin d'eau. La pression de la vapeur d'eau renfermée dans le tube ne peut 
s'élever que trés peu au-dessus de Fatimosphère. 

De ce qui précède il résulte clairement que outre les propriétés des tubes à rayons X à cathode 
incandescente, où, par la seule man«euvre des organes de réglage du circuit à haute tension du tube 


M ane XEM ыз 2 aer mé: eno ыы у о са. о. NRA "b 
ME qu. sc fn irn Uam adir + nite fiio 


lig. 5. — Aspect du nouveau tube Philips Métalix. 


el du circuit de chauffage du filament, on oblient immédiatement à volonté faible ou forte dose de 
rayons X mous ou durs; le tube Philips Métalix présente les qualités nouvelles suivantes : 

Il. Il est d'une forme simple et robuste, facile au maniement; 

2. Ses rayons X sont projetés dans gine direclion unique qui est celie de Гахе du cylindre; 

э. Le faisceau conique des rayons rend aisée la mise au poiut du champ à radiographier: 

f. Vu sa proteelion radicale, une simple pince su!fit pour le monter sur le chariot porte- 
ampoule. L'emploi de cupule ou d'écran protecteur devient donc tout à fait inutile. Mais cependant 
à ces avanlages indubitables qui apparaissent clairement, nous devons encore ajouler le meilleur 
rendement du tube, c'est-à-dire que pour un courant de méme intensité et de même voltage on 
oblient à l'aide du tube Philips Mélalix une intensité plus grande de rayons X el ce à cause des 
lrois raisons suivantes : 

1. L'intensité des rayons dans une direction perpendiculaire à l'anticathode est toujours quelque 
peu supérieure à celle des rayons, dont la direction forme, par exemple, un angle de 609 avec la 
uormale. 

2. Toute inégalité ou rugosité du miroir anticathodique ne joue ici aucun ròle néfaste, tandis 
qu'au contraire dans un tube à anticathode à surface de rayonnement oblique, les rayons X de 
direction oblique sont, dans ce cas, partiellement absorbés par les bords des rugosités de l'antica- 
thode. C'est ainsi que daus le cas d'une anticathode brülée il peut se présenter des différences de 
l'ordre de 50 0 0. 

9. Dans chaque période du courant alternatif, le courant qui traverse le tube Philips Métalix 
n'atteint une valeur importante que lorsque le vollage s'approche du maximum, si bien qu'il y a 
consommalion moindre d'énergie pour les bas vollages que dans beaucoup d'autres tubes. 

Enfin, citons encore que, du fait de la possibilité de relier la parlie cathodique du tube à la 
terre, et ce, lorsqu'il fonctionne sur transformateur avec pôle à la terre, on peut, sans danger, appro- 
cher le tube à trés petites distances de la partie du corps à radiographier. Le patient peut même 
toucher le tube. C'est là un avantage très appréciable, particulièrement pour la radiographie des 
corps de très petiles dimensions, les dents par exemple. On peut, si le foyer est suffisamment fin, 
opérer à une dislance très courte, ce qui, pour la méme netteté d'image, ne demande qu'une 
consommation d'énergie moindre. 

Tant qu'à présent les laboratoires des usines Philips ont étudié et mis au point deux tubes pour 
la radiographie; l'un du type dentaire pouvant fonctionner sur un vollage effectif de 45000 volts et 
admettre 15 mA. durant 20 secondes; l’autre, le type B, admet 70 kv. effectis et 60 mA. Le tube 
Philips Métalix auto-protecteur pour thérapie profonde est à l'étude et les expériences sont arrivées 
à un point tel qu'on espère d'ici peu de temps pouvoir vous présenter un tube de 200 kv. et plus. 


ANALYSES 


RADIOLOGIE 
RAYONS X 


GÉNÉ , 


PHYSIQUE 


J. A. Crowther (Cambridge). — Étude sur la 
production des rayons X. (Brit. Journ. of Rad. 
Rôntg. Soc. S”), ХХ, n° 79, Avril 1924, р. 61.) 


Étudiant comparativement l'emploi des ampoules à 
gaz el Coolidge, à l'aide de différents appareils pro- 
ducteurs de courant, ап point de vue : potentiel et 
intensité du courant, intensité et qualité des rayons 
émis. C. formule les conclusions générales suivantes : 

1° L'intensilé des radiations est proportionnelle au 
produit valeur instantanée du courant >< carré de la 
difference de potentiel; — 2» l'anpoule Coolidge fonc- 
tionne comme soupape thermoinique très au-dessous 
du voltage de saturation: le manque de proportion- 
nalité entre le courant fourni et le rendement obtenu 
(dans le fonctionnement sur bobine) provient d'une 
variation de la forme de l'onde secondaire due à la 
résistance décroissante dans l'ampoule; — 5» Pinten- 
sité maximum du courant dans une ampoule est pro- 
portionnelle à V? — VE; — 4 en circuit ouvert le 
voltage maximum du secondaire est proportionnel à 
la valeur du courant primaire de rupture; — 5* pour 
une ampoule à gaz. le carré du voltage maximum du 
secondaire est à peu prés proportionnel au courant 
de rupture; — 6* dans une ampoule à gaz fonction- 
nant sur transformateur la décharge est oscillante 
(env. 2000 périodes par sec.). C. rapporte des don- 
nées résultant de l'étude des interrupteurs électro- 
lytiques. MOREL-Kanx. 


APPAREILS ET TECHNIQUE 


L. Delherm (Paris). — Lunettes anti-x (Bulletin 
officiel de la Societé francaise d'Electrothérapie et 
de Radiologie, Juin 1924, p. 151 et 152.) 


Ce modèle est caractérisé : 1° par des verres anti-X, - 


taillés suivant l'œil de l'opérateur; — 2» des verres 
très larges et très épais, de facon à protéger l'œil 
contre les ravons lui arrivant directement; — 3° des 
coques de plomb latérales avant de bas en haut 
5 mm. et sur le côté 5 mm. d'épaisseur, coques dou- 
blées extérieurement de maillechort et intérieurement 
de drap de billard. 

Grâce à des détails de construction, ces lunettes, 
qui ne sonl pas particulièrement lourdes, peuvent 
ètre portées sans fatigue. A. LAOUERRIÈRE. 


Н. Clark (New-York). — Mesures d'ionisation à 
l'aide d'une petite chambre de bakélite et d'am- 
broide; application au dosage des rayons X. 
(Amer. Journ. of Rôntjen and Rad., Xl, n° 5, 
Mai 1921. p. 449.) 


Après avoir rappelé la théorie des chambres d'ioni- 
salion composées d'éléments légers, €. décrit la 
chambre d'expérience qu'il a concue (électrode cen- 
trale en bakélite, électrode externe en bakélite, 
toutes deux recouvertes d'un vernis spécial; isolement 
à l'ambroide et à la paraffine; la chambre d'ionisa- 
tion conlient environ 0,450 c. c. d'air! et la chambre 
étalon (chambre en laiton à trois électrodes, maintenue 
à un potentiel élevé par une batterie; l'élecirode 
médiane est reliée à l'électrometre, les deux latérales 
étant à la terre). Le faisceau de rayons X. paral- 
lèles, doit traverser lá chambre axialement à distance 
telle des électrodes et des autres parties que celles- 
ci ne puissent ètre frappées par les électrons de 
l'air ionisé; il doit ensuite s'échapper librement pour 
éviter les radiations secondaires. C. définit le volume 
d'air sur lequel porte la mesure de l'ionisation ; il 
décrit l'électrométre placé à une distance de 1. m. 50 
de la chambre d'ionisation, la source de rayons uti- 
lisée (Coolidge Standard) et les précautions à prendre 
pour les mesures. Dans deux chapitres, €. étudie : 
1* Les données obtenues avec la chambre d'expé- 
riences et la chambre étalon; — 2 le rôle que joue 
l'angle d'incidence des rayons sur le courant d'ioni- 
sation dans la chambre d'expériences. 

MOREL- KANN. 


H. Moore (Angleterre). — Sur la qualité des 
rayons X émis par des ampoules, à cathode 
incandescente; ou à gaz, fonctionnant sur diffé- 
rents types d'appareils à haute tension. (Brit. 
Journ. of Rad. Róntg. Soc. S", XX, n° 79, Avril 
1924, p. 75.) 


L'A. résume ainsi ses recherches. Les radiations X 
émises, ayant été étudiées : 1° par absorption; — 
9° par analvse spectrale en employant soit une bobine, 
soil un appareil Snook, soit un appareil à haute ten- 
sion à courant direct. Rangés en ordre tel que les 
radiations aient le minimum d'hélérogénéité, on 
trouve : 

1° L'appareillage à tension constante (pour les deux 
catégories de tubes); — 2° l'appareil Snook et la 
bobine pour le tube à gaz; — 3 l'appareil Snook 
pour tube Coolidge; — 4 la bobine pour tube Coo- 
lidge. 

L'analyse spectrale montre : 1° que le faisceau de 
rayons X d'un tube fonctionnant sur bobine de trans- 
formateur n'est que tiés approximativement fonction 
de l'étincelle équivalente : — 2° que si l'appareillage 
à tension constante donne aux tubes Coolidge ou à 
gaz une eflicacité de méme ordre, celle-ci est moindre 
pour un tube Coolidge fonctionnant sur les autres 
appareils. M. conclut en notant les avantages sui- 
vants de l'appareillage à tension constante. 

1° Homogénéité des radiations émises; la qualité 
des rayons n'élant fonction que du voltage; — 
% plus grande efficacité du faisceau de rayons: 
— 5 mesure de la quantité émise en milliamperes- 


Jovis st DL. RADIOLOGIE. — Tome VHI, n° II, Novembre 1921. a 


914 


secondes (quel que soit le voltage); — 4° la qualité 
du rayonnement est fonction du seul voltage; — 
9* possibilité de mesures exactes et de possibilité de 
toujours se trouver dans des conditions analogues. 
MOREL-KAIIN. 


L.-G. Heilbron (Aınslterdaın). — Technique radio- 
graphique moderne. (Bri. Journ. of Had. 
Rôntg. Soc. S), n? 79, XX, Avril 1924, р. 55.) 


Communication faite à la Röntgen Society concer- 
nant l'appareillare (ampoules, nature du foyer, em- 
ploi du Potter Bukky, ...) et la technique. 

MOREL-KAHN. 


RADIODIAGNOSTIC 


OS, CRANE, ARTICULATIONS 


Froment, Leriche et Decbaume (Lyon). — Ex- 
ploration radiologique de la cavité sous-arach- 
noidienne par le lipiodol et tumeur intra-mé- 
dullaire. (Lyon Médical, 27 janvier 1924, p. 121- 
122.) 


Les A. insistent sur l'intérét des 
faites еп série pour 
médullaires. 

Chez un de leurs malades ils purent faire les con- 
stalations suivantes : 

Une demi-heure après l'injection. la colonne de 
lipiodul n'a pas dépassé le corps vertébral de D, et 
présente un étranglement au niveau de la partie 
supérieure de D,. Au-dessus de cet étranglement, le 
lipiodol s'accumule en cupule. 

Après :24 heures, la coulée de lipiodol (radiogra- 
phie en position assise) s'échelonne entre la partie 
supérieure de D, et la partie inférieure de Dg. En 
position de Treudelenburg, on a la méme image; 
seule la partie toute supérieure de la colonne lipio- 
dolée se modifie et s'egrene en chapelet. 

Les radiographies faites 48 et 72 heures après 
l'injection donnent, à peu de chose près, le méme 
aspect. L'extrémité inférieure de la colonne est arrétée 
en face de la partie inférieure de IA. 

En se basant sur ces radiographies en serie, les 
A. admirent l'existence d'une tumeur située en face 
des corps vertébraux compris entre C; et D, et 
s'étendant sans doute au-dessous. La laminectomie 
conlirma en tout*point ce diagnostic et montra la 
précision des renseignements fournis par la *nethode 
de Sicard perfectionnée par l'utilisation des radio- 
graphies en série. M. CHASSARD. 


radiographies 
le diagnostic des tumeurs 


Froment, Japiot el Dechaume (Lyon). — Explo- 
ration radiologique de la cavité sous-arach- 
noidienne par le lipiodol et tumeur médullaire. 
(Lyon Médical, 6 janvier 1924, p. 15-17.) 


Malade chez lequel l'examen clinique permettait de 
soupconuüuer l'existence d'une tumeur médullaire dont 
le niveau supérieur devait atteindre la septième racine 
cervicale. La radiographie, faite aprés injection. de 
1 c. c. de lipiodol dans la cavité sous-araclinoidienne. 
montra la colonne de lipiodol stagnant en face des 
corps verlébraux de €; et de D,, et s'arrétant en 
pointe eftilée au niveau du deuxième segment medul- 
laire dorsal. La radiographie précisa donc le dia- 
gnostic clinique de tumeur et décida l'intervention. 

M. Cuassamnp. 


R. Knox 'London). — Radiographie du crâne : 
sinus maxillaire. (Brit. Journ. of Radiol. (B. 1. 
R. 87), XIXN, n° 286, Mai 1924, p. 157.) 


Rayons X. 


K. continue dans cel article la série des études de 
technique de la radiographie du cràne (Cf. n” précé- 
dents du Brit. Journ. of Radiol.). Quatre positions 
peuvent être emplovées : 1° profil saus intérét à cause 
de la superposition des deux sinus; — 2 postéro- 
antérieure très importante et permettant, en faisant 
varier la position de la tête et le point d'impact du 
rayon normal, de multiplier les aspects du sinus, 
d'où la nécessité de bien définir la position choisie; 
— 5° poslero-supé. (eure. oblique en bas; — 4° oblique 
(Cf. Finzi, Archives of Rad., Avril 1918). On peut éga- 
lement emplover un film intra-buccal appliqué contre 
le palais osseux, le rayon normal passant par les 
molaires supérieures. 

К. décrit un appareil simple permettant de bien 
définir l'angle de la radiographie. De nombreux 
schémas ег radiographies illustrent cet article, 
comme les précédents. MOREL-KAHN. 


Japiot (Lyon). — Radiographie des fractures 
médianes du maxillaire inférieur. (Lyon M- 
dical, 6 janvier 1924, p. 11-12.) 


L'A. insiste sur les avantages, pour les fractures 
de la région menlonniére, de la vue cavaliere de l'os 
prise sur large film intra-buccal, procédé qui, d'ail- 
leurs, est classique à l'étranger. М. CHASSARD. 


Esau (Oscherleben-Bude). — Fissure nasale mó- 
diane par kyste dermoide congénital. (/"ortschr. 
auf d. Geb. der lióntg., Bd 51. НГЕ 2-5, Septembre 
1923.) 


L'A. a observé, chez une fillette de 17 ans, un kyste 
dermoide développé entre les os propres du nez 
(dont il avait émpeché la soudure médiane du cours 
du développement) et qui s'élait étendu vers le haut 
en refoulant le frontal. 

La radiographie permit de reconnaitre le siege et 
l'étendue de cette tumeur. qui fut enlevée aisément. 
permettant la suppression de la large fissure nasale 
qu'elle provoquait par écartement des os propres du 
nez et la guérison détinilive d'une dilTormilé particu- 
lièrement inestliéetique. > P. SPILLIAERT. 


Zollinger (Aarau, Suisse). — Fractures isolées des 
apophyses épineuses de la portion inférieure 
de la colonne cervicale et de la portion supé- 
rieurede la colonne dorsale par effort muscu- 
laire. (Fortschritte auf d. Geb. der Röntg., Bd 
91, Heft 2-5, Septembre 1925.) 


L'A. rappelle d'abord, en résumant les diverses 
observations antérieurement publiées sur ce sujet, 
qne l'on tend à considérer ces lésions comme fort 
rares : or il a pu en observer une quinzaine de cas 
en une seule année. Beaucoup de ces cas avaient 
d'ailleurs été méconnus, et la pratique systématique 


.dela radiographie lui a fait rectilier de nombreux 


diagnostics de « rupture musculaire », «inflammation 
périostique », voire simulation ! 

П s'agit en général d'hommes jeunes et la fracture 
se produit le plus souvent lors du soulèvement d'une 
charge, de travail à la pelle oude mise en route d'un 
lourd véhicule. 

L'A. décrit une série de svinptómes cliniques pou- 
vant faire penser à cette fracture et indique l'explo- 
ration radiographique comme susceptible de préciser 
le diagnostic dans la majorité des cas : quelques 
clichés. caractéristiques, montrant le. déplacement 
d'une ou plusieurs apoplivses. épineuses ou l'appari- 
tion d'un double contour à leur niveau, accompagnent 
d'ailleurs son article. 

Apres quelques hvpothèses sur les causes de cette 
lesion, qu'il attribue à un manque de coordination des 
mouvements de muscles puissants comme le trapèze, 


Rayons X. 


il résume brièvement les quinze cas qu'il a observés 
et termine en signalant qu'il a depuis observé six 
nouveaux cas en moins d'un an. Il s'agirait donc 
d'une lésion relativement fréquente, et de pronostic 
d'ailleurs relativement bon. P. SPILLIAERT. 


A. Feil, J. Roland et Vobockstael (Paris). — 
Les hommes sans oou. Considération sur la 
réduction numérique et le tassement des ver- 
tébres cervicales. (Revue d'Orthonédie, Juillet 
1924, p. 281 à 505 avec fig.) 


Aprés avoir dit qu'il s'agit plutót d'hommes à cou 
court, car il y a toujours une ébauche de cou. et 


` rappelé le cas princeps de Klippel-Feil, les A. signa- 
lent les cas publiés depuis et apportent un nouvel 
exemple de cette malformation cervicale. 


I! s'agit d'une femme de 25 ans, chez laquelle la 


515 


radiographie a montré qu'il existe une atrophie et un 
tassement trés prononcé de la colonne cervicale. 
L'atlas est normal, mais l'axis est uni à la troisième 
cervicale; au-dessous de ces deux vertébres on dis- 
lingue une masse osseuse composée de plusieurs 
vertébres, dont les corps sont soudés, tassés, leurs 
apophyses épineuses enchevétrées et réunies. 

Il semble bien exister nn spina-bifida, intéressant 


le tiers moyen du rachis cervical, spina-bifida qui est 
rejeté obliquement vers la droite ainsi que le mon- 
trent les radiographies intermaxillaires et du profil 
droit. LoUBiER. 


H. Schranz (Eppendoy.) — Sur un cas de gué- 
rison de fracture avec luxation des première 
et deuxième vertèbres cervicales. (Fortschritte 
auf d. Geb. der Róntg., Bd 31, Heft 5-6, Mars 
1994.) 


L'A. rappelle d'abord les différentes formes de 
fracture avec luxation de l'atlas et de l'axis, et décrit 
ensuite un cas personnel : à la suite d'une chute 
d'une hauteur de 8 métres, luxation de l'atlas et de 
| l'axis avec fracture de l'apophyse 
odontoide et refoulement del'atlas 
en arriére. 

Au bout de 3 mois, les mouve- 
ments de la téte étaient redevenus 
possibles, un peu moins amples 
qu'à l'état normal, la radiographie 
montrait cependant la persistance 
d'une angulation de l'axe longi- 
tudinal de la colonne vertébrale 
au niveau de l'atlas. Le patient 
avait pu cependant reprendre 
dans une certaine mesure son 
travail. 

Deux reproductions radiogra- 
phiques, malheureusement illisi- 
bles, illustrent cette observation. 

P. SPILLIAERT. 


Oudard et Jean (Toulon). — 
Arrét de développement de 
l'humérus consécutif à un 
traumatisme dans l'enfance. 
(Revue d'Orthopédie, Juillet 
1924, p. 555-557 avec fig.) 
Jeune recrue de 20 ans, présen- 

tant un raccourcissement du 

meinbre supérieur droit portant exclusivement sur 


516 


l'humérus, malformation consécutive à une chute du 
lit à l’âge de un an. 

A la radiographie l'humérus droit est non seule- 
ment raccourci, mais présente aussi un diamétre 
amoindri. La téte atrophiée présente une perte de 


P and 
A 


22 


Р 


substance en forme de У ouvert ‘en haut, près du col 
anatomique. 

Il y a donc eu au cours de la chute, non seulement 
fracture du col chirurgical, mais aussi lésion grave 
du cartilage de conjugaison, cause de l'arrél de dé- 
veloppement. LOUBIER. 


Desnoyers ct Il] (Paris.) — Pouces surnumé- 
raires et pouces bifides. (Revue d'Orthopédie, 
Juillet 1924, p. 545-348 avec fig.) 


Jeune femme de 24 ans présentant des malforma- 
tions congénitales des deux mains. 


Ces malformations sont symétriques et sont consti- 
tuées d'une part par un pouce surnuméraire et d'autre 


Rayons X. 


part par un pouce bifide. Le doigt rudimentaire a 
existé aux deux mains, mais a été amputé accidentel- 
lement par un traumatisme de l'enfance. 

Il est rare de voir sur le méme sujet les pouces 
bifides et les pouces surnuméraires ; d'où l'intérét de 
cette observation. LOURIER. 


C. Mau (Kiel.) — Les modifications radiologiques 
dans la paralysie de l'épaule des nouveau-nés 
et considérations particulières sur le prétendu 
déplacement latéral de l'épiphyse humérale 
supérieure. (Fortschr., auf d. Geb. der Rimtg., 
Ва 51, Heft 2-5, Septembre 1925.) 


Pour PA., les modificalions radiologiques consi- 
dérées comme caractéristiques dans la paralysie de 
l'épaule chez les nouveau-nés seraient le résultat 
uniquement de la projection anormale de l'humérus, 
due à la rotation interne trés accentuée que présente 
nature!lement le bras dans cette affection. 

L'article reproduit une série de schémas, calques 
de radiographies, qui montrent qu'on peul aisément 
obtenir un aspect tout à fait analogue chez un enfant 
sain, en mettant le bras en rotation interne forcée (ce 
qui n'est possible d'ailleurs que chez le jeune enfant: 
modification de direction de l'axe de la diaphyse hu- 
mérale, écartement anormal entre l'extrémité de Phu- 
mérus et la clavicule, déplacement latéral apparent de 
l'épiphyse humérale supérieure. P. SPILLIAERT. 


A. Mouchet et Noureddine Bey (Constantinople). 
— Sur une variété de polydactylie : doigt sup- 
plémentaire aberrant pédiculé. (Polydactylie 
transitoire de Pires de Lima.) (Bulletins et Me- 
moires de la Soc. Anatomique de Paris, Mars 1924. 
p. 215 avec fig.) 


Observation d'un nouveau-né qui ne présentait que 
cette malformation. Ebauche de phalange reliée par 
un pédicule assez court au bord externe du pouce. 
un peu au-dessus de l'articulation métacarpo-pha- 
langienne. | LOUDIER. 


Anton Kautzky-Bey (Vienne). — Un cas de tu- 
meur osseuse. (Fortschr. auf d. Geb. der Röntg. 
Bd 31, Heft 3-6, Mars 1921.) 


П s'agissait d'une énorme 
tumeur du fémur, à dévelop- 


présentait l'aspect radiologi- 
que d'une tumeur du périoste 
à l'intérieur de laquelle l'os 
restait visible et peu alléré. 

La malade mourut 8 ans el 
demi aprés le début de son 
affection. sans avoir fait au- 
cune mélaslase. 

L'examen histologique de la 
tumeur: ne fut malheureuse- 
ment pas pratiqué. 

P. SPILLIAERT. 


pement extrémement lent. qui 


P. Oberndoyer (Munich). 
— Spondylite tabétique. 
(Fortschr. auf d. Geb. der 


La lüntg., Bd 51, Heft 5-6, 
n (C Mars 1924.) 

A x 

ENO Observation d'une malade 


de 6» ans qui présentait des 
lésions complexes et considé- 
rables des vertèbres lombai- 
res. Lapremièrcet la deuxième 
lombaire étaient aplalies et rapprochées, tandis que 
la troisième était creusée de nodules considérables. 


е 


Rayons X. 017 


De nombreux nodules osseux étaient disséminés daus 
les espaces intervertébraux. et des exostoses nom- 
breuses autour des vertébres. . 

Eliminant l'ostéoinalacie et ostéoporose sénile, ГА. 
considère les modifications constatées comme des 
troubles trophiques consécutifs à un tabes évoluant 
depuis un temps considérable chez sa malade. 

P. SPILLIAERT. 


Félix Fleischner (Vienne). — Lésions multiples 
des épiphyses aux deux mains. Une localisa- 
tion jusqu'ici inconnue de l'ostéochondrite 
juvénile. (Fortsch. auf d. Geb. der Rüntg., Bd 
51, Heft 2-5, Septembre 1925.) 


L'A. relate d'une manière trés délaillée une obser- 
vation d'ostéochondrite juvénile (diagnostic auquel il 
arrive d'ailleurs uniquement par exclusion de toutes 
les affections susceptibles de provoquer des troubles 
analogues, en particulier la syphilis et la tubercu- 
lose). 

П s'agit d'une jeune fille de 14 ans, sans passé 
pathologique ni ltérédité suspecte, qui présentait une 
série de modifications de l'aepect des phalanges mé- 
dianes des deux mains, dont l'aspect radiologique est 
minulieusement décrit dans un arlicle : diminution 
de hauteur de l'épiphyse de la phalange médiane, qui 
est incurvée et modiliée dans sa structure, sans modi- 
fications de la diaphvse, ct cela des deux côtés. 

Des lésions moins accentuées exislaient également 
aux doigts voisins du médius des 2 côtés. 

P. SPILLIAERT. 


Japiot et Broca (Lyon). — Double ostéo-arthro- 
pathie tabétique de la hanche. (Lyon Médical, 
2 mars 1924, p. 272-274.) 


Les radiographies montrent des lésions considé- 
rables des deux hanches. A côlé de lésions destruc- 
Lives de l'os avec raréfaction trabéculaire, fractures 
multiples et luxation, on note de la périostite avec 
formation d'ostéophytes réalisant le type Aypertro- 
phique. M. CHASSARD. 


Leo Reich (Vienne). — Un cas de carie de la 
symphyse pubienne diagnostiquée comme 
ostéosarcome. (Fortschrilte auf d. Geb. der 
lientg., Bd 51, Heft 5-6, Mars 1924.) 


Chez une malade hospitalisée pour troubles diges- 
tifs, la radiographie montrait une perte de substance, 
à contours mal délimités, de la symphyse pubienne 
avec quelques néoformations osseuses aux environs. 
On tit le diagnostic d'ostéosarcome de la svmphyse, 
avec métastases gangiionnaires. 

Quelques mois aprés, la malade mourut et l'autopsie 
révéla une tuberculose de l'intestin, des trompes, de 
lasymphyse avec tuberculose caséeuse des ganglions 
inguinaux. 

L'A. montre les difficultés du diagnostic radiolo- 
gique dans un cas de ce genre el les erreurs aux- 
quelles l'interprétation seule des images peut con- 
duire. P. SPILLIAERT. 


Guido Engelmann (Vienne). — Un cas d'absence 
congénitale du fémur, avec développement de 
Pos apres la naissance. (Fortschritte auf d. Geb. 
der Renty., Bd 51, Heft 2-5, Septembre 1925.) 


Relation extrémement détaillée d'une observation 
très intéressante, l'absence de l'os, puis son déve- 
loppement, ayant été suivis peudant plusieurs années 
par la radiographie. 

19 jours apres la naissance aucune trace de fémur 
n'élait visible à gauche et le genou gauche se pro- 
jette sur la radiographie prise à ce moment à la 
теше hauteur que le point d'ossilicalion. du grand 
trochanter droil.; | 


Des radiographies, pratiquées à des intervalles de 
quelques mois, révélèrent un développement pro- 
gressif de l'os, qui à deux ans était plus court encore 
de moitié que le fémur droit, et plus épais que lui. 

Cette observation fournit à l'A. l’occasion d'une 
revue de cas analogues déjà publiés, qui intéressent 
le plus souvent, d'ailleurs, les deux femurs simulta- 
nément. 

L'extension continue, pratiquée dans quelques cas, 
parait avoir favorisé nettement le développement de 
l'os, mais une correction orthopédique ultérieure 
demeure le plus souvent indispensable. Dans le cas 
ci-dessus, le port d'une chaussure à semelle surélevée 
a suffi pour permettre une marche normale. 

^ P. SPILLIAERT. 


E. Allenbach (Strasbourg). — Intervention con- 
servatrice dans la tuberculose articulaire. 
(Revue d'Orthopédie, Juillet 1924, p. 351-553 
avec fig.) 


Observation d'un enfant de 3 ans atteint de tuber- 
culose de la hanche gauche et chez lequel une inter- 
vention précoce a permis de sauver l'articulalion 
menacée et meme, dit l'A., la vie du inalade. 

La radiographie montrait un foyer de la dimension 
d'une piéce de 1 franc, régulier, développé dans le 
massif trochantérien et le tiers externe du col fémoral. 
И s'agit d'un foyer tuberculeux avec présence de 
séquestre. 

L'A. est intervenu el a obtenu un résultat favos 
rable. 

Un diagnoslie précoce est donc de la plus haute 
importance. « Pour le faire, un examen radiogra- 
phique est absolument indispensable. И aide non 
seulement à découvrir la lésion, mais il nous oriente 
encore sur son étendue et permet de choisir la voie 
d'accés la plus favorable. Dans notre cas particulier 
les données radiographiques et la lésion anatomique 
étaient absolument superposables. » 

LOUBIER. 


G. Caussade, P. Moulonguet-Doléris, et J. Sur- 
mont (Paris. — Contribution à l'étude anato- 
mique et radiologique du myélome, à propos 
d'un cas de myélome du cou-de-pied (myélooy- 
tome) avec métatarses multiples. (Bull. et Mém. 
de la Sociélé Anatomique de Paris, Mars 1924, 
p. 218 à 228 avec fig.) 


Homme de 77 ans atteint de sarcome myéloblas- 
lique du tibia. Les radiographies montraient une 
ostéoporose du tibia, étendue de l'épiphyse inférieure 
jusqu'au tiers supérieur de l'os. L'os apparait gri- 
saillé et inarbré avec des trainées alternantes, claires 
et obscures. Au tiers moyen, un séquestre appa- 
rait, plus obscur, au milieu d'un halo clair. 

En somme aspect trés différent de celui qu'on a 
coutume de trouver dans les sarcomes osseux dont 
les A. rappellent les 5 types classiques. 

LOUBIER. 


Paul Carlier (Strasbourg). — Os surnuméraire 
rare du tarse. (Bull. et Mém. de la Société ana- 
tomique de Paris et de Strasbourg, Mars 1924, 
p. 212.) 


Os surnuméraire chez un jeune homme de 19 ans 
ne présentant aucune autre anomalie du squelette. 

Cliniquement, l'os déterminail une voussure nette 
de la ligne du bord interne du pied, juste eu arriére 
de la base du premier métatarsien. 

A la radiographie l'os apparut nettement appliqué 
contre la face interne du premier cunéiforme, en son 
milieu, et séparé de lui par une mince zone trans- 
parente. 


518 


L'opération apprit que l'os surnuméraire était 
étroitement articulé avec le cunéiforme. 


LOUBIER. 


G. Jean (Toulon). — Exostose sus-calcanéenne. 
(Revue d'Orthopédie, Juillet 1924, p. 339-541 
avec fig.) 


Soldat serbe, 52 ans, entré à l'hópital pour défor- 
mation du talon. Il 
existe, en effet, au- 
dessus du talon 
une  tuméfaction 
arrondie du méme 
volume que le ta- 
lon. Il est difficile 
de préciser le dé- 
but de l'affection. 

A la radiogra- 
phie : volumineuse 
exostose donnant 
l'impression d’un 
calcanéum bifurqué. L'exostose se continue sans 
aucune ligne de démarcation avec le tissu spongieux 
du corps de l'os. 

La face supérieure de l'exostose légèrement concave 
donne insertion au tendon d'Achille nettement visible 
sur le cliché. LOUBIER. 


APPAREIL CIRCULATOIRE 


Bonnamour et Badolle (Lyon). — L'aorte thora- 
oique chez le vieillard. (Lyon Médical, 17 février 
1924, p. 210-214.) 


Ayant examiné systématiquement une centaine 
d'individus qui avaient dépassé la soixantaine, les A. 
ont pu les grouper en trois types: 

1* type: De face, aorte flexueuse débordant à droite 
et à gauche, avec accentuation netle de l'arc aor- 
tique et surélévation de la crosse. Battements très 
affaiblis. En О. A. D., pédicule parfois légèrement 
allongé en arrière, mais aorte descendante invisible 
sur toute sa hauteur. Ce type est rencontré dans 
85 0/0 des cas. 

2° type: En oblique, crosse de l'aorte entièrement 
visible; aorte descendante visible jusqu'au hile. 
15 0/0 des cas. 

9* type : Aorte descendante visible sur toute sa liau- 
teur jusqu'au diaphragme. 2 0,0 des cas. 

Les A. concluent que l'aorte sénile est surtout une 
aorte flexueuse et surélevée, dont la visibilité jus- 
qu'au hile est rare et jusqu'au diaphragme, excep- 
tionnelle. 

Plusieurs des sujets chez lesquels l'aorte descen- 
dante élait visible se trouvaient étre des emphysé- 
mateux. Les A. en déduisent que ce fait n'est pas en 
faveur de l'opinion d'aprés laquelle l'ombre aortique 
médiastinale est effacée par la clarlé des poumons, 
des grosses bronches et de la trachée. Ils pensent 
que l'opacité de l'aorte descendante est due à l'état 
de la paroi quelquefois athéromateuse, souvent sim- 
plement dure et sclérosée. M. CHassARD. 


Р.-С. Hodges (Pékin). — Comparaison entre la 
téléradiographie et l'orthodiagramme. (Amer. 
Journal of Rentgen. and Rad., Xl, n°5, Mai 1924.) 


L'A. a comparé les résullats obtenus à l'aide de 
ces deux méthodes (téléradiographie à 2 mètres, le 
sujet assis en inspiration et l'ampoule formant avec 
la verticale un angle de 20°. Orthodiagraimime, le sujet 
assis droit, respirant tranquillement.) 

De ses expériences il résulte que dans ces condi- 


Rayons X. 


tions on constate des différences notables ; si dans 
les deux méthodes le sujet est assis droit, les diffé- 
rences sont moindres et sont toujours inférieures à 
10 0/0 si dans lee deux cas il respire tranquillement. 


MOoREL-KAHN. 


Hans v. Hecker (Francfort). — Coeur « en cui- 
rasse » de degré très marqué découvert for- 
tuitement. (Fortschritte auf d. Geb. der Riænt.. 
Bd 51, Ней 2-5, Septembre 1925.) 


Chez un individu jeune (32 ans) et en parfaite santé, 
l'examen radiologique flt découvrir une véritable 
cuirasse péricardique calcifiée autour de la plus 
grande partie du cœur, enveloppant les deux ventri- 
cules et la presque totalité des deux oreillettes. 

Aucun trouble circulatoire ne révélait l'existence 
de cette péricardite calculeuse, que rien dans le passé : 
pathologique du malade ne pouvait faire soupconner. 

L'article est accompagné d'une reproduction de 
trois clichés radiographiques et de schémas qui com- 
plétent cette curieuse observation. 


P. SPILLIAERT. 


H. Sachs (Berlin). — Anévrisme de l'aorte des- 
cendante avec tuméfaction pulsatile sous la 
olavicule gauche. (Fortschritte auf d. Geb. der 
Hóntg., Bd 51, Heft 2-5, Septembre 1925.) 


Observation intéressante par le volume de l’ané- 
vrisme et le siège anormal de la tuméfaction pulsa- 
tile à laquelle il avait donné naissance. 

9 schémas reproduisent l'aspect de la lésion d'aprés 
des radiographies failes sous différentes incidences, 
el avec des rayons de pénétration trés dillérente qui 
permettent la discrimination des ombres aorlique et 
cardiaque mème dans les zones où celles-ci sont 
superposées. 

Malgré le volume de la tumeur anévrismale et en 
raison de son siége particulier, il n'y avait presque 
aucun phénoméne de compression du cóté des 
organes voisins (larynx, trachée, bronches, œso- 
phage). Р. SPILLIAERT. 


L. Dünner et A. Calm (Berlin). — Radiologie des 
vaisseaux et spécialement des vaisseaux du 
poumon chez l'homme vivant. (Fortschritte auf 
d. Geb. der Rüntg., Bd 51, Heft 5-6, Mars 1924.) 


Les A. pratiquent l'injection intra-veineuse d'iodure 
de sodium à 10 ou 15 0/0 qui, se diffusant dans le 
sang, rend opaques les vaisseaux sur son parcours. 
ZU cm. suffisent pour dessiner le trajet des veines 
depuis le pli du coude, où se fait l'injection, jusqu'au 
cœur 

Pour rendie visibles les vaisseaux pulmonaires, 
100 à 150 cin? de solution sont nécessaires. Les acci- 
dents provoqués par ces doses énormes seraient 
iusignitiants, ce qui parait difficile à admettre et serait 
à vérilier avant de renouveler l'expérience. 

Les radiographies mettent en évideuce l'abouche- 
ment de la veine dans le cœur et la présence des val- 
vules, qui se traduisent par des étranglements suc- 
cessifs de l'image. 

Au niveau du poumon, les clichés montrent les 
fines ramifications vasculaires qui accompagnent les 
bronches et permettent d'élucider certains points dis- 
cutés de la constilution des ombres hilaires par 
exemple. 

L'article est accompagné d'un cliché reproduisant 
l'aspect de la veine humérale et axillaire, qui appa- 
rait en elfet avec la plus grande netteté, même à tra- 
vers l'ombre des os. P. SPILLIAERT. 


Rayons X. 519 


APPAREIL DIGESTIF 


R. Lenk (Vienne). — Sur la mise en évidence par 
l'examen radiologique de corps étrangers non 
opaques de l'eesophage. (Fortschritte auf d. Geb. 
der Hóngt., Bd M, Heft 5-6, Mars 1924.) 


Dans cel article, ГА. relate deux observations 
dans lesquelles la nature particulière du corps 
étranger a permis le diagnostic, bien que ces corps 
ne fussent pas opaques aux rayons. 

Dans le premier cas, il s'agissait d'un fragment de 
cartilage de veau, devenu visible à la radioscopie 
parce que la bouillie barytée l'avait imbibé peu à'peu 
et aussi parce qu'il présentait à la partie supérieure 
une cavité où la substance opaque s'était accumulée. 
Ce fragment avail 5 cm. de long, et le malade l'avait 
avalé avec son potage sans s'en apercevoir ! 

Dans le second cas il s'agissait d'un fragment de 
viande qui s’élail imbibé également de bouillie 
opaque à la suite de l'ingestion d'une grande quan- 
ше de solution barytée. P. SPILLIAERT. 


P. Alinat et P. Cazejust (Montpellier). — Diver- 
ticule congénital de la paroi latérale haute de 
l'hypopharynx (Archives d'Electricité médicale 
cl de Physiothéva, ie du cancer, Juillet 1924, 
n° 902, р. 202.) | 


Les A. rapportent l'observation d'un homme de 
bonne santé habituelle venant consulter pour dys- 
phagie. Ils pratiquèrent chez ce sujet une œsopha- 
goscopie el un examen radiolozique. 

L'examen radiologique fut fait par la radioscopie, 
confirmé par la radiographie. 

En position frontale la coulée opaque est suivie 
sous l'écran sans rien déceler d'anormal. Au con- 
traire, en position oblique antérieure droite, on cons- 
tale que le bol opaque, au lieu de descendre directe - 
ment le long de l'eesophage, fait un crochet avant de 
poursuivre sa roule. L'opération étant répétée plu- 
sieurs fois, le phénomène se reproduit avec la mème 
netteté, mais la bouillie ne stalionne pas dans cette 
invaginalion où elle ne fait que passer. Le siege de 
celle eclasie est au-dessus de l'eesophage au voisi- 
nage immédiat de la bouche œsophagienne. 

Les A. pensent qu'il s'agit d'un diverticule congé- 
nilal, reliquat d'une fistule branchiale, semblable à 
ceux décrits par Albrecht. LOUDBIER. 


R.-A. Rendich J.-F. Connors (New-York). — 
L'estomac en cascade (Étude sur l'estomac 
biloculaire par pression). (Surg. Gynec. Obst., 
XXXVII, u* 6, Juin 1924, 771.) 


L'estomac en cascade résulle de l'aspect « en 
poche » de la paroi postérieure dela région cardiaque 
qui se distend avant que se remplisse l'extrémité 
inférieure de l'estomac, ce remplissage se faisant « en 
cascade ». D'une revue générale sur ce sujet, par 
Webster, il résulte qu'aucun signe ne permet jusqu'à 
present de différencier la nature organique ou spas- 
inodique de cet aspect. 

Dans l'estomac en cascade la paroi gastrique pos- 
Lérieure occupe un plan plus postérieur dans la por- 
поп cardiaque que dans la portion inférieure, d'où 
séparation plus ou moins complete de ces deux por- 
tions réalisant des aspects variables de biloculation 
plus ou moins complète s'accompagnant, dans les cas 
plus accusés, de retention. de 6 heures. Cette défor- 
mation résulte d'une pression sur la paroi gastrique 
postérieure due le plus souvent à la distension de 
l'angle splénique, plus rarement à des tumeurs péri- 
Lonéales. 

Les А. ne croient pas que le spasme soit suscep- 
tible de provoquer cette déformation non plus que 


des adhérences; d'autres affections du tube digestif 
peuvent l'accompagner sans pour cela en étre la 
cause. 

Certains symptómes accompagnent l'estomac en 
cascade, pour ainsi dire pathognomoniques : 

Pesanteur dans l'hypocondre gauche, continue par 
périodes, aggravée par la constipalion, soulagée par 
l'expulsion de gaz ou de matières ; renvois; palpita- 
tions; géne moiudre aprés un grand repas.... 

L'estomac en cascade peut n'étre pas un état per- 
manent élant fonction de la distension de l'angle splé- 
nique; les A. ont pu le reproduire expérimentale- 
ment. MOREL-KAHN. 


Théodore Wilhelm (Strasbourg). — Récidive 
tardive d'un cancer de l'estomac. (Bull. et Mém. 
de la Société anatomique de Paris et de Stras- 
bourg, Mars 1924, p. 265-269, avec fig.) 


Malade de 60 ans opéré pour la première fois en 
aoùt 1915 : adéno-carcinome du pylore qui avait 
envahi toutes les couches de la paroi stomacale, donc 
cancer déjà avancé. 

En février 1924, c'est-à-dire 10 ans 1/2 aprés, on con- 
state une récidive. 

La radiographie /fig.) faite à ce moment donnait des 


renseignements intéressants : après remplissage 
apparaissait une image lacunaire de la grande cour- 
bure qui se continuait vers la tranche proximale de 
l'ancienne section. La bouche anastomolique ne 
fonctionnait pas du tout. Trois heures après, l'esto- 
mac était complétement rempli et on ne voyait que 
quelques rares traces de baryum qui avaient franchi 
l'anastomose. 

Le malade fut opéré à nouveau. Suites opératoires 
bonnes. LOUBIER. 


Ronneaux (Paris). — Trois cas d'ulcus calleux 
volumineux de l'estomac avec transformation 
cancéreuse tardive. (Bulletin officiel de la So- 
ciélé francaise d'Electrothérapie et de Radiologie, 
Juin 1924, p. 156 à 160 avec 4 figures.) 


Il s'agit de trois femmes (62, 60 et 65 ans) ayant eu 
loutes trois, entre 19 et 21 ans, une grande hématé- 
mèse,avec crises gastriques violentes diagnostiquées 
ulcère gastrique. Chez toutes trois guérisons rapides 
par régime, accalinie prolongée (41, 42, 45 ans) sans 
aucun trouble gastrique, sans aucune précautionali- 
mentaire. Brusquement, à 60, 62, 65 ans, crises dou- 
loureuses violentes, amaigrissement:sans aucun autre 


520 


symptôme ; c'est au bout de 8 à 12 semaines qu'on a 
recours à la radiographie. Chez toutes trois, ulcus 
de la petite courbure avec niche de Haudeck volu- 
mineuse, déformation permanente de la région cor- 
respondante de la grande courbure, avec aspect déchi- 
queté, rélrécissement de la région médio-gastrique. 
En somme, transformation cancéreuse étendue huit à 
douze semaines aprés le début des douleurs (deux 
des malades ont été opérées sans résultat) ; il aurait 
été utile de pouvoir faire l'examen radiologique beau- 
coup plus tôt et il faudrait poser comme principe 
que les porteurs d'ulcus, méme paraissant tout à fait 
guéris, devraient être systémaliquement radioscopiés. 
A. LAQUERRIÈRE. 


P. Le Noir et M. Bariéty (Paris). — Les diverti- 
cules du duodénum. (La Médecine, Juillet 1924, 
р. 108.) 


Revue générale 'dans laquelle les A. étudient la 
pathogénie, les signes cliniques, l'évolution et le trai- 
tement. : 

ils rappellent les signes radiologiques. L'ombre du 
diverticule a trois caracères : elle est insensible à la 
palpation, elle est mobile sous le doigt, elle esl per- 
sistanle. Volume, en général, d'un dé à coudre. , 

L'examen radiologique perinet d'étudier le remplis- 
sage du diverticule, sa communication plus ou moins 
facile avec l'intestin. 

Dans l'interprétation de l'image il у а plusieurs 
diflicullés de diagnostic; il faudra éliminer les calculs 
biliaires et rénaux, la simple dilatation de l'ampoule 
de Vater, l’ulcère du duodénum, les diverticules gas- 
triques. LouniER. 


A. Cade (Lyon). Dyspepsie hypersthénique de la 
cholélithiase chronique. Son diagnostic avec 
l'uleus duodénal. (La Médecine, Juillet 1924, 
р. 709.) 


La radioscopie sera d'un précieux secours pour le 
diagnostic de la cholélithiase chronique sous ва 
forme dyspeptique avec l'ulcus gastro-duodenal. 

Elle permettra d'abord de préciser la localisation 
d'une zone douloureuse à la pression. L'obliquite 
anormale de l'estomac qui parait attiré vers la droite 
avec fixation sous-hépalique de la region pylorique 
constitue un bon argument en faveur de la cholécys- 
tile. La sténose pylorique plaide pour l'uleus sans 
ètre pathognomonique; de mème les modilicalions de 
la реше courbure. 

Il est bien évident que la constatation d'un diverti- 
cule ou d'une niche tranche la question. 

La radiographie en série peut également donner de 
précieux renseignements. 

Entin la radiographie de la vésicule et des voies 
biliaires ne doit pas etre négligée et permet de décou- 
vrir des calculs ou une vésieule hvpertrophiée, 

Lovnin. 


Heinz Beck (Berlin). — Contribution casuistique 
au diagnostic de la sténose, duodénale. (lo:t- 
schrilte auf d. Geb. der Rönty., Bd 51, Heft 5-6, 
Mars 1924.) 


Observation d'une malade chez laquelle l'examen 
radioscopique faisait penser à une sténose duode- 
nale par ulcus, énorme dilatation de l'estomac et du 
bulbe duodenal, péristaltisme violent, gros résidu 
gastrique apres # heures : à ce moment, image diver- 
lieulaire près du bulbe avec pelite poche gazeuse à 
sa parlie supéricure. 

D'autres examens radioscopiques firent ajouter au 
diagnostic de sténose duodenale sous-valerienne celui 
de sténose de l'iléon inférieur. 

L'opération montra qu'il s'agissait d'une sténose de 


Rayons X. 


l'iéon ‘раг lésions tuberculeuses à point de départ 
illéo-cacal. 

Par contre, l'autopsie (la mort étant survenue 
24 heures après l'opération) montra l'absence de toute 
Sténose duodénale, et l'existence d'une sténose trés 
serrée du côlon transverse à sa partie moyenne, que 
ni les examens antérieurs, ni l'opération n'avaient fait 
soupconner. 

La pseudo-sténose duodénale était provoquée par 
la compression de cette partie de l'inteslin par une 
tumeur tuberculeuse développée autour du côlon 
transverse. P. SPILLIAERT. 


O. Fritz (Innsbrück). — Mise en évidence par 
l'examen radiologique de la présence d'ascaris 
dans le tube digestif. (Fortschritte auf d. Geb. 
der Rüntg., Bd 51, Heft 5-6, Mars 1921.) 


La présence d'ascaris dans l'intestin gréle peut 
ètre assez fréquemment mise en évidence quand 
l'examen radiologique est pratiqué d'une demi-heure 
à deux heures après ingestion d'un repas opaque. 
Ces nématodes apparaissent comme des taches 
claires, allongées. à extrémités eflilées, et d'une lar- 
geur de 4 à 6 mm. 

Si l'examen est pratiqué plus tardivement, on peut 
parfois observer une image extrèmement curieuse; 
quand la bouillie opaque a pénétré dans le tube 
digestif du ver : celui-ci apparait comme une mince 
ligne opaque, longue de 10 à 15 cm., large de quelques 
millimétres. Les mouvements de l'animal, qui sont 
tres actifs, peuvent méme elre observés dans ce cas. 

Plusieurs clichés, montrant trés nettement les as- 
pecls ci-dessus décrits, accompagnent cet article. 

P. SPILLIAERT. 


Ernst Regnier (Vienne). — L'invagination iléo- 
cæcale et son aspect radiologique. (Fortschritte 
auf d. Geb. der liönty., Bd 32, Hert 5-6, 
Mars 1924.) 


Aprés avoir passé en revue différentes observa- 
tions récemment publiées sur ce sujet, ГА. relate 
longuement un cas d'invaginalion particulièrement 
typique observé par lui chez un enfant de 15 ans : 
l'intestin grêle ct le eciecum étaient refoulés dans le 
colon ascendant et jusqu'au milieu du transverse, el 
l'on dut réséquer près de 20 cm. d'intestin lors de 
l'intervention. 

L'examen radiologique dans un cas de ce genre 
montre toute une série de modiications de l’aspecl 
du tube digestif qui aident puissamment au «lia- 
gnostic. Pour PA., les signes principaux sont : 

1° Aprés l'absorption 4 un repas opaque : 

Sténose à l'entrée de l'invagination. 

Absence de toule image du cecum et parfois du 
cólon ascendant. 

Formation au niveau de l'hypocondre droit d'une 
étroite bande peu opaque, représentant la lunnère 
rétrécie de l'intestin invaginé, sans mouvements 
péristaltiques visibles. 

2 Aprés administration d'un lavement opaque : 

Aspect dillérent du précédent, parce que le rem- 
plissage du côlon peut se faire par infiltration autour 
de lintestin invaginé; dans ce саз, en obtient une 
bande peu opaque, enveloppant comme uu manteau 
l'intestin invaginé dont la lumiere peul parlois à sun 
tour se remplir, réalisant une image tout à fait 
caracteristique. P. SPILLIAERT. 


Lilly Pokorny (Prague). — Recherches radio- 
logiques sur l’action du charbon animal sur le 
météorisme (Fortschrite auf d. Geb. der Rüntg., 
Bu 51, Ней 2-5, Sept. 1925.) 


Arlicle consacré à la relation des heureux elTets de 
l'absorption de charbon animal, délavé dans l'eau, 


fiayons X. 


sur le météorisme abdominal. au cours des affec- 
tions les plus diverses du tube digestif. 

L'emploi de cette substance, qui agit parfois à des 
doses remarquablement faibles. permet la suppres- 


sion des phénoménes douloureux que provoque 


la distension de l'intestin par les gaz et facilite 
l'étude radiologique du tube digestif en supprimant 
les compressions, déformations el déplacements de 
l'estomac qui génent parfois considérablement l'exa- 
men. 

L'ingestion de charbon animal enfin permettrait 
d'obtenir à coup sür des radiographies irréprochables 
de l'appareil urinaire : cette application, encore à 
l'étude, fera l'objet d'un article ultérieur. 


P. SPILLIAERT. 


ORGANES GÉNITO-URINAIRES 


St-Portret (Pari-). — Recherches radiologiques 
sur la morbidité des organes génitaux de la 
femme. Utérus, trompes, ovaires. (Bulletin offi- 
ciel de la Société française d'Electrothérapie et de 
Radiologie, Juin 1924, p. 173 à 119.) 


Technique. — Sujet purgé ou soigneusement lave- 
menté. Insufflation, colique- Cliché placé sous les 
fesses, la malade étant dans la position du « cavalier 
sachant monter à cheval ». Muscles abdominaux 
complètement relàchés pour permettre l'introduction 
d'un localisateur pénétrant profondément dans la 
région ombilicale et hypogastrique. Intensité 20 Ma, 
35 000 volts environ. Poses, 12 à 15 secondes avec 
2 écrans renforcateurs. 

Résultats. — L'A. présente un certain nombre de 
films sur lesquels on voit l'utérus et les ovaires, ce 
qui permet de compléter les diagnostics faits par les 
méthodes classiques. On peut d'ailleurs obtenir des 
renseignements complémentaires en injectant l'utérus 
avec du lipiodol. A. LAQUERRIÈRE. 


G. Haret (Paris). — La radio-pelvimétrie et la 
radiographie de la grossesse. (Lu Médecine, 
Juin 1924, p. 695.) 


La radiologie peut ètre une aide précieuse pour 
l'accoucheur et cependant il semble bien que l'obsté- 
trique ne demande pas assez souvent à l'exploration 
radiologique les utiles renseignements qu'elle pour- 
rait en lirer. 

La radio-pelvimétrie renseigneraitl l'accoucheur sur 
la forme et les dimensions exactes des diamètres du 
bassin; la radiographie permet de diagnostiquer la 
grossesse gémellaire au 5* mois. 

L'A. rappelle les travaux de Fabre et termine en 
disant qu'avec les appareillages puissants, dont nous 
disposons actuellement. on obtient de très bons cli- 
chés de fetus in utero. LOUBIER. 


L. Papin (Paris). — La pyélographie dans la 
lithiase rénale et urétérale. (La Médecine. 
Juin 1924, p. 700.) 


L'application de la pyélographie à la азе rénale 
est importante. Elle permet, au point de vue du dia- 
gnostic différentiel, d'éliminer les taches qui ue sont 
pas des calculs rénaux, comme celles qui proviennent 
de la vésicule biliaire ou de cerlains.ganglions cré- 
(асёѕ ou, au contraire, d'affirmer que d'autres taches 
sont bien des calculs du rein. 

La pyélographie permet aussi de fixer la topogra- 
phie exacte des calculs, les dimensions et l'aspect 
du bassinet et des calices, et meme l'état du paren- 
clivme rénal. 

Cette exploration est simple et sans danger si on 


521 


observe certaines regles. Une substance non toxique, 
une pression faible, l'aspiration du liquide immédia- 
ment aprés l'exploration réduiront les inconvénients 
de cette méthode au minimum. LOUBIER. 


APPAREIL RESPIRATOIRE 
APPAREIL RESPIRATOIRE 


L. Bard (Lyon). — Le mégadiaphragme, forme 
idiopathique de la surélévation diaphragma- 
tique. (‘Annales de Médecine, Juillet 1924, p. 26 
à 45, avec fig.) 


Par le terme de mégadiaphragme. l'A. veut indi- 
quer que la forme principale et prédominante de 
celte malformation consiste essentiellement dans 
l'allongement anormal et idiopathique de l'hémi-dia- 
phragme intéressé dans tous ses diamètres. 

П importe de ne pas confondre les surélévations 
diaphragmatiques avec les Һегпіеѕ diaphragma- 
tiques. 

La surélévation du diaphragme est presque tou- 
jours une trouvaille de radioscopie, à l'occasion d'un 
examen pour les poumons, le cœur ou l'estomac 
sans qu'aucun signe ail attiré l'attention sur le dia- 
phragme. 

Dans l'observation rapportée, la coupole diaphrag- 
matique gauche dépassait la droite de plusieurs tra- 
vers de doigt ; elle remonte jusqu'au bord supérieur 
de la 5" côte et la distance qui sépare sur l'écran le 
niveau des deux coupoles est dc 8 cm. environ. 

Le cœur est légèrement déplacé vers la droite. 

Au-dessous de la coupole diaphragmatique on 
aperçoit une double poche gazeuse, l'interne gas- 
trique plus volumineuse que l'externe, manifeste- 
ment constituée. par l'angle du cólon gauche. 

Dans les respirations tranquilles, les deux héini- 
diaphragmes s'abaissent et se relévent parallèlement, 
l'excursion étant moindre à gauche. LOUBIER. 


Paul Cottenot (Paris). — Le radio-diagnostic de 
l'appareil respiratoire par les injections intra- 
trachéales d'huile іоаве. (La Médecine, Juin 1921, 
p. 696 à 698.) 


L'A. étudie les indications et la technique de ces 
injections. Dans certaines lésions, un diagnostic 
précis par les méthodes habiluelles est souvent im- 
possible. 

C'est surtout dans les cas de dilatation bronchique 
que l'injection intercrico-thyroïdienne de lipiodol a 
rendu des services: elle met en évidence des bronches 
élargies, à extrémités renflées en doigts de gants, ou 
groupées en amas ayant l'apparence de grains de 
raisin. | 

Ce procédé trouve encore une application intéres- 
sante dans l'exploration des tistules thoraciques; on 
peut reconnailre ainsi la communication d'un trajet 
listuleux avec les bronches. LOURIER. 


Darbois et Jacquez Busy (Paris). — A propos de 
deux cas de passage de liquide opaque dans 
les bronches au cours de la dégiutition. Bub- 
letin officiel de. la Société francaise d'Électrothé- 
rapte el de Radiologie médicale, Mai 1924, р. 154 
à 157.) 


Le premier cas concerne une perforation néopla- 
sique ersophago-frachéale; l'épreuve de la pate mon- 
trait : un arrêt sus-sternal, une dilatation sustrictu- 
rale, une stase dans les replis glosso-épiglottiques. 
Avec du lait très fluide, on voit une petite quantité 
de substance opaque s'écoulant, de facon discrete 
mais continue. dans la trachée et les bronches et 
partant de la portion tout à fait supérieure du détilé, 


522 


Le malade ne présente aucun phénomène dyspnéique. 

Dans le deuxième cas, il s'agissait d'un homme 
présentant de la difficulté de la déglutition; l'ieso- 
phagoscopie, et un examen radiologique pratiqué 
deux mois plus tôt, n'avait rien montré d'anormal. 
Chez ce malade on constata de la difficulté de la 
déglutition, de la stase dans l'hvpo-pharynx, un re- 
tard à la bouche œsophagienne, le calibre et la Ira- 
versée de l'eesophage paraissent normaux. mais brus- 
quement apparaissait l'image des grosses bronches. 
La pénétration se faisait par le larynx (24 heures 
aprés, le liquide opaque intra-bronchique était. en 
totalité expulsé). Le malade mourut subitement peu 
de jours après. Il est probable qu'il s'agissait de phé- 
noménes de parésie imputables à une lésion nerveuse 
centrale — il en existe quatre dans la littérature — : 
malheureusement l'autopsie ne put étre faite. 

A. LAQUERRIÈRE. 


Georg Reimann (Berlin). — Sur le procédé de 
Frick pour rendre visibles les sommets des 
poumons. (Fortschritte auf. d. geh. der Ræntg., 
Bd XXXI, Heft 2-5, Septembre 1925.) 


Ce procédé consiste à refouler vers la ligne mé- 
Шапе du cou les masses musculaires qui génent la 
visibilité en se projetant dans la région du sommet 
sur les radiographies. 

L'A. a subslitué à l'appareil primitif de Frick: 
simple cercle métallique, une sorte de pince en forme 
de 8 ouvert à une extrémité, qui maintient plus eftica- 
cement les masses musculaires. 

Cet appareil permettrait d'obtenir des radioga- 
phies plus fouillees des deux sommets et, au dire de 
ГА., son emploi ne provoquerait aucune gène, mal- 
gré l'énergique compression latérale du cou qu'il 
détermine. P. SPILLIAERT. 


W. Landau (Breslau). — Troubles de la dégluti- 
tion d'origine nerveuse avec pénétration du 
liquide opaque dans les voies aériennes étudiée 
par la radiographie. (lortlschritte auf d. Geb. 
der Rœntg., Ві ХХХІ, Hft 2-5, Septembre 1925.) 


П s'agit d'un malade chez lequel, à la fin de chaque 
déglutition, une petite portion du liquide dégluti 
passait dans le larynx, la trachée et l'arbre bron- 
chique, sans provoquer, méme le plus souvent, un 
accès de toux rejetant au dehors le liquide fourvové. 

П n'existait aucune communication anormale entre 
l'esophage et la trachée, et le passage du liquide se 
faisait par-dessus l'épiglolte, dans la cavité méme du 
larynx. 

L'A. étudie spécialement ce eas curicux au point de 
vue de la dissociation des diverses phases du phéno- 
mène de la déglutition qui s'y trouve réalisée par 
suite vraisemblablement d'une lésion nerveuse. 

Р. SPILLIAERT. 


Gustav Herrnheiser (Prague). — Densiflcations 
costo-médiastinales. (Fortschritte auf. d. yeb. 
der Rontg.. Ва ХХХІ. Не 2-5, Septembre 1925.) 


LA. étudie longuement dans cet article les densiti- 
calions que la radiographie révéle parfois au niveau 
du « sinus costo-médiastinal » et qui sont le plus 
souvent des reliquats d'épanchements séreux ou 
séro-tibrineux localisés dans cette région. 

П les distingue des densifications analogues qui 
siègent dans le médiastin Ini-mème, et qui succèdent, 
par exemple. à la pleurésie médiastine. 

Après une étude de l'anatomie de cette région com- 
plexe et des aspects variés que donne la projection 
radiographique suivant qu'il s'agit de pleurésie mé- 
diastine, de densificationz médiaslines ou de densiti- 
cations costo-mediastinales, il rapporte une dizaine 


Rayons X. 


d'observations très détaillées avec schémas et radio- 
graphies trés dérnonstratives. 

L'étude clinique, la symptomatologie, assez impré- 
cise, de ces densifications, et le diagnostic différen- 
tiel avec les nombreuses affections qui donnent des 
images radiographiques analogues, ou de méine loca- 
lisation complétent cette mise au point; une cinquan- 
taine de références bibliographiques terminent l'ar- 
ticle. P. SPILLIAERT. 


G. F. Thomas et H.-L. Farmer (Cleveland). — 
Diagnostic des tumeurs mallgnes primitives 
intra-thoraciques. (Amer. Journ. of Rentgen. 
and. Rad. XI, n° 5, Mai 1021, p. 591.) 


En raison des résultats favorables de la radiothé- 
rapie profonde il est intéressant de pouvoir faire un 
diagnostic précoce que permet seule, en général, la 
radiologie, en particulier la radiographie, malgré 
l'opinion classique. 

L'aspect radiologique est variable (forme nodu- 
laire, forme ivfiltrée, forme miliaire) et s'accompagne 
souvent de volumineuses adénopathies trachéo- 
bronchiques. et de métastases hépatiques, pleurales, 
rénales, cérébrales et osseuses. 

Les A. passent en revue les formes histologiques 
et la symptomatologie clinique. Au point de vue 
radiologique l'erreur la plus fréquente est de croire 
à une tuberculose en particulier dans la forme mi- 
liaire; la clinique joue alors un rôle important ; c'est 
surtout l'évolution de la tumeur qui permettra le dia- 
gnostic radiologique entre les tumeurs bénignes et 
malignes d'où la. nécessité de répéter les examens : 
il faut tenir compte, en outre, de la régularité des 
contours et des caractères des lésions osseuses éven- 
Luelles {nettement limitées dans les tumeurs bénignes). 
Les A. étudient en détail l'aspect des owubres anor- 
males. La stéréoradiographie est du plus grand inté- 
rêt; le pneumothorax artificiel ne parait pas pré- 
senter un grand intérêt. 

Tout épanchement pleural commande la ponction 
exploratrice pour examen du liquide. 

Les А. rapportent 8 cas de tumeurs diagnostiqnées 
pendant la vie. MOREL-KAIN. 


H.-J. Walton (Baltimore). — Éventration dia- 
phragmatique. (Amer. Journal of Rentgen. and 
Rad., ХІ, n° 5, Mai 1924, p. 420.) 


Revue générale suivie d'une assez riche bibliogra- 
phie. 

Les principaux signes de cette lésion sont: 1° l'élé- 
vation de la coupole diaphragmatique et sa régula- 
rité de contour; У l'amplitude moindre des mouve- 
ments ; » les mouvements paradoxaux du côté lésé: 
^" le déplacement du médiastin vers le côté normal 
en inspiration ; 5° le déplacement du cœur à droite: 
6* l'espace qui sépare le diaphragme des viscères: 
7° les données fournies par le pneumo-péritoine. 

W. rapporte une observation. Mon&L-KAnN 


DIVERS 


J. Belot et F. Lepennetier (Paris). — Pessaire 
anticonceptionnel. {Bulletin de la Société de Ra- 
diologie Médicale de France. Juin 1924, n° 110. 
p. 124.) 

Lors de l'examen radiologique d'une jeune femme 


américaine traumatisée dans un accident d'autoino- 
bile. les A. observent au. milieu du bassin un corps 


etranger, très opaque et d'aspect tout particulier. La 


malade confia qu'il s'agissait d'un pessaire anticon- 
ceptionnel qui lui avait été posé 6 mois plus tôt. à 
New-York. par un médecin américain, et qui — jus- 


‘Rayons 


qu'ici — n'avait occasionné aucune gène ni à elle, ni 
à son mari. La malade déclarait préférer la possibi- 
lité de lésions du col utérin à toute grossesse. Elle 
ajoutait que ces pessaires étaient assez couramment 
employés en Amérique. SUZANNE DELAPLACE. 


A. Schwaab (Paris). — Encore un enfant des 
rayons X.(La Presse Médicale, n° at, 5 juillet 1924, 
p. 566-567.) 


L'A rappelle le cas de MM. Apert el Kermor- 
gant et donne l'observation d’un cas similaire. Unè 
femme ayant subi 16 séances de radiothérapie pour 
un gros fibrome uterin, à siège pelvien, met au monde 
(opération césarienne) un eníant vivant, pesant 1629 gr. 
et tellement petit qu'il donne l'impression d'un рге- 
maturé de 6 mois 1/2 à peine. 

Cet enfant, revu à l’âge de 4 mois (poids : 2 000 g.), 
est un enfant en miniature, arrété dans son dévelop- 
pement général et nettement microcéphale. 

Tout fait penser, dans l'étude de ce cas, que cette 
dystrophie est due aux ravons X dont on connait 
l'action élective sur les tissus embryonnaires : les 
fortes doses, comme celles que l'on emploie dans le 
traitement des fibromes, doivent agir d'une façon 
néfaste sur l’ernbryon en voie de formation, et cela 
d'autant plus qu'on est plus prés du début de la gros- 
sesse. 

П est regrettable que, comme dans le cas de 
MM. Apert et Kermorgant, on soit encore en présence 
d'une primipare; il serait curieux de comparer « l'en- 
fant des Rayons X » à ses frères ou sœurs dont la 
vie intra-utérine aurait évolué loin des irradiations. 
Alors vraiment on saurait si les malformations de cet 
enfant sont attribuables aux rayons. Quoi qu'il en 
soit, il parait prudent d'adopter les conclusions de 
ГА. : » Les rayons X étant loin d'étre indifférents 
pour le produit de la conception, il est sage d'élimi- 
ner toute possibilité de grossesse avant d'irradier un 
fibrome de l'utérus et de surseoir au traitement en 
cas de doute. » P. COLOMBIER. 


RADIOTHÉRAPIE 


GÉNÉRALITÉS 


Alois Czepa (Vienne). — Contribution expéri- 
mentale au probléme de l'influence accéléra- 
trice de la croissance des rayons de Rœntgen 
sur les tissus de l'homme normal. (Fortschritte 
auf. d. geb. der Rentg., Bd ХХХІ, Heft 5-6, Mars 
1924.) : 


L'A. a repris, avec un grand luxe de précautions el 
de précision dans les mesures. les expériences de 
Simons, relatées antérieurement dans les « Fort- 
schritte „+. Simons avait trouvé que la croissance de 
l'ongle se faisait plus rapidement après l'applica- 
tion d'une dose modérée de rayons de entgegen (15 
à 1,6 H. E. D.). 

Reprenant ces expériences sur de nombreux sujets, 
C. a trouvé, au contraire, des résultats tout à fait 
irréguliers, la croissance se faisant, par exemple, 
dans la moitié des cas plus vite, dans l'autre moitié 
moins vile ou aussi vile que celle des ongles de 
doigts témoins non irradiés. 

п conclut qu'on ne peut mettre en évidence par 
cette méthode une action quelconque des petiles 
doses de rayons de Keæentgen sur la croissance des 
ongles. P. SPILLIAERT. 


Jonas Borak (Vienne). — La signiflcation pro- 
nostique de l'excrétion d'acide urique après 


е 


X. 5233 
l'irradiation des tumeurs et des exsudats par 


les rayons de Roentgen. (Fortschritte auf. d. 
Geb. der Rœnty., Bd XXXI, Heft 5-6, Mars 1924.) 


L'A. a montré dans un précédent article que des 
doses faibles de rayons de Rantgen, sans action sur 
certaines régions du corps comme le thorax avaient. 
au contraire, une action trés nette sur l'excrétiun 
d'acide urique quand l'irradiation porte sur le foie ou 
la rate. 

Dans le présent article, il montre que l'irradiation 
des tumeurs comme les lymphosarcomes, ou d'exsu- 
dats riches en éléments cellulaires produit également 
un accroissement temporaire considérable de l'excré- 
поп d'acide urique. 

Au contraire 8i l'on irradie unc tumeur peu radio- 
sensible ou une lésion tuberculeuse, on ne constate 
aucune variation du taux de l'acide urique. i 

On pourrait, d'après l'A., utiliser ce fait pour le 
diagnostic des tumeurs, et, d'autre part, pour le pro- 
nostic, la thérapeulique par irradiation ne pouvant 
donner de bons résullats que si elle provoque une 
destruction de la tumeur, et l'excrétion d'acide 
urique révélant précisément cette obstruction. 

On peut regretter que ГА. n'ait apporté qu'un trés 
petit nombre d'observations à l'appui de cette concep- 
tion qui présenterait un certain intérêt si elle étail 
bien appuvée. P. SPILLIAERT. 


Jonas Borak (Vienne). — L'élimination d'acide 
urique par l'urine chez les individus normaux 
après l'irradiation par les rayons de Rœntgen. 
(F'ortischrüte auf. d. geb. der Ran!q., Bd XXXI, 
Heft 2-5, Septembre 1925.) 


L'A. a entrepris des recherches méthodiques sur 
l'élimination de l'acide urique aprés irradiation de 
diverses portions du tégument et de divers organes, 
en vue de rechercher la cause des résultats contra- 
dictoires obtenus antérieurement par de nombreux 
chercheurs. 

г mployant une technique uniforme (8 Н sous 150 KV, 
filtre de 4 mm. aluminium, champs de 8 cin. >< 15 cm., 
3 inillis dans l'ampoule) il a constaté, sur lui-même 
et sur d'autres sujets sains, que l'rradiation du 
thorax, des membres, et méme de l'abdomen (le foie 
et la rate étant prolégés) ne modifiaient nullement 
l'exerétion d'acide urique les jours suivants. 

Au contraire l'irradiation du foie et de la rate pro- 
voque constamment des variations qui se succèdent 
dans un ordre caractéristique : augmentation allant 
jusqu'à 60 0/0, de l'excrétion d'acide urique, dans les 
24 heures qui suivent l'irradiation; le lendemain, 
diminution de cette excrétion, qui tombe au-dessous 
de la valeur normale, puis nouvelle augmentation 
se poursuivant pendant plusieurs jours. 

Meines phénomènes aprés irradiation de la rate. 

Se basant sur l'analogie de ces phénoménes avec 
ceux qui suivent l'administration d'atopban, PA. les 
considère comme le résultat, non d'une destruction 
cellulaire, mais d'une simple mobilisation de dépôts 
riches en purines que renfermeraient ces organes. 

P. SPILLIAERT. 


H.-W. Knipping et Н.С. Kowitz (Ilambourg). — 
Sur l'influence des rayons de Rœntgen sur les 
albumines du plasma. (Fortschritte auf. d. Geb. 
der Ranty., Bd 51. Heft 5-6. Mars 1924). 


L'A. а dosé par une méthode chimique precise 
divers albuminoïdes du plasma: fibrinogéne, sérum- 
globuline, sérum-albumine, aprés irradiationintensive, 
à l'aide d'un appareil donnant 1H. E. D. en # minutes 
sous 180 KV, 2 millis, à 50 cm de l'anticathode. 

Dans tous les cas, mais à des degrés divers, il y 
eut à la suite de l'irradiation, augmentation du fibri- 


524 


nogène et des globulines. diminution de l'albumine: 
l'effet le plus marqué fut obtenu après irradiation 
d'un volumineux carcinome utérin. 

Ces résultats différent de ceux que l'on obtient en 
irradiant in. vitro du plasma humain: dans ce cas en 
effet l'albumine augmente en général par rapport aux 
globulines. Les variations d’ailleurs restent trés 
faibles et atteignent au maximum une proportion 
de 10 0/0. P. SPILLIAERT. 


B.-F. Schreiner et K.- W. Stenstrom (Buffalo). 
— Considérations sur les causes invoquées 
dans la production des accidents et de l'in- 
toxication dus aux rayons X. (Amer. Journ. of 
lientgen. а. Rad., NI, n° 5, Mai 1924, p. 451.) 


Les conclusions des A. sont les suivantes : 1° les 
données expérimentales oblenues par irradiation 
d'animaux sans tenir compte de la dose profonde 
n'ont que peu de valeur; 2* le mal des ravons n'est 
pas imputable seulement à des lésions de l'épithé- 
lium intestinal; 5° Ja quantité de radiations absorbée 
joue un certain rôle clinique à part. dans les irradia- 
tions de cerlaines glandes (glandes à sécrétion in- 
terne): 4^ des doses fortes sont susceptibles de 
réveiller une salpingite latente ; 5*il est indispensable 
d'employer des appareillages étudiés et des abaques 
donnant la répartition de l'énergie emplovée. 

Les A. ont emplové cette méthode dans 1000 cas et, 
à part de la céphalée, des nausées еі quelques vo- 
missements n'ont eu que rarement des incidents. 

MORKEL- KAHN. 


Н. Fricke et О. Glasser (Cleveland). — Études sur 
les principes physiques de la roentgenthérapie. 
(Amer. Journal Rentgen and Rad. ХІ, n? 5, 
Mai 1924, p. 455.) 


En raison des divergences entre les résultats ob- 
tenus par Dessauer et Vierheller et Krænig et Fried- 
rich, les A. ontrepris l'étude des mesures en se servant 
d'un transformateur américain, à savoir : 1° influence 
dela distance focus-pean, de la filtration. de la grandeur 
du champ, sur les doses superficielles et profondes; 
2» établissement d'isodoses; 5° recherche des meil- 
leures conditions de liltration et de distance pour 
obtenir l'effet maximum à une profondeur donnée: 
4* étude des appareils d'ionisation. 

Leurs résultats trés analogues à ceux de Friedrich 
sont nettement eu désaccord avee ceux de Dessauer. 

MOREL-Kanx. 


NÉOPLASMES 


T. Larsen et E. Lysholm (Stockholm). — Sur la 
question du traitement dit post. opératoire du 
cancer du sein. (Acla Radiolonica. Vol. HI, 
Fasc. !, 10 : IV 1924.) 


Apres avoir brièvement résumé [es résultats ob- 
tenus par Perthes et par un certain nombre d'A. 
dans les irradiations préventives post-opératoires 
pour le cancer du sein, les A. rapportent ceux ob- 
tenus dans 109 cas traités par le professeur Forssel. 
Sur i6 cas suivis pendant au moins 5 ans, traités par 
plusieurs séries de petites doses, filirées par 4 mm. 
Al. 41, soit 00 0/0 sont vivants et n'ont point présenté 
de récidives. 26 cas avec tumeurs localisées et non 
adhérentes n'ont donne aucune récidive. Sur M cas 
avec tumeurs adhérentes ou ganglions axillaires in- 
fectés 24 68 00) n'ont pas récidivé. 1 cas sur 15 
(6,9 0/0) avec ganghons sus-claviculaires infectés est 
reslé sans récidive, Sur 25 cas avant recu de fortes 
doses, uniques et profondes (1920), 16 cas seulement 


May ons X 


élaient vivants et sans récidive un an après. Cette 
dernière technique a toujours été suivie d'un plus 
grand nombre de récidives que celle des petites doses 
en série. L.-R. TALON. 


Marqués (Toulouse). — Le problème du cancer 
(suite). (Bulletin de la Société francaise d'Electro- 
thérapie el de Radiologie médicale, Mai 1924, 
p. 146-148.) 


Radiations activant des ferments. — La majeure partie 
des actes de la vie cellulaire est. due aux ferments: 
les radiations solaires activent la fonction chloro- 
phylienne, le radium active les ferments autolytiques, 
diastasiques, paneréatiques, peptiques, etc.; d'ail- 
leurs un excès de radiation peut avoir une aclion 
paralysante ou destructive ; la chlorophyle peut être 
шее par un coup de soleil. 

Effets visibles des radiations. — Les radiations peu- 
vent déterminer : 

1° Une pigmentation due à la désagrégation deg 
globules rouges, le pigment sanguin lraverse les 
vaisseaux et vient se fixer dans les interstices cellu- 
laires; le piginent se résorbe peu à peu ; 

2» Une pigmentation durable due à l'antolyse des 
molécules albuminoides ; il s'agit de pigments méla- 
niques ; les radiations solaires ont une influence étio- 
logique de premier ordre sur les lucites qui, apres un 
premier stade de simple pigmentation, donnent lieu 
à des télangiectases, puis à des verrucomes qui peu- 
vent étre suivis de dégénérescence cancéreuse. Les 
rayons X et ceux du radium donnent des réactions 
analogues. 

D'autre part, certaines particules matérielles (arsenic 
par exemple), ayant des électrons libres, doivent 
donner des radiations capables d'agir de meme elles 
aussi. A. LAQUERRIERE. 


E.-T. Leddy el J.-L. Weatherwax (Philadelphie). 
Radiothérapie palliative dans les cas de cancer 
avancé. (Amer. Journ. of Rent еп. awl Rad. XI 
n° 5, Mai 1924, p. 429.) 


Les A. considérent comine sans valeur absolue les 
soi-disant doses « érythéime, cancer, sarcome » et 
pensent que хе baser sur leur valeur est purement 
arbitraire. 

lis passent rapidement en revue la question des 
dangers des irradiations intensives et des discussions 
qu'elles ont soulevées. 

Rapportant plusieurs cas (5) de cancers, qu'ils ont 
sciemment choisis favorables, ils concluent que : 
dans les cas avancés la technique des doses frac- 
tonnées espacées leur a donné des résultats favo- 
rables. a) Tumeur de la région malaire : deux demi- 
doses cutanées à un mois d'intervalle; ^) récidive de 
cancer du sein opéré avec métastases multiples : 
doses fraclionnées au niveau des nodules mammaires 
E. E. ; 9 pouces 9 mm. Ai: dose cutanée ап niveau 
de la hanche et du sacrum; au niveau des autres 
melastases, dose inférieure à la dose cutanée ; 
c) cancer de l'estomac : trois doses érythème à inter- 
valles de 15 jours; d) cancer de la région rénale droite: 
une dose tiltrée sur cuivre en avant et laléralement, 
une dose érythème filtrée sur aluminium en arrière, 
à une semaine d'intervalle: e; cancer de la prostate : 
trois doses cutanées anléricures, une médiane, une 
droite. une gauche à 5 semaines d'intervalle: 2 mois 
aprés une demi-dose sacrée ; f) cancer du colon : 
quatre doses cutanées sur la region iliaque gauche 
en по an: у) cancer de l'os iliaque. 

Dans tous ces cas les A ont eu d'excellents résul- 
tats paliiatifs. 

Comme les cas les plus anciens rapportés par FA. 
ne remontent guère qu'à 18 mois, nous ne pouvons 


guère tenir comple que des résultats immédiats 
MonEL- Клим. 


obtenus. 


Substances radioactives. 


Douglas Quick (New-York). — Considérations sur 
le traitement du cancer de l'eesophage. (. (пех. 
Journ. of Rentgen. and Rad. ХІ; n° 5, p. 585 ; 
Mai 1924.) 


Q. n'a pas eu, pour son comple, des résultats aussi 
favorables que ceux qu'il a trouvés dans Іа littéra- 
ture. La gravité du cancer de l'œsophage (100 0/0 de 
décès) est due à Ја forme histologique, méme, à l'inac- 
cessibilité de la lésion, au voisinage d'organes impor- 
tants; le diagnostic est en général tardif, n'étant fait 
que lorsque la fine paroi de l'organe est envahie et 
dépassée. 

L'examen radiologique ne constitue pas pour l'A. 
un procédé infaillible de diagnostic. 

Une autre cause du diagnostic tardif est, pour PA., 
en conformité avec les vues d'Ewing, due au fait que 
le processus s'étend insidieusement en raison des ano- 
malies de structure de la sous-muqueuse et méme 
de la musculeuse. | 

Toute dysphagie doit relenir l'attention; l'examen 
aux rayons doit précéder l’æsophagoscopie et la 
biopsie éventuelle que celle-ci permet parfois. 

L'examen radioscopique doit toujours porter égale- 
ment sur l'estomac. 

Le traitement sera surtout pallialif. Q, au Mémorial 
hospital, a traité 196 cas en 7 ans par curiethérapie. 

La voie endo-æsaphagienne n’a jamais empéché 
l'extension de la tumeur vers l'extérieur quand on a 
employé de faibles doses et a été suivie d'accidents 
pour des doses fortes. Q. a ensuite associé à ce traite- 
ment, avec des résultats palliatifs favorables, l'irradia- 


SUBSTANCES 


GENÉRALITÉS 


Nogier (Lyon). — Le frai des tubes de radium. 
(Lyon Médical, 6 janvier 1924, p. 8-11.) 


Le possesseur de tubes de radium doit faire véri- 
lier souvent ces appareils. Indépendamment des dé- 
trioralions accidentelles, les tubes de radium su- 
bissent une usure normale résultant de leur usage, 
que Nogier appelle « le frai », par analogie avec le 
frai des pièces de monnaie. 

D'une série de contróles trés précis effectués sur 
un grand nombre d'appareils, il résulte : 

I" Que le poids d'un tube de radium n'est pas 
constant; 

2" Que ce poids diminue dés que le tube est en 
service; 

5° Que la perte de poids pour des tubes pesant 
une moyenne de 2,5 gr. est comprise entre cinq cen- 
tiémes de milligramme et un dixième de milli- 
gramme par mois; 

^' Qu'une perle de poids supérieure à un dixième 
de milligramme peut être considérée comme anor- 
male et parait indiquer que le tube a été soumis à 
un débouchage ou à une réparation importante; 

> Oue le poids des tubes de radium, compte tenu 
de leur usure normale, est un élément important de 
leur identification. M. Cnass Aib, 


J. C. Mottram (London). — Sur les réactions de 
la peau exposée à l'action du radium; com- 
ment les éviter en curiethérapie. Recherches 
expérimentales. (brit. Journ. of Rad. (B. T. К. 
S°), ХІХ, n° 256, Mai 1924, p. 174.) 


Les réactions cutanées varient avec les sujets, 
sont variables chez un mème sujet et influencées 


525 


tion externe par les ravous X. D'une manière générale 
il va intérèt à faire une wastrostomie précoce, méme si 
l'obstacle «'sophagien est minime. MorEL-KAHN. 


M. Janneney, M. Mathey-Cornat et Courvil 
(Bordeaux). — Cancer mammaire et perméa- 
tion pariétale. (arch. d'EÉlectrie. méd., Juillet - 
1924, p. 195 avec fig.) 


Observation intéressante d'un cas particulier d'épi- 
thélioma du sein chez lhomine. demeuré latent et 
dont la première manifestation fut une extension de 
pustules multiples autour du mamelon droit. La 
tumeur mammaire. dure, avait atteint trois moisaprès 
le début le volume d'une noix. C'est alors que l'on 
pratiqua à l'hópital de Bavonne une série de séances 
de radiothérapie de 60 minutes chacune. A la suite, 
régression notable des nodules pustuleux, rétraction 
et affaissement du sein. 

Deux mois apres apparition de multiples nodosités 
bourgeonoantes, rouges, infiltrées, siégeant dans toute 
la zone épigastrique et s'étalant au-dessus du sein 
droit pour s'arreter au niveau de la ligne axillaire 
postérieure. 

l| semble bien que l'on soit en présence d'une 
forme associée de squirrhe en cuirasse et de squirrlie 
pustuleux, eas décrit par Von Bergmann, de Berlin, 
en 1904. Toutefois la marche et la morphologie des 
lésions ont été transformées par la radiothérapie pra- 
tiquée à Bayonne. 

Cette observation souléve, une fois de plus, le pro- 
bléme mal élucidé de la perméation pariétale, 

LOURIER. 


RADIOACTIVES 


pour diverses raisons. L'A. a recherché les causes 
de ces varialions et si un procédé existe pour éviter 
les lésions cutanées. 

Conclusions. — L'exposition au froid aux environs 
de 0" augmente la sensibilité culauée; au contraire, 
l'arrèt de la circulation, avec ou sans congestion, 
l'atténue. La clinique contirme la sensibilité de la 
peau quand celle-ci est érythémateuse. 

Des essais, d'ailleurs peu satisfaisants, ont été 
tentés pour voir les résultats d'une activation artiti- 
cielle de la circulation. 

En irradiant des lésions profondes il sera avanta- 
geux de comprimer les tissus superficiels pour dimi- 
nuer leur sensibilité. 

П est difficile d'expliquer le rôle de l'exagéralion 
de la circulation sanguine sur l'exagération de la 
sensibilité; on peut émettre l'hypothèse de la 
production. d'une substance nocive dans le sang 
constamment renouvelée par l'apport de sang frais. 
Jusqu'ici cependant nous ne connaissons aucune 
action de ce genre due au radium. 

MOREL-KANN. 


RADIUMTHÉRAPIE 


F. M. Johnson (New-York). — Curiethérapie du 
sinus maxillaire. (Surg. Gynec. Obst., XXXVIII, 
Juin 1921, n* 6. p. 819.) 


Le traitement chirurgical ne semble pas avoir jus- 
quici donné des résultats favorables: pour les 


mèmes raisons que la chirurgie, à savoir : rapidité 
de lévolution et de lenvahissement osseux, dif- 


liculté d'un diagnostic précoce, Complications in- 


526 


fectieuses comme dans tous les cancers bucco- 
pharyngés, la curiethérapie se trouve également 
handicapée. Cependant des progrés ont été récein- 
ment réalisés, en particulier par New, en associant 
la curiethérapie à la destruction des lésions par la 
chaleur, ce dont J. ne parait pas partisan. 

J. passe rapidement en revue étiologie, anatomie 
pathologique et symptomatologie. 

Traitement. — 1° pré-opéraloire : traitement à dis- 
tance par bloc à 6 cm. boite de laiton à parois de 
2 mm. de 77 cm? renfermant des tubes d'émanation 
fitrés sur argent; dosage 9000 MC.) portant sur sinus 
maxillaire et accessoires, lymphatiques cervicaux. 
On peut, bien qu'avec moins de succès, remplacer le 
radium par la reentgenthérapie profonde ; — 2° opéra- 
loire avec mise en place de tubes nus d'émanation 
(55 à 40 MC. pendant 48 à 60 heures) dans un but des- 
tructif; — 3 post-opératoire, c'est-à-dire de surveil- 
lance armée pour, au besoin, traiter par émanation 
les récidives éventuelles. 

J. a traité 2$ cas de 40 à 80 ans (onze avaient été 
déjà opérés, pour sinusite) : quatre insuccés (cas 
désespérés). 

4 améliorations, 8 très améliorés (dans un cas 
depuis 4 ans), 4 cliniquement guéris (de | à 5 ans), 


Lumière. 


5 perdus de vue, | cliniquement guéri pendant 
6 ans 1/2 présente actuellement une récidive et est en 
traitement. MonEL-KAHN. 


Aversenq (Toulouse). — Le Thorium X et la 
blennorragie. (Procès-verbaux, mémoires et dis- 
cussions du 25° Congrès francais d'Urologie. 
Octobre 1925, p. 251-255 ) 

L'A. а traité par le Thorium X 42 blennorragies 
chroniques parmi lesquelles il compte 25 échecs 
(1? sont dus à des fautes de technique, 10 ont trait 
à des blennorragies postérieures plus ou moins 
compliquées d'infections prostatiques. L'A. recom- 
mande de ne traiter que les infections blennorra- 
giques, de préférence antérieures, en dehors de 
toutes poussées. Utiliser des inleusités faibles de 
Thorium X, 50 à 50 micros pour la partie antérieure 
du canal, autant pour la partie postérieure. Employer 
l'ionothérapie à la fin du traitement et d'emblée si le 
canal est anciennement infecté. Réserver lionothé- 
rapie pour l'urétre antérieur, traiter l'urétre posté- 
rieur par des inslillations. Les applications doivent 
ètre hebdomadaires; 5 suffisent en général. Pendant 
le traitement par le Thorium X ne pas négliger les 
autres procédés thérapeutiques. L.-R. TALON. 


LUMIÈRE 


H. Picard (Berlin). — Chambre pour irradiation 
intensive et pour inhalation. (Strahlentherapie, 
Bd. XVI, H. 5-4, 1924, p. 512.) 


Pour mieux utiliser les rayons ultra-violets, Picard 
a fait construire une chambre d'irradiation qui a la 
forme d'un ellipsoïde el qui est revélue à l'intérieur 
de miroirs métalliques. Ses recherches sur l'homme 
et sur les animaux lui ont donné la certitude que 
l'action générale des ravons ultra-violets ne s'expli- 
quait pas seulement par l'absorption des rayons par 
la peau, mais seulement par l'action de l'air ionisé 
sous l'action des rayons. La partie clinique de ce 
travail contient les indications habituelles de la 
photothérapie. IsER SOLOMON. 


P. Keller (Allemagne). — Sur l'action de la 
lumière ultra-violette sur la peau, plus parti- 
culièrement au point de vue du dosage. 
(Strahlentherajne, Bd. XVI, Н. 5-4, 1924, p. 501.) 


Keller étudie plus particulièrement la sensibilité 


individuelle et régionale aux rayons ultra-violets. Les 
différences individuelles sont assez grandes. mais 
elles oscillent entre des limiles qu'on peut préciser. 
La sensibilité régionale varie beaucoup et les varia- 
tions semblent dues à des facteurs assez complexes 


' parmi lesquels la stase veineuse semble jouer un 


ròle important. [ser SOLOMON. 

Woringer (Slrasbourg). — La carence solaire 
dans la première enfance. (Journ. de Médecine 
de Paris, 192%, n° 25, p. 479.) 


D'après ГА. la lumière solaire est un facteur indis- 
pensable pour le développement normal de l'enfant 
jeune et pour lutter contre la. spasmophilie et le 
rachitisme. 

D'où la nécessité d'exposer au soleil l'enfant dés 
les premiers mois de la vie. 

Lorsque le soleil fait défaut il faut employer la 
lampe de quartz à vapeurs de mercure qui devrait 
exister dans tous les centres de puériculture. 

LOUBIER. 
e 


ÉLECTROLOGIE 


GÉNÉRALITÉS 


-— L'Électro-radiologie et 
1923. (La Médecine, 


A. Zimmern (Paris). 
la physiothérapie en 
Juin 1924, p 661 à 671.) 
Revue générale dans laquelle VA., apres avoir mis 

en relief les travaux entrepris contre la marche en- 

vahissante du cancer. relate les nouveaux progres 
de l'appareillage en radiothérapie. 

П signale ensuite les acquisitions récentes en radio- 
diagnostic, et les dernières publications dans cette 
branche si intéressante de notre. spécialité, ра 
nommé l'Electrologie. LOUBIER. 


PHYSIQUE 


A. Laquerrière (Paris). — Que reste-t-il de l'an- 
cienne conception de la cataphorèse. (Bulletin 
officiel de la Société francaise d'Electrothérapie 
el de Radiologie médicale, Mai 1924, p. 150 à 133.) 


On admet actuellement que le transport de sub- 
stances se fail par électrolyse et qu'iln'y a pas trans- 
port en masse d'une substance non décomposée. 
Mais lélectrolvse n'explique. pas le phénomène de 
Porret "transport d'eau vers le négatif: en médecine 


Electrologre. 


dégagement d'une petite quantité d'eau à l'électrode 
négative). 

La chimie physique moderne nous apprend que les 
grains colloïdaux prennent des charges électriques 
par rapport au liquide qui les contient. Cette charge 
est souvent négative. Les grains sont attirés vers le 
pôle positif (certains physiciens disent encore à tort 
cataphorése), ce qui constitue l'électrophorése. 

Mais si ces grains ne peuvent se déplacer, arrétéz 
par exemple par une membrane de séparation, c'est 
l'eau qui allant vers eux se dirige vers le négatif. 
De méme les membranes de séparation prenant des 
charges aux dépens des électrolytes jouent le róle 
des grains colloidaux et occasionnent le déplacement 
de l'eau vers le négatif, si elles ont pris une charge 
négative. Dans les deux cas, il y a électro-endosmose. 

En somme, grains colloidaux et membranes de 
séparation peuvent apporter des troubles au passage 
du courant. LOUBIER. 


ÉLECTRODIAGNOSTIC 


TECHNIQUE 


Strohl, Delherm, Laquerrière (Paris). — Modi- 
fication instrumentale pour simplifier la re- 
cherche de la chronaxie. (Bulletin de la Société 
française Ф Electrothérapie et de Radiologie médi- 
cale, Mai 1924. p. 158 à 145 avec une fig.) 


Il s'agit de modifications concernant le montage de 
l'égersimétre. 

I. La force contre-électromotrice de polarisation in- 
tervenant pour modifier l'intensité du courant, il y a 
intérét à utiliser dans chaque cas le maximum pos- 
sible de voltage. Les A. ont donc fait construire des 
rhéostats à plots, permettant de graduer par fraction 
de 250 ohms, ils suppriment ainsi le réducteur de 
potentiel. 

П. On fait la recherche du seuil avec seulement la 
moitié de la batterie d'accumulateurs.; pour recher- 
cher la chronaxie, la manette restant en place sur 
les plots on met la totalité des accumulateurs dans 
le circuit ; le voltage se trouve donc doublé automa- 
liquement avec une exactitude parfaite. 

ПІ. Pour certains cas pathologiques, avec seuil 
extrémement élevé, on peut prévoir une clef supplé- 
mentaire permettant de déterminer la rhéobase avec 
155 volts; si l'on n'a que 200 volts. on prendrait le 
temps nécessaire avec ces 200 volts et l'on calculerait 
la сһгопахіе ; jusqu'à présent il n'a pas été besoin 
de recourir à cette modification. 

En somme, on se met ainsi dans les conditions 
optima pour la précision des mesures — on évite le 
temps consistant à lire le voltmétre et à établir en 
tàtonnant le voltage double, puis le temps consistant 
à revenir en tàtonnant au voltage simple. — On peut 
utiliser des éléments de trés petite capacité, puis- 
qu'on n'a plus de réducteur de potentiel où le eon- 
ranl passe continuellement. 

Les A. ont trouvé qu'avec leur nouveau montage, 
les mesures demandaient moins de peine et étaient 
beaucoup plus rapides. J. LOUMER. 


ÉLECTROTHÉRAPIE 


APPAREIL CIRCULATOIRE 


Jean Roeser. — De la diathermie dans le trai- 
tement de la claudication intermittente d'ori- 


К 


327 


gine artérielle. (Thèse de Paris 1924, éditions 
médicales.) 


Le traitement soit médical, soit chirurgical n’a pas 
donné de succès bien nets dans la claudication inter- 
mittente des membres inférieurs d'origine artérielle. 

La diathermie, qui n'a pas de contre-indication, 
d’après l’A. a donné, dans cinq des observations qu'il 
publie, des résultats des plus encourageants; elle 
agit vraisemblablement par vaso-dilatation et réchauf- 
fement des territoires artériels ischémiés. 

Sous l'influence de la diathermie les douleurs dis- 
paraissent, la sensation de froid aux extrémités 
s'émousse et la chaleur norinale revient peu à peu 
dans le membre antérieurement froid à la palpation. 
sur les oscillations, l'action est moins nette. 

L'A. préfére les applications locales de diathermie 
aux applications transcardiaques. Les plaques doi- 
vent étre larges et malléables et bien adhérer à la 
peau; la durée des séances est environ de 30 minutes. 
une série de 20 séances est nécessaire pour obtenir 
un résultat. Lov niER. 


APPAREIL DIGESTIF 


L. Delherm, Mme Grunspan de Brancas et 
Morel-Kahn (Paris). А propos du lavement 
électrique. (Bulletin officiel de la Soc. française 
d'Electrothérapic et de Radiologie, Juin 1924, 
p. 152 à 156.) 


Ce travail est basé sur un nombre important d'ob- 
servations : 

le Constipation. opiniâtre. — 5 cas : А succès, 1 in- 
succés : 

2 Occlusion. — А cas: 2 insuccés, 1 succès passager, 
1 insuccès (qui s’est trouvé ultérieurement un néo- 


plasme); 


5° Péritonite. — 2 cas : 2 insuccès; 

4 Hernies opérées. — 2 cas : 1 succès. Dans le 2e cas 
on a d'abord un insuccès nécessitant une interven- 
tion qui montre l'intestin coincé par le collet du sac; 
48 heures aprés rechute de l'obstruction, nouveau 
lavement électrique : succés. 

Les A.confirment la valeurdes signes favorablesou 
défavorables énumérées par les classiques, estiment 
que la seule contre-indication formelle est la pré- 
sence d'une collection inflammatoire, et terminent en 
insistant sur la nécessilé de ne pas considérer systé- 
matiquement le lavement électrique comme devant 
donner des résultats instantanés. 

A. LAQUERRIÈRE. 


J. Loubier (Paris). — Un cas de rétrécissement 
du rectum amélioré par les courants de hautes 
fréquences. (Bullelin officiel de la Société fran- 
сазе d'Eleclrothéraphie et de Radiologie, Juin 
1924, p. 17* à 175.) 


Malade vue en 1920, а 40 ans. En 1915 chule sur le 
siège et empalement, à la suite fistule recto-vaginale, 
opération qui donne une grande amélioration malgré 
la persistance d'une fistulette; environ 18 mois plus 
lard début d'un rétrécissement. En janvier 1918 début 
de séances de dilatation anale, qui sont répétées tous 
les mois. Les dilatations sont extrémement doulou- 
reuses, elles donnent d'abord des résultats marqués: 
mais dans la 2 moitié de 1919: 1° le passage des bou- 
gies devient de plus en plus pénible: 2% chaque 
séance est de plus en plus douloureuse; 5° l'amélio- 
ration devient chaque fois de plus en plus courte el 
de plus en plus faible. L'examen montre unc ampoule 
rectale a peu prés normale: mais au-dessus d'elle, la 
partie inférieure d'un rétrécissemerft trés dur. annu- 
laire, où l'index ne peut pénétrer, 


525 | 


Application intra-rectale. d'abord avec des bougies 
de Hegar (n° 14), ultérieurement avec des bougies plus 
grosses et plus tard encore avec des électrodes de 
Vignal. De mars à décembre 1120, 1» séances; 
10 séances en 1921, 10 séances en 1922, 9 en 1925 ; 
> durant le premier semestre 1924. 

L'application électrique accompagnée certainement 
d'un léger effet mécanique de dilatation, plus facile el 
moins douloureux que la dilatation, a été efficace 
quand celle-ci ne donnait plus d'effet, a maintenu la 
malade en bon état avec un nombre de séances infé- 
rieur chaque année à celui que nécessitait la dila- 
tation, a fait disparaitre à peu près complétement la 
suppuration, enfin parait permettre d'espacer de plus 
en plus les séances. j 

L'A. fait remarquer qu'il sagit d'un retrécissement 
traumatique et qu'il n'est pas prouvé qu'on aurail 
d'aussi bons résultats dans tous les rétrecissements. 

A. Laouktiu ERE. 


SYSTEME NERVEUX 


Pasteur (Paris). — Traitement de l'insomnie par 
la douche statique. (Bulletin officiel de la Societé 
française d'Electrothérapie et de Radiologie médi- 
cale, Mai 1924, pages 129 et 150.) 


La douche statique ne présente pas de contre- 
indication, elle a une influence bien incertaine sur 
la pression sanguine. mais n'est jamais défavorable, 
son elfet bienfaisant est presque invariable, mais 
quelquefois les premicres séances peuvent causer un 
peu de fatigue. Chez 2» malades, choisis dans la 
'atégorie des psycho-névropathes et présentant divers 
troubles, outre l'insomnie, elle a procuré une dimi- 
nution de l'émotivité, de l'irritabilité, une sensation 
d'euphorie avec amélioration de létat général. En 
méme temps reparaissait un sommeil nocturne 
caline et réparateur. 

Le bain de résonance (avec triage des ondes de 
Н. F. au moyen de soupapes, suivant la technique de 
Guilleminot) a paru à ГА. ne pas fournir une quantité 
d'électricité comparable avec celle oblenue au moyen 
de 6 plateaux d'une machine statique bien entretenue. 

A. Ll. AQUERRIERE. 


ORGANES GÉNITO-URINAIRES 


A. Laquerrière (Paris). — Réflexions au sujet 
de deux cas d'aménorrhée traités par l'élec- 
tricité. (Bulletin de la Société francaise d Electro- 
thérapie et de Radiologie, Juin 1924, pages 161 à 
166.) 


Ne pas trailer d'aménorrhée chez une malade que 
l'on ne connait pas, car la malade peut chercher à 
prendre ses précautions contre une grossesse au début. 
Le courant continu (pòle négatif) et le bain statique 
sont des emménagogues : quand il y a atrophie du 
svslème génital les résultats sont aléatoires ; mais il 
esl indispensable de prolonger le traitement, la pre- 


Le Gérant : F. AMIRAULT. 


KE lectrologte. 


mière malade qui paraissait avoir de l'atrophie a 
obtenu seulement 2 pertes d'eau (à un mois d'inter- 
valle) avec 9 séances, ce qui est beaucoup trop peu. 
L'autre malade présentait surtout de l'atrésie, con- 
Séculive à une application caustique, et récidivant 
aprés de multiples opérations chirurgicales,les appli- 
calions intra-utérines ont fait reparaitre des règles 
régulières aprés 9 ans 1.2 d'aménorrhée. L'A. estime 
que pour l'utérus il ne parait pas y avoir intérét à 
faire de la dilatation électrique et que la simple gal- 
vanocaustie négative suffit, [ош en étant bien moins 
douloureuse à rétablir la perméabilité utérine . 


Discussion. — M. DELHERM fait remarquer qu'en 
certains cas, chez les vierges en particulier, le cou- 
rant. continu en applications abdomino-lombaires, à 
haute intensité en séance de 15 à 20 minutes,, 5 fois 
par semaine, peut élre suffisant pour ramener les 
règles. — M. BOURGUIGNON, à l'appui de cette manière 
de voir. rapporte le cas d'une jeune fille de 14 ans, 
non réglée, qu'il a traitée pour incontinence d'urine, 
el quila guerie de son incontinence et de son amé- 
norrhée ; le cas d'une jeune femme qui, à la suite 
J'encéphalite léthargique, avait de la constipation el 
de l'aménorrhée ; le traitement électrique, fait pour 
la constipatlon, rétablit le cours normal des régles. 

J. LOUBIER. 


H. Bordier (Lyon) et G. Bouchet (Bessèges). — 
Sur un cas de cancer du col utérin traité par la 
diathermie. (Archives d'Elect. méd. etde Physio- 
thérapie du cancer, Juillet 192%, n° 502, p. 198.) 


Malade de 60 ans traitée pour un épithélioma du 
col utérin, ауга pas encore envahi la paroi vagi- 
nale. Le traitement a consisté en diathermo-coagu- 
lation et en irradiations du paramétre aux rayons X. 

Au point de vue de la technique de la diathermie, 
l’électrode est constituée par l'électrode à disque 
qui s'applique sur les régions à coaguler suivant un 
plan, beaucoup mieux que l'électrode sphérique dont 
la surface de contact avec les tissus est bien plus 
réduite. Une électrode lombo-fessière et une abdo- 
minale sont reliées à l'autre pôle de l'appareil dia- 
thermique. Le courant. est commandé par un inter- 
rupteur à pédale, l'intensité est rapidement portée 
à 500 mA que la malade supporte sans trop de 
difficultés. La durée du passage du courant est 
de 20 à 50 secondes sur chaque partie ulcérée du 
col. 

Puis une série de trois irradiations de rayons X 
fortement filtrés est faite sur chaque fosse iliaque 
pour stériliser les ganglions iléo-pelviens. 

Trois semaines apres, nouvelle application de dia- 
thermo-coagulalion et nouvelle série d'irradiations de 
rayons X. 

Résultats : huit mois aprés la première application 
il n'existe plus d'ulcération ni de perte d'aucune sorte, 
le col est recouvert d'un tissu cicatriciel, l'état général 
de la malade s'est relevé au point qu'elle a engraissé 
de 6 kilogs. 

Bien que lerecul du temps ne soit pas suffisant 
pour juger la question, le résultat tel qu'il est actuel- 
lement merite d'ètre signale. LOUBIER 


заа а PP d 


91518. — Paris. Imp. Lauvre, 9, rue de Fleurus. 


MÉMOIRES ORIGINAUX 


LE TRAITEMENT DU CANCER DE L'CESOPHAGE 
A L'AIDE DU PORTE-RADIUM AUTOMATIQUE " — SES RÉSULTATS 


Par Albert JENTZER 


Privat-docent de Chirurgie à l'Université de Genéve 
m 


Nous avons élé agréablement surpris, en parcourant la littéralure du cancer de 
l'esophage, de constater que la plupart des auteurs s'évertuaient, d'une part à trailer le 
cancer de l'eesophage par le radium, sans gastrostomie préalable, d'autre part qu'ils consi- 
déraient la gaslrostomie comme un véritable pis-aller. Guisez, dans son merveilleux 
traité, p. 175, dit ce qui suit à ce sujet : « Nous avons vu que la gastrostomic ne donne 
que de médiocres résultats dans les cas de cancer de l'esophage. Autant celle inter- 
vention améne de véritables résurrections et est indiquée dans les sténoses cicatricielles 
graves, aulant elle expose à des déboires (grande mortalité) dans les cas de cancer de 
l'esophage ». Nous ne saurions assez souscrire à cette conception raisonnable, car, tout 
dernièrement encore, nous l'avons énergiquement défendue, soit à la Société Médicale 
de Genéve, soit à la Société Suisse de Radiologie. Quoique nous reconnaissions dans 
la méthode de Sluys, de Bruxelles, une idée heureuse el scientifique, nous estimons que 
les résultats encourageants et méme les guérisons (cas du D" Cheridjian) obtenus sans 
gastrostomie pour les cancers siégeant au tiers supérieur et moyen, justifient pleinement 
le rejet d'une autre méthode qui, comme celle de Sluys, nécessite chaque fois une 
ga trostomie. Quant au cancer du cardia, nous dümes faire une exception que nous 
commenterons plus loin. 

Combien plus agréable, combien plus pratique el plus économique pour le malade 
et pour la sociélé, combien plus humain aussi que de pouvoir soulager l'étre souffrant 
sans l'opérer et sans exiger de lui les désagréments d'une sonde stomacale, que nous ne 
consentirions pas à supporter, quoique l'on puisse en dire, si nous étions atteints de 
néoplasme œsophagien. L'idée de Sluys de chercher à connaitre, par la coulée rétro- 
grade, le degré et surtout la longueur du rétrécissement, est défendable, car elle permet 
de choisir le point exact où l'on doit faire l'application radifére. Mais ne savons-nous 
pas, раг la pratique analomo-pathologique que les rétrécissements сеѕорһаріепѕ can- 
céreux mesurent environ entre 4 et 6 cm de longueur et qu'une variation d'un demi, ou 
d'un centimètre de distance ne peut modifier beaucoup l'action radifére, malgré la loi 
des carrés de distance. Enfin, si l'on se trompe d'un cm, et méme de 2 cm sur le 
siège exact inférieur du cancer, celle erreur est largement compensée par notre méthode 
qui utilise un tube radifére d'environ 5 cm de longueur, dont la partie supérieure du 
tube est placée pendant la première application radifère à 2 cm en amont de 1а limite 
inférieure du cancer. D'ailleurs, en fin de comple, ce qui fait triompher une méthode 
thérapeutique, ce ne sont ni ses théories caplivantes, ni ses chauds défenseurs, mais 
bien ses résultats cliniques. Eh bien, comme résultats cliniques, nous prions les 


(!) A. JENTZER. — Journal de Radiologie, t. VI, 1922, p. 82. 
N* 12. — Décembre 1924. УШ — 34 


530 A. Jentzer. — Le traitement du cancer de l'eesophage 


sceptiques de lire attentivement. ceux de Guisez, de Collet et ceux d'autres auteurs 
encore. Aprés leur lecture, ils seront certainement convaincus. 

Nous disions tout à l'heure que nous fimes une exception pour le cancer du cardia. 
En effet, celui-ci est tellement éloigné de l'arcade dentaire, qu'il est difficile de l'atteindre 
avec le porte-radium automatique. En outre, ce qui à notre avis est beaucoup plus 
important, c'est le spasme intense qui s'exerce dans la région néoplasique du cardia. Il 
en résulte que le tube radiftre est chassé au-dessus du rétrécissement, donc en dehors 
dela tumeur, s'il n'est pas maintenu par ses deux extrémités. Ceci nous élant arrivé 
deux fois de suite, nous avons à cette époque (15 novembre 1922;, sans connaitre la 
technique de Sluys, maintenu la partie inférieure du tube radifére par une chainette en 
argent passant par l'orifice de la gastrostomie. Les radiographies de ce cas (obs. 6) 
illustrent distinctement les trois temps d'irradiation (parlie inférieure, partie moyenne 
et partie supérieure de la tumeur). La partie supérieure du tube radifére était maintenue 
par un fil de soie enroulé à une dent, puis à l'oreille, et la parlie inférieure par une chai- 
nette en argent (afin d'éviter l'autodigeslion par les sucs gastriques), enroulée autour du 
Lube en caoutchouc de la gastrosiomie. Cette facon de procéder nous a paru pratique, 
car méme avec l'eesophagoscope, on ne peut avec aisance placer les tubes radiféres à 
une telle profondeur. 


Notre technique. — Nous avons étudié et élaboré celte technique avec l'aide du 
D' Wassmer, directeur de l'Institut du radium à Genéve. Qu'il nous soil permis de lui 
témoigner ici toute notre reconnaissance pour sa précieuse et savante collaboration. 
Pour tous nos cas, sauf pour les cancers du cardia, nous avons utilisé pour l’application 
radifére, le porte-radium automatique, méme dans les cas de slénose complète (voir 
radio, obs. 15). A l'aide de la scopie, et avec un peu d'habileté, nous avons toujours 
réussi à franchir le rétrécissement néoplasique. 

Au sujet de la durée de l'irradiation, nous sommes heureux de nous rencontrer avec 
les idées du D' Guisez, qui pense que les applications prolongées et moins espacées sont 
préférables. Cet auteur prétend qu'il n'a jamais obtenu de résultats durables à moins de 
soixante heures d'application. Chez la plupart de nos malades nous avons irradié 
quatre-vingls heures. Voici les tubes, la puissance et le filtrage, que nous avons utilisés. 

Tube mesurant de 5 à 4 cm de longueur. 

Puissance du tube : 18 mc (54 mgrs bromure de radium 100 p. 100. 

Filtre 1 1/4 mm d'argent. 


Irradiation (") : 
Notation Stevenson. 18 mc. >< 72 h. — 1296 mch. 
(meh = millicuries heures'. 
Notation en millicuries détruits (Regaud). 18 mc >< 0,0075 >< 72 h. = 9,72 med. 
(med = millicuries détruits). 
Notre technique différe de celle de Guisez en ce sens que nous irradions systéma- 
tiquement et successivement par 24 heures la partie inférieure, moyenne еі supérieure 


(!) mc — millicurie. 
1 mc — 1 milligramme de Radium élémeat en équilibre avec son émanation. 
1 mc produit en I heure une quantité de gaz émanation dont le pouvoir irradiant est équivalent à 


0,0075 millicurie. 
Soit 1 me produit en 24 heures : 
0,007 x 2% h. = 0,18 mc. 


En 2 jours X 2: h. >< 0.0075 — 0,50 inc. 
En 5 jours X 25 h. >< 0,00 — 0,54 mc. 
En 6 jours X 25 h. Xx 0,007» — I millicuries. 


à l'aide du porte-radium automatique. 531 


du cancer pendant trois jours de suite (donc 72 heures), et que nous utilisons des doses 
plus fortes. Nous basant sur le fait qu'il faut 10 à 14 millicuries détruits pour anéantir 
les cellules néoplasiques d'une tumeur de la grosseur d'une noix, nous appliquons nos 
tubes radifères trois jours, ce qui d'après le calcul nous donne une destruction de 9 milli- 
curies. Guisez en détruit trois. En Amérique, on détruit 9 à 10 millicuries en 2 el 5 heures 
de temps. 11 semble cependant que ce dernier mode de faire ne donne pas de résultats 
heureux. En Angleterre, on préfère la dose petite, mais prolongée L'avenir seul nous 
dira s'il est préférable de détruire 9 millicuries en une séance et en 5 heures, ou 9 mil- 
licuries en trois séances de 24 heures, soit 3 millicuries par séance. 

Pendant ces trois jours, nos malades étaient au lit, nourris et hydratés par des 
lavements nutritifs. D'une facon générale ils ont bien supporté celte maniére de pro- 
céder. La seule chose que nous ayons remarquée tout de suite après l'application, c'est 
une poussée de fièvre allant parfois jusqu'à 39° pendant un ou 2 jours, mais п'атепапі 
aucune suile fácheuse. 

Nous croyons que Moulanguet a raison lorsqu'il prétend que l'on risque plus faci- 
lement de provoquer des perlorations trachéo-bronchiques quand on pratique des trai- 
tements radiféres sur des malades qui souffrent d'œsophagite. А ce propos, Guisez pro- 
pose des lavages (au bicarbonate de soude 2 p. 100), dela poche sus-jacente à la sténose, 
faits par le malade lui-même tous les matins, en se servant du tube de Faucher. Ce 
moyen thérapeutique est excellent, car il combat la fermentation. 

Aprés les applications radiféres nous avons toujours procédé, deux fois par semaine, 
à une dilatation progressive qui a parfois donné des résultats étonnants (lire les obser- 
valions 7, 5, bougies n° 18 à 55). Nous regrettons de ne pas avoir connu avant ce jour 
la méthode de dilatation de Guisez, qu'il nomme « Intubation caoutchoutée œsopha- 
gienne », car nous sommes persuadé qu'avec ce mode de faire ingénieux, on doit pou- 
voir maintenir plus aisément les dilatations post-radiféres. 

Voici un apercu succinct de nos observations. 


Oss. 1. — (Dr Cheridjian). 

R., 65 ans, vient au début de 1916 avec troubles de la déglutition qui permettent de 
supposer un obstacle æsophagien. 

Une œsophagoscopie nous permet d'apercevoir, à la distance de 29 cm. de l'arcade 
dentaire, une stricture annulaire suspecte, à bords bourgeonnants. Des fragments sont prélevés 
el envoyés à M. le Prof. Askanazy qui me fait savoir qu'il s'agit d'un carcinome pavimenteux. 
Je me décide, devant l'impossibilité d'intervenir chirurgicalement, à faire des applications de 
radium, à l'aide de l'eesophagoscope. J'applique un tube de 1 mm. de filtration de plomb, 
contenant 70 mgr. de bromure de radium 100 0/0. Ce tube est suspendu à un fil de soie fixé 
autour d'une dent. Des applications d'une durée de 24 heures sont faites en avril 1916, puis en 
mai, juin, juillet et enfin aoùt. Le malade se déclare trés soulagé, et s'alimente beaucoup 
mieux. En septembre de la méme année il présente des symptômes de bronchopneumonie et 
meurt aprés quelques jours de maladie. 


L'autopsie pratiquée par M. le Prof. Askanazy révèle : Résumé : deux faits remar- 
quables établis autant par l'autopsie que par l'examen microscopique. 

« 1° La guérison presque compléle du carcinome primitif de l'eesophage, dans le 
sens de la destruction à peu près complète des cellules néoplasiques. Or, le tissu 
nécrosé, surlout le stroma de la tumeur, a été le siège d'une infection favorisée par le 
lerrain, el une propagation locale de ce processus vers le poumon droit s'en est suivie. 
En outre. le néoplasine a continué à pousser dans les ganglions et à même alteint le 


532 A. Jentzer. — Le traitement du cancer de l'esophage 


foie. Ces foyers métaslatiques n'ont pas été modifiés par le traitement au radium et ont 
permis de constater le deuxième fait suivant. 

2 Le carcinome de l'eesophage et ses métastases présentent la structure d'un 
adénocarcinome, ce qui est une forme exceplionnelle pour ces carcinomes. La nature 
particulière de la tumeur peut s'expliquer de deux façons. Ou bien la tumeur a pris son 
point de départ dans les glandes muqueuses, ou bien dans les ilots de la muqueuse 
stomacale qui se trouvent parfois inclus dans la muqueuse de l'eesophage. Vu Ја loca- 
lisalion et l'aspect histologique, il est probable que la derniére explication correspond 
à la réalité. » 


Ов. 2. — D., 69 ans. Entrée 14 juin 1921, sortie 24 juin 1924. 

Entrée 20 décembre 1921, décédé 50 décembre 1921. 

Status d'entrée : au milieu d'avril le malade éprouve une certaine difficulté à avaler les 
aliments solides; il ressent une sensation de géne au niveau de la région cervicale supérieure, 
il lui semble que les aliments s'y arrêtent un instant et ne franchissent qu'avec peine un 
conduit trop étroit. Cette dysphagie, légère au début, persiste et ne larde pas à s'accentuer. 
Bientôt le malade ne peut avaler que des bouillies et des liquides. Salivation intense jours et 
nuits. Le 10 juin il entre à la Clinique chirurgicale (Prof. Kummer), et le 14 dans le second 
service de chirurgie. 

Œsophagoscopie : à 18 ст. de l'arcade dentaire on découvre une tumeur slénosante. 

Radioscopie : la déglutition se fait normalement; la bouillie barytée descend normalement 
jusqu'à la 7° dorsale. A ce niveau, elle s'étale dans une zone dilatée de l'esophage. La colonne 
opaque s'arréte un instant, puis on voit se détacher lentement de la partie inférieure un petit 
filet trés irrégulier, qui s'écoule peu à peu à travers une partie rétrécie, dont les bords sonl 
dentelés et déchiquetés. Au niveau de la surface du liquide, on voit de légéres oscillations dues 
à des contractions antipéristaltiques. Le liquide est surmonté par une bulle d'air à droile de 
laquelle on voit des ganglions sus-claviculaires. 

18 juin : pose de radium. 

20 juin : à midi le malade peut avaler du riz sans éprouver le besoin de boire pour faciliter 
la descente des aliments, ce qui n'était pas le cas auparavant. 

24 juin : exeat en bonne voie. 

Le malade rentre à l'hópital le 50 décembre 1921. Le status local est identique à celui du 
94 juin 1921. — Е 

Par prudence, on pratique ипе gastroslomie. 

27 décembre : depuis deux jours perd ses urines. 

29 décembre : se sent trés angoissé. 

90 décembre : exitus. 


La gastrostomie, dans ce cas, n'a pas prolongé la vie du malade puisqu'il pouvait 
encore se nourrir per os. 


Oss. 5. — D., 64 ans. Entrée le 15 septembre 1921, sortie le 6 octobre 1921. 

En avril 1921, le malade remarque que lorsqu'il avale du pain, celui-ci s'arréte au niveau 
de l'appendice xyphoide. La viande est également régurgilée immédialement. Par contre, les 
aliments gras (lard, graisse, etc.) passent à merveille, selon l'expression du malade. Simullané- 
ment aux troubles dysphagiques, le malade ressent des phénomènes douloureux au niveau de 
l'épigastre. C'est une sensation de torsion, occupant toute la région inférieure de œsophage. 
En 6 mois a maigri de 1? kg. 

Eramen radiosropique fait dans le service de médecine i Prof. Roch) le 28 mai. 

Le repas baryté descend [rapidement jusqu'au dessus du cardia. À ce niveau la bouillie 
s'arrête, s'étale un peu, subit quelques alternatives d'élévation et d'abaissement, puis après un 
stationnement assez court, descend rapidement dans l'estomac. 


à l'aide du porte-radium automatique. 533 


10 juin : une grosse olive s'arréte à 41 cm. de l'arcade dentaire; une petite réussit à 
franchir la partie rétrécie. П est impossible de retirer du suc gastrique. 

25 juin : aesophagoscopie. On arrive dans une portion dilatée de l’œsophage, immédiate- 
ment au-dessus du cardia, qui montre une реше zone ulcérée sanguinolente. 

Le malade est transféré dans notre service le 15 septembre 1921. 

19 septembre : pose de radium à 10 h. du matin. A 4 heures, le malade crache son appareil. 
On le replace. 

22 septembre : gaslrostomie. 

6 octobre : suites opératoires normales. La sonde fonctionne bien. Peut avaler des liquides 
el des purées par la bouche. 

De novembre à déceinbre le malade va bien. 

En janvier 1922, on lui conseille une nouvelle application radifère, il la refuse. 

En mars exitus, complications pulmonaires. 


Ons. 4. — S., 45 ans. Entrée le 9 novembre 1921, sortie le 50 décembre 1921. 

Cancer de la partie inférieure de l'eesophage (cardia). 

Vers le 15 mai, le malade ressent des troubles de la déglutition. Régurgitations fréquentes 
des aliments solides et liquides; il appelle un médecin. Jusqu'au 17 juillet, il cesse tout travail ; 
à partir de cette date il peut le reprendre jusqu'en octobre. Puis, n'allant pas mieux, il entre le 
9 novembre dans le second service de chirurgie avec le diagnostic de « néoplasme du cardia ». 

status d'entrée : homme amaigri, teint jaunâtre, peu de force. Ne mange que des bouillons 
el des liquides. La radiographie décéle un rélrécissement du cardia. 

15 novembre : gastrostromie. 

` 96 novembre : pose de radium avec appareil automatique (pendant 48 heures). 
30 novembre : exeat, en meilleur état, mais pronostic grave. 
Nous apprenons que le malade est тогі de généralisalions en mars 1922. 


Ons. 5. — C., 75 ans. Entrée le 27 septembre 1921, sortie le 18 octobre 1921. 

Entrée le 5 novembre 1921. Exitus le 8 janvier 1922. 

Affection actuelle : vers le 22 mai 1921, le malade s'aperçoit que les aliments solides ont de 
la peine à passer. La dysphagie s'accentue peu à peu, au point que seuls les aliments liquides 
sont ingérés; pas de régurgitalions. À maigri de 4 kg. en un mois. L'olive n° 7 ne passe pas. 

Le malade est transféré de la Clinique chirugicale (Prof. Kummer) dans notre service, le 
27 seplembre 1921. 

15 octobre : pose de radium. 

18 octobre : exeat; souffre beaucoup moins et avale plus facilement. Une bougie n° 18 
passe; le n° 22 s'arrête à 28 cm. 

20 octobre : en forçant un peu, on arrive à faire passer une olive n° 10. 

26 octobre : l'olive n° 11 passe. 

9 novembre : l'olive n° 12 passe. Le malade mange mieux; le pain trempé, la semoule, le 


riz passent. 
Le malade rentre dans le service le 5 novembre. 
45 novembre : la bougie n° 29 passe librement. 
17 novembre : la bougie n° 52 passe librement. 
20 novembre : la bougie n° 54 passe librement. 
91 novembre : poussée fébrile et bronchite aiguë. 
99 novembre : nouvelle pose de radium. 
7 décembre : bougie n° 52, 
10 décembre : bougie n° 56. 
5 janvier 1922 : bougies n°° 54 et 55. 
7 janvier : le malade est trés faible et refuse de se nourrir; malgré tous nos soins il tousse 


énormément. 
8 janvier : décède subitement à 8 h. 1/2 du matin (perforation trachéo-bronchique). 


Autopsie (Prof. Askanazy) : Cas de l'eesophage avec perforation dans la bronche 
principale gauche. Métastases du foie. 


534 A. Jentzer. — Le traitement du cancer de l'esophage 
Овѕ. 6. — C., entrée le 5 janvier 1922, sortie le 10 janvier 1922. j 
Affection actuelle : depuis deux mois le malade ne peut plus avaler les aliments solides, il 

ne se nourrit que de lait. Amaigrissement et faiblesse. Fétidité de l'haleine, salive beaucoup. 

Il s'inquiète et entre à l'Hôpital le 5 janvier. 


Fig. 1. — Cancer du cardia. Fig. 3. — Seconde pose. 


Fig. 2. — Première pose radifère. Fig. 4. — Troisième pose. 


hadioscopie : А la radioscopie (repas bismuthé) on constate un rétrécissement nel au 
niveau du cardia (voir radio 1). Rien à l'estomac. 

6 janvier : opération. 

Le soir avant l'opération, on donne au malade une toute petite cupule à avaler, espérant 
qu'elle franchirait l'obstacle et pourrait descendre dans l'estomac. 


a l'aide du porte-radium automatique. 535 


La cupule radifère ne restant généralement pas en place dans les cancers du cardia, par 
suite de la contraction continue de cet organe, nous avons imaginé de fixer la cupuie par son 
bout supérieur et par son bout inférieur. Voici de quelle manière : 

Laparatomie médiane sus-ombilicale. Incision du péritoine; exploration de l'estomac : on 
palpe une tumeur grosse comme une mandarine au niveau du cardia. Incision de 4 cm. de 
l'estomac dans la partie supéro-antérieure. Nettoyage de la cavité stomacale au moyen de 
tampons. Introduction de la sonde n° 8 dans le passage du cardia (nous profitons de la sortie 
d'un peu de salive par l'orifice, pour diriger nolre sonde au bon endroit), et jusqu'à la bouche. 
Un assistant attache à l'extrémité de la sonde un fil de soie. Puis on retire, par l'estomac, la 
sonde avec le fil de soie. On noue alors la soie à la partie supérieure de la cupule radifére, et à 
la partie inférieure, on place une chainelte en argent (afin d'empecher l'auto-digestion des fils), 
qui communiquera avec l'extérieur par la plaie opératoire de la gastrostomie. La cupule est 
placée tout d'abord pour 24 heures à la partie inférieure du rétrécissement (radio 2), aprés avoir 
retiré le fil qui sort de la bouche. Une fois le radium placé, on suture la muqueuse de l'estomac. 
Witzel; gastirostomie. 

24 heures après, sous contrôle radioscopique, on retire la soie de la bouche, juste assez 
pour que la cupule soit au milieu de la tumeur (radio 3). Puis pour les dernières 24 heures, on 
tire à nouveau la soie de la bouche, afin que la cupule irradie la partie supérieure de la tumeur 
(radio 4). En suivant la place du tube radifére par rapporl au corps verlébral, on se rend 
compte des différentes positions qu'il occupe successivemenl. 

9 janvier : le malade va bien; un peu de température (expliquée par le radium). 

10 janvier : le matin à 6 heures, brusquement le malade est pris de dyspnée, cyanose; 
pouls 148, température 40,2. Aux poumons pluie de râles. Exitus à midi. 


Diagnostic anatomo-pathologique : cancer de l'esophage. Pleurésie fibrineuse à la 
base des deux poumons. Slase el cedéme des lobes inférieurs. Broncho-pneumonie dans 
les lobes inférieurs gauche, moyen, et inférieur droit. Bronchite. Infarctus rénal. 


Ов. 7. — B., 18 ans. Entrée le 20 décembre 1924, sortie le 6 janvier 1992. 

Entrée le 4 avril 1922, sortie le 7 avril 19992. 

Affection actuelle : chaque hiver une bronchite. Depuis le mois de juin, le malade ne peut 
plus avaler le pain et la viande. Ces aliments paraissent s'arréler au niveau du milieu du 
sternum. N'a jamais eu de douleurs, n'a pas vomi. Fétidité de l'haleine. À maigri de 6 kg. Le 
Рр" G. Audéoud, de Chêne, nous le confie. 

Status local : on palpe quelques ganglions sus-claviculaires. 

Biopsie : réponse : adéno-carcinome. L'olive n° 5 s'arréte à 28 cm. de l'arcade dentaire ; en 
forcant on arrive à la faire passer. 

21 décembre : pose de radium. 

22 décembre : le malade, sans le vouloir, coupe la soie avec les dents (30 000 francs de sel). 

Gastroslomie d'urgence, on retrouve la cupule radifère. 

24 décembre : un peu de température. 

28 décembre : va bien. 

51 décembre : deuxième application radifère, cette fois durant 3 jours. 

2 janvier : le malade va mieux. 

5 janvier : on passe les bougies n^ 55, 34 et 55 sans difficulté. 

6 janvier : le malade quitte l'hópilal trés amélioré, commence à avaler les aliments solides. 

ll revient le 4 avril 1922. Depuis un mois le malade va beaucoup mieux, les forces 
reviennent et il peut avaler tous les aliments solides : viande, pain, etc. L'appétit est revenu et 


il mange avec plaisir; il dort bien, il a augmenté de 5 kg. 500, mais tousse toujours un peu le 
malin. 


4 avril 1922 : nouvelle pose radifère. 
Son médecin, le 0" Audéoud, continue à dilater l'œsophage. Le malade passe un bon été. 


En novembre 1922, il а de nouveau une forte bronchite, a un teint jaune paille ct s'affaiblit 
beaucoup. 


536 A. Jentzer. — Le traitement du cancer de l'esophage 


Vers le milieu de décembre, alors qu'il s'alimentait encore presque normalement le malade 
perdit subitement connaissance. Une heure aprés, il vomit du sang et a de fortes diarrhées de 
sang. Pouls filant. Mort d'hémorragies en vingt-quatre heures. 


Oss. 8. — M., 52 ans. Entrée le 10 janvier 1922, sortie le 27 janvier 1922. 

Entrée le 96 avril 1922, sortie le 29 avril 1922 

Il y a une année environ que l'appélit diminue, sans symplómes caractéristiques. Pourtant, 
depuis deux mois, le malade remarque une gène dans la déglutilion; les aliments solides ne 
passent plus. 

Vers le 15 décembre, il cousulte le D' Chéridjian qui, à l'eesophagoscope, constate une 
tumeur cesophagienne et nous adresse le malade. 

Radioscopie : nous constatons un rélrécissement à la partie supérieure de l'esoplage, 
entre les deux clavicules, à 25 cm. des arcades dentaires. 

9 janvier : pose du radium, avec le porle-radium automatique. 

10 janvier : quitte l'hôpital et va chez le 0" Chéridjian pour subir une dilatation progres- 
sive de l'esophage. Les premières dilatations sont douloureuses, mais dans la suite elles 
deviennent indolores. 

98 avril : depuis le 10 janvier le malade se sent beaucoup mieux, il avale facilement les 
liquides et les solides (les morceaux doivent étre petits). A augmenté de 5 kg. 1/2. 

29 avril : nouvelle application radifère. 

En juillet, il est très faible. Quoique l'oesophage fonctionne, on pense etre utile au malade 
en lui faisant une gaslrostomie, mais il ne la supporte pas el meurt fin juillet 1922. 


Ons. 9. — R., 52 ans. Entrée le 22 septembre 1922, exitus le 4 octobre 1922. 

Ce malade Сове a été transféré de la Clinique chirurgicale (Prof. Kummer) dans 
un état cachectique très grave. Comme il avait de gros ganglions sous-maxillaires, nous 
avons appliqué, pendant 48 heures, deux plaques radiféres de 120 mg., soit 68 mc. avec filtre. 
Mort 5 jours aprés. 


Bulletin anatomo-pathologique (Prof. Askanazy). 

Carcinome de l'esophage, perforation dans la trachée. ARR USUS UNS: Pyothorax 
enkysté à droite. Abcès du rein gauche. 

Dans ce cas, la perforation (c'esl un fait intéressant à signaler) est indépendante de toute 
pose radifére. 


Oss. 10. — G., 55 ans. Entré 8 novembre 19292, décédé le 18 novembre 1922. 

Affection actuelle : depuis quatre mois souffre de gaslralgie, et depuis quatre semaines 
maigrit considérablement. H s'apercoit que les aliments solides ne passent plus et s'arrêtent 
à la partie inférieure de l'eesophage. Sialorrhée abondante. On fait une radiographie et Гоп 
constale un rétrécissement trés prononcé au niveau du cardia. 

15 novembre : gaslrostomie, radium, biopsie. 

14 novembre : brusquement, dans la nuit, le malade prend mal, le pouls devient i a 
tible, la face cyanosée; dyspnée. Décède à 10 heures du matin. 


Bulletin anatomo-pathologique : cancer de l'œsophage, région cardia. Thrombose sous- 
clavière droite. 


Овѕ. 11. — M., 68 ans. Entré le 2 décembre 1922, décédé le 9 décembre 1922. 

Affection actuelle : depuis trois mois environ le malade ressent de la difficulté à avaler les 
aliments solides: il maigril mais ne s'en préoccupe pas. Cependant le 1* décembre, il consulte 
un médecin qui l'envoie à l'Hópilal. 

Status d'entrée : voix rauque, lousse; fébrile, dyspnéique, cyanosé. 

A la radioscopie de l'oesophage, on constate un rétrécissement trés serré à 25 cm. de 
l'arcade dentaire. On ne peut pas passer la plus petite olive. Fétidité intense de l'haleine. Le 


à l'aide du porte-radium automatique. 537 


bismuth reste en suspension sous forme de poche au-dessus du rétrécissement (voir radio 5). 
le décembre : on place le radium (malade ambulant), avec le porte-radium automatique. 


Fig. 5. — Oblitération complete. Fig. 6. — 24 heures après la pose radifère. 
Pose radifère. Coulée de bismuth visible. 


5 décembre : le radium a déjà exercé son action bienfaisante, puisque le bismuth passe 
(voir radio 6). 

6 décembre : gastrostomie (splanchnique). 

9 décembre : meurt de bronchopneumonie. 


Bulletin anatomo-pathologique (Prof. Askanazy) : carcinome de l'eesophage s'éten- 
dant dans le médiastin antérieur. 

Dans ce cas, le malade aurait-il mieux supporté la seule application radifére, sans 
gastrostomie? Nous croyons que l'on peut répondre par l'affirmative. 


Овѕ. 19. — M., 52 ans. Entrée le 5 novembre 1921, exitus le ? février 1993. 

Affection actuelle : depuis deux mois le malade ne peut plus avaler le pain et la viande. Il 
tousse chaque nuit, ses crachats sont striés de sang; depuis un mois, trés mauvaise haleine. A 
maigri de 10 kg. en 5 mois. 

Status local ; on palpe des ganglions sus-claviculaires; l'examen anatamo-pathologique de 
ces ganglions révèle un néoplasme métastatique. 

Radioscopie : arrét du bismuth au niveau de l'articulation sterno-claviculaire. 

ie décembre : première pose de radium. Quatre jours après, le malade reprenant courage 
mange avec plaisir, et son étal général en est trés amélioré. 

16 décembre : on commence la dilatation progressive, comme dans le cas n° à. 

25 décembre : le malade mange des aliments solides. 

7 février 1922 : deuxiéme pose de radium, sans incident. On pratique la dilatation jusqu'en 
mars. 

Du mois de décembre 1921 au mois d'août 1922, le malade a augmenté de 4 kg. 900 gr. 

En novembre 1922, le malade a un teint jaune paille. Il peut toujours bien avaler, mais les 
solides passent moins facilement. Durant le mois de décembre 1922, il maigrit de nouveau. En 
janvier 1925 il s'affaiblit de jour en jour, quoiqu'il puisse se nourrir. 

3 février : exitus. 


538 A. Jentzer. — Le traitement du cancer de l'æsophage 


Овѕ. 15. — E., 51 ans. Entrée le 21 janvier 1995, sortie le 50 janvier 1925. 

Entrée le 12 avril 1995, exitus le 9 juin 1925. 

Affection actuelle : il y a 5 mois, le malade a ressenti un petit кебейет dans le cou, en 
mangeant. La déglutition devient pénible. Le malade a l'impression que les aliments s'arrêtent 
un peu en dessous de la gorge. 

Status local : un pelit ganglion mou dans la fosse sous-claviculaire gauche. 

Railioscopie : on conslale, après l'ingeslion de bismuth, un rétrécissement de l'oesophage 
très prononcé, siégeant un peu en dessous de l'articulation sterno-claviculaire. Le bismuth 
reste plus de ?4 heures en amont du rétrécissement. 

25 janvier : pose de radium avec le porle-radium automatique. 

99 janvier : le malade sent que le passage dans l'aesophage est plus libre. 

Du 50 janvier au 12 mars : on procéde à une dilatation progressive. On commence par le 
n° 25 et on arrive jusqu'au n" 59. 

Controle radioscupique : à la scopie, le malade n'a presque plus de rétrécissement. Le 
bismuth passe en traversant l'endroit rétréci presque sans s'arrêter. Le malade a augmenté 
de 5 kg. 

90 avril : un médecin spécialiste constate la paralysie de la corde vocale droite. Le malade 
ne peut plus prendre que des liquides. Il rentre dans le service. 

A la scopie, le baryum ne passe de nouveau plus. 

16 avril : nouvelle séance de radium. 

90 avril : on essaie la dilatation, mais en vain. 

7 mai : la scopie montre qu'en aval de la dilatation il s'est formé un coude marqué, ce qui 
explique l'échec des sondages. Le malade tousse et crache beaucoup. 

95 mai ; gaslrostomie (anesthésie locale). 

26 mai : expectoration très félide. 

51 mai : souffle tubaire et râles crépitants à la base droite. La moindre ingeslion provoque 
des accès de toux avec suffocation. On pense à une perforation eesophago-bronchique. 

9 juin : pneumonie avec gangrène. Exitus. 


Bulletin anatomo-pathelogique : cancer de l'eesophage perforé. Gangréne pulmonaire 
et pneumonie. Dans ce cas la gastrostomie n'a eu aucune influence heureuse. 


Oss. 14. — Ch., 62 ans. Entrée le 16 avril 1925, sortie le 28 avril 1925. 

Entrée le 51 avril 1925, sortie le 1°" septembre 1925. 

Affection actuelle : le malade est en parfaite santé jusqu'au 15 février 1925. Le 16 février, 
à diner, il ressent subitement que les aliments solides ne descendent plus et qu'ils stationnent 
à 15 cm. environ des arcades dentaires. N'allant pas mieux, il entre le 15 avril à l'Hôpital, 
amaigri, et avec un teint jaune paille. 

Status local : pas de ganglions cervicaux ou claviculaires. Aucune douleur. Troubles de 
la déglutition : les solides ne passent plus. 

19 avril : la radiographie démontre une dilatation de œsophage au niveau de la 3* et 
4* dorsales, el un rétrécissement net en dessous de la 4° dorsale. 

Diagnostic clinique : cancer de l'eesophage. 

26 avril : pose radifère sous contrôle radiologique (pendant 5 jours). 

28 avril : sort de l'hôpital; a trés bien supporté le radium. Reviendra pour dilatation. 

7 mai : sonde n° 21, 5 minutes dans l'æœsophage. А noler qu'avant la pose du radium on ne 
pouvail méme pas passer une sonde n° 12. 

12 mai : on passe la sonde n° 29. 

25 mai : on passe facilement le n° 50 et le malade arrive à manger des solides (pain, 
fromage, elc.). 

4 juin : les sondes passent difficilement. Une injection de 1 mg. 1/2 d'atropine facilite le 
passage, mais insuffisamment. 

11 juin : le malade a augmenté d'un kilogramme. La sonde п" 21 ne passe plus. 

5 juillet : radiothérapie. 


à l'aide du porte-radium automatique. 539 


6 juillet : la radiothérapie a beaucoup fatigué le malade. Le n° 19 passe, mais pas le n° 20. 
Il ne peut plus manger d'aliments solides. 

16 juillet : le n° 17 ne passe plus, mais le malade se nourrit encore suffisamment, il n'a pas 
maigri. 

On ne revoit plus le malade jusqu'au 51 août. À celle dale, il est amaigri, ne peut presque 
plus avaler et succombe le lendemain de la gastroslomie. 


Oss. 15. — B., 58 ans. Entrée le 1* août 1923, sortie le 5 septembre 1925. 

Entrée le 14 septembre 1925, décédée le 13 septembre 1925. 

En mars 1995, le malade ressent de la difficulté à avaler des aliments solides, mais ne s'en 
inquiéte pas. En juillet, i1 ne peut méme plus 
avaler les liquides; il crache des filets de sang. 
Fetidité de l'haleine. Maigrit de 10 kg. en un mois. 
Il entre à la Clinique chirurgicale (Prof. Kummer). 
Deux jours après le malade est dans le second ser- 
vice. 

A la radioscopie (voir radio 7), on constate 
une obstruction absolue. 

4 aoùt : gastrosloinie. 

97 aoüt : pose de radium avec le porte-radium 
automatique. 

50 août : avale beaucoup mieux. 

9 septembre : les solides passent. 

5 septembre : le malade, profitant d'une per- 
mission, n'est plus revenu. 

11 septembre : rentre à nouveau. Lavements 
nutritifs. 

13 septembre : exitus. 


Diagnostic anatomique (Prof. Askanazy) : 
cancer de l'eesophage. 


Oss. 16. — A., ээ ans. Entrée le 2 aoùt 1925, 
sortie le 9 août 1925. Fig. 7. — Pose radifére. 
Entrée le 28 septembre 1995, sorlie le 9 octo- Comme point de repère, cône еі petit filel bismuthé. 


bre 1925. 

Affection actuelle : depuis février 1925, le malade souffre de dysphagie et de dégoût 
alimentaire, surtout pour la viande. Les aliments passent de moins en moins facilement et 
depuis avril il ne se nourrit qu'avec des liquides. Sialorrhée. Six à sept jours avant d'entrer à 
l'hópital, ni les vermicelles, ni les soupes blanches ne passaient. 

Itadioscopie 51 juillet (D" Berthoud) : le baryum ingéré s'arréte au niveau de l'extrémité 
antérieure de la 4° cóte; à cet endroit œsophage est totalement rétréci et le passage du baryum 
ne se fait presque plus. La lumière de l'eesophage est d'ailleurs non seulement diminuée, mais 


encore irrégulière et frangée. Dilatation marquée en amas de la sténose. Conclusion 
néoplasme de l'eesophage. 


51 juillet 1925 : première pose de radium. 

Après la séance le malade peut manger la moilié d'un pigeon avec du riz. 

Vers le 8 aoüt, les difficultés à ingérer recommencent. Dilatation une fois par semaine, qui 
l'éprouve beaucoup. | 

18 septembre 1925 : seconde pose radifére. Depuis cette date on ne dilate plus, le malade 
pouvant de nouveau avaler des mets solides, 

De mars à septeinbre il avait maigri de 10 kg. 500. 

| De septembre à novembre а augmenté de 5 kg. Jusqu'en janvier 1924, le malade se sent 

bien el peut vaquer à ses occupalious. À parlir de cette date, il décline. Nous lui faisons le 
15 janvier une gastrosiomie pour lui permettre de s'alimenter mieux, il supporte l'opération. 


540 A. Jentzer. — Le traitement du cancer de l'æœsophage. 


Malgré les deux bouches nourricières, car l'eesophage fonctionne encore, le malade succombe 
dans les premiers jours de mars. 


En résumé (voir observations) nos malades ont présenté la symptomatologie 
suivante : 

Dysphagie indolore, continue (et non pas intermillente comme chez les anciens 
spasmodiques) s'établissant d'une façon insidieuse; amaigrissement progressif, quelques 
vomissements, parfois sialorrhée abondante (la nuit la salive: coule sur l'oreiller, avec 
peliles slries sanguinolentes dans les crachats, fétidité de l'haleine). А la radiographie et 
à la radioscopie, nous avons pu chaque fois diagnostiquer une sténose, sans pour cela 
en fixer la nalure. Toutefois, nous avons souvent pu lire sur la radiographie, que la 
lumière de l'œsophage n'était pas seulement diminuée, mais qu'elle était irrégulière et 
frangée. En d'autres termes, il y avait de fortes présomplions pour qu'il s'agisse d'un 
cancer el non pas seulement d'un simple spasme. 

Les savants nous feront peut-étre le reproche de n'avoir fait pour la plupart de nos 
cas, ni œsophagoscopie, ni biopsie. Leur critique sera parfaitement justifiée, mais nous 
еѕитопѕ que le praticien a un devoir, dont il ne doit jamais se départir, et qu'il doit 
toujours placer au-dessus de ce que le classique exige, c'est celui de soulager ses 
malades en leur faisant endurer le minimum de souffrances. Comme nous savons que 
ces malades ne peuvent pas étre sauvés, nous devons leur épargner toute souffrance 
inutile. L'oesophagoscopie, méme faite par des mains expertes, est souvent, pour ne 
pas dire toujours, désagréable et douloureuse pour le malade. Donnons donc de temps 
à autre la place d'honneur à la clinique et non pas toujours au laboratoire ou à l'ana- 
tomie pathologique. 

D'ailleurs, en admettant que tous les moyens cliniques militent en faveur d'un cancer 
de l'eesophage (Wasserman, Besredka négatifs, anamnése négative), et que malgré cela 
il s'agisse en réalité d'un rélrécissement, soit inflammatoire, soit luétique, soit tuber- 
culeux, etc., pourrions-nous par cette seule application radifére inopportune (agissant 
comme corps étranger) nuire au malade? Nous ne le croyons pas. Au contraire, par la 
mise en place d'un tube radifère, nous provoquons de la dilatation, ct par le radium nous 
fortifions l'organisme. En outre, si la pose de radium restait sans effet, nous pourrions 
ainsi, par exclusion, poser un autre diagnostic. 

En tout cas, tous nos diagnoslics cliniques, soit 55 pour 100 environ, qui ont pu 
etre vérifiés par l'autopsie, ont été confirmés (voir observations). C'est dire encore une 
fois que l'esophagoscopie et la biopsie ne sont pas indispensables pour traiter les 
cancers esophagiens. Ah! lorsqu'on aura trouvé un spécifique anli-cancéreux, nous 
raisonnerons autrement, car il serait évidemment infiniment regrettable d'utiliser un 
spécifique, sans connaître exactement la nature de l'affection. 


CONCLUSIONS ET RÉSULTATS 


1. Nous confirmons la pensée de Guisez. Presque tous nos gaslrostomisés n'ont pas 
trouvé un grand bénéfice dans cette opération. La prolongation moyenne de vie dans les 
cas de dvsphagie absolue n'a été que de quelques semaines, car à ce stade les malades 
sont si peu résistants, qu'ils ne supportent pas la moindre intervention. Il faut naturel- 
lement savoir faire une exception, mais a priori, nous eslimons qu'il est sage de traiter 


а l'aide du porte-radium automatique. 541 


les malades sans faire de gastrostomie préalable. Le cas 7 est à ce sujet particulièrement 
intéressant. Guidé par la prudence, nous avions fail à tort une gastrostomie (au début 
tous nos cancers œsophagiens étaient gastroslomisés). Le malade après la première 
séance radifère, s'est senti tellement soulagé, qu'il a, de son propre chef, enlevé la 
sonde de la gastrostomie. Cet acle, que nous avions, en son temps, jugé lrés sévérement, 
s'est, heureusement pour le malade, justifié par la suite. En effet, le malade n'est mort 
qu'une année après, sans grands troubles csophagiens. Il a succombé à une hémorragie 
néoplasique. 


2. Il se peut que la fonte de la tumeur, provoquée par les rayons gamma, favorise les 
perforations trachéobronchiques. Signalons toutefois que la perforation trachéo-bron- 
chique peut exister sans application radifére dans l'eesophage. (Cas 9.) 


3. Les dilatalions pratiquées aprés les séances radiféres semblent avoir un résultat 
heureux puisque l'on arrive dans certains cas à passer du n° 18 au n° 55 bougie (obs. 5). 


4. Quant à la dose du radium, nous ne pouvons pas conclure. Nous allons doré- 
navant essayer, en modifiant notre porle-radium automatique, de détruire sur toute la 
longueur de la tumeur 9 à 10 millicuries en 24 heures. Une publication ultérieure décrira 
cette modification, qui, a dans tous les cas, l'avantage d'étre plus pratique. 


9. L'eesophagoscopie et la biopsie sont d'excellents moyens de diagnostic, mais ne 
paraissent pas surpasser le diagnostic clinique. 


6. Nos résultats, quoique très encourageants, ne sont malheureusement pas aussi 
favorables que ceux de Guisez, de Collet, elc. Nous ne pouvons pas, d'aprés les proto- 
coles d'autopsie, parler de cas guéris, à part celui du D' Chéridjian. Dans ce cas, M. le 
Professeur Askanazy n'a presque plus trouvé de cellules cancéreuses à l'endroit du 
cancer primitif; il n'a pu poser le diagnostic de cancer de l'eesophage, que par des métas- 
tases ganglionnaires. A l'avenir nous tenterons d'éviter les métastases par un traitement 
général curiethérapique. 


1. Nous avons toujours posé facilement le radium à l'aide du porte-radium auto- 
malique, méme lorsque le rétrécissement est absolu (cas 15). Dans ces cas, on découvre 
toujours à la radioscopie un tout petit filet bismuthé ou un cône bismuthé dans lequel 
on tàtonne avec le porle-radium automatique. 


8. L'irradiation des cancers du cardia nécessitera, pour les raisons énoncées précé- 
demment, une gastrostomie préalable. L'applicalion se fera comme l'illustrent les radio- 
graphies. 

La survie de nos malades n'a été que d'une année dans les cas les plus favorables. 
Toutefois, nous sommes heureux de faire remarquer que chez tous nos malades, sans 
exception aucune, le traitement radifère a apporté un soulagement incontestable. Les 
malades pouvaient mieux se nourrir, reprenaient goùt à la vie el augmentaient de poids. 
Les troubles dysphagiques régressaient parfois, d'une façon étonnante. 


542 A. Јепіхег. 


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UN CAS D'ÉVOLUTION D'UN SARCOME DU BASSIN 
EN TUMEUR BÉNIGNE 


(VERIFIÉ PAR LA RADIOGRAPHIE) 
SOUS L'INFLUENCE DE LA RADIOTHÉRAPIE PROFONDE 


Par Henri WACHTEL (Cracovie) 


Depuis que la radiothérapie a élé appliquée au traitement des sarcomes, on a 
publié des cas nombreux où les résultats du traitement ont été favorables. Néanmoins 
je ne crois pas superflu de publier le cas suivant. 

Il concerne une jeune fille de 18 ans qui, depuis deux ans, se plaignait de douleurs 
à la hanche droite. Peu à peu il s'était formé dans cet endroit une tumeur de la grosseur 
d'une téte d'enfant, qui génait la marche. En méme temps on avail pu constaler une 
cachexie progressive, surtout dans les derniers mois précédant le trailement. La radio- 
graphie avait révélé une destruction de la crête iliaque droite qui avait atteint l'os 
profondément; celui-ci était absolument décalcifié dans la zone envahie. Les limites 
entre l'os sain et l'os malade étaient assez vagues. L'image radiographique révélait en 
outre la décalcification de tout l'os du bassin. Au fond de la cavité abdominale on 
pouvait palper une série de ganglions douloureux au toucher. Le 51 septembre 1922, la 
malade avait élé opérée, le chirurgien s'était borné toutefois à n'extraire qu'un seul des 
ganglions et une petite partie de la tumeur, aprés quoi la plaie fut suturée. L'examen 
histologique (Prof. Ciechanowski) des ganglions et du tissu tumoral avait démontré la 
présence d'un sarcome giganto-cellulaire. Trois semaines aprés, la malade se présenta à 
l'Institut de Radiothérapie. | 

Je constatai que la tumeur de la grosseur d'une téle d'enfant, immobile, était en 
continuité avec le tissu osseux. Au-dessus se trouvait une cicatrice transversale déjà 
guérie, excepté trois poinls encore suintanls. La tumeur proéminente en avant atteignait 
les fausses côtes. Un nouveau radiogramme répondait absolument à celui qui avait été 
fait avant l'opéralion. La malade se trouvait dans un élat de cachexie fort avancée, son 
poids était de 47 kilos, la périphérie du corps à la hauteur de la tumeur était de 88 cm., 
la surface antérieure de la tumeur, projetée sur la paroi du ventre, était de 11 cm. sur 
15 em. ; dans la cavité abdominale, au-dessus de la fosse iliaque gauche, on sentait une 
série de ganglions parliellement adhérents entre eux, el dont la grosseur variait de 
celle d'une noiselte à celle d'une pomme. 

Nous appliquàmes à la malade une première série de radiations X sur la paroi anlé- 
rieure de la surface tumorale. L'appareil élait une bobine d'induclion avec interrupteur 
à gaz pour la radiothérapie pénétrante, ampoule à gaz avec refroidissement à eau. On 
administra 10 unités Н avec courant 1,5 milliampère, filtre 2 mm. AI, distance focus-peau 
24 cm., rayonnement très pénétrant. La dose fut appliquée en 5 séances de 25 minutes 
chacune, journellement. 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Тоше УШ, n° 12, Décembre 1924. 


544 Н. Wachtel. — Un cas d'évolution d'un sarcome 


D'abord les effets de la radiothérapie furent surprenants. La premiére irradiation 
eut lieu le 17 octobre 1922. La périphérie du corps, à la hauteur de la tumeur, était de 
88 cm. Le lendemain, avant la deuxième irradiation, la périphérie du corps au méme 
endroit n'était plus que de 86 cm. Le surlendemain, avant la troisième irradialion, cette 
périphérie était de 84 cm. Le cinquième jour, enfin, avant la cinquième irradiation, celte 
. périphérie avait diminué jusqu'à 81 cm. On a donc pu constater une régression rapide 
de la tumeur irradiée, que les mesures par centimètre ont fixée d'une manière incontes- 
table à une diminution de 7 centimétres. Il s'était produit évidemment un phénoméne 
assez fréquent dans le traitement des sarcomes qui disparaissent parfois sous l'influence 
des rayons X, comme la neige fond au soleil. La surface antérieure de la tumeur pro- 
jetée sur la peau, et qui d'abord était de 11 cm. sur 15 cm., était maintenant de 11 cm. 
sur 11 cm. 

Durant les cinq jours suivants on administra à la malade une méme dose de 
10 unités H dans les mémes conditions sur la paroi postérieure du bassin. Cette dose 
cependant n'amena plus une régression de la tumeur pareille à celle qu'on avait pu 
observer durant les irradiations antérieures. Néanmoins on constatait un relèvement, 
un accroissement de forces de l'état général, les points suintanis s'étaient cicatrisés, et 
la malade, dont le poids au début de la thérapie, le 17 octobre, était de 47 kilos, avail 
augmenté d'un demi-kilo le 50 octobre, lorsque la série de radiation était terminée. 

La malade se présenta aprés trois semaines de repos, c'est-à-dire le 18 novembre. 
Son état général était excellent. elle se sentait trés bien, son poids était de 49 kilos; elle 
se plaignait toutefois de douleurs en marchant, ce qui élait d'origine mécanique, la 
tumeur touchant aux côtes. La surface irradiée du ventre montrait un léger érythème. 
La tumeur n'avait guére régressé depuis le dernier examen, mais avait changé de 
forme, sa surface projetée sur la peau était maintenant de 8 cm. sur 11 cm. 1/2. Les 
ganglions palpables sur la créte iliaque gauche persistaient et étaient douloureux au 
toucher. 

Dix jours aprés, l'érythéme étant passé, on administra à la malade une deuxiéme 
série absolument pareille à la premiére, en ajoutant toutefois 10 unités H sur la paroi 
abdominale antérieure du cóté gauche, sur les ganglions palpables. 

Durant celle série la tumeur ne manifesta aucune régression immédiate. Le radio- 
gramme de la zone envahie du bassin ne différait pas sensiblement de celui qu'on avait 
obtenu avant le début du traitement, on ne constatait aucune réparation osseuse. 

` La malade se présenta le 11 décembre 1922. Malgré une grippe, son état était tout 
à fait satisfaisant. Le poids était de 49 kilos 600. La tumeur ne présentait aucune modi- 
fication sensible. On administra le 24 janvier une troisiéme série de radiothérapie de 
10 unités H de la méme maniére que les précédentes, sur la paroi gauche du ventre, sur 
les ganglions toujours palpables et légérement douloureux au toucher sur la créte iliaque 
gauche. La peau de la moitié droile du ventre au-dessus de la tumeur montrait un 
érythème, aussi on n'irradia point la moitié droite du bassin. 

La malade se présenta de nouveau le 8 février. État général excellent, poids de 
50 kilos 850, aucune modificalion de la tumeur, légére régression des ganglions de la 
crête iliaque ‘gauche et disparition de douleur au toucher à ce niveau. L'image radio- 
graphique montre une légére recalcification sur les bords oü se dessine un contour fine- 
ment réticulé. Le reste des os du bassin touchant à la zone envahie se dessine d'une 
facon bien plus netle, ce qui prouve que la décalcification de l'os voisin, observée dans 
les premiers radiogrammes, a un peu régressé. Ainsi donc il a été possible de constater 


du bassin en tumeur benigne. 545 


par ташошгапше, au bout de quatre mois de radiothérapie, des preuves incontestables 
de ce qu'on pouvait considérer comme une amélioration de l'élat de la malade. 

La malade se présenta de nouveau le 4 mai. État général excellent. Poids de 
94 kilos. Point de modifications locales de la tumeur. Une certaine régression des 
ganglions qui ne sont pas douloureux. L'érythéme sur la surface irradiée avait disparu, 
en laissant une pigmentation foncée, intense. Le nouveau radiogramme ne différait pas 
du précédent. 

Alors surgit la question : faut-il ou non continuer les irradiations, vu que la tumeur 
persiste loujours, ainsi que les ganglions? Etant donné cependant l'état général excel- 
lent de la malade, le fait que la tumeur n'augmentait point, ni les ganglions non plus, et 
que le radiogramme démontrait unc amélioration incontestable dans l'évolution du mal, 
considérant d'autre part que les irradiations superflues de rayons X, loin de seconder 
l'organisme dans sa résistance au mal, ne pourraient que nuire, nous avons interrompu 
toute radiothérapie, en nous bornant à recommander à la malade de se bien nourrir еі 
de se considérer comme guérie. En cas où le mal aurait empiré, elle devait se présenter 
aussitól. 

La malade ne se présenta qu'au bout de dix mois, le 7 février 1924. État général 
excellent. La fillette chétive et cachectique que nous avions connue au début s'était 
développée en une jeune fille florissante. Elle avait pu reprendre ses occupations — c'est 
une élève du Conservatoire de musique — el ne se plaignait d'aucun mal. Le poids était 
de 58 kilos 400. La tumeur avait le même aspect que l'année précédente. La périphérie 
du corps à la hauteur de la tumeur était de 92 cm. Cetle augmentation de la périphérie 
du corps n'était pas due toutefois à une augmentation de la lumeur, mais à une prolifé- 
ralion des tissus sains, surtout du tissu graisseux sous-cutané. La surface de la tumeur 
projetée sur la peau du ventre était de 11 cm. sur 8 cm., donc la tumeur avait de 
nouveau subi une certaine déformation depuis les dernières mesures. Les ganglions sur 
la créle iliaque gauche étaient palpables et non douloureux. La peau irradiée ne 
monirail pas de différences sensibles; certains endroits étaient légèrement pigmentés. 
La malade boitait un peu de la jambe droite, ce défaut cependant, qui s'était manifesté 
dés le moment où la malade avait quitté son lit, est le résultat de la coxa vara coexistant 
dans la hanche droite. La mensiruation, qui avait disparu lors de la première série de 
radiations, n'élait point revenue. 

La radiographie donna une image bien différente des précédentes. La partic lésée de 
l'os, qui était décalcifiée précédemment, présentait maintenant l'image d'un os recons- 
truit. Celte reconstruction toutefois nous rappelle les radiogrammes des exostoses. Sur 
la créte iliaque, nettement profilée, siègent de fortes excroissances osseuses d'un profil 
également net, prolongeant l'os iliaque. La majeure partie de ces excroissances se dirige 
en bas, l'autre va dans la direclion de la tète. L'image de ces excroissances est celle 
d'une erostose médullaire comprenant de larges espaces de moelle. Au lieu de l'image 
radiographique d'un ostéosarcome, néoplasme malin, nous avons celle d'un ostéome, 
c'est-à-dire d'une tumeur bénigne. 

Ces constalalions radiologiques, ainsi que les symptômes cliniques, nous ont mis à 
même d'admeltre que le mal peut élre considéré comme guéri. Néanmoins nous avons 
averli la malade de la nécessité de se soumettre à une observation médicale permanente, 
considérant le fait bien connu que les sarcomes guéris par les radiations peuvent 
récidiver au bout de plusieurs années dans des organes fort distants du lieu de la lésion 
primaire. 


JOURNAL DE RADIULOGIE. — Tome VIII, n° 19, Décembre 1994. ээ 


546 | Н. Wachtel. 
La malade a été revue le 2 juin 1924. Son état général est excellent, le poids est de 
59 kilos, la menstruation est rétablie. 


En somme, il s'agit d'une guérison par la radiothérapie d'une tumeur osseuse 
maligne. L'examen histologique montrait, il est vrai, un sarcome giganto-cellulaire, 
tumeur de réputalion relativement bénigne ; mais la marche de l'affection ct la cachexie 
de la malade au début du traitement ne semblaient pas en faveur de cette bénignité. 

La régression rapide au début s'arrêta par la suite et la tumeur persiste sous forme 
d'une masse dure de volume considérable. De méme, les ganglions n'ont pas disparu. 
Les radiographies montrent cependant qu'au lieu de l'image typique de l'ostéosarcome, 
nous sommes maintenant en présence d'un ostéome, c'est-à-dire d'une tumeur bénigne. 
Cette transformation, dont les premiers signes radiologiques n'ont commencé à être 
visibles que 4 mois après le début de la radiothérapie, s'acheva par la suite après la 
cessation des applications. Le sarcome ne contenait pas de sels calcaires, l'ostéome est 
formé d'un tissu osseux normalement calcifié. 

Cet exemple de modification de slructure d'une tumeur sous l'influence des rayons 
est à rapprocher du cas de ERNEST UNGER, qui en 1905 vit un carcinome alvéolaire 
typique du sein se transformer en squirre, c'est-à-dire en une forme plus bénigne du 
cancer mammaire; clle est à rapprocher aussi des remarquables recherches expérimen- 
tales de Clunet (1910) qui ont donné la preuve histologique quele sarcome fuso-cellulaire 
irradié se mettait sous l'influence des rayons à former des fibres nombreuses. 

En clinique il peut arriver qu'une tumeur considérée comme radio-réfractaire, parce 
qu'elle ne diminue pas, soit en réalité délimitée et envahie par une prolifération conjonc- 
live qui diminue l'extension et rend la tumeur moins maligne. 

Nous ne pouvons nous défendre d'avoir l'impression que des tumeurs dont la mali- 
gnité diminuait par ce processus ont-abouti finalement à un mauvais résultat, parce 
que. manquant de palience, on a irradié trop généreusement, ce qui a amené l'épuise- 
ment complet de l'organisme. 

Évidemment il est difficile de juger quand les irradiations doivent être cessées. 
Faut-il continuer de séries en séries en cherchant à oblenir la disparition de la tumeur? 
Quand l'état général s'améliore, et que localement il n'y a plus de malignité, le mieux 
semble étre d'interrompre, afin de ne pas salurer l'organisme de rayons par des séances 
superflues. On voit alors si l'amélioration persiste malgré l'absence de traitement. 

En toul cas nous pensons que celte observalion démontre l'importance qu'il y a en 
radiothérapie à tenir compte des symptômes cliniques généraux. Ceux-ci peuvent avoir 
en certains cas une valeur heaucoup plus grande que les signes constatés au niveau de 
la tumeur. | | 


INSTRUMENT NOUVEAU 


INSUFFLATEUR INTESTINAL POUR L'EXAMEN RADIOSCOPIQUE 


Par CHARNAUX (Vichy) 


L'insufflation actuelle pour l'examen radioscopique se faisant avec des sondes courantes a 
comme inconvénients : de ne pasassurer l'étanchéité de l'intestin à l'air introduit; et de faire 


de la pression intra-intestinale sans contróle et dangereuse. 
Voici un petit appareil pour supprimer ccs inconvénients. 
Il est constitué par : 
Une sonde spéciale ; 


Une poche en baudruche montée sur cette sonde, dans sa moitié antérieure environ ; 


Un manométre à cadran visible dans l'obscurité ; 
` Un insufflateur ou pompe. 


Sonde. — De préférence métallique et légèrement courbe, 
elle présente à son extrémité extérieure pour la bien clore deux 
robinets. 

Au-devant de cette fermeture : un petit Lube latéral pour le 
manométre et pour servir au besoin d'échappement. 

A l'intérieur de la sonde court parallélement un petit tube 
s'ouvrant d'une part dans la sonde par deux orifices : ces deux 
orifices seront situés de facon à déboucher dans la poche à ses 
deux póles. 

D'autre part, ce pelit tube sort de la sonde à son extré- 
mité exlérieure au-devant de la fermeture de celle-ci. 

Il se divise alors en deux branches chacune munie d'un 
embout et d'un robinet : l'une pour l'insufflateur, l'autre, qui 
sera coiffée d'une petite poche en caoutchouc, poche commu- 
niquant avec la grande et qui sera témoin de son gonflement. 


Poche. — La poche, en fine et résistante baudruche, 
ovoïde, et de 10 centimètres de longueur environ, sera liga- 
turée d'une part à 2 centimètres approximalivement de l'orifice 
interne de la sonde, ct d'autre part à 10 centimètres en arrière 
de la première ligature, sur des sillons circulaires ménagés à 
cel effet. 


Manœuvre. — On introduit dans le rectum : la sonde 
munie de sa poche jusqu'au milieu de celle-ci, de maniére qu'un 
des orifices décrits plus haut soit dans le rectum et l'autre 
extérieur. 

Alors on envoie, par le petit tube, de l'air dans la poche. 


Insufflateur intestinal. 


B, ballon dilaté par l'air introduit à 
l'aide du tube ^; В’, sphincter anal, 
т, manomètre de contrôle ; d, robinet 
d'arrêt de la soufflerie; b, tube pour 
l'insufflation. 


Cette poche alors se distend en sablier, en formant trois bouchons pneumatiques : 
a) Un bouchon dans le rectum au-dessus du sphincter : bouchon interne. 
b) Un bouchon dans le sphincter méme : bouchon sphinctérien. 


c) Un bouchon en dehors de l'anus : bouchon externe. 


L'obturation de l'intestin étant ainsi obtenue, trés étanche el sans traumatisme, on peut 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n° 12, Décembre 1924. 


548 — Insufflateur intestinal pour l'examen radioscopique. 


tranquillement insuffler l'intestin sous le contróle du manométre qui enregistrera non seulement 
la pression intra-intestinale, mais encore les contractions, les réactions de l'intestin lui-même. 


Autres applications. — Cet appareil construit surlout pour la radioscopie peut servir 
d'autres causes. 

On peut l'utiliser pour envoyer dans l'inteslin des vapeurs ou gaz thérapeutiques, médi- 
camenleux, thermaux, des liquides également de tous ordres. 

On peut faciliter cerlaines opérations ou manœuvres médico-chirurgicales au voisinage du 
rectum (vessie, vagin, utérus). 

Par exemple, dans la pratique urologique, la poche, introduite dans le rectum et gonflée, 
projetlera en avant et en haut la vessie, remontera le bas-fond vésical, permettra de vider la 
vessie plus à fond, de l'explorer plus facilement, et d'opérer moins profondément et sur un 
plan résistant, elc., elc., et cela, la sonde étant ouverte et laissant libre le dégagement des gaz 
inlestinaux. 


Table analytique des Matières | 


contenues dans Је Tome VIII du ‘ Journal de Radiologie 


»» 


(Janvier à Décembre 1924) 


Les caractères gras se rapportent aur mémoires originaux el les caractères ordinaires 
aur analyses de mémoires. 


RAYONS X 


Généralités. 
Leçon d'ouverture du Cours de Radiologie cli- 
nique (LEpovx-LrEpanD) . . . . è 
Précis clinique et opératoire de chirurgie infan- 
tile (ОмввЕпАКХЕ............... 
Physique. 
Résultats fournis par quelques mesures ionomé- 
triques (NADAUD) . Re КОЗУЫ 
Radiologie et physique (KAYE)... ег А 
La constitution de l'atome et les raies ` spec- 
trales (SOMMERGELD). . . ЕЕ 


Temps. espace, matière (H. WEYL). Ке 

La constitution de la matière (Max Bon). . . . 

Les forces de valence et les spectres de Rôünt- 
gen (W. KossEL). 

La détermination des coeflicients d'absorption 
et de dispersion avec le dosimétre de Siemens 
(JAEGER et RuMr).. . . а 

"ur une apparence de ге flexion des г: avons X à 
la surface des corps (WOLFERS) .. . . . 

Un nouveau dispositif de charge pour électro- 
scopes, iontoquantimétres et appareils ana- 
logues (BRENZINGER). ©.. suoran 

La question du jour en dosimetrie (Ке STNER). 

Premiére communication à l'Institut physique de 
Wurtzbourg (décembre 1895) sur une nouvelle 
espèce de rayons (WILHELM HoeNTGEN) . . 

L'exploration du domaine des radiations Cu. 
l'ABnY). 

De l'emploi des courbes d' isodoses. en r 'adiothé- 
rapie montrant l'iuexactitude des tables de 
Dessauer (GOTTLIEB). І 

Mesures du coeflicient d absorption des i rayons SX 
pénétrants par l'eau et l'aluminium (LORENZ et 
RAYEWSKY). 

Recherches sur la distr ibution dur rav гоппетепі X 
pénétrant dans un milieu diffusant :G. FAILLA). 
Étude comparative de diverses chambres d'ioni- 
sation pour des rayonnements de longueur 

d'onde différente (осхох). 

La spectrographie dans 1а pratique radiologique 
(GUNsETT el SICHEL.. . А 

Etude du rayonnement Y à l'aide а un іопошісго- 
mètre (L. MaLLET et G. DANNEj. . . . aee 

Les unités prie en rentgenthérapie 
(IsER SOLOMON) . . . B : 

Mesures ionometriques s (M. дошу). > 

Mesures dosimétriques comparées sous (ensions 

variables et sous tension constante A X- 
L&BaARD et DavviLLiER,. . . . NONE А 
Etude sur la production des rayons XE HOWTHER . 


25 


141 


‘Recherches sur l'influence dés 


Physiobiologie. 


Sur l'augmentation de la radio-sensibilité. Ré- 


sultats des recherches sur la peau humaine: 


(HALBERSTADTER el A. SIMONS). Же? 

Contribution à la question des lésions ræntgé- 
niennes des tissus profonds (MUHLMANN et O. 
МЕҮЕН)....... У ; 

Sur l'interprét ation de Taction biologique des 
rayons de RϾntgen (CHANTRAINE). T m 

Recherches expérimentales sur l'action des 
rayons de Ræntgen sur les bacilles tubercu- 
leux et les tissus tuberculeux (RITTER еі Моје). 

L'action des rayons de Ræntgen sur les pro- 
cessus endocellulaires et les échanges nutri- 
tifs (О. STRAUSS). 44 uo occu nane 

rayons de Rœnt- 
gen sur le métabolisme de NaCl et ses rela- 
tions avec la thérapeutique du mal des 
ravons (SIELMANN). ; 

Sur l'influence accé lératrice. el retardatrice des 
rayons de Rœntgen sur le développement 
(ALKMANN, ROCHLIN et GLEICHGEWICHT). : 

La période de latence dans les effets biologiques 
des rayons X et y. Son explication histo-phy- 


siologique (CL. REGAUD). . . . 
Théorie de l'action biologique des radiations 
(DESSAUER). . . . e "E 


L'action des rayons de Ræntgen sur le pouvoir 
de réduction des tissus norinaux et de néofor- 
mation (PicALUGA). Я 

Aclion de rayons X de différentes longueurs 
d'ondes sur quelques tissus animaux, ау 
d'une action différenciée (S. Russ). Р 

Études sur les effets е des rayons X 
(MavoR). . . , 

Notions générales | concern: ant. la radio-sensi- 
bilité des lissus (SIMONE LABORDE)... 

Influence des rayons X sur la catalase du foie 
(MavnEnr, JALOUXTRE, LeMay et GUILBERT). 

Elfets des rayons X de courte longueur d'onde 
sur la sécrélion gastrique des chiens (PORTIS 
eU AUHENS)M SAN LR 4 à лш Жою REUS 


Appareils et technique. 


L'électro-radiologie à l'Exposition de la Société 
de Physique (J. BELOT). . .... 0. 0... 
Stéréoscopie par la méthode à éclipses (S. Lam- 
BET) о зе. мы ЛИ: pub wow. Lee rfe Mo жол 
L'ionometre, un intensimetre à lecture directe 
(D. dd TESI Аана уь ле e an ж-а in 


41 


41 


21 


сз 
C1 


CA 
C1 


550 


Disposilif de centrage pour radiothérapie pro- 
fonde (irradiation de petits ا‎ (B. GRA- 
SHEY). 

Mesures comparatives de Г intensité et de la du- 
reté des ravons X produite par les divers mo- 
dèles de transformateurs américains EE Ba- 
CHEM) . . . А ids 

Appareil pour la prise de radiographies au cours 
et sous le contrôle de la radioscopie. Son ap- 
plication à l'examen radiologique du pylore et 
du duodénum (LoMoN). . . . -- 

Sélecteur radioscopique pour radiographies mul- 
tiples (HENRI BÉCLÈRE) . . . : 

Le radiodiagnostic par les insufflations abdomi- 
nales (LEcAvo). . . , 
Détermination de la forme rationnelle à donner 
aux cathodes des soupapes « kenotron » pour 

haute tension (JonaNNEs). 

Un tube « Coolidge » à grande puissance \. BE- 
LOT). 

Dispositif pour orienterl' ampoule radiogène dans 
l'irradiation par champs multiples CHANIA). 
Table radiologique permettant l'emploi simul- 
{апе de deux ampoules (W. FURST). о 
Mesure de longueurs d'onde produites par des 
tubes à thérapie (GOTTHARDT еі WERTHEIMER). 
Plaques radiographiques réfléchissantes 

(STUMPS). 

Ampoule à haut voltage refroidie ра! г l'eau (Coo- 
LIDGE) . 

Étude comparative de l'efficacité de différents 
filtres (EnpskiNE et S. W. Swim)... . .. 
Dispositif nouveau de diffusion permettant une 

augmentation de la dose profonde (Puca). 

Sur l'efficacité des substances AM aux 
rayons de Rontgen (BERTHOLD). 

La mesure des rayons de Rentgen | en radiothé- 
rapie profonde (MARTIUS) . . $c deg. d 

La safranine en radiographie (Sasso). 

Essai sur une nouvelle méthode d'exploration 1 ra- 
diologique, méthode du vase clos (CHARNAUX) 
l'aéro-entéroclivseur OR due du р" Fleig 

(Hankr). 

елеш à deux directions pour laboratoire 
radiologique (1,номмЕ). 

Procédé pour faire fonctionner les ampoules Coo- 
lidge-Standard à trés haute tension (NoGiEr.. 
Présentation d'une cuve à développement ver- 
tical (BONNEFOY). . . RESTES 

Appareil Noxa pour laboratoires (BoUCARD). 

Emission secondaire cathodique de rayons X 
dans les tubes à cathode incandescente (Pikn- 
QUIN) i 

Mise en valeur d'u une lésion osseuse par l'utili- 
sation du diaphragme Potter-Bucky (HARET, 
Danitaux et SUZANNE DELAPLACE). . . . . ; 

Metliodes de mesure des rayons X par ionisa- 
tion (DUANE). 

Tube à rayons X démontable, de grande puis- 
sance, pour lres hautes tensions (HOLWECK) . 

Présentation d'un dosimètre absolu à lecture 
directe (DAUVILLIER). . . , 

Note au sujet du rendement des ampoules plon- 
gées dans lacuve à huile (DELHERM et MOREL- 
ION e ова as as cR de Эк ЕЛЫ VOTE af А 

A propos des perfectionnements apportés au 
disposilif utilisant le tube Coolidge immergé 
dans l'huile (J. BELOT et LEPENNETIER) . > 

De la création et du fonctionnement d'un labo- 
ratoire départemental central d'électroradio- 
logie (MADENGE) o .. a a aa 

Sur la distribution de l'intensité du rayonne- 
ment de Roentgen dans le corps ою 
BORNHAUSER el YALOUssIS). . . . . . Р 


La cinématographie radiologique (1.омом el (os 
MANDON) o oo e de a ur aan gs“ o» 


єл 
е 


969 


Journal de Radiologie et d Electrologie. 


Un nouveau dosimètre JAEGER) . . . ks 

Un nouvel interrupteur à mercure (I. YSHOLW). 

Un tube à rayons X auto-protecteur. Le tube Phi- 
lips Métalix (A. e — de Le 

Lunettes anti-X (DELHERM) . 

Mesures d'ionisation à l'aide d'une e petite chambre 
de bakélite et d'ambroide ; opirao au do- 
sage des rayons X (CLARK) : 

Sur. la qualité des rayons X émis par des am- 
poules. à cathode incandescente ou à gaz, fonc- 
tonnanl sur différents types крон а 


haute tension (Н. MoonE) . . . o 
Insufflateur intestinal pour l'examen radiosco- 
pique (CHARNAUX) . ....... nn 

Accidents. 


Sur l'épilation accidentelle produite par le rayon- 
nement secondaire des rayons X (CLUZET е! 
CHEVALLIER). . . . s 

Anéniie pernicieuse aplastique r mor telle chez un 
spécialiste des rayons de Ræœntgen (KNup Fa- 
BER) . > 

Le mal des irradiations pénétrantes 
PAPE) . . 

Recherches s sur la valeur des moyens de protec- 
tion contre l'action à distance des rayons de 
Rontgen (Isr R SULOMON) . .. 

Contribution à la question des phénoménes d'in- 
toxication dans les salles de radiothérapie et 
sur la facon de les éviter (SCHOLTZ . . 

Cachexie due aux MA X C.-L. MARTIN et Ro- 
GERS). с a do е А ECC 

R: adiodermites (JEANSELME ‘et СТАТ DE au) ; 

Sur une lésion tardive à allure sclérodermique 
après les applications de radiothérapie pro- 
fonde et sur les effets de la sympathectomie 
(HOFFMANN et SCHREUS).. | 

Exanthème ræntgénien récidivant (SCHREINER). 

L'érythème rentgénien (MIESCHER). . . ... . . 


| (CARL A. 


Radiodiagnostic 


Appareils et Technique. 

Stéréoscopie par la méthode à éclipses (S. Law- 

BERT). . . . ; 

Exploration radiologique par l'huile iodée 
CARD et FORESTIER)... 

Appareil pour la prise de radiographies au | cours 
et sous le contrôle de la radioscopie (Louon). 
Sélecteur radiose opique pour A 

tiples (HENRI BÉCLÈRE). 2... 
Sur l'emploi des gaz lourds en radiodiagnostic 
(Liboux-LEBARD, LEPAPE et DAUVILLIER). | 
Le radiodiagnostic par les insufflations abdomi- 
nales (Lacayo). 

Plaques radio aphiques 
STUMPS). . à : 
Essai sur une nouvelle méthode d'exploration 

radiologique, méthode du vase clos :/Cuan- 


5 


ré lléchissantes 


МАСХ). 
1 ғасго- entéroclyseur radiologique du D Fleig 
(HARET). . . - к Bs 


Utilisation du rayonnement dur pour les radio- 
graphies rapides (KELLER)... RS 

Méthode а exploration radioscopique par l'huile 
iodée (SicAnp et FORESTIER). : 

Présentation d'une cuve à développement ver- 
tical (BoNNEFOY). . . . > 

Appareil Noxa pour laboratoires (BoUcA АВО). 

Mise еп valeur d'une lésion osseuse par l'utili- 
sation du diaphragme Potter-Bueky (HARET, 
DARIAUX et SUZANNE DELAPLACE). . . . . . . , 

Technique radiographique moderne (L. б. HerL- 
ШОХ жуса. "сё: ®. o8 uie EOE ie die feras i 


407 
467 


510 


915 


513 


915 
547 


33 


33 
41 


62 


Table des Matières. 5 


Os. Cráne. Articulations. 


Recherche de la syphilis dans les affections 
ganglionnaires et ostéo-articulaires. Eléments 
du diagnostic clinique, radiographique et de 
laboratoire avec la tuberculose externe. Hybri- 
dité ou coexistence(V. МЕхАвр et М. MOZER). . 

Les différences entre les tuberculoses osseuses 
« exsudalives » et « productives - et leur im- 
portance au point de vue des indications chi- 
rurgicales (FLESCH-THEBESIUS). i 

Pouce bot varus concénital (G. COTE) . 

La - patella bipartita » (J. FOURNIER). . 

Un cas de surélévation congénitale de Tomo- 
plate avec malformations costales et rachi- 
diennes (PAUL VITAL BADIN). 

Exploration radiologique de la cavité sous- -arach- 
noïdienne par le lipiodol et tumeur intra-mé- 
dullaire (J. FROMENT, ЈАРІОТ et J. DECHAUME). 

Malformations du rachis cervical (S. MARCONI). 

Contribution à l'étude des côtes et des apophvses 
transverses cervicales (CRovzoN еі PIERRE Ma- 
THIEU). . . . 

Attelle en bois pour l'examen par les ‘rayons de 
Roentgen (5. N. BAKKE). . 

Quelques remarques au sujet des tubercules 
postérieurs de l'astragale (Сип. J. BAASTRUP). 
Pseudarthrose congénitale dela clavicule (MuTEL 

et FouncHE) . . . 

Spondylitis typhosa (S. N. BAKKE). . 

Epithéliomas du maxillaire inférieur et radiogra- 

phie (Lemaitre et Cu. RUPPE).. 

Sur un kyste volumineux du maxillaire inférieur 
(ROUSSEAU- -DECELLE).. ; 
Le radiodiagnostic des affections des dents el 

des maxillaires (CHARLIER et DE LA TOUR). 

Notes surl'ablation de dents surnuméraires dans 
l'orbite (DE LAPERSONNE. . . . . . . . . 

La radiologie peut-elle diagnostiquer 4 avec certi- 
tude l'arthrite goutteuse ? (WALTHER AMELUNG). 

Un cas d'ostéite fibreuse généralisée avec trou- 
bles des sécrétions internes ayant entrainé la 
mort (NAGELSBACII). . 

L'oStéochondrite défor mante juvénile « ou 1 épiphy- 
site fémorale supérieure des jeunes enfants 
(FROELICH) . . ёз е шй 

Réduction des fractures récentes transcervicales 
du col du fémur,avant ostéosynthèse (M. Rosi- 
NEAU Oel CONTREMOULINS). . . . . .. 

Ostéosynthèse des fractures récentes lranscer- 
vicales du col du fémur (Кошхкдо et CONTRE- 
MOULINS). ; 

L'importance de la radiographie dans le diag- 
nostic du syndrome lombaire et en particulier 
dans la sacro-coxalgie (PAPADOPOULOS).. . . 

La radiographie de Гоз petrosum (HEILBRON). 

Etude sur l'ossification chez l'enfant (Escawpo з Y 
ANAYA). . - . . . 

La radiographie des sinus de la face (W ORMS et 
CHAUMET). 

Notions pratiques de radiographie dentaire (Вос 
LAND et Ових). 


Les données de la radiographie au cours des 


mastoïdites (RENÉ GAILLARD). $ 3 

La radiographie en O. R.L. (sinus et mastoide) 
(REVERCHON et Worms). „эф. 

Données radiographiques йч les fiae bises du 
rocher (EANNOIS, ARCELIN et R. GAILLARD, . 

Contrôle radiographique de guérison d'une résec- 
tion apicale /«LACRONIQUE). " E 

Maladie osseuse libro-kystique de Reckling- 
hausen (ANDRE Mu. ошо et Cn. 
RUPPE) . ; "eu : 

La ventriculogn bte comme € ёё: accessoire 
dans la localisation des tumeurs cérébrales 
(Mc. CONNELL et JEFFERSON). . 


125 
125 
125 


126 


126 


126 


Le redressement chirurgical des déviations des 
membres (CADENAT). Я 

Brachydactylie congénitale des index ; 4 atrophie 
et soudure phalangino-phalangettiennes (DELA- 
MARE et SAÏD DJEMIL).. . . 

Dy strophies congénitales multiples des deux 
mains (BARANGER). 

Absence partielle du grand pectoral : sace rompa- 
gnant de brachydactylie et de syndactylie (JEAN 
et Sor.cARD). ord wood 

Un cas de cubitus varus  (BERGEBET). . 

Osléochondrite métatarso- шичше juvénile 
déformante (LEWIN) е 

Des modifications de l'apophyse transverse de 
la VII: vertébre cervicale et de leur retentisse- 
ment рало шне sur le plexus brachial ii 
NEQUE). . . 

Scoliose congénitale ‘dorsale haute par hémi- ver- 
tébre coexistant avec un spina bifida postérieur 
(JEAN et SoLCARD) . 

Un cas de fracture isolée du grand troc hanter 
(JACQUES BARANGER). . Я 

Tumeur pulsatile à myéloplaxes de l'extrémité 
inférieure du fémur (Rovvirvois). . . . 

Lésions associées congénitale et acquise de la 
colonne lombaire ct sacralisation douloureuse 
(Е. AUBERT). 

Sur un cas de spina bifida occ ulta secondaire- 
ment compliqué d'excitation pyramidale à 
la suite d'une contusion vertébrale légère. 
L'épreuve du lipiodol dans le spina bifida oc- 
culta (CHiRAY et LECLERC). -—— 3 

Acrocéphalo-syndactylie (APERT). . . . 

Nouvelle observation d’acrocépholo-sy ndactylie 
(APERT, Tixier, Huc et KERMORGANT) . 3 
"aralysie de l'opposition du pouce par anomalie 
du dév eloppement costo-vertébral : | - os ca- 
pitulaire » (А. Ён: et WEISSMANN-NETTER). 

Le calcanéum des lépreux (DELAMARE et SAID 
DJEMIL). . 

Fracture isolée du scaphoide tarsien (Мохоон et 


D'ALLAINES). à Tm э" 
Recherches récentes sur la Croissance osseuse 
de l'enfant (DALYELL). . . . « 


E ODE aigué des os et son | image  radiolo- 
gique |BAASTRUP). n 

Quelques détails de l'ossification vertébrale pré- 
cisés par la radiographie (DELAHAYE). . ; 

Un саз de côtes cervicales (JAUBERT DE BEAU JEU. 

Tumeurs de la glande pituitaire (Mac KINNEY). 

Un cas de leontiasis ossea (DE MassaRy et JEAN 
RACHET). 

La radiographie du labyrinthe (HEILBRON). 

Canal latéral d' Aguilhon de Sarrau (LACRONIQUE) 

La fonction compernsatrice du liquide cérébro- 
spinal, ses rapports avec les lésions céré- 
brales dans l'épilepsie (W. E. DANDY). 

Calcul salivaire chez un en'ant de 14 ans (G. ILL 
el A. DARANGER).. . . 

Côtes cervicales ou pachyméningite tubercu- 
leuse (CLOVIS VINCENT). . . . . 

L'élévation congénitale de l omoplate (DELCHEF . 

Sur un cas de synostose radio-cubitale supé- 
rieure, bilatérale et congénitale (A. TRISTANT). 

Les kystes des os, kystes hydatiques exceptés 
(Rok DEER). . . 

Fractures du pisiforme (JEAN "m Ө ИБАК 

Absence congénilale du cubitus et онун 
(A. FEIL). Be aop 

Deux nouveaux cas de TM ue diet la anule 
radiale par cause directe (HARTGLASSel Rour- 
FIAC). uw 

Apereu sur l'év асов фес phalangettes ee 
(DELAMARE el ACHITOUR) . 

Sur latrophie des еи йен DEL A- 
MARE el Saïn DJEMIL). 


AI 


3272 


Sur l'atrophie des phalangeltes des orteils (DELA- 
MARE et SAÏD DJEMIL) . . . . . . . 
Brachydactylie par absence des phalangines de 
la main droite, avec atrophie de la main, du 
bras et du grand pectoral droit (A. FEIL). 
Pelvimétrie radiographique (Mac KENZIE). . . . 
Les anomalies vertébrales qui donnent lieu à des 
symptômes pottiques (RŒDERER,. . . . . “® 
Un cas de coxa-vara double (LiavTAnD et BIAN- 
CHI). . . . . . 
Filaires de Médine саісиівев DrtAMARE el SAID 
DJEMIL). po 
Ostéochondrite disséquante du coude el de 


l'épaule (SALMON). . ........ 
Le pied creux (LAROYENNE) . . . PPP 
Un cas de scaphoidite tarsienne des jeunes en- 
fants (STULZ et BRANDNER). ue 


Un cas spécial de pied varus équin /SARAC ENI). 

Le «syndrome » trophædème : tropheedéme ner- 
veux, trophædème lymphatique (A. Lévi et 
NOEL PÉnoN). . . . . . E 

Deux observations de types idiopatiques d'os- 
téo-psathyrosis associés à la A congéni- 
tale (PRESCOTT LEBRETON) . А 

Enchondromes des os de la main aveo fracture 
d'un métacarpien (DAussET et CAMINO). 

La radiographie des tumeurs intracraniennes 
(tumeurs de Dore оета 
et MOREL KAHN). 

Sur la présence, àla face supérieure du rocher, 
d'un projectile n'ayant déterminé, pendant un 
an, aucune réaction cérébrale manifeste. Ulté- 
rieurement crises épileptiformes (E. KREBS). . 

Radiographie intra-buccale de l'articulation tem- 


poro-maxillaire (THtBONNEAU). . . o Ma 
sur l'ostéite fibreuse non kystique des jeunes 
sujets (NOVÉ-JOSSERAND). . . НЕ: 


Absence congénitale du cubitus, du radius, du 
tibia et du péroné (Ectromélie longitudinale in- 
tercalaire hémi-segmentaire) (КАвАСр et Hove- 
LACQUE). . zy de à 

Curieux cas de fracture du poignet (LOUDIER). ; 

Sur un cas rare de malformation congénitale 
chez un hérédo-syphilitique, syndactylie, poly: 
dactylie, os transversal de la main (GRUNKRAUT). 

Ostéite svphilitique du tibia fistulisée à la nais- 
sance (COMMANDEUR el EPARVIER). . . . . . .. 

Contribution à l'étude de la morve AL ID: 
(REvVERDIN et GRUMBACH). 

Un cas de déformation du poignet (Laeti R- 
RIERE). . . "N^ 

Etudes homologiques s sur les apophyses des ver- 
tébres sacrées  Deseriplion du sacrum d'un 
Indien de Patagonie (DEHAUT). . . . 

Sur un cas d'ostéochondrite probable che: z un 
garcon de 14 ans (HARET, Daniacx et DEvors,. 
A propos de los tibial externe (LouniER . . . . . 
Quelques observations de coxa-vara essentielle 
еі d'ostéochondrite (GUILLE MIN). SX 
La scaphoidile tarsienne des Jeunes enfants (Le 

CENE et MOUCHET). . . . 

Un cas de pléonostéose familiale (CA AUSSADE et 
PEYNET). . 

Sur la pléonostéose familiale ( \. 1. буз). 

Polvdactylie du pied (OUDARD et (r. JEAN). 

L'exploration radiographique de la mastoide nor- 
male par voie trdnsbucenie и DE BEAU- 
JEU]. . . ; а К 

Un саз de luxation "pahnairs du grand os КЕЧЕК 

Les moyens ud Md de PADO (Dan- 
COURT). o.. Re 

Diagnostic radiologique: des noirs es 
cranio-pharvngées (MAKENZIE et SOSMAN). 

Les pelites ostéites syphilitiques du crâne déce- 
lables par la radiographie A. Levi et COTTE- 
SOR eue Ж к ЛЕ SOA Set E e Ж жш ese 


Journal de Radiologie et d Electrologte. 


Radiographie des sinus sphénoidaux et des cel- 
lules ethinoidales par le dispositif endo-buc- 
cal (GAHOT et WOHLHUETER). . 

Gomme de l'extrémité supérieure de l'humérus 
et pseudo-paralysie de Parrot (MovRiQUAND el 
BERHEIM). 

Radiodiagnostic de scapulalgie. ‘Carie sèche de 
Volkmann (PARRA). ; "n 

Deux cas intéressants de malformations congé- 
nitales des membres supérieurs (PIRCARD). 

Les fractures du trapèze dans les traumatismes 
du poignet 'Max Maxon). 

Un cas d'absence congénitale bilatérale du cubi- 
tus (GRIMAULT el EPITALBA). $^ 

Les fractures isolées de la capsule radiale 
(DELHERM, LAQUERRIÈRE et LOUBIER). BLA 

Ostéochondrite déformante juvénile (GALvIN). А 

Syndrome de réduction numérique des уегіё- 
bres sacro-coccygiennes (Acuanp, Foix et Mot- 
ДОМ). xoxo ES à o ИСА um 

Les rhumatismes vertébraux dans la pratique 
courante (А. LERI). я ИР 1 

Mal de Pott et radiographie vertébrale (SICARD, 
LAPLANE et PRIEUR). . . . . ; " 

Disjonction entre la 2° et la 3° piece du ‘sternum 

(ROUFFIAC)... . . 

Sur l'épreuve du lipiodol comme moyen de 
diagnoslie des compressions de la moelle 
(BADBINSKI). : 

Radiodiagnostic rachidien lipiodolé et tumeurs 
médullaires (J. FROMENT et DECHAUME). 

Tumeur kystique de l'extrémité inférieure du 
tibia (R. François et ITADENGUE). . . . 

Trois cas de traumatisme du cou-de- -pied el de 
l'arriere-pied (BARBARIN). . . . ; 

Décollement épiphysaire de la phalangette du 
gros orteil avec luxation du fragment osseux. 
Reposition du fragment avec incision et su- 
ture de la plaie compliquant la fracture (Gni- 
MAULT et ÉPITALBA). А "Mae 

Brachydactylie des deux derniers orteils par 
fusion partielle des deux derniers métatarsiens 


(ROUFFIAC). . . 7 : 
l'ragture du cuboide par torsion du pied (Jau- 
hERT DE BEAUJEU). , itas ud 


Déformations du calcanéum (OPENSHAW). 

Etude du pied creux essentiel et de ses rapports 
avec le spina bifida occulta (KoURBANIS) . . . 

La réduction des fractures et luxations doit se 
faire sous le contróle inunédiat des rayons X 
(Dupuy DE FRENELLE). . . 

Chondrogenèse imparfaite ; achondroplasie chon- 
drodystrophique du fœtus (LEWIN et JENKIN- 
SON) . А 

Osteite libreuse ky stique généralisée : maladie 
de von Recklinghausen | HARRIS) . . . 

Évolution et traitement des lésions tubercu- 
leuses juxta-articulaires (FoviLLovb-BuvvarT). 

Un cas COME (Zaboc Kaun et Lévy- 
LrEpHAR). . 

Radiologie du peli feme: Ses modifications . au 
cours du traitement par les rayons ultra-vio- 
lets (LESNÉ, DE GENNES, MAHAR et COLANERI). 

Dislocation atypique du carpe avec fracture du 
scaphoïde (I. Cu. BLocu et BARBARO) . 

Les lésions osseuses graves compatibles avec 
un fonctionnement salisfaisant. Leur impor- 
lance dans les accidents du travail dd d 
BIÈRE). ; 

Radiographic darie ulone sur film cintré (Р. 
Duval et H. BÉCLÈRE). RS л ue ross 

Ostéosynthèse des fractures diaphysaires de 
jambe (BAUPET et MASMONTEIL) . : 

Fracture de Shepherd associée à une fracture 
de l'extrémité inférieure du péroné (MOUCHET 
et AKIF CHAKER BEY). s... 


274 


Table des 


Fracture du scaphoide avec fragment interne 
énucléé en avant. Subluxation du semi-lunaire 
avec énucléation totale secondaire (CONSTAN- 


TINI). . . , 
Sur un cas d'ostéite défocmante du oi fémoral 
(Nov£É-JossERAND et VIGNARD) . , . "e 


Étude radiologique d'un cas de maladie osseuse 
de Paget (Е. BEZANÇON, M.-P. Weiz et Azou- 
LAY)... à em : 

Un cas de spondylolisthésis (Correu et Des- 
FOSSES) . . . è 

Fractures associées de l'astragale, du calcanéum 
et du ?* cunéiforme (MoucuET el GUILLEMIN). 

Absence congénitale du péroné sans déforma- 
tion du tibia. Curieuses déformations congéni- 
tales des mains (MARTIN DU PAN). 

Fracture de l'os coxal et fracture de l'omoplate 
(FEUTELAIS) . . . . ; 

Luxation sous- astragalienne (M.  LARGET) m 

La spondylolisthésis, lésion sacro-lombaire fré- 
quente (BOWMAN) . . . 

Luxation médiotarsienne dorsale a au cours d' une 
fracture du calcanéum avec luxation de l'as- 
tragale. Astragalectomie (Н. CoNSTANTINI). . 

Contribution à la pathogénie de la scaphoidite 
tarsienne des jeunes enfants (LECÈNE et Moc- 
CHET) . 

A propos des fractures de la cupule radiale (La- 
QUERRIÈRE el LOURIER). . . . , 
l'adiographie de deux cas | de fracture de l'apo- 
physe odontoide (PERocHON et VELUET). . 
L'exploration radiologique de la mastoide et 
du rocher (Н. GAILLARD). . . . А . 

Петіһу robe faciale (A. LER et SARTRE). 

Le « Test » radiologique de la guérison du ra- 
chitisine (LESNÉ, DE GENNEs, МАНАП et CoLa- 
NERI)... . ; ; 

Observations chirurgicales (Lio WINTER). 5 

kyste simple de la mâchoire (Crvpk R. Морь). 

Observations surl'ostéite déformante(*Sn. MOORE). 

La technique de la iA M E buccale (Simr- 
SON). . . . ; i 

Un cas d'ostéochondrome du pouce el de son 

ав Début d'ostéochondrome de l'in- 
dex /LovsrEe el VALIERE VIALEIX). . . . . . . 

Ostéile sclérosante chronique (HENDERSON). 

Etude radiologique du sternum (PFAHLEKR) . 

Luxation antérieure complète de DEP se infé- 


ә . . LÀ LJ . . . 


* LJ 


rieure du fémur (Тн. WEST). : 7 
Maladie de Recklinghausen avec dermatolysie 
(LAIGNEL-LAVASTINE et FRŒLICHER) . . . .. 


bvstrophies osseuses et dermatolysie au cours 
d'une maladie de Recklinghausen (M. Re- 
GNAUD еі Ков. DIDIER). 

De l'absence de signes radiographiques dans 
certaines formes du mal de Pott (Er. SORREL 
et Mme SoRREL-DEJERINE). 

Étude radiologique des fossiles de la Brea. (Ca- 
lifornie) (SNURE). 

La radiographie des sinus postérieurs par film 
intrabuccal (GUNSETT et SICHEL). . . . . 

Contrôle radiographique des réductions des 
luxalions de l'épaule (HENRARD) . ЧИ 

Les subluxations de l'épaule méconnues 'HEs- 
HARD... ©. e. PT 

Présentation d'une observation d'enchondrome 
avec radiographie !JAULIN et Limouzi). 

Luxation métacarpo-phalangienne complète en 
arrière des 4 derniers US JaucziN et Li- 
мос)... * . m 

Etudes radiographiques : sur le développement du 
squelette du coude de l'enfant normal (Ко- 
QUES). « & à m . 

Surprises КИП бр еы dans la migraine cupi: 
talimique еі ophtalmoplégique (PAULIAN et 
СОЕ о ea ORR жож. ne NS dp RC 


912 


460 
461 


462 


462 


463 


461 


Matières. 


La radiographie de l'articulation temporo-maxil- 
laire (BERCHET et CHAUMET). . . + 

Un cas d'ostéopsathyrosis idiopathique (SruLz 
el FoNTAINE). Я CN cre y 

Tumeur hypophysaire (Bessy, MARTIN et Dr- 
CHAUME). . . . 

Mal de Pott sous- -occipital. Mort subite (SORREL, 
Mme SoRREL-DEJERINE et EVRARD). . . . . . 
l.ésions atypiques de l'extrémité inférieure du 
radius et du poignet (retour de manivelle) 

(HARET et TRUCHARD) . . 

Le décollement pathologique du col fémoral 
chez les fillettes à l'époque de la puberté (VuL- 
LIET). Р 

Curieux с cas sde déformation congénitale du pied. 
Développement énorme des trois PETECE 
doigts (DEKESTER). .... gd 

Un cas de sporotrichose osseuse multiple avec 
Spina ventosa simulant la tuberculose chez 
un enfant (PAYENNEVILLE). ^ . . 

Talalgie par exostose sous- -calcanéenne. Opéra- 
tion. Guérison (AUMONT). . . | 

Nouveau cas de spondylitis typhosa (TROELL). 

Altérations osseuses et néoplasme prostatique 
(BELOT. GASTAUD et LEPENNETIER). : 

Ostéome juxta-libial du ligament rotulien (Мос- 
CHET et AKIF CHAKIR BEY). І 

Exploration radiologique de la cavité sous- -arach- 
noidienne par le lipiodol et tumeur intra-mé- 
dullaire (FROMENT, LERICHE et DECHAUME) ud 
MENT, JAPIOT et DECIHAUME) X 

Radiographie du crâne: sinus maxillaire (Кхох). 

Hadiographie des fractures médianes du maxil- 
laire inférieur (JAPIOT). . . .. 

Fissure nasale médiane par kyste dermoïde con- 
génital (ESAU). . . . . . . $t 

Fractures isolées des apophyses épineuses de 
la portion inférieure de la colonne cervicale 
et de la portion supérieure de la colonne dor- 
sale par effort musculaire (ZoLLINGER). . . . . 

Les hommes sans cou. Considération sur la ré- 
duction numérique et le tassement des ver- 
tébres cervicales ds ROLAND et VANBOCK- 
STAEL). 

Sur un cas ; de guérison de [racture avec luxa- 
tion des 1" et 2: vertèbres cervicales (SCHRANZ). 


Arrêt de développement de l'humérus consécutif 


à un traumatisme dans l'enfance (OvpaAnb et 
JEAN)... sx 

Pouces surnuméraires et pouces bitides (DEs- 
NOYERS el ILL). х 3 

Les modifications radiologiques dans la paraly- 
sie de l'épaule des nouveau-nés et considé- 
rations particulières sur le prétendu déplace- 
ment latéral de l'épipliyse humérale supérieure 
(Mau). s i o 

Sur une variélé de polydactylie : doigt supplé- 
mentaire aberrant pédiculé (MOUCHET et Not- 
REDDINE BEY). су à 

Un cas de tumeur osseuse (KAUTZKY Dey). 

Spondylite tabétique (OBERNDORFER). 

Lésions multiples des épiphyses aux deux mains. 
Une localisation jusqu'ici inconnue de l'ostéo- 
chondrite juvenile (FLEIscuNER). . 

Double ostéo- paene шр de la hanche 
(JAPIOT el Bocca) . . . . . ei 

Un cas de carie de la ЗУ se ое йа: 
wnostiquée comme ostéo-sarcome (REICH) . 

Un cas d'absence congénitale du fémur avec 
développement de los aprés Ја naissance 


(ENGELMANN). ©ea.’ E 
Intervention conservatrice dans T: tuberculose 
articulaire (ALLENBACH) . . ..... 


Contribution à l'étude anatomique et able 
gique du myélome, à propos d'un cas de 
myélome du cou. de-pied. (niyéelocytoine) avec 


553 


461 


468 


468 


468 
468 
468 


469 


914 


554 


métastases multiples (CAUSSADE, MOULONGUET, 
Dor£nis et SURMONT). . . . 
Os surnuméraire rare du tarse (CARLIER). 
L\ostose sus-calcanéenne (G. JEAN). . . . . . . 


Appareil circulatoire. 


Calcification de Гаоме dorso-Iombaire comme 
cause de douleurs de cette Top LL et 


BERKHEISER). . . . , 
Les grandes dilatations du cœur. Étude de ra- 
diologie clinique (BORDET). . . . dcm d 


L'interprétation du bord postérieur de l'ombre 
cardiaque sous les incidences « frontale » et 
oblique (D'ATTINGER). P054 

А propos d'un volumineux anévrisme artériel de 
la cuisse ayant simulé un ostéo-sarcome (GaAU- 
DIER). ©. € xo Sis. GR vi tee Qe. о qu. Rr de i 

Un signe radiosc opique d'adhérence partielle du 
péricarde (LUKIN) ... жой ж 

Dilatation anévrismatique de l'artère pulmc- 
naire (LECONTE et BORDET). . . . "m 

Contribution à l'étude de l'artérite diabétique, 
ses signes radiographiques (LENFANTIN!. 

Cinématographie radiographique du cœur de 
l'homme (CoMANDON el LowoN).. . . . . . . 

Les lésions artérielles des diabétiques décelées 
par la radiographie (M. АВНЕ et LENFANTIN). 

Difficulté de diagnostic de certaines tumeurs du 
médiastin (AUGLAIR et GUEÉNAUX). . . . . . . . 

Artérite syphilitique des membres inférieurs. n: E 
diographie des artères (ACHARD еі TIMERS) 528, 

Un cas d'inversion viscérale totale (L. Foun- 
NIEN жое ж ш ax ж о оо He e Cio e caede: rs à 

Aortites et syphilis congénilale chez l'enfant 
(A. BERETERVIDE et J.-J. "BERETERVIDE). pcs 

Injection intra-artérielle d'iodure de potassium. 
Note préliminaire (BARNEY BROOKS). . . . .. 

Le syndrome radiologique de l'hypertension aor- 
tique (DELHnERM et Ков. CHAPERON) . . . . 

Contribution à l'exploration шоола du mé- 
diastin (LEpovx et PAQUET). . . . AM 

La radioscopie des cavilés gauches du cœur en 
position oblique antérieure gauche (CHAUMET). 

Contribution à interprétation. des orthodia- 
grammes du cœur (CHAUMET). . . . . . . 

L'aorte thoracique chez le vieillard (BoNNAMOUR 
el BADOLLE). . i 

Comparaison entre la télé: radiographie et l'ortho- 
diagramme (ПорбкЕз.............. 

Cœur « en i. » de degré très marqué dé- 
couvert fortuitement (HANS v. HECKER) . 

Anévrisme de l'aorte descendante avec tuméfac: 
tion pulsatile sous la clavicule gauche 
CH ISACHS)A. A ao ACS ir Rae Die 

Radiologie des vaisseaux et spécialement des 
vaisseaux du poumon chez l'homme vivant 
(DUNNER el CALM). . 4... lr nsn 


. » * . • е L] . в е 


Appareil digestit 


Contribution à la radiographie en série du duo- 
dénum (GUNSETT et WEIGEL). . .. .. . u. 

Diagnostic et parliculierement Fee nue 
de l'uleus duodénal (Н. Сндосо). f 

Deux cas de sténose œsophagienne et fistules 
e sophazo-trachéales (BUTLER el CAMPO) 

Sur le diagnostic radiologique de l'ulcus carci- 
nomaleux (WALTER WaAITZFELDER). ; 
Ganglion mésentérique calcitie ou ealciliéatión 
de la paroi intestinale simulant un diverticule 
duodénal(Lor-v;. . . . ^u RM 
Les manifestations Colitis du dolo ane 

verse (G. FAnov et J. BAUMANN). 


317 
517 
518 


Journal de fadiologie et d'Électrologie. 


Diagnostic radiologique de la vésicule biliaire 
pathologique (A. W. GEORGE). . . . . . . . . 
Lobe hépatique (lobe de Riedel) simulant une 


néphroptose (WILHELMI). E ; 
Le radiodiagnostic des diverticules de l'a: 59: 
phage (GuÉNAUX). . . . . . . . З 


Contribution au diagnostic des tumeurs de l'œ- 
sophage (JOHANNES SOMMER). . . 

Résultats éloignés des diverses interventions 
pour ulcus de la petite courbure de l'estomac 
(CHRISTOPHE). . e . . ... s... o 

Un cas de - niche • par ulcus de la grande 
courbure sur un estomac opéré (FRITZ WAL- 


TER). -— T 
Sur le circum mobile et les affections analogues 
(HEnzoG). . . . ж жж . з WO ide eo de ec di de 


Étude radiologique des voies biliaires normales 
et lithiasiques (D. DASS J. GATELLIER et 
HENRI BÉCLÈRE)... . . O 

Contribution à l'élude du diagnostic radiolo- 
gique de l'appendicite chronique (LESCURE). 

Recherches radiologiques et urologiques sur la 
congestion hépatique provoquée н Le- 
BÈGUE, LOMON et CLOGNE) . . . 

Nouveau traité de Médecine (Affections des 
glandes salivaires, du pancréas et du péri- 
toine) (Rocer, WibaL et TRISSIER).. . . . . . 

l.es affections des voies digestives dans la pre- 
mière enfance (MARFAN). i 

Le segment transversal du ‘côlon. Etude d'ana- 
tomie chirurgicale LABAN). . . . .. . . . .. 

Ulcères gastriques COLE) . "P 

L'hypertrophie congénitale du py lore el : son trai- 
tement (DOWNES). . . . . . . . . . . 

Syphilis gastrique {LARIMORE). . . . . . . . 

Étude radiologique du tractus gastro- intestinal 
dans l'épilepsie (HAnRYMAN et DONALDSON]. РЕ 

Adhérences péricoliques simulant un cancer du 
còlon (GOETSCH). . . . . 4. 4 4. ... 

Signes radiologiques du cancer du còlon (CAR- 
MAN). « « + e * + t + s жые жод. oit 

Les renseignements que peut procurer la radio- 
logie pour le diagnostic de la lithiase biliaire 
(FiEssINGEN) . ^| m Y m ж o e 

Problémes actuels concernant les infections de 
la vésicule biliaire (ALVAREZ, MEYER, RUSK, 
TAYLOR et EASTON) .. . . . . . 

Recherches anatomiques expé rimentales sur les 
vaisseaux sanguins et les voies biliaires du 
foie (SEGALL). . . . . . i. БУ Лас ШЕ 

Teclinique de localisation des cancers de l'eeso- 
phage. Curiethérapie (LEpoux et SCUYS). . .. 

Fonctionnement et aspect radiologique d'une 
gastro-entérostomie pratiquée il у a 25 ans 
pour slénose ulcéreuse inédiogastrique us 
DE LUNA)... . $ dr deed 

Ulcére de la petite courbure de l'estomac avec 
image diverliculaire. Disparition du diverti- 
cule par le traitement médical (TIMBAL). . 

les crises de diarrhées dans les sténoses in- 
complètes du duodeénum (P. Duva et J.-C. 
КОО as eas uerb vp Meam m Жою tho i Dr о ens 

Position de l'estomac, du foie et du colon 
(Mooby, VAN Nuys el CHAMBERLAIN). . . . . . 

Étude radiologique de l'iléon terminal dans la 
mésentérite rétractile (JaissoN). ....... 

Observation radioscopique d'une tumeur du 
grand épiploon (MANZzI). 

De la valeur du pneumopéritoine dans le dia- 
gnostic des abces du foie (HEYMANN). . . . . 

L'exploration radiologique des voies biliaires : 
ce que le clinicien peut en attendre (Guy La- 
ROCHE et HoNNEAUX). esso a 4 s 

Les ulcères de l'estomac et du duodénum (ENRI- 
оски et GASTON-DURAND) . . . . . . SMS 

Etude radiologique du tónctionnement d'une 


е * . . . . . • . е 


180 


180 


180 
180 
65! 
131 


ixi 


181 


191 


Table des 


bouche de айгай онш (HENRI ВЕ- 
CLÈRE). . . . . . 

Calcification de 1а région inférieure du foie simu- 
lant une lithiase biliaire. Erreur de diagnostic 
radiologique (MASSELOT, BOUQUET et JAUBERT 
DE BEAUJEU. . .*. Fg 

Sur le mécanisme de déglutition ‘æsophagienne 
(CABALLERO et NEMOURS). 

паве lacunaire de la grande courbure de l'es- 
tomac due à un polyadénome en voie de dégé- 
nérescence (ANTOINE еі GUENAUX). 

Le duodénum normal (BoiNE). 

À propos d'un cas de maladie de Hirschsprung 
(LETOUDAL). ; À 

Sur la technique du lavement opaque (GuÉNAUX) 

L'étude radiologique de l'appendice (LEpovx-L- 
BARD). i 

Le radiodiagnostic dans l'appendic ite ‘chronique 
(P. AIMÉ)... 

Manuel de radioscopie gastro- -duodénale (F. Ra- 
MOND et JACQUELIN)... . . 

Note sur l'examen radiologique de l'esophage 
(DanbBois). . 

A propos de la déglutition wsophagienne (Pon- 
TRET el Busy). а еч 

Sur la déglutition (PonrRET et Busy) . — 

Aérophagie et biloculation gastrique (BELOT). 

Modificalions dans les parois gastriques simu- 
lant une niche de Haudek (BaAssLER et Lurz) . 

Étude radiologique des tumeurs bénignes de 
l'estomac (MOORE) . . О лат 

Phvtobezoar (W. E. Hart). 

De l'utilité de la radiologie el de la recherche 
systématique de la position de bon fonction- 
nement de tous les segments du tube digestif 
pour donner des indications utiles pour le trai- 
lement des gastro: entéroptoses (BERTHOMIER). 

De quelques piéges dans l'examen radiologique 
du cólon pao UE el comment les éviter 
(STEWART). . . .. 

Examen radiologique de la vésicule biliaire 
(GRAHAM et COLE). . . $ К 

Trés grande utilité des radiographies multiples 
dans la recherche des calculs biliaires (LiGNAc 
el Devoirs). eue 

Deux examens radiologiques d' estomac a avec con- 
tróle histologique (GIBERT) . 

Radiodiagnostic des ulcères gastro- sphinctérie iens 
et contrôle chirurgical (COLANÉRL. . 

Volumineux divertic ule de l'estomac. Gastrec te- 
mie partielle. Guérison (STOLZ et HICKEL). 

Contribution au diagnostic de l'ulcére peptique 
aigu perforant e spontané) 
(COPHER). . . . . 

Les formes normales du bulbe "duodénal (GRÉ- 
GOIRE) . А 

Les appendicites méconnues. Grands et petits 
signes de l'appendicite chronique (P. AIMÉ). 

Calcul appendiculaire (H. BÉCLÈRE) ; 

Voies bilnires opaques aux rayons X par de la 
boue biliaire riche en sels de chaux ( H. Bé- 
CLÈRE). .. ss 

Un cas de lobe hépatique surnuméraire droit 
(L. FOURNIER) . А : m 

Cholécystite chronique : VO: 'umineux calcul dé- 
couvert à la radiographie. ed н 
Guérison (GRKIMAULT) . . 

Un cas de tumeur de l'arsophage (Rosser. ET). 
Observation d'un cas d'adéno-p: тне de l'es- 
tumae (INGBER). E 

Un cas de syphilis de l'estomac W EITZNER) | 

L'ulcere gastro-duodénal à l'état latent ы 
DER). | 

Le iegadiodémal mm L- il? (D. рох NE 

Un cas de diverticule du duodénum (LE No 
GILSON et BARIETY 


193 


212 
225 
225 
225 


226 
226 


226 
226 
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279 
279 
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219 
219 


219 
280 


Matières. 5 


Études nouvelles sur l'interprétation radiolo- 
gique de l'ulcéere du duodénum (DIAMOND). . 
L'examen radiologique des appendicites chro: 

niques (TRÉMOLIÈRES et JOULIA) . Е 
Considérations pratiques sur l'examen radiolo- 
gique de l'appendicite iléo-ciecale (AUBOURG) . 
Un cas de radio-diagnostic de lithiase du canal 
cholédoque (BoucHacounT). 


Nouveaux cas de radiographies du carrefour 


duodénal contrólés par ре е et 


SICHEL) . Я 
Diverticules de ۲ estomac au point de vue  radio- 
logique (AKERLUND) . . . . . ; 


Le diagnostic radiologique d'un ‘trichobezoard 
dans l'estomac (RovsiNG) . 

Trois cas de niche diagnostiqués radiologique- 
ment chez des cancéreux de l'estomac (CrAEs- 
SEN). . . 

Contribution à l'étude radiologique de l'ulcère 
peptique du jéjunum (STROM) . а d 

Ciecum renversé (BELOT еі LEPENNETIE н). 

Colon sigmoide sous- арш" (Beror 
et LEPENNETIER). . . ОЛ 

Le tubage duodénal (Сива et LEON) . 

L'état dy speptique (LÉoN MECUXIER) . : 

Sur la inise en évidence par l'examen radiolo- 
gique de corps étrangers non оошо: Че l'eeso- 
phage (LENK). 

Diverticule congénital de la paroi latérale haute 
de l'hypopharynx (ALINAT et CAZEJUST) . . . . 

L'estomac en cascade. (Étude sur l'estomac bilo- 
culaire par pression) (RENDICH et CONNORS). 

Récidive tardive d'un cancer de l'estomac 
(Ти. WILHELM) . . . . . 

Trois cas d'ulcus calleux volumineux de Pesto- 
mac avec transformation cancéreuse tardive 
(RoNNEAUX) . . 

Les diverticules du duodénum (LE Noin et Ba- 
RIÉTY) . . . . 

Dyspepsie hypersthénique de la cholélithiase 
chronique. Son Re avec l'ulcus duo- 
: dénal (CALE). 

Contribution c asuistique : au | diagnostic de |: 1 stis 
nose duodénale (Heinz BECK) . 

Mise en évidence par l'examen radiologique de 
la présence d'ascaris dans le tube digestif 
(О. FRITZ). 

L'invagination iléo- cæcale el son aspect radiolo- 
gique (ERNST REGNIER) . 

Recherches radiologiques sur l'action du char- 
bon animal sur le météorisme (LILLY POKORNY). 


Appareil génito-urinaire. 


Complexe symptomatique du rein en fer à che- 
val au pou de vue REDE (N. Voon- 
HOEVE). iss iw dou ое s 

Contribution au diagnostic radiologique de la 
bilharziose du bassinet et de la pu supé- 
rieme de l'uretére (Lorsv). 

L'aspect radiographique de la vessie opérée 
(FR. KRAFT). 

Quelques observations concernant le diagnostic 
en chirurgie rénale (STROoNG HEANEY) 

Discussion sur l'examen radiologique du tractus 
urinaire (BRITISH MED. Assoc). 

Image radiologique des diverticules de la ` vessie 
(FRIEDRICH KRAFT). А 

Deux cas оог de cale uls multiples de 
l'uretère (WEGGE) . 

Lithiase réno-urétérale double infec tée (HOGGE). 

Un cas de tuberculose diverticulaire de la vessie 
(DUVENGEY) . . . n 

Kyste hydatique саісійё el calculs multiples du 
геш (BERNASCONI). . 4 4... es 


220 


220 


990 
220 


220 


556 


Radiodiagnostic d'une tumeur surrénale dans un 
cas d'hirsutisme (SÉzany et LOMON) . . . . . . 
La pyélographie dans la pratique urologique el 
chirurgicale (UFFREDUZZD . . . . rues 
Étude clinique de l'uretére (PEACOCK). 
Radiographie stéréoscopique dans l'étude du 
placenta gémellaire (BnipEAU et RÉGLADE). 
Un cas complexe de radiodiagnostic urinaire 
(Hayes et MizoN) . . . . . iios 
Exploration radiographique de l'urétre au lipio- 
dol (S8iCAnpet FORESTIER) . . . .. . . . . . 
Le diagnostic de l'obstruction tubaire en Amé- 
rique (LAQUERRIÈRE et LEHMANN) . . . 5 
Récidive rapide de lithiase rénale (J. KEL LER). 
Note sur deux calculs de rein (P. Bazy) 
Volumineux calculs des deux reins (THÉVENOT 
el DUFOUR). uice Xe ёс Te nu) e à 
Hvdronéphrose (NICHOLS) . . ..... . . . . . 
La cysto-radiographie (LEGUEU). . . . , . . . . 
Circulation rétrograde pvélo-veineuse (HINMAN 
et LEE-BRrowx). . . ж. Жесе Mou ura. КЛЫ 
Rétrécissements de үгө (HUNNER)... 
Diagnostic et traitement des alfections des vési- 
cules séminales (DELZELL et LOWSLEY). . 
Calculs de la trompe de Fallope ‘REGNAULT). . 
Cancer développé autour d'un lithopédion datant 
de 30 ans (AUVRAY) . . . . . . . . . 
Des erreurs possibles dans le diagnostic de La 
tuberculose rénale (BRAASCH et SCHOOL)... 
Déinonstration radiologique de l'hypertrophie de 
la prostate aprés distension de la vessie par 


de l'air (BALLENGER, ELDER et LAKE). . . . . . 
Rétrécissement de l'urétre, D d à la géloba- 
rine (ll. BÉCLERE) . . . . vue s = "ue 


Des avantages de la radioscopie urinaire dans 
quelques indications (LEGUEU, FEY et Тноснот) 

De l'utilité de la radiographie dans le diagnos- 
tic et le traitement des fistules d'origine uré- 
trale {DUVERGEY). . . . . pp 

Recherches radiologiqnes s sur la visibilité des 
organes génitaux de la femme: nni trom- 
pes, ovaires (ST. PORTRET). . . . 


La radiopelvimétrie et la radiogr raphie de ‘la 
grossesse (HARET). s i O 
La pyélographie dans la lithiase ‘rénale el uré- 


térale (l.. Рах. . xx Loue mb D de de à 


Appareil respiratoire. 


Anatomie radiologique des poumons. Les arbori- 


sations pulmonaires (GanciN) . . . Cu a 
Processus pulmonaires lobaires el interlobaires 
(FELIX FLEISCHNER). . . i Е. 


Amélioration de la tee hnique 
radiographique par i 


radiose opique et 
ia compression des som- 


mets pulmonaires (FELIX PrtTASON) .. 


Contribution à l'étude radiologique de la gan- 
grene pulinonaire | НАХ» KARL VON WINTERFELD) 
Etude des abeés du poumon par l'examen de 
radiograpliies en série (SANTE) . . s.an n‘ť’ 
Sur la symptomatologie radiologique du médias- 
tin chez l'enfant (WIMBERGER) . . . . . 
Sur la connaissance de la forme à gros nodules 
de Та pneumokoniose (LILLY Pokorny WEIL). 
Les adénopathies trackéo-bronchiques de la se- 
conde enfance (LEON BERNARD et VirTRY). . . 
Cancer pulmonaire à forme d'abcés (AMEUILLE) 
Pneumothorax artificiel réalisé malgré un épan- 
chement pleural antérieur (AMEUILLE et Ants) 
Sur la casuistique des hernies diaphragmatiques 


(Léo Bici). ... -———— 
La radiographie des exsudals  interlobaires 
(FLEMMING MOLLER) . . . ; M rens 


Pleurésie di: ipliraginatique Н. B. W 5) 
La spléno-pneumonie luberculeuse chronique 


Journal de Radiologie et d'Electrologie. 


chezl'enfant(ARMAND-DELILLE, ISAAC-GEORGE et 
DvcnonkT). . . . . TERE 
Le diagnostic radiologique de la dilatation bron- 
chique chez l'enfant au moyen des injections 
de lipiodol (ARMAND-DELILLE, Danbors, DUHA- 
MEL el MARTY). . . . . . А n 
Observations radiologiques de l'eclopie médias- 
tine dans le pneumothorax artificiel (EPIFANIO) 
Dessins schématiques des images radioscopiques 
des poumons (GENEVRIER et A. ROBIN). . . 
Le diagnostic et l'évolution de la pleurésie hilaire 
(AIMARD el PHÉLIP). 
Bronchite fibrincuse (Hase RADENBAUGH) . 3 
Importance de. l'examen radiologique pour déter- 
miner le meilleur mode de traitement d'un 
abcés pulmonaire (STEWART) . бо : 
Nécessité des injections intra- trachéales de lipio- 
dol pour le diagnostic radiologique de la dila- 
tation bronchique (SERGENT et COTTENOT). . . 
Forme sèche hémoptoique de la dilatation des 
bronches (F. BEZANÇON, M. P. WEILL, AZOULAY 
et E. BERNARD). . . . S rds ҮКҮ "n 
Sur un cas de hoquet persistant depuis quinze 
mois (GUILLAIN, ALAJOUANINE et P. MATHIEU). 
Myoclonie du diaphragme d'origine encéphalique 
(HALBRON et GAMBILLARD). . . . . . . . . . . 
L'interprétation actuelle des ombres radiosco- 
piques du médiothorax (GRANGÉRARD). . . . . 
La première poussée évolutive de tuberculose 
pulmonaire (JEAN PARAF)... 
La lobite supérieure droite, localisation de tuber- 
culose pulmonaire (LÉON BERNARD et BEY- 
THON xx —— m i 
La disparition radiologique des cavernes pulmo- 
naires (PIGUET et A. GIRAUD). . .. . . . . . 
Kystes hydatiques et tumeurs solides du pou- 


Ф е е е . е в Lj Ы . е 


mon (ll. BECLERE et RONNEAUX). ЭКИСИ. 
Le radiodiagnostic dans les grands abcès du 
poumon (P. AE)... 4... cll n n 


hadiographies de tumeurs solides du poumon 
LLHOMME). ES жиз яз o ds 

Cinq cas de cancer primitif du poumon (E. Wi EIL 
et Darnois) 

Étude clinique du début de la tuberculose hu- 
maine (R. DEBRÉ et LAPLANE). . . . . . 

Note sur l'emploi des huiles iodées de faible 
concentralion en radiologie broncho-pulmo- 
naire (F. BEZANÇON et AZOULAY) . . , . . . . . 

Syndrome lipiodo-radiologique de la dilatation 
deggbronches (BEZANÇON, M. P. WeiL, L. Ber- 
NARD el AZOULAY) . . . я ЕЕ 

L'huile iodée dans l exploration radiologique des 
voies aériennes (J. MouzoN) . . . - . . . . . . 

Ppneumonie caséeuse tuberculeuse x ANTE). : 

Aspect radiologique de la tubere ulose pulmonaire 
miliaire vraisemblablement guérie (BLAINE). 

Hétrécissement probable de l'artére pulmonaire 
cliniquement latent. décelable par l'examen 
radioscopique (Cu. ШАсвву et P. Ounvi. . . 

Signes cliniques её radioscopiques des adhé- 
rences symphysaires des BEM constituées 


е . . * . 


aux bases (CONTAMIN). . . . . . AC 
La bronche de drainage des cavernes Ший: 
lcuses (AMEUILLE et WOLFE) . СЕС : у 


L'exploration radiologique des cavités broncho- 
pulmonaires par les injections intra-trachéales 
d'huile iodée (Sicard et FORESTIER). 2... 

La dilatation. des bronches chez les adultes 
(1. DE JONG et UCTINEL). 2... . .. 

Quelques travaux récents sur Ja radiologie de 
la trachée et des bronches (Н. PAILLARD) . . . 

Injection transpariétale de lipiodol dans une ca- 
verne pulmonaire. Production sous l'écran 
du phénomène de lembolie bronchique (P. 
AMEUIEBE) € due oare Gp LE Ге эол 46 0X io а 

Collapsus pulmonaire (Rrrvo). ........ 


Table des Matières. 


Diagnostic radiologique de 1а dilatation des bron- 
ches chez l'enfant (ARMAND-DELILLE et DARBOIS) 

Définition de l'état normal et de l'état patholo- 
gique des arborisations pulmonaires (GARCIN) 

Le diagnostic de la dilatation bronchique chez 
l'enfant au moyen du lipiodol (ARMAND DELILLE, 
DUHAMEL et MARTY) . à 

Présentation de radiofilms montrant Lrois aspects 
des dilatations bronchiques chez l'enfant après 
injection trachéale de lipiodol Poe. 


et DARBOIS) . . . "n ; 
Métastases pulmonaires d'un cancer “du rein 
(BELOT et LEPENNETIER). . . . . T 


Notions nouvelles apportées par l'exploration 
radiologique au diagnostic des cavernes pul- 
monaires. Etude шше des cavernes muettes 
(SERGENT) . . . $15 , 

Anévrisme de la crosse de l'aorte rompu dans la 
plévre et n'ayant pas présenté de battements 
à l'examen radioscopique (WALTER et Borr- 
GEOIS). . . ame 

Pleurésie médiastinale (POLAK) . 

Radiographie pulmonaire et réaction de fixation 
à la tuberculose (RIEUD, PiLop et ZOELLET). 

Granulies froides сое chroniques (R. Bur- 
NAND et ЅАҮЕ). З ; 

Le mégadiaphragme, forme idiopathique de la 
surélévation diaphragmatique (L. BARD). . . 

Le radiodiagnostic de l'appareil respiratoire par 
les injections intratrachéales d'huile iodée(Cor- 
TESNDT)a e... 

A propos de deux cas de passage de liquide 
opaque dans les bronches au cours de la dé- 
glutition (Darsois et Busy) . : 

Sur le procédé de Frick pour rendre visibles les 
sommets des poumons (REIMANN). TE 

Troubles de la déglutition d'origine nerveuse 
avec pénétration du liquide opaque dans les 
voies aériennes étudiée par la radiographie 
(LANDAU). Р 

Densitications costo- -médiastinales (HERRNUEISER) 

Diagnostic des tumeurs malignes шше їп- 
tra-thoraciques (ТномА5 et FARMER) . 

Éventration diaphragmatique (WALTON). 


Corps étrangers. 


Quelques considérations sur l'extraction des 
corps étrangers opaques à la pince sous les 
rayons X (В. PETIT)... . . Br we 

Sur la mise en évidence par l'examen radiolo- 
gique de corps étrangers non opaques de 
l''esophage (LENK). . . . . Е a à 


Divers. 


Injections intravasculaires d'huile iodée sous 
contrôle radiologique (Sicanp et FORESTIER). 
Exploration radiologique par l'huile iodée (Si- 
CARD et FORESTIER). А 

Deux cas de radiodiagnostic à l'aide d injeclion 
de lipiodol par la méthode intercrico-thyroi- 
dienne (P. AIMÉ). . . . Ps 

Résultats cliniques du pneumopéritoine (кох 
TEUBEN). m 5 " £u wow dorus 

Vers l'organisation rationnelle d'un centre de 
radiologie obstétricale à Paris (BovcHACOURT). 

Syndrome de lumbago chronique par neuro- 
gliome radiculaire. Radiodiagnostic lipivdolé 
(NICARD el LAPLANE). . . . 

Étude radiographique de la trompe d' Eustac he 
(PORTMAN, RETROUVEY et LACHAPÈLE, . . , . . 

Radiodiagnostic rachidien lipiodolé (Sicaup, Pa- 
RAF eL LAPLANE). 


RO 


919 


9t) 


40 
80 


NU 


Lipio-diagnostic de la méningite adhésive (adhe- 
rences méningées) (SicarD et LaPLANE) ... 

Localisation radiographique des lésions médul- 
laires par la méthode de Sicard (PE REY San- 
GENT)... . г 

Sur l'emploi des gaz lourds en radiodiagnostie 
'LEpovx-LEBARb, LEPAPE et DAUVILLIER). 

Contribution à l'exploration иначе de 
l'oreille (ERNST G. MAYER). : 

Diagnostic radiologique du cancer de la queue 
du pancréas (T. SCHOLZ et PFEIFFER) . . . . . 

Méthode auto-histo-radiographique pour la dé- 
tection dans les organes du polonium injecté 
(LACASSAGNE et Mme SAMUEL LATTES) . 

L'inclusion des «silex taillés, révélée par la radio. 
graphie dans les os préhistoriques OUR 
et MARCEL BEAUDOIN) . 

Méthode d'exploration radiologique par l'huile 


iodée (Sicanp et FORESTIER. . . А 
Radiographie et radioscopie chez l'enfant (1. Е- 

VINSEN).. . SUN AU Tar pee, AS 
Radiopelvimétrie (MANNING: "un ГОРЕ 


La téléradiographie comme procédé accessoire 
dans les mesures orthopédiques (HICKEY). . 

Есһіпососсове primitive de la rate. Kyste hyda- 
lique splénique unique et uniloculaire en évo- 
lution latente chez un malade Agé (FnaNcois- 


DaiNvILLE et JEAN PICARD)... . . . . . , . 
Étude radiologique des fossiles de la Bréa (Ca- 
lfornie (SNURE) . . . . . ios 


Note préliminaire sur la radiographie du larynx 
normal et du larynx cancéreux iCovTARD). 

Pessaire pA E (BELOT et LEPENNE- 
TIER). . . . : E 

Encore un enfant dou ravons ;X (Scu Hw +. 2 


Radiothérapie. 


| Généralités. 

Nole préliminaire sur l'emploi de quelques 
agents physiques pour localiser et auginenter 
l'efficacité de la E UE E PORE e 
C. TITUS) . . . . д Е 

Similitude des chocs en médecine ; leur super- 
position dangereuse, mais évitable v OVEAU DE 


COURMELLES). . + * ° б . + 
Les rayons de Rentgen exercent- ils une action 
locale ou générale? (SEITZ) . .. . RE 


Les oscillations électro- magnétiques et l'immu- 
nité (THEILHABER) . : 

Les rayons secondaires dans la thérapeutique 
radiologique (SIEVERT). 

A propos d'un voyage scientifique a Franefort et 
à Berlin (SOMONTE). . : 

Sur l'interprétation de l'action. biologique des 
rayons de Rentgen (CHANTRAINE). . . 


Recherches expérimentales sur l'action des 


rayons de Rentgen sur les bacilles tubercu- 


leux et les tissus tuberculeux (RITTER et Mose). 

L'action des rayons de а sur la sécrétion 
stomacale (MIESCHER, - 

Pour expliquer l'action des ray ons de Rentgen 
est-il nécessaire d'admettre une action exei- 
tante des rayons? (PORDES) . . . . . . .. 

L'action des rayons de Rænlgen sur les pro- 
cessus endocellulaires et les ou nutri- 
tifs (О. STRAUSS). . . . 

La radiothérdpie il y a 20 ans QW. ALLEN Pt ES 

Radiothérapie pénétrante (Su. MOORE). А 

Recherches sur l'influence des rayons de Rænl- 
gen sur le métabolisme du Nacl el ses rela- 
tions avec la thérapeutique du mal des rayons 
(SIELMANN Jee а a e MARS ROME AR ee 


80 


NU 


80 


81 


228 


595 


40 


82 


82 


558 


Contribution à la question des phénoménes d'in- 
toxication dans les salles de radiothérapie et 
sur la facon de les éviter (Scuorrz). 

Sur l'influence accélératrice et retardatrice des 
rayons de Ræntgen sur le développement (Ark- 
MANN, ROCHLIN et GLEICHGEWICHT). А 

La регіо е de latence dans les effets biologiques 
des rayons X et y. Son explication histo-phv- 

siologique (CL. REGAUD). 

Les mesures des ravons X en thérapie (BAt- 
MEISTER). У 

Principes biologiques certains de la radiothé- 

rapie (SANDFORD WITHERS). 

[Intoxicalion par les rayons X. La radiothéi rapie 
chez l'homme à la lumière de l'expérimentation 
montrant la sensibilité de n dud intes- 
tinal (WARREN et. WHIPPLE). ; 

A propos de la longueur d'onde du гауоппе- 
ment X (JOLY). | ; 

Longueur d'onde et thérapie (с HARPY) ; 

Valeur de sécurité de la mesure directe de la 
dose шеш en radiothérapie (Ногхк- 
NECHT). ; 

Action de rayons X de différentes longueurs 
d'ondes sur quelques tissus animaux ; preuves 
d'une action différenciée (№. Russ). . . . 

Quelques problèmes de radiothérapie profonde 
(G. Bvckv). . . . 

Etudes sur les effets biologiques des ravons X 
(Махов). ; 

Courbe d' isodose el schémas d irradiation (Доу). 

La dosimétrie en a (FAILLA et 
QUIMBY). 

Considérations générales sur la répartition du 
rayonnement X dans les tissus au cours des 
applications thérapeutiques (COLIEZ) . ; 

A propos de Ја pathogénie du mal des irradia- 
tions pénétrantes (LIGNAC et DEvois) . : 

Influence des rayons X sur la catalase du foie 
(MAUBERT, JALOUSTRE, LEMAY et GUILBERT) . 

De deux types d'anomalies hérédilaires rencon- 
trés au cours de la descendance de souris 
soumises aux rayons X (LITTLE et BAGG) . 

Cachexie due aux rayons X (C.-L. MARTIN et Ro- 
GERS). RTL 5 

Sur la distribulion de г intensilé dui ray КОЙДЕ И 
de Rœntgen dans le corps Шш n, BORN- 
HAUSER et YALOUSSIS). P LE 

De quelques essais et СОВ ИЕШЕ: sur la ra- 
diothérapie profonde (CURTIS WEBB) . 

Les effets dangereux des grosses doses données 
en peu de temps. Les petites doses ont-elles 
un effet pernicieux? Excitent-elles la croissance 
d'un néoplasme  (GuNsETr) . 412, 

L'homogénéité des doses dans la masse et dans 
le temps en radiothérapie profonde (M. JoLvj. 

La dose d'érythème ou d'épilation temporaire, 
sa mesure ionométrique, quantités incidentes 
el quantitatives absorbées pour des rayons de 
diverses longueurs d'onde (MinaMOND DE La- 

ROQUETTE). . . . ; ез 

Expériences sur l'action des diverses quantités 
et diverses qualités de rayons X sur la vie et 
le développement des larves de rana Ru Es 
ria (MIRAMOND DE LAROQUETTE). TE 

Action des rayons X sur quelques ferments ègas 
niques et cellulaires (GUiLRERT). 

Contribution expérimentale au probléme de l'in- 
fluence accelératrice des rayons de Rentgen 
sur la eroissance des tissus de Pomme nor- 
mal (Czrra, . 

La signification SOROS de Т exe ПБЯ q' aude 
urique aprés l'irradiation des tumeurs et des 
exsudats par les rayons de Réntgen (BORAK) . 

L'elimination d'acide urique par l'urine cliez les 


155 


135 


155 
155 


184 


184 
229 
229 


229 


229 
281 


281 
282 


282 


481 


412 


421 


Journal de Radiologie et d'Flectrologie. 


individus normaux apres l'irradiation par les 
rayons de Rentgen (BORAK). : 

Sur l'influence des ravons de Rœntgen sur [ев 
albumines du plasma (KNiPPING et KowirZ) . 

Considérations sur les causes invoquées dans la 
production des accidents et de l'intoxication 
dus aux ravons X (SCHREINER el STENSTROM) 

Études sur in principes physiques de la rænt- 
genthérapie (FRICKE et GLASSER). 


Technique. 


Dispositif de centrage pour radiothérapie pro- 
fonde (irradiation de petits ‚наше, (В. 
GRASHEY) . є 

Nouvel appareillage de radiothérapie (W ILHELN 
BERGER) . . . . : 

L'emploi de 1 masses plastiques de protection en 
radiothérapie (ALFRED RONA). 

La répartilion de l'intensité du rayonnement 
dans les Сар де iventitentherapie (CAE- 
SAR). . 

Technique de l'irradiation E: grande distance 
(Н. GUTHMAN). . 

Les mesures des rayons X en inérapie (BAv- 
MEISTER). 4 

La mesure des rayons de Reentgen ‹ en radiothé- 
rapie profonde (MARTINS) ve 

Emploi de l'ionoméire pour la mesure de la dose 
épilante (BELor, JOUVEAU-DUBREUIL et NoinÉ). 

Pied-support et cupule protectrice à air soufflé 
pour radiothérapie pone (modèle GailTe) 
.(Ј. BELOT). 

A propos des tubes actuels de ‘radiothérapie, 
supportant de très hautes tensions (M. JOLY). 

Mesures ellectuées à l'aide de la méthode de 
Duane et de l'iontoquantimétre de Friedrich 
sur deux appareillages américains et deux al- 
lemands (PFAHLER et WIDMANN). . . . 

Nouveau procédé d'homogénéisation de l'inten- 
sité centrale et marginale des larges champs 
en radiothérapie: les filtres lenticulaires (Co- 

LIEZ). 

Sur les cupules protectrices pour radiothérapie 
pénétrante avec tubes dans l'air (J. BELOT). 
Note au sujet du rendement des ampoules plon- 
gées dans la cuve à huile (DEcnEnM et MonrL- 

KAHN). 

A propos des perfec tionnements apportés | au 
dispositif utilisant le tube Coolidge nis 
dans l'huile (BELor et LEPENNETIER). . . 

Un nouveau porte-Lube pour radiothérapie pro- 
fonde (GROVER, CunisTiÉ el MERRITT) . à 
Le problème de l'irradiation homogène des tissus 

malades (RAHM). . . . 

Apercu de technique de ‘radiothérapie des tu- 
meurs profondes (Jouy). 

Emploi de la paraffine en radiothérapie profonde 
(MORLET et CASMAN). 0... . 


Dermatoses. 


Épilation simultanée de plusieurs têtes avec 
une seule ampoule radiogène (ALTMANN) . 

Les rayons X contre les vaccins dans le traile- 
ment de l'acné (HOWARD Fox). 

A propos de l'emploi de lionomètre dans le 
traitement des teigues Er Beror, Jovvkac-Dv- 
BREUIL et NOIRE) . 

Et mites (JEANSELME e CALE хи). 

A propos du traitement des épilliéliomas cutanés 
par la radiothérapie. Persistance des résultats 


(ЕЗШ). cee xxm o oos os we ec cis 


923 


2525 


524 


524 


29 


951 


99% 


88 
88 


332 
995 


571 


Table des Matières. 


La microscopie capillaire de l'érythème ræntgé- 
nien (О. Davıb et С. (GABRIEL). — 
Sur une lésion tardive à allure «clérodermique 
aprés les applications de radiothérapie pro- 
fonde et sur les effets de la sympathectomie 
(HOFFMANN et SCHREUS) . . . . . P PW 
Exanthéme rœntgénien récidivant Sc HREINER). 
L'érythéme rentgênien (MIESCHER).. . . . . . 
Un cas d'épithéliome spino- cellulaire trailé et 
guéri par une seule séance de р X e 


ZONI). . . . E sius E 
Contribution à р étude de l' influence e des т ravons X 
sur Ја peau (TRUCHARD) , ..... „2... 
Néoplasmes. 


Néoplasmes traités par les radiations p 


trantes (CuiLAibDiTI) . ve X^ de Aer es due Ber Т 
A propos de l'irradiation des carcinomes (Zw EI- 
FEL). Vue kK eos Е" 

Sur les lésions tardives du larynx sous l'action 
des rayons de Rentgen (JéNGLING) . . . . . 
Cancers du sein traités chirurgie alement et par 
la radiothérapie (C.-B. RosE) . . . . . ; 


Cancer spino-cellulaire du larynx traité et guéri 
depuis plus d'un an par la radiothérapie pro- 
fonde (PovuGET).. . . . , . . . . . . Е 

Un cas de lymphocytome du larynx traité et 
guéri depuis quinze mois par la rentgenthé- 
rapie profonde (SOUCHET, LIERAULT et COTTE- 


.NOT). -—— B ss tb. vsus AUS Y. oie E 
Néoplasmes traités el guéris par les ravons X 
et le radium (CHILAÏDITI) . . . . 65 


La radiothérapie du cancer cutané (Кот) "EET 
Sarcome de l'ethmoide (MACKENZIE el WELLS). 
Néoplasmes malins du pharynx et du larynx. 
Chirurgie. radium et radiothérapie (SAnGNON). 
La ræntgenthérapie dans la lvimpho-granuloma- 
tose (CHAOUL et K. LANGE). . . . . .. . . . 
Le traitement du cancer endo-larvngé (DE PAR- 
ПЕЕ а асе 
Lupus et cancer (LOUSTE) . TE 
A propos de la E шш. du cancer ` colique 
droit (FÉLIX RAMOND) . . . .. .. . . 
L'irradiation du carcinome ovarien incomplète- 
ment opéré (ZWEIFEL). buds a СЫ ы ОЗ 
Recherches biologiques sur l'action de l'irradia- 
tion sur le carcinome (Кок et VORLAENDER). 
Cancer de la lèvre inférieure; cancer du nez, du 
front et de la commissure gauche de la lèvre 
inférieure (BUnHANEDDIN) . . . . . .. . . .. 
La biologie et la clinique dans la rœn tgenthéra- 
pie des cancers chirurgicaux (PERTHES). ; 
Considérations sur le séro-diagnostic des tu- 
meurs (Н. SACHS) . . . . . . PP 
Les nouvelles méthodes de Lraitement biologique 
et chimique du cancer (WERNER). . . 

La technique et les résultats de la production 
expérimentale du cancer (TEUTSCHLAENDER). 
Sur une réaction de floculation simple dans les 
tumeurs malignes (Н. КАпх . ........ 
Les résultats de la reentgenthérapie des cancers 

à la clinique gvnécologique d'Erlangen (WINTzZ:. 
La biologie dans la radiothérapie du cancer 
(OPITZ) .............+.. Sod Жо 
Les résultats obtenus dans la рава гаре 
des tumeurs malignes dans la clinique de 
Schmieden (HOLFELDER). . . . . dS ose ie tad dh es 
L'irradiation du cancer aprés la SERE GR 
par le nitrate de thorium UA et 
Н. PICARD). "p 6 | ; 
Causes des nie omies de la Fa rapie iles 
tumeurs malignes (SIPPEL et JAECKEL) А 
Contribution à l'étude de l'action des ravons X 
sur les tumeurs malignes (Prar et Sokororr;. 


е е . LJ . L] . е 


918 


474 


41 
41 
4l 


41 


ко 


83 


86 


Deux cas d'épithélioma de la lévre guéris par la 


radiothérapie (ALBERTI) . . . . 0 0. . : 
Le pronostic des irradiations pénétrantes pour 
cancer (DECLAIRFAYT). . . ... . . . . . . 


Cancers de la face et de la bouche. Comment on 
les traite actuellement (PAUCHET) . . . . . , . 
Technique de la radiothérapie dans le cancer 
de l'esophage (CASE) . . . .. 27 
Les acquisitions récentes de la radiothérapie 
dans les tumeurs cérébrales et l'opportunité 
d'une révision des indications chirurgicales 
(BRUNETTI). "e — E 
Problémes cliniques soulevé és par la radiothéra- 
pie des néoplasmes profonds (C.-L. et J.-M. 
MARTIN) га wb Ro DP 
Contribution à l'application de la reentgenthéra- 
pie au traitement du cancer du larynx (H.Luc). 
Résultats du traitement du cancer endolaryngé 
par les rayons X (Состлвр et HAUTANT). . . . 
Un cas de tumeur primitive du poumon dévelop- 
pée dans le médiastin, traitée par les No X 
pénétrants (EVELATH) . . . . .. 

Résultat de la radiothérapie profonde sur des 
affections malignes gastro-intestinales (Evans 
et LEUCUTIA) 2 334^ ES x m à ab кшз 

Etude de l’action de doses connues de radiations 
sur le cancer de l'utérus (SCHMITZ) . . . . . . 

Les résultats de la radiothérapie dans le cancer 
(MÜHLMANN) . . . . . . "Ix 

Cancer thvroidien (BÉRARD et DUNET) . n 

Un cas d'épithélioma Lesticulaire généralisé à 
l'abdomen. Guérison clinique par la radiothé- 
rapie (P.-ÉMiLE WeıL, Dupois et POLLET). . . 

Sur un cas de Ivmphosarcome atypique de la 
région cervicale amélioré par la radiothérapie 
pénétrante (HARET et Devoirs)... . . . .. 

Quinze mois de pratique de Ја radiothérapie pro- 
fonde. Les résultats dans 50 cas de cancer 
(DEGLAIRFAYT). . . . : vue e s H е 

De quelques aspects du problème du cancer 
(KNOX) sus Lise ses : b. d 

Radiothérapie profonde des métastases pulmo- 
naires d'origine néoplasique (Evaxs et LEUCU- 
TIA). . . "M : S wo 

Étude de l'influence de l ‘alimentation ‹ sur le can- 
cer du rat (GAUDUCHEAU). . .. ... s. 

Hésultats de deux ans de radiothérapie profonde 
dans le traitement de cancers de la prostate 
et de la vessie (RENSFR). nn Я 

La radiothérapie profonde daus le traitement du 
cancer de la vessie (WATTERS)... .. .. . . . 

Deux cas de guérison de cancer du sein suivie 
de métastase deux ans et trois ans aprés le 
traitement radiothérapique (BouniER). . . . 

Énorme tumeur thyroïdienne — cliniquement 
diagnostiquée sarcome. Radiothérapie. Gué- 
rison (PAUCHET). . . . ed SE лр. ДЫ sp 

Traitement du cancer du rectum (chirurgie et 
rayons X) (May) ... t га. 

Statistique et technique du етеп des néo- 
plasies superficielles par le radium, Jes 
ravons X et Mo d M (1 HOMPSON- 
STEVENS). ©... DE сЕ 

А propos du anament des ОНСС ЗБ cuta 
nés par la DM D d Persistance des résul- 
tats (BELOT). . . . P. "e 

Un cas d'épithéliome spino- «cellulae aie et 
guéri par une seule séance de rayons X (GAN- 
ZOND. us sl de Л A ae ol 

Un cas de Iympho-gr P de Nicolas et 
Favre traité avec succès par la radiothérapie 
profonde (CL. SIMON et BRALEZ). . . . . 

Sur la radio-immunisation ‘des tissus cancéreux 
et sur le mécanisme de l'action des rayons X 
et des rayons y du radium sur les cellules et 
les tissus vivants en général (CL. HEGAUD). . 


485 


{Хэ 
186 


186 


186 


250 


282 


282 


285 


285 


283 


577 


2518 


DIS 


560 


Papillomes du larynx en voie de transformalion 
épithéliomateuse. traitement sans succès par 
la curiethérapie. Ræntgenthérapie profonde. 
Guérison remontant à dix mois. (Н. CABOCHE). 

Le probléme du cancer (MARQUES) . . . . 579, 

La piogenése aseptique artificielle auxiliaire des 

radiations pénétrantes Hans la ل‎ 
du cancer (DECLAIRTAYT). 

Quatre cas de cancer guéris HER 10 ans par 
la radiothérapie (BERGONIÉ). Е 

Le traitement palliatif des métastases abdomi- 
nales carcinomateuses (MATHEY-COuNAT). 

Quelques apercus sur la chirurgie palliative du 
cancer suivie de radiothérapie (JEANNENEY et 
MATHEY- CORNAT). s 

Actions des ions plomb sur l'évolution des tu- 
meurs de grelle (PIERRE GIRARD). 

Contribution à la connaissance du mécanisme 
d'action des rayons X sur le développement 
des tumeurs spontanées chez la souris (Mun- 
PHY, MAISIN et TURNS). jx 

Sur la question du traitement dit post- opératoire 
du cancer du sein (LARSEN et LYSHOLM). . . . 

Radiothérapie palliative dans les cas dc cancer 
avancé (LEDDY el WEATHERWAX). ЗС 

Censidérations sur lc traitement du cancer de 
l'esophage (Quick) . i53 ; 

Cancer mammaire el perméation pariétale ERN: 
NENEY, MATHEY-CORNAT el GounviL). 


РА 


Tuberculose. 


Recherches expérimentales sur l'action des 
rayons de Rænigen sur les bacilles tubercu- 
leux et lestissus tuberculeux (RITTER et MOJE). 

Lupus et cancer (LOUSTE). . . 

Observations critiques sur Ја stérilisation rönt- 
génienne des .tuberculeuses pulmonaires 
(KOTTMAIER). .. . 

La róntgenthérapie dans la phisie pulmonaire 
(DE LA CAMP). . . T 

L'importance des différentes espéce es de rayons 
pour le diagnostic et le traitement de la tuber- 
culose (RUBEN GassUL). озо EA 

Les adénites tuberculeuses du cou (A. MOUCHET). 

Quelques succés de la radiothérapie dans des cas 
d'ostéite et particulierement dans l'ostéite tu- 
berculeuse (DESPLATS). 

La radiothérapie dans les alfections tubercu- 
leuses (DE МоміЕ). 


Sang et Glandes: 


Sang et radiolhérapie profonde (concentration 
en ion-hydrogène, alcalinité, sucre, azote non 
protéique). (E. Е. Навѕси et A. J. PETERSEN). 

Reaction du sang et des tissus saine ou patho- 
logiques sous l'influence des rayons X (MiNoc- 
FLET el. SCHRUMPF-PIERRON) ; 

Les variations de la formule hémoleucocytaire 
au cours du traitement de la tuberculose pul- 
monaire par la radiothérapie indirecte DA 
LIÈRES, CULOMBIER el ARIS). 

De la résistance des leucocytes du sang vis-à- 
vis des rayons X (JOLLY et LACASSAGNE). 

Recherches sur les moditications du nombre et 
de la formule des éléments sanguins, produites 
par l'action des doses faibles sur la rate (Via- 
NELLO). aX xs c» AG MEE 

Recherches sur le sang et le sérum avant et 
après l'irradiation avec les rayons de ML 
(HERTZFELD el llaNs SCHINZ)... 

Traitement par les rayons de Roentgen de la po- 
Ivglobulie primaire RYDGAARD). . ...... 


429 


474 


82 
84 


256 


979 


83 


Journal de Radiologie et d'Ilectrologie. 


La radio-sensibilité des surrénales et les movens 
d'éviter leur lésion en radiothérapie profonde 
(HOLFELDER el PEIPER) . ..... ..... 

La microscopie capillaire de чүш rænigé- 
nien (DaviD et GABRIEL). . . . . 

Ltude de l'effet des rayons X sur Рас livité glan- 
dulaire (Ivv, OnxDoFr, Jacony et WHITLOW). 
Recherches comparatives surle sang de malades 
traitées pour hémorragies utérines soit par la 
radio-castration, soit par l'hystérectomie vagi- 

nale (KiEHNE). . . . ; 

L'action sur l'organisme de l'irradiation isolée 
du sang (Poos). . 

La rœntgenthérapie dans la maladie de Basedow 
(SIELMANN). . . . . ; А 

La restauration du rythme auriculaire d' une ma- 
lade atteinte de la maladie de Graves. com- 
binée à la fibrillation auriculaire, aprés le trai- 
tement aux ravons X (SCHWENSEN). 

Recherches sur la vitesse de sédimentation des 
érythrocytes avant et aprés l’irradiation par 
les rayous de Rœntgen (KLEIN) . 23 

La pression sanguine et la formule leucocy taire 
après l'irradiation par les rayons de Rænlgen 
(WOLMERHAUSER). . . . sed 

La modification de la vi lesse de sédimentation 
des corpuscules du sang sous l'action des 
irradiations pénétrantes (MiKULICZ- ADECRI). 

Réactions biologiques dues à l'effet des rayons X; 
de l'influence de la radiothérapie sur le com- 
plément du sang chez les cancéreux (Coni). 

L'action des rayons de Ræœæntgen sur les hu- 
meurs et les échanges nutritifs dans l'orga- 
nisme humain (MAHNERT et ZACHERL). ; 

Radiothérapie du corps thyroïde (JENKINSON). 

Radiothérapie de l'hyperthyroidisme (SABERTON;. 

Deux cas de lymphadénie médiastinale, traités 
avec succes par la е паа 
(PARRA).. 

Quelques maladies rares du sang, traitées par 
radiothérapie de la rate (GUNSETT, VAUCHER, 
SICHEL el VEIGEL). . . . 

Anomalies du sang chez les radiologistes et leur 
personnel (AMUNDSEN). . . 

Etat actuel du traitement de la maladie de Ва. 
sedow (Bnoco el MADURO). 

аше et hvperthyroidisme (WipAL et ABRAMI). 


Appareil génito-urinaire. 


L'irradialion du carcinome ovarien MAH 
ment opéré (ZwEIFEL) Я ; 
Les résultats de la radiothérapie des cancers à 
la clinique gvnécologique d'Erlangen (WiNTz). 
Deux cas intéressants de fibromes traités par 
les rayons X (Davin DE PRADES et MUTEL). . . 
Résultats de la radiothérapie dans le carcinome 
iuopérable du col utérin (WINTER). . . . . 
Sur l'apparition des tumeurs ovariennes après 


la castralion rentgénienne (VOGT). . . . . . . 
Traitement des fibromes utérins ; opération ou 
irradiation? (FLETCHER SHAW). . . . ЖЫ 


Les résultats du traitement opératoire et radio- 
thérapique du fibrome utérin (CALL). . ; 
Localisation du col en radiothérapie MEME 
gique (BanTrnaAM). 
Les résultats de la radiothérapie dans le carci- 
nome du col utérin (ZwEIFEL). . . . г 
L'avortement provoqué раг l'application des 
rayons de Ræntgen (SCHINZ). .. . .. 
Traitement des ménorragies par la raiothérapie 
pénétrante (Locis MARTINDALE). . . . З 
L'hyperthermie apres le traitement par le ra- 
dium et les rayons de Rentgen (SCHNEIDFR). 
Les radionecroses dans le traitement rentgen- 


157 


187 


187 


187 


Table des 


thérapique des myomes et des métropathies 


hémorragiques (E. SCHWARTZ). . . . . . . . . 138 

Castration radiologique chez l'homme (Manko- 
VITS); eu жох жою sde at . 158 

Etude sur l'action de doses connues de radia- 
tions sur le cancer de l'utérus (SCHMITZ). . . 187 

Les résultats de la ee dans le cancer 
utérin (MUHLMANN). . . . . 4.4 rn s 187 

Les rayons X et le radium en gynécologie (Lr- 
DOUX-LEBARD et GaGEY). .... .. . . . . . 181 

Métrorragies liées à un petit fibrome avec dégé- 
nérescence kystique de l'ovaire (Сотте). 188 

Radiothérapie de l'hypertrophie chronique de la 
prostate (THOMPSON STEVENS). . . . . . . . . 188 

Volumineuse adénite abdominale d'origine testi- 
culaire néoplasique, traitée par la radiothéra- 
pie profonde (PASQUEREAU;. . . . . . . . . . 188 

Résultats de la radiothérapie moderne dans les 
tumeurs de la vessie (GOOSMANN). . . . . . 188 

Un cas d'épithélioma testiculaire généralisé à 
l'abdomen. Guérison clinique par la radiothé- 
rapie (P. Eu. WEIL, DuBois et PoLLET). . 232 

Késullats de deux ans de radiothérapie profonde 
dans le traitement de cancers de la prostate et 
de la vessie (HEUSER). . . .. . . . . . . . . 283 

La radiothérapie profonde dans le traitement du . 
cancer de la vessie (WATTERS). . . . . . . . . 285 

Fibrome et rayons X (COLANERI). . . . . . . . . 980 

Quelques cas de fibromes traités par la radio- 
thérapie de 1919 à 1923 (VIALLET et LAFFONT). 580 

Technique du traitement des fibromes volumi- 
neux par la radiothérapie profonde (ViALLET). 581 

La rentgenthérapie préventive post-opératoire 
du cancer du sein (A. DÉcLÉnEI. . . . . . . . 385 

Appareil respiratoire. 

Radiothérapie profonde des métastases pulmo- 
naires d'origine néoplasique (Evans et Leu- 
CUTIA) & e ж doom du duis. qs e Бы а: oe, ia 282 

Traitement des tumeurs du médiastin par la ra- 
diothérapie profonde (күз). . . . .. . .. 496 

Sur le traitement de la coqueluche par la radio- 
thérapie (L. BONER). ........... .. 509 

Systéme nerveux. 

Radiothérapie pénétrante etradiothérapie moyen- 

nement pénétrante dans le traitement de la 
sciatique (DELHERM et SOMONTE) . 87 


Syringomyélie traitée par les rayons X. Résul- 


SUBSTANCES 


Généralités. 

Sur le rayonnement » du radium D et du radium 

E (Mlle S. CURIE et FOURNIER). . , . . . . .. 89 
Influence du thorium X sur la catalase du foie 

'"MatnERT, JALOUSTRE et LEMAY). . . . . . 89 
Influence de la radioactivité sur les colloides inor- 

ganiques el biologiques (FERNAU et PAULI). .  K9 
Un « radium compensateur • pour la mesure de 

l'ionisation (SIEVERT)... . . . . . . . .. 89 
Contribution à la radiumthérapie (MazEnks). . . 402 
La radioactivité (LOISEL). . . . . .. .. . ... 191 
Méthode pour mesurer l'émanation (A. BECKER). 251 
L'action du radiothorium sur les articulations 

ЕТО О aiis uet оза ко qox aA 251 


JOURNAL DE RADIOLOGIE. — Tome VIII, n° 12, 


Matières. 


tats observés 20 ans après le premier traite- 
ment :MÉNÉTRIER et DERVILLE). . . . . . . . . 
Réflexions sur un cas de syringomyélie traité il y 
a 20 ans par les rayons X (BÉCLÈRE). 
Au sujet de la radiothérapie des sciatiques 


(BOISE e а weh ow pee aru eee is des 
Le nouveau traitement de la paralysie infantile 
(BORDIER).- 1-2 лоо dns О Ré da us 


Divers. 


Influence des rayons X à faible dose sur l'évo- 
lution des grelTes osseuses (R. SIMON). . 


561 


88 


Talalgie par exosloses sous- -calcanéennes d'ori- 


gine traumatique. Radiothérapie. Guérison. 


(DESCLAUX). „жуз 4-4. эзелде ж ш AE 
La radiothérapie dans les affections du nez, de 
la gorge et des oreilles (KOTTMAYER) . . . . 


Résultats éloignés d'accidents du travail et leur 
traitement par les rayons X (MORRELL) . . . . 

Kyste congénital du cou avec hémorragie inlra- 
kystique. Radiothérapie. Guérison (FERRARI et 
VIALLET). 

La radiothérapie de la gurdité et du bourdonne- 
ment d'oreille(VAUGHAN). . . .. . . . . . . . 

Le traitement radiothérapique de l'ulcus gas- 
trique et duodénal (MENZER). : 

La radiothérapie de l'ulcére de l'estomac (PioT). 

Greffe de Nageotte pour ulcération et douleurs: 
d'amputation de jambe, guérison datant de 
6 mois (LERICHF). . . . . . . . . . . 

Quelques remarques sur la radiothérapie de А ul- 
сёге de l'estomac et du duodénum (GussETT 
el SICHER) а doo hor wo up dee PEOR 

Le traitement des hémorroïdes par ła radiothé- 
rapie (PICCALUGA". 

Action des rayons X sur la moelle osseuse AE 
CONER, MORRIS et RUGGLES). 

Sur un cas de maladie de Hogdkin ayant pré- 
senté au cours de son évolution des lésions 
osseuses vertébrales el sternales d'interpré- 
tation difficile. Amélioration de ces lésions 
osseuses sous l'influence de la radiothérapie 
(LOUSTE, THIBAULT et VALIÈRE VIALEIX'. 

Indications de la radiothérapie dans Гату gdalite 
et la pharyngite chroniques (WiTHERBEE). 


€ е è эз o о э єє 9 ^*^ gg го 9% 


Traitement radiothérapique de la kératite inter- 


slitielle (DE Courcy et MATHER). . . . .. . . 
Hyperazotémie consécutive aux irradiations in- 

tensives (MATHEY-CORNAT). . . . . 
L'épilation par la radiothérapie semi-pénétrante 

(JUARISTI). „© % 


RADIOACTIVES 


L'action biologique des rayons du radium {FEn- 
NAU). 
Le thorium comme moyen de sensibilisation 
‘ÉLLINGER el RAPP) 
Création de foyers multiples de ravonnement 4 
secondaire au sein des tissus dans un but 
thérapeutique (3 thérapie profonde) (Szuys). 
Sur la nature corpusculaire du rayonnement res- 
ponsable du phénomène de nécrose et sur 
l'épaisseur optimuin des filtres (Mme SAMUEL 
LATTES). . . 
De l'action stimulante du bromure de mésotho- 
rium sur certains agents lhérapeutiques (Hü- 
GEL et DELATER). . . . 


e > э ө ө е ә è ò% òo è ө G ç ; ^.» ò s: è ò + چ‎ 


* 0€ è * 9 ә ө o ò ò aù э ө s 


а è è è э a $9 ? э è è + à o o o à 


a ù э ө ө е ^*^ ао + 5 


Décembre 1924. 


88 
88 


RR 


o8] 
081 
381 
428 
420 


252 


К 


56» 


La répartition du radiothorium dans le corps des 


animaux (НАКАМАКІ). . . Ў 
Mesure de la quanlité d'émanalion contenue 
dans les sources radioactives à l'aide de solu- 
tions normales (LupEwi1G) i 
La béthérapie profonde. Création de foyers d'ir- 
radiation secondaire béta au sein des tissus, 


dans un but thérapeutique (SLUYS).. . . . . . 
Le radium et les rayons X en radiothérapie su- 
perficielle et profonde (BACHEM). . . . . . 
Détermination directe du rayonnement gamma à à 
l'aide d'un ionomicrométre (MALLET)... . . . 
De la dosimétrie en RSS (Proust et 
MALLET). ....... 


Etude du rayonnement gamma dans les tissus. 
Sa notation dosimétrique : l'unité 0 (Pnousr et 


MALLET). А En 
Le rayonnement du potassium (GUEBEN) "E 
Les gites radiféres (P. Knuscu). ; 
Les eaux minérales radioactives (PIERY et MiL- 

HAUD) . "n 
Le frai des tubes de radium (NoGIER). He ЫЧ 

Technique. 


L'appareil d'émanation de l'Institut du radium de 


Montréal (GENDREAU).. 

Procédés permettant de perfectionner les appli- 
cations externes du radium en vue de la radio- 
thérapie profonde (STENSTROM). . . . . 

Ionomicrométre pour l'étude du rayonnement 
gamma du radium (MALLET el DANNE), ; 

Etude du rayonnement gamma dans les tissus. 
Sa notation e : l'unité D (ProusT et 
MALLET). | 

Technique nouvelle pour la pose extra- -périto- 
néale duradium par voie para- Tee E 
et CAHEN). . . . . m 


Physiobiologie. 


Action du rayonnement gamma du radium sur 
les œufs de poule (NOGIER). 

Action chimique des о 
(SLASSE). 

De l'etfet de la destruc tion totale ou partielle 
des capsules surrénales par le rayonnement 
caustique de foyers radioactifs (LACASSAGNE et 
NAMSONOW). . . . . ДЫ ЧЕ МЕ ЫС dede uu dore dE d 

Action du radium sur les propriétés hémolyti- 
ques et anlitryptiques du sérum cancéreux 
(WILBOUCHEVITCH el E. BussER). . . . . . . . 

Le bactériophage et le radium (BRU TSAERT) . 

Etudes sur la question de la distribution de l'in- 
tensilé de la radiation y prés de préparations 
médicales (Коге M. SIEVERT). 


X, du radium 


+ > өе ò ọ òo ө > 


Sur quelques valeurs numériques caractérisant 


les rayons du radium responsables du phé- 
nomène de nécrose (Mme SAMUEL LATTÈS). 

Modifications des fibres striées sous l'influence 
dirradiations prolongées au moyen de foyers 
radifères introduits dans les muscles PERS 
VOLSKAIA-ZAVADSKAIA) . е 

Recherches sur la radioactivité des cellules vi- 
vantes NopoN). . . . 

Recherches par une méthode radioclinique s sur 
la circulation du bismuth dans l'organisme 
(CHRISTIANSEN, Hevesy et LOMHoLT). 

Expériences sur l'animal en vue de déterminer. 
la dose de castration avec le radium (KucuiNo 
АВЕ). 

Sur les réac tions de la peau EDOS i E Par tion 
du radium: comment les éviter en curiethéra- 
pie. Recherches expérimentales (MOTTRAN . 


252 


232 


74 


285 


444 


445 


452 


43 


44 


44 


49 


554 


35+ 


416 


2243 


Journal de Radiologie et d'Electrologie. 


Dermatoses. 


Curiethérapie du nævus vasculaire (Monnow et 
Taussig). 
La radiumthérapie des tumeurs vasculaires de 
la peau (KUMER). .... E EE E E E Re 


* oe Ү ө ò ә 


Néoplasmes. 


Nos cas de guérison du cancer utérin par la ra- 
diumthérapie (SCHOTTEN). . . . . .. . . . . . 
Grossesse. Cancer du col. Curiethérapie. Conti- 
nuation de la dd Enfant vivant (H. HART- 
MANN). . . 
Traitement du cancer du col de l'utérus (1. L 
FAURE). . . . 
Néoplasmes traités et guéris par les rayons X et 
le radium (CuiLAiDiTI). 
Néoplasmes malins du pharynx et du larynx. 
Chirurgie, radium et radiothérapie (SARGNON). 
Le traitement des cancers gynécologiques avec 
les substances radioactives (DÖDERLEIN). . . . 
Le traitement des carcinomes et sarcomes chi- 
rurgicaux avec les substances radioactives 
(WARNER) . ; 
A propos de la durée d'irradiation dans la curie- 
thérapie des cancers malpighiens (Roussy, 
SIMONE LABoORDE et ROGER LEROUX). . . . 
Considérations sur le traitement du cancer de 
la langue par la chirurgie et le radium (GAULT). 
Considérations sur le traitement du cancer de 
Ppro-pharynx, du rhino-pharynx et de pe 
pharynx par le radium (GAULT,. . . 
Cancer du rectum traité par radiothérapie apr és 
exclusion du segment intestinal malade. État 
de guérison un àn aprés (ALGLAVE). . . 
Radiumthérapie du cancer du pharynx et de 
l'esophage (COLLET). 
hadiumthér d du cancer de l'esophage (Gui- 


* e ө ө э 


SEZ). .. TES 
Traitement du cancer du col de l'utérus. Pr 
QUAND). .. : E . 


Sur le traitement du cancer cervico- -utérin par 
hystérectomie consécutive à la curiethérapie 
(К. MONOD) « s. o9 уы o же» 

Résultats éloignés de 908 cas de cancer de l'uté- 
rus traités par le radium (BaïLEY et HEALY) 159, 

Observations sur 50 cas de cancer du col de 
l'utérus traités par le radium REN et 
CANTI). . 

La fixation élective des substance radium- col- 
loidales par les cellules jeunes et néoplasi- 
ques (KOTZAREFF et WEYL) . 

Tumeur du maxillaire gauche traitée par un ap- 
pareil moulé à foyers radio-actifs multiples 
(Provst et MALLET) . , 

Deux cas de sarcome traités par la с urielhérapie 
externe : guérison prolongée (D'HALLUIN). 

Peut-on opérer aprés la radiumthérapie? (Ор- 
PERT). QN desde LS че deno det а ЧТ БЫ cde rat og 

Chirurgie et radiumthérapie (Сн. SCHMITT) "d 

Les différentes formes de cancer des organes 
génitaux de la femme et leur sensibilité radio- 
active (BEsTOLONI). . . . . . 

Etude du rayonnement gamma en profondeur à 
l'aide de l'ionomicrometre. Application au trai- 


e о 9 э ө « 


e 9 è ао è س‎ 


tement du cancer du sein (MALLET). . .. . . 
Lymphocytose et curiethérapie des tumeurs ma- 
lignes (SokoLorF et WECKOWSRI) . . . 


Cancer spino-cellulaire ulcéré de la joue traité 
par curie еі rœntgenthérapie. De quelques 
mesures comparées (R. GILBERT) . . . . . . 

Action du radium sur l'orbite dans le traitement 
du cancer du maxillaire supérieur (KNAP). 

Rapport de l'lustitut du Radium de Manchester. 


255 


255 


Table des 


Vaste cancer de la région ano-vulvaire traité par 
le radium (LAFFONT). 
Hystérectomie abdomina:e subtotale pour fi- 
brome. Coexistence du cancer du corps. Réci- 
dive dans le col. Hadium, guérison de 4 ans 
(BÉcouiN). . 
Premiers résultats du traitement radio-chirur- 
gical des cancers du rectum (NEUMAN). . . . . 
Traitement radiumthérapique du cancer des lè- 
vres (LAMMERS) 
Métastase cérébrale d'un cancer utérin. Action 


e 9 oè ù ө * ù> 9? e. э + + э 


* e> Кө ө э э ө ě ;, ө ээ ò% òo o эз ът е «= 


e > e ө o ò% „ ө ө ө е ç o â ù «© Кө c 


de la curiethérapie (BULLIARD, CHAMPY el 
DONAT ha ar e a Pla Ro uU UE arsi 
Curiethérapie du cancer du sinus maxillaire 
BID IUL cl" ‚ 


Le traitement du cancer de l'esophage à l'aide 
du porte-radium automatique. Ses résultats 
(JENTZER) ж жш жж. + Nuda ж ocn EU doe 39 29 o 

Un cas d'évolution d'un sarcome du bassin en 
tumeur bénigne sous l'influence de la radiothé- 
rapie profonde (WACHTEL).. . . . . . . . . . 


Sang et glandes. 


Traitement du goitre toxique par le radium et 
ses rapports avec le métabolisme (Lovcks). . . 
Contribution au traitement du goitre exophtal- 
mique (BUTLER). 
Rapport préliminaire sur l emploi du radium «in 
situ » dans les affections du corps thyroïde 
(BOWER). . 
De l'emploi du radium dans le traitement de la 
leucéinie et de la maladie de Hodgkin (Atkins). 
Traitement de la leucémie myéloide par le tho- 
riuni X (AUBERTIN). : 
Sur un nouveau cas de leucémie myéloïde remar- 
quablement amélioré par le thorium X (CHIRAY 


et BENDA). . . . . . . . Eck xeu st 
Diagnostic et traitement de l'hypertrophie du 
thymus (GRIER). . ............, 


De l'influence du thorium X sur la formule san- 
guine (AvERSENQ, DELAS, JALOUSTRE et MAURIN). 

Du traitement des angiomes par le radium (Ma- 
THEY-CORNAT) 

L'émanation du thorium dans le traitement des 
leucémies chroniques (CLUZET et CHEVALLIER). 


€ e o è ө «+ 9 э ee ò o ^; 


Appareil génito-urinaire. 


Nos cas de guérison du cancer utérin par la 
radiumthérapie (SCHOTTEN). . . . . . . . . . . 
Résultats d'une série de fibromes utérins traités 
par la curiethérapie (5. FABRE) 
Grossesse. Cancer du col. Curiethérapie. Conti- 
nuation de la grossesse. Enfant vivant (Н. HART- 
MANNP A A PL жж реа ESSE EEA ы А 
Traitement du cancer du col de l'utérus (J.-L. 
ESERE pannon жо exer RR ode lue We REM 


982 


529 


543 


44 


44 


Matières. 


Le traitement des cancers gynécologiques avec 
les substances radio-actives (DODERLEIN). . . 
Traitement du cancer du col de l'utérus (PiQUAND). 
Sur le traitement du cancer cervico-ulérin par 
hystérectomie consécutive à la curiethérapie 
(А. Mono») 
Résultats éloignés de 908 cas de cancers de l'uté- 
rus traités parle radium (Barkey et HEALY) 159, 
Observations sur 50 cas de cancer du col de 
l'utérus traités par le radium (DONALDSON et 
(ANTE. uou Eurus as 
Les rayons X et le radium en gynécologie |Le- 
poux-LEenanp et GaGEY). . . . . 
Traitement des métrites chroniques par le rayon- 
nement total du radium (LACAPÈRE). . . . . . 
Notes sur le traitement des tumeurs malignes de 
la vessie par le mésothorium (LEGUEU, MARSAN 
et FLANDRIN). . . . -. . . . . . . 
Tumeurs de la vessie et radium (ORAISON). . 
Peut-on opérer après la radiumthérapie (OPPERT) 
Les différentes formes de cancer des organes 
génitaux de la femme et leur sensibilité radio- 
active (BEsTOLONI) 
Traitement par le radium des hémorragies in- 
ternes graves (FORSDIKE). . . 
Le traitement des hémorragies utérines bénignes 
par les irradiations (DAUFETTE et EVANSTON) . 
Aclion du thorium B sur les animaux dépan- 
créatés et sur le diabétique (A. SLOSSE). . . . 
Traitement des hémorragies utérines indépen- 
dantes de la grossesse ou de е е 
FORD VARLEY) 
Traitement des bartholinites chroniques par le 
rayonnement total du radium (LACArÈRE et 
GALLIOT). . . . . . . . 
Rapport de l'Institut du radium de Mane hester . 
Vaste cancer de la région ano-vulvaire traité par 
le radium (LAFFONT) . . . . . . Ho 
Hystérectomie abdominale subtotale pour 
fibrome. Coexistence du cancer du corps. Réci- 
dive dans lc col. Radium, guérison de 4 ans 
(«BÉGOUIN) « 4 зы ш o9 SUR ы o9 7X ӘН 
Traitement du chancre mou par le rayonnement 
total du radium (LacaAPERE et GALLIOT). . . . 


* o c? è a č è ò 9 f ө ù ө ò 9 c è ò = s 


+ > òè « ò o 


s > òo ө ùe ө = 


Divers. 


Le traitement au radium de la tonsillite chro- 
nique (BERVEN). ..... оол E wn 
Note sur l'action du thorium X dans le diabète 
(SLossE, GorriN et [NGELBRECHT) 
Traitement de l'adénite cervicale tuberculeuse 
par le radium (MOLYNEUX). . . 
Traitement de l'arthrite blennorragique par appli- 
cations du radium (CovoN et GAGEY). . . . . 
Collyre d'électrargol radioactif. Traitement du 
rhume des foins et des conjonctivites rhuma- 
tismales et eczémateuses (BARCAT) 
Le thorium X et la blennorragie (AVFRSENO). 


«о ө gg ө ò% = 


LUMIÈRE 


Physiobiologie. 


Les bases scientifiques de l'héliothérapie (Ros- 
SEGET jos 2 euis dst Par E SE Ruso де OR Ros Н 
L'action de l'énergie radiante sur la respiration 
tissulaire des cellules animales (GorTisCALK 
el NONNENBDRUCH). . 4 4. 4... 4... 2... 
En soumettant des сорауеѕ blancs et des lapins 
rasés à l'action des rayons lumineux visibles, 
il a été prouvé que la formule leucocvtaire 
subit des variations notables (CARL SONNE). . 
L'action de la lumière ultra-violette sur la teneur 


. en sucre et en graisse du sang des animaux 
en état d'avitaminose (ALPERN) 
Recherches sur l'influence des radiations solaires 
ultra-violettes et infra-rouges sur le taux des 
globules blancs et la formule hémoleucocy- 
taire ‘PAUL КАМА). 
Arrèt de développement après l'application de 
ravons ultra-violets (MARGARETE LÉVY).. 
Antagonisme des radiations. Conséquences phy- 
siologiques et е (BENoiT et HEL- 
BRONNER). . . . . . . 
L'héliothérapie artitie lle (Der SIEL). 


* эз ээ 08 „ 1С 


„+ è t? gg -à 


563 


90 
159 


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982 


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140 
235 
256 


284 


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«0.0.0 


226 


91 


564 


Influence de la lumiére solaire sur la tubercu- 
lose expérimentale (VALTIS). . ...... 

Action des différentes radiations du spectre \ vi- 
sible sur le sarcome greflé et sur la tumeur 
épithéliale de la souris (DE CovLoN) . . . . . 

Sur l’action de la lumière ultra-violette sur la 
peau. plus particulièrement au point de vue du 
dosage iP. KELLER). 000.4 less 


Technique. 


Les rayons ultra. violets en dentisterie (РАСІІ). 
Chambre pour irradiation intensive et pour inha- 
lation (PICARD) e nu ouem eS scs 


Thérapie. 


Résultats de la photothérapie dans les affections 
gynécologiques inflammatoires (LANDEKER) . 
Nouvelles voies dans la photothérapie gynécolo- 
gique (F. Josas) . . . QU an ag. 7А 
Lumière et sommeil (HoLZKNECHT) E dee S. nad» 
L'action de la lumiére sur les variations de la 
calcémie chez les rachitiques d DE GENNEs 
el GUILLAUMIN) . . . f iul s 
l.es applications de l'héliothér rapie el leur ad: ip- 
tation aux services hospitaliers de l'Assis- 
lance publique de Paris (ARMAND-DELILLE) . 
à 


226 


Journal de Radiologie et d'Electrologie. 


Varicelle et rayons ultra-violets (Кесик). Я 

Etude de 1а phosphatémie chez les rachitiques 
et de ses variations sous l'influence des rayons 
ultra-violets (LESNE, DE GENNES et GUILLAUMIN) 

Guérison rapide раг lesrayons ultra-violets d'une 
poro-adéniteinguinale double suppurée (Cnatr- 
FARD el THÉVENARD) . . . 0 0 0... . 

Hypovcalcémie et spasmophilie (WORINGER) . 

Quelques observations nouvelles de la cure so- 
laire associée à la cure thermale en dd 
logie (PIERRA). . . . ; 

Le traitement de l'obésité par le es rayons ultra- 
violets (Liver et VAN LIER). 

Les indications élargies de l'héliothérapie appli- 
quée au traitement des élats de débililé géné- 
rale, destuberculeux pulmonaires et des о: 
piques au moyen du « Solit =... . Ps 

Du traitement du lupus vulgaire et des autres 
formes de la tuberculose par la lumière artifi- 
cielle (AXEL REYN). . . А | 

Le traitement de la tétanie infantile par les ra- 
diations de la lampe de quartz à шеш de 
mercure (Casparis et KRAMER). . . . 

Du traitement des trajets tistuleux parles rayons 
ultra-violets (M. MENARD el FOUBERT) . à 
De l'emploi des bains de lumière d'arc voltaique 
dans le traitement des tuberculoses cutanées, 
zanglionnaires et  ostéo-articulaires (PauL 
FRANCOISE S ^u жже Uc с фо E бозой з» 

La carence solaire dans la premiere enfance 
(WORINGER).. 


ÉLECTROLOGIE 


Généralités. 


Lion des solutions électrolvtiques d'après les 
théories modernes (LAOUERRIÈRE). .. . ... 

Quelques remarques à propos des solutions 
électrolytiques et de l'introduction. médica- 
menteuse (LAQUERRIÈRE). . . . 

L'électro-radiologie et la phy siothérapie e en 4025 
:ZIMMERN).. D TE ui irs 

Que reste-t-il de l'aueienne. conception de Ја 
calaphorése? (LAQUERRIERE), 


Physiobiologie. 


Sur l'accroisseinent de force élastique du muscle 
pour le seuil d'excitalion iSTROHL) ; 
L'électrocardiogramme et l'isolement électrique 
de la fibre cardiaque (BELEHRADEK). . . . 
Électrophorèses de sérums chez le bœuf E Fis- 
СПЕК... s 
Électrophorèse de sérum et sens s de la migi a- 
поп du complexe zlobulinc-albuinine i Fis- 
CHER). n $us 
Sur le salvanotropisme de S mierobes и: LUZET, 
Коснліх et KOFMAN). . . . . В 
Effets bactéricides de l'action combinée du gal- 
vanolropisime et des ui X (CLUZET, Tto- 
CHAIN Cl Korsan)... Mod Р 
Enregistrement du bruit muse culaire par le gal- 
vanomètre à corde et l'ampliticateur à basse 
fréquence (phonomvogrammes). Données rela- 
lives à la contracture et à la contraction. Con- 
traction cinétique et contraction statique (ou 
posturale) (Foix, THEVENARD et DUPASQUIER). 
Décroissance de la polarisation électrique chez 
Phomme, à circuit ouvert (ANDRE NTROHL). . . 


520 


2920 


92 


92 


L'énergie nerveuse motrice dans la série ani- 
male (ATHANASIU) . . . . . . . hs 
Condition des électrolytes dans lc sang (Neue U- 
SEN). . 
Propriétés 
CHAUD). . . . - Let Ду 
Sur quelques ex périene es thérapeutiques basées 
sur la théorie colloïdale du cancer (WaATER- 
WAS eus m whole oerte б Ыы eR OS кул 
Précis d'électro-physiologie (ViGNAL). . TER 
Le problème de la nature de la contraction in- 
duite. Le tétanos secondaire (DE ALMEIDA). 
Sur la mesure de la conductibilité électrique en 
biologie (KOPACZEWSKI) ... rd. us 
Examen critique d'un modele de la conductibi- 
lité électrique des tissus vivants (STROHL). . . 
L'excitabilité. Sa mesure et ses variations sous 
l'influence des actions pharmacodvnamiques 
(M, VINCENT). . . ۰. ... tu 
Influence de la fatigue et de l'alcool sur l'éner- 
ое nerveuse motrice (ATHANASIU). 
Énergie nerveuse motrice du cœur et caractère 
de la contraction du myocarde (ATHANASIU). . 
Étude sur la conductibilité électrique des tissus 
vivants. Recherches sur la polarisalion élec- 
trique (Srnour. et DAGNON) . . . . + . . . . 


M di des gelées (FÉLIx Mı- 


. ‹ е . + 


Technique. 


L'électro-radiologie à l'Exposilion de la Société 
de Physique (J. BELOT). er ne 
Amplification électrique des mouvements vibra- 
toires et des pulsations de la radiale (NOGIER). 
Diélectrique souple pour lit ou siège condensa- 
teur. Electrodes pour D. S. F. (BonpiER). . 


14 


141 


985 


Table des 


Électrodiagnostic. 


Généralités. 


Essai d'évaluation des modifications produites 
dans l'excitabilité électrique par le passage des 
courants continus (A. STROHL). . . . : 

Effets primaire el secondaire de la polarisation 
sur l'excitation électrique (A. STROHL). i 

Synergies fonctionnelles et chronaxie en phy Sio- 
logie et en pathologie humaines Core 
IO | 

Des phénomènes qui accompagnent le passage 
de l'électricité dans le corps humain (STROHL). 

Importance des hauts voltages dans la recherche 
de la chronaxie chez le sujet normal et patho- 
logique (STrnour, DELHERM et LAQUERRIERE). . 


Appareils et technique. 


Présentation d'un porte-électrode pour la recher- 
che de la chronaxie (LAQUERRIÈRE, STROHL et 
DELHERM)« «ov les £3 D dre 

A propos de la communication de MM. Strohl, 
Delherm et Laquerrière, intitulée - [Importance 
des hauls voltages dans les recherches de la 
chronaxie sur le sujet normal et PONO SENINE . 
(BOURGUIGNON). . . .. . ue. Се 

Modification instrumentale pour simplifler la re- 
cherche de la chronaxie (STROHL, DELHERM et 


LAQUERRIÈRE) 


Applications cliniques. 


Syndrome strié atvpique (BABONNEIX et LANCE). 
Troubles nerveux cet circulatoires causés par 
les côtes cervicales (ANDRÉ THOMAS)... . . . . 
Côtes cervicales et hypertrophie des apophyses 
transverses cervicales (dorsalisatiun de la 


VII* vertèbre cervicale) (C ROUZON). . . . ` 
Les paralysies post-sérothérapiques (MoRicEA AU- 
BEAÁUCHANT)« 4 4 вл 5 4 4% f 


Paralysie d'origine traumalique du grand: dei 
telé ct des portions moyenne et inférieure du 
trapèze (PATEL et PIERRE BERTRAND). . 

Régénération du nerf cubital aprés une auto- 
greffe remontant à deux aus (ANDRÉ THOMAS 
et VILLANDRE). . . . . . . А 

Absence du sacrum et des deux derniéres ver- 
tébres lombaires (DEsrosscEs еі MOUCHET). . . 

Localisation des tumeurs cérébrales au moyen 


de la résistance électrique de la tumeur 

(GRAND) . . . . . Sos «e 
Signes électriques de perturbation de Ja voice 

pyramidale (V. Мені)... . 3 


Sur le diagnostic de l'encéphalite épidémique 
fruste. L'hypertonie faradique provoquée. La 
rigidité de la base du thorax. Le phénomène 
du jambier antérieur (CL. VINCENT). . . . .. 

Sur des syndromes de poliomvélite AUN de 
l'adulte (Duuoret MassoN).. . . . . . . . . . 

Névralgie des trijumeaux. Sur les troubles con- 
séculifs à l'arrachement de la racine du triju- 

Sensibilité résiduelle, troubles trophi- 


ineau. 
ques, parésie faciale périphérique. troubles 
vestibulaires (CL. VINCENT), 0... 4... 
Atrophie musculaire du type mvopathique 


avec troubles psychiques et crises comitiales 
(CROUZON, CRAVANY et R. MARTIN). . . . . . . 
L'arthrodèse de l'épaule dans le traitement de 
l'épaule ballante paralytique :H.-L. ROCHER). . 
Caractères graphiques des excitations tétani- 
santes dans un cas de mvasthénie [STRONL). 


46 


190 


286 


986 


mE 


286 


286 


286 
536 


SRI 


Matières. 


A propos dn signe de Babinski dans la paralysie 
spinale infantile (SovovEs et DUCROQUET). 
Les polvnévrites pace ERATIS (L. PoL- 
LET) ues SCR бсле Waco RE 4 А 
Polynévrite conséculive à une injection préven- 
tive de sérum antitétanique (SovovEs, Larovn- 
CADE et TERRIS) . . . . + 
Parésie dissociée des membres supérieurs con- 
sécutive à la sérothérapie antitétanique préven- 
live. Contractions fibrillaires. Importance de 
l'étude des réaclions électriques pour le dia- 
gnostic des syndromes frustes (SAINTON, DESs- 
cours et Есі. ERC). RE VE a dete d 
Sarcome périthélial de la queue de cheval . avec 
xanthochromie du liquide céphalo-rachidien 
au-dessus de la tumeur. Localisation par le 
lipiodol. Ablation chirurgicale (GUILLAIN, ALA- 


JOUANINE et P. MATHIEU), .. . . . . . . 
Electrothérapie. 
Dermatoses. 


Traitement de POET oe Doe dialliermie 
(BORDIER). ...... em i 
Soins d'hygiène à donner aux vieux visages (Sa. A- 
BOURAUD). . À 
La diathermie dans le lupus vulgaire (MILNER). 
Résultats éloignés du traitement de quelques 
épithéliomas de la face par l'électrolvse 
(DELnEnw et M" GRUNSPAN LE BRANCAS) 


۰ • б . é 


Néoplasmes. 


La diathermie dans les tumeurs malignes acces- 
sibles et dans les états pré-cancéreux (WYETH). 

Résultats éloignés du traitement de quelques 
épithéliomas de la face par l'électrolyse (DEL- 
HERM et М" GRUNSPAN DE BRANCAS). . . . . 

Sur un cas de cancer du col utérin traité par la 
diathermie (BonpiEn el Bovcutr).. 


Appareil circulatoire. 


Syndrome de Raynaud et diathermie (ViGNAL). 
De la diathermie dans le traitement de la 
claudication intermittente d'origine artérielle 


[DE BOESER). 4 eo аж coU uox ёш и жж owe 


Appareil digestif. 


L'ionisation dans le traitement des affections 
des muqueuses du reclum et du côlon sig- 
moide (DUNNE). . . . . . P 

A propos du lavement électrique (DELHERM. 
M"* GRUNSPAN DE Brancas et MOREL-KAHN). . 

Un cas de rétrécissement du rectum amélioré 
parles courants de hautes fréquences (Lovnign) 


Systéme nerveux. 


Diagnostic étiologique de quelques néwvralgies 
faciales dites + essentielles + posé apres ioni- 
sation intensive d'aconitine ‘P. ар Jus- 
TER et R. LEHMANN). . . . . . . . EcL 
Sciatique rebelle guérie par des séances : prolon- 
gees de diathermie (DELHERN et Mae GRUNSPAN 


DE BRANCAS). 


LÀ . LI . e Ы * L] [I Ы е в * 


565 


411 


68 
95 
287 


287 


47 


287 


598 


ap 
—! 


566 


Un cas de sclérodermie en plaques traité par 
l'ionisation à l'iodure de potassium (LousrTe, 
JEAN et THIBAUT). .. ee n 

Traitement de la paralysie faciale périphérique 
par l'ionisation d'iodure de potassium avec 
pénétration intracränienne du courant (Boun- 
GUIGNON) . À cde dic RD ut ОИЕ 

Le traitement de la paralysie infantile doit 
ètre organisé méthodiquement (NoBÉCOURT et 
DUHEM) . M ca wee soos We NE Sur Marg, art 

Ce que donnent la diathermie et la radiothérapie 
dans la paralysie infantile (BORDIER). . . . . . 

Séquelles de poliomyélite traitées par la galva- 
nisation (HIRTZ).. . . .. ........... 

Discussion sur le traitement de la poliomyélite 
(BOURGUIGNON). . . .. . lee s 

Un cas de sclérodermie traité par lionisation à 
l'iodure de potassium (JEAN). . . . . . . . . 

Quelques résultats éloignés du traitement élec- 
trothérapique du goitre exophtalmique (Вох- 
NEFOY) td ШЫ ЫШ, ЖИ ni ЖЗ 

De la valeur comparalive de l'électrothérapie et 
. des autres procédés thérapeutiques utilisés 
dans le goitre exophtalmique (Yves HÉLIE). . 

Diplégie faciale (Gien et Poss) ........ 

Paralysie faciale ancienne non traitée électrique- 
ment el suivie de contracture (DELuERM et 
Mme GRUNsPAN DE BRANCAS). . . . . . . 4... 

Traitement de l'insomnie par la douche statique 
(PASTEUR) 


CR ò> эө е 8.8 è ò> ù е ò> е э «+ 


Appareil génito-urinaire. 


La diathermie en gynécologie (E. ARAGON). . . 
La diathermie endo-urétrale et endo-vaginale 
(ROUCAYROL). s ..... EVE oS nc ema om 55 
Sur un effet remarquable de la diathermie (бох- 
СООВЕШЮХ),........ ue wo xe ea ; 
La diathermie dans les affections à gonocoques 
(CUMBERBATCH et ROBINSON). . . . .. . . .. 
Les limites de l'électro-coagulation vésicale 
(DEGUED)S Lies reu he КЫРК a 
Notions sommaires d'électrothérapie gynétolo- 
gique. (Modes d'action, technique) (LAQUER- 
RIÈRE). . 


* s * у č 9% òo ò ө ө * ò> ° ee * پچ‎ 


FROID — CHALEUR 


Accidenls du travail. Guide pour l'évaluation des 
incapacités (IMBERT, Oppo el CHAVERNAC). . . 
Premier Congrés de la Ligue nationale belge 
contre le cancer (Er. HENRARD). .. . . . . . . 
De l'emploi du galvano-cautére en dermatologie 
(SABOURAUD). АШЫЛ n ea ЕЛЕ: 
La cryothérapie. Technique. Indications. Appli- 
cations aux angiomes, nævi vasculaires et pig- 
mentaires. Lupus érythémateux. Lupus vul- 
gaire. Leucoplasies. Lichen. Pelade. Indica- 
tions gynécologiques (LonrAT-Jaconp). . . . . 


41 


95 
159 


239 


Journal de Radiologie et d'Electrologie. 


Réflexions au sujet de deux cas d'aménorrhée 
traités par l'électricité (LAQUERRIÈRE) . . . . . 
Sur un cas de cancer du col utérin traité par la 
diathermie (BORDIER et BOUCHET). . . . . . . 


Divers. 


Diathermie et pratique médicale (Ссввом). . . 
Ouelques résultats de diathermie chirurgicale 
(BORDER): EE GEE SEDE ига > ж. жож А 
Le traitement des boutons d'Orient par la dia- 
thermie (HovLouss: BEHDJET). . . . . . . . . 
A propos du traitement de l'entorse par la faradi- 
salion (LAQUERRIÈRE et COLSON). . . . . . . 
Le réchauffement du sang circulant (KorrMAIEn;. 
Trois observations de thermo- т das Done 
douleurs abdominales (LAQUERRIÈRE). , 
Diathermy and its application to pneumonia 
(STEWART): s s a a SI he gps ЯЗ 
L'électro-coagulation en rhino-laryngologie (Ba L- 
DENWECK): + 4 x 39 ж ж ж e eme et 
Discussion sur l'emploi de la diathermie en mé- 
decine (BRITISH MEDICAL ASSOCIATION). . . . . 
Traitement par la diathermie de la calcification 
de la bourse synoviale sous-acromiale (HARRIS). 
Traitement par la diathermie et sous le contróle 
du salpingoscope des affections chroniques du 
bourrelet tubaire et de la portion fibro-cartila- 
gineuse de la trompe (DUTHREILLET DE Lamo- 
THE): 19.9 ЖО 0€ ш SO oe л D XU E uli ee 
La diathermie dans le traitement de lhyper- 
trophie des amygdales et des mycoses pha- 
ryngées (MOULONGUET et DONIOL). . . . . . . 
Trois cas de tuberculose laryngée traités par la 
diathermie électro-coagulation (DUTHEILLET DE 
LAMOTHE). . .. o5 а Re qe Er EUR s 
Un cas de vomissement de la grossesse (La- 
QUERRIÈRE). j 
La diathermie dans les affec tions malignes naso- 
bucco-pharyngées (PATTERSON. . . . . . - . 
Otite moyenne suppurée ; traitement par l'ioni- 
sation aux sels de zinc (JOBSON). . . . . . . . 
Action favorable de la diathermie sur certaines 
arthrites subaiguës (GAUDUCHEAU). . . . . . 
La talalgie et son traitement (DE NobELE). . . 
Entorse et électrothérapie (LAQUERRIÈRE). . . 


DIVERS 


Technique physiothérapique (SAMPSON). . . . . 
L'état actuel du probléme du cancer (Roussv). . 
La cryothérapie en gynécologie (Btzanp et Ra- 
BUT): nox we Жолу а 
Les cancers (DUROUX). . ..... . . . . . . . 
Cours de physique mathématique de la Faculté 
des Sciences (BOUSSINESQ). . . . . . . . . . . 
Les hallucinations des einsteiniens, ou les er- 
reurs de méthode chez les physiciens mathé- 
maticiens (CORNELISSEN). . . . . . . . . . . . 


» °> 9 ө ө ^» Кє э ө >è е е ي‎ 


BIBLIOGRAPHIE 


А. SOMMERGELD 
les raies spectrales. . . . .. . . . . . 
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— La constitution de l'atome et 


48 
48 


Max BORN. — La constitution de la matière. 
W. kKossEL. — Les forces de valence et les 
spectres de Röntgen. . . . .. . .. RATES 


928 


9928 


08 f 
984 


418 
419 


419 


479 


48 


48 


Table des Matières. 


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chirurgie infantile. 
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tions abdominales. . . . . . . . ... 
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chez l'enfant. D a Ar cM. EE eta tar si 4 
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application lo pneumonia. . . . . . . . . .. 


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travail. Guide pour l'évaluation des іпсара- 
Себа Se DS RON EN en TT T 

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médecine. . . . . . . . . 

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dans la premiere enfance. . . . . . . . . .. 


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de la face. е АЕ кызлы” к чуу re 
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Etude d'anatomie chirurgicale. . . . . . . .. 
BouLanp et Оюн. — Notions pratiques de radio- 
graphie dentaire. . . .. . . . . . . . . . . . 
KÜPFER el SCHINZ. — Beitrage zur Kenntnis des 
Sklettsbildung bei domestizierten Saugetieren 
auf Grund rœntgenoiogischer Untersuchungen, 
Anlage und Entwicklung des Knockenskelettes 
der Vorder und Hinterextremitat des Hans- 
ILI eel iê ER PEE 
E. DapouT. — Petit dictionnaire de médecine, 
termes médicaux, expressions techniques. . . 


e è> e č a $4 ә 


94 


145 
144 


DUFESTEL. — L'héliothérapie artificielle. Bases 
physiques et biologiques. Appareillage. Tech- 
nique et indications. . , . , . . . . . . . . 


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ductions cliniques et thérapeutiques. . . . . 
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traitement de la tuberculose. 
ENRIQUEZ et GASTON Duraxv. - Les ulcères de 
l'estomac et du duodénum . . . . ..: ... 
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G. FAILLA. 
rayonnement X p dans un milieu dif- 
fusant. 


BéRARD et рокет. — Cancer thyroidien. г 
Е. RAMOND et JACQUELIN. — Manuel de radio- 
scopiegastro-duodénale. . . . . . . . . . .. 
SAMPSON. — Technique physiothérapique. . . . 
G. Roussy. — L'état actuel du proh eme du 
Cancer. аа à Eos Р 
CHIRAY et LEBON. — Le tubage duodénal. 
Léon MEUNIER. — L'état dyspeptique. . . . . . 
E. Duroux. — Les cancers. . . . . . . . . . . 
BoussiNE8Q. — Cours de physique mathématique 
de la Faculté des Sciences. . . . . . . . . . 
CORNELISSEN. — Les hallucinations des einstei- 


niens ou les erreurs de méthode chez les phy- 
siciens mathématiciens. 
Piéry et MiLHAUD. — Les eaux minérales radio- 
ACUVES а eps. o iS A a O E 


e è эе э ө «© ө е 9 + € 


5 


— Recherches sur la distribution du 


67 


480 


Table alphabétique 


Аве (Kuchino) 
ABRAMI (P.) et WipaL . 
ACHARD (Ch.) Foix et MouzoN. . . . . . . . .. 
Аснлвр et THIERS 


= 9 o, э * ө 9*9 ^» Gg gg Gg Gg 9 « эът э + ө 


+ 9 ө з е Ө е e е э э $6 


* ө eë ө è oe òo ө ^.» 9 hbo э е 


AIKINS W H. B.) Edd de er Cade de. CE мла dnas 
AIMARD (J. et PRÉLIP. .... curs 
AIMÉ (Paul) 
AKERLUND (Ake). . . . . Е : 
AKIF CHAKIR BEY et MOUCHET 
ALAJOUANINE /Th.), GUILLAIN et P. MATHIEU. . . 
ALAJOUANINE, GUILLAIN, MATHIEU et BERTRAND. . 
ALBERTI (O.) 


e > òè е ө э se * ө و + * و‎ ec 


ALINAT (P.) et CAzEJUST. in. 
ALLAINES (F. р) et MONDOR. . . . . . . . . . . 
ALLEN Pusey (William. . . 
ALLENBACH (E.).. . . 
ALPERN (D ) 
ALTMANN (V.).. . . 
ALTMANN, ROCHLIN et ES 
ALVAREZ (W. C.) MEYER. RUSK. TAYLOR et Eas- 
TON niue een tun us МАЛ ЛЫ ЛА. л NT бе 
AMELUNG (Walther) 
AMEUILLE (D.). . . . . . E 
AMEUILLE el ARIS. . . . .. . . .. 
AMEUILLE et WOLE. . . . . 40e. les 
AMUNDSEN (D.). . .. .. . . . "P 
ANAYA (Escardo y). . . . . .. . . 
ANTOINE el GUÉNAUX. . . . . . 
APERT- x RECURSUS x +. TES 
APERT, Tixier, Huc et KERMORGANT. . . . . . . 
ARAGON (E.) 
ARCELIN, LANNOIS et GAILLARD . . 
Anis (P.) et AMEUIL'E 
ARIS, TRÉMOLIÈRES et COLOMDIER 
ARMAND-DELILLE (F.). . . . .. . ..... .. 
ARMAND-DELILLE et Dannois. . . . . . .. 459, 
AmnMANU-DELILLE, DanBpois, DUHAMEL et Манту . 
ARMAND-DELILLE, DUHAMEL et MARTY . . . . . . 
ARMAND-DELILLE, ISAAC-GEORGES et DUCROHET. 
ASTIER v VEO m ШИ уш. 5 Ж. 
ATHANASIU (J.). .. ........ .. 141. 382, 
ATTINGER se 4 
AUBERT (E. ..... e, cd. ر‎ 
AUBERTIN (Ch.).. ..... . .. 
AunoumnG (D.). . . . . . .. . 
AUCLAIR et GUENAUX . 
AUMONT (P.) | 
AUVRAY (М. 
АУЕНЕЕХО.....,.... de ee À à ET 
AvERSENQ, DELAS, JALOUSTRE et MAURIN. . . . . 
AzOULAY (Robert) et BEZANQON. . . . . . .. . . 
AZzOULAY, BEZANCGON, WEILL et BERNARD. . 185. 
AZOULAY, WEILL et DEZANCON ... us. 


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CR ẹ з е ет è э э эх ә * э эз эе э > 


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BAasTRUP (Сиң.-)........... . ^. 
BaniNSRE(J.). ... ... 


398, : 


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550 
320 


150 
2560 


par noms d'auteurs 


BABONNEIX et LANCE. . . l.l... .. 
Bacuen (Alber. . ............. 15%, 
BADOLLE et BONNAMOUR. . . . .  ....... 
Bacc (Н.-Ј.) et LITTLE. . . .. .. .. .. ... 
ВАПЕҮ (Н. С.) et HEALY. . . . . . . . .. 159, 
BARRE (SAN) Ue we sys das sise 93, 
ВАЬОЕХМУЕСК..............,.. ES dert 
BALLENGER (E.-G.), ELDER et LAKE . . . . . .. 
BARANGER (André). ....,.,.,.,.,,, ,., 
BARANGER (A.) et Itt.. ...... vvur. 
BARANGER (Jacques). . .. ....... . . .. 
BARBARIN (Paul). . ..... ........ 
BARBARO et BLOCH. а... 
BARCAT (Ji). «ue TA EO xv eere cy s 
BARD (L.).. у à à LE OEE O D a 
Ban£Trv (M.) et LE Хов.........,... 
BARIETY, LE Noir et GILSON. . . . . . . . . .. 
BARNEY Вноок5....,........ 
BARTRAM (б.)..............,,,,, 
BASSLER (A.) et LUTZ. ... .......... 
BAUDET et MASMONTEIL . . . . . . . . . . . . . 
BAUMANN (J.) et FAROY . .. ...... . . .. 
BAUMEISTER (LJ)... ........... 
ВАУ (P) «o bou ume s 
BEAUDOIN (Marcel) et RouILLON. . . . . . . .. 
BECK (Hen). uS ааа th LA 
BEGRER (A) Le SR SU UNS SR RIED UPS 
BÉCLÉRE TA o uuu VoU oo à 080, 
BÉCLÈRE (Henri). . . . . . : . .. 14, 493, 529, 
BÉCLÈRE (IL) et P. Duvat. . . .. . . . .. 
BÉCLÈRE (H.), P. Duva et GATELLIER. . . . . . 
BÉCLÈRE (H.) et RONNEAUX. . ...... . .. 
BÉçGouin (P.) ET wea op. Aw uut SE ост EEE: 
BÉHAGUE (Pierre), JUSTER el LENMANN. . . . . . 
Венрзет (Houloussi). . .. ........... 
BELENRADEK (Ц).............,.., 
BELOT (J). . 21. 122, 363, 255, 279, 59%. 
BELOT, GASrAUD et LEPENNETIER. . . . . . . .. 
BELOT, JovveAU-DunnEvIL et NOIRE . . 24, 
BELoT et LEPENNETIER . 269, si, 475, 
BENDA el CINRAY.. S een 
Вемо1т (Ch.) et HELBRONNER. , . . ... . . n 
Bérard (L.) et DUNET. ............. 
BERCHET (J.) et CHAUMET . ......... .. 
BEeRETERVIDE (A.) et J.-J.. .. ... .. .. .. 
BERETERVIDE (J.-J) et 4... .......... 
BERGER (Wilhem). ... .. ........ n. .. 
BERGEHETS I Wax ung SISE o ow wq cgo 
BERGONIÉ (Ш.).................... 
BERHEIM (M) et MoURMIQUAND . . . . . . . . .. 
BERKHEISER (Е.-Ј.) et RibLoN . . . . . . . . .. 
BERNARD (E.;, BEZANCOX, WEILL et АЗОБЕ AY. 185, 
BERNARD Jean) et BEYTHOUX . . . . . . 
BERNARD (Léon) et ViTRY . 0... . . .. i 
BERNASCONI . ... Sr wee Gu up x ERE SS 
BERTHOLD: S ы E шыш wxe»ue» wk ua Lx 
BERTHOMIER. up wo à ne D el ck RE X 
BEnTOLONI (Giovanni) . . ....... 
BERTRAND (J.), GUILLAIN, ALAJOUANINE et Ma- 
FIELDS € tnu up з aae nt шй le en e fa 
BERTRAND (Pierre) et PATEL. E rec rer cu. al 
PEREN IE S SR е езж о EE ois xe quU ar 


BEYTHOUX et BERNARD. : 
BEZANCON (Fernand) et AZOULAY 


* ° €. è č > ө . aà àl 


Table alphabetique 


BEZANCON. WEILL et AZOULAY ©. 0 0 0 0 0 s 
BEZANCÇON, WEILL, AzoULAY еі BERNARD.. 
BiaNcurt (H.) et LtAUTARD 
Bizanp (L.) et HanvT 
BLAINE (E.:8.). . . . 
BrocuH J.-Ch.) et BanpARO. . . . . . . . AA d 
Bocca et JAPIOT. . .. ..... . . . e s 
BoiNE (Jos.) . . . . . ; 225, 
DONER (L Jee ех жж or E SANS АСЕ 
BoNNaAMOUR et BADOLLE. . 
ВОХХЕРӨҮ........,....... .. 
BORAK (допаз)..............,... 
BORDER (E) aou ж ш жр а Си йызы м a 
BonbpET et /ЕсоОхтЕ............... 
BoRDIER (H.) 258, 239, 335, 
BORDIER et BOUCHET. . . . . . . . uue . . .. 
BORN (Мах)......... ,,...,‚.... 
BORNHAUSER, HOLFELDER et YALOUSSIS. 

BOLCARD UE cs. iR a O A HE SSE 
BOUCHACOURT ((.).............. 
Вооснет (G.) et BonpiER. . . . . . . . . .. 15 
BouLAND (А)ре{Ошх.............. 
BOUQUET, MASSELOT et JAUBERT DE BEAUJEU. . . 
BOURGEOIS et WALTER. ............. 
BOURGUIGNON (G.).. .. .. . . .. 95, 190, 258, 
BOUSSINESQ .).................. 
BOWER IO) Luo idw wo Xe wy ous 
BOWMAN (W.-D.). ..... ........ rs : 
BRAAsCcH et SCHOLL. ......... . . . . . . 
BRALEZ el Эмом, ааа. 
BRANDNER (R.)et STULZ. . .. ... ... . .. 
BRINDEAU (A.) et REGLADE. . . . . . . . . . . . 
BRENZINGER (M). ................ 
BRITISH MEDICAL ASSOCIATION. , . « . « 19, 
Bnoco (P.) et MADURO. а... 
BRUNET PES ESR Me RE 
BRUTSAERT (P.) FE 
BÜCRY IG es sie е а woe E D o e 5 
BuLLIARD, CHAMPY et DONAY.. . . . . . . . .. 
BURHANEDDIN.. .. uuu le OO LS 
BunaND (RH) et SaAYÉ. .,........... 
Busser (E.) et WiLBOUGHEVITEH. ... . . . . . 
Bussy (L.), MARTIN el DECHAUME 
Busy (Jacques) et Dansois.. .......... 
Busy (Jacques) et PORTRET 
BUTLER (С.) 
BUTLER et CAMPO.. ©.. . . Я 


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CABALLERO (R.-V.) el NEMOURS AUGUSTE . . 
CAHOCHE (Непг)................. 
CADE (А.у жж 6 a 5%} e жу es uw 
ACADENAT (FMi le ss dose ba Aum E WERL 
CAESAR (F.). ° 
CauEnN et DELPORTE. ... .... ,. .. On 
CAHN (А.) et DUNNER... . .. 4. ll .. 
CAMINO et DAUSSET 
Слмро et BUTLER 
CANTI (R.-G.) et DONALDSON. . . . . . . . e : 
CARLIER (Paul)... . . .. DCN TD 
CARMAN (Russell D.). . .. 
CasE (J.-T.) 
CasPARIS (Horton) et KRAMER. . . . . . . 
CAUSSADE (G.), MOULONGUET-DoLERIS et ТУ 
CAUSSADE et PEY SEP. Дыл Ау us A Xe EL t 
CAZEJUST et АйлхАтТ............... 
CHAMBERLAIN (W.-E.), Moopy et VAN NUYS... 
CHAMPY, BULLIARD et DONAY. .. lr on sn 
CRANES ns ж. 4 SE ooo Eder oe So Ru 
CHANTRAINE (H.) . . 
CHAOLL (H). .............. St 
C *HAOUL LANGE wk Же E Î a ud 


* e °> č > èo ө ө ө >ù% „ òo е €. өе 8 


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326 
250 
178 
418 
550 
525 
917 
429 
509 
518 
275 


par noms d'auteurs. 


CLADE з a. aes dun Sm de ERO uus av. SR de 
CHAUFFARN (A.) el THEVENARD. .....,... 
CHAUMET (G.) 
CHAUMET et BERCHET 
CHAUMET et WORMS. . . . . . . 
CHAVANY (J.-A.), CrouzoN et MARTIN 
CuavEnNAC, IMBERT et Oppo. . . . . . . . . . . 
CHEVALLIER et CLUZET . . . . 
CHILAIDITI. oo 0. e. s 
CHIRAY et BENDA.. 
CHIRAY, LEBÈGUE, LOMON et CLoGNE. . . .. . . 
CuinRAY et LEBON. 
CHIRAY et LECLERC.. . . 
CHRISTIANSEN (J.-À.), Hevesy et LOMHOLT . . . . 
CHRISTIE, GRoovEn et MERRITT.. . . . . . . .. 
CHRISTOPHE (Louis) 
CLAESSEN (б).................. 
CLARK (H.). "un 
CLOGNE, CHIRAY, LEBÈGUE et LOMON. . . . ... 
CLUZET et CHEVALLIER . 
CLUZET, RocHaix et KOFMAN. . . . . . . . . . . 
COLANERI (L.-J.). . . . . . . . . Xx 
COLANERI, LESNÉ, DE GENNES et MAHAR ies 
COLE (L.-G.). x 4.8 & à veus а Д 

CoLE (W. -H.) et GRAHAM . . 
Сок? (R.). 
COLLET . . 
COLLEU (H.) et DEsrossES. . . . NS 
COLOMBIER (P.), TRÉMOLIÈRES et ARIS. ИРЕ 
COLSON еі LAQUERRIERE 
CoMANDON et [.омох . 


"9 е ò э ° č > ò е 9 э эз э č ù ө е + + 
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CONNORS (J.-F.) et RENDICH. . Е 
CossrTAwTINE (П)............. 526, 
CONTAIN NE бэла ox AE но o Ia 
CoNTREMOULINS (G.) ct ROBINEAU 
CooLipGE (W. D.) 
CoPHER(G.-H.). . . ....... 
Cort (Carl F). .... 


е è> э òè а 


CORNELISSEN (Christian). . . . . . QU X IM 
COTTE (GO) ле Жа мёзй ш ж eU Laden 54. 
COTTENOT (Paul) 
CoTTENOT (Paul) et Ев. .' . .. . . . 
COTTENOT et SERGENT. 
CorrENoT, SOUCHET et LIÉBAULT. . . . . . . . . 
COULON (A. DE. . . . . . . . . 
Courcy (T.-L. ре) et MATHER. . . . . . . . . | 
COUTARD (Неп)................. 
COUTARD et HAUTANT 
CovoN (Am.) et GAGEY p^ 
CROUZON- (О... a eh Wo 3 4 ау уж» 
CROUZON, CHAVANY et MARTIN. . . . . . . . ev 
Crouzon et P. МАТШЕС 
CROWTHER (0.-А)................. 
CUBBON (H.-T.). . . . 
CUMBERBATCH (P.) et ROBINSON. . . . . . . . . . 
CURIE (Mlle Y.) el FOURNIER. . 
CURTIS WEBB (Ј.) 
СОАТ (ALOIS) ou хоз AEM bet ve кз 


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DaBorT (E.1. . 
DacquiER (J.) et Cl. VINCENT... 1... . 
DAGNON et STROHL . . 
DarvtrLr. (E.-J.) 
DANDY (WALTER E.) — oU X Y 
DANXE (Gaston) et MALLET 
Dannois (P.). 
DarBois et AnMaND-DELILLE. a. 4 . . . . 459, 
Dannois, ARMAND-DELILLE, DUHAMEL et MARTY. 
DahRBoOis el BUSY. wow лал e» € 
DanBois et E. \\ЕП............ 
DancounT (G.). . . 


e 9 ө ө өе е 9 е č ò ^ * ө ө >ù ç ò o е 


a o э е ө 9 č s 9 ө ө ^» a.a + o 


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* «е $5 + ө „ә е 


570 


DaRiavx (А.), HARET et Suz. DELAPLACE. . . . . 
DaRIAUX, HARET et DEvoIs.. . . . . . . . . .. 
DavrFETTE (W.-C.) et EVANSTON. . . . . . . .. 
DAUSSET et CAMINO... . - . 4 . . . . . . . . . 
DAUVILLIER (A). . .. 4... .. 
DauviLLiER et LEpovx-LEBARD. . . . . . . . . . 
DAUVILLIER, LEDOUX-LEBARD et LEPAPE. , . . . 
Davip (O.) et GABRIEL 
ПАУ DE Рвлреѕ et Мутер... . . . . . . . . 
DEBRÉ (Rob.) et LAPLANE. . . . . . . . . . ss 
DECHAUME (J., Bussy et MARTIN. . . . . . . . . 
DECHAUME (J.) et FROMENT. . . . . ... . . .. 
DECHAUME, FROMENT et JAPIOT.. . . . . . . 
DECHAUME, FROMENT et LERICHE. . . . . . . . . 
DECLAIRFAYT. . . . . 44e e e n 455, 950, 
DEHAUT (E. -G.) D E 
D'ERESTER (М................... 
DELAHAYE (M) ГУЕ EER tis uo IA AV OU Se relate 
DELAMARE (G.) еі ACHITOUR. ......... 
DELAMARE et Saib Оуеми. . . . . 197, 129, 177, 
DELAPLACE (Suzanne), HARET et DARIAUX . 

DELAS, AvERSENQ, JALOUSTRE el MAURIN, . . . . 
DELATER et HÉCGEL. . . . .. ...... rns 
DEECHEE.. dm IE GR AOI US Sd RET us 
DEDUERM (Li). à edo LH en wow а x 
DELHERM (L.) et Rob. CHAPERON. . . . . . . . . 
DELHERM et Mme GRUNSPAN DE BRANGAS. 47, 987, 
DELHERM, MME GRUNSPAN DE BRANCAS et MonEL- 


+ ө ө ө «= 


DELHERM, LAQUERRIÈRE et LOUDBIER. . . . . .. 
DELHERM, LAQUERRIÈRE et STROHL.. . 
DELHERM et MoREL-KAHN.. . . . . . . .. 
DELHERM et SOMONTE 
DELPORTE et CAHEN А 
DELzELL (W. К.) et Lowsugv. . . . . . . .. 
DERviLLE (M.) et MÉNÉTRIER. . . . ... ... . 
DESCHAUX «зе 4) X XX. ыл Wer UN. wo s 
DEscovrs (Paul), SAINTON et LE CLERC . . . . . 
DEsrosses (P.) et CoLLEU. . . . . . . . . . . . 
DESFossEs et MoucHET . . . . . . . . . . . .. 
DESNOYERS et ILL. . . ., 
DESPEATS (R): 9 4o иу siens ee Ré я 
DESSAUER (F.). . . . . . Ga соате е о 
DEvois (A.) et HARET. . . . . . . 
DEvois, HARET et DARIAUX . . . . . . . . . .. 
Devoirs et LiGNAC. . . . . . . . . . . , .. 307, 
DiAMOND(J.-S.). . o aa rue nuns 
Dimer (Rob.) et REGNARD. . . . . . . . . . .. 
DoBROVOLSKAIA ZAVADSKATA (N.). . . . . . . .. 
DODÉREEIN TA Jer + жо ш ж.ш ж ARE Lt das 
DOGNON LAS жолу е жае ov жуй „жа жож à 
DONALDSON {M.) е{САхп........‚.... 
DoNALDSON (S.-W.) et HARRYMAN. . . . . . . .. 
DoNav, BULLIARD et CHAMPY. .....,.... 
DONIOL et MoULONGUET . . . . . . 
Помхеѕ (R.-M.). .. . .. 
DUANE We ue жой Wo ce ыз p Eae x 
DuBois, P.-Em. WeEiz et PoLLET. . . .. . . . . 
DUCRONET, ARMAND-DELILLE et [SAAC- GEORGES. 

DUCROQUET Oel SOUQUES. . . . ... 4... en 
DUFESTEL (LG) dou кк жж жилек d es 
Durour et Tu£vENOT. . . ......... s... 
DUHAMEL, ARMAND-DELILLE, DAkBOIS et MARTY. . 
DUHAMEL, ARMAND-DELILLE et MARTY . . . . .. 
DUHEM (Р.\ еі NOBÉCOURT. , . . . . . . . . .. 
ронот (E. et МАвзолх.............. 
DENET (Ch.) et BÉRARD. . . . . .. TAX CUR 
DONNE = Eu v xe p dee que Las 
DüNNEn (L.) et CALM. bla anode METALS S 
DurasouirER (Ch.), Foix et THÉVENARD. : 
DUPUY DE FRENELLE. -.............. 
PERON Ee ud EUR eU xus UE NC ма 
DUTHEILLET DE LAMOTHE. . . . . 
WUVAL (Pierre). . . . 
DuvaL (P.) et H. RÉCLÈRE . . .. ... hw 
Duvar (P.), GATELUER et Н. RÉCLÈRE. . .. . . 


221, 


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975 
295 
255 


177 
118 
213 
399 
252 
175 
515 
404 
288 


527 
25 
3 ›21 


. FOURNIER (J.). . . , . . .. CAE 


Journal de Radiologie et d'Electrologie. 


Duvaz (P.) et J.-Ch. Roux . . 
DUVERGEY . 


EASTON (Ј.), ALVAREZ, MEYER, Rusk et TAYLOR. . 
ELDER (O.-F.), BALLENGER et LAKE.. . . . . . . 
ELLINGER et НАРР.....,.......... 
ENGELMANN (Guido) 
ENGLAENDER. ird. bue Ce е Mucho ode SE nu 
ENRIQUEZ (Ed.) et GASTON DJORAND РИ P 
EPARVIER et COMMANDEUR. 
EPIFANIO (б)................... 
EPITALBA el GRIMAULT............ 


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ESAU te woes ТОР SLES We As 
Evans (W.-A., et LEUCUTIA . 
EVANSTON el DAUFFETTE. . . .. . . . . . .. 
EYELETH (Ёге458$)................ 
EvRAnRD (Jacques), SORREL et Mme SORREL-DÉJE- 

RINE. see.’ 


FABER (Knud). . , . . .. . .. 
FABRE (S.). . . . . $ 
FABRY (Ch); г sa эшл а in уш ужу 3 
FAILEA (0). ы кє hn а Ы а ЖҮКЕ ТК Ж 
FAILLA et QUIMBY а... 
FALCONER (E.-H), Morris et RUGGLES. . . . . . . 
FARMER (H.-L. et THOMAS. . . . . . . . . . . . 
FARoY (G.) et BAUMANN. ... crouse 
FAUCONNIER (A). ............ PR 

FAURE Г) wb rapa к. жошо Жош дыз es 
FAURE-BEAULIEU, LÉRI et ҢОРРЕ,......... 
КЕН АПАС) uod dora die 8 
FEIL, ROLAND et VANBOCKSTAEL . . 4... 4 e . 
FERNAU- (А). ...............,... 
PERNAU GL РАй................. 
FERRARI (F.) el VIALLET . . . . . . . . EHE) 

EEUTELAIS (P.). шз Ha sus жою жй Жеў us 
FEY, LEGUEU et Тасснот. 
FIESSINGER (Noël). 
FISCHER (R.). . . . .. 
FLANDRIN (P.) LEGUEU el MARSAN . . . . . . . . 
FLEISCHNER (Félix). . . . . . . . . . . . 98, 59, 
FLEMMING-MóLLER (P.). .. ......... 
FLESCH THEBESIUS (Max). . . . . . . . . . . .. 
FLETCHER SHAW (W)......... 
Foix (Ch.), ACHARD et MOUZON . . . . . . . . . 
Foix. THÉVENARD et DUPASQUIER . . e... . 
FONTAINE (R.)et SrTULZ.. .. .. . . . . . . .. 
FORESTIER (G.) et SICARD . . . . . 59, 226, 229, 
FORSDIKE (5.1. . . "ze 
FoUBERT et M. MÉNARD, T El 
FoviLLoup-Bcvvar. 
FovuRcuE et MUTEL . . .. ...... . . . . . 
FOURNIER (G.j et Mlle CURIE. . . . . . . . . . . 


CC 


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FOURNIER (Laje Le coi me жу жж ж» ie ШЗ 328, 
FovEAU de CoURMELLES 
Fox(Hóward). 5 4.2 4 ste к Hate de 
FRANCOIS (РаШ)................. 
FRANÇOIS (R.) ct HADENGUE 
FRANÇOIS-DAINVILLE (E.) et РісАВр. . . . . . .. 
FRICKE (H.) et GLASSER.. 0... . 
PROS SR Le Wo ce de Rete ы Жу e Иан 
FROELICH 4260-8 a EE б Ra SACR IS 
F'ROELICHER (J.) et LAIGNEL-LAVASTINE. ... >». 
FROMENT iJ.) et DEcHAUME. . . . . . . Mes ee À 
FROMENT, JAPIOT et DECHAUME. . . . . . . . . . 
FROMENT, LERICHE et DECHAUME. . ....... 
FURST (Wl шуу. 


* +... $9 е è э э + «= 


180 
412 


155 
074 
939 
911 

15 
191 
222 
154 
276 
175 
514 
282 
935 
186 


468 


Table alphabetique par noms d'auteurs. 


G 


GABRIEL (Gerhardt) et Daviv 
Gacuor et WOHLHUETER. . . . . .. 
GAGEY (J.) et Coyon. 
GacEY et LEDOUx-LEBARD. . 
GAILLARD (Ңепё).............. 125, 
GAILLARD, LANNOIS et ARCELIN . . 
CALE TES) au se e a EIE RU E аш Sod. os 
GALLIOT el LACAPÉRE. . . . . . . . . . .. 284, 
GALVIN САБИ se rue 90M шш жс sé а 
GAMBILLARD (M.) et HALBRON. . . .... . . . . 
GANZONI. . . . . . . 
GARCIN (J.) 
GassuL (Ruben) es 
GASTAUD, BELOT et LEPENNETIER. . . . . P opos 
GASTON-DURAND et ENRIQUEZ. . . . . . . . . . ; 
GATELLIER (J.), P. Duvar et Н. BÉcLEnE. . . 
GAUDIER 
GAUDUCHEAU (A)............. 
GAULT. 
GENDREAU (J.-E.). . . 
GENEVRIER et ROBIN............... 
GENNES (L. de), Lesné et GUILLAUMIN . . . . 91 
GENNES (de), LESNÉ, MAHAR et COLANÉRI. . . 
GEORGE (A.W.): аа Due se met Le 
GHIMUS el PAULIAN. . . .. ....... . . .. 
GIBERT, os om E SEO ж ж ЗЕ Ue SR 
GIEN et PONS. vob UL а ua Peces 
GILBERT (R.). . . : x 
GiLsoN, LE Noir et BARIETY. 
GIRARD (Pierre) . . ............ . .. 
GIRAUD (A.) et PIQUET. . . . . . . . . . . . . . 
GIRAUDEAU et JEANSELME. . . . . . . . Er 
GLASSER (О.) et FRICKE . . . . . . . . . . .. 
GLEICHGEWICHT, ALTMANN et ROCHLIN . . . . . . 
GOETSCH (А.)................... 
(GoFFIN (J.), SLOSSE el INGELBRECH F. 
(10NGOUREUX. .............,.. ... 
GoosMANN (Charles). . . . . . " 
GosMAN (M.-C.) et Mac KENZIE 
GOTTHARDT (P.) 
GOTTLIEB (C.) š 
GOTTSCALK (A.)et NONNENBRUCH TE EET 
GOURVIL, JEANNENEY et MATHEY-CORNAT . . : 
GRAHAM (I:.-A.) et COLE. . ....... . . .. 
GRANGÉRARD. (R.). ............... 
GRANT (FAG oec enero 9 жа и ОУ E E RUN 
GBXSHEY (Rje «uno Lana а se Bar 
GREGOIRE (R.). .. 
GRIER (G.-W.). 
GRIMAULT (L.). . 
GRIMAULT et EPITALBA . . . . . . . . .. 
(:ROOVER, CRRISTIE et MERRITT. 
GRUMBACH et REVERDIN . . . . .. 
GRUNKRAUT (В).......... uen 3 
GRUNSPAN DE BRANCAS(MME)et DELHERM. 47, 287, 
GRUNSPAN DE BRANCAS (MME), DELHERM et MOREL- 
RAHN SSS EA на uti Чё ба a 


CC ^? s ө ө ө s г 


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GUIELBERT (GO) oi aco y ST a a IER 
GUILBERT, MAUBERT, JALOUSTRE et LEMAY . . . . 
GUILLAIN (G.}, ALAJOUANINE et MATHIEU. . . . 

GUILLAIN (Ј.), ALAJOUANINE, MATHIEU eL BERTRAND. 


GviLLAUMIN, LESNÉ el de GENNES. 2... 91, 
GUILLEMIN (André). ............... 
` GUILLEMIN el MoUCHET . . . . . . . . . . . .. 
GUISEZ,- uS осв umo, ОШ “леге. و‎ le TN 
GUCSSETT(A ws a UV à a ше» . 412, 
GUNSETT ET SICHEL.. . . . . . . 201, 231, 453. 


GUNSETT, VAUCHER, SICHEL et VEIGEL 
GUNSETT et VEIGEL 
GUTHMANN (H.).. . .. 


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НАОЕХСООЕ(М.).................. 
HADENGUE (P.) et R. FRANÇOIS. .. ....... 
HALBERSTADTER (L.) et SIMONS.. . . . . . . . à 
HarpnoN (P.) et GAMBILLARD. « 4 «e «e. . . . 
HALLUIN (d). . . . . . . . gos 
HaRAMAKL (K.) . . . . . . . . 
HanET (G.) ; 
HanET, DARIAUX et Suz. DELAPLACE. ...... 
HARET, DaRIAUx et DEvois. . . . . . . . . . .. 
HARET et DEVOIS.. . . . .. . . . . . . . . 
HARET et TRUCHARD 
Harris (Joseph F.) 
HARBIS(C P329 . oa ca ts А ә... 
HARRYMAN(W -W.)etDoNALDSON . . . . . . . . 
HARI WE оюу ш ess Se oz 
HARTGLAS et ROUFFIAC. . . . . . . . . 
HARTMANN (H.). . 
Hase, RODENBAUGH (F.). . . . . 
HAUTANT (Albert) et CouTARD. 
HavEM (H.) et MizoN. . . . . 
HEAFORD VARLEY (G.) 
HEALY (W.-P.) et BAILEY 
HECKER (Hans v.) 
HEUBRON (L.-G.) 
HEILBRONNER (A.) et BENOIT. . . . . . . . . .. 
НЕСЕ (YVES Sa pa ss Da Шла red 
HENDERSON (Melvin S.). .. ........... 
HENRARD (ET.). .. .. .. 459, 460, 
HERRNHEISER (G.) . . . .. .. ll. 
HERTZFELD (E.) et ScHINZ 
HERZOG SS ^ Lu oU ATA aC Ress a 
Hevesy (G.), CHRISTIANSEN et LOMROLT. . . . . 
HEYMANN (Р.) 


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HickEL (P.) et STOLZ.. ........... .. 
НЇСКЕҮ (PMi vo ox à ame Д. EN RES ee 
HINMAN (F.) et LEE-BRowx . . "Dp 
Нвѕсн (E.-F.) et PETERSEN.. . .. . . . . . .. 
HIRTZ (Ed) е а ДЫ wien she Mundi ds 
HopncEs (P.-C.). . . . . . . .. 5 
HOFFMANN (E.-H.) et ScuREUS . . . . . . . . .. 
HoccE (Albert). .. ............... 
HOLFELDER. (Н) . ........ va uos 
HorLrELDER, BORNHAUSER et YALOUSSIS 
HOLFELDER et PEIPER. . . . . .. 
HOLWEGK. (P) v uuu x Le An acm 
HOLZKNECHT (G.). .. .. . ... . .. 
HovELAQUE (A.) et HABAUD . . . . . ... . .. 
HUE, TixiER, APERT et KERMORGANT E 
HÜGEL et DELATER. ааа. 
HUNNER (G.-L.). . 
HuriNEt (J.) et S.- 


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I 


ILL (Georges) et BARANGER . . . . . . . . . .. 
liL et DESNOYERS. . . . . uuu, Hs 
IMBERT, Oppo et CHAVFRNAC 
INGBER. D Желе 2h oc iE D oS E ue ee 

INcELBRECHT (P.j, SLOSSE et GorFIN . . . . . . 
INSTITUT DE RADIUM DE MANCHESTER. . . . . . . 
IRONSIDE (R.-N.) el SHAPLAND. . . . .... . 
ISAAC-GEORGES, ARMAND-DELILLE et DUCRONET.. 
ISHIDOS оу i + деж o чо шр URSUS X. X 


s è> è ө 9 + > + + ي‎ 


e Кө òè ò eè ò € 


J 


JACOBY, Ivy, OnNporr et WHITLOW 
JacovELIN (Ch.) et F. RAMOND.. . . . . . .. . 
JAECKEL (G.) et SIPPEL. . . . . .. . a s... 
JAEGER (Ro)a Sera ыу es жж mu AN ACA 
JAEGER et RUMP 


e 9 э о ò ае 


* ө 9 о э з э ө „ э يو‎ $*O ي‎ ^ *^ s. ي‎ 


572 


JASON Сылы ж oe Ж жрё СА eg A RARE в 
JALOUSTRE (L.) AVERSENQ, Deras et MAURIN. . 
JALOUSTRE, MAUDERT et LEMAY. . . . . TT 
JALOUSTRE, MaunEnT, LEMay et GULDEN RT. 
JAPIOT. pai LT 1 

Japiot et Bocca. . . . е Ps 
JAPIOT, FROMENT et DECHACWE.. cob зл, 


JAUBERT de BEAUJEU (A.) . ай, 265, 
JAUBERT de BEAUJEU, MASSELOT ct BOUQUET. . 
JAULIN et LIMOUZI. ..... . . 

JEAN (de PariS) 2-23 а A dem жау ra 
JEAN, LOUSTE et THIBAUT . а 
JEAN (G.) (de Toulon). . . . . . . . . . . 
iS оа шщ ues уе tete afa adios 
JEAN et SOLCARD. . . . . . . 

JEANNENEY et MATHEY CORNAT. А 
JEANNENEY, MATHEY-CoRNAT etl Urbs 
JEANSELME et GIRAUDEAU . , . . . . . 
JEFFERSON (G.) et Mc. CONNELL... . . 
JENKINSON (E.-L.). 
JENKINSON et LEWIN. 
ШхтЕВв.......,.... .. 
Jossow (T. -B.) . 


LÀ е . . Ld *. „ * . e 


JOHANNES (M.). Cua die ee f 

JOHNSON (Е. М). T 

Јоу (J.; et LACASSAGNE. РЕ uoti: Uu Cu 
JoLv (Marcel) . "e 229, 282, 591, 369, 316 
JONAS (К)... . . . И 


Jonc (5.-1. de) et HUTINEL. 

JouLiA (L.) et TRÉMOLIÈRES. . 
JouvEAU-DrbnEUIL (H.), BELOT et NoinÉ : 
JUABISTL, эле 430p 44 40» LEURS 
JÜNGLING. . . . . ETT e НЕ 
JUSTER, BÉHAGUE et LEHMANN. WI в 


NET 


K 


KanN (Hja e жэ жэ O E wr Uh Луна 
kKavrzkv-BEev (Anton). . . . e... ... c. 
Kaye (G.-W.-C.) . 
KELLER (J.).. . . 
KEL ER (P.) . Р 
KERMORGANT, APERT, И et TS 0 
BIEHSE IJ. Se e жч m s S DR но EES 
КЕРМ M ———— TER 
Кхарр (А.). . "Tm 
KNiPPiNG (Н. W ) et Kowrrz. 

Кхох IR.) . . : cd 

KOFMAN, CLUZET et е { Als us a 
Кок сі VORLAENDER . "DEI PE 
KoPACZEWSKI(W.). . . .. ru. 
KossEL (М.).............. 


983, 


KOTTMAIER (J.J). . . . . . . . .. 83, 94, 
KOTZAREFF el WEYL... . . . .. 

KovnRBANIS. . ..... . . . 

Kowirz (Н. C.) et KNIPPING . Ho обла nr auus 
KRarT (Friedrich). . . . IPTE. 
KRAMER (Benjamin) eL СЕБЕ. : 
KREBS(E.). .. .. ...... 


tn cess dms ы ыны зш 
KUMER (L.) . --— IE 
KÜPFER (Max) et SCHINZ. "wem 


KÜSTNER (H.).. . .. . . . .. 

L 
Lanan (R.) : i i s 
LABLE Marcel) et ГОА ТЕРС 
LABORDE (Simone). . . . o 


LABORDE (S.), Rossy el Енос "PPP 
LA CaMP (de). uw EV Е UR cR Ve e RA 


LACAPÈRE (б.)............. à à mr 
LACAPÈRE el GALLIOT . . 4... .... s. 284, 
LACASSAGNE (A.) et JOLLY. . . . bus 


LACASSAGNE et Mine SAMUEL LaTi ÊS . 


181 
995 

80 
332 
514 
517 
514 


96 
SLR 
289 

90 
156 

189 
582 

89 
298 


Journal de Radiologie et d'Electrologic. 


LACASSAGNE et SAUFSONOW . . TE 
LACAYO . . . M xoc Mt Md 
LACHAPELE et PORTINA ЕТНО ГЕ. ОИ 


|,АСВОМОПЕ(б.)............. 126 

LAFFONT. . . . . ку ы еж ют ы БЫЗ 

LAFFONT et VIALLET. . , зш eee d 

1 AFOURCADE, SOUQUES et TERRIS. = ш E 

LAIGNEL- LAVASTINE et FROELICHER . 

LAKE (W. F.), BALLENGER et Ernen . . 

LAMBERT (Ss S a CA SV кк Amar ds 

LANMERS (HJ. з oe meo OEC EDS 

LANCE et BABONNEIX. . .... 2... . . . 

LANDAU (W.).. 

LANGE (K.) et CHAOUL 

LANDEKER (А.). "E 

LANNOIS, ARCELIN et GAILLARD. 

LAPERSONNE (DE). . E 

LAPLANE et DEBRÉ. . . . . . .. T 

LAPLANE et SICARD. . . 4... .. . .. . 40, 

LAPLANE, SICARD et PARAF. ex 

LAPLANE, Sicarn et PRIEUR. gua dre rl 

LAQUERRIÈRE (A.). 9$, 407, 225, 259, 342, 525. 471, 
18, 526, 


LAQUERRIÈRE et COLSON. . . . "P 
LAQUERRIÈRE, DELHERM el LOUBIER. -—9 
LAQUERRIÈRE et LEHMANN. . .. . . . .. 
LAQUERRIÈRE et LOUBIER. . . . Е 
LAQUERRIERE, STRONL et ен: . 986, 585, 
LARGET (Maurice) . .. .... 2. . .. 
LARIMORE (J. W.). . . . Ое 
LAROCHE (Guy) et RONNEAUX. ——— 
[,АҢОҮЕЛХЕ................ 
LARSEN et LYSHOLM.. Lars 
La tour (Н. ре) et CHARLIER. . 5 
LATTES (Ме J, Samuel). . . . . . . . . . 
LATTES (M»* S), et LACASSAGNE. . . . . . . . . 
LaAUBRY (Charles) et Ocnv. . . . os 
LEBÈGUE, CHiRAY, Lomon et CLOGNE. inti 
LEBox et CHIRAY. . . ... 2. ees 
LEBRETON (PRESCOTT). MORE Ме ED я 
LECÈNE (Paul) et Мосспет. . . . . . . . . 224, 
LECLERC et CHIRAY. . . . "EP 
LE CLERC (Koger), SAINTON et Descouts : 
LECONTE et Bonner. 
Lenpy (E.-T.) et WEATHERWAX. 
LeDoux et PAQUET. . ses 
LEDOUX et SLUYS. . .. . . . . 


. [] * . • • . * P . 


LEDOUX-LEBARD (R.). s 25, 
LEDOUX-LEBARD et D'AUVILLIER. . . . . à 
LEDOUX-LEBARD et GAGEY. . . . . uod 
LEDOUX-LEBARD, LEPAPE et DAUVILLIER. d 
LEE-BROWN (R. L.) et HINMAN. ... . . . . . 
LEGUEC (EF)... , . Hurt S wd ue DIS 


LEGUEU, Fey et LRUCHOT, 

LEGUEU, MARSAN ct FLANDRIN . $52 
lLEnMANN (R.) BÉHAGUE et JUSTER. . . . . 
LEHMANN et LAQUERRIÈRE. . . . o. . . . 
LEMAITRE et RUPPE. . . . а зн E a 
LEMAY (Р.), MAUBERT et JALOUSTRE. $a ar A ЖЫЯ 
LEMAY, MAUBERT, JALOUSTRE et GUILBERT. . . . 
LENFANTIN (Henri). ........... 
LENFANTIN et M. Laren. . . р 
LEXK (RIT uel uu У шин Sce лем. Wed 
LE Noir (P.) et BARIÉTY. Bou GERE Ua dr Ис 
LE NOIR, GILSON et BARIÉTY. . . . . . ; 


LEPAPE /A., LEbotx-LEnaARD. el DACVILLIER. А 
LEPENNETIER (F.) et BELOT . . . 369, 471, 415, 
LEPENNETIER, BELOT el GASTAUD. . . ... . . . 
xu André sq 6E à ame ow odo DR 
Leri el CorrENOT. . . ———— 
Ені, FAURE-BEAULIEU et dci PrE. . : 

[Ев eb РЕнох.............. MS à à 


Léri el SARIRE. Ex ue ue HUE Has ie dre x 
Евг et WEISSMANN-NETTER. 

LERICHE. . . . : ES SCRI EPI 
LERICHE. FRÓMEST el DÉGHRUME: | 


Table alphabétique par noms d'auteurs. 


Leroux (Roger), 
LERTES (P.) . 
LESCURE. (J.) 
LESNÉ (t..), DE GENNES et GUILLAUMIN, 
LESNÉ, DE GENNES, Manan et COLANÉRI. 
LETONDAL (Paul). 
LEUCUTIA (T.) et Evaxs. . 
LEVINSON (A.) 
Lévy (Margarete). . .... nr , . . . 
LÉvy-LEBhaR et Zapoc-KanN. .......... 
Lewin (Ph.). 
LEWIN et JENKINSON 
LHOMME. . . 
LiAUTARD (J.) et BIANCHI. "T NT 
LIÉBAULT, SOUCHET et COTTENOT. . . . . . . . . 
LiGNAc (P.) et DEvois. . . . . . 
Limouzi et JAULIN. . 
LITTLE (C. C.) et Bac. 
Laver et VAN Lien. . 
SLOUSEE RE ш a ê зз жож mu 
LOMHOLT (5.), CHRISTIANSEN el HEvVESY. 
LoMoN. . . 
LoMoN, CHIRAY, LEnEGUE. el C LOGNE 
LoxoN et COMANDON. 
LOMON et SÉZARY. . . . . . 4l lr 
LORENZ (E.) et HAJEWSKY. . . . . . . . . 
LORTAT-JACOB. . . 
Lorsv. x 
LOURIER (J.). . . . . $ 
Lovnmiken, DELNERM et LAQUERRIÈRE. 
LOUBIER et LAQUERRIÈRE. 
Loucks (R. E.). 

LOUSTE. 
LOUSTE, ‘JEAN et Tutüat LT , 
. LousTE, Тишлот et VALIÈRE VIALEIX. ©... 
Lousre et VALIÈRE VIALEIX. . . . . . . . . . . 
LowsuEy (O. S.) et DELzELL. . . . .. "Tr 
Lee (He vx pa 
БЕРЕМЕ IS) y uu om CS eA жоюл. X n Д 
LuxiN(N.. .. . . .. 
LUNA QUI. DE). AEG À ERAS oS AUG eus s 
Lurz (J. R.) et BASSLER. NEE E УЕ 
LYSHOLM (Erik). 4 . x3 ез» 
LvsHoLM (E.) et LARSEN. . . . . 


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Mac CoNNeLL (Adams A.) et JEFFERSON. .... 
MAC KENZIE (W. П)............... 
Mac KENZIE (K. С.) el GosMAN. . . . 
MACKENZIE (А. R.) et WELLS 
Mac Kinney (Joseph T.) . . . CHE 
Mapvuo (R.) et Ввосо, . . . . . . . .. а 
MANAR, Шс, DE GENNEs et COLANERI . . 27 
MAD&NERT (A.) el ZACUERL. СУР, 
MatsiN (J.) Mureny et STURNS. 4 0... . . . . 
MALLET (Lucien). . . . . . .. 
MALLET et DANNE . 
et PROS sua ox Das 29, 
MAN CO ёле We ДТ жу: e er ae БӘ ов Ж 
М ANNING Ау. 
MANON (Max). . 
MARCONI. (S.). 
MARFAN . . 4 rns 
MankoviTZ (E.). . . 
MARQUÈS. oo . 2... | 
Marsan (1°). ЖОО el FLANDIUIN. 2... . X 
MARTIN (J. F.)). Bussy et DECHAUME . 
MARTIN (C. L ), et ROGERS . . . . . . . . . .. 
MARTIN (C. L.), et J. M. MARTIN. . . . 
MARTIN (J. M), et C. L. MARTIN. ... . . . .. 
MARTIN (К.), CRoUZON el CHAVANY. .. . . e.. 
MARTIN DU PAN (Єһ.).............., 
MAUTINDALE (Louisaj. a...se 


" ө ө э ^27 o е è ө € 


MARTINS (Н)......,....,, . 

MARTY, ARMAND-DELILLE, Danpois et Donner 
MARTY, ARMAND-DELILLE et DUNAMEL. . . . . . 
МАШЕ ARS SR gne m оо Xon и a e 
MasMoNTEIL el BAUDET. ............ 
Massany (E. рк) et ‘BACHET. . . ... . . . .. 


MASSELOT, BOUQUET et JAUBERT DE BEAUJEU. . . 
Masson et DUHOT. . . . . .... ... Ll nn 
MATHER (J. Н.), et ре COURCY. . . . . . . . .. 
MATHEY-CORNAT. e.as 4... 44r ns 
MATHEY-CORNAT el JEANNENEY. ...,.... 
MATUEY-CONNAT, JEANNENEY ET GOURYIL e 
MaruigU (Pierre) et CROUZON. 
MATHIEU, GUILLAIN el ALAJOUANINE . . . . . . 
MATHIEU, GUILLAIN, ALAJOUANINE еі BERTRAND. 
MAUBERT (А.), JALOUSTRE et LEMAY . . . . . . , 
МАСВЕВТ, JALOUSTRE, LEMAY et GUILDERT. . . . 
MAURIN, AvERSENQ, DELAS et JALOUSTRE, . 
Mavon (J. W.). 
May (E. A). .... 
Mayer (Ernst G.). . . .. . .. . ... 
MAZÉRES (G.). 
MÉNARD (M.) et FoUbERT . . . .. ...... .. 
MÉNARD et "AIDMAN. ... . 4.4... n 
МехаАНр (V.) et MozER PRETENDE 
MEÉNETRIER (P.) et О ОЕвмЕ ........... 
MENZER (A, А)............... ; 
MERRITT, GROOvER et CunisTIE. . .,. . . . . 
MEUNIER (Léon). . . . . 
MEYER (G.). Abe 
MEYER (K. F.). ALVARE 2, RUSE. ravi Lon et EASTON. 
MEYER (O.) et MUHLMANN. 
Micuaup (Félix). 
MIESCHER (G.). . 
MiKULICZ-RADECKI. . ... у... , , , 
MiLHAUD /M.), еРҥ„вүҮ.............. 
MILNER. . . 
MiNOUFLET (C.) et SCHRUMPF-PIERRON.. . . . . . 
MiRAMOND DE LAROQUETTE. . . . . . . . .. 
Мох (P.), et ПАҮЕМ.............. 
Monte (CLYDE R.). 
Mose (O.), et RITTER... 
Mozyneux (Echlin 8.). ааа 
Мохоон (H.)et D'ALLAINES. , . .. . . . . . .. 
MONTE (DE). ux 3-Ren xt as XS 9o ce mns 
Moxop (Robert). ЕУРО 
Moopv (R. O.), VAN Nuvs el CHAMBERLAIN. 
Moore (А..В).................. 
MoonE(H... .. .. ... A 
Moore (Sherwood). . . . 154, 
MonEL-Kanw et DELHERM. ©. . .. . .. 921. 
MOREL-KAHN, DELHERM et Mur GRUNSPAN DE 
BRANCAS. CAD ARCU xa 
MORICEAU-BEAUCHANT. 
MonLET (A.), et CASMAN. .. е. 
Мой (ICA us % аа в Os UE RS 
Morris (L. MJ, FaLCoNEeEn et RUGGLES. PONO 
Morrow (H.)et TaussiG . . . 
MOTTRAM (Ј.-С.) 
MovcutET. (Albert). з Мыш 6 
MovcuETr et AKIF Силків BEY. . ...... 225, 
Movcurr et DEsFOSSES. . ....... . .. 
MOUCHET et GUILLEMIN. . . ..... lle s 
МосснЕТ et LEcENE. . . 
MoucuET et NOUREDDINE-BEY.. . . . . . . . .. 
MouLoNGUET (André) et DONIOL... . . . . . . 
MOULONGUET-DOLÉRIS, CAUSSADE el SURMONT.. 
MounioUAND (G.) et BERHEIM 
Movzow (J.). 
MovzoN, ACHARD et Foix. ..... ...... 
MozER(M.) et V. MENARD.. . . . . . , . .. S 
NUHEMANN (Eu ow EE o oea CY Aes 
MÜinLMANN et MEYER. a.a . . .. Р 
Muorpuy (J.-B.), MaisiN et STURNS. .. . . . . . 
Merer et Одур og PRADES. ....... s. 
Mv TEC ct FOURCHE. . .. 


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574 Journal de Radiologie et d' Électrologie. 


NADAUD. - . . . . 
NAGELSBACÉ .... X ox CROCO OE URS UE Ed 
NEMOURS-AUGUSTE et CABALLERO. . . . . . . . 
Neri (Vincenzo) 
NEUHAUSEN (B. &8.)... à 4 à s 9 wo ms s 
NEUMAN. . . . . . . . 
NicuoLs (В. H.). . . 

` NOBÉCOURT (P.) et DUHEM. . . . .. . . . . .. 
NOBELE (DE). . « . . . . . . . kun de ЖОЛЫ eren 

Морох(А).................... 
№ъостев (Th.).. ИРЕР 45, 46 274, 
NoiRÉ |H.) BELOT et Jouv EAU-DuBnEUIL. . 244, 
NoNNENBRUCH (W.) et GOTTSCALK. . . . . . . . 
NOUREDDINE-BEY et MoUcHET.. . . . . . . . . . 
NovÉJossERAND (б.)................ 
NovE-JossERAND et VIGNARD. . . . . . . . . . . 


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Ошх (R. ) et BOULAND. . . ....... . .. de 
OMBRÉDANNE. me ,. , sn 
OPENSHAW (T. H.). ....... ........ 
OPITZ & tar % d. WA Û E dawn 


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ORNDOFF, Ivy, JACOBY et WHITLOW. . . . . .. 
OUDARD et JEAN. 4 vun 220; 
Освү (Pierre) et LAUBRY . .. .. . . . . .. 
OZARIA DE ALMEIDA (Miguel). . . . . . . . . .. 


PACINI (A. OH TRUE SM ES € 1 171] T1122 
PAIGLARD- Les SES dois Sets e ir à 
PAPADOPOULOS (Sarantès). . . . . . . . . . .. 
Pare (Carl А.). . 
PAPIN (Eug ur RUE ж-ш кышлы ш де Wash E ne nd 
PAQUET et LEDOUX.. 
Panar (Jean) 
PARAF, SICARD eL LAPLANE. . . ........ t. 


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PABBEG. (Ur DE) eon s XE S Nee ое ала 
PASQUEREAU uu ре а où a a fe ee oue UN 
PASTEUR. s s e 4 3 aa RH LORS à bb Ша 
PaArEL (M.) et BERTRAND. . . .. ..... . .. 
PATrERSON (Norman). ............ ; 
PAUCHET (Уїсїог)........... e. - 185, 
PAULI(W.)et FERNAU.« . 4... .. 4... een 
PAULIAN et GHIMUS. 
PAYENNEVILLE. . 
PEACOK (XS Ib .. seen P du S.A 
PEIPER (H.) et HOLFELDER. . .. ... ..... 
PELTASON-(FeliX] $39 doses RISO 
PÉROCHON el УЕШЮЕТ......,..... aa 
Реком (Noël) et LÉRI. . ............. 
PERTHES (J.). | 
PETERSEN (А. 1.) et HIRSCH. ....... 
PETIT ү ei clue Us NC HET XP ter NO АЙ Ты ы 
PEYNET el CAUSSADE. . . . 
Praner (G. E). . . . . .. ' 
PraAuLER et WIDMANN. . . 4. 4. 44... ‘aa 
PFEIFFER (F.) et SCHOLZ. .......... LL 
PHELIP (J. A.) el Ахмдвр........ ,. , n. 
PiccALUGA (Nino). .. . . . . ... фы эё, opos 
PAR Hou. um Тулеш V X OX к dee ns US 
PicarD (H.) et S€IECANGROTZKY . . . . . . .. .. 
Picanp (Jean) et FRANÇOIS DAINVILLE. ©... 
PIEROUIN. o gos IPIE 


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Pierra (L. М)..............,.. 
Préry (M.) et MILHAUD. ........ aana’ 
PIGUET (А.) et GIRAUD. . . . . . . .. PX 
Pizop (M.j, RiEUx et ZoELLER. . . . . . . . . . 
PIOX UES a a nan Дош А a AN 
ГТОСАМО %: жж жж o Std atus de mx 
PIBCABD Gus Dan NUE der wed EM а Кы ДЫ 
POKORNY WEIL (LILLY). .......... 18, 
POLAR d. Boe x44 2o r9 ЭМЕ аъ жы» ч 
Рошет (Léon). . . . .... .......... 
PoLLET, P. EM. WEIL et DUBOIS. . . . . . . . . 
Pons et GIEN. .. .. ...... ....... 
POOS Еа eue делла de BEL a ах 
PonpEs (F.). . bd. à e uh А qi. ie d 
PORTINAN-RETROUVEY et LACHAPÈLE. ох 
Ponris (S. A.) et AHRENS. a.. . . . . . . . . 
PORTRET (St)............ лаам 
PORTRET еі Busy. a ШУ Rec aoc xt iie E 
POUGET.-6 ел Po фын NORD Oed ae ДЕ ЫЛЫЫ 
PRAT (L.) et SOKOLOFF К De Se БА, PP n 
PRIEUR, SICARD et LAPLANE. . . . . . . s... 


Рвоозт (R.) et MALLET... . . . . . . 253, 534, 
POUCA Ds жый d oS А | 


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Quick (Douglas). . . . 
QuiuBy (E. Н.) et FAILLA. ........... 


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R 


Ranavpo (Et.! et HovELACQUE. . . . . . Pacis ЧЕ ree 
Ranur (R.) et Bizanp. . 
RACHET Rem et de MassARY.. . . . . . . . ,. 
RAHM CH a шр xoa Uum MOOR A E SUR NS UR 
SAS SKY (В. cL LORENZO 9k 4 
RAMAIN (PAUL) «4 эзел жоё a жу IR EC uos 
RAMOND (Felix). . 9 t oov 9 EG Xx x3 
RAMOND et JACQUELIN . . . . .. . -. . .. NC 
Rapp et ELLINGER. . .......... 4. .. 
HEGAUD- (CL s aeo beum AC at 155 
RÉGLADE (J.) et BRINDEAU. . . . . . . . . . . 
RÉGNARD (Michel) et DIDIER. . . . . ....... 
REGNAULT (Jules)... 4 sooo ox 
REGNIER (Ёгп5])................ . 
REICH !Пёйо)................. 18, 
REICHE LE EG uum у фе We ave te X, ЖШ» 
REIMANN (GeOrg). . . 2... 4. 0... 
hENDICH (R.-A.) et CONNORS . . . .. . . . . . . 
REUSE TG. «4 koe Ww unde Wege Ro» жук жш si 
REVERCHON el WORMS. . . . 
hEvERDIN(A.) el GRUMBACH. . . .. . . . . . . 
REYN (AXED à Hé ш DS as ROMS ua 
HipnLoN (J.) et BERKHEISER. . . ........ 
RIEUX (J.), Pizop et ZŒLLER.. . . . . . . . . . 
lurrke& (H.) et Моје. . . . . 
RENOM sera «ы ж эж ШШ Reb шуа 
ROBIN (A.) et СЕХЕУМЕВ,.........,.... 
ROBINEAU (M.) et CONTREMOULINS. . . . . . . . . 
ROBINSON (C-.A.) eL CUMBERBATCH . . . . . . . . 
Hocunaix, CLUZET et KOFMAN. E TE ад 
ROCHER SD uu bou RRS cs eX RSS 
RocHLIN, ALTMAN el GLEICHGEWICHT. . xod 
ROEDERER (С)...,....... .... 175, 
ROENTGEN (Wilhelm). . . . . . . . . . . . . .. 
ROŒSER (Jean). .... l.l. 

RoGER, WIDAL et TEISSIER . . ..... . . s 
ROGERS (F.-T.) et MARTIN. ... . . .. 
HOLAND (Ј.), FEIL et VANBOCRSTAEL . . . . . . . 
Rona (Alfred). 
RONNEAUX (Л... . . . . . HE RPM" E RON: 
RONNEAUX (G.),ect Н. BÉCLÈRE. . . 


* Ке е ө е ^*^ ө ^. «ө э ә 


. > ө s > ө э ò ә ө * 95 ^*^ э ө 


. e 9 t > ç è >œ% 


525 
28? 


Table alphabetique par noms d'auteurs. 


RONNEAUX et Guy LAROCHE. . 
Rogues (C.-M.). . . . ne 
ROSE (Ca B e а а ose L'or es ^e 
RossELET(A.). . . . . . . "M 44, 
Rost (GOA) «xo oy Ro o г 
ROUFFIAC. . . . ооа 
Rourriac et HARTGLAS. г Da в 
RouiLLoN (André) et BEAUDOIN. . . . . . . . . 
RovssEAU-DECELLE 
Houssv (G.) . . . 
Roussy, S. LABORDE et LEROUX . 
HOUVIELOIS. o3 4E € 4499 x9- de LE TR RO ; 
Roux (Ch.) et P. Duvar. . . .. 
RovsinG (С.-М.) 
RuccLEs (Н-.Е.), FALCONER et MORRIS . . 
Rump (W.) et JAEGERS 
Ruppe (Ch.) et LEMAITRE. : 
RuPPE, LÉni et FAURE-BEAULIEU. . . . . . . . . 
Rusk (G.-Y.) ALVAREZ, MEYER, TAYLOR et 
EASTON CE e He a IRE Ede а e e e В 
Russ (S.) 
RYDGAARD (Frode) . 


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. 9 ө э > ө ò г Е ә ò% * o ө 


SABERTON (C.-W.-S.). 
SABOURAUD (R,). 
SACHS (Н)............ | 
SAIDMAN et M. MÉNARD . . . . « 
Saip DJEMiL et DELAMARE. 
SAINTON (Paul) DEscouTs et LE CLERC. . . . . . 
SALMON (M.-J.) 
SAMPSON. 2 voi * wv ds tale e 
SAMSSONOW el LACASSAGNE. . 4 4 re . 
SANDFORD WITHERS. . . . . . . А 
SANTÉ (Lo; I). Sc RS EAR KERR Но жез 
SARACENI.. 6 49 IE CR RUE а à 
SARGENT (Percy) . 
SAHGNONA- x ооз io excom ê cU E TI 
SARTRE el LÉRI. хоз ж „жеш жже ees E 
Sassou. 
SAYÉ (L.) et BURNAND. . . . - . . . Dre r 
SCHINZ (Пу) e GS e xe D ЫК ыб, хел DER 
SCHINZ et HERTZFELD.. cle 
ScHiNz et KÜPFER. . . . . . * 
SCAMIT. (ОНУ og жуу Ip rate à MA эё. ets, 
5снмт® (Непгуу)у................. 
SCHNEIDER (Є6-.Н.)................ 
SCHOLL (A.-J.) et BRAASCH. . . . . 
SCHOLTEN (C.-J.).^ 
SCHOLTZ D) a.v cuu ob iue» ues 
SCHOLTZ el PFEIFFER. . . rl n 
SCHRANZ (Н.). 
SCHREINER (K.). . dX rr 
SCHREINER (B.-F jet STENSTROM . s cs 
ScHREUS (H.) et HOFFMANN . . . .. ...... 
SCHRUMPF-PIERRON (P.) et MINoUFLET . . . . . . 
BSOHWAAB (А.)................... 
SCHWARTZ (Eh шж жок e S Roues а Е оз 
SCHWENSEN (C ies puede uud ки Т ТО een 
SEGALL (1-.N.). «8 o ooo 
SEIZE) qo зч еш ow £e Жж шал зым 
SENEQUE (J.). . . . . . . . "TT 
SEHGEST-(E. Ra a Sie ALES SE CES 
SERGENT et COTTENOT. . . . . 
SE&zanv el омок ................ 
SHAPLAND (C-. D.) et TUR M Pn EA 

SICARD (J.-3.) et FORESTIER. 
SICARD el LAPLANE 


. * е e. 


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* 9 è> өө o өэ č òo > ^» ò + ga o% 


40, 
SICARD, PARAF et LAPLANE. . . 4... rn 
SICHEL (D.) et GUNsETT. . . . . . 201, 951, 452, 
SICHEL. GUNSETT, VAUCHER el VEIGEL. . . . . . 
SIECANGROTZKY et PICARD. ........... 


181 
463 


SIELMANN (H.). . ... . . . .. еда теи 
SIELMANN (R.). . . ...... .. . X е 
ЅІКУЕВТ (Rolf М.) 
$1мом (Clément) et BRALEZ. . . . . . . . . . .. 
SINON ИО ES Si SN SR аж жо Ый oz 
SiMoNS (A.) et HALBERSTÂDTER . . . . . . in dit 
SiMPsoN (Clarence O.). . . . . . . . ‘ 
SiPPEL/P.) et JAECKEL. . . . . . . . ; 
SLOSSE (A.). .. . . . . . . n 
SLOSSE, GOFFIN et INGELBRECHE 
SLUYS. 6. А 
SLuvs et LEDOUX "En 
SMITH (S.-W.) et ERSKINE . . . ......... 
SNURE [H.). . «s. 9 om Lans 
SokoLorrF (B.) et PRAT 
SokoLorr et WECKOWSKI. . . . . . 
SOLCARD et JEAN . . 
SOLOMON (Іѕег). . . . . . . . sade 62, 
ЅоммЕк (Johannes) 
SOMGERGELD (А.). 
SOMONTE.. 
SOMONTE et DELHERM.. . . . . . .. .. . . .. 
SONNE (Carl: + Ceased EOD ERO ted a: à 
SonREL (Et.) et Mme SonnEL-DEJERINE . . . . 
SORREL, Mme SORREL-DÉJERINE et EvRARD. . . . 
SORREL-DÉJERINE (Mme) el SORREL. . . . . . . . 
SORREL-DÉJERINE (Mme), SORREL el EVRARD . 
SOUCHET, LIÉBAULT et COTTENOT. . . . . . . . . 
Souques et DUCROQUET. . . . . . . . . . . . . . 
SOUQUES, LAFOURCADE et TERRIS. 
STENSTROM (W.). ................ 
STENSTROM (K.-W.) et SCHREINER. . . . . . . . . 
STEWART (Harry-Eaton) . ............ 
STEWART (W.-H.). . . .... .. ..... 
STOLZ (А.) et HICKEL . 
STRAUSS (O.) . . 
STROHL (André). . . . . . . 
SrnouL et DAGNON. .. 4... ...... 
STROHL, DELHERM et LAQUERHIERE . 
STROM (S.) . 
STRONG HEANEY (F.). 
SruLz (E) et BRANDNER. .. . . . , . . . . . 
STULZ el FONTAINE. ............... 
STUMPS (PS: i mE ae sa te 

Srunws (E.), MurPuy et MAISIN . . . . . . . . . 
SunRMONT (J.), CAUSSADE et MOULONGUET-DOLERIS. 


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€ ө è è% òè э č a >ò ?* өе ò > 9 ө č è + 


T 


Taussig (Laurence-T.) et Monnow. . . . . . .. 
TAYLOR (Е.-В.), ALVAREZ, MEYER, Rusk ET Eas- 
TON o PP a SE omatus. ue Ses O ue S 
TERRIER: RoGER et WiDAL. . ... ..... s. 
TERRIS, SOUQUES el LAFOURCADE. . . . . . . . . 
'FEUBERN (Von). .......... ...... 
TEUTSCHLAENDER. ee + .. 
THEILUABER !А)................, 
FHEILHABER (А.) et CHAUFFARD . . , . . . . .. 
THÉVENARD, Foix et DUPASQUIER. . , . . . . . . 
TuëvenoT (L.) el DUFOUR 
THIBAUD, LousrE el JEAN . . ... ... . .. 
Tunisaub, LOUSTE et VALIÈRE VIALEIX. . . . . 
THIBONNEAD 2 à 2 à же 9 9x aE 8 а owe usd 
THIERS (J.) et ACHARD. . . . . . Ss Sm O8, 
Tomas (Апйгё.............., 
THOMAS et VILLANDRE . . . 4... s... rn n 
Tuowas (G.-F.) et FARMER. . . ....... . 
THOMPSON STEVENS (J.) . . . . . . . . .. 
JTiMBAE (LOUIS 2 e OSA C XX а ж а Wes 
Trus Edw CG ena 29 9 x ux wed "E 
TIXIER, APERT, Нос et KERMORGANT . . . . . 
TRÉMOLIÈRES (F.), COLOMBIER et ARIS... . 
TRÉNOLIÈRES et JOULIA. . i n 
TRISTANT (André), . x 9 9. GS Ds xn 


"* 9 э ө ө $9 э $9 a э „ sc 


576 


TRokELL (Abraham). . . . . . . . . . .. . 469 
ТапснАвр................ Wie s 414 
TRUCHARD el НАВЕТ........... n s А 468 
Ткоснот, LEGUEU et FEY . . .......... 471 
U 
UFFENORDE. . x . s x 9 да X79 SNA T'as 358 
UFFORDUZZI MN REOR IR TUO TU LO DJ D. 182 
UnLEn (Claude) et MARTIN. . . . . . . . . . . . 23 
V 
VALIÈRE VIALEIX et LOUSTE. . . , . . . . . . . 11 
VALIÈRE SPEM LousrE et THIBAUT. . . . . . 381 
VALTIS (lies жэ de muse i ee а 256 
VANBOCKSTAEL., E et ROLAND PII 515 
Van LIER et LIVET... aa auaa‘ e 284 
VAN Nuys (R.-G.), Mooby et CHAMBERLAIN . . . 180 
VAUCHER, GUNSETT, SICHEL et VEIGEL. ..... 424 
VAUGHAN (WET) ere es X ox x mS Ro 89 
VEIGEL el GUNSETT . . . . . sea.’ $e fee td 4 
VEIGEL, GUNSETT, VAUCHER et SICHEL. . . . . . 424 
VELUET el PÉROCHON. . ... 4... 4e .. 370 
VIALLET и жуш уле ж лл ле к узук бё DUAL ы} 581 
VIALLET et FERRARI. . l.c es 89 
VIALLET еі LAFFONT. . 4... 4 cler n 580 
VIANELLO. .. Later жой eta in . 85 
VIGNAL WINS om Lou se » А 144, 987 
ViGNARD et NovÉ-JOSSERAND. .. . s. . . 320 
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Le Gérant : F. AMIRAULT. 


Journal de Radiologie et d’Electrologre. 


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WEIL (E.) et DARBOIS 
Wit (P.-Emile), Dunois et PotLET. . . . . . . 
WEIL (M.-Pierre), BEZANÇON et AZOULAY. . . 
WEIL (M.-P.), BEZANCGON, AZOULAY et 


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WHIPPLE (G.-H.) et WARREN. . . . . . . . . .. 
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WipaL (F.) et ABRAMI. ...... . . . . . . . 
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